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30 novembre 2010 (0113)
surpeuplement
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Le
surpeuplement
a deux conséquences, l’appauvrissement et la
déspiritualisation.
La pauvreté et plus encore sa prématuration : la peur de
la pauvreté, sous-jacente aux agitations sociales comme
celle d’octobre 2010, sont deux composantes de cette faiblesses
immenses, cause d’endurcissement matérialiste, que
notre mission affronte et dont elle devra de plus en
plus tenir compte (Rév d’Arès 36/5).
J’eus déjà cette question à l’esprit entre 1974 et 1977,
quand le Père attendait que j’aie compris ce que m’avait
dit Jésus avant de descendre Lui-même me parler.
Cette question me poursuit aujourd’hui, surtout au moment
où j’apprends que le nombre des pays très pauvres a doublé
depuis 1970 et celui des individus vivant dans la misère,
tous pays confondus, a également doublé depuis 1980
(Rapport de l’ONU, 2010).
Voyez Haïti ! Un frère haïtien depuis près de vingt ans
s’efforce d’y faire entendre La Révélation d’Arès
comme la Lumière et la solution. Sans résultat. La
raison ? "Comme les animaux en surnombre mes compatriotes
ne pensent qu’à survivre," me dit ce Haïtien, un jour au
Pèlerinage.
Au taux de natalité impressionnant de 28 contre un taux de
décès de seulement 9, il y a maintenant 9.500.000 Haïtiens
pour un pays vingt fois plus petit que la France. C’est
comme si la France sur son étroit hexagone devait nourrir,
scolariser, soigner, bref, faire vivre 190.000.000
habitants, la population du Brésil ! Survivre serait en
France — comme c’est en Haïti — si essentiel que
l’existentiel et le spirituel y seraient impossibles ; les
gens seraient réduits aux expédients, leur attente
politique à la quête de quelque main de fer et leurs
soucis métaphysiques aux espoirs superstitieux et païens.
Si l’on me dit que les Français, qui ne sont encore que
63.000.000, montrent déjà une déspiritualisation due non à
la pauvreté, mais au matérialisme, je réponds que j’ai
observé l’Histoire et bien vu que toujours et partout une
progression démographique continue commence par installer
le matérialisme avant que n’apparaissent le surpeuplement
et la pauvreté. La pauvreté ensuite endurcit le
matérialisme en asphyxiant les restes de ressources
existentielles et spirituelles sous l’urgence de survivre.
Au reste, gardons à l'esprit que le sentiment de pauvreté
et plus encore la peur de la pauvreté sont relatifs à un
étalon imaginaire de manque (un Français se sent pauvre là
où un Haïtien se sent aisé), cause d’inquiétude qui
réduit, en attendant qu’elle la dévore (péché des
péché, Rév d’Arès 38/2), l’image du
Créateur (Genèse 1/26-27) dans l’homme.
Le surpeuplement et ses détresses s’installent dans le
monde insensiblement.
L’humanité trouve même le moyen d’accélérer et de
perfectionner son autodestruction : Allocations
familiales, etc — Oh là là ! Je n’ai pas fini de passer
pour un vilain "facho réac" —. Je comprends les soucis des
familles nombreuses, vu le coût élevé de la vie, mais
puis-je ne pas me demander comment spiritualiser une
humanité qui, proliférant infiniment plus vite que ses
ressources, se déspiritualise ?
Aporisme ? Le Père se serait-il égaré en lançant son Appel
de 1974-1977 ? Je réponds oui, si je rationnalise. Je
réponds non, si ma foi prévaut. La foi comme Einstein
extrapole et atteint à la relativité qu’est la Vérité
absolue. C’est pourquoi aucune utopie n’a été résolue sans
foi.
Or, c’est une utopie de taille qu’il me fallut méditer et
admettre après ces mots fatidiques : "Désormais tu es
Mon Messager, tu n’es plus rien pour toi-même (Rév
d’Arès 40/6, 13 avril 1974)," quand le Créateur
cessa de m’envoyer son Messager Jésus, que je ne devais
plus apercevoir qu’une seule fois, sous les éclairs d’un
orage nocturne, le 5 juillet 1977 ("Les Piliers de la
Pénitence", Le Pèlerin d’Arès n°1 1978, p.53).
Du 13 avril 1974 au 2 octobre 1977, je n’eus d’autre
secours spirituel et moral que celui de ma conscience. Ce
fut de ma vie la période la plus tourmentée : Quarante
mois de lutte intérieure et d’irrésolutions et résolutions
se succédant.
Mon tourment n’était pas de doute fondamental :
L’événement surnaturel de 1974 n’avait été que trop réel,
j’en avais compris le sens et j’avais édité "L’Evangile
Donné à Arès" dès septembre 1974.
Mon tourment était de renoncement à tout ce que à quoi
j’avais cru et qui avait fait mon bonheur, mais beaucoup
plus d’autocritique, de constat de ma piètre valeur et de
mes risibles moyens matériels face à l’hydre d’une
humanité en rapide prolifération sociologique et
technologique. Cependant, je devinai que le Père ne
pouvait pas envoyer un petit reste de pénitents,
des avortons (Rév of Arès 23/1), à l’assaut de la
citadelle du monde (Rév d’Arès 13/7-8) avec
quelque chance de Victoire, si la citadelle
ne présentait pas un point faible. Je cherchai ce point
faible en lisant et relisant L’Évangile Donné à Arès
et son contexte entier finit par me parler. Comme le
fameux Pasteur Thomas Malthus, qui avait compris, à
l’approche de l’an 1800, que l’humanité subirait tôt ou
tard pauvreté et détresses matérielles et morales, parce
que sa population s’accroissait beaucoup plus vite que ses
ressources, je compris que le Père en personne appelait
l’homme à la pénitence à l’approche de l’an 2000,
parce que le mal allait empirer et s’étendre plus
vite avec le surpeuplement, mais allait inversement causer
à l’humanité un affaiblissement de ses garde-fous
politiques, religieux et économiques.
C’est alors que je réalisai que l’intensité de ma foi en
la Parole que j’avais reçue du Messager Jésus et la
qualité de ma pénitence allaient compter plus que
des raisonnements fondés sur les nombres et les forces
terrestres, parce qu’après tout celles-ci n’avaient jamais
résolu le problème du mal quand la terre était encore peu
peuplée. Je compris que le mal serait vaincu non par des
sacrements ou des lois, mais dans le cœur de l’homme et,
pour commencer, dans mon cœur. Alors, ma pénitence devint
plus profonde et vaillante, parce que j’avais enfin
compris qu’il n’existait qu’un seul cœur humain, dont mon
propre cœur ne serait qu’une molécule.
Non seulement tous les hommes sont frères, qu’ils le
sachent ou non, qu’ils le veuillent ou non, mais encore
dans la discorde et l’inégalité comme dans la concorde et
l’égalité ils forment une seule et unique chair — Comme
Adam et Ève furent une seule chair (Genèse 2/23-24)
et c’est pourquoi l’adultère brise beaucoup plus
qu’un couple, l’humanité, comme un meurtre tue plus qu’un
homme, toute l’humanité ! Vérité, même si la rappeler au
monde n’est pas une moindre gageure pour notre mission.
Si au moins un petit reste de pénitents
devient d’abord une seule chair, puis ensuite une
seule âme, la polone (Rév d’Arès xxxix/12-13),
ils formeront un seul cœur. Alors, ils vaincront le mal,
ce mal même qu’aggrave chaque jour le
surpeuplement, et feront se lever le grand Jour (Rév
d’Arès 31/8) du Bien rétabli.
Quatre générations de pénitents n’y suffiront pas (Rév
d’Arès 24/2), car l’humanité revient de loin, des
obscurs bas-fonds du péché, et nous-mêmes,
Pèlerins d’Arès de cette première génération, sommes plus
qu’imparfaits, mais c’est cette pénitence transformatrice
et unificatrice menée sans découragement (Rév d’Arès
13/8) qui nous caractérise.
Tout cela, je le compris donc très tôt, entre 1974 et
1977, et malgré les tourments que tout cela me donna, je
me mis à rassembler un petit reste de
pénitents (24/1) sous les ramparts de la
citadelle surpeuplée.
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24 octobre 2010 (0112)
fugace Surnaturel, fugace terrestre
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En observant de ma
fenêtre les manifestants d'octobre 2010 :
Est-ce là le sublime rationalisme braillard et çà et
là haineux, dont autrefois
je fus partie prenante, qu'on oppose à mon "mensonger
et risible" Surnaturel ?
Il
y
aura
trente-sept ans le 15 janvier que Jésus m’apparut et me
parla. Il y a eu trente-trois ans le
2 octobre que le Créateur se manifesta à moi et me
parla.
J'ai retrouvé l’un de mes témoignages. Il remonte à une
vingtaine d'années, mais sa valeur est perpétuelle :
"Le Surnaturel surprend et stupéfie. Il
surprendrait et stupéfierait même le mystique qui n’a
pas cessé d’espérer sa visite, parce qu'aucun humain
n'imagine ce qu'est le Surnaturel. Alors, moi qui ne
suis pas mystique, qui n'imaginais ni n’attendais rien
de tel, vous pensez…
"Le 15 janvier 1974, le Surnaturel me prêta une âme
pour que je pusse le voir et l'entendre.
Quarante-quatre mois plus tard, le 2 octobre 1977,
j'avais, je suppose, une âme pour le
voir et l'entendre puisque j'avais fait pénitence
entre temps, sinon il m'en prêta une encore. De
toute façon, en 1974 et en 1977, ce fut comme s'il me
transbordait sur un vaisseau d'émotion
et
de peur flottant sur une Mer
d'inconnu, tellement impressionnant que, brûlant d’une
curiosité effarée, mais extrême, je supportai émotions
et peurs. Tant que le Surnaturel durait : 88 jours en
1974, 51 jours en 1977, le terrestre n’était plus
présent à moi que comme le fond de l'Eau
au-dessus de quoi je voguais et vers quoi je me
penchais parfois.
"Le 13 avril 1974, le Surnaturel s'en alla et
m'abandonna. Le 22 novembre 1977, il s'en alla et
m'abandonna encore et cette fois complètement aux
problèmes énormes que son Message me laissait
résoudre. Je coulai, je rampai à nouveau comme un
crabe faible et maladroit sur le fond terrestre. L'âme,
que le Surnaturel m'avait prêtée pour que je pusse le
voir, l'entendre et même parcourir l'espace (Rév
d'Arès vi/1-5), se résorba et depuis lors j'ai
dû me recréer et développer moi-même une âme
par la pénitence.
"Du moins, mon âme, j'espère
l’avoir. De cela j'ai douté dans de rares mais
pénibles accès de criticisme ou de relativisme. Alors,
j'ai douté non du Surnaturel, tellement visible,
sonore, tangible, mais de sa connaissance des réalités
terrestres. J’ai parfois pensé que tout comme le
terrestre est vrai et vécu, le Surnaturel est vrai et
vécu, mais que ses idéaux semblaient comme d'énormes
vagues innavigables pour l'arche de
l'humanité en l'état de sa lourdeur et de sa médiocre
connaissance du Vent de Dieu. Je me
suis dit, dans ces moments de doute angoissant que,
sur cette Mer-là, peuvent rouler et
tanguer seulement quelques âmes comme des
voiles (Rév d'Arès 17/4-5, 18/4-5, 20/4), trop
rares pour constituer la flotte du Roi
(Rév d'Arès 18/4, 19/2 ; je me suis dit que le petit reste de pénitents
censé porter le monde à changer (28/7) serait
à jamais trop petit petit pour avoir
jamais quelque influence.
"Toutefois, mes accès de criticisme et de relativisme
n'ont jamais duré longtemps, parce que La
Révélation d'Arès m'a toujours vite rattrapé.
N’est-elle pas tout à fait claire ? Le pénitent
est n'importe quel humain, qui change
sa vie (Rév d'Arès 30/11) non dans un ashram,
un monastère ou un ermitage, mais dans le tohu-bohu du
monde contradictoire et brutal pour l’amener à changer
lui aussi (Rév d’Arès 28/7) en
l’imprégnant peu à peu de l’esprit de
pénitence. Personne ne fait son salut
personnel
sans se soucier du salut général, social. Grand
paradoxe : La pénitence n'est pas un
refuge comme le sont religion, idéologie et même
politique, mais un exode. Un exode
spirituel ! Le Créateur nous envoie dans le
vaste désert des pécheurs pour les
aimer, seraient-ils exécrables, leur pardonner,
seraient-ils impitoyablement durs, faire la paix avec
tout le monde, être libres des
préjugés et préoccupations du monde, rechercher et
pratiquer l'intelligence du cœur.
"Dans le monde le Surnaturel n’apparaît et ne
parle que fugacement, mais le terrestre y est tout
aussi fugace ; le bien et le mal
y alternent aléatoirement. C’est dans ce paradoxe que l'homme retrouve sa nature
sacrée. C'est dans l’instabilité du monde que tournera
le petit reste (Rév d’Arès 24/1) de pénitents, moteur du salut,
ce n'est pas dans l'isolement et l'élitisme religieux
ou idéologique, qui ne donnent que l’illusion d’être
durables et prometteurs, parce qu’ils font confondre
inertie et immobilisme avec durabilité."
Simple
est le chemin vers le jardin de bonheur
et d'éternité : la pénitence, qui
n'est rien d’autre qu’aimer, pardonner,
faire la paix, être spirituellement libre
et intelligent. C'est se
surnaturaliser, mais se surnaturaliser est curieusement
impossible sans continuel va-et-vient entre surnaturel
et terrestre, entre les sentiments de possible et
d'impossible.
Ô fugace surnaturel, ô
fugace terrestre ! Trente-six ans après que
Jésus m'eut parlé, je me sens encore incapable, moi la taupe à quoi poussent des ailes, de
rester en l’air comme l’Aigle (Rév d'Arès
23/2). Je monte et descends. Je dois
inlassablement faire face à l'inattendu de la vie.
Heureusement, le paradoxe, en y regardant de plus
près, est plus favorable au Surnaturel qu’au terrestre.
Le terrestre est beaucoup plus fugace, tellement plus
que je plains la masse rationaliste qui ne croit qu’en
lui et ne compte que sur lui.
Le Surnaturel se matérialise et se dématérialise, mais
il désaltère mon espérance sans discontinuer ; sa
fugacité n’est qu’apparente.
Le terrestre, quand il se matérialise, est une eau
miroitante, mais qui ne dure pas. Il s’évapore et laisse
un désert au sol durci et craquelé par les problèmes
qu’il a causés, il laisse l'homme assoiffé d’acquis,
dont il n’a jamais assez, et des idées tracées dans le
sable qui s'appellent rêves, incrédulité,
insatisfaction, revendications, mort.
Le Surnaturel est, c’est vrai, absent de mon regard
depuis trente-trois ans, mais il n’est pas, lui, absent
de la réalité ; il m’a prouvé qu’une autre Vie
est accessible, vaut la peine que je gravisse
ses
sentiers pour une ascension
difficile, mais qui m’épargnera de mourir bête… bête
et Bête (22/14, xxxiii/6).
Bête, je l’ai déjà été bien assez, quand je me
suis dit : "Si je n'avais pas laissé
le Surnaturel bouleverser ma vie en 1974, si je l'avais
tenu caché, je n'aurais pas eu à subir les théophanies
en 1977, on ne rirait pas de moi, je n'aurais ni ennemis
ni frères qui posent souvent autant de problèmes que les
ennemis, je serais un être socialement bien catalogué."
Pauvre de moi ! Par peur de chercher le vrai bonheur
(36/23, 37/9) choisirais-je le trompe-l’œil du
bonheur social ? Trompe-l’œil, oui, puisque je ne vois
que gens critiquant, vilipendant, assaillant ou fuyant
ce monde, la seule chose à quoi ils croient.
Trompe-l’œil, que nous avons tant de mal à chasser de
nous et dont j'ai et vous avez, mes frères Pèlerins
d'Arès, plus de mal encore à délivrer les hommes.
Bête je l'ai été bien assez dans les affres du
questionnement, même sans me cacher du monde, en me
disant : "Comment présenter ce Surnaturel improuvable,
mais qui, même s’il était prouvé, serait
rejeté, parce que son message déplaît ?
Ne le traduire qu’en termes qui plaisent au monde comme
font depuis toujours ces hypercirconspects qui se
gardent bien de monter sur le Parvis du
Père (Rév d'Arès 2/16-18), c’est-à-dire, qui n’en
répercutent que les perspectives par avance socialement
et culturellement acceptées ? Non.
J'ai surmonté ma peur du terrestre, parce que j’ai
compris que la fugacité du Surnaturel n’a pour cause que
mon aveuglant péché, tandis que la
fugacité du terrestre est démontrée par l’Histoire d’une
humanité qui court après un type de bonheur qu’elle ne
trouve jamais, perpétuellement insatisfaite ou déçue,
perpétuellement vieillissante et mourante, mais pas
encore consciente que sa chimère, c’est ce qu’elle
appelle rationalisme, s'est avéré plus fugace que le
Surnaturel.
J'ai surmonté ma peureuse bêtise terrestre et je me suis
mis à la pénitence et à la moisson
des pénitents et je n'en
démordrai pas.
Frères et sœurs, même quand vous croirez viser trop
haut, vous serez encore au-dessous de ce que le Père
attend de vous. Aidez les hommes à assumer de vrais
espoirs !
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11 septembre 2010 (0111)
le tract et ses miracles
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L’homme de la rue ne supporte plus le bruit
du monde (Rév d’Arès ii/7-13… xLvii/2) :
nouvelles, publicité, sollicitations, avertissements,
etc., mais ne peut pas les fuir. Alors, il fuit tout le
reste. C’est à ce fugitif que tentent de parler La
Révélation d’Arès et son missionnaire.
Quand se tend au missionnaire une oreille impatiente, il
ne peut être que bref.
Qui plus que moi, qui suis bavard, sait combien l’effort
d’abréger coûte ? Je me sens insuffisant, presque inapte.
Mes lèvres voudraient déverser les torrents de
l’Eau (Rév d’Arès18/5, 23/5, xi/12, etc.), mais,
faute de temps, n’en laissent passer qu’un jet ou moins
encore : un spray. Volatil ! Qu’en resterait-il sans le
tract ?
Je tends un tract à l’auditeur. Un tract s’emporte. Il
fera peut-être de l’écouteur un lecteur — ô pieuse
espérance !
Mais le tract doit être encore plus bref que la parole
pour un public qui lit encore plus impatiemment qu’il
n’écoute. Le public soumis à la pluie battante des
lectures imposées — les prolixes règlements, circulaires,
conditions générales, lois, contrats, documents
administratifs, composition des aliments, programmes, etc.
— veut du sec, du bref, sitôt qu’il n’est plus contraint
de lire.
En fait, le problème de la brièveté est
plus difficile pour le tract que pour la parole. Celle-ci
peut en deux secondes varier, se rattraper, changer de ton
selon l’auditeur. Le tract ne peut pas s’adapter à chaque
lecteur. Aussi dois-je prévoir mon tract bref et simple
comme si ses lecteurs allaient tous être impatients et
incultes. Ce que je cherche, de toute façon, ce sont des pénitents,
pas des théologiens.
Mon tract bref et simple a un air de basse propagande, je
sais. C’est son point faible. Il semble vouloir émouvoir
un public pusillanime, alors que je cherche des pénitents
décidés à accomplir la Parole (Rév d’Arès 31/6, des
héros (xxxv/4-12), quoi ! C’est là que l’art du
tract rejoint l’art de l’estampe japonaise : suggérer
beaucoup et même la beauté (12/3) avec presque
rien.
Tantôt ma brièveté, de peur de sonner trop léger, pourrait
verser dans l'affectation de la désolation en désespérant
de ce monde pécheur soumis au roi blanc ou au roi
noir (Rév d’Arès xxxi/12, xxxvii/14) et/ou en
prophétisant des jours sombres, le péché des péchés
(Rév d'Arès 38/2). De ce pathos je me méfie.
Tantôt ma brièveté pour un peu surferait sur les idées
reçues, les poncifs à la mode, plus vite et plus
facilement exprimés que le spirituel, mais je me souviens
de la regrettable "mission sociale" de mes frères, qui
certes nous évita la bastonnade des "anti-secte", mais fit
de nous des méconnus, des inclassables qui, en nos temps,
équivalent à des invisibles. De cela je me garde aussi.
Tantôt, le besoin de brièveté tend à forcer mon
enthousiasme. On croit souvent ainsi forcer les faits ;
or, les vrais faits sont déjà là, me croisant seconde
après seconde sur le trottoir, des humains sans idéal,
seulement attentifs, quand ils le sont, au concret
immédiat. L’enthousiasme spirituel n’atteint pas cette
masse. Je m’en garde aussi.
Le public dédaigne les idées fossiles comme Dieu, le
péché, la pénitence, etc., aux sens que les
religions ont donnés à ces mots, mais, ne vous y trompez
pas, il dédaigne tout autant les sujets en vogue déjà
exploités par les vendeurs de tout ce qui se vend, les
politiques, les syndicalistes, les ONG, etc. Le public
dédaigne tout sauf ce qui peut le désennuyer. Les gens se
claquemurent dans leur routine non parce qu’ils ne rêvent
pas, mais parce qu’ils sont, à leur insu, étroitement
dirigés et interdits d’aventure. Le très perfectionné
kaléidoscope de couleurs, d’agitation et de sensation de
la télévision, de la presse, du commerce, ne compense pas
cette frustration ; il ne désennuie les gens que par
instants.
C’est dire l’extrême difficulté de notre mission de rue,
puisqu’elle ne vise pas à la moelle épinière pour
l’exciter, mais au cœur pour qu’il ouvre sa cage et libère
l’homme pieux (Rév d’Arès 32/8) et sa Vie
(24/5) qui y ont croupi immémorialement.
Que reste--t-il à mon tract à dire pour réaccoupler la
bête humaine et l’âme ?
Il lui reste à dire tout ce que je viens de dire que je
dois éviter de dire, mais que je ne peux jamais
complètement éviter de dire, parce qu’il n’est fait, mon
tract, que de mots, quand il lui faudrait transmettre
autre chose : L’indicible ! L’indivible merveille de la Vie
(Rév d’Arès 24/5) que retrouveront pour le
monde entier des générations de pénitent.
Mon tract aux mots insuffisants n’a peut-être qu’une
chance de cueillir le bon Fruit (Rév d’Arès i/17-19),
mais une chance de taille : le miracle !
Le miracle est rare. Cela te rappelle, missionnaire, que
si miraculeuse et rare est la jambe qui te suit
(Rév d’Arès i/18), c’est parce que le monde sera
sauvé par un petit reste de miracles.
Qui ne se sent miraculé quand à sa décision d’être pénitent
répond la force d’être pénitent, quelque chose
que l’humain, même le croyant, a oublié ?
Vous avez déjà eu la patience de lire ce
qui précède. Compliments !
Lisez ce qui suit seulement si vous avez beaucoup plus
de patience que le plus patient lecteur de tract !
Ce n'est pas peu dire.
Je dois soigner la rédaction et l’aspect de
mon tract. L’abréger en le gardant clair me demande du
travail, l’effort de sortir du labyrinthe de mon moi
bavard. Tout bavard s’écoute parler ; je dois m’oublier me
mettre à la place de ceux qui liront mon tract, pour qui La
Révélation d’Arès est le dernier des soucis. Mais
une fois mon tract fait, je dois l’accepter et y croire,
car le missionnaire qui doute de l’utilité de son tract
n'ose pas s'affronter à sa propre foi. Ta foi te
sauve, va en paix (Marc 5/34) à ta mission !
Je sais que le Salut ne peut pas se montrer dans
un tract comme la tour Eiffel dans une carte postale. Je
sais, pourtant, que mon tract non seulement apprendra au
passant l’existence de La Révélation d’Arès, mais
réveillera peut-être sa conscience spirituelle, et que,
même s’il ne s’engage jamais dans le petit reste,
il lui restera peut-être quelque chose, une vague
nostalgie des temps très lointains où il était un
Dieu, fondu dans le Créateur-(Rév d’Arès 2/13).
Le tract, outre un très bref mémo, est aussi la carte de
visite du missionnaire, une invitation à revoir celui-ci.
L'homme, naguère vivant, sensible aux idéaux, qu'il fût
pour ou contre, a perdu sa matière spirituelle. Au mieux
il n’est plus que momie (Rév d’Arès xLix/7) spirituelle,
qu’il faut débandeletter, ranimer. Ce miracle de la
résurrection spirituelle, La Révélation d’Arès
nous en donne la capacité.
Revenu dans la rue, d’où des violents — des Évangélistes
surtout, comme ceux qui veulent aujourd’hui 11 septembre
brûler le Coran — m’avaient chassé sous leurs insultes et
leurs coups, j’y ai trouvé un monde plus apathique, plus
métaphysiquement mort qu’il n’était la dernière fois que
je l’y avais rencontré. La faute à quoi ? Au complot des
media, des politiques, des capitalistes, des
intellectuels, de tous ceux dont le grossier, souvent
cynique, scientisme s’adapte aujourd’hui si bien à un
homme en crise qui ne sait plus de quel côté se tourner ?
Il n’y a pas de complot. C’est seulement la faute à une
immense et compréhensible déception d’un vieux monde qui
s’est trompé lui-même, de tous côtés, depuis très
longtemps. Le vide ainsi produit dans le cœur humain est
culturellement logique et bien dans la continuité des
rapports entre hommes déçus. Bien sûr, certains hommes,
certaines femmes, n’ont pas perdu l’espérance — c’est sur
ceux-là et celles-là que le moissonneur et son
tract espèrent tomber —, mais le dégoulinement continu du
péché sur eux les a neutralisés. Ils ne le croient
pas remédiable ; ils le croient même normal. Que peut
faire mon tract, alors ?
Voir plus haut. Mon tract peut faire ce que peut faire la
Parole du Père : des miracles.
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30 juillet 2010 (0110)
le silence des media
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Le silence des
media :
Complot ou paresseuse sagesse des nations ?
Que nous vivions dans une société de
communication, tout le monde l'admet... Et pourtant
notre société a basculé dans la communication de
rien... On n'a jamais tant donné la parole aux gens —
mais à des gens qui n'ont rien à dire... Des gens...
qui ont des choses extraordinaires à dire n'ont jamais
la parole... Et moi, simple designer dont les faits
d'armes sont une brosse à dents, un hôtel, une fusée
ou une moto, j'ai l'impression de vivre dans une bulle
de totale impuissance... C'est pourquoi quand
"Télérama" m'a fait l'honneur de m'inviter à la
confection de ce numéro anniversaire (numéro fêtant
les 60 ans du magazine) j'ai répondu : "D'accord, mais
écoutons ceux que l'on n'entend jamais..." Sortons des
idées préfabriquées, ouvrons l'horizon. Invitons les
scientifiques à nous parler de leur discipline…
Philippe Starck, designer,
éditorialiste du n° 3155 de "Télérama" du 3 juillet
2010.
D'abord, je fus enchanté qu'un média de masse
ait laissé un créateur mondialement connu déplorer que les
gens "qui ont des choses extraordinaires à dire... n'ont
jamais la parole." Je pensai : "Irait-on vers un
journalisme impartial et généreux ?"
Puis je réalisai que l'éditorial invitait "les
scientifiques à nous parler" sans ajouter "les
scientifiques entre autres gens qui ont des choses
extraordinaires à dire." Il semble donc que Philippe
Starck tend, consciemment ou non, à faire comme les media
son tri du publiable et de
l'impubliable.
Je me remis à réfléchir au silence des media sur La
Révélation d'Arès depuis trente-six ans.
Même s'ils préfèrent le silence à l'inféodation aux
pouvoirs, à l'intellectuellement correct, au
religieusement correct et au scepticisme populaire, les
media ne pourraient-ils pas introduire La Révélation
d'Arès sous forme de questions comme : Ce livre
est-il un gros bobard de plus ou un événement majeur de
l'Histoire ? Michel Potay est-il un imposteur, une
crapule, ou un prophète biblique ? Mais c'est peut-être,
entre autres raisons, parce que de telles questions me
permettraient de répondre publiquement, au nom du droit de
réponse, que les media ont choisi d'ignorer La
Révélation d'Arès.
On me dit : "Les mass media ignorent La Révélation
d'Arès et son témoin, mais hors media on entend
dire sur eux beaucoup de niaiseries et calomnies. Vous ne
pouvez pas y répondre tant que vous êtes condamné à
l'isolement, exclu des conversations, sans prise sur les
rumeurs, mais l'Internet… Là vous pourriez répondre, en
tout cas plus que vous ne le faites."
Voilà ce que j'en dis : "Sur l'Internet mes réponse aux
vilipendeurs ne font pas plus d'effet que ne font les
vilipendeurs eux-mêmes. L'Internet héberge quelques mass
media, mais l'Internet n'est pas en soi un mass media.
L'Internet n'est qu'un immense bavardage. La nature d'un
mass media est de fonctionnement, donc d'ordonnance des
thèmes et des idées. L'Internet, c'est tout différemment
l'emmêlement de propos en tous sens, c'est le brouhaha de
la rue ou d'un hall de gare. S'il en était autrement, les
pouvoirs auraient partout mis l'Internet sous contrôle.
Dire tout et le contraire de tout à bâtons rompus
neutralise tout, n'a jamais fait ni mal, ni bien, ni rien
fait avancer, ni rien reculer. Si les pouvoirs ne
bâillonnent pas l'Internet, c'est parce que son influence
sur les esprits est statistiquement insignifiante."
Mais il y a autre chose concernant le silence des media.
Parfois survient un événement comme La Révélation
d'Arès qui décontenance ou qui fait penser ou rêver,
assez inattendu pour être longtemps inassimilable. Il
tient du coup de cœur ou, inversement, du coup de colère
ou de désarroi. L'inadéquation entre la modernité
matérialiste et un événement surnaturel de cette altitude
peut embarrasser même des journalistes cyniques, taupes
habiles à fouir, mais pas aigles pour deux
sous, au point que, pour un temps, ils ne peuvent le
traiter. D'où peut-être un trouble du comportement
journalistique face à un événement si gros que les media
se diraient : "Et si le public mordait à cette Révélation
d'Arès après qu'on l'eut dénigrée ? Et si le public
la rejetait après qu'on l'eut ménagée ?" Incertitude
totale ! La Révélation d'Arès
provoque des émois contradictoires. Qui n'a pas rêvé un
jour de changer le monde (Rév d'Arès 28/7) et de changer
la vie de l'homme (30/11) pour le bonheur
définitif ? Qui, inversement, n'a pas rêvé de régler leur
compte aux idéologies, aux espérances folles et à la foi ?
D'où, pour finir, le silence
prudent des media, qui ne reflète peut-être que la
paresseuse sagesse des nations. D'où notre ingrat travail,
notre apostolat pour secouer cette paresse et tous les
préjugés qu'elle prend pour excuses et rallumer le Feu
au cœur de l'homme.
Tout bien considéré, nous seuls, Pèlerins d'Arès, pouvons
briser le silence de la bonne façon.
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18 juin 2010 (0109)
victoire de l'existentiel
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La chapelle aujourd'hui
appelée Maison de la Sainte Parole
où le Créateur se manifesta
et parla du 2 octobre au 22 novembre 1977
Juin !
Le Pèlerinage d'Arès commence (voir entrée
31 et entrée 62).
Méditons ceci :
Il y a 70 ans, le 18 juin 1940, Charles de Gaulle lançait
de Londres son appel maintenant fameux, mais à l'époque
totalement ignoré de la politique, de la masse et même de
la religion — Nulle mention nulle part n'en fut faite en
chaire.
Aujourd'hui L'Appel
de La Révélation d’Arès (2/21, 4/4) est aussi
ignoré de la religion, à plus forte raison de la politique
et de la masse.
Bien qu'incomparables entre eux, ces appels ont un point
commun. Dans des circonstances tragiques pour toute
l'humanité, tous les deux évoquent plus que l'espoir,
la certitude que rien n'est réglé, que la victoire du
bien — Ma Victoire, dit le Père (10/7) — est
toujours inévitable, si les hommes de bien la veulent.
Pourquoi le Pèlerin d'Arès est-il un pénitent
moissonneur ?
Parce que c'est en cherchant lui-même les pénitents et
pénitentes en puissance, qui peuvent changer
leur vie (Rév d'Arès 30/11) et changer le
monde (28/7), que le Pèlerin d'Arès passe la montagne
de silence (31/6) que met le maître de
la terre (2/1-5, 18/1) entre l'humanité et le Maître
(18/3) de la Vie (24/3-5).
Mais pourquoi une montagne de silence en nos
temps où tout et n'importe quoi semble montré et
divulgué ?
Parce que la Parole d'Arès, aussi divinement libre
que l'homme est existentiellement libre (10/10),
n'est pas contrôlable et que le corps social rejette ce
qu'il ne contrôle pas.
Parce qu'elle échappe ainsi à ceux qui conduisent
Dieu comme l'éléphant au cirque (36/10).
Parce que La Révélation d'Arès peut rendre le
monde heureux, ce que n'ont jamais fait par leur loi
(xix/24) ceux qui croient détenir les solutions
morales et sociales finales.
La Révélation d'Arès rappelle qu'une autre
existence, celle des Heureux (28/15-22), est
possible.
Par elle l'existentiel prend son essor, l'existentiel
qui, parce qu'il est individuel par nature, ne peut être
ni religieux, ni politique, ni rien qui repose sur un
système de masses.
La Révélation d’Arès fut donnée pour moitié par
Jésus, messager du Créateur en 1974 (L'Évangile Donné
à Arès), et pour moitié par le Créateur lui-même en
1977 (Le Livre).
Les croyants qui ne voient dans La Révélation d’Arès
qu'une sorte de Bible ou de Coran ne l'ouvrent jamais.
les incroyants qui considèrent que l'homme sait déjà tout
ce qu'il peut savoir et fait déjà tout ce qu'il peut faire
ne l'ouvrent pas non plus.
D'autres la lisent, sont convaincus de sa Vérité,
mais l'écartent, craintifs (2/16), parce que La
Révélation d’Arès n'est pas un livre pour étonner,
mais pour dynamiser, impliquer et engager.
Autrement dit, La Révélation d’Arès est faite
pour être accomplie.
Elle ne débouche pas sur une religion, mais sur
l'existence au sens le plus personnel, possessif, créatif
et libre du mot.
Ainsi réveille-t-elle dans le croyant l'existentiel — ou
l'existentialiste.
Par là, pour ceux comme les Pèlerins d'Arès qui sont
engagés dans son accomplissement, elle est source
de grâce, de salut et même de miracle. Des vies
changent en bien (30/11), des âmes se
créent, le désert des cœurs renaît par l'amour
(7/5, 12/7, 32/3), l'intelligence (32/5) et la liberté
(10/10) spirituels, absolus.
Un jour c'est le monde même qui changera
(28/7).
L'inquiétude et la peur, la souffrance et la plainte, la
déception et le désespoir, la mort pour finir, voilà les
haies d’épines et les pierrailles stériles (14/1)
qui blessent et tuent l’homme depuis qu'Adam
préféra son système (2/1-5) à la Force créatrice
(VII/5).
L'humanité du XXIe siècle souffre même davantage,
parce que mieux informée et plus consciente de ses
problèmes.
La Révélation d'Arès donne à cette souffrance sa
solution : C'est la force irradiante du bien accompli.
Non le livre d'un penseur, mais un livre venu du Destin
initial et suprême de l'univers, le Destin même qui donna
à l'homme la liberté de bien et de mal.
La Révélation d'Arès sans nul doute se rattache à
la grande famille spirituelle des Écritures :
Veda, Bible, Coran et quelques autres, mais en rappelant
qu'aucune de celles-ci n'a jusqu'alors été accomplie.
Contrairement à une idée répandue, ce n'est pas parce que
le mal est plus fort que le bien, mais parce que le bien
n'as pas été accompli, que le mal s'est maintenu
dans le monde.
Tout reste à faire.
La Révélation d'Arès est un point de départ.
Les rationalistes disent, en se moquant, qu'on n'a pas
besoin de La Révélation d’Arès pour savoir que la
religion et la politique entretiennent le mal qui est leur
fonds de commerce : "Faudrait-il la consolation, la loi,
la gouvernance, si elles n'atténuaient les maux ?"
Mais le Dessein de La Révélation d'Arès
n'est pas de ressasser des évidences.
Le Dessein de La Révélation d'Arès est
positif et double :
Elle nie l'idée moutonnière que le mal est fatalité et que
seules la loi (28/8, xix/24) et/ou la Miséricorde
(16/15) peuvent le rendre supportable,
Elle rappelle l'enseignement des prophètes,
dont le summum est le Sermon sur la Montagne (Matthieu
5 à 7) autour duquel les Évangiles synoptiques se
développent. Cet enseignement peut se résumer
ainsi :
L'homme, contrairement à ce qu'il croit, n'a pas de génie
intellectuel. Le meilleure de ses lois, produit
intellectuel, ne dépasse guère la jugeotte d'un rat
(xix/24), n'a jamais vaincu et ne vaincra jamais le
mal.
Par contre, l'homme, enfant spirituel du Créateur,
a un puissant génie spirituel, qu'il a laissé s'éteindre
comme un lumignon (32/5) dans un coin de son être,
oubliant que par ce génie spirituel il est image du
Créateur (Genèse 1/26/27) et possède un pouvoir
d'auto-recréation en changeant sa vie en bien (30/11).
C'est seulement en changeant sa vie que
l'homme peut réellement et entièrement vaincre le mal.
Être pénitent n'est autre que changer sa vie
en bien.
La foi n'est pas attente, mais dynamique créatrice, la
volonté de faire renaître l'âme (17) — aussi
appelée l'ha (XXXIX/5-11) — qu'Adam autrefois
anéantit (4/8) en lui.
Avoir la foi, c'est par la pénitence remettre à
flot ce vaisseau d'homme qui a l'âme pour
voile (17/3, 18/1-4) et partir à la redécouverte de
la Vie ; c'est l'aventure spirituelle que
s'efforce d'incarner le Pèlerin d'Arès.
Du premier vaisseau de la Flotte appelée
à sillonner une Mer (18/4) de possibilités
disparues, insoupçonnées, à l'horizon de laquelle Éden
réapparaîtra un jour, La Révélation d'Arès nomme
l'équipage: le petit reste.
Ce petit reste d’hommes et de femmes (26/1,
29/2), pour le moment rares, maladroits et
dissemblables, mûrira, grossira de génération en
génération et pour finir, essaimant de proche en proche, changera
le monde (28/7) en un lieu d'où le péché,
le malheur et même la mort auront disparu.
Quel superbe idéal !
Mais alors, pourquoi La Révélation d’Arès, livre
d'une aussi haute tenue spirituelle et humanitaire ou, au
pire, inoffensif poème, est-elle toujours passée sous
silence, contraignant son témoin à l'auto-édition et les
Pèlerins d'Arès à l'auto-diffusion?
Aux causes déjà mentionnées s'ajoutent celles-ci :
D'abord, ce livre est d'origine surnaturelle, ce qui le
rend hautement controversable dans une société où le
surnaturel provoque les rires ou les haussements
d'épaules.
Ensuite, il est apparu en nos temps de dénigrement, de
zapping et d’impatience, de préférence pour les effets
rapides et les résultats sans efforts.
La Révélation d’Arès n’est pas aussi difficile à
lire qu'on le prétend, mais c'est un livre profond en des
temps superficiels où l’homme standardise presque tout,
même le souci de son propre destin.
La Révélation d’Arès ne fonde pas de religion.
Critiques et chicaneurs, ignorants ou de mauvaise foi,
prétendent que La Révélation d’Arès dit que sont
seuls sauvés les hommes qui s'y convertissent. C'est tout
le contraire.
Tout homme bon, même athée, est sauvé à l'instant
où il meurt et sa bonté, qui n'a duré que quelques années
ou décennies, contribue au changement du monde qui,
lui, prendra beaucoup plus de temps — Quatre
générations ne suffiront pas (24/2).
Que lit le pèlerin à Arès ? Avant tout La Révélation
d'Arès, qui prend un tout autre relief quand elle
est lue sur le lieu même où elle fut donnée au monde.
Ce livre n’est pas "intéressant" au sens de
"plaisant," parce qu’il force sans cesse à penser, mais
par là il redonne à l’homme le goût de la profondeur. Il
ne va pas seulement à rebours des propos rationalistes et
simplificateurs de la presse, il va ailleurs que partout
où va "l'intellectuellement correct", il est toutPersonne
n'est capable d'engagement autre chose, il transporte
dans un autre monde d’idées.
Parole spirituelle s’il en est, La Révélation
d’Arès n’utilise pas le mot "spirituel" et n’emploie
qu’une fois le mot foi (10/8) et pas dans le sens
d’adhésion à une croyance, mais dans le sens d’espérance
active, créatrice.
La Révélation d’Arès parle à chaque humain, à
l’individu et à son individualité, qu'elle presse de se libérer
de la médiocrité des idées reçues et des préjugés et de
retrouver les grandeurs libres.
Le mal n'a pas de solution de masse. Le mal ne sera jamais
vaincu hors du cœur de chacun.
La Révélation d’Arès est d’origine surnaturelle,
mais son réalisme fait oublier le surnaturel. Si elle nous
rappelle les prophètes et les évangiles, c'est
pour nous projeter dans l'avenir.
Elle déstructure, dédogmatise, délégalise.
Sa dialectique permet à chacun de refaire sa propre
individualité en toute liberté dans l’amour et le
respect des autres individualités, dans le pardon,
la paix et l'intelligence spirituelle,
autrement dit dans la pénitence. Il semble
paradoxal que l’homme ne puisse vraiment aimer son
prochain, toute l’humanité donc, qu’en étant
vraiment lui-même, mais c'est le droit fil du salut,
individuel comme universel.
En nos temps d’inquiétude et de confusion, où nous sentons
comme la fin de l'Histoire, La Révélation d’Arès
commence une autre Histoire.
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13 mai 2010 (0108)
port-royal, contre-exemple et exemple
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Une religiosité aux antipodes de
La Révélation d'Arès,
mais un courage insurrectionnel spirituel à méditer.
Méditer sur des gens et des idées qu'on
aurait plutôt le réflexe de fuir, voilà un bon exercice
d'amour, de respect des autres et même d'intelligence.
En ce jour où la chrétienté d'église fête l'Ascension de
Jésus, aspiré là-haut où l'homme sauvé ne boit plus
l'air (Rév d'Arès vi/1), j'entre en communion avec
les Catholiques, non communion de dogmatisme mais
d'immanence — des frères et sœurs humains de part et
d'autre de ce qui les distingue — en méditant sur un point
de leur histoire : Port-Royal.
Oui, Pèlerin d'Arès en effort permanent d'être libre
(Rév d'Arès 10/10), libre de tous préjugés et en
quête de liberté absolue, puisqu'étant existentiel
je refais mon destin (Rév d'Arès 30/11) et le
destin du monde (28/7), je trouve matière à
réflexion dans Port-Royal comme dans n'importe quelle
autre expérience de la foi en quête de liberté à
l'image et ressemblance du Créateur : irréductible.
Même disparu depuis trois siècles, Port-Royal n'en finit
pas de proclamer de concert avec tous ceux qui en
appellent à la conscience universelle, qu'aucune loi
des rats (Rév d'Arès xix/24) ne soumettra jamais, la
dignité et la liberté absolues de l'homme face aux
pouvoirs du monde, religieux, politiques, intellectuels,
anciens, présents ou futurs.
J'entends d'ici les habituels protestataires : "Quoi
encore ? Vous méditez sur ce couvent catholique, de
surcroît janséniste (prédestinationniste), où la foi
s'était égarée aux antipodes de La Révélation
d'Arès ?"
Ne me jugez pas étourdiment ! Je me désole des excès
d'erreur commis par les religieuses de Port-Royal pour
fuir les péchés et corruptions de leur siècle et de leur
propre église,
ainsi je me prémunis contre les étranges radicalismes
qui tentent ceux qui désespèrent de voir le monde
changer en bien
et je trouve une occasion nouvelle de louanger le Père
qui à Arès a rappelé aux hommes que les plans
théologiques ne servent à rien, parce que seuls les
actes bons — la pénitence — sauvent,
mais en même temps je médite le superbe courage de
Port-Royal dans l'insurrection spirituelle.
Libres d'oublier Port-Royal sont tous ceux et
celles que Port-Royal révulse ou n'intéresse pas, mais
c'est pour moi, personnellement, aujourd'hui l'occasion
d'une méditation personnelle sur deux point :
Port-Royal, le contre-exemple :
Ne nous y trompons pas, le contre-exemple absolu du
Pèlerin d'Arès n'est pas la religieuse de Port-Royal ;
c'est Adolf Hitler. Mais comme contre-exemple de foi,
Port-Royal se posait là ! On y suivait les dogmes
catholiques : Dieu-trinité (le dieu à trois têtes, Rév
d'Arès 23/7), la rédemption par la mort de Dieu
lui-même sur la croix, le magistère incontournable de
l'église et du pape, etc., des croyances dont La
Révélation d'Arès nous éloigne. Mais l'erreur des
nonnes était plus grave encore. À Port-Royal on croyait à
l'enseignement de deux ecclésiastiques, Cornélius
Jansénius (le cerveau) et l'abbé de st-Cyran (la flamme
prêcheuse du précédent), selon lesquels le salut dépendait
non seulement du bon vouloir de Dieu, mais aussi d'une une
certaine prédestination. C'est tout le contraire de ce
qu'enseigne la Parole d'Arès qui rappelle que le salut
de l'individu et du monde dépend uniquement du bon vouloir
humain et que n'importe quel homme est promis au salut
pour la simple peine d'une pénitence qui est une joie
pour l'homme pieux (Rév d'Arès 28/25).
Port-Royal, l'exemple :
Port Royal fit preuve d'une résistance pacifique mais
résolue aux pouvoirs religieux et politique. Sa force
spirituelle insurrectionnelle, tant celle des religieuses
que celle de leurs amis, pourtant dépourvus de toute
puissance temporelle comme nous, Pèlerins d'Arès, le
sommes, est un exemple "d'insurgeance" (Le Pèlerin d'Arès
1989, p.236) et d'extrême courage à méditer.
Port-Royal a fini effacé de la société par les princes,
mais pas effacée des mémoires, ne serait-ce que pour avoir
donné asile à des caractères d'une trempe exceptionnelle
autant qu'à des grands esprits libres comme Blaise
Pascal, auteur de "Pensées" qui allaient jusqu'à
aujourd'hui nourrir les cœurs croyants libres.
Là où Port-Royal échoua, parce que cette communauté de foi
partait d'un rigorisme sec, pas du tout orienté sur le changement
du monde (Rév d'Arès 28/7), nous réussirons. La
Révélation d'Arès nous fait partir d'une tout autre
base spirituelle et sociale, d'assemblées souveraines
d'elles-mêmes (Rév d'Arès 8/1), parce que faites de
pénitents qui n'attendent pas leur salut et
le salut du monde de la Miséricorde et
d'une Loi de prédestination, mais d'eux-mêmes en
activant dans leurs vies l'amour, le pardon, la paix,
l'intelligence du cœur et en se rendant libres de
tous préjugés, se rendant ainsi capables de poser sur
l'homme et les choses un regard neuf et créateur.
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7 avril 2010 (0107)
moi, papou enchanté
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papou désorienté (avant
d'être enchanté)
au milieu des musiciens
hilares
Samedi 3 avril. La mission
parisienne des Pèlerins d'Arès donne une fête au son de
"Pious Gens" (Pieuse Gente, Rév d’Arès xLv/12-16), groupe
créé par Daniel, l'un de nos frères, qui chante La
Révélation d’Arès sur une musique et des rythmes
très dans le vent qui, pour finir, vont m'enchanter ce
soir.
"Pour finir," dites-vous ?
Oui, parce que la préparation de cet événement puis cet
événement lui-même ont fait de moi successivement un papou
primitif et naïf en 2009, un papou surpris et désorienté
le 3 avril 2010 à 19 h 15 et un papou enchanté le même
jour à 22 h 30.
J’avais été, depuis plusieurs mois déjà, invité à
rejoindre "Pious Gens" par Daniel son leader et par Jeff,
un de ses supporters. Deux frères de foi. L’idée de
départ : Une mission spirituelle mettant en commun musique
et chansons sur le thème de La Révélation d’Arès +
petit(s) laïus par le Frère Michel.
Me sentant tout à fait inadapté à pareille aventure, je
dus y réfléchis plusieurs mois durant.
D'un côté, comme mes frères ne m'avaient jamais invité à
parler en public dans un cadre convenant à la nature
sacrée de mes propos, je me dis qu'être invité à parler
depuis les guitares, saxos, piano, batterie, chanteurs et
chanteuses, à un public venu s'amuser valait mieux que
d'attendre de mourir tout seul dans mon coin sans parler
au monde.
D'un autre côté, je ne jouais d’aucun instrument, ni ne
chantais, ni ne dansais. Que pourrait faire au milieu
d'une soirée olé olé ou branchée (comment dit-on?) un
vieil homme de Dieu ?
Je finis par souffler l’idée d’une fête musicale
expérimentale avec public restreint : les Pèlerins d'Arès
de Paris et à leurs invités. Expérimentale… une prudence
de chasseur de kangourou, que me souffla Aguéla (Rév
d'Arès xxxi/13), mon ange accompagnateur qui savait
bien, lui, que je restais un vieil archaïque isolé dans la
prière, la méditation et le courrier spirituels,
inconscient d'un fait capital, à savoir que je ne pouvais
pas plus me représenter une soirée de concert
vroum!-vroum! qu’un papou au fond de sa forêt de Papouasie
ne peut se représenter les USA à la seule vue d’une carte
postale de New York.
Samedi 3 avril, 19 h 15. J'entre dans la salle et recule
aussitôt d'un pas : "Pas de chance ! Une panne
d'électricité !" marmonné-je. On me rassure: "Mais non,
c'est comme ça. Ça se fait dans le noir." "Ah
bon ?" J'avance à tâtons au milieu d'ombres caquetantes.
Le papou primitif surpris par une éclipse du soleil. Dieu
serait-il tombé sur la tête ? On me fait asseoir dans
l'obscurité et soudain, du fond de cette forêt noire une
escadrille vrombissante de jets, les tuyères en feu, les
mitrailleuses en action, surgit en rase-mottes sur ma
forêt papoue. La musique est partie. Le chant suit, dont
pour commencer je ne distingue aucune parole. La salle,
elle, semble tout piger, aussi à son aise qu'un agglomérat
de vers de terre dans leur tunnel. Dans cette forêt papoue
sous éclipse je devine que certaines ombres me saluent,
que je ne saurais identifier. Mais comment
m'identifient-elles ? Comme robotisé je rends aux ombres
leurs saluts.
Après un premier entracte, on a baissé un peu le son et je
comprends les paroles, qui commencent à m'enchanter tandis
que la musique commence à me plaire. Beaucoup. Je me sens
bientôt un emballement de jeune homme sage qui découvre la
vie du monde, en l'occurrence, un potentiel
artistico-spirituel (il y a sûrement un meilleur mot:
rock-spirituel ?). Je sens dans ce divertissement une
expression artistique certes très spécialisée, faite pour
un public ciblé, jeune, par là pas vraiment le "tout
public" que cherche l'apôtre, mais je devine que je vais y
réfléchir.
Après le deuxième entracte on m'invite à dire quelques
mots au public. Je monte sur scène, désorienté, parce que
rien de ce que j'aurais pu préparer à dire n'a sa place
ici. Alors j'improvise un petit speech qui me semble
coller à l'esprit de fête, ce qui me passe par la tête et
qui, j'espère, ne passe pas au-dessus des têtes nombreuses
dans la nuit noire face à moi.
Pour finir, donc, je suis sorti enchanté de cette
expérience. Si sœur Christiane, mon épouse, ne m'avait pas
tiré dehors à 22 h 30 sous prétexte que ma santé ne me
permet pas d'en supporter plus, je serais bien resté
jusqu'au bout et j'aurais même dansé... enfin, je me
serais avec tout le monde agité, trémoussé, tortillé — Je
ne sais comment dire ; dans ma jeunesse il fallait
connaître parfaitement les pas de valse, de tango, de
fox-trot, ou s'abstenir... De là vient que je m'abstiens
de danser depuis 80 ans.
Bref, je n'ai vu aucun mal à cette façon de danser, ni à
la musique, ni à rien qui a fait cette belle soirée de
fête. Bravo, mes frères parisiens, vous avez bien réussi
cet événement. Vous m'avez permis de vérifier ce que je
soupçonnais un peu déjà, qu'il y a dans un divertissement
populaire un moyen de diffuser la Parole du Créateur.
Après tout, les psaumes du roi David ne furent peut-être
en leur temps rien d'autre que ce que sont aujourd'hui les
chansons de Daniel dirigeant "Pious Gens", excellent
groupe.
"Pious Gens", un nom à retenir ! Allez-y quand vous voyez
ce nom à l'affiche!
Que le Père, le Grand Espérant, bénisse tous ceux qui
chantent l'Espérance d'une façon ou d'une autre, alleluia!
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9 mars 2010 (0106)
un christianisme simple et vrai
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Les
Pèlerins d’Arès sont des chrétiens au sens originel,
existentiel, du mot chrétien.
Depuis le 4ème siècle le mot chrétien a
malheureusement changé de sens. Il qualifie aujourd’hui un
credo qui revendique le salut éternel
pour celui-là seul qui confesse que le sang de
Jésus, considéré comme Dieu en personne, roula sur la
croix (Rév d’Arès xxxi/1) pour le rachat des
pécheurs. Ce credo est contesté par La Révélation
d’Arès qui, tout différemment, rétablit le Fond
du prophétisme de Jésus, à savoir que c’est n’importe quel
homme ou femme qui change sa vie (en bien)
(Rév d’Arès 30/11) qui, quoi qu’il pense ou qu’il
croie, se sauve (36/23) et de surcroît contribue à
changer, donc à sauver le monde (28/7).
La Vérité, c’est que le monde
doit changer (Rév d’Arès 28/7). Toute La
Révélation d’Arès se développe autour de ce verset
saisissant, parce que le mot Vérité,
habituellement conceptuel et dévotionnel, y désigne de
façon inattendue un objectif factuel, pratique : le changement
(en bien) comme seul moyen de salut, individuel
et
universel. "Homme, non ce que tu crois, mais ce que tu
fais te sauve !" C’est une dynamique purement et
vraiment chrétienne au sens originel.
On sort de la religion ; on entre de plain pied dans la
vie spirituelle, qui pour le Pèlerin d’Arès est la vie
tout court. Cette vie spirituellement plus forte que la
dévotion, je la sentis dans ma chair pour la première fois
le 9 octobre 1977 quelques minutes après que j’eus été
témoin de la seconde Théophanie, quand je sortis de la
chapelle, aujourd’hui Maison de la Sainte Parole (lieu du
Pèlerinage), et me tins debout dehors sous le ciel du
matin, " subitement seul dans
cette église naturelle et libre que l’homme n’a pas pu
clore et ne clora jamais." J’eus " l’impression d’entrer
le premier dans ce lieu pur et libre de la foi " (Récits,
Notes et Réflexions du Témoin, La Révélation d’Arès
éd.1995 dite "bilingue", p.384).
La foi du Pèlerin d’Arès n’est pas une foi de credo et de
culte. C’est une foi d’accomplissement. Le
sens du sacré n’y est pas moins élevé, bien au contraire,
puisqu’en s’efforçant d’accomplir le Bien le
Pèlerin d’Arès sait qu’il reforme en lui l’image et
ressemblance de son Créateur (Genèse 1/27). C’est
une foi existentielle, donc vraiment chrétienne,
au sens où Jésus recommandait l’accession à une existence
autre —autre que celle courte et souvent douloureuse de
l’homme animal qu’avait voulu rester Adam (Rév d’Arès
2/1-5) — par la pratique ou accomplissement
de l’amour, du pardon, de la paix,
d’un esprit libre de tous préjugés, à quoi La
Révélation d’Arès ajoute la pratique de l’intelligence
spirituelle.
Par suite, qu’est-ce qu’un Pèlerin d’Arès ?
C’est un chrétien pour qui le salut est un miracle
causé par des faits, non par des mots ou des dévotions, un
miracle comme beaucoup d’autres miracles à la portée de
tout pénitent, de tout individu croyant ou même
incroyant qui cesse de pécher (Rév d’Arès 30/10 = qui
cesse de mentir, de juger et de préjuger, de haïr,
d’envier, de faire violence, etc.) et qui accomplit le
Bien que prescrit La Révélation d’Arès, elle-même
miracle.
Comme le salut est communicatif par nature,
puisque fondé sur l’amour qui est échange par
nature, le pénitent est aussi moissonneur de
pénitents. C’est par cette moisson que le
monde changera en bien (Rév d’Arès 28/7). La
foi du Pèlerin d’Arès est donc aussi hautement apostolique
et, par là, bien chrétienne.
L’acceptation mentale de la Parole : Bible, Coran, Révélation
d’Arès
ou autre Écriture, est un adjuvant ou stimulant
recommandé de l’accomplissement (Rév d’Arès 35/6),
mais elle n’est pas par elle-même cet accomplissement.
On voit ainsi, une fois de plus, que le salut
contrairement à ce que prêche la religion ne vient pas par
une acceptation mentale, mais par l’accomplissement
du Bien.
On sait qu’on a appelé christianisme — mot dérivé de chrétien
dans Actes des Apôtres 11/26 et 26/28, Pierre1 4/16 —
l’ouverture au monde de la foi biblique (jusqu’alors
confinée au petit peuple juif) après la prédication en
Palestine de Jésus, prophète du Créateur. Le
christianisme initial pur fut hélas assez vite mythifié
(dogmatisé), réglementé, hiérarchisé, sous l’influence des
religions d’alors et est resté jusqu’à nos jours dans cet
état d’aberrance plus ou moins momifiée (Rév d’Arès
xLix/7). L’attachement d’un homme moderne à ce
qu’on appelle aujourd’hui "christianisme" est le miroir
religieux de l’attachement des masses à la politique, aux
pouvoirs et à la loi et c’est pourquoi La Révélation
d’Arès ne distingue pas entre les princes
religieux, politiques, juridiques, financiers, etc., qui
tous ensemble maintiennent ce monde spirituellement mort,
à tout le moins l’empêchent de vivre sa Vie
(Rév d’Arès 24/3-5). Le monde doit changer (28/7) signifie
doit se mettre à vivre spirituellement,
chrétiennement enfin.
La mise en marche spirituelle du monde, le déclassement et
la désagrégation des idées générales, voilà pour les
Pèlerins d’Arès la difficulté, voilà une tâche déroutante
tant pour eux-mêmes que pour la foule qu’ils évangélisent,
tous agglutinée à une idée encore païenne de l’homme et de
"l’ordre". Mais un changement hautement risqué
pour Jésus et ses disciples et qui pour finir échoua dans
une vieille société compulsivement superstitieuse et
brutale pourra réussir dans la société moderne, même
bornée. C’est probablement une des raisons pour lesquelles
la Sagesse réapparut sur terre en 1974-1977.
Tout humain, même le plus simple, le plus humble, peut
contribuer à ce miracle de haut-vol : Le retour (Rév
d’Arès i/1) du génie chrétien initial. Pas besoin d’être
confit en dévotions. N’importe qui peut se ressusciter
spirituellement par la pénitence et contribuer à
la résurrection du cimetière spirituel du monde par la
moisson de pénitents et ainsi trouver le salut
et la gloire sacrée (Rév d’Arès 37/9) en
plus. Notre foi doit être un mouvement créateur à
l’image du Créateur toujours en mouvement (Rév
d’Arès xxii/10-12), un mouvement continu de
l’esprit et de l’âme vers le Bien dans
une société qui s’imagine aller de l’avant, mais qu’il
faut délivrer de l’hypnotisante peur d’abandonner ses
"raisons". La foi n’est vivante que libre (Rév d’Arès
10/10) de tous a priori et préjugés, ce qui était
typique du christianisme simple et vrai de Jésus — Le
Jésus dans sa chair transfigurée qui m’apparut et me parla
en 1974, le Bon ou Yëchou dont me parla le
Père en 1977, le Jésus de Marc, Matthieu et Luc, une fois
leurs livres purifiés au Feu (Rév d’Arès xLi/1-10)
de La Révélation d’Arès (Le Jésus de Jean et
de Paul n’est pas reconnu par La Révélation
d’Arès, 16/12, 35/12).
Le christianisme vrai, c’est la Voie de Salut
défrichée par Abraham, qui ensuite se développa avec des
hauts et des bas, dans la honte comme dans l’honneur, pour
enfin culminer avec le Sermon sur la Montagne
(Matthieu ch.5 à 7), ce qui eut été impossible si
Abraham avait fixé et étouffé sa foi sous une religion.
Oui, l’homme et Dieu se passionnent l’un pour l’autre,
mais pas à travers un credo qui déclare que Jésus serait
Dieu incarné immolé en rançon pour une multitude (Marc
10/45, Matthieu 20/28) et supposé sauver tous ceux
qui confessent ce dogme. Toute victime de l’injustice et
de la méchanceté terrestres est, partout et à toute
époque, donné en rançon pour tous ceux qui se
résignent à la paix par la soumission et le silence. Ce
genre de sacrifice n’a jamais sauvé personne et la terre
tourne toujours portant le mal. Le Bien
remplacera le mal sur terre et, par une
extraordinaire conséquence, dans l’univers et
l’homme sera éternellement sauvé par le fait, tout
simple et tout chrétien, d’être bon et de refuser
d’être mauvais.
Le salut, celui de l’individu qui meurt
aujourd’hui ou celui du monde au Jour lointain où
la Lumière du Bien couvrira tout sans cesse
(Rév d’Arès 31/8) ne dépend pas du Créateur, mais
d’une conjonction entre créature et Créateur. Les invités
du grand banquet final (Matthieu 22/1-10, Luc
14/15-24), peut-être toute l’humanité pour finir (Rév
d’Arès 31/12), ne seront pas les convives passifs de
la Miséricorde, mais les cuisiniers mêmes qui
l’auront préparé.
Notre humanité est une grande maisonnée qui accroche à ses
murs de superbes vieux tableaux religieux, mais qui n’a
rien accompli des idéaux qu’ils iconisent.
Voyons-nous acceptés et pratiqués universellement l’amour
du prochain, le pardon des offenses, la paix sur terre,
la liberté spirituelle et civile absolue ? Non.
Tout cela ou presque reste à accomplir. Le Pèlerin
d’Arès est l’homme ou la femme qui se propose de rejoindre
les rangs des chrétiens portés disparus depuis les débuts
mêmes du christianisme, mais qui sont toujours vivants
dans les cœurs et dans l’espérance universelle.
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21 février 2010 (0105)
il n'est de vraie foi que sceptique
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Ce qu'on lit ci-après, je l'ai noté cette nuit vers
4 h 30.
Je ne l'ai pas noté pour le publier. L'idée de le publier
m'a passé par la tête tout à l'heure en m'installant
devant mon ordinateur pour rédiger l'entrée 0105 sur un
sujet très sérieux. Je me suis ravisé : "Pourquoi toujours
enquiquiner mes lecteurs avec un "déballage intellectuel"
(commentaire 104C17) ? Ce blog étant personnel, pourquoi
ne pas partager avec tous un peu de mes petites pensées
brutes, ces nains qui trottinent avec moi sur le sentier
de ma petite vie ?"
Donc, aujourd'hui, un peu de mon cogito brut de fonderie :
la dernière note de mes carnets.
Des carnet j'en ai eu des tas, des gros, des minces, de
formats différents selon les tailles de mes poches, les
lieux et les circonstances (au bureau, au lit, en voyage,
etc.) J'en ai perdu, j'en ai oublié ici et là et j'en ai
retrouvé quelquefois. Le destin de mes carnets ne me
tracasse pas. Ceux qui m'ont laissé dans mon coin — vox populi vox Dei (voix
du peuple, voix de Dieu), mais est-ce vrai ? —, avec
raison ne me considèrent pas comme un penseur. Pour les
autres, curieux de ce que je pense malgré tout, voilà ma
note de la nuit dernière :
Cette nuit, je priai, écrasé sur moi-même,
les cous-de-pied et le front plaqués au sol de mon
appartement, à ce béton enfoncé quelques étages
au-dessous dans cette terre que le Créateur m’a donnée :
« Fais-en ce que tu veux ! » (Genèse ———)* et je me
déniaisai une fois de plus. Chez certains la prière est
un moment d’illusion mystique, de rêve éveillé. Chez moi
c’est le contraire, le moment où je me déniaise, où
j’atteins le scepticisme qui depuis 1974-1977 me sauve !
Dieu ? J’ai entendu une Voix s’élevant au milieu d’un
carnaval de lumières et de coulées de lave de lumière et
d’un concert effrayant de craquements de charpente. J’en
suis même resté un peu sourd. Jésus ? Il était de chair,
oui, mais s’habillait-il de chair uniquement pour me
parler ou bien la gardait-il là où il allait chaque nuit
en me quittant ? Comment vit-il ? Respire-t-il ?
Mange-t-il ? Je n’en sais rien. J’ai seulement entendu
son Message. Autrement dit, je ne sais pas grand-chose
des choses auxquelles je crois. Je suis donc un croyant
sceptique.
J’ai la foi, mais je ne crois qu’à ce que j’ai vu et
entendu. Communiste, je croyais déniaiser la morale
bourgeoise autour de moi. Puis la Bible me fit déniaiser
mon communisme, puis Jésus et le Père me firent
déniaiser ma Bible (interprétée par mon église) et la
théologie.
Je suis un sceptique. Pas un incrédule, un sceptique.
Alors, sortant sur mon balcon dans l’intense froid
humide de février j’ai vu par un trou dans le voile
opaque les étoiles et je me suis émerveillé de ce que je
vive au milieu de ces espaces infinis et j’ai vu,
constaté, que je ne pouvais être qu’un tabernacle de
Dieu, voire même Dieu lui-même, fait Dieu
par Dieu…** Je suis un homme, une merveille. Si je
n’étais pas sceptique je ne pourrais pas comprendre ce
tout petit peu qui fait de moi — un petit homme — tout
et Tout.
* Genèse 1/28-30, 9/1-3
** Révélation d’Arès 2/13
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15 janvier 2010 (0104)
La
peur comme obscurité
dans l’âme (Coran 113)
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Le
pénitent éloigne, outre le mal
identifiable,
ses masques et ses catalyseurs. la peur
du monde entre autres.
Le
sens
général
de
La Révélation d'Arès est bien connu. C'est le Fond, que voici
résumé :
Le salut individuel ne vient pas par la foi et
la prière, mais par l’effort d’accomplir le
bien, et le changement du monde en bien
ne résultera que de la propagation des saluts
individuels.
Mais c'est par le Fond des Fonds, le non-dit,
que les pénitents acquièrent l'Œil (Rév
d'Arès xxxiv/6) par lequel ils distinguent le
spirituel de l'éthique et comprennent que, oui, le bien
est au mal ce que le blanc est au noir, mais
attention, l’homme bon, image du Sublime
(Genèse1/7) se lassera du bien s’il ne le
sublime pas, s’il n’y introduit pas les couleurs, qualités
et forces, qui donnent à l’Univers cette
sublimité, cette Sainteté, que le Père
l'invite à partager (Rév d’Arès 12/4).
Corollairement, un similaire approfondissement de l’idée
de mal affine la perception qu'en a le pénitent ;
le Fond des Fonds attire son attention sur des
remous et des ombres, qui ne sont pas le mal, mais
de dangereux catalyseurs du mal comme la peur
(Rév d’Arès xxiv/3, xLv/6).
Que celui qui a des yeux pour voir voie ! Celui
qui retrouve l’intelligence spirituelle voit que,
si la foi et la prière ne donnent pas le
salut, elles instruisent et fortifient puissamment
l’irremplaçable ouvrier du bien qu’est le
pénitent et qu’elles aident notamment à éloigner
de l’âme la peur qui rode autour comme un
loup rusé (Rév d’Arès 22/2).
Je n'entends pas par peur l’effroi, souvent un
salutaire réflexe.
La peur d’aimer et de pardonner des personnes et
des actes réputés détestables et impardonnables ou la peur
de témoigner dans des circonstances qui permettraient le
témoignage sont des peurs qu'il faut vaincre
absolument, mais ces peurs-là tracassent assez
le pénitent pour ne jamais être inconscientes.
Je parle ici de la peur permanente non
perturbante et même confortable, parce qu'elle suit la
normalité du quotidien. Je parle, par exemple, de la
peur de la morale en vigueur, des chefs et des lois.
Cette peur-là, vous ne la vaincrez pas en vous
par la révolte — la révolte n’est qu’imprudence et
violence —, mais par la délivrance
intérieure, la sérénité, la force, qui vous maintiennent
conscient de la mission civilisatrice que vous confie La
Révélation d’Arès et prêt à changer quelque
chose dans le monde quand les occasions s’en
présentent.
Le bien n’a rien à voir avec la morale — Et de
quelle morale sortirait-il ? De la morale catholique,
républicaine, fasciste, communiste, eskimo, papoue ?.— Le
bien n’a rien à voir avec la loi, non plus — Et
quelle loi parmi toutes celles en vigueur sur terre ? — Le
bien a à voir avec la création. Il devrait être
création continue de l’homme comme l’Univers est
création continue du Père (Rév d’Arès 12/4, xxii/12),
mais chez l’homme, depuis Adam (Rév d’Arès 2/1-5,
vii/13), cette création s’est annulée ici, a
rétrogradé là, s’est dénaturée ailleurs sous la patte des
princes et de leurs personnels serviles (Rév
d’Arès 3/4), des hypocrites(12/8, 21/3, 28/8)
et rationalistes aujourd’hui triomphants qui réduisent
l’humanité à une animalité pensante sans honneur ni
magnanimité et maintenue en état de peur.
Certes, mieux vaut pénitence peureuse que pas de
pénitence, comme mieux vaut avancer essoufflé que
ne pas avancer, mais la pénitence sans peur trouve
la plénitude de sa puissance.
Prenons la peur des princes du culte (Rév d’Arès 1/4,
2/9-17… 36/21), la peur des princes du culte
de la religion, du culte de la politique, du culte
de la loi, etc. de tous les cultes que La
Révélation d’Arès ramène à une seule et même engeance
(1/7, 4/2) génératrice du pouvoir et de la peur
qu’il inspire.
Les princes ne disparaîtront pas demain, mais la peur
que nous en avons peut disparaître aujourd’hui si,
soufflant sur la braise de notre intelligence
spirituelle (32/5) pour la raviver, nous
comprenons quelques réalités fondamentales, par exemple
celle-ci : L’agriculture nous nourrit, la menuiserie nous
meuble, la maçonnerie nous loge, la musique nous égaie, la
médecine nous soigne ; c’est leur consistance venue de
savoirs, prouvés et inchangeables, qui n’ont pas besoin de
faire peur pour exister, mais la politique, la loi, la
religion ne sont nulle part prouvées et de ce fait ont
continuellement changé ; ainsi inconsistantes,
elles se réduisent à un seul savoir, celui qu’ont les princes
pour être princes, pour faire peur à
des hommes qui en savent cent fois plus qu’eux sur la vie.
Le pouvoir et la loi visent à notre « sécurité » et notre
« bien », non à notre soumission, déclarent nos princes
aujourd'hui plus bruyamment que jamais. Donc,
plus
l’homme,
assagi par l’expérience des siècles, s’améliorerait,
s’éduquerait, se pacifierait, se policerait, plus il
engendrerait d’insécurité ? D’où, pour son « bien », les
interdictions, obligations, surveillances, répressions,
contrôles, les dramatisations et criminalisation des
débordements de vie, le laminage qui uniforme tout et
menace génie, créativité, conscience… Qui croira jamais
que le voile ou la burqa de certaines de nos sœurs
humaines ou que trois mètres carrés de plus que le COS —
coefficient d’occupation des sols — ne le permet dans
votre nouvelle construction menacent notre « sécurité »
et notre « bien » ?
Mais le plus préoccupant pour nos âmes est un
paradoxe fondamentalement pernicieux. Alors que, pénitents,
nous sommes censés retrouver notre intelligence (Rév
d’Arès 32/5), nous abandonnons à la politique le
pouvoir de prévoir pour nous les contingences de
l’Histoire, autrement dit l’avenir, ce qui est
inintelligent. Nous attribuons à la politique le pouvoir
même du Père ou de son image (Genèse 1/27),
que la politique n’est pas. À preuve les
circonstances innombrables où la politique s’avère
incapable de prévisions justes. Au XXe siècle, deux
guerres mondiales — 80 millions de morts et d'énormes
ruines — et le communisme dictatorial réduisant en
quasi-esclavage 400 millions d’Européens sont deux
exemples titanesques et dramatiques de l’incompétence
politique. Des peuples non politisés peuvent se montrer
belliqueux, mais seuls les peuples hautement politisés
peuvent réunir des moyens de répression et destruction
massives.
Nous ne changerons pas le monde (Rév d’Arès
28/7) en nous confiant à ses pouvoirs. Par
ailleurs, l’anarchie n’a pas dans l’Histoire prouvé ses
capacités. Pourtant, le Père dit : Tu ne seras le
chef de personne (Rév d’Arès 16/1), et prophétise
que c’est d’un noyau spirituel sans pouvoirs que viendra
le salut universel. Nous avons donc à beaucoup faire
réfléchir nos cerveaux pénitents, à beaucoup
aimer le monde et faire évoluer nos concepts pour
trouver la troisième voie. Commençons par préparer notre
terrain intérieur en éteignant en nous la peur de la
morale, des chefs et des lois.
En 1987 eut lieu la première mission « L’Œil S’Ouvre » à
Bordeaux conclue par une grande conférence publique à
L’Athénée. Je commençai mon allocution par : « N’ayez
pas peur ! » Le public me fixa, interloqué. Je
poursuivis : « Homme, n’aie pas peur de
changer ta vie (Rév d’Arès 30/11 et de
te créer une âme. C’est elle, l’âme,
qui par ta bouche appellera le monde à la vie
spirituelle, la seule solution quand surviendra la crise
des crises. Car elle surviendra […] La
Révélation d’Arès n’appelle pas l’homme à se
révolter, contrairement à ce que disent les rumeurs,
mais à remplacer le culte de ses
chères idées religieuses, philosophiques et politiques
par l’accomplissement du Bien. La
révolte engendre seulement de nouveaux pouvoirs pas
meilleurs que les précédents, mais par la pénitence
d’un petit reste d’humains
bons, aimants, libres et
assez intelligents pour rester vigilants même
quand la Bête disparaîtra
derrière l’horizon faute de raisons d’exister
(Rév d’Arès 22/14), l’horloge du temps et même la
mort s’arrêteront (Rév d’Arès 31/8-12).
N’ayez pas peur ! Le mal dont
vous cessez d’avoir peur est déjà comme
vaincu au fond de vous ! Où meurt votre peur
renaît la Vie. Le monde n’est jamais
loin de changer dès que vous n’en avez
plus peur ! »
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19 décembre 2009 (0103)
bon noël à tous
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Une fois de plus notre mission de Paris a réalisé une
brillante vitrine de Noél.
En 2009, comme en 2008 déjà, le terme de pénitence
apparaît dans les vœux lancés à la population parisienne.
La vitrine de Noél des Pélerins d'Arés de Paris
comprend aussi un panneau de méme style
portant le verset 12/4 de La Révélation d'Arès :
Père de l'Univers.
Je me sers de ces beaux panneaux
pour adresser aux lecteurs de mon blog
mes vœux de grande année de pénitence,
au sens arésien du mot,
dans la joie et dans la fête (Rév
d'Arés 30/11).
BON NOËL ET BONNE ANNÉE
à tous les lecteurs de freesoulblog.net
et à tous mes fréres humains du monde entier !
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5 décembre 2009 (0102)
je suis un pénitent...
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...et
même
un pénitent joyeux (Rév d'Arès 30/11)
Question rêve, je
suis un affreux rationaliste. Je ne m'intéresse pas aux
rêves qu'on me raconte et moins encore à mes propres
rêves. Mais, la nuit du 28 au 29 novembre, exception ! Je
fais un songe amusant.
Me voilà au Vatican, accompagné de gens indéterminés. Dans
l’antichambre de l’oratoire privé du pape, une voix : « Sa
sainteté va entendre vos confessions et vous donner
lui-même l’absolution. »
Le pape — un pape indéterminé — du fond de son oratoire
m'aperçoit habillé de blanc comme lui (ma tunique
sans doute), m'identifie. Son regard devient méprisant,
l'air de dire: "Il ne manque pas de culot, celui-là, en
venant ici !"
Un flou. Ensuite, les gens indéterminés qui
m’accompagnaient sortent, l'un après l'autre, de
l’oratoire papal sans me regarder — pensez, un type aussi
dédaigné de sa sainteté! —, les mains jointes, dans une
sorte d'hébétement.
Quand il ne reste plus que moi, le pape me reçoit. Il
n’est plus le pontife méprisant de tout à l'heure.
Respectueux et même ému, il m'ouvre ses bras, me dit :
« Pas de chichis, pas de confession entre nous ! Seule la
pénitence sauve. À vous Dieu a donné le sublime
bonheur de relancer la pénitence dans le monde, la
simplicité du salut. Moi, hélas, on m’a placé au sommet
d’une organisation si compliquée qu’aucun retour à la
simplicité n’y est possible. Mais vous, continuez
d'appeler le monde à la pénitence ! »
Moi : "C'est ce que nous faisons, moi et mes
compagnons, tous les Pèlerins d'Arès, depuis trente-six
ans, mais si vous voulez donner un coup de main, vous êtes
bienvenu à l'assemblée !"
Lui : "Bigre ! Je peux être pape et Pèlerin d'Arès ?"
Moi : "Vous le pouvez, bien sûr ! Il ne manque déjà pas de
coquins parmi nous : quelques banquiers, magistrats,
flics, militaires, politiciens et hommes d'affaires...
Pourquoi pas des papes ? Nous sommes tous pécheurs."
Je me réveille.
Le 25 décembre, depuis des temps immémoriaux, l'homme
fête la renaissance de la lumière ; or la pénitence —
c'est comme ça que La Révélation d'Arès
appelle la mort intérieure du mal et la renaissance
intérieure du bien — en se moissonnant
elle-même de pénitent en pénitent
rallumera la lumière originelle du monde : le bonheur
perpétuel (Rév d'Arès 36/23 xxvi/12) ; Noël fête
la pénitence, donc !
La pénitence m'a tout donné. Elle m'a donné tout
ce qu'un homme ne peut ni acheter, ni voler, ni hériter :
mon âme, mon salut, la force d'aimer,
de pardonner, la paix, l'intelligence
du cœur et la liberté absolue, en ceci qu'elle m'a
rendu libre des préjugés et des peurs qui
m’empêchaient de changer ma vie (Rév d'Arès 30/11) et
de contribuer à changer ce monde (28/7). La pénitence
a été, ce faisant, mon école de volonté, de sagesse, de
liberté, d’équilibre et de caractère.
Être pénitent, c’est d'abord aimer.
Tout mon changement de vie (Rév d'Arès 30/11) en
découle.
J’aime mon prochain — tout humain — au sens absolu,
c.-à-d. je ne l'aime pas par sentiment, mais par raison et
devoir, par sagesse en somme. La sagesse seule déligote
l'amour, le laisse courir libre, l'universalise,
le divinise. Retour à la Source.
Ainsi dois-je même aimer trop comme le
Père trop aimant (Rév d’Arès 12/7), donc aimer
même mon ennemi et prier pour accomplir (31/6)
sans haine et avec mesure (7/6, 25/9, 35/7, 39/3)
ma défense contre les persécuteurs (Matthieu 5/44), parce
que — ô dilemme du pénitent ! — je dois aussi me
défendre, puisque je n’ai pas pouvoir de me
ressusciter (Rév d'Arès 29/5) de la mort sociale ou
de la mort physique, je dois durer pour accomplir le
Bien.
L'amour-sentiment peut m'égarer, mais l'amour-sagesse (ou
amour-devoir) me rend lucide.
Mais ma pénitence fait plus encore. Elle résout
en moi une insoluble contradiction.
Elle entremêle ma racine humaine et la racine sacrée de
l'univers (Rév d'Arès 12/4), fait remonter à mon
cœur la sève génésiaque et reverdir en moi l'image
du Créateur (Genèse 1/27).
Pénitent, je suis le saint des saints (Exode
26/33), le cœur de l'indestructible Temple au
contour duquel je suis moulé (Rév d'Arès
1/11-12). Le temple de Jérusalem était
destructible et fut détruit. Aucune importance ! Nulle
autre cage (Rév d'Arès xxxvi/3) que l'Univers
ne peut contenir le Père (12/4) — Tu ne feras pas de
cet endroit un sanctuaire (40/2).
Dans le temple de Jérusalem le saint des saints représentait
la
contradiction absence-présence du Créateur. Nos frères
juifs savaient qu'on n'enfermait pas le Père dans une cage
de pierres et des tuiles plus que Jean-Baptiste
n'enfermait le saint esprit dans l'eau de son baptême
(Rév d'Arès 20/3-7), mais ce même Jean Baptiste
prêchait aussi la solution de la contradiction :
"Faites pénitence, car le Royaume des Cieux qui est
proche entrera en vous!" (Matthieu 3/3). C'est ce
que me rappelle La Révélation d'Arès, qui m'a
ainsi amené à la pénitence. Pénitent, j'ai une âme,
où le Père n'est pas, parce qu'on n'enferme pas le Père
même dans une âme, mais où il est aussi, parce
qu'elle est son image.
C'est en priant que je rétablis le plus consciemment, le
plus objectivement, ce va et vient entre Créateur et
créature en moi. En priant je prononce la Parole
que j'oublie sans cesse au quotidien, mais que je choisis
d'accomplir (Rév d'Arès 31/6) et que l'ancêtre Adam
avait choisi de dénier (Rév d'Arès 2/1-5).
Il engendra le malheur et la mort. Je contribue à
engendrer le bonheur et la Vie. Tout ce
qui me resterait du Dieu vivant qui me parla à Arès, si je
n'accomplissais pas ma pénitence — ma
renaissance spirituelle — serait un livre de papier,
censurable et déguisable, inflammable ou pourrissable.
La pénitence a réveillé en moi l'homme
existentiel. Seule escalade praticable vers la Lumière,
la pénitence m'a permis de fuir l'obscur tombeau
métaphysique de l'homme spirituellement mort.
J'ai découvert alors que je n'étais pas le justiciable
d’un juge céleste ou terrestre. La pénitence
m'a donné des yeux intérieurs et j'ai vu que je portais en
moi mon propre jugement, mon propre tribunal.
Maintenant je sais que je peux, pénitent, me
sortir du péché et me justifier par moi seul. Je
suis porteur de formidable espoir. En me multipliant je fais
la race (Rév d'Arès xii/5) qui changera le monde
en bien (28/7).
Plus d'espace vierge, plus le moindre interstice dans
le tissu social moderne pour y réinstaller Éden. La loi
des rats (Rév d'Arès xix/24) contrôle tout
géopolitiquement. La pénitence seule permettra à
un peuple rédempteur, dont l'amour et la sagesse seront
plus forts que le système, de se constituer sans
territoire propre. Parce que la liberté
absolue (Rév d'Arès 10/10) qu'exige une telle
perspective ne se trouve plus qu'au fond de l'âme.
Désormais, c'est toi pénitent, toi seul, toi
multiplié, multiplié par la moisson, qui empêchera
le péché des péché (38/2) de plonger l'humanité
dans les ténèbres.
La pénitence m’a fait prendre conscience du
temps. Comme la larve se transforme lentement je
dois accomplir mon temps (Rév d'Arès 24/2) — Le
Père seul est hors du temps (12/6).
La conscience du temps, que donne la pénitence,
n'interdit pas la joie et la fête de la
vie (30/6). Elle les rend au contraire plus
délicieuses en les entrecoupant de plages d'exaltante
vitalité intérieure: la vie spirituelle. Aucun chef
d'œuvre n'est chef d'œuvre sans bon dosage des contrastes.
La religion est en passe d'échouer parce qu’elle fait
parler les morts. Elle se réfère toujours à des morts de
l'Histoire ou de l'au-delà et prépare les vivants à la
mort. La pénitence, elle, fait parler la vie.
D’elle réémerge la Vie. Tant que vous n’avez pas
ressenti ça, vous n’êtes pas complètement pénitent. Plus
hardie
votre quête de l’image vivante du Saint,
la Vie, plus exacte votre pénitence.
ô l'Amitié exquise du Souffle qui vous caresse,
du Regard qui se porte sur votre pénitence
et des foisonnantes ressources de l’Intelligence qui les
accompagne et se communique à vous !
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5 novembre 2009 (0101)
la pénitence est l'extrême écologie
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et ne sauvera
pas la planète
Vivre pénitent, c'est gratuit
et sauvera
la planète
Tapotant "La Dépêche du Midi" du 30 octobre, il me revient
une discussion que j'eus avec une écolo bon teint :
Salsifis. Ce n'est pas son nom, mais je ne veux pas gêner
Salsifis.
Pour commencer elle gouailla :
— Votre Révélation ? De la bricole, s'exclama
Salsifis. Et plus dépassé qu'elle, tu meurs ! Dieu était à
côté de ses pompes en écrivant ce message. L'avenir de la
planète, c'est pas la religion, c'est l'écologie.
— Il faut, répondis-je, réduire le carbone et les
quanta morbifiques dans l'air, les toxiques dans les
terres, les rivières et les aliments. C'est aussi sage que
se laver les mains, se brosser les dents et balayer les
rues, mais la pollution dont vous parlez n'est pas fatale.
LA SEULE POLLUTION FATALE À L'HUMANITÉ : LE PÉCHÉ.
Salsifis haussa les épaules. Je poursuivis :
— C'est le mot péché qui vous fait hausser les
épaules ? Disons alors le mal ! Ou disons
mensonge, égoïsme, individualisme, mépris, cupidité, vol,
etc., qui tous ensemble constituent le péché ou le
mal, et qui ensemble sont bien, du point de vue
écologique, quelques causes de la pollution planétaire.
— Admettons, fit Salsifis ! Mais n'allez pas croire
que la loi, la police et la justice vont empêcher le
mensonge, l'égoïsme, le je-m'en-foutisme et autres vices
des pollueurs. Seules la loi et la justice peuvent
empêcher la pollution de la planète en punissant et taxant
lourdement les industries pollueuses...
Je coupai Salsifis :
— Et les industriels pollueurs récupèrent ces taxes
sur les détaillants et les consommateurs ! Vivre écolo,
c'est cher (j'anticipai de quelques années la manchette de
"La Dépêche du Midi"). La loi et l'impôt accroîtront le
coût de la vie, mais ne dépollueront pas la planète, parce
que la pollution ira toujours plus vite que la
dépollution. UNIQUE FORCE DÉPOLLUANTE ET UNIQUE VOIE
DU BIEN : LA VIE SPIRITUELLE.
— Encore la religion ?!
— Mais non ! La vie spirituelle, c'est
simplement avoir une âme. Une âme est
belle ou elle n'existe pas. Si des hommes en nombre
influent ont une âme personnelle, le monde
changera (Rév d'Arès 28/7).
— J'ai une âme comme tout le monde, répliqua
Salsifis.
— Peut-être avez-vous une âme, je ne suis pas
juge de cela. Selon La Révélation d'Arès il n'y a
qu'une façon d'être sûr qu'on a une âme, c'est de
renoncer consciemment au péché et de faire
consciemment le bien, autrement dit, être pénitent.
LA SEULE DYNAMIQUE DU BIEN EST PERSONNELLE ;
C'EST LA PÉNITENCE.
Salsifis ricana.
— Le mot pénitence, ajoutai-je sans approuver
le ricanement, est généralement mal compris, parce qu'on y
voit seulement ce que la religion lui a laissé : une
certaine force contre le mal par le remords et la
contrition, parce que la religion a surtout la mort en
vue. Mais ce que la vie spirituelle a en vue, c'est la
vie. La foi, pas la loi, est la meilleure longue-vue pour
balayer l'horizon de la terre heureuse et la pénitence
la meilleure marche vers ce bonheur. Je parle de la pénitence
créative, que réhabilite La Révélation d'Arès. Par
cette pénitence-là l'homme retrouve beauté (Rév
d'Arès 12/3), joie et fête, changement
heureux de la vie personnelle (30/11) comme du monde
(28/7). La pénitence redonne au Dieu dont
est fait tout homme de bien (2/12) l'image et
ressemblance de son Créateur (Genèse 1/27).
Autrement dit, c'est par la pénitence, mais non
par l'écologie, que l'homme peut se sauver
personnellement, sauver le monde et même le recréer.
— Faire le bien ? C'est le programme de
l'écologie. Votre pénitence rejoint donc...
quelque part... l'écologie, dit Salsifis.
— Non, déclarai-je, parce que l'écologie ne croit pas
en l'homme spirituel, lequel est aussi un homme libre
(Rév d'Arès 10/10). L'écologie dit au citoyen :
"Moi, Écologie, j'ai décidé de l'environnement qui t'est
bon et de celui qui t'est mauvais et, comme tu pourrais
bien en décider autrement, je te l'impose par des lois,
des impôts..." L'écologie, c'est de la politique. Elle ne
voit en l'homme que matière psycho-biologique qu'il faut
autoritairement protéger de ses démons délétères immédiats
(dans la mesure où ces démons délétères ne sont pas
ceux-là mêmes des autorités en place, bien sûr).
— Mais aucune loi ne peut forcer un homme à être
spirituel. L'écologie, elle, peut forcer un homme à se
protéger des poisons de l'industrie.
— L'industrie dont vous parlez est l'industrie
humaine, c'est l'humanité elle-même. Vous ne pouvez
empêcher l'humanité d'inventer et de produire toujours
plus, parce qu'elle s'accroît en nombre, et de produire à
des prix abordables pour ses pauvres, donc de produire en
polluant. Je ne parle même pas du coût démesuré du peu que
fait l'écologie. Il n'y a pas de solution absolue du
bonheur planétaire par une gestion particulière des
procédés industriels, agricoles, etc., même en y mettant
le temps, parce que la pollution croît toujours plus vite
que la dépollution. Seule solution absolue : Créer une
autre société humaine, spirituelle, ce qui contrairement
aux opinions répandues est possible en y mettant le temps
: Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès
24/2). Après Samuel, Isaïe, Jérémie, Osée, Joël,
Zacharie, c'est Jean le Baptiste qui, il y a deux mille
ans, relança le projet Pénitence : Soyez pénitents et
le royaume du Bien, qui est tout proche de vous
(puisqu'il est dans votre cœur) viendra (remplacer le
système) ! (Matthieu 3/2). Tant de simplicité
court-circuite les lois, le contrôles, l'écran de
complications derrière lequel tout pouvoir vit et prospère
en Palestine comme ailleurs. Le pouvoir fit arrêter (Luc
3/19) et éliminer Jean le Baptiste (Matthieu
14/1-11). Quelques mois plus tard, Jésus qui
prêchait de même le retour direct au Bien par la pénitence
fut à son tour arrêté et éliminé (Matthieu
26/47-27/55, Marc 14/43-15/39, Luc 22/47-23/44). Or,
vous écologistes, auriez siégé dans les conseils d'Hérode,
du sanhédrin et des Romains en ce temps-là.
— Cela démontre, dit Salsifis, la supériorité de la
loi et de sa force sur la foi et l'amour dans
l'immédiat, mais que se passe-t-il vraiment en dehors de
l'immédiat ? Que valent le courage et le sacrifice de
l'homme de foi et d'amour dans une perspective
lointaine de salut ?
— La foi a autant de valeur que la vie : Tant qu'il y
a de la vie il y a de l'espoir ; de même, tant qu'il y a
de la foi il y a de l'espoir. Mais la foi prend valeur
absolue, quand elle suit le choix absolu,
c'est-à-dire conscient, du bien, qui rectifie
l'antique choix du mal que fit Adam
(Rév d'Arès 2/1-5). Il n'y a pas d'autre foi que la
foi dans un avenir lointain ou invisible. C'est de la foi
la grandeur et l'héroïsme (Rév d'Arès xxxv/4-12),
pour lesquels nous devons réveiller les consciences du
monde. Hérode, le sanhédrin, Pilate, ces pouvoirs par leur
peur de deux prophètes, dont la seule arme était la Vérité
(Rév d'Arès 28/7), montraient seulement l'incapacité
de la religion et de la politique à voir au-delà des faits
immédiats comme les loups sont incapables de voir la vie
autour d'eux au-delà de leur faim et autres impulsions.
Les politiques et les écologistes ne font pas mieux
aujourd'hui. Les pouvoirs de la terre opposent leur temps
très bref au temps sans dimension de la Vie
spirituelle qui vise au règne hors du temps (Rév
d'Arès 12/6) du Bien. Voilà pourquoi le
Créateur assure aux hommes de bien, ceux qui ont
une âme, la survie qui leur permet de contribuer,
même morts aux yeux des terriens, au changement
lent du monde (Rév d'Arès 28/7) jusqu'à ce qu'ils
ressuscitent (Rév d'Arès 31/11-13) au Jour
où le Bien triomphera de la Bête (22/14).
Jésus apparu à Arès en 1974 est la démonstration éclatante
de cette survie, de cette contribution des âmes à
l'ascension du monde vers les Hauteurs Saintes.
En résumé, la pénitence est l'écologie extrême.
L'écologie, la vraie, est la
connaissance du milieu où vivent et se reproduisent les
êtres vivants et des rapports de ces êtres avec le
milieu. Par extension, l'écologie est la recherche de la meilleure adaptation du vivant à
son milieu naturel et à la protection de ce milieu, soit
pour l'homme d'abord et avant tout l'entier milieu
humain.
Qui ne voit alors que la protection et le bonheur par
excellence de toute l'humanité sans distinction de race,
de classe, de lieu, devront commencer par l'amour, par
la vie en parfaites intelligence
et liberté
entre tous, parce que de l'amour entre les hommes dérive
sans effort l'amour de l'environnement... et même la
découverte du Créateur de cet environnement et la fusion
avec Lui ? Par la pénitence
donc.
La pénitence
est l'extrême écologie.
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16 octobre 2009 (0100)
faisons le point !
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Le
monde doit changer (Révélation d'Arès 28/7),
parce que l'homme est créé pour le bonheur.
Si le monde de Bien ne remplace jamais le
vieux monde de Mal
surviendra le péché des péché (38/2), l'extrême
malheur.
Mais l'homme traite ce danger à la légère,
parce qu'il voit le visage du péché et du Mal
aussi doux et séduisant que le visage du Bien.
Quand, en 1974 et 1977, le
Créateur délivra son plus grand Message à la suite de la
Bible et du Coran : La Révélation d'Arès, j'en
compris le sens général, mais sur le moment je ne compris
ni sa nécessité ni les nature et profondeur organiques de
son Dessein.
La nécessité de l'Appel m'échappa, parce qu'en ces
jours-là, les affaires du monde et celles de la religion —
l’œcuménisme battait son plein — allaient plutôt bien.
L’heure était à l’optimisme.
Les nature et profondeur organiques du Dessein m'échappèrent
de
même, parce que, pour les voir, il m'aurait fallu réaliser
que j'avais déjà en moi ces nature et profondeur
organiques.
Or, héritier d'Adam, qui avait choisi d'être
son maître sur la terre plutôt qu'un simple
Fils en Éden (Rév d'Arès 2/1-5), je ne me
connaissais plus comme héritier de l'Immortelle
Transcendance (Rév d'Arès xxii/10-12, xxxix/1).
Ma foi en 1974 se conformait aux idées, morale et règles
de la religion, mais non à la conscience existentielle et
créatrice qui active la Vie spirituelle
Pendant assez longtemps, c'est seulement par l'intellect,
par l'idée biblique (Genèse 1/27), mais non par la
Vie, que je me vis l'image du Créateur,
jusqu'à ce que je réalise en toute conscience que
j'étais organiquement, et existentiellement, le
co-créateur de mon âme, de mon destin (Rév
d'Arès 30/11) et, à long terme, d'un nouveau monde (28/7)
en devenant un pénitent tel que La Révélation
d'Arès le définissait.
Même si, en 1974-1977, le sens général de La
Révélation d’Arès m’inspirait déjà des images
audacieuses comme "Exode général de la vieille
civilisation religieuse et politique vers une civilisation
spirituelle nouvelle", j’attribuerais assez longtemps à La
Révélation d’Arès l’objectif limité d’une
"insurgeance".
Par "insurgeance" j'entendais le redémarrage du
christianisme du Sermon sur la Montagne, stoppé
par les théologiens, la reprise de l’ascension vers
les Hauteurs Saintes, j'entendais une super-réforme
de la foi par la simplification — le bien accompli
suffit pour sauver l’homme — et par la renaissance
spirituelle — la pénitence ou pratique du bien
— dans un esprit d'alliance fraternelle avec toute
la progéniture du Bien
primordial (Rév d'Arès 35/11).
C'était une juste mais insuffisante interprétation.
Après que mon propre optimisme eut fini de me cacher non
le sens de La Révélation d'Arès, on l'a vu, mais
son éminente libéralité : son invitation à transcender ce
monde sans le mysticiser, sans mépriser le matériel et le
charnel qui sont créés, donc saints comme le Saint
(Rév d'Arès 12/4, xxv/11, Lévitique 19/2), je
découvris dans un éblouissement mêlé de crainte qu'elle
visait rien moins que le retour du Fond (Rév d'Arès
xxxiv/7-12, xxxix/8) sur terre, la vraie, totale et
formidable contribution humaine au Fond des Fonds
universel (xxxiv/6).
Il était donc à l'évidence possible de restaurer Éden.
Le monde doit changer (Rév d’Arès 28/7), mais
ici changer veut dire se recréer.
Changer n'a pas le sens limité de spiritualiser
le mental religieux et politique. Ce mental même doit
disparaître.
Homme, si tu fais l'ascension des Hauteurs (25/4-6),
n'emporte avec toi que ta foi pure en ta destinée de
Bien et ton savoir pur des bases de la vie et de
la nature !
Si tu puises trop à ton intellect, tu perds ta force de
foi pure ! Si tu ne changes à ton humanité que
ce que tu en comprends, tu changes peu. Tu ne
peux changer de toi-même que ce que tu vis ;
alors tu changes beaucoup.
Rappelle-toi que comme la vie seule transmet la vie, la
Vie spirituelle seule transmet la Vie
spirituelle.
C'est pourquoi le Père parle de changer
sa
vie.
L'homme qui change sa vie (Rév d'Arès 30/11)
puise à son humanité profonde, à l'image et
ressemblance du Père et donc au Bien
(Genèse 1/26-27) au fond de lui, il amorce sa
transfiguration — petite ou grande, sur terre c'est à
chacun selon ses moyens — qui s'achèvera le Jour (Rév
d'Arès 31/8) où le Bien aura triomphé du
Mal.
Notre kérygme est moins fait de mots que de
formidables frémissements de Vie: Souvent un baiser
de toi fera plus qu'un discours ! (Rév d'Arès 23/6)
De la fin des années 80 au début des années 90, j'observai
le durcissement de l'autorité, de l'égoïsme, de la
cupidité, du cynisme, de l'hypocrisie, et le raffinement
des mensonges politiques, sociaux, médiatiquex et même
religieux comme le fondamentalisme chrétien et l'islamisme
nés d'un détournement du sens de l'amour, du pardon et de
la paix dans la foi.
Je réalisai que l’Appel d’Arès concernait la vie
humaine au sens le plus large : L’humanité semble parfois
s'amender, mais cela ne dure pas. La masse retombe dans la
médiocrité.
Malgré quelques trompeuses plages de paix et
d’amélioration dans l’Histoire, l'humanité comme masse
s’achemine vers un mal extrême : le péché des péchés
(Rév d’Arès 38/2). C'est par l'individu et seulement
par l'individu que la masse se sauvera. Il faut que des
individus en nombre aussi grand que possible se recréent
bons. C'est le concept rédempteur du petit reste
(de pénitents) (Rév d'Arès 24/1, 26/1, 29/2, 33/12)
et, par extension, du reste (d'hommes bons)
("Nous Croyons Nous Ne Croyons Pas").
Une des causes de l'actuelle montée du mal :
L'effondrement du bloc soviétique en 1990. Seul Dieu
pouvait le prévoir en 1974. D'abord considéré comme un
bien, cet effondrement allait déclencher un rapide
processus de dégradation morale dans le monde dit libre.
Les politiciens occidentaux ne se voyant plus obligés de
se prouver les instigateurs et défenseurs des libertés, de
la créativité, de la largeur d’esprit, face à un
communisme d'état oppressif, se sont mis à légiférer
lourdement, à réduire ainsi les libertés et la créativité,
à augmenter l’impôt, et surtout à resssusciter les
critères de classe, les enrégimenteurs de tous acabits,
fondamentalement hostiles à la Vie spirituelle
fondamentalement libre (Rév d'Arès 10/10).
Ce monde se croit irrésistiblement voué au progrès, parce
qu'il maîtrise la science et la technique, mais celles-ci
cachent un rationalisme puissant et aveugle que renforce
le rationalisme brutal du juridisme dont le monde s'enivre
tout autant. L'hyperrationatisme qui en résulte peut tuer
ce qui reste à l'homme de vitalité spirituelle et ramener
la barbarie sous le séduisant et doux visage du bien
public.
Contre cette menace radicale La Révélation d’Arès
appelle au changement radical du monde (Rév
d’Arès 28/7) : la re-création de l’homme par
lui-même, l’orientation par la pénitence
individuelle de toutes les perspectives humaines vers le Bien.
C'est la lumière — lumière de la raison, lumière de vie —
que notre mission ne cesse pas de répandre.
Nous ne laisserons pas à l’Histoire de dire ce qu’il
adviendra du Bien et du Mal, parce que,
même si nous ne pouvons pas empêcher directement les
événements, nous pouvons en contrebalancer les mauvais
effets indirectement en changeant nos vies (Rév d'Arès
30/11) et en rassemblant le petit reste (24/1).
Le Créateur lui-même nous dit que contre les ravages d'une
puissante déspiritualisation du monde notre conscience
spirituelle collective, la polone (Rév d'Arès
xxxix/12-13) formera une force recréatrice
permanente non moins puissante.
Poursuivons notre mission !
Certes, l'incertitude nous tourmente, parce que la masse
est en majorité athée ou tombée dans l'indifférence
spirituelle.
Mais les individus qui composent la masse, il ne faut
s'exagérer ni leur désespérance, ni leur imperméabilité
aux idées spirituelles, ni leur soumission aux "raisons"
rationalistes, ni leur confiance dans les institutions
profanes.
Chacun de ces individus recèle l'image et ressemblance
du Créateur (Genèse 1/27). "Ne souhaite pas
trouver Dieu ailleurs que partout," dit Gide.
Le Créateur sait que les hommes n'ont pas perdu leur
racine divine, leur nature sacrée. En tout humain il voit
un Abraham, père d'une nation nouvelle, Israël, ou un
Jésus, père d'un monde nouveau à peine ébauché, relancé
par La Révélation d'Arès: le pur Christianisme,
non un christianisme dogmatique.
Le Créateur estime réparable le Dieu apparemment mort dans
l'homme (Rév d'Arès 2/13), puisqu'il nous envoie
sillonner le monde pour y moissonner le petit
reste de pénitents qui deviendront à leur
tour réveilleurs des âmes libres (Rév d'Arès 10/10)
et conscites (xxii/14) qui à la longue changeront
le monde (28/7).
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20 septembre 2009 (0099)
démythification, existentialisation
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L'humanité qui nous a précédés —
Érasme et d'autres — a débroussaillé nos cerveaux.
Ce n'est pas Érasme (image,
1469-1536), loin s'en faut,
c'est La Révélation
d'Arès qui appelle à la démythification et
l'existentialisation de la foi qui changera
le monde, mais ce grand humaniste est un
exemple d'éveil de l'intelligence
(Rév d'Arès 32/5)
et de mesure (7/6,
12/1, 25/9, 32/10, 35/7, 39/3), même s'il
nous faut les pousser beaucoup plus loin pour
accomplir ce qu'Érasme ne fit que rêver.
Le Créateur m'a chargé et, par suite, a chargé le petit
reste, que je suis envoyé
rassembler (Rév d'Arès 24/1), de deux tâches :
Répandre La
Révélation d'Arès pour que ceux parmi les hommes
qui seront capables de se reconnaître en elle découvrent
ce miroir de leurs propres espérances et viennent grossir
la Moisson (Rév d'Arès
4/12, 5/2-5, 6/2, 15/7, 31/6, 38/2) des pénitents,
qui à leur tour moissonneront
d'autres
pénitents, qui changeront
le monde (Rév d'Arès 28/7),
Démythifier la foi et la rendre activement existentielle,
parce que, si le Créateur peut donner La
Révélation d'Arès, nous autres ne pouvons que
montrer notre foi dans cette
Révélation. Aussi notre foi doit-elle être
particulièrement dynamique et créatrice.
Changeons en vraie foi, constructive et
évolutive, la foi statique et dogmatique des religions.
Donnons cette vraie foi constructive à ceux innombrables
qui l'ont perdue, parce
qu'ils ont été scandalisés (Rév d'Arès 28/4).
Donnons aux rationnalistes de bonnes raisons de
croire et de repousser les limites du rationnel en y
incorporant ce qu'ils croyaient être irrationnel.
La foi qu'inspire La
Révélation d'Arès n'est pas la traditionnelle
soumission, suppliante et glorifiante, à un Créateur qui
serait seul Maître
du destin humain, mais un retour des Fils (Rév d'Arès 23/1,
35/11, 36/17) ou des Enfants
(13/5) à l'Héritage
(28/15-24,
31/4), c'est-à-dire au
Bien (12/3, xxxiii/11, xxxviii/3).
La foi arésienne est un existentialisme ; un
existentialisme orienté vers le changement
en Bien.
Un syllogisme l'explique :
L'homme ayant choisi
librement le mal (Rév
d'Arès 2/1-5, vii/7-13) peut
choisir librement le Bien
qui vaincra le mal ;
le Créateur respectant la liberté de bien
et de mal qu'il
a donnée à l'homme, sa Miséricorde
refusée par le mal
est devenue aléatoire (Rév
d'Arès
16/15) ;
donc, seul le bien qu'accomplit librement
l'individu
le sauve à coup
sûr des ténèbres
immédiates et changera
le monde (Rév
d'Arès 28/7) de malheur en bonheur.
Aucun mythe n'agit
dans cet accomplissement.
L'accomplissement est existentiel, concret,
sans intermédiaire.
La Moisson consiste
à réunir (xLv/19) les hommes
qui ont la conscience et la volonté d'exister et de faire
exister la société à l'image du
Bien dont l'homme
est issu (Bible: Genèse
1/27). C'est ce que j'appelle existentialisation
— Ce mot ne figure pas au dictionnaire.
Tout homme qui combat en lui le mal ménage son propre salut et ouvre le
monde à la Vie
spirituelle (Rév d'Arès
24/3-5), seule voie de changement
et de salut
personnels comme universels.
La
démythification — plus de mythes ! — et
l'existentialisation — faire exister et agir le Bien
! — fondent la vraie foi arésienne, active et évolutive,
mais elles sont si contraires à la culture millénaire de
la foi passive et statique qu'elles sont difficiles à accomplir.
C'est pourquoi la Sagesse
qui se suffit à elle-même (Rév d'Arès 10/12), mais qui est bien consciente qu'elle ne suffit pas à
l'homme pour qu'il change
vite, sait que l'homme ne se
démythifie qu'en passant par le mythe, parce qu'il ne se
délivre que de ce qu'il a expérimenté.
Aussi la Sagesse
utilise-t-elle
paradoxalement des mythes :
sacrifice,
Marie,
tentateur,
etc., dans
La Révélation d'Arès pour donner à l'homme le
temps (Rév d'Arès 12/6)
qui lui est nécessaire pour se démythifier et
découvrir qu'il est son propre sauveur en faisant
vivre en lui le Sauveur (Rév
d'Arès 2/12-13).
Une commentatrice de l'entrée de blog
précédente, Gaby (98C33) dit :
"La foi arésienne, qui est absolument
"insurgeante", qui balaie toutes les idées (religieuses)
reçues, est une peau dans laquelle il n'est pas facile
de vivre. J'en sais quelque chose, mais je tiens le
coup.
Vous [Frère Michel, vous] ne dites pas que Dieu n'existe
pas, mais que vous ne savez plus "qui il est et ce qu'il
est" depuis les Théophanies [1977, Le
Livre]. Vous identifiez, depuis lors, Dieu à l'image et ressemblance
qu'il a dans l'homme. À partir de là, vous dites, en
vous appuyant sur la Parole que vous avez
surnaturellement reçue à Arès, que l'homme est par la pénitence, soit
donc par son retour à l'image
et
ressemblance du Créateur, le producteur de sa
propre grâce.
"Vous le disiez déjà autrefois, mais pas avec le
radicalisme très fort que vous avez acquis aujourd'hui,
qui éclate dans vos annotations de l'édition 2009.
"J'ai soigneusement noté tout cela et pas besoin d'être
grand clerc pour voir que ça révolutionne plus fortement
que jamais toutes les idées reçues."
Gaby résume ici à sa manière toute
l'originalité et la difficulté même de la foi créative,
évolutive et sans mythes, que tout lecteur attentif déduit
de La Révélation
d'Arès.
J'ai choisi Érasme pour illustrer ce propos, parce
qu'avant 1974 je le condamnais comme hérétique et que,
depuis 1974, j'ai compris quel effort d'intelligence
(Rév d'Arès 32/5) ce grand humaniste avait dû
faire pour se détacher du lot.
J'ai attendu une occasion de rendre justice à son sens de
la liberté spirituelle.
J'admire aujourd'hui son
intelligence indépendante et son courage — il fut
durement dénigré et calomnié de son vivant —, parce que,
avant 1974, je ne serais jamais de moi-même allé aussi
loin que lui, moi qui allais recevoir pour mission d'aller
beaucoup plus loin encore. Esprit universel, pétillant et
souriant, moderne, précurseur du libéralisme. La recherche
du bien commun, de la paix, de l'amour fraternel,
formèrent la base de sa pensée.
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2 septembre 2009 (0098)
stigmates
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Comme la mouette ne fait pas la mer,
le stigmate ne fait pas Jésus,
le démon ne fait pas le péché,
Marie ne fait pas le salut.
L'édition 2009 de La Révélation d'Arès
a éveillé chez quelques lecteurs des doutes sur mon
honnêteté. À propos de Marie, des démons
ou du tentateur, des stigmates et j'en passe.
Par exemple, certains trouvent improbable que le Père ait
envoyé Jésus à un témoin aussi peu attentif à
l'emplacement des stigmates sur le corps de ce messager.
Dans le liminaire de 1974 je situai les stigmates "dans
les poignets" ; dans l'introduction de 2009 je les situe
"au milieu de l'avant-bras". Cette imprécision me vaut
d'être accusé d'erreur suspecte et, par voie de
conséquence, La Révélation d'Arès devient pour
certains suspecte d'inexactitude ou même d'inauthenticité.
Voilà la réponse que je fis, le 22 août, à l'un des
soupçonneux :
Je sais combien dans ce monde moderne schizophrène le goût
du géométrisme, l'inflexibilité de pensée, l'importance
donnée à des points sans importance vitale sont devenus
grands, et je sais combien, à l'inverse, je suis
insuffisamment attentif à les satisfaire, mais ce défaut
que j'ai de ne pas m'arrêter ou m'attarder à des points
sans importance est ici la seule explication.
La précision des détails physiques de Jésus n'a pas plus
été mon souci en 2009 qu'en 1974. Mon seul souci , l'objet
de tous mes soins, en 2009 comme en 1974 a porté sur ce
qui était important, ce qui conditionne le salut de
l'homme et du monde : La Révélation d'Arès
elle-même. C'est accomplir la Parole de Dieu qui
sauvera l'homme, mais pas des détails anatomiques
concernant Jésus.
Les stigmates n'étaient ni "dans les poignets et dans les
pieds", comme je l'écrivis en 1974, ni — quoique moins
inexact — "au milieu des avant-bras et à mi-tibia" comme
je l'ai écrit en 2009.
Comme chacun sait, en plaçant les stigmates dans les
poignets, j'avais fait protester les physiologistes et
autres professions médicales dès 1975 : "Impossible ! Le
poignet est une articulation complexe qui éclaterait
traversée par un gros clou… Cela formerait un point de
rupture… Le corps lourd tomberait… Etc." J'avais écrit
"poignets et pieds" en mai ou juin 1974 (moment où fut
rédigé le liminaire) par réflexe ecclésiastique. J'étais
alors un prêtre, théologien de la tradition, qui comme
toute la chrétienté qui se fonde sur Luc 24/39 et Jean
20/25-27 parlait de mains ou de pieds comme on dit qu'on a
mal au cœur quand on a en fait mal à l'estomac. Façon de
parler. Néanmoins, en disant poignets, pour inexact que
cela fût, au lieu de mains, j'avais quand même signalé que
les Évangiles (Luc 24/39 et Jean
20/25-27) étaient erronés : Ce n'étaient pas les mains qui
avaient été percées.
En rédigeant l'introduction 2009, je me suis dit : Bon !
Je vais en profiter pour rattraper tout ça.
Je me souvins des médicaux, qui avaient protesté:
"Impossible ! Le poignet est une articulation complexe
qu'un gros clou briserait," et de moi qui avais dessiné
grosso modo de mon index droit sur mon bras gauche la zone
où j'avais vu le stigmate et d'eux qui alors s'étaient
exclamé :
"Mais ce n'est pas le poignet, ça ! C'est l'avant-bras."
Moi : 'Oui, mais plus près du poignet que du coude !"
Eux : "C'est quand même l'avant-bras."
Moi :"J'aurais donc dû dire : Dans l'avant-bras plus près
du poignet que du coude ?"
Donc, rédigeant l'introduction de 2009 j'écrivis d'abord :
"Un (stigmate) dans chaque avant-bras nettement au-dessus
du poignet." Las ! L'édition ne devait pas dépasser 160
pages. Donnant toute priorité et tous mes soins à la
Révélation elle-même, je rognais sans trop de soucis dans
les paragraphes et les phrases de l'introduction pour
gagner de la place. Je réduisis à "Un (stigmate) au milieu
de chaque avant-bras," entendant par "au milieu" que ce
n'était ni dans le poignet ni dans le coude. Cela me
paraissait bien suffire.
Qui donc se damnerait parce qu'il ignorerait où se
situaient exactement les stigmates de Jésus ? Personne.
Pour moi une seule chose importera perpétuellement dans La
Révélation d'Arès : La Révélation d'Arès elle-même
quand elle est accomplie, à savoir, accomplie
par la pénitence et la moisson des pénitents.
Mais ne voilà-t-il pas que les "chasseurs de stigmates"
succèdent aux "chasseurs de barbe" !
Les "chasseurs de barbe" ? Je rappelle que, dès l'année
1975, je reçus ici et là les visites de soupçonneux que
turlupinait l'aspect extérieur du Jésus dont j'avais été
témoin. Entre autres questions — couleur des yeux, etc.,
auxquelles je ne répondais pas de façon plus satisfaisante
— ils me posaient celle-ci : "La barbe du Jésus que vous
prétendez avoir vu était-elle longue ou courte ?" Comme je
n'avais pas plus mesuré ou scruté la barbe que les
stigmates de Jésus, dont la haute stature, la lumière, le
regard et le port nobles et surtout le Message m'avaient
autrement plus impressionné que ces détails, je répondais
en toute sincérité :
"Ni longue ni courte," ou d'autres choses comme ça.
Les soupçonneux s'écriaient alors : "Si cet homme ne sait
même pas si la barbe de l'apparition était courte ou
longue, il n'a rien vu (ou il a vu Satan)" et ils
s'éloignaient de moi, convaincus d'avoir démasqué un
imposteur (ou un sataniste).
Il est des points de Vérité que vous ne
pouvez trancher. Seule votre
intelligence (Rév d'Arès 32/5)
spirituelle ranimée vous permet de dépasser leurs
imprécisions, leurs contradictions, leur dichotomie.
J'étais suspendu aux lèvres de Jésus, non à ses
stigmates. Je les voyais ; je ne les regardais pas. La
seule Vérité qui valût était que les stigmates existaient
bien, qu'on avait bien tué Jésus en le clouant sur une
croix, qu'il était donc bien ressuscité et que donc tout
humain qui pareillement par la pénitence mettra ses
pas dans les pas du Père (Rév d'Arès 2/12)
ressuscitera.
Quant à l'équivoque autour de Marie dans La Révélation
d'Arès, qu'importe qu'on la voit comme une femme qui
parcourt la terre en implorant pitié (Rév d'Arès
33/13) pour les hommes ou qu'on la voit comme la
face maternelle du Créateur ! La seule Vérité qui
vaille est que la force qui miracule vient du seul
Créateur, car tout miracle est création ou recréation et
jaillit du Père de l'Univers (Rév d'Arès 12/4), le
Miracle-Source par quoi tout existe ou ré-existe.
On peut en dire de même des démons. Qu'importe que
le tentateur vienne du dehors ou soit tout
bêtement l'homme lui-même, la seul Vérité qui
vaille est qu'il faut résister à la tentation d'où
qu'elle vienne, faire pénitence. C'est la seule
voie de salut.
Il est temps que nous
sortions de l'antique superstition
(Rév d'Arès 21/1) et trouvions la maturité
spirituelle !
Que Jésus dans sa chair transfigurée vous soit envoyé par
le Père, je vous assure que vous ne rationaliserez pas
l'événement ! L'énergie motrice de la Vérité,
celle qui met en marche votre cœur et votre humanité
spirituels, n'est pas dans votre attachement aux détails,
dans le décorticage des mystères ou la mesure au
centimètre, en bref, le filtrage des moucherons
(Matthieu 23/24). Elle est dans votre foi, dans
votre confiance.
La pression sur ma bouche du pouce de Jésus — pouce droit
ou gauche ? je ne me souviens même plus… les soupçonneux
soupirent : improbable témoin ! — créa entre lui et moi un
lien spirituel plus durable, profond et fort,
plus vrai, que mon souvenir visuel du pouce, dont je ne
peux dire s'il était long ou court, bien manucuré ou
non. J'aperçus juste les sillons de sa peau lumineuse et
je sus ainsi la seule Vérité qui vaille, à
savoir qu'il était bien de chair et que donc, à mon
tour, un Jour, longtemps après ma mort, je
retrouverai ma chair moi aussi.
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