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11 juillet 2009 (0097)
pèlerins d'Arès et Pèlerins
d'Arès |
J'écris
cette
entrée de blog le jour de mes 80 ans.
J'ai aussi, ce faisant, le privilège d'être
photographié
par ma petite fille Agar (reflétée par la vitre).
À la fin
des années 70 et au début des années 80, le Pèlerinage
d'Arès se déroulait dans une extraordinaire ferveur: Trois
longues prières diurnes, une longue prière nocturne et,
entre elles, de longues et fiévreuses causeries.
Les lieux sont restés aussi modestes aujourd'hui qu'ils
étaient alors, mais ont gagné en homogénéité,
fonctionnalité et charme, comparés à leur aspect de bric
et de broc, plutôt dérisoire, que le Créateur avait
curieusement choisi pour parler au monde en 1974 et 1977,
comme il avait choisi, trente-quatre siècles plus tôt, une
montagne sans renom ni attrait dans la désolation du
Sinaï.
L'événement surnaturel de La Révélation d'Arès
était récent, le Pèlerinage de ce fait d'une intensité
émotionnelle pathétique, le besoin de détente et même de
rire, se faisait parfois sentir en proportion. Alors, un
été, une grosse plaisanterie circula sous forme
d'avertissement solennel: "Qu'on ne dise pas que Mickael
Jackson viendra cette année en Pèlerinage à Arès, car on
n'en sait rien !" Aujourd'hui Mickaël Jackson est mort et,
malgré des obsèques ridiculement dignes d'une Président
des États Unis, il est parti et sera oublié. Le Pèlerinage
d'Arès, lui, ne fait qu'embellir.
——————————
Aujourd'hui, l'émotion n'est pas retombée au Pèlerinage,
mais elle a acquis de la mesure (Rés d'Arès 7/9,
32/10) : Une seule ouverture de trois heures à trois
heures et demie selon les jours. Une prière libre. Les
curieux et les exaltés de toutes sortes s'étant
désintéressés d'Arès, on ne voit plus, du 21 juin au 15
août, que deux catégories de fervents au Pèlerinage :
des Pèlerins d'Arès (avec un grand P)
et des pèlerins d'Arès divers.
J'appelle Pèlerins d'Arès (avec un grand P) le petit
reste que je suis envoyé rassembler (Rév d'Arès
24/1).
Au dehors rien ne les distingue des pèlerins d'Arès
divers, mais au-dedans et dans la vie quotidienne, ils
s'efforcent, chacun selon ses moyens, d'être pénitents
et moissonneurs de pénitents et de suivre la Parole
de Dieu et la parole de son témoin (Rév d'Arès
i/12). Sur le lieu où le Père de l'Univers
(12/4) a parlé en 1977, ils viennent
prendre (entretenir, attiser) le Feu (xLi/3-7)
de leur engagement libre dans la pieuse gente
(Rév d'Arès xLv/13), l'avant-garde des hommes du
temps qui vient (Rév d'Arès 30/13), de ceux qui changeront
le monde (28/7) en commençant par changer leurs
vie (30/11).
Cet engagement des Pèlerins d'Arès (avec un grand P),
je l'ai souvent appelé nouvel exode ou
exode spirituel par contraste avec l'exode des
Hébreux tombé, sous Josué (Bible), dans le
matérialisme violent d'une conquête territoriale ainsi que
dans une religion et sa loi.
La Maison de la Ste-Parole où nous, Pèlerins d'Arès,
régénérons notre foi active, est en somme notre Mer
des Roseaux (Exode 13/17-18, Juges 11/16 ), le
passage que l'Éternel a ouvert devant l'homme en 1974 et
1977 pour le libérer de ses chaînes: religions,
politiques, lois, us et coutumes, leurs bonnes raisons,
etc., tout ce qui en assurant une sécurité relative à
l'homme lui cache ses fantastiques possibilités de se
recréer et de recréer le monde en changeant sa vie
(Rév d'Arès 28/7, 30/11).
Le Lieu du Saint (12/4,
xxv/11, xxxvii/6, etc.) à Arès, c'est l'enseigne
(xvi/14) de la Vie (24/3-5).
Les autre pèlerins d'Arès, les divers, sont des hommes et
des femmes d'espérances et attentes inégales, hétérogènes,
qui prêtent à La Révélation d'Arès des sens, des
pouvoirs et des statuts variés.
Les Pèlerins d'Arès voient le mal à son vrai
niveau, planétaire: le péché que seul vaincra la pénitence,
le péché qui fait de l'homme un loup s'attaquant
à
lui-même (Rév d'Arès 22/1, Actes 20/29), le péché
qui mutile ou tue la vie spirituelle et cause le malheur
et la mort, qui interrompt depuis des millénaires le
retour de la sagesse et l'ascension des Hauteurs
Saintes (Éden).
Les autres pèlerins voient le mal à de moindres niveaux,
dans ses formes immédiates, ponctuelles, désespérantes, le
mal sur leur personne, leur entourage, leur vie sociale,
leur santé, leur au-delà, le mal contre quoi ils espèrent
une protection miséricordieuse ou un miracle, sans grand
souci du salut universel.
Mais les uns et les autres, Pèlerins d'Arès et
pèlerins d'Arès, viennent à Arès quêter une force de
libération, de délivrance du joug du mal,
qu'ils voient le mal à son niveau universel ou à leur
niveau privé.
——————————
Les Pèlerins d'Arès avec un grand P — le petit
reste —, outre qu'ils se sont engagés dans la voie
ardue de la pénitence personnelle et de la moisson
de tous les pénitents possibles dans le monde,
se sont engagés à ouvrir devant le monde le lieu désormais
sacré, où le messager Jésus en 1974 puis le Créateur en
1977 ont appelé le monde à changer (Rév d'Arès 28/7).
C'est le Pèlerinage d'Arès.
Le Pèlerinage d'Arès est ainsi ouvert à tous les humains,
de toutes convictions, pourvu qu'ils respectent le lieu et
soient amenés là par une logique morale de haut niveau,
bien distinguée de la vulgaire curiosité.
D'ailleurs, il n'y a rien à voir qui vaille le
déplacement. C'est un lieu pour penser ou prier. C'est un
pèlerinage au fond de soi, une quête de la nécessité
d'aimer, de pardonner, de faire la paix, de se rendre libre
du monde extérieur, mais non un pèlerinage à des reliques
miraculeuses. Tous les hommes sont enfants (13/5)
du Père manifesté là et nul ne sait qui parmi
tous les hommes est sauvé et qui n'est pas sauvé
(11/3).
——————————
La rumeur dit que le Pèlerinage d'Arès est
inclassable, comme elle dit que La Révélation d'Arès
et les Pèlerins d'Arès sont inclassables. C'est
une manière de les déclasser, parce que, nation
biblique se reformant dans un monde où l'on ne croyait
plus que cela fût possible, ils gênent.
Que sont ces Pèlerins d'Arès (avec grand
P) engagés dans la pénitence personnelle, la moisson
de tous les pénitents possibles et dans
l'entretien du Pèlerinage d'Arès ?
Une élite qui se croit promise à un salut et une gloire
privilégiés?
Non. Ce sont des humains banals, captifs du système du
temps, ni supérieurs ni inférieurs, ni plus malheureux ni
moins heureux que les Hébreux jadis captifs du système
pharaonien, mais qui comme les Hébreux ont entendu l'Appel
à se libérer. Seulement, l'exode pérégrin étant
devenu matériellement impossible par en bas, ils se
libèrent par en haut, par la vie spirituelle, le sentier
vers la Vie tout court (Rev d'Arès 24/5, 25/3,
etc.). Chaque jour ils se rappellent et rappellent
au monde qu'aucune religion ou politique n'a jamais sauvé
personne au sens sublime propre à tout homme qui a compris
qu'il n'est pas qu'un animal intellectuel, religieux et
sociologique.
Les Pèlerins d'Arès laisseront un jour dans le monde
l'empreinte ineffaçable de la foi par la conscience que l'homme
bon finira par vaincre le mal, le malheur et même
la mort (24/5), que le Bien n'appartient
pas à une religion, à une politique ou à une loi, mais
qu'il appartient à tous, pour la peine de le
pratiquer (28/25).
Quelqu'un, sceptique sur La Révélation d'Arès, se
déclare-t-il sûr d'avoir la seule religion qui conduise à
Dieu et au salut ou, inversement, est-il sûr que croire ne
sert à rien et que l'homme finit pourrissant au fond d'une
tombe? Le Pèlerin d'Arès lui dit avec bonté qu'il n'y a
pas d'autre certitude que celle qui se remet sans cesse en
question et que la foi — ou le manque de foi — est
toujours en cours d'élaboration ou de fluctuation, jamais
définitive.
Ainsi la foi arésienne est-elle évolutive, car croire ne
sert à rien en effet, s'il ne s'agit que de croire. Aussi
le Pèlerin d'Arès veille-t-il constamment à ne
suivre qu'une direction : celle du Bien, ce qui,
dans ce monde, où le mal, l'erreur ou la médiocrité
revêtent souvent l'habit du Bien, revient à une
constante évolution. Tout peut toujours changer.
Les Pèlerins d'Arès n'ont pour dogme et obligation que
leur conscience qui a repris librement possession
d'elle-même, engagée dans la recherche du Bien comme
seule direction de la vie personnelle et sociale, ce
que leurs détracteurs taxent de naïf, voire de
dangereusement rudimentaire. Un jour, cependant, tous les
hommes intelligents (32/5), libres (10/10) et
pieux (28/25) du monde se réclameront d'eux, parce
qu'ils auront retrouvé la Voie Droite d'une Vérité
simple (28/7), l'éthique qui ouvre au
bonheur d'une vie spirituelle non fugace ou isolée comme
aujourd'hui, mais permanente et universelle. Qui a dit que
l'humanité ne retrouverait jamais Éden ?
C'est pourquoi la foi arésienne n'est ni une religion ni
même une morale, car elle situe la recréation de l'homme
dans une recherche commune du bien fait de la
somme des biens (ou pénitences)
individuels. Le Pèlerinage d'Arès est la maternité de
cette foi, le lieu symbolique où le bien des uns
"accouche du bien des autres," comme aurait dit
Socrate.
Le Pèlerinage d'Arès sous son aspect sacré et pieux est,
sur le Fond, tout à fait différent des pèlerinages
existants — Plus de cinq mille dans le monde, dit-on! —.
Il n'ajoute pas une nouvelle soumission à de supposées
lois que le Créateur n'a jamais édictées, parce que La
Révélation d'Arès prouve que le Créateur n'impose
rien. Il propose. L'homme libre dispose.
Le Pèlerinage d'Arès n'est pas davantage un lieu de
miracles placé sous le pouvoir discrétionnaire d'un
Dieu-Roi-et-Juge, Dieu n'est ni juge ni roi, il est Père
trop aimant (12/7). Même si des miracles se
produisent parfois à Arès comme n'importe où dans le
monde, ils sont dus au rayonnement bénéfique et recréateur
d'hommes bons concentrés à cet endroit.
Le Pèlerinage d'Arès inaugure une mise à l'épreuve des
vies, des pensées, des intentions et des responsabilités
de l'homme dans le droit fil de la seule question de foi
qui vaille: "Nous pouvons retrouver l'image et
ressemblance du Créateur (Genèse 1/27),
mais le voulons-nous?"
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22 mai 2009 (0096)
l'éternel retour des coquelicots
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Après des mois de labeur et de souci, et la fatigue
consécutive, nous sommes partis nous détendre trois jours
auprès de notre fille Anne en Languedoc.
Comme nous aimons beaucoup, sœur Christiane et moi, les
coquelicots qui répandent leur somptueux feu de printemps
sur les champs, nous nous sommes arrêtés au bord du
premier pré tapissé de rouge.
Aussi éphémères sous les intempéries de ce printemps gris
qu'est éphémère la vie d'un homme sous le péché de
l'humanité, les coquelicots nous font méditer sur les
causes de nos trop brefs bonheurs et de notre déclin.
Mais,
si
tout sur terre est destructible ou mortel, comme les
coquelicots, il est des choses et des êtres promis à
échapper à la mort quand le Feu
du Bien s'est
allumé au fond d'eux.
La
Révélation d'Arès est rééditée avec de nouvelles
annotations et sous une nouvelle présentation (voir entrée
0095).
Un grand chantier de huit mois s'achève à Arès après avoir
mis nos saints lieux sens dessus dessous.
Il nous faut maintenant tout remettre en ordre, nettoyer
les lieux, les préparer pour le Pèlerinage qui s'ouvrira
le 21 juin. Les Pèlerins ne doivent pas s'apercevoir que
bulldozers, pelleteuses, bétonnières, camions de brique,
de bois de charpente et de pavés sont passés par là.
Quand nous changeons
quelque chose ou quand nous nous changeons
nous-mêmes, nous devons le faire pour le bonheur
des autres, pas pour notre bonheur égoïste. Quand les
choses et les êtres changent
pour le Bien, c'est
comme
des
coquelicots qui ne seraient déjà plus tout à fait
éphémères, que leurs minces tiges relieraient à une
éternité heureuse qui court déjà sous la terre, comme
aspirés dans le sillage de Dieu. C'est pour cela qu'ils
reviennent chaque année, les coquelicots ! Un jour, ils ne
mourront plus. Notre pénitence
les aura sauvés et aura sauvé le monde.
Tel est le sens profond de tout ce que je m'efforce de
faire pour que tout de la mission que le Créateur m'a
confiée débouche sur la durée.
Un livre n'est qu'écriture sur du papier et un lieu de
Pèlerinage n'est qu'apparence dans le paysage, mais
quiconque est allé loin au fond de sa chair
comme de son esprit
ou de son âme en
quête du Bien
sait que les choses les plus fragiles et ordinaires
peuvent avoir, ici et maintenant, un sens profond et
durable.
Un livre, un lieu, quand ils sont des ponts jetés vers la
Vie par-dessus le
goufre sans fond de l'Histoire et de la précarité humaines
nous relient sans cesse à notre enfance. Cela nous sauve
de la mort — Soyez
comme les enfants (Rév d'Arès 33/8).
Aucune enfance n'est coupée de la vie contrairement à
beaucoup d'adultes que la routine, la médiocrité et le
scepticisme de "ceux à qui on ne la fait pas" ont déjà
tués debout. Pour l'homme d'espérance comme pour l'enfant
rien n'existe qui sente la mort. C'est pour que nous
restions des enfants que le Père nous donné les
coquelicots et les petits cailloux. Le Petit Poucet semait
ses petits cailloux pour se repérer. Les pages de
La Révélation d'Arès et nos saints lieux d'Arès
sont nos petits cailloux sur les chemins du Ciel. Il me
faut bien les polir et les laver pour que les générations
à venir s'y retrouvent.
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22 avril 2009 (0095)
2009, une grande année
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L'essentiel
de La Révélation
d'Arès:
La
Parole et la
parole
prophétique
en
160 pages, format 14,8x21, épaisseur 1 cm, 237 gr.
2009 est un année très
particulière,
marquée par trois
événements :
J'aurai 80 ans en juillet. Côté train-train, ce
n'est qu'un anniversaire de plus. Côté conscience — bouillon dans le cœur et tison
dans la moelle (xxx/20) —
c'est l'étonnement et même l'émerveillement d'avoir
vécu jusqu'à un âge auquel, dans ma jeunesse, je n'aurais
jamais pensé parvenir, parce que, quand j'avais 20 ou 30
ans, un homme de 80 ans n'était qu'un survivant, rare et
qui n'allait plus survivre longtemps. J'ai conscience que
l'enthousiasme et l'entrain qui m'habitent encore ne sont
pas gratuits et que le Créateur me les laisse à dessein.
Pas de retraite pour le témoin
du Père !
Un gros chantier de maçonnerie, charpente, couverture,
électricité, peinture, terrassement et pavage, s'achève
sur nos saints lieux d'Arès, aboutissement de gros travaux
commencés en 2005. Tout ce qui devait être là reconstruit,
consolidé, embelli, l'est maintenant, neuf, solide,
fonctionnel, consacré au seul Pèlerinage. Je suis heureux,
avant que mon cœur s'en
aille bouillonner et
ma moelle se
faire tisonner là-haut
derrière
les nuages, de pouvoir léguer à mes sœurs et frères une
Maison de la Révélation et une Maison de la Sainte Parole
à l'état neuf, conditionnées pour durer sans avoir perdu
l'aspect général qu'elles avaient quand le Créateur les
choisit, si modestes, voire même miteuses, pour parler en
1974 et 1977. De là Il a relancé le processus de changement
de l'homme et du monde. J'ai bien conscience qu'un jour le
monde entier viendra là.
Une nouvelle édition de La
Révélation
d'Arès paraît.
"C'est tout ?!" dira-t-on, déçu, en regardant ce petit
livre de seulement 160 pages.
J'y ai pourtant beaucoup et longtemps travaillé. En le
mettant sur le chantier je m'étais fixé un bref cahier des
charges: Faire un livre peu encombrant, qu'on puisse
emporter avec soi, vite lu et vite compris par une
humanité qui ne lit quasiment plus. Pour un texte de
l'importance exceptionnelle de La
Révélation d'Arès et pour moi, chargé
d'expliquer au monde un langage qu'il ne comprend plus,
c'était une gageure.
Ai-je réussi ? Le lectorat le dira. On y trouve, du moins
je l'espère, dans un espace réduit, mais de façon claire,
l'essentiel attendu de la Parole
du Père et de la parole
de Mikal (i/12),
inséparable sillage du grand Vaisseau
de la grande Âme
divine qui nous attend sur la Mer
de Sainteté, Puissance et Lumière (12/4).
Il s'agit pour l'heure d'une préédition destinée à tester
la présentation et la composition intérieure du livre et
vérifier si, tel qu'il est, il convient bien aux usages
très différents (librairie, mission, prière) auxquels il
est destiné.
La Révélation d'Arès,
édition 2009, sera présentée aujourd'hui, 22 avril 2009,
au Salon du Livre de Genève. Le stand a été préparé par
Adira (Association pour la Diffusion Internationale de
La Révélation d'Arès, http://www.adira.net)
et les Pèlerins d'Arès de Suisse.
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28 mars 2009 (0094)
quand l'incroyable devient le nécessaire
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Que
le
Vent de la pénitence emporte
l'Histoire,
ses péchés, ses maux, ses vicissitudes,
comme le vannage emporte la balle du grain!
Tout
semblait
aller
pour le mieux dans le meilleur des mondes matérialistes.
Le patrimoine des Français doublait en trente ans, le
confort se répandait, les avantages sociaux progressaient,
la médecine avançait à pas de géant. Inaperçu était le
déploiement de l'industrie asiatique, dont le travail
allait peu à peu remplacer le nôtre. Inaperçu était
l'allongement de la vie, qui allait alourdir les charges
prestataires. Inaperçu était l'endettement général, qui
allait déclencher la crise actuelle, le commerce de
l'argent de compte (Rév d'Arès ii/10-19, xi/3-4,
xxvi/2, etc.), argent emprunté facilement, mais qui
n'existait pas en réalité.
Les avantages sociaux régresseront. L'argent, le vrai,
sera moins facile à gagner et à emprunter. Le travail se
fera plus rare: 80.000 chômeurs de plus en février en
France et des précisions alarmantes: 50.000.000 de
chômeurs prévus dans le monde industriel dans les deux ans
qui viennent, ce qui est énorme!
Dans un pays où l'on fabrique de moins en moins de
produits industriels, qui sont de plus en plus
sous-traités dans des pays lointains, les grands
patrons ne sont plus que des super-agents de relations
publiques pour négocier avec Polonais, Tchèques, Roumains,
Chinois, Indiens, Indonésiens, etc. La capacité en
super-communication n'étant pas donnée à tout le monde,
ces grands patrons se font payer très cher. La Bourse et
les grands spéculateurs ont acquis un tel pouvoir qu'ils
influencent tous les cours et le pétrole en quelques mois
passe de 30 à150 Dollars/barril et redescend sans logique
apparente de 150 à 50 Dollars. Plus rien n'a de valeur
stable, la valeur n'étant plus la marchandise — l'honnête
coût de l'exploitation et de la distribution — mais le
maximum qu'on peut sans vergogne en tirer à un moment
donné.
Certes, on peut quand même vivre dans l'appauvrissement et
les problèmes, mais ceux-ci signalent actuellement le
début d'une dégringolade aux conséquences tout à fait
imprévisibles sur un humain qui a perdu toute philosophie
face aux aléas de l'Histoire, parce qu'il ne voit plus
depuis longtemps qu'il peut être plus fort que l'Histoire.
La population croit ne rien devoir craindre du
gouvernement d'un pays démocratique sans voir que celui-ci
légifère sans cesse et ainsi réduit chaque jour son
intelligence, déjà devenue faible lumignon (Rév d'Arès
32/5) côté spirituel, et ses libertés, de sorte
qu'elle devra un jour se rendre à nouveau absolument libre
(Rév d'Arès 10/10).
Comment? C'est toute la question.
Pour l'heure, la population déçue s'est déjà créé et se
créera de plus en plus ses propres rêves et folies. Elle
en exigera, de plus en plus souvent et en pure perte, la
réalisation dans des manifestations de toutes sortes,
poussée par des machines à penser, politiques,
médiatiques, etc., sur lesquelles elle n'a aucun contrôle.
La déception ne peut plus spontanément inspirer à une
population désipritualisée les bonnes et justes intentions
comme la pénitence, le pardon, l'amour,
l'intelligence spirituelle, etc. Pour cela il faut
un éveil provoqué de la conscience. C'est l'objet de notre
mission.
La déception porte toujours une population déspiritualisée
à de mauvaises tentations, certaines violentes comme la vengeance
(Rév d'Arès 27/9) contre les présumés coupables, la
révolution et la dictature idéologique, voire même la
guerre, et d'autres individuelles et pacifiques, mais non
moins pernicieuses, comme la tentation de se défausser de
ses déceptions sur d'autres — en les critiquant et.ou les
abandonnant —, sur ceux en qui on croit voir les fautifs
du marasme ou de l'échec, les soi-disant indécrottables
immobilistes, incapables, bornés ou petits chefs, une
tentation qui parfois se voit jusque dans nos assemblées
de Pèlerins d'Arès, dans notre génération de pénitents
débutants qui présentent encore beaucoup des péchés
de la population générale. Car la spiritualisation, dont
la toujours difficile fraternisation est une clé, doit
commencer par nous-mêmes.
L'homme a rejeté la vie spirituelle, considérée comme
démythifiée par la science, les progrès sociaux, et
ainsi prouvée incroyable. Or, l'incroyable va devoir
devenir le nécessaire.
Je ne me réjouis pas du reflux économique. L'homme
pouvait retrouver la vie spirituelle sans que sa vie
matérielle confortable soit menacée, les deux étant
légitimes. Mais, devenu incapable de développer l'une et
l'autre en même temps, il est clair que c'est dans la
vie spirituelle — que La Révélation d'Arès
appelle la Vie tout court (24/3-5) —
que l'homme trouvera les bases les plus sûres et les
plus solides de bonheur.
L'homme ne croit plus au miracle socialo-communiste
évaporé avec le "bloc de l'Est". Maintenant il ne croit
plus au miracle capitaliste ou libéral. Il comprend que
ces deux miracles ont un seul et même prédateur, le
système, qui officie à la tête de la chaîne financière
comme il avait officié à la tête de la chaîne
collectiviste. Ce qu'il faut remplacer, c'est bien le
système, le système
d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5), et non le matérialisme
puisque nous sommes nous-mêmes matière. Matière organique
qu'il faut respiritualiser comme le Créateur spiritualisa
un animal pensant — l'homme qui couchait sur l'ombre
(Rév d'Arès vii/2) — pour en faire Adam en
Éden (vii/5), l'Adam d'avant la chute (Rév
d'Arès vii/7-11).
Nous devons étendre et affiner sans cesse notre mission de
spiritualisation, parce que la religion ne le fera pas,
puisque depuis des siècles elle ne l'a pas fait. Nous ne
laisserons pas les hommes à jamais incapables de
comprendre que les bases du bonheur
sont ailleurs que dans le système et dans ses lois, de
gauche ou de droite, et ailleurs que dans l'espérance
passive et résignée de la
Miséricorde (Rév d'Arès 16/15) et d'un paradis
post mortem.
Faire prendre au vivant terrestre conscience de sa
vocation spirituelle est très difficile. L'homme s'en est
tellement éloigné que la seule hypothèse du spirituel
n'effleure, pour l'heure, que quelques esprits ici et là.
Aucun doute, la mission de spiritualisation est chiendent.
On demande à des taupes
de se changer en aigles
(Rév d'Arès 23/2). Devenir des aigles?
La taupe
n'y voit même pas une utopie absolue, car penser à une
utopie, c'est déjà penser. L'homme de la masse ne pense
pas plus à devenir spirituel qu'a devenir végétal ou gaz.
C'est pourtant cette gageure que, par La
Révélation d'Arès, le Créateur nous envoie accomplir.
Nous serons tous, si nous le voulons, créateurs d'un monde
changé (Rév d'Arès 28/7). Les religions ont beau
jeu de dire que c'est pure utopie et que le plus qu'un
croyant puisse espérer est une mort et une éternité
heureuses. La
Révélation d'Arès nous rappelle que l'homme n'a
pas été créé pour mourir, que la mort est une anomalie,
due au péché
cumulatif. L'homme a été créé pour être chair,
esprit et âme (Rév d'Arès 17/7) inséparés sur la
Terre. Il a été créé pour un bonheur terrestre que seule
la Vie
spirituelle (Rév d'Arès
24/3-5), produit de la
pénitence, peut animer dans sa complexité
vivante.
Que le monde change avant
que
survienne le péché des
péchés (Rév d'Arès 38/2), le
mal définitivement triomphant et que le monde ne
s'autodétruise !
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22 février 2009 (0093)
j'ai, je suis
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Récemment,
en zappant je tombe sur une chaîne, dont j'ai oublié le
nom — Maroc quelque chose ? — Je vois un jeune homme
sympathique interviewé qui, à l'instant où je vais cliquer
pour passer à la chaîne suivante, prononce ces mots:
"...spirituel, un Islam réellement respectueux des
autres." Je tends l'oreille. Ce jeune homme parle de sa
foi en termes nobles et superbes.
Soudain, son nom s'inscrit sur l'écran: Abd Al Malik. Je
n'ai pas la moindre idée de qui il s'agit.
À un moment donné, l'interviewer lui dit en substance :
"Mais vous gagnez bien votre vie quand même."
Abd Al Malik répond (je traduis sa pensée de mémoire) :
"Gagner de l'argent n'est pas pour moi une fin. C'est un
moyen d'exister,
parce que sans existence pas de possibilité de lancer un
message aux hommes.
Dans ce monde on est ce qu'on a. Si l'on n'a rien on n'est
rien, on est invisible."
J'ignore si Abd Al Malik a lu La Révélation d'Arès, mais
il connaît bien, à sa manière, une vérité essentielle et
universelle que le Créateur rapporte à lui-même dans cette
Révélation:
J'ai,
je suis, dit le Créateur (Révélation d'Arès
ii/1).
C'est parce qu'il ressemble à son Créateur (Genèse
1/27) que l'homme possède matériellement plus que
sa seule vie, car le Créateur lui-même, s'il ne
possédait que sa Vie, n'existerait pas, il ne
serait pas entendu de l'homme pour qui n'existe que ce
qui est perçu, senti, évalué, échangé.
Avoir, matériellement parlant, c'est donner prise aux
sens et à la conscience de l'autre et c'est l'autre qui,
en vous percevant, vous fait exister.
On est, parce ce qu'on a, donc,
mais le Créateur va plus loin: On a ce qu'on est, aussi.
C'est pourquoi laisser des hommes dans la misère, c'est
les empêcher d'être. C'est plus qu'un péché contre le
prochain, c'est un péché contre la Créateur et sa
Création.
Conséquence: tout bien possédé est fait pour être
échangé — contre reconnaissance, contre objets, contre
service, contre argent, contre salaire, n'importe — et
le dû honnêtement payé permet même d'évaluer un état
spirituel (Matthieu
25/14-30, Luc 19/11-27, etc.)
Même s'il n'a pas vocation d'exister matériellement comme
l'homme, qui assume sa chair, habite une maison,
s'habille, se nourrit, etc., le Créateur a lui-même besoin
de posséder pour exister. En disant: J'ai, Je suis (Rév
d'Arès ii/1), le Créateur souligne qu'il n'existe
que s'il est perçu par sa Création et, notamment, entendu
par les créatures humaines, et que cela n'est possible que
par les liens de possession. Il possède — il a —
beaucoup même. Cela va du plus grand: son Univers (Rév
d'Arès 12/4) immense et somptueux, au plus petit: sa
Voix (4/8-10, vii/4-5, xxxiii/5) par laquelle il
appella sonorement Noé, Abraham, Sarsouchtratame
(Zoroastre), Moïse, Isaïe, Jésus, Muhammad et
Mikal et le monde au-delà des prophètes.
Deux ou trois fois par mois, un moraliste morigénateur
survient et me tance : "Vous avez reçu La Révélation
d'Arès gratuitement, vous devez la donner au monde
gratuitement. Vendre ce livre est honteux. Ça montre bien
que vous êtes un escroc (ou un imposteur, ou un petit
malin, etc.)." Ouillouillouille, on ne me ménage guère!
Je réponds: "Tout a un prix dans l'univers. Au Créateur
transmettre La Révélation d'Arès à l'humanité a
coûté beaucoup plus que de l'argent, la douleur d'aimer
sans retour: Je serre, Je serre comme le clou (ii/21).
Un coût exorbitant que nous, pécheurs, n'assumerons que
peu à peu (Rév d'Arès 24/2) par la pénitence,
l'acquisition du Bien, une monnaie encore hors de
notre portée. Aussi, en attendant ce Jour, la Sagesse
divine a-t-elle fixé à sa Parole sur terre un prix
infiniment moins élevé, mais qu'il faut quand même
assumer: l'argent pour éditer, imprimer et diffuser La
Révélation d'Arès et l'obligation d'assurer son
autofinancement par la vente pour continuer de la propager
et élargir son champ de diffusion."
J'ajoute: "D'après ce que vous dites, si ce livre était
gratuit, vous seriez converti?"
La réponse à cette question varie d'un moraliste à
l'autre, mais signifie toujours: "Ce n'est pas ce que je
veux dire."
Je réplique alors : "Implicitement, vous venez d'avouer
qu'il y a une morale dans le fait de vendre La
Révélation d'Arès. Les événements le prouvent. Vers
1980, pendant plusieurs mois nous avons distribué
gratuitement 20.000 exemplaires de L'Évangile Donné à
Arès. Combien de vocations spirituelles cette
gratuité a-t-elle éveillé? Aucune! Par contre, les livres
payés comptant en librairie ont permis à beaucoup d'entrer
en pénitence et de créer leur âme (Rév d'Arès
Veillée 17). Comme quoi, même l'âme vaut un
peu d'argent au départ."
Le moraliste morigénateur disparaît alors, convaincu que
j'ai menti. Un autre surviendra dans huit ou quinze jours.
Et moi, je ne fais que poursuivre la logique de la
Création, qui est d'avoir et d'être inséparablement :
J'ai, Je suis (ii/1),
sachant qu'on ne peut pas avoir sans être, mais qu'on ne
peut pas davantage être sans avoir.
Payer la facture de l'imprimeur, faire ensuite payer le
livre au lecteur et laisser au libraire son bénéfice, ces
actes normaux — car l'ouvrier (même l'ouvrier de
l'apostolat) mérite son salaire (Luc 10/7) — ne
déspiritualise pas la Parole. Seuls des bougres
d'hypocrites essaient de faire croire aux gens qu'une
Parole n'est authentique que si son témoin vit de rien et
communique avec le monde par pure transparence, comme les
anges (et encore, qui sait de quoi vivent les anges?)
Une nouvelle édition de La Révélation d'Arès va
voir le jour.Elle sera, comme les précédentes, vendue. Il
n'y a rien là de malhonnête. Je remercie d'avance tous
ceux qui l'achèteront, dont elle aidera le Réveil spirituel
(Rév d'Arès 36/4), et qui par la même occasion
aideront notre difficile mission.
Au fait, j'ai demandé à ma fille Nina si elle avait
entendu parler de Abd Al Malik. "Bien sûr, me dit-elle!
C'est une rappeur formidable!"
Un rappeur? Un rappeur soufi et philosophe?
Mortifié de me voir si ignorant des choses du rap, je me
suis dit: "Faut que j'me visse sur la tête une casquette,
la visière de côté, que je mette un pantalon style besace
dont le fond me descende aux genoux, des baskets
délacés... Faut que je maigrisse pour me faire une
poitrine de vélo et que je me traîne, un joint au bec
(faut aussi que j'apprenne à les rouler), dans quelque
bouge à rap... avec un faux menton en carton pour cacher
ma barbe, car parmi les quelques rappeurs aperçus à la
télé je n'ai vu aucun barbu..." Je soliloquais comme ça,
parce que je n'avais vu d'Abd Al Malik que le beau visage.
Hier, Christiane, mon épouse, acheta un CD d'Abd Al Malik,
"Abd Al Malik, Dante". Je découvre qu'il est habillé comme
tout le monde, comme moi, comme vous, et que sa poésie est
belle, pleine de sens et n'oublie ni Dieu ni les valeurs
de l'amour, du pardon, de la paix,
de la liberté et de l'intelligence
spirituelles.
Ouillouillouille, il doit s'attirer les reproches des
moralistes morigénateurs.
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27 janvier 2009 (0092)
le courage d'être
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1961,
l'année
où naît Barack Obama.
Les Freedom Riders — les Passagers de la Liberté —
militent pour un droit local et mineur: l'égalité dans
les autocars du Sud des USA,
et contribuent à réaliser l'inimaginable: L'élection
d'un président des USA noir 47 ans plus tard.
Des actes locaux, très limités, ont des conséquences
lointaines immenses.
Il ne faut jamais désespérer de sa fragilité du moment.
En 1961 aux USA, dans les états du Sud il y
a des autocars pour blancs et des autocars pour noirs. Des
protestataires blancs et noirs, pour dénoncer cette
discrimination raciale aussi humainement révoltante
qu'économiquement stupide, ont l'idée de voyager en
autocar par groupes mixtes noirs et blancs de 15 à 30
voyageurs. Par le nombre ils espèrent tout à la fois
attirer l'attention du public sur les horreurs du racisme,
d'autant plus dommageable qu'il est devenu réflexe,
et faire hésiter la police et la justice racistes. Sur ce
dernier point ils se trompent. Beaucoup d'entre eux
finissent leur voyage en prison.
Ces Passagers de la Liberté sont jugés aussi insensés,
voire même blâmables, par leur entourage que les
Pèlerins d'Arès le seront par leur propre entourage
quelques décennies plus tard, mais c'est à ce prix qu'on
fait bouger les choses, qu'on change le monde (Rév
d'Arès 28/7)
Voici des extraits d'un témoignage de Margaret Leonard,
aujourd'hui âgée de 67 ans, une Freedom Rider qui fut
emprisonnée en 1961 à Parchman, peut-être le plus dur
pénitencier d'Alabama, pour avoir simplement osé faire
partie d'un de ces groupes de passagers mixtes dans les
autocars.
"De 1960 à 1970 il n'était pas facile de
militer dans les Mouvements des Droits Civiques. Je n'ai
pas été battue, mais d'autres l'ont été. Je n'ai pas été
battue, peut-être parce que je fus arrêtée quand le
mouvement tirait à sa fin. Mais la prison a été pour moi
très dure émotionnellement. Je garde profondément ancrée
dans ma mémoire l'image de ma sortie de la prison de
Parchman,: Tous les bras étaient tendus vers moi à
travers les barreaux des cellules le long du couloir. Un
long couloir de bras blancs et noirs.
"Les gens avaient peur. Ils avaient peur de manifester
leur espérance d'un ordre de vraie justice. Ils avaient
peur non de mourir, mais d'être montrés du doigt, de
perdre leur travail. Ma mère a été licenciée après mon
incarcération.
"Je pense que nous avons aidé à mettre en place un monde
meilleur. Les USA sont clairement mieux aujourd'hui
qu'ils ne furent autrefois. J'aurais souhaité que mes
parents et ma sœur vivent assez longtemps pour voir
cela."
Qu'a
manifesté
cette frêle Miss Margaret en 1961?
Le courage d'être libre de tout préjugé (Rév
d'Arès 10/10),
libre d'être un homme du temps qui vient (Rév
d'Arès 30/13),
bref,
le courage d'être
au sens où le Créateur dit Je
suis (Rév d'Arès ii/1).
Pour être Pèlerin d'Arès vous devez aussi avoir le courage
d'être, d'être une sorte de Passager de la Liberté,
dans une perspective de liberté spirituelle (Rév
d'Arès 10/10) différente de la liberté sociale visée
par les non moins héroïques (Rév d'Arès xxxv/4-12)
Freedom Riders de 1961, mais plus déterminé encore à changer
le
monde (28/7).
Au reste, votre courage d'être est beaucoup plus
facile à montrer aujourd'hui.
Vous êtes missionnaire dans un pays où vous pouvez,
certes, être encore montré du doigt, mais où vous ne
risquez plus de perdre votre emploi ou d'être jeté en
prison pour votre foi.
Tout est beaucoup plus facile pour vous grâce au courage
d'être de héros qui, comme Margaret Leonard,
d'étape en étape et de siècle en siècle ont désincrusté du
monde beaucoup de préjugés, d'habitudes égoïstes et
discriminatoires, d'intérêts autoritaristes.
Comme le créateur vous ne croyez pas que le système d'Adame hors Éden
(Rév d'Arès vii/7-9), le système du monde actuel,
puisse rendre à l'humanité le bonheur pour lequel elle a
été dotée de Vie spirituelle en la personne d'Adame en Éden
(vii/5-6).
Vous voulez, en inspirant au monde d'entrer en
pénitence, arrêter la stagnation ininterrompue d'Adame
dans la stérilité spirituelle (Rév d'Arès
14/1), Adame qui encore aujourd'hui laisse le
bruit entrer dans sa tête comme du sable (vii/5)
lourd, stérile, qui le leste et qui empêche
son ascension vers les Hauteurs (36/14) du
bonheur.
Vous voulez simplement inspirer au monde de retrouver
la
Vie (Rév d'Arès 24/5).
Voilà pourquoi vous avez le courage d'être.
Vous réussirez.
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9 janvier 2009 (0091)
l'inextricable
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Le Hamas crie : "La Palestine se
vouera au martyre jusqu'à ce qu'Israël disparaisse !"
Israël crie : "Plutôt le martyre
de la Palestine que la disparition d'Israël !"
L'inextricable !
Je regarde : Une courageuse Palestinienne en appelle aux
grands sentiments de bidasses israëliens, qui n'y peuvent
rien.
Je regarde et je ne peux prendre parti pour personne.
Je
n'ai pas souci de me faire bien voir, comme font les
journalistes, les politiques, les grands sermonnaires, en
m'indignant des péchés des autres et en exigeant des
solutions qui ne coûtent qu'aux autres,
parce
que je me sens dépassé absolument
par le mal absolu que je vois planer sur ce Proche Orient
meurtri,
l'hydre (Rév
d'Arès xix/10) au-delà de l'indignation et des
solutions disponibles, quelque chose qui dépasse les
problèmes de la mort même !
Alors, j'atteins à l'humilité absolue face à mon péché et
aux péchés de mes frères humains.
Tôt ce matin, voyant de ma fenêtre l'aurore poindre au ras
des toits, m'agenouillant pour prier,
simultanément
j'élevai ma voix :
Je cherche refuge auprès
du Maître de l'aube naissante contre le mal en quoi
s'est changé ce qu'il a créé... (Coran, al falak, 113)
et je pensai :
"Mais ce refuge
est en moi, puisque je suis ton image
(Genèse
1/27).
Père, c'est à l'humanité de renoncer au mal qu'elle a
conçu (Rév d'Arès
2/1-5).
Tu as fait l'homme libre
(Rév
d'Arès 10/10) et responsable de sa liberté.
Quelle Sagesse évidente !
Si Tu interviens, l'homme se récrie : Qu'est donc ce Dieu
magnanime qui ne me laisse pas libre de mes actes?
Si Tu n'interviens pas, l'homme se récrie : Quel est ce
Dieu miséricordieux qui me laisse dans le malheur?
Ce refuge,
que je cherche, c'est moi, c'est l'amour
et l'intelligence.
L'amour et
l'intelligence sont
en
moi et je ne les vois encore qu'avec difficultés... quand
je les vois, pauvre de moi !
Comment oserais-je m'irriter de ce que mes frères
palestiniens et israëliens ne les voient pas en
eux-mêmes ?
Par nos péchés nous sommes tous, humains,
responsables de ce drame, que nous vivions à Jérusalem ou
à 10, 100, 1.000 ou 20.000 kilomètres de Jérusalem.
Nous hébergeons tous la solution en nous.
La Vérité, c'est que le monde doit changer (Rév
d'Arès28/7).
Soyons pénitents, c.-à-d. bons, et moissonnons
tous les pénitents possibles et, de proche en
proche, le bien atteindra ce Proche Orient que
ravageront longtemps encore des idéologies immédiates et
leurs affreux rejetons: haine et chauvinisme,
qu'apaiseront à peine quelques trêves ici et là, jusqu'à
ce que nos frères palestiniens et israëliens découvrent
eux-mêmes que la solution tient simplement à l'amour et
à l'intelligence.
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22 décembre 2008 (0090)
noël d'espoir
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Qu'elle est belle, notre vitrine de Paris (rue Raymond
Losserand) !
À gauche :
À tous nous souhaitons un Noël d'espoir !
Noël pour nous Pèlerins d'Arès comme pour vous tous
évoque l'espoir
d'une humanité qui ne fera plus que le Bien
— ce que nous appelons pénitence
dans la joie et la fête*
qui est tout simplement:
aimer, pardonner,
faire la paix,
se libérer des préjugés et réfléchir —
un monde où naîtront non un seul sauveur,
mais des milliards de sauveurs, des milliards de belles
âme !
À droite :
Père de l'Univers,
Toi seul es Saint.
Que règne sur nous Ta Sainteté
Pour que nous fassions Ta Volonté,
Pour que nous recevions notre nourriture,
Pour que nous puissions pardonner
Et recevoir pardon,
Pour que nous résistions aux tentations
Et que soit abattu le malin,
Pour que règnent à jamais sur nous
Ta Sainteté, Ta Puissance et Ta Lumière !**
* La Révélation d'Arès 30/11
** La Révélation d'Arès 12/4
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11 décembre 2008 (0089)
le mystique sympa
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Un fraternel rectificatif à ceux, assez
nombreux, qui me parlent de La Révélation d'Arès comme
d'une expérience mystique:
Le mystique traditionnel a pour caractéristique de croire
possible l'expérience directe de Dieu et de son salut par
la piété, l'ascèse et le renoncement au monde sans passer
par la religion, ses lois, ses sacrements.
Le Pèlerin d'Arès croit lui aussi possible
l'expérience directe de Dieu et du salut
sans passer par la religion et ses règles, mais pas par la
piété, l'ascèse et le renoncement au monde. Pour le
Pèlerin d'Arès Dieu et le salut sont trouvés au
bout
de la pénitence (Rév d'Arès 16/17, 30/10-11),
c.-à-d. par la pratique de l'amour, du pardon,
de la paix, de la délivrance (libération)
de tous les préjugés, de l'intelligence
spirituelle et de la moisson (Rév d'Arès 5/2, 6/2,
31/6, etc.)
d'autres pénitents
qui, de génération en génération, s'ajouteront les uns aux
autres pour former le petit reste
d'hommes de bien dont l'influence finira par déclencher le
Jour du bonheur
universel (31/8-12).
Cela se fera non dans un isolement mystique, mais au beau
milieu du monde et de son quotidien de peine (28/25-26,
37/9)
comme de joie et de fête (9/7, 30/11).
Si tant est que la mystique, comme expérience du salut
sans religion, soit un mot applicable à la Vie
spirituelle comme l'entend La Révélation d'Arès,
le Pèlerin d'Arès n'est tout au plus qu'un mystique
sympa, conscient qu'il ne se sauvera qu'en cherchant à
devenir bon et à rendre d'autres hommes bons
et que c'est ainsi qu'il redevient l'image du
Créateur de l'amour (Genèse 1/27).
On
me dit: "Mais vous avez vu et entendu Jésus en 1974 puis
Dieu en 1977. N'était-ce pas l'expérience directe de Dieu,
une expérience mystique?"
Je réponds: "Non, ce ne fut qu'une expérience directe du
surnaturel. J'acquerrais l'expérience de Dieu beaucoup
plus tard, après avoir longuement
accompli ma pénitence, c.-à-d.
après être devenu un homme bien meilleur que je n'avais
été. Jusqu'à cet accomplissement tout ne fut que
virtualité, tout ne fut qu'efforts sans preuve qu'ils
fussent raisonnables et qu'ils aboutissent. Jusque là tout
ne fut que mots et idées dans les pages de La
Révélation d'Arès. Celle-ci ne commence réellement
d'exister qu'accomplie (Rév d'Arès 35/5-6). Je
crois personnellement en Dieu, mais notez bien que la pénitence peut même s'accomplir
sans reconnaître
Dieu (28/11-14), pourvu qu'on croie dans
le Bien. Quelle espérance! Quelle
générosité du Créateur!"
Notre
mystique, si c'en est une, a un rapport direct au monde.
C'est la mystique du Bien pratique.
Une telle mystique n'a pas d'iconographie flatteuse.
Notamment, sa gloire (Rév d'Arès 37/9) disparaît
derrière le problème du temps, du temps énorme dont a
besoin l'effort de bien.
Cette nécessité du temps n'est pas comprise
par certains qui, nouveaux venus dans l'assemblée, s'attendent
à n'y trouver que des hommes de bien achevés. Ils
se frottent à des frères et des sœurs qu'ils
jugent décevants. Ils ne voient pas que ce début de petit
reste n'est pas une
assemblée d'anges, mais un magma de pénitents
en chantier, de frères
en devenir et non de frères
immédiats. Ils ne comprennent pas que l'assemblée n'est pas un refuge
mais un pétrin et ils s'en vont, parce qu'ils ne veulent
simplement pas être pétris, se croyant déjà bon pain.
Hélas, presque personne n'est bon pain en ce monde. Il
faut autant d'amour et donc d'humilité pour persévérer
dans l'assemblée qu'il en faut pour vivre heureux
dans le monde où l'on ne reçoit que ce qu'on donne, quand
on y reçoit quelque chose.
La foi arésienne n'est mystique que dans un
réalisme absolu, qui n'est pas la caractéristique de la
mystique traditionnelle, qui ressort de l'illuminisme.
Étymologiquement sacrifice signifie
"accomplir le sacré." Or, le Pèlerin d'Arès sait qu'il
n'est pas sauvé par le sacrifice sur la croix d'un dieu
incarné pour la rédemption de son péché, ni par le
sacrifice de sa propre personne à une ascèse sévère. Ce
que le Pèlerin d'Arès sacrifie, c'est son péché,
autrement dit son droit au mal — en vertu de sa liberté de
bien et de mal — par l'effort d'être bon.
Un Pèlerin d'Arès sait que l'addition des bontés, si les pénitents
se multiplient, finira un Jour
(Rév
d'Arès 31/8) en Bonté universelle, dont
sa part de bonheur sera un des milliards d'atomes.
C'est un long chemin rocailleux (Rév d'Arès 25/5), tout le contraire de
ce qu'un fameux mystique traditionnel, Krishnamurti,
disait: "La Vérité est un pays sans chemins." Quand La
Révélation d'Arès
dit que la Vérité, c'est que le monde doit changer (Rév
d'Arès 28/7)
elle veut dire que le changement
se fera par de longs chemins vers la Montagne Sainte
(7/1-9) et
que quatre générations
ne suffiront pas (24/2) pour arriver au bout.
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5 novembre 2008 (0088)
Un grand peuple, décidément!
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Les
Américains
viennent d'élire, à une écrasante majorité,
leur premier président de couleur
et, qui plus est, un homme de grandes intelligence et
sensibilité!
Nous, Français, avec nos grands airs et nos leçons
d'humanité au monde, ne sommes pas près de faire ce
passage.
Le peuple américain a montré qu'il était aussi capable
d'erreurs pendant les huit années écoulées
que de dépasser ses préjugés avec Barrack Obama.
Savoir revenir sur ses erreurs est une considérable
qualité. C'est celle-là même de la pénitence!
M.
Obama est un politicien, avec sans aucun doute tous les
défauts d'un politicien, et La
Révélation d'Arès enseigne que l'ultime
changement du monde ne se fera pas plus par la religion,
le roi blanc,
que par la politique, le roi noir,
mais aucun homme n'est complètement bon ni complètement
mauvais, sinon le Père désespérerait de son Enfant
(Rév d'Arès 13/5).
Or, il semble, pour les USA et pour le monde si dépendant
de cette grande puissance, que Mr Obama soit plutôt du
côté bon.
Le Père a sûrement donné sa bénédiction à une aussi
providentielle élection!
Les Pèlerins d'Arès, dont je suis le frère aîné (Rév
d'Arès 16/1), vous adressent, M. Obama, leur salut
fraternel,
leur salut plein de grandes espérances,
et vous encouragent à lire La Révélation d'Arès.
Je me tiens personnellement, M. Obama, à votre disposition
pour faire le voyage de Washington... ou de Chicago, votre
ville, pour vous apporter sur cette Parole tous les
éclaicissement que vous souhaiteriez.
Père de l'Univers, Toi seul est Saint... (Révélation
d'Arès 12/4).
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31 octobre 2008 (0087)
LA SEULE VRAIE CRISE: la crise de l'homme
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De
gros tintouins et tâches m'accaparent et semblent émousser
l'attention que je porte à ce blog.
En fait, ils me forcent seulement à ralentir mon blog,
même si les sujets d'actualité ne semblent pas manquer.
Beaucoup de ces sujets ne méritent pas le grand bruit
que leur donne les media, marchands de sensation comme les
aboyeurs de foire de ma jeunesse.
La crise économique par exemple. Quiconque ayant tant soit
peu observé le monde depuis 1975 s'attendait à ce qu'une
économie fondée sur l'endettement — et, ce qui est pire,
l'endettement en chaîne: la re-re-créance des re-créances
des créances — ne se change en commerce de vent. Il faut
ou il faudrait tôt ou tard redonner à toute chose son vrai
prix, différent de celui écrit dans les comptes et sur les
étiquettes, et rendre les emprunts (1.200 milliards
d'euros pour le seul gouvernement français). Cette
nécessaire rationalisation ne pourra ou ne pourrait que
coûter très cher à tout le monde, mais la situation n'est
pas si grave, puisqu'on a trouvé dans le monde, en
l'espace d'un mois, 4.000 milliards d'euros pour sauver
les banques alors qu'on n'en a à peine trouvé, en dix ans,
20 milliards pour sauver les affamés.
De toute façon, nul n'a plus d'intérêt au désastre des
banques qu'il n'a intérêt à la disparition du boulanger et
du garagiste du quartier qui tomberaient en faillite par
mauvaise gestion. Nous avons besoin de ces professions
même fautives, comme elles ont besoin de nous pour
survivre. Chaque fois que l'un de nous a acheté une
machine à laver, une voiture, un appartement à crédit, il
s'est fait complice du système bancaire autant que s'en
est fait complice l'état en empruntant 1.200 milliards
d'euros. La question, on le voit, est existentielle et
énorme, mais la vraie crise existentielle est humaine.
Économiquement le pire est à venir, mais
nous n'en mourrons pas.
La vraie crise économique viendra, incroyablement cruelle
et aberrante, quand l'écorce mangera son propre arbre,
quand les coqs tueront les poules pour leur
prendre la pauvre mousse qui leur restera et
quand, de ce fait, l'homme regardera en face la vérité,
que symbolise le faucon (Rév d'Arès xvi/15). Non
seulement la parole du Créateur l'annonce, mais ça tombe
sous le sens.
Soyons donc sereins et forts dans la vie
spirituelle, parce que la vie matérielle nous réserve
d'amères surprises, comme déjà nous y préparait Jésus
voilà 2.000 ans: La vie (La Révélation d'Arès dit
l'ha, xxxix/5-11) d'un homme n'est jamais assurée par
ses biens matériels (Luc 12/15).
Mais l'homme peut mourir de la crise spirituelle.
Avant que Jésus ne m'apparaisse et ne me parle, en 1974,
je croyais que l'homme était irrémédiablement mauvais,
voué à la damnation éternelle et ne pouvait être sauvé que
par la sainte miséricorde que la religion prétend lui
assurer en échange de sa fidélité aux credos, aux lois
religieuses et, dans certaines églises, aux sacrements.
Depuis 1974, chaque jour, La Révélation d'Arès me
crie tout le contraire, et j'enseigne à des hommes tout le
contraire, à savoir que l'humain, croyant ou non, peut se
sauver, vaincre le mal, retrouver le bonheur, mais
seulement par lui-même et en pratiquant en toute
circonstance l'amour, le pardon, la
paix, la liberté et l'intelligence
spirituelles, que La Révélation d'Arès englobe
sous le terme actif de pénitence. La pénitence
qui n'est ni tristesse ni austérité, mais joie et
fête (Rév d'Arès 30/11). Malheureusement l'humanité
n'évolue pas dans ce sens. D'où la nécessité de notre
mission.
C'est cela que j'enseigne depuis 1974, et comme il
n'est pas d'enseignement vraiment donné dans l'amour
s'il
ne se nourrit pas lui-même des pensées et expériences de
son auditoire, il faut un incessant échange entre eux.
C'est l'utilité de ce blog.
Le défaut ou la faiblesse d'un blog est le défaut même
de tout l'Internet (ou de tout livre), c'est de n'être
fait que de mots et d'images.
De ce fait, l'Internet ne revêt ni l'importance ni
l'efficacité qu'on lui prête à tort, parce que l'Histoire
— l'évolution — n'est pas faite de mots et d'images, mais
de faits et d'actions.
Il y a en ceci une assurance et une leçon.
L'assurance est que nous, Pèlerins d'Arès — y compris l'aîné
(Rév d'Arès 16/1), le plus calomnié —, n'avons pas
lieu de demeurer exagérément inquiets des dénigrements et
bobards qui les noircissent sur l'Internet ou dans des
publications. C'est là l'écrivasserie, généralement
anonyme, du racisme, du contre-propagandisme, de l'esprit
petit-bourgeois, parfois de la haine, bref, des piteux qui
vengent leur langue cousue (Rév d'Arès xii/3) en
imitant la casserole médiatique (xviii/6).
Ces gens se paient de mots — le bruit — qu'aucun
fait n'étaye. L'Histoire nous rendra justice. Nous sommes
d'honnêtes gens, dont la seule faute est, comme chantait
le ménestrel, de déplaire aux "braves gens" qui "n'aiment
pas qu'on prenne un autre chemin qu'eux" ("La Mauvaise
Réputation", Georges Brassens).
La leçon pour nous, Pèlerins d'Arès, c'est qu'il faut
absolument sortir des mots, dont nos détracteurs, eux, ne
peuvent pas sortir, pour développer l'action, qui est
notre meilleur démenti à leurs dénigrements et calomnies.
C'est pourquoi je regrette de me trouver seul, loin de mes
frères, parce que cette distance m'empêche de
chercher et pratiquer coude à coude avec eux l'action. Du
moins, par ce blog, je peux encourager mes frères
à passer des mots à l'action, parce que les mots, tracts,
affiches, vitrines présentent des idées, mais n'ont jamais
sauvé personne. L'action de la pénitence et de la
moisson des pénitents a commencé il y a
vingt-cinq ans, c'est très bien, mais il faut aussi
développer les actions publiques incitatrices concrètes.
Il y a des raisons, La Révélation d'Arès le
démontre, d'être pessimiste sur l'avenir, mais il y a
des limites au pessimisme.
Ce monde majoritairement rationaliste, qui de ce fait
devrait être "réaliste", je m'étonne de le voir plus
pessimiste que nous. Regardez les écologistes! Ne
voient-ils pas que, déjà au temps où les dinosaures
régnaient en maîtres, il y avait des raisons d'être
écologiste et pessimiste pour l'avenir de la planète?
Pourtant la planète, home de l'homme, créature privilégiée
du Créateur, est toujours là et demeurera malgré les
nouveaux dinosaures que sont le dioxyde de carbone, les
insecticides et le réchauffement climatique. L'absence de
foi et d'espérance rétrécit la raison. La Révélation
d'Arès ne s'inquiète ni de la disparition des
éléphants et des gorilles ni du manque de pommes de terre
écologiques, mais elle s'inquiète de la disparition de la
bonté et de l'amour. C'est l'amour qu'il faut sauver!
Il nous faut innover en action.
Nous devons inspirer à l'homme des actions, qu'il ait
envie d'essayer, de reproduire à notre suite, et qui
puissent, ce faisant, le convaincre que l'avenir et même
le bonheur et la réussite terrestres sont dans le bien.
Nous devons démontrer à l'homme que la foi et l'espérance
donnent force et lucidité, que l'amour, le
pardon, la paix, la liberté et
l'intelligence spirituelles sont les composants de
la vertu, seule dynamique lucide d'une vie
réussie... et d'un monde changé (Rév d'Arès 28/7).
Le monde reçoit mal le message de La Révélation
d'Arès, quand il n'est fait que de mots. C'est parce
que, comme disait le savant Jean Rostand, "la vérité a
forcément un goût de vengeance." Les mots crus de la
vérité font reculer beaucoup, sauf quelques hommes
d'exception, les rares qui voient au-delà des mots. Or, le
petit reste que le Père nous envoie rassembler
(Rév d'Arès 24/1) n'est pas fait d'hommes
d'exception, mais de pauvres types comme vous et moi.
C'est si le mot "vengeance" qu'utilisait Rostand perd le
sens de représailles — de vengeance sans fin (27/9) —
et prend le sens de démenti démontré, prouvé, bref,
d'action et de fait conduisant au bien et au bonheur, que
notre message passe.
Être compris du monde devrait être de plus en plus facile,
parce qu'il y a de moins en moins de blocs opposés. La
société devient un patchwork. Tout se mélange dans le
monde: les races, les éducations, les métiers, etc., ce
qui est bien, parce que de cette façon les préjugés et les
privilèges s'évanouissent. On ne peut pas empêcher ce
mélange. C'est une grande espérance.
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24 septembre 2008 (0086)
amour du prochain
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Aimer est
utilisé seize fois, mais
amour deux fois seulement dans La
Révélation d'Arès. Rareté curieuse de prime abord
dans un Message venu de l'univers, qui de bout en bout
vibre d'Amour pour l'homme. Cette rareté, en
fait, veut marquer le sens très fort que la Parole donne
à amour:
Au verset 7/5, qui recommande que la Volonté
qui sauve et l'anéantissement
(l'auto-extinction) des âmes rebelles ne soient
jamais rappelées à l'humanité avec menace, mais toujours
avec amour, dans une perspective de renaissance
du bonheur perpétuel, parce que
Volonté qui sauve désigne seulement ce qui fut voulu
dans la Création: une humanité rendue heureuse et
invulnérable par la Vie spirituelle,
anéantissement des âmes rebelles n'a pas
de sens tragique, mais signifie que, conformément à
l'évolution et déjà depuis des millénaires, une humanité
qui a choisi librement la raison du plus fort (Rév
d'Arès, Adam, 2/1-5) contre la Vie (Rév
d'Arès 24/5) spirituelle et l'intelligence
du cœur (32/5) n'accouche plus que d'enfants
sans âme (17/3), une âme que chaque
individu adulte doit maintenant recréer pour lui-même
par la pratique du bien.
Au verset 25/7 pour souligner que l'amour est sagesse,
sans laquelle le monde ne trouvera pas le bonheur, mais n'est pas sagesse
de
prince, n'est pas une ruse (Rév d'Arès 4/3)
pour avoir l'air d'aimer le désapprobateur ou
l'antipathique afin de mieux le capturer ou l'éliminer
ensuite.
L'amour du prochain n'est pas
sélectif.
Il n'est donc pas amour d'instinct, de tendresse ou
d'attirance comme l'amour parental, l'amour romantique
ou l'amitié.
C'est amour de sagesse, un amour d'immense
portée civilisatrice.
Aimer tout humain, proche ou lointain, ami ou
ennemi, est sage, parce que la sagesse
consiste à changer le monde en bien (Rév
d'Arès 28/7), à chercher en tous domaines équité
(Rév d'Arès 28/10), consolation et paix (28/15). Pour
y parvenir il faut que l'amour et l'intelligence
spirituelle (Rév d'Arès 32/5) contrebalancent
l'intelligence intellectuelle, dont les pires formes —
contrairement aux affirmations rationalistes — ont fait
régresser l'humanité, comme l'apriorisme, le légalisme, le
juridisme, le scientisme et même la morale, parce que la
Parole du Créateur n'est pas faite de morale, mais d'amour.
C'est ce sens-là que La Révélation d'Arès donne à
l'expression Père trop aimant (12/7).
Le Père,
pas plus que l'homme, son image (Genèse 1/27),
n'est naturellement attiré vers des créatures
malfaisantes. Mais le Père, pour voir renaître le fleuron
de sa Création: Éden, doit décider l'homme à changer sa
vie (Rév d'Arès 30/11). En toute justice, il ne peut
retirer à personne, même au malfaisant, le droit d'entrer
en pénitence (Rév d'Arès 8/6, 31/2, 33/13). Question
d'absolu! Comme la liberté absolue de l'homme (Rév
d'Arès 10/10), l'Amour absolu du Père ne peut
qu'être absolument voulu.
"Le Pèlerin d'Arès 1993-1996" parle longuement de l'amour (p.460). Ce blog
0086 souligne seulement l'aspect existentiel (ou
existentialiste) de l'amour du prochain, qui
résulte nécessairement d'une détermination libre
d'échapper
à l'égocentrisme aujourd'hui fatal de naissance. Sauf chez
certains êtres doués, notamment certaines femmes (j'y
reviens), l'amour
du prochain n'existe que choisi, voulu, puis
graduel, perfectible, sans jamais s'égarer dans la passion
réservée à l'amour romantique, parce que la passion frise
le dérèglement, que seul l'amour romantique peut atteindre
sans dommage. L'amour
du
prochain, lui, est mesuré (Rév d'Arès 7/6, 25/9,
etc.), sa mesure
est fixée: Aime ton prochain comme toi-même (Lévitique
19/18).
Tout comme la pénitence — l'effort d'être bon —
commence par une décision, se développe par la pratique
du bien,
mais ne devient naturelle qu'avec le temps,
l'amour qu'on donne même à l'homme répugnant ou
dangereux — celui qui a le pus ou le ver ou l'hameçon à
la lèvre (Rév d'Arès xxii/8) — doit être construit
et expérimenté de toutes pièces.
Un croyant, quand il n'est pas qu'un mouton, a besoin de
l'idée juste de vérité, mais ne l'acquiert qu'avec le
temps, parce que la vérité ne se réduit pas à une
formulation ou une énumération de principes, mais a besoin
d'un vécu. A fortiori dans le domaine de l'amour.
Des femmes — pas toutes, loin de là — développent cette
vérité, donc aussi l'amour du prochain,
relativement vite, parce qu'elles sont maternelles, ce que
les hommes devraient être aussi, mais ont oublié (Rév
d'Arès 2/3). De ce fait, l'intelligence
spirituelle de la femme est un moins faible lumignon
(Rév d'Arès 32/5). La plupart des hommes doivent
être beaucoup plus existentiels qu'elles. Ils doivent
capter au fond d'eux, avant de pouvoir
aimer le prochain, les voix de la sagesse,
qui dit que l'humanité ne connaîtra jamais le bonheur sans
ombres, ni guerres, ni maladie, ni mort, aussi longtemps
qu'elle séparera ses éléments déplaisants ou négatifs de
ses éléments plaisants et positifs, qui tous ensemble
constituent cet absolu — le Grand Tout —
dont fut fait et dont sera fait Éden.
L'amour du prochain ne se soucie pas du descriptif
et des qualifications de l'aimé, puisque l'aimé, c'est
tout le monde. N'importe qui vaut n'importe qui dans
l'absolu, mais on ne peut s'étonner qu'il faille
progresser longtemps avant d'en arriver à ce point de
conception du monde, qui confine au point de conception de
la Création initiale.
La foule, innombrable, programmée par le battage
politique, que relaient sans cesse les media, croit qu'on
peut vivre sans amour du prochain, simplement dans
la paix des lois, du contrat social, des débats
"démocratiques" et du réalisme économique. La masse ne
voit pas que, comme manger ne va pas sans boire, vivre ne
va pas sans vivre spirituellement. Sinon c'est rêver en
s'imaginant que des codes, une police, une administration
suffiront à faire le bonheur du monde. Rêver à une société
sans amour est même rêver dangereusement. La preuve en est
que la guerre entre les peuples n'est jamais très loin. On
l'a vu au XXe s. dans deux guerres mondiales épouvantables
au cours desquelles il a été incroyablement facile de
vêtir d'uniformes et d'envoyer des millions s'entretuer...
et même se haïr. Et ça continue hors d'Europe.
Si, tous les jours, on veut nous convaincre que nous ne
pouvons pas vivre sans consentir à des lois, des impôts et
d'autres contraintes de plus en plus pressantes, c'est de
peur que nous nous apercevions, un beau jour, que les
lois, les impôts et les autres contraintes ne sont plus
nécessaires quand l'amour du prochain est là, et
que la politique et la religion n'ont plus qu'à
disparaître.
La vie est capable de beaucoup plus que s'efforcer de
durer et s'organiser. Avec l'amour elle est
capable de se recréer, de s'épanouir et de se développer
sans cesse, individuellement comme socialement. Si vous
voulez être autre chose et même beaucoup plus que ce qu'il
vous est ordonné d'être, faites confiance à l'amour.
Choisissez cette voie et, même si elle est ingrate et rocailleuse
(Rév d'Arès 25/5) au début, obstinez-vous dans cette
voie-là.
De votre amour du prochain
naîtra une autre planète.
Non, le christianisme ne
sera pas un échec interminable.
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8 septembre 2008 (0085)
triste politique et pauvre Giordano Bruno
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J'engage
ma voiture dans un étroit raccourci, petite rue
habituellement déserte. Un motard m'enjoint de m'arrêter,
calot gaillard, bottes cirées miroir, son cheval (race
BMW, superbe!) sur béquille à proximité. Un peu plus loin
sont garées des voitures bien chamoisinées autour
desquelles piétinent des hommes en uniforme noir ou
complet-veston gris croquemort.
Le motard se penche vers moi: "Êtes-vous des invités,
Monsieur?" Il doit s'agir d'une cérémonie d'inauguration.
Je ris: "Le vent de la République ou de la politique ne
m'apporte jamais d'invitation, sauf l'invitation à payer
des impôts."
Un chauve en civil, brossé-repassé, s'approche de nous:
"Qu'est-ce que vous dites sur la République ou sur la
politique?"
Je
souris
large: "La preuve du vent, c'est l'agitation des arbres,
la houle sur la mer..." D'un geste large mais sans la
moindre irrévérence je désigne le rassemblement
d'autorités dans la rue. "Mais nous devons payer pour le
vent. Je n'ai rien dit de plus"
Lui, subitement énervé: "Sortez de la voiture! Montrez-moi
vos papiers."
Moi (sans sortir de la voiture): "Je vais chez mon
coiffeur, j'ai probablement oublié mes papier..." Je
farfouille. "Vous avez de la chance! J'ai mon permis." Je
lui tends un porte-carte transparent.
Lui: "Sortez le document du porte-carte!" Je m'exécute. Il
saisit le vieux carton rouge, ramolli, écorné par les ans.
Le vieux photomaton sur le permis et le vieux barbu devant
lui ne se ressemblent plus vraiment; ça le fait tiquer.
Manipulant le document comme un laborantin une crotte de
chien il essaie de déchiffrer mon nom: "Vous vous
appelez..?"
Moi: "Michel Potay."
Ça lui rappelle quelque chose. Quelques secondes il
fouille sa mémoire. "Nous nous connaissons," demande-t-il?
Moi: "J'en serais tellement heureux. Hélas, je ne crois
pas."
Il se remet à déchiffrer mon permis. "Vous êtes né en
1929?"
Moi: "Exact. Vais-je être fiché, quoiqu'il y ait très
longtemps que je n'ai pas eu 13 ans (Je pense à Edvige, le
nouveau fichier de police)? Des fiches administratives ou
des feuilles d'impôt, c'est à peu près tout ce que le vent
m'apporte comme preuve de son existence."
Lui, tranchant: "Pour vous la République est du vent? Vous
devriez vous taire, Monsieur!"
Moi: "Si vous appelez République, ou politique, la bise
que vous soufflez sur moi ici, inopinément... J'en déduis
que ce n'est que du vent. Giordano Bruno disait: 'Prenons
l'évidence pour unique juge du vrai, et sans évidence
sachons douter.' On regrette que Giordano Bruno fût réduit
en cendres, lui, une évidence de la sublimité humaine, une
évidence que la grande évasion de l'âme loin des
ténèbres religieuses et politiques est possible. Mais
qu'est-ce qui souffla sur son bûcher sinon le vent?"
Lui: "Qui? Jordo quoi..?"
Moi: "Giordano Bruno, XVIe siècle. Les forces de sécurité
de son temps en tourmentant ce bonhomme croyaient agir
pour la sécurité du peuple, mais comme notre Père du Ciel
je doute que les pouvoirs aient jamais assuré autre chose
que leur propre sécurité. Ne voyez pas de mépris dans ce
que je dis!" Il bout. J'ajoute, pour détendre un peu
l'atmosphère: "Puis-je savoir à qui j'ai l'honneur?"
Il se détourne, me rend le vieux carton rouge fatigué. "Il
faut faire refaire ce permis!" Il claque dans ses mains:
"Allez! Circulez!" avec la souveraine condescendence du
confesseur qui absout (à regret) le grand pécheur.
Je démarre, fixant anxieusement dans mon rétroviseur ces prêtres
du prince du culte politique que La Révélation
d'Arès ne distingue pas des prêtres du prince
du culte religieux.
La politique et notre sécurité? La politique, cause des
gigantesques massacres de 1914-1918 et de 1939-1945,
qui ajoute à sa liste d'abattoirs ceux d'Iraq,
d'Afghanistan, de Géorgie? La politique qui ne peut rien
contre la hausse des prix ou contre la crise économique,
mais qui, par contre, fiche les citoyens "susceptibles de
troubler l'ordre" (personne ne sait ce que ça signifie
exactement) dès l'age de 13 ans?
Certes, les hommes sont violents, mais leur violence ne
disposerait jamais, sans la politique, des pharamineux
moyens de guerre, de conquête, de destruction ou de
répression massives que nous déplorons. Certes, les hommes
sont menteurs, voleurs et querelleurs, mais ne pourraient
jamais donner à tous ces péchés commis individuellement
les fantastiques dimensions que la politique seule peut
leur donner institutionnellement.
La Révélation d'Arès dénonce le roi noir
comme le roi blanc, parce qu'ils s'autorisent les
pires péchés pour lesquels, par ailleurs, ils condamnent
l'individu qui s'en avise. Outre son souci de garder aux
hommes leurs défauts et faiblesses pour mieux les
manipuler — de là son incapacité à faire le bonheur des
hommes —, la politique a hérité de sa mère la religion la
sacralisation du pouvoir et de la loi, l'incarnation du
tout puissant, l'excommunication ou l'inquisitionnement
des détracteurs. La Révélation d'Arès dit que,
même quand la politique fait le bien, les hommes feraient
ce bien sans la politique, et feraient même beaucoup
mieux. Comment ne pas douter du bien-fondé de la
politique?
Quant aux victimes de la politique et de sa mère la
religion, mille pages de ce blog ne suffirait pas à en
faire la liste, mais pourquoi ne pas au moins dire
quelques mots de Giordano Bruno, puisque je l'ai cité —
pure contingence — à l'officier de police (peut-être un
commissaire)? Je ne partage pas toutes les idées de Bruno,
mais son méfait, je le partage, à savoir chercher la
vérité et la dire.
Giordano Bruno était prêtre et docteur en théologie en
1578, à Naples. Il eut alors le courage de penser. Il en
vint à dire et écrire que beaucoup de ce qu'il était sensé
croire et chargé d'enseigner était faux, n'était que
dogmatisme, le trône ancien, le vieux truc "sacré"
sur lequel s'était assis tout pouvoir depuis toujours (Rév
d'Arès 22/5-6). Comprit-il que le vrai siège
du bonheur des hommes était ailleurs, dans
l'amour, dans le Bien libre? Oui, mais il était
moins doué pour la spiritualité, chez lui imprégnée
"d'émanatisme" néoplatonicien, que pour la logique. Il eut
ainsi l'intuition logique des infiniment petits et des
infiniments grands s'enchaînant, innombrables, pour
constituer tout ce qui existe, y compris l'homme. Il
comprit alors l'infinitude de l'univers. Des concepts
contraires à ceux alors enseignés par l'église. Giordano
Bruno dut fuir l'inquisition catholique. À Genève il crut
trouver des vrais croyants libres, mais ne trouva que
l'inquisition protestante. Il fuya à Paris, Toulouse,
Londres. Il enseigna dans chacune de ces ville, puis, sans
doute par mal du pays, il revint en Italie, où il mourut
sur le bûcher de l'Inquisition d'une mort atroce, à Rome
en 1600. Quand, avant d'allumer les fagots, un moine éleva
vers lui une croix pour qu'il l'embrasse, il s'en détourna
avec colère, ayant depuis longtemps compris que cette croix-là
n'était que le bâton de commandement des princes
(Rév d'Arès 3/6).
Augusto Guzo, qui étudia la vie et l'œuvre de Giardano
Bruno, dit: "[On peut discuter des idées de Giordano
Bruno, mais] ce qui demeure indiscutable, c'est la force
de l'enthousiasme intellectuel avec lequel il célébra,
comme divine, l'infinie diversité de la nature
universelle."
Depuis le bûcher de Giordano Bruno, la politique semble
avoir triomphé de l'obscurantisme, en laissant librement
s'exprimer croyances et pensées. En fait, l'obscurantisme
a seulement été réencadré. La politique consiste toujours
à prendre le pouvoir, à le garder et, pour ainsi faire, à
empêcher d'agir toute contradiction attendue ou
inattendue. En politique la seule chose qui a évolué, ce
n'est pas le fond, c'est l'expérience. La politique a
appris qu'il ne sert à rien d'empêcher de penser pour
penser, parce que quiconque pense pour penser — on appelle
ça l'activité intellectuelle — allume un feu dans le
désert. Vu de loin, c'est même joli et la politique laisse
dans le désert se multiplier les feux dont le spectable
évoque les effusions de la sainte générosité de l'État.
Mais qu'un de ces feux — c'est rare, mais ça arrive —
déborde du désert, poussé par le Souffle du
Créateur, éclaire, réchauffe et produise de la vapeur qui
actionne la machine humaine, l'obscurantisme réémerge
aussitôt. L'obscurantisme réapparaît dès qu'une pensée
"incorrecte" s'active concrètement, s'accomplit (Rév
d'Arès 35/6).
Au temps de Giordano Bruno, l'obscurantisme, c'était la
théologie. Toute rediscussion des dogmes était considérée
comme pensée active, le penseur était flétri et mis à
mort. Ça paraissaît tout naturel à la masse
moutonnière. Aujourd'hui, la valeur "sacrée" de la
théologie s'est changée en valeur "sacrée" de l'opinion,
laquelle est savamment actionnée comme un instrumnt de
torture, voire d'exécution. Plus besoin de tuer l'homme,
faire douter de son honorabilité suffit. Ça paraît tout
aussi naturel à la masse rendue, par le moyen des media,
tellement plus moutonnière qu'au XVIe siècle.
Je crois que la police au service de la politique sait
tout cela, mais, que voulez-vous? il faut bien gagner sa
vie. C'est une souffrance que d'expérimenter, au détour
d'une petite rue, la distance qui nous sépare de ces
hommes, nos frères, parce que la dureté de l'existence les
force à choisir d'ignorer l'évidence. Cette évidence dont
parlait Giordano Bruno. C'est aussi une raison de plus
pour intensifier notre mission, faire de mieux en mieux
connaître nos grandes espérances.
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6 août 2008 (0084)
hé! jeunesse! fais rajeunir le monde!
(méditation)
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Hé! Jeunesse! Fais rajeunir le monde!
Spiritualise-le! Désembourgeoise-le!
La jeunesse ne se compte pas en années, mais en capacité
de détachement social et matériel, dont le contraire, la
dépendance sociale et matérielle, cause
l'embourgeoisement.
Chaque jour l'embourgeoisement s'étend, vieillit et
déspiritualise le monde, si tant est qu'il y reste
quelque spiritualité notable.
Chaque jour, La Révélation d'Arès devient
l'emblème plus évident du désembourgeoisement.
L'embourgeoisement ne résulte pas d'un
complot social, il n'est ni une philosophie matérialiste
ni un vice. C'est un tissu autogénéré de peurs
spécifiques: peur de manquer, peur d'être méjugé, peur de
sortir du moule social, etc. C'est par ces peurs-là que la
politique, les mass-media et la religion nous dominent. Riches
ou pauvres, nous sommes presque tous embourgeoisés.
C'est pourquoi des insondables fonds de l'éternellement
jeune Création, où n'existent ni temps ni peur, est
descendu l'Appel libérateur: Changez!
S'il est au moins un échelon de l'insurgeance (Le
Pèlerin d'Arès 1989, p.236), pacifique, sympathique, mais
courageuse, que tout vrai croyant doit atteindre, c'est
son désembourgeoisement. Une sorte de métamorphose à
l'envers, le retour à la foi du conquérant spirituel qui
réendosse sa jeunesse passée autant qu'il s'inspire de la
jeunesse autour de soi.
Personne ne naît bourgeois. Shelley, le poète, citait la
mère élevant son nouveau-né à bout de bras et lui criant:
"Parle, mon bébé! Révèle-nous ton immortelle vérité!" Le
Créateur ne rappelle-t-il que l'homme doit toujours croire
en sa vérité native? — Faites-vous aussi jeunes que ce
petit enfant... (Matthieu 18/4-5, 19/14), N'accumulez
pas les sécurités sur terre, assurez votre sécurité
spirituelle... Ne vous inquiétez pas pour votre vie...
Regardez les oiseaux du ciel... (Matthieu 6/19-26) —. Nous naissons vrais
et nous resterions vrais, si le péché ou le mal, bien sûr, mais aussi
leur environnement, dont l'embourgeoisement, n'éteignaient
pas notre intelligence (Rév d'Arès 32/5). C'est
ainsi que, vite vieillissant, vite faible lumignon,
chacun de nous doit se créer une âme (Rév d'Arès 17/4)
pour survivre.
Se désembourgeoiser n'est pas renoncer à la vie, aux joies
et aux biens du monde, une abnégation qui n'a pas
de sens en soi — Les clergés qui font vœu de
célibat et de pauvreté n'ont guère changé le monde en bien (Rév
d'Arès 38/7-8).
Se désembourgeoiser, c'est se délivrer de la peur de
perdre et d'être méjugé, c'est raviver en soi la fête
permanente de la jeunesse (Rév d'Arès 30/11), c'est
s'enhardir à s'envoler au-dessus de la citadelle (Rév
d'Arès 13/7-8)
du monde pour faire lever les regards vers les faucons
(Rév d'Arès xLv/14-26) prophétiques.
Pourquoi l'embourgeoisé est-il si difficilement crédible
quand il appelle d'autres embourgeoisés à changer? En
appelant à la pénitence il appelle l'homme à être
bon, à pardonner,
à faire la paix,
à être spirituellement libre
et intelligent. Ces
valeurs sont apparemment propres à plaire, qui semblent
simplement morales, dématérialisées, sans compromission
sociale, pleines de beauté
(Rév
d'Arès 12/3)... Mais c'est comme un tremblement de
peur bourgeoise dans l'appel que le public sent. Le
désembourgeoisement n'est pas dans les mots, pas sur le
tract. Il est dans le mystère du tout qu'est la
chair, l'esprit et l'âme (17/7), l'homme de bien
vivant quoi! L'homme de bien jamais aussi homme, aussi
vivant et aussi vrai
qu'en étant jeune!
Retrouvons le mystère de la jeunesse!
Jeunesse! Prends les commandes, car pour les rejeter loin
derrière l'horizon avec la Bête (Rév d'Arès
22/14), il faut bien les prendre d'abord!
Révolution? Non. Insurgeance? Oui (Le Pèlerin d'Arès 1989,
p.236).
L'embourgeoisement s'encoconnait dans le fil de la
religion et de sa sœur la politique. Il s'encoconne
maintenant dans le fil de l'industrie et de sa sœur la
banque. Ce cocon s'enroule déjà autour des Asiatiques, qui
s'imaginent y rester bien au chaud. Les peurs qui tissent
l'embourgeoisement s'universalisent: Notamment, la peur de
perdre l'énergie et les gâteries dont la modicité
dépendait jusqu'à présent de la misère des producteurs
qui, par effet d'imitation, s'embourgeoisent à leur tour.
Mais plus encore la peur que "l'Ordre" disparaisse et avec
lui le bon rapport de l'argent, la sécurité sociale, la
retraite, qui passent pour des "acquis" de la lutte
sociale ou de la civilisation — les Égyptiens, Grecs et
Romains antiques eurent leurs propres acquis, depuis
longtemps évanouis —, mais qui ne sont qu'aubaines
menacées d'extinction par l'instabilité du matérialisme,
par nature grossier, instable et volcanique, que personne
dans l'Histoire n'a jamais pu maîtriser.
Après les rivalités religieuses et politiques, voilà
celles qu'organise le monde industriel et bancaire à son
tour. Leur enjeu est tout autant incertain: Il n'y a
jamais la bonne voiture, jamais le bon avion, jamais la
bonne machine, jamais la bonne politique, jamais la bonne
loi, jamais le bon taux de change, jamais le bon
stock-exchange ; il faut toujours et toujours créer du
nouveau, supposé meilleur, et qui naturellement coûte
encore plus cher et ne satisfait personne.
L'impossible ne devenant jamais réalité, c'est
l'impossible qui gouverne le monde. Alors, il n'y a pas
d'avenir, les chevaux du "progrès" galopent vers rien,
rien, rien. Seule la vie spirituelle peut raffiner,
renforcer, stabiliser la vie, mais de vie spirituelle il
n'y a que quelques frémissements dans la société, très
dispersés ou même inaperçus, comme ceux que provoque La
Révélation d'Arès.
Certes, au milieu de ce monde embourgeoisé, des religieux
prient et prêchent, des humanistes philosophent, des
écologistes manifestent, mais leur défaite est déjà
évidente, parce que l'idéal ne suffit pas, il faut aussi
une force matérielle, concrète, pour combattre le
matérialisme bourgeois, dont le réalisme submerge tout — À
quoi rêvent même les "travailleurs", les classes
populaires et plus encore le misérable tiers monde, sinon
d'avoir des privilèges bourgeois bien concrets?
Concrètement, le seul moyen de vaincre l'embourgeoisement,
dit La Révélation d'Arès, c'est que chaque homme change
sa vie objectivement, dans les faits, de
sorte qu'il découvre dans l'amour, le pardon,
la paix, la liberté et l'intelligence
spirituelles, les plus hautes causes de joie et de
fête (Rév d'Arès 30/11), de bonheur (37/9,
xxvi/12) et même d'intérêt matériel (26/8-9). Le changement personnel effectif,
réel, des pénitents
(= tout bonnement ceux qui changent
en bien)
engrènera le changement du monde (Rév d'Arès 30/11, 28/27),
ce que des technologies, des discours, des lois, des
traités, des accords, n'ont jamais pu faire..
Seule l'éternelle Parole du Créateur, contre-culture
par excellence, reprise par La Révélation d'Arès, peut,
si elle est accomplie (35/6, 36/8),
vaincre l'embourgeoisement — notre embourgeoisement —,
peut-être la forme la plus pernicieuse du mal déguisé en
bien et en raison avant qu'il ne survienne sous une autre
forme: le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2). Comme un coin dans
une souche pourrissante, nous devons par notre changement pénétrer cette
récente, mais déjà trop vieille culture industrielle, qui,
bien que répétitivement désillusionnée comme l'avaient été
de précédentes civilisations, s'accrochera longtemps à la
terre, parce que rien de bien convaincant ne vient l'en
arracher.
Même si le prochain président des USA est Barrack Obama,
qui ne sait que, malgré ses qualités, il ne sera jamais
qu'un politicien et un bourgeois de plus, c'est-à-dire un
espoir de moins pour le monde? Provisoirement c'est bien,
mais idéalement c'est faire du surplace. Aucun espoir de
justice, d'égalité, de richesse et de santé pour tout le
monde sur terre, tant qu'une minorité prospère vivra sur
une majorité sacrifiée. Aucun idéal général n'est
réalisable par la politique, laquelle est toujours
partisane. L'idéal général sera réalisé par l'homme de
bien, croyant ou non, toutes races confondues, toutes
frontières effacées, tous préjugés oubliés. C'est à cette
aune qu'on mesure l'ampleur de l'utopie qu'est La
Révélation d'Arès,
qui ne peut venir que d'un Père
dont l'Univers sans
fin (Rév d'Arès 12/4)
est une utopie, que la science hier encore estimait
impossible: quelque chose sans dimension ni fin et
pourtant bien réel. Les télescopes l'attestent. Nos âmes sont les
télescopes infaillibles de la vie
infinie
(Rév d'Arès 17/3, 32/3).
Dans la jeunesse fleurit la plus forte espérance! Cette
espérance — l'espérance que chaque homme et que le monde
des hommes peuvent changer — le Père lui-même
l'alluma en moi comme un Feu
en 1974 et 1977. Ce même Feu que chaque été
des pèlerins viennent prendre à Arès (Rév
d'Arès xLi/7), mais que tous les hommes de bien du
monde allument en eux partout, chaque jour, par le Bien
qu'ils poursuivent.
Jeunesse! Celui qui vous parle est un vieux auquel le
Créateur dans sa Bonté redonne chaque jour la jeunesse!
Être jeune, ce n'est pas sacrifier ce qu'on a. C'est ne
pas avoir peur — typique peur bourgeoise — de perdre ce
qu'on a, qui le plus souvent n'est rien d'autre que sa
réputation, plutôt que de renoncer à ce qui fait la gloire
(Rév d'Arès 34/2) de l'humanité.
Jeunesse! Appelez le monde à entrer en pénitence!
Difficile? Bien sûr. Et même très difficile! Mais ce monde
n'a pas été créé pour des bourgeois qui n'attendent plus
rien d'un idéal, quand ils attendent encore quelque chose
d'eux-mêmes. En tout bourgeois dort l'anti-bourgeois.
Réveillez-le!
Jeunesse! Descendez dans la rue et allez sur les places
pour y appeler le monde! Montrez-vous! Chantez, poétisez,
écrivez, faites-le comme vous voulez, mais appelez ce
monde à redevenir jeune, à redevenir jeune avec vous, à
refaire naître et cultiver l'amour,
le pardon, la paix, la liberté
et l'intelligence
spirituelles!
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1ER JUILLET 2008 (0083)
bientôt le moyen-âge
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Le Pèlerinage d'Arès 2008 a commencé, comme
chaque année, le 21 juin. Tous les jours nous y allons
depuis Bordeaux, sœur Christiane et moi, en voiture (aller
et retour: environ 104 km). Nos finances étant plus
limitées que celles des émirs d'Arabie, ce trajet
quotidien nous coûte cher et, comme à Wall Street on
parle déjà du baril de pétrole à 200 Dollars,
nous nous disons qu'un jour nous n'irons plus à Arès qu'un
jour sur deux ou sur trois.
Et puis, le pétrole se raréfiera, le carburant sera hors
de prix, et "nous irons à Arès en brouette, Christiane ou
Michel dans la brouette et l'autre la poussant tour à
tour, 10 kilomètres par 10 kilomètres, parce que nous
serons trop vieux pour faire le trajet complet à pied,"
disons-nous, à grands éclats de rire, comme deux bons
vieux fous à lier. Nous ajoutons: "À condition qu'il reste
encore quelques points sur nos permis de conduire les
brouettes, parce que les politiciens, qui ne reculent plus
devant l'absurdité totale — comme leur loi des 35 heures
voulait donner du travail en empêchant de travailler, leur
permis à points veut faire des Français des conducteurs
modèles en leur interdisant de conduire —, les
politiciens, disais-je, traient à pleins seaux de
lait-amende+punition chaud et bien gras les voyageurs les
plus raisonnables! Dernièrement, 95 au lieu de 90 km/h...
Paf! Un point de moins. 54 au lieu de 50 km/h... Paf!
Encore un point de moins. Comme vous devez regarder la
route et pas seulement le compteur (enfin, moi, je conduis
en regardant la route de temps en temps... pas vous?), je
vous mets au défi de déceler à l'oreille la différence de
régime-moteur entre 95 et 90 ou 54 et 50 km/h. Le plus
raisonnable conducteur est refait de quelques points et
Euros à chaque radar! Nous vivons des temps où les
politiciens et les marchands du pétrole deviennent plus
bêtes et méchants que les bons vieux ne deviennent fous à
lier. Je ne juge pas (Rév d'Arès 35/9), je constate par
moi-même, c'est tout.
Je me demande tout aussi légitimement ce que l'avenir nous
réserve.
Peu
de gens savent que la Chine détient plus d'un quart des
réserves mondiales de change. Un état qui paie ses
employés 30€/mois est forcément très riche. Chaque jour,
tandis que nous Occidentaux essayons d'acheter le
pétrole un peu moins cher, l'agent de la Chine à New
York renréchit, parce que la Chine veut avoir la
première industrie du monde et ne recule devant rien
pour la pourvoir de l'énergie nécessaire. Alors, chaque
jour le prix du pétrole monte un peu, il ne baisse
jamais. Cette course à l'énergie va refouler des
milliards d'humains de base vers un nouveau moyen-âge.
Je me souviens d'un temps, pas si lointain, — les
années 80 — où Jacques Ellul écrivait "Le Bluff
Technologique." Je lui avais fait porter un exemplaire de La
Révélation d'Arès. Le commissionnaire me rapporta,
je ne sais si c'est vrai, qu'Ellul se moqua durement de ce
saint livre. Eh bien, aujourd'hui, nous voyons bien qu'il
n'y a pas à prendre les technologues pour des bluffeurs.
Ce sont eux qui boivent toute l'énergie de la terre. Le
temps n'est peut-être pas si loin où le bec de fer (la
technique à son point le plus dangereux) essuiera
même la mer comme la sueur (Rév d'Arès xii/8). Cette
mer, qui perd déjà tous ses poissons surpêchés, qui
est déjà polluée, dont on captera les forces de marée et
dont on extraira l'eau douce et l'hydrogène. C'est à la mer
qu'on tirera d'une façon ou d'une autre l'énergie que le
pétrole ne pourra plus fournir.
Remarquez bien, la mer ne sera pas la seule exploitée. Il
y aura l'air. On parle aussi de rouvrir les mines de
charbon. Peut-être bientôt les usines de brouettes?
Je me demande si l'on ne rouvrira pas les
loges et quartiers d'esclaves, si l'homme n'entre pas
en pénitence.
Image: un château-fort du futur moyen-âge
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20 mai 2008 (0082)
lévi-strauss
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La
semaine
dernière, dans le salon d'attente de mon médecin, je
feuilletais un magazine. Qui attendrait d'une publication
vulgaire, même écornée et salie comme un vieux livre,
qu'elle évoquât Claude Lévi-Strauss, le philosophe
ethnologue? Et encore, elle le fît par une ânerie. On y
lisait: "Lévi-Strauss sera en Mai 2008 le premier écrivain
vivant édité dans La Pléiade." Je ronchonnai au-dedans:
"Faux! Ces journalistes disent n'importe quoi. La Pléiade
édita Julien Gracq plusieurs années avant sa mort. Mes
enfants me l'avaient offert alors..." mais ma pensée
s'éleva vite. Je regardai le plafond. C'est fou, les
souvenirs qu'on retrouve au plafond! Le long des stucs
salis et pelant accouraient mes vieilles impressions de
lecture de "Tristes Tropiques," dévoré à Lyon vers 1958.
Ce grand mécréant de Lévi-Strauss — je fus moi-même un
mécréant jusqu'à trente ans et quelques — a beaucoup
réfléchi et nous a fait beaucoup réfléchir.
Toute pensée qui moud et remoud la vie doit quelque
chose à cet homme-là.
Ainsi ma pensée sans talent, que le Père utilise quand
même pour s'exprimer, doit-elle beaucoup aux grands
penseurs, Lévi-Strauss entre autres. Il a poussé ma
génération à reconnaître la relation structurelle — d'où
un grand mot un peu pédant: structuralisme — entre
nature et culture, que "l'intellectuellement correct"
avait jusqu'alors considérées comme strictement
étrangères l'une à l'autre.
Lévi-Strauss serait-il surpris ou même irrité de nous
voir, nous Pèlerins d'Arès, justifier par ses
conclusions notre retour de la culture vers la nature
entre lesquelles il a montré les engrenages permanents?
Je ne sais pas, mais qu'il le veuille ou non, cet
incroyant extrême fournit un argument de poids aux
croyants extrêmes que nous sommes, contre nos
détracteurs. Parce que nous avons renoué avec la vie
spirituelle naturelle, parce que nous sommes les
sauvages renaissants dans le plus noble sens du mot —
les sauvages de Dieu —, la religion, qui est toute
culturelle, voit dans notre foi naturelle un grand
danger et, de concert avec trois cents gueules,
les autres vieilles voix culturelles (Rév
d'Arès xLv/2), nous dévalorise, mais, oui
assurément, contre elles Lévi-Strauss nous a donné
l'argument qui rassure la raison.
Lévi-Strauss me gratifie sous deux aspects:
Son aspect négatif. Lévi-Strauss est de ceux qui me
fournissent l'envers d'un nécessaire contraste, dont La
Révélation d'Arès est l'endroit. L'athéisme total de
Lévi-Strauss est une de ces ombres dont j'ai besoin pour
mieux voir la Lumière. Toute réflexion, toute méditation
est débat et en tout débat, même intérieur, j'ai appris
que les contradicteurs, surtout bons et intelligents comme
Lévi-Strauss, contribuent autant que les approbateurs à
faire réfléchir. À moi, chargé d'un prophétisme universel
par Jésus, le Créateur et quelques anges, que j'ai
rencontrés comme Lévi-Strauss a rencontré les Indiens du
Mato Grosso et d'Amazonie, c'est-à-dire sans
l'avoir cherché... À moi, gribouilleur et philosophard,
qui n'écris que parce que le Père me l'a demandé (Rév
d'Arès 33/10), un talentueux Lévi Strauss, athée et
même, dit Lévinas, plus qu'athée, complètement indifférent
à la notion de Dieu, me fournit la nuit nécessaire pour
qu'apparaissent l'Aube, puis le Jour.
Autre aspect négatif de Lévi-Strauss: Il a taxé
l'existentialisme de Sartre, également incroyant, mais
penseur plus sensible à la complexité humaine, de
"métaphysique pour midinettes" comme il taxerait
probablement La Révélation d'Arès de mythologie
pour gobeurs. Cette sorte d'anti-existentialisme ou même
d'antihumanisme de Lévi-Strauss — qui n'est pas inhumanité
— au sens où, parallèlement à Derrida, il a déconstruit
les convictions morales... et spirituelles, tant de
réalités intérieures de l'homme sur quoi repose mon
espérance, renforce le contraste dont j'ai besoin pour
expliquer au monde ce que je crois et pourquoi je le
crois.
Son aspect positif est lié à celui déjà évoqué.
Lévi-Strauss a exhumé une vérité capitale: La pensée
sauvage — qui est aussi le titre d'un de ses livres, "La
Pensée Sauvage" — n'est absolument pas une forme débile ou
infantile de la raison. Dans les sociétés
dites primitives, la pensée et toutes les opérations
intellectuelles ne sont pas différentes des nôtres, si
tant est que notre pensée soit vraiment brillante. Merci,
Claude Lévi-Strauss, d'avoir démontré que la foi des
Pèlerins d'Arès, foi sans théologie ni intellectualisme,
vaut les convictions de la religion ou du rationalisme
cultivés.
Il faudrait des pages et des pages pour seulement résumer
l'intérêt de l'œuvre de Lévi-Strauss, notamment sa
critique d'une humanité technique aussi acharnée à
détruire la terre qu'incapable de générer la vertu. Hélas,
ceci n'est qu'un blog dont la nature est de brièveté.
Toutefois, avant de finir, je bats ma coulpe pour avoir
pensé du mal d'un magazine, qui, parce qu'il est vulgaire,
dit à tort que Lévi-Strauss serait le premier vivant que
la Pléiade éditerait. En ouvrant, tout à l'heure le moins
vulgaire des livres, la Webster's New World Encyclopedia
(éd.1992), je lus ceci: "Lévi-Strauss, Claude,
1908-1990..." Or, Lévi-Strauss, loin d'être mort en 1990,
aura cent ans en novembre 2008. Nous lui souhaitons longue
vie encore! Ce qu'on trouve dans les livres les plus
sérieux — une encyclopédie! — peut toujours être mis en
doute.
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