05nov09 101C01
Vous écrivez: "Autrement dit, c'est par la pénitence, mais non
par l'écologie, que l'homme peut se sauver personnellement, sauver le
monde et même le recréer."
Je ne vois pas en quoi la pénitence
et l’écologie s’opposent. Vous reprochez à l’écologie d’être politique,
hors comme vous vous êtes convaincu que la politique c’est mauvais en
interprêtant La
Révélation d’Ares
d’une certaine façon, interprétation que je récuse, parce que tout
simplement la politique n’est ni bonne ni mauvaise, elle est ce quand
font les hommes.
Donc, bien sûr, vous avez raison en prônant la pénitence dans le
sens d’un changement
individuel vers le bien
et l’amour
du prochain mais je ne vois pas pourquoi ce changement n’est
pas compatible avec la politique ou les lois qu’une société se donne.
Pourquoi n’y aurait–il pas de lois spirituelles ?
Vous semblez écartez l’idée qu’un grand pénitent
puisse être un jour Président de la République tout simplement par le
fait que si il est devenu Président c’est qu’il a vendu son âme au Diable,
c'est-à-dire à la politique.
Vous
semblez oublier que la politique évolue, que les lois changent ou
peuvent changer. Que les lois ne sont pas pareilles d’un pays à l’autre.
Bien
sûr, tout cela est complexe et il me semble un peu facile de prôner la
disparition des lois face à cette complexité. Et de quelles lois
parlons nous ? Des lois économiques, des lois sociales, etc?
Et
nous-mêmes, ne sommes nous pas complexe ? Vous-même vous êtes
passé pas le communisme, l’athéisme, l’ésotérisme, la foi religieuse,
Ne faut-il pas quelques lois pour encadrer cette prodigieuse complexité
humaine ?
Croire en Dieu et dans La
Révélation d’Arès n’est pas simple. Permettez moi donc
d’être méfiant par rapport à cette simplification que vous prônez.
Patrick R.
|
Réponse
:
Vous m'avez lu trop légèrement. Je crains que vous ayez lu plus
légèrement encore La
Révélation d'Arès.
Mais
je vous permets tout à fait "d'être méfiant". Le monde est rempli
d'hommes et de femmes qui se méfient de moi et qui comme vous me
"récusent" et qui, bien sûr, estiment — quand ils croient dans La Révélation d'Arès —
que je l'interprète mal, parce que comme vous ils ne la connaissent pas
ou bien ils la comprennent par le filtre de leurs convictions.
Je respecte votre façon de voir. Mon rôle consiste seulement à être
témoin de La Révélation
d'Arès et à en expliquer le sens au monde en dépit des
opinions contraires qui sont légions. C'est le Fond même de toute
mission prophétique.
L'intérêt
d'une entrée de blog comme celle-ci — et c'est bien dans cette
intention que je l'ai choisie — est d'exposer ce qu'est la simple, mais
en effet dérangeante, bouleversante, dissolvante prospective de La Révélation d'Arès
par rapport à la culture adamique qui est manifestement la vôtre.
À toutes époques, la politique, absolutiste ou progressiste,
s'est toujours opposée à l'Appel à la Vie spirituelle qui
passe toujours par la pénitence
individuelle, jamais par la religion (donc jamais par le contrôle) de
masse. C'est pour dénoncer la persécution par la religion et la
politique des âmes
libres, grande espérance d'un monde changé, d'un
monde différent, que Jésus s'écria : Jérusalem,
Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont
envoyés, combien de fois ai-Je voulu rassembler tes enfants? (Matthieu
23/37).
L'écologie politique — cette entrée #101 ne parle
pas de l'écologie scientique —, qu'elle soit celle de mon
interlocutrice Salsifis ou celle de mon voisin, M. Mamère, député-maire
de Bègles, qui, quand il me croise, pose toujours sur moi un regard
dur, a approuvé la mise sous surveillance des espérance, y compris
l'espérance arésienne, qui ne partagent pas les perspectives de la
politique. L'écologie politique est donc bien politique au sens sombre
de l'épithète.
Le Créateur par La
Révélaion d'Arès dit clairement, et de diverses façons,
que des pénitents
qui se donnent comme guides non des autorités, des lois, des polices,
des cours de justices, mais l'amour,
le
pardon, la
paix, l'intelligence et la liberté spirituelles,
n'auront plus besoin de pouvoirs contrôleurs et restaureront Éden — le Tigre, le Guihône, le
Pïchône en Assour — et, au Jour de leur
triomphe sur la Bête,
changeront même le cours des lois de la physique
universelle: Il n'y
aura plus ni jour ni nuit (Rév d'Arès 31/8).
Ce n'est pas la Vie
spirituelle qui s'oppose à la religion et à la politique — roi blanc, roi noir, même cuisse
(Rév d'Arès xxxvii/14) —, puisqu'elle
les dépasse tant en valeur morale qu'en force de cohésion sociale. Ce
sont la religion et la politique qui s'opposent à la Vie Spirituelle, parce
qu'elles se sentent dépassées par elle. Elles sentent là une force
naturelle qui, restaurée, les supplanterait sans effort.
C'est tout le problème de Fond
que soulève un événement comme celui de La Révélation d'Arès, parce
que la pénitence personnelle
à laquelle elle appelle les hommes n'aura pas que des résultats moraux
heureux dans les relations sociales ; elle provoquera un changement radical
du fonctionnement du monde, elle créera un autre monde.
Chaque
fois que des Pèlerins d'Atès escamotent ce point capital de leur foi
dans les conversations et même dans la mission, ils occultent La Révélation d'Arès
elle-même, ils étouffent ce que Dieu dit et redit depuis l'origine des
Écritures.
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06nov09 101C02
Merci pour cette Vie
qui passe par les mots et l'argumentaire dans cette échange vivant.
Merci pour cette Eau
apportée au frère
parleur qui se reconnaît a la moisson.
Qu'il est bon de lire la Vérité
redonnée a Arès : la vérité sur l'âme,
l'espoir, la vraie foi, le salut,
etc.
Béni soyez-vous et que le cœur de chacun s'ouvre a cette Vérité pour
qu'enfin existe un monde d'amour,
de pardon,
de paix,
de liberté
et d'intelligence
spirituelle.
PourUnMondeBonEtBeau
Bonhomme
__________________________________________________________________________
"Il n'y a pas de honte à être heureux"
Albert Camus
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06nov09 101C03
Depuis quelques
entrées de blog vous procédez à un recentrage des idées de vos lecteurs
— et de vos détracteurs — autour des idées-forces de La Révélation d'Arès.
Cela
a l'air d'un changement d'idées, mais en fait il ne s'agit bien que
d'un recentrage. Les idées-forces de cette entrée 0101 sont seulement
les idées depuis toujours exprimées, mais qui étaient exprimées
séparément comme vous le disiez à Pascale.dans l'entrée 0100 [100C39].
Quand vous les rassemblez ces idées-forces, comme ici: Péché/Vie
Spirituelle/Pénitence,
ça fait boum! On a l'impression que vous changez de langage. Pourtant,
combien de fois avez-vous parlé de péché,
de vie
spirituelle et de pénitence?
Vous n'avez jamais arrêté d'en parler.
Vous semblez soucieux de nous donner le courage de parler de tout ça au
grand jour et surtout tout ça ensemble.
Vous arrachez notre timidité, en somme, comme les lambeaux d'un vieux
manteau. Vous nous mettez le manteau
neuf (Rév d'Arès 1/1) que nous n'avions peut-être jamais
mis.
La
plupart d'entre nous, nous nous sommes cachés derrière des propos qui
donnaient l'impression que nous n'étions que des croyants comme les
autres, simplement plus attachés à une renouvellement de la Révélation fait à
Arès en 1974 qu'à une église ou une religion officielle et leurs
discours usés.
Vous démontrez ici dans une discussion probablement fictive qu'il est
possible d'amener les idées-forces de La Révélation d'Arès,
avec les mots qu'elle utilise, à propos de sujets politiques (ici
écologiques) ou généraux.
Merci
pour cette entrée de blog. Elle me donne le courage de parler de choses
dont nous devrions parler depuis toujours sans gêne, de péché et de pénitence et de monde changé par la
Vie
spirituelle et pas seulement changé par des actions sociales ou
syndicales comme le mission l'a laissé croire au public pendant trop
longtemps. Cela a beaucoup faussé et retardé la connaissance juste des
Pèlerins d'Arès et de ce qu'ils croient.
Vous remettez les pendules à l'heure. Encore merci.
Aubergine (un autre légume)
|
Réponse
:
Non, la discussion relatée dans
cette entrée n'est pas fictive. Elle est seulement reconstituée, car je
ne peux me souvenir exactement du mot à mot.
Cette discussion a vraiment eu lieu, j'y ai vraiment divisé ma réponse
en trois points: la vraie pollution: le péché, la
véritable écologie: la vie
spirituelle et sa dynamique: la pénitence.
La discussion fut plus longue qu'elle ne paraît ici. J'y expliquai
qu'un vrai pénitent est
ipso facto un écologiste parce qu'il aime
les hommes, est naturellement soucieux de leur bien-être et qu'il n'a
pas besoin pour cela de faire de la politique et qu'il ne saurait
imposer sa façon de voir par de lois et des cours de justice, mais cela
ressort du contexte de mon entrée de blog.
La personne sous le
pseudonyme de Salsifis existe toujours et m'écrit de temps en temps,
toujours dans l'espoir de m'attirer et d'attirer derrière moi le
mouvement des Pèlerins d'Arès vers cette écologie, qu'elle pratique
comme une religion et qu'elle a parfois pratiquée avec un un beau
courage en s'allongeant sur des rails devant des wagons transportant
des déchets nucléaires ou dans les équipages de GreenPeace pour
s'interposer entre les baleines et les navires-baleiniers dans le
Pacifique Nord.
Salsifis est agnostique, mais pas incroyante. J'ai
quelquefois dit à Salsifis — et je le lui redis ici si, comme je le
pense, elle lit mon blog — mon regret qu'elle n'ait pas rejoint, avec
sa belle audace, les rangs de nos moissonneurs
qui poursuivent un but plus sublime, plus profond et surtout plus
radical que le sien, mais Salsifis, qui semble aujourd'hui entrée en
politique, est ce que La
Révélation d'Arès appelle une scandalisée (28/3).
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06nov09 101C04
Merci de rappeler que nous sommes les continuateurs de Jean Baptiste,
qui criait: "Faites
pénitence !"
Merci de rappeler qu'il ne criait pas "Faites pénitence !" dans
le sens de "Allez au confessionnal !" ou de "Portez le deuil de votre
pureté originaire perdue," mais dans le sens de "Changez ce monde
ou un monde de Bien et
pour commencer
moissonnez les hommes de bien !"
La pénitence
est l'armature de notre foi. Sans la pénitence nous ne
pouvons pas contruire le vaisseau
de la moisson, nous ne
pouvons pas constituer la flotte qui rejoindra la Flotte du Roi (Rév
d'Arès 18/4). La moisson
est celle de gerbes
d'hommes et de femmes capables de la grande aventure qui commence avec
la Parole d'Arès. la pénitence
est l'échafaudage
qui sert à contruire et à garder l'âme
[Rév d'Arès 17/2-4, 18/1-5]. Vous l'avez d'ailleurs déjà
dit dans ce blog: Être spirituel est avoir une âme.
Dans l'entrée d'aujourd'hui on voit clairement
la différence entre les perspectives de La Révélation d'Arès et
les perspectives de la religion. Tout à fait éloquent.
Quand
on tombe sur des vieux numéros du "Pèlerin d'Arès" [périodique de 1978
à 1988] on voit bien que dès le début vous aviez compris et vous
enseigniez que les perspectives de La
Révélation d'Arès sont "civilisatrices" et qu'elle nous
lance dans un nouvel "Exode, qui n'est plus géographique, mais
spirituel."
Au
service de la belle cause qui est la nôtre, dont tout Pèlerin d'Arès
(avec grand P) voit bien l'importance, les actes de dévouement doivent
se multiplier et nous devrions devenir des légions de moissonneurs
puisque nous sommes assistés par une
légion d'anges [Rév d'Arès 31/6] ou de saints |37/7] tout équipés
et que nous devrions être honteux de ne pas en faire plus. Notre
mission qui s'est faite sans dommages pendant 35 ans, en tout cas sans
dommages dont on ne se soit sorti avec honneur, montre que cette
protection existe réellement.
P.C.
|
06nov09 101C05
Le
premier commentateur de ce blog, Patrick R [101C01] vous condamne si
durement et si injustement que je vois, en vous envoyant ce petit
commentaire, une occasion de vous rendre un peu de ce que je vous dois
depuis longtemps.
Même ceux qui vous quittent cette année, ou les
années précédentes, sous divers prétextes, vont rester toute leur vie
marqués par votre enseignement,
votre enseignement
qui, bien examiné, se conforme toujours à La Révélation d'Arès. Ceux
qui "récusent" votre interprétation ne font pas état des passages de La Révélation d'Arès
qui justifieraient selon eux leur récusation. Ils ne parlent que par
leurs sentiments personnels, mais pas par la Parole.
Tout
en vous expliquant vous passez avec bonté, dignité et même
compréhension au milieu de ces récusateurs. Merci de nous donner
l'exemple de cette Force.
Nous devons en perpétuer l'esprit.
La
politique, l'écologie politique en fait partie, paraît assurément plus
efficace avec ses lois et ses décrets d'application que la pénitence
personnelle. Ce que vous rappelez c'est que c'est la pénitence
personnelle multipliée qui changera
le monde mais non les lois multipliées et les
condamnations d'actes illégaux multipliées. D'ailleurs,
il y a la loi et la punition des hors-la-loi depuis des millénaires et
Dieu a dû revenir parler aux hommes en 1974 parce que le mal est
toujours là. Vous avez à plusieurs reprise fait remarquer que vous ne
confondiez pas la "gestion de la cité, intendance et coordination
nécessaires", avec la politique et ses lois qui est l'art de dominer.
Moins
j'ignore et plus je découvre que l'Appel d'Arès est libérateur, mais au
sens ontologique (comme vous dites quelquefois) pas au sens politique.
Il est libérateur au vrai sens de l'écologie : Connaissance des milieux
où vivent et se reproduisent les êtres vivants, ainsi que des rapports
de ces êtres vivants entre eux et avec les milieux où ils vivent, dit
le dictionnaire.
Dans ce sens, vous avez raison de dire que la "pénitence est
l'extrême écologie," parce que je pénitent
connaît mieux que personne le milieu et les hommes avec lesquels il
vit, puisqu'il les aime,
leur pardonne,
fait la paix,
réfléchit avec eux selon l'intelligence
du cœur et cherche à les libérer
de tous leurs préjugés.
Damien
|
06noc09 101C06
Vous avez dit depuis longtemps aux missionnaires que les mots péché et pénitence étaient
d'un emploi difficile dans la mission et vous utilisez ces mots ici
comme arguments en en grosses lettres grasses !
Vous n'êtes pas le premier soumis à vos conseils
et préceptes [Rév d'Arès 16/9].
Faut-il ou ne faut-il pas utiliser péché
et pénitence
dans la mission ?
Signature oubliée
|
Réponse
:
Je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas utiliser les mots péché et pénitence dans la
mission.
J'ai seulement dit que ces mots étaient, ainsi que vous le rappelez,
"d'un emploi difficile".
J'ai fait aussi la même recommandation à propos d'autres mots comme Dieu
ou existentialisme, le premier étant sans écho dans le cœur de l'homme
moderne athée ou se comportant en athée, le second incompris par une
foule sans formation philosophique.
J'ai dit pourquoi péché
ou pénitence
étaient d'un emploi difficile quand il sont isolés d'un contexte ou
d'un développement qui permet de les expliquer et de leur redonner vie.
D'une part, pénitence revêt
dans La Révélation
d'Arès un sens constructif et joyeux différent de celui —
d'évocation plutôt triste — que lui a donné la religion.
D'autre part, le mot péché
n'est plus compris dans le sens spirituel général de Mal par opposition
au Bien,
mais évoque une idée de faute personnelle, souvent sexuelle, passible
de lourds reproches et même de damnation et d'enfer. Nous passons donc
pour de lugubres donneurs de leçons si nous manquons du temps
d'expliquer, ce qui est le cas le plus fréquent dans la mission.
Autrement
dit, dans la communication moderne, surtout en milieu public largement
athée, ces deux mots ont disparu et quand ils réapparaissent ici et là
ils sont entendus comme deux termes surannés d'une religion ou de
superstitions dépassées. Dans les deux cas, ces deux mots, quand ils
surgissent isolés d'un contexte explicatif, sont incompris, passent
pour du prêchi-prêcha, pour des idées
insupportable, inintéressantes et même sinistres.
Or, la
mission publique, essentiellement mission de rue, dont les tracts ou
les propos verbaux ne peuvent être que brefs, voire même très brefs,
permet très rarement de replacer ces mots dans un contexte explicatif
clair, à moins d'avoir soigneusement réfléchi à la bonne façon de les
présenter.
Dans ma conversation avec Salsifis, non seulement je me
trouvais dans un contexte approprié pour utiliser ces mots, mais encore
je devais les utiliser et je pouvais démontrer que les états et les
actions qu'ils désignent remplacent avantageusement les idées des
sciences humaines, de la politiques, de la loi, etc., en vigueur.
Ceci dit, il y a déjà pas mal de temps que je suis alarmé par le fait
que des mots comme péché
et pénitence
sont passés "d'emploi difficile " à occultation complète, au point que
même dans les conversations internes ou privées entre Pèlerins d'Arès
ces mots semblent avoir complètement disparu. Or, ils forment les
pierres d'angle de notre édifice de foi ! Si ces pierres d'angle
s'érodent complètement, l'édifice s'effondre.
J'en
conclus qu'il vaut mieux risquer d'être mal vus et considérés comme des
prêcheurs démodés et tristounets que de risquer de perdre ce qui fait
le Fond de
notre foi.
Cela n'empêche pas, bien au contraire, de réfléchir à un emploi rénové,
voire attractif, de péché
et pénitence
dans notre témoignage, qu'il se fasse par tracts, par monographies, par
vitrines, par conférences ou tous autres moyens.
Tout
récemment, à un frère qui me demandait une idée de vitrine, je
suggérais d'y représenter Jean Baptiste, en carton grandeur nature avec
une bulle "Faites pénitence !" à condition, bien sûr, de
développer très simplement dans la vitrine le sens que nous donnons à pénitence!".
Noublions
pas que Jean-Baptiste reste une figure très populaire des Évangiles
Palestiniens. Il est bon de rappeler que nous sommes chrétiens — des
chrétiens non d'église, mais fondamentaux pratiquant le Sermon sur la Montagne —
et que nous nous inscrivons dans la suite prophétique de Jean Baptiste
comme dans la suite prophétique de Jésus.
Il est bon de rappeler ce que La
Révélation d'Arès précise, que l'important chez Jean Baptiste
n'était pas l'eau
dont il baptisait (Rév
d'Arès 20/3), qui n'est que l'eau du robinet, mais l'Eau spirituelle (20/7) de la pénitence dont
tout vrai croyant se baptise en réalité, parce que sur elle repose
l'espérance du salut
personnel comme pierre apportée à l'édifice universel du salut général, le salut du monde changé en Bien (28/7).
|
06nov09 101C07
Votre entrée de blog
0101 soulève des questions importantes. La plus importante me
semble celle de la politique, mal présentée par le commentateur
101C01, parce que cette question est en fait celle des rapports
possibles (ou
impossibles) entre la mission d'Arès et la politique
politicienne.
Le
commentateur 0101 "récuse" votre réprobation de la politique, mais lui
ne voit pas la politique comme celle que vous rejetez et que La Révélation d'Arès
rejette. Il la confond avec ce que vous appelez la "gestion de la cité,
intendance et coordination
nécessaires," que rappelle Damien [101C04].
C'est la raison pour
laquelle vous ne lui avez pas répondu sur ce point, je le devine,
peut-être parce
qu'il s'agit de quelqu'un qui connaît mal les choses dont vous
parlez depuis 35 ans.
Je
me souviens vous avoir entendu dire que vous ne seriez pas contre une
campagne électorale arésienne qui serait "apolitique", mais que vous ne
voyiez pas comment cette contradiction serait comprise par le public,
parce que même les syndicats qui se disent apolitiques font de la
politique, cherchent à se doter d'un pouvoir qui fasse céder le
patronat devant ses revendications, alors qu'un mouvement arésien ne
peut être le chef de
personne (Rév d'Arès 16/1). Un élu qui ne veut pas devenir
chef
ou législateur ou maire n'est pas un élu dans l'esprit de la
constitution. Celle-ci est une loi qui ne laisse fonctionner que des
faiseurs de lois et qui refute les autres, considérés comme inciviques,
ceux pour lesquels la loi est la loi
des rats (Rév d'Arès xix/24).
Vous avez raison de vous interroger sur cette contradiction.
Vous rappeliez que la
recherche du pouvoir est toujours le but de la politique et qu'on ne
peut pas se
donner un pouvoir sans priver certaines catégories de
population de leur liberté, c'est engager une lutte sans fin avec des
rivaux et des déçus. Ce
n'est pas sous cet angle, un terrain de vengeance sans fin [Rév d'Arès
27/9], qu'un Pèlerin d'Arès peut envisager la "gestion de
la cité."
C'est un sujet que j'appellerais central. Qu'en pensez-vous?
Victor
|
Réponse
:
La politique est un terrain conflictuel. Si La Révélation d'Arès
nous invite de nous retirer de la religion-système et de sa fille, la
politique-système — celle qu'on ne peut suivre, en effet —, c'est parce
que nous devons conduire le monde à voir les rapports humains sous un
jour différent. Oui, en effet, faire de la politique, c'est rechercher
le pouvoir, petit ou grand, municipal ou national, voire même
international (l'Europe).
Peut-on, même seulement en imagination,
combiner une société administrée tout à la fois par des légistes (ou
législateurs) et des exécutants de l'État de Droit, ce qu'est la
société actuelle, et par une société aussi libre — libre du harnais des docteurs
légistes et exécutifs (Rév
d'Arès 10/10) — que la société de pénitents que le
Créateur nous demande de créer?
C'est une question dont je propose la méditation difficile à ceux de
nos frères que la nature a dotés de sagesse.
Il
y a peut-être à cette gageure une solution possible, que je ne vois
pas. Je ne prétends pas avoir tout vu et tout envisagé dans le domaine
pratique, le domaine d'exécution, de réalisation de l'espérance
arésienne.
Il nous faut en somme situer la foi du Pèlerin d'Arès
dans l'Histoire du monde à venir, parce que nous n'avons aucune
référence à l'Histoire d'un monde passé où nous est inconnue
l'existence d'une anarchie d'amour,
de pardon,
de paix, d'intelligence
spirituelle et d'absence de tout préjugés — le vrai fait d'être libre au sens
arésien —, sinon l'Histoire d'Éden avant le chute d'Adam, mais
Histoire dont nous ne savons rien qui puisse nous être d'un secours
pratique.
Ma conviction, pour l'heure, est celle que me donne La Révélation d'Arès,
à savoir que la Vérité
est que le monde doit changer et changer
radicalement (Rév d'Arès 28/7) et qu'il ne m'est montré aucune piste
actuellement active dans le monde qu'il me faudrait suivre. La Révélation d'Arès
me place face à l'inconnu.
La
politique n'est donc pas une piste évidente de mission pour moi. Cela
ne signifie pas que ce n'est pas une piste, puisque toute latitude
m'est laissée.
Étant chargé d'accommoder — Tu
tailleras la perche courte ou longue, etc. (Rév d'Arès xx/6) — un
idéal extraordinaire et qui est en tous points à réaliser à partir de
rien avec une réalité sociale totalement antagoniste de cet idéal, je
suis évidemment conscient qu'il faudra dans une période intermédiaire
ménager un modus vivendi pour le petit
reste dont la naissance sera forcément très longue — Quatre génération ne suffiront
pas.
Faut-il
dans cette période utiliser à une certaine dose, dose non léthale, la
politique? Peut-être. Cela demande profondes réflexion et sagesse et
des consciences à l'épreuve des tentations de la politique.
Bref, tout le monde comprend
que c'est un problème "très pointu", comme on dit.
|
06nov09 101C08
J'ai été prise de fou rire en lisant l'article 0101 "La pénitence
l'extrême écologie".
Je lis ce blog depuis que j'ai trouvé son adresse à la p.4 de La Révélation d'Arès
[édition 2009] et j'ai trouvé beaucoup d'articles intéressants, mais
tous m'on fait sourire. Celui-ci m'a causé un rire invincible.
Je
viens d'un pays de l'Europe de l'Est où mon grand-père, qui était
prêtre, et mon père, qui ne l'était pas et qui croyait au communisme,
ont été persécutés et exécutés sans jugement et où ma famille a subi
des tourments que je ne raconte pas, parce qu'on ne me croit pas en
général.
Imaginer un monde où la pénitence,
une société d'enterremnt du péché et de nativité de la bonté, que la
politique n'aurait pas cuite dans l'œuf et croqué à pleines dents, me
provoque un rire maladif.
J'ai tendance à croire dans La
Révélation d'Arès. Beaucoup de choses dans cette Révélation viennent
en faveur de sa véracité. J'ai lu que certains enfants gâtés ou enfants
terribles de votre assemblée
d'Arès s'offrent le luxe de vous rejeter et même de rejeter La Révélation d'Arès
comme une invention. Ils ont vu ça dans le confort de leur vie très
protégée et ignorante comme toutes les vies protégées, mais ce sont des
inconscients qui crient tout haut qu'ils ont une conscience comme font
tous les inconscients ou tous les patients des hôpitaux psychiatriques.
S'ils avaient vécu ce que des familles ont vécu derrière le rideau de
fer il y a vingt ans et plus, ils sauraient reconnaître l'authenticité
d'un Cri d'Espoir comme ce magnifique Livre d'Arès.
Malgré
cela, j'ai ri comme si vous m'aviez chatouillée. Quelque chose en moi
repousse la possibilité d'une humaniré bonne et en même temps elle
s'indigne de ces petits Français qui ont le luxe de rejeter
l'extraordinaire espérance que vous représentez.
Expliquez-moi mon tourment. Merci.
Svetlana
|
Réponse
:
C'est Raymond Aron ou Albert
Camus qui racontait l'histoire de femmes déportées à
Auschwitz, où
elle avaient côtoyé l'horreur, rapatriées en France par la Suisse en
1945. Ces femmes virent, depuis les fenêtres de leur train stoppé dans
une gare helvétique, passer un enterrement : Corbillard laqué
noir, ses chevaux empanachés de noir, cocher à pèlerine et bicorne
noirs, couronnes de fleurs, famille en deuil, dames sous voile noir et
messieurs en redingote, éplorés. Nos déportées furent prises d'un fou
rire hystérique, qui se communiqua à tout le train, un train entier de
femmes sauvées d'un camp de la mort, prises du même énorme rire
hystérique, et les personnes de l'enterrement: famille éplorée et
croque-morts, s'arrêtèrent stupéfaites devant ce train complet saisi
d'hilarité au spectacle de la solennité donnée à un deuil, de
l'importance donnée à un défunt.
Ces femmes avaient vu les
cadavres emportés vers les fours crématoires comme on vide des
poubelles, avec le plus profond mépris de la dignité humaine, et le
contraste avaient provoqué chez elle ce lourd et inextinguible rire.
Je
ne m'étonne pas qu'ayant vécu ce que vous avez vécu, ce que toute votre
famille a subi de même dans la cruauté et le plus profond mépris de la
dignité humaine, vous soyez prise d'hilarité devant la perspective que
je caresse, que les Pèlerins d'Arès caressent, d'un monde bon, d'un monde de pénitence.
Voilà
qui nous explique pourquoi nous devons aimer aussi ceux qui se moquent
de nous, parce que sur le moment ils ne peuvent pas comprendre que nous
vivions dans l'espérance d'un monde
changé, projet qui paraît un rêve invraisemblable,
complètement fou.
Ce que vous me racontez des souffrances de votre famille semble donner
raison à Salsifis quand elle dit: "Cela
démontre la
supériorité de (la politique, de) la loi
et de sa force sur la foi et l'amour
dans l'immédiat," et quand elle fait cette
demande tragique: "Mais que se passe-t-il vraiment
en dehors de l'immédiat ? Que valent le courage et le
sacrifice
de l'homme de foi et d'amour
dans une perspective lointaine de salut ?" Mais
en même temps vous comprenez mieux pourquoi le Père, et nous Pèlerins
d'Arès à la suite du Père, nous réfutons la prétendue nécessité de la
politique, des lois, des polices, et tournons le dos à ce qui depuis
des millénaires est cause de beaucoup plus d'obscurité, d'injustices,
de tracasseries et de souffrances que de bienfaits. Vous comprenez
pourquoi il faut à tout prix travailler à créer une société de pénitents.
On
me fait parfois remarquer que la politique ne manque pas non plus
d'humanisme. À cela je dois répondre, en traduisant en termes modernes
clairs ce que Dieu dit dans les termes qui sont les Siens, que la
politique en se radicalisant — car c'est toujours ainsi qu'a fini la
politique à toutes les époques — se retourne inévitablement contre
l'humanisme qui lui avait parfois donné naissance il y a très très
longtemps. Qui ne se rappelle que la bonne politique grecque a tourné à
la politique tout court, la mauvaise, après qu'elle eut tué Socrate ?!
La
Révélation d'Arès
est le texte le plus clair de la déconstruction des principes
politiques, même si elle n'utilise pas le vocabulaire habituel du
sujet. La politique ne s'est jamais émancipée des structures de la
religion dont elle est issue et dont elle imite maladivement la nature
dogmatique, hiératique et menteuse. La politique reste prisonnière
d'idéaux irréalistes et du vice de flatter les plus bas penchants
humains, pourvu qu'ils soient ceux de bons électeurs, dont sont remplis
ses discours. La politique, pour finir, est plus irréaliste que le
projet d'un monde pénitent
qui, lui, a au moins le mérite d'une raison solide: L'homme est devenu
mauvais et source du malheur des autres et de son propre malheur ; il
ne peut raisonnablement croire dans un monde bon et source de
bonheur que s'il devient, lui l'homme, bon !
Réfléchissez à ce projet très simple et vous verrez qu'il est moins
utopique qu'il paraît et prête moins à rire.
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07nov09 101C09
[Vous écrivez dans votre réponse à Victor:] "Il ne m'est montré aucune
piste actuellement active..." [101C07]
Et pourtant Dieu en a trouvé une dans La Révélation d'Arès :
Ce peuple des steppes qui ne prononce pas Son Nom mais qui vit selon Sa
Volonté.
Je pensais que vous auriez pu avoir plus d'informations pour localiser
ce peuple extraordinaire qui peut servir de base
politique pour les Pèlerins d'Arès.
Jacques P.
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Réponse
:
Hommes rudes
des steppes (Rév d'Arès 31/5) où l'on ne prononce pas le Nom de Dieu
(31/1)... Avec tes frères des steppes, ceux qui ne prononcent pas Mon
Nom, tu établiras l'équité (28/10)... Les nations... qui ont entendu le
délire des puissants, des princes et des riches... de leurs fers
(d'esclavage) elles ont forgé des armes, de leurs faux des épées, elles
ont capté le feu qui lance les traits, elles ont grondé du fond des
steppes comme le galop des chevaux marqués de Mon Signe, elles ont
repris leur héritage aux voleurs (28/20).
D'abord, en lisant cela, la vision se rétrécit à la dimension de ceux
que l'hymne fameux "L'Internationale" appelle "les damnés de la terre,"
le prolétariat bon pour les corvées et la sueur mal payées des champs
et des usines, notamment dans les pays déshérités d'Europe de l'Est et
d'Asie (les steppes
au sens propre), mais il ne peut alors s'agir que d'hommes oubliés par
la politique y compris par la politique du Communisme Soviétique,
encore toute puissante en 1974.
De là, la réflexion et la vision s'élargissent et l'on voit que le Père
désigne par hommes des
steppes tous les frères humains oubliés de la politique au
sens que donnent au mot politique
les puissants, les princes et les riches — riches d'argent
ou des des privilèges que s'accorde la politique régnante.
Ainsi, nous Pèlerins d'Arès sommes en France
des hommes des steppes
au sens métaphorique que le Père donne à ce mot. Je suis
particulièrement bien placé depuis bientôt 36 ans pour savoir, par
expérience, quelle sorte d'intrus, d'individu inclassable, gênant et
par la négligé et vilipendé, quelqu'un qui pense et œuvre en dehors des
sentiers battus, est considéré en France. Un homme qui a renoncé aux
critères et privilèges communs pour prêcher une direction toute
différente devient une sorte de "mort social" comme disaient les
Romains.
Je passe sur tout ce que j'ai subi pendant 36 ans d'avanies et de
tentatives de destruction sociale et de spoliations administratives,
dont je me suis sorti après des luttes très difficiles. Je suis en
France un homme rude des
steppes au sens métaphorique. Je peux donc voir
précisément dans les hommes
ou les frères des steppes ceux qui n'ont pas de politique
opposable, les frères apolitiques ou oubliés de la politique ou sans
accès à la politique (J'y viens plus loin)..
Allons plus loin. Dans La
Révélation d'Arès beaucoup de mots ou d'expressions ont un
double sens combiné propre et figuré. Les hommes rudes des steppes
sont donc aussi, au sens propre comme indiqué plus haut, des négligés
ou des écartés de la grande politique qui gouverne le monde, mais ne
sont pas par eux-mêmes et entre eux dénués d'organisation minimale
puisque, par exemple, ils ont des faux,
donc des outils, et des chevaux,
donc des moyens de locomotion ; ils font penser aux cavaliers
de Gengis Khan venus des steppes.
Donc, si ces hommes ont une organisation propre, elle est au moins
tribale. C'est la politique minimale, si tant est qu'on puisse appeler
politique ce qui ne ressemble en rien à cette gorgone immense qui s'est
entendue sur le monde et qu'on appelle politique, qu'elle soit
démocratique, monarchique ou dictatoriale.
Par là, si par hommes
rudes des steppes le Père suggère aux Pèlerins d'Arès une
politique possible — ce que j'appelle la "gestion de la cité" —, elle
suggère qu'il faudrait ramener la grande politique qui règne sur le
monde à une poussière de petites politiques locales: tribus, cantons,
unités locales diverses, etc., afin d'affaiblir, voire même d'éliminer,
toutes les grandes concentrations de lois et de forces qui sont
d'ailleurs en passe de devenir, outre européennes, mondiales: la
fameuse globalisation. La
Révélation d'Arès n'est sûrement pas survenue sans une
certaine anticipation de la globalisation, alors invisible en 1974, que
le Père voyait se former sur terre.
Si nous Pèlerins d'Arès devons entrer en politique, c'est comme pour entrer en pénitence
(rév d'Arès 8/6, 31/2, 33/13). Il ne peut s'agir que d'une refonte
totale de la société, corps,
esprit et âme (17/7). Sous ce jour-là nous n'avons pas, en
France (et ailleurs), le droit de prendre place dans le concert
politique avec un programme qui ne soit pas celui strictement prévu par
la République et sa Constitution. Contrairement à ce que beaucoup
pensent, faire de la politique ce n'est pas se donner le droit de
proposer n'importe quelle politique autre que celle qui existe, parce
que nous n'avons pas ce droit. Si je proposais un programme qui
prévoirait la désintégration du tissus politique en vigueur pour une
toute autre grille politique, par exemple tribale (je résume), le droit
de me présenter aux élections me serait catégoriquement refusé. Tout
simplement.
C'est bien pourquoi Dieu, dans
son immense Sagesse, sait
d'une part que la politique a
prévu d'écarter tout ce qui voudrait la démanteler pour mettre à la
place un autre tissus social,
d'autre part que dans ce cas
seule une révolution pourrait procéder au démantèlement, mais c'est la
guerre et le Père ne peut engager ses enfants dans la
guerre,
pour finir, il sait que c'est
par le changement
intérieur individuel par la pénitence
que se formera un réseau de résistance — le petit reste — de
résistance au système tel que celui-ci se trouvera érodé et remplacé
par l'intérieur et pacifiquement.
Ceci dit, la réflexion sur ce vaste sujet reste ouverte, comme je l'ai
dit.
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07nov09 101C10
Quel merveilleux texte, frère Michel !
Quelle Vérité et quel lyrisme !
J'aime surtout la fin : "La foi a autant de valeur que la vie..."
Vous réactualisez les prophètes
de la Bible que mon catéchisme m'enseignait et leur pensée-force: Pénitence ! prend
pour moi et les hommes de culture chrétienne dont je fais partie tout
son sens.
Jean le Baptiste, ce "sauvage" aux pieds nus que nous traiterions de
SDF aujourd'hui, était capable de dire aux hommes de sa génération
qu'ils étaient des cons avec leur loi
de rats — ce que Jésus leur disait de façon plus
courtoise — et qu'ils n'avaient aucun sens de la Beauté, de la
grandeur et de l'héroïsme.
Il avait ce franc parler qui a du faire son renom parmi le peuple.
Personne n'osait l'interrompre ou s'en prendre directement à lui.
Aujourd'hui Jean le Baptiste serait comparé à un anarchiste-spirituel,
ce que les pèlerins devraient être dans le fond.
Merci pour ce travail et tout ce que vous nous donnez.
J'espère que les Pèlerins en ferons bon usage et grandirons en intelligence
spirituelle et en profondeur dans la vision sublime que vous proposez à
l'humanité...
José
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07nov09 101C11
Je fais partie de ceux qui pensent que l'écologie ne devrait en aucun
cas être politisée, étant une question importante concernant tout le
monde, qu'il soit politique ou apolitique, croyant ou athée.
L'écologie ne coûte pas plus cher à long terme, si elle est vue comme
un investissement d'avenir, comme rendre les gens plus indépendant
énergétiquement, ce qui amènera forcément une espèce de
responsabilisation à ce niveau... Responsabilisation, mais pas
culpabilisation !
L'écologie est simplement une affaire de bon sens et de mesure quand à
la gestion des ressources de la planète et à notre capacité
d'adaptation aux rapides changements climatique ,qu'ils soient naturels
ou non.
La Terre peut se remettre d'un bouleversement climatique global et des
pollutions de toutes sortes.
Pour l'humain, le règne animal et végétal qui nous procure nourritures,
vêtements, remèdes, etc... Cela est moins évident sans un "déluge lent
de malheurs".
En d'autres termes, ce n'est pas la Terre qu'il faut sauver du point de
vue écologique, mais c'est l'humanité et le règne du vivant qu'il faut
préserver.
Mais ce qui est vrai comme vous dites, c'est qu'en prônant des lois
écologiques, on ne fait que soigner les symptômes du mal, on n'en
soigne jamais les causes.
Et les vraies causes, sont comme toujours l'absence de
spiritualité qui entraine le péché
ou mal,
peu importe comment on le
nomme.
Si les hommes retrouvaient la mesure
et l'intelligence
spirituelles, y
aurait-il besoin de lois pour éviter les excès en tout genre ?
Bien sûr que non.
Bien sûr, il est évident que l'humanité, en l'état actuel des
choses, ne
peut se passer de lois, ce qui ne veut pas dire qu'un jour elle ne
puisse pas s'en passer. Elle devra d'ailleurs s'en passer, ne serait-ce
que d'un point de vue purement comptable : La population
mondiale
augmente, le nombre d'individus (et d'individualité) augmente, il
faudrait faire des lois pour chacun, chaque individu étant unique, et
il devient évident que le nombre de lois ne pourra pas augmenter de
façon exponentielle.
La politique et la religion proposent des solutions superficielles,
corporatistes et démagogiques.
Quotidiennement, on en voit les limites et les absurdités,
par exemple: déshabiller Pierre pour habiller Paul suivant que
Pierre ou que Paul apportera plus de voix dans l'urne. Ensuite, chacun
crie à l'injustice et veut sa part de gâteau pour lui, alors on dresse
les gens les uns contre les autres....et ça recommence de plus belle !
Au mieux, c'est la comédie du moindre mal. Au pire, ce sont guerres et
douleurs, et ça malheureusement, on ne le sait que trop.
Olivier G
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07nov09 101C12
Que peut-on contre la Vérité
révélée ?
Beaucoup,
si on la considère dans un espace-temps défini : en la
contestant
et en l'empéchant de se réaliser par le non-accomplissement qu'elle
propose — Ce que font tous les systèmes, écologie comprise, ainsi que
les hommes qui adhèrent aux systèmes, sans jamais les remettre en
question.
Rien, si on La considère hors
du temps,
révélatrice de l'Essence-même du Père, Essence à laquelle nous autres,
êtres humains, sommes rattachés par filiation et, de ce fait,
co-créateur de cette Nature sublime, perdue depuis la chute et que nous
devons recréer en vue du vrai bonheur collectif.
Le pont (Rév d'Arès
xLiii/9) que Dieu jette au milieu des ténèbres et dont le prophète est le
seul témoin
direct, figure cette Vérité
dont ne sont empreints ni l'écologie ni un autre système
présent, quel qu'il soit, passé ou avenir.
Na !
Fan de Carotte
|
07nov09 101C13
Note
préalable du webmaster :
L'auteur de
l'E-mail qu'on lira ci-dessous a précisé que "ce message n'est pas pour
publication."
Mais à quoi
bon me rappeler des propos qui sont les miens, des pensées qui sont les
miennes, que je connais donc très bien, si ces propos et pensées ne
sont pas de quelque utilité pour les lecteur et lectrices de ce
blog ?
Je me permets
donc de publier cet E-mail tout en respectant l'anonymat de son auteur,
comme il le souhaite.
_________________________________________________________
Bonjour Frère Michel,
Je découvre votre entrée 101, extrêmement intéressante encore, si vous
me permettez !
J'ai été frappé par un passage d'un de vos commentaires à propos de péché et de pénitence :
"Il vaut mieux risquer d'être mal vus et considérés comme des prêcheurs
démodés et tristounets que de risquer de perdre ce qui fait le Fond de
notre foi. Cela n'empêche pas, bien au contraire, de réfléchir à un
emploi rénové, voire attractif, de péché
et pénitence
dans notre témoignage, qu'il se fasse par tracts, par monographies, par
vitrines, par conférences ou tous autres moyens."
Je suis frappé aussi par la coïncidence avec ce fil [voir la liste de
citations de Michel Potay ci-après]
faisant suite lui-même à un récent échange difficile tout à fait
révélateur de la difficulté...
Un fil où j'esquisse (ou propose) l'idée fonctionnelle d'un petit
lexique [comparatif] Sens Religieux/Sens Recréateurs des mots
les plus connotés religieusement de La Révélation [d'Arès].
Arriver même, comme vous dites, jusqu'à "rendre attractif" (l'usage de)
ces mots serait faire un sacré pas collectif, je crois !
Cette construction proposée est juste une des amorces possibles.
Bien à vous et avec vous,
En annexe :
[Liste de citations de Michel
Potay à propos du vocabulaire particulier de La Révélaton d'Arès]
Péché :
relevé par [...] sur [freesoulblog]
D'autre part, le
mot péché n'est plus compris dans le sens spirituel général de Mal par
opposition au Bien, mais évoque une idée de faute personnelle, souvent
sexuelle, passible de lourds reproches et même de damnation et d'enfer.
Nous passons donc pour de lugubres donneurs de leçons si nous manquons
du temps d'expliquer, ce qui est le cas le plus fréquent dans la
mission.
ça nous rappelle bien quelque
chose !
Pénitence :
relevé sur "alliancepourares.wordpress.com"
Je comprends que le
mot “pénitence” dans La
Révélation d’Arès fasse
problème à ceux qui n’utilisent pas le filtre prophétique — parole de
Mikal Ma Parole (Rév d’Arès, Le Livre i/12) — et qui ne
comprennent ce
livre qu’à travers le dictionnaire Larousse, Robert, de l’Académie, etc.
Depuis
1974 j’ai affronté des milliers de fois tous les qui pro quo et toutes
les méprises ainsi provoqués et je me suis appliqué à expliquer sans me
lasser (Rév d’Arès
26/5-15).
On peut “regretter” les mots qui,
dans La Révélation
d’Arès, apparaissent avec un sens différent, ou
décalé, ou élargi, par rapport aux sens que leur donne la culture, mais
c’est comme ça et notre mission de Pèlerins d’Arès consiste — entre
autres choses — à faire connaître au public ces sens, qui sont ceux que
leur donne la grande Pensée, Auteur de la Parole d’Arès !
Pénitence
et quantité d’autres mots: pardon,
péché, âme, princes, culte, rite,
etc., ont chacun un sens nettement démarqué par rapport au sens
culturel, soit parce qu’il reprend un sens oublié, soit parce qu’il est
utilisé faute de mots plus exacts disponibles, par obligation de parler
une langue humaine avec son vocabulaire insuffisant, ce qui fait du mot
en question un véritable néologisme.
Je pense, en ce qui concerne pénitence,
qu'on peut admettre cette seconde hypothèse. Pourquoi ? Parce
qu’il est important de savoir que la Bible, aussi bien l’ancien que le
nouveau testament, n’a pas de mot pour pénitence. La
grande Pensée,
Auteur de La Révélation d’Arès, ne pouvait donc pas vraiment reprendre
le sens oublié d’un mot de sa Parole (Bible) qui n’existe pas.
Peut-être reprend-Elle un sens utilisé dans les premiers siècles du
christianisme et oublié depuis, mais nous n’avons pas vraiment
connaissance de cela.
C’est par souci de raccourci ou par erreur
et/ou par déformation religieuse, que les traducteurs de la Bible ont
utilisé le terme pénitence,
par exemple dans le cas très connu de
Jean le Baptiste, dont on lit dans certaines traductions qu’il prêchait
“la pénitence”. En fait, le terme exact est dans Matthieu 3/6 comme
dans Marc 1/5 : il prêchait “la confession des péchés.” Tout
autre
chose. Or, La
Révélation d’Arès prend une position très nette contre la
“confession des péchés” (Rév
dArès 30/15). Il en va de la prédication
de Jean le Baptiste comme de l’eau
qu’il utilisait pour son baptême
(Rév
d’Arès 20/3), ce n’est pas moralement répréhensible et
c’est plein
de bonnes intentions, mais c’est sans valeur de Fond.
C’est,
d’ailleurs, dans cette même Veillée 30 que la mot pénitence est
clairement expliqué : Le
pénitent n’est pas le pécheur qui s’assied
dans la poussière, qui se couvre d’un sac, mais (c’est) l’homme qui
cesse de pécher, même vêtu pour la fête, parfumé, chantant au son des
flûtes et des trompettes, et même la joie et la parure ne
conviennent-elles pas à celui qui a changé sa vie ?
Et changé sa vie
comment ? En s’efforçant de pratiquer le bien et rien que le
bien,
ce
qui est tout le sens de La
Révélation d’Arès.
L’idée d’expiation
et de regrets des péchés, même s’il n’est interdit à personne de
regretter ses péchés, n’est pas une condition de la pénitence : Je (le
Créateur) ne pardonne pas les péchés. Mon Salut n’est pas au bout du
pardon, mais au bout de la pénitence (Rév d'Arès 30/10).
C’est pourquoi je dis
tout simplement et continuellement : La pénitence n’est
rien d’autre que le
renoncement à la pratique du mal (mensonge, colère,
égoïsme, violence, orgueil, etc.) et l’effort de ne
pratiquer que l’amour, le pardon, la paix, la délivrance
(libération) de tous les préjugés et l’intelligence spirituelle.
N’importe qui, même incroyant, peut être pénitent,
c’est-à-dire homme
ou femme de bien.
Certes,
cette nécessaire précaution que nous devons prendre en précisant à
chaque fois ce que signifie pénitence alourdit
un peu notre mission
d’explication, mais dans cette génération, nous ne pouvons pas échapper
à cette obligation, puisque tout ce qui conduit au salut de l’individu
ou du monde est à revoir d’un bout à l’autre.
Nous ne pouvons enseigner la Vérité qu’en enseignant un autre langage.
Michel Potay, frère Michel
|
Réponse
:
Ces citations de ma main présentent divers intérêts, notamment
l'intérêt qu'il y a de signaler la difficulté de rendre dans les
traductions bibliques la notion de pénitence.
Je rappelle, pour information, que la Bible n'a pas de mot spécifique
pour dire pénitence, ni dans le sens religieux classique ni dans le
sens rénové que lui donné La
Révélation d'Arès. Dans l'ancien testament les aspects de
la pénitence sont
généralement rendus par l'idée de confession des péchés ou de prière de
contrition. La loi mosaïque ordonnait la confession
même pour les fautes involontaires (Lévitique
5/5) et elle prévoyait une confession générale des péchés
de la communauté israëlite prononcée par le Grand Prêtre au grand jour
de l'Expiation (la grande fête juive de Yom Kippour). Mais les bonnes
œuvres et la pîété remplacèrent peu à peu la stricte expiation des
péchés et prirent un sens qui allaient peu à peu être celui de la pénitence
constructive, re-créatrice, telle que
l'envisage La
Révélation d'Arès.
Il en résultat qu'à l'époque de Jean le Baptiste, ce
dernier donna certainement à
pénitence (tout en utilisant des mots évoquant encore la
confession des péchés, faute d'autres mots) le sens que La Révélation
d'Arès préciserait sans ambiguïté: l'action simultanée de
renoncement
au Mal et
de construction du Bien.
Quand Jean le Baptiste dit : Produisez donc un fruit digne
du repentir et ne vous avisez pas de dire en vous-mêmes: "Nous avons
pour Père Abraham," car je vous dis que des cailloux que voici Dieu
peut faire surgir des enfants à Abraham... (Matthieu 3/8), il
utilise le mot repentir,
faute de disposer d'autre mot, mais il
l'utilise dans le sens que
La Révélation d'Arès donnera un peu plus de 1.900 années
plus tard au mot pénitence. Il veut notamment dire:
"Il ne vous sert à rien d'avoir pour ancêtre Abraham si
vous ne renoncez pas au mal
pour pratiquer le bien."
|
07nov09 101C14
Merci, frère ainé. Votre
entrée m'interpelle pour plusieurs raisons.
La
première, c'est l'échange que je retrouve en mission, ce bras de fer
entre celui qui est convaincu de ce que la culture impose et de la
"liberté avec un grand "L", la souveraineté absolue de l'homme sur son
existence, qui n'autorise aucun autre pouvoir sur sa vie que lui-même.
Aurait-il oublié (le monde) que la politique et la religion ne sont
mues que par la soif de pouvoir et de domination ?
L'autre
interpellation est celle de la Spiritualité "Libre", même pas avec un
grand "S", mais avec toutes les lettres qui la
compose: SPIRITUALITÉ, qui se fout complètement de la religion
et
de la politique dont-elle n'a nullement besoin.
Alors je voudrais crier au monde et surtout à Salsifis, et leur dire en
substance que la SPIRITUALITÉ, celle insufflée par La Révélation d'Arès,
est une façon de vivre qui met tout le monde d'accord.
Tout le monde y trouve son compte et son intérêt.
Comment leur dire que la SPIRITUALITÉ, quand elle est vécue au cœur de
ses tripes, est la seule solution pour que ce monde change, mais
bon ! La religion est passée par là, d'où la difficulté de leur faire
entendre raison.
Américo
|
07nov09 101C15
J'admire d'autant plus votre foi et votre courage que vous semblez être
un homme intelligent et réaliste.
Réaliste, vous n'êtes pas sans ignorer que tout le monde se fiche
complètement du péché
et de la pénitence.
Je viens de faire des courses en ville et j'ai vu les gens en foule
entrer et sortir des magasins avec des sacs d'emplettes et discutant
entre eux de beaucoup de choses sauf de péché et de pénitence. Après
nous le Déluge !
Le péché
est considéré comme un mot de terrorisme religieux — kif-kif le tchador
en mot —et pénitence
comme une connerie ou une petite punition infligée au gosse qui mit le
feu aux rideaux.
Autrement
dit, vous prêchez dans le désert comme Jean Baptiste, parce qu'on n'a
jamais entendu dire que Jean Baptiste a été écouté et que les foules
qui soi-disant allaient l'écouter sont devenues bonnes et ont changé le monde. Quand
Jean Baptiste fut décapité pour plaire à une petite coquette qui
montrait son cul en faisant la danse du ventre [Salomé, Matthieu 14/1-12]
et quand Jésus monta au Golgotha, la croix sur l'épaule, le dos labouré
par le fouet, les épines plantées dans son crâne, où étaient-elles les
foules qui avaient écouté Jean Baptiste ? Elles ne se réjouissaient
peut-être pas, mais elles disaient ce que disent toujours les foules
quand les autorités sévissent: "Ils l'ont bien cherché... Ils n'avaient
qu'à se tenir tranquilles."
Pour la société qui ne cherche pas à changer le monde et
qui trouve normales la religion et la politique quelle signification a
votre Appel à la pénitence
?!
Hesli
|
Réponse
:
Que faire alors ? Oublier ce que m'ont dit Jésus et le
Créateur, rester tranquillement chez moi ?
Je
ne suis pas sans savoir que la mission est un défi à l'indifférence du
monde, mais c'est justement pour cette raison que le Créateur promet une éternité pour la gloire
de ceux qui auront donné sur terre un
temps à leur peine missionnaire (Rév d'Arès 37/9). J'ai
absolument foi dans la réussite finale de la pénitence,
maintes fois remise sur le chantier du monde, maintes fois retombées du
chantier dans la fosse de l'indifférence, mais qui finira bien par se
maintenir, puis par prospérer et, pour finir, par voir le Jour avec un grand
J.
Croyez-vous que quelque chose de grand et d'heureux ait jamais été
réalisé sur terre sans foi et sans amour ?
Il
y a dans votre réalisme, qui n'est pas mon réalisme, quelque
chose
qui me fait pitié. Vous vous résignez à la médiocrité et à la laideur
du réel, convaincu qu'il n'y a rien d'autre.
Je crois, pour ma
part, qu'un mur de Lumière sépare ce monde, qui se croit complet et
achevé tel qu'il est, d'un autre monde complètement différent, le monde changé.Je
crois que ce monde
changé existe déjà virtuellement.
Je
crois à notre mission, à nous Pèlerins d'Arès, de montrer à la foule
aveugle assez de Lumière pour qu'elle en perçoive la clarté à travers
ses paupières et comprenne quelque chose de fondamental: Qu'elle est
passée à côté de la Vie
et qu'elle doit retrouver les sentiers de la Vie !
|
08nov09 101C16
Je médite sur le
développement qu'un prédicateur comme vous peut donner à des mots sans
grande portée immédiate comme "Vivre écolo, c'est cher", titre de
journal qui ne parle que de "vivre écolo" personnellement, autrement
dit de régime, en ne mangeant que des tomates sans engrais, des pommes
sans insecticide, du pain complet, en ne s'habillant que de fibres
naturelles, en n'utilisant que des carburants non polluants, etc., etc.
Vous
partez de là et vous dévoilez tout ce que la politique, les politiciens
dits "Verts", ont tiré de profit de ces régimes auxquels sont attachés
beaucoup de citoyens, donc beaucoup d'électeurs, pour se faire une
carrière autour de la protection de la vie par des mesures dites
écologiques. Les autres politciiens leur empruntent leur truc,
d'ailleurs, comme tous ceux: Sarkozy, Royal et d'autres, qui ont signé
le prétendu "pacte" de Nicolas Hulot, que Claude Allègre traite de
farceur ou de mystificateur en disant: "Il [Nicolas Hulot] me fait
rouler en bicyclette pour que je ne pollue pas, mais lui va faire ses
courses en hélicoptère !"
Il y a quand même un point sur lequel je
ne vous suis pas, c'est le point de la politique. Il y a dans la
politique un réalisme contre lequel la foi des Pèlerins d'Arès ne peut
pas lutter, parce qu'elle n'est pas réaliste. Il n'y a qu'à prendre
l'exemple du réalisme cynique, mais réalisme quand même, des "Verts"
qui savent très bien tirer parti de la peur des gens: peur du
nucléaire, peur des OGM, peur de la vache folle, peur des engrais.
C'est surtout sur ce point: le réalisme, que les Pèlerins d'Arès ne
peuvent pas de faire eux-mêmes de la politique, parce que leur message
est irréaliste.
J.-J.
|
Réponse
:
Mon cher Jean-Jacques, vous vous
trompez. Il est toujours possible, même dans le cadre d'une espérance
spirituelle, de créer ou d'amplifier des peurs ou des rancœurs ou de
faire passer des peurs ou des rancœurs injustifiées pour des peurs
justifiées, et de les exploiter à des fins politiques. Trouver des
arguments à tous prix pour justifier leurs candidatures aux postes
d'autorité est un des affreux travers des politiciens professionnels.
Si les Pèlerins d'Arès se laissaient aller à d'aussi malhonnêtes
facilités, ils pourraient faire de la politique politicienne.
Il y a réalisme et réalisme.
Si le réalisme consiste à tenir
compte honnêtement, avec amour
du prochain, de toutes les réalités humaines, la
politique n'est pas réaliste.
Si
c'est l'opportunisme, la comédie, les bravades, tout ce qui tire parti
des circonstances pour se faire valoir, que vous appelez réalisme, eh
bien oui ! La politique est réaliste... mais pour le bien du politicien
ou du parti..
Sur le fond, dans la perspective du bien public, je
ne crois pas au réalisme politique, ne serait-ce que parce que les
politiciens, même les plus clairvoyants d'entre eux, sont
continuellement ramenés à l'obligation de prendre parti et que cela est
loin d'être réaliste au bon sens du mot.
Je crois seulement au
réalisme des "gestionnaires de la cité" qui eux peuvent et même
doivent, en réfléchissant à des problèmes de situation, avoir le
courage de dire oui et non tout à la fois, tandis qu'ils soupèsent sans
esprit partisan les divers côtés d'une situation avant de décider
quelle sera la solution la moins dommageable à la communauté.
Le
communisme soviétique s'est réclamé à hauts cris de ce qu'il prétendait
être le plus pur réalisme politique, mais il est mort de son manque
total de réalisme ! Aucune politique ne peut durer ni pour elle-même ni
par elle-même de façon vraiment réaliste, c'est-à-dire en respectant et
servant toutes les réalités humaines, tous les intérêts, toutes les
consciences de la population qu'elle prend en charge. En négligeant ou
abandonnant ceux qui ne partagent pas ses idées et ses intérêts, en les
écartant des responsabilités, elle n'est pas réaliste au sens que je
donne au mot réaliste, mais c'est ça, la politique ! Et c'est de ça
qu'est mort le bloc soviétique, par cela qu'ont disparu les rois, par
cela que disparaîtra la république.
C'est le problème qui serait
posé aux Pèlerins d'Arès qui se lanceraient dans la politique et qui,
dans le cas d'un succès électoral, dû aux espérances transcendentales
qu'une campagne bien faite aurait soulevé dans la population,
s'obligeraient spirituellement, évangéliquement, à partager la gestion
avec des frères humains aux idées contraires aux leurs et, de plus,
dénués des mêmes scrupules, qui prendraient très vite le dessus et,
comme on dit, les "boufferaient". En bref, la politique s'oblige par sa
nature partisane même, pour survivre, à manœuvrer de façon
conflictuelle sur un terrain conflictuel et cela, je le répète, n'est
pas réaliste au sens que les Pèlerins d'Arès peuvent donner au mot
réaliste.
Notre Créateur a très bien vu cela et c'est avec Sagesse et Réalisme
qu'il demande aux hommes d'en passer par leur changements
personnels par la pénitence
comme seul moyen d'échapper aux "changements" que veulent leur imposer
les puissants,
les princes de culte
de la domination,
qu'elle soit religieuse ou politique.
Je le répète, on est ici au
cœur de la dynamique arésienne.
|
08nov09 101C17
Depuis trois jours je réfléchis sur cette entrée de blog 101.
Vous
nous mettez au cœur de l'utopie arésienne, en prenant pour prétexte une
manchette de journal en panne d'idées — "Vivre écolo, c'est cher" ne
doit pas faire une grosse recette sans les maison de la presse.
Vous
nous mettez aussi au cœur de l'existentialisme arésien et en mélangeant
utopie et existentialisme, vous reproduisez, sous un prétexte
d'actualité, ce mélange explosif qu'est La Révélation d'Arès
elle-même.
Mélange que nous ne savons pas encore rendre dans notre mission.
Il
y a dans cette entrée de blog et celles qui précèdent une mine d'idées
que les missionnaires devraient exploiter, s'ils trouvent enfin le
courage de parler sans détour,comme vous le faites.
Pourquoi
voulons-nous à tout prix avoir l'air intelligent devant le public au
sens que la rue donne à "intelligent"? Tout ce que nous réussissons à
faire comme ça, c'est de passer à côté de notre mission réelle, parce
que le discours de la Parole d'Arès n'est pas celui de M. Toutlemonde.
Rien d'authentique et d'efficace ne peut se faire sans penser
à partir de La
Révélation d'Arès et à partir de votre enseignement.
Si vous aviez voulu créer une école d'apôtres,
de moissonneurs, vous
auriez enseigné à des étudiants missionnaires une dialectique qui
permettrait de rédiger à coup sûr des textes, des discours, des
brochures et des tracts bien dans la ligne de La Révélation d'Arès.
J'ai toujours pensé que c'était ce que vous aviez dans la tête dans
votre projet de "Maison des Faucons" et que c'est parce que les
Pèlerins d'Arès de l'époque, libertaires par nature, sentaient venir
cette prise en main par vous qu'ils ont répondu par un silence
instinctif, total ou presque total, à votre projet.
C'est dommage. Vous n'êtes pas sans savoir ça.
C'est maintenant ce blog qui vous donne l'amphithéâtre qui vous permet
cet enseignement
avec vingt ans de retard.
Merci
de rester notre colonne vertébrale et même notre cerveau. C'est pour ça
que Dieu vous donne une certaine durée, alors que vous auriez pu mourir
plusieurs fois, en 1993 quand vous avez écrit "Nous Croyons, Nous ne
Croyons Pas" et en 2005 quand le cœur vous a lâché.
Apulcalame
|
Réponse
:
L'été dernier, un pèlerin, que
désespérait son inefficacité missionnaire, m'arrêta dans la cour de La
Maison de la Sainte Parole pour me demander ce qu'il fallait faire pour
faire un moisson
efficace.
Je lui répondis: "Soyez simplement mais franchement ce que vous devez
être: la nourriture
que le Père donne au monde, pour que le monde reçoive sa nourriture (Père de
l'Univers, Rév d'Arès 12/4). Si
vous ne servez au monde que des petits en-cas froids et banals, mal
préparés de surcroît, quel intérêt espérer-vous soulever dans le monde?
Jetez-vous dans la poêle en bonne nourriture appétissante, qui n'a pas
peur de rissoler entre le feu des idées du monde par-dessous et la
cuillère en bois de Dieu qui vous remue par-dessus!"
Il dut
comprendre plus ou moins ce que je venais de dire, puisqu'il me
répondit, un peu hésitant quand même : "Mais vous n'encouragez
pas
le mysticisme..."
Je lui dis: "Je ne l'encourage
pas
en effet, parce que le mystique se cuit pour lui-même. C'est une patate
frite qui se ratatine parce qu'elle ne fait que cuire et, à la fin,
elle s'autodévore. Quel dommage ! C'est tellement bon, les frites ! (Il
ne pouvait pas comprendre en moi cette nostalgie de la frite, que
peuvent comprendre ceux qui sont dans le secret de ma diététique
forcée... santé et sœur Christiane obligent!). Vous, jetez-vous sur le
gril ou dans la poêle de l'existentiel, odorez, donnez-vous en
nourriture aux autres. Autrement dit, soyez pénitent, mais pas
mystique, et vous aurez compris qu'être pénitent, c'est
l'être pour les autres. La pénitence
est la grande nourriture
du monde. Seulement, le monde ne le sait pas encore. Faites-lui sentir
la bonne odeur de votre cuisine et il aura vite faim !"
Si
ce frère m'a pris pour un vieux chnoque un peu cinoque, il n'a rien
compris à ce que je lui ai dit. S'il m'a pris pour un vieux sage juste
un peu zinzin, il a peut-être commencé à comprendre.
Au fait, d'où vient ce nom qui
m'intrigue: Apulcalame ?
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08noc09 101C18
La parabole de la frite ! [réponse 101C17]
Savoureuse !
Le cas de le dire.
Cette parabole amusante m'a fait comprendre quelque chose que je
n'avais pas compris de façon aussi évidente jusqu'à maintenant.
Frère Michel, vous avez le don de la parabole, comme Jésus avait.
F.
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08noc09 101C19
Hier, nous étions plusieurs sœurs et frères à missionner dans une ville
de notre région.
À plusieurs reprises, j'ai eu l'occasion de dire quelque chose
comme : "Le monde
changera, si nous sommes des pénitents."
J'ajoutais aussitôt : "Pénitent,
ça n'veut pas dire se mettre la tête dans un sac, mais c'est se recréer
bon
dans la liberté absolue" ou quelque chose comme ça.
J'ai eu la surprise de constater que ce terme passait très bien et ne
rompait pas le contact.
Une femme a même acquiescé, comme si pour elle c'était évident.
Un
frère à qui je faisais part de mon heureuse surprise me dit: "C'est
normal, c'est la vie qui passe. Elle sentait chez toi ce que tu voulais
dire."
S'il a raison, cela signifie peut-être que les difficultés que nous
rencontrons avec ces termes pénitent, pénitence, péché,
ne viendraient pas forcément du public, mais peut-être plutôt de la
peur que nous avons nous, missionnaires, à les prononcer, tant que ces
mots ne nous sont pas devenus naturels.
Madeleine
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09nov09 101C20
Il y a quelques années j’avais été sur mon marché avec une pancarte
dont je ne me souviens plus exactement le texte mais c’était quelque
chose comme :
Pour des hommes bio du cœur
sans rancunes,
sans animosité,
sans vengeance,
Plein de courage à changer
leur vie en bien
ainsi que le
monde.
Le bio sur les marchés de
province a une certaine importance.
Je
m’étais rendu compte que les défenseurs du bio étaient souvent violents
(sans doute du à leurs politisations) tout en ayant
pourtant une prétention spirituelle affichée, qu’ils
m’opposaient en me disant, en quelque sorte, qu’il n’avaient
pas besoin de ma révélation puisqu’ils avaient leurs démarches bio.
Aussi m'étais-je senti le devoir de recadrer le problème.
On se rend compte, en lisant votre dialogue avec Salsifis, que cette
Salsifis,
ce n’est pas n’importe qui pour sortir une idée comme: "Cela démontre,
dit Salsifis, la supériorité de la loi et de sa force
sur la foi et l'amour dans l'immédiat, mais que se passe-t-il vraiment
en dehors de l'immédiat ? Que valent le courage et le
sacrifice de
l'homme de foi et d'amour dans une perspective lointaine de
salut ?"
Idée qui paraît fameuse, mais qui comme souvent montre que
l’homme a perdu notion de sa créativité. Une perte qu’on retrouve dans
cette notion d’immédiateté et de bonheur dans le
présent que l’on m’oppose souvent à notre notion
d’effort et à notre prise en compte tant du futur que du passé pour ne
pas en reproduire les erreurs.
On me dit souvent: "Pour moi le
présent seul compte" — Beaucoup de "spiritualités" réduisent ainsi
l’espace
vivable de l’homme —. Je ne comprends pas pourquoi l’homme ne voit pas
que sans le futur il ne peut pas fabriquer un plan, imaginer avec sa
liberté un autre avenir, tous les éléments qui lui serviront à
construire un présent qui aura un autre sens.
La loi occupe, j’ai
l’impression, cet espace mental nécessaire à l’homme pour qu’il puisse
voir et travailler sereinement à ses possibles. Au lieu de
se dire naturellement: "Quelles sont mes possibilités ?" et
d’y
travailler, de choisir, etc., il se dit : "Est-ce que
j’ai le droit ?" Du coup, s’il n’a pas un caractère bien
trempé, il
s’arrête là, découragé.
La pénitence
peut aussi être vue comme le retour
naturel de la créativité de l’homme sur lui-même
comparativement à l’homme soumis à la loi qui n’a pas besoin
de se créer mais d’obéir et qui par là reste dans une certaine
infantilisation.
J’aime dans la notion du bio ce retour à l’originel des choses qui
croise notre pénitence,
dont le but est de remettre à jour
l’homme primordial du temps d’Éden : co-créateur de
lui-même
et du monde.
Cette dynamique créative me semble la plus difficile à
retrouver dans notre première génération, parce que, comme on repart de
presque rien, voire même de rien du tout, les preuves que ce que nous
créons
a de la valeur ne nous apparaissent qu'à nous-mêmes (heureusement!),
mais n’apparaissent pas encore aux yeux du monde.
Et l’élément qu’il me semble
important de valoriser plus que tout, c’est la confiance en nous-mêmes,
sans laquelle on ne peut rien créer. Cette confiance est sans
cesse attaquée par la loi (ou par ce qu’elle nous oblige à faire) et
par
les catastrophistes "bio". Oui, restons vigilants
et prudents à conserver notre confiance dans nos efforts libres et dans
leurs valeurs.
Bdlf
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Réponse
:
En somme, si "La Dépêche du Midi" avait été "La Dépêche de Bretagne" la
manchette du journal aurait été "Vive bio, c'est cher" au lieu de
"Vivre écolo, c'est cher." Ce qu'on appelle écolo dans le Sud est donc
bio dans l'Ouest ? Intéressant !
Merci pour ce commentaire qui souligne divers points.
Salsifis, en effet, "n'est pas n'importe qui". Elle peut être par
moments gouailleuse, voire rigolote, laissant paraître ses origines
populaires, et à d'autres moments laisse paraître son éducation, sa
capacité de raisonnement et déduction, certes sophistiques et
matérialistes — la décollation de Jean Baptiste et la crucifixion de
Jésus prouveraient la supériorité du système dans l'immédiat qui, pour
Salsifis, serait le seul temps de la réalité —, mais opportunes bases
de discussion. La toute crue réalité matérialiste est le plus commun
des obstacles que notre mission rencontre.
Salsafis est le type d'humain qui vous ramène sur la terre des réalités
et vous empêche de rêver et c'est ce que vous soulignez très bien en
disant : "Je ne comprends pas pourquoi l’homme ne voit pas
que sans le futur il ne peut pas fabriquer un plan, imaginer avec sa
liberté un autre avenir," et en disanta aussi: "La loi occupe, j’ai
l’impression, cet espace mental nécessaire à l’homme pour qu’il puisse
voir et travailler sereinement à ses possibles."
Oui, cette impression qu'il ne peut que vivre la vie que la société lui
fait et ne peut pas en sortir, l'absence de dynamique créatrice à long
terme chez l'homme moyen, même croyant, sont des infirmités terribles
de la société moderne, auxquelles notre mission là encore se heurte.
Merci de souligner ces points importants.
|
09nov09 101C21
Récemment, sœur M.-L. et moi, nous avons eu un petit
échange avec un groupe de jeunes (dont certains très jeunes) interpelés
par notre panneau que voici :
Par notre changement
quotidien
vaincre la mort
est possible.
Nous avons besoin
de chercheurs de Bien.
Les jeunes : "C’est de
l’argent que vous cherchez ?"
Nous : "C’est ce
que vous avez vu dans le panneau ?"
Le plus jeune : "Je ne
l’ai pas lu du début !"
Les mots les plus lisibles sur ce panneau étaient "possible" et "Bien," mais quel que soit le texte ou le thème, il arrive assez
souvent que des gens pensent que nous voulons de l’argent, parce que
c’est ce besoin qui est le plus dans le vent de l'époque.
D’autres disent : "C’est de la philosophie."
Mais les filles demandent : "Vous
voulez qu’on arrête la lumière quand on dort ou qu’on arrête l’eau
quand on se lave les dents ?"
Nous : "Ah, oui? Ça vous fait penser à ça ? Mais le changement quotidien dont nous
parlons est bien plus simple et humain que l’écologie, bien plus
personnel et plus profond ! C’est un changement dans nos relations
humaines: S’aimer soi-même, aimer les autres, aimer ce qu’on fait pour
que la vie soit meilleure et le bonheur plus grand…
Le plus
jeune : "Y’a du boulot !"
Nous : "C’est ça ! Vous avez compris, et c’est pour cela que nous embauchons: Si nous
étions plus nombreux à être justes, à pardonner, à aimer, à nous
libérer des préjugés, nous ne manquerions ni d’argent, ni d’eau ni de
lumière."
Comme nous nous trouvions devant la boutique du football club de [nom
de la ville], nous expliquons que ce changement peut ressembler à
l’entraînement d’une équipe sans chef, mais où chacun fait son travail
à sa place pour que toute l’équipe gagne.
Encore le plus jeune : "Mais on
peut changer en mal !"
Nous : "Tout-à-fait ! Nous sommes tous libres de choisir une direction. C’est
pour cela que nous rappelons la meilleure direction : Favoriser la vie par tous
les moyens, l’amour, l’intelligence du cœur."
Oui, je suis écologiste spirituel. "La pénitence est l’écologie
extrême", puisque nous nous recréons bons. Chacun doit être bon pour soi, bon pour les
autres, bon pour la nature, la nature qui redeviendra bonne de ce que
nous en faisons de bon, vu l’impact que nous avons sur elle !
Nicolas Hulot et Yann Arthus-Bertrand se font concurrence à mes yeux
pour me filer le spleen. Le premier a beau dire sur son site "La
correction de l’erreur est humaine", il reste à prôner une évolution
par "correction d’erreur", par "évolution encore et toujours", mais
sans préciser quelle direction d’évolution ni jusqu’où elle pourrait
aller. Heureusement que le Père se soucie de nous redonner cette
direction possible et son amplitude extrême. Quant à Yann, il fait de
beaux voyages, de belles photos et des reportages bien alarmants mais,
précisément, il alarme en manquant de faire part de la dimension de
notre bonheur possible, du bonheur du changement pour retrouver la
nature divine de l’homme abandonnée avant l’ère du péché, ère dans
laquelle nous évoluons si difficilement, si inconsciemment, si bêtement
satisfaits.
Mais cela peut changer. Nous avons reçu une grande lumière grâce à
votre enseignement et grâce au Retour (Rév d'Arès i/1) du Créateur sur le petit lieu
d’Arès. Notre existence peut retrouver sa grandeur et rendre sa
grandeur au monde ! Merci.
Bernard
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Réponse
: Encore un Breton ! Les trois
derniers commentaires: 101C19, 101C20 et 101C21 me viennent de
Bretagne. Cela démontre votre belle ardeur à l'apostolat dans la
province de mes ancêtres. Néanmoins, j'ose dire que votre panneau
Par notre changement
quotidien
vaincre la mort
est possible.
Nous avons besoin
de chercheurs de Bien.
ne me paraît pas assez clair pour une mission de rue. Moi-même,
si j'étais passé devant ce panneau, j'aurais dû m'arrêter et le relire
attentivement pour saisir le sens de l'appel, bien qu'il concerne des
choses qui forment ma préoccupation quotidienne. Alors, chez des
personnes de la rue peu habituées aux questions métaphysiques, à plus
forte raison chez des jeunes, tous les amalgames, toutes les confusions
et surtout l'obscurité sont à peu près inévitables. Le raccourci qu'est le texte du panneau a un sens évident pour vous, Pèlerins d'Arès, mais pas du tout pour le passant. Tout
comme le mélange des genres est toujours une affaire délicate, une
cause fréquente d'incompréhension, voire même de bide, dans la
communication, qu'elle soit presse, livre, spectacle, etc., le mélange
ou plutôt la combinaison de mots qu'il est inhabituel de lire ensemble
— surtout dans un raccourci ou un slogan — est une cause
d'incompréhension, voire même d'agacement de la part du lecteur ou de
l'auditeur. Votre panneau, qui n'est que de 16 mots, comporte les
mots "changement", "mort", "besoin", "chercheur" et "Bien" qui sont
généralement rencontrés chacun dans un contexte différent. De ce fait,
l'idée résultant de leur mélange inattendu dans un slogan est obscure
de prime abord. La phrase vous paraît jolie, mais elle s'étouffe
elle-même sous une concentration extrême d'idées qui ensemble ne
forment pas une seule idée claire pour le lecteur de passage. C'est,
comme je l'expliquais récemment à nos missionnairs de Paris, un
enthymème. Un enthymème est une forme abrégée du syllogisme ou de
raisonnement dans laquelle on sous-entend l'une des deux prémisses
et/ou la conclusion. Ces sous-entendus ne sont connus que de ceux qui
ont déjà une idée du développement de l'ensemble. Certains slogans
publicitaires sont des enthymèmes, je sais, mais les écrire demande
énormément de travail, même quand on a le bonheur d'être aussi connu
que Gillette ou Coca Cola.
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09nov09 101C22 J’ai
souvent vu transparaitre au travers des défenseurs de l’écologie
politique une sorte de primitivité lié à un besoin de culte, en
l’occurrence celui de la nature (les oignons, la nourriture crue ou
bio, les arbres, les bébés phoques etc.…). Avant de connaitre La Révélation d’Arès j’étais assez proche de ce type de concept marqué en arrière fond et de façon confuse d’une nostalgie de l’âge d’or d’Assour.(ou Éden, Rév d’Arès 35/2) Il
m’arrive souvent de regarder les reportages à la télé de Thalassa ou
d’Arte et autres dans lesquels on peut admirer de magnifiques
paysages : des cascades, montagnes, baies, fleurs etc. Mais ces
reportages depuis quelques temps sont toujours accompagnés d’un
discours lénifiant et moraliste. Je ne sais pas si c’est un effet de
mode ou de l’autosuggestion- conditionnement que l’humain se fait pour
se donner une bonne conscience. Nicolas Hulot semble quand même
avoir compris qu’au delà des mesures conjoncturelles de type taxes
carbone et autres contraintes que le pouvoir politique fait et fera
peser sur l’industrie et l’économie, il y a un besoin de répondre à des
questions de fond sur l’avenir, du genre : Quelle(s) économie(s) pour
quel(s) besoin pour aller où ? Mais il n’aborde le fond qu’en
questionneur attendant des réponses de type
philosophico-politico-éthique et donc implicitement des réponses du
système. Lui sait en tirer un juteux bénéfice en euros avec de nouveaux
péages vers ses "œuvres". Si nous parlons vie spirituelle libre
avec un écolo, nous avons bien souvent — comme avec un politicien ou un
religieux — des réponses qui se veulent « réalistes », c.-à-d. qui
s’appuient sur l’immédiat perçu et facilement assimilable et
analysable, comme les réponses que l’on trouve ici sur ce blog, par
lesquelles vous montrez les impasses et la nécessité de voir plus loin. Le
réalisme en phase de spiritualisation ou la foi regardant la
potentialité spirituelle comme donnée fondamentale sont forcément très
difficiles à expliquer, à percevoir et encore davantage à démontrer. En
effet, le réalisme en cours de spiritualisation et la foi ne sont
encore qu’en (re)naissance et n'ont pas d’autres repères que virtuels,
ceux que dessinent La Révélation d’Arès au travers d’images et paraboles, et au travers des quelques brèches et flammèches que la pénitence
ouvre et allume. Ce qui est déjà énorme, mais parait dérisoire et sans
valeur pour un matérialisme sans compensation spirituelle. Il faut
vraiment avoir la Foi et l’envie de vivre spirituellement pour faire le
saut, sans quoi on théorise, on intellectualise et on moralise à
l’infini et, de cette manière, on reste enfermé dans une coquille alors
qu’il faut chercher le jour et même le faire venir, le porter — Ma Main couvre le Frère qui va conscit (Rév Arès xxii/14) —, il faut penser à tout ce qui demain le constituera et le remettra au monde. Les écolos peuvent parfaitement comprendre ce grand Dessein et cet appel à tout transfigurer. C’est la grandeur de la pénitence, que vous ne vous lassez pas de rappeler. Merci. Jean-Claude
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09noc09 101C23 Est-ce que les écolos en général ou les bios pour les Bretons [101C20] font partie de ce que Dieu appelle sa plus belle Récolte [Rév d'Arès 14/3) ? Les hommes et femmes les plus aptes à devenir, peut-être un jour, des Pèlerins d'Arès, des membres du petit reste ? J'ai
souvent remarqué que les écolos, contrairement à la Salsifis très
matérialiste avec qui vous dialoguez dans cette entrée 101, refusent de
vivre l'instant présent ou, si vous préférez, rejettent les idées
nietzschéennes de réalisme immédiat. Pour de vrais écolos (c'est du
moins le cas des trois ou quatre écolos que je connais) la vie
immédiate n'est pas bonne à vivre et il faut lui appliquer un programme
de changement lent pour que les conditions d'existence deviennent
heureuses. C'est la perspective arésienne, au fond. Vous avez peut-être
choisi en la personne de Salsifis un mauvais exemple, au fond. Le vrai matérialiste vit sans référence au passé ou à l'evenir, il vit la réalité présente. Est-ce le cas de tous les écolos? Raymond
|
Réponse
: J'ai déjà dit que mon entrée de
blog 0101 parlait de l'écologie politique ou politisée, mais non de
l'écologie scientifique ou hygiénique qui, elle, est aussi nécessaire
et "sage que se laver les mains, se brosser les dents et
balayer les rues." Salsifis est une écolo ex-idéaliste
aujourd'hui complètement politisée, une militante des "Verts", et les
écolos que je connais le sont tous. Le matérialisme de la réalité
immédiate, qui celui de Salsifis, n'est pas, effet, la moindre des
contradictions des écolos politiques que je connais. La politisation
radicale des écolos qui se présentent aux élections en tant que parti
"Vert" se reconnaît à tous les défauts caractéristiques de la politique
moderne, notamment à la suppression de toute émotion et de toute
métaphysique du discours. Je ne vois pas ces gens-là comme rattachés à la "meilleure Récolte" du Créateur. Cette "meilleure Récolte", l'humanité qui ne partage pas aujourd'hui les espérances de La Révélation d'Arès
mais dont l'idéalisme est assez prometteur d'une adhésion future à son
Appel, est plutôt la religion et, plus particulièrement, le
christianisme d'église. Je ne vois pas les écolos politiques aussi
prometteurs. Mais vous me dites que les écolos ne
sont pas tous politisés. Il est donc probable que certains des
écologistes idéaux dont vous me parlez ont une aptitude à suivre, de
même un jour, l'Appel de La Révélation d'Arès. Il
reste quand même au fond de l'écologie, quand elle échappe aux
terribles défauts de la politisation, une contradiction, celle
d'espérer en une sorte de spiritualité matérialiste, car le souci
écologique ne relève pas de la foi, mais de l'espoir de bonheur par la
santé et le bien-être. Une telle spiritualité, qui consisterait à
ne rechercher que le meilleur réel, matériellement, biologiquement et
sentimentalement parlant, est une position métaphysiquement intenable.
Pour moi il ne peut pas exister de métaphysique rationalisante, pas de
métaphysique qui exclut le Tout Autre. Si l'écologie vise à cette
métaphysique, elle doit quitter son souci de la matière et de la
chair heureuses pour se livrer à la recherche de valeurs vraiment
spirituelles, pour soupeser les possibles improuvés et tenter de les
atteindre, mais alors ce n'est plus de l'écologie, c'est déjà de
l'humanisme, c'est de la philosophie, c'est le sentier qui mène à la foi. L'écologie, même non politique, même idéale, ne peut pas aller loin si elle met la foi entre parenthèses.
|
12nov09 101C24 Vous avez raison de
nous rappeler que la pénitence est l’écologie extrême qui seule pourra
drainer le mal du cœur de l’homme et que tout ce qui prend une forme
politique (l’écologie politique) doit éveiller notre vigilance. Il y a
d’ailleurs un débat parmi les écologistes, qui ne sont pas tous d’accord
avec l’entrée en politique de l’écologie. L’écologie est multiple comme
la foi est multiple. Il y a aussi des mouvements de pensée écologistes
qui se tournent vers la spiritualité et des spirituels qui se tournent
vers l’écologie. Dans
son manifeste pour la terre et l’humanisme
(publié chez "Acte Sud") Pierre Rabhi prône la redécouverte du sacré:
"Le genre humain, tout en étant ancré dans le monde des phénomènes
élémentaires, dont il aura compris la valeur et la beauté, entrerait
dans l’ère de la légèreté et de la prééminence de l’esprit, favorisant
l’avènement d’une vision "sacrée" de la réalité et du réel. Pour ce
faire, est-il enfin possible que l’humanité puisse mettre en commun ce
qu’elle a généré de meilleur pour réduire et abolir le pire qui la
menace plus que jamais et de façon la plus décisive ?" p.79. Il y
aurait
d’autres extraits intéressant à citer mais cela rendrait ce message
trop long. L’écologie peut mener à la spiritualité et à la
foi. Il serait dommage de la caricaturer comme savent très bien le faire
les médias. Il est clair que la pénitence et la foi peuvent
reconstruire Éden, ce que ne peut faire l’écologie seule, car il lui
manque encore trop une dimension — la dimension spirituelle — que La Révélation d’Arès redonne. Mais pour moi elle a aussi un rôle à
jouer en protégeant l’environnement de l’homme de sa folie
destructrice, en stimulant la conscience et la responsabilité d’une
humanité qui partage une seule et même nature. Nous avons des valeurs
communes avec les écologistes et chacun peut comprendre aisément
que celui qui a l’Amour et la Conscience ne peut être en même temps un
accapareur, un dévoreur, un destructeur, un pollueur, un gaspilleur
sans vergogne. Daniel
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12nov09 101C25 L’écologie à
visée politique ne changera pas le monde et n’apportera pas la solution
aux problèmes de l’humanité. Respecter la nature est nécessaire, lutter
contre la pollution aussi, comme l’écrit le frère Michel, c’est "comme
de se brosser les dents". Mais avant qu’apparaisse les problèmes de
pollution, tous les gens étaient écolos, comme Monsieur Jourdain qui
faisait de la prose sans le savoir [Molière, "Le Bourgeois Gentilhomme"]. Ce n’est pas pour autant
qu’il n’y avait pas de maladies, de vols, de crimes, de guerres, de
souffrances, de domination, d’injustices, etc.. Ce n’est pas parce qu’on essaie de protéger la nature que tous les problèmes sont résolus. Ce
n’est pas parce qu’on est écolo ou que l’on mange bio qu’on est
meilleur que les autres, à moins comme écrit mon frère Bernard, d’être
aussi des "bios du cœur" en le gardant pur. Cela me fait
penser à cette parole du prophète Jésus de Nazareth: Ce n’est pas ce
qui rentre dans la bouche qui rend l’homme impur, mais bien ce qui en
sort: mauvaises intentions, meurtres, mensonges, adultères, cupidité,
vols, haine, faux témoignages, diffamation, injures, etc (Matthieu 15/10). Par exemple : Dans le magasin bio où je
fais les courses, ils ont été contraints de prendre des mesures en
raison de nombreux vols. Car la pire des pollutions n’est pas celle
qu’on croit. La pire des pollutions est celle du cœur. Car il peut
contenir des poisons bien plus puissants que les produits chimiques qui
finalement n’atteignent que le corps physique, alors que ceux là
touchent à l’esprit et l’âme. Si l’homme avait conscience
des conséquences du mal qu’il fait tous les jours, en préjugeant, en se
vengeant, en méprisant, en jugeant, en critiquant, en haïssant, en
volant, en mentant, il s’attaquerait avec vigueur au péché qui a pollué
son cœur et deviendrait un "écolo du cœur" ou encore mieux un pénitent et un moissonneur en activant le bien dans sa vie et en
recherchant d’autres hommes et femmes pour en faire autant. Denis K.
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12nov09 101C26 La gestion des ressources naturelles de la terre peut et devra être faite dans la mesure. Qu'y
a t-il de mal a envisager de remplacer les énergies polluantes
(hydrocarbures) par des énergies non polluantes dites "renouvelables" ? À part avoir des actions dans les lobbys énergétiques.... ou être borné et limité scientifiquement, je ne vois pas. Primo,
les ressources d'hydrocarbures ne sont pas infinies (a part pour les
idiots qui croient aux comptes de fées et ceux qui méconnaissent la
façon dont la nature à créee ces hydrocarbures sur des périodes de
millions d'années). Deuxio, les énergies "propres" permettent au pays
de s'émanciper par rapport à l'addiction du gaz et du pétrole, ce qui
n'est pas le moindre aspect du problême! Pour quelle raison, d'après vous, les guerres en Afghanistan, Irak, Pakistan, etc ? Pour
la démocratie et la lutte contre le terrorisme ? Fichtre, ne soyons
pas naïfs ! Plus maintenant. La raison principale est la recherche de
la domination des énergies fossiles et cela depuis pas mal d'années
maintenant. En Palestine et en Israël, il faut le savoir, la guerre est devenue celle de l'eau et de sa distribution ! On peut aussi se bander les yeux et se boucher les oreilles pour ne pas voir cette réalité là, on le peut... On
peut aussi sans sourciller, en se disant avoir bonne âme (sic!),
regarder la destruction des forêts, la pollution des eaux et des sols
etc., comme une liberté inaliénable de l'être humain. On le
peut, c'est vrai...mais pour le coup, ce n'est sûrement pas une preuve
d'intelligence spirituelle, ni d'intelligence tout court. À ceux
qui pensent que l'écologie (la vraie) est une empêcheuse de tourner en
rond, je serais curieux de voir leur réaction, si jamais le prix de
l'essence double, quadruple ou pire ! Par
exemple, pour
ceux qui chérissent tant leur liberté de mouvements et d'actions,
reprendre des charrettes à chevaux est une solution mignonne et
gentillette... Encore faut-il qu'il reste assez de chevaux, mais
mince ! On les aura pratiquement déjà tous éliminés, tant notre
supériorité sur le monde animal est grande (sourire). Mais trève de plaisanteries ! Certainement,
l'être humain peut se détruire en détruisant son environnement, c'est
son libre-arbitre. Il peut même justifier cette destruction comme sa
liberté de choix et sa grandeur d'âme (!) tellement il est intelligent
et libre, lui! Par contre, il ne faut pas croire et faire croire
qu'en détruisant son environnement, l'être humain ne fait pas de mal (à
lui et donc aux autres), et il ne faut pas qu'il pense que sa vocation
spirituelle lui permettra de s'affranchir des ravages qu'il a commis. Maintenant, il est aussi libre de développer un certain côté sado-maso. De nos jours, tout est permis. Mais
il en subira les conséquences, quoiqu'il dise et fasse et malgré toutes
ses protestations et il se surestime grandement et se trompe
lourdement, s'il croit l'inverse. Après, il viendra pleurer, gémir. En
l'état des choses, notre santé et nos maladies sont aussi issues des
choix que nous faisons matériellement. Quoi de plus logique ? Notre corps physique n'est-il pas issu lui-même du régne animal ? Qui
pourrait affirmer le contraire à part quelques illuminés sectaires ou
religieux ? Par bonheur, Jésus le précise dans La Révélation d'Arès,
ce n'est certes pas un hasard.. et comme c'est lui qui le dit... sinon,
je n'ose imaginer... C'est la méconnaissance scientifique, l'abrutissement des médias et un manque de recul qui empêchent d'y voir clair. Naturellement,
on va plus polémiquer sur le fait que Mr Hulot se déplace en
hélicoptère et que l'on va ainsi aborder honnêtement le problème de
fond.... C'est bien pratique. C'est facile et ca permet de garder bonne
conscience tout en restant dans la vallée grasse de notre petit
confort. Mais comme toujours, il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir et plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. C'est
exactement le même problème, quand on vous reproche de faire de l'argent
avec vos livres, sans parler du fond du Message, il n'y a pas la
moindre trace d'objectivité. Pour moi au fond, l'écologie, la
vraie, n'est pas un problème, mais une solution de gestion de
l'environnement plus sage et plus pérenne.. C'est son rôle. Elle ne se subsitue pas au Message spirituel, bien qu'elle en découle logiquement, ce n'est pas sa vocation. À chacun son rôle, comme on dit. C'est
apparemment bien le point qui nous sépare et qui me sépare d'une partie
de votre enseignement, si je vous ai bien lu, évidemment. Si je vous ai mal lu et mal compris, pardonnez moi alors. Olivier G.
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Réponse
: Oui, vous m'avez "mal lu et mal compris" et, de ce fait, votre commentaire est tout simplement hors sujet. Le sujet est la pénitence, le péché, la vie spirituelle, pour
l'évocation dequels l'écologie en tant que politique — non l'écologie
en tant que telle, aussi "nécessaire que se brosser les dents et se
laver les mains" —, a été l'occasion au cours d'une conversation avec une écologiste politique, Salsifis. Vous n'êtes vraisemblablement pas un Pèlerin d'Arès et le Fond de La Révélation d'Arès et de la foi des
Pèlerins d'Arès n'est pas votre tasse de thé, c'est clair et c'est
votre liberté, mais vous livrez un point de vue intéressant concernant
la pénurie des énergies et c'est pourquoi je publie votre commentaire. Je
n'ai personnellement pas grand souci de la pénurie d'énergie à venir.
Je ne souhaite pas à mes frères humains de souffrances par la pénurie
matérielle, mais je crois comme Paul Morand que "l'inconfort remet les
idées en place et vu sous cet angle-là est une bonne chose." J'ai
vécu, adolescent, l'occupation allemande à Paris et j'ai su ce qu'était
la privation. J'ai eu faim (presque rien à manger), j'ai eu froid (pas
de charbon), j'ai eu peur (les bombardements, les rafles de la
gestapo), etc., et j'ai survécu, je suis toujours là à 80 ans. J'ai
même vu, entre 1941 et 1945, l'extraordinaire ingéniosité humaine qui
pallia très vite à l'absence d'essence, entièrement accaparée par
l'Armée Allemande, en bricolant et équipant les voitures de gazogènes,
en se fabriquant des marmites norvégiennes (pour cuire pendant les
interminables coupures de gaz de ville), en mettant des semelles de
bois à leurs chaussures (les Allemands prenaient tout le cuir), en
bricolant des bicyclettes et autres engins roulants, etc., en cultivant
le moindre mètre carré de terre, etc. Je ne m'en fais pas du tout pour
la pénurie de pétrole à venir. L'Iran a bien compris qu'il n'avait de
pétrole que pour 35 ou 40 ans (estimations) et il enrichit l'uranium
pour ses futures centrales nucléaires, nécessaires s'il veut accéder à
l'industrie. Je ne doute pas que les technologies de fabrication,
transport et utilisation de l'hydrogène sont pratiquement prêtes et se
développeront dès que la pétrole deviendra plus cher que l'hydrogène.
Si les prix du brut sont retombés, c'est parce que cette menace pesa
soudainement sur l'OPEP qui savait que la succession du pétrole était
préparée. Pour le moment le pétrole est abordable, profitons-en ! Bref,
je ne m'en fais pas pour la pénurie à venir et je pense même que la
privation sera une bonne chose à méditer dans la population. L'espèce
humaine, qui a des ressources matérielles dont vous n'avez pas idée
survivra à cette pénurie ; elle en a vu d'autres depuis l'Âge de
Pierre. Par contre, et c'est le Message de La Révélation d'Arès, survivra-t-elle au péché? Les risques ici sont beaucoup plus grands et graves. C'est de cela que parle #0101. Vous êtes tout pardonné.
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12noc09 101C227 Cette entrée est vraiment pleine de Lumière et d'enseignements. Merci, Frère Michel, pour votre éternel exemple de pénitence, de réflexion, que vous partagez avec nous et les visiteurs de freesoulblog, Merci à vous tous pour vos pensées et réflexions [commentaires] qui nous apprennent beaucoup de choses. Notre force est dans notre unité avec le Créateur, Mikal, la pénitence, la joie, les rires, la sagesse, la réflexion, le pardon, l'amour, la bonté.
Tout cela nous transcende, c'est-à-dire: "Dépasser un certain niveau de
connaissance, se situer au-delà. Dépasser les possibilités de
l'entendement. Synonyme: Sublimer; nous pouvons être faits un Dieu (Rév d'Arès 2/13). Je cherche. Le 11 juin de cette année, avant le Pèlerinage de Feu (Rév d'Arès xLi/1-5),
j'avais visionné le documentaire "Home" de Yann Arthus Bertrand,
dont est sorti une pensée: "Réflexion sur la condition humaine". C'est
un texte en images. Je vous laisse le lien: http://angelscata.canalblog.com/archives/p20-10.html (texte se trouve vers le milieu). En lisant les commentaire et vos réponses concernant la politique, etc, j'ai appris plein de choses. C'est clair pour moi, nous sommes appelés à de grands dépassements, le retour au Fond: Le(s) relais de(s) soleil(s) ne trouve(nt) pas le Fond. Ton œil cherche le Fond : (tu ne vois) pas le Fond (Rév d'Arès xxxiv/7), appels à créer notre âme en chassant le péché = le mal, par la pénitence (Rév d'Arès 30/11) devenir un christ (Rév d'Arès xxxx),
rétablir Éden, former la pieuse gente (Rév d'Arès xLv/12-16), la polone (xxxix/12), les
âmes unies entre elles et le Créateur pour la vie éternelle et l'infini
à la suite de Mikal. Pour la gestion de la société: N’ai-Je pas
donné Mes Mules pour l’ascension, la nourriture à chacun ? N’ai-Je pas
mis les forts et les sages au service des faibles et des petits ? (Rév
d'Arès 26/9), ce que vous avez appelé récemment et que j'aime beaucoup. Des "coordinateurs," les sages, j'espère qu'ils vont répondre à votre
appel ! Le monde n'a pas idée de ce que des rapports fraternels leurs
apporteraient: l'amour, le pardon, la bonté, le retour au naturel,
à l'artisanat, à la vie évangélique, à la vie spirituelle. Je suggère aux
lecteurs et lectrices la lecture de "Conscience Collective et prophète" (Pèlerin d'Arès
1989). Si nous ne sommes pas humble, le statut de chef monte vite à la
tête. Simone de Beauvoir le disait autrement : "Le pouvoir corrompt
absolument." C'est
une entreprise de nettoyage : Le patron appelle ses 5
balayeurs, il en choisit un et le nomme chef des 4 autres balayeurs,
qui
sont ses amis — ils boivent des coups ensembles, ils mangent, etc, — et
il
n'est pas payé plus ! Devinez ce qui va arriver! Notre chef des
balayeurs, eh bien... Il y a de grande chance que ça lui monte à
la tête à moins, bien sûr, d'être un sage !? Tous les scénarios
sont
possibles.C'est incroyable comment un individu change lorsqu'il reçoit
un pouvoir. J'ai vécu cela, c'est vrai que ça monte à la tête. Alors
j'ai fais un choix: Je ne suis le chef de personne (Rév d'Arès 16/1). La force de
notre famille [de Pèlerins d'Arès] est la conscience et les âmes, qui sont libres (Rév d'Arès 10/10). On n'a pas encore fait une action assez forte pour attirer les regards
du grand public, mais cela fait 35 ans que nos assemblées vivent sans
chef au sein de notre grande fraternité. Ça fonctionne ! Lorsque, je dis
cela à des personnes que je missionnes elles sont étonnées. "Oui, ça
existe, leur dis-je ! Nous sommes un laboratoire." Dans conscience
collective, vous écrivez: "Vous êtes un Phénix. Eh bien! Devenez une oie !"' J'aime beaucoup l'image des oies et votre article "Conscience
Collective et prophète" (Le Pèlerin d'Arès, Et ce que tu auras écrit, Rév d'Arès
33/10) 1989. Coordinateurs coordonnez-vous ! Didier.Br.
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12nov09 101C28 J’ai, comme un
grand nombre de mes frères, réfléchi aux raisons pour lesquelles le Créateur emploie un style qui paraît sonner religieux. Je suis personnellement arrivé à la conclusion suivante : La Révélation d’Arès n’appelle pas à faire table rase de l’histoire spirituelle et religieuse du monde, mais à reprendre l’ascension où nos frères juifs, chrétiens, musulmans, ou humanistes athées l’ont stoppée. C’est
moins par le rejet en bloc d’une histoire humano-spirituelle,
répétitivement retombée dans la religion, que par la correction des
erreurs du passé, en s’appuyant sur l’expérience acquise par nos
ancêtres, que nous parviendrons, de génération en génération (Rév d'Arès 24/1), à échapper au mauvais choix d’Adam et à la mort (2/1-5), à retrouver notre conditions de co-créateurs du monde avec le Créateur. Autrement
dit : ce n’est pas en s’inventant un nouveau vocabulaire que nous
vaincrons la religion — en nous et hors de nous —, mais en redonnant
par nos Vie (24) — et en expliquant patiemment au monde la situation — le sens de ces mots que la religion déforma. Jeff
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16nov09 101C29 Ce n’est pas faire de
la philosophie que de se poser la question "Pourquoi un tel
bouillonnement maintenant autour du bio, écolo, de tout ce qui concerne
la planète, alors que trente ans en arrière tout cela était considéré
comme broutille ou même faisait sourire, rire, appelait la
moquerie et était taxé de passéiste — Je suis bien placé pour
le dire, car en 1974, sous l’égide de René Dumont , je commençais
à militer. Parce qu’aujourd’hui, il est défini que cette société
ne peut continuer à consommer de la même façon, que les produits
qu’on lui propose la lasse et qu’il faut trouver d’autres couloirs de
marché. Alors le bio, l'écolo tombe à pic, offre au marché une piste,
une ouverture : C’est plus dans l’ensemble par souci absolu
de vendre, que l’écologie est mise en avant, car elle entraîne avec
elle des besoins de naturel — Sachons qu’il existe des produits bio
pour chiens chiens et chats chats ! Le marché en général a bien
compris qu’il faut compenser la consommation à outrance qui finit par
heurter les consciences, compenser le tout égoïste, le tout jouissif
par de la bonne conscience. Alors, le marché s’est emparé de cette bonne conscience. L’économie
libidinale généralisée (je ne sais plus quel philosophe avait employé
ce terme) a créé des mécanismes puissants basés sur le
principe de la défense absolue de l’égo, qu’il n’appelle pas ego
trop moralisant, mais intérêt personnel, que La Révélation d’Arès vient contredire : Désormais, tu n'es plus rien pour toi-même (40/6). Le
tour est joué, on peut consommer mieux, on peut défendre une bonne
cause: "la Planète", et se sentir à l’aise avec sa conscience
égocentrée, égoïste, égotiste .Beaucoup de jeunes à qui la religion, la
morale laïque n’offrent plus de porte d’entrée, entrent dans ce
couloir. Je suis en train de réfléchir à des phrases courtes ou
frappantes concernant cet état de fait pour faire basculer vers une
autre voie, par exemple : AVANT de sauver la planète de
la pollution, il faut sauver l’homme de son inconscience qui
amène le mal, le malheur, la violence, les pires cruautés,
les pires lâchetés — Ce qui ne veut pas dire de ne pas s’occuper de la
planète ! Ou : Même si la planète n’était pas polluée, tant
que les humains resteront égoïstes, violents, barbares, rien ne
marchera — Ce qui revient à dire que l’idéal de Bien est ailleurs, dans l’amélioration de l’homme ! La
difficulté est toujours la même : Quel que soit l’endroit par où
l’on passe, on n’échappe pas à ce passage difficile : Il faut
passer de l’esprit égocentré à l’esprit de communauté ou passer de
l’intérêt personnel à l’intérêt universel. Charlie
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16nov09 101C30 Ne pas croire
que les plantes ne sont sensibles qu’aux engrais chimiques, aux
pesticides et autres dérivés, elles sont tout aussi sensibles aux
sentiments du jardinier, sa haine, sa colère, son impatience, etc.. Tout
homme qui est proche de la nature sait que les plantes sont sensibles
au rayonnement de l’être humain. De même que les humains, les plantes
sont sensibles à l’amour qu’on leur porte (Les expériences des jardins
de Findhorn au nord de l'Écosse tentent à le prouver, si certains
connaissent). Même si parfois les humains nous griffent avec leurs
épines comme la rose dans "Le Petit Prince" de St Exupéry, il faut leur
pardonner et les aimer. Ce n’est pas par la politique avec son
cortège de lois, de surveillance, de répression que les hommes
deviendront écolos mais bien par la pénitence au sens que lui donne La Révélation d'Arès (Renoncer au mal et activer le bien dans sa vie). D’ailleurs,
la chute du mur de Berlin dont nous fêtons les 20 ans cette année,
représente le symbole d’un système politique poussé à l’extrême
rationalité et devrait nous faire méditer sur nos systèmes politiques
actuels. En effet, au départ le communisme était une idée généreuse, le
partage de la terre entre tous les hommes et la solidarité. Idée
généreuse et évangélique, Karl Marx dont les parents étaient juifs,
puis convertis au protestantisme, s’en est sans doute inspiré. Mais
en voulant l’imposer par n’importe quel moyen à tous, par des lois, la
surveillance extrême des citoyens, la répression, la prison, les
goulags. (N’est-on pas en train de prendre cette dangereuse voie
aujourd’hui, avec toutes ces lois, cette police, ces prisons, ces
radars, ces caméras, ces fouilles aux aéroports, Internet,
fichier Edwige. Tout cela sous prétexte de sécurité, on surveille de
plus en plus chaque citoyen?) C’est pourquoi la meilleure idée du
monde, dès qu’on veut l’imposer à tous par un système, peut déboucher
sur le pire des systèmes répressifs. Ce sera pareil pour l’écologie, si
elle se politise et veut s’imposer par des lois, des tribunaux, des
sanctions. L’homme n’est pas fait pour vivre sous l’autorité d’un
système, quel qu’il soit, mais dans la liberté sans laquelle il ne peut
pas développer et épanouir son intelligence et sa créativité. C'est
pouquoi la politique dont le rôle consiste finalement à voter des
textes de lois et les faire appliquer sous peine de sanction, ne peut
pas résoudre le problème du mal. Il n'y a que la vie spirituelle bien
comprise qui le pourra. Denis K.
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16nov09 101C31 Si la politique
était l’art de prendre et de mettre en œuvre les décisions de gestion
de la vie locale (ce qui supposerait une poussière de petites unités de
vie autonomes — Proudhon et Fourier ont mené une réflexion dans ce sens
— et non la tendance actuelle au gigantisme de la globalisation), alors
l’écologie ne serait qu’un domaine d’administration parmi d’autres et
consisterait à préserver, entretenir et même développer les écosystèmes
impactés par les activités humaines. C’est peut-être ce que vous
appelez l’écologie scientifique et que vous décrivez par cette formule
à l’emporte pièce: "C'est aussi sage que se laver les mains, se brosser
les dents et balayer les rues.". Mais la politique aujourd’hui est
tout autre chose, elle est l’art de prendre et de conserver le pouvoir
en s’appuyant sur la peur et la division et en développant les mythes
et les illusions qui font son lit. De ce fait elle s’est emparée des
valeurs et du sens de la vie qu’elle accommode à son profit, suscitant
par là-même des contre-valeurs et une lutte pour donner un autre sens à
la vie. L’écologie s’est engagée dans ce chemin de lutte et je pense
que la prise de conscience qu’elle effectue de la responsabilité de
l’homme sur son environnement est issue de la même pensée libératrice
que celle de la philosophie des lumières. Malheureusement, comme tout
mouvement qui va "contre", elle se laisse piéger par le terrain sur
lequel elle mène son combat et est polluée par les défauts de son
propre adversaire. En entrant en politique, l’écologie devient une
idéologie avec son cortège de doctrines, de rapports de forces ou de
compromissions, de contraintes légales et même de violence. Votre
[entrée #0101] met bien en évidence cette tendance de l’écologie
politique et les dangers qu’elle représente, sous les dehors évidemment
attrayants du respect de la nature, de la préservation des ressources
naturelles et de la création d’un mode de vie plus sain, car l’écologie
pourrait bien devenir devant l’augmentation et l’urgence des problèmes
de pollution le prétexte à de nouvelles tyrannies (Rév. d’Arès 22/13). Mais
votre positionnement sans ambages n’est pas facile à accepter et à
comprendre pour les ex- ou pseudo-écologistes (encore moins facile pour
les écologistes actifs) qui, comme moi, ont vu dans l’écologie le lien
d’amour qu’ils vivent avec la création et une pensée humaniste (à
travers les philosophes inspirateurs du mouvement écologique : Henry
David Thoreau, Elisée Reclus, Gandhi, Michel Serres…) porteuse de
progrès et même de bien. On peut avoir l’impression alors que vous
"jetez le bébé avec l’eau du bain," comme on dit. C’est peut-être ce
qu’a éprouvé Olivier G. (101C26). Je sais qu’il n’en est rien et
que votre propos, comme le nôtre, est de rappeler inlassablement que
quelque soit la pensée ou l’activité humaine qui vise une amélioration,
elle doit inclure "la recherche de valeurs vraiment spirituelles, pour
soupeser les possibles improuvés et tenter de les atteindre", et ne pas
"mettre la foi entre parenthèses" (votre réponse au commentaire
101C23), faute de quoi elle ne pourra pas promouvoir de véritable
changement. Après une bonne semaine de réflexion déculturante, je
pense mieux comprendre votre entrée et surtout je réalise l’absolue
nécessité de placer (comme vous) au centre de notre pensée et de notre
connaissance (et non parmi) "le choix absolu, c'est-à-dire conscient,
du bien… auquel nous devons réveiller les consciences du monde". Désidérius Faber
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16nov09 101C32 Je travaille dans le commerce alimentaire biologique. Dans ce milieu le repère des gens sur le bien, c'est manger bio, être écolo, le bien-être intérieur, la relaxation, etc. Il
y a des gens agréables, qui cherchent les bonnes relations avec autrui.
Il y a aussi des gens qui montrent une sympathie avec discours
moralisateur, ils sont dans le jugement. Il y en a qui laissent éclater
leur scandale, parce que nous avons du chauffage en magasin (ce n'est
pas écolo) et à contrario quel scandale que les sacs soit payants...
scandale vos dattes viennent d'Israël il faut boycotter ce pays... À ces
derniers qui déversent sur moi leurs mécontentements j'essaie de dire
que l'important sont nos comportements, ici et maintenant, les uns
envers les autres, qu'il nous faut d'abord réveiller la bonté, que
c'est la meilleur des écologies. Souvent je n'ai pas le temps de
développer au poste où je suis et les gens sont sourds, sarcastiques.
Ils me disent "ce ne sont que des mots" et ne cherchent même pas à
dialoguer avec moi parce que je suis assise à une caisse et qu'ils ont
le pouvoir du client et, bien sûr, ils n'ont pas le temps. Ils
repartent indifférents au mal qu'ils ont fait à la caissière en lui
attribuant la faute de leur révolte et en refusant tout dialogue avec
elle sur un point fondamentale de notre humanité commune: nos relations
humaines. Cela est si évident quand on ouvre les yeux sur le monde, que
tout est lié au relations humaines. Trouvons les raisons de rechercher
l'Amour dont parlait Jésus. Il existe cet Amour, il est propre à
l'Homme, c'est le Créateur qui le lui a donné. Ce ne sont pas des
histoires, ce ne sont pas que des mots, il y a vraiment des gens dans
ce monde qui pratiquent cette quête d'Amour pour le mettre en action.
Ce qui manque a beaucoup de Pélerins d'Arès, moi comprise, c'est
d'aller au-delà des mots, comme le dit frère Michel précédemment dans
le blog. Au-delà des mots comme l'ont compris aussi d'autres gens de
foi, mère Térésa, soeur Emmanuelle et d'autres. La Révélation d'Arès
appelle le tout venant, les volontaires. Les gens ont besoins de
repères vivants de bonté et d'amour en action. L'amour ce n'est pas
qu'un mot quand on le vit. L'autre est capable de le sentir, puisqu'il
ressent le contraire: notre néant, quand on n'a pas d'amour et à ce
moment pour lui on devient un hypocrite qui parle de bonté sans la
vivre pleinement. Vivons l'amour et nous ne serons plus perçus comme
des hypocrites par le monde, il accepterons notre écologie spirituelle.
Nous leur donnerons la preuve qu'elle peut exister. Stéphanie
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16nov09 101C33 Pour la comprendre et
la vivre autrement, pour la désattrister, la libérer de sa gangue de
connotation religieuse et sacrificielle, pour la reVitaliser,
l’Arèsianiser, la fraternaliser, la spiritualiser, l’Édeniser; pour
vous la faire partager, propager et rayonner : Recette conviviale de la pénitence : Dans un Humain de Bonne Volonté, Éliminer l’Orgueil et la Vanité La Violence et la Cupidité, Les Préjugés et la Lâcheté, Faites revenir la Fraternité, La Mesure, la Patience et la Piété, Ajouter cinq doigts de Spiritualité, Deux noisettes d’Humilité Et un grand désir de Partager, Pétrir le Tout à l’intérieur de Soi, Lier avec un nuage d’Amour et de Foi, Faire évaporer l’Hypocrisie et les Mensonges Pour étaler partout la Vérité, Napper généreusement de Pardon Et goûter le plaisir d’être Bon, Saupoudrer de larges Sourires, Laisser monter la Joie de Vivre, Servir chaud à tous les Cœurs, Pour Bien changer le Monde. C’est un plat divin, Un vrai Bonheur ! Dominique C. de Limoges
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16nov09 101C34 Vous
avez un don particulier, Michel Potay, pour populariser des sujets
difficiles comme ici celui de l'écologie que vous faites sortir de la
conception qu'en ont les gens qui font leurs courses dans des magasins
bio et lui donner un autre vêtement: la pénitence. Autrement
dit, "se laver les mains, se brosser les dents et balayer les rues" est
toujours possible (donc l'écologie primaire est toujours possible et
même "sage et nécessaire") dans n'importe quel système, même sous une
tyrannie comme le nazisme ou le stalinisme. C'est dans ce sens que vous
dites que "la pénitence est l'écologie extrême", c.-à-d. l'écologie des écologies. Autrement
dit, il sera toujours nécessaire pour survivre — le temps d'une vie
humaine, disons entre 75 et 90 ans — dans n'importe quel système de
société, politique ou religieux, de "se laver les mains, se brosser les
dents et balayer les rues", mais cela ne sauvera pas l'humanité du mal
— qui n'est ni l'oxyde de carbone ni le pesticide — auquel elle
succombera pour finir si elle ne comprend pas que "l'écologie extrême",
la seule véritable écologie, est se laver le cœur (Rév d'Arès L/1) et balayer de sa vie tout ce qui empêche l'âme de naître (Veillées 17 et 18, xxxix/5-11). Merci de nous avoir fait comprendre cela ou plutôt nous l'avions compris, mais nous n'en étions pas assez conscients. Merci de toujours déplacer la notion de Mal et de Bien
réels des notions de "mal" et de "bien" relatifs que le monde veut nous
inculquer à travers des notions comme l'écologie que l'ami Cohn-Bendit,
un politicien malin, voudrait faire avaler, ce qu'il parveint à faire,
comme on le voit à ses succès électoraux au Parlement Européen. Vous
avez vraiment mis le doigt ici sur un point très dangereux, parce que
séduisant, de la dérive matérialiste et rationnaliste. Mais les
Pèlerins d'Arès auront-ils le courage de redresser publiquement le sens
qu'il faut donner à écologie, c.-à-d. à s'attaquer ouvertement à un
nouveau prétexte politique en pleine ascension, donc populaire ? C'est une premier point. Second
point : Où est la philosophie de l'écologie et l'absence de philosophie
n'est-elle pas la faiblesse de l'écologie ? L'écologie, même politique,
manque quand même de quelque chose: une philosophie. Le communisme et
le socialisme ont une philosophie: le marxisme et d'autres systèmes de
pensée collectivistes, la droite peut se référer à toute une
bibliothèque, moins homogène, qui justifie le libéralisme (je ne cite
pas de noms, il y en a trop), mais l'écologie peut-elle se réclamer
d'une philosophie? Vous, vous l'abordez sous l'aspect théologique, même
si vous n'aimez pas ce mot. L'Horripilateur
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Réponse
: Je crois que vous confondez
théologie, philosophie et idéologie. Je ne fais pas de théologie,
contrairement à l'allusion qu'y fait votre commentaire, ou plutôt ma
théologie, si j'en ai une, est la Parole de Dieu elle-même: La Révélation d'Arès principalement. Concernant
la philosophie et l'idéologie, disons qu'une idéologie peut avoir un
fond philosophique ou provoquer une philosophie une fois apparue, mais
n'est pas une philosophie en soi. Vu leurs méthodes et perspectives, on
ne peut pas taxer, par exemple, le Christianisme traditionnel
(orthodoxe, catholique, protestant), "Das Kapital" de Karl Marx et
l'idéologie national-socialiste (Nazi) de philosophies. Ce sont des
idéologies. Mais on a vu des courants philosophiques partir d'elles. On
a même vu un philosophe existentialiste comme Heidegger (j'y reviens)
voir une proximité de son Existenzphilosophie dans l'idéologie nazie Donc,
il ne me semble pas que l'écologie ait une philosophie de base qui soit
une réelle philosophie — Mais je connais très mal, je l'avoue, la
littérature écologique. Non seulement, sur le terrain politique,
il ne me semble pas que l'écologie soit ou ait une idéologie, mais
encore je me sens en droit de soupçonner les politiciens écologistes
d'utiliser l'écologie comme un prétexte de carrière qui n'a justement
pas besoin d'idéologie, et moins encore de philosophie. Prétexte
d'autant plus facile à utiliser de ce fait. Il semble qu'on puisse
asseoir sa carrière sur la peur qu'engendrent chez les hommes les
menaces physico-chimiques en leur disant: Nous allons vous délivrer de
vos ennemis que sont (actuellement, mais ça changera selon les besoins)
les déchets de l'industrie ou les poisons de l'agro-alimentaire —
Disons, pour politiser et avoir l'air encore plus sérieux, les déchets
du profit éhonté des industriels et des laboratoires —. Ils utilisent
cette peur et cette proposition de protection pour évoquer les
perspectives vagues d'une société qui serait idéalement basée sur le
bien-être, le plaisir, la santé, etc., parce qu'il faut bien qu'au delà
de la peur enfin chassée par l'écologie, il y ait quand même un rêve. Clairement, les écologistes profitent aussi du dégoût de la politique idéologique qui s'étend dans la masse; J'imagine que Néron (Néro, Rév d'Arès xxii/1),
qui était un tyran démagogue — plus démagogue que lui, tu meurs, pour
parler comme Salsifis — aurait fait un très bon "Vert". Il semble bien,
en observant les politiques écolos d'aujourd'hui, qu'on puisse être un
sale type ou un brave type, avoir des ambitions tant tyranniques
qu'inversement anarchiques et libertaires et faire carrière politique
sur le terrain écologique, car alors, la mode aidant, l'aspect "vert"
ou écologique du politicien domine sur les autres et cache complètement
les vraies ambitions ; l'écologie seule ressort, c'est-à-dire
l'inventaire de bonnes intentions. Quand j'entends un discours sortant
des lèvres d'un "Vert", je me demande toujours: "Qu'est-ce qu'en
réalité cet homme ou cette femme, dont le discours court sur trois pattes, parle avec trois becs, prétend voler avec trois ailes (Rév d'Arès xxii/1-3) a dans le cœur ? Le discours ne me donne jamais de réponse. L'écologie paraît aussi un terrible camouflage, donc. En
parlant de la philosophie qui manque à l'écologie vous ouvrez un sujet
qui demanderait un large développement impossible à faire dans une
réponse de blog. Que puis-je dire en bref? Je parlais d'Heidegger,
mais je ne voudrais pas qu'on en reste à l'erreur qu'il a commise en
s'alliant avec le nazisme, et cela m'amène à Sartre. Si l'écologie — je
parle d'une véritable écologie fondée sur le changement
intérieur de l'homme mais non sur le filtrage et la taxation des fumées
d'usine et l'arrachage du maïs transgénique — a besoin d'une
philosophie (dont la nocivité n'est même pas prouvée), celle-ci ne peut
être à mes yeux qu'un existentialisme. Certes Sartre n'a pas été au
bout de l'existentialisme, parce qu'il n'était pas croyant. C'est à
nous Pèlerins d'Arès de faire déboucher l'existentialisme sur une
avenir réel. Sartre a eu, comme Heidegger, le mérite d'examiner l'homme
existentiel dans son état actuel face aux possibilités, non encore
existantes, de la liberté absolue sans laquelle le Bien absolu ne peut exister. À nous le mérite de poursuivre ! Je m'explique : Sartre
termine "L'Être et le Néant" sur un paradoxe, celui de la "conscience
malheureuse de l'homme sans dépassement possible de l'état de malheur"
(cité de mémoire). Sartre n'ayant pas la lumière de la foi en
l'existence d'un Tout Autre et des image et ressemblance de l'homme avec ce Tout Autre (Genèse 1/27)
ne pouvait conclure sur quelque chose de résolument optimiste, mais sa
description de la situation où nous sommes, description qui n'a pas
vieilli, et la conscience qu'il nous donne de notre état de malheur,
nous rend visible le tremplin pour rebondir vers le bonheur, même si le
bonheur universel n'est réalisable qu'à long terme. Si l'écologie
emprunte ce chemin philosophique, elle devient un adjuvant puissant de
notre action aussi puissant que l'existentialisme apostolique qui est
le nôtre. Alors, l'écologie politique apparaît dérisoire et malhonnête
et disparaît dans nos cœurs. Disons, pour expliquer cela autrement, que
l'écologie en tant que telle peut revêtir une dynamique philosophique,
mais l'écologie politique sûrement pas. Un parti écologique est aussi
insolite dans ses termes que l'est, par exemple le Parti Chrétien que
vient de créer Mme Christine Boutin, député et ex-ministre. Le
christianisme en tant que tel ne peut pas être plus politique que
l'écologie ne peut l'être. Écologie politique et christianisme
politique sont des exemples manifestes des tentations continuelles de
mauvaise foi, d'inauthenticité, dont a parlé Sartre, qui, quant à lui,
ne croyait pas que cette malhonnêteté puisse jamais quitter "la réalité
humaine" au cœur de laquelle il croyait le mensonge définitivement
ancré. Si tel était le cas, pourquoi La Révélation d'Arès
serait-elle survenue en 1974 et 1977 pour nous affirmer le contraire ?
Nous croyons comme Sartre que, dans l'état actuel des choses, la nature
propre de la conscience est de chercher sa propre suppression — Il n'y
a qu'à regarder l'humanité actuelle pour s'en convaincre, car
l'écologie politique en proposant une "conscience" écologique ne
propose ruen de moins, en fait, que la disparition de la vraie
conscience humaine qui est spirituelle. À ce point-là du constat Sartre s'arrête, au fond assez désespéré, mais nous Pèlerins d'Arès repartons en disant: "La Révélation d'Arès survient pour nous sortir du désespoir. Oui, le monde peut changer (Rév d'Arès 28/7)."
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17nov09 101C35 Je
rebondis sur le commentaire de L'Horripilateur [101C34] et sur la
réponse que vous lui faites pour rappeler que Sartre a aussi été un
théoricien de la révolution. L'écologie, au fond, est une
révolution. Disons plutôt une machine ou, comme vous dites, un prétexte
révolutionnaire que les écologistes utilisent parce qu'ils ont compris
que les types de révolution devenus classiques: la lutte des classes,
le communisme forcé, ou pour la droite la révolution industrielle
qu'elle poursuit (la droite est passée à la révolution industrielle
planétaire contre laquelle les altermondialistes préparent une
révolution anti-industrielle) sont usés. Les intentions
sous-jacentes des écologistes ne sont pas de simples intentions "bio".
J'ai eu l'occasion un jour de parler avec Dominique Voynet, quand elle
faisait sa compagne électorale, et je peux vous dire que j'ai été
frappé par la dureté, ou même la violence de ses propos
politiques, qui ne se sent pas dans son discours officiel.. Contrairement
à ce qu'on croit, l'écologie politique a un tempérament
révolutionnaire. Après mon échange avec Dominique Voynet j'ai mieux
compris pourquoi Cohn-Bendit, un des acteurs de Mai 68, est écologiste. Maurice
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Réponse
: Tout programme politique
recherche le pouvoir. Donc, l'écologie politique peut aussi avoir ses
révolutionnaires comme n'importe quel courant politique. Sartre
n'a pas été à proprement parler un théoricien de la révolution, mais il
disait, en analyste du fait humain, que la masse était une humanité
"pétrifiée" souffrant d'une pétrification dont elle ne pouvait se
sortir périodiquement que par explosion, par la violence, donc par la
révolution. Pour Sartre aucune libération des consciences opprimées ne
pouvait se faire sans violence, donc sans révolution. Le Créateur par La Révélation d'Arès
a renvoyé Jésus sur terre à Arès pour corriger cette vision pessimiste
en affirmant que l'homme avait un moyen pacifique de se rendre définitivement et
absolument libre (Rév d'Arès 10/10): la pénitence personnelle, la reprise de possession de soi par le changement en bien de sa vie personnelle (Rév d'Arès 30/11). Ce changement de vie personnel multiplié, et cette multiplication correctement moissonnée,
conduira peu à peu à une évolution lente et pacifique, capable
d'échapper à toutes les répressions et qui a l'énorme mérite d'éviter
le mal que perpétue toute révolution qui ne fait jamais qu'abattre un
pouvoir pour en mettre un autre à la place et qui ainsi poursuit le
cycle de la vengeance sans fin. Pour Dieu la pénitence personnelle d'un grand nombre d'hommes — dont le petit reste est l'embryon nécessaire — est le seul moyen de changer le monde (28/7) Sartre dotait la révolution d'une vertu créatrice, c'est vrai, mais qui ne peut être que limitée, tandis que l'humanité entrant en pénitence
se dote d'une vertu recréatrice au sens fort, au sens divin. Dans cette
perspective l'écologie perd toute l'auréole dont on tend à la parer,
elle apparaît dérisoire.
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19nov09 101C36 Pour mieux le connaître, je me suis mise à lire "Les Mots" de Jean-Paul Sartre. N'étant pas littéraire, je connais mal ce philosophe sauf "Existentialisme et Humanisme". Si
les mots peuvent nous réunir, l'existentialisme des mots vécus,
l'action, nous transporte, nous apporte la joie, la paix, le réconfort. En
parcourant ces derniers commentaires, je retrouve une ambiance un peu
similaire à celle dans laquelle je me trouvais plongée dans les années
70. Une ambiance qui m'échappait un peu par son débat d'idées dans la
recherche d'un existentialisme par la politique, débat au cœur duquel
je rechercahis un parfum, un Souffle...
Des militant se rassemblaient, mais ce qui se vivait de l'engagement
marxiste qui était d'action généreuse appartenanit à un milieu plutôt
intellectuel. Il y avait une volonté de s'engager qui me touchait,
mais, fille de la campagne, parmi les mots qui se bousculaient je
recherchais un peu de cette fraîcheur qui est celle qui se crée en
parlant simplement de la Vie (Bios). J'aurais voulu de la part de ces hommes, entendre prononcer le verbe aimer. Il
m'est arrivé un fois ou deux de dire — sûrement trop timidemnt — que
l'amour rassemblait. Je ne sais plus comment je tournais mon propos. Et
donc, il est clair que la politique ne me parait pas nécessaire ici
pour la récolte et la distribution des bons fruits, des pommes de
terres, des poireaux ou des navets qui sentent bon la terre, tout comme
il ne m'apparait pas nécessaire du tout d'entrer en religion, pour
s'agenouiller ou se placer face à son Créateur pour prier et accomplir la Parole. Aimer, mot unique pour exprimer tout un ensemble de Vie, de sensation du Vrai et de bonheur, semble trouver sa justification dans la Veillée 28 [Rév d'Arès].
Au vu de cette entrée [#101], où il est totalement question d'équité,
d'Amour et de Vérité et de partage dans l'action, et donc dans une ascension pénitente, cette veillée [28] est Vie d'effort dans le sentier de la justice du Père: Tu
enseigneras la Vérité, tu aimeras Mon Peuple, tu aideras l'opprimé
contre l'opresseur, le spolié contre le spoliateur; avec tes frères des
steppes ceux qui ne prononce pas Mon Nom, tu établiras l'équité (28/10). Puisqu'elle relie tout de la Nature du Créateur à l'homme du sentier lorque le Père interroge: Ai -Je fixé un prix à Mon salut? Ne
l'ai-Je pas livré à tous pour la peine d'une pénitence qui est une joie
pour les hommes pieux, qui n'est pas plus lourde que le souci de
l'usurier, qui est plus légère que le joug du riche et du puissant? Le
long de Mes Sentiers vers Mes Hauteurs les abeilles travaillent pour
tous. Pourquoi avec folie fabriquer du miel d et de la cire dans les
échoppes... De la terre ne donnai-Je pas la tuile pour la peine de la
cuire? (Rév d'Arès 28/25 -26) Heureux
sont ils parce qu'ils ont été scandalisés... Heureux sont -ils parce
qu'ils distribueront entre tous Mon Héritage... Tu aimeras
particulièrement Mes Heureux... (Rév d'Arès 28/15-17 etc.) Danièle G.
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19nov09 101C37 Vous
dites que la foi arésienne n'est pas intellectuelle, mais les dernières
réponses que vous faites aux commentaires de L'Horripilateur et de
Maurice [101C34 et 101C35] sont complètement intellos ! Vous
parlez de Sartre (et Heidegger, qui est-ce?) mais je ne crois pas que
Sartre était écologiste. Peut-être que je confonds tout. Je n'y
comprends plus rien. Sartre n'a conduit personne sur la voie de Dieu ni sur la voie du salut et du salut de l'âme ou par l'âme. Comment pouvez-vous être sartrien? J.-M.
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Réponse
: Sartre n'était pas écologiste, bien sûr, mais je ne dis pas qu'il l'était. Vous m'avez mal lu. Je
ne suis pas sartrien non plus, mais comme Sartre l'aurait parfaitement
vu, si l'écologie eût été la mode en son temps, je vois bien que le
problème de l'homme n'est ni l'oxyde de carbone ni le maïs
transgénique, mais son existence profonde en tant qu'être — son
ontologie. Quel sens a ma vie sur terre? Je ne suis pas sartrien, mais je suis, comme La Révélation d'Arès
l'est, existentialiste. La santé de mon existence ne tient pas à ce qui
peut polluer mes poumons ou mon sang, mais à ce qui pollue, réduit,
emprisonne ma conscience par une culture terriblement plus réductrice
et mortelle. Il me faut m'ouvrir à une autre existence que La Révélation d'Arès appelle la Vie = la Vie spirituelle. Sartre
n'était pas un spirituel, mais je ne deviendrai pas, quant à moi,
l'homme spirituel pour lequel je suis sûr d'avoir été créé sans définir
le sens de mon existence et donc mon existence elle-même: Qu'est-ce qui
compte en moi: mes poumons, mon estomac, mon sang ou mon âme ? C'est évidemment mon âme. Dans cette perspective existentialiste, même si l'existentialisme de l'âme
n'était pas le souci de Sartre, toute une chaîne de penseurs et
philosophes, croyants (Kierkegaard, Marleau-Ponty) ou incroyants
(Heidegger, Sartre), m'ont préparé sans le savoir une bonne plateforme
de départ en me montrant le terrain accidenté, très difficile terrain semé de haies d'épines et de pierrailles stériles (Rév d'Arès 14/1), que la société d'Adam (Rév d'Arès 2-5)
a fait de ma conscience, le terrain dont je dois, dont nous devons tous
partir pour aller beaucoup plus loin que ces penseurs et philosophes,
presque tous pessimistes, ne sont allés eux-mêmes, pour aller jusqu'au changement de la vie individuelle (Rév d'Arès 30/11) et jusqu'à celui du monde (Rév d'Arès 28/7) par l'addition des changements individuels, bref, pour aller jusqu'à l'âme du monde: la polone (Rév d'Arès xxxix/12-13) — Être spirituel = avoir une âme. Sartre
est pour moi personnellement une aide particulière, parce qu'en plus de
la plateforme de départ, l'état des lieux, il me prête sa boîte à
outils, outils de réflexion, qui me conviennent assez bien — Pour rire,
je dirais que ma cinématique cérébrale: mes engrenages, mes renvois
d'angle, mes différentiels, mes cardans, etc., fonctionnent à peu près
comme ceux de Sartre —, mais il n'est certes pas nécessaire de
connaître Sartre pour accomplir ce Dessein de Dieu: le retour de l'homme dans les Jardins où coulent le Tigre, le Guihône et le Pichône en Assour, c'est-à-dire le retour de l'homme en Éden. J'ai conclu ma réponse à Maurice par "Pour Dieu la pénitence personnelle d'un grand nombre d'hommes — dont le petit reste est l'embryon nécessaire — est le seul moyen de changer le monde (28/7)." Donc, la pénitence suffit. Seulement,
ce blog est mon blog. Personnel. J'ai évoqué Sartre pour répondre en
tant que personne aux commentaires de deux personnes, L'Horripilateur
et Maurice, et parce que la philosophie sartrienne est une philosophie
de la liberté et que, pour être un bon pénitent, j'ai à me rendre totalement libre spirituellement (Rév d'Arès 10/10), c'est-à-dire libre de tous les préjugés que la "matière sociale" a "pétrifiés" (mots sartriens) en moi et qui m'empêchent d'évoluer suffisamment pour que ma pénitence soit une véritable pénitence, un radical changement de vie (30/11). J'essaie d'expliquer ça autrement. Libres de refuser le mal, libres d'accomplir le bien, nous Pèlerins d'Arès le sommes tous, mais quel mal et quel bien? Sartre
ne répond pas à cette question. C'est Dieu qui y répond. Mais moi je
suis un homme comme Sartre. Donc, si Dieu s'était adressé à Sartre au
lieu de s'adresser à moi, comment Sartre aurait-il fonctionné? Répondre
à cette question m'aide a bien fonctionner. Cela m'est personnel.
Sortir du Mal et accomplir le Bien,
ce n'est pas une notion si facile à bien cadrer dans nos pauvres
consciences (du moins dans la mienne, bien piètre conscience) si peu
libres qu'elles ne se rendent même plus compte... et depuis très
longtemps... qu'elle sont opprimées, prisonnières de notions du mal et du bien
qui ne sont pas celles qu'il nous faut remettre en marche. Il m'est
utile de connaître la méthode de libération adoptée par un homme comme
Sartre, peu importe jusqu'où il est allé puisqu'il n'a fait que penser
mais n'a rien accompli. Moi, je dois aller plus loin, je dois introduire Dieu dans mes catégories, je dois accomplir sa Parole, mais la méthode est là, elle m'est un outil. Comprenez-vous? "Intello"
Sartre? Nul doute, il l'est, mais je n'ai jamais dit qu'il fallait
bannir l'intellect. J'ai dit que c'était un très brilliant outil, mais
qu'il fallait l'équilibrer par l'intelligence du cœur.
Sartre
et d'autres en réveillant en moi l'humain existentiel m'aident et
peuvent aider certains de mes frères à réaliser ce cadrage correct de
la liberté par l'état des lieux et la méthode par laquelle il l'a fait:
À défaut de savoir exactement ce qu'est être absolument libre (10/10), cette génération peut commencer par repérer — je dis cadrer — en quoi elle n'est pas libre. Mais vous n'en avez peut-être pas besoin vous-même. Oubliez
Sartre! Sartre est le nœud que j'ai fait à mon mouchoir, mais ce n'est
qu'un nœud, vous n'en avez peut-être pas besoin.
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21nov09 101C38 Je ne vois pas comment la pénitence peut être "l'extrême écologie". Je
ne vois pas ce que "filtrer les cheminées d'usine, arracher le maïs
transgénique" et se coucher en travers des rails pour empêcher de
passer un train de déchets nucléaires a à voir avec la pénitence qui est changer sa vie [Rév d'Arès 30/11] en veillant à ne pas faire de mal et à ne faire que du bien aux autres. Oui,
éviter aux autres de respirer les fumées asphyxiantes et de manger des
aliments ou de risquer un nouveau Tchernobyl qui donnent le cancer ou
qui font naître des anormaux est faire un bien aux autres, mais le vrai
bien est surtout aimer les
autres, leur pardonner, ne pas colérer contre eux, réfléchir à ce
qu'ils disent sans partir de préjugés et les juger, bâtir avec eux un
nouveau monde, etcetera. Anémone
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Réponse
: Merci de rappeler que "le vrai bien est surtout aimer
les autres, leur pardonner, ne pas colérer contre eux, réfléchir à ce
qu'ils disent sans partir de préjugés et les juger, bâtir avec eux un
nouveau monde" (j'aime beaucoup votre définition). Je le dis dans mon entrée, mais pas assez clairement, j'imagine. Par le bête souci de gagner de la place, j'ai manqué de clarté. Au moment d'installer l'entrée #0101 sur l'Internet le
brouillon m'en parut trop long et j'en biffai quelques longues phrases,
notamment celles qui rappelaient le sens propre ou littéral d'écologie,
le sens auquel se rapporte l'idée de pénitence. J'aurais dû éviter ces biffages ; vous m'auriez mieux compris. Je vous en demande pardon. Je
suis parti directement de la manchette de "La Dépêche du Midi" qui
entendait "écolo" dans le sens dérivé, populaire — "bio", dit BdlF
101C20 — très limité, et j'ai directement embrayé sur l'écologie comme
prétexte politico-idéologique, limité quant à lui au bénéfice que peut
en tirer une carrière politicienne. J'ai plutôt embrouillé les choses ainsi.
J'avais achevé mon brouillon, le 4 novembre, par ceci (rappelé de mémoire): "L'écologie, la vraie, est la connaissance du milieu où vivent et se reproduisent
les êtres vivants et des rapports de ces êtres avec le milieu. Par extension, l'écologie est la recherche
de la meilleure adaptation du vivant à son milieu naturel et à la
protection de ce milieu, soit pour l'homme d'abord et avant tout
l'entier milieu humain. Qui ne voit alors que la protection et le
bonheur par excellence de toute l'humanité sans distinction de race, de
classe, de lieu, devront commencer par l'amour, par la vie en parfaites
intelligence et liberté
entre tous, parce que de l'amour entre les hommes dérive sans effort
l'amour de l'environnement... et même la découverte du Créateur de cet
environnement et la fusion avec Lui ? Par la pénitence donc. La pénitence est l'extrême écologie."
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21nov09 101C39 Dans des réponses
vous expliquez bien le faux sens qu'on donne à l'écologie quand on voit
des "écolos" ou des "verts" — surtout les Greenpeace — empêcher le
fonctionnement de l'Usine de Retraitement des Déchets Nucléaires à La
Hague [Seine Maritime, France] ou la pêche des baleines. L'idée
dans ces techniques d'obstruction est de rendre obsessionnelle la
question de l'écologie et de faire des "tueurs" chimiques et atomiques
une image qui hante la population pour que de nombreux citoyens y
voient l'ennemi public n°1 et votent pour les écolos. Comme vous le
dites, c'est démago, parce qu'il y a évidemment des raisons plus graves
de s'inquiéter du sort humain. N'empêche que participer à ces
obstructions spectaculaires est comme déclarer la guerre à une armée de
clones cosmiques qui menacent la terre. Cette guerre fait des héros
écolos, mais je n'y vois pas de héros spirituels dont parle La Révélation d'Arès [xxxv/4-12]. Pourquoi, quand même, ces "combattant de Greenpeace" ont-il fait une si grande impression sur la masse et pourquoi les pénitents ne font pas cette impression forte ? Pourquoi les pénitents ne peuvent pas comme les Greenpeace ou seulement une équipe de foot faire impression sur la population ? Un
match de foot ne sert à rien socialement parlant, mais c'est assez pour
faire des mini-révolutions comme à Marseille dimanche dernier quand des
Algériens ont cassé des vitrines et incendié des voitures sur la
Canebière, parce que l'équipe nationale d'Algérie avait perdu contre
l'équipe nationale d'Égypte... à des milliers de kilomètres de là. Ils
ont réagi comme si une météorite était tombée sur la terre et menaçait
leur vie (comme la vie des dinosaures) à des milliers de kilomètres de
distance et que le mal pouvait être conjuré par un holocauste de
voitures et de vitrines. C'est ce ressort inutilement tendu, mais
tendu à mort, que la politique écolo exploite à sa façon, pas dans le
foot, mais dans le match qui n'arrête jamais entre l'équipe des atomes,
virus et gènes et l'équipe des humains qui ont les écolo comme gardien
de but. R. G.
|
Réponse
: À votre façon vous évoquez le problème de toute conviction militante.
Si
cette conviction militante est impatiente, elle cherche des images
fortes qui puissent frapper le public sans délai et sans trop
d'explication, comme font les Greenpeace : "Voyez, je préfère mourir
tout de suite écrasé(e) sur les rails que de mourir ou de voir mes
enfants mourir dans les horribles et lentes souffrances de
l'irradiation atomique !" Cela rappelle les martyrs de l'antiquité
chrétienne, qui se firent de même un devoir d'utiliser le martyre comme
tribune de leurs espérances : "Voyez, je préfère aller au Ciel tout de
suite que de vivre ou de voir mes enfants vivre confortablement dans
l'horrible péché du paganisme et finir dans la géhenne de feu
pour l'éternité." Sainte Blandine provoqua certes, par son calme
courage et l'admiration qu'il suscita, des conversions, mais elle
contribua sans savoir à détourner le véritable sens du Sermon sur la Montagne.
L'église en profita comme les partis écolo-politiques ont profité des
Greenpeace, qui d'ailleurs se sont calmés et donnent moins dans le
spectaculaire, parce qu'ils ont compris qu'ils profitaient plus à des
carriéristes politiques, que les image fortes et primaires
n'embarrassent pas, qu'à répandre l'idée beaucoup plus profonde qu'ils
se font de l'écologie comme voie humaniste, hélas très matérialiste.
Si cette conviction militante est patiente et intelligente, elle sait que les combats et victoires intérieures de l'être ne sont visibles et convaincants qu'à la longue — quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2) — et que les preuves des bienfaits de la pénitence ne viendront qu'avec la pénitence, qui est un changement de vie lent.
Notre
mission a elle aussi connu la tentation des images fortes qui frappent
le public tout de suite — De là la "mission sociale" dont nous sommes
revenus par un virage sur le tout spirituel, virage sur l'héroïsme spirituel (Rév d'Arès xxxv/4-12) que nous suggère de pratiquer le Créateur, héroïsme qui demande non le spectaculaire mais la valorisation de l'humain sur le Fond, au Fond de lui-même. La "mission sociale" nous dispensait d'être des pénitents et de parler de pénitence, elle recherchait les idées qui frappent, bref, elle était à côté de La Révélation d'Arès et de son Appel au Fond.
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21nov09 101C40 Quel livre de Sartre et autres auteurs conseilleriez-vous (les titres) à lire suite à ce que vous dites0156: "Sartre
et d'autres en réveillant en moi l'humain existentiel m'aident et
peuvent aider certains de mes frères à réaliser ce cadrage correct de
la liberté par l'état des lieux et la méthode par laquelle il l'a fait:
À défaut de savoir exactement ce qu'est être absolument libre (10/10),
cette génération peut commencer par repérer — je dis cadrer — en quoi
elle n'est pas libre." Car je n’ai jamais lu de livre de Sartre ni d'autres auteur que vous citez et ça m’intéresse de voir comme vous voyez: "Sartre
est pour moi personnellement une aide particulière, parce qu'en plus de
la plateforme de départ, l'état des lieux, il me prête sa boîte à
outils, outils de réflexion, qui me conviennent assez bien — Pour rire,
je dirais que ma cinématique cérébrale: mes engrenages, mes renvois
d'angle, mes différentiels, mes cardans, etc., fonctionnent à peu près
comme ceux de Sartre." Tout en sachant que ce sont des conseils de lecture et non une lecture obligatoire donnée par le prophète,
je dis ça pour que ce ne soit pas mal interprété et que l’on ne puisse
dire que le Frère Michel conseille absolument de lire tel ou tel livre,
que ce ne soit pas sacralisé. La Parole de Dieu et l’enseignement du prophète suffisent à accomplir et trouver le salut, mais c’est un plus de comprendre votre "cinématique cérébrale". Je me permets à travers votre blog. J’encourage aussi celles et ceux qui n’ont pas lu La Révélation d’Arès
à la découvrir par leur propre conscience, afin de se faire leur propre
opinion et non de se fier aux ouï-dire, car il y a des détracteurs et
calomniateur un peu partout et notamment sur l'internet ; il y a
aussi des sympathisant heureusement. C’est ce que je dis aux gens dans
la rue : Voyez par vous-même et si vous n’avez pas de préjugés
vous pourrez lire ce livre, sinon vous ne pourrez pas ouvrir le Livre. Merci pour votre enseignement constant et vos conseils à nous, vos frères, images et ressemblances de Dieu comme tout homme sur terre. Nasser
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Réponse
: La pensée de Jean-Paul Sartre
recouvre une œuvre littéraire abondante. Elle s'est exprimée dans tous
les domaines, celui de la philosophie comme celui du roman, celui du
théâtre et celui du journalisme. Il y a très longtemps que je n'ai
plus de relations avec vous et j'ignore où vous en êtes aujourd'hui,
car je vous ai connu très jeune et vous avez sûrement évolué.
Néanmoins, dans le domaine philosophique j'ai peur que Sartre soit très
difficile à lire pour vous et vous embrouille plutôt qu'il ne vous
éclaire. Sartre s'exprime dans un français et sur un contexte
mental qui n'est plus celui de votre génération. Il fait appel à la
sociologie de son temps d'un côté, à un vocabulaire
savant difficile, souvent suranné, d'un autre côté, qu'il ne vous
servira à rien d'apprendre. Si les hasards de la vie ne vous ont pas
mené à des études préparatoires suffisantes, quoique non nécessaires,
entrer directement dans la philosophie de Sartre va vous paraître
rébarbatif, voire terriblement déprimant ou carrément obscur. Et c'est
sans utilité. C'est pourquoi je me contente moi-même de le citer
ici et là sans m'étendre. Je crois que ce que je vous en dis ici, et
ailleurs dans mes écrits depuis 35 ans, suffit à vous montrer en quoi
cet homme a fait pour nous un bon "état des lieux" comme je dis. Mais
on peut s'en passer. Ma "cinématique cérébrale" est la mienne.
Vous avez la vôtre, qui vaut sûrement la mienne, ou qui ui est même
supérieure. Contentez-vous de ce que vous êtes et vous acquerrez la
sagesse que doit avoir tout pénitent: Être un en soi (Rév d'Arès xxiv/1). La simplicité est comme l'humilité un atout nécessaire.
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22nov09 101C41 Anémone (commentaire 101C38) dit : "Oui,
éviter aux autres de respirer les fumées asphyxiantes et de manger des
aliments ou de risquer un nouveau Tchernobyl qui donnent le cancer ou
qui font naître des anormaux est faire un bien aux autres, mais le vrai
bien est surtout aimer les
autres, leur pardonner, ne pas colérer contre eux, réfléchir à ce
qu'ils disent sans partir de préjugés et les juger, bâtir avec eux un
nouveau monde, etcetera." Et dans votre réponse vous dites : "
...parce que de l'amour entre les hommes dérive sans effort l'amour de
l'environnement... et même la découverte du Créateur de cet
environnement et la fusion avec Lui." C'est tout à fait ça. C'est parce que, grâce à Dieu, j'ai compris ça, que j'ai choisi de passer d'écolo-pratiquant non-pénitent à pénitent non-écolo-pratiquant. J'ai
changé de priorité, j'ai compris que l'homme s'est créé une quantité
phénoménale de malheurs, de problèmes — écologie dans cette entrée,
mais il y en a tellement : chômage, sécurité, santé, économie,
alcool, sexe, drogue, violence, guerre, injustice... etc., etc. — et
que quantité d'énergie est utilisée à colmater un problème, mais
pendant ce temps là un nouveau problème apparaît (Rév d'Arès xiii/1).
J'ai compris qu'en réalité il y a une seule priorité — tout le reste
étant au second plan —, c'est de s'attaquer à la source de tout
malheur : l'homme et soi-même. La Solution est si proche de nous qu'on peut ne pas la voir (Rév d'Arès 1/11),
il suffit simplement de faire comme des anges le firent à Mouhamad, de
nettoyer notre cœur de toute pollution et, petit à petit, tout le mal,
les malheurs, les problèmes disparaîtront, petit à petit nous nous
transfigurerons, nous nous fondrons en Dieu (Rév d'Arès 32/5), nous serons capables de déplacer des montagnes, nous serons capables de l'impensable... L'écologie ne sera vraiment plus un problème. Xavier H.
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22nov09 101C42 La phrase que voici [dans votre réponse 101C38] clarifie grandement votre message. Elle est indispensable à la bonne compréhension de votre propos. Ne serait-il pas nécessaire de la replacer dans votre entrée [d'où vous l'aviez biffée]? "L'écologie,
la vraie, est la connaissance du milieu où vivent et se reproduisent
les êtres vivants et des rapports de ces êtres avec le milieu. Par
extension, l'écologie est la recherche de la meilleure adaptation du
vivant à son milieu naturel et à la protection de ce milieu, soit pour
l'homme d'abord et avant tout l'entier milieu humain. Qui ne voit alors
que la protection et le bonheur par excellence de toute l'humanité sans
distinction de race, de classe, de lieu, devront commencer par l'amour,
par la vie en parfaites intelligence et liberté entre tous, parce que
de l'amour entre les hommes dérive sans effort l'amour de
l'environnement... et même la découverte du Créateur de cet
environnement et la fusion avec Lui ? Par la pénitence donc. La
pénitence est l'extrême écologie." Daniel C.
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Réponse
: Votre suggestion me paraît bonne. Je
viens de replacer ce passage, que j'avais biffé dans le brouillon, à la
fin de mon entrée #0101 où il se trouvait au moment de la rédaction.
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23nov09 101C43 Oui,
l'écologie pour les politiques de carrière ou pour les citoyens qui
essaient de se lancer dans la politique est un bon "prétexte"
actuellement, si on comprend "prétexte" dans le
sens de modèle ou occasion de développer certains programmes faisant
certains effets sur la foule des électeurs, etc., comme un [corps de]
ballet danse sur un thème qu'on appelle prétexte, mais qui n'est en
fait que de la danse, des entrechats, comme les "Verts" se font élire
sur un programme écolo qui n'est en fait que de la politique avec ses
hypocrisies, opportunismes, compromissions, tripotages, magouiles, etc.. Mais,
en dehors de la politique, dans la foule des inconnus ou dans certaines
associations l'écologie a heureusement une autre raison : la
nécessité de rester vigilants face aux abuts de tous ceux, l'État
compris, qui menacent l'environnement par des installations ou des
usages qui pourraient être plus économes de la santé publique ou de
l'énergie. Il faut comprendre cette vigilance comme modalité de
l'action écologique citoyenne. Elle n'a aucun pouvoir par elle-même
mais elle doit être vue comme le refus de la passivité devant
l'agissement des industries et des politiques décideuses. Pour moi écologie est surveillance pour sauvegarder notre habitat. Dans le sens de surveillance ou vigilance, est-ce qu'on peut considérer la pénitence comme une écologie, extrême ou non? Il me semble que la pénitence est plutôt action, l'action de l'individu sur lui-même pour créer son âme, et ensuite, par "la multiplication des pénitences individuelles", comme vous dites encore, l'action de masse, la création de la polone (Rév d'Arès xxxix/12-13). Abélard
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Réponse
: Pour moi la pénitence est surveillance ou vigilance autant qu'action, parce que c'est tout un mode d'être. Si je suis pénitent,
je me surveille — "je m'espionne", disais-je dans un article du
"Pèlerin d'Arès" trimestriel '1978-1988) — sinon je ne peux pas agir
sur moi-même pour écarter de mon comportement humain ce qui en est
mauvais et y mettre en pratique ce qui est bon. Ma pénitence est donc bien tout à la fois surveillance et action. Même chose pour la polone qui se développera sur l'agglomérat des pénitences — les pénitences du petit reste pour commencer — et qui constituera une force agissante non par vertu (amour + pardon + paix + liberté
spirituelle) de masse qui ne peut pas exister (tout ce qui est "de
masse" est médiocre, souvent stupide et dangereux), mais par une force
rédemptrice nouvelle: la polone, résultant de la collaboration — non de la fusion, car il n'y a de fusion qu'avec le Créateur, image et ressemblance (Genèse 1/27) — des pénitences, qui restent individuelles. Il
n'existe pas de conscience de masse. Ce que j'appelle conscience
collective" est la collaboration des consciences individuelles, dont
aucune n'abdique ses personnalité et force propres, mais qui arrivent à
un consensus naturel par l'acquisition de l'intelligence du cœur ou intelligence spirituelle ou raison naturelle unique, logique et commune à tous. Donc, que ce soit lors du processus de création, de conservation et de renforcement de l'âme (ou ha) ou lors du processus consécutif de création, de conservation et de renforcement de la polone, il y a autant surveillance ou vigilance qu'action. Je
devine déjà votre réaction. Vous dites: "Oui, mais je ne parle pas de
surveillance de soi, mais de surveillance de l'environnement." Je réponds : Le mode d'être qu'est la pénitence est vécu autant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'homme, puisque ce mode d'être consiste à aimer, pardonner, faire la paix, être libre
de préjugés, ce qui ne peut s'opérer qu'en relation avec le prochain,
l'autre soi-même, les autres, ce que vous appelez l'environnement qui
pour nous est d'abord l'environnement humain, mais qui conduit à
l'environnement matériel puisqu'on ne peut aimer le prochain sans se
soucier aussi de son habitat: la terre, la nature, la ville, etc. La pénitence
n'est pas une simple bonification morale privée, mais une action avec
effet centrifuge sur le monde et un va-et-vient continuel entre le pénitent et le monde, donc surveillance de l'un par l'autre. À peine sensible aux aveugles de l'Évangile quand il ne s'agit que d'un seul pénitent, cette action devient et deviendra de plus en plus sensible avec l'addition des pénitents. De là l'importance de la Moisson. Je devine maintenant une autre réaction de votre part : "Oui, mais la surveillance ou vigilance entend la dénonciation ! Les pénitents ont-ils vocation de dénoncer ?" Ils
n'ont pas vocation de dénoncer dans les sens systématiquement
dépréciatifs ou accusateurs, sources de polémique, de conflit et de vengeance sans fin, que le mot dénoncer a pris aujourd'hui. Cependant, comme je viens de le dire, la pénitence déborde naturellement le cadre de l'auto-purification et de l'auto-bonification intérieure — depuis 36 ans je répète que la pénitence selon La Révélation d'Arès n'est pas repli sur soi — et, notamment, la pénitence étant renoncement au péché et activation du bien, elle induit un changement
de caractère et d'attitude qui, bien que muet, est perçu par le monde
extérieur, est parfois perçu par lui comme une dénonciation de ses péchés et de ses manquements dans la pratique du bien. Certains Pèlerins d'Arès m'ont dit qu'au fur et à mesure que leur pénitence
devient sensible à leur famille, ils deviennent insupportables à
celle-ci, qui y sent une dénonciation. Je leur répond aussitôt:
"Attention! Ne vous posez pas en donneur (ou donneuse) de leçons, même
muet(te)! C'est aussi pourquoi le Père dit que la pénitence est joie et fête (Rév d'Arès 30/11). Restez gai(e), ne jugez pas (Rév d'Arès 36/16, Matthieu 7/1),
etc!" Mais d'autres Pèlerins d'Arès m'ont dit l'inverse: Leur famille
les perçoit comme moins coléreux, moins critiques, plus agréables, et
trouvent là une dénonciation muette de défauts familiaux généraux à
méditer, une occasion de réflexion positive. Donc, la pénitence dénonce muettement par elle-même quelque chose qui ne va pas dans la société. La polone
le dénoncera à plus forte raison et de façon plus sensible. Doit-elle
le faire aussi de façon expresse? Pourquoi pas, si cela est fait
avec amour, paix, intelligence du cœur, etc ? Les pénitents
ne sont pas muets en tout (leur mission de rue le prouve). Ils sont en
recherche de communication avec le monde différente de celle
conflictuelle de l'accusation brutale qu'est aujourd'hui trop souvent
la dénonciation. La pénitence inaugure un nouveau type de dénonciation. Sujet considérable et délicat que je dois abréger dans ce qui n'est ici qu'un blog.. La pénitence est bien l'écologie extrême.
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23nov09 101C44 Vous
étiez orthodoxe, d'une foi reposant sur la foi des "pères" orientaux
mais non occidentaux, mais vous connaissez sûrement quand même cette
œuvre majeure de saint Augustin qui a joué une rôle très important dans
la formation de l'église, "La Cité de Dieu". Dans "La Cité de
Dieu" saint Augustin se montre l'écologiste religieux n°1 de la société
de son temps [Vème siècle] en y dénonçant la polution n°1 qui est celle
de l'État. L'État Romain, évidemment, mais modèle de tous les états
jusqu'à nos jours. Saint Augustin était évêque d'Hippone en
Tunisie, ne jouait aucun rôle politique contrairement aux évêques qui
formeraient plus tard et pendant des siècles et des siècles la colonne
vertébrale de l'église. L'église était déjà religion d'État au
temps de saint Augustin, mais on peut encore voir dans la pensée de cet
homme une écologie spirituelle s'opposant à la pollution morale et
mentale qu'est la politique. Saint Augustin sépare le spirituel du
politique et repense l'ordre du monde dans le sens spirituellemnt
dépollué qui est un peu celui que prescrirait 15 siècles plus tard La Révélation d'Arès. Je crois que nous Pèlerins d'Arès avons la même fonction, 15 siècles après saint Augustin, après que Dieu aurait montré sa patience [Rév d'Arès 28/21]
en espérant que l'église reviendrait à la spiritualité pure et simple
des Évangiles de Jésus. Nous devons séparer la "civitas Dei"
[cité de Dieu] de la "civitas terrena" [cité terrestre]. C'est comme ça que je vois l'extrême écologie de notre mission. Nicolas
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Réponse
: Il y a un peu de ça, mais
comparée à la théologie d'Augustin d'Hippone notre perspective est bien
différente, parce qu'elle passe par l'homme pénitent en lui demandant de se multiplier (moisson),
mais pas par une institution religieuse, l'église, qui seule se prétend
censée distribuer le pardon, les sacrements, bref, le salut. Augustin, autrement dit, dénonçait la pollution morale qui minait, pourrissait, l'État, et envisageait l'établissement de la civitas Dei,
Cité de Dieu comme "communauté des saints", mais par des voies qui de
son temps déjà étaient celles de la théologie issue des fameux conciles
de Nicée et Constantinople. Il n'envisageait pas du tout le processus
prescrit par La Révélation d'Arès qui passe par des hommes bons libres. La
vision qu'Augustin a de l'homme est pessimiste. Je ne vois pas comment
Jésus de Nazareth pourrait se reconnaître en Augustin d'Hippone. Pour
celui-ci l'homme est irrémédiablement mauvais, faible, pécheur, etc, et
doit recourir à l'intermédiaire de la religion pour s'en sortir, tandis
que La Révélation d'Arès, dont
la première partie sort directement des lèvres de Jésus revenu sur
terre à Arès, se montre optimiste en rappelant que l'homme a des
ressources de vertu insoupçonnées, une vertu qui ne peut pas venir de
la religion et encore moins de la politique (l'État), mais de la pénitence privée. De plus, Augustin croit à la prédestination, à savoir que chacun est prédestiné au salut ou à la damnation, ce que dénonce La Révélation d'Arès qui distingue les hommes par leurs actes effectifs, mais non par une quelconque prédestination. S'il
y a pollution morale, ce n'st pas à nos yeux celle de la politique
seule mais c'est aussi celle de la religion qui emprisonne l'homme en
lui cachant qu'il peut non seulement trouver son salut
tout seul par le bien qu'il fait, mais aussi contribuer de cette façon
au salut du monde, à l'établissement de la "Cité de Dieu" qui
n'est autre que la Cité du Bien.
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26nov09 101C45 Le Seigneur Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Éden pour cultiver le sol et le garder (Genèse 2/15). C’est l’équilibre. L’harmonie existe alors entre le Créateur, la Création et les hôtes. La
Genèse nous dit que Dieu se promenait dans le jardin au souffle du
jour. Peu a peu, l’homme utilise mal sa liberté, pervertit le Plan
édénique et s’éloigne de son Créateur, créant ainsi son lot de
malheurs. Je suis celui Qui a
parlé par Adam, Mon premier fils, qui a choisi d’être maître de la
terre… [au creux de la terre.] (Rèv d’Arès 2/1-5) Le Père, Lui, continue de croire que l’homme croyant ou même incroyant peut se changer en bien (30/11), changer le monde (28/7), pour retrouver l’image du Bien : amour, pardon, paix, intelligence du cœur et poursuivre le Plan initial qui reste d’actualité. Ce changement, c’est-à-dire la pénitence rétablit l’équilibre ou l’harmonie préexistants. On comprend aisément qu’un homme qui change sa vie en Bien modifie naturellement son comportement dans le quotidien et porte un autre regard sur son environnement. Les héros quittent la fête de(s) morts, la fête de(s) hères de(s) hères. (XXXV/5) Nicaise
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XXxxxXX 101C46
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