Freesoulblog - Commentaires Français
retour au blog

5 novembre 2009 (0101) 
la pénitence est l'extrême écologie

Dépêche du Midi
et ne sauvera pas la planète
Vivre pénitent, c'est gratuit

et sauvera la planète


Tapotant "La Dépêche du Midi" du 30 octobre, il me revient une discussion que j'eus avec une écolo bon teint : Salsifis. Ce n'est pas son nom, mais je ne veux pas gêner Salsifis.
    Pour commencer elle gouailla :
    — Votre Révélation ? De la bricole, s'exclama Salsifis. Et plus dépassé qu'elle, tu meurs ! Dieu était à côté de ses pompes en écrivant ce message. L'avenir de la planète, c'est pas la religion, c'est l'écologie.
    — Il faut, répondis-je, réduire le carbone et les quanta morbifiques dans l'air, les toxiques dans les terres, les rivières et les aliments. C'est aussi sage que se laver les mains, se brosser les dents et balayer les rues, mais la pollution dont vous parlez n'est pas fatale. LA SEULE POLLUTION FATALE À L'HUMANITÉ : LE PÉCHÉ.
    Salsifis haussa les épaules. Je poursuivis :
    — C'est le mot péché qui vous fait hausser les épaules ? Disons alors le mal ! Ou disons mensonge, égoïsme, individualisme, mépris, cupidité, vol, etc., qui tous ensemble constituent le péché ou le mal, et qui ensemble sont bien, du point de vue écologique, quelques causes de la pollution planétaire.
    — Admettons, fit Salsifis ! Mais n'allez pas croire que la loi, la police et la justice vont empêcher le mensonge, l'égoïsme, le je-m'en-foutisme et autres vices des pollueurs. Seules la loi et la justice peuvent empêcher la pollution de la planète en punissant et taxant lourdement les industries pollueuses...
    Je coupai Salsifis :
    — Et les industriels pollueurs récupèrent ces taxes sur les détaillants et les consommateurs ! Vivre écolo, c'est cher (j'anticipai de quelques années la manchette de "La Dépêche du Midi"). La loi et l'impôt accroîtront le coût de la vie, mais ne dépollueront pas la planète, parce que la pollution ira toujours plus vite que la dépollution. UNIQUE FORCE DÉPOLLUANTE ET UNIQUE VOIE DU BIEN : LA VIE SPIRITUELLE.
    — Encore la religion ?!
    — Mais non ! La vie spirituelle, c'est simplement avoir une âme. Une âme est belle ou elle n'existe pas. Si des hommes en nombre influent ont une âme personnelle, le monde changera (Rév d'Arès 28/7).
    — J'ai une âme comme tout le monde, répliqua Salsifis.
    — Peut-être avez-vous une âme, je ne suis pas juge de cela. Selon La Révélation d'Arès il n'y a qu'une façon d'être sûr qu'on a une âme, c'est de renoncer consciemment au péché et de faire consciemment le bien, autrement dit, être pénitent. LA SEULE DYNAMIQUE DU BIEN EST PERSONNELLE ; C'EST LA PÉNITENCE.
    Salsifis ricana.
    — Le mot pénitence, ajoutai-je sans approuver le ricanement, est généralement mal compris, parce qu'on y voit seulement ce que la religion lui a laissé : une certaine force contre le mal par le remords et la contrition, parce que la religion a surtout la mort en vue. Mais ce que la vie spirituelle a en vue, c'est la vie. La foi, pas la loi, est la meilleure longue-vue pour balayer l'horizon de la terre heureuse et la pénitence la meilleure marche vers ce bonheur. Je parle de la pénitence créative, que réhabilite La Révélation d'Arès. Par cette pénitence-là l'homme retrouve beauté (Rév d'Arès 12/3), joie et fête, changement heureux de la vie personnelle (30/11) comme du monde (28/7). La pénitence redonne au Dieu dont est fait tout homme de bien (2/12) l'image et ressemblance de son Créateur (Genèse 1/27). Autrement dit, c'est par la pénitence, mais non par l'écologie, que l'homme peut se sauver personnellement, sauver le monde et même le recréer.
    — Faire le bien ? C'est le programme de l'écologie. Votre pénitence rejoint donc... quelque part... l'écologie, dit Salsifis.
    — Non, déclarai-je, parce que l'écologie ne croit pas en l'homme spirituel, lequel est aussi un homme libre (Rév d'Arès 10/10). L'écologie dit au citoyen : "Moi, Écologie, j'ai décidé de l'environnement qui t'est bon et de celui qui t'est mauvais et, comme tu pourrais bien en décider autrement, je te l'impose par des lois, des impôts..." L'écologie, c'est de la politique. Elle ne voit en l'homme que matière psycho-biologique qu'il faut autoritairement protéger de ses démons délétères immédiats (dans la mesure où ces démons délétères ne sont pas ceux-là mêmes des autorités en place, bien sûr).
    — Mais aucune loi ne peut forcer un homme à être spirituel. L'écologie, elle, peut forcer un homme à se protéger des poisons de l'industrie.
    — L'industrie dont vous parlez est l'industrie humaine, c'est l'humanité elle-même. Vous ne pouvez empêcher l'humanité d'inventer et de produire toujours plus, parce qu'elle s'accroît en nombre, et de produire à des prix abordables pour ses pauvres, donc de produire en polluant. Je ne parle même pas du coût démesuré du peu que fait l'écologie. Il n'y a pas de solution absolue du bonheur planétaire par une gestion particulière des procédés industriels, agricoles, etc., même en y mettant le temps, parce que la pollution croît toujours plus vite que la dépollution. Seule solution absolue : Créer une autre société humaine, spirituelle, ce qui contrairement aux opinions répandues est possible en y mettant le temps : Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). Après Samuel, Isaïe, Jérémie, Osée, Joël, Zacharie, c'est Jean le Baptiste qui, il y a deux mille ans, relança le projet Pénitence : Soyez pénitents et le royaume du Bien, qui est tout proche de vous (puisqu'il est dans votre cœur) viendra (remplacer le système) ! (Matthieu 3/2). Tant de simplicité court-circuite les lois, les contrôles, l'écran de complications derrière lequel tout pouvoir vit et prospère en Palestine comme ailleurs. Le pouvoir fit arrêter (Luc 3/19) et éliminer Jean le Baptiste (Matthieu 14/1-11). Quelques mois plus tard, Jésus qui prêchait de même le retour direct au Bien par la pénitence fut à son tour arrêté et éliminé (Matthieu 26/47-27/55, Marc 14/43-15/39, Luc 22/47-23/44). Or, vous écologistes, auriez siégé dans les conseils d'Hérode, du sanhédrin et des Romains en ce temps-là.
    — Cela démontre, dit Salsifis, la supériorité de la loi et de sa force sur la foi et l'amour dans l'immédiat, mais que se passe-t-il vraiment en dehors de l'immédiat ? Que valent le courage et le sacrifice de l'homme de foi et d'amour dans une perspective lointaine de salut ?
    — La foi a autant de valeur que la vie : Tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir ; de même, tant qu'il y a de la foi il y a de l'espoir. Mais la foi prend valeur absolue, quand elle suit le choix absolu, c'est-à-dire conscient, du bien, qui rectifie l'antique choix du mal que fit Adam (Rév d'Arès 2/1-5). Il n'y a pas d'autre foi que la foi dans un avenir lointain ou invisible. C'est de la foi la grandeur et l'héroïsme (Rév d'Arès xxxv/4-12), pour lesquels nous devons réveiller les consciences du monde. Hérode, le sanhédrin, Pilate, ces pouvoirs par leur peur de deux prophètes, dont la seule arme était la Vérité (Rév d'Arès 28/7), montraient seulement l'incapacité de la religion et de la politique à voir au-delà des faits immédiats comme les loups sont incapables de voir la vie autour d'eux au-delà de leur faim et autres impulsions. Les politiques et les écologistes ne font pas mieux aujourd'hui. Les pouvoirs de la terre opposent leur temps très bref au temps sans dimension de la Vie spirituelle qui vise au règne hors du temps (Rév d'Arès 12/6) du Bien. Voilà pourquoi le Créateur assure aux hommes de bien, ceux qui ont une âme, la survie qui leur permet de contribuer, même morts aux yeux des terriens, au changement lent du monde (Rév d'Arès 28/7) jusqu'à ce qu'ils ressuscitent (Rév d'Arès 31/11-13) au Jour où le Bien triomphera de la Bête (22/14). Jésus apparu à Arès en 1974 est la démonstration éclatante de cette survie, de cette contribution des âmes à l'ascension du monde vers les Hauteurs Saintes.

L'écologie, la vraie, est la connaissance du milieu où vivent et se reproduisent les êtres vivants et des rapports de ces êtres avec le milieu. Par extension, l'écologie est la recherche de la meilleure adaptation du vivant à son milieu naturel et à la protection de ce milieu, soit pour l'homme d'abord et avant tout l'entier milieu humain.
Qui ne voit alors que la protection et le bonheur par excellence de toute l'humanité sans distinction de race, de classe, de lieu, devront commencer par l'amour, par la vie en parfaites intelligence et liberté entre tous, parce que de l'amour entre les hommes dérive sans effort l'amour de l'environnement... et même la découverte du Créateur de cet environnement et la fusion avec Lui ? Par la pénitence donc.
La pénitence est l'extrême écologie.


Copyright2009

Ajouter un commentaire

Commentaires:

05nov09 101C01  
Vous écrivez:  "Autrement dit, c'est par la pénitence, mais non par l'écologie, que l'homme peut se sauver personnellement, sauver le monde et même le recréer."
Je ne vois pas en quoi la pénitence et l’écologie s’opposent. Vous reprochez à l’écologie d’être politique, hors comme vous vous êtes convaincu que la politique c’est mauvais en interprêtant La Révélation d’Ares d’une certaine façon, interprétation que je récuse, parce que tout simplement la politique n’est ni bonne ni mauvaise, elle est ce quand font les hommes.
Donc, bien sûr, vous avez raison en prônant la pénitence dans le sens d’un changement individuel vers le bien et l’amour du prochain mais je ne vois pas pourquoi ce changement n’est pas compatible avec la politique ou les lois qu’une société se donne. Pourquoi n’y aurait–il pas de lois spirituelles ?
Vous semblez écartez l’idée qu’un grand pénitent puisse être un jour Président de la République tout simplement par le fait que si il est devenu Président c’est qu’il a vendu son âme au Diable, c'est-à-dire à la politique.
Vous semblez oublier que la politique évolue, que les lois changent ou peuvent changer. Que les lois ne sont pas pareilles d’un pays à l’autre.
Bien sûr, tout cela est complexe et il me semble un peu facile de prôner la disparition des lois face à cette complexité. Et de quelles lois parlons nous ? Des lois économiques, des lois sociales, etc?
Et nous-mêmes, ne sommes nous pas complexe ? Vous-même vous êtes passé pas le communisme, l’athéisme, l’ésotérisme, la foi religieuse, Ne faut-il pas quelques lois pour encadrer cette prodigieuse complexité humaine ?
Croire en Dieu et dans La Révélation d’Arès n’est pas simple. Permettez moi donc d’être méfiant par rapport à cette simplification que vous prônez.
Patrick R.


Réponse :
Vous m'avez lu trop légèrement. Je crains que vous ayez lu plus légèrement encore La Révélation d'Arès.
Mais je vous permets tout à fait "d'être méfiant". Le monde est rempli d'hommes et de femmes qui se méfient de moi et qui comme vous me "récusent" et qui, bien sûr, estiment — quand ils croient dans La Révélation d'Arès — que je l'interprète mal, parce que comme vous ils ne la connaissent pas ou bien ils la comprennent par le filtre de leurs convictions.
Je respecte votre façon de voir. Mon rôle consiste seulement à être témoin de La Révélation d'Arès et à en expliquer le sens au monde en dépit des opinions contraires qui sont légions. C'est le Fond même de toute mission prophétique.
L'intérêt d'une entrée de blog comme celle-ci — et c'est bien dans cette intention que je l'ai choisie — est d'exposer ce qu'est la simple, mais en effet dérangeante, bouleversante, dissolvante prospective de La Révélation d'Arès par rapport à la culture adamique qui est manifestement la vôtre.
À toutes époques, la politique, absolutiste ou progressiste, s'est toujours opposée à l'Appel à la Vie spirituelle qui passe toujours par la pénitence individuelle, jamais par la religion (donc jamais par le contrôle) de masse. C'est pour dénoncer la persécution par la religion et la politique des âmes libres, grande espérance d'un monde changé, d'un monde différent, que Jésus s'écria : Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-Je voulu rassembler tes enfants? (Matthieu 23/37).
L'écologie politique — cette entrée #101 ne parle pas de l'écologie scientique —, qu'elle soit celle de mon interlocutrice Salsifis ou celle de mon voisin, M. Mamère, député-maire de Bègles, qui, quand il me croise, pose toujours sur moi un regard dur, a approuvé la mise sous surveillance des espérance, y compris l'espérance arésienne, qui ne partagent pas les perspectives de la politique. L'écologie politique est donc bien politique au sens sombre de l'épithète.
Le Créateur par La Révélaion d'Arès dit clairement, et de diverses façons, que des pénitents qui se donnent comme guides non des autorités, des lois, des polices, des cours de justices, mais l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence et la liberté spirituelles, n'auront plus besoin de pouvoirs contrôleurs et restaureront Éden — le Tigre, le Guihône, le Pïchône en Assour — et, au Jour de leur triomphe sur la Bête, changeront même le cours des lois de la physique universelle: Il n'y aura plus ni jour ni nuit (Rév d'Arès 31/8).
Ce n'est pas la Vie spirituelle qui s'oppose à la religion et à la politique — roi blanc, roi noir, même cuisse (Rév d'Arès xxxvii/14) —, puisqu'elle les dépasse tant en valeur morale qu'en force de cohésion sociale. Ce sont la religion et la politique qui s'opposent à la Vie Spirituelle, parce qu'elles se sentent dépassées par elle. Elles sentent là une force naturelle qui, restaurée, les supplanterait sans effort.
C'est tout le problème de Fond que soulève un événement comme celui de La Révélation d'Arès, parce que la pénitence personnelle à laquelle elle appelle les hommes n'aura pas que des résultats moraux heureux dans les relations sociales ; elle provoquera un changement radical du fonctionnement du monde, elle créera un autre monde.

Chaque fois que des Pèlerins d'Atès escamotent ce point capital de leur foi dans les conversations et même dans la mission, ils occultent La Révélation d'Arès elle-même, ils étouffent ce que Dieu dit et redit depuis l'origine des Écritures.


06nov09 101C02
Merci pour cette Vie qui passe par les mots et l'argumentaire dans cette échange vivant.
Merci pour cette Eau apportée au frère parleur qui se reconnaît a la moisson.
Qu'il est bon de lire la Vérité redonnée a Arès : la vérité sur l'âme, l'espoir, la vraie foi, le salut, etc.
Béni soyez-vous et que le cœur de chacun s'ouvre a cette Vérité pour qu'enfin existe un monde d'amour, de pardon, de paix, de liberté et d'intelligence spirituelle.
PourUnMondeBonEtBeau
Bonhomme
__________________________________________________________________________
"Il n'y a pas de honte à être heureux"
Albert Camus


06nov09 101C03
Depuis quelques entrées de blog vous procédez à un recentrage des idées de vos lecteurs — et de vos détracteurs — autour des idées-forces de La Révélation d'Arès.
Cela a l'air d'un changement d'idées, mais en fait il ne s'agit bien que d'un recentrage. Les idées-forces de cette entrée 0101 sont seulement les idées depuis toujours exprimées, mais qui étaient exprimées séparément comme vous le disiez à Pascale.dans l'entrée 0100 [100C39].
Quand vous les rassemblez ces idées-forces, comme ici: Péché/Vie Spirituelle/Pénitence, ça fait boum! On a l'impression que vous changez de langage. Pourtant, combien de fois avez-vous parlé de péché, de vie spirituelle et de pénitence?
Vous n'avez jamais arrêté d'en parler.
Vous semblez soucieux de nous donner le courage de parler de tout ça au grand jour et surtout tout ça ensemble.
Vous arrachez notre timidité, en somme, comme les lambeaux d'un vieux manteau. Vous nous mettez le manteau neuf (Rév d'Arès 1/1) que nous n'avions peut-être jamais mis.
La plupart d'entre nous, nous nous sommes cachés derrière des propos qui donnaient l'impression que nous n'étions que des croyants comme les autres, simplement plus attachés à une renouvellement de la Révélation fait à Arès en 1974 qu'à une église ou une religion officielle et leurs discours usés.
Vous démontrez ici dans une discussion probablement fictive qu'il est possible d'amener les idées-forces de La Révélation d'Arès, avec les mots qu'elle utilise, à propos de sujets politiques (ici écologiques) ou généraux.
Merci pour cette entrée de blog. Elle me donne le courage de parler de choses dont nous devrions parler depuis toujours sans gêne, de péché et de pénitence et de monde changé par la Vie spirituelle et pas seulement changé par des actions sociales ou syndicales comme le mission l'a laissé croire au public pendant trop longtemps. Cela a beaucoup faussé et retardé la connaissance juste des Pèlerins d'Arès et de ce qu'ils croient.
Vous remettez les pendules à l'heure. Encore merci.
Aubergine (un autre légume)


Réponse :
Non, la discussion relatée dans cette entrée n'est pas fictive. Elle est seulement reconstituée, car je ne peux me souvenir exactement du mot à mot.
Cette discussion a vraiment eu lieu, j'y ai vraiment divisé ma réponse en trois points: la vraie pollution: le péché, la véritable écologie: la vie spirituelle et sa dynamique: la pénitence. La discussion fut plus longue qu'elle ne paraît ici. J'y expliquai qu'un vrai pénitent est ipso facto un écologiste parce qu'il aime les hommes, est naturellement soucieux de leur bien-être et qu'il n'a pas besoin pour cela de faire de la politique et qu'il ne saurait imposer sa façon de voir par de lois et des cours de justice, mais cela ressort du contexte de mon entrée de blog.
La personne sous le pseudonyme de Salsifis existe toujours et m'écrit de temps en temps, toujours dans l'espoir de m'attirer et d'attirer derrière moi le mouvement des Pèlerins d'Arès vers cette écologie, qu'elle pratique comme une religion et qu'elle a parfois pratiquée avec un un beau courage en s'allongeant sur des rails devant des wagons transportant des déchets nucléaires ou dans les équipages de GreenPeace pour s'interposer entre les baleines et les navires-baleiniers dans le Pacifique Nord.
Salsifis est agnostique, mais pas incroyante. J'ai quelquefois dit à Salsifis — et je le lui redis ici si, comme je le pense, elle lit mon blog — mon regret qu'elle n'ait pas rejoint, avec sa belle audace, les rangs de nos moissonneurs qui poursuivent un but plus sublime, plus profond et surtout plus radical que le sien, mais Salsifis, qui semble aujourd'hui entrée en politique, est ce que La Révélation d'Arès appelle une scandalisée (28/3).


06nov09 101C04
Merci de rappeler que nous sommes les continuateurs de Jean Baptiste, qui criait: "Faites pénitence !"
Merci de rappeler qu'il ne criait pas "Faites pénitence !" dans le sens de "Allez au confessionnal !" ou de "Portez le deuil de votre pureté originaire perdue," mais dans le sens de "Changez ce monde ou un monde de Bien et pour commencer moissonnez les hommes de bien !"
La pénitence est l'armature de notre foi. Sans la pénitence nous ne pouvons pas contruire le vaisseau de la moisson, nous ne pouvons pas constituer la flotte qui rejoindra la Flotte du Roi (Rév d'Arès 18/4). La moisson est celle de gerbes d'hommes et de femmes capables de la grande aventure qui commence avec la Parole d'Arès. la pénitence est l'échafaudage qui sert à contruire et à garder l'âme [Rév d'Arès 17/2-4, 18/1-5]. Vous l'avez d'ailleurs déjà dit dans ce blog: Être spirituel est avoir une âme.
Dans l'entrée d'aujourd'hui on voit clairement la différence entre les perspectives de La Révélation d'Arès et les perspectives de la religion. Tout à fait éloquent.
Quand on tombe sur des vieux numéros du "Pèlerin d'Arès" [périodique de 1978 à 1988] on voit bien que dès le début vous aviez compris et vous enseigniez que les perspectives de La Révélation d'Arès sont "civilisatrices" et qu'elle nous lance dans un nouvel "Exode, qui n'est plus géographique, mais spirituel."
Au service de la belle cause qui est la nôtre, dont tout Pèlerin d'Arès (avec grand P) voit bien l'importance, les actes de dévouement doivent se multiplier et nous devrions devenir des légions de moissonneurs puisque nous sommes assistés par une légion d'anges [Rév d'Arès 31/6] ou de saints |37/7] tout équipés et que nous devrions être honteux de ne pas en faire plus. Notre mission qui s'est faite sans dommages pendant 35 ans, en tout cas sans dommages dont on ne se soit sorti avec honneur, montre que cette protection existe réellement.
P.C.


06nov09 101C05  
Le premier commentateur de ce blog, Patrick R [101C01] vous condamne si durement et si injustement que je vois, en vous envoyant ce petit commentaire, une occasion de vous rendre un peu de ce que je vous dois depuis longtemps.
Même ceux qui vous quittent cette année, ou les années précédentes, sous divers prétextes, vont rester toute leur vie marqués par votre enseignement, votre enseignement qui, bien examiné, se conforme toujours à La Révélation d'Arès. Ceux qui "récusent" votre interprétation ne font pas état des passages de La Révélation d'Arès qui justifieraient selon eux leur récusation. Ils ne parlent que par leurs sentiments personnels, mais pas par la Parole.
Tout en vous expliquant vous passez avec bonté, dignité et même compréhension au milieu de ces récusateurs. Merci de nous donner l'exemple de cette Force. Nous devons en perpétuer l'esprit.
La politique, l'écologie politique en fait partie, paraît assurément plus efficace avec ses lois et ses décrets d'application que la pénitence personnelle. Ce que vous rappelez c'est que c'est la pénitence personnelle multipliée qui changera le monde mais non les lois multipliées et les condamnations d'actes illégaux multipliées. D'ailleurs, il y a la loi et la punition des hors-la-loi depuis des millénaires et Dieu a dû revenir parler aux hommes en 1974 parce que le mal est toujours là. Vous avez à plusieurs reprise fait remarquer que vous ne confondiez pas la "gestion de la cité, intendance et coordination nécessaires", avec la politique et ses lois qui est l'art de dominer.
Moins j'ignore et plus je découvre que l'Appel d'Arès est libérateur, mais au sens ontologique (comme vous dites quelquefois) pas au sens politique. Il est libérateur au vrai sens de l'écologie : Connaissance des milieux où vivent et se reproduisent les êtres vivants, ainsi que des rapports de ces êtres vivants entre eux et avec les milieux où ils vivent, dit le dictionnaire.
Dans ce sens, vous avez raison de dire que la "pénitence est l'extrême écologie," parce que je pénitent connaît mieux que personne le milieu et les hommes avec lesquels il vit, puisqu'il les aime, leur pardonne, fait la paix, réfléchit avec eux selon l'intelligence du cœur et cherche à les libérer de tous leurs préjugés.
Damien


06noc09 101C06  
Vous avez dit depuis longtemps aux missionnaires que les mots péché et pénitence étaient d'un emploi difficile dans la mission et vous utilisez ces mots ici comme arguments en en grosses lettres grasses !

Vous n'êtes pas le premier soumis à vos conseils et préceptes [Rév d'Arès 16/9].
Faut-il ou ne faut-il pas utiliser péché et pénitence dans la mission ?
Signature oubliée


Réponse :
Je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas utiliser les mots péché et pénitence dans la mission.
J'ai seulement dit que ces mots étaient, ainsi que vous le rappelez, "d'un emploi difficile".
J'ai fait aussi la même recommandation à propos d'autres mots comme Dieu ou existentialisme, le premier étant sans écho dans le cœur de l'homme moderne athée ou se comportant en athée, le second incompris par une foule sans formation philosophique.
J'ai dit pourquoi péché ou pénitence étaient d'un emploi difficile quand il sont isolés d'un contexte ou d'un développement qui permet de les expliquer et de leur redonner vie.

D'une part, pénitence revêt dans La Révélation d'Arès un sens constructif et joyeux différent de celui — d'évocation plutôt triste — que lui a donné la religion.
D'autre part, le mot péché n'est plus compris dans le sens spirituel général de Mal par opposition au Bien, mais évoque une idée de faute personnelle, souvent sexuelle, passible de lourds reproches et même de damnation et d'enfer. Nous passons donc pour de lugubres donneurs de leçons si nous manquons du temps d'expliquer, ce qui est le cas le plus fréquent dans la mission.
Autrement dit, dans la communication moderne, surtout en milieu public largement athée, ces deux mots ont disparu et quand ils réapparaissent ici et là ils sont entendus comme deux termes surannés d'une religion ou de superstitions dépassées. Dans les deux cas, ces deux mots, quand ils surgissent isolés d'un contexte explicatif, sont incompris, passent pour du prêchi-prêcha, pour des idées insupportable, inintéressantes et même sinistres.
Or, la mission publique, essentiellement mission de rue, dont les tracts ou les propos verbaux ne peuvent être que brefs, voire même très brefs, permet très rarement de replacer ces mots dans un contexte explicatif clair, à moins d'avoir soigneusement réfléchi à la bonne façon de les présenter.
Dans ma conversation avec Salsifis, non seulement je me trouvais dans un contexte approprié pour utiliser ces mots, mais encore je devais les utiliser et je pouvais démontrer que les états et les actions qu'ils désignent remplacent avantageusement les idées des sciences humaines, de la politiques, de la loi, etc., en vigueur.
Ceci dit, il y a déjà pas mal de temps que je suis alarmé par le fait que des mots comme péché et pénitence sont passés "d'emploi difficile " à occultation complète, au point que même dans les conversations internes ou privées entre Pèlerins d'Arès ces mots semblent avoir complètement disparu. Or, ils forment les pierres d'angle de notre édifice de foi ! Si ces pierres d'angle s'érodent complètement, l'édifice s'effondre.

J'en conclus qu'il vaut mieux risquer d'être mal vus et considérés comme des prêcheurs démodés et tristounets que de risquer de perdre ce qui fait le Fond de notre foi.
Cela n'empêche pas, bien au contraire, de réfléchir à un emploi rénové, voire attractif, de péché et pénitence dans notre témoignage, qu'il se fasse par tracts, par monographies, par vitrines, par conférences ou tous autres moyens.
Tout récemment, à un frère qui me demandait une idée de vitrine, je suggérais d'y représenter Jean Baptiste, en carton grandeur nature avec une bulle "Faites pénitence !" à condition, bien sûr, de développer très simplement dans la vitrine le sens que nous donnons à pénitence!".
Noublions pas que Jean-Baptiste reste une figure très populaire des Évangiles Palestiniens. Il est bon de rappeler que nous sommes chrétiens — des chrétiens non d'église, mais fondamentaux pratiquant le Sermon sur la Montagne — et que nous nous inscrivons dans la suite prophétique de Jean Baptiste comme dans la suite prophétique de Jésus.
Il est bon de rappeler ce que La Révélation d'Arès précise, que l'important chez Jean Baptiste n'était pas l'eau dont il baptisait (Rév d'Arès 20/3), qui n'est que l'eau du robinet, mais l'Eau spirituelle (20/7) de la pénitence dont tout vrai croyant se baptise en réalité, parce que sur elle repose l'espérance du salut personnel comme pierre apportée à l'édifice universel du salut général, le salut du monde changé en Bien (28/7).


06nov09 101C07  
Votre entrée de blog 0101 soulève des questions importantes. La plus importante me semble celle de la politique, mal présentée par le commentateur 101C01, parce que cette question est en fait celle des rapports possibles (ou impossibles) entre la mission d'Arès et la politique politicienne.
Le commentateur 0101 "récuse" votre réprobation de la politique, mais lui ne voit pas la politique comme celle que vous rejetez et que La Révélation d'Arès rejette. Il la confond avec ce que vous appelez la "gestion de la cité, intendance et coordination nécessaires," que rappelle Damien [101C04].
C'est la raison pour laquelle vous ne lui avez pas répondu sur ce point, je le devine, peut-être parce qu'il s'agit de quelqu'un qui connaît mal les choses dont vous parlez depuis 35 ans.
Je me souviens vous avoir entendu dire que vous ne seriez pas contre une campagne électorale arésienne qui serait "apolitique", mais que vous ne voyiez pas comment cette contradiction serait comprise par le public, parce que même les syndicats qui se disent apolitiques font de la politique, cherchent à se doter d'un pouvoir qui fasse céder le patronat devant ses revendications, alors qu'un mouvement arésien ne peut être le chef de personne (Rév d'Arès 16/1). Un élu qui ne veut pas devenir chef ou législateur ou maire n'est pas un élu dans l'esprit de la constitution. Celle-ci est une loi qui ne laisse fonctionner que des faiseurs de lois et qui refute les autres, considérés comme inciviques, ceux pour lesquels la loi est la loi des rats (Rév d'Arès xix/24).
Vous avez raison de vous interroger sur cette contradiction.
Vous rappeliez que la recherche du pouvoir est toujours le but de la politique et qu'on ne peut pas se donner un pouvoir sans priver certaines catégories de population de leur liberté, c'est engager une lutte sans fin avec des rivaux et des déçus. Ce n'est pas sous cet angle, un terrain de vengeance sans fin [Rév d'Arès 27/9], qu'un Pèlerin d'Arès peut envisager la "gestion de la cité."
C'est un sujet que j'appellerais central. Qu'en pensez-vous?
Victor


Réponse :
La politique est un terrain conflictuel. Si La Révélation d'Arès nous invite de nous retirer de la religion-système et de sa fille, la politique-système — celle qu'on ne peut suivre, en effet —, c'est parce que nous devons conduire le monde à voir les rapports humains sous un jour différent. Oui, en effet, faire de la politique, c'est rechercher le pouvoir, petit ou grand, municipal ou national, voire même international (l'Europe).
Peut-on, même seulement en imagination, combiner une société administrée tout à la fois par des légistes (ou législateurs) et des exécutants de l'État de Droit, ce qu'est la société actuelle, et par une société aussi libre libre du harnais des docteurs légistes et exécutifs (Rév d'Arès 10/10) — que la société de pénitents que le Créateur nous demande de créer?
C'est une question dont je propose la méditation difficile à ceux de nos frères que la nature a dotés de sagesse.
Il y a peut-être à cette gageure une solution possible, que je ne vois pas. Je ne prétends pas avoir tout vu et tout envisagé dans le domaine pratique, le domaine d'exécution, de réalisation de l'espérance arésienne.
Il nous faut en somme situer la foi du Pèlerin d'Arès dans l'Histoire du monde à venir, parce que nous n'avons aucune référence à l'Histoire d'un monde passé où nous est inconnue l'existence d'une anarchie d'amour, de pardon, de paix, d'intelligence spirituelle et d'absence de tout préjugés — le vrai fait d'être libre au sens arésien —, sinon l'Histoire d'Éden avant le chute d'Adam, mais Histoire dont nous ne savons rien qui puisse nous être d'un secours pratique.
Ma conviction, pour l'heure, est celle que me donne La Révélation d'Arès, à savoir que la Vérité est que le monde doit changer et changer radicalement (Rév d'Arès 28/7) et qu'il ne m'est montré aucune piste actuellement active dans le monde qu'il me faudrait suivre. La Révélation d'Arès me place face à l'inconnu.
La politique n'est donc pas une piste évidente de mission pour moi. Cela ne signifie pas que ce n'est pas une piste, puisque toute latitude m'est laissée.
Étant chargé d'accommoder — Tu tailleras la perche courte ou longue, etc. (Rév d'Arès xx/6) — un idéal extraordinaire et qui est en tous points à réaliser à partir de rien avec une réalité sociale totalement antagoniste de cet idéal, je suis évidemment conscient qu'il faudra dans une période intermédiaire ménager un modus vivendi pour le petit reste dont la naissance sera forcément très longue — Quatre génération ne suffiront pas.
Faut-il dans cette période utiliser à une certaine dose, dose non léthale, la politique? Peut-être. Cela demande profondes réflexion et sagesse et des consciences à l'épreuve des tentations de la politique.

Bref, tout le monde comprend que c'est un problème "très pointu", comme on dit.


06nov09 101C08  
J'ai été prise de fou rire en lisant l'article 0101 "La pénitence l'extrême écologie".
Je lis ce blog depuis que j'ai trouvé son adresse à la p.4 de La Révélation d'Arès [édition 2009] et j'ai trouvé beaucoup d'articles intéressants, mais tous m'on fait sourire. Celui-ci m'a causé un rire invincible.
Je viens d'un pays de l'Europe de l'Est où mon grand-père, qui était prêtre, et mon père, qui ne l'était pas et qui croyait au communisme, ont été persécutés et exécutés sans jugement et où ma famille a subi des tourments que je ne raconte pas, parce qu'on ne me croit pas en général.
Imaginer un monde où la pénitence, une société d'enterremnt du péché et de nativité de la bonté, que la politique n'aurait pas cuite dans l'œuf et croqué à pleines dents, me provoque un rire maladif.
J'ai tendance à croire dans La Révélation d'Arès. Beaucoup de choses dans cette Révélation viennent en faveur de sa véracité. J'ai lu que certains enfants gâtés ou enfants terribles de votre assemblée d'Arès s'offrent le luxe de vous rejeter et même de rejeter La Révélation d'Arès comme une invention. Ils ont vu ça dans le confort de leur vie très protégée et ignorante comme toutes les vies protégées, mais ce sont des inconscients qui crient tout haut qu'ils ont une conscience comme font tous les inconscients ou tous les patients des hôpitaux psychiatriques. S'ils avaient vécu ce que des familles ont vécu derrière le rideau de fer il y a vingt ans et plus, ils sauraient reconnaître l'authenticité d'un Cri d'Espoir comme ce magnifique Livre d'Arès.

Malgré cela, j'ai ri comme si vous m'aviez chatouillée. Quelque chose en moi repousse la possibilité d'une humaniré bonne et en même temps elle s'indigne de ces petits Français qui ont le luxe de rejeter l'extraordinaire espérance que vous représentez.
Expliquez-moi mon tourment. Merci.
Svetlana


Réponse :
C'est Raymond Aron ou Albert Camus qui racontait l'histoire de femmes déportées à Auschwitz, où elle avaient côtoyé l'horreur, rapatriées en France par la Suisse en 1945. Ces femmes virent, depuis les fenêtres de leur train stoppé dans une gare helvétique, passer un enterrement : Corbillard laqué noir, ses chevaux empanachés de noir, cocher à pèlerine et bicorne noirs, couronnes de fleurs, famille en deuil, dames sous voile noir et messieurs en redingote, éplorés. Nos déportées furent prises d'un fou rire hystérique, qui se communiqua à tout le train, un train entier de femmes sauvées d'un camp de la mort, prises du même énorme rire hystérique, et les personnes de l'enterrement: famille éplorée et croque-morts, s'arrêtèrent stupéfaites devant ce train complet saisi d'hilarité au spectacle de la solennité donnée à un deuil, de l'importance donnée à un défunt.
Ces femmes avaient vu les cadavres emportés vers les fours crématoires comme on vide des poubelles, avec le plus profond mépris de la dignité humaine, et le contraste avaient provoqué chez elle ce lourd et inextinguible rire.
Je ne m'étonne pas qu'ayant vécu ce que vous avez vécu, ce que toute votre famille a subi de même dans la cruauté et le plus profond mépris de la dignité humaine, vous soyez prise d'hilarité devant la perspective que je caresse, que les Pèlerins d'Arès caressent, d'un monde bon, d'un monde de pénitence.
Voilà qui nous explique pourquoi nous devons aimer aussi ceux qui se moquent de nous, parce que sur le moment ils ne peuvent pas comprendre que nous vivions dans l'espérance d'un monde changé, projet qui paraît un rêve invraisemblable, complètement fou.
Ce que vous me racontez des souffrances de votre famille semble donner raison à Salsifis quand elle dit: "Cela démontre la supériorité de (la politique, de) la loi et de sa force sur la foi et l'amour dans l'immédiat," et quand elle fait cette demande tragique: "Mais que se passe-t-il vraiment en dehors de l'immédiat ? Que valent le courage et le sacrifice de l'homme de foi et d'amour dans une perspective lointaine de salut ?" Mais en même temps vous comprenez mieux pourquoi le Père, et nous Pèlerins d'Arès à la suite du Père, nous réfutons la prétendue nécessité de la politique, des lois, des polices, et tournons le dos à ce qui depuis des millénaires est cause de beaucoup plus d'obscurité, d'injustices, de tracasseries et de souffrances que de bienfaits. Vous comprenez pourquoi il faut à tout prix travailler à créer une société de pénitents.
On me fait parfois remarquer que la politique ne manque pas non plus d'humanisme. À cela je dois répondre, en traduisant en termes modernes clairs ce que Dieu dit dans les termes qui sont les Siens, que la politique en se radicalisant — car c'est toujours ainsi qu'a fini la politique à toutes les époques — se retourne inévitablement contre l'humanisme qui lui avait parfois donné naissance il y a très très longtemps. Qui ne se rappelle que la bonne politique grecque a tourné à la politique tout court, la mauvaise, après qu'elle eut tué Socrate ?!
La Révélation d'Arès est le texte le plus clair de la déconstruction des principes politiques, même si elle n'utilise pas le vocabulaire habituel du sujet. La politique ne s'est jamais émancipée des structures de la religion dont elle est issue et dont elle imite maladivement la nature dogmatique, hiératique et menteuse. La politique reste prisonnière d'idéaux irréalistes et du vice de flatter les plus bas penchants humains, pourvu qu'ils soient ceux de bons électeurs, dont sont remplis ses discours. La politique, pour finir, est plus irréaliste que le projet d'un monde pénitent qui, lui, a au moins le mérite d'une raison solide: L'homme est devenu mauvais et source du malheur des autres et de son propre malheur ; il ne peut raisonnablement croire dans un monde bon et source de bonheur que s'il devient, lui l'homme, bon !
Réfléchissez à ce projet très simple et vous verrez qu'il est moins utopique qu'il paraît et prête moins à rire.


07nov09 101C09
[Vous écrivez dans votre réponse à Victor:] "Il ne m'est montré aucune piste actuellement active..." [101C07]
Et pourtant Dieu en a trouvé une dans La Révélation d'Arès : Ce peuple des steppes qui ne prononce pas Son Nom mais qui vit selon Sa Volonté.
Je pensais que vous auriez pu avoir plus d'informations pour localiser ce peuple extraordinaire qui peut servir de base
politique pour les Pèlerins d'Arès.
Jacques P.


Réponse :
Hommes rudes des steppes (Rév d'Arès 31/5) où l'on ne prononce pas le Nom de Dieu (31/1)... Avec tes frères des steppes, ceux qui ne prononcent pas Mon Nom, tu établiras l'équité (28/10)... Les nations... qui ont entendu le délire des puissants, des princes et des riches... de leurs fers (d'esclavage) elles ont forgé des armes, de leurs faux des épées, elles ont capté le feu qui lance les traits, elles ont grondé du fond des steppes comme le galop des chevaux marqués de Mon Signe, elles ont repris leur héritage aux voleurs (28/20).
D'abord, en lisant cela, la vision se rétrécit à la dimension de ceux que l'hymne fameux "L'Internationale" appelle "les damnés de la terre," le prolétariat bon pour les corvées et la sueur mal payées des champs et des usines, notamment dans les pays déshérités d'Europe de l'Est et d'Asie (les steppes au sens propre), mais il ne peut alors s'agir que d'hommes oubliés par la politique y compris par la politique du Communisme Soviétique, encore toute puissante en 1974.
De là, la réflexion et la vision s'élargissent et l'on voit que le Père désigne par hommes des steppes tous les frères humains oubliés de la politique au sens que donnent au mot politique les puissants, les princes et les riches — riches d'argent ou des des privilèges que s'accorde la politique régnante.
Ainsi, nous Pèlerins d'Arès sommes en France des hommes des steppes au sens métaphorique que le Père donne à ce mot. Je suis particulièrement bien placé depuis bientôt 36 ans pour savoir, par expérience, quelle sorte d'intrus, d'individu inclassable, gênant et par la négligé et vilipendé, quelqu'un qui pense et œuvre en dehors des sentiers battus, est considéré en France. Un homme qui a renoncé aux critères et privilèges communs pour prêcher une direction toute différente devient une sorte de "mort social" comme disaient les Romains.
Je passe sur tout ce que j'ai subi pendant 36 ans d'avanies et de tentatives de destruction sociale et de spoliations administratives, dont je me suis sorti après des luttes très difficiles. Je suis en France un homme rude des steppes au sens métaphorique. Je peux donc voir précisément dans les hommes ou les frères des steppes ceux qui n'ont pas de politique opposable, les frères apolitiques ou oubliés de la politique ou sans accès à la politique (J'y viens plus loin)..
Allons plus loin. Dans La Révélation d'Arès beaucoup de mots ou d'expressions ont un double sens combiné propre et figuré. Les hommes rudes des steppes sont donc aussi, au sens propre comme indiqué plus haut, des négligés ou des écartés de la grande politique qui gouverne le monde, mais ne sont pas par eux-mêmes et entre eux dénués d'organisation minimale puisque, par exemple, ils ont des faux, donc des outils, et des chevaux, donc des moyens de locomotion ; ils font penser aux cavaliers de Gengis Khan venus des steppes. Donc, si ces hommes ont une organisation propre, elle est au moins tribale. C'est la politique minimale, si tant est qu'on puisse appeler politique ce qui ne ressemble en rien à cette gorgone immense qui s'est entendue sur le monde et qu'on appelle politique, qu'elle soit démocratique, monarchique ou dictatoriale.
Par là, si par hommes rudes des steppes le Père suggère aux Pèlerins d'Arès une politique possible — ce que j'appelle la "gestion de la cité" —, elle suggère qu'il faudrait ramener la grande politique qui règne sur le monde à une poussière de petites politiques locales: tribus, cantons, unités locales diverses, etc., afin d'affaiblir, voire même d'éliminer, toutes les grandes concentrations de lois et de forces qui sont d'ailleurs en passe de devenir, outre européennes, mondiales: la fameuse globalisation. La Révélation d'Arès n'est sûrement pas survenue sans une certaine anticipation de la globalisation, alors invisible en 1974, que le Père voyait se former sur terre.
Si nous Pèlerins d'Arès devons entrer en politique, c'est comme pour entrer en pénitence (rév d'Arès 8/6, 31/2, 33/13). Il ne peut s'agir que d'une refonte totale de la société, corps, esprit et âme (17/7). Sous ce jour-là nous n'avons pas, en France (et ailleurs), le droit de prendre place dans le concert politique avec un programme qui ne soit pas celui strictement prévu par la République et sa Constitution. Contrairement à ce que beaucoup pensent, faire de la politique ce n'est pas se donner le droit de proposer n'importe quelle politique autre que celle qui existe, parce que nous n'avons pas ce droit. Si je proposais un programme qui prévoirait la désintégration du tissus politique en vigueur pour une toute autre grille politique, par exemple tribale (je résume), le droit de me présenter aux élections me serait catégoriquement refusé. Tout simplement.

C'est bien pourquoi Dieu, dans son immense Sagesse, sait

d'une part que la politique a prévu d'écarter tout ce qui voudrait la démanteler pour mettre à la place un autre tissus social,

d'autre part que dans ce cas seule une révolution pourrait procéder au démantèlement, mais c'est la guerre et le Père ne peut engager ses enfants dans la guerre,

pour finir, il sait que c'est par le changement intérieur individuel par la pénitence que se formera un réseau de résistance — le petit reste — de résistance au système tel que celui-ci se trouvera érodé et remplacé par l'intérieur et pacifiquement.
Ceci dit, la réflexion sur ce vaste sujet reste ouverte, comme je l'ai dit.


07nov09 101C10
Quel merveilleux texte, frère Michel !
Quelle Vérité et quel lyrisme !
J'aime surtout la fin : "La foi a autant de valeur que la vie..."
Vous réactualisez les prophètes de la Bible que mon catéchisme m'enseignait et leur pensée-force: Pénitence ! prend pour moi et les hommes de culture chrétienne dont je fais partie tout son sens.
Jean le Baptiste, ce "sauvage" aux pieds nus que nous traiterions de SDF aujourd'hui, était capable de dire aux hommes de sa génération qu'ils étaient des cons avec leur loi de rats — ce que Jésus leur disait de façon plus courtoise — et qu'ils n'avaient aucun sens de la Beauté, de la grandeur et de l'héroïsme. Il avait ce franc parler qui a du faire son renom parmi le peuple. Personne n'osait l'interrompre ou s'en prendre directement à lui.
Aujourd'hui Jean le Baptiste serait comparé à un anarchiste-spirituel, ce que les pèlerins devraient être dans le fond.
Merci pour ce travail et tout ce que vous nous donnez.
J'espère que les Pèlerins en ferons bon usage et grandirons en intelligence spirituelle et en profondeur dans la vision sublime que vous proposez à l'humanité...
José


07nov09 101C11
Je fais partie de ceux qui pensent que l'écologie ne devrait en aucun cas être politisée, étant une question importante concernant tout le monde, qu'il soit politique ou apolitique, croyant ou athée.
L'écologie ne coûte pas plus cher à long terme, si elle est vue comme un investissement d'avenir, comme rendre les gens plus indépendant énergétiquement, ce qui amènera forcément une espèce de responsabilisation à ce niveau... Responsabilisation, mais pas culpabilisation !
L'écologie est simplement une affaire de bon sens et de mesure quand à la gestion des ressources de la planète et à notre capacité d'adaptation aux rapides changements climatique ,qu'ils soient naturels ou non.
La Terre peut se remettre d'un bouleversement climatique global et des pollutions de toutes sortes.
Pour l'humain, le règne animal et végétal qui nous procure nourritures, vêtements, remèdes, etc... Cela est moins évident sans un "déluge lent de malheurs".
En d'autres termes, ce n'est pas la Terre qu'il faut sauver du point de vue écologique, mais c'est l'humanité et le règne du vivant qu'il faut préserver.
Mais ce qui est vrai comme vous dites, c'est qu'en prônant des lois écologiques, on ne fait que soigner les symptômes du mal, on n'en soigne jamais les causes.
Et les vraies causes, sont comme toujours l'absence de spiritualité qui entraine le péché ou mal, peu importe comment on le nomme.
Si les hommes retrouvaient la mesure et l'intelligence spirituelles, y aurait-il besoin de lois pour éviter les excès en tout genre ? Bien sûr que non.
Bien sûr, il est évident que l'humanité, en l'état actuel des choses, ne peut se passer de lois, ce qui ne veut pas dire qu'un jour elle ne puisse pas s'en passer. Elle devra d'ailleurs s'en passer, ne serait-ce que d'un point de vue purement comptable : La population mondiale augmente, le nombre d'individus (et d'individualité) augmente, il faudrait faire des lois pour chacun, chaque individu étant unique, et il devient évident que le nombre de lois ne pourra pas augmenter de façon exponentielle.
La politique et la religion proposent des solutions superficielles, corporatistes et démagogiques.
Quotidiennement, on en voit les limites et les absurdités, par exemple: déshabiller Pierre pour habiller Paul suivant que Pierre ou que Paul apportera plus de voix dans l'urne. Ensuite, chacun crie à l'injustice et veut sa part de gâteau pour lui, alors on dresse les gens les uns contre les autres....et ça recommence de plus belle !
Au mieux, c'est la comédie du moindre mal. Au pire, ce sont guerres et douleurs, et ça malheureusement, on ne le sait que trop.
Olivier G


07nov09 101C12  
Que peut-on contre la Vérité révélée ?
Beaucoup, si on la considère dans un espace-temps défini : en la contestant et en l'empéchant de se réaliser par le non-accomplissement qu'elle propose — Ce que font tous les systèmes, écologie comprise, ainsi que les hommes qui adhèrent aux systèmes, sans jamais les remettre en question.
Rien, si on La considère hors du temps, révélatrice de l'Essence-même du Père, Essence à laquelle nous autres, êtres humains, sommes rattachés par filiation et, de ce fait, co-créateur de cette Nature sublime, perdue depuis la chute et que nous devons recréer en vue du vrai bonheur collectif.
Le pont (Rév d'Arès xLiii/9) que Dieu jette au milieu des ténèbres et dont le prophète est le seul témoin direct, figure cette Vérité dont ne sont empreints ni l'écologie ni un autre système présent, quel qu'il soit, passé ou avenir.
Na !
Fan de Carotte


07nov09 101C13
Note préalable du webmaster :
L'auteur de l'E-mail qu'on lira ci-dessous a précisé que "ce message n'est pas pour publication."
Mais à quoi bon me rappeler des propos qui sont les miens, des pensées qui sont les miennes, que je connais donc très bien, si ces propos et pensées ne sont pas de quelque utilité pour les lecteur et lectrices de ce blog ?
Je me permets donc de publier cet E-mail tout en respectant l'anonymat de son auteur, comme il le souhaite.
_________________________________________________________

Bonjour Frère Michel,
Je découvre votre entrée 101, extrêmement intéressante encore, si vous me permettez !
J'ai été frappé par un passage d'un de vos commentaires à propos de péché et de pénitence :
"Il vaut mieux risquer d'être mal vus et considérés comme des prêcheurs démodés et tristounets que de risquer de perdre ce qui fait le Fond de notre foi. Cela n'empêche pas, bien au contraire, de réfléchir à un emploi rénové, voire attractif, de péché et pénitence dans notre témoignage, qu'il se fasse par tracts, par monographies, par vitrines, par conférences ou tous autres moyens."
Je suis frappé aussi par la coïncidence avec ce fil [voir la liste de citations de Michel Potay ci-après]
faisant suite lui-même à un récent échange difficile tout à fait révélateur de la difficulté...
Un fil où j'esquisse (ou propose) l'idée fonctionnelle d'un petit lexique [comparatif] Sens Religieux/Sens Recréateurs des mots les plus connotés religieusement de La Révélation [d'Arès].
Arriver même, comme vous dites, jusqu'à "rendre attractif" (l'usage de) ces mots serait faire un sacré pas collectif, je crois !
Cette construction proposée est juste une des amorces possibles.
Bien à vous et avec vous,

En annexe :

[Liste de citations de Michel Potay à propos du vocabulaire particulier de La Révélaton d'Arès]

Péché :
relevé par [...] sur [freesoulblog]
D'autre part, le mot péché n'est plus compris dans le sens spirituel général de Mal par opposition au Bien, mais évoque une idée de faute personnelle, souvent sexuelle, passible de lourds reproches et même de damnation et d'enfer. Nous passons donc pour de lugubres donneurs de leçons si nous manquons du temps d'expliquer, ce qui est le cas le plus fréquent dans la mission.

ça nous rappelle bien quelque chose !

Pénitence :
relevé sur "alliancepourares.wordpress.com"
Je comprends que le mot “pénitence” dans La Révélation d’Arès fasse problème à ceux qui n’utilisent pas le filtre prophétique — parole de Mikal Ma Parole (Rév d’Arès, Le Livre i/12) — et qui ne comprennent ce livre qu’à travers le dictionnaire Larousse, Robert, de l’Académie, etc.

Depuis 1974 j’ai affronté des milliers de fois tous les qui pro quo et toutes les méprises ainsi provoqués et je me suis appliqué à expliquer sans me lasser (Rév d’Arès 26/5-15).

On peut “regretter” les mots qui, dans La Révélation d’Arès, apparaissent avec un sens différent, ou décalé, ou élargi, par rapport aux sens que leur donne la culture, mais c’est comme ça et notre mission de Pèlerins d’Arès consiste — entre autres choses — à faire connaître au public ces sens, qui sont ceux que leur donne la grande Pensée, Auteur de la Parole d’Arès !

Pénitence et quantité d’autres mots: pardon, péché, âme, princes, culte, rite, etc., ont chacun un sens nettement démarqué par rapport au sens culturel, soit parce qu’il reprend un sens oublié, soit parce qu’il est utilisé faute de mots plus exacts disponibles, par obligation de parler une langue humaine avec son vocabulaire insuffisant, ce qui fait du mot en question un véritable néologisme.
Je pense, en ce qui concerne pénitence, qu'on peut admettre cette seconde hypothèse. Pourquoi ? Parce qu’il est important de savoir que la Bible, aussi bien l’ancien que le nouveau testament, n’a pas de mot pour pénitence. La grande Pensée, Auteur de La Révélation d’Arès, ne pouvait donc pas vraiment reprendre le sens oublié d’un mot de sa Parole (Bible) qui n’existe pas. Peut-être reprend-Elle un sens utilisé dans les premiers siècles du christianisme et oublié depuis, mais nous n’avons pas vraiment connaissance de cela.

C’est par souci de raccourci ou par erreur et/ou par déformation religieuse, que les traducteurs de la Bible ont utilisé le terme pénitence, par exemple dans le cas très connu de Jean le Baptiste, dont on lit dans certaines traductions qu’il prêchait “la pénitence”. En fait, le terme exact est dans Matthieu 3/6 comme dans Marc 1/5 : il prêchait “la confession des péchés.” Tout autre chose. Or, La Révélation d’Arès prend une position très nette contre la “confession des péchés” (Rév dArès 30/15). Il en va de la prédication de Jean le Baptiste comme de l’eau qu’il utilisait pour son baptême (Rév d’Arès 20/3), ce n’est pas moralement répréhensible et c’est plein de bonnes intentions, mais c’est sans valeur de Fond.

C’est, d’ailleurs, dans cette même Veillée 30 que la mot pénitence est clairement expliqué : Le pénitent n’est pas le pécheur qui s’assied dans la poussière, qui se couvre d’un sac, mais (c’est) l’homme qui cesse de pécher, même vêtu pour la fête, parfumé, chantant au son des flûtes et des trompettes, et même la joie et la parure ne conviennent-elles pas à celui qui a changé sa vie ?
Et changé sa vie comment ? En s’efforçant de pratiquer le bien et rien que le bien, ce qui est tout le sens de La Révélation d’Arès.

L’idée d’expiation et de regrets des péchés, même s’il n’est interdit à personne de regretter ses péchés, n’est pas une condition de la pénitence : Je (le Créateur) ne pardonne pas les péchés. Mon Salut n’est pas au bout du pardon, mais au bout de la pénitence (Rév d'Arès 30/10). C’est pourquoi je dis tout simplement et continuellement : La pénitence n’est rien d’autre que le renoncement à la pratique du mal (mensonge, colère, égoïsme, violence, orgueil, etc.) et l’effort de ne pratiquer que l’amour, le pardon, la paix, la délivrance (libération) de tous les préjugés et l’intelligence spirituelle.

N’importe qui, même incroyant, peut être pénitent, c’est-à-dire homme ou femme de bien.

Certes, cette nécessaire précaution que nous devons prendre en précisant à chaque fois ce que signifie pénitence alourdit un peu notre mission d’explication, mais dans cette génération, nous ne pouvons pas échapper à cette obligation, puisque tout ce qui conduit au salut de l’individu ou du monde est à revoir d’un bout à l’autre.

Nous ne pouvons enseigner la Vérité qu’en enseignant un autre langage.

Michel Potay, frère Michel


Réponse :
Ces citations de ma main présentent divers intérêts, notamment l'intérêt qu'il y a de signaler la difficulté de rendre dans les traductions bibliques la notion de pénitence.
Je rappelle, pour information, que la Bible n'a pas de mot spécifique pour dire pénitence, ni dans le sens religieux classique ni dans le sens rénové que lui donné La Révélation d'Arès. Dans l'ancien testament les aspects de la pénitence sont généralement rendus par l'idée de confession des péchés ou de prière de contrition. La loi mosaïque ordonnait la confession même pour les fautes involontaires (Lévitique 5/5) et elle prévoyait une confession générale des péchés de la communauté israëlite prononcée par le Grand Prêtre au grand jour de l'Expiation (la grande fête juive de Yom Kippour). Mais les bonnes œuvres et la pîété remplacèrent peu à peu la stricte expiation des péchés et prirent un sens qui allaient peu à peu être celui de la pénitence constructive, re-créatrice, telle que l'envisage La Révélation d'Arès.
Il en résultat qu'à l'époque de Jean le Baptiste, ce dernier donna certainement à pénitence (tout en utilisant des mots évoquant encore la confession des péchés, faute d'autres mots) le sens que La Révélation d'Arès préciserait sans ambiguïté: l'action simultanée de renoncement au Mal et de construction du Bien.
Quand Jean le Baptiste dit : Produisez donc un fruit digne du repentir et ne vous avisez pas de dire en vous-mêmes: "Nous avons pour Père Abraham," car je vous dis que des cailloux que voici Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham... (Matthieu 3/8), il utilise le mot repentir, faute de disposer d'autre mot, mais il l'utilise dans le sens que La Révélation d'Arès donnera un peu plus de 1.900 années plus tard au mot pénitence. Il veut notamment dire: "Il ne vous sert à rien d'avoir pour ancêtre Abraham si vous ne renoncez pas au mal pour pratiquer le bien."


07nov09 101C14
Merci, frère ainé. Votre entrée m'interpelle pour plusieurs raisons.
La première, c'est l'échange que je retrouve en mission, ce bras de fer entre celui qui est convaincu de ce que la culture impose et de la "liberté avec un grand "L", la souveraineté absolue de l'homme sur son existence, qui n'autorise aucun autre pouvoir sur sa vie que lui-même.
Aurait-il oublié (le monde) que la politique et la religion ne sont mues que par la soif de pouvoir et de domination ?
L'autre interpellation est celle de la Spiritualité "Libre", même pas avec un grand "S", mais avec toutes les lettres qui la compose: SPIRITUALITÉ, qui se fout complètement de la religion et de la politique dont-elle n'a nullement besoin.
Alors je voudrais crier au monde et surtout à Salsifis, et leur dire en substance que la SPIRITUALITÉ, celle insufflée par La Révélation d'Arès, est une façon de vivre qui met tout le monde d'accord.
Tout le monde y trouve son compte et son intérêt.
Comment leur dire que la SPIRITUALITÉ, quand elle est vécue au cœur de ses tripes, est la seule solution pour que ce monde change, mais bon ! La religion est passée par là, d'où la difficulté de leur faire entendre raison.
Américo


07nov09 101C15  
J'admire d'autant plus votre foi et votre courage que vous semblez être un homme intelligent et réaliste.
Réaliste, vous n'êtes pas sans ignorer que tout le monde se fiche complètement du péché et de la pénitence. Je viens de faire des courses en ville et j'ai vu les gens en foule entrer et sortir des magasins avec des sacs d'emplettes et discutant entre eux de beaucoup de choses sauf de péché et de pénitence. Après nous le Déluge !
Le péché est considéré comme un mot de terrorisme religieux — kif-kif le tchador en mot —et pénitence comme une connerie ou une petite punition infligée au gosse qui mit le feu aux rideaux.
Autrement dit, vous prêchez dans le désert comme Jean Baptiste, parce qu'on n'a jamais entendu dire que Jean Baptiste a été écouté et que les foules qui soi-disant allaient l'écouter sont devenues bonnes et ont changé le monde. Quand Jean Baptiste fut décapité pour plaire à une petite coquette qui montrait son cul en faisant la danse du ventre [Salomé, Matthieu 14/1-12] et quand Jésus monta au Golgotha, la croix sur l'épaule, le dos labouré par le fouet, les épines plantées dans son crâne, où étaient-elles les foules qui avaient écouté Jean Baptiste ? Elles ne se réjouissaient peut-être pas, mais elles disaient ce que disent toujours les foules quand les autorités sévissent: "Ils l'ont bien cherché... Ils n'avaient qu'à se tenir tranquilles."
Pour la société qui ne cherche pas à changer le monde et qui trouve normales la religion et la politique quelle signification a votre Appel à la pénitence ?!
Hesli


Réponse :
Que faire alors ? Oublier ce que m'ont dit Jésus et le Créateur, rester tranquillement chez moi ?
Je ne suis pas sans savoir que la mission est un défi à l'indifférence du monde, mais c'est justement pour cette raison que le Créateur promet une éternité pour la gloire de ceux qui auront donné sur terre un temps à leur peine missionnaire (Rév d'Arès 37/9). J'ai absolument foi dans la réussite finale de la pénitence, maintes fois remise sur le chantier du monde, maintes fois retombées du chantier dans la fosse de l'indifférence, mais qui finira bien par se maintenir, puis par prospérer et, pour finir, par voir le Jour avec un grand J.
Croyez-vous que quelque chose de grand et d'heureux ait jamais été réalisé sur terre sans foi et sans amour ?
Il y a dans votre réalisme, qui n'est pas mon réalisme, quelque chose qui me fait pitié. Vous vous résignez à la médiocrité et à la laideur du réel, convaincu qu'il n'y a rien d'autre.
Je crois, pour ma part, qu'un mur de Lumière sépare ce monde, qui se croit complet et achevé tel qu'il est, d'un autre monde complètement différent, le monde changé.Je crois que ce monde changé existe déjà virtuellement.
Je crois à notre mission, à nous Pèlerins d'Arès, de montrer à la foule aveugle assez de Lumière pour qu'elle en perçoive la clarté à travers ses paupières et comprenne quelque chose de fondamental: Qu'elle est passée à côté de la Vie et qu'elle doit retrouver les sentiers de la Vie !


08nov09 101C16
Je médite sur le développement qu'un prédicateur comme vous peut donner à des mots sans grande portée immédiate comme "Vivre écolo, c'est cher", titre de journal qui ne parle que de "vivre écolo" personnellement, autrement dit de régime, en ne mangeant que des tomates sans engrais, des pommes sans insecticide, du pain complet, en ne s'habillant que de fibres naturelles, en n'utilisant que des carburants non polluants, etc., etc.
Vous partez de là et vous dévoilez tout ce que la politique, les politiciens dits "Verts", ont tiré de profit de ces régimes auxquels sont attachés beaucoup de citoyens, donc beaucoup d'électeurs, pour se faire une carrière autour de la protection de la vie par des mesures dites écologiques. Les autres politciiens leur empruntent leur truc, d'ailleurs, comme tous ceux: Sarkozy, Royal et d'autres, qui ont signé le prétendu "pacte" de Nicolas Hulot, que Claude Allègre traite de farceur ou de mystificateur en disant: "Il [Nicolas Hulot] me fait rouler en bicyclette pour que je ne pollue pas, mais lui va faire ses courses en hélicoptère !"
Il y a quand même un point sur lequel je ne vous suis pas, c'est le point de la politique. Il y a dans la politique un réalisme contre lequel la foi des Pèlerins d'Arès ne peut pas lutter, parce qu'elle n'est pas réaliste. Il n'y a qu'à prendre l'exemple du réalisme cynique, mais réalisme quand même, des "Verts" qui savent très bien tirer parti de la peur des gens: peur du nucléaire, peur des OGM, peur de la vache folle, peur des engrais. C'est surtout sur ce point: le réalisme, que les Pèlerins d'Arès ne peuvent pas de faire eux-mêmes de la politique, parce que leur message est irréaliste.
J.-J.


Réponse :
Mon cher Jean-Jacques, vous vous trompez. Il est toujours possible, même dans le cadre d'une espérance spirituelle, de créer ou d'amplifier des peurs ou des rancœurs ou de faire passer des peurs ou des rancœurs injustifiées pour des peurs justifiées, et de les exploiter à des fins politiques. Trouver des arguments à tous prix pour justifier leurs candidatures aux postes d'autorité est un des affreux travers des politiciens professionnels. Si les Pèlerins d'Arès se laissaient aller à d'aussi malhonnêtes facilités, ils pourraient faire de la politique politicienne.

Il y a réalisme et réalisme.

Si le réalisme consiste à tenir compte honnêtement, avec amour du prochain, de toutes les réalités humaines, la politique n'est pas réaliste.
Si c'est l'opportunisme, la comédie, les bravades, tout ce qui tire parti des circonstances pour se faire valoir, que vous appelez réalisme, eh bien oui ! La politique est réaliste... mais pour le bien du politicien ou du parti..
Sur le fond, dans la perspective du bien public, je ne crois pas au réalisme politique, ne serait-ce que parce que les politiciens, même les plus clairvoyants d'entre eux, sont continuellement ramenés à l'obligation de prendre parti et que cela est loin d'être réaliste au bon sens du mot.
Je crois seulement au réalisme des "gestionnaires de la cité" qui eux peuvent et même doivent, en réfléchissant à des problèmes de situation, avoir le courage de dire oui et non tout à la fois, tandis qu'ils soupèsent sans esprit partisan les divers côtés d'une situation avant de décider quelle sera la solution la moins dommageable à la communauté.
Le communisme soviétique s'est réclamé à hauts cris de ce qu'il prétendait être le plus pur réalisme politique, mais il est mort de son manque total de réalisme ! Aucune politique ne peut durer ni pour elle-même ni par elle-même de façon vraiment réaliste, c'est-à-dire en respectant et servant toutes les réalités humaines, tous les intérêts, toutes les consciences de la population qu'elle prend en charge. En négligeant ou abandonnant ceux qui ne partagent pas ses idées et ses intérêts, en les écartant des responsabilités, elle n'est pas réaliste au sens que je donne au mot réaliste, mais c'est ça, la politique ! Et c'est de ça qu'est mort le bloc soviétique, par cela qu'ont disparu les rois, par cela que disparaîtra la république.
C'est le problème qui serait posé aux Pèlerins d'Arès qui se lanceraient dans la politique et qui, dans le cas d'un succès électoral, dû aux espérances transcendentales qu'une campagne bien faite aurait soulevé dans la population, s'obligeraient spirituellement, évangéliquement, à partager la gestion avec des frères humains aux idées contraires aux leurs et, de plus, dénués des mêmes scrupules, qui prendraient très vite le dessus et, comme on dit, les "boufferaient". En bref, la politique s'oblige par sa nature partisane même, pour survivre, à manœuvrer de façon conflictuelle sur un terrain conflictuel et cela, je le répète, n'est pas réaliste au sens que les Pèlerins d'Arès peuvent donner au mot réaliste.
Notre Créateur a très bien vu cela et c'est avec Sagesse et Réalisme qu'il demande aux hommes d'en passer par leur changements personnels par la pénitence comme seul moyen d'échapper aux "changements" que veulent leur imposer les puissants, les princes de culte de la domination, qu'elle soit religieuse ou politique.

Je le répète, on est ici au cœur de la dynamique arésienne.


08nov09 101C17  
Depuis trois jours je réfléchis sur cette entrée de blog 101.
Vous nous mettez au cœur de l'utopie arésienne, en prenant pour prétexte une manchette de journal en panne d'idées — "Vivre écolo, c'est cher" ne doit pas faire une grosse recette sans les maison de la presse.
Vous nous mettez aussi au cœur de l'existentialisme arésien et en mélangeant utopie et existentialisme, vous reproduisez, sous un prétexte d'actualité, ce mélange explosif qu'est La Révélation d'Arès elle-même.
Mélange que nous ne savons pas encore rendre dans notre mission.
Il y a dans cette entrée de blog et celles qui précèdent une mine d'idées que les missionnaires devraient exploiter, s'ils trouvent enfin le courage de parler sans détour,comme vous le faites.
Pourquoi voulons-nous à tout prix avoir l'air intelligent devant le public au sens que la rue donne à "intelligent"? Tout ce que nous réussissons à faire comme ça, c'est de passer à côté de notre mission réelle, parce que le discours de la Parole d'Arès n'est pas celui de M. Toutlemonde.
Rien d'authentique et d'efficace ne peut se faire sans penser à partir de La Révélation d'Arès et à partir de votre enseignement.
Si vous aviez voulu créer une école d'apôtres, de moissonneurs, vous auriez enseigné à des étudiants missionnaires une dialectique qui permettrait de rédiger à coup sûr des textes, des discours, des brochures et des tracts bien dans la ligne de La Révélation d'Arès. J'ai toujours pensé que c'était ce que vous aviez dans la tête dans votre projet de "Maison des Faucons" et que c'est parce que les Pèlerins d'Arès de l'époque, libertaires par nature, sentaient venir cette prise en main par vous qu'ils ont répondu par un silence instinctif, total ou presque total, à votre projet.
C'est dommage. Vous n'êtes pas sans savoir ça.
C'est maintenant ce blog qui vous donne l'amphithéâtre qui vous permet cet enseignement avec vingt ans de retard.
Merci de rester notre colonne vertébrale et même notre cerveau. C'est pour ça que Dieu vous donne une certaine durée, alors que vous auriez pu mourir plusieurs fois, en 1993 quand vous avez écrit "Nous Croyons, Nous ne Croyons Pas" et en 2005 quand le cœur vous a lâché.
Apulcalame


Réponse :
L'été dernier, un pèlerin, que désespérait son inefficacité missionnaire, m'arrêta dans la cour de La Maison de la Sainte Parole pour me demander ce qu'il fallait faire pour faire un moisson efficace.
Je lui répondis: "Soyez simplement mais franchement ce que vous devez être: la nourriture que le Père donne au monde, pour que le monde reçoive sa nourriture (Père de l'Univers, Rév d'Arès 12/4). Si vous ne servez au monde que des petits en-cas froids et banals, mal préparés de surcroît, quel intérêt espérer-vous soulever dans le monde? Jetez-vous dans la poêle en bonne nourriture appétissante, qui n'a pas peur de rissoler entre le feu des idées du monde par-dessous et la cuillère en bois de Dieu qui vous remue par-dessus!"
Il dut comprendre plus ou moins ce que je venais de dire, puisqu'il me répondit, un peu hésitant quand même : "Mais vous n'encouragez pas le mysticisme..."

Je lui dis: "Je ne l'encourage pas en effet, parce que le mystique se cuit pour lui-même. C'est une patate frite qui se ratatine parce qu'elle ne fait que cuire et, à la fin, elle s'autodévore. Quel dommage ! C'est tellement bon, les frites ! (Il ne pouvait pas comprendre en moi cette nostalgie de la frite, que peuvent comprendre ceux qui sont dans le secret de ma diététique forcée... santé et sœur Christiane obligent!). Vous, jetez-vous sur le gril ou dans la poêle de l'existentiel, odorez, donnez-vous en nourriture aux autres. Autrement dit, soyez pénitent, mais pas mystique, et vous aurez compris qu'être pénitent, c'est l'être pour les autres. La pénitence est la grande nourriture du monde. Seulement, le monde ne le sait pas encore. Faites-lui sentir la bonne odeur de votre cuisine et il aura vite faim !"
Si ce frère m'a pris pour un vieux chnoque un peu cinoque, il n'a rien compris à ce que je lui ai dit. S'il m'a pris pour un vieux sage juste un peu zinzin, il a peut-être commencé à comprendre.

Au fait, d'où vient ce nom qui m'intrigue: Apulcalame ?


08noc09 101C18
La parabole de la frite ! [réponse 101C17]
Savoureuse !
Le cas de le dire.
Cette parabole amusante m'a fait comprendre quelque chose que je n'avais pas compris de façon aussi évidente jusqu'à maintenant.
Frère Michel, vous avez le don de la parabole, comme Jésus avait.
F.


08noc09 101C19  
Hier, nous étions plusieurs sœurs et frères à missionner dans une ville de notre région.
À plusieurs reprises, j'ai eu l'occasion de dire quelque chose comme : "Le monde changera, si nous sommes des pénitents." J'ajoutais aussitôt : "Pénitent, ça n'veut pas dire se mettre la tête dans un sac, mais c'est se recréer bon dans la liberté absolue" ou quelque chose comme ça.
J'ai eu la surprise de constater que ce terme passait très bien et ne rompait pas le contact.
Une femme a même acquiescé, comme si pour elle c'était évident.
Un frère à qui je faisais part de mon heureuse surprise me dit: "C'est normal, c'est la vie qui passe. Elle sentait chez toi ce que tu voulais dire."
S'il a raison, cela signifie peut-être que les difficultés que nous rencontrons  avec ces termes pénitent, pénitence, péché, ne viendraient pas forcément du public, mais peut-être plutôt de la peur que nous avons nous, missionnaires, à les prononcer, tant que ces mots ne nous sont pas devenus naturels.
Madeleine


09nov09 101C20
Il y a quelques années j’avais été sur mon marché avec une pancarte dont je ne me souviens plus exactement le texte mais c’était quelque chose comme :

Pour des hommes bio du cœur
sans rancunes,
sans animosité,
sans vengeance,
Plein de courage à changer leur vie en bien
ainsi que le monde.

Le bio sur les marchés de province a une certaine importance.
Je m’étais rendu compte que les défenseurs du bio étaient souvent violents (sans doute du à leurs politisations)  tout en ayant pourtant  une prétention spirituelle affichée, qu’ils m’opposaient en me disant, en quelque sorte, qu’il n’avaient pas besoin de ma révélation puisqu’ils avaient leurs démarches bio.
Aussi m'étais-je senti le devoir de recadrer le problème.
On se rend compte, en lisant votre dialogue avec Salsifis, que cette Salsifis, ce n’est pas n’importe qui pour sortir une idée comme: "Cela démontre, dit Salsifis, la supériorité de la loi et de sa force sur la foi et l'amour dans l'immédiat, mais que se passe-t-il vraiment en dehors de l'immédiat ? Que valent le courage et le sacrifice de l'homme de foi et d'amour dans une perspective lointaine de salut ?"
Idée qui paraît fameuse, mais qui comme souvent montre que l’homme a perdu notion de sa créativité. Une perte qu’on retrouve dans cette notion d’immédiateté et de bonheur dans le présent que l’on m’oppose souvent à notre notion d’effort et à notre prise en compte tant du futur que du passé pour ne pas en reproduire les erreurs.
On me dit souvent: "Pour moi le présent seul compte" — Beaucoup de "spiritualités" réduisent ainsi l’espace vivable de l’homme —. Je ne comprends pas pourquoi l’homme ne voit pas que sans le futur il ne peut pas fabriquer un plan, imaginer avec sa liberté un autre avenir, tous les éléments qui lui serviront à construire un présent qui aura un autre sens.
La loi occupe, j’ai l’impression, cet espace mental nécessaire à l’homme pour qu’il puisse voir et travailler sereinement à ses possibles. Au lieu de se dire naturellement: "Quelles sont mes possibilités ?" et d’y travailler, de choisir, etc., il se dit : "Est-ce que j’ai le droit ?" Du coup, s’il n’a pas un caractère bien trempé, il s’arrête là, découragé.
La pénitence peut aussi être vue comme le retour naturel de la créativité de l’homme sur lui-même comparativement à l’homme soumis à la loi qui n’a pas besoin de se créer mais d’obéir et qui par là reste dans une certaine infantilisation.
J’aime dans la notion du bio ce retour à l’originel des choses qui croise notre pénitence, dont le but est de remettre à jour  l’homme primordial du temps d’Éden :  co-créateur de lui-même et du monde.
Cette dynamique créative me semble la plus difficile à retrouver dans notre première génération, parce que, comme on repart de presque rien, voire même de rien du tout, les preuves que ce que nous créons a de la valeur ne nous apparaissent qu'à nous-mêmes (heureusement!), mais n’apparaissent pas encore aux yeux du monde.
Et l’élément qu’il me semble important de valoriser plus que tout, c’est la confiance en nous-mêmes, sans laquelle on ne peut rien créer. Cette confiance est sans cesse attaquée par la loi (ou par ce qu’elle nous oblige à faire) et par les catastrophistes "bio". Oui, restons vigilants et prudents à conserver notre confiance dans nos efforts libres et dans leurs valeurs.
Bdlf


Réponse :
En somme, si "La Dépêche du Midi" avait été "La Dépêche de Bretagne" la manchette du journal aurait été "Vive bio, c'est cher" au lieu de "Vivre écolo, c'est cher." Ce qu'on appelle écolo dans le Sud est donc bio dans l'Ouest ? Intéressant !
Merci pour ce commentaire qui souligne divers points.
Salsifis, en effet, "n'est pas n'importe qui". Elle peut être par moments gouailleuse, voire rigolote, laissant paraître ses origines populaires, et à d'autres moments laisse paraître son éducation, sa capacité de raisonnement et déduction, certes sophistiques et matérialistes — la décollation de Jean Baptiste et la crucifixion de Jésus prouveraient la supériorité du système dans l'immédiat qui, pour Salsifis, serait le seul temps de la réalité —, mais opportunes bases de discussion. La toute crue réalité matérialiste est le plus commun des obstacles que notre mission rencontre.
Salsafis est le type d'humain qui vous ramène sur la terre des réalités et vous empêche de rêver et c'est ce que vous soulignez très bien en disant : "Je ne comprends pas pourquoi l’homme ne voit pas que sans le futur il ne peut pas fabriquer un plan, imaginer avec sa liberté un autre avenir," et en disanta aussi: "La loi occupe, j’ai l’impression, cet espace mental nécessaire à l’homme pour qu’il puisse voir et travailler sereinement à ses possibles."
Oui, cette impression qu'il ne peut que vivre la vie que la société lui fait et ne peut pas en sortir, l'absence de dynamique créatrice à long terme chez l'homme moyen, même croyant, sont des infirmités terribles de la société moderne, auxquelles notre mission là encore se heurte. Merci de souligner ces points importants.


09nov09 101C21  
Récemment, sœur M.-L. et moi, nous avons eu un petit échange avec un groupe de jeunes (dont certains très jeunes) interpelés par notre panneau que voici :

Par notre changement quotidien
vaincre la mort est possible.
Nous avons besoin
de chercheurs de Bien.

Les jeunes : "C’est de l’argent que vous cherchez ?"
Nous : "C’est ce que vous avez vu dans le panneau ?"
Le plus jeune : "Je ne l’ai pas lu du début !"
Les mots les plus lisibles sur ce panneau étaient "possible" et "Bien," mais quel que soit le texte ou le thème, il arrive assez souvent que des gens pensent que nous voulons de l’argent, parce que c’est ce besoin qui est le plus dans le vent de l'époque.
D’autres disent : "C’est de la philosophie."
Mais les filles demandent : "Vous voulez qu’on arrête la lumière quand on dort ou qu’on arrête l’eau quand on se lave les dents ?"
Nous : "Ah, oui? Ça vous fait penser à ça ? Mais le changement quotidien dont nous parlons est bien plus simple et humain que l’écologie, bien plus personnel et plus profond ! C’est un changement dans nos relations humaines: S’aimer soi-même, aimer les autres, aimer ce qu’on fait pour que la vie soit meilleure et le bonheur plus grand…
Le plus jeune : "Y’a du boulot !"
Nous : "C’est ça ! Vous avez compris, et c’est pour cela que nous embauchons: Si nous étions plus nombreux à être justes, à pardonner, à aimer, à nous libérer des préjugés, nous ne manquerions ni d’argent, ni d’eau ni de lumière."
Comme nous nous trouvions devant la boutique du football club de [nom de la ville], nous expliquons que ce changement peut ressembler à l’entraînement d’une équipe sans chef, mais où chacun fait son travail à sa place pour que toute l’équipe gagne.
Encore le plus jeune : "Mais on peut changer en mal !"
Nous : "Tout-à-fait ! Nous sommes tous libres de choisir une direction. C’est pour cela que nous rappelons la meilleure direction : Favoriser la vie par tous les moyens, l’amour, l’intelligence du cœur."
Oui, je suis écologiste spirituel. "La pénitence est l’écologie extrême", puisque nous nous recréons bons. Chacun doit être bon pour soi, bon pour les autres, bon pour la nature, la nature qui redeviendra bonne de ce que nous en faisons de bon, vu l’impact que nous avons sur elle !
Nicolas Hulot et Yann Arthus-Bertrand se font concurrence à mes yeux pour me filer le spleen.
Le premier a beau dire sur son site "La correction de l’erreur est humaine", il reste à prôner une évolution par "correction d’erreur", par "évolution encore et toujours", mais sans préciser quelle direction d’évolution ni jusqu’où elle pourrait aller. Heureusement que le Père se soucie de nous redonner cette direction possible et son amplitude extrême.
Quant à Yann, il fait de beaux voyages, de belles photos et des reportages bien alarmants mais, précisément, il alarme en manquant de faire part de la dimension de notre bonheur possible, du bonheur du changement pour retrouver la nature divine de l’homme abandonnée avant l’ère du péché, ère dans laquelle nous évoluons si difficilement, si inconsciemment, si bêtement satisfaits.
Mais cela peut changer. Nous avons reçu une grande lumière grâce à votre enseignement et grâce au Retour (Rév d'Arès i/1) du Créateur sur le petit lieu d’Arès.
Notre existence peut retrouver sa grandeur et rendre sa grandeur au monde ! Merci.
Bernard


Réponse :
Encore un Breton ! Les trois derniers commentaires: 101C19, 101C20 et 101C21 me viennent de Bretagne. Cela démontre votre belle ardeur à l'apostolat dans la province de mes ancêtres.
Néanmoins, j'ose dire que votre panneau

Par notre changement quotidien
vaincre la mort est possible.
Nous avons besoin
de chercheurs de Bien.

ne me paraît pas assez clair pour une mission de rue.
Moi-même, si j'étais passé devant ce panneau, j'aurais dû m'arrêter et le relire attentivement pour saisir le sens de l'appel, bien qu'il concerne des choses qui forment ma préoccupation quotidienne.
Alors, chez des personnes de la rue peu habituées aux questions métaphysiques, à plus forte raison chez des jeunes, tous les amalgames, toutes les confusions et surtout l'obscurité sont à peu près inévitables.
Le raccourci qu'est le texte du panneau a un sens évident pour vous, Pèlerins d'Arès, mais pas du tout pour le passant.
Tout comme le mélange des genres est toujours une affaire délicate, une cause fréquente d'incompréhension, voire même de bide, dans la communication, qu'elle soit presse, livre, spectacle, etc., le mélange ou plutôt la combinaison de mots qu'il est inhabituel de lire ensemble — surtout dans un raccourci ou un slogan — est une cause d'incompréhension, voire même d'agacement de la part du lecteur ou de l'auditeur.
Votre panneau, qui n'est que de 16 mots, comporte les mots "changement", "mort", "besoin", "chercheur" et "Bien" qui sont généralement rencontrés chacun dans un contexte différent. De ce fait, l'idée résultant de leur mélange inattendu dans un slogan est obscure de prime abord.
La phrase vous paraît jolie, mais elle s'étouffe elle-même sous une concentration extrême d'idées qui ensemble ne forment pas une seule idée claire pour le lecteur de passage. C'est, comme je l'expliquais récemment à nos missionnairs de Paris, un enthymème. Un enthymème est une forme abrégée du syllogisme ou de raisonnement dans laquelle on sous-entend l'une des deux prémisses et/ou la conclusion. Ces sous-entendus ne sont connus que de ceux qui ont déjà une idée du développement de l'ensemble. Certains slogans publicitaires sont des enthymèmes, je sais, mais les écrire demande énormément de travail, même quand on a le bonheur d'être aussi connu que Gillette ou Coca Cola.


09nov09 101C22  
J’ai souvent vu transparaitre au travers des défenseurs de l’écologie politique une sorte de primitivité lié à un besoin de culte, en l’occurrence celui de la nature (les oignons, la nourriture crue ou bio, les arbres, les bébés phoques etc.…).
Avant de connaitre La Révélation d’Arès j’étais assez proche de ce type de concept marqué en arrière fond et de façon confuse d’une nostalgie de l’âge d’or d’Assour.(ou Éden, Rév d’Arès 35/2)
Il m’arrive souvent de regarder les reportages à la télé de Thalassa ou d’Arte et autres dans lesquels on peut admirer de magnifiques paysages : des cascades, montagnes, baies, fleurs etc. Mais ces reportages depuis quelques temps sont toujours accompagnés d’un discours lénifiant et moraliste. Je ne sais pas si c’est un effet de mode ou de l’autosuggestion- conditionnement que l’humain se fait pour se donner une bonne conscience.
Nicolas Hulot semble quand même avoir compris qu’au delà des mesures conjoncturelles de type taxes carbone et autres contraintes que le pouvoir politique fait et fera peser sur l’industrie et l’économie, il y a un besoin de répondre à des questions de fond sur l’avenir, du genre : Quelle(s) économie(s) pour quel(s) besoin pour aller où ? Mais il n’aborde le fond qu’en questionneur attendant des réponses de type philosophico-politico-éthique et donc implicitement des réponses du système. Lui sait en tirer un juteux bénéfice en euros avec de nouveaux péages vers ses "œuvres".
Si nous parlons vie spirituelle libre avec un écolo, nous avons bien souvent — comme avec un politicien ou un religieux — des réponses qui se veulent « réalistes », c.-à-d. qui s’appuient sur l’immédiat perçu et facilement assimilable et analysable, comme les réponses que l’on trouve ici sur ce blog, par lesquelles vous montrez les impasses et la nécessité de voir plus loin.
Le réalisme en phase de spiritualisation ou la foi regardant la potentialité spirituelle comme donnée fondamentale sont forcément très difficiles à expliquer, à percevoir et encore davantage à démontrer. En effet, le réalisme en cours de spiritualisation et la foi ne sont encore qu’en (re)naissance et n'ont pas d’autres repères que virtuels, ceux que dessinent La Révélation d’Arès au travers d’images et paraboles, et au travers des quelques brèches et flammèches que la pénitence ouvre et allume. Ce qui est déjà énorme, mais parait dérisoire et sans valeur pour un matérialisme sans compensation spirituelle.
Il faut vraiment avoir la Foi et l’envie de vivre spirituellement pour faire le saut, sans quoi on théorise, on intellectualise et on moralise à l’infini et, de cette manière, on reste enfermé dans une coquille alors qu’il faut chercher le jour et même le faire venir, le porter — Ma Main couvre le Frère qui va conscit (Rév Arès  xxii/14) —, il faut penser à tout ce qui demain le constituera et le remettra au monde.
Les écolos peuvent parfaitement comprendre ce grand Dessein et cet appel à tout transfigurer. C’est la grandeur de la pénitence, que vous ne vous lassez pas de rappeler. Merci.
Jean-Claude


09noc09 101C23  
Est-ce que les écolos en général ou les bios pour les Bretons [101C20] font partie de ce que Dieu appelle sa plus belle Récolte [Rév d'Arès 14/3) ? Les hommes et femmes les plus aptes à devenir, peut-être un jour, des Pèlerins d'Arès, des membres du petit reste ?
J'ai souvent remarqué que les écolos, contrairement à la Salsifis très matérialiste avec qui vous dialoguez dans cette entrée 101, refusent de vivre l'instant présent ou, si vous préférez, rejettent les idées nietzschéennes de réalisme immédiat. Pour de vrais écolos (c'est du moins le cas des trois ou quatre écolos que je connais) la vie immédiate n'est pas bonne à vivre et il faut lui appliquer un programme de changement lent pour que les conditions d'existence deviennent heureuses. C'est la perspective arésienne, au fond. Vous avez peut-être choisi en la personne de Salsifis un mauvais exemple, au fond.
Le vrai matérialiste vit sans référence au passé ou à l'evenir, il vit la réalité présente. Est-ce le cas de tous les écolos?
Raymond


Réponse :
J'ai déjà dit que mon entrée de blog 0101 parlait de l'écologie politique ou politisée, mais non de l'écologie scientifique ou hygiénique qui, elle, est aussi nécessaire et "sage que se laver les mains, se brosser les dents et balayer les rues."
Salsifis est une écolo ex-idéaliste aujourd'hui complètement politisée, une militante des "Verts", et les écolos que je connais le sont tous.
Le matérialisme de la réalité immédiate, qui celui de Salsifis, n'est pas, effet, la moindre des contradictions des écolos politiques que je connais. La politisation radicale des écolos qui se présentent aux élections en tant que parti "Vert" se reconnaît à tous les défauts caractéristiques de la politique moderne, notamment à la suppression de toute émotion et de toute métaphysique du discours.

Je ne vois pas ces gens-là comme rattachés à la "meilleure Récolte" du Créateur.
Cette "meilleure Récolte", l'humanité qui ne partage pas aujourd'hui les espérances de La Révélation d'Arès mais dont l'idéalisme est assez prometteur d'une adhésion future à son Appel, est plutôt la religion et, plus particulièrement, le christianisme d'église. Je ne vois pas les écolos politiques aussi prometteurs.

Mais vous me dites que les écolos ne sont pas tous politisés. Il est donc probable que certains des écologistes idéaux dont vous me parlez ont une aptitude à suivre, de même un jour, l'Appel de La Révélation d'Arès.
Il reste quand même au fond de l'écologie, quand elle échappe aux terribles défauts de la politisation, une contradiction, celle d'espérer en une sorte de spiritualité matérialiste, car le souci écologique ne relève pas de la foi, mais de l'espoir de bonheur par la santé et le bien-être.
Une telle spiritualité, qui consisterait à ne rechercher que le meilleur réel, matériellement, biologiquement et sentimentalement parlant, est une position métaphysiquement intenable. Pour moi il ne peut pas exister de métaphysique rationalisante, pas de métaphysique qui exclut le Tout Autre. Si l'écologie vise à cette métaphysique, elle doit quitter son souci de la matière et de la chair heureuses pour se livrer à la recherche de valeurs vraiment spirituelles, pour soupeser les possibles improuvés et tenter de les atteindre, mais alors ce n'est plus de l'écologie, c'est déjà de l'humanisme, c'est de la philosophie, c'est le sentier qui mène à la foi.
L'écologie, même non politique, même idéale, ne peut pas aller loin si elle met la foi entre parenthèses.


12nov09 101C24
Vous avez raison de nous rappeler que la pénitence est l’écologie extrême qui seule pourra drainer le mal du cœur de l’homme et que tout ce qui prend une forme politique (l’écologie politique) doit éveiller notre vigilance.
Il y a d’ailleurs un débat parmi les écologistes, qui ne sont pas tous d’accord avec l’entrée en politique de l’écologie. L’écologie est multiple comme la foi est multiple. Il y a aussi des mouvements de pensée écologistes qui se tournent vers la spiritualité et des spirituels qui se tournent vers l’écologie.
Dans son manifeste pour la terre et l’humanisme (publié chez "Acte Sud") Pierre Rabhi prône la redécouverte du sacré: "Le genre humain, tout en étant ancré dans le monde des phénomènes élémentaires, dont il aura compris la valeur et la beauté, entrerait dans l’ère de la légèreté et de la prééminence de l’esprit, favorisant l’avènement d’une vision "sacrée" de la réalité et du réel. Pour ce faire, est-il enfin possible que l’humanité puisse mettre en commun ce qu’elle a généré de meilleur pour réduire et abolir le pire qui la menace plus que jamais et de façon la plus décisive ?" p.79. Il y aurait d’autres extraits intéressant à citer mais cela rendrait ce message trop long.
L’écologie peut mener à la spiritualité et à la foi. Il serait dommage de la caricaturer comme savent très bien le faire les médias. Il est clair que la pénitence et la foi peuvent reconstruire Éden, ce que ne peut faire l’écologie seule, car il lui manque encore trop une dimension  — la dimension spirituelle — que La Révélation d’Arès redonne.
Mais pour moi elle a aussi un rôle à jouer en protégeant l’environnement de l’homme de sa folie destructrice, en stimulant la conscience et la responsabilité d’une humanité qui partage une seule et même nature.
Nous avons des valeurs communes avec les écologistes et chacun peut comprendre aisément que celui qui a l’Amour et la Conscience ne peut être en même temps un accapareur, un dévoreur, un destructeur, un pollueur, un gaspilleur sans vergogne.
Daniel


12nov09 101C25
L’écologie à visée politique ne changera pas le monde et n’apportera pas la solution aux problèmes de l’humanité. Respecter la nature est nécessaire, lutter contre la pollution aussi, comme l’écrit le frère Michel, c’est "comme de se brosser les dents". Mais avant qu’apparaisse les problèmes de pollution, tous les gens étaient écolos, comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir [Molière, "Le Bourgeois Gentilhomme"].
Ce n’est pas pour autant qu’il n’y avait pas de maladies, de vols, de crimes, de guerres, de souffrances, de domination, d’injustices, etc..
Ce n’est pas parce qu’on essaie de protéger la nature que tous les problèmes sont résolus.
Ce n’est pas parce qu’on est écolo ou que l’on mange bio qu’on est meilleur que les autres, à moins comme écrit mon frère Bernard, d’être aussi des "bios du cœur" en le gardant pur.
Cela me fait penser à cette parole du prophète Jésus de Nazareth: Ce n’est pas ce qui rentre dans la bouche qui rend l’homme impur, mais bien ce qui en sort: mauvaises intentions, meurtres, mensonges, adultères, cupidité, vols, haine, faux témoignages, diffamation, injures,  etc (Matthieu 15/10).
Par exemple : Dans le magasin bio où je fais les courses, ils ont été contraints de prendre des mesures en raison de nombreux vols. Car la pire des pollutions n’est pas celle qu’on croit. La pire des pollutions est celle du cœur. Car il peut contenir des poisons bien plus puissants que les produits chimiques qui finalement n’atteignent que le corps physique, alors que ceux là touchent à l’esprit et l’âme.
Si l’homme avait conscience des conséquences du mal qu’il fait tous les jours, en préjugeant, en se vengeant, en méprisant, en jugeant, en critiquant, en haïssant, en volant, en mentant, il s’attaquerait avec vigueur au péché qui a pollué son cœur et deviendrait un "écolo du cœur" ou encore mieux un pénitent et un moissonneur en activant le bien dans sa vie et en recherchant d’autres hommes et femmes pour en faire autant.
Denis K.


12nov09 101C26
La gestion des ressources naturelles de la terre peut et devra être faite dans la mesure.
Qu'y a t-il de mal a envisager de remplacer les énergies polluantes (hydrocarbures) par des énergies non polluantes dites "renouvelables" ?
À part avoir des actions dans les lobbys énergétiques.... ou être borné et limité scientifiquement, je ne vois pas.
Primo, les ressources d'hydrocarbures ne sont pas infinies (a part pour les idiots qui croient aux comptes de fées et ceux qui méconnaissent la façon dont la nature à créee ces hydrocarbures sur des périodes de millions d'années).
Deuxio, les énergies "propres" permettent au pays de s'émanciper par rapport à l'addiction du gaz et du pétrole, ce qui n'est pas le moindre aspect du problême!
Pour quelle raison, d'après vous, les guerres en Afghanistan, Irak, Pakistan, etc ?
Pour la démocratie et la lutte contre le terrorisme ? Fichtre, ne soyons pas naïfs ! Plus maintenant. La raison principale est la recherche de la domination des énergies fossiles et cela depuis pas mal d'années maintenant.
En Palestine et en Israël, il faut le savoir, la guerre est devenue celle de l'eau et de sa distribution !
On peut aussi se bander les yeux et se boucher les oreilles pour ne pas voir cette réalité là, on le peut...
On peut aussi sans sourciller, en se disant avoir bonne âme (sic!), regarder la destruction des forêts, la pollution des eaux et des sols etc., comme une liberté inaliénable de l'être humain.
On le peut, c'est vrai...mais pour le coup, ce n'est sûrement pas une preuve d'intelligence spirituelle, ni d'intelligence tout court.
À ceux qui pensent que l'écologie (la vraie) est une empêcheuse de tourner en rond, je serais curieux de voir leur réaction, si jamais le prix de l'essence double, quadruple ou pire !
Par exemple, pour ceux qui chérissent tant leur liberté de mouvements et d'actions, reprendre des charrettes à chevaux est une solution mignonne et gentillette... Encore faut-il qu'il reste assez de chevaux, mais mince ! On les aura pratiquement déjà tous éliminés, tant notre supériorité sur le monde animal est grande (sourire).
Mais trève de plaisanteries !
Certainement, l'être humain peut se détruire en détruisant son environnement, c'est son libre-arbitre. Il peut même justifier cette destruction comme sa liberté de choix et sa grandeur d'âme (!) tellement il est intelligent et libre, lui!
Par contre, il ne faut pas croire et faire croire qu'en détruisant son environnement, l'être humain ne fait pas de mal (à lui et donc aux autres), et il ne faut pas qu'il pense que sa vocation spirituelle lui permettra de s'affranchir des ravages qu'il a commis.
Maintenant, il est aussi libre de développer un certain côté sado-maso. De nos jours, tout est permis.
Mais il en subira les conséquences, quoiqu'il dise et fasse et malgré toutes ses protestations et il se surestime grandement et se trompe lourdement, s'il croit l'inverse.
Après, il viendra pleurer, gémir.
En l'état des choses, notre santé et nos maladies sont aussi issues des choix que nous faisons matériellement. Quoi de plus logique ?
Notre corps physique n'est-il pas issu lui-même du régne animal ?
Qui pourrait affirmer le contraire à part quelques illuminés sectaires ou religieux ? Par bonheur, Jésus le précise dans La Révélation d'Arès, ce n'est certes pas un hasard.. et comme c'est lui qui le dit... sinon, je n'ose imaginer...
C'est la méconnaissance scientifique, l'abrutissement des médias et un manque de recul qui empêchent d'y voir clair.
Naturellement, on va plus polémiquer sur le fait que Mr Hulot se déplace en hélicoptère et que l'on va ainsi aborder honnêtement le problème de fond.... C'est bien pratique. C'est facile et ca permet de garder bonne conscience tout en restant dans la vallée grasse de notre petit confort.
Mais comme toujours, il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir et plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.
C'est exactement le même problème, quand on vous reproche de faire de l'argent avec vos livres, sans parler du fond du Message, il n'y a pas la moindre trace d'objectivité.
Pour moi au fond, l'écologie, la vraie, n'est pas un problème, mais une solution de gestion de l'environnement plus sage et plus pérenne..
C'est son rôle.
Elle ne se subsitue pas au Message spirituel, bien qu'elle en découle logiquement, ce n'est pas sa vocation.
À chacun son rôle, comme on dit.
C'est apparemment bien le point qui nous sépare et qui me sépare d'une partie de votre enseignement, si je vous ai bien lu, évidemment.
Si je vous ai mal lu et mal compris, pardonnez moi alors.
Olivier G.


Réponse :
Oui, vous m'avez "mal lu et mal compris" et, de ce fait, votre commentaire est tout simplement hors sujet.
Le sujet est la pénitence, le péché, la vie spirituelle, pour l'évocation dequels l'écologie en tant que politique — non l'écologie en tant que telle, aussi "nécessaire que se brosser les dents et se laver les mains" —a été l'occasion au cours d'une conversation avec une écologiste politique, Salsifis.

Vous n'êtes vraisemblablement pas un Pèlerin d'Arès et le Fond de La Révélation d'Arès et de la foi des Pèlerins d'Arès n'est pas votre tasse de thé, c'est clair et c'est votre liberté, mais vous livrez un point de vue intéressant concernant la pénurie des énergies et c'est pourquoi je publie votre commentaire.
Je n'ai personnellement pas grand souci de la pénurie d'énergie à venir. Je ne souhaite pas à mes frères humains de souffrances par la pénurie matérielle, mais je crois comme Paul Morand que "l'inconfort remet les idées en place et vu sous cet angle-là est une bonne chose."
J'ai vécu, adolescent, l'occupation allemande à Paris et j'ai su ce qu'était la privation. J'ai eu faim (presque rien à manger), j'ai eu froid (pas de charbon), j'ai eu peur (les bombardements, les rafles de la gestapo), etc., et j'ai survécu, je suis toujours là à 80 ans. J'ai même vu, entre 1941 et 1945, l'extraordinaire ingéniosité humaine qui pallia très vite à l'absence d'essence, entièrement accaparée par l'Armée Allemande, en bricolant et équipant les voitures de gazogènes, en se fabriquant des marmites norvégiennes (pour cuire pendant les interminables coupures de gaz de ville), en mettant des semelles de bois à leurs chaussures (les Allemands prenaient tout le cuir), en bricolant des bicyclettes et autres engins roulants, etc., en cultivant le moindre mètre carré de terre, etc. Je ne m'en fais pas du tout pour la pénurie de pétrole à venir. L'Iran a bien compris qu'il n'avait de pétrole que pour 35 ou 40 ans (estimations) et il enrichit l'uranium pour ses futures centrales nucléaires, nécessaires s'il veut accéder à l'industrie. Je ne doute pas que les technologies de fabrication, transport et utilisation de l'hydrogène sont pratiquement prêtes et se développeront dès que la pétrole deviendra plus cher que l'hydrogène. Si les prix du brut sont retombés, c'est parce que cette menace pesa soudainement sur l'OPEP qui savait que la succession du pétrole était préparée. Pour le moment le pétrole est abordable, profitons-en !
Bref, je ne m'en fais pas pour la pénurie à venir et je pense même que la privation sera une bonne chose à méditer dans la population. L'espèce humaine, qui a des ressources matérielles dont vous n'avez pas idée survivra à cette pénurie ; elle en a vu d'autres depuis l'Âge de Pierre. Par contre, et c'est le Message de La Révélation d'Arès, survivra-t-elle au péché? Les risques ici sont beaucoup plus grands et graves. C'est de cela que parle #0101.
V
ous êtes tout pardonné.


12noc09 101C227
Cette entrée est vraiment pleine de Lumière et d'enseignements.
Merci, Frère Michel, pour votre éternel exemple de pénitence, de réflexion, que vous partagez avec nous et  les visiteurs de freesoulblog,
Merci à vous tous pour vos pensées et réflexions [commentaires] qui nous apprennent beaucoup de choses.
Notre force est dans notre unité avec le Créateur, Mikal, la pénitence, la joie, les rires, la sagesse, la réflexion, le pardon, l'amour, la bonté. Tout cela nous transcende, c'est-à-dire: "Dépasser un certain niveau de connaissance, se situer au-delà. Dépasser les possibilités de l'entendement. Synonyme: Sublimer; nous pouvons être faits un Dieu (Rév d'Arès 2/13).
Je cherche. Le 11 juin de cette année, avant le Pèlerinage de Feu (Rév d'Arès xLi/1-5), j'avais visionné  le documentaire "Home" de Yann Arthus Bertrand, dont est sorti une pensée: "Réflexion sur la condition humaine". C'est un texte en images. Je vous laisse le lien: http://angelscata.canalblog.com/archives/p20-10.html  (texte se trouve vers le milieu).
En lisant  les commentaire et vos réponses concernant la politique, etc, j'ai appris plein de choses.
C'est clair pour moi, nous sommes appelés à de grands dépassements, le retour au Fond: Le(s) relais de(s) soleil(s) ne trouve(nt) pas le Fond. Ton œil cherche le Fond : (tu ne vois) pas le Fond (Rév d'Arès xxxiv/7), appels à créer notre âme en chassant le péché = le mal, par la pénitence (Rév d'Arès 30/11) devenir un christ (Rév d'Arès xxxx), rétablir Éden, former la pieuse gente (Rév d'Arès xLv/12-16), la polone (xxxix/12), les âmes unies entre elles et le Créateur pour la vie éternelle et l'infini à la suite de Mikal.
Pour la gestion de la société: N’ai-Je pas donné Mes Mules pour l’ascension, la nourriture à chacun ? N’ai-Je pas mis les forts et les sages au service des faibles et des petits ? (Rév d'Arès 26/9), ce que vous avez appelé récemment et que j'aime beaucoup. Des "coordinateurs," les sages, j'espère qu'ils vont répondre à votre appel !
Le monde n'a pas idée de ce que des rapports fraternels leurs apporteraient: l'amour, le pardon, la bonté, le retour au naturel, à l'artisanat, à la vie évangélique, à la vie spirituelle.
Je suggère aux lecteurs et lectrices la lecture de "Conscience Collective et prophète" (Pèlerin d'Arès 1989).
Si nous ne sommes pas humble, le statut de chef monte vite à la tête. Simone de Beauvoir le disait autrement : "Le pouvoir corrompt absolument."
C'est une entreprise de nettoyage : Le patron appelle ses 5 balayeurs, il en choisit un et le nomme chef des 4 autres balayeurs, qui sont ses amis — ils boivent des coups ensembles, ils mangent, etc, — et il n'est pas payé plus ! Devinez ce qui va arriver! Notre chef des balayeurs, eh bien... Il y a de grande chance que ça lui monte à la tête à moins, bien sûr, d'être un sage !? Tous les scénarios sont possibles.C'est incroyable comment un individu change lorsqu'il reçoit un pouvoir. J'ai vécu cela, c'est vrai que ça monte à la tête. Alors j'ai fais un choix: Je ne suis le chef de personne (Rév d'Arès 16/1).
La force de notre famille [de Pèlerins d'Arès] est la conscience et les âmes, qui sont libres (Rév d'Arès 10/10). On n'a pas encore fait une action assez forte pour attirer les regards du grand public, mais cela fait 35 ans que nos assemblées vivent sans chef au sein de notre grande fraternité. Ça fonctionne ! Lorsque, je dis cela à des personnes que je missionnes elles sont étonnées. "Oui, ça existe, leur dis-je ! Nous sommes un laboratoire."
Dans conscience collective, vous écrivez: "Vous êtes un Phénix. Eh bien! Devenez une oie !"'
J'aime beaucoup l'image des oies et votre article "Conscience Collective et prophète" (Le Pèlerin d'Arès, Et ce que tu auras écrit, Rév d'Arès  33/10) 1989.
Coordinateurs coordonnez-vous !
Didier.Br.


12nov09 101C28  
J’ai, comme un grand nombre de mes frères, réfléchi aux raisons pour lesquelles le Créateur emploie un style qui paraît sonner religieux.
Je suis personnellement arrivé à la conclusion suivante :
La Révélation d’Arès n’appelle pas à faire table rase de l’histoire spirituelle et religieuse du monde, mais à reprendre l’ascension où nos frères juifs, chrétiens, musulmans, ou humanistes athées l’ont stoppée.
C’est moins par le rejet en bloc d’une histoire humano-spirituelle, répétitivement retombée dans la religion, que par la correction des erreurs du passé, en s’appuyant sur l’expérience acquise par nos ancêtres, que nous parviendrons, de génération en génération (Rév d'Arès 24/1), à échapper au mauvais choix d’Adam et à la mort (2/1-5), à retrouver notre conditions de co-créateurs du monde avec le Créateur.
Autrement dit : ce n’est pas en s’inventant un nouveau vocabulaire que nous vaincrons la religion — en nous et hors de nous —, mais en redonnant par nos Vie (24) — et en expliquant patiemment au monde la situation — le sens de ces mots que la religion déforma.
Jeff


16nov09 101C29
Ce n’est pas faire de la philosophie que de se poser la question "Pourquoi un tel bouillonnement maintenant autour du bio, écolo, de tout ce qui concerne la planète, alors que trente ans en arrière tout cela était considéré comme broutille ou même faisait sourire, rire, appelait la moquerie et était taxé de passéiste — Je suis bien placé pour le dire, car en 1974, sous l’égide de René Dumont , je commençais à militer.
Parce qu’aujourd’hui, il est défini que cette société ne peut continuer à consommer de la même façon, que les produits qu’on lui propose la lasse et qu’il faut trouver d’autres couloirs de marché. Alors le bio, l'écolo tombe à pic, offre au marché une piste, une ouverture : C’est plus dans l’ensemble par souci absolu de vendre, que l’écologie est mise en avant, car elle entraîne avec elle des besoins de naturel — Sachons qu’il existe des produits bio pour chiens chiens et chats chats !
Le marché en général a bien compris qu’il faut compenser la consommation à outrance qui finit par heurter les consciences, compenser le tout égoïste, le tout jouissif par de la bonne conscience.
Alors, le marché s’est emparé de cette bonne conscience.
L’économie libidinale généralisée (je ne sais plus quel philosophe avait employé ce terme) a créé des mécanismes puissants  basés sur  le principe de la défense absolue de l’égo, qu’il n’appelle pas ego trop moralisant, mais intérêt personnel, que La Révélation d’Arès vient contredire : Désormais, tu n'es plus rien pour toi-même (40/6).
Le tour est joué, on peut consommer mieux, on peut défendre une bonne cause: "la Planète", et se sentir à l’aise avec sa conscience égocentrée, égoïste, égotiste .Beaucoup de jeunes à qui la religion, la morale laïque n’offrent plus de porte d’entrée, entrent dans ce couloir.
Je suis en train de réfléchir à des phrases courtes ou frappantes concernant cet état de fait pour faire basculer vers une autre voie,
par exemple :
AVANT de sauver la planète de la pollution, il faut sauver l’homme de son inconscience qui amène  le mal, le malheur, la violence, les pires cruautés,  les pires lâchetés — Ce qui ne veut pas dire de ne pas s’occuper de la planète !
Ou :
Même si la planète n’était pas polluée, tant que les humains resteront égoïstes, violents, barbares, rien ne marchera — Ce qui revient à dire que l’idéal de Bien est ailleurs, dans l’amélioration de l’homme !
La difficulté est toujours la même : Quel que soit l’endroit par où l’on passe, on n’échappe pas à ce passage difficile : Il faut passer de l’esprit égocentré à l’esprit de communauté ou passer de l’intérêt personnel à l’intérêt universel.
Charlie


16nov09 101C30
Ne pas croire que les plantes ne sont sensibles qu’aux engrais chimiques, aux pesticides et autres dérivés, elles sont tout aussi sensibles aux sentiments du jardinier, sa haine, sa colère, son impatience, etc..
Tout homme qui est proche de la nature sait que les plantes sont sensibles au rayonnement de l’être humain. De même que les humains, les plantes sont sensibles à l’amour qu’on leur porte (Les expériences des jardins de Findhorn au nord de l'Écosse tentent à le prouver, si certains connaissent). Même si parfois les humains nous griffent avec leurs épines comme la rose dans "Le Petit Prince" de St Exupéry, il faut leur pardonner et les aimer.
Ce n’est pas par la politique avec son cortège de lois, de surveillance, de répression que les hommes deviendront écolos mais bien par la pénitence au sens que lui donne La Révélation d'Arès (Renoncer au mal et activer le bien dans sa vie).
D’ailleurs, la chute du mur de Berlin dont nous fêtons les 20 ans cette année, représente le symbole d’un système politique poussé à l’extrême rationalité et devrait nous faire méditer sur nos systèmes politiques actuels. En effet, au départ le communisme était une idée généreuse, le partage de la terre entre tous les hommes et la solidarité. Idée généreuse et évangélique, Karl Marx dont les parents étaient juifs, puis convertis au protestantisme, s’en est sans doute inspiré.
Mais en voulant l’imposer par n’importe quel moyen à tous, par des lois, la surveillance extrême des citoyens, la répression, la prison, les goulags. (N’est-on pas en train de prendre cette dangereuse voie aujourd’hui, avec toutes ces lois, cette police, ces prisons, ces radars, ces caméras, ces fouilles aux aéroports,  Internet, fichier Edwige. Tout cela sous prétexte de sécurité, on surveille de plus en plus chaque citoyen?)
C’est pourquoi la meilleure idée du monde, dès qu’on veut l’imposer à tous par un système, peut déboucher sur le pire des systèmes répressifs. Ce sera pareil pour l’écologie, si elle se politise et veut s’imposer par des lois, des tribunaux, des sanctions. L’homme n’est pas fait pour vivre sous l’autorité d’un système, quel qu’il soit, mais dans la liberté sans laquelle il ne peut pas développer et épanouir son intelligence et sa créativité.
C'est pouquoi la politique dont le rôle consiste finalement à voter des textes de lois et les faire appliquer sous peine de sanction, ne peut pas résoudre le problème du mal. Il n'y a que la vie spirituelle bien comprise qui le pourra.
Denis K.


16nov09 101C31
Si la politique était l’art de prendre et de mettre en œuvre les décisions de gestion de la vie locale (ce qui supposerait une poussière de petites unités de vie autonomes — Proudhon et Fourier ont mené une réflexion dans ce sens — et non la tendance actuelle au gigantisme de la globalisation), alors l’écologie ne serait qu’un domaine d’administration parmi d’autres et consisterait à préserver, entretenir et même développer les écosystèmes impactés par les activités humaines. C’est peut-être ce que vous appelez l’écologie scientifique et que vous décrivez par cette formule à l’emporte pièce: "C'est aussi sage que se laver les mains, se brosser les dents et balayer les rues.".
Mais la politique aujourd’hui est tout autre chose, elle est l’art de prendre et de conserver le pouvoir en s’appuyant sur la peur et la division et en développant les mythes et les illusions qui font son lit. De ce fait elle s’est emparée des valeurs et du sens de la vie qu’elle accommode à son profit, suscitant par là-même des contre-valeurs et une lutte pour donner un autre sens à la vie. L’écologie s’est engagée dans ce chemin de lutte et je pense que la prise de conscience qu’elle effectue de la responsabilité de l’homme sur son environnement est issue de la même pensée libératrice que celle de la philosophie des lumières. Malheureusement, comme tout mouvement qui va "contre", elle se laisse piéger par le terrain sur lequel elle mène son combat et est polluée par les défauts de son propre adversaire. En entrant en politique, l’écologie devient une idéologie avec son cortège de doctrines, de rapports de forces ou de compromissions, de contraintes légales et même de violence.
Votre [entrée #0101] met bien en évidence cette tendance de l’écologie politique et les dangers qu’elle représente, sous les dehors évidemment attrayants du respect de la nature, de la préservation des ressources naturelles et de la création d’un mode de vie plus sain, car l’écologie pourrait bien devenir devant l’augmentation et l’urgence des problèmes de pollution le prétexte à de nouvelles tyrannies (Rév. d’Arès 22/13).
Mais votre positionnement sans ambages n’est pas facile à accepter et à comprendre pour les ex- ou pseudo-écologistes (encore moins facile pour les écologistes actifs) qui, comme moi, ont vu dans l’écologie le lien d’amour qu’ils vivent avec la création et une pensée humaniste (à travers les philosophes inspirateurs du mouvement écologique : Henry David Thoreau, Elisée Reclus, Gandhi, Michel Serres…) porteuse de progrès et même de bien. On peut avoir l’impression alors que vous "jetez le bébé avec l’eau du bain," comme on dit. C’est peut-être ce qu’a éprouvé Olivier G. (101C26).
Je sais qu’il n’en est rien et que votre propos, comme le nôtre, est de rappeler inlassablement que quelque soit la pensée ou l’activité humaine qui vise une amélioration, elle doit inclure "la recherche de valeurs vraiment spirituelles, pour soupeser les possibles improuvés et tenter de les atteindre", et ne pas "mettre la foi entre parenthèses" (votre réponse au commentaire 101C23), faute de quoi elle ne pourra pas promouvoir de véritable changement.
Après une bonne semaine de réflexion déculturante, je pense mieux comprendre votre entrée et surtout je réalise l’absolue nécessité de placer (comme vous) au centre de notre pensée et de notre connaissance (et non parmi) "le choix absolu, c'est-à-dire conscient, du bien… auquel nous devons réveiller les consciences du monde".
Désidérius Faber


16nov09 101C32
Je travaille dans le commerce alimentaire biologique.
Dans ce milieu le repère des gens sur le bien, c'est manger bio, être écolo, le bien-être intérieur, la relaxation, etc.
Il y a des gens agréables, qui cherchent les bonnes relations avec autrui. Il y a aussi des gens qui montrent une sympathie avec discours moralisateur, ils sont dans le jugement. Il y en a qui laissent éclater leur scandale, parce que nous avons du chauffage en magasin (ce n'est pas écolo) et à contrario quel scandale que les sacs soit payants... scandale vos dattes viennent d'Israël il faut boycotter ce pays...
À ces derniers qui déversent sur moi leurs mécontentements j'essaie de dire que l'important sont nos comportements, ici et maintenant, les uns envers les autres, qu'il nous faut d'abord réveiller la bonté, que c'est la meilleur des écologies. Souvent je n'ai pas le temps de développer au poste où je suis et les gens sont sourds, sarcastiques. Ils me disent "ce ne sont que des mots" et ne cherchent même pas à dialoguer avec moi parce que je suis assise à une caisse et qu'ils ont le pouvoir du client et, bien sûr, ils n'ont pas le temps.
Ils repartent indifférents au mal qu'ils ont fait à la caissière en lui attribuant la faute de leur révolte et en refusant tout dialogue avec elle sur un point fondamentale de notre humanité commune: nos relations humaines. Cela est si évident quand on ouvre les yeux sur le monde, que tout est lié au relations humaines. Trouvons les raisons de rechercher l'Amour dont parlait Jésus. Il existe cet Amour, il est propre à l'Homme, c'est le Créateur qui le lui a donné. Ce ne sont pas des histoires, ce ne sont pas que des mots, il y a vraiment des gens dans ce monde qui pratiquent cette quête d'Amour pour le mettre en action. Ce qui manque a beaucoup de Pélerins d'Arès, moi comprise, c'est d'aller au-delà des mots, comme le dit frère Michel précédemment dans le blog. Au-delà des mots comme l'ont compris aussi d'autres gens de foi, mère Térésa, soeur Emmanuelle et d'autres.
La Révélation d'Arès appelle le tout venant, les volontaires. Les gens ont besoins de repères vivants de bonté et d'amour en action. L'amour ce n'est pas qu'un mot quand on le vit. L'autre est capable de le sentir, puisqu'il ressent le contraire: notre néant, quand on n'a pas d'amour et à ce moment pour lui on devient un hypocrite qui parle de bonté sans la vivre pleinement. Vivons l'amour et nous ne serons plus perçus comme des hypocrites par le monde, il accepterons notre écologie spirituelle. Nous leur donnerons la preuve qu'elle peut exister.
Stéphanie


16nov09 101C33
Pour la comprendre et la vivre autrement, pour la désattrister, la libérer de sa gangue de connotation religieuse et sacrificielle, pour la reVitaliser, l’Arèsianiser, la fraternaliser, la spiritualiser, l’Édeniser; pour vous la faire partager, propager et rayonner :
Recette conviviale de la pénitence :
Dans un Humain de Bonne Volonté,
Éliminer l’Orgueil et la Vanité
La Violence et la Cupidité,
Les Préjugés et la Lâcheté,
Faites revenir la Fraternité,
La Mesure, la Patience et la Piété,
Ajouter cinq doigts de Spiritualité,
Deux noisettes d’Humilité
Et un grand désir de Partager,
Pétrir le Tout à l’intérieur de Soi,
Lier avec un nuage d’Amour et de Foi,
Faire évaporer l’Hypocrisie et les Mensonges
Pour étaler partout la Vérité,
Napper généreusement de Pardon
Et goûter le plaisir d’être Bon,
Saupoudrer de larges Sourires,
Laisser monter la  Joie de Vivre,
Servir chaud à tous les Cœurs,
Pour Bien changer le Monde.
C’est un plat divin,
Un vrai Bonheur !
Dominique C. de Limoges


16nov09 101C34  
Vous avez un don particulier, Michel Potay, pour populariser des sujets difficiles comme ici celui de l'écologie que vous faites sortir de la conception qu'en ont les gens qui font leurs courses dans des magasins bio et lui donner un autre vêtement: la pénitence.
Autrement dit, "se laver les mains, se brosser les dents et balayer les rues" est toujours possible (donc l'écologie primaire est toujours possible et même "sage et nécessaire") dans n'importe quel système, même sous une tyrannie comme le nazisme ou le stalinisme. C'est dans ce sens que vous dites que "la pénitence est l'écologie extrême", c.-à-d. l'écologie des écologies.
Autrement dit, il sera toujours nécessaire pour survivre — le temps d'une vie humaine, disons entre 75 et 90 ans — dans n'importe quel système de société, politique ou religieux, de "se laver les mains, se brosser les dents et balayer les rues", mais cela ne sauvera pas l'humanité du mal — qui n'est ni l'oxyde de carbone ni le pesticide — auquel elle succombera pour finir si elle ne comprend pas que "l'écologie extrême", la seule véritable écologie, est se laver le cœur (Rév d'Arès L/1) et balayer de sa vie tout ce qui empêche l'âme de naître (Veillées 17 et 18, xxxix/5-11).
Merci de nous avoir fait comprendre cela ou plutôt nous l'avions compris, mais nous n'en étions pas assez conscients.
Merci de toujours déplacer la notion de Mal et de Bien réels des notions de "mal" et de "bien" relatifs que le monde veut nous inculquer à travers des notions comme l'écologie que l'ami Cohn-Bendit, un politicien malin, voudrait faire avaler, ce qu'il parveint à faire, comme on le voit à ses succès électoraux au Parlement Européen.
Vous avez vraiment mis le doigt ici sur un point très dangereux, parce que séduisant, de la dérive matérialiste et rationnaliste.
Mais les Pèlerins d'Arès auront-ils le courage de redresser publiquement le sens qu'il faut donner à écologie, c.-à-d. à s'attaquer ouvertement à un nouveau prétexte politique en pleine ascension, donc populaire ?

C'est une premier point.
Second point : Où est la philosophie de l'écologie et l'absence de philosophie n'est-elle pas la faiblesse de l'écologie ? L'écologie, même politique, manque quand même de quelque chose: une philosophie. Le communisme et le socialisme ont une philosophie: le marxisme et d'autres systèmes de pensée collectivistes, la droite peut se référer à toute une bibliothèque, moins homogène, qui justifie le libéralisme (je ne cite pas de noms, il y en a trop), mais l'écologie peut-elle se réclamer d'une philosophie? Vous, vous l'abordez sous l'aspect théologique, même si vous n'aimez pas ce mot.
L'Horripilateur


Réponse :
Je crois que vous confondez théologie, philosophie et idéologie. Je ne fais pas de théologie, contrairement à l'allusion qu'y fait votre commentaire, ou plutôt ma théologie, si j'en ai une, est la Parole de Dieu elle-même: La Révélation d'Arès principalement.
Concernant la philosophie et l'idéologie, disons qu'une idéologie peut avoir un fond philosophique ou provoquer une philosophie une fois apparue, mais n'est pas une philosophie en soi. Vu leurs méthodes et perspectives, on ne peut pas taxer, par exemple, le Christianisme traditionnel (orthodoxe, catholique, protestant), "Das Kapital" de Karl Marx et l'idéologie national-socialiste (Nazi) de philosophies. Ce sont des idéologies. Mais on a vu des courants philosophiques partir d'elles. On a même vu un philosophe existentialiste comme Heidegger (j'y reviens) voir une proximité de son Existenzphilosophie dans l'idéologie nazie
Donc, il ne me semble pas que l'écologie ait une philosophie de base qui soit une réelle philosophie — Mais je connais très mal, je l'avoue, la littérature écologique.
Non seulement, sur le terrain politique, il ne me semble pas que l'écologie soit ou ait une idéologie, mais encore je me sens en droit de soupçonner les politiciens écologistes d'utiliser l'écologie comme un prétexte de carrière qui n'a justement pas besoin d'idéologie, et moins encore de philosophie. Prétexte d'autant plus facile à utiliser de ce fait.
Il semble qu'on puisse asseoir sa carrière sur la peur qu'engendrent chez les hommes les menaces physico-chimiques en leur disant: Nous allons vous délivrer de vos ennemis que sont (actuellement, mais ça changera selon les besoins) les déchets de l'industrie ou les poisons de l'agro-alimentaire — Disons, pour politiser et avoir l'air encore plus sérieux, les déchets du profit éhonté des industriels et des laboratoires —. Ils utilisent cette peur et cette proposition de protection pour évoquer les perspectives vagues d'une société qui serait idéalement basée sur le bien-être, le plaisir, la santé, etc., parce qu'il faut bien qu'au delà de la peur enfin chassée par l'écologie, il y ait quand même un rêve.
Clairement, les écologistes profitent aussi du dégoût de la politique idéologique qui s'étend dans la masse;
J'imagine que Néron (Néro, Rév d'Arès xxii/1), qui était un tyran démagogue — plus démagogue que lui, tu meurs, pour parler comme Salsifis — aurait fait un très bon "Vert". Il semble bien, en observant les politiques écolos d'aujourd'hui, qu'on puisse être un sale type ou un brave type, avoir des ambitions tant tyranniques qu'inversement anarchiques et libertaires et faire carrière politique sur le terrain écologique, car alors, la mode aidant, l'aspect "vert" ou écologique du politicien domine sur les autres et cache complètement les vraies ambitions ; l'écologie seule ressort, c'est-à-dire l'inventaire de bonnes intentions. Quand j'entends un discours sortant des lèvres d'un "Vert", je me demande toujours: "Qu'est-ce qu'en réalité cet homme ou cette femme, dont le discours court sur trois pattes, parle avec trois becs, prétend voler avec trois ailes (Rév d'Arès xxii/1-3) a dans le cœur ? Le discours ne me donne jamais de réponse. L'écologie paraît aussi un terrible camouflage, donc.
En parlant de la philosophie qui manque à l'écologie vous ouvrez un sujet qui demanderait un large développement impossible à faire dans une réponse de blog. Que puis-je dire en bref?
Je parlais d'Heidegger, mais je ne voudrais pas qu'on en reste à l'erreur qu'il a commise en s'alliant avec le nazisme, et cela m'amène à Sartre. Si l'écologie — je parle d'une véritable écologie fondée sur le changement intérieur de l'homme mais non sur le filtrage et la taxation des fumées d'usine et l'arrachage du maïs transgénique — a besoin d'une philosophie (dont la nocivité n'est même pas prouvée), celle-ci ne peut être à mes yeux qu'un existentialisme. Certes Sartre n'a pas été au bout de l'existentialisme, parce qu'il n'était pas croyant. C'est à nous Pèlerins d'Arès de faire déboucher l'existentialisme sur une avenir réel. Sartre a eu, comme Heidegger, le mérite d'examiner l'homme existentiel dans son état actuel face aux possibilités, non encore existantes, de la liberté absolue sans laquelle le Bien absolu ne peut exister. À nous le mérite de poursuivre ! Je m'explique :
Sartre termine "L'Être et le Néant" sur un paradoxe, celui de la "conscience malheureuse de l'homme sans dépassement possible de l'état de malheur" (cité de mémoire). Sartre n'ayant pas la lumière de la foi en l'existence d'un Tout Autre et des image et ressemblance de l'homme avec ce Tout Autre (Genèse 1/27) ne pouvait conclure sur quelque chose de résolument optimiste, mais sa description de la situation où nous sommes, description qui n'a pas vieilli, et la conscience qu'il nous donne de notre état de malheur, nous rend visible le tremplin pour rebondir vers le bonheur, même si le bonheur universel n'est réalisable qu'à long terme. Si l'écologie emprunte ce chemin philosophique, elle devient un adjuvant puissant de notre action aussi puissant que l'existentialisme apostolique qui est le nôtre. Alors, l'écologie politique apparaît dérisoire et malhonnête et disparaît dans nos cœurs. Disons, pour expliquer cela autrement, que l'écologie en tant que telle peut revêtir une dynamique philosophique, mais l'écologie politique sûrement pas. Un parti écologique est aussi insolite dans ses termes que l'est, par exemple le Parti Chrétien que vient de créer Mme Christine Boutin, député et ex-ministre. Le christianisme en tant que tel ne peut pas être plus politique que l'écologie ne peut l'être.
Écologie politique et christianisme politique sont des exemples manifestes des tentations continuelles de mauvaise foi, d'inauthenticité, dont a parlé Sartre, qui, quant à lui, ne croyait pas que cette malhonnêteté puisse jamais quitter "la réalité humaine" au cœur de laquelle il croyait le mensonge définitivement ancré. Si tel était le cas, pourquoi La Révélation d'Arès serait-elle survenue en 1974 et 1977 pour nous affirmer le contraire ? Nous croyons comme Sartre que, dans l'état actuel des choses, la nature propre de la conscience est de chercher sa propre suppression — Il n'y a qu'à regarder l'humanité actuelle pour s'en convaincre, car l'écologie politique en proposant une "conscience" écologique ne propose ruen de moins, en fait, que la disparition de la vraie conscience humaine qui est spirituelle.
À ce point-là du constat Sartre s'arrête, au fond assez désespéré, mais nous Pèlerins d'Arès repartons en disant: "La Révélation d'Arès survient pour nous sortir du désespoir. Oui, le monde peut changer (Rév d'Arès 28/7)."


17nov09 101C35  
Je rebondis sur le commentaire de L'Horripilateur [101C34] et sur la réponse que vous lui faites pour rappeler que Sartre a aussi été un théoricien de la révolution.
L'écologie, au fond, est une révolution. Disons plutôt une machine ou, comme vous dites, un prétexte révolutionnaire que les écologistes utilisent parce qu'ils ont compris que les types de révolution devenus classiques: la lutte des classes, le communisme forcé, ou pour la droite la révolution industrielle qu'elle poursuit (la droite est passée à la révolution industrielle planétaire contre laquelle les altermondialistes préparent une révolution anti-industrielle) sont usés.
Les intentions sous-jacentes des écologistes ne sont pas de simples intentions "bio". J'ai eu l'occasion un jour de parler avec Dominique Voynet, quand elle faisait sa compagne électorale, et je peux vous dire que j'ai été frappé par la dureté, ou même la violence de ses propos politiques, qui ne se sent pas dans son discours officiel..
Contrairement à ce qu'on croit, l'écologie politique a un tempérament révolutionnaire. Après mon échange avec Dominique Voynet j'ai mieux compris pourquoi Cohn-Bendit, un des acteurs de Mai 68, est écologiste.
Maurice


Réponse :
Tout programme politique recherche le pouvoir. Donc, l'écologie politique peut aussi avoir ses révolutionnaires comme n'importe quel courant politique.
Sartre n'a pas été à proprement parler un théoricien de la révolution, mais il disait, en analyste du fait humain, que la masse était une humanité "pétrifiée" souffrant d'une pétrification dont elle ne pouvait se sortir périodiquement que par explosion, par la violence, donc par la révolution. Pour Sartre aucune libération des consciences opprimées ne pouvait se faire sans violence, donc sans révolution.
Le Créateur par La Révélation d'Arès a renvoyé Jésus sur terre à Arès pour corriger cette vision pessimiste en affirmant que l'homme avait un moyen pacifique de se rendre définitivement et absolument libre (Rév d'Arès 10/10): la pénitence personnelle, la reprise de possession de soi par le changement en bien de sa vie personnelle (Rév d'Arès 30/11). Ce changement de vie personnel multiplié, et cette multiplication correctement moissonnée, conduira peu à peu à une évolution lente et pacifique, capable d'échapper à toutes les répressions et qui a l'énorme mérite d'éviter le mal que perpétue toute révolution qui ne fait jamais qu'abattre un pouvoir pour en mettre un autre à la place et qui ainsi poursuit le cycle de la vengeance sans fin.
Pour Dieu la pénitence personnelle d'un grand nombre d'hommes — dont le petit reste est l'embryon nécessaire — est le seul moyen de changer le monde (28/7)
Sartre dotait la révolution d'une vertu créatrice, c'est vrai, mais qui ne peut être que limitée, tandis que l'humanité entrant en pénitence se dote d'une vertu recréatrice au sens fort, au sens divin. Dans cette perspective l'écologie perd toute l'auréole dont on tend à la parer, elle apparaît dérisoire.


19nov09 101C36
Pour mieux le connaître, je me suis mise à lire "Les Mots" de Jean-Paul Sartre.
N'étant pas littéraire, je connais mal ce philosophe sauf "Existentialisme et Humanisme".
Si les mots peuvent nous réunir, l'existentialisme des mots vécus, l'action, nous transporte, nous apporte la joie, la paix, le réconfort.
En parcourant ces derniers commentaires, je retrouve une ambiance un peu similaire à celle dans laquelle je me trouvais plongée dans les années 70. Une ambiance qui m'échappait un peu par son débat d'idées dans la recherche d'un existentialisme par la politique, débat au cœur duquel je rechercahis un parfum, un Souffle... Des militant se rassemblaient, mais ce qui se vivait de l'engagement marxiste qui était d'action généreuse appartenanit à un milieu plutôt intellectuel. Il y avait une volonté de s'engager qui me touchait, mais, fille de la campagne, parmi les mots qui se bousculaient je recherchais un peu de cette fraîcheur qui est celle qui se crée en parlant simplement de la Vie (Bios). J'aurais voulu de la part de ces hommes, entendre prononcer le verbe aimer.
Il m'est arrivé un fois ou deux de dire — sûrement trop timidemnt — que l'amour rassemblait. Je ne sais plus comment je tournais mon propos.
Et donc, il est clair que la politique ne me parait pas nécessaire ici pour la récolte et la distribution des bons fruits, des pommes de terres, des poireaux ou des navets qui sentent bon la terre, tout comme il ne m'apparait pas nécessaire du tout d'entrer en religion, pour s'agenouiller ou se placer face à son Créateur pour prier et accomplir la Parole.
Aimer, mot unique pour exprimer tout un ensemble de Vie, de sensation du Vrai et de bonheur, semble trouver sa justification dans la Veillée 28 [Rév d'Arès]. Au vu de cette entrée [#101], où il est totalement question d'équité, d'Amour et de Vérité et de partage dans l'action, et donc dans une ascension pénitente, cette veillée [28] est Vie d'effort dans le sentier de la justice du Père: Tu enseigneras la Vérité, tu aimeras Mon Peuple, tu aideras l'opprimé contre l'opresseur, le spolié contre le spoliateur; avec tes frères des steppes ceux qui ne prononce pas Mon Nom, tu établiras l'équité (28/10).
Puisqu'elle relie tout de la Nature du Créateur à l'homme du sentier lorque le Père interroge: Ai -Je fixé un prix à Mon salut?
Ne l'ai-Je pas livré à tous pour la peine d'une pénitence qui est une joie pour les hommes pieux, qui n'est pas plus lourde que le souci de l'usurier, qui est plus légère que le joug du riche et du puissant? Le long de Mes Sentiers vers Mes Hauteurs les abeilles travaillent pour tous. Pourquoi avec folie fabriquer du miel d et de la cire dans les échoppes... De la terre ne donnai-­Je pas la tuile pour la peine de la cuire? (Rév d'Arès 28/25 -26)
Heureux sont ils parce qu'ils ont été scandalisés... Heureux sont -ils parce qu'ils distribueront entre tous Mon Héritage... Tu aimeras particulièrement Mes Heureux... (Rév d'Arès 28/15-17 etc.)
Danièle G.


19nov09 101C37  
Vous dites que la foi arésienne n'est pas intellectuelle, mais les dernières réponses que vous faites aux commentaires de L'Horripilateur et de Maurice [101C34 et 101C35] sont complètement intellos !
Vous parlez de Sartre (et Heidegger, qui est-ce?) mais je ne crois pas que Sartre était écologiste. Peut-être que je confonds tout. Je n'y comprends plus rien.
Sartre n'a conduit personne sur la voie de Dieu ni sur la voie du salut et du salut de l'âme ou par l'âme. Comment pouvez-vous être sartrien?
J.-M.


Réponse :
Sartre n'était pas écologiste, bien sûr, mais je ne dis pas qu'il l'était. Vous m'avez mal lu.
Je ne suis pas sartrien non plus, mais comme Sartre l'aurait parfaitement vu, si l'écologie eût été la mode en son temps, je vois bien que le problème de l'homme n'est ni l'oxyde de carbone ni le maïs transgénique, mais son existence profonde en tant qu'être — son ontologie. Quel sens a ma vie sur terre?
Je ne suis pas sartrien, mais je suis, comme La Révélation d'Arès l'est, existentialiste. La santé de mon existence ne tient pas à ce qui peut polluer mes poumons ou mon sang, mais à ce qui pollue, réduit, emprisonne ma conscience par une culture terriblement plus réductrice et mortelle. Il me faut m'ouvrir à une autre existence que La Révélation d'Arès appelle la Vie = la Vie spirituelle.
Sartre n'était pas un spirituel, mais je ne deviendrai pas, quant à moi, l'homme spirituel pour lequel je suis sûr d'avoir été créé sans définir le sens de mon existence et donc mon existence elle-même: Qu'est-ce qui compte en moi: mes poumons, mon estomac, mon sang ou mon âme ? C'est évidemment mon âme. Dans cette perspective existentialiste, même si l'existentialisme de l'âme n'était pas le souci de Sartre, toute une chaîne de penseurs et philosophes, croyants (Kierkegaard, Marleau-Ponty) ou incroyants (Heidegger, Sartre), m'ont préparé sans le savoir une bonne plateforme de départ en me montrant le terrain accidenté, très difficile terrain semé de haies d'épines et de pierrailles stériles (Rév d'Arès 14/1), que la société d'Adam (Rév d'Arès 2-5) a fait de ma conscience, le terrain dont je dois, dont nous devons tous partir pour aller beaucoup plus loin que ces penseurs et philosophes, presque tous pessimistes, ne sont allés eux-mêmes, pour aller jusqu'au changement de la vie individuelle (Rév d'Arès 30/11) et jusqu'à celui du monde (Rév d'Arès 28/7) par l'addition des changements individuels, bref, pour aller jusqu'à l'âme du monde: la polone (Rév d'Arès xxxix/12-13) — Être spirituel = avoir une âme.
Sartre est pour moi personnellement une aide particulière, parce qu'en plus de la plateforme de départ, l'état des lieux, il me prête sa boîte à outils, outils de réflexion, qui me conviennent assez bien — Pour rire, je dirais que ma cinématique cérébrale: mes engrenages, mes renvois d'angle, mes différentiels, mes cardans, etc., fonctionnent à peu près comme ceux de Sartre —, mais il n'est certes pas nécessaire de connaître Sartre pour accomplir ce Dessein de Dieu: le retour de l'homme dans les Jardins où coulent le Tigre, le Guihône et le Pichône en Assour, c'est-à-dire le retour de l'homme en Éden. J'ai conclu ma réponse à Maurice par "Pour Dieu la pénitence personnelle d'un grand nombre d'hommes — dont le petit reste est l'embryon nécessaire — est le seul moyen de changer le monde (28/7)."
Donc, la pénitence suffit.
Seulement, ce blog est mon blog. Personnel. J'ai évoqué Sartre pour répondre en tant que personne aux commentaires de deux personnes, L'Horripilateur et Maurice, et parce que la philosophie sartrienne est une philosophie de la liberté et que, pour être un bon pénitent, j'ai à me rendre totalement libre spirituellement (Rév d'Arès 10/10), c'est-à-dire libre de tous les préjugés que la "matière sociale" a "pétrifiés" (mots sartriens) en moi et qui m'empêchent d'évoluer suffisamment pour que ma pénitence soit une véritable pénitence, un radical changement de vie (30/11).

J'essaie d'expliquer ça autrement.
Libres
de refuser le mal, libres d'accomplir le bien, nous Pèlerins d'Arès le sommes tous, mais quel mal et quel bien?
Sartre ne répond pas à cette question. C'est Dieu qui y répond. Mais moi je suis un homme comme Sartre. Donc, si Dieu s'était adressé à Sartre au lieu de s'adresser à moi, comment Sartre aurait-il fonctionné? Répondre à cette question m'aide a bien fonctionner. Cela m'est personnel. Sortir du Mal et accomplir le Bien, ce n'est pas une notion si facile à bien cadrer dans nos pauvres consciences (du moins dans la mienne, bien piètre conscience) si peu libres qu'elles ne se rendent même plus compte... et depuis très longtemps... qu'elle sont opprimées, prisonnières de notions du mal et du bien qui ne sont pas celles qu'il nous faut remettre en marche. Il m'est utile de connaître la méthode de libération adoptée par un homme comme Sartre, peu importe jusqu'où il est allé puisqu'il n'a fait que penser mais n'a rien accompli. Moi, je dois aller plus loin, je dois introduire Dieu dans mes catégories, je dois accomplir sa Parole, mais la méthode est là, elle m'est un outil. Comprenez-vous?
"Intello" Sartre? Nul doute, il l'est, mais je n'ai jamais dit qu'il fallait bannir l'intellect. J'ai dit que c'était un très brilliant outil, mais qu'il fallait l'équilibrer par l'intelligence du cœur.

Sartre et d'autres en réveillant en moi l'humain existentiel m'aident et peuvent aider certains de mes frères à réaliser ce cadrage correct de la liberté par l'état des lieux et la méthode par laquelle il l'a fait: À défaut de savoir exactement ce qu'est être absolument libre (10/10), cette génération peut commencer par repérer — je dis cadrer — en quoi elle n'est pas libre. Mais vous n'en avez peut-être pas besoin vous-même.
Oubliez Sartre! Sartre est le nœud que j'ai fait à mon mouchoir, mais ce n'est qu'un nœud,  vous n'en avez peut-être pas besoin.


21nov09 101C38
Je ne vois pas comment la pénitence peut être "l'extrême écologie".

Je ne vois pas ce que "filtrer les cheminées d'usine, arracher le maïs transgénique" et se coucher en travers des rails pour empêcher de passer un train de déchets nucléaires a à voir avec la pénitence qui est changer sa vie [Rév d'Arès 30/11] en veillant à ne pas faire de mal et à ne faire que du bien aux autres.
Oui, éviter aux autres de respirer les fumées asphyxiantes et de manger des aliments ou de risquer un nouveau Tchernobyl qui donnent le cancer ou qui font naître des anormaux est faire un bien aux autres, mais le vrai bien est surtout aimer les autres, leur pardonner, ne pas colérer contre eux, réfléchir à ce qu'ils disent sans partir de préjugés et les juger, bâtir avec eux un nouveau monde, etcetera.
Anémone


Réponse :
Merci de rappeler que "le vrai bien est surtout aimer les autres, leur pardonner, ne pas colérer contre eux, réfléchir à ce qu'ils disent sans partir de préjugés et les juger, bâtir avec eux un nouveau monde" (j'aime beaucoup votre définition). Je le dis dans mon entrée, mais pas assez clairement, j'imagine.

Par le bête souci de gagner de la place, j'ai manqué de clarté.
Au moment d'installer l'entrée #0101 sur l'Internet le brouillon m'en parut trop long et j'en biffai quelques longues phrases, notamment celles qui rappelaient le sens propre ou littéral d'écologie, le sens auquel se rapporte l'idée de pénitence. J'aurais dû éviter ces biffages ; vous m'auriez mieux compris. Je vous en demande pardon.
Je suis parti directement de la manchette de "La Dépêche du Midi" qui entendait "écolo" dans le sens dérivé, populaire — "bio", dit BdlF 101C20 — très limité, et j'ai directement embrayé sur l'écologie comme prétexte politico-idéologique, limité quant à lui au bénéfice que peut en tirer une carrière politicienne.

J'ai plutôt embrouillé les choses ainsi.

J'avais achevé mon brouillon, le 4 novembre, par ceci (rappelé de mémoire):
"L'écologie, la vraie, est la connaissance du milieu où vivent et se reproduisent les êtres vivants et des rapports de ces êtres avec le milieu. Par extension, l'écologie est la recherche
de la meilleure adaptation du vivant à son milieu naturel et à la protection de ce milieu, soit pour l'homme d'abord et avant tout l'entier milieu humain. Qui ne voit alors que la protection et le bonheur par excellence de toute l'humanité sans distinction de race, de classe, de lieu, devront commencer par l'amour, par la vie en parfaites intelligence et liberté entre tous, parce que de l'amour entre les hommes dérive sans effort l'amour de l'environnement... et même la découverte du Créateur de cet environnement et la fusion avec Lui ? Par la pénitence donc. La pénitence est l'extrême écologie."


21nov09 101C39
Dans des réponses vous expliquez bien le faux sens qu'on donne à l'écologie quand on voit des "écolos" ou des "verts" — surtout les Greenpeace — empêcher le fonctionnement de l'Usine de Retraitement des Déchets Nucléaires à La Hague [Seine Maritime, France] ou la pêche des baleines.
L'idée dans ces techniques d'obstruction est de rendre obsessionnelle la question de l'écologie et de faire des "tueurs" chimiques et atomiques une image qui hante la population pour que de nombreux citoyens y voient l'ennemi public n°1 et votent pour les écolos. Comme vous le dites, c'est démago, parce qu'il y a évidemment des raisons plus graves de s'inquiéter du sort humain.
N'empêche que participer à ces obstructions spectaculaires est comme déclarer la guerre à une armée de clones cosmiques qui menacent la terre. Cette guerre fait des héros écolos, mais je n'y vois pas de héros spirituels dont parle La Révélation d'Arès [xxxv/4-12].
Pourquoi, quand même, ces "combattant de Greenpeace" ont-il fait une si grande impression sur la masse et pourquoi les pénitents ne font pas cette impression forte ? Pourquoi les pénitents ne peuvent pas comme les Greenpeace ou seulement une équipe de foot faire impression sur la population ?
Un match de foot ne sert à rien socialement parlant, mais c'est assez pour faire des mini-révolutions comme à Marseille dimanche dernier quand des Algériens ont cassé des vitrines et incendié des voitures sur la Canebière, parce que l'équipe nationale d'Algérie avait perdu contre l'équipe nationale d'Égypte... à des milliers de kilomètres de là. Ils ont réagi comme si une météorite était tombée sur la terre et menaçait leur vie (comme la vie des dinosaures) à des milliers de kilomètres de distance et que le mal pouvait être conjuré par un holocauste de voitures et de vitrines.
C'est ce ressort inutilement tendu, mais tendu à mort, que la politique écolo exploite à sa façon, pas dans le foot, mais dans le match qui n'arrête jamais entre l'équipe des atomes, virus et gènes et l'équipe des humains qui ont les écolo comme gardien de but.
R. G.


Réponse :
À votre façon vous évoquez le problème de toute conviction militante.

Si cette conviction militante est impatiente, elle cherche des images fortes qui puissent frapper le public sans délai et sans trop d'explication, comme font les Greenpeace : "Voyez, je préfère mourir tout de suite écrasé(e) sur les rails que de mourir ou de voir mes enfants mourir dans les horribles et lentes souffrances de l'irradiation atomique !" Cela rappelle les martyrs de l'antiquité chrétienne, qui se firent de même un devoir d'utiliser le martyre comme tribune de leurs espérances : "Voyez, je préfère aller au Ciel tout de suite que de vivre ou de voir mes enfants vivre confortablement dans l'horrible péché du paganisme et finir dans la géhenne de feu pour l'éternité." Sainte Blandine provoqua certes, par son calme courage et l'admiration qu'il suscita, des conversions, mais elle contribua sans savoir à détourner le véritable sens du Sermon sur la Montagne. L'église en profita comme les partis écolo-politiques ont profité des Greenpeace, qui d'ailleurs se sont calmés et donnent moins dans le spectaculaire, parce qu'ils ont compris qu'ils profitaient plus à des carriéristes politiques, que les image fortes et primaires n'embarrassent pas, qu'à répandre l'idée beaucoup plus profonde qu'ils se font de l'écologie comme voie humaniste, hélas très matérialiste.

Si cette conviction militante est patiente et intelligente, elle sait que les combats et victoires intérieures de l'être ne sont visibles et convaincants qu'à la longue — quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2) — et que les preuves des bienfaits de la pénitence ne viendront qu'avec la pénitence, qui est un changement de vie lent.

Notre mission a elle aussi connu la tentation des images fortes qui frappent le public tout de suite — De là la "mission sociale" dont nous sommes revenus par un virage sur le tout spirituel, virage sur l'héroïsme spirituel (Rév d'Arès xxxv/4-12) que nous suggère de pratiquer le Créateur, héroïsme qui demande non le spectaculaire mais la valorisation de l'humain sur le Fond, au Fond de lui-même. La "mission sociale" nous dispensait d'être des pénitents et de parler de pénitence, elle recherchait les idées qui frappent, bref, elle était à côté de La Révélation d'Arès et de son Appel au Fond.


21nov09 101C40  
Quel livre de Sartre et autres auteurs conseilleriez-vous (les titres) à lire suite à ce que vous dites0156:
"Sartre et d'autres en réveillant en moi l'humain existentiel m'aident et peuvent aider certains de mes frères à réaliser ce cadrage correct de la liberté par l'état des lieux et la méthode par laquelle il l'a fait: À défaut de savoir exactement ce qu'est être absolument libre (10/10), cette génération peut commencer par repérer — je dis cadrer — en quoi elle n'est pas libre."
Car je n’ai jamais lu de livre de Sartre ni d'autres auteur que vous citez et ça m’intéresse de voir comme vous voyez:
"Sartre est pour moi personnellement une aide particulière, parce qu'en plus de la plateforme de départ, l'état des lieux, il me prête sa boîte à outils, outils de réflexion, qui me conviennent assez bien — Pour rire, je dirais que ma cinématique cérébrale: mes engrenages, mes renvois d'angle, mes différentiels, mes cardans, etc., fonctionnent à peu près comme ceux de Sartre."
Tout en sachant que ce sont des conseils de lecture et non une lecture obligatoire donnée par le prophète, je dis ça pour que ce ne soit pas mal interprété et que l’on ne puisse dire que le Frère Michel conseille absolument de lire tel ou tel livre, que ce ne soit pas sacralisé. La Parole de Dieu et l’enseignement du prophète suffisent à accomplir et trouver le salut, mais c’est un plus de comprendre votre "cinématique cérébrale".
Je me permets à travers votre blog.
J’encourage aussi celles et ceux qui n’ont pas lu La Révélation d’Arès à la découvrir par leur propre conscience, afin de se faire leur propre opinion et non de se fier aux ouï-dire, car il y a des détracteurs et calomniateur un peu partout et notamment sur l'internet ; il y a aussi des sympathisant heureusement. C’est ce que je dis aux gens dans la rue : Voyez par vous-même et si vous n’avez pas de préjugés vous pourrez lire ce livre, sinon vous ne pourrez pas ouvrir le Livre.
Merci pour votre enseignement constant et vos conseils à nous, vos frères, images et ressemblances de Dieu comme tout homme sur terre.
Nasser


Réponse :
La pensée de Jean-Paul Sartre recouvre une œuvre littéraire abondante. Elle s'est exprimée dans tous les domaines, celui de la philosophie comme celui du roman, celui du théâtre et celui du journalisme.
Il y a très longtemps que je n'ai plus de relations avec vous et j'ignore où vous en êtes aujourd'hui, car je vous ai connu très jeune et vous avez sûrement évolué. Néanmoins, dans le domaine philosophique j'ai peur que Sartre soit très difficile à lire pour vous et vous embrouille plutôt qu'il ne vous éclaire.
Sartre s'exprime dans un français et sur un contexte mental qui n'est plus celui de votre génération. Il fait appel à la sociologie de son temps d'un côté, à un vocabulaire savant difficile, souvent suranné, d'un autre côté, qu'il ne vous servira à rien d'apprendre. Si les hasards de la vie ne vous ont pas mené à des études préparatoires suffisantes, quoique non nécessaires, entrer directement dans la philosophie de Sartre va vous paraître rébarbatif, voire terriblement déprimant ou carrément obscur. Et c'est sans utilité.
C'est pourquoi je me contente moi-même de le citer ici et là sans m'étendre. Je crois que ce que je vous en dis ici, et ailleurs dans mes écrits depuis 35 ans, suffit à vous montrer en quoi cet homme a fait pour nous un bon "état des lieux" comme je dis. Mais on peut s'en passer.
Ma "cinématique cérébrale" est la mienne. Vous avez la vôtre, qui vaut sûrement la mienne, ou qui ui est même supérieure. Contentez-vous de ce que vous êtes et vous acquerrez la sagesse que doit avoir tout pénitent: Être un en soi (Rév d'Arès xxiv/1). La simplicité est comme l'humilité un atout nécessaire.


22nov09 101C41
Anémone (commentaire 101C38) dit :
"Oui, éviter aux autres de respirer les fumées asphyxiantes et de manger des aliments ou de risquer un nouveau Tchernobyl qui donnent le cancer ou qui font naître des anormaux est faire un bien aux autres, mais le vrai bien est surtout aimer les autres, leur pardonner, ne pas colérer contre eux, réfléchir à ce qu'ils disent sans partir de préjugés et les juger, bâtir avec eux un nouveau monde, etcetera."
Et dans votre réponse vous dites :
" ...parce que de l'amour entre les hommes dérive sans effort l'amour de l'environnement... et même la découverte du Créateur de cet environnement et la fusion avec Lui."
C'est tout à fait ça.
C'est parce que, grâce à Dieu, j'ai compris ça, que j'ai choisi de passer d'écolo-pratiquant non-pénitent à pénitent non-écolo-pratiquant.
J'ai changé de priorité, j'ai compris que l'homme s'est créé une quantité phénoménale de malheurs, de problèmes — écologie dans cette entrée, mais il y en a tellement : chômage, sécurité, santé, économie, alcool, sexe, drogue, violence, guerre, injustice... etc., etc. — et que quantité d'énergie est utilisée à colmater un problème, mais pendant ce temps là un nouveau problème apparaît (Rév d'Arès xiii/1). J'ai compris qu'en réalité il y a une seule priorité — tout le reste étant au second plan —, c'est de s'attaquer à la source de tout malheur : l'homme et soi-même.
La Solution est si proche de nous qu'on peut ne pas la voir (Rév d'Arès 1/11), il suffit simplement de faire comme des anges le firent à Mouhamad, de nettoyer notre cœur de toute pollution et, petit à petit, tout le mal, les malheurs, les problèmes disparaîtront, petit à petit nous nous transfigurerons, nous nous fondrons en Dieu (Rév d'Arès 32/5), nous serons capables de déplacer des montagnes, nous serons capables de l'impensable...
L'écologie ne sera vraiment plus un problème.
Xavier H.


22nov09 101C42  
La phrase que voici [dans votre réponse 101C38] clarifie grandement votre message.
Elle est indispensable à la bonne compréhension de votre propos.
Ne serait-il pas nécessaire de la replacer dans votre entrée [d'où vous l'aviez biffée]?
"L'écologie, la vraie, est la connaissance du milieu où vivent et se reproduisent les êtres vivants et des rapports de ces êtres avec le milieu. Par extension, l'écologie est la recherche de la meilleure adaptation du vivant à son milieu naturel et à la protection de ce milieu, soit pour l'homme d'abord et avant tout l'entier milieu humain. Qui ne voit alors que la protection et le bonheur par excellence de toute l'humanité sans distinction de race, de classe, de lieu, devront commencer par l'amour, par la vie en parfaites intelligence et liberté entre tous, parce que de l'amour entre les hommes dérive sans effort l'amour de l'environnement... et même la découverte du Créateur de cet environnement et la fusion avec Lui ? Par la pénitence donc. La pénitence est l'extrême écologie."
Daniel C.


Réponse :
Votre suggestion me paraît bonne.
Je viens de replacer ce passage, que j'avais biffé dans le brouillon, à la fin de mon entrée #0101 où il se trouvait au moment de la rédaction.


23nov09 101C43  
Oui, l'écologie pour les politiques de carrière ou pour les citoyens qui essaient de se lancer dans la politique est un bon "prétexte" actuellement, si on comprend "prétexte" dans le sens de modèle ou occasion de développer certains programmes faisant certains effets sur la foule des électeurs, etc., comme un [corps de] ballet danse sur un thème qu'on appelle prétexte, mais qui n'est en fait que de la danse, des entrechats, comme les "Verts" se font élire sur un programme écolo qui n'est en fait que de la politique avec ses hypocrisies, opportunismes, compromissions, tripotages, magouiles, etc..
Mais, en dehors de la politique, dans la foule des inconnus ou dans certaines associations l'écologie a heureusement une autre raison : la nécessité de rester vigilants face aux abuts de tous ceux, l'État compris, qui menacent l'environnement par des installations ou des usages qui pourraient être plus économes de la santé publique ou de l'énergie.
Il faut comprendre cette vigilance comme modalité de l'action écologique citoyenne. Elle n'a aucun pouvoir par elle-même mais elle doit être vue comme le refus de la passivité devant l'agissement des industries et des politiques décideuses.
Pour moi écologie est surveillance pour sauvegarder notre habitat.

Dans le sens de surveillance ou vigilance, est-ce qu'on peut considérer la pénitence comme une écologie, extrême ou non?
Il me semble que la pénitence est plutôt action, l'action de l'individu sur lui-même pour créer son âme, et ensuite, par "la multiplication des pénitences individuelles", comme vous dites encore, l'action de masse, la création de la polone (Rév d'Arès xxxix/12-13).
Abélard


Réponse :
Pour moi la pénitence est surveillance ou vigilance autant qu'action, parce que c'est tout un mode d'être.
Si je suis pénitent, je me surveille — "je m'espionne", disais-je dans un article du "Pèlerin d'Arès" trimestriel '1978-1988) — sinon je ne peux pas agir sur moi-même pour écarter de mon comportement humain ce qui en est mauvais et y mettre en pratique ce qui est bon. Ma pénitence est donc bien tout à la fois surveillance et action.
Même chose pour la polone qui se développera sur l'agglomérat des pénitences — les pénitences du petit reste pour commencer — et qui constituera une force agissante non par vertu (amour + pardon + paix + liberté spirituelle) de masse qui ne peut pas exister (tout ce qui est "de masse" est médiocre, souvent stupide et dangereux), mais par une force rédemptrice nouvelle: la polone, résultant de la collaboration — non de la fusion, car il n'y a de fusion qu'avec le Créateur, image et ressemblance (Genèse 1/27) — des pénitences, qui restent individuelles.
Il n'existe pas de conscience de masse. Ce que j'appelle conscience collective" est la collaboration des consciences individuelles, dont aucune n'abdique ses personnalité et force propres, mais qui arrivent à un consensus naturel par l'acquisition de l'intelligence du cœur ou intelligence spirituelle ou raison naturelle unique, logique et commune à tous.
Donc, que ce soit lors du processus de création, de conservation et de renforcement de l'âme (ou ha) ou lors du processus consécutif de création, de conservation et de renforcement de la polone, il y a autant surveillance ou vigilance qu'action.
Je devine déjà votre réaction. Vous dites: "Oui, mais je ne parle pas de surveillance de soi, mais de surveillance de l'environnement."
Je réponds : Le mode d'être qu'est la pénitence est vécu autant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'homme, puisque ce mode d'être consiste à aimer, pardonner, faire la paix, être libre de préjugés, ce qui ne peut s'opérer qu'en relation avec le prochain, l'autre soi-même, les autres, ce que vous appelez l'environnement qui pour nous est d'abord l'environnement humain, mais qui conduit à l'environnement matériel puisqu'on ne peut aimer le prochain sans se soucier aussi de son habitat: la terre, la nature, la ville, etc.
La pénitence n'est pas une simple bonification morale privée, mais une action avec effet centrifuge sur le monde et un va-et-vient continuel entre le pénitent et le monde, donc surveillance de l'un par l'autre. À peine sensible aux aveugles de l'Évangile quand il ne s'agit que d'un seul pénitent, cette action devient et deviendra de plus en plus sensible avec l'addition des pénitents. De là l'importance de la Moisson.
Je devine maintenant une autre réaction de votre part : "Oui, mais la surveillance ou vigilance entend la dénonciation ! Les pénitents ont-ils vocation de dénoncer ?"
Ils n'ont pas vocation de dénoncer dans les sens systématiquement dépréciatifs ou accusateurs, sources de polémique, de conflit et de vengeance sans fin, que le mot dénoncer a pris aujourd'hui.
Cependant, comme je viens de le dire, la pénitence déborde naturellement le cadre de l'auto-purification et de l'auto-bonification intérieure — depuis 36 ans je répète que la pénitence selon La Révélation d'Arès n'est pas repli sur soi — et, notamment, la pénitence étant renoncement au péché et activation du bien, elle induit un changement de caractère et d'attitude qui, bien que muet, est perçu par le monde extérieur, est parfois perçu par lui comme une dénonciation de ses péchés et de ses manquements dans la pratique du bien.
Certains Pèlerins d'Arès m'ont dit qu'au fur et à mesure que leur pénitence devient sensible à leur famille, ils deviennent insupportables à celle-ci, qui y sent une dénonciation. Je leur répond aussitôt: "Attention! Ne vous posez pas en donneur (ou donneuse) de leçons, même muet(te)! C'est aussi pourquoi le Père dit que la pénitence est joie et fête (Rév d'Arès 30/11). Restez gai(e), ne jugez pas (Rév d'Arès 36/16, Matthieu 7/1), etc!" Mais d'autres Pèlerins d'Arès m'ont dit l'inverse: Leur famille les perçoit comme moins coléreux, moins critiques, plus agréables, et trouvent là une dénonciation muette de défauts familiaux généraux à méditer, une occasion de réflexion positive.
Donc, la pénitence dénonce muettement par elle-même quelque chose qui ne va pas dans la société. La polone le dénoncera à plus forte raison et de façon plus sensible. Doit-elle le faire aussi de façon expresse? Pourquoi pas, si cela est fait avec amour, paix, intelligence du cœur, etc ? Les pénitents ne sont pas muets en tout (leur mission de rue le prouve). Ils sont en recherche de communication avec le monde différente de celle conflictuelle de l'accusation brutale qu'est aujourd'hui trop souvent la dénonciation. La pénitence inaugure un nouveau type de dénonciation. Sujet considérable et délicat que je dois abréger dans ce qui n'est ici qu'un blog..
La pénitence est bien l'écologie extrême.


23nov09 101C44  
Vous étiez orthodoxe, d'une foi reposant sur la foi des "pères" orientaux mais non occidentaux, mais vous connaissez sûrement quand même cette œuvre majeure de saint Augustin qui a joué une rôle très important dans la formation de l'église, "La Cité de Dieu".
Dans "La Cité de Dieu" saint Augustin se montre l'écologiste religieux n°1 de la société de son temps [Vème siècle] en y dénonçant la polution n°1 qui est celle de l'État. L'État Romain, évidemment, mais modèle de tous les états jusqu'à nos jours.
Saint Augustin était évêque d'Hippone en Tunisie, ne jouait aucun rôle politique contrairement aux évêques qui formeraient plus tard et pendant des siècles et des siècles la colonne vertébrale de l'église.
L'église était déjà religion d'État au temps de saint Augustin, mais on peut encore voir dans la pensée de cet homme une écologie spirituelle s'opposant à la pollution morale et mentale qu'est la politique.
Saint Augustin sépare le spirituel du politique et repense l'ordre du monde dans le sens spirituellemnt dépollué qui est un peu celui que prescrirait 15 siècles plus tard La Révélation d'Arès.
Je crois que nous Pèlerins d'Arès avons la même fonction, 15 siècles après saint Augustin, après que Dieu aurait montré sa patience [Rév d'Arès 28/21] en espérant que l'église reviendrait à la spiritualité pure et simple des Évangiles de Jésus.  Nous devons séparer la "civitas Dei" [cité de Dieu] de la "civitas terrena" [cité terrestre].
C'est comme ça que je vois l'extrême écologie de notre mission.
Nicolas


Réponse :
Il y a un peu de ça, mais comparée à la théologie d'Augustin d'Hippone notre perspective est bien différente, parce qu'elle passe par l'homme pénitent en lui demandant de se multiplier (moisson), mais pas par une institution religieuse, l'église, qui seule se prétend censée distribuer le pardon, les sacrements, bref, le salut.
Augustin, autrement dit, dénonçait la pollution morale qui minait, pourrissait, l'État, et envisageait l'établissement de la civitas Dei, Cité de Dieu comme "communauté des saints", mais par des voies qui de son temps déjà étaient celles de la théologie issue des fameux conciles de Nicée et Constantinople. Il n'envisageait pas du tout le processus prescrit par La Révélation d'Arès qui passe par des hommes bons libres.
La vision qu'Augustin a de l'homme est pessimiste. Je ne vois pas comment Jésus de Nazareth pourrait se reconnaître en Augustin d'Hippone. Pour celui-ci l'homme est irrémédiablement mauvais, faible, pécheur, etc, et doit recourir à l'intermédiaire de la religion pour s'en sortir, tandis que La Révélation d'Arès, dont la première partie sort directement des lèvres de Jésus revenu sur terre à Arès, se montre optimiste en rappelant que l'homme a des ressources de vertu insoupçonnées, une vertu qui ne peut pas venir de la religion et encore moins de la politique (l'État), mais de la pénitence privée.
De plus, Augustin croit à la prédestination, à savoir que chacun est prédestiné au salut ou à la damnation, ce que dénonce La Révélation d'Arès qui distingue les hommes par leurs actes effectifs, mais non par une quelconque prédestination.
S'il y a pollution morale, ce n'st pas à nos yeux celle de la politique seule mais c'est aussi celle de la religion qui emprisonne l'homme en lui cachant qu'il peut non seulement trouver son salut tout seul par le bien qu'il fait, mais aussi contribuer de cette façon au salut du monde, à l'établissement de la "Cité de Dieu" qui n'est autre que la Cité du Bien.


26nov09 101C45  
Le Seigneur Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Éden pour cultiver le sol et le garder (Genèse 2/15).
C’est l’équilibre. L’harmonie existe alors entre le Créateur, la Création et les hôtes.
La Genèse nous dit que Dieu se promenait dans le jardin au souffle du jour. Peu a peu, l’homme utilise mal sa liberté, pervertit le Plan édénique et s’éloigne de son  Créateur, créant ainsi son lot de malheurs.
Je suis celui Qui a parlé par Adam, Mon premier fils, qui a choisi d’être maître de la terre… [au creux de la terre.] (Rèv d’Arès 2/1-5)
Le Père, Lui, continue de croire que l’homme croyant ou même incroyant peut se changer en bien (30/11), changer le monde (28/7), pour retrouver l’image du Bien : amour, pardon, paix, intelligence du cœur et poursuivre le Plan initial qui reste d’actualité.
Ce changement, c’est-à-dire la pénitence rétablit l’équilibre ou l’harmonie préexistants.
On comprend aisément qu’un homme qui change sa vie en Bien modifie naturellement son comportement dans le quotidien et porte un autre regard sur son environnement.
Les héros quittent la fête de(s) morts, la fête de(s) hères de(s) hères. (XXXV/5)
Nicaise


XXxxxXX 101C46
Texte
Signature


Réponse :
Texte

retour au blog