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8 juillet 2013 (1) (0145)
l'épître à Diognète
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Donne le bon Livre ;
il n'y en a qu'un ! (Rév d'Arès iv/11)
Écrivons le perpétuel Livre du Bien
!
Inconnus sont l’auteur de cette épître comme
son destinataire, un certain Diognète.
Cette aujourd’hui célèbre apologie de la vie chrétienne
des temps antiques fut découverte par hasard au XVe siècle
à Constantinople par le client d’un poissonnier qui y
avait empaqueté dorades et maquereaux.
Probablement écrite entre 180 et 210, faisons en sorte
qu'elle reste valable en 2013.
En voici le passage qui décrit les chrétiens de l’époque :
Les chrétiens ne se distinguent des autres
hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les
vêtements. Ils n’habitent pas de villes qui leur soient
propres, ni ne se servent d’un jargon spécial, leur vie
n’a rien de singulier. Ce n’est pas à l’imagination ou
aux rêveries qu’ils doivent leur foi ; ils ne sont pas
comme tant d’autres les champions d’une idéologie. Ils
vivent dans les cités, grecques ou barbares, selon les
hasards de la naissance et suivent les usages locaux
pour s’habiller, se nourrir, vivre quoi ! tout en
manifestant les principes propres à leur république
spirituelle.
Chacun réside dans sa patrie donc, mais comme un
étranger domicilié, remplit ses devoirs de citoyen,
assume les charges. Pour eux toute terre étrangère est
une patrie et toute patrie est une terre étrangère. Ils
se marient et ont des enfants comme tout le monde, mais
ils n’abandonnent pas leurs nouveaux-nés. Ils partagent
la même table, mais non la même couche.
Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la
chair. Ils vivent sur terre, mais sont citoyens du Ciel.
Ils suivent les lois, mais leur façon de vivre l’emporte
sur les lois en recherche du bien.
Ils aiment tous les hommes et tous les hommes les
persécutent. On les méconnaît, on les condamne, on les
tue et par là ils gagnent la Vie. Ils sont
pauvres mais ils enrichissent un grand nombre. Ils
manquent de tout, mais regorgent du (Grand) Tout.
On les méprise, mais dans ce mépris réside leur gloire.
On les calomnie, mais ils sont justifiés. On les
insulte, mais ils bénissent. On les outrage, mais ils
honorent. Ils ne font que le bien, mais sont
traités en scélérats. Châtiés, ils sont joyeux comme
s’ils naissaient à la Vie. Les Juifs les
combattent comme des étrangers, les Grecs les
persécutent et ceux qui les détestent ne sauraient dire
la cause de leur haine.
En résumé, ce que l’âme est dans le corps,
les chrétiens le sont dans le monde. L’âme se
répand dans tout le corps comme les chrétiens dans le
monde entier. L’âme habite dans le corps
et pourtant n’appartient pas au corps ; de
même les chrétiens habitent dans le monde mais
ne sont pas du monde. Invisible, l’âme est
prisonnière d’un corps visible : ainsi les chrétiens
sont dans le monde, mais leur piété demeure
invisible. La chair déteste l’âme et lui
fait la guerre ; l’âme n’a fait aucun tort à la
chair, mais elle en tempère les plaisirs ; de
même les chrétiens ne font aucun tort au monde, mais s’y
opposent aux plaisirs (débridés). L’âme aime
cette chair qui la déteste , comme les chrétiens aiment
ceux qui les détestent. Immortelle, l’âme habite
dans une tente mortelle : ainsi les chrétiens
campent-ils dans le corruptible en attendant
l’incorruptibilité céleste. L’âme s’améliore par
la pénitence ; bien que persécutés, les
chrétiens se multiplient de jour en jour. Si noble est
le poste que leur a assigné Dieu qu’il leur est
impossible de le déserter.
Changez le mot chrétiens par le mot Pèlerins
d’Arès et vous aurez une beau texte qui peut à quelques
détails près informer quiconque demande que nous sommes...
ou devrions être, nous Pèlerins d'Arès.
C’est, je crois, une bonne méditation en ces jours de
Pèlerinage.
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23 mai 2013 (144)
sacraliser le désacralisé
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Le monde est usé. C'est une cause de grandes
difficultés missionnaires.
Nous nous efforçons de faire écouter par des hommes déçus,
désacralisés, qui ne s'engagent plus hors du cadre très
étroit de leurs vies personnelles, un Appel sacré
qui sollicite un courageux engagement.
Non qu'ils ne s'interrogent plus sur des questions de
fond, mais celles-ci ne se transforment plus en action.
Refus de mettre en avant ses espérances, de les exposer
sur la place publique, de changer sa vie (Rév d'Arès
30/11).
Depuis quelques décennies, je ne cesse pas d'être intrigué
par cette humanité qui, quoiqu'elle soit de plus en plus
inquiète de son avenir, de l'avenir de ses enfants et
petits-enfants, pratique l'esquive.
L'Occidental se dissimule à ses adversaires : la religion
chrétienne quoique mourante, la politique incapable, la
loi qui entrave la vie bien plus qu'elle ne l'aide ; il
préfère se soumettre à eux ; il a peur de s'en détacher
ouvertement, s'enterre dans le non-dit et l'inertie.
Quelle sécurité l'homme espère-t-il de sa pusillanimité ?
Sécurité naufragée en 1914-1918 et 1939-1945, re-naufragée
plus lentement mais plus profondément encore dans la
guerre économique actuelle ? L'homme actuel est issu de
générations qui ont connu en 100 ans dix fois plus de
désastres et d'épreuves que leurs ancêtres n'en avaient
jamais subis en un siècle. Moi-même, né en 1929, je
réalise que le monde de mon enfance a disparu sans laisser
de traces. J'ai, par surcroît, l'impression de finir ma
vie comme un criminel face à des hommes qui me prennent
pour un idéologue dangereux, quand je suis, comme le
furent tous les messagers
du Père, un initiateur d'âmes
libres sauvées.
Loin de me désespérer, cette situation me rend avide du
grand retournement dont La Révélation d'Arès me
fait voir la possibilité depuis 1974. Jamais je n'ai aussi
bien compris qu'aujourd'hui ce que le Père veut dire par :
La Vérité, c'est que le monde doit changer (Rév d'Arès
28/7). Mais pourquoi si peu d'hommes le
comprennent-ils ?
Je cours d'autant moins après ma lointaine jeunesse que je
me sens jeune. J'ai grand besoin de cette force,
d'ailleurs. Décider les hommes déspiritualités, indécis,
sceptiques, à se libérer par le canal spirituel, quel
travail ! Changer
le monde, où rien n'est plus ferme ni stable, où
tout est maintenant ambigu et indéterminé, un monde qui
glisse aveuglément vers le péché des péchés (Rév
d'Arès 38/2), voilà le défi qu'ont relevé les
Pèlerins d'Arès. Nous sommes encore peu écoutés, oui, mais
nous sommes partis dans une quête opiniâtre de la liberté
absolue, que la pénitence nous assurera. Nous
l'avons parfaitement compris et les hommes et femmes du
dehors le comprendront lentement, mais sûrement.
Nous voulons une planète sans passeports
(Rév d'Arès 22/11), sans loi
des rats (xix/24) sans autre tribunal
(16/13,
21/7) que notre conscience (Dieu ou le Bien
en nous). Nous voulons l'amour, le pardon, la légèreté de
l'intelligence
contre la politique qui complique et alourdit de plus en
plus la vie, les échanges, la gestion, la "justice". Les
pieds gouvernementaux et administratifs chaussent des
godillots de fer pour faire plier la nuque de l'homme, le
forcer au destin qu'ils veulent pour lui. L'homme
s'écrase, sa résistance au destin d'animal dompté qu'on
leur fait est presque nulle ; cela dépasse toute
explication rationnelle. Les raisons que les gens de la
rue nous donnent, quand ils en donnent, de leur résistance
nulle, ne clarifient rien. Ils nous semblent tous soumis
et pourtant quand on leur demande : "Êtes-vous soumis par
civisme ?", ils ne répondent pas "Oui". Le doute leur fait
secouer la tête. On devine qu'ils sont des rebelles
refoulés, des chiens battus qui ne mordent plus.
Ils ne mordent plus et c'est bien, parce que mordre ne
sert à rien. L'Histoire l'a démontré. Mais si l'on donne
une autre façon de se libérer et de trouver le bonheur à
ces humains usés psychologiquement ? Ils sont peut-être
devenus lâches tout simplement convaincus du triomphe
définitif du rationalisme politique et matérialiste
partout, alors que celui-ci s’approche tout au contraire
du pied du mur où il va échouer, incapable de faire gravir
ce mur à une humanité qu'il a épuisée en lui enlevant tout
idéal. Mais il reste un idéal, que nous crions aux hommes
de saisir pour y puiser des forces libératrices, c'est
celui de La Révélation d'Arès.
C'est pourquoi plus l’horizon politique et éonomique
s’obscurcit, plus braves et espérants nous devons être.
Ce monde a encore des couleurs, cachées mais vivantes.
Dans ce monde chacun se croit obligé de prendre parti pour
ou contre la gauche, la droite ou le centre — "Votez !"
crie la propagande politique, même si ce pour quoi nous
voudrions voter n’existe pas ou n’existe plus —. De plus
en plus de gens réalisent que ce privilège de leur
citoyenneté les encâble et que des tendeurs invisibles
tendent les câbles. Les virtuoses de l’ironie cynique et
de la diffraction sont à l’œuvre, nous font croire que
plus notre espace de liberté se réduit plus nous
approchons de l’infini et de la lumière. De là vient que
les abstentionnistes sont de plus en plus nombreux. Jamais
l'inanité des discours n'a été plus visible. Jamais notre
mission de Vérité n’a été plus nécessaire pour
redonner aux hommes le sens de la réalité.
La pénitence
peut redonner à chaque homme sa liberté.
Aussi faut-il prêcher la pénitence sans relâche.
Expliquons et
ré-expliquons ce que le Père entend par pénitence,
clé de la resacralisation, de la libération.
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24 avril 2013 (0143)
illuminati
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Depuis des années, les banques centrales
arrosent le système financier et
politique de liquidités pour le maintenir à flot.
Il n'y a plus de guerre mondiale, alors les marchands
d'armes vendent
maintenant de l'argent. Cela va peut-être dans le bons
sens.
De décembre 2012 à avril 2013, j'ai eu une
triple surprise, forte et amère. J'appris ainsi que
j'étais entré dans le champ périscopique d'éons
souterrains qui m'avaient rangé parmi leurs ennemis.
Quelle menace un homme de Dieu, seul et vieux, ferait-il
peser sur ces forces occultes ? Elles le voient maintenant
changé de ver infime (Rév d'Arès 2/10) en serpent
des champs (28/13) soufflant sur le monde l'idée
simple, mais puissante, de libération par la pénitence.
C'est vrai, mais réfléchissez, éons mystérieux ! La pénitence
n'est pas une menace ; elle est une voie de salut
qui vous est aussi ouverte.
Éons souterrains, je sais maintenant qui vous êtes.
Vous agissez, inaudibles pour la masse, et vos voix
parviennent en surface, je ne sais comment, à vos chiens
noirs, mais, le Père l'a dit, ils ne mangeront
pas mon cœur où coule sa Moelle (Rév d'Arès
xLiii/10-12). Je suis donc en paix, quoique vigilant
et pas trop malhabile avec l'aide d'Aguéla (xxxi/13).
Les illuminati, c'est vous !
Vous cherchez à me neutraliser, non plus par le
bafouement — l'accusation de secte ne tient plus
concernant les Pèlerins d'Arès dont la vie spirituelle
sans chefs, sans dogmes, sans organisation religieuse, est
libre (Rév d'Arès 10/10) — mais par d'autres
moyens, disons, administratifs, que je ne citerai pas
parce qu'ils me visent personnellement.
Sachez, invisibles dragons des sous-sols, que je ne mérite
pas vos coups. Fixer les prix des choses et
dominer, ça ne m'intéresse pas ; je ne suis que le prophète
du Bien qui patiente (Rév d'Arès 28/21-24) et
je ne suis peut-être pas aussi loin de vous que vous le
pensez.
Je ne crois pas à la "théorie du complot" planétaire,
parce que je crois que chez les illumanati les rivalités
existent comme partout sur terre, mais je crois à la
théorie des complots. Chaque groupe d'illuminati dans son
aire est plus fort que les gouvernements qui croient y
régner et il les mène par l'argent comme des ânes par la
carotte.
Ennemis de Dieu, les illuminati ne le sont ni plus ni
moins que le reste des humains. Mamon (Luc 16/9-11),
l'ambition et la cupidité réunies, est partout, tout en
bas comme tout en haut. Les illuminati sont enfants du
Père (Rév d'Arès 13/5) tout autant que l'est la multitude
aux regards creux ; ils sont mon prochain
et, de ce seul fait, ont bien tort de me croire leur
ennemi.
Je pousse plus loin ma pensée. Je pense que les
illuminati, comme les Pèlerins d'Arès, veulent être libres
(10/10), mais qu'ils se libèreront des pouvoirs —
politique, religion, loi, roi blanc, roi noir — en
les pourvoyant en argent pour les ruiner par des dettes,
tandis que nous nous libérerons par la pénitence. Les
illuminati, c'est une autre bataille pour la liberté.
Richesse et pauvreté sont les enjeux des matérialistes,
ils se ruinent pour abattre l'une et l'autre sans y
réussir. Les spirituels voient les réalités autrement: La
richesse des illuminati et notre pauvreté peuvent être
deux sentiers qui convergent vers les mêmes Hauteurs.
Mais qu'offre-t-il le tentateur… que Je ne donne déjà
(Rév d'Arès 26/8-10) ?
La politique et les gouvernements ne sont rien sans
l'argent de cette force obscure, le noyau dur des éons qui
cherchent la liberté absolue, mais qui ne peuvent pas la
gagner, s'ils n'ajoutent pas à leur force matérielle la
force spirituelle en devenant des agents du Bien. Un
certain nombre d'entre eux le peut.
Illuminati, ne me frappez plus ! Je ne suis l'ennemi de
personne. Je suis libre de tous préjugés.
Ô illuminati, aujourd'hui vous êtes forts et je ne suis
apparemment rien, mais la Parole accomplie va changer
le monde (Rév d'Arès 28/7). Mettez-vous de mon côté.
(traduction)
Quand un oiseau vit, il mange des fourmis.
Quand l'oiseau meurt, les fourmis le mangent.
Le moment et les circonstances changent n'importe quand.
Ne dévalue personne, ne fais de mal à personne.
Tu es fort aujourd'hui, mais souviens-toi que le temps est
plus fort que toi.
D'un arbre on fait un million d'allumettes… Une seule
allumette suffit pour brûler un million d'arbres.
Alors, sois bon et fais le bien !
(Sagesse Indienne)
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28 MARS 2013 (0142)
apôtre de l'idéal
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Luke:
"Je
ne peux pas y croire."
Ioda: "C'est pourquoi tu échoues."
À celui ou celle qui, sur le seuil de sa
porte, a La Révélation d'Arès dans la
tête et dans le cœur et peut-être même de surcroît la pénitence dans la vie et qui donc a une âme, mais hésite à franchir le pas, je
crie :
"Soyez un(e) apôtre ! Faites advenir le Bien ;
vous en avez le pouvoir."
La pénitence construit votre âme, le vaisseau
(Rév d'Arès 17/5) de la Vie, mais ne le
laissez pas dériver sur la Mer ; donnez-lui
une voile. Pénitence sans moisson est vaisseau
sans voile. L'âme qui ne navigue pas n'engendre
pas d'autres âmes, elle s'alourdit, incrustée
des coquilles et des algues de la peur et finit en
radeau.
Lâchez tout ! Lâchez peur et doutes ; laissez vos
affaires, votre ménage, votre vaisselle, votre bricolage,
la lettre que vous écrivez, le livre que vous lisez, vos
soucis. Lâchez votre petite vie et partez ! Partez une
heure, deux heures, souvent, très souvent, et abordez dans
la rue les gens ; expliquez-leur — de la façon que vous
sied — qu'ils ne sont pas qu'os et chair menés par la
politique, la religion et leur loi comme chiens en laisse.
Dites à tout humain que vous rencontrez qu'il est l'image
et
ressemblance d'un sublime Idéal, dont il est l'enfant…
L'enfant orphelin, parce qu'il a tué le Père
Idéal dans son cœur. Mais le Père Idéal
lui laisse à lui, l'humain, le pouvoir de se (re)créer
heureux. Encore faut-il qu'il le fasse ! Ce n'est ni la
religion, ni la politique qui le fera pour lui.
Dites-lui : "Décoincez-vous ! Il faut être absolument libre (Rév d'Arès 10/10) pour retrouver
l'Idéal — le Père, l'Éternel, le Créateur, la Vie, le
Bonheur, l'Amour, appelez-Le comme vous voudrez."
Dites aux humains : "Ne prenez pas pour une honte d'avoir
le cœur affamé de cet Idéal de Sainteté,
Puissance et Lumière (Rév d'Arès 12/4). Pour Les
trouver changez votre vie (30/11), soyez
pénitent ! C'est-à-dire aimez,
pardonnez, faites la paix, activez l'intelligence
du cœur, soyez libre de tous
préjugés et moissonnez d'autres pénitents !
Alors, non seulement vous ferez votre
salut mais vous contribuerez à changer
le monde (28/7)."
Vous sentez-vous maladroit(e) ? Nous le sommes tous.
Vous ne savez pas comment aimer ce monde, lui parler avec
tendresse ? Mais il n'y a pas d'exercice
imposé pour aimer et "que m'importe de mal étreindre si je
peux embrasser !" dit le jeune Albert Camus, qui se crut
incroyant, mais qui allait jusqu'à sa mort et sans le
savoir appeler à la pénitence.
Les humains s'agrippent à la seule idéologie qu'il leur
reste : l'État, ses lois, la science et pour quelques uns
la religion, parce qu'ils ont perdu la Main
et la Voix de l'Idéal Saint,
Puissant et Lumineux, ils Les ont lâchées et ne font
plus qu'aboyer ou miauler avec la religion, la politique
et leurs lois. Ils n'ont plus rien d'autre, croient-ils.
Ils se trompent.
Ils ont l'Idéal revenu leur parler à Arès sur le rivage
français de l'Atlantique.
Arès est un coin inconnu avec un témoin inconnu et
vilipendé. Mais c'est justement ce qui authentifie
l'Idéal. Pourquoi reviendrait-Il à ceux qui L'ont
abandonné pour se rendre magnifiques et se donner le
pouvoir de détruire, parce qu'ils sont incapables de
construire ? Même ceux qui parlent de Dieu ne font
qu'attifer d'oripeaux d'or la force desséchante des dominations
qui, s'imagine-t-on, règlent le destin du monde
depuis l'Élysée, la Maison Blanche, le Reichstag, le
Kremlin, le Vatican, La Mekke, etc., quand le destin du
monde n'est réglé que par le travail des hommes et des
cœurs qui battent dans leurs poitrines, et ne peut être
réglé demain que par les âmes qui
naissent du Bien.
À ceux qui me rétorquent : "Mais l'État et les médias
vous ignorent," je réponds : "En effet, mais parlent-ils
de vous ?" "Non." "Voilà qui confirme que nous avons bien
raison de les ignorer. Nous sommes les maîtres de
l'avenir. Être ignoré des pouvoirs, c'est la bonne
condition pour les vaincre. Les medias, c'est autre chose.
Ils s'habituerons à nous un jour."
Oh, nous savons ! Les rues sont pleines d'esprits forts et
des marmottes qu'anesthésient les esprits forts, la foule
que l'Idéal n'intéresse pas, pour qui la foi n'est que
rêveuse ou hilarante, tous ceux trop
occupés à tout critiquer pour voir au-dedans d'eux l'image
et
ressemblance de l'Idéal dont ils sont issus. Raison
de plus pour leur parler sans se lasser (Rév
d'Arès 26/15). Ne vous reprochez-vous pas de ne pas
être apôtre ?
Le propagandiste colporte une idée et appelle à la suivre.
Vous n'êtes pas un(e) propagandiste. Vous n'incitez pas à
suivre mais à se créer. Faites germer dans l'humain ce qui
y a été semé(Rév d'Arès 5/1) par l'Idéal
Créateur. Tâche noble et féconde ! Rappelez à l'humain que
la Création est cachée en lui et ressort sous forme d'âme,
d'ha, s'il vit selon le Bien, et
que cet ha est constituant de la polone,
l'âme du monde idéal (Rév d'Arès xxxix/5-13)
qui ainsi se reforme.
Une idée fait d'un peuple une meute. Faites l'inverse en
réveillant l'ha par la pénitence !
Libérez
l'humain de la meute. L'humain se redonne son soi, le soi
redevient Vie, Bonheur, Éternité (Rév d'Arès
24/8, 36/23). Nous nous regroupons en
assemblée non pour former une foule religieuse ou
politique, mais pour nous entraider à
retrouver la Vie (24/5), qui n'est pas une vie
imposée à tous par un dogme, une idéologie, une loi.
Chaque humain est un Dieu endormi que l'apôtre réveille.
Soyez un(e) apôtre !
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8 MARS 2013 (0141)
inégalité d'énoncé
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Nos cœurs microbiques
vaincront un jour
les énormes amibes du système
Comme j'étais à Paris en mission avec un
groupe de jeunes, je lus, la nuit sur mon Kinedeul, un
petit ouvrage Aucun dopude Daniel Cohn-Bendit : "Pour
Supprimer les Partis Politiques ?!" Cohn Bendit est
libertaire et ne dépend d’aucun parti. Serait-il dans la
ligne de mon entrée 135 "Le cancer politique" ? En tout
cas, il a réussi une carrière que peu d'hommes
réussissent: Être député libre et se faire entendre dans
un système où les partis et les lobbies monopolisent tous
les moyens de communication. Il n'a trouvé pour son "Pour
Supprimer les Partis Politiques ?!" qu'un petit éditeur
inconnu de Montpellier, "Indigène". Encore a-t-il trouvé
un éditeur ! Je n'en avais trouvé aucun parmi les 47 que
j'avais approchés pour éditer La Révélation d'Arès.
Les media nous sont totalement fermés.
L'inégalité d'énoncé est titanesque.
Cohn-Bendit partage les idées écologistes. Ainsi sa
pensée, qu'il dit libre, ne voit-elle qu'une part rétrécie
de l'horizon humain. C'est toute la différence entre son
concept politique de la liberté et le concept absolu de la
liberté dans La Révélation d'Arès (10/10).
Écologique est pour moi un mot flou, voire dévoyé, comme
le mot chrétien. Le produit écologique de ma pénitence,
au sens que je donne à écologie, est mon âme
vue comme image et ressemblance de Dieu en moi.
Dieu… C'est assez dire que l'horizon humain que je vois
est si vaste et si entier (Rév d'Arès 17/7) qu'il
ne peut pas être qualifié.
J'y vois d'abord notre fantastique potentiel spirituel, l'âme.
L'âme, née chez un tout petit nombre, n'est encore
que fœtale dans la vaste masse. L'âme est pourtant
le seul déclencheur des potentialités humaines
supérieures, aussi bien intellectuelles (esprit) et
physiologiques (chair) que spirituelles (âme),
qui haussent le bien, l'amour, le bonheur
tellement au-dessus des lois sociales et écologiques,
mais personne ne prête à mon âme les media pour le
crier au monde, même petitement.
Avant de lire le petit livre de Cohn-Bendit j'avais déjà
l'intention d'aborder dans mon blog la question de
l'inégalité d'énoncé et de rappeler au monde qu'il y a
beaucoup moins d'inégalité entre pauvres et riches
qu'entre ceux qui ont tous les moyens d'être entendus et
ceux qu'on force au silence.
Je ne juge pas les hommes, je juge le système, ce gros et
mal foutu broyeur, qui fait des hommes ce qu'ils sont.
Le système, capitaliste, socialiste ou écologique, par
d'innombrables discours, livres, articles et thèses mesure
l'économie en fonction du PIB, mais le PIB ne voit que le
marché onéreux et ignore les humains. Le PIB ne calcule ni
l'inégalité des chances de réussite ni l'inégalité des
chances d'entrer en dialogue avec la société. Or, pas
d'économie sans offre ou demande, donc sans dialogues. La
seule différence écologique entre l'éolienne qui s'offre à
changer la production d'énergie et la pénitence
qui s'offre à changer
la vie (Rév d'Arès 30/11) est le prix élevé de
l'une et la totale gratuité de l'autre, mais les deux sont
des activités productrices, d'énergie pour l'une, de bien pour l'autre.
De plus, la pénitence, quand elle se répandra,
aura des conséquences économiques bien au-delà de ce
qu'enseignent les professeurs d'économie. Que nous importe
le "socialisme de l'offre" ou la "déflation compétitive"
(drôles d'expressions) de MM Hollande et Ayrault, dont
seulement 2 Français sur 10.000 ont une petite idée ? Ils
nous mènent à plus d'impôts et plus de pauvreté, quand
nous Pèlerins d'Arès avons autre chose à proposer, qui ne
coûte rien, autre chose de plus intelligent que le bête
système qui nous étouffe, et c'est pour que nous ne le
proposions pas qu'on nous prive des merveilleux moyens de
diffusion des idées : L'édition, la radio, la télévision,
etc. Nous n'avons qu'un seul moyen de communiquer: La rue
et encore! Quand la police du lieu ne nous fait pas
déguerpir. Où est l'égalité ?
Les "Liberté, Égalité, Fraternité" sur les façades de nos
mairies ne sont que des vœux pieux. Lorsque les media, les
'think tanks", les fonds de recherche (aucun chercheur du
CNRS n'a jamais sonné à ma porte en 39 ans), etc., sont
contrôlés par une fraction infime de la population, on est
en pleine inégalité. L'égalité du système électoral
lui-même est une fiction: Voyez le camembert de la
répartition proportionnelle des votes et des abstentions
pour les élections présidentielles en 2012 dans ma réponse
130C83
et vous verrez que notre actuel gouvernement repose sur
seulement un quart de l'électorat.
Notre rôle est avant tout de changer la vie (Rév
d'Arès 30/11) par la pénitence puis, quand
il y aura assez de pénitents, de changer le
monde (28/7), c.-à-d. changer le système
pour commencer et le faire disparaître ensuite pour vivre
dans une tout autre société. C'était le plan de l'Évangile
au temps de Jésus et c'est toujours notre plan. Mais Jésus
n'était pas politicien. Cohn-Bendit, quoiqu'il se
revendique libre, fait de la politique. Pouvons-nous ne
pas en faire ? Et si nous devons en faire, dans quelle
mesure et comment sans nous renier ? Impossible sans
"décoloniser nos imaginaires", comme dit Paul Ariès, parce
que nos pensées de Pèlerins d'Arès sont encore colonisées
par les manières politiques actuelles qui ne s'intègrent
pas à notre foi. Il nous faut inventer une autre façon
d'entrer en politique pour changer le rapport de force qui
favorise actuellement les puissants et les media, afin que
nous puissions entrer en libre négociation avec le monde.
Le système étouffe tout énoncé public de l'amour du
prochain, tout ce qui peut faire renaître l'empathie entre
l'homme et ses sources spirituelles. Le système accorde,
le dimanche, une matinée télévisée aux grandes religions
et encore! Si elles respectent le système. Comment montrer
aux hommes la Voie Droite autrement que dans la
rue ? Je ne cesse pas de réfléchir au problème de
l'inégalité, parce que nous, gens honnêtes et capables
avons été jusqu'à présent réduits à une sorte de mendicité
spirituelle.
Mais nous vaincrons cette inégalité d'énoncé pour
réénoncer d'une voix qui battra la terre (Rév d'Arès
xLv/14) la Parole qui sauvera l'humanité.
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5 février 2013 (0140)
bonheur
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Dans
La Révélation d’Arès le mot bonheur est
rare.
C’est que le bonheur y est partout, en fait.
Il est l’air invisible que respire son lecteur.
Comme l’univers dans le télescope astronomique, le bonheur
est le Grand Tout vers quoi la Parole nous mène.
Pourquoi changer le monde (Rév d’Arès 28/7), si ce
n’est pour aboutir au bonheur ?
Le bonheur est la Raison
même qui active notre foi.
Le mot heureux est plus rare encore dans La
Révélation d’Arès.
Au verset (28/15-22) heureux
qualifie un seul et même type de croyant, celui ou celle
qui reste indéfectiblement pénitent dans les dures
circonstances dont parlent les béatitudes : le scandale,
la pauvreté, la servitude, la faim et l’injustice, tout en
gardant vertu, amour, paix, générosité dans le partage.
Bonheur désigne au verset (9/6) le bonheur
intime des époux ;
en (37/9) le bonheur gardé dans la peine ; en
(xxvi/12) le bonheur gardé dans les épreuves.
C’est seulement au verset (36/23) qu’il évoque le bonheur
au sens absolu : Le bonheur ne se mesure pas en années
mais en éternité. Tout est là ; pas besoin de
développement. Le bonheur absolu et éternel est
celui auquel je pense en intitulant cette entrée bonheur.
Le monde, lui, depuis la nuit des temps utilise le mot
bonheur continuellement et sous toutes les formes
possibles et imaginables. La chaîne de télévision M6 a
présenté le 31 janvier une émission « J’ai décidé d’être
heureux » et annonce une prochaine émission "Le bonheur,
ça s’apprend." Non les prostituées, mais les marchands de
bonheur forment à mon avis le plus vieux métier du monde.
Le philosophe moderne Vincent Cespedes, auteur de "Je
t’aime, une autre politique de l’amour" s’insurge contre
les "marchants de bonheurisme" mais il ne fait que
rejoindre tous ceux qui, depuis des millénaires,
prétendent que le bonheur n’est qu’une question
d’apprentissage ou de recette, ou comme le pensent les
poètes une évasion des réalités, une question d’exaltation
ou d’euphorie.
Un autre philosophe moderne, Pascal Bruckner, écrit
antinomiquement : "J’aime trop la vie pour ne vouloir
qu’être heureux," ce qui ne signifie rien, mais lui permet
de publier une sentence qui le distingue. Bref, sur terre
on ne parle, et particulièrement à tort et à travers, que
de bonheur relatif ou momentané.
Nous Pèlerins d’Arès ne refusons pas les moments de
bonheur de nos vies terrestres, mais nous visons au bonheur
absolu, éternel, dans ses prémices que sont les joie
et fête de la pénitence (Rév d’Arès 30/10-11),
et par là nous déroutons ceux qui ne voient le bonheur que
comme une ivresse ou un enchantement du moment sans
rapport avec la pénitence, triste à leurs yeux
autant qu'elle est joyeuse
à nos yeux.
Nous sommes heureux dans la pénitence et
par là nous sommes déjà ailleurs.
Nous savons que le sentier qui monte au bonheur
absolu n’est pas celui des chercheurs de bonheur
terrestre. En fait, nous acceptons le bonheur
terrestre comme le bonheur absolu, mais nous ne
les confondons pas.
Nous savons que le bonheur absolu, qui fut celui
d’Adam dans le Jardin d’Éden, ne se mesure pas en
années mais en éternité (Rév d’Arès 36/23), c’est
la Vie en
absence totale de souci, de maladie, de vieillissement et
de mort.
La Vie au-delà de la vie.
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17 janvier 2013 (0139)
Bonne année, mon prochain !
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Celui qui me sauve
du feu n'a plus ni visage,
ni nationalité, ni religion. C'est mon sauveur.
Je dois voir ainsi mon prochain.
Bonne année, prochain !
Qui est mon prochain ?
C’est apparemment simple mon prochain, c’est l’autre.
Oui, mais l’altérité est infinie, tellement qu’elle est
opaque ! Qui est l’autre, enfin ?
L’autre vu sur l’étendue du monde et dans toutes les
circonstances est tellement divers, infini ou indéfini en
tous points, que je me surprends à voir quantité d’autres
dont je doute que chacun d'eux soit bien mon prochain.
En 1492, l’année même où Christophe Colomb découvre
l’Amérique dont nous Européens allons massacrer tous les
Caraïbes et Peaux Rouges, Isabelle la Catholique expulse
les Juifs d’Espagne. Le Caraïbe, le Peau Rouge ou le Juif
n'est pas le prochain d'un Européen.
Vingt-et-un ans plus tard, en 1517, Martin Luther fonde le
protestantisme. Le Catholique et le Réformé vont
s'entretuer ou se nuire pendant des siècles. Le Protestant
n'est pas le prochain du Catholique et vice-versa.
Même enfin résignés à des religions différentes, les
européens ne connaissent pas l'amour : On ne s’intéresse
vraiment à l’autre, en, somme, que pour le détruire et de
cela il n’y a encore que 100 ans: guerre de 1914-1918, 70
ans : Auschwitz, ou 25 ans: le Goulag, etc. Peu de temps,
en fait, presque rien à l'échelle de l'Histoire.
Par exemple, M. Sarkozy hier ou M. Hollande
aujourd'hui. Est-il mon prochain, dès lors que je ne peux
pas penser à lui sans appréhension ? J'ai la franchise non
de douter du principe évangélique, mais de douter que je
sache réellement ce qu'est mon prochain chaque fois que je
pense à un homme pour qui l'homme de Dieu que je suis
compte moins que son chien. J'ai encore à apprendre ce
qu'est l'autre pour moi.
L’altérité est toujours le repli de chacun sur soi, sur sa
famille, sur son village, sur ses idées, simplement pour
exister, dès qu'on n'existe pas pour l'autre.
Oh ! les humanistes n’ont pas manqué pour m'appeler à
l’amour, de Jésus à Érasme, à Albert Camus… dans les
livres.
Mais, dans la réalité, je ne suis pas sûr que les choses
aillent mieux.
Elles ne vont mieux qu'en apparence. L'autre prend mon
travail, il met ses sales pieds sur les sièges de mon
train ou de mon bus, il prend mes allocations familiales
et ma sécurité sociale. Les "sorcières de mon voisinage",
comme disait Montaigne, sont encore là, avec leurs voiles
sur la tête, leurs boubous ou leurs langues de commères.
Quand je pense à la quantité de gens
qui s’intéressent à leurs chiens, à leurs chats ou aux
extraterrestres avant de s’intéresser à leur prochain.
Tout bien
considéré, le prochain est encore quelqu'un à créer dans
mon esprit.
Alors, vraiment, ce n’est pas du luxe que de souhaiter à
mon prochain de naître en moi chaque jour en 2013 et à ma
mission de répandre infatigablement deux idées
concomitantes : Il faut être pénitent,
c’est-à-dire aimer, pardonner, faire la paix, chercher
l'intelligence et la liberté spirituelle, et il faut que
les pénitents cherchent d’autres pénitents
et ainsi de suite en chaîne au cours des générations qui
viennent.
C’est le Message fondamental de La Révélation
d’Arès.
Le travail ne va pas manquer à mes vieilles années.
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28 décembre 2012 (0138)
bonne année, Céline !
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Céline nettoie la tournette
en mai 2010
(photo prise par sœur Christiane pendant le
ménage
de printemps des Saints Lieux d'Arès)
Céline,
ma sœur, vous venez d’entrer dans le déjà grand panthéon
de tous les frères et sœurs qui nous ont précédés dans la
mort.
C’est au milieu d’eux que je dis ma prière de nuit.
M’agenouillant, je les appelle : « Venez autour de moi !
Venez Alphonsine, Eugénie, les Pierre, les Claude, Michel,
les Bernard, etc. ! (avalanche de noms). Prions
ensemble ! »
Cela je le racontais hier 27 décembre au micro du
crématorium de Montussan devant tous ceux venus vous dire
adieu, Céline, alors que moi, je venais vous dire bonjour,
parce que je vais désormais vous dire beaucoup de
bonjours. Alors, je vis les regards des incrédules,
nombreux, me fixer comme un attardé.
Je n’avais pas préparé de discours.
Rentré de voyage quatre heures auparavant, je dis
simplement ce que je vivais et pensais.
Je ne parlai ni comme un religieux, ni comme un nécrologue
bien comme il faut du XXIe siècle, mais comme un Pèlerin
d’Arès, comme quelqu’un de complètement nouveau
mentalement pour la majorité de l’assistance.
Votre famille, vos amis, vos collègues, Céline, comprirent
que je ne croyais ni au paradis ni à l’enfer, mais que
pour moi le monde des vivants et le monde des morts, c’est
tout un, parce que nous sommes tous en transition, soit
des vivants qui vont mourir, soit des morts qui attendent
de redevenir vivants au Jour où triomphera le Bien,
et parce que ce qui nous sépare est léger, un simple voile
d’invisibilité entre la chair et les étendues infinies de
l’univers.
Bien aimée et respectée Céline, d’un côté je comprends
l’immense chagrin de votre époux, parce que j’imagine sans
mal mon propre chagrin si je perdais mon épouse
Christiane. D’un autre côté, je ne peux pas faire
mortification (Rév d’Arès 33/32-34) pour vous
spécialement parce que je fais mortification déjà,
en permanence, pour tous mes frères et sœurs défunts.
Contraint au travail jusqu’à mon dernier souffle :
missionnaire, épistolier, blogger, administrateur, je ne
peux pas manger moins que je ne mange, dormir moins que je
ne dors, bref, faire plus simple, plus mortifiant que je
ne fais.
Alors ma mortification
à moi, c’est ma prière de nuit que je vais désormais faire
avec vous, Céline, en plus de Catherine,
Maximin, Sylvie, Reine, Raoul, Maurice, Armand, Caroline,
etc. (avalanche de noms).
Mais parmi les défunts que je ne cite plus tous,
parce qu’ils sont beaucoup depuis 1974, vous allez tenir
une place à part dans mes pensées.
Votre pénitence, votre mission, votre dévouement
à accomplir La Révélation d’Arès m’étaient
plus sensibles, parce que vous étiez plus proche de moi,
de sorte que sous mon regard limité, partial, injuste, qui
ne peut pas voir tous ceux qui vous valent ou vous
dépassent, vous étiez plus remarquable, un chouchou...
Vous étiez à l’œuvre pour retrouver la Vie (Rév d’Arès
24/5), comme fait tout Pèlerin d’Arès, et vous
continuerez d’œuvrer pour retrouver la Vie, parce
que cette Vie vous concerne autant là où vous êtes
maintenant qu’elle nous concerne
ici bas.
Alors, bonne année Céline, dans votre nouveau séjour !
Travaillons ensemble !
Que le Père de l’univers vous donne un peu de sa Puissance
et de sa Lumière (Rév d’Arès 12/4) pour nous aider
dans cette tâche que nous accomplissons si
difficilement dans l’obscurité du monde qui, si on
l’observe bien, est déjà à cause du péché comme
une tombe. De ce fait, Céline et nous humains, nous ne
sommes vraiment pas loin l’un de l’autre.
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1 décembre 2012 (0137)
marie
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Dieu pleure Jésus, prophète assassiné.
Mais Dieu n'est pas représentable.
Pour montrer sa Tristesse
(13/5) il doit mêler
sa Larme invisible
(xxviii/17) à
celle visible de Marie.
« Peut-on
prier
Marie, me demande-t-on ? »
Je réponds : « Oui. Le Révélation d’Arès le
dit ».
« Donc, Marie existe et peut exaucer une prière ? »
Je réponds : « Non, elle n’existe pas. »
Certains questionneurs me regardent alors comme un égaré.
Donc, j’explique : Quand je reçus La Révélation d’Arès
j’étais clerc de l’église orthodoxe qui, comme l’église
catholique, est mariale. Ma culture mariale, que fossilisa
dans mes piètres pensées la rencontre quotidienne de mes
yeux avec le mot Marie dans La Révélation
d’Arès (9/6, 11/2, 12/12, 30/5, 32/2, 37/6), prit
des années pour disparaître. D’avoir cru avant 1974 que
Jésus, un mâle, était Dieu incarné virilisait Dieu dans
mon mental, Dieu mâle, donc dissocié de Marie,
femelle. De surcroît nom de la mère d’un prophète,
pour moi alors la mère du Verbe (Rév
d’Arès 11/2), que le Sage, qui voyait mon
emprisonnement culturel et le temps qu’il me faudrait pour
en sortir, utilisa pour désigner Sa face tendresse et
pitié.
Depuis des temps immémoriaux, le Créateur, à cause des faiblesses
immenses
(Rév d’Arès 36/5) dans quoi Adam (2/1-5)
avait jeté l’humanité, distinguait son côté Père
en Se nommant Dieu, Yahwé, Allah, Brahma, etc. de son côté
Mère en Se nommant Marie ou d’autres noms,
présentant ainsi aux petits (33/9) de la Terre
une réalité pour eux inintelligible :
Dieu n’a pas de sexe !
Il me fallut vingt-cinq ans pour Le sentir comme le Tout
Autre, pour tout à fait Le sentir comme l’Être infini dont
je n’avais que l’image et ressemblance spirituelle
(Genèse 1/26-27), mais non l’identité de nature.
Même aujourd’hui mon mental ne peut pas, sauf comme axiome
trop intellectuel pour être exprimable, se représenter un
Être Suprême bien au delà de l’état de Père et Mère.
Certes matériel, puisque Créateur de la matière, sa
substance et son fonctionnement me sont inconcevables,
parce qu’Il peut tout à la fois se réduire à l’état d’un
gros clou (Rév d’Arès ii/21) et, plus qu’immense,
infini, créer en permanence un univers infini (xxii/12).
Comment et pourquoi cette Sainteté, Puissance et
Lumière (Rév d’Arès 12/4) s’intéresse-t-Elle à
l’humanité, minuscule mouton de poussières sous Son lit
infini, ainsi qu’à moi, à vous, moins qu’infinitésimaux et
si engourdis par le péché que
nous ne pouvons pas comprendre en moins de vingt-cinq ans
qu’Il ou Elle peut être en même temps Seigneur et
Marie ? Je ne sais pas, mais c’est ainsi et, de
plus, Il ou Elle se fiche éperdument de la façon dont vous
priez (Rév
d’Arès ,25/6), pourvu que vous soyez pénitents.
Pratiquer la vraie piété n’est ni glorifier ni
supplier, mais accomplir (Rév d’Arès 35/6).
Toutefois, glorifier et supplier n’est pas interdit. Si
vous suppliez — dans la douleur et l’inquiétude extrêmes,
c’est irrésistiblement humain —, tournez-vous du côté Mère,
Marie, plutôt que du côté Père, mais n’oubliez pas
que les hommes supplient depuis des millénaires sans grand
succès, parce que n’existe pas ce petit
reste de pénitents (24/1, 26/1) capable de jeter
entre les âmes et le Ciel ce pont que La
Révélation d’Arès appelle polone (Rév d’Arès
xxxix/12-13) — quelque chose comme l’âme collective,
une autre chose pour nous encore inconcevable.
Pour ma part, je cessai de prier Marie, il y a des
années, quand je pris conscience qu’existait une seule et
unique Force de Bien, quelles qu’en
soient les ramifications. Je m’applique seulement à faire
pénitence, à moissonner et à prononcer
la Parole pour l’accomplir, mais je comprends que
certains aient besoin du côté maternel de Dieu pour se
sentir chéris et protégés.
Certains vénérateurs de Marie me demandent, sur un ton de
défiance : « Si Marie n’existe pas, quelle est cette Marie
qui apparut à Lourdes, à La Salette, etc ? » C’est la
Marie, je réponds, qui apparaît de même dans les pays
orthodoxes (mais là c’est la vraie, ce n’est pas le louche
pâlichon fantôme catholique de Lourdes). C’est celle qui
apparaît dans les pays musulmans sous le nom de Fatimah,
fille de Muhammad. C’est celle qui apparaît en Inde sous
le nom de Kâli, Devî, Usha, etc., toute une flopée de
déesses Bref, c’est l’apparition de partout dans le monde
sous mille noms, simplement parce que nous les êtres
biologiques ne sommes pas les seuls vivants et que la vie
invisible autour de nous se manifeste parfois, mais il en
va là comme il en va de Marie, l’homme a besoin d’enfermer
l’apparition — qui n’est autre que la vie non charnelle —
dans un placard avec un nom sur la porte.
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3 novembre 2012 (0136)
amour
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Ô jeunes frères et sœurs, rappelez-vous ma
leçon du 21 octobre : Vous n'êtes pas propagandistes, mais
apôtres. La moisson est un acte sacré. Vous vous
sacraliserez avant chaque mission par la prière, parce
que c'est La Révélation d'Arès que vous accomplissez
et demandez au monde d'accomplir. Vous êtes
la lumière (Matthieu 5/16, Rév d'Arès xxii/7) et
j'ajoute ici que vous êtes l'amour. L'amour
est la fleur essentielle du sacré. L'amour évangélique.
Comme le français est pauvre ! Un seul mot : amour, et son
verbe aimer pour parler non seulement d'inclination,
d'attirance, de choix, d'envie, de passion, qui ne sont
que contingentes ou éventuelles, mais aussi de la volonté
d'identification aux autres qu'est l'amour évangélique,.
Si j'aime évangéliquement, c'est parce que par devoir et
pour mon salut et le salut du monde je
veux m'identifier à l'autre, quel qu'il soit.
Ce "quel qu'il soit" montre qu'en aimant je
m'intègre à l'humanité entière, je la retrouve en moi.
J'ai pour l'humanité la compréhension, la patience,
l'écoute et la compassion que j'ai pour moi-même : Tu
aimeras ton prochain comme toi-même (Lévitique 19/34).
Mais voilà la difficulté : L'amour évangélique
se commande contrairement aux autres amours, sentimentaux,
romantiques, parentaux, filiaux, charnels, qui ne se
commandent pas. C'est pourquoi l'amour
évangélique, amour pour tous les humains y compris
ceux qui ont le pus, le ver et l'hameçon à la lèvre
(Rév d'Arès xxii/8), est un acte de pénitence,
acte délibéré, existentiel s'il en est, comme le pardon
de
toutes les offenses, comme
la paix, comme l'intelligence (32/5)
spirituelle contrepoids de l'intelligence intellectuelle,
comme la liberté absolue, état de l'être libre (10/10)
de tous préjugés et toutes peurs.
Aimer évangéliquement est donc aimer absolument comme le Père
aime absolument, de sorte qu'Il se désigne comme Père
trop
aimant (Rév d'Arès 12/7), parce qu'Il aime au-delà
de ce que l'homme appelle communément aimer. Le Père
aime absolument comme Il est absolument libre
de tous préjugés et peurs ainsi que Son image et
ressemblance, l'homme, doit se rendre libre.
C'est assez dire qu'aucun de nous n'atteindra à l'amour
idéal avant des générations, mais que dès aujourd'hui nous
ferons l'effort maximum d'aimer.
Dans l'état actuel des choses, tout humain d'amour
évangélique subira les avanies des méchants et des sots,
mais il aura sur eux un énorme avantage, invisible sur le
moment, vrai dans l'absolu : Il ne connaîtra pas l'oubli,
ni l'Oubli de Dieu ni l'oubli des hommes, quel que soit le
mépris des rationalistes qui répandront sur ses pas le
poison subtil de la rumeur méchante. Pour autant l'Assemblée
ne fait pas de lui une image pieuse ou un mythe, elle en
fait simplement un travailleur du Salut universel.
L'humain qui aime évangéliquement dégage de la nuit et de
la poussière des millénaires des forces que l'humanité
cynique ne voit pas, mais qui sont capables de recréer ce
monde. L'amour évangélique est toujours un point
de référence.
L'humain trop aimant à l'image du Père trop
aimant répare l'horrible schizophrénie du monde,
rend possible l'impossible unité, reconstitue l'être dilué
dans le système d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5), conjure
la malédiction des cités-Babel et des nations-Béhémoth qui
étouffent les petites unités humaines restantes, contredit
le mensonge qui couvre la terre. Celui qui aime s'engage,
esprit, âme, chair et sang dans l'existence de ce
monde pour le refaire. Nulle recréation du monde sans amour !
À l'aléatoire et éphémère de ce monde l'humain trop
aimant oppose l'image invisible, mais toujours
vivante au fond de lui, inviolable et indissoluble, du jardin
à restaurer : Éden. L'amour seul retissera les liens
relâchés ou défaits de l'humanité. C'est cette réfection
qu'on appelle Salut, parce qu'aimer, c'est
relier, rejoindre.
Oh ! l'aimant n'ignore rien des angoisses et
conflits inapaisés de l'âme, des froids
intérieurs, mais il peut les surmonter ; par l'amour il
retrouvera peu (dans cette génération) ou beaucoup (dans
les prochaines générations) cette énergie vitale qui
recréera la Terre. Il faut tout recoudre entre les hommes
et l'amour lui redonne le fil et l'aiguille. Le fil casse
souvent, mais l'aimant a commencé la longue
reconstruction existentielle du monde. Il devient le héros
(Rév d'Arès xxxv/4-12) aimant.
L'amour épuise l'orgueil belliqueux et vain des
croisés, il remplace le bras d'homme : bras débile
(Rév d'Arès 33/20), de moumia (de momie xLix/7) de Noir
(xviii/11), bras qui pend (xxvii/5), du méchand (36/13),
du crucifié (xxxi/2), par le Bras du
Créateur ; alors, par l'amour, l'épée qui tue devient l'épée
qui crée (35/14).
L'amour, fleur du sacré, rose éternelle le
long du sentier vers les Hauteurs Saintes permettra
de
retrouver le Jardin perdu. Quoi
d'autre que l'amour nous permet d'échafauder des projets
pour changer le monde (Rév d'Arès 28/7), pour
revisiter l'Éden perdu ?
L'amour seul armera le sacré et affaiblira le mal.
L'amour du prochain, de celui à qui nous nous
identifions, ami ou ennemi (Matthieu 5/43),
sentant en nous ses joies comme ses douleurs, l'amour
seul nous donne une prémonition de notre propre existence.
Rien comme l'amour ne fera de votre vie quelque
chose de plus cohérent et fort.
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28 septembre 2012 (0135)
le cancer politique
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"Tous ruinés
dans 10 ans..."
Jacques Attali (2012)
Gestion compétente, oui ! Politique, non !
Prenons, parmi tout ce qui dysfonctionne dans ce pays, la
dette publique !
Le 4 avril 2006, mon entrée 16 en parlait : 1.140
milliards d’Euros.
Le 4 avril 2012, seulement six ans plus tard, la dette
publique saute à 1.791 milliards.
Mais comment faisaient-ils jusqu’à la présidence de
M. Giscard d’Estaing pour se passer de dette publique ?
Quoique roi noir, donc injuste, partisane
et profiteuse, la politique avait quand même été un
raisonnable gestionnaire jusque là.
Depuis, la politique a cessé de gérer. Prétendant sortir
du cauchemar libéral, elle est devenue un cancer financier
qui dévore le corps social.
Quand la gauche prit le pouvoir avec M. Mitterrand en
1981, je la saluai, mais à partir de 1988 je cessai de
voter à gauche pour la première fois de ma vie. Je venais
de comprendre que l’idéologie sans les hommes compétents
était pire que l’esprit bourgeois. Je venais de comprendre
que le bloc soviétique allait s’effondrer suite à 70 ans
de direction médiocre et que, plus proches de moi, Mauroy,
Fabius, Rocard avaient été d’aussi médiocres premiers
ministres, gouvernant dans la méconnaissance qu’on les
idéologues de la société réelle et par la dette. La droite
revenue au pouvoir découvrit que les Français n’étaient
pas du tout conscients du cancer de la dette et de
l’ignorance, perdit ses scrupules et étendit le mal.
Et ces piètres gérants politiques, de gauche ou de droite,
n’ont pas de comptes à rendre au pays qu’ils ont accablé
d’une dette énorme. Dette irremboursable sans tourner au
drame : Pillage des possédants et des épargnants ?
Inflation ? Krach ? Bref, ruine ? Cette sorte de guerre
blanche… qui sera après les guerres de 1914-18 et de
1939-45 un nouvel héritage négatif de la politique.
Qui ne voit pourquoi les princes du
culte politique comme du culte
religieux, le roi noir comme le roi
blanc, sont vus comme fauteurs de mal dans La
Révélation d’Arès (xxxvii/14) ?
L’homme peut-il vivre sans politique ? Oui. C’est pour
cela que le Père a redonné sa Révélation à Arès pour que les hommes voient par Elle
ce qu’ils ne voient point par les discours et les media.
Pour faire court, disons qu’il y a une réalité
irrépressible, dont le monde entier et la politique
vivent, qui resurgit sans cesse et qui a épuisé toutes les
idéologies qui ont cherché à la supprimer. C’est
l’entreprise.
Aucune entreprise florissante ne naît du peuple ou de la
politique. L’entreprise naît d’entrepreneur, de capitaine
d’industrie rare et précieux, même honni. L’entreprise et
l’entrepreneur apparaissent hors de toute volonté
sociale ; ils forment cependant le fond nourricier de la
société. C’est pourquoi Jésus compara toujours le Créateur
à un entrepreneur — Paraboles des talents, des ouvriers à
la vigne, etc.
Nous vivons tous, politiciens compris, de l’entrepreneur
qui sait gérer. Alors, qu’il gère et rende des comptes !
Il reste qu’il faut le spiritualiser, le rendre conscient
qu’il peut comme Job valoir une fortune, mais qu’il est
comme Job un miroir terrestre de l’Amour du Créateur.
Il n’y a entre l’employeur et l’employé que deux relations
viables : Ou bien la lutte jamais finie entre eux par voie
de syndicats, ou bien l’amour.
La Parole dit que l’amour, c.-à-d. des relations tout à
fait nouvelles, est possible entre tous les hommes, entre
le peuple et les entreprises qui emploient le peuple donc.
La relation que le communisme a appliqué : l’accord obligé
par la loi et la répression, a montré ses horreur et
impuissance, et n’est pas viable.
Il faut que la société trouve comme la termitière une
conscience propre, qui dépasse la somme des consciences,
une âme que La Révélation d’Arès appelle
polone (xxxix/12-13).
Cela ne peut se réaliser qu’au sein de petites unités
humaines après dislocation des grandes structures et
frontières.
Il faudra tôt ou tard réduire les grandes nations de plus
en plus ingérables et dictatogénèses, pains bénis pour la
politique où n’importe quel médiocre culotté et flambant
peut briller. Nanifier les groupes sociaux, c’est
d’ailleurs peut-être la seule façon dont les hommes
pourront passer les mailles et fuir le filet d’une crise
bientôt inextricable.
À ceux qui me disent : « Que pouvons-nous, pauvres
individus entrés en pénitence contre ces
monstres que sont les grandes nations, leurs grandes
politiques et administrations, sinon mourir docilement du
cancer qu’elles nous inoculent ? »,
je réponds :
En matière sociologique on n'invente jamais rien. Tout
existe en puissance dans la Création. Le point délicat,
c'est le moment de résurgence du Bien.
Le Père a choisi Son moment. Tout comme Il choisit le
moment où les Romains et les Grecs allaient être sensibles
au Sermon
sur la Montagne pour l’exprimer par les lèvres de
Jésus, tout comme il choisit le moment où le paganisme
arabe s’affaiblissait pour lancer le Coran par les lèvres
de Muhammad, il a choisi en 1974 et 1977 le moment où une
crise mondiale s’amorçait insensiblement pour être écouté
d’un petit reste (Rév d’Arès 24/1, 26/1)
d’hommes et de femmes capables d’entamer le lourd
processus du changement du monde (Rév d’Arès
28/7).
L’avenir s’approche où les hommes seront prêts à
penser à une réformation raisonnée qui ne peut passer que
par ce que La Révélation d’Arès appelle
pénitence.
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1 septembre 2012 (0134)
perspective
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Le volcan
de Bien, qui
remplacera
le volcan
de lave, est déjà en vous
La Révélation d'Arès conclut
par :
Je lave ton cœur (et toi) tu laves le cœur du
frère.
Le Fer, tu en es le fil.
Je souffle, ton cheveu (tombe comme) la pierre de feu
coule, il couvre la terre,
il ouvre la porte (du monde comme) la pierre de feu (le
volcan, porte de la terre) (L/1-6).
Ces mots mêlent le présent et l'avenir, parce que le
présent frère pénitent et moissonneur élabore l'avenir ; il est
l'avenir.
Le monde changé (Rév d'Arès 28/7), le
Jardin (ii/18, xxviii/21) d'Éden, est certes
l'avenir extrême, celui du Jour où le
temps s'arrêtera, mais il vit en puissance dans la pénitence
d'aujourd'hui.
D'ici là, et dès aujourd'hui, quantité de petits, voire
même de tout petits jardins peuvent
naître.
Tout pénitent et moissonneur peut créer,
houer (xvi/17, xxx/7), cueillir et
entretenir son jardin. Sa postérité s'en
nourrira et le jardin grandira de
génération en génération.
Si le Jardin (Rév d'Arès xxviii/21)du monde changé où le Fruit
(i/17-19) murira perpétuellement et où le
bonheur(36/23) coulera comme la
pierre de Feu ne germe pas déjà dans le petit jardinet
du pénitent, si le Bien
n'y fume pas déjà d'un tout petit volcan,
quelque chose n'est pas encore accompli dans
sa
vie spirituelle.
C'est aujourd'hui qu'on prépare les grands volcans
d'où jaillira le Bien au lieu de lave, le
Fer de l'amour au lieu du fer
des chaînes et des armes.
Miracle de l'accomplissement, le tout
petit jardin avec son tout petit volcan
contient déjà les trésors spirituels que le vaste Jardin
d'Éden et ses grands volcans de Bien
contiendront en absolue multiplication.
Immensité ou petitesse, la taille n'est pas l'affaire.
C'est la pénitence et la
moisson des pénitents qui
décident, qui donnent son Bien au présent
qui est avenir.
Le Bien, que le public ne voit pas, parce
qu'il s'imagine le Bien autrement, n'est
encore perçu que par le frère au
cœur lavé. Lui seul voit actuellement s'ouvrir
la porte par où sort la
pierre de Feu, le logos — "parole", "discours",
"raison", "Le Logos \ ce qui est toujours \ les hommes
sont incapables de le comprendre" (Héraclite, entrée 128)
— et ses concepts encore inimaginables pour un monde fait
à d'autres valeurs.
Mais peu à peu le Bien sera perçu par le
public et là commencera pour nous un problème. Quand notre
propre pensée se répandra, elle risquera de s'uniformiser
et s'affadir et pour éviter cela la mission devra sans
cesse remplir les trous d'air qui feraient tomber les
anges de l'apostolat et s'installer à leur place une
religion. La pierre de Feu, c'est
aussi l'imagination sans cesse en éveil et fertile. Tout
croyant est apôtre et l'apôtre n'est jamais au repos comme
Dieu n'est jamais au repos, créant l'univers sans cesse.
Tout ce qui est très simple est très difficile. Très
difficile ne signifie pas impossible. Mais c'est là qu'on
s'aperçoit que La Révélation d'Arès
refait de l'homme le co-créateur du monde que fut Adam
avant son mauvais choix (Rév d'Arès 2/1-5).
Le Créateur ne fait pas de nous, comme l'enseigne la
religion, des brebis qui suivent le Berger
sans se poser de questions. Il fait de nous des brebis qui créent, qui re-fabriquent le monde (28/7) et qui donc doivent se poser,
sans cesse, beaucoup de questions et les résoudre. Chacun
de nous, pénitents, est donc la 100ème
brebis retrouvée et non l'une des 99
autres. Chacun de nous, la brebis dont le
retour réjouit le Père (Matthieu 18/12-13).
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4 août 2012 (0133)
savoir
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Un beau jour, Lucette P., avocate, grand
soutien de notre mission pendant de longues années,
aujourd'hui partie où notre dernier souffle nous poussera
tous, projeta de publier Le Livre (2ème partie de
La Révélation d'Arès) sans les termes entre
parenthèses.
Elle pensait qu'était seulement vrai ce qui m'était entré
par l'oreille. Elle doutait de ce qui m'était entré par le
cœur, imprimé entre parenthèses. Autrement dit le son, pas
le Fond (Rév df'Arès xxxiv/6-12).
Je lui répondis : "Vous rationalisez à la manière du
prétoire où l'on entend la voix du témoin, mais pas sa
pensée. Lors des Théophanies, en 1977, je percevais les
deux, parce que le Père me mettait en état de perception
totale. C'est cela un prophète : celui qui perçoit
tout." Elle tergiversa un peu pour sauver la face, puis
renonça à son projet.
Dernièrement, quelques messages m'avertirent qu'une sœur
Maryse voudrait publier La Révélation d'Arès sans
mes annotations et commentaires, qu'elle considèrerait
comme doctrinaires et insupportables.
Je répondis à l'un des messagers : "Ma parole est la
Parole du Père(Rév d'Arès i/12, xxi/10), j'ai
le Vent, je parle aux frères comme Dieu ne
leur parle pas (xx/12-19) et le rôle du juste
prophète (35/5, xxxi/10, xxxvii/2) est d'expliquer.
Je n'ai jamais forcé personne à m'écouter et, de toute
façon, comme dit Gamaliel au sanhédrin : "Si mes propos
sont de moi, ils disparaîtront d'eux-mêmes, mais s'ils
sont de Dieu rien ne les détruira. Ne combattez pas Dieu
(Actes des Apôtres 5/38-39)."
Savoir… Concernant La Révélation d'Arès ai-je le
savoir ou seulement un savoir parmi d'autres ?
J'ai le savoir. Je l'ai reçu en même temps que la Parole.
Sinon, serais-je la Justice de juste (Rév d'Arès
xxxi/10) ? Cependant, d'aucuns disent que j'ai un
savoir, mais discutable, et d'autres disent que j'ai mal
compris ce savoir et ils le corrigent. Qui peut savoir et
quoi savoir ?
Puis-je, de toute façon, contraindre qui que ce soit à
croire à mon savoir sans son consentement ?
Chacun peut dire qu'il croit et peut ne pas croire
intérieurement.
De toute façon toujours, tous nos missionnaires le savent,
le témoin de l'unique vrai Maître ne pèse
pas lourd devant le maître (Rév d'Arès 18/1-3)
pullulant du monde, qui sait tout, qui a tout compris, qui
lit La Révélation d'Arès et/ou mes annotations en
haussant les épaules, ou en s'indignant. Il ne se passe
pas de quinzaine que je ne reçoive la lettre d'un
explicateur ou d'un désexplicateur condescendant. Est-ce
parce qu'on n'accepte pas que ce que je dis ne dépende pas
de ce que disent tous les autres ? Est-ce parce qu'on veut
que la vérité soit démocratique, mise en discussion
générale, serait-elle sans fin, mais ne sorte jamais de la
tête d'un seul ? Est-ce parce que chacun veut trouver sa
voie uniquement au fond de soi ?
Bref, on ne veut pas d'une Pensée unique, mais La
Révélation
d'Arès n'est pas une Pensée. C'est la Vérité
et encore ! la Vérité qui n'est pas, mais qui
pourrait être: le monde changé (Rév d'Arès 28/7) en
bien. Autrement dit, c'est le savoir de ce qui doit
être, mais pas de ce qui est et qui ne sera
peut-être jamais si le péché des péché (38/2)
survient avant que n'advienne le changement.
La Vérité de La Révélation d'Arès n'est
pas une correspondance entre le discours et le fait, mais
entre le discours et le Dessein, dont l'accomplissement
est une prérogative de l'homme. On est là aux antipodes
des dogmes religieux qui ne voient Dieu que comme la fin
de tout sur terre.
Pour La Révélation d'Arès c'est l'homme la fin de
tout sur terre. Elle n'est pas un savoir qui résout "la
ténèbre du mystère de l'humain voué à la liberté du Bien
comme à celle du Mal (Jorge Semprùn)" Elle est
seulement le savoir de l'alternative. Ceux qui y voient un
savoir absolu perdent leur temps. Ceux qui y voient le logos
(la raison) ont mieux compris: La raison du Père est que
le Bien est préférable au Mal, mais il
laisse l'homme libre de penser l'inverse. Sa Vérité
n'est pas le privilège indiscutable d'un Maître,
qui punit ses contradicteurs, mais un choix libre.
C'est pourquoi, par exemple, un Socrate pouvait être un prophète
quand il affirmait ne rien savoir pour aider les autres à
mieux réfléchir, tout comme La Révélation d'Arès
ne sait pas où l'homme ira, vers le Bien ou vers
le Mal ; elle ne fait que prévenir que le Mal
peut conduire à des souffrances de plus en plus
grandes sans retirer à l'homme la liberté de les
préférer.
Il nous reste, à nous missionnaires de La Révélation
d'Arès, à appeler à la préférence du Bien en
rappelant aux indifférents ou aux inconscients que les
forces spirituelles que tout homme peut réveiller en lui,
s'il le veut, dégagent les "puissances qui font et défont
les vérités (Paul Valéry)" et que la vérité de La
Révélation d'Arès est la meilleure sans être,
aujourd'hui, ni la seule ni la plus convaincante. Peut-on
par là mieux voir que nous ne sommes pas une religion,
mais un savoir, le savoir d'une alternative encore
possible, mais pour combien de temps ?
Qu'est-ce que la Bible ou le Coran offrent d'autre que des
alternatives? Ce qui, dans leur contenu n'est pas
alternative, mais récompense absolue ou condamnation
absolue, a été ajouté par l'homme. Pour cela il a souvent
suffi au transcripteur de changer un ou quelques mot(s).
Or, si Dieu est Miséricorde, c'est parce qu'il
admet l'existence du Mal et montre, par sa Compassion,
la voie du Bien comme alternative. Qui n'est
frappé par la contradiction entre le "Au Nom d'Allah
le Miséricordieux, le Compatissant," qui couronne
toute sourate, et des contenus qui proclament des
condamnations sans compassion ?
L'homme est pourvu du pouvoir autonome de choisir, de
sorte que si la Parole se voulait une sorte d'annonce
péremptoire absolutiste, elle n'obtiendrait rien de plus ;
l'homme garderait le choix. Tout homme "pense par
soi-même," disait dans sa préface de "L'Encyclopédie"
l'incroyant d'Alembert qui ne savait pas qu'ainsi il
exprimait la vraie foi. Si nous allions par les rues comme
les évangélistes avertissant que l'alternative est le
Christ ou l'enfer, nous serions des juges et non
des apôtres. Mais, si nous ne savions pas qu'un petit
reste de pénitents suffira à sauver le
monde, nous ne vaudrions pas mieux que les évangélistes
quand nous allons par les rue montrant deux voies: la voie
du Bien qui conduira l'humanité à Dieu, même ceux
qui ne croient pas en Lui aujourd'hui, et la voie qu'Adam
a choisie (Rév d'Arès 2/1-5), où qu'elle
mène, et si elle mène aux ténèbres glacées (16/15,
33/33) ou au péché des péchés (38/2),
croyez-moi, les gens s'en fichent comme le fumeur se fiche
de la fumée.
Notre savoir donne force à notre foi, par laquelle nous
ferons ce petit reste de pénitents qui sauveront
le monde, mais s'il se réduisait à un argument de
propagande ou à un raisonnement intellectuel, avouons-le,
l'avenir serait très incertain.
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11 juillet 2012 (0132)
Bouddha
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Nous Pèlerins d'Arès ne sommes pas
bouddhistes, mais j'ai un compte à régler avec un ami de
mes parents, qui avait vécu en Extrême Orient et qui
m'enseigna, dans mon adolescence, que les bouddhistes
étaient des "nullards d'ignorance crasse." Je gardais ce
préjugé aussi bête qu'expéditif jusqu'en 1974-1977.
La Révélation d'Arès ne nomme pas le Bouddha,
parce qu'il est hors du Champs qu'elle m'assigne (Rév
d'Arès 5/5-7), mais elle m'a souvent fait penser à
lui comme le premier messager de l'amour, du pardon,
de la paix, de l'intelligence spirituelle
et de la liberté absolue, autrement dit de la pénitence.
Non seulement je répare ici mon préjugé contre lui, mais
je crois utile à mes frères d'avoir une petite idée de son
enseignement.
Il n'est pas facile en soixante lignes — mais j'essaie —
d'exposer les idées d'un Bouddha immense et
complexe, qui vécut il y a 2.500 ans. À peu près quand
vécut Socrate en Grèce. Je me réfère ici au Theravāda ou
École des Anciens ou Petit Véhicule, enseignement original
du Bouddha en opposition avec le Mahāyāna, Grand Véhicule,
forme tardive largement augmentée et gauchie (religieuse,
théiste et même polythéiste, cérémonielle, superstitieuse)
comme le bouddhisme tibétain qui est à l'enseignement pur
et simple du Bouddha ce que l'église catholique est à
l'évangile pur et simple de Jésus.
Prince né et élevé dans ce qui est le Népal aujourd'hui,
Siddhattha (Sidhārta en sanscrit) Gautama fut marié avec
Yasodharā et eut un fils, Rāhula. À 29 ans, quittant tout,
il se mit en quête non du salut de son âme et de
Dieu, auxquels il ne croyait pas mais d'une solution de la
souffrance universelle. À 35 ans il la trouva, s'assit
sous un arbre – l'arbre Bo — et devint l'Éveillé = le
Bouddha. Ensuite, il prêcha dans toute l'Inde pendant 45
ans. Que disait-il ?
L'homme peut se libérer de toutes servitudes. "Chacun est
son propre refuge." Chacun peut atteindre le Nirvāņa (j'y
reviens). Contrairement à des opinions répandues, Bouddha
ne fonda pas le sangha (l'ordre monastique) et son savoir,
qui ne contint rien d'ésotérique, se destina aux humains
de toutes conditions. La largeur d'esprit du Bouddha fut
telle qu'il n'enseigna pas une religion, mais beaucoup
plus que cela : une sagesse de vie. "Ne dites pas Je
crois, mais dites Je vois et Je comprends." On traduit
saddhā par foi, mais saddhā signifie en fait confiance
dans la vie correctement comprise. Pour Bouddha, la vérité
n'était le monopole de personne. Il disait aussi que le
sectarisme et même les points de philosophie et de
connaissances générales sans utilité directe pour la
recherche de la vérité (dhamma-vicaya) devaient être
ignorés — De là "l'ignorance crasse" dont parlait l'ami de
mes parents.
À la base du savoir salvateur il voyait Quatre Nobles
Vérités, en pâli (langue du canon bouddhique) : Dukkha,
Samudaya (origine de dukkha), Nirodha plus connu sous son
nom sanscrit de Nirvāna (fin de dukkha), Magga (le sentier
qui conduit à la fin de dukkha). Dukkha signifie
"douleur", mais Bouddha déborda largement ce sens. Ici on
aborde tout ce qu'il y a de profond, vivifiant, mais
indéfinissable par les mots et définissable seulement par
le vécu dans l'enseignement de Bouddha. Ni pessimiste
(comme certains le voient), ni optimiste, il était
yathāboutam = objectif. Il ne voyait ni félicité, ni
péché, qui méritassent qu'on s'y arrête ; le mieux était
de suivre le sentier de liberté et paix parfaites par où
on quitte dukkha.
Notion peu claire dans nos langages, dukkha est
multifonctionnel et intraduisible, car la vie ne peut être
définie en bonheur et douleur, qui sont relatifs et à
dépasser : "Tout ce qui est impermanent est dukkha." Ce
que nous nommons "l'être", "l'individu" ou "le moi" est
une combinaison de forces physiques et mentales en
perpétuel changement, qu'on peut diviser en cinq agrégats
(matière, sensations, perceptions, formations mentales,
conscience) qui tous ensemble sont dukkha. La conscience
n'est ni "soi", ni "âme", ni "ego", parce qu'il n'existe
pas de conscience sans humeurs changeantes et un homme a
autant de consciences que de conditions de leurs
apparitions. Tout change sans cesse. Les Nobles Vérités,
sont très complexes, sont par endroits de psychologie très
fine et je ne peux m'étendre sur elles ici, mais de toute
façon "qui voit dukkha, voit la naissance et la cessation
de dukkha et voit le sentier qui mène à la cessation de
dukkha."
La seconde Noble Vérité : Samudaya, et la troisième :
Nirvāna (en sanscrit), méritent qu'on s'y arrête un
instant.
Samudaya est l'apparition de dukkha, qui vient avec la
soif (tanhā) d'avidité, de jouissance, de pouvoir, etc.,
dont résultent tous les malheurs du monde. C'est ici
qu'entrent en jeu les idées de kamma (plus connu en
sanscrit : karma) et de re-naissance. Pour Bouddha kamma
est volition (acte de volonté) et non le résultat du karma
que professent les réincarnationnistes occidentaux. Un
éveillé ne produit pas de karma, parce que le soi n'existe
pas et que courir après le soi est de ce fait sans fin et
parce qu'il se libère de la soif de continuité. Pour
l'éveillé il n'y a pas de re-naissance. Le kamma ou karma
n'est en rien un processus de justice morale ou un jeu de
punition et récompense, mais un jeu d'action et réaction.
Un être n'est qu'une combinaison de forces physiques et
mentales, disait Bouddha. La mort est l'arrêt de la force
physique, mais la volonté d'exister est une puissance
formidable qui meut les vies et le monde entier et qui ne
cesse pas d'agir quand la chair meurt, se manifestant sous
d'autres formes qu'on peut appeler re-naissances tout
comme au cours de notre vie terrestre nous naissons et
renaissons sans arrêt, car rien n'est permanent. Nous
sommes loin de l'idée grossière et rudimentaire de la
réincarnation qu'ont nos réincarnationnistes.
Selon le Bouddha, il n'y a ni soi ni âme (atman) et les
forces de vie continuent d'agir sans âme. C'est une série
qui continue sans rupture.
Nirvāna n'est pas plus traduisible
que dukkha, mais ses synonymes pâlis : tanhakkaya :
l'extinction de la soif, asamkhata : l'incondidionné,
virāga : l'absence de désir, nirodha : cessation, en
donnent une idée. Bouddha disait que "le nirvāna est la
fin du devenir, l'extinction du désir, de la haine, de
l'illusion ; c'est l'absolu. "Être libre de la vanité,
détruire la soif, l'attachement, arrêter la continuité…
C'est le non-né, le non-devenu, l'inconditionné… Là où il
n'y a plus ni longueur, ni largeur, rien de subtil ou
grossier, ni bien ni mal, ni nom ni forme, ni venir ni
partir, ni mort ni naissance, aucun objet des sens ne peut
y être trouvé." Nirvāna n'est ni positif ni négatif, car
rien ne peut le décrire "comme le poisson n'a pas de mots
pour décrire ce que se passe sur la terre." Le nirvāna ne
résulte de rien, car s'il était un résultat il aurait une
cause, il serait conditionné. Une question comme : "Qu'y
a-t-il après le nirvāna ne peut se poser, parce qu'il est
la Vérité ultime. S'il est ultime, il n'y a rien après. Le
nirvāna peut être atteint dès ce monde, il n'a pas de lien
avec la mort… On touche ici à l'immense et indicible
sagesse du Bouddha.
Le Bouddha s'adressa à tout le monde, moines comme gens
ordinaires, où qu'ils vécussent. Sāriputta, le principal
disciple du Bouddha, dit qu'on peut vivre en ermite
ascétique et être impur et qu'on peut vivre en famille et
travailler en ville et être pur. D'ailleurs, passer dans
la solitude sa vie entière est une grave faute, car
l'amour, la compassion et le service des autres sont
essentiels, même pour des moines. "Adorer, c'est accomplir
son devoir envers les autres."
Le bouddhisme est une voie de vie ; rien n'y est
obligatoire. Ce n'est pas une religion. Réaliste, le
Bouddha, disait que si le bien-être matériel n'était pas
une fin en soi, il était quand même favorable, voire
indispensable à la vie spirituelle. Il encourageait la
prospérité économique, les aides financières aux
entreprises et les bons salaires aux travailleurs. Il
interdisait la fabrication d'armes. Il préconisait la
confiance (saddhā) dans les valeurs spirituelles, morales
et intellectuelles, le respect de la vie, la charité, la
sagesse, la non-violence. Il rejetait le vol, l'adultère,
le mensonge, l'ivresse.
Un Pèlerin d'Arès aura repéré les points qui l'éloignent
et ceux qui le rapprochent du Bouddha. D'un côté, pas de
Dieu, pas d'âme pour Bouddha. D'un autre côté,
une voie de salut similaire à notre pénitence, l'absence
de religion. Quiconque réfléchit voit bien que, si nous ne
sommes pas bouddhistes, nous sommes quand même plus
proches du Bouddha que du pape et de sa religion et même
de toutes les religions. Quoi qu'il en soit, si nous avons
une bonne idée du travail à faire pour rapprocher tous les
hommes de la notion très simple du Salut de
l'individu et du monde telle que La Révélation d'Arès
la donne pour le Champ qu'il nous préconise, nous
voyons bien que le Père a par Bouddha préparé la voie au prophète
qu'il enverra au-delà de notre Champ.
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24 juin 2012 (0131)
sainteté
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Le Pèlerinage 2012 a commencé.
Le pèlerin qui vient prendre le Feu (Rév d'Arès
xLi/3-7) dit : Toi seul es Saint. Que règne sur
nous Ta Sainteté ! (12/4), mais perçoit-il la Sainteté
? Non.
Il ne peut que la vivre.
Autour de lui le pèlerin voit quatre murs et la charpente
entre lesquels le Père parla en 1977. Au-dehors il voit
les arbres, entend le bruit du monde, respire
l'air, reçoit le soleil le jour et observe les étoiles la
nuit, mais que sent-il de la Sainteté ? Rien, à
moins qu'il ne change sa vie (Rév d'Arès 30/11) comme
Dieu changea sa Vie quand il dit à Noé: Jamais
plus je ne frapperai l'homme comme je l'ai fait (Genèse
8/21). Le Créateur et l'homme, son image et
ressemblance (Genèse 1/26-27) peuvent changer.
Ainsi Éternité
(36/23) et Sainteté
ne sont pas horizontalité, mais dynamique.
Contre le monde (Rév d'Arès 3/2, 34/1, etc.), qui
dit que rien ne change hors des lois de sa science
(26/3, 28/19, 33/6), nous disons que l'homme peut changer
(30/11)
et faire changer le monde (28/7) au point
qu'il n'y aura plus ni jours, ni nuits (31/8),
ni mort (xxxi/4).
Par ailleurs, peut-on dire que la Sainteté est
perfection ? Il se peut, mais la perfection n'est
discernable que dans un système de valeurs bien connues et
nous ne connaissons presque rien de Dieu.
Nous savons tout au moins que la Sainteté est
dynamique, manifestation de Forces que le Pèlerin
d'Arès capte.
La première Force est celle de la vie. Sans Dieu
aucune vie n'existe, les vies inférieures comme celle
de
l'arbre, celle du bruit du monde, du soleil et des
galaxies, et les vies supérieures comme celle que le
Pèlerin d'Arès approche par la pénitence: la Vie
(Rév d'Arès 9/6, 24/3-5, 25/3, etc.) qu'il choisit
comme idéal contre l'idéal inférieur choisi par Adam
(2/1-5). C'est par et dans cette Vie supérieure
que le Père est le Saint par excellence. C'est
pourquoi le concept de Sainteté n'existe pas en
dehors de Lui. Il est bien le seul Saint.
Nous ne pouvons pas connaître toutes les manifestations de
la Sainteté, mais nous pouvons dire qu'elle se
manifeste dans le Buisson Ardent en face de Moïse
(1300 ans avant J.C.) ou dans le Bâton de Lumière en face
de Mikal (Arès,
1977). Ôte tes sandales, car tu foules le sol du Saint
(Exode 3/5), dit le Saint à Moïse. Dieu met
entre Lui et l'homme une barrière qui ne disparaîtra que
par la pénitence, dit La Révélation d'Arès. Le
Créateur a une qualité d'Âme inimaginable, mais
l'homme en se donnant une âme (Rév d'Arès 17/4)
par la pénitence s'ouvre au règne de la Sainteté,
laquelle il n'atteindra en plénitude qu'au Jour de
la résurrection.
Toutefois, parce qu'il est le Dieu de l'Alliance
(Genèse 15/18), le Créateur ne garde pas toujours sa
Sainteté, Sa dynamique, pour Lui seul. Il ne fait
pas toujours d'elle une infranchissable barrière entre les
sphères divine et humaine. Il cherche à la repartager avec
l'homme comme Il l'avait partagée avec Adam avant que
celui-ci fit son mauvais choix (Rév d'Arès 2/1-5), de
sorte que plus tard, même dans certains moments très
difficiles : une querelle, Il se montrera le Saint
parmi les Hébreux (Nombres 20/13). En
bref, c'est dans le miracle que la Sainteté se
montre avec le plus d'évidence.
Le lien avec la Sainteté dans l'Alliance,
que nous Pèlerins d'Arès nous efforçons de reforger,
beaucoup avant nous entrèrent en pénitence, déjà,
pour le reforger. C'est notamment la raison pour laquelle
Isaïe utilisa le nom de Saint d'Israël 30 fois. Et
à Osée (11/9) le Créateur dit: Je suis Dieu et
non pas homme, le Saint au milieu de toi; Je ne
laisserai pas les flammes te détruire. Parce que si
la Sainteté est ce qui qualifie Dieu comme Dieu,
c'est aussi ce qu'il y a en Lui de plus humain ! Dieu est,
malgré la distance, mais à cause de la Force
vivifiante de sa Parole, vraiment le plus proche parent,
le Père — et même la Mère (Rév d'Arès 33/16-18, 38/3)
— des hommes avec lesquels il est en rapport étroit.
L'Ancien Testament confère la sainteté à l'Arche
d'Alliance, au Temple ou aux prêtres,
mais cette sorte de sainteté matérialisée ou incarnée
n'est pas confirmée par La Révélation d'Arès. Pour
elle c'est l'âme, toute âme, qui seule
aspire à la sainteté, celle que l'homme trouvera
au Jour de la résurrection avec sa chair
transfigurée, cette chair transfigurée que Jésus,
qui me visita en 1974, a déjà récupérée.
Nous Pèlerins d'Arès sommes engagés contre les puissances
dissolvantes (athéisme, rationalisme, etc.) de la Sainteté
scellée en tout homme, au titre de l'image et
ressemblance de Dieu (Genèse 1/26-27). La Sainteté
forme un Tout avec la Puissance et la Lumière
(Rév d'Arès 12/4), mais le Père emploie trois mots
parce qu'il n'existe pas un seul mot dans aucun langage
humain pour Le décrire. C'est vers ce Tout, l'invisible Saint
Vivant sur les Hauteurs Saintes, que nous
avançons.
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26 mai 2012 (0130)
Mission
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Libres (10/10) de
penser leur vie
vous
ferez
les hommes !
La Révélation d'Arès dit:
Beaucoup ne te suivront pas et se perdront ; certains
se soumettront à Ma Parole et à ta suite commenceront la
Moisson (4/12), car le Semeur est passé…
Sa Semence portée par Son Souffle est passée jusque dans
les cœurs (5/1).
La mission des pénitents ou Pèlerins
d'Arès ne consiste donc pas à semer ou
convertir, mais à moissonner la semence
germée et mûrissante (6/4), les épis (13/7, 14/3, 31/6), de rassembler
(24/1) les hommes et les femmes pouvant eux aussi entrer en pénitence.
Or, la moisson rencontre de plus en plus
de résistance. Pourquoi ?
L'indifférence, l'incroyance et l'hostilité calomnieuse
rendent notre tâche ardue, mais ce sont des constantes
rencontrées par tous les mouvements prophétiques tout au
long de l'Histoire. Aux incrédules et aux fanatiques,
vieux ennemis de la Vérité libératrice,
s'ajoute aujourd'hui une force négative beaucoup plus dure
encore à percer : la baisse dramatique des aptitudes
humaines à penser.
Or, il ne peut exister de vie spirituelle qui ne soit pas
pensée avant d'être pratiquée.
Voici un exemple parmi d'autres de cette perte de la
capacité humaine de penser :
En 2011 l'État voulut par voie de concours recruter 90
magistrats parmi des personnes de 35 à 50 ans, ayant un
niveau d'instruction bac + 4 années de droit et pouvant
recevoir une formation de juge. Le rapport de la
présidente du jury est consternant: "30 places seulement
ont été pourvues sur 755 candidats en raison de leur très
faible niveau. 725 (96 %) présentaient de graves lacunes…
[notamment] se montraient incapables de formuler une
pensée précise, de l'exprimer correctement, de mener une
réflexion aboutie, de s'interroger sur le sens des termes
[…] Incapables de s'intégrer à un autre environnement que
le leur, incapables de répondre à des questions simples et
maniant des poncifs dignes d'un café du Commerce."
Certains candidats se sont même montrés "arrogants ou
agressifs, considérant que l'oral était une formalité
inutile et qu'ils n'avaient pas à justifier d'un minimum
de connaissance…"
Cet exemple met en scène des personne de niveau bac + 4,
mais songez, mes frères et sœurs missionnaires, que
l'immense majorité de gens que vous rencontrez dans la rue
ou ailleurs est d'un niveau bien moindre ! Le public que
vous rencontrez est fait des victimes d'une combinaison de
déception générale et de manque total d'éducation de la
pensée.
Comment voulez-vous que cette majorité-là ne soit pas plus
encore dans l'incapacité de "formuler une pensée précises"
sur ce que vous leur dites et de "répondre à des questions
simples" autrement que par les quelques rumeurs qu'ils ont
pu glaner ici et là, quand ils les ont glanées ?
Voilà bien le plus fort obstacle: L'incapacité totale des
gens de formuler une idée valable sur eux-mêmes, leur
environnement et leur destin. Le glissement vers
l'animalité — le
péché des péchés (38/2) — s'accélère.
Pourquoi ne
peuvent-ils plus penser ? Parce que, sans le savoir, ils
ne sont plus
libres de le
faire.
La réincarnation au sens grossier du retour des âmes
immortelles dans de nouveaux corps n'existe pas (Rév
d'Arès v/1-2), mais de façon figurée, au sens de
transfert de la pénitence d'un être à une
autre puis de cet autre vers un autre et ainsi de suite,
parler de réincarnation de la pénitence
est une façon d'expliquer notre mission.
Notre mission pose le problème de l'existentialisme de la
foi Arésienne. C'est la seule voie par quoi le salut
redevient soluble après l'échec évident des religions, qui
n'ont fait que rendre religieuses la vie ordinaire et qui
de ce fait disparaissent peu à peu. Pour la religion le
parcours terrestre a compté plus que la destination
spirituelle ; elle paie cette erreur.
Notre foi de Pèlerins d'Arès introduit l'inverse: L'homme
peut vivre pénitent sans changement
visible de sa façon quotidienne de vivre, mais
considérables sont les débouchés invisibles de sa pénitence.
Le salut du monde sera l'extrémité d'une
longue chaîne de métamorphoses intérieures des êtres par
les réincarnations continues de la pénitence.
Mais pourquoi ce monde devient incapable de formuler une
idée précise de son destin ? Au fait, en est-il vraiment
incapable ? N'est-il pas plutôt empêché de se poser des
questions sans réponses au point de croire que rien n'a de
réponse… Alors, il passe à côté à côté de nous,
missionnaires de la rue, sans voir que la réponse, nous
l'avons, oui, nous l'avons.
Dans "L'Homme Révolté" Albert Camus dit que la
contestation permanente est tout
ce qui permet de rendre ses droits à la vie au milieu du
conformisme de masse: "Chaque révolte est nostalgie
d'innocence, appel vers l'être." La pénitence,
c'est une manière pacifique et invisible de contestation
permanente, c'est le seul moyen de transcender les
entraves du temps..
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