AUJOURD'HUI DIMANCHE SADDAM CONDAMNÉ
À
MORT.
Il hurle aux juges (photo): "Vive le peuple
irakien et mort à ses ennemis! Vive cette
glorieuse nation et mort à ses ennemis! Allah
est grand!" Allah
a
bon dos. Le Christ aussi, que George W. Bush
aujourd'hui à l'église remercie de punir le
bourreau de l'Irak. Et le système continue en
invoquant ses dieux, qui ne sont pas notre Dieu,
notre Père redescendu sur terre à Arès pour
appeler l'homme à l'amour, au pardon,
à la paix, à la vraie justice
qui se se passe pas dans les tribunaux.
Saddam va être pendu. Aussitôt on comprend
pourquoi les mesures de sécurité ont été
renforcées dans tous les aéroports des USA et
d'Europe depuis quelques jours. Cette condamnation
à Bagdad et sa plausible conséquence:
l'accroissemnt de la violence en Irak et dans le
monde, étaient attendues par tous les
gouvernements occidentaux.
On comprend aussi pourquoi cette condamnation
survient aujourd'hui, à la veille des élection
américaines. Le parti républicain, très mal placé
pour gagner, en espère un regain d'estime des
Américains pour l'engagement de George W. Bush en
Irak.
De toute façon, personne ne croit que la
condamnation de Saddam Hussein puisse soulager
l'Irak des épreuves dans lesquels la guerre l'a
plongé. Par surcroît, en ce qui concerne les
Pèlerins d'Arès, ils ne croient pas que la
condamnation à mort de qui que ce soit et où que
ce soit dans le monde puisse jamais être un acte
de justice. Ce n'est jamais que la
barbarie appliquée à un barbare. Rien qui puisse
jamais faire reculer la barbarie. Toute mise à
mort est une atteinte évidente à la Sagesse qui
lança à l'homme cette Supplication solennelle: Tu
ne tueras pas! (Exode 20/13) Nous ne sommes pas des partisans de Saddam
Hussein, mais nous pensons que le gibet auquel il
sera pendu ne sera qu'un jalon de plus sur la
triste et longue route de la vengeance sans
fin (Rév d'Arès 27/9) qui accélère le crime
bien plus sûrement qu'elle ne le freine.
Pourquoi Saddam Hussein est-il condamné à la
pendaison? Dans le présent procès — un autre
procès devrait s'ouvrir, nous dit-on, avant son
exécution (on se demande bien à quoi servira de
juger encore Saddam) — il est condamné pour avoir
fait exécuter 148 personne en 1982 après qu'il eut
échappé à un attentat dans la ville de Dadjaïl.
Quand on pense aux 600.000 civils irakiens morts à
cause de l'invasion de leur pays par l'US Army et
de ses alliés! On se demande à quoi il faudrait
condamner les responsables de cette invasion.
4 novembre
2006 (0048)
la Vérité dans la rue à Londres
"Dieu
n'a
pas de religion" à Paris est devenu "Dieu n'a sa
place dans aucune religion ou politique" à
Londres. Les 28 et 29 octobre un détachement
d'apôtres venus de France arpentaient Piccadilly
Circus, Trafalgar Square et st-James Park. Les
Londoniens ont sympathisé. Non,
ce
n'est pas du "populisme," dont quelques E-mails
accusent notre mission. Le populisme est cette
démagogie qui crie que pour résoudre tous les
problèmes du monde il suffit d'éliminer telle ou
telle chose ou personne, en l'occurrence la
religion, la politique, leurs princes,
leurs élites, leurs lois et
institutions. Les Pèlerins d'Arès ne voient pas
les choses sous cet angle simpliste. Si "Dieu n'a
sa place dans aucune religion ou politique," c'est
parce qu'il est ailleurs. Il est dans le cœur et
dans l'âme du pénitent. Dieu
réapparaît en ce monde dans l'homme droit
(Rév d'Arès XXXVI/19, etc.), bon (30/7, etc.) et
libre (10/10), qui seul crée son âme
et recrée le monde heureux (Rév
d'Arès 28/7). Alors, pourquoi ne pas
l'écrire sur la bannière?Parce que la pénitence,
mot aujourd'hui mal compris ou même
incompris, ne rencontre plus le regard de l'homme
de la rue qui a perdu le sens de sa transformation
intérieure pour son bonheur et le bonheur du monde.
Il faut le lui expliquer et pour cela
provoquer le dialogue, même bref. D'où la
bannière!
Néanmoins, l'argument "Dieu n'a sa place dans
aucune religion ou politique" n'est pas un
attrape-mouche. C'est une vérité profonde. Après
les premières impressions d'une lecture en
diagonale, le lecteur qui plonge dans La
Révélation d'Arès pour une lecture plus
sérieuse s'aperçoit vite que le Père ne distingue
pas entre religion et politique. Pour le Père la
politique est fille de la religion. L'une ou
l'autre, bien qu'usant d'un vocabulaire différent,
impose sa doctrine: dogme ici, constitution et loi
là; l'une ou l'autre impose sa hiérarchie et punit
les rebelles comme sacrilèges. L'une ou l'autre
fait des promesses magnifiques. Les princes
du culte , les prêtres et les docteurs
de la religion sont, outre les chefs
religieux et leur personnel, les présidents,
ministres et grands commis de l'état de la
politique. D'ailleurs dans Le Livre le
Créateur ne les différencie que par la couleur,
parce qu'ils exercent le même pouvoir sur
l'humanité: Le roi blanc , le roi noir, même
cuisse! (XXXVII/14). Et le Père d'un bout à
l'autre de La Révélation d'Arès ne se
reconnaît ni dans l'un ni dans l'autre.
Nos apôtres apportent en Angleterre la foi telle
qu'elle doit être envisagée. Non l'attente passive
de la Miséricorde et du Paradis en échange de
fidélité à sa religion, mais la construction
active d'un monde bon.
24 octobre
2006 (0047) faiblesse immense
(36/5) et "ambiguïté constructive"
Il arrive que la politique
a causé de tels dégâts, qui présagent de dégâts
pires encore, que la Miséricorde doit
composer avec le mal pour sortir l'homme de sa bourbe
(Rév d'Arès XLIII/12). Si le Père nous demande de ne pas en
appeler à sa Miséricorde à tout propos (16/15),
c'est, entre autres raisons, parce que le genre de
miséricorde que l'homme espère est rarement celle que
le Père choisit. Ainsi, aujourd'hui, la Miséricorde
pourrait-elle survenir au Moyen Orient grâce à un
homme, James Baker (photo), d'autant plus inattendu
qu'il ne fut pas spécialement bénéfique ou
providentiel comme membre du gouvernement Reagan ou du
gouvernement Bush père. "Jim" Baker est peut-être le
sage qu'écoutera George Bush fils pour dénouer la
catastrophique situation en Irak.
Le nombre de victimes civiles de la guerre en
Irak entre 2003 et 2006 vient d'être calculé: 600.000
— en fait une fourchette entre
400.000 et 760.000 — par des
organismes humanitaires et médicaux qu'on dit
intègres. Énorme au point d'être incroyable! George W.
Bush a déclaré ce chiffre "faux et délirant"; selon
lui le chiffre des victimes irakiennes civiles serait
de 30.000 tout au plus. Qui a tort? Qui a raison?
Nous n'en savons rien. Nous savons seulement que
l'Irak a été mis à feu et à sang à tel point qu'on
entend quelques "voix autorisées" murmurer qu'il
faudrait rappeler Saddam Hussein seul capable de
remettre de l'ordre et de sauver entre un million et
un million et demi d'Irakiens encore en grand risque
de mort.
Par surcroît, les pertes militaires américaines et
britanniques (pour ne pas parler des pertes inavouées)
s'alourdissent de façon alarmante, de sorte que le
général Richard Dannat, chef d'état major de l'armée
britannique, déclarait le 13 octobre que le retrait
des troupes britanniques devenait urgent, parce
qu'elles ne faisaient plus qu'exciter la haine des
Irakiens.
Le président Bush fait encore par-ci par-là quelques
discours triomphalistes, aux accents sincères: "Nous
serons victorieux en Irak. Il nous faut seulement
changer de tactique." Victorieux de quoi? Du
terrorisme? Mais l'Irak n'était pas engagé dans le
terrorisme et n'a jamais donné asile à Al Quaeda et à
Ben Laden.
Nous voyons dans cette situation assez d'obscurité et
de malheur pour espérer que les pressions qu'exercent,
ou tentent d'exercer, maintenant sur George W. Bush
des Américains raisonnables deviendront impérieuses.
"Jim" Baker, celui dont la Maison Blanche suivra
peut-être les conseils, se range dans l'école réaliste
en politique étrangère. Il incarne tout ce que George
W. Bush déteste le plus et veut combattre dans le
monde et qui se résume en deux mots: "l'ambiguïté
constructive." Cette doctrine de James Baker (photo)
signifie ce que le Père lui-même sait: Il y a des
moments où il faut parlementer avec le mal pour éviter
un mal dix fois plus grand, moments tragiques où il
faut tenir compte de la faiblesse immense(Rév
d'Arès 36/5) qu'est la méchanceté chez
certains hommes. Encore loin est le temps où notre
mission aura assez changé le cœur humain
pour lui éviter de composer avec le mal, mais en même
temps nous mesurons combien notre mission est
capitale.
Non,
le
Moyen-Orient n'est pas seul à me tourmenter. Je
pleure sur d'autres martyres, comme celui du
Darfour, où pour une fois les Occidentaux ne sont
pas fauteurs de guerre. Le Darfour, c'est l'ouest du Soudan. Dans les
conversations je constate que peu de gens situent bien
le Soudan. Schématiquement, un vaste pays d'Afrique
Orientale. Il commence à l'Éthiopie et à la Mer Rouge
juste en face de La Mecque. Il longe l'Égypte au nord.
Il s'étend à l'ouest jusqu'au Tchad, frontalier du
Darfour justement, et jusqu'à la République
Centrafricaine. Au sud il longe la République
Démocratique du Congo (ex-Zaïre), l'Uganda et le
Kenya. Puis il remonte le long de l'Éthiopie et de la
Mer Rouge à l'est. Ainsi tourne-t-il sans fin autour
du Nil qui le traverse du sud au nord, sa capitale
Khartoum, fameuse par quelques épopées
hollywoodiennes, plantée au confluent du Nil Blanc et
du Nil Bleu.
Le problème du Soudan est moins sa
vasteté (5 fois la France) que sa pauvreté économique
et surtout la complexe diversité de sa population.
Jadis déjà multi-culturelle mais entièrement noire, la
population fut plus ou moins chrétienne du 6e au 13e
s. Ensuite, le métissage et l'islamisation par les
Arabes atteignirent des proportions telles qu'on peut
dire qu'à partir du 15e s. le Soudan a été arabisé et
musulman. Néanmoins, une minorité soudanaise non
négligeable est restée chrétienne ou animiste
(religions africaines), en rebellion presque
permanente, surtout au sud, contre le gouvernement
musulman depuis des siècles.
L'arabe est la langue officielle, mais 32 langues
africaines inintelligibles entre elles y sont
également parlées. On imagine facilement les conflits
qu'une humanité aussi hétérogène, où les rancunes et
les peurs sont ancestrales, peut engendrer. Et
pourtant, au Darfour, ce n'est pas une rebellion de
non-musulmans contre le gouvernement mulsulman qui
cause la désolation, mais une guerre entre tribus
musulmanes à laquelle se superpose une guerre entre
ambitieux musulmans locaux, ces tribus et ces
ambitieux locaux combattant en même temps le pouvoir
musulman de Khartoum... Une situation islamo-islamique
tellement compliquée qu'elle est indescriptible dans
l'espace minuscule d'une entrée de blog. Je ne peux
que résumer ce que les témoins, hélas et unanimement,
rapportent du Darfour: massacres, ruines et
déportations.
J'ajoute, à propos du Soudan en général, que la partie
arabe ou arabisée de sa population colonise
littéralement la partie noire encore attachée à ses
racines africaines. Ainsi Al-Qaeda, dont l'idée-clé
est qu'il faut par tous les moyens empêcher l'Occident
de procéder à la re-colonisation des pays musulmans,
est-elle prise en flagrant délit d'hypocrisie au
Soudan, où l'Islam colonise les peuples non-islamisés.
L'image de la paille et de la poutre (entrées
0042
et 43) s'applique à l'Islam comme à Rome et partout
ailleurs. Pour comble de contradiction, ou peut-être
simplement parce qu'il est en panne d'argument pour
empêcher un parachutage de casques bleus qui
stopperaient (rien n'est moins sûr) le martyre du
Darfour, Khartoum accuse l'Occident de vouloir
re-coloniser le Soudan. Résultat: l'ONU lui-même, dont
le secrétaire général est un noir, Kofi Annan
(ghanéen), hésite à intervenir et le Darfour continue
d'être ravagé. Khartoum a quand même tenté d'arrêter
cette guerre du Darfour, mais n'a pas pu y parvenir.
On dit même qu'il arme de kalachnikovs les milices
Janjawid (en arabe: cavaliers du diable) qui tuent et
persécutent les pauvres civils darfourites. Mais on
dit aussi que c'est faux, que la situation est à ce
point obscure qu'il est impossible de déterminer d'où
viennent armes et munitions et qu'en fait, tout cela
arrive simplement et tragiquement du fait de brigands
ivres de sang qui s'abritent derrière le Coran. On en
a vu d'autres s'abriter derrière la Bible, ou Marx...
Le péché parcourt le monde sous des parapluies de
toutes les couleurs.
Peut-être cette triste affaire finira-t-elle quand
tous les Darfourites seront morts ou retournés à
l'esclavage? Le Soudan comme l'Irak, l'Afghanistan, le
Liban, la Palestine, Israël, m'empêche de dormir.
27 septembre
2006 (0045)
par la seule foi accomplie vaincre le mal
La
nuit je me réveille, communiant dans la douleur des
peuples du Moyen Orient. D’Irak j’entends les femmes
pleurer leurs époux et enfants massacrés et les hommes
gémir sur leurs familles mutilées ou disparues. Jésus,
d’ailleurs, fut martyrisé dans la région. Jérusalem
n’est pas si loin de Bagdad — la distance de Paris à
Nice —. L’Islam sanguinaire, cité par le pape à
Ratisbonne, n’existait pas alors. Jésus n’avait tué ni
menacé personne, mais il avait prêché l’espérance de
remplacer la religion et le gouvernement par l’amour,
le pardon, la paix et l'intelligence
libre. Pour les puissants c’est toujours un
terrorisme, une folie contre "l'ordre des choses"
passible du pire châtiment qui, pire que la mise à
mort, est la privation des droits de la justice
humaine — Voir du côté de Guantanamo où doivent bien
croupir, parmi de vrais criminels, quelques
magnifiques idéalistes.
Mais
il peut y avoir pire que la justice déniée à un
crucifié vite expédié : La seconde mise à mort que la
religion infligerait à Jésus, trois siècles plus tard,
en le clouant non à une croix, mais à un énorme
mensonge. La religion, bien que d’apparence nouvelle :
l’église, n’avait pas pu effacer le souvenir révoltant
d’une inique et horrible crucifixion perpétrée par la
religion. Des hommes d'église pensèrent qu’il fallait
faire croire, par une fable inouïe, que la passion de
Jésus n’avait pas été l’énième triomphe du mal, mais
avait été bien au contraire le bien extrême, le plan
divin pour sauver tous les hommes, sinon le peuple
finirait par accomplir le message de Jésus
d’amour et de liberté et c’en serait fini des dominateurs
(27/9, 28/21, 29/2), de leurs pouvoirs,
richesses et privilèges. Cette fable, qui stoppa
l'expansion du vrai christianisme, est celle du Dieu
incarné et crucifié pour expier le péché du monde une
bonne fois pour toutes, mais des fables similaires à
celle-là il y en a bien d'autres dans ce monde,
religieuses, politiques, culturelles.
Nous
avons
accepté
la gageure non d’engager une polémique sur ces fables,
mais simplement de reprendre l’accomplissement
du christianisme au point où le peuple l’avait
abandonné au IVe siècle. Nous sommes le
toujours tout petit David face au gros Goliath
toujours debout, mais notre fronde ne lance pas la
dispute et la violence. Elle projette l’amour, le
pardon, la paix, la liberté, les armes qui,
nous rappelle "La Révélation d'Arès", donnent
non le mal et la mort, mais le bien et la Vie.
À Paris une nouvelle
mission des Pèlerins d'Arès.
Frère Didier Br. m'envoie l'information et l'image
jointe avec cet eMail:
"Paris cet après-midi, voici Frère Alain M en mission
avec la banderole "bille en tête" DIEU N'A
PAS DE RELIGION. "
"Une
mission
très
forte, visuellement... et des réactions du public!
"Alain M. (photographié portant la banderole) m'a dit
vous en avoir déjà fait part. La photo a été réalisée
par Frère Christophe M. Image très intéressante prise
à côté de l'affiche de " Grand Corps Malade," qui nous
fait penser à chaque homme comme grand corps malade du
péché...
Frère Didier" La Révélation d'Arès dès son introduction
rappelle que la religion ne représente jamais Dieu: Il
est facile [à la religion] de parler en
Mon Nom loin de Moi... mais [Je n'emploie pas
d'entremetteur et] tout homme, même celui qui n'a
jamais reçu Ma Parole... sait Qui Je suis quand Je
lui parle [directement] (1/8-9). Un
peu plus loin: Je ne Me suis pas donné de masque,
Je n'ai pas établi un rang de princes... et leurs
docteurs serviles [religions et clergés]
pour Me cacher la Face (3/4). Plus loin encore:
Les hommes... ne Me connaissent plus dans les
masques [les religions]qu'on m'a façonnés
(28/3). Etc., etc. Notons en passant que La
Révélation d'Arès considère la religion et son
miroir laïc ou athée: la politique, comme étant d'une
seule et même nature. Ainsi pourrait-on aussi bien
appuyer la mission sur le slogan: "Dieu n'a ni
religion ni politique," mais ce serait probablement
frapper trop fort d'un seul coup. La Parole ne
dit-elle pas: Tiens compte de la faiblesses
immense du public (36/5)?
Faisant
suite
à mon entrée 0042, ma messagerie s'est remplie
d'âpres ou sourcilleux e-Mails, reproches
personnels plutôt que commentaires. La réponse
qui suit convient à tous, je pense. Si j'annonçai sans délai que Benoît XVI
venait de tenir à Ratisbonne des propos blâmant
l'Islam pour sa violence et que le monde musulman
avait déjà réagi avec colère, ce fut pour donner à
mes lecteurs la primeur de la nouvelle. Mon entrée
0042, en effet, parut le soir du 15 septembre,
jour même de l'exposé papal incriminé, mais pour
autant je n'étais pas sans avoir une idée de
l'exposé lui-même. Au cours de la journée un frère
musulman m'avait appris l'événement et les
premières réactions de l'Islam; à son eMail était
joint le texte incriminé en anglais — À notre
époque, les nouvelles vont très vite —. C'était le
texte d'une longue conférence
théologico-philosophique lue par le pape, dans
lequel je ne sais qui avait souligné les quelques
phrases déplacées.
L'exposé
parlait
du perpétuel dualisme de la foi et de la raison.
Je le savais le 15 septembre, mais je prends
aujourd'hui le temps d'en dire quelque chose —
parce que je ne prends pas "les raccourcis
commodes des media pour m'éviter de penser." Je
pense, je vous prie de le croire, oui, je pense,
mais dans ce site, un blog et non un recueil de
réflexions métaphysiques, je m'efforce de rester à
la portée de tous. Je fais une exception ici pour
montrer à mes critiques que j'ai des opinions.
Ce souci de raison évoqué par Benoît XVI à
Ratisbonne, je suis d'avis que la chrétienté
traditionelle, qu'elle repose sur les idées de
Nicée (325), de Rome ou de Jean Calvin, en aura
bien besoin pour abroger un jour (un jour qui
viendra inexorablement) divers dogmes comme la
trinité — le Dieu à trois têtes (Rév d'Arès
23/7) — ou le sang — vide est la sang
(XXXII/9) — versé sur la croix pour le
rachat des péchés du monde. Je me réjouis donc de
ce souci qu'a Benoît XVI de garder raison en tous
domaines pour que son église et d'autres églises
relisent l'Écriture dans sa simplicité et la
ré-interprètent.
C'est tout autre chose que je regrette dans
l'exposé de Benoît XVI à Ratisbonne, c'est qu'il
le lut en Professeur Joseph Ratzinger — en effet,
il avait été professeur à cette université même —
et non en pape chargé de responsabilités
internationales. Il aurait dû s'en souvenir et se
dispenser de citer dans sa discussion sur la
raison, une autre discussion, vieille de plus de
600 ans, entre un lettré persan musulman et
l'empereur byzantin chrétien Manuel II, lequel
aurait conclu par "... Dieu n'aime pas le sang
(versé par Mouhamad, ce qui) n'est pas agir avec
raison (et qui est donc) contraire à la nature de
Dieu." Le choix de cette citation avait-il été
totalement innocent lors de la préparation de
l'exposé? N'aurait-il pu citer des propos
similaires concernant le sang abondamment versé
par les Chrétiens au cours de l'histoire? Sans
faire à Benoît XVI un procès d'intention, je
maintiens qu'il illustra parfaitement à Ratisbonne
l'image de la paille et de la
poutre dans le Sermon sur la Montagne.
Non, je n'ai pas défendu ceux qui dans l'Islam
avaient tiré parti de l'exposé du pape et fait
brûler des églises et causer la mort d'une pauvre
bonne sœur en Somalie. J'ai seulement dit que
Benoît XVI aurait dû penser que ses propos
pouvaient provoquer et "justifier" les méfaits
d'émeutiers islamistes, compte tenu des tensions
existant entre Occident et Orient.
15 septembre
2006 (0042)
la paille dans ton œil, la poutre dans le mien
En
allemagne
le pape fustige l'islam pour sa violence.
Il doit rentrer à Rome précipitemment sous un
tourbillon de protestations internationales. Si encore il avait fustigé toute
violence: celle du christianisme et celle du
judaïsme (Israël) comme celle de l'islam, son
discours n'aurait plu à personne, mais aurait
renvoyé chaque religion à ses péchés. Tandis que
là, Benoît XVI s'est montré l'illustration
parfaite du verset fameux du Sermon sur la
Montagne: Qu'as-tu à regarder la paille dans
l'œil de ton frère? Et la poutre qui est dans
ton œil? ... Hypocrite!
La Révélation d'Arès reprend les
avertissements lancés par le Père à ceux qui se
croient autorisés à juger (Matthieu 7/1-5)
sous des termes un peu différents, mais d'un poids
égal: Mais tu ne jugeras personne, ni
publiquement ni en secret. Pas le plus petit
jugement au fond de la tête, car tu ne le
piégeras pas plus qu'une puce. À ton insu, il
sautera sur la langue (36/16). Les Pèlerins d'Arès sont des pécheurs
parmi toute l'humanité pécheresse, mais au moins
ils s'efforcent d'aimer tous les hommes,
leurs frères, de faire la paix avec eux (Rév
d'Arès 28/15), de se dispenser de
violence, même seulement verbale, même contre
leurs plus violents détracteurs: Adfi,
Miviludes... et l'Église. Celle-ci depuis 1974 a
noirci, parfois diffamé, le mouvement issu de La
Révélation d'Arès et particulièrement son
fondateur. Je souhaite que l'islam pardonne
à l'Église comme nous lui pardonnons. Ce
monde n'a vraiment pas besoin qu'on attise les
rancunes.
Le
Pentagone,
la direction générale des armées US, a publié hier 2
septembre un rapport officiel sur l'Irak. Ni plus
moins que l'aveu d'un désastre. Le nombre de morts dépasse
maintenant 3000 par mois. Le chaos, les ruines et
même la faim s'étendent. Pas besoin d'être politologue pour
comprendre que les USA et leurs alliés constituent en
Irak un mal beaucoup plus profond que ne l'était
Saddam Hussein. Les shiites et les sunnites
s'entretuent. Bombes et rockets explosent partout. Le
marché noir règne. Le gouvernement irakien
"démocratiquement élu" ne gouverne rien.
L'Appel de La Révélation d'Arès ne cesse
d'être justifié.
New
Orleans
engloutie sous les vagues du péché
planétaire (Rév d'Arès 33/22), noyée comme
les fils de Noé (2/7). Chacun de nous
finit ainsi, quelle que soit sa mort, en moins
claironné, c'est tout. L'Atlantide ne fut pas
reconstruite, mais New Orleans le sera. La belle
affaire! Simple question d'époque et de
technique. C'est reconstruire l'homme bon
qu'il faut. New Orleans continuera de
vivre dangereusement sous le niveau des eaux comme le
monde vit dangereusement sous le péché (Rév
d'Arès 30/2).
Le 29 août, le maire de New
Orleans sonna la cloche qui commémore la rupture des
digues un an plus tôt et Marlon Jordan sonna aux morts
(photo), puis joua pour les milliers qui avaient tout
perdu. Ce sont comme toujours les plus démunis, qui
n'auraient rien à perdre en partant s'installer
ailleurs, dans un lieu plus sûr et même plus beau,
mais, dans leur immense majorité ils veulent rester
là. Voilà à quoi je me pris à méditer ce 29 août.
Pourquoi cette répugnance universelle à changer
d'habitat comme à changer sa vie (Rév d'Arès
30/11)? Parce que, depuis des milliers de
générations soumises au mal, l'intelligence est
réduite à un faible lumignon (Rév d'Arès 32/5), la
tête est remplie du vent des doctes
maîtres du système (23/4), la raison dort,
l'habitude du péché a rendu les hommes si frêles
qu'ils pensent que mal, malheur et mort sont une
fatalité et que la meilleure façon de vivre est de
vivre comme on a toujours vécu. Nous Pèlerins d'Arès
devons leur rappeler que le Créateur est revenu sur
terre en 1974 et 1977, non pour s'incarner et mourir
sur une croix, mais pour demander aux hommes de le
laisser enfin souffler dans leur sang et de
laisser courir, courir leur sang (Rév
d'Arès XVI/12) sous la pénitence pour
reconstruire bien et bonheur, qui
valent mille fois la plus belle des grandes villes.
Pourquoi l'homme, qui se croit libre et qui ne l'est
pas, agit-il comme un fauve qui au moment de se
coucher tourne en rond pour trouver la meilleure
position, laquelle se trouve être pratiquement la même
chaque soir? Cette routine est comme la constance
maniaque de la religion et de son rejeton, la
politique. La religion et la politique ne sont pas,
contrairement à ce qu'elles prétendent, les champions
du bien dans une lutte constante contre des forces
opposées (qui d'ailleurs prétendent la même chose).
Elles ne forment qu'une routine, mais qui s'en rend
compte?
Inconscients du fait qu'il faut chercher le Bien
ailleurs, les hommes gardent âprement leur religion —
les athée, contrairement à ce qu'ils disent, ont aussi
leur religion, celle de leurs idées —, si âprement que
nos missionnaires, qui sont des libérateurs, ont un
mal fou à leur rappeler qu'ils devraient se libérer.
Se libérer du mal qui est la source de toutes les
routines, surtout les routines religieuses qui croient
arrêter le mal comme des citadelles sûres (Rév
d'Arès 13/7), alors que, nous dit La
Révélation d'Arès, c'est tout autrement qu'il
faut agir. Ce n'est pas en se retranchant, mais c'est
se mettant à courir comme le sang
(Rév d'Arès XVI/12) ou comme le poulain agile(Rév d'Arès 10/10) qu'on met en marche la foi
constructive, l'amour créatif, qui vaincra
mal et malheur, si l'on y met aussi de l'intelligence
(32/5).
Oui, il y a de quoi méditer sur la ruine de New
Orleans et sa reconstruction en attente d'une nouvelle
ruine par la mer, ou par d'autres furies de
l'histoire, ou simplement par le temps. New Orleans,
miroir du monde qu'il faut convaincre d'un seule Vérité:
changer (Rév d'Arès 28/7).
24 août 2006
(0039)
sous le clocher propos sur la foi
Dans
les
derniers jours du Pèlerinage, un pèlerin inconnu
m'aborde sous le clocher. Je lui dis
gentiment: "Je ne fais plus la conversation, sauf
nécessité du service. Mon cardiologue dit que je parle
trop passionnément, que ça éprouve mon cœur. "
Il
approuve
de la tête, mais parle quand même: "On ne se connaît
pas... Je suis seulement de passage. J'ai voulu voir
l'endroit où La Révélation d'Arès a réveillé
dans le monde une foi très simple. La foi dans le Bien,
la foi qui conduit à Dieu, même si au départ Dieu
n'intéresse pas, comme la simple abeille conduit
finalement à la ruche. Je voulais aussi vous exprimer
mon respect. Vous avez pendant trente-deux ans défendu
sans concession cette simplicité qui dissout la
religion. De plus, quelle navigation difficile contre
le vent de la déchristianisation..."
Moi: "...et de la déspiritualisation, ce qui est pire.
J'espère qu'en retrouvant les idées simples qui
forment cette Parole sur le lieu aussi
simple où le Créateur l'a redonnée, votre volonté de
poursuivre le Bien sera renforcée! Ici
l'homme retrouve la capacité et le plaisir de l'enfant
d'entendre indéfiniment une histoire qu'il connaît
déjà. "
Lui: "La Révélation d'Arès répond à toutes
les questions. Pas besoin d'interprétations
discutables, de théologie, de dogmes. Il n'y a qu'à
lire et accomplir."
Moi: "J'ai quand même dû rappeler le vrai (Rév
d'Arès II/8-9, XX/2, XXXIV/1-4), c'est-à-dire
annoter abondamment, parce que la culture religieuse
ou les habitudes de penser brouillent ou déguisent le
vrai, mais peut-être êtiez-vous athée ou
agnostique, sans préconçus. "
"Non,
je
suis juif." Il lève les yeux vers le clocher. "Depuis
des siècles, les religions que vos écrits appellent
abrahamiques voisinent sous le même clocher, le même
minaret ou le même tabernacle sans se tourmenter de ce
qui les désunit. J'en ai pris conscience en découvrant
La Révélation d'Arès." Il devient emphatique:
"Là est le crime, le déicide!" Il a un geste large et
las vers l'Orient. Il pense au Liban, c'est sûr. Sa
voix s'adoucit: "Et pourtant, le Coran n'est jamais
qu'une bible arabe, au fond, comme la bible chrétienne
n'est jamais que la bible juive."
Moi: "La finalité de la foi n'est pas la Parole.
La Parole, c'est la philosophie du Père, le
virtuel. Au pèlerinage on philosophe légitimement sur
le salut, le bonheur, la fin des soucis et des
douleurs terrestres, la vie changée (Rév d'Arès
30/11) et le monde changé (28/7),
mais sitôt fini le pèlerinage, le réel nous attend.
C'est accomplir qu'il faut. Par là se
jouent vraiment le destin de l'individu par la pénitence
et le destin du monde par la multiplication des pénitents.
C'est là que tous les hommes bons, même ceux
qui ne reconnaissent pas la Voix du Père (Rev
d'Arès 28/12)et même ceux qui le haïssent
(28/14) contribuent au changement du
monde, à la Vérité finale (28/7). Ce
clocher n'évoque pas que les religions abrahamiques.
Il évoque le monde entier."
18 août 2006
(0038)
la vierge en chocolat sera-elle bâillonnée?
Après
un
pèlerinage parmi les plus fervents à Arès, dont
aucune presse ne parle, les nouvelles du monde pêle
mêle me sautent dessus comme les puces du chien
noir (Rév d'Arès XLIII/11, XLV/1): Au Proche Orient aucun problème de
fond n'étant résolu ni près de l'être, ce n'est qu'une
trêve, c'est déjà ça. Dame Violence, qui n'aime pas
s'ennuyer, se déplace à Colombo, Sri Lanka; bagarre
monstre "de cause inconnue" entre manifestants pour la
paix et moines bouddhistes; défroques jaunes en
lambeaux; centaines d'amochés à l'hôpital. Qumran (où
furent découverts les rouleaux bibliques de la Mer
Morte) n'était pas un monastère essénien ou
proto-chrétien, mais une antique tuilerie ou une
décharge publique, tout bêtement. Au beau milieu du
Pacifique on trouve trois naufragés, pêcheurs
mexicains dérivant des mois durant, moteur en panne,
vivant de pluie et de poisson cru, dont apparemment
tout le monde se foutait complètement: personne
n'avait signalé leur disparition. Miracle à la
chocolaterie Angiano, Fountain Valley, Californie: Une
"sainte Marie en chocolat" s'est miraculeusement
formée sous une cuve à cacao; le "portrait tout
craché" de la vierge de Lourdes, paraît-il (photo).
Detroit, Michigan, un juge fédéral déclare illégales
les écoutes téléphoniques ordonnées par le président
Bush pour lutter contre le terrorisme. Londres,
l'inverse de la nouvelle précédente: Les ministres de l'intérieur se
réunissent pour discuter rien moins que l'effacement
autoritaire sur l'internet de "tous les sites
favorables au terrorisme."
Ici
je
repousse les journaux et je ferme les yeux. Il est
clair que, comme tous les pouvoirs depuis l'aube des
temps ont contrôlé les idées et l'information, la
politique actuelle voit dans le terrorisme le prétexte
pour filtrer l'internet et en effacer ce qui lui
déplaît.
Il y a cinq minutes, je l'avoue, ma vieille, stupide
humeur railleuse reprenait le dessus devant la vierge
en chocolat, mais la nouvelle des politiciens
discutant de la censure du web fige mes lèvres. Et si
cette un peu niaise vierge en chocolat devenait une
martyre de la liberté? Si, comme ça s'est déjà vu, un
mouvement d'opposition aux pouvoirs du monde prenait
pour emblême Marie? Cette Marie de chocolat
serait considérée comme dangereuse et interdite sur le
réseau. Les politiciens à Londres disent bien que,
"sauf l'encouragement au terrorisme, l'expression
normale de la conscience ne sera pas menacée sur
l'internet," mais comme ils ne précisent pas ce qu'ils
entendent par "encouragement au terrorisme", allez
savoir!
Depuis qu'existe l'internet je me suis attendu à ce
qu'il fût censuré. On me disait: "Sur le web il est
techniquement impossible de contrôler la circulation
des idées. Elle restera libre à jamais." Je répondais:
"Les puissants ont toujours cherché à
contrôler la conscience de l'homme. Ce sera la même
chose sur l'internet." Sur ce point comme sur d'autres
notre mission est importante. En même temps qu'elle
montre les sentiers du salut et du bonheur
par la pénitence, elle rappelle qu'il
n'existe pas de bien absolu sans l'absolument libre
expression de la conscience, qu'il faut libérer des
harnais que lui met le système (Rév d'Arès
10/10).
30 juillet
2006 (0037) l'âme souffre; des blogs soufflent
l'espoir
Si
je
suis
assez pénitent pour m'être fait une âme,
mon âmesouffre (Rév d'Arès 4/5).
Cette voile qui m'éloignera des rivages
de la douleur aussi longtemps que mes os pilés
(Rév d'Arès 17/4, 18/4) attendront de
revivre (Rév d'Arès 31/11), la douleur la
griffe comme une peau. Je comprends mieux
le mécanisme de sentiment chez Jésus quand, devant moi
en 1974, il semblait parfois tellement indisposé. Même
lui ressuscité et transfiguré, son âme
souffrait, mais elle, elle souffrait d'amour et
noblesse écoeurés par la crasse et le remugle de mon
pauvre cœur de "chrétien" autosatisfait.
Ma petite âme à moi souffre moins
glorieusement du remords de n'avoir pas encore moissonné
(Rév d'Arès 6/2, 31/6) assez de pénitents
pour avoir pu éviter à 34 enfants la peur et la mort
sous les bombes aujourd'hui à Cana, Liban. Je connus
aussi la peur sous les bombes en 1943 et 1944. Je sais
cette horrible anxiété que même un enfant éprouve sous
le vrombissement de la force aveugle qui va tuer au
hasard, on ne sait qui, on ne sait quand, on ne sait
où.
J'aurais voulu que ce blog fût souvent, disons, une
fois sur deux, une joyeuse alternative au parfois trop
grand sérieux de la foi et aux inquiétudes que nous
donnent les dures réalités terrestres, mais en ce
moment? Au Moyen Orient ce concentré de douleur et de
mort en Palestine, en Israël, au Liban, en Irak, en
Afghanistan, ce maelstrom de problèmes pour l'heure
insolubles entre des mentalités encore incompatibles
culturellement, tourmentent mon âme. En
créant ce blog je cherchais seulement à partager mes
pensées avec mes sœurs et frères sans leur prendre la
tête, je visais à rester présent dans l'assemblée
tout en laissant une fenêtre ouverte sur moi pour les
étrangers de passage (Rév d'Arès
25/3-4). Je me disais que, puisque le
monde doit changer (Rév d'Arès 28/7), il faut
aussi lui laisser le temps de s'y décider, ne pas le
rebuter en lui reprochant ses péchés sans cesse, lui
nourrir l'esprit avec mesure et douceur (Rév
d'Arès 25/9) sans oublier de l'amuser parfois.
Hélas, je n'y arrive pas. Aujourd'hui 30 juillet
Israël a bombardé Cana au Liban et y a tué d'un coup
54 frères humains, dont 37 enfants. Comment faire un
choix équilibré entre entrées graves et entrées
divertissantes? Une fois encore, j'ai pleuré...
Mais, si triste je suis, je ne suis pas
désespéré. Je ravaude ma voile, mon âme
se gonfle du vent de la foi et de la raison. Elle ne
se laissera pas pousser trois pattes et trois
ailes comme la grue qui ne peut plus
courir ni voler — la religion et la politique,
Néro, quoi! — (Rév d'Arès XXII/1-2). J'ai un
blog, un blog qui ignore les distances, non? Mon âme
de blogger rejoint les bloggers qui, là bas entre le
Liban, la Palestine et Israël s'envoient non des
bombes et des missiles, mais des messages. Tous ces
messages ne sont pas aimables, mais beaucoup,
paraît-il, ne sont pas négatifs. Oui, des bloggers
dans leurs forums et leurs tchattes échangent des
messages d'espoir, par-dessus ces pauvres cocons
plastifiées que sont devenus les enfants de Cana
(photo). Des bloggers par centaines se disent leur
espérance d'une cohabitation possible sur la terre que
les religieux et les politiques se disputent. Alors,
quoiqu'un peu frustré de ne connaître ni l'arabe ni
l'hébreu pour parler avec mes frères du Levant, je
suis rassuré d'apprendre que des bloggers juifs et
arabes là-bas voient les choses avec plus d'intelligence
que leurs chefs.
23 juillet
2006 (0036)
s'il est un lieu où l'homme doit changer...
Moyen Orient: Âcres odeurs de
la poudre et de la détresse! Aucune solution durable
en vue tant que les ennemis ne changeront
pas un tant soit peu leurs perspectives.
Les combats au Liban et en Palestine ne résoudront
rien, sauf (et sans certitude) les positions
politiques d'Ehud Olmert et de Mahmoud Ahmadi-Najad,
parce que leurs électeurs respectifs espèrent encore
dans la violence.
Côté israëlien, Sharon, vieux, moins aiguillonné par
l'ambition politique, aurait sans doute évité une
attaque armée de pareille ampleur. Côté islam,
Ahmadi-Najad, qui par sa lettre à Bush (voir #0026)
s'était montré ouvert à une solution morale et
pacifique, si la Maison Blanche y consentait, ne peut
pas ne pas soutenir les musulmans.
On est revenu au point insoluble du problème que David
Ben Gourion — qui serait premier ministre d'Israël
trente ans plus tard — perçut clairement en 1919,
quand il militait déjà pour la renaissance d'Israël:
"Il n'y a pas de solution! Il y a un gouffre sur quoi
personne ne peut jeter un pont. Nous, juifs, comme
nation voulons ce pays, et les arabes [musulmans]
comme nation veulent ce pays." Comment ne pas penser
aux mots du Père: Les nations reviendront vers
Moi (Rév d'Arès 28/21), c'est-à-dire,
disparaîtront comme divisions religieuses et
politiques pour ne plus former qu'un seul peuple,
Mon Peuple?! Comment ne pas penser à l'unique
Voie que le Père montre à tous: la pénitence,
pour arriver à l'amour, au pardon,
à la paix, aux solutions intelligentes,
qui chasseront le mal de la planète?
Le mal naquit du projet — le système — que le peuple
d'Adam en créatures libres fabriqua et a depuis lors
opposé au plan de son Créateur (Rév d'Arès
2/1-5). À cause de ça, l'homme passa de
l'immortalité à la mortalité (la fosse 2/1),
quoique bénéficiant longtemps d'une grande longévité —
Métushelah (Mathusalem) vécut 969 ans
(Genèse 5/27) —. L'homme n'en profita
malheureusement pas pour retourner en Éden. Sa
longévité se réduisit au fur et à mesure que s'étendit
le mal et aujourd'hui la vie d'un homme ne lui permet
plus de résoudre d'une seule opération les terribles
problèmes que le mal a engendrés. C'est pourquoi quatre
génération ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2)
pour retrouver le chemin d'Éden, la Voie.
La solution reste possible, néanmoins. Peut-être
la démonstration quasi caricaturale du mal et des
malheurs qu'il engendre actuellement au Moyen Orient
aidera-t-elle l'humanité à entendre La Révélation
d'Arès et à commencer de l'accomplir.
En 1988, lors d'un grand meeting public au Cirque
d'Hiver à Paris, je lançais l'idée d'un nouvel
"Exodus", un bateau virtuel pour le Moyen Orient, non
pour fonder une nation qui causerait des grands
problèmes dans la région, mais au contraire pour
fonder l'entente entre les occupants antagonistes de
ce sol. L'appel spirituel et moral de La
Révélation d'Arès aux Israëliens et
Palestiniens n'était pas sans espoir alors, mais les
Pèlerins d'Arès n'avaient pas les moyens de se lancer
dans l'entreprise en 1988. En 2006, la rage s'est
répandue partout au Moyen Orient, la folie y semble
irrésistible. Du pied à latête plus rien n'est
sain (Isaïe 1/6) et seule l'extrême douleur
fera entendre raison aux hommes enragés. S'il est un
lieu où l'hommes doit changer, mais où il
est plus incapable que jamais de changer,
c'est bien celui-là. Je pleure.
Des messages dans ma mail-box disent:
"Dites-nous deux mots du mondial , surtout de la
finale..." Deux mails ajoutent: "Et le coup de boule
de Zizou?" Ma grand-mère maternelle appelait ça le
foteballe. Quant au "coup de boule", elle ne
savait probablement pas ce que c'était, mais si elle
avait visionné la scène, qu'aurait-elle vu? Sur la fin
du dernier match d'un long championnat, des joueurs
épuisés — La fatigue ôte l'esprit à l'homme (Rév
d'Arès 35/8) —. Un foteballeur blanc frappa de
la tête (pas si sauvagement d'ailleurs, j'avais vu
beaucoup beaucoup plus efficace au cours des bagarres
de mon enfance) le sternum d'un foteballeur bleu, qui
fit semblant de tomber sous le choc avec le regard
(hagard, très photogénique) de circonstance. L'arbitre
ne vit rien, mais les cafteurs, peut-être rusés
compères de la provocation (pardi, le foteballe est un
spectacle), virent tout. L'arbitre envoya le
foteballeur blanc au piquet, spectaculairement, d'un
bras impérial. Ma grand-mère avec sa petite voix
d'oiseau (mais elle avait son côté Ma Dalton) aurait
dit: "C'est tout? Mais si le grand a insulté le petit,
il méritait qu'on l'assomme!" (Assommer, c'était son
mot). D'une génération où on ne faisait pas toute une
histoire pour un coup de manche à balai ou un crêpage
de chignon, elle aurait ajouté: "Ça vous fouette un
peu le sang," sur le ton de "C'est bon pour la santé."
Mais j'apprends à l'instant que Materazzi (la victime)
avait insulté trois fois les femmes de la famille
Zidane (l'agresseur). Ma grand-mère aurait donc plutôt
dit: "Cet Italien méritait d'être assommé trois fois."
Comme vous voyez, j'ai été très mal élevé.
Seulement, le Créateur m'a rééduqué à Arès, mais tout
aussi mal rééduqué, parce que dans le coup de boule de
Zidane quelque chose me plaît — quelque chose de
différent de ce qui aurait plu à ma grand-maman,
toutefois —. Je ne parle pas de la violence: Zizou
aurait mieux fait de tendre l'autre oreille aux
insultes de Materazzi comme on tend l'autre joue,
mais la violence était très mesurée... Il
n'écumait pas de rage et la "victime" ne semblait pas
beaucoup souffrir. Je parle du côté libéré, de
l'homme qui choisit librement son destin. Par ce coup
Zidane disait: "Après tout, ce n'est que du
foteballe... Le règlement, je m'en fiche." De la part
d'un champion, c'est grand! Cet homme ferait peut-être
un bon pénitent, dont la première tâche
consiste à renoncer à beaucoup de principes. Zidane,
Le foteballeur déculturé. Alors, ne soyez pas étonnés
si je vous dis qu'à mes yeux il n'y a pas dans tout ça
de quoi fouetter un chat.
De toute façon, le foteballe étant un spectacle, il
développe, c'est normal, tous les trucs de la comédie.
8 juillet
2006(0034)
le prix de la gloriole idéologique
Le
1er juillet, les Britanniques
commémoraient l'énorme prix humain payé sur la Somme
le 1er juillet 1916 et je me pris à
méditer le prix exorbitant de nos combats
socio-politiques. Il y a 90 ans, au petit
matin, 13 divisions d'infanteries britanniques
sautaient les parapets de leurs tranchées à l'attaque
du front allemand. À découvert. Elles allaient payer
le prix le plus lourd payé par une armée, toutes
guerres confondues, en une seule journée: 40.000
blessés et 20.000 morts, dont seulement 30 officiers —
On a beaucoup épilogué sur cette disproportion —. Mais
les dommages causés par nos glorioles idéologiques:
patriotisme ici, socialisme et capitalisme là,
christianisme, judaïsme et islamisme, etc.,
n'élargissent pas que les cimetières, elles
élargissent les problèmes économiques, les
législations, les emprises administratives, les
déceptions.
Combien de glorioles, sources de douleurs ou de
problèmes, au nom d'idéologies en "isme", allons-nous
encore imaginer? Même si les 35 heures, la grande
attaque socialiste sur "le front du travail" n'a pas
coûté de vies humaines, elle a dans le même esprit
idéologique abîmé notre outil de production et les
perspectives de créativité, donc d'emplois — "pour
avoir les patrons" comme c'était "pour avoir les
boches" (1916), "pour avoir les aristos" (Russie,
1917), "pour avoir les riches" (France, 1936), "pour
avoir les juifs" (Allemagne, 1937), "pour avoir les
amerlos" (New York, 2001). Aucune de ces fausses
gloires, quand elles n'ont pas apporté que des
méfaits, dans la brutalité d'armes ou de lois de fer,
n'a résolu de problèmes qui ne se seraient tôt ou tard
résolus dans la paix! La seule vraie gloire (Rév
d'Arès 37/9)sera celle d'Éden
retrouvé, non retrouvé dans la vengeance sans fin
(Rév d'Arès 27/9), mais retrouvé dans l'amour,
le pardon,l'intelligence et, ne
les oublions pas, la mesure, la patience
(Rév d'Arès 35/7) et le travail (37/8).
"Oui, mais nous ne voulons pas d'économie de marché
concertée entre riches," me dirent récemment certains,
peut-être bien altermondialistes. Je leur répondis:
"Si vous êtes pressés, si vous ne pouvez attendre que
le monde en changeant — forcément lentement:
plus de quatre générations, 24/2 — fasse
disparaître naturellement l'économie de complicité,
vos luttes coûteront toujours plus qu'elles
n'apporteront. Qu'a gagné la jeunesse émeutière des
banlieues par la violence en novembre 2005? L'exutoire
bref d'un moment de folie, rien de plus (J'ai connu ça
dans ma jeunesse). Ç'aurait pu leur apporter le CPE
(voir 0014 et 0015), qui fut conçu pour eux, mais
d'autres jeunes, les étudiants, qui n'ont pas besoin
de CPE pour trouver du boulot, le firent abolir. La
folie mène à plus de folie. " J'ajoutai: "Tout comme
le système avait les moyens de tuer 20.000 soldats
britanniques et d'en envoyer 40.000 à l'hôpital en une
seule jounée, le 1er juillet 1916, sans compter les
milliers de soldats allemands qui moururent ou
souffrirent ce jour-là, le système (par la rue comme
par la bureaucracie) aura toujours les moyens de
casser tout changement d'allure trop
audacieuce. C'est pourquoi le Père par La
Révélation d'Arès nous donne des armes
incassables. Celles qu'aucune usine ne forge, qu'aucun
marchand de canons ne négocie, qu'aucune compagnie de
CRS ne brandit, qu'aucune loi ne peut appliquer:
l'amour, la paix, la
miséricorde, l'intelligence, la liberté
spirituelle absolue, données à l'homme pour la simple
peine d'une pénitence personnelle (Rév
d'Arès 28/25). L'avenir heureux est forgé dans
le cœur." Ceux qui m'avaient écouté me regardèrent
comme on regarde un vieux baboin s'épouiller, puis ils
repartirent errer dans ce monde vide, dont tous les
ressorts spirituels et même moraux ont été cassés,
sauf leur ressort à eux, croyaient-ils. Moi, je crois
qu'ils auront l'occasion de repenser à ce que je leur
ai dit.