12dec08 89C01
Vous m’avez fait beaucoup rire quand j’ai vu en vous lisant que nous
étions dans le "pétrin" !
Je comprends un peu mieux pourquoi le Père ne peut appeler
qu’un petit reste de nos contemporains à
former l’assemblée qui veut
préfigurer le changement du monde, c’est un
pétrin !
Et qui a envie
d’être dans le pétrin ?
Car beaucoup d’entre nous ne voient sans doute
pas le bon côté du pétrin du boulanger qui fait la pâte, mais le côté
embarrassant d’y être coincé, comme l’expression populaire l’a retenu.
Le monde lui-même dans son ensemble est "dans le pétrin" et lui aussi
pourrait, comme vous me le faites voir, trouver un côté constructif,
positif, à cette situation incontournable et embarrassante: Il
[le monde] pourrait tout simplement voir qu’au lieu de fuir sur les
marges du
monde (ou du pétrin) dans le rêve ou le mysticisme d’une part ou dans
le rationalisme d’autre part, il a tout simplement à vivre au
quotidienson changement, dans sa propre pâte (dans
sa chair) en relation avec
les autres éléments du pétrin "au beau milieu du monde et de son
quotidien de peine comme de joie
et de fête".
Je sens que les hommes d’aujourd’hui peuvent se sentir coincés entre
ces escalades ou fuites du mysticisme et la vallée du
rationalisme total
(réalisme juridique, scientifique, économique, etc.). Comment se
situer, que choisir ? On est dans le pétrin. Et quand je vous
lis, je
me dis: "Restons-y alors! Ou allons-y dans ce pétrin qui n’est ni
mystique ni rationaliste!"
Oui, sacrifions notre "droit au mal" tout comme notre besoin de fuir
dans le rêve ou le mysticisme, redressons-nous dans nos existences
quotidiennes, voyons-les en face, aimons-les !
Comme vous nous y appelez "en vertu de notre liberté de bien et de
mal", faisons l'effort d'être bons !
Ainsi nous apprendrons par nous-mêmes
tout en l’apprenant à tous ceux que nous côtoyons ou approchons que la
liberté (ou délivrance de tous les préjugés, regards superficiels,
catégoriels, généralisateurs mais pas concrets, pas vécus), la liberté
des hommes n’est pas faite pour produire du mal et donc n'est
pas faite pour être
encadrée par le garde-fou des lois, mais pour créer du bien à la place
du mal, de l’amour et de la paix à la place de la haine et de la
vengeance.
Ce combat vaut d’être mené au sein du pétrin. Je
suis dedans !
Vivons concrètement la rencontre, le dialogue, la construction avec
tout être humain, en frère, n’en restons pas aux idées générales ou
toutes faites, changeons !
Avec vous concrètement, totalement, quotidiennement,
bernlouby
|
12dec08 89C02
J'ai appris par cœur
la veillée 7, veillée de la mesure,
la veillée 24, qui nous rappelle que le temps de la pénitence sera long,
la veillée 31 qui évoque la formidable présence du Père
de l'univers
à nos côtés et la grande Espérance du Jour, la grande finalité
de la pénitence.
Je les récite et les médite la nuit quand je ne dors pas.
Votre entrée est magnifique de simplicité et de clarté. Merci.
Chantal F.
|
Réponse
:
Trente ans que nous nous connaissons !
Oui, la veillée 24... Une des plus belles, la Veillée de la Vie
ou de l'Oasis.
Quant
à la Veillée
31, que parfois j'appelle Veillée de la Vigne
enracinée, d'autres fois celle
des hommes des steppes,
et d'autres fois encore les géants à la Moisson, bravo pour
l'apprentissage par cœur: C'est une longue veillée.
|
13dec08 89C03
Matérialiste et sceptique en matière de religion, avant de revenir à la
foi, j’ai été convaincu que La Révélation d’Arès n’était pas
l’œuvre d’un illuminé en lisant la partie intitulée "Les Théophanies:
Récits, Notes et Réflexions du Témoin," située entre L’Évangile
donné à Arès et Le Livre.
Les émotions, les faits, les anecdotes décrits dans cette partie
exprimaient, pour moi, la vérité de la chose vécue. Pour vérifier cette
impression je me suis rendu à Arès, au moment du Pèlerinage, pour
vérifier de visu comment se présentait
cette personne.
J’ai été conquis par sa disponibilité, sa gentillesse, etc., et le fait
qu’il avait les pieds sur terre. La chose qui m’a le plus
étonné — c’était en 1985, soit 11 ans
après les visites de Jésus et 8 ans après les Théophanies — et
choqué en même
temps, c’est que frère Michel répétait à l’envie: "Vous êtes tous
autant prophètes que moi."
Comme il parlait beaucoup d’humilité, j’ai alors
pensé que c’était sa manière de ne pas se sentir différent de ses
auditeurs, car
moi je n’avais pas vu la Gloire de Dieu et je ne me sentais pas
réceptacle
de la Pensée Divine.
Je résumerai en
disant que Le Créateur n’a pas fait dans le mysticisme en infligeant au
cours
de ses Visites [à Arès en 1977] tant de souffrances physiques et
psychiques à celui qu’il
avait reconnu avant que de son père il
n'entre dans les entrailles maternelles (Rév d’Arès 2/20) [quand à la fin de
cinquième Théophanie il le gifla magistralement, ce que que ce Témoin
de Dieu décrivit ainsi:]
"Et tout à coup j'éclate de fureur: "Mais qu’est-ce que Tu me
fais ?! Que t’ai-je
demandé ?" Débordant d’émotion, à bout de résistance, je me
répands en mots amers, et je reçois, claquant dans ma tête comme un
éclair, d’une Main invisible, une gifle violente." (La
Révélation d'Arès, éd.1995 dite bibilingue, p.438)
Berni Zaccharie
|
Réponse
:
Je me souviens encore de notre première rencontre. C'était en juillet
ou en août. Vous étiez assis avec un groupe de pèlerins dans l'exèdre
(l'ancienne, qui a été reconstruite depuis 1985 après être, entre
temps, devenue atelier de reliure). Vous m'avez dit que vous étiez veuf
depuis peu et que vous aviez songé à entrer chez les Franciscains près
de Nice,mais que La Révélation d'Arès vous avait fait
hésiter. Depuis, vous êtes parmi nos plus fidèles compagnons. Voilà
déjà 23 ans! Je suis profondément touché par votre commentaire tout
autant que par les deux précédents.
|
13dec08 89C04
Ce qui est bien dans un blog, c'est que vous, Michel Potay, témoin de
Dieu, vous n'y prêchez pas ou vous ne vous y exprimez pas
comme dans un livre. Je dirais que vous y faites des gammes. Vous y
jetez la belle musique de la Parole d'Arès en morceaux épars, mais
finalement cela vous permets de bien décomposer la Vérité. Un profane,
même mécréant, comme moi y apprends beaucoup. J'y vois beaucoup mieux
la Vérité derrière ce texte magnifique [de La
Révélation d'Arès], si magnifique qu'il est
difficile de ne pas lui attribuer d'avoir un effet de mysticisme sur
ceux qui le lisent, à plus forte raison sur celui qui, comme vous, l'a
entendue de ses oreilles.
Comme vous savez, je suis à peine croyant. Je ne doute pas que La
Révélation d'Arès
vous est venue surnaturellement, mais je doute encore que Dieu existe
et que ce livre, que je ne me lasse pas de lire, vienne de lui. Il
vient bien de quelque part, mais j'ai l'impression que c'est beaucoup
plus compliqué et que quelque chose nous échappe. Ce que vous avez
raconté de votre expérience des
théophanies ("Notes et Réflexions du Témoins" est si riche, en exergue
au Livre) n'est pas mystique, si on compare avec des mystiques comme
Thérèse de Lisieux, mais ce n'est quand même pas rationaliste non plus.
Pour moi, malgré tout, vous êtes un mystique, mais vous ne récusez pas
complètement ce titre, puisque vous acceptez d'être appelé un "mystique
sympa." Sauf que, quand on vous connaît un peu, vous êtes beaucoup plus
que sympa. Un homme abordable et chaleureux, qui ne fait pas de
différence entre lui et son interlocuteur, mais l'interlocuteur ne peut
pas ne pas être impressionné et je n'arrive pas à savoir pourquoi. Vous
êtes "marqué" par un destin miraculeux, et je n'arrive pas à trouver un
autre adjectif que "mystique."
Évidemment, tout dépend du sens qu'on donne au mot. Je comprends aussi
pourquoi vous n'aimez pas ce mot, dont le seul homologue donné par mon
dictionnaire est "illuminé" et ce n'est pas très flatteur.
Merci pour votre blog qui me paraît, à moi un mécréant dont La
Révélation d'Arès reste le livre de chevet, promis à un
recueil de citation de vous, frère Michel. C'est une mine de phrases
inoubliables qui nous accompagnent chaque jour de notre vie. Si vous
n'êtes pas un mystique, si vous êtes tout juste un "mystique sympa", ce
qui aplatit le mot mystique et est bien dans vos habitudes de vous
diminuer, vous êtes quand même un homme "habité".
Rodrigue
|
13dec08 89C05
Je ne sais pas pourquoi tout le monde semble tenté de commenter
longuement. On n'arrive pas à faire court avec vous.
Je ne sais pas comment dire ce que je veux dire, alors je
vais citer Merleau-Ponty [Philosophe]:
Les rapports
philosophiques
et les
rapports religieux
doivent être de même type. Il faut que la philosophie et la religion
symbolisent... L'homme ne peut pas être d'une part un "automate
spirituel" et de l'autre le sujet religieux qui reçoit la lumière
surnaturelle. Dans son entendement, on retrouve les structures et les
discontinuités de la vie religieuse. L'entendement est, dans l'ordre
naturel, une sorte de contemplation, une vision de Dieu."
("Éloge de la Philosophie et
Autres Essais",
Merleau-Ponty)
Vous avez beau dire,
frère
Michel, vous êtes un mystique. Disons que vous êtes un mystique plein
"d'entendement," ce qui est sûrement moins fréquent que le mystique qui
généralement ne se pose pas de questions.
Les mots sont rares pour désigner ce que vous êtes et, même si vous
n'aimez manifestement pas le mot, vous êtes un mystique. Il n'y a
d'ailleurs
pas d'autre mot possible.
A.L.
|
Réponse
:
Il y a d'autres mots que mystique pour désigner un Pèlerin d'Arès, le
Pèlerin d'Arès que je suis tout simplement.
Pourquoi ne pas dire aussi pénitent, comme
dit La Révélation
d'Arès, ou spirituel ou homme d'espérance, ou homme
du temps qui vient (Rév d'Arès 30/13), quoique je ne sois pas
sûr d'en être arrivé ce stade? Si je n'en suis pas arrivé à ce stade,
je suis au moins le serviteur du temps qui vient (Rév
d'Arès 16/10).
|
14dec08 89C06
Vos enseignements, frère Michel, sont éternellement un grand éclairage
spirituel.
Vous avez ce langage qui nous permet de comprendre tellement de choses.
Vous, vous êtes bien plus qu' un "mystique sympa" : Tes frères
boient l’Eau Forte. (De) la lèvre (il leur) coule les
torrents ; les frères (qui) ont soif boivent. Mikal est Mon
Fils. Il germe les fils de l’Eau (Rév.d'Arès xi/12/13 ). Voir aussi
note 2/1 : "Mikal est un nouvel Adam vivant et exemplaire
parmi l' infinité de tous les nouveaux Adam possibles que chacun de
nous peut redevenir par sa pénitence."
Didier Br.
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14dec08 89C07
Merci, frère Michel, pour cette belle entrée [0089].
Je ne vous trouve pas mystique, mais "mystique sympa", c’est
sympa !
Je propose même mystique sympa pop-spirituel ! pour "aplatir"
encore plus le mot mystique.
"La Vérité est un pays sans chemins." Krishnamurti voulait peut-être
laisser entendre de manière philosophique qu’il faut suivre son chemin
(sa propre intuition, son cœur), et non pas copier celui de son
voisin? À chacun de suivre le sien avec la pénitence, qui est outil de
navigation et non de divagations.
Je risquerais bien une analogie entre les mystiques et ces
alpinistes qui gravissent les plus hauts sommets du monde.
Arrivés au faîte de ces cimes qui flirtent avec le ciel, après moult
longs entraînements, ascèse, sacrifices et difficultés (dont
on ne nous dit pas s’ils ont perturbé la vie de leurs
proches ?), ils "goûtent" vraisemblablement
(j’imagine) une félicité très singulière là où l’on ne boit presque
plus l’air, vertige incomparable et majestueux… dont ils sont
seuls à jouir. Mais il leur faut redescendre et laisser
derrière eux ce bonheur. Puis ils se retrouvent devant leur quotidien,
leur bol de café le matin, les vicissitudes de la terre, et le pétrin
du monde qui n’a pas changé pour autant. On ne sort pas de sa condition
humaine si facilement que cela. Le peut-on d’ailleurs ?
Encore tout exaltés des ivresses de ces altitudes, certains
communiquent en des termes enflammés les effluves de leurs extases à
qui veut les entendre, éblouissant l’auditeur de leur passion extrême
et quelques ébahis intrépides, assoiffés d’aventures, marcheront dans
les pas de celui qui a ouvert la voie… Leurs yeux ne souriaient-ils pas
"illuminés" du rêve atteint ?
Leurs prouesses ont-elles changé le monde ? En Bien
?
Difficile de juger — je m’en garderai bien —, mais à mon idée,
elles l’ont plus "dérangé" qu’autre chose, en toute candide innocence
de leur part.
Ainsi en est-il (pour moi) de tous ces anachorétismes
mystiques
farfelus de stylites, yogis, ou autres "athlètes de Dieu", de ces
chemins spirituels formatés, bâtis sur des règles monastiques loin du
monde, qui considèrent le célibat comme une forme de dévotion, de ces
cavernes ésotériques qui sont lumières sous le boisseau. Ils le font
par amour pour Dieu (ou de la Vérité), certes, par amour de l’autre
aussi, mais loin des autres, sans "rapport direct au monde,"
comme vous dites. Un peu "hors du temps" également, comme
dans un "hors-jeu", depuis qu’on a décidé par je ne sais quel
amphigouri que le temporel et le spirituel n’avaient rien à voir
ensemble.
Heureusement pour ces âmes éprises de Lui [Dieu] qui s’appliquent à la
perfection. Qu’Il [Dieu] ait répondu à l’un ou à l’autre parfois par un
Clin d’Œil (Amour de Dieu) — grâces, ou visions
mystiques — à leur attachement sans mesure ou leur pure
sincérité, car Il n’abandonne pas ceux qui le prient comme ceci ou
comme cela (25/6).
Dommage! Je trouve, que toutes ces personnes de bonne volonté,
certainement fort aimables et sympa, restent cloîtrées, ou isolées. Il
y a des talents qui se perdent, comme des cerveaux qui partent à
l’étranger, ou d’autres vers des îles désertes. Le monde en
aurait tant besoin.
Jacques F.
|
14dec08 89C08
J'admire la variété des sujets que vous abordez dans votre blog. Je me
dis que vous ne pouvez pas indéfiniment trouver des sujets d'entrée,
mais je me trompe... À chaque fois vous me surprenez! Quand ce
n'est pas par le sujet lui-même comme quand vous commentez un fait
d'actualité (l'élection d'Obama), c'est par votre manière d'en parler.
Cette fois-ci, c'est la mystique ou le mysticisme. Je crois me souvenir
que vous avez écrit un article sur le sujet, il y a déjà longtemps,
dans "Le Pèlerin d'Arès". Je ne me souvins plus très bien de cet
article, mais je me souviens qu'il n'était pas écrit en faveur de la
mystique ou du mysticisme.
Pourtant, ancien prêtre orthodoxe, vous avez dû bien connaître la
tradition des "staretz", ces ermites mystiques que les chrétiens
orthodoxes d'Europe de l'Est recherchent pour leurs conseils
spirituels. Vous étiez peut-être vous-même plus ou moins mystique, à
l'époque. À partir de 1974, quand Jésus vous apparut et vous
transmit L'Évangile Donné à Arès, vous avez compris que le mysticisme
n'était pas la voie. Cette désapprobation explique votre article dans
"Le Pèlerin d'Arès" [Il s'agit du "Pèlerin d'Arès 1993-1996", article
"Mystique?", p.414].
Je me demande s'il ne vous en reste pas quelque chose. J'ai eu
l'occasion de vous parler deux fois et j'ai été frappé par votre
soudaine exaltation que je qualifierais de "mystique" quand vous
abordez certains points de vie spirituelle que vous avez à cœur
spécialement, même pour une seule phrase ou quelques phrases. Pour moi
vous êtes quand même plus ou moins "mystique" de ce point de vue, mais
ce n'est sûrement pas ce que vous qualifiez de mystique. Je dois
confondre ce que vous appelez le "Feu de la
foi active" avec le mysticisme.
José P.
|
Réponse
:
Si vous allez par là, La Révélation d'Arès,
la Parole du
Créateur, serait mystique et même d'une mystique optimale.
En fait, vous l'avez deviné (votre dernier paragraphe), il s'agit
simplement de ce que j'appelle "force d'évocation" en parlant de la
Parole du Père. Le Livre est notamment très
riche en mots, images, paraboles et autre expression d'une grande force
d'évocation.
Le mysticisme, ce n'est pas
cela. La mystique ou le mysticisme est ce que les mystiques ou les
"mysticistes" (voir l'article "Mystique?" dans "Le Pèlerin d'Arès
1993-1996") croient être l'expérience directe de Dieu et du salut. Or,
Dieu ne peut pas faire l'expérience de Lui-même et de son salut. Dieu
et sa Parole ne peuvent pas être mystiques, mais ils peuvent être
supérieurement éloquents. Tout autre chose.
Je suis très loin d'égaler l'éloquence du Créateur et même je ne crois
pas m'exprimer avec éloquence mais seulement avec conviction, mais,
c'est vrai, par moments, généralement brefs, je me sens soulevé et
emporté par la Pensée que je suis chargé d'enseigne. Alors
je l'exprime d'une façon que vous appelez "exaltée", mais qui n'est
qu'appuyée, scandée, quand je sais que cette Pensée doit échapper aux
mots et aux poncifs habituels de la culture religieuse ou morale par
laquelle elle risque d'être mal interprétée.
|
14dec08 89C09
Je comprends que vous souhaitez remplacer le mystique, un "illuminé"
qui se croit en relation directe avec Dieu et avec le Ciel, par le
"mystique sympa" qui cherche Dieu aussi, mais par l'effort difficile du
pénitent et moissonneur.
N'est-ce pas la même chose chez
nos frères
musulmans, dont
nous sommes très proches, puisque nous lisons le Coran?
Les mulsulmans ont les soufis qu'on pourrait qualifier de "mystiques
sympa" aussi.
Gaston G.
|
Réponse
:
Je n'ai qu'une connaissance très superficielle du soufisme. Sauf
peut-être à l'origine de la mystique islamique, où il y
avait (il y a sûrement encore) beaucoup de "mystiques sympa" qui ne
quittaient pas la vie
publique, je pense que ceux qu'on appelle soufis — en tout cas beaucoup
d'entre eux
— ont depuis lojngtemps relevé du mysticisme traditionnel.
Le mot soufi ne
vient-il pas de "souf", mot arabe désignant la robe de laine des moines
chrétiens et autres mystiques du désert que des mulsumans se mirent à
imiter à une certaine époque?
Je crois cependant qu'il est très
difficile d'évoquer la variété très grande, au cours de l'Histoire, de
ces mystiques
musulmans qui n'ont pas laissé partout des traces historiquement
visibles ou lisibles.
Je cite un seul exemple, sans prétendre qu'il est représentatif du tout
soufiste, celui bien connu d'Ibn Adham, un prince qui avait abandonné
son royaume pour revêtir le froc de l'ermite et vivre dans la
méditation et le recueillement et qui disait: "Renonce à ce monde et à
l'autre! Ne les désire plus! Vide ton moi de ces deux mondes et
tourne-toi vers Allah et Allah se tournera vers toi et te remplira de
grâces!" Ibn Adham appartenait à une famille soufie qui croyait que le bien
n'était pas acquis
par soi, mais qu'il était le fruit de la Grâce divine. On reconnaît
bien là une
attitude de mystique traditionnelle, dont La Révélation d'Arès
nous
éloigne complètement en nous rappelant que le bien (et
donc la grâce) n'est
acquis que par l'homme lui-même pour lui-même par sa recherche de
l'amour, du pardon, de la paix,
etc., bref, par la pénitence.
Ici j'ouvre une parenthèse en
soulignant que la pénitence
n'est, pas plus que le mysticisme, la voie qu'indique l'Islam
traditionnel, lequel voit le salut non dans
la pénitence, mais dans la
"soumission à Allah". C'est pourquoi nous Pèlerins d'Arès ne
sommes pas musulmans religieusement parlant, mais nous lisons le Coran
sous la Lumière de La Révélation d'Arès,
qui nous le fait comprendre d'une façon sensiblement plus créatrice ou
existentielle qu'essentielle. Je ferme la parenthèse.
Pour en revenir au mysticisme, je rappelle ici
qu'un mystique
retiré du monde et vivant dans la piété contemplative, chrétien, juifs,
musulman, hindou, etc., ne peut pas être ou ne peut qu'être
très difficilement un pénitent, puisque la pénitence
n'est pas seulement l'éloignement du mal, elle
est tout autant la recherche de l'amour, du pardon, de la
paix, etc., et puisque l'amour, le pardon, la paix, etc. ne peuvent
s'exercer en dehors du monde, en dehors des autres hommes qu'il faut
aimer, pardonner, avec lesquels il faut faire la paix, etc.
|
14dec08 89C10
Dear Beloved Nabi,
I just read your beautiful comments on sufism. I can only agree and
support your view.
Prophet Muhammad was a super existentialist. Those who study his
attitude in dealing with all matters of war, jurisdiction and problems
he faced, can only agree.
Sufism has unfortunately attempted to detach itself from this
existentialism. I can think of three categories here:
1. Those as Ibn Adham who shy away from the worldly problems
2. Those who follow particular rituals of prayers to attain the
mystical truth.
3. Those who blindly follow spiritual leaders as refuge of sanctity.
Unfortunately, all those groups are detaching themselves from
existentialism.
As to your comment on Islam: The islamic teachings emphasize the issue
of "submission to god" for a simple reason. Time has changed. Muhammad
was speaking to nomads and not to intellectual literate people. Yet the
Quran is filled with the expression "those who exercise TAQWA". Taqwa
is a term usually translated piety. But it is nothing more than
penitence in the sense of the Revelation of Ares.
However, in Islam, TAQWA or Penitence is very much related to the fear
of God's retaliation or punishment. You cannot talk to people in
elementary school as you talk to University students. The less
knowledgeable you are, the more you need the tactics of fear to be
guided. Unfortunately, those tactics could turn irritating once one
develops and evolves. And that is why God needs to update His teachings
to match evolution. Those who do not update themselves pay the price of
a civilization disorientation as they are not abiding by the harmonious
Word.
In the Revelation of Ares, I see penitence more as a personal choice of
being good and being a man or woman of standards and/or a self imposed
choice to attain love and peace of mind and/or a reciprocation of
gratitude to the Eternal source of Love (again, if we do not abide by
His plan we are going to pay the price for such a choice - e.g. the
current financial crises). So at the end of the day, both teachings
converge to the same focal point of Truth.
Judaism=Christianity=Islam (only in the light of the Revelation of
Ares).
I take this opportunity to send my regards to Jesus, mother Mary and
you Mikal.
Together we pray the Eternal Loving Father.
Dr D.H. (Emirats Arabes Unis)
Traduction:
Cher prophète bien amé,
Je viens de lire votre beau commentaire sur le soufisme. Je ne peux
qu'agréer.
Le prophète Mahomet était un super-existentialiste. Ceux qui étudient
les attitudes qu'il eut face aux situations de guerre, de justice et
autres problèmes auxquels il dut faire face ne peuvent qu'en être
d'accord.
Le soufisme a malheureusement tenté de se détacher de cet
existentialisme. Je pense à trois aspects de ce qui nous intéresse ici:
1. Ceux qui avec Ibn Adham [voir réponse 89c09] ont répugné à
l'existentialisme.
2. Ceux qui s'attachent à des rituels de piété particuliers pour
atteindre la vérité mystique.
3. Ceux qui aveuglément suivent des maîtres en spiritualité considérés
comme refuges de sainteté.
Malheureusement, tous ceux-là
se sont détachés de l'existentialisme.
Quant à votre commentaire sur l'Islam: L'enseignement de l'Islam fait
de la "soumission à Dieu" sa base élémentaire. (Mais) les temps ont
changé. Mahomet parlait à des nomades et non à des intellectuels bien
éduqués. Cependant, le Coran abonde en expressions telles que "Ceux qui
pratiquent la TAQWA" (Taqwa est généralement traduit par piété. Mais ce
n'est rien d'autre que la pénitence au sens de La
Révélation
d'Arès).
Cependant, dans l'Islam, la TAQWA ou la patience
va étroitement de pair avec l'idée de la peur de la vengeance or de la
puntion de Dieu. Vous ne pouvez pas parler à des enfants de l'école
élémentaire comme aux étudiants de l'université. Moins bien éduqué vous
êtes, mieux les tactiques de la peur vous guident. Malheureusement, ces
tactiques peuvent vous irriter dès que vous évoluez. C'est pourquoi
Dieu doit faire évoluer son enseignement pour rester à niveau avec
l'évolution. Ceux qui ne se mettent pas à jour paient le prix d'une
civilisation déboussolée et cessent de suivre la Parole harmonieuse.
Dans La Révélation d'Arès je
vois la pénitence bien plus
comme le choix personnel d'être bon et d'être un homme ou une femme
s'imposant des niveaux [qui leur correspondent] pour acquérir l'amour
et la paix de l'esprit comme réponse reconnaissante à la Source
Eternelle de l'Amour (et là encore en payant le prix du mauvais choix
si nous ne suivons pas son Plan, par l'actuelle crise financière par
exemple). De sorte que, pour finir, les deux enseignements convergent
vers une même Vérité.
Le Judaïsme=Le
Christianisme=L'Islam (seulement sous la lumière de La Révélation d'Arès).
Je profite de l'occasion pour
dire en quels égards je vous tiens: Jésus, notre
mère Marie et vous Mikal.
Ensemble nous prions l'Éternel
Père Aimant.
Dr D.H. (Émirats Arabes Unis)
|
14dec08 89C11
Nous ne sommes décidement pas mystiques.
Les joies, les fêtes parfumées, la musique, la parure, le partage
(inclus l'apostolat), la création de chaque jour, nous séparent
résolument du mystique.
Comme le mystique, nous sommes exaltés, pieux, nous méditons, nos idées
sont absolues, nous sommes sensibles à l'instinct. Certes, nous avons
une foi intense et non dogmatique comme le mystique. Bien que j'imagine
facilement le mystique avec les mystères de sa religion !
À l'inverse du mystique nous sommes réalistes, notre foi
débouche sur l'action intérieure et extérieure.
Le "mystique sympa" (s'il en est) sait que ce n'est pas par l'ascése,
la contemplation ou l'extase qu'il vivra une parfaite union avec le
Créateur.
Il est conscient qu'à l'Image du Père il est libre d'être simplement la
bonté même, l'extrême générosité, l'artisan du changement (Rév d'Arès
28/7)
Alain M. (Allias Allan Blackbird) un des multiples merles blancs qui
cherche a suivre l'envolée.
|
14dec08 89C12
À la fin de son commentaire 89C04, Rodrigue dit qu'il vous
perçoit comme un homme "habité".
Pour ma part, je vous perçois comme un homme "hanimé" (référence à l'ha
ou âme, Rév.d'Arès xxxix/5-11). C'est
ainsi que
vous apparaissez à nos yeux, comme le véritable Témoin
de Dieu .
N'est-ce pas le seul but de
La Révélation d'Arès que de faire éclore
des âmes ?
Dans l'article :"Je m'espionne"(Pélerin
d'Arès 1990), vous dîtes :"Ma
foi n'est pas mystique, mais elle est intense .Quelle foi intense est à
l'abri du mysticisme ?"
Celui qui choisit d'emprunter la voie
spirituelle, peut le faire par
des escalades éprouvantes (Rév. d'Arès 7/1), mais
le Père nous le
déconseille vivement. Ce sont donc les sentiers du
milieu
(Rèv.d'Arès7/7) qui conduisent à la
Montagne Sainte (Rév.d'Arès7/7) .
Si vous étiez devenu un mystique, il
est probable qu'une foule
nombreuse se presserait autour de vous, dans l'attente d'un signe ou
autre magie émanant de votre personne.
Mais, alors, vous seriez passé à coté
de votre Mission Prophétique qui
est de faire jaillir le sang dans les têtes vides
(Rév.d'Arès 23/25) .
Dominique F.
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14dec08 89C13
Le "pétrin" de La Révélation d'Arès n'est pas né de
nulle part. Il s'est installé au milieu d'un pétrin imposé par
l'Histoire, celui de la science et de la laïcité républicaine où les
formules religieuses ne sont pas particulièrement appréciées, à juste
titre si l'on se réfère aux discours hypocrites des religions.
Frère Michel, vous avez pu constater que ce mot pénitence
sonnait mal aux oreilles de beaucoup d'entre nous, notamment de ceux
qui
se sont rendu compte qu'ils se faisaient abuser par la religion et qui
ont participé
au combat de libération de la laïcité. Pour eux, La
Révélation d'Arès est arrivée
trop tôt sur des braises à peine refroidies. Ce n'est sans doute qu'un
point de
détail qui finira par s'estomper, mais il est regrettable que La
Révélation d'Arès s'appuie sur des mots du passé pour parler
de l'homme du temps qui
vient (Rév d'Arès 30/13).
Le "pétrin" de La Révélation d'Arès est le
meilleur de tous, mais j'ajoute aussitôt que ce pétrin ne convient pas
à tous pour l'instant. Il faudra
sans doute que la multitude se contente de pétrins intermédiaires tels
que
les démocraties, les mouvements intellectuels et mystiques guidant
l'humanité vers plus de libertés. Contrairement à La
Révélation d'Arès, les mystiques ne
montrent pas la Voie: leur mérite est ailleurs! Par leur
attitude, ils ont montré qu'on pouvait s'affranchir du pétrin des lois
du monde qui ne
sont que des parodies des lois de la jungle! Par là, ils ont
appris à
fermer le livre d'hommes, c'est déjà beaucoup pour
qui n'a pas
reçu la
Révélation.
Jacques P.
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16dec08 89C14
Pourquoi La Révélation d'Arès ne peut-elle être une
expérience
mystique ?
Lorsque le Créateur, dans son Infinie Bonté, choisit un homme et lui
livre un Message, c'est dans le but que ce dernier soit transmis aux
autres hommes pour être accompli dans le monde.
Le Seigneur l'appela de la montagne en disant : Tu
diras ceci à la
maison de Jacob et tu transmettras cet enseignement aux fils d'Israël
[…] (Exode 19/3)... Ô vous les hommes […] (Coran II/21)... Ö fils
d'Israël […]( Coran. II/47).
Parle à Mon Peuple […] (Rév d'Arès 23/3)... Dis à Mon Peuple […] (Rév
d'Arès 26/15).
Ainsi, celui qui découvre la Parole du
Créateur ne peut se contenter seulement de l'intérioriser, quelle qu'en
soit parfois la tentation, ou de se retirer du monde pour vivre sa foi
comme le font les cloîtrés ou les ermites. Il est
appelé à créer une foi active ou dynamique
et à transmettre à son tour cette Parole aux
autres. Sinon, il vivrait simplement une expérience mystique. Ce n'est
pas là notre vocation: Il est temps que la Moisson se fasse,
que le monde soit sauvé
[…] (Rev d'Arès 38/2).
C'est ce qui m'amène à penser que le Frère
Michel n'est pas un mystique: Il a toujours cherché à
transmettre inlassablement le Message qu'il a reçu
et à livrer son enseignement: Sur Mes Montagnes entraîne tous
ceux que tu peux (Rév d'Arès
26/15). Je dirais plutôt qu'il a une
relation particulière avec Le Père dont il est le prophète
et qui dit
de lui par exemple: Mikal
l'ami. (Rév d'Arès xxxix/16). Mon faucon vole, (et au repos)
son pied dort sur Ma Main (Rév d'Arès xLv/26).
La
Révélation d'Arès est bien un message universel,
mobilisateur, qui invite chacun de nous à se conquérir
soi-même, puis le monde selon le plan divin, avec courage, amour et
paix.
Nicaise
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16dec08 89C15 Peut-être
que les Pèlerins d'Arés sont un peu comparables à des mystiques engagés. Ils
ont vécu une expérience interieure qu'ils ne veulent, et qu'ils ne
doivent pas garder que pour eux-même. Ils
pensent que cette expérience est partageable entre tous les hommes et
ils vont en ce sens plus loin que certains mystiques que la religion
chrétienne à su récupérer et qui malgré tout ont laissé de leur
existence une réputation prestigieuse (François d'Assise que La Révélation d'Arès appelle le jars, xxxvi/3). Les
pélerins d'Arés sont aussi à la recherche de l'absolu liberté et de
l'absolu bien. Mais
je pense que nous sommes plus proche d'un Victor Hugo (sans les tables
tournantes), le voyant et l'homme du monde qui lutta pour les droits de
l'homme, contre la peine de mort et la misère du peuple, ou
plus
proche d'un Fréderic Nietzsche (moins la solitude et la folie) qui osa
parler de renverser les valeurs de son époque, que d'une Thérèse
d'Avila qui en 1562, à la suite de ses extases mystiques fonda
courageusement le petit monastère de St Joseph, création d'un type
nouveau de communauté, plus fidèle à la tradition du Carmel. Pendant 20
ans elle poursuivit son chemin en entraînant les autres à sa suite.
Elle quitta son petit recoin de Dieu, à Avila, pour partir sur les
mauvaises routes de Castille et d'Andalousie et donner naissance à 17
monastères. Elle suscitera le même élan chez les carmes, dont l'un des
premiers fut Jean de la Croix, mais restera cependant dans le pur élan
mystique qui ne change pas le monde véritablement parcequ'il n'y est
pas enraciné. José
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16dec08 89C16 Alain,
un philosophe que vous aimez bien, je crois — j'ai relevé quelques
références à Alain dans vos écrits depuis trente ans, peut-être pour sa
pensée très française et parce que vous êtes vous-même très français,
frère Michel — rappelait souvent Auguste Comte (bien sûr, Alain était
prof de philo), qui avait dit qu'une des grandes erreurs de l'église
chrétienne était de prétendre que tous les hommes étaient égoïstes et
ne pouvaient être sauvés de leur égoïsme que par la grâce divine. Je
pense qu'Auguste Comte avait raison et je pense que les mystiques
chrétiens, puisque c'est surtout ceux-là qu'on connaît, cherchaient
tout simplement à échapper à l'égoïsme humain, mais en empruntant une
voie qui était encore plus égoïste que la voie des égoïstes du monde.
Je pense que c'est par réaction à cet égoïsme religieux, qui ne voit le
salut qu'individuel, que les Pèlerins d'Arès ne sont pas des mystiques
ou sont, comme vous dites, des mystiques sympa. Mais la distinction entre mystiques, illuminés
solitaires et égoïstes, et mystiques sympa n'est pas facile à faire
comprendre. Nous
sommes dans un monde tombé dans un cynisme si grand qu'il ne voit ceux
qui se dévouent au salut de l'humanité que comme des vicieux qui se
délectent égoïstement de leur dévouement aux autres. Au cours d'un
repas d'affaires je discutais avec un p.d.g. de ce prétendu "égoïsme"
justement et je lui citais des hommes comme Gandhi ou Luther King ou
Michel Potay qui incite des hommes à créer leur âme
par la bonté (il savait qui vous étiez) et il me rit au nez en disant:
"Ces gens-là ont les mêmes jouissances et les mêmes angoisses que des
joueurs autour de la table de baccarat." Je
lui
répondis: "Non. Les mystiques jouent avec leur salut et sont vraiment
de grands égoïstes et plus ils sont retirés du monde plus ils sont
égoïstes, mais Gandhi, King ou Potay ne sont pas des égoïstes, pas des
mystiques, ce sont des lutteurs qui croient que le bonheur peut revenir
sur terre pour prix de la vertu." Mais,
dans notre
témoignage mondain, nous ne pouvons pas nous attaquer au mysticisme
sans être soupçonnés ou accusés de nous attaquer à la religion, parce
qu'il y a identité de mots. Je devine que c'est à ce point délicat de
la mission que vous cherchez à sensibiliser les Pèlerins d'Arès. Nabukodonosaur
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20dec08 89C17 Jen’ai jamais rien compris au mysticisme. Il y a eu Thérèse d’Avila et
Thérèse de Lisieux, mais je crois plutôt que ces deux grandes
spirituelles étaient prisonnières du système religieux qui les auraient
brulées, si elles n’avaient pas obéi aux dogmes. Chaque
religion ou politique a ses mystiques, comme ses extrémistes. La
Révélation d’Arès nous parle de la mesure (veillée 7). Le Père
nous a donné une planète merveilleuse pour y vivre sous
le soleil [comme dit Qohélet, Bible]. Tout nous a été
confié ! Pourquoi
le refuser ? On ne peut reconstruire Éden sans vivre ensemble,
fraternellement dans la grande famille humaine, les pieds sur terre,
entourés du monde animal et végétal.
Pour moi, le mystique, l'ascète qui renonce au monde, s’éloigne de ses
frères. Il
cherche le Créateur sans le reconnaître dans l’homme Il perd
le reflet des multiples miroirs de l’autre. Il oublie que le Créateur
est dans chacun de nous, il s’enferme dans une cage et refuse
inconsciemment le combat, monter sur le parvis. . Cela me
fais penser au mouvement "new age" où chacun cherche son bien être
personnel, sa paix intérieur, pensant être plus éveillé que d’autreeet
oublie que pour aimer tout le monde il faut "retrousser les manches"
pour comme vous le dites, "pétrir" la pate qui colle aux doigts, pour
en faire prendre le levain, levain d’un monde qui change
en bien. Tous
les grands prophètes on vécu parmi leurs frères, avec le bon sens de
l’homme de terrain, pour poser les bases d’une société
fraternelle basée sur l’amour, le pardon, la reconnaissance de
l’autre et surtout sur le Bien actif. La
vie est faite pour le bonheur
de la multitude humaine, comme devait l’être Éden. Alain.J
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20dec08 89C18 Je
ne sais pas si mon témoignage aidera, mais avant de connaitre La Révélation d'Arès
j'étais l'un de ceux que le monde qualifie de "mystique". Une sorte de
mystique sauvage sans repères. Je recherchais Dieu dans les profondeurs
de mon être, je cherchais à vivre l'empoignement, l'intensité, la
chaleur, l'extase... Je n'étais pas complètement détaché du monde, mais
je le méprisais, ou plutôt, il m'intéressait peu. Je faisais tout pour
le fuir, car il me répugnait et me faisait mal. Ma vie était comme un
immense chaudron dans lequel je faisais bouillir tout ce qui pouvait me
rapprocher du "surnaturel". C'est cette quète qui m'a amené à Dieu et
c'est pourquoi aujourd'hui encore, j'ai une pensée attentionnée pour
ceux qui Le cherchent dans le repli. Comment ne pas comprendre, dans ce
monde hyper-agité et bruyant, le besoin de s'isoler, de faire le
silence en soi pour retrouver et recréer le lien qui nous unit au
Tout ? Quand j'ai découvert La Révélation d'Arès,
j'ai très vite compris que Dieu m'attendait désormais au-dehors de
moi-même. [J'ai compris] qu'il m'appelait à aller vers les autres, à Le
rechercher dans le contact avec les autres, dans une confrontation avec
le monde. Ça m'a pris du temps de l'accepter, ça a été dur même. Il m'a
fallu me faire violence pour sortir de ma caverne, apprendre à parler
aux hommes, les écouter, les aimer... Aujourd'hui encore,
c'est une
lutte permanente pour résister à la tentation de s'isoler, de
s'extraire du monde. Mais le Dieu que j'ai découvert dans cette
relation est plus intense que tout ce que j'ai pu vivre dans ma
solitude. Maintenant c'est mon propre manque d'Amour envers les autres,
qui me fait mal et je pressens qu'il y a une sorte de "mystique" du don
de soi, du don absolu de soi, dans lequel l'homme peut être tenté de se
fondre. C'est peut-être ce que Jésus a vécu, je ne saurais
dire. Tout
ça pour dire que ce n'est pas l'élan mystique qu'il faut réfreindre.
C'est la direction qu'on lui donne qu'il faut changer, quand on a
trouvé Dieu dans La
Révélation d'Arès. Eric-Souldigg
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Réponse
: Il ne faut pas confondre le mysticisme et le besoin, même
fréquent, de s'isoler pour reprendre
le Feu (le Pèlerinage est une sorte de moment d'isolement
en présence de Dieu venu parle à Arès). Quand
on demande au pauvre homme suroccupé que je suis ce qui me manque le
plus, je réponds: "Des moments d'isolement, de méditation, et un bon
copain!" Quand on est sans cesse au contact du monde avec tous les
problèmes de communication, les méprises, les dialogues de sourds, les
situations conflictuelles, le temps très long d'apprendre à se
connaître puis ensuite à se bien connaitre, que ce contact permanent
pose et impose, on a besoin de moments d'isolement. On
a donc besoin de moments "pour se retrouver" comme on a besoin de repos
ou de sommeil après une journée de travail. Il ne faut pas confondre le
besoin d'isolement et de concentration, le besoin de replonger dans la
Parole, dans Dieu donc, avec le mysticisme qui est une fin en soi,
alors que pour l'apôtre, le pénitent et moissonneur, le besoin d'isolement n'est pas une fin en soi, mais un exercice régulier nécessaire.
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20dec08 89C19 À ceux
qui espèrent trouver meilleur profit en allant au bout du monde
chercher un enseignement auprès d’un gourou marchant nu-pieds et
couvert de cendres: Quitte à choisir un gourou, autant prendre le plus Grand ! Qui mieux que le Père de l’univers sait ce dont j’ai besoin ? Faire le tour de la Montagne Sainte pour ensuite grimper le long de ses sentiers est sûrement plus long que faire l’ascension d’où je suis ! Quel enseignement m’est profitable, si j’occulte mes motivations et dispositions les plus profondes ? Rompre avec le monde ne veut pas dire se retirer du monde, mais cesser le bruit du monde. Bien est mal s’affrontent partout où je vais parce qu’ils sont d’abord en moi. Si le mot pénitence est un obstacle, choisis le mot cohérence, mais sois meilleur aujourd’hui qu’hier ! Si je suis libre, quel monastère, quelle ascèse, quel dépouillement, quelle illumination feront plus pour ma liberté ? Si je suis libre, je suis libre partout où mon amour s’accomplit. Francis N.
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Réponse
: Je vous lis comme si vous étiez partisan du mysticisme, mais il se peut que je vous comprenne mal. En
effet, le mystique est précisément celui qui se dit "Quitte à choisir
un gourou, autant prendre le plus Grand" et qui veut se trouver seul
face à Dieu, parce que personne "mieux que le Père de l'Univers ne sait
ce dont j'ai besoin." Or, ce n'est pas la Père de l'Univers qui fait votre pénitence, mais c'est vous-même qui la faites pour et par vous-même. C'est vous qui discernez le mal que vous cessez de faire ou refaire et qui choisissez le Bien qu'il vous faut accomplir. Ce n'est pas Dieu qui fait ce choix et qui accomplit le Bien pour vous. Votre responsabilité entière est engagée. "Oui, allez-vous me dire, mais n'est-ce pas Dieu qui m'indique ce qu'est le mal et ce qu'est le bien?" Je
réponds: "Bien sûr ! La Vérité vient toujours de Dieu. Seulement,
il ne s'agit pas ici de la Vérité, mais du chemin adopté pour marcher
dans sa direction. Le fidèle de la religion prend le chemin de la
religion et de ses dogmes, le mystique prend le chemin du mysticisme,
le fidèle du gourou prend la voie que lui indique le gourou, etc., et
le Pèlerin d'Arès prend le chemin de la pénitence doublée de celui de la moisson et c'est ce qu'il appelle précisément accomplir." Mais
peut-être entendez-vous par "gourou" la religion et ses dogmes? Si
c'est le cas, ce que vous dites n'est pas très clair, car la religion
et ses dogmes, c'est autre chose que le gourou. Du moins pas très clair pour moi, mais je ne suis pas très malin.
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20dec08 89C20 S’il y a un mot qui me griffe l’oreille et les yeux c’est bien le mot mystique ou mysticisme. Je ne sais pas pourquoi. Mais j'apprends à m'efforcer de ne pas opiner devant ce que je ne comprends qu'avec de grands efforts [et que je ne comprends pas naturellement]. Donc
le mystique s’impose l’ascèse (effort dépassant ses forces souvent), la
méditation, la contemplation pour trouver et sentir Dieu, alors que le pénitent, arésien ou non d’ailleurs, fait des efforts semblables, mais pour nettoyer son âme
du mal qui s’y est installé depuis des générations et des générations,
et pour inviter les autres, ses frères, à faire de même, car
il se sait participant du monde tant qu’il est vivant, campé sur ses
deux pieds; il sait qu'il doit vivre dans le monde tout en se gardant
de ses souillures. Le mystique avec les efforts qu’il s’impose
nous paraît loin et en même temps un peu "égaré" donc. Il ne nous est
pas vraiment sympa. On pressent que ce n’est pas le mystique qui fera changer le monde, puisqu’il cherche à fuir le monde . (exemple des mystiques donné par José) Disons
qu’on n’a pas vraiment envie de lui ressembler. J’avais un de mes
collègues qui me parlait de Dieu comme s’il le connaissait et ses
conseils foisonnants tout à coup, sous l’éclairage de La Révélation d’Arès,
paraissaient bien fades et sans force, [ce qui] l’agaçait. Nous nous
retrouvions pourtant souvent pour des échanges spirituels qui
finissaient aussi par m’agacer à cause de cette hauteur d’estime [de
soi] où il se trouvait et où, je suppose, je me trouvais aussi. Dans
ces moments là je m'efforçais d’être humble tout en sentant la
puissance des mots venus de La Révélation d'Arès qui déniaient ses affirmations. Il m’était sympa en tant que collègue mais pas sympa dans nos échanges [sur la spiritualité]. Le
mystique sympa, serait sympa, parce qu’il n’est pas dans cette
mystique là. Bien sûr, il veut trouver Dieu mais il sait, lui, que ces
retrouvailles passent par le changement
intérieur qui vient par le pardon, l’absence de préjugés, l’amour
évangélique lesquels poussent avec la volonté profonde,
enracinée, nourrie chaque jour par la prière. En fait, est-ce que
le mystique sympa, est sympa, parce qu’il est un Monsieur Tout-le-monde
dans lequel chacun peut se reconnaître, parce qu’il est une image forte
d’espérance prouvant qu’on peut devenir petit à petit meilleur, si on
le veut? Frère Michel, bien que vous ayiez eu une expérience en directe avec le Très Haut, qui est tombé depuis les Ciels à votre face, vous avez dû accomplir ce
qu'il vous demande librement, et ça n'a pu se faire qu'en vous
dégageant de tout mysticisme. Est-ce bien cela? Il y en a qui ne
comprennent pas vite... Le faible lumignon vous en demande pardon, Andréa
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Réponse
: Oui, c'est ce que vous dites, mais il y a quand même un différence fondamentale entre le mystique et moi. Le mystique cherche l'expérience directe de Dieu et prétend l'avoir trouvée. Moi, je ne cherchais pas du tout l'expérience directe de Dieu, mais Dieu s'est imposé à moi en 1974 et 1977. Les circonstances sont totalement différentes. Dieu une fois parti en me laissant son Message, il me restait à tout accomplir, mais pas par la voie du mysticisme, par la voie de la pénitence, c.-à-d. tout simplement du bien, et de la moisson. Ceci dit, je vous signale un erreur, que je qualifierais de fondamentale dans votre commentaire: Vous dites: "Le pénitent, arésien ou non, fait des efforts semblables, mais pour nettoyer son âme du mal qui s’y est installé depuis des générations et des générations." Ce que vous dites là est fondamentalement faux. La pénitence ne vient pas "nettoyer l'âme du mal" qu'elle aurait recelé "depuis des générations," ce qui est la théorie ecclésiastique du "péché originel." La pénitence vient créer cette âme (ou ha) qui n'existait pas, parce que l'homme naît sans âme, mais seulement avec la chair et l'esprit. C'est l'esprit
qui entend et comprend qu'il faut faire le bien et, ce faisant, soit
l'homme crée consciemment son âme (cas du Pèlerin d'Arès), soit la crée
inconsciemment. Dans tous les cas, de toute façon, l'âme (ou l'ha) est un produit de la conscience du bien. C'est une des révélations fondamentales de la Parole d'Arès. |
23dec08 89C21 Mysticisme! Je
prends mon dictionnaire — Petit Larousse illustré 1990 —, je
lis: "1. Attitude religieuse ou philosophique qui affirme la
possibilité d'une union parfaite avec Dieu ou l'Absolu dans la
contemplation ou l'extase... (plus loin) Tendance à se fonder sur le
sentiment, et notamment, le sentiment religieux, sur l'intuition et non
sur la raison." Plus jeune, je croyais avoir une affinité
particulière avec Dieu, je me croyais doué. Cela suffisais à me rendre
meilleur, de plus assez solitaire. J'avais du mystique, quoi! Depuis je suis retombé les pieds bien sur terre. Je m'efforce de ne plus être dans l'attente d'un quelconque miracle — Le pécheur qui s'assied dans la poussière, qui se couvre d'un sac,.. (Rév d'Arès 30/11). Bien
que je croie dans l'adage "Aide toi et le ciel t'aidera", je sais que,
ni Jésus, ni Marie, ni même Dieu, me rendront meilleur, mais seulement
moi si je me fais manuellement meilleur, et non virtuellement meilleur. Ce qui me préoccupe maintenant : c'est l'application concrète dans ma vie, du réalisme de La évélation d'Arès,
que je résume par l'exemple suivant: Si je laisse mes nerfs m'emporter,
petit à petit, je deviens plus nerveux, si bien qu'il m'est plus
difficile de revenir en arrière, mais si je m'efforce d'aimer et de
pardonner, petit à petit, je deviens plus pardonnant, plus aimant, je
deviens meilleur. L'humanité étant l'addition des humains, le
cumul d'humains meilleurs fait une humanité meilleur, croyants ou non.
J'ajoute, comme le dit La Révelation d'Arès, que si je me fais meilleur dans la joie et profitant de tous les biens que me donne le Créateur, ce n'est que mieux. Voilà, de mon point de vu, le message raisonnable, et donc, non mystique de La Révélation d'Arès.
Si raisonnable que, me semble t-il, ce n'est pas cette idée qui serait
contestable, mais ce que l'on ne croierait pas: c'est en la possibilité
de l'appliquer. Bref, on ne croit plus en soi, on ne croit plus aux autres. Alors, comme les Amricains, j'ai envie de dire: "Yes we can!"
Nota:
Frêre Michel, dans votre réponse au commentaire 89c18 vous dites: "le
besoin de replonger dans la Parole, dans Dieu donc... " N'est-ce pas
ambigue avec la phrase suivante de votre entrée?: "J'acquerrais
l'expérience de Dieu beaucoup plus tard, après avoir longuement
accompli ma pénitence" ? Je veux dire par là que se rapprocher de Dieu, comme vous le dite dans votre entrée, c'est par la pénitence et non en lisant sa Parole. Xavier H.
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Réponse
: Pour répondre à la question que pose votre nota: Je ne vois pas de contradiction. Il s'agit de deux choses différentes. Il est clair que sans être mystique j'ai besoin de cette piété dont La Révélation d'Arès précise la procédure: Prononcer ma Parole pour l'accomplir, voilà la vraie piété (Rév d'Arès 35/6). J'ai besoin chaque jour de cette replongée dans la Parole de Dieu pour me rappeler sans cesse ce que je dois accomplir et cet accomplissement n'a rien à voir avecle mysticisme ou la mystique, car c'est la pénitence et la moisson.
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23dec08 89C22 Je trouve très juste vos propos sur le "mystique sympa." Je
pense que le mysticisme nous guette tous sur le chemin spirituel. Si le
créateur nous met en garde contre le mysticisme, c’est qu’Il connaît
nos faiblesses. Il nous dit de garder la tête froide, car la tête chaude est comme neuf têtes (Rév d'Arès xLiii/15). Il
m’est arrivé à plusieurs reprises dans des efforts de changement ou de
piété intense, de ressentir des émotions spirituelles qui me
transportaient, des sortes d’illuminations intérieures qui parfois me
faisaient perdre la tête. Là, j’ai mieux compris ces Paroles du Créateur dans La Révélation d’Arès: Plante ton pied ici! (xL/1) et En toutes circonstances tu garderas la mesure (7/6). J’avoue
avoir recherché parfois ces moments d’extases. Je pense qu’un mystique
recherche ces moments en s’imposant une discipline de vie parfois
austère, là où le Créateur prescrit la mesure, les sentiers du milieu qui passent par les bosquets fruitiers (Rév d’Arès 7/1). Le Créateur ne nous demande pas de vivre en état d’extase ou de contemplation, mais il nous envoie au monde pour le changer. Il appelle aussi les mystiques à devenir réalistes et constructifs, à descendre de leur nuage, planter les pieds dans la terre et aller au champ du monde pour encourager tous les hommes à changer en bien. Parce
qu’il a aperçu un bout de ciel, le mystique croit qu’il a atteint le
salut, oubliant que le chemin est long et se fait dans le temps avec
ses frères humains et non en solitaire. Soyons comme le levain
dans la pâte humaine (le pétrin) pour préparer le bon pain de la
fraternité que nous partagerons ensemble dans le monde changé. Denis K.
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23dec08 89C23 [Frère Michel, quand on vous demande ce qui manque, vous répondre:] "Des moments d'isolement, de méditation et un bon copain." Voilà ce que m'a apporté Jiddu Krishnamurti dans les moments de "Option Solitude" (Pélerin d'Arès 1989). Sincèrement je ne comprend pas pourquoi vous avez qualifié Jiddu K. de "fameux mystique traditionnel"? "Il est unique," disait de lui Henry Miller, tandis que George Bernard Shaw le proclamait un "maître spirituel d'exception." Il
y a peu j'avais acheté le livre "Padre Pio", [qui est] mystique reconnu
et paradoxalement traité en "démoniaque" par l'église institutionnelle. Si vous l'aviez cité en exemple, j'aurais compris mais alors là, avec Jiddu Krishnamurti. Mystère. Pressenti
par Annie Bessan..., considéré comme l "Instructeur du monde", à
l'initiative d'une multitude de causeries, un penseur très à part: un
réfléchi. Je ne comprend pas. Franchement je vous assimilais à lui ou
l'inverse. En sorte qu'ici je suis perdu. À vrai dire, vous m
apparaissez tous deux [frère Michel et Krishnamurti] semblables sur le
fond mais peut-etre avec un changement de perspective. Lui se
positionnant au sommet de la montagne et vous au bas avec tous les sentiers devant vous. D'ailleurs
vous abordez le problème du temps différemment. Pour lui, le temps,
psychologique s'entend, un faux problème, un leurre, une prison qui se
perpétue. Pour vous un mal nécessaire quoique à la lecture de votre
écrit "Vertu" vous semblez vous rejoindre... Être ou ne pas être. Fabian L.
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Réponse
: Vous venez de le dire vous-même
dans votre commentaire: "Lui (Ktishnamurti) se positonnant au sommet de
la montagne et vous au bas de la montagne avec tous les sentiers devant
vous." Krishnamurti est bien un mystique, tandis que je ne le suis évidemment pas. Quant au temps, je n'ai personnellement aucune opinion sur le temps. C'est l'Auteur de La Révélation d'Arès
qui en a une. Je ne suis pas un maître à penser, pas du tout, alors que
Krishnamurti en était un. Je n'ai aucune pensée propre. Je ne fais que
répéter ou traduire ou développer pour le monde la grande Pensée de La Révélation d'Arès. Vous m'honorez beaucoup, mais je ne suis que l'homme de Dieu, rien de plus. |
23dec08 89C24 Cette
entrée de blog et son titre ["le mystique sympa"], frère Michel, me
réjouissent dans la mesure où ils montrent que la question du
mysticisme ne peut être réglée de façon systématique. D'un côté,
le message d'Arès n'a pas grand chose à voir avec un mysticisme sans
mesure comme celui des stylites se retirant sur une colonne dans le
désert. D'un autre côté, le mot "mysticisme" est ambigu et plusieurs
convergences me paraissent évidentes entre la Parole d'Arès et la
démarche de contact intime et direct avec le Créateur, démarche qu'on
peut qualifier de "mystique."
D'abord L'Évangile Donné à 'Arès [Première partie de La Révélation d'Arès]
reproche précisément aux religions d'empêcher ce contact direct en
s'instituant médiatrices obligatoires d'une telle relation, pour en
garder le monopole: Des nations le système religieux clôt
les yeux, les oreilles, la bouche, pour qu'elles ne M'entendent plus,
pour qu'elles ne Me voient plus et ne Me parlent plus, pour qu'elles le
croient mon tenancier » vous a dit Jésus (Rév d'Arès 3/2).
L'apôtre Jean préparait déjà la voie à ce monopole de l'Église en
affirmant un monopole de Jésus comme médiateur: "Personne n'a jamais vu
Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, nous l'a dévoilé
(Évangile de Jean 1/18).
Qu'en disent Coran et Révélation d'Arès? D'un côté, ils insistent sur la médiation prophétique: Les frères, je ne leur parle pas, tu [Mikal, frère Michel] leur parles (Rév d'Arès xx/12). D'un
autre côté, ils disent aussi la conscience intime de Dieu dans le cœur
de l'homme, en 1/10, mais aussi en 28/6, qui parle de ceux auxquels
Dieu n' (a) pas envoyé (S)a Paroles dans les Livres (mais) souffle en silence dans leur poitrine. Le Coran XLII/51 résume bien cette démarche plurielle de Dieu: Il n'a pas été donné à un mortel que Dieu lui parle si ce n'est par inspiration ou derrière un voile ou bien encore, en lui envoyant un Messager à qui est révélé, avec sa permission, ce qu'Il veut. Il est très haut et sage.
Par
ailleurs la réalité actuelle du monacat chrétien révèle un forme de
mysticisme tempérée par le travail manuel et le souci de l'actualité,
présent dans la prière, et elle offre à l'homme englué dans un
quotidien sans Dieu un hâvre de paix et de retraite spirituellement
redynamisant pour qui n'a pas encore eu la chance de venir prier à Arès. Ajoutons
que la part personnelle de "retraite" dans nos vies ne se limite pas à
la prière arésienne. Dieu par la bouche de Jésus vous invite
explicitement à vous reposer (Rév d'Arès 35/8) et Jésus lui-même s'isolait régulièrement pour prier sur la montagne. Enfin,
ce temps de repos utile, pour chacun variable et peu à peu révélé par
la vie, prend parfois, notamment dans la maladie, une place importante
voire envahissante, sans pour autant qu'on doive l'exclure de la vie
spirituelle, de la pénitence ou d'une démarche existentielle. Comment vivre la pénitence et construire son âme
dans les moments de bien-être trop apprécié ou de souffrance
paralysante? Rien d'autre à faire que d'orienter intimement vers
l'Amour le faible lumignon de conscience disponible qui vous reste (Rév d'Arès 32/5).
Sinon, la mort, quel dépaysement ce sera! Je pense à Marthe Robin,
clouée sur son lit, stigmatisée, anorexique, mais portant sans cesse au
cœur de grands projets d'Amour qu'elle suivait et encourageait,
changeant bien plus le monde que mille activistes. François D.
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