01Nov08 87C01
Heureux de vous avoir lu à nouveau sur le blog. S'il est vrai que la
plupart des mots sont bruit
(Rév d'Arès ii/7-13, vii/4-16, xi/4-6, etc.), vos écrits
transportent et transmettentla Force de
Vie. C'est une expérience concrète que je ressens dans ma
poitrine comme un feu à la lecture de cette nouvelle entrée.
D'où l'importance de poursuivre cet échange et partage qui n'est pas
que virtuel. Loin de là. Nous savons et ressentons de plus en plus
qu'il n'y a pas vraiment besoin de se voir pour se sentir participant
de cette conscience collective. Le Vent et
le Feu du Père, notre signe de reconnaissance, de
soutien, notre protection et notre foi sont omniprésents. C'est
la réalité !
C'est la grâce qui est donnée pour affronter l'adversité avec sérénité,
douceur mais détermination à faire le bien et donné de son
cœur et de son rayon d'optimisme.
La crise annonce la fin du faux et un changement ! En
quel sens ? Cela dépend de nous.
De la direction d'intention que nous donnons au moindre des rapports
que nous entretenons dans notre quotidien avec les hommes, nos frères
(et les femmes, bien sûr).
Pendant mon travail, qui consiste à laver des vitres pour des
commerçant, je ne manque pas une occasion de tenter de contrebalancer
le pessimisme ambiant, qui accorde de moins en moins de crédit (au
propre comme au figuré) aux financiers. Car sans crédit je suis et je
n'ai pas grand chose, mais le cœur peut encore battre et sourire à
cause ou grâce au cadeau que l'espérance attise en silence, depuis les
profondeurs insondables, jusqu'aux monts du Jour à venir, si
lointain et pourtant plus prés de nous que nous ne saurions jamais
l'être de Lui.
ô Dieu! Qu'il est beau est bon de sentir que tu existes et que
tu vas bientôt renaître non point de nos cendres mais de notre
transfigurante ascension. Une action simple
qui invite à être suivie au quotidien, c'est aussi le vrai sourire du
cœur.
Guy Y.
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Réponse
:
Merci pour ce bel hymne à l'espérance venu d'un laveur de carreaux!
Avec un pareil coeur vaillant, je ne doute pas que, tout en lavant vos
vitrines et vos fenêtres, vous "ne manquiez pas une occasion de tenter
de contrebalancer le pessimisme ambiant."
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01Nov08 87C02
Comment vous remercier de votre message qui va vraiment permettre à
tous ceux qui se sentent imprégnés du Message que le Créateur
vous a donné à Arès de se lever en développant des "actions publiques
incitatrices concrètes."
L’homme ne doit pas mourir de la crise spirituelle. Car cela serait
vraiment très grave.
Nous ne devons pas tomber dans le néant spirituel. Et les Pèlerins
d’Arès avec leur prophète ne sont ils pas
les garants du Retour vers le Bien?!
Les pèlerins d’Arès ne vivent-ils pas aussi isolés de leur prophète
que le prophète vit isolé de ses frères?!
Jésus était entouré de ses apôtres qu’il envoyait enseigner au quatre
coins de la Palestine.
Mahomet était entouré de ses premiers frères qui avaient une foi sans
faille envers les conseils que leur promulguait leur prophète.
Il en est de même pour vous, frère Michel, qui êtes notre prophète,
et les pèlerins d’Arès qui sont vos proches compagnons sont le petit
reste.
Pour que le monde ne tombe pas dans le Néant spirituel.
Comment inspirer à l’homme des actions pour qu’il ait "envie d’essayer
de les reproduire à notre suite et qui puissent le convaincre que
l’avenir et même le bonheur et la réussite terrestre sont dans
le Bien ?"
Sachant que "c’est l’Amour qu’il faut sauver."
Patricia C
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Réponse
:
Oui, il faut passer de la foi et de la pénitence à
l'audace de la
foi et de la pénitence.
C'est-à-dire, sortir des habitudes de foi et de
vertu passives que la religion a données à ses fidèles pendant des
siècles afin de réserver, autant que faire se pouvait, à son personnel
ecclésiastique le privilège, voire l'exclusivité de l'action publique.
Non qu'il n'y eut des laïcs engagés dans des actions de charité, mais,
sauf dans le domaine de la charité, il n'y avait pas grand monde pour
mettre au point des projets d'actions publiques incitatrices concrètes,
parce que l'imitation de Jésus, un anticonformiste s'il en fut, portait
à un certain défi ou déni des pouvoirs, des habitudes sociales et de
certaines prospectives politiques ou juridiques, bref, portait à un
certain "désordre", que la religion n'aime pas. La religion n'a jamais
aimé pour ses fidèles la liberté du poulain libre du
harnais
(1010).
De ce fait, l'évolution s'est faite dans le sens d'un étouffement de la
vie spirituelle concrète, de l'imagination créatrice dans ce domaine.
La religion nous a en quelque sorte stérilisés; elle a fait de nous des
sujets plus ou moins passifs du système d'Adam tel que La
Révélation d'Arès (2/1-5)
en décrit l'origine..
Il faut donc renaître de cette stérilité, renaître à l'imagination et à
l'audace d'entreprendre.
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01Nov08 87C03
Je m'attendais à un commentaire sur Sœur Emmanuelle décédée à
l'approche de ses 100 ans: "Battez-vous ! Yalla !"
L'émission de télévision sur la 5 de mardi dernier m'a
bouleversé.
Que d' émotion retrouvées dans l'exemple de cette vie ou, à 65 ans,
elle œuvre à s'occuper des enfants chez les chiffonniers du Caire. Sa
liberté de ton dégage vraiment la sérénité d'une vie qui a voulu être
un don d'amour.
Ce modèle de pénitence active est venu sans cesse me rappeler les
messages délivrés tout au long de La Révélation
d'Arès.
Votre façon de donner est tout autre mais n'en est pas moins essentiel.
Alors, vous vivrez aussi longtemps que Sœur Emmanuelle, je l'espère de
tout cœur!
Didier, La Baule
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Réponse
:
Comme je le dis au débit de mon entrée 0087: "De gros
tintouins et tâches m'accaparent et [...] me forcent à ralentir mon
blog." J'ai bien pensé à une entrée de blog sur Sœur
Emmanuelle, mais je n'en ai pas eu le temps et cependant j'aurais
trouvé à dire deux ou trois choses personnelles sur cette chrétienne à
poigne, car nous avions dans les années 80 une de nos sœurs de Suisse
qui venait de passer quelques temps au Caire pour aider à l'œuvre de
cette religieuse et qui m'avait alors mis en rapport avec elle.
Dans les moments de soucis et travaux débordants il faut faire des
choix. J'ai pensé qu'au-delà d'un exemple d'humanité admirable, les
circonstances du monde imposaient qu'on songe davantage à l'humanité en
général.
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01Nov08 87C04
Vous secouez le cocotier!
Le fait est que, quand j'étais chez les Pèlerins d'Arès, je vous ai
entendu trois ou quatre fois appeler à "l"action et à l'imagination
pour l'action". Ce n'est pas nouveau chez vous.
Mais vous n'avez pas été écouté, je constate, puisque vous en êtes
toujours à cet appel!
Je me souviens d'un petite conversation que nous,avions eue dans les
années 90. Vous regrettiez que votre projet de "Maison des Faucons"
n'ait pas été réalisé dix ans plus tôt, parce que vous
aviez bien conscience que des projets d'action ne pouvaient
naître que d'un travail de groupe et d'un "large échange d'idées et de
petites expériences à rendre grandes." Je me souviens de vos mots.
Comme vous n'êtes pas quelqu'un d'ordinaire on se souvient bien de vos
paroles, jamais ordinaires.
J'ai quitté l'assemblée, parce que c'était
un poulailler. Des meufs [femmes], mon père aurait dit de gonzesses,
sous un parapluie! Chaque fois que je proposais une "action" les sœurs
et frères qui avaient peur de se mouiller me faisaient la morale. Quand
il y a eu les émeutes des jeunes sous le gouvernement Balladur je
voulais qu'on se mêle à la jeunesse dans la rue et qu'on leur parle
tout en défilant avec eux, tout en prenant leur partie. Ce n'était
quand même pas les aventures d'Indiana Jones! C'était faisable.
Personne ne m'a suivi. À la fin, on se lasse.
Remarquez, j'ai été dans
l'action catho avant et c'était pareil. Chaque fois qu'on voulait
intervenir dans des mouvements de libération, il y avait un aumônier
pour nous dire qu'il ne fallait pas. Je crois que tout ce qui est
religieux est plus ou moins gonzesse, comme disait mon père, qui
ajoutait, en parlant des curés, des châtrés!
Il n'y avait que la charité (la charité de base: distribuer des
fringues et des boîtes de biscuits) qui était autorisée comme action.
Ou presque. C'est bien, mais c'est une action pour gonzesses.
Au point qu'être chrétien
voulait dire être charitable. Mais le chritianisme, c'est autre chose.
Je me souviens au Pèlerinage d'un sermon (vous disiez "causerie", ce
mot me faisait un drôle d'effet, parce que personne ne causait) où vos
paroles étaient, je m'en souviens presque mot à mot: "Le chrétien est
un conquérant, mais pas comme le croisé avec une épée et une arbalète.
Le chistianisme devrait aller à la conquête du monde avec l'amour, le
pardon, la paix, la liberté! Sauf un homme ou une femme par ci par là,
le christianisme ne s'est pas encore lancé dans cette conquête et c'est
pourquoi il n'existe pas encore." Après ce sermon je suis resté trois
nuits sans dormir tellement vous m'aviez bouleversé. L'idée n'était pas
nouvelle, mais votre façon de la dire l'était.
Votre foi est communicative.
Elle finira bien à provoquer des actions notables.
Roudoudou
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Réponse:
Roudoudou cache votre identité, mais votre adresse électronique m'a
permis de deviner celle-ci. Je suis ému de vous retrouver après une si
longue séparation. J'espère que vous pousserez à nouveau un de ces
jours la porte d'une de nos missions.
Je ne vais pas employer le mot "gonzesse" mais le mot femme pour
reconnaître et regretter, comme vous le faites, que la religion ait en
effet plus ou moins efféminé la foi. C'est ce que je réponds, en
employant une autre comparaison, celle de "la vie spirituelle étouffée
par la religion", à la commentatrice 87C02.
Il
y a en effet quelque chose de stupéfiant et même de bizarre dans
l'éducation des chrétiens, pour ne pas dire quelque chose de très
paradoxal. Éduquer des jeunes chrétiens dans la soumission au système,
ce système que Jésus cherchait tant à réduire à rien ou à une simple
fonction de gestion dans l'esprit de son auditoire, est contradictoire.
Pourtant, pendant des siècles, tout le monde s'est accordé à former les
chrétiens dans l'ignorance de leur foi conquérante par l'amour,
le pardon, la paix,
la
liberté et l'intelligence spirituelles,
et même à leur inculquer une honte profonde devant toute idée
d'insoumission aux pouvoirs du monde. La raison en est évidemment
simple et fournie par La Révélation d'Arès qui
ne distingue
pas entre princes du culte religieux et
princes du culre politique: La religion étant mère de la
politique qu'elle a précédée défend toujours naturellement les intérêts
de sa fille. Intérêts toujours liés. Le fidèle doit être un citoyen
soumis non seulement à la politique, mais aux traditions, aux mœurs, à
l'éducation, etc.
Cette culture, que nous avons tous héritée, réduit évidemment
considérable le champ
d'actions possibles, sauf la charité, laquelle ne menace aucun pouvoir
et fait toujours bien dans le tableau.
Bref, pour la religion-système le chrétien — or, un Pèlerin d'Arès est
un chrétien, même
s'il se
réduit au Sermon sur la Montagne — ne doit pas avoir une pensée pour
l'action qui s'évaderait de la gamme des actions dûment consacrées par
le système. Mais même dans ce domaine, je le dis en passant, je crois
qu'il y a
encore beaucoup à innover.
J'ai toujours découragé la politique policarde chez nos frères, parce
que le Père n'espère rien de sublime pour l'homme de cette
politique-là. Or, c'est le sublime que nous devons viser. Il y a là, il
y a sûrement là, puisque le Père nous y appelle, une autre politique —
j'emploie ce mot faute de mieux — à inventer.
L'obstacle à
l'invention ici est indiscutablement la soumission à un certain domaine
d'idées reçues des anarchistes ou des soixante-huitards ou de la lutte
syndicale ou de l'écologie, dans lequelles beaucoup des nôtres baignent
encore, en croyant que c'est dans ce sens que va La
Révélation d'Arès.
Cela les empêche d'innover, de voir au-delà, de prendre le coup de
foudre pour une autre relation à la société, fondée sur l'amour, le
pardon et le respect de tous les autres et non fondée sur le
manichéisme plus ou moins larvé qui caractérise encore malheureusement
les idées libératrices en vigueur.
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01Nov08 87C05
Je rejoins Roudoudou [87C04].
Mes tentatives [pour faire connaître et défendre La
Révélation d'Arès sur l'Internet] valent ce qu'elles valent —
elles produisent de fait ici et là quelques effets positifs pour le
rayonnement et l'accueil bienveillant de La
Révélation d'Arès —, mais que de
"prudence" chez les quelques Pèlerins d'Arès qui y ont réagi.
Une prudence qui
me semble en fait synonyme de paralysie.
Pas question de s'associer, de
réfléchir ensemble à d'autres actions/interventions, de venir
participer, de faire connaître d'autres initiatives: Chacun me semble
juste occupé à défendre son petit enclos arésien.
La seule action exclusivement envisagée est de répandre la Parole,
certes, mais la Parole se répandra d'autant plus et mieux qu'elle sera
en quelque sorte contenue dans l'action, une action qui parle
d'elle-même donc, qui intrigue, qui donne envie de savoir ce qu'il y a
derrière, non une "secte", même originale, mais une vaste fraternité
en gestation, ouverte et active, qui déborde nos enclos et unit
simultanément nos convictions.
L. C.
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01Nov08 87C06
Cette entrée démontre
votre infatigable témoignage et transmission de la Parole que Dieu vous
a confiée en 1974 et 1977 pour toute l' humanité: Je donne la
Parole à Mikal. (Qu’il
la) garde ! (Tu seras) fort dans le vrai ; tu hérites le Jardin. (
Rév.d' Arès XXVIII.21 )... Parole de Mikal, Ma Parole! Mikal boit Mon
Eau. Sa langue, l’Eau (en) lave le cal, (elle est comme) une main
blanche. La boue coule (de) sa tête ; l’Eau va dans un pli d’argent. (A
son tour) Mikal lave ses frères ; il donne l’Eau. Mikal cherche les
frères ; les frères (sont) dans les jambes (qui se) serrent, les jambes
serrent. Mikal (ne) voit (que) les jambes, les jambes, (il cherche
comme) l’oiseau cherche l’herbe. ( Rév.d' Arès I.12 à 15 + annot ).
Oui, Mikal [Frère Michel], Dieu nous appelle à l'action intérieure et
extérieure, l’accomplissement, l'insurgeance,
la
pénitence, la Moisson,
pour retrouver, comme le disait il y a 2.000 ans notre frère
Jésus, le Royaume de Dieu, qui est en nous
puisque nous sommes créés à l'image et ressemblance de
Dieu
(Genèse 1/27 )
[...]
Notre
frère Christian R. m’a dit un jour: "Je suis frappé par ceci: "Tous les
prophètes: Noé, Abraham, Moïse, Jésus, Mahomet, Bouddha, Zarathoustra,
étaient toujours accompagnés des premiers apôtres, qui bénéficiaient
quotidiennement des enseignements et des
lumières des
prophètes
de leurs temps, et qui étaient ensuite étaient ainsi envoyés
au monde (Rév.d' Arès 5/6) par le
prophète
pour annoncer et accomplir le Message de Dieu et appeler
l’homme et à la femme à retrouver l'image et
ressemblance du
Créateur et ainsi de se créer une âme, fruit existentiel
du Bien accompli [...]
Nous avons choisis librement de répondre oui à Dieu et à Mikal,
de monter sur le Parvis ( Rév.d' Arès
2/15 ).
Pour reprendre une expression de notre sœur Chantal C., notre Abraham
dit Mikal: Nous sommesl’honneur de Dieu, de
Mikal, de nos compagnons pénitents, du
monde des
vivants et des morts, des spectres, des
âmes en attente du Jour [...]
Pour
répandre la Parole, je suis d’accord avec vous, Mikal, et ne suis
certainement pas le seul: Ce ne sont pas des mots, des affiches, des
tracts, des intentions aussi nobles soient-elles, des écrits, des
films, etc, qui changerons le monde, mais notre vie spirituelle fera la
différence avec le monde du péché [...] C’est une question
existentielle d’adaptation et de volonté de transfigurer la bête que
nous sommes pour redevenir saints comme Dieu
(Lévitique 19/2)
[...], parce que tout homme est appelé à devenir christ [en
mettant ses pas dans les Pas du Père, 2/12). Tous
les supports que nous utilisons sont des vecteurs pour éveiller la
curiosité toucher le cœur, l’âme, l’esprit, la chair, de notre prochain
qui est notre miroir [...]
Cela fait plusieurs mois par vos diverses entrées, Mikal, que vous nous
appelez au dépassement, à la pénitence, à
la création de notre âme, la transmission de la
Parole,
des enseignements de tous les prophètes, la
formation du petit reste. Notre vie d’assemblée,
de petit reste,
doit impérativement être suivie d’actions sociales visibles par le plus
de femmes et d’ hommes possible. Nous savons, surtout les frères et
sœurs ayant participé aux missions "L’Œil S’ouvre" à Paris, la première
en 1988, vingt ans déjà, que celles-ci d’un point de vue action sociale
ne sont pas restées inaperçues et qu’elles ont ramené des âmes,
des héros qui attendaient le
Message de Dieu [...]
Didier Br.
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Réponse
:
Votre commentaires original est
tellement long que j'ai dû y faire plusieurs coupures. J'ai aussi coupé
votre appel final à tous ceux qui ont des idées de vous en faire part
ainsi qu'au groupe de réflexion auquel vous appartenez. Ce blog étant
public et universel, c.-à-d. s'adressant à quantité de lecteurs qui ne
sont pas Pèlerins d'Arès, je ne souhaite pas les indiposer en leur
donnant l'impression qu'on essaie de les enrôler dans nos rangs
apostoliques.
Vous avez raison de citer "L’Œil S’ouvre", ces
grandes missions à Paris en 1988, 1989 et 1990, qui amenèrent tant de
soeurs et frères à notre assemblée,
mais il ne faut pas oublier ceux d'entre eux, comme Roudoudou (87C04),
que le manque d'audace qu'ils constatèrent chez nos frères déçut et fit
fuir. Ils ont oublié que l'audace de tout nouveau venu est accueillie
et même attendue, parce que les plus anciens sont parfois plus timides,
mais eurent aussi le mérite de mettre, en temps plus héroïques, toute
leur foi dans La Révélation d'Arès.
Personne ne devrait reculer devant l'action, mais personne ne devrait
reculer devant ceux qui ont peur de l'action. Un peuple est forcément
fait de toutes les natures.
Néanmoins, "L’Œil S’ouvre" n'était
jamais qu'une vitrine transportée sur la piste du Cirque d'Hiver à
Paris. C'était une action de propagande spirituelle, mais rien ne
prouvait aux spectateurs qui me voyaient parler que j'étais vraiment
un pénitent, un homme dont la
vie avait été transformée par la pénitence préconisée
par La
Révélation d'Arès. Je pouvais n'être qu'un vulgaire
baratineur.
Cela
me rappelle l'histoire, racontée par je ne sais plus qui, de ce
géomètre, pragmatique comme tout géomètre, sortant du théâtre où l'on
venait de jouer "Iphigénie" et qui dit: "C'est fait de grands
sentiments, mais on n'y prouve rien."
L'action, c'est justement
une application pratique — j'ose dire géométrique — de ces grand
sentiments, une application qui en prouve la valeur et/ou en donne un
exemple vivant.
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01Nov08 87C07
L'action,
c'est agir. C'est ce qu'on n'aime pas. Parler dans la rue en
distribuant des tracts, c'est surtout vaincra sa timidité et son trac,
mais ce n'est pas vraiment agir. Il y a des années que j'ai compris ça.
Un
jour je me suis dit: Il faut agir. Je cherche un terrain pour agir. Je
choisis ma concierge. Mon immeuble avait encore une concierge à ce
moment-là. Une pipelette! Mais alors, une pipelette! Tout le monde
craignait cette femme comme la peste. Un jour, j'agis. Je m'arrête
devant elle tandis qu'elle passait la serpillière, je lui dis: "Madame
X., je vous pardonne (j'insiste), oui, je vous PARDONNE vos cancans,
vos médisances, mais j'attire votre attention sur le tort que vous
pouvez faire à certaines personnes. Nous sommes voisins, en quelque
sorte une fraternité sous le même toit, nous avons tout intérêt à être
bons les uns pour les autres." Si ses yeux avaient été des
mitraillettes, je serais tombé raide, criblée de balles.
Je me
dis: "C'est raté. C'est une mauvaise femme." Et le temps passa. Un
jour, à quelques mois de là, une voisine me parle sur le trottoir et me
fait: "Vous savez ce que Madem X (la concierge) a dit à Madame Z (une
locataire)? Elle lui a dit: Je pardonne à tout le monde de me détester;
je reconnais qu'on fait du tort en parlant des autres, parce qu'après
tout on ne sait jamais..." Je n'en revenais pas; Ce que j'avais dit à
la la concierge avait fait son chemin dans ce que je croyais être
l'obscur tunnel de sa cervelle, mais j'y avais allumé une petite
bougie. Mon action de pardon l'avait finalement fait réfléchir; Des
fois il suffit d'avoir une attitude, une action, courageuse devant des
gens à qui personne n'avait parlé comme ça auparavant et on leur fait
découvrir quelque chose.
Ce qu'il faut, c'est trouver des actions répétitives. On n'a pas
toujours une concierge sous la main.
E. T.
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Réponse
:
C'est vrai que nous avons le
défaut du scepticisme de notre temps. Nous ne croyons pas aux élévation
possibles de l'esprit et du cœur, autres que celles qui durent,
mettons, un quart d'heure comme les moments d'émotion au cinéma. Nous
croyons que nous sommes ridicules en essayant d'élever le sentiment.
Pourtant, l'âme ne se crée qu'une
fois montée par cet ascenseur des sentiments.
La foi commence généralement par une émotion, quand cette émotion à la
particularité de durer.
L'histoire
de votre concierge m'a beaucoup intéressé. j'ai moi-même observé des
changements inattendus et durables chez des gens que je croyais
irrémédiablement ras-de-terre après que j'eus le courage d'agir pour
réveiller leur conscience.
Quand on considère l'effet que peut
exercer sur un individu une observation, disons philosophique (c'est
plus flatteur que critique), de son comportement, quand on voit qu'elle
peut l'ouvrir à la découverte de soi, on perd la crainte d'être
ridicule ou d'être mal accueilli quand on leur fait des observations
avec bonté, sans prétention ni orgueil, dans un langage fraternel
d'égal à égal — Le monde n'a pas besoin de donneurs de leçons,
de
confesseurs, d'exorciseurs, mais de frères et de sœurs.
Sans
doute, ça ne réussit pas à chaque fois, mais il ne faut jamais se
décourager. C'est en effet une action comme une autre. Une action parmi
beaucoup d'autres, car la panoplie d'actions d'un vrai Pèlerin d'Arès,
d'un vrai chrétien, doit être large.
Votre concierge a mis du
temps à comprendre ce que vous lui aviez dit. C'est parce que nos
actions ne sont jamais, ou ne sont que très rarement, comprises du
premier coup. Sur le moment, soit elles plaisent, soit elles
déplaisent. Ce qui ne présage pas de leur effet futur, puisque, comme
vous l'avez vu, votre concierge eut une première réaction
négative
(les yeux comme des mitraillettes), mais vos paroles par la suite lui
revinrent à l'esprit. Elle les ressassa et ressassa, sûrement, et
finalement elle leur trouva une qualité qu'elle eut envie d'imiter. Si,
en plus, nos actions intéressent, ce qui est déjà un gros succès, elles
n'émergent à l'intelligence
qu'avec le temps.
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02Nov08 87C08
Vous dites dans votre entrée: "L'action de la pénitence et de la
moisson des pénitents a commencé il y a vingt-cinq ans, c'est très
bien, mais il faut aussi développer les actions publiques incitatrices
concrètes,"
et dans le commentaire 87C07, un autre frère mentionne: " L'action,
c'est agir. C'est ce qu'on n'aime pas. Parler dans la rue en
distribuant des tracts, c'est surtout vaincre sa timidité et son trac,
mais ce n'est pas vraiment agir. Il y a des années que j'ai compris ça."
Vous m'aviez écrit une fois que "la mission de rue, nous en aurions
toujours besoin, mais je sais que ça ne suffit pas." Comme dit le
commentateur 87C07. Que faire ?
Je pourrais mentionner ici quelques exemples d'idées sur des sujets
fondamentaux qui ont déjà été évoqués comme "la journée sans mentir"...
mais je ne veux pas compliquer ma question.
Par exemple, une causerie, une exposition, une soirée où l'on invite
des gens à échanger sur le fond de La Révélation d'Arès, l'Amour ou la
Liberté, etc... Est-ce que c'est pour vous une action publique concrète
? Ou espéreriez-vous de vos frères des actions plus audacieuses, de
grandes envergures ou dans des contextes différents qu'une exposition
ou autre causerie? Avez-vous des exemples d'idées que les assemblées
n'ont jamais proposées?
Stéphanie
|
Réponse
:
Comme nous nous disions en riant les uns aux autres, quand j'étais
gosse ou ado :"Stéphanie, t'es dure à la détente!"
Relisez bien mon entrée 0087 et vous verrez que vous ne proposez
encore... apparemment du moins, car tout dépend du ressenti de votre
auditoire... vous ne proposez encore, donc, que des mots ou des
échanges de mots, seulement plus élaborés.
Oui,
bien sûr, j'ai quelques idées, dont certaines déjà depuis longtemps
inspirées à des frères, des sœurs, des groupes, des missions, qui les
ont appliquées ou non, je n'en sais rien, car nous sommes des croyants
libres (10/10) qui n'ont pas de rapports à faire au
témoin de La
Révélation d'Arès, qui n'est pas un chef (16/1).
Mon entrée 0087 n'est qu'un rappel ou une incitation si les
recommandations que je fais depuis plus de trente ans ne sont pas
suivies ou pas assez suivies.
Par ailleurs, ceci est un blog public, non un blog interne à l'assemblée des
Pèlerins d'Arès, et les détails pratiques de la pénitence
et de la moisson,
qui sont purement internes, n'y sont pas le sujet. Le sujet de
ce blog se situe dans la pensée générale que l'actualité et des faits
de la vie peuvent susciter chez le Pèlerin d'Arès que je suis parmi les
autres Pèlerins d'Arès.
Toutefois, je trouve votre commentaire intéressant en ceci que la sœur
de mission que vous êtes, et que vous êtes depuis, mettons, quelque
quinze d'ans (je jette ce chiffre au hasard, pardonnez-moi, si vous
êtes plus ancienne ou moins ancienne), semble s'éveiller aujourd'hui à
un échelon plus elevé de la conscience missionnaire (ou apostolique,
même chose) active. Tous, partout et dans tous les domaines, nous
évoluons sans cesse, toute notre vie, et je me réjouis de vous sentir
évoluer.
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02Nov08 87C09
Je me dis: Frère Michel a raison de nous porter à agir plutôt qu'à
dire, et en même temps je me dis: Mais agir comment?
D'abord pratiquer le bien (la pénitence) évidemment et ça,
on ne le pratique pas assez, parce qu'on a toujours la déformation
religieuse qui consiste à penser que croire suffit pour avoir une
belle âme et on ne prend pas
garde qu'on reste orgueilleux, capricieux, égoïste, autoritaire, lâche,
et j'en passe.
Quand Roudoudou [87c04] dit qu'il a quitté l'assemblée parce que "chaque
fois que je proposais une "action" les sœurs
et frères qui avaient peur de se mouiller me faisaient la morale," il
cite un bon exemple d'ABSENCE D'ACTION interne à l'assemblée.
Parce que, à mon avis, c'est là que doit commencer l'action, qui,
comme vous le rappelez, commence par la pratique du
bien (la pénitence) évidemment,
et d'abord entre nous.
Dans les mission les frères se comportent trop souvent comme les
membres d'une association de chasseurs ou de pêcheurs à la ligne où
personne ne réfléchit en commun et où chacun garde son caractère et ses
petites idées qu'il considère commes les meilleures. C'est ce qu'on
appelle la démocratie.
D'ailleurs, je me souviens avoir lu quelque chose de vous où vous
disiez
que La Révélation d'Arès n'était pas
démocratique, parce que dans la démocratie les députés confrontent
leurs idées, parce que chaque député ou parti est libre de penser et de
vouloir ce qu'il veut et d'essayer de les imposer aux autres. Dans le petit reste, c'est
différent, chacun est libre
(10/10) de préjugés — ce que vous appelez la liberté absolue, celle qui
libère l'esprit complètement de toutes les idées fixes qui le
paralysent — et donc libre
pour la réflexion de groupe, libre
d'écouter l'autre, de réfléchir à ce quil dit, même s'il n'est pas du
même parti. Vous le disiez autrement, mais c''est ce que vous disiez,
je ne sais plus dans quel texte.
Donc, la première action, c'est quelque chose comme la réflexion en
commun. De la réflexion d'une action on passe à cette action pour
l'accomplir (Rév d'Arès 35/6) dans le public et ainsi de
suite?
Raplapla (un ami de Roudoudou)
|
Réponse
:
Comme dit votre commentaire: "On a toujours la déformation
religieuse qui consiste à penser que croire suffit pour avoir une
belle âme et on ne prend pas
garde qu'on reste orgueilleux, capricieux, égoïste, autoritaire, lâche."
Ainsi chacun dans le groupe reste sur son quant-à-soi, sur sa peur, sur
ses goûts, etc. et l'action qui devrait commencer dans le groupe afin
d'y former ce que La Révélation d'Arès appelle d'un mot
mystérieux: la polone (xxxix/12-13), l'âme collective,
l'âme du peuple, eh bien, hélas oui, comme le dit votre
commentaire, cette action ne se fait pas. On en reste aux mots et
l'idée proposée par un frère est refusée avant d'avoir fait son chemin
dans les esprits et dans les cœurs des autres frères. Comment donc
une assemblée qui réfléchit
aussi peu pourrait-elle concevoir des actions publiques efficaces?
Cela me rappelle un mot de Poincaré qui disait (je cite de mémoire):
"Douter de tout ou croire à tout, c'est bien pratique, parce que ça
nous empêche simplement de réfléchir."
C'est tout l'apprentissage de
la liberté, au sens que donne dans tout son contexte La
Révélation d'Arès
à la liberté, qui est en jeu. Merci de l'avoir vu.
Si la réflexion de groupe est vraiment active, constructive, créatrice,
si elle est vraiment autre chose que ce carrefour de mots et d'idées
qu'on appelle à tort "réflexion", où chacun reste en général sur ses
positions — et ne cède que parce qu'un vote en a décidé ainsi
—, alors oui, la réflexion de groupe est bien une action publique. Elle
construit. Elle agit, au sens fort.
Si un échange de mots conduit les participants d'une réflexion
collective à reconstruire leurs conceptions des choses, des événements,
des projets, etc., c'est indiscutablement une action. C'est pourquoi je
disais à la commentatrice 87C08: "...vous ne proposez
encore... apparemment du moins, car tout dépend du ressenti
de votre
auditoire... vous ne proposez encore, donc, que des mots,"
en voulant évidemment lui dire que si ce que ses auditeurs ressentent
en l'écoutant ou en la lisant les conduit à une nouvelle conception
active qui changera leur vie (30/11), les mots sont
devenus action. Mais c'est assez rarement le cas.
Et de toute façon il y a beaucoup d'autres types d'action, qui ne sont
pas fondés que sur des mots, des actions assez incitatrices pour
provoquer un changement véritable, et parfois ces actions-là sont tout
à fait silencieuses, sans mots.
Un exemple d'action par une pénitence ou
pratique du bien
véritablement accomplie, est l'action que
je recommande souvent à ceux qui vivent, à cause de leur foi mise
dans La Révélation d'Arès, en conflit avec
leur famille. Je leur dit ceci:
"Quand vous avez assez dit tout ce que vous aviez à dire de La
Révélation d'Arès
et de vos raison d'y croire et que les vôtres continuent de s'y opposer
ou de se moquer de vous, cessez d'en discuter avec eux, car alors ils
ne pourront plus être convaincus, s'ils doivent l'être un jour, que par
des faits. Contentez-vous d'aimer, de pardonner, de maintenir la paix
— souvent un baiser de toi fera plus
qu'un discours (Rév d'Arès 23/6) — de respecter la
liberté de chacun, de partager leurs joies, de montrer de
l'intelligence
du cœur, et de vous dispenser de l'inacceptable avec modestie sans vous
faire donneur ou donneuse de leçon."
Souvent, ce bien silencieusement
accompli,
cette démonstration de la plus grande largesse d'esprit dans
la douceur, a conduit à la
longue à des conversions inattendues à l'idée que le bien peut en effet
conduire au bonheur.
L'action publique commence
beaucoup plus près de soi qu'on ne pense. Il sera plus facile de
l'appliquer sur la place publique ensuite, et là, les idées, si vous
les cherchez vraiment, foisonneront. Si les idées ne vous viennent pas,
c'est peut-être parce que votre pénitence personnelle n'est
déjà pas suffisante.
|
02Nov08 87C10
Frère Michel vous dites (87C06 ): "L’Œil S’ouvre n'était jamais qu'une
vitrine transportée sur la piste du Cirque d'Hiver à Paris. C'était une
action de propagande spirituelle, mais rien ne prouvait aux spectateurs
qui me voyaient parler que j'étais vraiment un pénitent, un homme dont
la vie avait été transformée par la pénitence préconisée par La
Révélation d'Arès. Je pouvais n'être qu'un vulgaire baratineur..."
Rien ne prouvait que vous étiez vraiment un pénitent? les actions "L’Œil
S’ouvre" soutenues par les sœurs et frères ou vous portiez témoignages
ont ramené beaucoup de fruits a l'assemblée, la preuve que vous
n' étiez pas forcément perçu comme un vulgaire baratineur... [...]
Didier Br.
|
Réponse
:
Vous ne me lisez pas.
Je n'ai jamais dit que des
missions de type "L’Œil S’ouvre"
n'étaient pas utiles. J'ai dit dans mon entrée 0087 qu'il y a quand
même toujours "quelques hommes
d'exception, les rares qui voient au-delà des mots." Ce sont ceux-là
que "L’Œil S’ouvre" nous a amenés, mais ce n'étaient que quelques uns
parmi les 2.000 spectateurs du Cirque d'Hiver. Les autres, l'immense
majorité, m'ont sans doute pris pour un baratineur.
Je vous ai d'ailleurs déjà
répondu ceci (87C06): "Vous avez raison de citer "L’Œil S’ouvre", ces
grandes missions à Paris en 1988, 1989 et 1990, qui amenèrent tant de
soeurs et frères à notre assemblée,
mais il ne faut pas oublier ceux d'entre eux, comme Roudoudou (87C04),
que le manque d'audace qu'ils constatèrent chez nos frères déçut et fit
fuir..." C'est-à-dire que les hommes et femmes exceptionnels que "L’Œil
S’ouvre" nous amena en 1988, 1989, 1990, sont pour beaucoup
repartis et à cause de quoi? A cause du manque d'action
de bien et d'intelligence à l'intérieur même
de notre assemblée. Lisez ma réponse
faite à Raplapla (87C09)! Et quand je dis "pour beaucoup" je n'exagère
rien. Rappelez-vous que c'était mon inquiétude devant ces départ qui
motiva ma grande réunion de l'Espace Moncassion à Paris (15e) en 1992.
Lisez-moi bien! N'interprétez surtout pas mes propos comme un manque
d'espérance ou une déception, mais interprétez-les comme une incitation
à faire beaucoup mieux, beaucoup plus. Merci.
|
02Nov08 87C11
Je ne comprends pas très bien la différence entre le mission de mots et
la mission d'action. Il y a quelque chose d'obscur dans votre entrée.
Vous voulez dire qu'il est plus important de savoir ce que sont les
choses que de connaître leurs noms?
Vous ne semblez pas considérer
la charité comme une action.
Robert
|
Réponse
:
Si, la charité est une action, mais c'est la seule action qu'ait
conservée la religion. Il nous faut en trouver d'autres.
En attendant de les trouver, c'est une tendance naturelle que de penser
que, musclés par la passion de la foi, habillés de la magnifique parure
de La Révélation d'Arès, nous puissions par
la seule ardeur des mots porter le monde à nous croire, à nous suivre
et à changer (Rév d'Arès 28/7). C'est une tendance
naturelle que de penser que, si nous voyons la Vérité, les autres la
verront, et que, si nous savons employer les mots qu'il faut et les
rendre aussi musicaux, aussi chauds que possible, nous changerons
le monde (Rév d'Arès 28/7). Ce que dit mon entrée, c'est
qu'il ne faut pas en rester là.
Mon entrée 0087 l'a dit, il n'y a que "quelques hommes
d'exception, rares, qui voient au-delà des mots", et j'ajoute que c'est
la même chose pour ceux "d'exceptions, rares, qui peuvent se faire
comprendre par des mots seuls."
Or, rappelle encore mon entrée 0087, "le petit
reste que le
Père nous envoie rassembler
(Rév d'Arès 24/1)
n'est pas fait d'hommes d'exception, mais de pauvres types comme vous
et moi." Il nous faut donc, outre les mots, l'action pour nous faire
comprendre, pour nous faire reconnaître de ceux que le Père nous
envoie moissonner.
Les mots, nous
sommes bien obligés de les utiliser, puisque le Père lui-même les
utilisent dans La Révélation d'Arès, mais s'il envoie
au-devant des hommes un petit reste prophétique, c'est
bien parce qu'il sait, lui le Père, que ses mots ne suffiront pas et
qu'il faut aussi — AUSSI — une action. Oui, n'oubliez pas que le Père a
besoin d'un prophète et d'un prophétisme pour mettre en
œuvre sa Parole, pour la transformer en accomplissement,
en
action donc. Et à cela tout homme de bien est appelé!
Il nous faut donc cesser de promener sur les hommes une façon d'évaluer
le travail à faire à travers la foi passionnée, parce qu'elle tournera
bientôt en foi intellectuelle. C'est ce qui est arrivé à la religion
qui, à l'origine, avait une foi passionnée. Jésus le savait bien et
c'est pourquoi il faisait des miracles, il guérissait des malades
notamment, mais que disait-il au miraculé? "Tu es guéri, rentre chez
toi"? Non, il disait: 'Va, ta foi t'a sauvé!" Il ne dissociait pas la
foi de l'action, mais nous, nous sommes bien incapables d'être de tels
guérisseurs, alors nous avons besoin d'un autre type d'action pour
éveiller ou réveiller la foi. La charité, c'est vrai, en est une, mais
il y en a quantité d'autres qu'il nous faut retrouver, ré-imaginer.
Cela n'empêchera pas notre action d'être pleine d'une indéracinable
ivresse de foi, mais ce sera une action, une preuve ou, à tout le
moins, une démonstration, et non seulement des mots, des tracts, une
vitrine, une affiche, un panneau, même si ceux-ci sont nécessaires pour
introduire ou expliquer l'action. Ce sera un acte d'amour!
Si,
outre que je dis à un homme: "Je t'aime," je peux aussi apporter une
preuve de mon amour, je me ferai reconnaître par cet homme comme
un moissonneur du Père plus
facilement. Cela tombe sous le sens, non?
|
02Nov08 87C12
Voici quelques réflexions que je me fais sur la crise.
Les états du monde ont trouvé 4.000 milliards d’euros pour sauver les
banques sachant qu’ils sont endettées.
Je ne suis pas un expert en finance et je me demande comment les
gouvernements font pour sortir tout à coup de leurs poches autant
d’argent comme le magicien sort un lapin de son chapeau. C’est vrai
qu’ils ont la planche à billet et qu’ils peuvent en fabriquer, cela ne
leur coûte que le prix de l’encre et du papier.
Mais peut-être est-ce de l’argent virtuel, qui n’existe pas ou
simplement dans les mots et les promesses pour rassurer?
Mais un jour cela ne risque-t-il pas de provoquer une autre crise
encore plus grave?
Le jour ou tout cet argent (fictif ou papier) qui aura été versé dans
des poches percées fondra comme neige au soleil.
Une autre question : N’est-ce pas la spéculation sur les actions
placées en bourse, ceux qui font uniquement de l’argent avec de
l’argent, au lieu de permettre aux entreprises de l’utiliser et de se
développer qui fait dérailler le système?
Enfin cela ne reste que de l’argent, un moyen d’échange comme un autre.
On ne mange pas les billets, on ne s’habille pas avec et si on crée des
richesses, on peut toujours trouver des moyens de les échanger.
La vraie richesse n’est ni dans l’argent ni dans la matière, même si
nous avons besoin d’un minimum [de matière] pour vivre, mais elle est
bien dans le cœur de l’homme.
Je me rappelle encore les paroles de sœur Emmanuelle (qui dégage une
véritable joie de vivre) témoignant de son passage chez les
chiffonniers du Caire: "Ils sont souriants et heureux malgré leur
extrême misère matérielle, mais lorsque je viens en France j'entends
les gens se plaindre alors qu’ils ont tout en surabondance."
Le vrai bonheur n’est vraiment pas dans la possession, mais bien dans
le cœur de chaque homme et cette richesse là est renouvelable et
inépuisable pour celui qui sait pardonner, aimer, être libre, faire la
paix et agir avec intelligence spirituelle. Puissions nous mettre ces
valeurs en actions et nous prouverons au monde qu’il a beaucoup à
gagner sur tous les plans.
Denis K.
|
Réponse
:
Si je veux la liberté d'exprimer la Vérité que le Père m'envoie donner
au monde, je dois laisser aux menteurs la liberté de mentir. Si je veux
laisser au monde la liberté de travailler pour le bien de tous et
notamment celle du commerce dont sortira une saine prospérité, je dois
laisser à ceux qui travaillent pour leur seul bien égoïste et avide et
notamment aux banques et aux spéculateurs (dont les caisses de
retraite, eh oui!), qui gèrent mal l'argent qu'on leur confie, la
liberté de le faire. La liberté est absolue ou n'est pas. C'est au bien
de faire valoir qu'il est supérieur au mal. D'où la nécessité de
l'action.
Mais les choses ne sont pas aussi simples et manichéennes que vous le
croyez. Elles sont beaucoup plus troubles et nous y sommes tous mêlés.
Je vais m'expliquer sous la forme d'une image:
Si je prête à Tartempion toutes mes économies, mettons 20.000 Euros, il
va peut-être me verser les intérêts de ce prêt, mettons 3%, soit 600
Euros par an. Cela ne me permettra même pas de vivre, parce que si
Tartempion ne me rend jamais mon argent, je ne peux rien faire, ni
acheter une maison, ni même des meubles, rien. Alors, quand j'ai un
gros besoin, qu'est-ce que je fais? J'emprunte à mon tour 20.000 Euros
à Zanzimachin sur garantie de la créance dont je suis le propriétaire,
parce qu'elle apparaît à l'actif de mes comptes, mais en fait ce n'est
que du vent, parce que cet argent, je ne l'ai pas en réalité. Ce n'est
que de l'argent qu'on me doit, de la monnaie de compte. Vous me suivez?
Eh bien, Tartempion, c'est, par exemple, l'état français qui a
emprunté 1.200 milliards d'euros à des banques. L'état
français règle scrupulement aux banques en question les intérêts,
mettons 3%, soit 36 milliards d'euros par an, mais les banques arrivent
tout juste à fonctionner avec ça (payer leurs personnels, les frais
généraux, les assurances, etc.). Dès qu'elles veulent prêter de
l'argent aux entreprises, aux particuliers, eh bien, elles n'ont pas
l'argent en question, l'argent que ne leur rend pas l'état français.
Alors, elles empruntent à d'autres banques sur garantie de la créance
qu'elles ont sur l'état, mais en fait ce n'est que du vent, parce que
l'argent en question, l'état français l'a investi dans des grands
travaux, des salaires de fonctionnaires, des dépenses militaires, des
caisses de retraite, de sécurité sociale, bref, des dépenses de toutes
sortes... Cet argent n'a pas été gaspillé, des dépenses le justifient,
mais cet argent n'existe plus! L'état américain, lui, a, je crois,
emprunté quelque 8.000 ou 10.000 milliards de dollars et tous les états
pareillement... Les banques n'ont plus cet argent. Ce n'est plus que de
la monnaie de compte, de comptabilité, de créances... du vent! Et
ainsi, de banque en banque, on s'emprunte du vent. Tout le monde finit
par vivre à crédit. Or, nous, citoyens du monde, avons tous
bénéficié des emprunts des états. Nous sommes bien tous responsables d'avoir vécu au-dessus
de nos moyens. Un point, c'est tout. Est-ce que vous me
comprenez?
Les spéculateurs dans tout ça (toutes les caisses de retraite
spéculent), croyez-moi, ne représentent pas la plus grande
responsabilité dans le crise, et c'est pourquoi, comme vous le dites
justement, la crise est en réalité devant nous, parce que l'état des
dettes, donc des créances, n'a pas changé, lui. Pour tout remettre à
zéro, il faudrait que l'argent soit rendu aux banques, c'est-à-dire à
vous, à moi, à nous tous qui sommes les clients des banques; et c'est
impossible dans l'état actuel des choses. Rien que pour la France, il
faudrait que chaque citoyen verse, je crois, quelque 18.000 ou 20.000
euros. Notre dette à nous-m^mes est énorme. C'est une situation folle,
ubuesque.
Autrement dit, c'est la politique le grand responsable de la crise et
c'est pourquoi la politique, très redevable aux banques, a bien été
obligée de laisser pendant vingt
ans les banques, privées d'argent, chercher et exploiter des "produits
bancaires" nouveaux très hasardeux, mais ça n'a pas très bien marché.
On ne peut pas indéfiniment vendre du vent.
Il n'y a plus qu'à espérer que
la monnaie le compte, le vent, remplace la vraie monnaie sonnante et
trébuchante? C'est, je pense, ce que le G8 va essayer de faire. C'est
comme ça depuis que l'étalon or a disparu, depuis la guerre de 1914-18.
Ça tiendra le temps que ça tiendra.
L'image que je viens de faire,
pour schématique, voire caricaturale qu'elle est, est la bonne façon de
voir la réalité.
Croyez-moi, ce monde est très
malade, mais il ne faut pas désespérer. Tant qu'il y a de la vie, il y
a de l'espoir.
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02Nov08 87C13
Encore une question de mots (maux?).
Pénitence = changement.
Action = autre chose que "action humanitaire", qui existe déjà mais ne
suffit pas,
autre chose que "action directe" de sinistre mémoire mais sûrement
"pavée de bonnes intentions" etc.
Action sur soi, une autre façon de dire pénitence? Vous l'avez
longuement expliqué dans "Le Pèlerin d'Arès".
Action sur le monde, une autre façon de dire "mission" [ou moisson], c'est-à-dire pas
seulement diffusion de l'information, même si c'est énorme, mais noyé
dans la masse des "nouvelles".
Donc se déculturer déjà pour "agir" sans vouloir mimer le secours
catholique ou populaire qui agissent en soulageant dans l'urgence mais
pas assez sur le Fond d'après Dieu.
Agir sur soi pour redevenir image et ressemblance
(Genèse 1/28/7),
sans vouloir plaire selon les critères en vigueur (gagner plus, séduire
plus, consommer plus, baiser plus, etc.)
Accepter le rejet, (ça, c'est dur!) alors qu'on pense avoir la
solution, être patient (ce n'est pas à la
mode), parceque les hommes ne sont pas si bêtes mais lents à comprendre.
Rien de spectaculaire donc, rien qui fera la prochaine une du
20 h, rien
à voir avec les films dits "d'action", et pourtant celà demande des
efforts (pas trop à la mode non plus).
En plus, ce n 'est même pas mesurable!
Mais pour qui a compris le sens de la Parole, ça se sent et se vit au
quotidien avec humilité, sachant que si on parle de ça sur ce blog,
c'est pas pour faire du bruit mais pour se dire
que c'est possible.
Bill B.
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02Nov08 87C14
L'individu peut-il changer? Toute la question
est là en ce qui concerne l'action.
Selon La Révélation d'Arès il peut changer, puisque c'est le
but même de ce Message, et je le crois, puisque je crois dans La
Révélation d'Arès,
mais le monde le croira-t-il parce qu'il y aura des actions, des
démonstrations?
Et le monde, c'est vaste, immense, mais La Révélation
d'Arès parle de monde, c'est vrai:
La Vérité, c'est que le monde doit changer (28/7). Alors, je
crois, mais quel effort déjà! Croire, quelle action!
Bon, mais je ne vais pas jouer
sur les mots.
L'individu évalue son existence et ses possibilités
de changement,
s'il y croit, en fonction du monde dans lequel il vit. Par exemple, le
boucher ne fait qu'actualiser les faits et gestes: abattage,
écorchement, débitage, troc ou vente par quartiers, et même la vie
sociale d'un ancêtre fondateur de la boucherie, très lointain. La vie
humaine n'est qu'une même pièce sans cesse jouée sur les mêmes
planches: le monde, avec des acteurs différents.
Le
boucher ne peut s'expliquer qu'en fonction de l'ensemble humain qui
l'entoure. Nos actions, à mon avis, ne convaincront que très
difficilement le boucher que le monde peut demain devenir exclusivement
végétarien.
Il y a plus difficile: L'individu se mire dans la mare
des caractères humains, du schéma psychologique, des alternances
d'amour et de haine, de générosité et de cupidité, de méchanceté et de
bonté, de bêtise et d'intelligence. L'individu ne se conçoit qu'en
fonction de ce qu'il voit autour de lui. L'individu considère les
caractères humains qui s'opposent et se heurtent avec une nécessité
"plus puissante que les dieux eux-mêmes," aurait dit Platon.
Pour l'homme de la rue (sauf les rares exceptions dont vous parlez) les
recommandations de La Révélation d'Arès sont
purement morales ou philosophiques. Autrement dit rien. Autrement dit,
le changement
à partir d'une seule réflexion philosophique, ce que vous appelez des
mots, est impossible dans notre civilisation. C'était déjà vrai au
temps de Socrate, quand Adimante dit: "Le philosophe est étranger à la
cité où il est bizarre et inutile comme une graine venue d'une autre
planète dont aucune plante ne peut germer et pousser." C'est encore
Platon qui cite. Il faut donc, et vous avez raison, des actions, il
faut que l'individu ait sous les yeux la démonstration que ses idées
reçues peuvent être broyées par des faits. C'est seulement là qu'un
élément spirituel nouveau sera capable de bouleverser le monde.
Quel boulot! Et c'est à nous, "pauvres types" comme vous dites, que le
Père demande ça?
Bon,
on s'y mettra. Il faut admettre qu'on n'a pas beaucoup cherché les
idées nouvelles d'action. Je ne crois pas que ce soit par manque de
conscience qu'il faut "agir", mais par paresse. Répandre des idées est
plus facile que les appliquer et encore plus facile que les démontrer
vraies. On ne saura pas si le monde peut changer comme ça avant de
l'avoir fait.
Myrtille
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03Nov08 87C15
Qu'il
s'agisse de paroles ou d'actes, ils peuvent contenir en eux-mêmes plus
ou moins d'inertie, de passivité, de choses mortes...
ou, à l'inverse, [plus ou
moins] de rayonnement, de vie, de "nouveauté sous le soleil" :
La vie et le rayonnement agissent, l'imprévu aussi !
Agir, c'est donc lancer par-dessus les toits d'inattendus concentrés de
vie.
Veillons à ne pas lasser, veillons à surprendre, le monde, en toute
vérité !
Contactons-nous
les uns les autres en ce sens, veillons à l'ouverture la plus
chaleureuse possible, échangeons nos tentatives, lançons
expérimentalement nos "concentrés de vie" par-dessus les toits!
Laurent C.
|
Réponse
:
Merci pour ce beau commentaire.
Je
profite de ce moment pour signaler que Laurent C. est un ancien
journaliste, que je connais depuis plus de vingt ans et qui, avec le
courage du témoignage et un esprit constructif, un courage et un esprit
constructif que parfois des frères plus proches ne montrent pas à ce
point, continue d'affirmer l'espérance qu'il place dans La Révélation d'Arès.
Pour autant, Laurent C. n'est pas un Pèlerin d'Arès.
N'oublions
pas que beaucoup en ce monde, la majorité de ceux qui mettent leur foi
dans la Parole d'Arès, ne sont pas Pèlerins d'Arès au sens spécifique
que nous donnons à ce terme pour désigner un petit
reste de pénitents et
moissonneurs plus strictement proches du témoin d'Arès,
de sa mission et de son enseignement.
Ils ne sont pas Pèlerins d'Arès non par manque de foi, mais en raison
d'un rendez-vous manqué avec l'assemblée,
pour cause d'isolement social ou géographique, d'incompatibilités
diverses, de déceptions ou mésententes purement humaines, de
divergences de vue, de philosophie, d'esprit d'indépendance prononcé,
etc. Ils font cependant partie de l'immense assemblée
universelle de ceux qui, dans le monde, ont déjà entendu l'Appel lancé
par le Père à Arès et le ils répercutent en toute liberté que ce soit
de façon privée ou de façon publique.
J'ai pour ma part toujours
respecté cette liberté. Je n'interviens pas dans la forme que
ces frères et sœurs libres
donnent à leur témoignage, parce que c'est au monde que le Père a donné
son Message et parce que les Pèlerins d'Arès proprement dits forment
seulement un petit reste de pénitents et
moissonneurs
plus spécifiquement, qui ne prétendent pas être une élite, mais qui
sont par vocation plus étroitement moulés sur la personne du témoin, que La Révélation d'Arès appelle prophète, comme
je le dis plus haut.
Laurent C. est donc un membre
actif de ce grand reste
(voir "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas") qui, à côté du petit reste, où
parce que le petit reste
n'a pas su lui trouver sa place en son sein, continue de défendre
publiquement l'authenticité et l'honorabilité du grand Message adressé
à la Création à Arès en 1974 et 1977.
Notamment, il a récemment
créé un site qu'il a intitulé "Alliance Pour Arès", totalement
indépendant de nos missions, dont voici l'URL:
http://alliancepourares.blog4ever.com/blog/article-251192.html
et il participe à un forum "Esprits Libres" dont voici l'adresse:
http://www.forumdesforums.com/modules/news/article.php?storyid=16013
Je tiens à vous saluer, mon frère Laurent, et à vous dire toute mon
estime et toute mon affection fraternelles.
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03Nov08 87C16
Allons bon! Vlà les "onzesses" sous un parapluie!
Merci pour ce sourire que m'a offert ce commentaire (87/C04)
J'aime
quand les garçons provoquent tendrement les filles, car je veux croire
que l'image que vous reprenez d'ailleurs, frère Michel, sous le terme
plus « culturellement correct » de féminin n'est pas ancrée au fond de
vos mâles esprits, mais une bonne vieille blague confortable! C'est
vrai que mon père, qui serait centenaire aujourd'hui, utilisait
toujours ce terme de "gonzesses" qui ne m'offense pas du tout et me
fait rire de bon cœur !
Mais, dans ce propos, l'image du
comportement féminin, utilisée là [par Roudoudou], est bien "poltrone
et manquant de courage". De même la féminisation, étouffoir de la
religion entraîne la perte de l'esprit conquérant du prophétisme,
dites-vous .
Certes, l'apparat de robes, de dentelles, de
chapeaux, d'accessoires, de tissus richement brodés des défilés de
modes ecclésiastiques comme le dernier voyage du pape en France étaye
votre vision et m'attriste aussi. La forme théatrale tient lieu de
fond, mais ce n'est pas de cette féminisation là que vous parlez, je
pense .
De même, comme tout est en chacun de nous, j'entends bien
que c'est du frein du pôle féminin qui est en vous que vous parlez .
C'est d'ailleurs joli ce pseudo de Roudoudou que vous portez, c'est
tout doux!
Mais j'ai quand même envie de vous dire à tous les deux [?] et sans jeu
de mot,......
"Dame! Comme vous y allez!"
Que
l'image archétypale de la femme qui abrite dans son ventre, puis contre
la folie guerrière, la vie de ses petits soit au plus profond de notre
être, j'en suis consciente. Mais que cette même lutte contre la mort,
puis, le péché d'artifice qui sert la séduction mise en œuvre par la
gente féminine pour contrebalancer la force physique qui nous fait
défaut, devienne symbole de lâcheté alors non!
La poltronerie n'a
pas de sexe, cher frère Roudoudou, et comme je connais de l'intérieur
le chemin d'une femme dans ce monde, je vous affirme que la douceur et
la faiblesse ne sont souvent pas de mise pour survivre et que le
courage ne manque pas plus aux femmes croyantes qu'à toutes les femmes
depuis la nuit des temps.
Mais je vais vous dire la part de
féminité que j'exhorte en vous, je vais vous confier le témoignage de
mon amour envers tous mes frères.
Comme le dit frère Michel, dans
tous ses écrits plein de lucidité et d'amour envers l'humanité (à bras
ou à cinelle) les femmes ont été traitées à coups de pied, ce qui leur
a donné une certaine propension à se courber, qui devient (c'est
justice!) un avantage pour reconnaître la Parole du Père et s'y
soumettre "volontairement" cette fois!
Alors, voyez vous, j'ai une
immense admiration pour mes frères de foi, quand je les vois se
prosterner devant Dieu au Pèlerinage. Quand je vois ces gaillards
taillés à coup de serpe, patauds et maladroits, comme seuls les hommes
sont capables d'être bêtes et lourdingues, j'ai souvent l'image qu'ils
viennent de déposer au déchaussoire leurs bottes boueuses et maculées
de sang, leurs haches et leurs tronçonneuses, et ces hommes là , dans
leur tunique blanche, humblement , ont le courage de se prosterner
devant Dieu! Oui, je vous le dis, réellement les larmes jaillissent de
mes yeux , j'ai envie de me précipiter pour les serrer dans mes bras et
je dois me concentrer sur mes Livres de prière en rendant grâce au Père
de les avoir suscités. Vous portez un espoir particulièrement
exemplaire qui me bouleverse car c'est plus dur pour vous que pour moi.
Dans ce puissant article, frère Michel nous exhorte une fois encore
à prononcer la Parole POUR l'accomplir
(Rév d'Arès 35/6),
c'est-à-dire à mettre en œuvre par des actes le Plan de Dieu que nous
allons porter au monde, car sans accomplissement il n'y a pas de
foi du tout!
Pour
montrer, il faut commencer par nous, si déjà dans nos groupes
missionnaires nous vainquions l'indifférence à l'autre , montrions le
dépassement, l'acceptation nécessaire de la PERTE pour parvenir à la
paix — perte de suprématie, de préjugés , de valeurs du passé, de
certitudes ancrées, de biens, d'êtres chers même peut-être, que sais-je
encore? — alors nous serions, comme vous le dites frère Michel depuis
trente ans, le laboratoire du monde changé.
Brisons
nos citadelles pour montrer à nos enfants puis enseigner au monde qu'il
faut avoir le courage de perdre pour gagner la Paix d'Éden .
Pascale, une gonzesse sans parapluie qui vous aime
|
Réponse
:
J'ai hésité à publier votre
commentaire qui répond au commentateur Roudoudou (87C04), alors que ce
blog n'est pas un forum et n'est pas fait pour converser entre
commentateurs. En outre, vous ne lui répondez même pas sur le sujet de
cette entrée de blog, qui est la crise de l'homme et l'action dans la
mission.
Vous lui répondez, sur un ton de riposte polie mais
acerbe, à propos de sa métaphore de la femme pour désigner la
faiblesse. Or, Roudoudou, je le rappelle, n'est pas ou n'est
plus
un Pèlerin d'Arès, s'il l'a jamais vraiment été par le passé.
À la
suite de votre commentaire j'ai relu celui de Roudoudou et je tends à
le défendre, n'ayant lu nulle part qu'il utilise l'épithète que vous
semblez lui prêtez: "poltronne" concernant la femme. Je pense que
Roudoudou emploie la métaphore de la femme comme les Indiens d'Amérique
l'employait pour dire d'un homme répugnant à la violence et à la guerre
qu'il avait un "cœur de femme". Cette image avait sa magnanimité.
Quand,
de surcroît, vous dites: "J'ai quand même envie de vous dire à tous les
deux," en parlant de Roudoudou et de moi, vous vous trompez clairement
de cible, du moins en ce qui me concerne.
J'ai relu attentivement
ma réponse, mais je n'y cite que l'effémination des religieux, ce qui
n'est pas une image nouvelle les concernant, et qui n'a que le sens
d'absence de comportement viril, ce qui n'a rien de péjoratif
concernant nos sœurs humaines lesquelles sont femmes comme nous sommes
hommes, chacun avec ses attributions, bref, je crains que vous ayez mal
lu ce pauvre Roudoudou et la réponse que je lui ai faite.
Ceci
dit, vous parlez de 'l'acceptation de perdre" et, comme je l'ai écrit
dans un des premiers "Pèlerin d'Arès" trimestriels (je ne sais plus
lequel), il est bon de "remplacer le besoin d'avoir par le besoin de ne
pas avoir". C'est une grande vertu et vous avez raison de le souligner.
Mais ce n'est pas une action. Mon entrée 0087 parle d'action concernant
les Pèlerins d'Arès.
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03Nov08 87C17
Je connaissais peu
Sœur Emmanuelle. Ce que je connaissais d'elle, c'est ce que j'ai
découvert les quelques fois où je l'ai entendue, de courts instants à
la télé. Je n'ai lu aucun de ses livres. J'ai apprécié son
franc-parler, sa manière de tutoyer tout le monde et de nommer par
leurs prénoms, présentateurs télé comme hommes politiques. Tutoyer tout
le monde? Pas sûr! Je serais tentée de penser qu'elle ne tutoyait ni le
pape ni son évêque. C'est sa façon religieuse de parler à la fin de sa
vie qui me fait dire cela, mais je n'en ai aucune preuve.
Si je
parle de Sœur Emmanuelle, alors que le thème de cette entrée est "la
seule vraie crise: la crise de l'homme", c'est parce qu'elle faisait
partie de ces personnes dont l'œuvre extraordinaire et médiatisée, et
ce qui alors émanait d'elles, donnait envie à certains, dont j'ai fait
partie, de vivre autre chose que le morne et triste quotidien, avec la
conviction cependant que c'était impossible.
Le jour de son décès
une de mes filles me dit au téléphone: "Il y a eu Mère Thérèsa, l'abbé
Pierre et maintenant que sœur Emmanuelle est décédée, il n'y a plus
personne!" Je n'ai pas eu le réflexe de répondre: "Mais il y a toi!"
La Révélation d'Arès a
réduit la distance qui semble exister entre ces rares hommes et femmes
d'exception mais sans doute toujours dans la cage
(Rév d'Arès XXXVI/3),
et pas assez nombreux pour être déterminants, et ceux médiocres, dont
je fais partie mais en qui le Père a confiance pour, à leur mesure,
changer ce monde et qui eux aussi goûteront du
bonheur à leur peine
(Rév d'Arès 37/9).
Il
nous reste à travailler, à sortir de nous pour que des actions toutes
simples sans doute au début, mais qui peuvent produire l'engrenage
d'actions de plus en plus audacieuses, voient le jour et donnent envie
à d'autres de les expérimenter. La Révélation d'Arès donne quelque
chose d’inestimable: La liberté, même si, se libérer
(28/21) sans
se départir de l’amour, demande du temps.
Madeleine
|
Réponse
:
Votre fille vous a dit: "Il y a
eu Mère Thérèsa, l'abbé Pierre et maintenant que sœur Emmanuelle est
décédée, il n'y a plus personne!" Vous auriez aussi pu lui répondre:
"Il n'y a plus personne de médiatisé, de médiaté comme ceux-là l'ont
été, c'est tout! Mais tu peux être sûre, ma fille, qu'il y a dans ce
monde des milliers de Térésa et d'Emmanuelle et de Pierre, complètement
inconnus, mais tout aussi actifs auprès des déshérités. L'humanité
n'est pas aussi nulle qu'on le dit! Il ne faut pas juger les hommes à
l'aune de la télévision et des journaux."
Il ne viendrait à l'idée
d'aucun Pèlerin d'Arès de discréditer la charité humanitaire des Sœurs
Térésa et Emmanuelle et de l'abbé Pierre, mais il faut quand même dire,
pour aller au bout de la vérité, que la générosité de ces braves gens
n'a pas été jusqu'à être généreuse pour les Pèlerins d'Arès, qu'ils ont
considérés comme des gogos ou des illuminés, voire des menteurs, sans y
regarder de plus près. C'est le cas de Sœur Emmanuelle et de l'Abbé
Pierre. Pour Sœur Térésa, je ne sais pas. Ces trois-là
étaient, de
toute façon, des femmes et hommes d'appareil, des religieux tout
dévoués à leur église. leur générosité n'allait pas jusqu'à respecter
une Vérité qui n'allait pas
dans le sens de leur hiérarchie.
Nous
ne leur en voulons pas. Ils n'étaient d'ailleurs pas les seuls dans ce
cas. Je souligne ce point simplement pour dire qu'il ne faut pas
s'exagérer leur grandeur. On ne peut pas limiter la grandeur humaine à
l'aide aux loqueteux et aux affamés. Nous, Pèlerins d'Arès, nous nous
dévouons pour ouvrir les yeux de l'humanité sur les causes mêmes des
loques et de la faim: le système d'Adam, l'absence de vie spirituelle,
de pénitence notamment, et je prétends que
notre grandeur,
qui de plus est ingrate et ne vaut aucun compliment du monde et n'amène
aucune caméra de télévision chez nous, vaut bien la grandeur des
Térésa, Emmanuelle et Pierre.
|
03Nov08 87C18
J’ai en tête votre article "Soupe" [Le Pèlerin d'Arès 1991-1992, p.350].
Parallèlement
à l'expérience en Suisse, ici avec un groupe de frères et sœurs
parisiens sur Melun, nous faisions une expérience grosso-modo
similaire. Vous aviez exprimé le désir que certains réfléchissent
activement sur "l’humanitaire". Aussi c’est à partir d’une action
concrète qu’est sorti le fruit de notre réflexion.
Nous avions
voulu sortir des sentiers battus de l’humanitaire type, uniquement basé
sur la charité, en y rajoutant le concept d’espérance, comme socle de
recréation de soi, et cela auprès de personnes démunies.
Nous
avons réussi à créer un lien affectif fort entre eux et nous ; nous
avons fait plusieurs ateliers, un Noël, une bourse aux vêtements -sans
argent- [?], du théâtre...
Dès le départ, nous leur avions exposé
notre projet, à savoir que l’on ne se serait jamais fermé sur nous, sur
ce groupe, mais ouvert sur toute personne dans le besoin, que nous nous
étions justes des starters, qu’à leur tour ils devenaient créatifs pour
aider d’autres personnes. Mais au lors du passage effectif, où ils
devenaient acteurs, il était clair que ce n’était pas ce qu’ils
voulaient, ils voulaient nous garder pour eux seuls, et surtout ne pas
ouvrir le cercle de peur de devoir nous partager.
Ce fut une action qui prit alors fin, nous leur avons expliqué pourquoi.
Ceci
dit il y a 1.000 actions possibles hors de l’humanitaire type, qui je
pense n’est pas de notre ressort. Demandons-nous quels seront les
besoins de nos voisins lors de la crise? Les notions de partage et de
pardon qui font tant défaut aujourd’hui sont à l’origine de petits maux
qui font les grands maux, encore actions à inventer.
Frère Michel,
vous fûtes à l’origine de l’association "Sentier.' Je n’étais pas
encore pèlerin à cette époque je suis arrivée un peu après, il me
semble, mais "Sentier" réunit des actions typiquement à notre image.
Les actions, si elles sont mobilisatrices pour les nouveaux, le sont
aussi pour les anciens (sourire).
Je m’arrête là,
Christine M.
|
04Nov08 87C19
Pour ceux d’entre nous qui ont encore assez de lucidité et de bon sens
pour discerner les signes des temps, comme
disait Jésus (Matthieu 16/1-4), il apparaît
clairement que la source de l’abondance occidentale va se tarir.
Voici venir le temps des renoncements: Renoncement aux revenus et à la
sécurité assurés par le "système", au confort d'une profusion bâtie en
grande partie sur la spoliation et les gémissements de la steppe
(Rév d'Arès 31/5),
l’accaparement inique de la crème de la
terre (Rév
d'Arès 28/18, xxii/14),
alors que la majorité de nos frères humains vivent dans le dénuement et
la pénurie.
L’humanité occidentale contemporaine, qui a atteint un niveau de
bien-être, de protection, de redistribution, sans précédent dans
l'Histoire, semble ignorer le coût réel et la valeur de ce dont elle
bénéficie, demande toujours plus et de plus en plus vite, sombre dans
une folie revendicatrice insatiable qui la meurtrira plus cruellement
que le dénuement ne meurtrissait ses aïeuls — "Le malheur et
le bonheur est relatifs à ce qu'on s'attend à perdre ou à gagner,"
comme vous le disiez vous-même il y a quelques années.
Il est impératif de cultiver, dès à présent, l'idée qu'il faudra que
chacun, un de ces jours, s’occupe de lui-même, de son sort aujourd'hui
à peu près entièrement confié au système et à sa distribution (Le
Pèlerin d’Arès 1991/92, p.410). D’une part, il est nécessaire que
chaque individu se libère progressivement de sa dépendance consentante
aux trônes et aux marchands "providentiels" (Rév d'Arès v/7),
réapprenne à assumer sa propre vie et se réapproprie son existence —
sur le plan de la chair, comme de
l’esprit ou de l’âme (Rév d'Arès 17/7).
D’autre part, une solidarité vivante entre frères doit émerger
concrètement et librement en se fondant sur l’amour et la sagesse — et
non sur des règles ou des structures. Il ne s’agit pas de produire un
nouveau système sensé remplacer le système actuel déficient, mais de
libérer les potentialités humaines créatrice.
Les pistes d’actions allant dans ce sens ne manquent pas.
Par exemple, plutôt que de continuer à produire de l’assistanat à coup
d’allocations et d’emplois artificiellement "aidés" qui, la plupart du
temps, ne débouchent sur rien, pourquoi ne pas proposer aux gens qui en
ressentent le besoin les moyens réels d’assurer la production de leurs
propres moyens d’existences? La France est un pays où sont gardées
délibérément improductives (pour des raisons légales absurdes ou par le
jeux des primes aux surfaces) de nombreuses terres en friche. Pourquoi
ne pas redistribuer ces terres aux nombreux chômeurs et autres SDF,
leur permettant ainsi de produire leur nourriture et d’y construire un
logement modeste (ce qui est toujours mieux que d’être à la rue).
Ainsi, de nombreuses personnes maintenues dans l’inactivité et la
dépendance pourraient retrouver dignité et autonomie, sans parler du
goût de l’effort et de la liberté. Un tel projet impliquerait un
certain degré d’insurgeance vis-à-vis des obstacles légaux empêchant à
l’heure actuelle ce type de démarche et vis-à-vis de la logique de
charité étatisée aliénante (de toute façon condamnée à terme pour de
simples raisons de coût). Une telle initiative pourrait être prise par
des Pèlerins d’Arès au nom de leur foi en la capacité de tout homme à
se reconstruire, intérieurement mais aussi socialement, pour peu qu’on
lui en laisse la liberté et qu’on lui ouvre l’esprit sur une plus haute
idée de lui-même.
Exode
|
04Nov08 87C20
En ces temps de crise, il faudra redoubler de vigilance pour que les
"scandalisés" et les "spoliés" de toute sorte ne soient récupérés
encore une nouvelle fois par les idéologies religieuses et politiques.
Encore qu'on est plus à craindre, à présent, de la politique que de la
religion.
Comme vous dites, "la vraie crise est la crise de l'homme," et je me
permettrai d'ajouter: une crise de repère et pire, une crise de
confiance profonde.
Et sans confiance, pas d'espoir.
Et sans espoir, pas de changement (Rév d'Arès 28/7).
L'homme ne sait plus où Je suis, nous
dit [le Créateur par les lèvres de] Jésus.
Il est malheureusement à craindre que des spoliateurs de liberté et
d'espoir n'échafaudent de sombres théories une fois le pire passé.
J'espère me tromper, mais l'histoire nous l'enseigne, comme par exemple
le début du nazisme à la sortie de la crise de 1929, et le peuple
Allemand en l'occurençe est retourné vers son bourreau, l'idéologie
nazie.
À cause des religions et des politiques, l'homme a perdu foi
en Dieu, en Sa Parole, en Ses Messagers.
Il ne sait plus que le Créateur lui a donné la Terre pour son bonheur
et son épanouissement, pour qu'il s'y construise une âme
comme on construit un vaisseau pour rejoindre le
bon port: les Montagnes Saintes ( le Paradis des
Catholiques, le Nirvana des Bouddhistes, le dernier Ciel des
Musulmans, etc..).
Les religions se sont approprié cet espoir pour leur compte, alors
qu'il est donné à tous sans distinction aucune pour la simple peine
d'une pénitence nécessaire (à
cause de notre condition d'homme), qui peut être joie
et fête (Rév d'Arès 30/11)
pour celui qui a le cœur léger et est emprunt d'humilité.
La politique a germé sur la désillusion des peuples et à cause des
mensonges et de l'hypocrisie des religions.
Il faudra couper les racines de ce mal, pour que l'histoire ne se
répète et que le Jour de
Dieu finisse de reculer sans cesse (Rév d'Arès
22/13, 30/4).
Nul besoin d'actions violentes, simplement faire passer le message,
suivant sa sensibilité et ses moyens.
Certains choisiront la musique, d'autres des poèmes, encore d'autres
des discours pour ceux qui ont de l'assurance en public (car ce n'est
pas donné à tout le monde), certains choisiront un blog ou de l'humour
ou les deux, d'autres par le biais de leur profession ou de leur
période d'inactivité professionnelle essayeront de réveiller le
spirituel enfoui sous le bruit les seuls limites
sont celles de l'imagination!
Je crois que les moyens viennent naturellement avec le temps à tout un
chacun, s'il en éprouve le désir sincère et s'il sait être patient, car
il ne sert à rien de vouloir forçer le cours des choses, le résultat
est souvent contraire au but recherché.
Patience et longueur de temps et l'action viendra d'elle même.
Olivier G
|
Réponse
:
Ce que vous préconisez n'est pas l'action, mais l'extension de la
variété des moyens de répandre l'espoir en mots. C'est ce que nous
faisons déjà.
L'action, c'est la démonstration concrète de la valeur de ces mots. Il
faut ré-imaginer l'action qui, à l'heure actuelle, n'existe à peu près
plus que sous forme de charité humanitaire. Nous y avons ajouté
la pénitence et c'est déjà
considérable, mais les bienfaits de cette pénitence ne sont pas assez
souvent démontrés par des actions.
Par exemple: La pénitence
comporte le pardon. Il faut
donc pardonner, pardonner à tout le monde, y
compris aux grands fauteurs de mal, mais comment démontrer que
le pardon est sagesse — et
humanité au même titre que de nourrir l'affamé — et qu'il faut
en courir le risque, si ce risque est fait du souci d'encadrer le
pardonné, de l'aider à évoluer vers le bien, le respect des autres,
etc.? Oui, comment dans un système où la loi est encore écrite et
appliquée dans un esprit de menace, de punition, de vengeance? C'est
évidemment une entreprise très, très difficile, parce qu'elle va contre
les idées reçues, contre les peurs, contre la barbarie de notre
système, contre les bonnes intentions vite découragées sous le prétexte
que c'est "souhaitable mais inapplicable"? Que vaut pour nous La
Révélation d'Arès,
si nous la déclarons inapplicable?
J'avais au début des années 80 préconisé une Association "Le Pardon
comme Reconstruction de l'Homme" pour visiter les prisons ou du moins
revendiquer inlassablement le droit de le faire, mais aussi exercer une
influence sur les juristes, les législateurs, etc. À l'époque j'étais
préoccupé par d'autres urgences internes à l'assemblée et j'avais peu de
temps pour m'occuper de cela, mais mes frères de l'époque étaient très
sceptiques, aucun d'eux ne m'a proposé de s'occuper de ce projet, qui
termina dans l'oubli, comme "Sentiers".
J'ai toujours été convaincu que Mr George W. Bush aurait fait
l'économie de la guerre et des malheurs de la guerre et se serait
grandi, lui un chrétien baptiste pratiquant, s'il avait lancé sur les
ondes cet appel pathétique après l'attentat du 11 Septembre 2001: "Qui
que vous soyez, nous vous pardonnons cet acte affreux, parce que Dieu
recommande le pardon dans la Bible comme dans le Coran. Mais
qu'avons-nous fait qui justifie ces meurtres? Si nous avons fauté
envers vous, nous vous demandons pardon, mais quoi qu'il en soit,
rencontrons-nous, parlons, parlons les yeux dans les yeux, pour que
vous compreniez que cet acte épouvantable ne vous est d'aucun avantage,
ne rapportera rien à personne, ni de juste ni d'utile, et qu'il ne soit
pas répété et ne nous contraigne pas à une défense légitime violente."
Pour en revenir à mon projet d'association pour le pardon, ils étaient
si sceptiques, mes frères, que je me souviens d'une soirée, lors d'un
Pèlerinage, où j'avais réuni dans l'exèdre, après la prière, une
quarantaine de pèlerins pour parler de la peine de mort, qui était
encore en vigueur en France. Je voulais les encourager à s'engager dans
un combat pour le pardon des grands criminels, l'effort de les aimer,
de les guérir, de les accompagner dans leur réhabilitation. Bref, il
était temps de faire faire un grand saut à l'humanité après cet
événement extraordinaire: La Révélation d'Arès. Eh bien, parmi ces
quarante pèlerins, nous n'étions que deux, moi-même et notre frère
Claude de Suisse, pour démontrer la barbarie de la peine de mort. Je
disais: "On ne tue pas un barbare sous prétexte qu'il est barbare. On
le civilise. Si on refuse de le civiliser, c'est qu'on est hanté par le
désir malsain de la vengance, doublé du
sentiment qu'on lui est supérieur, qu'on est meilleur que lui. Cela va
contre la Parole
du Père (Rév d'Arès 27/9)."
Les temps de comprendre cette Parole et de
l'appliquer sont peut-être venus après 25 ans de pénitence?
Mais ce n'est qu'un exemple parmi d'autres, du
reste plus faciles à mettre en œuvre sûrement. Cherchez et vous verrez
que les idées ne manquent pas, même au plan strictement spirituel.
Non, les mots ne suffisent pas. La pénitence
personnelle est une base active, une action incontournable, mais
elle-même ne suffit pas, il faut aussi s'engager dans des actions plus
visibles, susceptibles d'amener le public, lui aussi, à une forme
de pénitence, pour amener le
public à développer la polone (Rév d'Arès xxxix/12-13) parallèlement
à chacun de nous qui développe son âme (Rév d'Arès V.17).
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04Nov08 87C21
Avec votre permission, je cite d'abord une réponse que vous avez faite
dernièrement sur un site profane, qui n'a rien à voir avec les Pèlerins
d'Arès. Dans
cette réponse vous protestez contre l'accusation suivante:
"Pourquoi si
le mouvement (des Pèlerins d'Arès) n'est pas sectaire,
ne permet-il pas aux personnes de le contester de le faire sans
problème? Pourquoi Michel Potay a-t-il acheté le nom de domaine [nom de
domaine d'un diffamateur]. Pourquoi ne pas les laisser s'exprimer s'il
n'y a rien à
craindre? Pourquoi les Pèlerins d'Arès ont-ils autant négocié
pour la
rédaction de l'article de Wikipédia? Ils ont réclamé un bon nombre de
modifications."
Voilà votre réponse:
"Je (Michel Potay) n'ai pas
compris cette question: "Pourquoi Michel Potay a-t-il
racheté le nom de domaine de [nom de domaine d'un diffamateur]?" Je
n'ai jamais racheté ce
nom de domaine ni aucun nom de domaine de mes détracteurs, même si
ceux-ci, je dois bien l'avouer, m'affligent beaucoup quand il sont, par
surcroît, diffamateurs. Je profite de l'occasion pour m'étonner et
demander: Peut-on racheter un nom de domaine sans l'accord du
propriétaire?
"Je n'ai pas non plus compris ce qui est dit à propos
de Wikipedia. Des Pèlerins d'Arès, d'après ce que je sais, ont
légitimement demandé de rectifier certaines informations fausses les
concernant, simplement parce qu'ils sont les mieux placés pour
connaître certaines choses.
"Je suis intervenu une fois auprès de
Wikipedia, il y a assez longtemps. Je résume. Un frère me dit:
"Wikipedia dit que vous votez Le Pen. vous allez passer pour un
fasciste. Vous devriez démentir." J'envoie donc ma rectification: "Je
vote communiste depuis ma jeunesse." Wikipedia répond en gros qu'étant
Michel Potay, la personne concernée, mon information n'a aucune valeur;
pour être valable elle doit venir de quelqu'un d'autre." Je réponds:
"Qui d'autre que moi peut savoir quel bulletin je glisse dans
l'enveloppe dans le secret de l'isoloir?" Je ne me suis même pas donné
la peine d'ouvrir Wikipedia pour voir si
c'était rectifié. Ces gens-là ne sont pas sérieux.
"Il
y a peu de temps le président d'une association philosophique
respectable m'accuse d'avoir "ruiné des fidèles et de m'enrichir:
propriété à Calluire (près de Lyon), une station balnéaire (sic) à
Perpignan, le gros loyer que je toucherais de l'association du
Pèlerinage pour les locaux d'Arès." Je réponds que "Je n'ai jamais
ruiné personne et que mon épouse et moi possèdons en tout et pour tout
notre appartement et mon bureau à Bordeaux (J'aurais préféré habiter
Paris mais je n'en ai pas les moyens), dont j'ai fini de payer les
traites il n'y pas si longtemps, et que je n'ai jamais rien possédé
ni à Calluire, ni à Perpignan, ni ailleurs en France ou à l'étranger et
que l'association du Pèlerinage est propriétaire des saints lieux
d'Arès depuis 1989 et ne m'a jamais versé aucun loyer."
"Le président
d'association en question ne s'est même pas excusé d'avoir accusé avant
de s'être informé sérieusement. C'est malheureusement assez fréquent.
Si je devais dresser la liste de toutes les richesses qu'on m'a
attribuées depuis quelque trente ans, il me faudrait plus de place que
n'en prend ce présent message, mais où les gens vont-il inventer tout
cela? Je ne suis qu'un citoyen français vivant dignement, mais
modestement, en France."
Michel Potay"
Cette citation faite, je dis
que notre première action, à nous Pèlerins d'Arès, serait quand même de
défendre l'intégrité du premier d'entre nous: Michel Potay, le Frère
Michel, que La Révélation d'Arès qualifie
de
témoin (de Dieu), de frère aîné et de
prophète. Ce
n'est quand même pas rien. Si on le fait pas, que vaudront nos autres
actions? On nous répondra tout le temps: "Vous n'avez pas de leçons à
nous donner avec votre gourou, qui est un profiteur."
Vous défendre serait une action
légitime et absolument nécessaire, car on a tellement laissé courir la
diffamation
qu'on ne sait même plus jusqu'où elle est allée et qu'on est quasiment
dans l'impossibilité de l'arrêter à moins de se mettre à un long, très
long travail de démenti en recherchant partout où les mensonges sont
devenus comme des "informations" vous concernant. Oui, cette action me
paraît être
la première nécessaire, qui conditionne toutes les autres.
Ceux
qui vous ont diffamé savaient bien ce qu'ils faisaient en s'attaquant à
votre seule personne, celle d'un homme bon, qui pardonne, qui hausse
même peut-être les épaules quand il entend toutes ces diffamations.
N'importe qui sui vous connaît bien sait que vous êtes un homme
modeste, sans ambition publique personnelle, qui se fiche pas mal de ce
qu'on pense de lui. Ils savaient bien qu'en vous salissant, ils
salissaient tout le mouvement et surtout toute La
Révélation d'Arès.
Et puis qu'est-ce que vous pouviez faire "tout seul dans votre coin,"
comme vous dites.
R. P.
|
Réponse
:
Il est vrai que je suis un pécheur
bien conscient qu'il est pécheur,
et peu préoccupé de ce qu'on pense de sa personne, et que cette
humilité a pu passer aux yeux des miens comme la circonspection ou la
discrétion de quelqu'un qui a beaucoup de choses à se reprocher. Or, il
n'en est rien.
J'ai peut-être simplement trop pensé que dans
l'extraordinaire aventure spirituelle et prophétique dans laquelle me
lançait La Révélation d'Arès
l'adversité la plus méchante était, pour ainsi dire, de règle.
N'avaient-ils pas cloué Jésus sur la croix? Comparé à cette croix, une
terrible torture, je n'étais pas vraiment à plaindre, etc., etc.
Toutefois,
j'ai quand même été navré des mensonges qu'on a répandus sur mon
compte, parce qu'ils retombent, vous avez raison, sur toute l'assemblée, mais
comme celle-ci n'a jamais réagi contre ça pendant trente-quatre ans, je
me suis dit qu'elle était peut-être meilleure juge que moi en la
matière — vox populi, vox Dei (voix du peuple = voix de Dieu) — et que,
si elle ne réagissait pas, c'est qu'elle ne pensait pas que me défendre
fût important.
J'ai quand même attiré plusieurs fois l'attention de l'assemblée
non sur les mensonges qui noircissent ma personne, mais sur les
accusations d'esprit sectaire qui noircit toute notre fraternité,
accusations qui forment des contre-vérités aussi absurdes que de dire
blanc pour dire noir, car l'assemblée que
fonde le Créateur par
Le Révélation d'Arès
est absolument tout le contraire. Il n'y a probablement jamais eu dans
l'Histoire une humanité croyante aussi libre
que le sont les Pèlerins d'Arès. Je dirais que, même dans le domaine
des mots seuls, cela n'a jamais été suffisamment souligné, parce que
c'est tellement évident pour les Pèlerins d'Arès qu'ils croient que
c'est évident pour le monde extérieur. Nos diffamateurs extérieurs ont
beaucoup joué sur cette naïveté intérieure.
Bref, nous avons été des proies
faciles, tous autant que nous sommes.
Ceci dit, il y a sûrement une action à engager dans ce domaine, parce
que si je suis l'honneur du Créateur
(Rév d'Arès
xxxvi/16), il faut évidemmment défendre cet honneur.
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04Nov08 87C22
(D’) oreilles (pour M’entendre) et
(de) mains (pour Me servir tu as une) armée devant toi, assise sur le
fer.
(Que) les
mains (retournent le monde
comme) les houes ! (Que) les lèvres (proclament) Ma Parole!
(Rév d'Arès
xxxvii/12)
"Les
frères potentiels sont plus nombreux qu’ont pourrait le croire (une
armée) ; ils remodèleront l’humanité sur la Parole de Dieu." (votre
annotation qui accompagne le verset ci-dessus XXXVII- 12).
Votre
réponse au commentaire 87C09 surtout en ce qui concerne votre
recommandation à ceux qui vivent, à cause de leur foi mise
dans La Révélation d’Arès, en conflit avec
leur famille.
Cela a été le cas avec mon époux durant sept années.
Cela
a vraiment failli tourner au drame, jusqu’au jour où... j’ai
décidé — depuis treize années — de cesser de
discuter
de La Révélation d’Arès et de ma foi
envers cet évènement.
Je
me suis contenté de continuer à aimer mon mari, de faire la
paix,
de vivre dans la paix pour le bien et garder la paix sereinement dans
notre couple,
De pardonner aussi, de respecter sa liberté, de partager nos joies, de
montrer de l’intelligence du cœur, même si
elle reste encore imparfaite.
Depuis, par deux fois, c’est lui qui m’a conduit jusqu’à Arès, en
période de Pèlerinage.
Dès la lecture de votre nouveau message 0087 (La vrai crise : la crise
de l’homme), je lui est conseillé de le lire.
Sur le coup je l’ai senti réticent, puis j’ai attendu.
Quelques minutes après, il me dit "Donne-le moi, je vais le lire."
Et, j’ai senti alors qu’il était en accord avec vous.
Je lui ai juste soufflé doucement: "Tu vas me dire que toi et
Frère Michel, vous avez les mêmes pensées sur le fond?"
Je l’ai vu sourire légèrement.
P. C.
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04Nov08 87C23
Cette entrée 0087 sur la crise s'imposait dans l'urgence, étant donnée
la situation actuelle il eu été impensable de ne pas en parler. Pour
parler simplement et sans fioritures vous semblez nerveux, car vous
voyez que ça n'avance pas comme vous l'auriez souhaité. Vous appelez à
l'action, ce n'est certes pas la premiére fois, mais là votre appel
semble plus pressant et .... comme je vous comprends.
Je me souvient que quand je suis arrivé chez les Pélerins d'Arès
(c'était un peu avant la rue de Picardie) [1989?] le frére de service,
qui s'était chargé d'accueillir les nouveaux, nous avait dit: "Que
pouvons nous faire? Oh! Pas grand chose, essentiellement missionner
pour l'instant." J'avais ressenti cela comme une castration et j'étais
déçu. Moi aussi et comme disait le frére Roudoudou, chaque fois que je
proposais une "action" les sœurs et frères qui avaient "peur de se
mouiller" me faisaient la morale.
Ce blog étant surtout un blog public, non un blog interne à l'assemblée des Pèlerins
d'Arès, je ne rentrerai pas dans les détails.
Allez-vous être entendu, aprés également votre appel entrée 0084 sur
l'embourgeoisement? Rien n'est moins sûr.
Peut-être que le moment est venu de s'essayer à des projets plus
concrets:
Projets agricoles (pourquoi pas?). Projets liés à la situation
économique actuelle, même si notre mission n'est pas caritative?
Projets liés à la paix dans le monde? Etc? Ce ne sont pas les idées qui
manquent!
Oui, c'est bien vrai que "la religion nous a en quelque sorte
stérilisés. Elle a fait de nous des sujets plus ou moins passifs du
système d'Adam tel que La Révélation d'Arès (2/1-5) en décrit
l'origine." Mais aujourd'hui la religion — on est plus en 1920 — est de
moins en moins présente et active et les religions chrétiennes, dont
vous parlez, sont en effet moribondes en Europe occidentale. C'est
bien du roi noir, de la politique, dont il est question aujourd'hui. C'est bien la politique qui nous conduit à ce désastre, comme elle nous
avait conduit au désastre de 1939! Le système dont il est question
aujourd'hui — le système du monde moderne, le système capitaliste pour
ne pas le nommer — n'est pas seulement responsable de la pollution de la
planéte, il est responsable et surtout de sa dégradation morale.
Je pense que les actions doivent être dirigées plus en direction de la
politique (roi noir) que de la religion (roi
blanc), car comme dirait
quelqu'un: "L'anticléricalisme est
le socialisme des imbéciles".
Pour que des actions soient décidées et tentées avec quelque chance de
succés, il faut une certaine organisation, une certaine structure
d'organisation dans l'assemblée. Il faut et c'est absolument
indispensable que chaque frére ou sœur qui propose quelque chose soit écouté
avec autant de sérieux que si c'était le Frére Michel lui-même qui
l'ait proposé. Que tout soit dans la transparence.
Quand vous dites: " L'obstacle à l'invention ici est indiscutablement
la soumission à un certain domaine d'idées reçues des anarchistes ou
des soixante-huitards ou de la lutte syndicale ou de l'écologie, dans
lequelles beaucoup des nôtres baignent encore, en croyant que c'est
dans ce sens que va La Révélation d'Arès. Cela les empêche d'innover,
de voir au-delà, de prendre le coup de foudre pour une autre relation à
la société, fondée sur l'amour, le pardon et le respect de tous les
autres et non fondée sur le manichéisme plus ou moins larvé qui
caractérise encore malheureusement les idées libératrices en vigueur..." Quand vous dites ça, je suis d'accord avec vous.
Yve/Abeille
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05Nov08 87C24 Vous écrivez: "Je peux
encourager mes frères à passer des mots à l'action, parce que les mots,
tracts, affiches, vitrines présentent des idées, mais n'ont jamais
sauvé personne. L'action de la pénitence et de la moisson des
pénitents a commencé il y a vingt-cinq ans, c'est très bien, mais il faut aussi développer les actions publiques incitatrices concrètes." Je
me souviens que vous aviez proposé au public du meeting «L’Œil S’Ouvre»
[Cirque d'Hiver, Paris, 1988] une action d’interposition et de
fraternisation entre Palestinien et Israélien, une sorte « d’Exodus de
l’espérance et de la réconciliation », et maintenant vous nous
rappelez votre proposition « d’association pour visiter les prisons ou
du moins revendiquer inlassablement le droit de le faire, mais aussi
exercer une influence sur les juristes, les législateurs, etc. » [Arès,
1981 ou 1982]. Je trouve votre appel l’action tout à fait
pertinent. Cela me fait penser fortement à ce que l’on appelle
"l’action symbolique non-violente" utilisée par Gandhi ou Martin Luther
King Jr, pour mettre l’accent sur un problème particulier et faire
passer un message symbolique fort à l’opinion publique. Par exemple la
marche du sel de Gandhi qui visait à dénoncer un impôt inique sur le
sel ou le refus de se vêtir à l’occidentale avec des vêtements
[ou surtout à la mode indienne avec des tissus] fabriqués en Grande
Bretagne. Nous pourrions imaginer dans ce domaine des actions
fortes qui auraient valeurs de messages et qui mettraient les
projecteurs sur le grand Message que nous essayons de porter au monde. Nous
devons évidemment dans ce cas bien réfléchir et bien préparer cela, car
de telles actions ne passent pas inaperçues (c’est le but) [...]. À mon
avis, plus nous serons visible, plus nous toucherons le public, plus
nous serons pertinents, plus nous serons désignés comme de dangereux
activistes par le système. Mais il me semble aussi que l’assemblée
elle-même est déjà — ou devrait être — cette démonstration
vivante, que le projet du Père pour l’homme est loin d’être utopique,
qu’il est au contraire le plus réaliste qui soit. L’assemblée elle-même ne devrait-elle pas dores et déjà former cette démonstration qu’un autre mode de vie en société est possible? En
tout cas, je crois comprendre votre appel à l’action et j’y souscris
totalement, même si cela pose un gros travail de réflexion et d’étude
devant nous. Daniel C.
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Réponse
: Je suis un peu surpris que vous,
un de nos anciens, sembliez découvrir tout ce qui s'est dit dans
maintes réunions depuis quelque vingt-cinq ans au moins. Mais si vous
faites aujourd'hui la découverte d'appels et d'exposés de projets que,
j'aurais bien parié, vous deviez connaître depuis tout ce temps, j'en
suis vraiment très heureux.
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05Nov08 87C25 Je
suis bien de l'humble avis de certains commentateurs qui avouent leur
paresse ou leur manque de courage devant l'action. Il y a longtemps que
nous aurions dû y réfléchir, les mettres en point, les expérimenter et
les perfectionner avec l'expérience, afin de nous placer comme figures
publiques, comme militants de l'espérances bien connus pour faire ceci
ou faire cela comme les membres de l'armée du salut sont bien connus
(et dans le monde entier) pour leur marmite-cagnotte dans les rues à
Noël, par exemple. Pour le moment nous ne sommes connus, quand nous le
sommes, que pour distribuer des tracts, ce qui n'a rien de
particulièrement caractéristique. Les "Galeries Lafayette" ou le
"Groups Rap du coin en concert" en font tout autant. J'ajoute
à l'adresse de ceux comme Roudoudou ou Yve/Abeille, qui prétendent
s'être sentis frustrés quand ils proposaient des actions que l'assemblée
ne réalisaient pas, qu'ils n'avaient qu'à les rélaliser eux-mêmes, tout
seuls. Vous avez, frère Michel, assez souvent encouragé les "familles
d'affinités" à s'activer de leur côté. Eux aussi ont manqué de courage.
Leurs critiques ne m'effleurent même pas. Ils n'ont qu'à revenir vers
nous et présenter leurs projets ou les réaliser eux-mêmes aujourd'hui.
Il n'est jamais trop tard. J'avais entendu parler de
votre projet de visiteurs de prison dans l'esprit du pardon. Mais je
crois qu'à l'époque (au début des années 80) les associations de
visiteurs de prison n'étaient pas admises dans les prisons françaises
contrairement à la Suisse, l'Allemagne, les Pays Bas et d'autres pays.
Je ne sais pas si elles le sont aujourd'hui et, si elles le sont, elles
doivent sûrement obéir à des conditions draconiennes de respect de la
légalité, alors que pardonner n'est pas encore légal en France, puisque
l'idée même de pardon agit contre l'esprit de la loi. C'est à voir. Jean-Pierre
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06Nov08 87C26 Merci, frère Michel, de ces échanges. Vous faites émerger des choses qui me polarisent depuis quinze ou vingt ans.
1.
Dans la réponse à Roudoudou [87C04] vous écrivez "éduquer dans la
soumission au système, ce système que Jésus cherchait tant à réduire à
rien (...) est contradictoire." Comme c'est juste! Mais si les
chrétiens ont tant de mal à voir cette contradiction, à part quelques
rares comme Jacques Ellul, c'est que s'appuyant sur quelques phrases de
Paul, les béliers mont(ant) des ténèbres (Rév d'Arès 22/2-4)
ont dès la fin du premier siècle cadenassé le système. Le leitmotiv des
écrits du pape Clément et aussi d'Ignace d'Antioche, c'est déjà:
"Obéissez!" Les premières générations chrétiennes ont laissé
s'installer cette trahison. C'est pour nous une invitation à la
vigilance.
2. J'ai apprécié vos analyses sur la nécessité
"d'actions publiques" et sur le rôle, dans celles-ci, des "mots ou
échanges de mots" le plus souvent insuffisants (réponse à Stéphanie),
mais pouvant parfois "condui(re) les participants à reconstruire leurs
conceptions." En envo(yant) l'aile blanche au paro
(pharaon, Rév d'Arès xxv/5-6),
à savoir la lettre à Anouar el Sadate, vous avez aidé celui-ci et
d'autres à "reconstruire leurs conceptions." Voilà qui m'aide à
réfléchir sur un projet n'ayant pas sa source principale ni son équipe
de démarrage chez les Pèlerins d'Arès, mais qui les intéresse; il
s'agit inviter tous les hommes de bonne volonté en 2014 à se rassembler
pour fêter à l'envers 1914: au lieu d'États se déclarant la guerre, des
hommes libres se déclarant paix et fraternité. Le moment est favorable
puisque, dites-vous, "la société devient un patchwork.(...) On ne peut
pas empêcher ce mélange. C'est une grande espérance ». Si cela vous
paraît opportun, vous pouvez communiquer l'Email permettant de me
contacter sur ce projet: <frdegoul@wanadoo.fr>, objet "Congrès
fraternité 2014."
3. J'ai souffert, en revanche, pour mes frères, créatures du Père de l'Univers, de vous voir écrire sans nuances: "La Révélation d'Arès ne s'inquiète ni de la disparition des éléphants et des gorilles ni du manque de pomme de terres écologiques." Le chapitre XVI de La Révélation d'Arès (2e partie: Le
Livre)
montre pourtant le tragique d'une forme d'impiété consistant à mépriser
le Créateur parce qu'on méprise certaines créatures comme l'ortie et parce qu'on peut en défier d'autres: cas de l'orage, que l'homme prétend abaisser sous son genou, parce que, dirait un gosse: "Ça fait même pas mal." Votre
désintérêt pour gorilles et éléphants, dans un contexte que je
comprends, me semble, peut-être à tort, véhiculé culturellement par ce
genre d'impiété, qui oublie l'amour biblique, coranique, évangélique et
arésien porté par le Maître des mondes (Coran, Al Fatiha, sourate1), le Père de
l'univers (Rév d'Arès 12/4), à toutes ses créatures: oiseaux du ciel et lys des champs
(Matthieu 6/26-30), montagnes et oiseaux
coraniques conduits par le Créateur à "chanter" sa gloire "en compagnie
de David", la "tempête"à qui Jésus s'adresse [pour l'apaiser, Marc 4/35-41)... Et la préférence donnée à l'homme, Dieu peut la retourner: L'ortie est roi si ma larme mouille
la fleur (Rév d'Arès xvi/10),
comme il le laisse déjà entendre à Isaïe en prenant illico à témoin de
la méchanceté humaine ses créatures fidèles, le ciel et la terre:
"Écoutez, cieux, terre, prête l'oreille. C'est l'Eternel qui parle...".
L'Éden auquel nous sommes réinvités, c'est bien un jardin d'amour entre hommes, créatures et Créateur, jardin qu'on peut avoir dans la tête
(Rév d'Arès ii/9), parce qu'il en reste encore un peu sous nos yeux, reste précieux. Peut-être en ai-je déjà trop dit, avec le risque de chercher à trop convaincre? François D.
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Réponse
: Je ne "méprise" pas les
"éléphants, gorilles et pommes de terre écologiques" et ne montre
aucun "désintérêt" pour eux. Je dis seulement que le Créateur "ne
s'inquiète pas" de leur disparition ou de leur pénurie, mais "il
s'inquiète de la disparition de l'amour." Pourquoi? Parce que l'homme n'est pas un aurochs (Rév
d'Arès 17/2), lequel a disparu, comme le mammouth et tant d'autres bêtes et bestioles, par milliers d'espèces, depuis l'aube des temps. L'homme, lui, est tout autre chose, il est la seule créature qui soit image et ressemblance de son Créateur (Genèse 1/27). Aucune comparaison possible entre la créature humaine et les autres animaux, végétaux et minéraux créés. Je
comprends le fond de votre paragraphe 3 et croyez bien que je respecte
toute la création du Père, mais par endroits vous confondez l'objet et
la métaphore, ce qui est notamment le cas du mot jardin, qui de toute évidence désigne un jardin spirituel et non un jardin de navets et d'endives, comme la houe (Rév d'Arès xvi/17) n'est pas l'outil du jardin de terre, mais la pénitence, outil de la Vie spirituelle. Il est vrai que le Père par Jésus parlait des oiseaux du ciel qu'il nourrit
(Matthieu 6/26+) mais ailleurs dans sa Parole il cite les oiseaux comme des écervelés: Vois les oiseaux qui virent et
piaillent inutilement (Rév d'Arès 13/1). Je ne vois dans tout cela que l'objet de ma mission: l'homme comme créature désignée pour le salut!
Je
ne méprise pas le reste pour autant, je ne veux la mort des éléphants
et des gorilles ni la disparition des patates écologiques, mais j'ai le
regard fixé sur autre chose, sur la priorité qui m'est assignée. C'est
tout ce que j'ai voulu dire.
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06Nov08 87C27 Si
la Vérité qui a été donnée aux pèlerins d'Arès ne devait pas se
transformer en actions publiques visibles, mieux vaudrait donner la
Vérité aux chiens, n'est-ce pas? Pour autant, faut-il condamner
les pèlerins d'Arès de ne pas agir autant qu'on pourrait l'attendre
d'hommes et de femmes qui ont un tel trésor entre les mains? Je
n'en suis pas sûr. Les soixante-huitards sont entrés dans l'histoire en
quelques semaines, parce qu'ils ont osé agir publiquement, dénoncer le
matérialisme alors qu'il était à son apogée. Pourquoi les Pèlerins
d'Arès n'ont-ils jamais eu depuis 30 ans l'enthousiasme et la force de
conviction des jeunes de Mai 68? Pourquoi la Vérité n'a pas plus de
poids que la coquille vide de l'idéologie soixante-huitarde? Faut-il en conclure que les Pèlerins d'Arès ne sont pas des hommes d'actions, comme le laisse entendre La Révélation d'Arès [quand elle dit]: ta force est dans ta patience (Rév
d'Arès 35/7) (anti-action)... tu es l'épée (passive) (35/14).
Ce que je crois, c'est que l'homme n'est peut-être pas un homme
d'action, mais à coup sûr un homme qui doit se tenir prêt à agir. L' Action est pour l'instant [celle de Dieu] dans la force qui se débande sans attendre, dans le Bras qui soulève l'épée (Rév d'Arès 35/7-14). Je
comprends que cette situation qui s'éternise provoque chez Frère Michel
une impatience certaine. Ayant une petite idée de son caractère,
entre l'épée et le Bras, il aurait sans doute inversé les rôles. Mais
attention! L'humanité joue gros dans cette affaire, c'est pourquoi le
Père n'hésite pas à jouer le Maitre d'Œuvre dans cette période
délicate. Viendra alors un temps d'actions jubilatoires pour les
Pèlerins d'Arès et j'espère vraiment, en toute justice, que frère Michel connaitra une partie de ce temps là. Jacques P.
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Réponse
: Mon entrée 0087 ne "condamne" nulle part les Pèlerins d'Arès. Elle les encourage à l'action. C'est tout autre chose. Pourquoi
cette comparaison avec Mai 1968? Mai 1968 était, quelle que fût son
inutilité aujourd'hui évidente, un mouvement fait dans un esprit de
révolte ou de révolution, un esprit de violence. Je me suis toujours
refusé à suivre une pareille impulsion. Je n'ai jamais eu même seulement l'idée "d'inverser les rôles" du Bras et de l'épée (Rév d'Arès 35/14).
Je n'ai pas cessé de freiner ceux de mes frères qui se voyaient très
bien, à une certaine époque, faire la révolution. Ce fut pour les
calmer une fois pour toute que j'écrivis "Insurgeance." Relisez cet
article. S'il m'arrive, en effet, d'avoir les yeux du prophète qui lancent des
éclairs (Rév d'Arès 36/17),
ce n'est jamais dans un sens qui contredirait la Parole qui m'a été
confiée, mais au contraire dans le sens de son respect que je rappelle
avec vigueur. C'est bien là, d'ailleurs, toute la difficulté de notre mission. En d'autres endroits vous faites également des confusions. Vous confondez action avec prudence et/ou épée, que
vous qualifiez la première "d'anti-action" et la seconde de "passive."
Vous confondez le fait et sa qualité. L'action est nécessaire et
nécessairement faite dans la prudence et dans la sagesse qui garde à l'esprit que l'épée n'est pas le Bras qui la
soulève, mais cette action doit être quand même inventive, continue, vigoureuse. L'Action de Dieu est une chose. L'action de l'homme en est une autre et cela, vous avez bien fait de le souligner.
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10Nov08 87C28 L'action avec un grand A: Rappeler le sens spirituel de vie de pénitent à donner au monde, c’est un véritable casse tête ! Je travaille dans une institution humanitaire. Je n'ai pas l'esprit de la “charité chrétienne”, puisque je crois aux valeurs de La Révélation d'Arès
qui donne un nouvel ordre des choses — Comme dit Frère Michel dans
l'article “Soupe”: “Le monde court après l'ordre parce que,
déspiritualisé, il est en grand désordre). Comme le pardon, le non-jugement, la patience,
le refus de se mettre en colère, l’écoute... Tu ne seras le chef de personne (Rév
d'Arès 16/1): reconstitution de l'homme par sa pratique mesurée des valeurs spirituelles, histoire d'y voir un peu plus clair (Rév d'Arès xvi/18), de devenir un peu plus saint ! Bref, nous allons à contre courant des idées du monde. On a plus que d’idées à défendre, on a des idées à vivre. C'est-à-dire qu'une personne accueillie en grande difficulté additionne de nombreux soucis. Cela
fait peur. On diagnostique les problèmes et le bilan conclut que cette
personne est schizophrène, ou alcoolo, ou autre. C'est bien, je trouve,
de connaître le point de départ mais ce n'est finalement pas très
important pour la suite. Car je vais m'adresser à la créature de Dieu,
à une espérance en lui |Dieu] pour entrer en relation (c’est ce que je
fais avec moi-même), sinon je suis moral. Et puis, avec les jours
je vois bien que ces hommes et femmes qui sont autour de moi n'ont pas
vu la solution au problème par un combat, en essayant de moins voler,
de moins juger l'autre. On m'a dit un jour (quelqu'un de très diplômé que l'on avait accueilli): "Vous manquez d'autorité!" J'ai demand : "Pourquoi?" ’’Parce que je vous dis que les trois personnes à côté de moi m'empêchent de dormir la nuit et que vous ne faites rien!" Alors je réponds: "Mais je dois faire quoi?” "Appeler la police et les mettre dehors, car après 22 heures ils doivent faire silence!" J'ai
répondu: “Mais ils viennent de dehors, ils ont été mis dehors parce
qu'ils ne sont pas normaux, on ne va pas recommencer.’’ Et pui: "Mais
vous, vous avez fait quoi pour les aider, parce que moi j'y travaille,
et j'ai trouvé des raisons. Comme en ce moment ils sont en procès
(incessant) avec leurs ex-conjoints et/ou pour le placement de leurs
enfants, le partage de leurs enfants, qui se faisait dans l'amour quand
le couple existait - ‘’Le divorce ne rend plus possible le
partage, car ils ne veulent, ne peuvent plus partager, alors évidement
le juge va faire l'illusion des partages des richesses, que l'amour ne
peut plus faire! “C'est à moi cet enfant," "Non c'est à moi," comme le
fait sentir la Bible avec la sagesse de Salomon." ‘Je leur ai dit: "Pardonnez! Comme ça vous dormirez mieux, c'est sûr." Il me répond: ‘’Je vous dis d'agir, avec autorité.’’ Moi:
‘’De l'autorité, mais vous, vous avez fait plusieurs tentatives de
suicide. Vous vouliez vous faire du mal, ce n’est pas très sympa!
Depuis que vous êtes là, vous m'avez dit du mal de tout le monde, alors
c'est sûr que vous ne dormez pas bien! J’essaye de vous parler avec une
certaine autorité, qui ne vous plait pas! Mais vous êtes bien content
que je ne vous mette pas dehors!" Lui: "C'est normal, je ne fait rien de mal!" Moi:
"Eh bien, si! Vous menacez les gens pour qu’ils arrêtent... de souffrir
en quelque sorte. Vous les envoyez à la police, ce n’est pas sympa." Il me répond: "Vous ne faites pas votre travail, je le dirai à votre chef."
Je réponds à mon tour: “Allez les voir, mes chefs! Mais faites
attention, parce que, eux, ils mettent les gens dehors quand ils
deviennent trop difficiles à vivre" et j'ajoute: "Je ne dis pas cela
seulement pour vous, mais voilà ce que pensent mes chefs..."
Voilà
un bref échange, en précisant, que depuis que je suis dans cette
institution, il n'y a plus de bagarre. La police n'est pas venue depuis
4 ans. J'ai la chance d'avoir la confiance de mes chefs — Eh oui,
ce sont des êtres humains qui encouragent mon travail. Ils ne savent
pas trop ce que je fais mais ils voient bien qu'il n'y a plus de
bagarres et que les gens se parlent. Il faut dire que personne ne sait comment faire. Ils sont bien contents. Concrètement,
pour agir humainement, comme je leur dis: "Moi, je suis croyant en
Dieu, et je m'efforce de devenir humaniste et pacifiste. Moi aussi
devant des brutes épaisses, j'ai peur, mais je fais abstraction de ma
peur et je parle doucement et avec conviction, parce que je suis
convaincu que cet homme peut vivre heureux et ne plus frapper sa femme!" Je
raconte tout cela, car j'ai essayé de travailler dans ce monde de fous
où nous avons perdu l'amour fraternel. J'ai fait ce que Dieu demande
par les prophètes et jamais, avec les faiblesses que j'avais, je
n'aurais pu affronter ce monde, j'aurais fait appliquer des règles pour
avoir la paix! Et je n'aurais évidement pas trouvé la paix. Je pense qu’aprés plusieurs années, j'ai approfondi ma pénitence, combattu mes peurs au lieu de les cacher sous des lois! Voilà Henri
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XXXxx08 87C29
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