09Sep08 85C01
Je tombe sur cette entrée 0085) que vous venez
d'installer, que j'aime beaucoup comme toutes vos entrées,
qui m'imprègne de la façon de penser à laquelle aboutit
l'humain qui par excellence a mis ses pas dans les Pas
de Dieu (Rév d'Arès 2/12).
Ici le sujet est d'une extrême importance
puisqu'il évoque les rapports très difficiles qui
s'installent entre le système et un homme dont l'espérance
s'éloigne de l'espérance du système. Cette confrontation
est vieille comme le monde et, maintenant que ma foi dans La
Révélation d'Arès
a été ravivée par votre blog, je crois que l'humanité
parviendra à une bonne solution.
Pourtant, je trouve une exagération dans votre entrée.
Même si l'évocation de Giordani Bruno vous est venue par
"pure contingence", au hasard du moment, je pense que le
comparaison entre la petite tracasserie policière dont
vous avez été l'objet et la fin ignominieuse de Bruno sur
le bûcher est quand même exagérée.
Monique N.
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Réponse :
Je comprends votre remarque, mais je n'ai pas conçu cette
entrée 85 sous l'angle de la comparaison historique entre
la tracasserie policière dont j'ai été l'objet il y a
quelques jours et le sort malheureux de Giordano Bruno en
1600.
J'ai conçu cette entrée sous l'angle d'un principe qui me
paraît le même dans les deux histoires: l'excès,
l'injustice, dont est capable toute autorité trop nerveuse
dès qu'elle se sent contrariée par un homme qui n'a pas
peur d'elle pour la seule raison qu'il n'a pas peur d'elle
et qu'il ose expliquer logiquement, calmement pourquoi il
n'a pas peur.
Le policier qui m'a interpellé: "Sortez de votre voiture,
montrez-moi vos papiers," simplement parce que je
plaisantais sur le fait — absolument vrai — que la
République ou la politique ne m'envoie jamais de lettres
d'invitation, sinon à payer des impôts, était très
désagréable et même hostile. Je ne lui en veux pas. Je
n'ai pas vu non plus en lui un homme qui m'aurait condamné
au bûcher; je n'ai pas commis ce genre de présomption ou
"d'exagération."
Mais j'ai légitimement vu en ce policier hyper-zélé, qui
mettait plus que du sérieux dans sa mission policière, la
"force de sécurité" potentielle qui m'arrêterait, si une
nouvelle Inquisition lui en donnait l'ordre.
Cet homme ne me menaçait pas du bûcher, c'est vrai, mais
j'ai vu en lui le premier maillon de la chaîne
"judiciaire" qui, en certaines circonstances (on en a vu
malheureusement au cours du XXe siècle), finirait par me
lier au poteau du bûcher, parce que ce que je pense et
espère "trouble l'ordre" politique du moment.
Je crois que ceux qui crient: "Attention,
l'Inquisition politique après l'Inquisition religieuse (et
peut-être l'alliance des deux) peut toujours ressurgir, il
faut veiller à ne pas en reforger les instruments," ont
raison de le crier. Je pense notamment que le fichier
Edvige, qu'un décret vient d'ordonner, est un de ces
instruments potentiels.
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10Sep08 85C02
Votre entrée 0085 va faire bondir de fureur tous les
bourgeois qui vous liront où qui entendront parler de
votre position légitime et pacifique en face des pouvoirs
qui se croient si importants, avec leur girophares, leurs
motos, leurs pin-pon et leurs réglements.
Vous l’aviez déjà exposé lors de votre opposition aux
contrôleurs des douanes qui voulaient vous fouiller dans
l’aéroport de Bordeaux. C’est pour notre sécurité
disent-ils. "Il faut bien un service de sécurité pour nos
chefs d'état, quand même! Pour nos préfets, nos
responsables politiques ou religieux. Le pape vient à
Lourdes prochainement, il faut le protéger, etc.," vous
diront les bourgeois. "Vous rendez-vous compte de ce qui
arriverait si des terroristes nous les éliminaient?". Au
pire, il faudrait en élire un nouveau; il y en aura
toujours pour se présenter en sauveur. La Révélation
d’Arés les appelle les princes du culte ou
les zéleurs (Rév d'Arès xxii/18). Ils sont
dangereux pour les quidams que nous sommes, mais ne
peuvent nous atteindre si nous sommes honnêtes, pénitents
et sans peur: La raie ne tue pas les frères » (Rév
d'Arès xLii/10 )
Si l'état vous invitait à l'une de ses inaugurations, ou
pour recevoir la légion d'honneur, iriez-vous? Je ne le
pense pas.
J'ai eu un jour en pleine mission de rue à Paris la
réaction d'un monsieur, trés distingué, qui m'a lancé au
visage avec le tract que je lui avais tendu: " Les gens
comme vous, il faudrait les mettre dans des camps!" Il
devait être vraiment dérangé par mon tract: "Le
christianisme n'existe pas." Ça en disait long sur sa
conception du christianisme.
José
|
Réponse :
Je ne suis pas du tout contre le fait qu'on assure la
sécurité des chefs d'état, préfets, pape, etc., dont je
déclare, comme le fait La
Révélation
d'Arès, les pouvoirs illusoires (21/1, 30/14), mais auxquels en
tant que frères humains je ne souhaite pas de mal.
Je suis contre le fait que non seulement on n'assure pas
la sécurité de tous les citoyens de la même façon, mais
encore qu'on soupçonne tous les autres citoyens comme
agresseurs potentiels des chefs d'état, préfets, pape,
etc.
Il est vrai que ce soupçon d'hostilité ou d'agressivité
étendu à tous les citoyens montre bien que les grands de
ce monde ou de son administration sont vraiment très peu
sûrs du bien-fondé de leurs hauts pouvoirs et que le
respect qu'ils obtiennent ne peut reposer que sur la peur
des "forces de sécurité" qu'ils entretiennent.
Mais j'aime beaucoup votre conclusion, à savoir, en
résumé, que la paix du cœur, la dignité, le courage,
constituent une force qui, à terme, ne pourra empêcher la pénitence de trompher de la
violence et l'obscurantisme, dont la sécurité d'Etat n'est
trop souvent, hélas, qu'une forme légalisée.
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10Sep08 85C03
Juste avant de lire cette entrée 0085, voilà ce que
j'écrivais sur le blog d'Europe 1:
"Qui peut savoir si les gens présents sur le fichier
Edvige sont plus dangereux que ceux qui manipulent ce
fichier.
La publicité faite autour de ce fichier est destinée à
intimider les braves gens qui n'y figurent pas, pour
qu'ils ne soient pas tentés de s'écarter des chemins de la
République — Les Pèlerins d'Arès, par exemple —. Payez vos
factures et soyez le plus lisse possible. Voilà la
nouvelle norme de la société d'aujourd'hui!
Une des principale qualité des Français consiste à être
allergique à ce formatage là. Ils ne devraient pas tarder
à le faire savoir."
Jacques
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Réponse :
Je ne suis pas trop sûr, hélas, que "l'une des principales
qualités des Français consiste à être allergique à ce
formatage" par le dossier Edvige. Il existe une minorité
valeureuse qui a le courage de dire non et d'expliquer
pourquoi elle dit non, mais je crains fort que le citoyen
moyen de la grande majorité française y soit indifférent,
voire même trouve ce dossier Edvige très bien parce que,
dans son idée, ce fichier est fait pour les autres, mais
pas pour lui. En cela il se trompe, mais quand il s'en
apercevra, il sera trop tard. L'Histoire toujours,
toujours recommencée... Il faut arrêter l'Histoire.
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10Sep08 85C04
Dans l’entrée 83, dans une de vos réponses [83C20], vous
avez parlé de votre réaction lors d’un contrôle de
sécurité à l’aéroport et de la mollesse de la plupart, qui
se laissent faire, notre lâcheté, notre
"à-plat-ventrisme", encore si grands.
Cette lourdeur presque insupportable des contrôles qui se
sont multipliés depuis le 11 septembre, je la vis au
quotidien, travaillant moi-même dans un aéroport. En tant
qu’employé et non passager. Subir cela plusieurs fois par
jour, en passant la frontière (police) et les filtres de
sécurité (bagages à main) et portique de détection, fait
parfois réagir ou perdre patience. Cela m’est arrivé
plusieurs fois et j’ai failli avoir un retrait de badge ou
des blâmes.
Quand on travaille en zone frontière, on est fiché,
"biométrisé" en jargon, c'est-à-dire que son badge,
accrédité, avec nom, photo, validité apparente, doit être
passé, en plus, sur un support laser et contrôlé avec
l’empreinte simultanée de son index droit ou gauche.
Lors de contrôles trop zélés, j’essaie d’avancer une
réflexion auprès des agents préposés (comme vous l’avez
fait en parlant des accidents d’avion plus fréquents que
le terrorisme) en leur disant que s’il y avait un tel
danger cela se passerait ailleurs, dans le métro, les
gares ou les rues tout bêtement et nous sentirions une
réelle menace. Mais rien, il ne se passe rien. Je tente
d’expliquer qu’avec un peu de bon sens on peut vite se
rendre compte que le danger qui menace (terrorisme) n’est
pas là où l'on croit. Ce déploiement de force dans les
aéroports, avec militaires et mitraillettes qui se
balladent de long en large à longueur de journée, sont là
pour rassurer la population contre la peur que nourrit
surtout la politique de ceux qui les envoient soi-disant
nous protéger.
J’essaie d’ouvrir des brèches, à mon petit niveau, lors de
ces épisodes où je m’oppose. J’ai réussi à apaiser mes
"contrôleurs" en parlant avec eux, en essayant de leur
dire qu’ils avaient une marge de manœuvre, de liberté, de
libre-arbitre pour sortir de la règle au lieu d’exécuter
les procédures à la lettre. Mais j’ai appris qu’ils
étaient eux-mêmes surveillés par les caméras braquées sur
les points stratégiques. S’ils ne font pas enlever les
chaussures, la veste etc., on les rappelle à l’ordre.
Oui, tout homme doit apprendre à se libérer, à gagner en
liberté, à surmonter ses peurs de perdre, son boulot, sa
réputation, sans être téméraire mais en étant courageux
déjà, en exprimant humainement à l’autre ce qu’il ressent,
en lui parlant comme à un frère. Si dans ces moments de
"paix" nous n’apprenons pas à être courageux, qu’en
sera-t-il le jour où de vrais dangers de tous ordres
seront là? Nous ne nous serons pas fortifiés et les pires
évènements qu’on voit dans des guerres ou des situations
extrêmes peuvent survenir par une peur incontrôlée.
C’est aussi ça se "désembourgeoiser" (votre précédente
entrée 0084). Être prêt à déplaire à sa hiérarchie, à
déranger, à perdre sa tranquillité, son anonymat, et
enfin se responsabiliser face à la marche du monde et à
son changement. Nous souffrons de ne pas le faire et nous
faisons souffrir notre prochain.
Grâce à notre mission qui me fait aller vers tous les
êtres quels qu’ils soient, j’apprends peu à peu ce
courage, j’apprends à aimer comme des frères et à parler
comme à des frères à ceux qui croisent mon quotidien,
j’espère qu’ils le sentent un peu et qu’ils auront envie
de grandir en force et de défendre ce qui leur paraît
juste.
Fafa Rendol
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10Sep08 85C05
Votre entrée me fait penser à ce que dit Dieu à Arès par
rapport à ce qui pourrait arriver — à l’extrême — à ceux
jugés comme "fauteurs de trouble": Chaîne, marc
(=drogue, neuroleptique) pour le fou (Rév d'Arès xvi/4). Tout cela parce que
certains proposent un changement de soi et du monde, une
autre façon de vivre.
Le monde est à l’envers et il en est devenu inhumain par
certains côtés.
----------------------------
ASSOCIATION FRANÇAISE CONTRE L'ABUS PSYCHIATRIQUE
PLAN 2005-2008 - DES RÉGRESSIONS ANNONCÉES POUR LES
DROITS DE L'HOMME
Commenté par l'afcap
http://afcap.free.fr/plan%202005%202008.php
Il faut noter que là où des professionnels parlent de
souffrance psychique, l'État parle de lutter contre des
comportements qualifiés d'inadaptés et non souhaitables.
Il s'agit là du prolongement naturel de la loi du 30
juin 1990, où pour la gauche caviar et le bon docteur
Evin, pétris de sanitarisme contraint et de pétainisme,
il fallait étendre la possibilité d'interner son
prochain sans jugement non plus aux seuls aliénés (loi
de 1838), mais à tout ceux ayant des troubles mentaux,
dont on laissait aux spécialistes le soin d'en estimer
le danger potentiel. Depuis tout le monde est
susceptible de se faire interner, chacun ayant bien un
petit "trouble" mental qui le porte à contester un peu
trop fort le système. Avant Evin, l'internement ne
pouvait être prononcé que pour une aliénéation
clairement définie par la loi : la répétition d'accès de
fureur ou de démence. Cela avait le mérite d'être clair
et constatable par tout le monde. C'est bien cette
extention du champ psychiatrique qui explique
l'augmentation massive du nombre d'internements, et la
psychiatrisation actuelle des citoyens.
Dans ce contexte, le développement de la psychiatrie
annoncé doit être perçu comme flicage psychiatrique, et
cela tant que les lois et les pratiques ne seront pas
mises en conformité au regard des exigences
constitutionnelles et de respect des droits de défense.
Le collectif des médecins contre les traitements
dégradants de la psychiatrie:
http://www.moratoirepsy.com/
Maryse
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12Sep08 85C06
Dans la réponse à mon commentaire [85C02], vous semblez
douter de la capacité des Français à réagir. Or, si Dieu
est venu en France, c'est précisément qu'il a confiance
dans ce peuple sur ce point, faute de quoi La
Révélation d'Arès
n'aurait aucune chance de perdurer. Bien que je n'ai aucun
mandat, je vous invite donc à vous joindre à la
manifestation qui aura lieu à Bordeaux le 16 octobre 2008,
pour vous rendre compte par vous-même.
Ceci dit, soyons clairs! Tout ceci n'apportera strictement
rien à La Révélation d'Arès qui devra suivre son
cours dans l'anonymat, tant que le cours de l'Histoire
l'aura décidé ainsi!
Ci-dessous, un copier-coller de la presse de ce jour:
"C'est une première victoire", a salué le PS. Car le
fichier a provoqué la colère de l'opposition et des
associations et suscité des interrogations du Medef.
Le PS a tout simplement demandé son retrait. Tout comme le
président du MoDem, François Bayrou, qui a appelé les élus
français à participer à un "mouvement de refus
républicain", après avoir saisi le Conseil d'Etat. Saisi
au total de treize recours, ce dernier devrait rendre sa
décision fin décembre.
En attendant, la présidente du Medef, Laurence Parisot, a
demandé au gouvernement "des explications". Le député PS
Manuel Valls souhaite, quant à lui, que la commission des
Lois de l'Assemblée organise des auditions sur Edvige. Une
pétition en ligne avait recueilli mardi matin 130.000
signatures pour l'abandon d'Edvige. Une journée d'actions
est prévue le 16 octobre, pour la Sainte-Edwige.
Jacques P.
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Réponse :
Je respecte votre façon de voir, mais je continue à pas
être trop sûr, hélas, que "l'une des principales qualités
des Français consiste à être allergique à ce formatage"
par le dossier Edvige.
Je réitère ce que j'ai déjà dit plus haut: Il existe une
minorité valeureuse qui a le courage de dire non et
d'expliquer pourquoi elle dit non, mais je crains fort que
le citoyen moyen de la majorité française y soit
indifférent, voire même trouve ce dossier Edvige très bien
parce que, dans son idée, ce fichier est fait pour les
autres, mais pas pour lui. En cela il se trompe, mais
quand il s'en apercevra, il sera trop tard. L'Histoire
toujours, toujours recommencée... Il faut arrêter
l'Histoire.
Ce matin, dans le TGV, voyage de retour à Bordeaux d'un
déplacement de travail pour régler une question financière
difficile concernant les travaux que nous allons reprendre
sur nos saints lieux d'Arès, je lisais Le Figaro et j'y
trouvais un sondage sur le dossier Edvige précisément.
Ce n'est évidemment qu'un sondage, mais qui va dans le
sens de ce que je vous disais:
55% des Français approuveraient, selon ce sondage, le
fichier Edvige, demandant seulement une révision de
certaines de ses conditions, notamment la suppression des
renseignements concernant les habitudes sexuelles et les
dossier de santé (mais pas la suppression des informations
sur les tendances religieuses) des personnes fichées,
45% seulement demanderaient la suppression pure et simple
de ce projet de fichier.
Et, je me permets d'ajouter que si ce projet de fichier
passe quand même, ces 45% de Français n'entreraient pas
pour autant en insurgeance ouverte.
Mais ce n'est que mon point de vue.
J'en profite pour rappeler que La Révélation d'Arès est
totalement
muette que les raison qui ont amené le Créateur à parler à
un bonhomme comme moi et en France en 1974 et 1977, mais —
et ce n'est encore qu'un point de vue — je ne crois pas du
tout que ce soit parce que les Français auraient une
capacité particulière de rebellion contre le système. J'ai
déjà bien des fois exprimé mon opinion (qui n'est qu'une
opinion, rien de plus) sur les raisons qui ont amené le
Père à cette démarche en 1974 et 1977 et je ne vais pas ma
répéter ici. Je crois, bien sûr, que les Français peuvent
jouer un rôle important dans le processus de changement du
monde, mais pas par leur capacité de "refuser le
formatage" politique.
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12Sep08 85C07
Votre article est profond et en même temps drôle —
J’imagine la scène entre un policier perché sur son
piédestal autoritaire et un "vieux rebelle" pas du tout
impressionné.
Encore une foi vous tapez juste et vous mettez l’accent
sur une question fondamentale en décrivant parfaitement la
problématique de la sacralisation du pouvoir et de son
discours moralisateur et sécuritaire. Sous ce vent
permanent qui souffle à l’école et dans les médias la
mentalité du "Français moyen" est devenue majoritairement
légaliste — étant persuadé que la loi peut tout —,
conformiste, rationaliste. Il me semble que c’est un
héritage culturel de l’Histoire de la France (la
Révolution, Napoléon et son code, le formatage des
consciences à l’école républicaine, etc..).
Le problème clairement posé à chacun d’entre-nous
aujourd’hui est celui du choix entre, d'un côté, notre
nature spirituelle faîte pour la création permanente dans
la liberté absolue (Rév d'Arès 10/10)
(une liberté absolue que nous ne savons pas encore assumer
et développer) et, d’un autre côté, le monde, le choix
d’Adam (Rév d'Arès 2/1-5)
qui nous propose une société sécuritaire et carcérale:
Fichage de tous et flicage permanent, renoncement à
l’individualité, vidéo surveillance, radar, biométrie,
puces de traçage, etc., ou toute liberté fondamentale
disparaitra peu à peu sans pour autant supprimer le mal
qui ne fera que se déplacer.
Gandhi disait: "On ne repousse pas le mal par un autre
mal, on ne fait que l’amplifier. Seul le Bien peut faire
reculer le mal."
La Révélation d’Arès nous montre clairement comment
sortir de cette impasse en évitant la violence
révolutionnaire des révoltés [toujours sanguinaires]. La
Révélation d’Arès nous permet de mieux comprendre
notre nature profonde et de l’assumer. Il nous faut
convaincre le Français moyen de renoncer définitivement à
l’illusion d’une "sécurité" qui, en fait, ne protège que
les puissants et l’ordre établi, afin qu’ils continuent à
dominer à exploiter tranquillement le peuple: Après le
mur, les crudes couchent les femmes, le(ur) râble tire
l'argent, (ils) mangent la crème de la terre; (ils)
couvrent Ma Main (comme) la blatte, (ils
L'é)cachent;(ils) attellent (le peuple comme) les chiens
(Rév d'Arès xxxii/14).
Il nous faut absolument convaincre le plus de monde
possible que nous obtiendrons beaucoup plus de paix, de
sécurité et d’harmonie en prenant la voie spirituelle de
l’équilibre, de la responsabilité individuelle et de la
conscience.
Le discours sécuritaire est un discours faux et trompeur,
qui ne débouche sur rien. Le mal n’a jamais reculé par les
polices, les lois ou les armées. Il n'a reculé que par
l’action des hommes de bien et de progrès, humanistes
croyants ou non-croyants que notre mission cherche à
révéler et à encourager.
Victor Hugo disait, je crois: "Ouvrez une école, vous
fermerez bientôt une prison."
Je crois que nous sommes à un tournant de l’Histoire, le
moment critique du choix entre l’esclavage absolu qu’on
nous prépare et la liberté absolue. Si nous renonçons aux
risques de la liberté nous devons nous attendre à vivre
dans "Le meilleur des mondes" d’Aldous Huxley,
c'est-à-dire le pire des mondes, dont pratiquement tous
les moyens techniques existent aujourd’hui.
Daniel C.
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Réponse :
Je me permets seulement de préciser pour les lecteurs de
ce blog qui ne connaissent pas Aldous Huxley — il y en a
beaucoup, je pense — qu'il s'agit d'un auteur britannique
né à la fin du XIXe siècle et mort, je crois, dans les
années 60 à Hollywood en Californie, qui, entre autres
nombreux romans ou ouvrages d'anticipation, a écrit en
1932 "Le Meilleur des Mondes", qui connut une
extraordinaire célébrité. Il s'agit d'une utopie satirique
dans laquelle le foi que l'homme moderne place dans les
progrès scientifiqies, y compris les progrès du contrôle
sociologique des masses, était, dans l'esprit de l'auteur,
cruellement tournée en ridicule, mais qui, dans l'esprit
de millions de lecteurs, allait pendant plusieurs
décennies être lue comme sinistrement prophétique. La
sinistre période du nazisme triomphant allait survenir en
1933 comme pour illustrer ce célèbre livre d'anticipation:
"Le Meilleur des Mondes".
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12Sep08 85C08
Concernant le fichier Edwige, il existe une pétition que
l'on peut
signer en ligne à http://nonaedvige.ras.eu.org/
Cet appel est soutenu par un grand nombre d'associations
et syndicats.
Laurent Lh.
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12Sep08 85C08
Que pensa-t-il avant de s’en aller sur un chemin afghan?
Aux années insouciantes, quand il avait soif de vie?
À ses rêves de découvertes et de beautés?
À ce jour, où passant la porte de la caserne (madrasa),
une nuque raide lui dit: "Viens défendre la patrie!"
À ses envies de gloire ou encore à l’idée de liberté qu’il
se faisait et que d’autres s’acharnaient à étouffer ?
Il pensa aux siens qu’il n’allait plus revoir,
À l’amour de sa vie qu’il laissait orpheline,
A l’amour qu’il ne donnerait plus,
Au ciel et à la terre qui peu à peu l’oublieraient,
Au temps perdu à écouter des porte-la-mort lui enseigner
comment vivre,
À sa liberté corrompue par les faux prophètes,
Aux dons du Ciel qu’il échangea contre l’imposture de sa
vie ;
Il pensa que ce serait bien de tout recommencer,
Pour avertir les autres de ne pas se perdre,
Mais il était trop tard.
Francis N
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12Sep08 85C09
En ce jour anniversaire du tristement célèbre 11 Septembre
2001, c'est un heureux "hasard" — ce que j'appelle hasard
est la dénomination d'une suite d'évènements que ma
conscience ne peut exprimer d'une manière logique et
rationnelle! — que vous citez Giordano Bruno et son
combat, non sans une pointe d'humour sur la rigidité de
certains de nos concitoyens, animé [qu'il était, Giordano
Bruno,] certainement par une grande soif de connaissance
et de vérité.
En effet, quand il dit: "Prenons l'évidence pour unique
juge du vrai, et sans évidence sachons douter", on peut
voir l'attentat du 11 Septembre d'un autre point de vue
que du point de vue prôné par les pouvoirs politiques,
relayés bêtement et aveuglement par les média, point de
vue présenté évidemment comme vérité unique et
inattaquable.
N'ayez d'ailleurs pas l'audace d'émettre le moindre doute
sur la version officielle dans les média! Sinon, vous
serez descendu en flèches... comme l'humoriste Jean-Marie
Bigard en a fait la récente et édifiante expérience.
La virulence des média à diffamer Mr Bigard — d'autres
aussi ont reçu le même "traitement" — montre simplement
qu'un point hypersensible, pour ne pas dire primordial, a
été touché :
Le serpent à l'affût veut mordre quand il se sent
découvert et en danger.
Je veux simplement dire par là que la version officielle
possède trop de zones d'ombres, trop d'incohérences pour
être acceptable sans soulever de questions.
Et si, auparavant, les pouvoirs religieux ou/et politiques
n'hésitaient pas a supprimer physiquement un "gêneur", il
suffit aujourd'hui — dans la majorité des cas — d'un bon
lynchage médiatique et la paresse intellectuelle et le
manque de spiritualité se chargent du reste. Le pouvoir
politique possède de précieux alliés dans l'ignorance,
dans la peur et dans le manque de réflexion.
C'est peut-être plus pernicieux qu'à l'époque de
l'Inquisition religieuse, mais malheureusement tout aussi
efficace pour museler les foules et étouffer petit à petit
la flamme de liberté qui allume le cœur de l'homme.
Comme vous le précisez, il est urgent que les masses
endormies se réveillent, avant qu'il ne soit trop tard,
comme avertit Jésus dans La
Révélation d'Arès.
Et comme il est dit plus loin dans les Théophanies: Le
Bon (Jésus) parle vrai,
cet avertissement n'est sûrement pas à prendre à la
légère.
Olivier G.
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12Sep08 85C10
Quelques mots pour dire que j'ai été touché par la
justesse et la simple efficacité de ces mots de Fafa
Randol [85C04]: "Parler comme à des frères à ceux qui
croisent mon quotidien," ce qui désamorce bien des
conflits, dénoue bien des incompréhensions, et éclaire
parfois les visages les plus fermés, même chez les
policiers!
Touché aussi par l'information transmise par Maryse
[85C05], qui décrit hélas exactement l'inverse: Ceux qu'on
interne de force ne sont plus même considérés comme
humains, puisque le libre arbitre, la conscience ne leur
sont pas reconnus, et sont de toute façon détruits par les
drogues légales.
Comme il serait temps qu'une grande vague de fraternité —
façon Veillée 25 (Révélation d'Arès) — traverse le
monde !
Laurent C.
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12Sep08 85C11
Dans un numéro hors-série de "Marianne" paru en
août-septembre sous le titre de "Les Grandes Rébellions
sont-elles le moteur de l'Histoire?" Giordano Bruno est
cité deux fois. Je pense que c'est ce magazine qui vous a
donné l'idée de citer Giordano Bruno au policier qui vous
interpellait.
J'ai essayé de trouver des informations sur Giordano
Bruno, mais je n'ai pas trouvé grand chose. J'imagine que
c'est le genre d'homme rebelle à la doctrine
ecclésiastique qui a été brûlé sur le bûcher comme l'ont
été Michel Servet à Genève ou Savonarole à Rome. Ce sont
des morts atroces et injustifiées. Je ne crois pas que
cette comparaison soit possible avec la vérification
d'identité, même pas vraiment irrespectueuse, dont vous
avez été l'objet.
R. R.
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Réponse :
Non, je n'ai pas du tout été inspiré par la lecture du
magazine hors-série de "Marianne" que vous citez. Je
connais Giordano Bruno depuis longtemps. Vous avez quand
même piqué ma curiosité et, passant devant un kiosque de
presse et y apercevant le périodique que vous citez, je
l'ai acheté. Je viens de le parcourir et je suis tombé, en
effet, sur Giordano Bruno cité avec Antigone, Jeanne
d'Arc, Galilée, Emile Zola, Jean Moulin, Nelson Mandela et
même Martin Luther King (assez curieusement mentionné là,
puisqu'il n'a pas été victime de la politique, mais d'un
individu fanatique), tous cités en un peu en vrac, mais
qui ont tous eu, c'est vrai, pour bourreau l'obscurantisme
sous diverses formes.
Je tiens à rectifier tout de suite quelque chose
d'important. Les rébellions historiques dont parle ce
numéro hors-série de "Marianne" se sont déroulées dans un
cadre politique et, quand elles ont réussi, n'ont jamais
débouché que sur un nouveau régime politique qui, bien
souvent, n'a pas été tellement meilleur que celui qu'elles
avaient renversé. Ce n'est pas à ce genre de rébellion-là
que nous invite La Révélation d'Arès. La Révélation
d'Arès nous
invite à changer le monde (28/7) par la
bonification volontaire de chaque individu (changement de
vie personnelle, 30/11) d'un petit reste
qui, de génération en génération, finira par instaurer,
par contagion, effet de voisinage, le règne de la
spiritualité et éteindra, ipso facto, la peur des pouvoirs
politique et par voie de conséquence fera disparaître
celle-ci. Pour cette raison j'ai encouragé mes frères à ne
pas utiliser les mots de révolution ou de rebellion,
marquées dans l'Histoire par la violence, le sang et la
cruauté, mais à utiliser le mot "insurgeance" par le refus
du péché en commençant par soi. Ceci n'est évidemment
qu'un résumé extrême.
Concernant les information sur Giordano Bruno, je m'étonne
que vous n'en ayez pas trouvé, puisque vous utilisez
l'Internet. J'imagine que par les moteurs de recherche
Google,Yahoo ou autre, vous trouverez des notes
biographiques sur cet homme. Pour ma part, je n'y ai pas
eu recours, simplement parce que je connais depuis
longtemps un certain nombre de choses sur Giordano Bruno.
Qu'en dire, en bref, en plus de ce que dit déjà mon
entrée? Entré au couvent des Dominicains de Naples, il
étudia, outre la théologie catholique, beaucoup d'auteurs
anciens: Héraclite, Démocrite. Sa pensée, souvent
d'inspiration panthéiste et néo-platonicienne, le fit
condamner à Rome pour hérésie vers 1580. De là sa fuite en
France et en Angleterre et même en Bohême (Prague). Il est
depuis longtemps un des grands symboles de la liberté de
pensée générale et, plus spécifiquement, par sa pensée
antidogmatique, il est souvent considéré comme un des
artisans de l'apparition de la Renaissance. Il préconisait
de n'utiliser que l'expérience et la raison dans la
recherche de la vérité contre toute conviction obstinément
aveugle. Ceci aussi n'est qu'un résumé extrême.
Michel Servet, que vous citez, a été lui aussi victime de
l'Inquisition, mais protestante. Il fut brûlé vif à
Genève. Quant à Girolamo Savonarola, il fut brûlé sur le
bûcher — après avoir été pendu, je crois — pour ses
dénonciations de la corruption du clergé catholique et
notamment des turpidudes du pape Alexandre VI.
J'en viens à la remarque qui termine votre commentaire. Si
l'on s'en tient aux seuls faits, vous avez raison de dire
qu'on ne saurait comparer la vérification d'identité dont
je fus l'objet il y a quelques jours et le sort atroce
subi, il y a 408 ans, par Giordano Bruno. Mais si l'on
creuse les causes, on voit que le principe de l'obéissance
aveugle des bourreaux de l'an 1600 ou de mon vérificateur
d'identité de l'an 2008 aux idées et aux textes en
vigueur, qui s'abattent comme un couvercle sur leur raison
et leur sensibilité — pour ne rien dire de leur
susceptibilité — est grosso modo le même. Je vous invite à
relire ma réponse au commentateur 85C01.
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12Sep08 85C12
Cela me rappelle dans les annotations de La Révélations
d'Arès ce que vous avez écrit qui va m'inspirer un
grand panneau dans la rue:
La parole des prophètes parait faible par ce qu'elle
libère l'homme,
Les pouvoirs paraissent forts parce qu'ils dominent.
Mamy Nico
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13Sep08 85C13
Mais qu'est ce qu'ils vont bien pouvoir mettre dans leurs
fiches?
Est-ce qu'on peut réduire un individu à une liste de
critères prédéfinis comme on énumère la liste des
ingrédients d'un aliment en boîte acheté dans un
supermarché? Ca donnerait quoi? Essayons avec mon profil
pour voir:
Éric-Souldigg, occis-dental reminéralisé, militant
spirituel récidiviste (déjà deux évasions à son actif),
chausse du 1m44 les samedis après-midi (mes bottes de sept
lieux pour rejoindre la mission), boit du jus triphasé
(Bible, Coran, Révélation d'Arès), se creuse la couenne et
remplit ses vides d'une coulée lactique invisible (l'âme), youyoute chaque été
dans un village de pécheurs et en revient complètement
"torché" (comprendre "en feu"), aide les vieilles mamies à
traverser les rues mais appelle ses congénères à se
débarrasser de leurs vieilles manies... Bon, je rigole,
mais, à coup sûr, les Pèlerins d'Arès, dont vous êtes
vous-même, sont dejà sur leur liste.
Mais quand je vois la difficulté que j'ai moi-même à
écrire un seul texte juste (juste dans le sens du vrai)
pour parler de ma foi en Dieu et en l'homme, de mon
espérance dans un monde changé et des voies
simples, pratiques qui peuvent y conduire... Quand je vois
en plus qu'il me faut tenir compte du filtre mental de mon
interlocuteur pour bien me faire comprendre, je me dis que
cette logique policière de la mise en fiche est bel et
bien une absurdité.
On ne peut pas mettre la foi en fiche. On ne peut pas
faire rentrer l'Amour dans des cases. C'est comme
vouloir saisir la flamme d'un feu ou la crête d'une vague.
La vie est mouvement. La logique de l'État, plus soucieux
de lui-même que de ses administrés, à l'inverse est
d'immobilisme. Elle fige l'homme, elle ne tient compte ni
de son évolution, ni même de sa possiblité d'évolution.
Elle l'enferme dans des cases qui en dit plus sur celui
qui a créé les cases que sur l'homme qu'elle est censée
définir.
Je comprends la nécessité pour un État moderne dans le
monde actuel, très instable, de se prémunir d'éventuelles
agressions, mais les mesures qui sont en train d'être
prises (en plus de celles déjà existantes, comme la loi
sur la manipulation mentale, le système vigi-pirate,
etc.,) nous prépare un État policier, une "démocratie
autoritaire". Vous avez raison d'éveiller notre attention
sur ce point. Si on n'y prend pas garde, on risque de se
réveiller un jour et de découvrir qu'il sera trop tard.
Reste que pour le Pèlerin d'Arès que je suis, aucune
police, aucun ordre, aucun pouvoir ne pourra arrêter le
mouvement de foi conquérante qui s'est levé et que tôt ou
tard, le système devra s'incliner devant la nécessité de
revoir tout de ses présupposés sur l'homme et la société.
Rien ne peut triompher de la durée une détermination
farouche. Même si nous sommes encore faibles, l'avenir
lointain nous donnera raison.
L'État et sa logique policière sont d'hier,
nous sommes de demain.
Je me demande même jusqu’où ses manœuvres répétées pour
contrôler la liberté des hommes, ne cache pas une peur
secrète. Celle de s’effondrer sous son propre poids, de
devenir impraticable à force de complications et
d’immobilisme et d'être submergé par une vague de
mouvements de libération irrationnels et imprévisibles.
Éric-Souldigg
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13Sep08 85C14
Communiqué sans commentaire, un poster de Nicpro:
Didier Br.
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13Sep08 85C15
Parce qu'un roi blanc
nous rend visite et discourt, on s'écharpe sur la notion
de laïcité.
Plus que de laïcité c'est d'amour du prochain dont nous manquons !
Oui, pauvre politique et pauvre religion! Parce que vous
carburez toutes deux au même esprit de soumission et de
jugement.
Roi noir et roi blanc même cuisse (Rév d'Arès
xxxvii/14).
Mais vous finirez par échouer parce que vous voulez
toujours enfermer le monde dans une norme qu'on impose à
tous — Le juge, le compte coule de lui (Rév d'Arès
xi/3) — et
qu'il y a quelque chose qui résiste au fond l'homme, sa
nature spirituelle.
Aux frères
de réveiller les moutons de la terre. Voici une anecdote
vécue.
Il y a quelques années j'ai été choisi comme juré de
procès d'assises.
Toutes les personnes choisies forment comme une sorte de
réservoir et avant chaque procès on tire parmi eux un
nombre déterminé de jurés. Comme, dès le départ, j'avais
fait une déclaration pour dire que je n'étais pas à même
de juger
qui que ce soit — Tu ne jugeras pas (Matthieu
7/1), Sauve (l'homme), ne (le) juge pas! (Rév d'Arès
27/3)... pour qui nous prenons-nous, nous les
hommes, pour le faire ? — je fus régulièrement récusé par
la partie civile.
Malgré tout, je devais faire acte de présence au début de
chaque nouveau procès. Nous étions déjà dans la salle puis
la Cour (la juge (c'était une femme) accompagnée de ses
deux assesseurs) entrait solennellement, annoncé par un
greffier. Tout le monde devait se lever. Moi je restais
assis. Je ne fus pas repéré pendant deux jours mais, le
troisième jour, un policier m'intima assez rudement de me
lever. Je lui fis non de la tête. Il insista plusieurs
fois et je refusais de même, à tel point que la solennité
de la Cour en fut gâchée.
La juge demanda ce qui se passait. Je pris la parole pour
lui dire que je saluais le jury, car c'était une question
de courtoisie, mais que je n'avais pas l'intention de me
lever ne voyant rien là, dans la Cour et ce qu'elle
représentait, qui fut assez sacré pour que tous se lèvent
comme un seul homme. Brouhaha.
Les policiers devenus menaçants me demandèrent
impérativement de les suivre. Habituellement fondus dans
le décor, ils égrennent tranquillement leurs heures de
présence. Pour une fois, ils se devaient de faire quelque
chose, mais ce cas de figure ne faisait visiblement pas
partie de la panoplie de leurs interventions. Il y eut un
vent de panique. On cria. On vociféra. La Cour elle-même
donnait des ordres, invoquait le règlement. Une femme
policier, excitée, me menaça des pires représailles. On
allait voir ce qu'on allait voir. Je m'imaginais déjà en
prison. De juré, j'étais soudain devenu pire que l'inculpé
étonné dans son box qu'on lui vole la vedette.
En d'autres temps et circonstances, j'aurais peut-être été
fusillé sur le champ? Je ressentais soudain dans ma chair
combien ce simple refus était un crime de lèse-majesté.
Mais je n'avais pas peur. Ma foi dans la Parole de La
Révélation d'Arès
me confortait. "Faites preuve d'insurgeance," avait dit le
prophète. Je n'avais agressé personne, insulté personne,
j'avais seulement choisi de ne pas faire comme tout le
monde, de ne pas me lever sans réfléchir, simplement parce
que c'est comme ça, parce que c'est le règlement.
On me chassa de la salle comme un malpropre. Je partis
tout de même inquiet de ce qu'on me réservait. Puis un
policier qui avait couru après moi, à la demande de la
juge, me demanda de revenir. Sans doute ma présence
physique était-elle requise par le règlement pour le
tirage au sort du jury. Je traversais tranquillement tout
le tribunal, m'efforçant de rester digne. La salle se
taisait, mais je sentais une sourde réprobation. Je fus
reçu à huit clos derrière la salle du tribunal par Mme la
juge qui me demanda des explications. Ses assesseurs
étaient derrière elle, ils paraissaient plutôt intrigués.
J'avais déjà les cheveux blancs, j'étais plutôt bien
habillé. Quelle mouche avait piqué ce monsieur d'âge mûr?
Sans m'y être préparé, je bredouillais les mêmes
arguments. Elle invoqua le sacro-saint règlement.
J'invoquais ma foi, j'expliquais que c'était une attitude
choisie. Elle mit court à mes explications par un bref
mais conciliant: "Allons, cessez de faire l'anarchiste !"
J'avais gravement troublé le procès, qui ne démarrait pas
dans la sérénité requise pour l'accusé. Comme si l'accusé
qui risquait vingt ans de prison avait pu être serein....!
Je lui dis que je n'avais pas l'intention de troubler le
procès, que je comptais seulement agir en fonction de mes
convictions sans gêner personne, en étant discret, mais
que les policiers en avaient jugé autrement. Elle fit
appel à ma compréhension. N'avaient-ils pas, de leur côté,
tenu compte de mes convictions en me récusant à chaque
fois que j'étais tiré au sort? N'était-ce pas ce que je
voulais? Je n'avais même pas fait le lien.
Nous conclûmes sur une paix de compromis. J'acceptai de me
lever, même de mauvaise grâce, à l'entrée de la Cour pour
ne pas troubler davantage le procès. De mon point de vue,
mon témoignage public était passé, pas besoin d'en faire
trop. Était-il seulement compris? Je devais être vu comme
un mauvais coucheur, un qui voulait se faire remarquer,
rien de plus.
Ce jour-là, la Cour refit son entrée et je me levai à
moitié. Personne n'osa me dire quoi que ce soit, mais
j'aperçus le regard courroucé d'un policier. Quand je
sortis, un des autres jurés, un homme d'à peu près mon
âge, la génération 68, m'accompagna jusqu'au métro. Il me
dit :" Tout à l'heure, vous l'avez joué finement!" Je ne
sais trop ce qu'il voulait dire par là. Nous conversâmes
un peu. Je lui parlais de ma foi mais le sujet lui parut
incongru. C'est alors qu'il me dit que lorsque j'étais en
conciliabule avec la juge, une femme près de lui lui avait
murmuré à mon sujet : "Quand même, il exagère !"
Interprétation : Par mon témoignage premier sur le
non-jugement je m'étais plutôt créé des sympathies parmi
les autres jurés. J'étais vu comme un original, un
franc-tireur. Mais là, j'avais été trop loin. Pendant le
procès lui-même! Et puis, quelle importance de se lever ou
pas? Avec l'air complice des gens d'une la génération
"rebelle", mon compagnon me confia, avec fierté,alors,
qu'il m'avait défendu. "Lui au moins il n'a pas peur!
regardez autour de vous, il n' y a que des brebis
tremblantes et aux ordres, "avait-il répondu à sa voisine.
Puis, de l'air mutin des enfants qui jouent un bon tour,
il me dit qu'il avait lancé un grand bêlement qui avait
traversé tout le tribunal :"bêêêê......!!"
Nicodème
|
Réponse :
Je me souviens d'une lettre de vous, voilà plusieurs
années en effet, qui incidemment me disait que vous étiez
appelé comme juré à la Cour d'Assises.
Merci de porter ici témoignage de votre attitude bien dans
la ligne chrétienne qui est la nôtre — celle du
Sermon sur la Montagne (Matthieu Chapitres 5 à ) et
de La Révélation d'Arès, pas celle des églises et
de leurs dogmes —. Ce que le public voit rarement, c'est
que les Pèlerins d'Arès sont des chrétiens de droit
spirituel — de droit spirituel légitime et parfaitement
logique et même au sommet de la logique, si l'on exclut,
comme La Révélation d'Arès nous le recommande,
l'évangile de Jean et les épîtres de Paul (Rév
d'Arès 16/12). N'oublions pas qu'à l'époque où fut
établi le canon des Écritures des églises (la Bible dite
chétienne) il y eut des oppositions à l'intégration de
l'évangile de Jean et des épîtres de Paul. Oppositions
auquelles La Révélation d'Arès
apporte son appui.
Je vous dis toute mon approbation fraternelle de
l'attitude que vous avez eue comme juré désigné d'office,
dans la paix et le respect des autres. Je regrette
peut-être un peu que vous n'ayez pas simplement évoqué le Sermon
sur la Montagne,
que je viens de citer: Tu ne jugeras pas!
En général, les magistrats, même ceux qui ne sont pas
chrétiens, situent cette citation comme un acquis de la
culture générale et la respectent. C'est d'ailleurs, je
crois, en vertu de cette citation fondamentale des sources
chrétiennes que les citoyens membres des clergés,
catholiques, protestants, orthodoxes, etc., ne sont jamais
convoqués à rejoindre un jury (Comme quoi, il existe déjà
un fichier quelque part...). J'aurais dit: "Jésus n'aurait
pas accepté d'être juré. Pourquoi donc moi, un chrétien,
l'accepterais-je?" Mais peut-être l'avez-vous dit aussi.
La présidente d'Assises aurait sûrement répliqué: "Mais la
plupart des jurés ici présents sont des Catholiques," et
vous auriez répondu: "Ils sont des chrétiens catholiques
et je respecte leurs convictions. Je suis simplement un
chrétien chrétien et j'essaie de vivre selon les Sources
évangéliques."
L'incident que vous avez vécu fait apparaître une
dramatique contradiction, insoluble en droit, laquelle
apparaît aussi très bien dans les lignes mentales
d'organismes officielles comme ceux chargés de "surveiller
les comportements sectaires", c'est la contradiction
criante entre une Constitution Républicaine qui accorde à
chacun la liberté de conscience et la façon de faire et
même de penser des gens du Droit ou de l'Ordre (police,
etc.). Autrement dit, la présidente des Assises et les
policiers étaient complètement perdus face à cette
contradiction, pour eux sans solution. C'est ce qui
explique la fin bizarre de votre expérience de juré tout à
la fois récusé et gardé présent. On est encore loin de la
France dont rêvait Voltaire!
|
13Sep08 85C16
Le sujet de cette entrée 0085 me trouble beaucoup, je
l'avoue. Mais en même temps elle me ramène à l'esprit des
souvenirs de ma vie de famille. Dans ma famille il y avait
un certain nombre de policier ou gendarmes et j'avoue que
ceux-ci pris individuellement chez eux, mes oncles ou
cousins, était souvent des hommes très bien, mais quand
ils parlaient de leur travail ils n'employaient jamais le
mot justice. Il employaient le mot "ordre". Faire régner
l'ordre, mais non la justice. Toute attitude de refus
était interprétée comme un comportement de canaille, de
racaille, de mauvais sujet, de voyou, etc. Ils étaient
incapables de comprendre. Vous, vous employez de
façon charmante un langage poétique pour dire que "le vent
de la République ne vous apporte jamais d'invitations,
sauf de payer des impôts" et un gradé en civil prend ça
pour une insulte à l'État et à l'ordre. C'est quand même
triste, c'est vrai. je comprends le titre "triste
politique..." qui m'a d'abord un peu choqué, et puis je me
suis dit: "Le frère Michel ne dit pas triste police. Il
étend tout de suite le champs de reponsabilité."
Tout cela apparaît bien de façon muette dans le
commentaire de Nicodème [85C15] et votre réponse à ce
commentaire, il y a ce que vous appelez "une dramatique
contradiction" entre "la ligne mentale" de la police et de
la magistrature et (si j'ai bien compris) la ligne
spirituelle qui devrait être celle de la justice au sens
qu'un chrétien peut donner à ce mot, puisqu'étant Pèlerin
d'Arès je suis chrétienne. Pour la première fois j'ai
compris que Jésus disait: "Tu ne jugeras pas," parce
qu'ucun homme n'est capable de rendre la justice, en fait?
Il peut tout au plus appliquer une loi.
Mais en même temps je ne sais pas si j'aurais assez de
conviction pour avoir le comportement de Nicodème dans les
mêmes circonstances. Je crois que votre entrée 0085 ne
parle même pas de justice, mais parle seulement de "forces
de sécurité" ou de police. C'est vrai que nous pouvons
tous, en tant que citoyens français, nous trouver désignés
comme jurés et contraints d'assurer une fonction de
justice, qui en fait n'en est pas une.
Je ne crois pas que j'aurais le courage de rester assise
quand le président du tribunal entre, mais en même temps
j'admets que c'est une manière de protestation pacifique,
qui ne blesse pas l'amour du prochain. Et en même temps je
sens que je ne sors pas du sujet si je comprends mieux
pourquoi vous nous conseillez de prier aussi avec le
corps: à genoux, prosterné, debout, "parce que nous
sommes chair, esprit et âme
et que c'est l'homme entier qui s'exprime." Oui, je
comprends qu'il y a un langage de la chair
et que ne pas se lever devant une idole (le magistrat
demande une idolâtrie, nous sommes en droit de
l'interpréter comme ça) a une signification aussi grande
que les mots.
Une fois de plus, le sujet que vous avez choisi débouche
sur une question plus grave ou plus profonde ou plus large
que celle évoquée par l'anecdote du contrôle d'identité
provoqué par un policier en civil vexé que vous ne soyez
pas un citoyen d'accord avec le manuel du parfait gardien
de l'ordre. Tout cela débouche en somme sur la justice au
sens le plus large.
Bernadette
|
Réponse :
Ma sœur, la justice est un sujet immense, tellement
qu'aucun homme ne saurait le cerner et que, pour cette
raison, les magistrats ne sont que des fonctionnaire du
Ministère de la Justice et, s'ils sont honnêtes, le
savent, même quand ils sont contraints de trancher dans
"l'intranchable", si je peux dire, comme ce fut le cas
avec Nicodème. Je me suis donc bien gardé d'étendre la
question à la justice — au sens noble et universel du mot
—, parce qu'il ne s'agit que d'un blog dans ces modestes
pages de l'Internet, il ne s'agit pas d'un séminaire sur
le sujet de la justice.
C'est bien parce qu'il sait bien que sa loi n'a de justice
que le mot et qu'il en a conscience que l'État a depuis
toujours renoncé à faire autre chose que "faire régner
l'ordre." Comme l'Etat sait très bien qu'il n'y a d'ordre
que conventionnel, il ne s'embarrasse pas de finesse dans
ce domaine, sachant qu'il n'existe pas de convention qui
ne soit discutable. C'est pourquoi je crois que le
grippe-coquin qui arrêta Giordano Bruno dans les années
1590 n'était guère différent, quant à sa façon de
comprendre son rôle, que ne l'était le policier qui m'a
tracassé, 400 ans plus tard, dans une rue où j'avais, de
toute façon, parfaitement le droit de passer et uniquement
parce qu'au lieu de répondre simplement "Non" à la
question du motard: "Êtes-vous des invités, Monsieur?"
j'ai, comme vous dites fait une réponse poétique et
joyeuse où l'on a cru percevoir un manque de respect,
voire de lèse-République ou peut-être même de subversion.
Le type qui m'a tracassé était sincère, sans nul doute,
avec, en plus, une évidente antipathie pour le genre de
type libéré qu'il flairait en moi.
Si la masse populaire ne proteste pas plus
contre ce genre d'attitude policière, c'est parce que —
mémoire des peuples — elle voit sans surprise depuis des
siècles les "forces de l'ordre et l'État leur maître"
faire le contraire de la justice et confirmer l'esclavage
universel. À ces esclavagistes universels, rendus
sceptiques et parfois cyniques par le pragmatisme même qui
les sous-tend, la philosophie a toujours paru dangereuse.
Giordano Bruno philosophait, ce qui était déjà criminel en
soi en ce temps-là, et moi la semaine dernière j'ai paru
philosopher poétiquement et, selon le même réflexe, j'ai
été considéré quelques instants comme dangereux. On m'a
laissé aller parce que, comme l'explique mon entrée,
l'expérience historique a montré aux forces de l'ordre que
les idées n'étaient pas dangereuses tant qu'elles n'était
que pensées ou mots. Vous savez, c'est Spinoza, je crois
qui disait que "Dieu est partout présent et aime tous les
hommes selon toute évidence, mais malheur à qui
l'enseigne!" De même nous pouvons dire: "La liberté de
conscience est partout présente et concerne tous les
citoyens sans exception, mais malheur à qui le rappelle
tout haut!" C'est ce que j'ai fait face à ces policiers.
Nous avons, nous Pèlerins d'Arès, la très rude tâche
d'effacer cette mémoire des peuples, dont je viens de
parler, parce qu'elle a rendu les hommes fatalistes. Tâche
ardue, qui sera inévitablement longue.
Vos oncle et cousins policiers, gens bien quand ils
étaient chez eux à cultiver leur potager et à jouer avec
leurs enfants, n'ignoraient qu'ils était au service d'une
certaine déraison. Seulement, c'est là que sévit le
fatalisme dont je parle, ils croyaient que ce monde
n'était que déraison et que c'était, en somme, la raison
même que d'adopter une déraison qui fasse règner la paix,
à défaut de justice. C'est bien là ce que le Créateur
n'accepte pas. C'est bien parce qu'il est convaincu que
l'homme n'est pas tombé si bas qu'il doive se résoudre à
ce pragmatisme médiocre qu'il lance La Révélation
d'Arès. C'est surtout parce que le mal, le malheur
et la mort séviront toujours en ce monde tant que l'homme
ne réveillera pas ce sens sublime de la justice, qui ne va
pas sans celui de la liberté, qui est la Ligne Morale même
du Créateur.
|
14Sep08 85C17
Le texte ci-après:
un court extrait du chapitre "Barbarie" dans "Le Pèlerin
d'Arès 1989" par Frère Michel Potay suivi d'un message de
Didier Br., qui avait communiqué l'extrait,
a été accepté par le quotidien "Le Figaro"
qui les a publiés dans la colonne "Réactions" de l'article
"Edvige, Journée d'Action 17 Octobre" (12 Septembre 2008).
"Un monde d'hommes complémentaires, non
d'hommes antagonistes, un monde d'hommes capables de la
magnifique qualité qui gît quelque part en eux, sans
guerres ni conflits, sans frontières ni nationalisme, un
monde d'amour, de partage et d'entraide naturels, un
monde où l'on crée pour rendre les autres toujours plus
heureux, toujours meilleurs, plus unis, au lieu de créer
en éliminant les autres , en exploitant les autres, en
les divisant et en provoquant des contre mesures
continuelles, donc des conflits, des lois, des procès,
des guerres (Outre le mal que cette barbarie planifiée
continue de causer aux esprits, les hommes savent-ils
qu'elle leur coûte en argent et en vies bien autant ,
peut-être plus que l'originelle barbarie sauvage ne leur
coûta ?). Nous ajoutons à cela qu'un tel plan n'est pas
réalisable sans édification des coeurs pour le moins ,
et des âmes pour le plus"
Michel Potay (article "Barbarie").
Il est clairement évident que le fichier Edvige ne vas
pas du tout dans le sens de la réflexion ci-dessus
"d'une forme de société idéale parmi d'autres" la vie
spirituelle,
La vérité, c'est que le monde doit changer en
Bien
Le monde est ce qu'il est, parce que les hommes restent
assis et attendent, mais quand donc des voix vont-elles
se lever, des femmes et des hommes s'insurger, quand !?
Avec vous dans ce combat.
Didier.br
Nota du commentateur: hommes* : terme
Universel, femmes, hommes
|
Réponse :
Merci, mon frère Didier, de rappeler qu'en 1989 déjà et
même bien avant je m'inquiétais de cette "barbarie
organisée et contrôlée" qui avait succédé aux barbaries
antérieures parmi lesquelles on peut citer, pas si
ancienne, la barbarie nazie qui s'était jetée sur l'Europe
entre 1933 et 1945.
On pourra, encore une fois, dire qu'il "ne
faut rien exagérer et qu'il n'y a pas de commune mesure
entre une vérification d'identité nerveuse et le sort dont
fut victime Giordano Bruno" (extrait d'un commentaire reçu
ce matin que je n'ai pas publié, faisant double emploi
avec 85C01), mais ceux qui disent cela sont eux-mêmes
inconscients que les policiers ou autres fonctionnaires
qui se laissent à des réactions primaires de soupçon et/ou
de susceptibilité conservent les caractéristiques de la
barbarie. Le policier a réfléchi — pas sans un certain
regret, du reste —, mais après s'être laissé aller à sa
réaction primaire, un regret retardé, un après-coup,
également caractéristique de la barbarie.
Il faut relativement peu de choses pour changer de telles
dispositions policières brutales en outils criminels,
ainsi que nous l'a montré il y a 65 ans le nazisme avec sa
Gestapo et ses SS qui, au départ, n'étaient pas des hommes
plus mauvais que le policier qui m'a interpellé.
On pourra aussi se dire que "les hommes sont
comme ça" et qu'on "n'y peut rien", mais j'ai reçu pour
mission de ne pas accepter cette fatalité tout comme la
Parole du Père, La Révélation d'Arès,
ne l'accepte pas, simplement parce que l'homme est capable
de bonté. La politique pour garder à son service
des chiens de garde, des hommes bien dressés, polis, mais
violents au fond, se garde de rééduquer les hommes
pourqu'ils deviennent bons. La politique, qui est
le pouvoir et la gestion de l'immédiat, rien de plus, ne
croit d'ailleurs pas du tout que les hommes puissent
acquérir amour, pardon, paix, liberté et intelligence spirituelles — mon
Pentagone à moi, ma force contre le mal telle que le Père
me l'indique.
On est évidemment ici dans un conflit de foi. D'un côté la
politique et sa mère la religion, qui ne croient pas que
l'humanité puisse jamais devenir bonne et qui s'efforcent
de contenir, chacune à sa façon, le mal qu'elles pensent
inévitable, que le mal soit contre elles ou à leur
service. La Révélation d'Arès
est venue nous rappeler le contraire: le Bien libre et universel est
possible.
|
14Sep08 85C18
Dans votre réponse au commentaire de Bernadette [85c16]
vous citez Spinoza. Vous oubliez que Spinoza était
partisan du Droit Civil et donc de la police et des cours
de justice. Je ne vois pas dans Spinoza "le type libéré"
que êtes. Je vous cite en retour ces lignes de Spinoza:
"Si les hommes vivaient sous la conduite de la raison,
chacun possèderait le droit qui lui appartient par nature
sans dommage pour autrui. Mais les hommes sont soumis à
des sentiments qui surpassent de beaucoup leur puissance
de vertu humaine. Ils sont ainsi contraires les uns aux
autres... Il faut donc un Droit Civil, une loi."
Qui dit loi, dit police, c'est inévitable.
Il était donc normal qu'un policier zélé cherche à qui il
a affaire en entendant quelqu'un mettre en doute les
valeurs de la République et de la politique qui assure le
maintien de la République, car circonvenir une force de
l'Ordre sans en avoir l'air par d'habiles allusions
poétiques et par la citation d'une ancienne victime de
l'Inquisition est aller contre la loi. ce policier avait
raison de vous soupçonner d'atteinte à la République.
Je ne vois pas ce que la foi et le salut viennent faire
dans tout ça.
Alfonce
|
Réponse :
Ce policier avait raison, mais seulement par rapport à ses
propres engagements vis-à-vis d'une loi, dont je ne nie
pas l'existence, dont je ne nie pas qu'elle a ses
serviteurs zélés, mais dont je nie l'humanité dès lors
qu'elle autorise et même utilise consciemment, comme je le
dis dans ma réponse précédente (85C17) des "réactions
primaires de soupçon et/ou de susceptibilité" qui sont
"les caractéristiques de la barbarie" indépendamment des
conséquences qui peuvent suivre: bûcher il y a 400 ans,
camp de concentration et four crématoire il y a 65 ans ou
simple vérification d'identité la semaine dernière.
J'aime et j'admire Spinoza pour la liberté de pensée qu'il
manifestait par rapport aux contraintes culturelles de la
synagogue, qui d'ailleurs l'excommunia, mais je n'ai
jamais dit que j'étais spinoziste.
Je reconnais l'extrait que vous citez de ce philosophe,
tiré de "Philosophie et Politique" (ou "Théologie et
Politique", je ne me souviens pas exactement), que je lus
il y a fort longtemps, quand je fis ma théologie,
méditation de Spinoza sur le Droit Civil opposé au Droit
de Nature. La Révélation d'Arès
intervient, d'ailleurs, au cœur du conflit perpétuel entre
le Droit de Nature, auquel le Créateur nous demande de
revenir en faisant confiance à la nature humaine que la pénitence peut rendre bon et
raisonnable, et le Droit Civil qui n'est que le pis-aller
auquel le système d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5)
a dû se résigner pour contenir le mal qu'il avait déchaîné
en déclenchant le péché.
Je suis bien d'accord avec Spinoza, et avec vous, sur le
fait que, dans l'état actuel des choses, la raison ne
prévaut pas sur les réactions immédiates de l'homme et
qu'une loi est nécessaires pour rendre ce monde vivable,
laquelle loi d'ailleurs n'empêche pas les dites réactions
de l'homme et les punit seulement après-coup, ce qui est
également une caractéristique de la barbarie organisée,
contrôlée. Dans le système, tel que la politique le
conçoit, le mal précède toujours la loi, qui s'applique au
mal fait, perpétré, passé, raison pour laquelle le mal
sévit toujours.
Mais Baruch Spinoza, s'il a écrit "L'Éthique" — un traité
du salut par la conscience que Dieu est en l'homme, mais
passant par le rationnalisme absolu, une croyance sans
sacré ni mystère — n'avait pas la foi au sens
transcendant, transfigurant, que nous, Pèlerins d'Arès,
donnons au mot foi. Il va sans dire que pour Spinoza l'âme
n'est est autre que ce que La Révélation d'Arès
appelle l'esprit, parce que l'âme
véritable est l'élément existentiel que l'homme de bien
crée et ajoute à sa nature (Rév d'Arès 17/1-7).
Ce que le Père attend de nous, c'est de convaincre l'homme
que sa raison peut intervenir avant la réaction
barbare, avant le mal. C'est cette raison de bonté,
intervenant avant que le mal ne soit fait, qui est
créatrice de l'âme.
C'est une autre façon de définir la pénitence, telle
que La Révélation d'Arès
comprend ce mot.
|
14Sep08 85C19
Je réagis sur le commentaire d'Alfonce et votre réponse
[85c18] pour dire que comme Alfonce je ne vois pas ce que
la foi avait à voir avec la vérification d'identité que ce
policier, en droit de penser que vous commettiez une délit
anti-républicain en considérant le République et sa
politique comme du "vent". Votre foi est respectable, mais
il est aussi respectable le sentiment de ce policier qui
pensait que si vous ne plaisiez pas dans la République
Française, vous n'aviez qu'à aller vivre ailleurs. Ce
n'est pas ce qu'il disait, mais il le pensait. Mon père
est policier, je sais ce qui se passe dans la tête d'un
représentant de l'ordre.
Comme certains commentateurs je pense que vous n'avez pas
raison de comparer les problèmes de la foi avec les
problèmes de la morale républicaine à laquelle est
contraint un officier de police.
Nous vivons dans un état laïc, dans une laïcité dont on
parle beaucoup ces jours-ci avec la visite du pape, et si
vous voulez vivre autrement, il faut aller aux États Unis
ou dans des pays où votre foi sera officiellement reconnue
et protégée. Je crois que la République est laïque et
neutre si les gens de foi reconnaissent la laïcité comme
la règle du jeu en France.
La foi n'a rien a voir dans tout ça.
J.T.
|
Réponse :
Il n'a pas été question de foi entre le policier qui a
vérifié mon identité avec soupçon et susceptibilité et
moi, quoiqu'il ait pu m'identifier — quand il me demanda:
"Nous nous connaissons?" — comme homme de foi assez connu
par ici.
Je suis désolé qu'on opère ce glissement vers le problème
de la foi face à la politique laïque, problème qui n'était
pas dans les intentions de l'entrée 0085. Mais ce
glissement a été amorcé par d'autres commentateurs avant
vous et, je le reconnais, je leur ai répondu. Ce faisant,
j'ai accepté des échanges sur ce terrain-là. Je ne
souhaite quand même pas aller trop loin hors du sujet.
La foi est la croyance en quelque chose d'invérifiable.
C'est du moins ma formulation personnelle de la foi. Je
suis témoin de deux événements surnaturels, visibles,
sonores, bref physiquement manifestés, et j'ai foi en
l'origine de ces manifestations comme venant du Créateur,
bien que je n'aie aucun moyen de vérifier cette origine.
Ma foi n'est pas mise dans le surnaturel lui-même, qui
n'est qu'un fait physique, visible et sonore, mais dans la
valeur de son message. Quand un Républicain laïc et
incroyants dit qu'il a foi dans l'homme, il n'a évidemment
pas pas foi dans l'animal parlant et pensant à deux pattes
et deux bras qu'on appelle homme, dont l'existence est
physiquement évidente, mais il a foi dans les possibilités
de grandeur et de bonheur de cet homme qui ne sont pas
vérifiables, loin de là, sur la terre pour le moment. Le
policier qui contrôlait mon identité en me soupçonnant
d'être un ennemi de la République avait foi dans cette
République sans qu'il soit vérifiable qu'elle représente
le meilleur système de société, ce qui nous autorise, nous
Pèlerins d'Arès, à affirmer qu'il peut y avoir beaucoup
mieux pour la peine d'une pénitence qui est une joie
pour l'homme pieux (Rév d'Arès 28/25).
Je ne suis pas d'accord avec vous, quand vous dites
que" la foi n'a rien à voir dans tout ça," parce qu'on
peut aussi voir les choses sous l'angle de la foi.
Le vrai problème est toujours le rapport du savoir et de
la foi. Pour le policier le savoir qui "justifie" sa foi
est la loi. Pour moi c'est La Révélation d'Arès. Là
était, en somme, quoique non-dit, le problème entre cet
homme et moi, parce que la loi que le policier doit servir
étant purement conventionnelle et ma conviction que La
Révélation d'Arès
est la vérité qu'il faut accomplir
étant également une pure convention de mon cœur, il n'y a
pas d'argument strictement rationnel pour trancher.
Ce qui s'est passé n'est autre qu'un épisode de plus dans
le perpétuel et insoluble conflit entre les
administrateurs (les policiers en sont) et les administrés
(les Pèlerins d'Arès en sont).
La
seule
réflexion ne peut pas résoudre ce problème contrairement à
ce qu'ont pu penser Descartes, Spinoza, Fichte ou Hegel.
La seule réflexion est nécessairement inapte à résoudre
complètement les problèmes fondamentaux de l'origine du
monde, de l'immortalité de l'âme, de l'existence de Dieu
et, au bout de la chaîne des problèmes, de la bonne
gestion de la société: vie tribale, communisme,
capitalisme, république, royauté, droit naturel fondé sur
l'amour?
Feuerbach ou Marx avait donc raison en disant que la foi
ne peut se rapporter qu'à ce qui n'existe pas, parce que
seul ce qui existe peut être l'objet d'un savoir. Je ne
peux pas donner à ma foi la description anatomique d'un
chien disséqué. Si j'ai parlé du "vent" qu'est la
République, c'est parce que je pense que la République
n'existe pas en tant que bien réellement prouvé, parce
qu'elle n'est que politique, et a apporté ainsi une
montagne de maux (les guerres de 1914-18 et 1939-45, purs
produits de la politique, que mon entrée 0085 cite) et
d'erreurs, dont la crise qui s'amorce est une
manifestation.
La foi mise par le policier dans la loi n'a pas plus de
valeur en soi que ma foi dans l'homme et dans son
Créateur, mais je peux considérer celle-ci comme plus
digne d'intérêt, parce qu'elle se définit non comme le
maintien de l'ordre, point final, ce qui n'est vraiment
pas exaltant, mais comme l'espérance non infondée, à
défaut d'être pour l'instant prouvée, que l'homme peut
acquérir le bien au point de se passer de la loi et de
faire beaucoup mieux que ce que la République peut faire.
|
15Sep08 85C20
J'ai passé une bonne partie de ma soirée du 14 septembre à
lire attentivement le blog 0085, les commentaires et
surtout vos réponses.
Ce matin je me lève avant l'aube pour dire ma positive,
profonde appréciation de tout ce que vous dites ici et je
dis à vos disciples [les Pèlerins d'Arès] qu'ils ont
beaucoup de chance d'avoir en vous un guide d'une
intelligence et d'une sensibilité peu communes, qui, sur
un sujet délicat, leur fournit des arguments simples et
utilisables dans leur apostolat — Puisque suivre La
Révélation d'Arès
est se faire apôtre.
Il y a là l'équivalent, à mes yeux, des subtiles paraboles
de Jésus pour faire des douze appelés douze apôtres, mais
en version moderne: Vous prenez des faits simples, ici un
tout petit fait: une vérification d'identité par un
officier de police formaliste, et vous en développez le
sens de façon que vos disciples [les Pèlerins d'Arès]
voient quels immenses sens et problème cache une petite
tracasserie policière, et sans jamais vous départir de vos
amour et respect pour l'homme.
C'est pourquoi ce blog s'adresse aussi à tout le monde.
Tout peut se ramener à une certaine ligne spirituelle, au
fond, et vous par une autre voie que celle des théologiens
et des philosophes, qui ont détourné tout le monde — sauf
quelques spécialistes — des problèmes spirituels, vous
ramenez le lecteur profane à cette ligne d'intérêt
supérieur: L'homme est fait pour la vie spirituelle et
s'il croit que ça ne concerne que quelques moines confits
en dévotion au fond d'un monastère, il se trompe. Il n'a
qu'à vous lire pour s'en convaincre.
Vous vous efforcez de faire comprendre les faits avec le
cœur et dans les limites de la raison simple. Pas avec les
nerfs dans des foire d'empoigne politiques,
intellectuelles ou juridiques, qui constituent la
sensibilité de la "barberie contrôlée, organisée", comme
vous dites.
Mais il faut vous lire, évidemment. Pour cela je pense que
vous envisagez de sortir du cadre de ce blog des textes ou
des extraits d'intérêt général pour quiconque cherche une
voie spirituelle hors des ténèbres du monde — j'ai aussi
lu La Révélation d'Arès
— afin de les éditer sous la forme d'un livre utilisable
par n'importe qui à tout moment de journée?
J'ai aussi remarqué que vous citiez par-ci par-là des
philosophes. Est-ce vraiment nécessaire?
Je vous dis encore toute mon appréciation positive.
M (Agrégée de Philosophie)
|
Réponse :
Merci pour votre appréciation positive.
Si je cite quelques philosophes, ce n'est pas pour étaler
mon savoir, qui n'est pas aussi étendu qu'on peut le
penser, d'ailleurs. C'est seulement pour montrer que je
suis, comme tout être humain, le résultat d'une évolution
de la pensée humaine qui m'a très longuement précédé, des
siècles et des siècles durant, et que je ne suis pas un
génie qui sort tout de lui-même comme le Créateur sortit
l'univers. Je dois tout au Père de l'Univers (Rév
d'Arès 12/4)
et à beaucoup d'hommes qui m'ont précédé, dont les
philosophes, dont j'ai d'autant plus besoin que je dois
prophétiser, qui ne signifie pas prédire l'avenir, mais
expliquer et vulgariser dans le monde le sens d'une
sublime Parole que j'ai reçue et qui ne me doit rien.
Dit autrement: Homme qui ne doit pas grand chose à
lui-même, le monde me doit moins encore. Je remplis sa
mission de transmetteur et d'explicateur d'un grand
Message de la Création en s'aidant des outils (mais pas
forcément des idées) que lui ont donnés des hommes qui ont
réfléchi et qui ont su exprimer leurs réflexions avant
lui.
Voilà pour ce qui concerne les philosophes.
Pour le reste, mes réponses sont faites pour expliquer aux
commentateurs pourquoi je ne suis pas d'accord avec eux
sur tel ou tel point. Non pour les contredire, mais là
encore pour prophétiser, c'est-à-dire remplir ma mission
de transmetteur et d'explicateur d'un Message. Il y a de
nombreuses raisons au fait que le monde n'a pas trouvé —
ou plutôt retrouvé après la mauvais choix d'Adam (Rév
d'Arès 2/1-5)
— sa ligne spirituelle génésiaque, mais l'une de ces
raisons est que les rares spirituels qui ont pu
s'exprimer, quand ils n'étaient pas brûlés vif ou
emprisonnés, n'ont peut-être pas compris que leur seule
raison d'être était de s'adresser à des non-spirituels.
Ils se sont changés ou ont été forcés de changer en
théologiens, comme vous dites.
L'humanité ne peut pas être convaincue de se spiritualiser
à partir du discours théologique, hermétique pour le
tout-venant. C'est pourquoi un François d'Assise (le
jars, Rév d'Arès xxxvi/3)
et un Curé d'Ars ont fait plus pour ramener la vie
spirituelle et l'amour évangélique autour d'eux que n'ont
fait les papes et les grands prédicateurs patentés. Encore
ne suis-je pas sûr, pas du tout sûr en ce qui me concerne,
d'avoir vraiment trouvé la voie très simple de ces hommes
très simples. J'essaie d'aller un peu plus au fond des
choses et je crains que cela obscurcisse un peu mon
prêche.
Il faut que le discours spirituel soit directement en
prise avec la réalité. C'est ce que j'essaie de faire par
ce blog, dont beaucoup d'entrées sont fondées sur des
événements de l'actualité, de la réalité. Alain, agrégé de
philosophie comme vous, disait que "la morale de Kant
(grand philosophe de la raison pure) est celle du
savetier." J'essaie aussi de faire de mon discours
spirituel celui du cordonnier — on ne dit plus savetier,
je me modernise — ou du moins de l'instituteur, qui essaie
de faire passer des sentiments subtils, et oubliés, par
des paroles compréhensibles. La vocation d'un homme de
Dieu n'est pas d'étaler un savoir abstrait, mais d'entrer
dans la vie quotidienne des hommes.
Je suis très touché que vous ayez compris cela et je vous
en remercie.
|
15Sep08 85C21
Pour moi, la question est: Un agent des forces de l'ordre
de la République Française a-t-il pu maltraiter le (et
mon) prophète? Car si un seul agent le faisait, c'est donc
toute la République qui est sur la sellette, comme
lorsqu'elle se prend à se croire autorisée à professer
ouvertement son droit délibéré à pratiquer le "délit de
sale gueule" et/ou user de violence gratuite, etc.
À cela j'ai réfléchi, par exemple, que rien ne m'empêche,
à moi, d'appeler à la création d'un fichier Edvige-bis
(des milliers d'informaticiens bénévoles pourraient très
facilement et très rapidement le mettre en place), mais
celui-là régit et contrôlé par la société civile de "la
France qui espère", pour ficher à l'encre rouge et même à
l'encre noire tous les adulateurs d'un système, qui posent
problème à "l'homme debout" (ou existentiel).
Car, en effet, si la République s'administre le droit de
ficher les contrevenants, comment pourrait-elle estimer
que ce même droit pourrait être refusé à ceux qu'elle
administre? Si c'est un bien, c'est donc que c'est un bien
pour tous! Ou alors ce serait l'aveu d'une politique à
deux vitesses, qui ne fonctionne, en fait que dans un
sens, qui est la démonstration (et la preuve) publique
qu'il s'agit de domination (des administrateurs sur les
administrés).
Quelle attitude adopter face à une quelconque domination?
À mon avis (et à la réflexion) on peut tout à fait
(s'autoriser à) jouer le chaud et le froid, qui consiste,
d'une part, à rappeler la sagesse profonde qui consiste à
appeler tous les protagonistes participants de nos
sociétés, à une meilleure intelligence (car tous,
absolument tous sont appelés), et ce toujours dans le but
de laisser le temps de comprendre et donc de changer
d'attitude, de comportements, s'ils vont à contresens,
notamment de la justice (au sens absolu). Voilà pour le
chaud : fraternel, généreux, ouvert, explicite, existant
(au sens de existentiel), qui est une constante
évangélique.
Mais voyons maintenant aussi du côté du froid. Le froid,
se serait d'appeler à une sorte de 'fatwa' sociale, en
disant : attention, si vous nous serrez trop la corde que
vous nous mettez au cou (pour nous pendre), du coup (au
cou du coup), le language, ne sera(it) pas/plus tout à
fait le même, c'est-à-dire (puisqu'on entre dans le
froid), quelque chose comme : "Marre de me faire taper sur
le dos par un système de pendus (Rév d'Arès xxix/7-8,
xxx/5, xxxii/2, etc.)!" —
L'évangile
ne nous a jamais préché qu'il fallait renoncer à se
défendre quand on nous attaque, ce qui s'appelle
couramment, en terme de droit, la légitime défense.
Hier, justement, je réflechissais sur ce verset de La
Révélation d'Arès: L'homme ne sait plus où Je suis, où
Je ne suis pas (Rév. d'Arès 23/8).
Eh bien, voilà où Dieu est: Devrais-je appeler les
cavaliers des steppes" (31/5)? etc... —
c'est-à-dire
pas forcément des lecteurs de FreesoulBlog, ni même des
gens qui savent lire —. Autrement dit, Dieu appelle
toujours au bon sens, à la raison, à la réflexion, mais
que, inévitablement, les choses pourrraient prendre une
(toute) autre couleur et/ou une toute autre envergure, si
jamais on en arrivait à (trop) excéder les gens qui ont
choisis d'être authentiques, dans cette société. Alors,
qui sont les gens authentiques? Sont-ils ceux qui
participent aussi de la France qui espère? Est-ce que pour
autant toute forme d'espérance et/ou de libération de
l'homme doit être jugulée (dans l'oeuf, si je puis dire),
parce que reconnue comme force (ou soulèvement) d'un
changement notable (ou possible) de la société en Bien?
Qui sont ceux (afin de pouvoir les ficher) qui, cumulent,
en plus de l'authenticité et de l'espérance, la force de
persuasion?
Ce que les forces de l'Ordre appellent depuis toujours les
meneurs. Qui sont les meneurs? Combien sont-ils? Comment
mettre un coup d'arrêt à leur expansion? Car il est
évident qu'un incendie, mieux vaut le maîtriser dès le
début, plutôt que d'attendre qu'il prenne de l'ampleur.
Tout pompier volontaire sait cela.
Mais là, en l'occurence, le feu dont il s'agit ici, est un
incendie d'aspiration à un changement en Bien, de ce
monde.
Quels sont les mauvais pompiers qui s'aligneront pour
empécher ce Feu (Rév d'Arès xLi/3-7)
libérateur de se propager? Car ce pourrait être ceux-là
qui pourraient très bien être fichés sur un fichier civil
de type Edvige-bis. Ce qui revient à dire : tous fichés!
Mais attention, nous sommes fichés, mais vous aussi. Ne
nous excédez pas trop, nous les administrés. Car vous
pourriez très bien subir les flammes de notre
exaspération. Voilà ce qu'on peut dire. Ce qu'on pourrait
dire. Ce que je veux dire, au vu de cette entrée 0085.
--------------------------
Homme, lorsque pour résoudre tes problèmes de société, tu
choisiras de créer une loi, rappelles-toi qu'en faisant
cela, tu crées plus de problèmes que tu en résouds. Car
une loi, pour simplificatrice qu'elle soit (mais qui ne
satisfait que les médiocres et les sots), est
désubstancialisante: Elle rend l'homme tout petit,
rachitique, c'est-à-dire un sous-homme.
C'est comme les médicaments: Ne jamais oublier les effets
secondaires. Et si les effets secondaire sont pires que le
mal traité, comment pourrait-on affirmer et maintenir
(publiquement) qu'il s'agit d'un bon médicament? Il en va
ainsi d'une mauvaise loi.
Une mauvaise loi (comme une mauvaise république, avérée et
reconnue comme telle), tu la prends, tu la jettes à la
poubelle. Voilà la réalité. Après, c'est de savoir combien
de temps il faudra pour faire passer le vrai dans les
esprits. Car il n'y a qu'avec des esprits vrais que l'on
pourra faire un monde vrai. Mais pas avec une loi, du
style: "À partir de maintenant, il est interdit de ne pas
aimer son prochain!" Ou bien : "Il est interdit d'être
médiocre." Car si une telle loi existait, serions-nous,
pour autant, à l'abri d'être dirigés par des médiocres
(et/ou des hypocrites, ce qui revient au même)?
Revoyons nos copies. Soyons tous en mesure d'analyser, de
mettre à plat ce qui va, ce qui ne va pas, ce qui nous
plaît ou pas, dans nos sociétés, qui ne sont finalement,
que l'expression de nous-même. Nous, humains, avons la
capacité de le faire. Alors, pourquoi s'en priver? (ou
l'interdire?), ce qui reviendrait à vivre comme des
animaux. D'ou l'expression de sous-homme, c'est-à-dire de
substrat d'humain qui ne peut que générer une société
obscurantiste, et/ou voire même pire, une société de
ténébres! Car la possibilité de mal absolu n'est pas
exclue, dans notre monde.
Est-ce cela la société que nous voulons léguer aux
générations futures? Ou celle d'une société évolutive,
prospère, heureuse, libre, celle qui magnifie l'homme
debout, noble, généreux, ouvert, rayonnant ?
Guy P.
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15Sep08 85C22
Je me dois à mon tour de réagir à la réponse que vous
faites au commentaire 85C19 et de prendre parti contre
vous, même si votre réponse est parfaitement juste et
cohérente.
L'erreur que vous commettez dans cette entrée 0085 est de
laisser croire que le policier, c'est le fort, et que
vous, vous êtes le faible. C'est l'inverse!
Aucun citoyen n'aurait réagi comme vous, car aucun citoyen
n'est prophète. Vous, vous avez la force de l'intelligence absolue. En toutes
circonstances vous serez toujours le plus fort. Or, le
fort doit se mettre au service du faible, c'est écrit!
Je ne conteste pas l'intelligence d'un polytechnicien par
rapport à un gamin de 6e, mais je conteste le mépris du
polytechnicien par rapport au gamin de 6e. Nous sommes là
dans le même cas de figure.
J.P.
|
Réponse :
Je ne saisis pas ce que vous voulez dire, mais je publie
ce que vous dites, qui montre peut-être un côté des choses
qui m'échappe. Des lecteurs de ce blog vous comprendront
mieux que moi.
Je n'ai pas montré l'anecdote de la vérification
d'identité sous le jour du conflit de forces — le fort
serait celui-ci et le faible serait celui-là —, mais si
mon texte a, malgré moi, fait ressortir cela, c'est par
pure maladresse d'écriture. Ce n'était pas mon intention,
je le répète.
Je ne crois pas qu'on puisse parler de fort et de faible
entre deux hommes dont les vocations et aspirations
profondes sont si étrangères l'une à l'autre.
On ne peut comparer que des comparables. Or, ce n'était
pas le cas ici. Je ne diminue pas le policier, je le ne
juge pas, je ne le crains pas davantage, je pleure sur le
fait que ce frère humain soit sur une autre planète que la
mienne. La Révélation d'Arès
nous invite à créer une autre planète. Le policier est sur
la vieille planète. J'ai déjà un pied sur la nouvelle
planète. Je me recrée. Se recréer est le terme que
j'emploie pour expliquer faire pénitence.
Ceci dit, pour en rester au terre à terre, qui est le fort
d'un éléphant ou d'une souris? Un éléphant peut renverser
un arbre et il dissuade de l'attaquer tous les prédateurs
connus, sauf l'homme, mais une souris peut survivre à des
prédateurs et d'autres dangers innombrables. C'est
peut-être elle la plus forte. Il est finalement impossible
de dire lequel est fort et lequel est faible dans des
conditions d'existence si peu comparables.
Pour finir, au cours de ma carrière d'ingénieur,
autrefois, je cotoyais des polytechniciens, et aujourd'hui
parmi les Pèlerins d'Arès il y a des polytechniciens. Eh
bien, je n'en ai rencontré aucun qui ait du "mépris pour
un gamin de 6e". Là non plus je ne vois pas ce que vous
voulez dire.
|
16Sep08 85C23
Aux automobilistes les policiers enjoignent de s'arrêter
avant de circuler; aux piétons qui comme moi militent dans
des conditions qui ne leur plaisent pas, ils enjoignent
immédiatement de circuler.
Ils interprétent à leur manière la notion vague et
dangereuse d'ordre public ou font référence à l'une ou
l'autre des normes juridiques appelées "lois". Pour le
citoyen français de base soucieux de sa liberté
d'expression, la concurrence des normes est un outil
précieux, car dans un pays de lois écrites, il est assez
facile de les connaître et de s'en servir pour se
protéger.
On peut illustrer cela avec le sujet de la distribution de
tracts dans les rues piétonnes de Bordeaux.
Un arrêté municipal a été pris il y a quelques années pour
interdire la distribution de tracts dans ces rues, et le
missionnaire doit jouer au chat et à la souris avec les
uniformes arpentant ces rues. Mais quand on y est souvent
[dans la rue], il faut trouver un moyen de défense plus
efficace.
Un bel après midi ensoleillé, je missionne dans ces rues,
portant La Révélation d'Arès
bien en évidence du côté de mon cœur, parlant et donnant
des tracts personnels à ceux que j'ai abordés. Un uniforme
passe, un policier national, assez jeune, s'exclame
dinstinctement: "Qu'est ce que c'est que cette secte?!"
avant de m'interpeller pour "distribution interdite de
tracts". S'ensuit un échange d'une demi-heure environ, où
je lui explique calmement ma position en lui montrant que
je ne me laisserai pas intimider. Tout en restant dans un
registre chaleureux, celui de la fraternité, je sens bien
cette limite fluctuante du moment où il va s'énerver et
m'emmener au poste, ce qui est gérable mais excessif, et
j'oriente le dialogue pour rester en deçà de cette limite.
Il me parle de l'arrété municipal, je lui parle des droits
de l'homme que cet arrété ne saurait enfreindre. Il veut
fouiller mes poches et me confisquer mes tracts pour
éviter la "récidive", je lui rappelle ou l'informe que
seule la douane peut confisquer et que, s'il veut me
l'imposer par la contrainte, je lui demande de me faire un
reçu.
Au final, je garde mes tracts, et pour ne pas perdre la
face, il me dresse une contravention sur son carnet de
policier pour "distribution illégale de documents" que je
recueille avec amusement tout en précisant sur cette
contravention que je conteste l'appréciation d'illégalité.
Cette contravention est cochée comme devant être suivie
d'une convocation au tribunal de police. Elle n'a jamais
été suivie d'effets, mais cela m'aurait intéressé d'y être
convoqué.
Cinq jours plus tard, j'apprends par un frère de mission
que ce même policier lui a confisqué ses tracts. Je
l'invite à aller avec moi récupérer les tracts au
commissariat, ce que nous avons fait après avoir parlé
posément au supérieur en fonction de la liberté
d'expression. Nous avons convenu qu'il fallait poser la
question de l'interprétation de ce réglement à l'émetteur,
la mairie de Bordeaux.
J'ai donc écrit au maire et ai profité d'une occasion
sociale de discuter en face à face avec quelques
responsables de la mairie pour exposer en détail la
question. D'abord une membre du cabinet m'a confirmé que
l'arrêté cherchait à éviter l'amoncellement de papiers
dans les rues piétonnes, puis j'ai expliqué au maire
adjoint ce que je faisais: Informer de La Révélation
d'Arès les
passants qui me prétaient attention et donner à ceux qui
le souhaitaient un document d'information, donc pas de
gaspillage de tracts, m'assurer également périodiquement
qu'aucun ne trainait pas terre et ramasser ceux que je
voyais. Il m'a alors affirmé que cette distribution dans
les rues piétonnes ne posait pas de problème et j'ai reçu
quelque temps après un courrier signé par l'adjoint chargé
de la voirie qui confirmait que "la liberté d'expression
ne saurait être remise en cause, qu'il convient toutefois
de considérer certaines activités à la lumière des
impératifs d'ordre public, que ma démarche d'information
et de dialogue ne soulève aucune objection dans la mesure
où elle n'est assortie d'aucune vente ni d'aucune
distribution d'imprimés au tout public..." Formulation
ambiguë classique de l'administration qui se protège, mais
qui me permet de missionner car je ne distribue pas au
"tout public" mais à ceux qui manifestent leur intérêt.
Cette anecdote illustre la protection qu'offrent certains
textes juridiques.
Si je n'avais pas fait appel à la liberté de conscience et
d'expression inscrite dans les Droits de l'Homme, j'aurais
eu plus de mal à protéger ma mission. À l'attention des
lecteurs de ce blog qui militent pour toute cause qui fait
avancer l'humanité dans le sens du bien, je rappelle deux
articles de la déclaration universelle des droits de
l'homme de 1948 signée par la France et qui s'impose donc
à la police française:
Art 18 : Toute personne a droit à la
liberté de pensée, de conscience et de religion; ce
droit implique la liberté de changer de religion ou de
conviction ainsi que la liberté de manifester sa
religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en
public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques,
le culte et l'accomplissement des rites.
Art 19 : Tout individu a droit a la liberté d'opinion et
d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être
inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de
recevoir et de répandre, sans considérations de
frontières, les informations et les idées par quelque
moyen d'expression que ce soit.
Merci de tout cœur à feu René Cassin,
juriste français né de parents juifs et condamné à mort
par le régime de Vichy, prix Nobel de la paix, principal
initiateur et rédacteur de cette déclaration, pour cette
avancée juridique qui parle "d'enseignement public" et de
"répandre ses idées" et protège ainsi notre mission et
celles d'autres militants.
Merci aussi à nos frères policiers, car le site officiel
de la préfecture de police de Paris rend hommage ainsi à
R. Cassin:
Nul mieux que lui [René Cassin] n’a compris
que le respect des droits de l’homme et la paix étaient
indissolublement liés, ce qu’il exprima en disant :
Il n’y aura pas de paix sur cette planète tant que les
droits de l’homme seront violés en quelque partie du
monde que ce soit.
Soyons malins (ou avisés ou rusés) comme
les serpents et candides comme les colombes (Mathieu
10/16)
Milang Gompeng
|
Réponse :
Merci beaucoup pour ce commentaire qui pourra aider
certains Pèlerins d'Arès en activité de moisson dans la rue à
résoudre des problèmes immédiats d'interpellation. Il est
bon de rappeler calmement aux policiers qui interpellent
qu'ils outrepassent leurs droits en interprétant la loi de
façon par trop gaillarde.
Mais outrepassent-ils vraiment leurs droits? Je ne le
crois pas. À mes yeux du moins, les choses ne sont pas
aussi simples.
Je ne crois pas du tout que le policier qui vous a
interpellé quand vous étiez en activité de moisson ait été
sanctionné. Je ne crois pas non plus que celui qui
m'interpella la semaine dernière, parce que je disais en
riant que "le vent de la République et de sa politique ne
m'apportait guère que des invitations à payer des impôts,"
aurait été sanctionné si la situation s'était aggravée.
S'ils ne sont pas sanctionnés, c'est qu'ils font ce que
leur hiérarchie attend d'eux. Ils sont dans leur droit,
sinon au sens des Codes, du moins et essentiellement au
sens des habitudes — ou du droit coutumier? — de la
police.
Un homme de ma génération ne peut pas oublier que les
juifs ont été interpellés et conduits dans des camps de
concentration par des policiers allemands ou des policiers
policiers — oui, parfaitement, la police française pendant
l'occupation arrêtait nos concitoyens juifs — sur des
territoires européens dont les lois écrites garantissaient
la liberté de religion (y compris la religion juive),
d'opinion, de circulation. On peut aussi demander à
Amnesty la liste des pays signataires des Droits de
l'Homme dont les polices et même parfois les tribunaux ne
respectent pas ces Droits; la liste serait
impressionnante. Comme quoi, pour le policier, le droit,
c'est le droit que lui donnent ses chefs! Ce ne sont pas
les textes.
Je vois le droit de police comme le droit des
circonstances et je ne crois pas que les plus hautes
autorités de la France leur dénie ce droit, parce qu'elles
peuvent avoir besoin de police en toutes circonstances, y
compris les plus moches.
Si votre interpellation s'est bien terminée, c'est
probablement parce que vous étiez un Pèlerin d'Arès,
membre d'une famille de foi et de pensée pas si mal vue
que ça, considérée comme une sorte de christianisme
radical — Ce qui, quoiqu'un peu court, n'est pas faux au
sens du Sermon sur la Montagne (Matthieu ch.5-7) —. Si vous aviez été
un Scientologiste, je pense que les choses n'auraient pas
été aussi simples. Vous remarquerez aussi que les Témoins
de Jéhovah ne missionnent plus dans la rue ou dans les
parcs (ils font encore du porte à porte, mais c'est une
autre activité), parce qu'ils ont été terriblement
malmenés par la police.
Il y a donc bien le Droit écrit et le droit que se donnent
les autorités. J'ai même entendu des juristes dire qu'il y
a le Droit écrit et l'interprétation du Droit par les
tribunaux qui ne coïncident pas nécessairement.
Je dis tout cela, un peu pour rappeler quelque chose que
tout le monde sait, mais surtout pour rappeler que, en ce
qui me concerne en tout cas, j'ai toujours à l'esprit la
Parole de Dieu bien avant la Droit écrit du pays, que le
Parole de Dieu met sans cesse en doute et appelle loi
des rats. Oui, cette formule irrespectueuse: loi
des rats, qu'il vaut certes mieux taire sur
l'instant d'une confrontation (parabole du serpent et
de la colombe),
ne vient pas de nous, mais du Créateur.
Sans savoir de jure
à quel texte nous nous référons, différent du leur, les
policiers et les autorités sentent bien, par pur flair,
que notre foi de facto
nous conduit à une conception du droit extérieure à la
leur. Ils expriment par leurs tracasseries une intuition
avec laquelle nous jouons au chat et à la souris, mais qui
n'est pas fausse. La conversation très polie que vous avez
eue avec les autorités municipales était, au fond,
parfaitement, hypocrite. C'est pourquoi nos plus grands
atouts — notre force — dans cette confrontation seront
toujours l'amour, le pardon, la paix, bien plus que
l'argumentation de Droit.
Ceci dit, je vous remercie pour votre commentaire qui
pourra rendre service à des moissonneurs
du petit reste.
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16Sep08 85C24
Vous écrivez dans votre réponse 85C23: "C'est pourquoi nos
plus grands atouts — notre force — dans cette
confrontation seront toujours l'amour, le pardon, la paix,
bien plus que l'argumentation de Droit."
C'est bien vrai. On ne se trompe jamais en prenant la voie
de l'amour de raison, en vivant les valeurs spirituelles
qui peuvent apporter des solutions dans le sens de la justice
de juste (Rév d'Arès xxxi/10)
et pour que le monde change (28/7).
Bien que cela ne concerne pas spécifiquement la
transmission du Fond,
voici une information (que j'ai reçue) relative à la lutte
de Greenpeace qui, si on peut le dire comme cela, dans un
certain intérêt de la cause de l'humanité, agissent par le
biais d'actions de désobéissance civile.
Leur action directe — sans discuter du fait qu'elle soit
louable ou répréhensible dans un contexte de vision
globale soci-économique, et donc sans l'accréditer ou
prendre parti — pour l'environnement vient d'être jugée
comme étant "non délictueuse ou criminelle" !
C'est surtout ce point que je relève comme intéressant
pour la cause d'humanité, la loi de rats (Rév d'Arès
xix/24) semble glisser dans la boue (xix/16). N'y a-t-il pas, à ce
niveau, un levier intéressant pour tous ceux qui de
diverses manières appellent le monde à changer en actes
avec la force de l'amour et de la liberté spirituelle?
La moisson,
sous cet angle, pourrait être vue comme action de salut
dans l'essentialité, comme élément de base mêlé à la cause
d'humanité !
Danny
Voici le texte qui m'a été envoyé avec la source de son
information en final.
> Dans l'article ci-dessous tiré du
journal “The Times“, on apprend qu'un cour de justice
anglaise vient de blanchir des militants écolos de
Greenpeace qui avaient détruit pour une valeur estimée à
30 000 £ une centrale à charbon pour dénoncer les
changements climatiques. Ils ont justifiés leur action
au nom d'une action urgente pour sauver l'environnement,
et la cour a admis dans son jugement qu'il n'y avait pas
là d'intention délictueuse ou criminelle.
Source de l'information : http://www.fahayek.org.
> From The Times
> September 11, 2008
> Protesters cleared over damage to power plant...
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16Sep08 85C25
Message envoyé par le commentateur à diverses
publications:
LE MUR DU SILENCE
Imaginez ! "Dieu" s'est adressé au pape! Celui-ci est
chargé de nous transmettre "Le" Message. Que croyez-vous?
Toute la presse en parle évidemment. C'est une information
"libre" comme on dit, ensuite à chacun de se faire une
idée.
Maintenant, imaginez : "Dieu" s'est adressé à... un
inconnu. Vous par exemple. Allez-y, commencez par annoncer
à vos proches la nouvelle, regardez les têtes... Alors la
presse...
Et bien oui! C'est arrivé hier. L'inconnu, bientôt 80 ans,
a renoncé depuis longtemps à l'espoir d'une information
honnête et approfondie sur ce qui lui est (ou non) arrivé.
Sa vie depuis ce temps — il y a ey 34 ans cette année —
est pourtant transparente! Rien n'est caché, rien à
cacher, vous pourriez l'expertiser, il est "normal".
Presque trop. N'empêche qu'il a depuis lors sur les bras
un flot de paroles qui, c'est aussi aisément vérifiable,
ne viennent pas de lui: En fait, une véritable bombe
biblique à longue portée, aux effets incalculables. On
comprend déjà mieux l'immense mur du silence dressé
jusqu'ici devant lui par l'institution et ses chiens de
garde.
Si vous ne voulez pas me croire, allez-y voir vous-même !
Laurent C.
— Livre: La Révélation d'Arès,
apologie majestueuse d'un christianisme libertaire, sans
lois, ni chefs, où la foi même devient secondaire
— L'homme: Il tient aussi un blog des plus surprenants :
http://freesoulblog.net/
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16Sep08 85C26
Il y a quelques années, nous avons été interpellés par un
groupe de policiers alors que nous montions un portique
sur lequel nous inscrivions des citations de La
Révélation d’Arès.
Un des policiers nous dit: "Vous n’avez pas le droit!" Je
lui répondis alors que je m’étais renseigné et que nous
étions dans notre droit: Notre portique ne fait pas parti
du domaine public, il est notre propriété personnelle et
nous pouvions le déplacer avec les roulettes. (Il est en
effet interdit d’utiliser les biens publics comme les
réverbères, bancs… des frères se sont déjà fait
interpellés alors qu’ils tendaient une corde entre deux
réverbères, sur laquelle ils accrochaient des citations.)
Nous avons senti les policiers agacés. Alors, l’un d’eux
nous dit: "Oui, mais vous pouvez avoir une amende, s’il y
a des tracts par terre." Je répondis alors que nous ne
donnions des tracts qu’aux personnes avec lesquelles on
engageait un dialogue et que si, par mégarde, il y avait
un tract par terre nous les ramasserions.
Les policiers sont alors partis.
Juste une petite remarque à propos des Témoins de Jéhovah
[réponse 85C23]. Depuis quelques mois ils retournent dans
la rue. On les voit très fréquemment à Paris et en proche
banlieue avec une sorte de petite valise à roulettes sur
laquelle ils installent leurs revues.
Il m’est arrivé une anecdote assez amusante il y a
quelques années. Nous sommes allés au Louvre avec ma fille
qui devait avoir 6 ou 7 ans. À l’entrée du musée une
femme demande à ma fille d’ouvrir son petit sac à
dos.(Plan vigipirate oblige) Je ne suis pas toujours très
fin et je dis alors à ma fille: "J’espère que tu as retiré
la bombe de ton sac!" Regard horrifié de la vigile:
"Monsieur, on ne rigole pas avec des choses aussi graves!"
Je lui répondis que si j’étais un terroriste, je m’y
prendrais certainement autrement.
Ce qu’il y a de plus navrant dans toutes ces histoires
c’est que ces hommes et ces femmes, de braves personnes
certainement, ne sont pas libres. Elles sont enfermées
dans les ordres qu’elles reçoivent sans plus penser par
elles-mêmes. Il n’y a de ma part aucun jugement, nous
sommes tous empêtrés dans ce genre de schéma: empêtrés
dans nos peurs, nos préjugés et nos idées reçues.
Si le Père est venu s’adresser à l’humanité, c’est bien
pour que nous puissions nous libérer de tous ces maux.
Une autre petite anecdote. Je revenais de la campagne avec
un poulet fermier dans mon sac à dos. C’était juste après
le 11 septembre 2001. Je traversais un parc de la capitale
[Paris] pour récupérer ma voiture et, à l’entrée, un
policier me demande d’ouvrir mon sac. D’un air un peu
malicieux je lui ai dit que j’avais un cadavre dans mon
sac. Il a bien vu mon poulet fermier, mais ça ne l’a pas
fait rire!
Ce monde manque quand même d’humour. On ne peut même plus
plaisanter…
Alain L.
|
17Sep08 85C27
Après un très beau Pèlerinage de Feu, vivant et
mobilisateur, cette dernière entrée n° 85, comme la
précédente n° 84, nous amène un Souffle
formidable qui nous pousse en avant, nous pousse à sortir
de notre réserve.
Merci pour toute la richesse de l’enseignement que vous nous
apportez autour d’un fait vécu, un fait simple mais
révélateur d’un mal profond que l’on retrouve dans
beaucoup de domaines et dont une majorité de Français
n’ont pas conscience: "le principe de l’obéissance
aveugle," que vous citez dans votre réponse 85c11.
Tout comme vous, je crois que peu de Français réagissent
contre ce fichier Edvige ou contre un autre d’ailleurs.
Notre famille est entourée de Français moyens et nous
n’avons entendu strictement personne contester ce décret.
Tous les jours nous sommes confrontés, dans notre travail,
dans la vie quotidienne, à ce fatalisme et à cette
"obéissance aveugle" qui fait taire le cœur face à la loi
humaine, aux règlements. Combien de fois on entend la
réponse, si on conteste certaines injustices ou
aberrations: "C’est comme ça! C’est la loi, on y peut
rien!" Fatalisme qui nous a amenés à des horreurs
[Inquisition, antisémitisme, etc.] et qui me fait réagir
bien des fois.
Récemment nous étions à un concert où l’artiste évoquait
la liberté. Je me suis dit que l’on ne l’entendait plus
beaucoup, ce mot là! C’est comme s’il faisait peur.
Oui, il faut arrêter l’Histoire et vous nous montrez là
encore par toutes vos réponses qui sont d’ une grande
profondeur, la très haute valeur de la Parole du Créateur
et le peu de valeur des lois humaines (loi des rats) qui disparaîtront,
si résolument nous n’avons plus peur du monde et mettons
en pratique cette magnifique Parole d’ Amour qu’est La
Révélation d’ Arès.
Je voulais mettre un petit mot concernant les Témoins de
Jéhovah, mais Alain L m’ a devancé [85C26]:
Depuis une année environ,.dans notre ville, les Témoins de
Jéhovah sont également nombreux à missionner dans la rue,
régulièrement, La police ne paraît pas les inquiéter comme
elle ne nous a pas encore inquiétés dans la rue malgré un
arrêté municipal interdisant la distribution de tracts,
publié en janvier 2008 et prétextant une ville propre —
Les outils sont prêts pour empêcher une distribution
massive de tracts...
M.-O.
|
Réponse :
Merci à Alain L. [85C26] et à vous, M.-O., de m'apprendre
que les Témoins de Jéhovah ont repris leur mission
publique depuis un an environ. Je ne l'avais pas remarqué.
Je devine qu'ils ont retrouvé le chemin de la voie
publique pour y porter leur témoignage depuis que le
Conseil d'État leur a donné raison sur des points capitaux
contre l'attaque qu'ils ont subie de l'Administration
Fiscale. Nous, Pèlerins d'Arès, ne partageons pas
l'interprétation de la Bible à laquelle se vouent les
Témoins de Jéhovah, mais nous nous réjouissons que ces
frères croyants aient retrouvé leur liberté d'expression
publique.
Je fais mienne, et notre Père du l'Univers
ne la démentirait pas, cette phrase d'une célèbre
conférence faite à Rome par Jean-Paul Sartre dans les
années 50, sur le sujet de l'Algérie: "...car je ne suis
pas libre, si tous ne le sont pas."
|
17Sep08 85C28
J'ai lu attentivement cette entrée, les commentaires et
vos réponses.
Je peux vous dire que vous n'êtes pas "qu'insurgeants" en
donnant à ce mot un sens adouci de la rébellion, vous êtes
bel et bien subversifs, des rebelles. Peut-être pas
activement, mais vous l'êtes virtuellement.
Vous êtes prêts à la rebellion ouverte ou à lui donner
votre appui moral, si l'occasion s'en présente, bien que
"la violence, le sang et la cruauté" vous dégoutent. Je
crois qu'ils vous dégoutent vraiment, mais vous êtes des
inconscients.
Vous ne voyez pas les grands dangers d'un pareil état
d'esprit. Vous ne voyez pas qu'il faut que l'Ordre règne,
sinon c'est le chaos. Tous les bénéfices de la longue
lutte des citoyens et des travailleurs pour faire valoir
leurs droits à la tranquillité, à la santé, à la retraite,
à la sécurité des personnes, à tout ce qui fait notre
belle culture sociale, ne tiennent qu'à la loi, que vous
appelez la loi des rats.
J'ai bien noté que vous en convenez en écrivant: "Je suis
bien d'accord avec Spinoza, et avec vous, sur le fait que,
dans l'état actuel des choses, la raison ne prévaut pas
sur les réactions immédiates de l'homme et qu'une loi est
nécessaires pour rendre ce monde vivable, laquelle loi
d'ailleurs n'empêche pas les dites réactions de l'homme et
les punit seulement après-coup, ce qui est également une
caractéristique de la barbarie organisée, contrôlée."
[réponse 85C18] Mais c'est une reconnaissance marginale de
la nécessité de la loi, parce que, dans une large
majorité, vos réponses font ressortir votre encouragement
au mépris de la loi. Vous êtes bien un esprit subversif.
Je sais bien que d'autres personnages célèbres ont été
tout aussi subversifs, comme Jésus de Nazareth, qui le
paya par la crucifixion et qui n'eut même pas la bonne
fortune de voir son rêve se réaliser, puisque ce rêve a
été récupéré par l'église et la politique, ou comme
Mahomet qui attaquait les caravanes de La Mecque et qui
n'eut que la bonne fortune d'être victorieux à la fin,
parce que, sinon, il n'aurait laissé que le souvenir d'un
pauvre bandit de grand chemin exalté.
La loi n'est pas un credo, n'est pas non plus de la
philosophie. La loi n'est pas là pour dire, comme
Proudhon, que "entre le vol et la propriété il n'y pas de
différence." La loi est là pour dire dans quelles
conditions on est propriétaire, dans quelles conditions
l'appropriation de la propriété est un vol et à quelles
conditions: punition, condamnation à restituer, est soumis
le voleur. Tout le reste n'est que du blablabla dangereux
et ça depuis le commencement du monde.
La politique est là pour assurer le peuple que tout est
raisonnable et solide dans la loi, pour que le peuple
dorme sur ses deux oreilles. Tout est réglementé pour que
ce monde ne soit pas un terrain de rapine libre où les
faibles seront dépouillés et exploités. La foi et la
philosophie peuvent s'exprimer mais sur un autre terrain,
le terrain intellectuel. Un policier ou un juge n'ont pas
être des intellectuels et moins encore des sectateurs
d'une église ou d'une religion.
Le Reître
|
Réponse :
Ce que votre commentaire oublie d'essentiel ou — plus
inquiétant — ce qu'il implique silencieusement comme
essentiel et salutaire, c'est que la loi est toujours
celle du plus fort, c.-à-d. celle de celui qui détient la
force de décision et d'application, ce qui a conduit à
d'immenses catastrophes et de tragiques malheurs — les
guerres pour ne parler que de ces malheurs-là —, que nous
voyons se perpétuer aujourd'hui, ici et là dans le monde
et pourquoi pas chez nous demain?
C'est pourquoi j'ai pris le soin de signaler dans mon
entrée 0085 ceci:
"Certes, les hommes sont violents, mais
leur violence ne disposerait jamais, sans la politique
(et sans ses lois), des pharamineux moyens de guerre, de
conquête, de destruction ou de répression massives que
nous déplorons. Certes, les hommes sont menteurs,
voleurs et querelleurs, mais ne pourraient jamais donner
à tous ces péchés commis individuellement les
fantastiques dimensions que la politique seule peut leur
donner institutionnellement."
Ne voyez-vous pas le grand crack bancaire qui
se prépare — des banques US de l'importance de Merryl
Lynch et Lehman sont en banqueroute, les actions de l'UBS
(Union de Banques Suisses) sont tombées de 80 à 20, le n°1
mondial de l'Assurance AIG a été sauvé in extremis de la
faillite ce matin, d'autres vont suivre avec des
conséquences imprévisibles sur l'économie mondiale?
Ce crack bancaire, s'il n'est pas stoppé d'une manière ou
d'une autre, va conduire le monde à une ruine généralisée,
à un vol gigantesque du fruit de notre travail. Pourquoi à
la racine? Parce que le développement économique s'est
fait, autorisé par la loi, partout sur l'endettement et
qu'il a été dépensé plus d'argent que les banques
elles-mêmes n'en ont. Tout ce désordre avec l'autorisation
et le contrôle de la loi qui ne favorise que ceux qui la
font! Il est par exemple légal pour la France d'avoir
1.100 Milliards d'Euros de dette, mais cet argent qui lui
est prêté n'est pas rendu aux prêteurs (banques) et
ceux-ci en arrivent à ne plus rien avoir et ne plus
pouvoir investir, sinon en s'endettant eux-mêmes et
s'endettant de vent, puisqu'il n'y a plus d'argent?
Enchaînement fatal des endettements. Oui, un tel
dérèglement n'aurait pas existé sans les lois funestes qui
l'ont autorisé et si vous ou moi faisions la même chose à
notre tout petite échelle, cette même loi nous punirait.
Quelle admiration pouvons-nous avoir pour la politique et
ses lois?
Mais, oublions un instant les questions d'argent en
espérant qu'elles s'arrangeront.
Parcourez l'Histoire et vous verrez à quels horribles abus
sur la personne humaine la loi du plus fort a conduit dans
des circonstances répétées. Le stalinisme, le nazisme,
etc. Or, ce que vous impliquez, c'est qu'il importe peu
que la loi soit celle du plus fort, pourvu qu'il y ait une
loi. Vous ne voyez la loi que dans ses applications
pacifiques et bénéfiques: sécurité, santé, retraite, mais
ce ne sont jamais celles-là qui triomphent à terme. Des
pouvoirs, politiques, financiers, religieux, etc., savent
toujours, à un moment ou à un autre, s'emparer du principe
de la loi pour leur profit, parce que c'est la loi qui
leur permet d'amplifier ce profit dans des proportions
impossibles sans la loi.
C'est vous qui êtes inconscient, Le Reître — Je ne sais
pas si c'est votre patronyme ou si vous prenez comme
pseudonyme le nom de ces cavaliers et autres soudards
allemands brutaux que le roi de France embauchait au XVIe
siècle.
Vous êtes inconscient, parce que vous ne voyez pas que le
principe de la loi utilisé par des gens raisonnables en
temps de paix et prospérité publiques a été utilisé — et
les lois elles-mêmes d'ailleurs, car on peut les
interpréter de diverses façons — pour le malheur, voire
l'horreur, chaque fois qu'un absolutisme ou une tyrannie a
succédé à ce temps de bonheur relatif, ce qui est
régulièrement arrivé et qui arrivera encore. C'est ce
cycle infernal que La Révélation d'Arès
nous prie de stopper par la rééducation du cœur de l'homme
qu'elle appelle pénitence.
Vous dites
que la loi n'est pas un credo et je dis que c'est heureux.
Si les Pèlerins d'Arès n'ont pas de credo, remplacé par
leurs consciences évolutives et constructives, c'est pour
ne pas figer l'expérience du bien qui se cherche sans
cesse pour triompher du mal. La vie est mouvement,
évolution continuelle, que la loi stoppe. La loi est par
principe contre nature.
Vous dites que la loi n'est pas une philosophie et je dis
que c'est dommage, parce qu'elle serait alors mobile,
adaptive au bon sens du mot. Alors, ce ne serait plus une
loi figée au sens qu'on donne au mot loi, ce serait alors
la Loi à venir dont parle La Révélation
d'Arès, autrement dit la vie sans loi des rats,
mais régie par la Loi (Rév d'Arès 28/7-8) de
l'Amour et de la Raison que La Révélation d'Arès
appelle Intelligence (32/5). La philosophie c'est
la recherche d'intelligibilité de tous les actes humains.
C'est aussi une recherche morale et spirituelle. La loi
des rats n'est jamais cela, même quand elle paraît
bonne, parce que son principe figé la rend inévitablement
arbitraire, lui enlève toute spiritualité.
|
17Sep08 85C29
Frère Michel, voici un extrait d'un de vos
écrits à partager avec ceux qui ne le connaissent pas
qui correspond tout à fait a cette entrée.
Il s'agit de: Prison Mentale pris sur un ancien
tract [sur lequel ce texte avait été reproduit], je ne
sais pas de quelle année, mais ô combien! d'actualité,
crise économique, alimentaire, etc.
Didier Br.
*L’homme est aujourd’hui
assujetti à des chaînes de structures:
législatives...
judiciaires...
économiques…
de plus en plus contraignantes
Elles entretiennent les hommes mais comme des machines
non comme des êtres libres et royaux
Pour sortir de cette nouvelle forme d’esclavage
Un nouvel exode est à réaliser :
L'EXODE SPIRITUEL.
Une société structurée ne laisse de vraie liberté à
personne...
Elle donne des autorisations, c’est très différent...
Il n’y a pas de pouvoir, de système social et
économique, de police, de justice qui rendent les
hommes fraternels, il n’y a pas de progrès social
partant de lois humaines qui débouche sur une humanité
vraiment généreuse épanouissante,heureuse. La solution
est spirituelle :
la bonne société fleurira et prospérera sur le cœur et
l’âme.
OUVRIR LA PRISON MENTALE ...
on t’y enferme ou tu t’y enfermes ou les deux.
Tout un système de valeurs Coule jour après jour son
béton sur toi:
Religion
Politique
Finance
Culture
Information
Décident pour toi du bien et du mal
De la vérité et de l’erreur
Du permis et de l’interdit
Et même de ton avenir
Comme le béton de la prison décide de la place pour
vivre.
Dès l’école...
Dès le cathéchisme...
Dès ton premier journal...
Dès ton premier vote...
Dès ton premier travail...
On fait de toi ou tu fais de toi:
Un fidèle...
Un citoyen...
Un client...
Un travaileur...
Pas selon tes choix ton libre choix
n’est que celui que permet ta prison
Mais selon des règles qui ne sont pas celles de la
vérité
Du bien et de l’avenir
Parce que la vérité,le bien et l’avenir ne se révèlent
et n’existent
Que par la liberté
Et la volonté absolues de le découvrir et de les
réaliser.
On t’a fabriquer: Un jugement
Un automatisme de prisonnier...
Bien traité mais prisonnier
Qui ne croit plus à l’évasion
à l’appel des grands horizons
Qui ne croit plus à l’amour
Qui n’a plus d’autre espérance que celle:
D’un bon maître
D’une bonne loi
D’une bonne médecine
D’une bonne monaie
D’un bon plaisir
Qui ne croit plus qu’un éden s’offre à lui.
Le jugement qui te ramène sans cesse
Au conformisme
Au préjugé
À la peur de l’évasion
Au scepticisme face aux grandes promesses
N’est pas un don de la science
Ni une faculté de l’intelligence,
C’est une PRISON.
L’ULTIME LIBERTÉ RESTE À GAGNER.*
Michel Potay
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18Sep08 85C30
Nous sommes la preuve vivante de ce que je dénonce
aujourd'hui.
En effet, mon fils ayant acheté une voiture d'occasion
Renault pour se déplacer et rechercher un emploi, il fût
contrôlé par une patrouille de police, menotté, puis mis
en garde à vue pendant environ 12 heures toute une nuit.
Le délit supposé [par la police,], qui n'a jamais existé,
était que le véhicule avait été volé et maquillé.
Si c'était le cas, je ne vois pas comment la préfecture
nous aurait délivré la carte grise en règle ainsi que la
cession du vendeur particulier.
Il nous a fallu attendre un mois avant que les mêmes
services de police reconnaissent par écrit que le dit
véhicule est parfaitement en règle, mais qu'il fallait
payer 400 euros pour les frais de garage.
J'ai posé plainte au tribunal, car personne ne voulait me
recevoir ou m'écouter, banalisant ce qui est arrivé.
C'est comme ça qu'on traite les honnêtes citoyens français
[...]
Quant au impôts, ils envoient aux citoyens et aux classes
moyennes comme moi des courriers les informant de
recourrir à leurs employeurs si le règlement de l'impôt
tardait à être payé.
Youcef B.
|
18Sep08 85C31
On s'étonnera encore une fois de voir qu'à partir d'un
fait courant, ce blog s'élève dans une aisance incroyable,
à un débat de société digne des plus grands philosophes.
On le doit à la qualité des commentaires, aux réponses
pétries de subtilités, dont je ne perçois sans doute pas
le dixième, et l'architecture de tout cela, toujours
impeccable.
À ce stade, je perçois maintenant une synthèse des
comportements, que je classerai en trois registres.
- le registre de la liberté,
- le registre de la vérité,
- le registre de la sagesse.
Le registre de la liberté est la fierté des Français qui
adhèrent massivement à la Déclaration des Droits de
l'homme: c'est le registre où je me sens tout à fait à
l'aise, et à partir duquel je me permets d'intervenir sur
ce blog qui me fait l'honneur de me prêter attention.
La République garantit les libertés individuelles en
échange de quoi le citoyen est tenu d'obtempérer auxs lois
de la République et à ses représentants. C'est la théorie.
J'ai eu l'occasion, cet été, d'assister à des contrôles
routiers qui étaient à la limites de la décence
républicaine. On a l'impression d'être dans un film de
cow-boys, où vous jouez le rôle de l'indien hagard sorti
par erreur de sa réserve.
Le registre de la vérité, celui qui ne transige avec rien
puisque rien ne peut lui être égal. La problématique de ce
registre est simple, mais redoutable et peut se résumer à
cette question: Où est la Vérité?
Celui qui peut répondre à cette question, s'il est sûr de
son fait, peut se débarrasser de toutes les autres
questions qui ne lui servent plus à rien. Mais attention,
la moindre erreur et c'est l'obscurantisme total, le
terrorisme absolu. Ma Parole ne se tait ni se divise,
rappelle le Père (Rév d'Arès 15/6).
En effet, si l'on s'en tient au passage de la Bible qui
évoque l'erreur des Juifs, ou le passage de la Révélation
d'Arès qui évoque le charlatanisme (Rév d'Arès 33/20) des prêtres, cela
peut justifier une extermination, comme on l'a déjà vu.
C'est pourquoi le registre de la liberté, certes
imparfait, gardera sa justification, au moins pour
quelques générations.
La Vérité est le registre que vous a imposé Dieu, qui vous
fait voir les lois de la République de très haut, avec ses
imperfections arbitraires et partiales [la loi des
rats].
C'est ce registre qui a provoqué les étincelles que vous
décrivez dans cette entrée. Si le policier avait été sur
le même registre, il se serait écarté, en vous saluant, et
peut-être en se prosternant devant la Valeur
que vous portez seul. Ceux qui obstruaient la rue auraient
fait de même, voyant qu'ils étaient petits par rapport à
vous. Mais j'arrête là, car je parle d'un autre temps...
Le registre de la sagesse est le registre recommandé par La
Révélation
d'Arès
— alliance fraternelle (35/11)... Joins tes prières à
leurs prières (25/8)... etc. —
et que pratique si bien Milang Gompeng [85C23]. C'est un
registre extrêmement ambigu, aussi ambigu que le regard
d'un serpent. Il doit être pratiqué par des gens aussi
habiles que des orfèvres, en aucun cas par la multitude
aussi malhabile que moi dans ce domaine. D'où encore une
fois cette notion insistante de petit reste
que vous glissez sans rien devoir au hasard à la fin de
votre commentaire.
Ce registre consiste à faire croire à ses interlocuteurs
qu'on est d'accord avec eux sans rien lâcher de ses
convictions: Je suis sûr qu'à la Mairie de Bordeaux on est
sûr que les pèlerins d'Arès sont des égarés inoffensifs
qui auront tôt fait de
rentrer dans le rang. Faisons en sorte qu'ils ne lisent
pas trop vite La Révélation d'Arès!
Le Dalaï Lama est un exemple typique de ce registre. Voyez
comme il est affable et compatissant avec tout le monde!
Et hop, en douce, il vous colle un monastère bouddhique
dans un coin de campagne, avec l'aval de la présidence de
la République. J'admire la manœuvre mais je ne l'approuve
pas. Et je vois là les limites du registre de la liberté
qui est obligé d'accepter l'enseignement [bouddhique] de
la réincarnation sous les fenêtres de celui qui la nie.
Jacques P.
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18Sep08 85C32
J'ai été victime — je peux employer au sens propre le mot
victime — d'un contrôle routier "musclé" en juin. Je me
suis cru dans un film de gangsters américain.
J'ai quelque années de moins que vous, frère Michel, mais
64 ans quand même. On m'a fait quitter le volant, on m'a
fouillé, on m'a ordonné sans ménagement de m'appuyer
contre la voiture. Quand je demandais: "Mais qu'est-ce que
vous voulez. Qu'est-ce qu'il se passe?" on me répondait:
"Ta gueule!" comme si je venais de dévaliser la Banque de
France. Je suis resté là appuyé contre la capot bouillant,
ma pauvre femme (68 ans) tremblante debout sur le bord du
fossé, surveillée du coin de l'œil. Après qu'un gradé eut
fini de téléphoner (ça a pris un bon moment) et qu'on me
rendit mes papiers et me disant: "Allez!" et que j'eus une
fois encore demandé: "Que me voulez-vous?" sans autre
réponse qu'un regard soupçonneux et "supérieur", nous
avons repris la route, tout tremblants, bouleversés.
Ces gens ne sont pas tenus de vous dire pourquoi ils vous
interpellent? Même si c'est une erreur, ne vous
doivent-ils pas une explication et des excuses? J'ai écrit
aussitôt au Président de la République pour lui signaler
la conduite tyrannique de ces policiers, mais à la date
d'aujourd'hui, trois mois plus tard, je n'ai reçu aucune
réponse.
Je vous avoue que si demain c'est la
révolution contre cette administration du pays dont
beaucoup de gens commencent à avoir assez (contrôle
économique, contrôle sanitaire, contrôle fiscal, contrôle
policier, des lois contraignantes nouvelles survenant sans
arrêt, etc.), l'homme tranquille, cadre commercial
toujours en activité, plutôt embourgeoisé, que je suis, ne
sera pas le dernier à monter sur la barricade. Voilà ce
quon fait de nous.
Et j'apprends ce matin que Mme Alliot-Marie [Ministre de
l'Intérieur] a déclaré ne pas avoir la moindre intention
de renoncer à son projet de dossier Edvige — qu'est-ce que
nous a raconté M. Sarkozy il y a a quelques jours, alors?
— en même temps que les grandes banques et les bourses
mondiales entrent en crise et vont peut-être entraîner
dans leur gouffre nos pauvres économies, voire même nos
caisses de retraite, sans que la politique ne puisse rien
faire d'autre que nous contrôler et nous contrôler
encore... C'est de la provocation ou quoi?
Philippe
|
18Sep08 85C33
Moi aussi j'ai des policiers dans ma famille [probable
allusion à 85C16] et ce qui me paraît les caractériser le
mieux est un mixage de mauvaise humeur et de cynisme —
Ou comme vous disez dans une allocution au pèlerinage,
il y a longtemps: "cynisme et scepticisme sont frères
siamois soudés par la tête", des inséparables, qui m'avait
bien amusé. J'espère que l'histoire retiendra combien vous
avez été drôle en prêchant.
Le cynisme-scepticisme surtout. Je pense que le
commissaire de police qui vous a interpellé répondait au
signalement du policier mûr: mauvaise humeur +
cynisme-scepticisme. Cet homme défendait la République,
mais je me doute qu'il ne croyait plus à rien en réalité
et que vous l'énerviez parce que vous aviez l'air de
croire encore à quelque chose, vous étiez un "vieux con".
Il vous a peut-être pris pour un curé. C'est comme ça:
"vieux con", que mon père également policier parlait des
prêtres.
Vous citez assez souvent des philosophes, mais semblez
ignorer Hobbes (Obèse on l'appelait en philo, en
rigolant), le champion du cynisme-scepticisme. Je pense
que les policiers devraient prendre comme patron
saint-Thomas Hobbes, philosophe anglais.
Gilbert L.
|
Réponse :
Je n'ignore pas qui était Thomas Hobbes (prononcé Hobz et
non Obèz ni Obesse comme beaucoup font) et personne avec
quelques notions de philosophie ne peut l'ignorer.
Matérialiste intégral en effet, pour qui il ne pouvait
rien exister de connu que physiquement ressenti par
l'homme. Comme pour lui l'âme n'était pas ressentie (comme
on ressent son nez si on le touche), elle n'existait pas,
et ainsi de suite.. C'est l'utilitariste-type des temps
classiques et même modernes, puisqu'il vécut très vieux,
mourant à 91 ans vers la fin du XVIIe s., je crois. Il est
célèbre pour certaines formules comme "L'homme est un loup
pour l'homme" (qu'il avait probablement repris de la
Bible: Matthieu 7/15)
ou "C'est la guerre de tous contre tous."
On peut voir Hobbes, en effet, comme précurseur du
cynisme-scepticisme citoyen moderne. Selon lui, le
gouvernement est lié au peuple par un accord en vertu
duquel le peuple confère au gouvernement tous les droits,
ce que pensait peut-être le policier qui m'a interpellé,
en effet. Cette idée d'accord tacite passé entre le peuple
et son gouvernement (le roi à l'époque de Hobbes) a été
combattue par les philosophes du contrat social, dont
Jean-Jacques Rousseau ("Le Contrat Social") est sans doute
le plus connu.
S'il fallait classer les gens par familles philosophiques,
le policier qui m'a interpellé serait plus hobbiste — on
dit hobbist en anglais, mais en français? — que
rousseauiste, encore qu'il soit bien imprudent, en
quelques minutes passées, tendues, avec un policier, de
porter un jugement sur ses idées profondes. Tu ne
jugeras pas, dit avec sagesse La Révélation
d'Arès.
Vous remarquerez que je ne cite pas davantage
Rousseau, ce qui peut paraître étonnant étant donné la
proximité de certaines idées de Rousseau avec les idées
qu'apporte La
Révélation d'Arès. C'est justement en raison de
cette proximité que j'évite de laisser penser que La
Révélation d'Arès est rousseauiste. Elle ne
l'est pas, parce qu'elle va beaucoup plus loin, pénètre et
occupe tout l'espace spirituel de l'homme, ce que ne fait
pas Rousseau, loin de là. Hobbes n'est pas davantage
l'opposé-type des idées de La
Révélation d'Arès, parce qu'il n'est pas
représentatif du mal absolu, il ne nie pas absolument
l'espace spirituel de l'homme, heureusement pour lui. Dans
ce monde, qui aime les clichés, lesquels lui évitent de
réfléchir, les proximités en bien ou en mal sont à
manipuler avec prudence tant qu'on ne peut pas s'étendre
largement sur ce qui est comparable et ce qui ne l'est
pas. Or, je ne m'étends pas sur ce terrain.
|
18Sep08 85C34
La faille dans la ligne de pensée [...] des adulateurs de
la loi qui, s’ils ne le disent pas, se placent en
non-croyants désireux de protéger la laïcité contre les
supposées attaques de gens de foi, montre bien que la
politique ne fait que définir des cadres restrictifs qui
piègent les individus dans un cocon intellectuel et les
vident de leur substance salvatrice, comme l’araignée suce
le malheureux insecte pris dans sa toile.
[...]
Beaucoup de non-croyants considèrent la laïcité comme leur
bien propre, parce qu’elle représente à leurs yeux un
rempart contre l’obscurantisme de la foi. Ils tolèrent son
expression tant qu’elle reste dans le domaine de la sphère
privée, mais crient au scandale dès qu’elle vient sur la
place publique.
Les croyants ne sont-ils pas en droit de leur opposer le
même argument: "Que trouvez-vous de si merveilleux à votre
athéisme déboussolant qui conduit au suicide des milliers
d’individus ne trouvant plus aucun sens à leur vie?"
Dans le jeu de renvoyer à l’autre son obscurantisme, c’est
toujours l’homme qui est perdant.
La laïcité est une avancée (parmi d’autres formes de
tolérance) de l’évolution des rapports humains qui permet
la liberté de pensée et d’expression dans le respect de
l’autre, mais seulement la laïcité absolue. Si par
neutralité de l’état on entend ou comprend musellement
d’individus qui appellent à l’épanouissement de l’homme,
alors ce n’est plus de la neutralité mais du parti pris,
et celui qui en est victime est en droit de se dire que
ceux qui exercent ce musellement n’ont pas pour objectif
d'épanouir l’homme, mais de le conserver dans un état de
dépendance et de soumission.
Le respect d’autrui ne signifie pas que l’on doit
s’abstenir d’argumenter.
Si l’on est réellement pour la recherche de la vérité, il
convient de laisser tout individu clamer son espérance,
laissant à l’autre la liberté de le suivre ou pas et même
de le contredire. C’est ce qui s’appelle le débat
contradictoire ou encore le meilleur moyen de progresser
sur le chemin de la connaissance.
À l’inverse, si par peur d’être mis en difficulté on
choisit de mettre un coup d’arrêt à l’échange salutaire
d’opinions — en somme pour figer les consciences — on ne
peut plus dire de cette laïcité-là qu’elle libère les
hommes, mais au contraire les suce comme l’araignée suce
un corps encoconné jusqu’à laisser une enveloppe vide. Une
république qui prônerait cette laïcité-là ne serait plus
une république de libertés, mais un régime autoritaire (un
degré avant totalitaire).
J’entends déjà la protestation: "Oui mais, certains en
profitent pour faire des lavages de cerveaux!" C’est un
risque, bien que l’on dénonce le lavage de cerveau fait
par les autres plutôt que celui qu'on impose soi-même aux
autres, mais mieux vaut ce risque-là que l’assurance de la
mort.
D’autre part, si le pape déclare être pour la séparation
de l’église et de l’état, ce n’est pas pour plébisciter la
laïcité et la liberté de pensée, mais pour cautionner
l’existence d’un pouvoir politique et ce faisant
cautionner sa propre existence. Ici, il confirme bien sont
opposition à la Parole Divine qui a toujours rejeté les
pouvoirs et donc la loi des uns sur les autres.
La crise belge actuelle montre à quel point la politique
est soit dangereuse soit parfaitement inutile. Inutile
elle le démontre puisque ce pays vit depuis un an sans
gouvernement et sans que cela gène qui que ce soit.
Dangereuse parce qu’une faction de Flamands clocheristes
[qui défendent leur clocher = chauvins] promulguent des
lois anti-Wallons — ces mêmes têtes creuses qui ailleurs
ont promulgué des lois anti-Juifs, anti-croyants,
anti-communistes, anti-nez de travers, anti- , anti- ,
anti- , etc. — toutes ces têtes suivant des politiques qui
savent faire gémir le vent dans leurs oreilles, toutes
encoconnées dans l’assurance que la loi va leur apporter
le pain et la sécurité, toutes prêtes à sacrifier l’autre,
mais se réveilleront un matin groggy les mains couvertes
de sang.
Oui la politique c’est le fil d’un rasoir tranchant sur
quoi repose le monde. Gare à ceux qui demandent toujours
plus de politique, car ils n’auront jamais droit à autre
chose que ce que sait faire la politique: trancher ici,
restreindre là!
À bien y regarder, il n’y a aucune différence (sinon dans
l’expérience comme le souligne le frère Michel dans cette
entrée) entre la politique et les lois qui régissent les
rapports à l’intérieur d’une société animale. Le mâle
dominant impose les restrictions de nourriture et de
reproduction qu’il juge favorable à son maintien à la tête
de la meute, sachant doser ses faveurs à quelques dévoués
serviteurs et ses réprimandes à ceux qui osent défier son
autorité. Voilà à quoi se réduisent ces humains fiers de
leurs avancées. Ont-ils à ce point perdu toute dignité
pour renoncer à la Liberté que le Père a donnée à tous?
L’Amour est-il si lourd à supporter qu’ils préfèrent la loi
des rats?
La vérité, c’est que le monde doit changer.
(Rév d'Arès 28/7).
F.N.
|
Réponse :
J'ai faits des coupures dans votre commentaire, parce que
ceci est un blog, mais non un forum. De ce fait j'ai
supprimé ce qui répondait directement à d'autres
commentateurs, ce qui aurait autorisé ceux-ci à vous
répliquer et qui m'aurait obligé à les publier. Ce genre
de débat n'est pas le but recherché ici.
Je n'ai gardé ici que ce qui entrait dans le cadre général
de l'entrée 0085.
|
18Sep08 85C35
[Suite de la réponse 85C28 à Le Reître qui
évoque la crise financière qui s'annonce, laquelle met
bien à jour l'impuissance de la politique face aux menaces
économiques sur ses administrés, faiblesse rappelée dans
l'entrée 0085]:
Voici la Sourate 69 : AL HAQQAH (Celle qui montre la
vérité)
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le
Très Miséricordieux.
1. L’inévitable [l’Heure qui montre la vérité].
2. Qu’est-ce que l’inévitable ?
[...]
52. Glorifie donc le nom de ton Seigneur, le Très Grand
!
[Chacun peut lire cette sourate entière dans le Coran]
La situation économique révèle la fin
imminente d'un ordre du monde qui va devoir être remplacé.
Mais par qui et avec qui?
Le peuple est soumis aux idoles de la distraction, pour
qu'il ne s'engage pas, pour qu'il n'entende plus.
La vue est voilée par la quête du confort, la résignation
et la peur.
Je lance un appel à tous les êtres de consciences.
Agissons ensemble, faisons alliance avec toute la richesse
de nos diversités, pour que l'équité soit établie, pour
organiser des rencontres afin de transmettre les vérités
et les solutions passée sous silence, afin de rechercher
des issues pour l'humanité et la vie.
Je pense aux aventures militaires criminelles et
mensongères, aux lois scélérates qui restreignent les
libertés, au fichier Edvige ici, au Patriot Act là-bas
|USA], qui ne sont que des œuvres échafaudées dans le but
de protéger des états satrapes (Rév d'Arès 22/8) et les sphères
financières délinquantes, terrorisées par l'angoisse de la
fin de leur monde et de leur domination.
Osons penser et agir pour un monde meilleur!
Fraternellement
Hakima El Ouati
[Suivent des coupures de presse montrant des
parallèles entre la terrible crise financière de 1929 et
celle qui samorce actuellement, que chacun peut trouver
dans ses journaux actuellement].
|
19Sep08 85C36
Votre réponse à Le Reître est remarquable parmi les
remarquables et émérites réponses que vous avez faites aux
autres commentaires de cette entrée 0085.
C'est une réponse [85C28] à la fois complète, mesurée et
incisive (mais pas caustique), qui reprend en
l'actualisant de façon très intéressante, la position
morale que vous avez toujours eue envers la politique, la
loi, la guerre, la grande finance, tout ça étant lié,
depuis que vous avez été témoin de La Révélation
d'Arès.
Je dirais même que vos réponses [aux commentaires] nous
apprennent plus que l'entrée 0085 elle-même sur votre
façon de penser, cette façon de penser si importante pour
chacun de ceux qui croient dans La Révélation d'Arès. Quand
on vous a lu, on se sent plus intelligent.
Vous avez indiscutablement réfléchi, beaucoup réfléchi, à
la fragilité en même tant qu'aux dangers du système auquel
l'humanité s'est confiée sans savoir comment s'en
délivrer, sinon par cette pénitence d'une petit
reste d'hommes de Bien que La Révélation
d'Arès présente comme l'unique recette possible
pour en sortir.
Grâce à vous aussi on découvre, avec un soupir de
soulagement, que dans cette société mondialisée, dont
l'enfant est "une paire de siamois attachés par la tête"
que vous appelez "cynisme-scepticisme", l'information n'a
pas balayé des siècles de philosophie et qu'un homme de
Dieu de votre dimension peut sans trahir la Parole de Dieu
et le prophétisme se référer à elle [la philosophie] quand
c'est nécessaire. Vous remplissez comme ça très bien votre
rôle de prophète qui est de relier le Ciel à la terre.
Un besoin irrépressible de donner un sens à notre époque
aussi folle que dangereuse par ses extensions techniques
(ordinateur, banque, information, police, etc.) vous amène
à nous faire partage votre redécouverte de la spiritualité
invisible, étouffée, mais encore vivante derrière toutes
ces chose qui nous impressionnent par leur puissance, mais
qui gardent quelque chose de ce "tigre en papier" dont
parlait Mao Dzé Dong.
Vous passez un baume sur nos tourments métaphysiques. En
tout cas, vous redonnez un sens à ma vie.
Je plains ceux qui vous critiquent et plus encore ceux qui
vous calomnient, parce que leurs reproches ou leur
mensonges, médiocres du reste, ne passeront pas dans
l'avenir alors que votre enseignement
ne mourra jamais..
Comme l'ont fait observer quelques commentateurs: Louis,
Angelmann [Entrée 0084], etc., je n'ai jamais bien compris
pourquoi l'assemblée
de Pèlerins d'Arès, qui tient en vous la clé de sa
réussite, ne vous a pas donné, dans son intérêt même, la
tribune ou la chaire d'où vous pouviez crier sur les
toits (Rév d'Arès 37/4).
Je comprends que les Pèlerins d'Arès aient donné la
priorité à La Révélation d'Arès,
mais La Révélation d'Arès
n'existe pas sans vous, sans le projecteur prophétique,
branché sur elle, que vous avez dirigé, faute de mieux,
sur quelques dizaines de milliers de disciples ou de
lecteurs de ce blog (les gens savent de moins en moins
lire), mais qu'il faudrait diriger sur le monde de toutes
les manières sonores et visuelles possibles. Tout est lié:
La Révélation d'Arès
et vous, son témoin.
Un frère alors très influent dans l'assemblée me confia un jour et
j'entends encore ses mots durs: "Le Frère Michel n'a pas
de talent médiatique; c'est un instinctif esseulé. C'est
sans doute ce que Dieu a voulu." Je me suis longtemps
demandé si c'était vrai, mais en lisant votre blog, je ne
crois pas que ce soit vrai.
Je crois que ce qui peut embarrasser est votre rare
originalité, pas facile à insérer dans un monde
stéréotypé, un monde de formules et de gueules
préfabriquées, mais c'est tout l'embarras et c'est
justement l'atout. Vous aviez sûrement aussi du métier à
acquérir. On n'est pas tribun du jour au lendemain. Les
progrès que vous avez fait en écriture, vous les auriez
fait en parole, aidé par l'assemblée
qui était là pour vous conseiller sans vous
dépersonnaliser.
Je ne comprends pas que l'assemblée
n'ait donné au monde que la moitié de ce qu'elle devait
donner: le livre en papier, mais pas le livre de vos
lèvres. Moi aussi j'ai quitté les Pèlerins d'Arès il y a
assez longtemps quand je compris que certains qui avaient
malheureusement la verve (que je n'ai pas, étant timide)
et beaucoup d'influence sur le groupe n'étaient pas
disposés à foncer dans cette direction. Cela demandait des
compétences, mais avec du travail les compétences
s'acquièrent. J'ai fait partie de Greenpeace et je peux
dire que ce sont aussi des volontaires incompétents qui
démarrèrent ce mouvement. Ils commencèrent vers 1970 —
quatre ans seulement avant le mouvement arésien — par des
distributions de tracts, mais comprirent vite qu'ils
végéteraient indéfiniment dans une molle sympathie
publique s'ils ne passaient pas à un autre niveau. Ils ont
travaillé. Tout cela est à mettre au point et à mettre en
œuvre évidemment. J'admets que ce n'est pas facile.
Merci pour ce blog, en tout cas.
Jasper
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20Sep08 85C37
Dans votre récit, alors que vous êtes au milieu des princes
du culte
politique et que vous vivez ce moment dans l'insurgeance,
vous donnez à vos propos une touche d'humour qui, il me
semble, désoriente un peu plus notre "chauve en civil,
brossé-repassé," mais policier quand même !
Mais cet échange est douloureux comme vous le soulignez :
"c'est une souffrance que d'expérimenter, au détour d'une
petite rue, la distance qui nous sépare de ces hommes, nos
frères, parce que la dureté de l'existence les force à
choisir d'ignorer l'évidence. Cette évidence dont parlait
Giordano Bruno".
Puis, vous rappelez dans votre réponse 85C17 : "L'homme
est capable de bonté".
Oui, frère Michel, nous devons, en toutes occasions, ne
jamais l'oublier.
Toujours croire en l'homme et toujours espérer en lui
parce que le changement peut venir à tout moment.
C'est ainsi, qu'à Arès, Dieu nous livre son immense
Espérance et sa Confiance avec toute la Puissance de Son
Langage :
" Tes doigts (s'é)tendent (comme) le(s) bois de thyma
(qui) montent (par) le nez (de) l'homme ;
(il s'a)dou(cit), s(es) côte(s) s'ouvre(nt). (Même) le
cru(el), sa tête (se pose) entre tes seins (comme sur
ceux) de la mère." (Le Livre XIX-19/20)
Je ressens, particulièrement, dans ce passage, l'amour
"maternel" de Dieu pour chacun de nous.
P.S. Je voudrais applaudir, chaleureusement, le poster de
Nicpro (85C14) si imaginatif et si joyeux !
L.Y.
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20Sep08 85C38
L'aversion des pouvoirs ou la méfiance envers eux ce n'est
pas à La Révelation d'Arès
que je les dois.
Dès ma jeunesse, vers l'adolescence, je ne me suis pas
senti en phase avec tout ce qui pouvait venir d'une
autorité, surtout lorsque celle-ci tient plus à un
principe qu'à l'intelligence. Il est possible que beaucoup
d'hommes ressentent cela, ne serait-ce que par
amour-propre, par orgueil ou tout simplement par besoin de
choisir librement une autre voie. Je me suis donc attaché
à toujours chercher d'autres voies qui n'étaient pas
celles proposées par le "politiquement correct".
Mais pour changer le monde (Rév d'Arès 28/7)
il faut autre chose que l'aversion des pouvoirs et des
systèmes. On voit bien que l'homme livré à lui-même,
comme l'oiseau vire et piaille inutilement (Rèv.d'Arès
13/1), sans
direction, ne fait que répéter l'Histoire.
Pour changer le monde
il faut l'amour évangélique, la liberté absolue (Rév
d'Arès 10/10), l'intelligence spirituelle retrouvée
par la voie de la pénitence, qui est un retour de
la conscience absoluecde l'âme, parce que la seule
vocation de l'homme, c'est le bonheur perpétuel et que
tout cela est rendu possible parce qu'il y a dans chaque
homme, potentiellement plus de richesses que dans tous
les musées (Rév.d'Arès xxxvi/23).
Ce plan d'action et de re-création, c'est La Révélation
d'Arès qui
me l'a fait découvrir et qui le suscite en moi, pour que
je l'accomplisse.
Dominique F.
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20Sep08 85C39
En février 2007 vous avez consacré une entrée de blog aux
Cathares [0055]. Vous auriez pu rappeler la dramatique
entrevue entre le comte de Toulouse et le légat du pape.
Le comte de Toulouse répond au légat qui lui demande de se
joindre à la croisade contre les Cathares: "Mais ces
gens-là [les Cathares] sont les plus tranquilles, les plus
honnêtes et les plus travailleurs de mes sujets. Comment
pourrais-je enchaîner ou pendre les meilleurs de mes
sujets?"
"Oui," lui est-il répondu grosso modo, "mais
là n'est pas la question. La question est que ces gens-là
sont rebelles à l'ordre établi qui est celui du pape de
Rome et du roi de France." Point final.
Ce sera le lent et cruel massacre qu'on connaît. Simon de
Montfort, chef de la croisade, était les superpréfet de
police chargé de cette remise en ordre.
A l'époque le pape et le roi étaient les autorités sacrées
comme la république est aujourd'hui l'autorité sacrée de
la France. Rien n'a changé, sauf les moyens beaucoup moins
violents, sous le beau ciel de France et du monde.
Il y a un problème permanent derrière cette continuelle
invocation de l'Ordre pour justifier l'atteinte à la
liberté ou, comme dans votre cas, à la dignité des
citoyens. C'est le camouflage systématique ou la
dispersion systématique,qui affaiblit ou enterre le corpus
de la connaissance, des faits de la résistance à l'ordre,
qui est en fait la résistance au pouvoir au place, mais
pas du tout la résistance à la paix civile. Les Cathares
ne menaçaient pas la paix civile et les soi-disant
"sectes" ne menacent pas davantage la paix civile
aujourd'hui. A plus forte raison, un homme de Dieu
authentique comme vous ne la menace pas non plus. Le
policier qui vous a interpellé le savait très bien.
C'est pourquoi la prise en compte dans la recherche
historique des problématiques et des enseignements de la
résistance à l'ordre est extrêmement difficile et les
livres qui en traitent sérieusement de façon exhaustive
sont systématiquement refusés par les éditeurs qui ne
veulent pas être mal vus d'en-haut par peur des contrôles
économiques, fiscaux, etc. Vous avez, frère Michel, été
payé pour savoir que dès qu'un livre dérange par sa valeur
évidente, comme La Révélation d'Arès,
tous les éditeurs l'écartent. N'avez-vous pas vous-même
sonné, en vain, aux portes de tous les éditeurs de France
entre 1974 et 1976?
La résistance à l'ordre est en fait la tendance
instinctive d'une majorité de citoyens, de France ou de
multiples pays. Les pouvoirs voient le danger qu'il y
aurait à en laisser divulguer, et moins encore en laisser
enseigner, une connaissance qui puisse servir de statut
associatif tacite, universel, à une aussi grosse masse
d'hommes. Il existe des archives, mais non divulguées,
cachées dans les caves des ministères.
La connaissance des raisons d'être rebelle à l'ordre et
des moyens d'être rebelle, on peut dire l'art d'être
rebelle, ne doivent jamais être connus, sinon par les
informations forcément déformées par les vainqueurs
permanents des rebelles, la police et les tribunaux. Les
rebelles sont et doivent rester des perpétuels vaincus et
leurs plaidoiries passées sous silence. Toute la
problématique du petite reste, que vous évoquez souvent,
est donc de faire passer l'humanité d'une défaite
permanente devant ce que Saint-Exupéry appelait "les
mauvaises raisons de la loi" à une victoire permanente du Bien que les rois
blancs, les rois noirs et leurs
guetteurs (xLv/10-22)
détestent, parce qu'il fait désordre.
Disons au passage qu'il est quand même assez
rare de trouver le sujet abordé de manière sereine et
objective à une petite échelle, comme cette modeste entrée
de blog. Son effet sur les consciences ne peut être que
plus fort.
Ce que je veux encore souligner ici, c'est qu'il ne faut
pas aborder le problème de la résistance à l'ordre comme
l'abordèrent les théologiens du XIIIe siècle à propos des
Cathares, ou comme l'abordent les juristes ou les
politiciens du XXIe siècle à propos des révoltés des
banlieues ou des résistants au contrôle routier, qui
dépasse, comme le dit un commentateur,"les limites des
décence républicaine." Dans l'esprit de l'administration
républicaine il s'agit bien d'une hérésie comme les
Cathares formaient une hérésie pour l'administration
ecclésiastique de leur temps. Vous, vous arrivez à sorti
de ce cadre passionné où les idées flambent en tous sens,
bien que vous évoquiez La Révélation d'Arès,
votre référence, qui est pourtant une belle flambée!
Régis R.
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