06Aou08
84C01
Je viens de découvrir votre entrée 84. Inattendue en période de
Pèlerinage. Je ne sais pas si d'autres l'entendront comme moi, mais je
m'entends comme une bombe! Je ne suis pas contre, mais je lui fais un
reproche:
Pourquoi ne pas l'avoir intitulée carrément "embourgeoisement" ou
"désembourgeoisement" au lieu d'un titre qui évoque seulement la
"jeunesse", ce qui étouffe un peu le sujet? Est-ce l'effet de la peur
bourgeoise que vous ressentez vous aussi un peu ou pour ménager vos
troupes?
Jacques F.
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Réponse
:
J'ai évidemment songé à un titre contenant l'idée d'embourgeoisement ou
de désembourgoisement, mais, si j'y ai renoncé, ce n'est pas "peur
bourgeoise". C'est en raison du bilinguisme de ce blog, de la
difficulté d'introduire dans le texte anglais l'idée
"d'embourgeoisement" qui est sans traduction satisfaisante en anglais.
D'ailleurs, la langue anglaise utilise le mot français "bourgeois" pour
exprimer le concept et le phénomène sociaux typiquement français que ce
terme englobe. Le mot anglais proche est "middle class", mais ce n'est
pas vraiment la même chose.
De plus, quand on emploie le mot "bourgeois" en parlant anglais avec
des anglophones, la plupart d'entre eux ne comprennent pas le mot. Je
l'ai, à cet effet, testé dans un tchatte, pour bien saisir le
difficulté de parler avec des anglo-saxons de l'idée très complète, à
la fois morale et économique, que des François entendent par le terme
"bourgeois" et "embourgeoisement".
J'ai donc laissé le mot "bourgeois" apparaître dans la corps du texte,
mais non dans le titre, afin qu'il soit accompagné d'un développement
explicatif quasi simultané.
Ceci dit, il est vrai que j'évite de brusquer mes sœurs et frères
de l'assemblée, parce que ça ne
sert à rien. Ils comprennent bien ce que je veux dire sans qu'il me
faille les apostropher. Du reste, cette entrée dit bien ce qu'elle veut
dire.
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06Aou08 84C02
Vous avez évoqué le sujet avec moi il y a quelques semaines, alors que
nous échangions sur quelques questions liées au nouveau site internet
de "Frère de l’Aube."
Depuis, je ne vous cacherai pas que cette question de
l’embourgeoisement du monde mais aussi — et d’abord — de notre
mission
ne me quitte pas.
Je découvre en vous lisant aujourd’hui que je n’avais pas bien saisi la
portée de vos propos, qui prennent ici une autre dimension: "Se
délivrer de la peur de perdre et d'être méjugé… Retrouver le mystère de
la jeunesse!"
Je comprends en vous lisant que nous ne pourrons
convaincre d’autres hommes à entrer en pénitence qu’en démontrant
par
nous-mêmes et par nos vies les fruits que cette pénitence
commence à
produire. En particulier, démontrer que cette peur de perdre et d’être
méjugé ne nous gouverne pas, qu’elle ne nous rend pas muets
(Rév
d’Arès i/2),
parce que notre jeunesse (r)avivée n’est pas qu’espérance
personnelle, elle est espérance de jeunesse retrouvée pour le monde,
pour toute l’humanité. Faire le passage du désembourgeoisement, c’est
un peu comme faire le passage de la Mer Rouge. Votre entrée nous y
invite. En confiance !
Jeff
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06Aou08 84C03
Le prophète est aussi un prophète malgré lui: Pas de descendance mâle
pour lui.
[Ceci] continue accentue et parachève la continuité de l'œuvre du
prophète bien aimé des musulmans qui a vue la mort de ses enfants mâles
directs n'ayant pas eu le temps d'atteindre l'âge de la reproduction.
Seules les filles survécurent et donnèrent une descendance à leur tour.
La règle de 3 par votre 3ème fille née dans le berceau de La
Révélation d'Arès
(entre 74 et 77) parachève un signe donné et montre l'éveil d'une forme
de conscience féminine du monde à venir (l'absence de léthargie de la
troisième). Qu'est-ce à dire ? Plus de prophète et bientôt tous
prophêtes!
La nature possède un programme de sauvegarde plus avancé qu'on ne le
pense, dont la femme est la clef de voûte et quelque chose a survécu
chez la femme qui ne s'est pas encore manifesté pour influencer au
grand jour la marche du monde à grande échelle et la sensibilité
nouvelle que doit épouser l'homme pour stopper cette marche vers
l'autodestruction.
La meilleure voie de lutte possible contre les habitudes bourgeoises
reste de n'enfermer ni la femme, ni l'homme dans des
rôles préparés et joués d'avance mais la difficulté restant de
continuer à savoir de quelle force créatrice du dessein du créateur ont
hérité spécifiquement chacun des deux genres de l'humanité, car la
vraie frontière du futur se trouvera là bien plus que jamais encore par
le passé.
C'est la frontière de la paix et de la guerre en l'homme depuis
toujours, cette part qu'a su conquérir en lui la femme. Et la part de
l'enfant est la remontée de l'innocence en lui. La part de Dieu
pourrait plus spécifiquement lui assurer la jeunesse éternelle: lui
seul à la source de toute vie. Faust est vrai mais pas rangé dans la
bonne quincaillerie, en quelque sorte.
Nicolas
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Réponse
:
Votre commentaire parle de la place prépondérante de la femme dans
l'économie de salut général vue par La Révélation
d'Arès.
Je ne vois pas le rapport entre la femme et l'entrée 0084 de ce blog,
qui évoque notre embourgeoisement, auquel les femmes n'échappent pas,
loin de là, étant de grands piliers du formalisme bourgeois, dont elles
doivent elles aussi se libérer. Toutefois, dans le dernier paragraphe
vous parlez de "jeunesse éternelle", mot qui rappelle que le
désembourgeoisé est un humain spirituellement rajeuni. Je publie donc
ce commentaire.
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06Aou08 84C04
Oui, rajeunissons, désembourgeoisons-nous!
Je l'assènerais autrement: Respiritualisons-nous! Débranchons-nous de
l'intellect ratio-politico-religieux pour nous brancher sur le
Spirituel, en spiritualisant chacun de nos gestes, comme vous aimez à
le dire, et, ajouterais-je, chacun de nos Biens par réflexion sur son
sens et élimination de toute vieillerie, et même chacune de nos
Impressions vives ou subtiles: Voir, entendre, sentir et ressentir,
souffrir et jouir, ce sont des miracles constants du Créateur, "la
marque de l'ouvrier empreinte sur son ouvrage" disait Descartes; et, si
l'on veut bien y être régulièrment attentif, l'occasion de multiplier
ses yeux tout autour
de la tête comme les anges pour ne pas quitter le Père du regard (Rév
d'Arès 36/2), car il nous l'a dit: Je suis tout
proche (Coran).
On ne voit pas Dieu par la théologie mais par les sens, Lui n'y est pas
allé par quatre chemins avec le Bâton de Lumière [manifestation de Dieu
à Arès en 1977] pour vous le faire entrevoir en chahutant tous vos
sens: Un merci infini à sœur Christiane qui vous a invité à le raconter.
Il y en a d'autres qu'il chahutent moins, mais assez pour les
avoir ployés sous son genou (Rév d'Arès
12/9)
et j'en suis. Et quant au commun des mortels... Dieu est puissant et Il
sait.
Fraternellement dans l'effort quotidien de Pénitence et de Mission.
François D.
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07Aou08 84C05
Quel superbe texte qui pourrait être le début ou la thématique d'une
homélie!
Cette jeunesse, j'en témoigne, La Révélation d'Arès
et votre enseignement m'ont permis de la
maintenir vivante en moi.
Je ne suis plus jeune, sans être un vieux (j'ai 56 ans), mais je sens
en moi une inextinguible jeunesse qui n'aspire qu'à des siècles de vie
pour faire pénitence et missionner
encore, encore et encore.
Alors comme un jeune, je "poétise"… sur la jeunesse.
J'ai écrit l'année dernière une fable intitulée "Les Pigeons" sur
divers aspect de la jeunesse: sa nonchalance et son inconséquence, son
ambition et son conformisme (que vous appelez embourgeoisement et à
quoi vous donnez une tout autre profondeur) et ses aspirations et
capacités spirituelles natives.
Je vous propose une partie de cette fable à quoi votre méditation fait
brillamment écho. Avant de vous lire, mon texte me paraissait
acceptable, d'un point de vue littéraire comme d'un point de vue
spirituel. Après lecture et relecture de votre entrée [0084] qui
incomparablement est traversée du souffle prophétique et transporte
celui qui s'y plonge, mon texte, s'il reste acceptable sur le plan
littéraire, me semble sur le plan spirituel sans relief, sans envergure
et comme tout étriqué par les contraintes du genre. Rien ne vaut
la liberté du poulain agile (Rév d'Arès
10/10).
Mais cela vient de ma propre petitesse, je le sais bien.
Qu'à cela ne tienne! S'il est vrai que jamais la poésie ne sauvera le
monde, elle peut contribuer à y glisser un peu de beauté, si les poètes
deviennent « meilleurs »…
…Or, dans la bande de pigeons,
Vivait aussi un grand ramier,
Mi estropié,
Que l'on traitait comme un bouffon.
Sans trop savoir pourquoi,
Un petit groupe tout à coup
S'envole n'importe où,
Et au sol choit,
Dix pas plus loin à peine,
Pour chercher deux, trois grains,
Se battre pour du rien.
Le ramier, lui, prend de la peine,
Sur un tilleul va se percher.
"Que l'air est frais et odorant,
Et comme tout paraît plus grand!"
Ressent l'oiseau que ces merveilles ont touché.
Ces congénères n'y voient goutte.
En vaines palabres s'égarent
Pour crier « gare ! »,
Et susciter l'effroi, le doute.
Mais le ramier point ne s'occupe
De tous ces freins ; loin dans l'espace,
Il flaire un ordre sans disgrâce
Où les oiseaux sont doux, sages comme la huppe
Qui servit Salomon, les moineaux de François,
Les preux corbeaux d'Elie, sillonnant le pays
Pour nourrir le prophète et protéger sa vie.
Laissant s'épanouir cette nouvelle foi
En sa propre nature et ses capacités,
Il sentait qu'il pouvait devenir oiseau rare,
S'il travaillait sur lui et dépassait sa tare.
Un monde existait donc en son intimité
Qui ouvrait sur celui d'au-delà l'horizon.
Et ces mondes tous deux s'avéraient à construire.
Pour l'un comme pour l'autre, il lui fallait franchir,
En lui comme au dehors, les portes de prison
Que la loi de son clan avait fermées sur lui,
Et qu'il avait aussi verrouillées sur son cœur.
En haut de son tilleul, le ramier avait peur
Mais ce n'était qu'un peu de pluie
Dans la lumière du soleil,
Tant il avait de l'espérance !
Alors il s'élança, faisant fi des souffrances
Qui avaient jusque là mis son être en sommeil.
Volant de faîte en faîte, il disparut bientôt
Aux regards de la troupe
Qui l'oubliait déjà en quêtant pour sa soupe.
Pourtant l'un d'eux se dit : "Je le suis, il le faut!"
Ainsi parfois va la jeunesse,
Lorsqu'elle entend la voix profonde
Qui parle en elle et qu'elle fonde
Son avenir sur sa noblesse…
D. Faber
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07Aou08 84C06
J'ai emmené mes
petits-enfants la semaine dernière au parc Disneyland de
Marne-la-Vallée et aujourd'hui je tombe sur votre entrée 0084, que je
trouve très belle, mais surtout très troublante, parce que nous sommes
en plein embourgeoisement sans nous en rendre compte: Ce Disneyland en
est un exemple frappant. Je ne sais pourquoi ce que j'ai trouvé
merveilleux en passant quelques heures dans ce parc me paraît
maintenant plein d'artifice et de danger, pour ne pas parler du vide.
Merci de nous remettre les pieds sur terre. Je me suis dit que si
je travaillais à la moisson [mission
apostolique] à Disneyland en parlant de La Révélation
d'Arès
à des visiteurs du parc tout en promenant ma petite famille, je ne
trouverais aucun écho, parce que j'aurais l'air aussi bourgeois dans ce
lieu bourgeois que ceux auxquels je m'adresserais, comme un lépreux
reprochant à d'autres lépreux d'être lépreux dans la Vallée des
Lépreux. Je réalise que ceux auxquels je m'adresse dans la rue ne sont
pas à Disneyland mais ont une sorte de permanent Disneyland dans leurs
têtes et voient bien à travers mes yeux que moi aussi j'ai comme un
Disneyland dans ma cervelle.
Je ne sais pas trop comment expliquer
tout ça, mais merci encore, frère Michel, de nous réveiller au moins en
pensée en attendant qu'on se réveille en actes.
Joséphine G.
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Réponse
:
Je me souviens, il y a bien des
années, d'une lettre d'une des nôtres qui avait comme vous visité
Disneyland, mais en Floride, aux USA et qui avait trouvé cet
endroit "merveilleux", et je me rappelle du ton plutôt froid de ma
réponse, où je m'étonnais qu'une grande croyante comme elle trouvât
quelque valeur à ce "rêve de carton-pâte et de caoutchouc" (je crois
que j'avais employé des mots comme ça).
Vous dites: "Je ne sais
pourquoi ce que j'ai trouvé merveilleux m'a paru (après lecture de
votre article) plein d'artifice et de danger." Réponse simple: C'est
parce que mon article parle de rajeunissement, mais pas
d'infantilisation ou de "crétinisation," comme disait Lanza del Vasto.
De
tout ce qui peut détourner l'enfant en formation des véritables
préoccupations de la conscience et de la destinée humaines, je ne sais
pas s'il y a pire que Disneyland et ses similaires. Je n'y ai jamais
mis les pieds, mais j'ai vu les promotions de ces parcs d'attraction à
la télévision:
Être accueilli par Mickey, Donald et Blanche-Neige
et trouver ça "merveilleux", c'est vraiment être anesthésié, ne pas
réaliser que ce qui est un divertissement acceptable à l'état de bande
dessinée ou de dessin animé devient extrêmement pernicieux
pour les
enfants dès lors qu'on essaie de leur faire croire que de tels
personnages peuvent vivre et exister et que ce qu'ils avaient vu en
dessin n'était que la photo d'une réalité. Quel renversement dangereux
de l'information, notamment du sens des réalités, qu'on doit aux
enfants!
Vous allez me dire: 'Mais les enfants ne sont pas
dupes..." Je vous coupe en disant: "Allez raconter ça à d'autres!
L'effet recherché par Disneyland sur les enfants est justement de leur
faire croire que c'est vrai. C'est pour cette illusion immense et
dangereuse que des investissements gigantesques en dollars sont faits."
Oui, il y a là quelque chose de bourgeois au plus mauvais sens du mot.
Quand je pense à la déclaration de M. Cantal-Dupart, urbaniste
responsable du "Grand Paris", disant: "Disneyland, quelle chance pour
toute la région!" qui est bien un propos de bourgeois, auquel il aurait
fallu répondre du tac au tac: "Quelle malchance pour les enfants!"
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07Aou08
84C07
Je
me souviens d'une brève conversation entre trois pèlerins et vous,
l'année dernière à Arès, "entre deux portes" comme vous dites..
Nous
vous parlions des problèmes de certaines missions locales et nous
soulignions l'effet d'étouffement qu'avait produit sur la mission cette
mensongère propagande anti-secte [...] et vous avez répondu, je m'en
souviens bien: "N'exagérons pas l'importance des anti-secte. Tout
mouvement prophétique s'est toujours confronté à un mouvement
anti-prophétique fort, à toute époque. Il faut s'y adapter. Je crois
surtout que nos missions se privent d'oxygène en n'attirant pas assez
de nouveaux frères et sœurs, parce que l'effet mobilisateur, c'est le
poumon de tout apostolat." Je me souviens de ces mots-là par cœur.
Nous vous avons demandé: "Pourquoi à votre avis?"
Votre
réponse a été assez sèche, pour ne pas dire ironique: "Parce que vous
vous êtes embourgeoisés. Vous avez peur. Si vous restez ostensiblement
dans le moule social par peur qu'on pense du mal de vous, pourquoi
voulez-vous que d'autres essaient d'en sortir en vous rejoignant? Dans
les années 80 vous étiez jeunes, vous n'aviez rien à perdre; vous avez
alors attiré beaucoup de monde tout naturellement. Depuis,
vous
vous êtes installés comme des petits bourgeois qui ne veulent pas
d'ennuis."
En lisant ce matin votre entrée 0084, je me dis que
vous dites maintenant à tout le monde ce que vous disiez jusqu'ici en
privé, peut-être même depuis longtemps, mais vos "reproches" circulent
moins facilement que vos "compliments".
Je tiens à conclure en disant que je vous approuve totalement.
G.M.
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08Aou08 84C08
La jeunesse se renouvelle par la grâce du sommeil. Curieux paradoxe
à l’aube (Rév d'Arès xxxviii/12) de l’éveil n’est
il pas?
Mais la jeunesse est beauté et force de vivre. C’est un
mouvement dont la nature est liberté. Et cette liberté-là peut
participer de l’amour du prochain. Cette l’énergie passionnée,
enthousiaste qui renverse les montagnes de conformismes, trouve les
mots qui redonne le courage et goût de l’effort dans la foi qui change
et fait le Bien.
Chaque jour, frères, l’on peut faire quelque chose en ce sens.
Dans le mouvement de la vie quotidienne qui déroule le fil du futur qui
se crée à tout moment. Saisir la chance de créer ce moment unique,
c’est voir les prémisses de l’ Éden à chaque victoire de l’amour qui se
doit aux hommes et renforce le cœur de l’ha (Rév
d'Arès xxxix/5-11).
Comme le moment de la rencontre avec celui qui vient, le frère
s’adressant à ce sourire bienveillant, pur, fort. Cœur qui fraternise
avant même de prononcer la Parole, et qui se donne comme un héros,
par l’oubli de soi, sacralisant ainsi l’acte qui apprend à mourir pour
vivre. L’oubli des coups du sort et des blessures attenantes. Vivre de
pardon salvateur et par don rédempteur hors du temps, de l'Histoire
s’entend, du poids des maux qui ajoutent à l’engourdissement qui ride
et trouble la vie que le Père dispense généreusement depuis toujours
par son éternelle création au bout même de notre Main.
Ce moment de jeunesse, cet instant vrai, sincère, plein d’espoir et de
fraîche jovialité, dont l’humilité ne laisse la lucidité l’emporter sur
l’amour, apprend à mettre ses pas dans les Siens. Apprend à
s’embraser de Son Amour pour l’homme, notre frère comme le fît
le Bon [= Jésus, Rév d'Arès i/2-9), Celui qui
parle face à l’Aurore et le Prophète des
temps nouveaux qui brandit la lance étincelante de vérité chevauchant
la jument ailée des braves.
Cette jeunesse mûre apprend à honorer le don de la parole, de l’amour,
de la liberté et de la vraie individualité dont la joie rassemble, crée
le nouveau monde, libère de la descendance d’Adam et ouvrira sur le
Jour de Dieu.
Guy Y.
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08Aou08 84C09
Ce qui
semble aussi caractériser l'esprit bourgeois est son éternelle
insatisfaction, insatisfaction matérielle et insatisfaction sociale. Je
connais nombre de gens qui ont tout pour être heureux — tout si l'on se
réfère aux valeurs de nos sociétés hyper-matérialisées — mais
qui ne
le sont pas et qui probablement ne le seront jamais en réalité.
Alors, ils s'aigrissent, se renferment, vieillissent à 20 ans — il y a
de jeunes vieux — en pestant contre tout et n'importe quoi et
surtout
n'importe qui — la Chine, par exemple, c'est la mode en ce
moment, demain ce sera peut-être l'Inde ou l'Amérique de Sud — comme
dans la chanson de Jacques Brel, vous savez:
"Les bourgeois, c'est commes les cochons, plus ça devient vieux, plus
ça devient bêtes,.. les bourgeois, c'est commes les cochons, plus ça
devient vieux, plus ça devient c...n."
Comment la matiére pourrait-elle apaisée cette soif de monde
meilleure, autrement qu'en un cours instant, comme elle étanche
la soif
de l'âne? (Rév d'Arès 30/2).
La matiére n'est aucunement méprisable, bien au contraire, mais c'est à
l'homme de la façonner, de la dominer par ses œuvres, de l'ennoblir
autant que possible, ce qui est rarement le cas.
La nature n'est-elle pas elle-même le plus bel hymne à la matière?
Mais cette éternelle insatisfaction chronique de l'esprit petit
bourgeois, fait que c'est surtout l'inverse qui se produit: Nos
possessions et nos désirs de possession, ainsi que cette fameuse
reconnaissance sociale (ah! maudite reconnaissance sociale!),
parviennent à nous dominer, à rythmer nos vies dans un seul sens, dans
un seul but unique, qui est de posséder pour posséder sans autres
raisons que de
posséder et d'épater son prochain!
Déjà tout petits, les enfants sont élevés dans ce sens.
Combien de nos concitoyens se ruinent-ils et s'enchaînent toute leur
vie pour avoir une belle voiture et/ou une belle maison?
Nous avons vu l'exemple de la crise des subprimes aux Etas-Unis, mais
combien en tirent les leçons en France et ailleurs?
Aussi, combien de fois n'ai-je entendu dire: "Dans ce monde, si tu n'as
pas d'argent, tu n'as pas d'amis, tu n'es rien aux yeux des
autres" ?
Le pire, c'est qu'ils en souffrent, mais qu'ils ne leur vient pas à
l'idée d'envisager de changer cette état de choses, en accordant par
exemple moins d'importance à l'argent et à l'apparence.
Et la part de Dieu, qui est en chacun, est enfouie au profit de valeurs
bassement matérielles, nous ravalant au rang de taupes
(Rév d'Arès 23/2) ou au rang de
petits bourgeois! C'est selon...
Cette part de Dieu dans le cœur de l'homme et de la femme, cette part
donnée par le Créateur grâce à Son Amour,
se trouve alors mise aux oubliettes, comme l'on met un produit de
moindres valeurs.
Le seul trésor véritable de l'être humain est bradé ou vendu.
C'est certain, il faudra encore longtemps creuser sous le sable de nos
pêchés pour retrouver cette part, cette éternelle jeunesse qui nous
délivrera de la mort et du périssement, qui est le "jugement" naturel
de toute cette matière-ci.
Il faudra encore dire que nos certitudes sont les meilleurs outils de
notre propre perte, quand elles ne sont pas équilibrées par la
compassion, l'amour, l'intelligence et le pardon.
Tant de choses à dire... ou à ne pas dire !
Tâche surhumaine et démesurée pour l'homme vous dit Jésus!
Certainement, vu l'état actuel de nos faibles
lumignons (Rév d'Arès 32/5).
Mais là, justement, cette part de Dieu en l'homme aide le prophète, le
rajeunit, le renforce, comme elle a toujours soutenue tous Ses
Messagers, ainsi que tous ceux et celles qui travailleront dans ce sens.
La récompense est au bout , mais elle ne se mesurera certainement pas
en euros, ni en dollars.
Olivier G.
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08Aou08 84C10
Vous êtes sans doute la personne la plus intelligente que je connaisse.
Vous auriez raison de ne pas publier mon dernier message, qui
reflète ma pensée, mais qui est loin d'être positif, et je vous en
remercie. Du reste je ne sais pas si vous l'avez reçu .
Je suis un peu tout ce qu'il ne faut pas être dans La Révélation
d'Ares, mais je travaille quand même aux changements, car je sens au
fond de moi que vous avez raison.
Aussi il ne faut pas prendre mes commentaires pour autre chose qu'une
tentative de ma part de vouloir m'améliorer, autrement dit je ne suis
pas qualitativement au niveau.
Je vois une grande lumière derrière votre texte, cependant dans mon
expérience, derrière le terme jeunesse se cache une grande tyrannie,
ainsi qu'une grande oppression qui sont à mon sens parmi les grandes
causes et par effet de continuité, source de beaucoup des désordres du
monde et de ses difficultés.
Vous auriez aussi pu associer beaucoup d'autre mot à celui de bourgeois.
J'aime bien ce que vous dite "la jeunesse se compte en capacité de
détachement social et matériel".
Je vois bien derrière ceci que l'amour, le pardon, la paix, la liberté
et l'intelligence spirituelles, en découleraient aussi naturellement
que la rivière s'écoule de la montagne.
Cela me rappel l'époque, après ma jeunesse, où j'avais pensé me faire
prêtre.
Décidément je vous aime bien, ainsi que tout ceux qui vous suivent.
Aminabad.
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Réponse
:
Oui, j'ai reçu votre commentaire pour l'entrée 0083 et je comptais le
mettre en ligne demain ou après-demain, avec deux ou trois commentaires
en retard de publication dans ma petite boîte d'Emails, mais puisque
vous m'en dispensez, cela me fera du travail en moins. Merci. J'ai
actuellement du travail par-dessus la tête, avec mon Pèlerinage à faire
simultanément, et je manque de temps pour tout faire ponctuellement.
Je serais la "personne la plus intelligente" que vous connaissez? C'est
que vous en connaissez pas beaucoup de monde, alors. Je ne crois pas
que mon entrée 84 doive quoi que ce soit à mon intelligence, qui est
moyenne, mais elle doit tout aux simples déductions auxquelles aboutit
une méditation laborieuse de la Parole du Père, particulièrement
de La Révélation d'Arès.
Oui, j'aurais pu associer
d'autres qualificatifs à celui de "bourgeois" et d'ailleurs je l'ai
fait: formaliste, etc., mais j'aurais associé
difficilement d'autres substantifs à celui d'embourgeoisement dans sa
signification bien française.
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08Aou08 84C11
Il y a quelques temps, grâce à un songe, j’ai pris conscience que la
peur, la peur sous toutes ses formes et en particulier celles que vous
citez dans cet article [la peur bourgeoise], était l’une des
principales pierres
d’achoppement de ma pénitence.
Au risque de paraître présomptueuse ou au moins de manquer d’humilité,
je dois avouer que j’ai même peur — ce qui est paradoxal pour un
pèlerin
d’Arès — de réussir ma pénitence et de revenir
à l’image et ressemblance
du Père — La perspective de pouvoir (re)devenir un demi-dieu
me
terrorise !
Je me rassure cependant en me disant que, de toutes façons, mes chances
de réussite sont minces, faisant partie des premières générations
arésiennes, encore si médiocres — notamment, comme vous le
dites
ici, si embourgeoisées — et donc encore loin du but à
atteindre.
Mais j’ai la chance d’avoir quatre petits-enfants et au moins encore
deux autres "prévus" dans un délai de deux ans, dont un enfant
d’adoption — un(e) petit(e) colombien(ne) — . J’ai
aussi de nombreux
petits-neveux et petites-nièces. Et je ferai tout mon possible, aussi
longtemps que je vivrai (j’espère encore très longtemps)
désembourgeoisée et toujours jeune d’esprit — peut-être en battant un
record de longévité, cet exploit-là ne me faisant pas peur —
pour leur
transmettre les valeurs spirituelles et l’existentialistes arésiennes.
Avec mes fraternelles pensées à tous !
S. V.
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08Aou08 84C12
Bravo, frère Michel pour cette entrée! Elle est au cœur du défi qui est
le nôtre de faire comprendre au monde ce qui le paralyse, avant même
qu’il s’enhardisse dans sa propre reconstruction.
Les freins au changement sont énormes,
parce qu’ils prennent racine très tôt dans la vie de chacun d’entre
nous, au sein même de la cellule familiale. Un enfant apprend de son
père et de sa mère par mimétisme les valeurs (peurs) culturelles en
vigueur: Ne manquer de rien (la recherche exclusive des biens
matériels), faire sa place dans la société, gagner un statut social
enviable, avoir la reconnaissance de ses pairs etc., en "vertu" de
quoi, il connaîtra une vie heureuse.
Bref ce que vous nommez embourgeoisement peut aussi se traduire par
formatage des esprits qui comme vous le soulignez très justement est
"la forme la plus pernicieuse du mal déguisé en bien et en raison".
Oui, nos vies sont bâties sur la peur et le mensonge ; ce qui fait bien
l’affaire des pouvoirs (rois noirs et blancs, Le
Livre, Rév d'Arès) de ce monde qui brandissent devant les
peuples, toujours potentiellement récalcitrants, les menaces les plus
terribles du chaos, de la chienlit, de la récession ou de la
tiers-mondisation, s’ils ne reviennent pas à leurs raisons, et devant
les individus les menaces de la marginalisation, des pommes
aigres (Rév d'Arès 26/5)
ou encore l’asile de fous.
Pour autant, ces puissants sont eux aussi victimes de leurs peurs et de
leurs mensonges, probablement plus illusionnés même, car ayant plus à
perdre que le quidam.
Toute la question est là: Que vais-je perdre ? Que vais-je gagner ?
Ou plutôt, elle se pose ainsi à celui qui pense devoir faire un choix
entre la vie spirituelle, que d’aucun imagine privée des joies et
jouissances de ce monde, fondée sur des promesses hypothétiques du
Ciel, et la vie encensée par les masses, sécurisée, légiférée,
codifiée, exemplifiée de quelques réussites sociales et de promesses
non moins hypothétiques de bonheur à la clé.
L’erreur est de croire que le Ciel est jaloux de nos joies et
jouissances de ce monde. [En fait,] le Père a tout donné. Il n’y a rien
à perdre, sinon quelques dispositions minables, peureuses, égoïstes,
mensongères, et il y a tout à gagner, à commencer par la Vie.
Le prix à payer, celui du choix d’Adam (Rév d'Arès
2/1-5)
et de l’humanité à sa suite de renoncer à la vie divine est lourd,
tellement lourd que seule l’amnésie de nos origines peut le rendre
supportable (par habitude). Si nous pouvions retrouver, ne serait-ce
qu’une minute, notre image et ressemblance (Genèse
1/27)
avec le Père, la seconde suivante, réintégrant notre humanité réduite à
sa simple animalité telle que veulent la circonscrire certains
scientifiques et ceux qui tirent profit de leur frère, nous
suffoquerions d’effroi tel un poisson privé d’eau. Nous croyons être
vivants, nous sommes des zombis*.
Oui, "rien de bien convaincant" ne vient nous arracher à nos illusions.
Nous nous accrochons à ce que nous connaissons, parce que qui peut
ressentir les bienfaits de l’amour absolu, du pardon absolu, de la paix
absolue, de l’absolue liberté et de l’intelligence spirituelle, si ce
n’est celui qui commence à les porter en lui?
Mes frères, notre destin est magnifique, mais il ne dépend que de notre
soif d’Oasis (Rév d'Arès 24/3-4)!
Francis N.
Nota
du commentateur: *zombi = mort sorti du tombeau et qu’un
prêtre met à son service (Larousse). Au sens large, prêtre de la
politique, de la finance, de l’industrie, du mensonge.
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08Aou08 84C13
Tout d'un coup vous appelez un chat un chat, vous jetez un pavé dans la
mare du marasme missionnaire dans lequel est tombée la mission
arésienne (et d'ailleurs en France toutes les missions de tous les
grands courants idéalistes, y compris celles des évangélistes
[protestants] encore très actives dans les années 90), comme si vous
veniez de découvrir au cours d'une méditation récentes l'effet
ralentisseur (par opposition à l'effet mobilisateur dont parle un
commentaire [84c07]) de l'embourgeoisement. Vous m'avez toujours paru
un homme avisé et je parie que vous saviez ça depuis longtemps.
Toute la société française est embourgeoisée. Quand je
regardais à la télé Ségolène Royale, candidate de la gauche à la
présidence, elle respirait la bourgeoisie, plus bourgeoise que Sarkozy,
ce qui explique peut-être l'échec de la première et le succès de
l'autre. La tête gouvernante du Front Populaire en 1936 était Léon Blum
et plus bourgeois on ne pouvait pas trouver.
Mais, après tout, n'est-ce qu'une affaire d'apparence, de manière de
vivre, et pas une affaire de fond?
Si vous suggérez à nos missionnaires de ne plus avoir l'air bourgeois,
qui vont-ils missionner? Les chiens et chats? Ce sont des hommes qui
missionnnent des hommes et en France ce sont forcément des bourgeois
qui missionnent les bourgeois.
En outre, je ne vois pas la rapport entre le désembourgeoisement et la
rajeunissement.
Geoffroy F.
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Réponse
:
Un jour, il y a longtemps, c'était au temps où, seul, je commençai la
mission de rue à Bordeaux, de 1976 à 1979, je vis un petit attroupement
sur un trottoir. Derrière une huitaine de badauds la regardant pleurer
comme des bêtas apeurés, il y avait une femme assise sur les marches
d'une entrée d'immeuble, une femme ravagée par un terrible chagrin.
Je
demande: "Que se passe-t-il?"
Un
badaud pas spécialement
bourgeois, pantalon frippé, journaux sous le bras, me dit à voix basse
pour ne
pas être entendu par la femme: "Une folle qui pique une crise de
larmes. Je connais ça ; j'en ai une dans ma
famille."
Je demande: "Pourquoi une folle?"
L'autre
devient méfiant. Il sent en moi l'individu qui tente de voir au-delà
des apparences, le chercheur de complications: "Ça se voit, non?"
Moi:
"Non, je ne vois qu'une personne éplorée. Dans la vie on a bien des
raisons de pleurer." Je mets mes tracts dans ma poche et m'approche de
la femme. "Vous semblez en grande peine. Peut-on vous aider?" Elle
abaisse son mouchoir, me regarde avec des yeux tout rouges de larmes,
me fait non de la tête.
Elle a dans les soixante ans. Je sens une
peine personnelle. Peut-être vient-elle d'apprendre la mort d'un être
cher? Je lui prends la main doucement. Je dis encore: "Je suis un homme
de Dieu, Madame. S'il est de mon ressort de vous aider ou vous
consoler, n'hésitez pas..."
L'un des badauds s'approche et me dit:
"Monsieur, ne vous mêlez pas de ça!" Je réponds: "Vous connaissez cette
dame?" Il répète plus vivement: "On ne doit pas se mêler de ces
choses-là. C'est l'affaire de la police, qui demandera une ambulance."
Je regarde le badaud, il a un air encore moins bourgeois que le badaud
précédent.
Un autre badaud, pas
davantage
bourgeois d'apparence, me dit: "Même si c'est pas médical, c'est
l'affaire d'un psychologue."
Je
dis: "Quand une personne dans la détresse morale ou émotive et a besoin
d'aide, c'est l'affaire de tous. Cela a pour nom l'amour du prochain.
Du moins jusqu'à la preuve que c'est l'affaire des services publics,
médicaux ou psychologiques."
Les
badaud, maintenant
une douzaine, tous l'air peuple, ordinaire, pas bourgeois du tout, me
regardent comme si j'étais un fou dangereux. Nous nous faisons face
quelques secondes, puis ils commencent à se disperser.
S'approche
alors un homme qui observait à quelques mètres, très comme-il-faut,
costume-cravate et pardessus impeccables, un porte-documents en cuir à
la main, la main gantée, bref, le bourgeois type. Il me regarde:
"Qu'est-ce qu'on peut faire pour cette personne?"
Moi: "Je ne sais pas." Je me
tourne à nouveau vers la dame: "Que peut-on pour vous, Madame?"
Ses
sanglots l'empêchent de parler. L'homme d'apparence bourgeoise lui
parle doucement: "Vous a-t-on fait tort? Avez-vous reçu une mauvaise
nouvelle? Vous a-t-on volé quelque chose?"
Entendant ces derniers mots, elle fait oui de la tête, elle ouvre son
sac a main, en montre l'intérieur, vide!
L'homme d'apparence bourgeoise: "Habitez-vous loin d'ici?" Elle fait
encore oui de la tête.
Sans
hésiter l'homme d'apparence bourgeoise ouvre son portefeuille, sort un
billet de cent francs: "Voilà, Madame, de quoi rentrer chez vous.
Dites-moi si ça suffit." Elle pleure déjà moins. Elle a trouvé une
bonne âme. "Oh oui, ça suffit largement," murmure-t-elle.
Nous
aidons la dame à se lever et l'accompagnons jusqu'à sa station
d'autobus. Elle a trouvé une humanité de cœur. Elle monte dans
l'autobus, pleurant à peine maintenant, mais encore bouleversée.
L'homme d'apparence bourgeoise se dispense de lui donner son adresse
pour être remboursé plus tard.
À votre avis, le plus
bourgeois, était-ce cet homme d'apparence bourgeoise ou l'un des
badauds d'apparence popu qui avaient trouvé toutes les bonnes raisons
de ne pas aider la femme en détresse? Dans ces circonstances du moment,
c'était évidemment le monsieur au porte-documents de cuir. C'est ce
genre d'homme que la Parole nous demande de moissonner. Le
désembourgeoisement est dans le cœur, pas dans l'apparence.
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08Aou08 84C14
Hé ! Toi le jeune ! Tu vas pas te laisser "encoconner", me crie chaque
jour la Parole.
Elle ajoute: Après de millénaires de souffrance, ça te dirait pas de
quitter enfin la fête des morts (Rév d'Arès xxxv/5)?
Elle ajoute: N'oublie pas... Tu parles, tu ris, ta
crache est plus
forte (Rév d'Arès XXIII/7)
que toute la désespérance et le mal de ce monde. Tu as un autre choix
que de plier sous le poids et le sérieux des valeurs terrestres. Tu
sais, l'imposant mufle que le monde a fini par croire inébranlable, eh
bien! essaie un peu de le taquiner! Ton
œil (qui) brille, un petit
pas de danse (la rondelle, Rév
d'Arès xxiii/5), bref, la joie d'une vie spirituelle, et la
grosse bête risque bien de s'effondrer comme un château de cartes.
Cette entrée me rappelle, deux ans en arrière, votre conseil
de frère aîné
qui m'a beaucoup marqué lors d'une belle rencontre à plusieurs. C'était
au moment de commencer notre vie à deux, moi et mon épouse. Vous nous
avez dit: "Je vous souhaite d'avoir le besoin de ne pas avoir. Si vous
avez, vivez pleinement, remerciez! Mais si vous n'avez pas et que vous
avez le besoin d'avoir, alors vous souffrirez toujours."
Aujourd'hui,
je n'ai que 27 ans, mais je réalise à quel point "l'embourgeoisement"
me guette. C'est vraiment terrible! Autour de moi, j'observe beaucoup
de jeunes de mon âge... basculés! Ils perdent leur espérance de changer
ce monde, ils se découragent et commencent à se tisser une
place au chaud dans la fêtes de(s) hère(s)
de(s) hère(s) (Rév d'Arès xxxv/5) quitte à plus tard verser
des larmes froides (Rév d'Arès xxxv/6).
J'entends l'urgence de
votre appel. Jeunesse! Descendez dans la rue et allez sur les places
pour y appeler le monde! Montrez-vous!
Abel
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09Aou08 84C15
Cette entrée [0084] arrive et je sens un plan derrière.
Vous avez un plan.
J'ai lu trois fois ce texte (très beau) et je pense comme un autre
commentateur [84c12]: Frère Michel savait tout ça depuis longtemps,
mais pourquoi n'en parlait-il pas? Pour ménager ses troupes, comme dit
un autre [commentateur, 84c01]?
La majorité des Pèlerins d'Arès est embourgeoisée, pour ne pas dire
tous. C'est le mode de vie en France. D'ailleurs, vous dites "nous",
vous vous voyez vous-même comme un bourgeois.
Vous avez un plan.
Je sais que ce blog ouvert à tous les publics, ceux qui vous aiment et
ceux qui vous détestent, n'est pas l'endroit pour exposer votre plan
pour les Pèlerins d'Arès, mais je sais qu'il y en a un. Je le sens
venir.
R.R.
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Réponse
:
Mon plan? Je l'ai toujours eu. Je n'ai pas cessé de "l'exposer" depuis
1974. Ça fait 34 ans. En fait, ce n'est pas moi qui ai un plan, mais
Celui Qui m'envoie. Celui qui dans La Révélation
d'Arès
parle à la première personne.
Vos initiales R.R. ne me permettent pas de vous identifier et d'avoir
une idée de votre ancienneté parmi nous, mais je sens que vous
connaissez très bien le plan en question. Je le rappelle:
Faire
pénitence pour ceux qui
ont conscience qu'il changer sa vie
(Rév d'Arès 30/11) et qu'il faut simultanément travailler à changer
le monde (28/7) et, dans ce
but, faire la moisson des pénitents —
C.-à-d. regrouper le petit reste des hommes et
femmes,
de toutes cultures et tous milieux, qui changent leur vie dans
le bon
sens consciemment ou inconsciemment ou qui ont une disposition encore
inactive de changement en bien
avec la conscience que tout bien qu'acquiert
l'individu est un bien acquis pour le monde.
Si tant est qu'on puisse l'appeler un plan.
En fait, sous des formes et des mots divers selon les époques et leurs
cultures, c'est
l'Appel permanent de la Parole à l'humanité qui a suivi Adam
dans ses mauvais choix (Rév d'Arès 2/1-5).
Le
Père parle d'En-Haut et charge le prophète de parler
d'en-bas, c'est-à-dire d'adapter l'Appel général
aux
circonstances particulières du moment sur terre.
Comme, en ce moment, je sens
que l'embourgeoisement ou un certain vieillissement embourbent plus ou
moins la mission, j'attire l'attention des pénitents
et des moissonneurs sur ce point. Comme il
s'agit là d'une circonstance qui me paraît aussi dépasser largement le
cadre de l'assemblée
des Pèlerins d'Arès pour s'étendre à toutes les plages bienveillantes
de notre société, où les Pèlerins d'Arès ne sont pas les seuls capables
du Bien,
j'ai pensé qu'elle entrait bien dans un blog "ouvert à tous les
publics", comme vous dites.
Je n'ai donc pas de plan précis. D'ailleurs, aucun plan plan précis que
j'ai eu pour l'assemblée
depuis 1974 n'a été suivi: "Sentiers", "La Maison des Faucons", etc.
Seuls des plans locaux, ponctuels, ont été suivis parce qu'ils
demandaient la participation d'un très petit nombre de frères ou de
sœurs, comme les travaux entrepris sur le Lieu du Pèlerinage, dont tout
le monde se félicite d'ailleurs. Aussi, concernant l'assemblée en général, je
procède non par plans, que l'assemblé
n'a jamais suivis comme je viens de le dire, mais par réveils
circonstantiels auxquels répondent ou non les consciences
individuellement.
Vivant dans une génération qui ne réagit pas
comme un seul corps aux appels généraux, je me garde de rêver à des
plan généraux précis. Je suis cependant très loin de l'insouciance, les
exigences de ma mission restent très jeunes dans mon âme
et dans mon comportement. C'est ainsi que je ne laisse pas mes frères
trouver quelque repos ou satisfaction dans ce qui peut leur sembler
suffisant. Je me garde d'adapter mon propos et mon comportement aux
conditions "ralentisseuses" [84c14] de notre existence
socialement encoconnée. Je ne me sentirais pas là en communion
avec la Parole qui m'a été donnée à Arès. Je reste mobilisateur et si
mon entrée 0084 cache un plan, c'est un plan permanent de mobilisation.
Tolstoï
était d'opinion que "si un homme pense, peu importe à quoi, il pense
toujours au fond à sa propre mort... et qu'elle vérité peut-il y avoir,
s'il y a la mort?" Tolstoï pensait aussi à la mort au sens figuré: mort
morale, etc. Je partage cette opinion et j'appelle sans cesse mes
frères à penser à la Vie, la Vie
spirituelle qu'il faut redonner
au monde (c'est ça, changer le
monde, 28/7)
et à prendre conscience que l'embourgeoisement est une sorte de mort.
Le pragmatisme ne m'est pas permis. Chercher, soi disant par
pragmatisme, des solutions dans le cercueil spirituel qu'est ce monde,
comment pourrais-je? Ce serait comme farfouiller dans les ossements et
la chair pourrissante du monde. Mais en même temps proposer un plan
pour sauter hors du cercueil, ce serait folie, parce que le seul plan
valable ici, c'est la résurrection et celle-ci ne viendra qu'avec le temps et
beaucoup de générations (Rév d'Arès 24/4-5).
Notre Père est la porte, la porte étroite
(Matthieu 7/13), et moi je ne suis que la poignée de la porte,
mais
une poignée enthousiaste, ce qui est rare pour une simple et modeste
poignée qu'en général on ne voit pas, car, si vous avez observé les
hommes, quand ils regardent et admirent une belle porte, ils en
remarquent rarement la petite poignée. C'est peut-être aussi pourquoi
on me reproche parfois mon enthousiasme, peut-être considéré exagéré,
mais cet enthousiasme m'a toujours permis de déjouer les forces
obscures de ce monde, dont l'embourgeoisement, qui mènent à se croire
réaliste quand on n'est que fataliste. Oui, je dis "nous", parce que je
vis au milieu d'un monde embourgeoisé dont l'odeur m'imprègne malgré
moi comme la tabac dans le fumoir où je dois vivre, mais aussi parce
que je ne veux pas ne pas être solidaire de mes sœurs et frères bien
plus embourgeoisés que moi.
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09Aou08 84C16
........Père, Père, Père!
Luigi
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10Aou08 84C17
Cette nuit je ne pouvais pas dormir. J'ai relu attentivement votre
entrée 84, les commentaires et vos réponses, aussi riches
d'enseignement que votre entrée. Dans tout cela je ne sens pas un plan
précis en préparation, comme le sent R.R. [84c15], mais une
préoccupation ou une inquiétude.
Je ne sais pas si cette inquiétude est circonstancielle, comme vous
dites en voulant dire ponctuelle, ou si elle est générale, mais vous
nous invitez à un examen de conscience comme le fils
prodigue [Luc 15/11-31]
pour que nous comprenions ce que nous avons tous compris, mais ne
faisons pas: Il faut vraiment changer et notre état embourgeoisé est
aussi concerné.
Dans le Grand Robert je lis cette définition:
S'embourgeoiser: Prendre les
habitudes, l'esprit, les préjugés de la
classe bourgeoise (goût de l'ordre, du confort, respect des
conventions). S'embourgeoiser en prenant de l'âge. - Un socialisme qui
s'est embourgeoisé, qui a perdu son caractère révolutionnaire.
Vous semblez surtout
envisager l'embourgeoisement sous l'angle de
l'âge, puisque vous comparez le désembourgeoisement à un
rajeunissement, mais les positions sociales qui imposent la discrétion
viennent inévitablement avec l'âge. Il ne s'agit pas de vieillisement
de la foi, mais seulement du besoin de gagner sa vie et de défendre sa
situation. Vous êtes d'accord avec ça, puisque je vous ai déjà entendu
dire à vos pèlerins dans vos allocutions du Pèlerinage, quand vous en
faisiez encore: "Vous n'avez pas pouvoir de vous
ressusciter et vous ne
devez pas vous suicider socialement, parce que ce sacrifice
[Rév
d'Arès 29/5] ne servirait
pas beaucoup La Révélation d'Arès."
Renoncer à ses positions bourgeoises est pour plus d'un Pèlerin d'Arès
socialement suicidaire, pour ne pas dire pour tous.
Il semble que maintenant vous nous recommandez le contraire.
Dans ce cadre-là, l'Internet qui permet à chacun de s'exprimer
anonymement est un bon medium pour la mission. Je suis fonctionnaire et
je ne peux pas signer de mon nom complet, sinon je manque à mon devoir
de réserve et je risque des sanctions administratives, qui seraient
socialement suicidaires. Je pense que nous ne pouvons pas cesser
d'organiser des missions qui préservent l'anonymat
J-J. B.
|
Réponse
:
Pour répondre avec toute la précision satisfaisante à votre commentaire
il me faudrait aborder ici entièrement une question intérieure
à l'assemblée, ou si vous
préférez une affaire de famille sous tous ses aspects privés, et je ne
le ferai pas, parce que tout ne concerne pas le grand public
auquel s'adresse mon blog. Mais j'en aborderai certains points, parce
que — comme je l'ai répondu au
commentateur R.R. (84c15) — mon invitation à faire sauter le carcan
bourgeois va
bien au-delà du milieu étroit des Pèlerins d'Arès. La peur bourgeoise
est un phénonème général dans tous les milieux religieux, politiques,
philosophiques, humanistes, etc. On est par exemple stupéfait devant
les chiffres de la participation aux syndicats (moins de 8% de la
population laborieuse, incroyable!) ou de l'adhésion aux partis
politiques, ou de la pratique catholique (moins de 4% d'une population
qui se dit catholique à 60% dans les sondages anonymes ose se montrer à
l'église), etc.
Il est vrai, néanmoins, que les Pèlerins d'Arès, mes sœurs et frères
dans la foi et dans l'apostolat, se sentent plus spécialement
concernés par mon entrée 0084. Ils se sentent plus concernés, parce
qu'ils ont conscience qu'en voulant trop ménager leur confort social,
confort typiquement
bourgeois, ils se cantonnent — en tant qu'apôtres, puisque tout Pèlerin
d'Arès est pénitent et
moissonneur —
dans un
anonymat non prudent au sens de La
Révélation d'Arès (35/10), mais hyperprudent au sens de peur,
et dans l'exposé public d'idées arésiennes si généralisées, si
aplanies, si peu risquées conceptuellement et socialement qu'ils font
perdre à La Révélation
d'Arès ce relief, cette "insurgeance", qui la démarque
résolument de toute la littérature religieuse.
Cette discrétion est loin de résulter, chez tous, de ce que vous
appelez une "obligation de réserve". Cette discrétion notamment ne
s'explique plus par une "obligation de réserve" chez les retraités qui
n'ont plus rien à craindre d'une exposition de leurs espérances
intimes. Cette discrétion empêche notamment mes sœurs et frères
hyperprudents d'ouvrir grand leurs bras au monde... parce que tout ce
qu'ils peuvent garder anonyme et général dans la rue, ils savent qu'ils
ne pourront pas le garder dans le cadre du groupe local où les
rencontres se font les yeux dans les yeux. Ils manquent donc d'un
chaleureux empressemnt à accueillir, donc à inviter. Pourtant, rien
d'insolite ou de suspect dans cette invitation! Toute personne, même
notre ennemi, qui a ouvert La Révélation d'Arès sait que nous
sommes envoyés rassembler le petit reste (Rév d'Arès
24/1).
Ainsi l'embourgeoisement conduit-il même des hommes et des femmes de
grande foi à une rétention d'hospitalité spirituelle. Je dis rétention,
non parce que leurs cœurs manquent de cette hospitalité spirituelle,
mais parce que la crainte bourgeoise les empêchent de l'épanouir comme
il faudrait. On retrouve ici cette peur manifeste dans l'épisode
évangélique du converti
riche (Marc 10/17+, Luc 18/18+): Non la peur de perdre sa
fortune (les Pèlerins d'Arès ne sont pas riches au sens de l'argent),
mais la peur de perdre son confort social en dévoilant sa foi. Or, je
n'ai vu chez personne que le fait de ne pas cacher sa filiation à
l'Auteur de La Révélation d'Arès ait fait perdre à
quelqu'un ses intérêts sociaux dans des proportions suicidaires.
Concernant l'Internet, ne croyez pas que l'anonymat, généralement un
pseudonyme, derrière lequel peut se cacher l'auteur ou le partipant
d'un site obtienne des résultats meilleurs, parce qu'il faut bien tôt
ou tard se rencontrer ou s'écrire avec ceux auxquel on s'adresse, bref,
il faudra se dévoiler. Comment se dévoileraient un jour comme Pèlerins
d'Arès des gens de rencontre sur l'Internet devant lesquels vous ne
vous dévoilez pas ouvertement vous-même?
La société n'est pas une société de fantômes — les bourgeois aiment
plus ou moins, je sais, cette inconsistance ectoplasmique —,
mais une société d'humains de chair, d'esprit et
d'âme (Rév d'Arès
17/7),
d'individus identifiables, parce que c'est dans le sens de cette
identité que le Créateur a donné à l'homme seul le don d'individualité
(outre l'amour, la parole, la créativité et la liberté), le don d'être
une personne déterminée et nommée. Relisez ce que j'ai écrit là-dessus
dans "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas". Que serait ce blog, si je ne
le signais pas de mon nom: "Michel Potay dit Frère Michel" sur la page
Index? Cette société humaine a hélas perdu beaucoup de ses qualités,
mais elle n'a pas encore complètement perdu le courage de signer toute
déclaration pour donner du prix à celle-ci.
Les oisillons du faucon (Rév d'Arès
xLv/14)
ne sont pas des clones anonymes ou des sortes d'alter ego du faucon initital que je
suis, mais ils sont appelés à devenir des faucons à leur tour,
chacun avec sa personnalité, son nom, sa place dans la société.
N'avais-je pas appelé le projet de centre actif des pénitents
et moissonneurs "Maison des
Faucons"... Faucons au pluriel?
Non, nous ne sommes pas revenus
au temps des catacombes, quand se déclarer chrétien était suicidaire
pour tout le monde et dans tous les sens du mot. D'ailleurs, à propos
de "chrétien", je me souviens d'une discussion avec un groupe de
missionnaires locaux dans les années 80 ou au début des années 90. Ils
affirmaient que les risques qu'ils faisaient courir à leurs
"situations" personnelles étaient considérables s'ils s'avouaient
ouvertement disciples de La Révélation d'Arès.
Je
leur dis: "Si tel est le cas, eh bien! colorez-vous d'une teinte
bien vue dans le monde en général, la teinte chrétienne. Nous
sommes des chrétiens à l'état pur, chrétiens au sens du Sermon
sur la Montagne (Matthieu ch.5 à 7),
non au sens des dogmes ecclésiastiques. Écrivez par exemple sur vos
panneaux: "Pour un christianisme vrai, où l'exemple passe avant les
dogmes." Il y a d'autres formules possibles, dont celle que j'ai
utilisée parfois et qui est parfaitement honnête: "Si vous pensez comme
nous que le vrai christianisme est encore à faire, rejoignez-nous!" Il
y a sûrement d'autres parallèles que le christianisme à utiliser. Je
crois que si l'on cherche, si l'on travaille, on trouve des formules
qui montrent à quel point notre
Révélation d'Arès est
enracinées dans les grandes espérances du monde." Le groups
missionnaire en question n'a pas suivi mon conseil. L'un d'eux m'a dit
plus tard: "Cela aurait été pris par l'église pour de la provocation."
Il avait sûrement raison, mais quel courant prophétique dans l'Histoire
n'a pas été pris pour de la provocation?
Je m'aperçois que je fais, dans le cadre de cette entrée, des réponses
très longues aux commentateurs. Trop Longues? Dois-je les couper? Je ne
le ferai pas, parce que les commentaires que je reçois montrent que mes
frères ressentent le sujet de l'embourgeoisement bien au-delà
des intentions initiales de l'entrée 0084. Je profite de leur état de
réceptivité pour m'ouvrir à eux.
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10Aou08 84C18
L’autre soir, nous étions tranquillement installés à la terrasse d’un
camping d’Arès, quand soudain une énorme détonation fit sursauter tout
le monde, tandis qu’une coupure générale d’électricité nous plongea
dans le noir et le silence. Pendant quelques instants nous sommes
restés figés, silencieux et dans le noir. Puis la vie à repris son
cours.
Bien que je l’attendais et pour tout dire l’espérait, votre nouvel
article [0084] m’a fait l’effet de cet éclair qui a foudroyé et coupé
en deux un pin du val Hanouka (Rév d'Arès xLvii/5) dans le camping,
et de cet énorme coup de tonnerre qui a réveillé en sursaut tout le
monde et pas seulement ceux qui dormaient!
Je ne m’estime pas meilleur que d’autres, mais qui n’a constaté depuis
des années ce phénomène d’embourgeoisement dont vous parlez avec les
mots justes une fois de plus? La mission [avait des difficultés ...].
Depuis que je constate et ressens ce phénomène je n’ai pas cessé de
m’en inquiéter et d’en parler. Déjà en 2000, [dans l'allocution de]
clôture du Pèlerinage, vous nous disiez quelque que chose de similaire.
Un passage de votre article m’a particulièrement frappé mais celui-ci
semble échapper (à la première lecture) à la plupart de ceux
à qui je l’ai fait lire. C’est pourquoi je me permets de le reprendre
ici:
"Seule
l'éternelle Parole du
Créateur, contre-culture par excellence,
reprise par La Révélation d'Arès, peut, si elle
est accomplie (35/6, 36/8), vaincre
l'embourgeoisement — notre embourgeoisement —, peut-être la forme la
plus pernicieuse du mal déguisé en bien et en raison avant qu'il ne
survienne sous une autre forme: le péché des péchés
(Rév d'Arès
38/2)."
Cette
Parole gronde comme le
tonnerre dans ma conscience. J’ai béni le
Ciel et j’ai pleuré quant je vous ai lu. J’ai béni le Ciel et je vous
ai béni par la même occasion, car il faut bénir le
vigile (qui ne dort pas ! Rév d'Arès xvi/14), celui qui vous
avertit du danger mortel quant il vous guette. J’ai aussi pleuré sur
notre faiblesse — ma faiblesse — et notre
auto-aveuglement, notre auto-satisfaction, notre auto-contentement de
soi qui nous — qui me... —- rassure (Rév
d'Arès iv/6) sans cesse.
[...]
J’espère que votre Parole déclenchera un déluge de Vie,
de rajeunissement, de
fraîcheur et d’Eau salutaires sur notre Assemblée. Ceux qui avaient
peut être des doutes sur votre perspicacité spirituelle et sur votre
lucidité peuvent être totalement rassurés. Votre Œil
à la Feu,
il voit clair, loin et en profondeur, malgré votre isolement et la
charge de travail énorme qui pèse sur vous.
Encore une fois, je bénis le Ciel et je vous bénis, car il n’y a pas de
pire cauchemar éveillé que de voir la nuit se répandre au cœur de
l’Espérance et de la Lumière révélée à Arès, sans réaction salutaire
pour la faire reculer. J’espère de tout mon cœur que votre parole
par laquelle
passe la Parole du Créateur, va réveiller les
forces et les énergies de dépassement, de transfiguration et de
résurrection spirituelle en chacun d’entre nous. Ces énergies ne seront
pas de trop pour combattre et vaincre nos faiblesses et les ténèbres en
nous-mêmes et au delà de nous-mêmes, dans ce monde que le Créateur de
L’univers, notre Père (Rév d'Arès 12/4), nous à chargé
de changer en bien. Merci
encore à vous.
Gardien de l’Eau, tu es le lieu
haut,
l’angle à quatre renforts ;
tu es la lèvre, l’œil, l’oreille, la
main fermée sur Ma Parole.
Le frère bénit Mikal.
Tu donne la Vie (Rév d'Arès xix/25/26)
Daniel C.
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11Aou08 84C19
La mission d'Arès a dû être embourgeoisée dès le début, car c'est un
bourgeois qui a reçu La Révélation par Dieu.
Pourquoi aborder des sujets importants comme celui-ci maintenant, 34
ans après que Dieu vous a visité?
Pourquoi n'en n'avoir pas parlé beaucoup plus tôt, voire 20 ou 30 ans
plus tôt?
Si
l'embourgeoisement existe, les dogmes religieux doivent avoir la vie
belle, car l'on sait bien que l'esprit bourgeois est solidaire de
l'esprit religieux. C'est peut-être pour cela que, ne voyant aucun
progrès missionnaire et ayant peur que tout stagne pour longtemps, vous
vous inquiétez, n'est-ce pas?
Des frères et sœurs ont dû vous
parler de ces inquiétudes, car tous ne sont pas aussi bornés que vous
semblez le croire et beaucoup ont dû, comme vous, craindre ce
stagnement qui est là aujourd'hui apparemment.
Pourquoi ne pas les avoir écoutés, s'ils ont parlé, et pourquoi ne pas
avoir parlé plus tôt?
La
jeunesse dont vous parlez est la jeunesse de cœur. Il faut le préciser
pour éviter des confusions, ce monde faisant régner le jeunisme qui n'a
rien à voir avec la jeunesse dont vous parlez.
Tony
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Réponse
:
Vous m'avez bien fait rire devant
mon écran. Merci pour ça. En cette fin de Pèlerinage, où je me sens
très fatigué, ce rire me regaillardit. Me dire que j'ai attendu 34 ans
pour parler de désembourgeoisement, c'est comme dire à un vieux cheval
de 34 ans qu'il était temps qu'il devienne cheval. J'ai eu un rire de
cheval! Le thème du désembourgoisement est une constante évangélique et
je n'ai jamais cessé de prêcher l'Évangile. Je le prêchai même avant
que Jésus me visite le 15 janvier 1974.
J'ai déjà vu votre
signature: Tony, au bas de commentaires, mais je ne sais toujours pas
qui vous êtes. Cet anonymat me paraît procéder d'une peur bien
bourgeoise. Bourgeois, nous le sommes tous à divers degrés, comme
l'entrée 0084 le dit, mais vous le rappelez sur un ton de blâme, qui
cache une amertume, peut-être une douleur, qui ne peut pas être de
bonne inspiration, parce que votre envie de blâmer dépasse ici
votre besoin de réfléchir.
Quand je commençai de recevoir La Révélation d'Arès,
en janvier 1974, j'étais un ecclésiastique, un homme de religion et de
dogme, oui, mais un bourgeois? Je crois que je n'ai jamais été
bourgeois.
Élevé dans une famille rouge qui avait du courage
politique, j'ai toujours eu le courage total de mes convictions et des
désagrément sociaux qu'elles m'ont causés au milieu d'une société
bourgeoise. J'ai toujours eu aussi le courage des changements
nécessaires, comme de passer de l'athéisme à la foi, renonçant non sans
chagrin ni mélancolie au milieu non-croyant, rationaliste, qui avait
été le mien, où vivaient tous mes amis et appuis. Ensuite, et
ce
n'est pas bourgeois non plus, voulant vivre ma foi avec le plus
d'engagement et de courage possible, j'entrai dans le clergé, ce qui
exigeait beaucoup de renoncement social dans une société où le
sacerdoce non seulement n'était déjà plus considéré, mais prêtait à
moquerie. Quant au prophétisme que le Père m'a demandé d'assumer en
1974, je l'ai accepté, et la moquerie dont j'ai été l'objet, aggravée
de pénibles soupçons de gouroutisme malhonnête, n'a fait que croître.
De plus, dans le cadre religieux où l'on me considérait comme un
non-conformiste, un clerc de grande foi mais hors du moule, on me
confia des tâches que personne ne voulait, qui demandaient beaucoup de
non-conformisme, peu gratifiantes d'un point de vue bourgeois.
Tony,
votre désir de blâmer vous fait dire n'importe quoi. Jésus s'est
adressé à un homme certes blâmable: un homme plein de défauts, un
pécheur, un homme de religion, en 1974, mais sûrement pas à un
bourgeois.
Vous vous étonnez que je n'aie pas abordé plus tôt la question de
l'embourgeoisement dans ce blog, mais, d'une part, ce blog existe
depuis deux ans et demi seulement, et, d'autre part, il est public. Ce
n'est pas un endroit pour parler de problèmes internes. Ma méditation
sur l'embourgeoisement est certes marquée par des références à La
Révélation d'Arès,
ce qui est normal, puisqu'elle est toute ma vie, mais elle est
générale, elle s'adresse à tous les hommes de bonne volonté dans tous
les domaines. Prêcher le désembourgeoisement? Sous divers thèmes et
termes je l'ai toujours fait: Mon appel au courage, mon appel à vaincre
le respect humain, mon appel à la mission publique ouverte, etc. n'ont
jamais cessé depuis 1974. Que mes frères aient réagi à mes appel de
manières diverses, chez certains décevantes par moments, c'est le
propre de tous les mouvement engagés, prophétiques ou non,
dans
tous les domaines et à toute époque, comme je le dis ici.
Ceci
dit, vous avez raison de dire que je ne vois "aucun progrès
missionnaire" et que j'ai peur que "tout stagne pour longtemps," car un
mouvement prophétique, universel, de l'importance de La
Révélation d'Arès, lancé par le Créateur pour appeler le
monde à changer,
est toujours au-dessous de ce que le Créateur attend de lui. Des
progrès, il y en a et il y en aura toujours, mais je les souhaiterais
d'une autre ampleur. Aucun doute sur ce point. Je ne m'en suis jamais
caché.
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12Aou08 84C20
Tout peux nous arriver à n'importe quel moment du quotidien,
accident, maladie, veillesse, etc, nous sommes en cela égaux, tous des
pécheurs.
À l' heure des jeux Olympique où des sommes gigantesques sont
dépensées pour le prestige, le faire-paraître du sport et des
idoles de l'esprit [la presse? les commentateurs sportifs?], alors que
ces sommes pourraient être utilisées pour le Bien de toute l'
humanité...
À l'heure où la Russie bombarde la Géorgie et aurait, selon des infos,
fait 2000 morts civil qui n' ont rien demander à ses rois
noir & blancs
qui veulent imposer leur pouvoir qui ne s' arrête pas là, mais à toute
l' humanité, à la mondialisation, [ils] jouent sur la peur, les menaces
permanente sur les esprits faible, pour les étouffer, rien, non rien n'
arrêtera le Bien, car, l' énergie
qui rayonne du Bien, de l' Amour
Evangélique, universel, est plus fort que le mal. Tous les systèmes qui
dominent l' humanité, nous manipulent, nous exploitent et pire que
tout, nous conditionnent dès la naissance en se conditionnant eux même.
Le bourgeois des bourgeois qui s' affiche, qui se fait médiatiser à
outrance en faisant bien voir sa bourgeoisie, sa fortune, etc, pour
donner envie. Ces bourgeois font en sorte que l'on devienne aussi des
bourgeois à notre niveau social.
On nous maintient dans dans un état ou les plus
malins (Rév d'Arès 28/19) s'enbourgeoisisent comme les
autres en exploitant leurs semblables, tout est fait pour. Ils nous
font croire à des mirages, agissent sur les esprits faiblse autant que
sur les forts. Le pire, c' est qu' ils tombent dans leur propre piège.
Tôt ou tard, la Vérité
jaillira: Des béliers montèrent des ténèbres,
ils encornèrent les loups avec fureur puis rassemblèrent Mes Brebis en
troupeaux et se les partagèrent, qui au levant, qui au couchant, qui au
septentrion, qui au midi... ( Rév d'Arès 22/2-4 ).
La Veillée 26 [Révélation d'Arès] sur le tentateur exprime votre
entrée. De plus en plus, je vois la superficialité de l' humanité et la
mienne, bien sûr. Nous sommes des animaux pensants, technologiquement
évolués, mais vivant encore à la préhistoire de la Vie Spirituelle. La pénitence donc, par
le fait même le désembourgeoisement dont vous parlez, Mikal, ne se fera
qu'au prix existentiel de nos choix libres (Rév 10/10),
dirigés vers le bien,
la bonté, la générosité, l'amour, le pardon, le partage, l'écoute, la
communication, la simplicité, la naïveté, le retour à la pureté de l’
enfant, en ré-HAnimant [jeu de mot sur l'ha, xxxIX/5-11) notre image et ressemblance (Genèse
1/27 ), en nous créant une âme (Rév d'Arès Veillées 4, 17,
18 etc.) [...]
Je fais un lien avec "conspiration du silence" et la bourgeoisie,
depuis 34 ans que Jésus vous a parla, puis Dieu en 1977, beaucoup de
personnalités de toute les classes sociales connaissent La Révélation d'Arès
et l' existence de Mikal
et des Pèlerins d‘Arès, nos moissonneurs
en ont rencontrés depuis 1974 [...] Notre champs d'expression est la
rue, ils ne nous laissent pas nous exprimer, médiatiquement sur les
radios, TV, etc, comme tout individu qui pourrait par son
verbe, son existence, son exemplarité, transmettre la Vie Spirituelle,
contribuer a un réel changement de toute l‘humanité à l‘heure ou l’
humanité à des moyens médiatique immense...
[...]
Didier Br.
|
Réponse
:
Votre commentaire a demandé énormément de corrections, de remises en
forme, et comme il est extrêmement long, j'ai dû le couper, car en
cette période de fin de Pèlerinage, le temps me manque pour remplir
toutes mes tâches.
Si je l'ai publié, c'est parce qu'il est typique d'une incompréhension
des termes "bourgeois" et "embourgeoisement". Les bourgeois
"s'encoconnent" dans le fil du "roi
noir et blanc, de la politique, etc.", mais il y
a très peu de bourgeois dans la politique de haut niveau (il y en a
davantage au bas niveau, notamment parlementaire, communal) et il n'y
en a pas du tout dans la politique de force, abusive, dictatoriale à
laquelle vous faites allusion: Des monstres politiques comme Hitler,
Staline, Mussolini, etc., pour prendre des exemples extrêmes plus
faciles à saisir,n'étaient pas des bourgeois, mais ils savaient en
grands experts asservir la population encline à s'embourgeoiser. Pour
les grands media, même chose (je pense que c'est ce que vous appelez "idoles de l'esprit"),
ils ne sont ni exploités ni faits par des bourgeois, mais par des gens
qui savent "encoconner" les bourgeois, s'en faire une clientèle. La
plupart du temps les journalistes ne croient pas un mot de ce qu'ils
écrivent, mais ils sont payés pour faire frissonner le bourgeois de
peur, d'indignation, etc. C'est ce qui fait vendre le journal. Le
bourgeois-type n'est pas un cynique comme l'est le religieux, le
politique, le journaliste ou même le riche, le vrai, qui eux défendent
envers et contre toute vérité et évidence leurs boutiques et leurs
intérêts bien plus fortement que les bourgeois, dont le seuil
d'inquiétude morale est beaucoup plus vite atteint. Ce qui fait de
l'embourgeoisement tout à la fois un mal, qui n'est pas extrême, et une
victime, pas extrême non plus, c'est cet état moyen, un certain état
d'inconsistance morale qui en fait une pâte à modeler ou une sorte
d'inertie sous les doigts de la peur comme de l'attachement à une
sécurité qu'il croit voir dans la réputation, le respect humain, les
lois, les institutions, certaines professions, etc., et cela parfois
jusqu'à la collaboration ou la compromission avec le mal, sans être
lui-même le mal de fond.
Ceci n'est qu'un blog. Ce n'est pas la place pour développer l'idée
comme le contenu social réel de l'embourgeoisement. En même temps,
l'homme jeune que vous êtes me rappelle que votre génération n'a pas
une notion aussi claire de l'esprit bourgeois que celle qu'eut ma
génération, parce que l'embourgeoisement est maintenant
beaucoup mieux caché, et caché aux bourgeois eux-mêmes, tout en étant
exactement le même sous des apparences beaucoup plus popu, athlétiques,
sympas, rock-n-roll, etc.
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12Aou08 84C21
Quand j'entendis en Juillet un frère dire que, d'après vous, si la
mission n'avançait pas suffisamment (je ne me souviens plus exactement
de ses mots), c'est qu'elle s'était embourgeoisée, je ne compris pas ce
qu'il voulait dire. Cette entrée m'ouvre les yeux et pousse au
dépassement.
Elle vient compléter une phrase qui m'a touchée dernièrement dans
l'article "Liberté" du "Pèlerin d'Arès 1993-1996" à la page 400:
"Savoir sans peur — la peur noie la lucidité — pour prouver sans peur,
clairement, que la Parole de Dieu libérera l’homme du mal, si elle est
accomplie, est sans prix pour le moissonneur, l'apôtre."
Votre entrée 0084, comme cette phrase de l’article “Liberté”, me
parlent bien. Elles mettent en lumière ce que je dois parvenir à
dépasser pour, avec la simplicité du petit enfant
(Rèv. D’Arès 33/9),
témoigner, monter sur le parvis (Rèv. D’Arès
2/16)
sans peur, et donner envie à l’homme de changer.
Merci d'éclairer notre route.
Madeleine
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12Aou08 84C22
Après la lecture de cette entrée et de vos réponses à certains
intervenants, que dire qui puisse être mis dans un blog tout
public ?
Jusqu'à présent, l'idée de l'embourgeoisement de la mission ne m'avait
pas
effleurée l'esprit.
Il est vrai que je ressens la présence d'une certaine inertie, la
mienne,
celle de mon frère, de ma sœur, du monde [...] Il y a une
peur
d'entreprendre. Des frères et sœurs de mon groupe local mais aussi
d'ailleurs le ressentent et le disent.
Nous savons ce qu'il faut dire à l'homme de la rue [...] Le plus
souvent il partage notre espérance sur le moment. Que
se passe-t-il ensuite ?
Sur le plan individuel, en binômes ou en groupes plus importants, la
mission est régulière |...]
Je comprends que vous conseilliez à chacun de
retrouver la jeunesse, la joie et l'allant du
pénitent pour changer sa vie (Rèv d'Arès 30/11) en
bien et
inviter le monde à devenir une humanité d'amour, de pardon,
de paix, des êtres ravivés.
Je souhaite que ce rappel fait durant le Pèlerinage — période
particulièrement propice au ressourcement, à la réflexion —
réveille nos
consciences.
(Par)tout la glace est (maîtresse
de)
l'EAU.
La tête du frère a l'Eau (Rèv d'Arès
xLiv/8-9).
Nicky
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12Aou08 84C23
Certains d'entre nous ont eu, à un moment ou à un autre de leur vie,
des rapports de détachement social et/ou matériel.
Pour
l'avoir vécu moi-même, j'ai le souvenir de la facilité avec laquelle on
sait garder ses distances avec les biens et les institutions.
La sensation de vivre libre est forte, les peurs sont balayées d'un
revers de main.
Est-ce
que l'on peut trouver un quelconque
intérêt, voire
une utilité au vécu de cette expérience et, plus largement, à toutes
celles marquantes de nos vies. Celles qui ont existé avant d'avoir eu
connaissance de La
Révélation d'Arès qui appelle l'homme au vrai
changement ?
Liliane
|
Réponse
:
Si je recommande à chacun de retrouver la jeunesse, ou sa jeunesse,
c'est parce que je recommande de retrouver cette "forte sensation de
vivre libre, où les peurs sont balayées d'un revers de main." La
réponse à votre question se trouve déjà dans l'entrée 0084 de ce blog.
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12Aou08 84C24
Père,
pardonne-leur car ils ne savent pas ce
qu'ils font! (Luc 23/34)
Cette dernière phrase prononcée par mon bien-aimé prophète Jésus
retentit en moi au rythme de mon cœur. C'est le bras salvateur du Père
qui me retient par l'épaule pour ne pas me laisser chavirer dans
l'affliction, car je ne dois pas m'effondrer.
Les nuages noirs s'amoncellent, s'inscrivent dans un horizon où la
lumière du soleil se fait de plus en plus faible.
Le mal a récemment frappé du côté de la Géorgie, pour offrir
d'avantages de gages aux projets mortifères de ceux qui
gouvernent les pyramides du pouvoir à la Maison
Blanche, à la Knesset, à Moscou et dans d'autres cités corrompues par
le mensonge.
En clair, qu'ils soient Européens, Israëliens, Arabes, Asiatiques,
aucun d'eux ne cherche à rivaliser en pureté et en transparence. Depuis
quelques années, les jeux stratégiques semblent avoir un seul but,
tisser une toile d'araignée pour y attraper l'Iran. Et les choses
s'accélèrent en ce sens.
Les satrapes (Rév d'Arès 22/8) ont une seule main
lorsqu'il s'agit de se mettre d'accord pour s'accaparer des richesses
naturelles. De surcroît, d'une même voix ils réussissent à faire passer
les victimes pour des bourreaux et la soldatesque qui les envahit et
les opprime pour des défenseurs de la liberté et du droit. En été 2006,
ils avaient pillonnés le Liban sous regard le passif d’un monde
imbécillisé par son embourgeoisement.
J'ai discuté avec une dame très courageuse, et jeune de cœur, qui
venait de rentrer des territoires occupés en Palestine. Le témoignage
qu'elle a rapporté sur la condition des habitants
Palestiniens et sur le comportement des troupes d’occupation était
terrifiant, et je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle avec le
témoignage de Primo Levi après sa déportation dans un camp de la mort :
Si c'est un homme
Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c'est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connait pas le repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui ou pour un non
Considérez si c'est une femme
que celle qui a perdu son nom et ses cheveux,
Et jusqu'à la force de se souvenir,
Les yeux vides et le sein froid
Comme une grenouille en hiver.
N'oubliez pas que cela fut,
Non, ne l'oubliez pas :
Gravez ces mots dans votre cœur.
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez les à vos enfants.
Ou que votre maison s'écroule,
Que la maladie vous accable,
Que vos enfants se détournent de vous.
(Primo Lévi, "Si c’est un
homme")
Les
Palestiniens subissent depuis 60 ans une guerre asymétrique et une
colonisation méthodique. Dans ce contexte les chances s'amenuisent pour
trouver un terrain d'entente et sortir les enfants d'Abraham de ce
cauchemar. Pour le moment je souhaite de tout mon cœur et de
tout mon âme qu'il n'y aura pas
de guerre déclenchée contre
l'Iran. Le risque est considérable, non seulement sur le plan
humain, mais aussi sur le plan spirituel, car l'abîme qui s'épare le
monde de l'amour est déjà bien grand.
Toutefois, au fond de moi je sens que la réalisation de l'Assemblée de
Dieu est le le plus solide et le plus certain des projets. J'imagine
une immense tablée ou nos frères et sœurs juifs descendus de Sion, nos
frères et sœurs musulmans ainsi que nos frères chrétiens se
rassembleraient pour rire et partager ensemble la même destinée, celle
de l’ascension de la Montagne Sainte, où l'eau pure
coule en abondance.
L'ÉTERNEL EST UN. Alors tous unis pour réaliser la Jérusalem Céleste.
Hakima O.
|
Réponse
:
Comme le commentaire 84c20 votre
commentaire n'a rien à voir directement avec l'embourgeoisement, car ce
n'est pas parce que les Occidentaux ont l'esprit bourgeois que les
protagonistes redoutables des drames du Moyen Orient: USA, Israël,
Palestine, Liban, Syrie, etc., se dressent les uns contre les autres.
On est là dans une autre prospective. Il ne faut pas tout mélanger.
Mais
vous évoquez face à ces drames du Moyen Orient (et d'autres ailleurs
auxquels vous ne pensez pas: Darfour, Congo, Tibet, etc.) la passivité
de l'Occident "imbécillisé par l'embourgeoisement. Il y a là un petit
point de réflexion, c'est vrai.
Je réfléchis donc et j'en arrive à
une conclusion différente de la vôtre, à savoir que je ne suis pas
sûr qu'un Occident subitement désembourgeoisé ou
"désimbécillisé",
pour reprendre votre mot, arrangerait les choses, parce qu'alors les
uns prendraient résolument et sans peur parti pour les USA et Israël et
les autres pour l'Iran la Palestine et les nations musulmanes. Non, je
ne suis pas sûr que cela arrangerait les choses. Cela pourrait même les
envenimer.
Être désembourgeoisé ne signifie pas nécessairement
être de votre côté, Hakima. Comme je le dis plus tôt, nous sommes là
dans une tout autre prospective où les enjeux sont tout autres que ceux
l'embourgeoisement ou désembourgeoisement. Ne mélangeons pas tout.
On
peut admettre toutefois, d'une façon beaucoup plus générale,
qu'indirectement l'embourgeoisement ajoute à la paralysie de l'opinion
occidentale face à des situations difficiles à travers le monde.
Ceci
dit; l'embourgeoisement dont parle mon entrée 0084 est surtout celui
qui entrave des hommes et des femmes de foi à l'intérieur même de
notre société occidentale et engourdit leur volonté
de faire
bouger les choses.
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14Aou08 84C25
La
Révélation d'Arès nous dit:
(Rév d'Arèes 30/11) Le pénitent
n'est pas le pêcheur qui s'assied dans la poussière, qui se couvre d'un
sac, mais l'homme qui cesse de pécher, même vêtu pour la fête, parfumé,
chantant au son des flûtes et des trompettes, et même la joie et la
parure ne conviennent-elles pas à celui qui a changé sa vie ?
ou encore: (Rév d'Ares 37/8) Ma
Protection s'étendra sur les moissonneurs qui travailleront avec toi au
Champ.
Le
vrai pénitent
est missionnaire autant que vertueux. Sans mission comment
mesurerions-nous notre embourgeoisement ou notre désembourgeoisement?
C'est bien confrontés à l'autre que l'on peut vaincre ses peurs
bourgeoises.
Si la mission disparaissait, la vigueur de la
jeunesse nous abandonnerait peu à peu, nous perdrions notre foi, notre
espérance, probablement notre vertu et finirions de bons bourgeois.
Une
remarque à frère Tony, commentaire 84C19 qui dit: "La jeunesse dont
vous parlez est la jeunesse de cœur. Il faut le préciser pour éviter
des confusions."
J'ai relu les différents commentaires, et à
part
frère Geoffroy F, commentaire 84c13, qui semble ne pas avoir remarqué
les sens non conventionnels donné aux mots "jeunesse" et "bourgeois"
par le frère Michel, les autres commentateurs n'ont pas l'air de faire
l'amalgame.
D'ailleurs, je ne vois pas trop comment on peut
le
faire. Si on lit l'entrée du frère Michel, dés la deuxième ligne, les
sens sont explicites: "La jeunesse ne se compte pas en années, mais en
capacité de détachement social et matériel, dont le contraire, la
dépendance sociale et matérielle, cause l'embourgeoisement."
Il
y'a quand même à mon avis, chez certains, une relation entre la
jeunesse et les jeunes années.
Ne
dit-on pas: "Quand j'étais jeune, je voulai refaire le monde!" Il
s'agit bien de la jeunesse des premières années. Mais pourquoi perd-on
cet élan de la jeunesse des jeunes années?
Peut-être à cause
d'une
certaine routine qu'on laisse s'établir et/ou de l'inconstance dans
l'effort, dans lesquels se glissent le marasme, la paresse, la
médiocrité.
De plus, pour les jeunes qui n'envisagent la vie
que faite que de matière sans âme
(le Dieu en nous), sans esprit, constatent rapidement qu'il n'y a pas
de solution purement matérielle à la matière et perdent leurs illusions.
Seul
le spirituel retrouvé peut aboutir à la solution.
Une
remarque aussi au commentaire de frère Luigi - 84C16 qui dit :
«
........Père, Père, Père! »
Comme
ça peut vouloir dire beaucoup de choses, dit comme ça , je le comprend
comme une supplication au Père ou une lamentation, qui n'ont jamais
vaincu nos malheurs. La Révélation d'Arès
dirait plutôt :
Homme,
Homme, Homme ! ou
Pénitent,
Pénitent, Pénitent !
ou
Moisson,
Moisson, Moisson !
Xavier H.
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15Aou08 84C26
Il
y a une dizaine d’années on me disait: "L’intérim est fait pour les
gens qui ne sont pas capables de s’adapter socialement." Je n’ai jamais
écouté ces arguments simplistes et réducteurs. Bien m’en a pris puisque
[je suis] polyvalente dans mon métier. Récemment, étant en fin de
contrat CDD non renouvelé, certains collègues craignaient pour moi
notamment par rapport au marché du travail. Je les comprenais et les
rassurais. Avec humour je leur dis que désirant vivre jusqu’à au
minimum 90 ans, j’avais un bon demi-siècle devant moi pour apprendre
encore et apporter.
Ce qui m’avait surpris c’est que, parmi
ces
collègues, des jeunes sortant des écoles auraient eu peur de se
retrouver à ma place. Pour ceux proches de la retraite je comprends,
mais ces jeunes! Et j’ai constaté avec stupéfaction qu’ils préféraient
supporter n’importe quelle contrainte et horaire déplaisants plutôt que
de se retrouver à chercher un autre emploi. Je leur expliquais que leur
crainte était irrationnelle quelque part puisque non seulement leur âge
était un atout outre leur étude et connaissance, mais également leur
jeunesse leur permettait plus aisément de vivre des expériences fortes
et enrichissantes pour eux, tant sur le plan personnel que
professionnel.
Un autre, âgé de 35 ans, a coupé, dès le
lendemain
[de son embauche], ses cheveux qu’il portait très longs et bien coiffés
lorsque le nouvel employeur (venu un mois avant mon départ) le lui
demanda. Je n’ai pas pu m’empêcher de lui dire qu’il m’avait grandement
déçu malgré sa justification non valable.
J’ai essayé de
leur
démontrer l’importance de ne pas avoir peur malgré la dure réalité de
la vie, je leur ai expliqué que nous avons tout en nous et une capacité
à vivre des choses très intéressantes et enrichissantes à tout âge.
Je
suis heureuse que ma fille ne soit pas ainsi et me ressemble pour cela.
Il
est important d’apprendre aux enfants très tôt et de leur démontrer la
puissance que l’on a en nous. C’est vital afin d’éviter que le monde
continue sur cette lancée et afin de supprimer tout rapport de force
entretenu non seulement par ceux qui n’aiment pas recevoir d’ordre et
préfèrent/aiment en donner, mais entretenu surtout par ceux qui
acceptent n’importe quoi par peur.
Maryse
|
Réponse
:
Votre commentaire n'a qu'un très lointain rapport avec
l'embourgeoisement.
Satisfaire
son patron en coupant ses cheveux, s'il le souhaite, ou en acceptant
des horaires particuliers ne me paraît pas être de l'ordre de
l'embourgeoisement. Lorsque j'étais jeune ingénieur et que l'on me
demandait d'avoir une tenue stricte: costume, gilet, cravate,
manchettes, à l'époque, ou d'accepter certains horaires difficiles,
j'obtempérais non par peur du patron, mais par souci d'harmonie et de
paix avec la société dont j'avais accepté l'embauche.
Je ne
vois pas très bien le rapport avec l'embourgeoisement.
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15Aou08 84C27
Votre
entrée et tous les commentaires accompagnés de vos longues réponses
nous éclairent sur les difficultés qu'a tout mouvement à propager un
idéal de foi ou de pensées.
Votre conscience spirituelle et
votre prophétisme ne se réduit pas à La
Révélation d’Arès
et par conséquent aux Pèlerins d’Arès, mais bel et bien au monde
entier. Ainsi, vous êtes à ce jour la preuve vivante que le Créateur
souhaite un changement
mondial avec ou sans son message donné à Arès, mais dit que cela
n’arrivera pas sans l’amour du prochain, sans le pardon, sans la bonté,
sans le non-jugement, sans la paix, sans la liberté et l’intelligence
spirituelles, quelque soit l’idéal et le mouvement de pensée de chacun.
Vous
nous rappelez que ce changement peut s’opérer par l’intermédiaire dela pénitence
et la moisson d’autres âmes et
permet ainsi le maintient d’une force qui équilibre corps,
esprit et âme.
Il suffit de vous observer lors de votre prière à la Maison de la
Sainte Parole, pendant le pèlerinage de Feu à Arès pour en faire le
constat. Vous semblez si jeune et libre de vos mouvements malgré vos 79
ans!
L’action prime sur la conviction, tout comme
corporellement
la fonction crée l’organe. L’arche d’espérance spirituelle dont vous
êtes l’ainé navigateur doit sa
propulsion à l’effort physique et spirituel de son équipage ou chaque
individu rame pour un changement
personnel profond créant une nouvelle navigation spirituelle
afin
de réaliser la traversée pour un nouveau monde idéal simple
changé. Car La Vérité c’est que le monde doit
changer,
et une importante part de la population mondiale souhaite ce changement.
Mais l’arche ne peut progresser sans l’effort permanent et quotidien de
tout son équipage, et d’autres navires devrons rejoindre la flotte
Arèsienne car ce changement se réalisera au bout d’un effort personnel
et collectif nécessaires de mobilisation, de vigilance quotidiennes,
qui n’empêchent ni la joie, ni la fête, ni salaire que Le Créateur
réserve à tout homme qui rentre en Pénitence ou qui change sa
vie, mais qui devient embourgeoisement c'est-à-dire peine,
tristesse, lassitude à créer ce changement par un découragement ou un
immobilisme et ceci quel que soit le navire de chacun: spirituelle ,
religieuse, humaniste, politique, intellectuelle, sportive, etc.…
Juste
une remarque sur cet embourgeoisement qui nous tend les bras au
quotidien. Les J.O. inondent nos écrans, les nations restent en paix au
bord des terrains, les athlètes méritent tous une médaille:
Une
femme, Mme LONGO, 50 ans cette année, (27 ans de carrière ; 23 titres
de championne de France ; 6 titres de championne du monde, 1 titre
olympique) surnommée "mamie" par ses consœurs participe encore avec sa
"foi" de cycliste qui ne tarit pas. Elle semble en dehors de tout
embourgeoisement, elle continue laissant les médias et les
publicitaires loin d’elle. Bien qu’elle doit gagner sa vie comme tout
sportif de haut niveau.
Une autre femme, Mme Manaudou, 22
ans
(nombreux titres de championne de France, 12 titres de championne
d’Europe, 3 titres de championne du monde, 1 titre de championne
olympique) est vue partout dans les magazines, sur les spots
publicitaires, se serait-elle laissé embourgeoiser par le système au
point de sembler perdre sa "foi" en sa natation? Son œil est vide, il
ne pétille plus et ses résultats [nuls] surprennent.
Ne
diluons pas notre Foi, le reflet de notre œil doit rester l’essence de
notre âme.
L’embourgeoisement
dont vous nous rappelez le danger est bel est bien celui de tout être,
quelle que soit sa classe sociale, qui se démobilise consciemment ou
inconsciemment malgré sa volonté de propager sa foi, de se dépasser
physiquement ou d’aider son frère humain. Cette remobilisation
quotidienne ne semble donc pouvoir se faire, sans une libération totale
et intégrante nécessaire de sa propre existence afin de retrouver cette
force de liberté, et cela, indépendamment de sa vie sociale.
Merci
de nous aider Frère Michel.
Ferry Hande
|
19Aou08 84C28
Parlons
aux jeunes de non-embourgeoisement. L'embourgeoisement est comme le
tabac, il est plus facile de ne jamais commencer, mais il est très
difficile de s'en guérir, quand les mauvaises habitudes sont prises et
qu'il est devenu indiscernable par ses victimes.
Jeune, j'ai
vu ma
fratrie tomber dans un embourgeoisement pourtant évitable, car mon père
médecin n'était pas vraiment embourgeoisé. Sa peur de manquer était
compréhensible, celle d'un Vosgien modeste, qui connut les horreurs de
la guerre et les privations de l'après guerre. Il fut un travailleur
acharné et économe, peu attaché aux biens ou à la position sociale qui
résultèrent de ses efforts.
Puis j'ai vu s'embourgeoiser
progressivement la plupart de mes camarades des classes préparatoires,
cette génération de 68 qui passait ses soirées à parler de liberté et
de fraternité, à rêver de refaire le monde en chambres d'internat. La
métamorphose fut parfois brutale, le plus "love and peace" de notre
classe avec sa chambre tapissée de posters sur la paix entra ensuite
dans le corps de l'armement: Il se mariait, me dit-il, et ce corps lui
assurait un poste à vie et un salaire confortable!
Dans la
sidérurgie où je choisis de travailler, je connus les cadres supérieurs
dont j'étais sensé faire partie, aux rivalités d'autant plus féroces
qu'on s'éloignait des usines et se rapprochait des lieux de pouvoir. Je
me sentais plus à l'aise avec les ouvriers travaillant nuit et jour à
l'aciérie avec le métal en fusion, à la forge où le sol tremblait sous
les coups du marteau pilon, ou à l'usinage où les copeaux
jaillissaient, arrachés aux barres d'acier. J'aimai le contact avec ces
hommes courageux et riches de savoir-faire et c'est à leur cantine que
j'allais manger. L'initiative surprit de part et d'autre mais fut
tolérée. Plus tard en MBA de gestion, j'ai côtoyé la grande bourgeoisie
internationale, entrepreneuriale et opulente, plus détachée de l'argent
et des convenances que beaucoup de mes modestes camarades ingénieurs.
Dans
ces réunions d'anciens, la grande diversité des trajectoires sociales
n'empêche pas la chaleur des retrouvailles, car la réussite des uns ne
suscite pas la jalousie des autres comme trop souvent en France.
Avec
les années, le fossé s'est creusé avec ma famille et beaucoup de mes
amis, d'abord par mes choix de vie décalés, mais surtout quand je
répondis présent à l'Appel du Père. Parler ou rêver de changement, c'est acceptable.
Vivre différemment, ce l'est déjà moins. Mais s'enflammer pour La
Révélation d'Arès,
c'est dépasser les bornes du tolérable.
Ayant
vécu des temps plus contrastés et moins embourgeoisés, nous pouvons
mieux comprendre les calamités qui s'annoncent et prévenir ceux qui
s'asservissent aux positions et à l'argent distribués par l'arbitraire
du marché ou celui des allocations. Nous pouvons parler aux jeunes de
l'impermanence des biens matériels et des acquis sociaux et des
souffrances liées à l'attachement au périssable: Peur de perdre,
frustration de ne plus avoir, convoitise... C'est bien la trame de
l'économie et de la finance, de l'industrie et de la banque, qui tisse
le cocon du bourgeois moderne, mais la clé cachée du système est
l'idolâtrie de la norme juridique et il faut apprendre à nos enfants à
surfer sur les lois et règlements pour mieux s'en protéger.
Les
bourgeois modernes ont peur de l'illégalité comme leurs ancêtres
avaient peur du fer, de l'épée du soldat ou du poignard du brigand, ou
peur des menaces proférées par les clergés. L'idolâtrie de la loi place
au sommet de l'escape (Rév d'Arès xxiii/5)
le juridisme qui la fait proliférer jusqu'à la nausée.
En
France comme en Chine ou aux USA, une nouvelle génération de juristes,
d'avocats, prend le pouvoir réel au détriment des scientifiques et des
idéologues. Le fonctionnement des marchés et des allocations publiques
étant conditionnés par les normes juridiques, l'argent n'est plus qu'un
auxiliaire du système juridique. Mais il permet de conquérir le pouvoir
politique par le financement des campagnes électorales, de
récompenser le grouillis (iii/2) et de
gâter les zéleurs (xxii/18) le temps de leur
courte vie.
Dieu nous appelle à abattre les idoles
de l'esprit
comme l'idée d'une quelconque légitimité de la loi locale.
J'apprends
aussi à mes enfants à se préparer à l'inconfort matériel, mais surtout
à l'inconfort mental d'être différents en ayant des références tout
autres que l'argoule (xxxvii/3). Pour les
motiver, le plus convaincant est qu'ils constatent la joie
du pénitent,
force concrète qui accompagne mon choix de vie et que rien ne peut
m'arracher.
C'est aussi cette joie
dans l'audace candide du témoignage public et privé de notre vie avec
Dieu qui peut faire envie aux jeunes que nous croisons et missionnons
et ouvrir une petite faille dans leurs certitudes pas encore figées.
Envie de quitter la fête des morts (xxxv/5)
pour la joie
de la rondelle (xxiii/5).
Milang
Gompeng
|
19Aou08 84C29
Oui,
frère Michel, toutes les réponses à mon interrogation (084C23) sont
dans votre sujet.
J'ai 55 ans et votre appel à la jeunesse
me concerne.
Je saisis cette occasion pour vous dire ma
reconnaissance pour tout ce que vous exprimez parce que la Vie y est palpable.
Notre
réflexion y trouve une nourriture pour creuser toujours plus profond et
nous aider à aller de l'avant et à prendre conscience qu'il y a urgence
à vivre le vrai changement pour être, enfin,
"crédible".
Liliane
|
19Aou08 84C30
Je
suis venu, cet été, au Pèlerinage d'Arès, par admiration pour vous que
j'avais découvert à travers ce blog, ce qui m'avait incité à lire
attentivement La Révélation d'Arès, puis enfin, je
l'avoue, par curiosité.
J'ai
été frappé par le rayonnement de votre personne, assis là au milieu des
autres, sans rien pour vous distinguer et pourtant on ne s'y trompe
pas: C'est le Frère Michel et ça ne peut être que lui qui est là, avec
ses livres comme les autres, mais quelle lumière sort de vous!
En
sortant j'ai échangé quelques phrases avec deux pèlerins au-dehors, qui
semblaient bien vous connaitre. J'ai demandé: "Mais pourquoi cet homme,
dont on découvre à travers quelques livres et ses sites sur l'internet,
en particulier ce blog, l'extraordinaire, la sainte, puis-je dire la
sacrée (au sens propre) intelligence de la situation morale du monde,
est-il tout seul là, inutilisé?" Ils m'ont répondu en gros: "C'est lui
qui a voulu ça." Je ne me souviens plus de leurs mots exacts. J'ai
protesté, j'ai presque gesticulé devant une telle bêtise! J'ai dit:
"Comment avez-vous pu confondre la discrétion et l'effacement à
laquelle les recommandations de Dieu le contraignent et le refus d'être
à la disposition de tous et de les guider si tous le lui demandent avec
force et insistance?" Ils m''ont regardé comme des abrutis ou comme si
j'étais, moi, un abruti (je n'ai pas pu vraiment distinguer les
alternatives).
Dans plusieurs de vos réponses dans ce blog,
j'ai vu
combien vous regrettiez "l'échec" d'un projet dit de "La Maison des
Faucons", mais je crois avoir immédiatment compris le gros dilemme
auquel vous devez faire face: Vous savez la Vérité, vous avez
l'Inspiration de l'action, mais personne, pas même les vôtres, ne vous
les demande ou, si vous préférez, le Père vous a désigné au peuple
comme le prophète de ce temps, mais
le peuple ne vous a pas plébiscité
comme prophète actif. Résultat: Vous restez une icône, mais rien de
plus. Une icône sagement assise sur son siège au Pèlerinage d'Arès.
Votre
mission est comme condamnée par les frères embourgeoisés — c'est là que
j'en viens à votre entrée 84 — comme les grands résistants de 1940-45
ont été condamnés par les Français embourgeoisés restés dans leurs
maisons et situations bourgeoises, des Français croyant bien faire,
mais n'ayant rien compris à la situation historique se développant sous
leurs yeux. Bref, ceux que vous appelez les Pèlerins d'Arès ne vous ont
pas donné les moyens, que vous auriez acceptés, j'en suis sûr, rien que
de vous avoir vu rayonnant sur votre siège, si la demande était venue
d'eux et non de votre initiative, impossible puisque Tu ne
sera le chef de personne (Rév
d'Arès 16/1). Bref,
nous avons discuté de ça dix bonnes minutes avec ces deux pèlerins,
mais partions de deux compréhensions diamétralement opposées
de La Révélation d'Arès.
Ce
n'est pas la première fois dans l'Histoire qu'un peuple ou un groupe de
partisans ou de disciples écarte "l'homme dont l'ombre s'étend sur elle
et l'empêche de respirer" (François Mauriac). C'est une opposition
parfaitement bourgoise à l'homme de la providence.
C'est
comme ça que Socrate et quelques autres grands Athéniens ont été
écartés, parfois condamnés. Les Athéniens qui n'étaient probablement
pas plus nombreux que ne sont les Pèlerins d'Arès, qui tous
connaissaient bien le philosophe — pour ne parler que de Socrate —
étaient tristes à l'idée que la république se sépare d'un esprit aussi
brillant et sage, mais ils voulaient pouvoir dire: "C'est lui-même
[Socrate] qui par ses propos s'est mis dans cette situation. C'est lui
qui s'est condamné." C'est comme ça que j'ai compris ce que voulaient
dire ces deux pèlerins prétendant que c'était vous qui "aviez voulu
rester inutilisé."
En fait, ils avaient moins eu peur de
faire de vous un chef
que d'avoir à supporter ce qui, c'est évident, rayonne de votre
personne: la grandeur! Je crois qu'un chef est mieux accepté qu'un
homme sacré, parce que La Révélation d'Arès fait de
vous un
être sacré. Le parallèle avec Jésus est clair. Le parallèle avec
Mahomet peut-être aussi, mais je ne connais pas son histoire. Mais
quand donc sortira-t-on de cela?
Je voudrais vous poser une
question: Est-ce que je me trompe? Je veux dire: Si une délégation
mandatée par l'ensemble des disciples de La
Révélation d'Arès
était venue vous trouver pour vous dire: "Vous, vous ne pouvez pas être
un chef de votre initiative, mais nous tous nous vous demandons d'être
notre guide et acceptons d'avance toutes vos recommandations comme des
orientations et des actions à réaliser réellement et coûte que coûte,"
en ajoutant: "Vous ne pouvez pas les demander, mais nous, nous vous
donnons tous les moyens d'être ce guide suprême," auriez-vous refusé?
H.S.
|
Réponse
:
Non, je n'aurais pas refusé d'être à la disposition
d'une assemblée qui m'aurait
officiellement demandé de la guider et de se soumettre corps
et âme
à mes suggestions, ou, pour employer votre mot, une assemblée qui m'aurait
plébiscité et avec laquelle j'aurais pu définir des conditions
pratiques précises de relations.
C'était
évidemment contenu dans l'idée de la "conscience collective", dont
cette demande, que m'aurait fait la collectivité, pouvait être une des
conséquences. Mais cela n'a pas eu lieu. J'ignore même si certains des
nôtres en ont eu l'idée. Je n'en ai jamais entendu parler, en tout cas.
Aujourd'hui,
entré dans ma 80ème année, je ne suis pas sûr d'être en mesure de faire
face à une telle demande si elle me parvenait, mais je n'ai aucun écho
de projet dans ce sens, même vague, de toute façon.
Allez
savoir qui a raison? Vous ou
l'assemblée
des Pèlerins d'Arès, qui ne me demande rien et qui donc se met dans la
position prudente de ne pas s'engager moralement vis-à-vis de moi et de
ne pas avoir à me suivre comme une brigade de faucheurs
suit le faucheur
de tête? Je crois que la réponse à cette question ne peut être faite
dans l'ignorance des termes de la demande, qui n'a jamais été formulée.
De
tout façon, vous conviendrez avec moi que dans cette génération,
brutalement interpellée par La Révélation d'Arès,
et pour laquelle une réflexion d'ensemble sur la situation nouvelle
dans laquelle Dieu plaçait les rapports de l'homme à sa vie spirituelle
était très dificile, le schéma qui vous semble évident n'a pas été
forcément évident pour tout le monde.
|
20Aou08 84C31
Je
me sens tout à fait interpellé par cette affirmation de votre réponse
au commentaire 84C30: "Je n'aurais pas refusé d'être à la disposition
d'une assemblée qui m'aurait officiellement demandé de la guider et de
se soumettre corps et âme à mes suggestions.»,
J’ai toujours
pensé qu’il devait en être ainsi et je suis interpellé par ce que H.S.
a constaté de la part de "deux pèlerins au-dehors qui semblaient bien
vous connaître," parce que, s’ils sont représentatifs de l’assemblée, il y a aussi
dans l’assemblée des
frères à bras ou à cénelles qui sont à tout à fait prêts à vous
demander des les guider en se soumettant corps et âmes à vos suggestions.
Je
suis persuadé de l’avoir moi-même dit et demandé à nombre de sœurs et
frères depuis 18 ans que je me suis engagé à transmettre l’Appel que
vous avez reçu du Père et j’affirme ici que je suis prêt à me joindre à
tout autre sœur, tout autre frère qui vous demandera de nous guider,
nous soumettant corps et âme à vos suggestions pour définir les
conditions pratiques précises de nos relations. Avec vous corps
et âme,
Bernlouby
|
Réponse
:
Il faut en rester au sujet de mon entrée 0084 qui est
l'embourgeoisement et c'est uniquement dans ce cadre mental que j'ai
répondu à H.S. Je ne connais pas H.S., qui n'est clairement pas un
Pèlerin d'Arès — je veux dire qu'il n'est clairement pas
un pénitent et moissonneur engagé, mais
seulement un sympathisant, un pèlerin d'Arès d'occasion — parlant de
deux pèlerins, que je ne connais pas, dont j'ignore s'ils étaient,
comme vous dites, "représentatifs de l'assemblée", c.-à-d. habilités
à parler en son nom.
D'ailleurs, je n'ai jamais rencontré
personne, ni vous ni quelques autres, qui m'ai(en)t parlé comme étant
mandaté(s) par l'assemblée des Pèlerins
d'Arès. Pour cela il aurait fallu, j'imagine, que l'assemblée des Pèlerins
d'Arès ou les divisions qui les constituent, qui sont souveraines d'elles-mêmes
— signifiant selon ma lecture que le prophète n'a,
lui, aucun pouvoir de commandement
sur elles, mais seulement d'enseignement
et de conseil — , se réunissent en assises
générales pour en décider. Ce qui a ou qui n'a pas eu lieu, je
l'ignore, mais en tout cas, si cela a existé, je n'en ai jamais reçu
les représentants. Autrement dit, cela poserait la question de l'assemblée, qui n'est pas le
sujet de mon entrée 0084. L'assemblée est,
de plus, un sujet intérieur et très important, qui n'a pas sa place
dans un blog public.
Mon entrée 0084 parlait seulement
d'embourgeoisement et de rajeunissement (désembourgeoisement) et j'ai
cru comprendre que H.S. se limitait à ce cadre-là, voulant dire que,
selon l'observateur qu'il est, le fait que l'assemblée ne m'ait jamais,
en tant que telle, demandé officiellement de la guider était un réflexe
collectif relevant de l'embourgeoisement. Son commentaire restait bien
dans le cadre de mon entrée 0084.
La comparaison qu'il fait
avec Socrate face au consensus des aréopagites athéniens, m'a paru
répondre à l'idée qu'on peut se faire d'une petite part de l'assemblée qui serait
rajeunie ou désembourgeoisée — dont vous, Bernlouby, déclarez
faire partie — face à un consensus qui, pour l'heure, semble
celui d'une majorité sans doute encore embourgeoisée. Je me refuse et
donc mon entrée 0084 se refuse à prononcer un jugement
sur ce point, parce que les problèmes intérieurs de notre société
arésienne ne se
limitent pas à l'embourgeoisement. Il y a l'individualisme et certains
réflexes de bohême ou de rebellion, etc., qui ne sont pas
embourgeoisés, loin de là. Ceci est seulement un blog. Ce n'est pas un
traité.
Pour rester dans le sujet, il me serait impossible
d'accepter de guider une minorité désembourgeoisée contre une majorité
embourgeoisée, laquelle — même provisoire, étant donnée l''évolution
toujours très lente en matière de changement —
existe plénièrement en tant qu'enfants aimés du Père
aimant, parce que je suis le frère aîné des
uns et des autres et non des uns contre les autres ou des uns malgré
les autres. Ce n'est pas ainsi que je vois la mission que le Créateur
m'a confiée.
Il demeure que l'hypothèse de mon acceptation
de guider une assemblée totale me
demandant de prendre sa direction est parfaitement honnête et n'est pas
une assertion gratuite et sans risques de ma part concernant
une assemblée totale qui
n'existe pas, parce que je resterai l'arbre à la
pointe toujours verte et parce cette assemblée totale
existera un jour, j'en suis certain. Ici nous sortons bien des schémas
embourgeoisés de société pour entrer dans celui d'une espérance qui n'a
de sens, inévitablement, qu'à très long terme: Quatre
générations ne suffiront pas.
|
20Aou08 84C32
Vous
avez écrit dans "Conscience Collective et prophète" que celle-ci [la
conscience collective], dont doit naître l'Assemblée,
est
"une pointe extrême de la pénitence".
Voilà
ce que j'aurais répondu à celui ou celle qui vous rend hommage dans le
commentaire 84C30 à votre dernière entrée:
Chacun de nous
peut mesurer à quel point il aspire à la réalisation de ces
deux piliers de notre existence auprès de vous dans ce monde
et aux yeux de ce monde, la conscience collective et l'Assemblée, et
combien son manquement à cette "pointe extrême de la pénitence" l'en tient éloigné.
Il
faut continuer à ramer.
Quand même, je trouve que H.S
n'aurait pas dû s'en tenir à une seule rencontre de pèlerins.
Chantal
F.
|
20Aou08 84C33
C'est
toujours la frèromichoumania dans les commentaires, mais on n'ira pas
loin avec ça!
Ce vieux hyperdynamique (je ne vous en fais
pas le reproche) qui représente une espérance complètement farfelue aux
yeux du monde, à laquelle s'accroche une bande de rêveurs en extase:
les Pèlerins d'Arès, qui ne sont pas prêts à devenir des prophètes.
Ce
n'est pas le dalaï-lama, mais, à la médiatisation près, c'est pareil.
Le dalaï-lama fait actuellement salle comble en France partout où il
passe. Vu le succès que peut rencontrer un homme comme le dalaï-lama en
nos temps qui cherchent les illusions que la politique et la religion
ne peuvent plus donner, je me demande comment votre assemblée, puisque vous
l'appelez comme ça, s'y est prise pour rater complètemen l'apparition
publique de son prophète.
Il y a quand même plus de trente
ans que ce bonhomme Michel est disponible sur le marché (ou le
supermarché, comme dit Jean-François Meyer) du spirituel et ses
promoteurs [les Pèlerins d'Arès] ne l'ont jamais mis en promotion! On
le trouve seulement, en cherchant bien, sur les rayons cachés du rayon
"librairie". Et encore! En cherchant bien on le trouvait encore par-ci
par-là en librairies, au temps où j'avais essayé de m'intégrer à la
mission parisienne, rue de Picardie, et où j'en étais parti avec un
frère dont les derniers mots, je m'en souviens encore, avaient été: "Je
ne ne reste pas avec ces gens-là qui se laissent vivre, quand il faut
se mobiliser contre le système."
J'avais découvert le frère
Michel au Cirque d'Hiver quelques années plus tôt. Je l'avais trouvé
vraiment prophétique. J'avais vraiment cru que quelque chose allait se
passer. Franchement, je ne crois pas qu'il faut vous tenir rigueur du
silence public qui a suivi, je crois au contraire que vous étiez prêt à
foncer, mais que votre assemblée, puisque vous
l'appelez comme ça, a eu peur et a freiné. Votre article 0084 en donne
l'explication: l'embourgeoisement et ses peurs l'avaient collée au
petit confort du monde du monde dont elle n'arrivait pas à se décoller,
parce que, comme dit Milang Gompeng [84C28] on peut "parler ou rêver
de changement, c'est acceptable,"
mais "vivre différemment, ça l'est déjà moins."
Louis
|
Réponse
:
Oui, une partie de l'assemblée,
puisque le Père (ce n'est pas moi, c'est le Père qui) l'appelle comme
ça, il l'appelle comme ça même si elle n'est pas encore idéale...
Oui, une partie de l'assemblée est
probablement embourgeoisée, bien que je me refuse de la juger sur
ce point comme sur d'autres points: individualisme, bohême, rebellion,
etc. (voir ma réponse 84C31), mais au
moins elle est là, au moins elle se donne à la mission, elle
tient tant bien que mal dressée au-dessus du monde l'enseigne
du faucon.
Or, vous persuadé d'avoir vu si clair
dans les
insuffisances de l'assemblée,
où êtes-vous?
Vous êtes confortablement — bourgeoisement —
engoncé dans votre critique, dans vos reproches, qui ne servent à rien,
parce que le changement
des uns ne vient pas des critiques et des reproches des autres, mais
d'une action intérieure à laquelle se doit, chacun à sa mesure, tout
homme et toute femme
qui prétend croire en La Révélation d'Arès.
Alors,
à tout prendre,
je prends l'assemblée embourgeoisée,
dont vous vous êtes éloigné, plutôt que vous, un vrai "prophète" mais
qui ne fait rien, un faux dur qui ne condescend pas à respirer l'air
que respirent des "gens qui se laissent vivre"
soi-disant.
Je ne vous juge pas non plus,mon frère, mais que
voulez-vous que je fasse de personnes comme vous qui critiquent ou
vitupèrent? Rien. J'aimerais mieux que l'assembée ait évolué plus
vite et mieux, c'est sûr, mais au moins elle est là. Étant là, elle ne
peut que progresser, surtout si elle est dans l'état de faiblesse et de
peur que vos propos suggèrent, tandis que vous, je ne sais pas si vous
pouvez progresser tout seul dans votre coin et baignant dans la
satisfaction (ou les regrets?) d'un croyant qui s'est contenté de ne
pas se fourvoyer avec des gens qui ont "eu peur et qui ont freiné" le
prophète.
Que Dieu bénisse l'assemblée, aussi gringalette
soit-elle!
Au fait, David n'était-il pas aussi gringalet
avec sa fronde face à Goliath?
Un
dernier point, avant de clore ma réponse: Je crois bien vous
reconnaitre, Louis. Je crois bien me souvenir de vos doléances, à
l'époque, et de la réponse que je vous avais faite: "Je peux comprendre
certaines difficultés de contact, je peux même comprendre que vous ne
supportiez ceux et celles qui étaient déjà là avant vous, rue
de Picardie à Paris, mais alors fondez une autre mission, ailleurs à
Paris, où vous réunirez autour de vous votre famille d'affinités. Vous
réaliserez vos projets à votre manière, pourvu que ces projets
demeurent fidèles au Souffle de pénitence, d'amour, de
pardon, de paix, qui nous vient de La Révélation d'Arès.
Je vous y aiderai dans la mesure de mes moyens etc." Qu'avez-vous fait
de mon invitation à être vous-même?
|
23Aou08 84C34
J'aime
beaucoup cette longue entrée, car elle reprend et développe, avec un
"nouveau" mot — désembourgeoisement — ce que vous n'avez cessé de dire
depuis tant d'années.
J'y ai retrouvé ce que vous aviez
écrit dans les articles "L'Argoule", "Je m'espionne", etc., mais aussi
le contenu de
certaines de vos allocutions et rencontres avec les Pèlerins d'Arès. Je
me souviens tout particulièrement de ce que vous aviez dit au début des
années 90 à l'assemblée de Paris : "Il y a
trois choses qu'il faut
combattre en vous (pour devenir un pénitent): Les préjugés,
l'autosatisfaction et les pantoufles."
Cette fois-ci vous
insistez sur
la peur, la peur de manquer, la peur de perdre. Vous mettez le doigt
sur une faiblesse de l'homme occidental, qui est inquiétante, car elle
s'accompagne généralement d'autres faiblesses comme la lâcheté,
l'étroitesse d'esprit, le conformisme, qui depuis toujours ont fait le
lit des tyrannies.
La peur de manquer et l'embourgeoisement
sont
directement liés à l'enrichissement de ces populations qui réclament
toujours plus de sécurité pour protéger leurs biens et leurs acquis.
Qu'adviendra t-il quand la crise annoncée frappera durement ces
populations "embourgeoisées"? Les médias évoquent avec timidité la
crise de 1929 quand ils parlent de la crise économique et financière
actuelle, mais ils omettent (sciemment?) de rappeler les conséquences
politiques de cette crise: L'avènement au pouvoir, dans un
certain nombre de pays d'Europe, de gouvernements fascistes.
J'ignore
où nous en sommes aujourd'hui et je peine souvent à y voir clair tant
les équilibres de ce monde sont fragiles et complexes. Mais je ne peux
pas m'empécher de penser qu'en Europe, cet "embourgeoisement", dont
vous
parlez, prépare dejà le retour de pouvoirs forts, d'autant que les
gouvernements multiplient de toutes parts les actions pour surveiller,
contrôler, ficher et manipuler la population.
Quel recours
aura une
minorité consciente face à une majorité silencieuse prise de peur et de
lâcheté?
C'est face à ces perspectives sombres que j'entends
votre
appel à la jeunesse, comme un appel à un débordement "insurgeant" (voir
article du "Pèlerin d'Arès 1989") capable de renverser le cours du
monde
avant que ne s'abatte sur lui des machoires de fer.
Les
Pèlerins d'Arès
manifestent une certaine introspection quand ils prennent directement
pour eux vos propos et les commentent dans ce sens. Cela me réjouit,
car
c'est le signe qu'ils réfléchissent. Étant l'un deux, j'ai moi aussi
pris conscience d'un travail en profondeur à faire.
Mais ce
blog
s'adresse au monde, en particulier à tous les hommes de bien qui vivent
sur cette terre. Je tenais à rappeler dans ce court commentaire que
vous n'êtes pas que le guide des Pèlerins d'Arès, vous êtes l'envoyé du
Créateur pour toute l'humanité. Et la jeunesse à laquelle vous nous
appelez, ignore autant l'âge que les frontières.
Eric D.
alias Souldigg
|
23Aou08 84C35
Votre
entrée 0084 sur l'embourgeoisement est l'une des meilleures que je
connaisse. À tel point que j'ai voulu l'utiliser pour un tract que je
prépare actuellement pour L'Abeille. J'ai essayé de la faire tenir, du
moins une grande partie, sur une page, mais ce n'était pas facile...
Supprimer telle ou telle phrase pour que ça prenne moins de place, quel
dilemme! Il n'y a rien à jeter!
Ce que vous dites par
exemple en réponse au commentaire 84c17 est trés juste. J'ai toujours
remarqué ce désir d'anonymat, cette discrétion et prudence éxagérée et
souvent ridicule qu'il y a chez de nombreux Pèlerins d'Arès. Il y a
quelques années cependant cette tendance était moins accentuée.
Je
pense que nous devons, tous, les uns et les autres, nous démarquer
davantage de cette société "bourgeoise", ne pas (trop) suivre la mode,
ne pas emmener ses enfants à Dysneyland ... etc.,et le faire
savoir.
Quant à l'intérim, c'est un systéme [d'emploi] trés
pervers pour moi, je n'en pense pas du bien personnellement
contrairement à M. et j'encourage les fréres et sœurs à ne pas faire
d'intérim.
Je pense que, quand on en a la possibilité, c'est
dans le domaine professionnel que nous devons nous démarquer
et faire vivre notre foi.
Peut-être que le moment
est venu de s'essayer à des projets plus concrets: Projets agricoles
(pourquoi pas?), projets liés à la situation économique actuelle, même
si notre mission n'est pas caritative, projets liés à la paix dans le
monde .... ce ne sont pas les idées qui manquent !
Yve/L'Abeille
|
23Aou08 84C36
Vous avez
raison de nous rappeler à l’ordre.
Ce monde nous enserre et
nous aspire. Il nous faut à tout moment faire en sorte que le
mal ne nous embourgeoise pas.
Je vous remercie de
nous montrer les dangers qui bordent le chemin de notre ascension: Tu
ne commanderas à personne, tu
montreras Mes sentiers vers les hauteurs saintes (Rév d'Arès 36/19).
Le mal
rend l’homme faible et lâche. Nous nous cachons derrière un
embourgeoisement qui nous rend vide de réflexion et vieux dans l’esprit.
L’embourgeoisement
dont vous-parlez, me fait penser entre autre, à la Veillé 26
de La Révélation d’Arès. C’est bien pour
cela que dans notre combat de tous les jours (combat agréable qui nous
sort de l’ignorance), il nous faut nous soutenir et nous renforcer.
Oui,
se renforcer des reflets des roches (reflets du diamant taillé
dans le cœur de chaque frère qui travail pour le bien). Grâce à cela et
à la volonté de devenir plus forts, l’Assemblée grandira et
grandira sans cesse à l’ombre de l’Arbre (à) la
pointe toujours verte
(Rév d'Arès xxvi/13).
Alain
J.
|
23Aou08 84C37
J'ai
profité de quelques jours de vacances en cette fin de mois d'août pour
lire un certain nombre de vos entrées. Notamment, en p.5, les entrées
"Dieu" [0065] et "Qu'espérer?" [0063], qui curieusement n'ont provoqué
que 17 et 15 commentaires respectivement, alors que d'autres sujets,
moins essentiels, en ont provoqué le double ou le triple. Peut-être
devriez-vous les rééditer? Ces entrées n'ont peut-être pas paru à un
moment favorable à la lecture. Cela nous arrive dans la presse et nous
disons "Pas publié au bon moment."
En fait, on n'a que
l'embarras
du choix concernant les nombreuses facettes de votre pensée, plus que
brillante, nourrissante. Cette entrée "Hé, jeunesse, fais rajeunir le
monde!" marque un côté différent de votre personnalité, cette fois
franchement éditoriale, à défaut d'être fondamentale.
J'ai
essayé
de m'informer de votre personne et j'ai été étonné, puis indisposé, par
le tableau négatif que m'en a fait un ecclésiastique de Fribourg, haut
placé. Je lui a demandé s'il vous avait rencontré, s'il lisait votre
blog, votre site d'informations générales, et il m'a répondu, outré:
"Sûrement pas!" Quelle tristesse!
J'ai cherché par d'autres
sources et j'ai trouvé des commentaires clairement disqualifiants qui
sentaient mauvais la haine, le mépris ou l'ignorance les plus médiocres
ou les plus grossières.
L'un des commentateurs de cette
entrée
[0084] déplore le peu d'aide que votre entourage "fraternel" a apporté
dans la défense de leur "prophète" et je comprends votre réponse, qui
prend solidairement la défense des vôtres, mais qui ne peut pas les
absoudre. Ce n'est jamais au maître à penser ou à l'auteur de prendre
la défense de son œuvre, mais à ses disciples. Qu'aurait été Socrate
(puisqu'il est question de lui dans un commentaire) sans Platon comme
défenseur? Tout le monde n'est pas Platon, je sais, mais à moins
d'avoir la vocation du malheur ou de souffrir de masochisme, je n'ai
jamais entendu qu'un corps religieux ou philosophique soit resté aussi
passif face aux attaques et au injures du monde contre sa propre tête.
Finalement
je suis tombé sur quelqu'un d'objectif, qui semble s'être
méthodiquement et sans préjugés informé de vous de son côté. Il partage
le même étonnement devant la passivité de cette "assemblée de Pèlerins
d'Arès" (je ré-utilise les mots) qui ne vous défend pas. Il m'a dit
combien il souffrait lui-même de l'injustice de vous voir discrédité
[sans réplique]: "Ces gens-là se rendent-ils compte qu'il laissent
courir des bruits qui auront la vie dure et qui retomberont sur eux ou
sur leurs enfants?" Je crois qu'il serait temps que certains de votre
entourage, avec un peu de courage, peut-être simplement de travail et
sûrement de "désembourgeoisement", défendent votre extraordinaire
richesse novatrice.
Que vous soyez déconcertant,
anticonformiste,
un sujet de controverse, peu soucieux de votre statut social, ne fait
que confirmer, à mes yeux, que vous êtes exceptionnel.
Vous
connaissez sûrement le dicton anglais: "The greater the truth, the
greater the libel!" [Plus grande la vérité, plus grande la
diffamation]. J'ajoute: "...the greater the defense!" [...plus grande
la défense!] Il y a toujours moyen de défendre un homme déconcertant
quand il est un honnête homme. J'ai lu les commentaires et vos réponses
à propos de votre contrôle fiscal de l'hiver 2007-2008 et le seul fait
que vous en soyez sorti absolument indemne montre que vous êtes un
honnête homme, honnêteté dont rayonne tout ce blog. Vous arrivez à 80
ans sans une seule assignation en justice, sous aucun motif...
À
quel maître plus facilement
défendable pourraient rêver ceux que vous appelez vos frères!
Je
suis suisse, je suis juif et j'appartiens à un courant d'espérance
différent des Pèlerins d'Arès et j'aimerais bien quand même prendre
votre défense, et je crois que d'autres, qui ne sont pas des disciples
de La Révélation d'Arès, le voudraient
aussi, mais ce n'est pas à moi, ni à eux, de faire ça, mais à votre
famille spirituelle!
Je vous dis encore toute mon estime.
Angelmann
|
Réponse
:
Monsieur
Angelmann, je me suis permis de reprendre certaines phrases de votre
élogieux commentaire qui par endroits souffrait de fautes de syntaxe et
de ponctuation. Je pense que vous êtes de Suisse alémanique, plus
expert en allemand qu'en français. Ce n'est pas grave, de toute façon.
J'ai
hésité à publier votre commentaire qui me fait beaucoup d'éloges,
certainement immérités à ce niveau-là et qui vont réjouir le parti de
la "fréromichoumania" comme dit le commentateur 84c33.
Depuis
le
début de ce blog, un certain nombre de commentaires m'ont monté au
nues, d'autres m'ont piétiné dans le boue de griefs noirs, de
méchancetés, de moqueries ou d'insultes, et je ne publie ni les uns ni
les autres en raison de leurs exagérations dans un sens et dans
l'autre, qui leur enlèvent tout intérêt. Le vôtre se rattacherait
plutôt à la catégories des dithyrambes et les frères qui croient que
seules les réprimandes ont l'air authentique aux yeux du public et qui
m'ont parfois reproché de ne publier que les louanges, ce qui me paraît
faux, vont redoubler de reproches.
Si je publie votre
commentaire,
c'est en oubliant ce qu'il dit de moi de trop beau et en considérant
uniquement le mal que vous, qui n'êtes pas des nôtres, vous êtes donnés
pour l'écrire en l'adressant, cela me paraît clair, à toute la famille
arésienne. Je ne prends personnellement pas parti. Je ne suis pas
incapable de me défendre, mais les attaques dont j'ai été l'objet
dépassent mes possibilités personnelles de réplique et mon peu de
susceptibilité aux diffamations et erreurs dont je suis la victime me
laisse, surtout à mon âge, assez indifférent et j'ajoute, indifférent
par sagesse, sinon je mourrais de désespoir. Mais si mes frères
réalisent qu'il y a quelque chose à faire, ils le feront pour eux et
pour la cause qu'ils défendent.
De mon côté, j'ai fait tout
ce que j'ai pu, qui est sûrement insuffisant, depuis 34 ans.
Merci
pour votre témoignage d'estime et de sympathie.
|
24Aou08 84C38
Je
suis le commentateur 84C33. Après avoir lu Angelmann [84C37]
je me
permets de revenir pour reconnaître la pertinence de votre réponse à
son commentaire et de votre réponse au mien.
C'est vrai. Si
on croit dans La Révélation d'Arès,
comme événement surnaturel ou simple événement de bon sens, on ne peut
pas garder son quant-à-soi (c'est votre mot, frère Michel) et en même
temps s'encadrer dans l'assemblée,
on ne peut pas mettre les feux au rouge et au vert en même temps. On ne
peut pas revendiquer la liberté et l'offenser en la refusant à ceux qui
essaient de faire quelque chose qu'on n'aime pas alors qu'on n'est pas
obligé de les suivre et qu'on peut faire autre chose à côté. C'est
l'idée mise dans ce que vous appelez les "familles d'affinité."
Pour
résumer, au lieu de s'abriter derrière des reproches et de se
tenir à l'écart ou d'abandonner la cause par déception ou par désaccord
avec les autres, on devrait tout essayer pour améliorer ce qui ne va
pas sans bisbilles ou brouillerie. Cela devrait être d'autant plus
facile que l'assemblée
n'a ni structure ni hiérarchie "hormis la conscience", comme vous dites.
C'est
vrai, je suis fautif.
Dans
mon commentaire [84C33] je parlais du dalaï-lama. Je suis allé
l'écouter à Nantes et c'est comme ça que j'ai re-pensé à vous. Je me
suis dit: "Bon Dieu! En spiritualité, le frère Michel, c'est autre
chose! Le frère Michel est plus "nourrissant" (le mot qu'emploie
Angelmann [84C37]). Cet homme-là [le dalaï-lama] ne serait qu'un brave
homme prononçant de bonnes paroles, plutôt banales, sans ses
accessoires de théâtre apportés d'Extrême Orient." Il a dit quelque
chose que je vous avais entendu dire à Paris, avec d'autres mots, à
Paris ou à Arès: "Quand on se dit juif, chrétien, musulman ou
bouddhiste, on dresse aussitôt un barrage inutile devant les autres."
Il a dit aussi: "Tout le monde a droit à une vie heureuse. C'est le but
de la vie humaine," comme vous ne cessez pas de le dire vous-même:
"Dieu a créé l'homme pour qu'il soit heureux."
Je crois que
le
dalaï-lama a trouvé, mais après vous (et de là à penser qu'il s'est
inspiré de vous...), la voie de l'universalisation (Père de
l'Univers!) de la vie spirituelle sympathique, de la vraie foi
sans nom, sans dogme, comme vous l'avez toujours prêchée depuis 1974.
Quel dommage que les Pèlerins d'Arès n'aient pas voulu, dès les années
80, vous donner ce pupitre de la foi universelle. Je redis que vous
étiez prêt à foncer, mais que vous ne pouviez pas le faire tout seul.
Personne ne peut faire ça tout seul, de sa propre initiative, sur un
large horizon qui n'existe pas s'il n'y a pas en même temps la terre et
le ciel pour le dessiner, comme dit je ne sais plus quel proverbe
chinois ou malais. Même Madonna, dont l'éclat artistique est plus
simple et facile à produire que votre éclat spirituel, ne peut pas se
promouvoir seule.
Vous aviez montré la bonne voie au Cirque
d'Hiver [1988, 1989, 1990], que certains se vantaient d'avoir conçue
comme leur "bébé", alors que l'idée venait de vous complètement, comme
me l'a confirmé Chantal P., première présidente de L'Œil S'Ouvre.
Ensuite, les Pèlerins d'Arès ont tout à fait manqué de psychologie,
parce que vous pouviez montrer la voie au départ, c'est le rôle
du prophète,
mais vous ne pouviez pas continuer à le faire sans devenir un chef
(Rév d'Arès 16/1).
C'était à la mission, une fois lancée par vous dans la bonne direction,
de poursuivre, de continuer de vous promouvoir. Pourquoi ne l'a-t-elle
pas fait? C'est sur des discussions (oiseuses) à ce sujet-là que j'ai
pris la mouche et que je suis parti. J'admets ma faute, mais ceux qui
sont restés et qui n'ont rien fait pour vous donner le pupitre national
et international que vous méritiez, ils sont restés et qu'ont-ils fait
pour vous? Dites-moi un peu!
Une carrière publique vous
aurait
valu beaucoup de haine et de diffamation, mais, comme dit Angelmann,
vous avez droit à la haine et à la diffamation même sans carrière
publique, même dans la solitude et sans dire de mal de personne...
Alors? Pardonnez-moi si je répète que vous méritiez mieux que la peur
des "embourgeoisés", le silence des autres et peut-être les projets de
certains qui s'imaginaient pouvoir faire mieux que vous et que
l'ambition (qui vous manque, c'est dommage) aurait aidés, mais qui
n'avaient pas votre charisme, le sceau de Dieu.
Il me reste
à décider ce que je vais faire, mais je suis lié à d'autres maintenant.
Quel gâchis!
Mon vrai nom n'est pas Louis. Vous me confondez
peut-être avec un autre en croyant me reconnaître.
Louis
|
24Aou08 84C39
On
interpelle la jeunesse: "Hé! Jeunesse!" Et l'instant d'après, patatras,
on encense la vieillesse (Mme Longo) et on assassine la jeunesse (Mme
Manaudou). Allons, allons, la Beauté
n'est pas dans l'exploit sportif de Mme Longo mais dans la perplexité
de Mme Manaudou qui semble se demander ce qu'elle fait là (son œil qui
ne pétille plus), comme sa compatriote, la tout aussi jeune Justine
Henin, n°1 au tennis, qui s'arrête disant au monde: "À quoi bon
continuer dans cette voie, je ne peux plus rien gagner de plus, je
change de direction." Elle a de la voix cette petite, mais pour Mme
Manaudou la balène (Rév d'Arès xL/4) est sans doute
trop forte.
Ce
poids des vieux ...comme le poids de la mort. On dit de "la vieille"
(M.Sardou ou 17/1) qu'elle radote... qu'elle répète toujours la même
chose. Je ne vois rien d'autre chez Mme Longo. Une impossibilité à
changer de direction, des idées fossilisées, bref la vieillesse. "Je
continue sur ma lancée et seule la mort me fera changer d'avis". Il
faudrait la secourir cette Mamie Longo. Et tous ceux qui organisent ces
compétitions, à Rome, à Athènes (3/4) et jusqu'en Chine, est-ce que ne
sont pas des vieux? Tout ce monde de vieux qui perpétue
l'inchangement... loin de l'enseignement du prophète,
reprenant les paroles de Paul Valéry "L'esprit libre a horreur de la
compétition; il prend parti pour son rival" (Le Pèlerin d'Arès
1991-1992, "Miasmes"). Une fois qu'on a été champion, il est bon, non?
Passons
à autre chose ! Je profite de l'occasion pour encenser une autre belge
Kim Gevart, qui a renoncé à son 200 mètres pour offrir à la Belgique sa
seule médaille (l'exception qui confirmera la règle?) grâce au relais
4x100 mètres. Belle aussi, non? (entre belle et belge, on ne sait plus,
ah ah ah ...). La vieillesse c'est l'incapacité à changer.
Et moi qui n'arrête pas de dire à ma compagne qui pianote sur ce
clavier: "T'es bête à manger du foin et elle qui n'arrête pas
de
me dire: Ça tu peux pas dire, parce que c'est pas vrai." Serions nous
déjà vieux ? À propos de foin... vous connaissez certainement, parce
qu'elle est un personnage public, cette australienne: Jamusheen qui
pédale en tête de son peloton, qui a écrit de nombreux ouvrages
notamment "Vivre de lumière", "Vis en Ma Présence et Je ferai alliance
avec toi" (Genèse 17/1). Après s'être branchée sur son D I, son divin
intérieur, Jamusheen prétend pouvoir (sans que ce soit le but
recherché) se passer de nourriture, la trouvant dans l'air et succès
damnés (succédané): RAJEUNIR (peut-être une raison
inconsciente à
l'obstination de Mme Longo).
La Révélation d'Arès parle
de cette Lumière qui a le sens d'énergie: La Lumière
cuit le(ur) pain,
(elle)presse le(ur) vin, l(eur) huile" (Rév d'Arès xxi/10). Pouvez vous nous
donner quelques explications?
Pouvons
nous aussi vous demander de nous mettre en contact avec Louis et son
"fréromichoumania" qui m'a bien fait rire, peut-être serons-nous à
l'aube d'une grande assemblée
qui pourra renvoyer la balle, parce que tout joueur de tennis sait
combien il est malheureux quand l'adversaire ne sait pas renvoyer la
balle.
Fabian
|
Réponse
:
L'explication de Rév d'Arès xxi/10 est donnée par la
note (voir édition 1995, p.569).
Quant
à donner l'adresse de Louis, qui n'est pas son nom [voir son
commentaire 84C38], je ne le ferais pas, même si je savais qui il est,
car garant de la liberté de chacun de mes frères, je ne donne
l'adresse, ni postale ni électronique, d'aucun d'entre eux sans son
autorisation expresse. Du reste, Louis s'est retiré de notre assemblée
et quant à vous, Fabian, je ne suis même pas sûr de vous identifier (je
connais plusieurs Fabian) j'ignore où et qu'elle place constructive
vous tenez dans notre grande famille, mais je vous devine plutôt jeune
et peut-être engagé dans un processus de prise de conscience
intéressant pour la promotion de notre Cause. Si tel est le cas, vous
n'avez pas besoin de Louis.
L'assemblée ne
naîtra pas de mots, ni
même d'organisation, mais de l'organisme de pénitence et
de moisson qui
se formera des pénitences et des moissons de
tous, autrement dit d'une
entité d'amour, de pardon, de paix, de liberté et
d'intelligence
spirituelles. Le reste: l'action et les idées,
viendra de
soi.
|
24Aou08 84C40
Étonnant
comme partant d'une idée générale: l'embourgeoisement comme
vieillissement et amollissement de l'humanité ou le désembourgeoisement
comme son rajeunissement et sa revivification, les commentaires
réduisent le sujet et nous font arriver à un examen interne de l'assemblée des Pèlerins
d'Arès. Cette assemblée
est bien, comme le dit frère Michel, un échantillon de l'humanité, mais
non une réunion de parfaits. Il dit aussi "laboratoirement du changement"... ou de l'absence ou
de l'insuffisance de changement. Pourtant,
au commencement, ce n'était pas l'intention de l'entrée 0084. Ou bien
est une illusion? Parce que le frère Michel prend toujours la défense
de son petit reste qui n'en est pas
vraiment un, si l'on en croit ses transfuges qui enfin disent ce qu'ils
pensent... ou qu'enfin vous publiez.
En
tout cas, le sujet de l'embourgeoisement marque un tournant dans ce
blog. Mais le frère Michel a raison de souligner que l'embourgeoisemet
n'est pas la seule cause des problèmes internes comme dans toutes les
communautés d'hommes, y compris les églises, les partis, les conseils
municipaux.
Le prophétisme de frère Michel dure depuis 34
ans et
ce n'est pas rien, parce que si on le compare au hommes de la Bibe ou
de l'Histoire, leurs règnes où leurs actions, stricto sensu, n'ont
généralement duré que quelques années. C'est peut-être cette durée qui
a amolli l'assemblée, qui croit le frère
Michel perpétuel et l'assemblée
perpétuellement installée. Cela donne au frère Michel un temps
remarquable et remarqué pour frapper les esprits et marquer les
mémoires. Cela est remarquable aussi sous un autre aspect: Le frère
Michel n'a pas été gagné par l'embourgeoisement. Il est gagné par l'âge
qui ne semble pas chez lui être vieillissement.
Vincent
|
24Aou08 84C41
Je découvre
un peu tard votre "diagnostic de la bourgoisie" du 6 Août 2008.
C'est
sans doute une déformation professionnelle [de médecin] que de penser
qu'il faut d'abord identifier le mal pour tenter ensuite de le
combattre pour guérir.
Ok sur ce diagnostic qui me touche au
plus profond de moi même et m'interpelle.
Suis
je devenu un bourgeois à 55 ans? Sans doute un peu! Et pourtant, dés
que l'effort sur soi-même se fait sentir pour faire grandir
son âme,
que de complications surgissent qui s'y oppose mais aussi que de joie!
Et au bout de l'effort la sensation d'un grand amour protecteur!
La
liberté de transmettre La Révélation d'Arès
a un prix. Dans le temps, quelle est la bonne mesure? Nous sommes tous
différents. À chacun sa façon de donner sans sacrifice inutile.
Vous
avez certainement des antennes pour "mettre le doigt là ou cela fait
mal" et de multiples informations qui vous permettent de faire cette
synthèse. Et pourtant, je vous trouve un brin pessimiste! Ne faut il
pas que doucement le petit reste se renforce avant
que La Révélation d'Arès
éclate au monde? Votre appel insurgent à changer soit même pour changer
la monde ne se fera sans doute qu'aprés la connaissance massive
de La Révélation d'Arès.
Peut être que le monde ne la recevra qu'après un grand bouleversement
effroyable? Là votre pessimisme vous fait et nous fait souffrir par
compassion! Malgré tout je pense que vous avez raison!
Pour
ma
part, votre très long commentaire sur la jeunesse et la bourgeoisie, me
fait prendre conscience de l'importance que vous mettez à faire sentir
votre finitude que vous ressentez et que je ressens.
Cette
angoisse nous laisse avant l'heure orphelins de notre frère
ainé, chef de personne,
mais que nous aimons profondément! Comment continuer sans vous?! Il
faudra bien continuer, impérativement. D'autre force se lèveront pour
cela! La jeunesse des cœurs n'en doutons pas.
D.D.
|
Réponse
:
Vous me trouvez "un brin pessimiste"? Je n'ai pas
l'impression de l'être, mais je ne me vois ni ne me sens moi-même.
Au
contraire, je me trouve optimiste en calmant ceux trop pressés de voir
dans les Pèlerins d'Arès des disciples pas assez engagés ou trop
présomptueux et évidemment trop embourgeoisés et en leur rappelant
que quatre générations ne suffiront pas. J'affirme dans
plusieurs de mes réponses ma foi dans la victoire finale de La
Révélation d'Arès,
qui viendra à terme.
Ceci étant je ne suis pas du tout
contre des progrès plus rapides, mais ce n'est pas de l'impatience.
C'est de l'exhortation.
Je
sais bien que ma vie est plus proche de sa fin que de son commencement.
Tandis que je lisais votre commentaire, je me souvins de la lettre
tellement touchante d'amour et de chagrin que vous m'aviez adressé à la
mort de votre père, auquel vous étiez si attaché. J'approche de l'âge
qu'il avait quand, au cours de sa promenade cycliste quotidienne, il
tomba de son vélo foudroyé par une crise cardiaque. Je me dis que cela
peut m'arriver simplement en marchant, ou dans mon lit, ou à ma table
de travail. Je suis prêt à mourir. Mais si le Père veut que je dure
pour consolider notre mssion prophétique, je suis tout aussi prêt à
travailler encore et encore. Merci pour votre fidèle et fraternelle
affection, mon frère D. Je sais que vous "continuerez impérativement,"
comme vous dites.
|
27Aou08 84C42
Dans
l'entrée 0084, vous dites : "Nous naissons vrais et nous resterions
vrais, si le péché ou le mal, bien sûr, mais aussi leur environnement,
dont l'embourgeoisement, n'éteignaient pas notre intelligence (Rév
d'Arès 32/5)." Plus loin, vous dites: "En tout bourgeois dort
l'anti-bourgeois. Réveillez-le!"
Ainsi la Vérité
est au fond de
nous! Il nous faut donc chercher la Vérité au fond de nous.
Par
ailleurs la Vérité nous vient par en haut:
Par la Bible, par le Coran et La Révélation d'Arès, et sans doute par
d'autres livres dans diverses parties du monde.
On a donc
deux points, le fond de nous et la Vérité
qui nous vient du haut, qui définissent un axe sur lequel nous devons
évoluer et chercher. Axe sûr parce que les deux points sont bien
définis.
Ainsi, l'embourgeoisé que je suis dois appeler les
hommes à se désembourgeoiser, y compris moi-même.
Ainsi, je
m’appelle et j’appelle à une œuvre commune. Je reprend le Cri lancé
d’en haut par Dieu, qui a passé le relais au prophète, qui nous le passe,
et que nous devons passer au monde et à nous-mêmes. Car tous les hommes
sont appelés à appeler tous les hommes (y compris soi-même) à faire le
bien.
Nous sommes appelé à nous encourager et à nous aider à
faire le bien.
Christian R.
|
27Aou08 84C43
J'ai
peaufiné aujourd'hui un texte (ce ne sont que des mots), relativement
long, mais dans lequel j'ai essayé de "vulgariser" une réponse aux
questions que le monde peut se poser légitimement sur les frères —
pèlerins d'Arès et la foi arésienne naissante — que vous trouverez en
pièce jointe, qui s'intitule "Défendre le Frère Michel".
La
question que je me pose: Serait-il préférable de demander au frère J.C.
de le publier sur son blog Freeparleur, si tant est qu'il l'accepte,
car je ne lui en ai pas encore parlé, ce qui permettrait de simplement
proposer un lien vers son site (une fois l'article publié), dans un
commentaire très court sur FreesoulBlog?
Je
voudrais ajouter que je vous envoie ce texte, après une nuit de
réflexion, à la hâte, ce que les pèlerins d'Arès abhorrent, car
n'est-ce
pas la porte par laquelle entre le mal
dans ce monde,
qui est donc le
contraire de la (mûre) réflexion — Mais faut-il, à contrario, passer
son temps à réfléchir ? — Mais je me rappelle aussi que
vous nous aviez invité à la Pâques du nouvel Exode (spirituel), à
l'espace Moncassin à Paris (1994 ?), dégustant chacuns une
simple
brochette, debout, à la hâte (Exode 12/11).
Guy
P.
|
Réponse
:
Je ne peux publier votre texte d'accompagnement pour trois
raisons:
1. Les problèmes internes à l'assemblée des Pèlerins
d'Arès, qui comme toute société humaine composée de pécheurs luttant
contre leurs propres péchés a ses problèmes, n'intéressent pas le grand
public auquel est ouvert ce blog. Les commentaires qui, dans le cadre
de ce blog (et pas spécialement de l'entrée 0084), évoquent certains
problèmes internes de notre assemblée, ne sont
que les opinions personnelles des commentateurs, ne se réfèrent qu'à
leurs expériences privées, limitées, respectables mais discutables,
mais ne prétendent pas comme vous le faites à une étude générale.
2.
Le panorama que vous dressez de l'assemblée,
de son état organisationnel, psychologique, moral et spirituel, n'est
que votre vision étroite du petit groupe de Pèlerins
d'Arès que vous connaissez, peut-être plus ou moins bien d'ailleurs,
auquel vous donnez un coup de main sporadiquement de temps en temps,
selon vos disponibilités, mais ne peut être considéré comme une juste
vision de l'ensemble national et encore moins international. Votre
texte, de plus, semble ignorer complètement les études beaucoup plus
approfondies (réf: certains ateliers réunis autour de cette question,
mais aussi des memorandums de diffusion limitée), qui ont été faites
par certains de nos sœurs et frères depuis une douzaine d'années.
3.
Votre texte est beaucoup trop long.
Si je parle de votre
initiative ici, c'est parce que l'intention que vous y mettez, à défaut
de valeur pratique, me paraît pleine de mérites fraternels. Merci pour
l'intention.
|
27Aou08 84C44
Pour
répondre à votre appel à la jeunesse j’ai eu l’idée d’écrire
ce squelette de texte pour chanson qui a pour titre "Libérator" en
référence à "Terminator" (film de science-fiction avec Arnold
Schwarzenegger) pour faire sourire et m'associer au coté jusqueboutiste
de la machine "Terminator".
J’y ai souvent pensé à cause du
verset: Il(s) crève(nt) ton œil, tu as
(encore) l'(autre) œil. Il(s) mord(ent) ton bras (et) ta main, tu as
(encore) l'os. L'os écrit. (Rév d'Arès iii/5)
Il y a
quelque chose de la détermination à sauver, à terminer sa mission qui
fait penser aux héros des films d’aventures —
le "Terminator" vu positivement — Transmettre le message [de La
Révélation d'Arès]
encore et toujours jusqu’à son accomplissement.
Mon
texte de chanson porte une part d’avenir. En même temps j‘essaye de
faire comprendre à ceux qui nous reprochent nos faiblesses que Dieu,
lui, aiment les faibles qui changent,
les
faibles qui se savent faibles
[et qui essaient de ne plus l'être].
C’est un texte que je
verrais déclamé genre slam, genre comme le chanteur de "Grand Corps
Malade".
LIBERATOR
C’était
une
certaine mission impossible
libérer les hommes des griffes
de la mort
Mais au début il n’y avait qu’un libérator
prophète
du Père, solitaire.
C’était une certaine mission
impossible
redonner aux hommes le goût de l’effort
car
au début il n’y avait qu’un fondeur d’or
libérator, prophète
du créator
C’était une certaine mission
impossible
Trouver d’autres libérators
Créez
à partir de cloportes –nous- , clopin clopa
ceux qui
libérerons les hommes des chaînes du pouvoir
Ils ne
ressemblaient pas aux chevaliers légendaires
eux ils
subissaient peurs et reproches
mais ils faisaient
quand même leurs boulots
devenaient patiemment les
héros du temps qui vient
Ils survivaient et même
se multipliaient les libérators
Et le monde
commença à parler de lui
le liberator
car soudain
le monde commença à changer
Un peuple de liberators sortit
au grand jour
travaillant sans cesse à libérer
leurs frères
car ils avaient acquis le goût de l’effort
le
goût de l’amour et du pardon
le goût de la liberté et des
grands horizons
le goût de la paix et de l’intelligence
ils
étaient devenus le peuple de faucons attendus
ceux dont
parlaient la révélation.
liberator!
Libérator
B. dlF.
|
Réponse
:
Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'est "Grand Corps
Malade" et le "genre slam" (?)
Concernant "Terminator", je
me souviens seulement d'avoir été traîné au cinéma par mes filles
adolescentes — il y a déjà bien des années — qui voulaient absolument
voir ce morceau de truquages fantastiques (je crois qu'on dit "effets
spéciaux" aujourd'hui, mais je trouve le mot "truquages" plus honnête).
J'en ai gardé le souvenir de beaucoup de bruit! Je publie votre
commentaire, parce qu'il a le grand mérite d'une volonté créatrice,
quoique je n'aie pas (faute de compétence) d'opinion personnelle sur la
valeur de la chanson proposée.
|
27Aou08 84C45
Merci
pour cette magnifique entrée pleine de vie et de jeunesse dans le sens
noble du terme (celle de la fraîcheur du cœur et de l’âme) et merci à tous
mes frères spirituels pour leurs très bons commentaires que vous savez
mettre à profit pour enseigner avec toujours plus de clarté la
vie spirituelle libre et constructive
que le Créateur nous appelle à retrouver par la voie de La
Révélation d’Arès.
Je
ne vais pas trop rajouter d’éloges à toutes celles que vous avez déjà
reçues, sinon je risquerais de passer pour un de vos adorateurs
aveugles et je vous ferais passer pour un gourou, ce que vous n’êtes
pas.
Vous êtes vraiment un homme comme nous avec ses
faiblesses et vous faites votre ascension comme
notre frère aîné, certes avec une
longueur d’avance, ce qui vous permet de nous éclairer le chemin et
éviter que nous nous égarions sur les routes d’en bas bordées
d’auberges ou sur les sentiers
trop escarpés, aux pentes trop raides, où seuls les
ambitieux qui éloignent femmes et
enfants… orgueilleux et ignorants, s’aventurent
(Rév d’Arès 38/7).
Emprunte
les Sentiers du milieu, ils montent mais leur pente est
supportable, elle passe par des sources et des bosquets fruitiers ; les
enfants peuvent y marcher, les femmes peuvent y suivre leurs époux, dit
Le Créateur dans sa Sagesse à la Veillée 7
(Révélation d’Arès).
C’est par cette mesure et cette sagesse que le monde
changera
peu à peu avec constance et patience.
Pas plus
l’embourgeoisé que l’anticonformiste, souvent anti-bourgeois, ne
changera le monde. Le premier, parce qu'il ne veut rien
changer et le second parce qu’il est plus révolutionnaire
qu’insurgeant. Le premier, parce qu’il est bien dans ses pantoufles et
qu’il a peur de les mouiller, le second parce qu’il fonce sous la pluie
mais qu’il a toujours ses chaussons aux pieds, si bien qu’ils vont
finir trempés et qu’il va s’enrhumer. À tous les deux, un conseil:
Chaussez les chaussures de la pénitence (changez en bien) pour
être prêts à l’ascension.
Ce qui
nous embourgeoise, ce sont souvent nos habitudes, nos comportements
stéréotypés, les routines quotidiennes, le ronron du chat qui dort.
Nous agissons souvent par habitude et convention et perdons notre
capacité créatrice d’innovation et d’adaptation à la vie toujours
changeante.
En adoptant des comportements de pèlerins,
priant, allant à la moisson, assistant à
quelques réunions ont peu aussi s’embourgeoiser, si on n'innove pas, si
on ne crée pas. Nous pouvons devenir ces religieux qui se réfèrent plus
à des pratiques visibles qu’au changement fondamental. Dans
ce sens on voit que la religion est une forme d’embourgeoisement de la
vie spirituelle.
Dépassons nos peurs, arrêtons d’être les
moutons du conformisme ambiant, osons être différents, mais de façon
mesurée et consciente et non de façon exubérante, car dans ce cas nous
faisons seulement illusion.
Les comportements du monde sont
aussi en nous, libérons-nous dans la paix et la sérénité avec mesure et
nous aiderons le monde à se libérer. C’est par la joie d’être libérés
que nous donnerons envie aux autres de se libérer à leur tour.
Nous
convaincrons l’embourgeoisé de quitter son costume étriqué pour se
vêtir des habits de fête qui conviennent à
celui qui change sa vie (Rév d’Arès 30/11) et de venir
chanter avec nous au son des flûtes et des trompettes pour appeler
l’humanité au vrai bonheur promis.
Denis
K.
|
27Aou08 84C46
Je
l'ai relue deux fois cette entrée là !
Je reviens de
vacances avec le souvenir de l'enfance qui m'imprégne chaque année de
paix dans le beau pays de Corrèze où j'étais. Les jeux d'enfants, les
cris sur la plage... La jeunesse à la rescousse des vieux grincheux que
nous sommes trop souvent.
Quel bon programme vous nous
proposez là !
Je pense que la plupart de vos lecteurs n'ont
pas attendu pour s'y mettre. Créer sans cesse comme le Créateur de
l'univers est je pense la meilleur façon de rester jeune. Écrire,
dessiner, peindre, chanter, danser...
En vous lisant il me
revient à l'esprit un passage de E.Swendenborg (grand sipitualiste du
XIXème) que j'ai lu cette été et qui dit: "L'amour de soi (bourgeois)
consite à ne vouloir du bien qu'à soi et à n'en vouloir aux autres
(...) que par rapport à soi; comme aussi à ne leur faire du bien qu'en
vue de la réputation, de l'honneur et de la gloire, de sorte que, si
lon ne voit pas ces avantages dans le bien qu'on peut leur faire, on
dit dans son coeur :"Que m'importe ? Pourquoi le ferais-je? Que m'en
reviendra-t-il?" et ainsi on ne le fait pas. De là, il est évident que
celui qui est dans l'amour de soi n'aime ni l'Église (Assemblée), ni la
patrie, ni le concitoyen, ni aucun bien, mais il n'aime que lui seul."
José
/ Sensibilis
|
27Aou08 84C47
Ce
qui me fait réagir, ce n'est pas votre entrée, qui de toute façon,
encore une fois me met en face de mes insuffisances.
Ne
te lasse pas de leur parler, dit la Parole!
Si
le Père nous fait confiance et croit en nous, Il connaît aussi nos
faiblesses et nos difficultés à mettre un pied devant l'autre.
Ce
qui me fait réagir est le commentaire de Louis (84C33 + 84C38), qui me
touche, car moi aussi je suis parti de l'assemblée, mais pas pour les
mêmes raisons.
Je me permet donc de répondre à mon frère,
que je connais peut-être, car nous sommes de la même époque.
Je
sais que certains frères comme Louis auraient aimé élever le frère
aîné
au rang des plus grands de ce monde, pour qu'il soit notre étendard, et
cette ferveur est légitime, et sans nul doute aurait ébranlé le monde.
Moi-même
j'en aurais été ravi, mais est-ce là le Plan voulu par le Créateur?
Je
suis parti, sans rancune et le cœur lourd, car bien trop instable
émotionnellement, mais l'espérance ne m'a jamais quitté.
J'essaye
maintenant, et temps bien que mal, de marcher à l'ombre de mes frères
et sœurs, qui ne sont sans doute pas des lumières, mais ils tiennent
bon Quel courage!
Alors, à quoi cela servirait-il de mettre
le frère Michel en avant de la scène pour faire connaître La
Révélation d'Arès
au plus grand nombre, si, ceux qui essaient de former le petit
reste
ne changent pas suffisamment, si leurs cœurs ne s'adoucissent pas?
Comment dans ce cas-là lui servir de rempart?
À quoi
cela me servirait-il de missionner, pour faire connaître cette Sainte
Parole, si je n'entre pas en pénitence?
Si je
ne combats pas mon orgueil, mon envie de juger, si je ne fait pas
preuve de compassion et de compréhension,
si je ne m'efforce
pas d'aimer mon prochain?
Lors d'une conversation, alors que
je défendais une dame des reproches qu'on lui faisait, on me rétorqua:
"Toi, de toute façon, t'es incapable de dire du mal, même d'une mouche
à merde!"
De temps en temps, on a des petits mots comme ça,
qui nous réchauffe, qui nous fait penser qu'on est peut-être sur la
bonne voie.
Alors, mon frère Louis, ne garde pas de rancune,
ni de mauvais souvenirs, car la vérité, c'est que le
Monde doit
Changer (Rév d'Arès 28/7);
la vérité, c'est que nous devons tous changer (30/11).
La
difficulté est immense, mais dans la pénitence et à la moisson tu ne sera
jamais seul, tu trouvera toujours une main tendue vers toi, une voix
douce qui te dit: "Viens, tiens bon! Ensemble nous y arriverons!"
Car
nous ferons plus pour le frère Michel et pour le monde, si chaque jour
nous travaillons à devenir meilleur, si chaque jour nous combattons en
nous notre péché, pour que la prière
devienne la Lumière qui nous redresse, pour apporter au monde non pas
seulement son message, mais surtout le changement qu'elle provoque.
Tes
reproches sur l'assemblée[, frère Louis], je les comprends, d'ailleurs
moi aussi sans chercher très longtemps, je pourrais en avoir bien plus
que toi, car il est si facile de reprocher mille choses à l'autre,
quand celui-ci nous fait ou dit des choses qui ne nous conviennent pas.
L'assemblée
est
constituée de pécheurs qui peinent
et s'écorchent chaque jour pour
devenir meilleurs. De cela je suis convaincu. À l'époque de "L'Œil
S'Ouvre" [grande mission à Paris en 1988, 1989 et 1990], la pénitence était encore pour
beaucoup d'entre nous une idée religieuse, c'était le temps de
l'enthousiasme et de l'euphorie. On en était là, c'était simplement le
début!
Nous seront sans doute pour les générations à venir
des niais qui n'ont rien compris à la Parole, les premières générations
dont les erreurs et les difficultés auront été les plus grandes, mais
qu'importe, puisque nous aurons été les premiers, les premiers à avoir
répondu à l'appel du Père.
Alors, le plus grand des projets,
et de loin le plus difficile, est celui de nous mettre en route, et
ceci, quelque soit la vitesse à laquelle on marche. Tomber ce n'est pas
grave, car on peut se relever. Il faut marcher, marcher sans cesse..!
Voilà
ce qui sauvera l'humanité.
Américo
|
27Aou08 84C48
De
retour du Pèlerinage, je sens en moi une vigueur ravivée. Après lecture
de votre entrée 0084, je dirais une jeunesse attisée. Ma volonté
est de changer et de moissonner
des âmes, mais sans la Main du Père, comment le pourrai-je et
comment parviendrons-nous à renouveler, à rajeunir le monde?
Ce
pèlerinage 2008 était beau. Dans la Maison de la Sainte-Parole, je
sentais une grande unité entre les sœurs et frères psalmodiant
librement la Parole dans la Bible, le Coran et La
Révélation d’Arès.
J’ai
lu avec bonheur votre entrée 0084. Elle rappelle à tout homme de bien,
croyant ou athée, que reprendre la lutte (Matthieu
10/24)
contre les multiples peurs de perdre ses acquis, sa réputation, ses
idées, etc., n’est pas moins retrouver le courage de monter
sur le parvis
du Bien face au monde pour l’appeler vigoureusement à se libérer de
l’embourgeoisement qui englue toujours, quel que soit son degré, l’élan
naturel et humble du cœur, de l’âme et de l’esprit vers la grandeur.
Annie
|
28Aou08 84C49
Le
Pèlerinage me paraît un moment propice pour parler de
désembourgeoisement aux Pèlerins d'Arès, parce que, sans pénétrer dans
les lieux j'ai observé de l'extérieur [...] un certain nombre de belles
voitures bourgeoises s'arrêter sous leurs murs. Ailleurs où les
voitures des pèlerins sont garées, on voit aussi que ce sont de
confortables bourgeoises. Tout le monde sait que
telle voiture tu conduis, tel cœur bat dans ta poitrine.
Beaucoup
de gens d'Arès, résidents permanents ou saisonniers ont remarqué la
nature bourgeoise des fidèles du sanctuaire. Je ne suis pas résident
permanent, mais un commerçant m'a dit que dans les années 80 le
pèlerinage était plus populaire: Ils venaient avec leurs sacs à dos et
campaient dans les bois.
C'est peut-être ceux des années 80
qui se sont enrichis. Voilà qui tend à prouver qu'il y a une parenté
entre la Scientologie et le Pèlerinage d'Arès: La recherche de la
supériorité sur les autres et de la réussite [...]
Un
estivant
d'Arès
|
Réponse
:
Il n'y a aucun rapport entre la philosophie de la
Scientologie et la foi des Pèlerins d'Arès, d'une part. Si vous ne
connaissez pas La Révélation d'Arès, donnez-moi une
adresse postale à webmaster@freesoulblog.net et je me ferai une joie de
vous en adresser fraternellement un exemplaire, peut-être un peu usagé,
parce qu'il viendra de ma bouquinerie personnelle, mais complet.
D'autre
part, l'embourgeoisement n'est
pas dans les "belles voitures" mais dans l'état d'esprit. Je connais
bien des gens élégants et roulant en "voitures bourgeoises" dont les
cœurs ne sont pas le moins du monde embourgeoisés, ou qui, en tout cas,
sont beaucoup moins embourgeoisé que vous, dont le raisonnement — du
moins celui de votre commentaire — me paraît tristement petit bourgeois.
Mais
tout le monde peut changer. C'est d'ailleurs
de la force de changer que les
Pèlerins viennent prendre le Feu à
Arès.
J'ajouterai, pour réparer un peu plus la vérité que
vous malmenez, qu'il y a aussi beaucoup de Pèlerins d'Arès très
simples, que vous n'avez pas remarqués parce qu'ils sont d'aspect
"populaire" comme ceux dont parle ce commerçant d'Arès: sac à dos et
plantant leurs tentes dans les campings — le camping dans les
bois, c'est fini, parce que strictement interdit — et que
certains n'ont même pas de voiture et que d'autres sont en bicyclette.
|
28Aou08 84C50
Au
temps de ma prime jeunesse (le temps a triplé depuis, mais le cœur
reste jeune), j'aimais écouter les chansons de Georges Brassens. Parmi
celles qui me touchèrent le plus, il y avait "Les Oiseaux de Passage",
dans laquelle les bourgeois sont comparés aux volatiles de basse-cour
dont le destin est de finir grillés, opposés aux oiseaux de haut vol
(les non-bourgeois), et qui disait ceci:
Regardez
les vieux coqs,
Jeunes oies édifiantes,
Rien de vous ne pourra
Monter aussi haut qu'eux,
Et le peu qui viendra
D'eux à vous
C'est leurs fientes.
Les bourgeois sont troublés
De voir passer les gueux.
Vous
l'avez
dit vous-même, Frère Michel, devenons des oies sauvages!
Dominique
F.
|
28Aou08 84C51
Dans
votre réponse au commentaire 84C44, vous dites ne pas connaître GCM
[Grand Corps Malade].
Même si je ne suis pas un fan de slam,
j'ai été assez séduit par l'homme et son combat contre son handicap,
ses paroles sont pleines d'espoir.
Je me permet, si cela n'a
pas encore été fait, de vous envoyer deux liens:
Le
premier de wikipedia, qui raconte en quelques lignes son histoire:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Corps_Malade
Le
deuxième lien est tout simplement son site officiel, ou vous pourrez
écouter quelques extraits de ses paroles.
http://www.grandcorpsmalade.com/accueil.htm
Américo
|
28Aou08 84C52
Je
découvre actuellement votre dernière entrée 0084 sur le
désembourgeoisement.
Tout ce que
j’y lis me rappelle une période que j’ai vécu il y a bientôt deux ans,
dans les mois qui succédaient à ma grosse dépression (ou délire
mystique) de 2006, lorsque j’ai repris le travail.
C’était
en véritable "Alien" que j’avais réintégré mon entreprise. Des
collègues qui avaient bu le café avec moi pendant près de 5 ans ne me
disaient même plus bonjour et avaient le réflexe de changer de table
-pendant la pause café, lorsque je m’approchais d’eux.
Parallèlement,
je me sentais assisté par une Grâce "inhabituelle" pendant toute cette
période de reprise. Des contacts missionnaires d’une qualité
incroyable, par exemple. En même temps, je me sentais un peu
menacé — même physiquement — par un(e) éventuel(le) insensé(e)
qui aurait pu atteindre à ma vie, au bureau ou dans les rues de Paris.
Et
puis le temps a passé. L’entreprise — qui est une ville à part
entière — a connu d’autres évènements effaçant peu à peu cette histoire
de "secte" des mémoires.
Paradoxalement, alors que ma
réintégration sociale se faisait, je sentais un peu de cette "Grâce
inhabituelle" s’évanouir. Je respirais un peu d’être à nouveau
considéré comme "normal", mais le Ciel s’en allait un peu aussi… mais
pas totalement.
Bref, j’étais réembourgeoisé.
Thierry
|
28Aou08 84C53
En relisant
attentivement votre entrée de blog, je me rends compte que les
commentateurs qui ont vu sous votre texte l'intention — cachée — de
bastonner les couches embourgeoisées de l'Assemblée arésienne se sont
trompés. Votre entrée est d'esprit universel, sans aucun doute
universel, et ne s'arrête pas au courant spirituel appelé mouvement des
Pèlerins d'Arès. Et pourtant, l'ensemble des commentaires montre que
vous avez réveillé sans le vouloir dans cette Assemblée
le problème de la peur dont elle souffre.
Je suis un
transfuge de l'Assemblée. J'en suis partie
pour des raisons ressemblant à celles de Louis ou d'Américo, mais je ne
suis pas aussi sévère qu'eux, même si j'admets comme eux ma propre
lâcheté. On n'aide pas une société humaine à changer en s'en éloignant
mais en affrontant ses problèmes — d'ailleurs inévitable, c'est humain
— à l'intérieur.
Indiscutablement, la vie et les épreuves
consenties par les Pèlerins d'Arès, même de ceux taxés d'esprit
"bourgeois" — mot nouveau, on disait plutôt "religieux" —, forcent
l'admiration. Ceux qui sont partis ont peut-être quelquefois montré
plus de raison, mais moins de courage. Ils se sont prouvés bien peu
regardants sur l'héritage très difficile qu'il faut accepter
de La Révélation d'Arès quand on y croit.
De
cet héritage découle forcément dans la première génération une
évolution pleine de contradictions parce qu'il faut avancer avec des
moyens qu'on sait condamnés par Dieu, mais provisoirement nécessaires
faute de disposer des moyens souhaités qui n'existent pas encore. Comme
vous le dites, frère Michel, en gros: "Une des grandes dfficultés de
notre mission est de manquer de références historiques. Pratiquement,
nous avons tout à créer et ça ne peut se faire qu'avec le temps." Je
comprends aujourd'hui ce que je n'avais pas compris entre 1987 et 1993,
que ce n'est pas du jour au lendemain qu'on devient les apôtres du
parler vrai, du vivre pénitent et de l'opposition
aux puissants de ce monde. Bref, on ne se désembourgeoise pas sans
danger du jour au lendemain. Il faut marcher longtemps sur un terrain
miné et je salue ceux qui ont le courage de le faire, parce que je ne
l'ai pas eu.
J'avoue même que vous faisiez peur [aux
Pèlerins d'Arès], frère
Michel. Vous [leur] faisiez peur comme un héros trop téméraire
s'attaquant au dragon des grandes idées bien établies en déclarant des
"Le christianisme n'existe pas" ou "Reprenons la lutte (référence
Jésus)" que vous aviez imprimés sur les affiches et les tracts de L'Œil
S'Ouvre 1988 [grande mission à Paris avec apothéose au Cirque d'Hiver],
que la mission parisienne a fait disparaître sur les affiches et les
tracts de 1989. Vous frôliez les précipices de la subversion ouverte,
une dangereuse rêverie prophétique. Vous lanciez une croisade et vos
frères ont freiné des quatre fers. C'est la peur, mais pas
l'embourgeoisement. Cette peur a rongé les assemblées qui ne se
sentaient pas capables de vous suivre sur ce terrain-là tout en
conservant pour votre personne une vénération et une affection sans
nuages. Les assemblées ont cru qu'elles
trouveraient des formules plus raisonnables que les vôtres pour
convertir le monde, mais n'ont rien trouvé parce qu'on ne peut pas
appeler rose ce qui est rouge ni gris ce qui est blanc ou noir.
Dans
ce sens, votre entrée 0084, je le souhaite, peut déclencher
dans l'Assemblée une réflexion
salutaire, même si ce n'était pas là votre intention.
Le
pape Benoît XVI va, du 12 au 15 septembre, être en visite officielle en
France. C'est à l'occasion des 150 ans des apparitions de Lourdes, mais
je vous parie qu'à l'Élysée ce n'est pas de Lourdes que le pape parlera
avec Nicolas Sarkozy. C'est de La Révélation d'Arès
et des Pèlerins d'Arès, dont le Président de la République ne sait
malheureusement pas grand chose, les Pèlerins d'Arès ne s'étant jamais
donné de peine d'avoir un service de presse et d'information pour des
raisons qui, à mes yeux, ne sont pas dues à l'embourgeoisement, mais
tout simplement à la négligence. Ce que le président dira sera
inévitablement fait des rumeurs et calmonies colportées par les
"anti-secte" qui, eux, ne sont pas négligents et qui défendent leurs
valeurs bourgeoises comme leurs comptes en banque.
Non, il
est faux de dire que les Pèlerins d'Arès sont des embourgeoisés. Ce
n'est pas leur problème.
Monique N.
|
29Aou08 84C54
J’ai
reçu ce matin dans ma boîte Email, à mon boulot, ce texte qui m’a bien
fait rire.
L’embourgeoisement, on le retrouve décrit sous
diverses formes, comme ici avec l’histoire de la grenouille.
Un
texte plein de jeunesse comme on aimerait en lire plus souvent sur nos
lieux de travail. Dommage qu’il ne parle à aucun moment de vie
spirituelle, nous montrant par là quel long travail il nous faudra
fournir, nous les pèlerins d’Arès, pour amener tous ceux épris
de liberté (Rév d'Arès 10/10) à prendre
conscience que le changement ne doit pas
seulement s’envisager vers l’extérieur, mais qu’il devra commencer
avant tout de l’intérieur, c’est-à-dire en nous-mêmes.
Le
principe de la grenouille chauffée.
(par
Olivier C.,
écrivain et philosophe)
Imaginez
une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage
tranquillement
une grenouille.
Le feu est allumé sous
la marmite, l'eau chauffe doucement.
Elle est
bientôt tiède.
La grenouille trouve cela plutôt agréable et
continue à nager.
La température continue à
grimper. L'eau est maintenant chaude.
C'est un peu plus que
n'apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais
elle ne
s'affole pas pour autant.
L'eau est cette fois
vraiment chaude. La grenouille commence à trouver
cela
désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne
fait
rien.
La température continue à monter
jusqu'au moment où la grenouille va tout
simplement finir
par cuire et mourir, sans jamais avoir fait quelque chose
pour
s'extraire de la marmite.
Si la même grenouille
avait été plongée directement dans l'eau à 50°, elle
aurait
immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée
aussitôt
de la marmite...
Cette expérience
montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière
suffisamment
lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du
temps
aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte.
Si
nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques
décennies,
nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons.
Des
tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20,30 ou 40 ans, ont
été
peu à peu banalisées, édulcorées, et nous dérangent mollement à ce
jour,
ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.
AU
NOM DU PROGRES et de la science, les pires atteintes aux libertés
individuelles,
à la dignité du vivant, à l'intégrité de la nature, à sa
beauté
et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement
avec
la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies.
Les
noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu de susciter des
réactions
et des mesures préventives, ne font que préparer
psychologiquement
le peuple à accepter des conditions de vie décadentes,
voire
DRAMATIQUES.
Le GAVAGE PERMANENT d'informations
de la part des médias sature les
cerveaux ( - Serf-Veaux - )
- qui n'arrivent plus à faire la part des
choses entre le
réel et le virtuel, entre les films et la réalité.
L'énergie
nucléaire, les engrais chimiques, les clonages, le génie
génétique,
ont grignoté progressivement notre libre arbitre au point qu'il
est
devenu ILLEGAL de vouloir manger bio, condamnable de vouloir échapper
aux
vaccinations.
Verchip', microprocesseurs, de la taille d'un
grain de riz, mises au point
par la société Applied Digital
Solutions, en Floride. Ces puces sont
implantées sous la
peau et émettent un signal lisible par un décodeur
spécial
qui identifie tous nos paramètres sociaux, médicaux et
autres...Les
malades en sont les premiers ' bénéficiaires ' aux Etats-Unis.
L'implantation
coûte 200 dollars, plus 19 dollars d'abonnement mensuel
pour
l'entretien des bases de données.
Vos enfants
seront la prochaine cible. Pratique, n'est ce pas?
Et
puis bientôt, CEUX QUI REFUSERONT perdront l'accès aux établissements
publics,
aux autoroutes, aux banques ; sur les routes, la police vérifiera
si
vous avez bien votre puce et si elle est à jour. Big
brother !!!
Alors,
si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits,
donnez
le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard.
Merci
de diffuser largement pour peut-être bousculer les consciences en
rêvant
que, consciences, il y en ait encore !
Phildefair
|
29Aou08 84C55
Je
vous prends en flagrant délit de manipulation d'opinion par ce blog. Je
vous ai adressé un commentaire le 15 août que vous n'avez pas publié,
parce qu'il était désobligeant pour votre mouvement. J'imagine que vous
ne publierez pas davantage le présent rappel. Vous ne publiez ici que
ce qui vous plaît: Beaucoup de compliments et un peu de critique pour
"faire vrai", mais des critiques pas trop fondées à démolir votre
petite famille d'admirateurs et d'approbateurs, qui ne vous
connaissent pas, d'ailleurs (j'y reviens).
Je suis passé moi
aussi chez les Pèlerins d'Arès.
Ce sont des bourgeois et
même des petits bourgeois. Je ne crois qu'ils changeront demain. Merci! À
bon entendeur, salut!
Des gens qui se prétendent pénitents, qui ne vous
écoutent même pas quand vous parlez, qui vous font taire sèchement
prétendant que vous n'avez pas l'expérience ou ne connaissez pas le
frère Michel. Pour rester chez eux il faut avoir abandonné toute
dignité et personnalité. Des tartufes!
Le frère Michel, ils
ne le connaissent pas plus que je ne le connaissais, parce que je l'ai
découvert à travers son blog, auquel je tirerais mon chapeau, s'il
n'était pas lui aussi manipulé.
Les Pèlerins d'Arès, je les
em...de, avec leurs sermons! Des bourgeois, rien de plus, qui
s'arrangent pour faire partir ceux qui ne sont pas comme eux, comme
font les clubs et instituts bourgeois partout. Ils vous ont pris en
mains, frère Michel, le chef de personne (Rév d'Arès
16/1).
C'est commode! C'est eux qui contrôlent ce que vous appelez
les assemblées. Ils s'arrangent
pour que n'y entre pas la désapprobation.
La
Révélation d''Arès est une chose, mais les Pèlerins
d'Arès en sont une autre, comme les Évangiles sont une chose, mais
l'église en est une autre ou la Constitution est une chose, mais la
politique une autre.
Je ne vois pas l'ombre d'un
changement.
Bébé
|
Réponse
:
Si votre commentaire du 15 août était aussi signé Bébé, je
ne l'ai pas reçu.
Je me suis donné la peine de chercher ce
commentaire, mais en vain, dans la boîte "Spam" où sont
rejetés — 200 à 300 en moyenne par jour — les
courriers indésirables, publicités, pornographie, etc., que je conserve
un certain temps avant leur effaçage automatique pour le cas où des
commentaires et des Emails méritant réponse s'y trouvent par erreur.
Les filtres de tri ne fonctionnent pas toujours très bien.
Votre
commentaire du 15 août a dû se dissoudre ou s'égarer dans les filaments
innombrables de la grande toile d'araignée de l'Internet.
Ainsi
que je l'ai rappelé quelquefois dans mes réponses, les commentaires que
je ne publie pas sont
d'abord ceux itératifs répétant
des thèmes déjà publiés sur le même ton, qu'ils soient élogieux ou
critiques,
ensuite ceux qui, quoique variés en ton,
n'apportent rien de plus que des commentaires déjà publiés sous la même
entrée et qui ennuieront le lecteur,
aussi ceux tellement
exagérés dans l'éloge ou dans la condamnation qu'ils perdent tout
intérêt,
enfin ceux, assez nombreux, qui n'ont aucun rapport
avec l'entrée de référence et que je ne sais pas où mettre.
Votre
commentaire n'est pas élogieux, il est dur, mais ils n'est pas non
plus avilissant, ni méchant, ni agressif à plaisir comme le sont
certains.
Vous signez d'un pseudonyme: Bébé, qui sent la
peur bourgeoise, qui enlève beaucoup d'intérêt à ce que vous dites en
vous mettant à l'abri (bien bourgeois) des corrections que peuvent vous
apporter ceux qui vous identifieraient et voudraient vous répondre
personnellement par d'autres voies que celles de ce blog, qui n'est pas
un forum.
Comme je l'ai demandé à un autre commentateur [84c33] sous
cette entrée 0084, je me demande pourquoi vous n'avez pas fondé un
groupe de style et de comportement différents de ceux du
groupe auquel
vous n'avez pu vous intégrer? J'aurais apporté à ce groupe, une
"famille d'affinités", mon appui fraternel, pourvu qu'il se soit activé
dans
l'Esprit de La Révélation d''Arès.
Nous
sommes tous des pécheurs, parfois même des "tartufes", eh oui! La
tartuferie et le pharisaïsme sont, à divers degrés, inévitable dans
toutes les sociétés de foi qu'encadre notre civilisation, à laquelle
dans cette génération nul n'échappe plus que n'échappe à l'eau de son
étang le poisson, même celui qui attend que s'ouvre la vanne
qui apportera l'Eau propre et fraîche
du Lac de la Pénitence. S'il faut
combattre en nous tartuferie et pharisaïsme, c'est bien parce qu'ils
existent en nous.
Mais nous avons quand même, dès cette
première génération, la sagesse de comprendre qu'il faut laisser
chacun libre (Rév d'Arès 10/10) de
devenir pénitent et moissonneur comme il l'entend
en attendant, dans plus de quatre générations, que le petit
reste
présente plus de régularité et moins de dénivellements dans la vertu.
Le groupe qui
vous reçut put commettre des erreurs, voire des fautes, à votre égard,
mais vous, vous avez manqué de cette patience que recommande La
Révélation d''Arès. Il faut savoir partager les défaillances
pour faire avancer l'ensemble.
|
03Sep08 84C56
Il se peut que l’embourgeoisement découle d’une tare originelle de
l’homme: L’instinct grégaire.
De son origine l’homme-animal — Rév d'Arès vii/1:
Avant (était)
l'homme,
(l'argile) d'Adame. (L'homme) est long(temps
avant Adame)
—
a gardé l’instinct de vivre en horde. Quand on est mis
au banc de la
société ou en quarantaine, c’est une punition car on est écarté de la
horde. Vivre en solitaire comme un loup solitaire a été mal vu
pendant
longtemps.
À travers les commentaires je perçois bien que ceux qui "ont été
exclus" (plutôt éclipsés?) réagissent en gens mis au banc du groupe.
Pour
chacun d'eux ce fut une blessure jamais guérie. Ils n’ont pu forger un
groupe avec d’autres ou n’ont pu moissonner seul, alors que des
solitaires, loin géographiquement de tout groupe, missionnent selon
leur possibilités et
à
leur manière… qui en ferait certainement ricaner plus d’un! Je me
demande si un Jean-Marie Vianney (le fameux curé d’Ars) serait accepté
par beaucoup de
Pèlerin d’Arès aujourd'hui?
Jean-Marie Vianney — je simplifie — se retirait dans
sa chambre
pour prier et, pour chasser ses péchés, il se fouettait et portait un
cilice (ceinture de crin portée sur la peau) ; Il jeûnait aussi. Satan
ou
Lucifer (il ne m’a pas été présenté) ou quelque sbire, pour se venger,
lançait des cailloux contre sa fenêtre pour l’empêcher de dormir.
Ce curé, ordonné bien qu’il ne connut pas le latin — les
études se faisaient alors en latin — attira par son
"catéchisme" une foule de seigneurs et Lacordaire lui-même, célèbre
prédicateur, vint l’écouter.
Il recueillit aussi de nombreux enfants errants et leur procura
logement et "catéchisme". Un jour une sœur l’avertit qu’il n’y avait
plus rien
pour les nourrir. Il monta au grenier à blé et fit un petit tas des
quelques grains
épars. Après avoir prié dans sa cellule il appela la sœur et lui dit:
"Allez,
le grenier est plein!"
Comme quoi, même seul, avec la foi aussi petite qu’un grain de sénevé,
nous pouvons faire des miracles. De là à supposer que
l’embourgeoisement est
un manque de foi primaire dans notre Image et Ressemblance divines…
---> 0 <---
Frère Michel écrit: "Seule l'éternelle Parole du Créateur,
contre-culture par excellence, reprise par La
Révélation d'Arès,
peut, si elle est accomplie (Rév d'Arès 35/6, 36/8), vaincre
l'embourgeoisement."
Je suppose qu’il est facile de
comprendre qu’à partir du moment où quelqu'un vit selon la Parole, il
devient fort et ses craintes se
dissipent. Cet homme a certes des "soucis" mais sa foi le préserve de
la peur — Sa foi le préserve d’autant plus qu’il sait ceci:
(Rév d'Arès 29/6) Juste et doux, tu accompliras Ce
Que
Je dicte ; alors une légion d'anges t'assistera, frappera sur Mon Ordre
tes ennemis trop pressants.
Frère Michel eut l’audace de se lancer, sans un sou, dans la première
édition de La Révélation d'Arès. Comme pour le curé
d’Ars, Dieu incita un ou deux
donateurs à lui apporter ce bon argent qui nous fait si peur — Peur
d’en manquer pour certains et pour d'autres peur du mal que l'argent
est censé faire.
C’est un bon exemple à suivre, n’est-ce pas?
---> 0 <---
Nous devons continuer à arpenter le
trottoir pour dire au monde la Parole car, dans notre temps, La
Révélation d’Arès
n’existe que par ceux qui la
colportent en la vivant.
Berni Zaccharie
|
Réponse
:
Beau commentaire, Berni Zacharie! Merci.
Il y a cependant une inexactitude: Vous dites "ceux qui ont été
exclus (plutôt éclipsés?) réagissent en gens mis au banc du groupe."
Aucun des commentateurs qui ont quitté l'assemblée ne se plaint ici
d'avoir été exclu. Ils rappellent au contraire qu'ils sont partis
d'eux-mêmes, qu'ils sont "transfuges." L'assemblée ne les a pas mis
"au banc du groupe." Le problème entre eux et le groupe est différent
et ce n'est pas sans importance.
|
03Sep08 84C57
Si les pèlerins d’Arès
se posent la question de savoir s’ils se sont désembourgeoisés (sans
doute ne l’est-on jamais assez), le commentaire 84c49 a au moins le
mérite de leur montrer le chemin parcouru, non pas parce qu’ils se
sentent "supérieurs" à son auteur (qui, quoi qu’il pense, reste notre
frère), mais parce qu’ils reconnaissent dans les propos de ce
commentateur [qui juge sur les apparences et qui se trompe] les
errances qui étaient les leurs avant qu’ils ouvrent les yeux sur l’état
du monde et leur responsabilité.
Cette personne [qui juge
superficiellement du dehors] ne voit probablement pas où se situe son
embourgeoisement et en cela elle est représentative d’un état d’esprit
très répandu dans nos sociétés, donc utile à souligner pour les
lecteurs extérieurs au mouvement arèsien.
Que ressort-il de son
commentaire [84c49]? Il dit: "Sans pénétrer dans les lieux, j’ai
observé de l’extérieur… Tout le monde sait que… on m’a dit que…etc."
Pas grand-chose dans tout ça qui vienne de son expérience propre. Il
s’appuie sur des pollutions mentales qu’elle a transformées en schémas
récursifs, sûr de sa connaissance et du raisonnement qu’elle en tire.
Les bouddhistes et les advaitins [?] appellent cela l’ignorance, l’un
des trois poisons que le pénitent doit combattre.
Cette
personne forme, en fait, l’élément de base de la masse
autosuggestionnée et manipulée, qui se croit à l’abri des beaux
parleurs par son attitude de persifleur mouton, de sceptique ironisant,
et de désenchanté endurci, mais qui de par son non-engagement et sa
non-réflexion est la pâte à modeler, le pain béni pour tous les
puissants de cette terre. Sous-entendus sont "On ne me l’a fait pas à
moi!" et "Je vois clair dans votre petit jeu", une attitude héritée du
monde journalistique érigée en doctrine bien pensante, bourgeoise et
stérilisante, qui ne mène à rien, sinon à noircir tout, tant et tant
que la nuit couche sur l’homme.
Hurler avec les loups, quelles que
soient leurs couleurs politiques ou religieuses, ne fait pas de vous un
loup, mais un rabatteur qu’ils méprisent et qui, le jour venu, avec des
accents de patriotisme et de liberté dans la voix, clamant l’outrage
qui a été fait à leur bon droit. Ils justifieront leurs représailles,
vous enverront au champ de bataille ou à l’établi, omettant de dire
qu’ils sont (sinon eux-mêmes, leur engeance Rév
d'Arès 34/3)
comme leurs opposants responsables des malheurs de ce monde. Des
malheurs qu’ils voudraient éteindre pour continuer leurs funestes
entreprises de pillage, de soumission de leurs frères, mais qu’ils
perpétuent parce que comme vous, comme nous, aucun d’entre eux n’a la
volonté de regarder au fond de lui. "Il faut tirer les leçons des
erreurs passées," disent-ils, des mots qui sonnent creux dans leur
bouche, mais qui rassurent les sots pendus à leurs lèvres. La première
leçon, ils ne la tirent jamais!
Dieu n’est pas venu lever un contre-pouvoir de plus à Arès, mais
démasquer les puissants, réveiller les âmes,
les appeler à se reconstruire pour que cesse le cycle sans fin des
représailles auxquelles notre embourgeoisement fait le lit. Comment les
puissants de ce monde (politiques et diplomates, religieux, affairistes
…) pourront-ils continuer les offenses faites au Père et à leurs
frères, si peu à peu les rangs de leurs armées, de leurs entreprises de
destruction, de lessivage des têtes et des cœurs se vident? Ils
finiront par disparaître parce qu’aucune puissance ne peut asseoir son
autorité sur un peuple qui a perdu sa crédulité.
Alors on peut
affubler les Pèlerins d’Arès de toutes sortes de faiblesses, les juger
moralisants, insignifiants ou se croire supérieurs, élus, mais qui dans
ce monde a le courage de dire où est la cause première des maux que
tous déplorent? Qui accepte le fardeau du Père? Qui libère le Bien en lui?
Francis N.
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03Sep08 84C58
C'est
en revenant de congés que je trouve votre entrée 0084, ses commentaires
et vos réponses aux commentateurs. Passionnant! Vous avez évoqué un
problème général du monde qui se modernise sur tous les continents en
passant de la ruralité à l'urbanité: l'embourgeoisement, qui a son
miroir particulièrement problématique dans le microcosme, le petit
monde en réduction, qu'est l'assemblée des Pèlerins
d'Arès.
Vous évitez de montrer au grand public le problème intérieur de
l'embourgeoisement de vos frères avec cette
délicatesse que j'ai bien connue et appréciée en vous.
Un
blog, comme vous le dites avec tact, n'est pas le lieu pour régler des
problèmes de conscience et de comportement (d'embourgeoisement ou
d'autre sorte) tout internes à cet œuf, qui éclora, mais qui n'est
qu'en formation dans le ventre de la poule pour le moment.
Je vous ai connu dans les années 80 quand vous cogitiez "La Maison des
Faucons", un beau projet de centre actif de l'assemblée
par la "participation collective alternative". Vous m'en aviez parlé,
un soir, sur votre terrasse devant un verre de sangria (Madame Potay
faisait de la très bonne sangria). Je me souviens de votre image de la
noria remplaçant l'image classique de la pyramide. Nous étions tous les
deux ce soir-là, mais vous étiez à cette époque entouré à Arès de
frères qui servaient de courroie de transmission avec l'ensemble des
Pèlerins. Si personne ne vous a suivi dans ce projet, c'est parce que
toute le monde a douté que vous soyez dans le vrai.
Personne n'y était prêt, de toute façon, ni n'était vraiment apte à
comprendre votre grande sensibilité — jusqu'à la
nervosité:
réfléchir seul à des projets universels fatigue énormément —
du
problème posé par un projet de fonctionnel sous la responsabilité
partagée de tous en même temps que sous votre houlette prophétique.
C'était génial, mais qui voyait alors le génie en vous? Et même, tout
simplement, qui voyait votre houlette à l'époque? Vous faisiez
tellement jeune, même sous vos 56 ou 57 ans! Il y avait aussi beaucoup
de jalousie et peut-être beaucoup d'ambitions, de pensées cachées,
inavouées. Pour moi la cause de l'échec ne fut pas l'embourgeoisement.
D'ailleurs, ce n'est pas ce que dit votre entrée 0084.
À l'époque du projet de "La Maison des Faucons"
l'assemblée
des Pèlerins d'Arès croyait à peu près unanimement à La
Révélation d'Arès,
mais elle était infestée — c'était mon sentiment personnel, en tout cas
— par des détracteurs, d'ailleurs plus ou moins contradictoires,
certains carrément fantaisistes. Il m'est encore aujourd'hui difficile
de comprendre pourquoi, quand j'y pense.
Je ne vois pas d'autre
explication logique que le manque de confiance, mais pas
l'embourgeoisement. La foi que vous enseigniez — un enseignement
sur lequel vous n'avez jamais varié sur le fond — était la
grande
ennemie de l'individualisme et cet individualisme, qui n'est pas
forcément bourgeois comme vous le dites dans une réponse, était la
cause d'une explosion permanente de l'unité fraternelle.
Je pense
qu'aujourd'hui encore il est indispensable que les Pèlerins d'Arès
s'efforcent de s'accorder sur une vue objective de votre charisme
autant que de votre personne qui, de toute façon, les dépassera
toujours [...]
J'ai fait une brève apparition au Pèlerinage cette
année, après des années d'absence, et les rares contacts que j'ai eus
tendent à montrer qu'à présent vos frères sont plus préoccupés par
l'après-Frère-Michel, vieillissant et de santé fragile, que par la
"conscience collective" autour du Frère Michel toujours vivant. Ce ne
peut pas être un bon calcul. En tout cas, le problème n'est pas
d'embourgeoisement là non plus.
Je suis moi-même trop vieux, plus
vieux que vous, pour participer à la formation de cette "conscience
collective" qui seule peut prendre la place de l'église que ne peut pas
être l'assemblée
issue de La Révélation
d'Arès.
H.J.
|
03Sep08 84C59
Je voudrais réagir aux
quelques commentaires, apparemment sympathisant au frère Michel, qui
jettent la pierre aux Pèlerins d'Arès embourgeoisés, dont je fais parti.
Je pense notamment aux commentaires de mes frères Angelmann 84C37 et
bébé 84C55 que je trouve injustes.
Tout
d'abord, je voudrai rappeler que, ce qui fait le Pèlerin dArès, ce
n'est pas une inscription dans un registre, une quelconque adhésion, ce
n'est pas une appartenance à quelque mouvement religieux, politique,
une couleur de peau, etc.., mais essentiellement, un effort particulier
pour être pénitent
(c'est à dire, pour toujours plus devenir, aimant, pardonnant, libre,
rechercher la paix, développer son intelligence spirituelle) et
moissonneur (c'est à dire chercher d'autres personnes capables à leur
tour de devenir pénitent et moissonneur).Le Pèlerin d'Arès reconnaît et
répond à l'appel venu d'Arès et qui nous vientdu Semeur,
car il n'y a qu'un seul Semeur (Rév d'Arès
5/3) .
Le Pèlerin d'Arès sait que Dieu seul est Saint (Rév
d'Arès 12/4),
il se sait bien imparfait et justement travaille à se rapprocher
du Saint, se rapprocher de
Son image et sa ressemblance (Genèse
1/27),
à se perfectionner. Le Pèlerin d'Arès s'améliore, et cela ne l'empêche
pas de commettre des erreurs. Mais une chose est sûre, sans faire
d'efforts il ne peut que commettre encore plus d'injustices, d'erreurs,
il ne peut que, provoquer ou subir, plus de malheurs.
Alors suis je embourgeoisé? Oui, je le suis, mais maintenant que j'en
ai bien conscience, je travaille à me désembourgeoiser.
Ai-je
commis des injustices, des erreurs, pouvant causer du tort? Oui, j'en
suis sûr, mais j'apprends de mes erreurs, je peux en réparer certaines,
je peux éviter d 'en réitérer d'autres, par ce que je m'améliore par un
effort constant, je peux toujours plus aimer mon prochain, en lui
mentant moins, en le volant moins, en profitant moins de lui, etc.
Quant à protéger le frère Michel: D'une part, le frère Michel est au
service de Dieu, au service de La
Révélation d'Arès, de l'humanité en définitive (Rév
d'Arès 40/6: Tu es Mon Messager,
tu n'es plus rien pour toi même).
D'autre part, les attaques qui le visent, en tout cas celles que je
connais, sont toujours les mêmes et bien médiocres: "J'y crois pas...
C'est un menteur... C'est un illuminé... Il a eu l'impression..., etc."
Arguments presque toujours déclarés sans avoir lu La Révélation d'Arès
et/ou sans s'intéresser à ce que disent le frère Michel et les Pèlerins
d'Arès.
Autrement dit: une excuse pour ne pas se remettre en cause, et ne pas
chercher à se bonifier.
Les mêmes arguments qu'on lui a déjà sorti au tout début, il suffit de
lire les notes d'introduction de La
Révélation d'Arès.
Ça
ne reste que des arguments de croyance ou d'incroyance, non
constructifs, tant qu'on ne vérifie pas avec sérieux, avec tout son
cœur, pour vraiment se rendre compte: La vérité c'est
que le monde doit
changer, dit La Révélation d'Arès (28/7).
Il faut essayer ce changement pour voir.
Xavier H.
|
Réponse
:
Je souhaite rendre justice à
Angelmann auquel vous voulez répondre mais que votre réponse ne
concerne pas. Angelmann [84c37] est un frère juif de la grande famille
abrahamique, à laquelle nous appartenons, mais il n'est pas un frère de l'assemblée
des Pèlerin d'Arès, auxquels il ne "jette pas la pierre". Il s'étonne
seulement que les Pèlerins d'Arès ne prennent pas — ou pas de la bonne
façon? — la défense de leur frère
aîné.
Ce pour ou contre quoi je ne prends pas parti, étant l'intéressé. C'est
quand même touchant de la part d'un homme qui ne fait pas partie de
notre assemblée.
Votre commentaire souffre de quelques confusions, mais je le publie
pour la belle foi qu'il manifeste. Merci pour elle.
|
03Sep08 84C60
Les
Pèlerins d'Arès dont vous prenez la défense ne valent pas mieux que les
autres, catholiques, protestants, bouddhistes, communistes, tous aussi
faux culs les uns que les autres. Tous embourgeoisés. Les Pèlerins
d'Arès ne constituent pas qu'une religion de plus, ils constituent une
imposture de plus. Ce n'est pas une famille spirituelle.
C'est
pourquoi l'Etat a raison de tout faire pour décourager dans leur
expansion les sectes. L'Etat se dit qu'il y a déjà assez de sectes
(d'impostures) comme ça: l'Eglise Catholique, l'Eglise Protestantes,
maintenant la mode du Bouddhisme, les Juifs, les Musulmans, et j'en
passe.
Ça suffit!
Cerbère
|
Réponse
:
L'hostilité de votre commentaire ne repose sur rien de réfléchi.
Il serait manifestement anormal qu'un homme, le frère Michel, auquel le
Père a demandé d'appeler des pénitents et
des moissonneurs, afin qu'ils forment un petit
reste d'humains assez remplis d'espérance pour changer
le monde (Rév d'Arès 28/7) en changeant leurs
propres vies (30/11),
ne prenne pas leur défense, aussi défaillants soient-ils dans cette
génération.
Inévitablement
défaillants, mais ils forment aussi — j'ose dire historiquement — une
des rares familles spirituelles, peut-être la seule famille
spirituelle dont les membres n'ont ni chef, ni dogmes, ni lois
intérieures, hormis la conscience que leur façonne la Parole de Dieu,
mais qui partagent l'ardent désir de suivre ensemble le seul sentier qui vaille:
le sentier de l'amour.
L'amour!
Et l'amour sans règles, sans autre règle que l'amour! C'est tellement
énorme qu'il est inévitable que les Pèlerins d'Arès s'avancent plus ou
moins à l'aveuglette, à tâtons, comme tous ceux que la peur empêche de
s'aventurer trop vite, mais qui s'aventurent quand même, tant bien que
mal. Il est ainsi inévitable que certains d'entre eux restent pour un
temps embourgeoisés.
Oui, les Pèlerins d'Arès forment une famille
spirituelle. Je ne dirai pas que tous pratiquent déjà la vie
spirituelle, mais je dirai que tous ont l'espoir d'y parvenir, chacun
selon ses capacités, même ceux qui n'iront pas jusqu'au bout et qui
échoueront. De tous je prends la défense, même si je ne méprise pas
pour autant ceux qui ont déjà abandonné le mouvement sous prétexte
qu'il n'y étaient pas écoutés ou qu'ils n'y trouvaient pas les humains
idéaux qu'ils espéraient. Se sont-ils demandé s'ils avaient toujours
raison et s'ils étaient aussi idéaux eux-mêmes?
Un des traits
caractéristiques des Pèlerins d'Arès est de refuser le poids du monde.
Je ne dirai pas que tous ont réussi à délivrer complètement l'assemblée
du poids du monde, non, mais j'affirme qu'ils s'y appliquent et que ce
n'est pas le cas d'autres croyants que vous citez. Refuser le poids du
monde, cela aussi est énorme! Mais les Pèlerins d'Arès réussiront parce
qu'ils évoluent dans une magnifique bulle bien aérée par la Parole du
Père, qui leur permet progressivement, mais seulement progressivement —
de là les résidus d'embourgeoisement qui durent et durereont encore en
eux — de se sentir moins écrasés par la masse des formes et des lois
qui régissent ce monde qui se croit libre et qui ne l'a jamais été
aussi peu. Ce monde n'a jamais autant progressé dans
l'embourgeoisement, mais je crois que les Pèlerins d'Arès, même si ce
n'est pas encore très perceptible, vont lentement, mais sûrement, dans
le sens inverse.
|
04Sep08 84C61
En priant dans le Deutéronome [Bible, Pentateuque] je tombais
sur le Chapitre 8 dans lequel le Père explique qu’Il enseigne
à ses enfants dans le désert pour les amener à la vraie Vie
et à ce pays où coule le lait et le miel.
Voici ce très beau passage (Deutéronome 8/2-3):
Tu te souviendras de toute la route
que le Seigneur, ton Dieu, t’a fait parcourir depuis 40 ans dans le
désert, afin de te mettre dans la pauvreté. Ainsi t’éprouvait-Il pour
connaître ce qu’Il y avait dans ton cœur et savoir si tu allais, oui ou
non, observer Ses commandements. Il t’a mis dans la pauvreté, Il t’a
fait avoir faim et Il t’a donné à manger la manne que ni toi ni tes
pères ne connaissiez, pour te faire reconnaître que l’homme ne vit pas
de pain seulement, mais qu’il vit de tout ce qui sort de la Bouche du
Seigneur.
La Révélation d’Arès xxi/5 dit la même chose avec d'autres
mots:
l’homme est fils de (la)buée (de) Ma Bouche.
Que Dieu ait mis ses enfants dans la pauvreté et dans la faim signifie
certainement qu’Il leur a donné la possibilité de retrouver
la simplicité du cœur dont découle l’humilité, la bonté, la vie
spirituelle — Matthieu
5/3: Heureux les pauvres de cœur le Royaume des Cieux est à eux — et
qu’Il leur a donné faim de Sa Parole, de son
accomplissement.
Je
ne peux m’empêcher de faire le
parallèle avec votre entrée 0084 qui parle de désembourgeoisement, car
le
peuple d’Israël, nommé ainsi car descendant de Yaakov [Israël =
Jacob], qui
connu pourtant le dur état d’esclavage chez les Égyptiens était si
embourgeoisé par ses peurs [de perdre la vie relativement confortable
qu'il avait vécue jusqu'alors] qu’il regretta plus d’une fois d’avoir
suivi
Moché dans le désert et d’avoir quitté sa vie d’esclave — Il y en a des
exemples dans Nombres 10/18-23 — On voit d’ailleurs
dans cet exemple que même Moché,
dont la tâche était rude, perdait parfois confiance en lui et en Dieu.
Pourtant Dieu était continuellement présent aux yeux des hébreux. Il
les conduisait, leur montrait Sa Splendeur à travers Sa Nuée, Ses
miracles et les nourrissait de Son Enseignement à travers Moché mais
aussi, me semble t-il, par la manne qu’Il faisait tomber du
Ciel et qui était bien plus que de la nourriture pour le corps… Ils
étaient enfin libres dans le désert ! Et pourtant quelles
difficultés avaient ils à faire confiance au Père et à Son prophète
Moché, à délaisser leurs idoles, à se défaire de leurs superstitions, à
ne plus nommer de chefs, etc. Il y a me semble t-il un
lien très fort entre l’embourgeoisement et le manque de foi, de
confiance en Dieu et en notre image et ressemblance divine
(Genèse
1/27).
La route que
le Père a fait parcourir aux enfants d’Israël pendant 40 ans devait
certainement permettre à ces derniers de retrouver la Vie spirituelle
qui avait dû s’amollir peu à peu en Égypte.
Si le Père les a fait marcher 40 ans dans le désert, n’était ce pas
dans
le but de leur apprendre à se libérer de leurs peurs, de leurs
cultures, de leur servitude intérieure? 40 ans, c’est une génération
[et demie]!
Une nouvelle génération entrait en Canaan et portait en elle les germes
d’une grande espérance malheureusement avortée. Peut-être
n’étaient-ils pas assez désembourgeoisés, déculturés, pénitents.
Nous, pèlerins d’Arès, nous en sommes à la fin de
la première génération et à l’aube d’une nouvelle. Mais sans la
première il n’y a pas de seconde génération. La tâche est
rude, car la
tare est lourde (Rév d'Arès 2/12). Ne
nous décourageons jamais! Aujourd’hui, la Manne,
c’est la Parole du Père révélée à Arès qui nous revivifie et nous
apporte l’Eau
tous les jours et c’est aussi l’eau de Mikal qu’il nous
prodigue à travers son enseignement.
Je me dis que
l’embourgeoisement ne connait pas de limites géographiques ni de
limites
temporelles et que ce que vivaient nos frères juifs dans le désert,
nous
le vivons nous aussi dans les cités de nos cœurs. Je ne vois qu’une
seule limite au désembourgeoisement, notre propre pénitence et son
infusion dans le monde. Notre manque de foi participe à notre
embourgeoisement. Alors, grandissons en foi, faisons confiance en la
Parole du Père et cette grande et formidable espérance!
Quel que soit
le niveau où nous le sommes, nous sommes tous faibles, orgueilleux et
susceptible de commettre des erreurs. Mais n’en restons pas là. Ne
cédons pas à la peur ou encore à la routine qui nous cantonne à une
petite mission par ci par là et qui nous fait croire que nous sommes
pèlerins d’Arès. Je vois trop cela autour de moi et je me
sens totalement concernée, me sentant parfois si médiocre que, cédant à
la peur, j’ai parfois baissé ma garde et senti l’argoule
(Rév.
D’Arès xxxvii/3)
me sucer. Ne nous mentons pas mes frères ! Nous sommes
appelés à Autre chose. Nous pouvons nous vivifier les uns les
autres, sans céder à la susceptibilité, dans l’objectif commun
d’avancer ensemble vers Éden.
C’est uniquement uni que nous pourrons devenir un peuple libre
(Rév d'Arès 10/10)
et que
nous pourrons porter sans faillir la Parole du Père et Mikal, notre
prophète.
Nous sommes faibles dans cette génération et nous avons nous
aussi la
nuque raide
comme l’avaient nos frères hébreux à l’époque. Mais
avançons ensemble avec toutes nos fragilités et dans l’amour et
l’humilité et je suis certaine que nous formerons les prémisses d’un
grand peuple libre.
Yaël
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08Sep08 84C62
J'aime cette entrée, et particulièrement la photo qui l' illustre.
Je remercie le photographe qui a su fixer l'expression de votre
jeunesse de corps et de cœur dans un moment de réflexion ou de
méditation. Je la ressens comme l'expression du prophétisme qui ne peut
pas vieillir et qui nous appelle à faire évoluer continuellement notre
regard et notre écoute sans nous laisser piéger par le
découragement qui est impiété
(Rev.Arès 13/8).
Un grand merci, Frère Michel, pour ces quelque quarante pages de
commentaires avec vos réponses qui sont une mine de richesses
spirituelles pour notre assemblée.
Émilie Clar
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Réponse
:
"Le photographe qui a su fixer l'expression de..., etc." est tout
simplement ma fille Nina.
Quant aux "quelque quarante pages de commentaires et réponses", je
pense que vous faites allusion aux pages imprimées sur votre imprimante
personnelle Le nombre de pages varie d'un internaute à l'autre selon le
corps de police qu'il choisit et les possibilités de son imprimante,
mais vous me faites prendre conscience que, de toute façon, le volume
de textes pour cette seule entrée est plus important que je
l'imaginais. Chez moi l'aperçu avant impression indique déjà 34 pages!
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08Sep08 84C63
Je partage avec vous et ceux qui vous lise une découverte faite sur
internet:Un philosophe contemporain que vous connaissez peut-être: Yann
Kerninon, qui se prépare à éditer un livre (sortie prévue 2009) dont le
titre intéresse cette entrée: "Tentative d'assassinat du bourgeois qui
est en moi"
Voici la présentation du livre, dont j'ai souligné le passage qui
m'enthousiasme le plus:
Toute l’histoire
intellectuelle et politique du 19e. et du 20e.
siècles est essentiellement celle de la lutte contre l’esprit
bourgeois. Nietzsche, Artaud, Baudelaire, Marx, Heidegger, Freud,
Rimbaud, Dada, Surréalisme, Situationnisme, Punk… Tous, chacun à sa
manière, ont parlé ou crié pour ne dire que cela : qu’il fallait en
finir avec l’esprit bourgeois. Toute l’histoire intellectuelle et
politique du 19e et du 20e siècles est aussi celle de leur échec…
L’échec de l’assassinat de l’esprit bourgeois. Pourquoi?
L’esprit bourgeois triomphe. Mélange subtil de lâcheté, de mensonge, de
cynisme et de névroses mortifères, il demeure et se diffuse au fil de
ses métamorphoses. Face à lui, l’antibourgeoisisme pérorant et surjoué
– tellement à la mode aujourd’hui – apparaît de plus en plus grotesque,
faux et inefficace.
Tentative d’assassinat du bourgeois qui est en moi" est une tentative
pour sortir de la ronde infernale du bourgeois et de l’antibourgeois.
Prenant pour point de départ la révolte radicale de Dada en 1916, ce
livre est un essai de définition théorique et pratique d’un individu
joyeux, élégant et serein que l’on pourrait enfin qualifier de
non-bourgeois. Un être assez solide pour traquer le bourgeois avant
tout où il se trouve : dans sa propre chair. Un être tout simplement
capable de porter et d’incarner magnifiquement la vie…
Cet homme propose ce que nous
proposons nous-même: la pénitence. Voici un extrait non dénué d'humour
de son prochain ouvrage:
Lâcher
prise, voilà donc notre bien décevante « solution »… Mais une nouvelle
fois, il ne s’agit que de mots. Finalement quelques incantations. Le
fossé est immense entre la proposition et le vrai lâcher prise. Entre
la théorie et son incarnation existentielle. Cela semble si
facile,
tellement plus facile qu’une « vraie révolution ». Et pourtant, lâcher
prise pour que s’éteigne enfin le bourgeois qui travaille dans nos
têtes et nos corps est sans doute l’effort le plus violent, le plus
long et le plus exigeant que puisse se proposer un être qui a grandi
toute sa vie au cœur du bourgeoisisme occidental.
Lâcher prise,
lentement, ne plus avoir besoin d’affirmer son antibourgeoisisme,
s’exercer pas à pas à ne plus être bourgeois, à ne plus penser en
bourgeois, à ne plus respirer en bourgeois, à se libérer du bourgeois
que l’on a en soi, jusqu’au jour où cela va sans dire. Quel effort et
quel travail pour en arriver là et quel effort ensuite pour tenir
l’équilibre, éviter la rechute. Car le non-bourgeoisisme est un
funambulisme, un état qui suppose à la fois de la grâce et de la
vigilance. Car être non-bourgeois n’est jamais chose acquise.
Devenir non-bourgeois ne passera jamais par une incantation, un
slogan,
un parti, une prière ou une prise de pouvoir quelconque mais toujours
par une incarnation, c'est-à-dire une expérience. Il n’y a pas de
recette mécanique, de programme amaigrissant pour perdre son bourgeois
en cinq jours, pour apprendre à sauter en dehors de la machine
bourgeoise à étouffer la vie. Il n’y a que la pratique des exercices de
saut ".
L'adresse du site de cet auteur est:
http://www.yannkerninon.com/philosophie/philosophie-accueil.html
Réjouissant, ce genre de rencontre, n'est-ce pas?
Daniel R.
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Réponse
: Je n'ai jamais entendu parler de
Yann Kerninon. Il y a quand même une bonnee distance entre sa
conception du désembourgeoisement et la pénitence
telle que nous la concevons et la vivons. Notamment il ne semble pas
qu'il mentionne l'amour, la pardon, la paix, etc. Les ressemblances me
semblent lointaines, mais je n'ai pas lu le livre en question.
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XXXxx08 84C64
Texte
Signature
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Réponse
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Xxxxxxx xxxx xxxxx
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