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6 août 2008 (0084)
hé! jeunesse! fais rajeunir le monde! (méditation)

Hé! Jeunesse! Fais rajeunir le monde! Spiritualise-le! Désembourgeoise-le!

La jeunesse ne se compte pas en années, mais en capacité de détachement social et matériel, dont le contraire, la dépendance sociale et matérielle, cause l'embourgeoisement.
Chaque jour l'embourgeoisement s'étend, vieillit et déspiritualise le monde, si tant est qu'il y reste quelque spiritualité notable.
Chaque jour,
La Révélation d'Arès devient l'emblème plus évident du désembourgeoisement.

meditationL'embourgeoisement ne résulte pas d'un complot social, il n'est ni une philosophie matérialiste ni un vice. C'est un tissu autogénéré de peurs spécifiques: peur de manquer, peur d'être méjugé, peur de sortir du moule social, etc. C'est par ces peurs-là que la politique, les mass-media et la religion nous dominent. Riches ou pauvres, nous sommes presque tous embourgeoisés.
C'est pourquoi des insondables fonds de l'éternellement jeune Création, où n'existent ni temps ni peur, est descendu l'Appel libérateur: Changez!
S'il est au moins un échelon de l'insurgeance (Le Pèlerin d'Arès 1989, p.236), pacifique, sympathique, mais courageuse, que tout vrai croyant doit atteindre, c'est son désembourgeoisement. Une sorte de métamorphose à l'envers, le retour à la foi du conquérant spirituel qui réendosse sa jeunesse passée autant qu'il s'inspire de la jeunesse autour de soi.

Personne ne naît bourgeois. Shelley, le poète, citait la mère élevant son nouveau-né à bout de bras et lui criant: "Parle, mon bébé! Révèle-nous ton immortelle vérité!" Le Créateur ne rappelle-t-il que l'homme doit toujours croire en sa vérité native? — Faites-vous aussi jeunes que ce petit enfant... (Matthieu 18/4-5, 19/14), N'accumulez pas les sécurités sur terre, assurez votre sécurité spirituelle... Ne vous inquiétez pas pour votre vie... Regardez les oiseaux du ciel... (Matthieu 6/19-26) —. Nous naissons vrais et nous resterions vrais, si le péché ou le mal, bien sûr, mais aussi leur environnement, dont l'embourgeoisement, n'éteignaient pas notre intelligence (Rév d'Arès 32/5). C'est ainsi que, vite vieillissant, vite faible lumignon, chacun de nous doit se créer une âme (Rév d'Arès 17/4) pour survivre.

Se désembourgeoiser n'est pas renoncer à la vie, aux joies et aux biens du monde, une abnégation qui n'a pas de sens en soi Les clergés qui font vœu de célibat et de pauvreté n'ont guère changé le monde en bien (Rév d'Arès 38/7-8).
Se désembourgeoiser, c'est se délivrer de la peur de perdre et d'être méjugé, c'est raviver en soi la fête permanente de la jeunesse (Rév d'Arès 30/11), c'est s'enhardir à s'envoler au-dessus de la citadelle (Rév d'Arès 13/7-8) du monde pour faire lever les regards vers les faucons (Rév d'Arès xLv/14-26) prophétiques.
Pourquoi l'embourgeoisé est-il si difficilement crédible quand il appelle d'autres embourgeoisés à changer? En appelant à la pénitence il appelle l'homme à être bon, à pardonner, à faire la paix, à être spirituellement libre et intelligent. Ces valeurs sont apparemment propres à plaire, qui semblent simplement morales, dématérialisées, sans compromission sociale, pleines de beauté (Rév d'Arès 12/3)... Mais c'est comme un tremblement de peur bourgeoise dans l'appel que le public sent. Le désembourgeoisement n'est pas dans les mots, pas sur le tract. Il est dans le mystère du tout qu'est la chair, l'esprit et l'âme (17/7), l'homme de bien vivant quoi! L'homme de bien jamais aussi homme, aussi vivant et aussi vrai qu'en étant jeune!
Retrouvons le mystère de la jeunesse!
Jeunesse! Prends les commandes, car pour les rejeter loin derrière l'horizon avec la Bête (Rév d'Arès 22/14), il faut bien les prendre d'abord! Révolution? Non. Insurgeance? Oui (Le Pèlerin d'Arès 1989, p.236).

L'embourgeoisement s'encoconnait dans le fil de la religion et de sa sœur la politique. Il s'encoconne maintenant dans le fil de l'industrie et de sa sœur la banque. Ce cocon s'enroule déjà autour des Asiatiques, qui s'imaginent y rester bien au chaud. Les peurs qui tissent l'embourgeoisement s'universalisent: Notamment, la peur de perdre l'énergie et les gâteries dont la modicité dépendait jusqu'à présent de la misère des producteurs qui, par effet d'imitation, s'embourgeoisent à leur tour. Mais plus encore la peur que "l'Ordre" disparaisse et avec lui le bon rapport de l'argent, la sécurité sociale, la retraite, qui passent pour des "acquis" de la lutte sociale ou de la civilisation — les Égyptiens, Grecs et Romains antiques eurent leurs propres acquis, depuis longtemps évanouis —, mais qui ne sont qu'aubaines menacées d'extinction par l'instabilité du matérialisme, par nature grossier, instable et volcanique, que personne dans l'Histoire n'a jamais pu maîtriser.
Après les rivalités religieuses et politiques, voilà celles qu'organise le monde industriel et bancaire à son tour. Leur enjeu est tout autant incertain: Il n'y a jamais la bonne voiture, jamais le bon avion, jamais la bonne machine, jamais la bonne politique, jamais la bonne loi, jamais le bon taux de change, jamais le bon stock-exchange ; il faut toujours et toujours créer du nouveau, supposé meilleur, et qui naturellement coûte encore plus cher et ne satisfait personne.
L'impossible ne devenant jamais réalité, c'est l'impossible qui gouverne le monde. Alors, il n'y a pas d'avenir, les chevaux du "progrès" galopent vers rien, rien, rien. Seule la vie spirituelle peut raffiner, renforcer, stabiliser la vie, mais de vie spirituelle il n'y a que quelques frémissements dans la société, très dispersés ou même inaperçus, comme ceux que provoque La Révélation d'Arès.

Certes, au milieu de ce monde embourgeoisé, des religieux prient et prêchent, des humanistes philosophent, des écologistes manifestent, mais leur défaite est déjà évidente, parce que l'idéal ne suffit pas, il faut aussi une force matérielle, concrète, pour combattre le matérialisme bourgeois, dont le réalisme submerge tout — À quoi rêvent même les "travailleurs", les classes populaires et plus encore le misérable tiers monde, sinon d'avoir des privilèges bourgeois bien concrets?
Concrètement, le seul moyen de vaincre l'embourgeoisement, dit La Révélation d'Arès, c'est que chaque homme change sa vie objectivement, dans les faits, de sorte qu'il découvre dans l'amour, le pardon, la paix, la liberté et l'intelligence spirituelles, les plus hautes causes de joie et de fête (Rév d'Arès 30/11), de bonheur (37/9, xxvi/12) et même d'intérêt matériel (26/8-9). Le changement personnel effectif, réel, des pénitents (= tout bonnement ceux qui changent en bien) engrènera le changement du monde (Rév d'Arès 30/11, 28/27), ce que des technologies, des discours, des lois, des traités, des accords, n'ont jamais pu faire..

Seule l'éternelle Parole du Créateur, contre-culture par excellence, reprise par La Révélation d'Arès, peut, si elle est accomplie (35/6, 36/8), vaincre l'embourgeoisement — notre embourgeoisement —, peut-être la forme la plus pernicieuse du mal déguisé en bien et en raison avant qu'il ne survienne sous une autre forme: le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2). Comme un coin dans une souche pourrissante, nous devons par notre changement pénétrer cette récente, mais déjà trop vieille culture industrielle, qui, bien que répétitivement désillusionnée comme l'avaient été de précédentes civilisations, s'accrochera longtemps à la terre, parce que rien de bien convaincant ne vient l'en arracher.
Même si le prochain président des USA est Barrack Obama, qui ne sait que, malgré ses qualités, il ne sera jamais qu'un politicien et un bourgeois de plus, c'est-à-dire un espoir de moins pour le monde? Provisoirement c'est bien, mais idéalement c'est faire du surplace. Aucun espoir de justice, d'égalité, de richesse et de santé pour tout le monde sur terre, tant qu'une minorité prospère vivra sur une majorité sacrifiée. Aucun idéal général n'est réalisable par la politique, laquelle est toujours partisane. L'idéal général sera réalisé par l'homme de bien, croyant ou non, toutes races confondues, toutes frontières effacées, tous préjugés oubliés. C'est à cette aune qu'on mesure l'ampleur de l'utopie qu'est La Révélation d'Arès, qui ne peut venir que d'un Père dont l'Univers sans fin (Rév d'Arès 12/4) est une utopie, que la science hier encore estimait impossible: quelque chose sans dimension ni fin et pourtant bien réel. Les télescopes l'attestent. Nos âmes sont les télescopes infaillibles de la vie infinie (Rév d'Arès 17/3, 32/3).

Dans la jeunesse fleurit la plus forte espérance! Cette espérance — l'espérance que chaque homme et que le monde des hommes peuvent changer — le Père lui-même l'alluma en moi comme un Feu en 1974 et 1977. Ce même Feu que chaque été des pèlerins viennent prendre à Arès (Rév d'Arès xLi/7), mais que tous les hommes de bien du monde allument en eux partout, chaque jour, par le Bien qu'ils poursuivent.
Jeunesse! Celui qui vous parle est un vieux auquel le Créateur dans sa Bonté redonne chaque jour la jeunesse! Être jeune, ce n'est pas sacrifier ce qu'on a. C'est ne pas avoir peur — typique peur bourgeoise — de perdre ce qu'on a, qui le plus souvent n'est rien d'autre que sa réputation, plutôt que de renoncer à ce qui fait la gloire (Rév d'Arès 34/2) de l'humanité.
Jeunesse! Appelez le monde à entrer en pénitence!
Difficile? Bien sûr. Et même très difficile! Mais ce monde n'a pas été créé pour des bourgeois qui n'attendent plus rien d'un idéal, quand ils attendent encore quelque chose d'eux-mêmes. En tout bourgeois dort l'anti-bourgeois. Réveillez-le!
Jeunesse! Descendez dans la rue et allez sur les places pour y appeler le monde! Montrez-vous! Chantez, poétisez, écrivez, faites-le comme vous voulez, mais appelez ce monde à redevenir jeune, à redevenir jeune avec vous, à refaire naître et cultiver l'amour, le pardon, la paix, la liberté et l'intelligence spirituelles!

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Commentaires:

06Aou08 84C01
Je viens de découvrir votre entrée 84. Inattendue en période de Pèlerinage. Je ne sais pas si d'autres l'entendront comme moi, mais je m'entends comme une bombe! Je ne suis pas contre, mais je lui fais un reproche:
Pourquoi ne pas l'avoir intitulée carrément "embourgeoisement" ou "désembourgeoisement" au lieu d'un titre qui évoque seulement la "jeunesse", ce qui étouffe un peu le sujet? Est-ce l'effet de la peur bourgeoise que vous ressentez vous aussi un peu ou pour ménager vos troupes?
Jacques F.


Réponse :
J'ai évidemment songé à un titre contenant l'idée d'embourgeoisement ou de désembourgoisement, mais, si j'y ai renoncé, ce n'est pas "peur bourgeoise". C'est en raison du bilinguisme de ce blog, de la difficulté d'introduire dans le texte anglais l'idée "d'embourgeoisement" qui est sans traduction satisfaisante en anglais. D'ailleurs, la langue anglaise utilise le mot français "bourgeois" pour exprimer le concept et le phénomène sociaux typiquement français que ce terme englobe. Le mot anglais proche est "middle class", mais ce n'est pas vraiment la même chose.
De plus, quand on emploie le mot "bourgeois" en parlant anglais avec des anglophones, la plupart d'entre eux ne comprennent pas le mot. Je l'ai, à cet effet, testé dans un tchatte, pour bien saisir le difficulté de parler avec des anglo-saxons de l'idée très complète, à la fois morale et économique, que des François entendent par le terme "bourgeois" et "embourgeoisement".
J'ai donc laissé le mot "bourgeois" apparaître dans la corps du texte, mais non dans le titre, afin qu'il soit accompagné d'un développement explicatif quasi simultané.
Ceci dit, il est vrai que j'évite de brusquer mes sœurs et frères de l'assemblée, parce que ça ne sert à rien. Ils comprennent bien ce que je veux dire sans qu'il me faille les apostropher. Du reste, cette entrée dit bien ce qu'elle veut dire.


06Aou08 84C02
Vous avez évoqué le sujet avec moi il y a quelques semaines, alors que nous échangions sur quelques questions liées au nouveau site internet de "Frère de l’Aube."
Depuis, je ne vous cacherai pas que cette question de l’embourgeoisement du monde mais aussi — et d’abord — de notre mission ne me quitte pas.
Je découvre en vous lisant aujourd’hui que je n’avais pas bien saisi la portée de vos propos, qui prennent ici une autre dimension: "Se délivrer de la peur de perdre et d'être méjugé… Retrouver le mystère de la jeunesse!"
Je comprends en vous lisant que nous ne pourrons convaincre d’autres hommes à entrer en pénitence qu’en démontrant par nous-mêmes et par nos vies les fruits que cette pénitence commence à produire. En particulier, démontrer que cette peur de perdre et d’être méjugé ne nous gouverne pas, qu’elle ne nous rend pas muets (Rév d’Arès i/2), parce que notre jeunesse (r)avivée n’est pas qu’espérance personnelle, elle est espérance de jeunesse retrouvée pour le monde, pour toute l’humanité. Faire le passage du désembourgeoisement, c’est un peu comme faire le passage de la Mer Rouge. Votre entrée nous y invite. En confiance !
Jeff


06Aou08 84C03
Le prophète est aussi un prophète malgré lui: Pas de descendance mâle pour lui.
[Ceci] continue accentue et parachève la continuité de l'œuvre du prophète bien aimé des musulmans qui a vue la mort de ses enfants mâles directs n'ayant pas eu le temps d'atteindre l'âge de la reproduction. Seules les filles survécurent et donnèrent une descendance à leur tour. La règle de 3 par votre 3ème fille née dans le berceau de La Révélation d'Arès (entre 74 et 77) parachève un signe donné et montre l'éveil d'une forme de conscience féminine du monde à venir (l'absence de léthargie de la troisième). Qu'est-ce à dire ? Plus de prophète et bientôt tous prophêtes!
La nature possède un programme de sauvegarde plus avancé qu'on ne le pense, dont la femme est la clef de voûte et quelque chose a survécu chez la femme qui ne s'est pas encore manifesté pour influencer au grand jour la marche du monde à grande échelle et la sensibilité nouvelle que doit épouser l'homme pour stopper cette marche vers l'autodestruction.
La meilleure voie de lutte possible contre les habitudes bourgeoises reste de n'enfermer ni la femme, ni l'homme dans des
rôles préparés et joués d'avance mais la difficulté restant de continuer à savoir de quelle force créatrice du dessein du créateur ont hérité spécifiquement chacun des deux genres de l'humanité, car la vraie frontière du futur se trouvera là bien plus que jamais encore par le passé.
C'est la frontière de la paix et de la guerre en l'homme depuis toujours, cette part qu'a su conquérir en lui la femme. Et la part de l'enfant est la remontée de l'innocence en lui. La part de Dieu pourrait plus spécifiquement lui assurer la jeunesse éternelle: lui seul à la source de toute vie. Faust est vrai mais pas rangé dans la bonne quincaillerie, en quelque sorte.
Nicolas


Réponse :
Votre commentaire parle de la place prépondérante de la femme dans l'économie de salut général vue par La Révélation d'Arès. Je ne vois pas le rapport entre la femme et l'entrée 0084 de ce blog, qui évoque notre embourgeoisement, auquel les femmes n'échappent pas, loin de là, étant de grands piliers du formalisme bourgeois, dont elles doivent elles aussi se libérer. Toutefois, dans le dernier paragraphe vous parlez de "jeunesse éternelle", mot qui rappelle que le désembourgeoisé est un humain spirituellement rajeuni. Je publie donc ce commentaire.


06Aou08 84C04
Oui, rajeunissons, désembourgeoisons-nous!
Je l'assènerais autrement: Respiritualisons-nous! Débranchons-nous de l'intellect ratio-politico-religieux pour nous brancher sur le Spirituel, en spiritualisant chacun de nos gestes, comme vous aimez à le dire, et, ajouterais-je, chacun de nos Biens par réflexion sur son sens et élimination de toute vieillerie, et même chacune de nos Impressions vives ou subtiles: Voir, entendre, sentir et ressentir, souffrir et jouir, ce sont des miracles constants du Créateur, "la marque de l'ouvrier empreinte sur son ouvrage" disait Descartes; et, si l'on veut bien y être régulièrment attentif, l'occasion de multiplier ses yeux tout autour de la tête comme les anges pour ne pas quitter le Père du regard (Rév d'Arès 36/2), car il nous l'a dit: Je suis tout proche (Coran).
On ne voit pas Dieu par la théologie mais par les sens, Lui n'y est pas allé par quatre chemins avec le Bâton de Lumière [manifestation de Dieu à Arès en 1977] pour vous le faire entrevoir en chahutant tous vos sens: Un merci infini à sœur Christiane qui vous a invité à le raconter.
Il y en a d'autres qu'il chahutent moins, mais assez pour les avoir ployés sous son genou (Rév d'Arès 12/9) et j'en suis. Et quant au commun des mortels... Dieu est puissant et Il sait.
Fraternellement dans l'effort quotidien de Pénitence et de Mission.
François D.


07Aou08 84C05
Quel superbe texte qui pourrait être le début ou la thématique d'une homélie!
Cette jeunesse, j'en témoigne, La Révélation d'Arès et votre enseignement m'ont permis de la maintenir vivante en moi.
Je ne suis plus jeune, sans être un vieux (j'ai 56 ans), mais je sens en moi une inextinguible jeunesse qui n'aspire qu'à des siècles de vie pour faire pénitence et missionner encore, encore et encore.
Alors comme un jeune, je "poétise"… sur la jeunesse.
J'ai écrit l'année dernière une fable intitulée "Les Pigeons" sur divers aspect de la jeunesse: sa nonchalance et son inconséquence, son ambition et son conformisme (que vous appelez embourgeoisement et à quoi vous donnez une tout autre profondeur) et ses aspirations et capacités spirituelles natives.
Je vous propose une partie de cette fable à quoi votre méditation fait brillamment écho. Avant de vous lire, mon texte me paraissait acceptable, d'un point de vue littéraire comme d'un point de vue spirituel. Après lecture et relecture de votre entrée [0084] qui incomparablement est traversée du souffle prophétique et transporte celui qui s'y plonge, mon texte, s'il reste acceptable sur le plan littéraire, me semble sur le plan spirituel sans relief, sans envergure et comme tout étriqué par les contraintes du genre. Rien ne vaut la liberté du poulain agile (Rév d'Arès 10/10). Mais cela vient de ma propre petitesse, je le sais bien.
Qu'à cela ne tienne! S'il est vrai que jamais la poésie ne sauvera le monde, elle peut contribuer à y glisser un peu de beauté, si les poètes deviennent « meilleurs »…

…Or, dans la bande de pigeons,
Vivait aussi un grand ramier,
Mi estropié,
Que l'on traitait comme un bouffon.

Sans trop savoir pourquoi,
Un petit groupe tout à coup
S'envole n'importe où,
Et au sol choit,

Dix pas plus loin à peine,
Pour chercher deux, trois grains,
Se battre pour du rien.
Le ramier, lui, prend de la peine,

Sur un tilleul va se percher.
"Que l'air est frais et odorant,
Et comme tout paraît plus grand!"
Ressent l'oiseau que ces merveilles ont touché.

Ces congénères n'y voient goutte.
En vaines palabres s'égarent
Pour crier « gare ! »,
Et susciter l'effroi, le doute.

Mais le ramier point ne s'occupe
De tous ces freins ; loin dans l'espace,
Il flaire un ordre sans disgrâce
Où les oiseaux sont doux, sages comme la huppe

Qui servit Salomon, les moineaux de François,
Les preux corbeaux d'Elie, sillonnant le pays
Pour nourrir le prophète et protéger sa vie.
Laissant s'épanouir cette nouvelle foi

En sa propre nature et ses capacités,
Il sentait qu'il pouvait devenir oiseau rare,
S'il travaillait sur lui et dépassait sa tare.
Un monde existait donc en son intimité

Qui ouvrait sur celui d'au-delà l'horizon.
Et ces mondes tous deux s'avéraient à construire.
Pour l'un comme pour l'autre, il lui fallait franchir,
En lui comme au dehors, les portes de prison

Que la loi de son clan avait fermées sur lui,
Et qu'il avait aussi verrouillées sur son cœur.
En haut de son tilleul, le ramier avait peur
Mais ce n'était qu'un peu de pluie

Dans la lumière du soleil,
Tant il avait de l'espérance !
Alors il s'élança, faisant fi des souffrances
Qui avaient jusque là mis son être en sommeil.

Volant de faîte en faîte, il disparut bientôt
Aux regards de la troupe
Qui l'oubliait déjà en quêtant pour sa soupe.
Pourtant l'un d'eux se dit : "Je le suis, il le faut!"

Ainsi parfois va la jeunesse,
Lorsqu'elle entend la voix profonde
Qui parle en elle et qu'elle fonde
Son avenir sur sa noblesse…

D. Faber


07Aou08 84C06
J'ai emmené mes petits-enfants la semaine dernière au parc Disneyland de Marne-la-Vallée et aujourd'hui je tombe sur votre entrée 0084, que je trouve très belle, mais surtout très troublante, parce que nous sommes en plein embourgeoisement sans nous en rendre compte: Ce Disneyland en est un exemple frappant. Je ne sais pourquoi ce que j'ai trouvé merveilleux en passant quelques heures dans ce parc me paraît maintenant plein d'artifice et de danger, pour ne pas parler du vide.
Merci de nous remettre les pieds sur terre. Je me suis dit que si je travaillais à la moisson [mission apostolique] à Disneyland en parlant de La Révélation d'Arès à des visiteurs du parc tout en promenant ma petite famille, je ne trouverais aucun écho, parce que j'aurais l'air aussi bourgeois dans ce lieu bourgeois que ceux auxquels je m'adresserais, comme un lépreux reprochant à d'autres lépreux d'être lépreux dans la Vallée des Lépreux. Je réalise que ceux auxquels je m'adresse dans la rue ne sont pas à Disneyland mais ont une sorte de permanent Disneyland dans leurs têtes et voient bien à travers mes yeux que moi aussi j'ai comme un Disneyland dans ma cervelle.
Je ne sais pas trop comment expliquer tout ça, mais merci encore, frère Michel, de nous réveiller au moins en pensée en attendant qu'on se réveille en actes.
Joséphine G.


Réponse :
Je me souviens, il y a bien des années, d'une lettre d'une des nôtres qui avait comme vous visité Disneyland, mais en Floride, aux USA  et qui avait trouvé cet endroit "merveilleux", et je me rappelle du ton plutôt froid de ma réponse, où je m'étonnais qu'une grande croyante comme elle trouvât quelque valeur à ce "rêve de carton-pâte et de caoutchouc" (je crois que j'avais employé des mots comme ça).
Vous dites: "Je ne sais pourquoi ce que j'ai trouvé merveilleux m'a paru (après lecture de votre article) plein d'artifice et de danger." Réponse simple: C'est parce que mon article parle de rajeunissement, mais pas d'infantilisation ou de "crétinisation," comme disait Lanza del Vasto.
De tout ce qui peut détourner l'enfant en formation des véritables préoccupations de la conscience et de la destinée humaines, je ne sais pas s'il y a pire que Disneyland et ses similaires. Je n'y ai jamais mis les pieds, mais j'ai vu les promotions de ces parcs d'attraction à la télévision:
Être accueilli par Mickey, Donald et Blanche-Neige et trouver ça "merveilleux", c'est vraiment être anesthésié, ne pas réaliser que ce qui est un divertissement acceptable à l'état de bande dessinée ou de dessin animé devient extrêmement pernicieux pour les enfants dès lors qu'on essaie de leur faire croire que de tels personnages peuvent vivre et exister et que ce qu'ils avaient vu en dessin n'était que la photo d'une réalité. Quel renversement dangereux de l'information, notamment du sens des réalités, qu'on doit aux enfants!
Vous allez me dire: 'Mais les enfants ne sont pas dupes..." Je vous coupe en disant: "Allez raconter ça à d'autres! L'effet recherché par Disneyland sur les enfants est justement de leur faire croire que c'est vrai. C'est pour cette illusion immense et dangereuse que des investissements gigantesques en dollars sont faits." Oui, il y a là quelque chose de bourgeois au plus mauvais sens du mot. Quand je pense à la déclaration de M. Cantal-Dupart, urbaniste responsable du "Grand Paris", disant: "Disneyland, quelle chance pour toute la région!" qui est bien un propos de bourgeois, auquel il aurait fallu répondre du tac au tac: "Quelle malchance pour les enfants!"


07Aou08 84C07
Je me souviens d'une brève conversation entre trois pèlerins et vous, l'année dernière à Arès, "entre deux portes" comme vous dites..
Nous vous parlions des problèmes de certaines missions locales et nous soulignions l'effet d'étouffement qu'avait produit sur la mission cette mensongère propagande anti-secte [...] et vous avez répondu, je m'en souviens bien: "N'exagérons pas l'importance des anti-secte. Tout mouvement prophétique s'est toujours confronté à un mouvement anti-prophétique fort, à toute époque. Il faut s'y adapter. Je crois surtout que nos missions se privent d'oxygène en n'attirant pas assez de nouveaux frères et sœurs, parce que l'effet mobilisateur, c'est le poumon de tout apostolat." Je me souviens de ces mots-là par cœur.
Nous vous avons demandé: "Pourquoi à votre avis?"
Votre réponse a été assez sèche, pour ne pas dire ironique: "Parce que vous vous êtes embourgeoisés. Vous avez peur. Si vous restez ostensiblement dans le moule social par peur qu'on pense du mal de vous, pourquoi voulez-vous que d'autres essaient d'en sortir en vous rejoignant? Dans les années 80 vous étiez jeunes, vous n'aviez rien à perdre; vous avez alors attiré beaucoup de monde tout naturellement. Depuis, vous vous êtes installés comme des petits bourgeois qui ne veulent pas d'ennuis."
En lisant ce matin votre entrée 0084, je me dis que vous dites maintenant à tout le monde ce que vous disiez jusqu'ici en privé, peut-être même depuis longtemps, mais vos "reproches" circulent moins facilement que vos "compliments".
Je tiens à conclure en disant que je vous approuve totalement.
G.M.


08Aou08 84C08
La jeunesse se renouvelle par la grâce du sommeil. Curieux paradoxe à l’aube (Rév d'Arès xxxviii/12) de l’éveil n’est il pas?
Mais la jeunesse est  beauté et force de vivre. C’est un mouvement dont la nature est liberté. Et cette liberté-là peut participer de l’amour du prochain. Cette l’énergie passionnée, enthousiaste qui renverse les montagnes de conformismes, trouve les mots qui redonne le courage et goût de l’effort dans la foi qui change et fait le Bien.
Chaque jour, frères, l’on peut faire quelque chose en ce sens.
Dans le mouvement de la vie quotidienne qui déroule le fil du futur qui se crée à tout moment. Saisir la chance de créer ce moment unique, c’est voir les prémisses de l’ Éden à chaque victoire de l’amour qui se doit aux hommes et renforce le cœur de l’ha (Rév d'Arès xxxix/5-11).
Comme le moment de la rencontre avec celui qui vient, le frère s’adressant à ce sourire bienveillant, pur, fort. Cœur qui fraternise avant même de prononcer la Parole, et qui se donne comme un héros, par l’oubli de soi, sacralisant ainsi l’acte qui apprend à mourir pour vivre. L’oubli des coups du sort et des blessures attenantes. Vivre de pardon salvateur et par don rédempteur hors du temps, de l'Histoire s’entend, du poids des maux qui ajoutent à l’engourdissement qui ride et trouble la vie que le Père dispense généreusement depuis toujours par son éternelle création au bout même de notre Main.
Ce moment de jeunesse, cet instant vrai, sincère, plein d’espoir et de fraîche jovialité, dont l’humilité ne laisse la lucidité l’emporter sur l’amour, apprend à mettre ses pas dans les Siens. Apprend à s’embraser de Son Amour pour l’homme, notre frère comme le fît le Bon [= Jésus, Rév d'Arès i/2-9), Celui qui parle face à l’Aurore et le Prophète des temps nouveaux qui brandit la lance étincelante de vérité chevauchant la jument ailée des braves.
Cette jeunesse mûre apprend à honorer le don de la parole, de l’amour, de la liberté et de la vraie individualité dont la joie rassemble, crée le nouveau monde, libère de la descendance d’Adam et ouvrira sur le Jour  de Dieu.
Guy Y.


08Aou08 84C09
Ce qui semble aussi caractériser l'esprit bourgeois est son éternelle insatisfaction, insatisfaction matérielle et insatisfaction sociale. Je connais nombre de gens qui ont tout pour être heureux — tout si l'on se réfère aux valeurs de nos sociétés hyper-matérialisées — mais qui ne le sont pas et qui probablement ne le seront jamais en réalité.
Alors, ils s'aigrissent, se renferment, vieillissent à 20 ans — il y a de jeunes vieux — en pestant contre tout et n'importe quoi et surtout n'importe qui — la Chine, par exemple, c'est la mode en ce moment, demain ce sera peut-être l'Inde ou l'Amérique de Sud — comme dans la chanson de Jacques Brel, vous savez:
"Les bourgeois, c'est commes les cochons, plus ça devient vieux, plus ça devient bêtes,.. les bourgeois, c'est commes les cochons, plus ça devient vieux, plus ça devient c...n."
Comment la matiére pourrait-elle apaisée cette soif de monde meilleure, autrement qu'en un cours instant, comme elle étanche la soif de l'âne? (Rév d'Arès 30/2).
La matiére n'est aucunement méprisable, bien au contraire, mais c'est à l'homme de la façonner, de la dominer par ses œuvres, de l'ennoblir autant que possible, ce qui est rarement le cas.
La nature n'est-elle pas elle-même le plus bel hymne à la matière?
Mais cette éternelle insatisfaction chronique de l'esprit petit bourgeois, fait que c'est surtout l'inverse qui se produit: Nos possessions et nos désirs de possession, ainsi que cette fameuse reconnaissance sociale (ah! maudite reconnaissance sociale!), parviennent à nous dominer, à rythmer nos vies dans un seul sens, dans un seul but unique, qui est de posséder pour posséder sans autres raisons que de posséder et d'épater son prochain!
Déjà tout petits, les enfants sont élevés dans ce sens.
Combien de nos concitoyens se ruinent-ils et s'enchaînent toute leur vie pour avoir une belle voiture et/ou une belle maison?
Nous avons vu l'exemple de la crise des subprimes aux Etas-Unis, mais combien en tirent les leçons en France et ailleurs?
Aussi, combien de fois n'ai-je entendu dire: "Dans ce monde, si tu n'as pas d'argent, tu n'as pas d'amis, tu n'es rien aux yeux des autres" ?
Le pire, c'est qu'ils en souffrent, mais qu'ils ne leur vient pas à l'idée d'envisager de changer cette état de choses, en accordant par exemple moins d'importance à l'argent et à l'apparence.
Et la part de Dieu, qui est en chacun, est enfouie au profit de valeurs bassement matérielles, nous ravalant au rang de taupes (Rév d'Arès 23/2) ou au rang de petits bourgeois! C'est selon...
Cette part de Dieu dans le cœur de l'homme et de la femme, cette part donnée par le Créateur grâce à Son Amour, se trouve alors mise aux oubliettes, comme l'on met un produit de moindres valeurs.
Le seul trésor véritable de l'être humain est bradé ou vendu.
C'est certain, il faudra encore longtemps creuser sous le sable de nos pêchés pour retrouver cette part, cette éternelle jeunesse qui nous délivrera de la mort et du périssement, qui est le "jugement" naturel de toute cette matière-ci.
Il faudra encore dire que nos certitudes sont les meilleurs outils de notre propre perte, quand elles ne sont pas équilibrées par la compassion, l'amour, l'intelligence et le pardon.
Tant de choses à dire... ou à ne pas dire !
Tâche surhumaine et démesurée pour l'homme vous dit Jésus!
Certainement, vu l'état actuel de nos faibles lumignons (Rév d'Arès 32/5).
Mais là, justement, cette part de Dieu en l'homme aide le prophète, le rajeunit, le renforce, comme elle a toujours soutenue tous Ses Messagers, ainsi que tous ceux et celles qui travailleront dans ce sens.
La récompense est au bout , mais elle ne se mesurera certainement pas en euros, ni en dollars.
Olivier G.


08Aou08 84C10
Vous êtes sans doute la personne la plus intelligente que je connaisse.
Vous auriez raison de ne pas publier mon dernier message, qui reflète ma pensée, mais qui est loin d'être positif, et je vous en remercie. Du reste je ne sais pas si vous l'avez reçu .
Je suis un peu tout ce qu'il ne faut pas être dans La Révélation d'Ares, mais je travaille quand même aux changements, car je sens au fond de moi que vous avez raison.
Aussi il ne faut pas prendre mes commentaires pour autre chose qu'une tentative de ma part de vouloir m'améliorer, autrement dit je ne suis pas qualitativement au niveau.
Je vois une grande lumière derrière votre texte, cependant dans mon expérience, derrière le terme jeunesse se cache une grande tyrannie, ainsi qu'une grande oppression qui sont à mon sens parmi les grandes causes et par effet de continuité, source de beaucoup des désordres du monde et de ses difficultés.
Vous auriez aussi pu associer beaucoup d'autre mot à celui de bourgeois.
J'aime bien ce que vous dite "la jeunesse se compte en capacité de détachement social et matériel".
Je vois bien derrière ceci que l'amour, le pardon, la paix, la liberté et l'intelligence spirituelles, en découleraient aussi naturellement que la rivière s'écoule de la montagne.
Cela me rappel l'époque, après ma jeunesse, où j'avais pensé me faire prêtre.
Décidément je vous aime bien, ainsi que tout ceux qui vous suivent.
Aminabad.


Réponse :
Oui, j'ai reçu votre commentaire pour l'entrée 0083 et je comptais le mettre en ligne demain ou après-demain, avec deux ou trois commentaires en retard de publication dans ma petite boîte d'Emails, mais puisque vous m'en dispensez, cela me fera du travail en moins. Merci. J'ai actuellement du travail par-dessus la tête, avec mon Pèlerinage à faire simultanément, et je manque de temps pour tout faire ponctuellement.
Je serais la "personne la plus intelligente" que vous connaissez? C'est que vous en connaissez pas beaucoup de monde, alors. Je ne crois pas que mon entrée 84 doive quoi que ce soit à mon intelligence, qui est moyenne, mais elle doit tout aux simples déductions auxquelles aboutit une méditation laborieuse de la Parole du Père, particulièrement de La Révélation d'Arès.

Oui, j'aurais pu associer d'autres qualificatifs à celui de "bourgeois" et d'ailleurs je l'ai fait: formaliste, etc., mais j'aurais associé difficilement d'autres substantifs à celui d'embourgeoisement dans sa signification bien française.


08Aou08 84C11
Il y a quelques temps, grâce à un songe, j’ai pris conscience que la peur, la peur sous toutes ses formes et en particulier celles que vous citez dans cet article [la peur bourgeoise], était l’une des principales pierres d’achoppement de ma pénitence.
Au risque de paraître présomptueuse ou au moins de manquer d’humilité, je dois avouer que j’ai même peur — ce qui est paradoxal pour un pèlerin d’Arès — de réussir ma pénitence et de revenir à l’image et ressemblance du Père — La perspective de pouvoir (re)devenir un demi-dieu me terrorise !
Je me rassure cependant en me disant que, de toutes façons, mes chances de réussite sont minces, faisant partie des premières générations arésiennes, encore si médiocres — notamment, comme vous le dites ici, si embourgeoisées — et donc encore loin du but à atteindre.
Mais j’ai la chance d’avoir quatre petits-enfants et au moins encore deux autres "prévus" dans un délai de deux ans, dont un enfant d’adoption — un(e) petit(e) colombien(ne) — . J’ai aussi de nombreux petits-neveux et petites-nièces. Et je ferai tout mon possible, aussi longtemps que je vivrai (j’espère encore très longtemps) désembourgeoisée et toujours jeune d’esprit — peut-être en battant un record de longévité, cet exploit-là ne me faisant pas peur — pour leur transmettre les valeurs spirituelles et l’existentialistes arésiennes.
Avec mes fraternelles pensées à tous !
S. V.


08Aou08 84C12
Bravo, frère Michel pour cette entrée! Elle est au cœur du défi qui est le nôtre de faire comprendre au monde ce qui le paralyse, avant même qu’il s’enhardisse dans sa propre reconstruction.
Les freins au changement sont énormes, parce qu’ils prennent racine très tôt dans la vie de chacun d’entre nous, au sein même de la cellule familiale. Un enfant apprend de son père et de sa mère par mimétisme les valeurs (peurs) culturelles en vigueur: Ne manquer de rien (la recherche exclusive des biens matériels), faire sa place dans la société, gagner un statut social enviable, avoir la reconnaissance de ses pairs etc., en "vertu" de quoi, il connaîtra une vie heureuse.
Bref ce que vous nommez embourgeoisement peut aussi se traduire par formatage des esprits qui comme vous le soulignez très justement est "la forme la plus pernicieuse du mal déguisé en bien et en raison".
Oui, nos vies sont bâties sur la peur et le mensonge ; ce qui fait bien l’affaire des pouvoirs (rois noirs et blancs, Le Livre, Rév d'Arès) de ce monde qui brandissent devant les peuples, toujours potentiellement récalcitrants, les menaces les plus terribles du chaos, de la chienlit, de la récession ou de la tiers-mondisation, s’ils ne reviennent pas à leurs raisons, et devant les individus les menaces de la marginalisation, des pommes aigres (Rév d'Arès 26/5) ou encore l’asile de fous.
Pour autant, ces puissants sont eux aussi victimes de leurs peurs et de leurs mensonges, probablement plus illusionnés même, car ayant plus à perdre que le quidam.
Toute la question est là: Que vais-je perdre ? Que vais-je gagner ?
Ou plutôt, elle se pose ainsi à celui qui pense devoir faire un choix entre la vie spirituelle, que d’aucun imagine privée des joies et jouissances de ce monde, fondée sur des promesses hypothétiques du Ciel, et la vie encensée par les masses, sécurisée, légiférée, codifiée, exemplifiée de quelques réussites sociales et de promesses non moins hypothétiques de bonheur à la clé. 
L’erreur est de croire que le Ciel est jaloux de nos joies et jouissances de ce monde. [En fait,] le Père a tout donné. Il n’y a rien à perdre, sinon quelques dispositions minables, peureuses, égoïstes, mensongères, et il y a tout à gagner, à commencer par la Vie.
Le prix à payer, celui du choix d’Adam (Rév d'Arès 2/1-5) et de l’humanité à sa suite de renoncer à la vie divine est lourd, tellement lourd que seule l’amnésie de nos origines peut le rendre supportable (par habitude). Si nous pouvions retrouver, ne serait-ce qu’une minute, notre image et ressemblance (Genèse 1/27) avec le Père, la seconde suivante, réintégrant notre humanité réduite à sa simple animalité telle que veulent la circonscrire certains scientifiques et ceux qui tirent profit de leur frère, nous suffoquerions d’effroi tel un poisson privé d’eau. Nous croyons être vivants, nous sommes des zombis*.
Oui, "rien de bien convaincant" ne vient nous arracher à nos illusions. Nous nous accrochons à ce que nous connaissons, parce que qui peut ressentir les bienfaits de l’amour absolu, du pardon absolu, de la paix absolue, de l’absolue liberté et de l’intelligence spirituelle, si ce n’est celui qui commence à les porter en lui?
Mes frères, notre destin est magnifique, mais il ne dépend que de notre soif d’Oasis (Rév d'Arès 24/3-4)!
Francis N.
 
Nota du commentateur: *zombi = mort sorti du tombeau et qu’un prêtre met à son service (Larousse). Au sens large, prêtre de la politique, de la finance, de l’industrie, du mensonge.


08Aou08 84C13
Tout d'un coup vous appelez un chat un chat, vous jetez un pavé dans la mare du marasme missionnaire dans lequel est tombée la mission arésienne (et d'ailleurs en France toutes les missions de tous les grands courants idéalistes, y compris celles des évangélistes [protestants] encore très actives dans les années 90), comme si vous veniez de découvrir au cours d'une méditation récentes l'effet ralentisseur (par opposition à l'effet mobilisateur dont parle un commentaire [84c07]) de l'embourgeoisement. Vous m'avez toujours paru un homme avisé et je parie que vous saviez ça depuis longtemps.
Toute la société française est embourgeoisée. Quand je regardais à la télé Ségolène Royale, candidate de la gauche à la présidence, elle respirait la bourgeoisie, plus bourgeoise que Sarkozy, ce qui explique peut-être l'échec de la première et le succès de l'autre. La tête gouvernante du Front Populaire en 1936 était Léon Blum et plus bourgeois on ne pouvait pas trouver.
Mais, après tout, n'est-ce qu'une affaire d'apparence, de manière de vivre, et pas une affaire de fond?
Si vous suggérez à nos missionnaires de ne plus avoir l'air bourgeois, qui vont-ils missionner? Les chiens et chats? Ce sont des hommes qui missionnnent des hommes et en France ce sont forcément des bourgeois qui missionnent les bourgeois.
En outre, je ne vois pas la rapport entre le désembourgeoisement et la rajeunissement.
Geoffroy F.


Réponse :
Un jour, il y a longtemps, c'était au temps où, seul, je commençai la mission de rue à Bordeaux, de 1976 à 1979, je vis un petit attroupement sur un trottoir. Derrière une huitaine de badauds la regardant pleurer comme des bêtas apeurés, il y avait une femme assise sur les marches d'une entrée d'immeuble, une femme ravagée par un terrible chagrin.

Je demande: "Que se passe-t-il?"

Un badaud pas spécialement bourgeois, pantalon frippé, journaux sous le bras, me dit à voix basse pour ne pas être entendu par la femme: "Une folle qui pique une crise de larmes. Je connais ça ; j'en ai une dans ma famille."
Je demande: "Pourquoi une folle?"
L'autre devient méfiant. Il sent en moi l'individu qui tente de voir au-delà des apparences, le chercheur de complications: "Ça se voit, non?"
Moi: "Non, je ne vois qu'une personne éplorée. Dans la vie on a bien des raisons de pleurer." Je mets mes tracts dans ma poche et m'approche de la femme. "Vous semblez en grande peine. Peut-on vous aider?" Elle abaisse son mouchoir, me regarde avec des yeux tout rouges de larmes, me fait non de la tête.
Elle a dans les soixante ans. Je sens une peine personnelle. Peut-être vient-elle d'apprendre la mort d'un être cher? Je lui prends la main doucement. Je dis encore: "Je suis un homme de Dieu, Madame. S'il est de mon ressort de vous aider ou vous consoler, n'hésitez pas..."
L'un des badauds s'approche et me dit: "Monsieur, ne vous mêlez pas de ça!" Je réponds: "Vous connaissez cette dame?" Il répète plus vivement: "On ne doit pas se mêler de ces choses-là. C'est l'affaire de la police, qui demandera une ambulance." Je regarde le badaud, il a un air encore moins bourgeois que le badaud précédent.

Un autre badaud, pas davantage bourgeois d'apparence, me dit: "Même si c'est pas médical, c'est l'affaire d'un psychologue."
Je dis: "Quand une personne dans la détresse morale ou émotive et a besoin d'aide, c'est l'affaire de tous. Cela a pour nom l'amour du prochain. Du moins jusqu'à la preuve que c'est l'affaire des services publics, médicaux ou psychologiques."

Les badaud, maintenant une douzaine, tous l'air peuple, ordinaire, pas bourgeois du tout, me regardent comme si j'étais un fou dangereux. Nous nous faisons face quelques secondes, puis ils commencent à se disperser.
S'approche alors un homme qui observait à quelques mètres, très comme-il-faut, costume-cravate et pardessus impeccables, un porte-documents en cuir à la main, la main gantée, bref, le bourgeois type. Il me regarde: "Qu'est-ce qu'on peut faire pour cette personne?"

Moi: "Je ne sais pas." Je me tourne à nouveau vers la dame: "Que peut-on pour vous, Madame?"
Ses sanglots l'empêchent de parler. L'homme d'apparence bourgeoise lui parle doucement: "Vous a-t-on fait tort? Avez-vous reçu une mauvaise nouvelle? Vous a-t-on volé quelque chose?"
Entendant ces derniers mots, elle fait oui de la tête, elle ouvre son sac a main, en montre l'intérieur, vide!
L'homme d'apparence bourgeoise: "Habitez-vous loin d'ici?" Elle fait encore oui de la tête.

Sans hésiter l'homme d'apparence bourgeoise ouvre son portefeuille, sort un billet de cent francs: "Voilà, Madame, de quoi rentrer chez vous. Dites-moi si ça suffit." Elle pleure déjà moins. Elle a trouvé une bonne âme. "Oh oui, ça suffit largement," murmure-t-elle.
Nous aidons la dame à se lever et l'accompagnons jusqu'à sa station d'autobus. Elle a trouvé une humanité de cœur. Elle monte dans l'autobus, pleurant à peine maintenant, mais encore bouleversée. L'homme d'apparence bourgeoise se dispense de lui donner son adresse pour être remboursé plus tard.

À votre avis, le plus bourgeois, était-ce cet homme d'apparence bourgeoise ou l'un des badauds d'apparence popu qui avaient trouvé toutes les bonnes raisons de ne pas aider la femme en détresse? Dans ces circonstances du moment, c'était évidemment le monsieur au porte-documents de cuir. C'est ce genre d'homme que la Parole nous demande de moissonner. Le désembourgeoisement est dans le cœur, pas dans l'apparence.


08Aou08 84C14  
Hé ! Toi le jeune ! Tu vas pas te laisser "encoconner", me crie chaque jour la Parole.
Elle ajoute: Après de millénaires de souffrance, ça te dirait pas de quitter enfin la fête des morts (Rév d'Arès xxxv/5)?
Elle ajoute: N'oublie pas... Tu parles, tu ris, ta crache est plus forte (Rév d'Arès XXIII/7) que toute la désespérance et le mal de ce monde. Tu as un autre choix que de plier sous le poids et le sérieux des valeurs terrestres. Tu sais, l'imposant mufle que le monde a fini par croire inébranlable, eh bien! essaie un peu de le taquiner! Ton œil (qui) brille, un petit pas de danse (la rondelle, Rév d'Arès xxiii/5), bref, la joie d'une vie spirituelle, et la grosse bête risque bien de s'effondrer comme un château de cartes.
Cette entrée me rappelle, deux ans en arrière, votre conseil de frère aîné qui m'a beaucoup marqué lors d'une belle rencontre à plusieurs. C'était au moment de commencer notre vie à deux, moi et mon épouse. Vous nous avez dit: "Je vous souhaite d'avoir le besoin de ne pas avoir. Si vous avez, vivez pleinement, remerciez! Mais si vous n'avez pas et que vous avez le besoin d'avoir, alors vous souffrirez toujours."
Aujourd'hui, je n'ai que 27 ans, mais je réalise à quel point "l'embourgeoisement" me guette. C'est vraiment terrible! Autour de moi, j'observe beaucoup de jeunes de mon âge... basculés! Ils perdent leur espérance de changer ce monde, ils se découragent et commencent à se tisser une place au chaud dans la fêtes de(s) hère(s) de(s) hère(s) (Rév d'Arès xxxv/5) quitte à plus tard verser des larmes froides (Rév d'Arès xxxv/6).
J'entends l'urgence de votre appel. Jeunesse! Descendez dans la rue et allez sur les places pour y appeler le monde! Montrez-vous!
Abel


09Aou08 84C15
Cette entrée [0084] arrive et je sens un plan derrière.
Vous avez un plan.
J'ai lu trois fois ce texte (très beau) et je pense comme un autre commentateur [84c12]: Frère Michel savait tout ça depuis longtemps, mais pourquoi n'en parlait-il pas? Pour ménager ses troupes, comme dit un autre [commentateur, 84c01]?
La majorité des Pèlerins d'Arès est embourgeoisée, pour ne pas dire tous. C'est le mode de vie en France. D'ailleurs, vous dites "nous", vous vous voyez vous-même comme un bourgeois.
Vous avez un plan.
Je sais que ce blog ouvert à tous les publics, ceux qui vous aiment et ceux qui vous détestent, n'est pas l'endroit pour exposer votre plan pour les Pèlerins d'Arès, mais je sais qu'il y en a un. Je le sens venir.
R.R.


Réponse :
Mon plan? Je l'ai toujours eu. Je n'ai pas cessé de "l'exposer" depuis 1974. Ça fait 34 ans. En fait, ce n'est pas moi qui ai un plan, mais Celui Qui m'envoie. Celui qui dans La Révélation d'Arès parle à la première personne.
Vos initiales R.R. ne me permettent pas de vous identifier et d'avoir une idée de votre ancienneté parmi nous, mais je sens que vous connaissez très bien le plan en question. Je le rappelle:
Faire pénitence pour ceux qui ont conscience qu'il changer sa vie (Rév d'Arès 30/11) et qu'il faut simultanément travailler à changer le monde (28/7) et, dans ce but, faire la moisson des pénitents — C.-à-d. regrouper le petit reste des hommes et femmes, de toutes cultures et tous milieux, qui changent leur vie dans le bon sens consciemment ou inconsciemment ou qui ont une disposition encore inactive de changement en bien avec la conscience que tout bien qu'acquiert l'individu est un bien acquis pour le monde.
Si tant est qu'on puisse l'appeler un plan.
En fait, sous des formes et des mots divers selon les époques et leurs cultures, c'est l'Appel permanent de la Parole à l'humanité qui a suivi Adam dans ses mauvais choix (Rév d'Arès 2/1-5). Le Père parle d'En-Haut et charge le prophète de parler d'en-bas, c'est-à-dire d'adapter l'Appel général aux circonstances particulières du moment sur terre.
Comme, en ce moment, je sens que l'embourgeoisement ou un certain vieillissement embourbent plus ou moins la mission, j'attire l'attention des pénitents et des moissonneurs sur ce point. Comme il s'agit là d'une circonstance qui me paraît aussi dépasser largement le cadre de l'assemblée des Pèlerins d'Arès pour s'étendre à toutes les plages bienveillantes de notre société, où les Pèlerins d'Arès ne sont pas les seuls capables du Bien, j'ai pensé qu'elle entrait bien dans un blog "ouvert à tous les publics", comme vous dites.
Je n'ai donc pas de plan précis. D'ailleurs, aucun plan plan précis que j'ai eu pour l'assemblée depuis 1974 n'a été suivi: "Sentiers", "La Maison des Faucons", etc. Seuls des plans locaux, ponctuels, ont été suivis parce qu'ils demandaient la participation d'un très petit nombre de frères ou de sœurs, comme les travaux entrepris sur le Lieu du Pèlerinage, dont tout le monde se félicite d'ailleurs. Aussi, concernant l'assemblée en général, je procède non par plans, que l'assemblé n'a jamais suivis comme je viens de le dire, mais par réveils circonstantiels auxquels répondent ou non les consciences individuellement.
Vivant dans une génération qui ne réagit pas comme un seul corps aux appels généraux, je me garde de rêver à des plan généraux précis. Je suis cependant très loin de l'insouciance, les exigences de ma mission restent très jeunes dans mon âme et dans mon comportement. C'est ainsi que je ne laisse pas mes frères trouver quelque repos ou satisfaction dans ce qui peut leur sembler suffisant. Je me garde d'adapter mon propos et mon comportement aux conditions "ralentisseuses" [84c14] de notre existence socialement encoconnée. Je ne me sentirais pas là en communion avec la Parole qui m'a été donnée à Arès. Je reste mobilisateur et si mon entrée 0084 cache un plan, c'est un plan permanent de mobilisation.
Tolstoï était d'opinion que "si un homme pense, peu importe à quoi, il pense toujours au fond à sa propre mort... et qu'elle vérité peut-il y avoir, s'il y a la mort?" Tolstoï pensait aussi à la mort au sens figuré: mort morale, etc. Je partage cette opinion et j'appelle sans cesse mes frères à penser à la Vie, la Vie spirituelle qu'il faut redonner au monde (c'est ça, changer le monde, 28/7) et à prendre conscience que l'embourgeoisement est une sorte de mort. Le pragmatisme ne m'est pas permis. Chercher, soi disant par pragmatisme, des solutions dans le cercueil spirituel qu'est ce monde, comment pourrais-je? Ce serait comme farfouiller dans les ossements et la chair pourrissante du monde. Mais en même temps proposer un plan pour sauter hors du cercueil, ce serait folie, parce que le seul plan valable ici, c'est la résurrection et celle-ci ne viendra qu'avec le temps et beaucoup de générations (Rév d'Arès 24/4-5).
Notre Père est la porte, la porte étroite (Matthieu 7/13), et moi je ne suis que la poignée de la porte, mais une poignée enthousiaste, ce qui est rare pour une simple et modeste poignée qu'en général on ne voit pas, car, si vous avez observé les hommes, quand ils regardent et admirent une belle porte, ils en remarquent rarement la petite poignée. C'est peut-être aussi pourquoi on me reproche parfois mon enthousiasme, peut-être considéré exagéré, mais cet enthousiasme m'a toujours permis de déjouer les forces obscures de ce monde, dont l'embourgeoisement, qui mènent à se croire réaliste quand on n'est que fataliste. Oui, je dis "nous", parce que je vis au milieu d'un monde embourgeoisé dont l'odeur m'imprègne malgré moi comme la tabac dans le fumoir où je dois vivre, mais aussi parce que je ne veux pas ne pas être solidaire de mes sœurs et frères bien plus embourgeoisés que moi.


09Aou08 84C16
........Père, Père, Père!
Luigi


10Aou08 84C17
Cette nuit je ne pouvais pas dormir. J'ai relu attentivement votre entrée 84, les commentaires et vos réponses, aussi riches d'enseignement que votre entrée. Dans tout cela je ne sens pas un plan précis en préparation, comme le sent R.R. [84c15], mais une préoccupation ou une inquiétude.
Je ne sais pas si cette inquiétude est circonstancielle, comme vous dites en voulant dire ponctuelle, ou si elle est générale, mais vous nous invitez à un examen de conscience comme le fils prodigue [Luc 15/11-31] pour que nous comprenions ce que nous avons tous compris, mais ne faisons pas: Il faut vraiment changer et notre état embourgeoisé est aussi concerné.
Dans le Grand Robert je lis cette définition:

S'embourgeoiser: Prendre les habitudes, l'esprit, les préjugés de la classe bourgeoise (goût de l'ordre, du confort, respect des conventions). S'embourgeoiser en prenant de l'âge. - Un socialisme qui s'est embourgeoisé, qui a perdu son caractère révolutionnaire.

Vous semblez surtout envisager l'embourgeoisement sous l'angle de l'âge, puisque vous comparez le désembourgeoisement à un rajeunissement, mais les positions sociales qui imposent la discrétion viennent inévitablement avec l'âge. Il ne s'agit pas de vieillisement de la foi, mais seulement du besoin de gagner sa vie et de défendre sa situation. Vous êtes d'accord avec ça, puisque je vous ai déjà entendu dire à vos pèlerins dans vos allocutions du Pèlerinage, quand vous en faisiez encore: "Vous n'avez pas pouvoir de vous ressusciter et vous ne devez pas vous suicider socialement, parce que ce sacrifice [Rév d'Arès 29/5] ne servirait pas beaucoup La Révélation d'Arès."
Renoncer à ses positions bourgeoises est pour plus d'un Pèlerin d'Arès socialement suicidaire, pour ne pas dire pour tous.
Il semble que maintenant vous nous recommandez le contraire.
Dans ce cadre-là, l'Internet qui permet à chacun de s'exprimer anonymement est un bon medium pour la mission. Je suis fonctionnaire et je ne peux pas signer de mon nom complet, sinon je manque à mon devoir de réserve et je risque des sanctions administratives, qui seraient socialement suicidaires. Je pense que nous ne pouvons pas cesser d'organiser des missions qui préservent l'anonymat

J-J. B.


Réponse :
Pour répondre avec toute la précision satisfaisante à votre commentaire il me faudrait aborder ici entièrement une question intérieure à l'assemblée, ou si vous préférez une affaire de famille sous tous ses aspects privés, et je ne le ferai pas, parce que tout ne concerne pas le grand public auquel s'adresse mon blog. Mais j'en aborderai certains points, parce que — comme je l'ai répondu au commentateur R.R. (84c15) — mon invitation à faire sauter le carcan bourgeois va bien au-delà du milieu étroit des Pèlerins d'Arès. La peur bourgeoise est un phénonème général dans tous les milieux religieux, politiques, philosophiques, humanistes, etc. On est par exemple stupéfait devant les chiffres de la participation aux syndicats (moins de 8% de la population laborieuse, incroyable!) ou de l'adhésion aux partis politiques, ou de la pratique catholique (moins de 4% d'une population qui se dit catholique à 60% dans les sondages anonymes ose se montrer à l'église), etc.
Il est vrai, néanmoins, que les Pèlerins d'Arès, mes sœurs et frères dans la foi et dans l'apostolat, se sentent plus spécialement concernés par mon entrée 0084. Ils se sentent plus concernés, parce qu'ils ont conscience qu'en voulant trop ménager leur confort social, confort typiquement bourgeois, ils se cantonnent — en tant qu'apôtres, puisque tout Pèlerin d'Arès est pénitent et moissonneur — dans un anonymat non prudent au sens de La Révélation d'Arès (35/10), mais hyperprudent au sens de peur, et dans l'exposé public d'idées arésiennes si généralisées, si aplanies, si peu risquées conceptuellement et socialement qu'ils font perdre à La Révélation d'Arès ce relief, cette "insurgeance", qui la démarque résolument de toute la littérature religieuse.
Cette discrétion est loin de résulter, chez tous, de ce que vous appelez une "obligation de réserve". Cette discrétion notamment ne s'explique plus par une "obligation de réserve" chez les retraités qui n'ont plus rien à craindre d'une exposition de leurs espérances intimes. Cette discrétion empêche notamment mes sœurs et frères hyperprudents d'ouvrir grand leurs bras au monde... parce que tout ce qu'ils peuvent garder anonyme et général dans la rue, ils savent qu'ils ne pourront pas le garder dans le cadre du groupe local où les rencontres se font les yeux dans les yeux. Ils manquent donc d'un chaleureux empressemnt à accueillir, donc à inviter. Pourtant, rien d'insolite ou de suspect dans cette invitation! Toute personne, même notre ennemi, qui a ouvert La Révélation d'Arès sait que nous sommes envoyés rassembler le petit reste (Rév d'Arès 24/1).
Ainsi l'embourgeoisement conduit-il même des hommes et des femmes de grande foi à une rétention d'hospitalité spirituelle. Je dis rétention, non parce que leurs cœurs manquent de cette hospitalité spirituelle, mais parce que la crainte bourgeoise les empêchent de l'épanouir comme il faudrait. On retrouve ici cette peur manifeste dans l'épisode évangélique du converti riche (Marc 10/17+, Luc 18/18+): Non la peur de perdre sa fortune (les Pèlerins d'Arès ne sont pas riches au sens de l'argent), mais la peur de perdre son confort social en dévoilant sa foi. Or, je n'ai vu chez personne que le fait de ne pas cacher sa filiation à l'Auteur de La Révélation d'Arès ait fait perdre à quelqu'un ses intérêts sociaux dans des proportions suicidaires.
Concernant l'Internet, ne croyez pas que l'anonymat, généralement un pseudonyme, derrière lequel peut se cacher l'auteur ou le partipant d'un site obtienne des résultats meilleurs, parce qu'il faut bien tôt ou tard se rencontrer ou s'écrire avec ceux auxquel on s'adresse, bref, il faudra se dévoiler. Comment se dévoileraient un jour comme Pèlerins d'Arès des gens de rencontre sur l'Internet devant lesquels vous ne vous dévoilez pas ouvertement vous-même?
La société n'est pas une société de fantômes — les bourgeois aiment plus ou moins, je sais, cette inconsistance ectoplasmique —, mais une société d'humains de chair, d'esprit et d'âme (Rév d'Arès 17/7), d'individus identifiables, parce que c'est dans le sens de cette identité que le Créateur a donné à l'homme seul le don d'individualité (outre l'amour, la parole, la créativité et la liberté), le don d'être une personne déterminée et nommée. Relisez ce que j'ai écrit là-dessus dans "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas". Que serait ce blog, si je ne le signais pas de mon nom: "Michel Potay dit Frère Michel" sur la page Index? Cette société humaine a hélas perdu beaucoup de ses qualités, mais elle n'a pas encore complètement perdu le courage de signer toute déclaration pour donner du prix à celle-ci.
Les oisillons du faucon (Rév d'Arès xLv/14) ne sont pas des clones anonymes ou des sortes d'alter ego du faucon initital que je suis, mais ils sont appelés à devenir des faucons à leur tour, chacun avec sa personnalité, son nom, sa place dans la société. N'avais-je pas appelé le projet de centre actif des pénitents et moissonneurs "Maison des Faucons"... Faucons au pluriel?

Non, nous ne sommes pas revenus au temps des catacombes, quand se déclarer chrétien était suicidaire pour tout le monde et dans tous les sens du mot. D'ailleurs, à propos de "chrétien", je me souviens d'une discussion avec un groupe de missionnaires locaux dans les années 80 ou au début des années 90. Ils affirmaient que les risques qu'ils faisaient courir à leurs "situations" personnelles étaient considérables s'ils s'avouaient ouvertement disciples de La Révélation d'Arès. Je leur dis: "Si tel est le cas, eh bien! colorez-vous d'une teinte bien vue dans le monde en général, la teinte chrétienne. Nous sommes des chrétiens à l'état pur, chrétiens au sens du Sermon sur la Montagne (Matthieu ch.5 à 7), non au sens des dogmes ecclésiastiques. Écrivez par exemple sur vos panneaux: "Pour un christianisme vrai, où l'exemple passe avant les dogmes." Il y a d'autres formules possibles, dont celle que j'ai utilisée parfois et qui est parfaitement honnête: "Si vous pensez comme nous que le vrai christianisme est encore à faire, rejoignez-nous!" Il y a sûrement d'autres parallèles que le christianisme à utiliser. Je crois que si l'on cherche, si l'on travaille, on trouve des formules qui montrent à quel point notre Révélation d'Arès est enracinées dans les grandes espérances du monde." Le groups missionnaire en question n'a pas suivi mon conseil. L'un d'eux m'a dit plus tard: "Cela aurait été pris par l'église pour de la provocation." Il avait sûrement raison, mais quel courant prophétique dans l'Histoire n'a pas été pris pour de la provocation?
Je m'aperçois que je fais, dans le cadre de cette entrée, des réponses très longues aux commentateurs. Trop Longues? Dois-je les couper? Je ne le ferai pas, parce que les commentaires que je reçois montrent que mes frères ressentent le sujet de l'embourgeoisement bien au-delà des intentions initiales de l'entrée 0084. Je profite de leur état de réceptivité pour m'ouvrir à eux.


10Aou08 84C18
L’autre soir, nous étions tranquillement installés à la terrasse d’un camping d’Arès, quand soudain une énorme détonation fit sursauter tout le monde, tandis qu’une coupure générale d’électricité nous plongea dans le noir et le silence. Pendant quelques instants nous sommes restés figés, silencieux et dans le noir. Puis la vie à repris son cours.
Bien que je l’attendais et pour tout dire l’espérait, votre nouvel article [0084] m’a fait l’effet de cet éclair qui a foudroyé et coupé en deux un pin du val Hanouka (Rév d'Arès xLvii/5) dans le camping, et de cet énorme coup de tonnerre qui a réveillé en sursaut tout le monde et pas seulement ceux qui dormaient!
Je ne m’estime pas meilleur que d’autres, mais qui n’a constaté depuis des années ce phénomène d’embourgeoisement dont vous parlez avec les mots justes une fois de plus? La mission [avait des difficultés ...]. Depuis que je constate et ressens ce phénomène je n’ai pas cessé de m’en inquiéter et d’en parler. Déjà en 2000, [dans l'allocution de] clôture du Pèlerinage, vous nous disiez quelque que chose de similaire. Un passage de votre article m’a particulièrement frappé mais celui-ci semble  échapper (à la première lecture) à la plupart de ceux à qui je l’ai fait lire. C’est pourquoi je me permets de le reprendre ici:

"Seule l'éternelle Parole du Créateur, contre-culture par excellence, reprise par La Révélation d'Arès, peut, si elle est accomplie (35/6, 36/8), vaincre l'embourgeoisement — notre embourgeoisement —, peut-être la forme la plus pernicieuse du mal déguisé en bien et en raison avant qu'il ne survienne sous une autre forme: le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2)."

Cette Parole gronde comme le tonnerre dans ma conscience. J’ai béni le Ciel et j’ai pleuré quant je vous ai lu. J’ai béni le Ciel et je vous ai béni par la même occasion, car il faut bénir le vigile (qui ne dort pas ! Rév d'Arès xvi/14), celui qui vous avertit du danger mortel quant il vous guette. J’ai aussi pleuré sur notre faiblesse — ma faiblesse — et notre auto-aveuglement, notre auto-satisfaction, notre auto-contentement de soi qui nous — qui me... —-  rassure (Rév d'Arès iv/6) sans cesse.
[...]
J’espère que votre Parole déclenchera un déluge de Vie, de rajeunissement, de fraîcheur et d’Eau salutaires sur notre Assemblée. Ceux qui avaient peut être des doutes sur votre perspicacité spirituelle et sur votre lucidité peuvent être totalement rassurés. Votre Œil à la Feu, il voit clair, loin et en profondeur, malgré votre isolement et la charge de travail énorme qui pèse sur vous.
Encore une fois, je bénis le Ciel et je vous bénis, car il n’y a pas de pire cauchemar éveillé que de voir la nuit se répandre au cœur de l’Espérance et de la Lumière révélée à Arès, sans réaction salutaire pour la faire reculer. J’espère de tout mon cœur que votre parole par laquelle passe la Parole du Créateur, va réveiller les forces et les énergies de dépassement, de transfiguration et de résurrection spirituelle en chacun d’entre nous. Ces énergies ne seront pas de trop pour combattre et vaincre nos faiblesses et les ténèbres en nous-mêmes et au delà de nous-mêmes, dans ce monde que le Créateur de L’univers, notre Père (Rév d'Arès 12/4), nous à chargé de changer en bien. Merci encore à vous.
Gardien de l’Eau, tu es le lieu haut, l’angle à quatre renforts ;
tu es la lèvre, l’œil, l’oreille, la main fermée sur Ma Parole.
Le frère bénit Mikal.
Tu donne la Vie (Rév d'Arès xix/25/26)

Daniel C.


11Aou08 84C19  
La mission d'Arès a dû être embourgeoisée dès le début, car c'est un bourgeois qui a reçu La Révélation par Dieu.
Pourquoi aborder des sujets importants comme celui-ci maintenant, 34 ans après que Dieu vous a visité?
Pourquoi n'en n'avoir pas parlé beaucoup plus tôt, voire 20 ou 30 ans plus tôt?
Si l'embourgeoisement existe, les dogmes religieux doivent avoir la vie belle, car l'on sait bien que l'esprit bourgeois est solidaire de l'esprit religieux. C'est peut-être pour cela que, ne voyant aucun progrès missionnaire et ayant peur que tout stagne pour longtemps, vous vous inquiétez, n'est-ce pas?
Des frères et sœurs ont dû vous parler de ces inquiétudes, car tous ne sont pas aussi bornés que vous semblez le croire et beaucoup ont dû, comme vous, craindre ce stagnement qui est là aujourd'hui apparemment.
Pourquoi ne pas les avoir écoutés, s'ils ont parlé, et pourquoi ne pas avoir parlé plus tôt?
La jeunesse dont vous parlez est la jeunesse de cœur. Il faut le préciser pour éviter des confusions, ce monde faisant régner le jeunisme qui n'a rien à voir avec la jeunesse dont vous parlez.
Tony


Réponse :
Vous m'avez bien fait rire devant mon écran. Merci pour ça. En cette fin de Pèlerinage, où je me sens très fatigué, ce rire me regaillardit. Me dire que j'ai attendu 34 ans pour parler de désembourgeoisement, c'est comme dire à un vieux cheval de 34 ans qu'il était temps qu'il devienne cheval. J'ai eu un rire de cheval! Le thème du désembourgoisement est une constante évangélique et je n'ai jamais cessé de prêcher l'Évangile. Je le prêchai même avant que Jésus me visite le 15 janvier 1974.
J'ai déjà vu votre signature: Tony, au bas de commentaires, mais je ne sais toujours pas qui vous êtes. Cet anonymat me paraît procéder d'une peur bien bourgeoise. Bourgeois, nous le sommes tous à divers degrés, comme l'entrée 0084 le dit, mais vous le rappelez sur un ton de blâme, qui cache une amertume, peut-être une douleur, qui ne peut pas être de bonne inspiration, parce que votre envie de blâmer dépasse ici votre besoin de réfléchir.
Quand je commençai de recevoir La Révélation d'Arès, en janvier 1974, j'étais un ecclésiastique, un homme de religion et de dogme, oui, mais un bourgeois? Je crois que je n'ai jamais été bourgeois.
Élevé dans une famille rouge qui avait du courage politique, j'ai toujours eu le courage total de mes convictions et des désagrément sociaux qu'elles m'ont causés au milieu d'une société bourgeoise. J'ai toujours eu aussi le courage des changements nécessaires, comme de passer de l'athéisme à la foi, renonçant non sans chagrin ni mélancolie au milieu non-croyant, rationaliste, qui avait été le mien, où vivaient tous mes amis et appuis. Ensuite, et ce n'est pas bourgeois non plus, voulant vivre ma foi avec le plus d'engagement et de courage possible, j'entrai dans le clergé, ce qui exigeait beaucoup de renoncement social dans une société où le sacerdoce non seulement n'était déjà plus considéré, mais prêtait à moquerie. Quant au prophétisme que le Père m'a demandé d'assumer en 1974, je l'ai accepté, et la moquerie dont j'ai été l'objet, aggravée de pénibles soupçons de gouroutisme malhonnête, n'a fait que croître. De plus, dans le cadre religieux où l'on me considérait comme un non-conformiste, un clerc de grande foi mais hors du moule, on me confia des tâches que personne ne voulait, qui demandaient beaucoup de non-conformisme, peu gratifiantes d'un point de vue bourgeois.
Tony, votre désir de blâmer vous fait dire n'importe quoi. Jésus s'est adressé à un homme certes blâmable: un homme plein de défauts, un pécheur, un homme de religion, en 1974, mais sûrement pas à un bourgeois.
Vous vous étonnez que je n'aie pas abordé plus tôt la question de l'embourgeoisement dans ce blog, mais, d'une part, ce blog existe depuis deux ans et demi seulement, et, d'autre part, il est public. Ce n'est pas un endroit pour parler de problèmes internes. Ma méditation sur l'embourgeoisement est certes marquée par des références à La Révélation d'Arès, ce qui est normal, puisqu'elle est toute ma vie, mais elle est générale, elle s'adresse à tous les hommes de bonne volonté dans tous les domaines. Prêcher le désembourgeoisement? Sous divers thèmes et termes je l'ai toujours fait: Mon appel au courage, mon appel à vaincre le respect humain, mon appel à la mission publique ouverte, etc. n'ont jamais cessé depuis 1974. Que mes frères aient réagi à mes appel de manières diverses, chez certains décevantes par moments, c'est le propre de tous les mouvement engagés, prophétiques ou non, dans tous les domaines et à toute époque, comme je le dis ici.

Ceci dit, vous avez raison de dire que je ne vois "aucun progrès missionnaire" et que j'ai peur que "tout stagne pour longtemps," car un mouvement prophétique, universel, de l'importance de La Révélation d'Arès, lancé par le Créateur pour appeler le monde à changer, est toujours au-dessous de ce que le Créateur attend de lui. Des progrès, il y en a et il y en aura toujours, mais je les souhaiterais d'une autre ampleur. Aucun doute sur ce point. Je ne m'en suis jamais caché.


12Aou08 84C20
Tout peux nous arriver à  n'importe quel moment du quotidien, accident, maladie, veillesse, etc, nous sommes en cela égaux, tous des pécheurs.
À l' heure des jeux Olympique où des sommes gigantesques sont dépensées pour le prestige, le faire-paraître du sport et des idoles de l'esprit [la presse? les commentateurs sportifs?], alors que ces sommes pourraient être utilisées pour le Bien de toute l' humanité...
À l'heure où la Russie bombarde la Géorgie et aurait, selon des infos, fait 2000 morts civil qui n' ont rien demander à ses rois noir & blancs qui veulent imposer leur pouvoir qui ne s' arrête pas là, mais à toute l' humanité, à la mondialisation, [ils] jouent sur la peur, les menaces permanente sur les esprits faible, pour les étouffer, rien, non rien n' arrêtera le Bien, car, l' énergie qui rayonne du Bien, de l' Amour Evangélique, universel, est plus fort que le mal. Tous les systèmes qui dominent l' humanité, nous manipulent, nous exploitent et pire que tout, nous conditionnent dès la naissance en se conditionnant eux même. Le bourgeois des bourgeois qui s' affiche, qui se fait médiatiser à outrance en faisant bien voir sa bourgeoisie, sa fortune, etc, pour donner envie. Ces bourgeois font en sorte que l'on devienne aussi des bourgeois à notre niveau social.
On nous maintient dans dans un état ou les plus malins (Rév d'Arès 28/19) s'enbourgeoisisent comme les autres en exploitant leurs semblables, tout est fait pour. Ils nous font croire à des mirages, agissent sur les esprits faiblse autant que sur les forts. Le pire, c' est qu' ils tombent dans leur propre piège. Tôt ou tard, la Vérité jaillira: Des béliers montèrent des ténèbres, ils encornèrent les loups avec fureur puis rassemblèrent Mes Brebis en troupeaux et se les partagèrent, qui au levant, qui au couchant, qui au septentrion, qui au midi... ( Rév d'Arès 22/2-4 ).
La Veillée 26 [Révélation d'Arès] sur le tentateur exprime votre entrée. De plus en plus, je vois la superficialité de l' humanité et la mienne, bien sûr. Nous sommes des animaux pensants, technologiquement évolués, mais vivant encore à la préhistoire de la Vie Spirituelle. La pénitence donc, par le fait même le désembourgeoisement dont vous parlez, Mikal, ne se fera qu'au prix existentiel de nos choix libres (Rév 10/10), dirigés vers le bien, la bonté, la générosité, l'amour, le pardon, le partage, l'écoute, la communication, la simplicité, la naïveté, le retour à la pureté de l’ enfant, en ré-HAnimant [jeu de mot sur l'ha, xxxIX/5-11) notre image et ressemblance (Genèse 1/27 ), en nous créant une âme (Rév d'Arès Veillées 4, 17, 18 etc.) [...]
Je fais un lien avec "conspiration du silence" et la bourgeoisie, depuis 34 ans que Jésus vous a parla, puis Dieu en 1977, beaucoup de personnalités de toute les classes sociales connaissent La Révélation d'Arès et l' existence de Mikal et des Pèlerins d‘Arès, nos moissonneurs en ont rencontrés depuis 1974 [...] Notre champs d'expression est la rue, ils ne nous laissent pas nous exprimer, médiatiquement sur les radios, TV, etc,  comme tout individu qui pourrait par son verbe, son existence, son exemplarité, transmettre la Vie Spirituelle, contribuer a un réel changement de toute l‘humanité à l‘heure ou l’ humanité à des moyens médiatique immense...
[...]
Didier Br.


Réponse :
Votre commentaire a demandé énormément de corrections, de remises en forme, et comme il est extrêmement long, j'ai dû le couper, car en cette période de fin de Pèlerinage, le temps me manque pour remplir toutes mes tâches.
Si je l'ai publié, c'est parce qu'il est typique d'une incompréhension des termes "bourgeois" et "embourgeoisement". Les bourgeois "s'encoconnent" dans le fil du "roi noir et blanc, de la politique, etc.", mais il y a très peu de bourgeois dans la politique de haut niveau (il y en a davantage au bas niveau, notamment parlementaire, communal) et il n'y en a pas du tout dans la politique de force, abusive, dictatoriale à laquelle vous faites allusion: Des monstres politiques comme Hitler, Staline, Mussolini, etc., pour prendre des exemples extrêmes plus faciles à saisir,n'étaient pas des bourgeois, mais ils savaient en grands experts asservir la population encline à s'embourgeoiser. Pour les grands media, même chose (je pense que c'est ce que vous appelez "idoles de l'esprit"), ils ne sont ni exploités ni faits par des bourgeois, mais par des gens qui savent "encoconner" les bourgeois, s'en faire une clientèle. La plupart du temps les journalistes ne croient pas un mot de ce qu'ils écrivent, mais ils sont payés pour faire frissonner le bourgeois de peur, d'indignation, etc. C'est ce qui fait vendre le journal. Le bourgeois-type n'est pas un cynique comme l'est le religieux, le politique, le journaliste ou même le riche, le vrai, qui eux défendent envers et contre toute vérité et évidence leurs boutiques et leurs intérêts bien plus fortement que les bourgeois, dont le seuil d'inquiétude morale est beaucoup plus vite atteint. Ce qui fait de l'embourgeoisement tout à la fois un mal, qui n'est pas extrême, et une victime, pas extrême non plus, c'est cet état moyen, un certain état d'inconsistance morale qui en fait une pâte à modeler ou une sorte d'inertie sous les doigts de la peur comme de l'attachement à une sécurité qu'il croit voir dans la réputation, le respect humain, les lois, les institutions, certaines professions, etc., et cela parfois jusqu'à la collaboration ou la compromission avec le mal, sans être lui-même le mal de fond.
Ceci n'est qu'un blog. Ce n'est pas la place pour développer l'idée comme le contenu social réel de l'embourgeoisement. En même temps, l'homme jeune que vous êtes me rappelle que votre génération n'a pas une notion aussi claire de l'esprit bourgeois que celle qu'eut ma génération, parce que l'embourgeoisement est maintenant beaucoup mieux caché, et caché aux bourgeois eux-mêmes, tout en étant exactement le même sous des apparences beaucoup plus popu, athlétiques, sympas, rock-n-roll, etc.


12Aou08 84C21
Quand j'entendis en Juillet un frère dire que, d'après vous, si la mission n'avançait pas suffisamment (je ne me souviens plus exactement de ses mots), c'est qu'elle s'était embourgeoisée, je ne compris pas ce qu'il voulait dire. Cette entrée m'ouvre les yeux et pousse au dépassement.
Elle vient compléter une phrase qui m'a touchée dernièrement dans l'article "Liberté" du "Pèlerin d'Arès 1993-1996" à la page 400: "Savoir sans peur — la peur noie la lucidité — pour prouver sans peur, clairement, que la Parole de Dieu libérera l’homme du mal, si elle est accomplie, est sans prix pour le moissonneur, l'apôtre."
Votre entrée 0084, comme cette phrase de l’article “Liberté”, me parlent bien. Elles mettent en lumière ce que je dois parvenir à dépasser pour, avec la simplicité du petit enfant (Rèv. D’Arès 33/9), témoigner, monter sur le parvis (Rèv. D’Arès 2/16) sans peur, et donner envie à l’homme de changer. 
Merci d'éclairer notre route.
Madeleine


12Aou08 84C22
Après la lecture de cette entrée et de vos réponses à certains intervenants, que dire qui puisse être mis dans un blog tout public ?
Jusqu'à présent, l'idée de l'embourgeoisement de la mission ne m'avait pas effleurée l'esprit.
Il est vrai que je ressens la présence d'une certaine inertie, la mienne, celle  de mon frère, de ma sœur, du monde [...] Il y a une peur d'entreprendre. Des frères et sœurs de mon groupe local mais aussi d'ailleurs le ressentent et le disent.
Nous savons ce qu'il faut dire à l'homme de la rue [...] Le plus souvent il partage notre espérance sur le moment. Que se  passe-t-il ensuite ?
Sur le plan individuel, en binômes ou en groupes plus importants, la mission est régulière |...]
Je comprends que vous conseilliez à chacun de retrouver la jeunesse, la joie et l'allant du pénitent pour changer sa vie (Rèv d'Arès 30/11) en bien et inviter le monde à devenir une humanité d'amour, de pardon, de paix, des êtres ravivés.
Je souhaite que ce rappel fait durant le Pèlerinage — période particulièrement propice au ressourcement, à la réflexion — réveille nos consciences.
(Par)tout la glace est (maîtresse de) l'EAU.
La tête du frère a l'Eau (Rèv d'Arès xLiv/8-9).

Nicky


12Aou08 84C23
Certains d'entre nous ont eu, à un moment ou à un autre de leur vie, des rapports de détachement social et/ou matériel.
Pour l'avoir vécu moi-même, j'ai le souvenir de la facilité avec laquelle on sait garder ses distances avec les biens et les institutions.
La sensation de vivre libre est forte, les peurs sont balayées d'un revers de main.
Est-ce que l'on peut trouver un quelconque intérêt, voire une utilité au vécu de cette expérience et, plus largement, à toutes celles marquantes de nos vies. Celles qui ont existé avant d'avoir eu connaissance de La Révélation d'Arès qui appelle l'homme au vrai changement ?
Liliane


Réponse :
Si je recommande à chacun de retrouver la jeunesse, ou sa jeunesse, c'est parce que je recommande de retrouver cette "forte sensation de vivre libre, où les peurs sont balayées d'un revers de main." La réponse à votre question se trouve déjà dans l'entrée 0084 de ce blog.


12Aou08 84C24  
Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font! (Luc 23/34)
Cette dernière phrase prononcée par mon bien-aimé prophète Jésus retentit en moi au rythme de mon cœur. C'est le bras salvateur du Père qui me retient par l'épaule pour ne pas me laisser chavirer dans l'affliction, car je ne dois pas m'effondrer.
Les nuages noirs s'amoncellent, s'inscrivent dans un horizon où la lumière du soleil se fait de plus en plus faible.
Le mal a récemment frappé du côté de la Géorgie, pour offrir d'avantages de gages aux projets mortifères de ceux qui gouvernent  les pyramides du pouvoir à la  Maison Blanche, à la Knesset, à Moscou et dans d'autres cités corrompues par le mensonge.
En clair, qu'ils soient Européens, Israëliens, Arabes, Asiatiques, aucun d'eux ne cherche à rivaliser en pureté et en transparence. Depuis quelques années, les jeux stratégiques semblent avoir un seul but, tisser une toile d'araignée pour y attraper l'Iran. Et les choses s'accélèrent en ce sens.
Les satrapes (Rév d'Arès 22/8) ont une seule main lorsqu'il s'agit de se mettre d'accord pour s'accaparer des richesses naturelles. De surcroît, d'une même voix ils réussissent à faire passer les victimes pour des bourreaux et la soldatesque qui les envahit et les opprime pour des défenseurs de la liberté et du droit. En été 2006, ils avaient pillonnés le Liban sous regard le passif d’un monde imbécillisé par son embourgeoisement.
J'ai discuté avec une dame très courageuse, et jeune de cœur, qui venait de rentrer des territoires occupés en Palestine. Le témoignage qu'elle a rapporté sur la  condition des habitants Palestiniens et sur le comportement des troupes d’occupation était terrifiant, et je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle avec le témoignage de Primo Levi après sa déportation dans un camp de la mort :

Si c'est un homme
Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,

Considérez si c'est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connait pas le repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui ou pour un non
Considérez si c'est une femme
que celle qui a perdu son nom et ses cheveux,
Et jusqu'à la force de se souvenir,
Les yeux vides et le sein froid
Comme une grenouille en hiver.

N'oubliez pas que cela fut,
Non, ne l'oubliez pas :
Gravez ces mots dans votre cœur.
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez les à vos enfants.
Ou que votre maison s'écroule,
Que la maladie vous accable,
Que vos enfants se détournent de vous.

(Primo Lévi, "Si c’est un homme")

Les Palestiniens subissent depuis 60 ans une guerre asymétrique et une colonisation méthodique. Dans ce contexte les chances s'amenuisent pour trouver un terrain d'entente et sortir les enfants d'Abraham de ce cauchemar. Pour le moment je souhaite de tout mon cœur et de tout mon âme qu'il n'y aura pas de guerre déclenchée contre l'Iran. Le risque est considérable, non seulement sur le plan humain, mais aussi sur le plan spirituel, car l'abîme qui s'épare le monde de l'amour est déjà bien grand.
Toutefois, au fond de moi je sens que la réalisation de l'Assemblée de Dieu est le le plus solide et le plus certain des projets. J'imagine une immense tablée ou nos frères et sœurs juifs descendus de Sion, nos frères et sœurs musulmans ainsi que nos frères chrétiens se rassembleraient pour rire et partager ensemble la même destinée, celle de l’ascension de la Montagne Sainte, où l'eau pure coule en abondance. L'ÉTERNEL EST UN. Alors tous unis pour réaliser la Jérusalem Céleste.
Hakima O.


Réponse :
Comme le commentaire 84c20 votre commentaire n'a rien à voir directement avec l'embourgeoisement, car ce n'est pas parce que les Occidentaux ont l'esprit bourgeois que les protagonistes redoutables des drames du Moyen Orient: USA, Israël, Palestine, Liban, Syrie, etc., se dressent les uns contre les autres. On est là dans une autre prospective. Il ne faut pas tout mélanger.
Mais vous évoquez face à ces drames du Moyen Orient (et d'autres ailleurs auxquels vous ne pensez pas: Darfour, Congo, Tibet, etc.) la passivité de l'Occident "imbécillisé par l'embourgeoisement. Il y a là un petit point de réflexion, c'est vrai.
Je réfléchis donc et j'en arrive à une conclusion différente de la vôtre, à savoir que je ne suis pas sûr qu'un Occident subitement désembourgeoisé ou "désimbécillisé", pour reprendre votre mot, arrangerait les choses, parce qu'alors les uns prendraient résolument et sans peur parti pour les USA et Israël et les autres pour l'Iran la Palestine et les nations musulmanes. Non, je ne suis pas sûr que cela arrangerait les choses. Cela pourrait même les envenimer.
Être désembourgeoisé ne signifie pas nécessairement être de votre côté, Hakima. Comme je le dis plus tôt, nous sommes là dans une tout autre prospective où les enjeux sont tout autres que ceux l'embourgeoisement ou désembourgeoisement. Ne mélangeons pas tout.
On peut admettre toutefois, d'une façon beaucoup plus générale, qu'indirectement l'embourgeoisement ajoute à la paralysie de l'opinion occidentale face à des situations difficiles à travers le monde.
Ceci dit; l'embourgeoisement dont parle mon entrée 0084 est surtout celui qui entrave des hommes et des femmes de foi à l'intérieur même de notre société occidentale et engourdit leur volonté de faire bouger les choses.


14Aou08 84C25  
La Révélation d'Arès nous dit: (Rév d'Arèes 30/11) Le pénitent n'est pas le pêcheur qui s'assied dans la poussière, qui se couvre d'un sac, mais l'homme qui cesse de pécher, même vêtu pour la fête, parfumé, chantant au son des flûtes et des trompettes, et même la joie et la parure ne conviennent-elles pas à celui qui a changé sa vie ?
ou encore: (Rév d'Ares 37/8) Ma Protection s'étendra sur les moissonneurs qui travailleront avec toi au Champ.
Le vrai pénitent est missionnaire autant que vertueux. Sans mission comment mesurerions-nous notre embourgeoisement ou notre désembourgeoisement? C'est bien confrontés à l'autre que l'on peut vaincre ses peurs bourgeoises.
Si la mission disparaissait, la vigueur de la jeunesse nous abandonnerait peu à peu, nous perdrions notre foi, notre espérance, probablement notre vertu et finirions de bons bourgeois.

Une remarque à frère Tony, commentaire 84C19 qui dit: "La jeunesse dont vous parlez est la jeunesse de cœur. Il faut le préciser pour éviter des confusions."
J'ai relu les différents commentaires, et à part frère Geoffroy F, commentaire 84c13, qui semble ne pas avoir remarqué les sens non conventionnels donné aux mots "jeunesse" et "bourgeois" par le frère Michel, les autres commentateurs n'ont pas l'air de faire l'amalgame.
D'ailleurs, je ne vois pas trop comment on peut le faire. Si on lit l'entrée du frère Michel, dés la deuxième ligne, les sens sont explicites: "La jeunesse ne se compte pas en années, mais en capacité de détachement social et matériel, dont le contraire, la dépendance sociale et matérielle, cause l'embourgeoisement."
Il y'a quand même à mon avis, chez certains, une relation entre la jeunesse et les jeunes années.
Ne dit-on pas: "Quand j'étais jeune, je voulai refaire le monde!" Il s'agit bien de la jeunesse des premières années. Mais pourquoi perd-on cet élan de la jeunesse des jeunes années?
Peut-être à cause d'une certaine routine qu'on laisse s'établir et/ou de l'inconstance dans l'effort, dans lesquels se glissent le marasme, la paresse, la médiocrité.
De plus, pour les jeunes qui n'envisagent la vie que faite que de matière sans âme (le Dieu en nous), sans esprit, constatent rapidement qu'il n'y a pas de solution purement matérielle à la matière et perdent leurs illusions.
Seul le spirituel retrouvé peut aboutir à la solution.

Une remarque aussi au commentaire de frère Luigi - 84C16 qui dit :
« ........Père, Père, Père! »
Comme ça peut vouloir dire beaucoup de choses, dit comme ça , je le comprend comme une supplication au Père ou une lamentation, qui n'ont jamais vaincu nos malheurs. La Révélation d'Arès dirait plutôt :
Homme, Homme, Homme ! ou
Pénitent, Pénitent, Pénitent ! ou
Moisson, Moisson, Moisson !
Xavier H.


15Aou08 84C26
Il y a une dizaine d’années on me disait: "L’intérim est fait pour les gens qui ne sont pas capables de s’adapter socialement." Je n’ai jamais écouté ces arguments simplistes et réducteurs. Bien m’en a pris puisque [je suis] polyvalente dans mon métier. Récemment, étant en fin de contrat CDD non renouvelé, certains collègues craignaient pour moi notamment par rapport au marché du travail. Je les comprenais et les rassurais. Avec humour je leur dis que désirant vivre jusqu’à au minimum 90 ans, j’avais un bon demi-siècle devant moi pour apprendre encore et apporter.
Ce qui m’avait surpris c’est que, parmi ces collègues, des jeunes sortant des écoles auraient eu peur de se retrouver à ma place. Pour ceux proches de la retraite je comprends, mais ces jeunes! Et j’ai constaté avec stupéfaction qu’ils préféraient supporter n’importe quelle contrainte et horaire déplaisants plutôt que de se retrouver à chercher un autre emploi. Je leur expliquais que leur crainte était irrationnelle quelque part puisque non seulement leur âge était un atout outre leur étude et connaissance, mais également leur jeunesse leur permettait plus aisément de vivre des expériences fortes et enrichissantes pour eux, tant sur le plan personnel que professionnel.
Un autre, âgé de 35 ans, a coupé, dès le lendemain [de son embauche], ses cheveux qu’il portait très longs et bien coiffés lorsque le nouvel employeur (venu un mois avant mon départ) le lui demanda. Je n’ai pas pu m’empêcher de lui dire qu’il m’avait grandement déçu malgré sa justification non valable.
J’ai essayé de leur démontrer l’importance de ne pas avoir peur malgré la dure réalité de la vie, je leur ai expliqué que nous avons tout en nous et une capacité à vivre des choses très intéressantes et enrichissantes à tout âge.
Je suis heureuse que ma fille ne soit pas ainsi et me ressemble pour cela.
Il est important d’apprendre aux enfants très tôt et de leur démontrer la puissance que l’on a en nous. C’est vital afin d’éviter que le monde continue sur cette lancée et afin de supprimer tout rapport de force entretenu non seulement par ceux qui n’aiment pas recevoir d’ordre et préfèrent/aiment en donner, mais entretenu surtout par ceux qui acceptent n’importe quoi par peur.
Maryse


Réponse :
Votre commentaire n'a qu'un très lointain rapport avec l'embourgeoisement.
Satisfaire son patron en coupant ses cheveux, s'il le souhaite, ou en acceptant des horaires particuliers ne me paraît pas être de l'ordre de l'embourgeoisement. Lorsque j'étais jeune ingénieur et que l'on me demandait d'avoir une tenue stricte: costume, gilet, cravate, manchettes, à l'époque, ou d'accepter certains horaires difficiles, j'obtempérais non par peur du patron, mais par souci d'harmonie et de paix avec la société dont j'avais accepté l'embauche.
Je ne vois pas très bien le rapport avec l'embourgeoisement.


15Aou08 84C27  
Votre entrée et tous les commentaires accompagnés de vos longues réponses nous éclairent sur les difficultés qu'a tout mouvement à propager un idéal de foi ou de pensées.
Votre conscience spirituelle et votre prophétisme ne se réduit  pas à La Révélation d’Arès et par conséquent aux Pèlerins d’Arès, mais bel et bien au monde entier. Ainsi, vous êtes à ce jour la preuve vivante que le Créateur souhaite un changement mondial avec ou sans son message donné à Arès, mais dit que cela n’arrivera pas sans l’amour du prochain, sans le pardon, sans la bonté, sans le non-jugement, sans la paix, sans la liberté et l’intelligence spirituelles, quelque soit l’idéal et le mouvement de pensée de chacun.
Vous nous rappelez que ce changement peut s’opérer par l’intermédiaire dela pénitence et la moisson d’autres âmes et permet ainsi le maintient d’une force qui équilibre corps, esprit et âme. Il suffit de vous observer lors de votre prière à la Maison de la Sainte Parole, pendant le pèlerinage de Feu à Arès pour en faire le constat. Vous semblez si jeune et libre de vos mouvements malgré vos 79 ans!
L’action prime sur la conviction, tout comme corporellement la fonction crée l’organe. L’arche d’espérance spirituelle dont vous êtes l’ainé navigateur doit sa propulsion à l’effort physique et spirituel de son équipage ou chaque individu rame pour un changement personnel profond créant une  nouvelle navigation spirituelle afin de réaliser la traversée pour un nouveau monde  idéal simple changé. Car La Vérité c’est que le monde doit changer, et une importante part de la population mondiale souhaite ce changement. Mais l’arche ne peut progresser sans l’effort permanent et quotidien de tout son équipage, et d’autres navires devrons rejoindre la flotte Arèsienne car ce changement se réalisera au bout d’un effort personnel et collectif nécessaires de mobilisation, de vigilance quotidiennes, qui n’empêchent ni la joie, ni la fête, ni salaire que Le Créateur réserve à tout homme qui rentre en Pénitence ou qui change sa vie,  mais qui devient embourgeoisement c'est-à-dire peine, tristesse, lassitude à créer ce changement par un découragement ou un immobilisme et ceci quel que soit le navire de chacun: spirituelle , religieuse, humaniste, politique, intellectuelle, sportive, etc.…
Juste une remarque sur cet embourgeoisement qui nous tend les bras au quotidien. Les J.O. inondent nos écrans, les nations restent en paix au bord des terrains, les athlètes méritent tous une médaille:
Une femme, Mme LONGO, 50 ans cette année, (27 ans de carrière ; 23 titres de championne de France ; 6 titres de championne du monde, 1 titre olympique) surnommée "mamie" par ses consœurs participe encore avec sa "foi" de cycliste qui ne tarit pas. Elle semble en dehors de tout embourgeoisement, elle continue laissant les médias et les publicitaires loin d’elle. Bien qu’elle doit gagner sa vie comme tout sportif de haut niveau.
Une autre femme, Mme Manaudou, 22 ans (nombreux titres de championne de France, 12 titres de championne d’Europe, 3 titres de championne du monde, 1 titre de championne olympique) est vue partout dans les magazines, sur les spots publicitaires, se serait-elle laissé embourgeoiser par le système au point de sembler perdre sa "foi" en sa natation? Son œil est vide, il ne pétille plus et ses résultats [nuls] surprennent.
Ne diluons pas notre Foi, le reflet de notre œil doit rester l’essence de notre âme.
L’embourgeoisement dont vous nous rappelez le danger est bel est bien celui de tout être, quelle que soit sa classe sociale, qui se démobilise consciemment ou inconsciemment malgré sa volonté de propager sa foi, de se dépasser physiquement ou d’aider son frère humain. Cette remobilisation quotidienne ne semble donc pouvoir se faire, sans une libération totale et intégrante nécessaire de sa propre existence afin de retrouver cette force de liberté, et cela, indépendamment de sa vie sociale.
Merci de nous aider Frère Michel.
Ferry Hande


19Aou08 84C28
Parlons aux jeunes de non-embourgeoisement. L'embourgeoisement est comme le tabac, il est plus facile de ne jamais commencer, mais il est très difficile de s'en guérir, quand les mauvaises habitudes sont prises et qu'il est devenu indiscernable par ses victimes.
Jeune, j'ai vu ma fratrie tomber dans un embourgeoisement pourtant évitable, car mon père médecin n'était pas vraiment embourgeoisé. Sa peur de manquer était compréhensible, celle d'un Vosgien modeste, qui connut les horreurs de la guerre et les privations de l'après guerre. Il fut un travailleur acharné et économe, peu attaché aux biens ou à la position sociale qui résultèrent de ses efforts.
Puis j'ai vu s'embourgeoiser progressivement la plupart de mes camarades des classes préparatoires, cette génération de 68 qui passait ses soirées à parler de liberté et de fraternité, à rêver de refaire le monde en chambres d'internat. La métamorphose fut parfois brutale, le plus "love and peace" de notre classe avec sa chambre tapissée de posters sur la paix entra ensuite dans le corps de l'armement: Il se mariait, me dit-il, et ce corps lui assurait un poste à vie et un salaire confortable!
Dans la sidérurgie où je choisis de travailler, je connus les cadres supérieurs dont j'étais sensé faire partie, aux rivalités d'autant plus féroces qu'on s'éloignait des usines et se rapprochait des lieux de pouvoir. Je me sentais plus à l'aise avec les ouvriers travaillant nuit et jour à l'aciérie avec le métal en fusion, à la forge où le sol tremblait sous les coups du marteau pilon, ou à l'usinage où les copeaux jaillissaient, arrachés aux barres d'acier. J'aimai le contact avec ces hommes courageux et riches de savoir-faire et c'est à leur cantine que j'allais manger. L'initiative surprit de part et d'autre mais fut tolérée. Plus tard en MBA de gestion, j'ai côtoyé la grande bourgeoisie internationale, entrepreneuriale et opulente, plus détachée de l'argent et des convenances que beaucoup de mes modestes camarades ingénieurs.
Dans ces réunions d'anciens, la grande diversité des trajectoires sociales n'empêche pas la chaleur des retrouvailles, car la réussite des uns ne suscite pas la jalousie des autres comme trop souvent en France.
Avec les années, le fossé s'est creusé avec ma famille et beaucoup de mes amis, d'abord par mes choix de vie décalés, mais surtout quand je répondis présent à l'Appel du Père. Parler ou rêver de changement, c'est acceptable. Vivre différemment, ce l'est déjà moins. Mais s'enflammer pour La Révélation d'Arès, c'est dépasser les bornes du tolérable.
 Ayant vécu des temps plus contrastés et moins embourgeoisés, nous pouvons mieux comprendre les calamités qui s'annoncent et prévenir ceux qui s'asservissent aux positions et à l'argent distribués par l'arbitraire du marché ou celui des allocations. Nous pouvons parler aux jeunes de l'impermanence des biens matériels et des acquis sociaux et des souffrances liées à l'attachement au périssable: Peur de perdre, frustration de ne plus avoir, convoitise... C'est bien la trame de l'économie et de la finance, de l'industrie et de la banque, qui tisse le cocon du bourgeois moderne, mais la clé cachée du système est l'idolâtrie de la norme juridique et il faut apprendre à nos enfants à surfer sur les lois et règlements pour mieux s'en protéger.
Les bourgeois modernes ont peur de l'illégalité comme leurs ancêtres avaient peur du fer, de l'épée du soldat ou du poignard du brigand, ou peur des menaces proférées par les clergés. L'idolâtrie de la loi place au sommet de l'escape (Rév d'Arès xxiii/5) le juridisme qui la fait proliférer jusqu'à la nausée.
En France comme en Chine ou aux USA, une nouvelle génération de juristes, d'avocats, prend le pouvoir réel au détriment des scientifiques et des idéologues. Le fonctionnement des marchés et des allocations publiques étant conditionnés par les normes juridiques, l'argent n'est plus qu'un auxiliaire du système juridique. Mais il permet de conquérir le pouvoir politique par le financement des campagnes électorales, de récompenser le grouillis (iii/2) et de gâter les zéleurs (xxii/18) le temps de leur courte vie.
Dieu nous appelle à abattre les idoles de l'esprit comme l'idée d'une quelconque légitimité de la loi locale.
J'apprends aussi à mes enfants à se préparer à l'inconfort matériel, mais surtout à l'inconfort mental d'être différents en ayant des références tout autres que l'argoule (xxxvii/3). Pour les motiver, le plus convaincant est qu'ils constatent la joie du pénitent, force concrète qui accompagne mon choix de vie et que rien ne peut m'arracher.
C'est aussi cette joie dans l'audace candide du témoignage public et privé de notre vie avec Dieu qui peut faire envie aux jeunes que nous croisons et missionnons et ouvrir une petite faille dans leurs certitudes pas encore figées. Envie de quitter la fête des morts (xxxv/5) pour la joie de la rondelle (xxiii/5).
Milang Gompeng


19Aou08 84C29
Oui, frère Michel, toutes les réponses à mon interrogation (084C23) sont dans votre sujet.
J'ai 55 ans et votre appel à la jeunesse me concerne.
Je saisis cette occasion pour vous dire ma reconnaissance pour tout ce que vous exprimez parce que la Vie y est palpable.
Notre réflexion y trouve une nourriture pour creuser toujours plus profond et nous aider à aller de l'avant et à prendre conscience qu'il y a urgence à vivre le vrai changement pour être, enfin, "crédible".
Liliane


19Aou08 84C30  
Je suis venu, cet été, au Pèlerinage d'Arès, par admiration pour vous que j'avais découvert à travers ce blog, ce qui m'avait incité à lire attentivement La Révélation d'Arès, puis enfin, je l'avoue, par curiosité.
J'ai été frappé par le rayonnement de votre personne, assis là au milieu des autres, sans rien pour vous distinguer et pourtant on ne s'y trompe pas: C'est le Frère Michel et ça ne peut être que lui qui est là, avec ses livres comme les autres, mais quelle lumière sort de vous!
En sortant j'ai échangé quelques phrases avec deux pèlerins au-dehors, qui semblaient bien vous connaitre. J'ai demandé: "Mais pourquoi cet homme, dont on découvre à travers quelques livres et ses sites sur l'internet, en particulier ce blog, l'extraordinaire, la sainte, puis-je dire la sacrée (au sens propre) intelligence de la situation morale du monde, est-il tout seul là, inutilisé?" Ils m'ont répondu en gros: "C'est lui qui a voulu ça." Je ne me souviens plus de leurs mots exacts. J'ai protesté, j'ai presque gesticulé devant une telle bêtise! J'ai dit: "Comment avez-vous pu confondre la discrétion et l'effacement à laquelle les recommandations de Dieu le contraignent et le refus d'être à la disposition de tous et de les guider si tous le lui demandent avec force et insistance?" Ils m''ont regardé comme des abrutis ou comme si j'étais, moi, un abruti (je n'ai pas pu vraiment distinguer les alternatives).
Dans plusieurs de vos réponses dans ce blog, j'ai vu combien vous regrettiez "l'échec" d'un projet dit de "La Maison des Faucons", mais je crois avoir immédiatment compris le gros dilemme auquel vous devez faire face: Vous savez la Vérité, vous avez l'Inspiration de l'action, mais personne, pas même les vôtres, ne vous les demande ou, si vous préférez, le Père vous a désigné au peuple comme le prophète de ce temps, mais le peuple ne vous a pas plébiscité comme prophète actif. Résultat: Vous restez une icône, mais rien de plus. Une icône sagement assise sur son siège au Pèlerinage d'Arès.
Votre mission est comme condamnée par les frères embourgeoisés — c'est là que j'en viens à votre entrée 84 — comme les grands résistants de 1940-45 ont été condamnés par les Français embourgeoisés restés dans leurs maisons et situations bourgeoises, des Français croyant bien faire, mais n'ayant rien compris à la situation historique se développant sous leurs yeux. Bref, ceux que vous appelez les Pèlerins d'Arès ne vous ont pas donné les moyens, que vous auriez acceptés, j'en suis sûr, rien que de vous avoir vu rayonnant sur votre siège, si la demande était venue d'eux et non de votre initiative, impossible puisque Tu ne sera le chef de personne (Rév d'Arès 16/1). Bref, nous avons discuté de ça dix bonnes minutes avec ces deux pèlerins, mais partions de deux compréhensions diamétralement opposées de La Révélation d'Arès.
Ce n'est pas la première fois dans l'Histoire qu'un peuple ou un groupe de partisans ou de disciples écarte "l'homme dont l'ombre s'étend sur elle et l'empêche de respirer" (François Mauriac). C'est une opposition parfaitement bourgoise à l'homme de la providence.

C'est comme ça que Socrate et quelques autres grands Athéniens ont été écartés, parfois condamnés. Les Athéniens qui n'étaient probablement pas plus nombreux que ne sont les Pèlerins d'Arès, qui tous connaissaient bien le philosophe — pour ne parler que de Socrate — étaient tristes à l'idée que la république se sépare d'un esprit aussi brillant et sage, mais ils voulaient pouvoir dire: "C'est lui-même [Socrate] qui par ses propos s'est mis dans cette situation. C'est lui qui s'est condamné." C'est comme ça que j'ai compris ce que voulaient dire ces deux pèlerins prétendant que c'était vous qui "aviez voulu rester inutilisé."
En fait, ils avaient moins eu peur de faire de vous un chef que d'avoir à supporter ce qui, c'est évident, rayonne de votre personne: la grandeur! Je crois qu'un chef est mieux accepté qu'un homme sacré, parce que La Révélation d'Arès fait de vous un être sacré. Le parallèle avec Jésus est clair. Le parallèle avec Mahomet peut-être aussi, mais je ne connais pas son histoire. Mais quand donc sortira-t-on de cela?
Je voudrais vous poser une question: Est-ce que je me trompe? Je veux dire: Si une délégation mandatée par l'ensemble des disciples de La Révélation d'Arès était venue vous trouver pour vous dire: "Vous, vous ne pouvez pas être un chef de votre initiative, mais nous tous nous vous demandons d'être notre guide et acceptons d'avance toutes vos recommandations comme des orientations et des actions à réaliser réellement et coûte que coûte," en ajoutant: "Vous ne pouvez pas les demander, mais nous, nous vous donnons tous les moyens d'être ce guide suprême," auriez-vous refusé?
H.S.


Réponse :
Non, je n'aurais pas refusé d'être à la disposition d'une assemblée qui m'aurait officiellement demandé de la guider et de se soumettre corps et âme à mes suggestions, ou, pour employer votre mot, une assemblée qui m'aurait plébiscité et avec laquelle j'aurais pu définir des conditions pratiques précises de relations.
C'était évidemment contenu dans l'idée de la "conscience collective", dont cette demande, que m'aurait fait la collectivité, pouvait être une des conséquences. Mais cela n'a pas eu lieu. J'ignore même si certains des nôtres en ont eu l'idée. Je n'en ai jamais entendu parler, en tout cas.
Aujourd'hui, entré dans ma 80ème année, je ne suis pas sûr d'être en mesure de faire face à une telle demande si elle me parvenait, mais je n'ai aucun écho de projet dans ce sens, même vague, de toute façon.
Allez savoir qui a raison? Vous ou l'assemblée des Pèlerins d'Arès, qui ne me demande rien et qui donc se met dans la position prudente de ne pas s'engager moralement vis-à-vis de moi et de ne pas avoir à me suivre comme une brigade de faucheurs suit le faucheur de tête? Je crois que la réponse à cette question ne peut être faite dans l'ignorance des termes de la demande, qui n'a jamais été formulée.
De tout façon, vous conviendrez avec moi que dans cette génération, brutalement interpellée par La Révélation d'Arès, et pour laquelle une réflexion d'ensemble sur la situation nouvelle dans laquelle Dieu plaçait les rapports de l'homme à sa vie spirituelle était très dificile, le schéma qui vous semble évident n'a pas été forcément évident pour tout le monde.


20Aou08 84C31  
Je me sens tout à fait interpellé par cette affirmation de votre réponse au commentaire 84C30: "Je n'aurais pas refusé d'être à la disposition d'une assemblée qui m'aurait officiellement demandé de la guider et de se soumettre corps et âme à mes suggestions.»,
J’ai toujours pensé qu’il devait en être ainsi et je suis interpellé par ce que H.S. a constaté de la part de "deux pèlerins au-dehors qui semblaient bien vous connaître," parce que, s’ils sont représentatifs de l’assemblée, il y a aussi dans l’assemblée des  frères à bras ou à cénelles qui sont à tout à fait prêts à vous demander des les guider en se soumettant corps et âmes à vos suggestions.
Je suis persuadé de l’avoir moi-même dit et demandé à nombre de sœurs et frères depuis 18 ans que je me suis engagé à transmettre l’Appel que vous avez reçu du Père et j’affirme ici que je suis prêt à me joindre à tout autre sœur, tout autre frère qui vous demandera de nous guider, nous soumettant corps et âme à vos suggestions pour définir les conditions pratiques précises de nos relations. Avec vous corps et âme,
Bernlouby


Réponse :
Il faut en rester au sujet de mon entrée 0084 qui est l'embourgeoisement et c'est uniquement dans ce cadre mental que j'ai répondu à H.S. Je ne connais pas H.S., qui n'est clairement pas un Pèlerin d'Arès — je veux dire qu'il n'est clairement pas un pénitent et moissonneur engagé, mais seulement un sympathisant, un pèlerin d'Arès d'occasion — parlant de deux pèlerins, que je ne connais pas, dont j'ignore s'ils étaient, comme vous dites, "représentatifs de l'assemblée", c.-à-d. habilités à parler en son nom.
D'ailleurs, je n'ai jamais rencontré personne, ni vous ni quelques autres, qui m'ai(en)t parlé comme étant mandaté(s) par l'assemblée des Pèlerins d'Arès. Pour cela il aurait fallu, j'imagine, que l'assemblée des Pèlerins d'Arès ou les divisions qui les constituent, qui sont souveraines d'elles-mêmes — signifiant selon ma lecture que le prophète n'a, lui, aucun pouvoir de commandement sur elles, mais seulement d'enseignement et de conseil — , se réunissent en assises générales pour en décider. Ce qui a ou qui n'a pas eu lieu, je l'ignore, mais en tout cas, si cela a existé, je n'en ai jamais reçu les représentants. Autrement dit, cela poserait la question de l'assemblée, qui n'est pas le sujet de mon entrée 0084. L'assemblée est, de plus, un sujet intérieur et très important, qui n'a pas sa place dans un blog public.
Mon entrée 0084 parlait seulement d'embourgeoisement et de rajeunissement (désembourgeoisement) et j'ai cru comprendre que H.S. se limitait à ce cadre-là, voulant dire que, selon l'observateur qu'il est, le fait que l'assemblée ne m'ait jamais, en tant que telle, demandé officiellement de la guider était un réflexe collectif relevant de l'embourgeoisement. Son commentaire restait bien dans le cadre de mon entrée 0084.
La comparaison qu'il fait avec Socrate face au consensus des aréopagites athéniens, m'a paru répondre à l'idée qu'on peut se faire d'une petite part de l'assemblée qui serait rajeunie ou désembourgeoisée — dont vous, Bernlouby, déclarez faire partie — face à un consensus qui, pour l'heure, semble celui d'une majorité sans doute encore embourgeoisée. Je me refuse et donc mon entrée 0084 se refuse à prononcer un jugement sur ce point, parce que les problèmes intérieurs de notre société arésienne ne se limitent pas à l'embourgeoisement. Il y a l'individualisme et certains réflexes de bohême ou de rebellion, etc., qui ne sont pas embourgeoisés, loin de là. Ceci est seulement un blog. Ce n'est pas un traité.
Pour rester dans le sujet, il me serait impossible d'accepter de guider une minorité désembourgeoisée contre une majorité embourgeoisée, laquelle — même provisoire, étant donnée l''évolution toujours très lente en matière de changement — existe plénièrement en tant qu'enfants aimés du Père aimant, parce que je suis le frère aîné des uns et des autres et non des uns contre les autres ou des uns malgré les autres. Ce n'est pas ainsi que je vois la mission que le Créateur m'a confiée.
Il demeure que l'hypothèse de mon acceptation de guider une assemblée totale me demandant de prendre sa direction est parfaitement honnête et n'est pas une assertion gratuite et sans risques de ma part concernant une assemblée totale qui n'existe pas, parce que je resterai l'arbre à la pointe toujours verte et parce cette assemblée totale existera un jour, j'en suis certain. Ici nous sortons bien des schémas embourgeoisés de société pour entrer dans celui d'une espérance qui n'a de sens, inévitablement, qu'à très long terme: Quatre générations ne suffiront pas.


20Aou08 84C32
Vous avez écrit dans "Conscience Collective et prophète" que celle-ci [la conscience collective], dont doit naître l'Assemblée, est "une pointe extrême de la pénitence".
Voilà ce que j'aurais répondu à celui ou celle qui vous rend hommage dans le commentaire 84C30 à votre dernière entrée:
Chacun de nous peut mesurer à quel point il aspire à la réalisation de ces deux piliers de notre existence auprès de vous dans ce monde et aux yeux de ce monde, la conscience collective et l'Assemblée, et  combien son manquement à cette "pointe extrême de la pénitence" l'en tient éloigné.
Il faut continuer à ramer.
Quand même, je trouve que H.S n'aurait pas dû s'en tenir à une seule rencontre de pèlerins.
Chantal F.


20Aou08 84C33  
C'est toujours la frèromichoumania dans les commentaires, mais on n'ira pas loin avec ça!
Ce vieux hyperdynamique (je ne vous en fais pas le reproche) qui représente une espérance complètement farfelue aux yeux du monde, à laquelle s'accroche une bande de rêveurs en extase: les Pèlerins d'Arès, qui ne sont pas prêts à devenir des prophètes.
Ce n'est pas le dalaï-lama, mais, à la médiatisation près, c'est pareil. Le dalaï-lama fait actuellement salle comble en France partout où il passe. Vu le succès que peut rencontrer un homme comme le dalaï-lama en nos temps qui cherchent les illusions que la politique et la religion ne peuvent plus donner, je me demande comment votre assemblée, puisque vous l'appelez comme ça, s'y est prise pour rater complètemen l'apparition publique de son prophète.
Il y a quand même plus de trente ans que ce bonhomme Michel est disponible sur le marché (ou le supermarché, comme dit Jean-François Meyer) du spirituel et ses promoteurs [les Pèlerins d'Arès] ne l'ont jamais mis en promotion! On le trouve seulement, en cherchant bien, sur les rayons cachés du rayon "librairie". Et encore! En cherchant bien on le trouvait encore par-ci par-là en librairies, au temps où j'avais essayé de m'intégrer à la mission parisienne, rue de Picardie, et où j'en étais parti avec un frère dont les derniers mots, je m'en souviens encore, avaient été: "Je ne ne reste pas avec ces gens-là qui se laissent vivre, quand il faut se mobiliser contre le système."
J'avais découvert le frère Michel au Cirque d'Hiver quelques années plus tôt. Je l'avais trouvé vraiment prophétique. J'avais vraiment cru que quelque chose allait se passer. Franchement, je ne crois pas qu'il faut vous tenir rigueur du silence public qui a suivi, je crois au contraire que vous étiez prêt à foncer, mais que votre assemblée, puisque vous l'appelez comme ça, a eu peur et a freiné. Votre article 0084 en donne l'explication: l'embourgeoisement et ses peurs l'avaient collée au petit confort du monde du monde dont elle n'arrivait pas à se décoller, parce que, comme dit Milang Gompeng [84C28] on peut "parler ou rêver de changement, c'est acceptable," mais "vivre différemment, ça l'est déjà moins."
Louis


Réponse :
Oui, une partie de l'assemblée, puisque le Père (ce n'est pas moi, c'est le Père qui) l'appelle comme ça, il l'appelle comme ça même si elle n'est pas encore idéale... Oui, une partie de l'assemblée est probablement embourgeoisée, bien que je me refuse de la juger sur ce point comme sur d'autres points: individualisme, bohême, rebellion, etc. (voir ma réponse 84C31), mais au moins elle est là, au moins elle se donne à la mission, elle tient tant bien que mal dressée au-dessus du monde l'enseigne du faucon.
Or, vous persuadé d'avoir vu si clair dans les insuffisances de l'assemblée, où êtes-vous?
Vous êtes confortablement — bourgeoisement — engoncé dans votre critique, dans vos reproches, qui ne servent à rien, parce que le changement des uns ne vient pas des critiques et des reproches des autres, mais d'une action intérieure à laquelle se doit, chacun à sa mesure, tout homme et toute femme qui prétend croire en La Révélation d'Arès.
Alors, à tout prendre, je prends l'assemblée embourgeoisée, dont vous vous êtes éloigné, plutôt que vous, un vrai "prophète" mais qui ne fait rien, un faux dur qui ne condescend pas à respirer l'air que respirent des "gens qui se laissent vivre" soi-disant.
Je ne vous juge pas non plus,mon frère, mais que voulez-vous que je fasse de personnes comme vous qui critiquent ou vitupèrent? Rien. J'aimerais mieux que l'assembée ait évolué plus vite et mieux, c'est sûr, mais au moins elle est là. Étant là, elle ne peut que progresser, surtout si elle est dans l'état de faiblesse et de peur que vos propos suggèrent, tandis que vous, je ne sais pas si vous pouvez progresser tout seul dans votre coin et baignant dans la satisfaction (ou les regrets?) d'un croyant qui s'est contenté de ne pas se fourvoyer avec des gens qui ont "eu peur et qui ont freiné" le prophète.
Que Dieu bénisse l'assemblée, aussi gringalette soit-elle!
Au fait, David n'était-il pas aussi gringalet avec sa fronde face à Goliath?

Un dernier point, avant de clore ma réponse: Je crois bien vous reconnaitre, Louis. Je crois bien me souvenir de vos doléances, à l'époque, et de la réponse que je vous avais faite: "Je peux comprendre certaines difficultés de contact, je peux même comprendre que vous ne supportiez ceux et celles qui étaient déjà là avant vous, rue de Picardie à Paris, mais alors fondez une autre mission, ailleurs à Paris, où vous réunirez autour de vous votre famille d'affinités. Vous réaliserez vos projets à votre manière, pourvu que ces projets demeurent fidèles au Souffle de pénitence, d'amour, de pardon, de paix, qui nous vient de La Révélation d'Arès. Je vous y aiderai dans la mesure de mes moyens etc." Qu'avez-vous fait de mon invitation à être vous-même?


23Aou08 84C34
J'aime beaucoup cette longue entrée, car elle reprend et développe, avec un "nouveau" mot — désembourgeoisement — ce que vous n'avez cessé de dire depuis tant d'années.
J'y ai retrouvé ce que vous aviez écrit dans les articles "L'Argoule", "Je m'espionne", etc., mais aussi le contenu de certaines de vos allocutions et rencontres avec les Pèlerins d'Arès. Je me souviens tout particulièrement de ce que vous aviez dit au début des années 90 à l'assemblée de Paris : "Il y a trois choses qu'il faut combattre en vous (pour devenir un pénitent): Les préjugés, l'autosatisfaction et les pantoufles."
Cette fois-ci vous insistez sur la peur, la peur de manquer, la peur de perdre. Vous mettez le doigt sur une faiblesse de l'homme occidental, qui est inquiétante, car elle s'accompagne généralement d'autres faiblesses comme la lâcheté, l'étroitesse d'esprit, le conformisme, qui depuis toujours ont fait le lit des tyrannies.
La peur de manquer et l'embourgeoisement sont directement liés à l'enrichissement de ces populations qui réclament toujours plus de sécurité pour protéger leurs biens et leurs acquis. Qu'adviendra t-il quand la crise annoncée frappera durement ces populations "embourgeoisées"? Les médias évoquent avec timidité la crise de 1929 quand ils parlent de la crise économique et financière actuelle, mais ils omettent (sciemment?) de rappeler les conséquences politiques de cette crise: L'avènement au pouvoir, dans un certain nombre de pays d'Europe, de gouvernements fascistes.
J'ignore où nous en sommes aujourd'hui et je peine souvent à y voir clair tant les équilibres de ce monde sont fragiles et complexes. Mais je ne peux pas m'empécher de penser qu'en Europe, cet "embourgeoisement", dont vous parlez, prépare dejà le retour de pouvoirs forts, d'autant que les gouvernements multiplient de toutes parts les actions pour surveiller, contrôler, ficher et manipuler la population.
Quel recours aura une minorité consciente face à une majorité silencieuse prise de peur et de lâcheté?
C'est face à ces perspectives sombres que j'entends votre appel à la jeunesse, comme un appel à un débordement "insurgeant" (voir article du "Pèlerin d'Arès 1989") capable de renverser le cours du monde avant que ne s'abatte sur lui des machoires de fer.
Les Pèlerins d'Arès manifestent une certaine introspection quand ils prennent directement pour eux vos propos et les commentent dans ce sens. Cela me réjouit, car c'est le signe qu'ils réfléchissent. Étant l'un deux, j'ai moi aussi pris conscience d'un travail en profondeur à faire.
Mais ce blog s'adresse au monde, en particulier à tous les hommes de bien qui vivent sur cette terre. Je tenais à rappeler dans ce court commentaire que vous n'êtes pas que le guide des Pèlerins d'Arès, vous êtes l'envoyé du Créateur pour toute l'humanité. Et la jeunesse à laquelle vous nous appelez, ignore autant l'âge que les frontières.
Eric D. alias Souldigg


23Aou08 84C35
Votre entrée 0084 sur l'embourgeoisement est l'une des meilleures que je connaisse. À tel point que j'ai voulu l'utiliser pour un tract que je prépare actuellement pour L'Abeille. J'ai essayé de la faire tenir, du moins une grande partie, sur une page, mais ce n'était pas facile... Supprimer telle ou telle phrase pour que ça prenne moins de place, quel dilemme! Il n'y a rien à jeter!
Ce que vous dites par exemple en réponse au commentaire 84c17 est trés juste. J'ai toujours remarqué ce désir d'anonymat, cette discrétion et prudence éxagérée et souvent ridicule qu'il y a chez de nombreux Pèlerins d'Arès. Il y a quelques années cependant cette tendance était moins accentuée.
Je pense que nous devons, tous, les uns et les autres, nous démarquer davantage de cette société "bourgeoise", ne pas (trop) suivre la mode, ne pas emmener ses enfants à Dysneyland ...  etc.,et le faire savoir.
Quant à l'intérim, c'est un systéme [d'emploi] trés pervers pour moi, je n'en pense pas du bien personnellement contrairement à M. et j'encourage les fréres et sœurs à ne pas faire d'intérim.
Je pense que, quand on en a la possibilité, c'est dans le domaine professionnel que nous devons nous démarquer et  faire vivre notre foi.
Peut-être que le moment est venu de s'essayer à des projets plus concrets: Projets agricoles (pourquoi pas?), projets liés à la situation économique actuelle, même si notre mission n'est pas caritative, projets liés à la paix dans le monde .... ce ne sont pas les idées qui manquent !
Yve/L'Abeille


23Aou08 84C36  
Vous avez raison de nous rappeler à l’ordre.
Ce monde nous enserre et nous aspire. Il nous faut à tout moment faire en sorte que le mal ne nous embourgeoise pas.
Je vous remercie de nous montrer les dangers qui bordent le chemin de notre ascension: Tu ne commanderas à personne, tu montreras Mes sentiers vers les hauteurs saintes (Rév d'Arès 36/19).
Le mal rend l’homme faible et lâche. Nous nous cachons derrière un embourgeoisement qui nous rend vide de réflexion et vieux dans l’esprit.
L’embourgeoisement dont vous-parlez, me fait penser entre autre, à la Veillé 26 de La Révélation d’Arès. C’est bien pour cela que dans notre combat de tous les jours (combat agréable qui nous sort de l’ignorance), il nous faut nous soutenir et nous renforcer.
Oui, se renforcer des reflets des roches (reflets du diamant taillé dans le cœur de chaque frère qui travail pour le bien). Grâce à cela et à la volonté de devenir plus forts, l’Assemblée grandira et grandira sans cesse à l’ombre de l’Arbre (à) la pointe toujours verte (Rév d'Arès xxvi/13).
Alain J.


23Aou08 84C37  
J'ai profité de quelques jours de vacances en cette fin de mois d'août pour lire un certain nombre de vos entrées. Notamment, en p.5, les entrées "Dieu" [0065] et "Qu'espérer?" [0063], qui curieusement n'ont provoqué que 17 et 15 commentaires respectivement, alors que d'autres sujets, moins essentiels, en ont provoqué le double ou le triple. Peut-être devriez-vous les rééditer? Ces entrées n'ont peut-être pas paru à un moment favorable à la lecture. Cela nous arrive dans la presse et nous disons "Pas publié au bon moment."
En fait, on n'a que l'embarras du choix concernant les nombreuses facettes de votre pensée, plus que brillante, nourrissante. Cette entrée "Hé, jeunesse, fais rajeunir le monde!" marque un côté différent de votre personnalité, cette fois franchement éditoriale, à défaut d'être fondamentale.
J'ai essayé de m'informer de votre personne et j'ai été étonné, puis indisposé, par le tableau négatif que m'en a fait un ecclésiastique de Fribourg, haut placé. Je lui a demandé s'il vous avait rencontré, s'il lisait votre blog, votre site d'informations générales, et il m'a répondu, outré: "Sûrement pas!" Quelle tristesse!
J'ai cherché par d'autres sources et j'ai trouvé des commentaires clairement disqualifiants qui sentaient mauvais la haine, le mépris ou l'ignorance les plus médiocres ou les plus grossières.
L'un des commentateurs de cette entrée [0084] déplore le peu d'aide que votre entourage "fraternel" a apporté dans la défense de leur "prophète" et je comprends votre réponse, qui prend solidairement la défense des vôtres, mais qui ne peut pas les absoudre. Ce n'est jamais au maître à penser ou à l'auteur de prendre la défense de son œuvre, mais à ses disciples. Qu'aurait été Socrate (puisqu'il est question de lui dans un commentaire) sans Platon comme défenseur? Tout le monde n'est pas Platon, je sais, mais à moins d'avoir la vocation du malheur ou de souffrir de masochisme, je n'ai jamais entendu qu'un corps religieux ou philosophique soit resté aussi passif face aux attaques et au injures du monde contre sa propre tête.
Finalement je suis tombé sur quelqu'un d'objectif, qui semble s'être méthodiquement et sans préjugés informé de vous de son côté. Il partage le même étonnement devant la passivité de cette "assemblée de Pèlerins d'Arès" (je ré-utilise les mots) qui ne vous défend pas. Il m'a dit combien il souffrait lui-même de l'injustice de vous voir discrédité [sans réplique]: "Ces gens-là se rendent-ils compte qu'il laissent courir des bruits qui auront la vie dure et qui retomberont sur eux ou sur leurs enfants?" Je crois qu'il serait temps que certains de votre entourage, avec un peu de courage, peut-être simplement de travail et sûrement de "désembourgeoisement", défendent votre extraordinaire richesse novatrice.
Que vous soyez déconcertant, anticonformiste, un sujet de controverse, peu soucieux de votre statut social, ne fait que confirmer, à mes yeux, que vous êtes exceptionnel.
Vous connaissez sûrement le dicton anglais: "The greater the truth, the greater the libel!" [Plus grande la vérité, plus grande la diffamation]. J'ajoute: "...the greater the defense!" [...plus grande la défense!] Il y a toujours moyen de défendre un homme déconcertant quand il est un honnête homme. J'ai lu les commentaires et vos réponses à propos de votre contrôle fiscal de l'hiver 2007-2008 et le seul fait que vous en soyez sorti absolument indemne montre que vous êtes un honnête homme, honnêteté dont rayonne tout ce blog. Vous arrivez à 80 ans sans une seule assignation en justice, sous aucun motif...
À quel maître plus facilement défendable pourraient rêver ceux que vous appelez vos frères!
Je suis suisse, je suis juif et j'appartiens à un courant d'espérance différent des Pèlerins d'Arès et j'aimerais bien quand même prendre votre défense, et je crois que d'autres, qui ne sont pas des disciples de La Révélation d'Arès, le voudraient aussi, mais ce n'est pas à moi, ni à eux, de faire ça, mais à votre famille spirituelle!
Je vous dis encore toute mon estime.

Angelmann


Réponse :
Monsieur Angelmann, je me suis permis de reprendre certaines phrases de votre élogieux commentaire qui par endroits souffrait de fautes de syntaxe et de ponctuation. Je pense que vous êtes de Suisse alémanique, plus expert en allemand qu'en français. Ce n'est pas grave, de toute façon.
J'ai hésité à publier votre commentaire qui me fait beaucoup d'éloges, certainement immérités à ce niveau-là et qui vont réjouir le parti de la "fréromichoumania" comme dit le commentateur 84c33.
Depuis le début de ce blog, un certain nombre de commentaires m'ont monté au nues, d'autres m'ont piétiné dans le boue de griefs noirs, de méchancetés, de moqueries ou d'insultes, et je ne publie ni les uns ni les autres en raison de leurs exagérations dans un sens et dans l'autre, qui leur enlèvent tout intérêt. Le vôtre se rattacherait plutôt à la catégories des dithyrambes et les frères qui croient que seules les réprimandes ont l'air authentique aux yeux du public et qui m'ont parfois reproché de ne publier que les louanges, ce qui me paraît faux, vont redoubler de reproches.
Si je publie votre commentaire, c'est en oubliant ce qu'il dit de moi de trop beau et en considérant uniquement le mal que vous, qui n'êtes pas des nôtres, vous êtes donnés pour l'écrire en l'adressant, cela me paraît clair, à toute la famille arésienne. Je ne prends personnellement pas parti. Je ne suis pas incapable de me défendre, mais les attaques dont j'ai été l'objet dépassent mes possibilités personnelles de réplique et mon peu de susceptibilité aux diffamations et erreurs dont je suis la victime me laisse, surtout à mon âge, assez indifférent et j'ajoute, indifférent par sagesse, sinon je mourrais de désespoir. Mais si mes frères réalisent qu'il y a quelque chose à faire, ils le feront pour eux et pour la cause qu'ils défendent.
De mon côté, j'ai fait tout ce que j'ai pu, qui est sûrement insuffisant, depuis 34 ans.
Merci pour votre témoignage d'estime et de sympathie.


24Aou08 84C38  
Je suis le commentateur 84C33. Après avoir lu Angelmann [84C37] je me permets de revenir pour reconnaître la pertinence de votre réponse à son commentaire et de votre réponse au mien.
C'est vrai. Si on croit dans La Révélation d'Arès, comme événement surnaturel ou simple événement de bon sens, on ne peut pas garder son quant-à-soi (c'est votre mot, frère Michel) et en même temps s'encadrer dans l'assemblée, on ne peut pas mettre les feux au rouge et au vert en même temps. On ne peut pas revendiquer la liberté et l'offenser en la refusant à ceux qui essaient de faire quelque chose qu'on n'aime pas alors qu'on n'est pas obligé de les suivre et qu'on peut faire autre chose à côté. C'est l'idée mise dans ce que vous appelez les "familles d'affinité."
Pour résumer, au lieu de s'abriter derrière des reproches et de se tenir à l'écart ou d'abandonner la cause par déception ou par désaccord avec les autres, on devrait tout essayer pour améliorer ce qui ne va pas sans bisbilles ou brouillerie. Cela devrait être d'autant plus facile que l'assemblée n'a ni structure ni hiérarchie "hormis la conscience", comme vous dites.
C'est vrai, je suis fautif.
Dans mon commentaire [84C33] je parlais du dalaï-lama. Je suis allé l'écouter à Nantes et c'est comme ça que j'ai re-pensé à vous. Je me suis dit: "Bon Dieu! En spiritualité, le frère Michel, c'est autre chose! Le frère Michel est plus "nourrissant" (le mot qu'emploie Angelmann [84C37]). Cet homme-là [le dalaï-lama] ne serait qu'un brave homme prononçant de bonnes paroles, plutôt banales, sans ses accessoires de théâtre apportés d'Extrême Orient." Il a dit quelque chose que je vous avais entendu dire à Paris, avec d'autres mots, à Paris ou à Arès: "Quand on se dit juif, chrétien, musulman ou bouddhiste, on dresse aussitôt un barrage inutile devant les autres." Il a dit aussi: "Tout le monde a droit à une vie heureuse. C'est le but de la vie humaine," comme vous ne cessez pas de le dire vous-même: "Dieu a créé l'homme pour qu'il soit heureux."
Je crois que le dalaï-lama a trouvé, mais après vous (et de là à penser qu'il s'est inspiré de vous...), la voie de l'universalisation (Père de l'Univers!) de la vie spirituelle sympathique, de la vraie foi sans nom, sans dogme, comme vous l'avez toujours prêchée depuis 1974. Quel dommage que les Pèlerins d'Arès n'aient pas voulu, dès les années 80, vous donner ce pupitre de la foi universelle. Je redis que vous étiez prêt à foncer, mais que vous ne pouviez pas le faire tout seul. Personne ne peut faire ça tout seul, de sa propre initiative, sur un large horizon qui n'existe pas s'il n'y a pas en même temps la terre et le ciel pour le dessiner, comme dit je ne sais plus quel proverbe chinois ou malais. Même Madonna, dont l'éclat artistique est plus simple et facile à produire que votre éclat spirituel, ne peut pas se promouvoir seule.
Vous aviez montré la bonne voie au Cirque d'Hiver [1988, 1989, 1990], que certains se vantaient d'avoir conçue comme leur "bébé", alors que l'idée venait de vous complètement, comme me l'a confirmé Chantal P., première présidente de L'Œil S'Ouvre. Ensuite, les Pèlerins d'Arès ont tout à fait manqué de psychologie, parce que vous pouviez montrer la voie au départ, c'est le rôle du 
prophète, mais vous ne pouviez pas continuer à le faire sans devenir un chef (Rév d'Arès 16/1). C'était à la mission, une fois lancée par vous dans la bonne direction, de poursuivre, de continuer de vous promouvoir. Pourquoi ne l'a-t-elle pas fait? C'est sur des discussions (oiseuses) à ce sujet-là que j'ai pris la mouche et que je suis parti. J'admets ma faute, mais ceux qui sont restés et qui n'ont rien fait pour vous donner le pupitre national et international que vous méritiez, ils sont restés et qu'ont-ils fait pour vous? Dites-moi un peu!
Une carrière publique vous aurait valu beaucoup de haine et de diffamation, mais, comme dit Angelmann, vous avez droit à la haine et à la diffamation même sans carrière publique, même dans la solitude et sans dire de mal de personne... Alors? Pardonnez-moi si je répète que vous méritiez mieux que la peur des "embourgeoisés", le silence des autres et peut-être les projets de certains qui s'imaginaient pouvoir faire mieux que vous et que l'ambition (qui vous manque, c'est dommage) aurait aidés, mais qui n'avaient pas votre charisme, le sceau de Dieu.
Il me reste à décider ce que je vais faire, mais je suis lié à d'autres maintenant. Quel gâchis!
Mon vrai nom n'est pas Louis. Vous me confondez peut-être avec un autre
en croyant me reconnaître.
Louis


24Aou08 84C39  
On interpelle la jeunesse: "Hé! Jeunesse!" Et l'instant d'après, patatras, on encense la vieillesse (Mme Longo) et on assassine la jeunesse (Mme Manaudou). Allons, allons, la Beauté n'est pas dans l'exploit sportif de Mme Longo mais dans la perplexité de Mme Manaudou qui semble se demander ce qu'elle fait là (son œil qui ne pétille plus), comme sa compatriote, la tout aussi jeune Justine Henin, n°1 au tennis, qui s'arrête disant au monde: "À quoi bon continuer dans cette voie, je ne peux plus rien gagner de plus, je change de direction." Elle a de la voix cette petite, mais pour Mme Manaudou  la balène (Rév d'Arès xL/4) est sans doute trop forte.
Ce poids des vieux ...comme le poids de la mort. On dit de "la vieille" (M.Sardou ou 17/1) qu'elle radote... qu'elle répète toujours la même chose. Je ne vois rien d'autre chez Mme Longo. Une impossibilité à changer de direction, des idées fossilisées, bref la vieillesse. "Je continue sur ma lancée et seule la mort me fera changer d'avis". Il faudrait la secourir cette Mamie Longo. Et tous ceux qui organisent ces compétitions, à Rome, à Athènes (3/4) et jusqu'en Chine, est-ce que ne sont pas des vieux? Tout ce monde de vieux qui perpétue l'inchangement... loin de l'enseignement du prophète, reprenant les paroles de Paul Valéry "L'esprit libre a horreur de la compétition; il prend parti pour son rival" (Le Pèlerin d'Arès 1991-1992, "Miasmes"). Une fois qu'on a été champion, il est bon, non?
Passons à autre chose ! Je profite de l'occasion pour encenser une autre belge Kim Gevart, qui a renoncé à son 200 mètres pour offrir à la Belgique sa seule médaille (l'exception qui confirmera la règle?) grâce au relais 4x100 mètres. Belle aussi, non? (entre belle et belge, on ne sait plus, ah ah ah ...). La vieillesse c'est l'incapacité à changer. Et moi qui n'arrête pas de dire à ma compagne qui pianote sur ce clavier:  "T'es bête à manger du foin et elle qui n'arrête pas de me dire: Ça tu peux pas dire, parce que c'est pas vrai." Serions nous déjà vieux ? À propos de foin... vous connaissez certainement, parce qu'elle est un personnage public, cette australienne: Jamusheen qui pédale en tête de son peloton, qui a écrit de nombreux ouvrages notamment "Vivre de lumière", "Vis en Ma Présence et Je ferai alliance avec toi" (Genèse 17/1). Après s'être branchée sur son D I, son divin intérieur, Jamusheen  prétend pouvoir (sans que ce soit le but recherché) se passer de nourriture, la trouvant dans l'air et succès damnés (succédané): RAJEUNIR  (peut-être une raison inconsciente à l'obstination de Mme Longo).
La Révélation d'Arès parle de cette Lumière qui a le sens d'énergie: La Lumière cuit le(ur) pain, (elle)presse le(ur) vin, l(eur) huile" (Rév d'Arès xxi/10). Pouvez vous nous donner quelques explications?
Pouvons nous aussi vous demander de nous mettre en contact avec Louis et son "fréromichoumania" qui m'a bien fait rire, peut-être serons-nous à l'aube d'une grande assemblée qui pourra renvoyer la balle, parce que tout joueur de tennis sait combien il est malheureux quand l'adversaire ne sait pas renvoyer la balle.
Fabian


Réponse :
L'explication de Rév d'Arès xxi/10 est donnée par la note (voir édition 1995, p.569).
Quant à donner l'adresse de Louis, qui n'est pas son nom [voir son commentaire 84C38], je ne le ferais pas, même si je savais qui il est, car garant de la liberté de chacun de mes frères, je ne donne l'adresse, ni postale ni électronique, d'aucun d'entre eux sans son autorisation expresse. Du reste, Louis s'est retiré de notre assemblée et quant à vous, Fabian, je ne suis même pas sûr de vous identifier (je connais plusieurs Fabian) j'ignore où et qu'elle place constructive vous tenez dans notre grande famille, mais je vous devine plutôt jeune et peut-être engagé dans un processus de prise de conscience intéressant pour la promotion de notre Cause. Si tel est le cas, vous n'avez pas besoin de Louis.
L'assemblée ne naîtra pas de mots, ni même d'organisation, mais de l'organisme de pénitence et de moisson qui se formera des pénitences et des moissons de tous, autrement dit d'une entité d'amour, de pardon, de paix, de liberté et d'intelligence spirituelles. Le reste: l'action et les idées, viendra de soi.


24Aou08 84C40  
Étonnant comme partant d'une idée générale: l'embourgeoisement comme vieillissement et amollissement de l'humanité ou le désembourgeoisement comme son rajeunissement et sa revivification, les commentaires réduisent le sujet et nous font arriver à un examen interne de l'assemblée des Pèlerins d'Arès. Cette assemblée est bien, comme le dit frère Michel, un échantillon de l'humanité, mais non une réunion de parfaits. Il dit aussi "laboratoirement du changement"... ou de l'absence ou de l'insuffisance de changement. Pourtant, au commencement, ce n'était pas l'intention de l'entrée 0084. Ou bien est une illusion? Parce que le frère Michel prend toujours la défense de son petit reste qui n'en est pas vraiment un, si l'on en croit ses transfuges qui enfin disent ce qu'ils pensent... ou qu'enfin vous publiez.
En tout cas, le sujet de l'embourgeoisement marque un tournant dans ce blog. Mais le frère Michel a raison de souligner que l'embourgeoisemet n'est pas la seule cause des problèmes internes comme dans toutes les communautés d'hommes, y compris les églises, les partis, les conseils municipaux.
Le prophétisme de frère Michel dure depuis 34 ans et ce n'est pas rien, parce que si on le compare au hommes de la Bibe ou de l'Histoire, leurs règnes où leurs actions, stricto sensu, n'ont généralement duré que quelques années. C'est peut-être cette durée qui a amolli l'assemblée, qui croit le frère Michel perpétuel et l'assemblée perpétuellement installée. Cela donne au frère Michel un temps remarquable et remarqué pour frapper les esprits et marquer les mémoires. Cela est remarquable aussi sous un autre aspect: Le frère Michel n'a pas été gagné par l'embourgeoisement. Il est gagné par l'âge qui ne semble pas chez lui être vieillissement.
Vincent


24Aou08 84C41  
Je découvre un peu tard votre "diagnostic de la bourgoisie" du 6 Août 2008.
C'est sans doute une déformation professionnelle [de médecin] que de penser qu'il faut d'abord identifier le mal pour tenter ensuite de le combattre pour guérir.
Ok sur ce diagnostic qui me touche au plus profond de moi même et  m'interpelle.
Suis je devenu un bourgeois à 55 ans? Sans doute un peu! Et pourtant, dés que l'effort sur soi-même se fait sentir pour faire grandir son âme, que de complications surgissent qui s'y oppose mais aussi que de joie! Et au bout de l'effort la sensation d'un grand amour protecteur!
La liberté de transmettre La Révélation d'Arès a un prix. Dans le temps, quelle est la bonne mesure? Nous sommes tous différents. À chacun sa façon de donner sans sacrifice inutile.
Vous avez certainement des antennes pour "mettre le doigt là ou cela fait mal" et de multiples informations qui vous permettent de faire cette synthèse. Et pourtant, je vous trouve un brin pessimiste! Ne faut il pas que doucement le petit reste se renforce avant que La Révélation d'Arès éclate au monde? Votre appel insurgent à changer soit même pour changer la monde ne se fera sans doute qu'aprés la connaissance massive de La Révélation d'Arès. Peut être que le monde ne la recevra qu'après un grand bouleversement effroyable? Là votre pessimisme vous fait et nous fait souffrir par compassion! Malgré tout je pense que vous avez raison!
Pour ma part, votre très long commentaire sur la jeunesse et la bourgeoisie, me fait prendre conscience de l'importance que vous mettez à faire sentir votre finitude que vous ressentez et que je ressens.
Cette angoisse nous laisse avant l'heure orphelins de notre frère ainé, chef de personne, mais que nous aimons profondément! Comment continuer sans vous?! Il faudra bien continuer, impérativement. D'autre force se lèveront pour cela! La jeunesse des cœurs n'en doutons pas.
D.D.


Réponse :
Vous me trouvez "un brin pessimiste"? Je n'ai pas l'impression de l'être, mais je ne me vois ni ne me sens moi-même.
Au contraire, je me trouve optimiste en calmant ceux trop pressés de voir dans les Pèlerins d'Arès des disciples pas assez engagés ou trop présomptueux et évidemment trop embourgeoisés et en leur rappelant que quatre générations ne suffiront pas. J'affirme dans plusieurs de mes réponses ma foi dans la victoire finale de La Révélation d'Arès, qui viendra à terme.
Ceci étant je ne suis pas du tout contre des progrès plus rapides, mais ce n'est pas de l'impatience. C'est de l'exhortation.
Je sais bien que ma vie est plus proche de sa fin que de son commencement. Tandis que je lisais votre commentaire, je me souvins de la lettre tellement touchante d'amour et de chagrin que vous m'aviez adressé à la mort de votre père, auquel vous étiez si attaché. J'approche de l'âge qu'il avait quand, au cours de sa promenade cycliste quotidienne, il tomba de son vélo foudroyé par une crise cardiaque. Je me dis que cela peut m'arriver simplement en marchant, ou dans mon lit, ou à ma table de travail. Je suis prêt à mourir. Mais si le Père veut que je dure pour consolider notre mssion prophétique, je suis tout aussi prêt à travailler encore et encore. Merci pour votre fidèle et fraternelle affection, mon frère D. Je sais que vous "continuerez impérativement," comme vous dites.


27Aou08 84C42
Dans l'entrée 0084, vous dites : "Nous naissons vrais et nous resterions vrais, si le péché ou le mal, bien sûr, mais aussi leur environnement, dont l'embourgeoisement, n'éteignaient pas notre intelligence (Rév d'Arès 32/5)." Plus loin, vous dites: "En tout bourgeois dort l'anti-bourgeois. Réveillez-le!"
Ainsi la Vérité est au fond de nous! Il nous faut donc chercher la Vérité au fond de nous.
Par ailleurs la Vérité nous vient par en haut: Par la Bible, par le Coran et La Révélation d'Arès, et sans doute par d'autres livres dans diverses parties du monde.
On a donc deux points, le fond de nous et la Vérité qui nous vient du haut, qui définissent un axe sur lequel nous devons évoluer et chercher. Axe sûr parce que les deux points sont bien définis.
Ainsi, l'embourgeoisé que je suis dois appeler les hommes à se désembourgeoiser, y compris moi-même.
Ainsi, je m’appelle et j’appelle à une œuvre commune. Je reprend le Cri  lancé d’en haut par Dieu, qui a passé le relais au prophète, qui nous le passe, et que nous devons passer au monde et à nous-mêmes. Car tous les hommes sont appelés à appeler tous les hommes (y compris soi-même) à faire le bien.
Nous sommes appelé à nous encourager et à nous aider à faire le bien.
Christian R.


27Aou08 84C43
J'ai peaufiné aujourd'hui un texte (ce ne sont que des mots), relativement long, mais dans lequel j'ai essayé de "vulgariser" une réponse aux questions que le monde peut se poser légitimement sur les frères — pèlerins d'Arès et la foi arésienne naissante — que vous trouverez en pièce jointe, qui s'intitule "Défendre le Frère Michel".
 La question que je me pose: Serait-il préférable de demander au frère J.C. de le publier sur son blog Freeparleur, si tant est qu'il l'accepte, car je ne lui en ai pas encore parlé, ce qui permettrait de simplement proposer un lien vers son site (une fois l'article publié), dans un commentaire très court sur FreesoulBlog?
Je voudrais ajouter que je vous envoie ce texte, après une nuit de réflexion, à la hâte, ce que les pèlerins d'Arès abhorrent, car n'est-ce pas la porte par laquelle entre le mal dans ce monde, qui est donc le contraire de la (mûre) réflexion — Mais faut-il, à contrario, passer son temps à réfléchir ? — Mais je me rappelle aussi que vous nous aviez invité à la Pâques du nouvel Exode (spirituel), à l'espace Moncassin à Paris (1994 ?), dégustant chacuns une simple brochette, debout, à la hâte (Exode 12/11).
Guy P.


Réponse :
Je ne peux publier votre texte d'accompagnement pour trois raisons:
1. Les problèmes internes à l'assemblée des Pèlerins d'Arès, qui comme toute société humaine composée de pécheurs luttant contre leurs propres péchés a ses problèmes, n'intéressent pas le grand public auquel est ouvert ce blog. Les commentaires qui, dans le cadre de ce blog (et pas spécialement de l'entrée 0084), évoquent certains problèmes internes de notre assemblée, ne sont que les opinions personnelles des commentateurs, ne se réfèrent qu'à leurs expériences privées, limitées, respectables mais discutables, mais ne prétendent pas comme vous le faites à une étude générale.
2. Le panorama que vous dressez de l'assemblée, de son état organisationnel, psychologique, moral et spirituel, n'est que votre vision étroite du petit groupe  de Pèlerins d'Arès que vous connaissez, peut-être plus ou moins bien d'ailleurs, auquel vous donnez un coup de main sporadiquement de temps en temps, selon vos disponibilités, mais ne peut être considéré comme une juste vision de l'ensemble national et encore moins international. Votre texte, de plus, semble ignorer complètement les études beaucoup plus approfondies (réf: certains ateliers réunis autour de cette question, mais aussi des memorandums de diffusion limitée), qui ont été faites par certains de nos sœurs et frères depuis une douzaine d'années.
3. Votre texte est beaucoup trop long.
Si je parle de votre initiative ici, c'est parce que l'intention que vous y mettez, à défaut de valeur pratique, me paraît pleine de mérites fraternels. Merci pour l'intention.


27Aou08 84C44
Pour répondre à votre appel à la jeunesse j’ai eu  l’idée d’écrire ce squelette de texte pour chanson qui a pour titre "Libérator" en référence à "Terminator" (film de science-fiction avec Arnold Schwarzenegger) pour faire sourire et m'associer au coté jusqueboutiste de la machine "Terminator".
J’y ai souvent pensé à cause du verset: Il(s) crève(nt) ton œil, tu as (encore) l'(autre) œil. Il(s) mord(ent) ton bras (et) ta main, tu as (encore) l'os. L'os écrit. (Rév d'Arès iii/5)
Il y a quelque chose de la détermination à sauver, à terminer sa mission qui fait penser aux héros des films d’aventures — le "Terminator" vu positivement — Transmettre le message [de La Révélation d'Arès] encore et toujours jusqu’à son accomplissement.
Mon texte de chanson porte une part d’avenir. En même temps j‘essaye de faire comprendre à ceux qui nous reprochent nos faiblesses que Dieu, lui, aiment les faibles qui changent, les faibles qui se savent faibles [et qui essaient de ne plus l'être].
C’est un texte que je verrais déclamé genre slam, genre comme le chanteur de "Grand Corps Malade".

LIBERATOR
C’était une certaine mission impossible
libérer les hommes des griffes de la mort
Mais au début il n’y avait qu’un libérator
prophète du Père, solitaire.

C’était une certaine mission impossible
redonner aux hommes le goût de l’effort
car au début il n’y avait qu’un fondeur d’or
libérator, prophète du créator

C’était une certaine mission impossible
Trouver  d’autres libérators
Créez à partir de cloportes –nous- , clopin clopa
ceux qui libérerons les hommes des chaînes du pouvoir
Ils ne ressemblaient pas aux chevaliers légendaires
eux ils subissaient peurs et reproches
mais ils  faisaient quand même  leurs boulots
devenaient patiemment les héros du temps qui vient
Ils  survivaient et même se multipliaient les libérators

Et le monde commença à parler de lui
le liberator
car soudain le monde commença à changer
Un peuple de liberators sortit au grand  jour
travaillant sans cesse à libérer leurs frères
car ils avaient acquis le goût de l’effort
le goût de l’amour et du pardon
le goût de la liberté et des grands horizons
le goût de la paix et de l’intelligence

ils étaient devenus le peuple de faucons attendus
ceux dont parlaient la révélation.
liberator!

Libérator B. dlF.


Réponse :
Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'est "Grand Corps Malade" et le "genre slam" (?)
Concernant "Terminator", je me souviens seulement d'avoir été traîné au cinéma par mes filles adolescentes — il y a déjà bien des années — qui voulaient absolument voir ce morceau de truquages fantastiques (je crois qu'on dit "effets spéciaux" aujourd'hui, mais je trouve le mot "truquages" plus honnête). J'en ai gardé le souvenir de beaucoup de bruit! Je publie votre commentaire, parce qu'il a le grand mérite d'une volonté créatrice, quoique je n'aie pas (faute de compétence) d'opinion personnelle sur la valeur de la chanson proposée. 


27Aou08 84C45
Merci pour cette magnifique entrée pleine de vie et de jeunesse dans le sens noble du terme (celle de la fraîcheur du cœur et de l’âme) et merci à tous mes frères spirituels pour leurs très bons commentaires que vous savez mettre à profit pour enseigner avec toujours plus de clarté la vie spirituelle libre et constructive que le Créateur nous appelle à retrouver par la voie de La Révélation d’Arès.
Je ne vais pas trop rajouter d’éloges à toutes celles que vous avez déjà reçues, sinon je risquerais de passer pour un de vos adorateurs aveugles et je vous ferais passer pour un gourou, ce que vous n’êtes pas.
Vous êtes vraiment un homme comme nous avec ses faiblesses et vous faites votre ascension comme notre frère aîné, certes avec une longueur d’avance, ce qui vous permet de nous éclairer le chemin et éviter que nous nous égarions sur les routes d’en bas bordées d’auberges ou sur les sentiers trop escarpés, aux pentes trop raides, où seuls les ambitieux qui éloignent femmes et enfants… orgueilleux et ignorants, s’aventurent (Rév d’Arès 38/7).
Emprunte les Sentiers du milieu, ils montent mais leur pente est supportable, elle passe par des sources et des bosquets fruitiers ; les enfants peuvent y marcher, les femmes peuvent y suivre leurs époux, dit Le Créateur dans sa Sagesse à la Veillée 7 (Révélation d’Arès). C’est par cette mesure et cette sagesse que le monde changera peu à peu avec constance et patience.
Pas plus l’embourgeoisé que l’anticonformiste, souvent anti-bourgeois, ne changera le monde. Le premier, parce qu'il ne veut rien changer et le second parce qu’il est plus révolutionnaire qu’insurgeant. Le premier, parce qu’il est bien dans ses pantoufles et qu’il a peur de les mouiller, le second parce qu’il fonce sous la pluie mais qu’il a toujours ses chaussons aux pieds, si bien qu’ils vont finir trempés et qu’il va s’enrhumer. À tous les deux, un conseil: Chaussez les chaussures de la pénitence (changez en bien) pour être prêts à l’ascension.
Ce qui nous embourgeoise, ce sont souvent nos habitudes, nos comportements stéréotypés, les routines quotidiennes, le ronron du chat qui dort. Nous agissons souvent par habitude et convention et perdons notre capacité créatrice d’innovation et d’adaptation à la vie toujours changeante.
En adoptant des comportements de pèlerins, priant, allant à la moisson, assistant à quelques réunions ont peu aussi s’embourgeoiser, si on n'innove pas, si on ne crée pas. Nous pouvons devenir ces religieux qui se réfèrent plus à des pratiques visibles qu’au changement fondamental. Dans ce sens on voit que la religion est une forme d’embourgeoisement de la vie spirituelle.
Dépassons nos peurs, arrêtons d’être les moutons du conformisme ambiant, osons être différents, mais de façon mesurée et consciente et non de façon exubérante, car dans ce cas nous faisons seulement illusion.
Les comportements du monde sont aussi en nous, libérons-nous dans la paix et la sérénité avec mesure et nous aiderons le monde à se libérer. C’est par la joie d’être libérés que nous donnerons envie aux autres de se libérer à leur tour.
Nous convaincrons l’embourgeoisé de quitter son costume étriqué pour se vêtir des habits de fête qui conviennent à celui qui change sa vie (Rév d’Arès 30/11) et de venir chanter avec nous au son des flûtes et des trompettes pour appeler l’humanité au vrai bonheur promis.
Denis K.


27Aou08 84C46
Je l'ai relue deux fois cette entrée là !
Je reviens de vacances avec le souvenir de l'enfance qui m'imprégne chaque année de paix dans le beau pays de Corrèze où j'étais. Les jeux d'enfants, les cris sur la plage... La jeunesse à la rescousse des vieux grincheux que nous sommes trop souvent.
Quel bon programme vous nous proposez là !
Je pense que la plupart de vos lecteurs n'ont pas attendu pour s'y mettre. Créer sans cesse comme le Créateur de l'univers est je pense la meilleur façon de rester jeune. Écrire, dessiner, peindre, chanter, danser...
En vous lisant il me revient à l'esprit un passage de E.Swendenborg (grand sipitualiste du XIXème) que j'ai lu cette été et qui dit: "L'amour de soi (bourgeois) consite à ne vouloir du bien qu'à soi et à n'en vouloir aux autres (...) que par rapport à soi; comme aussi à ne leur faire du bien qu'en vue de la réputation, de l'honneur et de la gloire, de sorte que, si lon ne voit pas ces avantages dans le bien qu'on peut leur faire, on dit dans son coeur :"Que m'importe ? Pourquoi le ferais-je? Que m'en reviendra-t-il?" et ainsi on ne le fait pas. De là, il est évident que celui qui est dans l'amour de soi n'aime ni l'Église (Assemblée), ni la patrie, ni le concitoyen, ni aucun bien, mais il n'aime que lui seul."
José / Sensibilis


27Aou08 84C47  
Ce qui me fait réagir, ce n'est pas votre entrée, qui de toute façon, encore une fois me met en face de mes insuffisances.
Ne te lasse pas de leur parler, dit la Parole!
Si le Père nous fait confiance et croit en nous, Il connaît aussi nos faiblesses et nos difficultés à mettre un pied devant l'autre.
Ce qui me fait réagir est le commentaire de Louis (84C33 + 84C38), qui me touche, car moi aussi je suis parti de l'assemblée, mais pas pour les mêmes raisons.
Je me permet donc de répondre à mon frère, que je connais peut-être, car nous sommes de la même époque.
Je sais que certains frères comme Louis auraient aimé élever le frère aîné au rang des plus grands de ce monde, pour qu'il soit notre étendard, et cette ferveur est légitime, et sans nul doute aurait ébranlé le monde.
Moi-même j'en aurais été ravi, mais est-ce là le Plan voulu par le Créateur?
Je suis parti, sans rancune et le cœur lourd, car bien trop instable émotionnellement, mais l'espérance ne m'a jamais quitté.
J'essaye maintenant, et temps bien que mal, de marcher à l'ombre de mes frères et sœurs, qui ne sont sans doute pas des lumières, mais ils tiennent bon Quel courage!
Alors, à quoi cela servirait-il de mettre le frère Michel en avant de la scène pour faire connaître La Révélation d'Arès au plus grand nombre, si, ceux qui essaient de former le petit reste ne changent pas suffisamment, si leurs cœurs ne s'adoucissent pas? Comment dans ce cas-là lui servir de rempart?
À quoi cela me servirait-il de missionner, pour faire connaître cette Sainte Parole, si je n'entre pas en pénitence?
Si je ne combats pas mon orgueil, mon envie de juger, si je ne fait pas preuve de compassion et de compréhension,
si je ne m'efforce pas d'aimer mon prochain?
Lors d'une conversation, alors que je défendais une dame des reproches qu'on lui faisait, on me rétorqua: "Toi, de toute façon, t'es incapable de dire du mal, même d'une mouche à merde!"
De temps en temps, on a des petits mots comme ça, qui nous réchauffe, qui nous fait penser qu'on est peut-être sur la bonne voie.
Alors, mon frère Louis, ne garde pas de rancune, ni de mauvais souvenirs, car la vérité, c'est que le Monde doit Changer (Rév d'Arès 28/7); la vérité, c'est que nous devons tous changer (30/11).
La difficulté est immense, mais dans la pénitence et à la moisson tu ne sera jamais seul, tu trouvera toujours une main tendue vers toi, une voix douce qui te dit: "Viens, tiens bon! Ensemble nous y arriverons!"
Car nous ferons plus pour le frère Michel et pour le monde, si chaque jour nous travaillons à devenir meilleur, si chaque jour nous combattons en nous notre péché, pour que la prière devienne la Lumière qui nous redresse, pour apporter au monde non pas seulement son message, mais surtout le changement qu'elle provoque.
Tes reproches sur l'assemblée[, frère Louis], je les comprends, d'ailleurs moi aussi sans chercher très longtemps, je pourrais en avoir bien plus que toi, car il est si facile de reprocher mille choses à l'autre, quand celui-ci nous fait ou dit des choses qui ne nous conviennent pas.
L'assemblée est constituée de pécheurs qui peinent et s'écorchent chaque jour pour devenir meilleurs. De cela je suis convaincu. À l'époque de "L'Œil S'Ouvre" [grande mission à Paris en 1988, 1989 et 1990], la pénitence était encore pour beaucoup d'entre nous une idée religieuse, c'était le temps de l'enthousiasme et de l'euphorie. On en était là, c'était simplement le début!
Nous seront sans doute pour les générations à venir des niais qui n'ont rien compris à la Parole, les premières générations dont les erreurs et les difficultés auront été les plus grandes, mais qu'importe, puisque nous aurons été les premiers, les premiers à avoir répondu à l'appel du Père.
Alors, le plus grand des projets, et de loin le plus difficile, est celui de nous mettre en route, et ceci, quelque soit la vitesse à laquelle on marche. Tomber ce n'est pas grave, car on peut se relever. Il faut marcher, marcher sans cesse..!
Voilà ce qui sauvera l'humanité.
Américo


27Aou08 84C48  
De retour du Pèlerinage, je sens en moi une vigueur ravivée. Après lecture de votre entrée 0084, je dirais une jeunesse attisée. Ma volonté est de changer et de moissonner des âmes, mais sans la Main du Père, comment le pourrai-je et comment parviendrons-nous à renouveler, à rajeunir le monde?
Ce pèlerinage 2008 était beau. Dans la Maison de la Sainte-Parole, je sentais une grande unité entre les sœurs et frères psalmodiant librement la Parole dans la Bible, le Coran et La Révélation d’Arès.
J’ai lu avec bonheur votre entrée 0084. Elle rappelle à tout homme de bien, croyant ou athée, que reprendre la lutte (Matthieu 10/24) contre les multiples peurs de perdre ses acquis, sa réputation, ses idées, etc., n’est pas moins retrouver le courage de monter sur le parvis du Bien face au monde pour l’appeler vigoureusement à se libérer de l’embourgeoisement qui englue toujours, quel que soit son degré, l’élan naturel et humble du cœur, de l’âme et de l’esprit vers la grandeur.
Annie


28Aou08 84C49
Le Pèlerinage me paraît un moment propice pour parler de désembourgeoisement aux Pèlerins d'Arès, parce que, sans pénétrer dans les lieux j'ai observé de l'extérieur [...] un certain nombre de belles voitures bourgeoises s'arrêter sous leurs murs. Ailleurs où les voitures des pèlerins sont garées, on voit aussi que ce sont de confortables bourgeoises. Tout le monde sait que telle voiture tu conduis, tel cœur bat dans ta poitrine.
Beaucoup de gens d'Arès, résidents permanents ou saisonniers ont remarqué la nature bourgeoise des fidèles du sanctuaire. Je ne suis pas résident permanent, mais un commerçant m'a dit que dans les années 80 le pèlerinage était plus populaire: Ils venaient avec leurs sacs à dos et campaient dans les bois.
C'est peut-être ceux des années 80 qui se sont enrichis. Voilà qui tend à prouver qu'il y a une parenté entre la Scientologie et le Pèlerinage d'Arès: La recherche de la supériorité sur les autres et de la réussite [...]
Un estivant d'Arès


Réponse :
Il n'y a aucun rapport entre la philosophie de la Scientologie et la foi des Pèlerins d'Arès, d'une part. Si vous ne connaissez pas La Révélation d'Arès, donnez-moi une adresse postale à webmaster@freesoulblog.net et je me ferai une joie de vous en adresser fraternellement un exemplaire, peut-être un peu usagé, parce qu'il viendra de ma bouquinerie personnelle, mais complet.

D'autre part, l'embourgeoisement n'est pas dans les "belles voitures" mais dans l'état d'esprit. Je connais bien des gens élégants et roulant en "voitures bourgeoises" dont les cœurs ne sont pas le moins du monde embourgeoisés, ou qui, en tout cas, sont beaucoup moins embourgeoisé que vous, dont le raisonnement — du moins celui de votre commentaire — me paraît tristement petit bourgeois.
Mais tout le monde peut changer. C'est d'ailleurs de la force de changer que les Pèlerins viennent prendre le Feu à Arès.
J'ajouterai, pour réparer un peu plus la vérité que vous malmenez, qu'il y a aussi beaucoup de Pèlerins d'Arès très simples, que vous n'avez pas remarqués parce qu'ils sont d'aspect "populaire" comme ceux dont parle ce commerçant d'Arès: sac à dos et plantant leurs tentes dans les campings — le camping dans les bois, c'est fini, parce que strictement interdit — et que certains n'ont même pas de voiture et que d'autres sont en bicyclette.


28Aou08 84C50
Au temps de ma prime jeunesse (le temps a triplé depuis, mais le cœur reste jeune), j'aimais écouter les chansons de Georges Brassens. Parmi celles qui me touchèrent le plus, il y avait "Les Oiseaux de Passage", dans laquelle les bourgeois sont comparés aux volatiles de basse-cour dont le destin est de finir grillés, opposés aux oiseaux de haut vol (les non-bourgeois), et qui disait ceci:

Regardez les vieux coqs,
Jeunes oies édifiantes,
Rien de vous ne pourra
Monter aussi haut qu'eux,
 
Et le peu qui viendra
D'eux à vous
C'est leurs fientes.
Les bourgeois sont troublés
De voir passer les gueux.

Vous l'avez dit vous-même, Frère Michel, devenons des oies sauvages!
Dominique F.


28Aou08 84C51
Dans votre réponse au commentaire 84C44, vous dites ne pas connaître GCM [Grand Corps Malade].
Même si je ne suis pas un fan de slam, j'ai été assez séduit par l'homme et son combat contre son handicap, ses paroles sont pleines d'espoir.
Je me permet, si cela n'a pas encore été fait, de vous envoyer deux liens:
Le premier de wikipedia, qui raconte en quelques lignes son histoire:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Corps_Malade
Le deuxième lien est tout simplement son site officiel, ou vous pourrez écouter quelques extraits de ses paroles.
http://www.grandcorpsmalade.com/accueil.htm
Américo


28Aou08 84C52
Je découvre actuellement votre dernière entrée 0084 sur le désembourgeoisement.

Tout ce que j’y lis me rappelle une période que j’ai vécu il y a bientôt deux ans, dans les mois qui succédaient à ma grosse dépression (ou délire mystique) de 2006, lorsque j’ai repris le travail.
C’était en véritable "Alien" que j’avais réintégré mon entreprise. Des collègues qui avaient bu le café avec moi pendant près de 5 ans ne me disaient même plus bonjour et avaient le réflexe de changer de table -pendant la pause café, lorsque je m’approchais d’eux.
Parallèlement, je me sentais assisté par une Grâce "inhabituelle" pendant toute cette période de reprise. Des contacts missionnaires d’une qualité incroyable, par exemple. En même temps, je me sentais un peu menacé — même physiquement — par un(e) éventuel(le) insensé(e) qui aurait pu atteindre à ma vie, au bureau ou dans les rues de Paris.
Et puis le temps a passé. L’entreprise — qui est une ville à part entière — a connu d’autres évènements effaçant peu à peu cette histoire de "secte" des mémoires.
Paradoxalement, alors que ma réintégration sociale se faisait, je sentais un peu de cette "Grâce inhabituelle" s’évanouir. Je respirais un peu d’être à nouveau considéré comme "normal", mais le Ciel s’en allait un peu aussi… mais pas totalement.
Bref, j’étais réembourgeoisé.
Thierry


28Aou08 84C53  
En relisant attentivement votre entrée de blog, je me rends compte que les commentateurs qui ont vu sous votre texte l'intention — cachée — de bastonner les couches embourgeoisées de l'Assemblée arésienne se sont trompés. Votre entrée est d'esprit universel, sans aucun doute universel, et ne s'arrête pas au courant spirituel appelé mouvement des Pèlerins d'Arès. Et pourtant, l'ensemble des commentaires montre que vous avez réveillé sans le vouloir dans cette Assemblée le problème de la peur dont elle souffre.
Je suis un transfuge de l'Assemblée. J'en suis partie pour des raisons ressemblant à celles de Louis ou d'Américo, mais je ne suis pas aussi sévère qu'eux, même si j'admets comme eux ma propre lâcheté. On n'aide pas une société humaine à changer en s'en éloignant mais en affrontant ses problèmes — d'ailleurs inévitable, c'est humain — à l'intérieur.
Indiscutablement, la vie et les épreuves consenties par les Pèlerins d'Arès, même de ceux taxés d'esprit "bourgeois" — mot nouveau, on disait plutôt "religieux" —, forcent l'admiration. Ceux qui sont partis ont peut-être quelquefois montré plus de raison, mais moins de courage. Ils se sont prouvés bien peu regardants sur l'héritage très difficile qu'il faut accepter de La Révélation d'Arès quand on y croit.
De cet héritage découle forcément dans la première génération une évolution pleine de contradictions parce qu'il faut avancer avec des moyens qu'on sait condamnés par Dieu, mais provisoirement nécessaires faute de disposer des moyens souhaités qui n'existent pas encore. Comme vous le dites, frère Michel, en gros: "Une des grandes dfficultés de notre mission est de manquer de références historiques. Pratiquement, nous avons tout à créer et ça ne peut se faire qu'avec le temps." Je comprends aujourd'hui ce que je n'avais pas compris entre 1987 et 1993, que ce n'est pas du jour au lendemain qu'on devient les apôtres du parler vrai, du vivre pénitent et de l'opposition aux puissants de ce monde. Bref, on ne se désembourgeoise pas sans danger du jour au lendemain. Il faut marcher longtemps sur un terrain miné et je salue ceux qui ont le courage de le faire, parce que je ne l'ai pas eu.
J'avoue même que vous faisiez peur [aux Pèlerins d'Arès], frère Michel. Vous [leur] faisiez peur comme un héros trop téméraire s'attaquant au dragon des grandes idées bien établies en déclarant des "Le christianisme n'existe pas" ou "Reprenons la lutte (référence Jésus)" que vous aviez imprimés sur les affiches et les tracts de L'Œil S'Ouvre 1988 [grande mission à Paris avec apothéose au Cirque d'Hiver], que la mission parisienne a fait disparaître sur les affiches et les tracts de 1989. Vous frôliez les précipices de la subversion ouverte, une dangereuse rêverie prophétique. Vous lanciez une croisade et vos frères ont freiné des quatre fers. C'est la peur, mais pas l'embourgeoisement. Cette peur a rongé les assemblées qui ne se sentaient pas capables de vous suivre sur ce terrain-là tout en conservant pour votre personne une vénération et une affection sans nuages. Les assemblées ont cru qu'elles trouveraient des formules plus raisonnables que les vôtres pour convertir le monde, mais n'ont rien trouvé parce qu'on ne peut pas appeler rose ce qui est rouge ni gris ce qui est blanc ou noir.
Dans ce sens, votre entrée 0084, je le souhaite, peut déclencher dans l'Assemblée une réflexion salutaire, même si ce n'était pas là votre intention.
Le pape Benoît XVI va, du 12 au 15 septembre, être en visite officielle en France. C'est à l'occasion des 150 ans des apparitions de Lourdes, mais je vous parie qu'à l'Élysée ce n'est pas de Lourdes que le pape parlera avec Nicolas Sarkozy. C'est de La Révélation d'Arès et des Pèlerins d'Arès, dont le Président de la République ne sait malheureusement pas grand chose, les Pèlerins d'Arès ne s'étant jamais donné de peine d'avoir un service de presse et d'information pour des raisons qui, à mes yeux, ne sont pas dues à l'embourgeoisement, mais tout simplement à la négligence. Ce que le président dira sera inévitablement fait des rumeurs et calmonies colportées par les "anti-secte" qui, eux, ne sont pas négligents et qui défendent leurs valeurs bourgeoises comme leurs comptes en banque.
Non, il est faux de dire que les Pèlerins d'Arès sont des embourgeoisés. Ce n'est pas leur problème.
Monique N.


29Aou08 84C54
J’ai reçu ce matin dans ma boîte Email, à mon boulot, ce texte qui m’a bien fait rire.
L’embourgeoisement, on le retrouve décrit sous diverses formes, comme ici avec l’histoire de la grenouille.
Un texte plein de jeunesse comme on aimerait en lire plus souvent sur nos lieux de travail. Dommage qu’il ne parle à aucun moment de vie spirituelle, nous montrant par là quel long travail il nous faudra fournir, nous les pèlerins d’Arès, pour amener tous ceux épris de liberté (Rév d'Arès 10/10) à prendre conscience que le changement ne doit pas seulement s’envisager vers l’extérieur, mais qu’il devra commencer avant tout de l’intérieur, c’est-à-dire en nous-mêmes.

Le principe de la grenouille chauffée.
(par Olivier C., écrivain et philosophe)

 
Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage
tranquillement une grenouille.
 
Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement.

Elle est bientôt tiède.
La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager.

La température continue à grimper. L'eau est maintenant chaude.
C'est un peu plus que n'apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais
elle ne s'affole pas pour autant.

L'eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver
cela désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne
fait rien.
 
La température continue à monter jusqu'au moment où la grenouille va tout
simplement finir par cuire et mourir, sans jamais avoir fait quelque chose
pour s'extraire de la marmite.

Si la même grenouille avait été plongée directement dans l'eau à 50°, elle
aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée
aussitôt de la marmite...
 
Cette expérience montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière
suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du
temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte.
 
Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques
décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons.
 
Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20,30 ou 40 ans, ont
été peu à peu banalisées, édulcorées, et nous dérangent mollement à ce
jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.

 AU NOM DU PROGRES et de la science, les pires atteintes aux libertés
individuelles, à la dignité du vivant, à l'intégrité de la nature, à sa

beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement
avec la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies.

Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu de susciter des
réactions et des mesures préventives, ne font que préparer
psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes,
voire DRAMATIQUES.

Le GAVAGE PERMANENT d'informations de la part des médias sature les
cerveaux ( - Serf-Veaux - ) - qui n'arrivent plus à faire la part des
choses entre le réel et le virtuel, entre les films et la réalité.
 
L'énergie nucléaire, les engrais chimiques, les clonages, le génie
génétique, ont grignoté progressivement notre libre arbitre au point qu'il
est devenu ILLEGAL de vouloir manger bio, condamnable de vouloir échapper
aux vaccinations.
Verchip', microprocesseurs, de la taille d'un grain de riz, mises au point
par la société Applied Digital Solutions, en Floride. Ces puces sont
implantées sous la peau et émettent un signal lisible par un décodeur
spécial qui identifie tous nos paramètres sociaux, médicaux et
autres...Les malades en sont les premiers ' bénéficiaires ' aux Etats-Unis.
 
L'implantation coûte 200 dollars, plus 19 dollars d'abonnement mensuel
pour l'entretien des bases de données.

Vos enfants seront la prochaine cible. Pratique, n'est ce pas?

Et puis bientôt, CEUX QUI REFUSERONT perdront l'accès aux établissements
publics, aux autoroutes, aux banques ; sur les routes, la police vérifiera
si vous avez bien votre puce et si elle est à jour. Big brother !!!

Alors, si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits,
donnez le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard.

Merci de diffuser largement pour peut-être bousculer les consciences en rêvant que, consciences, il y en ait encore !
Phildefair


29Aou08 84C55  
Je vous prends en flagrant délit de manipulation d'opinion par ce blog. Je vous ai adressé un commentaire le 15 août que vous n'avez pas publié, parce qu'il était désobligeant pour votre mouvement. J'imagine que vous ne publierez pas davantage le présent rappel. Vous ne publiez ici que ce qui vous plaît: Beaucoup de compliments et un peu de critique pour "faire vrai", mais des critiques pas trop fondées à démolir votre petite famille d'admirateurs et d'approbateurs, qui ne vous connaissent pas, d'ailleurs (j'y reviens).
Je suis passé moi aussi chez les Pèlerins d'Arès.
Ce sont des bourgeois et même des petits bourgeois. Je ne crois qu'ils changeront demain. Merci! À bon entendeur, salut!
Des gens qui se prétendent pénitents, qui ne vous écoutent même pas quand vous parlez, qui vous font taire sèchement prétendant que vous n'avez pas l'expérience ou ne connaissez pas le frère Michel. Pour rester chez eux il faut avoir abandonné toute dignité et personnalité. Des tartufes!
Le frère Michel, ils ne le connaissent pas plus que je ne le connaissais, parce que je l'ai découvert à travers son blog, auquel je tirerais mon chapeau, s'il n'était pas lui aussi manipulé.
Les Pèlerins d'Arès, je les em...de, avec leurs sermons! Des bourgeois, rien de plus, qui s'arrangent pour faire partir ceux qui ne sont pas comme eux, comme font les clubs et instituts bourgeois partout. Ils vous ont pris en mains, frère Michel, le chef de personne (Rév d'Arès 16/1). C'est commode! C'est eux qui contrôlent ce que vous appelez les assemblées. Ils s'arrangent pour que n'y entre pas la désapprobation.
La Révélation d''Arès est une chose, mais les Pèlerins d'Arès en sont une autre, comme les Évangiles sont une chose, mais l'église en est une autre ou la Constitution est une chose, mais la politique une autre.
Je ne vois pas l'ombre d'un changement.
Bébé


Réponse :
Si votre commentaire du 15 août était aussi signé Bébé, je ne l'ai pas reçu.
Je me suis donné la peine de chercher ce commentaire, mais en vain, dans la boîte "Spam" où sont rejetés — 200 à 300 en moyenne par jour — les courriers indésirables, publicités, pornographie, etc., que je conserve un certain temps avant leur effaçage automatique pour le cas où des commentaires et des Emails méritant réponse s'y trouvent par erreur. Les filtres de tri ne fonctionnent pas toujours très bien.
Votre commentaire du 15 août a dû se dissoudre ou s'égarer dans les filaments innombrables de la grande toile d'araignée de l'Internet.
Ainsi que je l'ai rappelé quelquefois dans mes réponses, les commentaires que je ne publie pas sont
d'abord ceux itératifs répétant des thèmes déjà publiés sur le même ton, qu'ils soient élogieux ou critiques,
ensuite ceux qui, quoique variés en ton, n'apportent rien de plus que des commentaires déjà publiés sous la même entrée et qui ennuieront le lecteur,
aussi ceux tellement exagérés dans l'éloge ou dans la condamnation qu'ils perdent tout intérêt,
enfin ceux, assez nombreux, qui n'ont aucun rapport avec l'entrée de référence et que je ne sais pas où mettre.
Votre commentaire n'est pas élogieux, il est dur, mais ils n'est pas non plus avilissant, ni méchant, ni agressif à plaisir comme le sont certains.
Vous signez d'un pseudonyme: Bébé, qui sent la peur bourgeoise, qui enlève beaucoup d'intérêt à ce que vous dites en vous mettant à l'abri (bien bourgeois) des corrections que peuvent vous apporter ceux qui vous identifieraient et voudraient vous répondre personnellement par d'autres voies que celles de ce blog, qui n'est pas un forum.
Comme je l'ai demandé à un autre commentateur [84c33] sous cette entrée 0084, je me demande pourquoi vous n'avez pas fondé un groupe de style et de comportement différents de ceux du groupe auquel vous n'avez pu vous intégrer? J'aurais apporté à ce groupe, une "famille d'affinités", mon appui fraternel, pourvu qu'il se soit activé dans l'Esprit de La Révélation d''Arès.
Nous sommes tous des pécheurs, parfois même des "tartufes", eh oui! La tartuferie et le pharisaïsme sont, à divers degrés, inévitable dans toutes les sociétés de foi qu'encadre notre civilisation, à laquelle dans cette génération nul n'échappe plus que n'échappe à l'eau de son étang le poisson, même celui qui attend que s'ouvre la vanne qui apportera l'Eau propre et fraîche du Lac de la Pénitence. S'il faut combattre en nous tartuferie et pharisaïsme, c'est bien parce qu'ils existent en nous.
Mais nous avons quand même, dès cette première génération, la sagesse de comprendre qu'il faut laisser chacun libre (Rév d'Arès 10/10) de devenir pénitent et moissonneur comme il l'entend en attendant, dans plus de quatre générations, que le petit reste présente plus de régularité et moins de dénivellements dans la vertu.
Le groupe qui vous reçut put commettre des erreurs, voire des fautes, à votre égard, mais vous, vous avez manqué de cette patience que recommande La Révélation d''Arès. Il faut savoir partager les défaillances pour faire avancer l'ensemble.


03Sep08 84C56
Il se peut que l’embourgeoisement découle d’une tare originelle de l’homme: L’instinct grégaire.
De son origine l’homme-animal — Rév d'Arès vii/1: Avant (était) l'homme, (l'argile) d'Adame. (L'homme) est long(temps
avant Adame) —
a gardé l’instinct de vivre en horde. Quand on est mis au banc de la société ou en quarantaine, c’est une punition car on est écarté de la horde. Vivre en solitaire comme un loup solitaire a été mal vu pendant longtemps.
À travers les commentaires je perçois bien que ceux qui "ont été exclus" (plutôt éclipsés?) réagissent en gens mis au banc du groupe. Pour chacun d'eux ce fut une blessure jamais guérie. Ils n’ont pu forger un groupe avec d’autres ou n’ont pu moissonner seul, alors que des solitaires, loin géographiquement de tout groupe, missionnent selon leur possibilités et à
leur manière… qui en ferait certainement ricaner plus d’un! Je me demande si un Jean-Marie Vianney (le fameux curé d’Ars) serait accepté par beaucoup de Pèlerin d’Arès aujourd'hui?
Jean-Marie Vianney — je simplifie — se retirait dans sa chambre pour prier et, pour chasser ses péchés, il se fouettait et portait un cilice (ceinture de crin portée sur la peau) ; Il jeûnait aussi. Satan ou Lucifer (il ne m’a pas été présenté) ou quelque sbire, pour se venger, lançait des cailloux contre sa fenêtre pour l’empêcher de dormir.
Ce curé, ordonné bien qu’il ne connut pas le latin — les études se faisaient alors en latin — attira par son "catéchisme" une foule de seigneurs et Lacordaire lui-même, célèbre prédicateur, vint l’écouter.
Il recueillit aussi de nombreux enfants errants et leur procura logement et "catéchisme". Un jour une sœur l’avertit qu’il n’y avait plus rien pour les nourrir. Il monta au grenier à blé et fit un petit tas des quelques grains épars. Après avoir prié dans sa cellule il appela la sœur et lui dit: "Allez, le grenier est plein!"
Comme quoi, même seul, avec la foi aussi petite qu’un grain de sénevé, nous pouvons faire des miracles. De là à supposer que l’embourgeoisement est un manque de foi primaire dans notre Image et Ressemblance divines…

                                                                      ---> 0 <---

Frère Michel écrit: "Seule l'éternelle Parole du Créateur, contre-culture par excellence, reprise par La Révélation d'Arès, peut, si elle est accomplie (Rév d'Arès 35/6, 36/8), vaincre l'embourgeoisement."
Je suppose qu’il est facile de comprendre qu’à partir du moment où quelqu'un vit selon la Parole, il devient fort et ses craintes se dissipent. Cet homme a certes des "soucis" mais sa foi le préserve de la peur — Sa foi le préserve d’autant plus qu’il sait ceci: (Rév d'Arès 29/6) Juste et doux, tu accompliras Ce Que Je dicte ; alors une légion d'anges t'assistera, frappera sur Mon Ordre tes ennemis trop pressants.
Frère Michel eut l’audace de se lancer, sans un sou, dans la première édition de La Révélation d'Arès. Comme pour le curé d’Ars, Dieu incita un ou deux donateurs à lui apporter ce bon argent qui nous fait si peur — Peur d’en manquer pour certains et pour d'autres peur du mal que l'argent est censé faire.
C’est un bon exemple à suivre, n’est-ce pas?
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Nous devons continuer à arpenter le trottoir pour dire au monde la Parole car, dans notre temps, La Révélation d’Arès n’existe que par ceux qui la colportent en la vivant.
Berni Zaccharie


Réponse :
Beau commentaire, Berni Zacharie! Merci.
Il y a cependant une inexactitude: Vous dites "ceux qui ont été exclus (plutôt éclipsés?) réagissent en gens mis au banc du groupe." Aucun des commentateurs qui ont quitté l'assemblée ne se plaint ici d'avoir été exclu. Ils rappellent au contraire qu'ils sont partis d'eux-mêmes, qu'ils sont "transfuges." L'assemblée ne les a pas mis "au banc du groupe." Le problème entre eux et le groupe est différent et ce n'est pas sans importance.


03Sep08 84C57
Si les pèlerins d’Arès se posent la question de savoir s’ils se sont désembourgeoisés (sans doute ne l’est-on jamais assez), le commentaire 84c49 a au moins le mérite de leur montrer le chemin parcouru, non pas parce qu’ils se sentent "supérieurs" à son auteur (qui, quoi qu’il pense, reste notre frère), mais parce qu’ils reconnaissent dans les propos de ce commentateur [qui juge sur les apparences et qui se trompe] les errances qui étaient les leurs avant qu’ils ouvrent les yeux sur l’état du monde et leur responsabilité.
Cette personne [qui juge superficiellement du dehors] ne voit probablement pas où se situe son embourgeoisement et en cela elle est représentative d’un état d’esprit très répandu dans nos sociétés, donc utile à souligner pour les lecteurs extérieurs au mouvement arèsien.
Que ressort-il de son commentaire [84c49]? Il dit: "Sans pénétrer dans les lieux, j’ai observé de l’extérieur… Tout le monde sait que… on m’a dit que…etc." Pas grand-chose dans tout ça qui vienne de son expérience propre. Il s’appuie sur des pollutions mentales qu’elle a transformées en schémas récursifs, sûr de sa connaissance et du raisonnement qu’elle en tire. Les bouddhistes et les advaitins [?] appellent cela l’ignorance, l’un des trois poisons que le pénitent doit combattre.
Cette personne forme, en fait, l’élément de base de la masse autosuggestionnée et manipulée, qui se croit à l’abri des beaux parleurs par son attitude de persifleur mouton, de sceptique ironisant, et de désenchanté endurci, mais qui de par son non-engagement et sa non-réflexion est la pâte à modeler, le pain béni pour tous les puissants de cette terre. Sous-entendus sont "On ne me l’a fait pas à moi!" et "Je vois clair dans votre petit jeu", une attitude héritée du monde journalistique érigée en doctrine bien pensante, bourgeoise et stérilisante, qui ne mène à rien, sinon à noircir tout, tant et tant que la nuit couche sur l’homme.
Hurler avec les loups, quelles que soient leurs couleurs politiques ou religieuses, ne fait pas de vous un loup, mais un rabatteur qu’ils méprisent et qui, le jour venu, avec des accents de patriotisme et de liberté dans la voix, clamant l’outrage qui a été fait à leur bon droit. Ils justifieront leurs représailles, vous enverront au champ de bataille ou à l’établi, omettant de dire qu’ils sont (sinon eux-mêmes, leur engeance Rév d'Arès 34/3) comme leurs opposants responsables des malheurs de ce monde. Des malheurs qu’ils voudraient éteindre pour continuer leurs funestes entreprises de pillage, de soumission de leurs frères, mais qu’ils perpétuent parce que comme vous, comme nous, aucun d’entre eux n’a la volonté de regarder au fond de lui. "Il faut tirer les leçons des erreurs passées," disent-ils, des mots qui sonnent creux dans leur bouche, mais qui rassurent les sots pendus à leurs lèvres. La première leçon, ils ne la tirent jamais!
Dieu n’est pas venu lever un contre-pouvoir de plus à Arès, mais démasquer les puissants, réveiller les âmes, les appeler à se reconstruire pour que cesse le cycle sans fin des représailles auxquelles notre embourgeoisement fait le lit. Comment les puissants de ce monde (politiques et diplomates, religieux, affairistes …) pourront-ils continuer les offenses faites au Père et à leurs frères, si peu à peu les rangs de leurs armées, de leurs entreprises de destruction, de lessivage des têtes et des cœurs se vident? Ils finiront par disparaître parce qu’aucune puissance ne peut asseoir son autorité sur un peuple qui a perdu sa crédulité.
Alors on peut affubler les Pèlerins d’Arès de toutes sortes de faiblesses, les juger moralisants, insignifiants ou se croire supérieurs, élus, mais qui dans ce monde a le courage de dire où est la cause première des maux que tous déplorent? Qui accepte le fardeau du Père? Qui libère le Bien en lui?
Francis N.


03Sep08 84C58  
C'est en revenant de congés que je trouve votre entrée 0084, ses commentaires et vos réponses aux commentateurs. Passionnant! Vous avez évoqué un problème général du monde qui se modernise sur tous les continents en passant de la ruralité à l'urbanité: l'embourgeoisement, qui a son miroir particulièrement problématique dans le microcosme, le petit monde en réduction, qu'est l'assemblée des Pèlerins d'Arès.
Vous évitez de montrer au grand public le problème intérieur de l'embourgeoisement de vos frères avec cette délicatesse que j'ai bien connue et appréciée en vous.
Un blog, comme vous le dites avec tact, n'est pas le lieu pour régler des problèmes de conscience et de comportement (d'embourgeoisement ou d'autre sorte) tout internes à cet œuf, qui éclora, mais qui n'est qu'en formation dans le ventre de la poule pour le moment.
Je vous ai connu dans les années 80 quand vous cogitiez "La Maison des Faucons", un beau projet de centre actif de l'assemblée par la "participation collective alternative". Vous m'en aviez parlé, un soir, sur votre terrasse devant un verre de sangria (Madame Potay faisait de la très bonne sangria). Je me souviens de votre image de la noria remplaçant l'image classique de la pyramide. Nous étions tous les deux ce soir-là, mais vous étiez à cette époque entouré à Arès de frères qui servaient de courroie de transmission avec l'ensemble des Pèlerins. Si personne ne vous a suivi dans ce projet, c'est parce que toute le monde a douté que vous soyez dans le vrai. Personne n'y était prêt, de toute façon, ni n'était vraiment apte à comprendre votre grande sensibilité —  jusqu'à la nervosité: réfléchir seul à des projets universels fatigue énormément —  du problème posé par un projet de fonctionnel sous la responsabilité partagée de tous en même temps que sous votre houlette prophétique. C'était génial, mais qui voyait alors le génie en vous? Et même, tout simplement, qui voyait votre houlette à l'époque? Vous faisiez tellement jeune, même sous vos 56 ou 57 ans! Il y avait aussi beaucoup de jalousie et peut-être beaucoup d'ambitions, de pensées cachées, inavouées. Pour moi la cause de l'échec ne fut pas l'embourgeoisement. D'ailleurs, ce n'est pas ce que dit votre entrée 0084.
À l'époque du projet de "La Maison des Faucons" l'assemblée des Pèlerins d'Arès croyait à peu près unanimement à La Révélation d'Arès, mais elle était infestée — c'était mon sentiment personnel, en tout cas — par des détracteurs, d'ailleurs plus ou moins contradictoires, certains carrément fantaisistes. Il m'est encore aujourd'hui difficile de comprendre pourquoi, quand j'y pense.
Je ne vois pas d'autre explication logique que le manque de confiance, mais pas l'embourgeoisement. La foi que vous enseigniez — un enseignement sur lequel vous n'avez jamais varié sur le fond —  était la grande ennemie de l'individualisme et cet individualisme, qui n'est pas forcément bourgeois comme vous le dites dans une réponse, était la cause d'une explosion permanente de l'unité fraternelle.
Je pense qu'aujourd'hui encore il est indispensable que les Pèlerins d'Arès s'efforcent de s'accorder sur une vue objective de votre charisme autant que de votre personne qui, de toute façon, les dépassera toujours [...]
J'ai fait une brève apparition au Pèlerinage cette année, après des années d'absence, et les rares contacts que j'ai eus tendent à montrer qu'à présent vos frères sont plus préoccupés par l'après-Frère-Michel, vieillissant et de santé fragile, que par la "conscience collective" autour du Frère Michel toujours vivant. Ce ne peut pas être un bon calcul. En tout cas, le problème n'est pas d'embourgeoisement là non plus.
Je suis moi-même trop vieux, plus vieux que vous, pour participer à la formation de cette "conscience collective" qui seule peut prendre la place de l'église que ne peut pas être l'assemblée issue de La Révélation d'Arès.
H.J.


03Sep08 84C59
Je voudrais réagir aux quelques commentaires, apparemment sympathisant au frère Michel, qui jettent la pierre aux Pèlerins d'Arès embourgeoisés, dont je fais parti.
Je pense notamment aux commentaires de mes frères Angelmann 84C37 et bébé 84C55 que je trouve injustes.
Tout d'abord, je voudrai rappeler que, ce qui fait le Pèlerin dArès, ce n'est pas une inscription dans un registre, une quelconque adhésion, ce n'est pas une appartenance à quelque mouvement religieux, politique, une couleur de peau, etc.., mais essentiellement, un effort particulier pour être pénitent (c'est à dire, pour toujours plus devenir, aimant, pardonnant, libre, rechercher la paix, développer son intelligence spirituelle) et moissonneur (c'est à dire chercher d'autres personnes capables à leur tour de devenir pénitent et moissonneur).Le Pèlerin d'Arès reconnaît et répond à l'appel venu d'Arès et qui nous vientdu Semeur, car il n'y a qu'un seul Semeur (Rév d'Arès 5/3) .
Le Pèlerin d'Arès sait que Dieu seul est Saint (Rév d'Arès 12/4), il se sait bien imparfait et justement travaille à se rapprocher du Saint, se rapprocher de Son image et sa ressemblance (Genèse 1/27), à se perfectionner. Le Pèlerin d'Arès s'améliore, et cela ne l'empêche pas de commettre des erreurs. Mais une chose est sûre, sans faire d'efforts il ne peut que commettre encore plus d'injustices, d'erreurs, il ne peut que, provoquer ou subir, plus de malheurs.
Alors suis je embourgeoisé? Oui, je le suis, mais maintenant que j'en ai bien conscience, je travaille à me désembourgeoiser.
Ai-je commis des injustices, des erreurs, pouvant causer du tort? Oui, j'en suis sûr, mais j'apprends de mes erreurs, je peux en réparer certaines, je peux éviter d 'en réitérer d'autres, par ce que je m'améliore par un effort constant, je peux toujours plus aimer mon prochain, en lui mentant moins, en le volant moins, en profitant moins de lui, etc.
Quant à protéger le frère Michel: D'une part, le frère Michel est au service de Dieu, au service de La Révélation d'Arès, de l'humanité en définitive (Rév d'Arès 40/6: Tu es Mon Messager, tu n'es plus rien pour toi même). D'autre part, les attaques qui le visent, en tout cas celles que je connais, sont toujours les mêmes et bien médiocres: "J'y crois pas... C'est un menteur... C'est un illuminé... Il a eu l'impression..., etc." Arguments presque toujours déclarés sans avoir lu La Révélation d'Arès et/ou sans s'intéresser à ce que disent le frère Michel et les Pèlerins d'Arès.
Autrement dit: une excuse pour ne pas se remettre en cause, et ne pas chercher à se bonifier.
Les mêmes arguments qu'on lui a déjà sorti au tout début, il suffit de lire les notes d'introduction de La Révélation d'Arès.
Ça ne reste que des arguments de croyance ou d'incroyance, non constructifs, tant qu'on ne vérifie pas avec sérieux, avec tout son cœur, pour vraiment se rendre compte: La vérité c'est que le monde doit changer, dit La Révélation d'Arès (28/7).
Il faut essayer ce changement pour voir.
Xavier H.


Réponse :
Je souhaite rendre justice à Angelmann auquel vous voulez répondre mais que votre réponse ne concerne pas. Angelmann [84c37] est un frère juif de la grande famille abrahamique, à laquelle nous appartenons, mais il n'est pas un frère de l'assemblée des Pèlerin d'Arès, auxquels il ne "jette pas la pierre". Il s'étonne seulement que les Pèlerins d'Arès ne prennent pas — ou pas de la bonne façon? — la défense de leur frère aîné. Ce pour ou contre quoi je ne prends pas parti, étant l'intéressé. C'est quand même touchant de la part d'un homme qui ne fait pas partie de notre assemblée.
Votre commentaire souffre de quelques confusions, mais je le publie pour la belle foi qu'il manifeste. Merci pour elle.


03Sep08 84C60  
Les Pèlerins d'Arès dont vous prenez la défense ne valent pas mieux que les autres, catholiques, protestants, bouddhistes, communistes, tous aussi faux culs les uns que les autres. Tous embourgeoisés. Les Pèlerins d'Arès ne constituent pas qu'une religion de plus, ils constituent une imposture de plus. Ce n'est pas une famille spirituelle.
C'est pourquoi l'Etat a raison de tout faire pour décourager dans leur expansion les sectes. L'Etat se dit qu'il y a déjà assez de sectes (d'impostures) comme ça: l'Eglise Catholique, l'Eglise Protestantes, maintenant la mode du Bouddhisme, les Juifs, les Musulmans, et j'en passe.
Ça suffit!
Cerbère


Réponse :
L'hostilité de votre commentaire ne repose sur rien de réfléchi.
Il serait manifestement anormal qu'un homme, le frère Michel, auquel le Père a demandé d'appeler des pénitents et des moissonneurs, afin qu'ils forment un petit reste d'humains assez remplis d'espérance pour changer le monde (Rév d'Arès 28/7) en changeant leurs propres vies (30/11), ne prenne pas leur défense, aussi défaillants soient-ils dans cette génération.
Inévitablement défaillants, mais ils forment aussi — j'ose dire historiquement — une des rares familles spirituelles, peut-être la seule famille spirituelle dont les membres n'ont ni chef, ni dogmes, ni lois intérieures, hormis la conscience que leur façonne la Parole de Dieu, mais qui partagent l'ardent désir de suivre ensemble le seul sentier qui vaille: le sentier de l'amour.
L'amour! Et l'amour sans règles, sans autre règle que l'amour! C'est tellement énorme qu'il est inévitable que les Pèlerins d'Arès s'avancent plus ou moins à l'aveuglette, à tâtons, comme tous ceux que la peur empêche de s'aventurer trop vite, mais qui s'aventurent quand même, tant bien que mal. Il est ainsi inévitable que certains d'entre eux restent pour un temps embourgeoisés.
Oui, les Pèlerins d'Arès forment une famille spirituelle. Je ne dirai pas que tous pratiquent déjà la vie spirituelle, mais je dirai que tous ont l'espoir d'y parvenir, chacun selon ses capacités, même ceux qui n'iront pas jusqu'au bout et qui échoueront. De tous je prends la défense, même si je ne méprise pas pour autant ceux qui ont déjà abandonné le mouvement sous prétexte qu'il n'y étaient pas écoutés ou qu'ils n'y trouvaient pas les humains idéaux qu'ils espéraient. Se sont-ils demandé s'ils avaient toujours raison et s'ils étaient aussi idéaux eux-mêmes?
Un des traits caractéristiques des Pèlerins d'Arès est de refuser le poids du monde. Je ne dirai pas que tous ont réussi à délivrer complètement l'assemblée du poids du monde, non, mais j'affirme qu'ils s'y appliquent et que ce n'est pas le cas d'autres croyants que vous citez. Refuser le poids du monde, cela aussi est énorme! Mais les Pèlerins d'Arès réussiront parce qu'ils évoluent dans une magnifique bulle bien aérée par la Parole du Père, qui leur permet progressivement, mais seulement progressivement — de là les résidus d'embourgeoisement qui durent et durereont encore en eux — de se sentir moins écrasés par la masse des formes et des lois qui régissent ce monde qui se croit libre et qui ne l'a jamais été aussi peu. Ce monde n'a jamais autant progressé dans l'embourgeoisement, mais je crois que les Pèlerins d'Arès, même si ce n'est pas encore très perceptible, vont lentement, mais sûrement, dans le sens inverse.


04Sep08 84C61  
En priant dans le Deutéronome [Bible, Pentateuque] je tombais  sur le Chapitre 8 dans lequel le Père explique qu’Il enseigne à ses enfants dans le désert pour les amener à la vraie Vie et à ce pays où coule le lait et le miel. Voici ce très beau passage (Deutéronome 8/2-3):
Tu te souviendras de toute la route que le Seigneur, ton Dieu, t’a fait parcourir depuis 40 ans dans le désert, afin de te mettre dans la pauvreté. Ainsi t’éprouvait-Il pour connaître ce qu’Il y avait dans ton cœur et savoir si tu allais, oui ou non, observer Ses commandements. Il t’a mis dans la pauvreté, Il t’a fait avoir faim et Il t’a donné à manger la manne que ni toi ni tes pères ne connaissiez, pour te faire reconnaître que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais qu’il vit de tout ce qui sort de la Bouche du Seigneur.
La Révélation d’Arès xxi/5
dit la même chose avec d'autres mots: l’homme est fils de (la)buée (de) Ma Bouche.
Que Dieu ait mis ses enfants dans la pauvreté et dans la faim signifie certainement qu’Il  leur a donné la possibilité de retrouver la simplicité du cœur dont découle l’humilité, la bonté, la vie spirituelle — Matthieu 5/3: Heureux les pauvres de cœur le Royaume des Cieux est à eux — et qu’Il leur a donné faim de Sa Parole, de son accomplissement.
Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec votre entrée 0084 qui parle de désembourgeoisement, car le peuple d’Israël, nommé ainsi car descendant de Yaakov [Israël = Jacob],  qui connu pourtant le dur état d’esclavage chez les Égyptiens était si embourgeoisé par ses peurs [de perdre la vie relativement confortable qu'il avait vécue jusqu'alors] qu’il regretta plus d’une fois d’avoir suivi Moché dans le désert et d’avoir quitté sa vie d’esclave — Il y en a des exemples dans Nombres 10/18-23 — On voit d’ailleurs dans cet exemple que même Moché, dont la tâche était rude, perdait parfois confiance en lui et en Dieu. Pourtant Dieu était continuellement présent aux yeux des hébreux. Il les conduisait, leur montrait Sa Splendeur à travers Sa Nuée, Ses miracles et les nourrissait de Son Enseignement à travers Moché mais aussi, me semble t-il, par la manne qu’Il faisait tomber du Ciel et qui était bien plus que de la nourriture pour le corps… Ils étaient enfin libres dans le désert !  Et pourtant quelles difficultés avaient ils à faire confiance au Père et à Son prophète Moché, à délaisser leurs idoles, à se défaire de leurs superstitions, à ne plus nommer de chefs, etc. Il y a me semble t-il un lien très fort entre l’embourgeoisement et le manque de foi, de confiance en Dieu et en notre image et ressemblance divine (Genèse 1/27). La route que le Père a fait parcourir aux enfants d’Israël pendant 40 ans devait certainement permettre à ces derniers de retrouver la Vie spirituelle qui avait dû s’amollir peu à peu en Égypte.
Si le Père les a fait marcher 40 ans dans le désert, n’était ce pas dans le but de leur apprendre à se libérer de leurs peurs, de leurs cultures, de leur servitude intérieure? 40 ans, c’est une génération [et demie]! Une nouvelle génération entrait en Canaan et portait en elle les germes d’une grande espérance malheureusement avortée. Peut-être n’étaient-ils pas assez désembourgeoisés, déculturés, pénitents.
Nous, pèlerins d’Arès, nous en sommes à la fin de la première génération et à l’aube d’une nouvelle. Mais sans la première il n’y a pas de seconde génération. La tâche est rude, car la tare est lourde (Rév d'Arès 2/12). Ne nous décourageons jamais! Aujourd’hui, la Manne, c’est la Parole du Père révélée à Arès qui nous revivifie et nous apporte l’Eau tous les jours et c’est aussi l’eau de Mikal qu’il nous prodigue à travers son enseignement.
Je me dis que l’embourgeoisement ne connait pas de limites géographiques ni de limites temporelles et que ce que vivaient nos frères juifs dans le désert, nous le vivons nous aussi dans les cités de nos cœurs. Je ne vois qu’une seule limite au désembourgeoisement, notre propre pénitence et son infusion dans le monde. Notre manque de foi participe à notre embourgeoisement. Alors, grandissons en foi, faisons confiance en la Parole du Père et cette grande et formidable espérance!
Quel que soit le niveau où nous le sommes, nous sommes tous faibles, orgueilleux et susceptible de commettre des erreurs. Mais n’en restons pas là. Ne cédons pas à la peur ou encore à la routine qui nous cantonne à une petite mission par ci par là et qui nous fait croire que nous sommes pèlerins d’Arès. Je vois trop cela autour de moi et je me sens totalement concernée, me sentant parfois si médiocre que, cédant à la peur, j’ai parfois baissé ma garde et senti l’argoule (Rév. D’Arès xxxvii/3) me sucer. Ne nous mentons pas mes frères ! Nous sommes appelés à Autre chose.  Nous pouvons nous vivifier les uns les autres, sans céder à la susceptibilité, dans l’objectif commun d’avancer ensemble vers Éden.
C’est uniquement uni que nous pourrons devenir un peuple libre (Rév d'Arès 10/10) et que nous pourrons porter sans faillir la Parole du Père et Mikal, notre prophète.
Nous sommes faibles dans cette génération et nous avons nous aussi la nuque raide comme l’avaient nos frères hébreux à l’époque. Mais avançons ensemble avec toutes nos fragilités et dans l’amour et l’humilité et je suis certaine que nous formerons les prémisses d’un grand peuple libre.
Yaël


08Sep08 84C62
J'aime cette entrée, et particulièrement la photo qui l' illustre.
Je remercie le photographe qui a su fixer l'expression de votre jeunesse de corps et de cœur dans un moment de réflexion ou de méditation. Je la ressens comme l'expression du prophétisme qui ne peut pas vieillir et qui nous appelle à faire évoluer continuellement notre regard et notre écoute sans nous laisser piéger par le découragement qui est impiété (Rev.Arès 13/8).
Un grand merci, Frère Michel, pour ces quelque quarante pages de commentaires avec vos réponses qui sont une mine de richesses spirituelles pour notre assemblée.
Émilie Clar


Réponse :
"Le photographe qui a su fixer l'expression de..., etc." est tout simplement ma fille Nina.
Quant aux "quelque quarante pages de commentaires et réponses", je pense que vous faites allusion aux pages imprimées sur votre imprimante personnelle Le nombre de pages varie d'un internaute à l'autre selon le corps de police qu'il choisit et les possibilités de son imprimante, mais vous me faites prendre conscience que, de toute façon, le volume de textes pour cette seule entrée est plus important que je l'imaginais. Chez moi l'aperçu avant impression indique déjà 34 pages!


08Sep08 84C63  
Je partage avec vous et ceux qui vous lise une découverte faite sur internet:Un philosophe contemporain que vous connaissez peut-être: Yann Kerninon, qui se prépare à éditer un livre (sortie prévue 2009) dont le titre intéresse cette entrée: "Tentative d'assassinat du bourgeois qui est en moi"
Voici la présentation du livre, dont j'ai souligné le passage qui m'enthousiasme le plus:

Toute l’histoire intellectuelle et politique du 19e. et du 20e. siècles est essentiellement celle de la lutte contre l’esprit bourgeois. Nietzsche, Artaud, Baudelaire, Marx, Heidegger, Freud, Rimbaud, Dada, Surréalisme, Situationnisme, Punk… Tous, chacun à sa manière, ont parlé ou crié pour ne dire que cela : qu’il fallait en finir avec l’esprit bourgeois. Toute l’histoire intellectuelle et politique du 19e et du 20e siècles est aussi celle de leur échec… L’échec de l’assassinat de l’esprit bourgeois. Pourquoi?
L’esprit bourgeois triomphe. Mélange subtil de lâcheté, de mensonge, de cynisme et de névroses mortifères, il demeure et se diffuse au fil de ses métamorphoses. Face à lui, l’antibourgeoisisme pérorant et surjoué – tellement à la mode aujourd’hui – apparaît de plus en plus grotesque, faux et inefficace.
Tentative d’assassinat du bourgeois qui est en moi" est une tentative pour sortir de la ronde infernale du bourgeois et de l’antibourgeois. Prenant pour point de départ la révolte radicale de Dada en 1916, ce livre est un essai de définition théorique et pratique d’un individu joyeux, élégant et serein que l’on pourrait enfin qualifier de non-bourgeois. Un être assez solide pour traquer le bourgeois avant tout où il se trouve : dans sa propre chair. Un être tout simplement capable de porter et d’incarner magnifiquement la vie…

Cet homme propose ce que nous proposons nous-même: la pénitence.
Voici un extrait non dénué d'humour de son prochain ouvrage:

Lâcher prise, voilà donc notre bien décevante « solution »… Mais une nouvelle fois, il ne s’agit que de mots. Finalement quelques incantations. Le fossé est immense entre la proposition et le vrai lâcher prise. Entre la théorie et son incarnation existentielle. Cela semble si facile, tellement plus facile qu’une « vraie révolution ». Et pourtant, lâcher prise pour que s’éteigne enfin le bourgeois qui travaille dans nos têtes et nos corps est sans doute l’effort le plus violent, le plus long et le plus exigeant que puisse se proposer un être qui a grandi toute sa vie au cœur du bourgeoisisme occidental. 
Lâcher prise, lentement, ne plus avoir besoin d’affirmer son antibourgeoisisme, s’exercer pas à pas à ne plus être bourgeois, à ne plus penser en bourgeois, à ne plus respirer en bourgeois, à se libérer du bourgeois que l’on a en soi, jusqu’au jour où cela va sans dire. Quel effort et quel travail pour en arriver là et quel effort ensuite pour tenir l’équilibre, éviter la rechute. Car le non-bourgeoisisme est un funambulisme, un état qui suppose à la fois de la grâce et de la vigilance. Car être non-bourgeois n’est jamais chose acquise.
Devenir non-bourgeois ne passera jamais par une incantation, un slogan, un parti, une prière ou une prise de pouvoir quelconque mais toujours par une incarnation, c'est-à-dire une expérience. Il n’y a pas de recette mécanique, de programme amaigrissant pour perdre son bourgeois en cinq jours, pour apprendre à sauter en dehors de la machine bourgeoise à étouffer la vie. Il n’y a que la pratique des exercices de saut ".

L'adresse du site de cet auteur est: http://www.yannkerninon.com/philosophie/philosophie-accueil.html
Réjouissant, ce genre de rencontre, n'est-ce pas?
Daniel R.


Réponse :
Je n'ai jamais entendu parler de Yann Kerninon.  Il y a quand même une bonnee distance entre sa conception du désembourgeoisement et la pénitence telle que nous la concevons et la vivons. Notamment il ne semble pas qu'il mentionne l'amour, la pardon, la paix, etc. Les ressemblances me semblent lointaines, mais je n'ai pas lu le livre en question.


XXXxx08 84C64
Texte
Signature


Réponse :
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