29jan09 92C01
Merci de nous montrer ou de nous rappeler combien de petites causes
peuvent avoir des répercussions considérables (à l'échelle mondiale).
C'est encourageant...
Je suis, au sens de Dieu (Rév
d'Arès ii/1), n'est suivi d'aucun nom [attribut ou prédicat].
Aucune catégorie qui enferme. Le verset complet est J'ai, Je
suis.
Qui que nous soyons, nous ne pouvons avancer qu'en évaluant ce que nous
avons... de courage (entre autres).
Mais les Freedom Riders n'avaient pas besoin d'une dose de courage
démesurée, s'ils ne savaient pas ce qui les attendaient. Les Pèlerins
d'Arès sont dans un contexte bien différent, mais je suis tenté de dire
qu'il n'ont pas besoin d'une "immense dose" de courage non plus.
Vous semblez même dire qu'ils en ont déjà assez, quand vous dites:
"Vous
réussirez".
Cependant, je remarque ici que vous vous adressez à "tout le monde",
c'est-à-dire au petit
reste (au sens strict: Pèlerins d'Arès) en
même temps qu'au reste ["Nous Croyons, Nous Ne
Croyons Pas", éd. Bil. 1995, pp.748-750] ainsi potentiellement qu'à
tous les autres,
contradicteurs compris.
Puisqu'il faut des mots pour préciser nos besoins d'appartenance, notre
capacité à être identifiés, ou à nous identifier, La
Révélation d'Arès
parle de reste et de petit reste
(entre autres désignations). En
général, les Pèlerins d'Arès sont ou se disent du petit reste,
mais
il y a eu, et il y aura encore des confusions, si je ne me trompe..?
En vous adressant aux deux comme s'ils ne faisaient qu'un, vous êtes
comme ces gens qui défendaient le droit d'être "passagers de la liberté
ensemble" dans le même bus.
Quelle que soit la couleur de leurs peaux, et quelle que soit le nom
qu'on leur donne, ou qu'ils se donnent à eux-mêmes, vous parlez à des
hommes, comme s'ils ne faisaient qu'une même communauté. Sans doute
parce que vous sentez, vous voyez que cette unité adviendra, sans pour
autant porter atteinte aux identités individuelles...
Laurent L.
|
Réponse
:
Vous dites: "Les Freedom Riders n'avaient pas besoin d'une dose de
courage
démesurée, s'ils ne savaient pas ce qui les attendaient." En fait,
seuls les Passagers de la Liberté du premier car pouvaient rêver que
rien de fâcheux ne les attendait, parce que l'expérience n'avait jamais
été tentée
encore, mais ils n'ignoraient pas que mêler blancs et noirs dans un
même autocar — en l'occurence la Compagnie Greyhound — pouvait, dans
les États du Sud, entraîner des représailles terribles, y
compris le lynchage. Ce premier voyage se passa dramatiquement, en
effet: L'autocar fut incendié par des membres ou des partisans
du Klu Klux Klan.
Aucun des autocars à bord
desquels, par la
suite, des Freedom Riders embarquèrent — l'expérience
dura plusieurs mois — ne termina son voyage sans incidents graves:
passagers
arrachés du car, jetés à terre et battus, arrestations,
condamnations.
Margaret Léonard, dont j'ai publié la photo anthropométrique
de police prise après son arrestation en 1961 et la photo aujourd'hui,
savait ce qui l'attendait, puisque les Passagers de la Liberté de
plusieurs autocars auparavant avaient déjà été arrêtés, molestés très
durement, jugés expéditivement et envoyés en
prison. Cette frêle jeune fille eut donc le courage d'affronter ce qui
l'attendait. Chapeau!
Les petits désagréments que
nous, Pèlerins d'Arès, rencontrons dans nos missions sont de la
gnognotte à côté.
À propos du petit reste. Petit reste
apparaît dans La Révélation
d'Arès cinq fois: 24/1, 26/1, 29/2, 33/12, 35/4.
Mais, contrairement à ce que dit votre commentaire, reste
tout seul n'apparaît nulle part (Le terme Le-Reste-Revient
est un nom propre, la traduction française de Shéar-Yashouv, fils
d'Isaïe, xxx/10). C'est dans "Nous Croyons, Nous Ne
Croyons Pas" que
j'ai parlé
de reste
pour désigner les hommes et femmes qui suivent à peu près, souvent
sans le savoir — cas de nombreux humanistes par exemple —, la ligne de pénitence,
ou pratique du bien, tracée
par La Révélation d'Arès,
mais qui n'en respectent pas tous les termes.
Oui, pour ma part, je considère que tout vrai
Pèlerin d'Arès — un
quolibet
des années 70 que nous avons accepté comme désignation — doit
être un
membre du petit reste, un
pénitent et moissonneur se
conformant, en tous points et tout à la fois, à La
Révélation d'Arès et aux indications données par le juste prophète (xxxvii/2) dont la parole est la Parole (i/12),
ce qui est loin d'être le cas de tous ceux
qu'on appelle en vrac Pèlerins d'Arès.
L'équation Pèlerins d'Arès= petit
reste
est une désignation nominale ou coutumière qui m'est personnelle et non
une définition au sens strict ou codifié, parce qu'il est impossible
d'écrire des règles dans une assemblée
sans chef (16/1)
que ce chef
soit un homme et/ou une loi. La seule règle de base est La Révélation d'Arès
elle-même.
Le
lectorat de ce blog étant apparemment plus fait de
non-Pèlerins d'Arès que de Pèlerins d'Arès, j'espère que le flou
apparent de ces choses,
inévitable dans une assemblée
sans chef,
sans dogmes, sans loi intérieure, sans autre règle de conduite que la
conscience, que conduit la Parole du Père, ne s'en sentiront pas
décontenancés. Dans un monde aussi structuré que le nôtre il n'est pas
aisé de suivre une assemblée
sans structures mue par les seuls moteurs spirituels qui font un
Pèlerin d'Arès, un vrai membre du petit
reste.
|
29jan09 92C02
Cette entrée 0092, me réjouit. J’y trouve un lien avec une phrase qui
m'est venue à l'esprit hier en sortant de chez ma kiné suite à un
échange que nous avons eu sur les personnes éprouvées par la dépression
nerveuse:
"Redresse-toi,
homme debout! (Rév d'Arès 1/1) Aie confiance en toi,
parce que de ta fragilité naîtra, si tu le veux, la Force qui changera
le monde (Rév d’Arès 28/7)."
Madeleine
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29jan09 92C03
La science tente de faire croire qu'elle vaincra la mort par ses
propres moyens.
Des dépêches sur les dernières découvertes dans le domaine du cancer et
des manipulations génétiques vont dans ce sens.
Il est bien sûr évident qu'il faille continuer toutes sortes de
recherches puisque l'homme est un créateur et a les moyens de faire de
la terre un paradis.
La technologie tente de faire croire que le bonheur en société sera
atteint gràce à du matériel de communication de plus en plus
sophistiqué et le bonheur dans le couple via des substituts de pénis
appelés "sextoys" et du "dopage" chimique.
L'appel à stopper le travail tente de faire croire que l'amélioration
des conditions de vie peut s'obtenir simplement en piaillant.
Communiquer est important, la technologie peut soulager des souffrances
et apporter des joies.
Le tout est de savoir si le but de la vie est juste de jouir le plus
possible de notre environnement matériel sans faire l'effort de penser
à l'avenir ou bien d'agir pour l'améliorer et tout simplement être
heureux en harmonie avec le créateur,la création et les
créatures.
E. J.
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29jan09 92C04
"Avoir le Courage d’être, d’être une sorte de passager vers la
Liberté."
Je vous remercie de ce thème que vous abordez, car, ce qui me manque,
c’est ce courage d’être.
[Le courage] d’être moi-même face au jugement que va me porter mon
époux,
surtout, face à mon engagement, à ma vie qui me tourna vers La
Révélation d’Arès, voilà vingt ans.
Parfois, tout semble être simple, bien passer.
Et puis, c’est l’histoire du yoyo.
Incompréhension. Ne rien dire, ne pas tout simplement oser
vivre pleinement sa foi, se cacher pour la vivre, pour prier. Vivre
sa foi en silence.
Et je peux dire franchement que je me cache de mon époux
concernant La
Révélation d’Arès, et toute action missionnaire que je mets
en
pratique. J’ai essayé à nouveau tout récemment de montrer que ma foi
n’avait pas changé, ça a été des cris et des grincements de dents, un
refus catégorique que je ne préfère pas revivre à chaque fois.
"Tu n’as pas besoin de La
Révélation d’Arès pour te réaliser
et démontrer par une forme d’insurgeance que tu as tout naturellement
que le monde peux évoluer."
Je tiens à mon couple, car malgré cela, mon époux est un homme droit
dans la vie.
Alors je profite de réunions de travail sur Paris pour me
rendre au Pèlerinage, ne serait ce que deux jours. Ou bien je dis que
je vais travailler, ce qui n’est pas faux, pour faire
des actions missionnaires.
Une sœur, très proche de moi m’a dit: "Tu ne devrais pas te
cacher."
Pas si simple à faire quand vous voulez préserver la paix de votre
couple, et que ce conjoint à quand même accepté de vous accompagner
trois ou quatre fois à Arès afin que vous alliez prendre le
Feu,
sachant qu’il lui en coûtait d’efforts, n’acceptant pas du tout, ne
serais que le port de la tunique,
pour pouvoir aller sur le Saint Lieu.
J'ai essayé d’expliquer, cela ne sert pas à grand chose. Une
incompréhension, un blocage et une absence d’écoute volontaire
s’opèrent alors.
Comment faire quand un de vos enfants n’accepte pas le fait que vous
suiviez ce chemin?
Comment faire quand le frère de votre époux vous accuse d’avoir
conditionné vos propres enfants?
Ne pas avoir la crainte de l’autre.
Être soi même! Oui
Et je dois dire qu’à chaque retour de pèlerinage, je ressens cette
force qui vibre d’être moi-même, de ne plus me cacher afin que chacun
m’accepte, surtout mon époux.
Mais, ne doit on pas rester prudent, ne doit on pas préserver son
couple?
Le Père n’est-il pas à nos cotés: "Va,
Je suis ton Appui!" (Rév d'Arès 23/9 ?
Et puis, bien d’autres couples vivent avec le refus de l’un des deux,
qui a choisi cette direction.
La confiance est plus forte que la peur des représailles que peut nous
faire subir celle ou celui qui refuse que l’on puisse mettre notre foi
active dans La
Révélation d’Arès.
Comment font ils ?
Quel est votre conseil de prophète
face à ce genre de situation, frère
Michel?
Patricia
|
Réponse
:
Mon conseil à ceux qui ont a vivre dans l'hostilité ou la méfiance de
leur famille est celui même que me donne le Père, parce que je dois
vivre dans l'hostilité et la méfiance du monde. Votre famille est, face
à vous, le premier rang visible de l'immense monde. Votre cas est le
cas majoritaire des Pèlerins d'Arès actuellement, ce que j'appelle la
partie immergée de l'iceberg, de la masse d'humanité prise dans la Lumière
de La
Révélation d'Arès mais encore invisible dans la Mer
de l'espérance. Parmi ces sœurs et frères vivant sous le niveau de
la Mer
certains, beaucoup, la majorité, des milliers
et des milliers, vivent complètement cachés et inconnus, mais certains
autres, comme vous, ont le courage de
montrer la foi qu'ils mettent dans La
Révélation d'Arès dans la mesure où cela ne crée pas de
heurts brutaux avec les leurs, car le Pèlerin d'Arès est un agent d'amour
et de
paix,
il sait que l'humanité a perdu son intelligence
spirituelle (Rév
d'Arès 32/5) et que tout le monde ne peut pas la retrouver en
même
temps: Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2).
J'ai le bonheur de vivre auprès d'une épouse et d'avoir des enfants,
aujourd'hui adultes et installés dans leurs existences propres, qui ont
accepté de suivre La
Révélation d'Arès, mais sitôt passé ce rang immédiat de
foi partagée, je suis face au premier rang du monde hostile ou méfiant:
le reste de ma famille ou belle-famille, avec lequel nous nous sommes
interdits toute rupture, mais à l'incompréhension et à la méfiance
duquel nous, Christiane et moi, devons faire face comme vous devez
faire face à votre époux, avec amour,
patience, conscience du poids du temps (Rév d'Arès
12/6) nécessaire pour que le
monde perçoive un jour la Lumière. Ce n'est pas que
notre famille ne
nous aime
pas, c'est qu'elle nous croit égarés loin de la protection des
traditions: église, idées reçues, considération sociale, etc., tout
comme vous croit égarée
votre époux qui ne tente rien d'autre que de vous "ramener à la raison."
Quel conseil
me donne le Père? Est-il besoin de la rappeler, je l'ai déjà cité
ci-dessus dans ma réponse: La patience, l'amour,
le pardon, la
paix, bref, la pénitence
permanente.
C'est ce que vous faites.
|
29jan09 92C05
Merci de rappeler ceci: "Des actes locaux, très limités, ont des
conséquences
lointaines immenses. Il ne faut jamais désespérer de sa fragilité du
moment."
Cela dénote l'espérance que l'on doit mettre dans nos actes et dans les
gens, et aussi accepter que l'on ne voit jamais de notre vivant les
résultats de nos actions.
Je cite [un journal]:
"Il y a quelque chose de
significatif, historiquement : une personne
appelée "noire", c'est-à-dire dont l’un des parents est noir, n’a pas
seulement été candidat, mais aussi élu. Je crois que ce qui est assez
frappant, c’est que, dans la campagne démocratique, il y a eu une femme
et un noir. Il y a quarante ans, cela aurait été impossible.
"Cela signifie que le pays est devenu plus civilisé. Il y a une raison
à
cela, que nous pouvons mentionner. La raison, c’est l’activisme des
années soixante [et donc les Freedom Riders les Passagers de la
Liberté, parmi d'autres], et ses conséquences qui ont civilisé le pays.
"Mais la ligne du parti, c’est que vous êtes supposés détester
l’activisme des années soixante. Car il a démocratisé le pays, l’a
civilisé. Donc la seule chose qu’on entend c’est que c’est une période
de troubles, combien c’était affreux, les gens fous de Woodstock, etc.
"Mais ce qui arrive aujourd’hui a été initié par le mouvement
féministe,
le mouvement environnementaliste, le mouvement des droits civiques bien
sûr, et cela se reflète dans la répartition des votes.
"Les jeunes – ceux qui ont voté Obama – n’ont connu que ça dans leur
vie. C’est important, cela a une grande signification. "Pas ce que les
gros titres des journaux européens disent. Mais en fait ce qu’ils
disent est assez intéressant: "Un miracle tel ne peut que se passer
qu’aux Etats-Unis." C’est juste le reflet du racisme occidental. Cela
arrive tout le temps dans le tiers-monde. Prenez l’un des plus pauvres
pays d’Amérique du Sud : la Bolivie. La majorité indigène,
pour la
première fois en 500 ans, a élu quelqu’un de ses rangs. L’un des
groupes les plus réprimés: les indigènes.
"Peut-on imaginer que si on veut trouver une vraie élection
démocratique, avec une vraie signification historique, il faille
regarder le plus pauvre pays d’Amérique du Sud ? C’est impensable en
Occident! Le racisme est trop profond, ou alors, l’idée que le tiers
monde soit clairement plus civilisé que nous, nous est inconcevable,
donc on n’en parle pas!
"Prenez l’élection de Lula au Brésil, un sidérurgiste d’origine
paysanne, responsable d’un syndicat sans éducation. En comparaison
c’est beaucoup plus marquant.
"Mais oui, l’élection d’Obama est importante pour les Etats-Unis et
pour
l’occident."
Maryse
|
29jan09 92C06
Perspective (Espérance) :
Le courage d'être et la joie d'exister
Avec la certitude, au loin, du Jour.
Aujourd'hui [29 janvier 2009] :
Grève aujourd'hui, mécontentements,
Combat rétrograde, justifié?
Mille agacements certifiés.
Serein, sans animosité, j'irai au milieu des hommes,
Mes frères, ma certitude au cœur,
Ma certitude, un jour, qui deviendra la leur.
Claude
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29jan09 92C07
Monde, commence à trembler, l'Amour arrive!
Votre entrée 0092 m'aide beaucoup, quel formidable encouragement et
quelle
confiance, merci frère Michel.
Dans la mission, bien des gens sont d'accord avec ce que l'on dit,
l'utopie vient de temps à autre, mais beaucoup moins qu'avant,
Le monde a besoin d'être convaincu, non par des miracles au sens
biblique,
mais par notre façon même de vivre, de nous entendre, de nous aimer, de
nous comprendre, de notre façon de nous vêtir du manteau
neuf. (Rév
d'Arès 1/1).
Dans la mission, je me présente toujours, à ma grande surprise, cela se
passe très bien, cela suscite beaucoup d'intérêt.
Les gens écoutent, (ceux que nous arrêtons) posent eux mêmes des
question.
Pas plus tard qu'hier, un frère avec qui je missionnais, place d'Italie
[à Paris], me révèle que la personne avec qui il venais de discuter,
est carrément
venu chercher un tract: "J'en veux un!" J'ai trouvé ça très drôle.
Est-ce la promesse du craquement des planchers des Granges
sous le poids des gerbes
que nous sommes en train d'engranger? (Rév d'Arès 31/7)
Dans la prière, et la foi éternelle.
Américo
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29jan09 92C08
Merci.
Jérôme L.
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29jan09 92C09
Merci frère Michel pour cette histoire vécue qui peut nous servir
d'exemple à suivre.
Dans l'article "Amour" du Pèlerin d'Arès 1993-1996, vous avez écrit :
"Les racines du mal ne seront jamais tranchées par des décisions
politiques, des lois, des actions humanitaires, mais par chaque homme
qui acceptera de changer en-dedans de lui" (p. 510).
"L'homme a besoin de bien, de liberté et d'amour" (p. 512).
Dans l'article "Pénitence" du Pèlerin d'Arès 1993-1996, vous avez écrit:
"Aux malheurs de l'humanité, il n'y a qu'une solution : nous abandonner
au Bien" (P. 38), le Bien étant composé, entre autres, de la vérité (au
lieu du mensonge), de l'amour (au lieu de la haine), de la paix (au
lieu de la colère ou de la guerre), de la patience (au lieu de
l'impatience), de la réflexion (au lieu de l'impulsion), de la beauté
(non la beauté esthétique, mais la beauté intérieure du cœur, servante
du bien), de l'intelligence (au lieu de la sottise), etc..., ce Bien
pouvant être aussi désigné par "spiritualité".
La pénitence
(ou changement en bien par des efforts sur soi-même) doit
être génératrice, outre de vertu et d'intelligence personnelles, de
lumières sociales" (p. 108).
"Que chaque Pèlerin d'Arès réapprenne à être naturellement pénitent
dans sa personne, dans son moi, comme le faucon éclos en couveuse,
longtemps encagé, nourri de la main du système, apprend à voler, à
survivre, à se reproduire, une fois lâché dans la nature" (p. 132).
"La véritable lutte commence en chacun de nous (puisque personne n'est
parfait). Ne cherchons pas ailleurs l'origine du mal et de toute la
crise" (Frère de l'Aube n°60).
"Nous réussirons"... si nous devenons de vrais pénitents au sens
de La
Révélation d'Arès (et non au sens des religions) et des
hommes
cherchant à convaincre d'autres hommes de changer en bien, et
si nous
ne nous décourageons pas...
L'Ange Ulc
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29jan09 92C10
J’ai regardé un film hier qui a pour toile de fond une autre page
sombre de l’histoire américaine, le maccarthysme. Tristes années
(1947-1953) durant lesquelles les autorités se sont livrées à la chasse
aux communistes. Dans ce film «The Majestic» Jim Carrey sort de son
registre comique habituel pour endosser celui de l’insurgence ; le
thème de votre entrée que vous reformulez en courage d’être.
Ce qui est réjouissant, c’est que ce n’est pas un homme célèbre, comme
Zola dont la force évocatrice nourrit la trame du film, qui ose dire
"Non!", mais un homme ordinaire qui s’insurge contre son propre
fatalisme, sa propre désespérance et son quant- à-soi (bref son péché)
pour s’insurger contre les dérives du système américain.
Mais nous avons plus que des dérives à corriger, nous avons un monde à
recréer. Le nouveau monde ne sortira pas de Davos, où des puissants
détournent vers leurs échoppes et leurs banquiers l’héritage de leurs
frères ; le nouveau monde naîtra de la pénitence et du
courage d’être
d’hommes et de femmes ordinaires.
Nous avons plus que toutes les constitutions ou déclaration des droits
de l’homme réunies, combien même marquent-elles une évolution, nous
avons la Lumière
d’Arès.
Voici la déclaration d’un autre insurgé. Émile Zola avait pris
la
défense de Dreyfus, officier accusé d’espionnage. Dans un contexte
fortement
antisémite, il accuse l’armée française en publiant dans
"L’Aurore" du 22 février 1898 un article au titre fameux: "J’accuse".
On le traîne en justice pour
diffamation. Voici sa déclaration au jury, alors que Dreyfus a été
condamné au bagne de l’île du Diable (bagne de Cayenne).
"[...] Vous n'en êtes pas à dire comme beaucoup : ''Que nous
importe qu'un innocent soit à l'île du Diable! Est-ce que l'intérêt
d'un seul vaut la peine de troubler ainsi un grand pays?'' Mais vous
vous dites tout de même que notre agitation, à nous les affamés de
vérité et de justice, est payée trop chèrement par tout le mal qu'on
nous accuse de faire. Et, si vous me condamnez, Messieurs, il n'y aura
que cela au fond de votre verdict: Le désir de calmer les vôtres, le
besoin que les affaires reprennent, la croyance qu'en me frappant, vous
arrêterez une campagne de revendication nuisible aux intérêts de la
France. Eh bien! Messieurs, vous vous tromperiez absolument.
Veuillez me faire l'honneur de croire que je ne défends pas ici ma
liberté. En me frappant, vous ne feriez que me grandir. Qui souffre
pour la vérité et la justice devient auguste et sacré. Regardez-moi,
Messieurs: Ai-je mine de vendu, de menteur et de traître? Pourquoi
donc agirais-je? Je n'ai derrière moi ni ambition politique, ni
passion de sectaire. […] Dreyfus est innocent, je le jure. J’y engage
ma vie, j’y engage mon honneur. À cette heure solennelle,
devant
ce
tribunal qui représente la justice humaine, devant vous les jurés, qui
êtes l’émanation même de la nation, devant toute la France, devant le
monde entier, je jure que Dreyfus est innocent. Et, par mes quarante
années de travail, par l’autorité que ce labeur a pu me donner, je jure
que Dreyfus est innocent. Et par tout ce que j’ai conquis, par le nom
que je me suis fait, par mes œuvres qui ont aidé à l’expansion des
lettres françaises, je jure que Dreyfus est innocent. Que tout cela
croule, que mes œuvres périssent, si Dreyfus n’est pas innocent. Il est
innocent!"
Francis N.
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29jan09 92C11
Je vois que chez certaines personnes, le courage d'être est une seconde
nature,
ce n'était pas mon cas : l'attention maladive que je portais aux autres
me
laissait penser que ce que j'étais n'avait pas beaucoup d'importance,
d'autant
que,si je m'exprimais, je pouvais contrarier quelqu'un: à quoi bon !
Je ne peux pas vraiment parler de
courage d'être aujourd'hui, mais plutôt de
confort d'être, c'est à dire un certain plaisir de s'imposer à soi sans
pour
autant s'imposer aux autres. Et je pense à ce proverbe allemand qui
m'intrigue
beaucoup : In diesem neuen Haus werdet ihr wie Gott in Frankreich
leben. (Vous
serez comme des coqs en pâte dans cette nouvelle maison !)
Je pense que, quand on a le courage d'être , on est tout simplement bien
dans sa peau . Comme disent les Allemands, on est comme Dieu qui vit en
France !
Jacques P.
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29jan09 92C12
Cette entrée nous renforce dans la persévérance et l’action.
Rien ne se fera tout seul !
L’action conjuguée du bien avec la volonté
de dépassement conduit toujours au miracle de la Vie.
Car la
Vérité,
c’est que le monde doit changer (Rév d'Arès 28/7),
cela sonne encore
plus fort dans mon cœur. Remplaçons le développement durable par tout
simplement le Bien
durable avec une sauce de bon sens durable et la vie
spirituelle grandira à la chaleur de la lumière du message d’Arès.
Alain.J
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30jan09 92C13
Margaret Leonard fait partie de celles que j'appelle dans mon fort
intérieur "les hommes de l'ombre", en entendant "hommes" au sens "êtres
humains" bien entendu, c.-à-d. hommes et femmes. Ces êtres humains, de
petites gens, simples qui ne sortiront pour la plupart jamais de
l'ombre. Ils ne feront jamais la Une des médias mais leur combat vaut
plus que les musées nous dit La Révélation d'Arès
(Rév d'Arès xxxvi/23),
parce qu'en luttant contre le mal, il libère un enseignement, une
richesse et une espérance pour les générations à venir. Oui, ce monde
peut changer en bien.
Récemment, en rangeant mon bureau, je relisais des extraits de lettres
écrites par François Garbit :
"Écoute, je vais te dire le
secret "vers le plus grand Amour"; ce
secret porte un nom: la Vie"
"La Vie c'est la gaieté que nous faisons rayonner autour de nous. C'est
la lutte perpétuelle contre nous-mêmes. La vie, à quinze ans, c'est le
grand combat de la pureté, où nous sommes si souvent vaincus, mais on
se relève. La vie, mais nous sommes en train de la préparer."
"Bien sûr qu'il y a sur terre des vilenies (actions basses, méchantes
et méprisables) ! Mais je ne comprends pas comment cela peut te faire
trouver la vie mauvaise. Écoute, vieux, chacun fait ce qu'il
veut de sa
vie. Les uns la traînent dans la boue. En quoi salissent-ils la nôtre?
Ils nous montrent comment la rendre ignoble. Profitons de la leçon et
faisons-la splendide!"
"La Vie est bien plus vaste que tous les rêves!"
"La vie n'est pas faite pour s'amuser, ni pour pleurer, mais pour agir
! Ne la gâtons pas… Elle est plus belle que le bruit de la tempête…
Elle est plus belle que les pléiades… plus belle que la nuit du désert."
Ces extraits de lettres écrites
vers 1928 par François Garbit étaient
adressés à un jeune homme de quinze ans qui connaissait de grands
moments de doute, de désespoir. Il songeait souvent à la mort, il la
désirait même.
François Garbit qui lisait à la fois la Bible et le
Coran sera abattu, le drapeau blanc à la main, d'une rafale de
mitraillette au Sud Liban, par l'armée française de Vichy, le 8 juin
1941.
Le jeune homme de 15 ans deviendra par la suite l'Abbé Pierre.
Il y a quelques jours, le 22 janvier, cela faisait deux ans
que l'Abbé Pierre nous avait quittés à l’âge de 94 ans. J'ai pensé à
François Garbit, un homme de l'ombre, qui lui a donné envie de vivre.
Philippe C.
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30jan09 92C14
Je ne suis pas Pèlerin d'Arès. Je lis La Révélation d'Arès,
j'y crois, mais je n'ai pas le courage d'être, dont parle votre belle
entrée 0092.
Voilà, c'est tout et je suis lamentable.
Mais je ne comprends pas qu'un homme, comme le mari de Patricia [92C04]
dise à sa femme:
"Tu n’as pas besoin de La
Révélation d’Arès
pour te réaliser
et démontrer par une forme d’insurgeance que tu as tout naturellement
que le monde peut évoluer." Cet homme n'est pas de bonne foi ou alors
il est égoïste. Il veut dire à sa femme: "Reste dans le conformisme
pour que je me sente plus à l'aise vis à vis de la famille et des
voisins!"
S'il
reconnaît que sa femme "réalise et démontre une forme d'insurgeance"
parce que c'est dans sa nature à elle, Patricia, d'être comme ça et que
c'est comme ça qu'il aime Patricia, il reconnaît que La Révélation d'Arès
elle aussi "réalise et démontre une forme d'insurgeance" correcte,
aussi correcte que celle de sa femme, et donc pourquoi pas avec La Révélation d'Arès?
Qu'est-ce que ça peut lui faire, sinon que socialement citer La Révélation d'Arès l'embarrasse?!
Je
ne suis pas Pèlerin d'Arès, pour des raisons justement sociales, je
l'avoue, mais au moins je l'avoue. J'ai honte de croire dans une Parole
descendue du Ciel dont j'ai peur de me déclarer partisan.
Je sais que demander pardon à Dieu ne sert à rien, puisque Dieu
lui-même dit: "Je ne
pardonne pas le pécheur. Ma Volonté est qu'il cesse d'être pécheur"
(Rév d'Arès 30/10), mais je lui demande pardon quand même,
parce que j'ai honte.
Pourtant, je suis sûr qu'avec un peu d'habitude le "courage d'être"
finit par venir naturellement.
Votre entrée 0092 m'encourage à reconsidérer ma peur sociale et à
peut-être me lancer dans l'aventure de la pénitence et de la moisson, l'aventure
apostolique.
Croyez-vous
que la peur puisse se surmonter, qu'être Pèlerin d'Arès puisse devenir
une habitude qui permet de braver le monde et de se foutre complètement
de ce qu'il pense?
Jean-Maurice B.
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Réponse
:
J'ignore si la mari de Patricia (92C04) est "de mauvaise foi ou
égoïste". C'est là un jugement que je m'interdis: Tu ne jugeras pas (Matthieu
7/1).
J'ignore les raisons profondes de ses encouragements à Patricia
d'abandonner la voie d'Arès. Ce peut être simplement par fidélité à ses
propres convictions ou à autre chose, l'Église Catholique par exemple.
Bref, je m'interdis tout jugement concernant cet homme estimable, dont
Patricia elle-même dit qu'il est un "homme droit." Je crois et je sais
comme Qohélet qu'il y a
un temps pour temps sous le ciel ou sous le soleil (Bible:
Ecclésiaste ou Qohélet 3/1+) et
que le temps n'est pas venu pour lui du dépassement. Je rends donc
hommage, comme vous le faites, au courage de Patricia qui,
contrairement à ce qu'elle pense, a bien le "courage d'être" — et sous
ce rapport son époux a tout lieu d'être fier de sa femme — pratiquant
ce courage d'être avec une prudence
bien féminine.
Ceci
dit, peut-on surmonter sa peur, trouver le "courage d'être", prendre
"l'habitude de braver le monde et de se foutre complètement de ce qu'il
pense"?
Alain, le philosophe, quoique se référant à un autre genre
de peur: la peur physique, la peur de mourir, raconte dans ses notes
philosophiques (je ne sais plus exactement où) que pendant la guerre de
1914-1918, des soldats au front disaient: "On n'a plus peur, on n'a
plus que des transes." Alain expliquait qu'ils disaient cela simplement
parce qu'ils en étaient arrivés à ne plus rien considérer sinon les
réalités du moment, dont le danger faisait partie. Si c'est cela ce que
vous appelez "l'habitude" d'avoir peur, je pense qu'il s'agit plutôt de
résignation.
Je ne vois pas de résignation,
au sens négatif du terme, chez Patricia. Je vois chez elle un courage prudent, ce qui est
tout autre chose, ce qui est positif.
Être Pèlerin d'Arès au sens plein, c.-à-d. faire partie du petit reste, ce
n'est pas être obligé de crier à tue-tête partout: "Je suis Pèlerin
d'Arès," car La
Révélation d'Arès elle-même invite à la prudence dans ce
monde hostile, parce que personne n'a
le pouvoir de se resssusciter (Rév d'Arès 29/5), ce qui
implique aussi le pouvoir de se
ressusciter
socialement quand on est mort socialement, ce qui est rare, mais peut
arriver. Ce n'est sûrement pas le cas de Patricia, mais cela peut-être
le cas de certaines personnes occupant des situations qui impliquent
une obligation totale de réserve.
Mais dans la plupart des cas,
l'expérience de 35 ans de mission m'a montré que, rarissimes, voire
même inexistants en France, étaient les cas où avoir foi dans La Révélation d'Arès
avait coûté à quelqu'un une mort sociale.
Il
n'y a donc pas de justification réelle, de fait, de craindre d'être
Pèlerin d'Arès et, quand l'occasion se présente, de le dire en toute
paix et sérénité. La cause la plus générale de la peur est tout
bêtement ce qu'on appelle le "respect humain".
Qu'est-ce que le
"respect humain"? C'est tout simplement la très commune crainte de
l'opinion des autres, cette sorte de pudeur qui conduit à se garder de
certains actes, de certaines attitudes, de certains aveux de
convictions intérieures, disons tout court, de honte ou fausse honte de
ne pas être comme tout le monde. Rien de plus.
Le premier courage
d'être est le courage de surmonter le respect humain, parce qu'on ne
peut pas témoigner au sens noble et fort du mot, si on est paralysé par
le respect humain.
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30jan09 92C15
Frère Michel, le thème de cette entrèe 0092 me touche beaucoup, car
elle parle de la discrimination des hommes noirs en 61
au États Unis. Moi je suis pélerin d'Arès, mais je me bas
aussi pour la reconnaissance des handicapés dans notre monde actuel.
À l'heure actuelle, rien n'est dit sur les handicapés
physiques, mentaux, mais ce sont des gens souvent évincés discrètement
de la société. Souvent encore des lieux publics dans les villes sont
inaccessibles à ces personnes. Les gens en fauteuil ne peuvent pas
monter des marches, des escaliers, de lieux publiques. Les gens qui ont
un physique assez laid, sont aussi évincés. C'est le cas des IMC*, qui
ont un physique souvent des plus laids, mais qui parlent aussi
difficilement. C'est le cas aussi des trachéotomisés qui parlent
difficilement. Pourtant les IMC ont un quotient intellectuel supérieur
à la moyennne des français.
Le cas des handicapés mentaux n'en parlons pas! C'est terrible.
Je suis handicapé, je fais parti de plusieurs associations qui militent
pour la reconnaissance de ces personnes.
Je suis aussi handicapé et je n'ai aucune honte de parler de mon
hancipap: l'épilepsie. Je n'ai aucune honte de me promener avec des
personnes qui à première vue paraissent ivres, ou complètement
déconnectées. Je n'ai aucune honte à leur parler de La Révélation d'Arès
et de leur montrer votre site: michelpotay.info, et freesoulblog.fr.
Pourtant, moi aussi j'ai une famille qui ne croit pas à La Révélation d'Arès
et qui n'aime pas que j'en parle. Mes enfants aussi par moment me
tourne en dérision en évocant mon engagement dans La Révélation d'Arès [voie
92C04 et 92C14].
Beaucoup de personnes ne savent pas voir une personne dans un
handicapé. Elles voient le handicap, et non pas la personne. Bien sûr,
il faut avoir fait une certaine démarche, il faut apprendre à
connaître, cette personne, et connaître l'handicap. Entre les
handicapés, il y a une solidarité, une convivialité, un fraternité,
extraordinaire. J'ai vécu des moments inoubliables de bonheur avec ces
rejetés de la société.
Jésus n'a -t-il pas dit durant son message sur la montagne: "Heureux
les faibles d'esprits, il auront le royaume de Dieu."
Et moi, je me suis dit un jour: "Si les faibles d'esprit ont
le Royaume de Dieu, ils me reconnaitront quand j'arriverai dans
l'au-dela, ils diront aux autres: Voilà Alain! Alain s'est occupé de
nous quand on était rejetés sur la terre."
Quand on s'occupe d'handicapés mentaux, on acquiert de la patience. On
s'aperçoit très vite qu'ils sont attachants. Ils sont très affectueux.
Il faut du temps, comme dans toute chose difficile, mais quel plaisir
après cet effort fait sur soi-même pour s'adapter à ces handicapés.
L'autre jour, j'ai vu à la télé une publicité,qui disait:
"Moi, j'apprends le respect. Moi, j'apprends la responsabilité. Moi,
j'apprends l'échange. Moi, j'apprends L'Effort."
À l'heure actuelle, il est temps de consacrer un peu
de temps aux autres. Savoir donner sans compter pour moi cela c'est
l'amour.
Alain
* Note du
blogmaster: Je pense qu'Alain entend par IMC les personnes
souffrant d'Infirmité Motrice Cérébrale ou Infirmes Moteurs Cérébraux
(Dictionnaire des Sigles du CNRS)
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Réponse
:
Pas plus tard qu'hier jeudi 29 janvier je prenais part à une réunion de
chantier sur nos saints lieux d'Arès où L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès,
association Loi 1905, affectue une deuxième tranche de gros travaux,
après la première tranche de 2005-2006. Avec l'architecte et
l'ingénieur la Société de Surveillance et de Sécurité, nous parlions
d'un problème d'handicapés. Je disais: "La loi nous impose des règles
pour les handicapés en chaises roulantes et vous ne cessez pas de
rappeler cette loi pour ces personnes qui ne peuvent pas marcher, mais
il y en a d'autres qui, à mes yeux, sont infiniment plus handicapés
encore: Personnes âgées, parkinsoniens, épileptiques, etc., pour
lesquels la loi ne nous impose rien, mais auxquels nous pensons ici et
qui, dans les faits; nous paraissent avoir beaucoup plus de problèmes
que les pèlerins en fauteuils roulants."
Je suis donc parfaitement ouvert à votre commentaire, mon frère Alain.
Vous avez le courage d'être, Alain, et j'en suis très heureux.
Mais, d'une certaine façon, nous sommes tous des handicapés, Alain. Ne
serait-ce qu'handicapés spirituels!
À qui le Créateur est-il venu parler à Arès sinon à un monde
d'handicapés spirituels.
Car ici à Arès personne ne
vient chercher un miracle pour guérir de sa maladie ou se voir soulager
de ses chagrins et soucis, ni même de guérir sans efforts de son
handicap spirituel, mais nous venons tous (y compris ceux en fauteuils
à roulettes, y compris ceux atteints du grand mal ou du petit mal:
épilepsie) prendre le
Feu de la
pénitence, raviver notre volonté de faire l'effort
permanent d'aimer son prochain, pardonner, faire la paix,
être
libre de tous préjugés et de ranimer au fond de soi l'intelligence
spirituelle, et nous repartons plus résolus que jamais à faire cet
effort car la Vie est
au bout de l'effort et non au bout du miracle ou plus exactement c'est
notre effort qui réalise le miracle.
À propos
de ce que vous appelez les "faibles d'esprit", dont parlait Jésus dans
les Béatitudes, il ne s'agit pas spécifiquement de malades mentaux. Le
véritable terme est pauvres
en esprit
dans le sens spirituel déjà évoqué par le prophète Sophonie. Comme je
le dis plus haut, nous sommes tous des handicapés spirituels, des pauvres en esprit. Les
béatitudes en disant Bienheureux
les pauvres en esprit (Matthieu 5/3) sous-entend: les pauvres en esprit
qui réalisent leur pauvreté spirituelle et se mettent courageusement à
s'enrichir spirituellement. Jésus ne le précisait pas, parce que
c'était sous-entendu automatiquement par ceux qui l'écoutaient.
Mais
ceci dit, je vous comprends. Quand j'étais dans l'église, je
m'occupais, entre autres personnes, de malades mentaux et j'ai tout
comme vous passé de très bon moments avec beaucoup d'entre eux.
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31jan09 92C16
Le courage d’être, c’est plus une volonté qu’un mouvement spontané.
Ou
plutôt c’est une volonté qui lui succède car on peut être spontanément
courageux en se jetant dans une rivière pour sauver une personne qui se
noie.
Mais on parlera ici du courage d’être continuellement.
Même
quand on est tiré du lit par un belle nuit de janvier, sous l’impulsion
d’un événement surnaturel, il n’en reste pas moins que rien ne se fait
ou ne se fera sans une farouche volonté de faire, un désir, une
détermination et une constance. C’est sûrement cela le
courage
qui ne faiblit pas sous les coups reçus.
Comme ta
tête est faible et ton courage chancelant, Mon Souffle rafraîchira sans
cesse tes pensées et ton cœur (12/3). Cette phrase tirée
de La Révélation d’Arès,
peut me faire penser à rapprocher le mot courage du mot cœur.
Le
mot courage a probablement une racine commune avec le mot cœur. Je
m’explique: Quand on fait les choses avec cœur, quand on y met tout son
cœur, je crois que le courage est là présent, sans le mentionner.
Qu’est ce que le courage sinon de faire des efforts, de se
forcer
à dépasser un état mental présent qui ne correspond pas aux exigences
de la conscience par exemple. Mais quand on aime, on fait ces
efforts joyeusement.
Par contre, si on est forcé par des principes
alors qu’on préfèrerait rester dans ses pantoufles, à ce moment on
dépasse quand même par volonté sa propre faiblesse, en faisant. Dans
les arts martiaux, on dit que la répétition fixe la notion,
c'est-à-dire que petit à petit en s’habituant à se dépasser, on
parvient à un état d’esprit plus élevé.
Dans les deux cas, le courage, c’est la règle.
En perdant sa paix et son courage, on se nuit fortement à soi-même...
ainsi qu’on nuit à l’humanité .
Toute l’histoire l’a montré, les actes de courage font la grandeur de
l’homme.
Il n’y a d’autre récompense à attendre de ses actes que celle de
grandir.
Charlie
|
Réponse
:
Vous dites: "Le mot courage a
probablement une racine commune avec le mot cœur." L'adverbe
probablement vient sans doute sur votre clavier par modestie, car le
professeur d'école que vous avez été connaît sûrement le point commun
entre les mots courage et cœur. Je vais la rappeler ici pour
ceux
des lecteurs de ce blog qui ne le connaissent pas:
À l'origine fut la racine linguistique "krd".
Cette racine donna en grec kardia (cœur) et l'adjectif kardiakos
(relatif au cœur) dont la médecine a tiré le mot cardiaque.
En latin "krd" est retrouvé dans le génétif (complément de nom) cordis
(du cœur) du mot cor (cœur).
Mais il se trouva qu'à la fin de l'antiquité le latin populaire
développa un mot plus long pour dire cœur: coraticum.
Quand
je faisais mes humanités au lycée (six années de latin à l'époque!) et
que, dans un devoir de thème, on utilisait coraticum au lieu de cor, on
avait une faute! C'était, morigénait le prof (surtout Pujol, un puriste
qui vous balançait des zéros pour un oui ou pour un non), du latin
vulgaire, voire même de l'argot ou du "latin de cuisine"! Et pourrtant
c'est bien, semble-t-il, de ce coraticum que sortit le mot courage, qui
fut longtemps synonyme de cœur. Mais depuis le XVIIIe siècle
on
désigne plus par courage que ceux qui ont du cœur comme Rodrigue
(Corneille: Le Cid), c'est-à-dire du cran, de la bravoure.
Merci de me donner l'occasion de quelque souvenirs de jeunesse.
J'en
profite pour vous dire merci pour votre courage à Arès, la semaine
dernière, quand vous étiez de gardiennage sur les saints lieux d'Arès
avec notre frère Eric G. La tempête est passé à 180 km/h ou plus sur le
Bassin d'Arcachon, sur Arès donc, et l'électricité a été coupée, vous
étiez sans chauffage et sans lumière avec, en plus, une alarme qui
devenait folle sur sa batterie et dont vous avez dû sectionner les
fils. J'étais en voyage à Lyon et sur le chemin du retour, notre TGV
fut stoppé (arbres tombés sur la voie) par la même tempête, nous dûmes,
sœur Christiane et moi, passer la nuit dans des conditions
inhabituelles, mais mon téléphone portable marchait et j'ai pu me faire
tenir au courant de votre situation à Arès. L'électricité ne fut
rétablie que mercredi matin après presque cinq jours de coupure. Merci
d'avoir tenu le coup dans le noir et dans le froid. Vous avez du
courage, même s'il ne s'agit pas ici de courage social. Vous n'avez pas
abandonné ce saint lieu, qui est actuellement en chantier, que nous
gardons comme un trésor pour toute l'humanité. Ceux qui vous ont
remplacé comme gardiens à Arès, Yvon et Marie-Thérèse, que j'ai vus
jeudi lors d'une réunion de chantier, ont fait face avec autant de
calme et de joie d'être là que vous aviez été.
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31jan09 92C17
Votre
appel au courage d'être, qui nous manque si souvent dans ce monde très
confortable où rares sont ceux qui osent prendre des risques d'ordre
social quand ils ne sont pas autorisés. La lutte syndicale elle-même ne
court plus aucun risque, étant hautement autorisée, au point d'être
autorisée à paralyser le pays comme c'était le cas jeudi, où j'ai dû
rester chez moi et perdre une journée de travail.
Bref, le courage
social est devenu rarissime, non parce que les occasions manquent, mais
parce que nous manquons de ce courage de parler publiquement de choses
et de prendre des attitudes non habituelles, courage dont Pascal
parlait dans ses "Pensées", je crois [...].
Merci de nous rappeler
nos insuffisances. J'espère que quelque chose sortira de votre belle
entrée 0092 qui, comme d'habitude dans votre blog, a pour support des
faits inattendus (ici les Freedom Riders ou Passagers de la Liberté),
inattendus dans le cadre d'un rapprochement avec la mission arésienne,
mais vous avez un don prophétique extraordinaire pour voir la mission
des hommes de bien
sous tous les cieux et dans toutes les circonstances.
Justin
|
Réponse
:
Comme vous il y a longtemps que
je n'ai pas ouvert les "Pensées" de Pascal, mais je suis d'une
génération qui lut beaucoup ce livre et qui, par-ci par-là, s'en
souvient assez bien. Je ne me souviens pas avec précision de "pensées"
spécifiques au courage, mais je me souvien d'un phrase: "Je ne puis
approuver que ceux qui cherchent en gémissant" par laquelle on peut
louer ceux qui ont le courage de surmonter sans plaisir, mais avec foi,
leurs difficultés à braver le monde. Avoir le courage d'être, c'est
souvent "gémir", c.-à-d. souvent ne pas "être" au sens plénier avec
plaisir. Ainsi, après les apparitions de Jésus et L'Evangile Donné à
Arès, c'est en gémissant que j'abandonnai l'église et commençai ma
difficile mission prophétique.
Je garde une certaine
difficulté, déjà éprouvée dans ma jeunesse, à lire les "Pensées", parce
que je savais qu'elles n'étaient que des notes (une grosse quantité de
petits papiers) jetées en vue de la préparation d'un ouvrage qui
n'exista jamais, Blaise Pascal étant mort avant d'en commencer la
rédaction. Il aurait alors probablement modifié ou affiné certaines de
ces pensées et le document en possession duquel on est actuellement
n'est sans doute pas celui dont l'auteur eut approuvé l'édition.J'ai
toujours eu un peu l'impression de trahir Pascal en lisant les
"Pensées".
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01fev09 92C18
Le courage d'être a été toujours été nécessaire aux mouvements de
progrès, parce qu'ils proposent ou apportent un changement et que cela
ne plaît ni au pouvoir ni à la masse, qui croient ensemble que
l'inertie est une base de sécurité et qui n'en sortent que
contraints par le malheur, la misère, la guerre, etc. Sinon, tous ceux
qui proposent et surtout qui réalisent du nouveau sont montrés du doigt
et un événement, parfois minime comme le fait de monter dans des
autocars par groupes mixtes noirs et blancs, suffit à déclencher le
martyre. Le pouvoir n'a alors qu'à laisser faire la lie de la masse, la
couche inférieure de brutes humaines, qu'elles soient le Ku-Klux-Klan
ou le juge du comté, et la répression suit son cours, à moins que des
répercussions plus lointaines, par exemple internationales, ne se
fassent sentir.
Le déclenchement de la campagne "anti-secte" en France en 1996 n'a pas
eu d'autres raisons. Elle n'était que la continuation à l'échelle
politique de la campagne "anti-secte" que l'Eglise Catholique avait
menée depuis toujours, mais beaucoup plus depuis quelque vingt
ans (l'ADFI, bien qu'elle s'en défende, est une association d'origine
catholique) et si elle n'a pas atteint des proportions réellement
persécutrices, c'est uniquement parce que les défenseurs de Droits de
l'Homme hors de France ont commencé à protester. Les défenseurs des
Droits de l'Homme de France n'ont pas beaucoup bougé, car comme
Saint-Just avait dit pendant la Révolution: "Pas de liberté pour les
ennmis de la liberté", nos "humanistes" de 1996 disaient à mots
couverts: "Pas de droits de l'homme pour les ennemis des Droits de
l'Homme," parce qu'il suffit de laisser entendre que les "sectes" sont
des ennemis des Droits de l'Homme pour qu'aussitôt elles n'aient droit
à aucun respect. En plus, c'est très très français. Mais les Français
ne sont pas insensible à ce que pensent les autres dans le monde et
cela a sauvé les "sectes."
De là un tort minimum fait aux Pèlerins d'Arès en France. Inversement,
la misère spirituelle n'étant pas du tout sensible à la masse, les
Pèlerins d'Arès par exemple, ne bénéficient pas des contraintes du
malheur qui pousseraient la masse à se rendre compte de son vrai
malheur, celui de sa conscience de bête
(Rév d'Arès 22/14) et de s'efforcer d'en changer. De là
une mission très difficile. Ceux qui à l'intérieur même de l'assemblée des
Pèlerins d'Arès s'irritent ou s'indignent de ce que, selon eux, leurs
frères ne feraient pas ce qu'il faut pour changer le monde
dès maintenant n'ont absolument pas conscience de la difficulté d'une
mission de changement
au milieu d'une population française râleuse mais heureuse, qui vit
dans un confort social qui n'a jamais eu d'égal dans l'Histoire. Le
Père appelle les Pèlerins d'Arès à un moment où historiquement une idée
et une motivation nouvelles n'ont jamais eu aussi peu de chance
d'apparaître au niveau de la masse.
C'est, à mes yeux, moins dans le courage d'être face à une persécution
qui n'existe pas qu'à une inconscience géante du vrai malheur humain,
face à une inertie et une stupidité massives, que les Pèlerins d'Arès
doivent trouver le courage d'être et je trouve que beaucoup d'entre eux
ont ce courage et je tire mon chapeau.
Je n'ai jamais autant constaté
l'inconscience géante de la vraie situation et des malheurs en
perspectives que jeudi dernier, lors de la grève générale [29 janvier].
Dans un cortège de grévistes j'ai parlé avec quelques uns d'entre eux,
disant: "Au fond, sommes-nous vraiment conscients des dimensions de la
vraie crise économique qui vient de commencer et ne sommes-nous pas en
train de réclamer ce qui ne peut qu'accentuer cette crise, alors qu'il
faudrait au contraire retrousser les manches, renoncer à certains
acquis et pour une fois faire un peu confiance à ceux qui gèrent le
pays et ses finances?" On m'a crié: "T'es flic ou quoi? T'es un R.G.
T'es un mouton, etc?" C'est pareil quand les Pèlerins d'Arès disent aux
gens dans la rue: "Il faut aimer, il faut pardonner, il faut refaire la
société dans l'amour, la vraie liberté, etc." Les gens ne peuvent
réagir positivement, parce que pour eux aimer, pardonner, c'est être un
pauvre crédule passif.
Affronter ça, voilà le vrai courage d'être aujourd'hui. Bravo les
Pèlerins!
Orient
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Réponse
:
Je crois qu'il n'existe pas un seul Pèlerin d'Arès qui ait profondément
réfléchi à sa foi et à sa mission qui ne soit d'accord avec vous,
Orient. Qui ou quoi que vous soyez!
Mais cette situation qui nous vaut la passivité de la masse va évoluer.
Quand nous appelons l'homme de la rue à prendre conscience de sa
véritable misère qui est spirituelle, qui ne peut que l'entraîner vers
une crise beaucoup plus grave que celle qu'il commence à ressentir, et
qui n'est pas que financière, nous avons conscience de n'en être qu'à
un stade préparatoire, parce que la situation de passivité va
disparaître, brutalement ou peu à peu je ne sais pas, mais la misère
spirituelle va apparaître, demain ou plus tard, inévitablement.
Pourquoi?
Parce que le Père ne peut pas être venu nous appeler à la pénitence et à la moisson pour changer le monde (Rév d'Arès
28/7) dans un monde incapable de changer, ce qui est
encore le cas actuellement.
Comme vous le dites, il y a parmi les Pèlerins d'Arès, passés ou
présents, des femmes et des hommes qui pensent que la mission ne fait
pas ce qu'il faut. Mais qu'est-ce qu'il faut? leur demande-ton. Et là
généralement pas de réponse claire ou pas de réponse bien étayée. La
réponse est surtout la manifestation d'un agacement, d'une impatience,
ou l'irruption de reproches, qu'on peut comprendre, mais qui me font
penser à ces parents qui giflent leurs gosses pour un oui ou pour un
non sans comprendre que ce sont des enfants, qu'il leur faut le temps
d'évoluer, de comprendre et surtout de trouver la force de se faire une
place dans une société qui ne les attend pas et qui, très satisfaite
d'elle-même, très sceptique et très égoïste, ne leur ouvrira ses rangs
que contrainte et forcée par les événements, les besoins de
l'évolution, toutes choses qui n'arrivent jamais au moment où on les
souhaiterait.
Vous avez raison, il faut face à cette inertie avoir "courage d'être,'
mais pas seulement là. Il faut "courage d'être" face à son propre
respect humain, face à sa peur de paraître différent, à cette sorte de
honte qu'on a de croire à ce que tout le monde ne croit pas. Il faut
aussi "courage d'être" unis, unis et serrant les coudes, en dépit des
inévitables imperfections d'une assemblée
qui se forme et se déforme, se solidifie puis fond à nouveau, qui
fluctue comme cette lave, cette
pierre de feu qu'évoquent les derniers mots de La
Révélation d'Arès (L/4).
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01fev09 92C19
Merci frère Michel pour cet article qui nous incite au courage d’être.
Une question :
Les
Freedom Riders menaient des actions non violentes symboliques
remarquables pour interroger les consciences et faire reculer les
préjugés. Le mur, la citadelle
(Rév d'Arès 13/7-8), qu’ils cherchaient à vaincre par la
non-violence active s’appelait le racisme et les préjugés raciaux. La pénitence
arésienne — lutte permanente pour se changer intérieurement et
se
bonifier— est par nature quelque chose qui se vit dans la discrétion,
mais, si elle implique un "engagement social", pensez-vous que nous
pourrions utiliser des actions symboliques de ce type, aussi fortes
pour faire connaître notre message ? Et si oui, à quoi
pensez-vous?
Pour ceux qui pensent que les Freedom riders n’avaient pas besoin de
beaucoup de courage:
"Les
pires violences eurent lieu quand les bus atteignirent l'Alabama. À
Anniston, une foule attaqua un des bus et creva ses pneus. Quand
celui-ci dut s'arrêter, il fut attaqué à la bombe incendiaire par la
foule qui avait suivi en voiture. Alors que le bus brûlait, la foule
bloqua les portes, espérant faire brûler vif les Freedom Riders. Un
agent du FBI en couverture brandit son arme et réussit à ouvrir les
portes. Les militants furent violemment battus alors qu'ils
s'enfuyaient du bus.[1]
"Quand un des bus atteignit Birmingham,
les militants du Freedom Ride furent battus sans pitié par des membres
du Ku Klux Klan sous protection policière. Un autre bus du Freedom Ride
arriva peu après et ses passagers et un informateur du FBI furent
battus par une foule armée de battes de baseball, de tuyaux en fer et
de chaînes de bicyclette. Ils furent arrêtés par la police seulement
après avoir été battu par la foule. Les militants blancs du Freedom
Ride furent les plus violemment battus. L'un d'entre eux, Jim Peck, dut
recevoir 52 points de suture sur le crâne.[2]
"Les freedom riders
hospitalisés furent ensuite chassés de l'hôpital à deux heures du matin
car le personnel craignait une attaque de la foule. Il furent secourus
par le révérend Fred Shuttlesworth qui organisa plusieurs voitures de
noirs qui forcèrent le barrage de la foule."
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Freedom_ride
Daniel C.
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Réponse
:
Je ne comprends pas très bien votre question.
La pénitence
est comme, vous dites, "quelque chose qui se vit dans la discrétion",
mais la moisson,
qui est une partie active inséparable de la pénitence — tout le
contexte de La
Révélation d'Arès exprime clairement qu'un pénitent est
forcément un moissonneur
—, se fait inévitablement au grand jour. Cette moisson,
qu'entre nous nous appelons mission, peut se faire et d'ailleurs se
fait d'une façon publique qui, par sa nature publique même, implique un
"engagement social". Le Père ne fixe pas de forme, pas de règle à la moisson, sinon
qu'il faut, par une prise de conscience, un éveil, faire apparaître
dans l'humanité les épis,
le beau blé, les pénitents
naturels ou potentiels. Cela peut se faire de mille manières possibles:
mission de rue, conférences, spectacles, participation à des manifs,
etc. Cela, un vieux missionnaire comme vous le sait très bien. C'est
pourquoi je ne comprends pas très bien votre question.
Concernant
Wikipedia, je suis "payé" comme on dit pour savoir que dans cette
soi-disant encyclopédie, c'est le dernier qui a rédigé qui est publié,
qu'il dise ou non des calomnies, des âneries, des outrances, etc.
Ne
suffit-il pas de lire votre citation pour, dès la troisième phrase,
rire aux éclats ou pleurer devant l'invraisemblance: "...la foule qui
avait suivi en voiture." Quelle énorme voiture ou même quelles énormes
voitures pour contenir une foule! Là on s'arrête de lire, on se méfie
de ce qu'il faudrait lire ensuite. D'après mes sources, qui sont
américaines, il s'agissait en fait d'un groupe d'une quinzaine ou d'une
vingtaine de jeunes gens excités par le Klu Klux Klan.
Aucun
doute, il y eut des épisodes dramatiques lors des Freedom Rides, mais
les sources noires les moins favorables aux racistes de l'époque
ramènent les choses à des proportions plus vraisemblables. Elles font
notamment remarquer que quand la police parut laisser faire le
Klu-Klux-Klan, c'est uniquement quand celui-ci, formé d'enragés, était
très supérieur en nombre et trop surexcité et qu'il fallait attendre
les renforts des services d'ordre. Des sources noires, notamment du
Mouvement des Droits Civiques ont noté que c'est quand même grâce à la
police que le Klu-Klux-Klan ne fit pas de mort, ni même de blessés très
graves, et qu'il n'y eut pas de lynchage. Ces sources notent aussi que
parfois les Freedom Riders condamnés et emprisonnés le furent pour leur
protection. Ceci dit, je ne défends pas l'administration raciste du Sud
des USA. J'essaie de ramener les choses à leurs plus justes proportions.
Ne
pas oublier qu'il y a seulement quelques années le Klu-Klux-Klan,
toujours plus ou moins insaisissable, a incendié près d'une vingtaine
d'églises noires dans le Sud, et ce n'est pas faute que le K.K.K. soit
sans cesse pourchassé. Ne pas oublier qu'il y a encore en France,
contrairement à ce qu'on pourrait penser après la shoah, des activismes
antisémites, anti-arabes, anti-ceci et anti-cela,
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01fev09 92C20
Je vous accuse, frère Michel, de faire courir à vos adeptes des dangers
inconsidérés.
Certes, ce que vous enseignez et faites prêcher dans les rues n'est pas
méchant, c'est l'amour du prochain, mais un amour du prochain qui doit
être plus fort que la crainte de l'ordre établi. Vous faites alors
courir des risques à vos adeptes.
Ces risque sont fatals, parce que le langage de toute nouvelle
idéologie religieuse, évidente pour vos adeptes, est ressenti comme
mystérieux, donc suspect et inquiétant, par la population et son
administration. Mon mari est de vos adeptes et je n'y peux rien, je
peux seulement lui interdire au nom de la famille de faire l'apôtre de
rue.
Je rencontre vos adeptes missionnaires de temps en temps dans Paris et,
un jour pas si vieux, j'ai entendu un passant dire: "Encore des
provocateurs!" Je trouve exagérée l'opinion de ce passant, mais c'est à
ça que vous exposez ceux que vous appelez vos frères.
Alors, oui, il leur faut du courage d'être, mais ça leur rapporte quoi?
La flétrissure sûrement. La considération sûrement pas.
Vous les exposez aux représailles des méchants, qui existent que que
vous n'amadouerez jamais, parce que les méchants sont soit des croyants
bornés, soit des non-croyants immoraux et que ça ne changera jamais.
Jamais! Croire qu'on peut changer l'homme est comme croire au paradis
ou croire en Dieu même.
Vous croyez montrer comme exemple d'une réussite dans l'action de
réveil de la conscience les Freedom Riders, mais qu'est-ce qu'ils ont
gagné? Le droit d'être mélangés, noirs et blancs, dans les autobus et
les autocars. Vous parlez d'une victoire! C'est à rire. L'élection d'un
métis comme Président des USA? Et alors? N'est-ce pas un politicien
comme les autres qui a reçu l'investiture de son parti, qui n'est qu'un
parti politique? Illusion, tout ça!
Appeler vos adeptes au courage d'être, ça ne leur sert à rien.
Adrienne
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Réponse
:
Je ne doute pas que votre mari soit aimé de vous et de sa "famille, au
nom de laquelle" vous lui "inderdisez de faire l'apôtre de rue." Mais ne
l'aimeriez-vous pas plus encore en voyant sa grandeur? La grandeur
d'âme, n'est-ce pas ce qui réhausse tout ce qui dans un homme le fait
déjà aimer pour lui-même?
Quand je vous lis — et des
lettres comme ce commentaire j'en ai reçu des centaines et des
centaines — j'ai le douloureux sentiment d'appartenir à une autre
humanité que la vôtre et je n'en ressens pas de la fierté, mais une
énorme douleur. J'ai plus que jamais le certitude que le mal nous a
séparés de la masse humaine revenue dans l'ombre (Rév d'Arès vii/1) à un moment de l'Histoire, moment très antique, où un homme nouveau a compris la grandeur constructive de l'amour, de la
générosité, de l'intelligence spirituelle, du dépassement, de ce que
les non-croyants comme vous appellent avec un sourire de pitié les
"grands sentiments."
Comment une femme, qui visiblement a de la culture, peut-elle dire que
l'héroïsme d'un Socrate qui meurt plutôt que de renoncer à faire
évoluer la jeunesse athénienne vers un existentialisme conscient, la
vraie liberté de la sagesse, ou l'héroïsme de ceux venus
d'Outre-Atlantique mourir sur nos plages pour nous délivrer du nazisme,
ont perdu leur temps? Car, selon vous, le système de morale païenne et
sclérosée qu'imposait Athènes à sa population il y a 2.500 ans ou le
nazisme il y a 65 ans étaient des choses qui ne "changeraient jamais.
Jamais!" Réfléchissez une peu! Selon vous, le martyre consenti par les
premiers chrétiens était voué à l'échec, Vous oubliez qu'ils ont amené
l'abolition de l'esclavage et d'énorme progrès moraux et spirituels,
même si, régulièrement dominés et enchaînés par les pouvoirs et
l'église, ils durent parfois rétrograder, mais pour mieux repartir. Eh
bien, les Pèlerins d'Arès, dont votre époux fait partie, ne font que
rejoindre cette longue lignée de héros,
comme dit La Révélation d'Arès (xxxv/4-12).
Vous devriez être très fière de votre mari, un homme qui s'est réveillé
et qui s'est levé dans ce monde d'endormis ou de lâches. Les épreuves des hommes de bien, des hommes du temps qui vient,
d'hier, d'aujourd'hui ou de demain, constituent la page la plus
grandiose de l'histoire humaine, celle qui, spirituellement, rattache
par le lien le plus immédiat, celui de l'action, l'expérience de l'âme qui se crée à son Créateur, le Père. Tous les héros du Bien, des plus humbles comme votre mari, aux plus grandioses, donnent à l'espérance — l'espérance d'un monde meilleur, d'un monde changé — l'oblation consciente sans laquelle la Vérité et l'Amour ne pourront jamais triompher. Et
cela malgré les affadissements qu'apporte à leur foi les soumis au mal,
dont vous êtes, sous prétexte que le mal "ne changera jamais. Jamais!"
Mais regardez un peu l'histoire! Ne voyez-vous pas que vous êtes
l'héritière de tous ceux qui ont voué leur vie à l'amélioration de la
condition humaine?
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01fev09 92C21 Merci
d'avoir donné des nouvelles des Lieux Saints et des frères assurant le
gardiennage lors de la tempête [voir réponse 92C16].. Grâce à la
bravoure des pionniers américains de toutes origines, dont Miss
Margaret [Leonard], qui ont osé se lever pour exiger
l'égalité des droits pour les Noirs, Mr Obama, en dehors de ses
efforts personnels, est aujourd'hui Président des États-Unis
d'Amérique. Ils avaient compris que la couleur de la peau ne crée
entre les hommes aucune différence fondamentale. Si différence il y a!
Les hommes sont tous pécheurs et dotés de la potentialité du changement en Bien. Ma
Main (avec) l'amande oint l'homme, (avec) la noix oint l'homme ; (avec)
le moût oint l'homme ; Je sais (pourquoi) ; l'homme ne sait pas.
(Rév.d'Arès xx /17). Les Américains n'ont peut être pas
tous compris la portée des bienfaits de cette recherche d'unité après
tant de violence. L'Histoire elle, s'en souviendra. Je
comprends le parallèle que fait le frère Michel entre le résultat de
l'action déterminée de ces hommes et femmes et celle des Pèlerins
d'Arès qui, eux, invitent chacun à changer sa vie en Bien (Rév d'Arès 30 /11)
pour créer un jour une fraternité spirituelle universelle sans
politique, sans religion. Aux yeux de certains cela peut paraître
utopique comme fut la lutte pour mettre fin à la ségrégation
voila quelques années. Tout devient possible, si les
pèlerins d'Arès acquièrent la liberté, la volonté, la constance, la
mesure mais aussi l'amour universel, c'est-à-dire s'ils deviennent
des pénitents et
incitent d'autres à le devenir dès cette génération. Ils poseront
alors une base solide, et celles qui suivront créeront peu à peu
un monde de Bonheur. L(es) homme(s) devien(nent) les frères, (le monde devient) le nuage (d') or […] (Rév d'Arès xix/22) Nicaise
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01fev09 92C22 Quand j'ai lu votre
texte, je me suis dit que probablement les commandos écologistes de
José Bové, les militants "pro-life" anti-avortement occupants les
hôpitaux et même les anarchistes violents ou les kamikazes intégristes
pourraient se reconnaître dans le "courage d'être". C'est parce qu'il existe, je crois, une confusion entre le courage d'être et le courage d'être soi ou soi-même. Dans
le soi-même ou le soi, auquel on souhaite être fidèle souvent
contre l'avis d'autrui ou les conventions sociales, particulièrement
dans la jeunesse, il peut y avoir du bon comme du mauvais dans des
proportions très variables. Le courage d'être soi-même qui consiste à
affirmer son identité et à exprimer "librement" son opinion personnelle
ou sa manière d'être ou de faire peut devenir parfois une belle
expression de l'ego, indifférente aux valeurs des autres ou à ses
propres devoirs et même opposée aux autres au mépris de l'amour
fraternel. Pourtant, dans une société policée, inerte, confite
dans des règles sociales et morales qui ne sont plus réfléchies ni
créatrices, certains progrès sociaux passent aussi par des individus
qui ont le courage de la provocation ouverte et du défi aux principes
et aux classes qu'ils méprisent. Il existe ainsi une zone commune et
ambiguë entre le désir égoïste d'exister par et pour soi-même jeté,
parfois agressivement, à la face du monde et les idéaux universels au
service desquels on met sa propre rage de vivre. De beaux combats
peuvent ainsi cacher la vanité personnelle et le goût du pouvoir
(Danton, Castro, Churchill, de Gaule…) ou le délire tiré de l'ivresse
religieuse ou idéologique, révolutionnaires et rebelles (Rév d'Arès 3/5) de toutes obédiences. Mais vous donnez au courage d'êtreun fondement qui, à mon sens, permet de lever cette ambigüité. Vous écrivez: "Le courage d'être au sens où le Créateur dit: Je suis (Rév d'Arès ii/1)." Or
le créateur est avant tout Amour, Amour et Création indissolublement
liés, spécialement pour Ses Enfants que nous sommes, qu'Il attend,
sollicite et accompagne avec infiniment de Patience et de Bonté mais
aussi avec vigueur et Vérité. Le courage d'être qu'Il nous
enseigne est celui qui agit en vue du bonheur de toute l'humanité et
non au bénéfice d'un groupe, d'une classe, d'une nation ou d'une race,
encore moins en vue d'un bénéfice personnel sur terre ou au paradis.
Ainsi, le courage d'être n'est pas tant le courage d'être soi-même,
fidèle à ses convictions, que le courage de n'être plus rien pour soi même (Rév d'Arès 40/6) en agissant pour le bien de tous. Le
courage d'être ne peut donc jamais se trouver dans la violence
offensive, cela est déjà bien assez de faire violence à l'autre en
exprimant dans la paix, par la parole ou le geste simplement la Vérité sans détour (Rév d'Arès 38/5). Je
crois que ce courage d'être peut toucher tout le monde et,
probablement, a touché au moins une fois une bonne part de l'humanité,
mais cela se fait de manière fugace, instable, fébrile. Notre
courage d'être est à "éclipse". Il nous faut installer ce courage en
nous, le rendre fort et permanent. C'est une des conditions du succès
de notre mission qui ne peut-être que fraternelle et pacifique (hormis
la nécessité de se défendre avec mesure). La prière, la pénitence
quotidiennes qui forgent le courage d'être et les allers-retours
fréquents entre la résolution de la foi et l'épreuve de la mission
publique qui trempent ce courage sont les simples armes de ceux qui ont la foi, qui font le bien et qui se recommandent entre eux la Vérité et la constance (Coran CIII/3 l'Instant). Merci,
Frère Michel, d'avoir honoré, à travers votre hommage aux Freedom
Riders, les millions de femmes et d'hommes qui ont fait ou font preuve
du courage d'être et merci de nous rappeler notre engagement d'être des
acteurs du Bien, aimants, vrais, forts et courageux. D Faber
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01fev09 92C23 Cent fois sur le métier remets ton ouvrage... Le pénitent au cours de sa vie, qui va vite vite, doit souffler sur le feu de sa foi sans cesse. En ce moment, je suis gnangnan, je pleure et je me plains au Père: "Tu as dit: Les femmes peuvent y suivre leurs époux [dans les sentiers du milieu vers les Hauteurs...]." Je
me redis en boucle les passages de "L'Argoule intérieure" ou de "Vertu"
[Le Pèlerin d'Arès 1990 et Le Pèlerin d'Arès1989], qui m'ont marquée,
puis je fais comme si je ne savais pas que tout dépend de moi et je
redeviens gnangnan. Ce n'est pas pourtant ce découragement-là qui est impiété (Rév d'Arès 13/8),
mais passage à une autre tranche de vie, je pense à vous qui nous
disiez il y a déjà quelques années: "Dans la rue, je sens bien
que je n'ai pas l'impact que je voudrais sur les jeunes, je suis un
vieux bonhomme maintenant" (Je cite de mauvaise mémoire). Je me
sens mal dans la mission, parce que la maladie rend parfois
bizarre, parce que parler me coûte et qu' il faut sans cesse se
recaler, si l'on veut être vrai. Il y a aussi le tourment où nous jette le monde fou: "La raie
géante et carnassière du monde mécréant, méchant, inique," disiez vous
dans un courrier en février 2008, l'Afghanistan qui fait pleurer,
la Palestine et Israël qui désespèrent. J'ai commencé à éplucher un tas de feuillets où sont notées des phrases, pêle-mêle, pour des tracts. Cent fois sur le métier remets ton ouvrage! Merci pour cette belle entrée qui donne du courage. Lentille.
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Réponse
: Je rends hommage à votre grande
ancienneté — vous êtes une de nos plus anciennes sœurs — et donc à
votre grande fidélité, qui montrent assez tout le courage que vous avez
eu. Un beau courage d'être, oui.
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01fev09 92C24 J’aime beaucoup cette entrée "le courage d’être." S’affirmer dans notre foi, dans la paix, la patience est un devoir! Ajouter à cela l’audace, la réflexion, la mesure. En ce qui me concerne je n’ai pas peur de parler de Dieu, de ma foi en La Révélation d' Arès, de Mikal, de tous les prophètes, des Pèlerins d'Arès. En fait, c'est pour être plus pénitent,
pour parler de ma foi, pour être un exemple, c’est un très bon
stimulant. Avoir un(e) confident(e) est aussi important. Il y avait en
moi un péché que je n’arrivais pas à enlever, j’ en ai fait un jour la
confidence à Mikal, je me suis mis à penser à Dieu, frère Michel, sœur Christiane, mes sœurs et frères en pénitence.
Je suis entré en moi, cette action m’a permis de résister plus fort à
ce péché qui s’est présenté d’autres fois et je n’ ai pas cédé, car j’
ai pris un engagement solennel et je prie pour accomplir (Rév d'Arès 35/6). Les
épreuves sont parfois fortes, mais nous pouvons toujours résister aux
péchés, quels qu’ils soient, nous guérir les uns les autres du péché
nous fait considérablement avancer dans la vie spirituelle, l’ exemple
de sœurs et frères pénitents est aussi pour moi un très bon stimulant. Nous sommes un peuple de consciences, de prophètes, nous posons les fondations d’une civilisation spirituelle. Jeudi
29 janvier, je suis allé à la manifestation seul avec mon pardessus
jaune fluo ou j' ai écrit: "Résiste à tous les préjugés,
www.eaubleue.org., www.michelpotay.info, Les Pèlerins d' Arès
01.43.22.34.40 et une pancarte ou était inscrit: "La vérité, c'est que
le monde doit changer en Bien,
nous hébergeons tous la solution en nous" et " La seule vraie crise: la
crise de l'homme. C' est l' amour qu' il faut sauver, signé: des
Pèlerins d' Arès. Beaucoup [de gens dans le rue] ont fait des
photos, d’autres m’ont demandé qui sont les Pèlerins d' Arès!? J’ai
témoigné des événements Surnaturels d' Arès, explqiué qui nous sommes,
etc. Lorsque j’ ai dis à un homme que Dieu a envoyé un autre prophète, il en était tout étonné! J’ai eu de bons contacts. Ce
qui m’ a frappé l’esprit, ce sont les manifestants: Comme le cheval par
le cavalier, l’homme est conduit par les idées du système. Il les suit
aveuglément, chacun représentant son syndicat, son idéologie, sa
colère, etc. Un large esprit festif, tous dans leurs bulles
respectives, si je puis dire. Je m’ attendais, dans ces moments de
crise, que des voix parlent, une unité humble, positive, créatrice. De
toutes ces familles d’affinités incontestablement sous l’influence des
syndicats que je vois somme un fusible entre le gouvernement et le
peuple. J’aurais aimé que ces syndicats osent parler avec leur cœur,
avec humilité. Rien de cela, encore et toujours des invectives, des
insultes de la casse. Bref, pas très spirituel tout ça! Lorsque
des personnes lisaient ma pancarte, je voyais que ça réveillait quelque
chose en eux. Je disais: "Vous êtes d'accord !? Oui répondaient
certains. Alors je leur disais: "Faisons-le!" J’ ai pris l’exemple des
événements actuels en Amérique, la voix d’Obama, son humilité et la
grandeur du peuple américain qui se serre les coudes, etc. Puisse la France accepter son destin spirituel ! Sœurs et frères, nous avons un rôle très important, levons-nous, insurgeons-nous, soyons audacieux, pénitents, exemplaires, unissons-nous autour de Mikal. Engageons des actions! Créons un outil médiatique pour nous faire entendre! Nous sommes un peuple prophétique. Didier Br.
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03fev09 92C25 Je voulais vous suggérer quelques idées pour aider à la diffusion de la parole d’Arès La
première est que j’ai été très touché de vous entendre de vive voix
dans votre site et j’ai pensé que cela serait formidable de vous voir
et vous entendre beaucoup plus longuement expliquer La Révélation d’Arès. Et
la façon dont vous l’avez reçu, je pense plus précisement sous la forme
d’un dialogue avec quelqu’un qui vous poserez des questions, car quand
on vous entend parler on comprend bien tout de suite que vous n’êtes
pas un illuminé mais quelqu’un de posé et réfléchi. La seconde
idée qui, je sais, vous a déjà été suggérée est de mettre toute la
parole avec vos commentaires en ligne afin que ceux qui veulent
imprimer cette parole puisse le faire gratuitement. Après tout,
cette parole vous a été donné gratuitement et doit donc être diffusé le
plus largement possible en français mais aussi en anglais, car bien que
Jésus ait fixé des limites physiques à la diffusion de la parole, il
est evident que cette parole touchera les cœurs dans le monde entier
grâce à internet. La troisième idée est de faire de la publicité
dans les magazines, les revues de toutes sortes, je pense par exemple à
la revue "Psychologie", car ceux qui la lisent sont forcément
interressés par les questions spirituelles, je n’ose pas envisager une
publicité à la télévision à une heure de grande écoute à cause des
coûts financiers pourtant je reste persuadé que beaucoup beaucoup de
monde se questionne au fond de lui, sans forcement en parler, sur le
sens de la vie et il est très important qu’ils apprennent que des
réponses aussi extraordinaire que la révélation d’Arès existe. La
quatrième est: Est-ce que vous continuez à essayé d’être diffusé par la
voie du livre dans les collections de poche qui touche à la
spiritualité, je pense à le collection "Aventure Mystérieuse" par
exemple. Ou spiritualité poche chez Albin Michel ? Patrick R.
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Réponse
: Je ne vous connais pas, mais en
vous lisant, je vois bien que vous êtes nouveau ou pas très ancien
parmi nous et que vous n'êtes pas en contact avec nos plus anciennes
missions comme celle de Paris. N'oubliez pas que La Révélation d'Arès a maintenant 35 ans et que son mouvement missionnaire actif a quelque 32 ans. Pratiquement tout ce que vous suggérez a été réalisé, à des époques diverses. Quelques
interviews (moi et un ou plusieurs interlocuteurs) ont été réalisées,
dont une éditée sous forme de cassette: "La Voix de Fer", réalisée à
Arès en 1989 ou 1990 par un de nos frères David N., et qui a été assez
largement diffusée pendant une bonne dizaine d'années années. Elle est
aujourd'hui considérée comme démodée — J'ai vieilli de vingt ans
depuis sa réalisation. D'autres interviews ont été réalisées, mais
jamais diffusées par leurs réalisateurs. D'autres projets d'interviews
ont été envisagés avec mon accord, mais jamais réalisés par leurs
projeteurs. De toute façon, l'impact de ce genre de réalisation n'est
pas du tout ce que vous imaginez dans ce monde hypermédiatisé où les
interviews de tout et du contraire de tout sont réalisées et diffusées
par milliers sur tous les sujets, dans toutes les langues. Le public ne
sait plus où donner de la tête. Mais peut-être une nouvelle
interview serait-elle intéressante à réaliser. Depuis l'accident
cardiaque dont j'ai souffert en 2005 et ma fragilité cardiaque depuis
lors (je vais avoir 80 ans), on ne me propose plus rien. Le
problème n'est pas l'interview. C'est comment lui trouver un public,
qui est le problème. Et là, le seul moyen de suggérer au public d'aller
voir telle ou telle video, reste la mission de rue, qui elle n'a jamais
cessé. Notre mission de rue fonctionne dans beaucoup de grandes villes
de France. Pour autant, la plupart des gens, beaucoup trop sollicités de tous
côtés (il existe plus d'un millions de sites importants rien qu'en
France) ne vont pas sur le site en question. La Révélation d'Arès
online est prévue. Cela se fera avec la prochaine édition, dont la
présentation physique sera plus adaptée à ce genre de diffusion
infomatisée (Parole et annotations très concises sur une même page),
que je suis en train de préparer, mais, l'expérience parlant, je suis
sans illusion: Le progrès apostolique n'en sera pas très amélioré,
car le public n'est pas demandeur concernant la spiritualité
sérieuse et très rares sont les personnes qui vont lire ou
imprimer un livre sur l'Internet s'ils n'en connaissent pas
l'existence. Ils ne peuvent en connaître l'existence que par la mission
de rue — on y revient toujours —, laquelle mission est, comme je l'ai
dit, toujours très active. Êtes-vous vous-même pénitent et donc moissonneur? Si oui, vous contribuez plus à la diffusion de La Révélation d'Arès bien plus que ne le fait l'Internet. Quant
à la publicité, la publicité littéraire (livres), politique,
religieuse, etc., est interdite à la télévision et sur de nombreuses
radios dès qu'elles ont quelque importance. Croyez-moi, la censure
fonctionne toujours, sans jamais dire son nom, concernant les idées.
Quant à la publicité imprimée, sauf aux USA, où elle est acceptée par
les magazines (mais ça coûte très cher), elle est refusée par les
journaux et magazines dès qu'il s'agit de livres porteurs d'une
idéologie. Quant aux circuits des media ésotériques et
superstitueux, ils ont été essayés à plusieurs reprises. Cela n'a servi
qu'à déprécier La Révélation d'Arès et soulever des méprises considérables, bref, à laisser penser que La Révélation d'Arès
a quelque chose à voir avec l'occulte, le spiritisme, les miracles, les
OVNI, la parapsychologie, etc. dont un certain public est très friand.
En fait, La Révélation d'Arès
a sa place, parfaitement légitime, auprès de la Bible et du Coran, mais
quand des libraires la placent à cet endroit, ils subissent
immédiatement les assauts colériques des églises, des mosquées, des
milieux bourgeois bien-pensants, etc. Ils la retirent alors de l'étagère et
le confinent dans la réserve. Croyez-moi! En trente-cinq ans beaucoup a été tenté pour diffuser La Révélation d'Arès. La mission de rue, irremplaçable, est le meilleur héraut de La Révélation d'Arès. Concernant Albin Michel, cet éditeur fait partie des 47 éditeurs qui refusèrent La Révélation d'Arès. Albin Michel l'a refusée par deux fois. Il fut approché en 1975, puis de nouveau en 1986. Mais
si vous avez des idées et des entrées nouvelles et précises, faites
m'en part sans hésiter. Je transmettrai vos suggestions aux frères
capables de les réaliser.
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04fev09 92C26 Les Freedom Riders ne sont plus dans les cars aujourd'hui. Ils sont dans les blogs. Freesoulblog.net est un car de noirs. Les cars de blancs sont les blogs des grands médias. Un jour, gros innocent, j'ai voulu faire monter La Révélation d'Arès
dans un car de blancs, juste au titre de la liberté d"expression: je me
suis fait lyncher par le chauffeur-modérateur. C'est de bonne guerre,
mais la souffrance n'a pas été terrible, puisque c'était purement
virtuel. Je les trouve adorables, ces modérateurs de cars blancs: quand
vous leur présentez La Révélation d'Arès
en pièces détachées, ils acceptent de l'embarquer. Tout ce qu'ils
demandent, c'est que ces bribes de vérité correspondent au sujet traité. Je
peux vous dire qu'avec la crise actuelle, ils sont servis. Quelquefois
je déborde un peu, mais ils veillent au grain. J'ai essayé de placer Kabou haché [Rév d'Arès xv/1] dans le conflit palestinien. Houla! Je me suis fait tailler les oreilles. Mais la restitution possible de Jérusalem, ils ont trouvé très bien. Le courage d'être est le courage d'être la vague qui attaque la falaise et qui y revient sans cesse. Mais pourquoi La Révélation d'Ares suscite-t-elle tant de réticences? La Révélation d'Arès est riche en Vérité, chacun en conviendra ici, mais elle est pauvre en preuves face à la contestation. Le
Père a toujours dit qu'il attirait et éloignait qui Il voulait, c'est
pourquoi Il a toujours refusé de faire de Sa Parole une vérité
objective, indépendante de la foi des uns et des autres. Et pourtant il
semblerait qu'Il ait pris en compte cette difficulté dans La Révélation d'Arès: Kabou haché (1979) J'allongerai les riches et les forts dans la poussière (2009?) Le dernier pape sera tiré de son lit (au cours de la vie de Frère Michel?) Ces trois faits de société extrëmement importants sont sans doute là pour apporter à La Révélation d'Arès
la valeur probante qui lui manque. Comme au théâtre les trois coups
seront ainsi frappés pour faire taire le brouhaha du public. Alors les Pèlerins d'Arès entreront en scène et tous seront attentifs. Pour Frère Michel, on ne pourra plus parler de courage d'être, mais de joie d'être, jusqu'à en oublier son âge! Jacques P.
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Réponse
: Vous manquez d'une notion juste de la force de la foi. Avoir la foi, c'est croire dans l'improuvable. C'est la foi qui produit le miracle, mais non le miracle qui produit la foi. Voilà
ce qui donne à la foi cette valeur incomparable du don gratuit de soi,
tout comme vous donner à votre prochain, quel qu'il soit, votre amour
gratuit. Les preuves extérieures que les hommes ne veulent pas,
seraient-elles éclatantes, écrasantes, n'ont, c'est prouvé depuis des
millénaires, aucun effet sur eux. C'est pourquoi, entre autres
gesticulations qu'on croit missionnaires, les discussions interminables
avec les impies ne servent à rien. Rappelez-vous la parabole du Pauvre Lazare: Du
moment qu'ils n'écoutent pas les prophètes, même si quelqu'un
ressuscite d'entre les morts devant eux, ils ne seront pas convaincus
(Luc 16/31). Mais alors si la preuve spectaculaire, la
preuve immédiate ou rapide, n'apporte rien, la preuve non
spectaculaire, lente, agit-elle, et alors quelle est-elle, me
demandez-vous? Je réponds sans hésitation ce que tout le contexte de La Révélation d'Arès elle-même vous répond: Soyez pénitent, un grand pénitent et un grand moissonneur, autrement dit, soyez amour, pardon, paix, libre de tous les préjugés (y compris le préjugé que des preuves peuvent donner la foi) et ravivez votre intelligence spirituelle et vous ferez mille fois plus que tous les miracles spectaculaires. Ceci dit, personne n'a jamais dit que J'allongerai les riches et les forts dans la poussière (Rév d'Arès 35/14) concerne
la crise économique de 2008-2009, et d'ailleurs qui voit les riches et
les puissants mordre la poussière? De même il n'est nullement dit que le dernier prince à Rome sera tiré de son lit (Rév d'Arès 28/8) du
vivant du Frère Michel. On perd son temps quand on s'attarde à ces
verset qui parlent de grandes éventualités générales indatables et qui,
d'ailleurs, ne formeraient pas aux yeux des rationalistes des preuves
de l'authenticité de La Révélation d'Arès car de tels événement sont faciles à rationaliser. Ce n'est pas comme preuves que le Père les évoque. Par
ailleurs, le Père n'a jamais dit "qu'il attirait et éloignait qui Il
voulait", car à quoi lui servirait-il d'appeler les hommes à la pénitence,
s'il leur enlevait leur libre arbitre? Vous mettez votre foi dans cette
prédestination à laquelle Jean Calvin croyait et qui n'a aucun
fondement évangélique. Cela fait partie des choses avec d'autres: le
fait que nous plaçons les actes ou œuvres au-dessus de la foi au
lieu de la foi au-dessus des actes ou œuvres, qui nous aliènent les
calvinistes ou protestants, particulièrement en Amérique. J'ai expliqué
dans "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas" la signification réelle des
mots du Coran qui semblent accréditer l'idée de prédestination: "Allah sauve qui il veut et perd qui il veut..." Ces mots n'ont pas le sens de fatalité de salut ou de damnation que beaucoup leur attribuent.
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04fev09 92C27 Le premier préjugé dont il faut se rendre libre, c'est celui de se dire que "le monde ne changera jamais". Oui,
il y a la honte de ne pas être comme les autres quand on va dans la rue
parler aux hommes, on les embêtes dans leur indifférence et eux ils
nous embêtent à croire qu'on est là pour les déranger, à ne pas être
curieux de ce qu'on a à leur dire. Chacun reste dans ses préjugés et on
se dit que le monde ne peut pas changer, il y a découragement. Mais ce découragement est lié a ce qu'on ne dépasse pas ce préjugé qu'on a de la nature humaine. Au
delà de son idéologie il y a un cœur qui bas dans chaque personne. Il y
a en chacun, même inconsciemment, une aspiration mystérieuse qui
ne peut résister a l'amour s'il le rencontre. C'est à nous Pèlerins d'Arès ou humanistes d'incarner l'amour en commençant par ne plus préjuger que l'homme puisse changer, en
y croyant vraiment, en n'ayant plus aucun doute au fond de nous. [Nous
devons croire] qu'une force mystérieuse ici et là se réveille, même si
on ne la voit pas, même si elle restera longtemps invisible. Progressivement, des hommes et femmes ne pourront résister au bien s'ils le rencontrent. On n'a pas à avoir honte de vouloir être bon et on n'a pas avoir honte de croire en un message de bonté qui appelle à changer le monde (Rév d'Arès 28/7) en donnant envie aux autres d'être bon. Il n' y a rien d'insensé à cela. Le monde le verra. Dans
un de ses écrits, Frère Michel dit qu'une des seules sagesses que
l'homme reconnaît encore est d'accepter la vie comme elle vient et il
nous dit à nous lecteur : "Soyez cette Vie qui vient!" Stéphanie M-L
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04fev09 92C28 Nous sommes ce que nous nous efforçons d'être! Dans ma façon de témoigner c'est un argument qui revient souvent. Ce n'est pas l'éléphant ou la fourmi qui peuvent détruire ou rendre plus beau le monde. Les
animaux suivent les lois de leurs espèces, selon leurs espèces. Seul
l'humain choisi son comportement, (c'est la loi de son espèce depuis
que le Créateur y insuffla dans ses narines son image et ressemblance (Genèse 2/7). Il a la liberté d'être. Comment ne pas sentir (pour le moins!) ici ses origines divines? Et
le verbe, l'amour, l'individualité, nous avons chacun un nom, un prénom
(pas les animaux), chacun des hommes est unique.(ne serait-ce que par
ses empreintes digitales! La Création est incommensurable) Seul l'homme maitrise le feu! (Rév d'Arès xxi/6). La terre est notre sujette (Rév d'Arès 2/4). Nous sommes créateurs à l’image du Créateur. Ce monde (l'urne qui pue, Rév d'Arès xix/15) est notre création! Nous changerons le monde par notre volonté pugnace d'avoir le courage d'être constamment de bonté, de vérité, de paix, de justice de juste (Rév d'Arès xxxi/10), de douceur, de prudence, d'intégrité, d'écoute, de tendresse, de non-jugement, de droiture, de non-conformisme, d'humilité, de dépassement, de patience, de réflexion, de partage, de gravité, de noblesse, de pureté, de pardon, d'amour, de simplicité, c'est la pénitence, la direction de certitude à suivre de générations en générations pour retrouver la Vie (Rév d'Arès 24/5). Libre (10/10) d'incarner cela, libre de témoigner de cela, libre de retrouver l'intelligence spirituelle (avec ou sans la foi). La Force soit avec toi! Redresse toi homme (Rév d'Arès 1/1). Merci. Nous voulons rentrer chez nous en Éden! Courage, croire en l'humain capable d'être bon et libre de l'être, c'est du bon sens! Bénis soit Dieu, ses Anges, ses prophètes! Béni soit celle, celui qui a le courage d'être! Chèvre (Lentille est déjà pris, 29c6 et 92c23) allias Allan Blackbird
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06fev09 92C29 C'est touchant, mais complètement dépassé. Je
lis ce blog, parce qu'on y trouve parfois des idées formidables et
j'aime bien vous lire, mais ce n'est pas toujours le cas. Je me demande
justement comment l'homme intelligent que semble être Frère Michel peut
encore convaincre sur la base d'une morale de l'effort et du courage. Déjà,
quand j'étais jeune, je supportais mal la morale de l'effort de mon
grand-père auquel me fait penser le vieux bourgeois qui sermonne
Belmondo au début du "Voleur" [un film] : "Le travail! Pas
d'argent honnête sauf celui gagné par le travail." Vous parlez de la
même façon: "Pas de monde heureux sauf celui gagné par le courage
d'être pénitent." Vous donnez à pénitent le sens de vertueux, celui qui fait sa B.A. (bonne action), qui pardonne à ses petits camarades, etc. Nous
sommes heureusement arrivés à la morale de profiter de la vie par tous
les moyens, y compris le moindre effort et la lâcheté (le courage a tué
trop de monde pour rien), sauf ceux que la loi interdit. Point final. La
religion au moins promet du merveilleux: la fameuse Miséricorde, la
Grâce gratuite, etc. C'est du bidon, mais c'est merveilleux. L'homme a
besoin de rêve. Vous pas! Vous réclamez carrément l'effort et le
courage toutes directions. Vous soutenez même le courage et l'effort
contre la loi, parce que les Freedom Riders étaient contre la loi.
C'est la loi, ce n'est pas l'arbitraire, qui les envoyait en prison. C'était
folie, parce que, si l'on parle de bonheur comme vous le faites, il
suffit de parcourir un peu les USA pour s'apercevoir que le bonheur de
la famille humaine n'y existe pas, la ségrégation existe toujours dans
les faits et si les Américains ont élu un Président noir (qui est métis
en réalité), c'est la situation politique, l'état de guerre et la crise
économique les affolent et qu'ils n'en étaient plus à regarder la
couleur de peau de celui qui avait l'air de pouvoir les sortir de là.
C'est une élection purement pratique. Ce n'est pas le triomphe de
l'égalité entre blancs et noirs. Vous êtes à côté de la plaque. Votre campagne spirituelle est voué à l'échec. Paul P.
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Réponse
: La hardiesse, la difficulté,
voire l'anachronisme, d'une mission qui voudrait par le seul outil
missionnaire, ou propagandiste, ou éducationnel, porter le monde entier
à l'effort et au courage de changer
ne nous échappent pas. L'impossibilité de lutter contre les énormes
moyens dont disposent les politiques, industries, commerces et media
qui prônent ou vendent du "moindre effort" ne nous échappe pas
davantage. C'est certainement au-delà des moyens des Pèlerins d'Arès en
tant qu'activité organisée du point de vue strictement pratique qui est
le vôtre. Mais ces hardiesse, difficulté, voire anachronisme, ont été tout autant perçus par le Créateur, le Sage ! C'est pourquoi le Créateur par La Révélation d'Arès ne nous propose pas une mission de persuasion universelle. mais il nous propose de rechercher le champ limité et d'y affectuer la moisson de ceux encore convaincus ou capables d'être convaincus que l'effort de vertu, qu'il appelle pénitence, sauvera le monde, la moisson de ceux qui formeront un petit reste qui suffira à changer le monde et à le ramener en Éden. De ce fait, "la Grâce gratuite, le merveilleux" que vous évoquez, ne sont pas étrangers à la foi des Pèlerins d'Arès, parce que changer le monde entier par la constitution d'un seul petit reste de pénitents sera, au regard de la raison raisonnante et statistique, un pur miracle, de toute façon. Notre foi est bien d'ordre spirituel, autrement dit, elle concerne l'âme
qui renaît (sens pour nous de "spirituel) comme force prépondérante sur
la mal régnant. Notre foi n'est pas d'ordre moral ou idéologique. Néanmoins,
toujours dans l'ordre spirituel, je crois que vous sousestimez
l'étendue et la force de vraie spiritualité qui dort en l'homme. Il y a
beaucoup plus de personnes que vous croyez, même jeunes, qui ne sont
pas convaincues que la morale du moindre effort est la vraie voie du
bonheur. Il y en a beaucoup plus que vous croyez capables de comprendre
que l'amour, le pardon, le paix, la liberté absolue et l'intelligence
du cœur sont nécessaires au bonheur et ne renaîtront que de l'effort
conscient, mais non de la nature morale ou de lois de type "35 heures". Autrement dit, il y a plus de gens (d'hommes semés, dit La Révélation d'Arès) qu'on pourrait croire capables de former le petit reste qui sauvera le monde.
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11fev09 92C30 Voici un tract que nous allons distribuer bientôt sur Paris. Bien fraternellement Jielcè :
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Réponse
: Non, La Révélation d'Arès ne dit pas : Résiste à tous les préjugés pour être absolument libre. La Révélation d'Arès dit textuellement: Ma Parole comme un poulain agile courant vers son but, libre du harnais que lui mettent les docteurs (10/10). C'est moi qui, dans les conversations avec mes frères et sœurs, corrige ceux qui interprètent à tort ce qualificatif libre
comme voulant dire "libre de dire et de faire n'importe quoi" en leur
rappelant qu'il s'agit d'autre chose, qu'il s'agit d'être libre de tous les préjugés, d'abord les préjugés religieux et/ou légalistes et/ou moraux (ceux des docteurs, 10/10) et par extension libre de
tous préjugés, parce que non seulement les préjugés forment un voile
qui empêche, voire même qui interdit, de regarder en face la Vérité
pure, mais les préjugés empêchent l'exercice de l'amour évangélique,
qui est amour absolu, parce que tant qu'il me reste quelque part dans
ma tête un préjugé à l'égard de quelqu'un, je ne peux pas l'aimer
absolument, je ne peux que l'aimer relativement. Quant au verbe
"résister", c'est moi qui l'ai utilisé dans un article de "Frère de
l'Aube": "Les Pèlerins d'Arès, des Résistants" (je donne le titre de
mémoire) qui m'avait été inspiré par ce verbe "Résister" que des femmes
protestantes, emprisonnées par les dragons du roi à l'époque de la
Révocation de l'Édit de Nantes (XVIIe siècle), avaient gravé de leurs
ongles sur un mur de leur cellule à Aigues Mortes ou à Agde, je ne me
souviens plus très bien. Donc, ce tract dit une vérité, mais ne dit pas ce que La Révélation d'Arès dit. Quelqu'un qui recevra ce tract et qui cherchera la référence dans La Révélation d'Arès ne la trouvera pas; J'aurais préféré qu'il fût tourné autrement par simple honnêteté textuelle. Par exemple en suprimant: "La Révélation d'Arès dit:" Ou par exemple en écrivant à la place "La Révélation d'Arès est un message de libération" non suivi de deux points.
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11fev09 92C31 L’Évangile Donné à Arès se termine par: Désormais tu es Mon Messager, tu n’es plus rien pour toi-même (40/6). N’être
plus rien pour moi-même ne veut pas dire que je m’efface ou me lèse au
profit des autres, parce que je suis moins que les autres, ou que ma
disponibilité, mon engagement, mon insurgence doivent s’exercer
indépendamment ou envers tout ce qui fait le fond de l’enseignement.
Cette attitude conduit à du militantisme, ou de l’action
révolutionnaire, mais ne promeut pas l’émergence d’un nouveau monde sur
des bases solides, lesquelles ne peuvent ignorer l’action sur
l’individu. La disponibilité est directement reliée au début de la
phrase: être le Messager (conscient ou non) non seulement pour la
transmission de la Parole, mais aussi comme exemple d’effort de
recouvrement (la pénitence) de l’identité spirituelle ; ce que font les passagers de la liberté. Ce
n’est pas non plus en termes de perte de jouissances terrestres et de
gain de faveurs du Ciel qu’il faut lire ce verset. Le Père ne fait pas
de comptabilité et ne nous demande pas d’en faire, bien au contraire,
Il nous demande de stopper le compte. Le sacrifice que sous-entend ce verset, est le sacrifice de notre péché, pour revenir à notre image et ressemblance
du Père (Genèse 1/27), autrement dit, à être comme le Père est [bonté,
pardon, paix, liberté et intelligence]. S’il y a quelque chose à
perdre, c’est du péché qu’il s’agit, mais comme le péché n’est en aucun cas une "valeur", il n’y a donc rien à perdre. Notre seule valeur est notre ha ou âme
(Rév d'Arès veillée 17 et xxxix/5-11) ; elle seule peut être perdue ou
retrouvée [en fait: créée ou recréée en cas de perte] et elle n’est pas
le fait d’une faveur, mais le résultat automatique et spontané de la pénitence. Je suis (ii/1), l’identité ou l’individualité, n’est pas l’individualisme. Je suis est une expérience immédiate (la Vie)
sans rapport avec la crispation de l’être qui se perçoit déconnecté des
autres hommes, du monde et de Dieu. Cette crispation engendre le
mensonge, la peur, la colère, l’indifférence, la paresse, l’acceptation
ou pire la revendication de sa médiocrité, etc. et par effet
d’avalanche, la culture, le rationalisme épais, la religion, les
idéologies, les idées reçues du genre: "Le monde ne peut pas changer."
Cette crispation nous fait nous demander: "Que vais-je devenir, si je
ne suis plus rien pour moi-même?" ou dire: "Le prix à payer pour
retrouver mon image et ressemblance [du Créateur] est trop lourd à supporter." Cette
crispation (notre ego) est une illusion, non au sens de non-existence,
car elle génère beaucoup de souffrances bien réelles, mais au sens
d’éblouissement (lumière de terre, Rév d'Arès xxxi/3).
Elle s’impose à nous comme une évidence parce qu’elle utilise tout à la
fois nos émotions, nos affects, notre raison raisonnante, autant
d’outils qui concentrent le regard sur soi et qui n’ont pas d’autres
vocations que les outils à la disposition d’un animal pensant, mais qui
ne peuvent en aucun cas appréhender notre véritable identité. Seule l’ha (l’âme) peut appréhender cette identité: Je suis comme le Père est. Et l’ha
se construit par l’effort de l’amour, du pardon, de la paix, de la
libération des préjugés, du recouvrement de l’intelligence spirituelle
(en un mot la pénitence) par la volonté et le courage d’être meilleur,
le courage d’ouvrir les yeux sur ce monde et sur soi, de vouloir en
finir avec des siècles d’obscurantisme, des siècles de générations
autofrustrées, heureuses d’arriver à la morale de profiter de la vie
par tous les moyens, y compris le moindre effort et la lâcheté, sauf
ceux que la loi interdit et qui posent un point final à leur évolution. L’ha
n’est pas d’une nature compréhensible à notre faible lumignon (sans
doute parce que nous touchons à la nature même de Dieu) ; Le Père la
définit par ce qu’elle n’est pas (Rév d'Arès xxxix) ce qui peut paraître étrange, mais comme le sel cristallise par évaporation de l’eau, l’ha cristallise par la recherche inlassable du Bien. Cela n’a rien à voir avec une morale, c’est la Vie! Francis N.
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11fev09 92C32 J'aimerais ajouter mon commentaire à cette belle entrée, en répondant au commentaire d'Adrienne (92c20). Adrienne,
vous dites: "Alors, oui, il leur faut du courage d'être, mais ça leur
rapporte quoi? La flétrissure sûrement. La considération sûrement pas." Cette flétrissure dont vous parlez, moi je la ressens, quand je n'ai pas le courage d'être moi-même. Oui, je crois au bien, non seulement j'y crois, mais j'en ai ma preuve, celle de mon humble expérience de pénitent, car je me suis changé (Rév d'Arès 30/11),
je suis meilleur aujourd'hui qu'hier, et je sais que je peux sans cesse
me bonifier, je sais également qu'autour de moi ça a un effet positif. J'aimerai
être plus en phase avec moi même, j'aimerais arrêter totalement de me
cacher, par peur du monde, par peur de ce que mon voisin pourrait
penser de moi — qui lui a peur de ce que je pourrai penser de
lui —, j'aimerai simplement être moi-même, mais dans ce monde nous
portons, pour la plupart d'entre nous, des masque, ayant plus ou moins
la même figure, la figure non choisie, de la tendance du moment, du
convenable du moment, mais je suis sûr que si nous enlevions nos
masques, nous serions surpris les uns les autres, de voir, combien nous
aspirons en réalité au bien et non au mal. Alors, oui, je suis souvent "flétri" de mon manque du courage, mais j'ai espoir d'augmenter mon courage jusqu'à être moi-même. Je vous remercie, Frère Michel, de dire à nos oreilles ce que nous savons dans nos cœurs. Je remercie Dieu d'avoir prévu la moisson, ce miracle qui nous permet d'éprouver notre courage, notre pénitence, qui nous permet de nous créer, qui permet aux hommes banals de participer à la page la plus grandiose de l'histoire humaine. Sœur
Adrienne, je pense que le passant que vous avez entendu dire "Encore
des provocateurs!" n'avait pas si tort, car en effet les Pèlerins
d'Arès sont des provocateurs. Ils s'efforcent de provoquer le
redémarrage du cœur de l'homme spirituellement moribond. Xavier H
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11fev09 92C33 Merci,
frère Michel, de nous avoir enseigné dans cette entrée 0092 sur les
exploits des Freedom Riders, et de Margaret Leonard en particulier. Ce
sont des actes de résistance civique d'inspiration évangélique, qui
s'inscrivent comme une réponse à notre devoir de fraternité universelle. Ces actes, associés à d'autres, laissent entrevoir les balbutiements de l'émergence de la conscience collective, de la polone (Rév d'Arès xxxix/12). Ce sont des actes qui suivis par beaucoup d'autres, accomplis par des multitudes de pénitents et moissonneurs lucides, pacifiques, généreux, feront modifier la loi des rats (Rév d'Arès xix/24) pour lui substituer la Loi qui sera (Rév d'Arès 28/8), la Loi qui vient (28/7). Il reste, clairement, encore beaucoup à faire pour que soit abattu le malin (Rév d'Arès 12/4): Dénoncer et refuser la culture du mensonge, de l'hypocrisie, de la perversion des mots, du non-dit, des rideaux de fumée, pour
fermer les bouches qui crient des mensonges, des blasphèmes, des
insanités (Rév d'Arès 31/5). Ils repaissent de vent Mon Peuple,
ils multiplient vanités et tromperies (32/7). Dénoncer et récuser la culture de la domination, de la hiérarchie, de la manipulation, perpétuée par les clans.Ils
ont inspiré aux faibles qu'ils dominent, et dont ils tirent profit de
devenir comme leurs dominateurs et leurs spoliateurs, ils ont engendré
une vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9). Dévoiler
et neutraliser la corruption, le vice des mécanismes financiers, et en
terminer avec la déshumanisation provoquée par la culture de la
productivité, du profit et de la surexploitation éhontée des hommes et
de toute la Création. (Mais) les frères de Mikal fendent le(s)
dos, le(s) dos qui cache(nt) l'or, l'eau (qui) fume (et qui) parle, le
fer tors (Rév d'Arès xxxv/15). Tu embrasses la jambe de sang
(mais) la jambe (qui) danse sur le feu, tu la casses (xxvi/16 et 17).
et aussi Rév d'Arès xxvi/8, 13 et 14). Dénoncer et corriger les injustices et les iniquités. Ils ont demandé la part de leur héritage à ceux qui se sont emparés de la terre, du fer, et du feu (Rév d'Arès 28/8). Car la Vérité, c'est que le monde doit changer (Rév d'Arès 28/7). Les chantiers sont encore très vastes et seront longs pour les héros (Rév d'Arès xxxv/4-5) sans arme et sans orgueil, porteurs de Vie, de Vérité, d'Amour. Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès.24/2),
mais une longue marche commence toujours par la décision de faire le
premier pas, enfin guidé par la Parole dans la direction de certitude,
motivé par la foi en l'homme cocréateur, mû par le courage d'être et
par la liberté et la volonté d'en être. Je voudrais
aussi dire fraternellement à Justin (commentateur 92c17) que le 29
Janvier il n'a perdu qu'une journée de salaire, pas de travail. Car je
ne suis pas sûr qu'il n'ait rien fait d'intéressant ce jour là. En tout
état de cause, le courage d'être et un peu d'imagination, pouvait le
conduire à se rendre utile ailleurs, comme par exemple, aller
moissonner sur le champ [de
Dieu] avec la Parole du Père, et, à défaut d'être rémunéré en argent, à
la fin du mois il aurait été gratifié spirituellement... sur le champ! Car l'homme ne se nourrit pas que de pain. Dominique.C
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13fev09 92C34 Je ne vous accuse pas
comme fait Adrienne [92C20], mais ce que vous demandez est simplement
impossible à notre époque. Nous sommes trop sollicités. Le "courage
d'être" autrement que ce que le système force un citoyen ou une
citoyenne à être est quasiment impossible, sauf peut-être pour quelques
personnes exceptionnelles comme vous ou qui, comme vous, ont carrément
pris leurs distances avec la société moderne et vivent en fait en marge
de cette société. Dans votre retraite d'Arès, derrière vos murs,
ou même quand vous sortez de vos murs, personne de s'attend à ce que
vous ayez un comportement socialement habituel. Vos murs et votre
clocher sont comme votre bure et votre chapelet. Vous êtes comme les
moines qu'on croise dans la rue ou sur les quais de gare; on ne
s'attend pas à ce qu'ils se conduisent comme des ouvriers, des employés
ou des touristes. Etre autrement vous est facile. Le "courage d'être" vous est facile. L'homme ou la femme du commun n'a peut pas avoir le "courage d'être". Je crois dans La Révélation d'Arès, mais je n'ai pas disponibilité du moissonneur,
parce que je suis vendeuse dans un grand magasin du groupe LVMH en
plein centre ville et je dois avoir un comportement neutre devant les
clients et, même si je suis seulement moissonneuse dans la rue de temps en temps, les clients peuvent me reconnaître et je risque de perdre ma place. J'ai
entendu dire que vous-même, Frère Michel, vous ne missionnez pas dans
la rue. Donc, vous aussi, malgré votre statut social particulier, vous
manquez du "courage d'être". Jézabel
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Réponse
: D'abord, je ne vis plus "derrière les murs de ma retraite d'Arès" depuis 1992. Je vis à Bordeaux, en pleine ville et en appartement dans un immeuble de quelque 80 appartements. Ensuite,
il est vrai que, personnellement, je ne missionne plus du tout dans la
rue depuis environ 15 ans. Si je ne missionne plus dans les rues, à
Bordeaux ou ailleurs, c'est parce que j'y fus pris à partie plusieurs
fois et même attaqué physiquement, notamment par des protestants
évangélistes (aussi par quelques intégristes catholiques dans les
années 80) qui me criaient "Satan!", ou "Antéchrist!", ou Imposteu!",
ou "Escroc!" et d'autres choses pires encore. Le
courage ne me manquait pas d'affronter des injutes et des mauvais
coups, mais le but poursuivi par ces pauvres frères ennemis de La Révélation d'Arès
était d'attirer sur moi l'attention de la police et de l'administration
pour que je sois catalogué comme "quelqu'un susceptible de troubler
l'ordre public." C'est ce qu'on appelle provocation calculée. Les
forces de l'ordre ne se préoccupent pas de savoir si ceux qui troublent
vraiment l'ordre public et qui sont les agresseurs sont les autres, du
moment que vous êtes la cible d'une haine ou d'une exaspération
bruyantes, perturbantes et d'apparence inévitable, vous êtes prié de
rester chez vous ou d'être "neutralisé" sur des motifs juridiques
inattendus. Et je ne parle pas de l'intérêt négatif, voire vicieux, que
ce genre d'incident pouvait provoquer chez les media. Je passe sur ces
expériences difficiles, les questions juridiques qu'elles soulèvent,
etc., qui ne concernent que ma personne. Aurais-je
quand même dû poursuivre ma mission pour pousser les provocateur à la
faute grave? J''ai beaucoup réfléchi à cette question. Le "martyre" que
recherchaient les Freedom Riders servait leur cause. Leur cible était
localisée dans cinq ou six États sudistes des USA. Ma cible à moi, qui
par contre n'est pas localisée, est universelle, serait-elle servie par
le "martyre", me suis-je demandé? Les Freedom Riders se trouvaient
par ailleurs dans un tout autre contexte: celui de la contestation,
mais le Père ne m'envoie pas contester, mais moissonner. C'est fort différent. C'est par la pénitence et la moisson de pénitents, mais non par la révolte ou la rébellion, que le Père nous envoie changer le monde. Même
"courage d'être" il nous faut, mais une stratégie différente il nous
faut suivre, car le résultat recherché n'est pas local, mais universel.
partant de là, les forces à affronter et les motivations éventuelles de
ces forces sont tout autres. Par contre, jamais en
dehors de ma personne, jamais à ma connaissance nos missionnaires, dans
quelle que ville de France que ce soit, n'ont été la cible de telles
provocations. La police peut leur causer quelques tracas pour des
histoires de tracts par terre ou de panneaux posés sur le trottoir,
mais jamsi ils ne sont provoqués par des fanatiques anti-Arès. Il faut
donc que la mission se porusuive partout. Ceci dit, j'ai toujours
recommandé à nos missionnaires de ne pas compromettre leurs situations
sociales. Quand la mission risque de leur faire tort
professionnellement ou socialement, ils vont missionner dans d'autres
villes ou dans un autre département. Je le répète, ils ne sont pas
lancés dans une mission de contestation, mais de moisson.
Vous parlez de "disponibilité du moissonneur".
Ce mot disponibilité: disponibilité à ce qui n'est pas dans le moule et
qui vous fait montrer du doigt, est en effet une question sensible dans
notre monde stéréotypé. Aucun doute, nous vivons enserrés (Rév d'Arès 28/15)
dans un système qui nous impose en quelques sorte ses propre
comportement et emploi du temps. Ce système nous laisse peu de
temps d'évasion hors de lui. Accaparé par ses obligations
professionnalles, sociales, familiales, etc., chacun de nous a plus ou
moins l'esprit captif, de telle sorte sorte que, même avec le "courage
d'être", les occasions de s'évader sont rares. Faut-il pour autant les
réduire à rien, comme vous faites? Je ne sais plus qui disait que
"être disponible implique impérativement son contraire, à savoir d'être
autant que possible indisponible à ce qui n'en vaut pas la peine" (Je
cite de mémoire). Au lieu de regarder la télévision, par exemple, qui
bien souvent n'en vaut pas la peine, ne pouvez-vous pas consacrer un
petit moment à la mission publique? La télévision — et bien d'autres
choses dans la vie — est-elle réellement une obligation du système? N'est-ce
pas simplement dans le courage de renoncer à certaines occupations non
nécessaires au statut social que peut parfois se situer "le courage
d'être"? Tous les passionnés et tous les amoureux du monde trouvent
curieusement le temps et l'argent pour satisfaire leurs passions ou se
procurer l'étalon qui les portera chez leurs belles (ou leurs beaux) (Rév d'Arès 26/4). Pourquoi, si vous êtes vraiment passionnée par La Révélation d'Arès et avez l'amour de l'humanité qu'il faut aider à changer sa vie (30/11), vous ne trouvez pas quelques heures par-ci par-là à consacrer à la moisson? De surcroît, si vous êtes mue par cette passion et cet amour, vous n'avez même plus besoin de "courage d'être", votre pénitence et donc votre travail à la moisson deviennent joie et fête! Voilà, je crois, une bonne occasion, que vous vous êtes donnée, de réfléchir.
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13fev09 92C35 Mon frère Xavier [92C32], je crois que pour se sentir vraiment libre, il faut accepter définitivement le risque d’être vus comme ‘’bizarre’’ ou ‘’pas clair’’ par nos contemporains. L’autre
jour, mon épouse L. et moi sommes allés manger chez un couple, relation
de travail de L. que je ne connaissais pas. J’appris que le monsieur
était d’origine juive. Ravi, je me mis à lui poser des questions sur la
Bible et sur tel ou tel point en rapport avec la foi. Si ça se trouve
il n’était pas croyant ou alors il avait une notion assez vague de ses
origines spirituelles, mais je m’en fichais complètement. Pour moi
c’était un héritier d’Abraham — même s’il ne restait de ça qu’une
filiation charnelle! — et donc j’avais la joie de rencontrer un frère
de foi! C’était un peu comme si, touriste à New-York ou Auckland, vous
rencontrez au détour d’une rue votre voisin de palier: ça vous
réchauffe le cœur. Je crois que pour vivre vraiment sa foi, je
veux dire pour en vivre joyeusement, sans inhibition, il faut se foutre
de tout. Radicalement. C’est la même chose dans la mission. Le jour où
je donnerai La Révélation d’Arès
à ce Monsieur (nous nous sommes revus, c’est donc qu’il ne m’a pas
trouvé si fou que ça) comme cadeau d’adieu (il va quitter la région),
je prends le risque qu’il me regarde de travers, alors que je l’aime
bien. Et bien, je m’en fous. Laurent M.
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XXxxxXX 92C36
Texte.
Signature
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Réponse
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Texte
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