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11 juillet 2009 (0097) 

pèlerins d'Arès et Pèlerins d'Arès

J'écris cette entrée de blog le jour de mes 80 ans.
J'ai aussi, ce faisant, le privilège d'être photographié
par ma petite fille Agar (reflétée par la vitre).

80 ans !À la fin des années 70 et au début des années 80, le Pèlerinage d'Arès se déroulait dans une extraordinaire ferveur: Trois longues prières diurnes, une longue prière nocturne et, entre elles, de longues et fiévreuses causeries.
Les lieux sont restés aussi modestes aujourd'hui qu'ils étaient alors, mais ont gagné en homogénéité, fonctionnalité et charme, comparés à leur aspect de bric et de broc, plutôt dérisoire, que le Créateur avait curieusement choisi pour parler au monde en 1974 et 1977, comme il avait choisi, trente-quatre siècles plus tôt, une montagne sans renom ni attrait dans la désolation du Sinaï.
L'événement surnaturel de La Révélation d'Arès était récent, le Pèlerinage de ce fait d'une intensité émotionnelle pathétique, le besoin de détente et même de rire, se faisait parfois sentir en proportion. Alors, un été, une grosse plaisanterie circula sous forme d'avertissement solennel: "Qu'on ne dise pas que Mickael Jackson viendra cette année en Pèlerinage à Arès, car on n'en sait rien !" Aujourd'hui Mickaël Jackson est mort et, malgré des obsèques ridiculement dignes d'une Président des États Unis, il est parti et sera oublié. Le Pèlerinage d'Arès, lui, ne fait qu'embellir.

——————————

Aujourd'hui, l'émotion n'est pas retombée au Pèlerinage, mais elle a acquis de la mesure (Rés d'Arès 7/9, 32/10) : Une seule ouverture de trois heures à trois heures et demie selon les jours. Une prière libre. Les curieux et les exaltés de toutes sortes s'étant désintéressés d'Arès, on ne voit plus, du 21 juin au 15 août, que deux catégories de fervents au Pèlerinage :
des Pèlerins d'Arès (avec un grand P)
et des pèlerins d'Arès divers.

J'appelle Pèlerins d'Arès (avec un grand P) le petit reste que je suis envoyé rassembler (Rév d'Arès 24/1).
Au dehors rien ne les distingue des pèlerins d'Arès divers, mais au-dedans et dans la vie quotidienne, ils s'efforcent, chacun selon ses moyens, d'être pénitents et moissonneurs de pénitents et de suivre la Parole de Dieu et la parole de son témoin (Rév d'Arès i/12). Sur le lieu où le Père de l'Univers (12/4) a parlé en 1977, ils viennent prendre (entretenir, attiser) le Feu (xLi/3-7) de leur engagement libre dans la pieuse gente (Rév d'Arès xLv/13), l'avant-garde des hommes du temps qui vient (Rév d'Arès 30/13), de ceux qui changeront le monde (28/7) en commençant par changer leurs vie (30/11).
Cet engagement des Pèlerins d'Arès (avec un grand P), je l'ai souvent appelé nouvel exode ou exode spirituel par contraste avec l'exode des Hébreux tombé, sous Josué (Bible), dans le matérialisme violent d'une conquête territoriale ainsi que dans une religion et sa loi.
La Maison de la Ste-Parole où nous, Pèlerins d'Arès, régénérons notre foi active, est en somme notre Mer des Roseaux (Exode 13/17-18, Juges 11/16 ), le passage que l'Éternel a ouvert devant l'homme en 1974 et 1977 pour le libérer de ses chaînes: religions,  politiques, lois, us et coutumes, leurs bonnes raisons, etc., tout ce qui en assurant une sécurité relative à l'homme lui cache ses fantastiques possibilités de se recréer et de recréer le monde en changeant sa vie (Rév d'Arès 28/7, 30/11).
Le Lieu  du Saint (12/4, xxv/11, xxxvii/6, etc.) à Arès, c'est l'enseigne (xvi/14) de la Vie (24/3-5).

Les autre pèlerins d'Arès, les divers, sont des hommes et des femmes d'espérances et attentes inégales, hétérogènes, qui prêtent à La Révélation d'Arès des sens, des pouvoirs et des statuts variés.

Les Pèlerins d'Arès voient le mal à son vrai niveau, planétaire: le péché que seul vaincra la pénitence, le péché qui fait de l'homme un loup s'attaquant à lui-même (Rév d'Arès 22/1, Actes 20/29), le péché qui mutile ou tue la vie spirituelle et cause le malheur et la mort, qui interrompt depuis des millénaires le retour de la sagesse et l'ascension des Hauteurs Saintes (Éden).
Les autres pèlerins voient le mal à de moindres niveaux, dans ses formes immédiates, ponctuelles, désespérantes, le mal sur leur personne, leur entourage, leur vie sociale, leur santé, leur au-delà, le mal contre quoi ils espèrent une protection miséricordieuse ou un miracle, sans grand souci du salut universel.

Mais les uns et les autres, Pèlerins d'Arès et pèlerins d'Arès, viennent à Arès quêter une force de libération, de délivrance du joug du mal,
qu'ils voient le mal à son niveau universel ou à leur niveau privé.

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Les Pèlerins d'Arès avec un grand P — le petit reste —, outre qu'ils se sont engagés dans la voie ardue de la pénitence personnelle et de la moisson de tous les pénitents possibles dans le monde, se sont engagés à ouvrir devant le monde le lieu désormais sacré, où le messager Jésus en 1974 puis le Créateur en 1977 ont appelé le monde à changer (Rév d'Arès 28/7). C'est le Pèlerinage d'Arès.
Le Pèlerinage d'Arès est ainsi ouvert à tous les humains, de toutes convictions, pourvu qu'ils respectent le lieu et soient amenés là par une logique morale de haut niveau, bien distinguée de la vulgaire curiosité.
D'ailleurs, il n'y a rien à voir qui vaille le déplacement. C'est un lieu pour penser ou prier. C'est un pèlerinage au fond de soi, une quête de la nécessité d'aimer, de pardonner, de faire la paix, de se rendre libre du monde extérieur, mais non un pèlerinage à des reliques miraculeuses. Tous les hommes sont enfants (13/5) du Père manifesté là et nul ne sait qui parmi tous les hommes est sauvé et qui n'est pas sauvé (11/3).

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La rumeur dit que le Pèlerinage d'Arès est inclassable, comme elle dit que La Révélation d'Arès et les Pèlerins d'Arès sont inclassables. C'est une manière de les déclasser, parce que, nation biblique se reformant dans un monde où l'on ne croyait plus que cela fût possible, ils gênent.
Que sont ces Pèlerins d'Arès (avec grand P) engagés dans la pénitence personnelle, la moisson de tous les pénitents possibles et dans l'entretien du Pèlerinage d'Arès ?
Une élite qui se croit promise à un salut et une gloire privilégiés?
Non. Ce sont des humains banals, captifs du système du temps, ni supérieurs ni inférieurs, ni plus malheureux ni moins heureux que les Hébreux jadis captifs du système pharaonien, mais qui comme les Hébreux ont entendu l'Appel à se libérer. Seulement, l'exode pérégrin étant devenu matériellement impossible par en bas, ils se libèrent par en haut, par la vie spirituelle, le sentier vers la Vie tout court (Rev d'Arès 24/5, 25/3, etc.). Chaque jour ils se rappellent et rappellent au monde qu'aucune religion ou politique n'a jamais sauvé personne au sens sublime propre à tout homme qui a compris qu'il n'est pas qu'un animal intellectuel, religieux et sociologique.
Les Pèlerins d'Arès laisseront un jour dans le monde l'empreinte ineffaçable de la foi par la conscience que l'homme bon finira par vaincre le mal, le malheur et même la mort (24/5), que le Bien n'appartient pas à une religion, à une politique ou à une loi, mais qu'il appartient à tous, pour la peine de le pratiquer (28/25).
Quelqu'un, sceptique sur La Révélation d'Arès, se déclare-t-il sûr d'avoir la seule religion qui conduise à Dieu et au salut ou, inversement, est-il sûr que croire ne sert à rien et que l'homme finit pourrissant au fond d'une tombe? Le Pèlerin d'Arès lui dit avec bonté qu'il n'y a pas d'autre certitude que celle qui se remet sans cesse en question et que la foi — ou le manque de foi — est toujours en cours d'élaboration ou de fluctuation, jamais définitive.
Ainsi la foi arésienne est-elle évolutive, car croire ne sert à rien en effet, s'il ne s'agit que de croire. Aussi le Pèlerin d'Arès veille-t-il constamment à ne suivre qu'une direction : celle du Bien, ce qui, dans ce monde, où le mal, l'erreur ou la médiocrité revêtent souvent l'habit du Bien, revient à une constante évolution. Tout peut toujours changer.

Les Pèlerins d'Arès n'ont pour dogme et obligation que leur conscience qui a repris librement possession d'elle-même, engagée dans la recherche du Bien comme seule direction de la vie personnelle et sociale, ce que leurs détracteurs taxent de naïf, voire de dangereusement rudimentaire. Un jour, cependant, tous les hommes intelligents (32/5), libres (10/10) et pieux (28/25) du monde se réclameront d'eux, parce qu'ils auront retrouvé la Voie Droite d'une Vérité simple (28/7), l'éthique qui ouvre au bonheur d'une vie spirituelle non fugace ou isolée comme aujourd'hui, mais permanente et universelle. Qui a dit que l'humanité ne retrouverait jamais Éden ?
C'est pourquoi la foi arésienne n'est ni une religion ni même une morale, car elle situe la recréation de l'homme dans une recherche commune du bien fait de la somme des biens (ou pénitences) individuels. Le Pèlerinage d'Arès est la maternité de cette foi, le lieu symbolique où le bien des uns "accouche du bien des autres," comme aurait dit Socrate.

Le Pèlerinage d'Arès sous son aspect sacré et pieux est, sur le Fond, tout à fait différent des pèlerinages existants — Plus de cinq mille dans le monde, dit-on! —. Il n'ajoute pas une nouvelle soumission à de supposées lois que le Créateur n'a jamais édictées, parce que La Révélation d'Arès prouve que le Créateur n'impose rien. Il propose. L'homme libre dispose.
Le Pèlerinage d'Arès n'est pas davantage un lieu de miracles placé sous le pouvoir discrétionnaire d'un Dieu-Roi-et-Juge, Dieu n'est ni juge ni roi, il est Père trop aimant (12/7). Même si des miracles se produisent parfois à Arès comme n'importe où dans le monde, ils sont dus au rayonnement bénéfique et recréateur d'hommes bons concentrés à cet endroit.
Le Pèlerinage d'Arès inaugure une mise à l'épreuve des vies, des pensées, des intentions et des responsabilités de l'homme dans le droit fil de la seule question de foi qui vaille: "Nous pouvons retrouver l'image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/27), mais le voulons-nous?"

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22 mai 2009 (0096) 
l'éternel retour des coquelicots


Après des mois de labeur et de souci, et la fatigue consécutive, nous sommes partis nous détendre trois jours auprès de notre fille Anne en Languedoc.
Comme nous aimons beaucoup, sœur Christiane et moi, les coquelicots qui répandent leur somptueux feu de printemps sur les champs, nous nous sommes arrêtés au bord du premier pré tapissé de rouge.
Aussi éphémères sous les intempéries de ce printemps gris qu'est éphémère la vie d'un homme sous le péché de l'humanité, les coquelicots nous font méditer sur les causes de nos trop brefs bonheurs et de notre déclin.

Mais, si tout sur terre est destructible ou mortel, comme les coquelicots, il est des choses et des êtres promis à échapper à la mort quand le Feu du Bien s'est allumé au fond d'eux.
dans les coquelicotsLa Révélation d'Arès est rééditée avec de nouvelles annotations et sous une nouvelle présentation (voir entrée 0095).
Un grand chantier de huit mois s'achève à Arès après avoir mis nos saints lieux sens dessus dessous.
Il nous faut maintenant tout remettre en ordre, nettoyer les lieux, les préparer pour le Pèlerinage qui s'ouvrira le 21 juin. Les Pèlerins ne doivent pas s'apercevoir que bulldozers, pelleteuses, bétonnières, camions de brique, de bois de charpente et de pavés sont passés par là.
Quand nous changeons quelque chose ou quand nous nous changeons nous-mêmes, nous devons le faire pour le bonheur des autres, pas pour notre bonheur égoïste. Quand les choses et les êtres changent pour le Bien, c'est comme des coquelicots qui ne seraient déjà plus tout à fait éphémères, que leurs minces tiges relieraient à une éternité heureuse qui court déjà sous la terre, comme aspirés dans le sillage de Dieu. C'est pour cela qu'ils reviennent chaque année, les coquelicots ! Un jour, ils ne mourront plus. Notre pénitence les aura sauvés et aura sauvé le monde.
Tel est le sens profond de tout ce que je m'efforce de faire pour que tout de la mission que le Créateur m'a confiée débouche sur la durée.
Un livre n'est qu'écriture sur du papier et un lieu de Pèlerinage n'est qu'apparence dans le paysage, mais quiconque est allé loin au fond de sa chair comme de son esprit ou de son âme en quête du Bien sait que les choses les plus fragiles et ordinaires peuvent avoir, ici et maintenant, un sens profond et durable.
Un livre, un lieu, quand ils sont des ponts jetés vers la Vie par-dessus le goufre sans fond de l'Histoire et de la précarité humaines nous relient sans cesse à notre enfance. Cela nous sauve de la mort — Soyez comme les enfants (Rév d'Arès 33/8)
Aucune enfance n'est coupée de la vie contrairement à beaucoup d'adultes que la routine, la médiocrité et le scepticisme de "ceux à qui on ne la fait pas" ont déjà tués debout. Pour l'homme d'espérance comme pour l'enfant rien n'existe qui sente la mort. C'est pour que nous restions des enfants que le Père nous donné les coquelicots et les petits cailloux. Le Petit Poucet semait ses petits cailloux pour se repérer. Les pages de La Révélation d'Arès et nos saints lieux d'Arès sont nos petits cailloux sur les chemins du Ciel. Il me faut bien les polir et les laver pour que les générations à venir s'y retrouvent.

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22 avril 2009 (0095) 
2009, une grande année

L'essentiel de La Révélation d'Arès:

La Parole et la parole prophétique

en 160 pages, format 14,8x21, épaisseur 1 cm, 237 gr.

Révélation d'Arès ed.2009
2009 est un année très particulière,
marquée par trois événements :

J'aurai 80 ans en juillet. Côté train-train, ce n'est qu'un anniversaire de plus. Côté conscience  bouillon dans le cœur et tison dans la moelle (xxx/20)  c'est l'étonnement et même l'émerveillement d'avoir vécu jusqu'à un âge auquel, dans ma jeunesse, je n'aurais jamais pensé parvenir, parce que, quand j'avais 20 ou 30 ans, un homme de 80 ans n'était qu'un survivant, rare et qui n'allait plus survivre longtemps. J'ai conscience que l'enthousiasme et l'entrain qui m'habitent encore ne sont pas gratuits et que le Créateur me les laisse à dessein. Pas de retraite pour le témoin du Père !

Un gros chantier de maçonnerie, charpente, couverture, électricité, peinture, terrassement et pavage, s'achève sur nos saints lieux d'Arès, aboutissement de gros travaux commencés en 2005. Tout ce qui devait être là reconstruit, consolidé, embelli, l'est maintenant, neuf, solide, fonctionnel, consacré au seul Pèlerinage. Je suis heureux, avant que mon cœur s'en aille bouillonner et ma moelle se faire tisonner là-haut derrière les nuages, de pouvoir léguer à mes sœurs et frères une Maison de la Révélation et une Maison de la Sainte Parole à l'état neuf, conditionnées pour durer sans avoir perdu l'aspect général qu'elles avaient quand le Créateur les choisit, si modestes, voire même miteuses, pour parler en 1974 et 1977. De là Il a relancé le processus de changement de l'homme et du monde. J'ai bien conscience qu'un jour le monde entier viendra là.

Une nouvelle édition de La Révélation d'Arès paraît.
"C'est tout ?!" dira-t-on, déçu, en regardant ce petit livre de seulement 160 pages.
J'y ai pourtant beaucoup et longtemps travaillé. En le mettant sur le chantier je m'étais fixé un bref cahier des charges: Faire un livre peu encombrant, qu'on puisse emporter avec soi, vite lu et vite compris par une humanité qui ne lit quasiment plus. Pour un texte de l'importance exceptionnelle de La Révélation d'Arès et pour moi, chargé d'expliquer au monde un langage qu'il ne comprend plus, c'était une gageure.
Ai-je réussi ? Le lectorat le dira. On y trouve, du moins je l'espère, dans un espace réduit, mais de façon claire, l'essentiel attendu de la Parole du Père et de la parole de Mikal (i/12), inséparable sillage du grand Vaisseau de la grande Âme divine qui nous attend sur la Mer de Sainteté, Puissance et Lumière (12/4).
Il s'agit pour l'heure d'une préédition destinée à tester la présentation et la composition intérieure du livre et vérifier si, tel qu'il est, il convient bien aux usages très différents (librairie, mission, prière) auxquels il est destiné.

La Révélation d'Arès, édition 2009, sera présentée aujourd'hui, 22 avril 2009, au Salon du Livre de Genève. Le stand a été préparé par Adira (Association pour la Diffusion Internationale de La Révélation d'Arès, http://www.adira.net) et les Pèlerins d'Arès de Suisse.

Salon du Livre de Genève 2009

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28 mars 2009 (0094) 
quand l'incroyable devient le nécessaire

Que le Vent de la pénitence emporte l'Histoire,
ses péchés, ses maux, ses vicissitudes,
comme le vannage emporte la balle du grain!

vannage du grainTout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes matérialistes. Le patrimoine des Français doublait en trente ans, le confort se répandait, les avantages sociaux progressaient, la médecine avançait à pas de géant. Inaperçu était le déploiement de l'industrie asiatique, dont le travail allait peu à peu remplacer le nôtre. Inaperçu était l'allongement de la vie, qui allait alourdir les charges prestataires. Inaperçu était l'endettement général, qui allait déclencher la crise actuelle, le commerce de l'argent de compte (Rév d'Arès ii/10-19, xi/3-4, xxvi/2, etc.), argent emprunté facilement, mais qui n'existait pas en réalité.
Les avantages sociaux régresseront. L'argent, le vrai, sera moins facile à gagner et à emprunter. Le travail se fera plus rare: 80.000 chômeurs de plus en février en France et des précisions alarmantes: 50.000.000 de chômeurs prévus dans le monde industriel dans les deux ans qui viennent, ce qui est énorme!
Dans un pays où l'on fabrique de moins en moins de produits industriels, qui sont de plus en plus sous-traités dans des pays lointains, les grands patrons ne sont plus que des super-agents de relations publiques pour négocier avec Polonais, Tchèques, Roumains, Chinois, Indiens, Indonésiens, etc. La capacité en super-communication n'étant pas donnée à tout le monde, ces grands patrons se font payer très cher. La Bourse et les grands spéculateurs ont acquis un tel pouvoir qu'ils influencent tous les cours et le pétrole en quelques mois passe de 30 à150 Dollars/barril et redescend sans logique apparente de 150 à 50 Dollars. Plus rien n'a de valeur stable, la valeur n'étant plus la marchandise — l'honnête coût de l'exploitation et de la distribution —  mais le maximum qu'on peut sans vergogne en tirer à un moment donné.
Certes, on peut quand même vivre dans l'appauvrissement et les problèmes, mais ceux-ci signalent actuellement le début d'une dégringolade aux conséquences tout à fait imprévisibles sur un humain qui a perdu toute philosophie face aux aléas de l'Histoire, parce qu'il ne voit plus depuis longtemps qu'il peut être plus fort que l'Histoire.
La population croit ne rien devoir craindre du gouvernement d'un pays démocratique sans voir que celui-ci légifère sans cesse et ainsi réduit chaque jour son intelligence, déjà devenue faible lumignon (Rév d'Arès 32/5) côté spirituel, et ses libertés, de sorte qu'elle devra un jour se rendre à nouveau absolument libre (Rév d'Arès 10/10).
Comment? C'est toute la question.
Pour l'heure, la population déçue s'est déjà créé et se créera de plus en plus ses propres rêves et folies. Elle en exigera, de plus en plus souvent et en pure perte, la réalisation dans des manifestations de toutes sortes, poussée par des machines à penser, politiques, médiatiques, etc., sur lesquelles elle n'a aucun contrôle.
La déception ne peut plus spontanément inspirer à une population désipritualisée les bonnes et justes intentions comme la pénitence, le pardon, l'amour, l'intelligence spirituelle, etc. Pour cela il faut un éveil provoqué de la conscience. C'est l'objet de notre mission.
La déception porte toujours une population déspiritualisée à de mauvaises tentations, certaines violentes comme la vengeance (Rév d'Arès 27/9) contre les présumés coupables, la révolution et la dictature idéologique, voire même la guerre, et d'autres individuelles et pacifiques, mais non moins pernicieuses, comme la tentation de se défausser de ses déceptions sur d'autres — en les critiquant et.ou les abandonnant —,  sur ceux en qui on croit voir les fautifs du marasme ou de l'échec, les soi-disant indécrottables immobilistes, incapables, bornés ou petits chefs, une tentation qui parfois se voit jusque dans nos assemblées de Pèlerins d'Arès, dans notre génération de pénitents débutants qui présentent encore beaucoup des péchés de la population générale. Car la spiritualisation, dont la toujours difficile fraternisation est une clé, doit commencer par nous-mêmes.

L'homme a rejeté la vie spirituelle, considérée comme démythifiée par la science, les progrès sociaux, et ainsi prouvée incroyable. Or, l'incroyable va devoir devenir le nécessaire.
Je ne me réjouis pas du reflux économique. L'homme pouvait retrouver la vie spirituelle sans que sa vie matérielle confortable soit menacée, les deux étant légitimes. Mais, devenu incapable de développer l'une et l'autre en même temps, il est clair que c'est dans la vie spirituelle — que La Révélation d'Arès appelle la Vie tout court (24/3-5) — que l'homme trouvera les bases les plus sûres et les plus solides de bonheur.

L'homme ne croit plus au miracle socialo-communiste évaporé avec le "bloc de l'Est". Maintenant il ne croit plus au miracle capitaliste ou libéral. Il comprend que ces deux miracles ont un seul et même prédateur, le système, qui officie à la tête de la chaîne financière comme il avait officié à la tête de la chaîne collectiviste. Ce qu'il faut remplacer, c'est bien le système, le système d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5), et non le matérialisme puisque nous sommes nous-mêmes matière. Matière organique qu'il faut respiritualiser comme le Créateur spiritualisa un animal pensant — l'homme qui couchait sur l'ombre (Rév d'Arès vii/2) — pour en faire Adam en Éden (vii/5), l'Adam d'avant la chute (Rév d'Arès vii/7-11).
Nous devons étendre et affiner sans cesse notre mission de spiritualisation, parce que la religion ne le fera pas, puisque depuis des siècles elle ne l'a pas fait. Nous ne laisserons pas les hommes à jamais incapables de comprendre que les bases du bonheur sont ailleurs que dans le système et dans ses lois, de gauche ou de droite, et ailleurs que dans l'espérance passive et résignée de la Miséricorde (Rév d'Arès 16/15) et d'un paradis post mortem.
Faire prendre au vivant terrestre conscience de sa vocation spirituelle est très difficile. L'homme s'en est tellement éloigné que la seule hypothèse du spirituel n'effleure, pour l'heure, que quelques esprits ici et là. Aucun doute, la mission de spiritualisation est chiendent. On demande à des taupes de se changer en aigles (Rév d'Arès 23/2). Devenir des aigles? La taupe n'y voit même pas une utopie absolue, car penser à une utopie, c'est déjà penser. L'homme de la masse ne pense pas plus à devenir spirituel qu'a devenir végétal ou gaz.
C'est pourtant cette gageure que, par La Révélation d'Arès, le Créateur nous envoie accomplir.
Nous serons tous, si nous le voulons, créateurs d'un monde changé (Rév d'Arès 28/7). Les religions ont beau jeu de dire que c'est pure utopie et que le plus qu'un croyant puisse espérer est une mort et une éternité heureuses. La Révélation d'Arès nous rappelle que l'homme n'a pas été créé pour mourir, que la mort est une anomalie, due au péché cumulatif. L'homme a été créé pour être chair, esprit et âme (Rév d'Arès 17/7) inséparés sur la Terre. Il a été créé pour un bonheur terrestre que seule la Vie spirituelle (Rév d'Arès 24/3-5), produit de la pénitence, peut animer dans sa complexité vivante.
Que le monde change avant que survienne le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2), le mal définitivement triomphant et que le monde ne s'autodétruise !

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22 février 2009 (0093) 
j'ai, je suis

Récemment, en zappant je tombe sur une chaîne, dont j'ai oublié le nom — Maroc quelque chose ? — Je vois un jeune homme sympathique interviewé qui, à l'instant où je vais cliquer pour passer à la chaîne suivante, prononce ces mots: "...spirituel, un Islam réellement respectueux des autres." Je tends l'oreille. Ce jeune homme parle de sa foi en termes nobles et superbes.
Soudain, son nom s'inscrit sur l'écran: Abd Al Malik. Je n'ai pas la moindre idée de qui il s'agit.
À un moment donné, l'interviewer lui dit en substance : "Mais vous gagnez bien votre vie quand même."
Abd Al Malik répond (je traduis sa pensée de mémoire) :
"Gagner de l'argent n'est pas pour moi une fin. C'est un moyen d'exister,
parce que sans existence pas de possibilité de lancer un message aux hommes.
Dans ce monde on est ce qu'on a. Si l'on n'a rien on n'est rien, on est invisible."
J'ignore si Abd Al Malik a lu La Révélation d'Arès, mais il connaît bien, à sa manière, une vérité essentielle et universelle que le Créateur rapporte à lui-même dans cette Révélation:

flowersJ'ai, je suis, dit le Créateur (Révélation d'Arès ii/1).
C'est parce qu'il ressemble à son Créateur (Genèse 1/27) que l'homme possède matériellement plus que sa seule vie, car le Créateur lui-même, s'il ne possédait que sa Vie, n'existerait pas, il ne serait pas entendu de l'homme pour qui n'existe que ce qui est perçu, senti, évalué, échangé.
Avoir, matériellement parlant, c'est donner prise aux sens et à la conscience de l'autre et c'est l'autre qui, en vous percevant, vous fait exister.
On est, parce ce qu'on a, donc,
mais le Créateur va plus loin: On a ce qu'on est, aussi.
C'est pourquoi laisser des hommes dans la misère, c'est les empêcher d'être. C'est plus qu'un péché contre le prochain, c'est un péché contre la Créateur et sa Création.
Conséquence: tout bien possédé est fait pour être échangé — contre reconnaissance, contre objets, contre service, contre argent, contre salaire, n'importe — et le dû honnêtement payé permet même d'évaluer un état spirituel (Matthieu 25/14-30, Luc 19/11-27, etc.)


Même s'il n'a pas vocation d'exister matériellement comme l'homme, qui assume sa chair, habite une maison, s'habille, se nourrit, etc., le Créateur a lui-même besoin de posséder pour exister. En disant: J'ai, Je suis (Rév d'Arès ii/1), le Créateur souligne qu'il n'existe que s'il est perçu par sa Création et, notamment, entendu par les créatures humaines, et que cela n'est possible que par les liens de possession. Il possède — il a — beaucoup même. Cela va du plus grand: son Univers (Rév d'Arès 12/4) immense et somptueux, au plus petit: sa Voix (4/8-10, vii/4-5, xxxiii/5) par laquelle il appella sonorement Noé, Abraham, Sarsouchtratame (Zoroastre), Moïse, Isaïe, Jésus, Muhammad et Mikal et le monde au-delà des prophètes.

Deux ou trois fois par mois, un moraliste morigénateur survient et me tance : "Vous avez reçu La Révélation d'Arès gratuitement, vous devez la donner au monde gratuitement. Vendre ce livre est honteux. Ça montre bien que vous êtes un escroc (ou un imposteur, ou un petit malin, etc.)." Ouillouillouille, on ne me ménage guère!
Je réponds: "Tout a un prix dans l'univers. Au Créateur transmettre La Révélation d'Arès à l'humanité a coûté beaucoup plus que de l'argent, la douleur d'aimer sans retour: Je serre, Je serre comme le clou (ii/21). Un coût exorbitant que nous, pécheurs, n'assumerons que peu à peu (Rév d'Arès 24/2) par la pénitence, l'acquisition du Bien, une monnaie encore hors de notre portée. Aussi, en attendant ce Jour, la Sagesse divine a-t-elle fixé à sa Parole sur terre un prix infiniment moins élevé, mais qu'il faut quand même assumer: l'argent pour éditer, imprimer et diffuser La Révélation d'Arès et l'obligation d'assurer son autofinancement par la vente pour continuer de la propager et élargir son champ de diffusion."
J'ajoute: "D'après ce que vous dites, si ce livre était gratuit, vous seriez converti?"
La réponse à cette question varie d'un moraliste à l'autre, mais signifie toujours: "Ce n'est pas ce que je veux dire."
Je réplique alors : "Implicitement, vous venez d'avouer qu'il y a une morale dans le fait de vendre La Révélation d'Arès. Les événements le prouvent. Vers 1980, pendant plusieurs mois nous avons distribué gratuitement 20.000 exemplaires de L'Évangile Donné à Arès. Combien de vocations spirituelles cette gratuité a-t-elle éveillé? Aucune! Par contre, les livres payés comptant en librairie ont permis à beaucoup d'entrer en pénitence et de créer leur âme (Rév d'Arès Veillée 17). Comme quoi, même l'âme vaut un peu d'argent au départ."
Le moraliste morigénateur disparaît alors, convaincu que j'ai menti. Un autre surviendra dans huit ou quinze jours.
Et moi, je ne fais que poursuivre la logique de la Création, qui est d'avoir et d'être inséparablement :
J'ai, Je suis (ii/1),

sachant qu'on ne peut pas avoir sans être, mais qu'on ne peut pas davantage être sans avoir.
Payer la facture de l'imprimeur, faire ensuite payer le livre au lecteur et laisser au libraire son bénéfice, ces actes normaux — car l'ouvrier (même l'ouvrier de l'apostolat) mérite son salaire (Luc 10/7) — ne déspiritualise pas la Parole. Seuls des bougres d'hypocrites essaient de faire croire aux gens qu'une Parole n'est authentique que si son témoin vit de rien et communique avec le monde par pure transparence, comme les anges (et encore, qui sait de quoi vivent les anges?)
Une nouvelle édition de La Révélation d'Arès va voir le jour.Elle sera, comme les précédentes, vendue. Il n'y a rien là de malhonnête. Je remercie d'avance tous ceux qui l'achèteront, dont elle aidera le Réveil spirituel (Rév d'Arès 36/4), et qui par la même occasion aideront notre difficile mission.

Au fait, j'ai demandé à ma fille Nina si elle avait entendu parler de Abd Al Malik. "Bien sûr, me dit-elle! C'est une rappeur formidable!"
Un rappeur? Un rappeur soufi et philosophe?
Mortifié de me voir si ignorant des choses du rap, je me suis dit: "Faut que j'me visse sur la tête une casquette, la visière de côté, que je mette un pantalon style besace dont le fond me descende aux genoux, des baskets délacés... Faut que je maigrisse pour me faire une poitrine de vélo et que je me traîne, un joint au bec (faut aussi que j'apprenne à les rouler), dans quelque bouge à rap... avec un faux menton en carton pour cacher ma barbe, car parmi les quelques rappeurs aperçus à la télé je n'ai vu aucun barbu..." Je soliloquais comme ça, parce que je n'avais vu d'Abd Al Malik que le beau visage.
Hier, Christiane, mon épouse, acheta un CD d'Abd Al Malik, "Abd Al Malik, Dante". Je découvre qu'il est habillé comme tout le monde, comme moi, comme vous, et que sa poésie est belle, pleine de sens et n'oublie ni Dieu ni les valeurs de l'amour, du pardon, de la paix, de la liberté et de l'intelligence spirituelles.
Ouillouillouille, il doit s'attirer les reproches des moralistes morigénateurs.

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27 janvier 2009 (0092) 
le courage d'être

1961, l'année où naît Barack Obama.
Les Freedom Riders — les Passagers de la Liberté — militent pour un droit local et mineur: l'égalité dans les autocars du Sud des USA,
et contribuent à réaliser l'inimaginable: L'élection d'un président des USA noir 47 ans plus tard.

Des actes locaux, très limités, ont des conséquences lointaines immenses.
Il ne faut jamais désespérer de sa fragilité du moment.


Margaret Leonard in 1961 and in 2008En 1961 aux USA, dans les états du Sud il y a des autocars pour blancs et des autocars pour noirs. Des protestataires blancs et noirs, pour dénoncer cette discrimination raciale aussi humainement révoltante qu'économiquement stupide, ont l'idée de voyager en autocar par groupes mixtes noirs et blancs de 15 à 30 voyageurs. Par le nombre ils espèrent tout à la fois attirer l'attention du public sur les horreurs du racisme, d'autant plus dommageable qu'il est devenu réflexe, et faire hésiter la police et la justice racistes. Sur ce dernier point ils se trompent. Beaucoup d'entre eux finissent leur voyage en prison.
Ces Passagers de la Liberté sont jugés aussi insensés, voire même blâmables, par leur entourage que les Pèlerins d'Arès le seront par leur propre entourage quelques décennies plus tard, mais c'est à ce prix qu'on fait bouger les choses, qu'on change le monde (Rév d'Arès 28/7)

Voici des extraits d'un témoignage de Margaret Leonard, aujourd'hui âgée de 67 ans, une Freedom Rider qui fut emprisonnée en 1961 à Parchman, peut-être le plus dur pénitencier d'Alabama, pour avoir simplement osé faire partie d'un de ces groupes de passagers mixtes dans les autocars.

"De 1960 à 1970 il n'était pas facile de militer dans les Mouvements des Droits Civiques. Je n'ai pas été battue, mais d'autres l'ont été. Je n'ai pas été battue, peut-être parce que je fus arrêtée quand le mouvement tirait à sa fin. Mais la prison a été pour moi très dure émotionnellement. Je garde profondément ancrée dans ma mémoire l'image de ma sortie de la prison de Parchman,: Tous les bras étaient tendus vers moi à travers les barreaux des cellules le long du couloir. Un long couloir de bras blancs et noirs.
"Les gens avaient peur. Ils avaient peur de manifester leur espérance d'un ordre de vraie justice. Ils avaient peur non de mourir, mais d'être montrés du doigt, de perdre leur travail. Ma mère a été licenciée après mon incarcération.
"Je pense que nous avons aidé à mettre en place un monde meilleur. Les USA sont clairement mieux aujourd'hui qu'ils ne furent autrefois. J'aurais souhaité que mes parents et ma sœur vivent assez longtemps pour voir cela."

Qu'a manifesté cette frêle Miss Margaret en 1961?
Le courage d'être libre de tout préjugé (Rév d'Arès 10/10),
libre
d'être un homme du temps qui vient (Rév d'Arès 30/13),
bref,
le courage d'être
au sens où le Créateur dit Je suis (Rév d'Arès ii/1).


Pour être Pèlerin d'Arès vous devez aussi avoir le courage d'être, d'être une sorte de Passager de la Liberté, dans une perspective de liberté spirituelle (Rév d'Arès 10/10) différente de la liberté sociale visée par les non moins héroïques (Rév d'Arès xxxv/4-12) Freedom Riders de 1961, mais plus déterminé encore à changer le monde (28/7).
Au reste, votre courage d'être est beaucoup plus facile à montrer aujourd'hui.
Vous êtes missionnaire dans un pays où vous pouvez, certes, être encore montré du doigt, mais où vous ne risquez plus de perdre votre emploi ou d'être jeté en prison pour votre foi.
Tout est beaucoup plus facile pour vous grâce au courage d'être de héros qui, comme Margaret Leonard, d'étape en étape et de siècle en siècle ont désincrusté du monde beaucoup de préjugés, d'habitudes égoïstes et discriminatoires, d'intérêts autoritaristes.
Comme le créateur vous ne croyez pas que le système d'Adame hors Éden (Rév d'Arès vii/7-9), le système du monde actuel, puisse rendre à l'humanité le bonheur pour lequel elle a été dotée de Vie spirituelle en la personne d'Adame en Éden (vii/5-6).
Vous voulez, en inspirant au monde d'entrer en pénitence, arrêter la stagnation ininterrompue d'Adame dans la stérilité spirituelle (Rév d'Arès 14/1), Adame qui encore aujourd'hui laisse le bruit entrer dans sa tête comme du sable (vii/5) lourd, stérile, qui le leste et qui empêche son ascension vers les Hauteurs (36/14) du bonheur.
Vous voulez simplement inspirer au monde de retrouver la Vie (Rév d'Arès 24/5).
Voilà pourquoi vous avez le courage d'être.
Vous réussirez.


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9 janvier 2009 (0091) 
l'inextricable

Le Hamas crie : "La Palestine se vouera au martyre jusqu'à ce qu'Israël disparaisse !"
Israël
crie : "Plutôt le martyre de la Palestine que la disparition d'Israël !"
L'inextricable !

Gaza

Je regarde : Une courageuse Palestinienne en appelle aux grands sentiments de bidasses israëliens, qui n'y peuvent rien.
Je regarde et je ne peux prendre parti pour personne.

Je n'ai pas souci de me faire bien voir, comme font les journalistes, les politiques, les grands sermonnaires, en m'indignant des péchés des autres et en exigeant des solutions qui ne coûtent qu'aux autres,

parce que je me sens dépassé absolument
par le mal absolu que je vois planer sur ce Proche Orient meurtri,

l'hydre (Rév d'Arès xix/10) au-delà de l'indignation et des solutions disponibles, quelque chose qui dépasse les problèmes de la mort même !
Alors, j'atteins à l'humilité absolue face à mon péché et aux péchés de mes frères humains.

Tôt ce matin, voyant de ma fenêtre l'aurore poindre au ras des toits, m'agenouillant pour prier,
simultanément
j'élevai ma voix :
Je cherche refuge auprès du Maître de l'aube naissante contre le mal en quoi s'est changé ce qu'il a créé... (Coran, al falak, 113)
et je pensai :
"Mais ce refuge est en moi, puisque je suis ton image (Genèse 1/27).
Père, c'est à l'humanité de renoncer au mal qu'elle a conçu (Rév d'Arès 2/1-5).
Tu as fait l'homme libre (Rév d'Arès 10/10) et responsable de sa liberté.
Quelle Sagesse évidente !
Si Tu interviens, l'homme se récrie : Qu'est donc ce Dieu magnanime qui ne me laisse pas libre de mes actes?
Si Tu n'interviens pas, l'homme se récrie : Quel est ce Dieu miséricordieux qui me laisse dans le malheur?
Ce refuge, que je cherche, c'est moi, c'est l'amour et l'intelligence.
L'amour et l'intelligence sont en moi et je ne les vois encore qu'avec difficultés... quand je les vois, pauvre de moi !
Comment oserais-je m'irriter de ce que mes frères palestiniens et israëliens ne les voient pas en eux-mêmes ? 

Par nos péchés nous sommes tous, humains, responsables de ce drame, que nous vivions à Jérusalem ou à 10, 100, 1.000 ou 20.000 kilomètres de Jérusalem.

Nous hébergeons tous la solution en nous.
La Vérité, c'est que le monde doit changer (Rév d'Arès28/7).

Soyons pénitents, c.-à-d. bons, et moissonnons tous les pénitents possibles et, de proche en proche, le bien atteindra ce Proche Orient que ravageront longtemps encore des idéologies immédiates et leurs affreux rejetons: haine et chauvinisme, qu'apaiseront à peine quelques trêves ici et là, jusqu'à ce que nos frères palestiniens et israëliens découvrent eux-mêmes que la solution tient simplement à l'amour et à l'intelligence.

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22 décembre 2008 (0090) 
noël d'espoir


Qu'elle est belle, notre vitrine de Paris (rue Raymond Losserand) !

Vitrine Noël 2008 Paris

À gauche :

À tous nous souhaitons un Noël d'espoir !
Noël pour nous Pèlerins d'Arès comme pour vous tous
évoque l'espoir
d'une humanité qui ne fera plus que le Bien
— ce que nous appelons pénitence
dans la joie et la fête*
qui est tout simplement:
aimer, pardonner,
faire la paix,
se libérer des préjugés et réfléchir —
un monde où naîtront non un seul sauveur,
mais des milliards de sauveurs, des milliards de belles âme !


À droite :

Père de l'Univers,
Toi seul es Saint.
Que règne sur nous Ta Sainteté
Pour que nous fassions Ta Volonté,
Pour que nous recevions notre nourriture,
Pour que nous puissions pardonner
Et recevoir pardon,
Pour que nous résistions aux tentations
Et que soit abattu le malin,
Pour que règnent à jamais sur nous
Ta Sainteté, Ta Puissance et Ta Lumière !**


* La Révélation d'Arès 30/11
** La Révélation d'Arès 12/4


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11 décembre 2008 (0089) 
le mystique sympa

Un fraternel rectificatif à ceux, assez nombreux, qui me parlent de La Révélation d'Arès comme d'une expérience mystique:

Le mystique traditionnel a pour caractéristique de croire possible l'expérience directe de Dieu et de son salut par la piété, l'ascèse et le renoncement au monde sans passer par la religion, ses lois, ses sacrements.

Le Pèlerin d'Arès croit lui aussi possible l'expérience directe de Dieu et du salut sans passer par la religion et ses règles, mais pas par la piété, l'ascèse et le renoncement au monde. Pour le Pèlerin d'Arès Dieu et le salut sont trouvés au bout de la pénitence (Rév d'Arès 16/17, 30/10-11), c.-à-d. par la pratique de l'amour, du pardon, de la paix, de la délivrance (libération) de tous les préjugés, de l'intelligence spirituelle et de la moisson (Rév d'Arès 5/2, 6/2, 31/6, etc.) d'autres pénitents qui, de génération en génération, s'ajouteront les uns aux autres pour former le petit reste d'hommes de bien dont l'influence finira par déclencher le Jour du bonheur universel (31/8-12). Cela se fera non dans un isolement mystique, mais au beau milieu du monde et de son quotidien de peine (28/25-26, 37/9) comme de joie et de fête (9/7, 30/11).
Si tant est que la mystique, comme expérience du salut sans religion, soit un mot applicable à la Vie spirituelle comme l'entend La Révélation d'Arès,
le Pèlerin d'Arès n'est tout au plus qu'un mystique sympa, conscient qu'il ne se sauvera qu'en cherchant à devenir bon et à rendre d'autres hommes bons et que c'est ainsi qu'il redevient l'image du Créateur de l'amour (Genèse 1/27).


chagall_naissance de l'humanité On me dit: "Mais vous avez vu et entendu Jésus en 1974 puis Dieu en 1977. N'était-ce pas l'expérience directe de Dieu, une expérience mystique?"
Je réponds: "Non, ce ne fut qu'une expérience directe du surnaturel. J'acquerrais l'expérience de Dieu beaucoup plus tard, après avoir longuement accompli ma pénitence, c.-à-d. après être devenu un homme bien meilleur que je n'avais été. Jusqu'à cet accomplissement tout ne fut que virtualité, tout ne fut qu'efforts sans preuve qu'ils fussent raisonnables et qu'ils aboutissent. Jusque là tout ne fut que mots et idées dans les pages de La Révélation d'Arès. Celle-ci ne commence réellement d'exister qu'accomplie (Rév d'Arès 35/5-6). Je crois personnellement en Dieu, mais notez bien que la pénitence peut même s'accomplir sans reconnaître Dieu (28/11-14), pourvu qu'on croie dans le Bien. Quelle espérance! Quelle générosité du Créateur!"
Notre mystique, si c'en est une, a un rapport direct au monde. C'est la mystique du Bien pratique.
Une telle mystique n'a pas d'iconographie flatteuse. Notamment, sa gloire (Rév d'Arès 37/9) disparaît derrière le problème du temps, du temps énorme dont a besoin l'effort de bien.

Cette nécessité du temps n'est pas comprise par certains qui, nouveaux venus dans l'assemblée, s'attendent à n'y trouver que des hommes de bien achevés. Ils se frottent à des frères et des sœurs qu'ils jugent décevants. Ils ne voient pas que ce début de petit reste n'est pas une assemblée d'anges, mais un magma de pénitents en chantier, de frères en devenir et non de frères immédiats. Ils ne comprennent pas que l'assemblée n'est pas un refuge mais un pétrin et ils s'en vont, parce qu'ils ne veulent simplement pas être pétris, se croyant déjà bon pain. Hélas, presque personne n'est bon pain en ce monde. Il faut autant d'amour et donc d'humilité pour persévérer dans l'assemblée qu'il en faut pour vivre heureux dans le monde où l'on ne reçoit que ce qu'on donne, quand on y reçoit quelque chose.

La foi arésienne n'est mystique que dans un réalisme absolu, qui n'est pas la caractéristique de la mystique traditionnelle, qui ressort de l'illuminisme.

Étymologiquement sacrifice signifie "accomplir le sacré." Or, le Pèlerin d'Arès sait qu'il n'est pas sauvé par le sacrifice sur la croix d'un dieu incarné pour la rédemption de son péché, ni par le sacrifice de sa propre personne à une ascèse sévère. Ce que le Pèlerin d'Arès sacrifie, c'est son péché, autrement dit son droit au mal — en vertu de sa liberté de bien et de mal — par l'effort d'être bon.
Un Pèlerin d'Arès sait que l'addition des bontés, si les pénitents se multiplient, finira un Jour (Rév d'Arès 31/8) en Bonté universelle, dont sa part de bonheur sera un des milliards d'atomes.
C'est un long chemin rocailleux (Rév d'Arès 25/5), tout le contraire de ce qu'un fameux mystique traditionnel, Krishnamurti, disait: "La Vérité est un pays sans chemins." Quand La Révélation d'Arès dit que la Vérité, c'est que le monde doit changer (Rév d'Arès 28/7) elle veut dire que le changement se fera par de longs chemins vers la Montagne Sainte (7/1-9) et que quatre générations ne suffiront pas (24/2) pour arriver au bout.

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5 novembre 2008 (0088) 
Un grand peuple, décidément!

Les Américains viennent d'élire, à une écrasante majorité,
leur premier président de couleur
et, qui plus est, un homme de grandes intelligence et sensibilité!
Nous, Français, avec nos grands airs et nos leçons d'humanité au monde, ne sommes pas près de faire ce passage.
Le peuple américain a montré qu'il était aussi capable d'erreurs pendant les huit années écoulées
que de dépasser ses préjugés avec Barrack Obama.
Savoir revenir sur ses erreurs est une considérable qualité. C'est celle-là même de la pénitence!

ObamaM. Obama est un politicien, avec sans aucun doute tous les défauts d'un politicien, et La Révélation d'Arès enseigne que l'ultime changement du monde ne se fera pas plus par la religion, le roi blanc, que par la politique, le roi noir,
mais aucun homme n'est complètement bon ni complètement mauvais, sinon le Père désespérerait de son Enfant (Rév d'Arès 13/5).
Or, il semble, pour les USA et pour le monde si dépendant de cette grande puissance, que Mr Obama soit plutôt du côté bon.
Le Père a sûrement donné sa bénédiction à une aussi providentielle élection!

Les Pèlerins d'Arès, dont je suis le frère aîné (Rév d'Arès 16/1), vous adressent, M. Obama, leur salut fraternel,
leur salut plein de grandes espérances,
et vous encouragent à lire La Révélation d'Arès.

Je me tiens personnellement, M. Obama, à votre disposition pour faire le voyage de Washington... ou de Chicago, votre ville, pour vous apporter sur cette Parole tous les éclaicissement que vous souhaiteriez.

Père de l'Univers, Toi seul est Saint... (Révélation d'Arès 12/4).

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31 octobre 2008 (0087) 
LA SEULE VRAIE CRISE: la crise de l'homme

De gros tintouins et tâches m'accaparent et semblent émousser l'attention que je porte à ce blog.
En fait, ils me forcent seulement à ralentir mon blog, même si les sujets d'actualité ne semblent pas manquer.
Beaucoup de ces sujets ne méritent pas le grand bruit que leur donne les media, marchands de sensation comme les aboyeurs de foire de ma jeunesse.
La crise économique par exemple. Quiconque ayant tant soit peu observé le monde depuis 1975 s'attendait à ce qu'une économie fondée sur l'endettement — et, ce qui est pire, l'endettement en chaîne: la re-re-créance des re-créances des créances — ne se change en commerce de vent. Il faut ou il faudrait tôt ou tard redonner à toute chose son vrai prix, différent de celui écrit dans les comptes et sur les étiquettes, et rendre les emprunts (1.200 milliards d'euros pour le seul gouvernement français). Cette nécessaire rationalisation ne pourra ou ne pourrait que coûter très cher à tout le monde, mais la situation n'est pas si grave, puisqu'on a trouvé dans le monde, en l'espace d'un mois, 4.000 milliards d'euros pour sauver les banques alors qu'on n'en a à peine trouvé, en dix ans, 20 milliards pour sauver les affamés.
De toute façon, nul n'a plus d'intérêt au désastre des banques qu'il n'a intérêt à la disparition du boulanger et du garagiste du quartier qui tomberaient en faillite par mauvaise gestion. Nous avons besoin de ces professions même fautives, comme elles ont besoin de nous pour survivre. Chaque fois que l'un de nous a acheté une machine à laver, une voiture, un appartement à crédit, il s'est fait complice du système bancaire autant que s'en est fait complice l'état en empruntant 1.200 milliards d'euros. La question, on le voit, est existentielle et énorme, mais la vraie crise existentielle est humaine.

PaulKlee2569Économiquement le pire est à venir, mais nous n'en mourrons pas.
La vraie crise économique viendra, incroyablement cruelle et aberrante, quand l'écorce mangera son propre arbre, quand les coqs tueront les poules pour leur prendre la pauvre mousse qui leur restera et quand, de ce fait, l'homme regardera en face la vérité, que symbolise le faucon (Rév d'Arès xvi/15). Non seulement la parole du Créateur l'annonce, mais ça tombe sous le sens.
Soyons donc sereins et forts dans la vie spirituelle, parce que la vie matérielle nous réserve d'amères surprises, comme déjà nous y préparait Jésus voilà 2.000 ans: La vie (La Révélation d'Arès dit l'ha, xxxix/5-11) d'un homme n'est jamais assurée par ses biens matériels (Luc 12/15).

Mais l'homme peut mourir de la crise spirituelle.
Avant que Jésus ne m'apparaisse et ne me parle, en 1974, je croyais que l'homme était irrémédiablement mauvais, voué à la damnation éternelle et ne pouvait être sauvé que par la sainte miséricorde que la religion prétend lui assurer en échange de sa fidélité aux credos, aux lois religieuses et, dans certaines églises, aux sacrements.
Depuis 1974, chaque jour, La Révélation d'Arès me crie tout le contraire, et j'enseigne à des hommes tout le contraire, à savoir que l'humain, croyant ou non, peut se sauver, vaincre le mal, retrouver le bonheur, mais seulement par lui-même et en pratiquant en toute circonstance l'amour, le pardon, la paix, la liberté et l'intelligence spirituelles, que La Révélation d'Arès englobe sous le terme actif de pénitence. La pénitence qui n'est ni tristesse ni austérité, mais joie et fête (Rév d'Arès 30/11). Malheureusement l'humanité n'évolue pas dans ce sens. D'où la nécessité de notre mission.
C'est cela que j'enseigne depuis 1974, et comme il n'est pas d'enseignement vraiment donné dans l'amour s'il ne se nourrit pas lui-même des pensées et expériences de son auditoire, il faut un incessant échange entre eux. C'est l'utilité de ce blog.

Le défaut ou la faiblesse d'un blog est le défaut même de tout l'Internet (ou de tout livre), c'est de n'être fait que de mots et d'images.
De ce fait, l'Internet ne revêt ni l'importance ni l'efficacité qu'on lui prête à tort, parce que l'Histoire — l'évolution — n'est pas faite de mots et d'images, mais de faits et d'actions.
Il y a en ceci une assurance et une leçon.
L'assurance est que nous, Pèlerins d'Arès — y compris l'aîné (Rév d'Arès 16/1), le plus calomnié —, n'avons pas lieu de demeurer exagérément inquiets des dénigrements et bobards qui les noircissent sur l'Internet ou dans des publications. C'est là l'écrivasserie, généralement anonyme, du racisme, du contre-propagandisme, de l'esprit petit-bourgeois, parfois de la haine, bref, des piteux qui vengent leur langue cousue (Rév d'Arès xii/3) en imitant la casserole médiatique (xviii/6). Ces gens se paient de mots — le bruit — qu'aucun fait n'étaye. L'Histoire nous rendra justice. Nous sommes d'honnêtes gens, dont la seule faute est, comme chantait le ménestrel, de déplaire aux "braves gens" qui "n'aiment pas qu'on prenne un autre chemin qu'eux" ("La Mauvaise Réputation", Georges Brassens).
La leçon pour nous, Pèlerins d'Arès, c'est qu'il faut absolument sortir des mots, dont nos détracteurs, eux, ne peuvent pas sortir, pour développer l'action, qui est notre meilleur démenti à leurs dénigrements et calomnies.
C'est pourquoi je regrette de me trouver seul, loin de mes frères, parce que cette distance m'empêche de chercher et pratiquer coude à coude avec eux l'action. Du moins, par ce blog, je peux encourager mes frères à passer des mots à l'action, parce que les mots, tracts, affiches, vitrines présentent des idées, mais n'ont jamais sauvé personne. L'action de la pénitence et de la moisson des pénitents a commencé il y a vingt-cinq ans, c'est très bien, mais il faut aussi développer les actions publiques incitatrices concrètes.

Il y a des raisons, La Révélation d'Arès le démontre, d'être pessimiste sur l'avenir, mais il y a des limites au pessimisme.
Ce monde majoritairement rationaliste, qui de ce fait devrait être "réaliste", je m'étonne de le voir plus pessimiste que nous. Regardez les écologistes! Ne voient-ils pas que, déjà au temps où les dinosaures régnaient en maîtres, il y avait des raisons d'être écologiste et pessimiste pour l'avenir de la planète? Pourtant la planète, home de l'homme, créature privilégiée du Créateur, est toujours là et demeurera malgré les nouveaux dinosaures que sont le dioxyde de carbone, les insecticides et le réchauffement climatique. L'absence de foi et d'espérance rétrécit la raison. La Révélation d'Arès ne s'inquiète ni de la disparition des éléphants et des gorilles ni du manque de pommes de terre écologiques, mais elle s'inquiète de la disparition de la bonté et de l'amour. C'est l'amour qu'il faut sauver!

Il nous faut innover en action.
Nous devons inspirer à l'homme des actions, qu'il ait envie d'essayer, de reproduire à notre suite, et qui puissent, ce faisant, le convaincre que l'avenir et même le bonheur et la réussite terrestres sont dans le bien. Nous devons démontrer à l'homme que la foi et l'espérance donnent force et lucidité, que l'amour, le pardon, la paix, la liberté et l'intelligence spirituelles sont les composants de la vertu, seule dynamique lucide d'une vie réussie... et d'un monde changé (Rév d'Arès 28/7).
Le monde reçoit mal le message de La Révélation d'Arès, quand il n'est fait que de mots. C'est parce que, comme disait le savant Jean Rostand, "la vérité a forcément un goût de vengeance." Les mots crus de la vérité font reculer beaucoup, sauf quelques hommes d'exception, les rares qui voient au-delà des mots. Or, le petit reste que le Père nous envoie rassembler (Rév d'Arès 24/1) n'est pas fait d'hommes d'exception, mais de pauvres types comme vous et moi. C'est si le mot "vengeance" qu'utilisait Rostand perd le sens de représailles — de vengeance sans fin (27/9) — et prend le sens de démenti démontré, prouvé, bref, d'action et de fait conduisant au bien et au bonheur, que notre message passe.
Être compris du monde devrait être de plus en plus facile, parce qu'il y a de moins en moins de blocs opposés. La société devient un patchwork. Tout se mélange dans le monde: les races, les éducations, les métiers, etc., ce qui est bien, parce que de cette façon les préjugés et les privilèges s'évanouissent. On ne peut pas empêcher ce mélange. C'est une grande espérance.


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24 septembre 2008 (0086) 
amour du prochain

Aimer est utilisé seize fois, mais amour deux fois seulement dans La Révélation d'Arès. Rareté curieuse de prime abord dans un Message venu de l'univers, qui de bout en bout vibre d'Amour pour l'homme. Cette rareté, en fait, veut marquer le sens très fort que la Parole donne à amour:

Au verset 7/5, qui recommande que la Volonté qui sauve et l'anéantissement (l'auto-extinction) des âmes rebelles ne soient jamais rappelées à l'humanité avec menace, mais toujours avec amour, dans une perspective de renaissance du bonheur perpétuel, parce que
Volonté qui sauve
désigne seulement ce qui fut voulu dans la Création: une humanité rendue heureuse et invulnérable par la Vie spirituelle,
anéantissement des âmes rebelles n'a pas de sens tragique, mais signifie que, conformément à l'évolution et déjà depuis des millénaires, une humanité qui a choisi librement la raison du plus fort (Rév d'Arès, Adam, 2/1-5) contre la Vie (Rév d'Arès 24/5) spirituelle et l'intelligence du cœur (32/5) n'accouche plus que d'enfants sans âme (17/3), une âme que chaque individu adulte doit maintenant recréer pour lui-même par la pratique du bien.

Au verset 25/7 pour souligner que l'amour est sagesse, sans laquelle le monde ne trouvera pas le bonheur, mais n'est pas sagesse de prince, n'est pas une ruse (Rév d'Arès 4/3) pour avoir l'air d'aimer le désapprobateur ou l'antipathique afin de mieux le capturer ou l'éliminer ensuite.

Amour du prochainL'amour du prochain n'est pas sélectif.
Il n'est donc pas amour d'instinct, de tendresse ou d'attirance comme l'amour parental, l'amour romantique ou l'amitié.
C'est amour de sagesse, un amour d'immense portée civilisatrice.

Aimer tout humain, proche ou lointain, ami ou ennemi, est sage, parce que la sagesse consiste à changer le monde en bien (Rév d'Arès 28/7), à chercher en tous domaines équité (Rév d'Arès 28/10), consolation et paix (28/15). Pour y parvenir il faut que l'amour et l'intelligence spirituelle (Rév d'Arès 32/5) contrebalancent l'intelligence intellectuelle, dont les pires formes — contrairement aux affirmations rationalistes — ont fait régresser l'humanité, comme l'apriorisme, le légalisme, le juridisme, le scientisme et même la morale, parce que la Parole du Créateur n'est pas faite de morale, mais d'amour. C'est ce sens-là que La Révélation d'Arès donne à l'expression Père trop aimant (12/7).
Le Père, pas plus que l'homme, son image (Genèse 1/27), n'est naturellement attiré vers des créatures malfaisantes. Mais le Père, pour voir renaître le fleuron de sa Création: Éden, doit décider l'homme à changer sa vie (Rév d'Arès 30/11). En toute justice, il ne peut retirer à personne, même au malfaisant, le droit d'entrer en pénitence (Rév d'Arès 8/6, 31/2, 33/13). Question d'absolu! Comme la liberté absolue de l'homme (Rév d'Arès 10/10), l'Amour absolu du Père ne peut qu'être absolument voulu.

"Le Pèlerin d'Arès 1993-1996" parle longuement de l'amour (p.460). Ce blog 0086 souligne seulement l'aspect existentiel (ou existentialiste) de l'amour du prochain, qui résulte nécessairement d'une détermination libre d'échapper à l'égocentrisme aujourd'hui fatal de naissance. Sauf chez certains êtres doués, notamment certaines femmes (j'y reviens), l'amour du prochain n'existe que choisi, voulu, puis graduel, perfectible, sans jamais s'égarer dans la passion réservée à l'amour romantique, parce que la passion frise le dérèglement, que seul l'amour romantique peut atteindre sans dommageL'amour du prochain, lui, est mesuré (Rév d'Arès 7/6, 25/9, etc.), sa mesure est fixée: Aime ton prochain comme toi-même (Lévitique 19/18).
Tout comme la pénitence — l'effort d'être bon — commence par une décision, se développe par la pratique du bien, mais ne devient naturelle qu'avec le temps, l'amour qu'on donne même à l'homme répugnant ou dangereux — celui qui a le pus ou le ver ou l'hameçon à la lèvre (Rév d'Arès xxii/8) — doit être construit et expérimenté de toutes pièces.
Un croyant, quand il n'est pas qu'un mouton, a besoin de l'idée juste de vérité, mais ne l'acquiert qu'avec le temps, parce que la vérité ne se réduit pas à une formulation ou une énumération de principes, mais a besoin d'un vécu. A fortiori dans le domaine de l'amour.
Des femmes — pas toutes, loin de là — développent cette vérité, donc aussi l'amour du prochain, relativement vite, parce qu'elles sont maternelles, ce que les hommes devraient être aussi, mais ont oublié (Rév d'Arès 2/3). De ce fait, l'intelligence spirituelle de la femme est un moins faible lumignon (Rév d'Arès 32/5). La plupart des hommes doivent être beaucoup plus existentiels qu'elles. Ils doivent capter au fond d'eux, avant de pouvoir aimer le prochain, les voix de la sagesse, qui dit que l'humanité ne connaîtra jamais le bonheur sans ombres, ni guerres, ni maladie, ni mort, aussi longtemps qu'elle séparera ses éléments déplaisants ou négatifs de ses éléments plaisants et positifs, qui tous ensemble constituent cet absolu — le Grand Tout — dont fut fait et dont sera fait Éden.
L'amour du prochain
ne se soucie pas du descriptif et des qualifications de l'aimé, puisque l'aimé, c'est tout le monde. N'importe qui vaut n'importe qui dans l'absolu, mais on ne peut s'étonner qu'il faille progresser longtemps avant d'en arriver à ce point de conception du monde, qui confine au point de conception de la Création initiale.

La foule, innombrable, programmée par le battage politique, que relaient sans cesse les media, croit qu'on peut vivre sans amour du prochain, simplement dans la paix des lois, du contrat social, des débats "démocratiques" et du réalisme économique. La masse ne voit pas que, comme manger ne va pas sans boire, vivre ne va pas sans vivre spirituellement. Sinon c'est rêver en s'imaginant que des codes, une police, une administration suffiront à faire le bonheur du monde. Rêver à une société sans amour est même rêver dangereusement. La preuve en est que la guerre entre les peuples n'est jamais très loin. On l'a vu au XXe s. dans deux guerres mondiales épouvantables au cours desquelles il a été incroyablement facile de vêtir d'uniformes et d'envoyer des millions s'entretuer... et même se haïr. Et ça continue hors d'Europe.
Si, tous les jours, on veut nous convaincre que nous ne pouvons pas vivre sans consentir à des lois, des impôts et d'autres contraintes de plus en plus pressantes, c'est de peur que nous nous apercevions, un beau jour, que les lois, les impôts et les autres contraintes ne sont plus nécessaires quand l'amour du prochain est là, et que la politique et la religion n'ont plus qu'à disparaître.
La vie est capable de beaucoup plus que s'efforcer de durer et s'organiser. Avec l'amour elle est capable de se recréer, de s'épanouir et de se développer sans cesse, individuellement comme socialement. Si vous voulez être autre chose et même beaucoup plus que ce qu'il vous est ordonné d'être, faites confiance à l'amour. Choisissez cette voie et, même si elle est ingrate et rocailleuse (Rév d'Arès 25/5) au début, obstinez-vous dans cette voie-là.

De votre amour du prochain naîtra une autre planète.
Non, le christianisme ne sera pas un échec interminable.


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8 septembre 2008 (0085)  

triste politique et pauvre Giordano Bruno

J'engage ma voiture dans un étroit raccourci, petite rue habituellement déserte. Un motard m'enjoint de m'arrêter, calot gaillard, bottes cirées miroir, son cheval (race BMW, superbe!) sur béquille à proximité. Un peu plus loin sont garées des voitures bien chamoisinées autour desquelles piétinent des hommes en uniforme noir ou complet-veston gris croquemort.
Le motard se penche vers moi: "Êtes-vous des invités, Monsieur?" Il doit s'agir d'une cérémonie d'inauguration.
Je ris: "Le vent de la République ou de la politique ne m'apporte jamais d'invitation, sauf l'invitation à payer des impôts."
Un chauve en civil, brossé-repassé, s'approche de nous: "Qu'est-ce que vous dites sur la République ou sur la politique?"
Giordano BrunoJe souris large: "La preuve du vent, c'est l'agitation des arbres, la houle sur la mer..." D'un geste large mais sans la moindre irrévérence je désigne le rassemblement d'autorités dans la rue. "Mais nous devons payer pour le vent. Je n'ai rien dit de plus"
Lui, subitement énervé: "Sortez de la voiture! Montrez-moi vos papiers."
Moi (sans sortir de la voiture): "Je vais chez mon coiffeur, j'ai probablement oublié mes papier..." Je farfouille. "Vous avez de la chance! J'ai mon permis." Je lui tends un porte-carte transparent.
Lui: "Sortez le document du porte-carte!" Je m'exécute. Il saisit le vieux carton rouge, ramolli, écorné par les ans. Le vieux photomaton sur le permis et le vieux barbu devant lui ne se ressemblent plus vraiment; ça le fait tiquer. Manipulant le document comme un laborantin une crotte de chien il essaie de déchiffrer mon nom: "Vous vous appelez..?"
Moi: "Michel Potay."
Ça lui rappelle quelque chose. Quelques secondes il fouille sa mémoire. "Nous nous connaissons," demande-t-il?
Moi: "J'en serais tellement heureux. Hélas, je ne crois pas."
Il se remet à déchiffrer mon permis. "Vous êtes né en 1929?"
Moi: "Exact. Vais-je être fiché, quoiqu'il y ait très longtemps que je n'ai pas eu 13 ans (Je pense à Edvige, le nouveau fichier de police)? Des fiches administratives ou des feuilles d'impôt, c'est à peu près tout ce que le vent m'apporte comme preuve de son existence."
Lui, tranchant: "Pour vous la République est du vent? Vous devriez vous taire, Monsieur!"
Moi: "Si vous appelez République, ou politique, la bise que vous soufflez sur moi ici, inopinément... J'en déduis que ce n'est que du vent. Giordano Bruno disait: 'Prenons l'évidence pour unique juge du vrai, et sans évidence sachons douter.' On regrette que Giordano Bruno fût réduit en cendres, lui, une évidence de la sublimité humaine, une évidence que la grande évasion de l'âme loin des ténèbres religieuses et politiques est possible. Mais qu'est-ce qui souffla sur son bûcher sinon le vent?"
Lui: "Qui? Jordo quoi..?"
Moi: "Giordano Bruno, XVIe siècle. Les forces de sécurité de son temps en tourmentant ce bonhomme croyaient agir pour la sécurité du peuple, mais comme notre Père du Ciel je doute que les pouvoirs aient jamais assuré autre chose que leur propre sécurité. Ne voyez pas de mépris dans ce que je dis!" Il bout. J'ajoute, pour détendre un peu l'atmosphère: "Puis-je savoir à qui j'ai l'honneur?"
Il se détourne, me rend le vieux carton rouge fatigué. "Il faut faire refaire ce permis!" Il claque dans ses mains: "Allez! Circulez!" avec la souveraine condescendence du confesseur qui absout (à regret) le grand pécheur.
Je démarre, fixant anxieusement dans mon rétroviseur ces prêtres du prince du culte politique que La Révélation d'Arès ne distingue pas des prêtres du prince du culte religieux.
La politique et notre sécurité? La politique, cause des gigantesques massacres de 1914-1918 et de 1939-1945, qui ajoute à sa liste d'abattoirs ceux d'Iraq, d'Afghanistan, de Géorgie? La politique qui ne peut rien contre la hausse des prix ou contre la crise économique, mais qui, par contre, fiche les citoyens "susceptibles de troubler l'ordre" (personne ne sait ce que ça signifie exactement) dès l'age de 13 ans?
Certes, les hommes sont violents, mais leur violence ne disposerait jamais, sans la politique, des pharamineux moyens de guerre, de conquête, de destruction ou de répression massives que nous déplorons. Certes, les hommes sont menteurs, voleurs et querelleurs, mais ne pourraient jamais donner à tous ces péchés commis individuellement les fantastiques dimensions que la politique seule peut leur donner institutionnellement.
La Révélation d'Arès dénonce le roi noir comme le roi blanc, parce qu'ils s'autorisent les pires péchés pour lesquels, par ailleurs, ils condamnent l'individu qui s'en avise. Outre son souci de garder aux hommes leurs défauts et faiblesses pour mieux les manipuler — de là son incapacité à faire le bonheur des hommes —, la politique a hérité de sa mère la religion la sacralisation du pouvoir et de la loi, l'incarnation du tout puissant, l'excommunication ou l'inquisitionnement des détracteurs. La Révélation d'Arès dit que, même quand la politique fait le bien, les hommes feraient ce bien sans la politique, et feraient même beaucoup mieux. Comment ne pas douter du bien-fondé de la politique?
Quant aux victimes de la politique et de sa mère la religion, mille pages de ce blog ne suffirait pas à en faire la liste, mais pourquoi ne pas au moins dire quelques mots de Giordano Bruno, puisque je l'ai cité — pure contingence — à l'officier de police (peut-être un commissaire)? Je ne partage pas toutes les idées de Bruno, mais son méfait, je le partage, à savoir chercher la vérité et la dire.
Giordano Bruno était prêtre et docteur en théologie en 1578, à Naples. Il eut alors le courage de penser. Il en vint à dire et écrire que beaucoup de ce qu'il était sensé croire et chargé d'enseigner était faux, n'était que dogmatisme, le trône ancien, le vieux truc "sacré" sur lequel s'était assis tout pouvoir depuis toujours (Rév d'Arès 22/5-6). Comprit-il que le vrai siège du bonheur des hommes était ailleurs, dans l'amour, dans le Bien libre? Oui, mais il était moins doué pour la spiritualité, chez lui imprégnée "d'émanatisme" néoplatonicien, que pour la logique. Il eut ainsi l'intuition logique des infiniment petits et des infiniments grands s'enchaînant, innombrables, pour constituer tout ce qui existe, y compris l'homme. Il comprit alors l'infinitude de l'univers. Des concepts contraires à ceux alors enseignés par l'église. Giordano Bruno dut fuir l'inquisition catholique. À Genève il crut trouver des vrais croyants libres, mais ne trouva que l'inquisition protestante. Il fuya à Paris, Toulouse, Londres. Il enseigna dans chacune de ces ville, puis, sans doute par mal du pays, il revint en Italie, où il mourut sur le bûcher de l'Inquisition d'une mort atroce, à Rome en 1600. Quand, avant d'allumer les fagots, un moine éleva vers lui une croix pour qu'il l'embrasse, il s'en détourna avec colère, ayant depuis longtemps compris que cette croix-là n'était que le bâton de commandement des princes (Rév d'Arès 3/6).
Augusto Guzo, qui étudia la vie et l'œuvre de Giardano Bruno, dit: "[On peut discuter des idées de Giordano Bruno, mais] ce qui demeure indiscutable, c'est la force de l'enthousiasme intellectuel avec lequel il célébra, comme divine, l'infinie diversité de la nature universelle."
Depuis le bûcher de Giordano Bruno, la politique semble avoir triomphé de l'obscurantisme, en laissant librement s'exprimer croyances et pensées. En fait, l'obscurantisme a seulement été réencadré. La politique consiste toujours à prendre le pouvoir, à le garder et, pour ainsi faire, à empêcher d'agir toute contradiction attendue ou inattendue. En politique la seule chose qui a évolué, ce n'est pas le fond, c'est l'expérience. La politique a appris qu'il ne sert à rien d'empêcher de penser pour penser, parce que quiconque pense pour penser — on appelle ça l'activité intellectuelle — allume un feu dans le désert. Vu de loin, c'est même joli et la politique laisse dans le désert se multiplier les feux dont le spectable évoque les effusions de la sainte générosité de l'État. Mais qu'un de ces feux — c'est rare, mais ça arrive — déborde du désert, poussé par le Souffle du Créateur, éclaire, réchauffe et produise de la vapeur qui actionne la machine humaine, l'obscurantisme réémerge aussitôt. L'obscurantisme réapparaît dès qu'une pensée "incorrecte" s'active concrètement, s'accomplit (Rév d'Arès 35/6).
Au temps de Giordano Bruno, l'obscurantisme, c'était la théologie. Toute rediscussion des dogmes était considérée comme pensée active, le penseur était flétri et mis à mort. Ça paraissaît tout naturel à la masse moutonnière. Aujourd'hui, la valeur "sacrée" de la théologie s'est changée en valeur "sacrée" de l'opinion, laquelle est savamment actionnée comme un instrumnt de torture, voire d'exécution. Plus besoin de tuer l'homme, faire douter de son honorabilité suffit. Ça paraît tout aussi naturel à la masse rendue, par le moyen des media, tellement plus moutonnière qu'au XVIe siècle.
Je crois que la police au service de la politique sait tout cela, mais, que voulez-vous? il faut bien gagner sa vie. C'est une souffrance que d'expérimenter, au détour d'une petite rue, la distance qui nous sépare de ces hommes, nos frères, parce que la dureté de l'existence les force à choisir d'ignorer l'évidence. Cette évidence dont parlait Giordano Bruno. C'est aussi une raison de plus pour intensifier notre mission, faire de mieux en mieux connaître nos grandes espérances.


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6 août 2008 (0084)  

hé! jeunesse! fais rajeunir le monde! (méditation)

Hé! Jeunesse! Fais rajeunir le monde! Spiritualise-le! Désembourgeoise-le!
La jeunesse ne se compte pas en années, mais en capacité de détachement social et matériel, dont le contraire, la dépendance sociale et matérielle, cause l'embourgeoisement.
Chaque jour l'embourgeoisement s'étend, vieillit et déspiritualise le monde, si tant est qu'il y reste quelque spiritualité notable.
Chaque jour, La Révélation d'Arès devient l'emblème plus évident du désembourgeoisement.


meditationL'embourgeoisement ne résulte pas d'un complot social, il n'est ni une philosophie matérialiste ni un vice. C'est un tissu autogénéré de peurs spécifiques: peur de manquer, peur d'être méjugé, peur de sortir du moule social, etc. C'est par ces peurs-là que la politique, les mass-media et la religion nous dominent. Riches ou pauvres, nous sommes presque tous embourgeoisés.
C'est pourquoi des insondables fonds de l'éternellement jeune Création, où n'existent ni temps ni peur, est descendu l'Appel libérateur: Changez!
S'il est au moins un échelon de l'insurgeance (Le Pèlerin d'Arès 1989, p.236), pacifique, sympathique, mais courageuse, que tout vrai croyant doit atteindre, c'est son désembourgeoisement. Une sorte de métamorphose à l'envers, le retour à la foi du conquérant spirituel qui réendosse sa jeunesse passée autant qu'il s'inspire de la jeunesse autour de soi.

Personne ne naît bourgeois. Shelley, le poète, citait la mère élevant son nouveau-né à bout de bras et lui criant: "Parle, mon bébé! Révèle-nous ton immortelle vérité!" Le Créateur ne rappelle-t-il que l'homme doit toujours croire en sa vérité native? — Faites-vous aussi jeunes que ce petit enfant... (Matthieu 18/4-5, 19/14), N'accumulez pas les sécurités sur terre, assurez votre sécurité spirituelle... Ne vous inquiétez pas pour votre vie... Regardez les oiseaux du ciel... (Matthieu 6/19-26) —. Nous naissons vrais et nous resterions vrais, si le péché ou le mal, bien sûr, mais aussi leur environnement, dont l'embourgeoisement, n'éteignaient pas notre intelligence (Rév d'Arès 32/5). C'est ainsi que, vite vieillissant, vite faible lumignon, chacun de nous doit se créer une âme (Rév d'Arès 17/4) pour survivre.

Se désembourgeoiser n'est pas renoncer à la vie, aux joies et aux biens du monde, une abnégation qui n'a pas de sens en soi Les clergés qui font vœu de célibat et de pauvreté n'ont guère changé le monde en bien (Rév d'Arès 38/7-8).
Se désembourgeoiser, c'est se délivrer de la peur de perdre et d'être méjugé, c'est raviver en soi la fête permanente de la jeunesse (Rév d'Arès 30/11), c'est s'enhardir à s'envoler au-dessus de la citadelle (Rév d'Arès 13/7-8) du monde pour faire lever les regards vers les faucons (Rév d'Arès xLv/14-26) prophétiques.
Pourquoi l'embourgeoisé est-il si difficilement crédible quand il appelle d'autres embourgeoisés à changer? En appelant à la pénitence il appelle l'homme à être bon, à pardonner, à faire la paix, à être spirituellement libre et intelligent. Ces valeurs sont apparemment propres à plaire, qui semblent simplement morales, dématérialisées, sans compromission sociale, pleines de beauté (Rév d'Arès 12/3)... Mais c'est comme un tremblement de peur bourgeoise dans l'appel que le public sent. Le désembourgeoisement n'est pas dans les mots, pas sur le tract. Il est dans le mystère du tout qu'est la chair, l'esprit et l'âme (17/7), l'homme de bien vivant quoi! L'homme de bien jamais aussi homme, aussi vivant et aussi vrai qu'en étant jeune!
Retrouvons le mystère de la jeunesse!
Jeunesse! Prends les commandes, car pour les rejeter loin derrière l'horizon avec la Bête (Rév d'Arès 22/14), il faut bien les prendre d'abord! Révolution? Non. Insurgeance? Oui (Le Pèlerin d'Arès 1989, p.236).

L'embourgeoisement s'encoconnait dans le fil de la religion et de sa sœur la politique. Il s'encoconne maintenant dans le fil de l'industrie et de sa sœur la banque. Ce cocon s'enroule déjà autour des Asiatiques, qui s'imaginent y rester bien au chaud. Les peurs qui tissent l'embourgeoisement s'universalisent: Notamment, la peur de perdre l'énergie et les gâteries dont la modicité dépendait jusqu'à présent de la misère des producteurs qui, par effet d'imitation, s'embourgeoisent à leur tour. Mais plus encore la peur que "l'Ordre" disparaisse et avec lui le bon rapport de l'argent, la sécurité sociale, la retraite, qui passent pour des "acquis" de la lutte sociale ou de la civilisation — les Égyptiens, Grecs et Romains antiques eurent leurs propres acquis, depuis longtemps évanouis —, mais qui ne sont qu'aubaines menacées d'extinction par l'instabilité du matérialisme, par nature grossier, instable et volcanique, que personne dans l'Histoire n'a jamais pu maîtriser.
Après les rivalités religieuses et politiques, voilà celles qu'organise le monde industriel et bancaire à son tour. Leur enjeu est tout autant incertain: Il n'y a jamais la bonne voiture, jamais le bon avion, jamais la bonne machine, jamais la bonne politique, jamais la bonne loi, jamais le bon taux de change, jamais le bon stock-exchange ; il faut toujours et toujours créer du nouveau, supposé meilleur, et qui naturellement coûte encore plus cher et ne satisfait personne.
L'impossible ne devenant jamais réalité, c'est l'impossible qui gouverne le monde. Alors, il n'y a pas d'avenir, les chevaux du "progrès" galopent vers rien, rien, rien. Seule la vie spirituelle peut raffiner, renforcer, stabiliser la vie, mais de vie spirituelle il n'y a que quelques frémissements dans la société, très dispersés ou même inaperçus, comme ceux que provoque La Révélation d'Arès.

Certes, au milieu de ce monde embourgeoisé, des religieux prient et prêchent, des humanistes philosophent, des écologistes manifestent, mais leur défaite est déjà évidente, parce que l'idéal ne suffit pas, il faut aussi une force matérielle, concrète, pour combattre le matérialisme bourgeois, dont le réalisme submerge tout — À quoi rêvent même les "travailleurs", les classes populaires et plus encore le misérable tiers monde, sinon d'avoir des privilèges bourgeois bien concrets?
Concrètement, le seul moyen de vaincre l'embourgeoisement, dit La Révélation d'Arès, c'est que chaque homme change sa vie objectivement, dans les faits, de sorte qu'il découvre dans l'amour, le pardon, la paix, la liberté et l'intelligence spirituelles, les plus hautes causes de joie et de fête (Rév d'Arès 30/11), de bonheur (37/9, xxvi/12) et même d'intérêt matériel (26/8-9). Le changement personnel effectif, réel, des pénitents (= tout bonnement ceux qui changent en bien) engrènera le changement du monde (Rév d'Arès 30/11, 28/27), ce que des technologies, des discours, des lois, des traités, des accords, n'ont jamais pu faire..

Seule l'éternelle Parole du Créateur, contre-culture par excellence, reprise par La Révélation d'Arès, peut, si elle est accomplie (35/6, 36/8), vaincre l'embourgeoisement — notre embourgeoisement —, peut-être la forme la plus pernicieuse du mal déguisé en bien et en raison avant qu'il ne survienne sous une autre forme: le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2). Comme un coin dans une souche pourrissante, nous devons par notre changement pénétrer cette récente, mais déjà trop vieille culture industrielle, qui, bien que répétitivement désillusionnée comme l'avaient été de précédentes civilisations, s'accrochera longtemps à la terre, parce que rien de bien convaincant ne vient l'en arracher.
Même si le prochain président des USA est Barrack Obama, qui ne sait que, malgré ses qualités, il ne sera jamais qu'un politicien et un bourgeois de plus, c'est-à-dire un espoir de moins pour le monde? Provisoirement c'est bien, mais idéalement c'est faire du surplace. Aucun espoir de justice, d'égalité, de richesse et de santé pour tout le monde sur terre, tant qu'une minorité prospère vivra sur une majorité sacrifiée. Aucun idéal général n'est réalisable par la politique, laquelle est toujours partisane. L'idéal général sera réalisé par l'homme de bien, croyant ou non, toutes races confondues, toutes frontières effacées, tous préjugés oubliés. C'est à cette aune qu'on mesure l'ampleur de l'utopie qu'est La Révélation d'Arès, qui ne peut venir que d'un Père dont l'Univers sans fin (Rév d'Arès 12/4) est une utopie, que la science hier encore estimait impossible: quelque chose sans dimension ni fin et pourtant bien réel. Les télescopes l'attestent. Nos âmes sont les télescopes infaillibles de la vie infinie (Rév d'Arès 17/3, 32/3).

Dans la jeunesse fleurit la plus forte espérance! Cette espérance — l'espérance que chaque homme et que le monde des hommes peuvent changer — le Père lui-même l'alluma en moi comme un Feu en 1974 et 1977. Ce même Feu que chaque été des pèlerins viennent prendre à Arès (Rév d'Arès xLi/7), mais que tous les hommes de bien du monde allument en eux partout, chaque jour, par le Bien qu'ils poursuivent.
Jeunesse! Celui qui vous parle est un vieux auquel le Créateur dans sa Bonté redonne chaque jour la jeunesse! Être jeune, ce n'est pas sacrifier ce qu'on a. C'est ne pas avoir peur — typique peur bourgeoise — de perdre ce qu'on a, qui le plus souvent n'est rien d'autre que sa réputation, plutôt que de renoncer à ce qui fait la gloire (Rév d'Arès 34/2) de l'humanité.
Jeunesse! Appelez le monde à entrer en pénitence!
Difficile? Bien sûr. Et même très difficile! Mais ce monde n'a pas été créé pour des bourgeois qui n'attendent plus rien d'un idéal, quand ils attendent encore quelque chose d'eux-mêmes. En tout bourgeois dort l'anti-bourgeois. Réveillez-le!
Jeunesse! Descendez dans la rue et allez sur les places pour y appeler le monde! Montrez-vous! Chantez, poétisez, écrivez, faites-le comme vous voulez, mais appelez ce monde à redevenir jeune, à redevenir jeune avec vous, à refaire naître et cultiver l'amour, le pardon, la paix, la liberté et l'intelligence spirituelles!

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1ER JUILLET 2008 (0083) 

bientôt le moyen-âge

Le Pèlerinage d'Arès 2008 a commencé, comme chaque année, le 21 juin. Tous les jours nous y allons depuis Bordeaux, sœur Christiane et moi, en voiture (aller et retour: environ 104 km). Nos finances étant plus limitées que celles des émirs d'Arabie, ce trajet quotidien nous coûte cher et, comme à Wall Street on parle déjà du baril de pétrole à 200 Dollars, nous nous disons qu'un jour nous n'irons plus à Arès qu'un jour sur deux ou sur trois.
Et puis, le pétrole se raréfiera, le carburant sera hors de prix, et "nous irons à Arès en brouette, Christiane ou Michel dans la brouette et l'autre la poussant tour à tour, 10 kilomètres par 10 kilomètres, parce que nous serons trop vieux pour faire le trajet complet à pied," disons-nous, à grands éclats de rire, comme deux bons vieux fous à lier. Nous ajoutons: "À condition qu'il reste encore quelques points sur nos permis de conduire les brouettes, parce que les politiciens, qui ne reculent plus devant l'absurdité totale — comme leur loi des 35 heures voulait donner du travail en empêchant de travailler, leur permis à points veut faire des Français des conducteurs modèles en leur interdisant de conduire —, les politiciens, disais-je, traient à pleins seaux de lait-amende+punition chaud et bien gras les voyageurs les plus raisonnables! Dernièrement, 95 au lieu de 90 km/h... Paf! Un point de moins. 54 au lieu de 50 km/h... Paf! Encore un point de moins. Comme vous devez regarder la route et pas seulement le compteur (enfin, moi, je conduis en regardant la route de temps en temps... pas vous?), je vous mets au défi de déceler à l'oreille la différence de régime-moteur entre 95 et 90 ou 54 et 50 km/h. Le plus raisonnable conducteur est refait de quelques points et Euros à chaque radar! Nous vivons des temps où les politiciens et les marchands du pétrole deviennent plus bêtes et méchants que les bons vieux ne deviennent fous à lier. Je ne juge pas (Rév d'Arès 35/9), je constate par moi-même, c'est tout.
Je me demande tout aussi légitimement ce que l'avenir nous réserve.
sphères à gazPeu de gens savent que la Chine détient plus d'un quart des réserves mondiales de change. Un état qui paie ses employés 30€/mois est forcément très riche. Chaque jour, tandis que nous Occidentaux essayons d'acheter le pétrole un peu moins cher, l'agent de la Chine à New York renréchit, parce que la Chine veut avoir la première industrie du monde et ne recule devant rien pour la pourvoir de l'énergie nécessaire. Alors, chaque jour le prix du pétrole monte un peu, il ne baisse jamais. Cette course à l'énergie va refouler des milliards d'humains de base vers un nouveau moyen-âge.
Je me souviens d'un temps, pas si lointain, — les années 80 — où Jacques Ellul écrivait "Le Bluff Technologique." Je lui avais fait porter un exemplaire de La Révélation d'Arès. Le commissionnaire me rapporta, je ne sais si c'est vrai, qu'Ellul se moqua durement de ce saint livre. Eh bien, aujourd'hui, nous voyons bien qu'il n'y a pas à prendre les technologues pour des bluffeurs. Ce sont eux qui boivent toute l'énergie de la terre. Le temps n'est peut-être pas si loin où le bec de fer (la technique à son point le plus dangereux) essuiera même la mer comme la sueur (Rév d'Arès xii/8). Cette mer, qui perd déjà tous ses poissons surpêchés, qui est déjà polluée, dont on captera les forces de marée et dont on extraira l'eau douce et l'hydrogène. C'est à la mer qu'on tirera d'une façon ou d'une autre l'énergie que le pétrole ne pourra plus fournir.
Remarquez bien, la mer ne sera pas la seule exploitée. Il y aura l'air. On parle aussi de rouvrir les mines de charbon. Peut-être bientôt les usines de brouettes?

Je me demande si l'on ne rouvrira pas les loges et quartiers d'esclaves, si l'homme n'entre pas en pénitence.

Image: un château-fort du futur moyen-âge

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20 mai 2008 (0082) 
lévi-strauss

La semaine dernière, dans le salon d'attente de mon médecin, je feuilletais un magazine. Qui attendrait d'une publication vulgaire, même écornée et salie comme un vieux livre, qu'elle évoquât Claude Lévi-Strauss, le philosophe ethnologue? Et encore, elle le fît par une ânerie. On y lisait: "Lévi-Strauss sera en Mai 2008 le premier écrivain vivant édité dans La Pléiade." Je ronchonnai au-dedans: "Faux! Ces journalistes disent n'importe quoi. La Pléiade édita Julien Gracq plusieurs années avant sa mort. Mes enfants me l'avaient offert alors..." mais ma pensée s'éleva vite. Je regardai le plafond. C'est fou, les souvenirs qu'on retrouve au plafond! Le long des stucs salis et pelant accouraient mes vieilles impressions de lecture de "Tristes Tropiques," dévoré à Lyon vers 1958.

Ce grand mécréant de Lévi-Strauss — je fus moi-même un mécréant jusqu'à trente ans et quelques — a beaucoup réfléchi et nous a fait beaucoup réfléchir.
Toute pensée qui moud et remoud la vie doit quelque chose à cet homme-là.
Ainsi ma pensée sans talent, que le Père utilise quand même pour s'exprimer, doit-elle beaucoup aux grands penseurs, Lévi-Strauss entre autres. Il a poussé ma génération à reconnaître la relation structurelle — d'où un grand mot un peu pédant: structuralisme — entre nature et culture, que "l'intellectuellement correct" avait jusqu'alors considérées comme strictement étrangères l'une à l'autre.
Lévi-Strauss serait-il surpris ou même irrité de nous voir, nous Pèlerins d'Arès, justifier par ses conclusions notre retour de la culture vers la nature entre lesquelles il a montré les engrenages permanents? Je ne sais pas, mais qu'il le veuille ou non, cet incroyant extrême fournit un argument de poids aux croyants extrêmes que nous sommes, contre nos détracteurs. Parce que nous avons renoué avec la vie spirituelle naturelle, parce que nous sommes les sauvages renaissants dans le plus noble sens du mot — les sauvages de Dieu —, la religion, qui est toute culturelle, voit dans notre foi naturelle un grand danger et, de concert avec trois cents gueules, les autres vieilles voix culturelles (Rév d'Arès xLv/2), nous dévalorise, mais, oui assurément, contre elles Lévi-Strauss nous a donné l'argument qui rassure la raison.


Lévi-StraussLévi-Strauss me gratifie sous deux aspects:
Son aspect négatif. Lévi-Strauss est de ceux qui me fournissent l'envers d'un nécessaire contraste, dont La Révélation d'Arès est l'endroit. L'athéisme total de Lévi-Strauss est une de ces ombres dont j'ai besoin pour mieux voir la Lumière. Toute réflexion, toute méditation est débat et en tout débat, même intérieur, j'ai appris que les contradicteurs, surtout bons et intelligents comme Lévi-Strauss, contribuent autant que les approbateurs à faire réfléchir. À moi, chargé d'un prophétisme universel par Jésus, le Créateur et quelques anges, que j'ai rencontrés comme Lévi-Strauss a rencontré les Indiens du Mato Grosso et d'Amazonie, c'est-à-dire sans l'avoir cherché... À moi, gribouilleur et philosophard, qui n'écris que parce que le Père me l'a demandé (Rév d'Arès 33/10), un talentueux Lévi Strauss, athée et même, dit Lévinas, plus qu'athée, complètement indifférent à la notion de Dieu, me fournit la nuit nécessaire pour qu'apparaissent l'Aube, puis le Jour.
Autre aspect négatif de Lévi-Strauss: Il a taxé l'existentialisme de Sartre, également incroyant, mais penseur plus sensible à la complexité humaine, de "métaphysique pour midinettes" comme il taxerait probablement La Révélation d'Arès de mythologie pour gobeurs. Cette sorte d'anti-existentialisme ou même d'antihumanisme de Lévi-Strauss — qui n'est pas inhumanité — au sens où, parallèlement à Derrida, il a déconstruit les convictions morales... et spirituelles, tant de réalités intérieures de l'homme sur quoi repose mon espérance, renforce le contraste dont j'ai besoin pour expliquer au monde ce que je crois et pourquoi je le crois.
Son aspect positif est lié à celui déjà évoqué. Lévi-Strauss a exhumé une vérité capitale: La pensée sauvage — qui est aussi le titre d'un de ses livres, "La Pensée Sauvage" — n'est absolument pas une forme débile ou infantile de la raison. Dans les sociétés dites primitives, la pensée et toutes les opérations intellectuelles ne sont pas différentes des nôtres, si tant est que notre pensée soit vraiment brillante. Merci, Claude Lévi-Strauss, d'avoir démontré que la foi des Pèlerins d'Arès, foi sans théologie ni intellectualisme, vaut les convictions de la religion ou du rationalisme cultivés.

Il faudrait des pages et des pages pour seulement résumer l'intérêt de l'œuvre de Lévi-Strauss, notamment sa critique d'une humanité technique aussi acharnée à détruire la terre qu'incapable de générer la vertu. Hélas, ceci n'est qu'un blog dont la nature est de brièveté. Toutefois, avant de finir, je bats ma coulpe pour avoir pensé du mal d'un magazine, qui, parce qu'il est vulgaire, dit à tort que Lévi-Strauss serait le premier vivant que la Pléiade éditerait. En ouvrant, tout à l'heure le moins vulgaire des livres, la Webster's New World Encyclopedia (éd.1992), je lus ceci: "Lévi-Strauss, Claude, 1908-1990..." Or, Lévi-Strauss, loin d'être mort en 1990, aura cent ans en novembre 2008. Nous lui souhaitons longue vie encore! Ce qu'on trouve dans les livres les plus sérieux —  une encyclopédie! — peut toujours être mis en doute.

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