04nov12
136C1
Quel
curieux contraste: "Le cancer de la politique" [135] est suivi
"d'amour", deux sujets presque contradictoires, parce que d'un côté
vous n'encouragez pas à aimer les politiciens et d'une autre vous dites
qu'il faut aimer tous les hommes "quels qu'ils soient." Vous remplissez
un tonneau et quand il est plein vous passes à un autre tonneau avec un
autre liquide, rien à voir avec le premier. C'est déroutant.
On
dirait que pour vous la politique s'arrête quand tout a été dit à son
sujet. Un sujet rempli vous passez à un autre sans rapport. Je me
demande comment ceux que vous appelez "frères et sœurs" peuvent vous
suivre et surtout les "jeunes frères et sœurs" que vous évoquez au
début du texte.
La politique est faire de haines. Les partis
se haïssent et s'injurient. La campagne électorale américaine a été
entre Obama e Romney un horrible tissu de haine. Incroyable de voir ce
que les deux côtés se sont lancés comme dénigrements et injures.
Où
est l'amour dans tout ça? Mais c'est peut-être cette absence d'amour ou
cette haine que vous appelez "cancer".
Vous parlez d'amour
comme volonté d'aimer, c'est-à-dire envers et contre tout. C'est
impossible. Je ne pourrai jamais aimer une femme qui a une sale gueule
et qui est difforme, ou une négresse, ou une chinoise, avec la
meilleure volonté. Je ne pourrai jamais aimer un violeur-assassin. Mon
gardien d'immeuble est un cancanier sournois et dangereux qu'il m'est
impossible d'aime etc, etc. J'ai bien peur que votre amour volontaire
tourne en hypocrisie.
C'est le plus gros hiatus que je
décèle dans votre blog qui par d'autres côtés pourrait plaire ou même
séduire.
Merci pour cette contradiction qui montre ce que
vous êtes réellement: un faux jeton, un hypocrite
Samuel-Régis
d'Île de France
|
Réponse
:
Je ne crois pas que vous ayez jamais commenté dans ce
blog, Samuel-Régis, mais d'après ce que vous dites, vous avez suivi mon
blog jusqu'à aujourd'hui où, si j'ai bien compris, vous allez cesser de
la lire parce que je suis un "faux jeton, un hypocrite."
Je
respecte tout à fait la mauvaise opinion que vous avez de moi, mais je
regrette quand même que cette très mauvaise opinion repose sur un
"hiatus" né entre ce que vous appelez "deux sujets presque
contradictoires."
Il n'y a aucune contradiction entre mon
entrée 135 et mon entrée 136.
Je n'ai certes pas dit dans
mon entrée 135, "le cancer politique", qu'il fallait aimer les
politiciens en dépit du mal qu'ils entretiennent dans la société
humaine — il faut aimer tout
le monde, même ses
ennemis et prier pour ses persécuteurs (Matthieu 5/44) —, mais
c'est parce que le mot "aimer" dans notre culture est largement
rattaché à des concepts sentimentaux ou instinctifs forts éloignés du
sens
que nous Pèlerins d'Ars donnons à l'amour évangélique et que je ne peux
pas facilement utiliser "aimer" sans expliquer ce que j'entends par là.
Les entrées de blog ne sont que des brèves, des raccourcis. Je me dois
donc de séparer clairement les sujets.
Toutefois je n'ai pas
critiqué les politiciens d'une façon qui puisse engende la haine envers
eux.
C'est vous qui traitez la campagne électorale
américaine comme un "horrible tissu de haine". J'ai un peu suivi cette
campagne comme tout le monde et, si 'ai perçu les exagérations et même
les mensonges utilisés par les Républicains comme ar les Démocrates, je
n'y ai jamais décelé d'incitation à la haine.
En fait,
qu'est-ce qui oppose les deux partis au USA ? Un contraste qui
n'a
peut-être jamais été aussi saisissant: Obama prône l'intervention
de l'État dans la vie des citoyens tandis que Romney prône l'inverse:
la liberté de chaque citoyen de vivre comme il veut, la liberté de
marché, le "rêve américain"
porté à son apex.
La population des USA est exactement
coupée
en deux sur le sujet ; on sait que l'élection d'Obama ou de Romney va
dépendre de quelques milliers de voix de majorité, mais je ne vois
absolumenet aucune haine entre eux.
Ceci étant, Obama et
Romney sont
tous deux des politiciens faisant carrière dans la politique et à ce
titre je les désapprouve l'un et l'autre ; je préconise une
bonne
gestion à la place d'idéologies qui l'une comme l'autre ignorent les
réalités humaines. Qu'est-ce que les réalités humaines en
l'occurence ?
Eh bien, c'est justement ce qu'ils ont de commun, tous ces Américains,
et non quelques idées qui les opposent, mais qui ne les empêchent pas
de
vivre ensemble sans haine, contrairement ce que vous dites.
Ne vous
ammasez pas des trésors
sur terre... Mais amassez-vous des trésors dans le Ciel,
dit Le Sermon sur la
Montagne (Matthieu 6/20), et ce tréosr dans le Ciel est
assuré par la pénitence dont
l'amour,
l'amour
évangélique, est la première condition.
Je
crains que vous vous soyez laissé emporter par une impression fausse,
Samuel-Régis (si tel est votre nom) et j'espère que vous réfléchirez et
que mon blog continera à vous "plaire ou même" à vous "séduire," parce
que l'homme est en crise et nous avons besoin de Pèlerins d'Arès et de
missionnaires pour l'appeler à changer
de vie (Rév d'Arès 30/11).
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04nov12 136C2
L’amour
du frère ne peut venir que de la Vie
qu'il recrée par la Parole qu’il proclame chaque jour, et qui
ressuscite en lui. Elle lui rappelle le Vent de Vérité
qu’il doit accomplir
de proche en proche pour changer
notre mode d’existence et sa libre
perspective évolutive.
Ce Vent,
comme un Souffle
puissant
qui l’arrache et le soulève de l’inertie qui, s’il n’y prend garde,
bloque la Vie,
étouffant cette Lumière,
dont le seul souci, la seule raison est de rappeler que tout, dans les
rapports humains doit changer,
s’inverser, se transformer, transmuter, est bien réel et tout l’objet
de notre foi et espérance qu’Il rend possible comme il a été montré
quand la Vie
s’est enracinée dans cette terre à Arès que nous sommes des dieux ! Des
dieux déchus oui, rien de moins ! Que nous sommes les seules créatures
à souffler sur le feu
(Rév d'Arès xxi/6) dans toute la création du Géniteur
Originel.
Voilà ce que nous devons nous rappeler par notre pénitence, notre
foi, nos efforts pour remettre nos pas
dans les Pas (Rév d'Arès 2/12) de Celui d’où nous somme
sorti : la Buée de Sa
Bouche (xxi/5) comme Il l’a rappelé Lui même dans une
conflagration unique détonante et étonnante au point de ne pouvoir y
croire que par ce que l’on s’efforce de renaître et n’être plus rien
pour soi même, identifié au prophète,
à sa mission, à son œuvre et à ce même souci, quoi que plus mesuré, à
notre portée du monde qui nous entoure et doit changer au cœur
même de ce qu’il prend pour sa réalité et défend encore à cause même de
cette déchéance.
Voilà pourquoi, dans ce que le Père appelle
la pénitence,
l’effort de se recréer comme un feu
de forge et creusé de la transformation transfiguratrice qui
adouci peu à peu le cœur , écarte les côtes, ouvre la poitrine, y
déverse l’Eau Vive (Rév
d'Arès 30/3) et redresse pour emplir de
l’ascension vers les Hauteurs d’où l’Amour est descendu et attend
encore, c’est déjà un miracle de recréation, de salut et de changement en soi,
évoluant vers ce Bien
par la foi qu’il dynamise et embrase, vers ce vrai bonheur qui ne vient
pas du dehors sans être tout à fait du dedans: Une transcendance
miraculeuse, unique qui ne dépend de rien d’autre que la Volonté,
l’effort particulier d’une lutte différente, courageuse, créatrice, d’accomplir pour le
faire naître en soi et sur cette terre, le créer, le co-créer
comme une mère accouche de son enfant criant de la Vie que le Père de l’Univers
à infusé dans une fusion sacrée le temps d’un moment, d’une rencontre
bénie que cette chose appelée pénitence
par Lui-même déclenche comme un courant de Lumière, un poulain agile courant vers son
But (Rév d'Arès 10/10).
Car le changement
est
sacré, il ressort de la synergie de rencontre avec le Vrai, au bout de
notre volonté d’en affronter tout ce qu’il n’est pas, à tout instant,
comme un feu de bûche qui console des camisoles de l’hivers rigoureux
frappant aux portes calfeutrées, des faux semblants qui ramènent de la
dérive à la rive dans le long détour des artifices et de l’oubli pour
en atténuer le fracas de tempête.
Le Vent de Vérité est le
nerf de cette chose appelée amour redonnant, l’évangile, la bonne
nouvelle d’une espérance lucide, responsable, protégeant la flamme qui
doit allumer toutes les bougies qui se rencontreront. Si insaisissable
et réel à la fois, inépuisable dans son élément d’où il tire Sa force
et toute la bonté du parfum de son accomplissement dans une perspective
évolutive et illimité à l’image de Celui qui Crée à chaque moment dans
Son immense et glorieux Univers dont Il veut faire notre demeure.
C’est
cette lueur de l’Aube
naissance que la Parole ravive dans le cœur du pénitent qui doit
lui donner la Force
de montrer que ce monde doit et peut changer avec nous et le Tout Autre
grâce à l’Alliance qui n’a jamais été rompue. Car, si isolé
que nous puissions encore nous sentir dans l’étrange afférence de notre
foi, et trouver sur cette île
Bleue perdue au milieu de l’infinitude de Dieu et du bruit
des hommes, nous ne sommes pas seuls, nous avons été aimés, trop aimés
depuis la nuit des temps et à ce titre, ce changement doit
venir et viendra de cette Vie
qui a été redonnée par le Père à notre frère aîné, et que
l’homme doit pressentir dans nos pensées nos paroles et nos actes comme
étant le seul moyen, la seule raison, la seule Vérité qui le
libèrera de son périple de retour, son exode et reconstruira grâce à la
Force
de l’Eau
et du Feu, la
raison même pour laquelle l’amour
doit être choisi en ce monde: Éden et le Jour.
Guy
I. de l'Hérault
|
Réponse
:
J'avoue ne pas avoir très bien saisi tout ce que vous
dites par ce commentaire, mais je le poste, parce qu'e d'autres que moi
le comprendront mieux.
J'espère que, quand vous portez
témoignage dans votre mission, vous ne parlez pas comme ça aux
personnes de rencontre qui, moins prêtes ou disposées à vous écouter
que je ne le suis, peuvent se gratter la tête en tentant de trier dans
leurs pensées toutes les idées qui tombent ici en avalanche.
Cette
avalanche de mots et d'idées, certainement clairs pour vous, me
semblent comme une page de spiritualité mal digérée pour les autres.
Vous
êtes un homme de très grande foi, Guy, mais efforcez-vous de
simplifier, car ce que nous avons à dire au monde.n'est déjà pas
commun. Si nous l'embrouillons, notre discours apostolique se réduit à
un bruit.
Notamment,
dans votre commentaire, qui tourne autour de la Vie, on ne voit pas
le rôle dynamique, créateur, que l'amour, qui pour difficile à vivre en
permanence reste un concept très simple: la volonté de s'intégrer au
prochain, tient dans l'ascension
vers les Hauteurs Saintes.
L'apôtre a un devoir
de clarté.
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04nov12 136C3
Je
ne suis pas d'accord avec vous et je pense que cette entrée va faire
couler de l'encre.
Si je m'oblige à aimer comme vous dites,
je ne suis plus libre. Ma
liberté, c'est justement d'aller librement vers les uns et les autres
et de distribuer mon amour en homme libre.
Si
je me contrains à aimer de la façon que vous dites, je vis dans des
chaînes, mon amour n'est pas sincère, je deviens une sorte de tartufe.
Seule
la morale est l'acceptation forcée de règles de vie pour régler les vie
en société, mais pas l'amour.
Jean-Michel d'Île de France
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Réponse
:
Mon point de vue est à l'opposé du vôtre.
Ce
que vous ne voyez pas, c'est que si j'aime au sens commun du verbe
aimer, je ne suis pas libre.
Inversement,
je suis libre absolument (Rév d'Arès 10/10), libre de
mes préjugés, de mes sentiments, de toute passion, dès que je m'impose
d'aller au-delà de ce que je ressens pour atteindre ce que je veux: l'amour du prochain,
qui n'est pas aimer au sens commun, mais aimer au sens
évangélique.
Par
exemple, j'aime mon épouse, sœur Christiane, au sens commun, parce
qu'elle m'attire, je recherche sa compagnie, j'ai plaisir à la
regarder, à l'entendre, à lui prendre la main, à l'embrasser, à me
promener avec elle, bref, j'obéis d'abord ici à l'amour romantique,
autrement dit à des sentiments, "une inclination, une attirance, un
choix, une envie, une
passion, qui ne sont que contingentes ou éventuelles," qui ne se
commandent pas, qui sont, si je peux dire, plus fortes que moi.
Mais
je donne aussi à mon épouse l'amour
évangélique, c'est-à-dire je la vois comme un autre moi-même (Lévitique 19/34),
je l'intégre à ma propre existence au sens où je partage, tout en la
respectant totalement, ses joies et ses peines, le sang qui circule
dans ses veines, les pensées qui traversent son esprit, parce que dans
ce moment elle n'est plus mon épouse, mais l'humanité en moi. Cet amour évangélique
est un moteur d'union et de solution extrêmement précieux dans les
moments — il y en a eu et il y en aura — où nous ne sommes pas
d'accord, elle et moi. Alors, nos dissensions ont cessé depuis
longtemps à déboucher sur l'irritation, la contrariété ou la
colère ;
elles se font comme un débat en moi-même, je tourne dans mes pensées
ses idées et les miennes, contradictoires, dans un débat intérieure,
qui alors se fait dans la paix, la réflexion, la pesée sereine de deux
concepts. Cela, je ne peux le faire, que parce que j'ai réussi à me
rendre, à force de pénitence,
absolument libre
de le faire en pleine conscience.
Pour
moi la question de l'amour est celle du rapport entre l'homme et son
entourage naturel ou social. Je peux voir l'homme comme non libre,
c'est-à-dire comme le résultat des influences physiques, physiologiques
et sociologiques qui le déterminent du dehors et font de lui une chose
entre toutes les choses de la terre. Mais je peux aussi voir l'homme
comme libre
de créer les causes mêmes qui agissent sur lui.
D'un
côté l'homme n'est qu'une partie du monde. De l'autre côté il est
conscience constituante du monde. Dans le premier cas l'homme est,
comme la chaise sur quoi je suis assis et l'ordinateur sur le clavier
duquel je tape, enfermé dans ses propres limites — ainsi qu'aurait dit
Descartes —, et incapable de représenter le tout. Dans l'autre cas, je
deviens un effort constant de représenter en moi-même toute l'humanité
afin que les contradictions négatives de celle-ci deviennent antinomies
positives, constructives. On voit bien ici qu'aucun sentiment n'entre
en jeu dans l'amour
évangélique, mais que la liberté
absolue est nécessaire, même si un heureux sentiment peut finir par
naître de sa pratique.
Je
crois que c'est ainsi que le Créateur fonctionne. Pour Dieu, quand il
parle à l'homme, le toi et le Moi ne sont pas des alternatives, des
entités séparées, mais un lien vivant... Vivant... entre le
toi et le Moi. Si l'on ne comprend pas cela on ne peut pas comprendre
des versets de la Parole comme: Comme
la Vigne Je M'enracine dans ta génération (Rév d'Arès 31/1) L'amour est
mon enracinement dans
l'autre, lequel j'enracine
dans moi.
Alors
ses joies sont mes joies, ses douleurs sont mes douleurs, etc.
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04nov12 136C4
Quelle
belle entrée !
Guy B. de Belgique
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Réponse
:
Merci, mon frère Guy.
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04nov12 136C5
Je
viens de lire votre texte "amour" sur votre blog. Merci !
Je
vous prie de bien vouloir excuser la maladresse de ma démarche.
C'est
avec beaucoup d'émotion et de respect que je vous écris, humblement.
Je
ne veux pas vous importuner et accaparer votre précieux temps mais je
tenais à vous remercier de vos propos et articles justes et vrais qui,
je l'avoue, m'échappent parfois... J'ai encore de la route à faire...
Aussi,
je ressens le besoin de partager avec vous quelques mots en toute
simplicité et sincérité, si vous le permettez.
Actuellement,
je renoue à petits pas avec le Message d'Arès découvert en 1991 comme
une évidence (la foi de la charbonnière ?!) alors que j'avais
une
vingtaine d'années... J'ai donc pris contact avec D. du
Nord-Pas-de Calais...
Le contexte actuel fait
que j'ai été immobilisée récemment chez moi à cause d'un genou malade
et fatiguée.
Cette "pause" me fait reconnaître et prendre
conscience,
notamment, que je "crève" de spiritualité, ainsi que de nombreux sœurs
et frères en humanité ...
En poursuivant mon chemin, je rêve
de venir prendre le Feu
(xLi/7) à Arès en juillet prochain, inch'Allah.
Je
prie Dieu et je rends grâce à l'Unique de nous éclairer de Sa Lumière
et de nous aider à mettre nos
pas dans Ses Pas (Rév d'Arès 2/12). Qu'il vous donne le
courage, la force, la santé et l'amour afin de Le servir.
Portez
vous bien ainsi que tous vos proches et le reste du monde.
Je
vous embrasse sœrellement.
Soria K.
|
Réponse
:
Votre démarche n'est pas maladroite. C'est la démarche
d'une sœur soudainement réveillée après qu'elle eut connu La Révélation d'Arès
en 1991, après 21 ans d'hésitation et/ou de distraction.
Vous
n'êtes pas la première et vous ne serez pas la dernière dans ce cas. Il
arrive même parfois que ce soient 20 ans non de distance et de silence,
mais d'hostilité ouverte avec moi, qui se trouvent soudainement achevés
par un retour ou un éveil à la foi. Dans le monde où nous vivons, où
les
hommes et femmes sont sollicités de toutes parts, il leur faut souvent
du temps pour réaliser, après bien des zigzags, des faux-fuyants, des
détours, des abandons, des ressentiments, que la Vérité est dans La Révélation d'Arès.
Reste
que vous allez devoir devenir un Pèlerin d'Arès et que cela va vous
demander d'entrer en
pénitence, mais la pénitence
n'est ni remords ni autopunition, mais au contraire joie et fête (Rév d'Arès 30/11).
C'est
aussi avec joie et fête
que moi-même je vous accueille dans mon cœur en attendant de vous
accueillir au Pèlerinage en 2013. D'ici là gardez le contact avec notre
sœur D. Alleluia !
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04nov12 136C6
Oouufff
! Merci frère, on arrête de touiller la grolle ! (Rév d'Arès xviii/10)
Et
vous nous invitez maintenant à l’action !
Pour moi, c’est
une belle suite logique.
La vie matérielle, pour la plupart
d’entre nous est encore satisfaisante.
Mais beaucoup de
paramètres nous montrent qu’un gros effort est devant nous pour régler
la crise, économique, écologique, et humaine, qui se présente à nous.
Pour
éviter d’accroître les difficultés, et de se sentir perdu dans une
marée de désespérance, posons-nous les bonnes questions et commençons à
travailler dans le bon sens !
Qu’est-ce que l’être humain ?
Quel est le sens de sa vie sur cette terre ? Qu’est ce qui nous est
vraiment indispensable ? Où allons-nous ?
Je
ne donne pas de
réponses, car chacun a les siennes, et elles sont tout à fait
justifiées à ses yeux.
Mais, pour y répondre d’une manière
plus juste, enrichissons notre intégrité, regardons notre entourage,
prenons conscience de ses réalités.
Cultivons notre
individualité, mais pas notre individualisme, pas notre égoïsme.
Communiquons
davantage, devenons créateurs de notre quotidien, libérons-nous des
pensées toutes faites sur les autres et sur la vie, et apprenons à nous
aimer les uns les autres.
Ainsi nous pourrons vivre le
changement, qui s’impose, en acteur, et non en spectateur ou pire en
polémistes.
L’harmonie sociale, la justesse sociale,
l’intelligence sociale commence par la vie que nous créons en nous et
autour de nous !
Évidement, cela demande
une grande
qualité
de cœur et d’esprit.
La philosophie, les religions, les
idéalismes politiques, ont été un chemin.
Aujourd’hui seule
la spiritualité, la vraie, celle qui invite, simplement, l’être humain
à devenir bon, et donc aimant,
est notre seule chance pour passer
honorablement et humainement ce passage difficile, qui nous attend,
et ainsi reconstruire un monde juste et harmonieux, où chacun peut
avoir sa place.
Rémy de l’Avignonnais
Post
Scriptum:
J’ai écrit
ce commentaire au milieu de la nuit de vendredi 2 à samedi 3 novembre,
et
j’étais presque sûr qu’il irait dans de sens de l’entrée suivante.
|
Réponse
:
Vous voyez, mon frère Rémy, d'être venu pendant des mois
nous aider à la mission de Nice et m'entendre parler, de façons
variées, au public les samedi et lundi et aux frères et sœurs les
dimanche matin, vous avez appris à me connaitre. Vous savez, si je peux
dire, comment je fonctionne. Ainsi avez-vous pu deviner que viendrait
après "le cancer politique", entrée que je qualifie de froide, une
entrée chaude: "l'amour".
En fait, comme l'indiquent les
deux premières phrases de mon entrée 136, celle-ci vient comme leçon
complémentaire à la longue leçon, sur le caractère sacré de la moisson et la
nécessité de se sacraliser pour la mission, que j'ai donnée le 21
octobre à Paris à un groupe de jeunes, auxquels s'étaient d'ailleurs
joints votre fille et l'un de vos fils. Je prépare ces jeunes à la
mission, en effet, comme vous l'avez deviné, puisque votre commentaire
commence par "Et
vous nous invitez maintenant à l’action ! Pour moi, c’est
une belle suite logique."
Former des jeunes à la mission est
tout à la fois très facile et très difficile.
Très facile,
parce qu'il
n'y a pas de recette, hormis bien connaître le sens de La Révélation d'Arès
(raison pour laquelle je leur ai recommandé de la lire en entier: trois
pages un tiers par jour, avant la mission du 20 au 24 novembre) et
parce que le talent n'est pas nécessaire.
Très difficile
parce qu'il
faut idéalement un élément non enseignable: le génie ! Il ne
s'agit pas du génie de Mozart ou de Rimbaud. Il s'agit du
génie qui imprègne ces récits très simples, mais aux mots si brûlants,
qui
constituent les Évangiles synoptiques:Matthieu, Marc et Luc. Ce génie,
c'est la foi qui le donne. De là le besoin de sacralisation par la
prière très fervente avant la mission, parce que le missionnaire en
mission est la Voix...
la Voix de
Dieu. Il ne
peut que se remplir de la Parole de Dieu avant d'entrer dans la rue et
d'y aborder le monde.
Le génie demande intelligence
(Rév d'Arès 32/5)
de ce dont on parle, alors que le talent n'est qu'astuce, théâtre.
Le
génie seul contamine, transmet. Ce que ne peuvent pas faire les idées
et les grands mots, quand ils sont dits sans le génie de l'Évangile, la
foi brûlante.
Le génie, c'est Dieu, c'est sa Parole, qui le
donne.
D'elle il faut se remplir sans cesse, la redécouvrir sans cesse. C'est
ce que j'ai commencé à faire comprendre à cette jeunesse. Les mots
comptent moins que le génie qu'on y met, parce qu'il met au monde, il
crée en quelque sorte la personne à qui l'on parle et peut lui donner
l'envie de créer à son tour. Un missionnaire peut être inculte,
maladroit, timide, etc., s'il a du génie, même balbutiant, et s'il y
met de l'amour,
il obtiendra tôt ou tard des résultats,
Vous, Rémy, qui
allez beaucoup en mission, pensez-y !
|
05nov12 136C7
Ah,
les mots !
C'est les réflexions qui m'occupaient ces
derniers temps, qu'il faudra au monde beaucoup d'amour....
Comme
il est diffiçile de parler d'amour, tant il est vrai que ce mot est
mangé à toutes les sauces et que notre langue est imprécise pour
différencier l'amour évangélique de l'amour sentimental, l'un parle
d'amour collectif , de relations humaines sans restrictions sur la-dite
nature de l'humain, l'autre implique une relation plus personnelle,
mais
aussi plus égocentrée, donc plus limitée.
L'un n'empêche pas
l'autre dans une véritable relation fusionnelle, rare de nos jours,
mais pas impossible, vous l'avez dit.
L'amour
évangélique
ouvre l'esprit, libère l'homme de ces propres prisons mentales pour lui
ouvrir la conscience sur la multiplicité de l'être pour retrouver
l'Unique.
Alors, oui, c'est vrai, l'amour
évangélique
n'est
pas confortable, il nous dérange de nos préjugés et idées toutes
faites, il nous blesse, mais c'est pour nous réveiller de la mort
spirituelle, la seule véritable mort.
Parce que nous
sommes tous pêcheurs, donc imparfaits, parce que que nous avons tous
nos défauts, nos propres peurs et nos propres démons à affronter, nous
souffrons, mais seul cet amour-là peut nous délivrer de cette
souffrance, il permet de nous regarder en toute lucidité, sans
complaisance pour nous polir et nous purifier.
On peut
certes avoir une certaine crainte au début de perdre son "identité",
son moi propre , mais en fait c'est une illusion, l'illusion du mental
aurait dit le "Bouddha", car c'est en donnant de cet amour-là que l'on
peut trouver son véritable être profond.
Tout être engagé
dans cette quête peut y arriver, à son rythme, il faut simplement de la
persévérance, rien n'est insurmontable..
Je ne rajouterais
pas plus de mots à ce que vous avez écrit, c'est inutile, vous avez
pratiquement tout dit...
Seulement...merci encore !
Olivier
G.
|
05nov12 136C8
Est-ce
que, lorsqu'on travaille sa dynamique d'amour du prochain,
on est de fait dans la dynamique de la moisson du
Père ?
Puisque je crois comprendre que le petit
reste, c'est le petit
reste de pénitents.
Et
dans ce petit reste de
pénitents tout le monde n'est pas forcément devenu Pélerin
d'Ares. Il y a aussi des humanistes, des hommes de bien, de pénitence, qui
rejoignent la moisson
par le fait même de leur amour
pour le monde.
Puisqu'ils cherchent à aimer
l'homme
consciemment, ils sont dans la moisson
?
Je ne sais pas si je suis claire dans ma
question.
Stéphanie d'Île de France
|
Réponse
:
En
lisant vtre commentaire, ma sœur Stéphanie,je suis, je l'avoue, quelque
peu désemparé. Je ne vous savais pas aussi peu au fait de choses que je
tends toujours — à tort, vous en êtes une preuve — à croire bien
connues de ceux et celles que je crois être mes proches comme vous.
L'amour
est nécessaire à la moisson
comme l'affûtage l'est à la faux
du moissonneur (Rév d'Arès 14/2, 31/6, 38/4), mais
l'affutage n'est pas la faux
comme l'amour
n'est pas la moisson. La moisson, c'est un
travail qui demande beaucoup de choses, à commencer par un bon
apprentissage du maniement de la faux,
autrement dit de La
Révélation d'Arès et de la Paroles plus ancienne qu'elle
éclaire d'une Lumière
renouvelée. C'est ce travail (connaissance, mission sous diverses
formes, etc.) dans son ensemble qui est "la dynamique de la moisson du
Père."
Quant au petit
reste, c'est celui que La Révélation d'Arès
m'envoie rassembler
autour de moi (Rév
d'Arès 24/1), ceux que j'appelle les Pèlerins d'Arès et
qui me suivent.Il n'y a pas parmi eux de simples humanistes ou des pénitents de
l'extérieur qui n'enseignent pas La
Révélation d'Arès comme je l'enseigne, qui ne prient pas
dans La
Révélation d'Arès comme je prie. Si vous aviez lu "Nous
Croyons Nous Ne Croyons Pas", vous sauriez que j'appelle simplement reste mes frères
du dehors, qui ne sont pas ceux que j'appelle Pèlerins d'Arès, qui
constituent l'ensemble des hommes
de Bien du monde, mais qui ne sont pas spécifiquement le petit reste.
|
05nov12 136C9
En
découvrant cette nouvelle entrée 136 ce soir à 20h, j'ai souri, car ce
matin même Michael et moi relisions ensemble l'article "Amour" dans "Et
ce que tu auras écrit - Le Pèlerin d'Arès 1993-1996".
En
relisant tout ça, je me dis que la plupart des couples vivent seulement
un amour romantique et que c'est sûrement un des facteurs directs de
séparation, car souvent cet amour ne tient pas et finit par céder
devant les épreuves et difficultés de la vie. Sans amour évangelique,
il y a beaucoup moins de compassion, de compréhension, et de pénitence. puisque l'amour évangélique
ne va pas sans la pénitence.
Et
comment être un bon moissonneur
ou une bonne moissonneuse,
si l'on ne fait pas preuve de pénitence ?
Si
l'on n'est pas
capable de montrer de l'amour évangélique pour son époux ou son épouse,
comment peut-on espérer le transmettre à notre prochains que l'on
missionne ? C'est pourquoi un couple heureux et pénitent est une
base du
retour de l'humanité vers Éden.
Je m'excuse si je m'exprime
mal, mais ce thème de l'amour
tombe plutôt bien et me fait comprendre
ou me rappelle certaines choses.
Permettez moi de vous poser
une question: Une séparation peut elle être libératrice et aider à
faire
pénitence ?
Je pense que oui tant
qu'il y a pardon
(ceci dit, il n'y a pas de pénitence
sans
pardon).
D'ailleurs, au sujet
du pardon,
on m'a récemment donné un livre qui s'appelle "Ho'oponopono,
Le rituel hawaiien du pardon". Il résume bien l'importance du i et
de l'amour
dans l'accomplissement du Bien.
Je
ne fais malheureusement pas parti du groupe réuni à Paris pour cette
semaine de mission, mais je sais que mes frères et sœurs ne manqueront
pas de nous retransmettre ce qu'ils auront appris avec vous. Quand on
y pense, ce n'est pas tous les siècles qu'on a la chance d'avoir un prophète parmi nous.
Merci
encore de nous
éclairer toujours d'avantage et de rappeler l'essentiel.
Chaque
entrée
ravive en nous l'espoir et surtout nous donne un coup de pied aux
fesses pour que nous nous levions et partions en mission !
Lucile
P de Toulouse
|
Réponse
:
Je ne peux pas vraiment répondre à votre question, parce que vous
n'expliquez pas ce que vous appelez "séparation".
Je dirai
seulement que si le
père, la mère, le frère, la sœur, l'époux, etc.,
constituent un obstacle absolu au
salut par la pénitence
auxquel une personne a résolu de se donner, Jésus lui-même disait déjà
il y a deux mille ans qu'il vaut mieux les quitter que de se
perdre.
Un jour que Jésus prêchait dans une maison, sa
mère et ses frères vinrent le trouver mais ne purent l'aborder à cause
de la foule. On l'en informa: "Ta mère et tes frères sont dehors et
veulent te voir." Jésus leur répondit: "Ma mère et mes frères, ce sont
ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique (Luc
8/19).
Mais il faut que l'empêchement soit
absolu, ce qui est quand même rare, pour envisager la séparation, car l'amour évangélique
impose d'aimer même celui ou celle qui n'approuve pas votre foi.
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05nov12 136C10
Cher
Frère Michel, merci pour cette magnifique entrée qui tombe à point
nommé.
Vous avez souvent, par votre enseignement,
la
faculté de répondre indirectement à certaines interrogations qui me
(qui nous ?) tourmentent. Par quelques expériences
traumatisantes,
puis par habitude, la souffrance peut devenir un repère,
puis, à défaut de mieux, n'ayant pas appris à faire
autrement, une façon de se sentir vivant. Elle devient
insidieusement un mode de fonctionnement nominal.
À moins
d'être vraiment masochiste on ne recherche pas vraiment la souffrance.
On la vit par habitude, parce qu'elle nous est familière. Néanmoins,
même perdu dans la confusion, encagé dans nos peurs, dans le
brouillard opaque des pensées vaines, une certitude absolue demeure:
le Père ne nous oublie pas, étant son image et ressemblance,
le don d'amour
créatif qu'il nous a donné reste potentiellement actif.
Même
dans
les périodes les plus sombres, je sens qu'il reste toujours une lumière
inextinguible au fond: l'amour.
Il faut croire que chacun de nous,
en étant l'image et
ressemblance du Créateur aimant, a le droit
(et
le devoir) d'aimer et d'être aimé et que c'est dans le bonheur, la
liberté,
la légèreté et l'amour
vécu, et non dans la souffrance que réside
notre fonctionnement nominal, celui prévu dans le Dessein initial
du Père.
Il nous faut croire que nous sommes capable de nous
appliquer
à nous même cet Amour
et qu'il donne la possibilité de nous
recréer.
Je comprends maintenant, qu'en le réveillant, l'amour, "fleur
essentielle
du sacré" (quelle belle image !) a le pouvoir de
ressusciter
en nous la Vie
qu'on pourrait croire éteinte et de nous libérer
des chaines héritées du passé.
Merci.
Florian
d'Aquitaine
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05nov12 136C11
Si
ce petit reste
de Pèlerins d’Arès (Rév
d'Arès 26/1), de consciences libres de tout
conformisme — une minorité éveillée, illuminée aujourd’hui — se rend
compte qu’elle possède une vision plus élevée de la mission dans les
nations, transmet le message dans un extrême amour évangélique,
elle doit faciliter, démontrer et enseigner sa clairvoyance.
À
la fin, la majorité des êtres suivra le bon sens lorsqu’elle sera mise
face aux valeurs les plus hautes.
Le monde change,
parce que
d’une certaine façon il trouve le bonheur.
L’organisme a
besoin de jardins
comme il à besoin de lumière et de liberté,
L’homme a besoin
autour de lui d’hommes rayonnant comme de beaux jardins ; jamais le
monde ne changera sans cela.
Rayonnons et donnons envie de
vivre !
Chacun peut devenir un
Christ, retrouver sa
grandeur, l’homme est responsable de ce qu’il est (Le Pèlerin
d'Arès 1993-1996) Maryvonne de Bretagne-Sud.
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05nov12 136C12
Je
suis très touchée par votre entrée "amour".
Oui, une entrée
"chaude", par rapport à l'entrée précédente.
Vous lisant
sans cesse, je passe de la raison au cœur et je construis en moi le
juste milieu
vers les Hauteures
Saintes.
Merci, indispensable prophète.
Annie
L. d'Ile de France
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05nov12 136C13
Ce que je
voudrais dire est court, extrêmement court.
Dans un des
numérus du "Pélerin d'Arès" vous disiez que la raison est la sœur
spirituelle de l'âme.
Si
je peux me permettre, frère Michel, vos mots m'inspirent ceci:
L'amour
du prochain
est le frère spirituel de l'amour romantique.
C'est aussi
votre magnifique réponse au commentaire 136c3 qui provoque en moi cette
pensée.
Liliane Y du Nord-Pas de Calais
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06nov12 136C14
Je
vous croyais un penseur cartésien (on peut être chrétien et cartésien),
mais la façon dont vous parlez d'amour, qui me déçoit, me montre qu'il
n'en est rien.
Il faut dire que je n'ai pas lu "Amour" dans
"Et ce que tu auras écrit" Le Pèlerin d'Arès 1993-1996" et que, si je
l'avais lu, je me serais peut-être attendu à cette entrée de
blog 136.
J'avais préparé un commentaire pour l'entrée 135
"le cancer politique," mais 136 arrive inopinément, oui, de façon tout
fait imprévue, parce que vous faites sortir comme un diable
de sa boîte une idée absolument irrationnelle de l'amour contre une
idée antipolitique qui n'était pas irrationnelle. Vous êtes déroutant.
Aucun
homme n'est assez innocent pour s'imposer d'aimer de la façon que vous
dites. Il faut des lois. Je suis d'accord avec vous, il faut un minimum
de lois, un tout petit code, mais des lois. Il faut qu'aimer soit une
obligation, sinon jamais les hommes (sauf quelques exceptions: Gandhi,
Mère Térésa, etc) n'aimeront leur prochain.
Qu'espérez-vous
convaincre la population de s'imposer d'aimer son prochain
sans police ni tribunaux pour l'appliquer? Votre mission n'y suffira
jamais.
Vous parliez de gestion compétente dans l'entrée
135, et je vois très bien des hommes de Bien gérer la mise
en application d'une loi d'amour.
C'est peut-être ce qui a
manqué à la vérité marxiste. Sous prétexte de la lutte des classes
comme source de tous les conflits historiques Marc a oublié que les
hommes étaient aussi capables de faire le bien par l'amour... peut-être
qu'il n'était pas religieux et parce qu'il était juif.
La
Révélationd'Arès
m'aide à mieux comprendre, et même à humaniser les relations concrètes
de la lutte des classes et de l'idéologie. Je n'y vois pas l'amour
comme vous le voyez, trop imprégné que vous êtes du Sermon sur la
Montagne, qui ne me paraît pas vraiment inscrit dans la Parole d'Arès.
Une
loi d'amour est d'autant plus néessaire que nous entrons dans la crise.
La
crise, la "dette pharamineuse" comme vous dites, est l'occasion rêvée
pour en faire part à toute la population.
Qu'attendez-vous?
Jean-Romain D. de la Vallée du Rhône.
|
Réponse
:
Vous étiez, Jean-Romain, venu un été au Pèlerinage... dans
les années 90, je crois, et nous avions parlé ?
Croyez-vous
qu'une loi, solution rationaliste s'il en est,
puisse changer les hommes ? Martin Luther King disait: "Aucune
loi n'a
jamais changé un homme." Non Il faut que l'homme repense non ses lois,
mais sa vie.
Sa vie en profondeur.
Permettez-moi
de développer un peu plus ici ma pensée, telle que la Parole me
l'inspire.
Les événements par lesquels s'exprime la crise
— que notre
pauvre gouvernement ne sait par quel bout prendre — rendent chaque jour
moins probable une solution rationaliste. La Révélation d'Arès
nous pousse à une solution radicalement spirituelle. Il n'y a pas à
s'en faire pour rationalisme, de toute façon, il est en l'homme comme
la faim est en l'homme, mais la faim peut-être régulée par la raison et
nous devons, de même, réguler notre vie organique sur la vie
spirituelle — qui est raison pour nous — en réveillant cette vie
spirituelle en nous.
Mais il nous
faut revenir de loin.
Comment avons-nous
pu
attendre si longtemps avant de nous inquiéter non seulement de la dette
pharamineuse de la France, qui n'est qu'un point de la crise, mais
d'une situation globalement négative qui arrivait de façon tellement
évidente ?
Tous les avertissements, La
Révélation d'Arès y compris, ont été délibérement
ignorés ; on voit mieux aujourd'hui pourquoi elle ne trouva
pas un seul éditeur
sur quarante-sept consultés en 1974-1975.
Non seulement les
Français,
les Européens ont accepté
de continuer de vivre comme si vivre très au-dessus de leurs moyens
pouvait se poursuivre indéfiniment, comme si c'était une occasion de
défier le mauvais sort comme le laissaient croire nos
politiciens cyniques qui savent être si silencieux quand ça les arrange
? Les peuples ne se guident pas sur les faits, mais
sur les discours et les silences politiques. Quel malheur !
Les Européens avaient résolu d'ignorer qu'ils vivaient d'avantages
sociaux à crédit, que leur tissu industriel s'effilochait et se
retissait ailleurs dans le monde, parce qu'ils vivaient dans des pays
trop heureux et trop faibles pour envisager la faillite. Se méfier des
faits, être plus malins que les mauvaises nouvelles, c'était même une
signe d'intelligence supérieure. On croyait que les dettes et les
pertes d'industrie ne naissaient que de malentendus qui pouvaient
toujours être dissipés et de hasards qu'on pouvait conjurer quand on
est intelligent. N'avions-nous pas autour de nous une vieille école où
des générations de professeurs socialistes s'étaient formés ?
Cette
philosophie optimiste, celle des discours politiques et des propos
privés de 50 millions d'aveugles de France (300 millions en Europe),
réduisait la société humaine à une somme de consciences toujours prêtes
au bonheur, toujours récompensée par son imaginaire. Nous savions que
tout n'était pas parfait mais nous pensions que ces imperfections
appartenaient à
l'univers de la pensée.
Maintenant
nous sommes face aux faits... et ne les connaissons pas
encore tous.
Tout cela je l'ai pour ma part vraiment
compris, non en 1974 en recevant L'Évangile
donné à Arès, que j'acceptais par la force de l'Événément
Surnaturel physique que Jésus m'avait fait vivre, mais dont je
saisissais mal la motivation profonde, ni même en 1977 en recevant Le Livre, mais à la
fin des années 80 après que j'eus compris, complètement compris, que le
socialisme n'était qu'une politique comme une autre et non un
humanisme, non l'évangile appliqué, et que je cessai de voter
communiste pour la première fois de ma vie.
Maintenant
j'ai compris pourquoi La
Révélation d'Arès est venue en 1974, trente ans avant la
crise — 30 ans, ce n'est rien dans l'Histoire —. Le Père savait
qu'après un XXème siècle de deux guerres on ne pouvait plus criminelles
et ruineuses et des décennies de fourvoiements: fourvoiements
politiques, syndicaux, écologiques, philosophiques, rationalistes,
etc., des réalités très décevantes allaient se faire jour peu à peu. Il
savait que la politique, ce n'est jamais qu'un traitement statistique
des hommes par des carriéristes de droite ou de gauche, et qu'il n'y a
pas de sens à traiter les réalités comme des idées substituables les
unes aux autres selon les partis. Il savait que dans la perspective de
la conscience du Bien,
la politique n'est pas seulement impossible, elle est nuisible, elle
est source d'absurdités déguisées en progrès.
Comme tous les
idéologues j'avais, même sans être personnellement un politique, ignoré
les réalités humaines face auxquelles La Révélation d'Arès
me plaçait tout à coup. Et notamment elle me place face à la nécessité
de l'amour du prochain,
laquelle ne peut ni se mettre en loi ni se trouver dans les
statistiques sur quoi se fonde la politique et qui, de ce fait, est
considéré comme politiquement une foutaise, mais qui donc rejaillit
comme un mode de vie tout autre que celui que peut concevoir et
gouverner la politique.
Autrement dit, nous avons à proposer
aux hommes une tout autre façon de vivre.
J'ai compris que
la politique, les administrations, les lois, tous ces maillions de la
chaîne qui nous ligote, ne tiennent un semblant de force que du
consentement des hommes,mais non de leurs réalités profondes. Il n'y a
pas de pays, pas de frontières, pas de gouvernements, pas de démocratie
ou de dictature, pas de lois, il n'y a rien que des hommes partout, des
hommes toujours prêts pour a liberté et le bonheur et nous avons à leur
montrer les sentiers
qui y mènent.
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06nov12 136C15
Que
ce soit dans vos écrits ou au cours des allocutions prononcées à
l’occasion d’épousailles
à Arès ou d'ateliers sur le sujet, vous nous avez toujours enseigné l'amour
évangélique ou amour du
prochain comme la forme d'amour la plus spécifique à
l'être humain, à laquelle nous sommes tous invités dans La Révélation d'Arès.
Vous
avez souvent insisté sur la pauvreté du français, car il n'y a qu'un
mot pour parler de trois natures différentes et complémentaires de
l'amour:
L'amour romantique ou sentimental,
L'amour
parental ou filial et
L'amour
évangélique ou amour du
prochain.
Vous avez toujours enseigné depuis
plus de 25 ans que j’ai pu vous lire et vous écouter que l'amour du
prochain est ce que l'homme peut maîtriser de plus haut, de plus noble,
de plus créateur dans le domaine relationnel ou social. Il doit être vu
sous l'angle de la sagesse, de la raison, du devoir de spiritualiser
l'humanité.
Dans La
Révélation d'Arès, le mot amour apparaît très peu et pour
désigner l’amour
du prophète
pour ses sœurs et frères:
Aime-les
comme Je les aime, non
pour les corrompre ou les séduire. Alors, ton amour sera comme le Vent
Fou levé de Nazareth (25/7), libre (10/10), que
rien n’arrête... le Vent
de Dieu.
Tu
seras le porteur de Ma Parole, le gardien de Mes Instructions, qui ne
gouverne ni ne juge, mais qui rappelle avec amour Ma Volonté Qui sauve
(7/5).
[Mais si les mots amour
et aimer y
apparaissent peu], le contexte tout entier de La Révélation d'Arès
fait sentir au lecteur cet amour.
Par exemple, au verset 12/7, il est dit que Le Père trop aimant était en
dette envers ses créatures, parce qu’Il les a dotées de
pouvoirs démesurés (divins), comme l’amour
et la liberté.
Le
Père assume le risque qu'il prit (risque éternel de l'amour) de voir
l'homme refuser la Vérité
et le Dessein
de bonheur et de perpétuité qu’il avait pour sa créature .Ainsi l'homme
se créa sa vérité et son dessein propres, à travers des systèmes,
religieux, politiques, idéologiques, financiers etc...par lesquels il a
perverti les dons reçus du Père pour dominer, piller, tourmenter, tuer
ses frères.
Mais Dieu aime
trop l'homme pour ne pas l'aider à sortir de cette voie.
Il l’appelle sans cesse à la Vie,
à l’amour :
Tu aimeras
Mon Peuple,
tu aideras l’opprimé contre l’oppresseur, le spolié contre le
spoliateur (Rév d'Arès 28/10). Il l'assiste par sa Grâce
et sa Miséricorde, sa Parole donnée par ses Prophètes, assumant sa
dette envers celui qu'il créa libre de le défier.
De même,
tout enfant du Père, parce qu’il a en commun avec lui la même faculté d’aimer est en
dette envers tous les hommes, ses frères, et leur doit le même amour,
universel et sans préjugés. Le Père sait que l’homme est devenu
librement bègue et sourd (Rév
d'Arès xii/4-7), mais Il respecte cette liberté. Il ne lui
ouvrira pas les oreilles de force, n’en fera pas un sauvé involontaire
et sans gloire. Il attendra que l’homme se grandisse et se glorifie en
se recréant consciemment.
Chercher à vivre l’amour universel
rapproche l’homme de la conception initiale de l’humanité: l’Image et Ressemblance
avec Le Créateur (Genèse
1/26-27).
Heureux
sont-ils parce qu’ils aiment leurs frères, qu’ils font la paix avec eux
(28/15) ; aimer ceux que l'on apprécie mais aussi
ceux qui
ont la lèvre d’où sort
le pus, le ver, l’hameçon (Rév d'Arès xxii/8), c.-à-d.
même
l’homme qui dégoûte, qui fait peur, ou qui est agressif, et vers lequel
on n’est attiré par aucun sentiment.
Cet amour que le Père
nomme
Sagesse
est
un amour-devoir,
non un amour sentimental. Au prix de cette
sagesse, le monde peu à peu retrouvera le bonheur perpétuel.
Ainsi
peut-on dire qu’aimer au sens de l’amour
du prochain, évangélique, est
aussi important que croire dans La
Révélation
d'Arès pour changer
le monde ?
Je
prie à vos côté et je vous serre sur ma poitrine de tout mon amour.
Embrassez bien votre épouse de ma part et de la part de ma bien aimée
épouse
Céline que j’aime tous les jours un peu plus.
Philippe
d'Aquitaine
|
Réponse
:
Vous demandez: "Peut-on dire qu’aimer au sens de l’amour
du prochain, évangélique, est
aussi important que croire dans La
Révélation
d'Arès pour changer
le monde ?"
Ce n'est pas de cette
façon que j'exprimerais le rapport entre la foi et l'amour dans
l'exercice de la
pénitence et de la moisson
de pénitents.
Je dirais que la foi est active,
créatrice, créatrice d'un nouvel homme et d'un nouveau monde, et que,
de ce fait, la foi sans Feu
(Rév d'Arès xiv/13, xxx/19-23, xLi/3-10, xLiii/14,
xLviii/9) et, entre autres comburants du Feu, sans amour
du prochain,
n'est plus créatrice, elle n'est plus que croyance, elle n'est plus que
foi dogmatique, théologique, catéchistique, une croyance qui n'a
jamais sauvé personne, ni le croyant ni ceux qu'elle convertit. C'est
en
cela, par exemple, que les protestants évangélistes nous combattent et
nous considèrent comme des imposteurs et des satans, parce qu'ils
considèrent la foi de croyance (croyance en Jésus-Dieu, la trinité, la
croix rédemptrice) comme seule salvatrice contrairement à
nous qui croyons que seule la foi de faits, d'action de Bien, est
salvatrice.
Autrement dit, la foi, au sens créateur que nous
Pèlerins d'Arès donnons à foi, n'est plus la foi s'il elle n'a pas l'amour, de même
qu'elle n'est plus la foi si elle n'a pas la connaissance constructive
de la Parole (sous la Lumière
de La Révélation
d'Arès), la pénitence,
l'enseignement
du prophète, la vraie
pité (35/6), etc.
En résumé, l'amour est
une
composante de la foi créatrice du Bien,
la seule vraie foi.
Par ailleurs,vous commettez une erreur
en parlant de "Grâce et Miséricorde". Ce n'est pas Dieu qui les donne.
N'évoque pas
à tous propos Ma
Miséricorde pour encourager les faiblesses (Rév d'Arès 16/15).
Non
que Dieu est incapable de Miséricorde, mais la Sienne est rare,
contingente, casuelle, parce que l'homme, s'il est pénitent, s'il met ses pas dans les Pas (Rév
d'Arès 2/12) du Père, est aussi capable de grâce et de
miséricorde.
Longtemps l'homme a cru que la Grâce et la Miséricorde venaient de Dieu
comme longtemps l'homme a cru, jusqu'à Copernic et
Galilée, que le soleil tournait autour de la terre. C'est la
terre qui tourne autour du soleil. C'est l'homme qui se donne la grâce
et la miséricorde, parce qu'il les veut et s'impose l'outil qui les lui
donne: la pénitence.
C'est en cela que la pénitence
est source de miracles, car grâce et miséricorde sont de miracles,
généralement peu sensibles et spectaculaires, surtout dans cette
génération de faiblesse,
mais nous préparons la venue de générations fortes.
|
07nov12 136C16
Quand
j'ai vu le titre de cette entrée "Amour", je me suis dit: "Cette
fois-ci aprés le feu d'artifice de l'entrée 135, le cancer politique,
ça va être des banalités, des lieux communs," tant le sujet de l'amour
romantique ou évangélique est un sujet rebattu. Et quelle est la
différence avec les prêtres notamment de l'église catholique qui eux
aussi prônent l'amour du prochain ?
J'avais
préparé (sans lire l'entrée) un commentaire ou je disais entres autres
"Amour est peut-être est le véritable nom de
Dieu."
Mais aprés, quand j'eus lu cette
entrée 136, je me suis aperçu que... Pas du tout ! Vous
réussissez à
dire sur ce
sujet bateau des choses pas ordinaires et trés vraies.
Vous
avez raison
de dire L'amour évangélique se commande
contrairement aux autres amours, sentimentaux, romantiques, parentaux,
filiaux, charnels, qui ne se commandent pas.
C'est la véritable liberté !
Magnifique entrée, je me
demande si je
vais pas en faire un tract.
Mais
Samuel-Régis d'Île de France (136C1 ) n'a pas tort non plus. Il
est simplement pessimiste, voilà tout.
Et
Stéphanie d'Île de France (05nov12 136C8) pose une interrogation tout à
fait légitime tant de fois débattue dans les
divers forums auquels d'ailleurs vous avez participé, interrogation que
je comprends, que j'approuve, car bien entendu
pour moi, le petit
reste, ce fameux petit
reste qui va changer
le
monde, ça ne peut pas être uniquement des
Pèlerins d'Arès !
Et malgré tous nos
efforts et discussions dans nos divers forums cette interrogation est
restée sans réponse.
La
Révélation d'Arès
s'adresse t-elle aux seuls Pèlerins d'Arès, non bien sûr que non.
D'ailleurs
dans votre réponse à Stéphanie vous vous contredisez, car il me semble
que vous aviez dit quelque chose de different (quoique pas
complêtement) il y a quelques années.
Bref,
en tout cas nous sommes d'accord sur l'amour évangélique.
Il
faudrait expliquer pourquoi, puisque vous dites pareil que les prêtres,
vous allez être entendu et réussir là ou les
églises ont échoué ? Pourquoi ? Parce que La
Révélation d'Arès
est
contre le systéme (je simplifie), alors que les
églises sont complices (je simplifie outrageusement).
Je
propose pour mieux faire comprendre le sens profond de La Révélation
d'Arès de remplacer l'expression "les pouvoirs"
par "les puissants".
Yve
B.d'Ile de France
|
Réponse
:
D'une part, merci de me féliciter pour mon article "amour"
, comme si c'était une nouveauté, alors je ne fais qu'y dire ce que
j'ai toujours dit sur l'amour.
D'autre part, dommage que
vous m'attribuiez, après ces compliments, des propos sur le petit reste que je
n'ai jamais tenus.
Vous vous faites vraiment de moi une image
fausse d'un bout à l'autre.
Mais il y a en vous un petit
côté Gribouille — ceci dit en toute amitié — qui me fait souvent
sourire et me dire: Il faut de tout pour faire un monde, même des
hommes qui suivent leurs idées en croyant se prémunit contre les idées
des autres et qui tombent ainsi dans des erreurs peut-être pires: La
fameuse plongée de Gribouille dans la rivière pour s'abriter de la
pluie.
Concernant l'amour, vous aviez tort de vous attendre
à "des banalités" et même de préparer une réponse à mon entrée avant
même de l'avoir lue — mais ça, c'est votre charmant côté gribouillesque
—, parce que si vous aviez été un Pèlerin 'Arès et m'aviez suivi, vous
m'auriez toujours entendu dire ce que dit l'entrée 136.
Concernant
les "divers forums" dont vous parlez — je pense que vous parlez de
"L'Abeille" —, je n'ai pas souvenir d'y avoir parlé du petit reste et il
y a belle lurette que je ne participe plus à des forums, quels qu'ils
soient. En tout cas, ce que j'aurais pu y dire du petit reste, si
j'avais développé le sujet de façon élaborée, n'aurait pas du tout été
ce que vous prétendez. Je n'ai jamais varié sur le Fond de ce sujet.
Dans mon texte "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas" ("Le Pèlerin d'Arès"
1992-1993 et l'appendice à La
Révélation d'Arès bilingue, 1995) je distingue bien — et
bien des années avant les "divers forums" (?) dont vous parlez — entre petit reste et reste.
Relisez-le
si vous ne vous en souvenez pas ou lisez-le, si vous ne l'avez jamais
lu.
Vous n'êtes pas Pèlerin d'Arès, vous n'êtes pas du petit reste, mais
je vous crois volontiers du reste.
Je
vous crois un sincère croyant et humaniste ayant pour La Révélation d'Arès
un respect certain, mais lui attribuant un sens différent, par bien des
côtés, du sens que je lui donne et agissant à votre guise. Pour ces
deux seule raisons parmi d'autres vous n'êtes pas de ceux qui me
suivent, que le Père m'envoie rassembler
(Rév d'Arès 24/1). Vous êtes de la multitude (26/1), parmi
laquelle nombre d'hommes et femmes qui peuvent être meilleurs que moi
dans l'accomplissement
du Bien et
qui seront plus justifés que moi, parce que je ne suis qu'un pécheur, mais qui
ne font pas partie de ceux et celles qui se sont engagés à me suivre en
tous points, le petit
reste, qui forme le fer de lance non des hommes sauvés,
car nul ne sait qui est
sauvé et qui ne l'est pas (Rév d'Arès 11/3), mais du
mouvement prophétique que je suis chargé de lancer.
|
07nov12 136C17
Cette
entrée de blog sur l’amour et votre réponse à Jean-Michel d’Ile de
France 136C3 sont pour moi la merveille des merveilles.
Après
un sujet un peu technique et "prise de tête" sur la politique et
l’économie — quand même utile pour comprendre le fonctionnement de ce
monde et monter que les pèlerins d’Arès ne sont pas de doux
rêveurs mais des réalistes — vous nous réchauffez le cœur.
Quel
bonheur et quelle joie j’éprouve en lisant cela !
Je croyais
aimer, je prends conscience que mon amour est encore bien piètre
comparé à l’Amour du Père trop aimant (Rév d’Arès 12/7) qu’il
me faut acquérir et que j’ai encore un très long chemin à parcourir
pour arriver à ce niveau d’amour évangélique.
Mais cette
entrée me donne vraiment envie d’aimer plus et mieux.
Je
prends de plus en plus conscience en vous lisant que l’amour est une
force et donne la lucidité.
Quand nous aimons vraiment nous
voyons l’autre tel qu’il est réellement et non à travers le filtre de
nos jugements.
Dieu ne dit-il pas: Pas
le plus petit jugement au
fond de la tête (Rév d’Arès 36/16) ?
Je
comprends que pour aimer vraiment il est important de se libérer des
préjugés qui empêchent de faire la place pour l’autre en soi et de
l’accepter tel qu’il est, dans sa réalité, qu’elle soit agréable ou pas.
C’est
une attitude beaucoup plus subtile que d’être un banal propagandiste
pour sa chapelle et qui comme vous le dites à Rémy (136C6) demande du
génie.
Mais ne sommes-nous pas tous des génies en puissance,
des êtres sacrés, lorsque nous faisons vivre l’image et ressemblance
du
Créateur en accomplissant
sa Parole ? Hélas pour l’instant,
ce génie je ne le perçois que par éclairs.
Je
comprends mieux pourquoi Dieu par ses prophètes dit: Aime
ton prochain comme toi-même [Lévitique 19/34] et non "Aime
tout le monde comme
toi-même." Tout le monde est une notion vague alors que le prochain
qu’il soit ami ou ennemi est une personne bien identifiée.
"Il
est plus facile d’aimer l’humanité en général que d’aimer son
voisin," écrivit le sociologue américain Eric Hoffer dans
"Times" magazine 1959.
Aimer, c’est aller
au-delà du ressenti personnel et ouvrir sa porte à l’autre, l’observer
vivre en soi. Alors que la plupart du temps les gens ferment
leurs portes, aveuglés par le ressentiment qui est souvent dû aux
préjugés.
Merci
encore pour cette entrée de toute beauté.
Denis
K. de Bretagne Sud
|
Réponse
:
Je suis profondément touché, ému même, par ce commentaire, mon frère
Denis.
Mais je suis quand même surpris que vous vous
exprimiez comme si vous trouviez dans cette entrée 136 comme un ton
nouveau, voire même une définition nouvelle de l'amour du prochain
de ma part
Je n'ai jamais pensé à l'amour
autrement
que de la façon que j'exprime ici.
Je crois, le jour où
j'eus l'immense joie d'accueillir vos épousailles, à
Marie-Élise et à vous Denis, à la Maison de la Sainte Parole à Arès,
avoir déjà parlé, dans mon allocution de l'amour comme je le
fais ici... Peut-être avec d'autres mots ?
En tout
cas, je suis heureux que cette entrée 136 vous remette à l'esprit le
concept de l'amour du
prochain tel qu'il ressort pour moi de La Révélation d'Arès.
J'espère que cela donnera à votre mission bretonne un punch
supplémentaire.
Embrassez bien pour moi Marie-Élise et les
enfants.
|
07nov12 136C18
Merci
pour cette belle et revigorante entrée !
Souvent l'amour du
prochain
est un peu abstrait. Religion et politique l'ont rendu abstrait, comme
un assemblage de mots. Les images permettent souvent de saisir la
réalité mieux que les mots. L'image de l'affûtage de la faux (la gouée
est devenue le fer en frutte, Rév d'Arès xLiii/6) est
géniale (génie de Dieu et de l'évangile, génie du prophète et du pénitent comme vous
l’évoquez, réponse 136C6)
Je voulais témoigner d'une
préparation qui me permet de moissonner, certes pour l'heure sans
beaucoup de fruits, mais déjà avec beaucoup de joie:
Quand
je pars à la moisson, par exemple à l'heure du déjeuner, quittant en
hâte un boulot très prenant et assez frénétique, pour me mettre en
condition, comme un lutteur qui va monter sur le parvis, je saute dans
le métro (mon lieu de mission est à 5 stations du boulot), puis je
marche vers le Champ
en m’efforçant de ne penser qu’à une chose: l'amour que je porte à
l'humanité.
Et pour que ce ne soit pas une sorte de motion
de conscience, vite envahie par d’autres pensées, mais une vraie
préparation, tous les hommes les femmes que je croise, je les regarde
un à un furtivement mais avec toute l'intensité possible et je pense
très fort au fond de moi! "Mon frère, je t'aime de tout mon
cœur."
Assez rapidement je sens la vie qui nous
lie, une unité profonde, mais je sens aussi combien cette relation,
silencieuse, est très insuffisante, car pas du tout ou peu ressentie
par l'autre.
Alors, quand j'arrive sur le Champ,
c'est comme
une délivrance, je peux enfin apporter cette dimension supplémentaire,
la Parole, qui manquait et me manquait, et par la moisson annoncer à
mon frère que notre Créateur commun est venu nous inviter au retour
concret vers Lui, l'ascension
par la pénitence.
Et
si mon frère m'envoie balader, je n'en ressens ni colère ni
ressentiment, plutôt l'émotion d'avoir rencontré un homme sourd,
assourdi de bruit
ou l'émotion de ne pas avoir parlé, encore, avec suffisamment de Vie pour allumer
le Feu.
Olivier
d'Ile de France
|
07nov12 136C19
Votre
entrée se fait Amour.
Admirablement cousue par l'artisan du Salut universel que
vous êtes.
En priant dans le Coran aujourd'hui, je lis ceci :
3/133
Concourez au pardon de
votre Seigneur et au jardin large comme les cieux et la terre, préparé
pour les pieux.
3/136
Ceux-là ont pour
récompense le pardon de leur Seigneur, ainsi que les jardins sous
lesquels coulent les ruisseau, pour y demeurer éternellement. Comme est
beau le salaire de ceux qui font le bien.
Ces
deux versets sont simplement magnifiques.
Je me sacraliserai
avant chaque mission, parceque je suis lumière et amour.
Cela
est si évident et pourtant je ne prenais pas le temps de le faire ;
comme il est évident de ne pas franchir les "quarante pas autour du
bâton de Lumière," bras et jambes dénudés. Pourquoi accepterais-je
d'exprimer un manque de respect envers mon prochain et Dieu
pour le plaisir de rester un homme de l'ancien monde et ignorer ou
rejeter le retour en Éden ?
J'aimerai
mon prochain
comme
moi-même, un commandement millénaire auquel je donne ma
vie en
attendant le Jour
de Dieu [Rév d'Arès
31/8]. Pourquoi devrais-je me soumettre à la loi
des hommes impies, injustes ?
Je deviendrai
l'humain trop
aimant comme mon Père est trop aimant. C'est
le choix que fait ma foi
sans faillir à la tâche immense.
Pourquoi devrais-je croire
en la
faiblesse de l'amour et en la force de ce monde où règne le débile [Rév d'Arès 33/20] ?
L'amour
évangélique est mon point de référence. L'amour d'Ève angélique,
l'homme devenant une femmes comme les autres, apportant la vie et non
la mort. Pourquoi persisterais-je à faire démériter la femme en me
croyant
plus fort ?
La pénitence
de l'homme se donne progressivement
à l'Amour,
où chaque homme est aimé sans exception pour ce qu'il est
véritablement: Un fils
de Dieu. Pourquoi continuerais-je à écouter
ceux qui ne croient pas et qui font le mal ?
Beaucoup
diront
que suis un beau parleur, emprisonné dans la cage. Et pourtant
personne
en ce monde ne pourra fléchir ma volonté de fer parcequ'elle vient du
Père de
l'univers
et que Michel Potay est Son prophète.
Je
vous remercie d'avoir accepté d'être Son fidèle messager.
Tony
de Touraine
|
Réponse
:
L'église, surtout orthodoxe et catholique, a fait oublier
que les relations de l'homme et du Créateur tiennent à ceci, rappelé
par Jésus il y a deux mille ans, que Dieu n'a pas établi de rapports
verticaux de domination ---> subordination, entre Lui et l'homme
et sur terre entre les hommes, mais des rapports peut-être pas vraiment
d'égalité, mais d'horizontalité: image
et ressemblance (Genèse 1/26/27). Ces
rapports s'établissent sur une seule et unique plateforme
relationnelle: l'amour,
l'amour évangélique. La religion et la politique, sa sœur,
voulant dominer, n'ont jamais pu établir l'amour, parce que
comme vous dites elles sont "impie, injustes" et ont rendu leurs
dominés également "impies et injustes."
Cependant, n'oubliez
pas que vous devez aimer
ces "impies et injustes."
Il y a comme une impuissance du
Créateur sans sa créature humaine, aboutissement d'une Création qui
n'avait jamais commencé et qui ne finira jamais (les astrophysiciens se
fatiguent à calculer l'âge de l'univers qui n'a pas d'âge), et c'est
pourquoi les premiers Chrétiens ont senti que le Père ne serait pas
pleinement le Père sans ses enfants, c.-à-d. sans épouser la condition
humaine. Malheureusement, l'église a transformé cela en "sainte
trinité": père fils et
fumée (Rév d'Arès xviii/1), au lieu de simplement revenir
à ce qui était déjà inscrit dans la Parole: l'image et ressemblance.
Paul
Claudel alla jusqu'à dire que Dieu n'était pas au-dessus, mais
au-dessous de nous. Il voulut dire que Dieu n'était pas une idée
hautement transcendantale et inacessible, mais au contraire un autre
nous-mêmes, qui habitait notre obscurité et la divinisait. L'intuition
de Claudel était juste. C'est pourquoi, expliquant ma façon de prier,
je dis "Je ne vois pas Dieu. Je ne sais même pas s'il est là, et s'il
est là je ne sais même pas s'il m'écoute. Aussi, la seule façon d'être
sûr que je lui parle, c'est en me parlant à moi-même, parce que je suis
son image et
ressemblance. C'est pourquoi ma prière s'adresse autant à
l'Invisible et Silencieux autour de moi qu'elle s'adresse à moi-même et
par là ma prière est le moment sacré par excellence." Rappelez-vous de
cela, Tony,quand vous allezvous sacraliser avant chaque mission.
Quel
amour y avait-il dans la pape Alexandre VI faisant brûler vif
Savonarole et dans Bonaparte faisant fusiller le duc d'Enghien et dans
les milliers de crimes commis au nom du pouvoir ? Aucun et, de
surcroît, les hommes les plus doux et pacifiques, historiens et
professeurs, parlent de mises à mort innombrables sans émotion, alors
qu'aujourd'hui elles me font frémir de honte pour l'humanité. Si
l'amour, le pardon, la paix du cœur avaient présidé à leurs réflexions,
les exécutés auraient vécu et les choses se seraient peut-être
arrangées. Un progrès aurait été accompli. Les cris d'un seul condamné
à mort devraient nous faire hurler contre ce qu'on appelle la
"justice". On prétexte que la violence est partout et qu'elle est le
propre de l'homme autant que le rire. Mais la violence devrait faire,
en
réalité, que les hommes n'osent pas se regarder en face.
Seul l'amour
nous permet de briser ce que les hommes moutonniers appellent avec
"philosophie" le cours spontané de l'Histoire, comme si l'Histoire ne
pouvait pas changer son cours et disparaître. Elle le peut. C'est ce
que nous dit La
Révélation d'Arès.
La
Révélation d'Arès vient nous rappeler une Vérité,
absolument contraire aux idées reçues et bétonnées par des
siècles
d'abrutissement, que nul pouvoir et nul acte de pouvoir n'ont de
justification, mais que la pénitence
seule à une justification, celle de changer l'homme de
l'Histoire en homme de
Bien. Rien n'est justifié que ce qui nous conduit au Jour (Rév d'Arès 31/8) de
Dieu. Seul l'amour
nous permet de comprendre ceux qui ne nous comprennent ou même qui nous
haïssent. Seul l'amour
évangélique nous permet de comprendre que seuls les hommes qui aiment
évangéliquement sont innocents
en ce monde. Ici innocence prend comme pénitence un sens
nouveau, constructif, créatif.
Devenez,
mon frère Tony, cet innocent ! Si je m'efforce de vous exhorter ainsi,
c'est parce que vous n'êtes pas très ancien chez nous, mais vous
appartenez, du moins en puissance, à une mission des bords de Loire qui
a besoin de se constituer avec vous. Je vous sens sur la bonne voie,
mais encore très sensible à un certain rêve,un certain mysticisme qui
transparaît dans votre commentaire. L'innocent est un réaliste. Vous
pouvez apporter beaucoup. Devenez solide.
|
09nov12 136C20
Que de Beauté
évangélique ! (dans cette entrée 136)
Cette Beauté servante du
Bien.
Oui, Mikal , l’ami (Rév
d'Arès xxxiv/16) !
Ton œil a le
Feu ; l’homme (qui te suit) voit l’Ile Bleue au loin xiv/13)
Mikal est la Gloire de mes yeux (citation biblique !)
Francis de Lamarque (pas encore déposée !) en Aquitaine
|
09nov12 136C21
Merci Frère Michel pour cette nouvelle entrée. Elle aborde l’amour
évangélique ou amour du
prochain appelé aussi l’amour universel [?]. Tout
au long de vos enseignements
( Rév d’Arès 39/1) vous avez
abordé ce thème. Un rappel est fait par Philippe d’Aquitaine (136C15).
J’ajouterai simplement que je me réfère aussi au "Pèlerin d’Arès
1991-1992" page 104 et celui de 1993-1996 page 460.
Le Père nous a donné entre autres, dans La Révélation
d’Arès, la Veillée 25, appelée Veillée de l’amour.
Toujours par Amour,
Il nous a créés Image
et Ressemblance (Genèse 1/27) et nous a
fait don de Son Amour qui
nous octroie la capacité d’aimer
les autres, y compris nos ennemis.
Car si vous aimez ceux qui vous
aiment, quelle récompense allez-vous en avoir ? (Matthieu
5/46)
L’amour est un maillon important dans la vie d’un
pénitent
(Rév d’Arès 30/11).
Si je ne décide pas de rendre vivant cet amour évangélique
en moi, comment
pourrais-je pardonner les offenses, répandre la paix en toutes
circonstances, retrouver la liberté de l’amour et l’amour
de la liberté ? Parce que le bonheur de l’humanité en dépend,
comment le
pénitent-moissonneur
qui aime cette humanité, et dont la
mission est d’appeler ce monde à se
changer en Bien, pourrait-il
aller au-devant de l’homme de la rue ? Étranger, je vous
aime avant de vous connaître, nous dit La Révélation d’Arès 25/4
L’amour évangélique vécu est humilité, lucidité, sagesse. Les relations
humaines sont parfois compliquées. L’amour
universel est la solution
qui peut aider chacun de nous à résoudre ou apaiser
les petits, voire les grands conflits qui peuvent survenir
dans l’amour romantique ou filial.
L’amour du
prochain qui est aussi un amour spirituel, est le propre
de
l’homme. C’est une force, une dynamique créatrice du Bien.
Nicaise d’Ile de France.
|
09nov12 136C22
C’est après avoir lu votre réponse à Yves B., 136C16, que je mesure
combien appliquer l’amour évangélique en toute circonstances, n’est pas
pour moi chose aisée.
L’amour évangélique qui passe à travers vos écrits et que vous exprimez
pour cet homme, s’accompagne, il est clair, de l’intelligence
spirituelle, sorte de réservoir de connaissances infinies dans lequel
vous puisez les mots justes sans tomber dans le jugement.
Il va sans
dire que je suis loin de ça.
Dominique, un marmot du Roussillon.
|
Réponse
:
Donc, ma réponse à Yve B. (136C16) tombe à pic pour vous montrer
comment on peut sans rancune, sans rancœur et sans inimitié répondre à
quelqu'un qui s'oppose à vous.
Tout vient à point à qui sait attendre.
Je vous connais comme un homme bon, mon frère Dominique. Vous y
arriverez.
|
09nov12 136C23
Mon épouse vient de recevoir ce lien de 8 minutes.
http://www.youtube.com/watch?v=Mda4h1YGMM0
Cet homme semble convaincu et convainquant dans ses propos concernant
les musulmans dans des versets du Coran comme le chapitre 31 verset 61,
qui n' existe pas puisque [cette sourate] se termine au verset 34 en
précisant que ce verset prône l'extermination des juif par les
mulsulmans et l'extermination des chrétiens dans le chapitre 47 au
verset 4.
Soit cet homme a une mauvaise traduction soit il est manipulé lui-même
et manipule à son tour.
Mais peut être que je ne comprends pas bien.
Nos frères musulmans, comme nos frères juifs, comme nos frères
chrétiens ne sont pas ennemis. Ils sont avant tout des hommes et des
femmes croyants. Tout le monde devrait enfin le savoir, le reconnaître
comme une évidence, même si des manipulations politiques ou terroristes
dévient la foi des jeunes gens ou des étrangers [mise dans les]
Écritures.
Je ne sais si vous connaissez cet homme mais il ne se rend pas compte
que sous prétexte de mise en garde il incite à la haine au lieu de la
paix entre les fidèles avec lesquels nous faisons alliance fraternelle (Rév d'Arès
35/11).
Que pouvons nous faire devant tant d' incitation à la peur et à la
haine, mis à part rappeler sans cesse que c'est l'amour et la Parole
pure du Père, [l'amour] qui éclaire et purifie les écritures des ajouts
circonstanciels ou des déviations ultérieures, qui sauvera le monde des
croyants et de tout système politisé.
Guy de l'Hérault
|
Réponse
:
Ce matin très tôt après ma prière j'ai pris le temps de regarder la
video dont vous donnez le lien.
L'homme qui parle est un prêtre orthodoxe. J'appartenais moi-même au
clergé de l'église orthodoxe, je portais comme lui le kalimafkion
(coiffure typique) et la robe noire, avant que Jésus m'apparût et me
fît quitter l'église en 1974. Je peux dire, avec horreur, mais
lucidité, que nombreux sont les prêtres orthodoxes, surtout à l'Est,
hostiles à l'Islam qu'ils considèrent comme un religion criminelle. Il
faut dire, à la décharge des Grecs, que la Grèce vécut sous la férule
turque grosso modo du XIVe siècle au XXe siècle. Même si la
liberté religieuse fut laissée à l'église orthodoxe en Grèce pendant
ces 550 ou 600 ans de colonisation turque, les Grecs ont gardé une dent
contre la Turquie en particulier et contre l'Islam en général.
Ce que dit ce père Samuel n'est pas entièrement infondé. Il cite
notamment au début de son exposé la Sourate IX ("Revenir de l'erreur ou
l'Immunité": Al Tawba ou Barâ'a), verset 29 (auquel on peut ajouter le
verset 30) qui a souvent été interprêté comme lançant les Musulmans
contre ceux qui voient Dieu comme trinitaires: les Chrétiens de
l'église qui attribuent un Fils au Père, alors qu'Allah ni n'a été ni engendré
ni n'a engendré
(Sourate CXII, Al Ihlas, le Culte).
Il est indiscutable que le Coran a fourni des arguments aux Musulmans
antijuifs et anti-chrétiens, car il y a dans la version que nous lisons
aujourd'hui de cette Parole du Père un balancement insoluble entre le
respect
auquel les Musulmans sont invités à l'égard des hommes du Livre
(Juifs et Chrétiens) et l'hostilité à laquelle ils sont excités contre
les mêmes.
Pourquoi ces contradictions dans la Coran ? Parce que, selon
moi, on ne connaît pas les contextes historiques de toutes ses
assertions positives ou négatives, d'une part, et parce que des
hadiths, des paroles
circonstantielles du prophète Muhammad, ont été mêlées au Coran,
d'autre part. Donc, le Coran comme la Bible n'est pas exempt tant de
paroles d'homme — livres
d'hommes (Rév d'Arès 35/12) — que d'ignorance du lecteur
concernant les circonstances contextuelles de tels ou tels passages.
C'est pourquoi La
Révélation d'Arès
est une Lumière
indiscutables autant que parfaite, je l'affirme, totalement exempte de
paroles humaines, qui vient pour éclairer tant la Bible que le Coran.
On peut donc, face au Père Samuel et à des milliers d'autres qui ne se
produisent en videos sur youTube mais qui sont totalement anti-Islam,
évoquer l'amour,
bien entendu, comme vous le proposez, mais je crois qu'il faut surtout
évoquer La Révélation
d'Arès comme la Parole surnaturellement descendue du Ciel
permettant de relire le Bible comme le Coran sous la vraie Lumière.
Vous évoquez ici, mon frère Guy, un problème qui n'est près d'être
résolu, parce que l'anti-islam n'est pas propre au clergé orthodoxe
grec. Des millions de Français sont anti-musulmans, des muets qui
attendent l'occasion de s'exprimer. De même, l'antisémitisme n'était
pas propre aux nazis et l'anti-christianisme est propre à des quantités
de non-chrétiens, de rationalistes, etc. Les
anti-ceuxquicroientautrement sont très nombreux partout. L'homme, non
croyant ou croyant, est très souvent encore d'une très basse qualité.
Mais nous savons que
quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2) pour
résoudre ce problème séculaire. L'essentiel est maintenant en notre
possession, toutefois: Le Père nous affirme par La Révélation d'Arès
que ce problème sera résolu si nous suivons ses recommandations.
Raison de plus pour témoigner de notre espérance d'union pénitente entre les
hommes avec beaucoup de paix,
d'amour et
de patience
dans nos cœurs au milieu de ce monde antagoniste et haineux.
|
10nov12 136C24
Je suis venu vous écouter
à Nice en décembre 2010 et depuis
je lis La Révélation
d’Arès et je suis un fidèle de votre blog, mais je
n’arrive
pas à faire le pas vers vous, tout en étant convaincu que vous avez
vraiment
été témoin d’une Intervention du Ciel à Arès.
Je suis d’origine juive et je pense que j’ai devant vous la même
hésitation que
mes ancêtres eurent devant Jésus, cette sorte d’universalisation et de
relativisation qui me gêne…
Avec cette entrée "amour" je suis repris par
l’hésitation, plus
forte.
Quand un conflit spirituel s’établit entre un précepte
écrit : la
Loi,
et un principe plus relâché comme l’amour,
selon Jésus c’était le
texte
qui devait disparaître pour laisser place à l’humanité, mais selon la
Bible c’est
le texte qui doit prévaloir.
Je ne suis pas contre le fait que Jésus
guérit des
malades un jour de sabbat, mais je comprends les récriminations des
Juifs du
temps contre ce fait, car enfin ! en général rien n’urgeait.
Le malade
aurait guéri de la même façon le lendemain. Pourquoi Jésus voyait-il
une telle
urgence. L’intérêt supérieur du malade, qui était malade depuis très
longtemps,
pouvait attendre un tout petit peu.
Le sabbat, c’est la part de Dieu.
Il faut
la lui laisser.
Sam W. de Provence-Côte d’Azur
|
Réponse
:
L’amour est toujours urgent. Sous prétexte que l’amour a été absent de
l’humanité
pendant des millénaire, il n’y a pas à attendre 24 heures de plus pour
aimer. Il
faut aimer tout de suite.
Oh ! Je n’ignore pas que dans le
respect du
Sabbat il y a autre chose qu’un légalisme juif borné. Il y a aussi la
certitude
que la notion de Sabbat est une Valeur spirituelle
qui dépasse en importance, comme toute Parole de Dieu, l’existence même
non
seulement de la nation juive, mais de l’humanité entière. Le Sabbat est
inscrit
dans le décalogue (Exode 20/8). Mais
il y a urgence, parce que l’humanité s’approche du péché
des péchés, du point de non-retour, elle retourne par des
souterrains obscurs et effrayants à l’animalité pensante dont le
Créateur la
sortit (Rév d’Arès vii/5-6).
Oui, il y a urgence et cette urgence animait déjà
Jésus il y a 2.000 ans.
Pas plus que la foi ne se suffit de dire : "Je
crois," l’amour
ne se suffit de dire : "J’aime." Ce sont
des mots qu’on peut
même ne jamais prononcer, ou ne prononcer que rarement, pourvu que la
foi soit
chevillée à l’être et qu’un amour
évangélique
authentique anime tous ses actes et cela aussi vite que possible.
La foi comme l’amour sont vécus. La
foi et l’amour ne peuvent ni se
mettre ni en formules ni attendre quand il est possible qu’elles vivent
tout de
suite.
C’est ce que beaucoup de Juifs de son temps ne comprenaient pas dans l’enseignement
de Jésus. Il remplaçait
le littéralisme dogmatique des pharisiens et sadducéens, des juifs de
stricte
observance, par l’esprit de ce que La
Révélation d’Arès appelle pénitence :
amour, pardon, paix, intelligence et liberté spirituelles
absolues. La pénitence dès
l’instant où elle est comprise
et acceptée.
À force de s’en tenir à des préceptes minutieusement exécutés, un
formalisme qu’ils
avaient développé pendant leur exil à Babylone pour garder leur
identité, les
Juifs du temps de Jésus comme aujourd’hui beaucoup de fidèles des
religions, avaient
fini par penser que la foi et l’amour se pliaient à une obéissance
mécanique et
une temporisation par un calendrier religieux. Jésus leur disait que la
vie
spirituelle, c’était autre chose : Vous
payez la dime de la menthe, de l’aneth et du cumin, mais vous négligez
les
points les plus importants de la torah : la justice, la
miséricorde,
l’amour, la bonne foi (Matthieu 23/23)… L’amour qui n’attend
pas.
Au temps de Jésus les fanatiques juifs ne manquaient pas. Le rabbi ben
Zakkaï répandait
cet atroce enseignement : "Le meilleur des goyim
(infidèles), tue-le !"
Le fanatisme de certains musulmans, fanatisme que fustige le Père
Samuel dont
parle Guy de l’Hérault (136C23), n’est donc pas propre à l’Islam. Il
est calqué
sur le fanatisme des Juifs.
Contre ce fanatisme le prophète
Jésus,
lui, rouvrait la voie d’une foi de bien
et d’amour actifs ; il ne
manquait pas ainsi de paraître suspect à une majorité de Juifs. Sa
façon d’élargir
la foi, de la rendre accessible à tous, heurtait beaucoup de ses
concitoyens. Présentant
Dieu comme le Père de tous — le Père trop
aimant (Rév d’Arès 12/7) — Jésus choquait ses contemporains,
qui voyaient
en Dieu le Tout Puissant vengeur et redoutable, l’exclusif Yahwé des
douze
tribus d’Israël, l’Éternel mystérieux perdu dans les arcanes et dont
les Israëlites
n’osaient même plus dire le Nom — Yahwé
n’était jamais prononcé à l’époque de Jésus.
Jésus entendait changer complètement les rapports entre le Père et l’enfant :
l’homme. Cette seule
intention, qui nous paraît si normale et charmante aujourd’hui,
suffisait, à l’époque,
pour décider de la mise à mort de Jésus. Oh non, l’amour tel que nous
le
concevons n’allait pas de soi en son temps. Le Juifs pieux de l’époque,
habitué
à se prosterner devant l’Éternel dans une révérence terrifiée, ne
pouvait que
soupçonner quelque odeur de sacrilège dans l’enseignement
de Jésus présentant le Père comme un Père
d’Amour, qui se soucie même du dernier des pécheurs
(Parabole de l’ouvrier de la 11ème heure,
épisode
de la païenne de Tyr, etc.). Cela explique notamment que,
lors de sa montée
au Golgotha en portant sa croix, il fut hué par la foule.
N’oublions pas qu’on lit dans le Siracide 12/4 (L’Ecclésiastique)
ceci : "Donne
à l’homme pieux, mais ne viens pas en aide au
pécheur !" contre quoi
Jésus s’insurgeait. Comme quoi il faut lire la Bible, pleine de livres
d’hommes, avec précaution.
Non, Dieu, le Père d’Amour, dont
Jésus, prophète, répandait l’Enseignement,
n’était pas que le Dieu des seules douze tribus d’Israël. Rappelons la Promesse
du Père faite à
Abraham : Par toi seront bénies toutes
les familles
de la terre (Genèse 12/3) et : Tu
seras Père d’une multitude de nations (Genèse
17/4). Il n’est que de
rappeler l’histoire édifiante de Jonas puni pour avoir refusé de porter
la
Vérité aux païens de Ninive ! Jésus ne faisait qu’enseigner
à nouveau l’universalité de l’Amour du
Père.
Tout cela, sans nul doute, est ce signe
de contradiction dont parla le vieux sage Siméon (Luc
2/34), mais, Sam, je vous exhorte à
le comprendre et à "faire
le pas,» comme vous dites.
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11nov12 136C25
Les artefacts constitués des problèmes entretenus par les médias ne
vont pas à l'essentiel, ce que le livre [La Révélation d'Arès]
appelle le Fond.
Je pense que ça pourrait être le moment, tant que nous avons un prophète en vie, de
considérer qu'il est temps de parler de choses fondamentales comme la
transfiguration, phénomène qui a permis La Révélation d'Arès.
Éric J. de Provence
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Réponse
:
Je pense, mon frère Éric, que vous entendez par artefacts les faits
humains du quotidien comme la politique, dont parle l'entrée 135 de ce
blog. Vous vous trompez sur leur manque d'importance.
Si, comme je le pense, vous êtes en Provence un apôtre, un moissonneur que La Révélation d'Arès
envoie au monde pour rassembler
un petit reste de
pénitents, vous savez comme moi qu'aller par les rues de
Marseille ou d'autres villes de votre département, en parlant de
transfiguration est voué à l'échec si vous ne tenez pas compte de
l'écran des artefacts (travail, plaisir, politique, commerce, mœurs,
soucis, éducation, sexe, etc.) aujourd'hui dressé comme un obstacle
entre "les choses fondamentales" que
vous évoquez et l'esprit du public moderne. Les artefacts, c'est la
réalité à laquelle nous sommes, comme apôtres, continuellement
confrontés.
Il est donc indispensable de penser beaucoup à ces artefacts qui ne
sont d'ailleurs pas qu'un obstacle entre Dieu, la Vie, les Fins
Dernières, et le monde. Ces artefacts sont aussi notre propre
quotidiens, car nous hommes ne sommes ni des anges ni de pures âmes ; nous sommes
des êtres d'esprit et
de
chair (Rév d'Arès 17/7: l'homme est de chair, d'esprit et d'âme)
pour qui ces artefacts constituent, de concert avec la réalité
spirituelle, la réalité quotidienne.
Notre souci n°1 est d'installer le Bien
sur terre où la vie est faite d'artefacts qu'il nous faut réorienter du
mal
en bien. Si
le Bien règne,
la transfiguration se fera toute seule, mais elle ne se fera jamais sans Bien. Le rôle du prophète est donc
de parler de Bien, de
bons artefacts donc, beaucoup plus que de transfiguration.
L'amour
est par excellence un bon artefact.
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11nov12 136C26
Tout le monde sait que la Thora, [qui comprend entre
autres] les Dix
Commandements qu'annonçait Moïse, puis l'Évangile il y a
2.000 ans, qu' annonçait Jésus, ont bel et bien précédé la
Révelation du Coran, annonçé par Mohammad, révélé à ce dernier par
l'ange Gabriel pendant une durée de 23 années.
Les Sourates ont été révélées selon le contexte de l'époque dans des
moments où [survenaient] des événements majeurs vécus par le prophète
Mohammad ainsi que par ses compagnons face au paganisme régnant et à
l'hostilité des Arabes Koreichs contre la mission prophétique que
devait annonçer le prophète Mohammed.
Non seulement la péninsule arabique baignait dans le paganisme, mais
aussi préexistaient quelques tribus arabes chrétiennes ainsi que
juives, qui faisaient partie des habitants de la péninsule arabique,
jadis.
Les Arabes et les Juifs ne sont-il pas des Orientaux ? Ne
sont-il pas les descendants d'Abraham ?
Le prophète
Mohammed, ses compagnons et quelques croyants
ainsi que les "ansars" [mots manquants]. Les ansars sont les
Arabes qui accueillirnt Mohammed à Médine — "ansar" veut dire
"soutien" — lors
de son exode, "l'hégire", quand il fuyait les Arabes Koreichs
qui
voulaient l'assassiner. En fait, ces
tribus-là ont toujours été hostiles ainsi ques les incroyants de
l'époque, à l'évènement qu'annonçait le prophète Mohammed.
D'où les guerres et les rapports conflictuels jusqu'à ce jour.
Depuis la nuit des temps et jusqu'à
aujourd'hui les prophètes ont toujours étaient confrontés à
ce genre d'hostilités, de mécréances de la part de personnes, de
religions, d'ethnies, de tribus, et d'activistes à leur
solde, hostilités parfois agressives et menaçantes.
Mais aujourd'hui, il faut savoir qu'on ne guérit pas le mal par le mal
et qu'il faut restaurer Éden. C'est le monde que Dieu veut
restaurer. Le Jour
de Dieu, seuls les femmes et les hommes de bien
feront partie d'Éden, sans rejeter les autres. Commençons
maintenant, il ne faut plus attendre. Frère Michel, vous avez raison
d'insister sur la pénitence
et l'amour du prochain,
il n'y a que
l'amour du
prochain qui sauve.
Arrêttons de nous détester
et de nous mépriser et de ne penser qu'à l'argent !
Sortons de nos prisons mentales qui durent depuis trops longtemps.
Youcef du Sud de la France.
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12nov12 136C27
Dans les errances sur le mot amour,
nous avons l’illusion de
l’amour idéal, de l’amour
rêve, l’amour
conte de fées, des amours
désincarnées. Il y a aussi l’amour déspiritualisé dans la parabole du singe dont la main
se referme pour prendre et garder (Rév
d’Arès XXVIII/18), amour qui fait que nous sommes de
perpétuels mendiants, de perpétuels demandeurs.
Dans la prière d’entrée: "Mais Ton Amour et Ton Angoisse pour Ta
créature T'ont fait descendre jusqu'à moi, l'infime, l'injuste", le mot
"injuste" me bouscule dans la belle image de moi que je voudrais donner.
Seulement voilà ! Ce n’est pas une belle image de moi que je
dois
montrer, c’est l’image
du Créateur retrouvé en moi qui doit briller.
C’est ne plus être rien
pour moi-même (Rév d’Arès 40/6).
Là où, quel
que soit mon histoire, je me sens aimé plus que je ne peux en recevoir.
C’est moment de grâce où, prenant un peu plus conscience de l’Amour du
Père, je me sens si étroit à l’intérieur que j’ai l’impression que je
vais éclater, que les larmes me montent aux yeux, touché dans la chair
par cet Amour.
Cet Amour qui me met debout, en
mouvement pour que la Parole s’accomplisse
un peu plus à travers mes
pas, mes mains et ma parole (Rév
d’Arès 35/14).
Que de petits pas, de
petites prises de conscience il faut pour faire avancer l’âne (Rév.
d’Arès XXII/14) sur le sentier vers les Hauteurs
Saintes. Mon humilité
corrige ma patience
envers moi-même comme l’amour vrai corrige mon
impatience envers l’autre (Pèlerin d’Arès 1993-1996).
La propagande a pour effet de vouloir déraciner celui que je rencontre
dans ma mission
pour l’amener sur mon sentier.
Notre mission est d’apprendre par les
enseignements
du prophète à donner le pain sans les piques et l’Eau
sans la bave (Rév.
d’Arès XX/11) pour que la personne librement
choisisse de commencer son ascension,
sans rien nous devoir (Rév.
d’Arès 20/2), qu’à travers nous elle ressente l’Amour du
Père pour le
pénitent.
Merci pour cette entrée très nourrissante et bien nécessaire pour nous
aider à approcher de la Voie
Droite.
Louis-Marie de Belgique
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12nov12 136C28
Magnifique entrée ! Merci pour ce message d’amour.
Aimer son prochain n’est pas chose facile lorsqu’on a été formatés pour
vivre entre castes.
L’autre jour, je me trouvais dans le métro d’une grande ville du sud,
et un pauvre clochard est entré dans la voiture pour s’installer sur un
siège. Les regards de répulsion, les esquives, et les têtes
qui se retournèrent lorsqu’il s’est levé pour aller s’assoir un peu
plus loin m’ont attristée. J’étais écœurée par le comportement des
gens. Fixer cet homme comme si nous étions en présence d’un animal ou
d’un sous-homme était indécent.
Cette rencontre m’a juste rappelé que cette condition peut nous arriver
à tous et qu’il est anormal, dans une société qui se dit moderne, que
des hommes puissent vivre dans pareille déchéance et que d’autres qui
ne se contentent pas seulement d’être spectateurs manifestent
ouvertement leur dégoût
Je travaille dans l’insertion des jeunes en zones sensibles, des jeunes
dont les clichés défraient les chroniques. La puissance des
media est telle que je m’étais faite une idée de ces jeunes très
négative au départ. Or, je me suis rapidement aperçu que j’étais en
présence de jeunes tout ce qu’il y a de plus normal.
La zone CUCS ne fait pas le moine.
J’adore mon travail, j’adore "mes" jeunes qui finalement ont juste
besoin que l’on s’occupe vraiment d’eux. Ils sont en demande,
ils cherchent à apprendre et à améliorer leur condition, leur vie, leur
avenir. Les aider véritablement n’est possible que parce que j’éprouve
à leur égard un amour sincère.. et ça marche !
Brigitte de Provence-Côte d'Azur
|
Réponse
:
J'ignorais que vous vous activiez dans l'insertion des jeunes. Mes
compliments. Vous travaillez dans l'espérance !
Embrassez pour moi Jean-Louis ! Nous nous reverrons peut-être en
décembre.
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12nov12 136C29
Jésus, prophète de l’amour dans le Nouveau Testament, nous enseigne
l’amour par de nombreuses paraboles.
Il s’est
embrasé de Mon Amour pour l’homme, son frère ( Rév d’Arès 32/3)
au prix de sa vie terrestre.
Deux mille ans plus tard Mikal, prophète choisi par le Père,
nous transmet La
Révélation d’Arès et son enseignement de la Vie spirituelle
presque oubliée, non vécue, sauf par quelques rares hommes d’exception.
L’amour
évangélique me donne envie de partager plusieurs passages de votre enseignement et de
la Parole.
Frère Michel, vous enseignez, dans votre entrée 136 : "L’amour
évangélique se commande contrairement aux autres amours." C’est chacun
qui doit s’imposer librement d’accomplir
la Parole et prodiguer l’amour
sans préjugés.
Le Livre dit xxxviii/13:
Ton front est plat, trois côtés a ton oreille; tu Frappes ton poumon
(comme du) bois creux. Pourtant, tu as la Lumière. (14)
Frappe ton poumon (encore). Le Vent ( en) sort,
Frappe ton
poumon veut dire : Brise-toi. Change-toi !
Dans l’article "Vertu" du "Pèlerin d’Arès 1990", vous dites: "La fleur
fascine l’œil. L’œil se concentre sur elle, oublie la tige. Cependant,
pas de fleur sans tige, de même, pas de vertu sans lutte contre le
péché."
Puis page 56 vous enseignez: "Ceux qui s’obligent à aimer parce qu’ils
n’aiment pas naturellement, qui s’acharnent à la patience, parce
qu’ils ne sont pas naturellement patients, ont grand mérite et
représentent une forte espérance pour le monde. Et ceux qui méprisent
ces vertus-là ou y renoncent sous prétexte qu’elles manquent de naturel
sont des têtes de linotte, des irréalistes. Ils oublient que la nature
terrestre fut chaos et lourdeur avant de trouver sa merveilleuse
harmonie."
Je relève dans l’entrée 136 : "C’est assez dire qu’aucun de nous
n’atteindra à l’amour idéal avant des générations, mais que dès
aujourd’hui nous ferons l’effort maximum d’aimer."
Le peu de connaissance que nous avons de la Création divine et de
nous-mêmes nous laisserait dans les ténèbres si nous n’avions pas La Révélation d’Arès.
Elle nous apprend énormément sur nous-mêmes. Elle nous invite à
connaître, chercher, réfléchir, méditer, agir sans cesse avec amour.
Votre lettre du 16 septembre 2010:
"Comment compenser le rêve matérialiste déçu sinon par la seule chose
qui ne se vend ni ne s’achète et peut être inépuisable si l’homme le
veut : l’amour. ?"
Votre enseignement
à Paris, La Révélation
d’Arès 24/2 :
"Procède
sans
hâte: la larve en se hâtant rejoint-elle l’abeille ?
Comme
la chenille continue son œuvre, soyez dans la paix, mais allez
jusqu’au bout de vos possibilités. Soyons déterminés à agir dans la
pénitence et la moisson!
"L’amour est un diamant brut, un bijou inestimable qui est enfoui en
nous. Au fil du temps nous l’avons laissé dormir. Il nous faut a
nouveau le réveiller, le travailler, le tailler, le ciseler de tous
côtés comme le diamant pour redécouvrir ses innombrables
facettes. La vertu
et ses multiples facettes indénombrables acquises
par la pénitence
me fait penser au diamant qui associe limpidité et
transparence, la lumière à la palette infinie de couleurs qui évoque la
Beauté
de l’âme (ha),
la Lumière divine, l’Amour. "
Les temps actuels sont durs pour tous ceux qui veulent construire dans
cette voie, mais nous n’avons pas le choix.
Que sommes-nous si nous ne vivons pas cette Parole ? Des animaux
pensants d'avant Adam.
Nous serons longtemps insatisfaits de nos actes, de notre vie, mais
nous avons une direction de certitude: La Révélation d’Arès.
Avec
l’aide du Père, de la légion
d’anges, du prophète
Mikal, nous avançons
toujours.
Frères et soeurs, ne désespérons jamais.
Simone du Centre
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12nov12 136C30
Merci, frère Michel, pour cette entrée bouleversante !
Merci de prendre autant de temps à nous enseigner et à faire naitre en
nous cet amour
qui embrassera le monde pour qu'il redevienne Éden.
Quelle émotion dans votre entrée !
Je ressens l'amour et la force que vous y avez mis!
Et je me dis: Quel miracle d'être "tombée dans la marmite" étant petite
!
C'est la plus belle chance de ma vie (de celle de toute notre jeunesse).
Maintenant à nous d'être à la hauteur!.
Merci de prendre toute une semaine pour vivre avec nous cette
expérience formidable qu'est la mission.
En tout cas, je ressens la Vie
dans votre entrée. Quelle Vie
d'amour vous avez !
Vous êtes ce héros
que je veux être.
Merci encore et encore, frère
ainé.
Aicha L. d'Île-de-France
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13nov12 136C31
Pour installer un amour héroïque
(Rév d'Arès xxxv/4-12), suprêmement évangélique dans ce
monde,
comme le demande l'entrée de Mikaël,
l’humanité doit s’éveiller au danger qui la guette et créer une loi
internationale
pour rendre illégale l’utilisation des armes de destruction massive.
Toutes les nations doivent s’y impliquer (Rév d'Arès xxv/9):
La paix qui monte contre le Saint retombe de l’aurore jusqu’à la
décline.
Mary de Bretagne-Sud
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13nov12 136C32
Voici une dernière création:
Chronologie des Prophètes.
Didier Br. d'Île de France
|
Réponse
:
Ce commentaire sort du sujet "amour", mais je ne résiste pas au besoin
de le publier.
Ceci prouve que, quand on cherche, on trouve des idées, dont les plus
simples — comme celle-ci — sont toujours les plus longues et difficiles
à trouver.
Je regrette que cette idée, bien réalisée, m'arrive trop tard pour
l'adapter à la mission que je vais faire à Paris la semaine prochaine
avec une équipe de jeunes dont je m'occupe personnellement.
Mais je vais voir ce que je peux en faire plus tard.
Cette image paraît comprimée dans le sens de la longueur.
Pourriez-vous, frère Didier, me la faire parvenir non comprimée, car je
pense l'utiliser à l'intérieur d'un in-folio de dimension (ouverte)
10,3 x 29 cm ? Merci.
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13nov12 136C33
Toute cette histoire "d'amour" est pure illusion et je dirais même pur
scandale.
L'amour, ça n'existe pas, ou plutôt l'idée d'amour n'existe que chez
des débiles
comme vous.
La violence est partout. Partout les hommes sont contre les hommes.
C'est la haine.
Partout ils invoquent Dieu comme on brandit un drapeau, mais ils n'y
croient pas, en tout cas ils n'y croient plus qu'on ne croit à un
drapeau, un morceau d'étoffe au bout d'un manche, rien de plus. Ils
meurent pour Dieu comme on meurt pour un drapeau... pour rien, quoi! Et
derrière? Le vide! Il n'y a rien, absolument rien après la mort.
Simplement, on n'existe pas plus après la vie qu'on n'existait avant la
naissance.
Tout ce que vous racontez, c'est bêtises et balivernes.
"Dieu est mort !" a écrit Adolf Hitler et toute
l'Allemagne en chœur a fait le salut
nazi pour l'approuver.
Saoud Merah, la sœur de Mohammed Merah, vient de déclarer qu'elle était
"fière" de son frère, meurtrier de juifs, et on va faire à Saoud un
procès, qui est une autre forme de violence. Ce monde, je vous le dis,
n'est que violence.
Non, l'amour, ça n'existe pas. Pourquoi trouve-t-on encore un homme
comme vous pour en parler ?
N'avez-vous pas remarqué que le pape Benoît XVI lui-même ne parle
jamais d'amour ?
Damien G.
|
Réponse
:
Mais oui, ce que vous dites par ce commentaire est la triste réalité du
monde. De ce point de vue vous avez raison, vous ne dites pas des
"bêtises et des balivernes", vous racontez ce que tout le monde
raconte...
Il y a toujours moyen de se
cacher la moitié de la vérité et c'est ce que vous faites.
Il y a
toujours moyen de considérer comme seule
vérité ce qu'on voit, parce que ce que vous dites à un côté horrible:
La violence suscite la peur, la peur suscite la haine, et par la peur
et par la haine on ne voit plus que la violence, parce qu'elle est très
spectaculaire, très bruyante, très effrayante. On ne veut pas voir
que l'homme est capable d'amour. Oui, je l'affirme, l'homme est seul
dans la
Création à en être capable. C'est cette capacité d'amour que Dieu vint
réveiller par Jésus et revient réveiller par La Révélation d'Arès.
Ce n'est pas parce que l'enseignement
de Jésus a échoué, s'est changé en église, s'est dilué dans l'horreur
de l'Histoire, que l'amour est impossible.
L'amour n'est pas ce qui
règne sur terre, je vous l'accorde, mais il est possible. Qui a enseigné l'amour à
Saoud Merah? Personne. On lui a enseigné la haine. Alors, elle parle
par la haine et on lui fait un procès, ce qui d'une certaine façon est
encore une forme de haine... de haine légale. Ici vous avez raison, la
haine répond à la haine.
Ce n'est pas Adof Hitler qui a écrit "Dieu est mort, mais trente ans
avant Hitler un certain Frédéric
Nietzsche.
Dans un livre, "Ecce Homo", peu avant que la folie ne
l'abattît, Nietzsche écrivit ceci, qui est d'une vérité
hurlante :
"Où est
Dieu ? Je vais vous le dire: Nous l'avons tué, vous et
moi ! Oui, nous
sommes tous ses meurtriers. Mais comment avons-nous pu vider la
mer ? La
dimension de cet acte n'est-elle pas démesurée ?... Dieu est
mort ! et
c'est nous qui l'avons tué."
Eh bien, Nietzsche avait raison: Les
hommes ont tué Dieu ; l'athéisme règne aujourd'hui. Vous êtes,
Damien,
l'exemple même de ce meurtre.
Vous avez cessé de croire. Mais remarquez bien ceci: Nietzsche ne dit
pas "Dieu n'existe pas." Il dit: "Nous avons tué Dieu."
J'ajoute personnellement qu'en "tuant Dieu" nous avons tué l'amour. Ce
qui ne signfie pas davantage que l'amour n'existe pas quelque part au
fond de l'homme. C'est cet amour évangélique qu'il nous
faut réveiller en nous.
Puisque vous parlez du pape, je ne conteste pas que Benoît XVI ne parle
jamais d'amour. Je n'en sais rien ; c'est vous qui le dites et
c'est
peut-être vrai, parce
que le mot amour ne sied pas au discours politique du pape. Je vais
donc citer un autre pape, Léon XIII, qui à peu près à
l'époque — peut-être même la même année — où Nietzsche parlait de "Dieu
mort" produisit une encyclique "Annum Sacrum" où il consacrait
l'humanité entière au sacré cœur de Jésus, c'est-à-dire à l'amour. Oui,
ça peut arriver, même au Vatican.
Comme quoi, il ne faut jamais voir qu'une seule face de la réalité,
mais il faut voir toutes ses faces.
Vous vous appelez Damien. Il y a eu un fameux Père Damien qui a montré
aux lépreux un amour extraordinaire. Ça vaut un petit récit. En Hawai,
le "paradis" hawaien, il y avait une île, Molokaï, où l'on envoyait les
lépreux. C'était plus qu'un mouroir, un enfer !
Un
homme,
Joseph de Veuster, le Père Damien, s'y porta volontaire pour secourir
les hommes et femmes qu'on parquait là-bas. Il trouva une population
d'humains purulents, squelettiques, d'odeur pestilentielle. On
avait jeté là ces lépreux comme des déchets à la poubelle, abandonnés à
une déchéance morale affreuse: orgies, bacchanales, vols, meurtres...
Plus de morale,
plus de loi, à quoi bon ? Oui, à quoi bon ? puisque
ces hommes et femmes n'avaient plus d'espérance, comme vous, qui n'avez
plus d'espérance qu'en la violence et dans la haine qui, selon vous,
sont les seules réalités de ce monde.
Alors, de ces rebuts quasi
animaux le Père Damien refit des humains. Il mit le sol en culture et
enseigna l'agriculture aux lépreux. Il amena l'eau de la montagne par
canalisation. Avec les lépreux il remplaça les vielles bâtisses puantes
et en ruine par des habitations neuves, il établit des cimetières pour
qu'on ne laissât plus les morts pourrir à l'air. Ce fut une
résurrection morale et ces lépreux attendirent enfin la mort dans la
dignité et l'espérance de la survie. Il remplaça la haine, les vols,
les agressions et les plus vils sentiments par l'amour et la charité.
Je vais vous dire: Ce monde où nous vivons vous et moi n'est pas fait
de lépreux dans la chair, mais de lépreux dans l'esprit. C'est votre
lèpre,
Damien, la lèpre de ceux qui ont perdu l'amour, le sens du partage
autre que celui fait par l'État, et donc le sens de l'amour du
prochain.
Vous parlez de Saoud Merah, sœur de Mohammed Merah. Après avoir lu
votre commentaire je me suis informé. Qu'a dit cette jeune
fille ? D'après ce que j'ai lu ceci:
"Dans un reportage
diffusé
dimanche soir 11 novembre par M6, consacré au tueur Mohamed Merah,
Souad Merah, la sœur du terroriste, a déclaré: "Je suis fière de mon
frère, il a combattu jusqu'au bout (…), je pense du bien de Ben Laden
(...) Les Juifs, tous ceux qui sont en train de massacrer les
musulmans, je les déteste." Hier lundi, le parquet de Paris a décidé
d'ouvrir une enquête préliminaire pour "apologie du terrorisme."
Alors
je crie mon indignation. Je n'approuve évidemment pas ce que dit cette
jeune fille, mais je dis: "Ce sont des propos d'enfant qui répète ce
qu'il a entendu," et je demande: "Qui a élevé cette jeune
fille ? Qui
lui a inculqué ces principes ?" Je réponds: Des gens comme
vous, Damien,
qui ne
voient dans ce monde que violence et haine, que Saoud partage,
seulement
dans le sens inverse de celui d'autres, mais qui ne diffèrent entre eux
que par
leurs objets.
Est-ce
un procès qu'il faut lui faire ou faut-il plutôt ouvrir un
dialogue d'amour, de paix, avec Saoud Merah ? Je veux
bien le faire si on me laisse faire.... mais on s'en gardera bien. Ce
serait, à
tout le moins, toute une société, celle où Saoud Merah a grandi, qu'il
faudrait inculper et non cette
pauvre gamine, avec qui il faut parler, parce que
personne ne l'a fait avant.
Ne voit-on pas la misère... la lèpre
qu'il
y a là ? Et puis, entre nous, Saoud Merah ne parle pas des
Juifs
en général, mais des Juifs d'Israël qui sont "en train de massacrer les
musulmans", ce qui est une réalité que chacun constate tous les jours
en lisant les journaux.
Pour finir, oui, je crois en Dieu, je crois en l'amour, je crois
que le monde peut changer
(28/7) en Bien
comme le dit La
Révélation d'Arès.
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13nov12 136C34
Merci au prophète Mikal
de nous faire voir où est "l'essentiel, qui ne se voit bien qu'avec le
cœur," disait Saint-Exupéry.
Plusieurs commentaires vont dans le sens de créer de nouvelles lois
pour "imposer" l'amour
ou "imposer" la paix
aux hommes. Elle est là la vraie illusion de notre monde moderne: Créer
artificiellement ce que l'homme peut créer naturellement.
Martin Luther King a écrit: "Aucune loi ne peut forcer un père à aimer
son fils," et en effet tout amour, qu'il soit évangélique, ou parental,
ou filial, passe par le coeur, qui est libre par nature et
qui s'éduque à faire attention à l'autre, à observer avec
bienveillante, à être discret, à ne pas juger, à pardonner.
De la même façon qu'on ne peut pas forcer une fleur à éclore et à
pousser, parce qu'elle le fait naturellement en son temps et à son
rythme, on ne peut obliger quiconque à regarder l'autre comme son
frère, à s'identifier à lui, à respecter sa liberté. C'est un acte
totalement individuel et volontaire.
On nous éduque très jeune à nous brosser les dents après chaque repas.
Si on nous apprend très jeune à être attentif aux autres, à ne pas
juger, à ne pas vouloir se venger, ça deviendra tout aussi naturel que
de se brosser les dents, mais avec des
effets bien plus durables qu'un sourire Colgate: L'amour, la
reconnaissance de soi et de l'autre: la paix.
Les êtres humains ont besoin qu'on leur parle et qu'on les écoute ,
mais avec amour,
avec compréhension.
J'ai vu l'autre jour un documentaire où on voyait un robot qui parlait
avec une personne âgée (dans une maison de retraite). Il identifiait
les expressions du visage de la personne et lui répondait en fonction
des signaux de tristesse ou d'inquiétude. C'était à l'étude pour
remplacer le personnel débordé je suppose. Notre monde va vraiment loin
dans l'artifice et l'illusion de l'efficacité.
Le Père, lui, nous dit simplement:" Soyez généreux comme votre Père est
généreux. Ne vous posez pas en juge et vous ne serez pas jugés. Ne
condamnez pas et vous ne serez pas condamnés. Acquittez et vous serez
acquittés. Donnez et on vous donnera ; c'est une bonne mesure,
tassée,
secouée, débordante qu'on versera dans le pan de votre vêtement, car c'est la mesure dont vous vous
servez qui servira aussi de mesure pour vous (Luc 6/36).
Ainsi, tout ce que vous
voulez que les
hommes fassent pour vous, faites-le vous même pour eux, c'est la loi et
les prophètes (Matthieu 7/12).
C'est possible, cette force de
Vie est en nous. À nous de la faire éclore et
grandir en nous par la réflexion et l'action sur soi et sur le monde.
Françoise L. de Bretagne-Sud
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13nov12 136C35
Ce texte
n'est pas à proprement parler un commentaire sur l'amour, mais une
réponse de Roger C. au commentateur Yve B d'Île de France
(136C16).
[J'adresse] au frère aîné [une copie de ce qui suit],
puisque vous [Yve
B.] me prenez à témoin dans le différend que vous
avez avec lui tout en me demandant de façon induite de prendre parti.
Et justement, je ne prends pas parti et de toute façon n’abonde pas
dans votre sens.
À titre personnel, je ne vous situe pas non plus dans le petit reste [Rév d'Arès 24/1,
26/1] au sens qu’en donne en tous cas le frère aîné, sens
qui me convient tout à fait à la différence de vous.
Pour vous, le petit
reste a un autre sens, comme pas mal d’autres choses de La
Révélation
d’Arès ont un autre sens.
Pour ma part, en plus de vingt années de fidélité, la seule chose dont
je suis à peu près sûr est que l’appartenance au petit reste, c’est
[le croyant] soi-même qui la détermine par le simple fait de s’imposer
bien des renoncements, le premier étant de céder au sens que le prophète enseigne
concernant La
Révélation d’Arès. Puis ensuite, tout logiquement, la pénitence, la
mission, la prière, répandre le Bien
en soi et autour de soi, contagion de proche en proche, etc.
Vous, Yve, depuis bien des années sur votre forum, vous avez montré une
certaine aptitude à faire fi de l’enseignement
du frère aîné [Rév
d'Arès 16/1], à chercher une autre interprétation à ce
Message. Jusqu’à offrir une tribune sur votre forum à celles et ceux
qui nuisent volontairement à la fraternité arésienne. C’est votre
liberté, Yve. Elle vous est acquise. Mais nous ne sommes pas vraiment
sur la même longueur d’onde que vous.
En fait, j’ignore complètement quel est le bien fondé de votre quête,
ce que vous cherchez, etc.
Au final, regardez après au moins six ans de forum "L’Abeille" :
Personne ne vous a suivi ! Vous êtes seul, même en simulant le
surnombre
derrière plusieurs pseudonymes. Et vous voulez recommencer en lançant
un blog de même technologie que
celui de l’aîné et vous me demander une aide, me plonger dans le html,
etc.
Non Yve, je ne vois pas pourquoi je viendrais en aide à un frère qui
s’oppose à l’enseignement
de Mikal.
Je ne comprends pas pourquoi vous vous
obstinez à vouloir débattre publiquement sur le web de La Révélation d’Arès,
puisque par
le rejet même que vous faites de son premier témoin et surtout du sens
qu’il lui
préserve, cette Révélation
d’Arès
ne vous sert à rien.
Et à ce titre, il y a là chez vous une double
obstination:
Celle de s’accrocher coûte que coûte à La Révélation d’Arès
et d’en débattre
de façon confuse voir incohérente, et
Celle du refus de vous imposer un certain
abandon face ce témoin, notre prophète,
le Messager de l’Éternel.
Cela, vous ne l’avez
pas fait, c’est votre liberté. Mais personne ne vous emboîte le pas
dans cette liberté à
laquelle vous tenez
tant, et qui pourtant ne vous apporte rien au final, si ce n’est
qu’une fugace et éphémère satisfaction dans vos débats et élucubrations
autour de La
Révélation d’Arès: Du pissage de texte sans Souffle, une
conclusion qui s'impose après avoir beaucoup observé
ce que vous avez initié.
Je pense que le meilleur service que vous pourriez nous rendre, c’est
de ne plus débattre publiquement de La Révélation d’Arès.
Car en l’état, je confirme que
vous êtes une nuisance à la bonne compréhension de ce Message essentiel
de l’Éternel.
Roger C. d'Île de France
|
Réponse
:
Mon frère Roger, je n'ai aucun "différend" avec Yve B. qui n'est pas
des nôtres.
Il dit ce qu'ils pense, que je publie ici de temps en temps, parce que
je pense qu'il n'est pas un mauvais homme, et je lui réponds ce que je
pense. C'est tout.
C'est un échange comme j'en ai de nombreux avec de nombreux
détracteurs, sur ce blog ou par d'autres canaux: le courrier,
les eMails, etc.. Ce n'est pas un différend, parce qu'un différen,
,c'est un démêlé qu'on a avec les siens, pas avec des personnes du
dehors.
J'ignorais — ceci dit au passage — qu'Yve B. vous avait demandé de lui
construire un site de blog conçu comme le mien.
Peut-être imagine-t--il que c'est la technologie du blog qui fait son
succès.
|
13nov12 136C36
Quelques jours avant cette entrée, je m'intéressais à un autre amour :
l'amour de la Nation qui, à l'instar de la Marseillaise, prêche
(parfois) la haine de l'ennemi.
En consultant les fameux JMO de 1914-1918 (journaux de manœuvres et
opérations), j'ai compris avec quelle habileté on instillait la "haine
du boche" aux soldats trop pacifiques en évoquant précisément l'amour
de la nation.
Chacun comprendra qu'un soldat motivé est plus efficace qu'un soldat
qui a des états d'âme.
Dans la bataille d'Eparges, les JMO rapportent que des soldats ont été
pris de panique devant la violence des combats et ont abandonné leurs
postes. Entre deux assauts on a pris le temps de les fusiller, comme le
prévoit le règlement militaire. Cette logique mortifère a ses adeptes
et je la comprends : sur les théâtres d'opérations les pacifistes n'ont
pas leur place !
Or, ce qu'on tolère chez les militaires, pourquoi ne le tolère-t-on pas
chez les militants qui défendent leur cause corps et âme, c'est le
moins qu'on puisse dire. Les membres de la famille Mérha sont des
brillants militaires de leur cause et, eux aussi, sont dans leur
logique mortifère.
L'amour de la nation ou de son ethnie est une valeur largement
plébiscitée dans notre humanité de fils d'Adam, alors que l'amour
évangélique ne l'est pas ou du moins si peu. Que penser de quelqu'un
qui soutient les révolutionnaires de Syrie et qui, au nom de l'amour
évangélique soutient également Bachar El Assad et ses partisans? Sans
doute sera-t-il fusillé, soit par les uns, soit par les autres.
Je pense que celui qui croit en Dieu est aussi dangereux que celui qui
n'y croit pas, car ni l'un ni l'autre ne donne une image juste de la
réalité de notre humanité déchue.
Le quotidien qui s'impose à nous est de considérer que Dieu existe et
que Satan existe. L'avantage des athées est qu'ils ne s'intéressent pas
à Dieu: Satan les laisse tranquilles (qui a vu circuler des démons et
des loups dans la nuit?).
Si vous vous intéressez à Dieu, alors Satan demande des comptes . Vous
en avez déjà fait les frais ,frère Michel.
Votre Vérité est de nous dire que vous avez vu Dieu en 1974 et 1977. Je
vous crois. Mais cette Vérité n'est pas la vérité du monde : d'autres
informations nous apprennent que Satan est venu en France en Décembre
1973 (pour établir un prophète lui aussi, semble-t-il), puis en 1976.
La coïncidence avec les dates que vous avancez est curieuse et du coup,
votre témoignage s'en trouve renforcé.
Je note que La
Révélation d'Arès a bien intégré ce phénomène en précisant
que, tandis qu'un petit
reste progressera en pénitence,
un plus grand nombre progressera en avidité et en impudicité.
Ne pas tenir compte de Satan peut faire commettre des imprudences,
comme par exemple cette affiche (136c32) qui laisse croire que La Révélation d'Arès
est une auberge espagnole comme la CGT.
La
Révélation d'Arès parle de rassembler un petit reste de pénitents et non
une meute de curieux à qui on pourra éventuellement conseiller de lire La Révélation d'Arès
Jacques P.
|
Réponse
:
Je ne vois pas du tout ce que l'image (qui n'est pas une affiche, mais
un tract) qu'on voit dans le commentaire 136C32 a à voir avec Satan. Je
ne vois pas davantage en quoi elle fait croire que La Révélation d'Arès
est "une auberge espagnole comme la CGT" (et je ne vois pas non plus en
quoi la CGT ressemble à une auberge espagnole).
Nous formons bien un mouvement prophétique, selon la Veillée 2 qui,
comme l'image de notre frère Didier Br. cite Noé, Abraham, Moïse, Muhammad et
naturellement Mikal
(Frère Michel). Les Pèlerins d'Arès sont les oisillons du faucon Mikal (Rév
d'Arès xLv/14). Cette image est une représentation
légitime de ce que nous sommes au bout de la chaîne prophétique et
quelque six ou sept mille ans d'Histoire.
Quant à la venue en France de Satan "en 1973... puis en 1976", je n'en
ai jamais entendu parler. Il aurait été intéressant que vous nous
disiez où cela s'est passé et comment. Cela ne nous impressionne
d'ailleurs pas du tout. Il siffit de regarder comment fonctionne le
monde pour voir que Satan ou ce qu'on appelle ainsi se multi-multiplie
partout tous les jours.
Comme Yves B; (136C16) et beaucoup d'autres, vous n'êtes pas Pèlerin
d'Arès. Vous croyez dans La
Révélation d'Arès, et je vous sais gré de votre confiance,
mais alors pourquoi ne me suivez-vous pas ? Pourquoi vous
laissez-vous
aller à vos pensées plus ou moins errantes au lieu de venir prendre
place parmi nous, pénitents
et
missionnaires, pour une mission très difficile dans un monde où, comme
vous le dites, "l'amour évangélique n'est pas plébiscité... ou l'est si
peu" ?
|
13nov12 136C37
Jésus dit: Vous connaitrez la vérité et la vérité vous libèrera.
Il ne dit pas de croire à une Vérité absolue, il dit de connaître la
vérité.
Bouddha dit: Ne dites pas je crois, dites: Je vois et je comprends,
Voir et comprendre, c´est connaître.
Socrate dit: connais-toi toi-même.
Le Frère Michel dit: Il n´y a pas de Vérité accessible qui sauverait
par le seul fait d´y croire. Il n´y a qu´une pénitence
accessible et salvatrice.
C´est une merveilleuse sensation de découvrir qu´au delà des mots, les
spirituels disent tous la même chose.
Le Pèlerin d´Arès voit et comprend, libre des différences de langage.
Il voit qui il est vraiment, sans fuir.
Il comprend qu´il a édifié lui-même les murs de sa prison.
Il comprend qu´il doit s´en libérer lui-même.
Il se connaît en toute humilité et lucidité..
Il connaît sa propre vérité.
Et cette connaissance de lui-même, qui est sa vérité personnelle, c´est
elle qui le libère des illusions, des évasions, des erreurs, des
mensonges, des idéaux, de la culture, du dilemme bien/mal, de
l´autorité, des mythes, des symboles, des images, etc...
Cette connaissance le libère aussi de cette recherche sans fin d´une
vérité absolue qui lui viendrait de l´extérieur par une "Parole sacrée"
ou par l´enseignement d´un maître.
Cette Vérité absolue est inaccessible, ce sont les mots qui manquent.
Mais la vérité sur nous même, elle est là, présente, toute proche,
accessible, vivante, et elle m´attend depuis toujours, elle m´appelle,
elle me dit "Entre en pénitence !" et tu
Me connaîtras, et tu te libèreras,
et alors tu verras et tu feras le Bien.
C´est alors que tu connaîtras cette exquise sensation de te sentir
vivant, oui, vivant.
C´est alors que tu commenceras à aimer
tout et tous,
C´est alors que tu te sentiras aimé
par tout et tous,
C´est alors que tu comprendras ce que veut dire : Etre en Union avec
Moi,
Sois Un dans
toi (Rév d'Arès xxiv/1)
Ouvre tes
veines ! Dis-moi Entre ! (xxxiv/12)
Retrouver la
Vie (24/5)
Didier Roger
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14nov12 136C38
Votre entrée 136 parle d'amour comme si l'amour était au cœur de la
Parole de Dieu.
C'est une erreur. La Bible (et le Coran, je crois, mais je connais
beaucoup moins) ne parle d'aimer que rarement. La Bible est un
recensement du dialogue entre l'homme et Dieu où il est question de
beaucoup de choses, surtout morales, mais qui laisse très peu de place
aux sentiments, dont l'amour.
Je ne suis pas Pèlerin d'Arès, mais je suis, si je peux dire, un
potayiste, quelqu'un qui suit Michel Potay dans la pensée qu'il a
développée à la suite de La
Révélation d'Arès, et qui me paraît proche de Spinoza
quant à l'analyse de Dieu.
J'ai noté que vous aviez de Dieu une notion très proche de celle de
Spinoza, c'est-à-dire plus basée sur une notion de raison, ou de
géométrie (cosmique?) au sens philosophique, que sur les idées beaucoup
plus émotives, sentimentales, anthropomorphiques, nées des Écritures,
Bible et Coran, car même dans le Coran Allah est représenté comme un
Être Suprême et Omniscient Miséricordieux et Clément plus proche d'un
Superhomme que "l'Étalé
sans commencement ni fin", dont vous parlez dans une de vos prières
(réf. votre opuscule "Ma prière au Pèlerinage").
Dans la Bibel, le Coran et chez Spinoza il est très peu question
d'amour. Ce n'est pas du tout sous l'angle de l'amour que Dieu est
perçu.
Votre entrée 136 est donc plus ou moins trompeuse et replonge l'homme
dans ce sentimentalisme sur lequel s'est fondé le christianisme
naissant.
Dieu, si tant et qu'il existe (Spinoza n'était pas croyant au sens
qu'on donne au mot croyant), est tout autre chose qu'Amour !
J'en conclus que l'homme, l'homme idéal vers lequel vous torunez vos
disciples, est de même tout autre chose qu'amour. J'ai peur que vous
vous enfermiez dans un sentimentalisme dont l'église n'a jamais pu
vraiment se désembourber.
Edmond Le S.
|
Réponse
:
J'ai hésité avant de publier votre commentaire, parce que vous citez
Spinoza et que je ne suis pas philosophe, même si j'ai une assez bonne
notion du paysage philosophique général, et même si
j'ai pour Spinoza une considération particulière. Je ne
suis qu'un spinoziste amateur. Je n'ai d'ailleurs lu de
Spînoza — il y a longtemps — que "L'Éthique", que j'ai toujours dans ma
bibliothèque, et j'ai parcouru — il y a également longtemps — son
"Traité
Théologico-Politique".
Je viens d'attraper mon "Éthique" dans ma bibliothèque pour copier ici
la définition que Spinoza donne de Dieu dans la page par quoi débute "À
propos de Dieu" qu'il a intitulée "Définitions". Il y dit: "6. Par Dieu
j'entends
un être absolument infini; c.-à-d. une substance consistant en une
infinité d'attributs, dont chacun exprime une présence éternelle et
infinie."
Il n'est évidemment pas question d'amour ici et, si ma mémoire ne fait
pas défaut, je ne crois pas que ce mot paraisse dans aucun passage de
"À propos de Dieu", où Dieu est vu sous l'angle de la seule raison par
un Spînoza qui avait fait table rase de tout ce qu'on avait dit à
propos de Dieu jusqu'à Lui.
C'est plus ou moins en cela que je me suis souvenu de Spinoza après les
Théophanies de 1977 à Arès, parce que j'ai, depuis lors, dû faire table
rase moi aussi de tout ce que je croyais savoir sur Dieu, et je ne
cesse de dire:
"Ne me demandez pas qui est et ce qu'est Dieu, parce que je n'en sais
plus rien. Je sais seulement ce qu'il dit. Je sais notamment qu'Il dit
qu'Il
ne cesse pas de créer l'univers: Le
jour où le soleil est dispersé comme plumes de pavot, Je cours et je
fais mille nouveaux soleils (Rév d'Arès xxii/12). Alors
je suis anéanti, sans voix, sans pensée même, face à ce Mystère d'un
Dieu qui d'un côté s'étale
(Rév d'Arès ii/4) sur l'univers infini qu'il ne cesse pas
de créer et qui,
d'un autrre côté, s'intéresse à cette poussière d'homme sur une
poussière d'astre: la terre, au milieu de cet infini."
Mais comment, moi pauvre homme avec le seul moyen de comprendre donné à
un homme: son cerveau et son cœur, puis-je imaginer que Mon Créateur
immense et
infini peut s'intéresser à la poussière que je suis autrement que par
amour ?.D'ailleurs,
ne se qualifie-t-il pas Lui-même de Père
trop aimant (Rév d'Arès 12/7) ? Et Il s'intéresse à
ma poussière d'homme
au point de venir me parler et, pour cela, de se réduire à un
clou... un clou (Rév d'Arès ii/21). Et ne suis-je pas créé
à son image et ressemblance (Genèse 1/26/27) et, puisque je
ne peux concevoir mon Créateur autrement que Créateur par
amour, n'est-il pas Lui-Même l'Amour dont
je suis l'image ?
Par conséquent, ne dois-je pas en invitant l'humanité à retrouver l'image et ressemblance
de son Créateur l'inviter à retrouver l'amour ?
Spinoza n'était "pas croyant," dites-vous. Je
ne suis pas de cet
avis du tout. Il ne croyait pas en Dieu au sens religieux de croyance,
mais il était de ce fait beaucoup plus proche de la Vérité. Nulle part
dans "L'Éthique" il nie l'existence de Dieu. Il voit Dieu tout
autrement que ne Le voient les religions, ce qui n'est pas la même
chose. Je rappelle ici, de mémoire, quelque chose qu'Ernest Renan a
écrit à son
propos: "C'est
peut-être de Spinoza que Dieu a été vu de plus près."
Je ne résiste pas
non plus à l'envie de chercher Hegel dans ma bibliothèque et de citer
ceci de lui: "L'alternative est: Spinoza ou pas de philosophie [...]
Quand on philosophe on doit être spinoziste. L'âme doit baigner dans un
éther d'une substance unique dans lequel tout ce qu'on a cru vrai a
disparu. Tout philosophe doit parvenir à la négation de tout le
particulier. [Spinoza] c'est la libération de l'esprit et son fondement
absolu." Je le répète: C'est bien l'état dans lequel ma laissèrent les
Théophanies: l'esprit totalement libéré.
Reste
l'Amour et donc
mon amour, que
je ne peux retrouver que par la pénitence.
Vous n'êtes pas Pèlerin d'Arès, Edmond, et cependant vous possédez de
moi un
petit opuscule "Ma prière au Pèlerinage." Ça m'intrigue. Où vous
êtes-vous procuré ce petit livret que j'ai composé en 2011, il y a peu
de temps ? Vous n'êtes pas Pèlerin d'Arès, mais vous avez
tort.
Sortez de votre sérieux spinoziste et rejoignez-nous dans une "folie"
spinoziste. Nous avons besoin de pénitents
et d'apôtres.
Si vous êtes de Paris, sachez que vous pourrez m'y rencontrer la
semaine prochaine 32 rue Raymond Losserand, de mardi à samedi.
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14nov12 136C39
Je ne sais pas si vous me reconnaissez, mais j’ai besoin de vous faire
part d’une situation très difficile pour moi.
Durant l’été 2012, j’ai trompé mon épouse après 20 années de vie
commune. Je l’ai fait par lâcheté et parce que j’éprouvais un manque
affectif que mon épouse n’arrivait à combler. L’épisode de cet été n’a
duré que quelques semaines avant que je ne décide de mettre un terme à
cette relation.
À ce moment-là, mon épouse ne pensait pas que j’avais une
liaison avec une autre femme.
Durant cette période, j’ai terriblement fait souffrir mon épouse. Puis
nous avons essayer de reconstruire notre couple, mais je sentais mon
épouse très distante de moi et très en colère. Dans un premier temps je
pensais que la situation s’améliorerait progressivement, mais j’ai très
vite compris qu’elle n’arrivait pas à me pardonner. J’ai senti que
j’allais la perdre, alors je lui ai dit la vérité, toute la vérité au
sujet de ma liaison avec cette autre femme durant l’été.
En même temps, j’ai senti dans mon ventre que mon épouse était
amoureuse d’un autre homme. Je lui ai dit et elle m’a avoué que depuis
quelques semaines, en effet, elle avait une relation avec un autre
homme. Le pire dans cette histoire, c’est que cet homme était également
mon confident et ami.
La douleur des remords et de la tristesse m’a envahi à tel point que
l’état dépressif dans lequel je me trouvais éloignait encore plus mon
épouse de moi. J’ai senti le vent glacé des enfers sombres couler dans
mes veines et j’ai compris que j’avais perdu mon âme. Je me sentais
comme un spectre errant.
Un soir un ami, que vous connaissez, m’a dit: "Redresse-toi homme,
debout ! Cesse tes pleurs et ton tremblement ! Que cesse ta honte ! Je
t’ai mis nu pour te revêtir d’un manteau neuf ! (Rév d’Arès
1/1)
Ce passage m’a permis de me relever et de trouver les forces
nécessaires pour reconquérir ma dignité.
Je suis tout en bas de la Montagne
et maintenant je sais que je ne
m’écarterai plus de la voie lumineuse que le Créateur nous demande de
suivre. À chaque fois que je m’y suis éloigné, j’ai toujours souffert
et fait souffrir.
Tout est de ma faute. Je n’ai jamais perçu avec autant d’acuité les
conséquences du mal que j’ai perpétré et qui détruit l’humanité. Je
sens que je suis en train de perdre mon épouse que j’aime plus que tout
sur cette terre (avec ma fille), et ce malgré ma volonté de changer.
Mon épouse, ma princesse avec qui j’aimerais tant finir ma vie. La
confiance est meurtrie. Elle m’a accordé une dernière chance, mais je
sais aujourd’hui qu’elle peut me quitter à tout moment. J’essaie de m’y
préparer tout comme je me prépare à changer en Bien
tout mon être et ma
vie.
Frère Michel, j’ai besoin de vos conseils.
Signature non publiée
|
Réponse
:
Il y a là double adultère:
Le vôtre et celui de votre femme.
Mais
peut-être ces adultères n'ont-ils pas grand chose de commun ?
Par
exemple, l'un(e) a pu n'être tenté(e) que par un attrait érotique et
l'autre a pu avoir un énorme besoin de remplir sa solitude du moment ou
seulement de sentir le désir brûlant de quelqu'un d'autre.
Par
ailleurs, avez-vous la foi en commun ? Vous, vous l'avez. Mais
elle, l'a-t-elle et, si elle l'a, a-t-elle le même genre de
foi ?
Et les choses peuvent se compliquer: Par exemple, votre épouse a pu, en
vous avouant son adultère, vous faire sentir combien elle se suffisait
bien plus qu'elle n'avait besoin du corps d'un autre homme.
Bref,
je veux dire que le problème est, à mes yeux du moins parce que je n'ai
pas les réponses à ces questions et à d'autres questions, très
difficile, quasi impossible à aborder.
Alors, la seule réponse que je puisse donner, c'est celle de l'amour: Donnez
désormais à votre épouse tant l'amour romantique que l'amour évangélique,
donnez-les lui sans compter. C'est là votre seule chance de tout
réparer, de tout recommencer.
Pourquoi ne pas vous engager dans la voie plénière d'un Pèlerin d'Arès,
je veux dire: faire de vous-même un grand pénitent, rejoindre
une mission et vous
mettre à la moisson, vous impliquer complètement dans La Révélation d'Arès? Et
si, de surcroît, votre épouse vous suit dans cette Voie, tous les
espoirs sont permis.
Écrivez-moi par la poste plutôt que par eMail dans ma boîte de
webmaster de freesoulblog.net.
|
14nov12 136C40
Durant
les vacances scolaires de la Toussaint nous avons accueilli nos petits
enfants dans notre gîte des Alpes.
Je dois avouer que j'ai été très choquée en lisant les copies de petits
textes que la maitresse de notre petit fils É. faisaient lire à ses
élèves.
Ce n'était que des sujets très médiatisés dont on nous gave sur les JT
[?], des catastrophes, des sujets de séquestration d'enfants, des
sujets de meurtre.
Pas question d'amour la dedans, pas d'espérance non plus.
Rien qu'un désir de vengeance
transmis à cette enfance.
J'ai regardé É. avec tristesse et j'ai dit tout haut, mon époux était
présent, que c'était très grave de conditionner ainsi les enfants par
de tels sujets de désespérance.
Et là personne n'en est choqué ! On laisse faire. On laisse le mal que
génère notre monde envahir les cerveaux tout neufs de nos petits
enfants,c'est grave !
Comme j'avais déjà été choqué voilà treize ans de thèmes de sujets a
développer que le professeur de français donnait à ses élèves de
quatrième, que fréquentait notre fils M. dans un collège laïc. Nous
avions d'ailleurs dû le retirer de ce collège et lui faire intégrer un
institut privé religieux qui accepta qu'il
rejoigne une nouvelle quatrième.
Mon époux, qui n'était pas favorable à ce genre de collège, a été
surpris d'y découvrir des professeurs qui donnaient une
espérance de vie spirituelle.
Il y avait de l'amour, du partage, ils se dévouaient corps, esprit et
âme pour leur élèves et surtout les thème des rédactions étaient
créatifs, humanistes, constructifs.
Ils permettaient aux jeunes adolescents de chercher et
trouver des solutions de construction d'une société de paix et d'amour.
Les deux années que M. passa dans cet institut privé l'on sauvé de la
désespérance, d'un néant qui s'installait
peu à peu en lui. Elles lui ont donné la réflexion, elles l'on fait
grandir dans son cœur
et dans sa tète.
Mon époux a été vraiment touché du fond d'amour et d'humanisme qui se
dégageait de là, parce que le spirituel imprégnait
l'enseignement donné par
les professeurs. Le Créateur n'était pas mis à l'écart, mais faisait
partie intégrante de
la vie scolaire.
Tout comme nos frères Musulmans n'écartent pas Allah de leur
enseignement. Il fait partie intègrante de leur vie même, vie
familiale, écriture, écoles, travail, échange. C'est pourquoi, J'en
fait serment, (Je mets) le(s) frère(s) de Mouhamad (à)
Ma Droite (Rév d'Arès xv/6).
Il serait bon que l'on intègre l'amour
évangélique (l'amour de
son
prochain) dans les programmes de l'enseignement donné dans
nos
institutions à notre jeunesse.
Ainsi grandirait-elle en force et en sagesse, elle aurait une raison
d'exister, de devenir créatrice d'une civilisation nouvelle de paix et
de bonheur.
Il n'est jamais trop tard.
Patricia des Alpes
|
Réponse
:
Ce qu'enseigne l'institutrice de votre petit-fils É. correspond
exactement à ce que dit Damien, le commentateur 136C33: "L'amour, ça
n'existe pas, ou plutôt l'idée d'amour n'existe que chez
des débiles
[...] La violence est partout. Partout les hommes sont contre les
hommes.
C'est la haine."
Cette institutrice ne croit pas qu'autre chose que le mal puisse
exister et elle
croit bon d'endurcir les enfants dans l'idée que tout est mauvais et
qu'ils doivent s'y résigner.
C'est tout l'enjeu de notre mission, qui vise au contraire absolu de ce
pessimisme.
Pourquoi croyez-vous que le Père
est revenu parler aux hommes en 1974 et 1977 ?
Il est venu appeler un petit
reste de croyants pour qu'ils redonnent au monde
l'espérance, la conviction que la bonté,
l'amour, la paix
sont inscrits dans les fibres profondes de l'être humain qui peut, par
la pénitence,
les faire resurgir et régner sur terre.
C'est en cela que le
monde doit changer (Rév d'Arès 28/7).
|
15nov12 136C41
Me rendant à Lourdes en 1995, je passai la nuit près de la maison de la
prière (Andernos ?) et j'y déposai un bout de papier quadrillé
laissant
dans une mauvaise écriture mon adresse en Belgique.
Et vous m’aviez répondu,…
Je participe maintenant à la catéchèse près de chez moi. Mais
je me pose une question (parmi d’ autres !)
Pourquoi seulement Jésus (l’Emmanuel) est-il ressuscité et personne
d’autre ?
Merci encore de votre témoignage
Éric Van G. de Bruxelles
|
Réponse
:
J'aimerais mieux, évidemment, que vous ayez rejoint notre Assemblée et que
vous participiez petite mission de Belgique, mais participer à la
catéchèse près de chez vous, c'est déjà quelque chose de positif. Il
faut inculquer aux enfants des principes évangéliques et rien mieux que
le Sermon sur la
Montagne (Matthieu ch. 5 à 7), que tout Chrétien
devrait connaître par cœur, ne fait mieux l'affaire. Enseignez-le aux
enfants !
Pourquoi le Père n'a-t-il ressuscité que Jésus, demandez-vous ?
Je vous rappelle qu'un autre mortel, le prophète Élie, n'a pas connu la
mort (2Rois 2/11-13,
Révélation d'Arès 2/10).
Cela fait deux hommes auxquels le Père donna la transfiguration
éternelle.
Pourquoi Jésus a-t-il été ressuscité? Il
faudrait poser la question au Créateur Lui-même, car Il n'a jamais
donné d'explication directe de cette résurrection, mais on peut déduire
des événements de la vie de Jésus une explication qui me paraît très
plausible:
Jésus a été très tôt mis à mort sur la croix, une année seulement après
le début de sa mission publique selon les Évangiles Synoptiques. Sa
mission était loin d'être achevée et le rapidité comme la brutalité de
la crucifixion furent telles que les apôtres eux-mêmes entrèrent en
doute.
La mission de Jésus risquait fort, alors, d'avoir été inutile et d'être
bientôt oubliée. Le Père n'avait pas d'autre solution que de
ressusciter Jésus afin que les apôtres le voient vivant, croient à l'enseignement
qu'il leur avait prodigué et se mettent à la mission.
Jésus ayant été le pénitent
exemplaire, le Christ
de référence, il méritait son éternité, de toute façon, mais sa
réapparition à Arès où il me dicta la première partie de La Révélation d'Arès
montre qu'il est toujours le Messager
du Père, très préoccupé par le sort des humains.
Voilà selon moi l'explication de la résurrection de Jésus.
Ce n'est évidemment pas
l'explication qu'en donne l'Église qui croit que Jésus est Dieu
incarné, mort selon une mort programmée depuis des temps immémoriaux,
pour la rédemption des péchés. Nous Pèlerins d'Arès ne partageons pas
cette théologie. Pour nous Jésus n'était qu'un prophète et
l'homme est sauvé par sa
pénitence et non par la croix. Mais aucun homme n'est
perdu ou sauvé par ce qu'il croit, mais il est sauvé par ce qu'il fait,
par la pratique de l'amour, du pardon, de la paix, de l'intelligence et
de la liberté spirituelles, ce que La
Révélation d'Arès englobe sous le nom de pénitence.
|
15nov12 136C42
L'amour n'est pas un sujet facile à aborder.
Cependant, c'est bien le problème de fond.
Ce n'est pas si évident déjà qu'un être humain s'aime lui même, que des
humains aiment leurs proches parents.
Alors leurs voisins, ou pire encore des humains de culture, de
tradition et de religions différentes, cela relève d'une sorte de
dépassement spirituel qui doit toucher, dans l'esprit de la majorité
quelques illuminés dans le monde.
Selon moi, la faille dans la création demeure Caïn qui continue
de tuer Abel [Genèse
4/1-16] par insuffisance d'amour pour son frère, mais pas
seulement.
Pour expliquer mon point de vue, je vais me référer à une ancienne
interview qui m'avait scotché devant la télé, il y a quelques années.
C'était une interview traduite en français de Robert McNamara. Pour
ceux à qui ce non n'évoque rien (je ne vais pas faire une biographie
ici), Robert McNamara a été considéré comme l'un des plus grand
gestionnaire de son époque au État Unis d'Amérique.
Ce qui m'a marqué c'est que cette homme (je site de mémoire), qui
s'appelait lui même "un Irlandais", qui disait avoir aimé le président
Kennedy et aimé le président Johnson, qui a brillé par son travail et
son implication dans la vie public et administratif, reconnaissait que
l'interprétation d'un gouvernement, d'une administration, d'un peuple
pouvait être mauvaise.
Le monde entier peut se tromper, mais c'est important, à un moment de
prendre suffisamment de hauteur pour s'en apercevoir, le reconnaître et
changer.
Nous avons beaucoup de chance qu'il y ait un homme tel que vous, frère
Michel, et il faut bien dire que vous avez déjà un peu changé le monde, et
en tout cas moi j'ai un peu changé
grâce à vous et je le dis ici.
Le petit reste
est tout aussi important, et j'espère bien que dans quelques
générations, les élèves dépasserons le maître. Pourtant, la barre est
haute !
Je réalise aussi que je ne vous ai jamais écouté parler, et
sans
prétention par rapport ceux qui sont beaucoup plus impliqués que moi,
je
pourrai peut être passer la semaine prochaine à Paris, s' il y a de la
place ?
Aminadab d'Île de France
|
Réponse
:
Bien sûr, il y a toujours de la
place pour ceux qui veulent m'entendre, mais m'entendre pour m'entendre
n'a pas beaucoup de sens si vous n'y êtes amené que par la curiosité ou
même par une certaine vénération de ma personne.
Ma personne est celle d'un pécheur,
d'un homme ordinaire, ne présente aucun intérêt par elle-même.
Je souhaite que vous m'entendiez pour me suivre, pour prendre rang dans
ce petit reste
dont vous dites vous-même dans ce commentaire qu'il est "aussi
important".
À bientôt, j'espère.
|
15nov12 136C43
L’amour est quand même le mot essentiel de toute vie.
Même si vous n’êtes pas du tout spirituel, aimer sous-tend vos actions.
Le riche est mû par l’amour de l’argent par exemple. Il est le mot
(l’amour, pas le riche). S’il n’en restait qu’un, ce serait celui-là
qu’on garderait. Hyper invoqué.
C’est aussi peut-être celui qui l’est le plus. Connoté sans aucun
doute. Selon qui l’on est, on le reçoit sous différents sens.
Pour l’homme spirituel, selon moi, si j’ai bien compris, il est un état
d’être qui peut se traduire par des sentiments ou pas. Amour filial,
parental, matrimonial, amitié, oui, là il y a du sentiment, dans la
mesure où le sentiment produit un désir d’être avec, de ressentir avec,
de partager avec et ceci dans la durée, ce qui cause une douleur, une
souffrance dans la séparation.
Mais pas forcément pour l’amour
évangélique, fraternel, inconditionnel, l’amour entre les humains.
Comment voulez-vous aimer sentimentalement votre prochain lointain (que
vous devez aimer selon la Parole), sans le connaître, sans l’avoir
jamais vu ? Comment pouvez-vous aimer votre ennemi, avoir du
sentiment, ressentir quelque chose pour lui ? Bien sûr, vous
n’avez pas envie de le prendre dans vos bras, parce que vous savez
qu’il va vous enfoncer un couteau
dans le ventre ?
Ce n’est pas à ce niveau-là que ça se passe. Si vous éprouviez
de la haine, ou de la
peur au lieu de l’amour, ce serait accorder à ce qu’il est (en vérité
ce qu’il croit être) une
valeur absolue. Ce serait oublier qu’il est un conditionné par des
circonstances malheureuses. Vous pouvez
alors le prendre dans votre conscience, parce que l’amour est
reconnaissance de l’autre, pas
indifférence qui est inexistence — on s’en rend compte quand dans la
rue, on essaie d’interpeler des
humains qui ne détournent pas le regard, qui vous ignorent, qui vous
rendent inexistants, qui vous font
passer un grand froid dans le
corps, par rapport à d’autres qui vous sourient, qui vous réchauffent
—,
mais l’amour n’est pas non plus acceptation avec accusé réception de ce
que l’ennemi vous lance
qui est plus une expression de sa peur, de sa souffrance, de sa misère,
de sa folie, de la démesure de
son conditionnement, d’une ignorance de ce qu’il est, que d’un travail
d’une réflexion profonde
sur lui-même, mais dans cette logique, la logique de la vie
spirituelle, l’amour est reconnaissance
de l’autre en tant que créature de Dieu et plus même, en tant que
résidence de Dieu — Dis-Moi:
"Entre !" [Rév d'Arès xxxiv/12] — dans
le sens où Dieu habite en chacun, d’une façon souterraine — Je suis si proche d’eux qu’ils
peuvent ne pas Me voir [Rév d'Arès 1/11], Je suis plus proche d’eux que
leur veine jugulaire (Le Coran).
Aimer ses
ennemis, le peut-on tout seul ? Notre fragilité nous force à nous
attacher à une Force
supérieure à nous, en nous, on ne peut tenir l’amour pour l’ennemi
qu’avec le Dieu Amour. Ainsi
l’énergie spirituelle n’est pas une adhésion à une idéologie, à une
croyance. Aimer c’est vouloir le bien
pour l’autre, qu’il soit bien, qu’il fasse le bien, on se rapproche du
Coran où le terme n’existe pas d’une
façon explicite, je crois, Coran qui dit: Repousse le mal en faisant le
bien, on comprend que toute
la Parole, donnée selon des circonstances différentes, se rejoint sur
ce terme aimer
et que ce
n’est plus une question de mots, c’est une question d’être.
Aimer,
c’est de l’intelligence
spirituelle
dans des contingences, même dans un contexte de guerre, comme au
Moyen-Orient. Ceci paraît fade, naïf,
et pourtant, c’est toujours la transcendance descendante dans
l’immanence, c’est toujours la Puissance
infinie de Création, Qui crée des univers infinis, tout en
s’intéressant à un détail de la
Création, l’infime infâme poussière finie que je suis, en lui parlant,
comment imaginer ce rapport
autrement que par amour comme le dit frère Michel, ici même. Pourquoi
le fait-Elle ? Question humaine,
trop humaine. Ou alors l’amour n’a pas de pourquoi.
Charlie
du Nord-Pas de Calais
|
20nov12 136C44
Vous
êtes silencieux depuis le 15 novembre. J'espère que tout va bien.
À
votre âge tout peut arriver et vos amis s'inquiètent.
Cette
entrée de blog "amour" et ses commentaires m'intéressent
particulièrement.
Peut-être n'y a-t-il plus de commentateurs?
Cela
peut aussi arriver.
Si votre santé vous joue un mauvais
tour, je vous souhaite un bon rétablissement.
Gilles M.
d'Île de France
|
Réponse
:
Tout va bien. Merci de vous inquiéter pour moi. Je suis en
voyage de mission et je n'ai pas pu me reconnecter à l'Internet avant
aujourd'hui. Je serai de retour chez moi dans une semaine seulement.
Je
ne peux pas publier tous les commentaires que je trouve aujourd'hui
dans ma boîte eMail webmaster@freesoulblog.net, mais je vais en poster
quelques uns.
Bien que je ne sache pas qui vous êtes, je
suis
heureux de vous intéresser. Faites quand même un tour, un de ces jours,
à la mission, 32 rue Raymond Losserand, Paris. S'intéresser à La Révélation d'Arès
sans s'engager est un contresens, parce que cette Parole du Créateur
est un Appel à l'engagement. Hors d'engagement, en quoi mon blog
peut-il vous intéresser ? Il n'existe pas de résolution
intellectuelle
du salut. Le salut résulte
d'une reconstruction active de l'être que la Parole d'Arès appelle
pénitence, laquelle ne se
pratique pas sans se donner aussi à la moisson
d'autres pénitents.
Mais
si vous suivez mon blog, vous devez connaître cela très bien.
|
20nov12 136C45
Je
lis le blog régulièrement, mais comme je lis très lentement je n'arrive
pas à lire toutes les messages écrits et tes réponses de frère Michel.
Ce que je vais vous dire à peut-être été évoqué et que vous ne
publierez peut-être pas mon message.
Moi aussi je crois en l'amour
évangélique.
Il
faudra le mettre en application sous peu. En début de l'année, frère
Michel, j'ai fait plusieurs rêves terribles. J'ai ressenti pendant
plusieurs nuits qu'il y aurait des événements très graves en 2012. En
effet ces rêves étaient que la situation économique allait tourner à
une grande catastrophe.
Quand on voit ce qui se passe
actuellement en Espagne, au Portugal, en Grèce, en Italie, tu vas me
dire: "Oui, c'est de l'ordre du possible." Tu l'as évoqué dans le blog
précédemment
Edgar Morin lui aussi est persuadé que la
situation va s'aggraver.
Je l'ai dit plusieurs fois à ma
femme et mes enfants, car c'était intense en moi.
Je t'en ai
aussi parlé de manière imagée, c'est moi qui t'est parlé de "jonquilles
au mois de janvier" et que "la nature allait se fâcher." Pourtant je ne
suis pas superstitieux [...] Beaucoup de gens ont dit que la fin du
monde sera le 23 décembre. Moi je n'y crois pas.
Du coup,
j'ai parlé de ces rêves à mes amis. Je leur ai parlé de La Révélation d'Arès.
On peut dire que j'ai missionné. Je leur ai dit que, dans quelque
temps, il faudra s'entraider, agir tous en même temps, et dans le même
sens.
Aimer =
Aller vers les autres, rentrer en relation avec eux, se faire connaître
mais cette fois-ci de manière intense.
Dans un premier temps
il faut missionner des pénitents
capables de faire le bien autour d'eux.
Aimer =
Agir
bénévolement, faire autant que possible le bien avec eux et par le
biais de notre engagement, de nos actions nous leur parlerons de La Révélation d'Arès.
J'y suis allé à reculons au début. Dans la pratique du bien de "manière
active", mais dans le Sermon
sur la Montagne il est dit: Heureux les simples d'esprits
ils auront le royaume de Dieu (Matthieu 5/3). Tu m'as dit,
frère Michel, que les simples d'esprit sont les hommes philosophes, pas
compliqués, plein d'amitié pour leur prochains. C'est aussi bien sur
les résidents d'E.S.A.T. [?] J'essaye de le mettre en application tous
jours
Aimer =
Changer les mentalités des gens mais ce ne sera pas facile. Il faudra
de la patience.
Les gens médisent rapidement sur nous il
faudra même aimer ceux qui font la controverse. C'est cela qui sera le
plus difficile. Pour ma part j'ai subi des avanies (comme tu le dis) et
de manières hypocrites c'est humiliant.
Vu les événements
qui vont probablement arriver, une mission dans les milieux
humanitaires est indispensable. Aller chercher les possibles Pèlerins
d'Arès ou ils se trouvent. Nous avons déjà commencé à missionner nous
savons ce que cela veut dire et comment la pratiquer.
Je
t'assure, frère Michel, je ne pense que je dise des bêtises, pas plus
que je suis schizophrène.
Merci d'avoir rappeler ce grand
thème essentiel de l'amour
évangélique. Je l'attendais depuis longtemps
Alain de
Bretagne-Sud
|
Réponse
:
Mon frère Alain, je n'ai jamais pensé que vous "disiez des
bêtises" ni que vous "soyez schizophrène".
Où allez-vous
prendre ces idées-là ?
Quant à la controverse et quant aux
avanies, j'en subis beaucoup plus que vous encore et je considère comme
inévitable qu'un mouvement de Vérité, de Lumière, comme celui des
Pèlerins d'Arès, qui contrarie beaucoup de monde ait des
contradicteurs. Tous les grands mouvement prophétiques ont rencontré
une semblable adversité à toutes les époques.
Je vous fais
tous mes compliments pour le courage que vous montrez dans la mission.
|
20nov12 136C46
Didier
Br. (commentaire 136c32) vous propose une idée sur la chronologie des
prophètes qui a retenu toute votre attention.
Je voudrais me
permettre, frère Michel, de vous soumettre, pour l'illustrer vos mots
que j'ai rencontré, hier, avec ma prière car celle-ci s'accompagne
toujours de la lecture de vos notes.
C'est dans la veillée
24/1-2 de l'édition bilingue de La
Révélation d'Arès page 221. Les voici : " L'influence du
prophète restera un
arbre toujours vert "(xvi/13).
Liliane Y du
Nord-Pas-de-Calais
|
20nov12 136C47
Vous
nous dites : "Celui qui aime s'engage, esprit, âme, chair et sang
dans
l'existence de ce monde pour le refaire" et aussi "l'amour seul nous
donne une prémonition de notre propre existence".
C'est une
entrée chaude qui se comprend bien au niveau de l'âme, en la vivant
personnellement, pas en en débattant même s'il faut toujours réfléchir.
Bel équilibre avec l'entrée précédente, entrée froide stimulant
l'esprit, non pour débattre sur le fond de votre entrée — la nuisance
de la politique politicienne —, mais pour mieux comprendre
l'organisation sociale du monde qui nous entoure et la manière de la
changer.
Cette
complémentarité des entrées fait écho à la
complémentarité de notre vie, chair
esprit et âme dont l'équilibre est
à retrouver par la recréation d'une âme puissante. Une âme qui doit
acquérir "force et sérénité, la dot de l'âme épousant
l'éternité"
(article je m'espionne "Le Pèlerin d'Arès" 1990 p.308).
Ce
travail "d'ascension vers la simplicité qui passe par une grande
complexité" (idem p.306), chaque lecteur du blog peut le faire quelles
que soient ses idées et son bagage intellectuel et spirituel.
Vivons
au fond de nous, "inviolable et indissoluble, ce jardin à restaurer",
cette expérience de construction de l'âme dans
l'interaction
permanente, parfois difficile, avec la chair et l'esprit.
Ainsi aurons
nous la prémonition de notre future existence qui retrouvera l'unité
individuelle et collective dans la diversité des reflets des roches
(Rév d'Arès 27/6), le jardin d'Éden où "l'amour est la
fleur
essentielle du sacré".
C'est par de petits efforts
quotidiens avec les proches mais surtout dans la moisson publique que
je trouve le meilleur lieu d'expérience pour que notre espérance
grandiose cohabite en moi avec la joie d'accomplir. Car c'est lors de
la moisson que je vais au contact de l'autre, celui que j'aime avant de
le connaître (Rév d'Arès 25/4) pour co-naître au sens
fort, naître avec
lui à un moment de vie unnique. Pour vivre l'amour évangélique, celui
qui se donne quels que soient les propos aimables ou agressifs de cette
individualité de rencontre, on peut se préparer comme le fait le
commentateur 136C18.
Comme je plains sincèrement ceux qui ne
peuvent
pas ou ne veulent pas mettre en pratique cette découverte aimante de
l'autre !
Antoine B. d'Aquitaine
|
20nov12 136C48
Il
y a une prière, la vôtre, qui dit que Dieu est "descendu" vers vous et
nous, poussé par Son Amour et par Son Angoisse.
Tous ceux et
celles qui ont élevé des enfants, et ont senti dans leurs tripes que
ces derniers étaient en train de mourir, ou déjà morts, tous ces gens
savent ce que veux dire l'Angoisse (incommensurable).
Ceux
qui croient en Dieu peuvent même avoir senti, comme Isaïe ou vous-même
ce que cette Angoisse peut engendrer d'effroi (de part et
d'autre ?),
simplement parce que si nous sommes des frères vivants, nous sommes à
Son image et à Sa
ressemblance...
Il n'y a plus de mot
pour parler de cela, ou plus guère ?
Les vieux sont
tanés
par l'angoisse plus souvent que par l'amour, et c'est
la haine et
l'indifférence qui l'emportent dans le monde d'aujourd'hui.
Je
ne
parle pas de l'autosatisfaction ni de la négligence ni de la bêtise,
ignorance, etc...
Un petit clin d'oeil au frère Didi [?],
j'avais fait un tract où je mettais plusieurs images de visages de
prophètes, jusqu'à votre photo, suivie d'un cadre vide (photo format
carte d'identité), avec un peitit texte à coté : "Et vous ?"
Moi,
je ne suis pas prophète, je tente seulement d'accomplir mon
apostolat
sans "apostasies"
Laurent
L'H. d'Île de France
|
20nov12 136C49
L'amour
évangélique, c'est quelque chose d'extraordinaire. Plus fort que tout
ce qui peut exister sur la terre.
Quel humain ne l'a pas
vécu au moins une fois dans sa vie ?
Même les pires
hommes
ont dû connaître ce sentiment d'amour au moins une fois dans leurs
vie ?
Sensation d'amour évangélique qui vous
enveloppe,
telle une douce chaleur.
Impression de plénitude
spirituelle qui s'imprime dans toute nos cellules du corps.
Et,
d'ordinaire comme toute cellule qui vit et meurt, il nous faut sans
cesse renouveler cette amour
évangélique, afin que l'amour
évangélique ne meurt jamais en nous. Nous, qui formons l'humanité
au-delà des frontières, des cultures et des religions, face au cancer
politique qui engendre tant de souffrance, de conflits...
Merci,
Frère Michel, pour cette magnifique entrée qui me secoue et me
bouleverse plus encore, en voyant les infos entre Israël et la
Palestine au bord de la guerre...
Je pense encore à toutes
ces victimes: hommes, femmes et enfants. Des larmes me montent aux
yeux. C'est plus fort que moi. "Au diable ma pudeur !"
Simplement
et humblement, j'ai envie de dire ceci: "Humanité, pardon pour tous mes
maux !"
Enfin, Seigneur, que notre monde se
redresse par la
Pénitence !
David patati et patata du Limousin.
|
23nov12 136C50
J'ai
parcouru le journal "La Croix" et j'y ai trouvé un article sur l'amour du prochain.
Le
philosophe François Housset dit: "L'amour
du prochain ne choisit pas qui aimer, il aime toute
l'humanité. Quand il fait du bien à un homme particulier, c'est au nom
de son amour pour tous les hommes."
Le psychologue Jacques
Lecomte se contente, lui, de croire que "nous sommes prédisposés à
aimer."
Nathalie Nabert lance un appel à utiliser les
ressources de l'intériorité de l'humilité, de la discrétion, de la
patience et du pardon pour vivre l'amour
du prochain.
De travailler l'amour évangélique
sur soi et pour les autres de ce monde est un bien-être.
L'amour évangélique permet de
retrouver "ce pour
quoi on existe."
Aussi l'amour
évangélique nous permet de voir l'autre comme un être sacré.
Danielle
de Bretagne-Nord
|
23nov12 136C51
Concernant
la grâce vous disiez lors d’atelier à Arès il y a plusieurs années un
phrase de type (je cite de mémoire):
"N’attendez rien des
autres, très peu de Dieu (ou de la chance ou du destin) et tout de
vous-même."
En fait, pour résumer votre éclairage et la
correction que vous apportez dans votre réponse à mon post
du 06nov12: 136C15 vous allez plus loin: "N’attendez rien de
Dieu, de la chance et du destin, ni de personne,
mais attendez tout de vous-même."
On est bien dans
l’existentialisme qui postule que l'être humain forme l'essence de sa
vie par ses propres actions, en opposition à la thèse que ces dernières
lui sont prédéterminées par de quelconques doctrines théologiques,
philosophiques ou morales, ou par la Miséricorde du Dieu qu’il vénère.
L'existentialisme considère donc chaque personne comme un être unique
qui est maître, non seulement, de ses actes et de son destin, mais
également, pour le meilleur comme pour le pire, des valeurs qu'il
décide d'adopter et du bonheur ou du malheur qu’il se donne.
Tout
le problème de notre mission est là: L’homme de cette société ne pense
absolument pas comme cela ; il est toujours en attente de
quelque chose
d’extérieur à lui.
Si le croyant attend tout de Dieu et de
sa miséricorde, étant prêt à croire en la religion qui lui fera la
promesse du salut
en échange d’un foi aveugle et surtout confortable et
douillette — sans la pénitence, l’incroyant lui attend tout
de la politique et de la société et de son système, bref il attend
toujours tout des autres.
On le voit bien avec les exemples
de certains lecteurs de votre blog, qui pensent comme
l’homme de la rue que nous rencontrons, que le bonheur se
trouve dans la capacité à se protéger de tout risque et bien-sûr des
autres qui eux sont potentiellement toujours mauvais.
Cela
épargne de se demander si l’homme, si
l’autre ce n’est pas un peu moi aussi.
Rarement
ils envisagent qu’il faille se protéger d’abord de soi-même pour être
plus heureux.
La
Révélation d’Arès nous apprend — et vous
en avez apporté éclairage depuis des années — que
le bonheur ne résulte jamais de ce qui nous domine, mais de nous-mêmes
en pleine possession de nous-mêmes.
Cela a changé ma vie,
car
de l’amour instinctif, de mon ressenti que je prenais pour vérité, j’ai
peu à peu compris et commencé à mettre en application par la
pénitence
un autre amour
dans ma vie.
Mais c’est toujours
inachevé. Et cet amour qui est voulu, non-sélectif,
rationnel, prudent, réfléchi, doit devenir systématique, car notre
amour évangélique
ne peut être qu’une obligation acceptée, un devoir.
Mais
le mot devoir est mal vu dans une époque où l’effort et le
dépassement semblent rejetés. Il est vrai qu’il serait mieux que l’amour
devienne naturel. C’est possible, mais seulement une fois que l’homme
se sera fait une autre nature, par une sorte de re-création dont chacun
est seul capable s’il trouve la clé de son propre cœur. Car
tout se joue au fond de soi, en commençant par de petites choses, de
petits maux pour se déployer ensuite sur le monde.
Les
guerres et les
grands maux de ce monde tirent leur origine des petits maux que nous
entretenons.
Dans la scène de ménage, dans les reproches
entre amis,
dans la susceptibilité, les vexations, la moquerie, les ragots et dans
la rancune et dans la haine, dans les brimades d’un supérieur
hiérarchique, dans les mille injustices subies ou exercées, dans les
mille et un conflits du quotidien, c’est la guerre qui se prépare. On
se venge
sans arrêt et il n’est pas nécessaire de se transformer en
terroriste, il suffit parfois "de faire la gueule", d’ignorer l’autre
qui nous a fait un tort pour engendrer une vengeance sans fin.
Et
ces guerres-là, il nous appartient de les étouffer avant même qu’elles
ne prennent de l’ampleur dans nos cœurs.
Combien de rancunes, de
fâcheries, de ponts coupés peuvent être évités, et en
priorité avec nos plus proches ?! Cela commence dans
le
couple, la famille, avec les camarades de boulot.
Mais je
sais maintenant qu’avoir la foi en Dieu sans avoir foi en l’homme et en
sa capacité de dépassement, cela ne sert à rien et ne changera
pas le monde. Il me faut placer l’autre devant la possibilité de
changer,
devant sa possible conversion au bien,
dans le respect de sa
liberté. Car
l’être humain n’est pas immuable, tout mauvais
ou tout bon une fois pour toute, il évolue, il se construit. C’est
fondamental. Notre société semble avoir totalement occulté cette
condition évolutive de l’homme, elle en a une vision statique,
immuable, statufiée.
Tout ceci ne devient compréhensible que
par l'effort d'être bon
— qui commence par une décision !
Je
ne suis pas sûr d’être devenu l’homme bon que je me suis fixé, mais je
suis sûr de la décision que j’ai prise et d’orienter toute mon
existence dans cette direction. Et je ne la regrette pas, il
m’a fallu simplement apprendre à mieux aimer. Ce n’est pas facile
certes, mais je crois que le monde s’exagère les
difficultés, pour s’épargner la rupture d’avec le train train
et les habitudes
confortables et sécurisantes.
Les relations humaines se sont
placées sous le signe de la domination, de la spoliation et de la
cupidité. En conséquence, elles sont essentiellement émotionnelles,
passionnelles, pulsionnelles, irrationnelles et conflictuelles, le
contraire de spirituelles au sens que nous lui donnons à la Lumière de La Révélation d’Arès.
Ainsi à tous les niveaux de la société, les
relations humaines se sont ainsi débilitées.
Nous avons
depuis
longtemps perdu le sens de l’amour
évangélique, qui est amour
devoir, amour raison. Mais je ne peux aimer tous les hommes par
sentiment, d’ailleurs je risquerais d’attendre longtemps, ce n’est que
par devoir et par la raison que je peux aimer celui qui est
antipathique. Aimer que les gens qui me sont sympathiques ?
C’est un
peu facile non ? Cet amour évangélique ignore les vagues de la
sentimentalité et de l'émotivité qui peuvent tour à tour vous donner
joie et bonheur - et vous en priver — car dans l’impulsion heureuse de
la sentimentalité et de l'émotivité il y a aussi l’impulsion
malheureuse de l’énervement !
C‘est
particulièrement frappant
dans le couple par exemple. En effet, l’amour évangélique
vient équilibrer l’amour d’attirance, romantique ou
sentimental, car il ignore les anomalies représentées par les
excès de tendresse et de dureté. Car selon l'humeur — issus de l'amour
instinctif parental ou filial — où l'on a tendance trop souvent à
prendre l'autre pour sa propriété. C’est cet amour fraternel envers
notre compagne ou notre compagnon qui nous permettra d’entretenir et
même d’attiser l’amour romantique, cet amour fraternel saura transmuter
avec le temps ce qui s’érode en surface en un sentiment qui gagne en
profondeur : c’est à dire un sentiment d’amour qui oscille entre le
regard de la tendresse et le regard évangélique. C’est cette
dynamique qui va permettre aux époux de tenir et de respecter leur
engagement, leur alliance. Vous avez toujours dit que si l’alliance du
couple qui est la cellule de base ne tient pas, rien ne tiendra jamais
dans la société et c’est très important en valeur absolue. En
effet, si un serment basé sur la confiance réciproque en la parole
donnée, est rompu et bafoué entre les époux, comment à l’échelle de la
société pourrons-nous construire des relations sociales saines, sans
crainte du mensonge, de la tromperie, etc..
Le
Créateur nous montre qu’à travers un couple fidèle, à travers
cette fidélité à un engagement, à la parole donnée, il y a le fondement
de la société future. Car sans cette confiance tout contrat dans la
société pourra être entaché de suspicion. Et rompre ce pacte c’est
enclencher une spirale du mal qui aura des conséquences désastreuses
sur nous-mêmes, sur la société, mais également sur la nature et tout
l’univers.
Le 24 septembre 2008, entrée 0086, amour
du prochain, vous écriviez
"L'amour du prochain n'est
pas sélectif.
"Il n'est donc pas amour d'instinct, de
tendresse ou d'attirance comme l'amour parental, l'amour romantique ou
l'amitié.
"C'est amour de sagesse, un amour d'immense portée
civilisatrice."
"Tout comme la pénitence
—
l'effort d'être bon — commence par une décision, se développe par la
pratique du bien,
mais ne devient naturelle qu'avec le temps, l'amour
qu'on donne même à l'homme répugnant ou dangereux — celui qui a le pus
ou le ver ou l'hameçon à la lèvre (Rév d'Arès xxii/8) —
doit être
construit et expérimenté de toutes pièces.
"Un croyant, quand
il n'est pas qu'un mouton, a besoin de l'idée juste de vérité, mais ne
l'acquiert qu'avec le temps, parce que la vérité ne se réduit pas à une
formulation ou une énumération de principes, mais a besoin d'un vécu. A
fortiori dans le domaine de l'amour.
"De
votre amour du prochain naîtra une autre planète."
Philippe
d’aquitaine
|
26nov12 136C52
Jésus, le Bon (Rév
d'Arès i/2-9, ii/3-19, viii/3, etc.), a délivré son
message d'amour
et
d'intelligence,
il y a plus de 2.000 ans pour sortir l'humanité du
bourbier dans lequel elle s'est enfoncée depuis la chute d'Adam et des
générations après lui, à cause de son intellect surdimensionné,
façonnant le bruit qui a étouffé le cœur et l'intelligence, bref la
vie.
Si l'on n'a pas conscience que, de fait, le message de Jésus et
d'autres
avant lui, ne sont que les conséquences de la mauvaise utilisation des
dons divins donnés à l'humanité, on ne saisit pas entièrement sa
mission.
En d'autres termes, si l'humanité avait fait le choix de vivre en
accord avec sa nature première (avant cette chute), il n'y aurait pas
eu nécessité de recréer ce pont que Jésus montre, pont pour rejoindre
les Hauteurs Saintes,
lieu symbolisant la victoire de l'homme sur la
mort et les ténèbres, là ou le mal ne peut plus l'atteindre, là où la
joie est parfaite.
De même, Muhammad n'aurait pas eu besoin de guerroyer pour apporter la
paix du coeur par la forçe et l'humilité avec le message de miséricorde
du Coran, tout en rappelant la responsabilité de l'homme dans
l'utilisation de son libre-arbitre et de sa liberté, en appelant ainsi
au "Jour du Jugement ", qui signifie simplement que tout ce que l'homme
crée, en bien ou en mal, sera son propre juge.
Si l'humanité ne s'était pas coupée volontairement de cette simple
réalité, en travestissant la réalité et donc si elle ne s'était pas
bernée sur les conséquences de ces actes, en ayant recours de façon
presque systématique au mensonge et à la tromperie plutôt qu'à la
recherche de la vérité, elle n'aurait pas du subir toutes ces guerres,
souffrances et malheurs autant matériels que psychologiques.
C'est le manque
d'intelligence du cœur , donnée pourtant à tous, qui
détruit l'homme qui mange
sa propre cervelle et l'amour évangélique, image de
l'amour Divin, est le moyen radical et puissant pour
retrouver cette
intelligence menant à cette source enfouie
depuis des
lustres....
Par l'acceptation de la pénitence
nous remplaçons ce bruit incohérent
et auto-destructeur par une mélodie qui réchauffe nos cœurs, et ceux
des autres par extension, affermissant aussi nos âmes... encore
faut-il
que ces autres ne soient pas complètements rigides, méchants et trop
endurcis.
On ne peut changer ceux
qui ne l'ont pas décidé volontairement, et
l'on doit aussi se protéger des êtres trop entêtés, car ils sont
potentiellement dangereux, Muhammad l'avait bien compris.
L'humanité crée elle-même son propre paradis ou son propre enfer, selon
ce qu'elle sème, il en ait ainsi pour toutes relations humaines, de
travail, dans le couple, avec les amis, etc.
Nous sommes au temps de la récolte, il y a beaucoup de bons fruits, il
faut être optimiste et lucide, mais ne nous étonnons pas trop de voir
aussi des fruits pourris.
Olivier G
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26nov12 136C53
Le sacré, fruit délicat de la Parole clamée et vécue (Rév d'Arès 35/6)
c'est la Matière de notre Créateur qui vit en nous, corps âme et esprit
par Ses Dons que nous réveillons grâce à nos efforts pénitents:
l'amour, la liberté, l'Individualité, la parole et la créativité.
Son Amour réveillé en nous, anime la lumière de notre regard (Rév d'Arès ii/10)
il est perçu lorsque nous rencontrons nos frères humains sur le
champ.
Des frères humains sensibles s'arrêtent, ou bien ils nous
rejettent ou s'indiffèrent et passent leur chemin.Mais la Parole en
chacun de nous, demeure sacrée pour cet instant béni de rencontre
qu'est la Moisson,
parce qu'elle prend toute une dimension: Lorsque
deux sont réunis en Mon Nom je suis là au milieu d'eux -nous
dit le Père (l'Évangile Palestinien), quel qu'il soit.
De cette Force émane une énergie infiniment précieuse qui se trouve en
tout être humain (Rév
d'Arès 1/9).
Ainsi, chaque ligne de ce texte, qu'est cette entrée fameuse révèle
l'Image de la complétude celle notre Créateur.
À l'image de la fleur de
Vie, elle exprime et imprime à ces lignes la sensibilité, la tendresse,
la délicatesse,de même que la Force de l'Amour allume le Feu en notre
être .Elle fait pressentir la sensation d'un "Tout Autre de
ce qui est perceptible à certains moments de la Moisson, mais elle
fait
aussi pressentir l'Éternité de la Vie dans notre quotidien
d'hommes et de femmes en marche .
En Moisson,
tout comme dans nos échanges, si furtifs soient -ils, il 'y
a une relation au-delà d'un simple dialogue, c'est la
sensibilité de notre Créateur qui vit dans nos rencontres, nos
liens.
Son authenticité, se dégage de ce qui vit en nous de l'expérience du
Bien,
un peu de ce Bien
créé suffit pour être perçu .
C'est déjà un "Tout Autre" qui confirme que nous sommes dans l'Eau du
Père.
Cette Eau vive (Rév
d'Arès 30/3) que nous puisons en Lui est en nous par nos
efforts.
Quand la parole vient à nos lèvres, l'Amour se
réveille, et cet Amour s'accentue dans nos efforts, par la
douceur autant que par la Force.
En abordant le Fond
(Rév d'Arès vi/1-5) la Force d'une création
d'équilibre s'installe.
Et grâce à notre amour
évangélique de réels beaux instants, où la Vie
semble en un instant retrouvée, qui mènent à un état de joie
.Mais tout ceci est encore très bref, éphémère.
Lorsque nous accueillons notre frère ou notre sœur, nous veillons à cet
équilibre, parce que l'amour pour l'un c'est aussi ce que nous
souhaitons donner à la
Vie pour tous, pour celle de notre humanité
entière. Nous souhaitons que chaque être bénéficie de construire sa Vie
et qu'il puisse la rendre durable, infinie.
Se rendre libre (Rév
d'Arès 10/10) de tout préjugé, c'est à la fois se libérer
soi, c'est libérer celui ou celle que l'on rencontre, mais c'est aussi
libérer quelque part, un homme, une femme ou un enfant qui souffre sous
le joug de l'oppression.
Notre
amour à l'image de celui du Père s'étale,
j'en suis certaine, bien mieux et bien plus simplement que nous ne
l'imaginons. Ce qui coince, et c'est dommage, c'est le rationalisme,
la peur....
Ainsi, en forçant mon amour pour l'autre continuellement, je sais que
je
gratte ma souillure et j'ai ce sentiment que nos
actes de Bien
mus par [mot manquant] remontent au Père et créent une
Mémoire
de ce Bien accompli. Ce
Bien
qui déjà contribue à recréer
potentiellement le jardin,
même si c'est très très, minime. C'est ce
que je ressens
Étant donné que la Mémoire du Bien s'imprime
dans la création au même titre que la mémoire du mal, sauf que le génie
du Bien a
ce pouvoir, celui d'écraser la fatalité du mal, parce que le
Bien
est créatif à l'Image du Créateur qui voit l'ongle .
"Vous ne connaitrez pas l'oubli" avez -vous écrit [...] Dans l'état
actuel des choses, tout humain d'amour évangélique subira les avanies
des méchants et des sots, mais il aura sur eux un énorme avantage,
invisible sur le moment, vrai dans l'absolu : Il ne connaîtra pas
l'oubli, ni l'Oubli de Dieu ni l'oubli des hommes, quel que soit le
mépris des rationalistes qui répandront sur ses pas le poison subtil de
la rumeur méchante." C'est donc ce tissage, cette couture au jour le
jour, cette Mémoire que nous créons par le Bien
Il y a aussi dans la Force d'Amour qui libère: dans ce
mariage des amours: "romantique, filial.et évangélique," qui nous fait
aimer tous les enfants de la terre en tant que fille et fils de
l'humanité, et qui est le Principe même de la Vie transmis au
tout
début des temps, que nous régénérons par notre action, comme
notre Créateur, Qui, sans
commencement ni fin
n'a ni engendré, ni été engendré (Coran 112 et 6/100).
Je suis certaine — ainsi que vous l'exprimez — que ces efforts de Bien
mus par notre amour, tissés patiemment par deux , trois ,
quatre...etc.. ceci à l'infini, ici bas et dans l'au-delà, au
Nom de l'Unique, de l'Amour, cette union des
âmes
qui crée Dieu en nous et autour de nous, peut [détourner?] le mal. Et
si
beaucoup plus d'humains souhaitent ardemment mener ce combat, des
souffrances disparaitront, et l'effet du Bien
deviendra
visible.
La Force puisée, par le travail sur soi, à
l'Amour du Créateur en soi, comme un Fer écrasant le
mensonge, les lâchetés, les cruautés (Rév d'Arès xLix/8-9),
triomphera infléchira
la tendance, Est-ce trop optimiste de penser ainsi?
Le Bien
activé par la pénitence
doit enfanter le nouveau monde, celui
de l'amour, et
vous nous faites partager cet enfantement avec
une intense sensibilité.
Danièle du Nord.
|
26nov12 136C54
Vous vous étonnez parfois que des frères engagés, de surcroît "anciens"
comme moi par exemple, paraissent découvrir des notions spirituelles
qui vous semblaient évidentes et acquises mais c’est une chose de
connaître intellectuellement tel ou tel aspect de la Parole, dans un
schéma extérieur à soi, et une autre de le réaliser en soi-même, dans
l’éprouvé de sa vie propre, par les effets de sa pénitence.
L’amour du
prochain me paraît une excellente illustration de ce propos.
Dans le désert spirituel du monde actuel comment s’étonner que des
hommes dénient jusqu’à l’existence (136C33) de l'amour ?
L’homme qui
redevient spirituel, le pèlerin, ne vit au mieux que l’amour de
devoir (Le Pèlerin d'Arès 1993-96, "Amour") qu’il s’efforce de
s’inculquer ou plutôt
d’appliquer comme une liste de comportements (pardon, respect total de
l’autre mais non-respect humain, non-jugement, paix...), un peu malgré
tout encore comme une morale.
Pour en faire sentir la grandeur et la
différence radicale de nature d’avec l’amour qu’on porte naturellement
aux siens ou à ses fidèles (25/2),
Jésus précisait qu’il s’agissait de
l’amour de ses ennemis, d’autres parlent "d’amour
inconditionnel."
Ce sont des mots.
Certes, on passe déjà dans un autre
registre qui n’est pas sentimental, où la raison a sa part, et un début
de Vie
revient malgré tout qui fera souche comme l’arbre vert s’obstine
à pousser sur la roche inhospitalière, avec la même obstination de vie
que celle des vagues
contre la falaise, mais comme on est loin encore
de s’embraser d’amour
pour l’homme (32/3),
parce qu’il n’est plus d’une
nature
connue de l’homme (Rév d'Arès 25/4), dont le poète
pressent quand même
l’existence quand "l’amour infini lui monte dans l’âme", dont Dieu
nous fait voir la Trombe
qui traverse la terre éperdument (25/7), nous
dit qu’il rend plus
éblouissant que mille soleils (2/14).
Le frère qui
s’adonne aujourd’hui à sa laborieuse moisson d’âmes,
équipé de sa faux en amour — par devoir (pour le moment,
à quand la sortie
du modèle luminescent ? ) — pressent quand même derrière le fracas de la
cité, au-delà des odeurs de pisse des trottoirs, par-delà
les
rebuffades, les propos railleurs et l’indifférence ordinaire, malgré
ses bras qui sont
bleuis, une joie indicible, le lointain frémissement de
l’amour déraisonnable, de sa folie contagieuse que seule l’âme en
plénitude — l’hâ (Rév
d'Arès xxxix/5-11) — peut maîtriser, une façon de voir l’île bleue au
loin (xiv/13).
Un Claude en Ile de France.
|
26nov12 136C55
Puis-je vous suggérer d'écrire quelque chose à propos du non-jugement
sur
votre blog.
Ne me répondez pas. Je vous sais tres occupé.
Cédric des Philippines
|
Réponse
:
Oh, je peux vous répondre tout de suite sans perte de temps, mon frère
Cédric.
Le non-jugement, cela consiste très simplement à ne juger personne,
comme le recommande aussi bien le Sermon
sur la Montagne (Matthieu 7/1) que La Révélation d'Arès (36/16).
Pourquoi ? Parce que qui peut savoir qui est sauvé,
qui n'est pas sauvé ? (Rév d'Arès 11/3). Personne ne peut
le savoir.
Et parce que vous devez
aimer tout homme, quel qu'il soit, y compris votre ennemi (Matthieu 5/44).
|
26nov12 136C56
Il y a une quinzaine d’années, j’ai reçu une lettre de vous où vous
écriviez: "... Je suis le prophète de l’amour."
Je ne vous voyais pas
ainsi à l’époque, car je pensais que le prophète de l’amour
par
excellence était Jésus, le
Bon (Rév d’Arès xxviii/1).
Ces mots sont
revenus dans ma tête et mon cœur à plusieurs moments où je revisitais
mon parcours parmi les Pèlerins d’Arès, sous l’autorité et la guidance
de votre prophétisme.
Je n’ai pu que me rendre à l’évidence: Vous
disiez vrai.
Oui, vous êtes bel et bien le prophète
de l’amour, et vous en
parlez d’une manière totalement originale, depuis le début de votre
prophétisme.
Vous en parlez régulièrement de façon explicite, comme dans cette
entrée (la troisième consacrée à ce thème dans votre blog ; il y eu
"amour du prochain" — entrée 86 — et "amour, amour et amour" — entrée
77 — ou dans vos articles du Pèlerin d’Arès annuel (notamment "Amour"
dans la parution 1993-1996) et trimestriel (je me souviens de ce
délicieux "monologue improvisé sur l’amour" où vous poursuiviez un
représentant de commerce en produits d’imprimerie de vos réflexions sur
la nature et la nécessité de l’amour) ou encore lors d’épousailles
célébrées à la Maison de la Sainte Parole et dans des homélies de fin
de Pèlerinage.
Vous en parlez aussi de façon implicite ou en y faisant référence dans
pratiquement tous les thèmes majeurs de la foi arésienne : la
pénitence,
la moisson,
la liberté,
la conscience collective, la
déculturation, la prière,
le salut,
le pardon,
la matière et son
économie…
Et avec cette entrée, que je trouve particulièrement aboutie, c’est un
peu comme si vous dessiniez une place de l’Étoile spirituelle sur le
terrain de l’amour en traçant les voies qui y mènent et qui en
repartent: Avenue du Dessein
de Dieu, montée de la Pénitence,
boulevard de la Moisson, rue du Salut, avenue de la
Fraternité
Universelle, rue du Jardin
d’Éden, rue de l’Assemblée...
Avec les
traverses qu’il faut éviter: Impasse de la Moumia (Rév d’Arès xLix/7),
fossé de Noir
(xviii/11), chemin des Cajoleurs (Rév d’Arès
39/8), etc.
Mais vous ne vous contentez pas d’en parler. Vous accomplissez ce que
vous prêchez et en cela vous êtes d’autant mieux le prophète de
l’amour. Cela peut être plus difficile à voir parce que
les formes
personnelles que vous donnez à vos relations sont nécessairement
ressenties à l’aune des sensibilités individuelles et parce qu’elles
sont dénuées de "respect humain."
De plus, votre responsabilité de
tailler la perche longue ou courte
(Rév d’Arès xx/6), celle de se dresser comme une barrière
devant le
mal et le mensonge — Un
coup, la Pierre monte, (c'est) la bâcle, (une
barrière comme) un pic (Rév d’Arès iii/4 et note) —
rendent votre
approche complexe et votre amour évangélique parfois problématique,
parce qu’il heurte le frère ou la sœur à qui il est offert et à qui il
demande souvent un dépassement significatif. Cela est dû aussi au fait
qu’entre votre état spirituel et le nôtre il existe un large fossé qui
nous sépare de vous sur le plan de la compréhension et de l’application.
Mais, par expérience et par conviction, beaucoup d’entre nous savent
que toutes vos actions prophétiques, l’énorme travail que vous avez
accompli,
ne peuvent avoir pour moteur que l’amour inconditionnel que
vous vivez pour notre Père et pour vos frères humains.
Comme Dieu est Créateur par Amour,
l’amour total (sous les trois formes
que vous exposez) est le propre de l’homme spirituel et
particulièrement du prophète
qui a en charge de le faire passer, de le
susciter et de le manifester.
Ainsi, vous enseignez et agissez constamment à partir de cet amour
total que vous avez structuré en vous par intelligence et par
pénitence.
L’ensemble de votre enseignement
sur l’amour,
avec comme point d’orgue
cette entrée, apporte un éclairage tout à fait inédit sur le concept
d’amour et sur la manière de le vivre dans les différents domaines de
l’existence, depuis l’éducation des enfants jusqu’à l’apostolat, en
passant par le couple et l’assemblée fraternelle.
Je crois que cela n’a jamais été fait avec autant de profondeur et de
clarté et avec un tel degré d’achèvement.
Vous plantez l’axe de
l’amour
évangélique dans notre vie comme un repère et un appui existentiels qui
devraient nous aider à nous approcher du degré d’amour qui est le
vôtre, de cette capacité à n’être
plus rien pour soi même (Rév d’Arès
40/6) et à devenir "la chair de l’autre", afin de donner
un véritable
envol spirituel à notre pénitence
et à notre moisson.
Desiderius Faber
|
Réponse
:
Je n'ai pas souvenir d'avoir jamais écrit, à vous ou à d'autres, que
j'étais le prophète de
l'amour.
Mais je ne peux pas me souvenir d'une lettre
que je vous écrivis "il y a une quinzaine d'années" et j'ignore dans
quel sens ou sur quel contexte je vous écrivis cela, si je vous
l'écrivis.
Pour moi comme pour vous c'est Jésus le prophète de l'amour. Je
suis, pour ma part, le
prophète de
l'accomplissement, de
l'insurgeance, de la
pénitence, de la fin de la religion, etc. mais pas
spécifiquement celui de l'amour.
Chaque prophète
a sa spécificité comme le dit, par exemple, le passage xxviii/7-11 de La Révélation
d'Arès.
La Vérité
étant une et ayant pour base
l'amour, je dois de toute façon, comme le durent Noé,
Abraham, Moïse, Isaïe, etc. être un homme d'amour.
L'amour
est le moteur de la pénitence.
|
26nov12 136C57
"Aime et fais ce que tu veux," disait Augustin.
Aimer d’amour
évangélique tout être humain, non pas en général, mais chaque être
humain qui croise notre route, un instant ou toute une vie, ne pas
juger, jamais, toujours chercher à comprendre, à élever, à rendre libre
et heureux.
L’amour
évangélique qui brise la muraille entre moi et toi,
qui nous fait participer à la vie du prochain, qui nous protège contre
la tentation du jugement, le premier pilier de la pénitence.
Réveiller
en soi l’image et
ressemblance (Genèse 1/26-27) pour voir tout autre comme
frère ou sœur
et non pas simplement comme homme ou femme.
Mahomet aurait dit, parlant au nom de Dieu, ceci: "Mon affection est
due à ceux qui s’aiment en Moi, se réunissent en Moi, se visitent les
uns les autres en Moi et qui se sacrifient en Moi (hadith rapporté
par Malek)."
Que veut dire "s’aimer en Dieu" et comment aimer Dieu,
cœur de la prière quotidienne de nos frères juifs: "Tu
aimeras
l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta
force ... (Chema Israël, Deutéronome 6/4-9) ? Est-ce
un appel
à aimer le Dieu intérieur en nous qui nous
reconnecte à nos frères et sœurs ? Ou aussi un appel à aimer
le Dieu
extérieur, le Père de l’Univers ? Ou l’expérience de l’unité
du Dieu
intérieur et du Dieu extérieur ?
Le mysticisme comme sentiment océanique de plénitude et de connexion
intime et heureuse avec Dieu le Maître de l’univers, sentiment assez
répandu, fait-il parti des vertus de
l’âme, un aspect fondamental de
l’amour,
ou n’est-ce qu’une simple émotion sans dynamique spirituelle
qui apaise et séduit sans construire ?
Mon expérience personnelle est
partagée. Le mysticisme m’ayant par le passé fait perdre le sens des
réalités, mais plus récemment je crois l’avoir dompté et qu’il m’aide
vraiment à surmonter mes manquements à l’amour évangélique en me
sortant de l’agitation terrestre et en me poussant, je le crois, à agir
en conformité avec la Parole, en cherchant à m’améliorer et à suggérer
aux autres aussi de s’améliorer à leur manière, par exemple en prêtant
ou donnant autour de moi des exemplaires de l’édition 2009 de La
Révélation d’Arès (il faut que j’en commande d’autres et
dommage qu’il
n’y a pas de version anglaise de cette belle édition de poche).
Qu’est-ce donc que "s’aimer en Dieu" ? Il me semble que c’est
aimer
l’autre comme soi-même et comme image potentielle de Dieu. Qu’est-ce
donc qu’aimer Dieu ? Il me semble que c’est sentir tout être
comme
existant à l’intérieur de Dieu et être infiniment reconnaissant pour la
beauté
et la majesté à laquelle nous participons en ayant été créé à
son image et
ressemblance.
Jérôme de Montréal (Canada)
|
Réponse
:
Dieu est le Créateur de dimension infinie qui crée en permanence (Rév d'Arès xxii/12)
l'univers infini. Au centre de cette immensité, dont nous hommes ne
pouvons avoir notion, parce que notre cerveau humain ne peut concevoir
quelque chose sans début, ni fin, ni limites, il y a une
poussière: la Terre et sur cette poussière un infiniment petit: l'homme.
À cette insignifiante humanité le Créateur a, un jour, donné ses Attributs: Parole,
Amour, Créativité, Individualité et Liberté, pour en faire ses Enfants (Rév d'Arès 13/5).
Pourquoi ? Nous l'ignorons, parce que le Créateur n'a pas donné
d'explication de sa Création spirituelle de l'animal pensant qu'était
déjà l'homme qui
couchait sur l'ombre (Rév d'Arès vii/2-6). Mais nous
pouvons en deviner la Raison Prime:
l'Amour.
Voilà pourquoi nous aimons.
Voilà pourquoi nous aimons, quoi et qui que nous aimions, en Lui, par
Lui, pour Lui, à cause de Lui.
Quant au mysticisme, il est inconnu du Pèlerin d'Arès. L'homme, même le
plus mauvais, a le Créateur au fond de lui comme image et ressemblance (Genèse
1/26-27). Nul besoin pour lui de mysticisme pour
redécouvrir ses origines divines, pour les faire repasser de la latence
à l'activité ou, si vous préférez, du mal au Bien. La pénitence suffit.
Lisez ou relisez "Mystique ?" dans "Et Ce Que Tu Auras Écrit, Le
Pèlerin d'Arès 1993-1996", page 414.
|
26nov12 136C58
Je vous informe du décès de Math Samba âgé de 85 ans la semaine
dernière dans sa maison de retraite à Cachan.
Il fut sympathisant des Pèlerins d'Arès depuis les années 1990.
Griot africain, il a écrit de très belles chansons dont certaines
encore inédites que nous découvrirons bientôt, car il était en plein
enregistrement de celles-ci.
Je salue le départ d'un frère de foi que j'aimais beaucoup comme
d'autres l'aimaient parmi les Pèlerins d'Arès qui l'ont connu.
José d'Île de France
|
Réponse
:
J'ignorais que Math Samba, dont j'ai souvent entendu parler, quoique je
ne l'eusse jamais rencontré, fût si âgé.
Voilà un nom que je vais ajouter à tous ceux réunis dans mes pensées
quand, la nuit alors que la ville dort tout autour de moi, je me
mortifie pour nos défunts, qui eux ne dorment plus.
|
26nov12 136C59
La Parole jetée sur la terre touche le cœur de l'homme.
L'homme vit.
Sa main s'accroche au Bras
de Dieu.
Tire-moi vers le Haut, Seigneur
des mondes [Coran al Fathia, Sourate 1] ! Toi l'Étalé [Rév d'Arès ii/4].
Je
me noie sur
cette terre aride et pourtant remplie de beauté.
Quelle espérance par
ce ciel si bleu, que de promesses manifestes !
Le Livre
[2ème partie de La
Révélation d'Arès] est comme un
bouclier, comme un refuge.
Il délie mon cœur qui s'ouvre aux frères
humains. Il est un pont, un vaisseau de plénitude, un flot vers
l'homme.
C'est toi, frère Michel, mon frère,
mon père [Rév d'Arès
xxiii/14], l'amour et
l'ordre, qui portes le rappel, liaison de l'indicible dit avec mon âme.
Et mon cœur s'émerveille de cette réalité. Qu'en fais-je ?
Mes pas sont
tout petits, ils marquent à peine le sable. Ils vont.
Cet amour qui
sous-tend le monde éclaire la terre fatiguée des désirs des hommes.
Ma
peine est grande et j'espère en disanr: "Mes frères, voyez
là-bas ! Ici ! La Lumière qui vit."
Jules de Catalogne Française
|
Réponse
:
C'est, je crois, votre premier commentaire dans mon blog, mon frère
Jules, déjà un ancien frère, généralement si discret.
Je suis profondément touché. Un grand merci.
|
27nov12 136C60
Parfois, on me demande : "Comment être sûr qu’on aime ?"
Je réponds souvent ceci :
"L'amour, c'est se soucier du salut de l'autre comme de son propre
salut en se souvenant que si nul
ne sait qui est sauvé et qui ne l'est pas (Rév. d’Arès 11/3),
nous pouvons par notre attitude inspirer une certaine grandeur et/ou un
certain dépassement chez beaucoup d'hommes qui ont oublié qu'ils en
étaient capables...
"Parce que beaucoup d'hommes ont simplement oublié — pour autant qu'on
le leur ait dit — qu'ils étaient fils du Créateur (autant que de leurs
géniteurs) et que cette filiation céleste se caractérisaient par cinq
dons particuliers: Liberté, amour, créativité, parole et individualité.
"Me soucier du salut de l’autre, c’est chercher comment favoriser
l’épanouissement — conscient ou non — de ces cinq dons chez lui."
Le Pèlerin d’Arès est l'homme qui, dans l'obscurité spirituelle, porte
la torche qui n'aveugle pas mais éclaire le regard de son prochain sur
son véritable potentiel, pour qu'il prenne conscience de tout cela, de
lui-même et par lui-même, qu’il finisse par lire ou non La Révélation d’Arès,
par devenir ou non Pèlerin d’Arès.
Jeff d'Île de France
|
Réponse
:
Ici, vous donnez une explication de l'amour évangélique, mais vous ne
répondez pas à la question qu'on vous pose: "Comment être sûr qu’on
aime ?"
Plutôt que "l'amour, c'est se soucier du salut de l'autre comme de son
propre salut", vous devriez répondre: "Vous êtes sûr que vous aimez,
quand vous ressentez en vous-même le souci du salut de l'autre
exactement comme vous ressentez ce souci pour votre propre salut."
Pour ma part, je ne me borne pas à ressentir le souci du salut de mon
prochain. Je vais plus loin. Comme je le dis souvent: "J'aime l'autre
si je ressens dans ma propre chair ses joies et ses peines, ses espoirs
et désespoirs, bref, sa propre vie comme il la ressent lui-même."
C'est en cherchant à partager les ressentis de mon prochain que je peux
notamment, ainsi que le recommande le Sermon sur la Montagne, aimer mon ennemi (Matthieu
5/44).
Celui qui me déteste, celui qui me combat,
quelles
raisons peut-il avoir de me détester et de me combattre ?
En cherchant bien au fond de moi, je suis arrivé à ressentir quelques
raisons de me détester et de me combattre sincèrement,
parce que je ne suis pas parfait, je suis un pécheur et qu'il y
a sans nul doute en moi des aspects détestables et combattables selon
l'opinion que d'autres pécheurs,
aussi imparfaits que moi, peuvent avoir de ma personne et de ce que je
représente,
parce que je serais bien orgueilleux, bien fat, si je m'imaginais que
l'on doive me considérer comme bien sous tous rapports et
inoffensif ;
je suis forcément mauvais, égaré et offensif aux yeux de certains qui
s'appuient sur d'autres idéaux que les miens.
Comment pourrais-je, un jour, ouvrir un dialogue avec eux — s'ils
souhaitent ce dialogue, bien sûr —, si je ne ressentais pas en moi
quelque chose de critiquable aux yeux de certains ennemis qui ne
manquant pas de sincérité ?
Je peux dire cela autrement: Je ne peux aimer ceux qui me critiquent et
me détestent que si je me critique et me déteste aussi autant que je
suis satisfait de moi et que je m'aime, autrement dit, si je me vois
comme je suis aussi complètement que possible.
C'est la pénitence,
source de grande humilité, de grande lucidité, et de paix intérieure
autant qu'extérieure, qui m'a permis de devenir ainsi et j'ai sûrement
bien des progrès à faire encore dans ce domaine.
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27nov12 136C61
J’avais été interloqué en lisant votre contribution sur Facebook du 15
septembre 2012 :
"Love is a delicate subject.
Some people can love, other cannot love,
but if one can love, one cannot necessarily feel all sorts of love. I
personally bring out five main sorts of love: Love of God, love of the
neighbor, romantic love, parental love, filial love. I've felt three of
them, as I didn't love my parents—I did no more than respect and honor
them—and as I don't love God—I venerate and serve Him so much that I
would die for Him, but I can't say that I love Him. How to love One Who
outstrips me, is beyond me? But I really love my neighbor, whoever,
like myself, I love my wife with infinite romanticism and tenderness, I
love my children. I am simply and purely incapable of filial love and
love of God... God that I serve. Oh! I can say that I love God, but
what such an assertion really means?"
Première chose, peut-être que
vous ne vous exprimiez pas comme prophète
mais comme homme qui discute avec ses semblables ?
J’imagine la
difficulté de ne plus pouvoir parler d’égal à égal entre amis lorsqu’on
est prophète
et j’ai une admiration et une reconnaissance infinie pour
votre courage d’accepter cette mission qui vous est tombée dessus.
Je croyais que l’amour de Dieu était l’un des piliers de la foi et
voilà que je lis votre message. Je l’ai compris comme une réflexion
très honnête sur votre personne et je me suis demandé si je me mentais
en affirmant aimer Dieu, et en y réfléchissant j’ai trouvé que le seul
sens par lequel je peux dire aimer Dieu c’est par l’expérience mystique.
Je crois comprendre que la mystique ne sauve pas plus qu’apprécier une
musique ou le parfum d’une fleur, que seule la pénitence sauve, mais
pourquoi ne pas célébrer le bonheur de l’expérience mystique comme on
laisse libre les hommes d’apprécier la musique ou la nature ? Je vais
lire attentivement l’article « Mystique ? ».
Jérôme de Montréal (Canada)
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Réponse
:
Avant de vous répondre il me faut traduire ici mon intervention sur
facebook, que rappelle votre commentaire, mais qui est en anglais,
langue que tous les lecteurs de mon blog ne comprennent pas :
"L'amour est un sujet
délicat. Certaines personnes peuvent aimer, d'autres ne peuvent pas,
mais si l'on aime on ressent nécessairement plusieurs sortes d'amour.
Personnellement, je cite cinq sortes principales d'amour: L'amour de
Dieu, l'amour du prochain, l'amour romantique, l'amour parental,
l'amour filial. J'ai ressenti trois d'entre eux, parce que je n'aimai
pas mes parents — je ne fis que les honorer — et parce que je n'aime
pas Dieu — Je le vénère et je le sers tellement que je mourrais pour
Lui, mais je ne peux pas dire que je L'aime. Comment aimer Quelqu'un
qui m'est tellement supérieur, qui me dépasse ? Mais j'aime
vraiment mon prochain, quel qu'il soit, comme moi-même, j'aime mon
épouse avec d'infinis romantisme et tendresse, j'aime mes enfants. Je
suis purement et simplement incapable d'amour filial et d'amour de
Dieu... Dieu que je sers.Oh! je peux dire que j'aime Dieu, mais que
signifie vraiment une telle affirmation ?"
Par cet aveu je montre que pour
moi le mot amour peut
revêtir des sens différents.
Lisez
ma réponse à Jeff d'Île de France (136C60) et vous verrez que je
ressens l'amour comme une identification de mes propres chair et esprit
aux chair et esprit de l'autre, au partage dans ma propre personne des
ressentis de l'autre.
Mais Dieu n'est pas l'autre. Il est le Tout Autre, il est
au-delà de l'autre. Il n'est pas identique à moi-même et je ne peux l'aimer comme moi-même
(Lévitique 19/34). Comment
puis-je, sauf en imagination et je me méfie de mon imagination,
partager au fond de moi les Ressentis du Créateur, qui m'a créé à son image et à sa ressemblance
(Genèse 1/26-27) certes,
mais non à son Identité, et dont je n'ai pas la Nature Divine,
différente de la mienne. Je ne vois pas comment je peux vraiment
échanger Ses Joies et Peines avec les miennes; je ne peux en avoir
qu'une ressemblance,
une certaine idée, mais qui peut être fausse.
Voilà pourquoi je dis que je Le vénère et que je Le sers mais que je
L'aime pas... pas au sens que je donne à aimer.
Pour
mes parents, il s'agit d'autre chose. Ils s'occupaient bien de ma sœur
Cécile et de moi, mais ils n'étaient pas tendres et je crois que
j'avais un immense besoin de tendresse quand j'étais enfant. J'étais au
seuil de l'adolescence quand mon père mourut en 1942. J'ai autant de
bons que de durs souvenirs de lui, rien de plus. Quant à ma mère,
décédée en 1996 à 92 ans, je l'ai honorée jusqu'au bout, mais nous ne
nous étions jamais entendus. Nos ressentis, nos visions de la vie et
nos opinions avaient toujours été très différentes. Cette absence de
sentiment d'amour a été partagée par ma sœur Cécile, mon âinée de deux
ans qui, le jour de l'enterrement de ma mère, a dit à mon épouse
Christiane: "Je n'aimais pas ma mère." Mais comme moi Cécile l'a
honorée toute sa vie.
Au sens très général et vague du mot aimer
je pense toutefois que d'autres, qui ne vont pas comme moi au fond des
choses, diraient quand même qu'ils aiment Dieu et qu'ils aimaient leurs
parents.
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29nov12 136C62
Puis-je, mon frère Jérôme du Canada [136C61], vous dire que je crois
sentir ce que vous dites :
Lʼhabitude que nous avons prise, par formation culturelle, de chercher
un moment de communion avec lʼunivers, un genre de "réflexion en
profondeur ou méditation dans la beauté", ce que prônait au début du
XXème siècle le Tonio Kröger de Thomas Mann (prix Nobel de littérature).
Toute la génération de mes contemporains (je suis artiste peintre) a
pris lʼhabitude de sʼélever par la pratique de la beauté sous forme
dʼémotion esthétique.
Nous cherchions à marier lʼesthétique à une éthique, une communion avec
"la fraternité humaine sous lʼégide de Dieu".Était-ce louable ? En tous
cas, une habitude. Cʼétait devenu une drogue. Il fallait assouvir une
soi-disant soif de lʼâme, cette soif étant prétendument le signe du
besoin spirituel: Chercher des moments de beauté, dans la nature, dans
une femme, dans une œuvre dʼart. Nous étions conscients quʼil
sʼagissait dʼun "mécanisme de projection", mais nous y décodions
beaucoup de coïncidences que nous estimions "spirituelles",
"significatives", et nous nous sentions "aimés de Dieu".
Nous ne nous doutions pas que cʼétait très probablement un mécanisme
permettant de ne pas voir notre vacuité pour éviter que nous soit
révélé par le regard légitimement inquisiteur de notre conscience le
comportement inavouable de nos sentiments. Nous justifiions cette
attitude par un concept habilement mis en place: Cʼétait la meilleure
manière de nous opposer à une vision mercantiliste et machiniste de la
société.
Pour ma part, il y avait dans une journée des milliers de ces moments,
considérés comme le stimulants par excellence, dʼune supposée ascension
spirituelle. Il me reste encore lʼélan et je mʼamuse à voir surgir ces
moments encore tous les jours. Jʼhabite une région qui favorise ce jeu
au cours de toutes les saisons, mais je limite les dégats !
Nous étions sûr que lʼéthique devait être au service de la beauté,
manteau de Dieu, alors que LʼEvangile
Donné à Arès nous dit que la véritable beauté est servante du
Bien [12/3]. Il mʼa fallu faire une révolution intérieure
à 180 degrés. Imaginez lʼeffet !
Il est vrai que certains ne connaissent pas lʼexaltation de moments
"mystiques", lʼeffusion fervente, ni ne connaissent ces moments de
communion fraternelle au
moment de lʼécoute ensemble dʼun chef dʼœuvre classique. Mais beaucoup
(surtout ceux qui
sont proches des artistes) croient encore que là est la route vers le Bien, même
sʼils admettent que cela nʼa pas fait avancer le Bien dʼun iota.
"... Sans cela ce serait
beaucoup plus mal encore," disent-ils.
Et de plus, tout en ayant la prétention dʼêtre à lʼavant-garde — mais
voyons ! nous étions des artistes créateurs —, nous ne nous
rendions pas compte que nous ne
faisions que répéter et copier des attitudes qui avaient constitué la
culture "Mittel-Europa" (donc beaucoup de chefs dʼœuvres, mais un mode
de penser qui a aussi fomenté
lʼincroyable cacophonie et
horreur du XXème siècle). En fait nous répétions simplement le dictat
de notre culture.
Depuis que je sais que nous naissons sans âme, quʼil nous est
offert la
liberté de la constituer, de la créer par le Bien qui est prononciation de la Parole
et son accomplissement [Rév d'Arès 31/6], donc par la
pratique de la pénitence
et de la
moisson, jʼai
pris la peine de relire les textes dʼécrivains et poètes, de livrets
dʼopéra, pour
essayer de comprendre ce que le mot âme sous-entendait dans le grand
paquet de notre culture.
On y voit dʼabord beaucoup de flou, mais si souvent le recours à des
états dʼâme mis en mouvement par des situations tragiques, des plongées
dans le stupre et
la dépravation qui emportent les individus dans des actions
"irrationnelles" que
lʼartiste, thaumaturge, voleur de feu (bénéficiant du statut
dʼexception, protégé par des anges,
des dieux ou le destin) peut à grands risques transfigurer en une œuvre
dʼart, lʼœuvre
dʼart justifiant lʼusage du mal, pris en charge par ce même état dʼâme.
Comme
illustration: le "Couronnement de Poppée de Monteverdi (1642).
Ainsi une élite pouvait-elle entrer dans une chambre magique, "jouir
spirituellement" un moment, puis au sortir, boire une flûte de
champagne, et reprendre sa
place au bureau. Avec la démocratisation de la culture, il y a eu
toutes sortes de
scénarios adaptés, mais mimant le même rituel. Il nʼa à lʼévidence en
plusieurs siècles pas
fait avancer le Bien
dʼun millimètre.
Alors, soudain, un prophète
dit (réponse à Jérôme de Montréal 136C57): "Quant au mysticisme, il est
inconnu du Pélerin dʼArès. Lʼhomme, même le plus
mauvais, a le Créateur au fond de lui comme image et ressemblance.
Nul besoin pour
lui de mysticisme pour redécouvrir ses origines divines, pour faire
passer de la latence
à lʼactivité ou, si vous préférez, du mal au Bien. La pénitence suffit..."
Donc, si jʼai bien compris, nous naissons sans âme, mais avons de
toutes
façons, inscrit au fond de notre conscience lʼimage et la ressemblance
du Créateur qui dit
par ailleurs que chaque homme qui Lʼentend
parler, Le reconnait[(Rév d'Arès 1/9].
Moi qui suis inscrit depuis mon enfance dans notre culture en tant
quʼacteur explicite (jʼai fait beaucoup dʼexpositions et beaucoup
dʼœuvres et j'en fais toujours)
je comprends mon action de déculturation comme ma désolidarisation
dʼavec cette notion
erronée de lʼâme
culturelle qui en fait procède dʼune méconnaissance de lʼamour
évangélique. Cʼest un véritable arrachement, je lʼavoue et ça me
trouble toujours encore,
même si je connais maintenant la Direction de Certitude et que
jʼacquiesce avec joie à
lʼaffirmation que cet amour
est la base de la pénitence.
Jʼai mis du temps... artiste de 17 à 75 ans... étiqueté artiste
jusquʼau
bout des ongles...
Dʼabord je ne peux pas cesser mon activité artistique pour des raisons
matérielles.
Deuxièmement, vais-je mʼinterdire de jouir de ces délicieux moments que
je déguste en regardant le ciel, par la verrière de mon atelier, en
regardant le
paysage magnifique qui se déroule devant moi chaque fois que je descends
de mes collines, en
regardant les plans harmonieux dʼun visage buriné qui appartient à
celui que je rencontre en mission ?
Je fais les choses doucement. Je crois à notre capacité "dʼinsurgeance"
progressive, insistante, volontaire, à lʼaccomplissement
progressif et
à
lʼéclaircissement de toute ombre. Je fais confiance au trésor dʼamour qui par la
pénitence/moisson
se déploie le temps du mûrissement. Maintenant que jʼai analysé avec
précision le
mirage de lʼâme culturelle, je constate que mes facultés artistiques
sont intactes et
je perds le moins de temps possible dans les moments de contemplation.
Jʼutilise ma volonté
insistante depuis que jʼai admis que lʼamour évangélique
pouvait beaucoup mieux être mis
en action par la volonté et la pensée claire que par lʼeffusion
esthétique et que dans
ce déplacement du tout au tout, jʼétais plus que comblé.
Les arbres sont toujours les arbres, mon savoir-faire de peintre est
toujours là, ma famille bien-aimée aussi, mais peu à peu la planète
devient différente, je
descends souvent dans les villes de la côte lémanique (Suisse romande)
pour me donner à la mission et je la pratique différemment.
Oui, jʼirai de temps à autre au concert et dans les "moments de
musique pure", mon regard sera embué et dans ce moment je prononcerai
en moi-même un
passage de la Parole, mais jʼai pris tranquillement la décision ferme
dʼabandonner la banquise.
Jʼavais pris lʼhabitude de me justifier par rapport à la culture (la
cohérence de lʼœuvre, de ses concepts, de ma vie dʼartiste) et jʼai
enfin compris que la seule
justification était celle de Dieu. Il mʼa fallu un peu de temps pour
reconnaître pleinement que
la Parole du Tout Autre était différente de celle des Écritures et
celle du bruit,
qui
était pour moi, celle des poètes, des écrivains, des penseurs, des
artistes.
Cʼest inexplicable : comment se fait-il qu'au sein de tant dʼidolâtrie
les hommes aient quand même produit tant de pépites (petits et grands
chefs dʼœuvre)
qui de toute évidence nous parlent "entre les lignes" de nos
virtualités
spirituelles ?
Hâtons-nous: Lʼunivers immense, son Créateur qui par Amour nous parle
à nous si petits, pour que nous reprenions la bonne direction, un prophète (qui parle
français, qui est de notre culture) qui ose nous dire dans quelle
mesure il peut aimer
le
Père (le Tout autre), ou autrui, qui répond ainsi à nos ultimes
questions.
Frère Michel, que
vous viviez encore longtemps parmi nous !
Voici, mon cher Frère Jérôme du Canada, ce que je voulais partager avec
vous et tous ceux qui dans ce blog voient du sens à ce genre de propos.
Antoine P. de Suisse-romande
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Réponse
:
Ce blog nest pas un forum et, de ce fait, j'ai hésité à afficher votre
commentaire, mon frère Antoine, parce qu'il s'annonce comme une réponse
à Jérôme de Montréal (136C57 et 136C61), mais il est bien, en fait, un
commentaire qui parle beaucoup d'amour
et peut intéresser tous les lecteurs du blog. Je l'affiche donc.
"Je constate que mes facultés artistiques
sont intactes", dites-vous, voulant dire que vos facultés artistiques sont les mêmes après comme avant
que la Vérité
eût passé sur vous. Cela n'est pas du tout "inexplicable", frère Antoine, parce que
de toute façon l'image
et ressemblance du Créateur est en vous.
L'image et
ressemblance du Créateur fait de vous ce petit créateur
que vous êtes sur terre, par cette créativité qui, que vous soyez bon
ou mauvais, vous a été donnée en plus de la parole, de l'individualité,
de la liberté, de l'amour, et qui fait de vous, artiste, le recréateur
perpétuel d'un monde plus beau que la réalité, car c'est ainsi que je
définis l'artiste: Celui qui fait le monde plus beau qu'il
n'apparaît dans la réalité livrée au regard, au oreilles, au cerveau et
au cœur de l'homme ordinaire.
Si nous avons vos œuvres pendues à nos murs, n'est-ce pas parce qu'elles
sont plus belles que ce que nous voyons pas la fenêtre ? C'est sans doute pourquoi l'œuvre d'art a une certaine parenté avec l'âme et se reconnaît comme œuvre d'art à cette certaine parenté. L'âme rend plus belle la réalité de l'esprit et de la chair (Rév d'Arès 17/7)
ou de dehors perçu par le monde extérieur. C'est ce qui explique qu'une
très belle jeune femme nue au sens esthétique (par exemple Vénus
naissant sous le pinceau de Sandro Botticelli) soit en fait ressentie
moins belle au sens de la Parole (Rév d'Arès 12/3)
que la vieille Mère Teresa au visage ratatiné vêtue en nonne de la tête
aux pieds. C'est pourquoi je dis toujours à nos missionnaires: "Le
public de la rue sent votre pénitence plus que vous ne croyez. Soyez donc de grands pénitents et vous réussirez votre mission."
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XXxxxXX 136C63
Texte
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Réponse
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Texte.
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