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3 novembre 2012 (0136)  
amour


Rose (photo de sœur Christiane)

Ô jeunes frères et sœurs, rappelez-vous ma leçon du 21 octobre : Vous n'êtes pas propagandistes, mais apôtres. La moisson est un acte sacré. Vous vous sacraliserez avant chaque mission par la prière, parce que c'est La Révélation d'Arès que vous accomplissez et demandez au monde d'accomplir. Vous êtes la lumière (Matthieu 5/16, Rév d'Arès xxii/7) et j'ajoute ici que vous êtes l'amour. L'amour est la fleur essentielle du sacré. L'amour évangélique.
Comme le français est pauvre ! Un seul mot : amour, et son verbe aimer pour parler non seulement d'inclination, d'attirance, de choix, d'envie, de passion, qui ne sont que contingentes ou éventuelles, mais aussi de la volonté d'identification aux autres qu'est l'amour évangélique,.
Si j'aime évangéliquement, c'est parce que par devoir et pour mon salut et le salut du monde je veux m'identifier à l'autre, quel qu'il soit.
Ce "quel qu'il soit" montre qu'en aimant je m'intègre à l'humanité entière, je la retrouve en moi. J'ai pour l'humanité la compréhension, la patience, l'écoute et la compassion que j'ai pour moi-même : Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Lévitique 19/34).
Mais voilà la difficulté : L'amour évangélique se commande contrairement aux autres amours, sentimentaux, romantiques, parentaux, filiaux, charnels, qui ne se commandent pas. C'est pourquoi l'amour évangélique, amour pour tous les humains y compris ceux qui ont le pus, le ver et l'hameçon à la lèvre (Rév d'Arès xxii/8), est un acte de pénitence, acte délibéré, existentiel s'il en est, comme le pardon de toutes les offenses,  comme la paix, comme l'intelligence (32/5) spirituelle contrepoids de l'intelligence intellectuelle, comme la liberté absolue, état de l'être libre (10/10) de tous préjugés et toutes peurs.
Aimer évangéliquement est donc aimer absolument comme le Père aime absolument, de sorte qu'Il se désigne comme Père trop aimant (Rév d'Arès 12/7), parce qu'Il aime au-delà de ce que l'homme appelle communément aimer. Le Père aime absolument comme Il est absolument libre de tous préjugés et peurs ainsi que Son image et ressemblance, l'homme, doit se rendre libre. C'est assez dire qu'aucun de nous n'atteindra à l'amour idéal avant des générations, mais que dès aujourd'hui nous ferons l'effort maximum d'aimer.
Dans l'état actuel des choses, tout humain d'amour évangélique subira les avanies des méchants et des sots, mais il aura sur eux un énorme avantage, invisible sur le moment, vrai dans l'absolu : Il ne connaîtra pas l'oubli, ni l'Oubli de Dieu ni l'oubli des hommes, quel que soit le mépris des rationalistes qui répandront sur ses pas le poison subtil de la rumeur méchante. Pour autant l'Assemblée ne fait pas de lui une image pieuse ou un mythe, elle en fait simplement un travailleur du Salut universel. L'humain qui aime évangéliquement dégage de la nuit et de la poussière des millénaires des forces que l'humanité cynique ne voit pas, mais qui sont capables de recréer ce monde. L'amour évangélique est toujours un point de référence.
L'humain trop aimant à l'image du Père trop aimant répare l'horrible schizophrénie du monde, rend possible l'impossible unité, reconstitue l'être dilué dans le système d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5), conjure la malédiction des cités-Babel et des nations-Béhémoth qui étouffent les petites unités humaines restantes, contredit le mensonge qui couvre la terre. Celui qui aime s'engage, esprit, âme, chair et sang dans l'existence de ce monde pour le refaire. Nulle recréation du monde sans amour !
À l'aléatoire et éphémère de ce monde l'humain trop aimant oppose l'image invisible, mais toujours vivante au fond de lui, inviolable et indissoluble, du jardin à restaurer : Éden. L'amour seul retissera les liens relâchés ou défaits de l'humanité. C'est cette réfection qu'on appelle Salut, parce qu'aimer, c'est relier, rejoindre.
Oh ! l'aimant n'ignore rien des angoisses et conflits inapaisés de l'âme, des froids intérieurs, mais il peut les surmonter ; par l'amour il retrouvera peu (dans cette génération) ou beaucoup (dans les prochaines générations) cette énergie vitale qui recréera la Terre. Il faut tout recoudre entre les hommes et l'amour lui redonne le fil et l'aiguille. Le fil casse souvent, mais l'aimant a commencé la longue reconstruction existentielle du monde. Il devient le héros (Rév d'Arès xxxv/4-12) aimant.
L'amour
épuise l'orgueil belliqueux et vain des croisés, il remplace le bras d'homme : bras débile (Rév d'Arès 33/20), de moumia (de momie xLix/7) de Noir (xviii/11), bras qui pend (xxvii/5), du méchand (36/13), du crucifié (xxxi/2), par le Bras du Créateur ; alors, par l'amour, l'épée qui tue devient l'épée qui crée (35/14).
L'amour,
fleur du sacré, rose éternelle le long du sentier vers les Hauteurs Saintes permettra de retrouver le Jardin perdu.  Quoi d'autre que l'amour nous permet d'échafauder des projets pour changer le monde (Rév d'Arès 28/7), pour revisiter l'Éden perdu ?
L'amour seul armera le sacré et affaiblira le mal. L'amour du prochain, de celui à qui nous nous identifions, ami ou ennemi (Matthieu 5/43), sentant en nous ses joies comme ses douleurs, l'amour seul nous donne une prémonition de notre propre existence. Rien comme l'amour ne fera de votre vie quelque chose de plus cohérent et fort.

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Commentaires:

04nov12 136C1
Quel curieux contraste: "Le cancer de la politique" [135] est suivi "d'amour", deux sujets presque contradictoires, parce que d'un côté vous n'encouragez pas à aimer les politiciens et d'une autre vous dites qu'il faut aimer tous les hommes "quels qu'ils soient." Vous remplissez un tonneau et quand il est plein vous passes à un autre tonneau avec un autre liquide, rien à voir avec le premier. C'est déroutant.
On dirait que pour vous la politique s'arrête quand tout a été dit à son sujet. Un sujet rempli vous passez à un autre sans rapport. Je me demande comment ceux que vous appelez "frères et sœurs" peuvent vous suivre et surtout les "jeunes frères et sœurs" que vous évoquez au début du texte.
La politique est faire de haines. Les partis se haïssent et s'injurient. La campagne électorale américaine a été entre Obama e Romney un horrible tissu de haine. Incroyable de voir ce que les deux côtés se sont lancés comme dénigrements et injures.
Où est l'amour dans tout ça? Mais c'est peut-être cette absence d'amour ou cette haine que vous appelez "cancer".
Vous parlez d'amour comme volonté d'aimer, c'est-à-dire envers et contre tout. C'est impossible. Je ne pourrai jamais aimer une femme qui a une sale gueule et qui est difforme, ou une négresse, ou une chinoise, avec la meilleure volonté. Je ne pourrai jamais aimer un violeur-assassin. Mon gardien d'immeuble est un cancanier sournois et dangereux qu'il m'est impossible d'aime etc, etc. J'ai bien peur que votre amour volontaire tourne en hypocrisie.
C'est le plus gros hiatus que je décèle dans votre blog qui par d'autres côtés pourrait plaire ou même séduire.
Merci pour cette contradiction qui montre ce que vous êtes réellement: un faux jeton, un hypocrite
Samuel-Régis d'Île de France


Réponse :
Je ne crois pas que vous ayez jamais commenté dans ce blog, Samuel-Régis, mais d'après ce que vous dites, vous avez suivi mon blog jusqu'à aujourd'hui où, si j'ai bien compris, vous allez cesser de la lire parce que je suis un "faux jeton, un hypocrite."
Je respecte tout à fait la mauvaise opinion que vous avez de moi, mais je regrette quand même que cette très mauvaise opinion repose sur un "hiatus" né entre ce que vous appelez "deux sujets presque contradictoires."
Il n'y a aucune contradiction entre mon entrée 135 et mon entrée 136.
Je n'ai certes pas dit dans mon entrée 135, "le cancer politique", qu'il fallait aimer les politiciens en dépit du mal qu'ils entretiennent dans la société humaine — il faut aimer tout le monde, même ses ennemis et prier pour ses persécuteurs (Matthieu 5/44) —, mais c'est parce que le mot "aimer" dans notre culture est largement rattaché à des concepts sentimentaux ou instinctifs forts éloignés du sens que nous Pèlerins d'Ars donnons à l'amour évangélique et que je ne peux pas facilement utiliser "aimer" sans expliquer ce que j'entends par là. Les entrées de blog ne sont que des brèves, des raccourcis. Je me dois donc de séparer clairement les sujets.
Toutefois je n'ai pas critiqué les politiciens d'une façon qui puisse engende la haine envers eux.
C'est vous qui traitez la campagne électorale américaine comme un "horrible tissu de haine". J'ai un peu suivi cette campagne comme tout le monde et, si 'ai perçu les exagérations et même les mensonges utilisés par les Républicains comme ar les Démocrates, je n'y ai jamais décelé d'incitation à la haine.
En fait, qu'est-ce qui oppose les deux partis au USA ? Un contraste qui n'a peut-être jamais été aussi saisissant: Obama prône l'intervention de l'État dans la vie des citoyens tandis que Romney prône l'inverse: la liberté de chaque citoyen de vivre comme il veut, la liberté de marché, le "rêve américain" porté à son apex.
La population des USA est exactement coupée en deux sur le sujet ; on sait que l'élection d'Obama ou de Romney va dépendre de quelques milliers de voix de majorité, mais je ne vois absolumenet aucune haine entre eux.
Ceci étant, Obama et Romney sont tous deux des politiciens faisant carrière dans la politique et à ce titre je les désapprouve l'un et l'autre ; je préconise une bonne gestion à la place d'idéologies qui l'une comme l'autre ignorent les réalités humaines. Qu'est-ce que les réalités humaines en l'occurence ? Eh bien, c'est justement ce qu'ils ont de commun, tous ces Américains, et non quelques idées qui les opposent, mais qui ne les empêchent pas de vivre ensemble sans haine, contrairement ce que vous dites.
Ne vous ammasez pas des trésors sur terre... Mais amassez-vous des trésors dans le Ciel, dit Le Sermon sur la Montagne (Matthieu 6/20), et ce tréosr dans le Ciel est assuré par la pénitence dont l'amour, l'amour évangélique, est la première condition.
Je crains que vous vous soyez laissé emporter par une impression fausse, Samuel-Régis (si tel est votre nom) et j'espère que vous réfléchirez et que mon blog continera à vous "plaire ou même" à vous "séduire," parce que l'homme est en crise et nous avons besoin de Pèlerins d'Arès et de missionnaires pour l'appeler à changer de vie (Rév d'Arès 30/11).


04nov12  136C2
L’amour du frère ne peut venir que de la Vie qu'il recrée par la Parole qu’il proclame chaque jour, et qui ressuscite en lui. Elle lui rappelle le Vent de Vérité qu’il doit accomplir de proche en proche pour changer notre mode d’existence et sa libre perspective évolutive.
Ce Vent, comme un Souffle puissant qui l’arrache et le soulève de l’inertie qui, s’il n’y prend garde, bloque la Vie, étouffant cette Lumière, dont le seul souci, la seule raison est de rappeler que tout, dans les rapports humains doit changer, s’inverser, se transformer, transmuter, est bien réel et tout l’objet de notre foi et espérance qu’Il rend possible comme il a été montré quand la Vie s’est enracinée dans cette terre à Arès que nous sommes des dieux ! Des dieux déchus oui, rien de moins ! Que nous sommes les seules créatures à souffler sur le feu (Rév d'Arès xxi/6) dans toute la création du Géniteur Originel.
Voilà ce que nous devons nous rappeler par notre pénitence, notre foi, nos efforts pour remettre nos pas dans les Pas (Rév d'Arès 2/12) de Celui d’où nous somme sorti : la Buée de Sa Bouche (xxi/5) comme Il l’a rappelé Lui même dans une conflagration unique détonante et étonnante au point de ne pouvoir y croire que par ce que l’on s’efforce de renaître et n’être plus rien pour soi même, identifié au prophète, à sa mission, à son œuvre et à ce même souci, quoi que plus mesuré, à notre portée du monde qui nous entoure et doit changer au cœur même de ce qu’il prend pour sa réalité et défend encore à cause même de cette déchéance.
Voilà pourquoi, dans ce que le Père appelle la pénitence, l’effort de se recréer comme un feu de  forge et creusé de la transformation transfiguratrice qui adouci peu à peu le cœur , écarte les côtes, ouvre la poitrine, y déverse l’Eau Vive (Rév d'Arès 30/3) et redresse pour emplir de l’ascension vers les Hauteurs d’où l’Amour est descendu et attend encore, c’est déjà un miracle de recréation, de salut et de changement en soi, évoluant vers ce Bien par la foi qu’il dynamise et embrase, vers ce vrai bonheur qui ne vient pas du dehors sans être tout à fait du dedans: Une transcendance miraculeuse, unique qui ne dépend de rien d’autre que la Volonté, l’effort particulier d’une lutte différente, courageuse, créatrice, d’accomplir pour le faire naître en soi et sur cette terre, le créer, le co-créer comme une mère accouche de son enfant criant de la Vie que le Père de l’Univers à infusé dans une fusion sacrée le temps d’un moment, d’une rencontre bénie que cette chose appelée pénitence par Lui-même déclenche comme un courant de Lumière, un poulain agile courant vers son But (Rév d'Arès 10/10).
Car le changement est sacré, il ressort de la synergie de rencontre avec le Vrai, au bout de notre volonté d’en affronter tout ce qu’il n’est pas, à tout instant, comme un feu de bûche qui console des camisoles de l’hivers rigoureux frappant aux portes calfeutrées, des faux semblants qui ramènent de la dérive à la rive dans le long détour des artifices et de l’oubli pour en atténuer le fracas de tempête.
Le Vent de Vérité est le nerf de cette chose appelée amour redonnant, l’évangile, la bonne nouvelle d’une espérance lucide, responsable, protégeant la flamme qui doit allumer toutes les bougies qui se rencontreront. Si insaisissable et réel à la fois, inépuisable dans son élément d’où il tire Sa force et toute la bonté du parfum de son accomplissement dans une perspective évolutive et illimité à l’image de Celui qui Crée à chaque moment dans Son immense et glorieux Univers dont Il veut faire notre demeure.
C’est cette lueur de l’Aube naissance que la Parole ravive dans le cœur du pénitent qui doit lui donner la Force de montrer que ce monde doit et peut changer avec nous et le Tout Autre grâce à l’Alliance qui n’a jamais été rompue. Car, si isolé que nous puissions encore nous sentir dans l’étrange afférence de notre foi, et trouver sur cette île Bleue perdue au milieu de l’infinitude de Dieu et du bruit des hommes, nous ne sommes pas seuls, nous avons été aimés, trop aimés depuis la nuit des temps et à ce titre, ce changement doit venir et viendra de cette Vie qui a été redonnée par le Père à notre frère aîné, et que l’homme doit pressentir dans nos pensées nos paroles et nos actes comme étant le seul moyen, la seule raison, la seule Vérité qui le libèrera de son périple de retour, son exode et reconstruira grâce à la Force de l’Eau et du Feu, la raison même pour laquelle l’amour doit être choisi en ce monde: Éden et le Jour.
Guy I. de l'Hérault


Réponse :
J'avoue ne pas avoir très bien saisi tout ce que vous dites par ce commentaire, mais je le poste, parce qu'e d'autres que moi le comprendront mieux.
J'espère que, quand vous portez témoignage dans votre mission, vous ne parlez pas comme ça aux personnes de rencontre qui, moins prêtes ou disposées à vous écouter que je ne le suis, peuvent se gratter la tête en tentant de trier dans leurs pensées toutes les idées qui tombent ici en avalanche.
Cette avalanche de mots et d'idées, certainement clairs pour vous, me semblent comme une page de spiritualité mal digérée pour les autres.
Vous êtes un homme de très grande foi, Guy, mais efforcez-vous de simplifier, car ce que nous avons à dire au monde.n'est déjà pas commun. Si nous l'embrouillons, notre discours apostolique se réduit à un bruit.
Notamment, dans votre commentaire, qui tourne autour de la Vie, on ne voit pas le rôle dynamique, créateur, que l'amour, qui pour difficile à vivre en permanence reste un concept très simple: la volonté de s'intégrer au prochain, tient dans l'ascension vers les Hauteurs Saintes.
L'apôtre a un devoir de clarté.


04nov12  136C3
Je ne suis pas d'accord avec vous et je pense que cette entrée va faire couler de l'encre.
Si je m'oblige à aimer comme vous dites, je ne suis plus libre. Ma liberté, c'est justement d'aller librement vers les uns et les autres et de distribuer mon amour en homme libre.
Si je me contrains à aimer de la façon que vous dites, je vis dans des chaînes, mon amour n'est pas sincère, je deviens une sorte de tartufe.
Seule la morale est l'acceptation forcée de règles de vie pour régler les vie en société, mais pas l'amour.
Jean-Michel d'Île de France


Réponse :
Mon point de vue est à l'opposé du vôtre.
Ce que vous ne voyez pas, c'est que si j'aime au sens commun du verbe aimer, je ne suis pas libre.
Inversement, je suis libre absolument (Rév d'Arès 10/10), libre de mes préjugés, de mes sentiments, de toute passion, dès que je m'impose d'aller au-delà de ce que je ressens pour atteindre ce que je veux: l'amour du prochain, qui n'est pas aimer au sens commun, mais aimer au sens évangélique.
Par exemple, j'aime mon épouse, sœur Christiane, au sens commun, parce qu'elle m'attire, je recherche sa compagnie, j'ai plaisir à la regarder, à l'entendre, à lui prendre la main, à l'embrasser, à me promener avec elle, bref, j'obéis d'abord ici à l'amour romantique, autrement dit à des sentiments, "une inclination, une attirance, un choix, une envie, une passion, qui ne sont que contingentes ou éventuelles," qui ne se commandent pas, qui sont, si je peux dire, plus fortes que moi.
Mais je donne aussi à mon épouse l'amour évangélique, c'est-à-dire je la vois comme un autre moi-même (Lévitique 19/34), je l'intégre à ma propre existence au sens où je partage, tout en la respectant totalement, ses joies et ses peines, le sang qui circule dans ses veines, les pensées qui traversent son esprit, parce que dans ce moment elle n'est plus mon épouse, mais l'humanité en moi. Cet amour évangélique est un moteur d'union et de solution extrêmement précieux dans les moments — il y en a eu et il y en aura — où nous ne sommes pas d'accord, elle et moi. Alors, nos dissensions ont cessé depuis longtemps à déboucher sur l'irritation, la contrariété ou la colère ; elles se font comme un débat en moi-même, je tourne dans mes pensées ses idées et les miennes, contradictoires, dans un débat intérieure, qui alors se fait dans la paix, la réflexion, la pesée sereine de deux concepts. Cela, je ne peux le faire, que parce que j'ai réussi à me rendre, à force de pénitence, absolument libre de le faire en pleine conscience.
Pour moi la question de l'amour est celle du rapport entre l'homme et son entourage naturel ou social. Je peux voir l'homme comme non libre, c'est-à-dire comme le résultat des influences physiques, physiologiques et sociologiques qui le déterminent du dehors et font de lui une chose entre toutes les choses de la terre. Mais je peux aussi voir l'homme comme libre de créer les causes mêmes qui agissent sur lui.
D'un côté l'homme n'est qu'une partie du monde. De l'autre côté il est conscience constituante du monde. Dans le premier cas l'homme est, comme la chaise sur quoi je suis assis et l'ordinateur sur le clavier duquel je tape, enfermé dans ses propres limites — ainsi qu'aurait dit Descartes —, et incapable de représenter le tout. Dans l'autre cas, je deviens un effort constant de représenter en moi-même toute l'humanité afin que les contradictions négatives de celle-ci deviennent antinomies positives, constructives. On voit bien ici qu'aucun sentiment n'entre en jeu dans l'amour évangélique, mais que la liberté absolue est nécessaire, même si un heureux sentiment peut finir par naître de sa pratique.
Je crois que c'est ainsi que le Créateur fonctionne. Pour Dieu, quand il parle à l'homme, le toi et le Moi ne sont pas des alternatives, des entités séparées, mais un lien vivant... Vivant... entre le toi et le Moi. Si l'on ne comprend pas cela on ne peut pas comprendre des versets de la Parole comme: Comme la Vigne Je M'enracine dans ta génération (Rév d'Arès 31/1) L'amour est mon enracinement dans l'autre, lequel j'enracine dans moi. Alors ses joies sont mes joies, ses douleurs sont mes douleurs, etc.


04nov12  136C4  
Quelle belle entrée !
Guy B. de Belgique


Réponse :
Merci, mon frère Guy.


04nov12  136C5  
Je viens de lire votre texte "amour" sur votre blog. Merci !
Je vous prie de bien vouloir excuser la maladresse de ma démarche.
C'est avec beaucoup d'émotion et de respect que je vous écris, humblement.
Je ne veux pas vous importuner et accaparer votre précieux temps mais je tenais à vous remercier de vos propos et articles justes et vrais qui, je l'avoue, m'échappent parfois... J'ai encore de la route à faire...
Aussi, je ressens le besoin de partager avec vous quelques mots en toute simplicité et sincérité, si vous le permettez.
Actuellement, je renoue à petits pas avec le Message d'Arès découvert en 1991 comme une évidence (la foi de la charbonnière ?!) alors que j'avais une vingtaine d'années... J'ai donc pris contact avec D. du Nord-Pas-de Calais...
Le contexte actuel fait que j'ai été immobilisée récemment chez moi à cause d'un genou malade et fatiguée.
Cette "pause" me fait reconnaître et prendre conscience, notamment, que je "crève" de spiritualité, ainsi que de nombreux sœurs et frères en humanité ...
En poursuivant mon chemin, je rêve de venir prendre le Feu (xLi/7) à Arès en juillet prochain, inch'Allah.
Je prie Dieu et je rends grâce à l'Unique de nous éclairer de Sa Lumière et de nous aider à mettre nos pas dans Ses Pas (Rév d'Arès 2/12). Qu'il vous donne le courage, la force, la santé et l'amour afin de Le servir.
Portez vous bien ainsi que tous vos proches et le reste du monde.
Je vous embrasse sœrellement.
Soria K.


Réponse :
Votre démarche n'est pas maladroite. C'est la démarche d'une sœur soudainement réveillée après qu'elle eut connu La Révélation d'Arès en 1991, après 21 ans d'hésitation et/ou de distraction.
Vous n'êtes pas la première et vous ne serez pas la dernière dans ce cas. Il arrive même parfois que ce soient 20 ans non de distance et de silence, mais d'hostilité ouverte avec moi, qui se trouvent soudainement achevés par un retour ou un éveil à la foi. Dans le monde où nous vivons, où les hommes et femmes sont sollicités de toutes parts, il leur faut souvent du temps pour réaliser, après bien des zigzags, des faux-fuyants, des détours, des abandons, des ressentiments, que la Vérité est dans La Révélation d'Arès.
Reste que vous allez devoir devenir un Pèlerin d'Arès et que cela va vous demander d'entrer en pénitence, mais la pénitence n'est ni remords ni autopunition, mais au contraire joie et fête (Rév d'Arès 30/11).
C'est aussi avec joie et fête que moi-même je vous accueille dans mon cœur en attendant de vous accueillir au Pèlerinage en 2013. D'ici là gardez le contact avec notre sœur D. Alleluia !


04nov12  136C6  
Oouufff ! Merci frère, on arrête de touiller la grolle ! (Rév d'Arès xviii/10)
Et vous nous invitez maintenant à l’action !
Pour moi, c’est une belle suite logique.
La vie matérielle, pour la plupart d’entre nous est encore satisfaisante.
Mais beaucoup de paramètres nous montrent qu’un gros effort est devant nous pour régler la crise, économique, écologique, et humaine, qui se présente à nous.
Pour éviter d’accroître les difficultés, et de se sentir perdu dans une marée de désespérance, posons-nous les bonnes questions et commençons à travailler dans le bon sens !
Qu’est-ce que l’être humain ? Quel est le sens de sa vie sur cette terre ? Qu’est ce qui nous est vraiment indispensable ? Où allons-nous ?
Je ne donne pas de réponses, car chacun a les siennes, et elles sont tout à fait justifiées à ses yeux.
Mais, pour y répondre d’une manière plus juste, enrichissons notre intégrité, regardons notre entourage, prenons conscience de ses réalités.
Cultivons notre individualité, mais pas notre individualisme, pas notre égoïsme. Communiquons davantage, devenons créateurs de notre quotidien, libérons-nous des pensées toutes faites sur les autres et sur la vie, et apprenons à nous aimer les uns les autres.
Ainsi nous pourrons vivre le changement, qui s’impose, en acteur, et non en spectateur ou pire en polémistes.
L’harmonie sociale, la justesse sociale, l’intelligence sociale commence par la vie que nous créons en nous et autour de nous ! 
Évidement, cela demande une grande qualité de cœur et d’esprit.
La philosophie, les religions, les idéalismes politiques, ont été un chemin.
Aujourd’hui seule la spiritualité, la vraie, celle qui invite, simplement, l’être humain à devenir bon, et donc aimant, est notre seule chance pour passer honorablement et humainement ce passage difficile, qui nous attend, et ainsi reconstruire un monde juste et harmonieux, où chacun peut avoir sa place.
Rémy de l’Avignonnais

Post Scriptum: J’ai écrit ce commentaire au milieu de la nuit de vendredi 2 à samedi 3 novembre, et j’étais presque sûr qu’il irait dans de sens de l’entrée suivante.


Réponse :
Vous voyez, mon frère Rémy, d'être venu pendant des mois nous aider à la mission de Nice et m'entendre parler, de façons variées, au public les samedi et lundi et aux frères et sœurs les dimanche matin, vous avez appris à me connaitre. Vous savez, si je peux dire, comment je fonctionne. Ainsi avez-vous pu deviner que viendrait après "le cancer politique", entrée que je qualifie de froide, une entrée chaude: "l'amour".
En fait, comme l'indiquent les deux premières phrases de mon entrée 136, celle-ci vient comme leçon complémentaire à la longue leçon, sur le caractère sacré de la moisson et la nécessité de se sacraliser pour la mission, que j'ai donnée le 21 octobre à Paris à un groupe de jeunes, auxquels s'étaient d'ailleurs joints votre fille et l'un de vos fils. Je prépare ces jeunes à la mission, en effet, comme vous l'avez deviné, puisque votre commentaire commence par "Et vous nous invitez maintenant à l’action ! Pour moi, c’est une belle suite logique."
Former des jeunes à la mission est tout à la fois très facile et très difficile.
Très facile, parce qu'il n'y a pas de recette, hormis bien connaître le sens de La Révélation d'Arès (raison pour laquelle je leur ai recommandé de la lire en entier: trois pages un tiers par jour, avant la mission du 20 au 24 novembre) et parce que le talent n'est pas nécessaire.
Très difficile parce qu'il faut idéalement un élément non enseignable: le génie ! Il ne s'agit pas du génie de Mozart ou de Rimbaud. Il s'agit du génie qui imprègne ces récits très simples, mais aux mots si brûlants, qui constituent les Évangiles synoptiques:Matthieu, Marc et Luc. Ce génie, c'est la foi qui le donne. De là le besoin de sacralisation par la prière très fervente avant la mission, parce que le missionnaire en mission est la Voix... la Voix de Dieu. Il ne peut que se remplir de la Parole de Dieu avant d'entrer dans la rue et d'y aborder le monde.
Le génie demande intelligence (Rév d'Arès 32/5) de ce dont on parle, alors que le talent n'est qu'astuce, théâtre.
Le génie seul contamine, transmet. Ce que ne peuvent pas faire les idées et les grands mots, quand ils sont dits sans le génie de l'Évangile, la foi brûlante.
Le génie, c'est Dieu, c'est sa Parole, qui le donne. D'elle il faut se remplir sans cesse, la redécouvrir sans cesse. C'est ce que j'ai commencé à faire comprendre à cette jeunesse. Les mots comptent moins que le génie qu'on y met, parce qu'il met au monde, il crée en quelque sorte la personne à qui l'on parle et peut lui donner l'envie de créer à son tour. Un missionnaire peut être inculte, maladroit, timide, etc., s'il a du génie, même balbutiant, et s'il y met de l'amour, il obtiendra tôt ou tard des résultats,
Vous, Rémy, qui allez beaucoup en mission, pensez-y !


05nov12  136C7
Ah, les mots !
C'est les réflexions qui m'occupaient ces derniers temps, qu'il faudra au monde beaucoup d'amour....
Comme il est diffiçile de parler d'amour, tant il est vrai que ce mot est mangé à toutes les sauces et que notre langue est imprécise pour différencier l'amour évangélique de l'amour sentimental, l'un parle d'amour collectif , de relations humaines sans restrictions sur la-dite nature de l'humain, l'autre implique une relation plus personnelle, mais aussi plus égocentrée, donc plus limitée.
L'un n'empêche pas l'autre dans une véritable relation fusionnelle, rare de nos jours, mais pas impossible, vous l'avez dit.
L'amour évangélique ouvre l'esprit, libère l'homme de ces propres prisons mentales pour lui ouvrir la conscience sur la multiplicité de l'être pour retrouver l'Unique.
Alors, oui, c'est vrai, l'amour évangélique n'est pas confortable, il nous dérange de nos préjugés et idées toutes faites, il nous blesse, mais c'est pour nous réveiller de la mort spirituelle, la seule véritable mort.
Parce que nous sommes tous pêcheurs, donc imparfaits, parce que que nous avons tous nos défauts, nos propres peurs et nos propres démons à affronter, nous souffrons, mais seul cet amour-là peut nous délivrer de cette souffrance, il permet de nous regarder en toute lucidité, sans complaisance pour nous polir et nous purifier.
On peut certes avoir une certaine crainte au début de perdre son "identité", son moi propre , mais en fait c'est une illusion, l'illusion du mental aurait dit le "Bouddha", car c'est en donnant de cet amour-là que l'on peut trouver son véritable être profond.
Tout être engagé dans cette quête peut y arriver, à son rythme, il faut simplement de la persévérance, rien n'est insurmontable..
Je ne rajouterais pas plus de mots à ce que vous avez écrit, c'est inutile, vous avez pratiquement tout dit...
Seulement...merci encore !
Olivier G.


05nov12  136C8
Est-ce que, lorsqu'on travaille sa dynamique d'amour du prochain, on est de fait dans la dynamique de la moisson du Père ? Puisque je crois comprendre que le petit reste, c'est le petit reste de pénitents.
Et dans ce petit reste de pénitents tout le monde n'est pas forcément devenu Pélerin d'Ares. Il y a aussi des humanistes, des hommes de bien, de pénitence, qui rejoignent la moisson par le fait même de leur amour pour le monde.
Puisqu'ils cherchent à aimer l'homme consciemment, ils sont dans la moisson ?
Je ne sais pas si je suis claire dans ma question.
Stéphanie d'Île de France


Réponse :
En lisant vtre commentaire, ma sœur Stéphanie,je suis, je l'avoue, quelque peu désemparé. Je ne vous savais pas aussi peu au fait de choses que je tends toujours — à tort, vous en êtes une preuve — à croire bien connues de ceux et celles que je crois être mes proches comme vous.
L'amour
est nécessaire à la moisson comme l'affûtage l'est à la faux du moissonneur (Rév d'Arès 14/2, 31/6, 38/4), mais l'affutage n'est pas la faux comme l'amour n'est pas la moisson. La moisson, c'est un travail qui demande beaucoup de choses, à commencer par un bon apprentissage du maniement de la faux, autrement dit de La Révélation d'Arès et de la Paroles plus ancienne qu'elle éclaire d'une Lumière renouvelée. C'est ce travail (connaissance, mission sous diverses formes, etc.) dans son ensemble qui est "la dynamique de la moisson du Père."
Quant au petit reste, c'est celui que La Révélation d'Arès m'envoie rassembler autour de moi (Rév d'Arès 24/1), ceux que j'appelle les Pèlerins d'Arès et qui me suivent.Il n'y a pas parmi eux de simples humanistes ou des pénitents de l'extérieur qui n'enseignent pas La Révélation d'Arès comme je l'enseigne, qui ne prient pas dans La Révélation d'Arès comme je prie. Si vous aviez lu "Nous Croyons Nous Ne Croyons Pas", vous sauriez que j'appelle simplement reste mes frères du dehors, qui ne sont pas ceux que j'appelle Pèlerins d'Arès, qui constituent l'ensemble des hommes de Bien du monde, mais qui ne sont pas spécifiquement le petit reste.


05nov12  136C9
En découvrant cette nouvelle entrée 136 ce soir à 20h, j'ai souri, car ce matin même Michael et moi relisions ensemble l'article "Amour" dans "Et ce que tu auras écrit - Le Pèlerin d'Arès 1993-1996".
En relisant tout ça, je me dis que la plupart des couples vivent seulement un amour romantique et que c'est sûrement un des facteurs directs de séparation, car souvent cet amour ne tient pas et finit par céder devant les épreuves et difficultés de la vie. Sans amour évangelique, il y a beaucoup moins de compassion, de compréhension, et de pénitence. puisque l'amour évangélique ne va pas sans la pénitence.
Et comment être un bon moissonneur ou une bonne moissonneuse, si l'on ne fait pas preuve de pénitence ?
Si l'on n'est pas capable de montrer de l'amour évangélique pour son époux ou son épouse, comment peut-on espérer le transmettre à notre prochains que l'on missionne ? C'est pourquoi un couple heureux et pénitent est une base du retour de l'humanité vers Éden.
Je m'excuse si je m'exprime mal, mais ce thème de l'amour tombe plutôt bien et me fait comprendre ou me rappelle certaines choses.
Permettez moi de vous poser une question: Une séparation peut elle être libératrice et aider à faire pénitence ?
Je pense que oui tant qu'il y a pardon (ceci dit, il n'y a pas de pénitence sans pardon). D'ailleurs, au sujet du pardon, on m'a récemment donné un livre qui s'appelle "Ho'oponopono, Le rituel hawaiien du pardon". Il résume bien l'importance du i et de l'amour dans l'accomplissement du Bien.
Je ne fais malheureusement pas parti du groupe réuni à Paris pour cette semaine de mission, mais je sais que mes frères et sœurs ne manqueront pas de nous retransmettre ce qu'ils auront appris avec vous. Quand on y pense, ce n'est pas tous les siècles qu'on a la chance d'avoir un prophète parmi nous.
Merci encore de nous éclairer toujours d'avantage et de rappeler l'essentiel.
Chaque entrée ravive en nous l'espoir et surtout nous donne un coup de pied aux fesses pour que nous nous levions et partions en mission !
Lucile P de Toulouse


Réponse :
Je ne peux pas vraiment répondre à votre question, parce que vous n'expliquez pas ce que vous appelez "séparation".
Je dirai seulement que si le père, la mère, le frère, la sœur, l'époux, etc., constituent un obstacle absolu au salut par la pénitence auxquel une personne a résolu de se donner, Jésus lui-même disait déjà il y a deux mille ans qu'il vaut mieux les quitter que de se perdre.
Un jour que Jésus prêchait dans une maison, sa mère et ses frères vinrent le trouver mais ne purent l'aborder à cause de la foule. On l'en informa: "Ta mère et tes frères sont dehors et veulent te voir." Jésus leur répondit: "Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique (Luc 8/19).
Mais il faut que l'empêchement soit absolu, ce qui est quand même rare, pour envisager la séparation, car l'amour évangélique impose d'aimer même celui ou celle qui n'approuve pas votre foi.


05nov12  136C10  
Cher Frère Michel, merci pour cette magnifique entrée qui tombe à point nommé.
Vous avez souvent, par votre enseignement, la faculté de répondre indirectement à certaines interrogations qui me (qui nous ?) tourmentent. Par quelques expériences traumatisantes, puis par habitude, la souffrance peut devenir un repère, puis, à défaut de mieux, n'ayant pas appris à faire autrement, une façon de se sentir vivant. Elle devient insidieusement un mode de fonctionnement nominal.
À moins d'être vraiment masochiste on ne recherche pas vraiment la souffrance. On la vit par habitude, parce qu'elle nous est familière. Néanmoins, même perdu dans la confusion, encagé dans nos peurs, dans le brouillard opaque des pensées vaines, une certitude absolue demeure: le Père ne nous oublie pas, étant son image et ressemblance, le don d'amour créatif qu'il nous a donné reste potentiellement actif.
Même dans les périodes les plus sombres, je sens qu'il reste toujours une lumière inextinguible au fond: l'amour. Il faut croire que chacun de nous, en étant l'image et ressemblance du Créateur aimant, a le droit (et le devoir) d'aimer et d'être aimé et que c'est dans le bonheur, la liberté, la légèreté et l'amour vécu, et non dans la souffrance que réside notre fonctionnement nominal, celui prévu dans le Dessein initial du Père.
Il nous faut croire que nous sommes capable de nous appliquer à nous même cet Amour et qu'il donne la possibilité de nous
recréer. Je comprends maintenant, qu'en le réveillant, l'amour, "fleur essentielle du sacré" (quelle belle image !) a le pouvoir de
ressusciter en nous la Vie qu'on pourrait croire éteinte et de nous libérer des chaines héritées du passé.
Merci.
Florian d'Aquitaine


05nov12  136C11
Si ce petit reste de Pèlerins d’Arès (Rév d'Arès 26/1), de consciences libres de tout conformisme — une minorité éveillée, illuminée aujourd’hui — se rend compte qu’elle possède une vision plus élevée de la mission dans les nations, transmet le message dans un extrême amour évangélique, elle doit faciliter, démontrer et enseigner sa clairvoyance.
À la fin, la majorité des êtres suivra le bon sens lorsqu’elle sera mise face aux valeurs les plus hautes.
Le monde change, parce que d’une certaine façon il trouve le bonheur.
L’organisme a besoin de jardins comme il à besoin de lumière et de liberté,
L’homme a besoin autour de lui d’hommes rayonnant comme de beaux jardins ; jamais le monde ne changera sans cela.
Rayonnons et donnons envie de vivre !
Chacun peut devenir un Christ, retrouver sa grandeur, l’homme est responsable de ce qu’il est (Le Pèlerin d'Arès 1993-1996)  Maryvonne de Bretagne-Sud.


05nov12  136C12
Je suis très touchée par votre entrée "amour".
Oui, une entrée "chaude", par rapport à l'entrée précédente.
Vous lisant sans cesse, je passe de la raison au cœur et je construis en moi le juste milieu vers les Hauteures Saintes.
Merci, indispensable prophète.
Annie L. d'Ile de France


05nov12  136C13  
Ce que je voudrais dire est court, extrêmement court.
Dans un des numérus du "Pélerin d'Arès" vous disiez que la raison est la sœur spirituelle de l'âme.
Si je peux me permettre, frère Michel, vos mots m'inspirent ceci:
L'amour du prochain est le frère spirituel de l'amour romantique.
C'est aussi votre magnifique réponse au commentaire 136c3 qui provoque en moi cette pensée.
Liliane Y du Nord-Pas de Calais


06nov12  136C14
Je vous croyais un penseur cartésien (on peut être chrétien et cartésien), mais la façon dont vous parlez d'amour, qui me déçoit, me montre qu'il n'en est rien.
Il faut dire que je n'ai pas lu "Amour" dans "Et ce que tu auras écrit" Le Pèlerin d'Arès 1993-1996" et que, si je l'avais lu, je me serais peut-être attendu à cette entrée de blog 136.
J'avais préparé un commentaire pour l'entrée 135 "le cancer politique," mais 136 arrive inopinément, oui, de façon tout  fait imprévue, parce que vous faites sortir comme un diable de sa boîte une idée absolument irrationnelle de l'amour contre une idée antipolitique qui n'était pas irrationnelle. Vous êtes déroutant.
Aucun homme n'est assez innocent pour s'imposer d'aimer de la façon que vous dites. Il faut des lois. Je suis d'accord avec vous, il faut un minimum de lois, un tout petit code, mais des lois. Il faut qu'aimer soit une obligation, sinon jamais les hommes (sauf quelques exceptions: Gandhi, Mère Térésa, etc) n'aimeront leur prochain.
Qu'espérez-vous convaincre la population de s'imposer d'aimer son prochain sans police ni tribunaux pour l'appliquer? Votre mission n'y suffira jamais.
Vous parliez de gestion compétente dans l'entrée 135, et je vois très bien des hommes de Bien gérer la mise en application d'une loi d'amour.
C'est peut-être ce qui a manqué à la vérité marxiste. Sous prétexte de la lutte des classes comme source de tous les conflits historiques Marc a oublié que les hommes étaient aussi capables de faire le bien par l'amour... peut-être qu'il n'était pas religieux et parce qu'il était juif.
La Révélationd'Arès m'aide à mieux comprendre, et même à humaniser les relations concrètes de la lutte des classes et de l'idéologie. Je n'y vois pas l'amour comme vous le voyez, trop imprégné que vous êtes du Sermon sur la Montagne, qui ne me paraît pas vraiment inscrit dans la Parole d'Arès.
Une loi d'amour est d'autant plus néessaire que nous entrons dans la crise.
La crise, la "dette pharamineuse" comme vous dites, est l'occasion rêvée pour en faire part à toute la population. Qu'attendez-vous?
Jean-Romain D. de la Vallée du Rhône.


Réponse :
Vous étiez, Jean-Romain, venu un été au Pèlerinage... dans les années 90, je crois, et nous avions parlé ?
Croyez-vous qu'une loi, solution rationaliste s'il en est, puisse changer les hommes ? Martin Luther King disait: "Aucune loi n'a jamais changé un homme." Non Il faut que l'homme repense non ses lois, mais sa vie.

Sa vie en profondeur.
Permettez-moi de développer un peu plus ici ma pensée, telle que la Parole me l'inspire.
Les événements par lesquels s'exprime la crise — que notre pauvre gouvernement ne sait par quel bout prendre — rendent chaque jour moins probable une solution rationaliste. La Révélation d'Arès nous pousse à une solution radicalement spirituelle. Il n'y a pas à s'en faire pour rationalisme, de toute façon, il est en l'homme comme la faim est en l'homme, mais la faim peut-être régulée par la raison et nous devons, de même, réguler notre vie organique sur la vie spirituelle — qui est raison pour nous — en réveillant cette vie spirituelle en nous.
Mais il nous faut revenir de loin.
Comment avons-nous pu attendre si longtemps avant de nous inquiéter non seulement de la dette pharamineuse de la France, qui n'est qu'un point de la crise, mais d'une situation globalement négative qui arrivait de façon tellement évidente ? Tous les avertissements, La Révélation d'Arès y compris, ont été délibérement ignorés ; on voit mieux aujourd'hui pourquoi elle ne trouva pas un seul éditeur sur quarante-sept consultés en 1974-1975.
Non seulement les Français, les Européens ont accepté de continuer de vivre comme si vivre très au-dessus de leurs moyens pouvait se poursuivre indéfiniment, comme si c'était une occasion de défier le mauvais sort comme le laissaient croire nos politiciens cyniques qui savent être si silencieux quand ça les arrange ? Les peuples ne se guident pas sur les faits, mais sur les discours et les silences politiques. Quel malheur ! Les Européens avaient résolu d'ignorer qu'ils vivaient d'avantages sociaux à crédit, que leur tissu industriel s'effilochait et se retissait ailleurs dans le monde, parce qu'ils vivaient dans des pays trop heureux et trop faibles pour envisager la faillite. Se méfier des faits, être plus malins que les mauvaises nouvelles, c'était même une signe d'intelligence supérieure. On croyait que les dettes et les pertes d'industrie ne naissaient que de malentendus qui pouvaient toujours être dissipés et de hasards qu'on pouvait conjurer quand on est intelligent. N'avions-nous pas autour de nous une vieille école où des générations de professeurs socialistes s'étaient formés ?
Cette philosophie optimiste, celle des discours politiques et des propos privés de 50 millions d'aveugles de France (300 millions en Europe), réduisait la société humaine à une somme de consciences toujours prêtes au bonheur, toujours récompensée par son imaginaire. Nous savions que tout n'était pas parfait mais nous pensions que ces imperfections appartenaient à l'univers de la pensée.

Maintenant nous sommes face aux faits...  et ne les connaissons pas encore tous.
Tout cela je l'ai pour ma part vraiment compris, non en 1974 en recevant L'Évangile donné à Arès, que j'acceptais par la force de l'Événément Surnaturel physique que Jésus m'avait fait vivre, mais dont je saisissais mal la motivation profonde, ni même en 1977 en recevant Le Livre, mais à la fin des années 80 après que j'eus compris, complètement compris, que le socialisme n'était qu'une politique comme une autre et non un humanisme, non l'évangile appliqué, et que je cessai de voter communiste pour la première fois de ma vie.
Maintenant j'ai compris pourquoi La Révélation d'Arès est venue en 1974, trente ans avant la crise — 30 ans, ce n'est rien dans l'Histoire —. Le Père savait qu'après un XXème siècle de deux guerres on ne pouvait plus criminelles et ruineuses et des décennies de fourvoiements: fourvoiements politiques, syndicaux, écologiques, philosophiques, rationalistes, etc., des réalités très décevantes allaient se faire jour peu à peu. Il savait que la politique, ce n'est jamais qu'un traitement statistique des hommes par des carriéristes de droite ou de gauche, et qu'il n'y a pas de sens à traiter les réalités comme des idées substituables les unes aux autres selon les partis. Il savait que dans la perspective de la conscience du Bien, la politique n'est pas seulement impossible, elle est nuisible, elle est source d'absurdités déguisées en progrès.
Comme tous les idéologues j'avais, même sans être personnellement un politique, ignoré les réalités humaines face auxquelles La Révélation d'Arès me plaçait tout à coup. Et notamment elle me place face à la nécessité de l'amour du prochain, laquelle ne peut ni se mettre en loi ni se trouver dans les statistiques sur quoi se fonde la politique et qui, de ce fait, est considéré comme politiquement une foutaise, mais qui donc rejaillit comme un mode de vie tout autre que celui que peut concevoir et gouverner la politique.
Autrement dit, nous avons à proposer aux hommes une tout autre façon de vivre.
J'ai compris que la politique, les administrations, les lois, tous ces maillions de la chaîne qui nous ligote, ne tiennent un semblant de force que du consentement des hommes,mais non de leurs réalités profondes. Il n'y a pas de pays, pas de frontières, pas de gouvernements, pas de démocratie ou de dictature, pas de lois, il n'y a rien que des hommes partout, des hommes toujours prêts pour a liberté et le bonheur et nous avons à leur montrer les sentiers qui y mènent.


06nov12  136C15  
Que ce soit dans vos écrits ou au cours des allocutions prononcées à l’occasion d’épousailles à Arès ou d'ateliers sur le sujet, vous nous avez toujours enseigné l'amour évangélique ou amour du prochain comme la forme d'amour la plus spécifique à l'être humain, à laquelle nous sommes tous invités dans La Révélation d'Arès.
Vous avez souvent insisté sur la pauvreté du français, car il n'y a qu'un mot pour parler de trois natures différentes et complémentaires de l'amour:
L'amour romantique ou sentimental,
L'amour parental ou filial et
L'amour évangélique ou amour du prochain.
Vous avez toujours enseigné depuis plus de 25 ans que j’ai pu vous lire et vous écouter que l'amour du prochain est ce que l'homme peut maîtriser de plus haut, de plus noble, de plus créateur dans le domaine relationnel ou social. Il doit être vu sous l'angle de la sagesse, de la raison, du devoir de spiritualiser l'humanité.
Dans La Révélation d'Arès, le mot amour apparaît très peu et pour désigner l’amour du prophète pour ses sœurs et frères:
Aime-les comme Je les aime, non pour les corrompre ou les séduire. Alors, ton amour sera comme le Vent Fou levé de Nazareth (25/7), libre (10/10), que rien n’arrête... le Vent de Dieu.
Tu seras le porteur de Ma Parole, le gardien de Mes Instructions, qui ne gouverne ni ne juge, mais qui rappelle avec amour Ma Volonté Qui sauve (7/5).
[Mais si les mots amour et aimer y apparaissent peu], le contexte tout entier de La Révélation d'Arès fait sentir au lecteur cet amour. Par exemple, au verset 12/7, il est dit que Le Père trop aimant était en dette envers ses créatures, parce qu’Il les a dotées de pouvoirs démesurés (divins), comme l’amour et la liberté.
Le Père assume le risque qu'il prit (risque éternel de l'amour) de voir l'homme refuser la Vérité et le Dessein de bonheur et de perpétuité qu’il avait pour sa créature .Ainsi l'homme se créa sa vérité et son dessein propres, à travers des systèmes, religieux, politiques, idéologiques, financiers etc...par lesquels il a perverti les dons reçus du Père pour dominer, piller, tourmenter, tuer ses frères.
Mais Dieu aime trop l'homme pour ne pas l'aider à sortir de cette voie. Il l’appelle sans cesse à la Vie, à l’amour : Tu aimeras Mon Peuple, tu aideras l’opprimé contre l’oppresseur, le spolié contre le spoliateur (Rév d'Arès 28/10). Il l'assiste par sa Grâce et sa Miséricorde, sa Parole donnée par ses Prophètes, assumant sa dette envers celui qu'il créa libre de le défier.
De même, tout enfant du Père, parce qu’il a en commun avec lui la même faculté d’aimer est en dette envers tous les hommes, ses frères, et leur doit le même amour, universel et sans préjugés. Le Père sait que l’homme est devenu librement bègue et sourd (Rév d'Arès xii/4-7), mais Il respecte cette liberté. Il ne lui ouvrira pas les oreilles de force, n’en fera pas un sauvé involontaire et sans gloire. Il attendra que l’homme se grandisse et se glorifie en se recréant consciemment.
Chercher à vivre l’amour universel rapproche l’homme de la conception initiale de l’humanité: l’Image et Ressemblance avec Le Créateur (Genèse 1/26-27).
Heureux sont-ils parce qu’ils aiment leurs frères, qu’ils font la paix avec eux (28/15) ; aimer ceux que l'on apprécie mais aussi ceux qui ont la lèvre d’où sort le pus, le ver, l’hameçon (Rév d'Arès xxii/8), c.-à-d. même l’homme qui dégoûte, qui fait peur, ou qui est agressif, et vers lequel on n’est attiré par aucun sentiment.
Cet amour que le Père nomme Sagesse est un amour-devoir, non un amour sentimental. Au prix de cette sagesse, le monde peu à peu retrouvera le bonheur perpétuel.
Ainsi peut-on dire qu’aimer au sens de l’amour du prochain, évangélique, est aussi important que croire dans La Révélation d'Arès pour changer le monde ?
Je prie à vos côté et je vous serre sur ma poitrine de tout mon amour. Embrassez bien votre épouse de ma part et de la part de ma bien aimée épouse Céline que j’aime tous les jours un peu plus.
Philippe d'Aquitaine


Réponse :
Vous demandez: "Peut-on dire qu’aimer au sens de l’amour du prochain, évangélique, est aussi important que croire dans La Révélation d'Arès pour changer le monde ?"
Ce n'est pas de cette façon que j'exprimerais le rapport entre la foi et l'amour dans l'exercice de la pénitence et de la moisson de pénitents.
Je dirais que la foi est active, créatrice, créatrice d'un nouvel homme et d'un nouveau monde, et que, de ce fait, la foi sans Feu (Rév d'Arès xiv/13, xxx/19-23, xLi/3-10, xLiii/14, xLviii/9) et, entre autres comburants du Feu, sans amour du prochain, n'est plus créatrice, elle n'est plus que croyance, elle n'est plus que foi dogmatique, théologique, catéchistique, une croyance qui n'a jamais sauvé personne, ni le croyant ni ceux qu'elle convertit. C'est en cela, par exemple, que les protestants évangélistes nous combattent et nous considèrent comme des imposteurs et des satans, parce qu'ils considèrent la foi de croyance (croyance en Jésus-Dieu, la trinité, la croix rédemptrice) comme seule salvatrice contrairement à nous qui croyons que seule la foi de faits, d'action de Bien, est salvatrice.
Autrement dit, la foi, au sens créateur que nous Pèlerins d'Arès donnons à foi, n'est plus la foi s'il elle n'a pas l'amour, de même qu'elle n'est plus la foi si elle n'a pas la connaissance constructive de la Parole (sous la Lumière de La Révélation d'Arès), la pénitence, l'enseignement du prophète, la vraie pité (35/6), etc.
En résumé, l'amour est une composante de la foi créatrice du Bien, la seule vraie foi.
Par ailleurs,vous commettez une erreur en parlant de "Grâce et Miséricorde". Ce n'est pas Dieu qui les donne.
N'évoque pas à tous propos Ma Miséricorde pour encourager les faiblesses (Rév d'Arès 16/15).
Non que Dieu est incapable de Miséricorde, mais la Sienne est rare, contingente, casuelle, parce que l'homme, s'il est pénitent, s'il met ses pas dans les Pas (Rév d'Arès 2/12) du Père, est aussi capable de grâce et de miséricorde. Longtemps l'homme a cru que la Grâce et la Miséricorde venaient de Dieu comme longtemps l'homme a cru, jusqu'à Copernic et Galilée, que le soleil tournait autour de la terre. C'est la terre qui tourne autour du soleil. C'est l'homme qui se donne la grâce et la miséricorde, parce qu'il les veut et s'impose l'outil qui les lui donne: la pénitence.
C'est en cela que la pénitence est source de miracles, car grâce et miséricorde sont de miracles, généralement peu sensibles et spectaculaires, surtout dans cette génération de faiblesse, mais nous préparons la venue de générations fortes.


07nov12  136C16
Quand j'ai vu le titre de cette entrée "Amour", je me suis dit: "Cette fois-ci aprés le feu d'artifice de l'entrée 135, le cancer politique, ça va être des banalités, des lieux communs," tant le sujet de l'amour romantique ou évangélique est un sujet rebattu. Et quelle est la différence avec les prêtres notamment de l'église catholique qui eux aussi prônent l'amour du prochain ?
J'avais préparé (sans lire l'entrée) un commentaire ou je disais entres autres "Amour est peut-être est le véritable nom de Dieu."
Mais aprés, quand j'eus lu cette entrée 136, je me suis aperçu que... Pas du tout ! Vous réussissez à dire sur ce sujet bateau des choses pas ordinaires et trés vraies.
Vous avez raison de dire L'amour évangélique se commande contrairement aux autres amours, sentimentaux, romantiques, parentaux, filiaux, charnels, qui ne se commandent pas. C'est la véritable liberté !
Magnifique entrée, je me demande si je vais pas en faire un tract.
Mais Samuel-Régis d'Île de France (136C1 ) n'a pas tort non plus. Il est simplement pessimiste, voilà tout.
Et Stéphanie d'Île de France (05nov12 136C8) pose une interrogation tout à fait légitime tant de fois débattue dans les divers forums auquels d'ailleurs vous avez participé, interrogation que je comprends, que j'approuve, car bien entendu pour moi, le petit reste, ce fameux petit reste qui va changer le monde, ça ne peut pas être uniquement des Pèlerins d'Arès !
Et malgré tous nos efforts et discussions dans nos divers forums cette interrogation est restée sans réponse.
La Révélation d'Arès s'adresse t-elle aux seuls Pèlerins d'Arès, non bien sûr que non.
D'ailleurs dans votre réponse à Stéphanie vous vous contredisez, car il me semble que vous aviez dit quelque chose de different (quoique pas complêtement) il y a quelques années.
Bref, en tout cas nous sommes d'accord sur l'amour évangélique.
Il faudrait expliquer pourquoi, puisque vous dites pareil que les prêtres, vous allez être entendu et réussir là ou les églises ont échoué ? Pourquoi ? Parce que La Révélation d'Arès est contre le systéme (je simplifie), alors que les églises sont complices (je simplifie outrageusement).
Je propose pour mieux faire comprendre le sens profond de La Révélation d'Arès de remplacer l'expression "les pouvoirs" par "les puissants".
Yve B.d'Ile de France


Réponse :
D'une part, merci de me féliciter pour mon article "amour" , comme si c'était une nouveauté, alors je ne fais qu'y dire ce que j'ai toujours dit sur l'amour.
D'autre part, dommage que vous m'attribuiez, après ces compliments, des propos sur le petit reste que je n'ai jamais tenus.
Vous vous faites vraiment de moi une image fausse d'un bout à l'autre.
Mais il y a en vous un petit côté Gribouille — ceci dit en toute amitié — qui me fait souvent sourire et me dire: Il faut de tout pour faire un monde, même des hommes qui suivent leurs idées en croyant se prémunit contre les idées des autres et qui tombent ainsi dans des erreurs peut-être pires: La fameuse plongée de Gribouille dans la rivière pour s'abriter de la pluie.
Concernant l'amour, vous aviez tort de vous attendre à "des banalités" et même de préparer une réponse à mon entrée avant même de l'avoir lue — mais ça, c'est votre charmant côté gribouillesque —, parce que si vous aviez été un Pèlerin 'Arès et m'aviez suivi, vous m'auriez toujours entendu dire ce que dit l'entrée 136.
Concernant les "divers forums" dont vous parlez — je pense que vous parlez de "L'Abeille" —, je n'ai pas souvenir d'y avoir parlé du petit reste et il y a belle lurette que je ne participe plus à des forums, quels qu'ils soient. En tout cas, ce que j'aurais pu y dire du petit reste, si j'avais développé le sujet de façon élaborée, n'aurait pas du tout été ce que vous prétendez. Je n'ai jamais varié sur le Fond de ce sujet. Dans mon texte "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas" ("Le Pèlerin d'Arès" 1992-1993 et l'appendice à La Révélation d'Arès bilingue, 1995) je distingue bien — et bien des années avant les "divers forums" (?) dont vous parlez — entre petit reste et reste.
Relisez-le si vous ne vous en souvenez pas ou lisez-le, si vous ne l'avez jamais lu.
Vous n'êtes pas Pèlerin d'Arès, vous n'êtes pas du petit reste, mais je vous crois volontiers du reste.
Je vous crois un sincère croyant et humaniste ayant pour La Révélation d'Arès un respect certain, mais lui attribuant un sens différent, par bien des côtés, du sens que je lui donne et agissant à votre guise. Pour ces deux seule raisons parmi d'autres vous n'êtes pas de ceux qui me suivent, que le Père m'envoie rassembler (Rév d'Arès 24/1). Vous êtes de la multitude (26/1), parmi laquelle nombre d'hommes et femmes qui peuvent être meilleurs que moi dans l'accomplissement du Bien et qui seront plus justifés que moi, parce que je ne suis qu'un pécheur, mais qui ne font pas partie de ceux et celles qui se sont engagés à me suivre en tous points, le petit reste, qui forme le fer de lance non des hommes sauvés, car nul ne sait qui est sauvé et qui ne l'est pas (Rév d'Arès 11/3), mais du mouvement prophétique que je suis chargé de lancer.


07nov12  136C17
Cette entrée de blog sur l’amour et votre réponse à Jean-Michel d’Ile de France 136C3 sont pour moi la merveille des merveilles.
Après un sujet un peu technique et "prise de tête" sur la politique et l’économie — quand même utile pour comprendre le fonctionnement de ce monde et monter que les pèlerins d’Arès  ne sont pas de doux rêveurs mais des réalistes — vous nous réchauffez le cœur.
Quel bonheur et quelle joie j’éprouve en lisant cela !
Je croyais aimer, je prends conscience que mon amour est encore bien piètre comparé à l’Amour du Père trop aimant (Rév d’Arès 12/7) qu’il me faut acquérir et que j’ai encore un très long chemin à parcourir pour arriver à ce niveau d’amour évangélique.
Mais cette entrée me donne vraiment envie d’aimer plus et mieux.
Je prends de plus en plus conscience en vous lisant que l’amour est une force et donne la lucidité.
Quand nous aimons vraiment nous voyons l’autre tel qu’il est réellement et non à travers le filtre de nos jugements.
Dieu ne dit-il pas: Pas le plus petit jugement au fond de la tête (Rév d’Arès 36/16) ?
Je comprends que pour aimer vraiment il est important de se libérer des préjugés qui empêchent de faire la place pour l’autre en soi et de l’accepter tel qu’il est, dans sa réalité, qu’elle soit agréable ou pas.
C’est une attitude beaucoup plus subtile que d’être un banal propagandiste pour sa chapelle et qui comme vous le dites à Rémy (136C6) demande du génie.
Mais ne sommes-nous pas tous des génies en puissance, des êtres sacrés, lorsque nous faisons vivre l’image et ressemblance du Créateur en accomplissant sa Parole ? Hélas pour l’instant, ce génie je ne le perçois que par éclairs.
Je comprends mieux pourquoi Dieu par ses prophètes dit: Aime ton prochain comme toi-même [Lévitique 19/34] et non "Aime tout le monde comme toi-même." Tout le monde est une notion vague alors que le prochain qu’il soit ami ou ennemi est une personne bien identifiée.
"Il est plus facile d’aimer l’humanité en général que d’aimer son voisin," écrivit le sociologue américain Eric Hoffer dans "Times" magazine 1959.
Aimer, c’est aller au-delà du ressenti personnel et ouvrir sa porte à l’autre, l’observer vivre en soi. Alors que la plupart du temps les gens ferment leurs portes, aveuglés par le ressentiment qui est souvent dû aux préjugés.
Merci encore pour cette entrée de toute beauté.
Denis K. de Bretagne Sud


Réponse :
Je suis profondément touché, ému même, par ce commentaire, mon frère Denis.
Mais je suis quand même surpris que vous vous exprimiez comme si vous trouviez dans cette entrée 136 comme un ton nouveau, voire même une définition nouvelle de l'amour du prochain de ma part
Je n'ai jamais pensé à l'amour autrement que de la façon que j'exprime ici.
Je crois, le jour où j'eus l'immense joie d'accueillir vos épousailles, à Marie-Élise et à vous Denis, à la Maison de la Sainte Parole à Arès, avoir déjà parlé, dans mon allocution de l'amour comme je le fais ici... Peut-être avec d'autres mots ?
En tout cas, je suis heureux que cette entrée 136 vous remette à l'esprit le concept de l'amour du prochain tel qu'il ressort pour moi de La Révélation d'Arès. J'espère que cela donnera à votre mission bretonne un punch supplémentaire.
Embrassez bien pour moi Marie-Élise et les enfants.


07nov12  136C18
Merci pour cette belle et revigorante entrée !
Souvent l'amour du prochain est un peu abstrait. Religion et politique l'ont rendu abstrait, comme un assemblage de mots. Les images permettent souvent de saisir la réalité mieux que les mots. L'image de l'affûtage de la faux (la gouée est devenue le fer en frutte, Rév d'Arès xLiii/6) est géniale (génie de Dieu et de l'évangile, génie du prophète et du pénitent comme vous l’évoquez, réponse 136C6)
Je voulais témoigner d'une préparation qui me permet de moissonner, certes pour l'heure sans beaucoup de fruits, mais déjà avec beaucoup de joie:
Quand je pars à la moisson, par exemple à l'heure du déjeuner, quittant en hâte un boulot très prenant et assez frénétique, pour me mettre en condition, comme un lutteur qui va monter sur le parvis, je saute dans le métro (mon lieu de mission est à 5 stations du boulot), puis je marche vers le Champ en m’efforçant de ne penser qu’à une chose: l'amour que je porte à l'humanité.
Et pour que ce ne soit pas une sorte de motion de conscience, vite envahie par d’autres pensées, mais une vraie préparation, tous les hommes les femmes que je croise, je les regarde un à un furtivement mais avec toute l'intensité possible et je pense très fort au fond de moi! "Mon frère, je t'aime de tout mon cœur." 
Assez rapidement je sens la vie qui nous lie, une unité profonde, mais je sens aussi combien cette relation, silencieuse, est très insuffisante, car pas du tout ou peu ressentie par l'autre.
Alors, quand j'arrive sur le Champ, c'est comme une délivrance, je peux enfin apporter cette dimension supplémentaire, la Parole, qui manquait et me manquait, et par la moisson annoncer à mon frère que notre Créateur commun est venu nous inviter au retour concret vers Lui, l'ascension par la pénitence.
Et si mon frère m'envoie balader, je n'en ressens ni colère ni ressentiment, plutôt l'émotion d'avoir rencontré un homme sourd, assourdi de bruit ou l'émotion de ne pas avoir parlé, encore, avec suffisamment de Vie pour allumer le Feu.
Olivier d'Ile de France


07nov12  136C19  
Votre entrée se fait Amour. Admirablement cousue par l'artisan du Salut universel que vous êtes.
En priant dans le Coran aujourd'hui, je lis ceci :
3/133 Concourez au pardon de votre Seigneur et au jardin large comme les cieux et la terre, préparé pour les pieux.
3/136 Ceux-là ont pour récompense le pardon de leur Seigneur, ainsi que les jardins sous lesquels coulent les ruisseau, pour y demeurer éternellement. Comme est beau le salaire de ceux qui font le bien.
Ces deux versets sont simplement magnifiques.
Je me sacraliserai avant chaque mission, parceque je suis lumière et amour.
Cela est si évident et pourtant je ne prenais pas le temps de le faire ; comme il est évident de ne pas franchir les "quarante pas autour du bâton de Lumière," bras et jambes dénudés. Pourquoi accepterais-je d'exprimer un manque de respect envers mon prochain et Dieu pour le plaisir de rester un homme de l'ancien monde et ignorer ou rejeter le retour en Éden ?
J'aimerai mon prochain comme moi-même, un commandement millénaire auquel je donne ma vie en attendant le Jour de Dieu [Rév d'Arès 31/8]. Pourquoi devrais-je me soumettre à la loi des hommes impies, injustes ?
Je deviendrai l'humain trop aimant comme mon Père est trop aimant. C'est le choix que fait ma foi sans faillir à la tâche immense.
Pourquoi devrais-je croire en la faiblesse de l'amour et en la force de ce monde où règne le débile [Rév d'Arès 33/20] ?
L'amour évangélique est mon point de référence. L'amour d'Ève angélique, l'homme devenant une femmes comme les autres, apportant la vie et non la mort. Pourquoi persisterais-je à faire démériter la femme en me croyant plus fort ?
La pénitence de l'homme se donne progressivement à l'Amour, où chaque homme est aimé sans exception pour ce qu'il est véritablement: Un fils de Dieu. Pourquoi continuerais-je à écouter ceux qui ne croient pas et qui font le mal ?
Beaucoup diront que suis un beau parleur, emprisonné dans la cage. Et pourtant personne en ce monde ne pourra fléchir ma volonté de fer parcequ'elle vient du Père de l'univers et que Michel Potay est Son prophète.
Je vous remercie d'avoir accepté d'être Son fidèle messager.
Tony de Touraine


Réponse :
L'église, surtout orthodoxe et catholique, a fait oublier que les relations de l'homme et du Créateur tiennent à ceci, rappelé par Jésus il y a deux mille ans, que Dieu n'a pas établi de rapports verticaux de domination ---> subordination, entre Lui et l'homme et sur terre entre les hommes, mais des rapports peut-être pas vraiment d'égalité, mais d'horizontalité: image et ressemblance (Genèse 1/26/27). Ces rapports s'établissent sur une seule et unique plateforme relationnelle: l'amour, l'amour évangélique. La religion et la politique, sa sœur, voulant dominer, n'ont jamais pu établir l'amour, parce que comme vous dites elles sont "impie, injustes" et ont rendu leurs dominés également "impies et injustes."
Cependant, n'oubliez pas que  vous devez aimer ces "impies et injustes."
Il y a comme une impuissance du Créateur sans sa créature humaine, aboutissement d'une Création qui n'avait jamais commencé et qui ne finira jamais (les astrophysiciens se fatiguent à calculer l'âge de l'univers qui n'a pas d'âge), et c'est pourquoi les premiers Chrétiens ont senti que le Père ne serait pas pleinement le Père sans ses enfants, c.-à-d. sans épouser la condition humaine. Malheureusement, l'église a transformé cela en "sainte trinité": père fils et fumée (Rév d'Arès xviii/1), au lieu de simplement revenir à ce qui était déjà inscrit dans la Parole: l'image et ressemblance.
Paul Claudel alla jusqu'à dire que Dieu n'était pas au-dessus, mais au-dessous de nous. Il voulut dire que Dieu n'était pas une idée hautement transcendantale et inacessible, mais au contraire un autre nous-mêmes, qui habitait notre obscurité et la divinisait. L'intuition de Claudel était juste. C'est pourquoi, expliquant ma façon de prier, je dis "Je ne vois pas Dieu. Je ne sais même pas s'il est là, et s'il est là je ne sais même pas s'il m'écoute. Aussi, la seule façon d'être sûr que je lui parle, c'est en me parlant à moi-même, parce que je suis son image et ressemblance. C'est pourquoi ma prière s'adresse autant à l'Invisible et Silencieux autour de moi qu'elle s'adresse à moi-même et par là ma prière est le moment sacré par excellence." Rappelez-vous de cela, Tony,quand vous allezvous sacraliser avant chaque mission.
Quel amour y avait-il dans la pape Alexandre VI faisant brûler vif Savonarole et dans Bonaparte faisant fusiller le duc d'Enghien et dans les milliers de crimes commis au nom du pouvoir ? Aucun et, de surcroît, les hommes les plus doux et pacifiques, historiens et professeurs, parlent de mises à mort innombrables sans émotion, alors qu'aujourd'hui elles me font frémir de honte pour l'humanité. Si l'amour, le pardon, la paix du cœur avaient présidé à leurs réflexions, les exécutés auraient vécu et les choses se seraient peut-être arrangées. Un progrès aurait été accompli. Les cris d'un seul condamné à mort devraient nous faire hurler contre ce qu'on appelle la "justice". On prétexte que la violence est partout et qu'elle est le propre de l'homme autant que le rire. Mais la violence devrait faire, en réalité, que les hommes n'osent pas se regarder en face.
Seul l'amour nous permet de briser ce que les hommes moutonniers appellent avec "philosophie" le cours spontané de l'Histoire, comme si l'Histoire ne pouvait pas changer son cours et disparaître. Elle le peut. C'est ce que nous dit La Révélation d'Arès.
La Révélation d'Arès vient nous rappeler une Vérité, absolument contraire aux idées reçues et bétonnées par des siècles d'abrutissement, que nul pouvoir et nul acte de pouvoir n'ont de justification, mais que la pénitence seule à une justification, celle de changer l'homme de l'Histoire en homme de Bien. Rien n'est justifié que ce qui nous conduit au Jour (Rév d'Arès 31/8) de Dieu. Seul l'amour nous permet de comprendre ceux qui ne nous comprennent ou même qui nous haïssent. Seul l'amour évangélique nous permet de comprendre que seuls les hommes qui aiment évangéliquement sont innocents en ce monde. Ici innocence prend comme pénitence un sens nouveau, constructif, créatif.
Devenez, mon frère Tony, cet innocent ! Si je m'efforce de vous exhorter ainsi, c'est parce que vous n'êtes pas très ancien chez nous, mais vous appartenez, du moins en puissance, à une mission des bords de Loire qui a besoin de se constituer avec vous. Je vous sens sur la bonne voie, mais encore très sensible à un certain rêve,un certain mysticisme qui transparaît dans votre commentaire. L'innocent est un réaliste. Vous pouvez apporter beaucoup. Devenez solide.


09nov12  136C20
Que de Beauté évangélique ! (dans cette entrée 136)
Cette Beauté servante du Bien.
Oui, Mikal , l’ami (Rév d'Arès xxxiv/16) !
Ton œil a le Feu ; l’homme (qui te suit) voit l’Ile Bleue au loin xiv/13)
Mikal est la Gloire de mes yeux (citation biblique !)
Francis de Lamarque (pas encore déposée !) en Aquitaine


09nov12 136C21
Merci Frère Michel pour cette nouvelle entrée. Elle aborde l’amour évangélique ou amour du prochain appelé aussi l’amour universel [?]. Tout au long de vos enseignements ( Rév d’Arès 39/1) vous avez abordé ce thème. Un rappel est fait par Philippe d’Aquitaine (136C15). J’ajouterai simplement que je me réfère aussi au "Pèlerin d’Arès 1991-1992" page 104 et celui de 1993-1996 page 460.
Le Père nous a donné entre autres, dans La Révélation d’Arès, la Veillée 25, appelée Veillée de l’amour.
Toujours par Amour, Il nous a créés Image et Ressemblance (Genèse 1/27) et nous a fait don de Son Amour qui nous octroie la capacité d’aimer les autres, y compris nos ennemis. Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense allez-vous en avoir ? (Matthieu 5/46)
L’amour est un maillon important dans la vie d’un pénitent (Rév d’Arès 30/11).
Si je ne décide pas de rendre vivant cet amour évangélique en moi, comment pourrais-je pardonner les offenses, répandre la paix en toutes circonstances, retrouver la liberté de l’amour et l’amour de la liberté ? Parce que le bonheur de l’humanité en dépend, comment le pénitent-moissonneur qui aime cette humanité, et dont la mission est d’appeler ce monde à se changer en Bien, pourrait-il aller au-devant de l’homme de la rue ? Étranger, je vous aime avant de vous connaître, nous dit La Révélation d’Arès 25/4
L’amour évangélique vécu est humilité, lucidité, sagesse. Les relations humaines sont parfois compliquées. L’amour universel est la solution qui peut aider chacun de nous à résoudre ou apaiser les petits, voire les grands conflits qui peuvent survenir dans l’amour romantique ou filial.
L’amour du prochain qui est aussi un amour spirituel, est le propre de l’homme. C’est une force, une dynamique créatrice du Bien.
Nicaise d’Ile de France.


09nov12  136C22
C’est après avoir lu votre réponse à Yves B., 136C16, que je mesure combien appliquer l’amour évangélique en toute circonstances, n’est pas pour moi chose aisée.
L’amour évangélique qui passe à travers vos écrits et que vous exprimez pour cet homme, s’accompagne, il est clair, de l’intelligence spirituelle, sorte de réservoir de connaissances infinies dans lequel vous puisez les mots justes sans tomber dans le jugement.
Il va sans dire que je suis loin de ça.
Dominique, un marmot du Roussillon.


Réponse :
Donc, ma réponse à Yve B. (136C16) tombe à pic pour vous montrer comment on peut sans rancune, sans rancœur et sans inimitié répondre à quelqu'un qui s'oppose à vous.
Tout vient à point à qui sait attendre.
Je vous connais comme un homme bon, mon frère Dominique. Vous y arriverez.


09nov12  136C23  
Mon épouse vient de recevoir ce lien de 8 minutes.
http://www.youtube.com/watch?v=Mda4h1YGMM0
Cet homme semble convaincu et convainquant dans ses propos concernant les musulmans dans des versets du Coran comme le chapitre 31 verset 61, qui n' existe pas puisque [cette sourate] se termine au verset 34 en précisant que ce verset prône l'extermination des juif par les mulsulmans et l'extermination des chrétiens dans le chapitre 47 au verset 4.
Soit cet homme a une mauvaise traduction soit il est manipulé lui-même et manipule à son tour.
Mais peut être que je ne comprends pas bien.
Nos frères musulmans, comme nos frères juifs, comme nos frères chrétiens ne sont pas ennemis. Ils sont avant tout des hommes et des femmes croyants. Tout le monde devrait enfin le savoir, le reconnaître comme une évidence, même si des manipulations politiques ou terroristes dévient la foi des jeunes gens ou des étrangers [mise dans les] Écritures.
Je ne sais si vous connaissez cet homme mais il ne se rend pas compte que sous prétexte de mise en garde il incite à la haine au lieu de la paix entre les fidèles avec lesquels nous faisons alliance fraternelle (Rév d'Arès 35/11).
Que pouvons nous faire devant tant d' incitation à la peur et à la haine, mis à part rappeler sans cesse que c'est l'amour et la Parole pure du Père, [l'amour] qui éclaire et purifie les écritures des ajouts circonstanciels ou des déviations ultérieures, qui sauvera le monde des croyants et de tout système politisé.
Guy de l'Hérault


Réponse :
Ce matin très tôt après ma prière j'ai pris le temps de regarder la video dont vous donnez le lien.
L'homme qui parle est un prêtre orthodoxe. J'appartenais moi-même au clergé de l'église orthodoxe, je portais comme lui le kalimafkion (coiffure typique) et la robe noire, avant que Jésus m'apparût et me fît quitter l'église en 1974. Je peux dire, avec horreur, mais lucidité, que nombreux sont les prêtres orthodoxes, surtout à l'Est, hostiles à l'Islam qu'ils considèrent comme un religion criminelle. Il faut dire, à la décharge des Grecs, que la Grèce vécut sous la férule turque grosso modo du XIVe siècle au XXe siècle. Même si la liberté religieuse fut laissée à l'église orthodoxe en Grèce pendant ces 550 ou 600 ans de colonisation turque, les Grecs ont gardé une dent contre la Turquie en particulier et contre l'Islam en général.
Ce que dit ce père Samuel n'est pas entièrement infondé. Il cite notamment au début de son exposé la Sourate IX ("Revenir de l'erreur ou l'Immunité": Al Tawba ou Barâ'a), verset 29 (auquel on peut ajouter le verset 30) qui a souvent été interprêté comme lançant les Musulmans contre ceux qui voient Dieu comme trinitaires: les Chrétiens de l'église qui attribuent un Fils au Père, alors qu'Allah ni n'a été ni engendré ni n'a engendré (Sourate CXII, Al Ihlas, le Culte).
Il est indiscutable que le Coran a fourni des arguments aux Musulmans antijuifs et anti-chrétiens, car il y a dans la version que nous lisons aujourd'hui de cette Parole du Père un balancement insoluble entre le respect auquel les Musulmans sont invités à l'égard des hommes du Livre (Juifs et Chrétiens) et l'hostilité à laquelle ils sont excités contre les mêmes.
Pourquoi ces contradictions dans la Coran ? Parce que, selon moi, on ne connaît pas les contextes historiques de toutes ses assertions positives ou négatives, d'une part, et parce que des hadiths, des paroles circonstantielles du prophète Muhammad, ont été mêlées au Coran, d'autre part. Donc, le Coran comme la Bible n'est pas exempt tant de paroles d'homme — livres d'hommes (Rév d'Arès 35/12) — que d'ignorance du lecteur concernant les circonstances contextuelles de tels ou tels passages.
C'est pourquoi La Révélation d'Arès est une Lumière indiscutables autant que parfaite, je l'affirme, totalement exempte de paroles humaines, qui vient pour éclairer tant la Bible que le Coran.
On peut donc, face au Père Samuel et à des milliers d'autres qui ne se produisent en videos sur youTube mais qui sont totalement anti-Islam, évoquer l'amour, bien entendu, comme vous le proposez, mais je crois qu'il faut surtout évoquer La Révélation d'Arès comme la Parole surnaturellement descendue du Ciel permettant de relire le Bible comme le Coran sous la vraie Lumière.
Vous évoquez ici, mon frère Guy, un problème qui n'est près d'être résolu, parce que l'anti-islam n'est pas propre au clergé orthodoxe grec. Des millions de Français sont anti-musulmans, des muets qui attendent l'occasion de s'exprimer. De même, l'antisémitisme n'était pas propre aux nazis et l'anti-christianisme est propre à des quantités de non-chrétiens, de rationalistes, etc. Les anti-ceuxquicroientautrement sont très nombreux partout. L'homme, non croyant ou croyant, est très souvent encore d'une très basse qualité.
Mais nous savons que quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2) pour résoudre ce problème séculaire. L'essentiel est maintenant en notre possession, toutefois: Le Père nous affirme par La Révélation d'Arès que ce problème sera résolu si nous suivons ses recommandations.
Raison de plus pour témoigner de notre espérance d'union pénitente entre les hommes avec beaucoup de paix, d'amour et de patience dans nos cœurs au milieu de ce monde antagoniste et haineux.


10nov12  136C24  

Je suis venu vous écouter à Nice en décembre 2010 et depuis je lis La Révélation d’Arès et je suis un fidèle de votre blog, mais je n’arrive pas à faire le pas vers vous, tout en étant convaincu que vous avez vraiment été témoin d’une Intervention du Ciel à Arès.
Je suis d’origine juive et je pense que j’ai devant vous la même hésitation que mes ancêtres eurent devant Jésus, cette sorte d’universalisation et de relativisation qui me gêne…
Avec cette entrée "amour" je suis repris par l’hésitation, plus forte.
Quand un conflit spirituel s’établit entre un précepte écrit : la Loi, et un principe plus relâché comme l’amour, selon Jésus c’était le texte qui devait disparaître pour laisser place à l’humanité, mais selon la Bible c’est le texte qui doit prévaloir.
Je ne suis pas contre le fait que Jésus guérit des malades un jour de sabbat, mais je comprends les récriminations des Juifs du temps contre ce fait, car enfin ! en général rien n’urgeait. Le malade aurait guéri de la même façon le lendemain. Pourquoi Jésus voyait-il une telle urgence. L’intérêt supérieur du malade, qui était malade depuis très longtemps, pouvait attendre un tout petit peu.
Le sabbat, c’est la part de Dieu. Il faut la lui laisser.
Sam W. de Provence-Côte d’Azur


Réponse :
L’amour est toujours urgent. Sous prétexte que l’amour a été absent de l’humanité pendant des millénaire, il n’y a pas à attendre 24 heures de plus pour aimer. Il faut aimer tout de suite.
Oh ! Je n’ignore pas que dans le respect du Sabbat il y a autre chose qu’un légalisme juif borné. Il y a aussi la certitude que la notion de Sabbat est une Valeur spirituelle qui dépasse en importance, comme toute Parole de Dieu, l’existence même non seulement de la nation juive, mais de l’humanité entière. Le Sabbat est inscrit dans le décalogue (Exode 20/8). Mais il y a urgence, parce que l’humanité s’approche du péché des péchés, du point de non-retour, elle retourne par des souterrains obscurs et effrayants à l’animalité pensante dont le Créateur la sortit (Rév d’Arès vii/5-6).
Oui, il y a urgence et cette urgence animait déjà Jésus il y a 2.000 ans.
Pas plus que la foi ne se suffit de dire : "Je crois," l’amour ne se suffit de dire : "J’aime." Ce sont des mots qu’on peut même ne jamais prononcer, ou ne prononcer que rarement, pourvu que la foi soit chevillée à l’être et qu’un amour évangélique authentique anime tous ses actes et cela aussi vite que possible.
La foi comme l’amour sont vécus. La foi et l’amour ne peuvent ni se mettre ni en formules ni attendre quand il est possible qu’elles vivent tout de suite.
C’est ce que beaucoup de Juifs de son temps ne comprenaient pas dans l’enseignement de Jésus. Il remplaçait le littéralisme dogmatique des pharisiens et sadducéens, des juifs de stricte observance, par l’esprit de ce que La Révélation d’Arès appelle pénitence : amour, pardon, paix, intelligence et liberté spirituelles absolues. La pénitence dès l’instant où elle est comprise et acceptée.
À force de s’en tenir à des préceptes minutieusement exécutés, un formalisme qu’ils avaient développé pendant leur exil à Babylone pour garder leur identité, les Juifs du temps de Jésus comme aujourd’hui beaucoup de fidèles des religions, avaient fini par penser que la foi et l’amour se pliaient à une obéissance mécanique et une temporisation par un calendrier religieux. Jésus leur disait que la vie spirituelle, c’était autre chose : Vous payez la dime de la menthe, de l’aneth et du cumin, mais vous négligez les points les plus importants de la torah : la justice, la miséricorde, l’amour, la bonne foi (Matthieu 23/23)… L’amour qui n’attend pas.
Au temps de Jésus les fanatiques juifs ne manquaient pas. Le rabbi ben Zakkaï répandait cet atroce enseignement : "Le meilleur des goyim (infidèles), tue-le !" Le fanatisme de certains musulmans, fanatisme que fustige le Père Samuel dont parle Guy de l’Hérault (136C23), n’est donc pas propre à l’Islam. Il est calqué sur le fanatisme des Juifs.
Contre ce fanatisme le prophète Jésus, lui, rouvrait la voie d’une foi de bien et d’amour actifs ; il ne manquait pas ainsi de paraître suspect à une majorité de Juifs. Sa façon d’élargir la foi, de la rendre accessible à tous, heurtait beaucoup de ses concitoyens. Présentant Dieu comme le Père de tous — le Père trop aimant (Rév d’Arès 12/7) — Jésus choquait ses contemporains, qui voyaient en Dieu le Tout Puissant vengeur et redoutable, l’exclusif Yahwé des douze tribus d’Israël, l’Éternel mystérieux perdu dans les arcanes et dont les Israëlites n’osaient même plus dire le Nom — Yahwé n’était jamais prononcé à l’époque de Jésus.
Jésus entendait changer complètement les rapports entre le Père et l’enfant : l’homme. Cette seule intention, qui nous paraît si normale et charmante aujourd’hui, suffisait, à l’époque, pour décider de la mise à mort de Jésus. Oh non, l’amour tel que nous le concevons n’allait pas de soi en son temps. Le Juifs pieux de l’époque, habitué à se prosterner devant l’Éternel dans une révérence terrifiée, ne pouvait que soupçonner quelque odeur de sacrilège dans l’enseignement de Jésus présentant le Père comme un Père d’Amour, qui se soucie même du dernier des pécheurs (Parabole de l’ouvrier de la 11ème heure, épisode de la païenne de Tyr, etc.). Cela explique notamment que, lors de sa montée au Golgotha en portant sa croix, il fut hué par la foule.
N’oublions pas qu’on lit dans le Siracide 12/4 (L’Ecclésiastique) ceci : "Donne à l’homme pieux, mais ne viens pas en aide au pécheur !" contre quoi Jésus s’insurgeait. Comme quoi il faut lire la Bible, pleine de livres d’hommes, avec précaution.
Non, Dieu, le Père d’Amour, dont Jésus, prophète, répandait l’Enseignement, n’était pas que le Dieu des seules douze tribus d’Israël. Rappelons la Promesse du Père faite à Abraham : Par toi seront bénies toutes les familles de la terre (Genèse 12/3) et : Tu seras Père d’une multitude de nations (Genèse 17/4). Il n’est que de rappeler l’histoire édifiante de Jonas puni pour avoir refusé de porter la Vérité aux païens de Ninive ! Jésus ne faisait qu’enseigner à nouveau l’universalité de l’Amour du Père.
Tout cela, sans nul doute, est ce signe de contradiction dont parla le vieux sage Siméon (Luc 2/34), mais, Sam, je vous exhorte à le comprendre et à "faire le pas,» comme vous dites.


11nov12  136C25
Les artefacts constitués des problèmes entretenus par les médias ne vont pas à l'essentiel, ce que le livre [La Révélation d'Arès] appelle le Fond.
Je pense que ça pourrait être le moment, tant que nous avons un prophète en vie, de considérer qu'il est temps de parler de choses fondamentales comme la transfiguration, phénomène qui a permis La Révélation d'Arès.
Éric J. de Provence


Réponse :
Je pense, mon frère Éric, que vous entendez par artefacts les faits humains du quotidien comme la politique, dont parle l'entrée 135 de ce blog. Vous vous trompez sur leur manque d'importance.
Si, comme je le pense, vous êtes en Provence un apôtre, un moissonneur que La Révélation d'Arès envoie au monde pour rassembler un petit reste de pénitents, vous savez comme moi qu'aller par les rues de Marseille ou d'autres villes de votre département, en parlant de transfiguration est voué à l'échec si vous ne tenez pas compte de l'écran des artefacts (travail, plaisir, politique, commerce, mœurs, soucis, éducation, sexe, etc.) aujourd'hui dressé comme un obstacle entre "les choses fondamentales" que vous évoquez et l'esprit du public moderne. Les artefacts, c'est la réalité à laquelle nous sommes, comme apôtres, continuellement confrontés.
Il est donc indispensable de penser beaucoup à ces artefacts qui ne sont d'ailleurs pas qu'un obstacle entre Dieu, la Vie, les Fins Dernières, et le monde. Ces artefacts sont aussi notre propre quotidiens, car nous hommes ne sommes ni des anges ni de pures âmes ; nous sommes des êtres d'esprit et de chair (Rév d'Arès 17/7: l'homme est de chair, d'esprit et d'âme) pour qui ces artefacts constituent, de concert avec la réalité spirituelle, la réalité quotidienne.
Notre souci n°1 est d'installer le Bien sur terre où la vie est faite d'artefacts qu'il nous faut réorienter du mal en bien. Si le Bien règne, la transfiguration se fera toute seule, mais elle ne se fera jamais sans Bien. Le rôle du prophète est donc de parler de Bien, de bons artefacts donc, beaucoup plus que de transfiguration.
L'amour est par excellence un bon artefact.


11nov12  136C26  
Tout le monde sait que la Thora, [qui comprend entre autres] les Dix Commandements qu'annonçait Moïse, puis l'Évangile il y a 2.000 ans, qu' annonçait Jésus, ont bel et bien précédé la Révelation du Coran, annonçé par Mohammad, révélé à ce dernier par l'ange Gabriel pendant une durée de 23 années.
Les Sourates ont été révélées selon le contexte de l'époque dans des moments où [survenaient] des événements majeurs vécus par le prophète Mohammad ainsi que par ses compagnons face au paganisme régnant et à l'hostilité des Arabes Koreichs contre la mission prophétique que devait annonçer le prophète Mohammed.
Non seulement la péninsule arabique baignait dans le paganisme, mais aussi préexistaient quelques tribus arabes chrétiennes ainsi que juives, qui faisaient partie des habitants de la péninsule arabique, jadis.
Les Arabes et les Juifs ne sont-il pas des Orientaux ? Ne sont-il pas les descendants d'Abraham ?
Le prophète Mohammed, ses compagnons et quelques croyants ainsi que les "ansars" [mots manquants]. Les ansars sont les Arabes qui accueillirnt Mohammed à Médine —  "ansar" veut dire "soutien" —  lors de son exode, "l'hégire", quand il  fuyait les Arabes Koreichs qui voulaient l'assassiner. En fait, ces tribus-là ont toujours été hostiles ainsi ques les incroyants de l'époque, à l'évènement qu'annonçait le prophète Mohammed. D'où les guerres et les  rapports conflictuels jusqu'à ce jour.
Depuis la nuit des temps et jusqu'à aujourd'hui les prophètes ont toujours étaient confrontés à ce genre d'hostilités, de mécréances de la part de personnes, de religions, d'ethnies, de tribus, et d'activistes à leur solde, hostilités parfois agressives et menaçantes.
Mais aujourd'hui, il faut savoir qu'on ne guérit pas le mal par le mal et qu'il faut restaurer Éden. C'est le monde que Dieu veut  restaurer. Le Jour de Dieu, seuls les femmes et les hommes de bien feront partie d'Éden, sans rejeter les autres. Commençons maintenant, il ne faut plus attendre. Frère Michel, vous avez raison d'insister sur la pénitence et l'amour du prochain, il n'y a que l'amour du prochain qui sauve.
Arrêttons de nous détester et de nous mépriser et de ne penser qu'à l'argent !
Sortons de nos prisons mentales qui durent depuis trops longtemps.
Youcef du Sud de la France.


12nov12  136C27
Dans les errances sur le mot amour, nous avons l’illusion de l’amour idéal, de l’amour rêve, l’amour conte de fées, des amours désincarnées. Il y a aussi l’amour déspiritualisé dans la parabole du singe dont la main se referme pour prendre et garder (Rév d’Arès XXVIII/18), amour qui fait que nous sommes de perpétuels mendiants, de perpétuels demandeurs.
Dans la prière d’entrée: "Mais Ton Amour et Ton Angoisse pour Ta créature T'ont fait descendre jusqu'à moi, l'infime, l'injuste", le mot "injuste" me bouscule dans la belle image de moi que je voudrais donner.
Seulement voilà ! Ce n’est pas une belle image de moi que je dois montrer, c’est l’image du Créateur retrouvé en moi qui doit briller. C’est ne plus être rien pour moi-même (Rév d’Arès 40/6).
Là où, quel que soit mon histoire, je me sens aimé plus que je ne peux en recevoir.
C’est moment de grâce où, prenant un peu plus conscience de l’Amour du Père, je me sens si étroit à l’intérieur que j’ai l’impression que je vais éclater, que les larmes me montent aux yeux, touché dans la chair par cet Amour. Cet Amour qui me met debout, en mouvement pour que la Parole s’accomplisse un peu plus à travers mes pas, mes mains et ma parole (Rév d’Arès 35/14).
Que de petits pas, de petites prises de conscience il faut pour faire avancer l’âne (Rév. d’Arès XXII/14) sur le sentier vers les Hauteurs Saintes. Mon humilité corrige ma patience envers moi-même comme l’amour vrai corrige mon impatience envers l’autre (Pèlerin d’Arès 1993-1996).
La propagande a pour effet de vouloir déraciner celui que je rencontre dans ma mission pour l’amener sur mon sentier. Notre mission est d’apprendre par les enseignements du prophète à donner le pain sans les piques et l’Eau sans la bave (Rév. d’Arès XX/11) pour que la personne librement choisisse de commencer son ascension, sans rien nous devoir (Rév. d’Arès 20/2), qu’à travers nous elle ressente l’Amour du Père pour le pénitent.
Merci pour cette entrée très nourrissante et bien nécessaire pour nous aider à approcher de la Voie Droite.
Louis-Marie de Belgique


12nov12  136C28
Magnifique entrée ! Merci pour ce message d’amour.
Aimer son prochain n’est pas chose facile lorsqu’on a été formatés pour vivre entre castes.
L’autre jour, je me trouvais dans le métro d’une grande ville du sud, et un pauvre clochard est entré dans la voiture pour s’installer sur un siège. Les regards de répulsion, les esquives, et les têtes qui se retournèrent lorsqu’il s’est levé pour aller s’assoir un peu plus loin m’ont attristée. J’étais écœurée par le comportement des gens. Fixer cet homme comme si nous étions en présence d’un animal ou d’un sous-homme était indécent.
Cette rencontre m’a juste rappelé que cette condition peut nous arriver à tous et qu’il est anormal, dans une société qui se dit moderne, que des hommes puissent vivre dans pareille déchéance et que d’autres qui ne se contentent pas seulement d’être spectateurs manifestent ouvertement leur dégoût 
Je travaille dans l’insertion des jeunes en zones sensibles, des jeunes dont les clichés défraient les chroniques. La puissance des media est telle que je m’étais faite une idée de ces jeunes très négative au départ. Or, je me suis rapidement aperçu que j’étais en présence de jeunes tout ce qu’il y a de plus normal.
La zone CUCS ne fait pas le moine.
J’adore mon travail, j’adore "mes" jeunes qui finalement ont juste besoin que l’on s’occupe vraiment d’eux.  Ils sont en demande, ils cherchent à apprendre et à améliorer leur condition, leur vie, leur avenir. Les aider véritablement n’est possible que parce que j’éprouve à leur égard un amour sincère.. et ça marche !
Brigitte de Provence-Côte d'Azur


Réponse :
J'ignorais que vous vous activiez dans l'insertion des jeunes. Mes compliments. Vous travaillez dans l'espérance !
Embrassez pour moi Jean-Louis ! Nous nous reverrons peut-être en décembre.


12nov12  136C29
Jésus, prophète de l’amour dans le Nouveau Testament, nous enseigne l’amour par de nombreuses paraboles.
Il s’est embrasé de Mon Amour pour l’homme, son frère ( Rév d’Arès 32/3) au prix de sa vie terrestre.
Deux mille ans plus tard Mikal, prophète choisi par le Père, nous  transmet La Révélation d’Arès et son enseignement de la Vie spirituelle presque oubliée, non vécue, sauf par quelques rares hommes d’exception.
L’amour évangélique me donne envie de partager plusieurs passages de votre enseignement et de la Parole.
Frère Michel, vous enseignez, dans votre entrée 136 : "L’amour évangélique se commande contrairement aux autres amours." C’est chacun qui doit s’imposer librement d’accomplir la Parole et prodiguer l’amour sans préjugés.
Le Livre dit xxxviii/13: Ton front est plat, trois côtés a ton oreille; tu Frappes ton poumon (comme du)  bois creux. Pourtant, tu as la Lumière. (14) Frappe ton poumon (encore). Le Vent ( en) sort,   
Frappe ton poumon veut dire : Brise-toi. Change-toi !
Dans l’article "Vertu" du "Pèlerin d’Arès 1990", vous dites: "La fleur fascine l’œil. L’œil se concentre sur elle, oublie la tige. Cependant, pas de fleur sans tige, de même, pas de vertu sans lutte contre le péché."
Puis page 56 vous enseignez: "Ceux qui s’obligent à aimer parce qu’ils n’aiment pas naturellement, qui s’acharnent à la patience, parce qu’ils ne sont pas naturellement patients, ont grand mérite et représentent une forte espérance pour le monde. Et ceux qui méprisent ces vertus-là ou y renoncent sous prétexte qu’elles manquent de naturel sont des têtes de linotte, des irréalistes. Ils oublient que la nature terrestre fut chaos et lourdeur avant de trouver sa merveilleuse harmonie."
Je relève dans l’entrée 136 : "C’est assez dire qu’aucun de nous n’atteindra à l’amour idéal avant des générations, mais que dès aujourd’hui nous ferons l’effort maximum d’aimer."
Le peu de connaissance que nous avons de la Création divine et de nous-mêmes nous laisserait dans les ténèbres si nous n’avions pas La Révélation d’Arès. Elle nous apprend énormément sur nous-mêmes. Elle nous invite à connaître, chercher, réfléchir, méditer, agir sans cesse avec amour.
Votre lettre du 16 septembre 2010:
"Comment compenser le rêve matérialiste déçu sinon par la seule chose qui ne se vend ni ne s’achète et peut être inépuisable si l’homme le veut : l’amour. ?"
Votre enseignement à Paris, La Révélation d’Arès 24/2 :
"Procède sans hâte: la larve en se hâtant rejoint-elle l’abeille ? Comme la chenille continue son œuvre, soyez dans la paix, mais allez jusqu’au bout de vos possibilités. Soyons déterminés à agir dans la pénitence et la moisson!
"L’amour est un diamant brut, un bijou inestimable qui est enfoui en nous. Au fil du temps nous l’avons laissé dormir. Il nous faut a nouveau le réveiller, le travailler, le tailler, le ciseler de tous côtés comme le diamant pour redécouvrir ses  innombrables facettes. La vertu et ses multiples facettes indénombrables acquises par la pénitence me fait penser au diamant qui associe limpidité et transparence, la lumière à la palette infinie de couleurs qui évoque la Beauté de l’âme (ha), la Lumière divine, l’Amour. "
Les temps actuels sont durs pour tous ceux qui veulent construire dans cette voie, mais nous n’avons pas le choix.
Que sommes-nous si nous ne vivons pas cette Parole ? Des animaux pensants d'avant Adam.
Nous serons longtemps insatisfaits de nos actes, de notre vie, mais nous avons une direction de certitude: La Révélation d’Arès. Avec l’aide du Père, de la légion d’anges, du prophète Mikal, nous avançons toujours.
Frères et soeurs, ne désespérons jamais.
Simone du Centre


12nov12  136C30  
Merci, frère Michel, pour cette entrée bouleversante !
Merci de prendre autant de temps à nous enseigner et à faire naitre en nous cet amour qui embrassera le monde pour qu'il redevienne Éden.
Quelle émotion dans votre entrée !
Je ressens l'amour et la force que vous y avez mis!
Et je me dis: Quel miracle d'être "tombée dans la marmite" étant petite !
C'est la plus belle chance de ma vie (de celle de toute notre jeunesse).
Maintenant à nous d'être à la hauteur!.
Merci de prendre toute une semaine pour vivre avec nous cette expérience formidable qu'est la mission.
En tout cas, je ressens la Vie dans votre entrée. Quelle Vie d'amour vous avez !
Vous êtes ce héros que je veux être.
Merci encore et encore, frère ainé.
Aicha L. d'Île-de-France


13nov12  136C31
Pour installer un amour héroïque (Rév d'Arès xxxv/4-12), suprêmement évangélique dans ce monde,
comme le demande l'entrée de Mikaël,
l’humanité doit s’éveiller au danger qui la guette et créer une loi internationale
pour rendre illégale l’utilisation des armes de destruction massive.
Toutes les nations doivent s’y impliquer (Rév d'Arès xxv/9):
La paix qui monte contre le Saint retombe de l’aurore jusqu’à la décline.

Mary de Bretagne-Sud


13nov12  136C32
Voici une dernière création:
Chronologie des Prophètes.
Didier Br. d'Île de France

Chronologie des Prophètes par Didier Br.


Réponse :
Ce commentaire sort du sujet "amour", mais je ne résiste pas au besoin de le publier.
Ceci prouve que, quand on cherche, on trouve des idées, dont les plus simples — comme celle-ci — sont toujours les plus longues et difficiles à trouver.
Je regrette que cette idée, bien réalisée, m'arrive trop tard pour l'adapter à la mission que je vais faire à Paris la semaine prochaine avec une équipe de jeunes dont je m'occupe personnellement.
Mais je vais voir ce que je peux en faire plus tard.
Cette image paraît comprimée dans le sens de la longueur. Pourriez-vous, frère Didier, me la faire parvenir non comprimée, car je pense l'utiliser à l'intérieur d'un in-folio de dimension (ouverte) 10,3 x 29 cm ? Merci.


13nov12  136C33  
Toute cette histoire "d'amour" est pure illusion et je dirais même pur scandale.
L'amour, ça n'existe pas, ou plutôt l'idée d'amour n'existe que chez des débiles comme vous.
La violence est partout. Partout les hommes sont contre les hommes. C'est la haine.
Partout ils invoquent Dieu comme on brandit un drapeau, mais ils n'y croient pas, en tout cas ils n'y croient plus qu'on ne croit à un drapeau, un morceau d'étoffe au bout d'un manche, rien de plus. Ils meurent pour Dieu comme on meurt pour un drapeau... pour rien, quoi! Et derrière? Le vide! Il n'y a rien, absolument rien après la mort. Simplement, on n'existe pas plus après la vie qu'on n'existait avant la naissance.
Tout ce que vous racontez, c'est bêtises et balivernes.
"Dieu est mort !" a  écrit Adolf Hitler et toute l'Allemagne en chœur a fait le salut nazi pour l'approuver.
Saoud Merah, la sœur de Mohammed Merah, vient de déclarer qu'elle était "fière" de son frère, meurtrier de juifs, et on va faire à Saoud un procès, qui est une autre forme de violence. Ce monde, je vous le dis, n'est que violence.
Non, l'amour, ça n'existe pas. Pourquoi trouve-t-on encore un homme comme vous pour en parler ?
N'avez-vous pas remarqué que le pape Benoît XVI lui-même ne parle jamais d'amour ?
Damien G.


Réponse :
Mais oui, ce que vous dites par ce commentaire est la triste réalité du monde. De ce point de vue vous avez raison, vous ne dites pas des "bêtises et des balivernes", vous racontez ce que tout le monde raconte...

Il y a toujours moyen de se cacher la moitié de la vérité et c'est ce que vous faites.
Il y a toujours moyen de considérer comme seule vérité ce qu'on voit, parce que ce que vous dites à un côté horrible: La violence suscite la peur, la peur suscite la haine, et par la peur et par la haine on ne voit plus que la violence, parce qu'elle est très spectaculaire, très bruyante, très effrayante. On ne veut pas voir que l'homme est capable d'amour. Oui, je l'affirme, l'homme est seul dans la Création à en être capable. C'est cette capacité d'amour que Dieu vint réveiller par Jésus et revient réveiller par La Révélation d'Arès.
Ce n'est pas parce que l'enseignement de Jésus a échoué, s'est changé en église, s'est dilué dans l'horreur de l'Histoire, que l'amour est impossible.
L'amour n'est pas ce qui règne sur terre, je vous l'accorde, mais il est possible. Qui a enseigné l'amour à Saoud Merah? Personne. On lui a enseigné la haine. Alors, elle parle par la haine et on lui fait un procès, ce qui d'une certaine façon est encore une forme de haine... de haine légale. Ici vous avez raison, la haine répond à la haine.
Ce n'est pas Adof Hitler qui a écrit "Dieu est mort, mais trente ans avant Hitler un certain Frédéric Nietzsche.
Dans un livre, "Ecce Homo", peu avant que la folie ne l'abattît, Nietzsche écrivit ceci, qui est d'une vérité hurlante : "Où est Dieu ? Je vais vous le dire: Nous l'avons tué, vous et moi ! Oui, nous sommes tous ses meurtriers. Mais comment avons-nous pu vider la mer ? La dimension de cet acte n'est-elle pas démesurée ?... Dieu est mort ! et c'est nous qui l'avons tué."
Eh bien, Nietzsche avait raison: Les hommes ont tué Dieu ; l'athéisme règne aujourd'hui. Vous êtes, Damien, l'exemple même de ce meurtre. Vous avez cessé de croire. Mais remarquez bien ceci: Nietzsche ne dit pas "Dieu n'existe pas." Il dit: "Nous avons tué Dieu."
J'ajoute personnellement qu'en "tuant Dieu" nous avons tué l'amour. Ce qui ne signfie pas davantage que l'amour n'existe pas quelque part au fond de l'homme. C'est cet amour évangélique qu'il nous faut réveiller en nous.
Puisque vous parlez du pape, je ne conteste pas que Benoît XVI ne parle jamais d'amour. Je n'en sais rien ; c'est vous qui le dites et c'est peut-être vrai, parce que le mot amour ne sied pas au discours politique du pape. Je vais donc citer un autre pape, Léon XIII, qui à peu près à l'époque — peut-être même la même année — où Nietzsche parlait de "Dieu mort" produisit une encyclique "Annum Sacrum" où il consacrait l'humanité entière au sacré cœur de Jésus, c'est-à-dire à l'amour. Oui, ça peut arriver, même au Vatican. Comme quoi, il ne faut jamais voir qu'une seule face de la réalité, mais il faut voir toutes ses faces.
Vous vous appelez Damien. Il y a eu un fameux Père Damien qui a montré aux lépreux un amour extraordinaire. Ça vaut un petit récit. En Hawai, le "paradis" hawaien, il y avait une île, Molokaï, où l'on envoyait les lépreux. C'était plus qu'un mouroir, un enfer !
Un homme, Joseph de Veuster, le Père Damien, s'y porta volontaire pour secourir les hommes et femmes qu'on parquait là-bas. Il trouva une population d'humains purulents, squelettiques, d'odeur pestilentielle. On avait jeté là ces lépreux comme des déchets à la poubelle, abandonnés à une déchéance morale affreuse: orgies, bacchanales, vols, meurtres... Plus de morale, plus de loi, à quoi bon ? Oui, à quoi bon ? puisque ces hommes et femmes n'avaient plus d'espérance, comme vous, qui n'avez plus d'espérance qu'en la violence et dans la haine qui, selon vous, sont les seules réalités de ce monde.
Alors, de ces rebuts quasi animaux le Père Damien refit des humains. Il mit le sol en culture et enseigna l'agriculture aux lépreux. Il amena l'eau de la montagne par canalisation. Avec les lépreux il remplaça les vielles bâtisses puantes et en ruine par des habitations neuves, il établit des cimetières pour qu'on ne laissât plus les morts pourrir à l'air. Ce fut une résurrection morale et ces lépreux attendirent enfin la mort dans la dignité et l'espérance de la survie. Il remplaça la haine, les vols, les agressions et les plus vils sentiments par l'amour et la charité.
Je vais vous dire: Ce monde où nous vivons vous et moi n'est pas fait de lépreux dans la chair, mais de lépreux dans l'esprit. C'est votre lèpre, Damien, la lèpre de ceux qui ont perdu l'amour, le sens du partage autre que celui fait par l'État, et donc le sens de l'amour du prochain.
Vous parlez de Saoud Merah, sœur de Mohammed Merah. Après avoir lu votre commentaire je me suis informé. Qu'a dit cette jeune fille ? D'après ce que j'ai lu ceci:

"Dans un reportage diffusé dimanche soir 11 novembre par M6, consacré au tueur Mohamed Merah, Souad Merah, la sœur du terroriste, a déclaré: "Je suis fière de mon frère, il a combattu jusqu'au bout (…), je pense du bien de Ben Laden (...) Les Juifs, tous ceux qui sont en train de massacrer les musulmans, je les déteste." Hier lundi, le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire pour "apologie du terrorisme."

Alors je crie mon indignation. Je n'approuve évidemment pas ce que dit cette jeune fille, mais je dis: "Ce sont des propos d'enfant qui répète ce qu'il a entendu," et je demande: "Qui a élevé cette jeune fille ? Qui lui a inculqué ces principes ?" Je réponds: Des gens comme vous, Damien, qui ne voient dans ce monde que violence et haine, que Saoud partage, seulement dans le sens inverse de celui d'autres, mais qui ne diffèrent entre eux que par leurs objets.
Est-ce un procès qu'il faut lui faire ou faut-il plutôt ouvrir un dialogue d'amour, de paix, avec Saoud Merah ? Je veux bien le faire si on me laisse faire.... mais on s'en gardera bien. Ce serait, à tout le moins, toute une société, celle où Saoud Merah a grandi, qu'il faudrait inculper et non cette pauvre gamine, avec qui il faut parler, parce que personne ne l'a fait avant.
Ne voit-on pas la misère... la lèpre qu'il y a là ? Et puis, entre nous, Saoud Merah ne parle pas des Juifs en général, mais des Juifs d'Israël qui sont "en train de massacrer les musulmans", ce qui est une réalité que chacun constate tous les jours en lisant les journaux.
Pour finir, oui, je crois en Dieu, je crois en l'amour, je crois que le monde peut changer (28/7) en Bien comme le dit La Révélation d'Arès.


13nov12  136C34
Merci au prophète Mikal de nous faire voir où est "l'essentiel, qui ne se voit bien qu'avec le cœur," disait Saint-Exupéry.
Plusieurs commentaires vont dans le sens de créer de nouvelles lois pour "imposer" l'amour ou "imposer" la paix aux hommes. Elle est là la vraie illusion de notre monde moderne: Créer artificiellement ce que l'homme peut créer naturellement.
Martin Luther King a écrit: "Aucune loi ne peut forcer un père à aimer son fils," et en effet tout amour, qu'il soit évangélique, ou parental, ou  filial, passe par le coeur, qui est libre par nature et qui s'éduque à faire attention à l'autre, à observer avec bienveillante, à être discret, à ne pas juger, à pardonner.
De la même façon qu'on ne peut pas forcer une fleur à éclore et à pousser, parce qu'elle le fait naturellement en son temps et à son rythme, on ne peut obliger quiconque à regarder l'autre comme son frère, à s'identifier à lui, à respecter sa liberté. C'est un acte totalement individuel et volontaire.
On nous éduque très jeune à nous brosser les dents après chaque repas. Si on nous apprend très jeune à être attentif aux autres, à ne pas juger, à ne pas vouloir se venger, ça deviendra tout aussi naturel que de se brosser les dents, mais avec des
effets bien plus durables qu'un sourire Colgate: L'amour, la reconnaissance de soi et de l'autre: la paix.
Les êtres humains ont besoin qu'on leur parle et qu'on les écoute , mais avec amour, avec compréhension.
J'ai vu l'autre jour un documentaire où on voyait un robot qui parlait avec une personne âgée (dans une maison de retraite). Il identifiait les expressions du visage de la personne et lui répondait en fonction des signaux de tristesse ou d'inquiétude. C'était à l'étude pour remplacer le personnel débordé je suppose. Notre monde va vraiment loin dans l'artifice et l'illusion de l'efficacité.
Le Père, lui, nous dit simplement:" Soyez généreux comme votre Père est généreux. Ne vous posez pas en juge et vous ne serez pas jugés. Ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés. Acquittez et vous serez acquittés. Donnez et on vous donnera ; c'est une bonne mesure, tassée, secouée, débordante qu'on versera dans le pan de votre vêtement, car c'est la mesure dont vous vous servez qui servira aussi de mesure pour vous (Luc 6/36). Ainsi, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous même pour eux, c'est la loi et les prophètes (Matthieu 7/12).
C'est possible, cette force de Vie est en nous. À nous de la faire éclore et grandir en nous par la réflexion et l'action sur soi et sur le monde.
Françoise L. de Bretagne-Sud


13nov12  136C35
Ce texte n'est pas à proprement parler un commentaire sur l'amour, mais une réponse de Roger C. au commentateur Yve B d'Île de France (136C16).

[J'adresse] au frère aîné [une copie de ce qui suit], puisque vous [Yve B.] me prenez à témoin dans le différend que vous
avez avec lui tout en me demandant de façon induite de prendre parti.
Et justement, je ne prends pas parti et de toute façon n’abonde pas dans votre sens.
À titre personnel, je ne vous situe pas non plus dans le petit reste [Rév d'Arès 24/1, 26/1] au sens qu’en donne en tous cas le frère aîné, sens qui me convient tout à fait à la différence de vous.
Pour vous, le petit reste a un autre sens, comme pas mal d’autres choses de La Révélation d’Arès ont un autre sens.
Pour ma part, en plus de vingt années de fidélité, la seule chose dont je suis à peu près sûr est que l’appartenance au petit reste, c’est [le croyant] soi-même qui la détermine par le simple fait de s’imposer bien des renoncements, le premier étant de céder au sens que le prophète enseigne concernant La Révélation d’Arès. Puis ensuite, tout logiquement, la pénitence, la mission, la prière, répandre le Bien en soi et autour de soi, contagion de proche en proche, etc.
Vous, Yve, depuis bien des années sur votre forum, vous avez montré une certaine aptitude à faire fi de l’enseignement du frère aîné [Rév d'Arès 16/1], à chercher une autre interprétation à ce Message. Jusqu’à offrir une tribune sur votre forum à celles et ceux qui nuisent volontairement à la fraternité arésienne. C’est votre liberté, Yve. Elle vous est acquise. Mais nous ne sommes pas vraiment sur la même longueur d’onde que vous.
En fait, j’ignore complètement quel est le bien fondé de votre quête, ce que vous cherchez, etc.
Au final, regardez après au moins six ans de forum "L’Abeille" : Personne ne vous a suivi ! Vous êtes seul, même en simulant le surnombre derrière plusieurs pseudonymes. Et vous voulez recommencer en lançant un blog de même technologie que celui de l’aîné et vous me demander une aide, me plonger dans le html, etc.
Non Yve, je ne vois pas pourquoi je viendrais en aide à un frère qui s’oppose à l’enseignement de Mikal.
Je ne comprends pas pourquoi vous vous obstinez à vouloir débattre publiquement sur le web de La Révélation d’Arès, puisque par le rejet même que vous faites de son premier témoin et surtout du sens qu’il lui préserve, cette Révélation
d’Arès ne vous sert à rien.
Et à ce titre, il y a là chez vous une double obstination:
Celle de s’accrocher coûte que coûte à La Révélation d’Arès et d’en débattre de façon confuse voir incohérente, et
Celle du refus de vous imposer un certain abandon face ce témoin, notre prophète, le Messager de l’Éternel.
Cela, vous ne l’avez pas fait, c’est votre liberté. Mais personne ne vous emboîte le pas dans cette liberté à laquelle vous tenez
tant, et qui pourtant ne vous apporte rien au final, si ce n’est qu’une fugace et éphémère satisfaction dans vos débats et élucubrations autour de La Révélation d’Arès: Du pissage de texte sans Souffle, une conclusion qui s'impose après avoir beaucoup observé ce que vous avez initié.
Je pense que le meilleur service que vous pourriez nous rendre, c’est de ne plus débattre publiquement de La Révélation d’Arès. Car en l’état, je confirme que vous êtes une nuisance à la bonne compréhension de ce Message essentiel de l’Éternel.
Roger C. d'Île de France


Réponse :
Mon frère Roger, je n'ai aucun "différend" avec Yve B. qui n'est pas des nôtres.
Il dit ce qu'ils pense, que je publie ici de temps en temps, parce que je pense qu'il n'est pas un mauvais homme, et je lui réponds ce que je pense. C'est tout.
C'est un échange comme j'en ai de nombreux avec de nombreux détracteurs, sur ce blog ou par d'autres canaux:  le courrier, les eMails, etc.. Ce n'est pas un différend, parce qu'un différen, ,c'est un démêlé qu'on a avec les siens, pas avec des personnes du dehors.
J'ignorais — ceci dit au passage — qu'Yve B. vous avait demandé de lui construire un site de blog conçu comme le mien.
Peut-être imagine-t--il que c'est la technologie du blog qui fait son succès.


13nov12  136C36
Quelques jours avant cette entrée, je m'intéressais à un autre amour : l'amour de la Nation qui, à l'instar de la Marseillaise, prêche (parfois) la haine de l'ennemi.
En consultant les fameux JMO de 1914-1918 (journaux de manœuvres et opérations), j'ai compris avec quelle habileté on instillait la "haine du boche" aux soldats trop pacifiques en évoquant précisément l'amour de la nation.
Chacun comprendra qu'un soldat motivé est plus efficace qu'un soldat qui a des états d'âme.
Dans la bataille d'Eparges, les JMO rapportent que des soldats ont été pris de panique devant la violence des combats et ont abandonné leurs postes. Entre deux assauts on a pris le temps de les fusiller, comme le prévoit le règlement militaire. Cette logique mortifère a ses adeptes et je la comprends : sur les théâtres d'opérations les pacifistes n'ont pas leur place !
Or, ce qu'on tolère chez les militaires, pourquoi ne le tolère-t-on pas chez les militants qui défendent leur cause corps et âme, c'est le moins qu'on puisse dire. Les membres de la famille Mérha sont des brillants militaires de leur cause et, eux aussi, sont dans leur logique mortifère.
L'amour de la nation ou de son ethnie est une valeur largement plébiscitée dans notre humanité de fils d'Adam, alors que l'amour évangélique ne l'est pas ou du moins si peu. Que penser de quelqu'un qui soutient les révolutionnaires de Syrie et qui, au nom de l'amour évangélique soutient également Bachar El Assad et ses partisans? Sans doute sera-t-il fusillé, soit par les uns, soit par les autres.
Je pense que celui qui croit en Dieu est aussi dangereux que celui qui n'y croit pas, car ni l'un ni l'autre ne donne une image juste de la réalité de notre humanité déchue.
Le quotidien qui s'impose à nous est de considérer que Dieu existe et que Satan existe. L'avantage des athées est qu'ils ne s'intéressent pas à Dieu: Satan les laisse tranquilles (qui a vu circuler des démons et des loups dans la nuit?).
Si vous vous intéressez à Dieu, alors Satan demande des comptes . Vous en avez déjà fait les frais ,frère Michel.
Votre Vérité est de nous dire que vous avez vu Dieu en 1974 et 1977. Je vous crois. Mais cette Vérité n'est pas la vérité du monde : d'autres informations nous apprennent que Satan est venu en France en Décembre 1973 (pour établir un prophète lui aussi, semble-t-il), puis en 1976. La coïncidence avec les dates que vous avancez est curieuse et du coup, votre témoignage s'en trouve renforcé.
Je note que La Révélation d'Arès a bien intégré ce phénomène en précisant que, tandis qu'un petit reste progressera en pénitence, un plus grand nombre progressera en avidité et en impudicité.
Ne pas tenir compte de Satan peut faire commettre des imprudences, comme par exemple cette affiche (136c32) qui laisse croire que La Révélation d'Arès est une auberge espagnole comme la CGT.
La Révélation d'Arès parle de rassembler un petit reste de pénitents et non une meute de curieux à qui on pourra éventuellement conseiller de lire La Révélation d'Arès 
Jacques P.


Réponse :
Je ne vois pas du tout ce que l'image (qui n'est pas une affiche, mais un tract) qu'on voit dans le commentaire 136C32 a à voir avec Satan. Je ne vois pas davantage en quoi elle fait croire que La Révélation d'Arès est "une auberge espagnole comme la CGT" (et je ne vois pas non plus en quoi la CGT ressemble à une auberge espagnole).
Nous formons bien un mouvement prophétique, selon la Veillée 2 qui, comme l'image de notre frère Didier Br. cite Noé, Abraham, Moïse, Muhammad et naturellement Mikal (Frère Michel). Les Pèlerins d'Arès sont les oisillons du faucon Mikal (Rév d'Arès xLv/14). Cette image est une représentation légitime de ce que nous sommes au bout de la chaîne prophétique et quelque six ou sept mille ans d'Histoire.
Quant à la venue en France de Satan "en 1973... puis en 1976", je n'en ai jamais entendu parler. Il aurait été intéressant que vous nous disiez où cela s'est passé et comment. Cela ne nous impressionne d'ailleurs pas du tout. Il siffit de regarder comment fonctionne le monde pour voir que Satan ou ce qu'on appelle ainsi se multi-multiplie partout tous les jours.
Comme Yves B; (136C16) et beaucoup d'autres, vous n'êtes pas Pèlerin d'Arès. Vous croyez dans La Révélation d'Arès, et je vous sais gré de votre confiance, mais alors pourquoi ne me suivez-vous pas ? Pourquoi vous laissez-vous aller à vos pensées plus ou moins errantes au lieu de venir prendre place parmi nous, pénitents et missionnaires, pour une mission très difficile dans un monde où, comme vous le dites, "l'amour évangélique n'est pas plébiscité... ou l'est si peu" ?


13nov12  136C37  
Jésus dit: Vous connaitrez la vérité et la vérité vous libèrera.
Il ne dit pas de croire à une Vérité absolue, il dit de connaître la vérité.
Bouddha dit: Ne dites pas je crois, dites: Je vois et je comprends,
Voir et comprendre, c´est connaître.
Socrate dit: connais-toi  toi-même.
Le Frère Michel dit: Il n´y a pas de Vérité accessible qui sauverait par le seul fait d´y croire. Il n´y a qu´une pénitence accessible et salvatrice.
C´est une merveilleuse sensation de découvrir qu´au delà des mots, les spirituels disent tous la même chose.
Le Pèlerin d´Arès voit et comprend, libre des différences de langage.
Il voit qui il est vraiment, sans fuir.
Il comprend qu´il a édifié lui-même les murs de sa prison.
Il comprend qu´il doit s´en libérer lui-même.
Il se connaît en toute humilité et lucidité..
Il connaît sa propre vérité.
Et cette connaissance de lui-même, qui est sa vérité personnelle, c´est elle qui le libère des illusions, des évasions, des erreurs, des mensonges, des idéaux, de la culture, du dilemme bien/mal, de l´autorité, des mythes, des symboles, des images, etc...
Cette connaissance le libère aussi de cette recherche sans fin d´une vérité absolue qui lui viendrait de l´extérieur par une "Parole sacrée" ou par l´enseignement d´un maître.
Cette Vérité absolue est inaccessible, ce sont les mots qui manquent.
Mais la vérité sur nous même, elle est là, présente, toute proche, accessible, vivante, et elle m´attend depuis toujours, elle m´appelle, elle me dit "Entre en pénitence !" et tu Me connaîtras, et tu te libèreras, et alors tu verras et tu feras le Bien.
C´est alors que tu connaîtras cette exquise sensation de te sentir vivant, oui, vivant.
C´est alors que tu commenceras à aimer tout et tous,
C´est alors que tu te sentiras aimé par tout et tous,
C´est alors que tu comprendras ce que veut dire : Etre en Union avec Moi,
Sois Un dans toi (Rév d'Arès xxiv/1)
Ouvre tes veines !  Dis-moi Entre ! (xxxiv/12)
Retrouver la Vie (24/5)
Didier Roger


14nov12  136C38  
Votre entrée 136 parle d'amour comme si l'amour était au cœur de la Parole de Dieu.
C'est une erreur. La Bible (et le Coran, je crois, mais je connais beaucoup moins) ne parle d'aimer que rarement. La Bible est un recensement du dialogue entre l'homme et Dieu où il est question de beaucoup de choses, surtout morales, mais qui laisse très peu de place aux sentiments, dont l'amour.
Je ne suis pas Pèlerin d'Arès, mais je suis, si je peux dire, un potayiste, quelqu'un qui suit Michel Potay dans la pensée qu'il a développée à la suite de La Révélation d'Arès, et qui me paraît proche de Spinoza quant à l'analyse de Dieu.
J'ai noté que vous aviez de Dieu une notion très proche de celle de Spinoza, c'est-à-dire plus basée sur une notion de raison, ou de géométrie (cosmique?) au sens philosophique, que sur les idées beaucoup plus émotives, sentimentales, anthropomorphiques, nées des Écritures, Bible et Coran, car même dans le Coran Allah est représenté comme un Être Suprême et Omniscient Miséricordieux et Clément plus proche d'un Superhomme que "l'Étalé sans commencement ni fin", dont vous parlez dans une de vos prières (réf. votre opuscule "Ma prière au Pèlerinage").
Dans la Bibel, le Coran et chez Spinoza il est très peu question d'amour. Ce n'est pas du tout sous l'angle de l'amour que Dieu est perçu.
Votre entrée 136 est donc plus ou moins trompeuse et replonge l'homme dans ce sentimentalisme sur lequel s'est fondé le christianisme naissant.
Dieu, si tant et qu'il existe (Spinoza n'était pas croyant au sens qu'on donne au mot croyant), est tout autre chose qu'Amour !
J'en conclus que l'homme, l'homme idéal vers lequel vous torunez vos disciples, est de même tout autre chose qu'amour. J'ai peur que vous vous enfermiez dans un sentimentalisme dont l'église n'a jamais pu vraiment se désembourber.
Edmond Le S.


Réponse :
J'ai hésité avant de publier votre commentaire, parce que vous citez Spinoza et que je ne suis pas philosophe, même si j'ai une assez bonne notion du paysage philosophique général, et même si j'ai pour Spinoza une considération particulière. Je ne suis qu'un spinoziste amateur. Je n'ai d'ailleurs lu de Spînoza — il y a longtemps — que "L'Éthique", que j'ai toujours dans ma bibliothèque, et j'ai parcouru — il y a également longtemps — son "Traité Théologico-Politique".
Je viens d'attraper mon "Éthique" dans ma bibliothèque pour copier ici la définition que Spinoza donne de Dieu dans la page par quoi débute "À propos de Dieu" qu'il a intitulée "Définitions". Il y dit: "6. Par Dieu j'entends un être absolument infini; c.-à-d. une substance consistant en une infinité d'attributs, dont chacun exprime une présence éternelle et infinie."
Il n'est évidemment pas question d'amour ici et, si ma mémoire ne fait pas défaut, je ne crois pas que ce mot paraisse dans aucun passage de "À propos de Dieu", où Dieu est vu sous l'angle de la seule raison par un Spînoza qui avait fait table rase de tout ce qu'on avait dit à propos de Dieu jusqu'à Lui.
C'est plus ou moins en cela que je me suis souvenu de Spinoza après les Théophanies de 1977 à Arès, parce que j'ai, depuis lors, dû faire table rase moi aussi de tout ce que je croyais savoir sur Dieu, et je ne cesse de dire: "Ne me demandez pas qui est et ce qu'est Dieu, parce que je n'en sais plus rien. Je sais seulement ce qu'il dit. Je sais notamment qu'Il dit qu'Il ne cesse pas de créer l'univers: Le jour où le soleil est dispersé comme plumes de pavot, Je cours et je fais mille nouveaux soleils (Rév d'Arès xxii/12). Alors je suis anéanti, sans voix, sans pensée même, face à ce Mystère d'un Dieu qui d'un côté s'étale (Rév d'Arès ii/4) sur l'univers infini qu'il ne cesse pas de créer et qui, d'un autrre côté, s'intéresse à cette poussière d'homme sur une poussière d'astre: la terre, au milieu de cet infini."
Mais comment, moi pauvre homme avec le seul moyen de comprendre donné à un homme: son cerveau et son cœur, puis-je imaginer que Mon Créateur immense et infini peut s'intéresser à la poussière que je suis autrement que par amour ?.D'ailleurs, ne se qualifie-t-il pas Lui-même de Père trop aimant (Rév d'Arès 12/7) ? Et Il s'intéresse à ma poussière d'homme au point de venir me parler et, pour cela, de se réduire à un clou... un clou (Rév d'Arès ii/21). Et ne suis-je pas créé à son image et ressemblance (Genèse 1/26/27) et, puisque je ne peux concevoir mon Créateur autrement que Créateur par amour, n'est-il pas Lui-Même l'Amour dont je suis l'image ?
Par conséquent, ne dois-je pas en invitant l'humanité à retrouver l'image et ressemblance de son Créateur l'inviter à retrouver l'amour ?
Spinoza n'était "pas croyant," dites-vous. Je ne suis pas de cet avis du tout. Il ne croyait pas en Dieu au sens religieux de croyance, mais il était de ce fait beaucoup plus proche de la Vérité. Nulle part dans "L'Éthique" il nie l'existence de Dieu. Il voit Dieu tout autrement que ne Le voient les religions, ce qui n'est pas la même chose. Je rappelle ici, de mémoire, quelque chose qu'Ernest Renan a écrit à son propos: "C'est peut-être de Spinoza que Dieu a été vu de plus près."
Je ne résiste pas non plus à l'envie de chercher Hegel dans ma bibliothèque et de citer ceci de lui: "L'alternative est: Spinoza ou pas de philosophie [...] Quand on philosophe on doit être spinoziste. L'âme doit baigner dans un éther d'une substance unique dans lequel tout ce qu'on a cru vrai a disparu. Tout philosophe doit parvenir à la négation de tout le particulier. [Spinoza] c'est la libération de l'esprit et son fondement absolu." Je le répète: C'est bien l'état dans lequel ma laissèrent les Théophanies: l'esprit totalement libéré.

Reste l'Amour et donc mon amour, que je ne peux retrouver que par la pénitence.
Vous n'êtes pas Pèlerin d'Arès, Edmond, et cependant vous possédez de moi un petit opuscule "Ma prière au Pèlerinage." Ça m'intrigue. Où vous êtes-vous procuré ce petit livret que j'ai composé en 2011, il y a peu de temps ? Vous n'êtes pas Pèlerin d'Arès, mais vous avez tort. Sortez de votre sérieux spinoziste et rejoignez-nous dans une "folie" spinoziste. Nous avons besoin de pénitents et d'apôtres.
Si vous êtes de Paris, sachez que vous pourrez m'y rencontrer la semaine prochaine 32 rue Raymond Losserand, de mardi à samedi.


14nov12  136C39
Je ne sais pas si vous me reconnaissez, mais j’ai besoin de vous faire part d’une situation très difficile pour moi.
Durant l’été 2012, j’ai trompé mon épouse après 20 années de vie commune. Je l’ai fait par lâcheté et parce que j’éprouvais un manque affectif que mon épouse n’arrivait à combler. L’épisode de cet été n’a duré que quelques semaines avant que je ne décide de mettre un terme à cette relation.
À ce moment-là, mon épouse ne pensait pas que j’avais une liaison avec une autre femme.
Durant cette période, j’ai terriblement fait souffrir mon épouse. Puis nous avons essayer de reconstruire notre couple, mais je sentais mon épouse très distante de moi et très en colère. Dans un premier temps je pensais que la situation s’améliorerait progressivement, mais j’ai très vite compris qu’elle n’arrivait pas à me pardonner. J’ai senti que j’allais la perdre, alors je lui ai dit la vérité, toute la vérité au sujet de ma liaison avec cette autre femme durant l’été.
En même temps, j’ai senti dans mon ventre que mon épouse était amoureuse d’un autre homme. Je lui ai dit et elle m’a avoué que depuis quelques semaines, en effet, elle avait une relation avec un autre homme. Le pire dans cette histoire, c’est que cet homme était également mon confident et ami.
La douleur des remords et de la tristesse m’a envahi à tel point que l’état dépressif dans lequel je me trouvais éloignait encore plus mon épouse de moi. J’ai senti le vent glacé des enfers sombres couler dans mes veines et j’ai compris que j’avais perdu mon âme. Je me sentais comme un spectre errant.
Un soir un ami, que vous connaissez, m’a dit: "Redresse-toi homme, debout ! Cesse tes pleurs et ton tremblement ! Que cesse ta honte ! Je t’ai mis nu pour te revêtir d’un manteau neuf ! (Rév d’Arès 1/1)
Ce passage m’a permis de me relever et de trouver les forces nécessaires pour reconquérir ma dignité.
Je suis tout en bas de la Montagne et maintenant je sais que je ne m’écarterai plus de la voie lumineuse que le Créateur nous demande de suivre. À chaque fois que je m’y suis éloigné, j’ai toujours souffert et fait souffrir.
Tout est de ma faute. Je n’ai jamais perçu avec autant d’acuité les conséquences du mal que j’ai perpétré et qui détruit l’humanité. Je sens que je suis en train de perdre mon épouse que j’aime plus que tout sur cette terre (avec ma fille), et ce malgré ma volonté de changer. Mon épouse, ma princesse avec qui j’aimerais tant finir ma vie. La confiance est meurtrie. Elle m’a accordé une dernière chance, mais je sais aujourd’hui qu’elle peut me quitter à tout moment. J’essaie de m’y préparer tout comme je me prépare à changer en Bien tout mon être et ma vie.
Frère Michel, j’ai besoin de vos conseils.
Signature non publiée


Réponse :
Il y a là double adultère:
Le vôtre et celui de votre femme.
Mais peut-être ces adultères n'ont-ils pas grand chose de commun ? Par exemple, l'un(e) a pu n'être tenté(e) que par un attrait érotique et l'autre a pu avoir un énorme besoin de remplir sa solitude du moment ou seulement de sentir le désir brûlant de quelqu'un d'autre.
Par ailleurs, avez-vous la foi en commun ? Vous, vous l'avez. Mais elle, l'a-t-elle et, si elle l'a, a-t-elle le même genre de foi ? Et les choses peuvent se compliquer: Par exemple, votre épouse a pu, en vous avouant son adultère, vous faire sentir combien elle se suffisait bien plus qu'elle n'avait besoin du corps d'un autre homme.
Bref, je veux dire que le problème est, à mes yeux du moins parce que je n'ai pas les réponses à ces questions et à d'autres questions, très difficile, quasi impossible à aborder.
Alors, la seule réponse que je puisse donner, c'est celle de l'amour: Donnez désormais à votre épouse tant l'amour romantique que l'amour évangélique, donnez-les lui sans compter. C'est là votre seule chance de tout réparer, de tout recommencer.
Pourquoi ne pas vous engager dans la voie plénière d'un Pèlerin d'Arès, je veux dire: faire de vous-même un grand pénitent, rejoindre une mission et vous mettre à la moisson, vous impliquer complètement dans La Révélation d'Arès? Et si, de surcroît, votre épouse vous suit dans cette Voie, tous les espoirs sont permis.
Écrivez-moi par la poste plutôt que par eMail dans ma boîte de webmaster de freesoulblog.net.


14nov12  136C40  
Durant les vacances scolaires de la Toussaint nous avons accueilli nos petits enfants dans notre gîte des Alpes.
Je dois avouer que j'ai été très choquée en lisant les copies de petits textes que la maitresse de notre petit fils É. faisaient lire à ses élèves.
Ce n'était que des sujets très médiatisés dont on nous gave sur les JT [?], des catastrophes, des sujets de séquestration d'enfants, des sujets de meurtre.
Pas question d'amour la dedans, pas d'espérance non plus.
Rien qu'un désir de vengeance transmis à cette enfance.
J'ai regardé É. avec tristesse et j'ai dit tout haut, mon époux était présent, que c'était très grave de conditionner ainsi les enfants par de tels sujets de désespérance.
Et là personne n'en est choqué ! On laisse faire. On laisse le mal que génère notre monde envahir les cerveaux tout neufs de nos petits enfants,c'est grave !
Comme j'avais déjà été choqué voilà treize ans de thèmes de sujets a développer que le professeur de français donnait à ses élèves de quatrième, que fréquentait notre fils M. dans un collège laïc. Nous avions d'ailleurs dû le retirer de ce collège et lui faire intégrer un institut privé religieux qui accepta qu'il rejoigne une nouvelle quatrième.
Mon époux, qui n'était pas favorable à ce genre de collège, a été surpris d'y découvrir des professeurs qui donnaient une espérance de vie spirituelle.
Il y avait de l'amour, du partage, ils se dévouaient corps, esprit et âme pour leur élèves et surtout les thème des rédactions étaient créatifs, humanistes, constructifs.
Ils permettaient aux jeunes adolescents de chercher et trouver des solutions de construction d'une société de paix et d'amour.
Les deux années que M. passa dans cet institut privé l'on sauvé de la désespérance, d'un néant qui s'installait peu à peu en lui. Elles lui ont donné la réflexion, elles l'on fait grandir dans son cœur et dans sa tète.
Mon époux a été vraiment touché du fond d'amour et d'humanisme qui se dégageait de là, parce que le spirituel imprégnait l'enseignement donné par les professeurs. Le Créateur n'était pas mis à l'écart, mais faisait partie intégrante de la vie scolaire.
Tout comme nos frères Musulmans n'écartent pas Allah de leur enseignement. Il fait partie intègrante de leur vie même, vie familiale, écriture, écoles, travail, échange. C'est pourquoi, J'en fait serment, (Je mets) le(s) frère(s) de Mouhamad (à) Ma Droite (Rév d'Arès xv/6).
Il serait bon que l'on intègre l'amour évangélique (l'amour de son prochain) dans les programmes de l'enseignement donné dans nos institutions à notre jeunesse.
Ainsi grandirait-elle en force et en sagesse, elle aurait une raison d'exister, de devenir créatrice d'une civilisation nouvelle de paix et de bonheur.
Il n'est jamais trop tard.
Patricia des Alpes


Réponse :
Ce qu'enseigne l'institutrice de votre petit-fils É. correspond exactement à ce que dit Damien, le commentateur 136C33: "L'amour, ça n'existe pas, ou plutôt l'idée d'amour n'existe que chez des débiles [...] La violence est partout. Partout les hommes sont contre les hommes. C'est la haine."
Cette institutrice ne croit pas qu'autre chose que le mal puisse exister et elle croit bon d'endurcir les enfants dans l'idée que tout est mauvais et qu'ils doivent s'y résigner.
C'est tout l'enjeu de notre mission, qui vise au contraire absolu de ce pessimisme.
Pourquoi croyez-vous que le Père est revenu parler aux hommes en 1974 et 1977 ?
Il est venu appeler un petit reste de croyants pour qu'ils redonnent au monde l'espérance, la conviction que la bonté, l'amour, la paix sont inscrits dans les fibres profondes de l'être humain qui peut, par la pénitence, les faire resurgir et régner sur terre.
C'est en cela que le monde doit changer (Rév d'Arès 28/7).


15nov12  136C41  
Me rendant à Lourdes en 1995, je passai la nuit près de la maison de la prière (Andernos ?) et j'y déposai un bout de papier quadrillé laissant dans une mauvaise écriture mon adresse en Belgique.
Et vous m’aviez répondu,…
Je participe maintenant à la catéchèse près de chez moi. Mais je me pose une question (parmi d’ autres !)
Pourquoi seulement Jésus (l’Emmanuel) est-il ressuscité et personne d’autre ?
Merci encore de votre témoignage
Éric Van G. de Bruxelles


Réponse :
J'aimerais mieux, évidemment, que vous ayez rejoint notre Assemblée et que vous participiez petite mission de Belgique, mais participer à la catéchèse près de chez vous, c'est déjà quelque chose de positif. Il faut inculquer aux enfants des principes évangéliques et rien mieux que le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7), que tout Chrétien devrait connaître par cœur, ne fait mieux l'affaire. Enseignez-le aux enfants !
Pourquoi le Père n'a-t-il ressuscité que Jésus, demandez-vous ?
Je vous rappelle qu'un autre mortel, le prophète Élie, n'a pas connu la mort (2Rois 2/11-13, Révélation d'Arès 2/10).
Cela fait deux hommes auxquels le Père donna la transfiguration éternelle.
Pourquoi Jésus a-t-il été ressuscité? Il faudrait poser la question au Créateur Lui-même, car Il n'a jamais donné d'explication directe de cette résurrection, mais on peut déduire des événements de la vie de Jésus une explication qui me paraît très plausible:
Jésus a été très tôt mis à mort sur la croix, une année seulement après le début de sa mission publique selon les Évangiles Synoptiques. Sa mission était loin d'être achevée et le rapidité comme la brutalité de la crucifixion furent telles que les apôtres eux-mêmes entrèrent en doute.
La mission de Jésus risquait fort, alors, d'avoir été inutile et d'être bientôt oubliée. Le Père n'avait pas d'autre solution que de ressusciter Jésus afin que les apôtres le voient vivant, croient à l'enseignement qu'il leur avait prodigué et se mettent à la mission.
Jésus ayant été le pénitent exemplaire, le Christ de référence, il méritait son éternité, de toute façon, mais sa réapparition à Arès où il me dicta la première partie de La Révélation d'Arès montre qu'il est toujours le Messager du Père, très préoccupé par le sort des humains.
Voilà selon moi l'explication de la résurrection de Jésus.

Ce n'est évidemment pas l'explication qu'en donne l'Église qui croit que Jésus est Dieu incarné, mort selon une mort programmée depuis des temps immémoriaux, pour la rédemption des péchés. Nous Pèlerins d'Arès ne partageons pas cette théologie. Pour nous Jésus n'était qu'un prophète et l'homme est sauvé par sa pénitence et non par la croix. Mais aucun homme n'est perdu ou sauvé par ce qu'il croit, mais il est sauvé par ce qu'il fait, par la pratique de l'amour, du pardon, de la paix, de l'intelligence et de la liberté spirituelles, ce que La Révélation d'Arès englobe sous le nom de pénitence.


15nov12  136C42  
L'amour n'est pas un sujet facile à aborder.
Cependant, c'est bien le problème de fond.
Ce n'est pas si évident déjà qu'un être humain s'aime lui même, que des humains aiment leurs proches parents.
Alors leurs voisins, ou pire encore des humains de culture, de tradition et de religions différentes, cela relève d'une sorte de dépassement spirituel qui doit toucher, dans l'esprit de la majorité quelques illuminés dans le monde.
Selon moi, la faille dans la création demeure Caïn qui continue de tuer Abel [Genèse 4/1-16] par insuffisance d'amour pour son frère, mais pas seulement.
Pour expliquer mon point de vue, je vais me référer à une ancienne interview qui m'avait scotché devant la télé, il y a quelques années.
C'était une interview traduite en français de Robert McNamara. Pour ceux à qui ce non n'évoque rien (je ne vais pas faire une biographie ici), Robert McNamara a été considéré comme l'un des plus grand gestionnaire de son époque au État Unis d'Amérique.
Ce qui m'a marqué c'est que cette homme (je site de mémoire), qui s'appelait lui même "un Irlandais", qui disait avoir aimé le président Kennedy et aimé le président Johnson, qui a brillé par son travail et son implication dans la vie public et administratif, reconnaissait que l'interprétation d'un gouvernement, d'une administration, d'un peuple pouvait être mauvaise.
Le monde entier peut se tromper, mais c'est important, à un moment de prendre suffisamment de hauteur pour s'en apercevoir, le reconnaître et changer.
Nous avons beaucoup de chance qu'il y ait un homme tel que vous, frère Michel, et il faut bien dire que vous avez déjà un peu changé le monde, et en tout cas moi j'ai un peu changé grâce à vous et je le dis ici.
Le petit reste est tout aussi important, et j'espère bien que dans quelques générations, les élèves dépasserons le maître. Pourtant, la barre est haute !
Je réalise aussi que je ne vous ai jamais écouté parler, et sans prétention par rapport ceux qui sont beaucoup plus impliqués que moi, je pourrai peut être passer la semaine prochaine à Paris, s' il y a de la place ?
Aminadab d'Île de France


Réponse :
Bien sûr, il y a toujours de la place pour ceux qui veulent m'entendre, mais m'entendre pour m'entendre n'a pas beaucoup de sens si vous n'y êtes amené que par la curiosité ou même par une certaine vénération de ma personne.
Ma personne est celle d'un pécheur, d'un homme ordinaire, ne présente aucun intérêt par elle-même.
Je souhaite que vous m'entendiez pour me suivre, pour prendre rang dans ce petit reste dont vous dites vous-même dans ce commentaire qu'il est "aussi important".
À bientôt, j'espère.


15nov12  136C43  
L’amour est quand même le mot essentiel de toute vie.
Même si vous n’êtes pas du tout spirituel, aimer sous-tend vos actions.
Le riche est mû par l’amour de l’argent par exemple. Il est le mot (l’amour, pas le riche). S’il n’en restait qu’un, ce serait celui-là qu’on garderait. Hyper invoqué.
C’est aussi peut-être celui qui l’est le plus. Connoté sans aucun doute. Selon qui l’on est, on le reçoit sous différents sens.
Pour l’homme spirituel, selon moi, si j’ai bien compris, il est un état d’être qui peut se traduire par des sentiments ou pas. Amour filial, parental, matrimonial, amitié, oui, là il y a du sentiment, dans la mesure où le sentiment produit un désir d’être avec, de ressentir avec, de partager avec et ceci dans la durée, ce qui cause une douleur, une souffrance dans la séparation.
Mais pas forcément pour l’amour évangélique, fraternel, inconditionnel, l’amour entre les humains.
Comment voulez-vous aimer sentimentalement votre prochain lointain (que vous devez aimer selon la Parole), sans le connaître, sans l’avoir jamais vu ? Comment pouvez-vous aimer votre ennemi, avoir du sentiment, ressentir quelque chose pour lui ? Bien sûr, vous n’avez pas envie de le prendre dans vos bras, parce que vous savez qu’il va vous enfoncer un couteau dans le ventre ?
Ce n’est pas à ce niveau-là que ça se passe. Si vous éprouviez de la haine, ou de la peur au lieu de l’amour, ce serait accorder à ce qu’il est (en vérité ce qu’il croit être) une valeur absolue. Ce serait oublier qu’il est un conditionné par des circonstances malheureuses. Vous pouvez alors le prendre dans votre conscience, parce que l’amour est reconnaissance de l’autre, pas indifférence qui est inexistence — on s’en rend compte quand dans la rue, on essaie d’interpeler des humains qui ne détournent pas le regard, qui vous ignorent, qui vous rendent inexistants, qui vous font passer un grand froid dans le
corps, par rapport à d’autres qui vous sourient, qui vous réchauffent —, mais l’amour n’est pas non plus acceptation avec accusé réception de ce que l’ennemi vous lance qui est plus une expression de sa peur, de sa souffrance, de sa misère, de sa folie, de la démesure de son conditionnement, d’une ignorance de ce qu’il est, que d’un travail d’une réflexion profonde sur lui-même, mais dans cette logique, la logique de la vie spirituelle, l’amour est reconnaissance de l’autre en tant que créature de Dieu et plus même, en tant que résidence de Dieu — Dis-Moi: "Entre !" [Rév d'Arès xxxiv/12] — dans le sens où Dieu habite en chacun, d’une façon souterraine — Je suis si proche d’eux qu’ils peuvent ne pas Me voir [Rév d'Arès 1/11], Je suis plus proche d’eux que leur veine jugulaire (Le Coran).
Aimer ses ennemis, le peut-on tout seul ? Notre fragilité nous force à nous attacher à une Force supérieure à nous, en nous, on ne peut tenir l’amour pour l’ennemi qu’avec le Dieu Amour. Ainsi l’énergie spirituelle n’est pas une adhésion à une idéologie, à une croyance. Aimer c’est vouloir le bien pour l’autre, qu’il soit bien, qu’il fasse le bien, on se rapproche du Coran où le terme n’existe pas d’une façon explicite, je crois, Coran qui dit: Repousse le mal en faisant le bien, on comprend que toute la Parole, donnée selon des circonstances différentes, se rejoint sur ce terme aimer et que ce n’est plus une question de mots, c’est une question d’être.
Aimer, c’est de l’intelligence spirituelle dans des contingences, même dans un contexte de guerre, comme au Moyen-Orient. Ceci paraît fade, naïf, et pourtant, c’est toujours la transcendance descendante dans l’immanence, c’est toujours la Puissance infinie de Création, Qui crée des univers infinis, tout en s’intéressant à un détail de la Création, l’infime infâme poussière finie que je suis, en lui parlant, comment imaginer ce rapport autrement que par amour comme le dit frère Michel, ici même. Pourquoi le fait-Elle ? Question humaine, trop humaine. Ou alors l’amour n’a pas de pourquoi.
Charlie du Nord-Pas de Calais


20nov12  136C44
Vous êtes silencieux depuis le 15 novembre. J'espère que tout va bien.
À votre âge tout peut arriver et vos amis s'inquiètent.
Cette entrée de blog "amour" et ses commentaires m'intéressent particulièrement.
Peut-être n'y a-t-il plus de commentateurs?
Cela peut aussi arriver.
Si votre santé vous joue un mauvais tour, je vous souhaite un bon rétablissement.
Gilles M. d'Île de France


Réponse :
Tout va bien. Merci de vous inquiéter pour moi. Je suis en voyage de mission et je n'ai pas pu me reconnecter à l'Internet avant aujourd'hui. Je serai de retour chez moi dans une semaine seulement.
Je ne peux pas publier tous les commentaires que je trouve aujourd'hui dans ma boîte eMail webmaster@freesoulblog.net, mais je vais en poster quelques uns.
Bien que je ne sache pas qui vous êtes, je suis heureux de vous intéresser. Faites quand même un tour, un de ces jours, à la mission, 32 rue Raymond Losserand, Paris. S'intéresser à La Révélation d'Arès sans s'engager est un contresens, parce que cette Parole du Créateur est un Appel à l'engagement. Hors d'engagement, en quoi mon blog peut-il vous intéresser ? Il n'existe pas de résolution intellectuelle du salut. Le salut résulte d'une reconstruction active de l'être que la Parole d'Arès appelle pénitence, laquelle ne se pratique pas sans se donner aussi à la moisson d'autres pénitents.
Mais si vous suivez mon blog, vous devez connaître cela très bien.


20nov12  136C45
Je lis le blog régulièrement, mais comme je lis très lentement je n'arrive pas à lire toutes les messages écrits et tes réponses de frère Michel. Ce que je vais vous dire à peut-être été évoqué et que vous ne publierez peut-être pas mon message.
Moi aussi je crois en l'amour évangélique.
Il faudra le mettre en application sous peu. En début de l'année, frère Michel, j'ai fait plusieurs rêves terribles. J'ai ressenti pendant plusieurs nuits qu'il y aurait des événements très graves en 2012. En effet ces rêves étaient que la situation économique allait tourner à une grande catastrophe.
Quand on voit ce qui se passe actuellement en Espagne, au Portugal, en Grèce, en Italie, tu vas me dire: "Oui, c'est de l'ordre du possible." Tu l'as évoqué dans le blog précédemment
Edgar Morin lui aussi est persuadé que la situation va s'aggraver.
Je l'ai dit plusieurs fois à ma femme et mes enfants, car c'était intense en moi.
Je t'en ai aussi parlé de manière imagée, c'est moi qui t'est parlé de "jonquilles au mois de janvier" et que "la nature allait se fâcher." Pourtant je ne suis pas superstitieux [...] Beaucoup de gens ont dit que la fin du monde sera le 23 décembre. Moi je n'y crois pas.
Du coup, j'ai parlé de ces rêves à mes amis. Je leur ai parlé de La Révélation d'Arès. On peut dire que j'ai missionné. Je leur ai dit que, dans quelque temps, il faudra s'entraider, agir tous en même temps, et dans le même sens.
Aimer = Aller vers les autres, rentrer en relation avec eux, se faire connaître mais cette fois-ci de manière intense.
Dans un premier temps il faut missionner des pénitents capables de faire le bien autour d'eux.
Aimer = Agir bénévolement, faire autant que possible le bien avec eux et par le biais de notre engagement, de nos actions nous leur parlerons de La Révélation d'Arès. J'y suis allé à reculons au début. Dans la pratique du bien de "manière active", mais dans le Sermon sur la Montagne il est dit: Heureux les simples d'esprits ils auront le royaume de Dieu (Matthieu 5/3). Tu m'as dit, frère Michel, que les simples d'esprit sont les hommes philosophes, pas compliqués, plein d'amitié pour leur prochains. C'est aussi bien sur les résidents d'E.S.A.T. [?] J'essaye de le mettre en application tous jours
Aimer = Changer les mentalités des gens mais ce ne sera pas facile. Il faudra de la patience.
Les gens médisent rapidement sur nous il faudra même aimer ceux qui font la controverse. C'est cela qui sera le plus difficile. Pour ma part j'ai subi des avanies (comme tu le dis) et de manières hypocrites c'est humiliant.
Vu les événements qui vont probablement arriver, une mission dans les milieux humanitaires est indispensable. Aller chercher les possibles Pèlerins d'Arès ou ils se trouvent. Nous avons déjà commencé à missionner nous savons ce que cela veut dire et comment la pratiquer.
Je t'assure, frère Michel, je ne pense que je dise des bêtises, pas plus que je suis schizophrène.
Merci d'avoir rappeler ce grand thème essentiel de l'amour évangélique. Je l'attendais depuis longtemps
Alain de Bretagne-Sud


Réponse :
Mon frère Alain, je n'ai jamais pensé que vous "disiez des bêtises" ni que vous "soyez schizophrène".
Où allez-vous prendre ces idées-là ?
Quant à la controverse et quant aux avanies, j'en subis beaucoup plus que vous encore et je considère comme inévitable qu'un mouvement de Vérité, de Lumière, comme celui des Pèlerins d'Arès, qui contrarie beaucoup de monde ait des contradicteurs. Tous les grands mouvement prophétiques ont rencontré une semblable adversité à toutes les époques.
Je vous fais tous mes compliments pour le courage que vous montrez dans la mission.


20nov12  136C46
Didier Br. (commentaire 136c32) vous propose une idée sur la chronologie des prophètes qui a retenu toute votre attention.
Je voudrais me permettre, frère Michel, de vous soumettre, pour l'illustrer vos mots que j'ai rencontré, hier, avec ma prière car celle-ci s'accompagne toujours de la lecture de vos notes.
C'est dans la veillée 24/1-2 de l'édition bilingue de La Révélation d'Arès page 221. Les voici : " L'influence du prophète restera un arbre toujours vert "(xvi/13).
Liliane Y du Nord-Pas-de-Calais


20nov12  136C47
Vous nous dites : "Celui qui aime s'engage, esprit, âme, chair et sang dans l'existence de ce monde pour le refaire" et aussi "l'amour seul nous donne une prémonition de notre propre existence".
C'est une entrée chaude qui se comprend bien au niveau de l'âme, en la vivant personnellement, pas en en débattant même s'il faut toujours réfléchir. Bel équilibre avec l'entrée précédente, entrée froide stimulant l'esprit, non pour débattre sur le fond de votre entrée — la nuisance de la politique politicienne —, mais pour mieux comprendre l'organisation sociale du monde qui nous entoure et la manière de la changer.
Cette complémentarité des entrées fait écho à la complémentarité de notre vie, chair esprit et âme dont l'équilibre est à retrouver par la recréation d'une âme puissante. Une âme qui doit acquérir "force et sérénité, la dot de l'âme épousant l'éternité" (article je m'espionne "Le Pèlerin d'Arès" 1990 p.308).
Ce travail "d'ascension vers la simplicité qui passe par une grande complexité" (idem p.306), chaque lecteur du blog peut le faire quelles que soient ses idées et son bagage intellectuel et spirituel.
Vivons au fond de nous, "inviolable et indissoluble, ce jardin à restaurer", cette expérience de construction de l'âme dans l'interaction permanente, parfois difficile, avec la chair et l'esprit. Ainsi aurons nous la prémonition de notre future existence qui retrouvera l'unité individuelle et collective dans la diversité des reflets des roches (Rév d'Arès 27/6), le jardin d'Éden où "l'amour est la fleur essentielle du sacré".
C'est par de petits efforts quotidiens avec les proches mais surtout dans la moisson publique que je trouve le meilleur lieu d'expérience pour que notre espérance grandiose cohabite en moi avec la joie d'accomplir. Car c'est lors de la moisson que je vais au contact de l'autre, celui que j'aime avant de le connaître (Rév d'Arès 25/4) pour co-naître au sens fort, naître avec lui à un moment de vie unnique. Pour vivre l'amour évangélique, celui qui se donne quels que soient les propos aimables ou agressifs de cette individualité de rencontre, on peut se préparer comme le fait le commentateur 136C18.
Comme je plains sincèrement ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas mettre en pratique cette découverte aimante de l'autre !
Antoine B. d'Aquitaine


20nov12  136C48
Il y a une prière, la vôtre, qui dit que Dieu est "descendu" vers vous et nous, poussé par Son Amour et par Son Angoisse.
Tous ceux et celles qui ont élevé des enfants, et ont senti dans leurs tripes que ces derniers étaient en train de mourir, ou déjà morts, tous ces gens savent ce que veux dire l'Angoisse (incommensurable).
Ceux qui croient en Dieu peuvent même avoir senti, comme Isaïe ou vous-même ce que cette Angoisse peut engendrer d'effroi (de part et d'autre ?), simplement parce que si nous sommes des frères vivants, nous sommes à Son image et à Sa ressemblance...
Il n'y a plus de mot pour parler de cela, ou plus guère ?
Les vieux sont tanés par l'angoisse plus souvent que par l'amour, et c'est la haine et l'indifférence qui l'emportent dans le monde d'aujourd'hui.
Je ne parle pas de l'autosatisfaction ni de la négligence ni de la bêtise, ignorance, etc...
Un petit clin d'oeil au frère Didi [?], j'avais fait un tract où je mettais plusieurs images de visages de prophètes, jusqu'à votre photo, suivie d'un cadre vide (photo format carte d'identité), avec un peitit texte à coté : "Et vous ?"
Moi, je ne suis pas prophète, je tente seulement d'accomplir mon apostolat sans "apostasies"
Laurent L'H. d'Île de France


20nov12  136C49  
L'amour évangélique, c'est quelque chose d'extraordinaire. Plus fort que tout ce qui peut exister sur la terre.
Quel humain ne l'a pas vécu au moins une fois dans sa vie ?
Même les pires hommes ont dû connaître ce sentiment d'amour au moins une fois dans leurs vie ?
Sensation d'amour évangélique qui vous enveloppe, telle une douce chaleur.
Impression de plénitude spirituelle qui s'imprime dans toute nos cellules du corps.
Et, d'ordinaire comme toute cellule qui vit et meurt, il nous faut sans cesse renouveler cette amour évangélique, afin que l'amour évangélique ne meurt jamais en nous. Nous, qui formons l'humanité au-delà des frontières, des cultures et des religions, face au cancer politique qui engendre tant de souffrance, de conflits...
Merci, Frère Michel, pour cette magnifique entrée qui me secoue et me bouleverse plus encore, en voyant les infos entre Israël et la Palestine au bord de la guerre...
Je pense encore à toutes ces victimes: hommes, femmes et enfants. Des larmes me montent aux yeux. C'est plus fort que moi. "Au diable ma pudeur !"
Simplement et humblement, j'ai envie de dire ceci: "Humanité, pardon pour tous mes maux !"
Enfin, Seigneur, que notre monde se redresse par la Pénitence !
David patati et patata du Limousin.


23nov12  136C50
J'ai parcouru le journal "La Croix" et j'y ai trouvé un article sur l'amour du prochain.
Le philosophe François Housset dit: "L'amour du prochain ne choisit pas qui aimer, il aime toute l'humanité. Quand il fait du bien à un homme particulier, c'est au nom de son amour pour tous les hommes."
Le psychologue Jacques Lecomte se contente, lui, de croire que "nous sommes prédisposés à aimer."
Nathalie Nabert lance un appel à utiliser les ressources de l'intériorité de l'humilité, de la discrétion, de la patience et du pardon pour vivre l'amour du prochain.
De travailler l'amour évangélique sur soi et pour les autres de ce monde est un bien-être.

L'amour évangélique permet de retrouver "ce pour quoi on existe."
Aussi l'amour évangélique nous permet de voir l'autre comme un être sacré.
Danielle de Bretagne-Nord


23nov12  136C51  
Concernant la grâce vous disiez lors d’atelier à Arès il y a plusieurs années un phrase de type (je cite de mémoire):
"N’attendez rien des autres, très peu de Dieu (ou de la chance ou du destin) et tout de vous-même."
En fait, pour résumer votre éclairage et la correction que vous apportez dans votre réponse à mon post du 06nov12: 136C15 vous allez plus loin: "N’attendez rien de Dieu, de la chance et du destin,  ni de personne, mais attendez tout de vous-même."
On est bien dans l’existentialisme qui postule que l'être humain forme l'essence de sa vie par ses propres actions, en opposition à la thèse que ces dernières lui sont prédéterminées par de quelconques doctrines théologiques, philosophiques ou morales, ou par la Miséricorde du Dieu qu’il vénère. L'existentialisme considère donc chaque personne comme un être unique qui est maître, non seulement, de ses actes et de son destin, mais également, pour le meilleur comme pour le pire, des valeurs qu'il décide d'adopter et du bonheur ou du malheur qu’il se donne.
Tout le problème de notre mission est là: L’homme de cette société ne pense absolument pas comme cela ; il est toujours en attente de quelque chose d’extérieur à lui.
Si le croyant attend tout de Dieu et de sa miséricorde, étant prêt à croire en la religion qui lui fera la promesse du salut en échange d’un foi aveugle et surtout confortable et douillette — sans la pénitence, l’incroyant lui attend tout de la politique et de la société et de son système, bref il attend toujours tout des autres.
On le voit bien avec les exemples de certains lecteurs de votre blog, qui pensent comme l’homme de la rue que nous rencontrons, que le bonheur se trouve dans la capacité à se protéger de tout risque et bien-sûr des autres qui eux sont potentiellement toujours mauvais.
Cela épargne de se demander si l’homme, si l’autre  ce n’est pas un peu moi aussi.
Rarement ils envisagent qu’il faille se protéger d’abord de soi-même pour être plus heureux.
La Révélation d’Arès nous apprend — et vous en avez apporté éclairage depuis des années — que  le bonheur ne résulte jamais de ce qui nous domine, mais de nous-mêmes en pleine possession de nous-mêmes.
Cela a changé ma vie, car de l’amour instinctif, de mon ressenti que je prenais pour vérité, j’ai peu à peu compris et commencé à mettre en application par la pénitence un autre amour dans ma vie.
Mais c’est toujours inachevé. Et cet amour qui est voulu, non-sélectif, rationnel, prudent, réfléchi, doit devenir systématique, car notre amour évangélique ne peut être qu’une obligation acceptée, un devoir.
Mais le mot devoir est mal vu dans une époque où l’effort et le dépassement semblent rejetés. Il est vrai qu’il serait mieux que l’amour devienne naturel. C’est possible, mais seulement une fois que l’homme se sera fait une autre nature, par une sorte de re-création dont chacun est seul capable s’il trouve  la clé de son propre cœur. Car tout se joue au fond de soi, en commençant par de petites choses, de petits maux pour se déployer ensuite sur le monde.
Les guerres et les grands maux de ce monde tirent leur origine des petits maux que nous entretenons.
Dans la scène de ménage, dans les reproches entre amis, dans la susceptibilité, les vexations, la moquerie, les ragots et dans la rancune et dans la haine, dans les brimades d’un supérieur hiérarchique, dans les mille injustices subies ou exercées, dans les mille et un conflits du quotidien, c’est la guerre qui se prépare. On se venge sans arrêt et il n’est pas nécessaire de se transformer en terroriste, il suffit parfois "de faire la gueule", d’ignorer l’autre qui nous a fait un tort pour engendrer une vengeance sans fin.
Et ces guerres-là, il nous appartient de les étouffer avant même qu’elles ne prennent de l’ampleur dans nos cœurs.
Combien de rancunes, de fâcheries, de ponts coupés peuvent être évités, et en priorité avec nos plus proches ?! Cela commence dans le couple, la famille, avec les camarades de boulot.
Mais je sais maintenant qu’avoir la foi en Dieu sans avoir foi en l’homme et en sa capacité de dépassement, cela ne sert à rien et ne changera pas le monde. Il me faut placer l’autre devant la possibilité de changer, devant sa possible conversion au bien, dans le respect de sa liberté. Car l’être humain n’est pas immuable, tout mauvais ou tout bon une fois pour toute, il évolue, il se construit. C’est fondamental. Notre société semble avoir totalement occulté cette condition évolutive de l’homme, elle en a une vision statique, immuable, statufiée.
Tout ceci ne devient compréhensible que par l'effort d'être bon — qui commence par une décision !
Je ne suis pas sûr d’être devenu l’homme bon que je me suis fixé, mais je suis sûr de la décision que j’ai prise et d’orienter toute mon existence dans cette direction. Et je ne la regrette pas, il m’a fallu simplement apprendre à mieux aimer. Ce n’est pas facile certes, mais je crois que le monde s’exagère les difficultés, pour s’épargner la rupture d’avec le train train et les habitudes confortables et sécurisantes.
Les relations humaines se sont placées sous le signe de la domination, de la spoliation et de la cupidité. En conséquence, elles sont essentiellement émotionnelles, passionnelles, pulsionnelles, irrationnelles et conflictuelles, le contraire de spirituelles au sens que nous lui donnons à la Lumière de La Révélation d’Arès. Ainsi à tous les niveaux de la société, les relations humaines se sont ainsi débilitées.
Nous avons depuis longtemps perdu le sens de l’amour évangélique, qui est amour devoir, amour raison. Mais je ne peux aimer tous les hommes par sentiment, d’ailleurs je risquerais d’attendre longtemps, ce n’est que par devoir et par la raison que je peux aimer celui qui est antipathique. Aimer que les gens qui me sont sympathiques ? C’est un peu facile non ? Cet amour évangélique ignore les vagues de la sentimentalité et de l'émotivité qui peuvent tour à tour vous donner joie et bonheur - et vous en priver — car dans l’impulsion heureuse de la sentimentalité et de l'émotivité il y a aussi l’impulsion malheureuse de l’énervement !
C‘est particulièrement frappant dans le couple par exemple. En effet, l’amour évangélique vient équilibrer l’amour d’attirance, romantique ou sentimental, car il ignore les anomalies représentées par les excès de tendresse et de dureté. Car selon l'humeur — issus de l'amour instinctif parental ou filial — où l'on a tendance trop souvent à prendre l'autre pour sa propriété. C’est cet amour fraternel envers notre compagne ou notre compagnon qui nous permettra d’entretenir et même d’attiser l’amour romantique, cet amour fraternel saura transmuter avec le temps ce qui s’érode en surface en un sentiment qui gagne en profondeur : c’est à dire un sentiment d’amour qui oscille entre le regard de la tendresse et le regard évangélique. C’est cette dynamique qui va permettre aux époux de tenir et de respecter leur engagement, leur alliance. Vous avez toujours dit que si l’alliance du couple qui est la cellule de base ne tient pas, rien ne tiendra jamais dans la société et c’est très important en valeur absolue. En effet, si un serment basé sur la confiance réciproque en la parole donnée, est rompu et bafoué entre les époux, comment à l’échelle de la société pourrons-nous construire des relations sociales saines, sans crainte du mensonge, de la tromperie, etc..
Le Créateur nous montre qu’à travers un couple fidèle, à travers cette fidélité à un engagement, à la parole donnée, il y a le fondement de la société future. Car sans cette confiance tout contrat dans la société pourra être entaché de suspicion. Et rompre ce pacte c’est enclencher une spirale du mal qui aura des conséquences désastreuses sur nous-mêmes, sur la société, mais également sur la nature et tout l’univers.
Le 24 septembre 2008, entrée 0086, amour du prochain, vous écriviez
"L'amour du prochain n'est pas sélectif.
"Il n'est donc pas amour d'instinct, de tendresse ou d'attirance comme l'amour parental, l'amour romantique ou l'amitié.
"C'est amour de sagesse, un amour d'immense portée civilisatrice."
"Tout comme la pénitence — l'effort d'être bon — commence par une décision, se développe par la pratique du bien, mais ne devient naturelle qu'avec le temps, l'amour qu'on donne même à l'homme répugnant ou dangereux — celui qui a le pus ou le ver ou l'hameçon à la lèvre (Rév d'Arès xxii/8) — doit être construit et expérimenté de toutes pièces.
"Un croyant, quand il n'est pas qu'un mouton, a besoin de l'idée juste de vérité, mais ne l'acquiert qu'avec le temps, parce que la vérité ne se réduit pas à une formulation ou une énumération de principes, mais a besoin d'un vécu. A fortiori dans le domaine de l'amour.
"De votre amour du prochain naîtra une autre planète."
Philippe d’aquitaine


26nov12  136C52
Jésus, le Bon (Rév d'Arès i/2-9, ii/3-19, viii/3, etc.), a délivré son message d'amour et d'intelligence, il y a plus de 2.000 ans pour sortir l'humanité du bourbier dans lequel elle s'est enfoncée depuis la chute d'Adam et des générations après lui, à cause de son intellect surdimensionné, façonnant le bruit qui a étouffé le cœur et l'intelligence, bref la vie.
Si l'on n'a pas conscience que, de fait, le message de Jésus et d'autres avant lui, ne sont que les conséquences de la mauvaise utilisation des dons divins donnés à l'humanité, on ne saisit pas entièrement sa mission.
En d'autres termes, si l'humanité avait fait le choix de vivre en accord avec sa nature première (avant cette chute), il n'y aurait pas eu nécessité de recréer ce pont que Jésus montre, pont pour rejoindre les Hauteurs Saintes, lieu symbolisant la victoire de l'homme sur la mort et les ténèbres, là ou le mal ne peut plus l'atteindre, là où la joie est parfaite.
De même, Muhammad n'aurait pas eu besoin de guerroyer pour apporter la paix du coeur par la forçe et l'humilité avec le message de miséricorde du Coran, tout en rappelant la responsabilité de l'homme dans l'utilisation de son libre-arbitre et de sa liberté, en appelant ainsi au "Jour du Jugement ", qui signifie simplement que tout ce que l'homme crée, en bien ou en mal, sera son propre juge.
Si l'humanité ne s'était pas coupée volontairement de cette simple réalité, en travestissant la réalité et donc si elle ne s'était pas bernée sur les conséquences de ces actes, en ayant recours de façon presque systématique au mensonge et à la tromperie plutôt qu'à la recherche de la vérité, elle n'aurait pas du subir toutes ces guerres, souffrances et malheurs autant matériels que psychologiques.
C'est le manque d'intelligence du cœur , donnée pourtant à tous, qui détruit l'homme qui mange sa propre cervelle et l'amour évangélique, image de l'amour Divin, est le moyen radical et puissant pour retrouver cette intelligence menant à cette source enfouie depuis des lustres....
Par l'acceptation de la pénitence nous remplaçons ce bruit incohérent et auto-destructeur par une mélodie qui réchauffe nos cœurs, et ceux des autres par extension, affermissant aussi nos âmes... encore faut-il que ces autres ne soient pas complètements rigides, méchants et trop endurcis.
On ne peut changer ceux qui ne l'ont pas décidé volontairement, et l'on doit aussi se protéger des êtres trop entêtés, car ils sont potentiellement dangereux, Muhammad l'avait bien compris.
L'humanité crée elle-même son propre paradis ou son propre enfer, selon ce qu'elle sème, il en ait ainsi pour toutes relations humaines, de travail, dans le couple, avec les amis, etc.
Nous sommes au temps de la récolte, il y a beaucoup de bons fruits, il faut être optimiste et lucide, mais ne nous étonnons pas trop de voir aussi des fruits pourris.
Olivier G


26nov12  136C53
Le sacré, fruit délicat de la Parole clamée et vécue (Rév d'Arès 35/6) c'est la Matière de notre Créateur qui vit en nous, corps âme et esprit par Ses Dons que nous réveillons grâce à nos efforts pénitents: l'amour, la liberté, l'Individualité, la parole et la créativité.
Son Amour réveillé en nous, anime la lumière de notre regard (Rév d'Arès ii/10) il est perçu lorsque nous rencontrons nos frères humains sur le champ. Des frères humains sensibles s'arrêtent, ou bien ils nous rejettent ou s'indiffèrent et passent leur chemin.Mais la Parole en chacun de nous, demeure sacrée pour cet instant béni de rencontre qu'est la Moisson, parce qu'elle prend toute une dimension: Lorsque deux sont réunis en Mon Nom je suis là  au milieu d'eux -nous dit le Père (l'Évangile Palestinien), quel qu'il soit.
De cette Force émane une énergie infiniment précieuse qui se trouve en tout être humain (Rév d'Arès 1/9).
Ainsi, chaque ligne de ce texte, qu'est cette entrée fameuse révèle l'Image de la complétude celle notre Créateur.
À l'image de la fleur de Vie, elle exprime et imprime à ces lignes la sensibilité, la tendresse, la délicatesse,de même que la Force de l'Amour allume le Feu en notre être .Elle fait pressentir  la sensation d'un "Tout Autre de ce qui est perceptible à certains moments de la Moisson, mais elle fait aussi pressentir l'Éternité de la Vie  dans notre quotidien d'hommes et de femmes en marche .
En Moisson, tout comme dans nos échanges, si furtifs soient -ils, il 'y a une relation au-delà d'un simple dialogue, c'est la sensibilité de notre Créateur qui vit dans nos rencontres, nos liens.
Son authenticité, se dégage de ce qui vit en nous de l'expérience du Bien, un peu de ce Bien créé suffit pour être perçu .
C'est déjà un "Tout Autre" qui confirme que nous sommes dans l'Eau du Père.
Cette Eau vive (Rév d'Arès 30/3) que nous puisons en Lui est en nous par nos efforts.
Quand  la parole vient à nos lèvres, l'Amour se réveille, et cet Amour  s'accentue dans nos efforts, par la douceur autant que par la Force.
En abordant le Fond (Rév d'Arès vi/1-5) la Force d'une création d'équilibre s'installe.
Et grâce à notre amour évangélique de réels beaux instants, où la Vie semble en un instant retrouvée, qui mènent à un état de joie .Mais tout ceci est encore très bref, éphémère.
Lorsque nous accueillons notre frère ou notre sœur, nous veillons à cet équilibre, parce que l'amour pour l'un c'est aussi ce que nous souhaitons donner à la Vie pour tous, pour celle de notre humanité entière. Nous souhaitons que chaque être bénéficie de construire sa Vie et qu'il puisse la rendre durable, infinie.
Se rendre libre (Rév d'Arès 10/10) de tout préjugé, c'est à la fois se libérer soi, c'est libérer celui ou celle que l'on rencontre, mais c'est aussi libérer quelque part, un homme, une femme ou un enfant qui souffre sous le joug de l'oppression.
Notre amour à l'image de celui du Père s'étale, j'en suis certaine, bien mieux et bien plus simplement que nous ne l'imaginons. Ce qui coince, et c'est dommage, c'est le rationalisme, la peur....
Ainsi, en forçant mon amour pour l'autre continuellement, je sais que je gratte ma souillure et j'ai ce sentiment que nos actes de Bien mus par [mot manquant] remontent au Père et créent  une Mémoire de ce Bien accompli. Ce Bien qui déjà contribue à recréer potentiellement le jardin, même si c'est très très, minime. C'est ce que je ressens 
Étant donné que la Mémoire du Bien s'imprime dans la création au même titre que la mémoire du mal, sauf que le génie du Bien a ce pouvoir, celui d'écraser la fatalité du mal, parce que le Bien est créatif à l'Image du Créateur qui voit l'ongle .
"Vous ne connaitrez pas l'oubli" avez -vous écrit [...] Dans l'état actuel des choses, tout humain d'amour évangélique subira les avanies des méchants et des sots, mais il aura sur eux un énorme avantage, invisible sur le moment, vrai dans l'absolu : Il ne connaîtra pas l'oubli, ni l'Oubli de Dieu ni l'oubli des hommes, quel que soit le mépris des rationalistes qui répandront sur ses pas le poison subtil de la rumeur méchante." C'est donc ce tissage, cette couture au jour le jour, cette Mémoire que nous créons par le Bien
Il y a aussi dans la Force d'Amour qui libère: dans ce mariage des amours: "romantique, filial.et évangélique," qui nous fait aimer tous les enfants de la terre en tant que fille et fils de l'humanité, et qui est le Principe même de la Vie transmis au tout début des temps, que nous régénérons par notre action, comme notre Créateur, Qui, sans commencement ni fin n'a ni engendré, ni été engendré (Coran 112 et 6/100).
Je suis certaine — ainsi que vous l'exprimez — que ces efforts de Bien mus par notre amour, tissés patiemment par deux , trois , quatre...etc.. ceci à l'infini, ici bas et dans l'au-delà, au Nom de l'Unique, de l'Amour, cette union des âmes qui crée Dieu en nous et autour de nous, peut [détourner?] le mal. Et si beaucoup plus d'humains souhaitent ardemment mener ce combat, des souffrances disparaitront, et l'effet du Bien deviendra  visible.
La Force puisée, par le travail sur soi, à l'Amour du Créateur en soi, comme un Fer écrasant le mensonge, les lâchetés, les cruautés (Rév d'Arès xLix/8-9), triomphera infléchira la tendance, Est-ce trop optimiste de penser ainsi?
Le Bien activé par la pénitence doit enfanter le nouveau monde, celui de l'amour, et vous nous faites partager cet enfantement avec une intense sensibilité.
Danièle du Nord.


26nov12  136C54
Vous vous étonnez parfois que des frères engagés, de surcroît "anciens" comme moi par exemple, paraissent découvrir des notions spirituelles qui vous semblaient évidentes et acquises mais c’est une chose de connaître intellectuellement tel ou tel aspect de la Parole, dans un schéma extérieur à soi, et une autre de le réaliser en soi-même, dans l’éprouvé de sa vie propre, par les effets de sa pénitence.
L’amour
du prochain me paraît une excellente illustration de ce propos.
Dans le désert spirituel du monde actuel comment s’étonner que des hommes dénient jusqu’à l’existence (136C33) de l'amour ? L’homme qui redevient spirituel, le pèlerin, ne vit au mieux que l’amour de devoir (Le Pèlerin d'Arès 1993-96, "Amour") qu’il s’efforce de s’inculquer ou plutôt d’appliquer comme une liste de comportements (pardon, respect total de l’autre mais non-respect humain, non-jugement, paix...), un peu malgré tout encore comme une morale.
Pour en faire sentir la grandeur et la différence radicale de nature d’avec l’amour qu’on porte naturellement aux siens ou à ses fidèles (25/2), Jésus précisait qu’il s’agissait de l’amour de ses ennemis, d’autres parlent "d’amour inconditionnel."
Ce sont des mots.
Certes, on passe déjà dans un autre registre qui n’est pas sentimental, où la raison a sa part, et un début de Vie revient malgré tout qui fera souche comme l’arbre vert s’obstine à pousser sur la roche inhospitalière, avec la même obstination de vie que celle des vagues contre la falaise, mais comme on est loin encore de s’embraser d’amour pour l’homme (32/3), parce qu’il n’est plus d’une nature connue de l’homme (Rév d'Arès 25/4), dont le poète pressent quand même l’existence quand "l’amour infini lui monte dans l’âme", dont Dieu nous fait voir la Trombe qui traverse la terre éperdument (25/7), nous dit qu’il rend plus éblouissant que mille soleils (2/14).
Le frère qui s’adonne aujourd’hui à sa laborieuse moisson d’âmes, équipé de sa faux en amour — par devoir (pour le moment, à quand la sortie du modèle luminescent ? ) — pressent quand même derrière le fracas de la cité, au-delà des odeurs de pisse des trottoirs, par-delà les rebuffades, les propos railleurs et l’indifférence ordinaire, malgré ses bras qui sont bleuis, une joie indicible, le lointain frémissement de l’amour déraisonnable, de sa folie contagieuse que seule l’âme en plénitude — l’hâ (Rév d'Arès xxxix/5-11) — peut maîtriser, une façon de voir l’île bleue au loin (xiv/13).
Un Claude en Ile de France.


26nov12  136C55
Puis-je vous suggérer d'écrire quelque chose à propos du non-jugement sur votre blog.
Ne me répondez pas. Je vous sais tres occupé.
Cédric des Philippines


Réponse :
Oh, je peux vous répondre tout de suite sans perte de temps, mon frère Cédric.
Le non-jugement, cela consiste très simplement à ne juger personne, comme le recommande aussi bien le Sermon sur la Montagne (Matthieu 7/1) que La Révélation d'Arès (36/16).
Pourquoi ? Parce que qui peut savoir qui est sauvé, qui n'est pas sauvé ? (Rév d'Arès 11/3). Personne ne peut le savoir.
Et parce que vous devez aimer tout homme, quel qu'il soit, y compris votre ennemi (Matthieu 5/44).


26nov12  136C56
Il y a une quinzaine d’années, j’ai reçu une lettre de vous où vous écriviez: "... Je suis le prophète de l’amour."
Je ne vous voyais pas ainsi à l’époque, car je pensais que le prophète de l’amour par excellence était Jésus, le Bon (Rév d’Arès xxviii/1).
Ces mots sont revenus dans ma tête et mon cœur à plusieurs moments où je revisitais mon parcours parmi les Pèlerins d’Arès, sous l’autorité et la guidance de votre prophétisme.
Je n’ai pu que me rendre à l’évidence: Vous disiez vrai.
Oui, vous êtes bel et bien le prophète de l’amour, et vous en parlez d’une manière totalement originale, depuis le début de votre prophétisme.
Vous en parlez régulièrement de façon explicite, comme dans cette entrée (la troisième consacrée à ce thème dans votre blog ; il y eu "amour du prochain" — entrée 86 — et "amour, amour et amour" — entrée 77 — ou dans vos articles du Pèlerin d’Arès annuel (notamment "Amour" dans la parution 1993-1996) et trimestriel (je me souviens de ce délicieux "monologue improvisé sur l’amour" où vous poursuiviez un représentant de commerce en produits d’imprimerie de vos réflexions sur la nature et la nécessité de l’amour) ou encore lors d’épousailles célébrées à la Maison de la Sainte Parole et dans des homélies de fin de Pèlerinage.
Vous en parlez aussi de façon implicite ou en y faisant référence dans pratiquement tous les thèmes majeurs de la foi arésienne : la pénitence, la moisson, la liberté, la conscience collective, la déculturation, la prière, le salut, le pardon, la matière et son économie…
Et avec cette entrée, que je trouve particulièrement aboutie, c’est un peu comme si vous dessiniez une place de l’Étoile spirituelle sur le terrain de l’amour en traçant les voies qui y mènent et qui en repartent: Avenue du Dessein de Dieu, montée de la Pénitence, boulevard de la Moisson, rue du Salut, avenue de la Fraternité Universelle, rue du Jardin d’Éden, rue de l’Assemblée... Avec les traverses qu’il faut éviter: Impasse de la Moumia (Rév d’Arès xLix/7), fossé de Noir (xviii/11), chemin des Cajoleurs (Rév d’Arès 39/8), etc.
Mais vous ne vous contentez pas d’en parler. Vous accomplissez ce que vous prêchez et en cela vous êtes d’autant mieux le prophète de l’amour. Cela peut être plus difficile à voir parce que les formes personnelles que vous donnez à vos relations sont nécessairement ressenties à l’aune des sensibilités individuelles et parce qu’elles sont dénuées de "respect humain."
De plus, votre responsabilité de tailler la perche longue ou courte (Rév d’Arès xx/6), celle de se dresser comme une barrière devant le mal et le mensonge — Un coup, la Pierre monte, (c'est) la bâcle, (une barrière comme) un pic (Rév d’Arès iii/4 et note) — rendent votre approche complexe et votre amour évangélique parfois problématique, parce qu’il heurte le frère ou la sœur à qui il est offert et à qui il demande souvent un dépassement significatif. Cela est dû aussi au fait qu’entre votre état spirituel et le nôtre il existe un large fossé qui nous sépare de vous sur le plan de la compréhension et de l’application.
Mais, par expérience et par conviction, beaucoup d’entre nous savent que toutes vos actions prophétiques, l’énorme travail que vous avez accompli, ne peuvent avoir pour moteur que l’amour inconditionnel que vous vivez pour notre Père et pour vos frères humains.
Comme Dieu est Créateur par Amour, l’amour total (sous les trois formes que vous exposez) est le propre de l’homme spirituel et particulièrement du prophète qui a en charge de le faire passer, de le susciter et de le manifester.
Ainsi, vous enseignez et agissez constamment à partir de cet amour total que vous avez structuré en vous par intelligence et par pénitence.
L’ensemble de votre enseignement sur l’amour, avec comme point d’orgue cette entrée, apporte un éclairage tout à fait inédit sur le concept d’amour et sur la manière de le vivre dans les différents domaines de l’existence, depuis l’éducation des enfants jusqu’à l’apostolat, en passant par le couple et l’assemblée fraternelle.
Je crois que cela n’a jamais été fait avec autant de profondeur et de clarté et avec un tel degré d’achèvement.
Vous plantez l’axe de l’amour évangélique dans notre vie comme un repère et un appui existentiels qui devraient nous aider à nous approcher du degré d’amour qui est le vôtre, de cette capacité à n’être plus rien pour soi même (Rév d’Arès 40/6) et à devenir "la chair de l’autre", afin de donner un véritable envol spirituel à notre pénitence et à notre moisson.
Desiderius Faber


Réponse :
Je n'ai pas souvenir d'avoir jamais écrit, à vous ou à d'autres, que j'étais le prophète de l'amour.
Mais je ne peux pas me souvenir d'une lettre que je vous écrivis "il y a une quinzaine d'années" et j'ignore dans quel sens ou sur quel contexte je vous écrivis cela, si je vous l'écrivis.
Pour moi comme pour vous c'est Jésus le prophète de l'amour. Je suis, pour ma part, le prophète de l'accomplissement, de l'insurgeance, de la pénitence, de la fin de la religion, etc. mais pas spécifiquement celui de l'amour. Chaque prophète a sa spécificité comme le dit, par exemple, le passage xxviii/7-11 de La Révélation d'Arès.
La Vérité étant une et ayant pour base l'amour, je dois de toute façon, comme le durent Noé, Abraham, Moïse, Isaïe, etc. être un homme d'amour.
L'amour est le moteur de la pénitence.


26nov12  136C57
"Aime et fais ce que tu veux," disait Augustin.
Aimer d’amour évangélique tout être humain, non pas en général, mais chaque être humain qui croise notre route, un instant ou toute une vie, ne pas juger, jamais, toujours chercher à comprendre, à élever, à rendre libre et heureux.
L’amour évangélique qui brise la muraille entre moi et toi, qui nous fait participer à la vie du prochain, qui nous protège contre la tentation du jugement, le premier pilier de la pénitence. Réveiller en soi l’image et ressemblance (Genèse 1/26-27) pour voir tout autre comme frère ou sœur et non pas simplement comme homme ou femme.
Mahomet aurait dit, parlant au nom de Dieu, ceci: "Mon affection est due à ceux qui s’aiment en Moi, se réunissent en Moi, se visitent les uns les autres en Moi et qui se sacrifient en Moi (hadith rapporté par Malek)."
Que veut dire "s’aimer en Dieu" et comment aimer Dieu, cœur de la prière quotidienne de nos frères juifs: "Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force ... (Chema Israël, Deutéronome 6/4-9) ? Est-ce un appel à aimer le Dieu intérieur en nous qui nous reconnecte à nos frères et sœurs ? Ou aussi un appel à aimer le Dieu extérieur, le Père de l’Univers ? Ou l’expérience de l’unité du Dieu intérieur et du Dieu extérieur ?
Le mysticisme comme sentiment océanique de plénitude et de connexion intime et heureuse avec Dieu le Maître de l’univers, sentiment assez répandu, fait-il parti des vertus de l’âme, un aspect fondamental de l’amour, ou n’est-ce qu’une simple émotion sans dynamique spirituelle qui apaise et séduit sans construire ?
Mon expérience personnelle est partagée. Le mysticisme m’ayant par le passé fait perdre le sens des réalités, mais plus récemment je crois l’avoir dompté et qu’il m’aide vraiment à surmonter mes manquements à l’amour évangélique en me sortant de l’agitation terrestre et en me poussant, je le crois, à agir en conformité avec la Parole, en cherchant à m’améliorer et à suggérer aux autres aussi de s’améliorer à leur manière, par exemple en prêtant ou donnant autour de moi des exemplaires de l’édition 2009 de La Révélation d’Arès (il faut que j’en commande d’autres et dommage qu’il n’y a pas de version anglaise de cette belle édition de poche).
Qu’est-ce donc que "s’aimer en Dieu" ? Il me semble que c’est aimer l’autre comme soi-même et comme image potentielle de Dieu. Qu’est-ce donc qu’aimer Dieu ? Il me semble que c’est sentir tout être comme existant à l’intérieur de Dieu et être infiniment reconnaissant pour la beauté et la majesté à laquelle nous participons en ayant été créé à son image et ressemblance.
Jérôme de Montréal (Canada)


Réponse :
Dieu est le Créateur de dimension infinie qui crée en permanence (Rév d'Arès xxii/12) l'univers infini. Au centre de cette immensité, dont nous hommes ne pouvons avoir notion, parce que notre cerveau humain ne peut concevoir quelque chose sans début, ni fin, ni limites, il y a une poussière: la Terre et sur cette poussière un infiniment petit: l'homme.
À cette insignifiante humanité le Créateur a, un jour, donné ses Attributs: Parole, Amour, Créativité, Individualité et Liberté, pour en faire ses Enfants (Rév d'Arès 13/5).
Pourquoi ? Nous l'ignorons, parce que le Créateur n'a pas donné d'explication de sa Création spirituelle de l'animal pensant qu'était déjà l'homme qui couchait sur l'ombre (Rév d'Arès vii/2-6). Mais nous pouvons en deviner la Raison Prime: l'Amour.
Voilà pourquoi nous aimons.
Voilà pourquoi nous aimons, quoi et qui que nous aimions, en Lui, par Lui, pour Lui, à cause de Lui.
Quant au mysticisme, il est inconnu du Pèlerin d'Arès. L'homme, même le plus mauvais, a le Créateur au fond de lui comme image et ressemblance (Genèse 1/26-27). Nul besoin pour lui de mysticisme pour redécouvrir ses origines divines, pour les faire repasser de la latence à l'activité ou, si vous préférez, du mal au Bien. La pénitence suffit.
Lisez ou relisez "Mystique ?" dans "Et Ce Que Tu Auras Écrit, Le Pèlerin d'Arès 1993-1996", page 414.


26nov12  136C58
Je vous informe du décès de Math Samba âgé de 85 ans la semaine dernière dans sa maison de retraite à Cachan.
Il fut sympathisant des Pèlerins d'Arès depuis les années 1990.
Griot africain, il a écrit de très belles chansons dont certaines encore inédites que nous découvrirons bientôt, car il était en plein enregistrement de celles-ci.
Je salue le départ d'un frère de foi que j'aimais beaucoup comme d'autres l'aimaient parmi les Pèlerins d'Arès qui l'ont connu.
José d'Île de France


Réponse :
J'ignorais que Math Samba, dont j'ai souvent entendu parler, quoique je ne l'eusse jamais rencontré, fût si âgé.
Voilà un nom que je vais ajouter à tous ceux réunis dans mes pensées quand, la nuit alors que la ville dort tout autour de moi, je me mortifie pour nos défunts, qui eux ne dorment plus.


26nov12  136C59  
La Parole jetée sur la terre touche le cœur de l'homme.
L'homme vit.
Sa main s'accroche au Bras de Dieu.
Tire-moi vers le Haut, Seigneur des mondes [Coran al Fathia, Sourate 1] ! Toi l'Étalé [Rév d'Arès ii/4]. Je me noie sur cette terre aride et pourtant remplie de beauté.
Quelle espérance par ce ciel si bleu, que de promesses manifestes !
Le Livre [2ème partie de La Révélation d'Arès] est comme un bouclier, comme un refuge.
Il délie mon cœur qui s'ouvre aux frères humains. Il est un pont, un vaisseau de plénitude, un flot vers l'homme.
C'est toi, frère Michel, mon frère, mon père [Rév d'Arès xxiii/14], l'amour et l'ordre, qui portes le rappel, liaison de l'indicible dit avec mon âme.
Et mon cœur s'émerveille de cette réalité. Qu'en fais-je ?
Mes pas sont tout petits, ils marquent à peine le sable. Ils vont.
Cet amour qui sous-tend le monde éclaire la terre fatiguée des désirs des hommes.
Ma peine est grande et j'espère en disanr: "Mes frères, voyez là-bas ! Ici ! La Lumière qui vit."
Jules de Catalogne Française


Réponse :
C'est, je crois, votre premier commentaire dans mon blog, mon frère Jules, déjà un ancien frère, généralement si discret.
Je suis profondément touché. Un grand merci.


27nov12  136C60
Parfois, on me demande : "Comment être sûr qu’on aime ?"
Je réponds souvent ceci :
"L'amour, c'est se soucier du salut de l'autre comme de son propre salut en se souvenant que si nul ne sait qui est sauvé et qui ne l'est pas (Rév. d’Arès 11/3), nous pouvons par notre attitude inspirer une certaine grandeur et/ou un certain dépassement chez beaucoup d'hommes qui ont oublié qu'ils en étaient capables...
"Parce que beaucoup d'hommes ont simplement oublié — pour autant qu'on le leur ait dit — qu'ils étaient fils du Créateur (autant que de leurs géniteurs) et que cette filiation céleste se caractérisaient par cinq dons particuliers: Liberté, amour, créativité, parole et individualité.
"Me soucier du salut de l’autre, c’est chercher comment favoriser l’épanouissement — conscient ou non — de ces cinq dons chez lui."
Le Pèlerin d’Arès est l'homme qui, dans l'obscurité spirituelle, porte la torche qui n'aveugle pas mais éclaire le regard de son prochain sur son véritable potentiel, pour qu'il prenne conscience de tout cela, de lui-même et par lui-même, qu’il finisse par lire ou non La Révélation d’Arès, par devenir ou non Pèlerin d’Arès.
Jeff d'Île de France


Réponse :
Ici, vous donnez une explication de l'amour évangélique, mais vous ne répondez pas à la question qu'on vous pose: "Comment être sûr qu’on aime ?"
Plutôt que "l'amour, c'est se soucier du salut de l'autre comme de son propre salut", vous devriez répondre: "Vous êtes sûr que vous aimez, quand vous ressentez en vous-même le souci du salut de l'autre exactement comme vous ressentez ce souci pour votre propre salut."
Pour ma part, je ne me borne pas à ressentir le souci du salut de mon prochain. Je vais plus loin. Comme je le dis souvent: "J'aime l'autre si je ressens dans ma propre chair ses joies et ses peines, ses espoirs et désespoirs, bref, sa propre vie comme il la ressent lui-même."
C'est en cherchant à partager les ressentis de mon prochain que je peux notamment, ainsi que le recommande le Sermon sur la Montagne, aimer mon ennemi (Matthieu 5/44).
Celui qui me déteste, celui qui me combat, quelles raisons peut-il avoir de me détester et de me combattre ?
En cherchant bien au fond de moi, je suis arrivé à ressentir quelques raisons de me détester et de me combattre sincèrement,
parce que je ne suis pas parfait, je suis un pécheur et qu'il y a sans nul doute en moi des aspects détestables et combattables selon l'opinion que d'autres pécheurs, aussi imparfaits que moi, peuvent avoir de ma personne et de ce que je représente,
parce que je serais bien orgueilleux, bien fat, si je m'imaginais que l'on doive me considérer comme bien sous tous rapports et inoffensif ; je suis forcément mauvais, égaré et offensif aux yeux de certains qui s'appuient sur d'autres idéaux que les miens.
Comment pourrais-je, un jour, ouvrir un dialogue avec eux — s'ils souhaitent ce dialogue, bien sûr —, si je ne ressentais pas en moi quelque chose de critiquable aux yeux de certains ennemis qui ne manquant pas de sincérité ?
Je peux dire cela autrement: Je ne peux aimer ceux qui me critiquent et me détestent que si je me critique et me déteste aussi autant que je suis satisfait de moi et que je m'aime, autrement dit, si je me vois comme je suis aussi complètement que possible.
C'est la pénitence, source de grande humilité, de grande lucidité, et de paix intérieure autant qu'extérieure, qui m'a permis de devenir ainsi et j'ai sûrement bien des progrès à faire encore dans ce domaine.


27nov12  136C61  
J’avais été interloqué en lisant votre contribution sur Facebook du 15 septembre 2012 :

"Love is a delicate subject. Some people can love, other cannot love, but if one can love, one cannot necessarily feel all sorts of love. I personally bring out five main sorts of love: Love of God, love of the neighbor, romantic love, parental love, filial love. I've felt three of them, as I didn't love my parents—I did no more than respect and honor them—and as I don't love God—I venerate and serve Him so much that I would die for Him, but I can't say that I love Him. How to love One Who outstrips me, is beyond me? But I really love my neighbor, whoever, like myself, I love my wife with infinite romanticism and tenderness, I love my children. I am simply and purely incapable of filial love and love of God... God that I serve. Oh! I can say that I love God, but what such an assertion really means?"

Première chose, peut-être que vous ne vous exprimiez pas comme prophète mais comme homme qui discute avec ses semblables ?
J’imagine la difficulté de ne plus pouvoir parler d’égal à égal entre amis lorsqu’on est prophète et j’ai une admiration et une reconnaissance infinie pour votre courage d’accepter cette mission qui vous est tombée dessus.
Je croyais que l’amour de Dieu était l’un des piliers de la foi et voilà que je lis votre message. Je l’ai compris comme une réflexion très honnête sur votre personne et je me suis demandé si je me mentais en affirmant aimer Dieu, et en y réfléchissant j’ai trouvé que le seul sens par lequel je peux dire aimer Dieu c’est par l’expérience mystique.
Je crois comprendre que la mystique ne sauve pas plus qu’apprécier une musique ou le parfum d’une fleur, que seule la pénitence sauve, mais pourquoi ne pas célébrer le bonheur de l’expérience mystique comme on laisse libre les hommes d’apprécier la musique ou la nature ? Je vais lire attentivement l’article « Mystique ? ».
Jérôme de Montréal (Canada)


Réponse :
Avant de vous répondre il me faut traduire ici mon intervention sur facebook, que rappelle votre commentaire, mais qui est en anglais, langue que tous les lecteurs de mon blog ne comprennent pas :

"L'amour est un sujet délicat. Certaines personnes peuvent aimer, d'autres ne peuvent pas, mais si l'on aime on ressent nécessairement plusieurs sortes d'amour. Personnellement, je cite cinq sortes principales d'amour: L'amour de Dieu, l'amour du prochain, l'amour romantique, l'amour parental, l'amour filial. J'ai ressenti trois d'entre eux, parce que je n'aimai pas mes parents — je ne fis que les honorer — et parce que je n'aime pas Dieu — Je le vénère et je le sers tellement que je mourrais pour Lui, mais je ne peux pas dire que je L'aime. Comment aimer Quelqu'un qui m'est tellement supérieur, qui me dépasse ? Mais j'aime vraiment mon prochain, quel qu'il soit, comme moi-même, j'aime mon épouse avec d'infinis romantisme et tendresse, j'aime mes enfants. Je suis purement et simplement incapable d'amour filial et d'amour de Dieu... Dieu que je sers.Oh! je peux dire que j'aime Dieu, mais que signifie vraiment une telle affirmation ?"

Par cet aveu je montre que pour moi le mot amour peut revêtir des sens différents.
Lisez ma réponse à Jeff d'Île de France (136C60) et vous verrez que je ressens l'amour comme une identification de mes propres chair et esprit aux chair et esprit de l'autre, au partage dans ma propre personne des ressentis de l'autre.
Mais Dieu n'est pas l'autre. Il est le Tout Autre, il est au-delà de l'autre. Il n'est pas identique à moi-même et je ne peux l'aimer comme moi-même (Lévitique 19/34). Comment puis-je, sauf en imagination et je me méfie de mon imagination, partager au fond de moi les Ressentis du Créateur, qui m'a créé à son image et à sa ressemblance (Genèse 1/26-27) certes, mais non à son Identité, et dont je n'ai pas la Nature Divine, différente de la mienne. Je ne vois pas comment je peux vraiment échanger Ses Joies et Peines avec les miennes; je ne peux en avoir qu'une ressemblance, une certaine idée, mais qui peut être fausse.
Voilà pourquoi je dis que je Le vénère et que je Le sers mais que je L'aime pas... pas au sens que je donne à aimer.
Pour mes parents, il s'agit d'autre chose. Ils s'occupaient bien de ma sœur Cécile et de moi, mais ils n'étaient pas tendres et je crois que j'avais un immense besoin de tendresse quand j'étais enfant. J'étais au seuil de l'adolescence quand mon père mourut en 1942. J'ai autant de bons que de durs souvenirs de lui, rien de plus. Quant à ma mère, décédée en 1996 à 92 ans, je l'ai honorée jusqu'au bout, mais nous ne nous étions jamais entendus. Nos ressentis, nos visions de la vie et nos opinions avaient toujours été très différentes. Cette absence de sentiment d'amour a été partagée par ma sœur Cécile, mon âinée de deux ans qui, le jour de l'enterrement de ma mère, a dit à mon épouse Christiane: "Je n'aimais pas ma mère." Mais comme moi Cécile l'a honorée toute sa vie.
Au sens très général et vague du mot aimer je pense toutefois que d'autres, qui ne vont pas comme moi au fond des choses, diraient quand même qu'ils aiment Dieu et qu'ils aimaient leurs parents.


29nov12  136C62  
Puis-je, mon frère Jérôme du Canada [136C61], vous dire que je crois sentir ce que vous dites :
Lʼhabitude que nous avons prise, par formation culturelle, de chercher un moment de communion avec lʼunivers, un genre de "réflexion en profondeur ou méditation dans la beauté", ce que prônait au début du XXème siècle le Tonio Kröger de Thomas Mann (prix Nobel de littérature).
Toute la génération de mes contemporains (je suis artiste peintre) a pris lʼhabitude de sʼélever par la pratique de la beauté sous forme dʼémotion esthétique.
Nous cherchions à marier lʼesthétique à une éthique, une communion avec "la fraternité humaine sous lʼégide de Dieu".Était-ce louable ? En tous cas, une habitude. Cʼétait devenu une drogue. Il fallait assouvir une soi-disant soif de lʼâme, cette soif étant prétendument le signe du besoin spirituel: Chercher des moments de beauté, dans la nature, dans une femme, dans une œuvre dʼart. Nous étions conscients quʼil sʼagissait dʼun "mécanisme de projection", mais nous y décodions
beaucoup de coïncidences que nous estimions "spirituelles", "significatives", et nous nous sentions "aimés de Dieu".
Nous ne nous doutions pas que cʼétait très probablement un mécanisme permettant de ne pas voir notre vacuité pour éviter que nous soit révélé par le regard légitimement inquisiteur de notre conscience le comportement inavouable de nos sentiments. Nous justifiions cette attitude par un concept habilement mis en place: Cʼétait la meilleure manière de nous opposer à une vision mercantiliste et machiniste de la société.
Pour ma part, il y avait dans une journée des milliers de ces moments, considérés comme le stimulants par excellence, dʼune supposée ascension spirituelle. Il me reste encore lʼélan et je mʼamuse à voir surgir ces moments encore tous les jours. Jʼhabite une région qui favorise ce jeu au cours de toutes les saisons, mais je limite les dégats !
Nous étions sûr que lʼéthique devait être au service de la beauté, manteau de Dieu, alors que LʼEvangile Donné à Arès nous dit que la véritable beauté est servante du Bien [12/3]. Il mʼa fallu faire une révolution intérieure à 180 degrés. Imaginez lʼeffet !
Il est vrai que certains ne connaissent pas lʼexaltation de moments "mystiques", lʼeffusion fervente, ni ne connaissent ces moments de communion fraternelle au moment de lʼécoute ensemble dʼun chef dʼœuvre classique. Mais beaucoup (surtout ceux qui sont proches des artistes) croient encore que là est la route vers le Bien, même sʼils admettent que cela nʼa pas fait avancer le Bien dʼun iota.
"... Sans cela ce serait beaucoup plus mal encore," disent-ils.
Et de plus, tout en ayant la prétention dʼêtre à lʼavant-garde — mais voyons ! nous étions des artistes créateurs —, nous ne nous rendions pas compte que nous ne faisions que répéter et copier des attitudes qui avaient constitué la culture "Mittel-Europa" (donc beaucoup de chefs dʼœuvres, mais un mode de penser qui a aussi fomenté lʼincroyable cacophonie et
horreur du XXème siècle). En fait nous répétions simplement le dictat de notre culture.
Depuis que je sais que nous naissons sans âme, quʼil nous est offert la liberté de la constituer, de la créer par le Bien qui est prononciation de la Parole et son accomplissement [Rév d'Arès 31/6], donc par la pratique de la pénitence et de la moisson, jʼai pris la peine de relire les textes dʼécrivains et poètes, de livrets dʼopéra, pour essayer de comprendre ce que le mot âme sous-entendait dans le grand paquet de notre culture.
On y voit dʼabord beaucoup de flou, mais si souvent le recours à des états dʼâme mis en mouvement par des situations tragiques, des plongées dans le stupre et la dépravation qui emportent les individus dans des actions "irrationnelles" que lʼartiste, thaumaturge, voleur de feu (bénéficiant du statut dʼexception, protégé par des anges, des dieux ou le destin) peut à grands risques transfigurer en une œuvre dʼart, lʼœuvre dʼart justifiant lʼusage du mal, pris en charge par ce même état dʼâme. Comme illustration: le "Couronnement de Poppée de Monteverdi (1642).
Ainsi une élite pouvait-elle entrer dans une chambre magique, "jouir spirituellement" un moment, puis au sortir, boire une flûte de champagne, et reprendre sa place au bureau. Avec la démocratisation de la culture, il y a eu toutes sortes de scénarios adaptés, mais mimant le même rituel. Il nʼa à lʼévidence en plusieurs siècles pas fait avancer le Bien dʼun millimètre.
Alors, soudain, un prophète dit (réponse à Jérôme de Montréal 136C57): "Quant au mysticisme, il est inconnu du Pélerin dʼArès. Lʼhomme, même le plus mauvais, a le Créateur au fond de lui comme image et ressemblance. Nul besoin pour lui de mysticisme pour redécouvrir ses origines divines, pour faire passer de la latence à lʼactivité ou, si vous préférez, du mal au Bien. La pénitence suffit..."
Donc, si jʼai bien compris, nous naissons sans âme, mais avons de toutes façons, inscrit au fond de notre conscience lʼimage et la ressemblance du Créateur qui dit par ailleurs que chaque homme qui Lʼentend parler, Le reconnait[(Rév d'Arès 1/9].
Moi qui suis inscrit depuis mon enfance dans notre culture en tant quʼacteur explicite (jʼai fait beaucoup dʼexpositions et beaucoup dʼœuvres et j'en fais toujours) je comprends mon action de déculturation comme ma désolidarisation dʼavec cette notion erronée de lʼâme culturelle qui en fait procède dʼune méconnaissance de lʼamour évangélique. Cʼest un véritable arrachement, je lʼavoue et ça me trouble toujours encore, même si je connais maintenant la Direction de Certitude et que jʼacquiesce avec joie à lʼaffirmation que cet amour est la base de la pénitence.
Jʼai mis du temps... artiste de 17 à 75 ans... étiqueté artiste jusquʼau bout des ongles...
Dʼabord je ne peux pas cesser mon activité artistique pour des raisons matérielles.
Deuxièmement, vais-je mʼinterdire de jouir de ces délicieux moments que je déguste en regardant le ciel, par la verrière de mon atelier, en regardant le paysage magnifique qui se déroule devant moi chaque fois que je descends de mes collines, en regardant les plans harmonieux dʼun visage buriné qui appartient à celui que je rencontre en mission ?
Je fais les choses doucement. Je crois à notre capacité "dʼinsurgeance" progressive, insistante, volontaire, à lʼaccomplissement progressif et à lʼéclaircissement de toute ombre. Je fais confiance au trésor dʼamour qui par la pénitence/moisson se déploie le temps du mûrissement. Maintenant que jʼai analysé avec précision le mirage de lʼâme culturelle, je constate que mes facultés artistiques sont intactes et je perds le moins de temps possible dans les moments de contemplation. Jʼutilise ma volonté insistante depuis que jʼai admis que lʼamour évangélique pouvait beaucoup mieux être mis en action par la volonté et la pensée claire que par lʼeffusion esthétique et que dans ce déplacement du tout au tout, jʼétais plus que comblé.
Les arbres sont toujours les arbres, mon savoir-faire de peintre est toujours là, ma famille bien-aimée aussi, mais peu à peu la planète devient différente, je descends souvent dans les villes de la côte lémanique (Suisse romande) pour me donner à la mission et je la pratique différemment.
Oui, jʼirai de temps à autre au concert et dans les "moments de musique pure", mon regard sera embué et dans ce moment je prononcerai en moi-même un passage de la Parole, mais jʼai pris tranquillement la décision ferme dʼabandonner la banquise.
Jʼavais pris lʼhabitude de me justifier par rapport à la culture (la cohérence de lʼœuvre, de ses concepts, de ma vie dʼartiste) et jʼai enfin compris que la seule justification était celle de Dieu. Il mʼa fallu un peu de temps pour reconnaître pleinement que la Parole du Tout Autre était différente de celle des Écritures et celle du bruit, qui était pour moi, celle des poètes, des écrivains, des penseurs, des artistes.
Cʼest inexplicable : comment se fait-il qu'au sein de tant dʼidolâtrie les hommes aient quand même produit tant de pépites (petits et grands chefs dʼœuvre) qui de toute évidence nous parlent "entre les lignes" de nos virtualités spirituelles ?
Hâtons-nous: Lʼunivers immense, son Créateur qui par Amour nous parle à nous si petits, pour que nous reprenions la bonne direction, un prophète (qui parle français, qui est de notre culture) qui ose nous dire dans quelle mesure il peut aimer le Père (le Tout autre), ou autrui, qui répond ainsi à nos ultimes questions.
Frère Michel, que vous viviez encore longtemps parmi nous !
Voici, mon cher Frère Jérôme du Canada, ce que je voulais partager avec vous et tous ceux qui dans ce blog voient du sens à ce genre de propos.
Antoine P.  de Suisse-romande


Réponse :
Ce blog nest pas un forum et, de ce fait, j'ai hésité à afficher votre commentaire, mon frère Antoine, parce qu'il s'annonce comme une réponse à Jérôme de Montréal (136C57 et 136C61), mais il est bien, en fait, un commentaire qui parle beaucoup d'amour et peut intéresser tous les lecteurs du blog. Je l'affiche donc.
"Je constate que mes facultés artistiques sont intactes", dites-vous, voulant dire que vos facultés artistiques sont les mêmes après comme avant que la Vérité eût passé sur vous. Cela n'est pas du tout "inexplicable", frère Antoine, parce que de toute façon l'image et ressemblance du Créateur est en vous.
L'image et ressemblance du Créateur fait de vous ce petit créateur que vous êtes sur terre, par cette créativité qui, que vous soyez bon ou mauvais, vous a été donnée en plus de la parole, de l'individualité, de la liberté, de l'amour, et qui fait de vous, artiste, le recréateur perpétuel d'un monde plus beau que la réalité, car c'est ainsi que je définis l'artiste: Celui qui fait le monde plus beau qu'il n'apparaît dans la réalité livrée au regard, au oreilles, au cerveau et au cœur de l'homme ordinaire.
Si nous avons vos œuvres pendues à nos murs, n'est-ce pas parce qu'elles sont plus belles que ce que nous voyons pas la fenêtre ?
C'est sans doute pourquoi l'œuvre d'art a une certaine parenté avec l'âme et se reconnaît comme œuvre d'art à cette certaine parenté. L'âme rend plus belle la réalité de l'esprit et de la chair (Rév d'Arès 17/7) ou de dehors perçu par le monde extérieur. C'est ce qui explique qu'une très belle jeune femme nue au sens esthétique (par exemple Vénus naissant sous le pinceau de Sandro Botticelli) soit en fait ressentie moins belle au sens de la Parole (Rév d'Arès 12/3) que la vieille Mère Teresa au visage ratatiné vêtue en nonne de la tête aux pieds. C'est pourquoi je dis toujours à nos missionnaires: "Le public de la rue sent votre pénitence plus que vous ne croyez. Soyez donc de grands pénitents et vous réussirez votre mission."


XXxxxXX  136C63
Texte


Réponse :
Texte.

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