"Dieu
n'a pas de religion" à Paris est devenu "Dieu n'a sa place dans aucune
religion ou politique" à Londres. Les 28 et 29 octobre un détachement
d'apôtres venus de France arpentaient Piccadilly Circus, Trafalgar
Square et st-James Park. Les Londoniens ont sympathisé.
Non,
ce n'est pas du "populisme," dont quelques E-mails accusent notre
mission. Le populisme est cette démagogie qui crie que pour résoudre
tous les problèmes du monde il suffit d'éliminer telle ou telle chose
ou personne, en l'occurrence la religion, la politique, leurs princes,
leurs élites, leurs lois et institutions. Les Pèlerins d'Arès
ne voient pas les choses sous cet angle simpliste. Si
"Dieu n'a sa place dans aucune religion ou politique," c'est parce
qu'il est ailleurs. Il est dans le cœur et dans l'âme du pénitent.
Dieu
réapparaît en ce monde dans l'homme droit (Rév d'Arès XXXVI/19,
etc.), bon (30/7, etc.) et libre (10/10), qui seul crée
son âme et recrée le monde heureux (Rév d'Arès
28/7). Alors, pourquoi ne pas l'écrire sur la bannière? Parce
que la pénitence, mot
aujourd'hui mal compris ou même incompris, ne rencontre plus le regard
de l'homme de la rue qui a perdu le sens de sa transformation
intérieure pour son bonheur et le bonheur du monde. Il faut
le lui expliquer et pour cela provoquer le dialogue, même bref. D'où la
bannière!
Néanmoins, l'argument "Dieu n'a sa place dans aucune religion ou
politique" n'est
pas un attrape-mouche. C'est une vérité profonde. Après les premières
impressions d'une lecture en diagonale, le lecteur qui plonge dans La
Révélation d'Arès
pour une lecture plus sérieuse s'aperçoit vite que le Père ne distingue
pas entre religion et politique. Pour le Père la politique est fille de
la religion. L'une ou l'autre, bien qu'usant d'un vocabulaire
différent, impose sa doctrine: dogme ici, constitution et loi là; l'une
ou l'autre impose sa hiérarchie et punit les rebelles comme sacrilèges.
L'une ou l'autre fait des promesses magnifiques. Les princes du
culte , les prêtres et les docteurs de la
religion sont, outre les chefs religieux et leur personnel,
les présidents, ministres et grands commis de l'état de la politique.
D'ailleurs dans Le Livre le Créateur ne les différencie que
par la couleur, parce qu'ils exercent le même pouvoir sur l'humanité: Le
roi blanc , le roi noir, même cuisse! (XXXVII/14). Et le Père d'un
bout à l'autre de La Révélation d'Arès ne se reconnaît ni
dans l'un ni dans l'autre.
Nos apôtres apportent en Angleterre la foi telle qu'elle doit être
envisagée. Non l'attente passive de la Miséricorde et du Paradis en
échange de fidélité à sa religion, mais la construction active d'un
monde bon.
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