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2 septembre 2006 (0040)
la leçon de new-orleans
New Orleans engloutie sous les vagues du péché planétaire (Rév d'Arès 33/22), noyée comme les fils de Noé (2/7). Chacun de nous finit ainsi, quelle que soit sa mort, en moins claironné, c'est tout. L'Atlantide ne fut pas reconstruite, mais New Orleans le sera. La belle affaire! Simple question d'époque et de technique. C'est reconstruire l'homme bon qu'il faut. New Orleans continuera de vivre dangereusement sous le niveau des eaux comme le monde vit dangereusement sous le péché (Rév d'Arès 30/2).
Marlon Jordan sonnant aux morts
Le 29 août, le maire de New Orleans sonna la cloche qui commémore la rupture des digues un an plus tôt et Marlon Jordan sonna aux morts (photo), puis joua pour les milliers qui avaient tout perdu. Ce sont comme toujours les plus démunis, qui n'auraient rien à perdre en partant s'installer ailleurs, dans un lieu plus sûr et même plus beau, mais, dans leur immense majorité ils veulent rester là. Voilà à quoi je me pris à méditer ce 29 août.
Pourquoi cette répugnance universelle à changer d'habitat comme à changer sa vie (Rév d'Arès 30/11)? Parce que, depuis des milliers de générations soumises au mal, l'intelligence est réduite à un faible lumignon (Rév d'Arès 32/5), la tête est remplie du vent des doctes maîtres du système (23/4), la raison dort, l'habitude du péché a rendu les hommes si frêles qu'ils pensent que mal, malheur et mort sont une fatalité et que la meilleure façon de vivre est de vivre comme on a toujours vécu. Nous Pèlerins d'Arès devons leur rappeler que le Créateur est revenu sur terre en 1974 et 1977, non pour s'incarner et mourir sur une croix, mais pour demander aux hommes de le laisser enfin souffler dans leur sang et de laisser courir, courir leur sang (Rév d'Arès XVI/12) sous la pénitence pour reconstruire bien et bonheur, qui valent mille fois la plus belle des grandes villes.
Pourquoi l'homme, qui se croit libre et qui ne l'est pas, agit-il comme un fauve qui au moment de se coucher tourne en rond pour trouver la meilleure position, laquelle se trouve être pratiquement la même chaque soir? Cette routine est comme la constance maniaque de la religion et de son rejeton, la politique. La religion et la politique ne sont pas, contrairement à ce qu'elles prétendent, les champions du bien dans une lutte constante contre des forces opposées (qui d'ailleurs prétendent la même chose). Elles ne forment qu'une routine, mais qui s'en rend compte?
Inconscients du fait qu'il faut chercher le Bien ailleurs, les hommes gardent âprement leur religion — les athée, contrairement à ce qu'ils disent, ont aussi leur religion, celle de leurs idées —, si âprement que nos missionnaires, qui sont des libérateurs, ont un mal fou à leur rappeler qu'ils devraient se libérer. Se libérer du mal qui est la source de toutes les routines, surtout les routines religieuses qui croient arrêter le mal comme des citadelles sûres (Rév d'Arès 13/7), alors que, nous dit La Révélation d'Arès, c'est tout autrement qu'il faut agir. Ce n'est pas en se retranchant, mais c'est se mettant à courir comme le sang (Rév d'Arès XVI/12) ou comme le poulain agile (Rév d'Arès 10/10) qu'on met en marche la foi constructive, l'amour créatif, qui vaincra mal et malheur, si l'on y met aussi de l'intelligence (32/5).

Oui, il y a de quoi méditer sur la ruine de New Orleans et sa reconstruction en attente d'une nouvelle ruine par la mer, ou par d'autres furies de l'histoire, ou simplement par le temps. New Orleans, miroir du monde qu'il faut convaincre d'un seule Vérité: changer (Rév d'Arès 28/7).

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Commentaires:
03Sep06 40C1
Un grand merci du fond du cœur pour le souffle que vous nous envoyez par cette nouvelle entrée.
En quelques mots vous avez le don magnifique de nous donner l'essentiel. Vous savez sans cesse, avec amour, faire évoluer et adapter votre langage pour être compris de tous, dans un souci de toujours simplifier pour unifier, dans une même espérance de foi.
Voilà qui va nous aider à être bons davantage chaque jour (c'est-à-dire faire notre pénitence), mais aussi à dire l'essentiel, en quelques mots, dans notre moisson.
Oui, la routine peut paraître plus confortable de prime abord, mais si l'on observe bien les choses, on peut se demander si elle n'est pas à l'origine de la fatigue (surtout morale) dont on parle beaucoup ou encore de la fameuse dépression (bien française) que l'on traite par des anti-dépresseurs (dont la France serait le plus grand consommateur)  avec tous les effets secondaires qu'ils créent.
Aidons notre frère humain en lui proposant  le magnifique  projet de Vie donné par le Père, à Arès en 1974 et 1977 !
Chantal C.

04Sep06 40C2
Je suis de l'avis de cette personne, Chantal C. Vous nous "donnez l'essentiel" en petits textes courts comme des éditoriaux de presse. Cela démontre que vous avez une conception très claire des rapports constants entre les réalités de la terre et La Révélation d'Arès, que pour ma part je lis chaque jour, mais que je vois dans la transcendance des choses célestes et des promesses d'éternité. Depuis que ce blog existe je vois chaque jour se réduire cette transcendance, se réduire à des réalités tangibles, celles qu'on trouve dans les journaux comme vous les trouvez vous-même.
Par exemple, ce texte 0040 est plutôt inattendu présenté par vous sous un angle qui, si je peux dire, est celui de l'immobilité mortifère (mais, comme vous dites, "qui s'en rend-il compte"?) face à la mobilité salutaire. Vous auriez pu titrer: "New Orleans: immobilisme et progressisme", parce que La Révélation d'Arès est un Appel ou un Rappel au "progressisme" pas au sens communiste, mais au sens (proche) que le catholicisme avait donné à ce mot à une certaine époque. Il faut bouger. L'adoration immobile du saint sacrement catholique, ou la renaissance en Christ quotidienne des protestants, ou la prière musulmane, immuablement tournée vers La Mecque sont des pharisaïsmes, c'est l'attente infinie d'un salut qui viendrait simplement par l'effet de la foi immobile, alors qu'à Arès Dieu est revenu nous mettre en marche. Aucun doute là-dessus et pour nous le rappeler sans arrêt un grand merci, frère Michel.
Depuis quinze ans que je connais La Révélation d'Arès, je ne suis pas encore allé à Arès. Je vous ai écrit rarement (deux fois, trois fois?). Par gêne ou par langueur. Mon silence et ma réserve sont une "routine". J'en ai honte, mais vous, vous avez noté mon adresse e-Mail une fois et vous n'avez pas manqué de m'adresser une notification en créant ce blog. C'est vous qui bougez vers moi, en somme. Vous m'avez donné une leçon que ce texte n°0040 me rappelle. Il faut courir comme le sang sur lequel le Père souffle. C'est qu'on lit ça comme une poésie, comme on lit la Bible, comme une chose finie, classée, qu'on n'a plus qu'à adorer en attendant sa récompense: le paradis. Merci de nous rappeler qu'il faut changer cette habitude d'être immobile avec des valeurs qu'on croit sûres, mais qui nous enterrent vivants. Avez-vous une mission à New Orleans pour rappeler cette Vérité à ses habitants?
Christian T.

Réponse :
Non, je n'ai jamais mis les pieds en Louisiane. Les USA, c'est immensité! Je n'ai visité que quelques villes de l'Est américain où dans ma solitude je n'ai pas pu faire grand chose. J'ai quand même traduit et édité la Parole d'Arès en anglais et, avec l'aide extrêmement dévouée et constante d'un frère suisse, nous avons quand même pu trouver des grossistes en livres et un certain nombre de librairies qui ont La Révélation d'Arès en rayon. Croyez bien que si j'étais plus jeune, je profiterais de la situation psychologique à New Orleans pour y installer une petite mission pour désenliser les Américains pris dans la glaise d'une espérance sclérosée. Mais je vois que vous connaissez bien la situation, puisque vous citez les "reborn in Christ", ces croyants qui ne cessent pas de "renaître dans le Christ" comme si la vie commençait et finissait en sortant du ventre de la mère, parce que la grande aventure spirituelle à laquelle le Créateur nous a voués n'a pas commencé, en fait.

06Sep06 40C3
Moi aussi je médite sur ce que vous dites.Combien de fois n'ai-je pas pensé a l'imobilisme!
Je ne comprends pas toujours très bien cette répugnance à changer d'habitat comme à changer sa vie (Rév d'Arès 30/11), parce que dans un cas comme dans l'autre on y perd sa vie a presque tout les coups. Il y des des malheurs qu'on voit venir!
On crie, on pleure, mais on ne bouge pas. Je ne suis pas sûr que beaucoup d'hommes réfléchissent — C'est une conclusion que j'ai faite, j'ai 37 ans maintenant, j'ai compris certaines choses, enfin je pense — . J'en conclus qu'ils sont fatalistes, je crois que les hommes ne réfléchissent pas beaucoup. La raison dort, c'est sûr. Nous sommes très paresseux. On se complait dans la routine. Vous avez mis le doigt sur un des plus grands maux de l'homme et je suis effrayée de ce silence, de ce "jm'enfoutisme".
J'y pense beaucoup pour l'éducation. J'ai 3 enfants et c'est un souci pour moi.Vous avez écrit dans les "Notes et réflexions sur les théophanies" que aimer c'etait aussi écouter et attendre [... Dans] mes rapports avec les hommes et les femmes, avec le péche, je me permets d'exhorter lorsque quelqu'un fait du mal à un autre, je rappelle où est le bien. Comment accepter le mal quand on le voit et que faire pour sortir de ce silence qu'est le fatalisme? Parce qu'il faut changer le monde (Rév d'Arès 28/7), mais le monde ne veut pas changer.
Pour moi aimer n'est pas quelque chose qui coule de source et je fais beaucoup d'efforts — pas assez encore —, quand j'observe mon époux, qui est souvent bien meilleur que moi. J'aurais plutôt envie de fuir ou des fois j'ai mal au ventre, j'exagère ou je suis trop sensible, en tout cas je me sens très seule face à ce que Dieu me demande. Je suis un oiseau rare tout comme mes frères face à ce monde, mais c'est dans la pure liberté, parce que j'en ai concience et que Dieu m'éclaire. Tous les jours, je veux changer et convaincre mes freres de devenir meilleur. Il n'y a pas encore de mission espagnole. Comment témoigner que Dieu est revenu a Arès sans traduction? Je ne me sens pas honnête face à ceux avec qui je parle. Je fait référence à Dieu, mais pas a son dernier message.
Danielle A-L, Espagne.

Réponse :
Je suis très touché par votre commentaire. Je sais que La Révélation d'Arès n'est pas éditée en espagnol, mais comme vous le faites, vous pouvez témoigner de votre foi dans un Créateur qui n'est ni une trinité, ni une incarnation clouée sur une croix pour expier les péchés des hommes, mais qui appelle toute l'humanité à changer, à vivre dans la bonté, l'amour, la pardon, la paix, l'intelligence (la réflexion dont vous déplorez l'absence),etc. Vous pouvez inspirer à beaucoup d'Espagnols l'idée centrale de La Révélation d'Arès qui est que le seule façon de se libérer du mal et de ne pas le commettre ni de s'en rendre complice. Vous pouvez encourager votre entourage à vivre selon le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch 5 à 7) qu'on trouve dans toutes les bibles espagnoles. Merci pour votre commentaire.

06Sep06 40C4
Pour le faible lumignon (Rév d'Arès 32/5) une remise en question  paraît carrément impossible. Modifier ses pensées, son mode de vie, implique tellement [d'efforts et soulève tellement de] craintes: Crainte du changement, peur de perdre le peu qu'on possède, perdre sa place sociale dans son entourage, etc., qu'il préfère rester comme il est ou plutôt il croit ne pas pouvoir faire autrement.
La peur bloque l'être humain dans ses choix et [le maintient dans ses] habitudes. Le possible devient impossible, le dépassement de soit n'est plus alimenté par la vie spirituelle. Je ne peux pas les blâmer!
Avant de connaître La Révélation d'Arès je n'étais qu'un petit homme se réfugiant dans ses certitudes, je m'étais construit, comme beaucoup, dans mon esprit une citadelle inviolable.
La pauvreté et la misère amènent des hommes à ne plus avoir même l'orgueil d'eux mêmes. Ils se sont inhibés intérieurement. Ils ne vivent plus que par instinct. La misère (au pluriel) a détruit leur semblant de liberté. Il faut reconnaître que le travail de changement parait énorme à première vue!
Notre mission, comme vous le dites si bien, consiste aussi à leur redonner courage et confiance dans leur potentiel à venir.
Par toi Je viens renvoyer l'Eau Vive. (Rév d'Arès 30/3)
Alain J.

06Sep06 40C5
Je ne vois pas très bien comment un état américain, qui est comme un pays indépendant, peut changer de capitale. Déplacer la capitale de la Louisiane: Nouvelle Orléans, à un autre endroit doit poser de gros problème, comme si nous voulions déplacer Paris à Marseille ou Bordeaux seulement parce qu'un ouragan est passé sur les Champs Elysées. Il n'y a pas que des raisons d'immobilisme. De plus, Nouvelle Orléans est habitée à 90% par des noirs à qui, je crois, Abraham Lincoln donna dans cette ville des droits équivalents aux blancs dès la fin de la Guerre Civile. La ville est un symbole fort pour les afro-américains [...]
André O.

Réponse :
Cher frère André, pardonnez mes quelques corrections. New Orleans ou Nouvelle Orléans n'est pas la capitale de la Louisiane. La capitale de l'état est Bâton Rouge, moins connue, c'est vrai. Par ailleurs, Abraham Lincoln n'a pas donné de droits civiques équivalents aux droits des blancs aux new orleanians noirs (habitants de New Orleans), il n'en a donné à aucun noir aux USA. Il était même plutôt contre, si ma mémoire est bonne. Sauf erreur de ma part, ce que réalisa Abraham Lincoln, ce fut l'émancipation des esclaves et rien d'autre, leur libération, leur statut d'hommes libres d'aller où ils voulaient et de travailler pour qui ils voulaient, mais concernant les droits civiques, il faudra que les noirs attendent encore des décennies. Du reste, ce que dit mon entrée #0040 à propos de l'immobilisme, dont les new orleanians forment un exemple immédiat intéressant, concerne les blancs autant que les noirs.

06Sep06 40C6
Cette réflexion sur  la routine revient souvent en moi. La routine me fait frémir, j' y vois comme une mort. Je crains souvent d'y être piégée.
Après un très beau et fort Pèlerinage comment ne pas ressentir par contraste cette routine du monde et [et même] notre [propre routine] quand on replonge dans la balène (Rév d'Arès XL/4). Cette routine (ou ces routines, car je crois qu' il y en a beaucoup et je ne les connais pas toutes), qui demande pas mal d' efforts pour en sortir, est vite confortable en apparence.
Que de vies gâchées à cause des idées immuables, des peurs, des habitudes presque "sacrées". Vous parliez dans les annotations de La Révélation d'Arès ou dans un numéro du "Pèlerin d'Arès", je ne sais plus bien, de ces gens qui restent vivre près des volcans malgré la menace toujours présente d'irruption. Cela m' avait déjà fait beaucoup réfléchir sur les habitudes de vie.
En observant les comportements autour de moi, j'ai même le sentiment que de plus en plus de personnes s' enferment dans une routine qui rassure. Le monde n' est pas très rassurant c' est vrai, mais le changement dans le vrai fait peur et demande de s'extraire d'une certaine paresse.
Les médias aussi  nous amènent leur flot de "routines". Les discours et manifestations politiques même accompagnés de show biz se ressemblent tous.
Combien de fois on entend "c' est comme ça on y peut rien", phrase lâchée sans réflexion en fait.
Je me pose bien souvent la question de la routine aussi pour ma mission, difficile de discerner si je ne suis pas dans une certaine routine  qui m' empêche d' évoluer, qui m' empêche de communiquer vraiment avec mes frères de l' assemblée et du monde.
Mais malgré mon faible lumignon,  ma raison et le sens spirituels que je donne à ma vie m'aident à dépasser ce mal.
Et comme vous nous le dites par ces très belles phrases, "laisser le Père souffler dans notre sang, laisser courir notre sang sous la pénitence" est la seule voie du bonheur.
Marie-Odile O.

07Sep06 40C7
Bonjour, frérot! Après le métèque de Téhéran [voir #0026] vous vous penchez sur les réglisses de New Orleans. Depuis la reine de Saba, qui était noire, paraît-il (en réalité arabe), c'est incroyable ce que les biblistes s'intéressent à la couleur. Pour moi, si ces gens [les noirs de New Orleans] ne veulent pas quitter les bords du lac Pontchartrain, c'est parce qu'ils vivent d'allocations confortables. La plupart sont chômeurs et ne veulent pas changer pour rien au monde. Si vous êtes allé là-bas, vous avez vu comme moi la flemme et l'oisiveté incurables de ces gens-là. S'ils allaient ailleurs, ils risqueraient d'être forcés de travailler.

Réponse :
Mon cher Anonyme, pourquoi continué-je de publier vos commentaires racistes? Parce qu'ils montrent à mes frères et sœurs Pèlerins d'Arès que
(1) ils ne doivent jamais idéaliser ce monde, dans lequel ils exercent leur mission, et que les fascistes comme vous sont plus nombreux qu'on ne croit, et que
(2) ces fascistes peuvent être en même temps attirés par La Révélation d'Arès, sinon on ne s'explique pas votre fidélité à mon blog, et que
(3) vous écrivez de façon apparemment plus rigolote que méchante.
L'honnêteté m'oblige à dire que vous n'avez pas complètement tort de rappeler que certains citoyens de ce monde sont les aliénataires d'une politique qui sait se réserver leurs votes par quelques allocations et secours qui, quoique louables d'un côté, ne sont pas dénués d'arrières-pensées clientèlistes. C'est si vrai que nombre de nos missionnaires ont bien observé que ceux qui les écoutent ne sont pas majoritairement ceux (les démunis) qui auraient tout intérêt à les écouter. La logique qui les rend sourds, sans être forcément consciente, est bien souvent fondée sur l'allocation d'une pitance. Mais ne sommes-nous pas tous plus ou moins dépendants de quelques avantages, n'avons-nous pas tous de bonnes raisons, même différentes les unes des autres, de ne pas changer?
Je persiste à affirmer que l'immobilisme qui empêche cette société d'évoluer spirituellement aussi vite qu'elle le devrait existe bel et bien et n'a pas que les causes pratiques que souligne votre commentaire. D'ailleurs, vous-même, qui n'êtes ni un "métèque" ni un "réglisse" dépendant "d'allocations confortables", changez-vous?

07Sep06 40C8
"New Orleans continuera de vivre dangereusement sous le niveau des eaux comme le monde vit dangereusement sous le péché (Rév d'Arès 30/2)" me rappelle la mémoire des hommes est sous le péché comme sous la sécheresse une vallée fertile (Rév. D’Arès 30/2). Cette antinomie des images où l’eau joue le rôle de la sècheresse est saisissante.
Je me pose votre question de façon un peu différente : Pourquoi les hommes s’installent-ils dans des lieux à risques (berges ou côtes inondables, pentes de volcan, zones sismiques) et persistent-ils à y rester et même à y créer une activité (la culture des cendres volcaniques), une économie (les polders hollandais) et toute une société humaine (Venise), laissant se côtoyer les espérances de richesse et de bonheur avec la possibilité d'un désastre dans l’engrenage de tout un système ? L’appât du gain y est sans doute pour quelque chose, mais je me dis aussi qu’au départ ces terres dangereuses ou malsaines on été les seules que les plus pauvres ont pu s’approprier.
Dans une économie d’appropriation où la laine et le pain se vendent (Rév d'Arès XIX/22), où l’homme exploite l’homme, où les forts dominent les faibles au lieu de se mettre à leur service (Rév d'Arès 26/9), les hommes préfèrent affronter des catastrophes naturelles à probabilité restreinte plutôt que d’affronter la violence de leurs congénères hautement plus probable. Peut-être ressentent-ils confusément dans la nature, même devenue dangereuse par l’effet du péché, un peu du Souffle du Créateur, ce Souffle qu’ils ne ressentent plus dans la poitrine de leurs frères devenus des dominateurs et des spoliateurs (Rév d’Arès 27/9). Finalement, ils pensent que les problèmes complexes de physique et de mécanique des ouvrages d’art qu’ils opposent aux éléments ont une solution alors qu’ils ne voient pas de solution au problème de l’absence d’amour fraternel. Pourtant, ressusciter l’amour fraternel permettrait à chacun de trouver un lieu de vie confortable et sans danger. C’est que la maîtrise technique de la physique et de la mécanique n’exige pas de pénitence, alors que l’amour fraternel, oui !
Aussi, dans leur grande majorité, les hommes abandonnent-ils [les projets qui exigent trop d'amour et d'entraide], doutant de pouvoir un jour vivre fraternellement, et ils s’installent là où ils se trouvent, perdant leur sublimité de marcheur, la sublimité de la famille d’Abraham qui parcourut tout le croissant fertile de l’Euphrate à l’Égypte, la sublimité des Hébreux de l’Exode suivant Moïse à travers le désert, et même celle du coureur solitaire qui lutte contre l’inertie de son corps pour faire le tour d’un petit lac. Et c’est bien là que la routine et les habitudes [s'ajoutant au péché contribuent à] former ce serpent dont la morsure nous tue avec notre âme (Rév d’Arès 39/6).
Il nous faut tous retrouver le goût du mouvement, le goût de l’ascension, le goût de l’exode pour chasser la graisse et le vinaigre qui nous tuent (Rév d’Arès VII/14). Et en regardant la photo, je me dis, sans moquerie, que nos frères et sœurs de La Nouvelle Orléans affichent une autre habitude qui nous guette tous et contre laquelle il n’est pas facile de lutter : la prise de poids. Contre cette habitude aussi retrouver le goût de la marche (Rév d'Arès 38/4, 39/6), salutaire.
D. Faber

11Sep06 40C9
Cher frère Michel, je vous souhaite une très bonne année [Les Pèlerins d'Arès se souhaitent un nouvel an spirituel lors du Pèlerinage d'Arès, en été]. Une année remplie de joie et d’amour et je vous remercie du fond du cœur pour votre blog qui me permet d’avoir de vos nouvelles et de spiritualiser mon regard sur les évènements de ce monde. Je médite sur cette routine qui nous touche tous.
La routine sème la mort spirituelle. Comment s’est-elle insinuée puis installée en nous et par voie de conséquence dans le monde tant et si bien qu’elle fait partie du paysage ?
La routine est dans la multitude qui crée sa petite chapelle, sa petite politique, son propre système de penser. Elle nous empêche d’évoluer. Elle est présente quand nous regardons sans regarder, écoutons sans écouter, sentons sans sentir, croyons sans réfléchir, vivons sans Vivre... C’est tout ce qui respire, palpite et vit hors de l’Eau Vive du Créateur. C’est regarder les fleurs faner et trouver cela normal. Cette routine, c’est cette Vie que nous figeons par nos habitudes, nos idées arrêtées et par un quotidien qui nous tire vers le bas. Nous y sommes tous confrontés et nous devons y faire face. Sortir de la routine c’est rester Vivant et notre tâche spirituelle doit rester Vivante. Sinon, elle ne vaudra pas plus que les autres religions, que les autres systèmes. Oui, nous ne sommes pas à l’abri du danger d’harnacher cette Parole agile et libératrice et de l’enfermer dans un enclos routinier et religieux. Quand la routine est en nous, nous la trimbalons dans notre vie de couple, dans notre mission, dans notre assemblée, dans le monde.
Quelle qu’en soit la raison (peur, paresse, colère), la routine et toutes ses églises mortifères entrent en nous quand nous ne sommes plus Unis à la lèvre du Père, à notre être originel, notre essence divine (Rév d’Arès XXIV/1-4). C’est cette Fondation là, ce Véritable Être que nous devons retrouver, déblayer sous l’innombrable poussière d’Afar (XXXII/10) qui l’encombre, l’étouffe et Le/La crève.
La routine s’égrène sur le fil du temps et de sa compagne, la mort. Cédant au désir de noce avec le mal, Adam permet au bruit d’entrer dans sa tête (Rév d'Arès VII/7/8). Le langage détaché du cœur s’accroche à la tête et se pervertit, devient intellectualisme, mensonge (VII/11). C’est à ce moment-là qu’Adam chute et devient homme. La chute de la nature spirituelle d’Adam commence lorsqu’il perd l’unité avec le Père. Le bruit entrant [et s'installant], le Père n’eut plus de place. Le temps et la mort entrèrent alors dans l’histoire et le péché, qui n’est rien d’autre que tout ce qui brise l’unité, s’installa alors peu à peu. La routine quoi ! Alors ?
C’est par la raison raisonnante, la conscience retrouvée, l’intelligence spirituelle que nous pouvons nous extraire de la cage dorée qui nous étouffe et qui suce notre moelle (Rév d'Arès IX/6, XXXV/20), la Moelle (XLIII/10-15). Le Souffle du Père, la Vie, ne peut souffler en nous que si nous Lui faisons la place, que si le silence, qui est le vide de la tête pensante qui est le bruit dont parle le Père, apaise notre esprit pour faire place au jardin qui ne fane pas (Rév d'Arès XVI/17). Ce jardin ne fane pas ! Il bruisse et vibre sous le Souffle de la Création sans cesse renouvelée. La Création que nous créons avec le Père, qui attend par un Amour absolu que nous Le remettions au monde, aux mondes. Nous re-créons l’image et ressemblance divine en nous (Genèse 1/27). Oui, c’est mettre au monde le Père, la mère en nous, c’est Le/la recréer, c’est Lui permettre de vivre en nous, avec nous. C’est Lui ouvrir les veines (Rév d'Arès XXXIV/12).
Nous devons sortir de la routine qui est la mort de la Création, de la créature, la mort du Père en nous. Se recréer, c’est être un homme, une femme, une mère qui sans cesse se met au monde, se re-met au monde et ainsi permet aux mondes d’exister et de se re-créer aussi.  Le Créateur a cessé sa création le sixième jour (Genèse 1/31-2/1) — le nombre est symbolique — et nous l’a donnée le septième jour pour que nous la perpétuions, pour que nous poursuivions son Dessein. C’est dire comme il nous aime et comme il attend!
Le Retour (du Créateur) fend la tête à la gorge (Rév d'Arès VIII/6). Le Père ne peut pas arriver jusqu’à notre cœur si nous ne sortons pas de notre tête. Ou dit autrement, pour arriver au cœur et à notre essence divine, il faut sortir du mental. Faisons taire le bruit en nous. Replaçons le Père en nous. Retrouvons l’unité avec le Tout Amour et nous retrouverons ce qu’est la vraie Vie et ce que nous sommes vraiment. La Parole du Très-haut est là pour nous y aider. Je te livre un langage qui lui donnera l’intelligence comme Je l’ai livré aux prophètes et aux disciples (Rév d'Arès 23/4). Ouvrons-Lui nos lèvres et nos cœurs, vidons notre tête de tout bruit, trouvons le silence. Ce silence qui peut s’emplir de la Présence divine. Soyons Un tendu vers le Tout rayonnant d’Amour. Alors notre âme peut se réveiller, se nourrir, s’allumer et éclairer notre corps, notre esprit et toute l’immensité sans limites de notre divinité en devenir.  Alors, l’accomplissement que nous ferons de la Parole dans notre vie quotidienne sera éclairé par nos retrouvailles avec le Père. Et la Vie qui nous éclairera de bonté aimante mais aussi de lucidité sera une lumière d’espoir pour les hommes, nos frères.
Yaël

14Sep06 40C10
Il y a quelques jours — était-ce dû à votre dérangeant article ? — j'eus la fugitive impression d'être pendant quelques instants habité par une lourde et épaisse ténèbre, qui me fit penser à la mort. Mais ce qui, au niveau de ma raison, fut le plus pénible, fut de prendre conscience que face à cette sensation , cet état de fait, je ne me sentais pas vraiment mal à l'aise, mais comme acclimaté, domestiqué, habité.
L'image du fauve dans sa cage est appropriée. L'état très antique de la lourde ténèbre de la mort non seulement a du poids et du volume, mais tient dans un espace-temps très grand. Nous y sommes tous liés. Et l'idée qu'un petit reste peut décisivement permettre de faire basculer ou changer la noire et lourde pesanteur du non-être dans l'existence, dans la beauté, dans la dynamique et la puissance lumineuse de la Vie est quand même extraordinairement sublime. Nous sommes vraiment cocréateurs de la Vie, de l'univers et du Créateur. Mais cest indéniablement vrai aussi que sans La Révélation d Arès on n'en aurait jamais pris conscience.
Jean Claude D.

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