03Sep06
40C1
Un grand merci du fond du cœur pour le souffle que vous nous
envoyez par cette nouvelle entrée.
En quelques mots vous avez le don magnifique de nous donner
l'essentiel. Vous savez sans cesse, avec amour, faire évoluer et
adapter votre langage pour être compris de tous, dans un
souci de
toujours simplifier pour unifier, dans une même espérance de
foi.
Voilà qui va nous aider à être bons davantage chaque jour (c'est-à-dire
faire notre pénitence), mais aussi à dire l'essentiel, en
quelques mots, dans notre moisson.
Oui, la routine peut paraître plus confortable de prime abord, mais si
l'on observe bien les choses, on peut se demander si elle n'est
pas à
l'origine de la fatigue (surtout morale) dont on parle beaucoup ou
encore de la fameuse dépression (bien française) que l'on traite par
des anti-dépresseurs (dont la France serait le plus grand
consommateur) avec tous les effets secondaires qu'ils créent.
Aidons notre frère humain en lui proposant le magnifique
projet de Vie donné par le Père, à Arès en 1974 et
1977 !
Chantal C. |
04Sep06 40C2
Je suis de l'avis de cette personne, Chantal C. Vous nous "donnez
l'essentiel" en petits textes courts comme des éditoriaux de presse.
Cela démontre que vous avez une conception très claire des rapports
constants entre les réalités de la terre et La Révélation d'Arès,
que pour ma part je lis chaque jour, mais que je vois dans la
transcendance des choses célestes et des promesses d'éternité. Depuis
que ce blog existe je vois chaque jour se réduire cette transcendance,
se réduire à des réalités tangibles, celles qu'on trouve dans les
journaux comme vous les trouvez vous-même.
Par exemple, ce texte
0040 est plutôt inattendu présenté par vous sous un angle qui, si je
peux dire, est celui de l'immobilité mortifère (mais, comme vous dites,
"qui s'en rend-il compte"?) face à la mobilité salutaire. Vous auriez
pu titrer: "New Orleans: immobilisme et progressisme", parce que La
Révélation d'Arès
est un Appel ou un Rappel au "progressisme" pas au sens communiste,
mais au sens (proche) que le catholicisme avait donné à ce mot à une
certaine époque. Il faut bouger. L'adoration immobile du saint
sacrement catholique, ou la renaissance en Christ quotidienne des
protestants, ou la prière musulmane, immuablement tournée vers La
Mecque sont des pharisaïsmes, c'est l'attente infinie d'un salut qui
viendrait simplement par l'effet de la foi immobile, alors qu'à Arès
Dieu est revenu nous mettre en marche. Aucun doute là-dessus et pour
nous le rappeler sans arrêt un grand merci, frère Michel.
Depuis quinze ans que je
connais La Révélation d'Arès,
je ne suis pas encore allé à Arès. Je vous ai écrit rarement (deux
fois, trois fois?). Par gêne ou par langueur. Mon silence et ma réserve
sont une "routine". J'en ai honte, mais vous, vous avez noté mon
adresse e-Mail une fois et vous n'avez pas manqué de m'adresser une
notification en créant ce blog. C'est vous qui bougez vers moi, en
somme. Vous m'avez donné une leçon que ce texte n°0040 me rappelle. Il
faut courir comme le sang sur lequel le Père
souffle.
C'est qu'on lit ça comme une poésie, comme on lit la Bible, comme une
chose finie, classée, qu'on n'a plus qu'à adorer en attendant sa
récompense: le paradis. Merci de nous rappeler qu'il faut changer
cette habitude d'être immobile avec des valeurs qu'on croit sûres, mais
qui nous enterrent vivants. Avez-vous une mission à New Orleans pour
rappeler cette Vérité à ses habitants?
Christian T. |
Réponse :
Non, je n'ai jamais mis les
pieds en Louisiane. Les USA, c'est immensité! Je n'ai visité que
quelques villes de l'Est américain où dans ma solitude je n'ai pas pu
faire grand chose. J'ai quand même traduit et édité la Parole d'Arès en
anglais et, avec l'aide extrêmement dévouée et constante d'un frère
suisse, nous avons quand même pu trouver des grossistes en livres et un
certain nombre de librairies qui ont La Révélation d'Arès en
rayon. Croyez bien que si j'étais plus jeune, je profiterais de la
situation psychologique à New Orleans pour y installer une petite
mission pour désenliser les Américains pris dans la glaise d'une
espérance sclérosée. Mais je vois que vous connaissez bien la
situation, puisque vous citez les "reborn in Christ", ces croyants qui
ne cessent pas de "renaître dans le Christ" comme si la vie commençait
et finissait en sortant du ventre de la mère, parce que la grande
aventure spirituelle à laquelle le Créateur nous a voués n'a pas
commencé, en fait. |
06Sep06 40C3
Moi aussi je médite sur ce que vous dites.Combien de fois n'ai-je pas
pensé a l'imobilisme!
Je ne comprends pas toujours très bien cette répugnance à changer
d'habitat comme à changer sa vie (Rév d'Arès 30/11), parce
que dans un cas comme dans l'autre on y perd sa vie a presque tout les
coups. Il y des des malheurs qu'on voit venir!
On crie, on pleure, mais on ne bouge pas. Je ne suis pas sûr que
beaucoup d'hommes réfléchissent — C'est une conclusion que j'ai faite,
j'ai 37 ans maintenant, j'ai compris certaines choses, enfin je pense —
. J'en conclus qu'ils sont fatalistes, je crois que les hommes ne
réfléchissent pas beaucoup. La raison dort, c'est sûr. Nous sommes très
paresseux. On se complait dans la routine. Vous avez mis le doigt sur
un des plus grands maux de l'homme et je suis effrayée de ce silence,
de ce "jm'enfoutisme".
J'y pense beaucoup pour l'éducation. J'ai 3 enfants et c'est un souci
pour moi.Vous avez écrit dans les "Notes et réflexions sur les
théophanies" que aimer c'etait aussi écouter et attendre
[... Dans] mes rapports avec les hommes et les femmes,
avec le péche, je me permets d'exhorter lorsque quelqu'un
fait du mal à un autre, je rappelle où est le bien. Comment
accepter le mal quand on le voit et que faire pour sortir de ce silence
qu'est le fatalisme? Parce qu'il faut changer le monde (Rév d'Arès
28/7), mais le monde ne veut pas changer.
Pour moi aimer
n'est pas quelque chose qui coule de source et je fais beaucoup
d'efforts — pas assez encore —, quand j'observe mon époux, qui est
souvent bien meilleur que moi. J'aurais plutôt envie de fuir ou des
fois j'ai mal au ventre, j'exagère ou je suis trop sensible, en tout
cas je me sens très seule face à ce que Dieu me demande. Je suis un
oiseau rare tout comme mes frères face à ce monde, mais c'est dans la
pure liberté, parce que j'en ai concience et que Dieu m'éclaire. Tous
les jours, je veux changer et convaincre mes freres de
devenir meilleur. Il n'y a pas encore de mission espagnole. Comment
témoigner que Dieu est revenu a Arès sans traduction? Je ne me sens pas
honnête face à ceux avec qui je parle. Je fait référence à Dieu, mais
pas a son dernier message.
Danielle A-L, Espagne. |
Réponse :
Je suis très touché par votre
commentaire. Je sais que La Révélation d'Arès
n'est pas éditée en espagnol, mais comme vous le faites, vous pouvez
témoigner de votre foi dans un Créateur qui n'est ni une trinité, ni
une incarnation clouée sur une croix pour expier les péchés des hommes,
mais qui appelle toute l'humanité à changer, à vivre dans la bonté,
l'amour, la pardon, la paix, l'intelligence (la réflexion dont
vous déplorez l'absence),etc. Vous pouvez inspirer à beaucoup
d'Espagnols l'idée centrale de La Révélation d'Arès
qui est que le seule façon de se libérer du mal et de ne pas le
commettre ni de s'en rendre complice. Vous pouvez encourager votre
entourage à vivre selon le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch 5 à
7) qu'on trouve dans toutes les bibles espagnoles. Merci pour
votre commentaire. |
06Sep06 40C4
Pour le faible lumignon (Rév d'Arès 32/5) une
remise en question paraît carrément impossible. Modifier
ses pensées, son mode de vie, implique tellement [d'efforts
et soulève
tellement de] craintes: Crainte du changement, peur de perdre
le peu qu'on possède, perdre sa place sociale dans son entourage,
etc., qu'il préfère rester comme il est ou plutôt il croit ne pas
pouvoir faire autrement.
La peur bloque l'être humain dans ses
choix et [le maintient dans ses] habitudes. Le possible devient
impossible, le dépassement de soit n'est plus alimenté par la vie
spirituelle. Je ne peux pas les blâmer! Avant de connaître La Révélation d'Arès je
n'étais qu'un petit homme se réfugiant dans ses certitudes, je
m'étais construit, comme beaucoup, dans mon esprit une citadelle
inviolable.
La pauvreté et la misère amènent des hommes à ne plus avoir même
l'orgueil d'eux mêmes. Ils se sont inhibés intérieurement. Ils ne
vivent plus que par instinct. La misère (au pluriel) a détruit leur
semblant de liberté. Il faut reconnaître que le travail de changement
parait énorme à première vue!
Notre mission, comme vous le dites si bien, consiste aussi à leur
redonner courage et confiance dans leur potentiel à venir.
Par toi Je viens renvoyer l'Eau Vive.
(Rév d'Arès 30/3)
Alain J. |
06Sep06 40C5
Je ne vois pas très bien comment un état américain, qui est comme un
pays indépendant, peut changer de capitale. Déplacer la capitale de la
Louisiane: Nouvelle Orléans, à un autre endroit doit poser de gros
problème, comme si nous voulions déplacer Paris à Marseille ou Bordeaux
seulement parce qu'un ouragan est passé sur les Champs Elysées. Il n'y
a pas que des raisons d'immobilisme. De plus, Nouvelle Orléans est
habitée à 90% par des noirs à qui, je crois, Abraham Lincoln donna dans
cette ville des droits équivalents aux blancs dès la fin de la Guerre
Civile. La ville est un symbole fort pour les afro-américains [...]
André O.
|
Réponse :
Cher frère André, pardonnez
mes quelques corrections. New Orleans ou Nouvelle Orléans n'est pas la
capitale de la Louisiane. La capitale de l'état est Bâton Rouge, moins
connue, c'est vrai. Par ailleurs, Abraham Lincoln n'a pas donné de
droits civiques équivalents aux droits des blancs aux new orleanians
noirs (habitants de New Orleans), il n'en a donné à aucun noir aux USA.
Il était même plutôt contre, si ma mémoire est bonne. Sauf erreur de ma
part, ce que réalisa Abraham Lincoln, ce fut l'émancipation des
esclaves et rien d'autre, leur libération, leur statut d'hommes libres
d'aller où ils voulaient et de travailler pour qui ils voulaient, mais
concernant les droits civiques, il faudra que les noirs attendent
encore des décennies. Du reste, ce que dit mon entrée #0040 à propos de
l'immobilisme, dont les new orleanians forment un exemple immédiat
intéressant, concerne les blancs autant que les noirs. |
06Sep06 40C6
Cette réflexion sur la routine revient souvent en moi. La routine
me
fait frémir, j' y vois comme une mort. Je crains souvent d'y être
piégée.
Après un très beau et fort Pèlerinage comment ne pas ressentir par
contraste cette routine du monde et [et même] notre [propre routine]
quand on replonge dans la balène (Rév d'Arès XL/4).
Cette routine (ou ces routines, car je crois qu' il y en a
beaucoup et
je ne les connais pas toutes), qui demande pas mal d' efforts
pour en
sortir, est vite confortable en apparence.
Que de vies gâchées à
cause des idées immuables, des peurs, des habitudes presque "sacrées".
Vous parliez dans les annotations de La Révélation d'Arès
ou dans un numéro du "Pèlerin d'Arès", je ne sais
plus bien, de ces
gens qui restent vivre près des volcans malgré la menace toujours
présente d'irruption. Cela m' avait déjà fait beaucoup réfléchir
sur
les habitudes de vie.
En observant les comportements autour de moi,
j'ai même le sentiment que de plus en plus de personnes s'
enferment
dans une routine qui rassure. Le monde n' est pas très rassurant
c' est
vrai, mais le changement dans le vrai fait peur et
demande de s'extraire d'une certaine paresse.
Les médias aussi nous amènent leur flot de "routines". Les
discours et
manifestations politiques même accompagnés de show biz se
ressemblent
tous.
Combien de fois on entend "c' est comme ça on y peut rien", phrase
lâchée sans réflexion en fait.
Je me pose bien souvent la question de la routine aussi
pour ma
mission, difficile de discerner si je ne suis pas dans une
certaine
routine qui m' empêche d' évoluer, qui m' empêche de
communiquer vraiment avec mes frères de l' assemblée et
du monde.
Mais malgré mon faible lumignon, ma raison et le sens
spirituels que je donne à ma vie m'aident à dépasser ce mal.
Et comme vous nous le dites par ces très belles phrases, "laisser le
Père souffler dans notre sang, laisser courir notre sang
sous la pénitence" est la seule voie du bonheur.
Marie-Odile O. |
07Sep06 40C7
Bonjour, frérot! Après le métèque de Téhéran [voir #0026] vous
vous
penchez sur les réglisses de New Orleans. Depuis la reine de Saba, qui
était noire, paraît-il (en réalité arabe), c'est incroyable ce que les
biblistes s'intéressent à la couleur. Pour moi, si ces gens [les noirs
de New Orleans] ne veulent pas quitter les bords du
lac Pontchartrain,
c'est parce qu'ils vivent d'allocations confortables. La plupart sont
chômeurs et ne veulent pas changer pour rien au monde. Si vous êtes
allé là-bas, vous avez vu comme moi la flemme et l'oisiveté incurables
de ces gens-là. S'ils allaient ailleurs, ils risqueraient d'être forcés
de travailler. |
Réponse :
Mon cher Anonyme, pourquoi
continué-je de publier vos commentaires racistes? Parce qu'ils montrent
à mes frères et sœurs Pèlerins d'Arès que
(1) ils ne doivent jamais
idéaliser ce monde, dans lequel ils exercent leur mission, et que les
fascistes comme vous sont plus nombreux qu'on ne croit, et que
(2) ces fascistes peuvent être en même temps attirés par La
Révélation d'Arès, sinon on ne s'explique pas votre fidélité à mon
blog, et que
(3) vous écrivez de façon apparemment plus rigolote que méchante.
L'honnêteté m'oblige à dire que vous n'avez pas complètement tort de
rappeler que certains citoyens de ce monde sont les aliénataires d'une
politique qui sait se réserver leurs votes par quelques allocations et
secours qui, quoique louables d'un côté, ne sont pas dénués
d'arrières-pensées clientèlistes. C'est si vrai que nombre de nos
missionnaires ont bien observé que ceux qui les écoutent ne sont pas
majoritairement ceux (les démunis) qui auraient tout intérêt à les
écouter. La logique qui les rend sourds, sans être forcément
consciente, est bien souvent fondée sur l'allocation d'une pitance.
Mais ne sommes-nous pas tous plus ou moins dépendants de quelques
avantages, n'avons-nous pas tous de bonnes raisons, même différentes
les unes des autres, de ne pas changer?
Je
persiste à affirmer que l'immobilisme qui empêche cette société
d'évoluer spirituellement aussi vite qu'elle le devrait existe bel et
bien et n'a pas que les causes pratiques que souligne votre
commentaire. D'ailleurs, vous-même, qui n'êtes ni un "métèque" ni un
"réglisse" dépendant "d'allocations confortables", changez-vous? |
07Sep06 40C8
"New Orleans continuera de vivre dangereusement sous le niveau des eaux
comme le monde vit dangereusement sous le péché (Rév
d'Arès 30/2)" me rappelle la mémoire des hommes est sous le
péché comme sous la sécheresse une vallée fertile (Rév. D’Arès 30/2).
Cette antinomie des images où l’eau joue le rôle de la sècheresse est
saisissante.
Je me pose votre question de façon un peu différente : Pourquoi
les
hommes s’installent-ils dans des lieux à risques (berges ou côtes
inondables, pentes de volcan, zones sismiques) et persistent-ils à y
rester et même à y créer une activité (la culture des cendres
volcaniques), une économie (les polders hollandais) et toute une
société humaine (Venise), laissant se côtoyer les espérances de
richesse et de bonheur avec la possibilité d'un désastre dans
l’engrenage de tout un système ? L’appât du gain y est sans doute
pour
quelque chose, mais je me dis aussi qu’au départ ces terres dangereuses
ou malsaines on été les seules que les plus pauvres ont pu s’approprier.
Dans une économie d’appropriation où la laine et le pain se
vendent (Rév d'Arès XIX/22), où l’homme exploite l’homme, où
les forts dominent les faibles au lieu de se mettre
à leur service (Rév d'Arès 26/9),
les hommes préfèrent affronter des catastrophes naturelles à
probabilité restreinte plutôt que d’affronter la violence de leurs
congénères hautement plus probable. Peut-être ressentent-ils
confusément dans la nature, même devenue dangereuse par l’effet du
péché, un peu du Souffle du Créateur, ce Souffle
qu’ils ne ressentent plus dans la poitrine de leurs frères devenus des dominateurs
et des spoliateurs (Rév d’Arès 27/9).
Finalement, ils pensent que les problèmes complexes de physique et de
mécanique des ouvrages d’art qu’ils opposent aux éléments ont une
solution alors qu’ils ne voient pas de solution au problème de
l’absence d’amour fraternel. Pourtant, ressusciter l’amour fraternel
permettrait à chacun de trouver un lieu de vie confortable et
sans danger. C’est que la maîtrise technique de la physique et de la
mécanique n’exige pas de pénitence, alors que l’amour
fraternel, oui !
Aussi, dans leur grande majorité, les hommes abandonnent-ils [les
projets qui exigent trop d'amour et d'entraide], doutant de pouvoir un
jour vivre fraternellement, et ils s’installent là où ils se trouvent,
perdant leur sublimité de marcheur, la sublimité de la famille
d’Abraham qui parcourut tout le croissant fertile de l’Euphrate à
l’Égypte, la sublimité des Hébreux de l’Exode suivant Moïse à travers
le désert, et même celle du coureur solitaire qui lutte contre
l’inertie de son corps pour faire le tour d’un petit lac. Et c’est bien
là que la routine et les habitudes [s'ajoutant au péché contribuent à]
former ce serpent dont la morsure nous tue avec notre âme (Rév
d’Arès 39/6).
Il nous faut tous retrouver le goût du mouvement, le goût de l’ascension,
le goût de l’exode pour chasser la graisse et le vinaigre qui
nous tuent (Rév d’Arès VII/14).
Et en regardant la photo, je me dis, sans moquerie, que nos frères et
sœurs de La Nouvelle Orléans affichent une autre habitude qui nous
guette tous et contre laquelle il n’est pas facile de lutter : la
prise
de poids. Contre cette habitude aussi retrouver le goût de la marche
(Rév d'Arès 38/4, 39/6), salutaire.
D. Faber |
11Sep06 40C9
Cher frère Michel, je vous souhaite une très bonne année [Les Pèlerins
d'Arès se souhaitent un nouvel an spirituel lors du Pèlerinage d'Arès,
en été]. Une année remplie de joie et d’amour et je vous remercie du
fond du cœur pour votre blog qui me permet d’avoir de vos nouvelles et
de spiritualiser mon regard sur les évènements de ce monde. Je médite
sur cette routine qui nous touche tous.
La routine sème la mort spirituelle. Comment s’est-elle insinuée puis
installée en nous et par voie de conséquence dans le monde tant et si
bien qu’elle fait partie du paysage ?
La routine est dans la multitude qui crée sa petite chapelle, sa petite
politique, son propre système de penser. Elle nous empêche d’évoluer.
Elle est présente quand nous regardons sans regarder, écoutons sans
écouter, sentons sans sentir, croyons sans réfléchir, vivons sans
Vivre... C’est tout ce qui respire, palpite et vit hors de l’Eau
Vive du Créateur. C’est regarder les fleurs faner et
trouver cela normal. Cette routine, c’est cette Vie
que nous figeons par nos habitudes, nos idées arrêtées et par un
quotidien qui nous tire vers le bas. Nous y sommes tous confrontés et
nous devons y faire face. Sortir de la routine c’est rester Vivant
et notre tâche spirituelle doit rester Vivante.
Sinon, elle ne vaudra pas plus que les autres religions, que les autres
systèmes. Oui, nous ne sommes pas à l’abri du danger d’harnacher cette
Parole agile et libératrice et de l’enfermer dans un enclos routinier
et religieux. Quand la routine est en nous, nous la trimbalons dans
notre vie de couple, dans notre mission, dans notre assemblée,
dans le monde.
Quelle qu’en soit la raison (peur, paresse, colère), la routine et
toutes ses églises mortifères entrent en nous quand nous ne sommes plus
Unis à la lèvre du Père, à notre être
originel, notre essence divine (Rév d’Arès XXIV/1-4). C’est
cette Fondation là, ce Véritable Être que nous devons retrouver,
déblayer sous l’innombrable poussière d’Afar (XXXII/10) qui
l’encombre, l’étouffe et Le/La crève.
La routine s’égrène sur le fil du temps et de sa compagne, la mort.
Cédant au désir de noce avec le mal, Adam permet au bruit
d’entrer dans sa tête (Rév d'Arès VII/7/8). Le
langage détaché du cœur s’accroche à la tête et se pervertit, devient
intellectualisme, mensonge (VII/11).
C’est à ce moment-là qu’Adam chute et devient homme. La chute de la
nature spirituelle d’Adam commence lorsqu’il perd l’unité avec le Père.
Le bruit entrant [et s'installant], le Père n’eut plus de
place. Le temps et la mort entrèrent alors dans l’histoire et le péché,
qui n’est rien d’autre que tout ce qui brise l’unité, s’installa alors
peu à peu. La routine quoi ! Alors ?
C’est par la raison raisonnante, la conscience retrouvée, l’intelligence
spirituelle que nous pouvons nous extraire de la cage dorée qui nous
étouffe et qui suce notre moelle (Rév d'Arès IX/6, XXXV/20),
la Moelle (XLIII/10-15). Le Souffle du Père, la Vie,
ne peut souffler en nous que si nous Lui faisons la place, que si le
silence, qui est le vide de la tête pensante qui est le bruit
dont parle le Père, apaise notre esprit pour faire place au jardin
qui ne fane pas (Rév d'Arès XVI/17). Ce jardin ne fane
pas ! Il bruisse et vibre sous le Souffle
de la Création sans cesse renouvelée. La Création que nous créons avec
le Père, qui attend par un Amour absolu que nous Le remettions au
monde, aux mondes. Nous re-créons l’image et ressemblance
divine en nous (Genèse 1/27).
Oui, c’est mettre au monde le Père, la mère en nous, c’est Le/la
recréer, c’est Lui permettre de vivre en nous, avec nous. C’est Lui ouvrir
les veines (Rév d'Arès XXXIV/12).
Nous
devons sortir de la routine qui est la mort de la Création, de la
créature, la mort du Père en nous. Se recréer, c’est être un homme, une
femme, une mère qui sans cesse se met au monde, se re-met au monde et
ainsi permet aux mondes d’exister et de se re-créer
aussi. Le Créateur
a cessé sa création le sixième jour (Genèse 1/31-2/1) — le
nombre est symbolique — et nous l’a donnée le septième jour
pour que nous la perpétuions, pour que nous poursuivions son Dessein.
C’est dire comme il nous aime et comme il attend!
Le Retour (du Créateur) fend la tête à la gorge (Rév
d'Arès VIII/6).
Le Père ne peut pas arriver jusqu’à notre cœur si nous ne sortons pas
de notre tête. Ou dit autrement, pour arriver au cœur et à notre
essence divine, il faut sortir du mental. Faisons taire le bruit
en nous. Replaçons le Père en nous. Retrouvons l’unité avec le Tout
Amour et nous retrouverons ce qu’est la vraie Vie et ce que
nous sommes vraiment. La Parole du Très-haut est là pour nous y aider. Je
te livre un langage qui lui donnera l’intelligence comme Je l’ai livré
aux prophètes et aux disciples (Rév d'Arès 23/4). Ouvrons-Lui
nos lèvres et nos cœurs, vidons notre tête de tout bruit, trouvons
le silence. Ce silence qui peut s’emplir de la Présence divine. Soyons
Un tendu vers le Tout rayonnant d’Amour. Alors notre âme peut
se réveiller, se nourrir, s’allumer et éclairer notre corps,
notre esprit et toute l’immensité sans limites de notre
divinité en devenir. Alors, l’accomplissement que
nous ferons de la Parole dans notre vie quotidienne sera éclairé par
nos retrouvailles avec le Père. Et la Vie qui nous éclairera
de bonté aimante mais aussi de lucidité sera une lumière d’espoir pour les
hommes, nos frères.
Yaël
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14Sep06 40C10
Il y a quelques jours — était-ce dû à votre dérangeant article ? —
j'eus la fugitive impression d'être pendant quelques instants habité
par une lourde et épaisse ténèbre, qui me fit penser à la mort. Mais ce
qui, au niveau de ma raison, fut le plus pénible, fut de prendre
conscience que face à cette sensation , cet état de fait, je ne me
sentais pas vraiment mal à l'aise, mais comme acclimaté, domestiqué,
habité.
L'image du fauve dans sa cage est appropriée. L'état très antique de la
lourde ténèbre de la mort non seulement a du poids et du volume, mais
tient dans un espace-temps très grand. Nous y sommes tous liés. Et
l'idée qu'un petit reste peut décisivement permettre de faire
basculer ou changer la noire et lourde pesanteur du non-être
dans l'existence, dans la beauté, dans la dynamique et la
puissance lumineuse de la Vie est quand même
extraordinairement sublime. Nous sommes vraiment cocréateurs de la Vie,
de l'univers et du Créateur. Mais cest indéniablement vrai aussi que
sans La Révélation d Arès on n'en aurait jamais pris
conscience.
Jean Claude D. |
00Xxx00 16CX
texte
Signature
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