22Sep06
43C1
Qu'est ce que la vérité ? Qu'est ce que
l'erreur? La nature du péché qui continue de nous
pourrir l'existence?
Pourquoi les cendres des convictions de l'homme peuvent-elles encore
être évacuées par la haine, la destruction et le meurtre? La raison
alignée sur la foi en l'éternité de la vie conduira-t-elle l'homme à la
sagesse de l'harmonie des expressions de chacun? Ramenant doucement à
la solution spirituelle cela mènera-t-il enfin à l'abandon de
ce qui ne nous sert qu'en apparence?
La nature du regard que l'on pose sur les faits unifiera-t-elle ou bien
séparera-t-elle dans les différences interprétatives des subtils
carcans de la pensée, où se glissent continuellement l'aubaine
des malignités du tentateur?
Que demande le Père dans Sa Miséricorde à tous les
pécheurs et pénitents [de
la descendance] d'Adam? L'homme peut-il essayer de regarder, à
tout
instant, en direction de la source et origine de toute création, quoi
qu'il voie et décide de faire? Se pourrait-il qu'il se retrouve ainsi à
se rendre compte, saignant de son bruit, qu'il reste
unifié au sort de ses frères humains? Frères qui ont souffert et
souffrent toujours à cause des erreurs perpétuées depuis des
générations, tant et si bien, au nom de sa foi ou
raison: La vérité
conditionnée de chacun, qu'il les transformât en péchés au Yeux du
Créateur?
Guy I.
|
Réponse :
Ce commentaire ne semble
pas en rapport avec l'entrée 0043, mais je le publie, puisqu'on y
trouve les mots "foi ou raison" dans l'avant-dernière phrase. |
22Sep06 43C2
Tout
comme vous, je regrette ces propos du pape, parce qu'ils ne sont pas
empreints d'amour et qu'ils risquent d'attiser les tensions de ce
monde. Je regrette aussi d'entendre les réactions de certains
commentateurs ou journalistes au discours du pape, qui tout en feignant
de s'en offusquer affirment des choses tout aussi consternantes telles
que (entendu à la radio): "Il faut bien admettre que l'islam a
plusieurs siècles de retard sur le christianisme."
Je regrette pour
les même raisons les "blagues" ou les railleries, voire les insultes,
qui circulent sur certains hommes ou femmes politiques en France ou
ailleurs, proférées par des gens qui ne voient pas ces hommes et ces
femmes comme des frères ou des sœurs humains et qui ne font pas la
différence entre ne pas être d'accord avec les idées de quelqu'un et
l'insulter ou le mépriser. Je regrette aussi les petites lâchetés et
méchancetés quotidiennes que nous disons ou pensons tous parfois, plus
ou moins fréquemment, en croyant que ce n'est pas bien grave.
Si les propos du pape, les coups de têtes de Zinedine Zidane ou les
aveux terrifiants du premier ministre hongrois nous choquent tant,
c'est sûrement parce qu'ils sont vus et entendus par un grand nombre,
et que nous considérons que ces stars ou ces haut-placés devraient
"montrer l'exemple". Mais nous contribuons tous au malheur ou au
bonheur de ce monde par nos actes, nos pensées, nos paroles, que nous
soyons en plein milieu du désert ou à une tribune devant un million de
personnes et que nous nous appelions Benoit XVI ou Monsieur Dupont.
Arrêtons d'actionner la pompe à malheur et montrons, toutes et tous, la
bonne direction sans attendre d'être inspirés ou scandalisés par
d'autres! Regardons-nous comme des frères, arrêtons de chercher les
bons et les méchants, de détester de prétendus ennemis et de vénérer
des héros couverts de médailles. Soyons généreux, honnêtes et jamais
hypocrites avec notre entourage et les inconnus. Alors, il y aura une
chance pour que dans 600 ans, Benoit XVI se balade sur une plage d'Éden
avec Mouhamad, Manuel II et le lettré persan en leur disant "les gars,
quand j'y repense, j'ai pas été bien malin le 15 septembre 2006."
Caroline |
22Sep06 43C3
L'humour est un super-vecteur pour faire passer des messages, jeter la
diatribe sur les uns les autres. La paille et la poutre
est bien plus facile que de voir les merveilles déposées dans tous les
êtres humains, car images et ressemblances (Genèse
1/27). Ne pas juger (Rév d'Arès 36/16) n'interdit pas
l'opinion si nécessaire à la prudence (Rév d'Arès 35/10) sur
des faits de société contraires à la vie spirituelle. Nous comprenons
alors mieux pourquoi la pénitence, La Parole de
Dieu, Biblique, Coranique, Arésienne, les enseignements des prophètes,
le rappel de la Vérité, la constance,
la mesure, la patience, l'observation, la
réflexion, la sagesse, l'amour évangélique.
Didier Br |
23Sep06 43C4
Cher Frère Michel,
Pour ceux qui croient en La Revelation d'Arès, pour
ceux qui croient que vous êtes un vrai prophète, il me paraît
parfois difficile d'argumenter avec vous. Le prophète
peut-il avoir tort? Êtes vous infaillible? Lorsque vous dites "Je suis
d'avis que...", vous semblez ouvrir un débat. [Le Créateur dit:] Ta
crache ne vient pas par en-bas, elle est donnée par en-haut (Rév d'Arès
XXIII/9) et Ma salive est sur ta langue (VIII/11). Mon
interprétation (sans doute faible) de La Revelation d'Arès
est qu'il n'y a pas vraiment de débat à avoir. Le risque n'est-il
pas plus de perpétuer le bruit (Rév d'Arès II/7-13, VII/4-16,
etc.) que de faire avancer le message de changement (Rév
d'Arès 28/7). Lorsque vous abordez des sujets de politiques
internationales, engagez-vous l'opinion du prophète
envoye de Dieu ou s'agit-il de commentaires personnels ouverts à la
discussion?
Ma question est surement simplette, et je m'en excuse. Évidemment
j'imagine que vous n'etes pas un homme qui n'a jamais
tort. Mais pourtant je pense qu'il y a des sujets
ou argumenter contre
vous est comme argumenter avec son Créateur! Tu as la voix
de fer (Rév d'Arès (III/2, etc.). Et aussi: Désormais tu
es mon messager, tu n'es plus rien pour toi-même (Rév d'Arès 40/6).
De plus, vous montrez beaucoup de coeur et de comprehension pour le
clerge et le Pape (roi blanc). Pourtant, Jesus et Dieu nous sont bien
clairs sure ces princes du culte. Je n'ai pas ete surpris par
votre
prompte reaction au discours du Pape. Mais n'etes vous pas trop
indulgent dans ce commentaire 43? "pour leur hypocrisie, pour leur
rapacite, leurs spectres ont merite d'errer par les lieux les plus
terrifiants". Encore une fois ma question est peut-etre un peu
simplette, mais mon interpretation de la Revelation d'Ares reste que le
pape n'est qu'un formidable imposteur.
Merci Frere Michel pour tout ce que vous faites pour nous tous.
Éric B. |
Réponse :
Je peux évidemment errer et me
tromper et j'en suis prévenu: Ne rebrousse pas chemin, ne reviens
pas sur tes pas... [sinon] tu te tueras avec ton âme (Rév
d'Arès 39/6), comme d'autres l'ont fait autrefois: J'ai voulu
parler par d'autres en grand nombre, mais ils se sont dérobés (2/16). Ceci
dit, comme je crois l'avoir toujours fait, à mon grand détriment
social, au prix de cette "mort civile" dont parlait les Romains à
propos des hommes qui sortaient des idées et valeurs reçues, si je
garde et utilise scrupuleusement ce charisme que le Père m'a donné — parole
de Mikal Ma Parole (Rév d'Arès I/12) — oui, ce que je dis est
au-delà du champ des débats humains.
Mais ce n'est pas vraiment sous cet angle, l'angle sous lequel, par
exemple, les catholiques voient l'infaillibilité papale, qu'il faut
voir les choses. Je veux dire que ne pas m'écouter, avoir d'autres
opinions que la mienne quand je m'exprime par référence à la Parole
(c'est le cas dans #0043 où je me réfère au Sermon sur la
Montagne), n'est pas damnable en soi, n'est pas péché mortel, car
de toute façon qui peut savoir qui est sauvé et qui n'est pas
sauvé? (Rév d'Arès 11/3). Ne pas m'écouter est seulement un
risque, mettons même un gros risque, à prendre, dans la perspective du
grand Dessein
global. Ce n'est pas une fatalité de damnation personnelle, puisque
même à propos de ceux qui n'ont pas écouté la mission que le Père leur
donnait par la bouche de Jésus, les apôtres Paul, Jean, Pierre et
d'autres, le Père lui-même me demande de ne pas en déduire
que ces hommes se sont perdus (Rév d'Arès 16/12-13). Cela vous
paraît troublant, voire même contradictoire, et vous vous demandez où
est la vérité.
Le nœud du dilemme est dans la liberté absolue que le Créateur
a donnée à l'homme (Rév d'Arès 10/10). La suprême valeur — la gloire
dit La Révélation d'Arès (37/9) — de l'effort sur soi que
consent l'homme en acceptant de prendre la voie du changement est
dans l'acceptation de suivre la Parole et ipso facto
de suivre le prophète à qui cette Parole a été donnée et qui
l'applique. Des quantités d'hommes ne me suivront pas, mais cela
ne leur sera pas imputé à péché (Rév d'Arès 16/3) s'ils
parviennent quand même, par leurs propres voies, au changement
tant souhaité par le Ciel comme par les hommes. Seulement voilà, les
risques qu'ils prennent sont grands. Le prophète comme homme
n'est pas infaillible, mais la Voie que montre la Parole
transmise par le prophète
est infailliblement bonne. D'autres voies existent, mais, en dépit de
leurs apparences plus logiques, elles sont beaucoup moins sûres, elles
présentent d'énormes risques d'impasses et d'échecs. Ici l'homme engage
sa responsabilité, est placé face à la foi qu'il place dans le prophète
similaire
à la foi qu'il place en Dieu lui-même, si peu écouté d'ailleurs:
Combien de Chrétiens écoutent et appliquent l'enseignement évangélique
d'amour, de pardon, de paix, de générosité,
etc? Ils ne sont pas tous perdus pour autant, mais le monde, lui,
poursuit son calvaire à travers le malheur, la douleur et la mort.
C'est ça que, par La Révélation d'Arès, le Père voudrait
que nous arrêtions. C'est pour ça qu'il demande aux hommes d'écouter le
nouveau prophète qu'il leur a donné.
Ceci dit, c'est vrai que le Père déverse sa colère sur le religion, les
clergés et leurs dogmes. N'ai-je pas retransmis fidèlement ses Paroles
de Colère?
Oui, et on ne saurait me reprocher d'avoir pris parti pour eux. Mais je
suis pécheur, je ne suis pas Dieu pour m'exprimer dans les mêmes termes
d'irritation. Ces hommes-là ne sont-ils pas eux aussi appelés à la
conversion? L'amour et le pardon des hommes leur
seraient-ils refusés? Bien sûr que non. D'ailleurs, en l'occurence, non
seulement je n'ai pas pris la défense du pape, mais les catholiques qui
m'écrivent estiment que j'ai "honteusement outragé le chef de l'église
et que cela démasque [en ma personne] un tartufe, un faux doux."
Pourtant, je ne m'étais pas prononcé sur le pouvoir que le pape croit
posséder sur les âmes, mais seulement sur un incident très ponctuel qui
fait courir des risques à la paix du monde. Rien de plus. Vous voyez
comme il est difficile d'être bien compris d'un bord et de l'autre. |
24Sep06 43C5
Il est triste que Benoit XVI jette sans le vouloir de l'huile sur le
brasier incessant de la polémique. Nul n'est infaillible, mais pour un
homme de paix ces propos manquent de bienveillance.
L'amour du prochain incombe de ne pas blesser le prochain,
de ne pas l'outrager en touchant à ce qu'il aime le plus au monde: le
Coran (Parole du Père) et son prophète Mouhamad.
Outre [qu'il ne se souvient pas de] la paille et la poutre,
Benoit XVI ne connaît malheureusement pas assez le Sermon sur la
Montage. Notamment les béatitudes (Matthieu 5)
[En fait le commentateur présente ici une combinaison
des béatitudes de Matthieu 5/3-12 et des béatitudes telles
que reprises par La Révélation d'Arès 28/15. Les soulignés
sont également du commentateur]:
Heureuses les âmes
dépouillées le Royaume des Cieux est à elles !
Heureux les réfléchis,
ils hériteront de la terre !
Heureux les cœurs
graves, ils retrouveront la joie !
Heureux ceux qui ont
faim et soif de justice, ils seront rassasiés !
Heureux les
miséricordieux, il leur sera fait miséricorde !
Heureux les incorrompus,
ils verront Dieu !
Heureux les
réconciliateurs, ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux persécutés
parce qu'ils montrent la Voie, le Royaume des Cieux est à eux !
Heureux ceux insultés,
persécutés et calomniés, parce qu'ils proclament la Vérité !
Soyez dans la joie et exultez, votre récompense est dans les Hauteurs !
De même furent persécutés les prophètes et ceux à qui l'on a fait haïr
Dieu.
Heureux sont-ils, parce
qu'ils ont été scandalisés !
Heureux sont-ils parce
qu'ils ont été dignement pauvres et qu'ils deviendront riches de toute
la terre !
Heureux sont-ils parce
que leurs pères sont morts esclaves et que leurs os sont aujourd'hui
consolés !
Heureux sont-ils parce
que la faim et l'injustice les enserraient et qu'ils vivront justifiés
et rassasiés !
Heureux sont-ils à cause
de leurs vertus parce qu'ils connaîtront Dieu !
Heureux sont-ils parce
qu'ils distribuent entre tous Mon Héritage !
Les religions ont bafoué le Sermon sur la Montagne (Matthieu
5/1-7/27). De là le retour de Jésus [messager du Père] puis du
Père lui-même à Arès.
Il me parait impossible, pour un homme sincère et aimant de ne pas
avoir un regard d'enfant envers une Parole comme celle du Coran.
Oui, ce Livre libèra les hommes de sont temps et [devrait libérer] ceux
d'aujourd'hui de l'esprit de clan, des instincts tribaux, du machisme
et de la loi du plus fort.
Le Coran appelle tous les humains à devenir des frères, l'Amour du Père
et des hommes devient la base du départ de la nouvelle société
musulmane. Tout être à
sont importance et son libre arbitre. Dieu aime tous les
hommes.
On ne peut rester indifférent et moins encore rire devant ce qui fait
vibrer les cœurs de plus de 700 millions d'enfants du Père (l'Islam).
De Mikal [le témoin de La Révélation d'Arès]
le Père dit: (Tu es) Mon Honneur
(XXXVI/16)
Alain J. |
26Sep06 43C6
Merci à Éric B. qui a permis par son commentaire 43C04 votre réponse.
Merci à vous [fr�re Michel] de l’avoir faite.
Merci d’avoir accepté de nous entraîner vers les Hauteurs.
Votre réponse me replace face au choix que j’ai fait de vous suivre. Et
même si parfois c’est difficile et que j’en ai les bras bleuis (Rév
d'Arès 31/7), c’est largement plus supportable que le joug du
riche et du puissant (28/25). Quand on a connu la désespérance, on
ressent encore plus profondément la joie de la pénitence (28/25). C’est
tellement bon de se sentir vivre! Merci frère Michel d’exister, et
merci au Père de nous avoir envoyé un prophète.
Je ne sais pas si c’est un commentaire mais j’avais envie de vous dire
tout ça. MERCI.
Madeleine T. |
27Sep06 43C7
Voici, la lettre adressée par un prélat oriental au pape:
Patriarcat grec orthodoxe d'Antioche et de Tout l'Orient
Lettre de Sa Béatitude Ignace IV
Patriarche grec orthodoxe d'Antioche et de Tout l'Orient
A Sa Sainteté le Pape Benoît XVI
N° 663/3
17 septembre 2006
Votre Sainteté le Pape Benoît XVI,
C'est avec une profonde inquiétude que nous avons suivi vos
déclarations et les violentes réactions auxquelles elles donnèrent lieu
tout au long de ces derniers jours. Nous aimerions cependant porter à
la connaissance de Votre Sainteté certains points essentiels auxquels
croient les Chrétiens d'Orient et qui font partie de leur vie
quotidienne.
En effet, en ce qui concerne le Christianisme et l'Islam, les Chrétiens
d'Orient en ont, plus que quiconque, une connaissance approfondie
surtout que, depuis le début du message islamique jusqu'à nos jours,
ils vivent en commun accord et en harmonie avec les musulmans.
Nous avons pu entretenir les meilleures relations dans une ambiance de
respect mutuel des croyances et des cultes religieux, et de la
reconnaissance de la liberté de chacun de vivre selon les enseignements
de sa religion et les lois de sa doctrine. Nous sommes convaincus que
l'unique expérience d'une culture de la convivialité entre Chrétiens et
musulmans a pris naissance dans cette partie du monde, en cette terre
des religions révélées. Feu le Pape Jean-Paul II avait, comme vous le
savez, hautement loué cette convivialité islamo chrétienne qu'il avait
lui-même observée de près lors de sa visite historique à la Syrie.
D'ailleurs cette visite constitue aujourd'hui une partie de l'histoire
du Vatican et un épisode dans l'évolution qu'avait voulu réaliser Sa
Sainteté.
Sans vouloir entrer dans les détails des relations islamo chrétiennes,
relations consacrant la coexistence et le respect mutuel, et sans
vouloir rappeler que l'une des plus longues sourates du Noble Coran est
celle qui parle du christianisme avec un grand respect, nous voudrions
toutefois signaler que tout discours sur la religion, qui
l'envisagerait comme sujet de recherche académique, est incompatible
avec la vérité fondamentale que la religion est avant tout une doctrine
et une foi que pratiquent les fidèles. Ceux-ci ont tout le droit
d'exercer leurs cultes religieux comme ils le veulent.
Le temps n'est pas aux interprétations qui considèrent que la religion
est autant une question intellectuelle qu'une question doctrinale.
Cette manière d'aborder la religion pouvant porter atteinte à ses
principes et à ses doctrines, nous souhaitons que vous apportiez votre
contribution à retirer l'essence des religions de la table des
discussions, des interprétations et des citations dépassées, et à
aborder ces fondements doctrinaux des religions d'un point de vue
contemporain et non moyenâgeux.
Nous voudrions de même confirmer que la religion n'est pas un sujet de
luxe intellectuel et philosophique, mais qu'elle est au service d'une
convivialité faite dans l'amour et en compatibilité avec les croyances,
les lois et les cultes. C'est ce qui marque et distingue cet Orient
dans lequel nous vivons depuis le temps des révélations divines jusqu'à
nos jours.
En vous demandant de prier pour nous, nous souhaitons à Votre Sainteté
le bien être ici bas.
Ignace IV
Patriarche grec orthodoxe
d'Antioche et de Tout l'Orient
Christian S. |
29Sep06 43C8
Quelle mouche a donc piqué le pape? Il ne pouvait pas en effet ignorer
l’impact de ses considérations sur l’islam ou tout au moins les risques
importants d’émoi que cela comportait dans un contexte international de
tensions entre les pays musulmans en proie à la guerre et/ou à
l’occupation et les pays de culture "occidentale" (où il ne reste plus
grand-chose de chrétien), agresseurs, ou occupants, ou alliés de
ceux-ci. Je crois que cette faute, pour le moins, d’appréciation du
pape illustre assez bien les défauts des docteurs
et de leur perception intellectuelle et politique de la foi. Il est
probable que Benoît XVI a éprouvé un grand plaisir à reprendre un
moment sa chaire de professeur de théologie à l’Université de
Ratisbonne où il exerçait autrefois et où il donna le 12 septembre
cette "leçon sur la foi et la raison."
Retrouvant ses marques
d’universitaire brillant, il n’a peut-être pu résister à la tentation
de montrer son érudition en allant chercher dans les recoins de
l’histoire les références de ses arguments visant à associer foi et
raison contre la violence religieuse. Le projet est en soi on ne peut
plus pertinent à notre époque comme à d’autres, mais aller puiser ses
sources auprès d’un "Manuel Paléologue, empereur byzantin du XIVème
siècle, polémiquant contre l’islam, alors que la menace turque est aux
portes de Constantinople" (citation d’un intéressant article d’Henri
Tincq dans "Le Monde" du 20 septembre) et chez "Ibn Hazm, un théologien
maure espagnol du XIème
siècle condamnant toute réflexion sur le Coran au nom de l’absolue
transcendance de Dieu et qui n’a jamais fait école dans la pensée
islamique" (ibidem) était non seulement risqué, mais relevait presque
de la mauvaise foi.
Il ne manquait pas en effet (malheureusement)
d’exemples de violence religieuse dans l’histoire du christianisme:
croisades, réforme et contre-réforme, tortures et bûchers de
l’inquisition, conversions forcées des peuples colonisés. Ce faisant,
le pape s’est enivré (Rév d’Arès 32/9) de sa propre science
de discuteur (Rév d’Arès 1/3)
et a perdu le fil de son projet, ce qui n’a pas échappé à Ignace IV,
patriarche grec orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient (cela vaut
bien un pape ?!) qui "signale que tout discours sur la religion, qui
l'envisagerait comme sujet de recherche académique, est incompatible
avec la vérité fondamentale [de] la religion [...] et que le temps
n'est pas aux interprétations et aux citations dépassées...", (cf.
lettre reproduite en 43C7).
Mais est-ce que Benoît XVI était ivre
de son savoir au point de devenir inconscient des conséquences
qu’impliquaient la nature de son discours et surtout le statut de celui
qui le prononçait? Je ne le crois pas, et je pense que derrière le
caractère universitaire de sa "leçon", il s’est posé en donneur de
leçon, c'est-à-dire en juge et en dominateur
convaincu de la supériorité de sa religion sur les autres. Ce n’est pas
tellement son ignorance (apparente ou feinte) de l’islam qui a blessé
des millions de musulmans, mais la manipulation de l’histoire et des
termes de foi de cette religion en vue de la sermonner, ce qui
constitue, et pas seulement pour les intégristes, un acte "d’arrogance"
de la part du chef d’une religion loin d’être exemplaire sur le sujet.
Jean-Paul II avait inauguré une véritable démarche de paix, de pardon,
de concorde interreligieuse, de "convivialité", comme dit le patriarche
grec Ignace IV. C’était le fait d’un homme (qui ne me semble pas le jars
fort, beau, même s’il a des mérites, parce que le pape est le roi
blanc qui tient la cage (Rév d’Arès XXXVI/3) et
représente la grue à trois pattes [Rév d’Arès XXII/1]).
Le système religieux catholique (une grue à trois pattes
parmi d’autres) s’est trouvé un autre champion propre à défendre ses
intérêts en marquant nettement sa différence et en s’appuyant sur une
certaine conception de la "raison." Souhaitons que cette "raison"
qu’invoque Benoît XVI soit aussi celle du cœur et pas seulement celle,
froide et parfois calculatrice, du dogme, sinon l’esprit des rencontres
interreligieuses d’Assise et le dialogue appelant à la paix des
religions comme préfigurant la paix du monde ne pèseront pas lourd dans
la balance du déchaînement des passions. Heureusement, les remous
considérables créés par les paroles du pape et les réponses de tous
bords, quelles viennent des croyants de la rue ou des autorités
religieuses, appelant à l’apaisement et débordant les réactions
intégristes, montrent que les becs de la grue (Rév d’Arès XXII/3) se
sont usés et que la conscience spirituelle des peuples évolue. La
Révélation d’Arès est passée par là et la mouche y boit
déjà (Rév d’Arès XIX/18). C’est d’une grande et superbe
espérance.
D. Faber |
20Oct06 43C9
Cette histoire du discours du pape montre clairement le danger
grandissant qui peut guetter chacun de nous, s'il ne fait pas l'effort
personnel de penser et d'analyser par lui-même en laissant à d'autres
(soit-disant plus savants..) le soin de réflexion que quiconque possède
quand il veut bien en faire l'effort.
L'exaltation et la passion des foules n'entrainera jamais de discours
constructifs, mais une animosité croissante, qu'importe l'objet du
discours.
Les "pouvoirs" politiques et religieux ne savent que trop jouer sur ce
sentiment de puissance qu'inspire le nombre, comme si ce qui importait
était la quantité, la forme plutôt que le fond.
Tant que les hommes s'accrocheront à cette fausse idée de
domination des uns sur les autres, le monde ne changera pas, tant
que
certains l'utiliseront pour flatter l'égo, l'homme ne se libérera pas.
Le pouvoir et la domination des uns sur les autres est une illusion
entraînant bien des malheurs. Le seul pouvoir que peut avoir l'homme
est sur sa propre vie et, en changeant en bien,
indirectement sur la vie des autres, car alors il peut devenir un
repère, une référence sur laquelle l'on ressent qu'il est bénéfique de
se baser et il devient lui-même la voie qu'il a construit.
Et là, il devient libre... et il libère les autres!
Olivier G. |
00Xxx00 43CX
texte
Signature
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