Un
proverbe bantu dit :
"Mon ami n'est pas mort,
puisque je suis vivant,"
et je peux dire
similairement : "Mes
ancêtres, mes frères et
sœurs humains ne sont
pas morts, puisque je fais
pénitence pour
avoir une âme,
pour être fait un
Dieu (Rév d'Arès 2/13)
et, si je ranime
mon âme = mon
image et ressemblance
du Créateur, je les
sauverai, je sauverai le
monde (28/7)."
Les rationalistes
nomment indifféremment
l'intellect âme ou
esprit, pour eux une
seule et même fonction
cérébrale. L'esprit certes
participe de l'intellect
; il est un invisible
outil de la chair
comme l'onde
électromagnétique est un
invisible outil de la
radio, mais l'âme,
elle, participe de la Vie
absolue (Rév
d'Arès 24/5),
dont elle est prémisse
dès ce monde.
Il se
trouve qu'en ce moment je
fais mortification
(Rév d'Arès 33/34)
pour trois défunts récents
: mon neveu Philippe,
notre sœur Andrée Le S.,
notre sœur Chantal B.,
mais d'autres nous
rejoignent en nombre la
nuit, quand je prie avec
eux, car l'espace compte
infiniment plus de
désincarnés que
d'incarnés, et encore ! je
ne compte pas les anges.
Je ne vois ni ne sens les
âmes, qui sont
dans l'apesanteur,
immensurables,
intangibles, invisibles,
inaudibles, abstraites.
Énergies ?
Consciences ? Pures
qualités ?
Probablement les trois.
Aussi mystérieuses,
vraies et présentes que le
Tout Autre, que la vie,
assurément. Comme Lui,
comme elle, elles sont
partout, là-bas à l'infini
ou dans mon cœur.
Autrement dit je ne sais
presque rien sur elles.
Dans l'humain, aussi
longtemps que son cœur
bat, l'âme
existe chez celui ou celle
qui se l'est donnée (Rév
d'Arès 17/3) comme
existe l'art chez
l'artiste. En le croisant
dans la rue, vous ne
distinguez pas plus l'homme
clair et blanc (xvii/12)
qui a une âme
que l'artiste qui a l'art.
Cependant, l'âme
naît toujours du Bien
qui divinise et éternise
la créature, tandis qu'une
œuvre artistique naît de l'esprit,
même géniale elle est au
mieux heureuse et parfois
même génère le mal. Le Bien
n'est pas nécessairement
le but que poursuit l'esprit.
C'est d'oublier cette
distinction fondamentale
que vient la confusion
entre l'âme et
l'esprit.
Il faut des âmes
pour faire la Vie comme
il faut des artistes au
travail pour faire l'Art.
L'âme, aussi
invisible mais aussi
réelle que la force ou la
gravitation, résulte du
travail du Bien
ou le Bien accompli.
Il est, parmi d'autres, un
point particulièrement
remarquable par lequel La
Révélation d'Arès
nous éloigne de la
religion et nous renvoie à
la vie spirituelle
génétique, qui nous fait
seulement et suffisamment
reprocéder de la Vie.
Ce point est l'âme,
mais il faut la
vouloir, la faire naître
et la développer ; le
travail sur soi qui crée l'âme
a pour nom pénitence
dans La Révélation
d'Arès.
Comme le sait tout Pèlerin
d'Arès et comme le présume
tout épi mûr ou
Pèlerin d'Arès potentiel,
être pénitent
est vivre en aimant,
en pardonnant,
en faisant la paix,
en raisonnant avec intelligence
spirituelle et libre
de toute peur et de
tout préjugé.
Être
pénitent, c'est
se créer une âme
et par là non seulement
trouver le salut
à sa mort, mais aussi
redevenir co-créateur
avec le Créateur.
Oui, nous pouvons changer
le monde (Rév d'Arès
28/7).
Jésus appelle l'âme
l'âme en 1974. Le
Père l'appelle l'ha
en 1977. Le h de
ha n'est pas
prononcé ; je l'ai ajouté
pour éviter au lecteur de
confondre ha
avec a (troisième personne
du présent d'avoir) ou
avec à (préposition).
Mon âme sera, à
ma mort, la voile
grâce à quoi je rejoindrai
la Flotte Céleste (Rév
d'Arès 17/4). Si je
n'ai pas été un homme
de Bien ou pénitent
et si, de ce fait, je n'ai
pas d'âme, je ne
serai qu'un spectre
errant par les ténèbres
glacées, plus malheureux
que les vers aveugles et
nus dans les profondeurs
des nécropoles (Rév
d'Arès 16/15, 4/7),
c.-à-d. rien qu'un corps
pourrissant au cimetière.
Mais si j'ai une âme,
elle survivra et je
deviendrai une parcelle
des universelles Sainteté,
Puissance et Lumière
(Rév d'Arès 12/4), un
élément de la Force
Créatrice.
Qu'est la substance de l'âme
? Je ne le sais pas
plus que je ne sais de
quelle substance est fait
Dieu. Mais aussi vrai que
Dieu existe, elle
existe. Mon âme
est ma réciprocité dans le
Bien comme je
suis la réciprocité du
Créateur dans le monde
— Genèse 1/26-27
dit que je suis l'image
et ressemblance du
Créateur.
Le peu que je sais de mon
âme je le sais
seulement par La
Révélationd'Arès
: Mon âme n'est pas née
du ventre de ma mère
(Rév d'Arès 17/3) ;
elle est le produit du Bien
que j'accomplis
(31/6) par la pénitence
(30/11).
La Bible n'a pas de mot
pour âme. On
traduit par âme l'hébreu
nefeš (= gorge), qui en
fait désigne le souffle,
la force vitale, la vie
(de l'homme ou de
l'animal), l'être vivant,
parfois même la personne.
Lié au pronom personnel
nefeš signifie je, tu, il,
etc. Nefeš est un élément
vital, mais non un élément
immortel. Dans l'Évangile
nefeš est traduit par le
grec ψυχή (psyché) soit
avec le sens de vie
biologique, soit le sens
de vie survivant à la mort
pouvant être récompensée
ou punie. Le concept d'âme
immortelle est très fruste
dans la Bible.
Le Coran de son côté parle
de trois sortes d'âme :
L'âme instigatrice du mal
(ammâra), l'âme qui ne
cesse de se faire des
reproches (lawwâma), l'âme
apaisée et retournée à
Dieu, satisfaite et agrée
(Mutma'inna, Sourate
"L'Aube" 89/27-28). On
s'approche du sens qu'a l'âme
ou l'ha dans La
Révélation d'Arès,
mais on n'y est pas
encore.
Je passe sur les sens dans
d'autres religions,
notamment en Extrême
Orient.
Et voilà ! j'ai dit tout
ce que je sais de l'âme.
C'est peu, mais c'est sûre
vérité parce que je le
tiens du Père. Tel n'est
pas le cas des livres qui
parlent de l'âme. Je viens
de lire "De l'âme" de
François Cheng. J'ai pris
grand plaisir à ce livre,
si bien écrit. Mais que
m'a-t-il appris de neuf ?
Rien. Il dit, avec une
très talentueuse culture,
ce qu'ont dit de l'âme
les penseurs depuis
l'antiquité : Leozi (Lao
Tseu), le Tao, Bouddha
Shakamyuni, Platon,
Aristote, Maïmonide,
Pascal, les religions,
Simone Weil parmi beaucoup
d'autres. J'ai pu
constater, comme je
l'avais déjà constaté,
qu'aucun penseur ni aucune
religion n'a vu l'âme
comme un produit du Bien
accompli par
l'humain qui la possède.
Seule La Révélation
d'Arès rappelle
cette notion fondamentale.
Le monde entier a fini par
oublier ce qu'est l'âme,
une entité qu'ajoute,
consciemment ou
inconsciemment, l'homme
qui cesse de pécher (Rév
d'Arès 30/11) à ses
entités natives que sont
la chair et l'esprit.
Ainsi l'homme partiel
devient-il entier
(chair, esprit et âme
17/7).
Il est à noter que même
les mécréants sont hantés
par les tourments d'un
remords. Chaque jour les
journaux disent que les
athées eux-mêmes
ressassent les
abominations passées de
l'espèce humaine :
guerres, persécutions,
esclavage, colonialisme,
impérialisme, fascisme,
communisme, injustice,
exploitation de l'homme
par l'homme, destruction
de la nature, terrorisme.
Ils voient clairement,
parallèlement aux
bienfaits, une continuité
d'horreurs. Les mécréants
entretiennent autant leur
propre remords que les
procédures d'urgence
contre le mal quand il
vient d'ailleurs comme
jadis les gardiens du feu
gardaient le feu qui
pouvait aussi bien cuire
les aliments et chauffer
la maison que causer des
désastres incendiaires.
Pourquoi les mécréants
oublient-ils le très
simple fait qu'il
suffirait d'éduquer
spécifiquement les enfants
contre le mal pour recréer
le monde dans l'amour,
la paix, la liberté,
l'intelligence du
cœur, autrement dit, pour
faire renaître beaucoup d'âmes
? Pourquoi
oublient-ils que, si les
hommes ont enfanté des
barbares, des monstres et,
pour finir, des spectres
errant par les ténèbres
glacées (Rév d'Arès
16/15), ils ont
aussi gardé au fond d'eux
les moyens de changer
la vie en félicité
?
Il est étrange que nous
vivions aujourd'hui une
situation de repentir à
sens unique, celui exigé
par le camp rationaliste,
le camp de ceux qui se
drapent dans la raison
pour mieux nous accuser
d'être des illuminés, des
rêveurs, nous qui
poursuivons le même but
qu'eux : vaincre le Mal,
seulement par d'autres
moyens, non par des lois
mais par l'effort
personnel d'être bon,
autrement dit par l'âme
que chacun et chacune se
crée par la pénitence
? De ce fait, l'âme
n'est pas le moindre enjeu
d'une tragique
contradiction. Les
mécréants rient parce que
l'âme n'est pas
visible sous le
microscope? Mais l'esprit,
le remords,
le mensonge ou l'amour
l'est-il ? Non. Le remords
(Rév d'Arès 8/5),
par exemple, n'est rien
d'autre que le triomphe de
l'esprit de reddition face
à l'Histoire que les
mécrants croient fatale.
Nous, nous leur crions :
Non ! Fatale l'Histoire ne
l'est pas, il faut la
vaincre et repartir d'un
autre mode d'existence.
Les Pèlerins d'Arès et
avec eux tous les hommes
de bien, les hommes
du temps qui vient
(30/13) ne sont pas
des repentants, ce sont
des pénitents,
des humains avec une âme,
la meilleure arme contre
le mal et la mort.
Le Bien
peut triompher du Mal et
c'est dans l'âme
ou l'ha qu'il
trouve sa Puissance.
Quand sont combinés la Parole
accomplie (Rév d'Arès
35/6) — que règne sur
nous Ta Sainteté !
(12/4) — et la Volonté
de pénitence —
pour que nous
fassions Ta Volonté
(12/4) —, l'âme
ou l'ha naît,
s'ajoute à la force qui
se constitue pour former
un jour la myriade d'âmes
ou has qui
enverront la Bête
du Mal agoniser
derrière l'horizon
(22/14). La
religion n'a rien à voir
à cela. Vivez selon le Sermon
sur la Montagne,
qui ne fonde aucune
religion, et vous
réveillerez un volcan
(L/6)
de Bien
triomphant. Éden n'est
pas un Jardin
(xxviii/21) de
terre, d'arbres de bois,
de fleurs de chair, mais
la Vie qui
conquerra l'Univers,
l'épanouissement du Tout
heureux.
Que voit-on en l'homme
moderne ? Généralement
l'animal pensant initial,
celui qui couchait sur
l'ombre (Rév d'Arès
vii/2). Mais
gardons à l'esprit qu'il
est fils d'Adam,
la progéniture d'une race
(25/4, xii/5)
déifiée par la Création.
Par quoi le Créateur
changea-t-Il cet animal en
lampe (Matthieu 5/15,
6/22) capable de
d'émettre Sa Lumière
(12/4), d'être Son
Image et Ressemblance(Genèse
1/26) ? Par l'âme
pardi ! L'âme
est Dieu en l'homme. Dieu
nous demande de ranimer l'âme
en nous, parce que nous
détenons une part de
Lui-même, parce qu'en nous
reconstituant, nous
partageons avec Lui la Vie
qu'Il nous a prodiguée,
qui n'est plus aujourd'hui
que vie dans une chair
mortelle, rien que l'ombre
portée de la Vie. Alors,
un Bonheur
infini s'ensuit, le Bonheur
du Père et le nôtre, qui
ne font qu'Un
(xxiv/1). La
Veillée 17 de La
Révélation d'Arès
est, sur ce point,
radicale. L'homme en masse
est blé vide (xxvi/8).
Les bons blés (xx/19)
sont devenus rares, ce
sont les épis mûrs,
ceux capable d'avoir une âme.
Mais une âme est
plus forte que mille esprits
et chairs sans âmes.
Notre mission s'évertue à
trouver ces pénitents
qui sauveront le monde.
La Révélation d'Arès
ne fonde pas de religion ;
elle demande à l'humain de se
penser autrement.
Homme, pense-toi autrement que
comme sujet des princes
du culte
religieux, du culte politique,
du culte financier.
Fuis ces dominateurs et
spoliateurs (27/9) par
la pénitence (change
ta vie !) (30/11). Tu
peux gravir les Hauteurs
du Bien par de
nombreux sentiers
(25/4-5), entre
lesquels tu es libre
(10/10) de choisir le
tien.
Voilà bien qui te donnerait, à
toi qui attends toujours des
lois précises et des
directives détaillées, une
impression d'incertitude !
Mais tout ce qui est
formaliste, détaillé,
situationnel dans l'Écriture
n'est que parole ou
livre d'homme (16/12,
35/12), aliéniant,
réducteur, contraire à l'amour
et à sa miséricorde.
Homme, aie la certitude de
l'incertitude ! L'incertitude
te laisse un large espace de
liberté, elle est un
libérateur fort, elle est le
grand propulseur vers
l'heureux changement du
monde (28/7).
Sept milliards d'humains déjà
! Il faut changer de
civilisation.
Le 18 mars le
peloton des jeunes missionnaires
de Bordeaux a fait cercle autour
de moi à "L'Eau Forte", rue
Monbazon. Nous parlons de points
d'apostolat, quand entre, venant
de la rue, un scandalisé*
(Rév d'Arès 28/3-4). Je
l'invite à s'asseoir parmi nous.
Aussitôt il me fustige. J'écoute
avec une attention fraternelle cet
objecteur, en qui je vois le
Français railleur et aporétique
que rencontre la mission dans la
rue tous les jours. Sorte de
Candide à l'envers, après son
débit de sarcasmes, que nous lui
pardonnons sans hésiter, il nous
donne l'occasion d'aborder des
points de La Révélation
d'Arès dont on parle
rarement, notamment celui de
l'incertitude comme socle de la
Parole d'Arès. À un certain
moment, un des jeunes frères
demande en substance :
"Faut-il exécuter à la lettre La
Révélation d'Arès ?"
Je réponds : "N'avez-vous pas
remarqué que La Révélation
d'Arès ne précise rien
qu'il faille exécuter à la lettre
? On n'y trouve pas ce que la
Bible appelle lois — les
Dix Paroles (décalogue),
la Thora —. La Parole
d'Arès fait apparaître aussi
soudainement que clairement que
ces lois ne sont
qu'initiatives humaines
(Rév d'Arès 16/12,35/12).La
Révélation d'Arès, pure Parole
du Créateur, indique seulement une
direction : Il faut principalement
changer sa vie, faire
pénitence (31/11) et
accessoirement faire
mortification pour les défunts
(33/34), prier sur les époux
(33/22). Mais comment
? Elle ne le dit pas. Elle
demande au prophète d'en
décider avec mesure (12/1)."
J'ajoute : "C'est un des problèmes
difficiles sur lesquels j'ai buté
pendant les mois qui suivirent les
apparitions de Jésus. J'ai
finalement décidé que j'en
resterais à l'enseignement
de Jésus, puisque c'était Jésus
que le Père m'avait envoyé. Ainsi
ai-je commencé à recommander de
faire du Sermon sur la
Montagne la base de la pénitence.
Mais incertitude = latitude.
L'incertitude dans quoi la Parole
d'Arès a voulu baigner ses
auditeurs pare ses indications
d'une indubitable souplesse. Si
vous, mon frère, étiez bouddhiste
avant de devenir Pèlerin d'Arès,
vous pourriez adapter dans votre pénitence
les sutras du Bouddha. Le Père
nous sort des religions, Il
relativise la façon de prier,
n'impose de sentier
à personne pour atteindre le Bien,
parle de sentiers
au pluriel (Rév d'Arès
25/5-6). Il fait de nous
des croyants libres (10/10)."
La foi n'est pas repliement sur
soi ou intériorisation du Créateur
comme les mystiques, parmi
d'autres, le pensent. La foi est
au contraire un déploiement de la
pensée d'espérance, fondée sur le
Bien, étalée (xLii/13)
sur l'immense surface de
liberté spirituelle qu'ouvre
devant nous La Révélation
d'Arès (10/10). Ce n'est
pas quelques chose d'aisé à
expliquer aux gens du dehors, qui
culturellement voient la foi comme
dogmes et règles, jamais comme
activité libre. Le
Pèlerin d'Arès se pense tout
autrement, il a compris que Dieu —
l'Indescriptible qui décrit si peu
— vient s'intégrer à lui ; l'image
et ressemblance (Genèse 1/26)
se reforme en lui ; il retourne au
Tout, à la Vie (24/5)
qui va de Dieu à lui.
Ce que le monde appelle l'Ordre,
que réclament tant d'humains,
n'est qu'un leurre : Le monde
est guerres, rivalités,
querelles, conflits
d'intérêts, etc. Le
monde ordonné ne sera pas le
monde d'ordre, mais le monde d'Amour.
Là, nous tendons à un tout autre
mode de penser la relation de la
créature au Créateur. Le pénitent
tend vers l'Être Unique : Sois
Un dans toi ! (Rév d'Arès
xxiv/1). Le Pèlerin d'Arès se
réclame d'un déploiement de soi en
Dieu. C'est ce que disait le
rishi Sandilyia : "Au fond de moi
je suis l'Être universel," qui
ainsi dépassait l'hindouisme,
atteignait la Vérité
universelle retrouvée dans La
Révélation d'Arès et toute
Parole d'ordre supérieur.
L'Être universel ne peut être
qu'un Être d'amour.
Différent du Christ de Jean
l'Évangéliste, qui n'est que le
Verbe fait chair (Jean 1/14), le
Christ de Maître Eckart,
lui, est éternellement engendré
dans l'âme et nous
rapproche du Souffle de
La Révélation d'Arès, Parole
en relation directe à tout humain
qui s'en pénètre. Le Christianisme
des théologiens fit de Jésus Dieu
incarné, mais en fait ce sont l'amour,
le pardon, le fait de s'interdire
de juger (Matthieu 7/1, Rév
d'Arès 36/16) qui font de
chaque pénitent Dieu
incarné, un Christ, qui
qu'il soit. Tout pénitent
est Moi né de Jésus né de
Marie (la phase maternelle
du Créateur, 32/2).
Lamennais dans son "Essai sur
l'Indifférence" rappelle qu'en
sanskrit, notre langue-mère, dont
l'étude est fondamentale dans le
cadre de la linguistique comparée,
"l'Être Suprême, Dieu, a divers
noms Swayambu, Swayambuva,
Vishna-Karma (le Grand Ouvrier),
Pradshapati (Seigneur de la
Création)," lequel un jour reçoit
Indra (roi des dieux) qui vient
apprendre le Soi. Indra est
renvoyé deux fois comme cancre
puis apprend enfin que "le Soi est
un sommeil profond et sans rêve,
le Soi est ainsi l'Être immortel,
universel." Indra dit : "Mais
alors, ô Pradshapati, aucun humain
n'est capable de dire de Soi :
C'est moi !" Pradshapati lui
répond : "C'est cela." Voilà
pourquoi notre chair
aveuglée par le péché ne
voit pas Dieu, ne peut faire
l'expérience du Tout et tombe soit
dans la religion, soit dans
l'incroyance. Voilà pourquoi la
seule certitude que nous ayons
d'en sortir repose seulement sur
l'incertitude d'avoir une âme.Que celui qui a des oreilles
pour entendre entende (Matthieu
13/9).
Mais Pradshapati, Indra, Bouddha,
ne sont que des noms et des
entités présentant sous un jour
non biblique des réalités communes
à tous les humains de la Terre.
Nous n'enseignons ni l'hindouisme,
ni le bouddhisme, ni aucune des
innombrables religions, mais
seulement la simplicité de l'amour,
du pardon, de la paix,
de l'intelligence
spirituelle, de la liberté
absolue, bref, de la pénitence.
Autrement dit, nous nous pensons
tout autrement.
* Scandalisé
: Certains m'ont reproché
de ne pas traduire en anglais scandalisé
par scandalized man,
mais l'anglais n'a pas de mot pour
traduire scandale au
sens qu'a ce mot dans les
Évangiles. À preuve, "The American
Bible" de Catholic World Press
traduit scandale par sin
(péché), "The New American
Standard Bible" de Tyndale House
Publishers le traduit par
obstacle, "The Jerusalem
Bible" de Darton, Longman &
Todd le traduit par stumblig
block (pierre
d'achoppement). Dans l'édition
1995 de The Revelation of
Arès j'ai traduit scandalisé
par une périphrase : the man
whom the mighty and merchants,
princes and priests, have led to
lose faith and righteousness
(l'homme à qui puissants et
marchants, princes et prêtres, ont
fait perdre foi et droiture).
En
1974 le Messager du Père,
Jésus, me proposa un destin.
Je l'acceptai sans passion
alors.
Quarante-trois
ans après je l'accomplis
(Rév d'Arès 35/6)
avec Feu (xLi/3-10).
Je vieillis, mais chaque
jour le Père souffle
plus fort sur mon Feu.
Mon crépuscule commence,
mais chaque jour plus ardent
est le brasier de foi et
d'espérance que je suis
devenu.
Mon crépuscule sera-t-il
court ou long ? Qu'importe !
Un jour mon cœur s'arrêtera
de battre et mon âme
prendra le relais et étirera
vers l'infini le fil d'Or de
la Parole que Dieu m'a
donnée, que mes frères et
sœurs amarreront chaque jour
de plus en plus solidement à
la Terre tandis que, prophète,
je l'étirerai jusqu'aux
confins des étoiles où,
déjà, le Père me fit courir
(Rév d'Arès vi/1-4).
J'irai dans le
sein d’Abraham. Sa
paternité universelle est dans
l’écartement éternel de ses bras.
Son giron contient l'Univers sans
limites où volent les âmes.
Quand le Docteur House, mécréant
absolu d'une série télé, dit que
"de l'autre côté il n'y a rien",
il ignore à quel point il dit vrai
: L'au-delà est tellement
inimaginable qu'on ne sait rien,
en effet, parce qu'il n'existe pas
de langage pour le décrire.
Le rien est le Tout.
La mort n'existe pas. Pourquoi
aurais-je peur de la mort ?
Je ne suis qu'un chaînon de vie de
la chaîne sans fin de la Vie
(Rév d'Arès 24/5). Avant
moi une longue ascendance ;
après moi une longue descendance.
Nul besoin de me réincarner,
puisque la Vie ne cesse
pas. Ce qui va cesser c'est juste
ma vie petite, ma vie de sang,
d'insignifiante durée, qui n'est
qu'une minuscule maille de
l'infiniment Étalé :
Yahwé, Dieu, Père, Allah, Brahma,
Mazda, le Grand Esprit, Celui à
qui l'on a donné une foule de
noms, parce qu'Il n'a pas de Nom.
Il est la Vie.
"Rien ne se crée, rien ne se perd,
tout se transforme," énonça
Lavoisier, qui ne pensait pas
ainsi citer le Créateur Lui-même.
C'est parce que la religion se
fait de Dieu et de la mort des
idées fausses, que par millions
les humains ne croient ni en Dieu
ni en l'au-delà. Ils ont raison.
Après avoir été témoin des
Théophanies d'Arès en 1977, d'une
part, et avoir au cours de ces
Théophanies volé à travers
l'univers (Rév d'Arès vi/1-4)
par devancement de ma mort,
d'autre part, j'ai dit et redit
que je ne savais plus grand-chose
à propos de Dieu et de la mort.
Dieu n'est pas le roi et juge
souverain absolu qu'on dit et
l'au-delà n'est pas une
transposition de bonheur (paradis)
ou de souffrances (enfer)
terrestres. Dieu est Vie
et Bien et croire en
Dieu est retrouver la Vie
(Rév d'Arès 24/5) et le
Bien (12/3, xxxiii/11,
xxxviii/3), dont tout
humain est une particule, qui peut
rester vivante ou se glacer
(Rév d'Arès 2/11, 4/7, 13/4,
16/5, 17/7, 24/1, 28/3, 30/9,
31/12, 33/33), parce que
glacé est celui ou ce qui
ne peut pas Vivre. Ici
commence l'indescriptible, ce dont
aucun langage ne peut faire part.
La description du processus de la
mort dans La Révélation
d'Arès (xL/12-17)
ne concerne que les jours qui
suivent l'arrêt du cœur. La Parole
ne dit rien sur le plus lointain.
Vladimir Jankélévitch disait : "La
mort est le problème par
excellence et même, en un sens, le
seul problème," et il ajoutait :
"J'emporterai mon secret, si
secret il y a, dans la tombe." Je
lui réponds : Il n'y a pas de
secret ; il n'y a donc pas de
problème ; il n'y a que de
l'inconnu et l'indicible. La mort
est simplement autre chose, quand
le rien devient le Tout.
Je vais donc
passer, un jour, du rien au Tout.
La mort est irrévocable pour la
totalité des humains, à de
rarissimes exceptions près : Élie
échappant à la fosse (Rév d'Arès
2/10), Jésus
ressuscité (Matthieu 28/1/10),
qui m'a visité en 1974.
Bouddha, qui n'échapperait pas à
la mort, dit : "Je ne vous ai
parlé ni de l'existence, ni de
l'inexistence, ni de ce qui n'est
ni l'un ni l'autre. Pourquoi n'en
ai-je pas parlé ? Parce que c'est
sans rapport avec la vertu, ni
avec le fond de la loi (qui
sera, Rév d'Arès 28/8), et
ça ne tend pas à la conversion de
la volonté, à la cessation du
désir, au repos, à l'acquisition
des pouvoirs supérieurs, à la
sagesse suprême, au Nirvana."
Autrement dit, c'est au-delà des
possibilités explicatives et
descriptives du langage terrestre.
Le Nirvana est la finalité de la
pratique bouddhique, l'Éveil
(bodhi), mais moi je dis : C'est
la finalité de la pénitence,
c'est le Bien sous forme
de transcendance, le Bien
au-delà de la conception
cérébrale, le Bien dans
sa conception universelle, ce qui
se noie dans le Père de
l'Univers(el) (Rév d'Arès 12/4).
Abraham, premier patriarche,
fondateur de la foi en un Dieu
unique, est le père des croyants.
Le Sein d'Abraham est
une très belle image pour une
société qui se pense comme un
réseau de parentés et qui voit
cette image comme l’idéal du Salut
(Rév d'Arès 28/25), la
réalisation ultime de la parenté
spirituelle, laquelle prévaut sur
la parenté charnelle. Cette
primauté est illustrée par Abraham
lui-même. La parenté spirituelle
est aussi la réunion des croyants
des trois religions abrahamiques:
judaïsme, christianisme et islam,
sur le Sein d’Abraham.
Voyez l'image en-haut : La
paternité universelle d'Abraham y
est exprimée avec une radicale
efficacité, par l’écartement total
de ses bras, qui fait de son Sein
un lieu généreusement ouvert, et
par la bonté du sourire. Il y a là
équivalence entre le Salut et
la réunion au Tout dont le
Père est le centre universel. On
retrouve la même idée dans l'image
des apôtres Jacques et André.
Pour moi, la question essentielle
concernant l'après-mort est celle
de la conscience. On me dit
parfois : "Vous savez ce qu'est la
mort, puisque Dieu vous l'a fait
vivre (Rév d'Arès vi/1-5)."
Je réponds : "Il y a quand même
une grande différence entre
l'au-delà vécu en 1977, dont
j'avais conscience dans mon
cerveau vivant, et l'au-delà après
mon dernier soupir, dont j'ignore
quelle conscience j'aurai une fois
mon cerveau mort." Je crois que,
quand il ne reste que l'âme,
on n'identifie pas du tout de
la même façon le noyau fondamental
de son être avec sa situation. On
fait forcément face à une tout
autre réalité. Le soi
disparaît probablement pour
laisser place à un état
d'universalité. On fait irruption
dans un tout autre monde et la
façon dont on ressent cette
nouvelle vie est totalement
imperceptible pour des yeux de
sang.
Que ferai-je dans l'Univers ?
Puisque je suis une parcelle de la
Puissance Créatrice, je
contribuerai à la Création sans
fin.
18 janvier 2017 (0181)
Confraternité d'Économies (seconde esquisse)
Je sais les arguments par
quoi on vante le soi-disant progrès que
constitueraient les grandes masses
nationales.
Or, c'est très contestable.
Faut-il rappeler, pour ne citer que la
France où La Révélation d'Arès a
été donnée, que la révolution de 1789 n'a
pas rendu leur liberté aux petites ethnies
annexées de force depuis des siècles au
royaume qu'elle renversait ?
La république s'est approprié le pouvoir
total sur le territoire total dont avant
elle s'étaient emparé les engances
princières (Rév d'Arès 1/7).
L'injustice et l'inconséquence, de plus en
plus visible, de cet agglomérat livré à la
gloutonnerie du pouvoir politique, au nom
de quoi pouvons-nous nous y opposer
aujourd'hui ?
Au nom de La Révélation d'Arès,
La pénitence —l'amour, le
pardon, la paix, l'intelligence
du cœur et la condition humaine absolument
libre — à laquelle le Père appelle
ne peut être idéalement vécue que dans des
petits groupes humains.
Comment peuvent subsister avec bonheur des
petites unités souveraines ? Je ne me
suis pas beaucoup intéressé aux quelque
400 micronations, beaucoup éphémères et
peu sérieuses, ou à la trentaine de
micro-états (Malte, Andorre, Islande, Îles
Cook, etc.). Je me suis surtout penché sur
deux modèles très différents de nations :
L'une tout à fait souveraine
religieusement : les Juifs étroitement
unis dans la confession la plus libre du
monde, le judaïsme et son "insoumission
sans âge, proprement immémoriale"
(Bernard-Henri Lévy), mais pas du tout
souveraine économiquement, totalement
dispersée. L'autre moins éloignée de mon
idée de petite économie souveraine : Les
petits cantons historiques de la
Confédération Helvétique ou Suisse, qui
sont des états souverains. J'ai pu y faire
un voyage d'étude en octobre 2015 grâce au
dévouement d'un couple de Pèlerins d'Arès
suisses.
La modernité sociale n'est pas dans la
grande masse. La lutte séculaire contre
l'idôlatrie de la politique, voire même du
pouvoir ne peut être menée avec succès que
dans les petites nations, dont
le Père dit qu'elles reviendront vers
Lui (Rév d'Arès 28/21). Les petits
cantons suisses ne sont certes pas peuplés
de pénitents, mais quand,
s'inspirant de leur modèle concret,
existeront des petites économies
souveraines de pénitents, le Jour
de Dieu (31/8) pourrait bien ne
plus tarder.
Je livre aux lecteurs du blog les notes in
extenso que j'ai prises sur place.
Cinquante pages 14,5x21 de notes
manuscrites sans structuration de texte
avec des répétitions qu'on me pardonnera,
mais je pense que telles quelles sont, ces
notes portent la lumière de la sincérité
et d'une réflexion qui n'a pas cessé où
que je fusse autour du Lac des 4-Cantons.
Ceci dit, un homme de mon âge sait que
c'est toujours à travers ses propres
œuvres et habitudes que l'esprit rencontre
la vérité et commet ses erreurs. Alain
disait que pour penser juste, il faut
"jeter des ponts sur des abîmes". Aussi,
n'ayant jamais mis les pieds dans la
Suisse historique centrale avant 2015,
j'ai filtré mes observations à travers mon
propos crible et j'ai pu mal évaluer
certaines choses. Mais enfin, il faut bien
commencer par quelque chose !
______________________________
NOTES PRISES LORS
MON VOYAGE DANS LES CANTONS HISTORIQUES
SUISSES EN 2015 :
Schwytz (dans la confédération depuis
1291) 146.000 habitants
Uri (dans la confédération depuis 1291)
35.000 habitants
Nidwald (dans la confédération depuis
1291) 41.000 habitants
Obwald (dans la confédération depuis 1291)
35.000 habitants
Lucerne (dans la confédération depuis
1332) 377.000 habitants
Zoug (dans la confédération depuis 1352)
113.000 habitants
Glaris (dans la confédération depuis 1352)
38.000 habitants
Tous ces cantons sont des petites unités
humaines. Chacune d'elles est une nation
totalement souveraine faisant partie de la
Confédération Helvétique.
Toute organisation humaine ne me paraît
justifiable que pour des objectifs très
limités. L'homme doit être absolument
libre [Rév d'Arès 10/10] —
liberté pour laquelle il a été créé — ;
aussi la société ne peut-elle garantir la
liberté qu'en unités réduites libres.
La politique comme la religion n'est
qu'une affaire professionnelle. On est
ministre, sénateur ou député comme
ailleurs on est évêque, rabbin, prêtre,
pasteur, imam, ayatollah, gourou. Or, si
la politique ne devait être que la bonne
gestion de la société, elle devrait être
le fait de n'importe qui et non le fait
d'initiés, de professionnels. Que la
politique comme la religion ne soit plus
qu'une fonction d'initiés donne aux
autres, aux administrés, le droit à la
curiosité. La gestion de la société ne
devrait reposer que sur quelques règles de
bon sens simples. Ce n'est plus le cas
parce que les nations sont trop grandes,
trop nombreuses, trop diversifiées à
l'intérieur d'elles-mêmes.
Pour que l'homme pèse sainement les
conditions de son bonheur, il doit
percevoir clairement sa situation au
milieu de sa société. Cela ne peut pas se
faire hors d'une petite unité humaine.
Je ne peux pas exercer mon droit à la
curiosité si je vis dans une nation trop
nombreuse et par là même inévitablement
trop complexe, sinon compliquée. Des
hommes ont compris cela il y a longtemps
et pour maintenir leur droit à la
curiosité ils doivent réduire leur habitat
à des petites unités humaines. Cela me
semble être le cas des Suisses des
Cantons.....
16 décembre 2016 (0180)
Confraternité d'Économies (première esquisse)
On
croit inattingibles le bonheur comme le soleil.
Inattingible le soleil parce que tout brûlerait
à son approche.
Tout mais pas le Bien, qui n'est pas
matière mais qualité.
Le Bien ne brûle pas.
Par le Bien l'homme peut refaire le
monde
en petites unités confraternelles et par là
atteindre au bonheur.
Que veut dire économie dans
Confraternité d'Économies ? Ni l'économie des
économistes, ni celle des épargnants, ni la
science des ressources matérielles, de leurs
valeurs marchandes et de leur commerce. C'est
l'économie au sens primordial, l'art de bien
gérer, d'administrer une société.
Et qu'entendre par Confraternité ? La
confédération fraternelle d'un nombre indéfini de
petites économies associées, dont chacune conserve
sa souveraineté totale, ses choix de vie
collective, sa manière de se gérer.
La fragmentation des grandes masses nationales
politisées en petites économies dépolitisées,
simplement autogérées, n'aura pas lieu à court
terme, mais le plus tôt sera le mieux, parce que
les humains ne peuvent vivre fraternellement, s'aimer,
se pardonner, être en paix,
penser avec intelligence (Rév d'Arès 32/5),
être libres (10/10) de tous préjugés,
bref, être pénitents qu'en se
connaissant vraiment bien, et donc en petits
nombres.
Étant vieux, je mourrai avant de cesser d'élire un
député que je ne connais pas et qui se fiche
complètement de moi, mais je compte bien que mes
descendants vivront autrement, citeront les
politiciens comme les chefs de jadis,
tout comme nous parlons des satrapes de
jadis (Daniel 6/1, Rév d'Arès 22/8).
Préparons l'éclatement des grandes nations en
petites unités ou économies vivant en
confraternité(s). Souhaitable est un mouvement
pour libérer l'homme de l'image déformante de la
justice qu'est l'arbitraire des pouvoirs et des
lois, qui manifestent la vengeance sans fin
(Rév d'Arès 27/9) d'une partie de la
société contre l'autre, mille et une sensations
différentes du bonheur qui se
contrarient, et tout ce qui empêche de même de
résoudre les problèmes autrement plus profonds de
la conscience par la justice de l'amour,
notamment du pardon, de la paix, de la liberté,
qu'inspire le Sermon sur la Montagne de
Jésus de Nazareth, un prophète de
spiritualité et d'humanisme, mais non de religion
et de politique. L'homme étant Un (xxiv/1),
mais dans une multitude de caractères, les
inévitables variations de l'amour accompli
demandent la fragmentation des grandes masses en
petits groupes autoadministrés et souverains.
L'effort de rénover la liberté (10/10)
et la dignité (xxxiv/13, 18/3, 28/15) de
l'homme s'exercera en toute circonstance en
opposant l'immense souplesse de l'amour
au raide formalisme grandissant de la pensée
unique prétendument démocratique, qui menace
l'humanité de paralysie et d'esclavage. Il faut
secouer le joug de la pensée unique, nouvelle
religion, à laquelle nous devons opposer le goût
de la recherche critique par l'amour,
non par décret. Avec le temps nous élargirons un
vaste effort de rénovation spirituelle.
Chaque économie aura avec les autres économies de
sa confraternité quelques points communs
comme :
la fraternité qui ne sera pas qu'un mot gravé dans
le marbre, mais une réelle fraternité dans l'amour,
le pardon, la paix,
l'absence de citoyenneté et la circulation libre
entre économies,
l'absence de tout système politique et/ou
religieux, de ses carrières et ambitions, remplacé
par des gestionnaires ou des coordinateurs
révocables si insatisfaisants,
les grands choix faits dans chaque économie par
référendums ou votes,
l'union contre l'adversaire commun qu'est le Mal,
notamment le mensonge, les préjugés, le manquement
à l'amour du prochain, au pardon,
à la paix, à la liberté.
Des prophètes d'intelligence réveillée (Rév
d'Arès 32/5), hélas mal lus et mal compris,
dont Jésus, ont clairement parlé du rapport qu'il
faut entre vie collective et idéal partagé — le Sermon
sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7) en est
le plus beau Dessein (Rév d'Arès 28/7, 36/8)
—. Tous les prophètes, de Noé
à Muhammad (2/7-11), ont remis en
question leurs propres sociétés, ont enchéri sur
les notions bien structurées apparemment
irréductibles, mises en conserves dans des lois et
des dogmes par les confituriers politiques ou
religieux et leurs "administrations à casquettes
de plomb" (Rimbaud).
Jusqu'à nos jours, le gros problème de
l'évolution, donc du Salut, est l'énorme
écart de poids entre,
d'un côté, la masse humaine comme rendue malade de
diabète et de saturnisme par la pensée unique
toujours bien sucrée et plombée, la massive
humanité myope même quand elle croit voir loin, et
dont profitent pouvoirs et ambitieux,
et de l'autre côté peu de maigres réfléchis, de
vrais aimants au regard perçant, qui puisent à
toutes les ressources de l'intelligence
réveillée, chevauchant les agiles poulains
(10/10) de la liberté comme au 12ème siècle
quelques cavaliers mongols totalement inattendus,
risibles à cause de leur petit nombre, conquérant
un monde cent-mille fois plus nombreux qu'eux.
Mais cette fois la misérable troupe de prophètes
que nous sommes fera l'infaisable : un monde d'âmes
et d'amour.
Car voilà que survient du nouveau. C'est peut-être
parce qu'Il le prévoyait que le Père donna La
Révélation d'Arès. La religion depuis
quelques temps et la politique depuis peu se
dénudent et montrent leurs considérables
faiblesses. Se retrancher derrière le connu ne
leur servira plus à rien bientôt. Leurs
administrés devront quitter ces systèmes
mystago-politiques ou, mieux encore, en être les
fossoyeurs, aller au-delà et ils doivent déjà
penser cet au-delà, même s'il n'est pas près
d'arriver. La Révélation d'Arès dit que le Bien
qui a disparu depuis des temps immémoriaux peut
renaître. Le Bien n'est d'ailleurs pas
qu'une solution heureuse ; c'est la seule
solution et son moteur est la pénitence,
autrement dit la pratique de l'amour, du
pardon, de la paix, de l'intelligence
spirituelle libre de préjugés, Les
adeptes du connu, les encore innombrables
partisans du système, vont rire ou s'indigner du pèlerin
d'Arès (Rév d'Arès 12/9) qui, selon
eux, poursuit une utopie, mais ils éprouveront de
plus en plus de difficultés à défendre ce qui
devient indéfendable.
En pensant à cette Confraternité d'Économies je
déborde le cadre de ma mission prophétique, je ne
pense qu'au fait humain à son plus haut et plus
noble niveau, parce que même ceux qui ne croient
pas en moi sont mes frères et je ne pense pas que
je réussirai ma mission prophétique si je ne vise
pas à sortir du Mal toute l'humanité. La religion
et la politique ne pensent pas au fait humain, ils
ne pensent qu'à une certaine humanité: leurs
citoyens, leurs fidèles, etc.
Qu'importe que ce fait humain soit lié ou non à la
religion (Rév d'Arès 28/12) ou au
matérialisme. Les plus importantes constantes de
l'homme ne sont pas celles qui se présentent sous
les apparences riantes du bien-être matériel et/ou
de la bigoterie charitable. Il faut "écouter
la voix des sages en haillons" (Jean Servier), car
eux seuls nous montrent un monde qui, pour être
encore utopique, permettra à l'homme de survivre
au péché des péchés (Rév d'Arès 32/8),
qui le menace.
16 novembre 2016 (0179) changement et paix du pénitent
Tout
comme on m'a dit : "Justice et conscience
(#178) ne sont pas conséquents l'un à l'autre" et que je
dus répondre : "Si, ils résultent l'un de l'autre,"
on me dira : "Changement et paix
n'ont rien à voir ensemble."
Je vais répondre : "Si ! Changement et paix
sont deux problèmes conjoints."
Descartes dit : "Je pense, donc je
suis." J'ajoute : "Je pense, certes, mais je suis un
faisceau de nerfs qu'animent de forts atavismes. Aussi ne
puis-je changer ma vie (Rév d'Arès 30/11) que
par une lutte permanente contre ma nature. Mes frères
et sœurs font de même pour devenir des hommes
du temps qui vient (30/13). Changer exige
peine (37/9) et courage (6/1). Donc, la
paix n'est pas dans ma main (xix/6)."
Le monde est devenu une jungle après qu'Adam eut
choisi un mauvais mode de vie (Rév d'Arès
2/1-5) et je ne suis guère qu'un fauve qui se
dompte. "Je ne suis pas venu apporter la paix, mais
le glaive," dit Jésus (Matthieu 10/34, Luc
12/51), pour évoquer la guerre intérieure du pénitent.
Ma paix extérieure, bien que déjà une grande victoire sur
ma nature, résulte d'une constante lutte intérieure. Ma
paix est rarement sérénité, rarement ce que j'appelle paix. Le Père seul est Saint (Rév d'Arès 12/4).
L'humain ne l'est pas. Être pénitent, c.-à-d. aimer
tous les hommes, pardonner toutes les offenses,
faire la paix avec tout le monde, avoir l'intelligence
spirituelle, se rendre libre de tous préjugés,
n'est pas naturel aux hommes, tous étant devenus fragiles,
émotifs, méfiants, mais ils ont le pouvoir de vivre en
contradiction avec leur nature pour que paix
devienne un jour la Paix comme jour deviendra le
Jour (33/8). "Changer ? Impossible !"
s'écrient ceux qui croient que rationalisme est
intelligence. Ils disent : "Il est dans notre nature
de nous nourrir pour vivre, de mourir, de nous reproduire,
nous pouvons nous aimer mais aussi nous haïr et qui haït
ne peut aimer. Chacun a une nature complexe et
inchangeable." Ils disent encore :"On diffuse des idées
pour changer le monde, mais c'est la nature qui décide,"
ou bien : "Mais pourquoi changer ? Si je suis ce que
je suis, c'est que j'appartiens à ma propre vie. C'est
qu'il y a une raison à mon existence. Je reste ce que je
suis."
Or, le changement est possible, puisque le Créateur
dit : La Vérité, c'est que le monde doit changer
(Rév d'Arès 28/7). Pourquoi appelerait-Il l'humain
à changer de vie et en changeant de vie
à changer le monde, si c'était impossible ?
Il faut conjointement et solidairement travailler au changement
en soi et à la paix en soi. Tous nous naissons
soumis à nos natures et violents, même si les moments où
la nature et la violence percent le voile des bons usages
varient beaucoup selon les individus. "La non-violence
sous sa forme active consiste en une bienveillance envers
tout ce qui existe ; c'est l'amour pur," dit Gandhi,
voulant dire qu'il ne s'agit pas seulement de renoncer à
la violence physique, mais à la violence sous toutes les
formes possibles : autoritarisme, fâcherie, colère
extérieure ou intérieure. Pour cela il faut la volonté
de neutraliser le mal — pour que nous fassions Ta
Volonté (Rév d'Arès 12/4) —. Nous sommes tous des
êtres doubles, des êtres bienveillants et francs autant
que des menteurs, des voleurs, des assassins — "Je suis
frère de tous les assassins, parce que si je n'ai jamais
tué, c'est que les circonstances de ma vie ne m'ont pas
mené au meurtre," disait aussi Gandhi —. Même si ces péchés
ne s'activent pas en nous, parce que les circonstances ne
les réveillent pas, nous devons savoir qu'ils sont
potentiels. Il faut donc être vigilant et il se trouve, de
surcroît, que la vigilance elle-même suffit à perturber
notre paix intérieure.
La guerre est contraire à la paix, mais le procès est tout
autant contraire à la paix. La soumission à la loi et
mille circonstances de la vie sociale sont contraires à la
paix et notre apparente soumission n'est autre qu'un état
de rebellion intérieure enchaînée et muette. Aussi la plus
grande difficulté que rencontre le pénitent
n'est-elle pas d'accepter l'amour, le pardon,
la paix, l'intelligence spirituelle et la liberté
absolue comme principes, c'est de les rendre actifs en ses
tréfonds où bouent les tentations contraires, car même
quand les nerfs ne craquent pas et quand la peur et la
vieille envie d'en découdre ne surgissent pas, il faut
résister aux tentations en silence et résistance n'est pas
paix.
C'est grâce à la liberté, la liberté d'être, que nous
résistons au péché et que nous nous forçons à la
paix. Ce n'est pas par folie, mais par sagesse
que le poulain, que devient le pénitent
libre du harnais, court loin des docteurs (Rév
d'Arès 10/10) de la religion, de la politique, de
la loi, de la finance, de la culture, du rationalisme. Il
fuit le dualisme qu'a créé le monothéisme religieux pour
qui le royaume de Dieu est céleste, non terrestre, et qui
a ainsi séparé Dieu et l'homme. D'où la disjonction du
spirituel et du temporel, qui a fourni au Mal une liberté
totale et qui a désarmé l'humain face à lui-même. Le
spirituel, le pur et non-duel spirituel — Dieu et l'homme
comme un seul tirant le Bras de l'Autre (Rév d'Arès
xxxi/15) — a pour ainsi dire disparu, puisqu'il ne
reste ici et là sur terre que quelques vrais spirituels,
dont nous sommes, je l'espère. Le triomphe des
contre-valeurs religieuses et politiques s'est fait dans
la trahison du génie de Jésus qui était la non-dualité
même. L'homme ne doit être au service d'aucune religion,
d'aucune politique, mais seulement de l'Image et
Ressemblance du Créateur au fond de lui (Genèse
1/26-27).
En entrant en pénitence vous déclarez au fond de
vous une guerre ontologique. Deux puissances identitaires
luttent en vous : le Bien et le Mal tous
deux propres à l'humain, la Paix du Bien
et la paix du Mal, un seul mot (paix) deux concepts. Les
petites unités humaines se fonderont sur la vigilance de
l'homme face à eux, de sorte que seul le Bien
domine.
C'est en cela que
Vivre le mosaïsme (#176) sera changer en se
délivrant en permanence de la religion comme de la
politique.
Vivre l'anarkhia (#177) sera changer en
remplaçant en permanence les pouvoirs par les
gestionnaires,
Vivre dans la justice et la conscience (#178) sera changer
en se délivrant en permanence des lois et en plaçant la
faute sous le regard de l'amour, du pardon,
de l'intelligence spirituelle, de la liberté
absolue.
Car attention ! religion, politique, pouvoirs, lois
continueront longtemps (Rév d'Arès 22/14) de
vivre dans quelque obscur placard de l'esprit. L'homme est chair, esprit et âme (Rév d'Arès 17/7), mais
n'oublions pas que ces trois composants divergent sans
cesse l'un de l'autre. La chair est animale, l'âme
est angélique et l'esprit, leur trait-d'union,
est le trône de l'hypocrisie humaine. Leur co-existence ne
peut générer la paix intérieure sans l'effort
permanent de la pénitence.
Jusqu'au Jour du Père rien ne sera acquis — la
Bête sera derrière l'horizon (22/14) —. Même
dans la meilleure situation : la cohabitation en
petites unités, il n'y aura de bonheur
collectif et de paix intérieure qu'aussi
longtemps que les hommes ne cesseront pas d'être pénitents.
5 octobre 2016 (0178) justice et conscience des pénitents
Quand
dans nos poitrines et nos têtes l'Esprit soufflera
(Rév d'Arès 4/11, 33/4)
la délivrance — #176 — et l’anarkhia —#177 —
Quand sous ce Vent religion, politique, loi,
tribunaux, sous lesquels nous ployons, seront dispersés,
Quand nous vivrons en petites unités libres (10/10)
dans la joie et la fête de la pénitence
(30/11),
Alors, les pouvoirs et les juges ayant disparu, viendra
le devoir impératif de chaque pénitent et de
chaque pénitente d’être lui-même ou elle-même
la justice. Mais être juste, qu'est-ce ?
Être juste, c’est être comme le Messager
Jésus du 15 janvier au 13 avril 1974 ou comme le Père
du 2 octobre au 22 novembre 1977, quand ils me
parlèrent et que je compris que je n'étais pas un
humain aux qualités et valeur distinguées, mais que
j'étais comme la plupart des humains un homme aux
dents noires, au cou plat, à la langue lacée, le
frère mort à la main fermée (Rév d'Arès xxvi/1-4),
enclin aux préjugés, à la dissimulation, à la
prétention. Et pourtant le prophète Jésus et
le Père me parlèrent avec amour, pardon, paix,
intelligence spirituelle, sans préjugés, et me
confièrent une mission prophétique insigne, faisant de
moi, pécheur et potentiel maléfique, un
potentiel pénitent.
Jésus et le Père appellent de même chacun de mes
compagnons du petit reste (24/1).
C'est le sens qu'a dans La Révélation d'Arès
le mot justice : Justice de Dieu ou justice
du pénitent ; autrement dit, il n'y a de justice
que dans l'amour.
Il y a justice et justice. La
justice par la loi est étrangère à l'amour ;
elle est au mieux basée sur une équité matérialiste (Rév
d'Arès 28/10), calculée selon les idées reçues, la
culture, la sensibilité du lieu et du moment ; elle suit
une idéologie, une logique parmi d'autres logiques, etc.
La Rochefoucault dit que "La justice n’est autre que
l’appréhension qu’on nous ôte ce qui (selon nous) nous
appartient." Plus tard, on affirma que la justice est ce
qui donne des droits et les fait respecter, mais les
droits, qu’est-ce que c’est ? Pour Babeuf c'est "à
chacun la même chose" (justice commutative), pour Marx
c'est "à chacun selon ses mérites" (justice distributive),
pour le citoyen d'aujoud'hui c'est "à chacun selon la
loi." Mais pour nous Pèlerins d’Arès, c'est à
chacun selon la neutralité, la miséricorde et l'aide de
l’amour, hors l'émotionnel, hors l'idéologie,
la loi et les tribunaux.
À cause de cela le monde des "gens sérieux" longtemps nous
traitera de fous, voire de dangereux fous, nous condamnera
comme il condamna Jésus. Eh oui, le juste sera
d'abord un héros (xxxv/4-12).
Justice de juste, dit La Révélation d'Arès
(xxxi/10) pour préciser qu'il ne s'agit pas de
justice de loi.
Un juste se conforme à la Parole. Être juste,
c'est voir toute chose sous l'angle de la Lumière
et de la pénitence, c.-à-d. de l'amour,
du pardon, de la paix, de l'intelligence
spirituelle libre de préjugés, et dans la
perspective du partage du monde entre tous ses
propriétaires : les humains.
Même face à une faute grave, une criminelle activité, on ne
juge pas (Matthieu 7/1). Face au mal il faut
étouffer son moi impulsif, émotif, se neutraliser et
générer ainsi une lucidité refondatrice de la conscience
de la coresponsabilité de tous dans le crime, la faute ou
l'offense d'un(e) seul(e).
C'est la véritable révolution du sens de justice que
préconisa le Sermon sur la Montagne, qui n'a
jamais été appliqué, qui reste à faire naître.
Aucune entrée de mon blog n'a
été aussi difficile à abréger, car la notion de justice,
déjà basale dans notre actuelle vie pénitente, sera
plus fondamentale encore quand la pénitence
sera le lien qui bottellera une nation (Rév d'Arès
28/21) comme petite unité. J'ai écrit puis
maintes fois raturé, réécrit cette entrée, mais malgré
mon souci de brièveté, j'ai sans cesse abouti à un texte
trop long. Je n'ai finalement laissé que quelques
paragraphes qui m'ont paru être des minimaux utiles:
Si l'individu veut se protéger
derrières les lois et les cours de justice pour ne pas
avoir à assumer des décisions de conscience, il perd sa
qualité de personne humaine. Il n'est plus qu'un esclave
du système, un justiciable, qui croit qu'on ne peut
obtenir justice hors des organismes et personnels dits "de
justice", hors de substituts de conscience comme l'opinion
ou les fonctionnaires de la loi. Dans tout procès chaque
partie croit dans son bon droit et crie à l'injustice
quand elle perd ; la partie perdante comprend que ce
qu'on appelle "justice" n'est pas justice. C'est peut-être
dans les cours de justice qu'on sent le mieux le froid de
la nuit dans laquelle Adam fait vivre sa
descendance (Rév d’Arès 2/1-5).
Seule une conscience pénitente absolument libre
(Rév d'Arès 10/10) s’extirpera de cette nuit et
retrouvera le jour en attendant le grand Jour (Rév
d'Arès 31/8). C'est peut-être dans la quête de la justice
qu'on verra le mieux un pénitent comme acteur de
l'aventure humaine dans son épanouissement optimal, la pénitence,
la liberté de Bien qu'aucune épée de justice
légaliste ne pourra plus menacer.
Un drame parmi les plus profonds que fait vivre à l'homme
le système est celui du procès. Mais la petite unité
humaine où vivra le pénitent n'aura pas de cour
de justice, pas de procès. Dans une société où règneront l'amour,
le pardon, la paix,l'intelligence
du cœur tous les humains seront des Antigone, qui auront
vaincu l’arbitraire des lois de la Bête aussi
longtemps qu'elle agonisera derrière l'horizon (Rév
d'Arès 22/14).
Hermann Rauschning dans "La Révolution du Nihilisme"
dénonça le gouvernement nazi, démocratiquement élu, qui
expulsa, emprisonna ou tua "quiconque s'offrait le luxe
d'une décision prise selon sa conscience personnelle,"
mais, même de façon moins inhumaine, toute cour de justice
condamne la conscience personnelle quand elle contrarie la
loi. En démocratie la masse croit à la liberté, mais ploie
devant les juges qui appliquent la loi qu'ils considèrent
plus forte que la conscience. Épouvantable ! Ce vice de
pensée a conduit le commun des hommes à confondre loi avec
morale et justice, ce qui est contraire au droit
imprescriptible que le Créateur a donné à l'homme de Bien
de décider en sa conscience, selon son
intelligence spirituelle réveillée. Par ailleurs,
Boris Cyrulnik fait remarquer que "le sentiment
d'injustice dépend d'une réaction émotionnelle plus que
d'un raisonnement" ou de la soumission à la loi. Il
rappelle ainsi qu'en fait ceux qui réclament des lois ne
croient pas qu'elles soient justes ; ils croient qu'elles
sont des pis-aller nécessaires. Les palais de justice
seraient mieux appelés palais de la loi.
Dans "La France contre les robots" Bernanos accusa la
société moderne d’avoir fait des humains des moutons
couchés devant le moindre décret préfectoral, le moindre
verdict de tribunal, mais la France "chrétienne" que
Bernanos regrettait n'avait guère mieux valu. Ce n'est ni
la politique ni la religion qui décide du Bien
et du mal, mais le Verbe que répercute la conscience de
l’humain trop aimant comme le Père est
trop aimant (Rév d'Arès 12/7). Tout nous prouve qu'à la
conscience comme à l'amour nous devons revenir
par la pénitence.
La loi et les tribunaux soulagent-ils les humains de la
corvée du jugement ? En fait, le monde semble plutôt fait
d'une grande proportion de gens mécontents de la justice
d'État. Il faudra tôt ou tard en venir à la justice
pénitente, même si le gros problème avec cette
justice-là, c'est qu'elle ne peut se faire sans amour.
D'où la nécessité de commencer par répandre la pratique de
la pénitence, cette locomotive sans laquelle le
long train du mosaïsme, de l'anerkhia, de la justice,
etc. ne s'ébranlera jamais. Il n'est que de penser
qu'il ne peut exister de justice sans pardon,
sans souci de réhabiliter les fautifs.
Les prétendues conquêtes des temps modernes ont
littéralement anéanti une propriété noble et puissance de
l'homme, sa conscience comme image et ressemblance
de la Conscience du Père. Il ne faut pas évoquer à
tous propos la Miséricorde (Rév d’Arès 16/15), mais
elle existe et nous devons la répercuter. L’amour
est lucidité, il est au-dessus de toutes les instances de
pouvoir et de loi, de tous les Créon (Sophocle :
Antigone), de tous les arbitraires que sont pour commencer
les codes.
Leur abomination (des princes) est affaire de Ma
Justice (Rév d'Arès 22/12), mais celle-ci
n’emprisonne ni ne tue ; elle est une Exhortation au Bien,
que concrétise la Parole d'Arès. Tu n'auras pas les
yeux de chair qui jugent et convoitent, mais les yeux du
prophète qui a vu Ma Justice (35/9). Qu'ils en appellent
à Ma Justice, les insensés, Je leur fermerai la mâchoire
(34/5), qui ne signifie pas que Dieu les tuera,
mais seulement qu'Il les fera taire, car quand Dieu parle
l'humain finit par se taire tôt ou tard. (En te)
croyant marcher devant Moi... comme il (l'apôtre
Philippe) marcha, mais dans la Justice (1/5),
c.-à-dire dans l’amour. La compagnie des hommes qui
ne prononcent pas Mon Nom, parce qu'ils ont été
scandalisés, mais qui vivent selon Ma Justice, c.-à-d.
selon Ma Parole, est pour toi meilleure que celle de
dévots au cœur faible (39/9). Ta parole (celle du
prophète) est Ma Parole, Justice de juste (xxxi/10).
Justice dans le sens de mauvaise justice humaine,
voire d’injustice, apparaît dans : craignant les
chefs des nations et leurs justices (2/17). Justice au sens de bonne justice,
justesse apparaît dans : Le soleil de ta justice
brûle le far, c.-à-d. sera plus forte que science
et juridisme, et donne des deux mains, c.-à-d.
généreusement (xxxvi/22).
Le problème de la justice n'est pas celui,
jamais solutionné, qui a constamment opposé entre eux les
législateurs et les professionnels de la loi des rats
(Rév d'Arès xix/24), depuis qu'Adam choisit
son monde (2/1-5) contre le monde du Créateur.
Hans Kelsen et sa "Théorie Pure du Droit (Reine
Rechtslehre)" ne résolut pas plus que ne l'ont résolu tous
les juristes sur Terre depuis Adam le problème
de l'irrémédiable arbitraire de la loi, miroir de
l'arbitraire du paganisme dont aujourd'hui encore les
religions affublent la supposée "Justice de Dieu". Ce que
le Père appelle Son Tribunal (16/13, 21/7) est
un concept transcendant et sublime de la Justice,
que ne peuvent contenir ni codes ni procédures, parce que
c'est le consensus universel de la Miséricorde
du Père et des âmes de Ses Enfants
créées de leur amour, de leur pardon,
de leur paix, de leur intelligence
spirituelle de pénitents libres (10/10) ; c'est
la justesse du juste qui est la Justice du
Juste, la fusion non-duelle de l'homme de Bien
et du Créateur du Bien. C'est cette Justice
qui n'a encore aucune existence, qui n'est encore
qu'une Promesse (1/6, 2/8, 28/22), un Dessein
(28/27, 36/8) dans les cœurs des trop
aimants. C'est cette Justice qui, dans
les situations conflictuelles qui surviendront encore dans
le meilleur monde avant que ne survienne le Jour
(31/8), aussi longtemps que les faiblesses
humaines demanderont qu'on encourage le Bien et
décourage le Mal, saura qu'il sera toujours plus sage
d'éviter la vengeance sans fin (27/9) que de
faire souffrir les fautifs.
C'est dans une grosse bulle d'artifice, devenu machinal,
que règnent lois et tribunaux et tous les moralistes sur
Terre qui se font dieux face à Dieu, consciences face à la
conscience. Le mot conscience n'apparaît pas dans La
Révélation d'Arès, parce qu'il est l'embrouillement
de nœuds même qu'Elle nous prie de défaire pour redonner à
la corde de l'intelligence, de l'amour,
du pardon, longueur et souplesse. Le mot
conscience n'apparaît pas dans La Révélation d'Arès,
parce qu'à la différence du mot pénitence, dont
le vrai sens est concret et reste restituable, il désigne
le sens du bien et du mal, le plus obscur Fond
des Fonds (xxxiv/6), l'implication majeure du
Verbe, si frustrante pour les puissants que leurs livres
d'hommes (35/12, i/5-9) l'ont masquée dansl'Écriture.
Le mot conscience n'apparaît pas dans La Révélation
d'Arès sans doute parce que la conscience est
écrasée, méconnaissable sous le lourd contentieuxentre
l'humanité et son Créateur. Mais conscience a divers
analogues comme, quand elle concerne Dieu, À Moi la
Puissance et la Connaissance... et, quand
elle concerne l'homme, à toi la mesure, la patience et
la piété (Rév d'Arès 39/3).
Tout ce que nous appelons juridiquement une loi n'est
qu'un arbitraire, au mieux un pis-aller. Il faut rétablir
la souplesse de pensée du juste, lequel est
n'importe qui. Un juge n'est qu'un fonctionnaire enfermé
dans un systéme qui constitue son monde à lui. Ce n'est
pas le monde auquel nous aspirons. Il est d'une importance
capitale de nous préparer et de préparer nos descendants à
changer le concept de justice, laquelle
ne pourra fonctionner, comme le prescrit le Sermon
sur la Montagne (Matthieu ch.5 à 7), que par l'amour,
le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle libre
de préjugés. Il faut prévoir de remplacer la loi qui est
par la Loi Qui sera (28/7-8), c.-à-d. par l'équité,
le pardon, l'aide aux fautifs, de remplacer une
idée de la justice douloureuse et pathogène par une
création heureuse, car la vraie justice ne
peut que recréer l'humain.
L'anarchie est un sujet difficile.
À la question : "Que sont les Pèlerins d'Arès ?"
je réponds par deux mots plurivoques et ressentis comme
contradictoires : "Une anarchie de pénitents,"
et dans les regards je vois la peur, ou l'enthousiasme,
ou l'embarras ; je vois rarement la quiétude.
Pourtant, La Révélation d'Arès dit : Tu ne
seras le chef de personne (16/1), Tu ne commanderas à
personne (36/19),
ce qui est la définition de l'anarchie.
Mais nous vivons dans le temps (12/6), le changement
de vie (30/11) ne peut être que progressif.
De plus, beaucoup de Pèlerins d'Arès qui exercent un
pouvoir peuvent, sans perdre leur gagne-pain, le changer
en savoir et responsabilité.
Par nature prophétique, le petit
reste (24/1, 26/1, 29/2, 33/12), ébauche du monde
changé à venir, ne cessera pas de se déployer en
suivant l'enseignement de La Révélation
d'Arès développée par le frère aîné (16/1)
ou juste prophète (xxxvii/2), dont la
parole est la Parole (i/12). Le petit reste
restera le modèle de base de l'organisation sociétale de
petites unités d'humains, dont le plus grand nombre
possible sera constitué de vrais pénitents et
anarkhistes (chefs de personne), quelles que
soient leurs familles d'affinités. Dans d'autres petites
unités — respect de la liberté oblige — les organisations
seront non-arésiennes et diverses, mais tendront à
l'anarkhisme du fait de leur petitesse sociétale.
L'anarkhia, un ingrédient dans l'accomplissement
de La Révélation d'Arès, ne peut être introduit
dans les grandes masses, dont la paix et l'ordre reposent
sur des pouvoirs et des lois politiques. L'anarkhia ainsi
que la vie pénitence dans la joie et
la fête (Rév d'Arès 30/11) n'est possible, que
dans de petites unités d'humains. C'est donc dans la
direction de l'éclatement des grandes masses en petites
unités d'humains libres que nous envisageons
notre ligne d'action dans les affaires publiques. Nous
rejetons la politique qui toujours recherche le pouvoir,
fabrique ses lois, offense la liberté, même dans les
démocraties qui sont des dominations d'élus sur une
majorité d'électeurs adverses + abstentionnistes.
Une anarkhia (grec ἀναρχία) est une société organisée et
gérée sans gouvernement où nul ne prétend avoir un pouvoir
sur l’autre. Proudhon en 1840 : "La liberté est anarchie,
parce qu'elle n'admet pas le gouvernement de la volonté,
mais seulement l'autorité de la loi, c'est-à-dire de la
nécessité." Ces mots sont pour nous acceptables, si la loi
qu'évoque Proudhon est la Loi Qui sera (Rév d'Arès
28/8), la pratique universelle de l'amour,
du pardon, de la paix, de l'intelligence
(32/5) spirituelle libre (10/10) de tous
préjugés, que La Révélation d'Arès appelle pénitence.
Élisée Reclus : "L'anarchie est la plus haute expression
de l'ordre." Léon Tolstoï, également anarchiste, à propos
de la morale sociale : "(Seule) la révolution personnelle,
la métamorphose de chaque individu au quotidien (la pénitence)
doit être la règle en société. Et Jacques Ellul à propos
de la religion chrétienne : "Le conformisme, le
conservatisme social et politique des Églises, le faste,
la hiérarchie, le système juridique des Églises, la
prétendue morale chrétienne, le christianisme autoritaire
et officiel des dignitaires des Églises, etc., c’est la
socio-institution de l’Église. Ce n’est pas la foi
chrétienne. Et les anarchistes ont raison de rejeter ce
christianisme-là." Chacun à sa manière, ces auteurs et
beaucoup d'autres, que faute de place je ne peux citer,
rejoignent La Révélation d'Arès sur de nombreux
points.
Quand La Révélation d'Arès dit : Sois Un
dans toi ! (Rév d'Arès xxiv/1) elle sous-entend
que l’Univers, les créatures et leur Créateur ne
sont qu’Un. Le Créateur entend même crier
la pierre (xiv/6), laquelle a donc une vie autre
que ce que la science appelle vie : la Vie (24/5) dans
son universelle extension. Si dans l'état actuel des
choses l'homme, l'étoile et la Main de Dieu (xiv/9)
du Père ne font pas qu'Un, c'est parce que le
Père a fait l'Enfant libre à Son Image et Ressemblance
(Genèse 1/26) et que l'Enfant a fait librement
de ses religions, politiques, pouvoirs, lois et cultures
des briseurs d'Unité. Ainsi cette poussière paradoxale
qu'est la Jument qui pue (la Terre, xix/15)
empoisonne-t-elle l'Univers infini. Comment
s'aimer et se comprendre, comment l'harmonie peut-elle
s'étendre à tous les humains, mais aussi des humains à
tout le reste, si l’on n’a pas le même concept du Vrai
(Rév d'Arès xxxiv/1-4), base de la raison gérée par
l'anarkhia ?
La variété des sociétés humaines et le débridement des
débilités morales, non seulement jamais soignées ni
corrigées, mais vues comme normales, voire géniales, est
source de contradictions et conflits sans fin. Les
religions, pour ne parler que d'elles sont tantôt
monothéistes — judaïsme, christianisme, islam —, tantôt
autres — hindouisme, bouddhisme, taoïsme, confucianisme,
etc. — , et à l'intérieur de chaque religion des variétés
considérables. Aucun œcuménisme, lui même toujours
autoritaire, ne résoudra jamais cela. Les variétés de foi
tuent la très simple Vérité qu'est le Bien
accompli, à quoi tout doit revenir. Les politiques
sont à la tête d'autres formes de religions. Bref, le
monde s'est gâté de telle sorte que tous les hommes
intelligents en quête d’unité, quelle que soit leur
culture, savent que l'anarkhia n'est pas une idéologie
parmi d’autres mais qu'elle est la sagesse primordiale de
l’humanité qu'il faut retrouver comme on retrouvera
la Vie (Rév d'Arès 24/5]. Shankara, évoqué dans mon
entrée 171 "non-dualité", disait : "L'âme est
par nature pure, éveillée et libre." Tant qu'un grand
nombre d'humains n'auront pas d'âmes, le
désordre, l'injustice, la violence et les pouvoirs qui
prétendent les contrôler mais qui sont tout autant des
causes de désordre, injustice et violence, ravageront ce
monde.
La presse, le discours politique, les papiers
administratifs, les lois, les sermons religieux sont pour
moi un chant barbare, rempli de bruit, de
menace, de brutalité. S'y entrechoquent ordres, mises en
demeure, polémiques, louanges, intimidations, pathos,
souffrance, esclavage, résignation. Alors, je sais que
c'est seulement hors du bruit, hors du compte,
bref, dans l'anarkhia que je retrouverai le Vrai
et sa sagesse.
Moïse ne fut le chef de personne. Il fut
seulement un guide. Il donna Aaron à ceux du
peuple exilique qui voulaient un chef, mais
c'était provisoire dans son esprit.
Quand l'anarkhia couronnera la pénitence, la
délivrance, la réalisation de l'homme, la fin de
l'Histoire chaotique des pouvoirs seront proches.
L'anarkhia aura déjà régné assez longtemps quand
disparaîtra, au Jour du Père (Rév d'Arès
31/8), l’alternance millénaire de la vie et de la
mort et apparaîtront le Bien et la Vie
(24/5), tandis que s'évanouiront dans l'espace
comme des aérolites mous les derniers de ceux qui
parlent de dessus l'œil (xix/7). Le tupha
ne pourrira plus (xix/11); il fleurira
comme d'immortels et superbes nénuphars sur les
fleuves d'Éden.
Rien ne peut arriver de mieux au monde que l'anarkhia,
fleur et fruit de la pénitence. Le monde du Bien
sera géré, bien géré même, mais anarkhique. Visons à un monde
changé sans chefs malgré les arguments
massues qu'on va nous opposer en nous traitant de fous !
Ceci dit, la violence meurtrière des anars historiques m'a
toujours étonné. Comment ces assassins pouvaient-ils
croire que tuer les puissants empêcherait qu'on les
remplace ? Ils ignoraient naïvement la soif de pouvoir que
la culture a introduit dans l'homme ; ils ignoraient que
la pénitence seule peut éteindre cette soif.
Seul un travail apostolique de longue haleine sera
efficace.
Grand mois de Juin 2016 :
En Italie, le Movimento 5 Stelle (Mouvement 5 Étoiles
antisystémique et antipolitique) gagne électoralement les
mairies de Rome et Turin.
Au Royaume Uni, les Britanniques par référendum se
libèrent de la bureaucratie politique qui s'impose à la
masse européenne au mépris des aspirations et de la
liberté locales.
Ces deux événements sont des signes avant-coureurs du changement
que depuis quarante-deux ans.souffle sur
une partie du monde La Révélation d'Arès (28/7).
Ils préfigurent les petites unités humaines pénitentes,
acéphales, areligieuses, apolitiques, autogérées, au sein
desquelles la pratique sociétale de la pénitence
peut s'exercer et sans lesquelles la race ne
peut pas faire qu'Un dans l'amour
comme l'Univers (12/4) ne ferait pas Un et
ne serait pas bien équilibré s'il n'était pas fait
d'astres innombrables.
Il ne fait aucun doute que la pénitencechange
la vie en bien (Rév d'Arès
30/11) et de génération en génération changera
le monde en bien (28/7), donc la
société.
Ce changement dans la société ne viendra pas
par la politique au sens qu'on donne à politique
aujourd'hui, mais par l'apparition d'un citoyen nouveau
: le pénitent.
Cependant, le processus de ce changement
ressemblera parfois à de la politique, mais dans un sens
qui n'existe plus depuis que la politique,
quelqu'idéologie qu'elle prétexte, n'est plus qu'une
carrière, la quête du pouvoir et la fabrication de lois.
Le sentier politique des pénitents
ne sera rien d'autre que la part publique à côté de la
part privée de la vie, la gestion communautaire opposée
à toute forme de gouvernement, exercées dans l'amour,
le pardon, la paix, l'intelligence
du cœur libre de tous préjugés. Voilà qui va demander courage, droiture et,
surtout dans la présente période de conception,
réflexion froide, car la nature humaine émotive et
craintive pervertit la raison.
Je commence ici ma propre réflexion sur ce sujet
primordial qui aura, plus tard, pour apex l'entrée
"Petites unités humaines".
En octobre 2015 je pus réaliser un projet auquel je
songeais depuis longtemps : Un voyage d'étude dans cinq
Cantons historiques de la Suisse : Uri (pays de Guillaume
Tell, 35.000 habitants.), Schwitz (148.000 h.), Nidwald
(41.000 h.), Obwald (36.000 h.) et Zoug (115.000 h.),
parce que ces Cantons sont, en fait, des petites nations
souveraines et indépendantes, proches des petites unités
humaines qui, je l'espère, fleuriront sur Terre après
l'éclatement des grandes masses.
Je m'attendais à voir dans ces vieux Cantons une Suisse de
carte postale, des paysans en chapeau à plume et culotte
de cuir trayant des vaches et faisant du fromage. J'y vis
au contraire des petites nations modernes,
industrielles et florissantes, la preuve que de très
petits groupes humains peuvent très bien vivre, au milieu
d'un monde technologique, en sociétés autogérées
indépendantes dans la paix, la justice, la prospérité,
ignorant les luttes politiques, idéologiques, voire même
spirituelles, inévitables dans les grandes masses
Ne rêvons pas ! Les Uranais, les Schwytzois, les
Obwaldiens, les Nidwaldiens et les Zougois ne sont pas des
Moïse , mais ils vivent déjà en petites unités humaines où
ils pourraient devenir des Moïse. Un long travail nous
attend pour que notre actuelle mission spirituelle se
double d'une mission sociétale appelant les hommes, au nom
de l'amour, du pardon, de la
paix, de l'intelligence libre de
préjugés, à faire disparaître tant leurs cultures
intérieures aux dents de fer (Psaume 57/4) que
les grandes masses humaines politisées, appelées
faussement nations, en vraies nations qui reviendront
vers le Père (Rév d'Arès 28/21). Les Pèlerins
d'Arès sont aujourd'hui en quantité négligeable, mais —
l'inattendu succès du Movimento 5 Stelle italien le montre
— ils peuvent demain se montrer influents. La première
question qui se pose est : À quel type de citoyen La
Révélation d'Arès prépare-t-elle son disciple ? Ce
sera comme tout humain un citoyen complexe, mais libre
(10/10, 16/1), intelligent (32/5), frère (L/2),
libérateur (ix/8) et fondamentalement mosaïque.
Comment entendre ce mot ?
Si grand est le prestige de Moïse que dire d'un bon
pénitent qu'il est un Moïse paraît incongru.
Pourtant, la Parole qu'entend Moïse ne peut pas être
différente de la Parole qu'entend Mikal à Arès.
Moïse n'est ni le chef (Rév d'Arès 16/1, 36/19)
que décrit la Bible faussée par les livres d'hommes
(35/12) qui l'encombrent, ni le faiseur de lois
barbares que le Père trop aimant (12/7) n'a
jamais inspirées.
À Moïse, égyptien bouleversé par la misère des
Hébreux, il est révélé (Exode 3/4-21 4/1-17)
que le Père et Ses Enfants (13/5 =
toute la race humaine xii/5) ne
doivent faire qu'Un, comme l'Univers
(12/4) ne fait qu'Un, pour que règne le bonheur
(36/23)
Moïse est un pénitent de référence comme
l'est, treize siècles plus tard, Jésus.
Un citoyen mosaïque est un humain sur qui passe le Souffle
de l'inépuisable réalité créatrice, qui réapparaît des
jours de Noé, d'Abraham, de Moïse aux jours de La
Révélation d'Arès.
Le vrai mosaïsme exclut le mythique Moïse, biblicisé comme
sauveur des seuls Hébreux. Quand sur le Mont Horeb le Père
dit à Moïse : J'ai vu la misère de Mon Peuple... Je
suis descendu pour le délivrer (Exode 3/7-8), il
entend par Peuple toute l'humanité qui a vécu
dans la misère du péché depuis Adam
(Rév d'Arès 2/1-5).
Le vrai mosaïsme ne donne ni le pouvoir d'ouvrir la Mer
Rouge ni le droit d'écrire des lois et des légendes qui ne
sont que livres d'hommes (Rév d'Arès 35/12).
Moïse comme tout prophète libère l'homme jusqu'à la fin
des temps et s'il ne libére que les Hébreux, c'est parce
que sa vie n'est que de 120 ans (Deutéronome 34/1-9).
Moïse, d'une façon dont on ignore l'ardue réalité — les
"plaies d'Égypte", le "passage de la Mer Rouge" ne sont
qu'une saga —, commence à libérer l'humanité par les
Hébreux et lance un Exode, qui n'est pas encore
achevé, sans cesse interrompu par la religion et la
politique depuis 3.200 ans.
La relance de l'Exode — la délivrance
spirituelle de l'humanité — me parut tout de suite le fond
évident de La
Révélation d'Arès et pour cette raison, dès 1974
j'appelai Exode le
remise en marche du peuple enlisé dans son péché,
ses religions, ses politiques, ses idées, ses habitudes.
Dans ce sens, oui, la foi des Pèlerins d'Arès est
mosaïque.
Oublions le bébé sauvé du Nil et élevé au palais
pharaonique — cette histoire n'est qu'un replâtrage de la
biographie légendaire de Sargon d'Akkad — et voyons
simplement Moïse comme un habitant d'Égypte dont une
Révélation enrichit l'esprit et le cœur. Ne cherchons pas
pourquoi le Père choisit Moïse, un assassin (Exode
2/12), et pourquoi 3.200 ans plus tard Il me
choisit, moi pécheur comme prophète,
et pourquoi ensuite me suivent, comme les Hébreux râleurs
et tocards suivent Moïse, des frères et sœurs Pèlerins
d'Arès tout autant privés de mérite et capacité
prophétiques. Le Père se manifeste à Ses
Enfant (Rév d'Arès 13/5) comme il crée l'univers :
invariablement de la même façon. Les rapports entre Dieu
et Moïse et 3.200 ans plus tard entre Dieu et Mikal
sont forcément les mêmes. Comme existe aujourd'hui La Révélation d'Arès
exista La Révélation du Mont Horeb, qui a
presque totalement disparu. Tenons pour certain que la
conversation qu'eut Moïse avec Dieu, manifesté à lui dans
un Buisson Ardent, ne se limite pas à ce que raconte la
Bible. Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome (Bible)
sont des fables développées autour de quelques vérités
dont je ne retiens que le début (Exode 3/1-21-4/1-17)
et la fin (Deutéronome 32/1-44) et
quelques faits et dires entre les deux. Le sens profond de
La Révélation du Mont Horeb se retrouve seulement
dans l'esprit de délivrance que Moïse donne à toutes
les épreuves du peuple hébreu dans le Sinaï.
La similitude entre les Hébreux de l'Exode et les pénitents
de La Révélation d'Arès se trouve dans l'héroïsme
(Rév d'Arès xxxv/4-12) quotidien qu'une telle
émigration, qu'elle soit géographique et/ou spirituelle,
exige. C'est le sentier rocailleux(25/5) de
la pénitence. Le combat tant intérieur
qu'extérieur contre le péché y est une action
plus lourde que la servitude du péché, mais ce
très gros effort trouve sa justification dans le changement,
véritable transfiguration. Ce changement, que
symbolisent les légendes du passage de la mer, de la
manne, etc., résulte de l'effort constant de pénitence
rejaillissant en vitalité puissante, seulement temporaire
chez les Hébreux qui retombent dans le péché et
la religion bien avant que l'Exode touche à sa
fin (le veau d'or Exode ch.32), mais qui chez
les Pèlerins d'Arès est déjà intérieure avant d'éclater
tôt ou tard en insurgeance sociétale définitive.
Comme Moïse a la bouche et la langue pesantes (Exode
4/10), les Pèlerins d'Arès ont dans leur mission du
mal à parler au monde, parce qu'il est très difficile de
parler d'une vie nouvelle dans un vieux langage et de
réveiller une vie de création ininterrompue dans un monde
figé dans ses idées reçues dépassées.
Comme Moïse le devint, les Pèlerins d'Arès deviennent
bienveillants, réfléchis. Comme lui beaucoup de Pèlerins
d'Arès rendent concrètes et transcendantes leurs
aspiration abstraites, même si cette transcendance n'est
pas encore visible à une société aveugle. Ils laissent à
la politique les verges du pouvoir terrestre comme Moïse
les laisse à Aaron, mais ils préparent un nouveau monde
sans politique, parce que la politique c'est la loi et les
institutions qui l'imposent : tribunaux, police,
armée, religion, fisc, alors qu'ils veulent rendre
libre le monde. Comme Moïse ils n'ont pas
d'ambition personnelle et ne poursuivent qu'un but : Le Bien
sur terre.
Moïse comme n'importe quel prophète est un
modèle, il n'est pas un chef.
Tout pénitent et moissonneur de pénitent
est un Moïse, le frère aîné (Rév d'Arès 16/1)
moissonnant les frères humains capables
comme lui de se libérer du péché. Le péché
uniformise, colle, bétonne, mais le bien
disperse harmonieusement comme les coquelicots dans les
prés ou les blés. Reste à rendre les coqelicots éternels !
Partout sur terre l'humain devenu pécheur se perd
dans l'alcool du péché. Ivre de lui-même, de son
égoïsme, de ses désirs et ambitions, il ne produit plus
que rarement des œuvres dignes du Créateur dont il garde
encore l'image et ressemblance (Genèse 1/26-27),
inerte chrysalide. Toutefois, le pécheur peut se
désintoxiquer du péché comme Moïse le fit de sa
barbarie (Exode 2/11-15). Nous savons que le
monde n'est plus très loin du point de non-retour (péché
des péchés, 38/2), mais ne l'a pas encore atteint.
Ce n'est pas ici le lieu pour explorer les bas-fonds de la
métahysique. Je me limite donc à dire sans développer
qu'il existe une universelle analogie entre péché
et pénitence Quoique le pécheur
veillisse et meure rapidement — quatre-vingts ans de vie,
qu'est-ce que c'est ? —, il peut se rafraîchir, se
revivifier au cours d'un Exode qui sera certes
très long — quatre générations ne suffiront pas (Rév
d'Arès 24/2) —, mais au bout duquel il retrouvera
l'Éden, noiera l'absurdité cruelle du monde et
réinventera sa liberté absolue (10/10). Cela, il
est important de le redire sans cesse, l'humanité ne
pourra le faire qu'en se constellant en une myriade de
petites unités humaines comme l'Univers se
constelle en astres sans rompre l'infinitude de la
Création. L'amour et le bonheur ne
dépendent pas de la dimension politisée, mais de la
diversité libre du peuple.
La
Révélation d'Arès, Parole du Créateur, n’a ni Dieu
ni la religion pour propos.
Son propos est l’homme du temps qui vient (30/13),
la pénitence (16/17) et la Vie (24/3-4).
Que la Parole fût donnée par Isaïe vers 760 av. JC.,
ou par Jésus en l’an 30 en Galilée (Palestine) ou en 1974
à Arès (France),
ou par Muhammad en l’an 700 en Arabie,
ou par la Lumière de Dieu en 1977 à Arès (France),
deux humains ne la comprennent jamais de la même façon. C'est pourquoi le Créateur fait du Pèlerinage d'Arès
un temps de dépassement,
d’oubli des différences, de repli sur le Fond des
Fonds (xxxiv/6) ou sur l'essentiel, d'amour,
un Lieu où les diverses façons de comprendre et
de prier disparaissent sous la Vie.
Le Pèlerinage d'Arès comme La Révélation d'Arès
n'appartiennent à aucune religion.
Les mots tenus pour fondateurs du Pèlerinage furent
prononcés par le Créateur le 22 novembre 1977
:
Révélation
d'Arès xLi/1. Je suis ici.
2. Tu y viens, les frères y viennent.
3. La lèvre prend le Feu dans Ma Main.
4. Le front brûle.
5. Le Feu entre dans l’homme.
6. L’aragne [l’araignée] sucerait-elle le Feu ?
7. Appelle les frères et les frères : "Viens
prendre le Feu !
8. "Quand ton pied descendra, ton cri s’envolera
haut."
9. Quarante pas nouent Ma Force et Ma Faveur où le
front frappe la pierre, où l’œil pleure comme ton
œil pleure,
10. où les piques de Mon Feu percent le mal
11. Ma Main blesse l’homme, l’homme vit,
12. sa main élargie monte à Mon Bras.
13. Ici la main d’homme prend Ma Main.
Chaque année, le frère Michel fait le
Pèlerinage à Arès pour revivre l'Événement surnaturel dont
il fut témoin là en 1974 et en 1977 et redonner le Feu
à sa pénitence et à son prophétisme. Ses frères
et sœurs qui ont foi dans La Révélation d'Arès l'y
accompagnent pour les mêmes raisons, car ils sont témoins
et prophètes à sa suite.
Le Pèlerinage d'Arès n’abolit pas les autres pèlerinages
sur terre. Il leur donne un sens ultime : Il y a un
seul Créateur, le très simple Père du Bien,
de quelque façon qu’on le nomme (Créateur, Dieu,
l'Éternel, Allah, le Père, Brahmā, etc.). Il est le Saint
Qui fait oublier le péché, le temps et
l’Histoire, qui ne sont que que fabrications de
l’homme. Le Pèlerinage d'Arès rappelle à l’humain, quelle
que soit sa religion, sa meute, qu’il est une espèce
unique qui doit changer en bien pour
s’éviter de tomber dans le péché des péchés (38/2),
c’est-à-dire de plonger dans le mal sans retour.
Pourquoi faire le Pèlerinage d'Arès
?
Ni un Pèlerin d'Arès ni aucun autre
humain en quête de salut n'est soumis à des
obligations religieuses. Le seul sentier de salut
est la pénitence, qui consiste, pour
l'immédiat, à aimer son prochain, pardonner les
offenses, faire la paix avec tous partout, penser et
parler avec l'intelligence du cœur (32/5),
être libre (10/10) de tous préjugés, et pour
l'avenir à se préparer à tout partager avec tous. De
sorte qu'il n'y a pas plus d'obligation de faire le
Pèlerinage à Arès que de prier de telle ou telle
façon. Le Pèlerinage d'Arès peut cependant être
une puissante nécessité de la conscience personnelle.
Qui peut être pèlerin ?
Tout humain, pourvu qu'il ne soit
pas un pécheur ou impénitent entêté
(26/11, 36/6) venant pour perturber ou par pure
curiosité. Tout humain, quelle que religion ou
philosophie qu'il ait, respectueux de l'Événement
Surnaturel survenu là est Enfant du Père (13/5)
et appelé (4/4). Il est toutefois suggéré au
pèlerin qui n'a aucune attache avec les Pèlerins d'Arès
d'épouser leurs bonnes habitudes sur ce lieu sacré :
tunique (prêtée à ceux qui n'en ont pas ; la tunique en
recouvrant les vêtements efface les différences de sexe
et de fortune), les pieds nus.
Qui vous accueille ?
Des Pèlerins d'Arès. Pèlerins
d'Arès, d'abord un sobriquet dans les années 70, est
devenu le nom habituel des disciples de La
Révélation d'Arès qui assument de leurs deniers,
gérés par L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès (Association Loi
1905) l'entretien et le service du Pèlerinage.
Ne formant pas une religion, mais un mouvement spirituel
libérateur, les Pèlerins d'Arès ne sont pas jaloux de
leur sanctuaire. L’Esprit (33/4-8) de La
Révélation d’Arès est d'ouverture. Apôtres de la
renaissance de la Vie (24/5) en eux-mêmes par
la pénitence et dans le monde par la moisson
de pénitents, ils accueillent tous les hommes
d'amour, de pardon et de paix, libres de tous
préjugés, pour qui n'existe qu'une Vérité, c’est que
le monde doit changer (Révélation d'Arès 28/7).
Où êtes-vous reçu ?
Vous entrez dans les locaux du
Pèlerinage au 46, avenue de la Libération à Arès
dans la maison où apparut Jésus en 1974, qui y dicta, au
Nom du Père, L'Évangile Donné à Arès (Première
partie de La Révélation d'Arès). Cette maison
ne se visite pas — Tu ne feras pas de ce lieu un
sanctuaire (40/2), dit Jésus —. Sauf si vous êtes
un habitué, vous recevez ici toutes les indications
nécessaires. (voir ci-dessous :
Informations utiles)
Quels livres sont-ils mis à votre
disposition ?
La Révélation d'Arès
constituée de L'Évangile Donné à Arès (1974) et
du Livre (1977), la Bible (traduction TOB) et le
Coran (traduction de D. Masson). Les autres sortes de
révélation, vu leurs diversité et imprévisibilité, ne
sont pas disposées dans le hall de prière. Toutefois,
tout pèlerin peut apporter les livres dans lesquels il
est accoutumé à prier.
Prière libre ; aucune cérémonie ou
rituel.
Seuls le respect et la discrétion
sont demandés aux pélerins. Le Vrai (xxxiv/1-4)
s'épanouit comme les fleurs de printemps partout où le Souffle
s’exhale (2/14) et où l'humain n'a d'autre
intention que le Bien. Le salut n’est
pas donné par les mots, qui ne sont que des
aide-mémoire, mais par la pratique du Bien ou
pénitence (30/11), dont le pèlerin,
quelles que soient ses habitudes de foi, vient à Arès
ranimer le Feu.
Le fidèle d'une religion, juif, chrétien, musulman ou
autre, est parfois étonné de la latitude qui lui est
laissée de prier comme il veut autant que du bonheur
qu'ont les Pèlerins d'Arès de partager avec lui leurs
habitudes de piété (la tunique, les pîeds nus, etc.),
quoiqu'ils ne l'y contraignent pas. C'est parce qu'il ne
perçoit pas tout de suite que le Pèlerin d'Arès n'est
autre qu'un homme ou femme de bien, un pénitent
sans religion qui ne différencie pas entre eux
tous les pénitents sur terre, quelles que soient
leurs métaphysiques personnelles.
Les Pèlerins d'Arès sont eux-même divers. Il y a ceux
qui ont choisi d’appartenir au petit reste et
qui s’appliquent strictement à la mission spécifique du
témoin ou prophète de La Révélation
d’Arès, mais qui ne se croient pas pour autant
supérieurs. Il y a ceux qui, à des niveaux différents et
pour des raisons variées, suivent des entiers moins
stricts. Dans tous les cas, cependant, La
Révélation d’Arès ramène la foi à la quête du Bien,
à la renaissance de l’image et ressemblance du
Créateur (Genèse 1/26-27) au fond de chaque
créature qui s'est mise à aimer (2/12, 25/2-7, 27/4,
28/10-15), parfois même trop (12/7) s'il
le faut, à pardonner (12/4), à faire la
paix (xxv/11, 13/8, 15/5, 28/15, 36/17), à
retrouver l'intelligence (32/5)spirituelle et
à se rendre libre (1/10) de tous préjugés.
Voilà comment l’homme fera se lever le Jour (31/8)
du bonheur (26/23). Ce qui rassemble les
Pèlerins d’Arès, ce n’est ni un registre, ni un dogme,
ni un signe visible ; c’est la puissante conviction
que le Bien seul vainc le Mal, crée
l'âme et sauve l'individu comme le monde.
Où et quand a lieu le Pèlerinage
d’Arès ?
L'été à Arès en France (33740,
Gironde),
46, avenue de la Libération,
Trois périodes :
du 21 juin au 4 juillet,
du 12 au 25 juillet,
du 2 au 15 août.
Pendant les trois périodes, la Maison de la Ste-Parole
(où se manifesta le Créateur en 1977) est ouverte
lundi, mardi, mercredi et jeudi de 18h à 21h
vendredi de 08h30 à 11h30,
samedi, dimanche ainsi que les 14 juillet et 15 août
(sauf s'ils tombent un vendredi) de 17h30 à 21h,
Chaque pèlerin prie et/ou médite librement sans
déranger les autres.
Informations utiles :
À l’entrée, on ne demande ni son nom, ni sa religion au
nouveau pèlerin. On lui pose seulement deux
questions : "Croyez-vous que La Révélation
d’Arès, la Bible et le Coran viennent du
Créateur ?" et "Aimez-vous tous les hommes et leur
pardonnez-vous leurs offenses ?"
S’il répond oui aux deux questions il est accueilli par
des frères ou sœurs qui lui rappellent le sens de La
Révélation d'Arès et du Pèlerinage d’Arès.
S’il répond oui à une seule des deux questions, il est
accueilli de façon plus attentive.
S’il répond non aux deux questions, on lui pose une
troisième question : "Pensez-vous que quelque chose
de spirituellement important et respectable s’est passé
sur ce lieu ? Venez-vous pour y méditer et
respecterez-vous la paix et les habitudes de ce
Pèlerinage ?"
S’il répond oui à cette question, il sera reçu de façon
particulièrement attentive et explicative par les frères
et sœurs d’accueil avant d’être accompagné jusqu’à
l’exèdre, qui est l'antichambre de la salle de prière.
S’il répond non, on regrettera de ne pas pouvoir le
laisser entrer.
Que savoir, si vous voulez devenir membre du petit
reste (24/1) ?
Il n'existe ni registre, ni fichier central, ni rite ou
conditions d'admission dans l'Assemblée de ceux
qui croient dans La Révélation d'Arès, parce
que, par principe, ce seront à terme, au Jour où
il n'y aura plus ni jour ni nuit, où la Lumière
couvrira tout (31/8), tous les Enfants (13/5)
du Créateur, tous les hommes de Bien. De ce fait, on ne peut distinguer que deux sortes de
disciples de La Révélation d'Arès : Ceux du petit
reste — les Pèlerins d'Arès que le témoin
orthographie avec un grand P — et tous les autres, le
grand melting-pot des pèlerins d'Arès petit p. Les uns et
les autres étant de toute façon des pénitents, le
salut n'est pas plus garanti aux uns qu'aux
autres, car qui peut savoir qui est sauvé, qui n'est
pas sauvé ? (11/3).
Les Pèlerins d'Arès du petit reste sont les
seuls définissables, parce qu'ils comprennent La
Révélation d'Arès et la mettent en pratique comme
le prophète aussi strictement qu'ils peuvent.
Les autres comprennent La Révélation d'Arès et
la mettent en pratique de manières nombreuses et diverses. Mais tous, Pèlerins d'Arès et pèlerins d'Arès, sont
radicalement différents des croyants traditionnels, qui
cherchent leur salut dans les dogmes, lois et
préjugés d'une religion. Le Pèlerin d'Arès comme le
pèlerin d'Arès est une conscience libre (1/10). Il
contribue au salut ou changement du monde
(28/7) par sa pénitence (pratique de l’amour,
du pardon, de la paix, de la
libre intelligence du cœur) et par sa continuelle
moisson de nouveaux pénitents. Sa foi
est conscite (xxii/14), c.-à-d. basée sur la seule
conscience que La Révélation d'Arès explique
toutes les Écritures historiques encombrées de livresd’hommes (35/12). Pèlerins d'Arès comme pèlerins
d'Arès concourent à la renaissance du christianisme
originel du Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à
7).
Le Feu de la simple vie spirituelle, qui
est la quête du Bien,
voilà ce qu'on vient ranimer au fond de soi à Arès
pendant le Pèlerinage.
"La
vie est un court exil," dit Platon,
mais la Vie, l'Autre, une fois
retrouvée (Révélation d'Arès 24/5) nous
redonnera l'infini Bonheur.
Le christianisme a engendré une société
qui est à peu près tout le contraire de ce que prescrit Le
Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7) ;
on peut dire la même chose à propos du judaïsme et de
l'islam. Mon vœu le plus cher est que la foi issue de La
Révélation d'Arès ne soit pas comme eux récupérée
par le système d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5), afin
qu'on ne reproche pas un jour à la descendance (39/10)
des Pèlerins d'Arès
des fautes, des injustices, des crimes, des mensonges,
des dominations, que ne prescrit pas la Parole. Nul n'ignore que sortir de la Parole inaccomplie,
c.-à-d. de la contradiction existant entre Parole
et vie sociétale, sera un labeur (Rév d'Arès 31/6)
beaucoup plus difficile que celui de convaincre la masse
de la véracité de La Révélation d'Arès. Rappelons-nous que le Père ne nous envoie pas semer
(6/2), mais moissonner les pénitents,
ceux auxquels parle encore l'image et
ressemblance (Genèse 1/26) du Créateur, l'aigle
blessé mais pas mort qui gît (28/6) au
fond d'eux, ceux qui renoncent au Mal et recréent le Bien
et qui ne dévient pas.
Tout est dans la pratique du Bien, dans ce que
La Révélation d'Arès appelle la Parole
accomplie (35/6). Tout Pèlerin d'Arès sait que ce
n'est pas le dogme, l'idéologie, la loi des rats
(xix:24), la loi qui est (28/8) religieuse
ou politique, qui le sauve et sauvera le monde, mais l'accomplissement,
la pratique du Bien, qui est la Loi qui
vient (28/7), qui ne sera ni concoctée ni écrite,
mais qui vivra dans le cœur humain où il faut la
réveiller.
Ce n'est pas l'Éternel, Dieu, le Père, Allah, qui accomplit
; c'est l'homme.
Le Bras de Dieu, certes, porte la main qui
tient l'épée, le Fer (Rév d'Arès 35/14, xLix/2), mais
c'est l'homme qui abat le Mal, qui taille (xx/6)
le Bien.
Nous ne refabriquerons pas Moïse, Jésus ou Muhammad
comme la religion les a refabriqués. Nous ne ferons pas
un Jésus ou un Muhammad socialiste ou monarchiste,
prolétaire ou capitaliste, tyrannique ou
révolutionnaire, croisé ou ermite. Il n'y a qu'une Vérité,
celle du Bien ou du Père de l'Univers (Rév
d'Arès 12/4) et nous n'avons pas la Vérité
aussi longtemps que nous ne sommes pas conformes au Bien.
Le Bien en reconstruction, c'est la pénitence.
Être pénitent c'est aimer son
prochain, quel qu'il soit, pardonner toutes
les offenses,faire la paix avec tous,
faire preuve d'intelligence chaleureuse et libre
de tous préjugés, et plus tard, après une longue et
totale refonte sociétale : partager tout avec tous.
Tout cela implique qu'il faut quitter la vallée
grasse (Rév d'Arès 26/4), faire l'ascension
vers les Hauteurs (7/1), inverser le sens des
consciences que nous a fabriquées le système, mais cela
implique aussi de ne pas renier le passé, car on ne
renie pas sa mère, même si on ne se conforme pas à ses
vues. On les dépasse ; sinon on peut tomber dans
l'aversion, voire même la haine, et revenir au système,
qui est duel. Or, l'homme saint (Lévitique 19/2)
est non-duel, lié au destin de l'humanité comme au
Destin de son Créateur, lié au passé comme au présent et
à l'avenir, au local comme à l'infini. Cela rend parfois
notre tâche déchirante, mais ne peut être évité, parce
que nous ne pouvons pas aimer l'homme présent si nous
n'aimons pas aussi l'homme passé, quel qu'il fût.
Reformulons le monde dans le Tout !
Nous devrons longtemps empêcher la vraie foi de
redevenir religion, idéologie, politique, morale
toujours imbibées du système et de ses catégories,
toujours habiles à trouver leurs justifications. Nous ne
pouvons pas comme la religion être un pot certes joli,
mais fleurissant des modes et des intérêts du moment.
L'humanitaire et le social ne nous rendent pas forcément
plus vrais dans le Bien. Nous
chercherons le Sublime qui dépasse les modes, les mœurs,
les idées reçues, les différences, les jugements, car
tout peut cohabiter, pourvu que le Bien règne.
La quête du Bien que nous commençons n'est pas
un sentier facile. Ce sentier fait
passer de la vie à la Vie (Rév d'Arès 24/5) sur
des rocailles, mais le Père n'a-t-il pas promis
de laver nos pieds écorchés (25/5) ?
Depuis
peu les télescopes Hubble et Spitzer ont fait voir la
galaxie Tayna à 13 milliards d'années-lumière.
Or, voir une chose sans la vivre fait tout juste
frémir le cerveau, ne sert à rien.
Les télescopes ne sont pas existentiels ; ma vraie
piété l'est.
Elle ne me fait pas voir, mais vivre
l'Univers (Rév d'Arès 12/4),l'Étalé
(ii/4).
Si je m'agenouille ou me prosterne, ce n'est pas par
soumission ; c'est pour ne faire qu'Un avec
la Terre que m'a donnée le Père (Genèse 1/28-30)
et à travers elle ne faire qu'Un avec
l'Infini dont elle et moi sommes d'inséparables
atomes.
Sauf Père de l'Univers qu'Il
recommande de dire trois fois le jour, une fois la
nuit (12/5), le Père ne fixe pas de règle de prière
(Rév d'Arès 25/6), mais Il en enseigne
l'esprit, qu'il appelle la vraie piété (35/6).
La pénitence suffit pour créer l'âme et
changer le monde, mais les frères et les sœurs
du petit reste (24/1) voient la pénitence
et la vraie piété aussi inséparables que la
Terre et l'Univers : L'une s'efforce de vivre
sans l'autre, mais l'autre ne vit pas sans l'une. Le petit
reste veut redonner à la Création sa cohérence
épanouie en y restaurant Éden qui fut bien autre chose que
l'habitat d'Adam et Ève.
Quiconque entre en pénitence (Rév d'Arès 8/6) se
libère du mal (30/11) et contribue à libérer le
monde du mal (28/7), mais sans vraie piété
(35/6) la pénitence peut ne pas retrouver
les puissants courants des Fleuves d'Éden (35/2-3)
et n'être qu'une mare (30/2), une morale.
Certes, la morale pénitentielle sauve, mais pourquoi pas
plus que le salut ? Pourquoi pas comme Jésus
être fait un Dieu, se fondre dans le Père (2/13) ?
Dans le Bien vécu est la force de délivrance du
Mal, mais la Parole vécue y ajoute la force de
transfiguration. Il faut sortir la Parole des
livres pour l'accomplir tout à fait.
Pas plus que ne le fait l'Évangile Palestinien la Parole
d'Arès ne réglemente la prière. Alors que la religion,
quelle qu'elle soit, impose le carcan de ses règles, la vraie
piété du Pèlerin d'Arès est libre (10/10).
Le Pèlerin d'Arès est maître de sa piété. S'il
hésite on peut lui faire des suggestions, mais en dernier
ressort c'est lui qui en décide les textes, les formes, la
fréquence. Libre de corps,d'esprit et d'âme
(17/7) l'humain comme l'enfant enlace le
Tout Qui lui enseigne (16/11) comment accomplir
son salut et préparer le salut du monde.
Comme vaste est ce Tout, le pénitent ne peut en
enlacer chaque jour qu'un petit peu, mais
peu + peu = Tout avec Quoi il ne fait qu'Un.
L'Enseignement (Rév d'Arès 16/11-14) redonné au
monde à Arès, en 1974 et 1977, appelle l'humain à se vider
de ses objectifs matérialistes mortels et à remplir peu à
peu les vides avec la Vie (24/5) d'avant le péché.
Comment ? Par la pénitence.
Être pénitent, c'est aimer sans condition,
pardonner les offenses, faire la paix, être
spirituellement intelligent (32/5) et libre
(10/10) de tous préjugés à l'égard de tout vivant.
Être pénitent, c'est gravir les Hauteurs
du Bien (25/4). Cette ascension
qu'accompagnera la vraie piété ne s'interrompra
jamais de génération en génération (24/2) jusqu'au
Jour du Bonheur retrouvé.
La pénitence ne va pas sans vraie piété.
Comment bien pratiquer celle-ci ?
Pour un Pèlerin d'Arès les credos, les grandes
supplications et glorifications collectives, les
cérémonies, les rituels, les chapelets, etc., n'ont rien à
voir avec la vraie foi. La vraie foi repose sur la pénitence,
dont la vraie piété est l'idéal rappel
quotidien, qui consiste à faire prononcer la Parole
par les lèvres de l'Enfant pour qu'il persiste à l'accomplir.
Mais la pénitence diffère d'un individu à l'autre,
parce qu'il n'existe pas deux pécheurs
semblables, même poursuivant le même objectif spirituel.
C'est la vraie piété qui soude les pénitences
très diverses à leur but unique: le Bien,
le Dessein Créateur. C'est pourquoi la vraie
piété est souple, adaptable en forme et contenu.
Former un Tout avec l'Un dans une variété
indénombrable de pécheurs, faire des
contradictions humaines la richesse infinie du soi
ou toi (xxiv/1) intime avec l'Univers, la
semence (5/1) d'universalité immortelle contenue
depuis toujours dans l'Un que nous sommes avec
Dieu l'Étalé, l'Infini créé, le Tout,
cette extraordinaire gageure, c'est la vraie piété
qui la réalise en permettant à chacun de la personnaliser.
C'est cette personnalisation, cette liberté du priant, qui
détache radicalement la vraie piété de la prière
religieuse.
En rigidifiant et rabâchant sa prière,
même bellement chantées, la religion l'a vidée de sa force
créatrice. À la prière religieuse, réduite à des
aspirations, Dieu ne répond pas. La religion a subi la
colonisation du rêve d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5). La
vraie piété décolonise l'humain, le délivre du
rêve religieux. La vraie piété embraye sur la
réalisation de la Parole, elle fait du pénitent
un co-créateur du monde ; il aime, pardonne, use
de sa libre intelligence concrètement.
Chaque Pèlerin d'Arès choisit chaque jour de la Parole
le passage dont il a besoin et la façon dont il la prononce,
qu'il prie chez lui en prosternement, ou assis dans
l'autobus, ou marchant, ou dans son lit.
La supplication, dans la peur et la souffrance, et la
glorification, dans l'exaltation et la joie, ne sont pas
interdites, mais elles ne sont que soulagements
émotionnels et ne servent à rien, parce que
primo, le Père connaît le besoin de l'humanité avant
qu'elle le Lui demande (Matthieu 6/8), mais Il l'a
faite libre (10/10) du Bien et du Mal
et puisque, comme Créateur, il considère le potentiel, non
la situation du moment et il n'interviendra pas aussi
longtemps qu'il saura l'homme potentiellement fantasque et
réattiré par le Mal quand le danger est écarté,
secondo, le Créateur n'a pas à être glorifié comme une
idole, puisqu'il est notre Père, pas notre asservisseur,
et nous sommes ses Enfants (Rév d'Arès 13/5),
pas ses asservis ; il porte en lui sa Gloire
éternelle qu'il souhaite nous faire partager (37/9). tertio, l'entier contexte de La Révélation
d'Arès indique que nous recevons la Grâce non du
Père, mais de nous-mêmes ; nous savons qu'à la pénitence
nous puisons la Puissance et à la vraie
piété la Connaissance (Rév d'Arès 39/2),
qui vaincront le Mal.
Ma pénitence remue mes faims, soifs et
envies, mes fatigues et mes peines ; c'est lourd, mais
grâce à la vraie piété ma pénitence
s'allège, puisque le Père me parle. La religion cite la
Parole, mais ne la fait pas parler au sens fort de
"parler". Les grandes cérémonies et prières innombrables,
très réglementées de la religion n'ont pas fait grand
chose pour changer l'humanité de l'intérieur. La
religion n'a redonné qu'à quelques individus humains,
exceptionnels, leur autonomie spirituelle et leur bonté
initiale. Alors, le Père a renvoyé son Messager Jésus
et est redescendu Lui-même à Arès pour crier à tous
: Changez vos vies ! (30/11).
Comment ? Très simplement : Ce qui te sauve, ce n'est
pas ce que tu crois, contrairement à ce qu'ont prétendu
Paul et les Églises à sa suite (Romains 3/28,
Éphésiens 2/8-9), mais ce que tu fais pour battre
le péché, même si tu ne reconnais pas la Voix
du Père (28/12). La foi du Pèlerin d'Arès
se bâtit sur une causalité tout autre de la causalité
religieuse qui prétend que seules sauvent la foi et
l'obéissance à la religion.
Tout disciple de La Révélation d'Arès est un
chrétien basal, un pénitent qui applique le Sermon
sur la Montagne, mais c'est aussi n'importe qui
avec ou sans religion qui pense qu'il doit devenir bon,
parce qu'il est un atome indivisible de l'humanité tissée
de virtualités et de latences d'amour, d'intelligence
et de bonheur capables de vaincre la
souffrance et la mort comme le pénitent de
référence : Jésus, vainquit la mort. Ainsi l'homme
crée-t-il son âme qui s'ajoute à sa chair
et à son esprit (Rév d'Arès 17/7). Ainsi est-il
capable de changer le monde (28/7).
À la pénitence le Pèlerin d'Arès du petit
reste ajoute la vraie piété, Dieu lui
rappelant chaque jour qu'il faut accomplir le Bien,
mais plus que cela : Dieu dans le sublime mystère
du Créateur qui n'est pas l'origine de son propre Être,
mais qui est l'Étre hors du temps (12/6) et qui,
ô merveille, propose à l'homme, son Enfant, de
n'être plus le dérivé mortel qu'il a fait de lui-même
(2/1-5), mais de sortir du monde phénoménal et de
s'unir à l'Être sans origination ni temps.
La Genèse parle par
paraboles.
Dans la parabole de l'arbre fruitier interdit (Genèse
3/4-5) le serpent dit à la femme: "Dieu a dit que
vous mourriez
si vous mangiez ce fruit, parce qu'il a peur que vos
yeux s'ouvrent et
que vous deveniez comme des dieux maîtrisant la question
du bien et du mal."
Ainsi le Mal commença-t-il par un mensonge.
Péché est un nom collectif,
quelques formes que le péché prenne, désignant
tous les comportements humains incompatibles avec le Dessein
du Créateur. Le Dessein est le Bien.
Est homme du Dessein (Rév d'Arès 28/27)
quiconque s'efforce d'abandonner le péché (39/6),
de restaurer en soi l'image et ressemblance (Genèse
1/26-27) du Bien.
Il arrive dans la Parole d'Arès que le mot péché
désigne des formes particulières du péché comme
le péché d'adoration (39/4), le pire des péchés
(29/5), les péchés d'Adam (28/8), etc., mais il
s'agit de caractérisation, non de hiérarchisation. Ainsi
le péché des péchés (38/2) nedésigne-t-il
pas le péché devenu plus inhibiteur du Bien
et plus stimulateur du Mal, mais le péché
quand plus aucun humain n'essaiera de s'en corriger.
Le mensonge n'est donc pas une forme du péché
plus dangereuse qu'une autre, mais une forme plus
préoccupante actuellement.
Pour le Père, qui est hors du temps (Rév d'Arès 12/6),
toutes les formes du péché nuisent à la vie
spirituelle, au Bien donc. Mais pour l'homme,
l'Adam qui entra dans le temps (12/6) en
usant des dons de créativité et de liberté qu'il avait
reçus du Père, rejetant le Dessein, se créant
ses propres valeurs, son propre dessein et s'en
étourdissant tellement qu'il en meurt (2/5), les
formes du péché ont varié en fréquence. Il fut
un temps où, l'avidité matérielle dominant la vie,
les formes du péché les plus fréquentes furent
le vol, le meurtre, l'esclavage, la conquête, bref, la
barbarie. Aujourd'hui, l'avidité intellectuelle domine et
le mensonge paraît la plus fréquente forme du péché.
C'est toujours la barbarie, mais en forme de rose, parfois
même avec un délicieux parfum.
Si la contre-vérité est aveugle ou passionnée, elle n'est
qu'erreur. Si la contre-vérité est lucide, elle est
mensonge. Avant que Jésus me parle en 1974, je vivais dans
l'erreur. Après, mon erreur serait devenue mensonge, si je
n'avais quitté l'Église et entrepris de changer ma
vie (Rév d'Arès 30/11). Même si, né dans une
génération hyperpécheresse, je reste imparfait, je n'ai
jamais eu la mauvaise foi de l'homme qui se perpétue sur
une idée satisfaisante de lui-même. Il n'est pas de plus
pernicieux mensonge que le mensonge sur soi.
La construction la plus sacrée du Bien est celle
de la Vérité. Dans le verset : La
Vérité, c'est que le monde doit changer (Rév d'Arès
28/7), Vérité ne désigne pas un état, mais une
lente et constante quête. La Vérité pour Dieu
est donc action, quelque chose qui commence, qui évolue de
génération en génération (24/2-4) et qui enfin se
change en ce merveilleux Jour du Père (31/8),
quand le monde redevient le jardin qui ne fane pas
(xvi/17) : Éden. C'est assez dire que le
mensonge est actuellement le plus fréquent tueur d'avenir.
Je me souviens, parce qu'ils formaient un mensonge
caricatural, des propos de M. François Hollande au cours
de la campagne électorale de 2012. Dans un face-à-face
télévisé, exprimant son profond mépris pour Nicolas
Sarkozy, il promit de renverser le cours des choses,
d'éradiquer le chômage, la dette française, etc. Nul
n'aurait pu plus mensongèrement s'affirmer comme un phénix
et débiter autant de projets irréalisables, mais il faut
admettre que le résultat allait être des plus heureux pour
le trompeur. Il fut élu Président de la République. Un tel
exemple présente le mensonge comme un moyen officiel,
reconnu, de réussite. Aussi serait-ce, inversement,
leur franchise qui nuit à nos missionnaires ?
Cela pose une question terrible : le mensonge
serait-il aujourd'hui l'expression de la vérité ?
Depuis très longtemps mensonge et séduction ne font qu'un,
parce que le mensonge peut se travailler, se polir, sonner
plus vrai que le vrai, tandis que la vérité vraie est
souvent déplaisante, invraisemblable, voire sonne faux.
C'est dans ce sens qu'Érasme écrivit dans "Stultitiæ Laus"
(Éloge de la Folie) : "L'esprit humain est fait de telle
sorte qu'il est moins séduit par la vérité que par le
mensonge." Dans les années 90 un pèlerin de passage à Arès
me dit : "Votre mission est très maigrement fertile.
Pourquoi racontez-vous que Jésus et Dieu vous ont apparu
et parlé ? Ces faits sont invraisemblables. Éditez La
Révélation d'Arès sans en préciser l'origine
surnaturelle. Laissez chaque lecteur en imaginer l'auteur,
qui ainsi peut être vous-même, ou un rêve que vous avez
eu, ou le fruit d'une longue réflexion, ou Dieu pour
quelques rares qui voient clair. Taire la vérité n'est pas
mentir et l'apostolat aura de moins maigres résultats." Je
lui répondis : "Laisser les autres se mentir est mentir.
Voyons donc ! Jésus m'apparaît et me parle dans son corps
transfiguré et le Créateur descend de l'Infini, se réduit
à un gros clou (Rév d'Arès ii/21) pour me parler
et je cacherais ces extraordinaires événements surnaturels
qui sont déjà eux-mêmes un Message ?"
S'il y a un problème du mensonge, je ne crois pas qu'il
soit dans le choix entre une vérité déformée, une menterie
vraisemblabilisée, un mensonge "qui dit la vérité". Le
problème se situe dans la noyade de l'esprit par les
mensonges qui ont inondé le monde. L'esprit noyé a perdu
sa perspicacité, il n'est plus capable que de scepticisme
ou de sa forme extrême : l'incrédulité ou pyrrhonisme
absolu. De là viennent d'innombrables maux comme dans la
vie spirituelle l'indifférence du public devant La
Révélation d'Arès et notre mission, comme dans la
vie démocratique le fatalisme des électeurs qui ne sont
pas dupes des mensonges des candidats qu'ils élisent. Tout
le monde se dit, les électeurs comme les élus : "Que les
choses continuent par la routine — routine du mensonge
comprise — plutôt qu'elles ne tombent dans le
chaos !" Et nous avançons tous lâchement, presque
aveuglément ainsi. Je sais que le chaos serait bien
meilleur pour tout remettre à plat, stopper le mensonge,
repartir de la seule vérité, mais pour l'heure je me meus
dans la grisaille de l'à-peu-près. J'ai laissé voler comme
des vautours les mensonges des candidats que j'ai élus en
2012, m'assurant seulement qu'ils ne nuiraient pas à notre
mission. Je bats ma coulpe d'homme imparfait réduit à se
débrouiller dans un monde mensonger.
La seule alternative absolue au mensonge est le silence,
quoiqu'une alternative acceptable puisse être
l'inexactitude. On sait, par exemple, que si j'ai écrit
les "Récits, Notes et réflexion du témoin" à propos du Livre
(voir les éditions de 1987 et 1995 de La
Révélation d'Arès, http://www.adira.net), c'est sur
l'insistante incitation de mon épouse Christiane, alors
que je voulais rester silencieux à propos du surnaturel
pour moi indescriptible, relevant d'une physique pour
laquelle nous n'avons pas de mots. Aujourd'hui je suis
trop heureux de l'avoir fait, même si ce n'est qu'une
approximation. Parfois l'inexactitude est vérité. Cela me
conduit à penser que nous sommes tous menteurs par
insuffisance des moyens de la vérité, parfois aussi par
peur, par délicatesse, par défaut de mémoire, etc. Quand
Isaïe décrit sa vocation (Isaïe 6/1-13), il est,
c'est évident, inexact, voire inventif, parce qu'il
raconte l'irracontable. Quand nous racontons quoi que ce
soit nous sommes tous inexacts, incomplets, parce que le
dire ou l'écrire ne peut pas rendre compte de l'agir ou du
voir. Quand chaque jour je dis à sœur Christiane: "Je vous
aime," je mens, parce qu'aucune parole ne peut décrypter
l'émoi qu'elle cause en mon cœur. Il faudrait pour dire
"aimer" mille mots. Alors, je comprends l'ermite qui se
retire au haut d'une montagne dans le silence total et
cependant je ne l'approuve pas, parce qu'il se dispense
égoïstement et coupablement de répéter aux hommes qu'ils
doivent fouiller leur désert spirituel pour y
retrouver la Vie (Rév d'Arès 24/4).
Cependant, je trouve regrettable et nocif que des hommes
doctes disent que "condamner le mensonge sans discernement
empêche de l'étudier." Pourquoi étudier le mensonge ? Ce
n'est pas plus nécessaire qu'étudier l'assassinat ou le
vol. Les politiciens et les marchands sont
particulièrement menteurs, tellement que depuis longtemps
rien de ce qu'ils disent ne paraît incontestable. La
créativité mensongère est détestable. La possibilité de
mentir qu'a seul l'homme parmi tous les vivants terrestres
ne m'intéresse pas, elle me fait même peur très souvent.
L'inclination de l'homme au mensonge porte beaucoup de
monde à s'écarter des idéologues, des publicitaires, des
religieux, bref, des beaux parleurs. Mais il y a des
parleurs qui parlent sans mentir, et même parler est leur
seul moyen de mettre les hommes en garde contre l'erreur.
Je suis dans ce cas.
Depuis quarante-deux ans des personnes me disent ou
m'écrivent : "Vous êtes un menteur tellement chevronné que
vous avez fini par croire à vos mensonges." Je ne peux que
leur répondre: "Je dis la Vérité qui ne correspond pas à
votre vérité." Du reste, même beaucoup de ceux qui m'ont
honoré de leur confiance ne m'ont pas suivi. Combien
d'anciens amis me dirent dans les années 70 et 80 :
"Les visites de Jésus et de Dieu à Arès sont sûrement
vraies, mais ça ne me concerne pas."
Alors, çà et là, je me tourne vers le Père et lui dit :
Quelle tâche terriblement ingrate tu m'as confiée
là ! Le Fond de ma tâche prophétique est
tapissé d'invraisemblance, de vérités que rejette la
culture, parce que dans ce monde il y a des événements
étiquetés "Croyez-y !" et d'autres étiquetés "N'y croyez
pas !", et parce que les vrais menteurs sont tellement
habiles que le mensonge est devenu la vérité du
monde ; toutes les oreilles s'ouvrent au mensonge
avec confiance, mais se ferment à moi avec méfiance."
Comme l'avait observé le Docteur Freud, je ne peux que
répéter sans relâche — sans me lasser, dit
La Révélation d'Arès (26/15) — ce que je ne pus pas
dire une bonne fois pour toutes, parce qu'alors le silence
aurait depuis longtemps anéanti le Message du Père aux
hommes. Je répète sans relâche la Vérité, je ne
la maquille jamais, je ne l'invoque jamais par
prétérition. Je vis dans l'espérance qu'en me tenant à ma
mission, elle réussira avec l'aide de mes frères et sœurs.
Le soi est tout à la fois
personnel et illimité, étroitement lié au quotidien
comme à l'absolu, au sacré universel, au mystère de Dieu
(Similarité entre Çamkara et la Lumière contextuelle de
la Parole d'Arès)
Le vrai sacrifice est intérieur ; il faut l'âme
et non barbouiller de sang les idoles (Çamkara et
Révélation d'Arès xiv/2).
Le Mal ne sera jamais vaincu
par la religion, la politique, les lois, la police, les
tribunaux, les armées.
Seul le Bien le vaincra, le Bien accompli
par chacun de Mes Enfants, le Bien les
ramène à Moi, au Tout.
Voilà résumé Ce Que dit La Révélation d'Arès.
Des gens, assez nombreux, croient vraie
La Révélation d'Arès, mais s'interrogent sur ce
que je suis. Ils me demandent : "Vous diffusez et
défendez ce Message apporté par Jésus en 1974, complété
par le Créateur en 1977, mais vous, Michel Potay,
qu'êtes-vous depuis lors ?"
Je réponds : "Je suis un témoin du Père." Cette réponse me
paraît raisonnablement modeste et intègre, parce que je
n'ai aucune qualité qui me permette d'être plus qu'intègre
et modeste.
Des questionneurs tiquent, se demandent si je ne suis pas
un faux humble, ils veulent entendre de ma bouche le mot
qu'ils attendent : "Mais La Révélation d'Arès ne
vous appelle-telle pas prophète ?" Je réponds :
"Puisqu'elle m'appelle ainsi, c'est qu'il en est ainsi."
Je ne peux qu'accepter cette appellation, mais j'en parle
rarement à la première personne. Quand m'effleure l'idée
que je suis prophète comme Noé, Abraham, Moïse,
Isaïe, Jésus, Muhammad, je suis dans une grande confusion.
Rien de l'auguste iconographie qui recouvre ces hommes
prestigieux ne me semble convenir à l'homme ordinaire que
je suis. Pourtant, cette iconographie n'est guère qu'un
imposant trumeau doré sur la grande cheminée du monde, car
ces hommes comme moi épluchaient leurs patates,
mangeaient, se grattaient, pissaient, baillaient, avaient
mal aux dents et j'en passe.
Quand quelqu'un me demande : "Pourquoi Dieu vous a-t-il
choisi, Michel Potay ?" Je réponds : "Je ne crois pas
qu'il m'ait choisi, puisque je n'ai aucune des qualités
qu'on prête à un prophète. Je pense que Dieu
s'est dit: Tous les hommes étant pécheurs,
n'importe lequel fera l'affaire." Il a mis dans un grand
chapeau les noms de tous les humains sur des petits
papiers et Il a tiré au sort. C'est tombé sur moi.
Cependant, je ne peux nier que j'ai appris ce qui soude l'Enfant
au Père, ce qui ne fait des deux qu'Un,
qu'ont désappris nos religions qui ont fait faussement du
Père un juge et de l'homme un justiciable. Je ne peux nier
que je suis le seul témoin de la Sainteté,
de la Puissance et de la Lumière que chaque homme
pourra partager à nouveau. Je ne peux nier que
je suis le témoin dont le nom franchira l'espace
et le temps jusqu'au Jour où il n'y aura plus
ni jour ni nuit, où la Lumière couvrira tout sans cesse,
où la terre rendra ses poussières sous forme d'humains
transfigurés. Jusqu'alors j'aurai peut-être mon nom dans
quelque dictionnaire modeste, à moins que le monde refuse
obstinément et partout de suivre l'Appel à changer
en Bien (Rév d'Arès 28/7) ou me voie
définitivement comme un halluciné, auquel cas ce seront,
au Jour du grand Changement final,
des milliards et des milliards de regards creux et
blancs de spectres qui imploreront le
Père quand Il descendra visiter ses Granges (Rév
d'Arès 31/8-11).
Rien de ce qui se sera passé entre 1974 et le Jour
du grand Changement ne tiendra à moi, car je ne
fais que transmettre ce que j'ai reçu. Le succès ou
l'échec de l'Appel d'Arès tiendra aux humains.
Quelques uns m'écoutent et m'aiment, ce sont les Pèlerins
d'Arès. D'autres plus nombreux m'écoutent et en font à
leur tête ou se moquent ou me fustigent. L'immense
humanité, elle, m'ignore pour l'heure. On écrira ou
discourra peut-être sur moi, mais comment ? Avec vérité ?
Pour faire une légende ? Pour dire que je n'ai rien
compris à ce que j'ai vu et entendu à Arès ? De toute
façon, je gêne — en cela du moins je suis bien prophète
— je remets en cause les religieux comme les
athées traditionnels, leurs interprétations "sacrées" ou
sacrilèges. Je ne suis d'accord avec personne, parce que
mon interprétation est la seule à considérer : Parole
de Mikal Ma Parole (Rév d'Arès i/12)
.
Le Souffle de La Révélation d'Arès est
tout autre que tout ce qui s'entend et se lit dans notre
aire apostolique (Rév d'Arès 5/5-7). Il faut
sans doute remonter à Çamkara* pour en trouver le dernier
écho humain fort, sauf que Çamkara fut un jeune prophète
et que j'en suis un vieux, qu'il fut indifférent au monde
et que le Père me demande d'y baigner, qu'il ne s'adressa
pas au monde émotif alors que c'est mon interlocuteur, et
qu'il vécut dans un territoire mental que le Père
n'assigne pas à notre mission. Çamkara, c'est la
non dualité: aucune séparation entre l'être qu'est chacun
de nous et le Tout, une évidence dans La
Révélation d'Arès : Sois Un dans Toi (xxiv/1). Sors
là où... ta main a vingt doigts comme la queue du
soleil... où le fer bout dans ta main... dans les
mondes où les poissons tournent dans Mon Eau (vi/1-3).
Je me heurte moi aussi à tous les brahmanes, religieux,
politiques, médiatiques, académiques, scientifiques,
juridiques, etc. qui se sont faits spécialistes de la
"vérité" qu'ils imposent. La cause en est simple: Comme La
Révélation d'Arès je suis délivrance, alors qu'eux
sont réclusion, réclusion dans leurs idées, lois,
dogmes, principes. Je suis et je serai probablement plus
encore décrié, parfois haï. À moins que dans
l'impossibilité d'effacer mon existence historique, on
m'efface en me statufiant et me remisant très haut et très
loin sur les étagères de la gloire pour réécrire bien
tranquillement mon enseignement, en donner une
version trompeuse. Voilà pourquoi je tiens à rassembler
et bien former le petit reste (Rév d'Arès 24/1)
qui continuera de faire circuler la Vérité dont
j'ai la charge dans sa magnifique simplicité. Je crois que
le petit reste déjouera les biais par quoi les
pouvoirs déformeront mon enseignement et accomplira
le Dessein.
Mon enseignement et à ma suite l'enseignement
du petit reste, co-témoins du Père
par affinité, n'est ni religieux, ni philosophique. Comme
La Révélation d'Arès il est spirituel, qui
signifie qu'il fait naître l'âme immortelle (Rév
d'Arès 4/5-6, 17/3) par la pénitence chez
les croyants ou les non-croyants, car le Bien
accompli est plus fort que la religion et la
philosophie. L'âme tout à la fois survit à la
mort de l'homme de bien qui l'a créée et
s'agrège à la Force qui changera le monde
en Bien (28/7). L'âme, invincible victorieuse du
mal, naît de la pénitence (30/11), le bouquet
rédempteur de l'amour, du pardon, de
la paix et de la libre intelligence
spirituelle, déjà donné par le Sermon sur la Montagne
(Matthieu ch.5 à 7),pénitence
constructive sur laquelle je ne transige jamais et sur
laquelle le petit reste
ne transigera jamais. La pénitence est le
seul habitus qu'apporte La Révélation d'Arès et
qui vise l'extrême de la vie, qu'elle appelle Vie.
J'ai écrit ce que je crois et enseigne dans "Nous Croyons,
Nous Ne Croyons Pas" ("Le Pèlerin d'Arès" 1991-1992 et en
annexe dans La Révélation d'Arès bilingue 1995,voir http://www.adira.net). Ce texte écrit à la hâte
comme un testament à la veille d'une chirurgie dont je
pouvais ne pas revenir, est un exposé assez fouillis, mais
je l'ai laissé tel, de sorte qu'il a conservé son naturel.
Le problème du progrès spirituel aujourd'hui, c'est que
l'ignorance largement voulue de ce que dit le Père à Arès
s'ignore elle-même et trône sur ses concepts sous couvert
de raison (Rév d'Arès 26/3) et de science
(1/3). L'homme est de chair, d'esprit et d'âme
(17/7) quand celle-ci existe, trois éléments que
le péché a séparé et dispersé et que nous,
Pèlerins d'Arès, nous-mêmes humains éclatés, sommes
appelés à rassembler pour reconstituer de l'homme
l'infinitude avec le Tout, rétablir sa
non-dualité par la pénitence. Nous sommes bien
au-delà de ce que la religion propose à l'homme. La
Révélation d'Arès ne fournit pas de solution
religieuse, sociale ou politique au mal ; elle ne
préconise, donc je ne préconise aucun système de vie
pratique. Tous les systèmes sont bons, pourvu que l'amour
(7/5) y règne et libère l'homme de la loi des
rats (xix/24). La pénitence reconstitue
l'homme en son entièreté avec l'humanité, la nature et
l'univers, pour que l'homme redevienne l'Enfant de
l'Univers du Père de l'Univers (12/4).
Adam en s'émancipant du Père (Rév d'Arès
2/1-5) par les moyens mêmes dont le Père l'avait
doué, s'est rendu duel, tout à la fois image et
ressemblance du Père et animal pensant roi du
monde. La Révélation d'Arès appelle péché,
bruit, lion de la nuit, etc.l'onde de
choc qui maintient brisée l'unité de l'Adam génésiaque
et appelle Fond des Fonds (xxxiv/6) le Tout
auquel Adam peut revenir.Comment ?
Par la pénitence, mais comme tout se meut dans
l'univers la pénitence mouvra et croîtra. La
pénitence des pénitences sera l'exercice le plus
parfait de l'amour, du pardon, de la
paix, de la libre intelligence spirituelle.
Aucun humain n'en arrivera là avant des générations
(Rév d'Arès 24/2). Mais, dores et déjà, à la pénitence
se ramène tout ce que je dis et tout ce que dit le petit
reste dans l'exercice du prophétisme. Étant homme
de chair, je plonge par intervalles dans
l'obscurité de l'actualité et je donne ici et là sur les
événements mon opinion personnelle, mais elle n'est qu'une
veine ou une artère virtuelle de mon être, mon saignement.
C'est mon sang qui, à bon ou mauvais escient, coule avec
le sang du troupeau humain dont je suis, enchaîné avec lui
au mur d'une fameuse caverne et ne percevant les
événements du monde que comme des ombres sur la paroi
(Platon, La République, Livre VII). Mais, s'il y a un Fond,
je finis toujours par tirer de l'événement le Vrai
(xxxiv/1-4), en veillant à ne pas répondre de
moi-même et à réfléchir dans la prière (Rév
d'Arès 39/2).
Ce Que nous dit le Père est très simple. Pas d'idéologie
directrice, pas de dogme, pas de loi, pas de chef,
pas d'autre plan que la bonté, la pénitence et
la vraie piété (36/19). Le bonheur du monde ne
résultera pas du bonheur des mots, seraient-ils mes mots,
mais de la Parole accomplie par chaque humain,
qui est, qu'il en soit ou non conscient, un atome du Tout
.
N'essayez pas de joindre la lisibilité à l'exactitude,
parce que les mots sont toujours insuffisants. Joignez la
vie à l'amour et vous trouverez la Vie
(24/5).
*aussi écrit Śaṃkara, Ādi Śaṅkara, Ādi Śaṅkarācārya
Socrate : "Athéniens, je vous
aime, mais j’obéirai à Dieu plutôt qu’à vous, et, tant
que j’aurai un souffle de vie, ne comptez pas que je
cesse d'enseigner. À chacun de vous je dirai ce que je
dis d’habitude : Comment toi, excellent citoyen de la
nation la plus renommée pour sa sagesse, comment ne
rougis-tu pas de mettre tant de soins à amasser le plus
d’argent possible et à rechercher la réussite sociale,
tandis que de ta raison, de la vérité, de ton âme
qu’il faudrait améliorer sans cesse, tu ne daignes
prendre ni soin ni souci ?" (Platon, Apologie de
Socrate).
J'ai reçu la Parole à Arès en
France, je l'atteste,
mais Elle ne changera le monde que si je change ma vie d'abord.
Cent trente ont été à Paris victimes de
meurtres gratuits. La politique, très soucieuse de se
prouver utile, a considéré les tueurs comme des guerriers
et appelé guerre leurs meurtres.
De 1666 par jour, moyenne nationale française, les décès
se sont donc montés à 1666 + 130 = 1796 le 13 novembre.
Dans quelles souffrances, de quel drame meurent
"normalement" 1666 chaque jour en France ? Du péché,
mais de cela ne parlent ni la politique ni la presse. La
presse vit sur la curiosité angoissée, qui est le poireau
qu'elle cultive soigneusement dans le vaste champ mondial
de poireaux scribouilleurs. Personne dans ces conditions
ne peut me dire combien de mes compatriotes pensent qu'il
est temps pour l'homme de ranimer l'intelligence (Rév
d'Arès 32/5) spirituelle, de renoncer à la loi du
talion (Exode 21/23-25) qui est livre
d'hommes (Rév d'Arès 16/12, 35/12) mais non Parole
du Père, et de se grandir dans l'idée qu'une paix,
certes difficile à faire quand elle est miséricordieuse,
est plus nécessaire que la guerre, qui n'est que carnage
entre semblables et n'a jamais rien résolu. Oh, je me
doute que ceux qui chantent le pardon et la paix ne sont
pas légion, mais j'entends quelques uns appelant à cesser
la folie meutrière. Je préfère dire rage que folie, parce
que les enragés ne sont pas fous. Ils savent ce qu'ils
veulent, tout à la fois alarmer et se montrer protecteurs.
Toutes
les idéologies autoritaires m'imposent leurs lois, qui
certes me protégent relativement des méchants, mais
m'empêchent d'être absolument libre (Rév d'Arès
10/10) de retrouver l'incomparable puissance
créatrice que forment ensemble le libre amour du
prochain, le libre pardon des offenses,
la libre paix totale etla libre
intelligence du cœur (32/5). Pour que
les générations à venir (24/2) les
retrouve, je dois être apôtre et laborieusement moissonner
les pénitents.
Toutes les faillites répétitives du monde pécheur comme
les guerres, les révolutions et même les lois — rats(Rév d'Arès xix/24) pesteux déguisés en mages
—, génèrent l'anxiété qui entrave la pensée, rend
l'humain docile tant à ses ennemis qu'à ses protecteurs
religieux ou politiques. Or l'anxiété est contradictoire à
la liberté et la contradiction paralyse comme le
brouillard. Profitant de la pensée française
embrouillardée — la médecine enseigne que l'incapacité
d'analyse dure trois jours après une vive émotion —, le
gouvernement déclare l'état d'urgence au lieu de stopper
net la vengeance sans fin (29/9) en retirant la
force aérienne du Moyen Orient, où elle n'a rien à faire
qu'ajouter des tombes aux tombes et accroître le vent de
haine sans même nous défendre,
L'état d'urgence n'empêchera pas des meurtres similaires à
ceux commis à Paris : "Charlie Hebdo" le 7 janvier, à la
suite de quoi la vigilance policière n'empêcha pas le
"Bataclan" et de quelques terrasses de café le 13
novembre, simplement parce qu'un état d'urgence se base
sur le prévisible, alors que le terrorisme est
imprévisible, c'est toujours le diable jailli des égoûts
on ne sait où, on ne sait quand. Mais pourquoi exciter le
diable ?
Arthur Koestler, qui écrivit "Le Zéro et l'Infini"
(Darkness at Noon), pensait qu'une seule et unique
alternative forgeait la chaîne continue de l'Histoire
depuis l'antiquité : "Quiconque s'oppose à la pression
religieuse ou politique est contraint à la révolution ou à
la guerre. Quiconque ne veut ni la révolution ni la guerre
cesse de s'opposer et accepte la pression." Mais le
Créateur à Arès rappelle qu'existe une troisième voie :
Quiconque se met debout, cesse son tremblement
et revêt le manteau neuf (Rév d'Arès 1/1) du pénitent
(Rév d'Arès 30/11, 35/2, 37/3) repasse de
l'Adam animal (2/1-5) à l'Adame qui
tête sa force dans la Force Créatrice (vii/5). Cet
Adame-là changera le monde(28/7)
en Bien. Le nombre de générations (24/2)
nécessaire pour ce changement heureux sera bien
moindre que le grand nombre de générations qui nous ont
précédés.
Je ne suis pas un chef (Rév d'Arès 16/1) et,
même si je les subis, je ne reconnais pas de chefs, même
pas le Père de l'Univers (12/4), puisque j'en
suis l'enfant (13/5), l'image et ressemblance (Genèse
1/26). Avec Lui je suis la Nature, comme disait
Spinoza, ou l'Énergie comme disait Einstein, de sorte que
je suis quelque chose d'immortel. Les frères et sœurs du petit
resteet moi nous formons une unique
conviction active. Nous commençons tout juste à
changer le monde (Rév d'Arès 28/7) en nous changeant
nous-mêmes et nous savons bien que l'immense monde
autour de nous ne changera pas en 2016, mais au
moins nous pouvons lui souhaiter une nouvelle année sans
rage.