Nous voilà parvenus à l'entrée 200 de
michelpotayblog.net. qui s'est d'abord appelé freesoulblog.net.
Je conçus ce blog en 2006 en langage HTML. L'été 2018, un
informaticien alarmiste me dit que l'HTML va disparaître être
remplacé par le PHP avec base de données MySQL comme dans
WordPress. Je viens d'entrer dans ma quatre-vingt-dixième année.
Devrai-je changer mes habitudes ? Je ne sais pas. J'essaierai si
c'est vraiment nécessaire. J'espère, en tout cas, que les
navigateurs resteront capables d'afficher ce que j'écris en HTML 4
et 5 depuis 2006.
Christiane,
mon épouse qui me vit me morfondre pendant les longues années
où mes frères et sœurs de foi me tinrent à l'écart, me
dit parfois : "Votre idée de créer un blog vous a sauvé de
l'isolement. Le blog permet aux pénitents et moissonneurs
et à d'autres de comprendre La Révélation d'Arès comme
il faut la comprendre."
Il n'existe pas une seule chose sur terre qui
plaise à tous les hommes. Il y a aussi des choses qui, quoique
capitales, vitales même — à l'aune du temps (Rév d'Arès 12/6)
le péché des péchés (38/2) pourrait être une atroce fin des
hommes —, ne restent connues que d'un très petit nombre. C'est le
cas de ce blog.
Au printemps 2018, un dimanche matin, sœur Christiane partie
acheter un poulet au rotisseur du marché de st-Augustin, le
téléphone sonne. Je suis seul ; je décroche. Une voix
distinguée, un peu lasse d'homme âgé, me dit en substance : "Il y
a trois grands livres : 'L'Idiot' de Dostoïevski, 'Robinson
Crusoé' de Defoe et 'Don Quichotte' de Cervantes, mais il y a au
moins un grand blog, qui vaut un hommage particulier, celui de
Michel Potay. Dites-le lui, s'il vous plaît ! Il démasque Dagon
l'imposture qui dure encore ; il redresse les colonnes et les murs
du temple qui fut philistin [allusion à Juges 16/22-31] et
aujourd'hui il le voue au vrai Père." Moi : "Je suis Michel Potay.
Qui êtes-vous ?" Lui : "Je suis heureux de vous entendre. Je ne
peux pas me faire reconnaître. Je suis désolé." Moi : "Mon
frère, voilà bien le problème ! On me connaît comme on connaît
Antigone. Un type sympa, mais bof ! un type qui donne une digne
sépulture au monde spirituel mort. Ça ne sert à rien, pense-t-on,
alors on le laisse emmurer vivant derrière les moellons du
silence. Mais je n'enterre pas l'homme spirituel ; je le
ressuscite au contraire." Il se tait, puis il raccroche.
Mon blog est mon Antigone. Antigone, moins par tendresse sororale
que par amour aigu de la créature sacrée qu'est l'homme, rejeta la
loi du roi Créon qui ordonnait que Polynice, son frère mort, fût
abandonné aux chiens, aux rats et pourrisse à la vue du monde.
Parce qu'elle avait voulu révérer en son frère l'humain, Créon fit
emmurer Antigone vivante. Comme Antigone préféra mourir que de
renoncer à son amour pour l'homme frère, je préfèrerais
mourir que de laisser déchiqueter et pourrir le monde, auquel
j'appartiens, et où je pourrais revenir, une fois relevé des
morts (Rév d'Arès 31/11), le Jour (31/8) où les
humains auront vaincu le mal. Je lutte pour que ce monde déjà
spirituellement mourant, peut-être bientôt mort, ne disparaisse
dans le péché des péchés (38/2), pour que je ne reste
pas indéfiniment une âme — si ma piètre pénitence
me vaut une âme — courant entre les étoiles (vi/1-7),
mais pour que je sois un vrai co-créateur du monde, un co-créateur
entier, chair, esprit et âme (17/7), pour que je sois Un
(xxiv/1) dans l’Un.
Pour l'heure, nous Pèlerins d'Arès ne formons parmi sept milliards
d'humains qu'une toute petite paroisse de pénitents sur
les rivages de la Mer (Rév d'Arès 18/4, xxi/12,
etc.) qui nous sépare du Père devenu si lointain. Le blog
est notre petit bulletin paroissial. Dans ce monde où même les
idées sont techniciennes, systémiques, nous sommes des apôtres
sans théorie, ni dogmes, ni système, de simples Enfants (Rév
d'Arès 13/5) de la Vie (24/5), rien de plus que
des gens de foi. Les gens de foi doutent toujours ; c'est
même à cela qu'on les reconnaît, parce qu'ils savent que la Vérité
absolue n'est plus accessible au petit cerveau humain — 10 %
du cerveau fonctionnent seulement, disent les uns, un peu plus
disent d'autres — encombré par les préjugés, les théories. Ne
voit-on pas les Catholiques, les Orthodoxes, les Protestants, les
Sunnites, les Chiites, les Juifs de cent sujétions, etc.,
"enfermés dans leurs donjons, incapables de s'écouter mutuellement
?" disait Gœthe. Gœthe ajoutait : "N'est vrai que ce qui féconde.
Rejetez les principes et des dogmes stériles, que proclament les
puissants !" Les Français tendent fâcheusement à la
modélisation, aux structures, à la sémiologie, aux codes... Nous
Pèlerins d'Arès en sommes tout le contraire. Nous, quoique
français en majorité, passons ainsi pour ignares et niais, alors
que c'est nous qui retrouvons les sentiers libres vers
les Hauteurs.
Beaucoup lisent ce blog, parce qu'il dit vrai, mais se gardent
d'en parler et de dire qu'ils le croient au fond, voire même au Fond
(Rév d'Arès xxxiv/6). Ce blog lutte, comme Antigone lutta,
contre ce respect humain qui fait que tant de gens se cachent
derrière la loi écrite et la loi des habitudes, qui sont toujours
celles du roi Créon, contre lesquelles ils maugréent,
mais dont ils ont peur. Tant de gens n'osent pas avouer qu'il
faudrait — ah ! ce conditionnel — ne plus se cacher du Mal qui
gère la société.
Alors, ce blog continue. Il finira par être remarqué par beaucoup.
Qu'est le Vrai (Rév d'Arès
xxxiv/1-4) ? C'est la Parole ou le Livre
qui parle quand parle le prophète (i/12,
xxxvi/11-14). Le Vrai est l'écho infini de la Victoire
ou du Triomphe (Rév d'Arès 10/7-8) du Dessein
(28/27, 36/8) et de la Vie (24/5).
La loi des rats (Rév d'Arès xix/24), même la plus
consacrée, ne peut exprimer les Sainteté, Puissance et
Lumière (12/4) capables de créer mille nouveaux
soleils le jour où s'éteindra notre soleil
(xxii/12).
Le Vrai n'a que faire des minuties dont tissent leurs
toiles la religion, la politique et de multiples autres
organismes, qui épluchent, décortiquent, détaillent,
pointillent. Le péché, misérable réducteur de tête !
Le Vrai ne peut être que fondamental, sublime,
transcendant comme la Vie, qu'il faut retrouver
(Rév d'Arès 24/5).
Le reste n'est que livres d'homme (16/12, 35/12).
La Révélation d'Arès n'a qu'un sens
aussi simple que suprême.
Elle dit qu'avant que le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2),
le Mal, institution humaine, n'atteigne son paroxysme et que ne
disparaisse l'humanité s'autodévorant, l'homme peut encore
réanimer en lui l'Image et Ressemblance du Créateur (Genèse
1/26), redevenir par la pénitence (30/11) aussi libre
(10/10) que Lui de son destin, retrouver la Vie,
faire du Souffle son propre souffle. Retrouver la Vie n'est pas s'interdire de manger du
porc, de la viande non casher ou hillal, lapider celui
qui ramasse du bois le jour du Sabbat (Nombres 15/32-36), se
faire roi comme David ou Salomon, croire en des dogmes, prier de
telle manière mais pas d'une autre. Retrouver la Vie
n'est pas finir couché sur des coussins, des lits, servi par
des éphèbes et des houris aux yeux noirs (Coran 56/12-22).
Retrouver la Vie ou le Vrai, c'est maîtriser
totalement amour, pardon, paix,intelligence (32/5)
spirituelle libre (10/10) de préjugés, bref, c'est avoir
une âme née de la pénitence (30/11) dont les
effets rédempteurs persistent éternellement, parce qu'ils nous
unissent à l'Un avec Qui l'homme ne fait plus qu'un
en lui-même (xxiv/1).
Le Père est sensiblement embarrassé de ne pas avoir d'autre moyen
que de parler une langue humaine tarée (2/12),
qui a perdu sa transcendance. Par ailleurs, La Révélation
d'Arès cite des prophètes. Elle ne cite jamais
les livres qu'on leur attribue : Bible, Coran, etc, faussés par la
parole d'homme (16/12) ou les livres d'hommes
(35/12).
Ayant entendu le Messager (1974) puis le Père
(1977), puis comparé le Message d'Arès et les saintes Écritures
des religions, je compris que quand des hommes se croient
élus (Rév d'Arès 27/1), désignés pour filtrer la Parole de
Dieu, ils font de vétilles des lois, prétendent connaître les clés
absolues du salut ou de la damnation, le pur et l'impur, bref, ils
égarent. La Révélation d'Arès, le très simple Vrai, nous
ramène sur les sentiers du Salut.
N'est image et ressemblance du Père que l'amour,
miroir de l'Amour, moteur de la Vie, dont le Bien
est déjà sur terre le reflet, l'amour qui se reconnaît à
ce qu'il s'attache non à des résultats, mais à l'absolu. L'amour
évangélique ne fait qu'un avec l'Amour (Rév d'Arès
32/3). L'absolu est potentiellement en chaque humain et se
redéveloppe chez le pénitent, parce que l'Absolu est en
Dieu, qui est Un. L'homme de bien ou son âme
est fragment divin indécollable de l'Un.
Sois un en toi ! (Rév d'Arès xxiv/1). Les Enfants
du Père (13/5) n'ont pas été créés sociétaux, mais libres
(10/10). C'est du péché que l'instinct sociétal
s'origine. La société comme machine humaine avec chefs
et lois — que méconnaît le Père (16/1, 3/4, 28/8,
xix/24) —est une invention d'Adam (2/1-5) retombé
dans l'animalité du lion et des boucs (vii/7).
Le bloc sociétal mécanique au sens rationaliste, qui prédomine
aujourd'hui, oublie que c'est chaque homme individuellement qui
répond du Bien ou du Mal, chaque homme qui est
responsable et cause de ses péchés ou de sa pénitence.
Chaque homme fait l'humanité ; ce n'est pas l'humanité qui
fait chaque homme. C'est pourquoi Dieu dit que le monde
changera (28/7) grâce à un petit reste
d'individus pénitents, parce que la masse ne peut être pénitente. Dieu parle : "Pourquoi dites-vous : 'Les pères
mangent le raisin vert, mais c'est leurs fils qui ont les dents
agacées ?' Vous ne le direz plus, car chaque humain est en
Moi une personne pleine et entière (qui ne dépend pas
d'autres humains). Chaque humain qui pèche ne pèche que contre
lui-même (Ézéchiel 18/1-3).
C'est parce qu'il n'est plus qu'une petite masse de la grande
masse sociétale que le pécheur ne peut plus évoquer
la Miséricorde (Rév d'Arès 16/15). Il n'est plus sur le
trajet de la Vie ; il est entré dans l'antichambre du
drame final, de la non-existence, dont la mort est déjà prémice.
L'homme ne descend pas du singe ; il descend au singe. Oh ! il est
libre de devenir singe si tel est son souhait, mais pourquoi ne
pas choisir de devenir Dieu (12/13) ? Dans
son infinie Bonté le Père propose pour cela une voie
praticable et simple : la pénitence, vivre en accomplissant
le Sermon sur la Montagne.
Un nombre non négligeable de personnes, qui ont
humblement lu La Révélation d'Arès sans préjugés, sans
sous-tension culturelle, ont éprouvé l'angoisse étouffante de ne
pas la comprendre. Voilà une des raisons pour lesquelles tant de
personnes lisent trois ou dix pages de La Révélation d'Arès
puis s'arrêtent. L’unique façon de La comprendre est de penser
comme pense Dieu, mais combien d'humain pensent-ils encore
naturellement comme Dieu ? Peu. On les appelle épis mûrs,
que nos moissonneurs recherchent inlassablement parmi
les herbes sauvages et les broussailles (Rév d'Arès 5/4).
À mes débuts prophétiques, je voulais qu'il suffît de lire deux ou
trois fois La Révélation d'Arès pour La comprendre. Peu
à peu je réaliserais qu'à peu d'hommes et femmes était donné de
faire le voyage vers l'Ailleurs, l'Autrement-dit, la Lumière
que l'immense commun ne perçoit plus, dont le sens est évident,
mais dont les humains, gâtés par la culture adamique, ne peuvent
plus discerner.
La lecture du Verbe d'Arès est un parcours à travers une
Merveille (Rév d'Arès 33/8) indiscernable par l'œil du pécheur.
Magrelli, poète italien peut-être quelque peu prophète lui
aussi, a chanté dans "Ora Serrata Retinæ" : "Pour parler, je
préfère venir du silence, préparer la parole avec soin pour
qu’elle aborde à sa rive en glissant, tout bas, comme une barque
cependant que le sillage de la pensée en dessine la courbe.
L’écriture est une mort sereine : le monde devenu lumineux se
dilate et brûle à jamais un de ses angles." C'est très subtil et
sans cette subtilité-là... et la plus grand humilité on ne peut
pas se fondre dans la Parole pure, dispensée d'ajouts par l'homme
(16/12, 35/12). J'ai annoté la Parole, parce que le prophète
a le charisme de L'expliquer, mais je n'ai rien ajouté ni changé à
la Parole elle-même et je n'ai jamais stigmatisé ceux qui L'ont
interprêtée autrement que moi et le petit reste qui a
adopté mon exégèse.
La langue du Père, même faite de mots français, n'est pas la
nôtre. Elle ne sera vraiment claire que quand nos âmes
courront entre les mondes sans heure, les galaxies sans
nombre (Rév d'Arès vi/1-4).
11 Juillet 2018 (198)
Libérateurs, vous vaincrez par l'amour
En apparence le joyau de la Création,
l'homme spirituel, a presque disparu.
Mais au Fond, non, il n'a pas disparu. Il est partout
peu visible, endormi, pour vivant qu'il puisse paraître.
Sous les broussailles et les épines le sol
du Champ n'est pas encore complètement stérile.
L'essence spirituelle de l'humain reste un (Rév
d'Arès xxiv/1), un aussi bien en moi qui en
suis conscient qu'en la masse humaine qui en est
inconsciente. Un n'est pas divisible. Un est un,
même inconscient.
Quand un ne sera plus, il disparaîtra d'un seul coup,
quand le péché des péchés (Rév
d'Arès 38/2) aura
définitivement retranché les Enfants (13/5) du Père de
l'Univers qu'Il a créé. Mais pour l'heure, l'homme dans
lequel demeure un peu de bien est un, un entier, parce
que même peu de bien garde le lien absolu avec le Bien ;
un petit peu de vie spirituelle lie à la Vie (24/5).
Voilà pourquoi un petit reste (24/1, 26/1) de pénitents
peut sauver toute l'humanité, parce qu'il la contient et qu'elle
le contient.
L'homme coucha sur l'ombre (Rév d'Arès vii/2) avant
d'être créé spirituel. Depuis Adam (2/1-5,
vii/8-11) le péché l'a replongé dans l'ombre,
mais l'ombre n'est pas la nuit noire. Pour sauver et
redévelopper le spirituel qui reste le Père par La
Révélation d'Arès engage ceux de Ses Enfants (13/5)
que le hasard génétique a gardés conscients de leurs
racines surnaturelles, dans une action de libération du
monde.
Tel est l'enjeu.
L'enfant chéri de la grosse Bête (Rév
d'Arès 22/14), la bête humaine (xxxiii/6),
ayant toujours besoin d'un dieu, il se fait un dieu de lui-même.
Ce dieu-bête ne s'est jamais autant affiché
qu'aujourd'hui. À preuve, les media ne parlent que de lui.
La bête humaine voit Dieu comme un concept tout à la
fois risiblement irrationnel, parce qu'Il respecte la liberté de
Le haïr ou de Le railler, et impossible, parce qu'Il occuperait,
invisible et improuvé, le ciel infini autant que l'infime espace
d'un atome.
La bête humaine, elle, sait se faire respecter et se
montrer, faire taire le haïsseur, le méprisant ou le railleur,
trôner bien en vue comme chef ou propriétaire là où elle
règne.
Ainsi Dieu — le Vrai,l'Amour, la Vie —
a-t-il pratiquement disparu et le peu qui en reste évoqué est
maintenant presque toujours antagoniste de la bête
humaine, qui le tolère encore un peu sous les formes affabulées de
la religion.
Pour comble de dérision, les pénitents aiment les
faibles, les nuls, les pauvres, les laissés pour compte, bref,
tout ce que le monde compte de plus inutile et improductif. Les
pénitents pour libérer le monde du mal aux dents de
fer (Psaumes)n'ont, à l'instar du Père
humble et trop aimant (12/7), d'autres armes que l'humilité
(27/8) et l'amour (7/5, 25/7), deux misères
auxquelles seuls des débiles peuvent se fier.
La religion, qui même sincère est habile combineuse, a très tôt
compris que ces misères ne pouvaient que lui faire tort, et a
inventé le "jugement" ou "tribunal" de Dieu, l'enfer où les
superbes, les mal-enrichis et les méchants sont supposés condamnés
à se consumer dans d'atroces éternelles souffrances. La
Révélation d'Arès reprend le mot Tribunal inventé
par la religion dans un sens comique pour le vider, parce qu'elle
affronte le futur ; elle ne fonde pas de religion ; elle refonde
la Vérité : le monde doit changer (Rév d'Arès 28/7).
L'homme ne finit ni au paradis ni en enfer. Il finit comme spectre,
c.-à-d. comme rien, ou comme âme, c.-à-d. comme promesse
de l'homme revenu en Éden le Jour (24/5) où la pénitence
aboutit et le péché disparaît. Mais faire entendre cela
au monde abusé et surabusé sera long. Pour l'heure nous sommes
comme Dieu étouffés, malléés, vilipendés.
L'autosatisfaite bête humaine, actuel maître
du monde, changera si nous persistons dans notre mission de
libération, car l'Appel lancé d'Arès a pour Dessein
de libérer l'homme du mal.
À nous sans armes ni outils religieux ou politiques, aussi faibles
que des tarrières pour percer une montagne, le Père
assigne un labeur pour géants des temps anciens
(Rév d'Arès 31/6). Sans les moyens que nomment moyens les
actuels gagnants de ce monde, nous devons devenir les guides
de nos frères humains. Pénitents, nous devons
émerger dans le monde comme de leurs fourreaux les épées
de l'amour au bout du Bras de Dieu (35/14).L'amour... ça fait rire nos adversaires. "L'amour fut
l'arme de Jésus, de Gandhi, de Luther King, et ils en moururent,"
disent en pouffant les "réalistes". "Mais, répondons-nous, les
nazis, "réalistes" et anti-amour s'il en fut, moururent aussi. Les
princes et les dominateurs ne mènent pas au
score."
Libérer le monde de ses illusions sera long (Rév d'Arès
24/2), mais possible. Les princes malgré leur
pouvoir n'en sont pas insoucieux, puisqu'ils nous interdisent tous
les grands média, sauf la rue, et encore !
Toute grande entreprise terrestre est dirigée par des maîtres
(Rév d'Arès 18/1) soit ambitieux et pugnaces, soit riches
de connaissances soigneusement sélectionnées pour être celles de
l'élite dirigeante. La religion, la politique, l'industrie,
l'armée, la loi, etc. toutes rivales du Créateur, sont régies par
des élites ambitieuses et/ou savantes en leurs domaines, des
pouvoirs qu'on n'atteint qu'après de longues et fiévreuses
activités de convoitise ou d'apprentissage pour devenir les chefs
que le Père nous dissuade d'être (Rév d'Arès 16/1).
C'est la perpétuelle compétition entre les vies terrestres
apparemment dominantes et triomphantes mises au point par Adam
(Rév d'Arès 2/1-5), et la Vie (24/5) qui est tout
le contraire : nivelante, unifiante, égalisante, lissante.
Dieu n'en démord pas, Il a la Volonté (Rév d'Arès 12/4)
de nous ré-incorporer à Lui, de nous faire passer d'Image
et Ressemblance latentes à Image et Ressemblance
Vivantes. De là vient que Dieu et la Vie (24/5)
sont Un dans La Révélation d'Arès et que
tout ce qu'elle suggère à l'homme de faire pour changer le
monde (28/7) en changeant sa vie personnelle (30/11)
est affranchissement et libération, n'est jamais contrainte
comme dans la religion.
Pour l'heure, les humbles clairvoyants sont inentendus.
Impolitiques, ils ne sont pas qualifiés pour se présenter aux
élections. Les constitutions démocratiques leur permettent
d'exprimer une opinion, mais les politiciens s'efforcent de rendre
leurs idées indistinctes. Ainsi n'avons-nous eu jusqu'à présent
que rarement et indirectement quelque influence sur le cours du
destin sociétal.
Depuis des millénaires, le monde se prive des humains qui auraient
pu être leur providence. Qui n'admet que le va-nu-pied Socrate, le
pauvre moinillon François d'Assise ou le typographe Pierre-Joseph
Proudhon n'aurait fait l'un un bon réformateur de la république
athénienne, l'autre le meilleur frère aîné de la
chrétienté et le troisième un très bon coordinateur de la société
?
La Révélation d'Arès était très lue dans les années 70 et
80 ; elle est très peu lue aujourd'hui. La popularité d'un livre
spirituel doit beaucoup au bouche à oreille, à l'incitation à
"boire" des uns aux autres — "Il faut d'abord avoir soif," disait
Catherine de Sienne — , mais la désastreuse "mission sociale" des
années 90 a stoppé la soif sacrée. Il est très difficile de la
réveiller malgré les efforts de l'Adira (Association pour la
Diffusion Internationale de La Révélation d'Arès) pour la
diffuser. Le lectorat français n'a jamais été grand demandeur de Vérité
profonde, qui le rase ou l'agace. Les Écritures
traditionnelles : Bible, Coran, etc., déformées par les livres
d'hommes (Rév d'Arès 16/12, 35/12) qui les noyautent par
dedans, n'inspirent guère à leurs lecteurs d'entrer dans le Souffle
d'Arès. Les croyants n'ont d'accès facile qu'aux décryptages
officiels de l'Écriture effectué par les autorités ordonnatrices
chaudement emmitouflées dans leur manteau (Rév d'Arès 1/1)
religieux : le train-train. Les docteurs des pouvoirs
religieux, politiques, scientifiques, financiers, ont toujours
écarté comme des ignares ou des poètes, ou comme des ratés ou des
filous, tous ceux qui déboutonnent ce vieux manteau pour
faire voir l'affligeante cachexie qu'il cache. Or, seule vaut
d'être entendue la très basale Parole du Père : "La Vie
(24/5) vient de l'amour. Lui seul vaincra le Mal
et restaurera le Bien naturel et le bonheur d'Éden."
Cela seul doit redonner vaillance aux épis mûrs, c.-à-d.
à tous ceux et celles qui comprennent que l'amour peut
et doit remplacer la loi des rats (xix/24) comme
fondement spirituel de la vie terrestre et faire avancer l'humain
vers la Lumière et la Vie éternelle.
Les gens que rencontrent nos missionnaires — même des épis
mûrs quand sur l'instant ils ne réfléchissent pas — pensent
que refonder la société sur l'amour, non sur les lois et
la sanction, est un rêve, un projet romantique impraticable. Ils
liquident le problème dans leur tête avant même d'y travailler ;
ils passent leur chemin. Aussi ne devons-nous jamais nous
décourager dans la mission. La plupart des gens ne croient plus au
triomphe du Bien. "Si le Bien pouvait régner,
marmonnent-il, que pourrait-il bien être ?" Nous répondons :
"L'amour, le pardon, la paix,
l'intelligence du cœur libre de préjugés, rien
d'autre, et il n'est pas nécessaire de croire en Dieu, parce que
de toute façon Il existe, et croire en Lui ne Le fait pas exister.
Ayez la volonté — qui est Sa propre Volonté (Rév d'Arès 12/4)
— d'être toujours bon et Dieu reviendra en vous tout
naturellement. Mais aimer son prochain n'est pas aussi
facile qu'en parler ; nous avons besoin de vous pour avec nous aimer
le monde et l'appeler à l'amour. Ça s'appelle
l'évangélisation, abandonnée depuis presque 2.000 ans."
Cette année, une nouvelle salle
de prière a été bâtie au sud du narthex. Elle prolonge la
Maison de la Sainte Parole historique ; la surface d'accueil
a pratiquement doublé. Un nouveau clocher latéral double
l'ancien dont le poids et le balancement des cloches ont
ébranlé le mur nord qui devra être consolidé. Les travaux,
du fait d'intempéries et de divers retards des entreprises,
sont achevés in extremis au moment où va s'ouvrir le
Pèlerinage 2018. Nous prions les pèlerins qui
seront à Arès le 21 juin d'être indulgents pour les manques
possibles de finition.
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La Révélation
d'Arès, Parole du Créateur, n’a ni Dieu ni la religion
pour propos.
Son propos est l’homme du temps qui vient (30/13), la
pénitence (16/17) et la Vie (24/3-4).
Que la Parole fût donnée par Isaïe vers 760 av. JC.,
ou par Jésus en l’an 30 en Galilée (Palestine) ou en 1974 à Arès
(France),
ou par Muhammad en l’an 700 en Arabie,
ou par la Lumière de Dieu en 1977 à Arès (France),
deux humains ne la comprennent jamais de la même façon. C'est pourquoi le Créateur fait du Pèlerinage d'Arès un temps
de dépassement,
d’oubli des différences, de repli sur le Fond des Fonds
(xxxiv/6) ou sur l'essentiel, d'amour,
un Lieu où les diverses façons de comprendre et de prier
disparaissent sous la Vie.
Le Pèlerinage d'Arès comme La Révélation d'Arès
n'appartiennent à aucune religion.
Les mots tenus pour fondateurs du Pèlerinage furent
prononcés par le Créateur le 22 novembre 1977 :
Révélation
d'Arès xLi/1. Je suis ici.
2. Tu y viens, les frères y viennent.
3. La lèvre prend le Feu dans Ma Main.
4. Le front brûle.
5. Le Feu entre dans l’homme.
6. L’aragne [l’araignée] sucerait-elle le Feu ?
7. Appelle les frères et les frères : "Viens prendre le
Feu !
8. "Quand ton pied descendra, ton cri s’envolera haut."
9. Quarante pas nouent Ma Force et Ma Faveur où le front
frappe
la pierre, où l’œil pleure comme ton œil pleure,
10. où les piques de Mon Feu percent le mal
11. Ma Main blesse l’homme, l’homme vit,
12. sa main élargie monte à Mon Bras.
13. Ici la main d’homme prend Ma Main.
Chaque année, le frère Michel fait le
Pèlerinage à Arès pour revivre l'Événement surnaturel dont il fut
témoin là en 1974 et en 1977 et redonner le Feu à sa pénitence
et à son prophétisme. Ses frères et sœurs qui ont foi dans La
Révélation d'Arès l'y accompagnent pour les mêmes raisons,
car ils sont témoins et prophètes à sa suite.
Le Pèlerinage d'Arès n’abolit pas les autres pèlerinages sur
terre. Il leur donne un sens ultime : Il y a un seul
Créateur, le très simple Père du Bien, de quelque
façon qu’on le nomme (Créateur, Dieu, l'Éternel, Allah, le Père,
Brahmā, etc.). Il est le Saint Qui fait oublier le péché,
le temps et l’Histoire, qui ne sont que fabrications de
l’homme. Le Pèlerinage d'Arès rappelle à l’humain, quelle que soit
sa religion, sa meute, qu’il est une espèce unique qui doit changer
en bien pour s’éviter de tomber dans le péché des
péchés (38/2), c’est-à-dire de plonger dans le mal sans
retour.
Pourquoi faire le Pèlerinage d'Arès ?
Ni un Pèlerin d'Arès ni aucun autre humain
en quête de salut n'est soumis à des obligations
religieuses. Le seul sentier de salut est la
pénitence, qui consiste, pour l'immédiat, à aimer son
prochain, pardonner les offenses, faire la paix avec tous
partout, penser et parler avec l'intelligence du cœur
(32/5), être libre (10/10) de tous préjugés,
et pour l'avenir à se préparer à tout partager avec tous. De
sorte qu'il n'y a pas plus d'obligation de faire le Pèlerinage à
Arès que de prier de telle ou telle façon. Le Pèlerinage
d'Arès peut cependant être une puissante nécessité de la
conscience personnelle.
Qui peut être pèlerin ?
Tout humain, pourvu qu'il ne soit pas un pécheur
ou impénitent entêté (26/11, 36/6) venant pour
perturber ou par pure curiosité. Tout humain, quelle que
religion ou philosophie qu'il ait, respectueux de l'Événement
Surnaturel survenu là est Enfant du Père (13/5) et appelé
(4/4). Il est toutefois suggéré au pèlerin qui n'a aucune
attache avec les Pèlerins d'Arès d'épouser leurs bonnes
habitudes sur ce lieu sacré : tunique (prêtée à ceux qui n'en
ont pas ; la tunique en recouvrant les vêtements efface les
différences de sexe et de fortune), les pieds nus.
Qui vous accueille ?
Des Pèlerins d'Arès. Pèlerins d'Arès,
d'abord un sobriquet dans les années 70, est devenu le nom
habituel des disciples de La Révélation d'Arès qui
assument de leurs deniers, gérés par L'Œuvre du Pèlerinage
d'Arès (Association Loi 1905) l'entretien et le service du
Pèlerinage.
Ne formant pas une religion, mais un mouvement spirituel
libérateur, les Pèlerins d'Arès ne sont pas jaloux de leur
sanctuaire. L’Esprit (33/4-8) de La Révélation
d’Arès est d'ouverture. Apôtres de la renaissance de la Vie
(24/5) en eux-mêmes par la pénitence et dans le
monde par la moisson de pénitents, ils accueillent tous
les hommes d'amour, de pardon et de paix, libres de
tous préjugés, pour qui n'existe qu'une Vérité, c’est que le
monde doit changer (Révélation d'Arès 28/7).
Où êtes-vous reçu ?
Vous entrez dans les locaux du Pèlerinage
au 46, avenue de la Libération à Arès dans la maison où
apparut Jésus en 1974, qui y dicta, au Nom du Père, L'Évangile
Donné à Arès (Première partie de La Révélation
d'Arès). Cette maison ne se visite pas — Tu ne feras
pas de ce lieu un sanctuaire (40/2), dit Jésus —. Sauf si
vous êtes un habitué, vous recevez ici toutes les indications
nécessaires. (voir ci-dessous : Informations utiles)
Quels livres sont-ils mis à votre
disposition ?
La Révélation d'Arès constituée de
L'Évangile Donné à Arès (1974) et du Livre (1977),
la Bible (traduction TOB) et le Coran (traduction de D. Masson).
Les autres sortes de révélation, vu leurs diversité et
imprévisibilité, ne sont pas disposées dans le hall de prière.
Toutefois, tout pèlerin peut apporter les livres dans lesquels
il est accoutumé à prier.
Prière libre ; aucune cérémonie ou rituel.
Seuls le respect et la discrétion sont
demandés aux pélerins. Le Vrai (xxxiv/1-4) s'épanouit
comme les fleurs de printemps partout où le Souffle s’exhale
(2/14) et où l'humain n'a d'autre intention que le Bien.
Le salut n’est pas donné par les mots, qui ne sont que
des aide-mémoire, mais par la pratique du Bien ou
pénitence (30/11), dont le pèlerin, quelles que
soient ses habitudes de foi, vient à Arès ranimer le Feu.
Le fidèle d'une religion, juif, chrétien, musulman ou autre, est
parfois étonné de la latitude qui lui est laissée de prier comme
il veut autant que du bonheur qu'ont les Pèlerins d'Arès de
partager avec lui leurs habitudes de piété (la tunique, les
pîeds nus, etc.), quoiqu'ils ne l'y contraignent pas. C'est
parce qu'il ne perçoit pas tout de suite que le Pèlerin d'Arès
n'est autre qu'un homme ou femme de bien, un pénitent
sans religion qui ne différencie pas entre eux tous les pénitents
sur terre, quelles que soient leurs métaphysiques personnelles.
Les Pèlerins d'Arès sont eux-même divers. Il y a ceux qui ont
choisi d’appartenir au petit reste et qui s’appliquent
strictement à la mission spécifique du témoin ou prophète
de La Révélation d’Arès, mais qui ne se croient pas pour
autant supérieurs. Il y a ceux qui, à des niveaux différents et
pour des raisons variées, suivent des sentiers moins
stricts. Dans tous les cas, cependant, La Révélation d’Arès
ramène la foi à la quête du Bien, à la renaissance de l’image
et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27) au
fond de chaque créature qui s'est mise à aimer (2/12,
25/2-7, 27/4, 28/10-15), parfois même trop (12/7)
s'il le faut, à pardonner (12/4), à faire la paix
(xxv/11, 13/8, 15/5, 28/15, 36/17), à retrouver l'intelligence
(32/5)spirituelle et à se rendre libre (1/10)
de tous préjugés. Voilà comment l’homme fera se lever le Jour
(31/8) du bonheur (26/23). Ce qui rassemble les
Pèlerins d’Arès, ce n’est ni un registre, ni un dogme, ni un
signe visible ; c’est la puissante conviction que le Bien
seul vainc le Mal, crée l'âme et sauve
l'individu comme le monde.
Où et quand a lieu le Pèlerinage
d’Arès ?
L'été à Arès en France (33740,
Gironde),
46, avenue de la Libération,
Trois périodes :
du 21 juin au 4 juillet,
du 12 au 25 juillet,
du 2 au 15 août.
Pendant les trois périodes, la Maison de la Ste-Parole (où se
manifesta le Créateur en 1977) est ouverte
lundi, mardi, mercredi et jeudi de 18h à 21h
vendredi de 08h30 à 11h30,
samedi, dimanche ainsi que les 14 juillet et 15 août (sauf
s'ils tombent un vendredi) de 17h30 à 21h,
Chaque pèlerin prie et/ou médite librement sans déranger les
autres.
Informations utiles :
À l’entrée, on ne demande ni son nom, ni sa religion au nouveau
pèlerin. On lui pose seulement deux questions : "Croyez-vous
que La Révélation d’Arès, la Bible et le Coran viennent
du Créateur ?" et "Aimez-vous tous les hommes et leur
pardonnez-vous leurs offenses ?"
S’il répond oui aux deux questions il est accueilli par des frères
ou sœurs qui lui rappellent le sens de La Révélation d'Arès et
du Pèlerinage d’Arès.
S’il répond oui à une seule des deux questions, il est accueilli
de façon plus attentive.
S’il répond non aux deux questions, on lui pose une troisième
question : "Pensez-vous que quelque chose de spirituellement
important et respectable s’est passé sur ce lieu ? Venez-vous
pour y méditer et respecterez-vous la paix et les habitudes de ce
Pèlerinage ?"
S’il répond oui à cette question, il sera reçu de façon
particulièrement attentive et explicative par les frères et sœurs
d’accueil avant d’être accompagné jusqu’à l’exèdre, qui est
l'antichambre de la salle de prière.
S’il répond non, on regrettera de ne pas pouvoir le laisser
entrer.
Que savoir, si vous voulez devenir membre du petit reste (24/1)
?
Il n'existe ni registre, ni fichier central, ni rite ou conditions
d'admission dans l'Assemblée de ceux qui croient dans La
Révélation d'Arès, parce que, par principe, ce seront à
terme, au Jour où il n'y aura plus ni jour ni nuit,
où la Lumière couvrira tout (31/8), tous les Enfants
(13/5) du Créateur, tous les hommes de Bien. De ce fait, on ne peut distinguer que deux sortes de
disciples de La Révélation d'Arès : Ceux du petit
reste — les Pèlerins d'Arès que le témoin
orthographie avec un grand P — et tous les autres, le grand
melting-pot des pèlerins d'Arès petit p. Les uns et les autres
étant de toute façon des pénitents, le salut n'est
pas plus garanti aux uns qu'aux autres, car qui peut savoir
qui est sauvé, qui n'est pas sauvé ? (11/3).
Les Pèlerins d'Arès du petit reste sont les seuls
définissables, parce qu'ils comprennent La Révélation d'Arès
et la mettent en pratique comme le prophète aussi
strictement qu'ils peuvent. Les autres comprennent La
Révélation d'Arès et la mettent en pratique de manières
nombreuses et diverses. Mais tous, Pèlerins d'Arès et pèlerins d'Arès, sont
radicalement différents des croyants traditionnels, qui cherchent
leur salut dans les dogmes, lois et préjugés d'une
religion. Le Pèlerin d'Arès comme le pèlerin d'Arès est une
conscience libre (1/10). Il contribue au salut ou changement
du monde (28/7) par sa pénitence (pratique de l’amour,
du pardon, de la paix, de la libre
intelligence du cœur) et par sa continuelle moisson
de nouveaux pénitents. Sa foi est conscite
(xxii/14), c.-à-d. basée sur la seule conscience que La
Révélation d'Arès explique toutes les Écritures
historiques encombrées de livresd’hommes (35/12).
Pèlerins d'Arès comme pèlerins d'Arès concourent à la renaissance
du christianisme originel du Sermon sur la Montagne (Matthieu
ch. 5 à 7).
Le Feu de la simple vie spirituelle, qui est la
quête du Bien,
voilà ce qu'on vient ranimer au fond de soi à Arès pendant le
Pèlerinage.
6 mai 2018 (0196)
Le naturel et le voulu, le brouillard !
Le Pèlerin d'Arès du petit reste (Rév
d'Arès 24/1) ne s'enferme pas dans des spéculations
abstraites ou dogmatiques. Il s'efforce d'accomplir la Parole
(35/6) d'Arès. Autant qu'il le peut — chaque Pèlerin
d'Arès selon ses moyens —, il est pénitent et moissonneur.
Comme pénitent il aime son prochain, c.-à-d.
tous les hommes, pardonne toutes les offenses, fait la paix
avec tous, tâche d'avoir l'intelligence du cœur libre
de tous préjugés ; c'est simple et clair. Comme moissonneur
— ou apôtre ou missionnaire — il cherche d'autres pénitents
moissonneurs ; mais là il fonce dans le brouilllard, qui
ne se dissipera pas avant plusieurs générations (24/2),
parce que l'humanité qu'est aujourdhui le Champ (14/1, 35/1,
38/1-3) missionnaire est descendue à un niveau alarmant
d'inconscience, de confusion, d'insignifiance et superficialité,
quand ce n'est pas de méchanceté. Mais, mes frères et sœurs,
courage ! On les aura !
Le Père n'appellerait pas à la pénitence
et à la moisson, si l'humain n'avait pas de
dispositions naturelles à l'amour, au pardon,
à la paix, à l'intelligence spirituelle libre
de préjugés et à l'apostolat.
Oui, mais dans quelles proportions ces dispositions naturelles
sont-elles encore actives ? Constante incertitude. Si la personne que rencontre l'apôtre possède
encore ces dispositions naturelles, il s'agit d'un épi (Rév
d'Arès 13/7, 14/1-3, 31/6, 35/1). Encore l'apôtre ou moissonneur
doit-il tomber desssus ! Incertitude du hasard. Une fois
rencontré, l'épi s'avére généralement insuffisamment mûri
(5/2, 6/4) et devra, s'il rejoint le petit reste,
être déterminé à mûrir sans cesse, à être un toujours
meilleur pénitent et moissonneur.
Si — cas commun — la personne que rencontre
l'apôtre a perdu par trop de ces dispositions naturelles et si
elle accepte d'être convertie (Rév d'Arès 30/12), elle
devra vouloir changer entièrement ou presque. Le changement
exige alors d'elle tant de volonté que souvent cette personne
abandonne ou s'agrége mal au petit reste et peut
rester parmi nous comme un perpétuel prosélyte.
Le voulu s'oppose aux inclinations négatives
que sont
les mœurs,
la paresse,
la nervosité,
les idées reçues, etc.
L'Histoire longue et sombre a réduit l'humain à l'obnubilation,
qu'elle soit religieuse, rationnaliste ou neutre. Le poids de la
culture est énorme. La part de naturel et la part de voulu varient
inévitablement selon les individus.
La science tend à prétendre que la psychologie n'obéirait à rien
d'autre qu'au naturel de chaque humain, de sorte qu'elle affaiblit
plus encore spirituellement et mentalement la volonté de l'homme
qui prend cette relativité pour une vérité absolue..
Le prophétisme tout au long l'Histoire a dû faire face à ce
problème.
La pénitence n'est pas la morale.
La morale est un ensemble de prescriptions établies comme si
toutes les réponses avaient déjà été données aux questions du bien
et du mal. La pénitence, elle, recherche le triomphe du
Bien sur le Mal.
Le Bien ne consiste pas à respecter une morale ; il
vise à la Loi Qui vient (Rév d'Arès 28/7) : Ne faire de
tort à personne, aimer tout le monde, pardonner
toutes les offenses, être libre de tous
préjugés. De ce fait, la pénitence est unique ; elle
peut être pratiquée par des humains vivant dans des milieux moraux
très divers.
Les "gens sérieux" de tout poil, rationalistes, matérialistes,
croyants ou incroyants, évitent d'expliquer pourquoi ils trouvent
les Pèlerins d'Arès crédules, enfantins, stupides de croire en La
Révélation d'Arès et aussi cagots et même plus ou moins
artificieux en prêchant la force recréatrice de la pénitence.
On se demande pourquoi, parce que les rationalistes et
matérialistes, croyants ou incroyants, ne parviennent pas à
consolider le monde qu'ils prétendent construire ; tout ce qu'ils
ont cru construire leur file entre les doigts, est sans cesse
remis en question. Ils veulent un monde sans "croyances", alors
qu'ils croient eux-mêmes à des chimères. C'est ici qu'on
perçoit clairement l'abîme qui se creuse entre le monde (celui
qu'il faut changer, Rév d'Arès 28/7) et les Pèlerins
d'Arès, pénitents et moissonneurs qui
apparemment se comportent, s'habillent, travaillent, parlent comme
fait n'importe qui, mais dont la vie intérieure et les
perspectives sont presque totalement opposées.
Rationalistes et matérialistes ont déteint sur la masse. Comme eux
la masse veut maintenant un monde sans attaches spirituelles ni Source
immuable. Elle nie toute présence invisible agissante, humaine ou
extrahumaine. Comme si toutes les réponses aux grands problèmes
métaphysique avaient été données. Aveugle au fait que la question
du Bien et du Mal est de plus en plus pertinente, la
masse refuse de buter contre cette réalité trop troublante. La
masse croit que tout peut être solutionné par la politique et les
lois, par le légal et l'illégal. On n'a pas idée de l'abîme que
cela creuse entre la masse et nous, un abîme qui explique pourquoi
nous sommes encore peu écoutés.
La science triomphante (Rév d'Arès 26/11, 33/8) —
si différente de la science absolue — produit des sons, des notes,
mais la musique, qui la produit ? La science
triomphante peut dire comment est accoustiquement construit un
opéra de Mozart, mais pourquoi Mozart a du génie, nous émerveille,
nous rend heureux, seule la science absolue pourra le dire quand
on l'aura sortie de prison. La science triomphante peut décrire le
ciel, nommer et numéroter les astres, mais expliquer mon
émerveillement quand je lève les yeux une belle nuit d'été, elle
ne le peut. Quelle est la relation entre le naturel et le
voulu ? La science triomphante ne peut pas le dire
non plus et son incapacité explique la schizophrénie du monde.
J'ai trouvé la foi vers 1963. Quelles furent alors chez moi la
part du naturel et la part du voulu ? Pour le communiste impie que
j'étais, état acquis de mon père communiste, glisser aux grandes
question métaphysiques — Que suis-je ? D'où viens-je ?
Où vais-je ? — ne fut pas une action nette et immédiate. Ce
fut lent et indécis. J'avais compris par l'observation de faits
socio-politiques que je n'avais cru qu'en des demi-vérités, je
devinais qu'il n'y avait pas d'issue radicale au Mal, mais j'étais
très loin de ce que La Révélation d'Arès quelque dix ans
plus tard appellerait découverte de la Vie (24/5) par la
pénitence (30/11-13). Je commençais cependant à
comprendre que certains humains sur Terre avaient de bonnes
raisons de croire en l'origine surnaturelle de la vie humaine et
d'autres de ne pas croire dans le Surnaturel barbu et les saints
au plafond de la Chapelle Sixtine.
Qu'est-ce qui dans ma foi, jaillie du tréfonds de mon être au
début des années 60, fut naturel et qu'est-ce qui par la suite
serait voulu ? C'est inchiffrable, parce que ces choses se
passent dans un brouillard qui sur la terre des pécheurs
ne se dissipe jamais. Comme humain j'étais, même en étant
incroyant, image et ressemblance du Créateur (Genèse
1/26) et ma foi, quand elle prit corps, était donc
naturelle, mais étant aussi la foi d'un pécheur, elle
ne pouvait qu'être partiellement naturelle. Le vide, la part sans
foi en moi, je dus pour la remplir décider d'accepter les leçons
de la Bible et de l'Église en 1964, puis le Message de Vérité en
1974 et 1977.
Mystérieux sont le comportement du vivant et celui du Vivant
(Rév d'Arès 24/5) ! Saurai-je jamais pourquoi pour séduire
la paonne le paon fait la roue alors que le colibri tout autrement
se pare d'une superbe couleur violette pour séduire la
colibrette ? Tous deux sont des oiseaux, cependant.
Saurais-je jamais pourquoi je plus à mon épouse Christiane quand
je la rencontrai en 1966, alors que je déplaisais à
d'autres ? Saurais-je jamais pourquoi le Père m'envoya Jésus
en 1974 puis vint à moi Lui-même en 1977 ? Et pourquoi ne
visita-t-Il pas chacun des autres humains de la Terre et les
laissa-t-Il dans l'ignorance ? Pas de réponse. Et pourquoi, me
concernant, cette singularité pour moi inintelligible : Avant
que tu n'entres dans le ventre maternel, Je t'avais élu (4/3).
Encore ne s'agit-il que d'une disposition de départ, car ensuite
je pouvais refuser la Parole du Créateur, je pouvais rebrousser
chemin, revenir sur mes pas (39/6). Mystérieuse
confrontation de la divine Puissance (12/4) et de
l'humaine liberté (10/10), aussi mystérieuse que le
naturel et le voulu..
Ceux qui prétendent que le sentiment du vrai et du faux, du juste
et de l'injuste est naturel se trompent ; ils font passer leur
ignorance pour du savoir. Il faut aussi du voulu pour discriminer
entre quelque chose et son contraire. Et c'est là que notre
divinité surgit ! C'est là que nous voyons que les injustes et les
cruels de la terre ne sont ni injustes ni cruels à leurs propres
yeux et que la seule façon de résoudre ce hiatus est l'amour.
Tout ce qui tend à faire oublier les contraires est réducteur et
dangereux en masquant l'urgente nécessité d'aimer, pardonner,
faire la paix, libérer sur une Terre en train de
s'autodétruire. Dieu ne condamne pas Adam pour son
mauvais choix (Rév d'Arès 2/1-5) ; Dieu ne fait que
déplorer ce mauvais choix et il nous demande' de le réparer. C'est
tout. Pourquoi ? Vraisemblablement parce que Lui-même a Sa Part de
Naturel et Sa Part de Voulu. L'épisode du Déluge (Genèse 7, 8
et 9) le montre.
J'ai envoyé ma
fille Nina chez Mollat à Bordeaux, "première librairie
indépendante de France", acheter le "Véda" le matin du 20 mars
2018 après que j'eus commencé le brouillon de cette entrée. Elle
est revenue bredouille, me disant: "Ils n'ont pas de Véda. Ils
m'ont dit : Personne ne demande ce livre !" Nina conclut :
"Bordeaux est vraiment une ville de mécréants !" Le livre
sacré d'un milliard d'Hindous est introuvable dans la septième
agglomération de France. Stupéfiant, mais très significatif en
France de l'indifférence aux Sources sacrées et de
l'ignorance des liens entre elles.
Il faudrait un vaste espace pour parler
du Veda, la plus ancienne Révélation connue ou plutôt, à mon
humble avis, de ce qu'il en reste, parce que les Appels
du Ciel encore contenus dans le Véda depuis le mauvais choix d'Adam
(Rév d'Arès 2/1-5) ont été comme tous les Appels
du Ciel ailleurs sur terre altérés, défigurés, manipulés par la
religion.
Faute d'espace, je ne fais qu'évoquer ici le Véda. Je le fais
pour donner aux lecteurs du blog qui en ignorent l'existence une
petite idée de ce qu'il est.
L'ignorer n'est pas blâmable ; on peut ignorer le Véda
comme la Bible ou le Coran. Seule La Révélation d'Arès
est pure de toute glose, l'Appel inaltéré à
la pénitence et à la moisson des pénitents
lancé par le Père, par la Vie.
Depuis des millénaires Dieu appelle les humains à revenir à la
vertu édénique. De moins en moins d'humains L'écoutent,
hélas, mais les souvenirs les plus lointains de l'Appel
demeurent.
"Pourquoi la Parole de Dieu fut-elle donnée au
désert ? Pour que personne n'en réclame la propriété," dit une
tradition juive évoquant les temps lointains où les déserts
n'appartenaient à aucune nation. Le Véda est aussi une Révélation
sans hôte ni propriétaire, parce qu'il est seulement connu
dans sa déjà très ancienne traduction en sanscrit, mais on sait
qu'il fut révélé immémorialement dans des langues depuis longtemps
éteintes. On parle du XIXe siècle avant Jésus Christ pour ses plus
anciennes parties. L'universalité du Véda est indiscutable. On
s'étonnerait qu'il ait fini par subsister seulement en Inde, si
l'on ne savait que chacun des ambitieux fondateurs de religion
dans le monde a voulu avoir son propre livre sacré et a écarté
tous les autres, le Véda y compris.
Comme toute source divine, même caviardée, déformée, alourdie de livres
d'hommes (Rév of Arès 16/12, 35/12), le Véda vibre de Vie
(24/5), n'est pas un livre mort. Veda en sanscrit signifie
vision et savoir (vision intérieure). Derrière ses formes
altérées, paganisées, il continue de donner à ceux qui le lisent libres
(10/10) de préjugés une vision intime, intuitive du
Créateur ; il échappe aux servitudes du monde pécheur et
permet à des pénitents de trouver leur sentier
propre vers les Hauteurs (25/5). Notamment, le Veda
permet à quantité d'Indiens, s'ils échappent à la superstition, de
réveiller l'image et ressemblance du Père, la vie
spirituelle en eux et à s'extirper du Mal. Son style
extrême-oriental ne doit pas le faire rejeter par l'occidental,
car la Vérité est bien plus vaste que l'Écriture qui,
partout sur Terre, n'est qu'une façon grossière et maladroite de
dire l'Indicible. Le Veda déconcerte un Occidental en mentionnant
des "dieux" comme Brahma, Vishnu, Shiva, etc., mais c'est comme La
Révélation d'Arès parle du Père et de la Mère,
par impossibilité de présenter au pauvre cerveau compartimenté du
pécheur le Créateur, le Tout-Autre polymorphe et infini.
Les Upanishads, qui marquent le passage du védisme vers
l'hindouisme mais gardent leur fond védique, disent : "La flamme
est la même, quel que soit le combustible, et les vaches, grosses
ou maigres, blanches ou multicolorées, ont toutes le même lait, et
la Vérité est comme le lait." L'homme doit vaincre la dualité
(voir "nondualité #171) et notamment vaincre ses basses envies qui
le coupent du Vrai et retrouver l'Unité avec le Divin
et avec soi (Rév d'Arès xxiv/1). Il faut faire taire le
bruit (ii/7-13, vii/4-16, etc.) pour entendre la musique
spirituelle. Cela, quoique dit différemment, se trouve dans le
Veda comme dans La Révélation d'Arès.
Notons la très importante parenté entre le Veda et l'Avesta, le
livre sacré des Zoroastriens qui eurent pour prophète
Sarsouchtratame (Zoroastre, Rév d'Arès xviii/3).
On comprend mieux le lien entre Véda et vie terrestre en se
rappelant que le Mahatma Gandhi confondait "la lutte pour la
liberté sociale" avec "le besoin de rencontrer Dieu face à face".
Ce concept actuellement irréalisable en Occident, il nous faut
nous aussi l'atteindre ainsi que La Révélation d'Arès le
recommande manifestement. Le Veda, masse énorme de textes
introuvables en entier en langue française — cette masse existe en
anglais : "The Sacred Books" —, est divisé en Hymnes, Charmes,
Liturgie, Spéculations, mais ces quatre parties s'interpénètrent
dans un classement plutôt incohérent. On peut ainsi parler de
Védas au pluriel. L'aspect exotique du Veda, son côté "légende" et
"conte de fées" est à oublier. Ce qui multiplie les personnages et
divise les idées quand on le lit aujourd'hui n'était sans doute
pas ressenti comme multiplié et divisible au temps très lointain
de la Révélation ; les mots ont perdu leurs sens primitifs, mais
lu sans préjugés on retrouve le chemin de l'Unité.
Mais c'est sur la mort que la découverte, la redécouverte, la
lecture régulière du Véda doivent véritablement orienter la
réflexion d'un Juif qu'obsède la Bible hébraïque, d'un Chrétien
qu'obsèdent les Évangiles, d'un Musulman qu'obsède le Coran, d'un
Pèlerin d'Arès qu'obsède La Révélation d'Arès, de
n'importe quel croyant exclusivement collé à sa Source
sacrée.
Il nous faut tous mourir, car "la vie est courte mais la mort est
longue" ("Le Christ Recrucifié" Nikos Kazantzakis) et pratiquer un
idéal spirituel est aussi philosopher, donc "apprendre à mourir"
(Platon, Cicéron, Montaigne) et, pour finir, tous les croyants de
toutes les religions et incroyants de toutes les raisons de ne pas
croire, pourvu qu'ils aient cette bonté qu'aspire la Lumière,
iront dans ce même espace infini, que le Père, ouvrant ma cage,étala devant moi (Rév d'Arès vi/1-5).
Que s'imagine un Juif mourant ? Lui seul sauvé et les goïm (les
non-juifs) au shéol. Que s'imagine un Chrétien mourant ? Lui
seul sauvé, les autres dans l'hadès. Que s'imagine un Musulman
mourant ? Lui seul au paradis, les autres en enfer. Et ainsi de
suite. Mazette ! Que de monde au shéol, en hadès, en enfer, dans
toutes sortes de géhennes réservées aux suppliciés.
Mais non ! L'homme une fois mort, la religion disparaît. Ce n'est
pas ce que l'on croit, lit, ritualise, qui crée l'âme et
qui sauve, mais l'amour, le pardon, la paix,
qu'on pratique libre de tous préjugés, de tout système,
c'est ce que Dieu à Arès nomme pénitence (Rév d'Arès 30/11).
Ce n'est pas le mécréant ou le croyant d'une autre religion qui
devient spectre (4/6-7, 16/15-17, 33/32, etc.),
mais tout esprit sans âme. Le spectre n'est
à peu près rien ; il est malheur (33/32), pas souffrance,
car l'homme seul est cruel et fait souffrir, mais Dieu ne torture
pas. Au reste, le Jour de Dieu (31/8), Il se
souviendra de la plus infime esquille au fond des abîmes,
de la moindre cendre (33/29), quoi qu'ait lu le croyant
(Bible, Coran, Véda, Tao Te King, Guru Granth Sahib, Kojiki, etc.)
ou n'ai pas lu le mécréant, dont elles sont les restes.
Le sort commun à tous les morts démontre que les Sources
sacrées sont toutes consubstantielles. Elles sont très
dissemblables en surface, parce que marquées par les cultures, les
langues pauvres et incapables d'exprimer l'absolu sauf par
ellipses et allégories, les routines locales, les événements
historiques, les intérêts religieux et politiques, qui
caractérisent ce monde pécheur. Cependant, derrière les
mots, les styles, les époques, les personnages, les mythes,
demeure l'éternel Retour (Rév d'Arès i/1) de notre
commune appartenance au Tout, à la Vie absolue, dont
Dieu, le Père, Allah, l'Incréé, le Grand Esprit, celui qui a mille
Noms, n'est qu'une représentation.
Je parle
ici —
en termes bâclés faute de place — d'un
monument de la pensée : Spinoza.
Je ne peux pas en quelque soixante-dix lignes présenter en
plénitude sa très particulière intelligence, erronément dite
athée, des forces qui régissent la vie et de la Force
qui régit la Vie (voir entrée 193), mais je ne veux
pas, sous prétexte qu'il en faudrait plus pour le faire bien
connaître, le soustraire à l'attention de mes frères et sœurs.
Spinoza s'exprima au XVIIe siècle en Hollande, mais sa pensée
est perpétuelle. Elle permet d'approcher de plus près
l'Inconcevable, le vrai Père, celui de La
Révélation d'Arès.
Plus qu'un philosophe, je vois en Spinoza un grand sage, qui
n'opposa jamais la raison à la passion, qui distingua
subtilement l'actif du passif. Il dut malheureusement délayer
des idées simples dans un flot de blabla, curieusement aussi
acceptable que peu nécessaire, parce qu'il vivait en des temps
où mieux valait cacher sous un brumeux verbiage les idées
"suspectes". De là notamment, selon moi — tant pis si l'on me
prend pour un gourdiflot — la superflue et lourde forme
géométrique euclidienne de "L'Éthique", son œuvre capitale.
Spinoza dut aussi comme nous tous pallier à l'insuffisance du
langage qui oblige à dire beaucoup sans parvenir à exprimer
clairement la réalité la mieux ressentie.
Depuis la Théophanie d'Arès (1977), Dieu n'est
plus pour moi le suprême et sublime roi et juge de la religion. Je
sais seulement qu'Il est. Il EST au plus profond de moi comme Il
est dans l'infini, silhouette indistincte. Jacob ne dit-il
pas : "Yahweh était là et je ne le savais pas" (Genèse
28/16), Élie ne Le sentit-il pas dans le son d'une
brise légère (1Rois 19/12) et Celui Qui crée mille
nouveaux soleils (Rév d'Arès xxii/12) ne dit-Il pas aussi :
Je serre, Je serre comme le clou (sous le marteau)
(ii/21) ?
La religion dit que Dieu est personnel pour que l'homme s'imagine
établir avec Lui une relation comme avec une autorité humaine.
Faux. Quand j'enseigne à prier, je dis : "Vous priez, mais vous ne
savez jamais si Dieu vous écoute. Alors soyez honnête !
Parlez-vous à vous-même, car vous êtes l'image et
ressemblance du Très Haut (Genèse 1/26) ; Dieu
est en vous." C'est ainsi que Spinoza priait peut-être, s'il
priait, ce que j'ignore.
Dieu est et n'est pas extérieur à l'homme. Votre psyché d'Enfant
(Rév d'Arès 13/5), de Fils (xi/13) est
directement issue du Père de l'Univers (12/4). Votre
parenté avec Lui est directe comme elle l'est avec ce que Spinoza
appelait Nature ou que La Révélation d'Arès appelle Vie,
Souffle. Je ne peux pas définir Dieu, parce que je n'eus de
Lui, en 1977, que l'expérience d'une Voix (Rév d'Arès xLii/13)
et d'une escorte fantastique ("Récits, Notes et Réflexions du
Témoin", Révélation d'Arès éd. 1995 pp 348-441), mais Il
est pour moi la Sainteté, la Puissance et la Lumière (12/4),
dans lesquelles je vois l'infini et indivisible Bloc "immanent et
non transitif" de Spinoza, l'insécable Vie ou Nature.
Baruch Spinoza né juif à Amsterdam en 1632, banni de la synagogue
en 1656, mort de phtisie en 1677, fut à peine connu de son vivant.
Ensuite il fut mis à l'index par la religion juive ou chrétienne
et vu par les intellectuels comme un gentil ratiocineur, guère
plus, pendant trois siècles. Il y a peu de temps qu'un certain
nombre de livres le biographient avec une quasi-vénération, parce
que la vénération jette les feux derrière quoi les interprétations
les plus diverses, vraies ou erronées, peuvent se cacher. Mais
dans les années 70-80, après que je fus Témoin du Père,
j'étais encore un des rares croyants qui citaient Baruch Spinoza
comme un esprit très proche du vrai nœud métaphysique central.
Je ne parle pas du Spinoza du "Traité Théologico-Politique", qui
prétend nécessaire une loi qui protége l'homme des théologiens —
l'intention est louable mais l'homme libre (Rév d'Arès 10/10)
n'a pas besoin de loi —, ni de celui du "Traité Politique", bien
que son idée sur la multitude y soit assez proche de
celle qu'a La Révélation d'Arès (12/8-9, 26/1, 37/2),
peut-être une antichambre des petites unités humaines.
Je parle du génial Spinoza de "l'Éthique" qui révèle, sous un
délayage trop long mais étonnamment clairvoyant, que Dieu est une
"cause immanente mais non transitive". "Par Dieu j'entends un
Existant absolument infini, un essentiel fait d'une infinité
d'attributs dont chacun exprime une essence éternelle et infinie."
Pour lui Dieu n'est pas l'indépendant roi suprême. Il est la cause
même de Son propre Être et du Tout qui en découle. Dieu n'est pas
au-dessus de l'Univers, de l'homme, de la nature ;
Il s'y fond. En bref, Dieu est la Vie (voir entrée 193)
qui s'étend à tout ce qui existe, Lumière comprise, même
dans la matière où ne circulent ni sang ni sève. Ainsi Dieu ne
juge ni ne condamne ni ne récompense personne sur Terre, puisque
tout humain est son Image et Ressemblance (Genèse 1/26-27)
et puisqu'au-delà de l'humain Tout est Lui et Il est Tout. La Colère
(Rév d'Arès 24/4,30/6-9) de Dieu insatisfait de l'homme et
celle de l'homme insatisfait de lui-même ne font qu'un. Le concept de Dieu par Spinoza est parent du concept qu'a de
Lui la Parole d'Arès. Quiconque libre de tous préjugés
l'étudie avec humilité et sagesse s'en rend bien compte. En
d'autres termes, Spinoza ne voit pas en l'homme un être cerné par
la nature et dirigé par Dieu, mais il le voit comme partie
intégrante de l'Être total, de la Vie au sens universel
du mot. À cause de cela les religieux, juifs, chrétiens, musulmans
et autres, ont vu dans l'auteur de "L'Éthique" un rationaliste
athée comme ils voient en moi un impie, parce que j'enseigne
que La Révélation d'Arès voit l'humain comme l'Univers
en mouvement et en devenir perpétuels : Tout donc peut changer,
le monde de Mal peut devenir un monde de Bien.
Dans le domaine ontologique, l'idée que Spinoza se fait de l'être
humain inverse ou nie l'ordre des causes et effets. Ainsi pour
Spinoza l'homme ne fait pas la société, mais la société fait
l'homme. De même, La Révélation d'Arès nous fait prendre
conscience que ce n'est pas l'homme, mais la culture que le
système (autre étiquette pour société) imprime dans le cerveau
humain, qui rejette et déforme la Parole et qu'il suffirait de changer
l'éducation pour changer l'homme. Immense, long et
difficile chantier, celui-même qu'ouvre la Parole d'Arès. Quatre
générations n'y suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). Nous
sommes pour l'heure des hommes du Mal qui ont des velléités de Bien,
parce qu'un peu d'atavisme au fond de nous fait remonter à nos
cerveaux le souvenir des heureux jours d'Éden.
Mais c'est sans doute plus que dans les autres dans le domaine de
l'amour, du pardon, de la paix et de la liberté que Spinoza est un
grand modèle de pacifique mais ferme "insurgeance". Parce qu'il
remplaçait les dogmes et les croyances par les lumières de la
Raison quand celle-ci se manifeste à l'état pur, sans déformation,
il fut accusé d'athéisme. Pourtant, bon et pieux est l'homme qui
écrivit : "Si les Turcs et les Païens offrent en prière à leur(s)
Dieu(x) le culte de la justice et l'amour de leur prochain, ils
ont en eux l'esprit de Jésus. Ils seront sauvés."
Depuis toujours le monde se cache de la vérité
et ignore ceux qui la disent. Le refus de l'exceptionnel n'a
jamais cessé d'être une institution chez les pécheurs.
Quand on me demande : "Que faites-vous dans la vie ?" et
que je réponds : "Je suis prophète," on me regarde comme on
regarda Élie, Jérémie, Ézéchiel, comme si j'étais un crapaud aux
grands yeux myopes portant un casque à pointe. Si je
réponds : "Je retrouve la Vie et j'aide d'autres à
retrouver la Vie (Rév d'Arès 24/5)," on est inquiet et
incompréhensif et l'on s'éloigne de moi prudemment. Alors,
soucieux de ne pas faire fuir, je réponds: "Je suis pasteur," ce
qui n'est pas vraiment faux, mais qui est vraiment très réducteur.
Quiconque change sa vie (Rév d'Arès
30/11) pour changer le monde (28/7) vise à retrouver
la Vie (24/5). Ce mot est aussi problématique que pénitence
(30/10) par rapport à la pénitence de l'Église ou que (vraie)
piété (35/6) par rapport à la piété religieuse.
La masse a donné à ces mots des sens confondants, divergents de
ceux que leur donne Dieu ou la Vie, d'où se propage
éternellement dans tout l'Univers (Rév d'Arès 12/4)
l'impérissable Vie, que la maladie du péché
ou du mal a réduite à la périssable vie (2/5, vii/7-10)
sur Terre.
De sorte qu'il y a vie et Vie.
Il y a la courte vie de l'éléphant (Rév d'Arès 36/10),
de l'araignée (xiii/12, xL/14), du pécheur
(12/3) qui vieillit dès qu'il naît. C'est la vie en
masse, le grouillis (iii/2). Ma vie biologique n'est qu'un soupir, un pâle reflet de la
Vie perpétuelle que je m'efforce de retrouver
(24/5).
La Vie, dit dans tout son contexte La
Révélation d'Arès, est la seule explication naturelle et
rationnelle de l'Univers.
La Terre est dimensionnellement poussière dans l'Univers
infini et l'homme est poussière de cette poussière, mais la Vie,
qui n'a ni dimensions ni degrés, qui est ou qui n'est pas, qui
peut être tout à la fois étalée(Rév d'Arès ii/4)
sur l'infini et réduite au bâton de lumière des Théophanies d'Arès
(1977), s'y posa en plénitude jadis.
L'homme, créé libre (Rév d'Arès 10/10) de choisir
(Rév d'Arès 2/1-5), pour une raison ou pour une autre — qui
n'est pas le sujet ici — tua en lui la Vie, n'en gardant
qu'un reflet dans le pauvre miroir de la nature. Mais La
Révélation d'Arès rappelle à l'homme qu'il peut
retrouver la Vie (24/5).
Quand j'étais athée, ma vie semblait parfaitement adaptée à la
vie de masse comme la mouche est adaptée à l'air. Devenu chrétien
et ecclésiastique au cours des années 60, je me sentis déjà
détaché de la vie de masse, bien que celle-ci m'admît. Mais après
que j'eus été témoin d'un Fait Surnaturel vu comme inconcevable,
voire même inadmissible par la masse — quarante visites de
Jésus, Messager du Père en 1974, puis cinq visites du Père
Lui-même en 1977, pfut ! — je fus considéré tantôt comme un esprit
dérangé, tantôt comme un escroc.
Puis, quand on sut que je serais ami de Dieu (Rév
d'Arès xxxix/16) et comme Dieu le négateur de la religion,
de la politique, de la loi humaine et le prêcheur de la vie
quotidienne libre (10/10) comme embryon de la Vie absolue
par le Bien accompli (35/6), par l'amour pour
tous les hommes, le pardon de toutes les offenses, la paix
avec tous et l'intelligence du cœur libre de
tous préjugés, on me vit comme un fou dyssocial, on me crucifia
sur la moderne croix de la folie, de l'inexistence, voire même de
la dangerosité.
Je relève aujourd'hui du degré zéro de la société. Plus
inclassable et incommodant que moi il n'est pas.
Mais je suis Vivant ; quelque chose de la Vie
est entré en moi.
Selon la masse mon souci ne saurait être l'homme, son bonheur
et son salut. Pour la masse je suis discordant, négatif,
dangereux. La masse prétend qu'elle n'a de sécurité qu'avec ses chefs
et leurs lois et que ce que je déclare Parole du Père ne peut être
qu'invention ou rêve. Si j'objecte : "Et les guerres de 1914, 1939
et de Syrie dernièrement n'ont-elles pas été provoquées par les chefs
et leurs lois ?", on s'indigne. "La société, me
réplique-t-on, ne peut pas vivre sans drapeau, sans croix, sans
croissant, sans gouvernement, sans armée, sans tribunaux, sans
police ; tout le monde sait que la guerre est un inévitable
incident sur la voie sacrée du bonheur social." Je réponds :
"Tout le monde, c'est la masse. Tout le monde est un terme inconnu
de la Parole du Créateur. Celle-ci dit : Sois Un ! (Rév
d'Arès xxiv/1) Elle ne dit pas: Sois comme tout le
monde."
La défiance de La Révélation d'Arès, donc la mienne
envers la masse ne date pas d'hier. Si le Père nous dit qu'il faut
retrouver la Vie (Rév d'Arès 24/5), c'est que ce qu'on
appelle ici vie n'est pas la Vie. Les prophètes
le rappellent depuis quatre ou cinq millénaires. L'ancrage des prophètes
reste sur le Fond (xLiv/1), mais tous les
pouvoirs du monde, religieux, politiques, financiers, ont rompu
les chaînes qui les reliaient aux vaisseaux (17/3-5),
lesquels sont ainsi partis à la dérive vers un monde différent de
celui créé par le Père. Ces pouvoirs sont nos adversaires. À
preuve, aujourd'hui encore ils ferment hermétiquement devant nous
les portes de tout ce qui peut nous aider à changer le monde
(28/7).
La Vie est libre (Rév d'Arès 10/10) de toute
religion ou Églises. Je suis croyant, mais libre.
Justement parce que je suis libre, je ne fais rien
d'inconsidéré, je me sens responsable du Bien tel que le
conçoit le Créateur, dont je suis l'Enfant. Mon identité
ne repose pas sur des gribouillis dans un registre, mais sur la
conscience, qui est la matrice de l'âme. Je n’entretiens
aucun rapport institutionnel avec des communautés religieuses,
philosophiques ou politiques, même si je regarde avec un
intérêt familial tout ce qui se passe chez mes frères humains.
J’ai un idéal spirituel libre, le corridor vers la Vie.
J'appartiens à une Assemblée qui se constitue
spontanément. Certains me décrivent agnostique, d’autres même
incroyant, parce que je ne me plie aux règles d'aucune religion et
que j'affirme trouver la Lumière et le Salut
et contribuer à changer le monde (Rév d'Arès 28/7)
seulement par ma pénitence qui est une joie pour les hommes
pieux (28/25) et en cheminant sur mon sentier vers
les Hauteurs (25/4-5). J'accomplis La Révélation d'Arès (Rév d'Arès 31/6), qui
ne contraint personne à rien, qui propose seulement à l'humain
d'échapper au péché des péchés (38/2) et à la triste fin
du spectre (16/17) en pratiquant la pénitence, le
Sermon sur la Montagne, cœur de l'Évangile.
"Et Dieu dans tout ça ? me demande-t-on. Dieu n'est pas la
Personne, unique en son genre ou bicéphale, ou tricéphale, des
religions. Il est Sainteté, Puissance et Lumière en
permanence créatrices (Rév d'Arès 12/4), sur Son Fond
est copié mon fond (Genèse 1/26), il est en moi autant
qu'il est l'Univers, c'est-à-dire Tout, même le vide
entre les astres. Il fait plus qu'exister, donc ; Il est Ce
qui est. Mais savoir ce qu'est ou n'est pas Dieu n'est pas plus
fondamental que savoir ce que je suis comme homme, car si je
n'étais pas, je n'existerais pas, la question ne se poserait pas ;
comme je suis je suis et me demander pourquoi je suis ne change
rien à ce que je suis.
Mon existence n'est qu'un atome, mais un atome nécessaire de la Vie
qui est absolue partout. Aussi conçois-je tout à fait que
n'importe quel humain puisse sans l'avoir cru être promis à la vie
éternelle.
Voilà qui n'est peut-être pas facile à
comprendre. Si vous n'avez pas compris, relisez lentement. Merci.
Nous du petit reste croyons en
La Révélation d'Arès en oubliant parfois que nous avons
besoin comme apôtres d'être crus nous-mêmes.
Plus encore, nous espérons mais en oubliant que nous sommes
espérés.
La
désespérance est un vaisseau mortL'espérance est sous la voile
de l'âme un vaisseau vivant
Le langage est toujours insuffisant.
Chacun de nous ressent sous un même mot quelque chose "d'autre",
qui fait que chacun, au fond, a sa propre langue, sa propre
compréhension de ce qui est dit. De là l'inévitable part
d'incommunicabilité ou de difficulté d'entente entre humains.
De sorte que pour certaines personnes foi et espérance signifient
la même chose, par exemple la non-possession consciente de vérités
que par ailleurs ils croient voir exister sans preuve.
Mais pour le témoin du Père que je suis foi et espérance
ne signifient pas la même chose.
La foi est ce que j'ai avec preuve.
L'espérance est ce que je n'ai pas, mais que je pourrais avoir
sans preuve que je l'aurai un jour.
J'ai la foi parce que j'ai tout à la fois La
Révélation d'Arès et sa preuve, puisqu'elle m'a été dictée
sonorement par Jésus, Messager du Père, puis par le Père
Lui-même, tous deux venus physiquement du Ciel.
J'ai la foi, parce que j'ai la preuve du Père de l'Univers
(Rév d'Arès 12/4) qui s'est manifesté à moi dans une
fantastique conflagration et qui m'a parlé.
J'ai la foi, parce que j'ai acquis la vraie piété (Rév d'Arès
31/6) et la preuve qu'en prononçant la Parole je
me rappelle effectivement chaque jour mon indissoluble lien avec
le Tout et le Tout Autre, l'Univers, la Vie.
J'ai la foi, parce que je pratique la pénitence (Rév d'Arès
30/10-11) qui m'a permis de vraiment changer ma vie
et qu'ainsi j'ai la preuve qu'un homme peut changer.
Espérance évoque ce que je ne peux qu'espérer avoir déjà sans
certitude : mon âme (Rév d'Arès 4/4-8,
17/4) ou mon salut (11/2, 17/6, 32/4) par
exemple, parce que je ne peux jamais être sûr que ma pénitence
soit suffisante.
Aussi, si la foi est mon état évident, l'espérance n'est-elle
pour moi que tension, mouvement vers le but.
L'espérance est un grand et merveilleux voyage dont je connais
le but, mais pas les péripéties.
Les Pèlerins d'Arès ne fêtent pas la naissance
de Jésus à Noël, parce que rien ne dit qu'il naquit un 25
décembre. Il naquit plutôt aux beaux jours selon plusieurs
indices. Mais pour les Pèlerins d'Arès Noël célèbre l'espérance.
L'espérance était déjà célébrée dans l'Antiquité au solstice
d'hiver quand allait croître la lumière du jour : On donnait aux
pauvres, on accordait aux esclaves un moment où les maîtres les
servaient, on comblait les enfants parce qu'ils représentaient
l'espérance par excellence. Les hommes antiques manifestaient déjà
l'espérance qu'un jour il n'y aurait plus de misère, d'esclavage,
de malheur et que la vie serait une enfance heureuse sans fin.
Inversement, dix siècles plus tard, Dante Alighieri dans sa
"Divine Comédie" imaginerait au-dessus du portail de l'Enfer une
pancarte disant : "Abandonnez toute espérance, vous qui entrez !"
Il appliquerait à espérance le sens que lui donnerait la théologie
de l'époque, chrétienne ou musulmane. L'enfer était alors vu comme
éternel. Quelle absurde disproportion entre un péché ou
quelques péchés sur terre, même terribles, et une atroce
douleur éternelle ! Invraisemblance qui dure encore à notre époque
moderne, où minoritaires sont encore les croyants qui
réfléchissent à cette absurdité avec l'intelligence du
cœur (Rév d'Arès 32/5).
J'ignore quel sera mon sort quand mon cœur s'arrêtera, mais
j'espère qu'il sera clément, parce que l'espérance des humains
n'est autre que le miroir de l'Espérance du Père, Laquelle est
généreuse.
"Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme," dit
Anaxagore vers 440 avant Jésus-Christ, termes repris par Lavoisier
vers 1780. En effet, tout est en transformation perpétuelle (Rév
d'Arès xxii/12) dans l'Univers du Père (12/4). Donc, tout est perpétuelle espérance dans la Création.
L'angoisse, la peur, l'affliction, le rationalisme, marquent des
manques ou des problèmes d'espérance. L'espérance apparaît à
l'intersection de la santé et de la maladie, de l'heur et du
malheur, de la vie et de la mort. L'espérance, telle que je
l'entends, n'appartient pas à ceux qui ne se fient qu'à ce qu'ils
voient, qu'à ce qu'ils sentent ou qu'aux probabilités
mathématiques. Voir et sentir froidement ou calculer, c'est se
résigner. L'espérance n'appartient qu'à ceux qui crient dans le
désert, qui chantent dans la détresse, qui tiennent bon dans la
tempête.
Tous les grands obstinés, Brutus,
Colomb, Zénon,
Ont ce mot flamboyant qui luit sous leur paupière :
Espérance ! — Il entr'ouvre une bouche de pierre
Dans l'enclos formidable où les morts ont leur lit,
Et voilà que don Juan pétrifié pâlit !
Il fait le marbre spectre, il fait l'homme statue.
Il frappe, il blesse, il marque, il ressuscite, il tue ;
Nemrod dit : "Guerre !" alors, du Gange à l'Illissus,
Le fer luit, le sang coule. "Aimez-vous !" dit Jésus.
Et ce mot à jamais brille et se réverbère
Dans le vaste univers, sur tous, sur toi, Tibère,
Dans les cieux, sur les fleurs, sur l'homme rajeuni,
Comme le flamboiement d'amour de l'infini !
("Les Contemplations") Victor Hugo
Quand des
combattants en passe de subir une défaite tombent dans le
doute et le désespoir, ils espèrent un héros pour sauver la
situation.
Il est aussi question de héros dans La
Révélation d'Arès, à la différence qu'il ne s'agit pas
de gagner une guerre, qui répand la mort, mais de lutter
contre le péché et de répandre la Vie, et
que ce n'est pas un seul héros, mais des héros,
voués à être aussi nombreux que l'amour est voué à
être grand, que le Père envoie sauver l'humanité.
L'Histoire est celle d'un illimité champ de
bataille où par-ci par-là a surgi un héros, qui de toute façon n'a
jamais vaincu le péché ni remporté de définitives
victoires.
Mais certains ont fait beaucoup plus. Ils ont évité à l'humain de
perdre complètement sa nature spirituelle et de tomber dans
l'inimaginable souffrance du péché des péchés (Rév d'Arès
38/2). Entre autres Zoroastre (xviii/3), Noé,
Bouddha, Abraham, Moïse, Jésus, Mouhamad, les vrais, pas les
personnages que reflète le miroir déformant d'une Écriture passée
sous le calame. Ce sont les silhouettes de ces héros-là
que La Révélation d'Arès fait voir à travers la
silhouette du prophète d'Arès, leur émule, que les pénitents
sont appelés à suivre (xxxv/4-12).
L'homme n'étant déjà plus que l'ombre de son Créateur,
l'inimaginable souffrance du péché des péchés peut
commencer à tout moment, à moins que l'homme cesse de se
décomposer spirituellement, de se couper nûment du Tout de Vie.
C'est tout l'enjeu de La Révélation d'Arès et de
l'héroïsme des pénitents et moissonneurs
qu'elle appelle.
Notons que, depuis Adam (Rév d'Arès 2/1-5, vii/1-16), le
comble du malheur par le péché a été évité aussi
longtemps que pour la plupart des humains la vie a été fruste et
précaire, car contrairement à ce qu'on croit le dénuement, tout
injuste et regrettable qu'il soit, n'est pas la cause du désespoir
; c'est la profusion qui l'engendre en causant l'insatisfaction.
Toutefois, même si c'est dans la profusion que surviendra la
catastrophe du péché des péchés (Rév d'Arès 38/2), elle
n'affligera pas l'homme matériellement comblé, puisque Dieu lui
avait donné jouissance de la matière ; elle surviendra parce
que l'homme comblé, ayant totalement oublié son fond spirituel,
aura fait de la matière son unique dieu.
Le Père aura alors perdu tous ses Enfants (Rév d'Arès 13/5).
Il abandonnera à sa souffrance une humanité spirituellement
morte. Il n'enverra plus de héros. J'ignore si nous
sommes les derniers, mais ce n'est pas invraisemblable.
C'est là qu'on voit que La Révélation d'Arès est déjà en
elle-même héroïque, parce que c'est l'Amour
Qui l'a inspirée et que le monde en la rejetant rejette l'amour.
Quand je vais en mission par les rues, dans la grisaille
d'automne, le froid d'hiver ou la chaleur d'été, la Parole
à mes lèvres, mes tracts à la main, dans la foule apathique, je me
sens misérable comme l'apôtre plutôt que glorieusement héroïque
comme Gilgamesh ou Siegfried. Je ne me sens pas héros.
Je le suis cependant, parce que le Mal est si fort que seul le
vaincra un héros (Rév d'Arès xxxv/4-12).
"La Légende Dorée" raconte le fameux Georges Tropéophore (le
porteur de Victoire, 10/7, 29/4 33/2) qui, par la force
tirée de sa foi et de sa vertu, tue le mal, métaphorisé
en dragon, qui va dévorer l'humanité, allégorisée en fille de roi,
et donne au peuple peu éclairé spirituellement la Lumière
et la vraie foi. La Révélation d'Arès, en termes tout
différents mais suivant un même plan de Fond — Il faut
tuer le Mal avant qu'il nous dévore — nous raconte par
anticipation notre possible victoire sur le mal par la pénitence
et la moisson de pénitents. Tous mes frères et
sœurs qui avec moi revêtent la tunique de héros,changeront, ou sauveront, le monde (28/7).
Réussir sa vie de nos jours, c'est faire une bonne carrière,
avoir une bonne retraite, une bonne assurance maladie. Nous ne
nions pas la légitimité de cette réussite matérielle, mais une vie
réduite à cette seule attente nous fait honte, si elle est
spirituellement vide et sans âme, sans l'idéal de
vaincre le Mal et de changer le monde (Rév d'Arès 28/7),
ce que je ne peux faire sans changer ma propre vie
(31/11), sans faire pénitence et moissonner
des pénitents. Voilà notre épopée ! Le héros
se reconnaît à son épopée.
Notre épopée est simple. Le héros de Dieu n'est pas un
surhomme puisqu'il peut être fatigué, déçu, contrecarré,
persécuté, mais c'est justement parce qu'il supporte tous ces
tourments qu'il est un héros. Comment imaginer que le
pauvre être, les tracts à la main, sa voix sans charme à peine
perçue par les passants, mettra le feu au monde ? Mais
oui, c'est ça un héros, l'inattendu, non le merveilleux
censé être doué de forces mystérieuses. Le surnaturel n'est pas
fantastique ; ce qui me frappa le plus en Jésus qui m'apparut et
me parla en 1974, c'est qu'il était, tout en vivant au firmament,
un homme comme moi. Je compris alors que le Bien était
beaucoup plus proche de nous que nous le croyions. Roger Bacon fut
écroué au XIIIe siècle pour avoir dit "qu'aucun sermon ne donne de
certitude, parce que seule l'expérience la donne" et pour s'être
mis à observer l'ordinaire. C'est lui qui avait raison.
L'ordinaire Jésus descendit de l'univers pour me rendre visite en
1974 et, pour impressionnantes que furent les théophanies de 1977,
ce n'était quand même pas la guerre des étoiles. Et que
m'ont dit Jésus et le Père ? Que c'est par l'ordinaire — tout
juste fait de pénitence et de bien ordinaire,
mais total — que moi et mes compagnons, improbables héros,
nous vaincrons le Mal.
Nous sommes des héros.
Dans le présent monde nous ne sommes pas
libres. Nous n'avons que des autorisations.
Dans La Révélation d'Arès le sens de libre
est absolu ; de surcroît, libre (10/10) n'est pas
séparable de doux et pacifique (35/14) ; il ne signifie
pas révolté ou révolutionnaire. La liberté arésienne
est une hypostase, une entité ou force spirituelle, une image
du Créateur (Genèse 1/26) réifiée dans tout pénitent.
Il y a vingt-huit ans, je n'avais que 60 ans ; j'étais jeune. Je
conçus le mot insurgeance (voir "Et ce que tu auras
écrit", Le Pèlerin d'Arès 1989) pour distinguer l'aspiration à
sortir du péché de l'insurgence synonyme de révolte
ou de révolution. Mais insurgeant (geant), trop proche
d'insurgent (gent) était ambigu.
Ayant vieilli, je lui préfère le mot sorti des lèvres du Messager
(Rév d'Arès 32/2) : Libre (10/10).
L'insurgence, synonyme de révolte ou révolution, n'est que vengeance
sans fin (Rév d'Arès 27/9), violence, elle ne fait que
remplacer un dominateur par un autre, une loi
par une autre, qui reste loi des rats, comme dit le
Père (xix/24) pour rappeler l'extraordinaire
prolificité des rats et évoquer ce qui est sans cesse
de retour dans l'Histoire. L'Histoire à laquelle il faut mettre
fin, car elle n'est que l'Histoire des esclaves et des maîtres.
L'homme insurgeant, c'est simplement l'homme libre.
Libre absolument.
.
Comme l'Évangile l'homme libre n'existe encore que
dans les profondeurs (Rév d'Arès 25/4) de son être.
Notre mission consiste, entre autres, à faire remonter l'homme libre
à sa propre surface !
En surface, l'humanité reste une humanité
d'esclaves, même s'ils ne sont plus des esclaves "dans les fers"
(Rousseau), châtiés ou pendus s'ils ont fui, même quand ils sont
bien payés, bien nourris, bien logés et ont de bonnes retraites.
Notons bien la raison pour laquelle depuis Adam (Rév d'Arès
2/1-5) rien ne change dans la masse, à savoir que l'esclave
révolté d'aujourd'hui comme l'esclave révolté de jadis "ne se
préoccupe pas de nier son maître en tant qu'être ; il le nie en
tant que maître... Notons encore que tout révolté ou
révolutionnaire d'aujourd'hui ou de jadis aspire à un autre
pouvoir et à une autre loi" (Camus), ce qui est lourdement
paradoxal.
Tout au contraire, l'homme libre se préoccupe de tout
humain, même de son maître, en tant qu'être ; par là il est apôtre
du Bien et n'aspire à aucun pouvoir.
L'homme libremet ses pas dans les pas du Père
(Rév d'Arès 2/12), de Qui vient La Révélation d'Arès.
L'homme libre rejette donc les livres d'homme
(16/12, 35/12) glissés dans l'Écriture par les pouvoirs au
temps où dominer au nom de Dieu leur donnait
l'irrécusabilité, mais les démocraties ne sortent-elles-pas
elles-mêmes que d'irrécusables livres d'hommes ?
L'homme spirituellement, donc absolument, libre certes
obtempère à la loi des dominateurs, mais en son for
intérieur il a rejeté tous les livres d'hommes, partant
toutes dominations, même les démocraties (mot-piège, mot à
tiroirs), et il se fait de l'amour, du pardon,
de la paix, de l'intelligence spirituelle
libre de tous préjugés les armes qui gagneront la guerre
métaphysique contre le Mal. Cela fait rire gras les matérialistes
et autres rationalistes, mais en toute guerre l'adversaire
commence par rire gras.
Or, au Jour du Père (Rév d'Arès 24/5) l'homme
libre sera même libéré de la mort.
Dernièrement encore je me croyais un homme libre. Hélas,
je n'étais plus, les pattes en l'air, que le chien auquel les
habitudes pépères de vivre comme des doigts papouillent le ventre.
Je fus brutalement remis debout. Un logiciel récemment téléchargé
dans l'ordinateur même sur quoi je réalise cette entrée 190,
s'avéra incompatible avec autre chose, je ne sais quoi qui ne
m'intéresse pas — la technologie informatique, autre maître
parmi mille maîtres, me sort par les yeux —. Se
disloquèrent l'arborescence et des applications dans ma machine.
La grosse tuile ! La remise en ordre de l'ordinateur fut une
longue corvée et, comme je suis seul sans personne pour faire ce
sale travail à ma place, j'eus tout le temps de me répéter que cet
ordinateur n'était pas mon outil, mais mon maître. Cela fit
re-érupter en moi le volcan de la Parole d'Arès (Rév
d'Arès L/6). Je trouvais quelque triste
amusement à me dire que les dominateurs et spoliateurs (Rév
d'Arès 27/9) religieux, politiques, médiatiques, etc.,
avaient maintenant des émules redoutables dans les maîtres
de l'informatique, sachant que, de toute façon, domination et
spolation ne résultent que de la folie de fabriquer,
instituer, imposer... Et je riais d'un rire amer, quoique
consolateur.
En septembre je roulais vers la Bretagne dans ma nouvelle voiture
bourrée d'électronique, monstrueuse geôle aux barreaux impalpables
d'ondes, plus nombreux et plus difficiles à desceller que les
barreaux de fer. J'écoutai France Culture. Un rombier de
l'Université de Jérusalem, Youval Noah Harari, affirmait qu'en
2050 nous serions gouvernés non plus par des humains, mais par des
algorithmes, ces formules mathématiques complexes que l'homme
fabrique, institue, impose. Harari parlait comme un fakir disant
la bonne aventure et j'étais abasourdi par la vénération qui lui
portaient comme à un dieu céleste ou politique les présentateurs —
le matérialisme rationaliste est nouvelle religion —. Mais le vrai
derrière ces élucubrations, c'était l'immuable prévision que
l'homme exploitant l'homme se perpétuerait plus fortement que
jamais.
Des puissances informatiques règnent maintenant sur l'Internet,
dont nous ne pouvons plus nous dispenser. Jusqu'à la folie !
Voilà pas que les déclarations de revenus et le paiement des
impôts sont maintenant obligatoires rester par l'Internet. Misère
! Que vont faire les gens sans ordinateur ? Un certain nombre de
mes frères et sœurs de foi en sont dépourvus et lisent ce blog sur
le papier. Mais ce n'est qu'un exemple, pas le pire, parmi dix
mille de la domination qui accable l'homme, qui continue
d'accepter comme une bête définitivement domptée.
On va me dire : Quoi ? Il vous suffit d'un crash informatique et
des propos téméraires d'un académicien israëlien pour conclure que
l'Histoire restera, sous quelque forme que ce soit, l'Histoire
d'esclaves et de maîtres ? Mais non, les progrès sociaux feront
que ce monde, tôt ou tard, deviendra merveilleusement égalitaire
et fraternel par la politique.
Je réponds: J'espère avoir assez de charisme pour affirmer qu'en
ce monde les crashs et autres désastres causés par les dominateurs
en tous domaines et les élucubrations pondues ou soutenues par eux
sont et resteront légion (Marc 5/10) jusqu'au péché
des péchés, si l'on ne change pas le cours des choses. La
Révélation d'Arès m'a rappelé que le monde heureux ne se
fera pas par la religion, la politique ou la science, mais par la
pénitence individuelle. Le monde ne changera (Rév
d'Arès 28/7) en bien que si chaque membre d'un petit
reste (24/1) de pénitents change en bien
(30/11). La vertu seule peut procurer la liberté
absolue et le bonheur absolu est impossible sans liberté absolue.
Je pense aux mots de Socrate prêt à boire la ciguë : "Je
rirais de moi-même si je devais continuer de coller à cette
vie-là" ("Phédon" Platon). Comme lui je préférerais mourir que
devoir vivre empêché de travailler pour le Bien.
Dieu comme dominateur, roi ou juge suprême est une invention des
religieux et de leurs associés politiques. Ils ont inventé ce
Dieu-là pour se faire passer pour comparativement doux et
indulgents. Le Père est au contraire le libérateur suprême et nous devons
le crier au monde. La Révélation d'Arès nous place devant un choix simple :
Ou bien nous recréer images et ressemblances (Genèse 1/26)
du Père trop aimant (Rév d'Arès 12/7) par la
pénitence (30/11) ou bien continuer de servir nos maîtres :
politiques, religieux, etc.
Qu'est-ce qu'un homme libre ? Un qui dit oui ou non
quand il veut, mais qui, pour dire oui ou non intelligemment
(Rév d'Arès 32/5) s'est fait pénitent. Les autres
restent esclaves ou maîtres, parfois alternativement, leurs
disparitions historiques ne se font jamais que provisoirement.
Mais leur énorme poids comme une montagne liée à nos pieds nous
entraine vers le fond. Les nœuds de l'attache sont intranchables
et pour les dénouer, car ils sont compliqués, nous devons former
un nombreux petit reste (24/1, 26/1) de pénitents.
Les pénitents dans la mesure du possible évitent de
vivre dans la même Histoire que les pécheurs
contrairement aux esclaves et maîtres que l'Histoire a unis dans
un conflit qui établit indéfiniment leur inséparable existence.
Pour les pénitents il n'y a pas de conflit. Parmi les pécheurs
nous circulons sans cesse comme libres apôtres.
Tous sont nos frères, même si, adversaires du péché,
nous ne partageons pas leur sort. Nous cherchons parmi eux ceux
qui inclinent à être comme nous.
Le Créateur, le Père, laisse chaque homme libre d'être
selon son choix pécheur ou pénitent.
Mais seuls les pénitents libres prévaudront au bout du
temps.
Le monde — ainsi Dieu
nomme l'humanité — va à force de pécher tomber dans
le péché des péchés (38/2), le point de non retour,
le Déluge lent dans lequel l'humain pour finir se
noiera dans la souffrance et le malheur. La religion n'a jamais pu changer le monde (Rév
d'Arès 28/7) en Bien (xxxiii/11, xxxviii/3).
Il faut la pénitence et, pour y appeler les humains,
une action que le Père appelle Moisson (Rév
d'Arès 4/12, 5/2, 6/2, 15/7, 31/6, 35/2) et que nous
appelons familièrement mission. Comme Dieu visite l'homme, l'homme visité par
Dieu devient pénitent et à son tour visite l'homme, et
ainsi de suite.
Les Semailles ont été faites,
les épis ont blanchi malgré les mauvaises herbes semées
par les docteurs [des religions comme du
rationalisme], les déprédations de leurs princes, qui
ont sillonné Mon Champ de haies d'épines et de coulées...
stériles.
Les épis les plus lourds seront les plus difficiles à
gerber...
Un rempart d'épines les tient loin... un orgueil inouï
dresse leurs tiges comme des lances.
Que ton courage ne faiblisse pas devant eux...
Tu devras brûler les épines sans brûler les épis pour
L'atteindre [Mon Champ]... te blesser les mains
à leurs barbes raides... gémir sous le poids de leurs
gerbes.
Lesquels de tes mérites seraient assez grands pour fournir
seulement une petite goutte de sueur à une tâche aussi
démesurée pour l'homme ?
Mon Bras sera ton bras,
Ma Parole ta parole (Révélation d'Arès Veillée 14).
Les frères et sœurs du petit reste
que j'ai rassemblé (Rév d'Arès 24/1) sont des pénitents
(31/11, 35/2, 37/3, etc.) et des moissonneurs (5/2-5,
31/6, 35/1-2, etc.), des apôtres, parce que l'amour du
prochain étant la pierre de touche du salut, nul
ne se sauve sans chercher à sauver ses
semblables.
Tout fut lié autrefois et tout sera lié à nouveau. L'homme à son
insu est lié à son Créateur comme l'homme à son insu est lié à
tout homme sur terre, et le résultat suprême de ce lien sera la Vie
retrouvée (Rév d'Arès 24/5).
Dans nos générations l'effort de certains dans la pénitence
et la moisson peut paraître vain, mais cet effort n'est
jamais vain ; il rayonne imperceptiblement de Sainteté,
de Puissance et de Lumière (Rév d'Arès 12/4). C'est
pourquoi l'impiété n'est pas dans l'échec apparent, mais
dans le découragement (13/8).
Il faut moissonner sans jamais se décourager.
Le Semeur est passé (Rév d'Arès 5/1, 6/2). Tout humain,
même l'athée, porte en lui l'image et ressemblance du
Père (Genèse 1/26). Notre mission n'est pas
prosélytisme. Elle peut convertir à l'occasion, mais la conversion
n'est pas son but. Elle cherche les porteurs de force spirituelle,
les germes d'un nouveau monde, conscients ou
inconscients, réels ou potentiels, les épis mûris ou
pouvant mûrir (Rév d'Arès 5/2), éventuels pénitents
et moissonneurs. Ainsi, de proche en proche, la chaîne
recréatrice du monde se formera, qu'importe le nombre de générations
nécessaire (24/2).
Mais qu'a donc la mission des Pèlerins d'Arès de si
particulier ? Est-elle différente des millénaires missions
monothéistes ou pseudo-polythéistes à travers la planète ?
J'appelle pseudo-polythéistes les croyances qui, devant
l'impossibilité de représenter l'Étre Suprême silencieux et
invisible, le représentent sous diverses formes appelées les
dieux.
La mission des Pèlerins d'Arès a de particulier ce qu'a de
particulier La Révélation d'Arès : Elle vole comme
l'air jusqu'à Dieu (Rév d'Arès xxxvii/7) et
jusqu'à la Vie (24/5) au-delà de la religion, quelle
qu'elle soit.
Notre mission porte le sceau de l'universalité, du Tout qui va de
la poussière à l'infini, par-delà les haies d'épines et les
coulées de pierrailles stériles des religions, des
philosophies, des dogmes, des sciences, des synagogues, des
églises, des mosquées, des prières, des théories de toutes sortes,
etc. Notre mission est simple. C'est la mission de l'immortalité
innommée et unanime de l'Être, du Bien, faible braise,
insoupçonnée sous la cendre au fond de n'importe quel humain, qui
peut en réveiller le Feu (Rév d'Arès xLi/3-10)
par la pénitence, c.-à-d. en aimant,
pardonnant, faisant la paix, se forgeant une intelligence
spirituelle libre de tous préjugés, autrement dit en
vivant selon le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7).
Notre mission ne répand pas de doctrine religieuse et
formelle, mais la Vérité créatrice : Frère humain, tu es
libre soit de n'être rien spirituellement et tu finiras
en spectre dans les abîmes glacés, c.-à-d. tu
ne seras rien en rien, soit de créer ton âme en devenant
pénitent et tu finiras comme partie intégrante de la Lumière,
la Puissance et la Sainteté (12/4). Ce faisant tu
contribueras à changer le monde — La Vérité, c'est
que le monde doit changer en Bien (28/7).
Notre moisson est la récolte des héros (Rév d'Arès
xxxv/4-12) pour qui chercher la Vie a un sens.
La Vie qui n'est atteinte que par des sentiers
(au pluriel = dans la diversité, 25/5)chevriers,
rocailleux, difficiles, mais accessibles (7/1).
Par ces sentiers nous quittons la religion ou
l'idéologie, contre lesquelles nous n'avons rien puisque nous en
provenons tous, mais qui sont dépassées, parce que la foi christane
des disciples de Jésus, la foi youhdi des
descendants d'Abraham et Moïse, la foi mousselmi de ceux
qui se réclament de Mahometsont restées bruit
d'homme (xxxii/8).
Notre mission appelle celui capable d'être Un en soi,
d'être au Père ce que la dent est à la Lèvre (xxiv/1-4).
L'homme doit restaurer en lui-même ce qu'il a de commun et
d'immuable avec le Créateur.
Nous ne suivons et n'enseignons ni dogmes ni tradition ; nous ne
répandons pas de catéchisme, pas de prière élaborée, parce que le
vrai savoir gît au fond de chaque humain là où gît l'image et
ressemblance du Père de l'Univers. C'est la pénitence
qui fait passer l'homme du savoir infus ou inné au savoir conçu et
exprimable, parce que l'amour patient permet de tout
retrouver et tout bien faire.
Seule la chair
transfigurée, celle de Jésus face à moi à Arès en 1974, a une
vision réelle et totale du Tout. La chair pécheresse, la mienne, la vôtre, est
un enfermement ; sa vision ne peut être pure et totale.
L'imagination seule permet à la chair pécheresse de
se représenter l'inaccessible.
Or, l'imagination, inséparable de la chair
pécheresse, est le moteur de la superstition.
Aussi la superstition est-elle inévitable chez le pécheur,
mais elle doit être minimale. Ce minimum, par exemple, oblige
au mieux à voir Dieu comme un vide ou un trou dans la pensée,
quoique Dieu ne soit ni vide ni trou et qu'il remplisse tout
au contraire, puisqu'il est l'Étre par excellence. Ce vide
dans votre pensée est donc superstitieux, mais mille
fois préférable au grand-père barbu au plafond de la Sixtine,
à l'hostie censée être corps du Christ-Dieu, aux médailles de
la Vierge ou de st-Christophe, au signe de croix ou aux
neuvaines.
Tu aboliras toutes les superstitions,
surtout celles venues de la malice des princes du culte, de
leurs docteurs et de leurs prêtres... (Révélation d'Arès 21/1).
Cette superstition religieuse, je l'ai abolie
de ma vraie piété (35/6). Depuis longtemps j'ai
tranché hardiment la corde qui m'attachait au monde et aux
princes du culte... j'ai fermé les portes du temple... puis
après que le Père m'eut élevé comme une tour... et que comme
l'aigle je me fus ri du vertige (33/2-5), j'ai ouvert
à nouveau le temple devant le Peuple (33/10) pour une vraie
piété (35/6) d'esprit non-superstitieux.
Cependant, même si je suis passé par-dessus le soleil (Rév
d'Arès xxii/18), ce n'est qu'une première étape sur le
très long sentier vers le Jour (31/8), je clope
(je boite) sur l'os (xxii/3-18). Pécheur, même si la pénitence
m'a fait beaucoup moins pécheur que je le fus, je reste
un infirme spirituel, Je ne peux pas chasser complètement de ma
vue les idoles de l'esprit (23/8) et de mes oreilles le
bruit de la chair lourd (xxxii/9), car je suis fait de chair,
que le péché a rendue myope et mortelle, et mon rapport
à l'invisible Éternel passe par mes sens d'animal
transitoire.
Jusqu'au Jour du Père aucun humain, même pénitent,
ne sera une image et ressemblance (Genèse 1/26) parfaite
du Créateur, parce que, jadis créé perpétuel, il marche maintenant
dans l'ombre d'Adam qui a choisi d'être maître de
la terre en passant par les plaies de Job et par la fosse (Rév
d'Arès 2/1).
Ma chair n'est pas transfigurée comme
celle de Jésus qui m'apparut en 1974. Je ne peux pas faire de ma
vie spirituelle un idéal absolu, parce que quantité de problèmes
pratiques et grossiers hantent ma portion animale. Je pense à
l'invisible, immensurable et sublime Être dont j'émane : le Père,
mais l'idée que mon cerveau s'En fait est un signe visible,
circonscrit, désublimé. Ma pensée est matière mortelle comme
l'onde hertzienne ou l'énergie solaire, qui a un commencement et
une fin ; elle a l'étroitesse du cercueil qui m'attend. Quand
je serai âme comment penserai-je ? Ma chair
m'empêche de le savoir ; mystère de la mort.
L'autre nuit je fis un cauchemar : On me condamnait à être
décapité, j'étais pieds et poings liés, on allait me trancher la
tête et j'avais peur. Me réveillant angoissé, je me dis: "Toi, mon
gars, tu es superstitieux. Être superstitieux,
c'est être impressionné par les signes. Or, la matière n'étant
que signes, le mort est signe par excellence puisque c'est la
précipitation dans la matière la plus réductible à ses propres
principes."
C'est à ces principes-là que la science (Rév d'Arès 26/3) voue
l'humain, mais Dieu voue l'humain à la Vie, rappelle La
Révélation d'Arès. Cette opposition de deux visions
de l'homme est tout le problème. Ici la gigantesque citadelle
du monde, dont nous ne sous-estimons pas la force, là la pénitence
et la volonté d'Être, dont nous connaissons l'actuelle
faiblesse, mais la fantastique capacité de croissance. Je ne peux
des murailles de la citadelle éviter l'ombre faite de ma
propre chair, de ma propre peur, mais je suis pénitent
et j'ai une âme.
Mon pied est planté (Rév d'Arès xL/1)
dans cette ombre noire, mais mon âme cherche la Vie,
la pure Entité du Tout, que je ne pressens qu'à travers un écran
de signes. Insatiablement je cherche la vie spirituelle jour et
nuit, au travail, au Pèlerinage, dans mon lit ou dans la nature.
Je tends ma pensée pour pénétrer jusqu'au cœur du Tout
Puissant. Je ne cherche pas l'intériorité propre aux
philosophes, mais la transfiguration propre à l'homme bon. Je la
sens me pénétrer un peu pour l'heure, je la sentirai m'emplir
entièrement un Jour.
Je flotterai jusqu'à ma mort dans quelque chose qui me dépasse, ma
pensée vire et piaille (Rév d'Arès 13/1) dans le grand
mystère de ma vie spirituelle, que j'ai voulue — pour que
nous fassions Ta Volonté (12/4) —. Un Jour je retrouverai
la Vie (24/5) au-delà de ma chair actuelle, dans
une autre chair comme Jésus descendu me parler en 1974.
Je vais vers une autre matière que les mots insuffisants de la
langue appellent résurrection. Mais pour l'heure je
volète, je ne vais pas loin. Je fais ce qu'il faut cependant. Mes
béquilles sont ma propre matière ; je lui donne force, même si je
vague dans un injetable, inévitable reste de superstition
inhérente à ma chair, mes sens, tous les organes de ma faiblesse
immense. Mais celle-ci est prévue dans le plan que nous
propose La Révélation d'Arès (36/5).. Toute religion sépare l'individu de la collectivité ; elle ne
promet le salut qu'à l'individu exemplaire selon ses régles. Toute
autre est la perspective de La Révélation d'Arès :
L'individu n'est pénitent et ne se sauve qu'en
vue du salut collectif : La Vérité, c'est que le
monde doit changer (Rév d'Arès 28/7). Tantôt la religion
dogmatise en feulements et rauquements d'hébreu le triomphe de
Yhwh Sabaoth (Dieu des Armées) et de son peuple, les enfants
d'Israël. Tantôt elle dogmatise par la Croix qui rachète les péchés
et par la gloire des saints et des anges sur des vitraux au
son des orgues. Tantôt elle dogmatise par les Piliers de l'Islam
et la charia qui, vénérés et accomplis, donnent au fidèle un
paradis de coussins verts et de sources cristallines avec un
service d'houris aux beaux yeux. Pour ne citer que quelques
triomphantes superstitions où la Vie est
réduite à de grossières matérialités féériques ! Ainsi les
religions se sculptent-elles de grandes et faciles renommées et
donnent-elle cohérence à l'impossible, alors que le seul possible
après le mort est une primaire participation à la Lumière,
quelque chose d'une extrême simplicité, que la religion trouve
fade et inattractive.
Ce qui me reste, à moi, de superstition n'est plus que
bribes de ces énormes superstitions-là et ne m'empêche pas
d'avancer dans la pénitence vers le salut, mais
ça me pèse, quoique je m'en défende.
Reste que le Bien ce
n'est pas Dieu qui me le donne ; c'est moi qui me le donne.
La transfiguration, le pénitence s'efforce de l'approcher,
mais il ne peut pas se débarrasser de sa lourde chair (Rév
d'Arès xxxii/9). Comme rappelé ci-dessus, il ne peut pas
concevoir le Père ; il ne peut que l'imaginer. S'il voit Dieu dans
la nature, il Le voit en poète ; il ne voit pas la Vérité.
La Vérité absolue n'est pas comme la mathématique, elle
échappe au pécheur et à son cerveau de chair.
Dieu en 1977 vint à moi escorté du visible et du sonore :
brasillements et cliquements dans l'air, lumière coulant le long
des murs, explosions dans la charpente et le bâton de lumière,
parce que, pécheur, je ne pouvais pas Le sentir
autrement. Mais, sauf la Parole qu'Il m'a dictée et qui constitue
la seconde partie de La Révélation d'Arès, rien de ce
spectacle surnaturel n'exprimait la réalité profonde de Dieu. Je
n'ai pu expérimenter Dieu que par une sorte de superstition,
des signes matériels, seul subterfuge idéographique par quoi je
pus Le percevoir.
Comme quoi, même délivré des superstitions majeures,
grossières, j'ai besoin d'une entremise figurative pour trouver le
Père. L'entremise de ma pensée au minimum. Suffirait-il que je me
mire dans une glace pour voir Dieu ? Je dois être honnête : Qu'est
Dieu dans mon image ? Qu'est Dieu dans la nature qui
m'entoure, me nourrit, me réjouit ? Je peux juste Le comprendre
comme les pèlerins d'Emmaüs comprirent qu'ils avaient
partagé un repas avec le prophète ressuscité d'entre les
morts après qu'il les eut quittés (Luc 24/31).
J'ai bien conscience qu'en voyant Dieu dans la nature je suis
seulement imaginatif, au mieux je suis ingénieux, superstitieux
décidément. Je ne peux réduire totalement la superstition.
Je peux juste rejeter la superstition religieuse,
excessive. La superstition religieuse, c'est l'adoration
de la matière, des livres, des reliques, des symboles, des codes
qui ont fait du salut une procédure légaliste : Tel
rite, telle récompense. Tel manquement au rite, telle punition,
etc. La superstition excessive, c'est l'oubli que Dieu
est d'abord Amour.
Comment, autrement que par la pénitence, nous évader du
monde orwellien, dans lequel le mensonge est la vérité,
où le rationalisme et la loi sont des religions, où l'apparence
est la réalité ? Il est urgent de changer le monde (Rév d'Arès
28/7).
19 juillet 2017 (0187)
L'apôtre sur l'orange pourrissante
Quand Jésus en 1974 puis le Père en 1977
parlèrent au monde à Arès, qui parmi nous imaginait qu'un jour
il ou elle serait apôtre ?
Personne.
Or, apôtres nous sommes maintenant,
cherchant les humains capables de pénitence, de
réparer l'erreur d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5). La Révélation d'Arès ne fonde pas de religion. Elle
relance la vie apostolique. Les apôtres ont disparu, parce
qu'ils ou elles s'adaptent à la vie avec ses hauts, ses bas, ses
péripéties, alors que la religion statufie, rigidifie, momifie
(Rév d'Arès xLix/7).
Qui ouvre tout grand l'esprit au monde des brochures
touristiques réalise qu'il n'est qu'un trompe-l'œil, un arbre à
moitié vivant et à moitié mort ou une grosse orange encore belle
au dehors, mais corrompue en dedans.
Sur l'orange pourrissante du monde s'est refermée la main de
l'homme, devenu son rusé (Rév d'Arès 15/1), ladre,
irritable, mais libre (10/10) maître (18/1) à la place
du génésiaque et prodigue Maître (18/3), dont la Main
ne fait plus que l'effleurer. Le Pèlerin d'Arès, trop rare
encore, s'efforce de pénétrer entre les doigts serrés des pécheurs
pour sauver l'orange par l'intérieur.
L'apôtre est l'ouvrier du salut, il ou elle
ouvre la porte de la Vie (24/5).
Le monde est une orange
pourrissante.
Sur sa peau, belle encore, rampent en tous sens les escargots
dorés nacrés de la religion et de la politique, dans le sillage
baveux de leurs prédécesseurs. Ils donnent à leur bave le nom
d'Ordre, qui n'est que désordre, puisque, si j'en crois les
discours, l'ordre doit toujours être rétabli et donc n'existe
jamais.
Nous sommes des apôtres dans la rue. Comment attirer l'attention
d'oreilles gâtées, de cerveaux sans jus de Vie ? Les
humains survivent plus qu'ils ne vivent et ne s'en rendent pas
compte. Fiers de leurs créations, ils ne voient pas que Paris, New
York ou Tokyo dans leur illusoire splendeur sont pauvres, tristes,
fragiles comparés au bonheur (Rév d'Arès 36/23, xxvi/12)
constant et perpétuel auquel il faudrait viser. Les plus belles
villes, les plus beaux musées (Rév d'Arès xxxvi/23) sous
le plus beau soleil, qu'ils croient resplendissants, sont des
poussières sales, dans l'Univers, des ruines latentes
(Coran "L'Araignée" 29/35).
Ouvrez grand les yeux ! Vous n'êtes que les piètres restes d'un
dépassement oublié. Les chasseurs de grandiose ne voient pas que
rien ne réveillera la sublime créature humaine aussi longtemps que
la Terre ne sera qu'un cimetière, un sol qui engloutit de la chair
morte, des générations qui vivent quelques décennies tout au plus
comme les moucherons vivent quelques heures. Comment l'humain
comprendrait-il, si le Père ne le lui rappelait, qu'une vie qu'a
raccourcie le péché ne lui laisse pas le temps de retrouver
la Vie (Rev d'Arès 24/5) naturellement, que ce monde
n'est plus que l'ombre de ce que le Père avait sorti du chaos
(Genèse 1/2) et qu'il lui faut forcer le temps par la pénitence
?
L'orange du monde pourrit.
Les siècles n'ont pas mordu sur l'Univers qui continue
sa ronde, mais ils ont asséché Éden. Seul l'apôtre, tracts à la
main, sur un trottoir sale, sait cela. Il a l’insignifiance de
l’endroit, mais il a la connaissance du Bonheur oublié.
Comment dire aux hommes leur malheur ? Comment dire aux vers
leur misère ? Ils rient dans l'orange pourrissante qu'ils croient
être paradis. Ce ne sont ni les jardiniers, ni les écologistes qui
redonneront à la Terre son cachet perdu, effacé depuis que le péché
pourrit tout. Plus rien de sublime dans la chair qui s'altère ;
très peu d'anges s'aventurent encore entre les fibres ou pépins et
Dieu. "Dieu est mort", disait Nietzsche, qui ne faisait
qu'honnêtement parler de ce qu'il ne voyait plus. Il ne voyait que
le monde où nous vieillissons, souffrons et mourons, tués par
l'âge, par la maladie ou par l'homme. Que l'homme nous tue à la
guerre, sur la route ou que l'âge nous tue plus tard, c'est la
même chose. Même la Beauté (Rév d'Arès 12/3) a fui avec
Adame et Haouha (Ève). On peut certes encore
voir la Beauté dans le Bien, mais qui fait le
Bien ? Le Bien est aujourd'hui confondu
avec l'humanitaire, l'aide sociale, c.-à-d. la solidarité, tout
autre chose comme le contrepoids compense le poids. Le Bien,
lui, est sublîme, il est dépassement, transfiguration, mais ce qui
est bien plus encore, c'est qu'il est à la portée de tout homme.
Hélas l'humanité ne le sait pas.
La science et la technologie font croire à l'homme qu'il vainc le
mal, comme le miroir fait croire aux alouettes que le piège est
l'Éden. Les barbares sont toujours là, cependant. Il y a seulement
soixante-quinze ans les nazis massacraient les juifs, les
tsiganes, les Polonais, les Russes, par millions. On croit que
c'est fini ? Non. Le massacre se fait maintenant en douceur, mais
il peut redevenir spectaculaire demain.
L'apôtre rappelle aux hommes la possibilité d'un vrai bonheur
pour la peine d'une pénitence (Rév d'Arès 28/25). Certes,
il faudra plus de quatre générations (24/2) de pénitents
pour changer le monde (28/7). Combien de générations en
plus ? Dix, vingt ou trente générations sont peu après des
millénaires de mal, mais les humains sont trop pressés ; ils
veulent tout très vite comme les chiens frémissants, balançant la
queue, dressant les oreilles, au pied de la table où ils attendent
des miettes.
N'allez pas imaginer, frères humains, que notre apostolat n'est
plus qu'une pratique arriérée ! Abraham, Isaïe, Bouddha, Jésus,
Mouhamad, c'était hier. Leur message n'est même pas encore accompli,
de sorte que la vraie piété (Rév d'Arès 35/6) n'existe
pas encoreet qu'entre temps l'orange de la terre
pourrit entre les mains de l'homme. Si le Père est revenu en
1974-1977 appeler l'homme à Arès, c'est parce que le pourrissement
gagne et que le péché des péchés (38/2) laisse
apercevoir sa perspective noire.
L'apostolat, c'est la
pénitence plus la moisson de pénitents,
c'est le seul moyen de s'en sortir.
Pourquoi l'orange du monde est-elle gatée par des vers humains non
idiots, loin de là, mais faits comme des Ferrari puissantes et
très technologiques pour aller très vite, pas pour aller loin.
Seulement voilà, c'est de loin qu'il faut revenir et c'est loin
qu'il faut aller.
Nous ne jugeons pas les vers humains qui gâtent l'orange — tu
ne jugeras personne (Rev d'Arès 36/16) —, mais nous ne
comprenons pas pourquoi ils ne voient pas que la politique n'a
jamais satisfait
le besoin de vaincre le mal (23/1),
le malheur (2/18), la détresse (23/3) et d'accomplir
(35/6) le Bien (12/3, xxxiii/11),
le besoin d'amour (7/5) qui écrase la méchanceté et
la cupidité,
le besoin de pardon (12/4) qui écrase le barbare
esprit de vengeance,
le besoin de paix (28/15), qui écrase la violence,
le besoin d'intelligence (32/5) spirituelle qui
écrase les dommages de l'intelligence intellectuelle,
le besoin d'être libre (10/10), qui écrase la
contrainte et l'idiotisation ?
et pourquoi ils ne voient pas que seule la vie
spirituelle, que La Révélation d'Arès appelle pénitence,
même si elle ne peut revenir et agir que très lentement (24/2),
remplira ces besoins.
Qu'on ne nous croie pas impitoyables envers les vers humains !
Puissent-il comprendre, cependant, que c'est l'orange qui les
portent qu'ils détruisent, comme des vaisseaux boiraient
la Mer Qui les porte. Toutes choses que refouillent à qui
mieux mieux romans, cinéma, théâtre. Tragique cette passivité de
l'humain face au Mal, dont il pleure sur l'instant, oh oui, mais
qu'il oublie vite ! Dès 1950 on ne parlait déjà plus des 50
millions de morts de 1939-1945. Le sort du monde est surtout un
grand drame de l'aveuglement, parce qu'Adam rejeta consciemment le
Dessein du Père mais que personne ne s'en soucie plus
consciemment aujourd'hui ? Le péché a gardé à l'homme
intelligence intellectuelle et ruse, mais en a fait un ver
aveugle (Rév d'Arès 16/15) à la Lumière comme
les spectres que j'ai vus défiler, qui se cramponnaient
les uns aux autres comme des aveugles, le 27 novembre 1977 entre
ma maison et la chapelle où Dieu m'attendait. Le ver
humain sans nul doute reste incomparablement supérieur à l'immense
gente animale, mais il lui manque tous les moyens d'être le Dieu
(2/13) de la terre qu'il ambitionne d'être. À nous apôtres
de les lui donner, s'il les veut bien évidemment ! Le péché
des péchés (38/2) menace ; jamais l'apostolat n'a été
plus urgent qu'à présent.
Nous ne disposons pas des technologies médiatiques. On nous en
refuse l'accès, et comme Sénèque disait qu'être "pauvre parmi les
riches est la pire pauvreté", être démuni de media dans un monde
suréquipé de media est désolant. Mais cela nous apporterait-il
vraiment quelque chose ? Apôtres, nous manquons de moyens, si nous
nous comparons aux religions, à la politique, à l'industrie, au
commerce, mais nous avons le puissant vouloir de changer le
monde (Rév d'Arès 28/7) et nous savons que le Bien
se construit par la volonté, pas par les caméras, ni par les
journaux, ni par les tables de mixage.
La Mer sur les Hauteurs est déjà notre élément autant
que notre but. Elle chatoie sous les yeux de l'âme. Dans
quelque rue que je marche j'en vois les "reflets d'argent", que
chantait Trenet, et l'ange qui m'accompagne est la palpitation
particulière de mon cœur battant à l'unisson du Cœur Paternel.
L'une de nos singularités est notre hostilité au Mal. C'est une
singularité rare et bizarre dans ce monde qui ne voit plus dans le
Mal qu'un problème non encore résolu mais qui, selon lui, devrait
toujours l'être sous peu, comme le répètent les sermons religieux
et politiques. Ce n’est pas à nous qu’il faut vanter les
"miracles" de la technologie. On m'a opéré à cœur ouvert, mais
qu'a-t-on fait de plus que reculer de quelques années mon
inévitable mort ? On va sur Mars ? Belle affaire !
Combien de souffrants que martyrise le Mal sur Terre pendant ce
temps ? Des milliards, renouvelés par des myriades de
naissances ininterrompues, naissance de futurs malheureux et
souffrants.
La technologie, nous l'utiliserions si nous l'avions, mais nous
arrivons à faire sans. Après tout, la science est utile, mais
aussi notre ennemie, parce qu’elle a apporté aux hommes
d'innombrables prédateurs. Notamment, la mort, prédatrice par
excellence. Je vais mourir, vieux bonhomme, et qu'ai-je fait dans
ma vie ? Tout à la fois pas grand chose et beaucoup. Beaucoup
parce que je rouvre le sentier du Bien absolu
: l'âme, mais ma vie trop courte, le temps manquant,
réduit à pas grand chose mon action personnelle. Seulement voilà,
je prépare les générations qui viennent à l'apostolat très long
qu'il leur faudra assumer.
Les hommes trouvent la mort naturelle, alors qu'elle est un
non-sens après une vie de chair passée comme un soupir,
mais avec un esprit capable de se porter des millénaires
en arrière ou en avant. Atroce contradiction qui prouve l'inanité
de la mort. C'est l'âme qui permet de jeter un pont sur
ce tragique hiatus. Nous apôtres allons à l'encontre de ce contre
quoi s'esclaffent les hommes narquoisement, eux qui vont
s'éteindre demain. Quand tournerons-nous le dos à la mort ? Il
n'est pas confortable de dire à l'homme rencontré dans la rue :
"Rappelez-vous ! La pénitence seule vous prolongera dans
la Lumière."
Peu de gens nous écoutent, quelques esprits encore animés
d'espérance, les épis mûrs. Combien tendent une
demi-oreille puis se sauvent en courant pour se réfugier dans un
isolement illusoire, là où la souffrance et la mort iront les
chercher !
Nous suivent des sages, fort peu nombreux dans ce monde sans
sagesse, des hommes et des femmes qui se moquent d’être moqués,
qui préfèrent la contemplation de la Lumière à la
distraction de la télévision, des balladeurs. Quand
comprendront-ils, comme Baudelaire, qu’il n’y a rien de plus
ennuyeux que de s’amuser ?
Amer le jus de l'orange pourrissante qu'est le monde que ses
pouvoirs tiennent dans leurs mains.
Oui, amer ! Et la plupart pensent qu'une orange pourrie ne se
régénère pas, qu'elle poursuit son pourrissement inéluctablement.
Mais il n'y a pas entre les mains de l'homme une orange, mais
l'orange, l'orange qui renaît sans cesse dans le bourgeon, dans la
fleur, dans la sève de l'arbre. L'arbre à la pointe toujours
verte (Rév d'Arès xvi/13) qu'est le pénitent ne
meurt jamais, il contient son fruit en puissance, toujours.
La Révélation
d'Arès, Parole du Créateur, n’a ni Dieu ni la religion
pour propos.
Son propos est l’homme du temps qui vient (30/13), la
pénitence (16/17) et la Vie (24/3-4).
Que la Parole fût donnée par Isaïe vers 760 av. JC.,
ou par Jésus en l’an 30 en Galilée (Palestine) ou en 1974 à Arès
(France),
ou par Muhammad en l’an 700 en Arabie,
ou par la Lumière de Dieu en 1977 à Arès (France),
deux humains ne la comprennent jamais de la même façon. C'est pourquoi le Créateur fait du Pèlerinage d'Arès un temps
de dépassement,
d’oubli des différences, de repli sur le Fond des Fonds
(xxxiv/6) ou sur l'essentiel, d'amour,
un Lieu où les diverses façons de comprendre et de prier
disparaissent sous la Vie.
Le Pèlerinage d'Arès comme La Révélation d'Arès
n'appartiennent à aucune religion.
Les mots tenus pour fondateurs du Pèlerinage furent
prononcés par le Créateur le 22 novembre 1977 :
Révélation
d'Arès xLi/1. Je suis ici.
2. Tu y viens, les frères y viennent.
3. La lèvre prend le Feu dans Ma Main.
4. Le front brûle.
5. Le Feu entre dans l’homme.
6. L’aragne [l’araignée] sucerait-elle le Feu ?
7. Appelle les frères et les frères : "Viens prendre le
Feu !
8. "Quand ton pied descendra, ton cri s’envolera haut."
9. Quarante pas nouent Ma Force et Ma Faveur où le front
frappe la pierre, où l’œil pleure comme ton œil pleure,
10. où les piques de Mon Feu percent le mal
11. Ma Main blesse l’homme, l’homme vit,
12. sa main élargie monte à Mon Bras.
13. Ici la main d’homme prend Ma Main.
Chaque année, le frère Michel fait le
Pèlerinage à Arès pour revivre l'Événement surnaturel dont il fut
témoin là en 1974 et en 1977 et redonner le Feu à sa pénitence
et à son prophétisme. Ses frères et sœurs qui ont foi dans La
Révélation d'Arès l'y accompagnent pour les mêmes raisons,
car ils sont témoins et prophètes à sa suite.
Le Pèlerinage d'Arès n’abolit pas les autres pèlerinages sur
terre. Il leur donne un sens ultime : Il y a un seul
Créateur, le très simple Père du Bien, de quelque
façon qu’on le nomme (Créateur, Dieu, l'Éternel, Allah, le Père,
Brahmā, etc.). Il est le Saint Qui fait oublier le péché,
le temps et l’Histoire, qui ne sont que fabrications de
l’homme. Le Pèlerinage d'Arès rappelle à l’humain, quelle que soit
sa religion, sa meute, qu’il est une espèce unique qui doit changer
en bien pour s’éviter de tomber dans le péché des
péchés (38/2), c’est-à-dire de plonger dans le mal sans
retour.
Pourquoi faire le Pèlerinage d'Arès ?
Ni un Pèlerin d'Arès ni aucun autre humain
en quête de salut n'est soumis à des obligations
religieuses. Le seul sentier de salut est la
pénitence, qui consiste, pour l'immédiat, à aimer son
prochain, pardonner les offenses, faire la paix avec tous
partout, penser et parler avec l'intelligence du cœur
(32/5), être libre (10/10) de tous préjugés,
et pour l'avenir à se préparer à tout partager avec tous. De
sorte qu'il n'y a pas plus d'obligation de faire le Pèlerinage à
Arès que de prier de telle ou telle façon. Le Pèlerinage
d'Arès peut cependant être une puissante nécessité de la
conscience personnelle.
Qui peut être pèlerin ?
Tout humain, pourvu qu'il ne soit pas un pécheur
ou impénitent entêté (26/11, 36/6) venant pour
perturber ou par pure curiosité. Tout humain, quelle que
religion ou philosophie qu'il ait, respectueux de l'Événement
Surnaturel survenu là est Enfant du Père (13/5) et appelé
(4/4). Il est toutefois suggéré au pèlerin qui n'a aucune
attache avec les Pèlerins d'Arès d'épouser leurs bonnes
habitudes sur ce lieu sacré : tunique (prêtée à ceux qui n'en
ont pas ; la tunique en recouvrant les vêtements efface les
différences de sexe et de fortune), les pieds nus.
Qui vous accueille ?
Des Pèlerins d'Arès. Pèlerins d'Arès,
d'abord un sobriquet dans les années 70, est devenu le nom
habituel des disciples de La Révélation d'Arès qui
assument de leurs deniers, gérés par L'Œuvre du Pèlerinage
d'Arès (Association Loi 1905) l'entretien et le service du
Pèlerinage.
Ne formant pas une religion, mais un mouvement spirituel
libérateur, les Pèlerins d'Arès ne sont pas jaloux de leur
sanctuaire. L’Esprit (33/4-8) de La Révélation
d’Arès est d'ouverture. Apôtres de la renaissance de la Vie
(24/5) en eux-mêmes par la pénitence et dans le
monde par la moisson de pénitents, ils accueillent tous
les hommes d'amour, de pardon et de paix, libres de
tous préjugés, pour qui n'existe qu'une Vérité, c’est que le
monde doit changer (Révélation d'Arès 28/7).
Où êtes-vous reçu ?
Vous entrez dans les locaux du Pèlerinage
au 46, avenue de la Libération à Arès dans la maison où
apparut Jésus en 1974, qui y dicta, au Nom du Père, L'Évangile
Donné à Arès (Première partie de La Révélation
d'Arès). Cette maison ne se visite pas — Tu ne feras
pas de ce lieu un sanctuaire (40/2), dit Jésus —. Sauf si
vous êtes un habitué, vous recevez ici toutes les indications
nécessaires. (voir ci-dessous : Informations utiles)
Quels livres sont-ils mis à votre
disposition ?
La Révélation d'Arès constituée de
L'Évangile Donné à Arès (1974) et du Livre (1977),
la Bible (traduction TOB) et le Coran (traduction de D. Masson).
Les autres sortes de révélation, vu leurs diversité et
imprévisibilité, ne sont pas disposées dans le hall de prière.
Toutefois, tout pèlerin peut apporter les livres dans lesquels
il est accoutumé à prier.
Prière libre ; aucune cérémonie ou rituel.
Seuls le respect et la discrétion sont
demandés aux pélerins. Le Vrai (xxxiv/1-4) s'épanouit
comme les fleurs de printemps partout où le Souffle s’exhale
(2/14) et où l'humain n'a d'autre intention que le Bien.
Le salut n’est pas donné par les mots, qui ne sont que
des aide-mémoire, mais par la pratique du Bien ou
pénitence (30/11), dont le pèlerin, quelles que
soient ses habitudes de foi, vient à Arès ranimer le Feu.
Le fidèle d'une religion, juif, chrétien, musulman ou autre, est
parfois étonné de la latitude qui lui est laissée de prier comme
il veut autant que du bonheur qu'ont les Pèlerins d'Arès de
partager avec lui leurs habitudes de piété (la tunique, les
pîeds nus, etc.), quoiqu'ils ne l'y contraignent pas. C'est
parce qu'il ne perçoit pas tout de suite que le Pèlerin d'Arès
n'est autre qu'un homme ou femme de bien, un pénitent
sans religion qui ne différencie pas entre eux tous les pénitents
sur terre, quelles que soient leurs métaphysiques personnelles.
Les Pèlerins d'Arès sont eux-même divers. Il y a ceux qui ont
choisi d’appartenir au petit reste et qui s’appliquent
strictement à la mission spécifique du témoin ou prophète
de La Révélation d’Arès, mais qui ne se croient pas pour
autant supérieurs. Il y a ceux qui, à des niveaux différents et
pour des raisons variées, suivent des entiers moins stricts.
Dans tous les cas, cependant, La Révélation d’Arès
ramène la foi à la quête du Bien, à la renaissance de l’image
et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27) au
fond de chaque créature qui s'est mise à aimer (2/12,
25/2-7, 27/4, 28/10-15), parfois même trop (12/7)
s'il le faut, à pardonner (12/4), à faire la paix
(xxv/11, 13/8, 15/5, 28/15, 36/17), à retrouver l'intelligence
(32/5)spirituelle et à se rendre libre (1/10)
de tous préjugés. Voilà comment l’homme fera se lever le Jour
(31/8) du bonheur (26/23). Ce qui rassemble les
Pèlerins d’Arès, ce n’est ni un registre, ni un dogme, ni un
signe visible ; c’est la puissante conviction que le Bien
seul vainc le Mal, crée l'âme et sauve
l'individu comme le monde.
Où et quand a lieu le Pèlerinage
d’Arès ?
L'été à Arès en France (33740,
Gironde),
46, avenue de la Libération,
Trois périodes :
du 21 juin au 4 juillet,
du 12 au 25 juillet,
du 2 au 15 août.
Pendant les trois périodes, la Maison de la Ste-Parole (où se
manifesta le Créateur en 1977) est ouverte
lundi, mardi, mercredi et jeudi de 18h à 21h
vendredi de 08h30 à 11h30,
samedi, dimanche ainsi que les 14 juillet et 15 août (sauf
s'ils tombent un vendredi) de 17h30 à 21h,
Chaque pèlerin prie et/ou médite librement sans déranger les
autres.
Informations utiles :
À l’entrée, on ne demande ni son nom, ni sa religion au nouveau
pèlerin. On lui pose seulement deux questions : "Croyez-vous
que La Révélation d’Arès, la Bible et le Coran viennent
du Créateur ?" et "Aimez-vous tous les hommes et leur
pardonnez-vous leurs offenses ?"
S’il répond oui aux deux questions il est accueilli par des frères
ou sœurs qui lui rappellent le sens de La Révélation d'Arès et
du Pèlerinage d’Arès.
S’il répond oui à une seule des deux questions, il est accueilli
de façon plus attentive.
S’il répond non aux deux questions, on lui pose une troisième
question : "Pensez-vous que quelque chose de spirituellement
important et respectable s’est passé sur ce lieu ? Venez-vous
pour y méditer et respecterez-vous la paix et les habitudes de ce
Pèlerinage ?"
S’il répond oui à cette question, il sera reçu de façon
particulièrement attentive et explicative par les frères et sœurs
d’accueil avant d’être accompagné jusqu’à l’exèdre, qui est
l'antichambre de la salle de prière.
S’il répond non, on regrettera de ne pas pouvoir le laisser
entrer.
Que savoir, si vous voulez devenir membre du petit reste (24/1)
?
Il n'existe ni registre, ni fichier central, ni rite ou conditions
d'admission dans l'Assemblée de ceux qui croient dans La
Révélation d'Arès, parce que, par principe, ce seront à
terme, au Jour où il n'y aura plus ni jour ni nuit,
où la Lumière couvrira tout (31/8), tous les Enfants
(13/5) du Créateur, tous les hommes de Bien. De ce fait, on ne peut distinguer que deux sortes de
disciples de La Révélation d'Arès : Ceux du petit
reste — les Pèlerins d'Arès que le témoin
orthographie avec un grand P — et tous les autres, le grand
melting-pot des pèlerins d'Arès petit p. Les uns et les autres
étant de toute façon des pénitents, le salut n'est
pas plus garanti aux uns qu'aux autres, car qui peut savoir
qui est sauvé, qui n'est pas sauvé ? (11/3).
Les Pèlerins d'Arès du petit reste sont les seuls
définissables, parce qu'ils comprennent La Révélation d'Arès
et la mettent en pratique comme le prophète aussi
strictement qu'ils peuvent. Les autres comprennent La
Révélation d'Arès et la mettent en pratique de manières
nombreuses et diverses. Mais tous, Pèlerins d'Arès et pèlerins d'Arès, sont
radicalement différents des croyants traditionnels, qui cherchent
leur salut dans les dogmes, lois et préjugés d'une
religion. Le Pèlerin d'Arès comme le pèlerin d'Arès est une
conscience libre (1/10). Il contribue au salut ou changement
du monde (28/7) par sa pénitence (pratique de l’amour,
du pardon, de la paix, de la libre
intelligence du cœur) et par sa continuelle moisson
de nouveaux pénitents. Sa foi est conscite
(xxii/14), c.-à-d. basée sur la seule conscience que La
Révélation d'Arès explique toutes les Écritures
historiques encombrées de livresd’hommes (35/12).
Pèlerins d'Arès comme pèlerins d'Arès concourent à la renaissance
du christianisme originel du Sermon sur la Montagne (Matthieu
ch. 5 à 7).
Le Feu de la simple vie spirituelle, qui est la
quête du Bien,
voilà ce qu'on vient ranimer au fond de soi à Arès pendant le
Pèlerinage.
Au 17e siècle, Jules-Clément Scotti,
jésuite défroqué, nomma injurieusement solipses — du latin soli
ipsi : agissant pour eux seuls — les jésuites, ses anciens
congénères. Jules Clément Scotti en rage oublia que comme humain
il était lui-même solipse. Le mot solipse a disparu ; seuls, ses
dérivés : solipsisme et solipsiste trônent dans le vocabulaire
des érudits, mais ils désignent moins clairement ce que je veux
dire ici. Alors, je ressuscite solipse, parce que nous vivons
dans un monde d'humains solipses.
De même que le plus grand des philosophes ne peut ignorer ses
maux de dents, disait Shakespeare, de même que Bouddha ne put
pas ne pas souffrir du mal de ventre dont il mourut à Pava chez
le forgeron Cunda, je ne peux, moi pécheur, ignorer
que je suis un solipse et que ma vie sera trop courte pour que
je puisse me délivrer de cette tare (Rév d'Arès 2/12).
Mais moi et mon petit reste faisons en sorte que
l'humanité entière finisse par en sortir. Alors ce sera le Jour (Rév d'Arès 31/8).
Le Père, on ne sait pourquoi, S'est
prolongé en l'homme. Il souffla Sa Vie
spirituelle (Sa Voix) dans un animal pensant (celui qui
couchait sur l'ombre, Rév d'Arès vii/1-6) ajoutant ainsi
à la chair et à l'esprit l'âme (17/7),
que Genèse 1/26 appelle Son Image et Ressemblance,
pour que l'homme Vive pleinement, intensément, avec
Tout ce qui Vit (Rév d'Arès 24/5).
On ne sait quand, le libreAdam choisit (Rév d'Arès
2/1-5) de réactiver en lui l'animalité pensante. Il devint
une créature hybride, mi-spirituelle mi-animale. Depuis lors, le
dosage en lui de la vie spirituelle fluctue et, sauf exceptions,
elle est devenue très basse.
Ainsi l'humanité aimante et généreuse que Dieu
créa n'existe-t-elle plus qu'en puissance ; l'animalité est
revenue et a rendu l'homme solipse. L'humanité a, dans son
ensemble, perdu conscience du Tout auquel elle appartient, s'est
emmurée dans un monde où a à peu près disparu l'amour du
prochain, où les uns jouissent, les autres souffrent et
quelques uns cherchent à retrouver la Vie (Rév d'Arès 24/5),
mais ne peuvent la retrouver dans une seule vie humaine trop
courte — Des générations seront nécessaires (24/2). À présent, l'homme vit en meute. Une meute n'est jamais liée
par l'amour ; chaque bête y est soi, s'unit aux autres pour
survivre et se reproduire, non pour les aimer ; le mâle dominant
est soi et il série selon leurs inégalités ses congénères, dont
chacun est soi, un solipse.
L'humain oublie qu'il est d'abord spirituel, frère de
tous sur terre, élément du Tout. L'émancipation collective à quoi
appelle l'Évangile Palestinien n'a pas eu lieu ; l'amour, le
pardon, la paix, l'intelligence spirituelle restent rares
et strictement individuels. L'humain ne voit pas qu'être libre
n'est pas être seul, que c'est être libre d'aimer,
libre de se recréer, de se fondre dans le béton du Bien
que façonne l'amour des autres.
Ardu il est de rappeler cela au
monde, parce que l'apôtre doit lui-même s'efforcer d'être le
moindre solipse possible — Tu n'es plus rien pour toi-même
(Rév d'Arès 40/6).
Les hommes se croient souverains, mais ils ne vivent pas libres
(Rév d'Arès 10/10) ; tous pensent, vivent, obéissent comme
on leur a dit de penser, vivre et obéir. Je suis né en France et
je ne peux éviter de penser en français, d'avoir des mœurs
françaises, d'agir en Français même si c'est le moins possible.
Nous sommes tous issus d'un formage, dont même les plus affranchis
gardent quelques séquelles, qui maintiennent chacun au-dessous de
lui-même, au-dessous du grand Dessein pour lequel il fut
créé. Depuis des temps immémoriaux il n'existe plus d'humains qui
prolongent totalement le Créateur dans la matière vivante.
D'où une crise morale permanente, éparpillante, disloquante, dont
personne n'a conscience. Crise par exemple bien ressentie au cours
de la dernière campagne électorale présidentielle en France, où
pour bien faire il aurait fallu 47 millions de candidats pour 47
millions d'électeurs. La Révélation d'Arès explique
cette permanente crise millénaire : Faux est le concept qu'a
l'homme de sa raison d'être, de la liberté et de l'amour.
L'hubris, orgueil tenace, pousse l'homme à la démesure de
l'égoïsme et à l'erreur dans la bassesse comme dans l'élévation,
il entrave l'ascension de l'esprit. À cause de cela la pénitence
et les âmes sont encore très rares.
L'homme ne peut pas se réaliser.
Le solipse, membre d'une espèce innombrable en ce monde, ne voit
de lumière que dans sa seule pensée. De ce mécanisme mental
fatalisé par l'hubris, aussi puissant que la pesanteur, quelques
élites depuis les millénaires tirent profit en introduisant leurs
idées dans le cerveau solipse de telle sorte qu'il les croit
siennes. Ainsi le solipse est-il fatalement subjectivé, parce
qu'il manque généralement du savoir universel qui lui permettrait
de dégager une raison puissante. Étant solipse, je suis
subjectivé, mais j'ai le rarissime privilège de l'être par Dieu.
Hélas, voyez les grandes idéologies ! Celles des grandes religions
: Quand on pense que le Christianisme brûla Jeanne d'Arc, Michel
Servet et beaucoup d'autres devant des foules qui ne protestaient
pas. Quand on pense que soixante-huit millions d'Allemands crurent
sans broncher au Reich d'Adolf Hitler, prévu pour mille ans et qui
ne dura que douze ans et finit en désastre après avoir mis
l'Europe à feu et à sang. L'URSS de Lénine et Staline dura 72 ans,
mais tint tout ce temps au prix de 65 à 93 millions de victimes
("Livre Noir du Communisme", éd. 1997). Si je croyais cette
tragique histoire derrière moi, je me tromperais ; l'histoire
s'est seulement déguisée de charme.
Je suis un solipse, comme chaque homme sur terre je ne suis que le
jésuite de mes propres convictions, seraient-elles aussi proches
que possible de celles que m'a insufflées La Révélation
d'Arès ; malgré mes efforts je n'atteindrai pas d'ici ma
mort son extraordinaire Esprit d'absolu dépassement, car
La Révélation d'Arès parle à toute l'humanité — relisez 25/6
! — Mon pauvre cerveau, après des millénaires d'involution,
est rétréci à des limites que je ne peux dépasser, mais ma
descendance (24/2) lui redonnera ses dimensions
génésiaques. Jamais je ne m'étais à ce point rendu compte que le
Père est Liberté absolue. Comment être dans cette génération Sa
totale Image et Ressemblance ?
Certes, j'ai beaucoup évolué en bien depuis
quarante-trois ans. Je me bats contre moi-même chaque jour pour
avoir la force du pardon, de la paix, de l'intelligence
du cœur, mais la force de l'amour total et de la liberté totale,
on ne peut la conquérir dans cette génération parce qu'on patauge,
on colle à la boue du monde, quatre générations ne suffiront
pas à s'en dégager totalement. La nuit, quand je prie parmi
les âmes qui prient avec moi, je leur dis : "J'ai
compris que la mort permet l'évolution qu'empêche ma chair
rendue faible et avare au cours des siècles de péché.
J'aspire à vous rejoindre, à quitter mon esprit et à ma
chair corrompus de solipse et à revivre dans mon âme
comme vous, frères, sœurs, parent(e)s, ami(e)s. Le meilleur de
moi-même ploie sous la condition humaine. Je devrais être un fou
de Dieu, mais les règles du sérieux m'engeôlent. Mes obligations
matérielles, pour ne parler que d'elles, m'empêchent d'opter pour
l'abandon total, celle du clochard absolu. Oh ! Père, tu es le
Clochard Absolu. Appuyé au mur de l'Univers Tu me tends Ta Main et je n'y dépose
qu'une piécette alors que je voudrais m'y jeter tout entier."
Homme de Dieu, où es-tu ? Tu n'es ni dans frère rabbin, ni dans
frère jésuite ou prêtre, ni dans frère imam, ni dans frère
"saint", ni dans frère prophète, qui n'est qu'un écho du
Père, mais qui n'est rien lui-même (Rév d'Arès
40/6). Homme de Dieu, tu n'es dans personne dans ce monde
de solipses. L'homme a tué l'homme. Comment avons-nous pu étouffer
le poumon de l'Univers? L'homme est mort comme Dieu est
mort, en quelque sorte, puisque nous ne pouvons même plus Le voir.
Telle est la situation. Mais La Révélation d'Arès est
descendue dire que sortir de cette mort-là est possible. La sortie
est au bout d'un très long couloir, celui de la pénitence.
J'y fais et les Pèlerins d'Arès de cette génération y font les
premiers pas. D'autres le parcourront, les solipses disparaîtront,
le Jour se lévera.