5 octobre 2016 (0178) justice et conscience des pénitents
Quand
dans nos poitrines et nos têtes l'Esprit soufflera
(Rév d'Arès 4/11, 33/4)
la délivrance — #176 — et l’anarkhia —#177 —
Quand sous ce Vent religion, politique, loi,
tribunaux, sous lesquels nous ployons, seront dispersés,
Quand nous vivrons en petites unités libres (10/10)
dans la joie et la fête de la pénitence
(30/11),
Alors, les pouvoirs et les juges ayant disparu, viendra
le devoir impératif de chaque pénitent et de
chaque pénitente d’être lui-même ou elle-même
la justice. Mais être juste, qu'est-ce ?
Être juste, c’est être comme le Messager
Jésus du 15 janvier au 13 avril 1974 ou comme le Père
du 2 octobre au 22 novembre 1977, quand ils me
parlèrent et que je compris que je n'étais pas un
humain aux qualités et valeur distinguées, mais que
j'étais comme la plupart des humains un homme aux
dents noires, au cou plat, à la langue lacée, le
frère mort à la main fermée (Rév d'Arès xxvi/1-4),
enclin aux préjugés, à la dissimulation, à la
prétention. Et pourtant le prophète Jésus et
le Père me parlèrent avec amour, pardon, paix,
intelligence spirituelle, sans préjugés, et me
confièrent une mission prophétique insigne, faisant de
moi, pécheur et potentiel maléfique, un
potentiel pénitent.
Jésus et le Père appellent de même chacun de mes
compagnons du petit reste (24/1).
C'est le sens qu'a dans La Révélation d'Arès
le mot justice : Justice de Dieu ou justice
du pénitent ; autrement dit, il n'y a de justice
que dans l'amour.
Il y a justice et justice. La
justice par la loi est étrangère à l'amour ;
elle est au mieux basée sur une équité matérialiste (Rév
d'Arès 28/10), calculée selon les idées reçues, la
culture, la sensibilité du lieu et du moment ; elle suit
une idéologie, une logique parmi d'autres logiques, etc.
La Rochefoucault dit que "La justice n’est autre que
l’appréhension qu’on nous ôte ce qui (selon nous) nous
appartient." Plus tard, on affirma que la justice est ce
qui donne des droits et les fait respecter, mais les
droits, qu’est-ce que c’est ? Pour Babeuf c'est "à
chacun la même chose" (justice commutative), pour Marx
c'est "à chacun selon ses mérites" (justice distributive),
pour le citoyen d'aujoud'hui c'est "à chacun selon la
loi." Mais pour nous Pèlerins d’Arès, c'est à
chacun selon la neutralité, la miséricorde et l'aide de
l’amour, hors l'émotionnel, hors l'idéologie,
la loi et les tribunaux.
À cause de cela le monde des "gens sérieux" longtemps nous
traitera de fous, voire de dangereux fous, nous condamnera
comme il condamna Jésus. Eh oui, le juste sera
d'abord un héros (xxxv/4-12).
Justice de juste, dit La Révélation d'Arès
(xxxi/10) pour préciser qu'il ne s'agit pas de
justice de loi.
Un juste se conforme à la Parole. Être juste,
c'est voir toute chose sous l'angle de la Lumière
et de la pénitence, c.-à-d. de l'amour,
du pardon, de la paix, de l'intelligence
spirituelle libre de préjugés, et dans la
perspective du partage du monde entre tous ses
propriétaires : les humains.
Même face à une faute grave, une criminelle activité, on ne
juge pas (Matthieu 7/1). Face au mal il faut
étouffer son moi impulsif, émotif, se neutraliser et
générer ainsi une lucidité refondatrice de la conscience
de la coresponsabilité de tous dans le crime, la faute ou
l'offense d'un(e) seul(e).
C'est la véritable révolution du sens de justice que
préconisa le Sermon sur la Montagne, qui n'a
jamais été appliqué, qui reste à faire naître.
Aucune entrée de mon blog n'a
été aussi difficile à abréger, car la notion de justice,
déjà basale dans notre actuelle vie pénitente, sera
plus fondamentale encore quand la pénitence
sera le lien qui bottellera une nation (Rév d'Arès
28/21) comme petite unité. J'ai écrit puis
maintes fois raturé, réécrit cette entrée, mais malgré
mon souci de brièveté, j'ai sans cesse abouti à un texte
trop long. Je n'ai finalement laissé que quelques
paragraphes qui m'ont paru être des minimaux utiles:
Si l'individu veut se protéger
derrières les lois et les cours de justice pour ne pas
avoir à assumer des décisions de conscience, il perd sa
qualité de personne humaine. Il n'est plus qu'un esclave
du système, un justiciable, qui croit qu'on ne peut
obtenir justice hors des organismes et personnels dits "de
justice", hors de substituts de conscience comme l'opinion
ou les fonctionnaires de la loi. Dans tout procès chaque
partie croit dans son bon droit et crie à l'injustice
quand elle perd ; la partie perdante comprend que ce
qu'on appelle "justice" n'est pas justice. C'est peut-être
dans les cours de justice qu'on sent le mieux le froid de
la nuit dans laquelle Adam fait vivre sa
descendance (Rév d’Arès 2/1-5).
Seule une conscience pénitente absolument libre
(Rév d'Arès 10/10) s’extirpera de cette nuit et
retrouvera le jour en attendant le grand Jour (Rév
d'Arès 31/8). C'est peut-être dans la quête de la justice
qu'on verra le mieux un pénitent comme acteur de
l'aventure humaine dans son épanouissement optimal, la pénitence,
la liberté de Bien qu'aucune épée de justice
légaliste ne pourra plus menacer.
Un drame parmi les plus profonds que fait vivre à l'homme
le système est celui du procès. Mais la petite unité
humaine où vivra le pénitent n'aura pas de cour
de justice, pas de procès. Dans une société où règneront l'amour,
le pardon, la paix,l'intelligence
du cœur tous les humains seront des Antigone, qui auront
vaincu l’arbitraire des lois de la Bête aussi
longtemps qu'elle agonisera derrière l'horizon (Rév
d'Arès 22/14).
Hermann Rauschning dans "La Révolution du Nihilisme"
dénonça le gouvernement nazi, démocratiquement élu, qui
expulsa, emprisonna ou tua "quiconque s'offrait le luxe
d'une décision prise selon sa conscience personnelle,"
mais, même de façon moins inhumaine, toute cour de justice
condamne la conscience personnelle quand elle contrarie la
loi. En démocratie la masse croit à la liberté, mais ploie
devant les juges qui appliquent la loi qu'ils considèrent
plus forte que la conscience. Épouvantable ! Ce vice de
pensée a conduit le commun des hommes à confondre loi avec
morale et justice, ce qui est contraire au droit
imprescriptible que le Créateur a donné à l'homme de Bien
de décider en sa conscience, selon son
intelligence spirituelle réveillée. Par ailleurs,
Boris Cyrulnik fait remarquer que "le sentiment
d'injustice dépend d'une réaction émotionnelle plus que
d'un raisonnement" ou de la soumission à la loi. Il
rappelle ainsi qu'en fait ceux qui réclament des lois ne
croient pas qu'elles soient justes ; ils croient qu'elles
sont des pis-aller nécessaires. Les palais de justice
seraient mieux appelés palais de la loi.
Dans "La France contre les robots" Bernanos accusa la
société moderne d’avoir fait des humains des moutons
couchés devant le moindre décret préfectoral, le moindre
verdict de tribunal, mais la France "chrétienne" que
Bernanos regrettait n'avait guère mieux valu. Ce n'est ni
la politique ni la religion qui décide du Bien
et du mal, mais le Verbe que répercute la conscience de
l’humain trop aimant comme le Père est
trop aimant (Rév d'Arès 12/7). Tout nous prouve qu'à la
conscience comme à l'amour nous devons revenir
par la pénitence.
La loi et les tribunaux soulagent-ils les humains de la
corvée du jugement ? En fait, le monde semble plutôt fait
d'une grande proportion de gens mécontents de la justice
d'État. Il faudra tôt ou tard en venir à la justice
pénitente, même si le gros problème avec cette
justice-là, c'est qu'elle ne peut se faire sans amour.
D'où la nécessité de commencer par répandre la pratique de
la pénitence, cette locomotive sans laquelle le
long train du mosaïsme, de l'anerkhia, de la justice,
etc. ne s'ébranlera jamais. Il n'est que de penser
qu'il ne peut exister de justice sans pardon,
sans souci de réhabiliter les fautifs.
Les prétendues conquêtes des temps modernes ont
littéralement anéanti une propriété noble et puissance de
l'homme, sa conscience comme image et ressemblance
de la Conscience du Père. Il ne faut pas évoquer à
tous propos la Miséricorde (Rév d’Arès 16/15), mais
elle existe et nous devons la répercuter. L’amour
est lucidité, il est au-dessus de toutes les instances de
pouvoir et de loi, de tous les Créon (Sophocle :
Antigone), de tous les arbitraires que sont pour commencer
les codes.
Leur abomination (des princes) est affaire de Ma
Justice (Rév d'Arès 22/12), mais celle-ci
n’emprisonne ni ne tue ; elle est une Exhortation au Bien,
que concrétise la Parole d'Arès. Tu n'auras pas les
yeux de chair qui jugent et convoitent, mais les yeux du
prophète qui a vu Ma Justice (35/9). Qu'ils en appellent
à Ma Justice, les insensés, Je leur fermerai la mâchoire
(34/5), qui ne signifie pas que Dieu les tuera,
mais seulement qu'Il les fera taire, car quand Dieu parle
l'humain finit par se taire tôt ou tard. (En te)
croyant marcher devant Moi... comme il (l'apôtre
Philippe) marcha, mais dans la Justice (1/5),
c.-à-dire dans l’amour. La compagnie des hommes qui
ne prononcent pas Mon Nom, parce qu'ils ont été
scandalisés, mais qui vivent selon Ma Justice, c.-à-d.
selon Ma Parole, est pour toi meilleure que celle de
dévots au cœur faible (39/9). Ta parole (celle du
prophète) est Ma Parole, Justice de juste (xxxi/10).
Justice dans le sens de mauvaise justice humaine,
voire d’injustice, apparaît dans : craignant les
chefs des nations et leurs justices (2/17). Justice au sens de bonne justice,
justesse apparaît dans : Le soleil de ta justice
brûle le far, c.-à-d. sera plus forte que science
et juridisme, et donne des deux mains, c.-à-d.
généreusement (xxxvi/22).
Le problème de la justice n'est pas celui,
jamais solutionné, qui a constamment opposé entre eux les
législateurs et les professionnels de la loi des rats
(Rév d'Arès xix/24), depuis qu'Adam choisit
son monde (2/1-5) contre le monde du Créateur.
Hans Kelsen et sa "Théorie Pure du Droit (Reine
Rechtslehre)" ne résolut pas plus que ne l'ont résolu tous
les juristes sur Terre depuis Adam le problème
de l'irrémédiable arbitraire de la loi, miroir de
l'arbitraire du paganisme dont aujourd'hui encore les
religions affublent la supposée "Justice de Dieu". Ce que
le Père appelle Son Tribunal (16/13, 21/7) est
un concept transcendant et sublime de la Justice,
que ne peuvent contenir ni codes ni procédures, parce que
c'est le consensus universel de la Miséricorde
du Père et des âmes de Ses Enfants
créées de leur amour, de leur pardon,
de leur paix, de leur intelligence
spirituelle de pénitents libres (10/10) ; c'est
la justesse du juste qui est la Justice du
Juste, la fusion non-duelle de l'homme de Bien
et du Créateur du Bien. C'est cette Justice
qui n'a encore aucune existence, qui n'est encore
qu'une Promesse (1/6, 2/8, 28/22), un Dessein
(28/27, 36/8) dans les cœurs des trop
aimants. C'est cette Justice qui, dans
les situations conflictuelles qui surviendront encore dans
le meilleur monde avant que ne survienne le Jour
(31/8), aussi longtemps que les faiblesses
humaines demanderont qu'on encourage le Bien et
décourage le Mal, saura qu'il sera toujours plus sage
d'éviter la vengeance sans fin (27/9) que de
faire souffrir les fautifs.
C'est dans une grosse bulle d'artifice, devenu machinal,
que règnent lois et tribunaux et tous les moralistes sur
Terre qui se font dieux face à Dieu, consciences face à la
conscience. Le mot conscience n'apparaît pas dans La
Révélation d'Arès, parce qu'il est l'embrouillement
de nœuds même qu'Elle nous prie de défaire pour redonner à
la corde de l'intelligence, de l'amour,
du pardon, longueur et souplesse. Le mot
conscience n'apparaît pas dans La Révélation d'Arès,
parce qu'à la différence du mot pénitence, dont
le vrai sens est concret et reste restituable, il désigne
le sens du bien et du mal, le plus obscur Fond
des Fonds (xxxiv/6), l'implication majeure du
Verbe, si frustrante pour les puissants que leurs livres
d'hommes (35/12, i/5-9) l'ont masquée dansl'Écriture.
Le mot conscience n'apparaît pas dans La Révélation
d'Arès sans doute parce que la conscience est
écrasée, méconnaissable sous le lourd contentieuxentre
l'humanité et son Créateur. Mais conscience a divers
analogues comme, quand elle concerne Dieu, À Moi la
Puissance et la Connaissance... et, quand
elle concerne l'homme, à toi la mesure, la patience et
la piété (Rév d'Arès 39/3).
Tout ce que nous appelons juridiquement une loi n'est
qu'un arbitraire, au mieux un pis-aller. Il faut rétablir
la souplesse de pensée du juste, lequel est
n'importe qui. Un juge n'est qu'un fonctionnaire enfermé
dans un systéme qui constitue son monde à lui. Ce n'est
pas le monde auquel nous aspirons. Il est d'une importance
capitale de nous préparer et de préparer nos descendants à
changer le concept de justice, laquelle
ne pourra fonctionner, comme le prescrit le Sermon
sur la Montagne (Matthieu ch.5 à 7), que par l'amour,
le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle libre
de préjugés. Il faut prévoir de remplacer la loi qui est
par la Loi Qui sera (28/7-8), c.-à-d. par l'équité,
le pardon, l'aide aux fautifs, de remplacer une
idée de la justice douloureuse et pathogène par une
création heureuse, car la vraie justice ne
peut que recréer l'humain.
06oct16 178C1
Vous n'y allez pas de main morte. C'est du moins la première
impression qu'on a en lisant cette entrée, puis en la
relisant attentivement on s'aperçoit que vous avez toutjours
dit la même chose, mais en propos dispersés, et que vous
vous basez uniquement sur La Révélation d'Arès et
le Sermon sur la Montagne et on s'aperçoit qu'on
est toujouts plus ou moins hypocrites par peur. Oui, par
peur. Parce qu'on se cache derrière le fait que les
apparitions surnaturelles d'Arès n'ont été visibles et
audibles qu'à vous, pas à nous, et que nous nous imaginons
que nous sommes moins concernés, et parce que qu'on pense
que les choses dites de façon dispersée, qui paraît plus
légère, n'engagent pas trop. Et puis, patapoum, la Vérité
nous tombe sur la tête d'une seul coup: Il nous faut dès
maintenant travailler à changer ce monde [Rév d'Arès
28/7] et notamment à voir la justice, qui n'est au
fond qu'une administration, comme ce que vous appelez un
"pis-aller", un "substitut de conscience", en résumé, la
"loi", disparaître un jour pour laisser place au consensus
des pénitents, qui ne peut réellement se faire que
dans des petites unités. Alors, on voit bien où vous allez,
où vous nous conduisez, votre logique apparaît ici d'un seul
coup comme un éclair d'orage... Mais ce n'est que l'orage
que Dieu a envoyé au monde par La Révélation d'Arès. Il me
faut reprendre mes esprits, me dire : Attention, La
Révélation, ce n'est pas un machin anodin pour bigots
et bigotes, c'est vraiment, vraiment, vraiment un Appel
à changer!
Vous allez contre le politiquement correct tout entier. Au
moment où la tentation totalitaire parcourt la classe
dominante, qui ne supporte pas la contradiction, et où la
ministre des Familles, Laurence Rossignol, veut poursuivre
pour "entrave numérique" les sites qui proposent simplement
des informations alternatives aux processus d'avortements
encouragés par l'État, vous allez être attaqué par le Garde
des Sceaux, le ministre de la justice, alors que vous ne
faites que proposer une nouvelle manière de "rendre la
justice" basée sir l'amour — Tu aimeras l'étranger comme un
indigène, tu l'aimeras comme toi-même, Lévitique 19/34 —. La
liberté de penser effraie les idéologues qui s'accrochent au
pouvoir. Vous allez effrayer beaucoup de monde, frère
Michel. Vous êtes le prophète courageux !
Je suis juif d'éducation, mais j'ai cessé de fréquenter la
synagogue et les organismes juifs depuis longtemps. La
Révélation d'Arès, que j'ai trouvée et lue par hasard
dans la bibliothèque d'une de mes sœurs, et que je ne cesse
de relire, parce que c'est la Voix du Père qui vient jusqu'à
moi directement, a soufflé sur moi comme un ouragan, une
liberté absolue (c'est votre mot !) que je crois pour
l'instant utopique, mais qui s'appliquera à la vie privée
comme publique tôt ou tard. Les humains gagnant en
intelligence, l'expérience de l'Histoire leur pesant très
lourdement, mais effectuant sur l'ensemble de l'humanité une
pression de plus en plus forte, le noyau de griefs va sauter
— griefs de plus en plus manifestes contre les organes de
commandement — et, un jour chez nos enfants ou petits
enfants, vous serez évoqué comme le prophète des prophètes
peut-être, celui qui a le Juste lui dire l'avenir
juste, lui donné la vraie direction. Je ne sais
pas... C'est tellement incroyable. Je me risque à
l'envisager. On peut toujours rêver.
Élie G. d'Ile de France
Réponse :
Après un silence de trente heures, exceptionnel — en général
le premier commentaire m'arrive au plus tard dans les huit
heures qui suivent l'affichage d'une nouvelle entrée — vous
m'adressez le premier commentaire à #178 "justice
et conscience des pénitents". Et quel commentaire
!
Ce commentaire m'arrive dans un instant difficile. Pour la
troisième fois nous est refusé le permis de construire que
nous avons demandé pour l'agrandissement de la Maison de la
Sainte Parole, le lieu où le Père me parla en 1977, lieu où
prient en été les pèlerins venus à Arès du 21 juin au 15
août. J'ai été avisé il y a une demi-heure à peine de la
lettre recommandée de la Mairie d'Arès qui vient de nous
refuser ce permis de commencer les travaux.
En quoi l'ajout de quelque 60 m2 à notre Lieu de Prière au
Pèlerinage peut gêner un voisinage dispersé dans un quartier
très tranquille d'une petite localité de Gironde ? Je ne
suis pas absourdi, je ne suis pas découragé, mais après des
mois d'espérance et de bons rapports entre Monsieur le
Maire, qui s'était déclaré favorable, et la Présidente du
Pèlerinage, sœur Chantal C., je comprends un peu mieux
encore ce que j'ai déjà très bien compris depuis
quarante-deux ans, depuis 1974, à savoir, comme vous le
dites, que "la tentation totalitaire parcourt la classe
dominante (à Arès c'est la Mairie la classe dominante), qui
ne supporte pas la contradiction..."
Nous sommes décidément des gêneurs contre lesquels on ne
peut rien juridiquement, parce que les Pèlerins d'Arès sont
des gens honnêtes, pacifiques, aimants, qui pardonnent, qui
ne veulent de mal à personne même quand on leur fait du mal,
mais qu'on veut empêcher, absolument empêcher de prendre
leur essor.
Mais cet essor, nous le prendrons tôt ou tard. Mon frère
Élie, il ne faut pas vous contenter de mettre de l'espérance
dans La Révélation d'Arès, la Voix du Père, il
faut y mettre de votre vie, de vos efforts, il faut nous
rejoindre à la mission. Puisque vous habitez l'Ile de
France, passez donc un de ces jours au 32, rue Raymond
Losserand 75014 Paris. C'est notre mission parisienne.
Rejoignez-vous, mon frère ! Ce n'est pas moi, c'est
l'Éternel qui vous le demande !
06oct16 178C2
Merci pour cette belle entrée, qui aborde un sujet
sensible... la justice !
À mon réveil, je pensais ce matin au fameux film "Douze
hommes en colère" où 12 citoyens américains, jurés d'un
jour, doivent unanimement se mettre d'accord à huit clos
pour dire s'ils pensent que l'homme jugé est coupable ou non
d'un meurtre, la sentence étant la peine de mort. Au début,
un seul homme vote "non coupable" à main levée. Il passe
pour un empêcheur de tourner en rond tellement il paraît
évident que l'homme jugé est coupable. Ce juré se défend
d'avoir voté "non coupable", non pas parce qu'il le
pensait non coupable mais parce qu'il trouvait grave de
juger de la vie d'un homme aussi rapidement et qu'il
méritait d'y réfléchir. Pendant le film, cet homme va tenter
de démonter une à une les preuves apportées lors du procès
et petit à petit, les jurés vont voter "non coupable", non
pas parce qu'ils ont été convaincus ou manipulés mais parce
qu'ils ont trouvé de l'humanité, de la miséricorde, de
l'amour dans cet homme à la réflexion pas ordinaire. À la
fin, même le plus virulent des jurés tombe le masque de la
vengeance, de la violence et de la haine pour rejoindre les
autres dans le jugement du "non coupable".
Ce film est une belle "leçon" et pourrait remplacer
temporairement les tribunaux tels qu'on les connaît (en
France) mais il faudrait qu'il y ait un pénitent
ou un homme avec une belle réflexion d'amour dans
chaque lot de jurés et c'est invérifiable, impossible. De
plus, on resterait quand même dans le schéma de juger un
homme ou d'accorder une sentence plus "clémente", ce qui est
le contraire de ce que Dieu nous exhorte à faire puisqu'il
nous redit à Arès de ne juger personne [Rév d'Arès 27/3
(Sauve, ne juge pas!), 36/16-17].
Non, la solution est dans la suppression totale des systèmes
de justice : tribunaux, cours, juges, lois... Mais ce ne
pourra se faire que progressivement ; les Pèlerins d'Arès ne
sont pas des révolutionnaires, des totalitaires, des
dictateurs qui imposent, mais des hommes de Bien,
pénitents et moissonneurs, qui avec d'autres hommes
de Bien, croyants ou incroyants, et après une
lente refonte de leurs vies en Bien, formeront le
monde changé [Rév d'Arès 28/7] de demain.
Pour remplacer la loi qui n'est pas la Loi Qui sera
(Rév d'Arès 28/7-8), je vois une solution par la
combinaison de trois choses : d'une part la pénitence
et l'inlassable moisson de pénitents,
d'autre part l'éveil des consciences et enfin l'aide par l'amour
inconditionnel. Je reviens sur ces deux points :
D'abord, je crois essentiel d'élever l'enfant dès son plus
jeune âge (à la maison et à l'école) dans la conscience des
choses et de ses actes pour qu'il comprenne ce qui est Bien
et ce qui est mal, pour qu'il se mette à la place de
l'autre, pour qu'il aime l'autre et qu'il réfléchisse par
lui-même, pour que plus tard, sa conscience trouve la bonne
voie, presque par automatisme et par une réflexion
continuelle qui rejette les formules.
Aussi, j'imagine remplacer notre idée de la justice,
"douloureuse et pathogène" comme vous dîtes frère Michel,
par une réelle écoute, une aide au fautif et un amour
inconditionnel. Demander sincèrement dans la paix,
l'amour et la neutralité, à celui qui a fauté,
pourquoi il l'a fait et l'écouter, sans tribunaux, sans
avocats, sans médias... juste un humain en face d'un autre,
un cœur en face d'un autre. Bien des criminels sont
criminels, parce qu'ils n'ont pas eu l'amour de
leurs parents, ils ont eu une éducation défaillante, ils
n'ont eu aucun repère ou de très mauvais exemples et donc ne
sont pas complètement responsables de leurs actes, d'autres
aussi sont malades ou ont eu un coup de folie, ce qui peut
arriver à tout le monde, nous sommes tous des hommes faibles
et faillibles dans ce monde, mais nous sommes perfectibles,
nous pouvons tous changer nos vies en Bien
si nous le voulons. Si le criminel est malade (schizophrène,
bi-polaire...), soignons-le avec de l'amour et
temporairement des médicaments mais ne l'enfermons pas des
années derrière un pansement (camisole, isolement, sédatifs
puissants) qui ne le guérira pas de l'intérieur.
Si le criminel n'est pas malade, ne l'enfermons pas en
prison, faisons-le réfléchir, éduquons-le, aidons-le à se
reconstruire de l'intérieur et matériellement en lui donnant
de l'amour, de la confiance, un travail ou une
formation, proposons-lui un but constructif de vie.
Au lieu d'avoir peur de la récidive ou de celui qui peut
tuer le corps, ayons peur de ce qui peut tuer notre âme
(tout en restant prudent). Au lieu de chercher une vengeance
ou une "justice", cherchons à aider l'autre à réparer sa
faute et à se réparer, se changer en Bien. Au lieu
de dire qu'un kamikaze est ce qu'il y a de pire parce qu'en
se suicidant, on ne peut pas lui faire son procès et lui
faire payer la mort et la peine des gens, faisons
mortification pour donner à son spectre errant dans
les ténèbres un peu de réconfort.
Cela peut paraître utopique, irresponsable, fou, dangereux
mais je sais que c'est l'unique solution : s'efforcer d'aimer
tous les hommes, en toutes circonstances, appeler
tous les hommes à faire de même, réveiller les consciences
endormies et secouer nos habitudes, nos préjugés, nos
pensées "intellectuellement correctes", nos peurs.
Avançons dans l'amour inconditionnel, réveillons
la part divine en chacun de nous, nous avons tout à y
gagner, tous !
Myriam B. d'Aquitaine
Réponse :
Merci, ma sœur Myriam, pour ce commentaire.
Avec cette entrée sur la justice du pénitent à la
ressemblance de la Justice du Père je
sors de la très longue phase à peu près essentiellement
spirituelle qui a été la nôtre depuis plus de quarante ans
et j'entre dans la phase de la construction, dans
l'existentiel solide, si je peux dire. Cette construction
est celle de la société à venir, le monde changé
qui est notre objectif (Rév d'Arès 28/7), puisqu'il est
évident depuis le départ, depuis L'Évangile Donné à
Arès en 1974, que chaque vie qui change,
chaque pénitence qui se met à fonctionner, apporte
sa pierre à l'édifice dont le Créateur à jeté les bases à
Arès. Maintenant ces pierres, qui paraissaient virtuelles,
commencent à devenir visibles.
J'eus, bien sûr, dès le départ le besoin de mettre noir sur
blanc, sur du bon papier, tout ce dont je ressentais
l'urgence depuis que Jésus m'avait parlé, mais j'ai été très
prudent aussi longtemps que je n'ai pas senti autour de moi
des forces suffisantes pour me servir d'escorte dans la
formidable aventure où nous a lancés le Très Haut. Ce n'est
que depuis assez peu de temps que je sens ces forces se
consolider. Rien n'était laissé à mon imagination. Je devais
tout calculer et savoir attendre. Je savais, et je sais
toujours, les puissances énormes que j'inquiète et je sais
et je sais encore qu'on ne donne pas de facilité à des idées
comme celles que La Révélation d'Arès véhicule.
Voilà pourquoi vous me dites, non sans une certaine émotion
que je devine derrière vos lignes : "Merci pour cette belle
entrée, qui aborde un sujet sensible... la justice !" Oh
oui, sujet sensible s'il en est ! Je sais que vous attendez votre accouchement, ma sœur.
Reposez-vous ! Faites-nous un beau garçon qui deviendra un
grand défenseur de la justice telle que nous la concevons,
telle que les chrétiens ou prétendus tels auraient dû la
fonder après le Sermon sur la Montagne. C'est en
abordant une sujet aussi "sensible" que nous comprenons tout
l'enjeu de notre mission.
Très juste
votre entrée.
Concernant les violeurs même s'il faut pardonner, il ne faut
pas oublier de les aider humainement.
Tout a commencé au Canada et se répercute dans divers pays
dont la France: C'est la justice restaurative.
Citation:
http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Communes/Artannes-sur-Indre/n/Contenus/Articles/2016/10/04/Victimes-et-agresseurs-entre-quatre-yeux-2859782
"La justice restaurative a été introduite dans le code de
procédure pénale par la loi d'août 2014. Elle permet à des
victimes d'agressions, vols, viols et autres, de rentrer en
contact avec les auteurs, voleurs, agresseurs, violeurs. Cet
"espace de rencontre" n'est pas un huis clos mais presque,
car il est organisé en présence de professionnels : "Crimes,
viols, incestes, tentatives d'assassinat, délits, braquages…
Il n'y a pas de limites à partir du moment où la victime et
l'auteur sont volontaires pour se rencontrer. Nous répondons
à un besoin exprimé par eux, pas suscité par nous. La
victime veut savoir, pourquoi moi, pourquoi j'ai résisté ou
pas à l'agression ? L'auteur veut exprimer ou pas des
regrets, des remords. Ce face-à-face est préparé très en
amont, six à dix-huit mois avant, par des entretiens
individuels. L'auteur doit avoir reconnu les faits.
L'entretien, de deux à trois heures, se fait sous le
contrôle d'autorités judiciaires bien sûr, et il est
totalement confidentiel ", explique Benjamin Sayous. "
Certes les prisons aggravent souvent les faits concernant
les violeurs qui sont à leur tour violés et je comprends la
vraie Justice telle que D [Dieu] l'Éternel la
préconise, mais il est important aussi d'écouter les
victimes. La religion chrétienne a eu des torts que vous
sembles occulter concernant les victimes féminines, il est
vrai que la femme cherche le bâton pour se faire battre. Ce
que vous préconisez se réalise déjà dans les pays
anglo-saxons et débute en Occident. Mais dans vos unités
humaines vous ne parlez que des fauteurs de mal, vous
oubliez les victimes. J'espère que ce n'est pas votre
inconscient religieux qui vous joue des tours et considère
encore la femme coupable d'avoir incité au crime ?
Simon Gad
Post Scriptum
:
Je rajoute une chose très importante. Chez nous les Juifs la
parole est libératrice et créatrice. L'esprit religieux
catholique a fait taire les victimes en disant "pardonne et
tais-toi". C'est pour cela que je suis à moitié surpris et
j'avoue déçue pour un homme qui parle pour D [Dieu], le
Saint Béni soit-Il, que vous ne citiez pas les victimes
notamment les femmes.
Réponse :
Alors là, mon frère Simon, un très grand merci. Vous
m'adressez un commentaire d'immense utilité, car à côté des
coupables de méfaits, comme les violeurs, vous demandez avec
justesse : Et les victimes ?
Parce que dans mon entrée 178 il est question de justice
humaine, celle qui se fonde sur des lois humaines, et de justice
vraie, celle qui se fonde sur l'amour du
prochain, et parce que la justice humaine a pour
seul objet : le contrevenant à la loi, le coupable de
méfaits ou d'activités illégales, je me suis limité à cet
objet.
Pour moi, la victime n'est pas oubliée, mais elle n'est pas
du ressort de la justice. Pour moi elle est du ressort de l'amour
du prochain et de tous les domaines dans lesquels il
peut s'exercer, notamment dans l'aide affectueuse
autant qu'intelligente qu'il faut
apporter à nos frères et sœurs humains choqués.
Mais vous avez raison : Pourquoi le justice légaliste comme
la justice par l'amour ne chercherait-elle pas la
solution la plus heureuse à apporter tant au violeur qu'à la
violée ou qu'au violé, qui sont traumatisés.
Ceci dit, je ne suis pas sûr que la rencontre entre le
violeur et la violée ou le violé, ou le voleur et le volé,
etc., soit toujours une initiative heureuse. Je me suis
occupé autrefois, quand j'étais religieux, de prisonniers en
prison et je peux vous assurer que tous les malfaiteurs ne
sont pas gens sensibles au contact humain. Beaucoup sont des
êtres humains qui ont connu, notamment dans leur enfance ou
adolescence, des conditions de vie qui les ont durcis
jusqu'au septicisme ou cynisme total, irréparable, et malgré
les précautions que vous citez — "préparation (de la
rencontre) très en amont, six à dix-huit mois avant" — la
rencontre peut être négative, voire aggravante. Mais bon !
Nous ne pouvons pas discuter de cela ici.
Votre idée reste bonne et je suis sûr que tous mes frères et
sœur l'ont notée.
Vos reproches faits aux chrétiens, catholiques ou autres,
sont ceux que l'ont peut faire à tous les humains de la
Terre, quelque religion, philosophie ou espérances qu'ils
aient, car nous humains sommes tous pécheurs et enclins à
l'erreur, propres à décevoir. Nous Pèlerins d'Arès n'avons
pas de religion ; nous n'avons que la Parole de D l'Éternel
(un Juif de bonne observance ne prononce pas le nom de
Dieu), nous ne sommes que des pénitents qui nous
efforçons d'aimer, pardonner, faire la paix, réfléchir,
être libres et respectant la liberté des autres.
J'aimerais vous connaître mieux, frère Simon. Vous pouvez
m'écrire à Michel Potay, B.P.16 33740 Arès (France). Encore
merci pour votre commentaire.
06oct16 178C4
Merci, Frère Michel, pour cette belle et longue nouvelle
entrée.
Elle n'est pas vraiment facile à exprimer, afin qu'elle
pénètre spirituellement et clairement toutes les sœurs et
tous les frères qui vous lisent et qui s’imprègnent de votre
enseignement afin de l'accomplir en eux
aujourd'hui et dans les générations qui viennent. Ma Main couvre le frère qui va conscit (Rév d'Arès
xii/14).
Conscit est celui qui a la conscience absolue,celle
de l'image et de sa ressemblance de Dieu (Genèse
1/27, Rév d'Arès VII/1). C’est la Main même
de Dieu qui crée ou supprime l'univers, qui donnera tout
pouvoir sur celui-ci, quand nous aurons retrouvé la
conscience de notre nature divine.(Annotations de frère
Michel donné dans La Révélation d'Arès, édition
"L'lntégrale" de 1989, xii/14).
Patricia C. des Alpes
Réponse :
Non en effet, ma sœur Patricia, cette entrée n'a pas été
"vraiment facile à exprimer". J'y ai travaillé longtemps,
parce qu'immense est le sujet de la justice, qui venait
immanquablement après que j'eus parlé d'esprit de délivrance
et d'anarkhia. La justice fait aussi partie des sujets qui
ont retenu le plus les réflexions profondes et longues des
grands et petits penseurs et il m'a fallu lire ou relire
beaucoup de ces pensées. J'en étais arrivé en septembre à un
article de plusieurs pages, une entrée qu'il m'était
impossible d'afficher en l'état. Je me suis mis à la couper
ici et là et le résultat, en transformant ma propre ligne de
pensée en pointillés, était encore trop long et menacé
d'obscurité parce que la version tronquée, outre qu'elle
était toujours trop longue, soulevait encore plus de
questions que la version complète.
Alors, je me suis mis à prier. Ne réponds rien de
toi-même ! Demande un délai pour la prière ! Attends que
Je te parle (Rév d'Arès 39/2). Et ces jours derniers,
j'ai repris mon texte et j'en ai fait le raccourci ici
publié.
Vous me remerciez et j'en suis touché.
À mon tour je vous remercie, sœur Patricia, pour ce
fraternel petit commentaire.
07oct16 178C5
Dans l'entrée [178] et vos réponses vous parlez beaucoup de
la Justice de Dieu et vous dites notamment (je
vous cite) : "Leur abomination (des princes) est
affaire de Ma Justice (Rév d'Arès 22/12), mais
celle-ci n’emprisonne ni ne tue," et aussi :"Je leur
fermerai la mâchoire (34/5), qui ne signifie pas que
Dieu les tuera, mais seulement qu'Il les fera taire." Mais
la Justice de Dieu ne s'exerce pas dans la vie
charnelle sur terre, elle s'exerce dans l'au-delà, après la
mort ! Toutes les religions monothéistes sont d'accord sur
ce point.
Alors, vous niez ce que des Écritures comme la Bible et le
Coran et des générations de théologiens pendant deux mille
ans ont déclaré ? Vous êtes un insensé. Vous ne pourrez pas
aller loin avec des élucubrations de ce genre. Je ne
comprends pas que vous ayez des adeptes, à moins que ces
pauvres gens soient des ignorants intégraux.
Hortense H. d'Aveyron
Réponse :
Oui, "des générations de théologiens pendant deux mille ans
ont déclaré" que la Justice du Père s'exerçait après la mort
quand chaque humain quand il est défunt, ont-ils déclaré,
passe devant le Tribunal de Dieu qui décide de son sort :
paradis ou enfer (les Catholiques ont ajouté le purgatoire),
en fonction de ses actes bons et de ses actes mauvais. Mais
les deux mille ans en question ne m'impressionnent pas du
tout. Il a existé des erreurs beaucoup plus longues :
Pendant cinq mille ans, aussi longtemps que dura l'empire
pharaonique, la religion de l'Égypte antique, polythéiste et
thérianthropique (qui faisait du pharaon un dieu), sévit sur
des erreurs et des légendes et il n'en reste plus rien. Un
jour, de ce que croient le judaïsme, la chrétienté et
l'islam du "jugement" qui attend les âmes des
défunts, cette soi-disant "justice" de Dieu anthropologique,
calquée sur la justice humaine, il ne restera, de même, rien
du tout. Parce que ce n'est pas du tout ce qui se passera
pour chacun de nous quand nous serons morts.
Nous savons peu de choses de l'après-vie terrestre, c.-à-d.
de la vie continuée après l'extinction de la chair, mais
nous savons par La Révélation d'Arès que le fameux
jugement de Dieu n'existe pas. Comme je viens de le dire que
la vie est une chaîne ininterrompue depuis Adam, la vie est
une continuité. Il y a non-dualité entre la Vie,
vue sous son angle absolu, et nous. De la connaissance
succincte, mais certainement suffisante, que nous donne La
Révélation d'Arès, nous pouvons dire que,
d'une part, la vie était probablement perpétuelle à l'image
du Père perpétuel avant que le libre Adam (Rév d'Arès
10/10, 2/1-5) voulût librement suivre un destin autre
que le Dessein génésiaque du Père,
d'autre part, depuis le mauvais choix d'Adam mais selon sa
volonté, nous perpétuons notre vie comme les animaux et les
végétaux — l'ombre (Rév d'Arès vii/2) —, aux
conditions biogiques desquelles Adam est
revenu matériellement parlant en préférant le bruit
(vii/8-11) à la grande paix de l'Univers
(12/4). Depuis lors c'est à travers notre descendance
(39/10) comme les animaux et les végétaux que nous
perpétuons la vie,
enfin, enfants ou descendants au cours de leur vie
terrestre se dotent ou ne se dotent pas d'une âme
selon qu'ils sont ou non des humains de Bien. Tout
semble donc se passer comme si, tout simplement, nous
emportions dans l'au-delà ce que nous avons été en ce monde.
De ce fait nous sommes nos propres juges, notre propre tribunal.
Autrement dit, le Tribunal du Père (16/13)
est notre propre tribunal (non-dualité là encore). Si
l'humain ne s'est pas doté d'une âme, sa vie se
perpétue dans les ténèbres. S'il s'est doté d'une
âme, il part dans la Lumière (33/32),
mais ces deux états cesseront au Jour de Dieu (31/8-13).
Non seulement mes frères et sœurs de foi ne sont pas
des "ignorants intégraux", mais encore ils se sont délivrés
de l'ignorance partielle ou intégrale dans laquelle les
religions ou les théories rationalistes les avaient plongés.
07oct16 178C6
Vous vous inquiétez de la justice céleste ou de la justice à
la saint-glinglin, mais la justice de tous les jours, vous
n'en parlez pas.
Vous ne vous mouillez pas beaucoup, comme le navire qui
vogue sur la tempête sans qu'on puisse voir trace de son
sillage dans les vagues... Tontonton tontaine !
Adhémar
Réponse :
Vous dites : "Comme le navire qui vogue sur la tempête sans
qu'on puisse voir trace de son sillage dans les vagues..."
Voilà qui me rappelle un passage bien connu du Livre de la
Sagesse (Bible) que je viens de retrouver dans la traduction
d'Émile Osty : Nous nous sommes rassasiés sur les
sentiers de l'iniquité et de la perdition, nous avons
traversé des déserts sans chemins et la Voix du Seigneur,
nous ne l'avons pas connue. À quoi nous a servi l'orgueil
? Que nous ont valu richesse et jactance ? Tout cela a
passé comme une ombre, comme une nouvelle fugitive, comme
un navire qui parcourt l'onde agitée sans qu'on puisse
voir la trace de son passage, ni le sillage de sa carène
dans les flots (Sagesse 5/7-10).
Cher Adhémar (qui se cache derrière ce nom ?), mon entrée
178 ne parle pas des problèmes actuels, elle parle de
perspectives futures, de ce que devra être le pénitent
quand il sera citoyen d'une petite unité humaine libre.
Je n'évoque très rapidement la justice humaine actuelle
dans l'entrée 178 que dans la mesure où s'impose une
comparaison minimum entre elle et les justice et
conscience qui devront être celles de nos frères et sœurs à
venir.
Mais ne croyez pas que je me désintéresse du présent. Par
exemple, je me réjouis que le Président Barrack Obama se
soit toujours déclaré en faveur d'alternatives pénales pour
les petits délinquants, en constatant l'échec d'une
politique judiciaire qui a longtemps fait de l'incarcération
systématique le seul remède contre la criminalité. Les
États-Unis ont actuellement plus de 2,2 millions de
personnes derrière les barreaux, dont des légions de malades
mentaux et de toxicomanes souvent issus des minorités
défavorisées. Ce système engendre des taux de récidive
dramatiques. Je suis notament heureux de voir que, pas plus
tard qu'hier 6 octobre, M.Obama a commué les peines de
réclusion de 102 Américains majoritairement condamnées dans
des affaires de drogue. Mr Obama continue ainsi de mettre en
pratique (il a déjà adouci les peines de quelque 770
prisonniers depuis qu'il est Président) ses appels à une
réforme pénale offrant des "secondes chances". Comme vous
voyez, je me soucie, pour autant que je trouve les
informations nécessaires, des méandres et autres zigzags
dans lesquels la justice humaine fait passer les citoyens de
la terre.
07oct16 178C7
Voilà une entrée à placer comme une bombe à retardement dans
le cerveau de chaque être humain.
La véritable Justice naît de l'âme qui
seule peut la produire.
Je t'aime et j'aime tous mes frères sur la terre,voilà ce
que dit l'âme et voilà sa Justice,
si je t'aime, tu es moi et je suis toi,si tu as fais une
faute c'est aussi ma faute et c'est la faute de nous
tous,alors je porterai cette faute avec toi et nous
porterons cette faute avec toi jusqu'à ce qu'elle
disparaisse comme une trace dans le sable disparait après le
passage des vagues.
Meilleurs salutations, frère Michel.
Angel C.-D. de Genève (Suisse)
Réponse :
Beau commentaire, mon frère Angel. Je vous en remercie.
J'admire toujours la rapidité avec laquelle vous comprenez
le sens profond de La Révélation d'Arès et des
entrées de mon blog.
Vous aussi, comme Ahémar (178C6), vous utilisez l'image des
"vagues" sauf que vous parlez des vagues du "sable" des
déserts ou des dunes au lieu de celles de la mer, et sauf
que vous leur donnez un autre sens, mais il y a dans les
vagues quelque chose de cette tempête qu'est depuis l'aube
des temps la recherche d'une justice qui ne s'est jamais
trouvée et en quête de quoi les hommes ne cessent d'être
sans vouloir comprendre que la vraie Justice est
ailleurs ; elle est dans l'amour, elle n'est pas
dans les codes.
Confucius a peu parlé de justice proprement dite, mais il en
parlait indirectement, disant par exemple : "L'homme
instruit porte en lui des motifs éphémères de joie ; l'homme
humain à pour lui l'éternité." Par là ce sage chinois a
rejoint ce qui est notre propre vision des réalités. Pour
nous aussi "l'homme instruit", le docteur en Droit de notre
actuelle époque est de ces juristes instruits qui trouvent
de grandes satisfactions, hélas éphémères, dans les codes,
eux-mêmes éphémères puisqu'ils ont changé sans cesse depuis
que les puissants éditent des codes. Pour nous aussi
"l'homme humain", celui qui a de l'humanité, de la bonté,
de l'intelligence, de la considération
dépassionnée pour le destin de l'autre, s'ouvre à la Vérité
"éternelle".
Bouddha de son côté, et à peu près à la même époque, a dit
certaines choses passionnantes à propos de la justice.
Notamment, il fut d'opinion que le meilleur moyen d'aborder
le problème du vol n'était pas de punir les voleurs, mais de
faire reculer la pauvreté et la misère. Chaque fois que la
pauvreté devient générale, le vol et le crime se
généralisent. Voilà de la justice par la prévention ! C'est
sans doute ce qui m'a fait remarquer l'invisibilité de la
police dans les Cantons historiques de la Suisse où il y a
très peu de délinquance. La pauvreté pour Boudha (je
schématise) est la cause initiale des conduites immorales
telles que le vol, la violence, la fausseté, etc.
Contrairement à ce que l’on aurait pu attendre d’un
bouddhisme supposé fondé sur la dénégation du monde,
la solution bouddhiste n’a rien à voir avec l’acceptation
d'un karma de pauvreté. Le problème commence au temps de
Bouddha, lorsque le roi ne donne plus de biens aux
nécessiteux, c’est-à-dire quand l’État néglige sa
responsabilité de maintenir la justice
distributive. Suivant ce sutta important, le
crime, la violence et l’immoralité ne peuvent être séparés
de questions plus vastes sur la justice ou l’injustice de
l’ordre social. La solution n’est pas de "réduire en
poussière" violemment par des sanctions sévères, mais de
pourvoir aux besoins de base de la population. De nos jours,
nous préférons dilapider notre argent dans des "guerres
contre le crime" ou des "courses dans l'espace", mais les
indicateurs sociaux nous suggèrent ce que le roi du temps de
Bouddha a réalisé un peu tardivement : que de telles
guerres, personne ne les gagne, et que de justice réelle il
n'y a pas tant que l'amour ne fait pas régner entre les
hommes une justice naturelle.
Comme on voit, des sages ont, à des degrés divers
et un peu partout dans le monde, approché la Sagesse
du Créateur. Je me demande si vous n'avez pas, au fond de
vous, un peu de cette sagesse-là, frère Angel.
07oct16 178C8
Dans ces moments cruciaux ou la guerre fait rage de tous les
côtés sur notre planète, certains aspirent à effacer de la
surface du globe les sionistes Israéliens.
[Il faut ?] appliquer la justice des justes devant
une barbarie qui dépasse l’entendement.
Les nationalismes, fanatismes, volontés de séparations
anarchiques et d’autonomies périmée autant de tendances
régressives et sans avenir. Le fanatisme c’est le pire des péchés.
Attention ! ce n’est pas la vie et ce n’est pas du
tout la Voie.
L’abandon des principes spirituels nous feraient retomber
dramatiquement et traumatiquement dans la barbarie. Les
fondamentalistes, ces gens-là, sont ceux qui vont spéculer
sur notre âme, l’exploiter.
Comment s’y prendre devant ces atrocités ?
Maryvonne C. de Bretagne-Sud
Réponse :
Ici, ma sœur Maryvonne, vous abordez la justice vue sous
l'angle non du problème de la délinquance individuelle ou
personnelle, mais sous l'angle des grandes violences
collectives, qu'on appelle guerres, génocides, réglements de
comptes massifs, etc.
J'avais, dans le texte très long, inaffichable, que j'avais
écrit au départ pmour l'entrée 178, abordé cet aspect de la
justice dans le cadre si douloureux des crimes contre les
peuples ou des groupes humains importants, par exemple dans
le cadre des pogroms, qui sont une des manifestations
typiques de l'antisémitisme mais aussi du racisme en général
: on parle du pogrom arménien dont les Turcs se rendirent
coupables. D'ailleurs le mot pogrom est d'origine russe et
en russe signifie destruction, pillage, émeute et s'applique
de façon neutre à tout groupe et pas seulement aux juifs.
Mais, pour réduire mon entrée 178 à une longueur publiable
dans un blog, j'ai coupé cet aspect de la justice.
Il s'agit pourtant bien, comme vous le faites remarquer,
d'une situation relevant de la justice (par exemple, côté
justice humaine, le fameux procès des responsables nazis à
Nuremberg après la défaite de l'Allemagne en 1945). "Comment
s'y prendre devant ces atrocités ?" demandez-vous? Mais nous
n'avons pas à nous y prendre autrement que nous le faisons
déjà : Par la mission relancer la pénitence dans
l'humanité, parce que ce n'est pas par des codes qu'on fera
reculer la barbarie, mais par l'amour. Il faut
réveiller l'amour enfoui inactif au fond de chaque
humain et nous savons que pour y parvenir quatre
générations ne suffiront pas (24/2). Vous parlez de ceux qui "aspirent à effacer de la
surface du globe les sionistes Israéliens," mais vous savez,
ma sœur Maryvonne, le méli-mélo de haine et de violence dans
lequel les Israëliens sont actuellement impliqués est
quelque chose d'à-peine croyable. Par exemple, actuellement,
l'armée israëlienne est ébranlée par le sort d'un jeune
conscrit, Elor Azria, accusé, sur fond de ce qu'on appelle
là-bas "l'intifada des couteaux", d'avoir achevé un
assaillant palestinien d'une balle dans la tête. Les
officiers et soldats appelés à témoigner devant le tribunal
militaire n'hésitent pas à laver leur linge sale devant la
presse, jetant une lumière crue sur l'ampleur du fossé
idéologique qui divise la société israélienne. Même chez les
Israëliens eux-mêmes la division est considérable entre les
partisans des solutions violentes radicales et les partisans
du pardon, de la modération, de la recherche d'une
réconciliation à tout prix. Pour sûr, il y a là un terrible
problème de justice. Mais là comme ailleurs l'amour
seul inspirera la bonne solution. C'était le supplique du
sage Iechaïou Leibowitz.
09oct16 178C9
Cher frère Michel, un grand merci pour ce qui est le fin du
fin c'est-à-dire la finalité de l'homme qui retrouve son
Créateur par les dons divins qui lui ont été donnés par
amour.
La conscience de l'être humain, quel qu'il soit, sait
distinguer le juste de l'injuste, le beau de la médiocrité,
la paix de la violence, le neutre du jugement, l'actif de la
passivité et pour finir le bon du mauvais.
Merci encore pour ce sujet qui vit en nous étouffé par ce
que l'homme en a fait (systèmes et lois), lui qui sait
Qui lui parle même s'il rejette le nom de
Dieu.
La boucle est maintenant bouclée.
À nous, par la pénitence et avec le temps,
d'éviter que le péché des péchés s'installe
lentement mais sûrement si le monde ne change pas.
Dieu nous appelle peut-être pour la dernière fois, si
l'humanité se met enfin en marche vers les Hauteurs.
Paul S. de Lorraine
Réponse :
Merci, frère Paul, pour ce beau commentaire.
Les Évangiles disent que Jésus annonça l'évènement du Royaume
de Dieu sur terre, ce en quoi ils se sont trompés en
faisant croire que c'est Jésus lui-même qui apportait le Royaume,
c'est-à-dire la Vie spirituelle. En fait, cet
avènement du Royaume de Dieu, la Vie,
était survenu depuis longtemps, lors de la Création, quand
Adam avait été changé d'animal pensant en Enfant
de Dieu, c.-à-d. quand Adam avait reçu les cinq attributs
divins : parole, amour, individualité, créativité et
liberté, qui avaient fait de lui l'image et
ressemblance du Père. Jésus ne fit que rappeler que
l'avènement du Royaume ou de la Vie
avait eu lieu, était toujours potentiel en l'homme, mais que
c'était l'homme qui le refusait... et qui le refuse encore.
L'homme moderne dans son immense majorité refuse toujours la
Vie et en périt, car sa vie est courte.
Mais La Révélation d'Arès est la Parole revenue
pour nous rappeler que ce potentiel d'amour, de vie,
d'éternité est toujours présent en nous, et que nous pouvons
toujours le réveiller et changer le monde. Alors,
cette Parole existant, "la boucle est-elle maintenant
bouclée" ? Le boucle de la Parole est bouclée, mais celle de
l'homme est-elle bouclée ? Elle ne le sera que quand nous
aurons — quatre générations ne suffiront pas (Rév
d'Arès 24/2) — répandu en ce monde assez de
pénitence pour le faire basculer vers le Jour (31/8).
Voilà pourquoi je suis si heureux de vous compter, vous
Paul, votre épouse Marie-Josèphe, tous vos frères et sœurs
de Metz parmi les travailleurs de la Moisson pour
commencer enfin d'accomplir la Parole.
09oct16 178C10
"Fous, dangereux fous", nous ne manquerons pas d'en être
traités, car ce n'est pas une paille que nous soulevons,
mais une montagne (cultures, institutions, légalisme.... les
habitudes et les valeurs séculaires tenaces).
Rassurons-nous, si notre foi (pénitence active )
est plus qu'un grain de sénevé la montagne se
déplacera.
Pour l'homme qui compte (Rév d'Arès ii/14) la
justice est devenue une mine qui nourrit une multitude de
personnes et d'intérêts. Aux USA, les prisons ont été
privatisées, donc en quête de pensionnaires, les avocats
sont légions et non moins en quête de clients, toute une
économie tourne autour de la justice.
Pour la France qui j'espère ne sera pas tentée par la
privatisation, il est surprenant à mes yeux que la seule
réponse des gouvernants soit de promettre la construction de
33 nouveaux établissements pénitentiaires, ils devraient me
semble-t-il se rendre à l'évidence que la loi n'a
aucune efficacité et réfléchir autrement.
Cette justice coûte aux contribuables français environ 8
milliards d'Euros pour environ 77 000 employé(e)s et 68.000
détenu(e)s, ce qui fait donne une moyenne de 54.700 € par
personne.
On peut se poser la question de savoir si mieux n'est pas à
faire avec ce budget. J'en viens même à penser que si cela
était redistribué, les prisons seraient presque vides, mais
plus sérieusement cet argent pourrait avoir une meilleure
utilité pour, d'une part, redonner au plus grand nombre une
autre chance en les formant et en leur montrant de
l'attention et de l'Amour.
Pour l'année 2015 voilà comment se sont répartie les
affaires de justice :
2015 Non pénal :
Affaires pénales diverses :
642
Affaires non pénales : 45
072
Non déterminé :
40
2015 Pénal :
Atteinte à la personne humaine : 596
046
Atteinte aux biens : 504
724
Atteinte à l'autorité de L’État : 123
636
Autres atteintes à l'autorité de L’État / Crimes de
guerre : 48
108
Infractions financières : 43
622
Infractions économiques : 19
175
Infraction en matière de santé publique : 172
223
Infraction à la législation du travail : 28
513
Infraction circulation et moyens de transports : 395 087
Atteinte à l'environnement : 43
446
Affaires pénales diverses : 148
Combien de ces condamnations seraient-elles évitables si
l'amour, le pardon, l'éducation étaient le souci premier des
institutions ? Je veux croire à presque la totalité.
L'amour, le pardon, l'éducation ne peuvent être de masse, ce
pourquoi les petites unités pénitentes sont la
seule alternative viable pour le bonheur et le bien-être de
tous ou par la proximité les forts et les sages seront
naturellement au service des faibles et des petits.
PS : Puisse un recours être possible pour le permis de
construire [l'agrandissement de la Maison de la Sainte
Parole refusé pour la troisième fois] et puissions-nous
croiser un juge libre et conscit (Rév d'Arès xi/7).
Bernard C. du Canton de Genève (Suisse)
Réponse :
Merci, mon frère Bernard, pour ce commentaire, qui outre son
côté spirituel est bien documenté.
Vous avez bien raison de dire que "toute une économie tourne
autour de la justice", car les cours de justice constituent
une manne pour une armée de juges et de juristes. Mais c'est
le cas dans bien d'autres domaines. Pour ne parler que de
l'industrie, savez-vous à quoi se réduirait notre industrie
si elle n'était utilisée que pour l'essentiel nécessaire aux
hommes de ce pays ? 25 % ! Oui, l'industrie actuelle en
France, si elle ne travaillait que pour fournir aux humains
ce dont ils ont strictement besoin: le vestimentaire
minimum, le logement minimum, l'alimentaire minimum, le
transport minimum, l'information minimum, etc., serait
amputée de 75 % de ses actuels moyens de production.
Imaginez le chômage que cela provoquerait ! Même chose pour
la justice humaine. Voilà bien pourquoi il faut radicalement
changer le monde (Rév d'Arès 28/7), en faire tout
autre chose que ce qu'il est actuellement. C'est du reste un
problème sur lequel se sont penchés depuis assez longtemps
des économistes, des penseurs, des humanistes, etc., comme
ceux qui préconisaient ce qu'on appela "l'économie
distributive"dont le promoteur fut Jacques Duboin en 1935.
Nous mesurons tout ce qu'il y a à faire. C'est énorme. Oui,
le monde entier doit changer. Mais les informations que vous me communiquez
concernant le "2015 pénal" me font quand même réfléchir et
renforcent mon optimisme. J'ai fait la somme des chiffres et
j'ai trouvé un total de 1.975.033 procès pour une population
de 64.000.000 habitants en 2015, autrement dit seulement 3%
de la population française. C'est peu ! C'est peu et cela
démontre qu'il y a relativement peu de déliquance et autres
bisbilles entre citoyens ou entre citoyens et l'État, ce qui
démontre que 97 % de la population en partie ne recourt pas
aux tribunaux et en partie sait résoudre ses problèmes sans
passer par les cours de justice. Pour moi c'est la
démonstration que les Français, puisqu'il s'agit d'eux ici,
sont en majorité aptes à comprendre que la justice est
autre chose que ce que les juristes et juges veulent nous
faire croire.
09oct16 178C11
La vraie justice transfiguratrice de l'univers du Père
transcendante pour l'homme a été perdue de vue et de
complexité en complexité cherche à se rétablir dans un
déséquilibre initial même, c'est ce qui en fait sa
difficultés dans une structure faussée : un mauvais choix
que l'humanité fait encore pour l'heure à tout instant.
Consciente ou inconsciente, croyante ou incroyante tirant
chacun de son côté et déchirant la couverture du Bien
qui ne protège ainsi plus personne. C'est pour cela que le
Père s'est fait image pour ses témoins afin de
rappeler le décalage entre notre justice et la justice
de juste, à la retrouver en soi avant de la répandre
dans le monde.
Se reconnaitre injuste, qui que nous croyons être, est donc
le premier pas. Cela maintient cette conscience salvatrice
de potentiel de justice sous-jascente. Cette conscience
d'ignorer dans les épreuves même du moment où l'on s'y
attend le moins et parfois de la dernière personne à qui
l'on penserait, le vrai bon remède, dans la nuance vivante
et mouvante du moment fuyant. Celui qui sauve de l'ignorance
que des deux personnes qui veulent se convaincre de changer
tout en continuant comme avant sous une forme différente.
Elles se comprennent bien ou mal, s'entraident puis se
méprisent, s'affrontent et séparent puis s'oublient. Alors
viendra comme toujours le temps des comptes qui
les rattraperont sans même qu'elles ne sachent plus vraiment
pourquoi, rendant plus difficile encore la tâche des
résolutions. Ne vaut il pas mieux s'atteler au choses mal
comprises maintenant, par les voies de la raison du cœur
plutôt que de les laisser nous poursuivre dans l'ombre
jusque dans le silence de la froideur et à l'ultime de la
mort ? J'ai vu tristement cela tant de fois pour ne parler
que de mes proches. Et combien il a été dur de me remettre
des "coups" reçus. C'est la réflexion qui m'est venue dans
la narration que je vais faire plus bas.
Quand j'écris sur votre blog j'ai le sentiment de présenter
mes croyances du moment au Père, au juste prophète dont la
parole est la Parole. Que sont ces croyances ? Je prends un
exemple récent : Le désaccord inattendu avec mon frère Marc,
le cadet du premier mariage de mon père en conflit avec moi.
Ce désaccord que j'ai vécu disproportionné et expéditif dans
ses jugements, m'a peiné et même hanté durant trois semaines
à cause du lien affectif qui m'unit à lui, ce frère
accumulant patiemment la rancune à mon égard et mon insu, je
devais bien en convenir, me réveillant au milieu de la nuit
à cause de l'exemple que je m'efforce de donner au Nom de La
Révélation d'Arès comme pénitent, ne
cachant rien à personne de ma foi en cette Parole et Son prophète
et mes efforts en ce sens. Mon frère Marc a donc maintenant
décidé de ne plus me parler. J'ai bien essayé en vain de
rétablir la communication durant tout ce temps de plusieurs
façons.
Parce que j'en souffrais silencieusement jusqu'à aujourd'hui
non comme le juste Jésus, Abraham ou le Père, mais comme un
pénitent y trouvant par là même tout son sens. Un peu comme
si mon frère avait silencieusement déclaré : "Tu veux être pénitent
? Bien ! Je vais te donner des raisons de l'être." Je
trouvais cela injuste et j'en souffrais de ne pouvoir y rien
changer, lui proposant même de se rencontrer pour
mettre tout cela au jour.
Alors il me vint [à la pensée] que le problème était devenu
le mien : entré en moi et je ne voyais plus dans cette
provocation où était le juste, le vrai,
le bien salvateur et transfigurateur,que tous deux
pouvions comprendre et dépasser au Nom du Bien Aimé
Semé en chacun de nous-mêmes, croyants ou scandalisés
depuis des temps immémoriaux, parce qu'il me fallait lutter
pour ne pas sombrer aussi dans les abîmes de la rancune.
Oui, dans les problèmes conflictuel, bien aimé frère Michel,
chacun pense être dans son bon droit, avoir raison,
recherche sa notion de justice pour retrouver l'équilibre
perdu du cœur de l'âme et de la balance mentale,
comme un obsession incontrôlable et passionnée, criant à
l'injustice devant les portes fermées ou l'étouffant par
gain de paix, sachant malgrés tout qu'insensée, elle fera
son chemin en peaufinant les ombres froides de
l'indifférence où les protagonistes de l'histoire qu'ils se
racontent à eux même,avaient déjà perdu l'essentiel depuis
longtemps : l'expression et l'extériorisation de la chaleur
de l'amour et de la créativité dans leur rapports
et leur propagation par rayonnement de l'optimisme, qui
préfére voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié
vide, donnant la vaillance et la confiance en l'avenir où le
meilleur pourra toujours se recréer ensemble dans la foi,
la joie et la fête du Bien qui réconcilie
avec la Vie et forge son vaisseau
d'éternité.
Ce qui est juste est toujours beau, bien et bon pour l'âme
le corps et l'esprit. En tant que pénitents
nous nous devons donc à la justice. Pourquoi est-elle si
difficile à saisir dans le vif du sujet ? Le conflit
en soi est la genèse de la dualité et du conflit dans le
monde. Un juste et Bon comme Jésus, ne
semble pas souffrir du conflit intérieur, où alors, si
souffrance il y a, sa souffrance doit avoir une qualité
différente, il souffrira sans doute par empathie ou
compassion de ne pouvoir vraiment aider l'autre à le sortir
de là où il s'est enfermé, s'il n'y met pas l'intention et
la bonne volonté quand la vérité se fait jour. Mais jamais
cette souffrance ne fera de lui un violent, un haineux, un
dénigreur désobligeant ou rancunier. La dynamique même de pénitence
et sa justice cherchera plutôt l'issue, la
délivrance et, si elle se tient dans la patience
trouvera la solution créative qui redonnera la lumière de la
confiance en la Vie où tous pourront se
rehausser à la vraie dignité de l'amour vivant,
Ainsi je découvrais que le vrai problème était que je
croyais que mon frère Marc ne respectait plus ce que
j’essaie de faire et partant, ne me respecte plus, n'a plus
confiance en moi, lui qui souvent fût mon confident.
Était-ce absolument, profondément vrai où justement une
fausse croyance de ma part, une fausse notion de justice
faisant fî du Fond ? Et cette croyance serait-elle
issu de l'idée que mon choix de vie est meilleur que le sien
? Parce que j'ai choisi la voie de la pénitence,
que mon comportement changea au fil du temps, que de
complaisant je devînt dérangeant et que je m'attache
aujourd'hui à préférer sensibiliser le monde aux remèdes et
préventions en criant sur les toits : pénitence !
Plutôt que de le suivre, comme il m'y invitait, à
sensibiliser les gens aux maux post-traumatique des vétérans
de la guerre qui choisissent de se suicider pour mettre un
terme à leur agonie physique ou psychologique ? Une fois de
plus l'anecdote parmi des milliers d'autres sur cette terre
ne fait que refléter les conflits à une plus grande échelle,
que ce soit au niveau social, racial ou national qui
conduisent à la guerre sous toute ses formes, de la plus
subtile jaillie dans le cerveau de ceux qui croyaient
s'aimer à la plus violente et barbare pour la fin des
comptes.Tant que je ne comprends pas la vérité, tant que le
mal que je fais à mon frère c'est à moi que je le fais, peut
importe d'où il a démarré il y aura toujours des pleurs et
des grincements de dents en soi et autour de soi.
Cette souffrance a pris donc fin aujourd'hui et même subit
une mutation: elle devint vraiment amour pour lui
et d'une manière plus générale pour autrui. Le problème
n'est toujours pas résolu, certes, mais j'ai retrouvé la
paix et confiance.Je sais et sens que les choses
s'arrangeront parce que qu'elles se sont arrangées pour ma
part. La considération et le respect que j’escomptais au
moins de sa part s'il choisissait de ne plus me parler, je
réalisais du même coup que je la lui devais avant tout.
"Toi, mon frère Marc, tu n'es ni meilleur ni pire que moi.
Je t'aime depuis toujours. J'ai choisi de devenir un Guy pénitent
parmi beaucoup d'autres, c'est vrai, et je cherche à
encourager le monde à changer en ce sens, parce que
je crois vraiment que c'est la seule chose qui changera
tout en Bien sur cette terre.
Beaucoup de choses sont mortes en moi et m'ont quitté depuis
toutes ces années, mais beaucoup d'autres que l'on ne peut
voir sont nées aussi."Mon frère, tu as fait preuve dans ta
vie en tant que pompier de Paris de beaucoup d'endurance, de
courage et de bravoure digne de considération et de respect,
mais avec le temps, je me suis rendu compte que l'amour
n'est pas à mériter. Il est à nous et en nous." Semé depuis
la nuit des temps par le Père de l'Univers, le Créateur du
Soutien de la Vie même. Et nous n'avons qu'à
l'offrir au monde dans la patience des génération qui
viennent pour encourager à en faire de même. C'est ce qui en
fait sa beauté, sa justice et son Bien.
Guy I. de l'Hérault
Réponse :
Merci, mon frère Guy, pour ce long commentaire.
Cette mésentente avec votre frère vous a beaucoup tourmenté.
Mais c'est fini, fort heureusement.
J'espère que la leçon que vous avez reçue et comprise est
celle-ci : C'est le droit non seulement légitime, mais
compréhensible, de votre frère de ne pas vous suivre dans la
pénitence. Pourquoi ? Mais qu'il n'est pas du tout un épi
mûr ! Ne voyez-vous pas le nombre énorme des
personnes qui nous tournent le dos dans la mission, parce
qu'elle ne nous comprennent pas et même, souvent, nous
désapprouvent ? Pourquoi votre frère ne ferait-il pas partie
de cette masse qui n'est pas encore ouverte à notre
prophétisme ?
Pour ma part, je ne m'attarde jamais à insister sur ce que
je prêche, quand je me sens mal reçu, et je m'efforce de
garder des bonnes relations avec tous ceux, famille,
ami(e)s, frères et sœurs humains de toutes sortes, qui sont
incapables d'intégrer la superbe Lumière venue du
Ciel à Arès, qui me prennent pour un rigolo ou qui me
repoussent.et qui, tous, d'une façon générale, sont certes
des humains semés, puisque le Semeur est
passé (Rév d'Arès 5/1), mais dont la graine n'a pas
encore germé.
09oct16 178C12
Merci, bien aimé prophète, pour ce triptyque de Feu :
"Mosaïsme, anarkhisme, justice", qui veut éclairer pour les
pénitents et votre descendance l'ébauche de
la construction du monde qui sera.
La justice est un sujet facile à aborder
dans nos échanges missionnaires, parce que tout le monde a
une idée sur la question. Oui mais [en fait, tout le monde
a] sa petite idée, qu'il nous faut spiritualiser.
Et spiritualiser ce concept de justice passe,
comme toujours, par l'essentiel, la pénitence qui
tamise le sable du désert créé par le péché
pour retrouver la Source enfouie de l'Image et
ressemblance du Créateur (Rev d'Arès 24/4-5).
Nous sommes encore loin de "la liberté de Bien
qu'aucune épée de justice légaliste ne pourra plus menacer".
Quelle sublimité dans votre adresse à ce monde qui pense
toujours à empêcher l'homme de faire le mal et ne voit pas
que, ce faisant, il l'empêche d'accomplir le Bien
qui ne peut exister que dans sa souveraine liberté.
Comme vous le montrez si bien, l'évolution vers la justice
n'est pas seulement affaire de générosité ou de clémence
relatives aux époques ou d'idéologies variables envers les
fauteurs de mal, mais progression dans la nature de l'Homme
qui se recrée Juste.
Les misérables systèmes judiciaires dont nous nous sommes
dotés, pour ne parler que de cet aspect-là, ne sont que des
officines comptables, parées d'attributs théâtraux pour
impressionner les justiciables, servies par la force
publique.
Ils sont à notre image.
Mais nous pouvons déjà maintenant comprendre qu'il nous faut
sortir la justice de cette mécanique comptable, où lois et
arbitrages ne sont que des grilles tarifaires.
L'homme compte et évalue des réparations aux victimes ou
fait payer des dettes à la société ? Comment peut-on
chiffrer la vie ?!
Il est bon que des hommes essaient de sortir de ce système
et tentent de régler leurs différends avec des arbitres de
leur choix, c'est déjà possible dans le domaine civil, mais
l'état garde le pénal !
Nous pourrons œuvrer pour que les sociétés humaines
choisissent des sages pour écouter, conseiller, exhorter,
ceux qui le demanderaient dans des situations de
divergences potentiellement dommageables.
Mais je me permets là de vous exprimer, comme Simon Gad
(178C3), mais avec je pense des raisons différentes, le
ressenti d'un certain déséquilibre dans votre propos :
"Il faut prévoir de remplacer la loi qui est par la
Loi Qui sera (28/7-8), c.-à-d. par l'équité,
le pardon, l'aide aux fautifs, de remplacer une
idée de la justice douloureuse et pathogène par une création
heureuse, car la vraie justice ne peut que recréer l'humain"
Je crois sincèrement que le changement de regard
et l'aide sont aussi nécessaires pour la victime que pour le
fautif. Non pas parce qu'elle souffre et subi un préjudice
qui lui est tombé dessus, mais parce que les deux sont des
pécheurs et que dans une "justice pour recréer l'humain"
justement, elle est tout autant en danger d'anéantir
son âme dans l'aigreur et la tentation de
vengeance, enfermée dans le chagrin de l'être cher
qui a été tué par exemple, que l'assassin enfermé dans
une geôle par une société barbare.
Pour recréer la paix et l'amour il faut considérer
explicitement les deux dans le même danger spirituel et donc
le besoin d'aide.
Cela va de soi je vous l'accorde, et je comprends votre
réponse à Simon car je connais votre mission absolument
spirituelle, mais pour un enseignement d'une telle
audience et importance, je me permets d'insister pour nos faibles
lumignons à qui il faut répéter même l'évidence.
Nous ne concevons pas aujourd'hui ce que sera la Justice
dans l'état Adamique mais nous pouvons
penser que Dieu se réduit à notre concept de justice et
emploie ce mot pour nous parler, car Il serre comme le
clou (Rev d'Arès ii/21), mais "la justice" n'existe
pas en Lui.
Le Créateur est
et il appelle ses enfants à être
des Justes à Son Image.
Merci, frère Michel, pour ce sublime travail prophétique et
j'espère que vous publierez aussi quelquepart ce long
article que vous avez dû reduire ici, nous en serions tous
très heureux.
Pascale B. du Dauphiné
Réponse :
Un grand merci, ma sœur Pascale, pour ce commentaire qui
apporte des remarques et de nuances à mon entrée et qui en
somme contribue à l'humaniser.
Nous sommes ici un cœur d'un problème, celui de la Justice
du Bien contre la justice des légistes, qui n'est
pas nouveau, mais qui devient de plus en plus difficile à
résoudre, parce que le monde moderne s'est considérablement
éloigné de la Justice du Bien, tellement qu'on
voit clairement qu'il ne sera pas impossible, mais qu'il
sera long et ardu de faire prendre au monde le nécessaire
virage en épingle à cheveu, le demi-tour, qu'il faudra tôt
ou tard effectuer.
C'est la même chose, du reste, pour le christianisme tout
court. Jésus n'a pas créé de religion nouvelle, mais il n'a
pas non plus créé le christianisme. Il n'a fait que remplir
à mission qu'il avait reçue et que nous Pèlerins d'Arès
avons reçue: revenir aux sources de l'Éden. Oh ! que nous en
sommes loin, loin, loin. Et pourtant, oui, c'est aussi notre
mission.
Quand nous parlons d'Éden nous faisons sourire, ou rire, ou
hausser les épaules. Au point que nous serions nous-même
désespérés face à une pareille utopie — l'Utopie des
utopies, si je peux dire — si nous n'avions pas compris
qu'il est possible de retrouver l'Éden dans un monde de sept
(ou demain dix, quinze) milliards d'humains comme l'Éden
exista dans un monde de seulement quelques milliers au
moment de la création d'Adam, simplement en recréant, par le
vie de pénitence, Éden dans chaque petite unité
parmi les innombrables petites unités en quoi doit tôt ou
tard éclater le monde actuel des grandes masses.
Au fond, ce que j'appelle la Justice du Bien,
c'est la Justice d'Éden. Nous le pouvons si nous
engendrons la foi juste, si nous engendrons assez
de foi juste dans ce monde mécréant ou égaré dans
des religions non constructrices, non recréatrice, de sorte
que cette foi juste devienne le centre de la
pensée humaine. Éden retrouvera ses racines dans l'amour.
Ce nest pas une question de nombre d'humains. C'est
une perspective autrement plus importante et fondamentale
que le justice vue pour les coupables comme pour
leurs victimes, car cette réciprocité va sans dire, elle
n'est qu'une question de modalité, non une question de Fond.
09oct16 178C13
En lisant cette nouvelle entrée, la Vie partagée
avec vous il y a trois semaines lors de votre visite à
Lorient re-bouillonne en moi.
Vous nous parliez des meurtriers du Bataclan et du 11
septembre 2001 à New-York. Vous nous expliquiez le sens
total du pardon au sens du Sermon sur la Montagne
en contraste à la justice des hommes. En vous écoutant
depuis quatre ans à Lorient, je comprend mieux l’impasse et
le non-sens total de la vengeance et de la guerre.
Je n’ai jamais autant réalisé à quel point notre espérance
est radicalement différente de la marche actuelle du monde
et du sénat des morts (Rév d'Arès xxxv/1). "L’
histoire qui se défait appelle une autre Histoire, à faire
!" (introduction de l’édition 2009 de la Rév d'Arès ).
Vous répondez à Myriam :
"…j’entre dans la phase de la construction, dans
l'existentiel solide, si je peux dire. Puisse Dieu me
laisser assez vivre longtemps sur terre pour que je puisse
avec mes frères rendre cet existentiel solide comme des
pierres visibles. Si je meurs avant, qu’importe ! Mon sang
circulera dans les veines de mes enfants et les enfants de
notre moisson de pénitents qui feront mieux, qui rendront
cela plus existant. Nous avons commencé et nous ne cesserons
plus jusqu’au Jour."
Pour finir, 2 extraits de votre blog me reviennent. J’invite
tous à relire ces passages de l’entrée 161 (janvier 2015):
"Charlie Hebdo, Caïn et Lamech" :
1) extrait de la réponse 161C26:
"Ce qu"il y a de pire dans le meurtre c'est qu'il interrompt
l'existence de l'homme total: chair, esprit et âme (Rév
d'Arès 17/7), l'empêche donc d'atteindre la Vie
avec un grand V, qu'évoque votre commentaire. C'est la plus
grand mal qu'on pu faire les frères Kouachi et Coulibaly aux
gens qu'ils ont tués et c'est le plus grand mal que la
police a fait aux frères Kouachi et à Coulibaly en les
tuant, les empêchant d'évoluer, de comprendre leur péché, de
devenir des hommes de Bien. »
2) extrait de l’entrée 161:
"Le Créateur fit-Il preuve d'une incompréhensible indulgence
pour ces meurtres ? On le penserait si La Révélation
d'Arès ne nous rappelait que le Créateur ne considère
jamais une situation criminelle sous le jour judiciaire
terrestre, mais la voit sous l'angle du Bien
appelé à triompher du Mal par l'amour. De ce fait,
le Créateur garde l'homme libre (Rév d'Arès 10/10)
d'accepter ou refuser son Dessein génésiaque, donc
libre de faire le Bien et/ou de faire le
Mal (2/1-5), parce que sans cette liberté absolue
l'homme n'est plus homme, il ne pourra jamais revenir
définitivement au Bien. S'il n'est absolument libre,
l'homme ne peut pas raviver en lui l'image et
ressemblance du Père (Genèse 1/26-27), il
ne peut pas entrer en pénitence (8/6) au sens
strict de se recréer et de recréer le monde.
Abel B. du Finistère en Bretagne-Ouest
Réponse :
Vous écrivez ici : "Je n’ai jamais autant réalisé à quel
point notre espérance est radicalement différente de la
marche actuelle du monde et du sénat des morts (Rév
d'Arès xxxv/1). "L’ histoire qui se défait appelle
une autre Histoire, à faire !" (introduction de l’édition
2009 de la Rév d'Arès ). Je suis heureux que vous me disiez
cela, parce qu'il est important que quelqu'un de jeune comme
vous, qui porte déjà sur ses épaules le poids de l'avenir,
comprenne bien — et vous comprenez bien — combien importante
est la différence entre justice étatique et justice de
juste.
Comment expliquer que le sens aberrant de la justice qu'a le
petit nombre, la minorité aux manettes (comme on dit:
gouvernants, législateurs, préfets, juges) se renforce alors
que la nécessité d'une autre justice, celle que le Père nous
appelle à rétablir, se fait de plus en plus urgente ? On
peut certes comprendre qu'une classe dominante cherche à
toujours mieux promouvoir les intérêts de ses membres ;
c'est "humain" comme on dit. Mais cela ne suffit pas à
comprendre quel lien de causalité peut encore exister entre
cette justice de la classe dominante, qu'on fait croire
réclamée par le peuple, ce qui est faux, et la justice
différente à laquelle le peuple aspire en fait, car même si
le peuple ne songe pas à la justice de juste
fondée sur l'amour, il songe à une justice...
disons plus naturelle, une justice-étape sur la route d'une
justice venue du cœur.
Pourquoi la base accepte-t-elle encore une justice de plus
en plus compliquée, de moins en moins proche du bon sens,
qu'impose le petit nombre dominant ? On peut me dire que
cette justice absurde et injuste passe par la maîtrise d'un
agenda politique et le recours à une vision idéologique,
mais je n'y crois même pas. Je crois que l'humain
législateur et juridique est devenu tellement tortueux qu'il
a oublié jusqu'à ses intérêts. Il est lancé dans le cyclone
de ses tortuosités et ne peut plus s'arrêter comme la
voiture qui amorce des zigzags et ne peut plus les arrêter.
J'ai peur qu'on soit tombé dans l'imbécillité, sans parler
des chausse-trape prévues par le fisc pour prendre de
l'argent à tous les tournants des procédures. Mon épouse,
sœur Christiane, après la mort de sa maman, survenue quelque
quinze ans après la mort de son papa, a dû pour... comment
dire ? l'ordonnancement d'un héritage compliqué et qui n'est
d'ailleurs pas achevé, passer par la jungle d'une légalité
et d'un juridisme qui m'ont, moi simple spectateur dans
cette affaire, parfois laissé pantois. Nul doute, nous nous
faisons tous plus ou moins manipuler par la loi. Les
notaires sont d'ailleurs les premiers à lever les bras au
ciel : "Ce n'est pas nous qui faisons les lois." À quoi je
réponds par une question simple, de bon sens : "Mais comment
les gens acceptent-ils tout cela ?" Et je ne parle pas des
lois qui ont sans cesse bloqué, freiné, forcé les
modifications de travaux que nous avons entrepris sur les
Saints Lieux de notre Pèlerinage depuis les années 90. Bref,
le système de justice par la loi déjà très critiquable a
maintenant perdu en intelligibilité.
Il va falloir complètement changer d'optique et c'est
pourquoi je crois que nous aurons dans ce moment notre mot à
dire et qu'il est donc important que les frères jeunes comme
vous s'intéressent particulièrement à cette question.
Merci, mon frère Abel, pour ce commentaire.
10oct16 178C14
Fatalité fatale si...
Depuis que le monde est monde
Tout de la vie est question de choix
Être ou ne pas être
Celui qui est prévu à l'Origine.
Les siècles s'écoulent et s'entassent
Pris aux pièges comme l'oiseau dans la glue
Ne sachant plus comment s'en défaire.
L'humanité a fait les mauvais choix
Abandonnant Sa Vraie Vie de Bien
Et se laissant enfermer dans la cage [Rév d'Arès
xxxvi/3]
Depuis, le malheur et la mort
Frappent les peuples partout.
Malgré les Messages du Ciel
L'humanité est restée sourde
Résignée devant la fatalité
Mais aujourd'hui la Porte du Ciel
S'ouvre en Terre Sainte d'Arès
Le Créateur parle encore aux nations :
"C'est la Voie du Bien que Je montre
Suivez-là, renoncez à la violence
aux préjugés, pardonnez et aimez.
La seule voie possible est la pénitence, Changez et le monde changera.
Le Bien retournera dans l'homme
Qui n'aurait jamais dû le quitter."
(La parenthèse de cette vie se fermera
et chassera à l'horizon le cauchemar)
Alors tout retournera à l'Origine
Oui, l'homme a la force en lui
De remplacer la fatalité par le Bien.
(Poème écrit pendant le Pèlerinage 2016)
Jean-Louis Alexandre C. d'Aquitaine
Réponse :
Merci, frère Jean-Louis, pour ce poème !
10oct16 178C15
J'utilise l'ordinateur d'un frère qui me permet de faire ce
commentaire, car je n'ai plus de PC.
Je suis déja passé devant les tribunaux qui ne montrent pas
beaucoup d'ouverture.
Je dois repasser les voir, je ne sais pas quand en fait.
Avec les tribunaux on est jugé souvent, mais l'expérience
des roueries politiques n'attaquent pas ma pénitence
toujours peu discernable.
Je regrette de ne pas vous avoir vu à Lorient en septembre,
mais depuis il s'est passé un déclic important parce que pas
les frères, mais l'homme contemporain ne sais pas comment
nous accoster.
Au niveau de la mission publique, j'ai interpellé un Turc et
un Américain que je dois revoir ces jours prochains.
Les gens sentent que l'on a une voie de justice différentes
que celle que propose nos contradicteurs.
Je relis avec conscience et ferveur les livres conseillés.
Merci au Nom d'el-Chaddaï :
Cyrille G. de Bretagne-Sud
Réponse :
C'est vrai, mon frère Cyrille, vous n'étiez pas parmi les
frères et sœurs de mon auditoire le 18 septembre dernier à
Lorient. Mais je ne vous oublie pas pour autant. Quand vous
m'écrivez, je réponds à vos lettres et toujours avec une
fraternelle attention, un attendrissement de père (Rév
d'Arès xxxiii/14) devant votre simplicité.
Vous n'avez pas d'ordinateur, mais savez-vous qu'ils sont
plus nombreux qu'on ne pense ceux de nos frères et sœurs qui
n'en ont pas et pour lequels il faut ici et là imprimer les
pages de ce blog pour qu'ils puissent le lire?
À présent, l'Administration des Impôts impose qu'on fasse
les déclarations réglementaires par l'Internet, mais, comme
s'écrie mon épouse Christiane, "Comment font-ils ceux et
celles qui n'ont pas d'ordinateur pour faire leurs
déclarations d'impôts ?!"
Merci pour votre commentaire, mon frère Cyrille.
10oct16 178C16
Nous lisons de temps en temps votre blog, ma femme Julie,
mon fils Anselme (il s'appelle comme moi) et moi, et nous
l'aimons bien. Il y a tellement de choses creuses sur
l'internet et dans les blogs, ça réconforte de trouver un
blog intelligent, qui invite à penser et qui nous apprend
quelque chose.
Mais de temps en temps votre blog présente des difficultés,
des contradictions (en apparence du moins) qui nous
empêchent d'aboutir à une réflexion solide et de définir un
plan d'action dans notre vie (nous essayons de pratiquer la
pénitence comme vous la définissez), même si nous n'avons
jamais lu La Révélation d'Arès. Vous en expliquez tellement
bien le sens, nous n'avons pas besoin de lire ce qui n'est
peut-être qu'un message hallucinatoire (au bon sens du mot).
Beaucoup de gens ont au moins une fois dans leur vie une
psychose hallucinatoire aiguë (un délire hallucinatoire).
Par exemple, dans votre réponse à Abel B. du Finistère
[178C13] vous dites que votre "épouse, sœur Christiane,
après la mort de sa maman, survenue quelque quinze ans après
la mort de son papa, a dû pour... l'ordonnancement d'un
héritage compliqué et qui n'est d'ailleurs pas achevé,
passer par la jungle d'une légalité et d'un juridisme qui"
vous ont, vous "simple spectateur dans cette affaire,
parfois laissé pantois. Nul doute, nous nous faisons tous
plus ou moins manipuler par la loi. Les notaires sont
d'ailleurs les premiers à lever les bras au ciel : "Ce n'est
pas nous qui faisons les lois." Alors là, on ne comprend
plus très bien. Dans votre entrée 178 vous parlez de la justice
du juste comme quelque chose de très lointain encore
et vous semblez bien rejeter totalement et sans appel tous
les codes de loi, que vous nommez la loi des rats [Rév
d'Arès xix/24], mais dans votre réponse à Abel vous
dites clairement que c'est la loi des codes, la loi des
rats, que vous espérez voir modifiée, "plus
naturelle", un jour. Où est la radicalité que vous envisagez
?
Votre article 178 s'attaque-il en bloc à toute la loi
humaine et préconise-t-il son remplacement intégral et
radical par la justice du juste basée sur l'amour
ou bien s'attaque-t-il dès maintenant à la loi des codes
pour en obtenir une réforme progressive ? Nous ne vous
suivons pas très bien.
Anselme M. de Franche-Comté
Réponse :
Mon frère Anselme, vous voyez entre l'entrée 178 et ma
réponse à Abel. B du Finistère comme un manque de
coordination. C'est une vision des choses. Si je ne l'ai pas
envisagée en répondant à mon frère Abel, c'est simplement
parce que je ne voyais pas en quoi préconiser pour les
petites unités humaines futures un basculement total —
"radical" dites-vous et ce qualificatif est bon — de la
"justice des codes" à la justice du juste homme
aimant empêchait dès maintenant d'espérer une
correction, un amendement, de la loi des rats
aussi longtemps qu'elle durerait et que nous devrions la
subir.
De même espéré-je la disparition "radicale" de la politique
et des législateurs et son remplacement par une gestion
saine et désintéressée, mais j'espère quand même qu'avant
que cette disparition soit possible — quatre
générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2) —, la
politique, aussi longtemps que nous devrons la subir, soit
moins inacceptable. Autrement dit, espérer la disparition
totale d'une chose mauvaise ne doit pas empêcher d'espérer
que cette chose se bonifie peu ou prou en attendant qu'elle
disparaisse.
Si nous partons, par exemple, de la loi de Dracon ou Dràkôn
(Δράκων, dont viendra le qualificatif draconien) qui vers
620 avant J.C. rédigea les premières lois écrites d'Athène —
lois très dures : le vol puni de mort, etc., "écrites avec
du sang et non de l'encre," dirait l'orateur Démadès —, déjà
adoucie par Solon, et arrivons à nos lois modernes, il y a
évidemment une amélioration dont nous ne pouvons que nous
réjouir, mais cela ne peut pas nous contenter. Les lois,
quelles qu'elles soient, demeurent un processus barbare,
arbitraire, et il nous faut en arriver à la justice
telle que l'envisage Le Sermon sur la Montagne :
la disparition du jugement (Matthieu 7/1), qu'il
soit basé sur des lois, des préjugés ou des émotions, et le
triomphe des considérations de l'amour, du pardon,
du souci d'éduquer, de réhabiliter. La radicalité de
la disparition n'empêche pas la progressivité qui la précède
et qui y mène.
Ceci dit, frères Anselme père et fils et sœur Julie, je vous
encourage à lire La Révélation d'Arès. Je suis
heureux que vous en retrouviez le sens dans ce blog, mais il
y a quand même une Force incomparable dans le Message
lui-même, ne serait-ce que parce qu'il dit : Prononcer
Ma Parole pour L'accomplir, voilà la vraie piété (35/6).
Ma Parole, c'est La Révélation d'Arès. Je ne sais pas où vous habitez en Franche-Comté, mais
si vous en avez l'occasion rendez visite un jour à notre
mission de Genève ou de Lyon. Donnez-moi votre adresse et je
vous adresserai un dépliant sur lequel vous trouverez les
adresses de ces missions.
10oct16 178C17
Vous écrivez : "La justice par la loi est étrangère à l'amour".
La main de l’homme est fermée, il a peur. Qu’il soit l'homme
transi de peur sous la patte du râle (Rév. d’Arès xLv/6)
ou qu’il soit le roi dont le pied glisse dans la boue
(xix/16), l’homme réclame des lois, en appelle à la
justice pour se protéger de l’autre, son frère.
Les lois sont écrites pour limiter la liberté de l’autre ou
pour maintenir les moutons dans l’enclos.
Or, la Justice du Père donne de ses deux
Mains (xxviii/18). Elle nous invite à supprimer le
plus petit jugement au fond de la tête, à répandre
la paix, à exhorter à la pénitence pour éviter
d’être tiré vers l’abîme comme une pierre au pied (36/16)
par la colère, la vengeance, la violence, la rancœur sans
fin. Elle nous invite à la mesure et à la patience.
Les découragés, les désespérés (appelés aussi rationalistes
ou cyniques) ne peuvent pas concevoir que le monde puisse
changer par cette voie car ils continuent à croire et donc à
attendre que le changement vienne de l’autre, leur
frère, [parce] que c’est à cause de l’autre que le monde est
comme il est. Alors la seule solution est d’imposer des lois
pour contraindre l’autre à changer ou à le neutraliser. Ils
ne voient pas que cela réduit la liberté et empêche l’amour,
alors l’âme de l’homme va vers sa fin sans
retour (36/21) et le Jour recule sans cesse
(30/4).
Le Père nous invite à changer à 180° en travaillant
uniquement sur nous-mêmes par la pénitence et en
invitant l’autre par amour à en faire de même, si son oreille
peut l’entendre (xvii/2). Alors, les lois n’ont
plus de raison d’être si ce n’est de s’entendre sur la
manière de vivre ensemble ce qui n’est possible que dans de
petites unités et qui ne portent plus le nom de loi.
Louis-Marie J. de Belgique
Réponse :
Merci beaucoup, frère Louis-Marie, pour ce commentaire qui
est une réflexion fondée sur la Parole d'Arès.
Ce commentaire dit tout ce qu'il doit dire et je n'ai rien
de vraiment complémentaire à répondre.
En vous lisant et en lisant d'autres commentaires qui,
similairement, disent ce que vous dites, je suis heureux des
clarté et certitude avec lesquelles mes frères et sœurs
comprennent La Révélation d'Arès et suivent mon
blog et tout à la fois étonné par le fait que les idées qui
courent ne semblent pas refléter le désir général d'une
disparition totale de l'esprit des lois tel qu'il nous
gouverne, car au-dessus des gouvernants eux-même il y a les
lois qu'ils font et dont ils sont eux-même aussitôt
prisonniers. Autrement dit, je m'étonne que les hommes ne
cessent de construire les prisons dans lesquelles ils
s'enferment.
Jamais on ne trouvera de société plus juste et moins
inégalitaire que celle qui fera appel à l'amour de
leurs frères et sœurs humains plutôt qu'à des lois, et ceux
qui nous répondent : "Oui, mais l'amour est
impossible, alors cessez de rêver!" sont seulement heureux
de pouvoir s'offrir sur l'instant la satisfaction de nous
clouer le bec, mais ne font qu'éjecter dans l'air des mots
irréfléchis.
Comment nos contemporains, s'ils veulent réfléchir, ne
voient-ils pas que les lois contribuent et continuent à
creuser d'importantes inégalités indignes de l'homme ?
Peut-être parce qu'ils ne se considèrent pas plus que des
animaux pensants ? Je ne suis pas certain qu'autant
d'humains, ne serait-ce que par fierté, se voient comme de
simples animaux pensants. Enfin, quand même ! N'est-il pas
évident qu'Abraham, Héraclite, Platon, Aristote, Jésus,
Augustin d'Hippone, Thomas d'Aquin, Montaigne, Descartes,
Spinoza, Pascal, Rousseau, Kant, Sartre, etc. étaient plus
que des animaux pensants ? Il faut être complètement borné
pour ne pas voir qu'ils étaient autre chose que des
processus chimiques cérébraux, pour ne pas voir que leurs
pensées s'étendaient à des horizons lointains très au-delà
d'eux-mêmes, qu'ils étaient capables d'extrapolations
immenses et donc qu'ils étaient les répliques d'une Pensée
Universelle prodigieuse, créatrice de l'Univers lui-même !
Et ceux qui nous traitent d'utopistes dangereux,
d'hypocrites irrationnels, d'inconséquents jusqu'à la folie,
sont-ils si limités qu'ils ne peuvent concevoir que tout
progrès de l'humanité est toujours, toujours parti d'une
utopie, par exemple de l'utopie du yawhisme et plus tard du
christianisme, du communisme, qui tout en étant voués à
l'extinction sont les étapes d'une montée vers le monde
changé, radicalement changé, qu'envisage La
Révélation d'Arès ? N'est-il pas évident que si
l'homme le veut il peut faire advenir Éden sur Terre ? Bien sûr, c'est évident !
Merci, frère Louis-Marie, de vous ranger parmi les hommes de
raison, qui ont raison de croire au dépassement possible de
toutes les activités humaines.
10oct16 178C18
J’entends l’épicier du coin en colère pour un procès perdu
avec un locataire négligeant. Tous ces gens qui vivent cela,
peuvent-ils encore "croire" et "espérer" en la justice ? Le
jugé non compris, non écouté, ne peut que sentir l’injustice
et le non-sens de la sentence des palais de justice.
Pire, il perçoit parfois, derrière l’injustice vécue, un
intérêt personnel obscur. Il est du bon sens humain de voir
que la vengeance, le jugement, la peur, la
calomnie, sont tout juste le contraire de l’amour.
Si j’ai peur, si je juge, je n’aime pas. Ces états
d’esprit ou émotions créent un monde hostile de plus en plus
malheureux. Je pense que les hommes qui font le mal pour
leurs profits personnels au détriment des autres, que ce mal
soit légal ou illégal, le font par aveuglement, par
inconscience et par peur. Ils ne connaissent pas l’amour,
ce sentiment noble qui est un sentiment merveilleux d’unité
avec l’autre, avec le Tout et avec tous.
Le contraire est l’isolement. Hitler n’a certainement pas
connu l’amour, il a alors été tenté par le
pouvoir, par compensation. Comme le dit Élie (06oct16 178C1)
: "La tentation totalitaire parcourt la classe dominante."
La tentation totalitaire parcourt aussi tout homme aveuglé
par les convoitises et futilités de ce monde. Un geste
simple d’amour peut pourtant changer le
regard sur la vie. La médecine conventionnelle
d’aujourd’hui, ne cesse de chercher des (soi-disant)
nouvelles maladies, pour élargir ses assises économiques :
Par exemple, pour eux, la vieillesse est une maladie qu’il
faut soigner, comme la ménopause, l’andropause, la timidité,
l’impulsivité, etc. Tout est prétexte à consultation et
ordonnance ! Il est tout de même curieux que la maladie du
manque d’amour, ne s’y trouve pas ! Pourtant, je
pense que c’est la maladie du siècle ! Les hommes
fonctionnent, mais ne vivent pas réellement. Les hommes sont
malades de manque d’amour. Est-ce cela le péché
des péchés, dont parle La Révélation d’Arès ?
De fait, nous avons peur d’aimer, d’être aimés,
de vivre dans l’Eau libre et fluide de l’Amour.
Nous fuyons l’Amour, parce que nous voulons tout
contrôler avec notre intellect. L’Amour ? Un grand inconnu qui fait peur à notre
égo calculateur ! Nous fuyons dans la cérébralité, dans les
courses de voitures, devant un écran de télévision ou autres
gadgets. Nous préférons fantasmer, idéologiser, fonctionner,
batailler, vivoter dans l’ennui médiatiquement correct. Nous
nous cachons derrière nos bureaux, nos institutions et nos
lois, par manque de lucidité, par peur de la relation
humaine, par manque d’amour pour soi et pour les
autres, par peur de la vraie Vie tout court. La mort couche dans l’homme, dit La Révélation
d’Arès (xxxiv/19). Réapprendre à aimer, à s’aimer,
est le seul remède durable pour guérir les maux de notre
monde, pour panser les plaies des malheureux, des victimes,
des meurtriers, des inconscients. Dans un documentaire, en
Inde et en Afrique, on voit dans certaines prisons, que des
cours de yoga y sont proposés. Les prisonniers qui
choisissent de s’y rendre entrent alors dans un autre monde,
un inconnu. Leurs témoignages est touchant, vibrant de vie.
Ils apprennent le respect de soi et des autres, ils
apprennent à aimer la vie. Ils changent de point
de vue, en apprenant à se réapproprier, avec conscience,
leurs propre corps, leurs propres respirations, leurs
sensations, leurs pensées. C’est tellement simple, que c’est
inconcevable pour nos esprits compliqués.
Myriam, (en 06oct16 178C2 ) dit très justement : "Bien des
criminels sont criminels, parce qu'ils n'ont pas eu l'amour
de leurs parents, ils ont eu une éducation défaillante, ils
n'ont eu aucun repère ou de très mauvais exemples et donc ne
sont pas complètement responsables de leurs actes, d'autres
aussi sont malades ou ont eu un coup de folie, ce qui peut
arriver à tout le monde." Cette blessure du manque d’amour,
est à l’origine de tout le mal dans le monde.
Jean-Yves Leloup, moine et écrivain, racontait qu’il a passé
une période de sa jeunesse, comme mendiant SDF. Sur un
trottoir, un jour, une femme l’a vu et a été lui acheter un
chocolat chaud et des croissants. À partir de cet évènement
inattendu, cette main tendue, il a senti son cœur bondir de
joie et sa vie a basculé. Il s’est remis debout. Ainsi l’amour
fait des miracles. Cette femme n’a peut-être jamais rien su
de la métamorphose de ce mendiant, suite à son ‘petit’
geste, simple et discret. Ainsi en est-il de l’amour
que nous cherchons à incarner dans notre vie. Il se vit à
l’intérieur de soi, il se donne à l’extérieur, dans la
discrétion et l’anonymat. C’est l’amour qui n’attend pas de
retour, et se fait simplement dans la joie du geste.
On est bien loin de la gloriole artificielle des pouvoirs et
des palais de justice sans âme. L’amour s’est
malheureusement perdu dans les grands couloirs des
institutions, dans les bibliothèques et technologies des
administrations de contrôle. Retrouvons l’humain au cœur de
notre vie, en petites unités, dans le vivant libre [Rév
d'Arès 10/10] et créatif, pour que l’amour du
prochain, qui est un autre moi-même, soit à nouveau
la loi et la justice ‘du temps qui vient’. Au moins,
mettons-nous en chemin pour un monde fraternel. Comme vous
le dites en réponse à Angel (07oct16 178C7) : "De justice
réelle il n'y a pas tant que l'Amour ne fait pas
régner entre les hommes une justice naturelle."
Véronique C. la petite souris du nord de Belgique.
Réponse :
Vous demandez : "Les hommes sont malades de manque d’amour.
Est-ce cela le péché des péchés, dont parle La
Révélation d’Arès ?" et je réponds : Oui, avec cette
différence que le manque d'amour est un péché
et que le péché des péché est le manque d'amour
à son paroxysme et devenu irréversible, incorrigible,
c'est-à-dire au moment où il est devenu impossible que la pénitence
parvienne à rassembler un petit reste assez
important et influençable pour changer le monde. Merci, ma sœur Véronique, pour ce très beau et juste
commentaire, qui dit tout ce qu'il veut dire, de sorte que
je n'ai pas à lui répondre.
11oct16 178C19
Lors des missions publiques de 1987 1988, "L’Œil S'Ouvre",
auxquelles j'avais participé, vous aviez choisi comme phrase
pivot du tract utilisé: "Dieu et l'homme libre sans autre
religion, sans autre pouvoir que l'Amour et la Justice". La
Justice et non la justice.
Je venais de découvrir la Parole qui résonna profondément en
moi, épris de Justice et allergique à toute forme de pouvoir
exercé ou subi, incapable sans déni de conscience d'entamer
une quelconque procédure judiciaire ou d'avoir recours à un
avocat quitte à être floué. J'avais auparavant beaucoup
creusé les diverses philosophies occidentales et orientales
par intérêt intellectuel et culturel, mais aussi le droit
public français par souci de protéger ma liberté des
pouvoirs qui y règnent.
J'en avais déduit que le pouvoir juridique est la clé de
voûte des pouvoirs de nos sociétés, conditionnant les
pouvoirs financiers et administratifs, mais je n'avais par
contre rien trouvé d'élaboré, de structurant, sur la justice
qui corresponde à ma notion intuitive de Justice, souvent
abordée de manière annexe, indépendamment de la situation
réelle des pouvoirs judiciaires locaux, à part quelques
travaux spécifiques comme la "Théorie de la justice" de John
Rawls, pensée dans le contexte américain.
Même dans vos articles de fond, aucun n'était spécifiquement
consacré à la justice, même si de nombreux développements
s'y rapportaient. En préparant un atelier sur le sujet en
2003, je n'avais trouvé dans les travaux des pèlerins qu'une
note de réflexion faite par deux apôtres bruxellois sur
"Justice de Dieu, justice des hommes".
Je comprends maintenant par votre entrée que vous vous étiez
heurté à des difficultés semblables aux miennes pour penser
et parler de manière générale, compréhensible, utilisable,
de Justice, surtout en tant que prophète
avec les responsabilités historiques que vous avez à
assumer.
Il y a en fait une rupture totale entre la notion culturelle
de justice, indissociablement liée maintenant aux juristes
et aux bureaucraties judiciaires, et la notion spirituelle
qui ne prend son sens qu'indissolublement liée à la pratique
de la pénitence personnelle dont tout découle : C'est l'être juste
qui définit la justice.
C'est assez différent des problèmes posés par la politique
au sens noble, la gestion, la finance, le commerce, tous
nécessaires dans une vie sociale, où nous devons trouver des
solutions de transition entre la société actuelle et les
petites unités libres futures collaborant entre
elles.
Dans mon modeste travail de réflexion, j'en revenais
toujours de la justice générale à la conscience individuelle
du bien et du mal, comme par exemple lors de mes
échanges dans une mission personnalités avec un haut
fonctionnaire en charge de la formation des juges :
J'affirmais en m'appuyant sur la Parole que le juge n'est juste
que quand il respecte sa propre conscience personnelle du juste
et du bien, et qu'il n'est pas contrairement à ce
qu'affirme la théorie juridique française la simple "bouche
de la loi". Il doit cependant posséder les compétences
juridiques nécessaires pour mettre en une forme acceptable
pour les juristes les décisions vers lesquelles sa
conscience incline. D'où l'importance de la sélection et de
la formation des juges pour lesquels j'ai une opinion a
priori plus favorable que pour les uniformes qui exécutent
leurs décisions ou les politiciens qui cherchent à les
influencer.
Cet échange venait suite à un débat très intéressant lors de
la "Nuit de la Justice" à l'École de Bordeaux sur le thème
du mal, organisé avec le centre culturel juif, donc centré
sur cette honte historique des lois françaises en vigueur
sous l'occupation nazie avec la complicité des préjugés très
répandus des français contre nos frères juifs. Le légal et
le légitime furent alors profondément dissociés. De même,
dans nos consciences, les mythes de "la loi" et de l'Etat de
"droit" sont balayés par notre conscience du Bien.
Pas de transition, mais une rupture, une séparation du monde
selon Sa Volonté (Rév. d'Arès, 12/14). Antoine B. d'Aquitaine
Réponse :
Ah oui, John Rawls, qui était encore professeur à Harvard
quand j'y passai une université d'été en 1990. Je ne l'ai
jamais rencontré, mais un répétiteur qui habitait dans
l'université et que je rencontrais parfois au breakfast le
matin, me parla de lui un jour, me disant que c'était un
homme "tortured by injustice in so-called justice" =
tourmenté par l'injustice dans la soi-disant justice. Je ne
connais qu'en surface, trop peu, tellement moins que vous,
la philosophie de Rawls, mais je pense qu'il avait beaucoup
réfléchi au contractualisme auquel avaient déjà énormément
réfléchi des hommes comme Hobbes, Locke, Rousseau, Kant,
etc., et c'est bien là le cœur du problème de toute vie en
société : le contrat social, car n'importe quelle petite
unité humaine de pénitents ne pourra, dans la justice,
qu'être le produit d'un contrat spirituel entre ses
citoyens. Toute société, même la plus pénitente,
sera fondée sur un contrat social, un engagement par lequel
des hommes abandonneront "l'état de nature" pour former une
entité appelée société. Mais bon ! Voilà un énorme sujet que
nous ne pouvons pas aborder ici, mais je vous suis
reconnaissant d'évoquer Rawls, car même en Éden retrouvé se
posera un problème pratique de justice de juste,
qui ne sera pas une justice flottant dans l'éther
de la foi, mais une justice qui aura
nécessairement sa réalisation incarnée.
Voilà, d'ailleurs, la raison profonde pour laquelle je n'ai
pas écrit de texte intitulé "Justice", ainsi que vous le
faites remarquer à bon escient. J'ai édité des textes
intitulés "Pénitence", "Pia", "Liberté", "Amour", parce que
la pénitence, l'amour, la liberté au sens
intérieur absolu, la prière, peuvent déjà se vivre
plus ou moins largement en chacun : Je peux aimer
mon prochain concrètement, totalement, parfois même sans
qu'il s'aperçoive de mon attitude de frères aimant, mais ma
justice de juste, qui a besoin de se concrétiser,
peut plus difficilement s'exercer, parce que je ne suis
jamais ou je ne suis que rarement convié par un coupable ou
par la ou les victime(s) (de mensonge, de vol,
d'indélicatesse, etc.) à l'exercer. La justice
selon l'amour ne peut que beaucoup plus
partiellement et beaucoup plus difficilement s'exercer dans
un milieu social où règnent la loi des rats, les
"palais de justice", les administrations, les entraves de
toutes sortes que met notre moderne société à l'exercice de
la liberté. La justice du juste, sauf si elle
s'exerce et est acceptée par tous dans la cadre familial ou
dans des petits cercles humains, a besoin d'assises
concrètes, incarnées comme je dis plus haut, et seule la
perspective de petites unités humaines donne cette assise.
Voilà pourquoi j'aborde ce sujet aujourd'hui dans mon blog.
Je marque le pas, comme disent les militaires, sur ce que je
viens de dire en rappelant que l'administration elle-même,
censée appliquer la loi, n'accepte pas toujours la loi
des rats. Vous souvenez-vous de cette journée de 1988
où vous, frère Antoine, m'accompagniez chez le Directeur
Départemental des Impôts, qui s'appelair M. Clair,
quand je me débattais contre le contrôle fiscal, conséquence
du refus par l'administration préfectorale d'enregistrer
l'association dont j'avais déposé les statuts à Bordeaux ?
Il y avait aussi avec nous notre aujourd'hui défunte sœur
Lucette Paoli, avocate, notre frère Bernard. R. de Nice,
toujours fidèle à la mission. Vous souvenez-vous, alors que
je disais : "Mais, Monsieur, la loi dit que...", M. Clair me
coupa et répondit : "La loi n'entre pas ici. Nous avons une
pratique administrative." Nous découvrions ainsi que
l'administration fiscale passait outre la loi fiscale, qui
ne devait pas la satisfaire, et avait sa propre loi des
rats, sa "pratique administrative". Au fond, dans ce
pays, chaque "responsable" fabrique sa petite loi à lui, qui
est l'aveu que l'officielle loi des rats des codes
ne satisfait personne, pas même ceux qui ont charge de
l'appliquer. Je ne peux douter qu'un jour le bon sens
triomphera et qu'on jettera à la décharge, comme on a jeté
les potences et les carcans moyen-âgeux, les beaux codes à
couverture rouge des éditions Dalloz.
L'apex de votre commentaire est dans cette phrase : C'est
l'être juste qui définit la justice,
que je me suis permis de souligner, parce que je l'aime
plus que tout dans son intelligente simplicité. Oui, j'aime beaucoup ce commentaire, mon frère Antoine,
et j'espère qu'il apportera beaucoup d'Eau ou de Vent
aux moulins de pensée de tous nos frères et sœurs et, au
delà, à tous les lecteurs de ce blog. Je ne veux pas m'éterniser sur ma réponse, mais je peux
difficilement occulter l'affaire judiciaire qui a entouré la
construction de la nouvelle cathédrale orthodoxe de Paris
(l'Église Orthodoxe était mon église avant que m'apparut
Jésus à Arès) au moment où M. Vladimir Poutine, président de
Russie, arrive pour inaugurer ce monument. On n'a pas idée
des sacs d'embrouilles que la loi des rats, quelle
et où qu'elle soit, peut faire naître. Il y a encore
quelques mois, la cathédrale s'est trouvée au cœur d'une
bataille judiciaire opposant le Kremlin à d'anciens
actionnaires du groupe pétrolier Ioukos, fondé par Mikhaïl
Khodorkovski, l'oligarque devenu opposant qui a passé dix
ans derrière les barreaux. En juillet 2014, les actionnaires
de Ioukos, regroupés dans la société GML, ont obtenu du
tribunal international d'arbitrage de La Haye une
condamnation sans précédent de la Russie à leur payer 50
milliards de dollars pour expropriation (celle-ci a été
depuis annulée mais GML a fait appel). Les avocats de GML
ont alors mis en marche une procédure d'exécution de cette
décision dans plusieurs pays en saisissant des biens
appartenant à la Russie. En France, ce fut le chantier de la
cathédrale, l'actif le plus symbolique : elle fit l'objet
d'une saisie en juin 2015. Mais la justice française
veillait, avec sa petite loi des rat à elle et
elle déclara que le chantier de la cathédrale était couvert
par l'immunité diplomatique. Quelques mois plus tard, une
polémique juridique surgit à propos d'un article (le n° 24)
de la loi Sapin 2 (un additif de plus à la loi des
rats), qui restreignait la saisie de biens étrangers.
Évidemment, l'article 24 de la Loi Sapin était taillé sur
mesure pour complaire à Moscou, tout simplement parce que
l'affaire Ioukos apparaissait au moment où la France devait
rembourser à la Russie environ 950 millions € pour la
non-livraison des navires militaires Mistral, donc dans un
contexte pesant, parce que le ministère russe des Affaires
étrangères, dans une note de mars 2015, avait explicitement
menacé la France de représailles en cas d'exécution de la
sentence de l'affaire Ioukos. J'arrête. Je fais seulement
remarquer ici que le souci de justice n'est pas du tout à
l'origine de quantité de lois uniquement fabriquées pour
arranger les petites affaires du côté des législateurs.
Nous avons vraiment une grande, immense et très noble tâche
: Donner au mot Justice le sens qu'Il mérite.
Un grand merci, frère Antoine.
11oct16 178C20
Sublime entrée dont j'aime beaucoup la dernière phrase qui
pour moi résume l'essentiel :
"Il faut prévoir de remplacer la loi qui est par la
Loi Qui sera (28/7-8), c.-à-d. par l'équité,
le pardon, l'aide aux fautifs, de remplacer une
idée de la justice douloureuse et pathogène par une création
heureuse, car la vraie justice ne peut que recréer
l'humain."
J'ai apprécié également votre réponse à Hortense, 178C5 :
"Les hommes confondent ancienneté , tradition avec vérité,"
et là vous balayez ses arguments d'un revers de manche ,
c'est éloquent.
Tout ce que vous dites ici, on le ressent bien quand on lit
La Révélation d'Arès et votre enseignement.
Mais ici vous l'écrivez noir sur blanc ou sur bleu avec la
limpidité de l'eau de roche. Du coup, l'effet est vivifiant
! C'est pourquoi je pense que vous aurez beaucoup de
critiques et de personnes scandalisées par vos propos. C'est
pourtant un soulagement de voir qu'il existe un autre sens
de la justice. L'image de la justice par la loi
est à l'image de ce que sont les hommes aujourd'hui.
Pourtant dans le Sermon sur la montagne , Jésus nous met en
garde contre le jugement. Matthieu 7/1 : Ne juge pas afin de n'être pas jugé. Tout
comme tu auras jugé tu seras jugé, et c'est la mesure que
tu utilises pour les autres qui servira de mesure pour
toi.
Ainsi ceux qui appliquent la justice de la loi se
rendent-ils compte qu'ils se condamnent eux mêmes ?
Ce que Dieu rappelle aussi dans La Révélation d'Arès
16/4 : Que tes lèvres ne profèrent aucun jugement sur
personne, et 36/16 : Mais tu ne jugeras
personne, ni publiquement, ni en secret, pas le plus petit
jugement au fond de la tête car tu ne le piègeras plus
qu'une puce, à ton insu il sauteras sur ta langue, c'est
l'honneur du prophète d'éviter tout jugement de répandre
la paix.
La Justice divine est basée sur l'amour
et non sur la vengeance comme l'est la justice
selon la loi dont le symbole est d'ailleurs une balance : Tu
as fait cela, tu paieras l'équivalent. C'est bien la
loi des rats, des animaux pensants et non celle
d'humains soi-disant civilisés. C'est une justice punitive
et non réparatrice comme devrait l'être la vraie justice, la
justice du juste comme l'était notre père Abraham.
Quant à la victime aujourd'hui, la justice considère qu'en
punissant le coupable cela contribue à soulager la victime.
Cette idée est tellement répandue qu'on trouve l'expression
: on lui a rendu justice. Alors qu'on devrait dire on l'a vengée.
C'est pourtant cela que les médias, aboyeurs serviles du
régime, font passer comme message. Mais je me demande bien
en quoi la punition du coupable peut soulager et apporter du
réconfort à la victime ? Au lieu de "faire payer le
coupable" comme on entend dire souvent ; ce serait sûrement
plus constructif d'entourer la victime de notre amour
fraternel de même que le coupable d'ailleurs.
Dès l'école on conditionne les enfants à la punition. Tu as
fait cela, tu es puni. Au lieu de lui apprendre avec patience
et amour à se construire et faire le bien.
Dès l'enfance, nous sommes donc conditionnés à cette idée de
punition. À l'école quand je me refusais de punir les
élèves, je sentais déjà le poids du regard accusateur de
certains collègues. "Comment tu ne le punis pas après ce
qu'il a fait ?!"
Si nous revoyons la justice, il faudra sans doute revoir
aussi le concept d'éducation des enfants dans les petites
unités humaines.
Merci pour cette belle entrée.
Denis K. de Bretagne-Sud
Réponse :
"Si nous revoyons la justice, il faudra sans doute revoir
aussi le concept d'éducation des enfants dans les petites
unités humaines." Cela va sans dire, mon frère Denis. Dans
une société de pénitents les enfants deviennent
des pénitents... ou s'en vont ailleurs, car de
toute façon ils sont libres, comme aujourd'hui
dans les communautés d'Amish.
Aux enfants les pénitents devront surtout
inculquer des sens de l'amour, du pardon,
de la paix... de la justice donc parce qu'elle est
faite d'amour, de pardon, de paix,
d'intelligence, qui sont très difficiles à exprimer
par écrit, qui sont intrinsèques à la Vie, donc
de l'ordre de l'indicible, parce que super-vécus ou
hyper-vécus, comme auraient dit mes filles quand elles
étaient gamines ou adolescentes. Écrire ce qu'on vit ne
constitue qu'une apparence de la vérité vécue. Il existe une
polarité entre l'idée exprimée et l'idée vécue, qui est la
finalité. Si j'ai pour ambition d'établir un système
notionnel de justice dont les éléments soient liés par un
enchaînement dialectique rigoureux, je retombe dans la
loi des rats ou quelque chose de proche de la
loi des rats. Je ne dois donc rien chercher qui soit
logiquement et rédactionnellement indubitable parce que la justice
du juste n'appartient pas à cette forme de
justice-là. Comment alors intégrer dans une perception qui
soit intelligible dans le cœur et l'âme mon
expérience de la justice de juste ? Car elle
n'est qu'une expérience, avec toute sa souplesses, elle
n'est pas un code, avec toute sa rigidité inhumaine. C'est
cela qu'il faudra transmettre à nos enfants et c'est une
véritable révolution métaphysique. Je dois donc m'interroger
et porter l'enfant à s'interroger sur la formation intime de
mon expérience de la justice juste, moins dans sa
formulation (laquelle existera de toute façon puisque je
devrai en parler sonorement, par le bouche, tôt ou tard) que
dans ce que je peux appeler son être d'expérience,
son être de justice. Je me sens devenir obscure à
vos yeux qui me lisent et je prends deux exemples :
Premier exemple : À Paris nous avons un frère, qui
appartient à un des quatre groupes de missions dits "4x9",
qui ne peut pas aller en mission dans la rue, ce que ses
frères et sœurs du groupe, lui reprochent à juste titre,
parce qu'on ne peut pas être un pénitent-moissonneur
du petit reste si l'on ne moissonne pas.
Mais ce frère à rendu d'autres services insignes à ce groupe
en le fournissant en idées et réalisations graphiques
excellentes pour leurs tracts, leurs affiches, leurs vidéos,
etc. Où est la vraie justice ici ? Dans les
reproches des frères et sœurs du groupe ? Dans le sentiment
qu'a ce frère d'avoir quand même moissonner à sa
manière en atteignant le public de la rue par ses tracts,
affiches, vidéo ? J'y réfléchis et je prends le temps d'y
réfléchir, parce qu'étant un homme issu de cette génération
d'esprit logisticien et donc encore plus ou moins rempli de
la mauvaise logique de ce monde j'essaie de "logistitionner"
ma réponse, mais je sais qu'elle n'est pas "logifistifiable"
devant la Vérité de Fond, le Fond
des Fonds, selon le monde mais qu'elle peut l'être
par la justice du juste. Alors je prie,
en attendant que Dieu me réponse (Rév d'Arès 39/2), c'est-à-dire
en attendant de comprendre ce que me dit déjà sa Parole,
mais que je n'ai pas déjà compris.
Second exemple : Un frère d'Orient a effectué un travail
remarquable sur le Coran en l'interprétant à la Lumière
de La Révélation d'Arès. Son interprétation
constitue un progrès certain, mais les mots demeurent dans
le Coran tel qu'il est édité depuis treize siècles et on ne
peut empêcher les mots d'être ce qu'ils sont même si l'on
dit: Il faut les comprendre autrement que ce qu'ils sont.
Ces mots ont été dictés par le Ciel dans des circonstances
historiques aujourd'hui disparues ou ont été des hadiths se
rapportant à des situations ponctuelles sans rapport avec ce
qui se passe aujourd'hui et il faudrait soit les supprimer,
soit affirmer que le Coran (comme la Bible d'ailleurs) est
une Parole circonstantielle et non une Parole éternelle. On
imagine l'émoi qu'une telle affirmation peut provoquer dans
la masse des croyants. J'ai donc proposé au frère d'Orient
une solution qui permette tout à la fois de garder le Coran,
livre sacré malgré tout car il a accompagné les espérances,
les souffrances, la misère de génération de Musulmans, mais
livre dont il faut donner une version parallèle de Justice,
de Miséricorde, de Grandeur. Je crois
avoir là proposé une solution de Justice, mais
j'ai l'humilité de me dire qu'il existe peut-être encore une
autre solution de Justice, car je sais que
l'expérience du juste, qui n'est jamais dogmatique
puisqu'elle est expérience, doit veiller à garder à ce Saint
Livre Sa Justice. Autrement dit la Justice
de Dieu n'est jamais rendue, elle est toujours en
révision, en suspens. Mais je n'ignore pas que peu d'âmes
sont prêtes à l'accepter. Là encore je ne cesse pas de
réfléchir en priant. Nul ne peut encapsuler l'Univers dans un
ensemble d'affirmations, même bien formulées, parce que l'Univers
ne cesse pas d'être créer et le Justice elle-même
ne cesse pas d'être créée. Il n'y a en vérité rien de moins apprivoisable que la Justice
de Dieu ou la justice du juste qui est sa
réplique sur Terre. À la souplesse de la notion de justice
nous devons former nos enfants.
11oct16 178C21
Excusez moi pour ce commentaire un peu long, à vous de juger
s'il est opportun ou non.
Vous écrivez avec justesse au début de cette entrée:
"Quand dans nos poitrines et nos têtes l'Esprit
soufflera (Rév d'Arès 4/11, 33/4)
la délivrance — #176 — et l’anarkhia —#177 —
Quand sous ce Vent religion, politique, loi,
tribunaux, sous lesquels nous ployons, seront dispersés,
Quand nous vivrons en petites unités libres (10/10)
dans la joie et la fête de la pénitence
(30/11),
Alors, les pouvoirs et les juges ayant disparu, viendra le
devoir impératif de chaque pénitent et de chaque pénitente
d’être lui-même ou elle-même la justice."
Oui, à quoi bon toutes ces lois empilées dans de vieux
grimoires que personne ne consulte si ce n'est pour mieux
spolier son prochain et ce en toute légitimité face à la
loi, et au diable sa conscience.
La véritable et fondamentale Loi de Vie [Rév
d'Arès la Loi Qui vient, la Loi Qui sera, 28/7-8],
n'a pas elle à s'encombrer de vieux grimoires poussiéreux,
elle vit et bouillonne au fond du cœur de tous les êtres
humains, elle irrigue notre conscience, et pour peu que l'on
soit attentif à l'écouter, à mettre en pratique ses
conseils, le bonheur éclôt en nous et autour de nous, c'est
aussi simple que cela.
Au fil de l'histoire certaines communautés humaines l'ont
probablement déjà compris et se sont approchées très près
d'Éden, bien qu'elles finirent toujours jusqu'ici par être
rattrapées par la bête humaine, intérieure ou extérieure à
elles mêmes, et broyées dans la violence.
Samedi dernier, alors que j'étais en mission dans les rues
de Lorient, un jeune homme me parla du peuple Guarani
(d'Amérique du sud) qui a une conception de l'existence et
un mode de vie relativement proche de ce que préconise La
Révèlation d'Arès, recherche du Bien et de
la Paix vécue dans de petites communautés humaines
sans lois ni chefs, mais guidées par des hommes
connus pour leur sagesse. Des communautés profondément
respectueuses de la nature dans laquelle elles voient la
révélation et présence permanente du Créateur. Ce peuple est
connu pour avoir été protégé et encadré du 16ème au 18ème
siècle par des missions jésuites prospères qui
reconnaissaient en eux des vertus quasi édéniques et les
aidèrent à maintenir leur langue et mode de vie tout en les
évangélisant. http://www.guarani-campaign.eu/landen/frankrijk/palavra.htm
:
"De nos jours, cela nous paraît incroyable de se dire qu'une
langue indigène a pu se maintenir en vie avec autant de
force sans aucun moyen de communication de masse.
Le processus ininterrompu de transmission, par la tradition
orale, de génération en génération des secrets séculiers de
l'économie de la réciprocité, du respect et de l'équilibre
avec l'environnement et de la religiosité ont été les
principales armes de résistance du peuple Guarani.
L'attention accordée à la parole, ses secrets, la
valorisation de l'oral au sein de la culture Guarani est due
au fait que ce peuple croit que la langue parlée lui a été
apportée par Dieu. La parole est donc une expression
sacrée."
Hélas la plupart de ces communautés finirent détruites par
par les assauts répétés des conquistadors "chrétiens"
espagnols et portugais avides de richesses et de terres
nouvelles.
Aujourd'hui encore, ce peuple continue d'être spolié,
affamé, aliéné et j'en passe, mais un petit nombre à pu
maintenir son mode de vie et ainsi continue de témoigner au
monde la possibilité d'une vie collective aux valeurs
proches de l'Évangile. http://www.guarani-campaign.eu/landen/frankrijk/pggp.htm
:
Les historiens ont calculés qu'au début de l'invasion
européenne du continent, en 1492, la population Guarani,
était d'environ un million et demi à deux millions
d'habitants.
Ces 500 dernières années, le peuple Guarani a créé et
réinventé ses stratégies de résistance, parfois en
affrontant des forces militaires, comme les armées
impériales d'Espagne et du Portugal, parfois en trouvant des
alliés dans la société environnante, parfois tout simplement
en se dispersant. Contre toutes les formes de domination
(éducative, militaire, économique et religieuse), le peuple
Guarani a été capable de garder sa liberté d'esprit, en
transformant en bouclier le processus ininterrompu de
transmission de génération en génération sa langue et sa
culture et en ayant pour principale arme la philosophie de
la recherche de la "Terre sans Maux".
"Cette terre libre, indépendante et souveraine doit se baser
sur les principes fondamentaux indigènes. Des principes qui
surpassent les intérêts personnels et qui transcendent et
recouvrent les sphères sociale, économique, culturelle et
politique.
Ces principes sont l'essence fondamentale du Guarani dans
son Être, comme la recherche infatigable de la Terre sans
Maux et de la Liberté. Mais qui me répond ? Même Dieu ne
veut pas me dire quand je serai libre!
Notre essence est de ne pas avoir de maître "Notre Dieu est
la Nature et non la Loi", ce sont des principes qui
imprègnent l'être social comme le Mboroaiu, Mborerekua,
Yoparareko, cet amour, cette estime, cette tendresse, cette
solidarité exprimée sous la forme de sentiments envers son
prochain, qui permet de dépasser et de se détacher de l'être
mesquin et individualiste".
Wilson Changaray, Président de l'Assemblée du Peuple Guarani
de Bolivie au Président Evo Morales, premier leader indigène
à occuper les plus hautes fonctions de son pays, mars 2006.
Yannig M. de Bretagne-Sud
Réponse :
Votre commentaire tombe dans ma boîte d'eMail et j'en
profite aussitôt pour vous dire toute la joie de j'ai eue de
vous voir parmi nous à Lorient en septembre. Quel bonheur
pour moi de vous retrouver après quelques années
d'éloignement.
Merci pour ce commentaire, qui me parle surtout des Guarani.
Ce qui est curieux, c'est que vous ne citez pas un film
fameux, qui reçut la Palme d'Or au Festival de Cannes :
"Mission". Peut-êtres les plus beaux rôles qu'ont assumé à
l'écran Robert de Niro et Jeremy Irons, des jésuites dans le
film. Ce film relate en deux heures les quelque 150 ans
d'histoire des réductions guaraní, sortes de sociétés
évangéliques autonomes créées par les jésuites, qu'on appela
d'ailleurs "République des Jésuites", qui d'abord approuvée
par le pouvoir colonial espagnol, aux confins du Paraguay,
de l’Argentine et du Brésil, finirent tragiquement. Dans le
film "Mission" la dernière phrase prononcée par le cardinal
envoyé sur place par le Vatican pour liquider cette
"République" évangélique nous fait beaucoup réfléchir. Ce
sont les mots mêmes que, plein de remords, il écrit au pape
: "Et donc, Votre sainteté... vos prêtres sont
morts... et moi... vivant. Mais à la vérité, c'est moi qui
suis mort... tandis qu'ils sont vivants. Car il en va
toujours ainsi, Votre sainteté. L'esprit des morts survit...
dans la mémoire des vivants."
Oui, il y a encore certains Guarani fidèles à la formations
qu'ils reçurent des Jésuites au 17ème et 18ème siècle. Comme
quoi, il existe encore quelques lieux où des hommes
s'efforcent de vivre selon le Sermon sur la Montagne.
Mais ces petites communautés n'ont jamais réussi à
influencer assez leur entourage humain pour provoquer dans
le monde une expansion de l'esprit évangélique pur, donc de
Justice pure, qui les ont animées et qui les
animent encore. C'est à nous, Pèlerins d'Arès, que revient
la tâche très difficile de faire sortir cette Parole de la
place purement religieuse ou intellectuelle qu'elle a ici et
là dans des mouchoirs de poche terrestres pour assurer son
expansion dans le monde. Et c'est bien pourquoi je suis si
heureux de vous voir membre de notre mission bretonne. Que
le Père vous assiste dans cette tâche!
12oct16 178C22
La justice du monde adamique n’est pas la justice de la loi
des rats.
Les pénitents-moissonneurs du petit reste
se doivent de connaître toute la Parole du Père de
l’Univers, la Bible, le Coran, à la lumière de la
Parole d’Arès pour accomplir une vie d’homme juste. La Révélation d’Arès est la Parole pure,
originelle, transmise par le prophète Mikal et
donnée par le Créateur Lui-même en 1974-1977 qui dit : Or,
tu enseignera, homme Michel, que l’homme pieux se tient
devant Ma Parole et ne fait pas un pas de plus en avant
pour ne pas choir dans l’abîme (Rév d’Arès 32/8)
"Le vrai sacerdoce n’est ni l’état d’une corporation
consacrée, ni l’état d’un "peuple" déterminé, mais l’état
prophétique universel de tous ceux qui se changent
et qui changent le monde ; même les enfants
en montrant un exemple d’innocence tiennent un rôle
prophétique universel." (Rév d’Arès 36/20 note, "Nous
croyons, nous ne croyons pas" dans "Et ce que tu auras
écrit" Le Pèlerin d'Arès 1991-1992).
"En combattant nos péchés quotidiens, il faut garder à
l’esprit deux choses : les petits maux contiennent tous les
grands maux du monde, et c’est en nous corrigeant de ces
petits maux que nous guérirons les grands maux du monde."
— Introduction du livre "Le Pèlerin d’Arès, Et ce que tu
auras écrit" page 14 de 1989) — encore et toujours bien vrai
aujourd’hui malheureusement.
Pour que cette justice des justes soit notre état
d’être, travaillons chaque jour à la faire vivre en nous par
la prière, ("la vraie piété" blog 173), par la pénitence,
racine absolue de l’amour pour le prochain, en
dépassant les préjugés, l’examen de nos actes, le dialogue
avec soi ainsi que l’échange avec les autres pénitents
("urgence absolue de la pénitence", blog 159)
Les injustices sans pardon sont légions, néanmoins nous ne
devons pas cautionner des actions qui ne sont pas justes
(Rév d’Arès 36/16-17 verset déjà cité dans ce blog).
Mais le juge du système, celui qui refuse d’accorder le
permis de construire pour l’agrandissement de la Maison de
la Sainte Parole [à Arès], peut changer, il peut
devenir juste,s’il mange sa langue et ouvre
la porte devant toi (Rév d’Arès xi/7).
Nous avons la liberté de renoncer au péché, ne
plus avoir peur de l’autre, être complémentaire dans notre
diversité spirituelle et dépasser la culture qui nous
divise. Alors la liberté et l’amour
vécus rayonneront de notre pénitence, ils
apporteront la paix.
Ce qui est utopique par la raison raisonnante est réalisable
par la foi (édito blog 116).
Devenons des apôtres de l’idéal (blog 142). Merci au prophète
Mikal et à tous les pénitents sans quoi le
monde ne changera pas.
Simone L. de Touraine
Réponse :
Merci, ma sœur Simone, pour ce commentaire.
Il dit la vérité, mais la vérité est un immeuble à étages.
Je vais ici monter quelques étages plus haut.
Si le Père appelle l'homme à faire pénitence,
c'est que le Père voit l'homme comme un être qui peut changer,
contrairement à ce qu'affirment les partisans, très
nombreux, de l'irrémédiabilité de la nature de chaque
individu humain. Aucun animal ne peut changer. L'homme peut.
C'est une des caractéristiques de l'humanité qui différencie
radicalement celle-ci de l'animalité. Donc, effectivement,
"le juge du système, celui qui refuse d’accorder le permis
de construire pour l’agrandissement de la Maison de la
Sainte Parole [à Arès], peut changer, il peut
devenir juste," comme vous dites. C'est ainsi que
se pose la coexistence de ceux qui s'améliorent, de ceux qui
empirent, de ceux qui de scélérats deviennent d'honnête
gens, etc. Ainsi, moi-même, qui étais athée, suis-je venu
tardivement à la foi. J'étais déjà trentenaire. Ensuite, ma
foi chrétienne d'église se changea en foi de pénitent,
tout à fait différente. J'avais quarante-cinq ans. Et puis,
pénitent, je n'ai pas cessé d'être toujours plus pénitent,
de m'améliorer pour être bon, juste, réfléchi, bref, plus
près de l'image et ressemblance de mon Créateur,
même si je suis très loin encore de l'idéal que je
n'atteindrai probablement jamais de mon vivant terrestre,
puisque j'ai déjà 87 ans, mais que j'atteindrai peut-être de
mon vivant post-mortem, car il n'y a rien dans la Parole qui
me dise que je ne continerais pas à évoluer vers le Bien
quand je ne serai plus qu'une âme, si je suis
assez pénitent pour me créer une âme qui
courra comme une comète dans l'espace étoilé (Rév
d'Arès vi/1-4). Malgré tout je demeure dans une
certaine mesure engagé parmi les incroyants et les injustes,
parce que je n'ai pas toujours été croyant et juste et
que je me souviens des années de ma mécréance et de mon
iniquité (je croyais comme tout communiste que l'homme
pouvait changer... avec des lois, alors qu'il ne peut changer
qu'avec sa volonté) et parce que je reste à même de
comprendre mieux que d'autres les difficultés qu'on les
incroyants de croire tant en Dieu qu'en la nocivité des
codes de lois. C'est en quelque sorte dans cette situation
en porte-à-faux que j'ai trouvé la faculté de comprendre
ceux qui ne comprennent pas et je crois que la justice
consiste non à écrire des règles juridiques, mais
simplement à vivre la justice, car celle-ci est
forcément aussi variée que sont variés les humains, leurs
actes et les causes de leurs actes. Comme je l'ai dit dans
une réponse précédente, c'est en fait une vraie révolution
métaphysique.
Dans une de mes réponses je parle de Dràkôn et de la
première loi écrite d'Athènes vers 620 avant J.C., mais je
me dis: "Et avant Drakôn qu'était la justice non écrite des
Athéniens ? Peut-être bien meilleure que ce qu'elle devait
devenir avec Drakôn." En tout cas, je crois nécessaire pour
devenir juste de comprendre la relation entre
juste et injuste — car nous sommes les deux — et si nous
perdons de vue la symbiose inévitable entre le juste et
l'injuste nous risquons fort de laisser tomber nos lunettes
et de retomber dans une interprétation pharisaïque,
totalement myope, de la justice. Autrement dit, s'il existe
un devoir que doit toujours remplir le vrai juste,
c'est de prendre conscience de tout ce qu'il y a entre le
juste et l'injuste. Le Père qui n'est pas pécheur
ne cesse-t-il pas Lui-même de comprendre le pécheur
et de cette compréhension de faire jaillir la Miséricorde
? Si je perds ce contact avec l'injuste je ne peux
pas être juste, parce que je suis menacé de tomber
dans ce qu'on appelle l'opinion, donc de me réfugier dans
mon bien confortable équipement mental, culturel, moral.
Comme les Desseins de Dieu sont impénétrables, la justice
est une force impénétrable en moi, par laquelle seule je
peux trouver pardon et miséricorde et
m'évader du monde réduit et impitoyable de la loi du talion,
cette loi que d'aucuns appellent logique qui consiste en la
"juste" réciprocité du crime et de la peine : Œil pour
œil, dent pour dent. Je dois résister au besoin de
faire "comme tout le monde", je dois être autre chose, je
dois être Dieu. La foi, l'amour, le pardon, la paix
et la justice du juste ne sont pas séparables.
C'est là qu'on aperçoit l'abîme infranchissable qui existe
entre justice du juste et justice de la loi
des rats.
13oct16 178C23
Bonjour. Je ne suis pas un Pèlerin d'Arès, je ne suis qu'un
lecteur de votre blog.
Catholique pratiquant et même militant, je lis "La Croix",
qui vous a cité cet été, et je suis quand même assez surpris
de constater qu'il y a comme une correspondance entre votre
monde de La Révélation d'Arès et le monde
Catholique. S'agit-il de coïncidences ou d'inspirations
réciproques ?
Par exemple, ce matin 13 octobre "La Croix" titre :
"Les évêques invitent à une refondation du contrat
social"
Or, dans votre réponse à Antoine [178C19] vous employez ce
terme de "contrat social", et dans l'article dans l'article
de "La Croix" on retrouve ce thème :
"Dans ce "pays généreux mais en attente", qui a
besoin de "se retrouver" pour reprendre "élan et unité",
les évêques estiment venu le temps d’une "refondation".
Celle-ci n’exige pas moins que de "repenser le contrat
social", une référence inhabituelle dans le vocabulaire
ecclésial mais incontournable en philosophie politique.
De fait, des parts entières de la population (chômeurs
en fin de droits, SDF, étrangers) échappent aujourd’hui
au rapport entre gouvernés et gouvernants tandis que
d’autres redoutent d’y être relégués dans un état
général "d’insécurité sociétale", selon l’expression des
évêques. Plus largement, la réduction de la politique à
des tâches gestionnaires ou des arbitrages entre
intérêts la détourne de son rôle originel qui est de
donner du sens à la vie ensemble : "Le ”je” semble pris
en compte mais il a du mal à trouver sa place dans un
“nous” sans véritable projet et horizon. Pour que le
contrat social soit "renoué, retissé, réaffirmé ", les
évêques de France posent quatre principes. Le premier
est d’accepter la "différence culturelle". "Notre tête
est travaillée par le risque de l’islam en France sans
voir ce qu’une population nouvelle peut apporter comme
richesse", a regretté Mgr Pontier, refusant le "repli
sur soi". Sur ce thème, le livre prend part au débat, en
cours durant la campagne présidentielle, sur l’identité
nationale, le jugeant important tant "il devient plus
difficile de définir clairement ce que c’est d’être
citoyen français". Dans un éloge de la diversité et de
la cohésion, les évêques rappellent la tradition
d’intégration des populations étrangères inhérente au
christianisme. Sans dénoncer l’instrumentalisation
politique de ce dernier à des fins contraires."
On croirait que cet article a été écrit par vous, parce
qu'on y retrouve plusieurs termes que vous utilisez dans vos
réponses et vos articles de blog.
S'agit-il d'une coïncidence ou bien y a-t-il une
collaboration discrète entre vous et la conférence épiscole
?
Je suis heureux qu'il y ait convergence des points de vue
catholique et révélationdarésique.
Gaëtan S.
Réponse :
Bien cher frère Gaëtan, je crois qu'il s'agit d'une simple
coïncidence.
Ayant lu votre commentaire, j'ai cherché sur l'Internet
l'article de "La Croix" que vous évoquez. J'y ai vu qu'en
fait l'article de "La Croix" annonce la parution imminente
d'un livre : "Dans un monde qui change" édité chez Mame,
publié par la Conférence des évêques de France. Or, pour
écrire un livre il faut un certain temps et les auteurs
n'ont pas pu s'inspirer d'une réponse à mon frère Antoine,
qui date du 11 octobre, il y a tout juste quarante-huit
heures.
Donc, je ne vois qu'une coïncidence et je rappelle que le
terme "contrat social" n'est ni unique à moi ni nouveau. À
ma connaissance, c'est Hugo Grotius, un touche-à-tout du
genre Montaigne, qui à peu près à la même époque fut le
premier à utiliser ce terme dans un sens proche du contrat
social moderne. L'ont suivi Thomas Hobbes, John Locke, puis
Jean-Jacques Rousseau dans son fameux livre "Le Contrat
Social". L'idée a été reprise à la Révolution Française,
bien sûr, mais aussi par Emmanuel Kant, Johann Gottlieb
Fichte et Georg Hegel. L'idée de contrat social a été par
contre rejetée, mais le terme a été utilisé par les penseurs
royalistes et conservateurs comme Joseph de Maistre, Louis
de Bonald et Charles Maurras, partisans d'une "politique
naturelle". Comme vous voyez, le terme "contrat social",
approuvé ou désapprouvé, n'est pas nouveau.
13oct16 178C24
Il est juste de vous remercier pour cette nouvelle entrée
"Justice et conscience des pénitents", ces trois mots qui
forment un ensemble indissociable.
D’entrée de blog en entrée de blog, surtout par les
dernières entrées, vous montrez la Direction que doivent
emprunter les pénitents-moissonneurs, qui mènera à
Éden.
Par votre réponse au commentaire de Denis K (178C20), par
l’exemple n°1 que vous lui donnez, je crois mieux comprendre
ce qu’est la justice. Les unis (Rév d'Arès xLv/9)
sont unis dans l’action : la Direction qu’ils ont choisie
communément. C’est là que s’exerce la justice puisque "les assemblées
sont le laboratoire du monde à venir." Dès à présent,
s’exercer à la justice est une des fonctions essentielle de
l’assemblée pour construire ce monde à venir [le
monde changé, Rév d'Arès 28/7].
Voici un cas concret : Un groupe [de Pèlerins d'Arès pénitents-moissonneurs]
local décide de faire des travaux d’aménagement du lieu
d’accueil selon vos conseils. Pour réaliser ces travaux, la
justice serait que chacun de ses membres s’engage dans une
part financière dans la mesure de ses propres moyens, il
s’entend. La non-participation financière dans ce cas serait
injustice, ai-je bien compris ? "L’assemblée vit de la force morale et de la
participation de ses membres. Tel est le jardin et
sa liberté. Les non-évolutifs, les non-participants
affaiblissent son sol. Le fumier (Rév d'Arès xxii/9)
n’est fécondateur que mêlé au sol" (Article "Liberté et
infantilisme" dans Le Pèlerin d’Arès 1989).
Dominique F. du Roussillon. .
Réponse :
Merci, mon frère Dominique, pour ce commentaire qui a le
mérite de poser une question concrète qui pose dès à présent
la question de la justice entre nous : "Un groupe [de
Pèlerins d'Arès pénitents-moissonneurs] local
décide de faire des travaux d’aménagement du lieu d’accueil
selon vos conseils. Pour réaliser ces travaux, la justice
serait que chacun de ses membres s’engage dans une part
financière dans la mesure de ses propres moyens, il
s’entend. La non-participation financière dans ce cas serait
injustice" ?
Il y a là deux sens de justice.
Le premier sens touche à ce qui entre frères et sœurs d'un
même groupe missionnaire me paraît être synonyme d'équité
naturelle, c'est-à-dire la conception d'une justice qui
n'est pas inspirée par des règles ou des statuts, mais qui
tombe sous le sens, qui "va sans dire." Il s'agit de
partager tout naturellement, dans la mesure des moyens de
chacun, les efforts et les frais d'une cause derrière
laquelle se rangent des humains.
Le second sens touche à ce que j'entends par justice du
juste en profondeur, c'est-à-dire qu'il s'git ici de
considérer celui, celle , ceux ou celles qui, quoiqu'il(s)
en ai(en)t les moyens, ne reconnaiss(nt) pas la justice au
sens précédent, en d'autres termes, qui se refus(en)t à
partager les efforts et les frais qu'entraîne la mission.
Autrement dit, comment juger ceux qui se refusent de se
montrer de justes participants d'une cause juste ? Eh bien, votre pénitence, c.-à-d. votre amour,
votre pardon, votre paix, votre intelligence
spirituelle et votre respect de la liberté de
chacun vous oblige à mettre en pratique le principe du Sermon
sur la Montagne : Tu ne jugeras pas (Matthieu 7/1).
Faites comme moi, faites avec ce qu'on vous donne comme
participation. Si on ne vous donne rien, ne faites rien, si
on vous donne beaucoup, faites beaucoup, si on vous donne
peu, faites peu, parce que tout le monde n'a pas comme vous
les moyens de comprendre qu'il faut participer équitablement
ni les moyens de se faire violence pour ouvrir son
porte-monnaie et pour aller à la mission. Pour autant
faut-il les repousser ? Non, puisque Dieu lui-même ne
repouse pas les pécheurs. Voyez ! Les Pèlerins d'Arès sont des milliers. Mais
combien d'entre eux me versent-ils la demi-dîme, qui
est pourtant prévue dans La Révélation d'Arès (34/6-8)
? Relativement peu d'entre eux. Pour autant je ne
juge pas ceux qui ne me versent rien, qui sont les
plus nombreux. Quand les non-donneurs m'écrivent, je leur
réponds comme s'ils étaient des donneurs. Pas plus que le
Père je ne fais pas de différence dans mon cœur. Quand on me
demande : "D'où tirez-vous les moyens de faire tout ce que
vous faites ?" Je réponds : "Je fais ce que je peux avec ce
qu'on me donne. C'est tout. Si l'on ne me donnait rien, je
ne ferais rien. Si l'on me donnait beaucoup je ferais
beaucoup. C'est tout. Par exemple, à Paris nous aurions
besoin d'un second local de mission au nord de la Seine pour
doubler l'action missionnaire que nous ne pouvons faire
qu'au sud de la Seine, mais à Paris tout coûte très cher et
je ne trouve pas l'argent pour l'achat d'un second local. Je
le regrette, mais qu'y puis-je ? Après tout, ce n'est pas
moi personnellement que ça lèse, mais la Sublime Cause à
laquelle se rallient sincèrement même ceux qui ne font pas
grand chose pour l'aider matériellement. Ce n'est pas à moi
de les juger ; ils se jugent eux-mêmes, s'ils en ont les
moyens spirituels et la conséquence de ce qu'ils font ou ne
font pas, c'est leur âme, car celle-ci se crée sur
le Bien. Il y a là des questions de foi...
Celle-ci est forte ou faible et si elle st faible, ce n'est
pas une règle de justice qui la rendra forte.
13oct16 178C25
Dans le cadre de votre superbe nouvelle entrée de blog, et
suite à votre commentaire 178C20 lorsque vous dites en 2ème
exemple : "Un frère d'Orient a effectué un travail
remarquable sur le Coran en l'interprétant à la Lumière
de La Révélation d'Arès. Son interprétation
constitue un progrès certain, mais les mots demeurent dans
le Coran tel qu'il est édité depuis treize siècles et on ne
peut empêcher les mots d'être ce qu'ils sont même si l'on
dit : Il faut les comprendre autrement que ce qu'ils sont."
Je suis d’accord ! Mais pourquoi dans La Révélation
d’Arès, des mots qui sont aussi durs que dans le
Coran, peuvent facilement être réinterprétés sans les
prendre au pied de la lettre (apparence) ? Voici un exemple
que vous avez vous-même expliqué dans l’entrée 178 : "Qu'ils
en appellent à Ma Justice, les insensés, Je leur fermerai la
mâchoire (34/5), qui ne signifie pas que Dieu les tuera,
mais seulement qu'Il les fera taire, car quand Dieu parle
l'humain finit par se taire tôt ou tard."
Donc Leur fermer la mâchoire évoque au pied de la lettre
(apparence) une violence mais qui n’en est rien quand on y
réfléchit (en profondeur). Heureusement que la Parole
bénéficie encore de votre présence pour être plus facilement
accessible. Voici un autre exemple de violence apparente
dans La Révélation d'Arès : Devrai-je étendre Ma Main vers le levant pour appeler
les hommes rudes des steppes, qu'ils grondent à l'horizon
sur leurs chevaux marqués, pour abattre comme Ma Trombe au
temps de Noé ceux qui ont égaré Mon Peuple, qui ont bâti
sur ses gémissements leur opulence en invoquant Mon Nom,
pour fermer les bouches qui crient des mensonges, des
blasphèmes et des insanités, pour trancher les mains qui
ont volé l'héritage de Mon Peuple ? (Rév d'Arès 31/5).
Nous remarquons la menace de trancher les mains des
voleurs de l’héritage. Pourquoi cette menace est
difficilement acceptable dans le Coran et facilement
acceptée et réinterprétée dans La Révélation d'Arès ?
Un autre exemple qui nous dérange dans l’apparent du Coran :
« le butin appartient à Allah et au prophète... » comme si
Dieu avait besoin des prises de guerre ! C’est effectivement
dérangeant mais dans la R.A a quelque chose d’apparemment
similaire évoqué dans : Celui qui recevra cent valeurs
t'en remettra cinq, et ce qu'il te versera c'est à Moi
qu'il le versera (Rév d'Arès 34/6). La demi-dîme
appartient à Dieu et à son prophète ? certainement
pas ! Mais ici on ne ressent aucune gêne, pourquoi ?
Autre exemple encore qui semble être inacceptable dans
l’apparent du Coran : S’ils (les incroyants) tournent
le dos, saisissez-les et tuez-les (Coran 4/89)
Mais là encore La Révélation d'Arès contient dans
l’apparent des mots, une violence comme : « Le(s)
guetteur(s), le(ur) ventre perd; tu coupes le(ur)s jambes
(et) le cou de(s) chef(s auquel) l'or pend (comme) les
loupes » (xlv/18).
Et pourtant, dans La Révélation d’Arès il n’y a
pas de circonstances historiques expliquant ces termes de
violences apparentes. Ce sont juste des termes qu’il ne faut
pas prendre au pied de la lettre, mais ils sont là comme
supports matériels à une interprétation approfondie plus
logique, et plus miséricordieuse, en harmonie l’évolution de
notre intelligence spirituelle. C’est exactement
le cas dans le Coran ! Les termes d’une apparente violence
qui ont été utilisés ont permis une interprétation
circonstancielle basée sur l’état de l’intelligence
spirituelle limitée de l’époque. Ces mêmes termes ont
actuellement une autre signification plus élaborée et plus
approfondie, basée sur l’état actuel plus évolué, de notre intelligence
spirituelle remise à niveau par La Révélation
d’Arès.
Donc malgré la bonne compréhension actuelle de la Parole
grâce à votre enseignement en harmonie avec notre
temps, La Révélation d’Arès, comme la Bible et le
Coran, aura aussi une compréhension plus approfondie et
probablement différente dans les générations avenirs en
fonction de l’évolution de l’intelligence
spirituelle de nos descendants, car la loi qui est
aujourd’hui, sera toujours remplacée par la Loi Qui
sera (Rév d'Arès 28/7-8) en rapport avec le caractère
évolutif de la Parole qui est Vie. Ta parole Ma Parole, Justice de juste (Rév d'Arès
xxxi/10) : La Justice de juste = votre
parole qui respecte totalement la Parole du Créateur. Ferme le Livre les siècles ! Ferme, sauf Mouhamad !...(i
/6) : La Justice est de fermer le Livre
des siècle (ou fermer les livres d’hommes dans le
livre des siècle ?) mais de ne pas fermer le livre de
Mouhamad.
Donc quand vous dites ensuite « J'ai donc proposé au frère
d'Orient une solution qui permette tout à la fois de garder
le Coran, livre sacré malgré tout car il a accompagné les
espérances, les souffrances, la misère de génération de
Musulmans, mais livre dont il faut donner une version
parallèle de Justice, de Miséricorde, de
Grandeur. Je crois avoir là proposé une solution de
Justice." Je crois qu’effectivement, c’est une
solution de Justice que vous avez proposée puisque vous avez
respecté l’intégrité du Livre de Mouhamad comme demandé par
le Père.
Vous dites ensuite : "Mais j'ai l'humilité de me dire qu'il
existe peut-être encore une autre solution de Justice,
car je sais que l'expérience du juste, qui n'est
jamais dogmatique puisqu'elle est expérience, doit veiller à
garder à ce Saint Livre Sa Justice. Autrement dit
la Justice de Dieu n'est jamais rendue, elle est
toujours en révision, en suspens. Mais je n'ignore pas que
peu d'âmes sont prêtes à l'accepter. Là encore je
ne cesse pas de réfléchir en priant ».
Revenons au verset : Ferme le Livre les siècles !
Ferme, sauf Mouhamad ! Ses frères sont droits changeurs ;
donnent contre fidélité bon change (Rév d'Arès i/6) :
C’est vrai que la Justice est de ne pas fermer le
Coran, mais la Justice est aussi d’en changer
l’interprétation. Ce travail doit être laissé aux soins des
droits changeurs, frères de Mouhamad qui le feront
sur la base de leur fidélité à La Révélation d’Arès.
Ceci est je crois, la Justice de juste pour le juste
frère (Rév d'Arès xlii/11) d’Orient. Je pense que
notre frère de l’Aube (xxxv/7) doit, avec votre
accord, votre bénédiction et votre confiance totale
indispensables, prendre les choses en main, réinterpréter le
Coran selon la méthode qu’il trouve adéquate surtout que la
vigne bleue monte sa tête (8) le Jus, le peuple
donne sa langue (9), les héros attendent (xxxv/10).
Je vous donne mon avis tout en ayant à l’esprit les
dernières phrases de votre commentaire :
"Nul ne peut encapsuler l'Univers dans un ensemble
d'affirmations, même bien formulées, parce que l'Univers ne
cesse pas d'être créé et la Justice elle-même ne cesse pas
d'être créée. Il n'y a en vérité rien de moins apprivoisable
que la Justice de Dieu ou la justice du juste qui est sa
réplique sur Terre. À la souplesse de la notion de justice
nous devons former nos enfants."
Je vous embrasse fraternellement dans l’amour du Père.
Votre dévoué,
NNH du Proche Orient
Réponse :
Bien aimé frère NNH du Proche Orient, vous venez d'écrire là
un très beau commentaire qui soulève une question
fondamentale aussi légitime que pertinente : Pourquoi la
violence des termes du Coran serait-elle inacceptable tandis
que celle de La Révélation d'Arès ne l'est pas ?
À quoi je me permets d'apporter une correction, parce que je
pense que votre vraie question est plutôt : Pourquoi la
violence des termes du Coran serait-elle moins
Miséricordieuse, plus agressive, voire plus obscure ou
contraire à l'Amour d'Allah, tandis que celle de La
Révélation d'Arès ne devrait être lue que dans un
esprit de Miséricorde et de Paix, sous la Lumière de l'Amour
du Créateur pour ses créatures ?
Sauf quelques versets sur lesquels je ne vais pas m'étendre
ici, comme ceux concernant la femme, vue comme inférieure à
l'homme dans le Coran et au contraire supérieure à l'homme
dans La Révélation d'Arès, il n'y a pas de
différence de Fond entre Le Coran et La
Révélation d'Arès, il y a différence de transmission
et c'est très important sur le contexte politico-historique
actuel. Je reviens sur ce point à la fin de ma réponse.
Dans ce commentaire vous faites d'une façon très claire,
aussi congrue qu'appropriée, les demandes et les réponses,
et je n'ai rien à y critiquer ou à y ajouter. Je ne pourrais
que m'étendre dans des développements longs et qui ne
serviraient pas à grand chose, parce que l'expérience m'a
montré que plus on parle plus on prend conscience que le
langage plus il est abondant plus il est insuffisant. La
raison en est que l'esprit humain confond foi et
interprétation. La foi est une immersion ; on y meurt en
quelque sorte, parce qu'on s'évade de son moi
physico-intellectuel pour se mêler à Lui dans l'Espace infini
et hors du temps. L'interprétation est une nage, en
surface, on se fatigue, on halète, on s'agite. Des
philosophes, des théologiens, des penseurs, ont écrit des
gros livres pour dire dans des halètements et des agitations
sans fin des choses qui pourraient se dire en quelques
phrases, voire même en une phrase parfois.
C'est probablement là qu'est le problème. Il ne s'agit pas
du problème de ce que notre frère d'Orient, dont je parle
dans ma réponse 178C20, que vous citez, a écrit, car cet
écrit est un bon travail, sorti d'une grande âme, d'une
immense foi, de quelqu'un qui a su s'immerger ou mourir dans
la foi pour renaître dans l'Ailleurs. Il s'agit du problème
de faire comprendre à ceux qui interprètent au premier degré
les paroles violentes du Coran sans comprendre que
l'insuffisance du langage humain contraint Dieu à user de
paraboles, de métaphores, d'images de toutes sortes. Je
pense évidemment aux assassins de Daech qui vocifèrent,
décapitent, pendent, crucifient, parce qu'ils ont une
interprétation littérale des termes violents du Coran. Ces
gens sont extrêmement dangereux, en même temps que
terriblement pitoyables, et dans l'actuel contexte cruel où
ils nous placent, nous sommes appelés à réfléchir plus
profondément encore à ce qu'il faut faire, en toute justice,
car ces gens-là restent des créatures de Dieu, des hommes
avec malgré tout un cœur, des sentiments, des souffrances,
pour leur faire comprendre que le Coran voit le
Salut dans Lumière et l'Amour et non
dans un comportement sauvage. Ce qui n'est pas évident dans
les mots, vont-ils nous répondre, et nous pauvres serviteurs
du Père nous sommes condamnés à ne leur parler qu'en mots.
Très dur dilemme !
Mais je ne veux pas, et je ne peux pas — le blog contraint à
des raccourucis — m'étendre là-dessus.
Je réponds donc tout de suite et simplementà votre question,
que je résume : "Pourquoi la violence des termes du Coran
serait-elle inacceptable tandis que celle de La
Révélation d'Arès ne l'est pas ?"
La réponse est simple :
Il n'y a pas de termes vus comme acceptables ici et
inacceptables là. Il y a autre chose, que voici :
Dans le cas de La Révélation d'Arès il y a un prophète,
l'homme Michel, Mikal, qui explique, car c'est
son rôle, comment comprendre des mots dont
l'interprétation littérale peut nous tromper. Jésus est
aussi un prophète parfait en cela que l'Évangile n'est
qu'une très longue explication du sens de la Parole.
Dans le cas du Coran, je n'ai pas connaissance que le prophète
ait donné cette explication ou que ses frères chargés à sa
suite de répandre la Parole de Dieu ait diffusé cette
explication. Les hadiths sont insuffisants pour expliquer
que les versets du Coran aux accents et mots violents
doivent toujours être considérés comme des métaphores sous
la Lumière de l'Amour, de la Paix,
de la Miséricorde.
J'ignore pour quelle raison Mouhamad n'a pas donné cette
interprétation ou pourquoi cette interprétation, s'il l'a
donnée, n'a pas été transmise, car le rôle du prophète
est de faire sortir les mots de leur état de simples mots
bruts pour les faire entrer dans leur état de Parole du
Créateur inévitablement transcendante, transfigurante.
Nous avons déjà parlé de mahdi. Qu'est le mahdi ("personne
guidée (par Dieu) ; celle qui montre le chemin") ou le Mahdi
Mountadhar ("le guide attendu") est celui qui donnera la Lumière,
qui donnera l'explication définitive attendue de tous les
musulmans ; c'est celui qui achèvera de faire sortir l'islam
du coranisme, c'est à dire de la croyance des coranites qui
croient que le Coran et lui seul doit être considéré contre
ceux qui ont compris que le Coran est inséparable de son
prophétisme, de son explication par le prophète,
et si cette explication a disparu, c'est le mahdi qui la
restituera. Peut-être notre frère d'Orient, qui travaille
sur le Coran, est-il le mahdi, mais le mahdi n'est pas un
être désigné, c'est l'être qui fait ce qui est attendu du
mahdi d'une part et qui est écouté d'autre part.
13oct16 178C26
Vous avez publié cette entrée alors que, pris par le temps,
je n'avais pas achevé ma réflexion sur l'anarkhia.
Le commentaire en préparation est resté sur ma table de
travail et naturellement mes pensées se sont tournées vers
ce concept de "Justice de juste". Mon commentaire
précédent s'achevait sur la notion de conscience libre,
notion qui fait pont avec cette entrée-ci intitulée "justice
et conscience des pénitents". C'est donc
naturellement que j'ai repris le fil de mon commentaire
précédent, ramené à l'essentiel, et que je poursuis ici.
Anarkhia. Pénitent anarkhiste. Merci frère Michel d'ouvrir
dans nos pensées endolories par le péché un nouveau champs
et d'élargir l'horizon sur lequel se porte nos regards.
J'ai compris de la lecture de votre entrée que l'anarkhia,
telle que vous la décrivez, est beaucoup plus qu'une idée,
qu'un principe de vie en assemblée ou qu'une visée
lointaine pour le monde changé. L'anarkhia est
inscrite au fond de nos cœurs, elle constitue, avec d'autres
forces (esprit de délivrance et maintenant justice de
juste), le socle sur lequel peut s'appuyer
l'Homme-Dieu pour s'élever et le citoyen-pénitent
pour s'engager dans la voie d'un monde changé.
Reste que l'anarkhia, et c'est là une difficulté majeure et
paradoxale, me semble avoir ceci de commun avec l'Amour
qu'elle ne peut s'épanouir et prévaloir que partagée et
vécue avec d'autres, et en même temps qu'elle demande à
l'homme de se construire comme une entité unique, souveraine
d'elle même, inaliénable et irréductible, qui la fait vivre
seule au milieu des autres. L'homme n'est-il pas comme "Dieu
une assemblée de forces" à lui tout seul (un propos que je
me souviens avoir entendu pendant votre enseignement à Paris
à la Poterne des Peupliers) appelé à régner et siéger seul à
son propre tribunal (Révélation d'Arès 21/7) ?
En méditant sur cette entrée, me sont revenus les propos et
la figure de Henry D. Thoreau, père de la désobéissance
civile, qui a inspiré Gandhi, Martin Luther King et
d'autres. Homme rude, Thoreau a vécu son idéal d'un monde
"sans gouvernement", dans une perpétuelle confrontation avec
le monde dans lequel il vivait, allant jusqu'à s'isoler et
prôner la solitude et le contact avec la Nature comme ultime
refuge. "Toutes les belles choses sont sauvages et libres"
écrivit-il. Disciple d'Emerson, il a cherché a rejoindre
l'Absolu par delà ce qui faisait alors le moteur de
l'Amérique, jeune nation en formation, mue par un
irrésistible besoin de conquête et de richesses à quoi il
était très difficile de se soustraire socialement. Il a
incarné la figure d'une conscience libre et
radicale et a laissé une empreinte profonde dans tous les
esprits qui, aujourd'hui de près ou de loin se réclament de
l'anarchisme et/ou ont tenté un retour vers une société sans
pouvoirs. La voie d'un Pèlerin d'Arès, homme socialisé s'il
en est, n'est pas celle d'un Thoreau. Mais je pense que nous
pouvons voir en cet homme une sorte d'ascète de la liberté
qui a montré qu'il était possible de résister au pouvoir en
place par la seule force de sa conscience et de sa
détermination.
J'en viens maintenant à la Justice dont vous nous
parlez. À première vue, je dirai qu'il est plus facile de la
concevoir par la négative (ce qu'elle n'est pas) tellement
ce dont vous parlez est devenu lointain et peu naturel à
l'homme. C'est plutôt le sentiment d'injustice qui nous est
familier et qui constitue le prisme à travers lequel on
ressent le besoin de justice et que l'on peut donc, même
confusément, percevoir ce que pourrait être une justice
de juste par contraste avec l'habitus millénaire
institué d'une justice par la force et l'arbitraire.
Dans ce monde, l'injustice appelle le plus souvent la
vengeance, le châtiment ou la punition,
comme réponse au mal, ou bien la résignation et l'oubli chez
les moins vindicatifs : "Il faut qu'il paye", "œil pour œil,
dent pour dent", "mise à mort", "trois mois de prison ferme"
ou "15.000 euros d'amende"...
Mais une fois le fauteur de mal mis à mort, mis à l'amende
ou emprisonné, quel bien apporte à la victime et à la
société cette violence perpétuée "légalement" par les
pouvoirs institués ? Cette justice-là ressemble plus à un
marchandage (ta peine contre ta faute) visant à maintenir
l'ordre, qu'à une véritable volonté de réparer le mal et
laisse généralement fauteurs et victimes devant un grand
vide. Car répondre au mal par un autre mal ne fait
qu'entretenir et perpétuer le mal. La vengeance a
un goût amer. Alors que le Bien seul libère.
De là à penser que les pouvoirs gèrent leur justice comme un
marché qu'ils entretiennent et dont ils tirent domination et
profit... il y a un pas vite franchi. Il est plus facile en
effet de diriger des hommes vidés et abêtis que des
consciences libres.
Aussi en viens-je à me demander, si ce n'est pas en mettant
la société et l'homme face à ce vide et à dénoncer
l'absurdité qu'il provoque qu'on lui fera prendre conscience
de la nécessité d'une autre voie et par là-même de lui faire
ressentir le besoin et le désir d'une toute autre justice,
la justice de juste dont vous parlez, fondée sur l'amour
et le pardon en toutes circonstances.
À ce jour, sauf exceptions localisées, aucune société n'a
construit sa justice sur le pardon, pourtant seule
véritable solution à long terme. Le pardon seul
peut arrêter la vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9)
qui sévit depuis Caïn et qu’entretiennent par des voies
détournées les pouvoirs.
Mais quelle force il faut pour pardonner ! On peut aisément
comprendre les hommes qui s'y refusent. Impossible à vivre
sans effort d'élévation, sans dépassement du sentiment
d'injustice qui enserre l'homme parfois jusqu'à le faire
désespérer (de lui-même et des autres). Impossible donc sans
pénitence. La pénitence seule donne la
force de voir plus loin et d'entrer en soi, de retourner ce
sentiment d'injustice qui habite l'homme, pour faire taire
la douleur qui étreint son cœur et parcourt ses veines,
irrigue son cerveau jusqu'à le rendre incapable de penser.
Il me semble toutefois que pour pratiquer une justice
de juste, il faut d'abord ramener la paix. Seul
l'homme apaisé peut s'élever au dessus de son tourment et
reprendre sa vie en main, se rendre à nouveau maître de son
destin.
La justice du juste est une re-création en somme,
la reconstitution du lien de l'homme avec son Créateur, avec
l'Autre comme avec lui-même, les trois ne faisant qu'Un
en réalité. Si j'insiste sur ce mot "sentiment d'injustice"
c'est pour signifier combien ce qui gouverne l'homme en la
matière relève des émotions et des passions, alors qu'à
l'inverse une justice de juste ne peut être qu'une
démarche de Raison, voulue et construite
librement, sans cesse en évolution pour s’adapter aux
réalités.
La justice du monde, à l'inverse, c'est la prison des
siècles qui arrête la Création et la Raison. C'est l'escape
qui s'abat comme la mâchoire sur l'oreille (pourtant
faite pour s'épancher vers l'autre, pour l'écouter), sur
l’œil(Rév d'Arès xxiii/4) qu'elle cisaille
de ses préjugés.
Le plus inquiétant dans la justice du monde c'est qu'elle
entend se substituer à la conscience de l'homme comme vous
le dites très clairement (au cœur de laquelle se trouve la
conscience du bien et du mal) et que ce faisant elle tend à
déposséder les hommes de ce qu'ils ont de plus intimement
divin, à les déposséder d'eux-mêmes en somme.
Je vois dans cette dérive de la justice peut-être plus
encore que dans l'exercice du pouvoir qui peut toujours être
renversé, ce qui peut conduire l'homme vers le péché
des péchés, car en imposant à l'homme de recourir
systématiquement à l'arbitraire pour répondre au mal et
régler ses problèmes, elle le pousse à faire taire sa
conscience, elle menace d'extinction son intelligence
spirituelle devenue faible lumignon (Rév d'Arès 32/5).
Toute société est fondée sur une certaine idée du Bien
et du Mal. Tout en s'arrogeant le pouvoir d'édicter et
d'imposer leurs lois, les pouvoirs nous font croire qu'ils
défendent de la sorte le "Droit", notion vague et diffuse
dérivé de la notion de Droit Naturel (auquel est intimement
associée l'idée de Bien), Droit inaliénable et
imprescriptible, que porte tout homme en lui même par le
fait même qu'il est homme, Droit que les pouvoirs ont
découpé en rondelles — droit pénal, droit des affaires,
droit social, droit public, droit privé, droit fiscal, etc.
— pour mieux le circonscrire et l’apprêter à leurs plats.
Nous vivons parait-il dans un "État de Droit". Faux! Nous
vivons dans un État de lois. Cet habile glissement
sémantique des lois au Droit, nous fait croire que l’État
défend indirectement le Bien, voire l'incarne. Les
pouvoirs prennent ainsi en otage les notions de bien et mal
qu'ils confisquent, définissent et imposent selon leurs
intérêts. Ils empêchent ainsi l'homme de chercher ce qui
pourrait être une autre manière de voir et vivre le Bien
comme de rejeter le mal. Les pouvoirs ont conscience de leur
subterfuge (de leur imposture, devrais-je dire). De là la
transformation des tribunaux en scènes de théâtre avec leurs
décors et costumes imposants, leurs manières de déclamer
leurs réquisitoires avec emphase pour donner du poids à leur
paroles et pouvoir illusoires (Rév d'Arès 7/4).
Pour se convaincre que le monde de la justice est devenu
dans nos sociétés modernes une sorte de sanctuaire du
Pouvoir (le Ministre de la Justice en France n'est pas
appelé "Garde des Sceaux" pour rien), il suffit d'observer
ce qui se passe avec les communautés musulmanes qui
s'enracinent en Europe.
Elles ont bon an mal an réussi ces dernières décennies à se
constituer en associations, à ouvrir des mosquées, des
écoles, à faire fleurir un commerce halal et d'autres choses
encore comme le port du voile ou du burkini, non sans
difficultés cependant.
À chaque fois, de grands débats nationaux ont été lancés sur
des thèmes ronflants (laïcité, droit des femmes, démocratie
menacée...) pour légitimer l'intervention des pouvoirs à
leur encontre. Le fond de chaque confrontation cependant,
derrière les propos d'apparat, fut toujours le même : on
reproche ni plus ni moins aux musulmans de mettre Dieu et
leur foi au dessus de la République et de ses lois.
La foi du musulman fait peur car elle apparaît
potentiellement non-contrôlable par les pouvoirs en place,
et même susceptible de s'y soustraire et de faire prévaloir
un autre ordre, d'autres valeurs que celles établies. Sauf
que jusque là, les musulmans ont réussi à faire valoir leur
droits, dans la plupart des cas en s'appuyant sur la liberté
de conscience "garantie par la loi". Ce ne sera pas le cas
quand des communautés musulmanes voudront se doter de
tribunaux islamiques locaux (ce qui se pratique déjà au
demeurant mais de manière discrète, cachée), car pour l’État
c'est la ligne à ne pas franchir et il l'a déjà fait savoir.
On peut prier, se vêtir ou manger comme on veut (dans
certaines limites désormais établies par la loi), mais
intervenir sur le terrain même de la loi (donc implicitement
du Bien et du Mal au niveau sociétal), pas
question ! La tentation totalitaire des pouvoirs, à l’œuvre
aujourd'hui, est particulièrement visible sur ce terrain-là.
De très vives tensions sont à prévoir à l'avenir autours de
ces questions.
Qu'en sera t-il quand nous, Pèlerins d'Arès, proposerons au
monde d'abandonner son concept de justice, de revoir en
profondeur ses notions du Bien et du Mal qui
régissent la vie en société, de cesser d'avoir recours à la
loi et ses tribunaux quel qu'ils soient (musulmans,
républicains ou autres) et que nous commencerons à être
entendu par une part influente de la population ?
Que se passera t-il quand les pouvoirs, tous bords
confondus, sentiront le Vent Fort (Rév d'Arès xxii/1) se
lever dans la conscience des hommes ? C'est le socle de
cette société que nous ébranlerons, parce que nous
remettrons en cause le lien premier qui unit tout pouvoir à
ses sujets : "Donnez moi votre liberté et je vous assurerai
protection et sécurité (contre le mal)". Est-ce parce que
nous sommes arrivés à un point de l'Histoire humaine où est
potentiellement révélée à la conscience de chacun qu'aucun
pouvoir ou État ne peut nous protéger du mal, mais
l’entretient même, que Dieu a choisi de se manifester avec
éclat à Arès, pour redonner à l'Homme la conception du vrai
Bien, s'affranchir de tous les pouvoirs et
reconstruire ce monde sur de nouvelles valeurs ?
Ma réflexion est loin d'être achevée sur le sujet et je vois
bien que la conscience de ces choses ne suffit pas. Il nous
faudra aussi trouver le force et le courage d'assumer ce que
notre conscience ravivée nous donnera à voir pour porter
dans le monde notre conception du Bien. Force et courage que
nous ne trouverons pas qu'en nous même mais aussi dans la
soudure avec l'assemblée, foyer de convergence de
nos forces. Point critique. Car nous avons sur ce plan un
long chemin à faire, comme nous le rappelle Alain Le B.
(177C83 ), moi le premier.
À ce propos, j'ai lu dans votre réponse au commentaire de
Denis K (178C20 ) que vous faisiez mention de mon cas. Je
voudrais, s'il m'est permis, rectifier un point important :
j'ai en effet des difficultés à aller à la rencontre de
l'homme dans la rue. Ma mission est de fait irrégulière,
intense par moments et par phases seulement. De plus ma
nature et mon tempérament d'artiste me pousse à voir et
vivre les choses d'une manière radicalement différente et de
me tenir parfois à l'écart de mes frères, mais il n'est pas
exact de dire que "je ne missionne pas" ou que "je ne peux
pas missionner" dans la rue. Ce reproche de "ne pas
missionner" qui voulait dire je suppose, de "ne pas
missionner comme nous", m'a été fait en décembre 2015 par un
frère avec lequel existe depuis longtemps un profond
différent. Ce reproche a été repris et amplifié ensuite par
la majorité des autres membres de mon groupe de mission qui
pour la plupart ne me comprennent pas et ne m'acceptent pas
comme je suis. S'en est ensuivit une période très difficile
et très tendue au cours de laquelle j'ai effectivement
complètement cessé de missionner et de participer aux
activités de ce groupe pour me protéger et me reconstruire.
Je l'ai quitté récemment et je ne vous cache pas que je me
pose désormais la question de savoir où est vraiment ma
place dans cette assemblée. Vous écrivez que vous y
réfléchissez. J'espère que ces quelques éléments vous
aideront à apprécier la situation au plus juste. Sachez
toutefois que j'ai depuis repris ma mission de rue (merci à
Didier B. qui m'a accompagné), mission de rue qui est et
restera pour moi irrégulière, intense par phases et par
moments seulement (c'est mon mode de fonctionnement). Je
continue naturellement mon travail graphique et
vidéographique pour la mission qui lui n'a jamais cessé et
ne cessera jamais. Je vous joins pour la circonstance les
liens où l'on peut visionner la dernière vidéo que j'ai
réalisée à partir d'une affiche mise en page pour
l'assemblée de Lorient en septembre dernier: http://tuvoisleretour.blogspot.fr/
Je vous assure de ma fidélité.
Éric D. d'Ile de France
Réponse :
Oui, mon frère Éric,"c'est plutôt le sentiment d'injustice
qui nous est familier," parce que même ceux qui rêvent d'un
justice qui serait vraiment justice se disent qu'une telle
justice est impossible et qu'il faut se faire à l'idée que
seule peut régner l'injustice. Mais nous nous disons qu'une
Justice est possible, non celle des codes de loi,
mais celle de l'intelligence spirituelle libre
de préjugés, fondée sur l'amour et le pardon.
"Sauf exceptions localisées, aucune société n'a
construit sa justice sur le pardon," dites-vous
encore et je tiens à signaler un bel exemple d'une exception
localisée de justice fondée sur le pardon : Celui
de l'État d'Afrique du Sud après l'abolition se l'apartheid. Vous vous demandez : "Que se passera t-il quand les
pouvoirs, tous bords confondus, sentiront le Vent Fort
(Rév d'Arès xxii/1) se lever dans la conscience des
hommes ? C'est le socle de cette société que nous
ébranlerons, parce que nous remettrons en cause le lien
premier qui unit tout pouvoir à ses sujets : "Donnez moi
votre liberté et je vous assurerai protection et sécurité
(contre le mal)." Personnellement, je pense que dans les
États-masses actuels, il ne se passera rien, parce qu'ils
feront en sorte que le Vent Fort ne soit pas senti
et soit surtout totalement muet, et nous le voyons bien dans
les difficultés que nous avons... que dis-je ? dans
l'impossibilité où l'on nous met de nous exprimer dans les
grands media. Les portes des radios, télévisions, grands
journaux, sont fermées devant nous à double tour. Il faudra
l'éclatement des États-masses en petites unités pour que
notre appel soit entendu par le citoyen de base. Pour
l'heure nous avons tout juste la rue, qu'on nous laisse
parce que, d'une part, il faut bien accorder un minimum de
droit à la "liberté constitutionnelle de conscience et
d'opinion", et parce que, d'autre part, l'aspect considéré
par la censure comme misérable et, pire, minable d'apôtres
réduits à distribuer des tracts et parler aux passant qui
veulent bien les écouter agit plutôt en leur défaveur dans
l'opinion. Voilà pourquoi j'inscris le thème de la justice
du pénitent, comme celui du mosaïsme et de
l'anarkhia, dans la perspective d'un changement:
l'éclatement des masses en petites unités.
L'humanité est aujourd'hui malade de problèmes multiples,
qui en font une grande infirme, même avec des cannes, des
béquilles, des chaises roulantes en or massif. L'humanité clope
sur l'os et le Vent ne soulève pas sa jambe (Rév
d'Arès xxii/3), hélas, malgré qu'elle ait emprunté à
la foi une allure spirituelle pour donner une allure sacrée
à des institutions comme foi dans la science, foi dans le
progrès, foi dans la justice. Nous sommes ici dans un
domaine supra-menteur, parce qu'elle nous fait croire que la
science, le progrès, la justice sont des dons suprêmes de
l'écologie idéale du monde des étoiles, alors qu'en réalité
ce sont des notions qui dépendent totalement de la bonne ou
mauvaise volonté de ceux qui les prodiguent, aussi minables
que les minables qu'ils dominent et gouvernent. De là, comme
vous dites avec d'autres mots, les juges habillés comme des
cardinaux, le président trottinant entre deux haies de
gardes républicains sable au clair comme Odin, maître des
dieux, passant en majesté entre deux haies de Walkiries. Il
faut, en fait, se donner quelque peine pour entrevoir ce que
peut vouloir dire "foi dans la justice". La justice de quoi
? Des codes Dalloz à couverture rouge, qui d'ailleurs
peuvent changer au gré des législateurs élus tous les cinq
ans ? Tout n'est qu'ambiguïté quand ce n'est pas injustice
flagrante dans ce qu'on appelle justice.
Venons-en à vous, puisque vous vous dévoilez : Oui, c'est
vous dont je parle dans ma réponse à Denis K. de
Bretagne-Sud. Il se trouve que je sais très bien que vous
n'êtes pas, contrairement à ce que j'ai entendu, réfractaire
à la mission de rue. Cela m'a été confirmé, d'ailleurs, le
18 septembre dernier, par frère Bernard. L de Bretagne-Sud
qui me racontait une mission de rue qu'il avait faite avec
vous à Paris à je ne sais plus quelle station de métro. Mais
bon ! Il y a la vérité simple et il y a les hommes et il se
trouve que, du fait probable d'une pénitence
imparfaite, comme elle st imparfaite chez chacun de nous, un
frère de votre groupe vous a trouvé en déphasage avec la
vocation du groupe missionnaire auquel vous apparteniez. Il
n'avait pas complètement tort en ce sens que tout pénitent
du petit reste est forcément moisonneur,
mais vous ne moissonniez pas comme il comptait que
vous le fissiez et plutôt que vous astreindre à des
discussions sans fin vous avez, de votre côté, eu raison de
chercher la paix dans votre démission de ce groupe. Il
demeure que je souhaite vivement que vous restiez parmi les
4x9, où vous avez votre place, mais sous quelle juste
forme ? À cela je réfléchis.
Mon frère Éric, je n'ai jamais douté de votre fidélité, je
vous dis un grand merci, gros comme l'Arc de Triomphe, pour
votre commentaire comme pour votre dévouement à notre Noble
et Sublime Cause.
17oct16 178C27
En effet Il n’y a pas le mot conscience dans La
Révélation d’Arès, mais il y a un mot plus fort, plus
explicite, plus synthétique, c’est le terme conscit
[Rév d'Arès xxii/14]
Dans un des plus beaux passages du livre : Ma Main
couvre le frère qui va conscit, Il pousse le soleil, les
feux du Ciel comme ceux de l’Esprit comme la brassée
d’épines pousse l’âne.
Même si nous ne sommes pas encore en totalité ce frère conscit,
mais en devenir.
Le frère : Il va, il marche, il court, il n’est
pas statique comme l’automate, la momie et la
marionnette du temps de la loi et du système. Alors la Main
du Créateur le couvre, le protège, le nourrit, elle est
comme un dais, une couronne de Lumière, ce frère
qui a toujours besoin de réfléchir, mais n’a pas besoin de
calculer pour dominer, de compter et de s’en remettre aux
relais de soleils [Rév d'Arès xxxiv/7] rationnalistes
aussi vains que des explorateurs qui ne verraient de l’homme
que des tunnels et des fossiles ; parce que toute la
puissance du frère conscit est dans son image
et sa ressemblance [du Créateir] qu’il s’est
reforgée, construite, fondue dans la lumière perpétuelle
comme dans toute la Création.
Ce n’est pas une vue de l’esprit ou une abstraction
intellectuelle, qui nous coupe des réalités terrestres. Mais
comme les mots humains sont faibles pour expliquer, comparer
ou imager sans "trop déformer" ce qui nous donne des yeux
pour voir au-delà des apparences et de l’illusion ! Cette
lumière que donne la pénitence qui poussera les feux
du ciel et de l’esprit aussi simplement qu’une brassée
d’épines pousse l’âne [Rév d'Arès xxii/14] laborieux,
cheminant sur les sentiers innombrables de la
réalité humaine est tellement importante et précieuse comme
la Polone (xxxiv/12). Phare qui donne comme un
nouvel organe à l’humanité.
On est là dans une dimension tellement plus puissante que le
mot intelligence paraît fadasse et que le monde
actuel, avec ses sciences très limitées, nous montre combien
nous sommes encore comme un passé arrêté, figé, glacé dans
un décor de carton-pâte. Et on comprend mieux aussi souvent
le rejet du Surnaturel par l’homme d’aujourd’hui repoussant
comme un cri de souffrance étouffé, poli, domestiqué, le
témoignage de l’appel au Retour (I,1), au passage de l’homme
au frère conscit. Mais ce cri paradoxal parce que
cet homme qui le pousse ne cesse de le montrer, le chercher
dans des fictions à grands spectacles, comme dans ses
prouesses technologiques, préfère le classer dans la
catégorie spectacles et divertissements plutôt que
l’accoucher au grand jour dans un travail acharné de
reconstruction de soi et du monde. Cet homme semble préférer
mimer comme le juge mime au tribunal, ou le politicien, les
journalistes dans les médias, l’objectivité ou la justice
parfaite.
Alors, la justice humaine et ses interminables codes de lois
paraissent si souvent tellement dérisoires et débiles qu’on
comprend mieux pourquoi l’appel d’Arès est avant tout
libérateur. L’appel à renouer avec le Fond des Fonds
(Rév d'Arès xxxix/5-10), car le râle à trois
cent gueules, (xLv/2), figure de la
surdité, nous enfume, ne cesse de crier dans l’oreille de
l’homme, l’écho du vieux monde terne désespérant, usé, parce
que ténébreux et noirci, se donnant parfois une image de
sirène, de nymphe attirante dans la grande nuit de
l’Histoire, tel un fou assis sur ses cheveux et
couronnant son pied (xxxiii/16). Cette antique et
primitive part de réalité humaine, qui couche encore
sur l’ombre (vii/2), sait aussi comme
instinctivement se reconstituer sous une robe et un
diadème (xix/14) en récupérant la parole
prophétique pour mieux la détourner et se faire passer pour
le sauveur. Jeux de massacres et de dupes qui doivent finir
parce qu’ils ont généré tant de souffrances! et laissé place
à l’Amour et à l’ha (xxxiv/6). Une
autre façon pour ainsi dire d’appeler à "Préparez le
chemin pour le Seigneur !" ou la Gloire et
Majesté recréées par l’homme-Dieu devenu le frère
qui va conscit ; c’est comme: Rendez droits ses
sentiers et que tout ravin soient nivelés !(Matthieu 3/1)
ou bien : Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit
une grande lumière; Sur ceux qui habitaient le pays de
l'ombre de la mort Une lumière resplendit. (Isaïe 9/2).
Avec l’imagerie religieuse en moins l’éclairage de La
Révélation d’Arès nous relie à tous les cris poussés
dans la nuit de la conscience. Et l’espoir que l’aube d’une
nouvelle ère s’ouvre et chasse peu à peu le bruit humain,
facteur et pourvoyeur de lois des rats qui
aujourd’hui encore partout ne cessent tragiquement,
pathétiquement et scandaleusement de dominer l’homme.
[Ici répétition de ce qui précède]
Cest la premiere fois que j'utilise ce moyen de commenter
sur votre plate-forme et je le fais avec une tablette donc
je ne sais si ce sera bien lisible excusez moi si ce nest
pas le cas. De toute façon il n'y à rien dans ce commentaire
que vous n'ayez pas déjà écrit quelque part...
Je vous embrasse
Jean Claude D. d'Ile de France
Réponse :
Merci, mon frère Jean-Claude, pour ce beau commentaire.
Vous avez raison de souligvner que, si le mot conscience ne
figure pas dans La Révélation d'Arès, on trouve le
mot conscit.
Je ne l'ai pas cité, parce que je voulais laisser au mot
conscience le sens que l'homme lui donne communément, alors
que le qualificatif conscit se rapporte à la
conscience absolue qui n'a pas le sens commun de conscience.
L'homme conscit est celui qui est parvenu à
réveiller en lui l'image et ressemblance du
Créateur, ce qui n'est pas le sens qu'a dans le langage
commun l'homme conscient. Combien d'entre nous sont parvenus
à retrouver la divinité conscite en eux ? (voir
commentaire dans La Révélation d'Arès édition 1995
p.577).
Mais avec vos propres mots vous soulignez bien que le frère
conscit est, ainsi que je le dis avec mes mots à moi,
celui qui retrouve le Fond des Fonds tandis que
le frère qui n'est encore que conscient est contraint de
teinter sa foi de sentimentalité, d'intellectualité, de plus
ou moins de raison du monde, mais c'est sûrement un chemin
nécessaire pour passer du conscient au conscit.
17oct16 178C28
Vous nous avez enseigné que l'homme est fait pour une Vie
de Puissance et de Bonheur. C'est "inscrit" dans l'Image
et Ressemblance [du Père Créateur]... Vivre cet état
d'être sans le prophète est difficile
Votre enseignement réoriente notre conscience sans
cesse vers la Vérité, vers la Vie. Vous
tirez les fils de ces "écheveaux" innombrables qui composent
la Vie... les sujets de ce blog en sont les
témoins !
Le monde est dans un grand état de peur qui rend sourd et
aveugle. Tout fait peur ! Même les dominateurs ont
peur ... de perdre leur pouvoir. La peur rend agressif ou
violent ! La liberté fait peur, l'amour
fait peur etc. Ce qui m'amène à penser à la mesure [Rév
d'Arès 7/6, etc.], tellement utile, pour rester
audibles et engendrer, intérieurement comme extérieurement,
pensées et réflexions dont le mouvement ne s'achèvera
jamais.
Tout est complexe car nous portons le Bien comme
le Mal et nous sommes tous différents. Notre notion de la
justice est souvent très personnelle, elle peut relever du
justicier, du règlement de compte (vengeance) ou
du bon sens, mais très souvent loin de la justice du
juste au sens de la Parole. Nos pensées baignées par
la liberté, l'adaptabilité, la fluidité et la volonté d'être
cet état de juste changeront tout, y compris, les
composantes de la vie sociale.
L'amour englobe la liberté, être juste nous
conduira vers ce monde d'âmes où la ronce
laisse les piques, le mort revient, la mâchoire se
relâche, le sang redevient clair. Les hommes deviennent
les frères, le monde devient le nuage d'or où les nations
s'embrassent, où le frère ne vend pas le pain et la laine
(Rév d'Arès XIX/21-22).
Vous nous dites en 178C20 : "Écrire ce qu'on vit ne
constitue qu'une apparence de la vérité vécue. Il existe une
polarité entre l'idée exprimée et l'idée vécue, qui est la
finalité !" En effet la liberté, l'amour, la justice du
juste nous conduisent vers la recréation d’Éden.
Alors je me pose cette question : Est ce que je commence à
les vivre donnant, au moins, un début de preuve vivante
(finalité) comme un signal d'espoir ? Question lancinante et
permanente, en particulier, par rapport à la moisson !
Nos mots sont pauvres, ils ne dévoilent qu'un faible pan de
la pensée qui nous habite. Soit il faut beaucoup de mots
pour être clair, soit être capable d'utiliser un langage
lapidaire, comme le Père dans Le Livre. Que
d'efforts faut il faire pour être conscits [Rév d'Arès
xxii/14] et compris et également pour comprendre et
le cercle se referme !
M'abandonner à ce mouvement prophétique, en conscience,
comme le suggère la Parole : "Tu n'es plus rien pour toi
même", implique de transformer mon être à la nuque
raide [Exode] en un être libre [Rév d'Arès
10/10].
Merci, très cher prophète de Dieu, pour ce que vous apportez
au monde qui, pour l'instant, est un peu sourd, à nous de
bien relayer cette pensée prophétique positive qui construit
un autre monde lorsqu'elle est vécue.
Francis M. du Centre.
Réponse :
Vous vous demandez : "Est ce que je commence à les [la
liberté, l'amour, la justice du juste] vivre
donnant, au moins, un début de preuve vivante (finalité)
comme un signal d'espoir ? Bien sûr que oui, vous commencez
sans aucun doute à vivre votre état de pénitent,
de moissonneur de pénitents, d'apôtre, de
serviteur du Père!
Merci, mon frère Francis, pour ce beau commentaire.
17oct16 178C29 La Révélation d’Arès c’est la Révélation
faite à nous-mêmes, qui par le
Verbe du Père par la bouche de Jésus en 1974 et par
Lui-Même en 1977. Verbe que nous portons à nos lèvres qui
nous raconte ce que nous sommes devenus et ce que nous
pouvons être, des fils de Dieu, des christs. Cette
Parole qui lorsque nous la prononçons pour l’accomplir
nous dit: Tu clames: "(C'est) Je (Qui) parle !" et
aussi : Heureux ceux qui font la paix, ils seront
appelés fils de Dieu (Rév d'Arès xLviii/3,
Rév Arès 35/4, Sermon sur la Montagne, Matthieu 5/9).
Nous vivons sous le règne du système d'Adam (Rév d'Arès
2/1-5),, qui n'est pas la justice de l'image et
ressemblance (Genèse 1/26).
Dans ma vie évolutive de pécheur pénitent, moissonneur,
conscient de mes insuffisances, tous les jours de ma vie je
m'efforce d'être juste, d'incarner l’amour absolu, la Vertu
(Pèlerin d'Arès 1990), Dieu en soi, afin d’être parfait
comme le Père est parfait. Ma vie sur terre n’y
suffira certainement pas, mais j’y travaille par ma pénitence.
Tous les jours ma conscience m’appelle à faire fleurir le Vrai,
le jardin dans la tête (ii/9). Être le plus juste
possible: Tu tiens le Livre fort(ement). (Quand) tu
parles, le Livre parle.
(Tu es) l'uni, l'œil (qui s')ouvre (et) l'œil (qui) ferme,
le mêlé, la lèvre jaune
(et) la lèvre noire, la pluie (et) la grêle.
(Tu es) devant (et au) revers, fils de père (humain et) de
ventre, (et pourtant)
fils de Mon Bras (et) de Ma Parole.
Debout (sur) ta jambe, entends (et) parle!
Tu fends le front (dur comme) le mur.
(Tu es) Mon Honneur (Rév d'Arès xxxvi/11-16).
Deux hommes marquent particulièrement ma vie qui par leur
exemples de vie, de pénitence, me poussent à être
juste comme eux et comme le Père de l'Univers
l'est. Le premier c'est Jésus dont les parabole dans les
Évangiles (Marc, Matthieu et Luc)
sont l'exemple même d'un juste et de la direction de
certitude. L'autre homme, c'est vous, frère Michel. Ceux qui
ont la chance de vous connaître savent quel homme juste
vous êtes. Il n'y a qu'à lire vos enseignements, vos
interventions sur votre blog, vous écouter lors de
conférences, etc. Puisse beaucoup d'âmes prendre
conscience que vous êtes l'homme le plus important sur
terre, prophète de l'Éternel envoyé rassembler un petit
reste de pénitents (Rév Arès 26/1). Puissent des âmes
prendre conscience que leur destin est existentiel, que la
construction de l'âme est une décision intime.
Je me permets de mettre en lien cette vidéo qui me semble
avoir sa place dans cette merveilleuse entrée : justice
et conscience des pénitents.
Discours de John Trudell prononcé le 18 Juillet 1980 au
Centre de Survivances Interculturelles Amérindien en hommage
au peuple Amérindien victime du plus grand génocide de
l'histoire, en écoutant cette vidéo ce message est destiné à
tout le peuple de la terre. Discours
de John Trudell
Didier Br. d'Île de France
Réponse :
Merci, mon frère Didier, pour ce commentaire plein de foi
vibrante.
17oct16 178C30
J'ai ouvert votre blog que je ne connaissais pas, ou plutôt
je le connaissais peut-être mais je ne l'avais jamais
ouvert. Jésus ! il y a de quoi lire là-dedans !
J'étais samedi 15 octobre à votre siège de mission. Vous
donniez une conférence.
Je pense que vous allez influencer le monde religieux et
philosophique comme il y a longtemps que des penseurs
religieux et philosophiques ne l'ont pas fait. Mais comment
faire comprendre ça aux gens de la rue ? Vous nous avez
dit : "J'ai besoin de vous. Joignez-vous à nous pour appeler
le monde à changer, à faire un autre monde !"
Avant vous des écrivains, des philosophes (pas des religieux
; il y a longtemps que les religieux n'ont plus
d'originalité) ont aussi lancé des encouragements à changer
le monde, à devenir comme vous dites des pénitents,
mais ils l'ont fait en général d'une façon amère et
pessimiste (sans y croire), parce qu'ils ne voyaient que la
misère et la dégénérescence humaines, tandis que vous, vous
y croyez, vous êtes convaincu que l'apostolat peut vaincre
le défaitisme général, vous êtes convaincu que si l'homme
veut ne plus s'en remettre à la religion et à la politique,
il peut faire se lever le soleil et que ce n'est pas si
difficile. Je pense que si l'on vous cache (le monde vous
cache, c'est évident) c'est parce que vous menacez un nombre
important de situations. Ces situations donnent aux hommes
qui gouvernent ou qui dominent des positions enviable et
confortables; ils ont tout à perdre s'ils vous laissent
influencer le monde.
Vous paraissez récuser tous les idéalistes en proposant un
idéal... Ça paraît contradictoire, mais l'est-ce réellement
? Ce n'est pas sûr. Vous proposez une route à suivre, pas un
idéal nouveau, vous citez le "Sermon sur la Montagne". Oui,
mais pas n'importe quelle route. Il faut, avez-vous dit,
aimer tous les hommes, pardonner toutes les offenses, faire
la paix avec tout le monde, ne jamais penser sans intelligence
philosophique... Bref, vous dites : "Finissez-en avec
l'esprit de système." Vous n'avez pas utilisé ce mot-là,
mais on comprend bien que vous jetez tout aux orties.
Je suis rentré chez moi tout ébranlé. Je me disais : "Nous
ne menons pas une vie d'homme. Nous sommes des dinosaures
attardés. Le crocodile est ce qui nous reste des dinosaures
; valons-nous mieux que des crocodiles ? Je ne m'étais
jamais posé ce genre de question. Nous paraissons aussi
inoffensifs que des branches d'arbre flottantes et tout à
coup nous mordons. Vous arrachez les masques. Oui, nous
avons des masques de crocodile. Nous sommes dangereux et
d'abord pour nous-mêmes (vous avez dit quelque chose comme
ça, je crois), oui. Vous n'êtes pas ce qu'on appelle un
maître à penser, parce que vous dites: Ce n'est pas ce que
vous pensez qui vous sauve, mais c'est ce que vous faites.
Vous êtes un moniteur de bonne conduite.
Une chose est sûre : Ce monde est stupide, absurde.
Qu'est-ce que vous êtes, selon vous, un philosophe, un
enchanteur, un poète, un prédicateur ? Tout sauf absurde en
tout cas. Vous m'avez bouleversé. Je ne sais plus très bien
où j'en suis. Faut-il que je quitte mon travail pour vous
suivre ?
Non signé
Réponse :
Que suis-je ? "Un philosophe, un enchanteur, un poète, un
prédicateur ?" C'est la très regrettable habitude qu'a ce
monde de compartimenter les disciplines, d'étiqueter tout,
qui vous fait poser la question de cette façon. Non, je ne
suis rien de tout cela. Je ne suis qu'un homme qui veut
retrouver sa vocation d'homme au sens le plus noble et
sublime, au sens que le Père entend quand il me dit : "Homme
Michel !" Et c'est tout simplement ce que vous pouvez
redevenir, un homme — simplement un homme
au sens entier, complet, total — et pour cela devenez
simplement un pénitent et un moissonneur
de pénitents. Venez changer le monde avec
nous !
Retrouvez nos frères et sœurs du 32, rue Raymond Losserand à
Paris, où vous étiez samedi soir, et dites-leur : Je suis
celui qui a un masque de crocodile. Ils comprendrons que
vous êtes l'anonyme qui a écrit ce commentaire.
Je serai heureux de vous retrouver un de ces jours à Paris,
ou à Arès eu Pèlerinage. Je vous embrasse.
17oct16 178C31
J’ai essayé de vous proposer un commentaire sur votre blog
et il est apparu une erreur : "Désolé, nous ne pouvons pas
atteindre cette page."
Je vous ai mis le texte en pièce jointe.
Je vous embrasse bien fraternellement
Philippe L.
Vous montrez très bien que dans La Révélation d’Arès
la justice n’est pas l’administration de la loi
d’un pays par des tribunaux et des magistrats, que La
Révélation d’Arès considère comme une forme de
l’arbitraire, quasiment le contraire [de la justice].
La justice est donc simplement ce qui est vrai,
exact, conforme à la Parole, c.-à-d. à l’amour, au pardon, à
la liberté, à l’intelligence spirituelle, à la paix, etc. Le
juste est celui ou celle qui dit et pratique la Parole du
Créateur (Rév d'Arès 5/1, 13/11, 28/17à20, xi/3,
xxxviii/2-5).
Le pouvoir de juger est une prérogative qui relève du
souverain. Le juge agit au nom de l’État pour représenter
l’ordre judiciaire et il est investi d’une autorité
juridictionnelle qui lui donne le pouvoir de faire appliquer
la loi. Si vous avez enfreint la loi, ou s’il y a une
discorde entre deux individus, le problème est présenté
devant un juge qui statuera sur la question. Par son droit
et son pouvoir de prononcer un jugement, le juge se trouve
dans une position d’autorité.
Or pour La Révélation d’Arès les juges des
tribunaux humains ne sont que les fonctionnaires d’une loi
terrestre arbitraire et injuste par définition. Rarissime
est le juge qui mord sa langue (Rév d'Arès xi/7),
c.-à-d. celui qui a le courage de dépasser la loi humaine et
de décider en toute conscience de Bien.
Mais nous n’avons pas besoin des tribunaux pour juger une
personne. Lorsque nous jugeons [au sens de la loi des
rats] une personne, c’est comme si nous prononcions
une sentence contre cette personne. Par une telle attitude,
nous nous plaçons au-dessus de celle-ci. Nous prétendons
être dignes de cette position et nous nous donnons le droit
d’être le juge de la vie d’un autre.
Aucun individu n’a la permission de revendiquer un rôle et
une responsabilité qui ne relève que de la conscience de
chaque individu Car en prenant sur nous le droit de juger
les pensées et les intentions des autres (ce que nous sommes
tous tentés de faire quand ceux-ci ne partagent pas nos
opinions), nous nous prenons du maître et plaçons l’autre en
serviteur? Depuis quand ai-je reçu le pouvoir de m’imposer
comme juge devant mes semblables par les critiques que je
formule à leur égard ? Tu ne jugeras personne (Rév d'Arès 36/16-17).
Qui peut savoir qui est sauvé et qui n’est pas sauvé ?
(Rév d'Arès 11/3), etc.
Jésus dans le Nouveau Testament enseigne déjà le non
jeugement : Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil et dent
pour dent’. Et moi, je vous dis de ne pas résister au
méchant. Au contraire, si quelqu’un te gifle sur la joue
droite, tends-lui aussi l’autre. À qui veut te mener
devant le juge pour prendre ta tunique, laisse aussi ton
manteau. Si quelqu’un te force à faire mille pas, fais-en
deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut
t’emprunter, ne tourne pas le dos [Matthieu 5/39-42]. La Révélation d’Arès nous recommande la sagesse
et la prudence, car Il est plus qu’hasardeux,
voire impossible de porter un jugement de fond, de
valeur, sur un homme. Ce jugement ne peut être qu’un
préjugé, et par là un péché.
La condition naturelle première est l’amour, parce
que le Père trop aimant était en dette envers
ses créatures (Rév d'Arès 12/7), tout enfant du Père,
tout homme, est en dette envers ses frères
Le Créateur nous rappelle qu'il nous a créés à son
image et ressemblance (Genèse 1/27) et que, par
conséquent, nous sommes ses fils et filles, nous sommes tous
co-créateurs de nous-mêmes et du monde grâce à la pénitence
et à la moisson.
Il n'a jamais institué de relations de dominant à dominé
avec ses créatures. Il les aime comme un père. Il sait que
ses enfants possèdent la faculté de se libérer des valeurs
fixées par les structures et les cultures qui divisent et
sont artificielles, alors que sont fondamentalement plus
naturels, l'amour du prochain, l'intelligence du
cœur, l'amitié, les coudées franches et le bon sens.
Il demeure que le concept d’amour est extrêmement
confus de nos jours. Là où le français n’a qu’un mot, amour,
le grec en avait plusieurs : Eros, l’amour physique (dont a
dérivé érotisme) ; Stergos : amour entre membres de la même
famille, ou affection ; Philos : amour entre amis ou amitié
; Agape : l’amour au sens évangélique supérieur et noble. La
Révélation d'Arès dans tout son contexte, est la
confirmation que le Père n’a pas cessé d’aimer ses
enfants (12/7) et un appel aux hommes à s’aimer entre
eux. Le contexte entier de La Révélation d'Arès
explique clairement ce que, pour l’homme, l’amour du
prochain doit être.
L’Appel au changement général [Rév d'Arès
28/7] étant vu sous l’angle de la sagesse,
de la raison, du devoir de spiritualité et d’humanité, l’amour
du prochain ou amour évangélique ne peut qu’être vu
sous le même angle.
C’est donc un amour-devoir, non un amour sentimental. Il
faut embrasser même la lèvre d’où sort le pus, le ver,
l’hameçon (Rév d'Arès xxii/8), c.-à-d. même l’homme
qui dégoûte ou qui fait peur, vers lequel n’attire aucun
sentiment.
Au prix de cette sagesse le monde peu à peu retrouvera le
bonheur perpétuel. Dans la Bible l’Appel à l’amour survient
tôt. Moïse le transmet aux Hébreux (Deutéronome 10/12 à
11/22, aime ton prochain comme toi-même Lévitique 19/18,
et ailleurs). Plus tard, Jésus développe le concept d’amour,
notamment ne faites pas aux autres ce qu’on ne souhaite pas
qu’on vous fasse (Matthieu 7/12), et l’amour
dû même aux ennemis (Matthieu 5/43-46). La Révélation d'Arès menace les fondements du
système et perturbe les pouvoirs, les religions, les
institutions, les idées générales, l'intellectuellement
correct, le politiquement correct, le juridiquement correct,
etc., parce qu'elle rappelle à l'homme qu'il est libre
de choisir la vie qu'il veut.
Tôt ou tard, de plus en plus de femmes et d'hommes prendront
conscience qu'il est possible de prendre son destin en main
et de créer une autre société humaine, spirituelle,
heureuse, complémentaire et libre.
Si un homme commence à vivre dans tous les aspects de sa vie
personnelle, familiale, professionnelle, artistique, avec
comme paradigme la recherche du pardon, de la paix,
la libération de tous les préjugés, la recherche de l’intelligence
du cœur pour contrebalancer l’intelligence
intellectuelle devenu essentiellement matérialiste
technicienne ou cynique, bef l’amour avec le partage de tout
et de tous : le communisme pur avec le fond du Sermon
sur la Montage des Évangiles mais dans un esprit
d’anarkhia (pas de chefs pas de gouvernement empiriques,
plus de rites plus de dogmes, seul la vertu comme régulateur
!), eh bien ! cet homme transforme peu à peu la societe plus
qu’il ne croit.
C’est la voie que j’ai choisie et je suis heureux de porter
cet espoir à vos côtés
Philippe L. d'Aquitaine
Réponse :
Je suis désolé que vous n'ayez pas pu faire passer ce beau
commentaire par le formulaire Oxiform, mais je l'ai très
bien reçu par la voie ordinaire de la messagerie. Je ne sais
vraiment pas pourquoi ce formulaire Oxyform n'apparaît pas
par moments à certains commentateurs. Chaque fois que je le
teste sur mon propre ordinateur, il fonctionne très bien.
Merci, frère Philippe, pour ce beau témoignage, qui reprend
tout ce que nous Pèlerins d'Arès croyons et faisons, mais on
ne le répète jamais assez.
Je me suis trouvé samedi à Paris devant un public d'une
trentaine de personnes venues de la rue et dimanche devant
un parterre de frères et sœurs missionnaires venus d'un peu
partout en France. Aux personnes venues de la rue j'ai
expliqué comment le Père nous appelle à retrouver l'âme,
la légèreté du Bien, à s'envoler par-dessus la
misère lourde de l'actuelle condition humaine,par
la pénitence qu'on peut définir comme la volonté
de percevoir au fond de soi le péché et de le
rejeter, ce qui n'est évidemment pas aisé dans un monde qui
ne sait plus, depuis très longtemps, ce qu'est être pécheur,
c.-à-d. ce qu'est être le refus de vivre à l'image et à
la rassemblance du Créateur. Les hommes conviennent
qu'il faut se délivrer des fausses valeurs, des attachements
inconsidérés à quantité de possessions et plaisirs qui nous
plombent et nous noient, bref, ils conviennent qu'il serait
souhaitable que l'homme fasse le vide du superflu, matériel,
intellectuel ou sentimental comme la haine, le préjugé,
l'égoïsme, etc. pour vivre autrement et mieux, mais quand
ils repartent, même ravis du bon moment passés ensemble, on
les sent bien se demander si un tel effort peut être
réellement courronné de succès et ramener le bonheur dans la
vie et dans la société. Il n'est pas facile de trouver chez
les homme ceux qui veulent bien apprivoiser le Bien
et tuer le Mal, ceux que nous appelons les épis mûrs,
mais nous devons poursuivre cette tâche missionnaire et
augmenter sans cesse les rangs du petit reste. Ce
que nous rappelons aux humains, c'est de retrouver en eux la
force de maîtriser les pulsions des passions, de l'ambition
et de l'inconscient, la force de voir et de chasser
l'illusion des valeurs qu'inculque en chacun la culture, qui
a pris chez chaque humain une place énorme et, oui, c'est
difficile d'activer ce processus au fond d'eux, parce que la
religion comme l'idéologie les ont convaincu que croire
suffisait, alors que croire passe après faire. Nous
renversons la vapeur mais la machine humaine regimbe. Alors,
nous devons redoubler d'effort.
18oct16 178C32
J'ai profté de ma mise à la retraite récente pour passer
plusieurs semaines à étudier votre blog.
Ce blog fait allusion, de temps en temps, à des livres de
votre plume, que je n'ai pas lus, mais quand on étudie
attentivement ce blog, il me semble bien qu'on reconstitue à
peu près tout ce qui fait votre foi et la foi de vos amis
que vous appelez Pèlerins d'Arès.
J'étais journaliste. Pendant ma carrière dans le journalisme
je n'ai pas pu m'intéresser de près à La Révélation
d'Arès, faute de temps et, je l'avoue, d'intérêt
personnel, mais aussi conscient qu'il n'y avait pas beaucoup
d'avenir pour un journaliste qui creuse la question de La
Révélation d'Arès et de ses supporters, parce qu'il
perçoit bien, même s'il ne le peut que très
superficiellement, que cet événement forme une entrave
énorme pendue au cou des agents de puissance. Il faut vivre
et qui peut sacrifier sa carrière à la tâche de menacer les
agents de puissance, qui rédigent nos bulletins de paye et
nous remboursent nos notes de frais ?
Il y a plusieurs activités journalistiques : l’enquête, le
reportage, l’interview, etc. Je n'étais pas grand reporter.
Je n'étais pas non plus journaliste d'investigation,
autrement dit je ne traitais pas de faits dont la collecte
est à peu près toujours entravée par des tiers acharnés à ce
qu'ils ne soient pas divulgués sur des sujets réclamant un
travail de recoupement long et complexe. J'étais dans le
journalisme de données, qui se résume à analyser des données
complexes ou à extraire des informations pertinentes de
quantités importantes de données. Mais quelle que soit la
spécialisation du journaliste, sa survie dans la profession
repose toujours sur le même critère : Il travaille pour
ceux qui le paient et ne peut se permettre de les trahir. Un
employé de Coca Cola ne peut fabriquer, vendre ou livrer que
du Coca Cola.
Ceci étant dit, je suis tombé un peu partout sur votre
plainte, une permanence chez vous, qu'il existe un "complot
du silence" autour de La Révélation d'Arès et du
mouvement qui en diffuse les idées. Je ne peux pas confirmer
ce fait, mais il m'est arrivé, au cours des vingt dernières
années surtout, d'entendre régulièrement des collègues
évoquer brièvement La Révélation d'Arès, Michel
Potay, Pèlerins d'Arès, en les classant comme sujets
bâilllonnés.
J'abrège : Je ne crois pas que ce soit formellement un
complot contre vous, mais j'aimerais que vous développiez un
peu ce sujet ici — Même si le sujet n'est pas directement
afférent à la justice et conscience du pénitent
—. Je pense qu'il y aurait justice à lever le rideau
de silence qui cache au monde ce que je crois être un
événement majeur de notre temps. Il y a un peu plus de
quarante ans que l'événement d'Arès est annoncé dans les
rues de France et de la plupart des pays francophones et
l'on peut dire que les premières vingt années on entendu
circuler l'opinion qu'il n'y avait là qu'une dérive du
christianisme comme il y en a tant eu, mais que les
deuxièmes vingt années ont vu apparaître l'opinion qu'il
s'agit d'autre chose de très important.
M. L.
Réponse :
Vous étiez journaliste, M.L. C'est donc à votre journalisme
que je m'adresse d'abord.
Que les medias soient des manipulateurs de l'opinion, voilà
bien qui ne fait aucun doute !
Il existe quelques journalistes honnêtes et indépendants, et
vous étiez peut-être de ceux-là, mais les journaux quant à
eux ne sont ni honnêtes ni indépendants et les journalistes
indépendants n'y sont pas publiés.
Je vous recommande, si vous ne le cinnaissez pas et si vous
avez une heure devant vous (retraité, le temps ne doit pas
vous manquer), de visionner la vidéo suivante de Michel
Collon :
Vous me direz, après avoir visionné cette vidéo : "Mais
Michel Collon fait la même chose : Il ne réunit dans sa
vidéo que des informations et des informateurs qui vont dans
le sens de ce qu'il veut dire, à savoir que les journaux
manipulent. Il ne produit pas de témoins du contraire."
C'est vrai et je dois honnêtement reconnaître que personne
ne parle, ou ne parle de façon absolument neutre, pour
défendre des thèses inverses de celles auxquelles il croit,
dans lesquelles il espère. Moi-même je n'expose pas les
dogmes de la chrétienté d'église, des Témoins de Jéhovah,
etc., je ne défends pas les grandes multinationales du
pétrole : Esso, Shell, Total, etc. alors qu'elles vont dans
la sens de mes intérêts : Elles me permettent de mettre du
gasoil dans ma voiture et de circuler.
Bref, je reconnais que nous sommes sans cesse d'un côté
plutôt que d'un autre. Donc, je dois douter de la thèse de
Michel Coullon et d'ailleurs j'en doute comme vérité
absolue, qu'elle n'est pas, mais je dois tout autant douter
de la thèse de quelqu'un qui fabrique une vidéo qui dit le
contraire de ce que dit Michel Collon, et j'en doute comme
vérité absolue, qu'elle n'est pas non plus. Le Père seul
peut sereinement considérer toutes les façons de voir la vie
et la vérité sur Terre ; l'humain ne peut pas.
Dans ces conditions, comment malgré tout suis-je plutôt
tenté de croire Michel Collon qu'un autre ? Simplement,
parce que concrètement, matériellement, factuellement, je
suis et tout le mouvement spirituel des Pèlerins d'Arès avec
moi est victime du silence des media, donc des journalistes,
et parce que le fait que les portes des media soient
hermétiquement fermées devant nous ne peut avoir qu'une
signification : Les fabriquants d'opinion ne veulent pas que
le public s'intéresse à moi, à mes frères et sœurs, en bref,
à La Révélation d'Arès. Certes, ils pourraient
n'en parler que négativement, mensongèrement pour nous
nuire, mais ils savent que le seul fait de parler de nous
révèle au monde notre existence et qu'alors inévitablement
des esprits curieux et de quelque importance publique
s'efforceront d'en savoir plus, nous chercheront, nous
rencontreront, liront La Révélation d'Arès, et
commenceront à parler de nous positivement. Aussi tout se
passe bien comme si les media ne voulaient pas qu'on parle
de nous, tout court, et comme s'ils avaient opté pour le
silence intégral.
Pourquoi ? Mais très vraisemblablement parce que ce que dit
La Révélation d'Arès et ce qu'à sa suite je dis et
mes frères et sœurs disent va totalement contre les intérêts
de tous ceux qui font du monde ce qu'il est, que ce soient
les religions, les politiques, les intellectuels, les media,
l'industrie, le commerce, etc. Autrement dit, la justice
du juste et la conscience ne règnent absolument pas
sur Terre et l'injustice de l'injuste règne dans les milieux
dominateurs et leurs media plus encore
qu'ailleurs.
Cette situation durera-t-elle ? Non, parce que rien ne dure
indéfiniment en ce monde. Il nous faut être patients, mais
il est impératif que, quelle que soit la durée de l'attente,
le mouvement spirituel lancé par La Révélation d'Arès
demeure à jamais dans sa pureté et, notamment, ne devienne
jamais une religion. Il est impératif que nous maintenions
vivant et simple l'adage ou précepte qui ressort de La
Révélation d'Arès : Ce n'est pas ce que l'homme croit
qui le sauve et qui sauvera le monde du mal, mais c'est ce
que l'homme fait de bien en appliquant le Sermon
sur la Montagne. Aucune théologie ne doit se
développer autour de ce précepte central, parce que la
théologie est toujours une idéologie qui placardise une
dynamique et la réduit à rien. Un peu comme Mao Zedong ou
Mao Tsé-Toung prescrivait "la révolution permanente",
laquelle a vite été étouffée sous l'oreiller d'une bonne
vieille économie bourgeoise pépère, je préconise "la
découverte permanente de l'Appel simple de La
Révélation d'Arès", mais je prescris expressément à
mes frères et sœurs présents ou à venir de ne jamais
retomber dans une bonne vieille religion bourgeoise pépère,
car alors tout serait, une fois de plus, à recommencer.
Il faut que persiste entre la Parole d'Arès et la vie des
Pèlerins d'Arès une concordance sans fin. Il ne faut pas, à
aucun moment, qu'un credo du genre du credo chrétien, qui
est une parole morte, s'établisse sur la Parole Vivante. À
ce credo chrétien il manque des mots de première importante,
des mots dont l'absence ont tout faussé. Au lieu de : "Je
crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de
la terre, et en Jésus-Christ, son Fils unique conçu du
Saint-Esprit.... (je crois) à la sainte Eglise, à la
communion des saints, à la rémission des péchés, à la
résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen" il
fallait surtout ne pas oublier de dire : "Je crois qu'il
faut vivre selon le Sermon sur la Montagne. Amen."
Il faut que persiste à jamais la marche sur les sentiers
(Rév d'Arès 25/5) du détachement radical du péché,
de l'ascension vers la délivrance spirituelle.
Comme je le disais dimanche à nos missionnaires réunis pour
un talk-show autour de moi ce dimanche 16 octobre 2016 : Ce
monde, malgré les apparences que donnent les régions du
globe luxuriantes (Rév d'Arès 5/4), plus riches
que les autres (la France est de celles-là, malgré nos
plaintes), ce monde est malheureux. Oui, l'homme est
malheureux. C'est bien que qu'avait découvert Sidhartha
Gautama, autrement dit Bouddha: Ce monde de péché
est marqué par l'impermanence, les humains n'ont que de
brèves durées et sont donc des illusions, de plus ils
souffrent de cent façons, mais une vie spirituelle immanente
est possible qui peut nous reconduire en Éden et refaire de
nous des véritables images et ressemblances du
Créateur. L'homme a la possibilité de changer le monde
(Rév d'Arès 28/7) et il doit aller dans cette
direction.
19oct16 178C33
Pour les amateurs de très grande musique, voici
interprêté de façon exceptionnelle par Lukas Vondracek au
piano
le Concerto pour piano n°3 de Beethoven.
Si ça ne vous intéresse pas, passez outre ! Ce n'est pas
une faute que de ne pas aimer ce genre de musique.
À moi, petit frère Michel, piètre prophète du Père, ce
superbe fleuve de sons permet de passer à un niveau
grandiose de pensée, de méditation, de prière.
Concerto n°3
de Ludwig von Beethoven, avec Lukas Vondracek au piano
19oct16 178C34
Je suis en train de lire le tome 1 du livre de Daniel
Meurois intitulé "Le Livre secret de Jeshua.".
En voici un extrait des pages 214 à 217.
Note :Zérah Ustar dit Zarathoustra, réformateur du Mazdéisme
et fondateur du Zoroastrisme.
"Un jour après l'autre, j'ai commencé à parler...
J'ai osé clamé mon rejet du roi, des prêtres et de la
muraille qu'ils avaient élevée autour d'eux, de leur
incapacité à contempler le vrai Soleil de l'Éternel, à
récolter ne fût-ce qu'une étincelle de Son Feu
et à l'offrir.
Mois après mois, j'ai dénoncé leur asservissement à la
guerre, leur besoin insatiable de faire couler le sang
des animaux aux pieds de quelques statues vide de
tout...
Année après années enfin, j'ai appelé tout un peuple à
chercher la transparence de son cœur. Et surtout,
surtout, j'ai parlé de notre Père à tous, Ahura Mazda...
J'ai été écouté, mes paroles et mes mains n'ont pas
cessé de soigner... et c'est ainsi que j'ai dû fuir pour
préserver mon corps corps et son souffle qui ne voulait
pas tarir. Le roi et ses prêtres exigeaient que ne je
sois plus...
Mes pas m'ont alors conduit jusqu'à un royaume dirigé
par un homme bon portant le nom d'Ish-Pates.
J'avais trente ans... déjà... et c'est sur la route qui
m'a poussé vers lui et les siens que, seul et en plein
jour, dans un petit abri, un éclair m'a traversé de la
tête aux pieds... comme pour inviter ou forcer mon coeur
à inonder toutes les parties de mon corps. Une autre
naissance encore !
J'étais devenu telle une coupe presque trop pleine de
l'Esprit d'Ahura Mazda... et c'est ainsi qu'Ish-Pates me
donna le nom de Zérah Usthar, l'Étoile qui a l'éclat du
Soleil.
D'abord, je n'avais pas voulu de ce nom, de ce titre...
mais lorsque j'ai commencé à libérer ma Parole, soutenu
par le souverain, réclamé par toutes plaies de son
peuple, il m'a fallu m'incliner et accepter. Un brasier
est un brasier...
Des hommes, prêtres ou simples paysans, ont peu à peu
voulu me suivre et ensemble nous avons marché à travers
le pays. Partout on voulait que je pose mes mains !
Mais bien plus que les mots de la chair, c'était ceux de
l'âme humaine que j'aspirais à panser. Les
plus résistants !
Il fallait des règles simples à proposer. Il fallait
d'abord que le sang ne coule plus... Notre Père à tous
n'avait nul besoin qu'on Lui sacrifie tous ces animaux !
Et si le réflexe de l'offrande demeurait gravé dans l'âme
du peuple, alors cette offrande ne serait composée que
de dattes, de grenades, d'eau consacrées, d'un peu de
lait et de vin que l'on déposerai sur une pierre carrée
afin d'y associer ce monde.
Et puis... je me suis vu au sommet d'un petit tertre
rocheux au milieux de la plaine caillouteuse... La foule
était innombrable et je parlais... Je cherchais les
principes et les mots qui structurent, qui construisent
la matière humaine en friche.
De partout on criait "Zérah Ustar ! Zéra Ustar !" comme
si on voulait faire de moi une nouvelle divinité à
honorer sans même chercher à comprendre ce que je venais
vraiment livrer. Il m'a fallu presque hurler en me
levant et en ouvrant les bras.
- "Retenez une chose, ai-je clamé, tout en ce monde est
basé sur la loi des Semailles et de la Récolte ! De tout
ce qui est action naît une réaction ! Ceci est la plus
belle des justices, celle de notre Créateur à tous... "
J'ai alors nommé les trois pensées Principes devant
présider à toute vie, la pensée juste, la parole juste
et l'action juste.
- " Qu'est-ce-qui est juste ? " m'a-t-on demandé.
- " Est juste ce qui mène au Bien, ce qui ne
pourrit pas l'âme mais l'embellit, vraiment,
au delà des idées et des mots qui trompent. "
Puis, je me suis vu descendre de mon tertre rocheux et
marcher parmi la foule afin de lui remettre l'essence de
ce qui m'avait été à moi même remis...
" Que nul n'oppresse personne, qu'il n'y ait plus
d'esclave, que la liberté soit gravée dans chaque cœur,
que l'on dise non au vol ainsi qu'à la paresse mais que
l'on cultive l'abondance pour tous ; que l'on respecte
nos frères les animaux et que l'on préserve la pureté du
Feu, de l'Eau, de l'Air et de la Terre...
Enfin, que l'on sache que tout homme, toute femme peut
s'adresser directement au Père célèste dans le fond de
son propre coeur et que c'est son devoir...
Oui, ai-je encore clamé, nous n'avons qu'un Père
Céleste, Ahura Mazda ! Il est unique, ni lumière ni
ombre car au-delà de tout... Il a engendré deux forces
comme deux esprits, non pas pour nous diviser mais pour
nous apprendre à choisir, à grandir.
Ces deux forces, entendez le, ne sont pas dans cieux
mais en nous... Vous nommerez Spenta Mainyu, celle de
l'Esprit de Lumière qui vous guide et Angra Mainyu celle
de l'Esprit sombre qui veut vous égarer... Elles sont
jumelles en vous... Vous n'y verrez plus des idoles
extérieures (cultes dualistes) à vous. Plus jamais !
Les marchands de la religion se nourrissaient de votre
ignorance mais leur temps s'éteint, maintenant. Ainsi,
redressez-vous et parlez à votre Père d'Abondance...
Ainsi aussi, réunissez-vous et partagez le pain pour
honorer votre union avec Lui. "
[Note : Il s'agit là de l'institution par Zoroastre
d'une réelle communion rituellique avec de petits pains
ronds et plats nommés "draonas" tandis que des chants
récités sur trois notes étaient accompagnés par des
tambours, des cymbales et des flûtes.]
Et puis... le temps est passé. Il a couru... Jamais je
n'ai cessé d'enseigner et de soigner parmi les champs,
le désert et la montagne. Parfois, je prenais le Feu
dans les paumes de mes mains et je le façonnais jusqu'à
ce qu'il soit une boule que je faisait sauter de l'une à
l'autre... pour simplement montrer comment l'Éternel
Seigneur nous invite à Son équilibre à travers les
cycles et la ronde des mondes...
Et puis encore... un jour... le Feu est resté
dans mes mains et mes mains se sont mises à créer des
formes, des objets, des aliments. Tout surgissait !
Alors, j'ai distribué, j'ai nourri... et on ne m'a plus
écouté...
Un soir, enfin, j'ai vu et j'ai compris... Je me suis
donc retiré dans ma montagne et mon âme s'est
envolée d'elle-même, car c'était l'heure..."
Tony L. de Touraine
Réponse :
"Qu'est-ce-qui est juste ?" m'a-t-on demandé. "Est juste ce
qui mène au Bien, ce qui ne pourrit pas l'âme
mais l'embellit, vraiment, au delà des idées et des mots qui
trompent."
Ce texte, que je ne connaissais pas, est très beau.
Merci, frère Tony, de nous en faire part. Merci du fond du
cœur.
19oct16 178C35
Tout cela est à méditer, pour bien agir !
Toutes ces entrées et commentaires, celle ci "justice et
conscience des pénitents" touche chaque homme dans sa
responsabilité. Être juste ? pour un monde plus juste ?
On entend partout ces mots: " il dit juste", le chef, le
mendiant, le média, le commun des mortels cherche à dire que
quelqu'un quelque part à vu juste a fait quelque chose,sous
entendu, continuons, suivons ce monde de péché, il
sortira par miracle quelque chose, quelqu'un de juste!
Sauf que le fond de l'homme est embourbé de conditionnement,
des uns et des autres, ce mauvais choix d'Adam, de prendre
le péché pour certitude à suivre! (Rév d'Arès 12/8)
Oh! ce matin j'entends parler du président Hollande, qui
aurait été juste face au terroriste!
Encore une manière d'organiser le mal! De le planquer sous
des émotions étranges.
Par des jugements de responsables à détruire, à anéantir. Je
me dis : "Mais juger c'est: ne pas chercher à comprendre !
Mais comment comprendre sans méditer, prononcer cette Parole
du Père de l'univers, (Rév d'Arès 12/4) suivre pas
à pas l'enseignement prophétique et regarder ce
non-sens du monde, dans lequel le changement du
pénitent-moissonneur prend son sens.
Anecdote :
— C'est pas bien de se droguer, me dit-on en parlant
d'un jeune drogué.
— Oui je suis bien d'accord avec vous. Mais stop ! N'allons
pas dire qu'il faut juger ces gens (Rév d'Arès 27/3).
Regarder ce petit homme drogué, il travaille pour un salaire
de 1200 € par mois avec le coût de son loyer et du reste, sa
vie matérielle est plus que miséreuse.
— Mais c'est la loi! Me dit-on ;
— Loi des rats (Rév d'Arès xix/24), donc pas de
partage, dis-je (Rév d'Arès 26/4).
Il va chercher des sous et se droguer, ne pensant pas
qu'aucune autre solution soit possible!
Il se lamente, ce culpabilise, et finit, après des années de
prison, dans un centre de réinsertion ou on lui dit : "Vous
devez travailler, Monsieur." Mais lui est complètement
démoli (il va s'acheter des armes en plastic), il ne vous
entend même pas! Comment trouver les mots justes, comment
lui parler, et bien sûrement pas du salaire minimum : SMIC!
Non.
Plutôt du Bien qu'il peux faire de sa vie qui vaut
quelque chose, et du projecteur que Dieu encourage à allumer
en soi, l'âme, et permet de voir ce mal en soi
déjà, et bien entendu cela effraie, croit-on, mais Dieu peut
nous nourrir à jamais (Rév d'Arès 4/6).
Ce mouvement, cette conversation, de changer en Bien
ce mal.
C'est mieux que de fermer les yeux et de courir à la
possession, futile, de maisons avec des haies de 3 mètres de
haut ! (Rév d'Arès 26/5) (Attention ça fait de
l'ombre et ça coupe du monde !)
Plus l'homme se change par la pénitence,
plus il devient intelligent, expérimenté, plus il
est lucide sur ce qu'il paraît juste de faire.
L'anecdote que je raconte plus haut faisait partie de mon
travail d'éducateur, j'ai même vu des gendarmes venir
chercher un homme pour le remettre en prison et quant ils
ont vu qu'il avait changé il sont repartis sans lui en le
félicitant! (merci à eux). Ca ne fait pas des Pèlerins
d'Arès, je sais. Un jour peut être, je ne sais pas.
En mission, je vois bien que trop de gentillesse ne convient
pas à la mission, je le perçois. Ne cherche pas à trop convaincre tu feras douter;(Rév
d'Arès 7/3)
Ils ne doivent rien à ta bonté n'y a ta séduction; (Rév
d'Arès 20/2)
Alors, je cherche à être plus juste, pour que des frères
potentiels sentent que leur recherche intérieure de Vie
spirituelle pourra trouver son sens dans cette Parole à changer
le monde (Rév d'Arès xx/4-5) à devenir plus justes
dans l'accomplissement. Henri S. de l'Yonne
Réponse :
Merci, mon frère Henri, pour ce commentaire.
Ce qui me paraît aussi triste qu'inaperçu en ce monde, c'est
que l'homme n'est pas encore devenu accessible à lui-même.
Votre anecdote met en scène un homme inachevé, inaccessible
à lui-même. C'est du moins ainsi que je la comprends. Seuls
quelques hommes au milieu des foules ont compris que cette
accessibilité à eux-mêmes passait par l'amour,
donc par la justice du juste. Ils furent
remarqués, parfois même mis en images, en vitraux, en
statues, mais insuffisants pour remettre en marche le
processus de fructification interrompu par la race d'Adam
elle-même (Rév d'Arès 2/1-5). La fructification,
c'est est ce processus phénologique transformant par
fécondation les fleurs en fruits, notamment sur les arbres
fruitiers. De cette masse humaine sombre ressortent encore
quelques belles fleurs, suffisantes pour faire du fruit. Ces
quelques fleurs, dont vous êtes, votre épouse Carole et
vous, doivent être fructifiantes. Ne vous laissez pas vous
étioler, vous faner, restez vivement féconds. Gardez-vous de
la routine ! Devenez des missionnaires, des moissonneurs
de pénitents. Qu'un bel arbre fruitier un
jour devienne visible dans votre région ! Grâce à vous. Je
suis si heureux de vous voir commenter dans ce blog. La
justice réside aussi dans l'action des hommes et femmes de
Bien, parce qu'ils sorrtent des critères matérialistes de
l'évaluation de l'homme, ils voient l'homme comme une fleur
fécondant le fruit, non plus comme un acheteur de fleurs et
un mangeur de fruits.
19oct16 178C36
Quel plaisir de vous lire !
Et quelle tres belle entrée "Justice et conscience
des pénitents" ,
Quand enfin l'homme à genou comprend qu'aucun rôle ou que
tous les rôles qu'il joue sont là pour apporter la Lumière
et l'Amour dans sa pénitence, ...
alors, je pense que la justice et la conscience
des pénitents devient... "compagnons du petit
reste" .... pour éclairer les chemins de tous ceux dont
le Pere connait les noms (Rév d'Arès 25/6).
Katia R.-R. d'Ile de France
Réponse :
Quelle joie j'ai eue de vous voir parmi mes interlocuteurs
du talk-show dimanche 16 octobre à Paris !
Merci, ma sœur Katia, pour ce beau commentaire.
Au XVème siècle, le célèbre humaniste polymathe Leon
Battista Alberti disait: "Il est dans la nature de l'homme
de pouvoir tout faire, s'il le veut." Et un siècle plus tard
Jan Amos Komensky, frère morave au XVIIe siècle,
disait : "Il faut toujours espérer et plus encore
tenter quelque chose de plus grand." On pourrait en citer
beaucoup d'autres. Beaucoup d'hommes ont perçu depuis
longtemps les extraordinaires possibilités de la volonté
humaine quand elle veut vraiment faire la Volonté du
Père (Rév d'Arès 12/4). Vous êtes jeune, ma sœur
Katia, et avec tout l'avenir devant vous, vous êtes membre
de notre jeunesse capable de changer ce monde (Rév
d'Atès 28/7). Même si vous ne faites que commencer de
changer ce monde, ce sera comme si vous l'aviez changé
pourvu que vous ayez quelqu'un pour vous succéder, parce que
la vie humaine est trop brève pour effectuer une tâche aussi
immense mais vous êtes un des maillons de la Vie
créée il y a très longtemps et dont nous retrouvons la
chaîne et qu'importe ce que chacun fait, même un peu, pourvu
que cette tâche de changement commence et ne soit
plus jamais interrompue. C'est ce que je vous expliqué, je
crois, dimanche dernier à Paris.
La ligne continue de la Vie doit succéder à la vie
en pointillé que l'homme a menée jusqu'à présent : faisant
un peu, puis s'interrompant pendant deux générations, puis
reprenant pendant une génération, puis s'interrompant
encore. N'oubliez pas que c'est de la continuité que nous
tirerons notre puissance transformatrice.
L'homme n'est pas une création finie. Il nous faut
l'achever. Je compte sur vous et sur tous vos frères et
sœurs pour ne plus jamais interrompre ce processus de
co-création que nous avons le devoir de poursuivre jusqu'au
Jour du Père.
20oct16 178C37
Vous parlez ici de justice, mais il n'y a pas de justice
dans la religion, parce que chaque religion a sa justice et
rjette les justices des autres religions et des
sans-religion comme vous faites en dénonçant l'injustice de
la loi appliquée dans les États.
Ce n'est pas justice que de vivre dans la dénégation de soi
comme vous faites, vous qui vous déclarez pénitents,
ce qui est aussi archaïque, complètement suranné, que le fut
la religion espagnole autrefois au temps de la pauvre
refoulée Thérèse d'Avila et d'une armée de "saints" comme
Ignace de Loyola, Juan de la Cruz, etc.
Il faut dénoncer le mirage de la privation, de l'ascétisme,
qui est une injustice féroce, et regarder en face le
problème de la justice. Même en mettant à part la "justice"
des lois qui, je vous l'accorde, est tout arbitraire,
puisque les crimes de masse les plus horribles ont été
commis au nom de lois (il y a peu de temps les lois nazies
notamment), je dis qu'être juste est simplement laisser
chacun vivre comme il veut. Or, vous ne laissez personne
vivre comme il veut dans votre communauté de Pèlerins d'Arès
; il faut y être un pénitent, un pauvre homme ou
une pauvre femme qui impose à son "frère âne" (c'est comme
ça que François d'Assise appelait son corps physique) des
privations qu'on peut qualifier de suicidaires et qu'on
retrouve d'ailleurs chez d'autres comme les bouddhistes.
Cioran a crié son indignation devant la religion et
particulièrement devant les religions pénitentes, je le cite
de mémoire : "Rester ironique est rester vigilant notamment
contre la religion. Si on perd l'ironie, on laisse les
badauds s'attrouper autour de soi pour assister à nos
transes bavardes."
Ce blog n'est qu'une salle close où résonnent comme dans une
cloche les transes bavardes des adeptes de La Révélation
d'Arès. C'est un lieu d'attroupement autour de votre
exaltation ou ivresse. Je ne prétends pas que vous êtes un
baratineur, mais fêlé vous l'êtes sûrement. Comment des gens
comme vous peuvent-ils encore réapparaître à notre époque ?
Victor H.
Réponse :
Sans savoir de quel ouvrage d'Emil Cioran sort votre
citation, je vous vois citer Cioran et je soupire. Mon frère
Victor, je respecte votre opinion, je la crois sincère, je
ne pense pas que vous cherchiez à me blesser, mais je vois
bien que l'adage "Dis-moi qui tu lis, je te dirai ce que tu
es" a quelque consistance. Cioran fut un penseur sceptique,
ironique, toujours allongé sur le lit de carde (Rév
d'Arès xxxvi/9) du doute sarcastique, dont il aurait
dû se lever de temps en temps pour aller voir ce qui se
passait ailleurs, hors de sa tête. Il s'attaquait à la foi,
à tout ce qu'il considérait comme douteux, avec une furie
parfois lyrique (sa plume ne manquait pas de charme, il
avait parfois la poétique de Job) mais combien je
regrette ces frères humains qui se sont cantonnés, comme
vous vous cantonnez, dans un couloir sans autre issue que le
rejet de toute métaphysique issue d'une expérience.
Car expérience il y a ici, d'un bout à l'autre :
de La Révélation d'Arès elle-même, qui fut pour
moi l'expérience du surnaturel, que je n'ai pas rêvé comme
rèvent les "fêlés", mais qui fut une réalité vécue, vue,
entendue par mes sens et mon cerveau qui leur est relié
parfaitement sains,
jusqu'à la pénitence dont vous ne parlez pas ici
en ne citant que votre concept de pénitence étroit et
négatif, alors que notre concept de pénitence est
large et constructif.
J'admets que pénitence est un mot à multiples
sens. Mais puisque votre commentaire me parle doctement — je
vous connais, vous êtes professeur —, vous auriez dû avant
de m'adresser ce commentaire vous informer de ce que nous
Pèlerins d'Arès appelons pénitence. Rien à voir
avec "la dénégation de soi" ou avec "la privation,
l'ascétisme" !
La pénitence telle qu'en parle La Révélation
d'Arès n'est pas le changement de vie par
la privation et l'austérité matérielles, la sécheresse des
sentiments, mais c'est le changement de vie de
l'affect par l'extinction volontaire de toute pulsion qui
dans la vie produit conflit, préjugé, égoïsme, jugement,
nuisance, etc., et par la mise en pratique de l'amour
pour tous les humains, du pardon de toutes les
offenses, de la paix avec tous, du réveil de l'intelligence
spirituelle pour contrebalancer l'intelligence
intellectuelle et du fait de se rendre libre de
tous préjugés et c'est notamment sur ce dernier point que
s'appuie principalement notre idée de la justice. Pour
La Révélation d'Arès et donc pour nous amour,
pardon, paix, intelligence spirituelle et liberté
ne sont pas des termes de morale, mais des conditions de
sagesse, c.-à-d. des dispositions capables de créer le bonheur
effectif en ce monde. Autre erreur que vous commettez parce que vous avez
négligé de vous informer, c'est que nous ne formons pas une
religion. Je ne crois pas non plus que François d'Assise,
dont vous citez l'habitude qu'il avait d'appeler son corps
"frère âne", eut une religion au sens que nous donnons à
religion. Il avait la foi, ce qui est tout autre chose. Tout
son comportement, notamment le soin avec lequel il refusait
toute ordination, tout titre ecclésiastique, montre que
s'il était renonçant ce n'était pas par pénitence au sens
triste, étroit et négatif que vous donnez à ce mot, mais
parce qu'il avait décidé de vivre personnellement comme il
voulait vivre dans l'amour, le pardon, la paix, à
l'imitation de la vie très simple de Jésus. François n'était
pas un rigoriste ou un pudibond par goût pathologique de la
privation. François d'Assise vivait comme
il voulait comme cela lui convenait, et, ainsi que
vous le dites, c'était justice. Chez nous Pèlerins
d'Arès il y a aussi bien des frères et des sœurs qui vivent
dans une apparence d'abondance que des frères et des sœurs
qui vivre dans une apparence d'austérité. Chacun de nous vit
"comme il veut", contrairement à ce que vous prétendez,
parce que nous savons que ce n'est pas dans la pénitence de
privation matérielle et de pudibonderie, mais dans la pénitence
de la richesse du cœur que nous ferons notre salut
et que nous changerons le monde. Toute religion, même quand elle atténue ses prétentions
par souci de plaire, vit sur le principe que ses dogmes sont
les seuls vrais, les seuls qui sauvent, qu'on ne peut pas
refuser, parce qu'ils sont des diktats tonnés par le Roi et
Juge suprême de l'univers et que refuser sa Parole est se
vouer à l'enfer. Il n'existe rien de tel chez nous Pèlerins
d'Arès, parce que La Révélation d'Arès fait bien
comprendre que ce n'est pas le Père mais l'enfant
qui fait son destin librement et ne récolte que le Bien
ou le Mal qu'il a fait. Pourquoi ? Mais parce que l'homme a
été créé à l'image et ressemblance du Créateur (Genèse
1/26-27) et qu'il est ainsi co-créateur de lui-même. Vous devriez, avant de commenter, revoir complètement
la perspective selon laquelle vous nous regardez, frère
Victor.
20oct16 178C38
Magnifique ! Merci, frère Michel, d'avoir posté ce concert
[178C33].
Quel bonheur, un grand moment d'émotion qui nous projette
dans une sphère au-dessus de l'agitation de ce monde, dur et
parfois hostile.
Cette interprétation vient couronner vos trois dernières
entrées [178C34, 35 et 36] comme pour nous rappeler que tout
est toujours possible, que nos efforts incessants pour
garder la Voie Droite que vous nous montrez, nous
les frères de Mikal, la pieuse gente,
seront récompensés, car le Père et sa légion d'anges
nous accompagnent.
Le Message que Le Père vous a confié est la solution pour ce
monde en grandes difficultés de tous ordres : La solution au
Mal est dans notre cœur.
En ce jour anniversaire de la troisième Théophanie, c'est
comme un Rappel vivifiant lancé à notre conscience
que le Père compte sur nous !
Encore merci, cher Prophète et chère soeur Christiane, pour
tout ce que vous nous donnez.
De tout cœur avec vous, avec mes petits moyens.
Chantal C. d'Aquitaine
Réponse :
Ne me remerciez pas, ma sœur Chantal, nous avons, sœur
Christiane et moi, été tellement émerveillés par ce concert
auquel nous avons assisté sur la chaîne "Arte" dimanche
soir, que je n'ai pas pu m'empêcher de ré-écouter deux fois
ce pianiste tchèque, que je ne connaissais pas, Lukas
Vondracek, et pour finir d'en faire profiter les lecteurs du
blog, parce que sa sensibilité pianistique remarquable peut
les aider à penser, réfléchir, travailler, comme elle m'y a
aidé.
Je suis très sensible à cet instrument de musique, parce que
je l'ai étudié longtemps, de mon enfance (voir image : Moi
et ma sœur Cécile au piano, lequel avait appartenu à mon
grand-père Mathurin, photo prise par mon père en 1936 ou
1937) à mon adolescence jusqu'au jour fatidique où, ayant
reçu en cadeau un billet pour aller écouter à Paris un grand
concertiste (en 1946 ou 1947), et ayant été émerveillé par
sa sensibilité et sa virtuosité, j'ai découvert que le piano
ne souffrait pas la médiocrité et que je n'étais moi-même
qu'un "horrible croqueur de notes" et j'ai refermé mon pîano
à jamais. Mais depuis lors je n'ai jamais cessé d'aimer
entendre un grand pianiste.
Vous écrivez : "Le Message que Le Père vous a confié est la
solution pour ce monde en grandes difficultés de tous ordres
: La solution au Mal est dans notre cœur," et c'est vraiment
beau et émouvant. Nous sommes les co-créateurs du monde, qui
n'est pas achevé, parce qu'en y introduisant le Mal la race
d'Adam l'a ramené en arrière, l'a ramené à un point
d'infinition (est-ce français ?). Il s'agit, bien sûr, d'une
infinition métaphysique et nous avons accepté d'être
mandatés pour rattraper le temps perdu — le Mal est un gros
gâcheur de temps —et nous sentons déjà vibrer dans notre pénitence
la probabilité d'une réussite, même si quatre
générations n'y suffiront pas.
20oct16 178C39
Nous sommes des injustes, car tout nous pousse à devenir des
barbares !
Un barbare est quelqu'un qui ne contrôle ni son temps
(jamais assez de temps car il est rempli de futilité qui
remplacent l'essentiel) ni ses moyens (surévaluation de ses
besoins qui finissent par perturber le monde) ni son espace
(affectivité, pouvoir, sentiments incontrôlés qui
aboutissent aux passions).
Le temps est notre seule vraie richesse et cette richesse
devient encore plus grande quand, dès aujourd'hui, on se met
hors du temps en le donnant avec amour alors qu'on
estime devoir le consacrer à autre chose.
C'est le cas où l'on devient "un poisson dans l'Eau
céleste".
Pour l'instant nous sommes une nouvelle sorte de barbare
"des barbares cultivés"
Guy B. de Belgique
Réponse :
Oui, frère Guy, l'homme vit dans l'enclos des disciplines
morales et légales et c'est là que réside aujourd'hui encore
la barbarie. On tend à voir la différence entre humanité et
barbarie comme la différence entre la cellule propre avec
eau courante, toilettes, matelas, couverture, lumière, et le
trou crasseux, puant, obscur sans lit ni eau, ni pot de
chambre, où l'on détient un prisonnier selon qu'on est
humain ou barbare. Mais la prison est toujours là. On n'est
jamais que des "barbares cultivés" comme vous dites.
Autrement dit, entre la justice des juges modernes et la
justice des barbares point de différence quant au principe
de la privation de liberté, de la vengeance
qu'exerce la société sur le fautif ou présumé fautif. Des
gens en grande quantité se demandent pourquoi le sort
"enviable" des justiciables modernes n'a pas réduit la
déliquance qui existait au temps du sort détestable des
justiciables des temps barbares, mais ils ne voient pas que
la déliquance demeure parce que les principes de la justice
moderne demeurent les mêmes que ceux de la justice barbare.
Tant que l'amour, le pardon, la paix,
le souci de réhabiliter ne prévaudront pas il n'y aura pas
de justice de juste. Max Scheler, que j'ai re-parcouru ces semaines passées,
disait quelque chose comme : "l'homme est l'incorrigible
Catilina de la nature, le perpétuel fauteur de troubles, qui
finit par en mourir immanquablement", autrement dit, il
voyait dans l'homme l'éternel barbare sous le déguisement
des nobles romains. Il est absolument vrai qu'il n'existe
encore nulle part de justice de juste et que la
tâche de rétablir celle-ci, restée éteinte depuis qu'Adam
l'éteignit, nous incombe à nous, Pèlerins d'Arès. Merci,
frère Guy, pour ce commentaire, merci pour la mission que
vous assumez afin que le monde change (Rév d'Arès
28/7).
20oct16 178C40 Adame et Haouha en abandonnant cette belle pénitence,
qui les gardait reliés en permanence à leur Créateur,
se sont condamnés eux même à souffrir, vieillir et surtout
mourir en laissant leurs os sur les rivages de la
terre.
Ce jugement qu'ils ont choisi de se donner
librement à eux même, les a plongés dans l'obligation de
vivre la mort temporaire, cette absence de chair et
d'esprit qui les éloigne jusqu'au Jour de
Dieu de tous ceux qu'ils aiment et de leur terre-mère,
l’Éden qui était à l'origine leur lieu d'attache que Le
Créateur leur avait donné afin d'y vivre heureux avec leur
Créateur.
Grâce à la pénitence d'un reste et d'un
petit reste.
Grâce à l'aide et au soutien du prophète de Dieu,
qui est revenu leur parler à Arès par Jésus en 1974 et
directement en 1977. Mikal (Frère Michel) leur donne le Souffle
de Dieu en appelant à nouveau Ses Enfants de la
terre à retrouver la Vie grâce à la pénitence
qu'ils installeront en eux.
Bienheureusement, si nous nous sommes construit une âme
forte pour voile, alors même en laissant nos os
sur le rivage....
Quelle vie après la mort ?
On ne connait pas grand chose de la vie après la mort.
Toutefois, si on a la conscience, en étant dans sa propre
conscience, c'est-à-dire en étant un être humain, c'est
autant un visage, des bras, des jambes qu'une conscience.
On ne bute pas contre les obstacles.On peut tout traverser,
on n'a plus besoin de respirer [Rév d'Arès vi/1-4]. Ce
n'est plus l’oxygène qui fait vivre mais la conscience qui
se suffit à elle-même. On ne respire plus, on ne bute plus
sur rien et pourtant on vit.
On vit dans un état d'anomalie douloureux, car on se rend
compte que le corps n'existe plus et qu'il nous manque.
On réalise alors que l'homme complet est de corps,
d'esprit et d'âme. C'est bien pourquoi Dieu dit
qu'Il nous ressuscitera à la fin des temps,dans un état
transfiguré.
La séparation du corps, de l'esprit et
de l'âme [Rév d'Arès 17/7] n'est pas un état
heureux.
Cependant, si on a l'âme pour voile [Rév d'Arès 17/4],
ce que nous vivons en conscience est absolument
extraordinaire.
Même celui qui s'attend à la mort ne sait pas ce qui
l'attend, parce que tant qu'il s'y attend, il vit. Il n'a
pas la possibilité de projeter son esprit vers un lieu qu'il
ne connait pas, pour lequel il n'a pas de référence, si ce
n'est sa foi.
Après la mort, quelque chose en soi prend une puissance de
projection au sens physique. Tout se passe très rapidement.
En tant que vivants nous n'avons pas la possibilité de
projeter notre esprit, notre imagination vers un
lieu que nous ne connaissons pas, pour lequel nous n'avons
pas de référence.
Des hommes qui prendraient possession de leur conscience par
certains exercices arriveraient à donner à cette conscience
une véritable puissance matérielle physique, auraient des
possibilités extraordinaires. Notre conscience a une
puissance physique inimaginable.
Dans la matière de notre conscience, nous avons un œil qui
se projette sur l’extérieur.
Nous sommes une partie de l'Univers, une partie
consciente et responsable de cet Univers.
De même que vous avez conscience que la respiration n'est
plus là.
Vous n'avez plus de poumons, vous ne sentez plus
le temps en vous, sur vous.
Dans l'Univers tout est lié à la Vie de
la conscience. Elle a cette puissance qui peut refaire le
monde.
Dieu est une Conscience, c'est-à-dire qu'Il fait une
relation entre les causes et les effets.
L'homme n'est pas fait pour être soumis au temps (Extraits
de l'enseignement donné par notre prophète)
Patricia C. des Alpes
Réponse :
Dans votre commentaire il n'est pas question de justice,
mais il est question de conscience. Ce commentaire reflète
la Beauté de votre foi, ma sœur Patricia, et je
vous en remercie du fond de l'âme.
Vous parlez beaucoup de la mort ici. C'est un sujet auquel
il est bon de penser, car la mort est toujours plus proche
qu'on ne croit. La mort est particulièrement proche de moi,
qui ai 87 ans, et qui, quelque prolongement que me donne le
Père, n'est forcément plus très loin, qu'elle survienne dans
cinq, dix ou quinze ans, ce qui n'est rien, vraiment rien,
juste un petit soupir, à l'échelle de l'Histoire.
Vous écrivez : "Après la mort, quelque chose en soi prend
une puissance de projection au sens physique. Tout se passe
très rapidement." Je dirais cela autrement : La vie en ce
monde ou après ce monde est une verticalité ; il n'y a
pas d'arrêt long, pas d'installation à l'horizontalité sur
ce vecteur. Dans l'ascension d'une montagne il
peut y avoir des arrêts, sur une corniche, une plateforme,
mais sur des passes abruptes, des sentiers
escarpés, on ne peut pas s'arrêter longtemps, on n'y peut
pas vivre. Il faut monter ou descendre.
Quand on meurt, c'est pareil. La montée, c'est ce que vous
appelez la "puissance de projection." Le moment horizontal
long, que l'Église Catholique a appelé purgatoire, n'existe
pas. Ainsi que c'est déjà le cas sur Terre, mais la plupart
des humains ne s'en rendent pas compte, il y a dans la mort
présentation quasi immédiate de l'humain défunt par
lui-même ; autrement dit, il est ce qu'il s'est fait,
il s'est fait grimpeur ou dégringoleur et, comme vous dites,
"tout se passe très rapidement" au niveau de la présentation
de soi (terme que je préfère à conscience de soi, parce que
je ne suis pas sûr de ce que peut être la conscience, une
fois éteint le cerveau). La mortification des
vivants (Rév d'Arès 33/32-34) permet au défunt
de grimper plus vite plus haut vers la Lumière,
que La Révélation d'Arès représente comme
anges porteurs de luminaires. L'âme est la
force propulsive dans le sens bas=>haut de la
verticalité. Sinon le défunt dégringole dans les ténèbres,
dans le rien.
21oct16 178C41
Vous dites [18oct16 178C32] qu'au Crédo chrétien manque le
Sermon sur la Montage.
Vous utilisez le mot "manquer". Donc vous ne voulez pas
seulement le Sermon sur la Montagne qui doit être rajouter
(puisqu'il manque!).
Vous adhérez encore et toujours au crédo chrétien en
reprenant leur idée par rapport à Jésus "son Fils unique
conçu du Saint-Esprit" et la "communion des saints".
Pourquoi ne lâchez-vous pas l'église ? Qu'attendez-vous
d'elle? Je crois que vous oubliez la mise en garde de D'
dans le livre ou que vous faites des pas de trop devant D'.
Vous êtes toujours comme nous disons nous les Juifs, un
polythéiste ! Le mot "vous" n'est pas vous mais tous les
Chrétiens.
Simon Gad
Réponse :
Mon frère Simon, j'ai quitté le christianisme d'église
depuis longtemps. Depuis que le prophète Jésus est revenu du
Ciel me parler en 1974 je ne crois plus que Dieu est "Père,
Fils et Saint Esprit" et cette croyance est, de toute façon,
dénoncée par La Révélation d'Arès elle-même : Les
docteurs M'ont façonné un dieu à trois tête (23/7),
ainsi que : Le noir (= le mal) a trois doigts :
père, fils et fumée. Sa dent paît le Vent (xviii/1).
Vous me reprochez cependant d'être polythéiste et je
comprends votre reproche si vous avez limité votre lecture
strictement à ma réponse 178C32 en ignorant, ou en
méconnaissant, ou en oubliant tant La Révélation d'Arès
que le contenu de ce blog qui, depuis son origine en 2006,
nie la trinité des Chrétiens d'église.
Je vous dois donc une précision qui manquait à ma réponse
178C32 :
J'ai en effet écrit, en négligeant de prévoir la réaction
logiquement négative de certains lecteurs comme vous, qui
êtes un frère juif de stricte observance, ceci :
"À ce credo chrétien il manque des mots de première
importante, des mots dont l'absence ont tout faussé. Au
lieu de : "Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre, et en Jésus-Christ, son
Fils unique conçu du Saint-Esprit.... (je crois) à la
sainte Eglise, à la communion des saints, à la rémission
des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie
éternelle. Amen" il fallait surtout ne pas oublier de
dire : "Je crois qu'il faut vivre selon le Sermon sur la
Montagne. Amen."
J'ai écrit cela sans me sentir gêné par l'évocation du mythe
de la trinité, parce qu'il est naturel pour le Pèlerin
d'Arès que je suis d'attacher beaucoup moins d'importance à
ce que croient des hommes qu'à ce qu'ils font, parce que le
sens profond de La Révélation d'Arès est en
résumé : Ce qui te sauve, ce n'est pas ce que tu crois,
c'est ce que tu fais de bien. Ainsi ma réponse au
journaliste retraité M.L. ou aux Chrétiens en général
signifiait : "Croyez ce que vous voulez, mais faites le Bien,
en l'occurence, vivez selon le Sermon sur la Montagne
(Matthieu ch. 5 à 7). Ceci dit, mon frère Simon, non seulement je ne partage
pas la foi en la trinité qui est celle des Chrétiens
d'église, mais le concept que j'ai de D' ou du Créateur, du
Père de l'Univers (Rév d'Arès 12/4), est identique
au vôtre, sauf — et ce "sauf" est important — que je ne
crois pas que la majeure partie de ce que vous, mes frères
juifs, appelez la Loi a été dictée par D' ou le Créateur. Je
crois qu'en grande partie cette Loi est un rajout à
l'Écriture effectué par des dominateurs (Rév d'Arès
27/9) voulant subjuguer et contraindre un peuple libre.
Je ne peux pas croire une seconde que le Père du Bien,
de l'Amour, libère les Hébreux d'un inepte et féroce
esclavage en Égypte pour les soumettre à une Loi inepte et
féroce, qui condamne à mort ou chatie au lieu de laisser au
pécheur la vie dont il a besoin pour changer
en bien, ou qui envisage un autre esclavage
(Exode 21/1-6), ou qui précise les dimensions de l'arche
(Exode 25/10+) comme si le Créateur de l'Univers
s'attachait aux vétilles de la menuiserie et de la
décoration de l'objet, etc. Je crois que Moïse est par
excellence le prophète de la délivrance, mais non celui d'un
autre Loi sinon Celle de l'Amour : Vous serez saints
car Je suis Saint (Lévitique 19/2), Tu aimeras l'étranger
comme toi-même, car vous avez été résidents en pays
d'Égypte (Lévitique 19/33), etc. Quand quelqu'un me dit : Je n'aime pas les juifs, je
n'hésite pas à répondre : "Vous tombez mal, je suis juif."
L'autre, stupéfait, me regarde et murmure : "Quoi ? Vous
êtes juifs, vous frère Michel ?" Et moi: "Je ne suis pas
juif de synagogue, je ne me conforme pas aux règles d'Esdras
(Ezra), mais oui, je suis fils d'Abraham, de Jacob appelé
Israël, je récite tous les jours : Chéma Israël
(Deutéronome 6/4-9) aussi bien que Père de
l'Univers (Rév d'Arès 12/4à ou que Al Fatiha
(Coran 1)."
21oct16 178C42
Avec le Souffle je peux parler, écrire, je suis
dans la Vie, je suis dans Sa Main.
Je ne crains pas !
Car si "manger est une activité de la vie, respirer,c'est la
vie" (cf. votre réponse à notre sœur Françoise S.171 janvier
2016).
"La non-dualité c'est la permanence de l'existence dans le
Tout que constitue tout ce qui existe."
Quand je suis dans la Vie, je le suis par le Souffle,
mais comme le musicien, il me faut reprendre ce Souffle
le plus souvent possible pour Être un tout petit
petit peu, un Être infime qui peut paraître
médiocre au quotidien, face à la rapidité imposée par ce
matérialisme vulgaire dans lequel nous vivons.
Je me sens tantôt comme ces Amérindiens qui dans leur
sagesse observaient les pionniers venant de la vieille
Angleterre;
Mais, plus souvent, je me sens être la pionnière avec sa
boussole, sa pioche et ses "rangers" en train de défricher
quelques mètres carrés, pour sauver en les arrosant de mes
efforts patients, les graines de l'Amour que le
Père nous a confiées . Graines confiées il y a déjà
longtemps; graines de Vie, graines de paix
pour l'humanité. Prodigieux efforts à première vue, mais ô
combien ardus ! Combien de temps et de larmes faut-il à
l'humain pour trouver la Voie de la paix,
pour apaiser — non panser —, irriguer de son amour un monde
de justes ignorés qui se réclament à cris sourds,
étouffés autant que médiocrisés, d'une réelle justice
!?
Dans ce monde, tels ces pionniers, nous avançons avec
l'Eau d'une parole claire (Rév d'Arès xLiii/15),
la Parole dans toute sa pureté: ta parole Ma Parole
justice de juste (xxxi/10) !
À partir de là, y a-t-il une méthode, des principes (ou des
lois?) pour satisfaire, apaiser ce monde ? Un monde qui
s'acharne à définir ce qu'il ressent, mais qu'il définit
très difficilement ? À partir de là, demandons-nous: Comment
souhaiterions-nous êtres entendus, écoutés nous-mêmes ?
Souvent nous remarquons que la plus part des humains sont
pris dans un étau avec bien des difficultés à définir ce
qu'ils souhaitent vivre,exprimer, d'abord face à la
tristesse de ce monde, ensuite face à une espérance qui
semble prisonnière, mais elle ne doit pas s'éteindre parce
que c'est celle d'une Vie que nous ressentons
comme infinie ? Est-ce définissable par une thése ? Un mode
d'emploi de vie ? Non ! Il n'y a pas de définition, pas de
méthode pour définir l'amour, le pardon, l'intelligence
et la liberté spirituelle qui donne ou redonne la
Vie!
Ce qui est mensonge ne prend pas Vie !
Je peux simplement dire : Est-ce que je ne souhaite pas voir
se renouveler ni se raviver [mots manquants]. Je ne souhaite
pas voir se raviver, ni se perpétrer les guerre pour la
paix; Ce qui est mensonge !
Car à la base le mensonge consume toute relation ou projet
honnête !
Ce que je souhaiterais voir s'installer et que je sais être
à la portée de tous, c'est le Souffle de la Vie
et rien que d'en parler, je le ressens en mon Être,
tout comme dans ma prière, dans mes actes parce que c'est
bon et parce que c'est réalisable. Ce qui est bon est
durable et nous le savons, car nous avons déjà semé [?] ces
graines il y a longtemps, il ne nous reste à présent qu'à
les arroser fidèlement de notre Amour durable. Ce qui
remonte au Ciel revient à nous.
La Vie que j'expérimente pas à pas dans la
réflexion, à ma mesure, à la Moisson, m'envoie ces
perles de Beauté (Rév d'Arès 12/3). Accompagnée
par le réalisme du Bien, celui -ci s'incarne
autant que j'installe le Père dans ma vie quotidienne.
Par et pour cette Justice réclamée à cris mal
écoutés, mal perçus, nous œuvrons fidèlement par notre pénitence
même, si nous ne savons pas où vont se percher ces perles
d'Eau (Rév d'Arès xLv/17), celles de
nos efforts, mais elles vibrent et sont entendue même
lorsqu'elles semblent n'être qu'au fond de notre Être.
Merci, bien aimé prophète, pour ce travail
d'exemplarité (Rév d'Arès xxi/9), de répétition au
quotidien; c'est la plus Belle des partitions à mettre en
œuvre, ô combien ardue, mais tellement précieuse !*
Loin des champs de canne à sucre, le chœur de l'âme
chante sa joie dans une musique murmurée, longtemps
étouffée, mais perceptible (Rév d'Arès xix/18) à
l'oreille de celui ou de celle qui veut bien L'entendre,
L'écouter (Isaïe 42/1-4; Matthieu 12/18).
Avec vous dans la Paix d'Abraham.
Danièle G. du Nord
*en référence au Concerto n°3 de Ludwig von Beethoven, avec
Lukas Vondracek au piano
Réponse :
Vous écrivez : "nous avons déjà semé ces graines il y a
longtemps, il ne nous reste à présent qu'à les arroser
fidèlement de notre Amour durable," mais, ma sœur Danièle,
ce n'est pas nous, c'est le Créateur qui a semé : Le
Semeur est passé, Je ne t'envoie pas aux semailles, mais à
la Moisson... Mais tu n'as pas idée... du
labeur qu'il a fallu au grain pour mourir en terre,
germer... Cela Je (= Dieu) l'ai fait pour toi.(Rév
d'Arès 6/2-4s, 5/1).
Ceci dit, ce commentaire est très beau par son lyrisme ! J'y
reconnais bien la femme de grande foi que vous êtes, ma sœur
Danièle !
"Car à la base le mensonge consume toute relation ou projet
honnête !" dites-vous. Voilà qui est bien dit, voilà qui dit
que nous nous battons, tous les hommes de Bien se
battent, contre ce monde de mensonges au milieu duquel nous
défendons la Vérité et, dans nos régions et à la
présente époque pré-électorale (en France, aux USA) où les
candidats aux pouvoirs se battent pour s'asseoir sur les
trônes, où ils peaufinent leurs contes de fée pour charmer
la base, la faire voter pour eux, nous baignons dans le
mensonge comme des cerises dans l'eau de vie.Et nous, nous
qui ne nous présentons à aucune élection, nous qui œuvrons à
faire briller la Lumière sur l'humanité, nous sommes
âprement discutés, contestés, empêchés de remplir notre
mission. En déjeunant hier je regardai a télévision et vis
Sheila — la chanteuse, si certains s'en rappellent — 71 ans,
totalement rafistolée par le bistouri esthéticien, cette
certainement très gentille personne mais qui tant par son
mince filet de voix que par l'insignifiance de son œuvre n'a
vraiment pas de quoi bouleverser le monde, se voyait
bénéficier d'une extraordinaire publicité sur TF1 avec
rappel de sa sautillante jeunesse et présentation de ses
disques ou CD et, quoique non jaloux et content pour elle,
je dis, hochant la tête, à mon épouse : "Si nous pouvions
nous aussi bénéficier d'une pareille réclame, ne serait-ce
que trois minutes, à une heure de grande écoute, quel bien
cela ferait à notre si difficile mission, car enfin nous
prêchons l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence
et l'âme libre, nous prêchons à l'humain le
magnifique destin qu'il peut se donner, ce qui est quand
même autre chose que ces aimables chansonnettes."
Nous ne sommes plus classés parmi les sectes, lavés
d'accusations aussi stupides que sordides, mais nous reston
extrêmement gênants, tellement qu'on nous étouffe sous un
silence médiatique total et qu'on nous laisse (et encore,
pas partout) la rue pour parler au monde. Oh ! je sais
qu'apporter la Lumière et rappeler aux hommes
qu'ils croient être libres mais ne le sont pas
équivaut à un procès où les quelques apôtres du Vrai
que nous sommes s'opposent à la masse des indifférents et
des critiques. Je m'efforce, aidé par des frères et sœurs
comme vous, Danièle, de guider avec une attention de tous
les instants la très difficile ascension des pénitents
vers les Hauteurs Saintes, mais le monde partout
sur Terre attardé à ses "sérieux" débats séculaires nous
voit comme des enquiquineurs illuminés. Le silence
s'appesantit sur nous d'autant plus que le temps passe —
quarante-trois ans bientôt — et qu'ayant ainsi déçu ceux qui
pensaient que nous disparaîtrions, on ne nous pardonne pas
ce qui est déjà notre réussite : Être là ! Car ce que dans
votre commentaire vous appelez votre Être est
aussi l'Être-là, Être encore là quand nous aurions dû passer
comme les modes. Le journaliste retraité M.L. (178C32) dit :
"On peut dire que les premières vingt années [de votre Assemblée
de Pèlerins d'Arès] on a entendu circuler l'opinion qu'il
n'y avait là qu'une dérive du christianisme comme il y en a
tant eu, mais que les deuxièmes vingt années ont vu
apparaître l'opinion qu'il s'agit d'autre chose de très
important." Oui, nous sommes quelque chose de "très
important" et vous en êtes un exemple.
22oct16 178C43
J'ai eu la chance hier soir de voir, en projection privée,
"L'Histoire Officielle" avec Norma Aleandro, film que tout
le monde avait oublié et qui a été restauré. On le trouve à
nouveau en DVD. C'est un magnifique portrait de femme dans
l’Argentine de l’après-dictature. "L’Histoire officielle"
est un film de Luis Puenzo, qui a eu le Prix
d'Interprétation Féminine au Festival de Cannes, l'Oscar du
meilleur film étranger et le Golden Globe (Meilleur film
étranger) en 1986. Ce film vaut avant tout pour son "héroïne
", Alicia, professeur d’histoire dans un lycée de Buenos
Aires. Mère adoptive d’une petite fille aux origines
obscures, membre de la bourgeoisie aisée, Alicia assiste
tétanisée aux protestations de plus en plus vives des
Grands-Mères de la place de Mai. La "guerre sale" menée par
le régime des militaires putschistes n’a pas seulement causé
la mort ou l’emprisonnement de dizaines de milliers
d’opposants, mais aussi la disparition massive d’enfants
dont tout le monde ignore alors le sort. Un doute gagne
Alicia, entretenu par les silences de son mari. Le film est
d’autant plus poignant qu’il met en scène un personnage
placé du mauvais côté de l’Histoire, ouvrant peu à peu les
yeux sur une terrifiante réalité longtemps déniée. Tourné
dans la foulée de la fin du régime en 1983, l’œuvre de Luis
Puenzo est un exemple édifiant de ce que le cinéma peut
faire sur les ruines cruelles de l’Histoire.
J'ai été tellement ému que je n'ai pas pu ne pas penser à La
Révélation d'Arès et à vous, son témoin et son prophète,
qui bataillez vous aussi, sur fond d'une terrifiante réalité
de péché dont la masse est inconsciente, non
seulement pour faire accepter la pénitence à un petit
reste de la base populaire, mais aussi maintenant
pour faire comprendre aux hommes qu'ils faut sortir des
"immenses masses politisées" pour refaire du monde un beau
ciel de "petites unités humaines" dépolitisées et pénitentes
en leur faisant comprendre qu'il faut retrouver l'élan de
délivrance de Moïse, l'anarchie d'une humanité sans chef
et sans loi des rats, la justice du juste
en remplacement de la fausse justice des magistrats basée
sur la loi changeante au lieu d'être basée sir l'amour
constant.
Quand on lit ce blog, vos entrées, vos réponses, dont
certaines sont à mes yeux des petits chefs d'œuvre
littéraires, on se dit que vous êtes tout à fait capable
d'écrire un scénario et des dialogues pour un film qui
serait "L'Histoire de la Lumière" ou quelque chose comme ça.
À mon avis, vous n'êtes pas à la veille de voir s'ouvrir
devant vous "les portes des media" radio, télé, journaux,
parce que vous menacez trop, beaucoup trop de positions
dominantes dans cette société de puissants que les media
servent nécessairement, parce qu'il leur faut vivre et
qu'ils s'agenouillent devant les mentors qui ont l'argent et
l'entregent, que vous, vous n'avez pas. Si des medias
ouvrent leurs portes, acceptent de vous entendre et vous
font voir ou entendre, ce sera pour vous ridiculiser ou vous
réduire d'une façon ou d'une autre. Jamais ils ne donneront
à votre stature prophétique la carrure qu'elle a, que le
Créateur lui a donnée et dont on ne montrera les vraies
dimensions que dans des décennies. Mais un film, s'il est
réussi, vous avez quelques chances de le voir passer en
salle et édité en DVD. Ce n'est pas une éventualité absolue,
mais c'est au moins une éventualité vraisemblable. Autrement
dit, l'art vous fera entrer dans l'arène publique plus vite
que les media.
Haroun G.-G.
Réponse :
Haroun G.-G... Voilà qui a toute la couleur de la
pseudonymie. Qui êtes-vous, mon frère, pour m'encourager à
me faire une renommée de mon vivant ? Êtes-vous de ceux et
celles qui espèrent le changement que La
Révélation d'Arès propose aux hommes d'effectuer mais
qui laissent aux Pèlerins d'Arès la très ardue tâche et tous
les risques de ce changement en se gardant bien de
s'y engager eux-mêmes ?
Quel prophète, sauf peut-être Muhammad à la fin de
sa vie, a eu de son vivant une renommée de la "stature"
convenable ? Aucun. Aucun, parce que des humains en quantité
espéraient en ces prophètes, comme vous le faites, mais
restaient spectateurs de peur de perdre quelque chose de
leur misérable existence.
Tous les prophètes sont des gêneurs, des
importuns, des fâcheux. Il me paraît inévitable qu'ils
n'aient connu que des mésaventures et aient été plongé dans
l'obscurité ou l'ignominie de leur vivant, sauf Muhamad sans
doute parce qu'il fut le sceau des prophètes (Coran 33
Al Ahzab verset 40) envoyés aux païens et parce que
le passage brutal qu'il initiait d'un système polythéiste
archaïque à une métaphysque monothéiste très progressiste a
présenté aux Arabes des avantages énormes quasi
immédiatement perçus. Les corrections capitales mais
beaucoup plus lentement discernables qu'apportiaent les
prophètes israëlites à la religion israëlite, dont ils ne
niaient pas les bases, mirent beaucoup plus de temps pour
avoir des effets durables. Je suis, comme les prophètes
israëlites, comme Jésus, un envoyé du Père à ranger parmi
les correcteurs de la foi et non un annonceur de Lumière
absolue immédiatement évidente sur fond d'obscurité totale
comme Muhamad fut. De ce fait, notre mission s'avance dans
la pénombre et non dans la nuit totale ; elle est mal perçue
sur le moment.
Mais il est vrai, comme vous le soulignez, qu'en ce qui
concerne les media ce n'est pas la perception de la Lumière
qui leur manque, mais la nécessité vitale d'être "du côté du
manche" comme on dit, c'est-à-dire dêtre de l'autre côté de
la Lumière, qui les fait ignorer La
Révélation d'Arès, son témoin, ses
disciples. Vous n'avez probablement pas tort en prédisant
que, si les portes des media s'ouvraient devant moi, ce
serait pour me "ridiculiser ou me réduire" ne serait-ce,
pour commencer, que parce que nous vivons des temps où il
faut rire d'un homme qui prétend avoir vu en entendu Jésus
et Dieu.
Car, ayant vu et entendu Jésus et le Père, comment
oserais-je jamais, pour éviter de parler du surnaturel,
écrire un scénario en m'attribuant le mérite des idées
qu'ils m'ont apportées et qui leur appartiennent ?
Vous voyez mes entrées et mes réponses de blog comme "des
petits chefs d'œuvre littéraires" et vous me voyez "tout à
fait capable d'écrire un scénario et des dialogues pour un
film qui serait "L'Histoire de la Lumière" ou quelque chose
comme ça." Vous vous faites, frère Haroun, beaucoup
d'illusions sur mon compte. Je ne me vois pas du tout comme
écrivain, moins encore auteur de théâtre ou de film. Et
puis, le serais-je, j'imagine qu'il faut beaucoup de temps
pour écrire, même en collaboration avec d'autres, "un
scénario et un dialogue" de film, temps que je n'ai pas. Par
ailleurs, j'ai déjà 87 ans, mais même à 57 ans je ne crois
pas que j'aurais eu la capacité d'écrire un scénario de film
assez bouleversant pour tenter un cinéaste et un producteur,
car faire un film demande du métier et coûte très cher.
Je n'ai jamais entendu parler de "L'Histoire Officielle",
que vous citez. Je pense que ce film évoque quelque chose de
similaire à une "Histoire de la Lumière" qui présenterait de
façon "poignante" l'espérance qui nous vient d'Arès. Je vais
quand même m'efforcer de voir ce film.
Merci quand même, frère Haroun, de vous êtes donné la peine
d'écrire ce commentaire. Veuillez pardonner ma rudesse de
ton par endroits dans ma présente réponse.
24oct16 178C44
Sur votre blog, vous parlez de mosaïsme en donnant à ce mot
le sens de libération complète, libération de l'esclavage,
mais aussi de la loi, des chefs, etc. ce qui vous conduit à
parler d'anarchie que vous appelez anarkhia et maintenant,
ce qui est logique, à parler de justice qui est en fait
absence de justice au sens juridique du mot.
En fait, pourquoi tournez-vous autour du pot ? Pourquoi ne
dites-vous pas carrément : Dépolitisation complète ? La
dépolitisation complète est absence de loi, de chef, de
justice juridique. Vous êtes un intégral apolitique,
antipolitique ou impolitique, je ne sais pas quel mot
choisir.
Donc, à mon avis, il ne s'agit pas de justice, mais de
politique.
Vous ne voulez pas de lois, que vous appelez loi des
rats (j'ai trouvé la référence dans La
Révélation d'Arès xix/24, en effet), et vous ne
voulez pas de justice fondée sur des lois, mais avez-vous
pensée que la justice fondée sur la colère est encore plus
injuste, plus vengeresse. C'est un risque énorme que de
laisser des hommes sans lois et seulement guidés par la
passion rendre la justice.
Pouvez-vous me dire comment vous voyez un monde sans
politique ? C'est forcément un monde barbare.
Je suis souvent frappé par la sage intelligence de ce que
vous écrivez dans ce blog mais là je ne comprends pas où
vous voulez en venir.
Jean-Claude T. d'Ile de France
Réponse :
Suis-je "un intégral apolitique, antipolitique ou
impolitique" ? Impolitique je ne le suis pas, parce
qu'impolitique ne signifie pas qu'il n'y a pas de politique,
mais qu'il y a mauvaise politique. Apolitique je ne le suis
pas non plus, parce que, vivant dans un pays politisé
au-delà du dégoût de la politique, je ne peux pas ne pas
m'alarmer de la politique qui m'administre, je ne peux pas
être indifférent à la politique parce que je ne peux pas
être indifférent à l'ennemi. Je suis donc un antipolitique,
parce que je crois que Celui Qui me parla en 1974 et 1977
est un "intégral antipolitique", qu'il appelle à Arès Père
trop aimant, parce que le qualitficatif trop
aimant (Rév d'Arès 12/7) s'applique à Celui Qui aime
au-delà de ce qui sur Terre paraît ressortir d'un
raisonnable amour ou d'un amour calculé. Qui aime trop,
que ce soit le Père ou que ce soit le pénitent,
ne peut pas être politique, car le politique n'aime pas et
aime moins encore trop ; même s'il paternalise, il
domine, il gouverne.
Un monde sans politique est-il "forcément un monde barbare"
? Oh non ! Les barbares ont toujours eu une politique, une
politique barbare certes, mais une politique. Adolf Hitler,
il n'y a pas si longtemps, par son antisémitisme génocidaire
était barbare, mais c'était un politique au plus haut point
politique.
Pour moi un monde antipolitique est forcément un monde basée
sur l'amour. Je sais que beaucoup disent que je
rêve, que Dieu lui-même n'est pas qu'amour et punit
sévèrement, et ils en déduisent que je suis un doux (et
dangereux) utopiste.
Jamais les administrés de la politique n'ont vu aussi
clairement qu'ils le voient aujourd'hui que la politique
n'est pas adaptée à une gérance intelligente et mesurée
de l'humanité. De plus en plus d'hommes voient bien qu'ils
vont être tôt ou tard confrontés à une conversion historique
de la politique vers autre chose, mais ils se demandent
évidemment: "Quel autre chose ?" parce que les politiques
qui s'accrochent aux avantages de leurs carrières se sont
bien gardé de parler ou de laisser parler de cet "autre
chose". Nous Pèlerins d'Arès sommes bâillonnés, nous nous
heurtons aux portes des média fermées à double tour ; on ne
nous laisse évidemment pas parler. La Révélation d'Arès formule à sa manière cette
idée simple : Vous avez quitté l’âge rural, industriel et
guerrier (les peuples ont trop souffert de la guerre pour
être encore mobilisables) et vous devez rejeter les dominateurs
politiques qui le dirigeaient, les princes du culte
religieux, du culte politique, du culte
financier, etc.
Nous devons aujourd’hui définir une nouvelle société,
rejeter peu à peu les anciennes catégories, comme celles des
partis politiques, des banques, des lobbies, des
législateurs, des media, etc. De ce point de vue, je crois
fermement que nous sommes déjà entrés dans une crise où
règne l'absurdité. Prenons un exemple : Pas plus tard que
vendredi 21 octobre j'ai été avisé par lettre recommandée de
la Banque Postale, dont je suis client depuis des décennies
(peut-être soixante ans, déjà au temps des Comptes Chèques
Postaux) qu'elle clôturait mon compte, parce qu'ayant omis
de présenter une copie de ma feuille d'impôts je suis
considéré, à 87 ans, honorable et honnête, comme un
blanchisseur d'argent, un trafiquant, voire un terroriste en
puissance. On nage en pleine absurdité, absurdité venue d'où
? De la politique. En fait, je souffre d'une ségrégation
comme notre pays n'en a pas connu depuis longtemps.
Le système politique est visiblement épuisé. La campagne
électorale pour les predidentielles s’ouvre d’ailleurs sur
un imbroglio de candidatures comme on n'en avait encore
jamais vues. Quant à la campagne électorale américaine...
Jamais ne s'est montrée de façon si claire la nécessité
d’acquérir de nouvelles représentations du monde.
Nous devons abandonner les modèles politiques avec lesquels
nous avons vécu pendant des millénaires et qui tous ont
principalement consisté autant à dominer les opinions qu’à
contrôler les capitaux. Le pouvoir devenant de plus en plus
total, voulant de plus en plus totalement contrôler
l'économique, l'idéologique et le culturel, la lutte pour la
suppression de la politique et le retour à la liberté devra
elle aussi être totale. Le problème, c'est que cela
s'appelle une révolution et que cette violence n'est pas
souhaitable, parce que les révolution ne font que chasser
par la lutte, souvent sanglante, des ambitieux et des
orgueilleux pour les remplacer par d'autres ambitieux et
orgueilleux. C'est pourquoi, parce que je sais que la pénitence
ne peut idéalement s'exercer que dans des petites unités
humaines, je crois qu'il faut que les grandes masses
éclatent en petites unités humaines.
Oui, il va falloir tôt ou tard, abandonner les actuels
modèles politiques (l'Europe ne marche pas, parce que les
politiques locales qui la composent marchent de plus en plus
mal et bientôt ne marcheront plus : Voyez la France,
l'Espagne, l'Italie et maintenant la Grande-Breatgne). Il va
falloir non élargir et diversifier la base de recrutement de
ceux et celles qui nous dirigent, mais supprimer les
dirigeants et les remplacer par des gestionnaires. Il
conviendra de concentrer l'action de gérance des humains sur
les lieux où ceux-ci sont tangibles, atteignables,
palpables, connaissables, et ce ne peut être que sur des
petite unité humaine. Voilà pourquoi je prépare mes frères
et sœurs à développer en eux-mêmes les qualités qui seront
celles des futurs citoyens de petites unités.
Les hommes ont envie d’être créateurs. Ils n'ont plus envie
de laisser à quelques uns le pouvoir de créer leur mode de
vie. Les hommes sont aussi plus critiques d’eux-mêmes qu'on
ne le croit et ils aiment apprendre des autres, mais ils ne
le peuvent pas dans les masses, qui croyant l'unifier font
disparaître le savoir en en faisant disparaître la grande
diversité. Il faut qu'ils vivent en petites collectivités où
tout le monde se connaît et où les talents diversifiés
peuvent se développer. Seul l'esprit de pénitence
peut former des personnes qui aient le sens de la création
d'eux-mêmes, de la richesse de la diversité et, bien sûr, de
la justice fondée sur l'amour, non sur des lois.
Autrement dit, l'avenir devra se fonder sur les droits
fondamentaux de tout être humain, qui sont ceux des
attributs que le Créateur leur a donnés : parole, amour,
créativité, individualité, liberté. L'avenir sera de ce fait
plus spirituel (je ne dis pas religieux) qu'autoritaire.
L’éthique dans les petites collectivités composée de
résidents non croyants ou de philosophies diverses et le
spirituel dans les petites unités composée de pénitents
remplaceront la politique. J'affirme que la démocratie n’est
pas réductible au gouvernement par la majorité ; elle peut
exister d'une autre façon qui sera gestionnaires, mais non
politique. Elle est ce qui garantit le respect des droits
fondamentaux, les droits à la liberté, à l'individualité, à
la créativité, à la parole, à l’égalité, à la dignité et à
l'amour de ceux qui les gèreront. Seule la volonté de nous
affirmer comme humains bons et libres
peut nous donner la force de combattre toutes les
dominations qui nous ont enchaînés jusqu'à présent, comme
l'explique très bien La Révélation d'Arès. À ainsi
former le public notre mission s'applique en prêchant la pénitence
et en recrutant les humains mûrs pour la pénitence
et la moisson de pénitents.
D'ailleurs, la tendance à revenir aux petites unités
humaines est amorcée en Europe: Le Brexit vise à couper
toutes les amarres avec le continent. La Grande Bretagne se
replie sur elle-même et parle même de se diviser :
Angleterre et Écosse chacune de son côté. À la Bourse
l'action d'Eurotunnel a plongé ; elle affiche une décote de
25 %. "Chaque fois que nous devrons choisir entre l'Europe
et le grand large, nous choisirons le grand large," avait
déjà dit Winston Churchill au Général De Gaulle. "La
Grande-Bretagne veut redevenir "un État souverain pleinement
indépendant", a déclaré l'actuelle Premier Ministre
britannique le 2 octobre. "Nous devons avoir la liberté de
vivre comme nous voulons vivre."
Il faut porter cette attention à l’éthique ou au spirituel
dans le fonctionnement de toutes les institutions sociales,
quelles qu'elles soient.
Mais c'est surtout le spirituel, le vrai, qui doit
reprendre le rôle pilote que la politique et ses
administrations jouent depuis des siècles.
24oct16 178C45
Merci d'avoir mis Beethoven sur le blog, nous pouvons ainsi
réfléchir en musique sur le contenu déjà dense de cette
entrée.
Au passage, quel bel exemple d’existentialisme nous a donné
ce créateur de génie [Beethoven], pianiste virtuose frappé
par la surdité dès l'âge de 27 ans, travailleur acharné qui
laissa inachevées une cinquantaine de manuscrits de
symphonies et dont l'apex créatif, alors qu'il était
profondément sourd, est dans ses derniers opus, des sonates
pour piano et surtout de sublimes quatuors à cordes.
Mais revenons à la "justice" de ce monde.
Jusqu'à présent, les commentaires publiés sont centrés sur
le droit pénal, qui n'est pas la branche la plus
envahissante du droit écrit même si les affaires criminelles
sont les pièces les plus spectaculaires du théâtre
juridique. Ce sont les autres codes qui étouffent notre vie
sociale quotidienne, car le pouvoir juridique a maintenant
préséance de fait sur tous les autres pouvoirs. Même les
médecins — qui ont le pouvoir de nous interner de gré ou de
force — conditionnent maintenant leur pratique
professionnelle aux risques des procès que les patients
peuvent leur intenter, sans parler des contraintes
administratives que leur impose la Sécurité Sociale qui a
son propre code.
En R178C13, vous questionnez le lien de causalité entre la
justice de la classe dominante et les aspirations du peuple
à une justice différente.
Au delà de la complexité et de la variabilité de tout
système juridique, il a aussi son arbitraire géographique :
vous êtes français, vous devez vous soumettre aux lois et
tribunaux français ou vous exiler et parfois tomber dans
d'autres pièges juridiques ailleurs.
Or par les hasards de notre histoire, la structuration
juridique de la société française et sa structuration
sociale se sont faites en parallèle, en partant des restes
de l'empire romain. Contrairement à Athènes qui nous a
laissé des philosophes et artistes de génie, Rome était une
société de guerriers conquérants, très stratifiée et
hiérarchisée et dont la capitale est devenue aussi
cosmopolite que son empire. Pour faire durer cet empire
presque mille ans, il a fallu le ciment du droit positif, ce
droit écrit inventé par les juristes romains et dont nous
avons hérité en grande partie, droit qui a supplanté le
droit coutumier et son successeur, la volonté souveraine du
chef, seigneur, roi ou empereur. La société
française actuelle a beaucoup de points communs avec Rome :
Très centralisée, rêvant toujours de gloire impériale, très
militarisée car grande productrice d'armes dont les
marchands possèdent de grands média, avec une capitale
cosmopolite et un peuple très divers issu de nombreuses
immigrations successives.
Quand l'empire romain s'est effondré sous les coups des
barbares, l'empire ecclésiastique, qui avait fait sortir les
chrétiens des catacombes pour mieux les contrôler, était
prêt à prendre le relais. C'est l'église romaine,
abusivement qualifiée de catholique (universelle) et
apostolique qui a longtemps dominé la France en s'imposant
progressivement au pouvoir royal. Au Moyen âge, les esprits
les plus ambitieux devaient se tourner vers le droit canon,
fondé sur des écritures falsifiées et les spéculations
hasardeuses de ses théologiens. Cette église tient depuis mille
ans grands (Rév d'Arès, iv/2), mais ne devrait pas
résister longtemps encore au poids de ses structures
momifiées et aux questionnements d'une population devenue
trop éduquée pour se laisser couvrir de ténèbres et
d'effroi (Rév d'Arès, 22/11). Son pouvoir juridique
est devenu insignifiant.
Le droit canon a ainsi cédé la primauté aux juristes
profanes. L'autocrate avisé qu'était Napoléon a joué un rôle
déterminant avec son armée de juristes et la création d'un
Conseil d’État — une spécificité française —, l'organe
suprême de la juridiction administrative, plus facile à
contrôler que des juges de la société civile. C'est très
différent de la situation du monde anglo-saxon où les
fondements du droit sont les us et coutumes et la
jurisprudence, les décisions personnelles de juges assez
autonomes par rapport à un droit écrit moins prolifique. La
France est une république jacobine, centralisatrice avec une
administration étouffante et un juridisme écrit envahissant.
C'est notre nœud gordien.
Ce contexte explique aussi les blocages de notre société et
l'acharnement juridique de ses législateurs comme celui des
lanceurs de procès dont les convoitises et rivalités sont
attisées par les juristes professionnels. Ce "cyclone de
tortuosités" pour reprendre votre belle expression nous
pousse dans une impasse. Le blocage central cédera comme ont
cédé tous les empires centralisés, et c'est en nous
orientant vers de petites unités conquérant progressivement
et pacifiquement leur autonomie juridique que nous pourrons
au mieux préparer l'avenir sans révolution violente. Nous
pourrons aussi nous aider des autres droits en concurrence
avec les législations nationales : le droit constitutionnel
français avec la déclaration des droits de l'homme comme
fondement, le droit européen, le droit international.
Ce divorce entre le droit officiel et les attentes de la
société, particulièrement marqué en France, est peut être
une des raisons pour lesquelles le Père a choisi la
minuscule France (moins de 1% de la population mondiale)
pour y lancer son puissant Appel ?
Elle a du mal à accepter son destin spirituel, mais nous l'y
conduirons.
Antoine B. d'Aquitaine
Réponse :
Oui, et qui le sait mieux que notre mission le sait, la
France "a du mal à accepter son destin spirituel, mais nous
l'y conduirons." Très belles paroles pour lesquelles je vous
remercie, frère Antoine, de même évidemment que de votre
entier commentaire.
Ayant, comme on disait, "fait mes humanités", notamment
étudié le latin six ans à raison de sept heures par semaine
au lycée, j'ai été longtemps admiratif de la rigueur
romaine, dont fut issu son droit. Mais surtout j'étais
admiratif du caractère noble, généreux autant que bien
trempé d'hommes comme Cincinnatus (519-430 avant Jésus
Christ). Nous vibrions quand le prof de latin (Pujol, je
crois) nous lisait dans "Les Hommes Illustres de Rome"
d'Aurelius Victor, l'histoire de Quinctius Cincinnatus :
"Les envoyés du Sénat trouvèrent Quintus Cincinnatus nu à la
charrue et labourant au-delà du Tibre. (Ils lui demandèrent
de prendre le commandement de légions pour délivrer l'un des
leurs encerclé par les Èques). Ayant pris les insignes de sa
dignité, il délivra le consul encerclé [Lucius Minucius
Esquilinus Augurinus]. On lui donna alors une couronne d'or
et une couronne obsidionale. Il vainquit les ennemis, reçut
la soumission de leur chef, qu'il fit marcher devant son
char le jour de son triomphe. Il déposa la dictature seize
jours après l'avoir acceptée, et retourna cultiver ses
champs." Ah ! comme je serais heureux que dans nos
futures petites unités humaines des hommes de cette humilité
gèrent les affaires publiques. Rome n'était alors qu'une
petite unité — Ce qui fut sera —. Et en ce temps-là le Droit
Romain n'existait pas encore : La fameuse loi des douze
tables n'apparut que vers 440 avant Jésus Christ;
Cincinnatus était alors devenu un vieillard de 73 ans.
Je ne suis pas sûr que les commentaires de cette entrée 178
parlent principalement du code pénal en oubliant le code
civil, le code du travail, etc. Je crois qu'ils pensent à
tous les codes, cette énorme somme pleine d'injustices et
d'absurdités. Nous avons rendez-vous jeudi chez l'architecte
d'Andernos qui comme nous s'interroge sur la loi en vertu de
laquelle on vient de nous refuser le permis d'agrandir la
Maison de la Sainte Parole pour la troisième fois. Nous
espérons avoir une explication. Il semblerait que
l'architecte ait oublié les trappes de fumée... Alors, il
faut recommencer toute la procédure. Une année va encore
passer. Mais ce saint lieu n'est pas une boîte de nuit,
c'est un lieu de prière. Le zèle juridique se transforme
vite en absolutisme.Peut-être les pompiers ont-ils peur que
le feu du ciel descende et consumme le lieu (Luc 9/54).
24oct16 178C46
Mon réveil spirituel ou mon Éveil me demande attention, efforts,
prière et moisson.
Je comprends et ressens de mieux en mieux que je suis animé
par la médiocrité ambiante et culturelle, car je suis encore
gouverné par mes péchés, mes croyances, mes idées,
mes habitudes, mais que je suis aussi animé par le Souffle
Éternel, l’Amour.
Devenir plus juste avec mon moi-même et avec ce que je suis
encore réellement aujourd'hui et mon potentiel divin.
Je ne me juge pas, c’est à dire que je ne me condamne pas,
mais je me restaure un peu chaque jour et j’encourage ceux
qui m'entourent et ceux que je rencontre au travail comme à
la moisson à faire de même.
Je ne dis rien de nouveau. C’est juste ma manière de
confirmer et exprimer ce que vous dites en rouge au début de
votre entrée 178.
Rémy G. de l’Avignonnais
Réponse :
Cet humble commentaire m'émeut, parce qu'il est la trace
d'un homme de grande piété, un homme avec son désir ardent
de préciser la vérité sur lui-même avec une frémissante
sensibilité. Savoir ce qu'on est, ce qu'on vaut, ce qu'on
peut espérer de soi, voilà une vraie justice, car
le juste est celui qui se connaît d'abord. On ne
bâtit rien sans connaître le terrain sur lequel on bâtit. La
première erreur, c'est l'illusion. Travailleur acharné à
votre pommeraie, vous êtes évidemment un travailleur acharné
à sa pénitence, à se refaire. Bref, vous êtes une
conscience, frère Rémy.
Bien sûr, pas plus que je ne suis né en me disant : Je serai
le prophète du Très-Haut, vous n'êtes né en vous
disant : Je serai un pénitent, un Pèlerin d'Arès.
Ce sont les événemnts, les circonstances, fortuites pour
nous, même si le Ciel y a mis du Sien (mais comment
aurions-nous pu savoir ?) qui nous ont poussés à devenir ce
que nous sommes. C'est le jeu de libertés, des déterminismes
et de nos acceptations (nous pouvions refuser) qui a forgé
nos personnes. Engagés dans une lutte sans merci contre nos
péchés, nous nous durcissons dans cette lutte en
même temps que nos âmes s'embellissent.
25oct16 178C47
Bonjour, Frère Michel,
Suite au commentaire 178C43 : Les médias ne veulent pas
donner la parole à Mikal et aux Pèlerins d’Arès. Finalement
quelle importance ?! À votre suite des âmes de çi
de là nous en trouvons, celles et ceux touché(e)s par
l’appel du Père de l’Univers. Mikal cherche les frères; les frères (sont) dans les
jambes (qui se) serrent, les jambes serrent.
Mikal (ne) voit (que) les jambes, les jambes, (il cherche
comme) l'oiseau
cherche l'herbe. (Rév d'Arès i/15).
Dieu est juste et Il donne toujours à Ses Messagers
(Rév d'Arès 34/6) les moyens de se faire connaître
ainsi qu'Il [les donne aussi à] ses apôtres de l’idéal.
La semaine dernière s’est déroulée à Paris une conférence et
un talk-show avec vous, Frère Michel, et d’après les retours
que j’en ai, ça s’est bien déroulé. Nous allons avoir,
j’imagine, des supports numériques pour vous faire connaitre
par nos propres moyens, comme le font tous les apôtres de
l’idéal qui vous ont rejoint dès 1974. Quarante-deux ans
après les apparitions de Jésus à Arès, nous sommes toujours
là. Nous avons atteint, comme vous le disiez déjà lors de
votre enseignement à Paris en 1996 le point de non-retour,
c’est dire si le Verbe de Mikal et des
apôtres est puissant : Tu as la voix de fer.(iii/3) et
Le(s) frère(s) vien(nen)t, (ceux qui ont) le jardin dans
la tête
(où) l'Eau monte (comme) dans l'arbre, (dans) la fleur.
L(eur) oreille (a) le nerf, le(ur) jarret (a) le genou du
cheval, le(ur) poignet tient la scoute; il(s) parle(nt)
dans le guichet;
Il(s) ouvre(nt) la main pour toi.
Le(ur) poumon fait cent voix de fer. (Rév d'Arès
xvii/3-6).
Alléluia ! Nous sommes le média et nous avons Dieu avec nous
et ses anges.
Au Nom du Saint, merci au frère Jeff, à sœur
Wardia, au comité de la conférence et du talkshow et aux
participants d’avoir permis à Mikal de s’exprimer
devant des caméras dans des conditions réelles et cela afin
de pouvoir vous faire connaître et nous faire connaître au
monde, [afin de] trouver les épis mûrs.
Je vous embrasse très fort ainsi que Sœur Christiane. Frère
Didier Ile de France. Car la Vérité, c'est que le monde doit changer (Rév Arès
28/7). Didier Br d'Île de France
Réponse :
Merci, frère Didier, pour ce commentaire.
Vous mentionnez ici la conférence publique que j'ai donnée à
quelque trente-cinq personnes venues de la rue au local de
mission, le samedi 15 octobre, et le test de talk-show que
nous avons fait le lendemain 16 octobre ailleurs dans un
studio du Nord de Paris. Ce n'était qu'un test de talkshow,
en fait.
L'idée du comité, au départ, avait été d'organiser un
talkshow avec un public tout venant posant au prophète
d'Arès toutes les questions bienveillantes ou malveillantes
qu'il voulait, mais je n'ai pas accepté une pareille
épreuve, qui peut devenir un traquenard dont on n'est jamais
certain de se tirer avec les honneurs, car de redoutables
méchants, des experts en mensonges, pièges et autres
retournements sournois peuvent se trouver là et je ne suis
pas un homme préparé à ces genres de prise-de-bec,
souricière et autres bagarre médiatiques. J'ai proposé, pour
avoir une idée de ce que je peux faire dans ce domaine (je
n'ai jamais de ma vie participé à un talkshow) de commencer
par un test en interne. Le talkshow a donc été
matériellement parlant comme une talkshow télévisé (studio,
projecteurs, trois caméras, cabine de régie, etc.), mais
humainement parlant un talkshow entre moi et un public de
frères et sœurs venus d'un peu partout en France. Ça ne
pouvait donc que bien se passer, mais je ne suis pas sûr que
les questions et mes réponses étaient réellement de celles
qu'attendrait un public tout-venant. Je n'aurai une idée de
ce qu'on peut tirer de cet événement que quend j'aurai
visionné la vidéo.
Par contre, je pense que la vidéo de la conférence que j'ai
donnée le 15 octobre à un public venu de la rue peut être
intéressante pour la mission.
25oct16 178C48
Bonsoir grand Frère.
Tout d'abord je souhaite vous embrasser humblement de tout
mon amour, ainsi que sœur Christianne.
Je veut juste remercier frère Remy G. de l'Avignonnais
[178C46], pour son commentaire si humble, plein d'amour. Il
a exprimé ce que je ressens tous les jours. Je suis dans la
même position que frère Remy, je n'aurais pas exprimé mieux
que cela mes sensations et mon être pénitent.
Je souhaite aussi ici dire que je ne suis pas parfait que
j'ai mes faiblesses, des habitudes, etc., et que grâce à La
Révélation Données, [grâce à] votre choix d'accepter
d'écrire pour toute l'humanité ce très beau Message, [je
suis] comme frère Remy, je me restaure un peu chaque jour et
j'encourage [à se restaurer à leur tour] d'autres que je
rencontre dans la rue, dans le travail etc. jusqu'au Jour
du Père trop aimant.
Dans l'attente et dans l'espérance que je vienne au
pèlerinage prochain — je ne veux pas faire une promesse
comme j'en fais parfois et qu'à chaque fois il se passe
quelque chose [qui m'en empêche]. Alors ça suffit, me
connaissant en peu, c'est d’instinct que je peut
décider d'y venir sur le moment, si je puis dire.
Je vous envoie un baiser fraternel sur la bouche (à la
russe). Alleluia.
Danièlé le Rital de Genève (Suisse), qui explose d'Amour
pour sa prochaine et son prochain d'où qu'il vienne !
Réponse :
Merci, frère Danièlé (Daniel en italien), pour ce
commentaire.
25oct16 178C49
En quête de Justice
Quand j'étais petit enfant
ma justice était l'instant
je respirais le bon air,
j'aimais tellement cette vie,
mais devenir comme eux
m'envahissait de peur bleue.
À la craie sur le sol
je déplaçais sur un pied
mon amour innocent
et la pierre à cloche pied
pour éviter à tout prix
qu'il ne tombe en enfer.
Je grandissais à regret
il me fallait sortir du jeu.
Quelque chose clochait
mais je ne savais quoi ?
Tout ce temps passé
à se gratter la tête
à se demander pourquoi ?
Vivre, vieillir et mourir.
Ce n'est que plus tard
dans mon cœur endormi
une pierre dans la main
et mon cœur dans l'autre
que je lançais la pierre
très loin... sur personne.
C'est ce que je croyais.
Désemparé et incrédule,
je succombais aux charmes
de Pierre : "Et sur cette pierre
je bâtirai mon église" (Rév d'Arès 16/12, 21/6, 22/5),
porté par le vaisseau central
j'échouais au chœur.*
C'est beaucoup plus tard
que je reçus sur la tête
une Pierre tombée du Ciel
lancée par le Père Aimant
à MiKal, juste prophète (Rév d'Arès xxxvii/2).
Elle était faite de Lumière
comme la pierre de feu (L/6).
Je remplace la pierre
à cloche pied par l'amour
Qui lave mon cœur (Rév d'Arès L/6).
à la marelle de la Vie.
* L'auteur fait allusion à une période de sa vie où il
servait l'église catholique.
Jean-Louis Alexandre C. d'Aquitaine
Réponse :
Merci, mon frère Jean-Louis, pour ce poème.
Je précise ici, pour ceux qu'intriguent les vers :
je succombais aux charmes
de Pierre : "Et sur cette pierre
je bâtirai mon église" (Rév d'Arès 16/12, 21/6, 22/5),"
que l'auteur du poème ne cite pas Matthieu 16/18
parce qu'il croit que Jésus avait fait de Pierre le premier
pape, mais parce qu'il crut, au temps lointain où il était
catholique, que c'étaient là les mots qui fondaient la
papauté.
25oct16 178C50
Nous devons sortir du ping-pong sans fin des jugements par
l'homme de religion. Jésus lui dit : Ne juge pas afin
de ne pas être jugé (Matthieu 7/1), il lui dit aussi
: Hypocrite, chasse en premier la poutre de ton oeil;
après quoi, tu verras clair pour chasser le fêtu de l'oeil
de ton frère (Matthieu 7/5).
Jésus, le Second Fils, est celui qui, après
Élie, déjà glorifié, a renoncé au vœu d'Adam de dominer la
terre et les nations (Rév d'Arès 2/11). Sans fêtu
dans l'œil, il a entièrement retrouvé l'Image du
Créateur (Genèse 1/27). Mahomet, lui, est le
plus écouté de Mes Messagers, le plus sage, n'a pas fait
ployer Mon peuple sous les observances et ne l'a pas fait
fléchir sous les ordonnances des princes du culte (Rév
d'Arès 2/9). Contrairement à Jésus, Mahomet a connu
la mort de sa chair.
Cette sagesse de Mahomet me semble être une part essentielle
de la Justice de juste que recherche le pénitent.
Ainsi, l'action juste dans le monde des humains ne
nécessite pas forcément les plus hauts niveaux spirituels
atteints par le Christ.
L'humain ordinaire qui veut être spirituel sent qu'un simple
fêtu dans son œil peut lui cacher le Vrai,
par simple effet de perspective qui réduit sa conscience.
Mais même avec ce fêtu, il lui est possible d'aider avec douceur
et humilité (Rév d'Arès 33/9) à chasser la
poutre que l'assassin a dans l'œil.
Cela justifie aussi l'action de personnes à qui la gestion
de la collectivité est confiée, mais qui ne sont pas
forcément de grands exemples spirituels aux yeux de tous.
S'il en a les qualités, l'humain ordinaire peut être un
juste gestionnaire au service de la collectivité.
En anecdote, j'apprends que la "jungle de Calais" est un
bidonville qui a compté jusqu’à 10 000 occupants,
administrés par un " gouvernement " associatif, lequel s'est
mis peu à peu en place sans aucun formalisme. Je ne sais pas
à quel point c'est un exemple intéressant, mais il a su
limiter la violence dans des conditions pourtant très
difficiles, y compris avec, j'imagine, un fort
renouvellement des gestionnaires.
La sagesse est beaucoup plus spontanée et réaliste que ce
que nous disent les médias, même si la pénitence est
la seule voie pour la stabiliser et la diffuser.
Patrick T. d'Île de France
Réponse :
"La 'jungle de Calais' est un bidonville qui a compté
jusqu’à 10 000 occupants, administrés par un 'gouvernement '
associatif, lequel s'est mis peu à peu en place sans aucun
formalisme. Je ne sais pas à quel point c'est un exemple
intéressant," dites-vous, mon frère Patrick. Oui, c'est
intéressant, mais cela rejoint quantité d'autogestions
naturelles semblables dans une foule de petites unités,
notamment dans de nombreuses tribus d'Afrique noire. À
l'époque de la colonisation, les premiers explorateurs
citaient des petites unités humaines gérées depuis des temps
immémoriaux par des sages soit choisis pour leur sapience ou
se considérant tout naturellement gérants de la communauté
et acceptés comme tels.
Merci, frère Patrick, pour ce commentaire.
25oct16 178C51
Voici
une petite unité [la Wallonnie ou Belgique de langue
française] qui bloque un traité international par une
position morale forte.
Ce discours est intéressant dans la mesure où il expose la
méthode des rats pour imposer leur loi [Rév
d'Arès xix/24].
Ça va être difficile de passer en force, mais quoiqu'il en
soit ce discours est parti pour devenir historique me
semble-t-il.
Guy B. de Belgique
Réponse :
Par "petite unité" vous entendez la Wallonnie de langue
française en Belgique qui refuse de signer le traité CETA.
Personne ici, ni moi ni les commentateurs, ne parle de
"passer en force". Au contraire nous sommes tous bien
convaincus que c'est en redonnant vie à la pénitence
au fond du plus grand nombre possible d'humains, donc par un
progressif et lent changement intérieur, que nous changerons
le paysage de ce monde en faisant éclater les grandes masses
en petites unités humaines et en y pratiquant une justice
par l'amour, le pardon, la paix,
l'intelligence spirituelle.
Sans nul doute le discours que tous nous tenons dans cette
page est "parti pour devenir historique" un jour.
Merci, frère Guy, pour ce commentaire.
25oct16 178C52
Bien aimé Prophète du Père, je vous ai envoyé un commentaire
il y a deux semaines de cela, mais il me semble que je n'aie
pas dû procéder correctement, car il n'ai pas passé.
Juste un petit mot, parce qu'il va être 05:00 et je dois
partir travailler.
Je vois autour de moi, dans mon quotidien, bien des cœurs
s'enflammer de colère, parce qu'ils se sentent injustement
floués, mal considérés, non reconnus.
C'est une bataille sans fin [au cours de laquelle] la
"justice" est la grande déité invoquée.
Mais ce que je comprends, c'est que sans pénitence
il n'y a pas de [vraie] justice, car la justice
nous ne pouvons l'avoir [actuellement], mais nous pouvons
être la Justice du juste qui seule fera naître la
Paix.
Heureuse journée à vous et tous ceux dont je lis les
commentaires dans ce blog lumineux.
Philippe N. de la Drôme rhodanienne
Réponse :
Je n'ai pas reçu de commentaire de vous, frère Philippe, en
effet.
Vous avez très bien compris le sens de mon entrée 178. Vous
résumez très bien ce que j'ai voulu dire quand vous écrivez
: "Sans pénitence il n'y a pas de [vraie] justice,
car la justice nous ne pouvons l'avoir [actuellement], mais
nous pouvons être la Justice du juste qui seule
fera naître la Paix." Vous citez ces personnes révoltées que vous rencontrez,
"bien des cœurs en colère, parce qu'ils se sentent
injustement floués, mal considérés, non reconnus," et vous
témoignez ici d'un fait patent, à savoir que la justice des
lois n'existe pas plus que la justice des mœurs, parce que
nombreux sont ceux qui, confrontés à ces justices-là à
longue d'année, se sentent "floués", c.-à-d. trompés. Cela
démontre que, même si les gens de la rue ne croient plus en
l'amour du prochain, au pardon, à la paix,
ils espèrent au fond d'eux une justice qui reposerait sur l'amour
du prochain, le pardon, la paix.
On voit bien là une des cruelles contradictions qui
déchirent l'être humain moderne : il veut être un rationnel
qui bénéficierait de l'irrationnalité. C'est un très gros
problème psychologique face auquel notre mission se trouve
indirectement tous les jours. Nous savons que chez les
tenants de la justice par la loi, assez nombreux sont aussi
ceux qui voudraient plus de cœur que de loi, mais cette
polémique avec eux-mêmes au fond d'eux-mêmes est à l'origine
d'une contradiction insoluble, d'un soliloque intérieur
anti-loi d'un côté et d'une autre côté la peur de quitter le
terrain de la loi et de prendre la responsabilité de décider
avec amour. Je crois que le premier défaut de la loi est sa
lâcheté. Une fois l'injustice proclamée, on peut se
disculper avec des regrets en disant: "Ce n'est pas moi qui
fait la loi." Et rien ne change ainsi depuis des
millénaires.
Le seule changement possible en matière de justice repose
sur le changement de vie de l'homme par la pénitence.
25oct16 178C53
Voyez-vous, Frère Michel, moi qui vous lis avec passion
depuis des années, qui ai lu tout ce qu'on peut lire de
vous, j'ai rarement eu autant de mal à comprendre le passage
qui commence par : "Leur abomination (des princes) est
affaire de Ma Justice (Rév d'Arès 22/12), mais
celle-ci n’emprisonne ni ne tue ; elle est une Exhortation
au Bien, que concrétise la Parole d'Arès. Tu n'auras
pas les yeux de chair qui jugent et convoitent, mais les
yeux du prophète qui a vu Ma Justice (35/9). Qu'ils en
appellent à Ma Justice, les insensés, Je leur fermerai la
mâchoire (34/5), qui ne signifie pas que Dieu les
tuera, mais seulement qu'Il les fera taire, car quand Dieu
parle l'humain finit par se taire tôt ou tard. " Etc.
Je crois découvrir un sens nouveau au mot Justice
dans La Rélation d'Arès. Non pas que j'ignorais la
diffèrence entre Justice de Juste et justice de
loi mais je ne comprenais pas que Dieu l'utilisait dans un
sens créatif de longue haleine. Lorsque nous missionnons
dans la rue nous sommes dans la Justice de Dieu, sans
violence, sans menace contre les mécréants, uniquement
tournés vers l'exhortation. C'est en effet un sens proche du
mot amour qui depuis mon éducation chrétienne
résonne en moi, accolé à neutralité (bien utile dans le
bruit des idées qui traverse notre temps peureux, politisé
et pessimiste qui fait que plus personne n'ose monter
sur le Parvis [Rév d'Arès 2/16] pour ne pas finir
assassiné comme Coluche) ou comme pénitence, le
charbon qui va entraîner la locomotive de l'Exode
et de l'Anarkhia.
Je voyais encore dans ce verset à travers mon filtre
culturel la "Justice de Dieu" tel un châtiment terrible,
mais secret et inconnu de l'homme, un châtiment connu seul
de Dieu qui dans la crainte absolue ferait devenir sage un
démon comme celui dont parle le Coran — Je le lancerai
dans le feu intense de Saqar. Et qui te dira ce qu’est
Saqar ? Il ne laisse rien et n’épargne rien ; il brûle la
peau et la noircit (Coran "Al Mudattir" 74/26-29) —
après la mort physique le châtiment que s'infligerait à
lui-même l'impénitent ou l'injuste.
Et voici que vous déclarez au barbare que je suis encore
malgré tous mes efforts de ne pas l'être : La Justice de
Dieu est une Exhortation au Bien. Donc aucune
vengeance de Dieu, aucun purgatoire, aucun enfer pour les
méchants. C'est bien les méchants qui se punissent eux-même.
Mais si Dieu ne venge pas les faibles avec Sa terrible
Justice (celle dont parle le Coran) alors qui le fera ?
Personne. Pas besoin de vengeance. Je reste un peu
pantois devant l'écart de sens que vous donnez à ce mot Justice
et à celui que j'avais interprété dans ma lecture de la
Bible et du Coran jusqu'à celui même de La Révélation
d'Arès.
Vous avez bien fait d'écrire cet article qui repousse plus
loin ma compréhension de la Parole. Et c'est ce que vous
finissez par conclure dans cette entrée difficile : "Il faut
prévoir de remplacer la loi qui est par la Loi Qui sera
(28/7-8), c.-à-d. par l'équité, le pardon,
l'aide aux fautifs, de remplacer une idée de la justice
douloureuse et pathogène par une création heureuse, car la
vraie justice ne peut que recréer l'humain."
José O. d'Île de France
Réponse :
Oui, mon frère José, il en va dans le Coran du feu de l'enfer,
du Saqar, comme du paradis. Ces mots ne
signifient rien de palpable et descriptible. Il est bien
évident que la véritable survie de l'âme dans
l'au-delà ne peut se dérouler comme si l'on vivait encore
sur Terre, comme dans la chair sensible au plaisir comme à
la douleur. Si nous avons été des bons pénitents,
il est clair que nous ne nous retrouverons pas après la
mort, quand nous n'aurons plus ni estomac ni sexe, mangeant
et buvant en paix accoudés sur des lits alignés avec pour
épouses des houris aux grands yeux (Coran "Ar Tur"
52/19-20), des houris aux grands yeux semblables
à la perle cachée en récompense de ce qu'ils firent (sur
Terre) (""Al Waquia" 56/22/24), Nous les aurons mariés à
des houris aux grands yeux et ils réclameront là (au
paradis) toutes sortes de fruits ("Ad Duhan" 44/54-55),
etc. Et si nous avons été des affreux, des
horribles, des grands pécheurs, il est bien
évident que dans l'au-delà notre âme sans chair
ni esprit (Rév d'Arès 17/7) ne pourra souffrir du
feu de l'enfer ou du Saqar. Tout cela
est nécessairement parabolique, métaphorique. Pourquoi ?
Mais pour la raison très simple que le Père ne pouvant
s'adresser à l'homme que dans une langue d'homme ne peut lui
dire des choses pour lesquelles la langue d'homme n'a pas de
mots. Il use d'images. Ainsi, quand il nous parle à Arès de
ténèbres glacées (16/15, 33/33), le qualificatif
glacé ne veut pas dire qu'on se gèle et qu'on n'y voit rien,
mais qu'on est comme dans la glace quelque chose sans vie,
comme congelé, ce que j'appelle "le rien". Voilà pourquoi je fais moi aussi une image en disant
que l'on emporte dans la mort ce qu'on a été dans la vie
terrestre. C'est, bien sûr, une image encore, tout
simplement parce que je n'ai aucune idée de ce que peut être
la conscience et la sensation quand je n'ai plus ni
cervelle, ni sang, ni nerf, mais que je suis seulement une âme...
Et qu'est-ce qu'une âme ? Je n'en sais rien. Vous
non plus. Je sais seulement que c'est par elle que je
survivrai dans de bonnes conditions.
De même, il est en fait impossible de décrire exactement ce
que le Père entend par ce que nous lisons comme des menaces
de sa part.
Par contre, une réalité demeure, c'est que le Père ne cesse
d'appeler l'humain à l'amour, à la paix,
à la miséricorde ou au pardon, à l'intelligence
spirituelle, à être libre, ensemble de vertus
qu'Il nomme pénitence dans La Révélation
d'Arès. Et pourquoi appelle-t-Il ainsi
l'humain ? Mais parce que l'humain, en général, n'a plus ni
l'amour, ni la paix, ni la miséricorde,
ni l'intelligencee spirituelle, ni la liberté
du poulain agile courant vers son but (Rév d'Arès
10/10), ce qui L'oblige, Lui le Père qui est hors
du temps, de laisser à l'homme qui est dans le
temps (12/6) tout le temps nécessaire pour
qu'il change, ce qui L'oblige donc à patienter
(28/21), à attendre (25/9, 40/5) jusqu'à ce
qu'il ait changé. Autrement dit, le Père
trop aimant ne peut pas punir l'homme au sens que
nous donnons au mot punir, parce que Son Dessein
est de finir cette Création dans le Bonheur. S'il
y a punition, c'est l'homme qui se l'inflige en transférant
dans l'au-delà quelque chose de punissable qu'il a été sur
Terre.
26oct16 178C54
Je ne sais si c'est un embryon d'amour, d'humanisme ou autre
chose, mais j'ai senti dans cette démarche un bel espoir et
je me permets d'en partager le contenu pour étayer un aspect
de mon commentaire et nos espoirs.
Mes meilleures pensées vous accompagnent.
Villepinte, la prison où l'on confie les clés aux détenus
Par Sarah BRETHES de l'Agence France Presse.
Une prison où les détenus ont la clé de leur cellule,
balaient les couloirs sourire aux lèvres et débattent du
sens de la loi? Depuis un mois, la maison d'arrêt de
Villepinte, réputée concentrer les "pires détenus de
France", tente avec succès une expérience audacieuse.
Le 26 septembre, quand les surveillants ont ouvert les
90 cellules du bâtiment E et confié les clés à leurs 184
occupants, la directrice de l'établissement de
Seine-Saint-Denis avoue "avoir eu quelques sueurs".
Le projet "Respecto", inspiré de programmes menés en
Espagne et à la prison de Mont-de-Marsan, Léa Poplin
l'avait en tête depuis des années. Son principe : un
contrat qui offre des "avantages" aux détenus (cellules
ouvertes en journée, accès libre aux douches et au
terrain de sport en soirée...) en échange
d'"obligations" (lever à 7h30, cours d'éducation
civique, ménage...). Sa finalité : faire baisser les
violences et les incivilités qui "gangrènent"
l'institution pénitentiaire.
"Quand j'ai dit que je voulais faire ça à Villepinte, on
m'a prise pour une dingue et une kamikaze", sourit la
jeune femme. Il faut dire que, passées les cinq lourdes
portes de l'établissement, le tableau est loin d'être
rose : 1.082 détenus pour 587 places, moyenne d'âge
inférieure à 30 ans, public de Seine-Saint-Denis "peu
commode", mêlant prévenus criminels et détenus qui en
sont parfois à leur cinquième séjour.
A l'entrée du bâtiment E, l'odeur de javel se mêle à
celle de la peinture fraîche. Rose fluo, orange ou jaune
ont remplacé le gris : "Toute la philosophie change,
jusqu'à la couleur des murs", résume Léa Poplin.
Dans les couloirs, un ballet de jeunes hommes en
jogging, clé autour du cou. Certains sortent d'un
atelier sur les métiers qui recrutent, d'autres
rejoignent leurs "collègues" sur le terrain de sport
pour une partie de basket ou une séance de musculation.
Entre deux tractions, Karim, en attente de jugement
depuis 10 mois, raconte "l'animosité" disparue. "Ca n'a
plus rien à voir. Surtout, il y a une meilleure entente
avec les surveillants : on ne les voit plus comme ceux
qui nous refusent une douche ou ferment la porte",
décrit le jeune homme de 29 ans, auparavant enfermé 22
heures par jour.
- 'Tolérance zéro' -
Sourire en coin, un surveillant confirme: "Vous voyez
l'enfer? Vous voyez le paradis? Je suis passé de l'un à
l'autre". Les jeunes de son ancien bâtiment, il les
appelait les "gremlins". "Ingérables". "Maintenant, ils
veulent venir : regardez-les, collés aux fenêtres, ils
nous voient sur le terrain et ils ont les boules".
En trois semaines, la liste d'attente est passée de 20 à
plus de 100 noms. La directrice assure que, par
ricochet, la violence a baissé dans tout l'établissement
: pour intégrer "Respecto" - dont les "détenus
particulièrement surveillés" et les prévenus de faits de
terrorisme sont exclus - les prétendants ne doivent pas
avoir commis d'"incident grave" dans les deux mois
écoulés.
"Tout le monde joue le jeu. On a une clé, mais on sait
qu'on a une épée de Damoclès au-dessus de la tête",
explique Rani.
La première semaine, neuf ont été exclus pour "détention
d'objets illicites" et incivilités. "Tolérance zéro",
prévient la directrice, qui a aussi mis en place un
système de bons et de mauvais points, avec parloirs
améliorés et colis de nourriture en guise de carottes.
"L'idée n'est pas de faire de l'occupationnel, mais de
préparer la sortie", insiste Marie-Rolande Martins,
directrice du service pénitentiaire d'insertion et de
probation de Seine-Saint-Denis. "Ce sont des gens
immatures, qui passent leur temps dans les cages
d'escalier et doivent apprendre à remplir leur vie
autrement que par la délinquance" mais aussi "à
s'affirmer pour savoir dire non", poursuit-elle,
évoquant notamment la radicalisation.
Face à ce tableau presque idyllique, quid des détenus et
autres surveillants cantonnés "en enfer", dans les
autres bâtiments?
"Il n'est pas question de concentrer les moutons d'un
côté et les terreurs de l'autre", assure la directrice.
Si l'expérimentation est entérinée, elle réfléchit
toutefois à mixer les équipes. Afin que d'autres
surveillants aient accès au "paradis"
Bernard C. de Genève en Suisse
Réponse :
Merci, frère Bernard, pour ce commentaire qui m'apprend
qu'il existe en France une prison où les détenus possèdent
la clé de leur cellule. C'est à Villepinte, donc. L'avantage
de tourner moi-même la clé de l'intérieur plutôt que de
l'entendre tourner de l'extérieur me paraît plutôt mince,
parce que les détenus sont quand même en prison. Quel
avantage aurait eu le guillotiné d'actionner lui-même la
guillotine plutôt que de la laisser actionner par le
bourreau ? De changer le meurtre en suicide ?
Confier au détenu la clé de sa cellule me paraît plutôt un
truc psychologique pour calmer les rebellions de ceux qui ne
supportent pas qu'on ferme derrière eux les serrures. Comme
quoi il ne faut pas grand chose pour calmer les nerfs des
rebelles. Si j'étais en prison à Villepinte,
personnellement, je ne suis pas sûr que cela changerait
quelque chose à mon sentiment d'être victime de mœurs qui
gardent l'esprit de privation de liberté, l'esprit
d'enfermement, l'esprit de châtiment, l'esprit de vengeance
sans fin, donc.
Mais bon ! J'aimerais mieux laisser au geôlier la totale
responsabilité de ce qu'il fait plutôt que d'accepter de la
partager. Je suis peut-être un esprit pointilleux ; je ne
vois pas l'avantage de la chose.
Merci de toute façon pour cette information, même si je
crois que le fin du fin c'est de ne jamais être condamné, à
savoir que si j'ai des idées qui dérangent je préfère qu'on
me aisse libre de les exprimer ou que si je suis nocif
(voleur par exemple), on s'efforce de m'aider à accepter de
ne pas posséder ce que je convoite de prendre aux autres
26oct16 178C55
Cette terre de malheur qu'en penser ?
Les pensées et les sentiments sont des puissances
agissantes, capable d’influencer des êtres qui par leur
structure psychique sont préparés pour capter les ondes que
d’autres leur envoient.
C’est ainsi qu’ils sont faibles, certains finissent par
commettre des crimes. Ils y sont poussés par la puissance
des pensées et des sentiments négatifs que d’autres
personnes ont émis, projetés.
La justice humaine n’est pas clairvoyante, elle ne punit pas
ceux qui ont lancé des pensées et des sentiments criminels,
mais ceux qui les ont mis à exécution, alors qu’en réalité
ils ne sont pas les vrais coupables.
Bien sûr, ils sont coupables de s’être affaiblis et
abandonnés au point de devenir les instruments de courants
négatifs, mais les véritables responsables de ces crimes
sont d’autres qu’eux.
Alors attention à nos pensées ! À nos sentiments ! Ils
risquent d’être réalisés par d’autres, et s’ils sont mal, la
justice divine, qui elle ne se trompe pas, nous tiendra
responsable.
Mary de Bretagne-Sud
Réponse :
Vous posez là un problème psychologique majeur. Je me le
pose différemment de vous.
Je ne me demande pas, pour ma part, de qui je tiens telle ou
telle pensée qui me traverse, car je sais bien comme vous le
dites, que les pensées jaillies ex nihilo, c.-à-d. de rien,
n'existent pas et que je ne suis que le répétiteur d'idées
qui courent ou d'Idées qui me viennent de Dieu, mais que je
suis bien incapable d'émettre une pensée en tous point
originale, un idée qui pourrait être signée Michel Potay.
Ainsi, par exemple, les idées d'esprit et d'âme
(Rév d'Arès 17/7) : Je tiens des idées qui courent
l'idée que l'esprit est la vie incorporelle de
l'humain — "un esprit vit en nous et meut tous nos
ressorts," La Fontaine —, mais je tiens de la Parole donnée
par Dieu à Arès que l'âme ne naît pas du ventre de la
mère, mais de la vie de l'homme déjà né (Rév d'Arès 17/3),
ce que je n'aurais jamais de moi-même eu l'idée d'inventer.
Je ne me demande donc pas tant l'origine de mes pensées,
dont je ne suis qu'un intermédiaire, que je me demande dans
quelle mesure je suis responsable ou irresponsable des
pensées qui traversent notre cerveau, responsable surtout de
la manière dont elles vivent en moi. On pourrait me
rétorquer : "Il y a quand même eu des pensées totalement
originales, à preuve que vous, frère Michel, n'êtes pas
traversé par les pensées taoistes, bouddhiques, shintoistes,
musulmanes orientales, animistes, etc., et que vous êtes
traversé par les pensées de votre culture car même La
Révélation d'Arès vous l'interprétez par le filtre de
votre culture." À quoi je réponds : Je ne crois pas qu'il y
ait des pensées aussi originales et étrangères les uns aux
autres qu'on le prétend. Je crois que l'on retrouve
seulement dans toutes les pensées des hommes des réponses
apparemment différentes, apparemment vécues de façons
diverses, mais qui ne le sont pas en fait, sur les mêmes
interrogations partout.
Sur cette "terre de malheur" comme vous dites, ma sœur Mary
de Bretagne, ce sont les hommes qui sont responsables du
malheur. En quoi suis-je moi-même responsable de ce malheur
? Mais par mon péché, pardi ! Or, le péché
est le même pour tous les hommes partout sur terre. Si l'on
ne comprend pas cela, on ne comprend pas le sens de La
Révélation d'Arès. Sinon, pourquoi le Père
montrerait-il son indifférences totale face aux multiples
religions ou irreligions sur terre (Rév d'Arès 25/6) ? Si Gandhi se disait "frère de tous les assassins",
c'est parce qu'il savait que s'il n'était pas criminel,
c'était parce que les circonstances de la vie ne l'avait pas
amené à l'être. Je crois que c'est vrai pour tout le monde.
Et voilà pourquoi je considère La Révélation d'Arès
comme s'adressant à tout le monde et effectuant avec la
clarté maximale la sécularisation totale de la métaphysique,
de la foi, de la prière, de la pénitence, l'informalisation
absolue de la vie spirituelle. Voilà ce qui fait de La
Révélation d'Arès un Appel à la délivrance
totale. Voilà pourquoi je crois que Moïse fut un délivreur
absolu et que la loi qu'on lui attribue n'est
guère qu'une invention de juristes hébreux, israëlites ou
juifs. Voilà pourquoi j'appelle mes frères à reprendre comme
Moïse le commença l'Exode de délivrance. Vous dites : "Les pensées et les sentiments sont des
puissances agissantes, capable d’influencer des êtres," mais
vous devriez ajouter "capable d’influencer des êtres" dans
un sens ou dans un autre. C'est très important. Martin
Heidegger, philosophe dont je ne partage pas toutes les
idées, mais pour qui pour j'ai l'estime qu'on a pour les
maître qui apprennent à penser, écrivit je ne sais plus où,
jouant sur la presque homonymie entre deux verbes allemands
: denken et danken, disait: "Denken heisst nicht danken" qui
signifie: Penser ne signifie pas remercier. Eh bien ! pour
moi "denken kann danken heissen", c.-à-d. penser peut
signifier remercier. Alors, je vous remercie, ma sœur Mary,
pour ce commentaire.
27oct16 178C56
Bonjour Nabi,
et email n' est pas vraiment un commentaire concernant l
entrée 178.
Je commenterais plus tard — Merci de nous presenter ici le
sens réel de la Justice.
Je dois encore bien prier et faire pénitence
et redoubler de moisson pour bien comprendre le
Créateur [mots manquants] échappe dans cette entrée.
Car a travers cette entrée je ne vois aucune différence
entre Justice et Amour. Alors pourquoi
deux mots pour une même chose ?
Je pense que le Fond de la Vérité est un
même tout de Force, de Sainteté, de
Pureté, de Puissamce et d'Amour
indescriptible tout aussi dynamique et insaisissable et
notre language pauvre et faible utilise les mots comme pour
conceptualiser et donner une idee de cet insaisisable Fond.
En fait, je m inquiéte que d'après votre r"ponse au
commentaire 178C44 vous évoquiez la fermeture de votre
compte de la banque Postale ! S'agit-il du compte a travers
lequel mon Père et moi faisons l'offrande de demi-dime ? Si
oui, que puis je faire pour donner donner la demi dime, si
ce compte ferme ? Auriez vous une alternative ?
Merci pour tout bonne journée.
Léon O. de Leeds en Grande Bretagne
Réponse :
Vous dites, mon frère Léon : "Je ne vois aucune différence
entre Justice et Amour. Alors pourquoi
deux mots pour une même chose ?" Oui, vous avez raison:
Pourquoi parler de justice et d'amour
quand l'amour à lui seul implique la justice
du juste ? C'est que l'amour débouche sur de
nombreuses applications qu'on nomme parce qu'elles ne sont
pas nécessairement reliées à l'amour.
Ainis, la justice des cours de justice, la justice de la
loi, s'appelle bien "justice", mais n'a rien à voir avec
l'amour.
C'est la même chose avec pardon et amour,paix et amour, etc., puisque l'amour
du prochain idéalement appliqué entraîne
automatiquement le pardon et automatiquement la paix,
mais ces pardon et paix-là ne sont pas
ceux de la vie sociale. Le pardon et la paix sociaux sont
faits sous formes de déclarations écrites et de traités par
exemple, ils ne sont que provisoire et soumis à des
conditions précises, ce qui n'est pas le cas du pardon
et de la paix fondés sur l'amour qui
sont permanents et sans conditions.
Concernant mon compte de la Banque Postale j'ai répondu le
24 octobre à la Direction Financière de la Banque Postale de
Bordeaux la lettre suivante (lettre manuscrire) :
Madame ou Monsieur chargé(e) de clientèle de la
Banque Postale, Bordeaux,
Venant de mission, je suis de retour en Gironde et je
trouve votre lettre recommandée du 17 octobre.
Le 19 août j'avais reçu une lettre de Mme Hélène Solenne
de la Poste d'Andernos me demandant de la rappeler. J'ai
appelé cette personne quatre
fois en trois semaines ; je n'ai jamais trouvé
personne au bout du fil ; j'ai laissé deux messages.
Maintenant vous clôturez mon compte. Mais pourquoi ?
Je suis client des CCP et de la Banque Postale
depuis des décennies (peut-être soixante ans). Je suis
un honnête homme et vous me traitez comme un malfaisant.
À moins que ce soit comme a dit récemment Ken Loach une
"cruauté nécessaire" ?
J'ai 87 ans. Je suis abasourdi, mais bon !
En m'adressant mon chèque de clôture aurez-vous la bonté
de me dire à qui profite cette clôture ?
Autrefois les banques cherchaient l'argent. Aujourd'hui
elles le rejettent. N'ai-je pas le droit de comprendre?
Bonnes
pensées
signée Michel Potay
Si, à la suite de cette lettre, la Banque Postale clôture
définitivement mon compte sans explication, je vous donnerai
une autre destination bancaire.
Embrassez pour moi votre père René O., votre maman, vos
frères et sœurs.
27oct16 178C57
Vous écrivez : "Un juste se conforme à la Parole.
Être juste, c'est voir toute chose sous l'angle de
la Lumière et de la pénitence, c.-à-d.
de l'amour, du pardon, de la paix,
de l'intelligence spirituelle libre de
préjugés, et dans la perspective du partage du monde entre
tous ses propriétaires : les humains."
Dans les assemblées de Pèlerins d'Arès,
laboratoires du monde changé (28/7) chacun fait
l'expérience en fonction de sa pénitence, de
l'anarkhisme, de l'amour du prochain, du partage,
de la justice, car c'est avec les autres, les
frères que l'on s'exerce le mieux à la vie spirituelle libre
et évolutive.
Les assemblées de pénitents et de moissonneurs
de pénitents sont comme un pot (Rév d'Arès
xi/11) où se prépare la bonne nourriture (12/4)
qui rassasiera tous ceux et celles qui ont faim de justice
(xxxi/10) et de bonheur (36/23).
Une nourriture aux ingrédients bien goûteux, très variés et
non la triste pâtée que chaque jour le système nous sert
dans ses écoles, ses médias,ses tribunaux.
Oui, les victoires dans nos cœurs et dans nos assemblées
arésiennes, petites unités humaines, sont déjà les victoires
du monde changé ! Annie L-J. d'Île de France
Réponse :
Oui, ma sœur Annie, nous pénitents et Pèlerins
d'Arès sommes "comme un pot (Rév d'Arès xi/11) où
se prépare la bonne nourriture (12/4) qui
rassasiera tous ceux et celles qui ont faim de justice
(xxxi/10) et de bonheur (36/23)." Mais on
peut dire cela de tant et tant de façons différentes que
nous nous demandons chaque matin comment nous allons
expliquer au monde ce nous sommes et quel but nous
poursuivons.
Nous pouvons aussi dire que nous Pèlerins d'Arès sommes les
grands espérants, rares dans l'Histoire, dont l'aventure
spirituelle consiste à dégager le temps existentiel de
l'homme du temps matériel universel, afin de recréer ce qui
est existentiellement recréable : avant tout l'homme, le
Dieu de Dieu puisque son image (Genèse 1/26). Nous
sommes les seuls à pouvoir inviter les autres hommes à
sortir de la médiocre vie de fourmi humaine, esclave d'une
reine : le pouvoir. Voilà, avec bien d'autres façons de dire
encore, qui signifie la même chose que votre pot où
se mijote la nourriture des assoiffés de
justice et de bonheur, mais c'est dit tout autrement,
sur d'autres registres, avec d'autres mots et nous sommes
sans cesse en train de nous dire: Faut-il le dire comme ceci
ou comme cela ? Je reçois bien des commentaires, que je ne
publie pas, parce qu'ils s'éloignent vraiment trop loin du
cadre de cette entrée 178, des commentaires qui jonglent
avec le mot justice dans tous les sens possibles et
imaginables comme avec des balles de ping-pong et je me dis:
Rares vraiment sont ceux qui comprennent une notion aussi
profonde et noble que la justice. Il y en a même un, pas
plus tard qu'aujourd'hui, qui dit : "Je suis flic, mais je
vous dis : Il n'y a qu'une justice: Il faut couper les
couilles aux cons et ça fera une montagne de sang." Alors,
moi qui parle de "dégager le temps existentiel de l'homme du
temps matériel universel" j'ai bonne mine, je parle hébreu,
chinois... Comment être compris ? Alors, je me tourne vers
le Père et je lui dis: Père du Ciel, prends-nous vite,
emmène-nous dans les espaces infinis où règne la Lumière !
Mais non, il nous faut trimer sur cette Terre pour ramener
au petit reste le plus d'épis mûrs
possible.
Merci, sœur Annie, pour ce commentaire.
29oct16 178C58
Il faut un peu se droguer dans la vie. Sinon, on ne réussit
à rien !
Je vous suis depuis quelques mois et je trouve passionnsant
ce blog. On y trouve des idées qui dépassent (enfin, je
crois) la religion (ou bien c'est que la religion à beaucoup
changé). C'est écrit très intelligemment.
Dans un moment que je crois historique où tout est prêt à
péter: la politique, la démocracie, la loi (pour la religion
c'est fini, plus personne n'en veut, même si l'islam dur se
rebiffe), et tout et tout, de façon qu'on se demande
seulement quand ça va se faire et comment ça va se faire.
Il vaut mieux tout tenter pour être entendu quand on est à
votre place, Michel Potay, et il faut vous droguer un peu,
parce qu'un drogué sort de sa cachette.
Pas au haschich ou à la cocaïne, bien entendu, mais en
acceptant de se mettre à la mode. Pour être à la mode il ne
faut pas "donner des conférences" (c'est très con !), il
faut une grande gueule pour commencer et vous on ne vous
entend pas ! Votre blog est un cuicui d'oiseau alors que
vous êtes un aigle. Oui, l'aigle qui se rit du vertige
[Rév d'Arès 33/5), le faucon sans peur [xLv/20].
Un faucon réclame (c'est son cri). Alors, réclamez
la prise de conscience de la population pour qu'elle entre
en pénitence, comme dit votre livre (je l'ai lu chez
ma mère, livre déconcertant mais étourdissant que les gens
liraient plus s'il était présenté autrement).
Soyez un autre ! Faites-vous remarquer au lieu d'aller
gentiment comme un gentil retraité au bras de sa femme dans
la Jardin Public. Vous êtes trop discret et si c'est Dieu,
comme vous dites, qui vous a demandé d'être son
porte-parole, alors donnez de la voix ! Et si vous ne vous
en sentez pas la force, droguez-vous ! Ça stimule. Qu'est-ce
que vous avez à perdre ? Votre dignité ? Mais tout le monde
se fout de la dignité.
Arrêtez d'être conformiste !
Jean-Paul parmi les Jean-Paul de Bordeaux en Aquitaine
Réponse :
Mais vous, charmant Jean-Paul, conseilleur qui me dit en
somme : Exhibez-vous ! mais qui lui se cache, parce que je
ne connais pas de Jean-Paul fréquentant notre mission "L'Eau
Forte", rue Montbazon à Bordeaux.
Oui, qui êtes-vous, vous qui vous cachez ? Moi, je ne me
cache pas, on me croise dans la rue ou "au Jardin Public" où
en effet nous allons souvent faire une marche à pas vif, mon
épouse et moi, dans la dignité. La mission publique,
savez-vous seulement ce que c'est, Jean-Paul ?
Quand vous aurez comme moi compris que nous vivons dans un
pays où la liberté de conscience et d'expression est dans la
Constitution, mais pas dans la vie publique, parce que tout
est fait pour réduire à un "cuicui d'oiseau" le discours qui
déplaît aux princes qui mènent le grand troupeau
français qui leur rend un culte (Rév d'Arès princes
du culte religieux, politique, etc., nombreuses
références), toutes catégories comprises.
Notez aussi que j'ai maintenant 87 ans et que je ne me vois
pas crier à la cantonade comme un tribun de rue, monter sur
une barricade irréelle pour défier un "ordre" public qui a
longtemps cherché les occasions de me faire peur. Je crois
au contraire que ma digne discrétion m'a toujours servi et
qu'elle est la seule attitude que peuvent avoir mes frères
et sœurs plus jeunes qui ont pris mon relais à la mission.
Oh, vous savez, Il y a trente ans et plus je fus
missionnaire dans les rues de Bordeaux, mais ce n'était pas
toujours de tout repos. Des hommes m'y attaquaient parfois,
me prenaient par le colbac, me poussaient dans une
encoignure: "Si tu ne fermes pas ta gueule, on te saigne,"
ou bien, quand c'étaient des évangélistes : "Satan, tu
es Satan, un damné bon à brûler!" ou des injures et menaces
semblables. Jamais cela n'arriva ni n'est arrivé depuis à
mes frères et sœurs missionnaires ; preuve évidente que
j'étais l'homme visé.
Il est toujours facile de donner des conseils comme ceux de
votre commentaire, quand on n'est pas soi-même concerné et
qu'on n'a aucune expérience de la mission publique.
Ceci dit, je crois vos conseils pleins de bonnes intentions
; vous désirez sûrement avec sincérité que je sois plus
entendu. Merci. Je le désire plus que vous encore. Mais
quant à me droguer pour sortir de ma dignité naturelle, non,
cela je ne le ferai pas. Comme Dieu — car c'est bien Lui Qui
m'a parlé, c'est bien Lui Que vous avez lu chez votre mère —
m'a pris, je demeure et demeurerai sans déguisement ni
drogues jusqu'à mon dernier souffle. Digne je suis ;
"conformiste" je ne suis pas. J'ai envie de vous chanter la
chanson de Sinatra "Why try to change me now?" (Pourquoi
essayer de me changer maintenant ?) :
29oct16 178C59
Ceci n'est pas un commentaire, mais un chant tellement beau,
interprété par de jeunes chanteurs.
Je lis sur votre blog, parfois , le mot "Alléluia". Oui,
Alléluia !
Ce chant touche le cœur, comme l'amour a pour mission de
toucher les cœurs, de changer le cœur de l'homme, et ainsi,
le monde change.
Réponse :
Merci, sœur Véronique, de partager cet "Alleluia !" avec
nous.
Toutefois, en ce qui me concerne, je n'ai pas pu ouvrir ce
site, qui est payant, je n'ai donc pas pu écouter le chant.
Tout ce que j'ai obtenu c'est l'affichage suivant :
Internet+
Votre
demande n'a pu aboutir.
Renouvelez votre
achat ultérieurement ou rendez-vous surl'espace
Assistance de SFRpour
bénéficier de ce service.
Comme je ne souhaite pas acheter le droit d'ouvrir le site
(je ne suis pas un abonné SFR), je reste en retrait de ce
chant. J'ai entendu beaucoup d'autres Alleluia ! magnifiques
comme celui de Haendel que j'affiche ici :
Mais je ne doute pas que des lecteurs du blog ouvriront le
site que vous proposez et écouteront l'Alleluia que vous
nous proposez.
29oct16 178C60
Bien aimé frère aîné (Rév d'Arès 16/1),Messager
de Dieu (2/21, 4/11), sauvage de Dieu, père
spirituel (xxxiii/14), c'est une nouvelle étape
(entrée) difficile et brûlante qui nous porte encore et toujours plus haut.
La justice et conscience du pénitent est
justice et conscience de l'amour (qui est
en nous, Rév d'Arès ix/8). L'amour est le sol même sur quoi pousse la pénitence,
pardon, paix, intelligence spirituelle ne sont que
des dérivés de l'amour (extrait de votre réponse
177C83).
Personne ne sera Être sans savoir devenir Christ
(32/1/5) ou pénitent exemplaire dans un
premier temps et vaillant missionnaire (ou moissonneur).
Dans votre réponse 177C79 vous nous parlez d'une conscience
après la mort cérébrale. Le cerveaux étant le siège de la
conscience cela défie la raison raisonnante, à mon sens
cette conscience posthume est liée a la justice et
conscience du pénitent, peut-être sera-t-elle en
état d'âme, dans la mesure ou la nèpe
(Rév d'Arès xii/1-6) s'en sera créé une (annotation
de la Rév d'Arès 4/5-8).
L'homme a une conscience (à la différence des animaux), en
faire l'examen (qui me fait penser à l'examen de l’âme)
et prendre conscience de son image et ressemblance
[de Dieu, Genèse 1/26-27). Faible lumignon [Rév d'Arès 32/5], je comprends ici
néanmoins que la justice de juste (xxxi/10) de
Dieu Amour ne peu que recréer l'homme en Bien, que
le juste, le bon et sa justesse, sa
souplesse, son extrême générosité, sa sagesse, son
humilité, sa douceur, son amour, son pardon,
sa paix, sa justice et conscience sont a
l'opposé des sciences vaniteuses (33/8)
juridismes, lois, dogmes, codes etc.
Votre enseignement, juste prophète (Rév d'Arès
xxxvii/2) Mikal, frère Michel, comme le Bon
(Jésus) parle vrai.
(Jésus) est roi du peuple (d'en-) bas face â la mer,
entre la terre et l'arbre.
Mouhamad (est) la voix face à l'aurore.
L’œil de Mouhamad (est) plein d'Eau (Céleste).
Le Bon pousse la nuit ; Mouhamad tient le soleil sur la
tête de Yêchou (Jésus).
(Mais, de la) bouche de Yêchou (et de la) bouche de
Mouhamad, toi (tu sors comme) le feu (Rév d'Arès
xiii/13-18).
Alain G. M. d'Île de France.
Réponse :
Quel bel élan de foi, mon frère Alain ! Et quel lyrisme !
Merci pour ce beau commentaire.
La plupart de ceux qui ont traité des crimes, que ce soit le
vol, l'escroquerie, le meurtre, la trahison, que sais-je
encore ? les ont traités comme des passions horribles
du vice qui méritaient selon eux les plus exemplaires vengeances
de la société. Longtemps ces vengeances
s'exercèrent très grossièrement et cruellement par les
galères, l'écartèlement, la pendaison ou le supplice de la
roue ou, comme c'était encore le cas au temps de ma
jeunesse, par le bagne ou la guillotine. La prison était et
est encore sans doute la moindre vengeance, mais c'est quand
même l'horreur d'un confinement, d'une privation de vie.
Bref, on s'est pendant des millénaires plus préoccupés de
punir en faisant souffrir que d'expliquer pourquoi des
hommes devenaient des nocifs. Quand j'étais dans l'église,
il m'arriva de visiter des prisonniers et ce que j'ai retenu
de la psychologie de ces condamnés, c'est que la plupart
d'entre eux étaient devenus des déliquants de diverses
sortes, parce qu'ils n'avaient pas trouvé de sens à leur
vie.
Mais quelle justice humaine juge un humain devenu fautif
parce que la société n'a pas su donner un sens à sa
vie ? Quelle justice humaine comprend-elle que la
plupart des déliquants ont eu des enfances au cours
desquelles ils n'ont rien appris de noble, de grand, de
riche, d'emballant spirituellement autant que
professionnellement ? Les mauvais garçons notamment sont
des gens pour la plupart paresseux simplement parce qu'ils
n'ont jamais rien vu autour d'eux qui leur donnât envie
qu'on y travaille et qui ne virent pour vivre que le
raccouri du vol, de l'escroquerie, voir du meutre ? Il y a
des exceptions à cet état psychologique, mais elle sont
rares.
Comment ne pas se sentir co-responsable de ces désastres
humains ? L'amour du prochain seul permet à l'aimant de
comprendre que les mauvais sentiments et les mauvaises
passions se rattachent aux vicissitudes de l'existence,
laquelle est le produit de tous dans une société. Ceux qui
jugeant l'autre ignorent le mal chez l'autre, parce qu'ils
ne se mettent pas à sa place, parce qu'ils ne se sentent pas
la chair de sa chair et l'esprit de son esprit, sont comme
des ignorants qui ne désirent pas la certitude, parce qu'ils
ne soupçonnent même pas ce qu'est une certitude tout
simplement parce qu'ils croient qu'ils ont déjà cette
certitude. De là viennent les lois pondues par des gens
convaincus de savoir ce qu'il faut et qui ne font qu'errer
dans un obscur labyrinthe.
Si je veux du bien à mon prochain, parce
qu'il est un bon voisin, aimable, et qu'il m'a rendu
service, il n'y a rien là qui puisse faire grandir mon âme,
si j'en ai une. Mais si, au contraire, je veux du bien à mon
prochain, qui qu'il soit, simplement parce que
c'est conforme à l'action nécessaire de l'amour,
je trouve là le moteur qui fera de moi le juste
avec une bonne justice.
Comme je suis heureux que vous ayez trouvé cet élan, frère
Alain, mon frère assidu à la mission dans Paris comme je
l'espère.
29oct16 178C61 Mikal, l’ami.
Il y a assez longtemps, je lus Luc 15/11-32
[parabole du "fils prodigue"] mais plus particulièrement 18-21 :18 "Je vais aller vers mon père et je lui dirai : Père,
j’ai péché envers le ciel et contre toi. 19 Je ne mérite
plus d’être appelé ton fils. Traite-moi comme un de tes
ouvriers.” 20 Il alla vers son père. Comme il était encore
loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié : il courut
se jeter à son cou et le couvrit de baisers. 21 Le fils
lui dit : “Père, j’ai péché envers le Ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d’être appelé ton fils...
Alors, je compris que justice n’avait rien à voir avec ce
que le pouvoir notamment par l’information radio ou
télédiffusée nous enseigne.
Ainsi le fils, à bras ou à cinelle (Rév d'Arès xLvi/1),
avant son retour au Père sait qu’il a péché envers le ciel
et contre toi — ce qui implique : Je ne mérite plus
d’être appelé ton fils —, mais dans son Amour
sans borne, tandis qu'il était encore loin, le
Père l’accueille non pas en étranger, mais comme son
fils, et il le couvre de baisers.
Dit autrement ce n’est pas Dieu, et encore moins l’homme,
qui rend la justice mais le "Dieu de Dieu" (réponse 178c54)
qui devant cet Amour pur appliquera la Justice que
sa Liberté lui aura donné de réaliser.
Cordialement.
Yves D. de Bretagne-Ouest
Réponse :
Quel magnifique démonstration de la justice vue sous l'angle
de l'amour vous nous faites là, mon frère Yves !
Mais oui, l'histoire du "fils prodigue" que Luc nous a
rapportée (Matthieu et Marc ne la mentionnent pas) est la
plus émouvante des paraboles. Comment, les larmes aux yeux,
ne pourrions-nous pas évoquer des lignes célèbres, un poème
que je ne résiste pas à la tentation de publier ici :
Un homme avait deux fils. De toutes les paraboles de
Dieu,
C’est celle qui a éveillé l’écho le plus profond.
Le plus ancien.
Le plus vieux, le plus neuf.
Le plus nouveau.
Fidèle , infidèle.
Connu, inconnu.
Un point d’écho unique.
C’est la seule chose que le pécheur n’a jamais fait
taire dans son cœur.
Quand une fois cette parole a mordu au cœur
Le cœur infidèle et le cœur fidèle,
Nulle volupté n’effacera plus
La trace de ses dents.
Telle est cette parole. C’est une parole qui accompagne,
Elle suit comme un chien
Que l’on bat, mais qui reste,
Comme un chien maltraité, qui revient toujours,
Fidèle elle reste, elle revient comme un chien fidèle,
Vous avez beau lui donner des coups de pied et des coups
de bâton
Fidèle elle-même d’une fidélité
Unique.
Ainsi elle accompagne l’homme dans ses plus grands
Débordements.
C’est elle qui enseigne que tout n’est pas perdu.
Il n’entre pas dans la volonté de Dieu
Qu’un seul de ces petits périsse.
C’est un chien fidèle
Qui mord et qui lèche
Et les deux retiennent
Le cœur inconstant.
Quand le pécheur s’éloigne de Dieu, mon enfant,
A mesure qu’il s’éloigne, à mesure qu’il s’enfonce dans
les pays perdus,
A mesure qu’il se perd.
Il jette au bord du chemin, dans la ronce et dans les
pierres
Comme inutiles et embarrassants et qui l’embêtent les
biens les plus
Précieux. Les biens les plus sacrés.
La parole de Dieu, les plus purs trésors.
Mais il y a une parole de Dieu qu’il ne rejettera point.
Sur laquelle tout homme a pleuré tant de fois.
Sur laquelle, par la vertu de laquelle. Par laquelle
Et il est comme les autres, il a pleuré aussi.
Il est un trésor de Dieu, quand le pécheur s’éloigne
Dans les ténèbres grandissantes,
Quand des ténèbres
Croissantes
Voilent ses yeux il est un trésor de Dieu qu’il ne
jettera point aux ronces
De la route.
Charles Péguy
Un grand merci du fond du cœur pour votre commentaire, mon
frère Yves !
Je vous embrasse, Yves, avec votre épouse sœur Dawnel, de
toute mon affection fraternelle.
29oct16 178C62
Merci pour cette magnifique entrée qui nous éloigne des
tentations de l’automatisme et du dogmatisme.
Le côté juste de justice nous rappelle
que comme en musique la "note juste" est celle qui s’insère
dans l’harmonie, dans le bon environnement que font les
notes avant et les notes après. Un peu plus loin sur la
partition l’harmonie demandera une autre note, une autre
justesse. La dissonance peut être recherchée mais pour créer
une autre harmonie.
Pour la partition du cœur humain la justesse me fait penser
à la mesure (Rév d'Arès 7/6), la recherche de
l’équilibre. Je voyais la mesure jusqu’à présent
comme un élément restrictif : pas trop de ceci, pas trop de
cela. Mais si je me dis : "La justesse est la mesure,"
cette dernière dans mon esprit se gonfle d’une vie nouvelle.
Dans un différend avec autrui la mesure n’est pas
uniquement de ne pas me mettre en colère ou de ne pas juger
l’autre mais de comprendre ce qu’il y avant le clash et
d’anticiper ce qu’il y aura après, si je dis ceci ou si je
dis cela; savoir pourquoi il réagit comme ci ou comme ça.
Et je vois la mesure comme la juste
attitude, la bonne attitude en vue de cette
harmonie qu’est la fraternité. Je me hasarde donc à écrire
justesse = mesure.
Je suis plus affirmatif pour partager ce constat que chez
moi, une des sources de démesure donc d’in-justesse,
injustice se trouve dans l’impatience.
Terrible maître que l’impatience qui exige que la vie se
déroule selon un schéma trépident qui prive l’être de la
richesse, des sensations, de la leçon d’humilité que donne
la vie. L'impatient mesure le rythme du monde selon un
échéancier prévu par lui seul, sans tenir compte du
déploiement, des circonstances de la vie. Toujours en
attente d’un "retour sur investissement", sur promesse, sur
nécessité ; l’impatient vit dans le monde à la recherche de
ce qui pourra apaiser cette morsure du cœur qu’est le besoin
non satisfait.
Le système organise la frustration, fait donc de nous des
impatients chroniques. D’abord, parce qu’il ne peut pas
établir les bases sociétales pour que l’humanité vive en
plénitude ses énergies divines — amour, liberté, créativité,
individualité et [parole qui donne l']intelligence — et
ensuite parce qu’il ne connaît pas d’autres moyens pour
faire tourner l’économie et la politique.
Le chapitre XVIII de La Révélation d’Arès nous
apprend que tout vient du Bien et que le mal n’est
qu’un détournement du Bien (XVIII/3-4). Avec cet
éclairage, je me demande si la politique n’est pas qu’un
tragique raccourci — comportement d’impatient — qui tend à
imposer aux autres le sens de la vie ensemble, dérivé de la
fraternité initialement prévue pour l’humanité ? Et si
l’économie n’est-elle pas un raccourci simpliste du besoin
de prospérité et de vie matérielle prévue par le Père
de l’Univers pour l’humanité, puisque celle-ci est
charnelle, mais dans la mesure, le don et le
partage.
Si je soigne mon impatience je soigne l’injustice du monde.
La pénitence est bien la clé du bonheur universel.
Salvator B. d'Île de France
Réponse :
Merci, frère Salvator, pour ce commentaire.
Je ne vois pas pourquoi le chapitre XVIII nous apprendrait
plus que d'autres passages de La Révélation d'Arès, plus
démontratifs de la distinction entre Bien et Mal,
"que tout vient du Bien et que le mal n’est qu’un
détournement du Bien (XVIII/3-4)." Ce n'est pas
le sens principal de ce chapitre, mais il y a toujours,
selon les sensibilités, diverses façons de sentir la Parole. Ici, vous soulignez la mesure (Rév d'Arès 7/6)
que vous interprétiez comme une réduction, voire une
minimisation, du Bien dans sa pratique pénitente,
mais qui est sagesse (vous dites équilibre, mais
je vous résume), et l'impatience de l'homme happé par "le
rythme du monde".
Oui, la justice du justeest faite de
cette mesure telle que vous voyez dans la justesse
et de cette patience si nécessaire pour y voir juste
dans la faute du prochain, mais ce sont là des formes, non
la base, qui demeure l'amour du prochain.
Cet amour du prochain en manquant totalement aux
magistrats des cours de justice et à leur loi des rats
fait que, pour finir, leurs sentences ne sont que la
fabrication d'une réalité qui est la leur, mais pas la
nôtre. Ils ne voient pas que leur réalité pourrait en être
une autre refaçonnée par l'amour, parce qu'ils se
considèrent comme chargés d'appliquer la vengeance sans
fin (Rév d'Arès 27/9) de la société et qu'ils ne
voient la justice que sous l'angle de la loi du talion, même
si les modalités de celle-ci varient considérablement selon
le degré de cruauté ou de clémence des législateurs.
Je fais, un stop ici, car ces législateurs me feraient bien
rire si leurs décrets ne préoccupaient pas au plus haut
point la raison. Par exemple, ils viennent (entendu à la
télévision ce matin) d'assimiler l'outrage à policier à
l'outrage à magistrat et de faire passer ainsi la sentence
de six mois (comme c'était auparavant pour les policiers) à
un ans de prison. J'aimerais qu'on m'explique en quoi dire à
un policier ou a un magistrat quelque chose qui le conteste
ou qui lui déplaît vaut six mois ou un ans de prison ou
n'importe quel autre temps d'incarcération (pourquoi pas
cinq jours ou cinq ans ?) et pourquoi l'incarcération plutôt
qu'une amende... ou le bagne ? Voilà bien la
fabrication d'une réalité qui défie la raison.
Et d'abord que peut-on appeler outrage, puisque la liberté
de conscience constitutionnelle devrait normalement laisser
chacun libre de dire à l'autre, quel qu'il soit, ce qu'il
pense de lui en conscience ? Comme quoi on retrouve bien ici
la religion, dont est née la politique, et la hiérarchie des
sanctions sacrées selon qu'on a affaire à un pékin ou à un prêtre.
Policiers et magistrats sont les prêtres de la
religion politique. Et si l'on m'outrage, moi, qui suis le
Prophètes du Très-Haut ? Eh bien, rien, il n'y a rien de
prévu pour cet outrage-là — et c'est tant mieux, car je m'en
fiche complètement —, parce que le Très-Haut dans les textes
a été remplacé par la République, nouvelle religion (au
reste variable selon le vent de la législation), et que le
prophète serait plutôt promis à l'asile psychiatrique. Ainsi
tout varie-t-il ; ainsi tout est-il provisoire,
variation et dérision en ce monde.
Ce que mon entrée 178 pose, c'est une question comme : Si la
justice du juste d'une côté et les cours de justice
d'un autre existent, comment les distinguer ? La question
est à nos yeux fondamentale. Pour autant j'admets qu'elle
n'est pas pour autant résolue, car nous ne sommes pas encore
des pénitents aussi profonds et aussi délivrés de
la culture qu'il faudrait. Mais nous avons au moins dans
quelle direction aller : Celle de l'amour. L'amour
que l'on devra un jour égrener sur le chapelet de la vertu
(Rév d'Arès 28/15), que cite La Révélation
d'Arès, et que vous reprenez dans votre commentaire:
mesure, patience, etc.
Le premier problème qui se pose est que l'idée de justice
n'est pas universelle, que donc ce qui peut être justice
ou justice ici peut ne pas l'être là-bas et qu'il faudra
l'éclatement des masses nationales en petites unités pour
que ces distinctions se fassent d'une façon non plus visible
par la législation, mais visible par l'état moral ou
spirituel des citoyens du lieu. Autrement dit, il faudra que
le changement de vie devienne quelque chose de
visible là où il se fera. De là, comme vous concluez votre
commentaire, vient que "la pénitence est bien la
clé du bonheur universel", parce que la notion de bonheur
sera longtemps encore tout aussi variable d'une aire humaine
à une autre aire humaine. Sur les petites aires
indépendantes et libres, où règnera la pénitence,
la faute ne sera plus considérée comme un délit, méritant la
vengeance de la société, mais comme un retard sur le chemin
du changement de vie (Rév d'Arès 30/10-11)
méritant d'être traitée par l'amour, qui est
évidemment patience, comme vous le dites, frère
Salvator, vieux compagnon de foi.
30oct16 178C63
Ce que vous dites ici depuis 175 est tout à fait nouveau.
Le mosaïsme ou l'esprit de délivrance, l'anarkhia ou
l'esprit de liberté, la justice ou l'esprit d'impartialité
comme une mère est impartiale avec ses enfants... Mon
grand-père disait qu'à l'époque où on coupait la tête des
assassins, il pensait que le condamné avait au moins une
personne pour le pleurer : sa mère, et que rien que pour la
mère il trouvait honteux qu'en France le corps du décapité
fût enterré dans un lieu secret et anonymement et ne fût pas
rendu à la famille.
Et puis tout est nouveau, y compris le mal. Le monde n'a
jamais été aussi mal. Il y avait bien des choses qui
n'allaient pas autrefois, mais maintenant, c'est pire que
tout. L'attentat à Charlie-Hebdo, l'attentat au Bataclan...
Comme le pire est nouveau Dieu envoie une Révélation
nouvelle. Normal.
J'ai lu le mois dernier Aldous Huxley "Le Meilleur des
Mondes". C'est mon grand-père qui m'a dit : "Lis ça ! Tu
comprendras qu'Aldous Huxley est un prophète, un vrai, qui
raconte le monde futur d'une façon que personne, pas même
Jésus Christ, avant lui n'a pu imaginer. C'est plus que
neuf, parce que ce n'est encore qu'une prophétie. Il annonce
l'avenir le plus moche : Plus de sexe, les fœtus fabriqués
dans des éprouvettes, les personnalités formées comme des
automates, etc.)." Mon grand-père avait connu Aldous Huxley
à Sanary-sur-Mer parce que c'est là que cette révélation a
été écrite en 1930.
C'est ça qui nous menace et c'est même commencé. Quand mes
gosses reviennent de l'école, ils me parlent comme des
robots en fabrication. Mais pourquoi vos missionnaires
n'expliquent-ils pas bien la situation ?
Je ne dis pas qu'il était normal de couper la tête des
assassins, mais dans le temps la justice des tribunaux était
beaucoup plus juste qu'aujourd'hui. Là, oui, alors !
Maintenant, il faut la justice du juste, comme
vous dites.
La justice n'ose plus planer, comme vous le demandez. La
justice est devenue un gros poids lourd. Il faut absolument
une contre-culture pour effacer une culture qui débloque à
fond. L'esprit sectaire règne et ne partage rien avec les
pensées autres que socialistes. Les voyous sont considérés
comme socialistes et on les libère le lendemain de leur
arrestation, alors que si on vous arrête, vous considéré
comme réactionnaire, on vous collera au fond d'une cellule
jusqu'à ce que vous y mouriez. Vous êtes un marginal, mais
pas le bon marginal à la Mélanchon, vous n'êtes ni gauchiste
ni pro-situ, ni escroc roulant les friqués. Vous êtes droit
et ça, ça fait peur. Ce monde qui a été vivable ets
maintenant pourri.
Qu'est-ce que vous pensez ? Faut-il voter Front National ?
Zoé G. du Var
Réponse :
Votre nom, Zoé, me dit vaguement quelque chose, mais je ne
me souviens ni de qui le porte ni quand et où je l'ai
rencontrée ou lue.
Votre commentaire est en tout cas celui de quelqu'un qui
suit mon blog — merci pour l'intérêt que vous lui portez —
mais qui a encore beaucoup de choses à comprendre concernant
La Révélation d'Arès et la foi qu'elle suscite chez les
Pèlerins d'Arès. Si vous allez à Nice, passez par notre
mission, 15 rue Biscarra, et voyez-y, de ma part, frère
Bernard, ou frère Xavier, ou frère Dominique, ou sœur Évy,
ou sœur Rébecca. Ils vous apporteront des lumières.
Vous dites : "Tout est nouveau." Non, ma sœur Zoé, tout
n'est pas nouveau. Je dirais même que rien n'est nouveau.
Aldous Husley, dontvous venez de lire "Le Meilleur des
mondes", n'a pas inventé le genre dystopique, qui existait
déjà dans l'antiquité (voyez la "caverne" imaginée par
Platon !). Une dystopie est un récit présentant une
population imaginaire dans une situation qui l'empêche
d'être heureuse et épanouie, situation permanente depuis le
mauvais choix d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5) ; c'est
une sorte d'utopie qui inspire la pitié et suscite
l'inquiétude parce que déshumanisée, ce qu'on appelle une
contre-utopie
On ne peut perdre le souvenir du "Meilleur des mondes", que
j'ai lu il y a longtemps (j'étais militaire, en 1949 ou
1950) dans lequel Aldous Huxley avait imaginé pour
l'humanité un avenir épouvantable où les individus seraient
fabriqués dans des bocaux, prévus pour tel ou tel destin, où
la liberté de choix n'existerait plus du tout. Pour moi ce
livre célèbre paru dans les années 30, sans reprendre les
histoires imaginant d'autres contre-cultures — par exemple
Orwell et son "Nineteen eighty-four" ("1984") —, s'insère
dans une chaîne de dystopies, dont la plus célèbre avant
Huxley est sans doute "Les Voyages de Gulliver" de Jonathan
Swift (pasteur anglican vers 1700 bien placé pour
s'inquiéter du sort de l'humanité), qu'on a appelé un roman
philosophique et que certains considèrent comme un livre
pour enfants, mais qui est pour moi tout autre chose, une
description sous forme de conte du triste monde où nous
vivons et où nous allons continuer de vivre.
Dans Lilliput où les hommes sont minuscules Jonathan Swift
décrit les calamités des intrigues de gouvernement et le
cynisme des princes ; dans Brobdingnag où les
hommes sont géants, qui est l'inverse de Lilliput, Swift
anticipe un monde bien meilleur (quoique dégénéré, je
crois), dont le souverain méprise notre actuel monde humain
: "Les gens de votre race humaine sont la plus odieuse
petite vermine qui rampe sur terre," et proclame: "Un bon
gouvernement se ramène à quelques principes simples: le bon
sens, la raison, la justice et la bonté" ; dans Balnibarbi
Swift voit le règne de l'arbitraire technocratique, des
rêves sans signification, de la vie à l'envers, dont les
habitants ont un œil tourné vers le dedans, l'autre œil
tourné vers le ciel. Gulliver ne trouve de sagesse que chez
les chevaux philosophes, les Huyhnhnms (imprononçable) qui
ont asservi les Yahoos, hommes dégénérés. J'abrège. Aldous
Huxley n'est pas le seul à décrire le monde hideux — hideux
par rapport à ce qu'il fut en Éden — où nous vivons et à
laisser le lecteur imaginer des avenirs plus hideux encore.
Aldous Huxley, George Orwell et d'autres, qui trois cents
après Jonathan Swift sont arrivés à la même conclusion : Les
hommes veulent tout à la fois satisfaire leurs vices et
leurs méfaits et les réprimer et cette contradiction les
mènera à des aberrations et folies sociales, lesquelles me
paraissent déjà visibles en ce monde. Au reste, comme je le
dis précédemment, si vous remontez à l'an 400 avant Jésus
Christ et lisez dans "La République" la partie consacrée à
"la caverne", image par laquelle Platon décrit la société,
vous verrez qu'il y a très très longtemps que des penseurs
s'inquiètent de ce qu'est devenue l'humanité politisée.
Il y a mille façons et occasions pour les pouvoirs de
réduire l'homme à l'esclavage. "Actuellement," vient de dire
Oliver Stone, "le terrorisme sert d'excuse à la surveillance
de masse." Sur cette sinistre ligne le pouvoir, que la
plupart de ses victimes râleuses mais consentantes voient
comme un bienfait, le pouvoir nous mène Dieu sait où... oui,
Dieu sait vraiment où et Il le dit dans La Révélation
d'Arès, à un monde où nous ne sommes déjà plus que
des sortes d'automates, en faisant de nous des êtres
contraints au Mal et sous surveillance à qui l'on fait
perdre peu à peu toute légitime individualité.
Il n'y a que la pénitence au sens que donne à ce
mot La Révélation d'Arès, qui est la reprise de
l'individualité par l'amour, le pardon,
la paix, l'intelligence spirituelle et la liberté,
qui sauvera l'humanité des affreuses aberrations auxquelles
ils seraient amenés quand le péché des péchés (Rév
d'Arès 38/2) surviendra. Notre mission est des plus
urgentes. Rejoignez-la, ma sœur Zoé !
Ceci dit, faut-il voter Front National ? Je ne donne aucune
consigne de vote. Sous tous ses aspects, comme le loup quel
que soit la couleur de ses poils, sa maigreur ou sa graisse,
la politique reste la politique. Personnellement, une seule
chose guide mon choix : Comme le berger s'efforce de savoir
si le loup attaquera ou non son troupeau, je m'efforce de
savoir si l'homme élu sera ou ne sera pas un obstacle à
notre foi, à notre mouvement spirituel, à nos perspectives.
Pour l'heure, je ne sais pas pour 2017.
Je m'aperçois que ma réponse est longue... Pardonnez-moi
cette longueur. Ce dimanche je n'ai pas beaucoup de courrier
à faire, ce qui est inhabtuel, et donc un peu plus de temps
qu'à l'ordinaire pour m'étendre sur le sujet d'Aldous Huxley
et des dystopies.
31oct16 178C64
J'ai compris, grosso modo, ce que c'est que la pénitence,
mais un Pèlerin d'Arès, c'est quoi, c'est qui exactement ?
J'ai lu La Révélation d'Arès cet été. Ce livre me
trouble beaucoup. Je voudrais en savoir plus.
J'habite à Antony, mais je travaille à Paris. Puis-je
rencontrer des Pèlerins d'Arès à Paris ?
J'ai aussi lu votre blog. Je l'ai plutôt parcouru, parce que
je l'ai découvert il y a peu de temps.
Je suis un peu perdue, mais je sens comme une grande
espérance.
J'ai quelques notions de religion chrétienne, pas grand
chose.
Mon grand-père a été un hippy. Il y avait sur sa porte un
panneau sur lequel il avait écrit : "Je déclare que la
troisième guerre mondiale est déclarée par les robots aux
cheveux courts." *
Odile I. d'Ile de France
note du blogger * : Déclaration connue de Timothy Leary, le
"pape des psychédéliques", prêcheur des prétendus bienfaits
thérapeutiques et spirituels du LSD. Dans les années 60, il
répandit le slogan "Turn on, tune in, drop out!" — Allume,
zappe, laisse-toi aller ! —, devise invitant à s'évader du
monde par la drogue.
Réponse :
Décidément les grands-pères ont joué un certain rôle dans le
destin métaphysique de deux commentatrices en quarante huit
heures : Zoé 178C63 et vous, Odile. Passons ! Vous avez
"quelques notions de religion chrétienne, pas grand chose",
et je pense qu'en me disant ça vous m'invitez à expliquer ce
qu'est un Pèlerin d'Arès par comparaison avec "pas grand
chose des notions de religion chrétienne" que vous semblez
avoir.
Hier soir, mon épouse et moi avons regardé sur la chaîne
"Arte" un film : "Luther". Luther représente assez bien,
quoiqu'incomplètement hélas, le modèle de croyant rallumant
avec courage dans le monde la Lumière de la Vérité. Je dis
incomplètement parce que le Pèlerin d'Arès va beaucoup plus
loin que Martin Luther n'alla. Celui-ci certes revint vers
les Évangiles en rejetant le lucre et la cupidité de
l'Église, mais en s'arrêtant malheureusement au concile de
Nicée et à ses élucubrations dogmatiques sans revenir plus
en arrière jusqu'à la très simple Parole apportée par le
prophète Jésus lui-même. Je rappelle que Martin Luther,
moine augustin au début du XVIe siècle, enseignait la
théologie à Wittemberg en Allemagne. Scandalisé par la
commercialisation éhontée par le pape et ses clergés du
pardon, de l'absolution, du rachat des âmes du soi-disant
purgatoire, etc. il s'opposa à ce "trafic des indulgences"
dans 95 thèses, publiées en 1517, condamnées par Rome en
1520. Il publia la même année ses trois grands écrits
réformateurs. Il se cacha pour ne pas être exécuté, puis il
épousa Katharina von Bora. Il traduisit la Bible en
allemand, fonda l'Église dite luthérienne et consacra le
reste de sa vie à défendre sa doctrine et à lutter contre le
catholicisme. Luther s'efforça de revenir à la Parole pure
qu'avait apportée Jésus, mais La Révélation d'Arès
nous invite à un retour en arrière beaucoup plus complet en
revenant au Sermon sur la Montagne par la pénitence.
Ce qui m'a paru très intéressant dans le film, c'est
un Martin Luther modèle de courage, ardent chercheur de la
vérité ; c'est surtout le choc de confiance en lui, qui
allait devenir un choc spirituel et aussi social énorme en
Allemagne et hors d'Allemagne.
Voilà ce qu'est un Pèlerin d'Arès, un homme en qui a lieu un
choc de confiance totale dans La Révélation d'Arès,
l'enseignement de son prophète, que
dispense notamment le présent blog, et qui s'engage sans
retour dans la voie salvatrice — salvatrice pour lui-même et
pour la communauté des hommes —de la pénitence
et de la moisson d'autres pénitents afin
de grossir le petit reste de pénitents
qui changera le monde (Rév d'Arès 28/7). Nul ne crée son âme et donc nul ne se sauve et ne
contribue au sauverage de toute l'humanité, s'il n'est pas
un humain d'amour, de pardon, de paix,
d'intelligence spirituelle et s'ils n'est pas libre
de préjugés. C'est ce magnifique idéal qu'accepte de faire
sien et de servir le Pèlerin d'Arès.
Être Pèlerin d'Arès, c'est mourir un peu pour se recréer
humain au sens que le Père donna au premier homme de la
Genèse, c.-à-d. pour se recréer Christ au sens que
donne à ce mot la Parole d'Arès (Rév d'Arès 32/2-3).
Le Pèlerin d'Arès s’intégre à la ligne de fabrication du Bien
que relance la Parole d'Arès et donc il désintégre l'idée
matérialiste et rationnaliste que le monde se fait de
lui-même. C'est pour sûr dérourant, parce que quand on
adopte un mode de vie qui n'était pas le sien, parce
qu'avant d'être pénitent on était plein d’une
autre façon de vivre et de regarder le monde, il faut
forcément se vider quelque peu pour ranger au fond de soi de
nouvelles manières de se considérer soi-même et de
considérer les autres humains, comme on ferait de la place
dans son vaisselier pour y ranger des assiettes nouvelles
qui, au début, sont très fragiles.
Il faut avoir le goût des autres, un besoin vital de se
lier, de parler de la Parole et d'écouter ce que disent les
autres, simplement pour comprendre pourquoi ils ne nous
rejoignent pas spontanément, logiquement, car on a tout le
temps beoin de comprendre pour s'insérer dans la vie secrète
du prochain, celle que parfois il ne soupçonne même pas. La
vie de pénitence ne se déroule pas dans la
solitude et le silence. L’individualisme est peut-être ce
qui caractérise le plus nos contemporains, ceux vers qui,
comme apôtres, nous allons. Nous parlons dans la rue à des
gens qui sont dans la foule, mais qui, en fait, souffrent
très souvent d'une misère affective, de solitude, d’abandon.
Le mal est très subtil !
Ce qu'il faut bien comprendre, si vous devenez une des
nôtres, c’est qu’il faut oser. Il ne faut pas se comprimer
en-dedans pour réprimer le choc de confiance, il faut au
contraire le laisser exploser. Il vous faudra le courage
d’épingler les travers d’un monde dans lequel vous vivrez
mais qui ne sera plus le vôtre, savoir le critiquer pour
mieux l’aimer et le transformer. Il faut s’emparer sans
complexe de la Parole de Dieu, de Sa Façon de voir le monde,
car au début on n'ose pas, on est intimidé, on se croit
bête, mais la Parole est en fait notre étendard, qu'il faut
déployer. Cette leçon d’audace, nous pouvons l'apprendre
d'homme comme Martin Luther, mais en allant plus loin dans
la simplification du Bien.
Qu’on ne demande pas au Pèlerin d'Arès de choisir entre une
religion ou une autre. Il n'a pas de religion. Il ne demande
à personne de changer de religion, mais il demande de changer
de vie (Rév d'Arès 30/10-11), de devenir pénitent
et de prêcher la pénitence en comprenant bien que
dans ce travail apostolique plus nombreux et unis
on est, plus efficace on est. De là l'engagement qu'il faut
faire.
Vibrez autrement !
Je pense que si vous allez au siège de la mission
parisienne, 32 rue Raymond Losserand, dans le quatorzième;
on vous ré-expliquera tout cela, peut-être autrement, mais
toujours avec joie et chaleur. J'espère que vous deviendrez
une pénitente et que vous nous rejoindrez car Dieu
a besoin et donc nous avons besoin de monde pour la mission
de l'Île de France, très grand territoire humain.
31oct16 178C65
Voici un autre lien pour l'Alleluia : J'espère que cela
s'ouvrira, je pense que oui !
https://www.youtube.com/watch?v=LRP8d7hhpoQ
Véronique
C. de Belgique
Réponse :
Merci, ma sœur Véronique, de nous donner une autre adresse
sur l'Internet pour entendre cet "Alleluia".
31oct16 178C66
Suite au commentaire 178C61 de Yves D. de Bretagne-Ouest,
merci mon frère !
Je me souviens, lors de la soupe organisée à Neuchâtel par
nos sœurs et frères [de ce Canton de Suisse], on vous posa
une question sur le pardon. De mémoire, vous avez dit :
"Lorsque vous pardonnez, une force ou énergie sort de vous,
elle monte jusqu’aux anges et monte jusqu'à Dieu et Dieu
vous enveloppe d'Amour."
J'ai vécu dans ma vie deux fois le pardon, simultanément,
j’ai senti Dieu m’envelopper comme dans une bulle d'une
force d’amour que je n’avais alors jamais connue.
Vous aviez aussi dit ce jour-là et c’est gravé dans mon âme
: "Quel que soit son passé, sa vie, un homme qui quelques
secondes avant sa mort physique pardonne est sauvé." Je
pense aussi à la merveilleuse parabole de l’ouvrier de
la onzième heure : Car le royaume des cieux est semblable à un maître de
maison qui sortit dès le matin, afin de louer des ouvriers
pour sa vigne.
Il convint avec eux d'un denier par jour, et il les envoya
à sa vigne.
Il sortit vers la troisième heure, et il en vit d'autres
qui étaient sur la place sans rien faire.
Il leur dit: Allez aussi à ma vigne, et je vous donnerai
ce qui sera raisonnable.
Et ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers la sixième
heure et vers la neuvième, et il fit de même.
Étant sorti vers la onzième heure, il en trouva d'autres
qui étaient sur la place, et il leur dit: Pourquoi vous
tenez-vous ici toute la journée sans rien faire?
Ils lui répondirent: C'est que personne ne nous a loués.
Allez aussi à ma vigne, leur dit-il.
Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son
intendant: Appelle les ouvriers, et paie-leur le salaire,
en allant des derniers aux premiers.
Ceux de la onzième heure vinrent, et reçurent chacun un
denier.
Les premiers vinrent ensuite, croyant recevoir davantage;
mais ils reçurent aussi chacun un denier.
En le recevant, ils murmurèrent contre le maître de la
maison,
et dirent: Ces derniers n'ont travaillé qu'une heure, et
tu les traites à l'égal de nous, qui avons supporté la
fatigue du jour et la chaleur.
Il répondit à l'un d'eux: Mon ami, je ne te fais pas tort;
n'es-tu pas convenu avec moi d'un denier?
Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce
dernier autant qu'à toi.
Ne m'est-il pas permis de faire de mon bien ce que je
veux? Ou vois-tu de mauvais oeil que je sois bon?
Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers
seront les derniers. (Matthieu 20/1-16).
Voilà un bel exemple de la justice et la
conscience des pénitents, des justes.
Élevez-vous vers le Bien !
Didier Br. d'Île de France.
Réponse :
Vous rappelez avec raison la parabole des "Ouvriers de la
Vigne" par laquelle on voit bien que la justice ne
résulte pas d'un calcul arithmétique, mais de l'amour. Merci, frère Didier, pour ce commentaire. À force d'avoir mathématisé le mérite, l'homme moderne,
croyant ou incroyant, ne sait plus que le dernier arrivé
mérite et reçoit autant que le plus ancien attelé au travail
depuis longtemps. Parce qu'il ne sait plus que c'est l'amour
qui doit décider et non l'horloge de pointage. C'est une notion de justice perdue et qu'il
nous faut retrouver. Pourquoi égalité dans la justice
par l'amour au lieu d'égalité par l'arithmétique,
le comptage du temps, des diplômes, de la force, du succès ?
Mais parce que le Mal a été introduit par le péché
et que nous sommes tous pécheurs, tous pécheurs
avec ou sans réussite, avec ou sans biceps, avec ou sans
temps passé au labeur.
Le monde n'est pas prêt pour l'idée d'égalité, parce qu'il
se mire actuellement dans les eaux du mythe de l'ordre comme
seul vainqueur possible du désordre, de la morale comme
seule triomphante possible de l'immoralité, du travail comme
seul vainqueur possible de la paresse, de l'honnêteté comme
seule triomphante possible de la malhonnêteté, alors que les
moteurs profonds du désordre, de l'immoralité, de la
malhonnêteté, de la paresse sont inconnus parce que le Mal
fait aussi bien fonctionner leurs contraires qu'on magnifie
tellement : l'ordre, l'honnêteté, la morale, le travail.
Il est encore impossible de percevoir ce que la pénitence,
seule triomphante réelle du Mal, seule bâtisseuse réelle du
Bien, peut transformer dans l'humanité et dans sa
manière d'évaluer ce qui est juste. C'est
d'ailleurs une des raisons qui font que le gens qui
admettent, par l'effet d'une intuition très floue, que nous
sommes dans la vérité ne s'engagent pas à nos côtés, parce
qu'ils ne comprennent pas vraiment ce qui ne va pas dans ce
monde, ils ne peuvent pas encore plonger dans les
profondeurs d'eux-mêmes pour y trouver la Lumière, la
Sainteté et la Puissance qui y sont cachées, la
fameuse image et ressemblance du Créateur et
comprendre que la Vie à laquelle l'homme fut
promis, dont il s'est éloigné, est tout autre chose que la
vie au sens misérable et obscur que la science se fait de la
vie.
31oct16 178C67
Il m'arrive de souffrir de manque de poésie
À bien y regarder, ai je pris le temps ?
Ai je pris le temps d'entendre...
ou d'écouter [les poètes] ?
Ai je pris le temps de me poser, de lire ou d'apprécier ?
Et puis savons nous aussi à notre tour exprimer en texte, en
phrases, enrichis de nos émotions tout ce que de "Là" nous
pouvons recevoir, comme dans un geste simple que l'on peut
acceuillir, si tel qu'il en advient une Joie que l'on
connaissait mal ?
Par [cette page de commetaires de] l'entrée 178 il en
advient un panel de poésie : de Beethoven à Péguy...
Des phrases sublimes ou des textes écrits par nos fréres,
des paraboles oubliées, des musiques en échos, en
lecture...
le rythme s'accordant sur la portée de la Parole
(Révélation)
et vous, frére Michel, donnez la juste note ,,,
bien à vous fraternellement.
Brigitte J. de la T. de Lorient en Bretagne-Sud
Réponse :
Dans sa préface de "Aphrodite" Pierre Louÿs rappelle que la
lecture de l'apologue fameux de Prodicos de Céos avait été
recommandée à ses fidèles par le très grand et très vertueux
Chrétien que fut le grand Basile, évêque de Césarée lui-même
— Basile très peu connu en Occident, mais phare de celle qui
fut mon église autrefois, l'Église Orthodoxe —. Ce prologue
écrit en grec cinq siècles avant Jésus Christ présente
Hercule (Héraclès en grec) entre la Vertu et la Volupté. On
sait qu'Hercule choisit la Vertu. Mais le prologue est à mes
yeux un chef d'œuvre de poésie.
Puisque vous aimez la poésie, ma sœur Brigitte, je poste ici
ce fameux Apologue que Prodicos de Céos écrivit vers 420
avant Jésus Christ dans une traduction déjà ancienne (1810,
je crois) de Joseph-Victor Le Clerc. Belle poésie libre !
À peine sorti de l’enfance, à cet âge où les jeunes
gens, devenus maîtres d’eux-mêmes, font déjà voir s’ils
suivront, pendant leur vie, le chemin de la vertu ou
celui du vice, Hercule s’assoit dans un lieu solitaire,
ne sachant laquelle choisir des deux routes qui
s’offrent à lui.
Soudain il voit s’avancer deux femmes d’une taille
majestueuse.
L’une, joignant la noblesse à la beauté, n’avait
d’ornements que ceux de la nature; dans ses yeux régnait
la pudeur; dans tout son air la modestie; elle était
vêtue de blanc.
L’autre avait cet embonpoint qui accompagne la mollesse,
et, sur son visage apprêté, la céruse et le fard
altéraient les couleurs naturelles; la démarche altière
et superbe, les regards effrontés; parée de manière à
laisser entrevoir tous ses charmes, elle se considérait
sans cesse elle-même, et ses yeux cherchaient des
admirateurs; que dis-je? elle se plaisait à regarder son
ombre.
Lorsqu’elles furent toutes deux plus près d’Hercule, la
première vint à lui sans hâter le pas; mais l’autre,
voulant la précéder accourut vers lui.
"Hercule, lui dit-elle, je vois que tu ne sais pas quel
chemin prendre. Si tu me fais ton amie, je te conduirai
par la route la plus douce et la plus facile; aucun
plaisir ne te sera refusé; aucune peine n’affligera ta
vie.
"D’abord tu n’auras à redouter ni la guerre, ni les
vains soucis: ta seule occupation sera de trouver les
boissons et les mets qui pourront te plaire, ce qui
flattera le mieux, à ton avis, les yeux et les oreilles,
l’odorat et le toucher; les amours avec toute leur
ivresse, le sommeil avec toute sa douceur; et tu ne
songeras qu’au moyen le plus court d’être heureux.
"Et, si tu crains de manquer jamais des trésors qui
achètent les Plaisirs, rassure-toi, je t’en comblerai,
sans prescrire jamais à ton corps ni à ton esprit des
travaux pénibles: tu jouiras des travaux des autres;
tout, pour t’enrichir, te sera légitime je donne à ceux
qui me suivent le droit de tout sacrifier au bonheur."
"Et vous que je viens d’entendre, répondit Hercule, quel
est votre nom?"
"Mes amis, dit-elle, me nomment la Félicité. Mes
ennemis, mes calomniateurs, m’ont appelée la Volupté."
Cependant l’autre femme s’était avancée. Elle parle en
ces mots :
"Et moi aussi, Hercule, je parais devant toi, c’est que
je n’ignore pas de qui tu tiens le jour, c’est que ton
éducation m’a révélé ton caractère.
"J’espère donc, si tu choisis ma route que tu vas
briller entre les grands hommes par tes exploits et tes
vertus, et donner ainsi un nouvel éclat à mon nom, un
nouveau prix à mes bienfaits.
"Je ne t’abuserai pas en te promettant les plaisirs;
j’ose t’apprendre avec franchise les décrets des dieux
sur les hommes. Ce n’est qu’au prix des soins et des
travaux qu’ils répandent le bonheur et l’éclat sur votre
vie.
"Si lu désires que les dieux te soient propices, rends
hommage aux dieux.
"Si tu prétends être chéri de tes amis, que ton amitié
soit généreuse.
"Si tu ambitionnes les honneurs dans un état, sois utile
aux citoyens.
"S’il te paraît beau de voir tous les Grecs applaudir à
ta vertu, cherche à servir la Grèce entière.
"Veux-tu que la terre te produise des fruits abondants?
tu dois la cultiver ; que tes troupeaux
t’enrichissent ? Veille sur tes troupeaux !
"Aspires-tu à dominer par la guerre, à rendre tes
amis libres et tes ennemis esclaves ? Apprends des
guerriers habiles l’art des combats et que l’expérience
t’enseigne à le pratiquer !
"Veux-tu enfin que ton corps devienne robuste et
vigoureux ? Souviens-toi de t’accoutumer à l’empire de
l’âme, et de l’exercer au milieu des fatigues et des
sueurs."
Sa rivale l’interrompit: "Ne vois-tu pas, Hercule, les
obstacles et la longueur de cette route qui mène,
dit-on, au bonheur ? Moi je t’y conduirai par un
chemin court et fleuri."
"Malheureuse ! reprend la Vertu, de quel bonheur
viens-tu parler ? Quels plaisirs connais-tu, toi qui ne
veux rien faire pour en mériter, toi qui préviens tous
les besoins qu’il est doux de satisfaire et jouis sans
avoir désiré; toi qui manges avant la faim, qui bois
avant la soif; qui, pour assaisonner les mets délicats,
emploies les mains les plus savantes; qui pour boire
avec plus de charme, amasses des vins somptueux et court
çà et là chercher de la neige en été; qui pour dormir
plus doucement, imagines de fins tissus, de riches tapis
étendus sous des lits superbes ?
"Tu cherches le sommeil, non par besoin du repos mais
par oisiveté. Dans l’amour, tu préviens et tu outrages
la nature. Et tes amis, instruits par tes leçons,
passent la nuit en plaisirs coupables, et la plus utile
partie du jour dans une lâche inaction. Quel homme
voudrait te croire quand tu lui parles, te secourir
quand tu l’implores ?
"Quel homme sensé oserait se mêler à tes vils adorateurs
? Jeunes, ils traînent un corps languissant; plus âgés
leur raison s’égare; aux brillants plaisirs d’une
jeunesse oisive, succèdent les ennuis d’une laborieuse
vieillesse; honteux de ce qu’ils ont fait, accablés de
ce qu’ils font, ils ont couru, dans leur premier âge, de
délices en délices, et réservé tous les maux pour leur
déclin.
"Moi, je suis la compagne des dieux, la compagne des
mortels irréprochables; sans moi, rien de sublime parmi
les dieux ni sur la terre. Je reçois les plus grands
honneurs, et des puissances divines; et de ceux d’entre
ceux d’entre les hommes qui ont le droit de m’honorer.
"L’artisan n’a personne qui le soulage plus que moi dans
ses peines ; le chef de famille n’a pas d’économe plus
fidèle; d’esclave et d’asile plus assurés ; les travaux
pacifiques, d’encouragement plus efficace; les exploits
militaires, de meilleur garant de triomphe; l’amitié, de
nœud plus sacré.
"Ceux qui me chérissent trouvent dans le boire et le
manger un plaisir qu’ils n’achètent pas; ils attendent
seulement que le besoin leur ait commandé. Le sommeil
leur est plus agréable qu’aux riches indolents; mais ils
se réveillent sans chagrin, et jamais l’heure du repos
n’a pris sur celle du devoir. Jeunes, ils ont le plaisir
d’entendre les éloges des vieillards; vieux, ils aiment
à recueillir les respects de la jeunesse. C’est avec
soin qu’ils se rappellent leurs actions passées ; ils
font avec joie ce qui leur reste à faire; et c’est moi
qui leur concilie la faveur des Dieux, l’affection de
leurs amis, les hommages de leurs concitoyens.
"Quand le terme fatal arrive, l’oubli du tombeau ne les
ensevelit pas tout entiers, mais leur mémoire, toujours
florissante, vit dans un long avenir.
"Imite leur grande âme, ô jeune héros ! Sois digne du
sang généreux qui t’a fait naître, je te promets le
bonheur et la gloire."
On est surpris, quand on lit cet Apologue, que huit siècles
plus tard un homme que son église a sanctifié, le fameux
saint-Basile (329-379), ait recommandé cette lecture à ses
fidèles. Mais cela montre que cet homme, qui recommandait
aux Chrétiens de son temps la lecture d'un texte païen — on
y parle des dieux notamment — était encore de ceux qui
avaient bien compris ce que Jésus avait enseigné, à savoir
que ce qu'on croit est inférieur à ce que fait, à savoir que
la Vertu est plus salvatrice que la foi
dogmatique.
Cela aussi c'est justice. Nous allons décidément
contre toute la culture qui court. Allons-y doucement,
alors!
01nov16 178C68
J’apprends par vos réponses aux commentaires 178C48 et
178C56 que la Banque Postale a fait fermer votre compte et
vous a viré de sa clientèle après des décennies de fidélité.
Il se trouve que je n’ai pas de compte à la Banque Postale,
car sinon j’aurai été de ce pas leur demander de fermer mon
compte comme leur agence bordelaise l’ont fait à Michel
Potay, mon bien aimé frère.
Je leur aurai dit que si après 60 ans ils ne veulent plus de
son argent, aucune raison qu’il veuille du mien, puisque
c’est le même: celui de simples hommes, que Dieu est venu
appeler à Arès à devenir bons et qui depuis, travaillent en
eux et autour d'eux pour aimer tous les hommes, pardonner,
se libérer des peurs et des préjugés et faire la paix.
Lui [frère Michel] comme moi nous nous demandons bien
pourquoi cette ségrégation, mais nous respectons leur choix.
Il y a d’autres banques…
Nous ne réclamons pas justice, nous clamons l’amour,
car seul l’amour est juste et sauvera à terme tous
les hommes.
Qu’ils nous fassent signe si ils veulent de nous à nouveau
comme clients; nous leur pardonnons, nous ne leur fermons
pas la porte.
Daniel R. de Bretagne-Sud
Réponse :
Je suis touché, frère Daniel, de vous voir décidé à fermer
votre compte Banque Postale, si vous en aviez un, par
solidarité avec le sort que cet établissement me fait.
Mais cela ne servirait à rien, parce que d'une part vous
leur pardonnez (et moi aussi je pardonne) l'avanie qu'ils
m'infligent et parce que d'autre part ils s'en fichent
complètement.
S'ils ne s'en fichaient pas, clôtureraient-ils mon compte ?
Ils doivent obéir, convaincus de remplir leur devoir, à je
ne sais quelle "administration à caquette de plomb", comme
disait Rimbaud, qui leur a ordonné de fermer certains
comptes qui ne produisent pas suffisamment de bénéfices,
comme par exemple les comptes des vieux comme moi considérés
comme devenus financièrement inopérants. Car, évidemment, ce
n'est pas la bienveillance qui dirige leurs pas, mais le
"raisonnable" profit, l'offrande au dieu Pognon et à
l'animal favori qu'il tient en laisse : La-Canne-sa-cuisse-pond-l'or
[Rév d'Arès xviii/3], de plus en plus affamés. À
moins que la cause de cette clôture soit tout bêtement la
bêtise et là nous sommes distancés et battus, à plate
couture, car la bêtise n'est pas notre fort, nous ne pouvons
que nous incliner. Bref, c'est Ubu et affronter Ubu, c'est
difficile !
Poursuivons notre mission, mais profitons de cet incident :
Mon renvoi comme un malpropre des comptes de la Banque
Postale, pour mieux comprendre pourquoi notre mission est si
difficile. Devant un monde qui, sur l'autre rive de l'abîme,
agit suivant des mobiles qui nous échappent de plus en plus,
nous comprenons de plus en plus clairement sa surdité ou son
rire en nous entendant. Pourtant, si le Père ne Se lasse pas
de parler à l'homme, pourquoi nous lasserions-nous de parler
aux hommes ?!
Voilà qui nous donne plus de courage et plus de
détermination !
Encore merci, frère Daniel, pour votre commentaire.
01nov16 178C69
Je lis de temps en temps ce blog, dont ma jeune sœur Irène
m'a signalé l'existence (vous la connaissez sûrement... ma
sœur, pas l'existence).
Je ne crois pas en Dieu et vos invocations continuelles de
Dieu me laissent de marbre.
Mais je suis étonné par votre érudition. Vous êtes
continuellement en train de citer des philosophes, des
auteurs, des artistes, des scientifiques, je vous range
parmi eux, dont vous paraissez aussi familier. Vous m'avez
appris beaucoup de choses déjà.
En vacances avec mes enfants chez Irène, j'en ai profité
pour parcourir votre livre La Révélation d'Arès.
Le style de ce livre ne m'a pas du tout semblé apparenté à
votre style de blog. J'en déduis que ce livre a été écrit
par quelqu'un d'autre que vous. Qui est l'auteur ou plutôt
qui sont les auteurs de L'Évangile donné à Arès et du Livre
(très différents) dont vous vous faites le propagateur ?
Mais ces quelque lignes de commentaire ont surtout pour
objet de vous dire que je prends un grand plaisir à lire vos
réponses, qui sont celles d'un érudit, d'un homme de grande
culture.
Vous donnez à réfléchir.
Michel O.
Réponse :
Je connais plusieurs Irène. Aucune n'est jeune. Or, si vous
avez des enfants, que vous emmenez en vacances, je vous
suppose en âge d'être le père vigoureux d'enfants qu'il faut
encore nourrir, habiller, éduquer et je suppose, par suite,
que votre jeune sœur est encore jeune. Je ne vois pas qui
elle peut être. Ce qui m'amène à vous dire, en souriant, que
ce que je connais est le contraire de ce que vous supposez :
Je ne connais pas votre sœur Irène : je connais bien mon
blog, par contre.
Suis-je, comme vous dites, "érudit, un homme de grande
culture" ? Je ne me vois pas ainsi. Je me vois comme un
homme qui étant nul par lui-même, bien incapable de sortir
quelque chose de réellement original, je ne peux que me
référer à ceux, "philosophes, auteurs, artistes,
scientifiques," qui me donnent de quoi sortir de mon
incapacité crasse à pondre du nouveau. Notamment, je ne suis
pas l'inventeur de la langue française et je dois bien, pour
écrire cette langue, me référer à tous ceux qui avant moi
l'ont utilisée très brillamment. Je ne suis pas non plus
l'inventeur de la pensée et je dois bien, pour émettre des
pensées, me référer à Celui Qui m'a créé un cerveau rempli
du savoir des autres, notamment de son Savoir à Lui, le
Créateur. Bref, je ne fais que transmettre la Pensée du Père
et les pensées des hommes qui ont été capables de penser et
qui m'ont appris à penser comme celui qui apprend à aller en
vélo n'est pas l'inventeur du vélo.
"Qui est l'auteur ou plutôt qui sont les auteurs de
L'Évangile donné à Arès et du Livre (très différents) dont"
je suis "le propagateur ?" Mais c'est justement Celui-même
qui vous "laisse de marbre" ! le Créateur. Car il existe,
oui, oui, mon frère Michel, Il existe. Si vous ne le saviez
pas, je vous l'apprends : Je l'ai vu et entendu. Le
Surnaturel, qui n'est en somme que le Naturel avec un N
majuscule, dont j'ai été témoin à Arès, est la pure vérité.
Achetez La Révélation d'Arès et lisez-là
attentivement, d'abord d'une traite en passant sur ce que
vous ne comprenez pas (comme moi quand j'en fus le témoin
en 1974 et 1977), puis, quand vous l'aurez lue, étudiez-la.
N'attendez pas de retourner chez votre jeune sœur Irène pour
"parcourir La Révélation d'Arès", qui — soit dit au passage
— n'est pas mon livre — est un livre qui m'a été dicté par
des Êtres que vous ne voyez pas : le Père
et son Messager Jésus, mais qui soudain peuvent se
manifester à l'homme.
Mettez-vous bien dans la tête, frère Michel, que si j'étais
croyant et membre du clergé orthodoxe avant que Jésus
m'apparût et si vous, de votre côté vous "ne croyez pas en
Dieu", ça ne change rien au fait que Ceux Qui vivent
invisibles autour des hommes peuvent se manifester à eux.
Ils se sont manifestés à moi, dans un lieu inattendu pour
Jésus — un chantier ! —, et ils ne m'ont rien laissé de ce
qui était ma foi avant cette rencontre. Alors, je déduis du
fait qu'Ils ne laissent rien à ceux ou à celles à qui Ils
parlent, qu'ils peuvent apparaître et parler à n'importe
qui, n'importe quand, n'importe où, et que cela peut vous
arriver, à vous, comme cela m'est arrivé à moi, et comme
cela arriva à un charpentier de Nazareth il y a deux mille
ans et à un chamelier de La Mecque il y a mille trois cents
ans.
C'est bien, entre autres raisons, à cause des
interrogations, souvent proches du malaise, que la nouvelle
du Prodige d'Arès soulève dans le public auquel Il est
annoncé, qu'une certaine obscurité encore aujourd'hui ce
tournant majeur, capital de l'Histoire qu'est La
Révélation d'Arès. Ou bien on lui échappe comme les
milliers de campagnols, mulots, lapins, qui échappent à
l'aigle et se terrent dans leurs trous, ou bien comme celui
d'entre eux qui par-ci par-là ne lui échappe pas, on est
happé. Puissiez-vous être happé, frère Michel !
01nov16 178C70
Bonjour, Frère Michel, mon commentaire n'a pas pour thème la
justice.
Je vous informe qu'une sœur de Metz, notre sœur Paulette, a
entrepris de traduire en italien La Révélation D'Arès.
Elle a terminé L'Évangile Donné à Arès. Elle
s'attelle au Livre.
Pour avoir lu L'Évangile Donné à Arès je pense
qu'il est conforme à vos écrits.
Cette sœur est aussi, bien que très humble, une femme éprise
de Dieu, des humains et de la justice. Marie-Paule G. de Moselle
Réponse :
Vous n'êtes pas la seule, sur cette page de commentaires, à
ne pas me parler de la justice du juste, ma sœur
Marie-Paule.
Mais je ne peux pas pour autant ignorer votre commentaire
qui m'annonce qu'une sœur de Metz effectue la traduction en
italien de La Révélation d'Arès.
Ce n'est pas la première traduction de la Parole d'Arès en
italien, mais ce sera peut-être la meilleure, ce que je ne
peux pas mesurer par moi-même qui ne connaîs pas l'italien.
Aucune édition en italien n'a encore été faite. Dites à la
sœur Paulette qu'elle me communique sa traduction, quand
elle l'aura achevée, pour que je la fasse lire à des frères
ou sœurs qui connaissent cette langue afin qu'ils me disent
ce qu'ils en pensent.
Quoique nous nous connaissions peu, nous avons déjà vous et
moi échangé des courriers, et vous avez déjà adressé des
commentaires au blog; ma sœur Marie-Paule G. Vous connaissez
bien notre sœur Anni M. à Metz, je crois. Mais la sœur
Paulette, je ne vois pas du tout qui elle est. Que le Père
l'éclaire dans son travail !
01nov16 178C71 Le juge qui mange sa langue ouvre la porte devant toi
(Rév d'Arès xi/7).
Pour moi ce verset illustre bien le passage de la justice
selon la loi des rats (Rév d'Arès xix/24) à la justice
de juste (31/10).
Le juge a repris la liberté de sa conscience, il enlève sa
robe de juge et devient le juste avec les yeux de
la raison unie au cœur. Il commence à percevoir toute faute
non "comme un délit méritant la vengeance de la société mais
comme un retard sur le chemin du changement de vie
méritant d’être traité par l’amour". Très juste ! juste
prophète bien aimé.
Marie-Hélène F. du Limousin
Réponse :
Voilà dites en peu de mots la vérité la plus profonde.
Merci, ma sœur Marie-Hélène, pour ce bref mais très beau
commentaire, que vient de me transmettre de votre part, de
Brive, notre frère Louis, car vous n'avez pas d'ordinateur,
je le sais. Les frères et sœurs qui n'ont ni ordinateur ni
abonnement à Internet sont plus nombreux qu'on ne croit.
Mais ils lisent ce blog qu'impriment pour eux d'autres
frères et sœurs. Ainsi restons-nous tous fraternellement
unis.
Vous avez toujours eu l'art du bon raccourci. Je me souviens
quand vous m'écriviez du Hâvre, de votre écriture claire,
vos lettres étaient courtes, mais toujours fondées,
appropriées. Nous sommes de vieux compagnons.
Nous nous défions des mots, parce que nous savons que notre
langue est insuffisante pour dire tant de choses que nous
vivons à l'intérieur, au fond de nous-mêmes. Ainsi y a-t-il
en français, tout comme pour dire amour ou pénitence,
un seul mot : justice, pour dire plusieurs choses.
C'est déroutant. Aussi, Dieu, nous parlant, préfère ne pas
utiliser ce mot ; Il parle alors du juge qui mange sa
langue et, comme vous l'avez bien vu, bien compris,
et si bien dit ici, il dit ce que nous entendons par justice
ou, en tout cas, mouvements vers la justice. Il
n'est pas facile, même à Dieu, de rendre au langage humain
sa destination pleine, celle qui exalte la Vie.
02nov16 178C72
C'est le 500ème anniversaire de la Réforme.
Peut-être ne le saviez-vous pas ?
En cherchant le mot "Luther" sur le Web je suis tombé hier
sur une foultitude de sites, parmi lesquels michelpotayblog.
Le nom "michelpotay" a réveillé en moi le souvenir d'une
rencontre faite à Strasbourg, il y a longtemps (1999), avec
un de vos prédicateurs de rue. J'en avais parlé à quelqu'un
de l'Église Protestante de la Confession d'Augsbourg
d'Alsace et de Lorraine, qui m'avait prêté La
Révélation d'Arès de leur bibliothèque. Par la suite
j'en ai reparlé avec des pasteurs qui tous éludèrent le
sujet en disant soit qu'ils ne connaissaient pas, soit
qu'ils réfutaient ce livre sans appel en rappelant que "la
Révélation est close depuis les Évangiles", mais l'un d'eux
m'en dit un peu plus, à peu près : "Ce mouvement totalement
laïc et même antireligieux se présente comme une réforme de
la réforme. C'est une réfutation totale de la foi chrétienne
que remplace une éthique théologiquement inacceptable." J'y
trouvais malgré tout un rapport avec Jérémie 31/3:
Venant de loin l'Éternel se montre à moi, [Il me dit]: Je
t'aime d'un amour éternel; C'est pourquoi je te conserve
ma bonté.
Je ne peux pas lire tout votre blog, qui forme un ensemble
trop important, mais j'ai lu vos dernières entrées et j'ai
trouvé que votre vision du mosaïsme (176), de l'anarchie
(177) et de la justice (178) révèle une quête en profondeur
à laquelle les Églises pourraient s'intéresser (Peut-être le
font-elles, d'ailleurs). Votre réflexion sur ces trois
thèmes importants glisse sur un fil, une sorte de cordon
Bickford, qui selon vous pourrait aboutir à l'atomisation
des grandes masses humaines, explosant sous l'excessif poids
de la politique, pour refaire le monde sur la base d'une
multitude de "petites unités humaines", peut-être un retour
au principe de la tribu ? Cela paraît tout à fait
contraire à ce qui se passe, mais qui sait si vous n'avez
pas raison ?
Pourriez-vous me dire si vous avez une mission à Strasbourg
? Je n'ai pas l'intention de devenir l'un des vôtres, mais
j'aimerais discuter de cette question et d'autres avec vos
disciples.
W.-P. H. d'Alsace
Réponse :
Oui, mon frère W.-P., je sais que c'est le cinq-centième
anniversaire de la Réforme. Martin Luther afficha ses
quatre-vingt-quinze thèses sur la porte de la Schlosskirche
de Wittemberg le 31 octobre 1517. J'ai lu que l'Église
Protestante d’Allemagne (EKD) a lancé ce lundi 31 octobre
les célébrations des 500 ans de la Réforme, non pas à
Wittenberg, comme cela aurait dû être, mais à Berlin. Je
crois que c'est à Wittemberg que sera clôturé ce jubilé
l'année prochaine dans la Schlosskirche elle-même (église de
la Toussaint).
Pour l'Allemagne c'est un événement historique, culturel et
religieux, mais aussi politique.
J'ai lu qu'Heinrich Bedford-Strohm, président de l’Église
Protestante d’Allemagne a déclaré lundi : "Les gens se
sentent touchés par la Réforme en tant qu’événement
historique à une époque où il y a tellement de conflits et
une telle recherche de sens. C’est un signe important pour
toutes les Églises."
Oui, "une telle recherche de sens." Sans aucun doute, La
Révélation d'Arès dont j'ai été le receveur en 1974
et 1977 apporte le sens, le seul sens, qu'il faut donner à
la quête universelle de délivrance, de bonheur, de
justice. Nous n'avons plus ni siège fixe ni adresse de mission à
Strasbourg depuis 2009. Si vous souhaitez rencontrer l'un
des nôtres, je vous saurais gré de me dire pourquoi
(écrivez-moi à Michel Potay, 46 avenue de la Libération, BP
16, 33740 Arès), parce que selon le sujet ou les sujets qui
vous préoccupe(nt), je m'efforcerai de vous adresser à celui
ou celle ayant compétence dans le(s) domaine(s) concerné(s)
à Strasbourg ou à Metz. S'il s'agit de théologie, aucun
d'entre nous ne sera en Alsace-Lorraine le bon
interlocuteur, car nous Pèlerins d'Arès ne faisons pas de
théologie, mais ayant moi-même fait de la théologie
autrefois quand j'étais dans l'Église, je pourrais peut-être
vous répondre.
Depuis 1974 j'ai entendu des centaines de fois cet argument
orthodoxe, catholique ou protestant : "La Révélation est
close depuis les Évangiles." Eh bien, non ! Dieu ne se tait
pas ; Il continue de parler. Il appelle encore et nous
supplie de revenir au concept le plus simple du Bien
par un chemin qu'il appelle pénitence, et qui est
selon ce que j'explique à mes frères et sœurs la pratique de
l'amour de tous les hommes, du pardon de
toutes les offenses, de la paix avec tous, du
réveil de l'intelligence spirituelle et de
l'effort d'être libre de tous préjugés. Autrement
dit, ce n'est pas ce que vous croyez qui vous sauve, mon
frère, mais le bien que vous faites par la pénitence.
Il est clair que là nous sommes à l'opposé du chemin que
vous, frères Protestants, croyez suivre jusqu'à votre salut,
car selon La Révélation d'Arès nous ne sommes pas
sauvés par la foi, mais par le changement de vie (Rév
d'Arès 30/10-11).
Le pasteur qui vous a dit en 1999 : "Ce mouvement totalement
laïc et même antireligieux se présente comme une réforme de
la réforme," n'avait pas tort. Puisque vous avez lu La
Révélation d'Arès, vous avez pu comprendre que le Messager
du Père, Jésus (qui n'est pas Dieu, Rév d'Arès 32/1-2)
qui me parla en 1974 et le Père, qui me parla en 1977, nous
fait faire un retour plus lointain que celui qu'a fait votre
Réforme, qui n'est pas revenue plus loin qu'aux décrets du
Concile de Nicée en l'an 325. Il lui fallait retourner à
Jésus lui-même et tout particulièrement au Sermon sur
la Montagne, qui est le parangon de la vie, la Vie
(Rév d'Arès 24/5), telle qu'elle nous ramènera à
Éden.
02nov16 178C73
Suite à une rencontre de mission début octobre à Lorient
avec deux jeunes, j’ai voulu voir ce qui avait fait écho
dans l’un d’eux à notre échange sur la pénitence
en visionnant le film qu’il nous avait conseillé : "Le
labyrinthe du silence", sorti en 2014 sur le procès
d’Auschwitz à Francfort en Allemagne.
Ces procureurs et ces juges cherchent à servir la justice et
la vérité, mais utilisent le bruit et le compte
(l’intellect, la tradition, la science) pour y parvenir : loi
[des rats], procès, jugement, condamnation, qui font
violence à la nature humaine subtile et absolue. Ils ne
croient pas eux-mêmes à la possibilité de parvenir à leurs
objectifs de vérité et de justice, et ils n’en atteignent
aucun.
Le piège des procès : Les juges savent que leurs moyens ne
sont pas bons, mais ne désespérant pas de les utiliser, ils
désespèrent des hommes qu’ils jugent, avec pour alibi
d’informer sur le mal qui persiste, en l’occurrence faire
partager à la population allemande la connaissance des
meurtres des camps de concentration, faire que "les
mensonges et le silence cessent" enfin dans le pays sur ce
sujet 13 ans après la fin de la guerre. Mais comme vous
l’écrivez dans cette entrée : "Un drame parmi les plus
profonds que fait vivre à l'homme le système est celui du
procès."
Ce film pose bien les faux arguments dans lesquels l’homme
s’enferre. J’ai relevé quelques extraits du dialogue entre
les procureurs qui instruisent le dossier :
Quand Hitler est mort], ils ont tous fait la même
chose, ils ont raccroché l’uniforme et fait comme si de
rien n’était. Et chez eux, nul ne veut rien savoir !
M. le Juge, notre Loi fondamentale à l’article 2, § 2,
fait de la vie le droit le plus précieux. Le parquet est
convaincu que l’accusé a agi avec bassesse et perfidie,
ce qui relève du § 211 : meurtre. L’argument de l’état
de nécessité, brandi par la défense, est irrecevable. Le
parquet requiert donc la peine maximale : la réclusion à
perpétuité.
Meurtres ? Où est la préméditation ? Nous n’avions pas
le choix, quiconque refusait était exécuté.
Aucun châtiment n’est à la mesure de ce qui s’est passé
ici.
Il ne s’agit pas de châtiment, il s’agit des victimes,
de leurs histoires
J’ai toujours voulu me battre pour le bien, mais je ne
sais plus ce que c’est, comment puis-je accuser
quiconque ? Si j’avais été… je ne sais pas ce que
j’aurais fait.
Et d’une interview, pour l’émission "Cinq colonnes à la Une"
en 1964, du procureur Kugler qui prononce le réquisitoire
final à Francfort :
Quel serait selon vous le verdict idéal ?
Prison pour toute la vie.
Lorsque vous comparez ces peines d’emprisonnement aux
crimes dont ces hommes sont coupables, ne regrettez vous
pas que la peine de mort ait été abolie en Allemagne ?
Non, je suis contre la peine de la mort.
Même devant ces crimes ?
Aussi je crois que les crimes d’Auschwitz sont si grands
et si horribles qu’il est impossible de faire justice.
Pensez-vous qu’ensuite ces accusés seront amnistiés ?
Oui, pas tout de suite mais après un long temps.
Vous le souhaitez ?
Pas maintenant.
Dans ces conditions, si l’on pense déjà à amnistier,
est-ce que ce procès est bien nécessaire ?
Je crois qu’il est nécessaire pour la population
d’Allemagne de connaître Auschwitz.
Une ancienne déportée, lorsque je lui ai demandé « quel
châtiment elle souhaitait à ces hommes » m’a dit : "Le
seul vrai châtiment consisterait à leur faire comprendre
ce qu’ils ont fait, mais je crois que c’est impossible."
Je crois que c’est une grande idée, j’aime l’idée de
cette femme, mais mon expérience dans ce procès c’est
que les accusés sont incapables de connaître le remords.
“La vie, le droit le plus précieux“, n’est pas la Vie
la plus profonde de l’être humain créé à l’image et
ressemblance du Créateur, la vie spirituelle, l’âme.
Juger et punir creuse un fossé entre les hommes, attise les
oppositions, l’homme fuit dans le mensonge. La cause du mal
est plus profonde que la guerre, elle est en chacun de nous
où c’est plus simple de l’extirper par la pénitence
que de perpétrer des milliers de procès pour un résultat
négatif : la non prise de conscience, l’ignorance des
réalités profondes en chaque être humain, la vengeance
sans fin qui se perpétue dans les habitudes, les
mentalités, les gènes. Oui, la pénitence fera
évoluer la génétique.
Nous avons une grande tâche, de chercher à sauver, sans
juger ! En nous efforçant d’aimer comme le Père nous aime.
Et d’apprendre au monde que cela est possible, comme l’amour
est la plus grande force pour trouver ce qui est juste.
"Il n'est que de penser qu'il ne peut exister de justice
sans pardon, sans souci de réhabiliter les
fautifs. Il sera toujours plus sage d'éviter la vengeance
sans fin (27/9) que de faire souffrir les fautifs,"
écrivez-vous dans cette entrée. "Le juste sera
d’abord un héros (xxxv/4-12) ", héros grâce
auxquels le mal et la mort finiront par être refoulés.
Germaine Tillion, résistante déportée à Ravensbrück,
témoigne : "La période du retour de captivité est le moment
où j’ai le plus souffert, je voyais les choses comme à
travers un brouillard noir", la liberté retrouvée n’étant
pas la liberté de ceux qui sont morts, la vie "normale"
n’étant pas au fond la Vie dont l’homme a vraiment
besoin, la justice des tribunaux d’après guerre ne
correspondant pas du tout à la justice de juste
qui est "une expérience avec toute sa souplesse, et qui
n’est pas un code avec toute sa rigidité inhumaine." À la
"Libération", l’homme ne s’était pas encore libéré du péché
et cela reste à faire chaque jour, par la pénitence. Je ferai redevenir tes juges comme autrefois, tes
conseillers comme jadis, et ensuite on t’appellera
Cité-Justice, Ville fidèle (Isaïe 1/26), où "la faute
ne sera plus considérée comme un délit, méritant la vengeance
de la société, mais comme un retard sur le chemin du changement
de vie (Rév d'Arès 30/10-11) méritant d'être traitée
par l'amour".
Avec vous dans la prière, la pénitence et la moisson
de pénitents,
que Dieu vous bénisse et ce travail que vous faites sans
relâche pour nous éclairer dans notre marche dans les
ténèbres, vers les Hauteurs Saintes,
je vous embrasse,
Bernard L. de Bretagne-Sud
Réponse :
Merci, frère Bernard, pour ce commentaire qui m'a beaucoup
ému pour sa profondeur et l'exemple qu'il pose : C'est
devant des crimes comme ceux commis en nombre à Auschwitz,
un génocide monstrueux : 1,1 million d'hommes, de femmes et
d'enfants tués à Auschwitz, dont 900 000 immédiatement à la
sortie des trains qui les y transportaient. 90% de ces
personnes étaient juives. Le meurtrier, s'il est condamné à
mort, n'a qu'une mort, qu'il ait tué une personne ou un
million de personnes : Ici la justice arithmétique est
totalement impossible. C'est bien un exemple de
l'impossibilité de la justice humaine par un procès.
Quant à Germaine Tillon, ce n'est pas sans émotion que je
vous vois citer cette très grande dame. Je l'ai connue en
1968, disons... un quart d'heure, mais elle m'a laissé une
impression aussi indélébile que bouleversante. C'était en
1968, nous étions jeunes mariés, sœur Christiane et moi.
Christiane dirigeait encore l'un des hôtels de ses parents à
Bourges : l'Hôtel Chistina, qui était alors presque neuf et
avait été nommé ainsi d'après elle. Moi, je faisais ma
théologie (je serais ordonné à Paris peu après), mais un
matin j'étais là dans le hall d'entrée et un groupe de
clients s'y trouvait attendant un mini-bus qui devait les
transporter à je ne sais plus quel événement où ils étaient
attendus. Une dame était assise, le regard aussi profond
qu'étrangement lumineux. C'était Germaine Tillon. Nous avons
elle et moi parlé un quart d'heure de quoi ? Je ne me
rappelle plus très bien de quoi; c'était à propos de la
Résistance, en tout cas. De toute façon, ce sont la
personnalité, la gravité et la remarquable intelligence de
ses propos qui sont restés gravés en moi. C'était une femme
à jamais marquée par ce qu'elle avait vécu ; c'était
quelqu'un pour qui les notions courantes de violence,
d'injustice, de loi avaient perdu tout sens, parce qu'elle
avait vu ou vécu le Mal dans des proportions que même
l'imagination la plus folle ne pouvait pas atteindre.
J'avais moi-même alors vécu en Indochine, où j'avais servi
dans la Marine, quelques moments dramatiques: Quand on a vu
la mort de très près, quand on a, malgré la peur, surmonté
le vacarme du feu, le sifflement des balles, quand on ramène
à bord les corps de camarades avec lesquels on riait le
matin même en se rasant, quand on se demande, à la nuit
tombante, en faisant le malin mais l'esprit tétanisé au
fond, comment on a survécu. Il est difficile de concevoir
cela autrement que comme la découverte qu'on n'est rien au
physique, mais énorme au sensible, au point de ne plus être
qu'émotion, face à la furie du cyclone meurtrier que l'homme
peut déclencher.
On ne peut trouver cela dans l'enfermement des livres ou des
salles de cinéma, les films qu'on voit mais qu'on ne vit
pas. On a alors comme envie de nier le monde extérieur, de
fuir l'humanité ; on découvre que rien en ce monde, et
surtout pas la vie, n'est définitif et qu'on ne fait que
survivre. Sans même réfléchir, par une sorte de glissement
de l'esprit, on révise, on oublie même les valeurs morales,
parce qu'on cesse d'y croire, quitte à revenir quelques
jours après aux lois des hommes qui donnent l'illusion
qu'ils sont quelque chose, quand ils ne sont que vent aussi
longtemps qu'ils cherchent à se détruire, que ce soit dans
la guerre ou dans un procès, l'un et l'autre vous emportant
malgré vous.
Aucune place ne peut être donnée à l'arbitraire dans
l'échelle du vécu. On se rend compte que peu de choses dans
la vie atteignent leur but, parce que l'homme invente
toujours quelque chose qui le dépasse, qui lui raccourcit
l'existence, qui l'empêche de tout faire. Je vois ceux qui
aiment courir de tels risques comme des malades. Quelle joie
aurait un être normal de se jeter dans la fournaise d'un
volcan ? Oui, quelle joie, même si comme Empédocle on pense
que se jeter dans l'Etna est sagesse et qu'on laisse sur le
bord du cratère une sandale, pour prouver qu'on a bien bravé
la peur de la mort. Folie. Non seulement la guerre ne prouve
rien, sinon la mortelle sottise de l'homme, mais elle
infirme, elle nie la vie par excellence. C'est l'étendue de
ce drame, qu'avait découverte Germaine Tillon au point qu'on
sentait en elle un état de perpétuelle survie, d'étonnement
sans fin de pouvoir encore sentir battre son cœur.
02noc16 178C74
Je viens de lire les "Chants de Maldoror" de Lautréamont et
j'ai pensé fortement à vous, Michel Potay.
Le chant VI en particulier :
Le Tout-Puissant avait envoyé sur la terre un ses
archanges, afin de sauver l’adolescent d’une mort
certaine. Il sera forcé de descendre lui-même ! Mais,
nous ne sommes point encore arrivés à cette partie de
notre récit, et je me vois dans l’obligation de fermer
ma bouche, parce que je ne puis pas tout dire à la fois
: chaque truc à effet paraîtra dans son lieu, lorsque la
trame de cette fiction n’y verra point d’inconvénient.
Pour ne pas être reconnu, l’archange avait pris la forme
d’un crabe tourteau, grand comme une vigogne. Il se
tenait sur la pointe d’un écueil, au milieu de la mer,
et attendait le favorable moment de la marée, pour
opérer sa descente sur le rivage. L’homme aux lèvres de
jaspe, caché derrière une sinuosité de la plage, épiait
l’animal, un bâton à la main. Qui aurait désiré lire
dans la pensée de ces deux êtres ? Le premier ne se
cachait pas qu’il avait une mission difficile à
accomplir : «Et comment réussir, s’écriait-il, pendant
que les vagues grossissantes battaient son refuge
temporaire, là où mon maître a vu plus d’une fois
échouer sa force et son courage ? Moi, je ne suis qu’une
substance limitée, tandis que l’autre, personne ne sait
d’où il vient et quel est son but final. À son nom, les
armées célestes tremblent ; et plus d’un raconte, dans
les régions que j’ai quittées, que Satan lui-même,
Satan, l’incarnation du mal, n’est pas si redoutable.»
Le second faisait les réflexions suivantes ; elles
trouvèrent un écho, jusque dans la coupole azurée
qu’elles souillèrent : « Il a l’air plein d’inexpérience
; je lui réglerai son compte avec promptitude. Il vient
sans doute d’en haut, envoyé par celui qui craint tant
de venir lui-même ! Nous verrons, à l’oeuvre, s’il est
aussi impérieux qu’il en a l’air ; ce n’est pas un
habitant de l’abricot terrestre ; il trahit son origine
séraphique par ses yeux errants et indécis.»
Le crabe tourteau, qui, depuis quelque temps, promenait
sa vue sur un espace délimité de la côte, aperçut notre
héros (celui-ci, alors, se releva de toute la hauteur de
sa taille herculéenne), et l’apostropha dans les termes
qui vont suivre : « N’essaie pas la lutte et rends-toi.
Je suis envoyé par quelqu’un qui est supérieur à nous
deux, afin de te charger de chaînes, et mettre les deux
membres complices de ta pensée dans l’impossibilité de
remuer. Serrer des couteaux et des poignards entre tes
doigts, il faut que désormais cela te soit défendu,
crois m’en ; aussi bien dans ton intérêt que dans celui
des autres. Mort ou vif, je t’aurai ; j’ai l’ordre de
t’amener vivant. Ne me mets pas dans l’obligation de
recourir au pouvoir qui m’a été prêté. Je me conduirai
avec délicatesse ; de ton côté, ne m’oppose aucune
résistance. C’est ainsi que je reconnaîtrai, avec
empressement et allégresse, que tu auras fait un premier
pas vers le repentir.»
Quand notre héros entendit cette harangue, empreinte
d’un sel si profondément comique, il eut de la peine à
conserver le sérieux sur la rudesse de ses traits hâlés.
Mais, enfin, chacun ne sera pas étonné si j’ajoute qu’il
finit par éclater de rire. C’était plus fort que lui !
Il n’y mettait pas de la mauvaise intention ! Il ne
voulait certes pas s’attirer les reproches du crabe
tourteau ! Que d’efforts ne fit-il pas pour chasser
l’hilarité ! Que de fois ne serra-t-il point ses lèvres
l’une contre l’autre, afin de ne pas avoir l’air
d’offenser son interlocuteur épaté !
Malheureusement son caractère participait de la nature
de l’humanité, et il riait ainsi que font les
brebis ! Enfin il s’arrêta ! Il était temps ! Il
avait failli s’étouffer ! Le vent porta cette réponse à
l’archange de l’écueil:
«Lorsque ton maître ne m’enverra plus des escargots et
des écrevisses pour régler ses affaires, et qu’il
daignera parlementer personnellement avec moi, l’on
trouvera, j’en suis sûr, le moyen de s’arranger, puisque
je suis inférieur à celui qui t’envoya, comme tu l’as
dit avec tant de justesse. Jusque-là, les idées de
réconciliation m’apparaissent prématurées, et aptes à
produire seulement un chimérique résultat. Je suis très
loin de méconnaître ce qu’il y a de sensé dans chacune
de tes syllabes ; et, comme nous pourrions fatiguer
inutilement notre voix, afin de lui faire parcourir
trois kilomètres de distance, il me semble que tu
agirais avec sagesse, si tu descendais de ta forteresse
inexpugnable, et gagnais la terre ferme à la nage : nous
discuterons plus commodément les conditions d’une
reddition qui, pour si légitime qu’elle soit, n’en est
pas moins finalement, pour moi, d’une perspective
désagréable.»
L’archange, qui ne s’attendait pas à cette bonne
volonté, sortit des profondeurs de la crevasse sa tête
d’un cran, et répondit : « O Maldoror, est-il enfin
arrivé le jour où tes abominables instincts verront
s’éteindre le flambeau d’injustifiable orgueil qui les
conduit à l’éternelle damnation ! Ce sera donc moi, qui,
le premier, raconterai ce louable changement aux
phalanges de chérubins, heureux de retrouver un des
leurs. Tu sais toi-même et tu n’as pas oublié qu’une
époque existait où tu avais la première place parmi
nous. Ton nom volait de bouche en bouche ; tu es
actuellement le sujet de nos solitaires conversations.
Viens donc... viens faire une paix durable avec ton
ancien maître ; il te recevra comme un fils égaré, et ne
s’apercevra point de l’énorme quantité de culpabilité
que tu as, comme une montagne de cornes d’élan élevée
par les Indiens, amoncelée sur ton coeur. »
Il dit, et il retire toutes les parties de son corps de
l’ouverture obscure. Il se montre, radieux, sur la
surface de l’écueil; ainsi un prêtre des religions quand
il a la certitude de ramener une brebis égarée. Il va
faire un bond sur l’eau, pour se diriger à la nage vers
le pardonné. Mais, l’homme aux lèvres de saphir a
calculé longtemps à l’avance un perfide coup. Son bâton
est lancé avec force ; après maints ricochets sur les
vagues, il va frapper à la tête l’archange bienfaiteur.
Le crabe, mortellement atteint, tombe dans l’eau. La
marée porte sur le rivage l’épave flottante. Il
attendait la marée pour opérer plus facilement sa
descente. Eh bien, la marée est venue ; elle l’a bercé
de ses chants, et l’a mollement déposé sur la plage : le
crabe n’est-il pas content ? Que lui faut-il de plus.
Et Maldoror, penché sur le sable des grèves, reçoit dans
ses bras deux amis, inséparablement réunis par
les hasards de la lame : le cadavre du crabe tourteau et
le bâton homicide ! « Je n’ai pas encore perdu mon
adresse, s’écrie-t-il ; elle ne demande qu’à s’exercer ;
mon bras conserve sa force et mon œil sa justesse.» Il
regarde l’animal inanimé. Il craint qu’on ne lui demande
compte du sang versé. Où cachera-t-il l’archange ?
Et, en même temps, il se demande si la mort n’a pas été
instantanée. Il a mis sur son dos une enclume et un
cadavre; il s’achemine vers une vaste pièce d’eau, dont
toutes les rives sont couvertes et comme murées par un
inextricable fouillis de grands joncs. Il voulait
d’abord prendre un marteau, mais c’est un instrument
trop léger, tandis qu’avec un objet plus lourd, si le
cadavre donne signe de vie, il le posera sur le sol et
le mettra en poussière à coups d’enclume. Ce n’est pas
la vigueur qui manque à son bras, allez ; c’est le
moindre de ses embarras. Arrivé en vue du lac, il le
voit peuplé de cygnes. Il se dit que c’est une retraite
sûre pour lui ; à l’aide d’une métamorphose, sans
abandonner sa charge, il se mêle à la bande des autres
oiseaux.
Remarquez la main de la Providence là où l’on était
tenté de la trouver absente, et faites votre profit du
miracle dont je vais vous parler. Noir comme l’aile d’un
corbeau, trois fois il nagea parmi la troupe de
palmipèdes, à la blancheur éclatante ; trois fois, il
conserva cette couleur distinctive qui l’assimilait à un
bloc de charbon. C’est que Dieu, dans sa justice, ne
permit point que son astuce pût tromper même une bande
de cygnes. De telle manière qu’il resta ostensiblement
dans l’intérieur du lac ; mais, chacun se tint à
l’écart, et aucun oiseau ne s’approcha de son plumage
honteux, pour lui tenir compagnie. Et, alors, il
circonscrivit ses plongeons dans une baie écartée, à
l’extrémité de la pièce d’eau, seul parmi les habitants
de l’air, comme il l’était parmi les hommes !
C’est ainsi qu’il préludait à l’incroyable événement de
la place Vendôme !
M.M.
Réponse :
Lautréamont s'appelait en fait Ducasse, Isidore Lucien de
son prénom. J'ai lu les "Chants de Maldoror" il y a très
longtemps. J'étais adolescent, je crois. À moins que ce fût
au Sanatorium au sortir de la Marine. Qu'importe ! À cette
époque le surréalisme n'était pas loin et André Breton, son
pape, avait fait grand cas de l'œuvre du Comte de
Lautréamont, nom d'emprunt. Mais je n'avais pas été très
emballé, peut-être parce que j'étais incroyant alors.
Je ne vois pas très bien dans ce chant VI quelque chose qui
m'évoquerait. Parce qu'il commence par : "Le Tout-Puissant
avait envoyé sur la terre un de ses archanges" ?
J'ai failli ne pas afficher ce commentaire, mais je me suis
dit qu'après tout il n'est peut-être pas inutile que les
lecteurs que ça intéresse découvre un grand poète, ou un
grand conteur, qui d'ailleurs vécu à la même époque qu'un
autre grand poète : Arthur Rimbaud. J'ignore s'ils se
connaissaient.
03nov16 178C75
Je n'ajouterais pas plus de commentaire de ce qu'il a été
dit sur le thème de la Justice vraie et la justice
de l'homme qui est restrictive, subordonnée à l'invention de
lois et d'intérêts arbitraires, servant riches et
puissants...
En effet, il y a un monde entre les deux.
Je voudrais juste vous faire parvenir quelques textes tirés
de la sagesse et de l'expérience Amérindienne suite au
massacres des peuples anciens Amérindiens et du pillage et
vol de leur terre.
Pillages et vols commençant aux 16éme siècle avec les
conquistadors, continuant avec d'autres colons d'Europe
jusqu'à aujourd'hui encore.
Voici ces textes :
"Les hommes blancs annonçaient bien haut que leurs
lois étaient faites pour tout le monde, mais il devint
tout de suite clair que, tout en espérant nous les faire
adopter, ils ne se gênaient pas pour les briser
eux-mêmes.
"Leurs sages nous conseillaient d'adopter leur religion
mais nous découvrîmes vite qu'il en existait un grand
nombre. Nous ne pouvions les comprendre, et deux hommes
blancs étaient rarement d'accord sur celle qu'il fallait
prendre. Cela nous gêna beaucoup jusqu'au jour où nous
comprîmes que l'homme blanc ne prenait pas plus sa
religion au sérieux que ses lois. Ils les gardait à
portée de la main, comme des instruments, pour les
employer à sa guise dans ses rapports avec les
étrangers."
Pachgantschilhilas, chef des Delawares
"Enfant, je savais donner.
J’ai perdu cette grâce en devenant civilisé.
Je menais une existence naturelle, alors qu’aujourd’hui
je vis de l’artificiel.
Le moindre joli caillou avait de la valeur à mes yeux.
Chaque arbre était un objet de respect.
Aujourd’hui, j’admire avec l’homme blanc un paysage
peint dont la valeur est exprimée en dollars !"
Chiyesa
et enfin :
"Quand le dernier arbre sera abattu,
la dernière rivière empoisonnée,
le dernier poisson capturé,
alors seulement vous vous apercevrez
que l'argent ne se mange pas."
Un indien Cree.
Olivier G. de Villeurbanne (Rhône)
Réponse :
Des hommes en tous temps se sont efforcé de définir et de
chercher la vraie justice. Aujourd'hui encore on
trouve partout dans le monde, sur tous les continents, dans
toutes les cultures, de ces quêteurs de vraie justice.
Ils ne la trouveront que dans des petites unités
humaines, parce que dans les grandes masses on ne peut pas
faire de bonne casuistique, on peut moins encore pratiquer
une justice non basée sur des lois, des tribunaux,
mais basées sur la pénitence, l'amour, en
considérant le pardon, la paix,
l'intelligence spirituelle. Cette vraie justice
ne peut s'exercer idéalement que dans des petites unités
humaines.
Les textes amérindiens que vous proposez ne parlent pas de vraie
justice, sauf partiellement le premier,
Pachgantschilhilas qui semble parler de lois religieuses "en
nombre" et fait probablement allusion aux diverses
confessions immigrées en Amérique, catholicisme,
protestantismes divers, jusaïsme, etc. Chiyesa philosophie
et dit son mode vie préféré et l'Indien Cree parle
d'écologie. Merci quand même de nous transmettre leurs
pensées légitimes.
Un des arguments de la politique est la justice, outre la
protection des citoyens, la recherche du bonheur, la défense
des frontières, etc. toutes ces choses que les candidats au
pouvoir politique promettent et réalisent par le grossier
raccourci de la loi des rats (Rév d'Arès xix/24). Le
commun des humains qui ne cherche ni à philosopher ni
au-delà des solutions immédiates, qui cherche seulement à
survivre sur l'instant aux dangers immédiats de ce monde :
danger d'être volé, d'être blessé, d'être spolié, d'être
tué, etc., suit la politique et s'en remet à ses lois. Nous,
nous passons pour des doux rêveurs. Les Amérindiens
passaient de même pour des doux rêveurs aux yeux des
Européens conquérant leurs pays et suroccupés à fabriquer,
contruire, calculer, étendre leurs industries, gagner de
l'argent. Toutefois, les Amérindiens avaient eux-mêmes des
lois qui n'étaient pas plus basées sur l'amour que les lois
des rats ne le sont, des lois parfois très dures dans
certaines nations indiennes.
Merci pour ce commentaire, frère Olivier.
03nov16 178C76
Parmi les lignes de votre enseignement écrites sur
les sillons de la Mer, et non pas ceux que tracent
les bœufs, il y a comme cette corne qui écorche nos
bouquins, cette pliure qu'on peut voir comme un "clin d'œil"
sur nos pages ou comme un vandale de la mémoire.
Depuis que cette nouvelle entrée 178 est sortie, je médite,
je médite et je ne me détache pas du clin d'œil que me fait
votre enseignement de "s'attaquer aux effets ou
aux causes ?"
Une question parfaite pour éclaircir la justice comme la
conscience, un sujet 178ème qui nourrit la conscience de ce
qu'est la justice.
La coïncidence veut qu'aujourd'hui nous étions conviés au
tribunal de Bordeaux pour une affaire de causes incessantes
: Les conflits d'intérêt. Nous étions trempés dans
l'concret, Monsieur !
Sur Bordeaux, ce temple de la loi vous accueille dans un
espace se voulant majestueux et à la fois rassurant. Pour ne
pas vous sentir écrasé, vous êtes classé dans une grande
barrique (selon votre matricule) pour y être traité avec
d'autres cas similaires. Alors on ferme la porte derrière
vous et on vous transporte dans cet ovni (objet volant non
impunément) au pays de la "classitude", "assis" et "debout"
sont de mise comme à l'église quand le curé fait son entrée.
Puis, dans cette alvéole, la dance des ombres commence dès
que les prêtres de la loi annoncent le procès en cours pour
s'entendre sur le prix de la barbaque. En fait, ce palais de
la loi c'est un peu comme un Rungis modéré. C'est à peine si
on vous regarde, c'est à peine si vous existez, ce dont on
vous accuse porte un numéro, c'est la référence tel sur
untel sans autre considération à effluves humaines.
Par contre, toutes les robes noires à fourrure d'hermine ont
l'oeil étincelant de la même complicité : "En ces lieux
saints, nous sommes bien les maîtres à bord !" Et leur
ballet se déroule sous nos yeux hébétés tant ils ne peuvent
pas s'imaginer à quel point tout cela fait pitié. Mais...
J'admire
Ce mais ! Sentez-vous tout ce que ce mais veut dire ?
Mon Dieu, je ne suis pas prisonnier, mais... Voilà.
Mais... Pas prisonnier, mais... C'est le terme. C'est la
Formule. Prisonnier ? ... Oh ! Pas une seconde !
Mais... il y a toujours autour de moi du monde.
Prisonnier ! Croyez bien que je ne le suis pas !
Mais... s'il me plaît risquer, au fond du parc, un pas,
Il fleurit tout de suite un œil sous chaque feuille.
Je ne suis certes pas prisonnier, mais... qu'on veuille
Me parler privément, sur le bois de l'huis
Pousse ce champignon : l'oreille ! — Je ne suis
Vraiment pas prisonnier, mais... qu'à cheval je sorte,
Je sens le doux honneur d'une invisible escorte,
Je ne suis pas le moins du monde prisonnier !
Mais... je suis le second à lire mon courrier.
Pas prisonnier du tout ! Mais... chaque nuit on place
A ma porte un laquais, — tenez, celui qui passe !
("L'aiglon", Edmond Rostand, acte 2, scène 2)
Mais... voyez-vous, se soumettre. Cette contrainte obligée
qu'impose cette religion s'érigeant comme Justice. Cette
insupportable contrainte qui abaisse et se veut abêtir ma
condition humaine. Qui se permet de nous parquer comme des
troupeaux et nous marquer aux fers de la soumission. Au nom
de leurs idoles pour satisfaire les digestions de Baal,
celui qui gracie ou qui condamne, qui invoque sa sentence
sacrée : innocent ou coupable. Soumis et insoumis.
Nous ne sommes pas gâtés pris en étau entre les temples
diverses et variés qui se dresse comme des citadelles d'où
l'on peut entendre l'appel à la prière de chaque genre ;
prière de penser comme ça, d'agir comme ça, de manger comme
ça, de se défendre comme ça, etc...
Que reste-t-il de nos amours ? Où est notre espace ? Le
système est une prison dans laquelle nous sommes tous
emprisonnés ! Un prisonnier ne cherchera-t-il pas tous les
moyens pour s'évader et dénoncer l'emprise d'un pouvoir, un
abus, une hégémonie, une hypnose par article de loi articulé
?
Alors "s'attaquer aux causes ou aux effets ?"
Dans notre affaire de justice selon la loi des rats
ou selon la justice de juste, nous sommes renvoyés
une fois de plus à l'expression que la pénitence
nous recrée en homme juste parmi les injustes,
mais qu'elle nous appelle aussi à faire des injustes des justes.
Le plus grand soucis auquel nous sommes confrontés c'est que
l'homme semble tendre plus vers une préférence à la
"servitude volontaire" donc soumis à la loi des rats
plutôt qu'il n'a d'attirance vers l'effort de pratiquer
librement la justice de juste qu'est la pénitence.
Je crois que nous sommes là dans ce qu'on appelle un
"conflit d'intérêt". Car, d'un côté, l'homme à tout intérêt
à s'écraser urgemment le crâne afin de laisser battre son
cœur et, d'un autre, il a tout intérêt à satisfaire ce qu'il
croit bon pour son bien-être avant tout (selon son
conditionnement).
En politisant notre refus de la loi, à un moment ou à un
autre dans la longue marche du reste conduit par
le petit reste, dans une mosaïcité et un
anarkhisme incarnés alors les recommandations valeront mieux
que les commandements !
Un Pèlerin d'Arès recommande la pénitence, car
elle vous sortira du trou dans lequel nous sommes tous
tombés pour vous propulser dans un monde où la loi des
rats ne règne plus, car seule la justice de
juste doit briller lorsqu'elle reprend sa place dans
le cœur de l'homme. Une justice faite de mesure,
de patience et de marche. Et cet homme en marche
se soumet à ses recommandations. Voilà bien ce qui semble
juste !
Frédéric M. d'Aquitaine
Réponse :
Merci, frère Frédéric, pour ce commentaire qui nous raconte
avec drôlerie cette cérémonie au prétoire, à laquelle vous
avez été à Bordeaux prié d'assister sur le prie-dieu du
justiciable, qui n'ose lever la tête vers des regards qui
d'ailleurs ne le regardent pas, car ce n'est pas l'humanité
qui vit là, mais la loi, la loi souveraine qui plane et
crache son feu comme un dragon au-dessus du juge comme du
jugé.
Vous citez "L'Aiglon" d'Edmond Rostand — très bon choix —
pour montrer combien nous sommes épiés en croyant être
libres, car libres nous ne le sommes évidemment pas.
Vous vous êtes seulement trouvé à un guichet, vous d'un côté
faisant la queue pour réclamer votre droit et de l'autre
côté un fonctionnaire de la loi des rats qui
farfouille dans ses papiers. Un fonctionnaire n'est pas
chargé de donner de l'amour, de l'intelligence,
mais dire ce que dit son missel, le code, à propos de
votre affaire. C'est glaçant. Qu'une révolution survienne,
qu'un autre parlement rempli de gens qu'on ne connaît même
pas, qui légifèrent parfois après un bon repas, éméchés, le
ventre encombré, le code sera complètement changé, mais vous
ferez toujours la queue devant le guichet pour entendre le
fonctionnaire en robe noire de l'autre côté vous dire ce
qu'il y a dans la dernière édition du bouquin en attendant
d'autres rééditions. Cela ne peut que se passer ainsi dans
une grosse masse humaine qu'on appelle une nation, mais qui
fait la queue au guichet ? Un Picard, un Marseillais, un
Alsacien, un Arabe, un Congolais, un Tahitien, chacun se
faisant de la "justice" une idée différente, alors pour
mettre tout le monde d'accord on prend le même unique bâton,
car — dame ! — ce n'est pas ce qu'il attend qu'on lui donne,
mais l'unique sentence qui a été d'avance concoctée, des
années, des décennies avant, par les légiférateurs éméchés,
le ventre plein, pressés de rentrer chez eux. C'est en somme
une sorte de justice animale.
J'aime votre commentaire comme les autres commentaires de
mes frères, parce qu'ils dénoncent certes la fausse justice
de la loi des rats, ils proclament leur espérance
d'une vraie justice basée sur l'amour,
le pardon,l'intelligence spirituelle,
mais en même temps ils résistent à la tentation de réduire
le problème et de rêver à quelque chose qu'ils savent très
difficile, donc très long, à faire exister, sachant que quatre
générations n'y suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). Ils
savent que longtemps il y aura dialogue de sourds entre
juristes et pénitents, mais ils savent aussi que
c'est dès maintenant qu'il faut déclarer notre espérance que
le justice du juste sera un jour l'air que l'homme
respirera, quand l'atmosphère étouffante des tribunaux aura
été dissipée.
03nov16 178C77
Je suis musulmane, mais, sur recommandation d'un oncle, je
lis votre blog. J'y trouve des liens étroits avec l'islam,
même si, comme vous dites, vous lisez le Coran et le
reconnaissez comme parole d'Allah, mais vous n'êtes pas
musulman au sens strict. Vous essayez en fait de survoler le
clivage chrétien/musulman et de faire comprendre que lire la
Bible et lire le Coran, c'est la même chose. Vous vous
attaquez à un problème très difficile, probablement
insurmontable avant très longtemps.
Mais aujourd'hui c'est un autre souci qui me poursuit :
Le chef de Daech, al-Baghdadi, vient d'appeller son armée de
Mossoul à tenir coûte que coûte contre l'armée irakienne,
kurde et leurs alliés. Il y avait à peu près un an qu'on
n'entendait plus al-Baghdadi. On se demandait même s'il
était encore vivant. Il parle de nouveau pour appeler ses
combattants à ne pas se replier face à l'armée irakienne. Le
message n'a pas été vraiment authentifié, mais beaucoup
pensent que le chef de l'État Islamique en est bien
l'auteur.
Les forces spéciales irakiennes sont entrées dans Mossoul
pour l'ultime bataille. Ça va être atroce ! Un de mes
frères, idéaliste intégre mais un peu fou, a rejoint les
forces de l'État Islamique il y a un an et je crois qu'il
est à Mossoul. Je ne peux pas l'atteindre, lui crier :
"Dépose les armes ! Ne crois pas que tu seras martyr et
promis au Paradis d'Allah. Tu ne sais pas plus que je ne
sais où est la justice dans cette guerre."
Oui, où est la justice là, où est la justice, je vous le
demande. Combien vont mourir, être mutilés, combien
d'horreurs va-t-on voir encore ?!
Les unités d'élite de l'armée irakienne ont pris position à
l'entrée de la grande ville du nord de l'Irak. Je ne suis
pas contre la délivrance de Mossoul par les Irakiens, mais
leur assaut entre dans une phase urbaine qui va être presque
du corps à corps complexe et meurtrier.
Allah, aie pitié !
Il n'y a pas que des Musulmans qui vont se massacrer entre
eux. Il y a aussi des chrétiens, assyriens, chaldéens,
syriaques ou arméniens qui vont massacrer des Musulmans. Les
chrétiens ne sont plus qu'environ 300.000 en Irak, mais ce
sont des hommes généralement plus cultivés et donc leurs
combattants sont plus rusés et habiles pour vaincre.
Dites-moi où est la justice dans cette affaire ? Dites-moi
un peu qui a tort et qui a raison.
Hind B.-K du Liban
Réponse :
Quand on ne trouve de solution que dans la guerre, personne
n'a tort ni raison, tout le monde est fou, parce que la
guerre, c'est folie. Et là où est la guerre, la folie
meurtrière, il ne peut y avoir de justice de juste.
Tout le monde dit, en effet, que les combattants de DAECH à
Mossoul vont résister pied à pied. Comme vous dites, "ça va
être atroce !" Nous ne pouvons, pour l'heure, vous et moi
que pleurer sur ce qui se passe, sur ces hommes qui
s'entretuent, nous ne pouvons pas crier : "Stop !
Assayez-vous à une table et discutez, car toute mauvaise
paix vaudra mieux que la guerre, que la tuerie, parce que
Dieu vous a donné la vie, ce n'est pas pour que vous la
preniez à la légère et l'exposiez, car c'est suicide et en
l'occurence, cela ne sert à rien qu'à entretenir une vengeance
sans fin (Rév d'Arès 27/9).
Donnez-moi votre adresse, si vous habitez la France ou en
Europe (vous écrivez le français parfaitement) pour que je
vous adresse La Révélation d'Arès. Et si vous
habitez au Liban, surtout si vous habitez à Beyrouth il y a
actuellement dans cette ville un Salon du Livre et là, au
stand de la Librairie "Antoine", nous avons des frères
(Joseph, Antoine, Daoud) qui présentent la Parole que Dieu à
Arès, France, a adressée aux hommes.
Il y a au Moyen Orient un terrible problème de
sous-développement qui a favorisé l'apparition d'un
fanatisme religieux musulman. De ce fait, on comprend que
DAECH, apparemment composé de population sous-développée,
pauvre, ait eu pour premier souci de s'emparer de puits de
pétrole qui lui assurent les revenus dont le califat a
besoin pour faire la guerre. Que DAECH perde cette source de
revenus et le califat disparaît. En attendant, ils n'ont pas
d'autre alternative que de se battre et de mourir... Alors,
ils s'efforcent d'auréoler cette mort des lumières et du
paradis du martyre. Il aurait fallu de l'autre côté
beaucoup, vraiment beaucoup d'humanité pour remplacer la
guerre par le dialogue. Les partis en présence ne sont pas
du tout préparés à cela, hélas. Dans "Changer le Monde" de
Vincent Cosmao j'ai retrouvé la description que l'auteur
fait du sous-développement :
Le sous-développement ne s'explique pas par le retard
technique.
Le sous-développement des uns est la conséquence du
développement des autres.
Le sous-développement s'explique par la déstructuration
des sociétés du fait de leur polarisation par la société
dominante.
La conscientisation des populations est la condition
première du développement.
Le développement est un processus de restructuration des
sociétés ; il suppose la réapparopriation d'une part de
pouvoir (c'est ce que s'efforce de faire DAECH depuis sa
création).
Quelque chose apparaît ici de façon évidente : Seul le
partage des moyens peut permettre le développement et je
suis à peu près sûr que DAECH est le résultat du refus de
partager avec certains groupes de population et disparaîtra
si le développement de la région est partagé avec lui. Le
problème, depuis le mauvais choix d'Adam (Rév d'Arès
2/1-5), est que ceux qui ont n'ont nullement
l'intention de partager avec ceux qui n'ont pas. C'est la
preuve que l'Islam pas plus que la Chrétienté n'est juste,
ne pratique la justice du juste, ne répartit
équitablement les ressources et le travail. Voilà pourquoi
la guerre ou la révolution sanglante reste encore la
solution à laquelle songent tant les possédants que les
frustrés sur tout la Terre.
De ce fait, j'ai bien peur que dans l'immédiat la guerre se
poursuive, qu'aucun dialogue ne soit possible, parce qu'au
Moyen Orient actuellement aucun des possédants ne veut
partager avec les pauvres qui n'ont rien.
Voilà, sur le terrain humain économique, où nous Pèlerins
d'Arès pouvons apporter quelque chose en rappelant que le
Père de la Terre, le Créateur, est venu rappeler aux hommes
qu'ils doivent partager ce qu'Il leur a donné. Nous n'avons
pas grand monde au Moyen Orient pour développer une mission,
faire comprendre que ce que demande aux hommes le Coran ce
ne sont pas des détails comme voile ou pas voile, comme cinq
ou trois ou sept prières par jour, comme la dévotion pour la
dévotion, comme tuer ou ne pas tuer les infidèles, mais l'amour,
le pardon, la générosité, la mise en place
d'une économie qui répartisse entre tous les dons de la
Terre. Rejoignez-nous, ma sœur Hind, nous avons une
magnifique mission à assumer et cette mission fera plus que
nos cris de désespoir, comme le cri que pousse votre
commentaire: "Où est la justice ?!"
07nov16 178C78
Pardonnez-moi pour mon précédent message [178C75] qui ne
représentait pas vraiment le thème abordé dans cet entrée et
merci de m'avoir quand même répondu.
Je tiens aussi à dire la chance de vous avoir comme prophète
vivant, prêt à discuter et partager avec quiconque en
éprouve le besoin, pour le peu que l'on reste respectueux et
que l'on ne délire pas.
Je pense que très peu de gens sont conscients de la chance
et le privilège de pouvoir communiquer avec vous.....
Merci encore, du fond du cœur !
En fait, si j'ai choisi ces citations Amérindiennes, frère
Michel, c'est qu'elles résument parfaitement, sous beaucoup
de facteurs à mon avis, le conflit de "l'homme blanc" dit
civilisé avec lui -même (et donc avec les autres), et que
l'aire de ce conflit correspond peu ou prou à l'aire
géographique dont parle La Révélation d'Arès.
Cet "homme blanc" désigné par les indiens d'Amérique, que
l'on nommerait occidental pour schématiser à l'extrême, est
porteur, dans l'Histoire contemporaine et dans la proche
Histoire, de valeurs "civilisatrices" véhiculées par des
valeurs religieuses, scientifiques et philosophiques
diverses et plus près de nous, par des idéologies de
progrès technique et de matérialisme triomphant.
En soi, ce ne serait pas un mal, si ce n'était que pour
gagner des foultitudes d'adeptes (on peu parler d'adeptes à
ce niveau !) et aussi des terres et richesses par extension,
convaincu du bien-fait de ces valeurs, cet "homme blanc"
n'usait pas de violences de toutes sortes pour arriver à ses
fins, c'est-à-dire imposer ses vues.
Au lieu d'enseigner avec patience les différents peuples et
nations aux différentes cultures par des idées nouvelles,
pour faire avancer ces peuples sur le chemin de la
connaissance, il a imposé ses vues par n'importe quels
moyens, c'est-à-dire par la violence et la domination.
Ce désir de domination par la violence ne reflétait en fait
que son manque de foi en ses propres idées et idéaux.
Car en fait, le "matérialiste épais" ne croit pas au
bienfait de la matière, l ne respecte ni n'aime la
matière, comme le religieux borné ne croit ni au
Créateur ni à Ses Œuvres, ni aux finalités du Dessein
Divin pour l'homme, ni au Jour de Dieu, etc. Il
croit en ces propres inventions.
Si nous en sommes ici, c'est en premier lieu à cause de ces
graves fautes dont notre "civilisation occidentale" s'est
chargée depuis des temps très anciens.
Nous voyons maintenant l'effondrement de ces idéologies
néfastes et destructrices et si je me suis permis de faire
cet aparté sur les Amérindiens, c'est que pour moi, il
reflète bien un des problèmes cruciaux de nos sociétés
contemporaines, c'est-à-dire la coupure de l'être humain
d'avec le vivant et d'avec les forces naturelles, le non
respect de tout ce que l'on nomme en fait la nature.
Celà fait parti du problème d'ensemble et je pense que l'on
ne pourra pas recréer l'Éden sans le rétablissement
absolument vital et nécessaire pour l'homme de ces liens
d'avec son milieu naturel.
Ceci commence évidemment donc par le respect de celui-ci et
aussi en une exploitation sage et raisonnée des différentes
ressources naturelles, sinon l'homme finira par scier
complètement la branche sur laquelle il est assis et tombera
définitivement cette fois...
Ce n'est pas que je sois un écologiste pur et dur, mais
simplement beaucoup de nos maux (guerre entre autres)
viennent d'une surexploitation des ressources que la Terre
nous offre et de l'avidité avec laquelle certains accaparent
ces mêmes ressources .
Le problème avec les Amérindiens m'enseigne aussi quelque
chose d'important à mes yeux, qui est que ce que nous (je
parle aussi des générations avant nous) avons
présomptueusement méprisé ou regardé avec suffisance (ici en
l'occurence les coutumes et croyances de ces peuples) et qui
finit inévitablement par vous manquer un jour.
Je tiens à dire, pour certains qui ne le savent peut-être
pas, que les peuples Amérindiens ont peuplé l'Amérique du
Nord pendant des dizaines de milliers d'années (certains
parlent de près de 100 000 ans !) bien avant la découverte
du "nouveau monde", qui n'était en fait nouveau que pour les
Européens et leurs "missions" prétendument civilisatrices...
Preuve qu'ils avaient accumulé une certaine sagesse, qu'ils
savaient vivre en harmonie entre eux pour faire finalement
la paix... même si, bien sûr, il y avait certainement des
conflits entres différents peuples, ces conflits ne
conduisaient jamais à l'extinction d'un peuple ou d'une
nation entière.
Il n'y a que la violence et la cruauté de "l'homme blanc"
civilisé qui a pratiquement exterminé ces peuples, qui ont
été littéralement génocidés dans l'indifférence presque
générale.. .
Regardons l'état de notre monde au bout de près de 2000 ans
simplement (5000 ans si on veut remonter un peu plus loin,
mais pas beaucoup plus ) de Judéo-Christianisme à la
sauce gréco-romaine !
Au bord de l'extinction !
Puisse les hommes méditer véritablement !
Pardonnez moi encore pour cette parenthèse un peu éloignée
du sujet, mais pas tant que ça peut-être...
Une dernière citation pour illustrer mon propos :
Taganta Mani [Indien Stoney] :
Nous étions un peuple sans lois, mais nous étions en très
bons termes avec le Grand Esprit, créateur et maître de
toute chose. Vous présumiez que nous étions des sauvages.
Vous ne compreniez pas nos prières.
Vous n'essayiez pas de les comprendre. Lorsque nous
chantions nos louanges au soleil, à la lune ou au vent, vous
nous traitiez d'idolâtres.
Sans comprendre, vous nous avez condamnés comme des âmes
perdues, simplement parce que notre religion était
différente de la vôtre.
Nous voyions la main du Grand Esprit dans presque tout : le
soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes,
parfois nous l'approchions par leur intermédiaire.
Était-ce si mal ?
Je pense que nous croyons sincèrement en l'Être suprême :
d'une foi plus forte que celle de bien des Blancs qui nous
ont traités de païens.
Les indiens vivant près de la nature et du Maître de la
nature ne vivent pas dans l'obscurité.
Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant !
Ils se parlent entre eux et ils vous parleront si vous
écoutez. L'ennui avec les Blancs, c'est qu'ils n'écoutent
pas ! Ils n'ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose
qu'ils n'écouteront pas les autres voix de la nature.
Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris, tantôt sur le
temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit.
Olivier G. de Villeurbanne (Rhône)
Réponse :
Merci, mon frère Olivier, pour cette mise au point et votre
juste souci d'honorer des Amérindiens qu'on a considérés
comme des païens arriérés et qui étaient, pour certains
d'entre eux, des humains très proches de ce que La
Révélation d'Arès est venue nous apprendre. Vous me
donnez ici l'occasion de parler d'un homme très peu connu en
France, le pasteur John Wesley, qui sera plus tard, le
fondateur de l'Église Méthodiste.
John Wesley fut missionnaire chez les Amérindiens pendant un
an ou deux. En 1735, forts de l'approbation de leur mère,
les deux frères Wesley, John et Charles, partirent en
mission dans la nouvelle colonie anglaise de Géorgie en
Amérique. Les autorités civiles leur interdirent toute
évangélisation parmi les Indiens, qui n'étaient, somme
toute, que des ennemis aux yeux des colonialistes Anglais.
John et Charles ne purent braver l'interdit et tous leurs
projets d'héroïsme chrétien, de dépouillement pour la foi,
se réduisirent à la routine d'un ministère ordinaire en
milieu colonial. Mais John Wesley s'y montra zélé, fervent,
il osa prendre le parti des opprimés contre les prérogatives
de certaines personnalités influentes. On alla jusqu'à lui
faire un procès: il dut s'en aller. Son frère avait
abandonné sa paroisse, devant une opposition semblable,
quelque temps auparavant. Pourtant, Wesley revint d'Amérique
profondément enrichi. Pour un vrai croyant tout échec
contient quelque leçon qui fait évoluer dans le bon sens; et
puis, Wesley avait rencontré, au voyage d'aller, et en
Amérique même, des Frères Moraves allemands, qui allaient,
au cours des années suivantes, l'attirer toujours davantage,
mais cela est une autre histoire. Je crois que John Wesley
est de ces rares Chrétiens qui, sans avoir vraiment compris
que les Indiens pouvaient avoir une belle âme et
nous donner des leçons, ont senti qu'ils avaient une
spiritualité vivante et très pure, mais de tels Occidentaux
furent tellement rares qu'ils confirment ce que vous dites :
"l'homme blanc" se considérant supérieur méprisa la
population indienne et la détruisit.
Mais ce drame est le même partout. Les idées et les façons
de vivre et de penser du dominateur voient
toujours comme méprisables les idées des minorités qu'ils ne
cherchent même pas à .étudier. Ainsi nous, Pèlerins d'Arès,
sommes un peu les Amérindiens d'Europe. Si on ne cherche pas
à nous détruire, on ne fait absolument rien pour nous
permettre de croître, de nous faire connaître. Nous n'avons
que la rue pour porter témoignage comme les Amérindiens, qui
n'étaient pas invités aux pupitres des églises et des salles
de conférence coloniales et plus tard yankees (mot venu de
l'Amérindien Yeengeeze = English, Anglais), n'avaient que
quelque coin de tipi ou de rue pour parler de sa foi.
J'espère qu'en ce qui vous concerne vous apportez votre
concours à la mission de Lyon en vous faisant l'Amérindien
de la capitale rhodanienne.
07nov16 178C79
J'ai été si heureux de vous voir le 16 octobre dernier à
Paris.
Voici un commentaire de votre dernière entrée 178. Je
n'utilise pas votre formulaire ; il n'admet pas les
italiques.
Ainsi je vous fait gagner un peu de temps, vous n'aurez qu'à
faire un petit copier-coller.
Merci beaucoup pour cette entrée qui porte à méditer notre
foi si caractéristique.
Je me dis que la loi des rats est quelque chose de
typiquement masculin et qu’il est triste que la femme n’ait
pas eu son mot à dire. En raison de sa sensibilité elle en
aurait certainement atténué les caractères arbitraires et
vengeurs en attendant qu’apparaisse dans le monde de façon
significative la justice du juste (Rév d’Arès xxxi/10)
qui sera un des effets de la pénitence où avec amour et en
toute liberté le fautif sera invité à changer et
le juge à s’abstenir de juger.
À ce propos, j’ai parfois cru voir dans la métaphore de Marie
(nombreuses références dans La Rév d'Arès) une
certaine pudeur du Père ou une forme de retenue à exprimer
plus directement son attachement viscéral pour son fils.
La perte de l’intelligence spirituelle et par
suite de la sensibilité des hommes a contraint le Père à la
prudence, car nous sommes, le Père et nous, dans un
domaine où nous pouvons nous demander ce que l’homme, devenu
également pusillanime est encore capable de comprendre de la
Parole pour l’accomplir [Rév d'Arès 35/6].
Pour autant et heureusement, il ressort clairement que le
peu de vrai, quand il est compris, sauve
s’il est accompli.
Ainsi ce n’est que récemment, quelques mois seulement avant
cette dernière entrée 178 que mon faible lumignon (Rév
d’Arès 32/5) m’a permis de percevoir que la véritable
et la plus belle Miséricorde du Père ne pouvait être autre
chose que cette possibilité miraculeuse laissée au pécheur,
l’injuste, de faire pénitence. Contrairement aux tribunaux humains le Père trop
aimant (Rév d’Arès 12/7) ne règle pas de comptes avec
sa créature, il l’appelle à changer, c’est
différent. Ça, vous l’avez maintes fois écrit ou dit mais
j’évolue lentement.
Il y a moins à comprendre avec le cerveau qu’à vivre avec l’âme
et le cœur.
Que de chemin nous avons à accomplir, merci
infiniment de nous éclairer, prophète du Très
Haut.
Salah B. d’Île de France.
Réponse :
J'ai été moi aussi heureux, frère Salah, de vous voir
participer au test de talkshow que nous avons effectué le 16
octobre à Paris.
Merci pour ce beau commentaire, mon frère.
Il est bien possible, comme vous dites, que le loi des
rats soit "quelque chose de typiquement masculin et
qu’il est triste que la femme n’ait pas eu son mot à dire."
Oui, épais est le cheveu de la femme ( = elle a l'intelligence
spirituelle), sa main s'ouvre sur le frère (= elle
est conduite par l'amour), sa dent mord la braise
(= elle est plus forte qu'elle ne paraît). Elle a tout ce
qu'il faut pour acquérir la justice du juste. Je
consulte souvent ma propre épouse sur des
problèmes de fond et je suis toujours frappé par son bon
sens.
Les hommes mâles se sont toujours fixé sur des idées et des
décisions qu'ils appellent "positives", en fait sur tout ce
qui les rend maîtres des choses. Leur erreur a toujours été
de croire que cela leur donnait l'esprit juste. En fait,
l'homme considère, souvent inconsciemment, comme juste tout
ce qui lui convient et qui assoit sa domination. Mais le
Père nous prie de considérer l'humain à partir d'autres
principes, qui sont l'amour, le pardon, la paix
(c'est pour les femmelettes, pensent les hommes "sérieux",
les "durs, les tatoués", plus nombreux qu'on ne croit). Voir
les problèmes ou les fautes sous le jour de la dureté ou de
la violence, que l'homme confond avec la rigueur, et non
sous les jour plus avisé et prudent de la femme, que l'homme
voit non comme Bien mais comme mollesse... Oui,
tout est là, vous avez raison, frère Salah.
Qui peut mieux que la femme nous apprendre foi, espérance et
amour, c'est-à-dire pour finir la justice du
juste ?
07nov16 178C80
Et oui encore moi, mine vagante [?] qui explose d'amour
pénitent.
Je souhaite utiliser avec la permission du Grand Frère
nabi du Père/Mère de L'Univers.
Je comprend pourquoi la loi des rats, pour garder
ses pouvoirs illusoires, cherche à les tuer [le
Père/Mère ?].
Je prend exemple sur les frères, les frères de Muhamad
Le Sage — Que la Salat soit sur lui !
Cela fait des siècles que mes frères du Saint Coran
attendent la venue ou le retour de Yssa (Jésus le Bon).
moi ça fait depuis 1986 que je lis, que je fréquente les frères
du Livre (Al-Quran). Tous attendent sa venue.
Pourquoi je dit ça, quand j'ai eu la joie d'avoir eu ce
Livre La Révélation Données à Ares en main ? Eh
bien, cela m'a fait penser à cette attente.
Mais lorsque je m'approche d'eux avec ma joie, mon
amour, ma paix, pour leur parler de cet
Événement surnaturel [je reçois] pour toute réponse parmi
tant d'autres : Mécréant, infidèle, menteur, sheitan (le
mauvais en arabe) [st celui] qui a écrit cela, ou
bien il vous répondent : Notre prophète Muhamad Le Sage
(Révélation Donnée à Ares/Al-Quran) notre Coran, comme si le
Saint Coran leur appartenait seulement à eux —
insensés ! —. Pourtant je les aime comme moi-même, plus
encore.
Et que vous essayez de lui dire, mon frère : "Hé ! mec ! La
Révélation Donnée à Ares vient du Très-Haut
Misericordieux. Mon frère Muhamad est aussi mon prophète,"
et [que vous essayez de lui dire :] "Muhamad est cité
vingt-sept fois dans La Révélation d'Arès et
qu'il ne suffit pas de croire, pour le salut de
son âme, mais [ce qui sauve ce sont] les actes
bons qu'ont faits, car Il est l'Audiant, Celui Qui voit tout
et entent tout," [phrase non terminée].
De plus, je souhaite appeler, les non-croyants, chefs
religieux, scandalisé(e)s, hommes de pouvoir, détracteurs
des frères du Daech, aux juges, aux Sioux d'Amérique,
l'homme aux yeux d'amande, le migrant, la cucubale, couleur
de noix.
"Voilà ! Venez vous asseoir avec moi ! Faisons la paix !
Pardonnons-nous nos offenses ! Aimons-nous comme le souhaite
l'Être Invisible. Voilà une video d'un groupe de musique
touareg les Tinariwen (déserts au pluriels en tamachek)
langue des homme bleu du désert. Pour donner l'idée de mon
souhait : La Musique un autre don qu'Il à donné a sa
créature, la musique peut adoucir les maux, si elle vient du
cœur, comme la pulse (anglais : pouls) du musicien.
https://www.youtube.com/watch?v=VoPPMktXCEI
Comme toujours je n'attends pas une réponse dans l'immédiat,
et même si vous ne répondez pas, ou plus tard, je vois pas
où est le problème. Je vous laisse à votre appréciation
fraternelle.
Je vous aime, Grand Frère de l'Aube qui Vient !
Daniel A. migrant à Genève, Suisse.
Réponse :
Merci, mon frère Dianele, pour ce commentaire que j'ai eu
des difficultés à rendre compréhensible par endroits, mais
qui est très beau, très riche de foi et d'espérance.
Oui, je connais bien les difficultés que nous avons à faire
croire aux croyants des religions, que ce soit à des Juifs,
à des Chrétiens ou à des Musulmans, que La Révélation
d'Arès est un authentique Appel de Dieu, qui a cette
caractéristique extraordinaire d'être la première Révélation
adressée du Ciel à un Chrétien et qui cite Mouhamad
vingt-sept fois, comme vous le précisez.
Il y aura bientôt quarante-trois ans (le 15 janvier 2017)
que Jésus m'a visité pour la première fois à Arès. Pendant
une trentaine d'années nous avons eu d'excellents rapports
avec nos frères de l'Islam. On voyait régulièrement des
Musulmans venir en Pèlerinage à Arès. Il ne faut pas oublier
que l'Événement Surnaturel d'Arès a eu une influence
considérable pour faire mieux connaître l'Islam. Quand Jésus
me parla on ne trouvait que deux traductions françaises du
Coran dans les librairies : celle de Kazimirsky et celle de
Si Hamza Boubakeur. C'est sous l'influence de La
Révélation d'Arès que les traductions se sont
multipliées et aujourd'hui j'en ai vingt-cinq dans ma
bibliothèque. Après 2005 les relations se sont dégradées
avec l'Islam. Les imams prêchent que La Révélation
d'Arès est une fausse Révélation. Ils oublient que
nous avons joué un rôle important pour faire accepter
l'Islam dans les pays francophones. C'est une réaction
hostile des intégristes musulmans, mais cela changera.
07nov16 178C81
Frère Michel, prophète Mikal, nous sommes au mois de
novembre et je présume que vous avez déjà soit médité soit
préparé le thème de la prochaine entrée qui, cette fois-ci,
sera peut-être celle qui se voudra explicite quant à la
bonne stratégie qu'est la mise en place de petites unités
humaines ou bien sera-t-elle celle qui nous éveillera
davantage à la bonne compréhension de "l'annonce de Marie
faîte Dieu" !?
En tout cas, vous n'avez abordé ce thème qu'une seule fois,
sous un certain angle seulement dans l'entrée 137 — marie
avec un m minuscule. Peut-être faudrait-il ouvrir la voie,
après le mosaïsme des pénitents, sur le
"myriamisme" (Myriam = la voyante en hébreu représente aussi
le prénom de Marie).
Pourriez-vous en profiter peut-être pour nous ouvrir le
champ de vision à propos de l'ère Adamique — Adam le premier
fils autant que sur l'ère Christique — Jésus le second
fils ?
Marie avec un M majuscule est peut-être plus insistante sur
cette période transitoire entre le paternalisme et la
maternité, entre l'Autorité et la Tendresse.
D'ailleurs n'est-ce pas lié aussi au fait que la femme
doit-être remise dans son mérite ?
Frédéric M. d'Aquitaine
Réponse :
J'ai été suroccupé depuis la fin du Pèlerinage, notamment
par des voyages pour la mission, en Bretagne, en Touraine,
en Languedoc, à Paris, où je dois retourner bientôt pour
l'Assemblée Générale de L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès.
Par ailleurs, même si je ne cesse pas de travailler, quelque
treize heures par jour (le Père ne m'a pas mis aux 35
heures), je suis plus lent qu'autrefois. L'âge ! J'ai pris
du retard dans mes travaux habituels et, comme vous le
constatez, j'ai du retard dans ma tâche de bloggueur. Même
si la prochain entrée est en préparation, je suis sans cesse
interrompu et l'Administration n'est pas la dernière à
m'interrompre : Rejet du Permis de Construire pour agrandir
la Maison de la Sainte Parole, un souci, un dossier, des
démarches à reprendre, la clôture arbitraire de mon compte
par la Banque Postale, qui semble me considérer, moi qui ne
suis pas riche, comme un terroriste blanchissant de
l'argent, moi qui à 87 ans suis son client depuis plus de
soixante ans et un honnête homme patenté, etc. Mais il y a
évidemment d'autres raisons inavouées : M'empêcher de
poursuivre ma mission. De toute façon, quand une banque vous
vire, il faut en trouver une autre, etc. Mais bon ! les
choses vont moins vite que je le voudrais, mais elles vont,
elles vont leur train. L'entrée 179 viendra comme le reste.
Ne vous inquiétez pas. Je ne connais pas la quiétude du
vieillard retraité, je vis avec tous les soucis de la
jeunesse dans un corps de vieillard, ce qui n'est pas
toujours facile.
Je reste en vigie sur les sentiers de l'ascension vers
les Hauteurs Saintes. Le monde, qui croit que La
Révélation d'Arès n'est qu'une fable pensait qu'à mon
âge je me fatiguerais et que la mission s'éteindrait peu à
peu, voit que je ne renonce pas et commence à s'agacer.
Cette fois, il se dit que nous ne le laisserons pas
retourner à ses échafaudages matériels qui ne font pas
avancer l'esprit d'un iota et à ses travaux de couture de
gros fil blanc, où l'ambition des pouvoirs qui le dominent
sont de plus en plus visibles... des coutures qui, me
semble-t-il, ne tarderont pas à craquer, même si ce n'est
pas dans notre génération.
Quant à Marie, elle n'est que la face féminine du Père,
auquel on donne trop obstinément une face masculine.
07nov16 178C82
Justice, trop touche-à-tout, ne m’inspire pas vraiment ;
cerner la justice est intellectuellement difficile.
Conscience m’inspire a priori davantage, quoique sa claire
compréhension m’échappe tout autant pour d’autres raisons :
trop souple, trop englobant.
Et voilà que vous les associez !
Quel rapport entretient donc ma conscience avec ma justice ?
Je ne vois d’abord que du sable, sable du désert de Vie
ou sable des dunes avant la Mer sur les Hauteurs ?
Qui sait ? Justice et Conscience reflètent une Vie
que je ne suis pas assez trop aimant (Rév d'Arès 12/7)
pour bien la dire.
Quand on aborde son vécu intime, les mots arrivent tels des
galoches rapiécées, usées par tant d’hommes, douloureux et
gauches, grossiers. Domaine de l’indicible. Conscience me
renvoie Justice par son miroir terne comme la lune
reflète piteusement la lumière du soleil. En fait, dans mon
actualité d’existant, je ne vois qu’un seul rapport concret
et efficient entre elles : ma pénitence. Centre
d’élaboration, d’auto-création, de mesure, qui
tire dans le temps la Vie de mon effort
à être hors du temps [Rév d'Arès 12/6]. Rapport
sans cesse changeant où Conscience s’éclaire de Justice
grandissante et Justice se précise de Conscience
s’ouvrant vers l’infini.
Bon, je reviens à moi. Justice ? Au premier abord,
je ne t’ai trouvée qu’en négatif dans mon sentiment
d’injustice et en positif dans un idéal d’équité à
généraliser.
Le sentiment d’injustice surgit chaque fois que je suis
directement confronté à l’arbitraire stupide et buté de la
loi, ou d’un méchant, ou quand un autre en est victime.
Encore maintenant ! Par exemple, devant ces films où un
homme est condamné à mort, je me suis souvent mis à espérer
qu’au dernier moment, les bourreaux se découvrant hommes à
l’image de l’accusé, leur frère (Rév d'Arès 28/13),
renonçaient du même coup au crime qu’ils allaient commettre.
J’espérais que, revenant à eux-mêmes, à leur humanité, ils
surmontaient l’effet narcotique du jugement. Qu’est-ce donc
qu’un jugement ? Une simple convention, spatiale et
temporelle, valable ici et aujourd’hui, caduque demain ou
ailleurs, des mots, des paroles, de l’écrit, autant dire pas
grand chose par rapport à un homme de chair, d’esprit
et potentiellement d’âme, une image du
Père [Genèse 1/26] !
Et tous les protagonistes de se tomber dans les bras dans un
happy end de grandes effusions ! Mais ça n’advient jamais.
L’inexorabilité de l’exécution s’accomplit dans l’horreur
froide du devoir de justice soi-disant sacré, en fait de
l’ignorance glacée des nécropoles judiciaires, à laquelle
"on" ne peut rien, rien d’autre que soupirer et compatir.
Oui, tout exécuteur légal, tout utilisateur de la loi,
ignorant sa conscience, perd " sa qualité de personne
humaine." Buée de plomb (Rév d'Arès xviii/12),
Voilà qui broie un peu plus en moi le juste potentiel. La
colère muette qui monte alors dans mes veines hurle à la
vie, pourrait me rendre très violent. Ah ! Comme m’est
limpide l’insurrection des peuples qui demandent justice !
Comme je comprends que leurs violences puissent être effacées
comme des nuages (Rév d'Arès 28/11) ! « L’homme est
une colère a priori » a dit Bachelard, mais oui, puisque
l’injustice est son lot quotidien.
Mon souci d’équité, quant à lui, rêva longtemps d’une
baguette magique, d’une sorte de décret général qui
remettrait tous les compteurs à niveau dans un geste aussi
magistral et grandiose que théâtral. C’est en fait la
baguette dont s’est emparé le monde avec sa loi, mais
petitement, mesquinement, en médiocres tenanciers (Rév.
d'Arès 3/3), en loi des rats (Rév. d'Arès XIX/24), qui se
plie à toutes les ruses du péché. Baguette usée,
grossière, maladroite, bien incapable même de la justice
sociale — la justice humaine sous l’angle positif — à
laquelle elle prétend.
Mais voilà que le pénitent en moi a tout chamboulé
de fond en comble. Dieu me tire par la tête et
plonge mon nez de barbare dans ses divagations de justicier.
Du sentiment cuisant d’injustice, Il me dit : Rentre le
fer dans ta main (Rév d'Arès xxv/5), gare à ton
impulsivité ! De l’équité, Il me dit :
l’intention est bonne mais le moyen inadapté. Quelle équité
vas-tu établir si elle se fonde sur le seul préjugé de ce
que tu crois, pour le moment, être équitable, et si tu
t’avisais par malheur de l’imposer à tous ?
Je réalise alors que mon sentiment d’injustice tout comme
mon envie d’équité n’étaient que les
avertissements d’Adam lancés depuis l’outre-tombe (Rév
d'Arès vii/13), les fantômes du juste frère
(Rév. d'Arès xLii/11) en moi. Des
réminiscences d’une autre Nature, d’un Royaume,
qu’il me faut d’abord reconquérir et reconstruire dans la
patience, avec d’autres, comme un état bien plus grand que
mon petit moi, pas moins que ma Ressemblance de
Dieu, restaurée et positive.
Parce que je reste fondamentalement l’injuste, comment en
vouloir à l’injustice de l’autre, même au nom d’une Justice
idéale ? Tant que le juste est un cap devant moi,
ma colère, mon insurrection, ma redistribution mises en
application ne feraient qu’engendrer un monde un peu moins
injuste, peut-être, mais pas me monde du Juste, Éden,
et la satisfaction engendrée pourrait bien faire reculer
encore l’horizon où la Bête agonisera (Rév d'Arès
22/14). La Justice de Juste n’est pas
affaire de degré.
Où se manifeste ma justice actuelle dès lors, si elle ne
peut pas s’exprimer aux yeux des autres par la
manifestation, la revendication, l’insurrection, le
jugement, le décret, en toute forme convenue où le monde
voit la justice ? Elle est dans ma justesse à garder le cap
vers le Bien et le Vrai. Dans ma
patience constructive, avec d’autres, avec vous, à élaborer
l’homme neuf, dont la Justice sera régnante dans
quelques générations au point de faire une brande des
maisons de roi et de mettre le pot dessus pour que les
frères y mangent (Rév d'Arès xi/11). En attendant
c’est ingrat. Est-ce justice ? Ah ah !
L’homme neuf ? Ne devrais-je pas dire plus simplement
l’homme naturel ? Mon sentiment d’injustice, mon souci d’équité
sont-ils autre chose que des réminiscences de cet homme-là,
d’où sort aussi le droit naturel, sensibilité fossile
présente dans l’homme, mais tellement dénaturée par le péché
qu’elle en est rendue méconnaissable dans les différents
droits des nations. Le juge le compte coule de lui (Rév
d'Arès xi/3).
L’homme naturel. L’homme juste. L’homme exact ?
Exactement l’Homme.
Claude M. d'Île de France
Réponse :
Merci, frère Claude, pour ce commentaire, qui est une sorte
de confession.
Voilà bien, frère Claude, une réflexion sur vous-même, la
pensée que chacun de nous a quand il se penche sur sa propre
vie, ses propres faiblesses, son apparente impossibilité...
à tout le moins difficulté.. à incarner la justice de
juste. C'est de toute façon, chacun de nous le sait,
impossible dans cette génération.
Merci pour ce déloquetage que chacun de nous fait, "la nuit
quand tous les chats sont gris", c'est-à-dire, quand la Vérité
n'apparaît pas claire au fond de soi, dans le lit, quand on
doute. Chaque nuit, ou presque, j'ai un petit moment de
réveil au cours duquel je me tourne vers le Père, lamentable
humain que je suis, en Lui disant : "Que suis-je pour que Tu
m'aies appelé ? Qu'ai-je fait ? Pas grand chose !" Et je
m'angoisse. Mais la raison finit par l'emporter chaque nuit,
quand je me dis : "Si Tu m'as appelé, c'est que je suis
meilleur que ce que je pense être, alors je Te laisse Juge
de ce que je suis, de ce que je fais. Je poursuis donc,
conscient que je ne peux avoir vraiment conscience de ce que
je suis, parce que ma Conscience, c'est Toi, Père." Et je me
rendors, apaisé.
À se culpabiliser, même en entrecoupant d'espérance
proclamée comme vous le faites, son autoculpabilisation, on
perd, en pensant trop à ses faiblesses — qui ne sent ses
faiblesses ? — ses moyens. Il ne faut pas tourner en soi des
idées antagonistes. Même si on le fait par une manie
culturelle, il ne faut pas, parce que ce travers ressort
dans la mission, une mission qui au contraire doit être
faite de certitudes. Je ne sais pas trop quelle est la force
de mes jambes, mais je vais dans la direction que le Père
m'indique — vers les Hauteurs Saintes — et je ne
faillis pas. Mes jambes failliront, certes, un jour, quand
on me mettra entre quatre planches, mais tant que je peux
avancer, j'avance. Oh, vous le faites, je sais, mon frère
Claude, mais ne vous interrogez pas trop ! La vérité
sur soi prendra toujours à trop tourner et tourner dans la
tête un tour outrageant.
07nov16 178C83
Comme tous ceux qui travaillent sur cette Terre, au champs
ou à l’établi (Rév d’Arès 22 /12 ) je travaille,
auprès des jeunes. Je suis enseignant.
Avec mes frères et sœurs Pèlerins d’Arès ou pas, je
travaille pour être davantage, chaque jour, plus pénitent
(Matthieu 23/26). C’est-à-dire aimer, pardonner,
faire la paix, pratiquer l’intelligence du
cœur libre de tous préjugés, partager et
distribuer (Rév d’Arès 26/8) ce que le Père nous a
donné, avec mon prochain, tout homme, ennemi ou ami.
Avec mes frères et sœurs Pèlerins d’Arès et à votre suite
frère Michel, répondant à l’appel de Dieu au Bien
(entrée 168 du blog, Isaïe 6), nous travaillons
librement "à une magnifique mission à assumer et cette
mission fera plus que nos cris de désespoir" (réponse
178c77), elle dispersera la masse (entrée 166 du blog),
l’hydre (Rév.d’Arès xix/10, Matthieu 23/34-35)
massique, elle établira la vraie justice (présente
entrée), elle changera le monde (Rév d’Arès 28/7),
si nous sommes constants (Coran 103) et si nous
allons jusqu’au bout.
Louis F. du Limousin
Réponse :
Merci, mon frère Louis, pour ce beau commentaire.
Je suis heureux que vous émailliez votre commentaire de
nombreuses citations car nous avons sans cesse besoin de
consolider nos assises spirituelles pour bien montrer
qu'elle ne partent pas d'un rêve mais de la Parole de Dieu
d'une part et de la raison d'autre part, car il se trouve
que dans La Révélation d'Arès les deux s'appuient
l'une sur l'autre.
Oh, certes, en Occident nous n'avons pas de censure, je veux
dire pas de loi imposant la censure, et en apparence la
justice règne pour tous en permettant théoriquement à tous
de s'exprimer. Il n'empêche que quand je cherchai un éditeur
pour La Révélation d'Arès je n'en trouvai aucun,
absolument aucun, sur quarante-sept que j'avais approchés.
Il n'empêche que les media opèrent une sélection
pointilleuse en séparant ce qu'on peut dire de ce qu'on ne
peut pas dire qui déplaise aux pouvoirs et institutions en
place. Aussi, pour passer la muraille de cette citadelle
(Rév d'Arès 13/7-8), nous aurons besoin d'être
infatigables, constants (Coran 103) comme vous le
rappelez, et je ne peux que louer votre fidélité à la
mission.
Il est un fait que la Vérité, sans être sous le
coup d'interdiction, ne peut jamais s'exprimer ni dans les
media, ni dans l'enseignement. L'esprit d'enseignement est
bien libre juridiquement parlant, mais il est de tous côtés
empêché ; ainsi la Vérité souffre-t-elle d'une
absolue absence de débouchés efficaces. Tout fait obstacle à
un développement digne de ce nom.
Mais heureusement il y a des frères comme vous, mon frère
Louis, et nous irons ensemble "jusqu'au bout".
07nov16 178C84
Qu'est-ce que vous appelez la vie spirituelle ? C'est la
religion, ni plus ni moins.
Moi, je n'ai pas de religion, je suis athée. Je crois que le
bonheur peut sortir de l'athéisme, pas de la religion.
Votre disposition au bonheur par la foi et ce que vous
appelez la pénitence est plus arrogante et
scabreuse que réalisable. Elle participe plus d'un rêve — un
rêve dédaigneux de ceux qui ne pensent pas comme vous — que
de l'équité et de la justice.
Je ne crois qu'en l'athéisme militant, l'athéisme qui fera
connaître ce qui est possible de ce qui est impossible.
D'ailleurs, les média, qui vous manquent, et vous vous
plaignez trop en faisant semblant de ne pas comprendre
pourquoi, sont dirigés et animés par des gens intelligents
qui ne se trompent pas sur l'inanité de vos prêches.
Maurice G. de Paris
Réponse :
La vie spirituelle pure et simple, celle dont nous Pèlerins
d'Arès prônons la réapparition sociale, a été appelée de
tous leurs vœux au cours de l'Histoire par un certain nombre
d'humains, hommes et femmes prophétiques : de Platon — le
"Moïse des païens" dirent des premiers chrétiens — à Gandhi,
pour désinstaller le Mal instauré par Adam (Rév d'Arès
2/1-5), mais rien n'a encore été fait de façon
globale. Aucune religion n'a prêché le retour de l'amour,
du pardon, de la paix, de l'intelligence
spirituelle et le fait fondamental de se libérer
de tous préjugés.
La religion est la crise — très longue crise — de la vie
spirituelle. La religion est la longue crise de cet état
disparu depuis des millénaires, dont La Révélation
d'Arès prêche le retour par la pénitence.
La religion, quelle qu'elle soit, pouvait jusqu'à une époque
récente dans l'Histoire s'enorgueillir de ses succès.
L'opinion, qui est le mâchonnement ou ruminement irréfléchi
du peuple, s'est jusqu'à maintenant piquée à ce jeu
religieux pour ne pas démériter de ce qu'il fallait croire
officiellement et cela même dans l'adversité : l'athéisme,
car l'athéisme fonctionne comme une religion. Ceux qui ne
croient pas en Dieu mais qui croient en la raison et en la
science, les athées militants, ne tiennent pas plus leurs
promesses que la religion : guerre, injustice, pauvreté,
souffrances sont toujours là.
Les fruits de la religion avaient beau ne pas être aussi
savoureux dans les faits que dans les promesses — les gens
souffraient de pauvreté, d'injustice, de mauvais
traitements, de violence, etc. autant avec religion que sans
religion — tout valait mieux, assurait-on que les prêches de
quelques illuminés anti-religion, anti-politique,
anti-athéisme, etc. Les choses en étaient encore là quand
est survenue en 1974-1977 La Révélation d'Arès ! Je crois que la presque totalité de la production
religieuse, politique ou athée pour le progrès, ne mérite en
aucune sorte l'attention croissante qu'on lui porte, parce
que depuis des millénaires (l'athéisme lui-même ne date pas
d'hier) elle participe de l'ambition d'un petit nombre de
dominateurs, dont le seul but, même quand il arrive à
certains d'entre eux de ne pas oublier d'être humaniste, a
été systématique depuis des siècles et des siècles. Jamais
Dieu n'a passé sous silence le péril que présente pour
l'humanité la férule des dominateurs. Il n'est que
de lire les prophètes antiques ! La vie est depuis quelques
milliers d'années sous la coupes des princes du culte
religieux, du culte politique, du culte
athée, du culte financier, du culte
idéologique, etc.
Je trouve scandaleux, dans un monde qui prétend respecter la
liberté de conscience, que si peu de moyens existent pour
nous de porter à la connaissance du public ce que
préconisent La Révélation d'Arès et l'enseignement
de son Témoin, en dehors de la rue ou de
certaines places publiques : marchés, etc. Pour l'heure
notre présence à la radio-télévision impliquerait de notre
part des concessions que nous ne sommes pas disposés à
concéder et les programmateurs et présentateurs officiels
savent cela et donc préfèrent nous ignorer totalement.
Le grand peintre Renoir disait qu'il considérait un nu comme
fini quand il avait envie de taper sur les fesses.
Similairement, je considèrerai ma mission spirituelle comme
réussie quand tant de gens qui ne m'aiment pas auront enfin
envie de m'aimer, de me pardonner de les contredire, de
faire la paix avec moi, d'engager avec moi un dialogue dans
l'intelligence spirituelle et libres de
tous préjugés. Même mort depuis longtemps, même astreint à
ne voir les progrès de ma mission que du haut d'un petit
nuage, je verrai cette sensualité — car même la vie
spirituelle est sensualité — avec bonheur.
Je trouve dans le mépris — pour moi incompréhensible — que
vous avez pour moi et mes frères et sœurs disciples de La
Révélation d'Arès, les vraies causes du silence
qu'on nous impose. Ce silence auquel nous sommes astreints
permet certes à la médiocrité des dominateurs des
media de se croire "intelligents" comme vous dites, et de
s'installer partout. Mais cela ne veut pas dire que je crois
la partie perdue. Gardez-vous bien de tirer du silence qu'on
nous impose — le silence ce n'est tout simplement que rien —
des conséquences pour l'avenir. Je crois qu'un jour le monde
ébauchera un grand geste fatigué, cessera de nous résister,
et ne pourra plus empêcher la marche en avant des
re-conquérants de l'Éden, que nous sommes.
08nov16 178C85
Je ne suis qu'un lecteur du bloc, je ne suis pas un Pèlerin
d'Arès, mais peut-être allez-vous me répondre?
C'est aujourd'hui le 8 novembre et les Américains vont élire
leur président. Les deux candidats sont tellement différents
l'un de l'autre qu'on en a la chair de poule. Quelques voix
de plus ou de moins dans l'urne ou dans le comptage
informatique (les Américains peuvent voter par l'Internet)
et une nation de 324 millions et 565.000 habitants va peser
dans un sens ou dans un autre dans l'économie et l'ordre du
monde !
Je voudrais savoir ce que vous en pensez. Je sais que ma
question n'a rien à voir directement avec justice
et conscience du pénitent, mais elle a beaucoup à
voir avec la marche du monde des hommes et donc, vue sous un
certain angle, avec la justice et la conscience dans le
monde.
Je ne suis pas un supporter de l'EI [État Islamique ou
DAECH], mais je suis arabe (syrien) et ils sont arabes. Je
crois que la radicalité de l'EI vient de ce qu'ils sont en
guerre et doivent faire régner un ordre islamique strict,
qui paraît inhumain aux Occidentaux, mais ils sont
occidentaux ! Que peuvent-ils comprendre ? Même si la
conception qu'a l'E.I. de la vie sociale sous la loi de
l'Islam n'est pas vraiment la mienne, je me dis qu'ils vont
avoir, la nuit prochaine, l'oreille collée à leur radio pour
savoir qui de Mme Clinton ou de Mr Trump va gagner, parce
que pour eux ça va être l'espoir ou le désespoir. Je suis
sûr que s'ils pouvaient consolider leurs positions et
négocier un accord, ils adouciraient leurs procédés. C'est
le contraire qui arrivera si Mr Trump gagne : Une énorme
armée US va être envoyée en Irak et écraser les forces
militaires de l'EI déjà mises à mal par l'Irak, la Syrie, le
Kurdistan. Ce sera le règne des magnats du pétrole. D'un
autre côté Mr Trump va changer la politique des USA
vis-à-vis de Bachar el-Assad et l'aider à avec Mr Poutine à
écraser l'oppositon à son régime. Ce sera la paix pour un
certain temps, les dollars vont affluer pour reconstruire la
Syrie, mais les problèmes de fond ne seront pas du tout
résolus, ils seront même aggravés. Pour vous, pour la
réforme religieuse que vous prêchez, ce sera la même chose :
Mr Trump ne va pas en favoriser la diffusion aux USA.
Azzam A. (réfugié en France)
Réponse :
Mon frère Azzam, personne ne favorise aux USA la diffusion
de La Révélation d'Arès. Les églises protestantes
qui y sont puissantes lui sont adverses. Mais la
Constitution de ce pays ne permet pas de l'interdire. Cela
ne changera pas grand chose pour nous : La Révélation
d'Arès continuera de se répandre très lentement.
Vous me demandez ce que je pense du problème que peut
soulever aux États Unis et dans le monde l'élection de
Donald Trump ou d'Hillary Clinton. Même si je comprends le
souci que cela donne à un Syrien comme vous, mon frère
Azzam, je ne me place pas du tout dans la même perspective.
Pour moi les orientations fort différentes qui vont être
données par les USA à l'économie, à l'influence
socio-historique, au traitement des affaires intérieures
comme étrangères, est la démonstration magistrale, s'il en
fallait encore une, de la nécessité absolue d'en finir avec
la politique telle qu'elle est :
Quoi ?! "324 millions et 565.000 habitants" vont peser
directement sur le sort du monde tout à fait différemment
selon qu'une présidente nouvelle ou un président nouveau va
être leur leader ? Je trouve effrayant qu'un seul ou qu'une
seule parle au nom de 324 millions d'humains et pèse d'un
poids décisif sur 6.700.000.000 d'autres humains sur la
Terre. Je nie absolument qu'une seule personne puisse être
la conscience de 324 millions.
La politique est une goule géante qui dévore par millions
les volontés des humains qu'elle séduit et qui se laissent
faire en croyant accéder ainsi à ce qu'ils appellent la
démocratie et qui n'est qu'une autocratie consentie. Certes,
il y a le Congress aux USA : le Sénat, la chambre haute,
composé de 100 sénateurs (deux par État), et la Chambre des
Représentants (= députés), la chambre basse, composée de 435
représentants. À qui peut-on faire croire que 535
congressmen peuvent représenter les consciences de
364.565.000 ?
Les Américains sont comme tous les peuples du monde, dans
des proportions différentes mais selon la même principe,
menés par le bout du nez par des pouvoirs qui font croire
que sans eux tout s'effondre, le malheur tombe sur
l'humanité incapable de survivre sans le secours de
l'intelligence des puissants (Rév d'Arès 26/5). Quand
le peuple comprendra-t-il que les candidats aux élections le
flattent en lui disant : Vous êtes un peuple illuminé.
Par nous (les élus) Dieu vous révèle Ses Énigmes, par nous
(les élus) Il ouvre vos intelligences et vos yeux ?
Quand le peuple comprendra-t-il qu'on le console pour
qu'il paie le salaire des pouvoirs (23/3) ?! Oui, pour moi, je ne vois dans ces élections américaine
qu'un signal d'alarme particulièrement sonore pour que les
humains commencent à comprendre qu'ils ne sont pas faits
comme les fourmis pour s'activer docilement autour d'une
énorme reine: la politique, mais qu'ils sont faits pour
épanouir leurs individualités — l'individualité, un des cinq
dons (amour, parole, créativité, liberté, individualité) qui
font de l'homme l'Image du Créateur — et se
réduire à des familles d'affinités, que j'appelle des
petites unités, dans lequelles l'esprit de pénitence
peut réellement, pratiquement, reconduire les humains au
bonheur. Comment en est-on arrivé à la confrontation actuelle,
si désavantageuse pour la base populaire ? Dans ce qu'ils
croient être une marche triomphale vers les progrès, comment
les hommes peuvent-ils se soumettre en masse à quelques
pouvoirs ? C'est à mes yeux l'aveu muet, inconscient, de la
faiblesse de plus en plus profonde des humains face à la
politique. Nous savons, et nous savons particulièrement
depuis l'apparition dans le monde de La Révélation
d'Arès, qu'il faut chercher la réponse à la racine
du Mal : le péché, car le propre du péché
est de soumettre le pécheur, de lui enlever toute
force individuelle, et le péché est
particulièrement coulé comme le bronze d'une magnifique
statue du dieu politique, qu'admire ses milliards
d'adorateurs. Quand donc chaque homme reprendra-t-il
conscience qu'il est à lui seul le siège de toute la vie qui
conduit à la Vie (Rév d'Arès 24/5) ? Oui, mon
frère Azzam, vous n'êtes pas un arabe citoyen de Syrie, mais
un Enfant du Père, vous êtes le centre de la vie à
vous tout seul, comme l'est chacun de vos frères
humains, et ce n'est pas espérer une solution à la crise
syrienne qu'il vous faut, mais nous rejoindre pour faire
comprendre à toute l'humanité ce que je viens de vous
expliquer. Faites-vous Pèlerin d'Arès et apôtre de la Parole
d'Arès !
Cessez de vous prosterner devant le pouvoir politique, car
vous inquiéter de lui est vous prosterner devant lui. Cessez
de chercher celui ou celle qui représente le mieux vos
intérêts, car vos intérêts réels sont ailleurs. Certes, vous
êtes chair (Rév d'Arès 17/7), donc matière, et
avez besoin de manger, vous vêtir, vous loger, mais vous
avez aussi l'esprit, siège de l'intelligence
spirituelle (32/5) qu'il vous faut réveiller, arracher
des mains de l'intelligence maligne des pouvoirs, et surtout
il vous faut vous créer une âme. Ne raisonnez plus
en vivant matériel, soumis à la politique, à la religion, à
leurs lois, qu'elles soient celles de l'Islam, de la
Chrétienté ou du Judaïsme. Comme si l'homme n'avait pas
quelque chose de plus beau, de plus grand, de plus
prometteur, à donner à la vie en lui faisant emprunter les sentiers
qui conduisent à la Vie, également appelée Hauteurs
Saintes. Retrouvez la justice et la
conscience du pénitent !
Pardonnez-moi cette très longue réponse. J'espère qu'elle
sera aussi une réponse à tous ceux qui aujourd'hui 8
novembre 2016 se posent les mêmes questions que vous vous
posez.
08nov16 178C86
Difficile de parler de justice lorsque l'on met sur la table
ses propres folies, car dans le sentiment dêtre
perpétuellement injustifié, notre corps et notre esprit
finissent par partir dans des dérives incontrôlées.
Même si le sens de justice hurle au fond de moi,
je me sens le dernier digne de pouvoir parler de ce sujet.
En vérité, je traverse cette vie en étant profondément
chamboulé avec l'impression d'avoir la tête au sol et les
pieds en l'air. Je veux dire, par exemple, que le péché
des péchés se trouve là, à mes yeux, alors que
dautres ny verront que des choses anodines.
Je me dis des choses folles comme de penser que la pègre ou
la mafia tireront plus de vertus dans certaines populations
de notre société que le fond des institutions d'État. Car,
dans le jeu des hors-la-loi, on sait que tout méfait a des
conséquences logiques en retour, c'est en effet un climat de
guerre où l'on peut jauger où sont les risques où sont les
limites. Et quand des êtres humains, et particulièrement des
jeunes plus fragiles sont gérés par des systèmes absurde et
deviennent fous, je suis empli de colère, je ne peux plus
contrôler mon agressivité que je retourne essentiellement
sur moi-même.
C'est une souffrance intense que de voir des jeunes humains
transformés en chiens enragés. Mais, Dieu merci, si je vous
écris c'est que j'ai été entendu, et jai reçu une réponse
magnifique, moi qui ne prie pas à genoux, qui ne psalmodie
pas dans les livres. Je madresse à celui qui m'aime parce
qu'Il voit encore en moi une poussière de divinité, et Il me
répond avec promptitude, par ses messagers célestes.
Comme il y a deux nuits. je tiens à vous faire part de Sa
Réponses, car elle est magnifique.
Avant de me coucher je m'adresse au Très-Haut en lui disant
que je ne peux pas continuer à sombrer dans la détestation
de toute une population : "Envoie-moi donc les messagers
célestes pour méclairer sur ce problème !" Je vous
donne un bref aperçu du rêve que j'ai fait cette nuit. Afin
d'introduire leur réponses cinglante dans ce rêve, j'avais
fait une réplique caricaturale de votre personne sous forme
de robot, et à ce sujet j'avais une discussion exaltée. Je
vous disais : "Je peux faire de ce robot en être totalement
libre." Et vous me répondez : "Mais la liberté totale
n'existe pas." Un de mes frères bien aimé me dit : "Mais,
Fred, tout est régi par des lois," argument devant lequel je
m'inclinai.
Évidemment un rêve grotesque comme celui-ci vous ouvre les
yeux et c'est là que me parvient cette magnifique réponse :
"Tu vois une fumėe grise devant toi et tu t'acharnes à
séparer les particules blanche des particules noires. Mais
quand tu as fini d'amasser toutes les particules noires, tu
constates que tu ne peux rien faire pour elles, car en effet
aucun agent extérieur ne peut les blanchir. Mais par
auto-création le noir peut se métamorphoser en un blanc
immaculé."
Je peux vous dire que cest un point de foi, dont je doutais
et que je sais que vous le tenez profondément en vous.
Gloire à Dieu de l'avoir ancré en dedans de moi.
Frédéric H. d'Île de France
Réponse :
Je vois, frère Frédéric, que les problèmes de la foi vous
tourmentent, comme ils me tourmentent (voyez ma réponse à
Claude M. 178C82) et tourmentent chacun de nous, car
enfermés dans notre enveloppe de chair, le cerveau
restant partiellement déformé par la culture rationaliste
malgré la grande Lumière de La Révélation
d'Arès, nous sommes sans cesse pris dans la faille
de cet étau dont les machoires par intervalles nous serrent
et nous coupent la respiration, mais c'est bien parce qu'Il
connaît notre suffocation, notre souffrance, écrasés entre
doute et certitude, que le Père entre Sa Main dans la
faille et qu'ainsi la faille ne se referme pas et
que notre épaule va (Rév d'Arès xxxvi/1). Je suis heureux que le Père vous ait envoyé, dans votre
rêve, ce que vous appelez une "réponse magnifique". Mais cette réponse ne fait qu'apaiser l'esprit, l'aider
à comprendre. Or ce n'est pas comprendre, pas plus que
croire, qui sauvera le monde, mais c'est faire.
Faire quoi ? Le Bien. L'outil de ce Bien
a un nom dans La Révélation d'Arès : la pénitence. Devenez un pénitent accompli, frère Frédéric
! Et un pénitent accompli est aussi un moissonneur
de pénitents, c'est-à-dire un missionnaire. Cela,
il faudrait que cela devienne votre fait.
Parce que vous êtes un homme qui raisonne, je vais vous
répondre ici dans le registre de la raison.
Notre raison, telle qu'on nous la fabrique à l'école et
qu'elle reste partiellement en nous toute la vie malgré les
efforts du Père pour la remodeler, nous dit que seuls les
faits existent et que tout est limité aux faits dans ce
monde. Au reste, le Père ne dit pas vraiment le contraire,
puisque la pénitence est factuelle. Mais
qu'entend-on par fait ? C'est un gros problème, que votre
rêve, aussi magnifique, soit-il ne résout pas. Étes-vous
homme à ne pas sauter du rêve au fait ?
J'ai vu et entendu Jésus en 1974 puis le Père en 1977, pour
moi c'est un fait, mais pour le monde ce n'en est pas un.
Comme le monde ne sait pas pourquoi recevoir et entendre
Dieu n'est pas un fait, il dit: "C'est un mensonge." Ça ne
va pas loin. Ma pénitence, si j'en parle à un
scientifique, par exemple un médecin, n'est pas pour lui un
fait. Si je lui dis: "J'étais coléreux, je ne le suis plus,
j'ai vaincu la colère," il me regarde avec les yeux d'une
poule devant une affiche de théâtre où l'on lit "Hamlet",
c'est-à-dire des yeux vides. Ça ne va pas loin non plus. Il
me regarde avec des yeux qui ne voient rien, parce que dans
cet instant il n'a pas de catégorie dans sa cervelle pour y
caser ma pénitence. Il dit : "C'est moral," ce
qui équivaut pour lui à peu de chose, en tout cas pas à un
fait. J'en déduis qu'il faut être plus que savant... ou que
rêveur, pour définir un fait. J'ignore si vous le voulez,
mais je crois que vous le pouvez.
C'est un fait, non encore accompli, mais en
lui-même observable, donc bien factuel, comme existant ou
n'existant pas, que vous devez devenir pénitent.
Tout comme c'est un fait que la terre tourne. Il semble
farfelu de comparer pénitence, possible ou
effective, et terre qui tourne, sur elle-même et autour du
soleil. Mais pour me comprendre il suffit de penser qu'il
n'a pas été toujours évident qu'elle tourne et que ça aussi
c'est un fait. On ne le sait pas depuis longtemps, seulement
depuis Copernic et Galilée (XVème et XVIème siècles). De
même on ne sait pas encore que vous pouvez devenir un pénitent
et un moissonneur de pénitents, alors
que cela, vous l'avez au fond de vous en puissance, comme le
monde avait au fond de lui-même en puissance le fait que la
Terre tournait depuis sa création. En résumé, le Père, et
moi, et nos frères et sœurs attendant que vous sortiez de
votre individualisme qui vous limite et vous empêche d'être,
pour le moment, ce que votre Créateur attend de vous : un pénitent
et un moissonneur de pénitents.
08nov16 178C87
J'aime beaucoup cette phrase du commentaire de Marie-Hélène
F. (178C71) :
"Le juge qui reprend sa liberté de conscience devient le juste
avec les yeux de la raison unie au cœur. Il commence à
percevoir toute faute non comme un délit méritant la vengeance
de la société, mais comme un retard sur le chemin du changement
de vie méritant d’être traité par l’amour".
Cela m'amène à faire un parallèle avec la manière dont les
hommes traitent les malades ou les blessés du corps.
Quand un homme est malade, même si sa maladie est parfois
due à ses abus (alcool, nourriture, tabac, etc.) on le
soigne et on ne le punit pas. Mais s'il commet un vol, un
meurtre ou un acte mauvais, on le punit alors qu'on devrait
le soigner, car c'est son esprit qui est malade en quelque
sorte.
Si on soignait les plaies de l'esprit comme celle du corps,
il y aurait bien moins de mal sur terre.
Il faut remplacer l'esprit de vengeance par la miséricorde
et l'intelligence du coeur.
Si Dieu nous demande d'aimer nos ennemis c'est
aussi pour les aider à guérir.
Merci infiniment frère Michel pour votre dévouement
infatigable à la cause Sublime du Père.
Denis K. de Bretagne-Sud
Réponse :
Je me suis permis, dans votre texte, de mettre le mot esprit
à la place du mot âme. Certes, vous avez ici employé le mot
âme dans le sens d'esprit comme les gens font dans le
langage courant, mais comme moi vous savez que l'âme
dans La Révélation d'Arès est le fruit du Bien
accompli et l'homme qui a commis une faute, "un vol,
un meurtre ou un acte mauvais", n'a pas forcément une âme,
mais il a un esprit et il mérite de toute façon
notre amour, notre pardon, notre aide
pour guérir du péché. Car le péché est
une maladie de l'humanité, en effet.
Ceci dit, encore avec toutes mes excuses pour ma correction,
je vous dis merci pour ce commentaire.
Vous dites et pour nous c'est aussi évident que 2 + 2 = 4,
"Il faut remplacer l'esprit de vengeance par la miséricorde
et l'intelligence du coeur. Si Dieu nous demande d'aimer
nos ennemis c'est aussi pour les aider à guérir."
Nous sommes donc quelque chose de très important en ce monde
: une cause du Bien, et, sûrement même, la
meilleure cause du Bien. La meilleure, parce que
nous commençons quelque chose qui ne se limite pas à dire
aux hommes :"Croyez et vous aurez la vie éternelle !" comme
dit la religion. Nous commençons quelque chose qui sera la
cause première de la réapparition du Bien et de
tout ce qui accompagnera cette réapparition, que couronnera
l'aube du Jour de Dieu, le retour en
Éden. Autrement dit, nous commençons quelque chose qui
recréera le monde.
Ma pénitence puise le Bien comme le
chadouf puise l'eau. Une grosse pierre n'est pas même
remarquée dans un chaos de rochers, mais liée au balancier
du chadouf elle donne vie au puits. La cause de cette vie ?
La pesanteur. Ma pénitence a sa pesanteur, elle
n'est pas un idée morale, elle est la cause effective du Bien,
de l'Eau du Ciel, de l'Eau du Salut, de
l'Eau Sainte (Rév d'Arès xLv/17, 19/1, 10/8)
ramenés dans le monde. Le quidam bien loin de supposer une
force de transfiguration dans la pierre qui pèse, inerte et
inutile, qui pèse comme la pénitence pèse sur le pénitent,
se dit: Pourquoi ramasser ce gros caillou ? Réponse suprême
; parce qu'il est la cause du changement du monde
(28/7). Ainsi faire pénitence n'est pas
obéir à une loi, mais devenir une cause, la cause du Bien,
de la justice du juste.
09nov16 178C88
C'est encore moi.
Donald Trump a désormais atteint le nombre obligatoire de
270 grands électeurs, ce qui fait de lui le 45ème président
des USA.
Sa concurrente Hillary Clinton vient de prendre une sacrée
claque !
Bien que croyant, ça ne peut pas vous laisser indifférent.
Qu'en pensez-vous ?
Maurice G. de Paris
Réponse :
J'en pense que celle qui vient de "prendre une sacrée
claque" n'est pas Hillary Clinton, mais la politique !
C'est la première fois, je crois, que quelqu'un qui n'a
jamais fait de politique, qui n'a jamais été élu, pas même
élu maire ou shérif d'une petite ville, parvient à la
présidence des États Unis.
Cela me paraît significatif de la lassitude des Américains
face à la politique. Ceci dit, je ne connais pas Donald
Trump, mais je sais qu'il va faire de la politique. Donc, je
doute qu'il devienne un président apolitique ; alors je me
dis que ça ne va pas changer grand chose a priori. Je
souhaite me tromper.
10nov16 178C89
Je vous écris urgemment pour vous parler d'Éric S., dont je
vous ai déjà parlé, je crois.
Eric a eu trois opérations au service d'oncologie de
l'hôpital Henri Mondor d'où il m'a appellé. On ignorait où
il était.
Éric a été transféré à un autre hôpital à Draveil. En quinze
jours à peine son état a empiré.
Je lui ai prêté mon portable en attendant de lui acheté un
autre, mais en deux jours son état a encore empiré; il
arrive à peine à former les numéros.
Il se plaint continuellement que les fréres et sœurs des
Pèlerins d'Arès ne viennent pas le voir.
Il en souffre.
En fait, un frère et son épouse Pelerins d'Arès sont venus
le voir, mais il ne se rend pas compte que d'autres malades
sans famille ou presque reçoivent encore moins de visites
que lui !
Des frères et sœurs Pélerins d'Arès, qui le connaissent un
peu et avec lesquels je précise il a été très généreux — il
a hébergé Dimby pendant trois semaines — ne devraient pas
venir le voir ?
Suis je trop gentil mon frére ? Non je ne fais que mon
devoir, c'est du moins mon impression.
Assunta ne veut pas venir le voir. ni lui écrire une petite
lettre, comme je lui ai suggéré.
Voici son adresse:
Claude Éric S.
chambre 103 bâtiment A
Hôpital Joffre-Dupuytren AP-HP
1 rue Eugène-Delacroix
91211 Draveil
Yvan B. d'Ile de France
Réponse :
Éric S. n'est pas un Pèlerin d'Arès, mais c'est un frère qui
venait m'écouter quand je donnais mon enseignement à
"L'Espace des Peupliers". Je l'aimais bien. Sa sœur
n'était-elle pas une chanteuse très connue, Monique Serf
dite Barbara, morte en 1997 ou 1998 ? Je pense que des
frères et sœurs habitant Draveil ou dans les environs
pourraient venir le voir. Si je comprends bien, Éric est
très mal. Je repars en voyage demain et je ne pourrai pas
lui écrire avant un certain temps.
Je prie avec vous, mon frère Yvan.
10nov16 178C90
C'est l'homme qui fait la loi, ce n'est pas la loi qui fait
l'homme.
Dieu dit à Moïse : "Peuple à la nuque raide" ; c'est
toujours d'actualité !
Une loi pour 64 millions de citoyens, quelle injustice ! Ne
le comprenez-vous pas ? C'est la pensée unique qu'il faut
abolir.
Dominique C. de Nice
Réponse :
Quelle joie j'éprouve, frère Dominique, en trouvant un
commentaire de vous !
Avez-vous enfin acheté un ordinateur ?
Je suis heureux d'avoir quelques lignes d'un des plus
vaillants missionnaires de Nice !
Oui, "c'est l'homme qui fait la loi, ce n'est pas la loi qui
fait l'homme," mais nous vivons des temps où ceux qui font
les lois ont, j'en ai bien peur, commencé à penser que le
loi faisait l'homme, ce qui fut la grave erreur de l'URSS
qui pendait que le comunisme pur et serein pouvait sortir de
la loi. Quelle erreur !
Nous nous prêchons la vie spirituelle... pas la religion, la
vie spirituelle ! Ce distingo est très important. Vous
devriez mettre quelque chose comme ça sur votre pyramide,
couverte de petits affichages, que vous montez sur la
Promenade des Anglais. Vie spirituelle est un terme qui doit
exprimer l'essentiel de ce que nous entendons par là.: Une
éviluation exacte du Bien et du Mal, de ce qui crée l'âme
et de ce qui la laisse inexistante ou qui la détruit, de ce
qui peut faire renaître le bonheur pour tous. Pour cela il
faut régler les désirs, les ambitions, les craintes et les
regrets, et pour y parvenir un seul mode de vie : la pénitence.
Je voudrais tant trouver le temps de revenir à Nice. Cela
viendra. En attendant je compte sus vous et tous nos frères
et sœurs qui là-bas s'activent pour trouver des épis
mûrs.
10nov16 178C91
J'ai trouvé (sur Facebook) un article concernant Donald
Trump que j'ai tronqué :
"Un catalogue de détestables inepties a été diffusé
par les médias dominants non seulement aux États-Unis
mais partout dans le monde. Au point qu’on se demande
comment un personnage avec de si misérables idées peut
rencontrer un tel succès chez les électeurs américains
qui, évidemment, ne sont pas tous décérébrés ?
"Quelque chose ne cadre pas.
"Pour résoudre cette énigme, il a fallu fendre le mur de
l’information et analyser de plus près le programme
complet du candidat républicain. On découvre alors sept
autres options fondamentales qu’il défend, et que les
grands médias passent systématiquement sous silence.
"1) En premier lieu, les journalistes ne lui pardonnent
pas ses attaques frontales contre le pouvoir médiatique.
Ils lui reprochent d’encourager régulièrement son public
à huer les médias "malhonnêtes". Trump affirme souvent :
"Je ne suis pas en compétition avec Hillary Clinton,
mais avec les médias corrompus." Récemment, il a tweeté
"Si les grands médias, répugnants et corrompus,
couvraient de manière honnête ma campagne, sans fausses
interprétations, je dépasserais Hillary de 20 %." Il n’a
pas hésité à interdire d’accès à ses meetings plusieurs
médias importants comme "The Washington Post",
"Politico", "Huffington Post" et "BuzzFeed". Il a même
osé attaquer "Fox News", la grande chaîne de la droite
pamphlétaire, qui pourtant le soutient à fond …
"2) Une autre cause des attaques médiatiques contre
Trump : sa dénonciation de la globalisation économique
qu’il tient pour responsable de la destruction des
classes moyennes. Selon lui, l’économie globalisée est
une calamité, dont le nombre de victimes ne cesse de
croître. Il rappelle que plus de 60 000 usines ont dû
fermer ces quinze dernières années aux États-Unis et
qu’environ cinq millions d’emplois industriels ont été
détruits.
"3) Trump est un fervent protectionniste. Il propose
d’augmenter les taxes sur tous les produits importés. Et
se dit prêt, s’il arrive au pouvoir, à établir des
droits de douanes de 40% sur les produits chinois. "Nous
allons récupérer le contrôle du pays et nous ferons en
sorte que les États-Unis redeviennent un grand pays,"
affirme-il souvent, en reprenant son slogan de campagne.
Partisan du Brexit, il a déclaré que, s’il était élu, il
ferait sortir les États-Unis de l’Accord de libre
échange nord-américain (ALENA). Il s’est également
attaqué au Traité Trans-Pacifique (TPP) et a confirmé
que, une fois élu, il retirerait les États-Unis de
l’accord : "Le TPP constituerait un coup mortel pour
l’industrie manufacturière des États Unis." Évidemment,
s’il est élu, il stopperait aussi les négociations en
cours avec l’Union européenne. Il va même plus loin :
"Nous allons renégocier ou sortir de l’OMC (Organisation
mondiale du commerce). Ces accords commerciaux sont un
désastre," répète-t-il. Dans des régions comme le rust
belt, la "ceinture de rouille" du nord-est où les
délocalisations et la fermeture d’usines ont fait
exploser le chômage et généralisé la pauvreté, ces
propos sont reçus avec enthousiasme et font renaître
tous les espoirs.
"4) Autre option dont les médias parlent peu : Son refus
des réductions budgétaires néolibérales en matière de
sécurité sociale. De nombreux électeurs républicains
victimes de la crise économique, et tous ceux qui ont
plus de 65 ans, ont besoin de la Social Security
(retraite) et du Medicare (assurance maladie) mis en
place par le président Barack Obama que les autres
dirigeants républicains veulent supprimer. Trump a
promis ne pas revenir sur ces avancées sociales. Il a
aussi promis de diminuer les prix des médicaments,
d’aider à régler les problèmes des "SDF", de réformer la
fiscalité des petits contribuables, et de supprimer un
impôt fédéral qui touche 73 millions de foyers modestes.
"5) Dénonçant l’arrogance de Wall Street, Trump propose
également d’augmenter de manière significative les
impôts des traders spécialisés dans les hedge funds
(fonds spéculatifs) qui gagnent des fortunes. Il promet
le rétablissement de la loi Glass-Steagall (votée en
1933 pendant la Dépression et abrogée en 1999 par Bill
Clinton), qui séparait la banque traditionnelle de la
banque d’affaires pour éviter que celle-ci puisse mettre
en péril l’épargne populaire par des investissements à
haut risque. Évidemment, l’ensemble du secteur financier
est vent debout contre Trump et s’oppose au
rétablissement de cette loi.
"6) En matière de politique internationale, Trump s’est
fait fort de trouver des terrains d’entente à la fois
avec la Russie et avec la Chine. Il veut notamment
signer une alliance avec Vladimir Poutine et la Russie
pour combattre efficacement l’organisation État
islamique (Daesh) même si pour l’établir Washington doit
accepter l’annexion de la Crimée par Moscou.
"7) Enfin, Trump estime qu’avec son énorme dette
souveraine, l’Amérique n’a plus les moyens d’une
politique étrangère interventionniste tous azimuts. Elle
n’a plus vocation à garantir la paix à n’importe quel
prix. Contrairement à plusieurs responsables de son
parti, et tirant les leçons de la fin de la guerre
froide, il veut changer l’OTAN : "Il n’y aura plus,
affirme-t-il, de garantie d’une protection automatique
des États-Unis envers les pays membres de l’OTAN."
Ces sept propositions n’oblitèrent pas les déclarations
odieuses et inacceptables du candidat républicain diffusées
en fanfare par les grands médias dominants, mais elles
expliquent sans doute un peu mieux les raisons de son succès
auprès de larges secteurs de l’électorat américain."
Intéressant, non ?
Françoise S. de Bretagne-Sud
Réponse :
Merci, ma sœur Françoise, de nous faire part de ce document.
On est évidemment loin de "justice et conscience du
pénitent," mais dans un moment historiquement aussi
important : l'accession à la présidence des USA de Donald
Trump mérite qu'on s'y arrête.
Ce que vous nous donnez à lire correspond à peu près à ce
que je savais du programme de Donald Trump. Vous m'avez
adressé un petit additif à ce commentaire disant : "J'avoue
à ma grande honte ne pas avoir vérifié les sources de mon
précédent commentaire," mais je ne pense pas que vos sources
soient erronées.
Il est clair que Donal Trump n'a pas pu être élu sur des
sottises et autres fadaises, comme beaucoup de média l'ont
soit affirmé, soit laissé entendre. Je savais notamment
qu'il avait l'appui d'un grand nombre de régions ouvrirères,
par exemple Pittsburgh où les aciéries sont en souffrance en
raison des importations importantes de l'acier chinois. J'ai
entendu un Américain de cette région dire : "Trump n'est pas
un milliardaire qui fait du fric assis derrière son bureau.
Il va sans cesse sur les chantiers ; il parle avec des
maçons, des plâtriers, des peintres, des menuisiers, des
conducteurs d'engins, il connaît bien le monde du travail."
Le bonhomme a son franc-parler et ça ne plaît pas à tout le
monde, mais surtout il ne fait pas partie du sérail
politique, il est certes milliardaire, mais il ne se situe
pas dans l'oligarchie qui, un peu partout, gouverne. C'est
un homme libre. Il va sûrement être suivi par d'autres Trump
dans le monde. Ce phénomène, qui devait arriver tôt ou tard,
dénote un grave dysfonctionnement de la représentation
démocratique, l'expression terrible d'une guerre larvée que
se livrent les élites et les peuples dans la plupart des
pays d'Occident, et c'est finalement la revanche de la base,
totalement inexistante et inécoutée. Le monde méprisé par
l'oligarchie politique vient de se rebiffer face au mépris
que leur prodiguent de soi-disant républicains et
démocrates. Les élites intellectuelles, médiatiques et
gouvernantes ignorent complètement le peuple. À peu près
partout en Occident, la moitié de la population est
criminalisée. Voyez pour moi, je suis viré de la Banque
Postale comme possible soutien de terroristes (on croit
rêver), notre permis de construire à Arès est refusé, etc.
On nous voit comme des payeurs d'impôts qui n'ont qu'à se
taire.
Je ne vote pas FN et pour la primaire de la droite je vais
choisir François Fillon, mais faut-il considérer comme
normale l'équation de la prochaine élection présidentielle
française, où seul le premier tour compte, puisqu'il est
établi à la fois que le but commun est d'éviter que le FN
arrive au second tour ? N'est-ce pas là un signe de maladie
de la démocratie ? Il ne s'agit plus d'un débat entre des
visions du monde, mais d'une guerre contre un ennemi
politique. Persuadé d'avoir raison sans alternative possible
et de représenter à elle seul l'avenir du monde,
l'oligarchie qui se partage le pouvoir, tantôt à gauche
tantôt à droite, ostracise tous ses adversaires par l'injure
ou la silenve absolu et juge même quelquefois légitime
d'annuler les élections qui ne lui conviennent pas, comme on
le voit dans certains votes européens ou dans l'incroyable
pétition des Londoniens pour annuler le référendum du
Brexit. Il fallait bien qu'un jour ou l'autre les choses
changent.
L'élection d'un populiste aux USA, Donald Trump, est le
résultat d'un processus que les politiques doivent regarder
bien en face : les démocraties occidentales sont toutes
devenues des oligarchies. Je ne crois pas que Donald Trump
soit l'archange volant au secours des Américains, parce
qu'il va lui aussi faire de la politique. Ça ne va pas pour
l'heure changer grand chose. Je parle surtout ici de
l'inattendu qui arrive à la Maison Blanche. Pendant le
déjeuner aujourd'hui sœur Christiane m'a dit : "Je suis sûr
que Mr Trump est l'homme qui peut vous répondre oui, si vous
lui demandez de vous recevoir." Peut-être. Peut-être va-t-on
vers des gouvernements aux oreilles ouvertes à tous les sons
de cloche.
Le fait même que les hommes dits populistes comme Trump ne
sont susceptibles nulle part d'interdiction légale montre
bien qu'ils ne présentent pas des caractéristiques de réelle
dangerosité pour le salut social, mais bien que leur seule
dangerosité est de proposer une alternative à l'idéologie
portée par l'élite en place qui ne veut pas céder ses
pouvoirs. Une élite idéologique, comme disait Lénine, a
confisqué la démocratie à son profit, criminalisant ses
opposants et instituant une oligarchie de fait. Elle est
balayée. Nous n'allons pas pleurer.
On voit avec les élections présidentielles américaines que
les peuples peuvent finir par rejeter carrément la
"légitimité" monopolistique et la "supériorité" morale à la
classe politique qui, de droite comme de gauche, n'accepte
qu'un seul modèle : le leur, niant ainsi la démocratie même
qu'ils promeuvent. Les classes populaires ont fini par se
méfier de la modération même, qui n'est qu'un simulacre
d'humilité. Vivant dans un sentiment de permanente
tromperie, elles se désaffilient politiquement.
Alors, les élites et leurs media qui ont peur d'être
dépossédés de leur monopole de pensée discréditent et
diffament. Ils ne décrivent pas en face d'eux un adversaire
démocratique, mais un homme qu'elles détestent.
Les analystes politiques, les sondeurs et les journalistes
ont donné à penser que la victoire d'Hillary Clinton était
assurée. L'election de Trump est pour eux une surprise.
Preuve qu'ils n'écoutent que ceux qu'il leur plaît
d'écouter. Personnellement, mon épouse vous le dira (nous en
parlions souvent), j'ai toujours cru dans la victoire de
Trump, parce que je sens bien depuis quelques années la
lassitude de la base devant l'oligarchie politique. Moi, je
songe à mes chères petites unités humaines, mais bon ! on
n'en est pas encore à l'éclatement des grands masses.
Passons ! Si les politiques et leurs media avait su observer
l'actuelle société américaine et entendre son malaise, elle
n'aurait jamais exclu la possibilité d'une élection de
Trump. Ils l'ont rejeté en le déclarant démagogue, populiste
et vulgaire. On a rarement vu une élection avec un tel parti
pris médiatique. Même le très réputé "The Economist" a fait
les yeux doux à Hillary Clinton. Incroyable ! La
stigmatisation sans précédent de Donald Trump par les médias
a favorisé chez les Américains la dissimulation de leur
intention de vote auprès des instituts de sondage. On avait
déjà vu la même chose en France : Surprise en avril 2002
quand Jean-Marie Le Pen, leader du Front national, reste au
second tour de l'élection présidentielle française. En fait,
je pense qu'une partie des électeurs n'a pas voté pour
Donald Trump mais contre Washington et ses élites bien
instalées. Quantité d'Américains souffrent d'un mépris de
classe.
Les gens se sentent décentrés partout. Aussi d'autres
surprises nous attendent-elles. Il y a trop d'innovations
technologiques et scientifiques venues trop vite et de ce
fait une partie de la société se sent déclassée.
L'immigration accélère les mécanismes de recomposition
culturelle. Les citoyens de souche sont menacés de devenir
minoritaires. D'où une réaction exprimée en votant pour un
candidat populiste : Donald Trump aux USA et peut-être
finalement Marine Le Pen en France. Savez-vous qu'en
marchant dans les rues du centre de Bordeaux, sœur
Christiane et moi, nous entendons maintenant à peu près un
couple sur deux parlant une langue étrangtère ! Je suis sûr
que cela aussi joue un rôle dans les décisions électorales.
Une chose est sûre : l'élection de Trump, mais aussi le
Brexit des Anglais, vont peser sur le discours des
prétendants à la présidentielle française. Des acteurs
politiques, de droite comme de gauche, seront tentés de
durcir leur discours. Il va y avoir de la surchauffe et cela
devrait profiter à Marine Le Pen, la candidate du Front
national. Personne ne fait mieux qu'elle dans ce registre.
Bon ! J'arrête. Cette réponse est interminable, mais après
tout, il est bien normal que les lecteurs de mon blog
gardent à l'esprit que je ne suis pas un illuminé, pas un
rêveur planant au-dessus des réalités. Je suis un homme de
la Terre, un citoyen de notre monde politisé et, même si
j'honnis la politique, je sais que je dois vivre avec elle
et je l'observe pour pouvoir, le cas échéant, en réduire les
inconvénients dont nous souffrons.
12nov16 178C92
Un post que vous avez peut-être manqué (sur Goggle+) :
Bien Aimé Mikal, bonjour, les larmes devant tant d’Amour
pour votre prochain me sont venues aux yeux en lisant votre
réponse au post 178C91 de Françoise S. de Bretagne-Sud et
particulièrement ce passage : "Bon ! J'arrête. Cette réponse
est interminable, mais après tout, il est bien normal que
les lecteurs de mon blog gardent à l'esprit que je ne suis
pas un illuminé, pas un rêveur planant au-dessus des
réalités. Je suis un homme de la Terre, un citoyen de notre
monde politisé et, même si j'honnis la politique, je sais
que je dois vivre avec elle et je l'observe pour pouvoir, le
cas échéant, en réduire les inconvénients dont nous
souffrons."
Je vous mets en lien une vidéo dont le titre est : Si vous
voulez comprendre pourquoi l’oligarchie tremble de peur
devant Trump.
Il y a des dominant(e)s et des dominé(e)s, il y a les
forts et les sages au service des faibles et des petits
(Rév Arès 26/9). Vous êtes le fort qui montre
l’exemple d’un pénitent, celui qui ouvre la voie
de la vie spirituelle, de l’amour absolu, du
partage de tout par tous.
Tout ceci est Amour Évangélique, la mise en action du Sermon
sur la Montagne (Matthieu ch.5 à 7),
ceci est humilité, bon sens, sagesse, justice et
conscience du pénitent que chacun(e)s de nous apôtre de
l’idéal à votre suite doit devenir. Prononcer la Parole pour L'accomplir, voilà la vraie
piété, la moisson des âmes, la
recherche d’autres pénitents (Rév Arès 35/6, 4/12,
5/2-5, 6/2, 13/7-9,15/7, 31/6, 35/1-2, 37/8, 38/2),
par ses actes quotidiens, les actes d'aimer, de pardonner,
de se libérer de tous préjugés, de tous pouvoirs, d’agir
avec l’intelligence du cœur (32/5) actes
qui ouvrent notre conscience, ré-hânimant [mot
inventé par le commentateur, voir hâ xxxix/5-11]l'image
et ressemblance (Genèse 1/26). Nous comprenons et
voyons avec les yeux de l'Esprit du Père de
l'Univers [12/4], les yeux de notre âme que
nous sommes plus que des animaux (Rév Arès Veillées 17
et 18), fait pour nous aimer, nous enrichir les
uns les autres de connaissances, de partage, d'unir nos
forces du Bien, de restaurer Éden: le jardin
(qui) ne fane pas (xvi/17).
Le Bien est indestructible. Soyons les artisans du
Bien !
En lien : "Si vous voulez comprendre pourquoi l'oligarchie
tremble de peur devant Trump"
https://doc-0o-b0-docs.googleusercontent.com/
docs/securesc/fdlk6u8ejijblfkk56ccm2pn9a1st116/
ubav5cr5a4ar1nfsfin9m073rkgscv8c/1478937600000/
13734243645682423677/
16113558447008718358/0BzDOnds6T9B5RUpEbHJYaDQ4ZU0?e=download
Didier Br. d'Île de France
Réponse :
Merci, frère Didier, pour ce commentaire et les deux vidéos.
J'ai pu afficher la première, qui se trouve sur YouTube.
Je n'ai absolument pas pu ouvrir la seconde vidéo. J'obtiens
une fenêtre m'avisant que le site a été bloqué, parce qu'il
est malveillant :
Mais je ne suis pas très
futé en informatique.
Dans votre commentaire je poste l'URL de ce site :
https://doc-0o-b0-docs.googleusercontent.com/... que
certains lecteurs parviendront sûrement à ouvrir.
12nov16 178C93
Je vous remercie de votre invitation à moissonner de
nouveaux pénitents.
Vous savez, si je ne suis pas sur le Champs
missionnaire, c'est parce que je reste quelque peu perplexe.
Je suis vivement intéressé par La Révélation d'Arès,
car j'y vois le reflet de la vie de Jésus y a 2000 ans, je
le reconnais dans son essence, mais je ne trouve rien de
plus vrai que ce que Jésus a dit dans ces termes : Cherchez
d'abord le royaume et la justice et tout le reste viendra
de surcroît [Matthieu 6/33]. J'aimerais me
dire: D'abord la justice et le royaume mais
ce n'est pas ainsi que c'est écrit.
Vis-à-vis de la justice il y a toute une liste de bonnes
attitudes à avoir comme le décrit le psaume 82 que Ginès P.
mentionne dans son dernier commentaire.
Mais j'ai une définition de la justice qui prend
un peu à contre-pied celle que vous avez par la pénitence.
La justice serait d'instaurer une entente envers
son prochain, afin que dans cette relation nous ne nous
soyons pas offensés, et que jamais le pardon soit une
question qui nous tourmente. Et que nous n'ayons pas à nous
prononcer sur l'aptitude ou l'inaptitude que notre prochain
à de réussir à d'échouer, car cette entente, nous écarteras
de toute idée de jugement.
Ce qui m'étonne chez vous, frère Péierin d'Arès, c'est que
votre pratique au quotidien est de former cette entente, et
de mon point de vue je trouve cela heureux. Plus heureux que
de se trouver en situation de s'efforcer à pardonner et à ne
pas exercer de jugement, situation assez infernale que
beaucoup dans ce monde connaissent et que par bon sens les
frères d'Arès préfèrent éviter. Il y a bien sûr quelque
chose de vertueux à pardonner et à ne pas
juger. Mais malheureusement pardonner et ne pas juger
et même partager ne transforme pas le mal en Bien.
On peut se référer par exemple au roman de Steinbeck : "Les
souris et les hommes." George partage tout avec Lenny il lui
pardonne tout et il s'efforce de ne pas le juger, mais cette
alliance l'enfonce dans la plus grande des misères, jusqu'au
jour pour se sortir de cette enfer, il abat son ami Lenny,
qui n'a pas la capacité de prendre réellement conscience de
ses fautes car il est attardé d'esprit. Et il n'y a pas que
dans les romans que cela existe puisque la société est
jonchée de pardonneurs de non-jugeurs qui ont pris comme
compagnons des récidivistes impénitents, c'est tout dans
leur vie va de mal en pis, exemple de présage qu'il n'y a
aucun avenir heureux pour l'humanité.
Je dirais que le pardon et le non-jugement est
juste à la frontière entre le bien et le mal, mais selon
l'image que vous avez pris ce n'est pas une pierre assez
éloigné de lui pour le contrebalancer. Si pardonner
et ne pas juger était la réelle vertu pour votre
pénitence alors vous auriez choisi de vivre avec
une personne odieuse tout le contraire de ce qùest votre
épouse sœur Christiane.
Et les frères au lieu de se réunir en familles d'affinités
pour pouvoir travailler, [ne pourraient-ils pas] s'associer
par choix avec celui qu'il ne peux pas piffer. Et ainsi dans
ces huis clos infernaux, digne de la pièce de Jean-Paul
Sartre, nos frères pourraient vertueusement s'exercer au
pardon et non jugement. À mon avis ce qui cloche c'est que
vous vous efforcez, dans la création de relation non
conflictuelle. Et au lieu de valoriser ces vertus
qui forment cette bonne entente, qui est dans le cas
arėsien l'alliance par affinités. Vous valorisez d'autres
choses. Comme le pardon et le non-jugement, qui sont des
vertus pour ne pas tomber dans le pêchés des pêchés. Je
pense a la vendetta, ou a la loi du talion. Ou
au jugement aberrant du roi Salomon: qui nous dit grosso
modo : "Ah bon vous avez un problème, alors
montrez-moi votre problème et j'en ferai de la chair à
pâté."
Personne ne pense que détruire ce qui est convoité est
justice, on ne va pas casser une pelle de plage,
parce que deux enfants se la disputent.
Tout cela est bien pire que l'éradication draconienne des
fauteurs de troubles.
Donc pour conclure, prêcher le pardon et le non-jugement,
aurait pour mission de nous maintenir dans le moindre mal,
alors que prêcher pour le justice... Et le royaume
? Ce royaume qui serait de jouir d'un
bonheur souverain et de retrouver ses facultés divines comme
il est écrit dans le psaume 82 :." en vérité vous êtes des
dieux..."...Moi personnellement c'est plutôt à cela que
j'aspire et cela correspond plus à ma vision de la
pénitence.
Frédéric H. d'Île de France
Réponse :
Mais c'est justement parce que Jésus a dit, comme vous le
mentionnez : Cherchez d'abord le royaume et la justice
et tout le reste viendra de surcroît [Matthieu 6/33], et
parce que le monde n'a pas encore cherché le royaume et
la justice, qu'il faut se faire encore apôtre
deux-mille ans après pour décider les hommes à s'appliquer
enfin à cette recherche ! Vous dites : "La justice serait d'instaurer
une entente envers son prochain, afin que dans
cette relation nous ne nous soyons pas offensés, et
que jamais le pardon soit une question qui nous
tourmente," et vous ne faites que dire avec d'autres mots ce
que dit ma présente entrée 178 et ce que disent mes réponses
aux commentaires de cette page.
Vous dites encore : "Malheureusement pardonner et
ne pas juger et même partager ne transforme pas le
mal en Bien." Vous vous trompez, frère Frédéric,
c'est exactement "pardonner et ne
pas juger et même partager" qui changera le mal en Bien.
Le roman de Steinbeck, tout prix Nobel qu'il fût (le prix
Nobel n'exprime pas la Parole du Père), n'est guère qu'un
roman. John Steinbeck n'était pas prophète et
simplement il inventa l'histoire qu'il a voulue, mais moi,
je ne me réfère pas à Steinbeck, mais au Sermon sur la
Montagne, c'est-à-dire à la Parole du Créateur. Je suis stupéfait en lisant ces mots de vous : "Si pardonner
et ne pas juger était la réelle vertu pour votre
pénitence alors vous auriez choisi de vivre avec
une personne odieuse tout le contraire de ce qu'est votre
épouse sœur Christiane." Ne savez-vous pas que nous étions
déjà mariés quand Jésus survint dans ma vieénbsp;? De plus,
que savez-vous de nos vies ? Comment pouvez-vous savoir
si, en nous mariant en 1968, nous ne nous sommes pardonnés
et et ne nous sommes pas interdit de juger l'un
l'autre pour nos vies d'avant nos fiançailles et mariage ?
Peut-être étions-nous des "personnes odieuses" et l'amour,
la pardon, la paix, l'intelligence
spirituelle et en devenant libres de préjugés nous ont-ils
changés en personnes de Bien, donc heureuses ?
Vous vous aventurez, frère Frédéric, et cela m'étonne, car
vous semblez beaucoup aimer à réfléchir. Le Bien
n'est-il pas le créateur du bonheur ?
Je suis désolé de vous dire que votre commentaire est
construit sur des sophismes. Mais bon ! ils sont sûrement
concères. Chacun est libre de penser ce qu'il veut et d'agir
comme il le souhaite. Je croyais que vous étiez beaucoup
plus proche de nous, beaucoup plus proche du Sermon sur
la Montagne que vous ne l'êtes et je vous demande
pardon de vous avoir suggéré de vous rallier à notre
mission.
Soyez un homme d'amour, de pardon, de paix,
d'intelligence spirituelle et libre de
préjugés et, que vous viviez ou non avec des "personnes
odieuses", vous serez sauvé. Votre commentaire est construit
sur une montagne de préjugés à propos des Pèlerins d'Arès,
mais s'ils sont sincères, même erronés comme tous les
préjugés, vous êtes bien notre frère, même tout seul dans
votre coin. Je n'ai pas de préjugés vous concernant, frère
Frédéric, je ne fais ici que vous lire et répondre à ce que
j'ai lu et qui est vous.
Merci pour votre commentaire et sa sincérité.
12nov16 178C94
Au commentaire 82, notre frère Claude M. s’interroge sur les
liens entre conscience et justice. Pour moi ce
lien va de soi : conscience, pénitence, justice,
ce sont des mots différents pour cerner différents aspects
d’une même réalité intérieure, indicible, (mon âme ?)
et que je ressens si fort : cette joie profonde
dont je sens la chaleur circuler dans tous mes membres, ce
sentiment d’être vivant, aimé, et en désir profond d’ascension
pour répondre à cet amour.
Cette réponse, la multiplicité des lois ne peut la donner.
Cette réponse se dit bien mieux en formules brèves. Ainsi
quand on demande à Jésus quel est le premier commandement et
qu’il reprend le Lévitique : "Tu aimeras l’Éternel ton
Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta
force et ton prochain comme toi-même." Outre Jésus,
diverses philosophies et religions ont résumé cette réponse
par ce que les anglais ont appelé la "Règle d’or" : "Agis
envers autrui comme tu désires que les autres agissent
envers toi-même", ou encore par le précepte kantien d’obéir
à « l’impératif catégorique » de sa conscience. Saint
Augustin a été plus lapidaire encore en disant « ama et fac
quod vis », « aime et fais ce que tu veux », et à Arès le
Ressuscité bat le record de brièveté avec le mot « pénitence
» (8/6, 9/1, et 16 autres occurrences). Ici vous nous
proposez le mot « justice » plus bref encore et hérité de
l’Ancien Testament (la Torah).
Mais moi qui croyais naïvement qu’une formule simple comme
celles que j’ai citées suffisait à éclairer, j’ai pris
conscience que le péché pouvait les faire mal comprendre,
d’où la nécessité d’expliquer, de parler et parler encore
sans se lasser (26/15).
Le mot pénitence, certes, traîne derrière lui une
connotation triste héritée de la religion, et son sens
joyeux doit être expliqué, mais Je croyais qu’agir envers
autrui comme on veut qu’autrui agisse envers vous, c’était
une formule claire ; pourtant on m’a dit : « si je suis
masochiste, je veux qu’on me fasse souffrir et pour
respecter la loi d’amour, je vais faire souffrir ». Je
croyais encore que suivre sa conscience suffisait, et j’ai
lu que Martin Bormann, intime d’Hitler, confiait à son fils
être kantien et donc obéir à sa conscience, qui lui
demandait d’être fidèle à son chef… Le péché dénature
l’intuition spirituelle.
Idem pour le concept de justice, d’où l’utilité de vos
explications, même si pour moi tout cela va de soi. J’ai eu
la chance, il faut le dire, avant même de connaître le
message d’Arès, de trouver une langue spirituelle simple et
honnête chez le Juif Zamenhof, qui pour réunifier
l’humanité, lui donna d’abord les semences d’une langue
fraternelle, dite "espéranto", et qui, même
confidentiellement perdure toujours, et surtout un projet de
fraternité spirituelle centré sur la "Règle d’or" de l’amour
mutuel et sur l’obéissance à sa conscience en la cultivant.
Pour revenir à la "justice", cet homme [Zamenhof] au cœur
droit avait trouvé naturel de distinguer, dans la langue
qu’il proposait, le mot justico (prononcer yousstitsso),
pour désigner l’imparfaite institution judiciaire, et le mot
« justeco » (prononcer yousstetsso) pour désigner l’idée
pure de justice, conforme à cet idéal que chacun garde plus
ou moins enfoui dans son cœur depuis Adam, car il ne
s’est pas levé tant de milliers de soleils depuis leur
père, Mon Premier Fils, qu’ils n’aient gardé par la
Puissance du Souffle que J’exhale sur eux souvenir de Moi
(Rév d'Arès 1/10).
Et puisque l’élection de Trump m’a secoué comme d’autres,
j’y vois maintenant un pas maladroit vers cette "justice"
redonnant égale dignité à tous par une libération sourdement
à l’œuvre ici et là…. De grosses entités humaines secouent
le joug d’empires plus gros encore : l’Empire mondial pour
les USA, l’Europe pour le Brexit, l’État national avec les
tentatives de l'Écosse, de la Catalogne, de la Corse, du
Tibet… Tout ceci me semble chemin progressif vers les
petites unités, qui vont mieux libérer l’individu et sa
créativité en lui donnant davantage voix au chapitre. De ce
point de vue ce blog est une merveille de "petite unité" où
coexistent en synergie des centaines d’individus égaux en
dignité et ayant également voix au chapitre.
François D. d’Ile de France
Réponse :
La fameuse Règle d'Or est attribuée au prédicateur et
théologien anglais Thomas Jackson vers 1615, mais il n'en
était pas l'inventeur. Il eut des devanciers, lesquels
eurent eux-même des devanciers, car c'est une règle dont
l'origine se perd dans la nuit des temps.
C'est la réciprocité comme base objective de l'altruisme. On
la trouve chez Bouddah : "Ne blesse pas les autres d'une
façon que tu trouverais blessante pour toi" (Udana-Varga,
vers 500 avant Jésus Christ), chez Confucius à peu près à la
même époque : "Ce que tu ne souhaites pas pour toi, ne le
souhaite pas aux autres !" Dans l'hindouisme on trouve :
"Voilà la somme du devoir : Ne fais pas aux autres ce que tu
ne voudrais pas qu'ils te fassent." (Mahabharata). Vers 600
avant Jésus Christ on trouve chez Lao Tseu (fondateur du
taoïsme) : "Vois le gain de ton voisin comme ton propre gain
et la perte de ton voisin comme ta propre perte," et chez
Thalès en Grèce : "Évite de faire ce que tu blâmerais les
autres de faire". Et même Zoroastre (Sarsouchtratame
Rév d'Arès xviii/3) vers 1600 avant Jésus Christ
disait : "La nature n'est bonne qu'en tant qu'elle ne fait
pas aux autres ce qui n'est pas bon pour elle-même"
(Dadistan-i-Dinik). Hillel Hazaken avant Jésus avait écrit
(dans le Talmud, je crois) quelque chose de très proche de :
Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour
vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les
prophètes (Matthieu 7/12). Donc, Jésus n'avait fait
que reprendre une Parole du Créateur connue depuis les temps
immémoriaux.
Vous dites en conclusion : "Tout ceci me semble chemin
progressif vers les petites unités, qui vont mieux libérer
l’individu et sa créativité en lui donnant davantage voix au
chapitre. De ce point de vue ce blog est une merveille de
"petite unité" où coexistent en synergie des centaines
d’individus égaux en dignité et ayant également voix au
chapitre," et cela me touche beaucoup, frère François.Oui,
je suis ému de vous voir trouvant que ce blog comporte
quelque chose de juste, non pas seulement juste
en ceci que le frère aîné y met son enseignement,
mais juste en ce eci qu'il permet à tous ses lecteurs
d'y participer. Ainsi ce blog nous permet-il de perdre un
peu plus des incohérences si typiques de notre vie moderne.
Ainsi sortons-nous de l'esprit partisan, désastreux : Au
parti des Socialistes on ne parle que de choses dites "de
gauche", au Parti des Républicains on ne parle que de choses
dites "de droite" et c'est source de beaucoup
d'incohérences, parce qu'est incohérent tout ce qui ne tient
pas compte de tout, parce que la vérité est partout sous une
myriade de formes. Dans les discours incohérents des hommes
le monde apparaît dans toute son irréalité moderne. Ici,
même si nous ne sommes pas d'accord, parce que nous sommes
depuis l'enfance rendus stupides par les cultures (Vous
vivez dans une ville de banlieue muticulturelle et vous
savez mieux que personne que le résultat de ces
confrontations, malgré leurs apparence d'amitié, sont
stupides). Nous voyons le passé et l'avenir, l'Orient et
l'Occident, etc. s'éloigner l'un de l'autre au lieu de se
rapprocher. Tout ça pour des questions de forme ! Et tout
cela réduit le temps à l'exiguïté que créent les tensions.
Nous, dans ce blog, nous nous efforçons de sortir de ce
micmac.
Le scandale de la répétition des erreurs est toujours effacé
par le scandale de la répétition des oublis. Ce blog est est
une pompe qui nous permet de puiser dans ces contradiction
une eau sale pour la déverser, même à petites doses pour
l'heure, dans la grande Mer de Dieu ! Merci, pour
ce commentaire, frère François.
Vous me reparlez ici de l'espéranto, cette langue
universelle. Je sais votre attachement à ce langage qui se
voudrait universel et je le respecte. Ne croyez pas que je
sois contre le principe d'un langage universel. Quand j'y
réfléchis, quand je me dis :"Sois francs vieux Michel,
quest-ce que tu as contre l'espéranto ?" Je me dis qu'au
fond il y a dans l'espéranto non une totale absence
d'intention louable, mais une totale absence de génie. Un
parler a besoin d'un génie. Je crois plus conforme à quelque
chose de non fabriqué, de moins artificiel que l'espéranto —
dont la platitude m'a toujours consterné — de partir d'une
langue marquée par une réalité vivante comme l'anglais qui
est déjà par elle-même un langage qui s'est simplifié
considérablement. Il y a déjà dans le monde quelque 700
millions d'anglophones d'après les dernières statistiques.
Mais on peut rapidement augmenter ce nombre à partir du
Basic English.
Dès sa création en 1940, le Basic English reçut même le
soutien de Winston Churchill, qui déclara que le Basic
English deviendrait après la guerre "the English speaking
world." Le Basic English repose sur une simplification
volontaire de la langue sur le plan du lexique comme
syntaxique (les difficultés syntaxiques inhérentes à
l'anglais moderne ont été simplifiées). Une partie des
travaux sur le Basic English fut réalisée à l'université
Harvard. Cet anglais simplifié reste entièrement compatible
avec l'anglais normal ; il ne suit que des règles provenant
sans modification de la langue anglaise ; il est adaptable
au point qu'il fut possible de traduire intégralement et
fidèlement la Bible (outre de nombreux autres ouvrages) en
Basic English. Jean-Jacques Courtine écrivit à propos de
George Orwell qui s'intéressa au Basic English (puis le
décria par la suite) : "Orwell avait à plusieurs reprises
manifesté son intérêt pour cette tentative. Il semblait
avoir accepté que la "traduction" d'une phrase anglaise en
Basic, en vertu de la simplicité de ce dernier, la
débarrasserait de l'excès qui pouvait l'encombrer : dans sa
transparence ascétique, le Basic English dégonflerait la
rhétorique mensongère et dissiperait l'obscurité des figures
de style. Un contrôle du sens et de la vérité des énoncés
serait enfin possible."
Mais je m'éloigne du sujet de cette entrée : justice et
conscience. Pardonnez-moi cette diversion vers l'Espéranto
et le Basic English.
Encore un profond et vibrant merci pour votre commentaire,
frère François.
12nov16 178C95
Un grand merci Frère Michel pour cette nouvelle entrée et
pour la réponse (178c91) que vous faites à Françoise au
sujet des résultats aux élections américaines dont nous
n’avons que les quelques informations des médias
pratiquement toutes "anti-Trump". Comment se faire une
opinion juste ?
Quelle chance pour tous les lecteurs de votre blog de
pouvoir compter sur votre réflexion et y voir plus clair.
Je ne voudrais pas lasser les lecteurs de votre blog en
parlant une fois de plus de ma vie professionnelle, mais mon
métier d’enseignant est tout de même très présent dans ma
vie et c’est entre autre sur ce terrain que je peux mettre
en pratique ma pénitence.
Le métier d’enseignant est en fin de compte un métier où la
justice [humaine] est déclinée sous différentes formes :
Notes, discipline, conseils de classes, conseils de
discipline…
Une note est-elle "juste" ? On peut se poser la question
tant les critères de notations sont variés — mises à part
peut-être pour les maths : la réponse est bonne ou fausse.
Les conseils de classes et combien plus les conseils de
disciplines ne sont que des petits tribunaux.
Il est très facile d’être un petit dictateur et de régner en
maître (La Révélation d’Arès nombreuses réf.) dans
sa classe. Aussi faut-il tout de même avoir une haute
considération de son rôle d’éducateur, faire fi de son
émotivité, savoir se remettre en question constamment, faire
preuve d’une grand honnêteté pour ne pas être un trop
mauvais prof.
Vous écrivez avec raison : "Seule une conscience pénitente
absolument libre (Rév d'Arès 10/10) s’extirpera de
cette nuit et retrouvera le jour en attendant le grand Jour
(Rév d'Arès 31/8). C'est peut-être dans la quête de
la justice qu'on verra le mieux un pénitent
comme acteur de l'aventure humaine dans son épanouissement
optimal, la pénitence, la liberté de Bien
qu'aucune épée de justice légaliste ne pourra plus menacer."
Je travaille chaque jour à cela en pensant que tout ce que
je fais, tout ce que je dis peut avoir des répercussions sur
les jeunes. Je dis bien que j’y travaille. Je reste un pécheur.
Cependant, parfois, des petites victoires émanent ça et là.
Je revois souvent d’anciens élèves. Mickaël a 30 ans ; nous
sommes devenus amis. Dernièrement, nous reparlions de sa vie
de collégien il y a 15 ans et il m’a dit : "Tu ne m’as pas
vendu du rêve." J’ai pris cela comme un beau compliment de
sa part, parce que mon rôle est aussi de montrer à ces
jeunes la réalité de la vie.
Votre réponse à Alain G. M. (178c60) a pour moi un écho
particulier: "Mais quelle justice humaine juge un humain
devenu fautif, parce que la société n'a pas su donner un
sens à sa vie ? Quelle justice humaine comprend-elle que la
plupart des délinquants ont eu des enfances au cours
desquelles ils n'ont rien appris de noble, de grand, de
riche, d'emballant spirituellement autant que
professionnellement ? Les mauvais garçons notamment sont des
gens pour la plupart paresseux simplement parce qu'ils n'ont
jamais rien vu autour d'eux qui leur donnât envie qu'on y
travaille et qui ne virent pour vivre que le raccourci du
vol, de l'escroquerie, voir du meurtre ? Il y a des
exceptions à cet état psychologique, mais elles sont rares.
Comment ne pas se sentir co-responsable de ces désastres
humains ? »
Beaucoup de mes élèves sont parfois les seuls à se lever le
matin pour venir au collège. Leurs parents (ou souvent l’un
des deux, les divorcent font des ravages) qui ne travaillent
pas, ne se lèvent pas en même temps qu’eux.
Alors, oui, je leur montre qu’il peut y avoir une grande
vertu dans le travail.
Cédric, un autre ancien élève est aujourd’hui pâtissier. Il
vient deux ou trois fois dans l’année lors de son jour de
repos pour donner un cours à ma place. Il est venu mardi
pour nous apprendre à faire des croissants (Même si je
donnais la recette à sœur Christiane, je pense qu’elle ne
vous fera pas des croissants pour votre prochain petit
déjeuner, il y a trop de beurre !).
Un élève lui a demandé : "Mais, Monsieur (mais oui,
c’est un homme maintenant !), alors on peut réussir sa vie
quand on a été en SEGPA ? (la section spécialisée d’où sont
issus ces jeunes). Et Cédric de leur répondre : "Bien
sûr, regarde-moi !"
C’est intéressant, parce que Cédric peut leur parler de son
parcours, du courage, du sérieux et du travail qu’il faut
pour réussir son examen, trouver du travail et se lever tôt
chaque matin pour aller au boulot, mais en même temps il
peut leur parler de la joie qu’on peut en tirer, qu’aucun
RSA ou allocation chômage ne pourront remplacer.
Justice ou justice, ce mot résonne en moi chaque
jour.
"Il faut prévoir de remplacer la loi qui est par la
Loi Qui sera (Rév d'Arès 28/7-8), c.-à-d. par l'équité,
le pardon, l'aide aux fautifs, de remplacer une
idée de la justice douloureuse et pathogène par une création
heureuse, car la vraie justice ne peut que recréer
l'humain," écrivez-vous.
Daniéla à 15 ans. Née en Bulgarie, elle vit en France depuis
7 ans. Son père est resté en Bulgarie et elle ne l’a jamais
revu. Dernièrement elle me confia qu’elle en avait assez de
partager sa vie depuis sept ans entre les foyers, les
familles d’accueil et sa mère. "La société" à travers ses
instituions décident toujours pour elle. La semaine dernière
j’ai eu en main le courrier de son éducatrice qui constate
"qu’elle manipule les adultes et que ce n’est pas à elle de
décider là où elle doit vivre." Justice des hommes !
Daniéla va très mal. Elle se bat, les insultes fusent. La
semaine dernière je l’ai renvoyée de cours. Je m’en suis
voulu de ne pas avoir été assez patient. Je suis
allé la rechercher. J’ai parlé avec elle. Elle semblait ne
pas m’écouter. J’ai haussé le ton. Pourtant quelques temps
plus tard, elle a pris le stylo et elle a écrit sur le
tableau: "Monsieur LB, vous êtes le meilleur. Je vous aime."
J’avoue m’être un peu isolé pour essuyer la larme au bord de
mon œil…
Je comprends mieux aujourd’hui l’appréciation que ma chef
d’établissement a écrit sur son rapport l’an dernier (les
enseignants sont aussi notés): "Enseignant humain." Excusez
ce qui peut sembler être un manque d’humilité, il n’en est
rien. Je veux simplement dire qu’elle a certainement senti
en moi "un drôle de bonhomme", un peu différent des autres.
Je crois qu’elle a senti en moi la pénitence, tout
simplement. Qu’ainsi brille votre lumière aux yeux des hommes, afin
qu’ils voient vos belles œuvres et glorifie le Père qui
est dans les Cieux (Matthieu 5/16, Le Sermon sur la
montagne).
Comment ne pas aimer mon métier et comment ne pas vous
donner raison quand vous écrivez : "Tout nous prouve qu'à la
conscience comme à l'amour nous devons revenir par
la pénitence."
Alain Le B. d'Île de France
Réponse :
Je suis très ému en vous lisant, mon frère Alain. Si ému que
je voudrais faire plus que vous remercier, vous dire que vos
lignes pénètrent tant dans mon âme que dans mon esprit
et dans ma chair, dans mon humanité totale, mais
je ne sais comment le dire. Il y a vraiment des moments où
la langue est plus insuffisante qu'à d'autres moments pour
exprimer ce qu'on vit. Je me souviens de la blague que
racontait un raconteur (peut-être Fernand Reynaud). Un gosse
pose à son père cette question : "Dis, papa, qu'est-ce qu'un
sous-marin ?" Face à un question de ce genre, on a envie de
faire une réponse de type technique : "C'est un bateau avec
des ballasts qui s'emplissent d'eau pour que, selon le
principe d'Archimède, il s'enfonce sous la surface de la
mer, etc." Mais est-ce vraiment ce type de réponse qu’attend
le gosse ? Non, car le gosse rêve, son imagination l'envoie
dans des nuages où naviguent les sous-marins, les siens, pas
ceux de la Marine Nationale...
Le langage du point de vue de l’enfant ou de l'adolescent
peut apparaître comme une contrainte et une frustration.
Spontanément les jeunes savent utiliser le langage pour ce
qu’il est : Un élan du cœur, un lieu de partage : "Monsieur
LB, vous êtes le meilleur. Je vous aime." C'est-à-dire bien
plus que ce que les mots désignent. Laissons aux jeunes le
temps de donner des ailes à leurs pensées ! Les mots,
précieux pour communiquer, sont aussi faits pour créer,
rêver, dire l'indicible… Guy Coq, philosophe dont on parle
peu mais qui dit des choses si humaines, a écrit : "Ne
perdons pas de vue que l’enfant nous est supérieur du point
de vue de la foi. Il est d’emblée dans l’espérance. Or nous
tenons absolument à lui apporter quelque chose au lieu
d’être attentif à la profondeur de son langage." N'est-ce
pas ce que vous faites vous-même avec les jeunes dont vous
vous occupez, frère Alain ?
Quand votre chef d'établissement note à votre propos :
"Enseignant humain," elle veut dire : Quelqu'un attentif à
ce que disent et ressentent les jeunes... et j'ajoute : tous
les cœurs jeunes, quelqu'âge qu'ils aient. Je suis bien
d'accord. Il y a longtemps que je vous ai "repéré" comme
frère qui sait que les mots sont inférieurs au langage muet
de l'âme née de la pénitence. Le
langage de l'âme est un moment miraculeux — ce
pourquoi même un illettré peut être un grand spirituel — où
l'intellect n'est pas constitué, mais déjà dépassé, quelque
chose qui a le bonheur de ne pas être normativement
délimité. Dès qu'un langage se définit comme précis, sa
liberté originelle se rétrécit. Cette liberté première de l'intelligence
du cœur (Rév d'Arès 32/5), comme contrepoids de l'intelligence
intellectuelle, recèle d'immenses possibilités
spirituelles, le fond de ce qu'on peut réaliser de
mieux en matière d'amour... et donc de justice
et conscience.
12nov16 178C96
Dans le prolongement de vos éclaircissements : "Ma pénitence
puise le Bien comme le chadouf puise l'eau. Une
grosse pierre n'est pas même remarquée dans un chaos de
rochers, mais liée au balancier du chadouf elle donne vie au
puits. La cause de cette vie ? La pesanteur. Ma pénitence
a sa pesanteur, elle n'est pas un idée morale, elle est la
cause effective du Bien, de l'Eau du
Ciel, de l'Eau du Salut, de l'Eau
Sainte (Rév d'Arès xLv/17, 19/1, 10/8) ramenés dans
le monde. Le quidam bien loin de supposer une force de
transfiguration dans la pierre qui pèse, inerte et inutile,
qui pèse comme la pénitence pèse sur le pénitent,
se dit: Pourquoi ramasser ce gros caillou ? Réponse suprême
; parce qu'il est la cause du changement du monde
(28/7)" (Votre réponse 178C87).
Nous avons une base d'enseignement dans l'image du colosse
aux pieds d'argiles : Ô roi, tu regardais, et tu voyais
une grande statue ; cette statue était immense, et d’une
splendeur extraordinaire ; elle était debout devant toi,
et son aspect était terrible. La tête de cette statue
était d’or pur ; sa poitrine et ses bras étaient d’argent
; son ventre et ses cuisses étaient d’airain ; ses jambes,
de fer ; ses pieds, en partie de fer et en partie
d’argile. Tu regardais, lorsqu’une pierre se détacha sans
le secours d’aucune main, frappa les pieds de fer et
d’argile de la statue, et les mit en pièces. Alors le fer,
l’argile, l’airain, l’argent et l’or, furent brisés
ensemble, et devinrent comme la balle qui s’échappe d’une
aire en été ; le vent les emporta, et nulle trace n’en fut
retrouvée. Mais la pierre qui avait frappé la statue
devint une grande montagne, et remplit toute la
terre (Daniel 2/31-45). Frédéric M. d'Aquitaine
Réponse :
Vous citez Daniel 2/31-45. Ces versets fameux du
livre de Daniel ont une interprétaion traditionnelle. La
voici:
La statue décrite dans ce passage représente tous les grands
pouvoirs et empires qui se succèdent en ce monde, puissances
périssables qui seront, à la fin de temps — appelée le Jour
dans La Révélation d'Arès (31/8) — remplacées par
le Royaume = la Vie spirituelle. La tête en
or fin, c'est Babylone, gros empire dans l'Antiquité.
La poitrine en argent, c'est la Perse (les Mèdes).
Le ventre et les cuisses de bronze sont les
conquêtes d'Alexandre le Grand. Les jambes de fer
représentent l'empire romain. Les dix doigts de pied
de la statue représentent le déclin final des gouvernements
terrestres. La pierre qui détruit la statue et qui
se change ensuite en montagne, c'est pour l'Église le Christ
revenant en gloire, mais pour nous c'est la Parole
accomplie.
13nov16 178C97
C'est un collègue de travail, qui vous lit régulièrement, je
pense, qui m'a orienté sur freesoulblog, maintenant
michelpotayblog. Il y a tellement de choses à suivre sur
l'Internet il est impossible de suivre de très près un seul
site, un seul réseau social, un seul blog. Comment un seul
œil branché sur un seul cerveau pourrait-il tout suivre ? Je
jette un coup d'œil sur votre blog de temps en temps
seulement.
J'ai aussi, l'été dernier, lu rapidement La Révélation
d'Arès, que j'ai trouvée dans la boîte-bibliothèque
d'un jardin public. Votre livre m'a intéressé. J'en ai
reparlé avec mon collègue de bureau, Olivier Q. (vous le
connaissez sans doute) et il est d'accord avec moi : même
auprès de tous ceux que ce livre intéresse et qui en font
leur croyance de base vous ne pouvez pas à vous tout seul,
même si vous êtes aidé par un groupe de supporters, éveiller
un intérêt assez large pour vos idées dans le public. Je
pense que c'est la raison pour laquelle les media et les
institutions publiques vous ignorent. Ils ne savent même pas
que vous existez.
Olivier est d'accord avec moi : Vous devriez confier à
l'Église Catholique le soin de diffuser ce livre et de
chapeauter les associations qui se basent sur lui. Même si
la catholicité en Europe tend à se réduire et si les églises
se ferment fautes de clergé et de fidèles, ils ont encore
des moyens que vous n'avez pas. Le groupe Bayard notamment
assure un grand nombre d'éditions. Vous ne devriez pas vous
braquer contre les instances catholiques. Eux seuls ont
actuellement les moyens de vous prendre en charge. La
Révélation d'Arès m'a paru n'être qu'une extension
modernisante de la foi catholique.
Ceci dit, vous parlez de Trump. Ce monstre de mensonge et de
vulgarité. Vous défendez l'horreur... Alors ça, je ne le
comprends pas de votre part. Trump c'est tout l'inverse de
votre genre mesuré, délicat, soucieux de la vérité. J'espère
que l'Administration Fiscale US va lui faire un procès avant
son intronisation pour qu'il soit interdit de présidence
pour frade fiscale, car en plus d'un menteur c'est un
fraudeur. Je suis pour la démocratie et donc complètement
contre Trump.
Avec toute ma sympathie.
Gilles d'Ile de France
Réponse :
Je pense, mon frère Gilles, que vous n'avez pas bien lu La
Révélation d'Arès et que, par suite, vous n'avez pas
noté tous les points sur lesquels elle est en désaccord avec
la dogmatique catholique : Désaccord sur l'idée trinitaire
que l'Église Romaine se fait de Dieu : Père, fils et saint
esprit — le dieu à trois têtes pour étonner les faibles
(23/7) — . Désaccord sur la nature de Jésus, Dieu
incarné pour l'Église Romaine, mais seulement prophète
ou Messager pour La Révélation d'Arès —
l'homme Jésus n'est pas Dieu (32/2) —. Désaccord sur
le salut : Par la foi et les sacrements selon
l'Église Romaine — superstitions (21/1) —, mais
par la pénitence selon La Révélation d'Arès,
quelle que soit la religion ou l'absence de religion du pénitent.
Désaccord sur l'âme, sur le rite,
sur Marie, sur le baptême, sur la piété,
sur la hiérarchie, etc. De ce fait, si par impossible l'Église Romaine se
chargeait de la diffusion de La Révélation d'Arès,
je ne vois pas pourquoi elle le ferait sinon pour donner à
cette Parole du Créateur un sens à sa convenance. Bref, je
mesure vraiment le risque mortel que courrait ma mission
prophétique en abandonnant cette Parole entre les mains du
clergé catholique (ou protestant, ou rabbinique, etc.) qui
en ferait immanquablement sa propre mission en
réinterprétant tout ce qu'elle contient comme il a
réinterprété, voilà des siècles déjà, l'Évangile de Jésus. Je suis peiné de voir que vous n'avez pas mesuré
l'immense et glorieuse Lumière que La
Révélation d'Arès fait se lever sur le monde. L'heure en Occident, particulièrement en France, est à
l'athéisme, au remplacement de la foi par une morale
idéologique. Ce mouvement terriblement déicide et animicide
(qui tue l'âme) prend de drôles de noms, on le
cache derrière l'adjectif "identitaire" par exemple. Toutes
les stupidités tendant à détruire l'idée qu'existe un
Créateur et la foi sont prises au sérieux. On est proche du
moment où l'on ne pourra plus étudier Pascal ou
Chateaubriand à l'école de peur de choquer les
convictions... Vous-même ne parlez pas de foi, mais de
"croyance", un mot terriblement réducteur. Oh ! je ne suis
pas sans être conscient de la décrépitude dans laquelle
tombent les croyants en général, sauf les Musulmans,
semble-t-il. Je pense que le silence radio qui a fait tomber
son voile étouffant sur La Révélation d'Arès et
les Pèlerins d'Arès provient non de ce que les media
ignorent notre existence mais de ce que la foi n'est plus du
tout un sujet qui fait recette, car les gens de
radio-télévision sont des sortes d'industriels qui cherchent
l'écoute, laquelle fait leur profit, puisque la publicité
qui loue des plages d'écran ou de son est pour eux source
première de profit. Bref, nous ne sommes pas dans l'air du
temps, mais tout changeant tellement vite en ce monde, je
crois que des temps vont revenir où nous serons écoutés.
Pour l'heure La Révélation d'Arès nous permet de
porter le poids du temps, du péché, de
la mort prochaine, elle permet à nos cœur de
briller d'amour et d'espérance.
Quant à Trump je m'étonne que quelqu'un qui est comme vous
"pour la démocratie" dédaigne à ce point les électeurs qui
ont porté à la Présidence des USA cet homme horriblement
controversé. En somme, pour vous, la démocratie consiste
seulement à élire ceux que vous souhaitez voir élus, mais
pas les autres. Ne voyez-vous pas qu'en fait les pouvoirs
politiques, intellectuels, économiques et médiatiques en
place sont passées comme des aveugles à côté des réalités en
oubliant le peuple américain ? Les Américains viennent
d’élire un homme décrit comme "monstre de mensonge et de
vulgarité... une horreur", mais ne pourriez-vous plutôt
tirer les leçons de ce vote ?
Pour moi l’élection présidentielle américaine et le Brexit
britannique constituent deux avertissements qui présentent
de très fortes similitudes. Au lieu d'honnir le bonhomme
Trump, ne pourriez-vous pas vous demander pourquoi Trump ?
Efforcez-vous de mieux comprendre pourquoi Trump, car je ne
vois pas en quoi l'election de Donal Trump et le Brexit ne
seraient pas représentatifs d'un très important malaise
social. D'ailleurs, Trump est anti-mondialisation et je vois
autour de moi des anti-mondialisation qui sont aussi des
anti-Trump. Je ne vous comprends pas, sinon que vous
ressentez seulement un profonde antipathie pour cet homme-là
sans trop savoir pourquoi, parce que comme "monstre de
mensonge" Mme Hillary Clinton n'a rien à envier à son
adversaire.
Je suis plutôt heureux que devienne soudain plus visible,
plus évident, donc plus exécrable, le fait que les
principaux médias américains, européens et français ne sont
pas d’information, mais d’opinion politique dominante.
Passons sur le fait que les media veulent totalement nous
ignorer nous les Pèlerins d'Arès. Bornons-nous aujourd'hui à
voir bien en face le fait que les media, dont vous êtes
probablement victime, n'ont fait que relayer les bavures de
Donald Trump en occultant presque totalement les pans de son
discours qui ont touché un certain nombre d’Américains qui
se sentent menacés par la montée des inégalités dont est
coupable l'establishment politique et économique (les
grandes entreprises américaines et Wall Street) dont Hillary
Clinton était la représentante.
Les Américains font certainement fausse route de toute
façon, parce qu'ils ne voient pas que Trump ou Clinton, ce
sera de toute façon de la politique, donc des combines pour
favoriser un groupe plutôt qu'un autre. Ils le regretteront
tôt ou tard. Mais il me paraît nécessaire d’arrêter de
mépriser le nombre majoritaire de personnes qui se sont
exprimées lors du Brexit et de l’élection de Trump. Il est
nécessaire de les écouter et de s’attaquer enfin à leur
problème majeur qui semble la lutte contre tout ce qui
continue de faire d'eux les sujet râleurs mais dociles d'un
système qui contrôle tout : le travail, la culture, l’
éducation, la santé, etc.
C'est seulement dans des petites unités humaines
indépendantes que la justice et la conscience
pourront de développer avec bonheur.
14nov16 178C98
Vous dites assez fréquemment dans ce blog que votre mission
publique est très difficile.
C'est une vérité qui vaut pour tout le monde, pas seulement
pour les apôtres de La Révélation d'Arès.
Presque plus personne n'écoute et je pense au bruit
dont parle La Révélation d'Arès [ii/7-13, vii/4-16,
xi/4-6, etc.], parce que dans ce vacarme que peut-on
entendre ?
Comment se fait-il qu’on ne s’entend plus ? Non dans la
crise, mais parmi les crises, que traversent nos
démocraties, il y a la crise de la parole publique. “Notre
parole est devenue une langue morte”, a dit Manuel Valls à
l’Assemblée nationale ! La parole est devenue un bruit,
un vacarme qui déplaît aux oreilles.
On parle trop partout et tout le temps (écoutez la radio,
c'est insupportable !), tout se dit, tout se vaut, tout
glisse et s’oublie. Dans ce bruit celui qui gagne
n'est pas celui qui dit la vérité ou qui parle
raisonnablement, mais c'est celui qui parle le plus fort ou
le dernier. La parole disperse mais rassemble peu et je ne
suis pas étonné que ceux qui vous écoutent "ne s'engagent
pas". Il a été fait des jeux d'imitation des grands
présentateurs de télévision par des enfants : C'est
supéfiant, on s'y croirait. Les enfants n'ont pas conscience
de ce qu'ils disent, mais ils le disent parfaitement comme
les grands présentateurs.
Cette parole publique devenue charabia, cette dispersion de
ce qu'on dit, chacun de nous, ce sont d'abord les grands
médias qui en sont la cause, bien sûr. Mais aussi l’anonyme
qui râle, qui moque ou qui hait sur Twitter ou Facebook,
tous ceux qui relaient à tous leurs amis des eMails
diffamatoires sans en avoir vérifié le bien fondé, l’homme
politique qui confond propos privés et parole publique
(Avez-vous lu "Un président ne devrait pas dire ça"?).
Alors sur la nouvelle place publique décentralisée, le
journaliste comme votre missionnaire de La Révélation
d'Arès ont beau s'efforcer de rester dans la vérité,
ils sont condamnés à ne pas être écoutés. Le métier n’a
jamais été aussi difficile (je suis journaliste): Comment
faire un métier de conscience à l'adresse d'un public qui se
robotise ? Un métier de réflexion dans un monde qui ne
réfléchit plus ? Un métier d’investigation poussée dans un
monde où tout est relatif ? Pour toutes ces raisons et pour
d'autres on n’a jamais eu autant besoin de gens qui disent
la vérité pourtant.
Ces lignes viennent d'être refusées par mon Rédacteur en
Chef. Alors, je les propose comme commentaire dans votre
blog en les adaptant à votre problème particulier.
Je trouve que c'est de ma part un geste de justice
et conscience et j'espère que vous l'accepterez comme ça.
Je profite de ce moment pour ajouter céci : Vous avez dit
dans une réponse que les grands medias n'étaient plus des
agents d'information et s'étaient transformés en agents de
propagande. Ce n'est pas complètement vrai. Il y a autre
chose qu'il faut savoir : Certains grands médias américains,
contrairement à ce que l'on croit, ont cherché à comprendre
le phénomène Trump. Ils ont rencontré des "oubliés de la
croissance", mais où ? Dans la rue, à la sortie des
usines, chez eux ? Non. Les journalistes américains
s’informent sur les réseaux sociaux... et c'est
catastrophique, car il est faux que les réseaux sociaux
reflètent la société. Une quantité énorme de gens ne lisent
jamais, ne s'expriment jamais sur les réseaux sociaux. Les
réseaux sociaux ne sont pas des miroirs de la société,
surtout pas de la société électrice.
Il faut aussi savoir que, Facebook en tête, les réseaux
sociaux fonctionnent avec des algorithmes qui faussent tout.
De ce fait, les réseaux sociaux sont devenus le terrain
d'expression "professionnel" de mécontents, voire de
conspirationnistes et de terroristes, qui savent très bien
s'en servir et qui donnent l'illusion qu'ils reflètent une
part importante de l'opinion, mais c'est faux. Un solitaire
habile peut donner l'illusion qu'il est une armée. Un réseau
social très fréquenté pendant la campagne Trump/Clinton a
été Fox News, mais Fox News, c'est quant à lui vraiment un
outil de propagande. Trump est aussi le produit des médias
de divertissement, une star de téléréalité. Son public l’a
fait gagner, a dit le journaliste américain et chercheur à
l’Insead Mark Hunter.
Ceci dit, l'élection présidentielle aux USA pose aussi, et
là vous avez raison, la question de la qualité de
l’information. Certains grands médias US (pas tous) ont
cessé de jouer leur rôle d’informateur. Ils ont par exemple
relayé des déclarations de Donald Trump comme celle d’un
mur à la frontière mexicaine payé par le Mexique sans
chercher les détails de ce projet. Ils ont fait ainsi passé
Trump pour un farfelu qu'il n'est pas et curieusement ça a
plu à une certaine catégorie d'électeurs.
Les Américains ont été très mal informés, inondés de
bêtises. Est aussi en cause la concentration des médias sous
la houlette de seulement quelques propriétaires et la quête
de rentabilité par ces mêmes propriétaires. Cela a décimé la
profession : 30 à 40 % de journalistes de moins aux USA en
vingt ans. Trump, qui déteste les medias, et qui n'a pas
tout à fait tort, a ciblé le fait que les journaux
représentaient la caste au pouvoir. Il a démontré leur très
faible crédibilité et il a ainsi révélé une véritable crise
du journalisme, une profession déjà très discréditée dans le
public aujourd'hui. Dans ce sens, je pense que Trump est une
sorte de bénédiction pour les journalistes dont il va
probablement restaurer la profession.
H.V.
Réponse :
Merci, mon frère ou ma sœur, pour ce commentaire. Vous nous
confirmez ce que nous constatons déjà depuis longtemps, à
savoir que les gens nous écoutent souvent, mais comme vous
dites, "tout se dit, tout se vaut, tout glisse et s’oublie"
et ils oublient ce qu'on leur a dit dans la minute qui suit
la rencontre. Voilà bien pourquoi nous sommes comme La
Révélation d'Arès : Sans illusion ! Nous ne cherchons
pas à convertir, mais nous cherchons les rares épis
mûrs. Nous savons que ce sont ceux-ci rassemblées en
petit reste (Rév d'Arès 24/1) qui seront le fer de
lance du changement du monde. Comme tout à la fois vous êtes journaliste et vous nous
montrez de la sympathie, je me dis que vous pourriez écrire
un article vrai sur La Révélation d'Arès et le
mouvement des Pèlerins d'Arès. "Mais, allez-vous me
répondre, l'article sera lui aussi refusé par mon Rédacteur
en Chef."
On en arrive ainsi à ce que vous nous dites à propos des
medias et de Trump. Il y a, de toute façon, toujours, une
fin à tout. Même les empires les plus forts et prestigieux
comme l'Empire Romain ont disparu. L'empire des media
commence sa disparition et ce n'est pas plus mal. Jepense que La Révélation d'Arès y est pour
quelque chose. Comme le christianisme contribua à faire
disparaître l'Empire Romain, La Révélation d'Arès
contribue à faire disparaître les media. Ainsi le Créateur
manifeste-t-Il indirectement sa Puissance. Les
media ont boudé la Parole de Dieu donnée à Arès et les media
et leur clergé: les journalistes, commencent à disparaître.
En faisant silence sur ce qui est sûrement l'Événement le
plus important de l'Histoire des hommes au XXème siècle: La
Révélation d'Arès, les medias commencent à subir le
choc en retour : ils vont dans la forme qui a été la leur
jusqu'à présent devenir eux aussi silence, car faute
d'auditeurs ou de lecteurs ceux qui parlent, qui éditent,
qui possèdent les moyens de diffusion, vont être, malgré
leur énorme bruit, réduits peu à peu au silence.
Quelque chose va les remplacer peu à peu, parce que le monde
ne peut se passer d'information, mais quoi ? Je ne sais pas.
Je suis prophète, mais ni fakir ni devin. Oh ! On
trouvera toujours des gens acharnés à fabriquer les
opinions. Les politiques pour commencer, jusqu'à ce qu'eux
aussi deviennent des dandys, des néants. Car je poursuis et
je pense qu'après moi mes frères et sœurs poursuivront le
projet des petites unités indépendantes dont celles qui nous
intéresseront le plus, les petites unités indépendantes pénitentes.
Avant de clore, je note votre question : "Avez-vous lu "Un
président ne devrait pas dire ça ?" et je répond : Non, je
ne l'ai pas lu. Ça ne m'intéresse pas.
14nov16 178C99
La Justice suppose l’amour évangélique
entre tous les humains : Tu aimeras ton prochain comme
toi même.
Une telle société [de justice] ne se crée qu’avec
l’aide du Créateur, si proche d’eux qu’ils peuvent ne
pas Le voir [Rév d'Arès 1/11] — Tu aimeras le seigneur ton
dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton
esprit [Chéma Israël, Deutéronome 6/5].
Néanmoins, cet amour évangélique ne peut se
réduire à l’observance d’une morale. Or, il me semble que je
n’en suis encore qu'à ce point-là et qu’au fond je n’aime
pas beaucoup les autres parce que je ne m’aime pas beaucoup
: non pas dans un sens narcissique, mais dans celui de
suivre les inclinations profondes de mon cœur.
Cela fait longtemps qu’elles frappent à la porte et je vous
suis reconnaissant ainsi qu’envers tous les autres pélerins
pour tout ce que vous faites pour porter à notre
connaissance La Révélation d'Arès. Un livre à
portée de main et d’autres personnes sur les sentiers
chevriers [Rév d'Arès 25/5]. Cela peut aider pour
passer les périodes de doute et d’indécision au milieu de
son propre vacarme intérieur pour retrouver le chemin au
delà du vacarme de nos péchés.
Laurent (ou Stéphane L ?) de Lille
Réponse :
Merci, mon frère, pour votre commentaire, qui fait preuve de
votre grande humilité.
Vous me dites que vous "n'aimez pas beaucoup... dans le sens
de suivre les inclinations profondes de votre cœur," mais
l'amour évangélique, mon frère, ne consiste pas à aimer
selon les inclination du cœur, mais consiste à aimer par
devoir, c'est-à-dire même si les hommes auxquels vous donnez
votre amour ne vous attirent pas ou même s'ils vous
dégoûtent.
Le "vacarme intérieur" ? Chacun connaît ce "vacarme" au fond
de lui et vous avez bien raison de dire que malgré ce
vacarme intérieur il nous faut retrouver son "chemin au delà
du vacarme de nos péchés."
Mon vacarme intérieur... Je pense, sur l'instant, au pauvre
soldat blessé au ventre, dont tout l'intérieur : estomac,
foi, intestins, pendaient au dehors, soudainement exposés à
l'air. Malaparte, qui était présent, l'a raconté. Le sergent
dit : "Il faut le transporter à l'hôpital." Malaparte s'y
oppose : "L'hôpital est très loin. Le transport en jeep va
horriblement faire souffrir ce pauvre soldat est fichu de
toute façon. Laissons-le mourir en paix." Le soldat meurt et
le sergent donne à Malaparte un grand coup de poing :
"Salaud ! C'est de ta faute s'il est mort comme un chien."
Un médecin militaire arrive, voit le soldat mort, serre la
main de Malaparte : "Je vous dis merci au nom de sa mère."
Qui a eu tort ? Qui a eu raison ? Le sergent? Le médecin
militaire ? On n'en saura jamais rien, parce que face aux
faits ultimes on ne sait jamais rien. De même, mon vacarme
intérieur, qu'est-ce qui peut le calmer ? Qu'est-ce qui
peut l'intensifier ? On est là devant un mystère à peu
près absolu. Nous sommes des nains, des rien du tout, des
ignares, face au Géant de la Vérité. Alors, mon frère, ne
vous fustigez pas, ne vous considérez pas comme quantité
négligeable ! Vous nous valez. Poursuivez avec le volonté
d'être un pénitent et quel que soit le niveau que
vous atteindrez c'est votre volonté de dépassement — quel
que soit ce dépassement, petit ou grand — qui vous
justifiera, mais non des sentiments mesurables.
14nov16 178C100
Il y a quelques jours j'ai missionné un jeune homme de 30
ans qui m'avait exprimé pendant toute la soirée son
ras-le-bol du politiquement correct et m'avait notamment
parlé de Trump. L'ayant écouté quelques heures durant, je
lui ai alors conseillé de lire La Révélation d'Arès
et je lui en ai parlé brièvement. Brièvement seulement car
ce jeune homme — comme beaucoup d'hommes — m'a vite coupée
pour me poser des questions on ne peut plus politiquement
correct (Donnez-vous de l'argent ? Qu'en dit le Vatican ?).
Au final, aucun dialogue n'a été possible, car nous en
sommes restés à l'intellect et n'avons pas pu avoir de
discussion spirituelle ou au moins un peu plus élevée que le
plancher des vaches.
Je trouve aujourd'hui difficile de missionner les jeunes,
car je ne sens pas de colère dans ma génération, ou très
peu. Au contraire, je vois un esprit de conformisme qui
pourrait m'inquiéter, mais dont je pense qu'il n'est que
passager. Une des chansons les plus belles de John Lydon et
à mon sens une des plus belles du punk est Rise (en français
: s'élever). Entre les riffs de guitare et de la batterie
endiablée, monte une phrase fondatrice à mon sens : "Anger
is an energy" (en français : La colère est une énergie). Au
même titre que l'énergie atomique : nous pouvons en faire la
pire des armes comme la meilleure source d'énergie propre.
Je suis loin d'être physicienne ou ingénieure mais je le
sens dans mon âme : la colère est une énergie. En
tout cas, la colère a été et est toujours mon énergie.
On m'a souvent reproché d'être fâchée contre le monde
entier. Mais voyons ! Il faut être fou pour être en paix
avec ce monde ! Il faut être en paix avec nos prochains,
nos frères et soeurs, mais franchement, ce monde,
ce système avec ses dogmes, ses hiérarchies, sa violence, il
est sain d'être en colère contre lui. Même dans nos pays
riches et plein de lois égalitaires, les humains continuent
à se violer, à se mentir, à se blesser, à s’entre- tuer
physiquement comme spirituellement.
Quand le jeune John Lydon chantait plus jeune "God Save The
Queen", ce n'était pas une attaque directe à la personne de
la reine Elizabeth II, mais un cri de colère balancé au
système absurde et au monde plan-plan qui nous réduit "à
être des abrutis, des bombes H potentielles" (God Save The
Queen, album Never Mind The Bollocks).
Dans Le Livre [Seconde partie de La
Révélation d'Arès], Dieu nous offre un verset
magnifique et qui rappelle un peu cette colère que nous
avons contre le monde : Les héros quittent la fête de
mort, la fête des hères, des hères [xxxv/5]. Être en
colère est la réaction la plus saine que nous devons avoir
face au péché. Que cette colère nous pousse à la pénitence
et à la moisson de pénitents ! Qu'elle soit notre
énergie, qu'elle nous exhorte à la justice, au bien,
à l'intelligence du coeur !
Merci Frère Michel pour cette superbe entrée, pour votre
récent passage à Paris, pour votre mission dont j'ose espère
qu'un jour nous l'égalerons en terme de prophétisme (même si
nous ne serons jamais le Prophète).
Je laisse ici aux curieux la chanson Rise de John Lydon : https://www.youtube.com/watch?v=vT43Nwo1Dx4
Alexandra P. d'Ile de France
Réponse :
Non, ma sœur Alexandra, il ne faut pas se mettre en colère.
La colère crée une agitation intérieure qui hypothèque la
nécessité et la possibilitéde faire la paix avec tout le monde. La paix
est une des condition de la pénitence.
Ma prochaine entrée #179 en préparation va d'ailleurs
évoquer ce thème.
Contrairement à ce que vous pensez et même si, comme vous le
faites remarquer, "les humains continuent à se violer, à se
mentir, à se blesser, à s’entretuer physiquement comme
spirituellement", la colère n'est pas le moteur de notre
lutte contre ce monde de péché. Le moteur de
notre lutte contre ce monde de péché est
l'inverse de la colère : l'amour et le pardon.
La colère est malheureusement un des moteurs principaux de
la vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9). Entendez-vous par colère désapprobation ? Si c'est le
cas, vous faites fausse route. La désapprobation n'est pas
colère. Tancer, admonester, semoncer, gourmander, chapitrer,
réprimander, blâmer, etc. sont des actes verbaux de colère,
mais ils n'ont qu'un très faible effet sur ceux qu'on tance,
admoneste, semonce, gourmande, chapitre, réprimande, blâme,
etc. C'est en leur montrant l'exemple de la paix intérieure,
de l'amour qu'on leur porte, qu'on a quelque chance de leur
faire découvrir que l'amour est plus fort que la colère.
Jeune, j'étais coléreux. C'était dans ma nature et il m'a
fallu beaucoup de pénitence pour faire disparaître
de mon caractère ce mauvais trait. Quand nous étions jeunes
mariés, sœur Christiane et moi, il m'arriva d'être en colère
contre elle. Ça ne servit à rien. Je pus lui apprendre
beaucoup de choses avec amour et paix, mais je ne crois pas
que je lui appris grand chose par la colère. J'ai toujours
regretté de m'être emporté contre elle et il m'arrive de me
réveiller la nuit dans l'angoisse, étreint par l'immense
regret d'avoir été dur envers elle ; je porte cela comme le
fardeau d'une faute impardonnable, bien que sœur Christiane
m'ait pardonné depuis très longtemps. La colère non
seulement ne sert à rien, mais est pour le moins une source
d'irritation, d'incompréhension, bref d'obscurité.
Vous allez me dire : Ah mais ! Le comportement de sœur
Christiane n'avait rien à voir avec le fait de "violer,
mentir, blesser, tuer physiquement comme
spirituellement" et vous aviez parfaitement tort de vous
mettre en colère contre elle. Je ne crois pas que se mettre
en colère contre "les humains (qui) continuent à se violer,
à se mentir, à se blesser, à s’entretuer physiquement comme
spirituellement" soit plus justifié. La raison en est
simple : Vous ne savez rien de l'irrésistibilité du
viol, du mensonge, du meurtre chez les violeur, menteurs et
assassins. Gandhi disait avec sagesse : "Je suis frère de
tous les assassins, puisque si je n'ai jamais tué, c'est que
je ne me suis jamais trouvé dans des circonstances qui
poussent à tuer." La colère mène au reproche et comment
reprocher à quelqu'un de violer si l'on n'a jamais soi-même
subi l'impulsion irrésistible du sexe ? L'irrésistible
peur-panique de perdre ses acquis qui fait mentir pour les
conserver ? Le sauvage appel et irrésistible au meurtre ?
François d'Assise, le jars (Rév d'Arès xxxvi/3),
était tout amour, jamais en colère, et, quoiqu'il
réprouvât les princes du culte religieux et leurs
prêtres, dont il ne voulut jamais faire partie,
exerça par son amour une influence considérable
qui d'ailleurs n'a jamais tari — à preuve le nom de François
qu'a pris le présent pape —. Girolamo (Jérôme) Savonarole,
lui, quoiqu'également moine, fut au contraire un homme en
colère, qui toute sa vie dirigea sa colère contre la
corruption morale du clergé catholique et la Curie romaine,
qu’il décrivit comme une "putain fière et menteuse", mais
non seulement il n'exerça, à cause de ssa colère, aucune
influence contre ceux qui ruinaient la foi, mais il finit
sur le bûcher. Croyez-moi, la colère est mauvaise
conseillère.
Pourquoi la colère n'a-t-elle pas les résultats que
recherchent les coléreux ? Parce qu'elle n'est pas que
désapprobation, elle est théâtrale. En cela le côté...
disons esthétique de la colère est si fort, même s'il
échappe à la conscience du coléreux, que ceux qui la
subissent l'exclut spontanément des actes sincères et
constructifs. Dans la colère on ne sait pas où est le Bien
et où est le Mal, parce que la colère est en soi un Mal.