11 juillet 2021 (232)
François et Louise, deux jars
Deux êtres dissemblables et même, par bien
des côtés, contradictoires, et pourtant unis sur un même axe :
la quête d'un humain bon, le changement du monde
en Bien.Sois Un dans toi par le Bien
accompli, dit La Révélation d'Arès (xxiv/1).
Ces deux-là sont d'abord violents : Francesco di Pietro
Bernardone, futur François d'Assise, est soldat et
prisonnier de guerre ; Louise Michel est communarde en uniforme
et condamnée à la déportation. Puis ils changent. À
sept siècles d'intervalle, ils revêtent, chacun selon
son mode d'agir, un manteau neuf (Rév d'Arès 1/1). Tous
deux alors sans être proscrits sont moralement mis en cage.Qui voit la cage ? (Rév d'Arès xxxvi/3) Leurs
zélateurs et admirateurs respectifs, peu nombreux.
La presse moderne met en avant les assassins, les violents, les
scandaleux, la police, la justice, mais elle parle peu des
acteurs du Bien. Même situation pour nous Pèlerins
d'Arès qui travaillons, chacun comme il peut, pour que l'humain
change (Rév d'Arès 30/11) et que le monde change
(28/7) en Bien.
La fidélité au Bien paiera, néanmoins.
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Le Père appelle jars (Rév d'Arès xxxvi/3)
Francesco du Pietro Bernardone, dit François d'Assise,
parce que le jars est combattif. François est un opiniâtre lutteur
à sa manière. Son refus des ordinations mineures ou majeures est
une de ses stratégies contre le dommage religieux qui a
profondément blessé le très simple Fond de la
spiritualité de Jésus. François lutte contre lui-même et contre
les tentations mondaines pour rester "l'époux de dame pauvreté et
de dame simplicité" et pour aimer tous les vivants,
"frère loup" compris.
Louise Michel, dite Enjolras, anarchiste pugnace et franc-maçonne,
est une autre sorte de jars en lutte contre la forte
emprise du mal. Elle aussi refuse tous honneurs et grades et ne
cesse de lutter par la plume et le verbe pour la liberté absolue
dans laquelle elle voit la seule vraie dignité et la seule suprême
supériorité de l'homme sur le monde vivant.
De tous temps on a vu des humains prendre le sentier de
l'homme nouveau.La Révélation d'Arès demande aux
Pèlerins d'Arès, eux-mêmes très hétérogènes, de prendre la suite
des bâtisseurs du Bien libre afin de changer le
monde (Rév d'Arès 28/7). Nous vivons une aventure autre que
celles de François et de Louise, mais parallèle.
J'ose penser que ces deux Enfants de la Vie
ont eu le même destin. Ces deux grands humbles, apparemment
très dissemblables, ont été des lutteurs de la grandeur libre
de l'homme. Ils ont été conscients, chacun à sa façon, des
dépassements possibles le long de la Voie Droite. Chacun
de François, moine humble, doux et pieux, et de Louise, libre,
combative, verbeuse, trouve son sentier.Sentier
de dépouillement et d'amour pour l'un, sentier
libertaire pour l'autre. Mais les deux brûle d'un même feu, le feu
de la transcendance qui seule mène à la transfiguration.
Il n'existe pas de Bien modéré ou excessif et de Mal
modéré ou excessif ; il n'y a que Bien ou Mal tout
court. Depuis des millénaires, la bonne vie est réduite au bon
fonctionnement de l'humain tel que l'envisage pour lui le pouvoir
accroché bec et ongle au besoin de se faire craindre, aux lois
qu'il impose et à ses privilèges, maître-à-danser, juge et
exécuteur de ses volontés de puissance. Le pouvoir a parfois
engendré des progrès, mais il demeure l'axe du Mal. Partout la
justice n'est que vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9),
la guerre est toujours envisageable, les libertés sont rognées.
De temps immémorial, depuis que le triste sire Adam inventa le
pouvoir de quelques uns sur tous les autres (Rév d'Arès
2/1-5, vi/7-13), ces autres sont figés et muets de peur,
"la vie ne vit pas", comme dit Adorno. Ici et là des audacieux se
sont risqués à réprouver et braver le pouvoir, religieux,
politique ou autre, de sorte que l'ultime refuge du Bien
est toujours l'humain, jamais le prêtre, le politique, le juge,
l'administratif, bref, jamais le pouvoir manipulateur qui toujours
chosifie l'humain sous sa loi. Or, le Bien qui a valeur
absolue ne se réalise pas sans liberté absolue (Rév
d'Arès 10/10), laquelle est le risque à courir pour changer
le monde.
François d'Assise et Louise Michel, chacun à sa façon, ont lutté
contre l'empaillage de l'homme par les sciences (Rév d'Arès
33/8, 38/5) théologiques, politiques, sociales,
économiques, etc. Visiblement ou invisiblement la religion comme
la politique ont toujours tenté de fossiliser la psyché humaine.
Malgré les plus tyranniques procédés, le siège des affects et des
pensées de l'humanité de base reste incontrôlable dans son
substrat. Jamais au cours des millénaires religion et politique
n'ont réussi à stabiliser la soumission de leurs fidèles ou
citoyens ; tout est toujours à refaire à chaque nouvelle
génération. L'Histoire n'est faite que de rebiffes ou de menaces
de rebiffe ; c'est ainsi que l'espérance reste vivante. Comprenant
cela, ces grands vivants de François et de Louise ont reconnu en l'amour
la seule voie vers le Bien.
Je ne peux pas dans une brève entrée sur un aussi vaste sujet
aborder les biographies respectives de deux humains aux vies si
différentes. Je m'en tiens à leur impalpable similarité, au delà
des faits de vie : la transcendance. Bien que Dieu, unique Mer
sur Laquelle voguait François, eût disparu du discours de Louise,
c'est à leur similaire dépassement que je pense ici, car la
transcendance nous questionne aujourd'hui et questionnera tous les
combattants du Bien jusqu'au Jour (Rév d'Arès
31/8). Il faut opter pour la transcendance, tapis volant
vers l'infini, et ne pas se laisser distraire par l'éblouissant
monde visible où nous séjournons quelques décennies. La
transcendance est de plus en plus nécessaire en des temps où le
matérialisme lourd, mesurable, palpable, gouverne les pensées.
Jusqu'en 1974-1977 la transcendance relevait du
religieux, mais depuis La Révélation d'Arès on sait que
Dieu n'est pas le seul objectif de la foi. L'objectif est le Bien
auquel conduit l'amour. La Parole d'Arès appelle cela pénitence,
de sorte que le concept de Dieu s'élargit immensément, s'évanouit
même, pour une notion infiniment plus large : la Vie
(24/3-5), dont nous sommes des atomes. Ce n'est pas Dieu
qui assure le salut, c'est le Bien accompli,
parce que c'est à travers le Bien que Dieu apparaît tel
qu'Il est : la Sainteté, la Puissance et la Lumière
(12/4) de la Vie (24/3-5). Par ce fait même, une
femme comme Louise Michel, quoiqu'incroyante, entre dans le
panthéon des faiseurs de Bien, de sorte que la notion de
Salut s'élargit immensément. François comme Louise sont prophètes
au sens heureux et actif du mot.
Le prophétisme naît de la liberté et de l'audace de l'amour ;
il ne naît pas d'une doctrine.
En religion croire c'est considérer dogmes
et règles comme vérité absolue, indiscutable et exclusivement
salvatrice.
Mais pour des réfléchis (Qohélet 4/14, Proverbe 16/20),
plus nombreux qu'on ne croit, parmi lesquels les P(p)èlerins
d'Arès, croire c'est s'interroger.
Croire c'est échanger l'aveugle conviction contre l'intelligence
spirituelle (Rév d'Arès 32/5). Le P(p)èlerin d'Arès tire son espérance des Sources
: Veda, Bible, Coran, etc., bien qu'enfouies (Rév d'Arès
24/4) sous des livres d'hommes (16/12, 35/12), et
la tire surtout de La Révélation d'Arès, mais il
apprend aussi de ses errements et erreurs et de son obstination
sans cesse rétablie à garder coûte que coûte la foi dans ce
principe très simple : le Salut ne vient pas de ce
qu'on croit, mais de ce qu'on fait de bien.
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Il n'existe de sentier sûr vers
les Hauteurs que chevrier et rocailleux
(Rév d'Arès 25/5), qui oblige le marcheur à bien voir où il
va poser le pied. La Vérité ne nous est pas visible au
motif qu'elle est éternelle, car nous avons depuis longtemps cessé
de la regarder en face. Nous avons à retrouver la Vérité
(28/7) ou la Vie (24/5), qui dans La
Révélation d'Arès représentent la même Entité : Dieu
dans toutes les acceptions qu'entendent les humains par ce mot.
Le Bien, dont l'unique base est l'amour, ne
réapparaîtra que s'il est reconstruit après qu'ait fini de nuire
le multimillénaire fléau du péché. Dans ce monde de péché
seul le relatif Vrai(Rév d'Arès xxxiv/1-4) reste
fiable, parce que la Vérité a disparu. L'homme ne
rencontre qu'incertitude.
Croire s'est opiniâtrement s'efforcer de surmonter l'incertitude,
mais c'est pour l'heure progresser contre le doute, sans
pouvoir aboutir pour le moment. Je sais l'arduité de cette
situation.
La pénitence, que préconise La Révélation d'Arès
et qui consiste à aimer tous les hommes, pardonner
toutes les offenses, faire la paix avec tous, acquérir l'intelligence
spirituelle libre de préjugés, ne peut pas s'en tenir à
la seule expérience, parce qu'il n'y a plus depuis longtemps de
retours de la part des hommes aimés, pardonnés, acceptés
tels qu'ils sont sans préjugé. C'est parce qu'elle ne reçoit que
très peu de réponses que l'étoile de l'amour a pâli.
L'Hindou attend tout de la supposée transmigration heureuse des
âmes, le Juif attend de l'Éternel rétribution des mitzvot
qu'il accomplit, le Chrétien attend le salut d'un Jésus qui serait
Dieu, le Musulman trouve en Allah le maître de la providence
absolue, du paradis ou de l'enfer. Ça, c'est le train-train de la
religion, mieux que rien dans un pis-aller chaotique grâce auquel
ce qui subsiste des défunts n'est pas dissous, mais c'est
insuffisant pour changer l'homme et le monde.
M'interrogeant depuis quarante-sept ans j'ai compris et je crois
que, pour découvrir sa propre fonction co-créatrice dans le Sein
de la Vie (24/3-5), l'homme doit d'abord réapprendre
qu'il est image et ressemblance du Créateur et qu'il
doit s'efforcer d'être plus qu'une molécule ou qu'un débris
minuscule de la Puissance Créatrice. Je sais que, dans notre monde
spirituellement déchu, l'homme chosifié trouve d'une façon
générale insensé de se considérer comme Enfant de la Vie
(Rév d'Arès 13/5). Seul, pour l'heure, le rare épi
mûri admet qu'il est Enfant de quelque chose lié
à l'Univers. De ce lien-mystère même vaguement reconnu
l'animal homme peut par la pénitence même confuse et
flottante faire naître son âme. Mais, et c'est capital,
ce tréfonds a assez de transcendance pour refaire un homme bon de
la confuse vapeur (ii/13, xix/18) spirituelle qui traîne
dans l'humain comme la brume de l'aube (xxxv/7, xxxviii/12)
sur les champs. Par la suite, cet homme bon redeviendra clairement
divin de génération en génération, sachant qu'un petit reste
d'Eau pure suffira pour sauver toute la Mer
humaine. Ce sauvetage ne se fera pas par l'effet de quelque
fantastique générosité du Créateur ; c'est l'effet de l'Un
(xxiv/1) qu'est tout ce qui vit de la Vie, parce
qu'il n'y a qu'Une Vie.
L'incertitude est le problème n°1 de l'humanité pécheresse. Je
suis certain, à l'instant même où j'écris cette entrée, que je
porte des chaussettes, un caleçon, un pantalon, une chemise, mais
demain, ce soir, dans une heure serai-je vivant ?
Incertitude. De plus, si je meurs que trouverai-je de l'autre côté
du miroir ? Si c'est une autre vie, laquelle vraiment ? Je crois,
mais je crois seulement que je partirai dans les étoiles comme la
nuit du 2 octobre 1977 (Rév d'Arès vi/1-5). Or, cette
nuit-là, me suis-je réellement transporté dans l'Univers
? Oui, absolument oui. Les sceptiques et les négateurs ont voulu
m'assommer sous les "Vous avez rêvé !" mais qui pourrait ne
pas se souvenir d'une expérience aussi extraordinaire ? Si, au
moment où je meurs, ma pénitence n'a pas défailli et tué
mon âme, je suis honnêtement certain de survivre. "Mais
l'honnêté est-elle certitude ?" va-t-on me demander. Je répondrai
oui sans hésitation et je rappellerai qu'on ne peut pas plus
atteler honnêteté et certitude à la vérité qu'on ne peut atteler à
la même charrette un bœuf et un chien de traction, pour utiles
qu'ils soient tous deux.
Ceci dit, rappelons que tous ceux qui ont lu attentivement La
Révélation d'Arès et accepté sa véracité — véracité aussi
visible mais aussi fragile qu'une fumée — savent qu'elle n'est pas
la Lumière allumée tout d'un coup aussi soudainement et
crûment que les spotlights sur un stade. La Révélation d'Arès
n'est que la porte étroite qui s'entrouvre, le
couvercle de la bouillonnante marmite de la Vie qui se
soulève un peu sur la Vérité, une pomme tombée de
l'immense l'Univers, l'arbre infini. De l'Univers
nous humains ne sommes plus que d'infimes graines
virevoltantes qu'apporte le Vent (Rév d'Arès ii/3) du
Père qui espère que celles qui se planteront (xL/1-5)
dans la Terre, finiront par germer et repeupler le Jardin
d'Éden qu'elles avaient abandonné (Genèse 3/24).
Ce sera alors le Jour, quand la Lumièrecouvrira
tout sans cesse (31/8). Pour croire cela il faut plus que
ce qu'en dit la Parole d'Arès. Il faut y réfléchir sans cesse,
parce que cette perspective n'est qu'une image fugace aussi
immatérielle qu'un conte de fée même dans l'esprit de
l'apôtre, qui doit toujours recommencer à l'accepter, en
confiance, comme une prémonition assurée.
Dans la société qui n'aime que ses propres idées, quoiqu'elle soit
malgré tout aimée par la Vie, et qui, à toute époque,
semble se prendre pour le Jugement Dernier de l'Histoire, notre
apostolat est très difficile. Comme prophète du Père je
dis toute mon admiration aux frères et sœurs qui me suivent.
Qu'ils gardent à l'esprit que la réalisation idéale de l'individu
humain, son retour sur le sentier du Bien peut
vraiment outrepasser le péché d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5).
Aucun blocage n'est indépassable. Le Bien peut revenir
par un glissement obstiné de l'homme vers ses racines divines.
Oui, croire c'est s'interroger sans cesse, c'est lancer la pensée
sans cesse à la poursuite d'une Promesse (Rév d'Arès 2/8)
qui semble fuir devant nous, mais que nous réaliserons, la Vie
et nous, un Jour.
Pas plus que nous sommes bouddhistes,
adishankaristes, biblistes, coranistes, spinozistes, etc., nous
ne sommes socrato-platonistes. Nous ne sommes que les frères
d'humains qui étaient bien plus que des animaux
faisant du bruit ou des comptes (Rév d'Arès
vii/10), qui ont cherché la Voie vers la Lumière.
Nous, nous avons reçu la Lumière à Arès, mais nous
ne devons pas ignorer les frères qui, au cours de l'Histoire,
ont cherché la Voie et l'ont approchée de telle
sorte que leurs réflexions et leurs écrits aident notre pénitence
et notre moisson à voir clair plus vite dans
les couloirs compliqués et sombres du monde qui doit
changer (Rév d'Arès 28/7).
Nous appartenons à une classe de vie reliée à la Vie (Rév
d'Arès 24/3-5, 25/3, 38/5, xix/26), qu'on l'appelle
Dieu, Père, Souffle, Allah, Brama, Grand Esprit, Bien,
etc., et nous avons un guide : La Révélation d'Arès,
qui ne fonde ni religion, ni politique, ni philosophie, mais qui
nous pousse à relier la poussière d'en bas à l’Être
absolu d'En-Haut, dont nous sommes les Enfants (13/5).
Cette ascension dont l'aventure hante toujours notre
temps a été tentée par d'autres comme Socrate et Platon,
inséparables parce que le premier n'est connu que grâce au
second.
Socrate et Platon accompagnent notre aventure spirituelle, parce
qu'ils ont déjà, il y a vingt-quatre siècles, réfléchi à
certains problèmes que nous avons à résoudre. Ils sont sans âge,
parce que les humains passés, présents et à venir ne font qu'Un.
Cette entrée est un peu longue, parce qu'il est nécessaire de
bien cerner les pensées, pas tellement évidentes pour notre
époque, de Socrate et de Platon.
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Socrate (à gauche) et Platon (à droite) ont
prêché un monde sans pouvoir autre qu'une bonne gestion, sans
couronne, sans honneurs, sans mensonges, sans adulés ni
adulateurs, un monde en lien avec l'Être supérieur dont nous
descendons, monde proche de celui que nous espérons recréer. La
période et la communauté humaine dans lesquelles vécurent Socrate
et Platon est d'une richesse métaphysique, intellectuelle,
littéraire, etc., telle qu'il est très difficile d'isoler ces deux
penseurs de la luxuriance spirituelle de leur temps. J'ai
choisi une façon parmi cent possibles de présenter les pensées
respectives ou la pensée unique (on ne sait) de Socrate et Platon.
Ce n'est peut-être pas la meilleure. Dans le texte qui suit il y
ades répétitions, dont le seul but est de bien faire comprendre ce
qu'entendaient Socrate et Platon par des mots qui, de nos jours,
ont changé de sens.
La métaphysique, perception des causes profondes de l'Univers,
qu'entrevoient les rares intelligences spirituelles
(Rév d'Arès 32/5), n'a aucun poids dans les pensées des
puissants de la Terre. C'est sur ce problème, outre d'autres
problèmes, que déjà se penchèrent Socrate et Platon en Grèce
quatre siècles avant notre ère, cent ans après Bouddha en Inde,
mille ans après Zoroastre (Sarsouchtratame Rév d'Arès
xviii/3) en Perse.
Socrate n'a rien laissé, mais Platon, qui avait été son disciple,
a laissé une importante œuvre écrite sous forme de dialogues où il
met en scène Socrate. Platon voit le monde sensible subordonné aux
"essences" ou "idées", mots qui ont d'autres sens de nos jours,
mais qui pour lui sont les seules formes intelligibles, les seuls
modèles discernables, observables, des choses de la Terre. Au
sommet de ces "essences" se trouve "l’idée" du bien, qui
les dépasse en dignité et en puissance : Dieu.
La forme dialoguée des écrits platoniques montre combien
primordial est l'échange entre humains pour ne pas rester aux
opinions personnelles et accéder à l’universel. La pensée s’élève
au-dessus de l’opinion (la doxa). Mais le dialogue lui-même n'est
qu'un aspect formel de la dialectique, dont Socrate et Platon sont
les inventeurs.
La première étape de la connaissance rationnelle semble
mathématique, mais il s’agit en fait pour Platon de dépasser les
vérités mathématiques. Pour Platon le monde sensible n’est
qu’apparence par rapport aux "idées" elles-mêmes, objets de la
pensée pure, modèles intelligibles de toutes choses, non perçues
par les sens, mais beaucoup plus réelles et plus vraies que les
objets concrets. Ainsi pour lui "l’idée" de lit, c’est le lit
idéal, le vrai, tel que nous le concevons par la pensée, modèle ou
paradigme que les lits en bois, en fer ou simples paillasses par
terre ne font qu'imiter. En somme, ce que Platon appelle "idée" ou
"essence" (de signification voisine) est n'importe quoi ou
n'importe qui quand ce n'importe quoi ou n'importe qui est vu en
pensée — De là le fameux amour platonique, par exemple ; de là, de
même, notre seule manière possible de concevoir Dieu.
C’est la dialectique (concertation) comme itinéraire bien réglé et
méthodique, qui, de concepts en concepts et de propositions en
propositions, permet d’atteindre ces "essences" idéales ainsi que
le "bien", terme ultime de la démarche rationnelle. Pour Platon le
"bien" est le divin, qui pour lui n'est pas Dieu comme les
religions le conçoivent, mais seulement un principe suprême,
supérieur à la vie et à "l’essence", que le divin ne fait que
dépasser en dignité et en puissance. Chez Platon le "bien" est une
"idée" qui est la cause de tout ce qui est droit et "beau" ;
"l'idée" du "bien" peut se communiquer à n'importe quoi de
connaissable. L’itinéraire vers les "essences" ne peut se
comprendre que par la dialectique de "l’amour", notamment dans "Le
Banquet".
Qu’est "l'amour" pour Platon ? C’est un manque, une pénurie, une
pauvreté, qui nous montre notre incomplétude et notre vide ; c'est
un élan vers ce que nous ne possédons pas, une aspiration à la
"beauté" elle-même. Grâce à lui, nous pouvons, à partir des
beautés corporelles et sensibles, progresser jusqu’à la beauté de
"l’âme", et accessoirement jusqu’à celle du bon comportement
social. Enfin, à l’étape suprême, c’est "l’idée" même du "beau",
dans sa pureté et son indépendance, que pourra atteindre le
philosophe. Il est difficile de définir cette "idée" de "beau"
chez Platon. Cette "idée" forme une unité en elle-même, échappe à
la corruption, se caractérise par la pureté absolue et la
transcendance par rapport au sensible et autres "sornettes
mortelles". La "beauté", c’est la désincarnation ultime, l’éclat
et la splendeur de ce qui transcende absolument l’empirique et le
concret.
Ici, avouons-le, nous sommes quand même plus ou moins embrumés,
mais ne le sommes-nous pas quand nous pensons à la Vie,
à Dieu ? Nous devons à Platon de nous offrir un chemin, serait-il
de pénombre, vers des notions devenues invisibles aux pécheurs.
La dialectique des "idées" et la théorie de "l’amour" nous
conduisent à penser à l'idéalisme platonicien (au sens fort du
terme idéalisme) comme une doctrine attribuant aux "idées" ou
"essences" une existence en soi, une indépendance de l’esprit.
Mais on peut se demander pourquoi Platon se permet d’élaborer
cette théorie idéaliste des "essences".
Maïeutique et réminiscence sont deux éléments majeurs justifiant
cette doctrine. La maïeutique désigne l'art d’accoucher les
esprits, art par lequel Socrate amenait ses interlocuteurs à se
découvrir eux-mêmes, à prendre conscience de leurs richesses
intérieures. Ainsi, dans "Le Ménon", le petit esclave ignorant
découvre-t-il lui-même comment construire un carré double d’un
carré donné en se souvenant d'un calcul autrefois connu et
pratiqué. Chacun de nous, s'il a l'humilité du chercheur, peut
renaître à lui-même et ressaisir des vérités cachées, comme Dieu.
C'est la doctrine de la réminiscence. Nous détenons au fond de
nous des "idées" qui ne sont, en fait, que de lointains souvenirs.
Apprendre, c’est se remémorer la vérité jadis aperçue. Tout
l’exercice philosophique vise à maîtriser et à organiser ce
contenu secret, caché, fruit d’une lointaine contemplation. De nos
jours nous appelons ça l'atavisme.
Platon considérait les sophistes, maîtres de rhétorique et
d’éloquence, comme des menteurs et des marchands de rêve. Les
sophistes (dont le monde moderne est également rempli) avaient, en
effet, sapé la croyance en l'absolu qui aurait permis à la morale
de s’édifier : "La vérité n’est rien d’autre que la subjectivité,"
disaient les sophistes. Leur doctrine relativiste menait à toutes
les erreurs. Avec Platon, la morale vue comme base de la vérité
redevient, bien au contraire, possible. Quand, après avoir
contemplé les "idées", le philosophe redescend dans la "caverne",
il est désormais en mesure d’édifier une morale et une politique.
Par sa fameuse allégorie de la caverne Platon dépeint la condition
humaine : Les hommes sont comme des prisonniers enchaînés, qui
tournent le dos à la lumière et qui prennent les ombres projetées
devant eux sur la paroi de la caverne pour la vérité. Le
prisonnier que l’on détache et qui sort au dehors symbolise le
philosophe accédant aux "essences". La vertu, dans cette
perspective, désigne la participation aux "essences" ou "idées" et
à la véritable connaissance, une science du bien et du mal
inséparable de la dialectique.
Pour Platon, et pour toute la pensée hellénique, vertu et morale
sont de l’ordre du savoir. Nul n’est méchant volontairement. Être
courageux, c’est savoir ce qui est redoutable et y faire face.
Être juste, c’est connaître l’harmonie des forces intérieures. La
vraie justice doit donc représenter un savoir juste. Dans "l’âme"
juste, la partie raisonnante (l’esprit) connaît et commande,
maitrisant le désir, sauvage et irréfléchi (la concupiscence) et
la colère, partie impétueuse qui peut très rarement devenir
l’alliée de la raison. Il n'y a pas de justice dans la cité, si
les dirigeants ne deviennent pas philosophes ou si des philosophes
ne dirigent pas.
Telle est la philosophie qui a tant marqué la réflexion
occidentale, aussi bien dans l’analyse de l’amour et du désir que
par l'analyse de la réflexion spéculative. Platon, mort il y a
vingt-trois siècles, a dessiné des chemins qui continuent de
fasciner toute la civilisation et la culture. Il nous conduit de
l’opinion (connaissance inférieure, vague saisie des choses qui
flottent entre le néant et l’être absolu) jusqu’à la science
(connaissance rationnelle permettant d’approcher la vérité). Nos
pensées moissonnent encore sur les champs que Socrate et Platon
labourèrent longtemps avant nous.
Quand François Châtelet dit : "Platon a inventé la philosophie,"
il ne peut pas nous empêcher d'associer Socrate à Platon. Ces
deux-là ne sont pas les premiers Grecs à préférer le bon sens aux
mythes et au miraculeux pour comprendre le monde, il y a eu avant
eux Parménide, Héraclite et d'autres, mais en séparant la raison
de la religion, le réel du rêve, ils forment une étape
passionnante sur la longue route de l'honnêteté métaphysique, à
laquelle nous Pèlerins d'Arès sommes si attachés. Avec Socrate et
Platon la simplicité du plausible devient possible comme
elle l'a déjà été pour Bouddha et comme elle le sera pour Jésus de
Nazareth, Adi Shankara, Spinoza ou pour La Révélation d'Arès
venue du Ciel. Évidente est la non-dualité : Sois Un dans toi
(Rév d'Arès xxiv/1). Nous sommes des atomes d'une unique Vie
(24/3-5). Socrate et Platon font triompher la plausibilité
et approchent la notion du Bien. Mais ils sont inécoutés
parce qu'ils ne font pas l'affaire de la religion, de la
politique, en bref des pouvoirs quels qu'ils soient.
L’Athénien Socrate (469-399) a la rusticité d’un tailleur de
pierre, d’une sage-femme ; il n'écrit rien. Platon dans ses
dialogues rend-il exactement compte de la pensée de Socrate ? On
ne sait pas et c'est sans importance. Sans nul doute, l'un
complète d'autre. Comme nous n'avons presque toujours qu'une idée
fausse du Vrai, il nous faut beaucoup d'humilité pour
reconnaître nos défaillances, mais eux ont cette humilité.
Le procès fait à Socrate par la démocratie athénienne est le
scandale qui change la destinée de Platon. Convaincu que l'âme
est une partie de l’Intelligence universelle, qui est
divine, Socrate démontre par sa sérénité devant la mort qu’il
croit en son immortalité ; il boit la ciguë. Platon dit : "On a
assassiné l’homme le plus juste et le plus sage !"
La délivrance est douloureuse et longue pour l’homme enfermé
depuis l’enfance dans la pénombre. Quand il est extrait de de la
caverne — parabole de la caverne dans "La République" que je cite
plus haut — il n’accède qu’après une longue rééducation à la
beauté et à la vérité. Il ne désire plus alors retourner dans la
caverne. Il y serait en danger. C'est ce qu'est pour nous Pèlerins
d'Arès la pénitence pétrie d'amour. On trouve
chez Platon d'autres fables : l’Atlantide, etc., de sorte que
certains l'ont considéré comme l'inventeur du roman historique. En
fait, Platon utilise toutes les images qui permettent de
comprendre ce que la raison et le langage seuls ne peuvent
pas expliquer.
Freud fait parler ses patients pour leur donner une voie
libératrice, mais c'est Platon, vingt-trois siècles plus tôt, qui
initie cette façon de faire, parce qu'il sait déjà que celui qui
parle et qui accepte les objections se libère de la vulgarité des
sentiments, des attachements passionnels, de la peur de la mort,
du poids des traditions incontrôlées et des plaisirs illusoires.
François Chatelet, grand spécialiste de Platon, résume la
prospective de celui-ci de la manière suivante : "Il existe
une possibilité, d’une universalité pacifiante, au-dessus des
opinions. Un discours universel fondé à l’extérieur de soi révélé
par la dialectique. Même sot, faux ou menteur, l’homme continue
d’aimer la vérité et, maladroitement, de la vouloir. Cette volonté
du vrai se traduit immédiatement par l’exigence de
non-contradiction. L’homme est adorateur de sa certitude comme de
sa cohérence ; là est un point d’entrée pour mettre le doute en
branle : la contradiction."
On demandait à Platon pourquoi ses longueurs et ses digressions.
Il répondit : "Si c’est long et si ça tourne en rond, ne t’en
étonne pas. Pour ce qui est grand en effet, il faut tourner
autour, parce que tout ce qui est grand est sujet à glissement"
(La République).
La justice est, de toute façon, l’objectif final.
Job vécut au Moyen Orient à Hus.
Où se trouvait Hus ? Quand ? Personne ne sait, parce
que Job est de toujours et de partout. Job
est un livre de la Bible écrit en mauvais hébreu entaché
d'araméen, mais d'une belle inspiration spirituelle. C'est
l'histoire d'un Job, ex-riche devenu miséreux et
affligé de maux douloureux, qui n'a pour seul bonheur que
l'espérance. L'histoire du juste démuni et exposé à la
douleur dans ce monde de péché, monde qu'il
faut changer (Rév d'Arès 28/7), rebondit sans cesse ;
elle va de l'antiquité lointaine au Jour de Dieu.
J'ose délaisser l'analyse classique du Livre de Job
et comparer Job à Basile le Bienheureux, autre
paumé vivant nu en Russie au début du XVIe siècle, peu connu en
Occident, dont une cathédrale porte le nom à Moscou. On me
contestera en les déclarant dissemblables. Ils ne le sont pas
pour moi. Le monde sera rempli de Job et de
Basile jusqu'au Jour de Dieu (Rév d'Arès 31/8).
____________________________________
Les versets 1/6-2/10 du Livre de Job
mettent en scène Satan, que Dieu aurait autorisé à éprouver
Job, mais ce n'est qu'un ajout humain, un livre
d'homme (Rév d'Arès 16/12, 35/12). Non seulement Dieu
n'éprouve pas l'homme — c'est l'homme qui s'éprouve lui-même
toujours —, mais encore Satan n'existe pas ; c'est l'humanité
l'agent de son destin, donc de son propre mal (2/1-5,
vii/7-11).
Rien ne dit que Job n'est pas un renonçant en des temps
immémoriaux tout comme en Russie Basile le Bienheureux est un
renonçant de 1486 à 1551. Job est un homme de cœur et
d'humilité (Job 42/2-6), qui a très bien pu renoncer à
la richesse, subir ou choisir la misère, s'exposer ainsi à la
maladie.
On ne sait si Job est hébreu, arabe, babylonien, perse,
etc. Il n'est que l'homme face aux hasards ou aux choix de sa
condition de pécheur, dont il prend conscience dans le
Livre de Job. Il ne perd ni sa foi ni sa piété, et
surtout — apothéose du Livre — il découvre que la "justice", que
chaque religion attribue à la divinité qu'elle vénère ou que la
politique attribue à sa loi, n'a rien à voir avec ce que la Parole
appelle Justice (Rév d'Arès 1/5, 22/12, 35/9, etc.), qui
n'est que ce qui est juste au sens de vrai.
Qu'un sage tombe ou ne tombe pas dans la misère, la souffrance et
l'anxiété n'est pas le problème du monde. Le problème du monde est
le péché, le manque d'amour, la vengeance,
le mensonge, l'orgueil, la cupidité, etc.
Job proteste de sa droiture. Quatre de ses amis, Éliphaz,
Baldad, Sophar et Élihou, tentent de le ramener à leurs moralisme
et conformisme, mais ils ne sont que les importuns outrecuidants
qui depuis des millénaires veulent gérer le monde et que chaque
jour je vois réapparaître dans la presse, à la télévision, à la
radio.
Dans la Bible le Père ou la Vie s'adresse
à Job du milieu de la tempête : Quel est celui qui
obscurcit Mon Dessein par des paroles d'ignorant ?.. Où
étais-tu quand j'ai fondé la terre ? (Job 38/1-4).Job,
alors, écoute la Voix de la Vie, peut-être
exactement comme je L'écouterai 3.000 ans plus tard à Arès — 3.000
ans ? Guère plus que 3.000/92=32 vies comme la mienne ! —.
Pas plus que moi à Arès Job ne perçoit la Vérité
dans ses totales ampleur et profondeur, parce qu'elle est depuis
trop longtemps oubliée par l'humain, désapprise par atavisme et
culture qui vont de pair, mais il en capte une lueur : le Vrai.
Le Vrai du Livre dans La Révélation
d'Arès (xxxiv/1-4, xxviii/21).Job
comprend que, même si ses amis ne sont que des ratiocinateurs qui
l'ont injustement blâmé, il n'a pas plus qu'eux le pouvoir de
comprendre l'incompréhensible Amour Qui gère tout et de
se mesurer aux Sainteté, Puissance et Lumière (Rév d'Arès
12/4). Il ne peut que s'écraser devant la Vie ; il
fait acte d'humilité et de confiance.
La souffrance du juste restera mystérieuse et
inadmissible aussi longtemps que les pécheurs refuseront
l'évidence, à savoir que l'homme continue de rejeter le Dessein
Créateur, quoiqu'il leur reste possible, même petitement, en
rampant sous la Lumière, de ranimer au fond d'eux quelque
chose des racines divines et de revenir à l'image et
ressemblance du Père (Genèse 1/26-27) au prix de pénitence,d'amour qu'ils peuvent encore donner à leur échelle
humaine.
Les humains d'aujourd'hui, quelque 3.000 ans ou davantage après
qu'eurent disparu Job et ses sermonneurs d'amis, ne comprennent
toujours pas que le bien ou le péché d'un seul
humain retombe au hasard sur toute l'humanité, nouveaux-nés et
innocents compris, parce que les humains, quels que soient leur
nombre et leurs races, ont entre eux un lien de parentage
existentiel. En fait, il n'y a qu'un seul homme par milliards,
comme il n'y a qu'une seule Vie (Rév d'Arès 24/3-5)
en billions de billions d'atomes. Ce chapelet de grains bons
et de grains mauvais qui se suivent dure depuis Adam
(Rév d'Arès 2/1-5) et s'étend sur la totale longueur du temps
(12/6).
La grippe covidienne a mystérieusement fait disparaître Job
de Bordeaux. C'est le gris augure que long et dur va être notre
apostolat. Job, figure centrale du refus de ce monde,
manque à l'espérance, à mon espérance du moins. Place Gambetta,
elle nous manque la crasseuse clocharde sans âge assise entre ses
deux ballots sur la plinthe de la boutique Hermès — contraste
saisissant entre la cage du luxe et la liberté de l'oiselle —, qui
invectivait les passants : "Va donc, hé ! tordu, enfoiré, salope,
etc." puis nous voyant approcher, Christiane et moi, irradiait
tout à coup de bonheur comme par miracle et nous disait bonjour
avec une politesse exquise et raffinée... Et nous étions comme
gênés d'être encore trop bien vêtus. Il nous manque, cours
d'Albret, le vieux squelettique assis sur la margelle d'une
banque, autre clochard sans âge crachant ses poumons (j'avais de
ma jeunesse au sanatorium gardé le souvenir de l'écho creux des
phtisiques vidant par tout petits bouts leurs cages thoraciques).
Nous lui parlions ; il avait l'extrême gentillesse éraillée d'un
vieux petit enfant. Il y aura des Job, des rappels qu'il
nous faut être autres, aussi longtemps que le monde ne changera
pas. Et quand le monde changera, ce sera le Jour
où les Job, qui croisent comme des beaux voiliers là-haut sur la Mer
d'étoiles, redescendront des Hauteurs Saintes (Rév d'Arès
31/11) avec la Vie (24/3-5).
Après avoir attendu en vain des décisions
gouvernementales qui nous auraient permis d'envisager d'ouvrir
le Pèlerinage d'Arès en 2021, le Comité de Gestion de L'Œuvre du
Pèlerinage d'Arès s'est réuni longuement ce matin pour examiner
tous les aspects possibles de la question et doit se résigner à
fermer au public le Pèlerinage d'Arès en 2021 comme il dut déjà
le faire en 2020.
Le Pèlerinage d'Arès 2021 est annulé.
Je ne peux ni énumérer ni décrire ici tous les points qu'il nous
est impossible de respecter pour satisfaire à la réglementation en
vigueur cette année encore. Je peux seulement dire qu'ils sont
nombreux. Tant la disposition des saints lieux que l'absence d'un
service de type autoritaire pour maintenir une stricte discipline
des Pèlerins et l'entretien des lieux, du matériel, etc. en l'état
réglementaire et sanitaire actuellement exigé ne permettent pas
d'ouvrir le Pèlerinage sans nous attirer de graves problèmes
administratifs.
Le Pèlerinage d'Arès est une association cultuelle de type 1905
soumise aux contrôles permanents du Service de Sécurité
départemental et communal.
Croyez bien que je suis le premier mortifié par cette situation.
26 février 2021 (227)
Parole et poésie
Je
m’enhardis une dernière fois à caresser en esprit ton image,
J'use toute ma
force à raviver un songe, je me complais, non sans chagrin ni
craintes,
à évoquer ce
qui fut notre amour.
Nos années
fuient, nos années vont changeant et changent tout, et nous
changent nous-mêmes.
Pour moi qui
te chantais hier encore, tu es voilée d’une ombre sépulcrale,
Pour toi l'ami
d'hier n'est plus qu'un feu éteint.
Accueille, ô
ma compagne pour toujours distante, ces adieux que t'adresse
mon cœur,
comme ferait
une épouse endeuillée ou un ami qui étreint son ami
sans dire un
mot au seuil d'une prison.
Ce poème est de Pouchkine ; il pourrait être
une Parole du Père rappelant à l'humanité, l'Enfant
qui L'a abandonné (Rév d'Arès 2/1-5, vii/7-11), qu'ils
se sont aimés autrefois. Lequel du Père ou de Pouchkine
s'inspire de la poétique de l'autre ? Rien ne le dit nulle part,
mais je pense que c'est le poète-homme qui reproduit le
Poète-Dieu parce qu'il en est l'image et ressemblance
(Genèse 1/26). La poésie donne une preuve de plus de la
parenté entre Vie (Rév d'Arès 24/3-5) et vie.
Au reste, la Parole est nécessairement poésie, parce
que la poésie ajoute aux mots qui s'arrêtent au cerveau un chant
qui descend jusqu'au cœur. Or, le cœur est siège de la vie,
miroir de la Vie (Rév d'Arès 24/3-5).
Pablo Neruda, poète chilien marxiste, dans son
discours à l'Académie Nobel, dit : "Le poète n'est pas un petit
dieu. Son destin n'est pas supérieur à celui de gens d'autres
métiers. Le meilleur poète est l'humain qui nous fournit notre
pain quotidien : le boulanger." Propos de rationaliste, mais
que tourmente le dépassement, qui sent le vent de l'amour
dans le souffle chaud et parfumé du four à pain qu'on ouvre. Ses
poèmes "Cien sonetos de amor" à la femme qu'il aima, Matilde
Urrutia, sont d'une beauté qui dépasse le métier ; par là Neruda
réveille le Père qu'il a assommé au fond de lui. Sa poésie le
purifie, l'étale comme l'Étalé (Rév d'Arès ii/4)
au-delà de la matière, le propulse entre l'ici et l'infini.
La poésie étant le seul moyen qu'a l'homme, croyant ou incroyant,
de dépasser son parler insuffisant pour manifester son espoir d'un
monde de bien, le Père le premier ne peut qu'en employer
le langage. Assez longtemps le Message lapidaire des
Théophanies (1977) m'avait dérouté jusqu'à ce que je compris sa
nature formelle : C'est un poème. Ceux qui aujourd'hui le trouvent
incompréhensible, cacophonique, doivent aussi comprendre sa nature
poétique.
Quel autre moyen a la Parole d'émouvoir la créature humaine dans
un cadre hautement dramatique ? La Vie doit ramener
l'être rebelle à l'Être fidèle par excellence. La Vie y
met du dépassement donc et la poésie est dépassement.
Je ne suis pas poète pour un sou. Pourtant le triste béotien que
je suis aime aujourd'hui la poésie que m'a fait découvrir la vraie
Parole. Avant 1974 cette poésie ne me manquait pas, je n'en rêvais
pas ; je n'étais pas sensible à la poésie biblique. La poésie de
la Parole d'Arès m'est tombée dessus comme l'éclatant reflet de la
Lumière de la Vie, Qui en des temps immémoriaux
maintint probablement Éden sans jour ni nuit comme
redeviendra la Terre des hommes le Jour (Rév d'Arès 31/8)
où le règne du matérialisme borgne, du rationalisme et de
l'humanisme truqués aura disparu. Le Bien règnera de
nouveau. La science-reine n'est que faible lueur changée en
impérieuse folie — qui ne le voit en nos temps de covid ? —; elle
n'est qu'une ridicule bougie face au soleil. La quête active de la
vérité sur la vie humaine — d'où vient-elle, où va-t-elle ? —
mourut avec Socrate. Platon en fit tinter les cloches une dernière
fois et, même s'il y en a eu quelques échos par la suite (Bouddha,
Adi Shankara, Spinoza, etc.), elles ne sonneront à nouveau à la
volée, comme un sublime poème, que lorsque nous aurons dissipé les
ténèbres où nous rampons.
La poésie de la Parole est plus que tournure d'écriture ou de
récitation comme porteuse de sens ; elle apporte la Vie,
rend Vivant le langage en lui donnant ce que Platon
appelait "formes" ou "idées" quand il écrivit que "d'abord existe
ce qui reste identique à soi-même en tant qu'idée, qui ne naît ni
ne meurt, ni ne reçoit rien venu d'ailleurs, ni non plus ne va
nulle part, qui n'est accessible ni à la vue ni à un autre sens et
que seule l'intelligence perçoit ; ensuite ce qui tout en ayant
même nom et en étant semblable, reste sensible, naît, se meut sans
cesse, surgit et disparaît, est accessible à l'esprit et
s'accompagne de sensation" (Timée). Autrement dit, la poésie n'a
ni jeunesse ni vieillesse ; indéfiniment pêchue, elle vit au-delà
du temps ; c'est tellement évident chez Homère, chez David
(psaumes), tous deux poètes à la même époque, ou chez Mouhamad,
mais encore poètes aujourd'hui, inusables aèdes.
L'antique amour de la sagesse (φιλοσοφία, philosophie), qui était
toujours poétique, a été remplacé par l'autorité des raisonnements
plats et sans lumière et des bavardages codés entre lettrés,
politiques, administrateurs, scientifiques, juges, religieux,
etc., ce qu'on appelle les gens sérieux parlant un langage
sérieux. Je sais que comme La Révélation d'Arès je
tourne à vide dans ce monde qui ne sait pas quoi faire de ce Livre
et de moi, témoin de Son Messager, le Vivant Jésus
(1974), et de la Vie (1977). L'intelligence
n'est pas hors-jeu dans notre activité de pénitence et
de moisson de pénitents, bien au contraire.
Mais dans le béton du monde où la Parole d'Arès perce
lentement, la poésie, pas forcément en mots, mais au moins en vie,
lui permet de faire son chemin. Dans cette obscurité nous sommes
encore presque invisibles et insonores. Même chose pour le Père,
Créateur, Vie, Dieu, Tout Autre, Logos, Éternel,
Je-suis-qui-est, Qui sait que s'Il ne met pas dans Sa
Parole de la poésie, Il ne sera pas entendu du tout.
"Quand il faut modifier ou renouveler la
doctrine fondamentale, les générations au milieu desquelles
s'opère la transformation y demeurent essentiellement étrangères
et souvent y demeurent directement hostiles." Auguste Comte (Appel aux conservateurs)
"L'art moderne : Impression de paix dans la cour, Vidéos trafiquées de la guerre du Liban Et cinq mâles occidentaux discutent de sciences humaines" Michel Houellebecq (poème, 1999)
Et pendant tout ce temps rien ne
semble se passer, mais nous Pèlerins d'Arès préparons avec patience
(Rév d'Arès 39/3) le changement (30/11, 28/7)
qui commencera demain, ou après-demain, ou même plus tard, mais
qui commencera.
____________________________________
Apôtre de La Révélation d'Arès, qui que tu sois, femme
ou homme, jeune ou vieux, "efforce-toi de te présenter à Dieu
comme un humain éprouvé, un ouvrier qui n'a pas à rougir, qui
dispense droitement la Parole de Vérité. Quant au bavardage
profane évite-le ! parce que les bavards s'enfonceront toujours
plus dans l'impiété" (Paul de Tarse, 2Timothée 2/15). Paul de
Tarse n'est que livre d'homme (Rév d'Arès 16/12, 32/12),
mais c'est le livre d'un apôtre qui a appris sur le terrain
missionnaire combien courage et patience sont
nécessaires pour quiconque travaille à la Moisson
prescrite par La Révélation d'Arès.
La vraie foi est prophétique, parce que la pure Parole du Père,
par excellence La Révélation d'Arès, s'adresse à des
cœurs d'apôtres ; elle ne fait pas que traverser les croyants
comme des épisodes religieux fugaces les jours de culte au gré des
calendriers religieux. L'école évangélique qu'a fondée Jésus de
Nazareth, celui mort sur la croix puis ressuscité, a fait de tous
et toutes des apôtres, a établi la mission patiente de
tous. Jésus n'a fondé aucune religion, aucun clergé, parce que
chaque croyant est apôtre, clergé, une parcelle du Cœur et de la
Voix de Dieu sur terre. L'apostolat n'est pas servilité ; c'est
une existence hautement et patiemment créative de
soi et du prochain. L'apostolat n'est pas non plus
une passion, car toute passion a une fin, mais c'est une vie
virtuellement infinie, parce qu'elle dépasse la mort, elle
s'écoule dans le sillage de la Vie, Nom que La
Révélation d'Arès (24/3-5) donne au Créateur, dont nous
sommes les Enfants (13/5). La patience
apostolique est parfaitement conforme à l'intelligence (32/5).
Les religions en général, particulièrement les
télévangélistes vendent de l'espérance. Nous, nous ne vendons
rien. Nous prêchons la pénitence, qui est l'effort d'aimer,
pardonner, faire la paix, avoir l'intelligence
spirituelle et se rendre libre de tous préjugés, et nous
sommes bien placés pour savoir que prêcher un effort qui n'a ni
retour ni résultat immédiats exige beaucoup de patience.
Dieu est l'exemplaire Grand Patient et nous, Ses Images
et Ressemblances, nous devons à nos frères humains une patience
aussi solide que possible. Comment sans elle parvenir à montrer la
Lumière à une humanité qui ne voit plus l'immuable Phare,
qui ne s'éteint jamais sur le remue-ménage du monde ? Le
propre de l'Amour étant de prendre des risques, l'Amour
a créé libre (10/10) l'homme, Son Enfant (13/8),
comme libre est la nature : les vents qui tournent en cyclones,
les volcans qui crachent leur feu, la turbulence stellaire.
L'humain devenu impatient est lui aussi cyclonique, volcanique,
turbulent ; il veut tout tout de suite, mais sa hâte permanente ne
peut ni troubler, ni rompre l'Équilibre de la Vie étalée
(Rév d'Arès ii/4) à l'infini avec éternelle Patience,
ni décourager la patience apostolique. Les siècles
qui viennent forment le cheval que nous enfourchons ; il va se
mettre au galop plus tôt que ne le croient les hommes que nous
rencontrons sur les trottoirs.
Dans le tonnerre des grands chefs, théoriciens,
légalistes et condamnateurs politiques ou religieux on n'entend
qu'un "Dieu" synthétique, qu'on l'appelle progrès ou roi du Ciel.
Politiques et religions se débrouillent de ce "Dieu" anthropisé,
mais de grandes masses humaines ne se laissent plus prendre aux
légendes ; ces masses, privées d'une Source pure où
retrouver une Vérité crédible, deviennent athées. C'est
pourquoi le Père est revenu leur parler à Arès en 1974-1977. C'est
La Révélation d'Arès, qui nous permet de refaire le pari
de l'Amour inconditionnel, le pari d'une planète
heureuse où même la mort serait vaincue. Peu à peu les humains entreront
en pénitence, peu à peu ils retrouveront la voie du Salut,
de la Vie (Rév d'Arès 24/5), ils découvriront le vrai
Dieu qui est tout autre chose que ce qu'ils ont appelé "Dieu".
Mais que de patience il faudra pour désembrouiller le Fond
des Fonds (Rév d'Arès xxxiv/6), car ceux des humains encore
croyants voient encore Dieu comme un roi et juge qui
vivrait au-dessus d'eux comme la girafe broute la cime des arbres
au-dessus des piroguiers du Zambèze. Il y aura fort à faire pour
leur faire comprendre que la Vie (24/6) est une
puissance diffuse du moindre atome au fond de l'homme jusqu'à
l'infini stellaire de l'espace. Nos vies peuvent se ressouder à la
Vie comme l'amour peut se ressouder à l'Amour.
Dans un monde où tout a fini par se vendre, s'acheter, se voler ou
se régler par des lois, des récompenses ou des punitions, nous
avons la tâche thaumaturgique de ressusciter la conscience
qu'existent au fond de nous l'Amour et le Bien
gratuits et gagnés sans chefs, ni loi, ni
qualification, ni gloire, pourvu qu'un petit reste
(24/1) de pénitents patients changent leurs vies
(30/11) avant que ne survienne le péché des péchés
(38/2).
14 décembre 2020 (225)
Quoi dire que je n'aie pas déjà dit ?
À mes frères Jeff et Nasser, qui ont,
de concert avec d'autres frères et sœurs, réalisé la vidéo "Un
prophète" en version longue et version courte
(https://www.youtube.com/watch?v=FehXU9Yv2Ac&t=1577s), je
disais il y a quelques mois que j'avais encore
des enseignements à donner et que je pourrais encore
m'exprimer devant leurs caméras. Mais quelques mois c'est
beaucoup de temps quand on vieillit. Je réalise que quand le
déclin va, il va vite. Chaque jour j'ai un petit quelque chose
de moins que la veille. 2021 sera ma 92ème année. Je peux éventuellement faire ce
que d'autres vieux ne peuvent plus faire, mais pas sans fatigues
et pauses parfois fréquentes et imprévues. Je dois avancer avec
précautions.
Alors, je veille à ne pas me tromper, car passé est le temps où
je pouvais me dire : "Si je rate, je recommencerai." C'est pourquoi, cette fois-ci, je consulte mes lecteurs :
Que puis-je dire que je n'aie pas dit ?
____________________________________
De quoi souhaite-t-on que je parle encore ?
S'il vous plaît, pas de questions de modalité ! Qu'importe qu'on
soit chrétien, musulman, juif, bouddhiste, shintoïste, agnostique,
athée. Qu'importe qu'on prie comme ceci ou comme cela. Qu'importe
qui et qu'est la Mère, qui et qu'est le Père.
Etc. Pas de questions de simple curiosité non plus ! Qu'importe
qu'Adam fut blanc, noir ou jaune. Qu'importe qu'on nomme Dieu
Père, Allah, Brahma, Grand Esprit, l'Éternel. Rien de tout cela
n'est vital et n'a d'importance.
Le salut d'un l'homme ne vient pas du Ciel, mais du fond
de lui-même. C'est l'objet central de La Révélation d'Arès.
Un seul sujet est vital : Tout ce qui tourne autour de l'action,
parfois de l'exploit, par quoi l'homme travaille à son propre salut.
Comment créer au fond de soi et aider d'autres à créer au
fond d'eux-mêmes le vrai corps, aussi léger qu'une fumée pure, qui ne naît pas du ventre de la mère, mais de la vie de l'homme déjà né, qui s'engendre lui-même en une autre vie infinie qu'il bâtit comme un vaisseau pour prendre le large (Révélation d'Arès 17/3),
que la Parole appelle l'âme (4/5-8, 17/4, 20/4,
etc.) ou l'ha (xxxix/5-11).
Tout est là. Chaque humain est l'artisan de sa propre âme,
qu'il crée par sa pénitence (Rév d'Arès 30/11), laquelle
n'est ni remords, ni sanction, ni autopunition, mais
épanchement d'amour, de pardon, de paix,
d'intelligence du cœur libre de tous préjugés.
Il est si difficile d'échapper au péché et de devenir bon
que j'ignore si ma pénitence (Rév d'Arès 30/11), aussi
zélé suis-je à l'accomplir (35/6), sera achevée
quand je mourrai. Pour trouver le salut il me faudra
vraisemblablement l'appoint de l'Amour que la Vie
(24/3-5, 25/3, 38/5, etc.) dispense même à ses Enfants
terribles (Matthieu 5/45-46), mais au moins y aurai-je
tendu de tout mon être. C'est seulement cette tension de
l'être vers son changement de vie (30/11) qu'il faut
considérer, parce que changer sa vie est concomitamment
contribuer à changer le monde (28/7). Chevrier, c.-à-d. escarpé et pénible, sera le sentier
(Rév d'Arès 25/5) jusqu'au monde changé (28/7),
que La Révélation d'Arès noie dans des similitudes : les
Hauteurs (25/5), le Jour (31/8), etc. Il faudra des générations
(24/2) pour y parvenir et l'on est là sur la bonne ligne,
celle que trace la Parole d'Arès, qui ne voit le salut
individuel que comme un maillon de la longue chaîne du salut
de la race (25/4, xii/5). Il faut effacer le mauvais choix
d'Adam (2/1-5). Les concepts qui touchent à la
sublimité, laquelle est le bois de l'échafaudage au vrai corps
ou à l'âme de l'humain (17/2), percent certes
déjà : La Révélation d'Arès et mon enseignement,
mais ils sont encore loin d'atteindre les dimension et sûreté
nécessaires pour achever l'œuvre qui nous est confiée. Ces
concepts, je les cultive depuis bientôt quarante-sept ans ; j'ai
tracé le Jardin (xxviii/21), je l'ai houé (xxx/7),
re-semé (5/1, 6/2), le brout est sorti, mais mes frères
et sœurs doivent poursuivre la tâche (xxxvii/12), faire
croître ce Jardin en beauté (12/3), nourriture
(4/10, 12/4, etc.) et espace (32/3), jusqu'à la Victoire,
quelque temps cela demanderait.
Ce qui nous fait face est moins l'ignorance qu'a aujourd'hui le
monde de la Vérité que son manque d'amour.
L'obstacle au Salut (Rév d'Arès 30/10) et au Bonheur
(36/23, xxvi/12), c'est l'absence d'amour, de pardon,
de paix, d'intelligence du cœur, de liberté,
parce que ce n'est pas ce qu'on croit qui sauve, c'est
le Bien qu'on est capable de reconstituer. Il faut que
la bonté tombée à plat se regonfle et remonte à la
surface de l'homme. La Révélation d'Arès n'appelle pas l'homme à une
inclination spirituelle personnelle, à la culture d'un penchant
individuel pour la foi, mais elle appelle à rien moins qu'un
travail collectif fraternel au changement du monde (28/7)
par la pénitence de chacun de ses artisans (30/11).
Notre mission est une affaire très sérieuse qui demande à chaque
Pèlerin d'Arès l'oubli de soi pour lier ses efforts personnels aux
efforts de tous et y mettre toute l'intelligence
possible (32/5).
Notre foi est inséparable de la raison. Nous ne pouvons pas
avancer sans les faire l'une notre pied gauche, l'autre notre pied
droit ; sinon nous claudiquons ; clodiquant nous nous
affaiblissons, nous n'arriverons nulle part.
Cette entrée est particulière. Elle ne
sollicite pas des commentaires, mais des requêtes. Les lecteurs
peuvent, exprimer leurs requêtes en quelques lignes. Je n'y
répondrai pas, sauf exception, mais j'y réfléchirai.
La question est : De quels sujets essentiels pour le salut
personnel comme pour le salut général souhaitez-vous que je
parle encore dans une vidéo, que j'enregistrerai peut-être
l'année prochaine ?
Notre
sœur Christine M.-J. m'adresse des images du soleil, prises depuis
la plage d'Arès en novembre 2020, accompagnées du message suivant
:
"Bien aimé
prophète du Père, je ne peux m'empêcher de vous envoyer ces
deux photos, faites sur Arès en ce novembre 2020. Je trouve
qu'elles donnent, du moins à moi, une sensation de bonheur, de
joie un clin d'œil du Ciel, un encouragement que j'ai
envie de partager avec vous. C'est mon côté fleur bleue, voire
un peu illuminé, qui parfois vient me faire un coucou. C'est
un coup de chance. Mais bon !"
On ne m'émerveille pas facilement. Me
parle-t-on de miracle, je rognonne, sceptique : "Peut-être..."
Mais là j'hésite. Un "coup de chance" ? La similitude entre ce
soleil irradiant et le bâton de Lumière d'où en 1977 s'épandit
vers moi la Voix du Père est telle que j'y vois un Signe,
qu'importe qu'il nous soit envoyé ou qu'il soit un effet du
hasard.
Le soleil semble dire : "Vous avez tout
juste commencé. La finitude sera longue comme long est le vide
de moi à vous, mais l'amour le comblera ; ce n'est pas
l'inatteignable infini."
Une grande magnifique aventure spirituelle.
Quarante-troisième anniversaire des Théophanies qui eurent lieu du
2 octobre au 22 novembre 1977. Oublions le covid — des virus, il y
en a depuis la nuit des temps — et tous les soucis qui nous
hantent actuellement. Fortifions notre certitude de la Victoire
finale ; qu'importe le temps qu'elle prendra. En nous
approchant de la Vie hors du temps (Rév d'Arès 12/6),
nous brisons l'entrave qui pend aux cous des hommes comme aux cous
des taureaux dans les temps anciens.
Ce soleil est le Signe que la finitude est en marche ;
il est icône de la Vie, du Père, du Je
dans La Révélation d'Arès, d'Allah, de
l'Éternel, de Brahma, de Tathagata, du Grand Esprit,
d'Amma, de Nyam(b)é, des mille Noms (Rév d'Arès 3/6, 39/9,
xv/5, xviii/2-4) que mes frères humains ont donnés à la Vie.
La Terre sur laquelle le Créateur a placé son Enfant (13/5) paraît
très vieille et même très usée selon certains comme les
écologistes, écervelés qui voudraient arrêter ce que la Puissance
a mis en marche.
Or, la Terre est loin d'être achevée.
"Garde-toi des princes ! Ils ne cherchent guère que leur intérêt,
et Dieu sait comme ils l'entendent," dit un proverbe juif. La foi
en la Sainteté, la Puissance et la Lumière
(Rév d'Arès 12/4) est inséparable de la finitude, qui est
en marche. Nous avons, à tout le moins, pris conscience d'être
quelque part sur la ligne qui va du point initial au point final
de la Création, mais où ? Nous l'ignorons, mais nous avons
maintenant une certitude : C'est pour nous donner de l'écho, pour
que nous l'appelions plus distinctement de loin, que le Père à
Arès nous sépare de la masse égarée dans les zigzags (quand elle
les voit).
La foule croit que chaque zigzag est l'aboutissement, tandis que
nous ne voyons de zigzag en zigzag que les brefs règnes de
rois noirs ou blancs (Rév d'Arès xxxvii/14), de
courts instants après d'autres courts instants. Pour l'heure, tout
passe en ce monde. Le Dessein, auquel le Pèlerin d'Arès
se voue à contribuer, reste inaccompli. J'ai revu
récemment le film "Una giornata particolare" (Une journée
particulière) : Deux pauvres pégrelus de base communient dans
leurs distinctes infortunes le jour de la triomphale visite
officielle d'Adolf Hitler à Benito Mussolini, à Rome en 1938, deux
chefs d'État au sommet de leur destin politique rêvant de
conquérir et dominer le monde, qui allaient sept ans plus tard
connaître une implacable défaite et une fin ignominieuse. Un
zigzag de l'Histoire, laquelle n'est qu'une suite de brèves
apothéoses finies en échecs, en dérision ou en vagues souvenirs
tout comme nos gouvernants actuels et les confinements qu'ils nous
ordonnent finiront en pet de lapin perdu dans l'immensité
spatiale. Tous les puissants se sont cru, se croient et
se croiront rois de la finitude, blancs ou noirs,
alors que sur Terre rien n'est jamais fini. La Terre n'a fait que
passer d'un monde de feu et de stromatolites à un monde de fougère
et de protozoaires, puis à un monde de dinosaures, puis à un monde
d'hommes des cavernes, puis aux âges du bronze et du fer, puis à
une humanité d'informaticiens qui dans cent ans feront sourire de
pitié, et a encore beaucoup à faire avant de revenir au test
initial : Éden, le Jardin (Rév d'Arès xxxviii/21), le
temps qu'il suffit à Adam et Ève pour être créés et chuter, mais
qui peut revenir et revenir éternel si s'installe la pénitence.
Que savent réellement ces humains altiers, aux regards
autoritaires, bardés de science comme le porc-épic d'épines —
entre autres le Comité Scientifique qui lit dans la cervelle du
covid — qui augurent ce que sera demain ? Ils savent très peu qui
vaille la peine d'un arrêt de l'esprit sur eux. Au
reste, le savoir n'a pas cessé de changer depuis les millénaires.
Il n'y a pas de pensée achevée sur Terre. Si piètre est
l'entendement humain qu'il n'est pas encore fichu de savoir ce
qu'est la vie et ce qu'est l'homme lui-même, alors que
l'entendement du Père-Mère ou de la Vie n'a
pas de limite ; il EST. L'humain cherche, cherche sans
cesse (Rév d'Arès i/15). Seul l'homme intelligent
(32/5), encore rare, sait qu'il ne se verra pas sous le
microscope et qu'il n'est pas fini. La Révélation d'Arèsenseigne qu'exister n'est pas la même chose qu'être fini.
N'existe encore que l'homme relatif.
Il faut comprendre que l'homme lui-même est
inachevé ou a volontairement régressé, ce qui revient au même. Il
n'est qu'une bête pensante, pécheresse et mortelle, qui
généralement sans savoir loge au fond de lui-même l'image et
ressemblance du Père, et à laquelle l'invisible âme,
quand il s'en crée une, donne un peu (généralement très peu) de
divinité. Sa très brève chair une fois morte, son
âme errera longtemps dans l'espace infini (Rév
d'Arès vi/1-4) attendant le Jour où il se relèvera
(31/8-11) en une humanité transfigurée. La finitude commence seulement sur Terre, mais l'Univers
est resté ouvert au âmes.
4 octobre 2020 (223)
pauvres rudéraux que nous sommes !
Le Père ne souffla pas sur moi comme sur un
jasmin raffiné le long du Taj Mahal ou sur une rose au pied de
la basilique de Vézelay, mais comme sur une rustre cymbalaire
des murailles dans les ruines du monde.
Depuis lors, fleurs des ruines nous poussons inaperçus, sauf de
quelques randonneurs hasardeux, sur ce que sont, sans que
la masse ne s'en doute, les décombres de la Vie
ici-bas.
Nous Pèlerins d'Arès formons sur un monde
qui ne se sait pas déjà en ruines, une floraison de plantes
rudérales de grande diversité, l'amorce d'une civilisation qui n'a
encore jamais existé, la métacivilisation agreste où s'aiment
tous les contraires.
En mission, n'importe quand, n'importe où, nous ne sommes guère
mieux lotis que des cloportes sous des pavés. Très peu soulèvent
les pavés pour les voir. Mais toute misère a son avantage : Nous
restons ainsi ignorés des rois blancs et noirs
(Rév d'Arès x/6 etc.) et de leurs chiens (x/5-18),
dont les apologues-pierre ponce lissent les esprits. Par bonheur,
nous restons bruts, impolissables, purs, prêts pour les grands
moments qui nous attendent.
Mon œil est rustre au point de ne pas voir l'intérêt d'aller sur
Mars, à 78.000.000.000 mètres de nous quand on ne sait même pas ce
qu'il y a à 2.000 mètres sous terre ; au point de ne pas saisir le
projet d'installer la 5G pour télécharger vingt-sept fois
"Ben-Hur" en une seconde, quand un minuscule virus fait qu'une
lettre met deux mois pour venir de Brest à Bordeaux. Je suis si
rustre que quand l'IA (Intelligence Artificielle) m'expliquera que
Dieu, Allah, Brama, le Père-Mère, la Vie, le
Tout-Autre, etc., n'existe pas, je ne la croirai pas. Honni comme
le scolopendre, qui fuit les éclairages du monde, je sais
cependant que la Vie Qui m'a créé est éternelle et que
je retournerai à Elle.
L'autre jour j'entendis M. Macron dire :
"J'installe la 5G, je ne veux pas revenir à la chandelle..." et je
me suis aussitôt dit : "Mais Platon, Aristote, les
Évangélistes, Bacon, Descartes, Spinoza, Kant, Dostoïevski, etc.
n'écrivaient-ils pas à la chandelle ?" Suis-je rustre !
Au fond, je ne suis qu'un rustique menant une vie de pénitence,
de sorte que mon âme (si j'en ai une) commence à
ressembler à ce qu'elle sera dans l'au-delà, c'est-à-dire
l'inverse de tout ce qui ramène sans cesse la brillante chair
humaine à son autosatisfaction, à son profit, à ses succès
comme la luciole à sa nuée. Rustre, je crois que c'est seulement
le Bien en moi qui préparera correctement ma mort qui
approche, parce que mon âme ne cesse de se réchauffer à
l'inextinguible Feu (Rév d'Arès xLi/7).
Je crois que seule ma pénitence — wouah ah ah !
wouoh oh oh ! s'esclaffe l'humanité branchée — me sauvera,
qu'aimer et pardonner tous les hommes détache de
moi le péché incrusté en moi. C'est mon antisuperstition
à moi — on fait ce qu'on peut —. Pire encore, je suis rustre au
point de croire qu'il faut être contre tout ce qui fait de l'homme
son autodestructeur satisfait. Si comme moi vous répondez à la
question : "Qu'espérez-vous ?" par "J'espère n'être qu'un
atome de la Vie infinie", vous dégringolerez aussitôt
de l'exquise civilité du monde à l'immense rusticité de la Vie.
Oui, je dirais volontiers que mes espérances paraissent rustiques
et rudimentaires, mais à quelle croix me laissé-je clouer ?
Aucune. Rien en moi n'exige d'analyses théologiques. Il me suffit
d'aimer, de pardonner, de faire la
paix, d'avoir l'intelligence du cœur libre
de tous préjugés, bref, d'être un pénitent. Par là même
je vole déjà vers l'Infini.
Je suis rustique, parce que je reviens des millénaires en arrière
cherchant la Lumière qui couvrait tout sans cesse, quandtous les pouvoirs et tous les gens à la page du monde sont
déjà loin, très loin en avant sous les spots des stades ou sur les
délicieuses autoroutes du péché des péchés (Rév d'Arès 38/2).
Le monde me juge absurde et face à lui je ne tiens "ni debout, ni
assis, ni même couché," comme disait Ionesco de l'absurde.
Aux USA un certain David Cope compose de la musique informatique à
partir de lignes de code et d'un algorithme qui génèrent des
"œuvres" musicales à la manière de Jean-Sébastien Bach. C'est
aussi insolite que la messe que les prêtres croient celébrer à la
manière de Jésus. "Pourquoi cette invention inutile," se demande
le plantain rudéral, la cymbalaire ou l'ortie que je suis, "quand
Jean-Sébastien Bach a écrit des œuvres dont la beauté nous comble
à l'état naturel ?" Presque tout dans ce monde n'est qu'invention,
pensé-je, moi lourd et rustique, sauf l'amour, parce
qu'il ne vient pas de moi, mais de la Vie (Rév d'Arès 24/3-5)...
de la Vie non biologique. Quand je fais jaillir cette
réalité endormie des fonds oubliés de l'Événement Créateur, des
millions de regards posés sur moi s'emplissent de pitié.
Pourquoi l'inutile invention politique de l'épidémie par covid-19,
pense le rustique que je suis, qui sait que le confinement et le
masque ne rendent pas les hommes immortels et que les virus des
grippes dites saisonnières rendent aussi malade sans qu'on jette
dans la peur de mourir et dans les affres économiques la moitié de
la planète ? Ainsi dans ce monde, depuis que mon cœur a mis
un pied hors du temps (Rév d'Arès 12/6) et que les yeux
de mon âme voient les choses autrement que les yeux de
ma tête, je trouve que trop de choses sont artificielles. Artifice
est pour moi le blanc de ma peau, je ne me vois pas différent d'un
pygmée, d'un eskimau, d'un indien, d'un papou, d'un chinois, d'un
khoikhoi. Je m'efforce d'être l'homme sans race, sans coutume,
sans mode de penser, de construire, sans haine, sans orgueil
national... Bref, j'ai renoncé à exister dans les classements,
catégories et statistiques qu'affectionne le monde.
On a demandé au public d'un match de basket-ball de compter non le
nombre de paniers mais le nombre de changement de main. Le jeu
étant rapide, les changements de main sont difficiles à compter.
Tandis que le public suivait attentivement les mouvements de la
balle, un homme déguisé en gorille entra sur le terrain, se
tambourina la poitrine, puis s'en alla. Le match fini, on dit au
public qu'un gorille était venu sur le parquet. Le public protesta
qu'il n'avait rien vu de tel. On leur passa alors le film du match
et ils furent bien obligés de convenir que le gorille avait
vraiment été là. On appelle ça "aveuglement inattentionnel." Je
suis comme ce gorille, présent mais inaperçu.
Personne n'a jamais vu le Dieu anthropisé, le juge et roi céleste
des religions, auquel des milliards croient, mais ces croyances
sont prêtées à l'humanité comme l'extralucidité aux évêques, aux
ash'arites, aux rabbins, aux lamas, aux gouroux, aux présidents
des nations, etc., parce qu'on les a quintessenciés. Ayant depuis
longtemps cessé d'être des pruniers sauvages et naturels, leurs
laboratoires ont fait d'eux des cultivars compliqués, des fruits
desquels ils font des confitures sous mille marques. Et puis un
jour une Voix, que je croyais erronément avoir entendue
dans mon Église d'alors, m'appela et me parla ailleurs, à Arès, un
trou girondin. Pourquoi dans un pauvre village de pêcheurs
d'huitres mécréants cerné par d'immenses pinèdes ou court le vent
de l'océan et à moi, homme d'église sans mérites exilé là ? J'ai
compris pourquoi. N'importe quel rien-du-tout est qualifié pour
être l'humanité entière à lui tout seul. Depuis lors, j'affirme
que Dieu n'est pas celui des mages, prêtres et théologiens, qu'Il
n'est ni juge, ni roi, ni même probablement une personne, mais
qu'Il est l'Être de l'infiniment petit à l'infiniment grand, la Puissance
dont chacun recèle une part dans les profondes caves de son
être. Les religions font de leur mieux et se débrouillent très
bien de leur(s) Dieu(x) anthropisé(s), couronné(s), comptabilisant
les péchés, comme les républiques se débrouillent très
bien de leurs présidents, législateurs et tribunaux comptabilisant
les délits. Moi, je n'ai rien fait de plus que rencontrer le
Créateur qui m'a paru tout autre que ce que disent les religions —
Pouffement général au nez du pauvre rustre qui prétend avoir
rencontré l'inrencontrable.
Nombreux sont ceux qui pensent que je ferais mieux de disparaître
; plante rudérale accrochée à des décombres, je ne parfume pas. Je
n'impressionne pas plus qu'une touffe de plantain dans les ruines.
Mais je tiens, je parle depuis longtemps. Ça gêne ; la gêne forme
les premières mesures de l'opéra qui va se jouer. Je ne cesse pas
de dire à tout humain de rencontre que Dieu est en lui et même,
d'une certaine façon, est lui, tout en étant simultanément un
atome de la Puissance qui ne cesse pas de créer l'Univers.
La Révélation d'Arès et l'expérience du Surnaturel qu'a
vécues le rustique bonhomme que je suis nous permettent de refaire
le pari de l'Amour inconditionnel, de trouver le Salut
dans la pénitence.
1 septembre 2020 (222)
La Porette ou la liberté de contester
Cette entrée ne parle pas de la liberté
en général ou absolue qu'évoque La Révélation d'Arès 10/10. Liberté absolue... Archipel aux innumérables
îles, Salive (viii/11, xxx/8) du Père couvrant l'Univers.
Cette liberté-là a disparu de la Terre sous la censure de
la religion et de sa fille, la politique, dont le prime souci
est que le peuple leur obéisse au doigt et à l'œil. Religion et
politique ont laissé croire que Dieu ou la loi, vue comme sacrée
après la "mort de Dieu", exige du peuple une obéissance totale
et charge religion ou politique de punir les insoumis. Nous
Pèlerins d'Arès ne pouvons pas nous abandonner à ce simplisme
qui empêche toute évolution depuis des millénaires.
Cette entrée parle seulement ici d'une liberté parmi d'autres,
la liberté de contestation. Pèlerins d'Arès, nous formons
l'inverse d'une religion. Comment serions-nous pénitents,
c.-à-d. comment aimerions-nous, pardonnerions-nous,
ferions-nous la paix,ignorerions-nous les
préjugés, retrouverions-nous l'intelligence du
cœur et rendrions-nous les hommes absolument libres,
si nous faisions taire nos contestataires en les condamnant, les
rabaissant ou les honnissant ?
Il y a peu, un commentateur de Picardie
m'apprit que "beaucoup de divisions fleurissaient tristement sur
Youtube au sujet de La Révélation d'Ares" (221C42) et
probablement aussi au sujet de son témoin. Au moment où
j'écris cette entrée, je ne sais pas de quoi ce commentateur
voulait parler, mais je ne cherche pas à connaître les détails de
ces "divisions", inévitables autour de la Parole d'Arès ou de moi.
Je ne veux pas non plus prendre absurdement la défense de nos
contestataires. Je veux seulement rappeler à mes frères et sœurs
que c'est dans la paix, l'humilité, le respect de leur liberté et
avec intelligence spirituelle que nous devons leur répondre, quand
répondre paraît nécessaire non pour convaincre le contestataire
qu'on ne convainc pratiquement jamais, mais pour l'enseignement
de ceux qui observent la rencontre, pour que vive l'humilité qui
est lumière.
On ne sort pas de la nuit du péché simplement en
soufflant des chandelles sous prétexte qu'elles n'ont pas la bonne
couleur. Le contestataire n'a pas forcément raison ; il n'est
qu'une erreur parmi les erreurs que sont même ceux qui s'efforcent
de garder sous leurs pieds le sentier très simple, mais
rocailleux (25/5) de la pénitence. Le
contestataire n'est qu'une voix plus forte, qu'elle dise vrai
ou faux, du peuple (Isaïe 9/1) monté des profondeurs
(Psaume 129 ou 130/1) où nous vivons tous, pécheurs.
C'est un cri déchirant parmi tous les cris déchirants qui
ponctuent la vie humaine. La douleur des uns ne guérit pas les
douleurs des autres. Nous Pèlerins d'Arès contestons beaucoup ; il
est normal qu'on nous conteste. Ce monde n'est finalement que de
contestation ; on peut n'y voir qu'un problème, mais moi j'y vois
sa richesse
Je cite une contestataire : Marguerite Porete, dite la Porette,
béguine du XIIIe siècle, auteur du livre : "Le miroir des
âmes simples et anéanties," qui proclamait avec un sens aigu du
brouillard métaphysique et un courage rare qu'on pouvait être
chrétien sans besoin d'Église, laquelle Église la fit brûler vive
le 1er juin 1310. Si l'Église avait laissé Marguerite
Porete contester, elle aurait tout à la fois fait preuve d'amour
selon le Sermon sur la Montagne et gardé à l'esprit que
le dogme n'est qu'une ombre, un repère provisoire sur le sentier
de la pensée vivante, parce que le Vrai est vivant,
le glaive (Matthieu 10/34) dans sa lutte incessante
contre le péché. L'Église aurait progressé en intelligence
(32/5). Je pourrais aussi citer Michel Servet et son rejet
de l'invention de la trinité, qui lui valut, dans des
circonstances particulièrement cruelles, le bûcher à Genève le 27
octobre 1553, et tant d'autres contestataires que toutes les
religions ont torturé et fait périr. Crimes atroces qui n'ont fait
qu'épaissir la nuit de la barbarie et de la sottise.
"L'homme a plus de traits admirables que de traits méprisables" ;
il y a du vrai dans cette pensée d'Albert Camus. Ne perdons jamais
de vue qu'il y a chez le contestataire ou le diffamateur du bon
comme du mauvais, même si, contrariés par ses critiques, nous ne
voyons pas de prime abord qu'il s'exprime en vertu de la liberté
(10/10) que la Vie lui a donnée. Le contestataire
ou diffamateur n'a pas forcément raison dans le cadre très étroit
de nos possibilités humaines, mais soupesons honnêtement le pour
et le contre et, même s'il a tort, gardons-le dans notre amour
(Matthieu 5/44), parce qu'il est lui aussi image et
ressemblance (Genèse 1/26) du Créateur et que le mystère
de la contradiction dépasse le pauvre entendement d'un seul pécheur.
Tous les hommes, même ceux qui ont l'air saint, ne mangent jamais
que le pain de l'exil spirituel où les a envoyés le péché.
Aussi, qui ayant quelques restes d'intelligence,
conscient de ses propres brumes, n'écouterait la voix du
contradicteur quand elle fuse sans prévenir à travers le
brouillard ? Écouter n'est pas forcément approuver, mais l'écoute
fait parfois dans le brouillard quelques déchirures par où
peuvent passer, pourquoi pas ? quelques parfums du Ciel.
Il arrive aux dénigreurs et aux contestataires de dire deux ou
trois choses utiles.
Clémenceau rappela un jour à la tribune de l'assemblée nationale :
"On proclama les Droits de l'homme et le lendemain on dressa la
guillotine." Mais ce fut bien avant la Révolution Française, en
des temps immémoriaux, que les puissants n'hésitèrent plus à se
contredire, que disparut le respect entre points de vue divergents
et que cessèrent les débats quiets et intelligents. Or,
l'intelligence spirituelle (32/5) autant que
l'intelligence intellectuelle, la paix et l'amour
dans le débat sont nécessaires, parce qu'aucun humain dans ce
monde pécheur ne dispose des moyens de tout savoir, tout
comprendre, tout maîtriser. Quand les débatteurs cessent de
s'informer réciproquement, de s'écouter avec attention, de faire
grand cas les uns des autres, l'affichage du schéma réflexif
disparaît, son socle s'efface sous leurs pieds ; il risque fort de
ne rester que ce qui oppose. Quand n'apparaît entre les débatteurs
qu'approximations grossières, intuitions plus caractérielles que
fondées et apriorismes, c'est tôt ou tard la colère ou, du moins,
une forte contrariété qui prend le dessus, bref, l'obscurité. Il
vaut mieux dans ces conditions que le débat se close.
La liberté est un os que tous les vautours, nous compris
si fiers de nous-mêmes, n'ont pas fini de picoter et d'écurer.
Même si La Révélation d'Arès le pulvérise en Parole,
l'os de la liberté absolue n'est encore qu'une poudre
mythique. Nous Pèlerins d'Arès savons qu'il ne sert à rien de
discuter l'existence d'un Créateur, ou de la Vie (24/3-5),
ou du péché comme fléau, ou du Bien comme
psychopompe, ou de l'honnêteté de leur témoin, etc.,
parce que c'est aussi vain que de discuter dans un cimetière, un
jour de funérailles, du destin de l'enterré. Ce genre de
discussion écrase l'humain sous son étroitesse. Comme des marins
de l'espace, prenons le large ! Que nos regards se portent sur les
grands horizons ! Que nos pensées prennent leur envol sans nous
préoccuper des contestataires, parce que la généreuse Parole
d'Arès dit que croire ou ne pas croire ne conduit nulle part et
que seul faire le bien ramène au Père par affinité ou
homogénéité. Marguerite Porete, dite la Porette, perçut cette
affinité avec la Vie, le dit dans son nébuleux français
moyen-âgeux et l'Église l'a tuée peut-être plus par peur de n'y
rien comprendre que pour l'hérésie.
Le Dessein de la Vie pour l'homme a été gommé.
Nous ne sommes plus depuis longtemps libres au sens
absolu du verset (10/10) de La Révélation d'Arès :
Ma Parole comme un poulain agile courant vers son but, libre du
harnais que lui mettent les docteurs, des haies que dressent
devant lui les princes du culte (religieux, politique,
idéologique, financier, etc.), tous ceux qui tirent bénéfice
de le dompter et de l'atteler à leur char.
La parole de Paul de Tarse n'est pas Parole de
Dieu, elle n'est que livre d'homme (16/12, 35/12),
mais elle nous intéresse, parce qu'il fut apôtre. L'Épître aux
Romains 7/19 dit : "Je ne fais pas le bien que je veux et je fais
le mal que je ne veux pas." Paul pose ainsi le problème ultime de
la conscience humaine, celui de la liberté. Il sait qu'il n'est
pas libre (10/10) puisqu'il ne peut pas faire tout le Bien
qu'il voudrait, mais il voudrait au moins faire au mieux. Nous
aussi.
Contrairement à celle de Paul, ma parole de prophète est la
Parole de Dieu (i/12, xxxi/10) ; pour autant je ne peux
pas la suivre à la lettre ; elle reste l'étoile sur laquelle je
m'oriente comme le marin sans l'atteindre. Je veux être au
minimum libre de suivre l'étoile. Je n'ai pas la
prétention de m'identifier au Bien absolu, mais je veux
être au moins libre de m'identifier au Bien
relatif ; c'est sous cet angle spirituel que j'évoque ma
liberté, même si comme tout humain soumis au système politique je
suis partiellement privé de cette liberté-là.
Beaumarchais rusa avec la monarchie absolutiste ; Flaubert nargua
l’ordre moral du Second Empire ; Oscar Wilde défendit son droit
d'être ; Soljenitsyne poursuivit un long duel contre le
totalitarisme soviétique ; Kundera incarna la figure du dissident.
Salman Rushdie défia le fanatisme. C'étaient des combattants des
libertés, mais ils ne réclamaient que le droit d'être eux-mêmes ;
il y avait dans leur quête de la liberté quelque chose comme un
sens unique. Nous, nous avons compris que l'enjeu de notre mission
est tellement grand qu'il nous impose d'accepter les libertés
d'autres de nous contredire, parce que personne ne peut être assez
intelligent pour tout comprendre ; il vaut mieux ne pas
fuir nos détracteurs, sans les rechercher, car tout ce qu'ils
disent n'est pas nécessairement faux.
La Révélation d'Arès rappelle
que croire qu'il faut bien faire suffit. La voie du changement de l'homme (Rév
d'Arès 30/11) et du monde (28/7) n'est ni religieuse,
ni politique, ni morale ; elle est factuelle. C'est
pourquoi La Révélation d'Arès l'appelle sentier
chevrier. Gravir les sentiers de la pénitence,
c.‑à‑d. aimer, pardonner, faire la paix, avoir l'intelligence
du cœur, être libre de tous préjugés tout en moissonnant
d'autres pénitents ; rien de plus.
En lisant La Révélation d'Arès dépassez
les mots et le style, le butoir du langage humain à quoi
s'arrêtent l'oreille, l'œil, l'intellect, la
curiosité, l'approbation ou la désapprobation !
L'homme ne retrouve la Vie (Rév d'Arès
24/5) qu'en suivant la fibre transparente qui fend
la nuit de ses entrailles, que seule la lumière de l'amour
éclaire comme le Ciel (8/8, 17/5, etc.). C'est le sentier
qui rejoint le Fond (xLiii/14) où gît
comme un aigle blessé (28/8) l'image et ressemblance du
Créateur. L'amour est le difficile sentier
chevrier (20/4, 25/5) par où l'homme sort de lui-même,
précède sa mort, fuit sa chair et redevient un
Dieu (2/13).
Le sens de l'ascension n'est ni vers le haut ni vers le
bas ; l'ascension est dépassement de soi. Le Révélarion d'Arès libère. Elle relie les parleurs(Rév d'Arès xLix/5)qu'elle
fait de nous, pénitents (8/4, 13/4, 27/7, etc.),
à l'ultime Parleur Qui est Tout Partout, dans l'ongle
de mon pied (xxxiv/8) comme dans la vie infinie
(17/3).
Mais pour refaire les nœuds, longtemps défaits, qui nous
unissaient à la Vie, il nous faut d'abord transformer
le Message du Père en action spiritualisante sur la
Terre grossière. Ce n'est pas la moindre des diffcultés sur les
rocailles de nos sentiers (Rév d'Arès 25/5).
____________________________________
Dans ce monde, religieux et/ou politique, les chefs font
de leur "vérité" l'unique vérité, énoncent ce qu'ils jugent permis
ou interdit, ce qui vaut ou qui ne vaut rien, ce qui peut être
discuté et ce qui ne peut pas l'être, bref, pour décider du bien
et du mal selon leurs lois, non selon la Vie. Gros
problème ! Ils usent des mêmes mots que la Vie dans des
sens différents ou opposés. De là une des grandes difficultés de
notre mission : la perplexité de ceux qui nous écoutent. La Révélation d'Arès vient et nous déplace, nous Pèlerins
d'Arès, à la lisière (Rév d'Arès 5/2-6, 13/7, 38/2-6)
entre ce monde et le Dessein dont il naquit avant d'en
devenir un piètre et fragile dérivé.
La Parole d'Arès dit : Changez-vous en Bien !
Moissonnez ceux et celles qui avec vous changeront ce
monde en Bien, c.-à-d. un monde d'amour,
de pardon, de paix, d'intelligence spirituelle
et de liberté absolue... Tu parles Charles ! Ici
et là j'entre en doute (Rév d'Arès 37/9) ; mon enseignement
même me semble une paranomase. Religion, politique, philosophie,
etc. usent des mêmes mots dans d'autres sens. Sortir de
cette confusion sera, nous le savons, d'une grande difficulté. Le
langage est tellement insuffisant qu'il peut tout décliner en
morales diverses et opposées ; ce sont les rocailles qui
écorchent nos pieds (25/5). Puisque la Parole d'Arès s'oppose aux processus de ce monde,
nous pénitents nous y opposons. Mais l'amour
et la sagesse nous commandent d'éviter la vengeance sans fin
(Rév d'Arès 27/9), nous retiennent de régler des comptes,
d'instruire le procès d'hommes auquels nous faisons crédit de
leurs idées et de leurs actes. Nous savons que les hommes sont
devenus ce qu'ils sont, parce qu'ils ont été scandalisés
(28/4), parce que leurs pères ont été pendus aux
cordes des rois (xxix/7-8, xxx/3, etc.), mais nous
devons sans relâche chercher comment les rassurer, leur faire
entrevoir puis comprendre que tout n'est pas perdu, parce qu'ils
peuvent changer ce monde (28/7). C'est l'objectif.
Pourquoi des humains se sont-ils mués en clergés excommuniant ou
en juges condamnant ceux qui ne pensent pas comme eux ?
Pourquoi des humains créés bons sont-ilss devenus
méchants ? Nous voulons trouver un visible et évident chemin
inverse. Nous avons le souci d'être pénitents tout
autant que de comprendre pourquoi le monde est devenu ce qu'il
est. .Le Père ne nous envoie pas seulement changer nos vies
(30/11), Il nous envoie humer l'air du temps, parce qu'il
est impossible de changer le climat sans discerner ni peser les
vents.
Toute idée qui déplaît est déclarée fausse, tout projet qui ne
convient pas aux dominateurs est rejeté. Et pourtant
nous avons quelque chose en commun avec les condamneurs, les
négateurs, les refuseurs qui nous dominent avec l'aide de leurs
media. Ce sont des hommes comme nous. Aussi étrangers soyons-nous
à ces gens-là, nous partageons avec eux bon nombre de traits
humains. De là la nécessiré de l'amour. Kafka a écrit
quelque chose comme : "Dans ta lutte contre ce monde, tu ne peux
moins faire que contribuer à ce monde." Pas plus qu'en écartant
une idée on la fait disparaître, on ne pourra faire disparaître
les Pèlerin d'Arès. Les Romains crurent éradiquer le christianisme
en envoyant les Chrétiens dans les arènes ; ils n'y parvinrent
pas. Ce que nous prêchons est un passage obligé pour les hommes, à
moins qu'ils préfèrent disparaître comme les dinosaures. La Vie
ouvre devant l'espèce humaine les sentiers chevriers
dans lesquels elle s'engagera un jour. Pour l'heure, nous Pèlerins
d'Arès formons l'avant-garde en commençant lentement mais
inexorablement l'ascension vers les Hauteurs. Nous nous
écorchons déjà les pieds sur les sentiers chevriers (Rév
d'Arès 25/5) et ce n'est pas en vain.
Nous nous efforçons, avec très peu de moyens et d'énormes
difficultés, de réveiller la vitalité spirituelle qu'un fort
courant froid politico-intellectuel ankylose depuis quelque
quarante ans. La religion pensait devoir lutter avec la gente
rationaliste contre nous, elle contribua à cet étouffement par le
dénigrement et le silence. J'ai lieu de penser qu'elle le regrette
aujourd'hui.
La Révélation d'Arès est le
moins mythique de tous les textes dits "révélés".
Alors, même moins mythique que les autres, La
Révélation d'Arès est mythique quand même ?
Oui, parce que parlant à l'homme, elle utilise nécessairement
une langue humaine qui, quel qu'elle soit, est toujours trop
pauvre pour exprimer les Merveilles (33/8) et la Vérité
(28/6-10, 38/5) ; elle doit pour être comprise recourir
ici et là à des représentations d'objets, de faits et d'êtres
paraboliques, guère plus qu'indicatives, voire
même fausses mais communes dans la langue humaine (démons,
rite, sacrifice, légions d'anges, Bête, etc.)
Le mythe résout tant bien que mal une extrême difficulté de
communication entre les subtils mondes sans heure
(sans temps) (Rév d'Arès vi/3) et le lourd et épais
monde terrestre.
Toutefois, La Révélation d'Arès a le
considérable et unique avantage d'être seulement faite de ce que
le témoin a entendu et de ne pas être faussée par les livres
d'hommes (16/12, 35/12), qui encombrent les grandes
Écritures. Elle approche de l'expression pour nous inconcevable
de ce que sera dans l'espace infini la communication des
entités : Vie,anges, âmes.
C'est pourquoi l'Auteur de La Révélation d'Arès a fait
de son témoin le Messager Fort (26/7), le prophète
qui a vu la Justice (35/9), c.-à-d. celui qui explique ce
qui est juste et qui l'enseigne (35/1).
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La Révélation d'Arès dit à l'humain ce en quoi il peut
vraiment espèrer et ce pour quoi changer sa vie (30/11)
vaut la peine, même si sa langue reste dans la broussaille et
les épines (31/6-10) du parler humain, elle déblaie assez
le terrain grossier des hommes pour laisser transparaître la
transcendance, la lumière des non-dits, et elle désigne un prophète
pour les enseigner. La Révélation d'Arès nous
ouvre à une lisible discipline métaphysique ; elle fait comprendre
combien le Vrai, même s'il n'est que lueur accessible et
non Vérité ou Lumière inaccessible à l'homme,
est sublime autant que très simple.
La simplicité Une (Rév d'Arès xxiv/1) est l'amour.
Tout dans la Parole d'Arès émane de lui, repose sur lui. Cette
simplicité, est irréductible ; elle efface le mythique dogmatisme
religieux, que ses propres énoncés et complexités réduisent à des
superstitions, parfois à des fétichismes, et forment la cause
principale du scepticisme, de la déspiritualisation et de
l'athéisme.
De la religion comme du scepticisme, de la déspiritualisation et
de l'athéisme il nous faut sortir le monde pour le
changer (Rév d'Arès 28/7). C'est une tâche qui, quoique
très simple : vivre en pénitence — amour absolu,
pardon de toutes offenses, paix absolue, intelligence
du cœur libre de tous préjués —,est ardue et
mobilise l'existence.
Le Pèlerin d'Arès superficiellement observé semble ne pas différer
de la religion, qu'elle soit théisme (Judaïsme, Christianisme,
Islam, etc.) ou antithéisme (scepticisme et athéisme souvent
pratiqués comme des religions), mais vu de plus près le Pèlerin
d'Arès apparaît très différent quoique déroutant, parce qu'on ne
peut que très rarement, faute de visibilité, dire sous quels
rapports.
Le vécu arésien est différent du vécu généralement observé chez
les croyants. Le Pèlerin d'Arès sait que ce qui sauve n'est pas
croire, mais faire. Le Pèlerin d'Arès n'a ni n'enseigne le moindre
dogme. La Révélation d'Arès lui apprend que l'humanité
est trop déspiritualisée pour percevoir la Vérité, qui
régna antérieurement ou règnera ultérieurement (28/7) au
péché, mais qui ne règne pas présentement.
L'homme, pécheur entouré d'obscurité ne dispose que
d'une faible lumière, relative, sommaire, mais rédemptrice, que La
Révélation d'Arès appelle le Vrai (xxviii/21,
xxxiv/1-4). Le Vrai, en substance, recommande à
l'homme de vivre dans le Bien qui consiste à aimer,
pardonner et faire la paix sans condition, trouver l'intelligence
spirituelle libérée de tous préjugés. La Révélation
d'Arès appelle cela changer sa vie (30/11), entrer en
pénitence (8/6, 31/2, 33/13). Tout le reste est mythe.
L'homme, au demeurant, est son propre mythe, une machine trop
préoccupée de sa propre mécanique pour percevoir les invisibles et
immesurables puissance et lumière — l'âme — qu'elle
peut engendrer par la pénitence dans le sillage de la Puissance
et de la Lumière absolues (12/4). Le mythe,
certes idée mais vide, ne damne personne ; il ne sert à rien ; il
peut cependant avoir valeur métaphorique, parfois utile en ce
monde où l'imagination compense tant bien que mal l'ignorance. L'âme survit à la chair, on appelle ça le salut ; elle
contribue simultanément au changement du monde en
apportant l'atome de Vie qu'elle est à la polone
(xxxix/12-13), l'âme du monde changé en devenir.
On peut dire des Pèlerins d'Arès qu'ils sont réformateurs,
mais seulement au sens étymologique, parce qu'ils ne forment pas
une religion. On ne comprend le Pèlerin d'Arès qu'en comprenant
qu'il a commencé de pénétrer le mystère de sa propre vie sur la Voie
de la Vie (24/3-5), le sentier (25/5, xxvii/6,
etc.). De la Lumière de la Vie nous ne voyons
que des miettes : le Vrai. La Vérité, elle,
n'est encore qu'un rêve ; elle ne peut être que future (Rév
d'Arès 28/7). Autour du fragment de Lumière qu'il
perçoit, autour du Vrai donc, le pécheur ne
voit encore que la grande nuit du mythe. Mais avec La
Révélation d'Arès quelque chose d'extrêmement important est
arrivé ; maintenant le pécheur distingue clairement la
nuit du peu de Lumière, il différencie le mythe et le Vrai.
Nous sommes ainsi ramenés au Sermon sur la Montagne,
désastreusement oublié, qui affirme déjà que pourchasser le Mal et
les mauvais est violence, donc que Mal contre Mal n'engendre que
Mal. La Vie, aussi peu de Vie soit-il, ne
peut engendrer qu'amour et lumière. La Parole d'Arès
rappelle partout implicitement qu'il suffira de répandre le Bien
pour que le Mal, mythifié par la Bête (22/14)
disparaisse de lui-même. "Jamais, à aucun moment la mort," disait
Bouddha ; c'est ce que dit, sans être un bouddhiste, le Pèlerin
d'Arès qui génère et respecte toujours la vie, même celle de l'ennemi
(Matthieu 5/44), parce que toute vie vient de la Vie
et peut y retourner au prix de la pénitence, qui n'est
quand même pas la mer à boire.
Il s'agit, non de suivre une religion, mais d'être le Sel
de la Vie. Le Sel invisible mais si fortement
senti dans l'aliment désigne l'inexplicable vécu de la Voie,
ligne directe de la vie finie à la Vie infinie (17/3).
Il n'est pas de mot pour désigner la vie sans-fin, même le terme
vie éternelle est insuffisant, mais il est possible de la vivre,
parce qu'elle est potentielle dans l'image et ressemblance
du Père (Genèse 1/26) qu'est tout humain.
L'indescriptible Infini est la Voie du
Pèlerin d'Arès. Mieux vaut voler sur ce mystère que sur un dogme.
Le Pèlerin d'Arès prie librement (Rév d'Arès 10/10) ; la
prière n'est même pas obligatoire dans l'Assemblée
arésienne, pourvu que se construise la pénitence.Prononcer
la Parole (d'Arès et toute Parole qui lui ressemble)
pour L'accomplir (35/6) est la seule vraie piété.
Jésus dit : Quand tu pries entre dans ta chambre, ferme la
porte, et là face à ton Père prie (Matthieu 6/6), mais il
ne dit pas comment ; le comment découle de la pénitence
qui diffère complètement d'un humain à l'autre. Il n'y a qu'une Voie,
celle de l'amour, qui a une multitude de sentiers
(25/5), pratiquement autant de sentiers que
d'hommes sur Terre.
30 mai 2020 (219)
Pèlerinage d'Arès fermé en 2020
(sauf peut-être en août... seulement peut-être)
Le Pèlerinage d'Arès comme tout
rassemblement public, qu'il s'agisse d'un stade de football ou
d'un lieu de pèlerinage spirituel, n'a pas de nature privée.
C'est un lieu et un événement publics soumis à des autorisations
et sous surveillance préfectorale. Le Pèlerinage d'Arès est
limité par les lois du moment et ne pourra pas s'ouvrir en 2020
dans l'esprit de piété, méditation et rencontres libres qui lui
est typique, sauf à risquer des interventions policières et de
perdre ses titre et droits d'Association loi 1905, son
autorisation d'accueil de public, ses contrats d'assurances,
etc., toutes choses que nous avons eu beaucoup de difficultés à
obtenir et que nous tenons à garder. Il nous est impossible de
faire respecter la distance entre pèlerins (1 mètre), d'obliger
les pèlerins à porter un masque, de limiter les rassemblements à
10 personnes au plus, de laver les tuniques prêtées
après chaque usage, etc.
Le Pèlerinage est donc fermé en 2020.
Peut-être, seulement peut-être, si un allègement des règles
sanitaires survient d'ici le mois d'août, le Pèlerinage d'Arès
s'ouvrira-t-il du 2 au 15 août 2020 à des heures et des
conditions que nous pourrons alors préciser. Toute prévision est
pour l'heure impossible, de toute façon.
Notons que la fermeture du Pèlerinage d'Arès en
2020 n'est pas un drame spirituel pour les Pèlerins d'Arès,
parce qu'ils ne forment pas une religion. Ils n'ont ni
dogmes, ni clergé, ni loi autre que celle de la conscience.
C'est un mouvement libre de réarmement de la vie spirituelle, de
retour à la Vie (Rév d'Arès 24/3-5) infinie, de changement
du monde en Bien (28/7) par la pratique de l'amour
(7/5, 25/7), du pardon (10/14, 12/4), de la paix
(13/6, 36/17, xxvii/13), de l'intelligence (32/5)
spirituelle libre (10/10) de tous préjugés — ce que La
Révélation d'Arès appelle pénitence (28/25, 30/11,
etc.) — ainsi que de l'apostolat ou moisson (5/2-5). Le Pèlerinage d'Arès sur le lieu où Jésus en 1974 puis le
Père en 1977 ont parlé au monde n'a rien d'obligatoire. Il n'est
qu'un adjuvant libre de la pénitence et de l'apostolat
ou moisson ainsi que de la vraie piété (Rév
d'Arès 35/6) qui les sustente, mais la vraie piété,
la pénitence et la moisson sont des actes
personnels que chacun peut pratiquer où il vit. Les Pèlerins
d'Arès n'ont pas de sanctuaire (40/2).
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Généralités sur
le Pèlerinage d'Arès quand il peut avoir lieu :
La
Révélation d'Arès, Parole du Créateur, n’a ni Dieu ni la
religion pour propos.
Son propos est l’homme du temps qui vient (30/13), la
pénitence (16/17) et la Vie (24/3-4).
Que la Parole fût donnée par Isaïe vers 760 av. JC.,
ou par Jésus en l’an 30 en Galilée (Palestine) ou en 1974 à Arès
(France),
ou par Muhammad en l’an 700 en Arabie,
ou parle Père Lui-même en 1977 à Arès (France),
deux humains ne la comprennent jamais de la même façon. Le Pèlerinage d'Arès n'est pas obligatoire. C'est seulement
un temps de dépassement,
d’oubli des différences, de repli sur le Fond des Fonds
(xxxiv/6) ou sur l'essentiel, d'amour,
un Lieu où les diverses façons de comprendre et de
prier disparaissent sous la Vie.
Le Pèlerinage
d'Arès comme La Révélation d'Arès
n'appartiennent à aucune religion.
Les mots tenus pour fondateurs du Pèlerinage furent
prononcés par le Créateur le 22 novembre 1977 :
Révélation
d'Arès xLi/1. Je suis ici.
2. Tu y viens, les frères y viennent.
3. La lèvre prend le Feu dans Ma Main.
4. Le front brûle.
5. Le Feu entre dans l’homme.
6. L’aragne [l’araignée] sucerait-elle le Feu ?
7. Appelle les frères et les frères : "Viens prendre le
Feu !
8. "Quand ton pied descendra, ton cri s’envolera haut."
9. Quarante pas nouent Ma Force et Ma Faveur où le front
frappe
la pierre, où l’œil pleure comme ton œil pleure,
10. où les piques de Mon Feu percent le mal
11. Ma Main blesse l’homme, l’homme vit,
12. sa main élargie monte à Mon Bras.
13. Ici la main d’homme prend Ma Main
Chaque année, le frère Michel, qui aura 91 ans
le 11 juillet 2020, fait son pèlerinage à Arès pour revivre
l'Événement surnaturel dont il fut témoin là en 1974 et en 1977 et
redonner le Feu à sa pénitence et à son
prophétisme. Ceux et celles qui ont foi dans La Révélation
d'Arès l'y accompagnent pour les mêmes raisons, car ils
sont témoins et prophètes à sa suite. La
Révélation d'Arès ne crée pas de religion, elle se situe
au-delà des religions, des dogmes, des traditions, etc., elle
fonde une suite d'humains recréateurs d'eux-mêmes dans l'amour,
qu'elle appelle pénitents (Rév d'Arès 30/11), et par
effet de voisinage recréateurs du Bien sur Terre (28/7).
Le Pèlerinage d'Arès n’abolit pas les autres pèlerinages. Il leur
donne un sens ultime : Il y a un seul Créateur, le très
simple Père du Bien, de quelque façon qu’on le
nomme (Créateur, Dieu, l'Éternel, Allah, le Père, Brahmā, etc.).
Il est le Saint Qu'il faut suivre pour oublier le péché,
le temps et l’Histoire, qui ne sont que fabrications de
l’homme. Le Pèlerinage d'Arès rappelle à l’humain, quelle que soit
sa religion, sa philosophie, son concept de l'humain, bref, sa
meute, qu’il est une espèce unique qui doit changer en bien
pour ne pas tomber dans le péché des péchés (38/2), dans
le mal sans retour.
Pourquoi faire le Pèlerinage d'Arès ?
Ni un Pèlerin d'Arès ni aucun autre humain
en quête de salut n'est soumis à des obligations
religieuses. Le seul sentier de salut est la
pénitence, qui consiste à aimer son prochain,
pardonner les offenses, faire la paix avec tous
partout, penser et parler avec l'intelligence du cœur
(32/5), être libre (10/10) de tous préjugés,
et pour l'avenir à se préparer à tout partager avec tous dans le
partage et l'anarkia (voir entrée 207 du blog). Le Pèlerinage
n'est pas plus une obligation qu'il n'y a à Arès d'obligation de
prier de telle ou telle façon. Le Pèlerinage d'Arès n'est autre
qu'une puissante nécessité de la conscience personnelle.
Qui peut être pèlerin ?
Tout humain, pourvu qu'il ne soit pas un pécheur
ou impénitent entêté (26/11, 36/6) venant pour
perturber ou par pure curiosité. Tout humain, quelle que soit
sa religion ou philosophie, respectueux de l'Événement
Surnaturel survenu sur ce lieu en 1974 et 1977 est Enfant du
Père (13/5) et appelé (4/4). Nulle autre
obligation que l'hommage, donc. Il est seulement suggéré au
pèlerin occasionnel d'épouser les habitudes de l'endroit :
tunique (prêtée à ceux qui n'en ont pas) et pieds nus. La
tunique n'est pas un uniforme, elle recouvre les vêtements pour
effacer les différences de sexe et de fortune. Les pieds nus
rappellent Moïse face au Buisson Ardent (Exode 3/5).
Qui vous accueille ?
Des Pèlerins d'Arès. L'appellation Pèlerins
d'Arès fut d'abord un sobriquet donné par les habitants d'Arès
aux premiers pèlerins dans les années 70. Elle est depuis
devenue le nom habituel des disciples de La Révélation
d'Arès qui assument de leurs deniers, gérés par L'Œuvre
du Pèlerinage d'Arès (Association Loi 1905) l'entretien et le
service du Pèlerinage.
Ne formant pas une religion, mais un mouvement spirituel
libérateur, les Pèlerins d'Arès ne sont pas jaloux de leur
sanctuaire. L’Esprit (33/4-8) de La Révélation
d’Arès est d'ouverture. Apôtres de la renaissance de la Vie
(24/5) en eux-mêmes par la pénitence et dans le
monde par la moisson de pénitents, ils accueillent tous
les hommes d'amour, de pardon et de paix,libres de tous préjugés, pour qui n'existe qu'une
Vérité, c’est que le monde doit changer (Révélation
d'Arès 28/7).
Où êtes-vous reçu ?
Vous entrez dans les locaux du Pèlerinage
par la petite porte du 46, avenue de la Libération à Arès.
Vous entrez dans la maison face à vous, qui est la maison où
apparut Jésus en 1974, qui y dicta, au Nom du Père, L'Évangile
Donné à Arès (Première partie de La Révélation
d'Arès) et vous entrez. Cette maison ne se visite pas — Tu
ne feras pas de ce lieu un sanctuaire (40/2), dit Jésus
—, elle n'est qu'un lieu de passage pour aboutir, plus loin, à
la chapelle où le Père parla en 1977, mais si vous êtes un
nouveau pèlerin ce lieu de passage sera votre première étape où
la sœur ou le frère d'accueil vous donnera toutes les
indications nécessaires. (voir ci-dessous : Informations utiles)
Quels livres sont-ils mis à votre
disposition ?
La Révélation d'Arès constituée de
L'Évangile Donné à Arès (1974) et du Livre (1977),
la Bible (traduction TOB) et le Coran (traduction de D. Masson).
Les autres sortes de révélation, vu leurs diversité et
imprévisibilité, ne sont pas disposées dans le hall de prière.
Toutefois, tout pèlerin peut apporter les livres dans lesquels
il est accoutumé à prier.
Prière libre. Aucune cérémonie ou rituel.
Seuls le respect et la discrétion sont
demandés aux pélerins. Le Vrai (xxxiv/1-4) s'épanouit
comme les fleurs de printemps partout où le Souffle s’exhale
(2/14) et où l'humain n'a d'autre intention que le Bien.
Le salut n’est pas donné par les mots, qui ne sont que
des aide-mémoire, mais par la pratique du Bien ou
pénitence (30/11), dont le pèlerin, quelles que
soient ses habitudes de foi, vient à Arès ranimer le Feu.
Le fidèle d'une religion, juif, chrétien, musulman ou autre, est
parfois étonné de la latitude qui lui est laissée de prier comme
il veut autant que du bonheur qu'ont les Pèlerins d'Arès de
partager avec lui leurs habitudes de piété (la tunique, les
pieds nus, etc.), quoiqu'ils ne l'y contraignent pas. C'est
parce qu'il ne perçoit pas tout de suite que le Pèlerin d'Arès
n'est autre qu'un homme ou femme de bien, un pénitent
sans religion qui ne différencie pas entre eux tous les pénitents
sur terre, quelles que soient leurs métaphysiques personnelles.
Les Pèlerins d'Arès sont eux-même divers. Il y a ceux qui ont
choisi d’appartenir au petit reste et qui s’appliquent
strictement à la mission spécifique du témoin ou prophète
de La Révélation d’Arès, mais qui ne se croient pas pour
autant supérieurs. Il y a ceux qui, à des niveaux différents et
pour des raisons variées, suivent des sentiers moins
stricts. Dans tous les cas, cependant, La Révélation d’Arès
ramène la foi à la quête du Bien, à la renaissance de l’image
et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27) au
fond de chaque créature qui s'est mise à aimer (2/12,
25/2-7, 27/4, 28/10-15), parfois même trop (12/7)
s'il le faut, à pardonner (12/4), à faire la paix
(xxv/11, 13/8, 15/5, 28/15, 36/17), à retrouver l'intelligence
(32/5)spirituelle et à se rendre libre (1/10)
de tous préjugés. Voilà comment l’homme fera se lever le Jour
(31/8) du bonheur (36/23). Ce qui rassemble les
Pèlerins d’Arès, ce n’est ni un registre, ni un dogme, ni un
signe visible ; c’est la puissante conviction que le Bien
seul vainc le Mal, crée l'âme et sauve
l'individu comme le monde.
Où et quand a lieu le Pèlerinage d’Arès
a-t-il normalement lieu ?
L'été à Arès en France (33740,
Gironde),
46, avenue de la Libération,
Trois périodes :
du 21 juin au 4 juillet,
du 12 au 25 juillet,
du 2 au 15 août.
Pendant les trois périodes, la Maison de la Ste-Parole (où se
manifesta le Créateur en 1977) est ouverte
lundi, mardi, mercredi et jeudi de 18h à 21h
vendredi de 08h30 à 11h30,
samedi, dimanche ainsi que les 14 juillet et 15 août (sauf
s'ils tombent un vendredi) de 17h30 à 21h,
Chaque pèlerin prie et/ou médite librement sans déranger les
autres.
Informations utiles :
À l’entrée, on ne demande ni son nom, ni sa religion au nouveau
pèlerin. On lui pose seulement deux questions : "Croyez-vous
que La Révélation d’Arès, la Bible et le Coran viennent
du Créateur ?" et "Aimez-vous tous les hommes et leur
pardonnez-vous leurs offenses ?"
S’il répond oui aux deux questions il est accueilli par des frères
ou sœurs qui lui rappellent le sens de La Révélation d'Arès et
du Pèlerinage d’Arès.
S’il répond oui à une seule des deux questions, il est accueilli
de façon plus attentive.
S’il répond non aux deux questions, on lui pose une troisième
question : "Pensez-vous que quelque chose de spirituellement
important et respectable s’est passé sur ce lieu ? Venez-vous
pour y méditer et respecterez-vous la paix et les habitudes de ce
Pèlerinage ?"
S’il répond oui à cette question, il sera reçu de façon
particulièrement attentive et explicative par les frères et sœurs
d’accueil avant d’être accompagné jusqu’à l’exèdre, qui est
l'antichambre de la salle de prière.
S’il répond non, on regrettera de ne pas pouvoir le laisser
entrer.
Que savoir, si vous voulez devenir membre du petit reste (24/1)
?
Il n'existe ni registre, ni fichier central, ni rite ou conditions
d'admission dans l'Assemblée de ceux qui croient dans La
Révélation d'Arès, parce que, par principe, ce seront à
terme, au Jour où il n'y aura plus ni jour ni nuit,
où la Lumière couvrira tout (31/8), tous les Enfants
(13/5) du Créateur, tous les hommes de Bien. De ce fait, on ne peut distinguer que deux sortes de
disciples de La Révélation d'Arès : Ceux du petit
reste — les Pèlerins d'Arès que le témoin
orthographie avec un grand P — et tous les autres, le grand
melting-pot des pèlerins d'Arès petit p. Les uns et les autres
étant de toute façon des pénitents, le salut n'est
pas plus garanti aux uns qu'aux autres, car qui peut savoir
qui est sauvé, qui n'est pas sauvé ? (11/3).
Les Pèlerins d'Arès du petit reste sont les seuls
définissables, parce qu'ils comprennent La Révélation d'Arès
et la mettent en pratique comme le prophète aussi
strictement qu'ils peuvent. Les autres comprennent La
Révélation d'Arès et la mettent en pratique de manières
nombreuses et diverses. Mais tous, Pèlerins d'Arès et pèlerins d'Arès, sont
radicalement différents des croyants traditionnels, qui cherchent
leur salut dans les dogmes, lois et préjugés d'une
religion. Le Pèlerin d'Arès comme le pèlerin d'Arès est une
conscience libre (1/10). Il contribue au salut ou changement
du monde (28/7) par sa pénitence (pratique de l’amour,
du pardon, de la paix, de la libre
intelligence du cœur) et par sa continuelle moisson
de nouveaux pénitents. Sa foi est conscite
(xxii/14), c.-à-d. basée sur la seule conscience que La
Révélation d'Arès explique toutes les Écritures
historiques encombrées de livresd’hommes (35/12).
Pèlerins d'Arès comme pèlerins d'Arès concourent à la renaissance
du christianisme originel du Sermon sur la Montagne (Matthieu
ch. 5 à 7).
Le Feu de la simple vie spirituelle, qui est la
quête du Bien,
voilà ce qu'on vient ranimer au fond de soi à Arès pendant le
Pèlerinage, quand il peut avoir lieu.
Le héros de La Révélation
d'Arès (xxxv/4-12) n'est pas le sauveur
occasionnel ou ponctuel des folklores ou de l'Histoire. L'héroïsme
arésien n'est pas l'extraordinaire d'un exploit, mais
l'ininterrompue, humble et invisible pénitence. La
force du héros arésien est dans la permanence,
antichambre de l'Éternité. Le pénitent normal est inconstant,
variable, ce qui, vu l'effort considérable qu'exige
la pénitence, ne rompt ni l'âme
qu'il s'est créée ni sa participation au changement du
monde (Rév d'Arès 28/7), parce qu'il se
ressaisit régulièrement.
Le héros, lui, est le pénitent
absolu, non l'humain parfait, quasi impossible puisqu'il est pécheur,
mais celui dont la pénitence et le travail à la moisson
ne cessent jamais, l'humain armé de l'infaillble intention de se
prolonger sans fin comme la Vie (Rév d'Arès 24/3-5)
est sans fin. La pénitence du héros se
poursuit dans la consciente incapacité humaine de concevoir
l'idée de l'infini. Cette antinomie révèle le héros. Il demeure que le héros selon La
Révélation d'Arès est un pénitent
et moissonneur ininterrompu, mais mesuré,
patient, intelligent, pour qui il ne s'agit pas de
briller, mais de durer de génération en génération (24/2)
pour gagner la bataille du Bien à jamais, parce que le
temps n'existe déjà plus pour une âme bien
faite.
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Le héros arésien n'est ni Samson ou Judith de la Bible,
ni Siegfried de l'Edda Poétique ou Dankwart des Nibelungen, ni
Jules Vallès, l'héroïque journaliste de la Commune (1871). Leur
bravoure n'eut d'éclat que provisoire, parce qu'ils ne sauvèrent
pas l'humanité du Mal à jamais. Samson armé d'une mâchoire d'âne
met en déroute mille Philistins ; plus tard prisonnier, les yeux
crevés, il ébranle les colonnes du temple de Dagon qui s'écroule
sur ses ennemis, mais les malheurs des Hébreux ne
s'arrêtèrent pas là. Judith décapita le général Holopherne et
sauva Bethulia de l'attaque babylonienne, mais les épreuves des
Juifs ne n'arrêtèrent pas là. Dankwart, chevalier d'une force
supérieure tua Galpfrat, Siegfried tua le dragon Fafnir et Jules
Vallès, superbe communard, défia le pouvoir qui le condamna à mort
par contumace et les épreuves de ceux qu'il défendait
continuèrent. L'Histoire est ainsi pleine de héros qui jamais
n'apportèrent sur terre de Bien définitif.
Le héros arésien se range dans une lignée à peine
amorcée, mais qui sera très longue, de générations pénitentes
d'apparence modeste, voire même fragile, mais recelant une force
de foi volcanienne. Le héros est mû par l'insaisissable
et Puissante Volonté (Rév d'Arès 12/4) de la Vie
(24/3-5) qui — c'est le Fond des Fonds (xxxiv/6)
de La Révélation d'Arès — commence de recréer le très
petit noyau de l'Univers qu'est la Terre sans égard au temps
nécessaire. Le Dessein est simple quoique gigantesque :
Réinstaller dans l'humanité le Bien définitif par l'amour
après des millénaires de mal.
Dans cette perspective, contrairement au héros traditionnel, le héros
arésien ne doit pas s'exposer ; avec réalisme il doit rester prudent
(35/10), parce qu'il ne s'agit pas de briller un moment ;
il s'agit de durer sans fin. Le renouveau spirituel ne commencera
pas comme une héroïque tragédie : Ni croix, ni arène, ni martyre !
Le héros arésien n'est pas une victime, mais un
créateur. Pas de mythe fondateur, mais une histoire aussi douce et
ordinaire que celle de Ruth. Notre mission n'est pas une épopée,
mais un chantier lent et intelligent, car on ne peut
donner au monde conscience de lui-même par des coups d'éclats,
mais par une lente œuvre de persuasion. Le pénitent et moissonneur
est fait de la chair même de ceux et celles auxquelles il
s'adresse ; il est leur double ; c'est précautionneusement, parce
qu'il est aussi fragile que ses doubles, qu'il s'élève au-dessus
de la fadeur et des déceptions du quotidien.
Il en ira du commencement du changement du monde (Rév d'Arès
28/7) comme du commencement lent et discret de toute vie.
Sur le sentier de l'amour, du pardon,
de la paix, de l'intelligence libre de
préjugés ne défilent pas de fanfares. Certes, des circonstances
inordinaires peuvent, un jour, amener le pénitent-moissonneur
à crier le Feu de sa foi à un moment fatal : "Plutôt
mourir debout que vivre à genoux sous le Mal," mais ce sacrifice
ne doit jamais être recherché, parce que le Père a besoin d'hommes
pour sauver les autres hommes et chacun doit s'épargner autant
qu'il peut. Donner sa vie pour que nos frères
humains finissent par ne plus mourir, et être heureux, demande la
mesure que recommande La Révélation d'Arès (7/6-7).L'amour sans grandes orgues ni tambours ni trompettes
prime toujours sur les moyens.
"Si Dieu existe, comment peut-il tolérer la souffrance des
innocents ?" s'écrie Ivan Karamazov (Dostoïevski "Les frères
Karamazov"). Ce raisonnable cri des athées s'entend, parce que la
religion a fait croire que Dieu avait une oreille tendue vers le
monde et qu'Il pouvait être appelé au secours, alors qu'il n'y
répond jamais. Si l'on lit attentivement La Révélation
d'Arès, on apprend que Dieu n'est pas sourd aux propos de
Ses Enfants (Eév d'Arès 13/8), mais qu'Il les laisse
librement décider d'eux-mêmes et de leur race. L'homme
est libre (10/10) ; autour de cette réalité pivote tout
le problème humain. La Justice divine existe, mais Elle
ne se manifeste pas dans le monde, parce que l'homme ne peut La
demander au Dieu-Dieu sans la demander simultanément au
Dieu-Homme. L'homme a oublié qu'il est co-créateur du monde, image
et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27). En
bref, l'homme est Dieu, mais n'est pas Dieu sans Dieu. Adam
(2/1-5, vii/1-6) a brisé l'Un, la Vie ; il s'est
isolé sur sa petite planète. Il ne redeviendra Dieu qu'avec
Dieu ; il doit se résigner à l'abandon total de son
orgueilleuse indépendance, de sa "glorieus" autosatisfaction.
C'est pourquoi notre héroïsme est humble par excellence.
Le héros a compris qu'il n'est qu'un Dieu escamoté,
rejeté comme le Père, mais aussi palpitant que la Vie
(24/3-5), et s'il peut sans bruit finir par
faire réapparaître le Bien, c'est parce que le Père put
en des temps immémoriaux faire apparaître la Création sans bruit.
Tandis que le héros historique est une sorte de sportif aux
exploits exceptionnels et chantés, le héros est un vrai
Dieu retrouvé sur terre.
Annonce sur RTL :
"Mars 2020. Sous certaines conditions [être catholique, mais
pas juif, musulman ou pèlerin d'Arès], l’Église Catholique
accorde l'indulgence plénière, le pardon total des péchés, aux
croyants frappés par le nouveau coronavirus Covid-19."
François, je sais que tu surveilles tes
mots, car c'est par eux que ta curie te contrôle, mais que ta
pensée peut être différente, si tu penses à tous les humains
sans discrimination.
Mais tu n'absous personne, prends garde ! (Rév
d'Arès 30/15).
Seule la pénitence vainc le péché,
qu'importe ce que croie ou ne croie pas le pécheur.
Quiconque aime, pardonne, fait la paix,
réfléchit avec cœur et libre de tous préjugés, est
sauvé et contribue à changer le monde en bien.
François, mon frère, avec toi, premier de la plus belle
récolte (14/3), nous pouvons amorcer une nouvelle
civilisation : la civilisation du Bien (Rév d'Arès
12/3, xxxiii/11, xxxviii/3) ou de la Vie (24/3-5).
Attarde-toi à des manières religieuses inutiles, si tu ne peux
pas faire autrement, mais aide-nous à avancer. Même si
nous Pèlerins d'Arès sommes rares encore, même si le changement
est encore à peine discernable depuis Jésus et Mouhamad (je ne
dis pas depuis la Bible et le Coran, que La Révélation
d'Arès ne cite pas), inaccomplis, quelque chose
bouge depuis la Parole d'Arès, la trace d'une
civilisation capable d'écraser la Bête (Rév d'Arès 22/14)
se dessine.
Il faudra quitter la civilisation du plus fort, de son dogme ou de
sa loi, et restaurer la civilisation du Bien.
La pénitence (Rév d'Arès 30/11) est la houe
(xvi/17, xxx/7, xxxvii/12) sur le seul terrain de la
renaissance du Bien.
Le Bien est au-delà de tout ce que ce monde de mal, qui
rétrécit l'esprit et fait de l'homme un captif, peut appréhender
aujourd'hui, mais l'homme n'accède pas au Bien par la Miséricorde,
même si elle existe aussi (4/2, 8/7, 12/11, 16/15), ni
par la Grâce, les sacrements (superstitions, 21/1) ou
les prières, mais par sa pénitence.
S'évader de l'actuelle condition humaine, si éprouvante pour
beaucoup d'humains, voilà l'objet du Sermon sur la Montagne
(Matthieu 5 à 7) et de La Révélation d'Arès !
N'importe qui, croyant ou non, peut approcher le Bien par
l'amour et plus il en approchera, plus il sera Un
(Rév d'Arès xxiv/1) avec le Bien qui ne
fait qu'Un avec la Vie, le Père, Dieu ;
le Bien est la Déité dont Maître Eckhart eut l'intuition
ainsi que d'autres spirituels avant lui.Le Bien
n'est pas altérité, n'a pas d'ipséité, il est amour et paix
absolus, il est humanité comme Enfant (13/8) du Père
de l'Univers (12/4), image et ressemblance du Créateur (Genèse
1/26-27). Le Bien fait de l'homme le co-créateur
de lui-même. C'est le Bien qui en l'homme est miracle,
quand il y a miracle sur cette Terre ou hors d'elle, car l'âme
qui vit après la mort, mais oui, est miracle. Plus l'homme s'approche du Bien, plus il s'éloigne
de la Bête (Rév d'Arès 22/14) dont Adam a
revêtu la peau (2/1-5, vii/7-16). C'est quand l'homme
échappe à l'esclavage des systèmes qu'il retrouve son propre être,
proche de l'Être, mais pour l'heure il a rarement conscience de
cette possibilité. Nous devons, frère François qui est à Rome,
multiplier les humains conscients de cette possibilité. Tout
humain ré-avoisine le Bien, quand son je redevient nous
ou même quelquefois Il (Dieu), même si ce n'est pas constant parce
que l'humain charnel est toujours dans le temps (12/6),
donc inconstant. Il passe ainsi le premier barrage vers ce qu'il
croyait inaccessible ; par l'amour il perce le barrage.
Il découvre alors que tout ce qu'il croyait insaisissable est
saisissable ; il découvre que l'Univers n'est pas
vraiment hors de sa portée. Je m'y envolerai bientôt quand mon
cœur s'arrêtera de battre, même si le Jour (31/8) où la
chair sortira du temps est, quant à lui, encore
très loin. L'Univers est Tout et le Tout est plus que
ses parties, il est la Vie qui anime Tout dans la paix :
éléments chimiques, gravitation, lumière, vie biologique.
Je suis un être fini et relatif qui ne peut que sentir l'infini et
l'absolu, mais je sais, puisque l'Appel d'Arès le dit, que je peux
m'évader de cet enfermement. Pour l'heure je ne peux pas contenir
tout Dieu, l'Incommensurable, mais par l'amour je lui
donne de moi pour être un peu d'Un avec Lui, je
m'approche de Sa Réalité absolue, je découvre qu'il n'est pas une
Personne, mais la Vie. Je La frôle. Elleest
infiniment proche tout en étant infiniment lointaine. Ma pénitence
rend cette distance supportable.
Frère François, qui est à Rome, revenons à nos moutons ! Assez de
métempirique ; la métaphysique, quand elle quête la vérité ultime,
devrait être muette, parce que ce qu'elle veut dire est au-delà
des mots, tout comme Ce Que le Père veut nous dire est au-delà des
mots. Mais nous, mon pauvre François, nous devons tirer comme des
mûles la charrette de la parlure. Avec des mots formulés,
François, tu envoies à ceux de tes ouailles que tue le coronavirus
(pourquoi pas ceux que tuent le cancer, le diabète, l'infarctus du
myocarde, le suicide, la vieillesse, etc ? passons !) l'absolution
: "Dominus noster Jesus Christus te absolvat et ego auctoritate
ipsius te absolvo, etc.," et moi aussi avec des mots, mais pas
formulés, j'essaie d'habiller mes frères humains de la Pensée de
la Vie. Tu es encore, François, dans la civilisation de
la formule comme l'est la politique (elle appelle ça la loi). Je
suis déja dans celle du Bien Vivant.
Il semble que la civilisation dominante brigue l'immortalité ;
pour elle la mort est erreur, le péché. Nous sommes dans la
civilisation inverse, celle des mortels conscient que le péché
cause la mort. C'est peut-être, François, le point où nous sommes
au coude à coude contre le matérialisme qui n'a rien compris à la
nature humaine.
Contre Covid XIX, roi-virus récemment couronné, les puissants de
quelques pays, France comprise, sont "entrés en guerre". Ces
puissants voient leurs sujets comme de potentiels éternels qu'ils
doivent abriter d'une mort vue comme scandaleux accident. Sans
doute considérés comme ne pouvant pas mourir d'autre chose que de
Covid-19, les citoyens sont emprisonnés au fond de leurs
appartements et maisons comme on compressait autrefois dans des
boîtes les pieds des Chinoises pour qu'elles soient plus belles.
Soudain privés de liberté et par là même de vie, certains de ces
confinés s'interrogent. Ils croyaient que le monde suivait
l'irrésistible voie du progrès et de l'amélioration de la
condition humaine, ils découvrent qu'il suit la voie de la peur ;
certains d'entre eux découvrent même ce que la masse n'a pas vu,
c'est que vaincre le Mal commence par vaincre la peur du Mal et
particulièrement la peur de la mort.
La peur de mourir pour préserver la vie charnelle de toute façon
très courte marque la civilisation dominante, que ses illusions
vont éteindre. Cette peur-là, notons-le, est récente en France ;
notre pays n'a pas perdu depuis longtemps son roman national,
longtemps celui d'impavidité face au malheur, à la souffrance et à
la mort.
Le courage de mourir pour rejoindre la Vie oubliée de la
masse, marque la civilisation qui s'annonce.
François, nous commençons d'apercevoir la charnière de deux
civilisations. Votre Église est apparemment vaste et forte encore
et nous nous sommes tout petits et faibles, mais dans la lutte
contre le matérialisme épais qualité et spécificité vaudront la
taille. Tôt ou tard, vous ne pourrez pas vous passer de nous.
Pour le matérialiste ce qui se passe entre naissance et mort est
tout, la mort est la fin, le mur au-delà de quoi l'homme ne va
pas. La peur de la mort du matérialiste est une sorte de peur du
vide, qu'il recule le plus loin possible, quitte à perdre le sens
de l'infini et de l'éternel, auxquels il ne croit pas d'ailleurs.
Toutefois, certains que confine la loi flairent un défaut
systémique : La vie est toujours trop courte pour réaliser le rêve
d'un monde heureux. Les matérialistes ne réalisent jamais que rien
d'idéal n'est réalisable en ce monde de péché, que la Vérité
est ailleurs, que l'homme n'est pas limité par son cerveau, sa
peau, ses os, mais qu'il est le décideur de la transcendance, de
l'invisible immortalité qui fulgure pourtant en lui comme l'arc,
la décharge entre deux pôles : Bien et Mal,
l'universelle et impérissable puissance créatrice de l'Étre allant
toujours vers le Bien. Notre vie de tribulations n'est
que le champ de bataille où s'affrontent Bien et Mal. Rousseau a écrit : "Je sais ce qu'est un Français, un
Anglais, mais pas ce que serait un homme universel." Nous Pèlerins
d'Arès savons ce qu'est l'homme universel, l'Enfant (Rév
d'Arès 13/8) du Père de l'Univers (12/4). Ce
n'est ni un Juif, ni un Chrétien d'Église, ni un Musulman, c'est
l'homme bon, roi de lui-même, qui n'a pas besoin de roi noir
ou blanc au-dessus de lui. L'homme bon, que nous disons
pénitent, roi de lui-même, ne dépend plus que de l'Un,
du Tout, de la Vie, et c'est à cette seule condition
qu'il retrouve toute sa puissance contre le Mal, qu'a déchaîné
l'ancêtre Adam. François, catéchise et distribue tes sacrements si tu veux,
mais n'oublie pas que ce n'est pas ce que tu crois, mais que c'est
ce que tu fais, qui sauve. Dans ce domaine, ne penses-tu pas qu'il
y a beaucoup à faire ensemble ?