La mesure et la douceur ont disposé les
bans du grand conseil de Mes Assemblées ;
Je l'attends sur Ma Montagne Sainte (Rév d'Arès 25/9). Le Saint, Sa Paix se plante pour longtemps (Rév d'Arès
xxv/11).
Mais rien de tout ça n'est encore arrivé, parce que l'homme a
été fait cocréateur terminateur d'une Terre qui attend toujours
qu'il en parachève la création (Genèse 1/28-29). Au
lieu de clore la Genèse terrestre pour en faire un critèrium du
Bien, l'homme s'est arrêté à une
façon grossière de vivre et de jouir de son existence et de
déclarer que toute autre perspective de vie est déraison. Ainsi
le Bien attend-t-il toujours de régner. L'écho
(Rév d'Arès 33/10) de notre mission est encore trop
faible pour réveiller les hommes, mais ils
l'entendront tôt ou tard.
C'est à ce point de la création inachevée qu'on perçoit l'abyssale
différence entre nous et la religion :
La religion prétend clos le Dessein du Créateur, de
sorte qu'il ne Lui reste qu'à dire à l'homme : "Fais ceci et
crois cela maintenant et le paradis éternel te sera donné !" En
conséquence, la religion fixe des croyances et des règles dont le
salut éternel est censé dépendre dans une Création supposée
achevée. Faux. Le Bien est en dormition.
À Arès Dieu dit à l'homme en substance : Je suis hors du
temps, tu es dans le temps (Rév d'Arès 12/6),
mais tu as utilisé ce temps pour installer le péché (2/1-5).
Cesse de pécher, reprends ta tâche de co-créateur,installe
le Bien. Mon Dessein a pris tant de retard que
quatre générations ne suffiront pas (24/2) pour
parachever la Genèse terrestre, mais c'est encore possible.
Depuis le jour où, en 1975, muni de tracts
ronéotypés, je fus le premier à aller par les rues annoncer La
Révélation d'Arès, notre mission n'a pas cessé d'appeler
l'homme et le monde à changer (28/7, 30/11). Tout comme le Sermon sur la Montagne reste
inappliqué depuis deux mille ans, notre message reste pour l'heure
sans réalisation sociale en dehors des assemblées de
Pèlerins d'Arès.
Mais nous ne sommes pas inécoutés.
Des mots et des concepts typiques de La Révélation d'Arès
ont très clairement apparu dans des discours politiques, des
homélies religieuses, des essais philosophiques, des éditoriaux et
dans les conversations. C'est la preuve que l'imperméabilité du
monde à la Parole d'Arès n'est pas aussi définitive que les
sceptiques et les incroyants le pensent et le déclarent.
Si nous pénitents et moissonneurs restons
largement ignorés du grand public, c'est bien sûr parce que ce
monde, scandalisé de toutes parts (Rév d'Arès
28/3-4), est tombé dans le scepticisme, mais aussi parce
que, contrairement à ce que font tous les proclamateurs publics
(religieux, politiques, économiques, etc.) nous ne nous
posons pas en instaurateurs licenciés ou propriétaires du Bien
; nous n'en sommes que les humbles rappeleurs. L'humble parleur
(xLix/5) est tout à la fois pillé et
désavoué, mais si par impatience, pour éviter d'être ainsi
diminué, il déviait de l'humilité du Vrai, il
abandonnerait une fois de plus l'humanité au bouddhisme d'Asoka ou
des généraux birmans, au christianisme de Constantin ou du
Président Bush, à l'islam de Tamerlan ou de Daech.
Le Bien absolu est jugé non-viable et aurait pour cette
raison disparu. Disparition et inviabilité sont fondus dans le
bronze de la statue du Rêve, seule imaginaire déesse acceptée,
pour nulle autre raison qu'esthétique, au centre de la citadelle
du monde (Rév d'Arès 13/7-8). Sans même y réfléchir une
seconde, le quidam n'importe où dans la citadelle du
monde estime inenvisageables la pénitence,l'amour
pour tous les hommes, le pardon de toutes les offenses,
la paix en toutes circonstances, l'intelligence
spirituelle libre de tous préjugés. Au pire, il les
tient pour aussi irréels que fées et farfadets, au mieux pour
irrestaurables.
Or, le Bien n'est pas impotentiel
; il dort ; c'est le Message de La Révélation d'Arès.
La dormition du Bien fera-t-elle de
la Parole d'Arès comme elle l'a fait de l'Évangile Palestinien une
parenthèse ? Nous avons accepté la folle tâche de répondre : Non !
Si la Vie nous a donné La Révélation d'Arès,
c'est parce que n'est pas fatale, la perspective de l'Enfant
(Rév d'Arès 13/8) du Père, déjà tombé en braise, de devenir
cendre dans le péché des péchés. À peine commencée,
l'évangélisation du monde sera longue, mais n'est pas impossible ;
c'est la Vie même Qui le dit. Paix, mesure et douceur, ce trio et la réalité forment
une paire d'opposés dans le cerveau du bouc ou du chien
(Rév d'Arès x/5-12) qu'est l'homme d'aujourd'hui. Pénitence
pour le bouc ou le chien n'est que nébuleux
rêve nocturne qui secoue le corps endormi, mais dès le réveil la
solide réalité resurgit : touffe d'herbe ou nonosse. C'est
seulement chez l'épi mûr, l'être au fond de qui l'image
et ressembance (Genèse 1/26) ne sont pas encore totalement
invisibles, que perce même vaguement la reconnaissance du Bien
et de son pouvoir de changement. Le Bien
pour l'épi mûr, c'est l'inexpliqué ou l'inexplicable qui
s'explique soudain. Soudain, une expérience s'avère pour lui
jouable : la foi. La foi est une réalité aussi absconse que le
grand amour romantique. Je m'explique : Si j'aime les frites
j'aime toutes les frites : les croustillantes, les molles, les
grosses, les petites, les longues, les chips, les rissolées, etc.,
mais pourquoi n'aimé-je romantiquement que mon épouse depuis
cinquante-deux ans ? Parce que cet amour est du domaine de
l'intemporel, il n'est pas loin d'être hors du temps (Rév
d'Arès 12/6) ; par là il me permet de dépasser mon
animalité, d'être un homme.
À présent sur terre il n'y a ni paix, ni mesure,
ni douceur, mais nos apôtres rappellent sans relâche aux
terriens qu'ils ont le pouvoir d'incliner le monde au Bien,
de normaliser l'amour. Pour l'heure, les terriens sont
sourds sauf quelques rares. Mais nous finirons par trouver, tôt ou
tard, ceux qui changeront le monde (Rév d'Arès 28/7) ; des
générations de Pèlerins d'Arès chercheront sans relâche des
apôtres à ajouter au petit reste (24/1). L'insignifiance
où l'on nous cantonne n'est qu'une idée fixe de l'Histoire. Soyons
patients ! Du Père l'Œil s'ouvre (xxxvii/7),
les hommes Le verront un jour.
L'amour, le pardon, la paix, l'intelligence du cœur libre
de préjugés pour l'heure ne se pratiquent que dans des
petits groupes. Les Pèlerins d'Arès en forment un parmi d'autres
connus ou inconnus. Ce monde ne croit pas au Vrai
ou Bien que rappelle La Révélation d'Arès.
Dans ce monde le Vrai ou Bien est remplacé par
la loi, mais il n'est pas mort ; le Bien dort. Il se
reconnaît au fait que l'Écriture, que par ci par là la
vraie Parole ponctue, aussi rare que le coquelicot blanc, ne cesse
pas d'être interprétée et réinterprétée. La foison des "maîtres à
penser", des livres et des cénacles en fait preuve. Mais pour le
moment ces œuvres dorment sur le papier, ne peuvent pas changer
la vie (Rév d'Arès 30/11), parce que la base
référentielle est décomposée (16/12, 35/12), tarée (2/12).
La Révélation d'Arès et l'enseignement de son témoin
reconstituent cette base.
Vous êtes P(p)èlerin d'Arès ici et
maintenant.
Un ici sans limites, un maintenant sans fin.
Vous n'êtes certes qu'un point sur la longue ligne de l'histoire
spirituelle, parce que la vie humaine est brève,
quelqu'impression on ait de sa lenteur quand on est jeune, mais
vous portez en vous l'éternité quand vous êtes entré en
pénitence.
Le point que vous êtes sur la ligne de l'histoire spirituelle
depuis Adam est d'une immense importance.
Vous préparez ici et maintenant le grand retour à la Vie,
la Vie éternelle, pour vous sans nul doute et pour le
monde peut-être si un petit reste (Rév d'Arès
24/1) de pénitents devient assez fort pour le changer
(28/7) avant qu'advienne le péché des péchés (38/2).
____________________________________
J'ai 90 ans. Mon cœur de chair ne
battra plus longtemps et je suis à présent plus conscient que
jamais que ma vie de sang et d'oxygène a été brève. Voilà bien le
drame de la vie de pécheur ; elle est trop courte pour s'accomplir
entièrement. De nombreuses générations doivent suppléer à cette
brièveté et c'est là le danger de disjonction ou dislocation de
l'idéal initial. De là l'importance d'un petit reste (Rév
d'Arès 24/1, 26/1) restant toujours fidèle.
Mon enfance, ma jeunesse, c'était hier.
Les millénaires aussi sont courts : Jésus vécut-il y a 2.000 ans ?
Mais si je divise 2.000 par 90 (mon âge) j'obtiens 22. Jésus vécut
voilà seulement 22 vies comme la mienne avant aujourd'hui. Jésus
de Nazareth c'était quand ? Avant-hier. Nous, gens modernes,
avons la petite manie de confondre le progrès technique avec le
progrès humain, presque insignifiant.
J'ai 90 ans, mais si je fais pénitence
(Rév d'Arès 9/1, 10/6, 33/32) sans désemparer ici et maintenant,
ma vie ne finira pas. Elle attendra dans l'éternelle Lumière
(33/32) le Jour (31/8) qui viendra, si
le petit reste que je rassemble (24/1) ne
perd jamais patience dans la mission que je lui fixe.
L'homme n'a pas évolué depuis les jours de Noé, d'Abraham, de
Moïse de Jésus, de Mouhamad.
Le Père dispensa Sa Parole il y a quarante-six ans à Arès, France,
comme Il l'avait fait auparavant en de nombreux endroits, mais
cette fois j'affirme que Sa Parole est éditée sans déformations,
ni césures, ni ajouts. La Révélation d'Arès est la
Parole pure. Qu'on n'écoute ni ne lise ceux qui diffusent d'autre
version que celle que j'ai scrupuleusemet éditée. La Vie
ne fonde pas de religion, pas de loi autre que la Loi qui
sera (28/7-8), qui n'est autre que la naturelle modalité de
l'éternelle Vie elle-même, de l'Amour donc.
J'ai 90 ans, mais tout en m'étant beaucoup
démené, je n'ai rassemblé qu'un petit reste modeste et
la mission que j'ai mise en place n'est pas encore trè étendue.
La mort c'est ici et maintenant aussi, mais cette proximité même
débouchant sur le salut, ne doit jamais être vue comme
discontinuité.
Le Père ayant fait de moi, homme de chair, un prophète
pour un monde de chair, la mort sera la fin de ma chair,
et c'est seulement ce que j'aurai fait et ce que mes compagnons de
foi auront fait ici et maintenant dans la chair qui
déterminera ce que feront, s'ils le font, les humains de chair
futurs pour que le Jour (Rév d'Arès 31/8) se lève.
Que ceux et celles qui vivront après moi restent conscients, comme
j'en suis conscient, que le changement du monde (Rév d'Arès
28/7) ne se fera que par des chairs humaines
actives, éducatives, créatives, de génération en génération
(24/2) jusqu'au Jour du Père et que, même les
miracles du Père et l'aide surnaturelle des légions d'anges
ou de saints (31/6, 37/7) ne concerneront que la chair
en raison de sa faiblesse immense (36/5).
La génération dont parle Jésus (Rév d'Arès 24/2)
n'est pas celle des démographes qui appellent génération le cycle
de renouvellement d’une population adulte apte à se reproduire,
soit environ 25 ans. La génération dont parle Jésus est
différente ; c'est l'ensemble des humains vivants unis par La
Révélation d'Arès quel que soit leur âge. Autrement dit,
nous P(p)èlerins d'Arès vivants, jeunes ou vieux, formons tous
ensemble une génération. Nous voyons ainsi qu'une
valeur générationnelle est relative ou paramétrique et que le temps
sera long, indéterminable, jusqu'au Jour (31/8). Donc,
pas de découragement, pas d'impatience !
Mais qu'importe le temps (Rév d'Arès 12/6). Si nous ne
supportons pas la longueur du temps, nous deviendrons
impatients et nous voudrons accélérer le mouvement de Salut
en commettant les mêmes erreurs que ceux qui ont fondé des
religions ou des églises, qui ont en fait tout stoppé et qui ont
même reculé. Le sentier par lequel nous atteindrons les
Hauteurs est la pénitence. La pénitence
est la seule voie de salut ici et maintenant. Un ici-et-maintenant
désormais pour nous perpétuel. Il ne cessera plus. Notre action
très simple : amour, pardon, paix, intelligence du cœur
libre de tous préjugés est déjà parfaite en soi, n'a
besoin d'aucun substitut ; comme nous vivons notre foi nos
descendants vivront la leur dans la même simplicité.
Par la pénitence nous atteindrons un double but : Nous
battrons le péché (Rév d'Arès 28/12) et nous retrouverons
la Vie (24/5). Cette simplicité est la marque même du Père.
La culture, la langue, la nourriture, le comportement n'ont rien à
voir là-dedans et ne sont, du reste, que provisoires, puisqu'au Jour
du Père, Jour des retrouvailles de la Vie avec
la vie, Jour où l'Un (xxiv/1) réapparaîtra,
nous vivrons autrement que nous survivons aujourd'hui pendant
quelques misérables décennies. Mais nous nous devons déjà, en
intention, précéder ce Jour en considérant que la
présence du Père est déjà en nous, qui sommes Ses Image et
Ressemblance (Genèse 1/26), qui savons que Sa Présence
n'est pas liée au temple, à la prière, aux
sacrements qui sont superstitions (21/1), aux lois
religieuses, etc., puisque nous sommes déjà porteurs du germe
de la Vie. Le baptême religieux n'est pas un
sauvetage de l'âme, ce n'est que l'eau dont
baptisait Jean(-Baptiste) (20/3), le Baptême est
un engagement personnel à la pénitence (20/7-9) que peut
faire celui qui a besoin de ce cérémonial personnel pour se
convaincre qu'il prend bien la direction de certitude. De même, la
Mémoire du Sacrifice (10/4) n'est qu'un cérémonial pour
ceux qui en ont besoin pour se convaincre qu'ils doivent faire le
sacrifice de leur vie animale pour une vie d'amour.
Pour ma part, je sais que ma pénitence me suffit ici et
maintenant. Ici partout et maintenant à jamais.
Comme sur beaucoup d'autres sujets, je ne
médite ici sur rien de capital. Savoir ce qu'est où ce que n'est
pas la Colère de Dieu(Rév d'Arès 24/4, 30/6)
ne joue aucun rôle dans l'économie de mon salut. Ma pénitence
seule me sauvera. Mais me rappeler que je ne fais pas
pénitence par peur de la Colère du Père, mais
pour restaurer le règne de l'amour, n'est pas inutile.
Toute religion est une prison avec ses règlements irrécusables
et ses geôliers théologiques. Le théologien est cérébral, par là
trop loin de la sagesse et trop prêt à croire qu'énoncer et
réglementer sauve. Il prie le Souffle de l'inspirer,
par là il ignore les belles fleurs pollinisantes du silence et
de la simplicité. Trop proche de l'homme, non seulement il donne
à Dieu tous les défauts de l'humain, mais il les hypertrophie,
considère Dieu comme vétilleux, jaloux et colérique
autant que juste et clément sans voir que
cette contradiction toute humaine déguise le Père en succédané
du polythéisme antique qui faisait de l'Olympe la foire
d'empoigne de la Terre et attribuait déjà tous les maux,
malheurs, problèmes de l'homme aux colères des dieux.
Le terme Colère de Dieu a forcément pour nous un sens
autre que théologique. La Colère de Dieu a tout à voir avec l'Amour.
____________________________________
Immensurable est l'importance de La Révélation d'Arès
qui réduit l'Écriture (Bible, Coran, Vedas, etc.) à ce que les livres
d'hommes(Rév d'Arès 16/12, 35/12) qui
l'encombrent et qui y voilent l'Incomparable, l'Inscrutable, ont
fait d'elle :la légende d'un Dieu comme surhomme
éternel avec toutes les qualités et les défauts de l'homme. Ainsi
le terme Colère de Dieu, parmi d'autres, a-t-il reçu
dans l'Écriture le sens humain de déchaînement soudain,
d'extinction de l'Amour, de la Clémence, de la Paix,
de l'Intelligence spirituelle, du respect de la liberté.
La Révélation d'Arès, elle, porte à lire
l'Écriture autrement.
La colère, qu'elle soit extinction de la raison humaine ou tempête
planétaire, n'a rien à voir avec la Colère de Dieu. Dieu
est l'immuable phare, qui jamais ne s'éteint, sur le remue-ménage
des mondes libres, qu'ils soient matière ou vie. L'irritabilité
jamais ne trouble ni ne rompt l'Amour et l'Équilibre de
la Vie (autre Nom de Dieu, 24/5) qui s'étale
(ii/4) de l'infini à nous , mais l'Amour, qui
comme tout amour prend des risques, a créé libre
(10/10) l'homme, Son Enfant (13/8) et libre la
nature comme on le voit dans les volcans ou dans l'agitation
stellaire.
Restons-en à l'homme ! À cause de sa complexité — chair,
esprit et âme(Rév d'Arès 17/7) — qui a multiplié
ses outils, l'homme s'est librement livré à tous les
désirs et tous les travers, notamment à la colère qu'agite
son nerf (xviii/7, xxv/8, xxxiv/9) animal qui
n'est pas le Nerf de Dieu (xxxix/3).Adame
et Haoua (Adam et Ève) furent faits des mêmes fibres
spirituelles que la Vie et reliés à Elle par le même Souffle
(2/14-19, 4/10, 10/12, etc.), mais dans des corps animaux.
La Colère du Père et la colère de l'Enfant
n'ont de commun que le mot ; ce sont deux choses très différentes.
Ceux des Stoïciens de jadis qui n'avaient pas suivi les déviances
du christianisme d'Occident, voyaient en Dieu un Être de Raison
Pure, non irascible, éternellement paisible, mais sensible. Je
les rejoins, parce que La Révélation d'Arès m'a appris
que la Colère de Dieu n'est pas irritabilité, mais
plaintes qu'arrachent à Dieu ou à la Vie les plaies
ou blessures (30/4-7, 33/13, 35/9) que les pécheurs
font à Sa Sensibilité. L'unité entre Dieu et homme n'est pas duale
; le mal perpétré par l'homme retombe tout à la fois sur lui-même
et sur Dieu. Les Anciens appelaient apatheia une conjoncture
proche de cet état. "Être apathès" signifiait s'être libéré des
quatre passions du système stoïcien : la tristesse (lypè),
l'envie (epithymia), la peur (phobos), la sensualité (èdonè).
L'apatheia était la paix de l'esprit parvenu au détachement, même
dans la souffrance. Chez Dieu la Paix est faite d'Amour
; une Paix ni impassible ni insensible, mais
jamais punitive.Origène, antique père du christianisme,
écrivit qu'il "ne faut voir dans la Colère que quelque
chose digne de Dieu" et ce quelque chose est ce que La
Révélation d'Arès appelle les Sarments blessés (31/2).
Dans le tonnerre conditionnel du grand légaliste et
condamnateur on ne trouve qu'un Dieu inventé. Les religions se débrouillent de ce Dieu anthropisé ; les
incroyants ne s'y laissent plus prendre ; La Révélation
d'Arès nous permet de refaire le pari de l'Amour
inconditionnel, de trouver dans la pénitence le Salut. Dans l'Amour inconditionnel on retrouve
la Vie (Rév d'Arès 24/5), le vrai Dieu.
Mais l'indébrouillable Fond des Fonds (Rév d'Arès xxxiv/6),
c'est que comme la girafe s'est allongé le cou pour brouter les
arbres, l'homme s'est fait de la justice une idée tout autre que
celle du Père trop aimant (12/7) Qui, quitte
à en souffrir, laisse l'homme libre d'être
mauvais et impuni et Qui aime l'homme quand même. Nous
avons la tâche thaumaturgique, dans un monde où tout a fini par
se vendre et s'acheter, se gagner en faisant peur ou se régler
par des lois, des récompenses et des punitions, de ressusciter
l'intérêt pour l'Amour gratuit, le Bien
gratuit, de changer l'air du temps avant que ne
survienne le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2).
La crainte (Rév d'Arès 17/6) de Dieu n'est pas la crainte
de sa Colère comme punition, mais la crainte d'occasionner à Dieu
ou à la Vie comme Mère de notre vie,
indissolublement liées, une Peine qui, puisque Vie
divine/vie humaine ne font qu'Un (Rév d'Arès xxiv/1) est
immanquablement réverbérée en nous. La Colère de Dieu
est un émoi qui traverse le Trop Aimant (12/7) et
résonne à l'infini dans tout l'Univers, donc en nous. Si
je porte au coquelicot une attention particulière, c'est parce que
je vois dans son éphémérité la Malédiction que ne veut pas le
Père et qui heureusement ne vient pas (36/11),
mais qu'Il éprouve à l'évidence à cause de nos péchés,
et je vois dans sa couleur rouge le sang des Plaies (8/7,
10/5, 36/16) de l'Amour blessé.
La question de la Colère du Créateur fut débattue
par beaucoup au début de l'ère chrétienne ; parmi les débatteurs
passionnés : Marcion, Tertullien, Novatien, Lactance, etc.. Je ne
me réfère pas à eux. Je me limite à ce qui pour moi est Source
sûre, La Révélation d'Arès. Il n'y a pas d'alternative
au fait que Dieu ne peut pas être à la fois bon et irritable.
Mon Moi comme le Moi de chacun est un
souci. Il est le perpétuel frein à la pénitence, mais
aussi, puisqu'il est indissociable du pécheur qu'est
chacun, le sac où loge le fouillis de la nécessaire conscience.
Je ne résoudrai le problème qu'il pose ni par cette entrée, ni
par ce blog, ni dans cette génération, mais il est bon de garder
le Moi à l'esprit.
Je n'ai pas besoin de science (33/8) pour parler de
mon Moi. Je ne parle pas du Moi philosophique ; je parle
de mon Moi, que j'ai eu tant de mal à rabattre et réduire, sans
m'en délivrer, après que le Messager du Père m'eut
dit : Tu n'es plus rien pour toi-même (Rév d'Arès
40/6).
Le péché, qui pèse sur moi de l'énorme poids de mes
ancêtres depuis Adam (Rév d'Arès 2/1-5), ne m'a pas
épargné. Je suis comme tout le monde sur cette planète pécheresse
enfermé dans le grand tube en fer de mon Moi.
Le tube de mon Moi, qui m'enclôt, a deux trous pour mes yeux, un
trou pour ma bouche. Mes fières pensées y tourneraient
continuellement en rond si, à mes heures prophétiques, La
Révélation d'Arès ne s'envolait par les trous comme la
colombe de Noé me laissant espérer qu'elle puisse, un
jour, enfin trouver le monde et ne plus revenir. La Révélation d'Arès a patiemment limé, aminci le fer
de mon tube et même, certains jours, l'allégit jusqu'à
l'ajourer. C'est La Révélation d'Arès qui a
fait, à mes heures prophétiques, passer la Parole avant la
mienne, passer l'amour à travers le fer de mon Moi.
C'est sans doute pourquoi le Père m'appelle la voix de fer
(Rév d'Arès iii/3, vi/6, x/1, xvi/6, xvii/2). C'est
sûrement pourquoi, sachant que mon Moi parle inéluctablement, le
Père dans son immense Bonté accrédite ma parole
et la fait Sienne (xxxi/10).
____________________________________
mon
Moi
est un
cheval
sans jambes,
qui n'irait
nulle part
ailleurs
qu'en
lui-même,
si la Parole du Père
ne le soulevait
Que pensent du Moi les moralistes et penseurs
contemporains ? Je n'en ai pas d'échos ; c'est comme si le Moi
avait disparu. Si j'oriente sur le Moi une conversation, ce sujet
embarrasse ; aucun des rares qui s'y lancent ne semble avoir un
Moi, ni une idée du Moi dans ce qu'il a pu lire, que ce soit dans
le naturalisme de Nietzsche, l'inconscient de Freud, le principe
de réalité répressif de Marcuse... En bref, le Moi n'est plus un
sujet de réflexion et de dialogue.
Le Moi fut commenté jadis, généralement déclaré détestable, mais
cette détestation fut ou hypocrite ou réfléchissante. Hypocrite
parce que les superbes ont toujours aimé paraître modérés.
Réfléchissante, parce que je vois surtout le Moi se parler à
lui-même.
J'ai beaucoup combattu l'effet réfléchissant de mon Moi. Enfermé
dans ma personne comme dans un tube de fer, j'ai forcément un Moi.
Dispersé comme tout humain, je ne lance pas la Parole du Père à
longueur de temps ; je cogite cent autres choses : comment ranger
mon bureau, déboucher l'évier, enfoncer un clou, écrire aux
Impôts, me doucher, m'habiller, lacer mes souliers, goûter la
soupe, lire, dormir, etc. Le remuage de la vie ! La
cogitation et le verbiage étant un continuel auto-retour, je
m'adresse plus souvent à mon Moi et au monde-plomb qu'au
monde-plume, celui qui peut s'envoler, changer (Rév d'Arès
28/7), qu'il me faut trouver. Autrement dit, je me trompe
d'objectif bien plus souvent que je n'atteins le bon, et quand je
m'en rends compte je me désole, il m'arrive même d'espérer mourir
vite pour me mêler à la Vie (24/5) dans laquelle,
simplifié, réduit à l'âme, je me dissoudrais.
Pauvre de moi ! Si je vois dans ma mort un refuge, une délivrance,
je suis un sale égoïste. Alors, plutôt qu'à penser à Moi comme à
une colombe qui s'évade je m'impose de subir le joug de mon Moi
comme le bœuf se mouvant vers le monde, pour le sauver. Je préfère
une vie d'apôtre lent et frêle à une vie d'âme là-haut
dans les étoiles, ce qui viendra bien assez tôt. Je reste prophète,
quitte à ne pas pouvoir autant que je voudrais lancer mon Appel,
à ne le pousser qu'à mes heures prophétiques quand, à travers mon
tube de fer ajouré, ma parole qui est la Parole (Rév d'Arès
ii/12, xxxi/10) s'adresse au monde, même si contrairement à
Dieu qui L'envoie sans qu'elle lui revienne, je ne peux pour
l'heure l'envoyer sans qu'elle se perde ou ne me revienne comme
une gifle.
Les superbes, qui savent toujours ce que je devrais faire,
m'admonestent pour que j'efface mon Moi comme un trop lourd bât du
Vrai sur l'âne que je suis, mais que puis-je être d'autre
qu'un âne ? Je sais que le Vrai n'existera vraiment que
répercuté et glissant sans obstacle d'humain en humain plutôt
qu'hoqueté de Moi en Moi d'un lent hoquet comme aujourd'hui, mais
je ne crois pas cela possible pour l'heure. Mon Moi de fer ne
laisse passer le Souffle que par à-coups, c'est tout ce
que je peux faire actuellement. Idem pour mes frères et sœurs de Moisson.
Il demeure que c'est le commencement : Quatre
générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2).
L'Écriture (Bible, Coran, Védas, etc.) ne traite pas du Moi comme
tel — j'entends le Moi du petit homme, du quidam —. L'Écriture met
seulement en scène les gros gros Moi, les orgueilleux, infatués et
autres présomptueux notables et vils. Notons qu'à la même époque
que l'Écriture un Grec antique (Socrate, Aristote) ignorait aussi
le Moi. Pourquoi ? Peut-être parce qu'on ne voyait pas le Moi
comme le sac où s'enfermait la conscience. Plus tard, à l'époque
chrétienne moraliste, le Moi fut jugé ignoble et condamné.
Aujourd'hui de nouveau on parle très peu du Moi, on préfère
évoquer les systèmes et les puissants. Le Moi du petit homme qu'en
mission dans la rue nous rencontrons est pratiquement inconnu.
Cependant, ce n'est pas au petit homme, c'est à son Moi invisible,
à son tube de fer inapparent que se heurte l'apôtre.
Le bébé naît sans Moi, il est pur comme Dieu. Si l'on présente un
miroir à un bébé, il y voit quelqu'un d'autre. Son Moi éclôt quand
il s'y voit lui-même, plus tard. Quand Dieu parle de Ses
Enfants (Rév d'Arès 13/8), Il évoque des bébés purs, ce à
quoi nous devrons revenir quand le tube de fer du Moi aura
complètement rouillé et disparu.
Rien ne sert d'évoquer la fourmillante pensée philosophique à
propos du Moi. J'évoque seulement un homme qui a traité le Moi
avec une ambiguïté ou un à-peu-près génial, seul registre possible
et raisonnable sur ce sujet : Max Stirner, que j'ai déjà évoqué
sur ce blog. Il a fait du Moi la revendication de
l'anarchiste, quelque chose de plus qu'un défaut. Je ne suis pas
un inconditionnel de Max Stirner, qui se moqua du croyant Georg
Hegel. J'évoque seulement à travers Stirner quelqu'un qui a
envisagé le Moi non comme l'égo de l'égoïste, mais comme la seule
propriété sans partage de l'homme. Dans "L'Unique et sa propriété"
il rend à l'homme sa liberté, dégage la souveraineté et
l'autonomie de l'unique qu'est l'humain. Stirner place le Moi
au-dessus de tout, non comme autosatisfaction, mais comme vie :
"Pour Moi, il n'y a rien au-dessus de Moi." Il voit
l'égo comme honorable, s'il n'est ni vanité ni prétention. Stirner
voit, du reste, l'homme comme une généralité abstraite qui
n'abstrait jamais l'individualité, parce que chacun est unique et
par là est "plus qu'homme". Le Moi unique de Stirner n'appartient
d'ailleurs pas à la pensée, est même inaccessible à la pensée,
indicible. Stirner s'approche de l'idée troublante de mixage
étroit du Créateur avec la créature contenue dans Sois Un
dans toi (Rév d'Arès xxiv/1). Stirner disait : "Le Moi est
unique et indicible", mais non : "Je suis unique et indicible."
Pour lui "l'unique" n'est pas un concept ; c'est seulement une
formule qui fait de chaque humain un individu sans pareil,
souverain, inimitable, qui peut voir le monde comme sa propriété
dans le sens où il s'approprie tout l'Univers. Stirner,
qui n'était pas croyant, rejoint inconsciemment l'idée contenue
dans le fait que chaque homme est image et ressemblance
du Créateur (Genèse 1/26) Qui est unique. Certains ont
vu dans "l'Unique" de Stirner un individu asocial ; ils l'ont mal
lu. Stirner consacre un long chapitre sur la question des rapports
de "l'Unique" avec les autres. À la différence des rapports
classiques de la société, placés sous le signe des convenances, de
la loi et de l'État, Stirner envisage une forme d'association
libre, l'agglomérat d'une myriade de Moi dont la raison d'être
n'est pas l'association, mais d'être unique dans l'association,
parce que l'association ne soumet pas "l'Unique", elle en
multiplie la puissance. C'est une idée proche de l'idée que nous
nous faisons de notre assemblée.
Mon Moi n'est pas illégitime, il est seulement un ralentisseur.
Les hommes fondent les religions, que La
Révélation d'Arès appelle superstitions (21/1). Mais la Vie absolue (Rév d'Arès 24/3-5,
25/3, 38/5, xix/26), qu'on la nomme Père, El
Shaddaï, le Tout-Autre, l'Un, Elohim, Yhwh, Brahman,
le Dharma,Esprit du Feu, Dieu, etc.,
n'a jamais fondé aucune religion. La Révélation d'Arès ne fonde pas de
religion, donc ; elle n'est qu'un long Cri (ii/19,
28/11, 23/2) d'angoisse du Père pour ses Enfants
(13/5) égarés dans le mal, un Appel anxieux
de la Vie absolue pour son dérivé : la vie humaine.
La vie humaine, aussi appelée Adam ou Adame
dans La Révélation d'Arès, a fait le libre
(10/10), mais malheureux choix (2/1-5) du
risque des risques : lier son génie divin aux basses
jouissance et voracité de son animalité d'avant sa création
spirituelle. Ce mélange détonant de génie divin et d'animalité
a déjà détruit la durabilité de l'homme et l'a rendu mortel,
mais elle pourrait tourner à l'extrême douleur du péché
des péchés(38/2). La Révélation d'Arès ne
fonde pas plus de religion que la Parole du Père
n'en a jamais fondé. Elle rappelle à l'homme qu'il peut changer
en destin sublime le piètre destin qu'il a choisi
(2/1-5). Elle rengage, une fois de plus, la lutte
fondamentalement existentielle (Matthieu 10/34) entre
l'homme pécheur et le possible homme sans péché,
entre ce monde mauvais et le possible monde changé (28/7) en
bien (xxxiii/11, xxxviii/3), entre ce monde de jour
et de nuit (31/8) et le Jour (31/5) permanent
où reviendront l'inextinguible Lumière et le Bonheur.
À l'heure où naît une nouvelle religion : l'écologie, nous
voyons avec joie que l'homme reste ouvert à une espérance
métaphysique. Mais ce que ne voient pas les écologistes, c'est
qu'empêcher les hommes de mourir trop tôt au prix d'un énorme
processus physico-chimique quasi-impraticable ne va pas loin :
l'homme mourra encore et encore. Le dieu écologiste : l'air pur,
ne leur donnera qu'un court surplus de vie. Ils ne voient pas
qu'est possible une autre vie infinie (17/3) : la Vie
absolue, qui dort déjà en eux et qui peut, s'ils la réveillent,
les empêcher de mourir dans le néant du spectre. L'âme
que crée la pénitence s'envolera dans la Vie sans
limites ; l'âme sauve.
____________________________________
Une hallucination collective saisit, sauf rares
exceptions, toute l'humanité depuis des millénaires : Le pécheur
se croit une finalité, alors qu'il n'est qu'un accident alogique
et calamiteux sur la ligne de la Création, que sa mortalité causée
par le péché a interrompue.
L'homme a reçu du Père des Attributs (Rév d'Arès 21/4, 26/17)
qui font de lui un co-créateur. La Révélation d'Arès lui
rappelle qu'il peut, s'il est pénitent, reprendre sa
place dans le processus génésiaque interrompu.
Nous sommes sans cesse en mouvement, certes, mais c'est une erreur
de penser que nous nous déplaçons entre passé et futur. En fait,
nous faisons des allées et venues entre mal et bien. Le chemin du
futur est stoppé ; le Jour (31/8) ne viendra jamais et
le péché des péchés (38/2) arrêtera tout, figera l'Enfant
(13/5) et le détruira, si l'Enfant (l'homme) par
la pénitence ne réactive pas en lui les Attributs
du Père : l'amour accompli, la parole de vérité,
l'individualité honnête, la créativité bienfaisante et la liberté(10/10) constructive. La Révélation d'Arès nous dit à sa manière que, pour
l'heure, nous ne sommes que les rouages, en plus ou moins mauvais
état, de la réalisation d'un avenir que nous imaginons déjà écrit
dans les étoiles. Grave erreur ! De ce fait, aucun effort de réel
et continu discernement de la réalité n'est fait, aucun travail
pour paver la bonne route jusqu'au bout ; le Bien n'est
abordé qu'en pointillé, par brèves velléités. Ce qui paraît
seulement compter aux humains qui font l'Histoire, c'est
d'améliorer sans cesse leur avance dans la direction supposée
immanquable, celle des monnaie, médecine, technologie,
jouissances, et de se délivrer des ombres du passé supposé
s'effacer pour un avenir considéré comme lumineux. On ne quitte
pas le mirage et son lyrisme ; on oublie l'erreur de foncer dans
le noir et pourtant dans le noir foncent les gouvernements et
leurs antennes espionnes braquées sur le monde. En fait, ceux
censés savoir ne savent rien. Quelques jours avant qu'apparussent
les Gilets Jaunes, le gouvernement de France ne savait rien d'eux
et les Gilets Jaunes eux-mêmes, aujourd'hui encore, ne savent rien
de leurs futurs aboutissements, parce qu'en fait ils réclament la
restitution de leur humanité, dont ils ont été dépouillés, et
qu'un dépouillement de telle ampleur échappe à l'analyse, donc aux
mots, donc à la pensée. Les preuves s'accumulent sans cesse pour
confirmer que l'avenir des grands absolus est une totale inconnue.
1968, Chaban-Delmas promet la "nouvelle société" ; 1974, Giscard
d'Estaing annonce "le changement sans le risque" ; 1981, Mitterand
assure qu'il va "changer la vie" ; 2007, Sarkozy proclame "la
rupture" ; 2012 Hollande proclame : "Le changement, c'est
maintenant." Quoi de plus opaque et dangereux que l'inconnu ?
Nous, Pèlerins d'Arès, nous connaissons un avenir qui ne pourra
qu'être bon, celui qu'apportera la pénitence.
La disparition du mal nécessite la disparition du mensonge, du
cynisme, de la religion, de la politique, de la finance, de
l'exploitation de l'homme par l'homme, etc. Pour La
Révélation d'Arès la seule rationalité possible est le
refus du mal. La gestion raisonnable du monde consistera à servir
sans autre ambition que servir. Il faudra que tout change en
bien par la pénitence et la vie sociale ne pourra
qu'avoir pour plate-forme éthique la pratique de la pénitence.
De là la souhaitable réduction des grandes masses en petites
unités humaines autogérées dans lesquelles la pratique de la pénitence
en société sera possible.
Ce qu'il faut aussi foncièrement comprendre dans La
Révélation d'Arès, c'est que quiconque la suivra n'aura pas
l'angoisse de l'identité. Celui ou celle qui par sa pénitence
se change en homme ou femme de bien reste ce
qu'il ou ce qu'elle est autant socialement que fondamentalement.
Un pénitent ne perd pas ses repères. C'est l'humain
changé par la loi, la contrainte ou par sa propre perversité, qui
ne reste pas ce qu'il était et qui devient autre chose, autre
chose qui d'ailleurs n'est pas meilleur, même s'il est révolté.
Nous Pèlerins d'Arès sommes des "insurgeants", pas des révoltés.
Quel destin voulons-nous ? Nous voulons le destin, qui par la
pratique du bien, de l'amour, du pardon,
de la paix, de l'intelligence du cœur libre
de tous préjugés fonde un autre monde, un monde changé (Rév
d'Arès 28/7) en Bien. Ceux qui nous observent et
nous étudient ont bien compris notre prospective, mais n'en
veulent pas. Alors, ne vous étonnez pas, apôtres, si votre mission
est dure. Elle ne peut que l'être. Mais n'oubliez pas que votre pénitence
est auto-réalisatrice ; elle est comme le chêne qui part d'à peu
près rien, d'un tout petit gland et qui devient lentement un arbre
énorme et beau.
Pour finir, nous changeons pour reprendre comme
co-créateurs le cours de notre Création, à tout le moins la
Création de l'homme, interrompue depuis des millénaires, pour
renaître et à nouveau ne plus faire qu'un avec le Créateur dont
nous sommes les miroirs (Genèse 1/26-27).
Quelques ankyloses et inhabiletés m'obligent à
ralentir. Je me repose après le Pèlerinage. J'en profite pour
travailler un peu et réfléchir à l'entrée 211 de mon blog.
Les idées d'entrée ne manquent pas. J'en ai plein le sac de ma
cervelle, mais le problème est toujours d'en sortir l'entrée
utile. J'ai d'abord eu envie de parler de Léon Bloy, croyant de
feu, intéressant zigoto parmi ces fous de Dieu qui ont laissé
derrière eux des sentiers abrupts tout droit orientés Hauteurs
Saintes, mais très rocailleux. Las ! non
seulement ces torpilles de Dieu sont quasi irracontables, parce
que le nécessairement lent enchaînement des mots ne permet pas de
montrer d'un seul tenant l'arc-en-ciel de leur humanité, mais
elles font parfois peur. C'est le cas de Bloy qui, bien qu'homme
d'immenses piété, bonté et générosité dans sa réalité intime,
pouvait être un effrayant écrivain. Souvent tintamarresque, il
passait pour un méchant, insultant, parfois sardonique moqueur à
l'égard des tièdes, des bourgeois, des conformistes, des habiles,
des prêcheurs mondains — "trombone libérâtre" disait de Lacordaire
Léon Bloy, que François Angelier a surnommé "La fureur du juste"
(je n'ai pas lu ce livre, mais le titre me semble approprié) —.
Beaucoup voyaient et voient encore en Bloy un ennemi irréductible,
un esprit dérangé. Mais bon ! je remets à plus pard l'entrée sur
Léon Bloy.
Il demeure que Bloy pose de façon
caractéristique le terrible problème du langage. Cet accusateur
très moqueur offensait ou effrayait, parce que, selon moi, la
langue ne lui offrait que peu d'alternatives entre le normal et le
vache, le vrai et le faux ; mais la langue n'offre que très peu
d'alternative dans mille domaines. Je décide donc de dire quelques
mots du langage que je considère comme le plus difficile problème
qu'affrontent ceux qui veulent aller au fond des choses, plonger
au cœur de la Vérité, Dieu compris, puisqu'Il doit
parler un langage humain faible et incomplet pour être compris de
l'homme, et encore ! À condition qu'un prophète
s'applique à expliquer et développer Sa Parole.
La Vérité n'est déjà pas accessible à l'homme dans
l'état actuel des choses, et l'impuissance du langage n'arrange
rien. Par exemple, j'ai dit et redit qu'il m'est impossible de
décrire le Surnaturel dont je fus témoin a Arès, qu'il s'agisse
des apparitions de Jésus ou des Théophanies, parce que les mots
qui le permettraient n'existent pas. Tous les éléments des
manifestations du Messager et du Père en 1977 furent
physiquement visibles, audibles, sensibles, mais tout était
autrement que ne m'est physiquement visible, audible, sensible le
physique terrestre. Et que dire des sentiments qui me traversèrent
alors ! Montaigne eut bien raison d'intituler ses écrits
essais au sens de tentatives. Notre parler n'est jamais qu'une
tentative d'expression. Nous bredouillons, jargonnons, abrégeons,
nous cherchons sans cesse des mots que nous ne trouvons pas. Notre
parler est toujours approximatif. Mais bon ! Qu'avons-nous de
mieux ?
Le langage n'est pas un aboutissement des balbutiements que
furent, suppose-t-on, les premières tentatives de communication
entre primitifs ; le langage a pour origine la parole qui est,
avec l'individualité, la créativité, l'amour et la liberté, l'un
des cinq Dons ou Attributs (Rév d'Arès 21/4, 22/11,
26/17) que le Créateur donna à Adam en le créant par la
spiritualisation d'un animal au cerveau bien développé (vii/1-5).
Au début c'était certainement le langage des anges, mais le péché
le fit dépérir, le délabra (Rév d'Arès 2/1-5, Tour de Babel
Genèse 11/1-9). Il n'est plus aujourd'hui qu'une suite
instable de mots insuffisants liés entre eux par une grammaire
cacochyme.
Les mots varient en signification et, outre qu'ils ne sont plus
que le résidu du très ancien trésor de vocabulaire d'Éden, ils ne
sont plus qu'indications, ou allusions, ou "traces verbales"
(Merleau-Ponty) ; ils ne fixent pas exactement les choses,
concrètes ou abstraites. Les étymologistes énoncent comment
progressent les mots, mais c'est parce qu'il n'y a personne pour
les contredire, vu qu'on ne sait pas grand chose de certain sur ce
point. On dit d'Athéna ou de Minerve qu'elles avaient les yeux
pers et que Louis XVIII était podagre, mais, en fait, on ne sait
plus ce que voulaient dire exactement pers (d'un certain bleu) et
podagre (probablement goutteux). Un tiers des mots du Coran,
avouent les arabistes honnêtes, n'ont pas de sens clair, voire
parfois pas de sens du tout, mais les religieux et les
traducteurs, qui ont horreur du vide, remplissent les trous. On
peut dire la même chose à propos des Psaumes et d'autres livres
bibliques : Comment peut-on encore comprendre Ézéchiel si l'on
manque d'un certain esprit d'invention ? Et quand les impressions
du lecteur ajoutent leurs couleurs aux couleurs incertaines du
texte peut-on vraiment éviter les étonnants coloriages exégétiques
et théologiques : la trinité, la rédemption des péchés du monde
par la croix, la double prédestination calviniste, le vide entre
parenthèse, etc ?
Seule ressource sûre : Se fier au témoin aussi longtemps
qu'il sera vivant.
Or, la Bible ou le Coran, qui ont perdu par maints endroits pureté
et sens (Rév d'Arès 16/12, 35/12), n'ont pas besoin de
sauvetage. Sous la Lumière de La Révélation d'Arès
le lecteur passe facilement outre leurs nombreux passages
manifestement faussés, puisque La Révélation d'Arès, le
Bon Livre d'immense Sagesse, dit clairement que
ce n'est ni par la lecture, ni par les idées, mais par la pénitence
que l'homme trouve le salut. Au diable le langage ! La pénitence
est le char absolu qui nous transporte au Royaume,
dans Lequel peuvent même entrer ceux qui ne croient pas en Dieu (28/12).
Pas besoin de reconstituer une cathédrale de mots et de
s'agenouiller devant. Suffit une vie d'amour, de pardon,
de paix, d'intelligence du cœur libre de
préjugés. Là est trouvée l'illumination ; elle n'est pas dans le
langage.
Nous ne pouvons penser que dans des formes héritées du langage.
Cela signifie donc que penser est aussi déficient que parler, et
même plus faible quand s'y mêle l'intuition. L'intuition ne se
détaille, ni ne s'énonce, ni ne se grammaticalise. Emprunter à
l'intuition c'est prendre ce qui ne laisse pas d'appartenir à
quelque chose d'hybride, d'indéterminé, proche de la Vérité ou
qui s'en éloigne plus encore ? C'est entrer dans l'alternative :
Vérité ou imbroglio ? Penser la Vérité est ainsi
une sorte d'oxymore. De là, par exemple, les innombrables
variantes de la foi protestante. Preuve que plus un lecteur charge
d'intuitions un texte, par exemple l'Évangile Palestinien, moins
ce texte est porteur de Vérité.
Imprudents ou hâtifs comme nous sommes, nous ne pensons jamais
assez à ce qui, dispersé dans nos cerveaux, reste exact de ce
qu'on lit. On n'est jamais assez prudent face à la mobilité, donc
à la relativité, inévitable du langage parlé ou écrit. De ce fait,
on ne peut en vouloir à ceux qui interprètent de maintes façons
différentes La Révélation d'Arès. On peut seulement
regretter qu'ils ne me croient pas quand je dis que la Parole
d'Arès signifie ceci plutôt que cela, parce qu'étant la cause, la
racine de ce qui est imprimé, je suis le seul qui puisse y fixer
le sens et la vie des mots. S'ils répugnent à se référer à celui
qui a reçu le charisme du sens, mieux vaut pour eux de laisser les
mots se mouvoir sans cesse dans leur esprit que d'y assigner
arbitrairement à chacun d'eux une place unique définitive. Les
mots aussi peuvent aimer comme aiment les hommes, c.-à-d. de
façon souvent difficile à repérer au premier coup d'œil. Il faut
apprendre à fréquenter les mots qui déroutent parce que beaucoup
d'entre eux vont et viennent autour des idées qu'ils représentent
et qui, elles, n'ont pas ou n'ont plus de mots dans le langage. Il
arrive aussi aux mots d'être libres, surtout quand, dame ! ils
viennent du Père Libre par excellence qui les laisse
tourner librement dans nos têtes d'images et ressemblances
(Genèse 1/26). La meilleure issue est alors l'oubli des
mots et l'entrée en pénitence.
Le prophète existe, parce que les mots ne suffisent pas
à tout dire et tout faire.
Bien sûr, je crois
qu'il y a des arbres sur terre, des poissons dans la mer, des
oreilles de part et d'autre de ma tête, des humains qui s'aiment
ou qui se nuisent, la religion et son inverse, je crois que Jésus
puis le Père me livrèrent La Révélation d'Arès et que je
vais mourir. En fait, ces choses et ces faits relèvent du savoir,
pas du croire. Ici j'entends croire au sens de croire au Vrai
(Rév d'Arès xxxiv/1-4) immesurable, impondérable,
intangible, aussi indémontrable que la Vie qui me parla
en 1977.
Dans ma misérable contingence à quoi crois-je ? Dans le fouillis
de la pensée humaine, c'est difficile à dire. J'ai vergogne à être
aussi piètre prophète ; je voudrais tant que ceux qui
me voient comme le simple petit télégraphiste aient raison !
Quelle paix ce serait pour moi. Ces renieurs n'ont hélas rien
compris ; prophète je le suis. Le Père ou la Vie,
qui se méfie des sagaces, a besoin de charger des médiocres des
boulots charismatiques de Vérité. Je ne suis qu'un type
dans le genre de Jésus, si médiocre qu'ils l'ont crucifié sans la
moindre perplexité.
Donc, à quoi crois-je ? Je crois qu'existe la Vie
impérissable, dont dérive l'homme, auquel elle parle,la
Vie que je peux retrouver (Rév d'Arès 24/5) en
étant un homme de Bien, un pénitent (30/11).
Pour moi tout le reste, bonheur ou malheur, relève du provisoire
et du casuel.
Au reste, croire n'a pas grande
importance.
La Révélation d'Arès me rappelle que ce n'est pas ce que
je crois, mais le bien que je fais qui me
sauve.
Je suis donc pauvre en croyance, n'en ayant pas grande utilité. Le
bénéfique usage sur quoi je porte mon attention est celui de la pénitence :
J'aime autant que je peux, je pardonne autant
que je peux, je fais la paix autant que je peux, je
m'efforce autant que je peux d'équilibrer l'outil nécessaire
qu'est mon intelligence intellectuelle avec l'intelligence
du cœur, je suis autant que je peux libre de peur, de
loi et de préjugés.
Mais j'ai un cerveau charnel que je ne peux pas empêcher de
fonctionner plus que je ne peux empêcher mes reins et mon intestin
de fonctionner et je ne peux m'empêcher de croire certaines
choses, comme croire que croire ne me sert pas à grand chose et
qu'être bon comme le Bon (Jésus Rév d'Arès ii/3-19, viii/3,
xiii/4-17, etc.) assure mon salut post-mortem
après cette très courte vie et contribue au changement du
monde (28/7), un peu comme Socrate savait qu'il ne savait
rien.
La pauvreté de ma croyance doit se comprendre par opposition aux
nombreuses diverses croyances très élaborées, religieuses,
politiques, économiques, etc., qui s'entrecroisent sur terre.
On ne commettra ni mal ni
perversité (ou violence)
sur toute Ma Montagne Sainte,
car la connaissance de Yawhé remplira la terre
comme l'eau recouvre la mer. (Isaïe 11/9).
Le sens général de La Révélation d'Arès est
très sobre : Que l'homme cesse de faire le mal et la Vie
triomphera.
Ni la religion, ni la politique, ni la loi, ni
la guerre n'ont vaincu le mal.
Le mal est toujours là.
C'est parce que le mal ne disparaîtra que par la pénitence
personnellement accomplie par chaque membre
de la race (Rév d'Arès 8/3, 25/4, xii/5) pénitente (30/11),
quand elle aura grandi en nombre et influence par la Moisson
(4/12, 5/2, 15/7, 38/2, etc.). C'est seulement par la pénitence qu'Adam
vaincra son péché et les malheurs que le péché
provoque : injustice, tyrannie, asservissement, souffrance,
maladie, mort, qui persistent (Rév d'Arès 2/1-5).
Seulement par la pénitence changeront la vie et
le monde (28/7). Dieu est bon au bout de la pénitence (Rév d'Arès 16/17)
ne signifie pas que Dieu serait une terrible Entité allogène qui
n'aurait de Bonté que pour les pénitents, mais
que l'homme ne retrouve en lui la Vie (24/3-5),l'image et ressemblance du Dieu bon, que s'il
est pénitent. L'homme est co-Créateur de lui-même, parce
qu'il a Dieu en lui-même.
La pénitence ? C'est le Sermon sur la Montagne
(Matthieu ch. 5 à 7) encore jamais accompli dans
aucune religion, aucune idéologie politique. C'est donc : L'amour de chaque homme pour tous les hommes qui ne sont
que d'autres lui-mêmes.
Le pardon de tous les maux perpétrés sur terre dont
chaque homme est nécessairement solidaire par parentage universel
— tous les humains, mauvais ou bons, sont Enfants du
Père (Rév d'Arès 13/5). La paix faite avec tous. L'intelligence du cœur libre de tous préjugés
aussi forte que l'intelligence intellectuelle qui n'est qu'un
outil.
Mais la pénitence n'a pas force morale, parce qu'une
morale n'est qu'une convention, qui change d'un point à l'autre
sur la terre ; de là la myriade de morales en ce monde. La pénitence
est proactive et réactive face au péché, cause du mal.
Quoiqu'inévitablement imparfaite, ma pénitence a une puissance
créatrice ; elle contribue à la régénération du lien entre
la Vie et la vie humaine. Le pénitent ne se
rend pas bon au sens éthique, il se rend bon
au sens où Jésus est le Bon (Rév d'Arès i/2-9, ii/3-19,
viii/3, xiii/4-17, etc.), au sens où, réveillant l'image
et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26) en lui,
il redevient co-créateur, mini-créateur de toute l'humanité, dont
la sienne ipso facto. Il est ainsi très clair que ce n'est pas ce
que je crois, la façon dont je prie, la loi que j'honore, qui me
sauvent et qui sauveront le monde du péché des péchés (Rév
d'Arès 38/2), mais c'est ce que je fais de bon
pour tous les humains, miroirs de moi-même. Le salut
vient seulement du Bien accompli (35/6).
Alors, si croire ne me sauve pas, être croyant ne me sert
à rien. C'est être créateur de Bien que je dois ? Oui,
c'est ça. Mais je ne suis qu'un pécheur, un mauvais
diapason ; le ton que je donne n'est ni clair ni pur. Je traîne
encore derrière moi quelques croyances comme le rabab (Rév
d'Arès xLvii/8) traîne son grincement sous
l'archet ou la mer sa rage dans le vent. Je voudrais très
proprement puiser l'Eau pure du Père au seul réservoir
des forces universelles qu'est la Vie, mais je patauge,
j'éclabousse, autrement dit, je pense. Je pense inéluctablement
mais penser purement et simplement est impossible dans cette
génération. Pécheur, je pense imparfaitement. Pensant
imparfaitement, à travers les parasites qui sillonnent mon cerveau
je ne peux pas ne pas croire plus ou moins. Croire est ma tare
(Rév d'Arès 2/12).
Dans ce cas, tant qu'à croire, que crois-je ?
____________________________________
Chacun a une tête, deux bras, deux jambes, un
tronc. Quelle que soit sa culture (polythéiste, monothéiste,
juive, shintô, hindoue, animiste, chrétienne, musulmane, athée,
etc.) elle l'enfermera dans son enveloppe charnelle et y ramènera
tout, même la foi et la philosophie, jusqu'à sa mort. Platon ou
Jésus aussi larges de pensée qu'ils fussent, restèrent l'un grec,
l'autre juif, jusqu'au bout. Le poids et l'étanchéité de la chair
vivante sont tels qu'aussi longtemps que l'homme n'est pas mort,
les évasions vers la Vie sont brèves et médiocres, mais
elles sont. C'est ça être. C'est ce que je résume
parfois en disant : "Chacun de nous est isolé dans son
tube. Chacun est toujours plus ou moins son propre Dieu."
Je suis un Enfant de l'Univers, puisque mon
père est le Père de l'Univers (Rév d'Arès 12/4), mais
cela je ne le réalise que par bribes espacées, parce que le reste
du temps je ne vois qu'avec mes yeux, n'entends qu'avec mes
oreilles, ne bouge qu'avec mes membres, ne pense qu'avec mon
cerveau, ne travaille qu'avec mes mains. Quand seront morts mes
yeux, oreilles, cerveau et membres, comment mon âme
percevra-t-elle l'Univers où elle s'envolera depuis mon
cadavre ? Je n'en ai aucune idée. Tout est là ! Je dois
résister à la tentation de voir Dieu et l'au-delà comme une
projection de la vie terrestre, ainsi que fait le Coran, par
exemple. J'ai beau le combattre chaque jour par ma pénitence,
le péché m'obscurcit, mon pouvoir d'auto-examen
métaphysique n'est jamais vraiment au niveau que je voudrais. Je
ne suis au mieux qu'un matérialiste qui tente par syncopes de
s'évader de la matière lourde dont il est fait. Pourquoi suis-je
charnel ? Je crois que c'est parce que Dieu l'a voulu ainsi — je
reviens plus loin sur le contraste savoir/croire —, mais en
réalité j'ignore pourquoi. La Parole n'en dit rien, sans doute
parce que l'explication dépasse nos possibilités d'entendement. Toutefois, La Révélation d'Arès — bénie soit-elle !
— me permet de comprendre un peu mieux ce dont je sors, ce dont je
dépends, ce que je suis, ce que je peux croire.
La Vie et l'homme : l'un
(Rév d'Arès xxiv/1)
Un séraphin vola vers moi portant
un tison dont il toucha ma bouche.
Il dit : "Ceci a touché tes lèvres, ton péché est oublié.
La Voix de Yawhé s'éleva: "Qui enverrai-Je ? Qui ira pour
Moi ?"
"Me voici," dis-je. Dieu dit : "Va !" (Isaïe 6/6-9).
Factuellement, le Père ou la Vie
m'appela autrement qu'il n'avait appelé Isaïe, mais
fondamentalement ce fut similaire. En octobre 1977, au cœur d'une
retentisssante éruption de lumière et d'ébranlements, la Voix
me dit : Ta parole est Ma Parole. Justice de
juste (Rév d'Arès xxxi/10) et me confirma comme prophète
(35/9, xxxvii/2), mais qui ne voit qu'elle confirma aussi
l'humain en général comme inséparable de Dieu ? L'humain est
un quand il est un avec Dieu (xxiv/1).
L'homme et son destin ne sont pas ce que fait d'eux la science —
nouvelle religion à dogmes —. La Révélation d'Arès
rappelle implicitement que, si l'homme sort bien de Dieu, cette
création est lourde d'inconnues. Notamment : Pourquoi fut-il
créé dans la chair d'un animal pensant ? Et si ce ne fut
pas le cas, est-ce le péché qui enroba de chair
l'homme, quoiqu'il fût laissé libre du bien et du mal (10/10)
?
Autre évidence implicite dans La Révélation d'Arès :
Dieu a créé l'homme, Son Enfant (13/5), mais l'a laissé
libre de lui-même. Autrement dit, Dieu ne fait pas l'homme. À
preuve, Adam mène sa vie comme il veut (2/1-5,
vii/9). C'est l'homme qui fait l'homme et qui fait ce qu'il
appelle Dieu, le Dieu de la religion — Dieu rejeté par l'athée est
Dieu quand même, si l'athée le vénère comme matérialisme,
scientisme, positivisme ou autrement —. Il y a une multitude de
Dieux partout toujours. Alors, qu'est ce Père qu'on
flaire dans le vrai christianisme du Sermon sur la Montagne
(Matthieu ch. 5 à 7), cet Éternel dans l'image
et ressemblance oubliée, quoiqu'emplâtrée au fond de chaque
humain (Genèse 1/26) ? Il est tout à la fois la Vie
(Rév d'Arès 24/5) et ma vie. Ineffable en vérité.
Mais une chose est sûre : Je ne crois plus dans le Dieu roi et
juge du judaïsme, du christianisme d'église, de l'islam, etc. Je
sais maintenant que mon Père est aussi près de moi que la gifle
qu'il me donna avant de quitter la Scène des Théophanies (Rév
d'Arès, édition 1995, p.438, ligne 36). Je ne sais pratiquement
rien de Lui, sinon qu'Il parle, qu'il peut être tout à la fois
infini (xxii/12) et tout petit (ii/21), mais
surtout je sais que Lui et moi ne faisons qu'un et
qu'ensemble nous pouvons changer le monde (28/7) en Bien.
Je sais qu'il est la Vie que je dois retrouver
(24/5).
L'homme est l'artisan de lui-même et donc, par extension,
l'artisan des pouvoirs bons ou mauvais qu'il a sur lui-même ;
il est ainsi aussi son propre prisonnier, emprisonné par et dans
ses propres pouvoirs. De la devrait logiquement surgir vers le Bien
en grande affluence les séquestrés, les captifs d'eux-mêmes ; ils
devraient courir vers le Libérateur venu à Arès leur montrer le
tunnel d'évasion : la pénitence. Eh bien, non, ce n'est
pas ce qui se passe. Je ne peux plus, de ce fait, d'une part
croire dans le Dieu facteur des destins, puisqu'Il laisse l'homme
choisir son destin, ni d'autre part et pour la même raison croire
en Dieu comme souverain indépendant de l'homme ainsi que
l'enseigne, par exemple, l'Islam. Je crois qu'entre Dieu et
l'homme la différence de principe est imperceptible, que les deux
sont aussi absolus l'un que l'autre, et qu'il s'agit même
peut-être de la même Entité dans de vraiment très différentes
formes et tailles. Il y a du vrai dans l'affirmation des athées
qui déclarent : "L'homme a inventé Dieu," sauf que Dieu existe
quand même. C'est tout l'enjeu de l'humanité qui est affirmé ici.
La descendance d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5, vii/1-16)
n'a jamais oublié qu'existe un Principe de Vie (24/5, 25/3,
38/5), mais l'obscurcissement graduel de sa capacité de
transcendance lui a fait humaniser, terrienniser la Vie et
l'affubler de nombreux faux noms pontifiants : Éternel,
Seigneur, Roi, Juge,.. Noms que par manie culturelle je prononce
encore ici et là moi aussi. Dieu au singulier ou au pluriel,
base(s) de mille religions. En fait, la Vie, nom que se
donne Dieu dans La Révélation d'Arès, va des espaces
infinis de l'Univers, dont il est le Père (12/4),
à la moindre cellule de ma chair. Dieu est la toile
absolue qui enveloppe tout, nous y compris.
Mais le Père parle. Il peut parler, puisqu'il est Père
de tout, de l'Univers infini comme de l'étincelle d'un
lampyre, de la distance comme de la pensée invisibles et
impalpables. Alors, l'homme stupéfié par le péché a
humanisé "l'Indonnable donné, le Parlant" (mon exorde sur le lieu
de la Théophanie à Arès), mais La Révélation d'Arès,
dans un mouvement résolument inverse, est revenue tenter de
rediviniser l'homme, qui de toute la Création est la seule
créature libre (Rév d'Arès 10/10), parce qu'il est l'Enfant
(13/5). La Révélation d'Arès n'instaure pas une
spiritualité nouvelle ; elle fait faire à l'instinctive
spiritualité humaine un énorme saut dans le Vrai (xxxiv/1-4,
xxviii/21) ou Fond des Fonds (xxxiv/6), elle met
à nu les formes arriérées et balbutiantes des innombrables
religions, d'une conscience surnaturalisante trop faible pour
sortir la foi d'une rusticité inexpugnable tantôt artistique,
tantôt tyrannique et brutale. La Révélation d'Arès
n'apporte aucune idée apostate ou dissidente (35/11),
puisqu'elle rappelle que le salut vient du Bien,
non des croyances ; elle s'insère dans une longue suite de
recherches depuis la plus haute antiquité. De ce fait, elle ne
débouche pas sur un dogme, une théologie (16/12, 35/12),
une organisation, un chef (16/1) ; elle n'est qu'un
grand Vent de libération et de simplification, parce
que la Vie est très simple.
Cette simplicité est telle que le langage humain est insuffisant,
impuissant à en exprimer la sublimité. Il faudrait que La
Révélation d'Arès pût nous prendre par la main comme
l'aimé prend la main de l'aimée et fait passer par là, sans mot,
une Beauté (Rév d'Arès 12/3) trop intense pour
être dicible. Ce n'est pas aujourd'hui possible. Alors, c'est
imparfaitement avec des mots que j'essaie d'expliquer qu'il faut
revenir à la Source.
Dieu, le Créateur, le Père, le Tout-Autre,
la Vie.
Avant que Dieu me parlât je pensais savoir ce qu'était Dieu.
Maintenant qu'Il s'est manifesté à moi, je ne sais plus. Dieu se
nomme parfois la Vie dans La Révélation d'Arès. Ce
mot Vie est la clé de la Vérité, qui est que le
monde doit changer (Rév d'Arès 28/7), doit revenir à
Dieu... ou doit redevenir Dieu ? Pour moi Dieu est la Vie
sans commencement ni fin, Sainteté, Puissance et Lumière
(12/4). Il est la Vie dont je suis fait tant que
dure ma chair éphémère (seulement 90 ans, une étincelle
de temps à l'échelle de l'Univers), je suis de la Vie
un très bref segment charnel, mais indétachable du Fond
infini de la Vie. Raison pour laquelle je suis l'arbre
à la pointe toujours verte (xvi/13). Raison pour laquelle
ma vie n'a jamais commencé, ne finira jamais. Puisque je suis son
image et ressemblance (Genèse 1/26), Dieu est en moi,
autrement dit je suis quelque chose de Dieu, mais Dieu est aussi
étalé sur l'Univers infini. Bien imprudent est le mortel
qui prétend savoir qui est et ce qu'est Dieu.
Le salut, l'au-delà.
Pas de paradis, pas d'enfer ; ces mots sont inconnus dans La
Révélation d'Arès. Non, pas de jardin fleuri ou de
chaudière projetés dans l'au-delà par l'imagination religieuse. Il
n'y a que la Mer infinie des Hauteurs sans
limites (Rév d'Arès 18/4, 20/4). La ténèbre
des spectres (16/15) n'est, elle, que vide glacé,
sans vie. Seule survit et s'envole l'âme (4/5-8,
17/4, etc.) créée par le Bien accompli ;
le reste n'est qu'un rien lourd et gris, si tant est que ce soit
descriptible. L'âme retourne à la Vie infinie où "rien ne se
perd, rien ne se crée, tout se transforme" (Lavoisier).
"Je crois en une vie après la mort, tout
simplement parce que l'énergie ne peut pas mourir; elle circule,
se transforme et ne s'arrête jamais" (Albert Einstein). Ma Bouche (dit le Père) est la chambre du frère
mort. Le frère mange Ma Dent (Rév d'Arès xLvi/4).
L'homme se nourrira de la Dent, c.-à-d. de l'éternité,
du Père. L'homme survit à la mort, c'est une évidence. Les vraies
questions sont :
Sous quelle forme ? Sous la forme de l'âme
(Rév d'Arès 17/4), que La Révélation
d'Arès appelle le vrai corps (17/3), l'âme que
génère (ou rend active ?) la pénitence (17/7). Et les
autres, ceux qui ne sont pas pénitents ? Ils subsistent
comme spectres (4/6-7, 16/15-17, 31/2-12, etc.) ; il ne
s'agit pas de fantômes, mais de forme inertes (glacées).
Nous ne savons rien de plus.
Où ? Sur ce point nous savions peu de choses avant le chapitre VI
de La Révélation d'Arès, avant que je fusse propulsé
dans l'Univers ou, comme je dis en souriant, dans les
étoiles. Paradis et enfer sont des notions inconnues dans La
Révélation d'Arès. L'homme a toujours incliné à imaginer sa
mort comme un transfert de sa conscience, de ses sens, de sa vie
sociale dans des lieux similaires à ceux de la Terre, mais il en
est tout autrement.
Comment ? L'âme s'envole et il est impossible
d'imaginer, tant que terrestres nous pensons avec notre cerveau
très limité, ce que peuvent être la conscience sans cervelle et la
perception sans œil, sans oreille, sans toucher.
L'invisible abrite-t-il des vies autres que la Vie et
que les âmes ? La Révélation d'Arès parle de légions d'anges
ou de saints (Rév d'Arès 29/6, 31/6, 37/7). Elle cite
aussi un ange qui serait dévolu à m'aider : Aguéla (xxxi/13).
La veille de la deuxième Théophanies, le 8 octobre 1977, un
être surnaturel, que j'ai qualifié d'ange, m'a parlé sur la plage
d'Arès. Était-ce Aguéla ? Bref, j'ai détecté maintes
vies extraterrestres autour de moi. On n'est jamais seul, même
quand on pense l'être. Il existe bien toute une faune d'invisibles
susceptibles d'activités de concert avec celles de l'homme. Mais
que peut-on savoir dans le détail ? Pas grand chose.
Les Pèlerins d'Arès
Ceux qui me suivent en tous points.
Les pèlerins d'Arès
Ceux qui me suivent à peu près.
Dans l'ordre de la foi, croire n'est jamais
savoir ; croire est supposer ; croire est toujours croire en
l'improuvé.
Certains peuvent me dire : "Mais vous, vous avez vu et écouté
Jésus en 1974 et vous avez entendu le Père en 1977, donc vous
savez." Que sais-je, en fait ? Je sais qu'ils peuvent se rendre
apparents, sonores, tactiles, oui, mais à ce qu'ils m'ont dit ou
fait éprouver je ne peux que croire, parce qu'ils m'ont parlé de
ce qui est réalité pour eux, mais pas ou pas encore pour moi et ce
qu'ils m'ont fait éprouver en me montrant le séjour des
spectres (Rév d'Arès 17/1) ou en me faisant sortir
dans l'Univers (vi/1-5), je ne peux le reproduire. Ces
expériences demeurent en moi avec la seule valeur du souvenir.
Une question surgit alors : Qu'est-ce que l'improuvé ? Même si je
sais peu, ce peu n'est pas nécessairement pour moi le non prouvé.
Ce dont j'ai été témoin à Arès a déclenché en moi un ressenti ; ce
ressenti fait pour moi figure de pari, comme il y eut un jour le
pari de Pascal ("Pensées" Lafuma 418, Brunschvicg 233), quelque
chose proche de l'attestation. C'est la même chose pour mes frères
et sœurs du petit reste ; ils me suivent parce qu'ils
ont confiance tant en mon souvenir qu'en mon ressenti ; ils ont
accepté ce que je crois et ils y croient. Pour le moment il n'y a
pas moyen de faire mieux. J'en suis toujours à croire et à être
cru. Ici la croyance est une solution, non absolue, mais
honorable.
Dans ce monde, personne ne sait rien absolument. Tout est su
relativement. Einstein et bien d'autres l'ont montré. Aussi, ceux
qui depuis des millénaires, ne voient leurs idées que comme devant
s'imposer sont de préoccupants fauteurs de mal.
Tous les humains, donc, quoiqu'il y ait toujours quelques
relatives vérités dans ce qu'ils prônent, se trompent dans
l'absolu. Pour l'heure, l'inguérissable maladie de l'erreur
affecte tous ceux et toutes celles qui passent leur vie à se voir
comme pinacles de pensée, à chercher à convaincre, à avoir raison,
à dominer. Cette maladie transforme souvent des hommes
raisonnables en insensés. Quand on ne fait plus que chercher des
partisans, on se déconnecte de la vraie vie, on perd le sentier
de la Vie, on n'a que l'impression de dominer. C'est la
folie des grandeurs qui affecte tant de monde. Je n'ai pas ce
travers. Je n'ai aucun mérite à cela ; le Père m'a simplement
dépourvu d'ambition. Je pleure sur ce monde qui n'est ainsi qu'une
confusion inextricable d'idées antagonistes et qui ne voient même
pas que le Sermon sur la Montagne est la seule ligne de
conduite sage.
Chaque jour je me sers, par esprit d'économie, d'un exemplaire de
La Révélation d'Arès, édition 2009, qui a été
copieusement annotée vers 2010 par je ne sais quel critique
anonyme, impitoyable ennemi de cette Sainte Parole, avant
d'atterrir je ne sais comment sur mon bureau. Je ne me sers
évidemment pas de ces innombrables crayonnements négatifs. Je me
sers seulement de la Parole imprimée, mais parfois ces
crayonnements rageurs, atroces, me tombent sous les yeux. C’est
l’hubris qui jaillit ; l'annoteur avait une très haute idée de
lui-même. Il ne pouvait pas réfléchir, parce que d'avance il ne
faisait qu'un avec son hostilité dévastatrice ; c'est ce qui fait
de cette planète un enfer. C'est contre cet enfer-là que nous
sommes apôtres, pour l'heure généralement trop faibles pour
dompter la fureur. Alors, quand mourra cet annoteur, adversaire du
Père de la Vérité, que deviendra-t-il ? Nul ne sait
qui est sauvé et qui n'est pas sauvé (Rév d'Arès 11/3),
mais il pourrait bien devenir un spectre lamentable (16/17),
parce qu'on ne fait qu'emporter dans la mort ce qu'on a été ;
ainsi le tueur est-il tué, le dénieur dénié, le voleur volé, le
menteur son propre mensonge, sa propre antiphrase. C'est pourquoi
les spectres ne sont rien, je l'ai vu (17/1).
Quelle faveur déjà de n'être plus rien après qu'on a été méchant,
haineux ! Et puis, quand viendra la Lumière
apothéotique, le Jour du Père (31/8) sera
probablement le Jour de la glorieuse Miséricorde
(31/12). Je crois, pour finir, à la Victoire (26/8)
de l'Amour. Les hommes sont tous différents, bons ou
mauvais, doux ou durs, brillants ou bêtes, parce que le hasard
étant la première propriété du Mal, leurs enveloppes mortelles —
leurs "tubes" — naissent différentes, inégales, lourdement tarées
(2/12), mais une fois délivrée de ce fardeau sanglante,
toute vie rejoindra la Vie. Je crois au Bonheur
universel final, si notre mission de pénitence réussit à
reconstruire l'humain. Voilà pourquoi le P(p)èlerin d'Arès est
apôtre.
En 2018 une nouvelle salle de prière a été
bâtie au sud du narthex. Elle prolonge la salle de prière de la
Maison de la Sainte Parole historique ; la surface offerte aux
priants a pratiquement doublé. Un nouveau clocher latéral double
l'ancien dont le poids et le balancement des cloches ont ébranlé
le mur nord qui devra être consolidé, mais ce nouveau clocher ne
fonctionne toujours pas, les cloches neuves livrées étant
désaccordées.
Quelques finitions sont encore en cours.
____________________________________
La Révélation
d'Arès, Parole du Créateur, n’a ni Dieu ni la religion
pour propos.
Son propos est l’homme du temps qui vient (30/13), la
pénitence (16/17) et la Vie (24/3-4).
Que la Parole fût donnée par Isaïe vers 760 av. JC.,
ou par Jésus en l’an 30 en Galilée (Palestine) ou en 1974 à Arès
(France),
ou par Muhammad en l’an 700 en Arabie,
ou parle Père Lui-même en 1977 à Arès (France),
deux humains ne la comprennent jamais de la même façon. C'est pourquoi le Créateur fait du Pèlerinage d'Arès un
temps de dépassement,
d’oubli des différences, de repli sur le Fond des Fonds
(xxxiv/6) ou sur l'essentiel, d'amour,
un Lieu où les diverses façons de comprendre et de
prier disparaissent sous la Vie.
Le Pèlerinage d'Arès comme La Révélation d'Arès
n'appartiennent à aucune religion.
Les mots tenus pour fondateurs du Pèlerinage furent
prononcés par le Créateur le 22 novembre 1977
:
Révélation
d'Arès xLi/1. Je suis ici.
2. Tu y viens, les frères y viennent.
3. La lèvre prend le Feu dans Ma Main.
4. Le front brûle.
5. Le Feu entre dans l’homme.
6. L’aragne [l’araignée] sucerait-elle le Feu ?
7. Appelle les frères et les frères : "Viens
prendre le Feu !
8. "Quand ton pied descendra, ton cri s’envolera haut."
9. Quarante pas nouent Ma Force et Ma Faveur où le front
frappe
la pierre, où l’œil pleure comme ton œil pleure,
10. où les piques de Mon Feu percent le mal
11. Ma Main blesse l’homme, l’homme vit,
12. sa main élargie monte à Mon Bras.
13. Ici la main d’homme prend Ma Main
Chaque année, le frère Michel, qui aura 90
ans le 11 juillet 2019, fait son pèlerinage à Arès pour
revivre l'Événement surnaturel dont il fut témoin là en 1974
et en 1977 et redonner le Feu à sa pénitence
et à son prophétisme. Ceux et celles qui ont foi dans La
Révélation d'Arès l'y accompagnent pour les mêmes
raisons, car ils sont témoins et prophètes
à sa suite. La Révélation d'Arès ne crée pas de
religion, elle se situe au-delà des religions, des dogmes, des
traditions, etc., elle fonde une suite d'humains recréateurs
d'eux-mêmes dans l'amour, qu'elle appelle pénitents
(Rév d'Arès 30/11), et par effet de voisinage
recréateurs du Bien sur Terre (28/7).
Le Pèlerinage d'Arès n’abolit pas les autres pèlerinages. Il
leur donne un sens ultime : Il y a un seul Créateur, le
très simple Père du Bien, de quelque façon
qu’on le nomme (Créateur, Dieu, l'Éternel, Allah, le Père,
Brahmā, etc.). Il est le Saint Qu'il faut suivre
pour oublier le péché, le temps et
l’Histoire, qui ne sont que fabrications de l’homme. Le
Pèlerinage d'Arès rappelle à l’humain, quelle que soit sa
religion, sa philosophie, son concept de l'humain, bref, sa
meute, qu’il est une espèce unique qui doit changer en
bien pour ne pas tomber dans le péché des péchés
(38/2), dans le mal sans retour.
Pourquoi faire le Pèlerinage d'Arès ?
Ni un Pèlerin d'Arès ni aucun autre
humain en quête de salut n'est soumis à des
obligations religieuses. Le seul sentier de salut
est la pénitence, qui consiste à aimer son
prochain, pardonner les offenses, faire la paix
avec tous partout, penser et parler avec l'intelligence
du cœur (32/5), être libre (10/10) de
tous préjugés, et pour l'avenir à se préparer à tout
partager avec tous dans le partage et l'anarkia (voir entrée
207 du blog). Le Pèlerinage n'est pas plus une obligation
qu'il n'y a à Arès d'obligation de prier de telle ou telle
façon. Le Pèlerinage d'Arès n'est autre qu'une puissante
nécessité de la conscience personnelle.
Qui peut être pèlerin ?
Tout humain, pourvu qu'il ne soit pas
un pécheur ou impénitent entêté (26/11, 36/6)
venant pour perturber ou par pure curiosité. Tout
humain, quelle que soit sa religion ou philosophie,
respectueux de l'Événement Surnaturel survenu sur ce lieu en
1974 et 1977 est Enfant du Père (13/5) et appelé
(4/4). Nulle autre obligation que l'hommage, donc. Il
est seulement suggéré au pèlerin occasionnel d'épouser les
habitudes de l'endroit : tunique (prêtée à ceux qui n'en ont
pas) et pieds nus. La tunique n'est pas un uniforme, elle
recouvre les vêtements pour effacer les différences de sexe
et de fortune. Les pieds nus rappellent Moïse face au
Buisson Ardent (Exode 3/5).
Qui vous accueille ?
Des Pèlerins d'Arès. L'appellation
Pèlerins d'Arès fut d'abord un sobriquet donné par les
habitants d'Arès aux premiers pèlerins dans les années 70.
Elle est depuis devenue le nom habituel des disciples de La
Révélation d'Arès qui assument de leurs deniers,
gérés par L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès (Association Loi
1905) l'entretien et le service du Pèlerinage.
Ne formant pas une religion, mais un mouvement spirituel
libérateur, les Pèlerins d'Arès ne sont pas jaloux de leur
sanctuaire. L’Esprit (33/4-8) de La Révélation
d’Arès est d'ouverture. Apôtres de la renaissance de
la Vie (24/5) en eux-mêmes par la pénitence
et dans le monde par la moisson de pénitents, ils
accueillent tous les hommes d'amour, de pardon
et de paix,libres de tous préjugés,
pour qui n'existe qu'une Vérité, c’est que le
monde doit changer (Révélation d'Arès 28/7).
Où êtes-vous reçu ?
Vous entrez dans les locaux du
Pèlerinage par la petite porte du 46, avenue de la
Libération à Arès. Vous entrez dans la maison face à
vous, qui est la maison où apparut Jésus en 1974, qui y
dicta, au Nom du Père, L'Évangile Donné à Arès
(Première partie de La Révélation d'Arès) et vous
entrez. Cette maison ne se visite pas — Tu ne feras pas
de ce lieu un sanctuaire (40/2), dit Jésus —, elle
n'est qu'un lieu de passage pour aboutir, plus loin, à la
chapelle où le Père parla en 1977, mais si vous êtes un
nouveau pèlerin ce lieu de passage sera votre première étape
où la sœur ou le frère d'accueil vous donnera toutes les
indications nécessaires. (voir ci-dessous : Informations utiles)
Quels livres sont-ils mis à votre
disposition ?
La Révélation d'Arès constituée
de L'Évangile Donné à Arès (1974) et du Livre
(1977), la Bible (traduction TOB) et le Coran
(traduction de D. Masson). Les autres sortes de révélation,
vu leurs diversité et imprévisibilité, ne sont pas disposées
dans le hall de prière. Toutefois, tout pèlerin peut
apporter les livres dans lesquels il est accoutumé à prier.
Prière libre. Aucune cérémonie ou
rituel.
Seuls le respect et la discrétion sont
demandés aux pélerins. Le Vrai (xxxiv/1-4)
s'épanouit comme les fleurs de printemps partout où le Souffle
s’exhale (2/14) et où l'humain n'a d'autre intention
que le Bien. Le salut n’est pas donné par
les mots, qui ne sont que des aide-mémoire, mais par la
pratique du Bien ou pénitence (30/11), dont
le pèlerin, quelles que soient ses habitudes de
foi, vient à Arès ranimer le Feu.
Le fidèle d'une religion, juif, chrétien, musulman ou autre,
est parfois étonné de la latitude qui lui est laissée de
prier comme il veut autant que du bonheur qu'ont les
Pèlerins d'Arès de partager avec lui leurs habitudes de
piété (la tunique, les pieds nus, etc.), quoiqu'ils ne l'y
contraignent pas. C'est parce qu'il ne perçoit pas tout de
suite que le Pèlerin d'Arès n'est autre qu'un homme ou femme
de bien, un pénitent sans religion qui ne
différencie pas entre eux tous les pénitents sur
terre, quelles que soient leurs métaphysiques personnelles.
Les Pèlerins d'Arès sont eux-même divers. Il y a ceux qui
ont choisi d’appartenir au petit reste et qui
s’appliquent strictement à la mission spécifique du témoin
ou prophète de La Révélation d’Arès, mais
qui ne se croient pas pour autant supérieurs. Il y a ceux
qui, à des niveaux différents et pour des raisons variées,
suivent des sentiers moins stricts. Dans tous les
cas, cependant, La Révélation d’Arès ramène la foi
à la quête du Bien, à la renaissance de l’image
et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27)
au fond de chaque créature qui s'est mise à aimer (2/12,
25/2-7, 27/4, 28/10-15), parfois même trop (12/7)
s'il le faut, à pardonner (12/4), à faire la
paix (xxv/11, 13/8, 15/5, 28/15, 36/17), à retrouver
l'intelligence (32/5)spirituelle et à se rendre libre
(1/10) de tous préjugés. Voilà comment l’homme fera
se lever le Jour (31/8) du bonheur (36/23).
Ce qui rassemble les Pèlerins d’Arès, ce n’est ni un
registre, ni un dogme, ni un signe visible ; c’est la
puissante conviction que le Bien seul vainc le Mal,
crée l'âme et sauve l'individu comme le
monde.
Où et quand a lieu le Pèlerinage
d’Arès ?
L'été à Arès en France (33740,
Gironde),
46, avenue de la Libération,
Trois périodes :
du 21 juin au 4 juillet,
du 12 au 25 juillet,
du 2 au 15 août.
Pendant les trois périodes, la Maison de la Ste-Parole (où
se manifesta le Créateur en 1977) est ouverte
lundi, mardi, mercredi et jeudi de 18h à 21h
vendredi de 08h30 à 11h30,
samedi, dimanche ainsi que les 14 juillet et 15 août (sauf
s'ils tombent un vendredi) de 17h30 à 21h,
Chaque pèlerin prie et/ou médite librement sans déranger
les autres.
Informations utiles :
À l’entrée, on ne demande ni son nom, ni sa religion au
nouveau pèlerin. On lui pose seulement deux questions :
"Croyez-vous que La Révélation d’Arès, la Bible et
le Coran viennent du Créateur ?" et "Aimez-vous tous les
hommes et leur pardonnez-vous leurs offenses ?"
S’il répond oui aux deux questions il est accueilli par des
frères ou sœurs qui lui rappellent le sens de La
Révélation d'Arès et du Pèlerinage d’Arès.
S’il répond oui à une seule des deux questions, il est
accueilli de façon plus attentive.
S’il répond non aux deux questions, on lui pose une troisième
question : "Pensez-vous que quelque chose de
spirituellement important et respectable s’est passé sur ce
lieu ? Venez-vous pour y méditer et respecterez-vous la
paix et les habitudes de ce Pèlerinage ?"
S’il répond oui à cette question, il sera reçu de façon
particulièrement attentive et explicative par les frères et
sœurs d’accueil avant d’être accompagné jusqu’à l’exèdre, qui
est l'antichambre de la salle de prière.
S’il répond non, on regrettera de ne pas pouvoir le laisser
entrer.
Que savoir, si vous voulez devenir membre du petit
reste (24/1) ?
Il n'existe ni registre, ni fichier central, ni rite ou
conditions d'admission dans l'Assemblée de ceux qui
croient dans La Révélation d'Arès, parce que, par
principe, ce seront à terme, au Jour où il n'y
aura plus ni jour ni nuit, où la Lumière couvrira
tout (31/8), tous les Enfants (13/5) du
Créateur, tous les hommes de Bien. De ce fait, on ne peut distinguer que deux sortes de
disciples de La Révélation d'Arès : Ceux du petit
reste — les Pèlerins d'Arès que le témoin
orthographie avec un grand P — et tous les autres, le grand
melting-pot des pèlerins d'Arès petit p. Les uns et les autres
étant de toute façon des pénitents, le salut n'est
pas plus garanti aux uns qu'aux autres, car qui peut
savoir qui est sauvé, qui n'est pas sauvé ? (11/3).
Les Pèlerins d'Arès du petit reste sont les seuls
définissables, parce qu'ils comprennent La Révélation
d'Arès et la mettent en pratique comme le prophète
aussi strictement qu'ils peuvent. Les autres comprennent
La Révélation d'Arès et la mettent en pratique de
manières nombreuses et diverses. Mais tous, Pèlerins d'Arès et pèlerins d'Arès, sont
radicalement différents des croyants traditionnels, qui
cherchent leur salut dans les dogmes, lois et préjugés
d'une religion. Le Pèlerin d'Arès comme le pèlerin d'Arès est
une conscience libre (1/10). Il contribue au salut
ou changement du monde (28/7) par sa pénitence
(pratique de l’amour, du pardon, de la paix,
de la libre intelligence du cœur) et par sa
continuelle moisson de nouveaux pénitents.
Sa foi est conscite (xxii/14), c.-à-d. basée sur la
seule conscience que La Révélation d'Arès explique
toutes les Écritures historiques encombrées de livresd’hommes (35/12). Pèlerins d'Arès comme pèlerins d'Arès
concourent à la renaissance du christianisme originel du Sermon
sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7).
Le Feu de la simple vie spirituelle, qui est
la quête du Bien,
voilà ce qu'on vient ranimer au fond de soi à Arès pendant
le Pèlerinage.
15 mai 2019 (208)
Les Pèlerins d'Arès dans le mouvement des Gilets Jaunes
Ce dossier a été établi par notre sœur
Alexandra P. de Paris à son initiative. J'aime beaucoup le côté
vivant de ce travail, que je me fais une joie d'afficher. Je me
suis seulement permis de corriger quelques fautes ou inexactitudes
ou d'en signaler d'autres commises par Alexandra P., qui a
probablement manqué des bonnes informations concernant ma personne
ou certains faits.
Dossier d’information :
Pourquoi des Pèlerins d’Arès, croyants libres et apolitiques,
participent-ils aux manifestations des Gilets Jaunes depuis
janvier 2019 ?
Mars 2019
Contact : Alexandra P.
Sommaire :
● Préambule : Nécessaire visibilité
● Une présence discrète, mais spécifique… de plus en plus visible
● Dans les grandes villes de France, des Pèlerins d’Arès
solidaires des Gilets Jaunes
● L’axe spirituel : Le changement de l’homme, pré-requis au
changement du monde
● L’axe sociétal : les Petites Unités Humaines Confédérées et
Souveraines
● Trois questions à Michel Potay, fondateur naturel des Pèlerins
d’Arès
ANNEXES :
● La Révélation d’Arès, son témoin et ses disciples :
questions fréquentes
Note: Un certain nombre de Pèlerins d’Arès se sentent
proches des Gilets Jaunes dans la mesure où ils comprennent que le
système français actuel n’est humainement plus supportable pour
beaucoup. En revanche, les Pèlerins d’Arès sont apolitiques : ils
ne pensent pas que la détresse sociale et économique sera soulagée
par des décisions politiques ou par des lois. Se sentant frères et
sœurs de tous les humains, ils ne partagent évidemment pas les
opinions haineuses qui sont parfois entendues lors des
manifestations des Gilets Jaunes. En aucun cas ils ne cautionnent
ni ne prennent part aux violences qui émaillent les cortèges.
1 Nécessaire visibilité
Depuis 1974, La Révélation d’Arès,
Message du Créateur à l’humanité, est l’objet d’un silence
médiatique peu commun : Les journalistes semblent n'avoir pas
le droit d’en parler, ni en bien, ni même en mal (voir annexe 2).
Médiatiquement invisibles, les Pèlerins d’Arès ont tiré parti de
cette situation en développant une expérience de la mission de
rue, les yeux dans les yeux, de cœur à cœur. La résurgence des
souffrances profondes qui touchent la France depuis la fin 2018 —
et l’incapacité apparente de la politique à les résoudre — repose
la question de cette (in)visibilité.
Solidaires de tous les humains dont ils se sentent frères et
sœurs, des Pèlerins d’Arès se sont joints aux Gilets Jaunes, parce
qu’ils partagent leur rejet de la politique et de son système et
leur inquiétude face à l’avenir. Pour eux, un seul remède à
l’injustice sociale : renoncer aux grandes masses humaines gérées
par la politique légaliste, centralisée et autoritaire et
s’organiser à des échelles moindres pour que l’humain puisse
s’épanouir.
Tout le monde sait, au moins intuitivement, que les hommes
s’épanouissent dans l’amour, la solidarité, la paix,
le pardon,l’intelligence du cœur libre
des préjugés. Cela ne sera possible qu’au sein de petites unités
humaines [à l'instar des petits cantons suisses]. C’est pourquoi
il est essentiel de faire naître et mûrir le projet d'éclatement
de la France en de petites unités ou nations souveraines
confédérées. Pas la politique, pas la religion, la Vie (Révélation
d'Arès 9/6, 18/5, 24/3-5, 25/3, 38/5, 39/5, xix/26) !
Spirituel et social à la fois, le message des Pèlerins
d'Arès est bien compris par le public, et nous souhaitons qu'il
soit relayé — volontairement ou non — et aussi souvent que
possible par les médias. Ce message, ils le transmettent depuis
l'année 1974 et plus les années passent, plus il s’avère
d’actualité : la faillite annoncée du système du temps des "trente
glorieuses" paraissait à l’époque inconcevable, mais ne fit que
s’accélérer depuis. La Révélation d’Arès laisse entendre
que les risques de la liberté sont moins grands que ceux du
pouvoir (politique, religieux, financier, médiatique, etc.),
pourvu que cette libération s’accompagne du changement
de l’homme en bien que La Révélation d'Arès
appelle pénitence (Rév d'Arès 30/11, 33/10), laquelle
est simplement le fait d'aimer tous les hommes, de pardonner
toutes les offenses, de faire la paix, d'équilibrer
l'intelligence intellectuelle par l'intelligence
spirituelle (32/5), et d'être libéré (10/10) de tous
préjugés.
C'est par la pénitence, pas par des lois, que le
monde peut changer (Rév d'Arès 28/7).
Conscients que le silence médiatique n’est pas du seul fait des
journalistes, privés eux-mêmes de liberté d’expression et soumis
aux ordres impératifs de puissants groupes, ils souhaitent par ce
dossier d’information proposer une première base de dialogue et
d’échange, à partir de laquelle partager le souci de l’éthique et
de la liberté d’expression médiatique — le monde qui doit
changer (Rév d’Arès 28/7) est aussi celui des médias —
autant que d’un avenir humain et social devenu vraiment trop
incertain.
2
L’acronyme PUHC
L'acronyme PUHC [Petites Unités Humaines
Confédérées] a été imaginé par des Pèlerins d’Arès de Bretagne et
repris par certaines mission de Pèlerins d’Arès en France. Les
Pèlerins d’Arès ne fonctionnant pas de façon centralisée, il ne
s’agit donc pas d’une initiative engageant la totalité des
Pèlerins d’Arès, laquelle totalité n’est et ne sera jamais
dénombrable, puisqu’il n’existe aucun registre, aucune adhésion,
aucune liste chez les Pèlerins d’Arès.
3
Une présence discrète, mais spécifique, de plus en plus visible
Sauf quelques incidents à Lorient et dans la
région, les Pèlerins d'Arès partout en France rencontrent dans les
cortèges un accueil positif et une bonne visibilité médiatique.
Les incidents sont uniques à la région de Lorient. Nota : Le premier incident survenu entre les Pèlerins
d'Arès de Lorient et une certaine catégorie, non identifiée, de
Gilets Jaunes bretons eut lieu le samedi 12 janvier 2019. Ce
jour-là des Pèlerins d’Arès de Lorient (Bretagne) participent à
des actions avec les Gilets Jaunes et distribuent des tracts sur
les Petites Unités Humaines Confédérées (voir ci-dessous). Ces
tracts sont d’abord bien reçus, mais certains Gilets Jaunes en
colère arrachent les tracts des mains des Pèlerins d'Arès et les
déchirent. Le prétexte : les Pèlerins d’Arès feraient une
“récupération abusive des Gilets Jaunes”. Le lendemain, 13 janvier
2019, le local des Pèlerins d’Arès de Lorient ("L’Eau Bleue") est
envahi par ces mêmes Gilets Jaunes hostiles. Un peu plus tard, un
pot de peinture est jeté contre la devanture du local et les
lettres PD (sans doute allusion aux prêtres pédophiles) écrites.
Cet incident est relayé dans "Ouest France", rompant pour la
première fois, de façon inattendue, le voile médiatique
jusqu'alors maintenant sur l’existence des Pèlerins d’Arès à
Lorient.
4
Brève de "Ouest France" sur l'incident de Lorient
Quelques
Pèlerins d’Arès de Lorient rencontreront les Gilets Jaunes
hostiles à la Maison du Peuple de Lorient (prêtée par la CGT
locale) et échangeront avec eux dans un climat qui n'est pas de
réconciliation mais d'apaisement. Ces Gilets Jaunes hostiles sont
jacobins et attachés à l’idée d’une France autoritaire et
centralisée, à l’opposé de l'idée des Petites Unités Humaines
Confédéres (PUHC). D'autres incidents ont lieu ailleurs dans cette
région bretonne : tracts déchirés, pancartes brisées. Ce problème
breton, auquel nos frères lorientais cherchent actuellement une
solution, n'empêchera nullement la mobilisation nationale
spontanée des Pèlerins d'Arès partout ailleurs en France, à Paris,
Strasbourg, Lille, Metz, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Tours, Nice,
etc.
Rappelons que les Pèlerins d’Arès n’ont ni chef, ni structure, ni
organisation centrale. La présence active des Pèlerins d'Arès dans
les cortèges de Gilets Jaunes a été partout spontanée.
5
Participation des Pèlerins d'Arès au mouvement des Gilets jaunes
logiquement puisée à La Révélation d'Arès
Il est logique que les disciples de La
Révélation d'Arès se mêlent aux Gilets Jaunes. Le mouvement des
Gilets Jaunes est composé de Français et Françaises qui ne se
sentent plus représentés ni par leurs députés, ni par le
gouvernement. Ils se sentent délaissés, oubliés. Ils voient comme
naturel, essentiel, l’appel à la fraternité, au Bien, à
l’amour entre les hommes, ils considèrent que
l'éclatement de la France en PUHC (petites unités humaines
confédérées) sera un bienfait pour tous les Français, parce que la
pénitence se pratique plus facilement en petits nombres
qu'en grandes masses. Ils considèrent aussi qu'en payant leurs
impôts, ils ont participé à l'installation en France du grand
réseau hertzien (radio, télévision, etc.) et qu'ils ont droit à
leur part d'expression publique par ce moyen. De ce fait, semaine
après semaine, des Pèlerins d’Arès se joignent aux cortèges de
nombreuses villes : Nice, Limoges, Paris, Rennes, Bordeaux,
Toulouse, Lyon, mais aussi Tours, Perpignan, Marseille, Gap, etc.
Leurs pancartes et banderoles portent des citations de La
Révélation d’Arès et de son témoin ou des
réflexions personnelles comme “La fraternité est la loi de notre
espèce”, “Notre monde se croit moderne ; il est moralement vieux”,
“La vraie crise est la crise de l’homme” ou encore “La Vérité
c’est que le monde doit changer” (Rév d’Arès 28/7) et.),
“Les hommes deviennent les frères et le monde devient le nuage
d’or où les nations s’embrassent, où le frère ne vend pas le
pain et la laine” (Rév d’Arès xix/22). Les Pèlerins d’Arès
se voient interviewés, photographiés, et pour tout dire
médiatisés.
Dans les grandes villes de France,
des Pèlerins d’Arès solidaires des Gilets Jaunes
A Lorient, Toulouse, Bordeaux, Tours, Lyon, Limoges, Lille,
Strasbourg, Nice, Marseille, Gap, Perpignan, Paris, etc.
les Pèlerins d’Arès présents dans les cortèges des Gilets Jaunes
ont provoqué
curiosité, intérêt et sympathie des manifestants.
Les Pèlerins d’Arès croient à la fraternité
entre tous les humains, quelles que soient leurs origines, leurs
opinions, leurs positions. Pour eux, aimer tous les humains — même
ceux dont ils ne sont pas aimés — est la condition absolue du
changement du monde en Bien.
Tous les Pèlerins d’Arès ne sont pas des Gilets Jaunes, mais dans
leur ensemble ils n’ont pas de revendications politiques et
n’attendent rien des pouvoirs, pas même la satisfaction
matérielle, même si celle-ci est la bienvenue. Ils sont tous unis
face à la détresse humaine. Ils souffrent de voir l’humain lambda
écrasé dans la masse, n’être plus que l’ombre de lui-même.
Pour les Pèlerins d’Arès la crise que leurs frères humains
traversent est avant tout spirituelle et ne trouvera pas de
solution satisfaisante par les dogmes religieux, les urnes
politiques, les manifestations contestataires ou les révolutions
violentes. La solution est dans l’amour, le pardon, la paix
et le non-jugement, qu'il faut rendre effectifs dans une partie
croissante et significative de la population (le petit reste
dont parle La Révélation d'Arès 24/1, 26/1), entraînant
le reste (ceux moins engagés mais gens de bonne volonté
quand même) dans une synergie de Bien.
L’État de masse, qui pilote tout depuis Paris, Bruxelles,
New-York, Moscou, Pékin, etc, est inadapté à la très grande
diversité des êtres humains.
Aux côtés des messages lancés par les Gilets Jaunes dans les
cortèges, le message des Pèlerins d'Arès se démarque de la
tonalité générale parce qu'il est spirituel, mais il est bien
perçu. L’importance de l’amour et de ses dérivés que
sont le pardon, la paix, le dépassement des préjugés est
compris par le très grand nombre, et l'amalgame avec la religion
ou le sectarisme très rarement exprimé. Le projet de Petites
Unités Humaines Confédérées (les PUHC) a aussi rencontré
l’intérêt, nécessitant souvent des précisions, car l’idée n’est ni
de créer de nouvelles frontières, bien au contraire, ni un retour
au Moyen-Âge, mais de redonner à l’humain le "gouvernement" de sa
vie et de mettre fin au détournement du salaire de l’ouvrier
et la récolte du paysan vers l’échoppe des banquiers et des
marchands (Rév d’Arès 27/5), ce qui ne peut se faire qu’à
échelle humaine, non dans la masse.
Sur la faisabilité de cet éclatement de la France en petites
souverainetés, nos voisins suisses offrent un exemple inspirant de
nation moderne qui fonctionne très bien en confédération de
cantons souverains, souvent très petits.
Sur la vitrine de la mission des Pèlerins d’Arès à Lyon,
on peut lire depuis quelques mois :
“Pas la religion, la Vie”.
Il aurait aussi été possible d’écrire: "Pas la
politique, pas la religion, pas les lois… la Vie." Ce
message, longtemps incompris du fait de la confusion entre foi ou
spiritualité et religion semble entrer peu à peu dans les
consciences. Il y a derrière les revendications des Gilets Jaunes
une souffrance que les solutions politiques toujours à court terme
ne soigneront pas : l'accumulation des lois, le collectage des
impôts, les subventions, les décisions socio-politiques, ou même
l'écologie et la lutte contre le réchauffement climatique ne font
pas le bonheur. Nombreux sont ceux qui sentent bien que le bonheur
auquel ils aspirent est ailleurs.
Et si c'était le commencement des retrouvailles avec la Vie
(Rév d'Arès 24/5) ?
L'Événement d'Arès en 1974-1977 fait partie aujourd'hui de la
colonne vertébrale culturelle et historique structurante de notre
pays, même si la reconnaissance médiatique ne viendra que plus
tard. Le pays est désorienté ? Les Pèlerins d’Arès sont prêts à
contribuer à le réorienter. Ils savent faire le lien entre le
pratique et le spirituel et affirment que, devant la nécessité de
redonner un élan à la France, la réhabilitation de la vertu
— la vertu, pas la morale ! — et de l'amour
du prochain n'est pas du tout déplacée. Le premier ministre
déclare qu'il s'agit de "mieux expliquer" et de "redonner du sens"
à la vie sociale. Eh bien ! les Pèlerins d’Arès, même apolitiques,
sont prêts à y contribuer et à affronter les questions qui causent
le ras-le-bol, qu'expriment les Gilets Jaunes, devant la
multiplication des "chantiers de la réforme" qui s'accumulent dans
la confusion, impliquent des remises en cause, des efforts et des
sacrifices sans qu'on en voit le bout. Ces sacrifices ne peuvent
pas se faire en l'absence de vie spirituelle. C'est vital et le
gouvernement doit en prendre conscience. Peut-on prétendre
gouverner des humains avec justice et les guider vers un nouveau
monde dans des conditions purement matérialistes ? Non !
Les Pèlerins d’Arès peuvent, ils l'affirment, contribuer à
(re)donner à l’humain le goût d’aimer, de pardonner,
de faire la paix, de se libérer de tous préjugés avec le
souci de ressusciter ce qu'il y a de meilleur en chacun, l'image
et ressemblance de la Puissance Créatrice (Genèse
1/26-27), quel que nom on lui donne.
L'axe sociétal, les Petites Unités
Humaines Souveraines Confédérées,
parce qu’on aime, pardonne et fait la paix plus
facilement dans des petites unités que dans la masse
Il y a longtemps que les Pèlerins d’Arès
suivent un projet de leur frère aîné (Rév d'Arès 16/1) :
l’éclatement de la France en Petites Unités Humaines Confédérées
(que nos frères bretons appellent PUHC). Noyer les individus dans
une masse et les diriger depuis des instances centralisées ne nous
sauvera pas des conflits, des différends, des guerres et
probablement de la ruine finale. N'oublions pas que l’Histoire
nous montre que c’est par la masse que le pouvoir assoit le mieux
sa domination et par la masse encore qu’ont éclaté les conflits
les plus meurtriers et destructeurs (guerres de 1914-1918,
de 1939-1945).
Un État de 67 millions d’habitants ne peut pas jouir d’une
véritable liberté. La République Française s’est appropriée le
pouvoir total sur tout le pays sans laisser aux populations
locales la possibilité de choisir souverainement leurs destins. La
gestion de la société ne devrait pourtant reposer que sur quelques
règles de logique simple. Voici celles que proposent les Pèlerins
d’Arès :
● Éclatement de la France en petites
souverainetés indépendantes confédérées (par exemple Bretagne
Nord, Bretagne Est, Bretagne Sud, Provence des Montagnes,
Provence Maritime-Est, Provence Maritime-Centre, Auvergne des
Volcans, etc.) afin de permettre aux groupes d'affinités de
vivre ensemble selon le régime qui leur convient.
● Confédération de ces petites unités souveraines
indépendantes pour la mise en commun des services,
institutions, etc. que chaque petite unité ne pourrait créer
seule : Sécurité sociale, sécurité, université, grandes écoles
(médecine, etc.), ponts et chaussée...
● Dans chaque souveraineté indépendante, décision par vote ou
référendum des règles de fonctionnement communes, des
décisions importantes, etc.
● Dans chaque souveraineté indépendante, abolition de la
politique et gestion des institutions locales par des gérants
et des professionnels, révocables si insatisfaisants, mise en
commun des moyens nécessaires (ex-impôt), ponts et routes,
etc. Les Pèlerins d’Arès sont conscients que les PUHC ne
verront pas le jour sur le court terme, ne serait-ce que parce
qu’il est anticonstitutionnel de proposer une mutation de
“République une et indivisible” en une Confédération
française. Mais il est nécessaire et vital pour les
générations à venir de préparer dès maintenant ce projet.
C’est une direction qui mérite d’être connue, reconnue et
discutée. La modernité sociale n’est pas dans la masse, elle
est dans l’affirmation de la liberté absolue de chaque être
humain.
Trois Questions à Michel Potay,
fondateur naturel des Pèlerins d'Arès
"La politique politise, donc organise, donc
catégorise, de sorte qu’avec elle il y aura toujours des pauvres
et des riches, des gauches et des droites, des pour et des contre…
L’humain moderne doit réapprendre que le bonheur et l’équité ne
peuvent naître que de l’amour, du pardon, de la
paix, de l’intelligence du coeur libre de tous
préjugés.”
Michel Potay, né à Suresnes en 1929, est d'abord ingénieur, puis
trouvant la foi dans les années 60 devient ecclésiastique dans
l'Église Orthodoxe, qui avait été celle de son grand-père
Mathurin. En 1974 il s’installe à Arès, petite localité de Gironde
où il est témoin de trente-neuf ou quarante apparitions de Jésus.
En 1977, toujours à Arès en Gironde, il est témoin de cinq
théophanies ou manifestations physiques et sonores du Père de
l’Univers (Rév d'Arès 12/4), qu’on appelle communément
Dieu, mais qu'on peut appeler l'Éternel, Adonaï, Allah, le Tout
Autre, Brahma, la Vie, etc. C'est de ces deux événements
surnaturels (1974-1977) que nous vient La Révélation d'Arès. La Révélation d’Arès ne fonde ni religion, ni dogme.
Michel Potay n’est ni chef (Rév d'Arès 16/1), ni gourou,
ni prêtre. La Révélation d'Arès l'appelle prophète.
Parmi les Pèlerins d'Arès il est le frère aîné (16/1).
Âgé de 90 ans en 2019, il vit simplement auprès de son épouse à
Bordeaux où il travaille toujours à faire connaître La
Révélation d’Arès et à prêcher la pénitence.
Question : Michel Potay, vous n’êtes pas vu comme un homme
dangereux, plutôt comme un pacifique rêveur. Que savez-vous de la
réalité économique et sociale de la France et de ses 67 millions
d’habitants ?
[Réponse supposée de] Michel Potay [réponse imaginée par Alexandra
P., personnellement je répondrais autrement, mais bon !
n'est-on pas plutôt comme les autres nous voient que comme on est
vraiment ?] : Bien avant la crise des subprimes, les Pèlerins
d’Arès et moi-même avons attiré l’attention du public sur
l’imminence d’une crise économique et sociale, mais surtout
humaine, de grande ampleur. Faute de grands média, nous n’avons
pas pu atteindre la masse, mais nous ne nous sommes pas tus. Nous
voyons bien que ce monde commence à se chercher : on croyait tout
bien établi selon des règles qui forment l’encadrement public, et
hop ! arrivent les Gilets Jaunes, qui sortent de nulle part et
qui, contrairement à leurs dirigeants [?], sont pragmatiques. Le
gouvernement essaie de détourner l’attention des Français des
revendications des Gilets Jaunes en lançant quatre problématiques
: politique environnementale, démocratie et identité, impôts et
organisation de l’Etat. Mais cette démarche se heurte à plusieurs
obstacles. Les Gilets Jaunes veulent par exemple moins d’impôts et
plus de services publics, ce qui est raisonnable, mais une telle
approche budgétaire n’est pas viable dans un pays où la dépense
publique atteint 57% du PIB et où le ratio dette/PIB, déjà estimé
à 100%, est muet sur d’importants passifs publics hors bilan, tels
que les retraites non financées. Les Gilets Jaunes refusent
l'annulation de l’ISF, qui rapportait auparavant 5 milliards
d’euros en oubliant que c’est peu de chose comparé aux 188
milliards générés annuellement par la TVA.
Les Français pensent que la lutte contre l’évasion fiscale et la
réduction des salaires des responsables industriels et politiques
apporteraient d’importantes ressources. En fait, aucune de ces
croyances ne résiste à un examen des statistiques et des
comparaisons internationales. Depuis le XIXe siècle, les théories
évolutionnistes situent tous les peuples du monde sur une unique
ligne de développement allant de l’individualisme à l’étatisme,
c’est-à-dire à la nation-masse obéissante sous une seule autorité
politique et sa loi, une uniformisation des institutions
politiques, du légalisme, des infrastructures économiques et des
lignes philosophiques. On a cru et déclaré que c’était le seul
schéma général capable de donner la paix et le bonheur. Erreur !
On découvre que les humains sont restés très divers. On voit
rejaillir un besoin de dignité, d’individualité et de liberté.
Dans une France de 67 millions de citoyens, le processus
décisionnel est extrêmement centralisé, les politiques sont
uniformes, la participation civique est très faible. Le peuple
n’est pas formé à y voir clair ! Pourquoi sommes-nous affligés de
lourdes taxes ? Pour mettre des sous dans les poches de nos
gouvernants ? Non. Mais parce que de tous côtés, ils doivent
payer. Cela existera et empirera aussi longtemps que les nations
seront de grandes masses. Seules des petites nations souveraines,
éventuellement confédérées, peuvent calculer leurs dépenses de
façon plus pointue et plus économique, mais les grandes masses ne
le peuvent pas.
Question : Qu’avez-vous relevé d’intéressant et d’important dans
le mouvement des Gilets Jaunes ?
[Réponse supposée de] Michel Potay [réponse imaginée par Alexandra
P.; personnellement, je ne répondrais ainsi] : On ne peut
prétendre que les Français sont malheureux. Maintenant, il est sûr
qu’ils se sentent glisser vers le malheur, que la pauvreté incarne
plus que tout. Les exemples des ménages qui se voient ponctionner
de la CSG sur des revenus communs considérés comme copieux se
multiplient. Ce système est pervers : nous sommes en train
d’engendrer une nouvelle lignée de pauvres considérés comme bien
rémunérés par une arithmétique vicieuse. Les Gilets Jaunes veulent
sortir de cette politique-là. Au reste, le mouvement me paraît
actuellement porteur d’idées très diverses qui traversent des
hommes et des femmes qui se rebiffent, qui veulent récupérer leur
humanité et leur dignité. Comment ne pas se sentir Gilet Jaune
dans ce pays de plus en plus légaliste, taxé, réglementé, etc. ?
Les Gilets Jaunes sont des humains qui veulent simplement qu’on
leur rendre leur humanité. Si la politique était plus souvent
généreuse et intelligente qu’idéologique et peu réfléchie, nous
dirions : pourquoi pas ? Mais elle ne l’est pas. À preuve, sa
recherche des grandes masses à gouverner parce qu’elle échappe
mieux ainsi au jugement populaire. Le bien public est affaire de
tous, pas affaire de quelques-uns sous prétexte qu’ils sont élus,
parce qu’élus ils forment vite une caste coupée de la base
humaine. Des millénaires d’Histoire prouvent qu’il est impossible
d’obtenir un changement suffisant et heureux de la classe
politique. Alors, supprimons-la !
Question : Pourquoi les Pèlerins d’Arès se sont-ils joints aux
cortèges de Gilets Jaunes ? Qu’est-ce qu’un mouvement spirituel
peut bien apporter à ces Gilets Jaunes ?
[Réponse supposée de] Michel Potay [réponse imaginée par Alexandra
P.; personnellement je ne répondrais pas vraiment de cette
façon-là] : Les Gilets Jaunes en général demandent un meilleur
sort matériel, rejettent les politiciens incapables de le donner,
de sorte que leurs revendications restent politiques, limitées.
Nous ne leur reprochons pas, mais nous regrettons l’insuffisance
de leur vision, le fait qu’ils ne rejettent pas la civilisation
des systèmes, qu’ils ne cherchent pas à changer de vie,
à élever l’humain au-dessus du matérialisme et de la loi du
talion, à lui redonner sa liberté, son génie. Ces Gilets Jaunes et
derrière eux la foule ne comprennent pas quelque chose de capital
: c’est qu’il n’y a pas de solution politique à leurs aspirations.
La politique politise, donc organise, donc catégorise, de sorte
qu’avec elle, il y aura toujours des pauvres et des riches, des
gauches et des droites, des pour et des contre, etc. De là notre
devoir de dire aux Gilets Jaunes : Oui, ce que vous souhaitez est
possible, mais ne l’est que dans des petites unités humaines.
Cela, ce sont les Pèlerins d’Arès eux-mêmes des croyants et des
apôtres libres — car notre mouvement n’a ni chef, ni dirigeant —,
qui ont décidé d’aller le clamer dans les cortèges. L’humain
moderne doit réapprendre que le bonheur et l’équité ne peuvent
naître que de l’amour, du pardon, de la paix,
de l’intelligence du coeur libre de tous
préjugés.
Notre revendication d’un éclatement de la France en une
confédération de petites souverainetés indépendantes est
fondamentale, primordiale même, parce qu’un mouvement de Gilets
Jaunes tel qu’il se présente aujourd’hui dans un pays de 67
millions d’habitants n’a aucune chance d’aboutir. Le gouvernement,
comme s’il ne savait pas ce que les Gilets Jaunes réclament, fait
semblant de procéder à une “consultation populaire”, à une étude
approfondie des revendications, mais en fait prépare sa reprise en
main de la population et il y a fort à parier que nous allons
subir un nouveau tour de vis dans les mois qui viennent. Pour être
écoutés, les humains doivent multiplier les oreilles de ceux
censés écouter, affaiblir les forces autoritaires, multiplier les
constitutions, les parlements, les gouvernements et
administrations diverses.
Voilà pourquoi j’ai voulu créer un parti de la Confédération
Française, mais les juristes m’ont dit : “Vous ne pouvez pas vous
présenter légalement aux élections de cette façon-là, parce que
vous ne pouvez présenter un programme que dans le cadre de la
Constitution qui déclare que la France est une et indivisible”. Je
réalise bien que, pour l’heure, nous ne pouvons que répandre
l’idée d’un éclatement de la France en petites sociétés
souveraines dans lesquelles un monde de bonté et de bonheur peut
beaucoup mieux se réaliser que dans une grande masse hétérogène
qu’on rend artificiellement homogène à coup de lois, mais qui ne
répond pas à la vocation profonde de l’humain. Nous voulons
montrer à un certain nombre d’humains que notre Appel s’accorde
avec beaucoup d’aspirations humainement légitimes et justes.
Dossier d'Information.
Annexes.
La Révélation d’Arès, son témoin Michel Potay et les
Pèlerins d’Arès :
Questions et Réponses. Qu’est-ce que La Révélation d’Arès ?
Qui est Michel Potay, le témoin de La Révélation d’Arès ?
Quel est le message de La Révélation d’Arès ?
Qui sont les Pèlerins d’Arès ?
Qu’est-ce que La Révélation d’Arès ? La Révélation d’Arès est un Message du Créateur révélé à
Michel Potay en deux étapes, en deux messages de style et teneur
très différents mais indissociables : L’Évangile Donné à Arès
(révélé par Jésus apparu en 1974) et Le Livre (révélé
par le Créateur Lui-même en 1977). En 1974, Jésus transfiguré mais
corporel, non spectral, parle à Michel Potay trente-neuf ou
quarante fois du 15 janvier au 13 avril. Il bouge, il touche le
témoin à deux reprises. Michel Potay en prend copie sur le lieu
même de l'apparition. Le Livre est également transcrit,
quarante-quatre mois plus tard, sur le lieu où Père de
l'Univers (Rév d'Arès 12/4) se manifeste ; il est invisible
mais sa Voix est très sonore. Il se manifeste
cinq fois en 1977 du 2 octobre au 22 novembre 1977, chaque
fois au cœur d'une conflagration surnaturelle impressionnante
appelée théophanie. La Révélation d’Arès tient son nom du lieu où elle fut
révélée : Arès, une bourgade de Gironde située sur le Bassin
d'Arcachon, à 47 Km de Bordeaux.
Qui est Michel Potay, le témoin de La Révélation d’Arès
et aussi son diffuseur ?
Né en 1929 à Suresnes (banlieue de Paris), Michel Potay grandit
dans cette ville et devient ingénieur. Communiste athée, il
est saisi d’inquiétude philosophique au début des années 60 et
s’engage dans le christianisme, plus précisément dans l'église
orthodoxe qui avait été celle de son grand-père. Il se marie en
1968 avant d'être ordonné diacre, puis prêtre plus tard. Homme
d’église mais gardant certains principes marxiste, de nature
pragmatique, rien ne le prépare aux apparitions de 1974 et 1977.
De ces événements surnaturels s'ensuivent de longues années de
solitude et de difficultés. La Révélation d'Arès est
refusée par les 47 éditeurs approchés. Michel Potay doit
l'imprimer et la diffuser lui-même. Toutes les sommités
religieuses approchées, sauf Si Hamza Boubakeur, recteur de la
Mosquée de Paris, rejettent de même La Révélation
d'Arès. C'est Michel Potay lui-même, qui se change
en missionnaire de rue, qui recrute ses premiers compagnons et
compagnes de foi dès 1975. Michel Potay n'est jamais devenu le chef
des disciples de La Révélation d'Arès, qui restent des
croyants libres (Rév d'Arès 10/10). L'édition française
complète dite "L'Intégrale" de La Révélation d'Arès
paraît en 1984 après des éditions de L'Évangile Donné à Arès
seule dès 1974. En 1995, La Révélation d’Arès traduite
en anglais par Michel Potay lui-même est éditée sous forme
bilingue. Elle sera plus tard traduite en allemand par notre sœur
Monika de Suisse. L'ensemble a été tiré jusqu'à présent à un peu
moins de 400.000 exemplaires. Michel Potay et son épouse
Christiane ont eu trois filles : Nina, Anne et Sara. Michel et
Christiane Potay vivent aujourd’hui à Bordeaux et se consacrent à
la diffusion et à l’accomplissement du Message reçu à
Arès en 1974 et 1977.
Quel est le message de La Révélation d’Arès ? La Révélation d’Arès soutient que le mal n’est pas une
fatalité et que l’humain peut vivre heureux et mourir en
paix sans religion ni politique à la seule condition qu’il change
en bien, peu importe qu'il ait ou n'est pas de religion
et, s'il en a une, peu importe sa religion (Rév d'Arès
28/12). Le salut de l'individu comme du monde tient à une
seule nécessité : la pénitence, c.-à-d. la pratique de l’amour,
du pardon, du non-jugement, de la paix, de la
liberté. La Révélation d’Arès parle assez peu de Dieu, parce que
ce n’est pas son sujet. Elle soutient que ce n'est ni la foi, ni
un dogme, ni la prière, qui sauve, mais le Bien acccompli.
C’est un formidable appel à la liberté absolue. Bien sûr, La
Révélation d’Arès reste un message réaliste : elle ne
promet pas le bonheur absolu sur terre dans l'immédiat, mais en
plusieurs générations (Rév d'Arès 24/2). C’est une
(r)évolution lente, mais qu’il faut commencer maintenant. La Révélation d’Arès rappelle que nous sommes tous, ne
serait-ce qu’un peu, co-responsables de la situation de
l’humanité. C’est pourquoi elle s’adresse à tous les humains et
les encourage à changer leur vie (Rév d'Arès 30/11).
Qui sont les Pèlerins d’Arès ?
Jésus et Dieu demandent à Michel Potay non pas de convertir, car
il doit respecter la liberté de chaque humain, mais de moissonner
(4/12, 5/2-5, 6/2, 15/7, etc.) les personnes qui souhaitent
spontanément changer leur vie (Rév d'Arès 30/11) et
appeler leurs frères et sœurs humains à faire de même ; à ces
humains propices à la vie pénitente et apostolique, les
missionnaires donnent le nom d'épis mûrs. On appelle
Pèlerins d’Arès les hommes et les femmes qui se sont librement
engagés sur cette voie. Ce sont des citoyens normaux, qui vivent
et travaillent dans le monde, mais qui ajoutent à leur existence
une dimension spirituelle et existentielle, afin d'aller toujours
plus loin dans l’amour, le pardon, le
non-jugement et la liberté vécus. Les Pèlerins d’Arès
n’ont ni registre d'inscription, ni dogmes, ni cérémonial, ni
culte, ni clergé, ni chef. Ce sont des croyants laïcs
apostoliques, mais libres et apolitiques.
Anarkia en grec ancien signifie "absence de
chef" (dictionnaire d'A. Bailly). Anarkia a donné en français
"anarchie" = refus de tout pouvoir. Toutefois, le mot
anarchie ayant désigné des courants politiques, furieux, parfois
meutriers, alors que nous visons à une réalisation spirituelle, je
lui préfère le mot grec anarkia.
La
Révélation d'Arès dit : Tu ne seras le chef de
personne (16/1), Tu ne commanderas à personne (36/19).
Par là le Père rappelle l'état d'anarkia dans lequel Il créa
Son Enfant, l'humain, et Il a sans cesse appelé
celui-ci à la rétablir.
L'anarkia peut revenir, mais c'est un projet très difficile,
parce qu'il touche au fondement même de la société qu'Adam
(Rév d'Arès 2/1-5) a voulue : une masse de gouvernés
soumis aux vents de quelques gouvernants.
Les humains peuvent-ils redevenir absolument libres (Rév
d'Arès 10/10), sans chefs (16/1) ni
lois (27/8, xix/24) après avoir vécu des millénaires
(en mettant les choses au mieux) dans une liberté réduite par
les dominateurs même en démocratie ? L'éventualité
d'un tel renouveau explique, entre autres causes, le
rejet de La Révélation d'Arès par les pouvoirs, qui
croient ou prétendent insensé de laisser revenir à un monde intelligent
(32/5) la base humaine enchaînée dans la
fameuse caverne dont parla Platon dans "La République".
Mais les humains disposent, sans le savoir encore, de l'outil
qui peut briser leur chaîne : l'amour. L'anarkia, une
des composantes du Bien, se recréera par l'amour.
Anarkia n'est pas anarchisme. Bien que rarement cité dans le discours politique ou par les
media, comme s'il avait disparu, l'anarchisme reste d'actualité,
mais interminablement vaincu parce qu'il n'est autre que l'agonie
illimitée de l'anarkia depuis Adam. L'anarchisme est sans avenir,
parce qu'incomplet en visant à une libération qui n'est que
sociale, morale et matérielle, quand elle devrait viser à la
libération par la floraison absolue de l'âme, donc de l'amour
ou du Bien.
Ce n'est pas l'anarchisme, mais l'anarkia que
nous ferons revivre par le seul fait que nous faisons
pénitence (Rév d'Arès 30/11) en faisant revivre l'amour,
le pardon, la paix,l'intelligence
spirituelle libre de préjugés. L'anarkia ou monde sans chef
(16/1) fait corps avec le projet résurrectionnel de l'amour
du prochain.
Dans l'Histoire l'anarchisme a pris de nombreux aspects. Ceux-ci
aujourd'hui se trouvent par exemple dans l'encombrant
altermondialisme, les violents Black Blocs, les doux Pink Blocs,
les terrifiants Clowns Révolutionnaires et d'autres comme la
bonne vieille Fédération Anarchiste.
Aucune de ces formes-là n'a d'avenir.
L'anarkia ne vient pas de l'esprit, mais de l'âme.
L'anarkia est tout autre chose que l'anarchisme. Comme l'amour,
elle vaincra la terrible nocuité de l'ego devenu énorme parce que
c'est dans l'ego et seulement dans l'ego que l'homme placé sous la
férule des pouvoirs et de leurs lois peut s'évader, s'isoler, et
parce que l'extinction des pouvoirs et des lois fera disparaître
l'ego comme actuel refuge de l'homme et s'ouvrir son cœur.
Sous un grand nombre de formes l'anarchisme a cherché à construire
une société libre sans classes ni états, sans patries ni
frontières. Il a cherché la liberté, l'égalité, la solidarité et
la sécurité entre tous sans lois ni pouvoir, ni police, ni juges,
ni prisons. Mais il n'a que rarement, brièvement et très
localement atteint ce but, parce que son objectif n'a été que
moral, social et matériel et n'a pas pu surmonter la disproportion
des forces, la force des pouvoirs étant toujours plus élevée.
L'anarchisme a oublié la force du spirituel, qui est le propre de
l'humain.
Il est faux de dire que l'anarchisme n'est qu'une pagaille
destructrice ; il a eu ses stratégies décidées égalitairement,
participativement et consensuellement, mais qui ont toujours
manqué de puissance et qui n'ont fait qu'étincelles dans des
actions inachevées sans jamais allumer le seul Feu (Rév
d'Arès xLi/5-7) qui puisse prendre. Aucune des formes de l'anarchisme rationaliste n'a d'avenir.
La pénitence, donc l'anarkia, ne peut bien fonctionner
que dans des petites unités humaines sans chef ni dominateur,
pour les tâches publiques desquelles sont désignés d'une façon ou
d'une autre des gérants sans pouvoirs politiques et
révocables à tout moment. Or, ce principe n'est réalisable que si
sont soudés par l'amour les liens humains jusqu'à
présent soudés par la loi. L'ordre sociétal hiérarchisé,
policé, juridifié, agendé, etc., que l'humain moderne croit infuse
et inévitable, n'est en fait qu'une idéologie devenue inconsciente
et son opposé : l'anarchisme, n'est de même qu'une idéologie,
quoique consciente, parce qu'en perpétuelle et vaine recherche
d'existence.
L'anarkia n'est pas idéologique, mais fondamentale :
L'anarkia est le mode naturel de la vie sociétale, que le Père
nous incite à retrouver comme Il nous incite à retrouver la
Vie (Rév d'Arès 24/5). Le Père par La Révélation
d'Arès nous rappelle un fait fondamental : Nous sommes des
créatures d'un type particulier, des créatures cocréatrices
d'elles-mêmes (rappel déjà donné par Genèse 1/26 : Il
créa l'homme à son image et ressemblance). Il nous pousse
à préférer notre forme théocréée à notre forme anthropocréée, qui
est pécheresse et autodestrutrice, autrement dit à
réparer la fracture entre Créateur et co-créateur, donc à abattre
le malin (12/14) ou péché du monde d'Adam(e)
(2/1-5, vii/6-14).
La renaissance du monde édénique, qui précéda la chute d'Adam,
ce monde formellement disparu, mais virtuellement vivant au fond
de l'humain, sera longuemais elle est possible (Rév
d'Arès 24/2). Ce que nous appelons civilisation n'existe
que parce que l'humain n'est plus en mesure d'assumer ses besoins
véritables. La liberté comme la beauté et l'éternité, c'est la vie
naturelle, celle retrouvée le Jour où d'un Geste le
Père arrêtera l'astre sous nos pieds, où la Lumière
couvrira tout sans cesse, où l'univers criera sa
liesse (31/8-9), mais nous pouvons nous en approcher dès
maintenant.
Pour une bonne part, la base de la vie moderne n'est
qu'imagination. L'humain vit dans des châteaux en Espagne, caresse
des illusions dont certains (les Gilets Jaunes par exemple)
comprennent par moments l'inanité, le crient, mais sont inécoutés.
Nous savons que la modernité est un leurre en ceci qu'ajourd'hui
comme hier sévissent le temps (Rév d'Arès 12/6), le
souci, le malheur, la faim, la peur, la maladie et la mort.
L'anarkia comme projet de la pénitence permettra de s'en
évader ; comme l'amour elle est le sentier vers les
Hauteurs, la voie vers le temps arrêté
(31/8) quand l'humain (qu'importe que ce soit nous ou nos
descendants) s'affranchira des facticités de la vie
"civilisée", quand nous assouvirons notre quête inachevée de Bonheur,
quand nous nous libérerons du poids de ce que nous appelons le
destin.
De surcroît — et combien je regrette de devoir abrégrer ! — il ne
s'agit pas que de sortir des pouvoirs et des lois politiques,
religieux, etc. Il s'agit aussi de sauver l'homme d'autres
pouvoirs, ceux des cultures qui le moulent, des technologies qui
l'asservissent, des souffrances variées qu'il ne peut éviter. Il
s'agit de le réconcilier avec son humanité qu'il est venu à
détester — de là les guerres incessantes, les procès (autre forme
de guerre), les injustices sans nombre —, de le faire rompre avec
les idéologies, les religions, les perspectives psycho-sociales,
devenues des infirmités. Il s'agit de redonner à l'humain sa
totale responsabilité spirituelle dans le concert grandiose de l'Univers
créé. Il faut faire disparaître l'impudente intronisation des
pouvoirs que sont aussi les stars, les modes, les
sujets-sentinelles qui occupent les micros, les caméras de
télévision, les media, la littérature en réclame dans les "salons
du livre" contre celle balayée sous les tapis pour les rendre
invisibles ou presque. Est pouvoir tout ce qui fait oublier que
les humains sont tous à égalité les créateurs du monde de Bien
à venir et les Enfants égaux du Père.
L'anarkia a disparu il y a longtemps, mais quel homme ne cherche
pas encore par-ci par-là à revoir son fantôme ? L'anarkia a,
comme l'amour, pour obstacle principal le péché
et les erreurs et imperfections qui en découlent. L'anarkia comme
l'amour demande qu'on vainque le péché.
Au temps de Dostoïevski les anarchistes russes disaient : "Il y a
trois moyens de préparer un changement par l'anarchisme : 1. Par
l'infiltration à la mode des Jésuites, 2. Par la propagande, 3.
Par l'insoumission mise en pratique, mais les trois peuvent être
envisagés en même temps." Ils échouèrent. Aujourd'hui, les anars
parlent, par exemple, de mouvement "fluffy versus spiky" (le
duveteux contre le piquant, c.-à-d. les non-violents contre les
violents." Ainsi les Black Blocs sont des spiky et les Pink Blocs
des fluffy, mais quelle différence, en fait, entre ceux-là et les
pouvoirs qu'ils combattent ? De toute façon, ils échouent de même.
Nous Pèlerins d'Arès ne pouvons pas tomber dans les travers
violents des spiky ni dans l'impuissance des fluffy. Nous allons
forcément dans une tout autre direction, vers une autre forme de
monde sans chefs, spirituelle.
Il faut mettre fin au cycle de la vengeance
sans fin (Rév d'Arès 27/9) et commencer le cycle de l'amour
(7/5) sans fin. Le pardon est le principal pont
entre les deux cycles.
Le problème de la peine de mort est considéré
sous de nombreux angles, mais dans le film "La Dernière Marche",
que j'ai vu récemment, il m'est apparu sous l'angle le plus
rétrograde, celui de l'amour qui se refuse. Or, l'amour,
donc le pardon, est la clé du changement et du
salut de l'humain. Le film met en scène les parents des
jeunes victimes du condamné à mort, des père et mère, qui se
déclarent catholiques mais ne respirent que haine et désir de
vengeance.
"La Dernière Marche" est un film sur l'échec du "christianisme"
d'église, parce que le pardon de toute offense, quelle qu'elle
soit, est le Fond même de l'amour, du vrai et
pur christianisme, celui du Sermon sur la Montagne.
Le pardon des offenses est
indissociable de l'amour ou du Bien ; il est
donc une composante de la pénitence, laquelle, rappelle
La Révélation d'Arès, est l'unique voie du bonheur
et du salut personnel (30/11) ou planétaire (28/7).
Ainsi la rédemption ne dépend-elle pas de l'obéissance aux
exigences d'une religion mais du Bien accompli(35/6).
Je cite continuellement La Révélation d'Arès, il va sans
dire, mais je ne la cite pas comme les religions citent leurs
propres sources, leurs Écritures ; je ne la cite pas pour
désarmer mes frères et sœurs de la Terre, en faire des tremblants,
des dociles, mais au contraire pour en faire des créateurs sur les
sentiers rocailleux et tortueux qui font d'eux les
créateurs de leur propre destin sur les Pas du Père (Rév
d'Arès 2/12), et, partant, les cocréateurs du monde
et peut-être même de l'Univers, parce que je suis image et
ressemblance du Père (Genèse 1/26) ; donc j'ai un
lien avec l'Univers. Dans ce cadre, le pardon est
existentiel au sens le plus actif et créatif du mot.
Le pèlerin (12/9) fait son ascension conscient
qu'il n'est pas limité à la vie terrestre, qui par le péché
devient épreuve, douleur, parfois folie, mais il sait que sa brève
existence terrestre est comme les rocailles contre quoi
il trébuche en montant de la vallée du péché
aux Hauteurs du Jour. Au cours de la marche de
la vie à la Vie (24/5) chacune des rocailles
laissées derrière soi est un préjugé abandonné, une paix
faite, une offense pardonnée. L'âme devra peut-être
achopper sur d'autres rocailles dans l'au-delà au cours
du temps qui la séparera du Jour (31/8) où elle se
rhabillera de chair. Ce Jour-là, chacun
réalisera que ce qu'il avait cru haïssable et punissable n'avait
été que misère de l'existence pécheresse.
Mais la relativité et la brièveté de la misère terrestre peuvent
être dès à présent senties par l'homme tendu vers le salut,
l'éternité. La perspective du salut n'est refusée à
personne, même au fauteur de mal, pour la simple peine d'une
pénitence, qui est une joie pour l'homme pieux... plus légère
que le joug du riche et du puissant (Rév d'Arès 28/25). Ainsi
est relativisé tout mal en ce monde et est pardonnable toute
faute, parce que le but est ailleurs. Ce n'est pas le péché
qui nous sépare du Père ; à preuve, Jésus puis le Père lui-même
qui me parlent à moi un pécheur en 1974 et 1977. Nous
sommes pécheurs mais la Lumière nous est
renvoyée, les sentiers (25/5) vers les Hauteurs
nous sont montrés.
Bien connue est la nature plurivoque du pardon. Il y a le pardon
futile ; par exemple, dans le tramway je dis "Pardon !" à ceux que
je bouscule. Il y a le pardon créateur ; par exemple au temps où
nous vivions seuls à Arès des haineux nous tourmentaient parfois.
Si ces "justiciers de la vraie foi" avaient enlevé une de nos
filles à la sortie de l'école et nous avaient menacés de la tuer
si nous ne déclarions pas officiellement que La Révélation
d'Arès était un mensonge, nous avions Christiane et moi
décidé de répondre : "La Vérité ne mourra pas par la mort de notre
fille, laquelle ne mourra pas davantage. Des anges recueilleront
l'enfant et l'emporteront dans la Vie. Nous crierons
notre chagrin, mais ne tomberons pas dans le piège de la
vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9). Nous vous
pardonnerons, parce que le mal n'apporte jamais que le malheur et
parce que nous espérons que vous trouverez un jour la Lumière." Il faut pardonner toutes les offenses sans exception.
Pardonner n'est ni oublier ni se livrer au méchant. C'est laisser
à tout pécheur, petit ou grand, le temps de la sérénité qui est
l'œil de la Lumière. Le retour de la planète à la Vie
en dépend.
YouGov, société internationale d'étude de
marché basée sur Internet, donne comme résultats de ses sondages
en France : Le 30 novembre 2018 83 % des Français et le 11 janvier
2019 74% des Francais trouvaient justifiés le mouvement des Gilets
Jaunes. Il y a donc beaucoup de sympathisants des Gilets Jaunes.
C'est un courant de mécontentement à revendications multiples ;
dans ce courant il me semble opportun de lancer nos radeaux.
Les
Gilets Jaunes en général demandent un meilleur sort matériel,
rejettent les politiciens incapables de le donner, de sorte
que leurs revendications restent politiques, limitées. Nous ne
leur reprochons pas, mais nous regrettons l'insuffisance de
leur vision, le fait qu'ils ne rejettent pas la civilisation
des systèmes, qu'ils ne cherchent pas à changer de vie
(Rév d'Arès 30/11), à élever l'homme au-dessus du
matérialisme et de la loi du talion, lui redonner sa liberté,
son génie. Voilà le dilemme pour des Pèlerins d'Arès
apolitiques et à l'écoute du Sermon sur la Montagne : On ne peut servir la Vie (Dieu) et
le Matérialisme (Mammon)... La
Vie est plus que la nourriture...
(Matthieu 6/24-25).
Cependant, frères des Gilets Jaunes, nous devons agir comme
recourant nous aussi à Mammon, mais de telle façon qu'un Jour
(Rév d'Arès 31/8) nous atteignions l'idéal du Bien
en incitant la société à passer matériellement par la
meilleure porte qui puisse s'ouvrir sur l'idéal du Bien :
La reformation de la France en petites régions souveraines
confédérées, parce que la pratique du Bien (amour,
liberté, vraie démocracie) à la place de la loi ne
peut vraiment se faire que dans des petites unités humaines où
les hommes se connaissent bien.
Depuis le XIXème siècle les théories
évolutionnistes situent tous les peuples du monde sur une unique
ligne de développement allant de l'individualisme à l'étatisme,
c.-à-d. à la nation-masse obéissante sous une seule autorité
politique et sa loi, une uniformisation considérée comme
inévitablement planétaire des institutions politiques, du
légalisme, des infrastructures économiques et des lignes
philosophiques. On a cru et déclaré que c'était le seul schéma
général capable de donner la paix et le bonheur. Erreur ! On
découvre que les hommes sont restés très divers. On voit rejaillir
inconscient un besoin de dignité, d'individualité, de liberté, un
besoin certes instinctif, non formulé, n'osant trop sortir des
idées à la mode, qui s'habille d'un gilet jaune et qui, parti
d'une protestation contre la surtaxation des carburants, se montre
maintenant très diversement moral, philosophique. Pas plus
qu'autrefois il ne fut humain de "civiliser les colonisés à coups
de fusil" (Camille Pelletan, député de 1881 à 1912), il n'est
humain de faire marcher et contrôler de nos jours un peuple à
coups de lois appliquées à tout le monde "en bloc", comme dit
notre frère Éric D. sur une affiche.
Il n'est pas plausible que la parole libérée
des Gilets Jaunes soit bientôt entendue par des élus aux projets
jacobins, centralisateurs, légalistes. Les Gilets Jaunes peuvent
vite obtenir quelques miettes pour grossir leur pain quotidien,
c'est bien, mais ils s'en fatigueront sans tarder, parce que rien
de fondamentalement humain ne peut renaître d'un mouvement social
qui d'épisodique et limité ne deviendrait pas durable et extensif.
Un échange de vues constructif n'a pas de sens entre une humanité
"réflexive sur soi-même", disait Fénelon, et un pouvoir inflexible
par nature, serait-il révolutionnaire, s'il ne fait pas lentement
peau neuve et n'assouplit pas peu à peu une pensée depuis
longtemps durcie comme cuir. Le "je pense, donc je suis" cartésien
n'a de sens que si la pensée est souple, vivante, créatrice.
La surdité est la conséquence de la politique, quand les élus qui
contestent les Gilets Jaunes ont la conviction profonde qu'eux
seuls voient clair et qu'il faut suivre les us "républicains". La
grave sècheresse de vision et le jingle des politiques, bêtes ou
intelligents, impérieux ou gentils, depuis des temps immémoriaux
marquent le discours des réglementateurs. Emmanuel Macron qui,
quoique jeune, ne voit pas qu'il a les pieds pris dans les strates
fossiles, ne fait que défendre la place que lui a donnée le
système électoral ; il objurgue contre les Gilets Jaunes les
appelant "forces du monde ancien", ce qui ne veut rien dire.
Ancien peut signifier périmé, vaincu, ou désigner un très lointain
bonheur oublié mais récupérable. Ce qu'Emmanuel Macron croit un
mal est en réalité un bien, une ancienneté noble, digne, celle de
l'homme fondamental, sage, libre, patient, qui ressurgit. Ici
commence l'abîme, dont personne ne peut dire qui le comblera sauf
des hommes bien avisés, dont les Pèlerins d'Arès qui savent que la
pénitence, le lent retour au Bien prescrit par
La Révélation d'Arès, effectuera ce comblement. Quatre
générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2).
Les Français donnent leurs opinions sur l'ISF,
l'allocation-chômage, la laïcité, la politique migratoire, etc.,
semblant ainsi affirmer que l'intelligence collective vaut mieux
que celle des technocrates, mais il ne s'agit là que de points
circonstantiels, pas de Fond. Ce que beaucoup d'entre
eux veulent sans le dire, parce que c'est indicible en termes
administratifs et même en termes scientifiques, c'est le bonheur.
Ils ressentent sous leur gilet jaune cet inexprimable émoi, face
auquel les poètes eux-mêmes sont sans mot, cet indescriptible émoi
naturel que ressentent parents et enfants, époux et épouses,
amants et amantes, en s'étreignant. Oh ! si vous leur dites ça,
ils protestent, parce qu'ils mettent encore leur fierté dans la
rationalité. Mais moi je vous dis que ce qu'ils cherchent c'est
l'intense vie. C'est pour ça qu'ils s'activent à défiler, porter
des pancartes, voire casser ici et là. Le problème du Gilet Jaune
est le même que celui du politique auquel il s'oppose, c'est
l'incapacité à retrouver la profonde réalité de l'être. À la
différence du politique, toutefois, il cherche en s'agitant, en
criant, en cassant quelquefois, quelque chose d'enfoui que seule
la pioche de son cœur peut déterrer et que ne peuvent ou ne
veulent voir ni les pouvoirs ni leur police.
Non seulement, comme c'était à prévoir, le gouvernement, les
grands partis et syndicats, autrement dit ceux qui fabriquent
l'opinion noyautent déjà les Gilets Jaunes et faussent la plainte
initiale des oubliés, mais de toute façon aucun débat sur le
référendum IC (d'initiative citoyenne), aucune des revendications
sociales ou salariales ne résoudra la question du bonheur,
parce que — c'est le message central de La Révélation d'Arès
—, la solution ne sortira pas d'une décision politique
législative, mais de la pénitence de chaque individu
concerné. Bref, il y a cent raisons pour que la France qui va de
l'avant, qui veut changer sa vie (Rév d'Arès 30/11) et
la France qui trône sur la loi et l'autorité ne s'entendent jamais
sur ce point aussi longtemps qu'il s'agira de 67 millions
d'habitants. Il faut faire éclater la France, et plus tard le
monde, en petites souverainetés confédérées. M. Macron fit,
dans ses discours électoraux, la promesse d'apporter une
"révolution", un mot dont il avait fait le titre de
son livre-programme, mais il n'ira jamais jusqu'à faire de
la République une Confédération. La route à parcourir jusque là
sera donc longue : Quatre générations ne suffiront pas
(24/2).
Alors, allez-vous demander, si le mouvement des Gilets Jaunes doit
échouer, à quoi nous sert-il de le suivre ? Je réponds :
Parce que, dans la course au bonheur, le Créateur, donc
notre Assemblée, a la solution la plus importante, pour
simple qu'elle soit, à proposer. Aussi, pour l'heure, se mêler aux
Gilets Jaunes nous permet d'être un peu mieux connus, nous les
grands inconnus, et d'apporter notre pierre à un mouvement parti
des profondeurs de l'humain. Cela nous permet une petite avancée.
La locomotive qui tirera le monde hors du péché et lui
permettra de sortir du tunnel, d'arriver à la Lumière,
c'est nous, mais le rail à suivre est très long. Nous sommes
encore dans le noir du tunnel, une petite avancée vers la Lumière
ne peut pas nous faire de mal. Commencer d'inciter les gens à l'amour
et à la liberté, également de répandre l'idée de faire
éclater la France en petites souverainetés à l'instar des Cantons
de la Confédération Helvétique, est nécessaire. Ces idées feront
peu à peu leur chemin. N'oublions jamais que c'est seulement dans
des petites sociétés que la pénitence pourra un jour
être vécue populairement et redonner le bonheur à l'humanité.
15 janvier 2019 (204)
Les cailloux du Petit Poucet
Aujourd'hui 45ème anniversaire de
l'Apparition de Jésus à Arès et 74ème anniversaire de sœur
Christiane.
Ceci étant,
Le Père s'exprime comme le Petit Poucet sème ses cailloux. Qui
les voit ? On croit qu'il suffirait que Jésus apparût et parlât, puis
que le Père Lui-même s'exprimât et qu'alors oust ! chassées
seraient toutes les vieilles marottes ! "Mais non,
mais non !" Les yeux du siècle sont ceux de milliards d'ogres
incapables de voir les cailloux du Petit Poucet. Les
idées restent collées aux clichés comme l'égarement reste fatal
dans la forêt profonde.
"Nous n'avons pas de dogme, pas de chef, pas de loi,
pas de prière imposée, chacun de nous aime,
pardonne, est libre de tous préjugés ; nous ne
sommes pas une religion," dites-vous au quidam de rencontre et
c'est vrai. Or, il vous répond: "Mais vous croyez en Dieu ! Vous
êtes une religion." Vous répondez, croyant triompher : "Non,
nous ne sommes même pas obligés de croire en Dieu (Rév
d'Arès 28/12)." Baste, gros malins ! Il arrivera toujours
un moment où le quidam nous demandera quelque chose comme :
"D'où vient La Révélation d'Arès ?" et nous devrons
répondre : "D'un événement surnaturel." Alors il nous enverra
un : "Vous voyez bien que vous êtes une religion !"
Le Vrai et la Vie sont
comme les cailloux du Petit Poucet imperceptibles au tout-venant.
Nos espérances sont réduites à une religion, parce que nous
n'acceptons pas que soit vide l'Invisible, étroit l'Infini, que
soit enterré l'amour du prochain, que nous apportions
une réponse au nihilisme métaphysique et parce que tout ça reste
indécrottablement religieux pour le commun de la rue.
Apôtres, nous parlons de revenir du mal au bien
par l'amour, le pardon, la paix et
l'intelligence du cœur libre de tous préjugés,
mais nos auditeurs sentent tôt ou tard que nous tenons ces mots et
les idées qu'ils désignent d'immatériel Esprit ou Souffle
et là, nous sommes cuits dans la bonne vieille cocotte, où
mijote depuis l'antiquité le même mironton, la religion. Comment
expliquer sur l'instant qu'on peut être croyant sans être
religieux, prier sans être dévot, être relié au Créateur sans être
mystique, certifier qu'existe la vie après la mort sans être
cul-bénit ? C'est encore impossible, mais ça viendra. Pour
l'heure on nous rejette virtuellement comme nos frères juifs ou
musulmans rejettent le cochon.
Pourtant de la religion comme des comportements qui s'y
moulent nous ne voulons plus. Parce que la religion, quelle
qu'elle soit, est système de dogme(s), loi(s), obligation(s),
habitude(s), préjugés, culture, parfois hiérarchie ; elle brise
les création et progrès continus de soi, qui est le propre de
l'humain, image et ressemblance du Créateur (Genèse
1/26). D'un tel carcan La Révélation d'Arès
nous libère. Prier pour nous est aussi naturel que
penser, aimer son prochain aussi naturel qu'aimer la
chaleur ou la lumière du soleil, mourir est aussi naturel que
passer à la Vie.
La brève existence terrestre est le court tremplin, quelques
décennies de chair, vers la Vie (Rév d'Arès
24/5). La chair n'est qu'une étape de la
naissance. Chaque humain naît chenille dans les entrailles
de sa mère, puis devient cocon — sa vie terrestre — où Dieu ou
le Père-Mère, ou la Vie, ou le Tout met à
mûrir un de Ses Atomes. Il s'envolera, danaus sublimé, vers la Vie,
l'Infini, par la porte qu'on appelle communément mort et que
nous appellerons passage, libération, vraie naissance. Pas la religion, la Vie, c'est tout.
En l'étroite coquille qu'est ce monde le vocabulaire est rabougri,
très pauvre, l'horizon de l'homme minuscule, le registre d'idées
ridicules, le ciel étroitement logé dans l'exigu œil humain,
auquel on met un C majuscule pour le sacraliser. Piètre illusion.
Le Père-Mère est en fait aussi naturel que l'herbe des champs.
Comment sortir de la triste restriction née des concepts du pauvre
Adam ?
Peut-être, par exemple, en dépassant la religion, en disant : "Une
religion ? Nous sommes beaucoup plus que ça. Les petits cailloux
que le Père a par La Révélation d'Arès mis dans nos
poches pour baliser nos sentiers nous conduisent
beaucoup plus loin, à la Vie, parce que la Vie
n'a jamais commencé, ne finira jamais, et nous pour des raisons
que nous ignorons nous ne sommes qu'un très bref épisode, charnel,
de cette Vie. Peut-être aussi en répondant : "Religion ? Non, c'est
dépassé. Pour nous il n'y a pas Dieu d'un côté, l'humain de
l'autre, Dieu et l'humain ne font qu'Un. Nous reprenons l'enseignement
de Jésus qui était de refaire du monde la patrie de l'amour,
uni à l'Amour Qui soude ensemble l'Univers et tout ce
qui s'y trouve. Être homme, c'est dans le cœur et dans la tête, ce
n'est pas sur des registres, des papiers, des diplômes, des
titres, des pierres tombales."
Des moyens de remplacer la religion par l'amour, il
y en a sûrement d'autres.
La Révélation d'Arès, la Voix
du Ciel, parle de retrouver la Vie (24/5), non la
religion.
Hier matin, 18 décembre 2018, ma boîte de
commentaires était vide. Aucune nouvelle déclaration d'assidue
fidélité à mon blog ne faisait suite à mon message 202C44 du 4
décembre.
Je m'étais fixé comme limite de réflexion le jour où je trouverais
tari le petit filet de déclarations d'assidue fidélité à mon blog.
J'y étais. J'avais vu la part du feu. Quelques tardives
déclarations de fidélité viendront encore ensuite ; ce sera la
part des braises. Le silence quant à lui est-il la part des
cendres ? Oui et non, parce que j'étais cendre quand Jésus en
1974 me visita et il mit le Feu à ce qui était mort en
moi. Tout peut donc renaître, rien n'est jamais désespéré, même la
mort ne l'est pas, puisque nos âmes volent comme les
grands migrateurs d'étoile en étoile en attente du Jour (Rév
d'Arès 31/8) où la Création s'achèvera.
J'ai donc eu deux semaines pour réfléchir au
fait que j'avais découvert à Paris le 30 novembre, le fait que ce
n'était pas par mon blog, comme je m'étais hasardé à l'espérer,
que je gravais dans le cœur de mes frères ma ligne de pensée. La
question se repose, alors, à moi une fois de plus : Comment
garder le contact avec mes frères et sœurs ?
Ceux et celles qui ne me lisent pas ne sont pas en faute. Les
Pèlerins d'Arès ne sont pas plus obligés de lire ou d'écouter le prophète,
ses livres, ses causeries, son blog, qu'ils ne sont obligés de
prier, de faire le Pèlerinage, etc., puisqu'il n'y a plus sur
terre, depuis que la pensée d'Adam y remplace celle du
Père, aucune loi (Rév d'Arès xix/24) qui vaille d'être
obéie. C'est pourquoi La Révélation d'Arès réveille la
conscience tellement supérieure à la soumission. C'est du Jour
(31/8) et de la Loi qui sera (28/8) que nos
consciences ont faim, mais sans se nourrir elles n'avanceront que
très lentement, peut-être trop lentement avant que ne survienne le
péché des péchés (38/2).
J'ai compris que demeure le problème de la prophétisation, c.-à-d.
de l'engendrement de prophètes par le prophète.
Vieillissant et isolé, je ferai ce que je pourrai pour aider, si
l'on souhaite mon aide que mon isolement et mon âge m'obligent à
donner si mal, mais j'ai compris que l'action de mon blog ne
saurait être centrale.
Comme
Dieu je prends les hommes comme ils sont, non comme je
souhaiterais qu'ils soient.
Environ 200 frères et sœurs ont en deux semaines répondu à mon
déconcertement et peut-être quelque 100 de plus y répondront
qui n'ont pas pu me répondre vite pour des raisons
irrépressibles.
Soit quelque 300 en tout ! Ça paraît peu.
Mais c'est Léonidas et ses 300 Spartiates aux Thermopyles !
C'est assez pour triompher du péché.
Quant aux autres je les aime tout autant, et je promets de ne
plus être déçu. La déception, je le découvre aussi, est un
vilain et bête péché. La sagesse hindoue dit :
"Veux-tu savoir ce que quelqu'un a dans le cœur ? Vois comment
il se comporte avec ceux qui ne lui donnent rien ou peu."
Je poursuis mon blog et j'écrase ma propension,
déraisonnablement grandie en moi depuis quelques années, à penser
que ce blog était le bon moyen d'enseigner en continu
mes frères du petit reste et particulièrement leurs
coordinateurs. J'ai compris mon erreur ; rien ne permet d'échapper
ni aux vacillements des mille façons dont est compris ou ressenti
le dit ou l'écrit de quiconque ni au désordonnement des rythmes
humains.
Je ramène ainsi ce blog à ce qu'il était à son origine :
strictement personnel. Au reste, sa définition est affichée sur la
page index
depuis 2006 : "Un blog est un mémoire non périodique, un journal
de l'âme. Dans celui-ci le témoin de La Révélation
d'Arès, Michel Potay, note ce que l'actualité du monde ou
de la fraternité arésienne, la vie arésienne ou seulement ses
pensées lui inspirent." Ceci n'est que le blog d'un pénitent,
d'un homme qui combat en lui-même le tentateur qu'il est
autant qu'il est l'ange, un pénitent qui n'est
le chef de personne (Rév d'Arès 16/1), qui ne
commande pas (36/19), qui n'est rien d'autre que la
parole qui est la Parole (xxxi/10),parole et Parole
qui n'ordonnent rien à personne, qui attendent seulement d'être
entendues. Chacun fait le mal qu'il veut, en pâtit et rend le
monde un peu plus mauvais qu'il n'est, ou fait le bien qu'il veut,
se sauve et contribue à changer le monde en bien
(28/7). Mes frères proches, moins proches ou même ennemis
pensent de ce blog tout ce qu'ils sont libres (10/10) de
penser.
Un blog comme tout langage est une sorte de toile d'araignée dans
quoi l'auteur comme le lecteur peut être pris comme une mouche.
L'araignée — la pensée — l'encoconne. Chaque mouche est prise dans
les fils des mots et des phrases tels qu'elle les comprend et que
les autres comprennent autrement dans leurs cocons respectifs.
Nietzsche, je crois me souvenir, compara le langage à un
columbarium romain, que chaque visiteur ou utilisateur voit à sa
façon en scellant dans une niche parmi les milliers de niches le
sens en lui fixé de chaque mot ou de chaque expression comme une
urne funéraire. Or, le Vrai est tout le contraire ; il
fait exploser le colombarium, les niches partent en poussière, en
fumée, en vapeur avant l'Aurore (Rév d'Arès xix:18).
Dans La Révélation d'Arès les mots sont inenfermables
et flottants. Si la Parole d'Arès dit pénitence, c'est
parce qu'il n'y a pas en français d'autre mot pour désigner le
pont qui fait passer du mal au bien, mais cet abrégé fait que
l'auteur et les lecteurs le comprennent chacun à sa façon ; le prophète
Mikal essaie seulement de le mieux circonscrire, mais qui
écoute les prophètes ? La définition d'un mot n'est pas
une explication ; ce n'est qu'une idée. La Révélation d'Arès,
que je confirme exacte quand à l'énoncé — y compris l'énoncé des
mots entre parenthèses dans Le Livre, irremplaçables et
inescamotables —, n'est pas construite autrement qu'une suite de
concepts et de perspectives. C'est une architecture vivante,
modulante, musicale même, ce n'est pas un cimetière comme l'est
l'intellection du grammairien ou du théologal ou la science,
que la Parole qualifie de vaniteuse (33/8). On peut lire le blog par le commencement, la fin ou le
milieu, on y entrera par n'importe où. On peut ne pas le lire.
La Révélation d'Arès nous fait vivre dans l'incertitude
: Qui peut savoir qui est sauvé qui n'est pas sauvé ?
(Rév d'Arès 11/3). Certains ont trouvé que des
commentaires sont "trop longs", "pénibles à lire", etc. Eh bien !
qu'ils ne les lisent pas ! C'est sans importance, s'ils sont pénitents,
s'ils vivent selon le Sermon sur la Montagne, en aimant,
en pardonnant, en faisant la paix, en
cherchant l'intelligence du cœur, en se voulant libre
de tous préjugés.
Notre
société légaliste a horreur de l'inclassable. Elle nous classe
impérieusement, nous Pèlerins d'Arès, parmi les religions,
parce qu'elle classe religion toute société qui considère la
vie douloureuse et mortelle comme passagère et affirme que
l'humain appartient à une Vie immortelle vers
laquelle il va ou revient, et dont les membres par la pensée
et par la prière s'évadent des perspectives du monde immédiat.
Dans quelle religion classer Noé ou d'Abraham ?
Aucune. Ils n'appartenaient à aucun système organisé avec dogmes
et règles. Dieu leur parlait et ils vivaient selon Lui. C'est
notre cas avec La Révélation d'Arès.
Pourquoi a-t-on inversement classé Spinoza parmi les athées ? Il
n'est pas athée, il est inclassable. Inclassables sont de même
tous les humains, plus nombreux qu'on ne croit, muets de peur ou
de respect humain, mais intimement libres (Rév d'Arès 10/10)
comme nous qui affirmons, comme l'affirme le Créateur, que l'homme
fut créé pour jouir de la Vie sans pouvoirs ni lois
au-dessus de lui.
Le passage à la liberté spirituelle, que prêchait Jésus et que
prêche La Révélation d'Arès, restera inaccompli
aussi longtemps qu'un nombre suffisant de pénitents
n'aura pas retrouvé la Vie (Rév d'Arès 24/5),
l'autonomie totale sur la base de l'amour, non de la
loi, dans une unanime grandeur d'âme : la polone (xxix/12-13).
Redeviendra le poulain agile libre de... tous ceux qui tirent
bénéfice de le dompter et de l'atteler (10/10) l'humanité
qui contrebalancera le gros poids des impénitents (13/4,
27/7). Le contrepoids nécessaire, appelé pénitence
dans La Révélation d'Arès, est fait d'amour,
de pardon, de paix, d'intelligence libre de
tous préjugés. Le contrepoids, c'est en somme le Sermon sur
la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7) une fois accompli
(35/6).
Une religion (culte, confession, etc.), quelle
qu'elle soit, a des spécificités qu'ignorent La Révélation
d'Arès et les Pèlerins d'Arès. Non seulement La
Révélation d'Arès, qu'on pourrait appeler Le Souffle
Renvoyé à Arès, et son prophète ne fondent pas de
religion, mais ils libèrent l'homme de la religion, tout comme
Bouddah, Jésus et d'autres témoins du Souffle ont
toujours libéré l'homme de la religion. C'est la libre (Rév
d'Arès 10/10)Vie absolue qu'il faut retrouver
(24/5).
Nous avons la foi, mais pas de religion. Chez nous les actes pieux
: foi, pénitence, apostolat, prière sont librement
aimés ; aucun d'eux n'est obligatoire.
Nous aimons, étant miroirs de l'Amour du
Père.
Être tendus vers la Vie est notre seule logique d'être.
Être ! Ce n'est pas ce que l'homme croit mais ce que l'homme est
qui sauve l'homme des ténèbres où il s'enfonce sans
cesse.
Les religions sont des systèmes qui ont volé à la foi ses grands
moteurs pour concocter leurs dogmes, lois, règles, cultures et se
faire craindre. Elles sont tout le contraire de la liberté
absolue (Rév d'Arès 10/10) que projettent sur l'homme la
Sainteté, la Puissance et la Lumière (12/4), lesquelles
étant à Dieu sont sublimement libres comme furent créés
libres Ses Images et Ressemblances, les hommes
(Genèse 1/26-27). Chaque religion promet à ses fidèles
la Miséricorde (16/15), mais Dieu l'accorde même aux
incroyants. De plus, la religion ne change pas l'homme,
parce que seul l'homme peut se changer (30/11). Or,
c'est là tout le problème : La Vérité, c'est que le monde
doit changer (28/7).
Il est probable que sur La Révélation
d'Arès la religion, juive, chrétienne, musulmane et
d'autres, toujours expertes en réinterprétation, s'installera
quand même, mais c'est justement pour garder face au
concasseur religieux un noyau incassable de Pèlerins d'Arès purs
que le Père me demande de rassembler le petit reste (Rév
d'Arès 24/1). C'est le petit reste le fer de
lance de la pénitence qui fera disparaître la religion
et ses dogmes censés donner le salut par le seul fait d'y croire
et d'obéir à ses règles. Le petit reste enseignera qu'il
n'y a de parenté avec le Père que la conscience quand elle
retrouve par la pénitence son image et ressemblance
avec Lui (Genèse 1/26-27). Seul l'amour ranime
au fond des aimants et des aimés la Vie,
laquelle par le langage ne peut pas être expliquée.
Voici ma réponse à notre frère Alain Le B. dans la page de
commentaire #201 du présent blog. Écrite d'un seul jet, elle dit,
avec d'autres mots, que nous ne sommes pas les hérauts de la
religion, mais les hérauts de la Vie :
Il n'y a rien qui ne soit chez nous
obligatoire ; tout n'y est qu'exigence de la conscience. Ainsi
le Pèlerinage n'est-il pas obligatoire. Le Père me dit : Appelle
les frères et les frères : "Viens prendre le Feu !" (Rév
d'Arès xLi/7), mais il n'ajoute pas : Et
ceux qui ne viendront pas seront punis. Il dit
seulement : Appelle ! Et le frère vient
ou ne vient pas, ce n'est pas une obligation. C'est
seulement une exigence de sa conscience et il est sauvé si
tout bonnement il est un humain de Bien, un pénitent,
ce qui n'est pas non plus une loi, mais une logique.
La logique, c'est quoi ? C'est : Si j'ai faim je mange ou si
je ne mange pas je finis par mourir de faim. C'est tout. Voilà
pourquoi vous êtes, frère Alain, le premier serviteur de notre
Pèlerinage, qui n'a rien d'obligatoire, qui n'est qu'une
exigence de la logique de La Révélation d'Arès que
suit votre conscience. Voilà pourquoi je tiens moi-même à
faire mon pèlerinage, à être là chaque jour du 21 juin au 15
août. Je pourrais ne pas le faire.
Chez moi suivre la logique de La Révélation d'Arès
tombe sous le sens. Chez vous aussi, c'est évident, et je suis
heureux de vous trouver chaque année premier serviteur du
Pèlerinage en me disant : "Alain pourrait ne pas être là. Je
pourrais ne pas être là. Nous ne serions pas pour autant
perdus. Ma conscience est un Dieu qui comme Dieu fait ce
qu'elle veut ; sa conscience est aussi un Dieu Qui fait ce
qu'Il veut. Notre présence ici est un acte gratuit. Si nous ne
venions pas prendre le Feu nous serions aussi
sauvés, puisque nous sommes pénitents, et ce Salut
serait gratuit.
Chacun est un Dieu s'il est un être de Bien comme
Dieu, c'est tout ce qui tombe sous la logique de la Parole
d'Arès. Voilà aussi pourquoi nous ne savons pas plus ce qu'est
la conscience de chacun que nous ne savons où est Dieu. Il est
Tout du Bien et Il est partout ; elle est tout du bien
et elle est partout. Alors, de ce fait, nous ne sommes
évidemment pas une religion.
La foi est une tâche rigoureuse de Bien que dicte à
chacun et chacune sa conscience. Pour cette raison on ne
trouve nulle part dans la Parole de description totale du Bien.
Le Sermon sur la Montagne décrit quelques actes de Bien,
mais on sent — comme on sent Dieu — qu'il pourrait se conclure
par "ad libitum", c'est-à-dire "à volonté, sans limitation
pourvu que ce soit le Bien." Le Bien ne
peut pas être une religion, parce que le Bien pour
une conscience ressemble généralement au Bien pour
une autre conscience mais n'est jamais vraiment le même. Quel
thermomètre, quel baromètre, quel manomètre peut-il mesurer l'amour,
le pardon, la paix ? Aucun. Pourtant l'amour,
le pardon, la paix peuvent être partout et c'est pour
qu'ils le soient que le Père nous demande de changer le
monde (Rév d'Arès 28/7). Ma conscience sent la
nécessité de Bien, mais votre conscience, mon frère,
en sent nécessairement une autre, même si ces nécessités sont
proches. Ces nécessités varient d'un humain à l'autre. Si
elles ne variaient pas, il n'y aurait pas de foi ; il n'y
aurait qu'une loi.
Le shabbat est un repos brûlamment recommandé par l'Éternel et
nos frères juifs le respectent du vendredi au coucher du
soleil jusqu'au samedi au coucher du soleil rigoureusement
parce que pour eux c'est une loi. Mais pourquoi le samedi ?
Pourquoi pas le lundi, le mardi, le mercredi, etc ? Pourquoi
pas une fois par mois, une fois par an, selon que chacun
compte le temps différemment ? Nous aussi nous
respectons le shabbat mais chacun selon son temps.
La Beauté (12/3) du shabbat réside justement dans le
fait qu'il est libre (10/10). Nos frères juifs ont
une religion. Pas nous. Nous, nous avons la Vie.
La définition du Bien exige une perpétuelle
redéfinition du Bien, lequel est la nature même de
Dieu et comme nous ne savons pas où est Dieu, ou plutôt comme
nous savons qu'Il est partout, le Bien a une myriade
de formes partout. Une religion a des formes précises. Nous,
nous n'avons que le Bien avec une myriade de formes,
rien de plus, comme la Vie.
Oui, il faut vraiment changer ce monde.
Dans
l'Église je croyais faire vivre Dieu devant les fidèles à
travers le credo, les prières et tropaires, les signes de
croix, attitudes et gestes exacts, la consommation du pain et
du vin, bref, dans le respect absolu des dogmes et de la
tradition, comme un colonel croit assurer la sécurité de la
nation dans l'obéissance de ses soldats "sans hésitation ni
mumure", dans le bon maniement d'armes.
Et puis advint ce que je n'aurais jamais attendu : Jésus
et son Message en 1974 puis le Père et son Message en 1977. La
Révélation d'Arès ! Tout ce que j'avais cru partit en
fumée. Je ne savais plus Qui était et Ce Qu'était Dieu. Je découvris qu'Il n'était pas le
suprême roi, juge et maître du sort, mais le Père
trop aimant (Rév d'Arès 12/7), le prodigieux Souffle
Qui est tout partout de mes bronchioles à l'immesurable
infini, l'inimaginable lien entre Sainteté,
Puissance et Lumière, l'Étalé absolu de mes ongles
à Tout, à la Vie, dont j'étais depuis ma naissance l'image
et ressemblance. Je sus qu'il n'y avait pas Lui en-haut
et moi ici-bas, le ver infime (Rév d'Arès 2/10),
mais que j'étais un fragment indissociable de sa Force
créatrice, maître de mon destin comme Il est Maître du Sien.
De là le grand démêlé, encore irrésolu, qu'expose La
Révélation d'Arès.
Je
me jetai passionnément dans le prophétisme qu'au Nom de Dieu
Jésus en 1974 m'avait demandé d'assumer pour résoudre le grand
démêlé.
Je ne fus pas long à réaliser que les croyants qui me
suivaient restaient beaucoup plus assoiffés de protection
et/ou d'épopée mystique que soucieux de devenir les
co-créateurs d'un monde spirituellement inachevé ; ils
pouvaient devenir les proies de ma passion, faire de moi une
icône vénérée. Responsable de leur liberté, car nul n'est bon
pénitent sans êtrelibre
absolument (Rév d'Arès 10/10), je me réduisis à
l'humilité totale pour ne peser sur personne, laisser chacun
maître de soi.
Alors, mes frères et sœurs de foi commencèrent à vraiment vivre
Dieu, car Dieu n'est conçu ni par les sens, ni par la raison,
ni par les sentiments. Dieu est, quand la pénitence
La réveille, l'ineffable, insensible mais irrésistible Vie
Qui s'étale (Rév d'Arès ii/4) sans discontinuer
depuis le moindre atome au fond de l'homme jusqu'à l'infini de
l'Univers. Il est vraiment au-delà de tout ce
qu'on En dit (Coran 6/100).
Il est la Vie qu'il nous faut retrouver (Rév
d'Arès 24/5).
Les religieux ont inventé bien des manières de
rendre Dieu présent. Pour remplir le vide creusé par Adam
(Rév d'Arès 2/1-5, vii/1-5) entre la Main du
Créateur (31/5, 32/2, ii/2, iv/1, vii/3... citée 54 fois)
et la main humaine (citée quelque 90 fois dans La
Rév d'Arès) les religions ont notamment imaginé églises,
synagogues, mosquées, prières, chants, pèlerinages, jeûnes, pour
que l'homme conjecture l'Invisible, le grand Manquant. La
religion, en fait, n'opère qu'un transfert d'attachement comme on
va, par exemple, sur une tombe pleurer père et mère ou vibrer
d'émotion avec sœur Blanche dans "Dialogues de Carmélites". Dans
l'église c'est de cette façon que je croyais approcher Dieu. Après
1977 je découvris qu'il était Sainteté, Lumière et Puissance
(Rév d'Arès 12/4), le Tout-Autre insituable et évanescent
dont étaient constitués tant la plus infime de mes cellules et la
plus petite bribe de mon esprit que l'illimité cosmos. Ce virage
existentiel n'est pas facile à négocier. Il faut le faire avec une
humilité absolue ; elle seule permet d'y voir un peu clair.
Le secret du bonheur spirituel : Ne pas se poser de questions sur
Dieu. Quand je prie j'ignore s'Il m'écoute, mais sachant qu'Il est
aussi en moi, dans mes globules, mes atomes, je sais que puisque
je m'entends moi-même Il m'entend Lui aussi en quelque sorte.
Il faut chasser de soi toute foi extatique. Pas d'extase possible
devant l'invisible Étalé à l'infini, le Grand Discret,
le quasi-Muet, Qui parle à peu près une fois tous les mille ans.
Attachez-vous à Dieu pendant votre vie charnelle, parce que, même
s'Il est l'idéale transfigurante Vie (Rév d'Arès 24/5),
vous êtes aussi ses image et ressemblance (Genèse 1/26) dans
cette vie rampante. Ce qui nous lie à Dieu est affectif, quoiqu'Il
nous échappe. La Vie plus l'Amour sont
invisibles mais présents. Dites-vous aussi qu'en levant les yeux,
la nuit, vous voyez le Tout qu'Il crée sans cesse : Le jour
où le soleil est dispersé comme plumes de pavot Je (Moi Dieu)
cours encore et je fais mille nouveaux soleils (xxii/12).
Dieu ne fait pas mon destin. C'est moi qui fais mon destin, mais
en même temps je fais un peu le Sien.
Mystérieuse Non-dualité !