le terme Commentaires Français de #230 |
Retour au Blog |
8 mai 2021 (230) Socrate-Platon |
Pas plus que nous sommes bouddhistes,
adishankaristes, biblistes, coranistes, spinozistes, etc., nous
ne sommes socrato-platonistes. Nous ne sommes que les frères
d'humains qui étaient bien plus que des animaux
faisant du bruit ou des comptes (Rév d'Arès
vii/10), qui ont cherché la Voie vers la Lumière. ____________________________________ Socrate (à gauche) et Platon (à droite) ont
prêché un monde sans pouvoir autre qu'une bonne gestion, sans
couronne, sans honneurs, sans mensonges, sans adulés ni
adulateurs, un monde en lien avec l'Être supérieur dont nous
descendons, monde proche de celui que nous espérons recréer. La
période et la communauté humaine dans lesquelles vécurent Socrate
et Platon est d'une richesse métaphysique, intellectuelle,
littéraire, etc., telle qu'il est très difficile d'isoler ces deux
penseurs de la luxuriance spirituelle de leur temps. J'ai
choisi une façon parmi cent possibles de présenter les pensées
respectives ou la pensée unique (on ne sait) de Socrate et Platon.
Ce n'est peut-être pas la meilleure. Dans le texte qui suit il y
ades répétitions, dont le seul but est de bien faire comprendre ce
qu'entendaient Socrate et Platon par des mots qui, de nos jours,
ont changé de sens.
|
Envoyez commentaire + éventuelle pièce(s) jointe(s) |
Commentaires |
09mai21 230C1 Anonyme |
Réponse : Franchement, cher Anonyme, je me suis beaucoup amusé. Je n'ai malheureusement pas le temps de voir toute cette vidéo, qui dure 53 minures, ce qui est long, mais ce que j'en ai regardé m'a beaucoup fait rire. Merci, frère ou sœur Anonyme. |
10mai21 230C2 Bonjour, frère Michel, Merci pour cette nouvelle entrée. Je retiens un passage de celle-ci : "La vérité n’est rien d’autre que la subjectivité, disaient les sophistes." Ceci est pour moi une évocation de la phénoménologie que vous abordiez dans une précédente entrée et que l’on retrouve tout au long de votre enseignement, auquel vous donnez un nom récemment qui empoisonnent nos esprits. L’Amour absolu du Père d’où découlent l’amour du prochain est ce qu’il y a de plus objectif. le "Logos" (Raison, Logique, Parole), la Vie base de la vie sur Terre est ce qui forme la réalité sur laquelle nous sommes fondamentalement conçus et voguons à chaque instant. Je me souviens d’un passage de votre allocution au Cirque d’hiver lors de "L’Œil S’Ouvre" à Paris où vous dites : "Les hommes souffrent de la même manière. Pourquoi ne pourraient-ils pas aimer de la même manière ?" L’Amour divin comme la Vérité est Un et indivisible. Il revêt juste de multiple forme pour s’adapter aux évolutions mentales au cours du temps sur des territoires donnés. Le prophétisme est également Un et vous nous en donnez un exemple ici avec cette entrée « Socrate et Platon » et tout au long du blog et de vos écrits. Prophétisme que nous sommes appelés à poursuivre à votre suite dont vous déblayez le chemin, afin que nous parvenions à concrétiser le Plan Créateur de voir tous les Hommes libres et heureux. Merci à vous. Nous vous devons beaucoup. Nous avons une lourde responsabilité à mettre en pratique vos conseils et préceptes qui sont ceux de Dieu Lui-même. Nous y parviendrons avec courage, audace, pugnacité, détermination, le travail nous étant demandé étant réalisable au prix de l’effort de pénitence et de moisson accessible à tous. ******************************************************************************************** Je partage ici une publication du groupe des Jeunes Pèlerins d'Arès de Paris que j'ai conçu : "La grande aventure spirituelle commence," Michel Potay. Révélation d'Arès xLiv/1-5 : 1 Le Mont sur le Fond ( se re)ferme. 2 Mikal (se) jette dehors. 3 (Des) rémiges (sont) tes mains. Tu voles, (mais) tu laisses ton pied dans la terre. 4 Je suis (et Je) viens prendre ton pied ; (Je l')attache (à) ta lèvre. 5 Le signe n'est pas (encore donné). Annotations (édition 2009) du frère Michel, témoin et prophète de La Révélation d'Arès, localité du bassin d'Arcachon, Gironde : xLiv/1-3 : Le Mont = La Montagne Sainte (7/7, 25/9, etc.). Le Créateur a maintenant rappelé les grands principes (le Fond = voir Rev d'Arès xxxiv/6). Le petit reste de "pénitents peut déployer ses ailes ("rémiges") et parcourir le monde pour inciter les hommes à changer (28/7, 30/11). xLiv/4 : L'apôtre ou missionnaire allie l'action (le pied, le voyage) à la parole (la lèvre). xLiv/5 : Le Signe est notamment la réapparition de l'image du Créateur (Genèse 1/27) chez les pénitents, la preuve donnée au monde que l'homme et la société peuvent changer (30/11, 28/11) ********************************************************************************************** Pénitence : Non remords et autopunition selon la religion, mais recréation de soi en bien dans la joie et la fête en aimant son prochain inconditionnellement, même son ennemi (Matthieu 5/43-45), en pardonnant toutes offenses ou être dans le non-jugement, la compréhension, l'identification, la compassion, en répandant la paix en soi et autour de soi constamment, en réfléchissant sans préjugés avec l'intelligence du cœur, le bon sens spirituel guidant et équilibrant l'intellect débordant, outil formidable qui génère le mal sans maîtrise de soi. https://www.facebook.com/desjeunespelerinsdaresdeparis/photos/a. 1934902793432732/2911302275792774 Maxime W. de Paris, Île de France |
Réponse : Merci, mon frère Maxime, pour ce commentaire. Vous écrivez ceci : "Je retiens un passage de celle-ci [l'entrée 230] : "La vérité n’est rien d’autre que la subjectivité, disaient les sophistes." Ceci est pour moi une évocation de la phénoménologie que vous abordiez dans une précédente entrée et que l’on retrouve tout au long de votre enseignement, auquel vous donnez un nom récemment qui empoisonnent nos esprits." Vous voulez dire par là que les sophistes de l'Antiquité étaient, selon vous, des phénoménologistes ? Erreur. Ils n'étaient pas phénoménologistes. Le sophisme, en simplifiant, qu'est-ce que c'est ? C'est la pratique de raisonnements qui sont logiquement corrects en apparence, mais qui cachent, parfois très habilement et parfois très bêtement, l'intention de tromper. C'est un sujet immense, car le sophisme accompagne l'histoire du mensonge habile. Toutefois, les sophistes de l'époque de Socrate et Platon n'étaient pas ceux d'aujourd'hui (j'y reviens). J'aurais dû me douter qu'évoquer les sophistes allait provoquer des questions, parce que le mot a quasiment disparu du langage courant... En même temps, il faut le dire, les sophistes n'ont peut-être jamais été aussi nombreux qu'aujourd'hui. Je ne peux pas m'étendre sur ce sujet. Voici trois exemples de sophismes parmi des milliers, aussi ridicules qu'évocateurs : "On brule les sorcières ; on brûle également le bois: Donc les sorcières sont en bois", "Vous critiquez la psychanalyse freudienne. Freud était juif, vous êtes donc antisémite," et le fameux argument Bush, vieux comme le monde : "Ceux qui ne seront pas avec nous seront contre nous". Tout ce qui consiste à n’offrir que deux alternatives déséquilibrées en omettant toute autre alternative pourtant possible est sophisme. Il peut s’agir de réduire le choix à deux alternatives qui ne sont pas réellement contradictoires. Au final, le choix est confisqué et la décision étriquée, réduite à rien parfois. Les sophistes de l'époque de Platon étaient autre chose. C'étaient seulement des orateurs qui enseignaient l'éloquence et l'art de la persuasion par la parole. Et c'est pour démasquer leur façon de parler fallacieuse que les philosophes ont développé les bases de la logique. Depuis "Les Réfutations sophistiques d'Aristote" (élève de Platon) de nombreux philosophes ont cherché à établir une classification générale des modalités du discours argumentatif et des sophismes pour s'en prémunir. En nos temps modernes le sens de sophisme a évolué. Arthur Schopenhauer dans "La Dialectique Éristique" (1830), montre que l'efficacité dialectique du sophisme s'est considérablement élargie, par sa capacité à orienter la discussion, le discours, l'échange, autour de raisonnements employés à des fins de conversion de l'autre à une opinion plus qu'à des fins de manifestation de la vérité. La phénoménologie n'est pas un sophisme, c'est une procédé réducteur : Je ne crois qu'au phénomène que je vois ; je ne vois pas Dieu, donc Dieu n'est pas un phénomène, je n'y crois pas. J'abrège, ne m'en veuillez pas, frère Maxime. Ceci n'est qu'un blog ; ce n'est pas un traité. |
10mai21 230C3 Vous intellectualisez beaucoup trop ! Ce que demande Dieu est très simple : savoir qui l'on est et ce que l'on est, afin de devenir Un en soi ! Et le démontrer voire l'expliquer au monde. Je pense que votre passé d'occultiste vous amène à parler dialectique et surtout réminiscence, pour nous dire à travers toute cette éloquence, de développer nos dons innés, donnés par Dieu, pour avoir réponse à tout. Car vous le savez très bien et vous l'utilisez certainement vous-même, l'homme est capable de tout savoir, tout comprendre, tout apprendre, par sa capacité à voir avec les yeux de l'esprit, être en lien avec le monde akashique. Pourquoi n'en parlez-vous pas ? Pourquoi ne décrivez-vous pas votre façon d'utiliser vos dons, plutôt que tous ces discours intellectuels qui servent si peu à notre propre changement et à la mission, à part pour mes frères et sœurs intellos comme vous ? Les gens que nous rencontrons ne veulent pas qu'on sorte notre science, mais veulent du concret, de l'amour concret, pas de l'intellectualisme. Il faut comprendre avec le cœur, s'accaparer les choses pour les vivre internement et non pas intellectualiser comme vous faites. Dites-nous comment vous utilisez vos dons ? Est-ce pour espionner, voler la richesse des frères et sœurs, ou pour les mettre au service de l'humanité ? Apprenez-nous. Slimane D. du 75 (Paris) |
Réponse : Merci, mon frère Slimane, pour votre commentaire. J'aurais souhaité mieux vous connaître pour mieux comprendre ce que vous entendez par "intellectualiser" et ne pas commettre d'erreur dans ma réponse, mais je ne trouve votre prénom Slimane ni dans mes carnets d'adresses ni dans la liste d'amis de ma page facebook. Utilisez-vous le verbe "intellectualiser" dans son acception péjorative ? Dans le simple sens de "rendre abstrait" ? Dans un autre sens ? Si vous pensez que mon entrée est "trop intellectualisée", alors que dire de votre commentaire ? La même chose. Tout est intellectuel. Quand on entre dans ce genre de critique, on ne sait plus très bien où l'on va. Nul doute que Socrate et Platon étaient des intellectuels ; même quand Socrate déclarait que "ce qu'il savait, c'était qu'il ne savait rien," il faisait travailler son intelligence. Ne rien savoir est une position intellectuelle. Platon, lui, a eu le mérite, que je considère comme peu négligeable, de faire travailler son intellect, etc. Ai-je un passé d'occultiste ? Oui et non. Oui, dans le sens où après ma vie d'athée d'esprit marxiste, donc matérialiste, j'ai cherché une porte vers la métaphysique, j'ai alors pensé que l'occultisme pouvait avoir quelque valeur et ne voulant pas me contenter de l'étudier dans ses livres (Encausse, Langevin, Fortuny, etc.) je l'ai testé dans la pratique. Non, parce qu'ayant testé l'occultisme dans sa pratique j'en ai déduit que c'était une fausse piste. Je l'ai alors abandonné et je me suis tourné vers la religion, intellectuellement plus solide. Je n'ai donc, en fait, jamais été occultiste ; j'ai testé l'occultisme en tentant de discerner ce qu'il avait de vrai, ce qui est autre chose. Rien n'étant totalement faux ni totalement vrai pour nos pauvres cerveaux limités, j'ai été occultiste sans l'être. De même, j'ignore ce qui est totalement faux et totalement vrai concernant la Vie, qu'on l'appelle Dieu, le Père, Allah, Brahma, etc. Je suis comme Socrate et Platon ou... Cyril Henry Hoskin alias Lobsang Rampa (puisque vous évoquez les Annales Akashiques), "Le Troisième Œil",, etc. astreint à une bonne part de métaphysique pour essayer de détecter des lueurs vraies. Notez que j'ai commencé mon entrée par "Pas plus que nous sommes bouddhistes, adishankaristes, biblistes, coranistes, spinozistes, etc., nous ne sommes socrato-platonistes" et j'aurais pu ajouter : "Pas plus que nous sommes akashistes, etc." Je ne crois pas que Socrate et Platon "intellectualisaient beaucoup trop !". Ils cherchaient une voie dans un domaine face auquel nous sommes devenus quasi aveugles. La Révélation d'Arès entr'ouvre un peu, à sa manière, la porte vers la Lumière, et, je l'avoue, il est vrai que je parle sans doute un peu trop des tentatives de l'esprit, donc de l'intellect, pour tenter d'y voir plus clair. Aussi, avec humilité, je reviens au principe de base du Salut tel que je le discerne dans la Parole d'Arès : Ce n'est pas ce que tu crois, mais c'est le Bien que tu fais qui te sauve. Aimez, pardonnez, faite la paix, intellectualisez avec le cœur, soyez libre de préjugés, et vous ferez votre salut, mon frère Slimane, et je m'en réjouis. |
10mai21 230C4 Bonjour cher frère aîné. Je vous remercie pour cette entrée, pas forcément évidente à comprendre par ma pauvre intelligence. De par mon métier créatif [architecte], j'aime capter les prolongements concrets des inspirations et des concepts, aussi durs et légers qu'un nuage d'or soient-ils, aussi inhabituels et lointains qu'ils puissent être de la culture environnante rudimentaire, tout au moins telle que j'en connais. Aussi je souhaitais vous poser une question — Peut-être allez-vous la trouver d'un faible intérêt spirituel ? : La transcendance ou transfiguration consisterait-elle seulement dans le rapprochement que je peux opérer de mon moi, tel que je me vis, avec ce que j'appellerais — si j'ai bien lu et compris — "l'idée" de moi-même, telle que conçue depuis toujours et pour toujours par le Père de l'Univers ? Prenez soin de vous, cher frère aîné, et également de votre épouse. Vous êtes précieux en ce monde, pour notre présent et notre futur. Vous êtes un inestimable présent de l'Univers, un exceptionnel cadeau. Vous vous fondez, et nous avec, en l'Univers et en l'idée de l'Univers. Philippe R. d'Aquitaine |
Réponse : Votre question peut ne pas être comprise par tout le monde, mais je la comprends et je la trouve même très pertinente concernant le concept "d'idée" chez Platon dans la perspective de la transfiguration (Matthieu 17/1-9, Marc 9/2-9, Luc 9/28-36). Tant que Jésus de Nazareth ne se transfigure pas il ne peut avoir qu'une "idée" de lui-même comme créature du Créateur sur Terre : chair, esprit et âme (Rév d'Arès 17/7), car en l'absence de changement concret, total, de sa propre personne, il ne peut que se représenter lui-même comme "idée" par rapport à la Vie dont il détient sa propre vie. Puis survient le moment où du simple travail d'imagination il passe à la transformation physique : Il se transfigure, c'est-à-dire qu'il sent et probablement voit (quand il regarde ses bras, ses jambes, son corps) sa propre chair se changer du vieillissable et du périssable qu'elle est à autre chose d'éternel et lumineux. Là il passe de "l'idée" à une réalité que Platon ne pouvait envisager, vu qu'il n'était jamais passé par pareille expérience. On peut aussi voir ça, à l'inverse, du point de vue des témoins que furent Pierre, Jacques et Jean (Matthieu 17/1) : Il voient Jésus tous les jours et n'ont pas à se faire une "idée" de lui. Puis dans le moment de la transfiguration ils le voient brûler comme le soleil et ses vêtement devenir blancs comme la lumière (Matthieu 17/2) ? et là c'est eux qui soudain se font une "idée" de ce qui attend l'être le Jour du Père (Rév d'Arès 31/8). "L'idée" n'est pas un objet de laboratoire toujours le même pour tout le monde sous la loupe ou le microscope, mais ce qui échappe de la valeur intrinsèque de l'objet selon les moments aux uns et aux autres. C'est du moins ainsi que je comprends "l'idée" ou "l'essence" telle que je lis ce mot chez Platon. Pour Platon les concepts, notions, ou idées abstraites, existent réellement, ils sont immuables et universels et forment les modèles (archétypes) des choses et formes que nous percevons avec nos organes sensoriels. On a aussi parlé de "théorie des formes", mais cette expression n'est pas de Platon. En son temps on disait couramment "idée" plutôt que "forme" pour désigner ce qu'on nommerait peut-être aujourd'hui concept ou abstraction. Cela change évidemment selon la position de l'observateur. Pour nous, de même par exemple, Dieu existe réellement mais n'est évidemment qu'une idée abstraite — donc réfutable par tous ceux, innombrables, qui la réfutent — et pourtant nous ne pouvons nous faire de lui qu'une "idée" toute réelle que nous la croyons. Même moi, à qui Dieu a parlé en 1977, je n'ai qu'une "idée" de ce qu'étaient en fait les Théophanies dont j'ai été témoins. J'ai été témoin de quoi ? D'un bâton de Lumière, qui n'est qu'un signe repérable et de la Voix Qui en sortait. Je n'ai pas vu Dieu. On comprend l'immense Sagesse de Celui qui nous dit en substance : "Ce n'est pas ce que vous croyez mais ce que vous faites qui vous sauve". Cela ne paraît pas suffisant à beaucoup... et cependant nous n'avons rien de plus. Ne cherchons pas "la petite bête", c'est un peu ce que signifie chercer ce qui est derrière "l'idée". |
10mai21 230C5 Frère Michel, Depuis toute cette coronafolie, j’ai enfin compris, à 50 ans, l’allégorie de la caverne. Et l’idée du Juste aussi, enfoui sous tous les sophismes et nihilismes environnants. Je passe souvent devant le portail orange de votre maison [la Maison de la Révélation à Arès] et c’est en écrivant un articlVe sur Agora Vox) que l’on m’a fait connaître votre existence et La Révélation d'Arès sur un commentaire d’un lecteur. Il n’ y a peut-être pas de hasard. Vos articles me parlent et j’espère effectivement que la justice triomphera au final du combat actuel. Sarah J. (d'Aquitaine ?) |
Réponse : Merci, ma sœur Sarah, pour ce commentaire. Je suis heureux que mes entrées vous "parlent".Je ne connaissais pas Agora Vox et j'ai trouvé ce journal informatisé sur l'Internet. Merci de me le faire connaître. Si vous venez au Pèlerinage en 2022 à une heure où je suis présent, et si nous avons la possibilité de nous croiser dans l'exèdre, je serai heureux de faire votre connaissance. |
10mai21 230C6 Cher Frère Michel, Merci pour cette nouvelle entrée riche d'enseignements pour nous aider à mieux comprendre le sens de la vraie vie qui est endormie au fond de chacun de nous et que certains, et pas des moindre, ont réveillée par leur exemple de vie. Ils furent souvent de grands dérangeurs d'où leur mort programmée, hélas, et [je dis] que, grâce à vous, nous sommes toujours de plus en plus à la hauteur de notre tâche. Merci encore, Marie-Jo et Paul S. de Lorraine |
Réponse : Merci, ma sœur Marie-Jo et mon frère Paul, pour ce commentaire. Ah oui, les "grands dérangeurs" dont "les morts sont programmées, hélas" ! Vous pensez à Socrate. Socrate avait été hoplite, c.-à-d., soldat d'élite, pendant la guerre de Péloponèse. Revenu à Athènes, il commença vers 435 à enseigner dans la rue, dans les gymnases, les stades, les échoppes, au gré des rencontres. Il parcourait les rues d’Athènes, pieds nus, dialoguant avec tous. Platon raconte que Socrate passait à certaines occasions plusieurs heures debout et immobile. La philosophie étant son mode de vie. Au printemps 399 un procès pour impiété (ἀσεβείας γραφή) est intenté à Socrate par trois accusateurs, Anytos, homme politique de premier plan, et deux comparses, Mélétos, poète, et Lycon, orateur. Socrate est accusé de ne pas reconnaître les mêmes dieux que l’État, d'introduire des divinités nouvelles et de corrompre la jeunesse. Sur les 501 juges, 280 votent sa condamnation, 221 de l'acquittent. Invités à proposer une peine, Mélétos demande la peine de mort. En fait, on ne sait pas vraiment ce qui était reproché à Socrate. Lui reprochait-on d'ête athée, ou d'être impie, c'est-à-dire de ne pas honorer les dieux d'Athènes. L'accusation de corrompre la jeunesse est liée par Platon à celle d'impiété. En fait, la véritable raison de la condamnation de Socrate semble bien tenir au caractère agressif de sa mission publique, parce qu'il se sentait obligé de débattre avec tout un chacun dans les rues d'Athènes, pouvant donner par là la fausse idée qu'il enseignait à ses disciples de désobéir aux lois. Bref, Socrate gênait. Une chose est sûre, Socrate s'est peu préoccupé de se défendre. En choisissant de mourir, Socrate affirme la primauté de la vertu sur la vie : la vie du corps est subordonnée à la pensée. Cet événement est à l'origine du platonisme dans lequel le Bien est supérieur à toute chose. En ce sens, philosopher est pour Socrate comme pour Platon un exercice spirituel d'apprentissage de la mort : "C'est donc un fait que les vrais philosophes s'exercent à mourir et qu'ils sont, de tous les hommes, ceux qui ont le moins peur de la mort" (Platon dans "Le Phédon"). |
10mai21 230C7 Je vous écris ce soir depuis ma voiture où je vais dormir cette nuit. En effet, tel un chasseur à l’affut, j’attends les vagues [notre frère Abel est surfeur ou aquaplanchiste]. La houle va augmenter cette nuit et devrait offrir une belle session de surf demain matin sur un spot secret situé vers la pointe du Raz en Bretagne. J'en profite pour repenser à votre nouvelle entrée "Socrate et Platon". Merci pour elle ; je vais y apprendre beaucoup. En 2009 sortait la dernière édition de La Révélation d’Arès (voir entrée n°95). À ma première lecture, j’avais été frappé par ce passage de l’introduction (p.17) dont vous avez surement pesé chaque mot : "Socrate aurait sans doute fait un bon pèlerins d’Arès, et du reste il l’est peut être dans l’espace où l’on ne boit plus l’air… (Rèv dArès xv/1-5), là où la ciguë l’expédia voila 2500 ans, avant que d’autres crimes n’y expédient Jésus et d’autres; Gandhi, Luther King, etc." Je repense aussi à mon frère Jack Kerouac, l’écrivain mort en 1969, dont vous avez dit (entrée129c27): "Je crois que si Jack Kérouac avait rencontré La Révélation d'Arès au lieu de rencontrer la "dope", la benzédrine, l'alcool, les filles et, bien sûr, la route, la route sans but et sans fin, il serait devenu un grand Pèlerin d’Arès." Je repense aussi subitement à ma soeur Benazir Bhutto pour laquelle vous avez fait une mortification (33/34) (entrée "victoire de la mort"n°74, décembre 2007), avec ce magnifique passage qui colle bien à cette entrée: "Mais le Jour de la Victoire sur le mal viendra et tu le sais, Benazir, ma sœur. Pour toi je commence la mortification que recommande La Révélation d'Arès (33/34). Puisses-tu vite gagner ce lieu qu'éclaire l'ange au luminaire (33/32) d'où, jusqu'au grand Jour, nous descendrons tous, tour à tour, comme Jésus descendit vers moi en 1974, pour aider ceux qui sur terre continueront de lutter après nous afin qu'y règnent enfin amour, pardon, paix, bonheur, liberté et intelligence spirituelles. Benazir, tu n'as pas vécu et tu n'es pas morte pour rien. Dans ta mort, Bénazir, il y a une Victoire…" Je pense à d’autres aussi, il y en a tellement ! Vous disiez récemment (229C53) : "L'enseignement porte en lui-même sa perpétuation. Annie et Bernard sont parvenus à un stade où ils se sentent naturellement sur la ligne de cette perpétuation." Je pense à tous ces êtres qui doivent être quelque part sur cette ligne. En effet, rien ne sort ex-nihilo, on recompose les êtres qui nous precèdent. Je rapproche cela à l’entrée n°224 "finitude" ; l’automne dernier vous disiez : "Nous avons, à tout le moins, pris conscience d'être quelque part sur la ligne qui va du point initial au point final de la Création, mais où ?" Sur cette ligne, on sort du temps et du dérivé mortel que l’homme à fait de lui même, un épisode de chair si bref: Quelques décennies... Une ligne de pêche pourquoi pas, elles sont très longues ! Derrière moi, la nasse immergé des défunts, moi et mes frères des flotteurs à la surface, puis les générations qui vont venir aussi vastes que le gravier des mers comme la plage que j’ai en face de moi en ce moment. La moisson lentement murie depuis Abraham (Rèv d’Arès 5/2). Hallelujah ! Abel B. de Bretagne-Ouest |
Réponse : Quelle belle rivière de pensées et d'évocations m'arrive par ce commentaire. Merci pour elle, mon frère Abel. J'envie la facilité que vous avez, Abel, dans l'inconfort d'une voiture, à m'écrire un message sur votre petit téléphone portable. Quand il m'arrive d'écrire quelque chose sur le mien par "What'sUp" ou, maintenant par un autre ("Signal" ?) pour répondre à un petit message de mes enfants je mets un temps fou pour écrire dix mots avec mes gros doigts sur ce clavier minuscule. Pour essai — histoire de ne pas avoir l'air trop bête en vous répondant — je viens d'aller sur "Signal" sur mon portable et j'ai la surprise de trouver une photo — sœur Christiane et moi — prise par sœur Nina ou frère Gérard il y a quelque trois ou quatre semaines chez eux un jour où ils nous ont invités à déjeuner. Je vais très rarement sur "Signal" et je suis toujours abasourdi d'y trouver des choses surprenantes: images, messages, etc. Je vous fais profiter de l'image que je viens d'y trouver. Je ne sais pas ce que nous sommes en train de contempler au plafond... Je suis surtout bouche-bée devant les merveilles technologiques de notre époque. Et pourtant notre époque n'est pas encore, métaphysiquement parlant, allée plus loin que Socrate et Platon. Ce sera ainsi tant que les humains ne seront pas, en quantité suffisante, entrés en pénitence. Ainsi vous aimez marcher sur les vagues. Je crois que j'aurais aimé ça si le surf avait existé dans ma jeunesse. Aujourd'hui je surfe sur la comédie humaine et j'ai un serrement au ventre, pas par la peur, mais par la tristesse, qui me descend dans les entrailles, de voir mes frères humains pris en bloc au lasso des cow-boys politique... "La politique, cette science contre nature," écrivait Victor Donatien Musset-Pathay qui était le père du grand Alfred de Musset. Encore merci, frère Abel, pour votre commentaire que j'ai beaucoup aimé. |
10mai21 230C8 J'ai lu attentivement deux fois votre entrée pour ressentir au mieux ce que vous nous expliquez. Votre superbe expression "la pénitence pétrie d'amour" fait écho dans mon faible lumignon de simple croyante attachée au Sermon sur la Montagne. J'en comprends que c'est avant tout et surtout l'amour actionné par la pénitence qui nous permet de nous transformer existentiellement à l'image du Père qui dit de Lui-même : Je Suis Ce Que Je Suis [Exode 3/14]. La Révélation d'Arès dit : J'ai, Je Suis [ii/1]", Un. J'ai et Je suis amour, J'ai et je suis paix, justice, liberté… miroir de l'Amour, de la Paix… en le vivant, accomplissement autant que je peux au quotidien, état de dépassement continuel, me remettant toujours à l'ouvrage sans me lasser et, progressivement, chaque jour par cette action intérieure et extérieure me transformer en Enfant du Père/Mère dont je suis une parcelle parmi les 7,8 milliards d'atomes de la Vie, comme vous le dites magnifiquement : "Chacun est un (Rév d'Arès xxiv/1) et les innombrables uns ensemble forment l'Un… Nous sommes dans notre infinie diversité des êtres générés par l'Être : la Vie. Nos vies ont germé de la Vie en tant qu'Être ; nous sommes en somme des découpages incommensurables et indescriptibles de l'Être" (227c57). Cette transformation voulue et conscite (Rév d'Arès xxii/14) est le "vivre la vie spirituelle" ; (comme) le lait caille" tu chauffes (en toi) le Fond, (et) l'ha caille" (Rev d'Arès xxxix/8) pour révéler en soi une tout autre nature à l'image et ressemblance Genèse 1/26) du Tout Autre. Ma propre évolution a une incidence médiate et immédiate sur le changement du monde du fait du parentage avec l'humanité et l'effet de synergie du "soi immortel" avec les autres âmes actives en co-création avec le Créateur puisque l'ha, c'est Dieu actif en soi, au service de la Beauté que je découvre, apprends et comprends par le vécu. Objectivité et non subjectivité qui théorise, parce qu'en réalité, comme vous l'avez dit, "Socrate… affirmait que la seule chose qu'il savait, c'est qu'il ne savait rien" (196c64). La prière qui consiste à prononcer la Parole pure donnée dans La Révélation d'Arès que votre enseignement nous explique clairement est le socle indissociable pour changer nos vies et concevoir “l'essence“, “l'idée“ du Bien. Je vous embrasse chaleureusement avec notre sœur Christiane. Danny G. de Liège, Belgique |
Réponse : Beau et profond commentaire, ma sœur Danny. Je vous en dis merci du fond du cœur. Je commence à voir La Révélation d'Arès s'installer dans l'Histoire, non parce qu'elle est une Parole venue de l'Univers à une date donnée comme fait historique, mais parce qu'elle croise les mains avec d'autres faits comme la pensée antique de Socrate-Platon sans parler d'autres à toutes époques des millénaires passés, et quand je parle d'autres je pense à quelques gens que je connais et dont je parle mais aussi à un grand nombre d'inconnus, car les questions dans lesquelles nous plonge cette Parole sont de toujours et n'ont pas encore accompli la solution heureuse et ultra-simple qu'elle nous propose inlassablement, sur tous les tons, depuis Adam : l'amour. L'humanité se bat contre l'épaisse poisse de son refus. C'est assez tragique pour que je m'en réveille la nuit, même si je me rendors vite. Et quand je me réveille face à la nuit de ma chambre, j'ai parfois l'impression d'être l'homme de Cro-Magnon (voir image), qui déjà se pose la question de ce qu'il est, sujet aux attaques d'un monde dur et dangereux, et se posant la question de ses origines autant que la question de sa mort. Pourquoi est-ce donc que je meurs, que je me bats, que j'affronte l'âpreté de la faim, des menaces qui m'entourent ? Je pense que rien n'a vraiment changé depuis et l'indifférence des hommes qui nous tournent le dos après nous avoir écoutés quelques instants me stupéfie. Je me demande s'ils ont encore une cervelle. Mais je me ressaisis, je dis : Avançons ! Et vous avancez... C'est tellement évident quand je vous lis. Encore merci, ma sœur Danny. |
11mai21 230C9 Le sable qu'il faut tamiser comme une mine pour retrouver la Vie [Rév d'Arès,24/4-5], est le sable des livres révélés (par exemple, les rouleaux de la Mer Rouge). Prononcer Ma Parole pour L'accomplir, voilà la vraie pité ! [35/6] Alors, à moins de nous apporter la preuve que Socrate a reçu une parole venant du Dieu unique... D'ailleurs on devrait comprendre très bien pourquoi le Message des Évangiles n'a pas été envoyé aux Grecs.(pourtant apparemment supérieur philosophiquement). Si nous restons logique voilà qu'est ce qui apparaît alors. D'abord, on ne peut pas méditer l'exemple de Socrate et Platon et leur dialectique sous cet angle d'harmonie philosophique car l' affaire a tourné au fiasco (voir l'annexe ci-dessous). Je soutiens que le tentateur [ — scrutant les plans de Dieu — commençait dès Socrate à ériger un plan de civilisation concurrent que l'on connaît actuellement, civilisation construite sur les bases des philosophies grecs pour contrecarrer le plan de Dieu — Cela m'étonnerait de trouver la véritable démocratie en références aux petites unités humaines dans la cité grecque ? Ce Plan inclurait faussement la démocratie et les libertés religieuses, tout en affichant la supériorité de l'héritage des civilisations grecque et romaine. Menant directement à la fausse piété [Rév d'Arès 12/8], puis à l'athéisme. Ainsi ce tentateur gardera les deux plans sous le coude en temporisant sur la marche a suivre (ayant acquis entre temps un certain pouvoir de rétablir la cité des dieux, et l’idolâtrie grossière). Peut-on sérieusement dire que Socrate est à envier quand on sait que sa mission divine — s'il en a eu une — a été lié à un dessein maléfique pour lequel il a été utilisé — Le tentateur ne cessa pas de mentir comme le porc ne se lasse pas de manger [Rév d'Arès 26/5]. Mon peuple s'éloignera-t-il des fausses promesses ? [31/4] —. De ce qui reste de ces écrits, Socrate n'est pas un monothéiste. Voir annexe : partie 2 ci-dessous ! ANNEXE: déniché dans le net : 1) Parmi les philosophes grecs, il en est un qui a payé de sa vie l’accusation de ne pas croire aux dieux de la cité, mais d’y introduire des nouveaux daimonia, couplée avec celle de corrompre la jeunesse1. Socrate réfuta les deux calomnies, mais ne manqua pas pour autant d’adopter ouvertement une attitude provocante devant ses juges, en défendant une manière personnelle de comprendre et de pratiquer la piété qui pouvait ne pas coïncider avec leur avis : "J’obéirai au dieu plutôt qu’à vous". Il en paya de sa vie. L’un de ses élèves, Platon, fut si profondément marqué par cette mise à mort, qu’il consacra trois de ses œuvres à la défense du condamné . Mais, dans sa dernière œuvre, les Lois (dont, exceptionnellement, Socrate est absent), Platon traite avec la plus grande sévérité ceux qui ne se conforment pas aux croyances officielles sur les dieux, dans le cadre de la cité projetée des Magnètes. Sa législation est particulièrement attentive à définir en détail les possibles transgressions et les peines qu’elles méritent. Celles-ci incluent non seulement l’emprisonnement et la « ré-éducation », mais aussi la mise à mort et, pire encore pour les mœurs de l’époque, l’abandon de la dépouille hors des frontières de la cité, sans sépulture, avec interdiction pour tous d’offrir les honneurs dus aux défunts. Que s’est-il passé, se demande--t-on, entre les dialogues de la jeunesse ou de l’âge mûr et les œuvres de vieillesse, pour que l’esprit d’Antigone qui caractérisait Socrate soit remplacé par celui de Créon dans les préférences du philosophe ? Et la plupart concluent que, s’étant détaché de l’influence de son maître, en l’oubliant peut-être avec le temps, Platon exprime finalement son opposition radicale à l’attitude « personnalisée » de Socrate envers la religion publique 2) socrate n'est pas un monothéiste Le philosophe n’hésite pas, d’ailleurs, dans son apologie6, à faire ouvertement référence à ce « message divin » qu’il recevait personnellement quand il venait de (ou quand il allait) dire ou faire quelque chose qu’il ne devait pas, et qui était du genre à provoquer des conséquences néfastes. Nous n’avons pas ici le temps de nous arrêter davantage sur la nature et la signification du daimonion socratique, un sujet toujours en discussion7. Pour notre enquête actuelle, qu’il suffise d’en retenir les points suivants : Socrate n’a jamais prétendu que ce signe provenait d’une nouvelle divinité, ni ne l’a identifié à une divinité quelconque (même si le terme daimonion, en tant que substantif, peut aussi signifier « la divinité »). Il ne lui a jamais non plus accordé un culte particulier. Il paraît plutôt ranger cette présence occasionnelle parmi les manières diverses dont les dieux communiquent avec les hommes, comme le sont aussi les oracles ou les rêves. Platon souligne que Socrate essaye d’interpréter correctement ce signe, ce qui implique de sa part une réception « active » et personnalisée, où sa propre intelligence joue un rôle décisif. 8 Platon,Apologie, 23a-c; 29c-d; 29d-30a; 30e-31c. 9 Id.,Phédon, 84e-85b. 10 Il est vrai que Socrate revendique un rapport particulier et privilégié avec le monde divin, notamment avec un dieu très vénéré par tous les Grecs, Apollon. Dans l’Apologie8, mais aussi dans le Phédoni9, le philosophe présente l’ensemble de son activité philosophique et de sa vie comme une requête d’Apollon en personne, exprimée, d’après l’interprétation que Socrate en avait fait, par un oracle delphique accordé à Chéréphon : « Socrate est le plus sage des hommes ». 10 Le dieu des philosophes est Zeus dans le Phèdre. 11 Socrate avait l’habitude de jurer souvent « par Héra », en lui accordant ainsi le rôle d’une divi (...) 12 L’art maïeutique est accordé à Socrate par Artémis, qui préside aux accouchements, dans le Théétè (...) 11 En soulignant sa soumission pieuse à un tel dieu, Socrate visait probablement à écarter complètement l’accusation de ne pas vénérer les mêmes dieux que ses concitoyens. En d’autres occasions, il paraît se mettre aussi sous les auspices d’autres grandes divinités, tels Zeus10, Héra11 ou Artémis12. 13 Platon, Phèdre, 257a-b et 279b-c. Voir aussi A. Motte, « La prière du Philosophe chez Platon », i (...) 14 Platon, Banquet, 220d. 15 Id.,Phédon, 117b-c. 16 Ibid., 118a. Selon J. Labarbe,« Dernières paroles d’anciens Grecs, dernières paroles de Socrate » (...) 12 D’autre part, le Socrate de Platon se lie volontiers à des divinités plus marginales, mais acceptées, pourtant, en tant que dieux par la communauté athénienne. Quand il se présente en prière dans les dialogues, donc quand il effectue l’acte du culte le plus personnel qui soit, le philosophe s’adresse de préférence à des divinités mineures (des daimones), comme Éros et Pan dans le Phèdre13 et au soleil levant selon le témoignage d’Alcibiade dans le Banquet14. Quant à son respect des traditions rituelles, ajoutons qu’avant de boire la ciguë, Socrate se soucie de savoir s’il est permis d’offrir les libations habituelles avec le contenu de sa coupe15. Ses derniers mots, on s’en souvient, portent sur le sacrifice que ses amis ne doivent pas oublier de faire à Asclépios, dont le culte ne fut introduit officiellement à Athènes qu’en 420 av. J.-C., après la peste qui ravagea la cité entre 430 et 425. Il s’agit donc d’une « nouvelle » divinité de la cité16. 17 Pour l’usage fréquent du terme theos dans l’Apologie, le Criton et le Phédon, voir aussi R. Weiss (...) 13Il serait dès lors inapproprié de considérer Socrate comme quelqu’un qui rejette les dieux acceptés par la cité, même s’il paraît porter une attention particulière aux divinités marginales, ou s’il se sert volontiers du terme général theos ou daimon pour définir la divinité, sans donner plus de précisions sur l’identité d’un dieu particulier17. Par contre, il est vrai que Socrate revendique, parallèlement, un lien direct et privilégié avec la divinité, ainsi qu’une manière personnalisée de concevoir et d’exprimer sa piété. 18 E. Derenne, Les procès d’impiété intentés aux philosophes à Athènes au Ve et au IVe siècle avant J.C. (...) 14 Mais sa particularité la plus importante, comme le soulignent E. Derenne et L. Brisson, est que Socrate transforme d’un point de vue éthique les divinités traditionnelles18. La manière « socratique » de concevoir la dimension éthique des dieux est conforme à la rationalité (une première approche systématique du sujet s’effectue dans l’Euthyphron). Toute divinité ne peut qu’être parfaitement sage et bonne, juste et bienveillante pour les hommes. 19 Par exemple, voir R. Garland, Introducing New Gods. The Politics of Athenian Religion, Ithaca, Ne (...) 15 C’est ainsi que la "mission philosophique" de Socrate, présentée comme un don divin aux Athéniens dans l’Apologie, ne peut qu’avoir des conséquences bénéfiques. Si les juges du philosophe ne partageaient pas cet avis, était-ce vraiment parce que le panthéon et le culte officiel de la cité se voyaient offensés par l’attitude religieuse de Socrate ? Certains chercheurs le pensent19, mais nous ne trouvons pas que le témoignage de Platon – au moins tel qu’il vient d’être ici rappelé – justifie cette position. La notion d’asebeia pour les juges athéniens porterait surtout sur l’expression externe du respect de la religion officielle. Il en est sans doute très peu parmi eux à avoir compris la portée de la « transformation éthique » révolutionnaire effectuée discrètement par Socrate dans sa propre manière d’envisager les dieux. 20 Cf. Brickhouse – Smith, o.c. (n. 7), p. 70-71 et n. 29. 16 Nous penchons plutôt, avec la plupart des commentateurs, pour l’interprétation qui met en avant les motivations politiques des accusations contre le philosophe20. Socrate lui-même en paraît conscient dans l’Apologie, quand il souligne les effets subversifs pour l’équilibre social, et néfastes pour lui, que pouvait avoir son elenchos auprès de tous ceux que l’on considérait couramment comme des savants. C’était une attitude critique que les jeunes de la cité s’étaient empressés d’adopter et de répandre, au grand dam de tous ceux qui avaient intérêt à maintenir les doxai traditionnelles mais fausses, garantissant leur crédibilité et leur pouvoir dans Athènes. Alain quelque part dans l'univers |
Réponse : Je connais un certain nombre d'Alain. Lequel êtes-vous parmi eux ? Peut-être un Alain que je ne connais pas encore. Je trouve ce matin dans ma corbeille de commentaires plusieurs commentateurs, tous désapprobateurs de mon entrée 230 — c'est leur droit — qui se cachent derrière l'anonymat ou la pseudonymie. Pourquoi se cacher ? Ne pas être d'accord avec l'attention que je porte à Socrate et Platon est parfaitement légitime. La voie de salut par la pénitence, que nous offre La Révélation d'Arès, n'impose même pas de croire en Dieu ! À plus forte raison, elle ne suggère même pas de prêter attention à Socrate et Platon. C'est moi qui le fais, parce que la pénitence se fonde sur l'amour du prochain, quel que soit le prochain, et ainsi pour ma part je crois normal que j'accorde aux humains passés, présents et à venir, à Socrate et Platon entre autres, mon amour fraternel, parce que ces hommes ont en leur temps, avec courage, tout encombrés qu'ils étaient des pesantes idées générales de leur culture et de leur temps, cherché une voie vers la Lumière. Vous dites : "À moins de nous apporter la preuve que Socrate a reçu une parole venant du Dieu unique..." Mais je n'ai pas parlé de Socrate (ni de Platon) comme prophète, mais seulement comme philosophe. Les philosophes apparus sur Terre depuis trois millénaires sont extrêmement nombreux. Je ne crois pas qu'on puisse négliger leurs quêtes, plus ou moins heureuses ou malheureuses, sous prétexte qu'ils n'étaient pas des envoyés spécifiques du Père. Au reste, n'oubliez pas que tout homme est — principe même de la créature humaine, image et ressemblance du Père (Genèse 1/26-27) — potentiellement un envoyé du Père, de la Vie, d'Allah, de Brahma, même s'il passe sa vie à l'ignorer, voire même à le réfuter. Qu'avais-je moi-même comme qualité exceptionnelle pour devenir, du jour eu lendemain, le témoin du Messager du Père puis du Père Lui-même ? Aucune, je vous l'assure. Je publie les annexes de votre commentaire, par respect pour votre envoi, mais je n'y réponds pas, parce que ce n'est pas de cette façon-là, en glanant quelques morceaux de texte sur l'Internet, qu'on peut étudier Socrate et Platon. Je pourrais publier des "annexes" qui disent le contraire tout aussi facilement. On n'en finirait pas, car peu de penseurs ont été étudiés, scrutés, jugés, de telles ou telles façons ou de façons contraires, comme l'ont été ces deux-là : Socrate et Platon. Je vous demande de bien noter que j'ai pris dès les premières lignes de mon entrée le soin de préciser que "pas plus que nous sommes bouddhistes, adishankaristes, biblistes, coranistes, spinozistes, etc., nous ne sommes socrato-platonistes. Nous ne sommes que les frères d'humains qui étaient bien plus que des animaux faisant du bruit ou des comptes (Rév d'Arès vii/10), qui ont cherché la Voie vers la Lumière." Avant de clore je me permets de suggérer que vous vous êtes probablement trompé en parlant de "rouleaux de la Mer Rouge." Je pense que vous vouliez parler des rouleaux de la Mer Morte. Au passage, je rappelle que ces rouleaux (s'il s'agit bien de la Mer Morte) ne comportaient que quelques passages des écrits bibliques, notamment Isaïe. C'est vraiment peu de choses comparé à la masse des Écritures. Mais cela n'est pas grave, si vous êtes un pénitent, cela suffit à assurer votre salut et à contribuer au changement du monde. |
11mai21 230C10 Socrate, Platon, Bouddha, Jésus, pour ne citer qu’eux, sont des maillons éclairés et éclairants de l’interminable Vie, changeante sans cesse, que nous sommes. Ils ne sont pas ces humains dégénérés, habités par une conscience égoïque d’indépendance, de séparation, inconscients de ce qu’ils sont vraiment. Ils sont de ceux qui incarnent leur filiation divine, ce que les hommes ordinaires ignorent depuis belle lurette. Sur eux règne la Sainteté de l’Un pour qu’ils fassent Sa Volonté (Rév d’Arès 12/4). Ils sont ainsi les acteurs de la Volonté divine. En réalité, ils sont l’Apparence de la Volonté du Père trop aimant (Rév d’Arès 12/7). Ils sont Sa Volonté agissante, car ce qui est de tout temps, c’est Dieu, le Créateur présent dans Sa créature. Charlie F. du Nord |
Réponse : Merci, frère Charlie, pour ce commentaire. Oui, "ce qui est de tout temps, c’est Dieu, le Créateur présent dans Sa créature." De tout temps et j'ajouterais de toutes les parties de la Terre, parce qu'il n'est pas de lieu où des hommes ne se soient pas posés les grandes questions fondamentales : "D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? N'y a-t-il pas des moyens d'être sauvés tant ici et maintenant que plus tard quand nous ne serons plus que des os ?" Tous n'ont sûrement pas été — c'est ma pensée personnelle — des "acteurs de la Volonté divine," mais tous ont cherché la Vérité et, la cherchant, ont découvert qu'elle était devenue invisible ou très floue, et donc tous ont compris que le mal, invention humain, était la cause de cette éclipse. La reconquête du Bien est donc le souci prime — je ne dis pas le seul souci, hélas — de la pensée humaine depuis toujours. Hélas, les cultures qui sont autant de voiles jetés devant la Vérité ont tout faussé et la recherche de la Vérité est aujourd'hui encore un travail extrêmement lent et difficile. La pénitence est la meilleure Voie de Salut, par ailleurs accessible à tous les hommes qui la veulent. |
11mai21 230C11 Cher prophète Mikal, Vous nous écrivez dans cette entrée : "Quand François Châtelet dit : "Platon a inventé la philosophie," il ne peut pas nous empêcher d'associer Socrate à Platon. Ces deux-là ne sont pas les premiers Grecs à préférer le bon sens aux mythes et au miraculeux pour comprendre le monde, il y a eu avant eux Parménide, Héraclite et d'autres, mais en séparant la raison de la religion, le réel du rêve, ils forment une étape passionnante sur la longue route de l'honnêteté métaphysique, à laquelle nous Pèlerins d'Arès sommes si attachés." En séparant le réel de la religion, Socrate et Platon ont préparé l'invention de la méthode scientifique en Europe, à partir de la Renaissance. Cette interrogation sur le réel n'a pas cessé depuis. Mais les résultats de la science sont devenus trop souvent un prêt-à-penser pour éviter toute métaphysique ou se contenter d'une phénoménologie sauvage, comme vous dites. Et pourtant, il y a de l'honnêteté métaphysique dans la vraie science, si on regarde bien. Les expériences de physique quantique constatent que le photon ou l'électron se comportent comme des ondes, si l'expérience teste cela, et aussi comme des particules, si l'expérience teste cela. À notre esprit logique, cela semble contradictoire : comment cela peut-il être une particule localisée à un endroit précis, comme par exemple une bouée flottant sur la mer, et aussi une onde comme les vagues de la mer ? Et si l'expérience teste aléatoirement l'état d'onde en mouvement passant par deux endroits à la fois, ou celui de particule en mouvement passant par un endroit et un seul, chaque résultat est cohérent dans un sens ou dans l'autre (voir la conférence de deux heures d'Alain Aspect : "L'étrangeté quantique mise en lumière", https://www.youtube.com/watch?v=zaHLXhLIQ0k). Ces expériences suggèrent une chose difficile à admettre pour beaucoup : le photon semble avoir changé son trajet passé pour donner toujours un résultat cohérent : tu veux, toi physicien, tester si je suis une onde ? alors je prends dans le passé les trajets multiples qu'il faut pour cela. À l'inverse, tu veux tester si je suis une particule ? Alors je prends dans le passé le trajet unique qu'il faut pour te montrer cela. Ainsi, l'espace et le temps semblent construits "objectivement" par chaque résultat d'expérience dans le seul "lieu" qui importe : la conscience du physicien. Peut-être mon interprétation de ces expériences de physique est-elle fausse, mais cela m'inspire une analogie. Quand J'ai Je suis parle, cela est. Quand l'Image et Ressemblance en l'homme prend conscience, cela crée l'espace et le temps. Acte créateur, mais créateur d'une illusion qui nous rassure. Notre conscience est la caverne de Platon où se projettent espace, temps, phénomènes et abstractions closes telles que "onde" ou "particule". Quand l'Image et Ressemblance chauffe en elle l'ha qui n'a pas ni début ni fin ni espace, alors c'est le dépassement de l'esprit conscient, prélude au frère (qui) va conscit (Rev d'Arès xxii/14). Le frère devient héros s'il choisit de chevaucher comme un poulain agile courant vers son but, de changer la caverne par sa pénitence. Comme dit François Chatelet, "L’homme est adorateur de sa certitude comme de sa cohérence". Le pénitent passe son temps à éclaircir certaines portions de sa caverne d'illusions pour sentir ce qu'il y a au-delà, à reconstruire dans son esprit conscient une nouvelle forme de cohérence, et à la démanteler lentement par un nouveau changement que lui souffle son être conscit. Tout le cosmos est construit sur l'Amour et la liberté humaine. Le pénitent le ressent de plus en plus au fil de son ascension. Elle le prépare à voguer sur la Mer sur les Hauteurs, après la mort de sa chair. Patrick Th. d'Ile-de-France (bientôt de Poitiers, et probablement de l'assemblée de Tours) |
Réponse : Merci, mon frère Patrick, pour ce commentaire. Je n'ai pas voulu dans mon entrée placer ce genre de démonstration, que je ne vous reproche pas, mais qui me fait craindre que mes sœurs et frères peu férus de physique et qui pour la plupart sont très loin d'avoir la moindre idée de mécanique quantique pensent que le changement personnel ou universel et la salut répond ou peut répondre à la science, se pose ou peut se poser mathématiquement. Cela est vrai et Platon le sut mieux que personne, s'il fit vraiment fit graver ou peindre sur le fronton de son académie : Ἀγεωμέτρητος μηδεὶς εἰσίτω, c.-à-d. "Qui n'est pas géomètre n'entre pas ici." Je ne vais pas m'étendre sur la réalité incertaine de cette inscription ni sur les sens divers qu'on lui a donné. En fait le mot αγεωμέτρητος n'est pas exactement traduisible ; il qualifie le non-géomètre (préfixe α privatif). Je préfère en rester aux termes de mon entrée, mais je ne veux pas dire que vous avez tort ; ce que vous dites n'est pas nécessaire, en fait. L'homme simple qui fait pénitence et travaille à la moisson fait son salut sûrement mieux que moi qui ne suis, je n'en doute pas, qu'un médiocre pénitent et un moissonneur insuffisant, l'âge étant une bonne excuse pour ne pas faire tout ce qu'il faudrait faire jusqu'à son dernier souffle. Où est l'ignorance peut croître aussi le Bien, si l'homme de Bien pratique l'amour du prochain. C'est la grande leçon que Jésus de Nazareth a donnée au monde. Il est fréquent qu'on me demande, verbalement ou par écrit, s'il faut savoir ceci ou cela, être comme ceci ou comme cela, agit de telle façon ou d'une autre, pour faire l'ascension vers les Hauteurs, et je réponds : "Socrate disait que le seule chose dont il était sûr est qu'il ne savait rien. Cependant, Platon, qui l'avait bien connu, a écrit que Socrate avait été l'homme le meilleur et le plus juste qui fût. Cela suffit à faire de Socrate un homme de salut." Je n'aurais peut-être pas dû écrire cette entrée "Socrate et Platon" parce que ces hommes passent pour être des pensées qui dépassent l'entendement moyen et qui paraissent à beaucoup inatteignable. C'est faux. Ces hommes ne sont pas inatteignables ; ils sont tout bonnement exceptionnels et il est réconfortant de dire que des penseurs de ce niveau auraient sûrement fait de très bons Pèlerins d'Arès. Pourquoi faut-il que nous nous interrogions sans relâche sur l'opportunité de parler de ceci ou de cela ? Tout étant la vie, il ne faut pas avoir peur de tout voir, tout effleurer au moins. Que j'oublie de parler d'Untel ou d'Untel et je me le reproche. Il m'arrive de penser à des hommes féroces dont il semble commun de ne dire que du mal : Tamerlan, Adolf Hitler, etc. et je me dis : Ils ont vécu, ils sont, qu'on le veuille ou non, des créatures du Très-Haut, nous devons avoir le courage de considérer leurs actes avec paix et intelligence. Nul homme n'est jamais totalement mauvais et les bons ne sont jamais assez bons. Si nous sommes tous frères, nous sommes frères des mauvais aussi. La faiblesse et l'erreur ou l'horreur humaines sont inévitables dans un monde de pécheurs et on ne peut que les rencontrer ici et là. La faiblesse et l'horreur humaines sont des états transitoires à des degrés divers et nous devons seulement nous affliger non de leur existence, mais de notre incapacité à trouver l'amour et la sainteté qui nous en sortiront. |
11mai21 230C12 "Notre existentialisme n'est encore qu'un squelette, un échafaudage (Rév d'Arès 18/1-5), qu'ont dressé pour nous des philosophes, dont certains furent peut-être directement inspirés — pourquoi pas ? —, mais nous mettrons du muscle, du nerf (xiii/8), des yeux et un cerveau sur ce squelette-là. Nous donnerons à la Vie un mouvement qui changera le monde à long terme." Propos revivifiants qui concluent votre prédication du 25 juillet 1993 sur l'existentialisme dans ce monument de Vie et de Raison qu'est le Pèlerin d'Arès (1993-1996) "La délivrance est douloureuse et longue pour l’homme enfermé depuis l’enfance dans la pénombre," écrivez vous dans cette entrée 230. Ça me fait penser directement à la moisson et à la recherche d'une compréhension toujours meilleure du blé humain rencontré. Ma question est la suivante : Quelle est la part de responsabilité de la religion chrétienne dans les travers de la pensée humaine d'aujourd'hui ? "La religion nous a scalpé de réflexion et de pensées autonomes," avez-vous écrit dans "Le Pèlerin d'Arès 1980". Est-ce que c'est une forme de superstition moderne héritée de la religion que de se soumettre ou de s'asservir à ses propres pensées ? Dans les dernières années 80, avant que je ne découvre La Révélation d'Arès, je considérais chacune de mes pensées comme des signes, et je m'étais complètement soumis à elles. Je considérais que tout devait être vécu et mon cerveau était une sorte de boîte à produire des sentiments, et des pensées que je devais réaliser. Je ne réfléchissais pas. J'interprétais et je traduisais en actes parfois incohérents ces pensées, c'était mon existentialisme. J'avais une bonne place d'abruti parmi les "enchaînés de la caverne" de Platon. Mais aujourd'hui comment faire sentir au prosélyte, dans la rue en quelques minutes, qu'il n'est qu'une victime de lui-même avant de pouvoir être un Dieu potentiel ? Je vous embrasse tous et toutes. Tobie de M. de Genève |
Réponse : "Comment faire sentir au prosélyte, dans la rue en quelques minutes, qu'il n'est qu'une victime de lui-même avant de pouvoir être un Dieu potentiel ?" Vous pouvez le lui dire pour commencer. Il est patent que la plupart de ceux à qui vous dites cela ne peuvent pas vous suivre, parce qu'ils ne peuvent pas saisir sur l'instant la dimension réelle de ce que vous lui dites. Mais il peut le garder en mémoire, l'idée latente s'installe en lui. Un jour il rencontrera un autre pénitent-moissonneur qui lui redira la même chose et cela fera peu à peu, de génération en génération, son chemin. Mais "faire sentir en quelques minutes" à un quidam "qu'il n'est qu'une victime de lui-même" ? C'est impossible, sauf exception (l'exception de l'épi mûr que nous cherchons comme la fameuse aiguille dans la botte de foin). Notre travail est un travail très lent... Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). Je suis si heureux de voir en vous, frère Tobie, un apôtre constant, qui ne se décourage pas. Continuez votre mission, inlassablement. Merci, mon frère Tobie, merci au Nom de la Vie. |
11mai21 230C13 Cela fait très longtemps que nous savons de source claire que le monde devrait cesser de mentir et de se mentir. Que ni le mensonge — le dévis = le déviant, le menteur [Rév d'Arès xvi/4-5] — ni l'arbitraire des lois ou attitudes légalistes n'institueront le partage, ni l'amour dans nos rapports. "Le mensonge ne construit pas la Divinité en soi," me disait une jeune fille. Seule la pénitence le peut — effort sur soi — éviter de mentir de condamner : Ne t'assois pas à Mon Tribunal après être descendu de Mon Trône (Rév d'Arès 16/13), plus de puits sec, la fin ne justifie pas les moyens. Les lois ont été écrites pour les hommes parce qu'ils étaient mauvais. Seule la simplicité du Bien rassemble. Aimer c'est simplement faire le Bien. Ne te préoccupe pas de te défendre, affaire-toi à ce que Je te commande aujourd'hui ! [Rév d'Arès 29/6]. Lorsque l'on se déplace pour le Bien, Sa Main est là. C'est ce que je fais ce matin pour la Vie, le Vrai, le Jardin ; comme le Bon donne la Parole tu La donne (Rév d'Arès i/2). Celui du dedans qui, je le souhaite profondément reconstruira les liens entre les humains. Danièle G. du Nord. |
Réponse : Merci, ma sœur Danièle, pour ce beau commentaire. Certains parlent de vocation du Bien que tout le monde n'a pas. Je ne crois pas que le Bien ait besoin de vocation, à la différence de la charité qui en a besoin parce que la charité demande des dons de relation humaine particulière, une douceur, un main toujours tendue, que tout le monde n'a pas. Le Bien lui existe à l'état dormant chez tout le monde ; il demande seulement la volonté d'être ou, si l'on préfère, la conscience d'être le Bien. À la charité le prochain n'a pas besoin de préexister ; la charité se déclenche à la vue de la misère et/ou de la souffrance d'autrui. Le prochain a, par contre, besoin de prexister au Bien, parce qu'il repose sur un Fond, une façon de voir le monde qui doit préexister à l'action de Bien. Le Bien a plus besoin de calcul, de réflection, que de spontanéité. C'est pourquoi Socrate et Platon étaient des hommes de Bien, mais pas forcément des hommes de charité. |
11mai21 230C14 Ça n'a rien à voir avec Socrate et Platon mais ... Vous continuez encore à minimiser cette pandémie (à moins que vous ayez révisé votre jugement depuis). 4000 morts par jour ce n'est rien pour vous ? Où est la bonté là dedans ? l'Inde n'en peux plus. Les records de décès s’enchaînent jour après jour en Inde. Jeudi, un record de près de 4.000 décès dus au Covid-19 et 412.000 nouvelles contaminations a été enregistré. Et les autorités préviennent le pays qu'il doit se préparer à affronter "de nouvelles vagues". Le système hospitalier local est complètement débordé et l'oxygène manque cruellement pour venir en aide aux personnes souffrantes. K. Vijay Raghavan, principal conseiller scientifique du gouvernement indien, a déclaré mercredi lors d'une conférence de presse qu'un "troisième épisode était inévitable étant donné les niveaux élevés", sans pouvoir donner la date de cette troisième vague en Inde. Selon les spécialistes, le pire serait encore à venir pour ce pays de 1,3 milliard d'habitants, avec un pic épidémique qui pourrait n'être atteint que d'ici plusieurs semaines. Des cargaisons d'aide médicale d'urgence étrangère, comprenant des générateurs d'oxygène et des respirateurs, ont afflué Mais l'Inde aura besoin encore davantage d'oxygène face à l'afflux de malades attendu jusqu'à ce que la situation se stabilise. PS: Question à l'ingénieur que vous étiez. Je croyais que l’oxygène était facile à produire dans un pays quand même un peu industrialisé comme l'Inde Abeille d’Île de France |
Réponse : Encore un frère ou une sœur qui se cache derrière l'anonymat ou la pseudonymie. Pourquoi ? Où avez-vous vu que je "minimise la pandémie" ? J'ai dit et je le redis ici : Le coronavirus est un mal, mais une économie qui s'effondre est aussi un mal. Puisque de deux maux il faut choisir le moindre, je pense que le coronavirus est le moindre. Vous verrez les dégâts que va faire le mal économique. Mais vous avez sûrement comme moi calculé que 4000 morts par jour sur 1.400.000.000 habitants, cela fait 0,03 %, alors que chez nous c'est, je crois, 0,05 %. L'Inde souffre d'une mortalité moindre que la nôtre. De surcroît, il y a en Inde une terrible comorbidité, c'est-à-dire que de nombreux Indiens souffrant déjà d'autres maux qui n'arrangent pas la situation quand le coronavirus s'y ajoute. Je ne veux pas dire que 4.000 morst/jour c'est bien. Je veux seulement dire que ce n'est quand même pas la peste ou le choléra. Concernant l'oxygène, sa fabrication se fait par la séparation des gaz de l'air (ASU) ; le principe de fabrication repose sur une purification de l'air ambiant, suivie d'une opération de liquéfaction de cet air purifié et d'une distillation fractionnée de l'air liquéfié en ces composants principaux, dont l'oxygène (21%). Il y a en France des Industries Spécialisées comme L'Air Liquide, Anphargaz, etc. Je pense que l'Inde a aussi des industries spécialisées mais la fabrication est une chose et la transport de l'oxygène liquide (véhicules spéciaux) en est une autre qui doit dans ce pays immense poser de très gros problèmes, je l'imagine aisément. |
11mai21 230C15 Je suis heureux de toutes vos entrées, mais celle-ci m’est particulièrement chère. Ah, que c’est beau de rendre ainsi hommage à Platon et Socrate, dont nous devons nous souvenir qu’il fut condamné à mort, comme Jésus et tant d’autres qui dérangeaient, mais n’étaient pas des guerriers, donc n’avaient pas la force brute à opposer. Platon-Socrate, ce sont (ou ce devraient être) les fondements de notre raisonnement : la recherche, toujours renouvelée, de l’approfondissement d’une pensée, avec une patience jamais démentie de vouloir la mener, et la méfiance envers tout sophisme, c’est-à-dire tout discours trompeur et superficiel. Bref, une pensée bien en contradiction avec le monde dans lequel nous visons. C’est pourquoi sans doute on évoque si peu ces figures de nos jours, alors qu’elles sont si… éternelles. Je ne connais pas d’écrit plus beau que "l’Apologie de Socrate", tellement métaphysique et tellement humain à la fois, tellement accessible aussi. NB : votre entrée 228 sur le pèlerinage 2021 n’est plus disponible. Est-ce parce que vous réfléchissez à modifier les choses en fonction des nouvelles directives officielles ? Un problème technique ? Ou autre chose - mais c’est sans doute dommage pour les échanges qui y étaient liés et que l’on ne peut plus lire. Denis H. d'Angers, Maine et Loire |
Réponse : Un grand merci, mon frère Denis, pour ce commentaire. Au cours de son procrès, Socrate affirme que son attitude provient d'une déclaration de l’oracle de Delphes, qui a affirmé qu’il était le plus sage des hommes. Reconnaissant son ignorance dans la plupart des affaires de ce monde, Socrate a conclu qu’il doit être plus sage que les autres hommes, car il est probablement le seul à avoir conscience de son ignorance : il sait qu’il ne sait rien. Sa mission fut donc de diffuser ce message, en faisant comprendre aux gens qu’il rencontrerait qu’il doivent accepter leur ignorance. Ce qui provoqua l’admiration des jeunes, mais le mépris des gens en place qui atteint sa sinistre apogée dans l'aréopage d'Athènes, qui le condamnera à mort. Dans un passage bien connu Socrate se compare à un taon piquant un cheval paresseux, symbole de l’État athénien. Sans lui, Socrate affirme que l'Etat peut dériver vers un profond sommeil. Son but n’est donc que d’irriter les citoyens pour les réveiller de leurs soi-disant certitudes. Socrate est déclaré coupable, de peu, et est invité à proposer une sanction. Socrate suggère d’abord en plaisantant que l’Etat organise en son honneur un grand repas, puis plus sérieusement offre de payer une amende. Le jury rejette sa proposition et le condamne à mort : Socrate accepte stoïquement le verdict. Il fait observer à tous que nul ne sait ce qui se passe après la mort, il est donc insensé de craindre ce que l’on ne sait pas. Il met également en garde les jurés qui ont voté contre lui, en affirmant qu’ils se nuisent plus à eux-mêmes qu’ils ne lui ont causé du tort, parcequ'ils perdront le soutien de la jeunesse. L’apologie de Socrate est une de ces œuvres rares qui tient tout à la fois de la philosophie et de la littérature. Dans ce livre Platon cherche plus à dresser le portrait du philosophe idéal qu'il voit en Socrate qu’à exposer des thèses philosophiques. Platon, à travers l’Apologie, montre que Socrate incarne la philosophie. On peut également y associer trois grands thèmes de la pensée socratique : l’ironie socratique, la maïeutique, et les préoccupations éthiques. Cette présentation du philosophe-type nourrira l’ensemble de l’histoire de la philosophie. L’image du Sage sera celle d’une victime, méprisée et incomprise de ses contemporains, condamné par l’ignorance de son public. On voit clairement le lien existant entre l'Apologie et l’Allégorie de la Caverne, dans laquelle le philosophe, porteur de la vérité, reste incompris des hommes enchaînés et vivant dans l’ignorance. Le procès de Socrate est celui de tous les gêneurs et vous avez raison de le comparer au procès de Jésus, qui, lui ne fut même pas un procès. L'affaire de Jésus a été réglée tambour battant en quelques heures. Les procès de Jeanne d'Arc, de Giordano Bruno, de Michel Servet, etc. ont été beaucoup plus longs, mais tout aussi injustes. Galilée a échappé à la mort, mais son procès a été comme les autres aussi biaisé. |
12mai21 230C16 Platon, Socrate, d'où ont-ils tiré tous ces enseignements, tous ces états de conscience ? L'inspiration, c'est un courant ou une entité ou une intelligence qui entre en vous, prend possession de vous et se manifeste merveilleusement. Ils n'auraient pas pu produire les mêmes effets par eux mêmes, l'inspiration n'est rien d'autre qu'un contact, une communication avec une force, une intelligence, une entité qui vient des régions supérieures et qui se sert de nous pour exécuter ce que nous-mêmes ne serions pas capables de faire. L'être humain par lui-même n'est pas tellement capable de produire des créations géniales, surhumaines, divines, mais il est visité par des âmes évoluées qui l'inspirent. On dit alors : C'est merveilleux ! C'est divin ! Il est inspiré, Prenons le cas de Swedenborg, le grand savant suédois du XVIIIe siècle: il avait au départ un point de vue matérialiste, positif, et il mangeait, buvait et s'amusait. Mais, un jour, on raconte qu'un ange lui est apparut et lui donna une gifle en disant : "Jusqu'à quand vas-tu continuer ainsi ? Tu as mieux à faire, tu dois changer ta vie." Et il a accepté, il a cru cet ange, il a changé et il est devenu clairvoyant . Idem pour le frère Michel, qui a reçu, lui aussi, un Message Céleste, venant de Jésus en chair et en os, face à lui dans les nuits de janvier à avril 1974 à Arès en Gironde et de Dieu en 1977. Seuls les prophètes connaissent et défendent la Vérité, parce qu'ils la reçoivent de Dieu. Dieu a montré à Michel Potay comment décrypter les Écritures (n°1 1980, "Le Pèlerin d'Arès" trimestriel). L'ange Aguéla, que Dieu attache spécialement aux pas de Mikal (Rév d'Arès xxxi/13). Les anges sont avec toi cata (xxxvi/10). La Révélation d'Arès n'a pas été inspirée au prophète Mikal, ce n'est pas la pensée de Michel Potay comme Socrate et Platon, mais c'est la Parole pure de Dieu dictée par Dieu Lui-même à Michel Potay : Ta parole est Ma Parole, justice de juste (Rév d'Arès xxxi/10). Sans la connaissance de ces différentes âmes, rien dans la vie ne s'explique. Comme vous le dites dans le commentaire 195/4,dans le domaine spirituel on ne voit jamais la fin des questions, celles-ci dépassent toujours les limites de l'intellect, tombent dans l'abîme des mystères. Mary de Bretagne-Sud |
Réponse : En fait, ma sœur Mary, il y a plusieurs façons de percevoir la Vérité, du moins des bribes de la Vérité. Il y a, bien sûr, la perception directe par l'homme d'un Message du Ciel ; c'est la cas des prophètes. Ainsi la vocation d'Ézéchiel (Ezechiel 1/1-6) : Le cinquième jour du quatrième mois de la trentième année, je me trouvais parmi les déportés, près du canal du Kebar. Le ciel s’ouvrit et Dieu m’envoya des visions. Le cinquième jour du mois de cette année-là, c’est-à-dire la cinquième année de la captivité du roi Yehoyakîn, l’Éternel adressa la parole à Ézéchiel, fils du prêtre Bouzi, au pays des Chaldéens, près du canal du Kebar. Là, la main de l’Éternel reposa sur lui. Ézéchiel contemple la gloire de Dieu : Je vis soudain un vent de tempête venant du nord qui poussait devant lui un énorme nuage sillonné d’éclairs. Ce nuage était entouré d’une clarté éblouissante. En son centre, il y avait l’éclat d’un métal au milieu du feu. En son milieu, je distinguais quelque chose qui ressemblait à quatre êtres vivants ; par leur aspect, ils ressemblaient à des hommes. Chacun d’eux avait quatre faces et quatre ailes, etc., etc. Ou la vocation d'Isaïe (Isaie 6/1-8) : L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé ; les pans de son manteau remplissaient le Temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes : deux pour se couvrir le visage, deux pour se couvrir les pieds, et deux pour voler. Ils se criaient l’un à l’autre : "Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur de l’univers ! Toute la terre est remplie de sa gloire." Les pivots des portes se mirent à trembler à la voix de celui qui criait, et le Temple se remplissait de fumée. Je dis alors : "Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures : et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers !" L’un des séraphins vola vers moi, tenant un charbon brûlant qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel. Il l’approcha de ma bouche et dit : "Ceci a touché tes lèvres, et maintenant ta faute est enlevée, ton péché est pardonné." J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait : "Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ?" Et j’ai répondu : "Me voici : envoie-moi !" C'est aussi mon cas que j'ai raconté dans La Révélation d'Arès (sauf dans l'édition de 2009). Mais il y a aussi la jaillissement de pans plus ou moins larges de Vérité conservés en l'humain comme un souvenir lointain de la race, laquelle est image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27). On donne à cette réappariition de bribes de Vérité le nom d'atavisme. L'atavisme est reconnu scintifiquement comme la réapparition d'un caractère ancestral chez un individu qui normalement ne devrait pas le posséder. Ce trait peut soit avoir été perdu, soit avoir été transformé au cours de l'évolution. C'est parce que cet atavisme existe, plus ou moins fort, plus ou moins clair, que nos missionnaires peuvent trouver des épis mûrs, qui sont des humains chez qui résonne ou se réveille la Vérité ou plutôt quelque chose de la Vérité quand elle leur sont rappelées des choses plus ou moins lointainement enfouies en eux depuis des générations et des générations. Socrate et Platon étaient probablement de ces épis mûrs qui ont d'autant plus retenu l'attention qu'ils étaient, de surcroît, intelligents et sages. |
12mai21 230C17 Je sens de plus en plus fréquemment une présence à moi-même, qui est moi sans l’être, qui m’est à la fois familière et étrangère. Ça me fait penser à "ce rêve étrange et pénétrant" du poète Verlaine, sauf qu’il ne s’agit pas d’une femme ni d’un rêve. Est-ce moi dans l’Être ou l’Être dans moi ? Les mots ne sont que des mots : pauvreté du bruit d’homme (Rév d'Arès xxxii/8). Certains me traiteront, comme ils le font pour vous, d’intello, péjorativement, c’est pourtant du ressenti. C’est là, et c’est indicible. Je n’aurais pas connu La Révélation d’Arès, j’aurais peut-être appelé cette présence daemon* comme Socrate, allez savoir ? Dire ensuite que c’est du monothéisme ou du polythéisme, que c’est ceci ou cela, ce ne sont que de pauvres mots qui tentent d'enfermer une expérience qui s’est faite hors d’eux, des mots projetés ensuite intellectuellement par les siècles sur un vécu qui leur échappe : encore du bruit d’homme. J’aurais peut-être, à partir de cette sensation intime — d’où sortent de belles intuitions, conjuguées à des lectures faisant tilt dans mon esprit, indispensable apport d’autrui, et surtout me sachant mortel — écrit des ouvrages de philosophie pour conjurer mon angoisse existentielle. Car l'angoisse n’est-elle pas, avec l’émerveillement, ce qui produit la "philosophie" et plus particulièrement la métaphysique, à savoir l’homme, sujet individuel qui se pose des questions, sur sa place dans le temps et l’espace, et même, bien au-delà, sur son "je suis", son insondable Présence à lui-même ? Ce qu'il ne peut faire que depuis un absolu qui le hante, et ce, même s’il le nie. N'est-ce pas le grand drame de l'époque que cette démarche, au fond toute naturelle, ait quasi-disparu chez le quidam de la rue, multipliant l'homme noir (Rév d'Arès xxxv/14), l'homme sans plus aucun rayonnement, comme un cancer dans ce monde ? La philosophie qu’on connaît n’est-elle pas que celle retenue, émanant en général de grands penseurs estampillés par l’histoire, qui ont eu le temps d’approfondir leur pensée, de la construire comme un beau vaisseau (Rév d'Arès 18/1), de faire un tant soit peu — ou un temps, soit peu — de lumière, autour de leur place dans la caverne ["La République", Platon] ? Combien d’autres non retenus, non officiels, non célébrés ? Quelle magnifique pensée, intuition, sentiment est venue habiter mon humble frère humain, qui n’aura pas été écrite, ni dite, ni rapportée, à laquelle ici-bas je n’aurais jamais accès ? Combien, plus encore, de belles actions ignorerais-je ? Socrate a eu Platon comme témoin. Ce dernier est-il fidèle au premier ? Socrate souhaitait-il que son enseignement fût écrit ? Aurait-il rageusement corrigé les épreuves de Platon avant édition ou rit de bon cœur ? Peu importe, l’œuvre est là, qui apporte sa pierre, qui nous fait à notre tour cogiter. Mais cogiter non pour cogiter, pour paraître intelligents, en tournant en rond, mais pour chercher la sortie (de secours) dans ce monde, en rassemblant tout ce qui y traîne d'un peu élaboré, et ce, pour y agir, y construire à bon escient sur un socle étalé, universel. Prophète, tu flottes sur le Vent (comme) l’oiseau large ; (comme les os de) Yëchou (et de) Mouhamad tes os éclatent, le Vent (les) presse loin (xxviii/3-4). Mais gare à la "philosophie", si elle se ramène à une discipline scolaire, un objet de culture ou de spéculations sans fin sur les idées, gare à ce qu’elle ne devienne qu’une scolastique des temps modernes, ce qui fit dire à Marx : "Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde, il s'agit maintenant de le transformer" (Thèses sur Feuerbach). Que personne n’oublie l’Eau ! (Rév d'Arès 18/5) A priori, toujours sans connaître La Révélation d’Arès, je ne serais pas descendu dans l’agora parisienne pour exercer la maïeutique à travers les innombrables facettes que sont mes frères humains. Quelle superbe démarche de Socrate d’interroger l’autre soi-même, de le questionner, de le pousser (peut-être) hors de ses retranchements culturels pour l’inciter à se mettre en marche vers l’Unité, sans lui imposer une quelconque vérité toute faite ! Comme un dégel de la glace culturelle, grecque à l’époque, avec ses dieux qui eurent bon dos pour accuser et mettre à mort le gêneur, comme n’importe quel porteur d'Eau vivifiante qui dérange toujours l'ordre en place. Mais ayant découvert La Révélation d'Arès, je suis bel et bien descendu dans la rue, vous suivant comme apôtre, car le prophète enseigne : "Nul ne se sauve sans chercher à en sauver d’autres," ce qui est bon sens tout simple de la non-dualité. Pas plus que Socrate, je ne vais dans la rue avec une vérité toute faite, mais avec une direction de certitude tendue en moi comme un arc, je ne cherche pas davantage à accoucher le vrai chez l’autre, non, c'est plus simple encore, j'en cherche d’autres comme moi, déjà préparés par le Ciel (Rév d'Arès 6/4). C'est plus simple et plus complexe peut-être car devant l'immense variété des humains, je dois repéré si leur daemon* est déjà éveillé, qu’ils l’appellent Dieu, le Tout, Pétaouchnok, ou qu’ils ne L’appellent pas, Le rejettent même, mais sentent Son Souffle agissant en silence dans leur poitrine (28/6), afin de leur proposer qu’ils s’engagent consciemment, s'ils le veulent, dans leur propre ascension et se rassemblent en pieuse gente conscite, montrant au monde l'alternative d'une grande bouffée d'Air pur, de Vie, enfin sans masque, toute simple, joyeuse et lumineuse, sans mensonge ni hypocrisie. Claude M. d'Île de France Note du webmaster : *daemon, ou dæmôn, ou daimôn (δαίμων) est un concept religieux, philosophique ou superstieux de la Grèce antique, souvent lié au divin, dont il est, dans ce cas, une représentation. Contrairement à θεός (theos) ou ἥρως (hérôs), le daimôn n'est lié à aucun culte spécifique, ni à une divinité ou à une représentation. Mais chez Socrate ce mot avait un sens particulier ; c'était le daimôn intérieur. Platon n'employa pas le mot daimôn, il lui préfèra l'expression signe démonique (δαιμόνιον σημεῖον, daimonion sêmeion). Platon disait que le daimonion de Socrate lui soufflait ses réponses lorsqu'il s'exprimait sur un sujet. Socrate s'en prétendait inspiré, parce que ce daimôn lui suggérait ses résolutions, et surtout ce qu'il ne devait pas faire. Le daimôn chez Socrate était donc une sorte d'avertissement mystérieux (θαυμάσιον τι γέγονεν, thaumasion ti gegonen), une sorte de "voix" intérieure (φωνή τις, phônè tis). Socrate pensait que peu de gens voire personne ne l'avaient jamais eu avant lui. Ce daimôn lui aurait ainsi conseillé, un jour, de ne pas emprunter un certain chemin. Le philosophe emprunta un second chemin tandis que ses compagnons restèrent sur le premier où ils seraient bloqués par un troupeau de cochons avant d'arriver couverts de boue. |
Réponse : J'ai eu grand plaisir à lire et relire ce commentaire, si clairement écrit pour parler de ces choses quasi indescriptibles qui parfois nous traversent l'esprit et que certains humains ne rencontrent jamais. Merci pour ce commentaire, mon frère Claude. Vous avez compris que Socrate et Platon avaient été de ces frères humains dont les expériences intérieures sont difficilement partageables aujourd'hui encore. Probablement même plus difficilement partageables aujourd'hui, parce que quand nous appelons avec ironie "sciences exactes" pour dénoncer la disparition de la connaissance totale, métaphysique comprise bien sûr, tout ce qui étaie notre culture moderne, nous faisons sourire ou hausser les épaules la plupart des humains qui dirigent et s'efforcent "d'éduquer" ce monde sans voir que justement ce qui doit changer dans ce monde (Rév d'Arès 28/7) est d'abord le système éducatif qui tue l'instinct et fait des humains des sortes de chiens savants coupés des entités qui les inspirent. J'ai reçu depuis trois jours des commentaires que je n'ai pas affichés, non par peur qu'on se moque de moi ou qu'on me traite d'égaré, mais parce qu'ils n'apportent rien d'autre qu'une inutile polémique. Ce blog n'est pas un forum. Toutefois, je me pose la question : Aurais-je dû m'interdire de faire une entrée sur Socrate et Platon ? Je suis un peu comme Jonas tenté de me cacher sous un ricin, troublé après un naufrage, trois nuits dans l'estomac d'une baleine, une ville de païens, Ninive, semblant se convertir, ce dont je ne suis pas sûr, car pour moi la conversion n'est pas qu'un changement sous le sac et la cendre. D'une parole de philosophes antiques, que certains trouvent sans intérêt, voire même dangereusement païenne ou intellectuellement philosophique, je fais une parole d'espérance et, d'une certaine façon, de changement, d'une début de transfiguration. Je fais de Socrate et Platon une sorte d'antidestin perpétuel. Cela ne peut que déranger certains de mes sœurs et frères et j'ai peut-être été imprudent en arrachant la foi plus durement que jamais à son cocon religieux, qui par culture demeure toujours plus ou moins. Pour moi l'humanité à laquelle s'adresse La Révélation d'Arès n'est pas celle d'aujourd'hui ; elle est celle de toujours. Notre frère Yannig M. du Morbihan a traduit La Révélation d'Arès en breton et mon premier réflexe a été de lui dire : "Pourquoi cette traduction, alors que le Messager du Père et le Père Lui-même ont parlé en français, que comprennent tous les Bretons ?" Il n'a pu exprimer sa réponse, qui m'a paru bloquée au fond de lui, mais aujourd'hui je le comprends, car, si j'en étais capable, j'aurais envie de traduire La Révélation d'Arès en grec antique, que ne parle plus personne... sur Terre, mais que parlent encore en puissance toute une humanité qui nous a précédés et qui vit dans les étoiles éternelles. La Parole n'est pas faite que pour être comprise, mais aussi pour être chantée. Un jour le français ne sera plus parlé, mais la Parole d'Arès demeurera aussi fraîche que jamais dans les éclats éternels de l'Éon de l'Univers, simplement parce que le Créateur est, est, est : Je suis Celui Qui suis... Il nous faut sortir du temps (Rév d'Arès 12/6). Il faut bien comprendre que la Parole de la Vie est libératrice. Le plus fort signal de La Révélation d'Arès est la liberté. Il nous faut accéder à la liberté absolue et Socrate et Platon ont été, parmi d'autres, des humains libres (Rév d'Arès 10/10). Les hommes libres ont déjà quelque chose de l'éternité en eux et, à cause de ça, ils sont de la veine humaine dans laquelle nous aussi, Pèlerins d'Arès, commençons à couler. Ce n'est pas ce qu'ils disaient le plus important ; c'est ce qu'ils vivaient ! Il nous faut lutter contre le règne envahissant de la fatalité que veut devenir la science dite exacte. Nous sommes, nous Pèlerins d'Arès, dans un existentialisme d'insurgeance et c'était déjà l'existentialisme de Socrate et Platon. Nous vivons dans le sillage d'une Promesse qui est elle-même hors du temps et nous sommes déjà, comme l'étaient déjà Socrate et Platon, quelque peu hors du temps. La foi dans le destin que nous inspire Dieu ne signifie en rien que nous devions abdiquer la raison. La lucidité que nous acquérons ainsi, comme à leur manière Socrate et Platon l'acquirent autrefois, est une richesse que voient bien ceux qui ne nous aiment pas et qui nous ferment toutes les portes, qui démontent toutes les tribunes devant nous. Mais nous ne serons pas des Cassandre, nous ne serons pas condamnés à parler sans être jamais crus. À un moment ou à un autre nous serons crus et le monde accèdera au Jour (Rév d'Arès 31/8). Le prophétisme semble voué à n'être jamais écouté ni suivi, mais ce ne sera pas éternellement ainsi. C'est bien ce que nous dit La Révélation d'Arès. C'est une Promesse située hors du temps. Hors du temps Socrate et Platon l'étaient déjà à leur façon. |
12mai21 230C18 Cette crise révéle des personnes qui m'impressionne dans leur tenue. Le temps long de cette vidéo nous permet de bien apprécier la teneur de cette jeune femme: https://www.youtube.com/watch?v=zUfe_gxIQCk Frédéric H. de Vendée |
Réponse : Oui, mon frère Frédéric, cette vidéo de Marie-Estelle Dupont, psychiatre, chez Fabrice Di Vizio, est très intéressante, quoiqu'elle dure un peu plus d'une heure, ce qui st long. Peut-être certaine pourront-ils la voir en entier. Je pense, au demeurant, que sa partie la plus intéressante commence quelque quinze minutes après le début. Merci de nous faire connaître cette femme. Marie-Estelle Dupont explique pourquoi le confinement produits des effets qu'elle considère comme beaucoup plus préoccupants que la grippe de la covid-19 et c'est très intéressant. Comme elle dit en substance à un moment donné : "Pourquoi pour éviter la mort a-t-on imposé aux gens les épreuves d'un enfermement aux conséquences très graves ?" Elle parle notamment du syndrome de la cabane, dont j'avais entendu parler il y a très longtemps. L’épidémie de covid-19 a en effet suscité de nombreuses inquiétudes chez une majorité de Français ; c'est prouvé aujourd'hui, notamment : La peur de contracter le virus et de développer une forme sévère de la maladie ; La crainte qu’une personne de son entourage soit atteinte ; Des inquiétudes sur le plan économique ; Des difficultés à rester en permanence à son domicile ; Une perte de lien social. Toutes ces inquiétudes ont en effet créé ou renforcé des problèmes d’anxiété, finalement plus graves que l'anxiété devant la mort, laquelle, de toute façon, attend tôt ou tard tout le monde sans exception. |
12mai21 230C19 (suite de l'entrée 230C15) Votre entrée 228 sur le pèlerinage 2021 n’est plus disponible. Est-ce parce que vous réfléchissez à modifier les choses en fonction des nouvelles directives officielles ? Un problème technique ? Ou autre chose - mais c’est sans doute dommage pour les échanges qui y étaient liés et que l’on ne peut plus lire. Denis H. d'Angers, Maine et Loire |
Réponse : Je suis désolé, mon frère Denis, de ne pas avoir répondu à votre question finale dans votre commentaire 230C15. C'est mon épouse qui, lisant mon blog, sur sa tablette, m'a fait remarquer cette lacune. Je lui ai répondu : "Mais mon entrée 228 se trouve sur mon blog ! Il suffit, si l'on est sur la page des commentaires, soit de cliquer sur "retour au blog", soit d'aller sur la page 15 par l'index (accueil). On a alors la page 15 complète et l'on trouve l'entrée 228 à sa place : ...226, 227, 228, 229, 230. Mon blog a toujours fonctionné de cette façon-là depuis son origine en 2006." À cela mon épouse, qui ne s'en laisse pas conter, m'a dit : "Quand je vais sur la table des matières et que je clique sur 228 dans la colonne "#" à droite, je ne vais nulle part." Et moi de lui répondre : "Parce que l'entrée 228 n'a pas de page commentaire. Si vous remarquez bien, le #228 n'est pas souligné, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de lien avec les commentaires. Mais si vous cliquez sur "15" à gauche, vous allez à la page 15 du blog et vous trouvez l'entrée 228." Alors là, la sœur Christiane proteste : "Mais ce n'est pas simple... Votre système trompe..." Et moi : "C'est aujourd'hui que vous vous en apercevez ? Mon blog fonctionne ainsi depuis 2006 !" Je conviens que le fait que 228 et 228US ne soient pas soulignés dans la table des matières peut ne pas être remarqué par des usagers peu versés dans le HTML. Alors, je supprime ces chiffres. Donc, en fait, l'entrée 228 se trouve bien sur la page 15, mais elle n'a pas de page de commentaire. |
12mai21 230C20 Croyez-vous qu'il soit possible d'exprimer notre prophétisme dans la caverne de Platon ? Les ombres sur la paroi seraient entre autres choses les chimères bibliques ou coranique que nous avons pris comme référence pour évoquer les multiple associations de Dieu avec les hommes. Sortir de la caverne serait de se ibérer des croyances issu des contes animaliers autrement dit contes qui nous réduisent à l'état d'animal. Comme cela fut pour moi lorsque j'ai absorbé l'histoire du Glink. j'étais ce petit enfant fiévreux blotti sous ses couvertures. Et depuis ce petit monstre a vécu dans ma caverne intérieure et c'est nourri de mes ombres. Sans cette nourriture il n'aurait vécu que six mois le temps d'oublier un conte. Le temps de faire le deuil d'une chimére passé à la trappe du déluge comme toutes les espéces antédiluvienne. Il a survécu à tout cela et il réside en moi, un trés vieux Glink de 52 ans, autant que vous êtes un jeune prophéte de 92 ans. Bibliquement parlant, vous êtes jeune comparé à notre père Abraham qui a eu son premier mouflet [Ismaël] à l'âge de 99 ans. Je suis encore un glink, car je me dis que mon chez moi c'est d'être au sein de l'arche parmi ma famille arésienne. Et quand je n'ai pas de réponse de votre part je me sens damné et abandonné. Car je ne ressens aucun autre lieu, dans lequel ma pensée puisse être exprimer sans ambages. Je n'ai publiquement que ce blog. Aussi ai-je bien saisi tout cela. Alors, je sors de cette caverne, je combats mes croyances limitantes et je pars dans la rue prophétiser. Ce qui considère tous ces philosophes de notre tradition occidentale comme non prophétiques. Mais qu'entendent-t-ils du prophétisme ? Dans la Bible et le Coran il n'y a quasiment que des contes pour enfants. Si vous ne savez pas vous munir des outils de l'intellect, vous restez enchaîné dans la caverne à interagir avec des ombres que vous nommez Abraham, Moïse, Jésus, Mohammad ou Dieu.Je n'ai pas les capacités intellectuelles, pour bien intégrer les pensées de Platon, Aristote, Kant, Hegel, Spinoza, Leibniz, etc. Je ressens que toute leur réflexion me font travailler dans ma pénitence. Voilà ce que je ressens : La plénitude de l'homme c'est la transfiguration. C'est le beau dialogue 230C34 [?] qui m'inspire cette pensée. Mais pour passer de l'idée à l’acte on a peut être besoin de l'impératif catégorique de Kant pour que nos actes ce fasse sur la ligne d'un bien absolu et puis qu'il s'y mêle la souveraineté de la pensée anarchique. Pour ne pas livrer un nazi au juif ou un juif au nazi. Il est absolument impossible de faire allégeance au force du mal, car sorti de toutes casuistique la tragédie absolue se trouve dans l'absolue allégeance plus tragique que l'absolu mensonge. Par Platon on se branche sur les forces évocatrices des plus hautes inspirations. Avec Kant on devient un homme d'honneur plein d'éthique. Avec Hegel on se désillusionné de la toute puissance et on entre en dialectique avec l'adversité. Avec Descartes on apprend le cheminement intérieur de la méditation on maîtrise le cogito. Avec Spinoza on se défait du jugement sur autrui considérant les déterminismes qui nous liés, et puis a l'intérieur de ce processus on accueille aussi l'exploration de l'inconscient selon les quelques lumières que nous a apporté Freud. Et puis avec Sartre on reçoit cette fois une forme de pardon. (Je ne retrouve plus la citation exacte alors excusez cette paraphrase) on est alors pardonné, car au juste on s'est efforcé de faire ce qu'il était possible de faire à partir de ce que les autres avaient fait de nous. Et tout cela s'inclurait dans le contexte du matérialisme historique de Marx. Pardonnez-moi si je n'ai pas cité de Nietzsche mais je ne sais pas quoi faire de ce bougre. Je ressens donc que l'on peut se construire quelque chose de pénitent, comme on pourrait se monter un bolide en puisant tous ses éléments dans la casse de l'Histoire de la philosophique. Salutations. Frédéric H. de Vendée |
Réponse : Non, Abraham n'a pas 99 ans, mais 86 ans quand il a son "premier mouflet", Ismaël. Abraham à 99 ans quand il a son second mouflet : Isaac. Mais ces petites erreurs sont sans importance. J'ai lu attentivement ce commentaire, qui me fait découvrir que, quand je cite Abraham, Moïse, Jésus, Mohammad, Platon, Aristote, Kant, Hegel, Spinoza, Leibniz, etc., je vous embarrasse, semble-t-il, plutôt que je vous éclaire. Je cite assez souvent ces penseurs, c'est vrai, mais parce que l'expression de leurs pensées m'aide à exprimer la mienne. Tout comme j'ai appris de mes parents dans mon très jeune âge, puis de mes instituteurs à l'école primaire Jules Ferry de Suresnes, puis de mes professeurs au Lycée Hoche de Versailles (et partiellement de son annexe de st-Cloud), puis de mes professeurs de faculté de Sciences (Jussieu, Paris), à parler Français, langue dans laquelle Jésus puis le Père m'ont parlé en 1974 et 1977, langue dans laquelle je serais bien incapable de m'exprimer correctement si je ne l'avais apprise de ceux qui l'ont pratiquée avant moi. Alors, pour ne pas m'approprier les mérites de ceux qui me permettent aujourd'hui de m'exprimer à peu près correctement je les cite. Cela me paraît leur rendre justice. Par surcroît, tous ces hommes passés sont des frères humains que je dois aimer comme j'aime mes frères humains vivants. Mais, en fait, depuis 1974 et 1977 un seul mentor ou éducateur compte vraiment et c'est le Créateur qui, par son Messager en 1974, et Lui-même en 1977, ont formé mon esprit au Vrai. En fait, je pourrais, je devrais peut-être, ne citer que La Révélation d'Arès. Soyez un pénitent, c'est-à-dire : Aimez tous les hommes, pardonnez toutes les offenses, faites la paix avec tous, acquérez l'intelligence du cœur et devenez libre de tous préjugés et vous serez ce que le Père recommande qu'on soit pour changer sa vie et changer le monde. La Parole d'Arès ne demande rien de plus. Est-ce que je crois "possible d'exprimer notre prophétisme dans la caverne de Platon ?" Exprimer ? Oui. Avec succès ? Non, pas pour le moment. C'est pourtant là, pour l'heure, le seul endroit où nous puissions être apôtres, parce que nous sommes nous aussi dans la caverne, mais la difficulté d'être compris des ombres qui dansent sur la paroi devant nous nous montre bien que nous devrons avoir beaucoup de patience avant de trouver beaucoup d'échos créatifs dans ces ombres-là. Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). Si moi, témoin du Père, tout désenchaîné que je sois, je m'évadais de la caverne, je me retrouvevais dehors peut-être pas absolument seul mais en compagnie d'un très petit nombre de libérés comme moi, qui risqueraient fort de ne pas se multiplier. Aussi ai-je choisi de rester, même désenchaîné, dans la caverne à côté de mes compagnons enchaînés faisant face, comme eux, à la paroi où dansent les ombres chinoises du monde. C'est une situation très inconfortable, sans grandes promesses immédiates, mais je la crois bonne ; elle a toujours été celle des prophètes et je vous sais gré de la partager avec moi. |
13mai21 230C21 ✨ Quel bonheur de découvrir votre nouvelle entrée "Socrate et Platon " ✨ Depuis bien des générations, des femmes et des hommes philosophes où poètes où écrivains, inspirés par une vie intérieure qui les relie à la Vie, ont transmis leurs réflexion à l’humanité pensante, afin qu’elle prenne conscience de cette vie spirituelle qui coulait dans leurs veines. Ainsi, j’ai pu relever ce passage tiré de "Georgias" de Platon qui sentait vibrer en Socrate cette vie intérieure qui le reliait à la Vie : ✨ "Mais regarde, bienheureux, si la noblesse et la bonté d’âme ne consistent qu’à sauver sa vie ! Car cette vie, cette vie unique, qu’elle soit longue ou qu’elle soit courte, c’est en fait ce qu’un homme, vraiment homme, doit laisser de côté, ce n’est pas à cela qu’il doit dévouer l’amour de son âme... Non, ce qu’on doit plutôt chercher à savoir, c’est de quelle façon on doit vivre sa vie pour qu’elle soit la meilleure possible. Personne n’a peur de la mort, si on la prend pour ce qu’elle est, ou alors il faut être incapable de faire le moindre raisonnement et ne pas être vraiment un homme — Non, ce qui fait peur, c’est l’idée qu’on a pas été juste." (Extraits de "Georgias" de Platon) ✨ Ces philosophes, poètes, ressentent en eux que l’Eau fondamentale est un océan de Bien infini. 🌈 Cette Eau sur quoi glisse l’âme comme une voile (Rév d'Arès 20/4) "La tête du frère à l’Eau. La Révélation d’Arès est l’expression de l’Eau même. La plus pure Parols du Créateur. L'Eau est tout ce qui fait le Bien supérieur. Vie spirituelle, Vérité, Force, Amour, etc. (Rév d'Arès xLiv/9) 📖 Parole du Créateur... Annotations. Ainsi vous même, qui rejoignez dans vos écrits certains de ces philosophes, frère Michel, enseignez comme prophète de la Vie, la pénitence du bien à vivre dans notre vie de chaque jour au travers de votre blog, qui est lu par toute une humanité en marche qui aspire à installer la bonté en elle, afin que notre humanité puisse s’épanouir et s’élever au dessus de tout pouvoir qui l’asservisse. Car la Vérité c’est que le monde doit changer, vous souffle le Créateur par Jésus (Rév d’Arès 28/7) 🌈 Patricia C. des Hautes Alpes |
Réponse : Merci du fond du cœur pour ce commentaire, ma sœur Patricia. Merci d'approuver ce que je dis à notre frère Frédéric H. (230C20). Qui n'a besoin pour exprimer sa pensée comme la Pensée de la Vie de tous ceux qui ont ont pensé avant lui aux problèmes que La Révélation d'Arès résout, même si ces penseurs précédents n'ont trouvé et décrit que des pistes partielles et approximatives sans aller au bout de leurs réflexions comme va la Parole d'Arès ? |
13mai21 230C22 Socrate et Platon. Je ne connais pas François Châtelet, grand spécialiste de Platon. J'ai lu dans ma jeunesse l'apologie de Socrate, parce que ces grands personnages mythiques m'interpellaient. Dans la foulée, je me suis intéressé à Confucius, le plus célèbre philosophe de la Chine, dont les "Entretiens" sont si éloquents, si concis, si beaux. Tenez : "Le Maître dit : Gouvernez à force de lois, maintenez l'ordre à coups de châtiments, le peuple se contentera d'obtempérer, sans éprouver la moindre honte. Gouvernez par la Vertu, harmonisez par les rites, le peuple non seulement connaîtra la honte, mais de lui-même tendra vers le Bien (II ,3)." Je n'ai pas retenu grand chose de l'apologie de Socrate. Ça ne m'a pas plu. Trop indigeste. Heureusement, aujourd'hui, je possède quelques ouvrages de la collection "Apprendre à philosopher", dont notamment celui sur Platon. Je trouve ces ouvrages particulièrement bien faits mais je peux me tromper, connaissez-vous cette collection d'ouvrages ? Le premier mot du texte et de la pensée confucéenne est : "Étudier." Livre I/1 : "Le Maître dit : Étudier une règle de vie pour l'appliquer au bon moment, n'est-ce pas source de grand plaisir ? La partager avec un ami qui vient de loin, n'est-ce pas la plus grande joie ? Être méconnu des hommes sans en prendre ombrage, n'est-ce pas le fait de l'homme de bien ?" Le Maître dit : "Ma Voie procède d'une pensée unique qui relie le tout" (IV/15). Cette pensée unique n'est-elle pas dans les derniers mots des Entretiens : "Connaître les hommes" ? Livre XX/ 3 : "Le Maître dit : Qui ne reconnaît le Décret Céleste ne saurait être homme de bien. Qui ne possède les rites ne saurait s'affirmer. Qui ne connaît la valeur des mots ne saurait connaître les hommes." J'ignore si vous avez reçu mon commentaire adressé à votre entrée précédente "Job et Basile", a fortiori [j'ignore] ce que vous en pensez. L'avez-vous reçu ? (Sinon, je me permet de vous le renvoyer). Je ne connais pas François Châtelet. Par contre, je connais André Van Lysebeth, grand spécialiste du yoga, et son ouvrage qui fera date "Tantra, le culte de la Féminité." Socrate est entouré de disciples, ce sont tous des mâles, dont Platon, puis Aristote etc. Confucius de même. Jésus est suivi de quelques femmes. Notre sœur Danièle G. commente (230C13) : " 'Le mensonge ne construit pas la Divinité en soi,' me disait une jeune fille puis... les lois ont été écrites pour les hommes parce qu'ils étaient mauvais etc." Ce à quoi, vous répondez merci pour ce beau commentaire, etc. Franchement, je suis perplexe. L'homme n'est pas mauvais en soi mais il souffre d'ignorance essentielle. André Van Lysebeth n'est pas sanskritiste et heureusement, car il se serait sans doute embourbé dans le système sanskrito-brahmanique, où il a d'ailleurs "tourné" pendant quelques vingt ans : en Inde, en tant qu'Occidental, il n'avait guère de contacts qu'avec des Hindous parlant anglais, donc éduqués, donc bien "castés", donc dans le système. Il en est sorti grâce à un personnage hors du commun, Nataraja Gourou. (Quelques mots à son sujet... dès sa jeunesse, celui-ci était déjà le disciple favori de Narayana Gourou, fondateur d'un mouvement spirituel dans son Kerala natal, regroupant plus de deux millions d'adeptes, et qui voyait en lui son dauphin. En fonction de quoi, il l'a fait éduquer. Nataraja Gourou avait une culture et une mémoire prodigieuses. Il parlait plusieurs langues dravidiennes, plus le sanskrit, l'anglais, le français. Il savait par cœur les principales écritures et traités de philosophie de l'Inde. Son Maître, qui tenait à compléter sa culture indienne par une éducation à l'occidentale, l'a envoyé étudier en Angleterre. Il a même vécu à Paris et a décroché un titre à la Sorbonne, en français, bien sûr. C'est vers la fin de sa vie qu'André Van Lysbeth l'a rencontré. La pensée tantrique n'avait aucun secret pour lui et ils se sont souvent vus, en tête à tête, pendant de longues heures. Il était intarissable. Esprit aussi universel qu'on peut encore l'être à notre époque, il citait, de mémoire et textuellement, aussi bien Teilhard de Chardin que Karl Marx, Shakespeare ou Einstein et abordait les thèmes les plus divers, c'est-à-dire les mathématiques modernes les plus avancées ou la Saundaralahary. Daimôn ou pas, j'ai l'impression qu'à l'instar d'André Van Lysbeth, depuis quelques années, vous tournez en rond, je n'irai pas jusqu'à dire que vous faites marche arrière, mais vous n'avancez plus, vous ne creusez pas assez. Et moi-même, ici à Tournai, je suis à l'arrêt. C'est toujours votre entrée "Patience" qui est affichée sur notre vitrine et le monde se meurt. "Sans remonter aux origines lointaines, et probablement africaines, de l'humanité, partons de notre Europe et ayons une pensée pour ces hommes du paléolithique qui, pendant quelque vingt mille ans (de -30.000 à -10.000 ans avant notre ère !), l'ont peuplée, de l'Espagne à l'Ukraine. C'est à leur culture archaïque qu'on doit Lascaux et autres Altamira qui étaient des sanctuaires d'initiation religieuse." (les animaux dépeints dans ces grottes — A.Léroi-Gourna l'a montré — y sont disposés symétriquement et symboliquement en deux moitiés, l'une "féminine" avec l'auroch et le bison, l'autre "masculine" avec le renne et le cheval, plus des organes génitaux des deux sexes schématisés.) "Vers -10 000, le climat se réchauffant, c'est la révolution néolithique qui voit l'homme s'affranchir peu à peu des caprices du milieu en commencant à produire sa nourriture. Le chasseur-cueilleur devient agriculteur-éleveur, donc sédentaire (En fait, c'est la femme qui a inventé l'agriculture). "C'est ainsi que l'agriculture commence vers - 8.500 avant notre ère, dans la zone égéenne et dans le célèbre 'croissant fertile', pour se propager à la Palestine, l'Anatolie, le Kurdistan et jusqu'à l'ouest de la chaîne du Zagros, aux portes de l'Iran, donc en direction de l'Inde. En somme, partie du Proche-Orient, l'agriculturisation gagna symétriquement le Moyen-Orient et l'Europe du sud-est où, voici neuf mille ans, s'épanouit la 'Old European Civilisation' de Marija Gimbutas (qu'une première vague d'envahisseurs Kourganes, venus des steppes glacées du Nord, détruira vers -5 000. Déjà!) "Pensons aux Cyclades, avec ces merveilles de la civilisation égéenne que sont Chypre et Rhodes (Socrate et Platon), pensons au Proche-Orient, à l'Anatolie, à la Mésopotamie et, plus loin, à la civilisation de l'Indus. "Partout aussi, les envahisseurs imposent leur structure sociale, leur idéologie patriarcale et quand, après un 'trou noir' culturel de plusieurs siècles, une nouvelle civilisation émerge, les Aryens, impose la même légende, selon laquelle, à leur arrivée, les pays conquis étaient peuplés de tribus barbares et incultes qu'ils auraient ensuite civilisées. Or, toujours et partout, c'est exactement le contraire qui s'est produit." C'est vers 1925, que tout à coup, les fouilles à Mohenjo-Daro et à Harappa ont révélé l'existence d'une brillante civilisation qui avait précédé de plus de 1000 ans l'arrivée des Aryens. Et plus surprenant encore, cette civilisation pré-aryenne existe encore... dans le Sud de l'Inde où la vague étrangère, après avoir submergé le reste de l'Inde, avait atteint l'extrême sud avec une énergie amenuisée. L'influence aryenne a couvert comme un simple vernis, les vieilles croyances et les vieilles coutumes. Il suffit de gratter le sédiment pour trouver le sol ancien... Plus proche de nous, en 1958, l'archéologue anglais James Mellaart exhume en Anatolie la première ville du monde, alpino-meditérranéenne et tantrique, vieille de 9000 ans : Tchatal-Hüyük. Fantastique : pour la première fois on voyait comment vivait, en l'an de grâce -7500 avant notre ère, j'ajoute : avant le péché ?, le citoyen préhistorique. Avec un peu d'imagination, nous pouvons entrer dans la peau du citadin de Tchatal-Hüyük, reconstituer son mode de vie et même sa spiritualité, grâce aux clés que fournit le tantra. C'est le grand mérite d'André Van Lysebeth. Avoir pris conscience — les Indos-Européens sont-ils des Indos-Germains ou des Alpinos-Méditerranéens ? — qu'en retrouvant nos vraies racines culturelles, la vision tantrique cesse d'être exotique et qu'elle subsiste dans notre inconscient collectif où elle a été refoulée par un système patriarcal venu du froid. "Fan Chi : Qu'est-ce que le ren ? "Le Maître : C'est aimer les hommes. "Fan Chi : Et la sagesse ? "Le Maître : C'est connaître les hommes. (Voyant Fan Chi perplexe :) C'est savoir choisir les hommes droits et les placer au-dessus des hommes pernicieux afin que ces derniers s'en trouvent redressés... (Livre XII /22) Fidèlement à vos côtés, je vous embrasse. Fabian D. Tournai, Belgique |
Réponse : Mon frère Fabian, je ne vous reproche pas d'être ce que vous êtes, d'ignorer qui est François Châtelet (mort en 1985) et de vous intéresser à toutes les choses auxquelles vous vous intéressez ; vous êtes un homme absolument libre d'être ce que vous êtes et je vous remercie d'afficher mon "entrée 'Patience' (entrée 226) sur votre vitrine" et je n'ignore pas que "le monde se meurt," vous pouvez m'en croire. Mais j'ai lu attentivement votre commentaire et je n'y ai pas trouvé une seule citation de Dieu, la Vie, du Père, de La Révélation d'Arès, de la pénitence, etc. N'êtes-vous pas parmi nous par erreur ? On peut être P(p)èlerin d'Arès en ignorant complètement François Châtelet, Socrate, Platon, etc., mais pas en ignorant ce qui fait le Fond du Message d'Arès et de l'espérance qu'il diffuse pour réinstaller le Bien dans le monde : Car la Vérité c'est que le monde doit changer (Rév d'Arès 28/27) par la changement de vie personnel d'un petit reste de croyants (24/1). Si je cite Socrate et Platon (que vous pouvez ignorer, je vous le dis sans hésitation), ce n'est pas tant parce que je reprocherais aux lecteurs de Platon de trouver "l'Apologie de Socrate indigeste" comme vous que parce que ces deux hommes de l'Antiquité, comme le dit notre sœur Patricia dans le commentaire 230C21, ont été, c'est évident, "inspirés par une vie intérieure qui les relie à la Vie, ont transmis leurs réflexion à l’humanité pensante, afin qu’elle prenne conscience de cette vie spirituelle qui coulait dans leurs veines." Nous nous sentons frères de tous les hommes, passés, présent ou futurs et nous sommes aussi frères de Confucius, André Van Lysbeth, Marija Gimbutas, etc., que vous citez, mais dans la mesure où ceux-ci ne se sont pas sentis liés au Dessein du Créateur qui a envoyé son Messager à Arès en 1974 avant d'y venir parler lui-même, nous n'avons pas le temps de nous pencher sur leurs enseignements. Si vous me demandez : En quoi Socrate et Platon se sont-ils, il y a 2.400 ans, sentis liés au Dessein du Créateur qui enverrait son Messager et descendrait Lui-même à Arès ? Je vous répondrai : Vous avez raison ; c'est seulement dans le contexte de leur pensée qu'il y a un lien que nous percevons aujourd'hui, mais qu'ils ne pouvaient pas percevoir voilà vingt-quatre siècles parce que pour eux les choses de la foi militante ne se présentaient pas comme elles se présentent pour nous. Si vous êtes apôtre de La Révélation d'Arès il n'importe absolument pas que vous passiez sous silence Socrate, platon, Bouddha, Adi Shankara, Spinoza, Confucius et tant d'autres, mais au moins prêchez en disant : Le Créateur a appelé une fois de plus Ses Enfants en France en 1974 et 1977 pour les inciter à mettre en application le Sermon sur la Montagne, c'est-à-dire l'amour. Rejoignez ceux et celles qui changent leur vie par la pénitence et devenez apôtres pour appeler d'autres pénitents. Je vous demande pardon, frère Fabian, d'avoir écrit cette entrée 230 "Socrate et Platon", car en effet elle n'a pas pas de rapport direct avec La Révélation d'Arès. Elle a seulement avec La Révélation d'Arès un rapport indirect, non nécessaire. Elle a quand même peut-être le mérite de rappeler que nous nous sommes frères de tous les humains passés, présent et à venir et qu'il est par contre nécessaire de nourrir au fond de soi la connaissance que les Appels à l'amour du prochain et au Bien sont très anciens et n'ont pas été cantonnés aux seules régions bibliques, védiques, coraniques, mais ont eu des échos un peu partout dans le monde sous diverses formes. |
13mai21 230C23 Cher frère Michel, Prophète contemporain encore ignoré de la plupart des humains dans un monde où pourtant l'information ne manque pas de moyens. Sans doute parce que ce monde et ses grandes nations se trouvent encore dans la fameuse caverne de Platon . Merci pour cette entrée qui me touche car j'ai eu l'occasion de lire "l'apologie de Socrate" écrite par son disciple Platon et au delà des mots on y sent la Vie. Certainement que Socrate était en contact avec cette part divine qui gît au fond de chaque Enfant du Père trop aimant (Rév d'Arès 12/7, 13/5) mais que les taupes au fond de leur tunnel (23/5) ne veulent pas voir. Car la lumière si elle attire peut aussi éblouir. Ce qui prouve que des hommes de tout temps ont eu conscience qu'ils étaient autre chose que des animaux pensants, ils sentaient en eux ce lien avec cette autre vie, avec le Transcendant. Socrate essaie dans l'échange avec son interlocuteur de lui faire accéder à cette vérité supérieure. Pour cela, je trouve qu'il enseigne avant tout l'humilité qui amène à la lucidité. Il tente par le questionnement d'enlever les barrières des préjugés qui empêchent les hommes d'accéder au Graal — Image et Ressemblance du Sacré - qui gît au fond d'eux. Du moins c'est ce que j'ai compris. Peut-être qu'à la moisson nous pourrions nous inspirer de Socrate pour découvrir les épis mûrs ? J'ai beaucoup aimé le commentaire de frère Claude M. (230C17), auquel j'adhère tout à fait. Vous lui répondez : "Vous avez compris que Socrate et Platon avaient été de ces frères humains dont les expériences intérieures sont difficilement partageables aujourd'hui encore. Probablement même plus difficilement partageables aujourd'hui, parce que ce que nous appelons les "sciences exactes" font sourire ou hausser les épaules de la plupart des humains qui dirigent et s'efforcent "d'éduquer" ce monde sans voir que justement ce qui doit changer dans ce monde (Rév d'Arès 28/7) est d'abord le système éducatif qui tue l'instinct et fait des humains des sortes de chiens savants coupés des entités qui les inspirent." Je crois comprendre ce que vous voulez exprimer ici mais je ne sais pas si "les sciences exactes" font sourire ou hausser les épaules de ceux qui nous dirigent ou si au contraire ils n'accordent de valeur qu'à ces sciences-là et oublient les valeurs plus sensibles qui ne s'expriment pas par des chiffres. Je pense que vous entendez par "sciences exactes" les mathématiques, la physique, la biologie, la chimie, la biologie, etc... les sciences rigoureuses avec des données chiffrées précises Merci encore frère Michel pour vos lumières qui éclairent les sentiers vers les Hauteurs de multiples manières. Denis K. de Bretagne Sud |
Réponse : J'avais omis de compléter la phrases de ma réponse à Claude M. où apparaît le terme "science exacte". J'ai d'ailleurs complété cette phrase hier, mais je pense que c'est le terme "science exacte" qui vous intrigue. Je comprends. J'ai coutume d'employer ce terme quand des gens (il n'en manque pas) me disent : "On ne peut croire que ce qu'on voit ou entend et vous vous parlez d'un événement que vous qualifiez de surnaturel mais qui n'a rien à voir avec la science exacte, etc." Et je leur réponds, avec (je l'avoue) une petite pointe de gouaillerie : "Ah oui, vous êtes un partisan (une partisane) de la science exacte et vous ne croyez pas au reste. Bon, bon ! Mais quand vous avez rencontré votre femme (votre mari) ou votre petite amie (petit ami) et l'avez aimé(e), en quoi cet amour était-il exact ? Racontez-moi !" Autrement dit, le terme "science exacte" est toujours employé par moi sur le ton amusant. Mais j'admets que ce n'est pas sensible dans la phrase que j'écrivis à Claude M. le 12 mai (230C17). Ce que Socrate et Platon, qui vivaient déjà dans un monde très matérialiste, avaient très bien senti, c'était le problème de la réalisation de soi. Rare est l'humain, et cela depuis des millénaires, qui a le souci de la réalisation de soi. À quoi suis-je destiné ? À faire de bonnes études et me faire une belle situation ? Avoir une bonne retraite ? Être bien soigné si je suis malade ? À faire de bonnes affaires ? À mériter la considération ? Etc ? Qui sont les questions du jour depuis très très longtemps. Ou bien : Suis-je destiné à me réaliser spirituellement, à gagner en vertu, en amour, en intelligence ? La Révélation d'Arès réveille la vocation humaine à se réaliser comme être de Bien ! Et de cela la majorité des hommes se préoccupe bien peu sans voir que le péché est suicidaire et mine la vie humaine qui, si elle continue, sombrera dans le péché des péchés, qui est mortel car il conduit à poursuivre la non-vie de l'âme, à l'empêcher de renaître. Nous devons nous habituer à entendre en nous une voix qui est plus que la nôtre, qui est la Voix éternelle. Nous Pèlerins d'Arès ne sommes plus des humains d'un seul bloc animal, pensant ou pas, nous sommes des répondants ; nous entendons l'Appel et nous lui répondons. Nous sentons la nécessité de nous éloigner de nous-mêmes pour partir à la recherche de l'Un, la Vie au fond de nous. Cela pose le rapport de la vie basique et de la pensée constructive ou, si l'on préfère, de l'instinct animal et du cœur, dans la perspective d'un engagement spirituel, d'un retour à l'origine des mondes. Cela, je crois, Socrate et Platon, et d'autres, l'ont compris. |
15mai21 230C24 Bonjour frère Michel, Merci pour votre belle entrée sur Platon et Socrate que notre frère Philippe D et moi-même aimons beaucoup. Je n’ai pas, pour l'heure, lu toute l’œuvre de Platon car, il me reste beaucoup à apprendre encore, mais j’ai apprécié entre autre l'apologie de Socrate, Timée et Critias. Dans Critias on parle de l’Atlantide donc, je fais un parallèle entre : Les Atlantes et les Adams et les Èves. Les Atlantes qui furent bénis par les dieux de l’Olympe (Poséidon notamment) eurent, un continent vaste (plus grand que la Libye et l’Asie) riche et prospère tant qu'ils gardèrent le principe divin intact, et observèrent les lois comme indiqué dans Critias. Ce fut un peuple apparemment de grande foi religieuse, car beaucoup de temples y figuraient. Ils avaient en eux "L'élément divin" (Genèse 1/26-27) qui vint à s'étioler en eux, parce que cet élément avait été abondamment mélangé et souvent avec "l'élément mortel" qui est je suppose, la part animal de l'homme! ? De plus les Atlantes ont enfreint les lois de Poséidon (dieu tutélaire de l’Atlantide qui y établit dix rois ayant reçut chacun, une part égale du territoire et ayant un devoir l’un envers l’autre, d’une assistance mutuelle, ayant un droit de vie et de mort sur leurs sujets etc.) Les principes divins à cette époque (en -9000 av-J-C) étaient : la vertu, l’amitié réciproque, la modération et la mansuétude surtout vis-à-vis des richesses, la maîtrise d’eux même qui leur permettait de ne pas s’égarer en cas de mauvaise conduite, etc… Les Atlantes finirent par utiliser à mauvaise escient leurs abondantes ressources : Disposant d’une vaste armée et d’une imposante flotte (1200 trières) avec lesquelles, ils se bâtirent un empire en méditerrané, jusqu’en Tyrrhénie (en Italie) et en Égypte. Les conséquences des ces éléments ont contribué à la chute de l’Atlantide qui fut engloutie par un cataclysme. Peut-on penser, que ce cataclysme soit la conséquence de la chute des Atlantes ? Cela me fait penser à l’épisode du déluge avec Noé. Ces hommes là avaient-ils conscience de leur part divine et de son altération ?! De même les Adams et les Èves reçurent du Créateur (Rév d'Arès 12/4) une terre également très prospère, (qu’on appelle familièrement le jardin d’Éden) et ils reçurent cinq dons divins : la parole, l’amour, la liberté, l’individualité et la créativité. J’imagine que tout cela implique bien d’autres capacités spirituelles qui nous sont encore peu connues ? D’où ma question, qu’elles furent les aptitudes d’Adam et d'Ève avant la chute, que Platon n’aborde pas dans Critias ? Selon Luc Brisson dans Critias Platon met en garde ses concitoyens contre l’expansionnisme Athénien (notamment en mer Égée). Cependant, ne peut-on pas tirer aussi l’idée d’une mise en garde plus profonde plus spirituelle contre les mauvais penchants de l’homme (orgueil, domination, cupidité etc…) et ses conséquences que Platon n'aborde pas ici ? Julien P. de Bretagne-Sud |
Réponse : Le Critias, ouvrage de Platon qui est soit inachevé, soit parvenu incomplet à la postérité, raconte :
Ce passage de l'éternel été de la Création vers l'interminable hiver du mal, invention humaine qui se prétend un bien — aucun matérialiste n'est mauvais ; devenu métaphysiquement déficient, il croit seulement être dans l'étroite vérité où il voit l'homme et le monde — est le thème d'un grand nombre de traditions humaines. Si vous trouvez et pouvez lire "Dieu était déjà là" d'Ivar Lissner, vous verrez que ce que raconte la Bible dans le récit du Déluge est connu depuis toujours sous d'autres formes et avec d'autres mots dans divers point du monde. C'est bien sûr de cette décadence qu'est le mal qu'il nous faut sortir. La diversité des présentation de cette décadence, cette chute ou cette glissade dans le fossé du mal, qu'on appelle aussi péché, tient à la grande complexité des aventures dans lesquelles l'homme s'est lancé, ou si l'on préfère, tient au défi que l'humain qui sentant en lui les pouvoirs de sa divinité génésiaque a voulu et veut encore dominer l'indominable ; même dans le déchéance. L'humain montre, dans ses efforts pour survivre à son éternité originelle (on voit ça dans les décrets idiots qui gèrent la pandémie de la covid-19 comme si l'homme était encore éternel) qu'il est toujours le Dieu des temps immémoriaux, même s'il Lui a donné une face noire ou vide. L'humain reste un débile mais opiniâtrement farouche descendant de ses origines préhistoriques (d'avant l'Histoire). Voilà pourquoi même ceux qui ne croient pas à l'âme et à la survie de quelque chose d'humain après la mort ne sont jamais sûrs, au fond d'eux-mêmes, qu'ils disparaîtront complètement quand leur cœur s'arrêtera. C'est là le contexte de l'Atlantide ou du Déluge. Si l'homme, d'instinct, semble se terrer et baisser la tête devant un mal qu'il voit et traverse mais refuse de croire anormal, parce qu'il a l'orgueil de se croire un souverain dominant tout, c'est parce qu'il trouve un attrait à cette situation. Le passant à qui vous parlez et qui passe son chemin sans vous suivre a encore comme une certaine jouissance à se protéger dans l'abri des forces piteuses mais dominantes du monde. À l'évidence, la croyance inavouée, inexprimée, qu'il vit toujours à l'abri de l'Atlantide (ou d'Éden) continue de vivre en l'humain. Il y croit plus qu'il ne croit ce que vous lui dites : "Attention : Erreur, nous ne sommes pas au sommet de la montagne de la vie mais nous approchons le fond de l'abîme du mal. Ce n'est pas parce que nous pouvons nous mettre un pantalon et un manteau, avoir la Sécurité Sociale, un boulot ou des subventions, que nous sommes sauvés ; nous sommes sauvés si nous aimons et c'est cet invisible manteau de l'amour qui nous protège du froid glacial du mal. Mais ça n'a rien d'évident pour le quidam qui passe. Il est complètement coupé de cette Vérité-là, sauf comme quelques épis mûris dont vous êtes, frère Julien. Il en résulte que ce n'est pas tant à la recherche de la Vie que nous sommes qu'au fait que la Vie nous a trouvés... et nous a parlé. C'est cette inversion qui est une des très grandes difficultés de l'apostolat, parce que nous voyons les choses tout autrement que le monde, nous les voyons quasiment à l'inverse. Nous voyons la chute du Bien dans le Mal avec l'œil du faucon, pas avec l'œil du microscope ou des caméras des engins qui équipent la brouette envoyée sur Mars. Le monde est un bateau qui pourrit à l'ancre au fond d'une anse vaseuse, et nous nous avons repris le large, les vagues nous remuent mais nous voguons vers l'Atlantide ou tout simplement vers la Terre à laquelle nous avons été destinés par la Vie. |
16mai21 230C25 Extrait d'un courrier postal : Nous vous remercions pour votre belle lettre du 17 avril et pour votre entrée de Blog sur "Socrate et Platon". Vous vous êtes demandé si vous étiez à la hauteur de ce que la Vie attendait de vous, Frère Michel. Je crois, sans flatterie, que vous êtes à la hauteur. Vous êtes le messager fort, l’humble frère ainé qui a mis ses pas dans Ses Pas sans jamais laisser la pique le percer, grâce à votre mesure, votre prudence, votre courage, votre conscience. Vous avez raison de ne pas avoir peur de la mort. Vous avez raison d’avoir plutôt peur de mal faire dans votre seule vie charnelle. Vous êtes, avec votre famille, un exemple d’accomplissement. Je me pose aussi la question : Suis-je à la hauteur ? La réponse est claire : Non. J’ai encore à gratter des souillures de ma chair, encore à me dépasser, à m’abandonner à Ce Que demande le Père à chacun ; avant d’être vraiment amour, paix, douceur, compassion ; je crois avoir dépassé le stade du "rêve d’être pénitent", mais je ne crois pas encore être arrivée à la maîtrise totale de mon être car il m’arrive de sursauter d’impatience ou d’agacement, de manquer de douceur. Cela viendra, vous y êtes bien parvenu, vous ! Ce que je suis, ce que l’assemblée est, permet déjà de donner au monde un goût « d’autre chose » que la vie de cloporte, un goût de quelque chose d’inabouti mais de déjà fondamentalement « autre » qui se rapproche du Tout Autre, les prémices d’un monde changé. Alors oui, vous faites bien de ne pas vous lasser de nous parler, de nous écrire et de nous rappeler l’indispensable patience sans laquelle rien de Bien ne pourra jamais naître en nous, entre nous et donc dans le monde. Ce « 'corona-circus' comme dit l’actrice franco-espagnole Victoria Abril ne va pas pouvoir durer des décennies. Il va bien falloir qu’on reprenne la vie, le travail, le sport, les loisirs... À défaut de retrouver notre vie d’avant, mais il semblerait que le roi noir ait trouvé le moyen de nous faire tourner en rond pendant encore des mois, des années, avec leur prétexte des variants et leur peur des procès, tout ce qu’ils vont nous interdire et nous imposer de plus en plus... J’en tremble... quelle bêtise ! Mais on a la foi, on a l’espérance ; rien ne pourra briser ça, là est notre essentiel ! On continue la Moisson ! Myriam B. d'Aquitaine |
Réponse : Merci, ma sœur Myriam, pour ce message, que je me suis permis de recopier de votre lettre du 13 mai sur mon blog. Tout le monde ne pense pas et/ou ne me dit pas tout ce que vous me dites ici. Je suis toujours touché quand quelqu'un va dans le même sens que moi. Je mentirais en disant que ça ne me fait pas plaisir et que je ne me sens pas encouragé. J'ai évolué aussi bien que j'ai pu pendant les quarante-sept années qui sont maintenant derrière moi, depuis les apparitions et mes messages de Jésus en 1974. J'ai tout de suite compris le sens général de la Parole de Jésus et je n'ai jamais eu à le regretter depuis les premiers mois de l'Événement Surnaturel d'Arès. Mais il m'a fallu plus ou moins louvoyé dans la pratique. L'expérience que j'ai vécue en 1974 et 1977 reste cependant un point toujours neuf, si je peux dire, de ma vie et quand j'en parle quarante-sept ans après, la personne me regarde comme si je lui disais que je suis allé sur la lune tout seul comme un oiseau, elle recule parfois d'un pas pour me considérer mieux, voir si j'ai bien les yeux en face des trous, et je sens en lui de traces de peur mêlées à quelque chose d'autre, quelque chose de sauvage en elle, une envie de me gifler ou de m'assommer, bref, d'effacer brutalement l'aveu que je viens de faire. Je n'eus pas de coup de foudre immédiat quand Jésus me parla. Je me suis installé par à-coups dans la Lumière qui m'était tombée dessus. Maintenant je suis devenu un ancien, si je peux dire, mais dire que j'ai vu et entendu un Messager de Dieu puis Dieu lui-même dans les années 70 reste toujours "neuf"... C'est comme si c'était arrivé hier ou ce matin. Merci de me parler comme si ce qui m'est arrivé m'était arrivé voilà des millénaires, depuis Adam. |
17mai21 230C26 Je viens de finir cette création en pensant à toux ceux qui ont mis leurs pas dans les Pas [Rév d'Arès 2/12, 32/3] de la Vie [9/6, 18/5, 24/3-5, 25/3, 38/5, 39/5, xix/26], à vous qui avez accepté la demande du Père de l'Univers [12/4] de transmettre Sa Parole seule [7/4], vous qui laissez un empreinte ineffaçable dans nos cœurs, à la suite de Noé, Abraham, Moïse, Élie, Isaïe, Jésus, Mouhamad, Bouddha, Zoroastre [Sarsouchtratame xviii/3] et tant d'autres prophètes, ainsi que des philosophes dont vous citez ici deux frères : Platon et Socrate. Je pense à Léon Tolstoï, dont je lis actuellement son dernier ouvrage " Le chemin de la vie" ainsi que d'autres frères, sœurs dans d'autres activités humaines, Ghandi, Martin Lutter King, Malcom X, etc, qui ont œuvré à la restauration d'Éden. Je pense à ceux invisibles mais vivants. Je suis arrivé à un point ou je dois bien avouer que je ne sais plus, je n'ai pas les mots pour exprimer se qui se passe intérieurement, si ce n'est que je sais une chose primordiale, à savoir que seule la pénitence, consciente ou pas, donc aimer à l'exemple de Jésus, du Père de l'Univers sauve. Didier Br. d'Île de France. |
Réponse : Ah ! vous avez abandonné le côté rupestre de vos dessins que j'aimais beaucoup ces temps derniers ! Je ne dis pas que ce dessin-ci est mauvais, non, non, mais vous avez là banalisé, composé et pour ainsi dire intellectualisé ce que vous faisiez ces temps derniers et je trouve que c'est dommage. Oh ! qui ne sait qu'on n'a pas des bonnes idées de façon continue ? Il y a des ratés, des vides, mais là il y a une forte banalisation. La présentation est bonne, mais elle a perdu le côté simple vivant, sémillant, stylisé, quelque chose d'une Création ranimée, de vos dessins à la fois très originaux et très évocateurs des mois derniers, qui avaient quelque chose d'inimitable et rappelaient les peintures pariétales sur les parois rocheuses des grottes : ces être remuants comme les bisons, les rhinocéros, les chevaux, les cerfs évoqués en quelques lignes géniales qu'on croit voir galoper sans fin dans les cavernes où les humains préhistoriques les ont lancés et qui tendent le cou ou galopent sans fin jusqu'au Jour de Dieu ; quelque chose d'extrêmement vivant autant que très évocateur et artistique. Oh ! ce n'est pas facile, je sais (j'ai beaucoup dessiné dans ma jeunesse), mais je pense qu'il 'était utile de vous dire mon sentiment. Merci quand même, frère Didier, pour ce commentaire et pour le dessin. |
17mai21 230C27 Frère Michel, j'ai trouvé intéressante cette petite interview de Jacques Testart, père scientifique du premier bébé-éprouvette français en 1982. C'est une interview sur le transhumanisme, qui est une vision de l'humain et du bonheur à l'opposé de la métaphysique, de la vertu, de l'amour, de la transcendance, de l'âme, de la divinité de l'homme. https://www.youtube.com/watch?v=1m2nXdYnGWE Xavier H. de Nice, Alpes Maritimes |
Réponse : La vidéos n'est pas trop longue : douze minutes ; j'ai donc pu la visionner dans son entier et j'en ai été très heureux. Merci, mon frère Xavier. Je ne connaissais pas du tout Jacques Testart et je suis heureux de le connaître maintenant. J'ai déjà dans mon blog et en plusieurs endroits mis en garde contre le transhumanisme. On peut retrouver où si l'on se sert de l'outil de recherche sur la blog qu'a créé notre frère Bernard L. Je note que Jacques Testart fait une différence entre science — à laquelle il prête de la poésie — et le transhumanisme et je précise ici que, dans La Révélation d'Arès, le sens du mot science est beaucoup plus large, puisqu'il désigne à peu près tout ce que l'homme peut controuver pour tromper l'homme sur le sens que celui-ci peut donner à sa vie, ses activités, ses capacités extra-animales, celles qui le différencient de l'animal, de la machine, de toutes les prothèses matérielles ou intellectuelles dont une certaine idéologie s'efforce de l'équiper. Le mot science dans La Révélation d'Arès comprend le transhumanisme. Puisque nous sommes sur une entrée qui parle de Socrate et de Platon, j'en profite pour faire remarquer que le téléphone portable, la télévision, les brouettes techniques envoyées sur Mars, l'intelligence artificielle, etc. n'ont absolument rien fait encore pour faire aller la pensée plus loin que Socrate et Platon ne l'ont déjà fait aller il y a 2.450 ans. Le transhumanisme n'est ni plus ni moins qu'une bonne affaire pour les fabricants des technologies qu'il peuvent vendre, avec de très bon bénéfices, aux humains en leur faisant croire qu'ils vont se dépasser à l'aide de ces engins-là. Remarquons au passage que les transhumanistes professionnels n'ont rien fait, par contre, pour remplacer la politique et la monnaie dont ils sont avides. Progrès transhumaniste = zéro. C'est du moins mon point de vue tel que je peux le baser sur la Parole d'Arès. Encore merci pour ce commentaire et la vidéo intéressante. |
17mai21 230C28 Merci, bien aimé prophète du Très Haut de nous livrer cet enseignement (Rév d’Arès 30/1) qui nous épargne en fin de compte la lecture et l’étude des grands penseurs, comme vous l’avez fait déjà pour Spinoza, les existentialistes et autres. Vous mâchez pour nous la poussière (Rév d’Arès xxii/5) et nous gagnons ainsi du temps. Devant l’avalanche d’idées émises depuis des millénaires, je dois dire que sans La Révélation d’Arès et l’enseignement de Son Témoin, je me sentirais complètement perdu comme la majorité des hommes et des femmes de notre pauvre urne qui pue (= la Terre Rév d’Arès xix/15). On entend souvent lors des rencontres missionnaires ou lors de conversations familiales, professionnelles ou amicales que chacun "pense par soi-même", mais tout cela me semble faux. On pense toujours par rapport à ce que le monde nous a appris et à ce que l’on en retient : parents, école, informations glanées à droite à gauche, auteurs et philosophes qu’on a lu et ou étudié parfois en surface comme si quelques citations pouvaient permettre de comprendre la pensée d’un homme. Chacun se croit intelligent ayant pioché des idées en se les appropriant. La difficulté est donc bien de s’abandonner à la bonne pensée (Rév d’Arès xxxvii/9 - xxxviii/2). Nous-mêmes, apôtres de La Révélation d’Arès avons du mal à nous déculturer pour épouser votre pensée. Il est bien difficile de nous libérer de nos pensées vaines (Rév d’Arès 13/8) comme si cela allait nous faire perdre un des Dons que le Père nous a donné, l'individualité. J’ai compris que je commençais vraiment à évoluer dans ce sens le jour où un frère, alors que je vous citais, me demanda: "Et toi, tu en penses quoi ?" J’ai eu un petit moment d’hésitation, surpris je dois dire par sa question et je lui ai répondu : "Je n’en pense rien." Ma pensée n’a aucune valeur. Vous-même avez témoigné à maintes reprises que ce n’était pas votre pensée, mais la Pensée du Tout Autre. Puissions-nous en faire de même. Alain Le B. d'Île de France |
Réponse : Votre commentaire me paraît précieux pour préciser un point important du sens qu'il me paraît nécessaire de donner La Révélation d'Arès. Merci, frère Alain, pour ce commentaire qui soulève une question importante. C'est votre humilité, que j'ai reconnue en vous il y a maintenant bien des années quand je vous ai demandé d'être mon frère actif, de m'assister au Pèlerinage, cette humilité avec laquelle je sais mieux que personne il est souvent difficile de vivre dans ce monde de "je-sais-tout", qui vous fait dire : "Je n'en pense rien." Vous le croyez sincèrement, mais c'est une illusion ; comme quoi, le Père a raison d'orienter notre pensée vers la vraie Porte — la Porte étroite — du Salut : ce qu'on fait de bien et non ce qu'on croit. Si vous êtes parmi nous, c'est à mon avis parce que vous étiez déjà un épi mûr ou mûri, c'est-à-dire une pensée moulée inconsciemment à la Pensée de Celui Qui m'a parlé à Arès (Rév d'Arès 1/11), quand vous L'avez découverte. Certes, vous ne pensiez pas — aucun de nous ne pensait — exactement comme La Révélation d'Arès nous fait penser aujourd'hui, car elle reste l'Inattendue, l'Imprévue, mais votre esprit était déjà peu ou prou orienté vers la manière de voir la Vie et sa fille, la vie humains, pas vraiment défavorable à la Pensée d'Arès. Autrement dit, vous n'êtes pas un converti absolu ; il y avait déjà en vous une manière d'intelligence (32/5) qui vous permettait d'intégrer grosso modo le Sens à la fois très simple et prodigieux de la Parole d'Arès. Notons, au passage, que je fus extrêmement surpris quand je découvris en 1974 que L'Évangile Donné à Arès ne choquait pas mon épouse Christiane, qui était même heureuse de recevoir cette Révélation, qui collait à sa façon de voir intime, dont elle ne m'avait jamais parlé, alors qu'elle me plongeait inversement, moi "monsignor" et théologien orthodoxe, dans un profond et douloureux tourment. Il est donc faux, à mon avis, que votre "pensée n'ait aucune valeur." Pour moi votre pensée a de la valeur. C'est pourquoi le Père ne nous envoie pas convertir le monde, action qu'Il sait totalement impossible pour l'heure, mais moissonner les épis mûris. C'est par là que tout commence. |
17mai21 230C29 Cher frère Michel, Vous vous posez la question depuis plusieurs réponses de savoir si cette entrée sur Socrate et Platon était une bonne chose ou non. Je pense que oui, et ce n’est d’ailleurs pas la première de ce type, vous l’avez rappelé. Ce genre d’entrée redit en effet beaucoup de choses : ▘Que nous ne sommes pas sectaires, repliés sur une pensée unique. Nous sommes frères de tous les hommes. ▘Qu’il serait donc bien imprudent de laisser penser que seuls les Pèlerins d’Arès — mais lesquels, de plus ? nous sommes si divers — sont sauvés ou ont la Vérité. La Vérité, elle est dans la Parole révélée (et encore, Dieu ne nous a laissé que ce que nous pouvions un minimum saisir), mais chaque jour d'existence du pénitent se passe à la réactiver en creusant en lui le Fond et en alignant toujours mieux ses choix de vie, du plus grand au plus petit, sur la direction de certitude qu’est cette Parole — Bref, il cherche à retrouver l’image et ressemblance divine. ▘Que Dieu, Qui aime tout homme, ne peut se détourner de certains pour en privilégier d’autres. Il privilégie — si tant est que ce soit le bon terme — ceux qui mettent, si possible volontairement, leurs pas dans Ses Pas, quelle que soit leur foi ou même leur absence de foi s’il est devenu scandalisé. ▘Que tout est dans tout et qu’il n’y a pas, surtout pour nos faibles lumignons, la Vérité d’un côté et l’ignorance de l’autre. La non-dualité doit nous guider — ce qui ne veut pas dire tout mélanger non plus. Quant aux penseurs et philosophes, vous en parlez abondamment depuis des années (article "Existentialisme", Le Pèlerin d’Arès 1993-1996), non pour philosopher en soi, mais pour montrer que ces frères du passé ou du présent ont pressenti certaines choses de la Vérité, et nous ont aussi permis de faire fonctionner notre pensée. Ne dites-vous pas régulièrement — et je souscris entièrement à cela — que la raison fonde notre foi en la Parole d’Arès ? Là non plus, il ne faut plus séparer, mais unir, l’esprit et le cœur, sous la Lumière de la Parole. Denis H. du Maine et Loire |
Réponse : Merci, mon frère Denis, pour ce commentaire. Je vous reconnais bien là, mon frère Denis, vieux compagnon de foi. Je ne me souviens plus depuis combien de temps nous nous connaissons, mais "ça fait un bail" comme on dit. Oui, vous avez d'une façon générale et très vite compris, il y a longtemps, le sens profond de La Révélation d'Arès et le trait d'union que cette Parole représente entre ce que les images et ressemblances du Père (Genèse 1/26-27) ont pensé, pensent et penseront après nous et Ce Que Pense le Père, quelque façon Il ait eue d'exprimer Sa Pensée en fonction des cultures, des langues, des étroits moyens de compréhension, des hommes selon leur dispersion sur Terre. Le Père veut sauver l'homme, son Enfant, mais ne veut pas le sauver malgré lui, parce qu'Il ne veut pas dénaturer les Attributs qu'Il lui a donnés et notamment la liberté (Rév d'Arès 10/10). Il veut que l'homme se sauve en restant celui qu'Il a créé. L'hiver est tombé sur le monde ; loin est le printemps d'Éden ! Il neige dru sur nous. Nous nous en sortons parce qu'il reste les poêles fumants de nos cœurs, le souffle chaud mais de plus en plus rare des âmes que l'amour fait naître. L'humanité, sous l'illusion faussement solaire d'une technologie apparemment brillante, n'est devenue qu'un méli-mélode de désaccords, de malentendus, de peurs, d'accusations, et nous avons accepté — bienfaisants insensés que nous sommes — de redonner au monde sa beauté, puis son Bien (Rév d'Arès 12/3), puis de faire naître le Jour où le Bien reviendra rayonner sur tout. Chaque fois que j'ouvre ma porte pour sortir sous la neige, je sens le vent de l'amour, je sais que tout le monde ne le souffle pas, loin de là, mais qu'il en existe encore un bon nombre que nous devons réunir en petit reste. |
17mai21 230C30 Bien aimé prophète, Oh, que la philosophie n'est pas une science facile ! Le langage utilisé n'est pas accessible à tous ! Ce que je retiens, mais c'est surement insuffisant, voir erroné, c'est que Socrate s'adressa à l'homme en tant qu'individu et chercha à faire naitre en lui une autre voie possible, le sortir d'un "savoir" savamment contrôlé par le pouvoir. Pour cela, il s'adressait à l'homme en le questionnant, ce qui révélait au fond de lui des vérités en sommeil. C'est ce qu'on appelle la maïeutique ; j'avais bien entendu le mot sur les bancs de l'université mais ma mémoire de cheval en avait complètement oublié le sens. J'imagine que Socrate pour y parvenir devait tenir compte des mentalités, des connaissances de chacun, de sa culture. C'est aussi, à notre petite échelle, ce que nous recherchons lorsque nous partons à la moisson, parcourant les rues, interpellant le passant pour l'inviter au dialogue, à envisager un autre monde possible, à découvrir une Parole révélée, ici et maintenant, une Parole capable de nous redonner la bonne intelligence. Mais que c'est difficile ! Nous ne sommes pas des Socrate ! Mais nous le connaissons à travers les écrits de Platon, poursuivant son enseignement et recherchant comment l'enseigner dans la société de son époque. Votre enseignement à vous, frère Michel, nous invite à connaitre ces hommes, ces voix et ces voies, à explorer à travers votre blog ces différentes approches, trop méconnues et dont la préoccupation commune a toujours été de vouloir faire évoluer l'homme vers l'autre Vie. La Parole d'Arès nous rappelle que cette élévation sera retrouvée en cheminant vers la pénitence qui est le changement vers le Bien. À notre échelle, Arièle et moi, nous clopinons plus que nous cheminons et nous sommes bien incapables, même si nous y réfléchissons, d'imaginer cette société où, disait Nietzsche, ne règnera plus le juge mais le créateur, qu'il soit travailleur ou intellectuel. Cette alliance fraternelle, dont parle La Révélation d'Arès (35/11), qui est à reconstruire. L'actualité nous montre l'opposé en ce moment, ça sent plutôt la guerre et la fin d'une civilisation ; une société composée d'humains qui veulent marquer leurs différences et qui se méprisent les uns les autres. La grande question qui revient sans cesse c'est pourquoi l'homme recherche son bonheur dans la domination, le pouvoir et, lorsque cet homme a le pouvoir, pourquoi sombre t-il dans le mal, en cherchant à éliminer tous ceux qui le contrarient ? La sagesse recommande de ne jamais affronter le pouvoir de front, d'où l'avertissement du Père : Ne les approche que s'ils t'appellent pour t'entendre, car alors c'est Mon Esprit Qui t'appellera vers eux; sinon tiens-toi au loin, ils sont dangereux (Rév d'Arès 36/22). Une des explications que nous retenons, c'est qu'il en sera longtemps ainsi tant que l'homme gardera cet esprit animal. Pour en sortir, il devra se transcender, être toujours sur le chemin, toujours plus haut, recherchant à atteindre ce Bien qui le dépasse, mais qu'il ressent inlassablement le besoin d'atteindre. Oui, c'est clair, la Vie nous demande d'emprunter les sentiers chevriers (Rév d'Arès 20/4, 25/5) avec constance, sans jamais se décourager. Cette recherche du Bien passe par la recherche du lien, elle ne méprise rien, elle s'oblige à comprendre au lieu de juger. Celui qui se sent différent n'a pas vu sa ressemblance avec tous. La Révélation d'Arès appelle à recréer un homme nouveau pour un monde nouveau, ce qui, évidemment, parait utopique au premier abord ; elle devient possible à entrevoir lorsque l'homme entre en réflexion sur lui-même puis commence cette longue marche vers le Bien. Alors se dessine une belle espérance pour une grande aventure qui, vous le rappelez, demandera plusieurs générations. Merci, frère Michel, de nous conduire sur ces sentiers hors du temps, éternellement vrais ! Tu écris (comme) le Vent ride la Mer. Le bien (re)tourne dans le frère. Le frère, envoie(-le) dire (Ce Que Je dis) ! (Révélation d'Arès xxxiii/12-10) Votre enseignement nous a inspiré cette maquette. Arièle et Philippe C.-C., Hautes-Alpes |
Réponse : Merci du fond du cœur, chers sœur Arièle et frère, pour ce commentaire et pour l'image, qui peut être employée comme affiche. Vous dites : "Nous ne sommes pas des Socrate ! Mais nous le connaissons à travers les écrits de Platon, poursuivant son enseignement et recherchant comment l'enseigner dans la société de son époque." Je pense que vous vous trompez. Chaque apôtre de La Révélation d'Arès est à sa manière un Socrate, voire même un Platon. Nous sommes tous des Socrate, des Platon, des Bouddah, des Spinoza, etc., etc., bref, des humains appelant leurs sœurs et frères humains à se voir comme les frères les uns des autres, une seule et même humanité qui a un grand Frère ou une grande Sœur dans l'Univers : la Vie, et qui ne trouveront le bonheur que dans la plus simple et la plus aimante simplicité possible. Il faut que votre mission soit vue comme une preuve d'amour qui vaut tout l'or du monde et de l'Univers. L'un des composants essentiels de l'amour est l'espérance, l'espérance du bonheur pour tous qui se prépare dans l'amour justement. On y revient sans cesse. La peur que répand, par exemple, l'affaire de la covid-19, est un échec en soi, car la peur est contraire au bien-être qu'elle voudrait provoquer. Il faut reprovoquer chez nos semblables un état d'émerveillement à l'idée qu'ils peuvent changer ce monde et, je l'avoue, ce n'est pas gagné. Il faut redoubler d'effort. Je sais que vous êtes attachés à cet effort et je lance vers le Père mes cris de reconnaissance, mon perpétuel alléluia. |
18mai21 230C31 Frère Michel, Xuite à votre réponse 230C26, je n'ai absolument pas abandonné l'esprit simple, enfantin de mes dessins, j'en produit toujours. Le précédent effectivement est à l'opposé ; elle me confirme et je vous en remercie que ce n'est là bonne empreinte. Vous avez raison, elle est intellectuelle. Veuillez trouver en lien, d'autres créations. Infiniment merci. Pensées fraternelles. Didier Br. d'Île de France |
Réponse : Parmi les trois images que vous me proposez, celle que j'affiche ici est, de loin, ma préférée. Certes, les oiseaux en haut ne sont pas aussi stylisés, simplifiés, je dirais essentialisés, que les humains au-dessous, mais c'est bon ! La sœur Christiane qui passait derrière ma chaise au moment où j'ai ouvert cette image a exprimé son allégresse en la voyant (par-dessus ma tête) sans que je lui demande son avis — Comme quoi, elle m'espionne ; son cri d'approbation l'a trahie ! |
18mai21 230C32 En plus de mon commentaire ci-dessous, comme je ne sais pas pourquoi les italiques ni les guillemets n'apparaissent, j'ai joint mon texte dans afficher un fichier. Encore désolée de mon indigence en informatique. Je vous embrasse et embrassez très fort sœur Christiane pour moi. Cher Frère Michel, Merci pour cette belle entrée et très intéressante synthèse de la pensée de Socrate et Platon. Un gros travail dont vous nous offrez le fruit pour nous enseigner et nous donner des armes pour remplir toujours mieux notre rôle d’apôtres. La semaine dernière repassait à la télévision, et j’ai eu un immense plaisir à le revoir, le très beau film : "Le Cercle des Poètes disparus" qui eut à sa sortie en 1989 un succès retentissant surtout auprès des adolescents. Sûrement parce qu’il exalte le goût de la vie, de l’amour, (l'amour en particulier plus que l'amour en général) et de la poésie dans un collège austère où règne une discipline de fer. Et aussi parce qu’il a pour thème la réalisation de soi que vous évoquez dans votre réponse à Denis K, commentaire 230c23. "À quoi suis-je destiné ? À faire de bonne études et me faire une belle situation ? … Àfaire de bonnes affaires ? À mériter la considération ? Ou bien suis-je destiné à me réaliser …?" Sauf que dans le film il ne s’agit pas de se réaliser spirituellement : à gagner en vertu mais il est question d’accomplissement individuel : tout faire pour être soi-même et non les autres, penser par soi-même, voir le monde sous un autre point de vue. Sortir du conformisme, refuser l’ordre établi, oser une autre voie c’est un choix qui nous permet de trouver ou retrouver ce que nous sommes réellement : des êtres uniques et libres. Et de plus, pour nous P(p)èlerins d’Arès, c’est une posture indispensable à notre apostolat : le non-respect humain, au sens arésien du terme. Mais ce n’est qu’une étape, pas la réalisation de soi spirituelle que vous définissez si bien dans votre entrée. Celle dont parlaient déjà Socrate et Platon et à laquelle nous appelle La Révélation d’Arès : se réaliser comme être de Bien pour retrouver notre vocation humaine d’Image et Ressemblance du Créateur [Genèse 1/26] et ce faisant nous éloigner de nous-mêmes pour retrouver l’origine des mondes. C’est un pas de plus, un pas de géant qui nous fait passer de notre propre vie à la Vie. Le professeur Keating, anarchiste tout en douceur du "Cercle des Poètes disparus", réveille par la poésie, la musique et la philosophie, l’esprit et le cœur de ses élèves. Vous, cher prophète, vous nous dites que pour faire renaître notre âme "nous devons nous habituer à entendre en nous une voix qui est plus que la nôtre, qui est la Voix éternelle." Nous ne vous remercierons donc jamais assez de nous avoir permis d’entendre cette Voix dans sa Version Originale, en écrivant, imprimant et diffusant le Livre qui La renferme et de nous La faire vivre sans relâche dans tous vos écrits, tels des "remixes" pour être compris par le plus grand nombre et par toutes les générations qui se succèdent. Cité dans le film, j’aime beaucoup ce vers tiré d’un poème de Robert Frost et il prend pour moi tout son sens : "Deux routes s'offraient à moi, et là j'ai suivi celle où on n'allait pas, et j'ai compris toute la différence." Nicole C. de Genève, Suisse |
Réponse : Merci pour ce commentaire qui m'a beaucoup touché, ma sœur Nicole, par sa rareté, et par son évocation d'un film que je n'ai pas revu depuis très longtemps : "Le Cercle des poètes disparus", où Robin Williams joue le professeur de lettres Keating, et dont la journaliste et écrivain américaine Nancy Horowitz Kleinbaum a tiré un très beau livre que j'ai lu en anglais (et que je ne retrouve pas dans ma bibliothèque). Ce film, sorti en 1990 (je crois) m'émut beaucoup, mais je n'étais pas quelqu'un qui pouvait ne pas l'aimer et le comprendre sur l'instant. C'est peut-être pourquoi je ne l'ai pas revu depuis quelque trente et quelques années, n'en ayant pas la nécessité. Si ma mémoire ne fait pas défaut, je crois qu'à un moment donné on voit dans le film que vous citez un passage du "Songe d'une nuit d'été" de Shakespeare, un œuvre théatrale inclassable où le féérique rejoint le comique ; on y médite la supériorité de la métaphysique sur le froid et bête arbitraire de la loi politique, une histoire qui donne une superbe forme dramatique à l'intuition de l'inconscient, ce pourquoi on aime tant Shakespeare, au reste ! Bien sûr, on retrouve, sous un profil complètement différent, la même capacité d'évocation de l'intelligence du cœur et de la vie sur l'intelligence intellectuelle, intelligence du cœur tellement discernable chez Socrate et Platon qui avaient déjà à s'opposer au froid matérialisme des gens dits "sérieux" qui n'ont pas changé, qui sont toujours les mêmes. Si un Socrate Dupont-Durand était de nos jours jugé par l'Assemblée Nationale à Paris, il serait peut-être encore condamné à mort, parce que ces gens de la politique n'aiment toujours pas qu'on leur oppose des impassibles et imperméables apolitiques. Socrate, ne l'oublions pas, a été particulièrement imperturbable, distant, durant son procès. Ce matin j'appris qu'à Argenteuil (banlieue de Paris), hier soir, il y avait eu une sorte de bataille de rue entre un certain public révolté et un bataillon de police avec "tirs de mortier, cocktails Molotov" et je me disais que, peut-être parmi ces révoltés (on ignore de qui il s'agit, puisqu'il n'y a eu aucune interpellation), il y a sûrement des orateurs dignes de Socrate et Platon, mais qui ont — comme nous Pèlerins d'Arès, du reste — moins de chances d'être entendus à la radio ou à la télévision qu'il n'en ont de faire le coup de feu. Alors, ils font le coup de feu. C'est triste, parce que c'est violent, donc mauvais, et parce que cela nous prive d'entendre des voix qui ont peut-être quelque chose de très important à dire, et qui sont capables de bien le dire. C'est pourquoi nous touchent tant ces films, rares, comme "Le cercle des poètes disparus", qui ne sont que des biais pour dire sous forme d'égarement ou d'anecdote fortuits ce que personne n'ose ou ne peut dire à pleins poumons. Nous, nous osons le dire, mais sur les trottoirs et sans bruit, sans rien qui fasse peur, alors nous n'en sommes, pour l'heure, que moins entendus encore. Mais quelque chose bouge dans "Le cercle des poètes disparus" comme quelque chose bougeait déjà dans les pensées de Socrate et Platon. Je pense, cependant, que ces protestations de la base contre les censeurs de la pensée humaine sont comme le sable qui s'écoule dans un sablier. Quelque chose s'écoule, avance donc. Sauf, s'ils ont recours à la violence et à la peur qu'ils peuvent communiquer, et qui d'ailleurs ne durent jamais indéfiniment, les puissants ont de moins en moins d'arguments à avancer contre la pression des âmes. Car elles existent, ces âmes ; ce monde est plein de gens de Bien, croyants ou non, qu'il nous faut moissonner. Il se fait une sorte de dissolution de l'intégralité politique, même en Chine les choses ne sont pas aussi assurées qu'elles le semblent. Si l'Islam fait peur c'est moins parce qu'il est une religion de terreur que parce qu'il est politisé. Daech n'est que religion politisée. Je l'ai dit dans une précédente réponse, l'un des composants et des constantes de l'amour est l'espérance et l'espérance est peut-être le meilleur antidote de la peur. À nous de la répandre. Concernant les italiques et autres incidences typographiques ou littéraires dans le formulaire de commentaire qui actuellement accompagne mon blog, le commentateur n'a pas de possibilité de les faire paraître. Ce formulaire ne permet qu'un texte brut, c'est à dire que lorsque vous composez ou enregistrez un commentaire dans un format de texte, la mise en forme est supprimée. C'est moi qui fait cette mise en forme au moment du transfert dans le blog. Cela me permet de lire attentivement et de bien comprendre ce qui est écrit d'une part, et d'autre part d'en corriger les fautes d'orthographe (qui abondent dans certains commentaires), les fautes de français, de grammaire, et de mettre les citations — on reconnaît les citations que j'ajoute ou rectifie à ce qu'elle sont entre crochets [...] alors que je laisse ou mets les citations du commentateurs entre parenthèses (...). C'est moi qui mets en italique ce qui doit l'être. Pourquoi est-ce que j'agis ainsi ? Pas pour montrer ma science, mais parce que je pense à tous ceux qui lisent pour la première fois le blog en diagonale et risquent de ne rien comprendre à ce qui est juste évoqué sans précision (d'assez nombreux commentaires ne comportent aucune citation comme si ce blog était uniquement destiné aux initiés, aux lecteurs de La Révélation d'Arès, de la Bible, du Coran, etc.) Bref, j'essaie d'être clair aussi pour les étrangers pour lesquels le français ou le sens de la Parole d'Arès sont des éléments mal connus, etc. En fait, je vérifie ou corrige ou complète tous les commentaires pour qu'ils soient clair pour tous sans jamais en changer le sens, bien sûr. |
18mai21 230C33
|
Réponse : Après tout, "Le cercle des poètes disparus", dont parle notre sœur Nicole C., n'est pas vraiment un titre adéquat. En fait, les poètes n'ont jamais disparu, et vous en êtes une preuve parmi de très nombreuses, mon frère Jean-Louis. Merci pour ce beau poème. |
18mai21 230C34 Merci, frère ainé, pour cette nouvelle entrée intitulée "Socrate-Platon" (une seule et même chair ?). Vous écrivez: "Pour Platon et pour toute la pensée hellénique, vertu et morale sont de l'ordre du savoir. Nul n'est méchant volontairement. Être courageux, c'est savoir ce qui est redoutable et y faire face. Être juste, c'est connaitre l'harmonie des forces intérieures. La vraie justice doit donc représenter un savoir juste. Dans l'âmejuste, la partie raisonnante (l'esprit) connait et commande, maitrisant le désir sauvage et irréfléchi (la concupiscence) et la colère, partie impérieuse qui peut très rarement devenir l'alliée de la raison. Il n'y a pas de justice dans la cité si les dirigeants ne deviennent pas philosophes ou si les philosophes ne dirigent pas." On voit ici que se mêlent savoir et Être. Le Savoir nous est donné par la Parole redonnée à Arès en 1974 et 1977. Le chemin qui conduit à ce Savoir nous est montré par les prophètes : Jésus dans le Sermon sur la montagne, Mikal dans "Nous croyons nous ne croyons pas", article qui représente un concentré et un balisage de votre enseignement que vous appelez "Direction de certitude". Le savoir auquel se réfère l'animal pensant, que celui-ci soit religieux, athée ou scientifique n'est pas le savoir auquel Socrate et Platon font référence, ce dernier étant d'une autre nature, il a trait à la métaphysique. L'homme ne créant que ce qu'il peut concevoir clairement, cela nous amène au sein de l'assemblée, laquelle représente le laboratoire du monde à venir. C'est donc en son sein que se font les échanges d'idées, les confrontations, si possible dans l'écoute, la paix, et même la joie, échanges que vous nommez "compénétration", et que s'élabore le Projet qui nous réunit afin qu'il colle au plus près au Dessein (changer le monde). C'est en portant en nous le Projet comme seul point de mire, que nous pourrons le proposer au monde en le rendant Vivant, donc visible. Dominique F. de Catalogne Française |
Réponse : Merci, frère Dominique, pour ce commentaire. "Le savoir auquel se réfère l'animal pensant, que celui-ci soit religieux, athée ou scientifique n'est pas le savoir auquel Socrate et Platon font référence, ce dernier étant d'une autre nature, il a trait à la métaphysique." Notre foi et notre mission sont de l'ordre métaphysique, en effet, et sont donc de même nature que les pensées de Socrate et Platon, même si elles ne s'épanchent pas dans les mêmes registres. Nous ne nous élevons pas à grand cris contre la tyrannie ou le poids excessif des idées générales en vigueur, parce que nos missionnaires parlent doucement à quelques passants chaque jour à Paris, Tours, Lyon, Bordeaux, Lorient, Metz, Marseille, Nice, Toulouse, Genève, Bruxelles, Lille. Notre message est grand, quoique très discret, mais nous faisons chaque jour un peu, même si c'est un tout petit peu, reculer le Mal, qui forme encore une force très supérieure à nous. Le Bien résiduel qui reste si discrètement en ce monde et le mal sont loin de présenter une symétrie... même notable. La différence entre Bien et Mal reste toutefois réelle grâce à notre contribution qui s'ajoute à l'existence des gens de bien qui existent encore en ce monde. L'état du monde semble rester immuablement le même, mais ce n'est que semblance ; en fait quelques petits filets d'eau pure — d'Eau — passent dans l'énorme boue du monde. Rien ne paraît bouger, mais un léger écoulement s'offre au regard attentif. On le voit dans les idées qui commencent ici et là à ressembler, sans avouer où elles se puisent, à celles que nous répandons : Un seul remède au Mal : l'amour, la pénitence, qui font naître l'âme. Notre message monte, invisible, mutique, comme la sève dans l'arbre. Nous commençons à faire apparaître, même très discrètement, les premières taches de couleur sur l'immense boue du monde. On a certes du mal à croire que ces petites taches vont un jour servir de détonateurs à la coloration — enfin ! — de l'ensemble terrestre. Avec — pourquoi pas ? — des répercutions dans l'Univers, car je crois que la Terre est comme l'infime spermatozoïde qui donnera naissance à un géant, un Jour. Oui, il y aura, un Jour, une invasion de couleurs, de forces, sur un espace où a si longtemps régné l'omission, la privation de Bien. Au reste, il faut y aller lentement, le monde n'est pas plus prêt à voir le Bien qu'il n'est prêt à revoir le Créateur. Je commence à bien comprendre cela. Après les millénaires rudesse et sottise du Mal les hommes ne sont pas prêts — nos missionnaires constatent ça chaque jour — à voir un monde changé. Il faut de la patience. Nous verrons cela, un Jour, depuis les étoiles, le séjour décérébralisé qui sera celui de nos âmes. Alors, toutes les limites seront redéfinies, le Mal qui emprisonne la Terre aura éxplosé, Tout frémira de Vie. Je suis heureux de partager avec vous cette espérance. |
19mai21 230C35 Plusieurs commentateurs invitent les lecteurs du blog à écouter cette vidéo : |
Réponse : Vous êtes plusieurs hier et ce matin à me demander d'afficher cette vidéo. Elle dure cinquante-trois minutes et j'ai commencé à l'écouter, puis pris par le verbe de Philippe de Villiers je l'ai écoutée jusqu'au bout, ce que j'ai rarement le temps de faire. Il pose le problème de la France où nous vivons d'une façon courageuse et certainement exacte, quoique réduit aux frontières de la France, ce que je regrette ; j'y reviens. Je ne suis pas surpris que son livre "Le jour d'après" soit en tête des ventes en librairie. Le vieux Français que je suis, bientôt 92 ans, Philippe de Villiers n'a encore que 72 ans, ne peut que vibrer encore quelque peu aux accents précis, réfléchis, de cet homme. La France est ma terre natale. J'ai été marin, sur des navires de la Flotte qui portaient les plaques de laiton bien astiquées "Honneur", "Patrie", "Valeur", "Discipline", et j'étais fier de saluer le pavillon en haut de la coupée chaque fois que je montais à bord ; alors, bien sûr, ça m'a laissé quelque chose et j'ai quelque émotion en écoutant ce Vendéen acerbe et équilibré, les pieds bien plantés dans son terroir et s'adressant avec éloquence à notre pauvre nation presque totalement dénervée. Depuis l'événement d'Arès de 1974-1977 j'ai une autre façon de voir les liens humains et l'avenir de la planète, et je regrette que Philippe de Villiers soit... disons... quand même un peu franchouillard, car j'ai compris que nous sommes frères de tous les hommes et pas seulement de nos compatriotes. Certes, le Père a envoyé son Messager à Arès en France, et le Messager comme le Père ont parlé français. Ce n'est probablement pas un hasard ; il y a forcément une Intention là-derrière. Mais la Vie a parlé pour nous ouvrir au monde : La Vérité c'est que le monde doit changer (Rév d'Arès 28/7). La Vie a parlé français pour nous sortir de France vers le monde en emportant avec nous quelque chose de ces terre et humanité françaises, sûrement, mais aussi pour nous réveiller à notre appartenance à l'humanité entière, quelle qu'elle soit. Ce n'est pas, je le conçois socialement, sans poser de gros problèmes d'assimilation non à une nationalité, par exemple européenne, mais à une totale réalité humaine partout sur Terre, parce que c'est elle entière l'Enfant de Dieu. Il ne fait pas de doute que La Révélation d'Arès rappelle que l'humanité est libre (10/10), c.-à-d. sans frontière, sans gouvernements, sans politique, sans religions, et mon avis est que, contrairement à ce que beaucoup pensent, c'est en répartissant les humains en petites unités humaines et non en gigantesques pays, que nos descendants parviendront à retrouver la fraternité et à rétablir le bonheur sur ce sol terrestre. C'est un travail gigantesque dont nous ne sommes que les prémisses et qui demandera beaucoup plus de quatre générations (24/2). Il demeure que j'ai aimé entendre Philippe de Villiers même si, en esprit comme en cœur, j'allais beaucoup plus loin que lui dans ma vision de l'avenir qu'il faut aux hommes. |
19mai21 230C36 Personnellement, j’apprécie beaucoup que vous nous parliez de ces hommes des temps passés, qui ont laissés une trace de sagesse, de grandeur, de beauté d’âme, associée à une vraie humilité. J’aime lire votre vision de ceux-ci au travers de la lumière que donne La Révélation d’Arès ; celle-ci étant difficile à comprendre. Vous nous aider ainsi à voir les liens entre les cultures et les traditions, plutôt que des murs, ou des interdits… Ce qui est évidemment plus constructif. J’ai prêté La Révélation d’Arès à une amie. Elle a lu un petit peu et m’a dit : "Vraiment, en ce moment, je n’arrive pas à accrocher à ce langage !" Je me dis que sur le fond elle serait intéressée, mais cela demande de la patience, pour tamiser le sable de cette Révélation, et en extraire les pépites qui nous guide pour vivre en accord avec Elle. C’est une forme d’humilité d’accepter de ne pas tout comprendre. Même chose avec Socrate et Platon. Ce n’est pas donné sur un plateau d’agent. Je visionne, ce jour, ce rassemblement bien sympathique pour la liberté à Lyon : Jean-Marie Bigard, Alexandra Henrion Caude, Richard Boutry. "Rassemblement pour la Liberté" 15/05/2021, lien : 20 minutes : https://www.youtube.com/watch?v=ry6-BKB0bb0 À la question : "Mais alors comment va-t-on s’en sortir ?" Alexandra Henrion Caude répond avec un grand sourire, sous son parapluie : "Alors, je pense que chacun d’entre nous, par les vibrations qu’il émet chez lui, (famille, amis, lieux de travail), est en fait d’une puissance extraordinaire. Il est temps de comprendre ce que la puissance de l’homme représente… Cela dépasse l’entendement… Chacun de nous est la solution au merdier dans lequel on est !" Je ne lis pas Socrate/Platon ou autres écrits pour compléter ma formation culturelle, mais plutôt pour m’édifier en tant qu’être humain, qui a un corps, un cœur, une intelligence, et une âme à construire… Vous l’écrivez : "Socrate amenait ses interlocuteurs à se découvrir eux-mêmes, à prendre conscience de leurs richesses intérieures." C’est tout le propos de La Révélation d’Arès ! L’homme qui se croit fort, son œil est mou. Toi, tu seras fort dans le Vrai ; tu hérites le Jardin. (Rév d’Arès xxiii/20-21) Véronique C. de Belgique |
Réponse : Jean-Marie Bigard ? Oui, c'est, semble-t-il, un épi mûr qu'a rencontré un de nos frères suisses. Mais je ne connaissais pas Alexandra Henrion Claude. L'Internet me dit à son propos : "Généticienne française, ancienne directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qu’elle a quitté pour des raisons de convenance personnelle en février 2018. Membre du comité d’honneur de l’Association des scientifiques chrétiens, Alexandra Henrion-Caude est devenue en 2020 une figure de la complosphère covido-sceptique". La complosphère ? Je ne connaissais pas cet excellent mot. L'amie à laquelle vous avez prêté La Révélation d'Arès est rebutée par le langage de ce saint Message. Je n'en suis pas étonné, parce que tout en regrettant beaucoup la difficulté qu'a cette sœur, je constate que l'obscurité linguistique s'épaissit un peu plus chaque jour pour les nouveaux lecteurs de ce Message venu du Ciel. Il faudrait en faire une sorte de traduction en langage moderne à l'instar des "Parallel Bibles" américaines (la stricte traduction de l'hébreu et du grec originaux sur la page de gauche, la traduction en anglais populaire sur la page de droite). Je suis trop vieux pour m'attaquer à cette tâche, mais je pense qu'un frère ou une sœur plein(e) d'intelligence spirituelle saura faire ce travail corrrectement. Merci, ma sœur Véronique, pour ce commentaire. |
19mai21 230C37 Oh, Dieu ! Qu’est ce que le don ? Si ce n’est mes mains tentant de prolonger Vos Bras. Est-ce folie ou la juste mesure de l’homme devenu frère ? Qu’est ce que le don ? Si ce n’est s’unir à vous en tout acte, mais vide de ce que je suis sans Vous. Est-ce folie ou la juste mesure de l’homme devenu frère ? Oh, Dieu ! Le don, c’est rendre visible Votre Présence en ce monde. Le don, c’est créer la soudure entre votre infini lointain et ici. Le don, unique réalité, éloigne le rêve. Le rêve n’est pas l’espoir. L’espoir est demain bâti aujourd’hui. Oh, Dieu ! Ce que je vois n’est que ce que je donne. Alors, ma sœur la fleur, tu n’es peut être seulement que le reflet de la Beauté en moi ? Oh, Dieu ! Donner, c’est rompre le barrage de la Vie que je suis pour enfin laisser couler votre Amour. Donner, c’est devenir Vous. Oh, Dieu ! Un seul mot pour peindre l’infinité de Vos Reflets, un seul mot pour définir l’Un, un seul mot pour définir l’impossible, un mot … Amour ! Alors oui la folie en Amour est l’unique mesure de l’homme devenu frère ! Oh, Dieu ! Être cette folie, Être cette démesure à chaque instant, Être ce frère ! Merci Frère Michel, dans l'amour avec vous, avec Tous. Philippe Michel G. de Toulouse |
Réponse : Vous vous mettez, vous aussi, à la poésie spirituelle. C'est bien, parce que le style poétique permet le dépassement et que le spirituel est toujours dépassement. Du Bellay, Joachim, poète qui avec Ronsard fonda La Pléiade eu XVIe siècle, écrivit, si ma mémoire est bonne, "J'ai honte que les Italiens considèrent notre poésie bien inférieur à la leur," et je pense que les "grands littéraires" de notre temps méprisent tout autant les frères et sœurs poètes parmi les Pèlerins d'Arès, mais moi, je les aime. Nous passons pour des demi-bondieusards puant le navet, sûrement, mais nos cœurs sont aussi purs que l'air stratosphérique. C'est trop haut pour qu'ils y comprennent quelque chose. Attention ! hommes modernes qui ignorez La Révélation d'Arès ou qui souriez de pitié à son évocation , nous sommes les méprisables barbares modernes qui vont reconstruire le Temple (Rév d'Arès 1/12) qu'est l'âme quand elle renaît de la pénitence ! Au reste, "Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage" que certains attribuent à Victor Hugo, d'autres à Georges Brassens, est en fait de Joaquim Du Bellay ("Les Regrets", il y a quelque 450 ans) et nous pourrions chanter "Heureux qui comme Ulysse et comme les Pèlerins d'Arès auront fait un beau voyage pour rejoindre le monde heureux que la vertu peut redonner aux hommes." Du Bellay a redécouvert l'émotion romantique éprouvée à la vue des poètes mal aimés. Mais vous, frère Philippe Michel, vous n'êtes pas mal aimé, pas plus que ne l'est frère Jean-Louis C., autre poète parmi nous. Je vous aime et vous dis merci pour cette poésie "Oh Dieu !" |
19mai21 230C38 En l'amour du prochain, je vous salue, frère Michel ! Veillée 30 verset 1 : Ce que Je dis Je L'ai déjà dit ; Mes prophètes et Mes Témoins L'ont livré au monde ; si tu les avais écoutés, homme Michel, Je ne serais pas descendu vers toi. S'Il n'était pas descendu, vous auriez été comme Socrate, Platon ou Dostoïevski, et vous seriez peut-être plus connu ? Je vous embrasse affectueusement et fraternellement ainsi que sœur Christiane. Dominique C. de Nice, Alpes-Maritimes |
Réponse : Merci, mon frère Dominique, pour ce commentaire, qui m'encense sans que je mérite, aussi peu soit-il, cette belle et odorante fumée d'encensoir. Si le Père ne m'avait pas envoyé son Messager en 1974 et n'était pas Lui-même descendu vers moi en 1977, non, non, je n'aurais en aucun cas été "comme Socrate, Platon ou Dostoïevski." Je n'ai rien de commun avec ces génies. Je ne suis rien ; je ne suis que le porte-voix du Père, je ne suis pas capable sortir de mon pauvre esprit ce que "Socrate, Platon ou Dostoïevski" ont été capables de sortir de leurs esprits. Au reste, vous posez là une probabilité intéressante : Si "Socrate, Platon ou Dostoïevski", bien connus en leur temps, étaient de notre XXIe siècle, seraient-ils connus ? Pas sûr ! Ils seraient peut-être vus comme des esprits paresseux ou attardés à des préoccupations surannées. Poème :
Merci quand même, frère Dominique. Soyez certain que je ne suis pas capable d'arriver à la cheville de "Socrate, Platon ou Dostoïevski." |
20mai21 230C39 La pelle du pénitent Des leçons entendues à mains nues Des livres parcourus et effeuillés Que deux axiomes pris à la dérobé De tout Platon-Socrate je n'ai retenu Le ''Connais toi toi-même'' Péché à l'Oracle de Delphes Et le ''Je sais que je ne sais rien'' Prêché dans les rues d'Athènes Annotés les livres bien lus et les griffés Dans mes carnets, traces ils signent Mon parcours d'empreintes en prise Avec ce socle base de la philosophie Pétrissent au fond de mes fibres Bribes de discours sur la Res Publique Lumière sur la Caverne en loi optique Parménide en père, mère en Héraclite Taillis d'Épines tressées arrachées au sol Tas de branches tassées hissées en friches Feuillages séchés pendant aux branches Haies de livres taillés vifs dans la tranche De la sueur essuyée sur les sentiers laissés par ces hommes antiques à traquer leur piste J'ai souvenance gardé de quelques aphorismes Et d'un lot d'idées qui ont façonnées la Pensée Les raisonneurs à leur suite qui ont pensé La vie, ce monde et l'homme pour évoluer Ont fortement contribué à les modeler Mais dans leurs citadelles nous ont emmurés faisant valoir un langage qu'eux seuls Peuvent comprendre et peuvent faire leur Les hommes antiques eux vivaient leurs dires Et leurs manières d'être ont fait leurs livres Recueils parsemés de sentiers bons à suivre Pour qui se donne la peine de bien les lire Et d'en tirer pour soi-même conseils et leçons Pour changer sa vie (Rév d'Arès 30/11) et œuvrer dans le monde J'ai pour ma part puisé belle eau aux stoÏciens Tout comme le firent les premiers chrétiens Pour garder le cap d'un certain silence serein Quand l'adversité redoublée battait son plein Et j'ai trouvé dans le tonneau de Diogène De quoi raviver mes élans de vie et ma verve Aussi permettez que je vous pose la question: Que retenir pour l'action de Socrate et Platon Pour faire œuvre en accord avec le Fond (Rév d'Arès xxxiv/7) Que l'on soit intello ou que l'on soit con ? Pratiquer l'art maïeutique dans la Moisson (Rév d'Arès 4/12, 5/2,...) ? Donner toute sa place à la contradiction ? Inversement je m'interroge sur les limites Le socle et les voies de leur métaphysique Quelle part dans la Parole a la dialectique? Et que retenir de leur vues comme viatique Pour arpenter cette ''géométrie'' hors du temps Faire ce grand voyage de la transcendance ? Je vois en Platon le porteur d'un binarisme Qui oppose réalité perceptible et idéalisme Qui place Dieu hors de la matière sensible Et pense le sublime avec un certain statisme Alors que si je suis bien la Parole du Livre Celui Qui Est dit : Je suis L'Eau (et) la mine (Rév d'Arès xxxv/17) Autre façon de poser clairement la question : Qu'infirme et que confirme d'eux La Révélation En quoi dépasse t-elle leurs propres visions Que manque-t-il au leg de Socrate-Platon Pour passer de la simple sympathie à l'action Et se mouler à la Pensée du Fond des Fonds (Rév d'Arès xxxiv/6) ? Posées les questions sans ire Je tiens toutefois ici à dire De surtout ne pas déduire De ce retour entre vos lignes Que j'ai oublié mon démenti (214c39) Et les affres que j'ai subies J'ai tenu des propos sévères Mais je suis sorti de la colère Je repars de rien ou presque J'ai fait table rase pour renaître Et œuvrer en foi sans étiquette Le tout dans un esprit de fête [Rév d'Arès 30/11] En la Parole dont vous êtes porteur Mon Appui (Rév d'Arès 23/9) et Mon Salut (30/10) demeurent Mais fini pour moi la confiance à gogo je fais désormais un très net distinguo Entre l'homme Michel pris dans le tempo et la parole de Mikal piochée dans Vos Mots J'ai pris acte de vos tourments et changements De ton comme de ces minces filets d'argent Qui éclairent votre action de ces quarante-cinq ans Qui permettront aux générations repentantes à venir De creuser votre reg [ou legs ?] écrit comme une mine (Rév d'Arès 24/5) Et d'en extraire le Haut, le Profond et le Sublime. Éric D. d'Île de France |
Réponse : Merci, mon frère Éric, pour ce poème. Un jour ou l'autre, les liens rompus par l'un mais pas par l'autre et, parfois sans doute, aussi rompus des deux côtés, se renouent comme se renoue le lien entre vastes campagnes et soleil aux beau jours. C'est le miracle de l'amour. Le blé ressort de terre. Les forces dansantes qui font les ballets s'éloignent et se rapprochent sur la scène de la Terre, Si l'homme est trop fantasque, et s'il le devient plus encore il disparaîtra de la Terre ; ce sera le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2). Contre ça nous résistons. Nous faisons même mieux ; nous faisons pénitence. De là la belle pelle que vous nous dessinez. Aimer, qui dans la Parole n'est pas sentiment, mais devoir, est le devoir de chacun, si nous ne voulons pas disparaître à nous-mêmes avant de disparaître tout court. Oh, disparaître tout court, ce n'est pas grave, me direz-vous, c'est ne plus exister, plus de problèmes, plus de souffrance, il n'y a plus rien. Eh bien non ! Celui qui a été créé par la Vie pour vivre vit quand même comme spectre. Vous me direz : Il vit mais comme la larve dans son cocon ; il vit inconscient. L'inconscience comme l'innocence n'éradique pas la souffrance. Comme devant le soleil qui sort soudain de gris nuages je plisse les paupières en relisant votre beau poème, dont les mots et les phrases me semblent danser dans le vent et la lumière comme quelqu'un d'ébouriffé. Je ne m'arrête pas aux questions. Elles sont tellement moins importantes que n'est important le fait de les poser, car c'est ça la dialectique, chaîne de maillons qui crée l'amour, et si vous reprenez vos tracts et abordez à nouveau les passants en leur disant : "Aimez, pardonnez, faites la paix, parlez avec le cœur intelligent libre de préjugés," j'espère qu'ils vous poseront la question de Fond : "Pourquoi ?" Et le dialogue s'instaurera, la dialectique s'animera. Ce n'est pas moi que vous ferez avancer, ni même La Révélation d'Arès qui, étant mots et donc encore quelque chose du bruit, qu'on le veuille ou non, garde ses obscurités, mais Celui : le Père, ou celle : la Vie, qui l'a dictée et qui fait directement vibrer nos esprits et redevient le Temple de nos âmes si nous sommes pénitents, aimants. Vous êtes là, alléluia ! |
22mai21 230C40 Ah, la grande chaîne des chercheurs de Vérité (Rév. d’Arès 24/3), tout ceux qui se posent des questions, qui cherchent (24/5), qui réfléchissent et qui acceptent de laisser ces questions sans réponse (33/8) pour qu’elles puissent conduire l’homme vers la Vie (4/6) où rien n’est figé, mais [où tout est] mouvement et changement permanents (28/7). Vouloir avoir réponse à tout (Rév d'Arès 32/7) n’est qu’une manière de s’immobiliser, de se rassurer par l’illusion (23/3) comme l’autruche, dit-on, se cache la tête dans un trou lorsque le prédateur apparait à l’horizon. La seule direction de certitude est la pénitence. La pénitence ne répond pas aux questions, elle les transcende (Rév d'Arès 37/3). Elle stoppe l’errance de l’homme dans l’histoire de la vengeance sans fin (27/9, xxxv/1-3). Elle conduit l’homme vers le Jour quand la Lumière couvrira tout sans cesse (31/8). Alors, il n’y aura plus de question mais la Vie (38/5). Louis-Marie J. de Belgique |
Réponse : Beau commentaire significatif, topique, quelques lignes qui visent bien leur objectif, mon frère Louis-Marie. Je vous en remercie. "Vouloir avoir réponse à tout (Rév d'Arès 32/7) n’est qu’une manière de s’immobiliser" est une très belle et juste phrase. Bien comprendre, c.-à-d. bien vivre, notre capacité à déchiffrer ce monde qu'il nous faut changer (Rév d'Arès 28/7) implique de penser, penser et donc écrire, car écrire n'est jamais qu'arrêter sa pensée. Nous vivons dans un monde marqué de la fatalité de sa destruction et ce qui le sauve actuellement, au fond, c'est la mort, car si les hommes ne mouraient pas, continuaient à se reproduire, la Terre ne serait plus depuis longtemps qu'un squelette aride, une immensité saharienne, morte. Mais la mort n'est pas la fin en soi de la vie humaine. La reproduction n'est donc pas non plus la fin de notre humanité ;elle n'est que compensation de la mort ; elle n'est qu'un signe de notre animalité. Après le Jour il est probable que très vite les sexes disparaitront. Ce que La Révélation d'Arès nous demande, c'est de tenir jusque là, tenir aussi près du Bien qu'il est possible à des pécheurs, et de purifier nos modes de vie et pour commencer nos raison de vivre pour revenir peu à peu à la Vie, l'Œuf cosmique infini qui accouche tout sans cesse — le Créateur — et c'est bien dans cette perspective que, comme vous le dites, "la pénitence ne répond pas aux questions, elle les transcende." Le péché a brisé la téléologie ou finalité des mondes. Je dis des mondes au pluriel, parce que le bien ou le mal que l'homme, Enfant de la Vie, diffuse, a une influence sur tout l'Univers. Nous comprendrons la force extraordinaire du Bien quand nous réaliserons la force considérable et lointaine de l'esprit. L'homme (complet) est de chair, d'esprit et d'âme (Rév d'Arès 17/7), parce qu'il est l'image et ressemblance de l'Esprit ou Souffle de la Création (Genèse 1/26-27). Le quidam de base, modeste, inconnu, inaperçu, qui entre en pénitence retrouve petit à petit un peu, même si c'est un tout petit peu, de la Puissance (12/4) et quelque part dans l'Univers ce peu a une heureuse conséquence pour l'heure invisible et immesurable, mais réelle. Les écologistes sont des tout petits esprits qui ne voient que la vie sur la planète Terre, mais ils oublient que la Terre est le tout petit noyau d'un Tout infini. La Terre est menacée de destruction, mais la Vie créera et crée peut-être déjà un autre noyau, ailleurs, à moins qu'elle le recrée simplement par nous, apôtres, chargés de faire peau neuve au vieux noyau, parce que la Vie est sans fin ni commencement. Oui, la pénitence transcende les questions, parce qu'elle est la vie retrouvant la Vie (24/5), du moins quelque chose de la Vie. Planter son pied ici (xL/1), c'est-à-dire dans la terre de la Terre, c'est une façon de dire : Faire pénitence. C'est réintroduire le Bien dans l'émetteur du Bien, toute la Terre, qui se répand dans tout l'Univers en commençant par l'émetteur lui-même, il va sans dire. Nous sommes, nous humains, l'objectif même de nos propres vies, lesquelles ne sont ni dans les lois, ni dans les prières, ni dans la chair, ni dans l'Histoire, ni dans la Sécurité Sociale, mais dans une transitivité totale, absolue, avec le Tout, l'Un. Ce dépassement échappe complètement à la comprenoire moyenne de l'humain trottant sur la Terre. Voilà encore une des raisons de la difficulté de notre mission. Raison de plus pour être de plus en plus missionnaires ; les cerveaux se déboucheront un jour, j'en suis sûr. Encore merci, frère Louis-Marie, pour votre commentaire qui m'a fait beaucoup penser. |
22mai21 230C41 Dans votre réponse du commentaire 229/11, vous dites qu'on voit "Tamerlan, Staline, Hitler" comme des monstres d'insensibilité et de cruauté, mais c'est faux. Ces hommes-là ont aimé aussi au cours de leurs brèves vies — toute vie humaine est brève — même si c'est tant mal que bien, et c'est ce peu d'amour, mais amour quand même, qui doit, je pense, les classer parmi ceux et celles pour qui il faut aussi faire mortification, ce que la Parole d'Arès appelle l'aumône de nos défunts à leurs frères (Rév d'Arès 33/34), dites-vous. Justement, je lis un bouquin de Patricia Darré. Mes rendez-vous avec Walter Hôffer. Walter Höffer, SS nazi, qui était ministre de l'agriculture d'Adolf Hitler. Après des nuits de ténèbres dans l'au-delà cet homme est entré dans la lumière ,et provisoirement il est devenu l'ange gardien, pour un moment seulement, de Patricia Darré, pour une mission concernant le pardon. Ce que dit cet ancien Nazi : La reconnaissance de la souffrance que l'on a endurée et celle que l'on a fait endurer en sont une. Le problème c'est la haine,il faudra faire l'effort d'y répondre par l'amour jusqu'à ce sentiment devienne un principe de vie, une valeur essentielle. Après avoir pris la parole en tant que victime,il faudra prendre la parole en tant que bourreau, afin d'éviter qu'a l'avenir les victimes ne deviennent des bourreaux et n'engendrent des bourreaux. Il va falloir contrôler les désirs de vengeance et en arrêter les actions,car elles engendrent des générations de victimes et de bourreaux. Elles déciment des familles par une haine stérile,et les victimes de génocide et leur descendance perpétue à leur tour des génocides, prisonniers d'un cycle infernal. Il va falloir vraiment passer à un autre mode de pensée. Cela rejoint complètement votre enseignement, frère Michel. Apprendre à envoyer nos pensées autant au bourreau qu'à la victime, afin d'obtenir le même effet,pour que ce monde soit libéré des traces de leurs crimes. Urgence de repenser ce monde. Les bourreaux du genre d'Hitler ainsi que les bourreaux de Socrate sont innombrables, il faut désormais les aider à s'extraire de ses culs de basse-fosse vibratoires qui imprègnent et influences notre monde.Nous sommes sous la coupe de morts auxquels nous n'avons pas envoyé notre aide et ont fini par se nourrir de notre détestation. Il faut reconsidérer notre façon de distribuer cette énergie d'amour en la travaillant au quotidien, nous interpelle impérativement Walter Höffer. Souvenons du Christ à l'intérieur de nous-mêmes. Que nos êtres resplendissent de divinité ! Maryvonne C. de Bretagne sud |
Réponse : J'ai cherché qui est Patricia Darré et qui est le défunt qui se présente à elle comme son ange-gardien, Walter Höffer. Voilà le dos de couverture du livre de Patricia Darré :
Quoi qu'il en soit, même si cette histoire est inventée ou arrangée, le message qu'aurait reçu de son ange-gardien Patricia Darré est des plus conformes à l'Appel à l'amour du prochain depuis toujours. |
22mai21 230C42 Cher prophète du Père-Mère, Comme vous, je ne peux qu'être admirative de la clairvoyance de ces 🚹 hommes : Platon, Socrate. La Révélation d'Arès m' a ouvert les yeux sur le monde, le péché, le Bien, le mal, les pouvoirs, la religion, etc. J'avais 20 ans. Avant elle, j'allais à la messe sans me poser de questions. Pouvons-nous dire que Platon, Socrate ont l'intelligence du cœur ❤, l'intelligence spirituelle ? Il me semble que oui. Peut-être que je me trompe. Je voulais dire aussi que je partage les commentaires de ceux qui vous remercient, vous soutiennent. Je me joins à eux. Heureuse aussi de voir le message d'Éric D. que j embrasse de tout cœur, ainsi que vous, votre famille 👪 et les lecteurs du blog. Monique C. d'Aquitaine |
Réponse : Merci, ma sœur Monique, pour ce beau commentaire. "Platon, Socrate ont-ils l'intelligence du cœur ❤, l'intelligence spirituelle ?" Mais oui, sans aucun doute. Pas plus que nous sommes parfaits, il n'étaient parfaits, mais leurs efforts pour s'évader de la médiocrité intellectuelle et de la bassesse des émotions et pour élever en eux l'intelligence spirituelle sont évidents. À toute époque, aussi en leur temps, voilà vingt-cinq siècles, qu'à notre temps le monde a été gouverné et intellectuellement guidé, que ce soit religieusement, politiquement, éducativement, par des humains qui croyaient pouvoir "inventer la machine à faire du bonheur", comme dit un poème amer de Fernando Pessoa. Il n'existe pas de machine, ou idéologie, à faire le bonheur, contrairement à ce que beaucoup croient. L'homme est l'artisan de son propre bonheur, qu'il ne trouve pas dans une mécanique sociale extérieure, quelle qu'elle soit, mais qu'il ne trouve qu'en lui-même, quitte à la faire ensuite partager autour de lui par ceux qui le veulent librement, mais qui n'a de toute façon qu'une seule source : Soi-même. De là l'évidence de ce que La Révélation d'Arès appelle pénitence qui est strictement personnelle. C'est du bonheur de la personne, de chaque personne pour elle-même, bonheur qu'elle trouve à aimer les autres notamment, que surgira le Bonheur général, un Jour, Bonheur qui rayonnera sur tout l'Univers. Cela, sans nul doute, Socrate — "Connais-toi toit-même !" — et Platon l'avaient très bien compris, bien qu'ils l'aient dit avec les mots et le mental de leur temps. Rien ne nous est promis sinon une chose évidente : le Bien que vous recherchez dans des systèmes, des lois, des dogmes, etc. est en réalité en vous où il dort et ne demande qu'à se réveiller. Ce réveil, c'est tout le sens du Sermon sur la Montagne. Rien ne nous est promis et n'arrivera du dehors ; tout arrivera du fond de nous. Nous vivons depuis des millénaires des temps où le pouvoir cherche à faire taire ceux qui ne croient pas comme lui. J'écoute chaque matin la télévision pour m'informer de ce qui se passe autour de moi et je sens continuellement la pression, même plus ou moins masquée, du discrédit officiel de la contestation. On discrédite actuellement les "complottistes". Le pouvoir n'a depuis toujours qu'un argument, le fameux "tina" : "There is no alternative" (il n'existe pas d'alternative). Nous sommes tous des prisonniers enchaînés dans la métaphorique et fameuse caverne de Platon. Socrate et Platon ont donné à la dissidence, ce que j'appelle l'insurgeance — ...geance et non ...gence — ses lettres de noblesse. C'est pourquoi il y a bien une joie, une fête, propres à lutter pour la liberté de vivre,quand nous faisons pénitence (Rév d'Arès 30/11). C'est une œuvre libératrice. |
23mai21 230C43 Bonjour, Frère Michel, Conscience Collective et prophète (Pèlerin d'Arès 1989), nous sommes des phénix, devenons des oies. Je vous dédie ces dessins ; "Les Frères", inspirés au réveil ce matin. Je vous souhaite merveilleux week-end. Didier Br. d'Île de France |
Réponse : Merci, mon frère Didier. Mon préféré est celui en bas à gauche. |
23mai21 230C44 Votre réponse à Éric D. est un beau poème [230C39], symphonie synchrone allant de cœur avec [mot manquant]. L'amour est là, heureux, joyeux, faisant la fête de tout cœur dans ces retrouvailles disant leur joie de voir que tout était déjà, est et sera dans l'espace-temps et en dehors là où on ne boit plus l'air mais l'Eau de la Vie (si Dieu veut comme nous le désirons avec l'aide de nous, Enfants de la Vie. La joie sera complète, surtout de voir que tout ce bien est possible pour des cœurs vivant de l'espoir écrit dans La Révèlation d'Arès qui peut m'inonder de joie, qui pourrait demeurer — et pourquoi pas ? — bientôt parce que nous le désirons si fort et au-delà de tout ressentiment se dissolvant dans l'hors-du-temps de l'immensité inconnue mais désirée. Jules C. de Catalogne de France |
Réponse : Merci, mon frère Jules, pour ce très touchant commentaire. L'amour et le plus certain remède à l'incertitude. L'amour ne connaît pas les brouilles. L'un est mécontent, le dit et s'en va ; c'est sa liberté. L'autre souffre mais ne saurait lui en vouloir. Quand l'un revient, l'autre est heureux et le dit. C'est tout. Entre gens de bien un dissentiment, une séparation ne résolvent rien, ne sont le commencement de rien, n'expliquent rien. Ceux qui croient tout savoir ne doutent jamais de rien et s'en vont, sûrs d'eux ; je ne leur en veut pas ; ils ont leurs raisons, c'est comme ça. Il faut alors savoir attendre. Il est possible que rien ne se passe jamais ; il est possible que les choses s'arrangent. |
24mai21 230C45 Cher prophète, Socrate avait parait-il parfois de longs moments d’absence. Il pouvait rester immobile des heures durant comme pétrifié dans un geste inachevé et les gens qui le croisaient dans cet état se moquaient de lui… Lui en disait qu’il avait été ravi (au sens éthymologique), emporté de force par un daïmon. Emporté où, vers quelles sphères métaphysiques, nul ne le sait. Est-ce son ardente quête intime de vérité et de beauté existentielles qui attirait sur lui cette entité apparement bienveillante qui, disait-il l’enseignait,ou est-ce cette énergie venue d’ailleurs qui déclenchait/motivait en lui cette conscience exceptionnelle ? Nul ne le saura sans doute jamais ! Peu importe ! Je me souviens d’une de vos récentes réponses dans votre entrée précédente (désolé je n’ai pas la référence, je vous écris dans un élan), où vous disiez (je le redis avec mes mots comme je l’ai compris) : "Soyez suffisamment pénitent pour que la lumière qui se dégage de votre existence, de votre personne sur Terre attire le regard d’un ange et qu’il arrête sa course un instant pour s’intéresser à vous, à ce que vous portez et défendez !" Etait-ce là le cas de Socrate, frère Michel ? Le Christ nous enseigne à Arès : Plus tu videras ta tête des sciences vaniteuses, sous Mon Souffle, dans l’éclat de l’Esprit, plus tu discerneras Mes Merveilles . C’est pourquoi J’ai dit : Soyez comme les enfants" [Rév d'Arès 33/8]. Un enfant ne sait rien, et il sait qu’il ne sait rien, qu’il a tout à apprendre. Il est ouvert à tout ! Ce qui fait sa richesse et sa fragilité ! L’Univers infini est Connaissance infinie et chaque humain de passage sur cette Terre, dans son corps physique et sa conscience personnelle n’est qu’une ridicule/insignifiante partie de cet Univers sans fin. Ridicule mais pourtant essentielle… Car sacrée ! Pour peu qu’il se resacralise lui-même par cette dynamique visant la transcendance que Dieu/la Vie nomme à Arès pénitence. Socrate disait qu’il ne savait rien. C’est une des multiples expressions de l’amour. Malgré toute sa connaissance, plus riche que la plus haute des moyennes dans l’histoire de l’Humanité, il revenait toujours à cet état d’ignorant paisible et ouvert, humble à l’écoute du tout-autre pour, peu à peu, de question en question le ramener au bord de ce gouffre intérieur de Vérité, de ce magma incontrôlable de Vie dont chacun est l’hôte, l’invité, le porteur et gestionnaire !… Ce à quoi d’une certaine façon le Christ nous appelle aujourd’hui. Nous avons besoin de merveilles, de vraies. De celles qui nous décillent et nous découvrent la magnificence de la Vie telle qu’Elle est vraiment ! Bon ! Ceci dit, frère Michel, tout reste à faire… Et pour moi en premier ! Je vous embrasse tous, mes frères et sœurs de Lumière, qui que vous soyez, vous, porteurs d’une grande espérance, artisans dans votre chair et votre être du vrai changement ! Morya T. d'Île de France |
Réponse : Socrate était-il sujet à des sortes de paralysies ? Rien de sérieux ne l'atteste, je crois. Socrate est célèbre au-delà de la sphère philosophique, mais son personnage est noyé dans de multiples fables. Il avait été hoplite, c'est-à-dire soldat athénien d'élite, pendant la guerre du Péloponèse — conflit opposant la ligue de Délos, menée par Athènes, et la ligue du Péloponnèse, sous l'hégémonie de Sparte — ; il était donc un homme plutôt costaud et sans nul doute très courageux. Il commença par la suite à enseigner à Athènes dans la rue, dans les gymnases, les stades, les boutiques, au gré des rencontres. Il parcourait les rues pieds nus, vêtu plus que simplement. Il enseignait, ou plus exactement questionnait, gratuitement. L'année 420 avant Jésus Christ est fameuse en ceci que la Pythie de Delphes aurait répondu à son ami d’enfance Chéréphon : "Il n'y a pas d'homme plus sage que Socrate." Socrate passait parfois des heures debout et immobile comme Platon l'a dit dans "Le Banquet" mais il s'agissait sans doute d'un exercice de méditation ou "dialogue avec soi-même", pratiqué dans l'Antiquité par la plupart des philosophes. Le sceptique Pyrrhon ou le stoïcien Cléanthe s'adonnaient à cette sorte de figement. À mon avis, Socrate avait vécu une expérience surnaturelle, parce que moi-même après ma double expérience de 1974 et 1977, après donc avoir reçu La Révélation d'Arès, j'ai remis en question tout mon savoir de fond, je me suis trouvé ne sachant plus rien de certain sauf, bien sûr, la mer et les arbres devant moi. Aujourd'hui j'enseigne, de la façon que m'a recommandée la Vie, mais je réduits le mode de vie recommandé à la pénitence, à la pratique de l'amour. Oui, mon frère Morya, "nous avons besoin de merveilles, de vraies, de celles qui nous décillent et nous découvrent la magnificence de la Vie telle qu’Elle est vraiment !" mais ces Merveilles sont très simples. Nous sommes le contraire d'intellectuels. Nous savons peu, mais quelque chose d'extrêmement important : Ce n'est pas ce que nous croyons qui nous sauve, mais ce que nous faisons avec amour. Quand quelqu'un vient à moi en me disant, comme pour s'excuser : "Je suis catholique, musulman, bouddhiste, hindouiste, animiste, spirite, occultiste, franc-maçon, cartésien, athée, sceptique, etc." Je lui réponds : "Ce n'est pas ce qui m'intéresse. Ce qui m'intéresse, c'est : Aimez-vous tous les hommes ? Pardonnez-vous toutes les offenses ? Exprimez-vous l'intelligence du cœur avant celle du cerveau, êtes-vous libre de tous préjugés ?" Et j'ajoute parfois, s'il m'en laisse le temps : "Je ne dis pas que vous êtes libéré de vos émotions, parce que, nerveux, vous avez des émotions, comme moi, comme n'importe qui. Nous ne sommes pas de ces rares hommes aux synapses de la douleur mortes qui peuvent sans souffrir garder la main sur une flamme tandis que brûle la peau. Nous sommes sensibles, nous avons peur, nous souffrons, nous nous sentons responsables ou irresponsables, etc., mais nous maîtrisons notre sensibilité. Nous essayons de régler notre conscience sur le mode d'agir libre de la Vie, non sur le monde d'agir émotionnel ou disciplinaire humain. Il n'est pas facile d'y parvenir, ça prend du temps, mais on y parvient toujours, si l'on en a la volonté — pour que nous fassions Ta Volonté (Père de l'Univers, Rév d'Arès 12/4) —. Ainsi j'aime non parce que j'aime émotivement, mais parce que l'amour est le mode d'agir que je dois avoir. Autrement dit, je ne suis pas une machine qui obéit aux commandes et qui s'use, mais je m'efforce de précéder mon état post-mortem, je mets un pied... disons un doigt de pied, dans mon éternité." |
24mai21 230C46 Bonjour frère Michel, Il y a déjà quelques années, j'ai pris le temps de lire l'intégrale de Platon, traduction faite sous la direction de Luc Brisson. J'en garde un très bon souvenir, une atmosphère particulière, une manière de s'exprimer d'un autre temps et peut-être sous certains aspects de tout temps, ce qui me permets de dire que plusieurs fois en lisant votre blog, dans certains passages vous m'avez rappelé la manière dont s'exprimait Socrate. Cela dit, "Le Parmenide", un des nombreux livres de Platon, m'a paru obscur, énigmatique, compliqué comme toute ratiocination, forme d'expression que vous désapprouvez dans votre enseignement. Pour ce qui est du "Protagoras", autre livre de Platon, je me suis trouvé à maintes reprises beaucoup plus en accord avec le sophiste Protagoras qui me paraissait bien plus proche de votre enseignement qu'avec Socrate. La mort de Socrate n'est décrite intégralement que dans son apologie. J'ai le souvenir que des passages se trouvent dans deux autres livres de Platon. Dans un de ces deux livres dont je ne me souviens pas le nom, il est écrit que Socrate était enchaîné, cela m'avait profondément choqué, Socrate enchaîné. "Mais je vais réfléchir à ce que je pourrai faire pour me corriger" c'est la fin de la réponse que vous faites à Xavier H. de l'assemblée de Nice (227C96), passer du courbe au rectiligne sans trahir le fond, voilà toute la difficulté, puisque cette nouvelle forme est en contradiction avec le fond. Il me semble que dans cette dernière entrée le choix de la consacrer à Socrate-Platon entame une autre approche dans votre blog laquelle vous paraît nécessaire pour intéresser un plus grand nombre de personnes qui n'a pas été convaincu par le courbe de votre enseignement. Cela n'est pas sans risque d'utiliser ce procédé puisque vous avez essayé de l'éviter jusqu'à présent. Mais si vous le sentez nécessaire c'est que ça l'est. Si c'est possible ne pourriez-vous pas dans un exemple simple exprimer celui-ci d'une manière courbe puis rectiligne ? Je vous cite dans : "Nous croyons, nous ne croyons pas" (Le Pèlerin d'Arès 1991/1992), imprimé aussi à la fin de la Révélation d'Arès bilingue anglaise et allemande, "Qui n'est frappé, en lisant la Bible, le Coran, la Révélation d'Arès, par l'absence de plan discursif, linéaire?", plus loin dans le texte, "La Parole n'est pas sérielle mais interactive. On n'atteint ni Dieu ni la vie avec une échelle. La ligne droite avec ses échelons n'est qu'une trouvaille technique culturelle. Nul corps, nul arbre, nul rayon de lumière rien dans la création n'est droit et isolé; tout y est courbe, parfois brisé, et comme un confluent mêlé au tout qui l'entoure." Pour finir, un passage du Coran, Sourate 33 verset 36 à destination des frères ou anciens frères qui remettent en question votre prophétisme : "Lorsque Dieu et son prophète ont pris une décision, il ne convient ni à un croyant ni à une croyante de maintenir son choix sur cette affaire. Celui qui désobéit à Dieu et à son prophète s'égare totalement et manifestement", traduction tirée du dictionnaire du Coran de Mohammad Ali Amir-Moezzi. Post Scriptum : Eric D. 20mai21, 230C39 passage du poème "La pelle du pénitent" "En la Parole dont vous êtes porteur Mon Appui (Rév d'Arès 23/9) et Mon Salut (30/10) demeurent Mais fini pour moi la confiance à gogo je fais désormais un très net distinguo Entre l'homme Michel pris dans le tempo et la parole de Mikal piochée dans vos Mots." Je ne partage pas la distinction que fait ce frère entre l'homme Michel qui parle et la parole de Mikal. Personnellement je pense que vous êtes prophète 24/24h depuis que vous avez reçu la Parole. Frère Éric D. enfonce un coin dans votre vie prophétique, il divise en deux vos dires, c'est son droit, cela n'a pas vraiment d'importance si cette scission reste dans le domaine privé concernant une discussion ou un écrit que vous avez eu avec lui, et que tous ceux qui sont ou seront en accord avec lui fassent de même. Mais si ça concerne un enseignement oral ou écrit destiné au plus grand nombre, on peut être sûr dès aujourd'hui que des paroles accordées à l'homme Michel dans le tempo par certains frères le seront par d'autres frères à Mikal. Il y aura peut-être un risque de division avec la tentation de trancher dans un débat collectif au sein des assemblées. L'unité du petit reste dépend directement de l'unité de l'enseignement du prophète. Cela dit j'ai beaucoup apprécié le poème ainsi que la peinture. Merci de votre attention. Denis M. d'Aude |
Réponse : J'aime, mon frère Denis, la dernière phrase de ce beau commentaire : "L'unité du petit reste dépend directement de l'unité de l'enseignement du prophète." C'est absolument cela. Et c'est pourquoi le petit reste (Rév d'Arès 24/1) est seulement composé des Pèlerins d'Arès qui se conforment en tous points à mon enseignement. La petit reste forme, en somme, une sorte d'académie prophétique ; ils resteront (je l'espère) une référence, rien de plus, et surtout pas des juges des autres. Les autres, beaucoup plus nombreux, ne partagent et ne partageront jamais tous mon enseignement, mais quelle importance, si, au bout du compte, ils sont de bons pénitents ? Éric D. n'est évidemment plus membre du petit reste, car, comme vous l'avez vu, il émet certains doutes sur ce que j'enseigne, mais il est un pèlerin d'Arès petit "p" qui, je l'espère, redeviendra actif et travaillera au changement de sa personne et du monde. Il a beaucoup donné de son temps et de son travail à notre mission par le passé et nous ne pouvons que lui en savoir gré. Concernant Platon, vous avez lu toute son œuvre et je vous complimente pour cela. Vous avez lu la traduction de Luc Brisson, que je ne connais pas. Pour moi ce fut dans ma jeunesse la traduction de Luc Chambry, parue, je crois, en 1940. J'entrai au lycée en 1941 avec le latin et commençai le grec en 1943. L'abord de Platon était alors différent. Je lus plus tard, quand j'entrai dans l'Église orthodoxe, le "Platon" de François Châtelet, qui me parut un œuvre importante. Il faut en effet traduire Platon à travers le filtre de ce qu'on sait du grec ancien ; on sait certes beaucoup, mais il y a des points d'incertitude, des doutes sur le sens de certains mots, de certaines tournures — la souplesse du grec antique était plutôt exceptionnelle et l'on peut parfois d'interroger sur le sens de certaines figures de phrase —, même si l'on peut partiellement les éclaircir à travers les textes latins. Mais en general on a assez bien perçu l'esprit de l'œuvre platonique. Comme toute œuvre humaine elle a ses obscurités. Mais c'est sans importance ; le sens général est bien circonscrit. Merci, mon frère Denis, pour votre commentaire que j'ai beaucoup apprécié. |
24mai21 230C47 Bien aimé prophète de la Vie, Cette interview de l'avocat Maître Fabrice Di Vizio par France Soir/Au défi de la vérité, devrait intéresser par différents points évoqués, notre fraternité mais aussi de nombreux lecteurs de votre blog : https://www.francesoir.fr/videos-le-defi-de-la-verite/fabrice-di-vizio-le-grand-defi-de-la-verite?utm_source=NL notamment à partir de la minute 37:42 Je vous embrasse bien affectueusement avec soeur Christiane, Chantal C. d'Aquitaine |
Réponse : La vidéo dure 1 h 10 minutes. J'avais un peu de temps ; alors je suis parti du point 37 minutes jusqu'à la fin, donc j'ai écouté pendant 33 minutes. Di Vizio a une méthode d'avocat qui me déroute un peu, mais qui doit avoir son efficacité. C'est un homme brillant qu'on écoute avec intérêt. Je vous avoue que j'ai besoin de réfléchir avant de dire ce que j'en pense. |
25mai21 230C48 Au-dessus de toutes les religions, idéologies et principes, le Fond commun de l’humain est son lien, sa parenté avec l’Univers infini et Son Père (Rév d'Arès 12/4). Notre monde de surface, "adorateur de sa certitude comme de sa cohérence" (entrée 230), ne se préoccupe guère du Fond de l’être ! Dieu, le Salutaire Contradicteur, vient alors par La Révélation d’Arès, nous questionner dans toutes nos profondeurs : Qui suis-je en vérité ? De quoi suis-je issu ? Pourquoi suis-je ? Où vais-je ? Il nous invite, chacun et chacune, à mettre nos pas dans les pas de Mikal, son juste Prophète (xxxvii/2), à emprunter notre sentier intérieur pour y trouver la Sainteté, la Puissance et la Lumière (12/4) qui s’y cachent, l’image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27) où réside la vérité. Pour s’approcher de la Sublime Simplicité de la Vie à laquelle l’humain fut promis, le pénitent aime, pardonne, fait la paix sans condition. Il lui faut aussi sans cesse, avec intelligence réanimée (32/5) visiter les abysses de son être pour se délivrer du mal et de l’erreur qui toujours rôdent, pour repétrir sans préjugés toutes idées reçues, pour se déculturer et devenir de grands libérés comme le furent nos frères Socrate et Platon. Le pénitent qui sans cesse réfléchit aux profondeurs de la vie, plonge dans la métaphysique, découvre que l’amour et sa force créatrice, qu’il réveille au fond de lui, sont partout autour de lui. Il sait, il sent que le Bien, la Vie, le Tout Autre existent parce qu’ils existent. La joie du pénitent (30/11) et son espérance sont, à l'image de l'Univers, infinis. Annie L.-J. de Paris, Île de France |
Réponse : Merci, ma sœur Annie, pour ce beau commentaire. Ici vous nous chantez ce que j'appelle parfois l"hymne du cas-limite, vous parlez par anticipation ou prémonition. De là le lyrisme de votre commentaire. Pour ma part (mais peut-être me trompé-je ?) je ne crois pas qu'il existe déjà un nombre notoire ou seulement notable de pénitents "qui sans cesse réfléchissent aux profondeurs de la vie, plongent dans la métaphysique, découvrent que l’amour et sa force créatrice, qu’ils réveillent au fond d'eux, sont partout autour d'eux". Je crois que pour l'heure le pénitent plutôt qu'aimer s'efforce par moments de ne pas se défier à l'excès des humains autour de lui, à pardonner, quand il en fait l'encore bref effort, des offenses qu'il ne pardonnait pas auparavant, de s'imposer par ci par là de réfléchir avec l'intelligence du cœur, et de temps à autre de se rendre libre de tous préjugés. Pourquoi le pénitent en est-il là ? À mon avis, parce qu'il est inévitablement impressionné par la vasteté et la hauteur de la citadelle de non-amour, de préjugés, de méfiance, d'égoïsme, de méchanceté, de sottise, de dangers divers que présente l'humanité. Le pénitent est un humain sur ses gardes ; pour l'heure c'est inévitable. Nous ne sommes encore que des pénitents en herbe. Certes, chaque jour, chaque mois, chaque année nous progressons un peu et c'est pourquoi la mission est une très bonne chose, parce qu'à chaque passant que nous arrêtons pour lui parler nous essayons de nous mettre en situation de pénitence. Mais la personne arrêtée sent bien que, pour l'heure, il y a presque toujours plus d'amabilité que d'amour. Nous ressemblons sûrement plus souvent à de gentils propagandistes qu'à des pénitents accomplis. C'est, ajoutée à d'autres, une des causes de la difficulté de la mission. Notre accomplissement est très progressif. C'est aussi pourquoi la Vie dans La Révélation d'Arès parle de sentiers, parce qu'un sentier se parcourt et le sentier peut être très, très long et très rocailleux (Rév d'Arès 25/5) avant de parvenir aux Hauteurs, ce que peu d'entre nous atteindront dans cette génération. Ce n'est pas un reproche ; j'ai bien conscience de l'effort fourni, même limité, et je sais que l'intention mise dans l'effort d'être pénitent, quel que soit le niveau atteint, a valeur métaphysique absolue. Ce qu'il faut garder toujours c'est ce que j'appelle la direction de certitude... La direction du but n'est pas le but atteint. Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2) avant qu'un petit reste en nombre suffisant atteigne antièrement ce but. Mais bon ! Vous chantez avec lyrisme l'idéal que nous visons. Le chantant, vous êtes plus optimiste que La Révélation d'Arès qui encourage à entrer dans la voie de la pénitence, qu'elle sait très difficile, mais qui n'est pas sans évoquer par ci par là l'échec possible, la survenance, pas inimaginable, du péché des péchés (Rév d'Arès 38/2). Le chant de votre commentaire me fait quand même plaisir et je vous en remercie. C'est Leibniz, je crois, qui dit que la certitude n'est jamais d'un bloc, mais qu'elle naît d'une multitude de petites sollicitations. Les signes indistincts et les déterminations pas toujours évidentes de notre graduelle pénitence façonnera la pénitence idéale qui, un jour, habitera nos descendants. Cette lente ascension de notre pénitence sera, si je peux dire, notre martyre à nous, car la pénitence est une arène où nous affrontons les fauves et les taureaux du monde. Nous allons, au cours des générations, passer d'états déterminés en échecs, puis en états déterminables, puis en combat intérieur, puis en assauts ahanants. C'est ce qui détache radicalement la foi arésienne de la religion. La religion attend tout de Dieu. Le Pèlerin d'Arès attend tout de lui-même, parce qu'il découvre qu'il est lui-même quelque chose de Dieu. Nous vivons inévitablement dans la déplaisir inexprimé de notre peur inavouée du monde. La tâche que nous avons choisie, que nous commençons de réaliser, est difficile. Un petit coup d'opéra, de grand air, comme est votre commentaire, n'est pas fait pour nous déplaire. Nous sommes dans le trouble que provoque toujours la dialectique de la peur et de la curiosité, de ce qui nous tire en arrière tout en nous poussant en avant. Nous sommes comme des chiens flairant la bonne piste mais tremblant de découvrir une Bête qui les dépasse... Alors, heureusement que le Messager du Père nous promet une légion d'anges tout équipés (Rév d'Arès 31/6) pour nous aider. Je prends votre commentaire pour un appel au courage et je vous en remercie encore. |
26mai21 230C49 Cher Frère Michel, Au temps pas si lointain de Socrate et Platon, la vertu, le savoir et le bonheur étaient liés, formaient un tout continu, ce que l’on retrouve encore dans les hadiths de Mahomet, alors qu’ils sont largement aujourd’hui considérés comme des entités séparées. Une autre dégénérescence similaire a sans doute commencée dès Aristote dans le rapport du langage à l’être. Socrate laissait ses interlocuteurs chercher en eux-mêmes la vérité, sans doute car la vérité que Socrate avait comprise ne pouvait être ni bien enseignée ni bien comprise par le discours, mais trouvée en la cherchant par soi-même. On parle aussi chez Platon d’une doctrine orale non écrite, traitant notamment du Bien et de l’Un, ce qui n’était pas vraiment de l’ésotérisme car cela était enseigné à l’Académie de Platon, mais sans doute la reconnaissance pratique que c’est en vivant ensemble et en étant présents les uns aux autres, qu’une certaine qualité d’enseignement pouvait être transmise, ce que ne semble pas comprendre ceux qui vous reprochent d’avoir modifié des parenthèses dans la version écrite de la Parole qui vous a été transmise de manière plus profonde que par une simple succession de signes sonores figurant des mots. Je crois même me souvenir que vous aviez rencontré il y a longtemps des gens faisant des incantations dans la pénombre avec la Parole du Livre, comme si la vibration sonore avait un pouvoir magique immédiat qui remplacerait le long chemin ardu de la pénitence. D’ailleurs Peter Geach, logicien catholique élève de Wittgenstein a dit que la modification de la conception du langage de Platon à Aristote avec sa théorie du syllogisme était un désastre sans équivalent, si ce n’est la chute d’Adam. Face aux épis mûrs sensibles à l’appel à l’amour et au cheminement spirituel, mais prudents et sceptiques face à toute métaphysique surnaturelle, est-il préférable de faire preuve de patience, de mesure, et de leur dire que nous pouvons marcher ensemble; car nous empruntons des sentiers parallèles au moins au début, même si nos métaphysiques sous-jacentes sont divergentes ? Ou bien est-il préférable de risquer la rupture pour ne pas voiler le témoignage de la source de Vie ? Ou autrement dit, est-il préférable de parler comme Socrate ou comme Platon ? Merci ! Jérôme H. de Montréal, Canada |
Réponse : Merci, mon frère Jérôme, pour ce commentaire qui soulève beaucoup de questions. Je ne saurais répondre à toutes, quoiqu'elles soient toutes intéressantes. Platon est à lui seul une énigme — comme tout penseur de très haut niveau : Spinoza, Descartes, etc. —, ou plutôt il s'avère pluraliste, me met parfois dans le déconcertement, dans quoi je ne devrais pas tomber, parce que je suis moi-même pluraliste en considérant que le Bien n'est pas linéaire, qu'il est riche d'oscillations. C'est d'ailleurs bien pourquoi il nous faut aimer tous les hommes, pardonner toutes les offenses, car juger ce qu'un frère humain a pensé, pense ou pensera — cela diffère aussi avec le temps —, est très hasardeux vu que son cerveau contient toutes les formes possibles de l'entendement, même s'il ne parle que de certaines. Y a-t-il une "métaphysique spirituelle" et une métaphysique rationnelle ? Pas pour moi, qui ne vois qu'une métaphysique dont tous les aspects se compénètrent, je refuse de m'arrêter aux contradictions de Platon, par exemple entre deux de ses ouvrages : "La République" et "Les Lois", parce que je suis moi-même apparemment plein d'apparentes contradictions, je le sais sans me prendre, bigre non, pour un grande penseur. Je ne suis pas vraiment à mon aise face à l'examen des catégories, qu'elles soient celles d'Aristote ou celles de Kant, mais je les accepte les unes et les autres, parce que le démontage ou l'analyse par démontage (déconstruction) est certes commode pour l'esprit, pour l'enseignement, mais elles présentent un danger : celui de faire croire qu'elles ne se compénètrent pas et qu'on peut choisir entre elles. C'est le problème des catégories, vaste sujet plein de confusion. La catégorie en grec (κατηγορία, katègoria) désigne la "qualité attribuée à un objet", qu'Aristote rend parfois synonyme "d'affirmation". C'est l'idée de classe, quels que soient les objets concernés. Les catégories philosophiques peuvent être définies comme les classes les plus hautes dans quoi se rangent toutes les conceptions de l'esprit, les classes auxquelles on peut ramener les idées générales et qui ne peuvent être ramenées à aucune autre au-dessus d'elles. Aristote désignait par catégories les termes principaux auxquels peuvent se ramener les choses qu'on exprime, et, comme les idées sont inséparables des termes, il désignait ipso facto les principaux points de vue d'où l'esprit peut considérer les choses. Les catégories sont selon Aristote, les "espèces les plus générales de ce qui est signifié par un mot simple"; littéralement, "chacune des choses dites sans complexité". Kant a réduit le sens aristotélicien du mot catégorie en l'appliquant uniquement aux concepts a priori, c.-à-d. aux formes pures de l'entendement différentes des concepts empiriques acquis par l'expérience. Les catégories de Kant ne peuvent pas se développer dans l'esprit sans une matière qui leur est fournie par les sens. Ouh là là, je m'égare... je reprend les choses autrement, mais je laisse les lignes que je viens d'écrire pour bien montrer qu'il y a toujours deux, trois ou plusieurs moyens de voir les choses et qu'au fond la philosophie depuis la plus ancienne de ses écoles : l'école ionienne (Héraclite), je crois, n'est qu'une suite d'oscillations, voire même de contradictions. En fait, que nous demande La Révélation d'Arès ? De passer du souci du salut personnel au souci du salut universel sans jamais oublier l'un pour se focaliser sur l'autre. Le Salut, c'est tout Un entre tous ce qui vit. C'est pourquoi pour moi il n'y a qu'une métaphysique, pas une métaphysique surnaturelle d'une côté et une métaphysique rationnelle, etc. d'un autre côté. Ces deux soucis quoiqu'apparemment lancés chacun sur des lignes d'action différentes, parce que nos cerveaux ont été jusqu'à présent déficients et le resteront encore un assez long temps (Rév d'Arès 24/2) avant de tout unir, sont liés pour ne former que ce que j'appelle parfois le souci de l'être, car l'être et l'Être sont inséparables. Il n'y a pas d'un côté Dieu ou le Père ou la Vie et d'un autre côté l'homme ; il n'y a qu'Un. La pénitence est le développement de l'amour. Or, l'amour est aussi l'Amour du Père, puisqu'il en est l'image et ressemblance. Tout existe et tout existe en même temps. Notre mode d'agir doit peu à peu sortir de la sidération, je veux dire de l'incapacité à voir le monde sans voiler l'homme et de voir l'homme sans voiler le monde. Quand j'étais dans la rue en mission, au temps où j'allais en mission, j'avais peu à peu réussi à me voir moi-même dans les personnes qui venaient à moi, qui qu'elles fussent. Leur parlant, je me parlais à moi-même. Quand au Cirque 'Hiver en 1988, 1989, 1990, je m'adressais aux 2.000 spectateurs dans les gradins autour de moi je ne voyais en fait que 2.000 moi-mêmes avec toutes les contradictions qui étaient en moi. Je n'ai jamais eu de vue surplombante, parce que je ne suis rien sans la Vie et sans le monde autour de moi. J'ai perdu très tôt la conscience de qui j'étais pour prendre conscience que j'étais une vie, pas différente des milliards d'autre vies, et liée à la Vie Créatrice. Nous vivons dans un monde où les politiciens gouvernent les autres tout en conservant leur pouvoir, alors qu'ils devraient se savoir égaux à tous et donc toujours prêts à disparaître sans inconvénient, parce qu'aucun d'eux n'est, en fait, supérieur aux autres et que c'est le seul moyen de garder le sens du juste. Pour Platon et Aristote le responsable politique devait être capable de ses gouverner lui-même. Or, nous en sommes très loin. et je dirais même de plus en plus loin. Jamais je ne me suis senti si loin du monde tel qu'il est et cela me permet de mieux dessiner dans mon esprit le monde changé de demain. Je ne suis pas sûr d'avoir répondu à votre commentaire, mais je me suis mieux présenté peut-être ? |
26mai21 230C50 Écoutant l’interview de Reiner Fuellmich, qu’une sœur m’envoya par l’application WhatsApp, laquelle application est entré dans le giron de Facebook — Ah les Gafa ! —, cet avocat dénonce parmi d’autres, la manipulation politique et médiatique organisé autour de la crise sanitaire du Coronavirus. Cet interview parmi d’autres dizaines dénonce les mensonges avérés lesquels depuis plus d’un an tour à tour nous sermonnent puis nous culpabilisent, nous infantilisent et nous plient à leur règles pour enfin théâtraliser sans vergognes leur fausse assurance de pères protecteurs au service de la communauté, de la santé et du bien public, en sirotant un café et en se faisant des selfies avec de beaux jeunes attablés. Dans ce foin ou bruit, l’agitation me fait aussi méditer sur notre époque. Hier c’était l’avocat de Didier Raoult, Fabrice Di Visio dont j’écoutais les propos dans une interview de France Soir, https://www.francesoir.fr/videos-le-defi-de-la-verite/fabrice-di-vizio-le-grand-defi-de-la-verite. Homme pertinent et d’expérience, d’éloquence et de rigueur intellectuelle, Di Visio dans le contexte m’apparait comme un homme "des lumières". Je veux dire un esprit critique capable d’énoncer les qualités humaines basiques qu’il faut pour prendre des décisions que d’aucun appellerait responsable ou libre: La vertu nécessaire plutôt que l’exploitation servile du vice dont les politiques de cette époque font encore leur affaire avec la complicité consciente ou inconsciente de tous un tas de supporters dans des tribunes et arènes ou se succèdent des myriades d’athlètes de l’hygiénisme, des sages qui ne "complotent" pas, des commentateurs qui savent décryptés dans le trouble des fake news la pure et limpide vérité. Et moi comme un enfant balloté dans les flots et le marasme d’une époque, je navigue dans une coque de noix, et naufragé sur mon île, guettant entre la brume et les grains le moment propice ou ma pensée pourra s’élancer comme le maladroit albatros pour reprendre son envol au-dessus du vide et de l’immensité de l’océan. "Homme libre toujours tu chériras la mer" [Beaudelaire, "L'homme et la mer"], mais tu reviendras aussi vers les tiens que sont tous les humains, plongés dans l’esclavage millénaire et la boue fangeuse qui recouvrent les esprits étriqués que les vents froids des puissants ont soufflés en tempêtes ployant leur troncs pour les raidir vers le sol et la réalité crue et le chant des sirènes. Lesquelles aujourd’hui "chantent" des hymnes à la louange des animaux que nous devrions être et… sublime intelligence… nous réduire totalement en primitif instinct, en pulsions et cris suppliciant et rejetant la pensée fardeau et ses corvées de réflexions à genoux devant les chimpanzés, les souris et les pigeons ! Au secours, Socrate ! Ils sont devenus fous. Mais tu vis en moi, brave frère, et je suis ton prolongement et c’est à moi vivant que revient la charge de ramener la lumière emprisonnée dans le piège d’homme [Rév d'Arès ix/8]. Mon Dieu, que ce labeur est éreintant, mais vaut mieux que mille ans d’esclavage et de routine absurde ! Je vous embrasse Jean-Claude D. du Rhône |
Réponse : Merci, frère Jean-Claude, pour ce commentaire un peu amer, mais d'où nous vient, sous les ligne, une belle lumière. L'écologie vraie, celle qui ne se limite pas à la peur du nucléaire, à la chimie de l'air et à la fraîcheur de l'herbe, mais qui connaît le plus important : la santé spirituelle du monde, est notre objectif, au fond. Pas besoin de politique pour la développer ; la pénitence, c.-à-d. l'amour, suffit. La mathématisation de la vie moderne — on va nous mettre des boîtes noires sur les voitures, ai-je appris ce matin — ne donne pas le sens de la vie. Elle est même un non-sens et c'est bien pourquoi la Parole de Dieu s'est faite entendre en 1974, quand l'ordinateur n'était pas encore un instrument aussi commun que la cuvette des cabinets et la chasse d'eau. Quand on faisait ses besoins dans les buissons on n'était ni plus bête, ni plus arriéré, et l'on était même très probablement beaucoup plus spirituel : Où étaient les goguenots en Éden ? L'ordinateur croit élever l'homme comme les constructeurs de Babel croyaient approcher Dieu par une tour élevée. Mais ni Babel ni l'ordinateur n'ont amélioré, spiritualisé l'humain. Au contraire. Oh ! je ne me plains pas que mon ordinateur me permette d'écrire et de faire circuler ce blog, mais ce n'est pas ce blog sur l'internet qui changera l'homme en Bien, c'est le Souffle que je réussirai à faire passer par mon blog. Et ce Souffle d'où me vient-t-il ? Ni de tables de logarithmes, ni d'un autre ordinateur, ni d'un code de lois, ni d'un traité de philosophie ! Il me vient directement de la Vie qui a voulu paraître en 1974 et 1977 à Arès, un trou complètement ignoré, Le Principal, l'Important, le Fondamental ont passé et passent encore par de très humbles canaux qu'ignorent complètement science et technologie. Je crie moi aussi comme vous : "Au secours, Socrate ! Ils sont devenus fous. Mais tu vis en moi, brave frère, et je suis ton prolongement et c’est à moi vivant que revient la charge de ramener la lumière emprisonnée dans le piège d’homme [Rév d'Arès ix/8]." J'ai été très ému en lisant ce beau passage de votre commentaire. Socrate n'a rien laissé, pas même une petit note à sa concierge... et on ne fait encore que parler de lui. Parce qu'il a laissé l'irremplaçable force de l'esprit. On ne prend pas garde au fait que les astronautes reviennent sur terre, après des mois passés là-haut dans des coques d'aluminium, affligés de considérables atrophies musculaire, parce que les muscles sont inutiles en apesanteur et ne travaillent pas dans l'espace ! Nous, humains, nous ne reviendrons pas de nos millénaires passés sans vie spirituelle digne de ce nom avec des muscles affaiblis, mais nous en reviendrons avec l'esprit très très affaibli — de là la force que nous prenons à des cerveaux pas trop délabrés comme Socrate, Platon et consort — et avec des l'âme tout juste suffisantes pour le salut post mortem, mais spirituellement terriblement appauvries, rabougries, débiles, et il nous faudra nous refaire une santé spirituelle là-haut dans les étoiles. Ce matin M. Macron a déclaré en substance (j'ai jeté le mot à mot, je suis inconscient d'une richesse cérébrale qui me dépasse sûrement) : "Je suis confiant que les Français vont s'en sortir." Quelle déclaration sensationnelle ! Quelle brillante intelligence ! Un génie ! Quel privilège d'être gouvernés par des hommes d'une telle sagacité ! J'en pleure, je me sens un intru dans un peuple aussi bien dirigé. |
27mai21 230C51 Bonjour grand et respecté frère Michel. Je rebondis sur le propos de votre entrée et d’Annie L.-J. : Rendre perceptibles à chacun et chacune, par chacun et chacune, qui il ou elle est vraiment et quels sont ses choix, sa nature, ses idéaux. C’est ce que faisaient Socrate, Jésus, vous-même mon frère et beaucoup d’autres probablement. Nous ne sommes pas appelés par la Vie à convaincre nos semblables sur la réalité de son Message reçu à Arès, mais à moissonner et rassembler les épis mûrs, ceux et celles dont les oreilles et le cœur ne sont pas encore complètement fermés et déserts — Je crois pourtant que même parmi ceux-là se trouvent quelques épis mûrs ; tout est question d’approche (difficile). J’ai constaté, lors de notre dernière mission, l’intérêt à parler avec d’autres militants dans la rue, la Croix-rouge en l’occurrence — on a parlé des causes de la précarité : barbarie du monde, comment changer le monde, objectivement s’aimer soi-même et aimer l’autre —, distributeurs de tracts publicitaires — on a parlé des causes de la concentration égoïste des richesses, de la peur de manquer, des moyens de ne pas céder aux peurs chacun à son niveau, du besoin d'aimer les barbares, de les accompagner à se dépasser , etc. Mon intention était : Rassemblons-nous, qui que nous soyons ! Dès lors que nous sommes habités chacun par la volonté d’aider, de servir, de nous dépasser en bien sans nous résigner à la barbarie qu’on subit ; c’est du nombre et de l’influence des changeurs et de la chaleur aimante de nos liens que vacillera doucement mais sûrement la brutalité froide et dévastatrice dans les cœurs et dans le monde. Si vous voulez bien j’aimerais, très cher frère aîné, connaître votre avis sur mon dernier tract sur ce thème (qui reprend le style de dessin de Didier Br. que j’aime), préparé avec des humains qui vivent spirituellement, mais qui sont extérieurs au mouvement arésien. Avançons avec patience et lucidité ! Je vous aime fort, prenez soin de vous et de votre épouse. Ce que vous faites est une dynamique de Bien inouïe depuis mille ans (Rév d'Arès iv/1) ! Fraternellement. Philippe R. d’Aquitaine |
Réponse : Mon frère Philippe, je n'ai pas l'habitude de donner mon avis sur les tracts très divers de mes frères et sœurs, qui sont des hommes et des femmes libres d'effectuer leur mission comme ils l'entendent, parce que la mission n'est pas l'aboutissement d'une stratégie définie et imposée, mais la mission est aussi une école où les apôtres apprennent eux-mêmes à être des moissonneurs d'épis mûrs. Mais vous me demandez mon avis sur votre tract. Je vous le donne tout de go. Votre tract est moral ; il n'est pas spirituel. Être spirituel c'est se donner une âme, qu'on soit croyant ou incroyant, en devenant un acteur et un agent de l'amour accompli. Nous n'avons pas une mission morale, mais spirituelle. Le but est de comprendre et faire comprendre qu'être spirituel sauve — Sauve, ne juge pas ! (Rév d'Arès 27/3) — parce que c'est se donner une âme (17/4) ou un ha (xxxix/5-11), c'est comprendre que la vie humaine n'est pas limitée à des échanges moraux entre humains, mais qu'on appartient à un ordre universel de Vie, qu'on ne fait qu'Un avec Elle. Votre tract rabote, réduit notre foi, la ramène à une notion de Bien terre-à-terre autour de laquelle tournent quantité d'idéologies morales, politiques, religieuses, etc. Ce tract semble tenter de plaire à beaucoup et notamment à ceux que dérange l'idée de pénitence, d'amour du prochain, de pardon, d'âme, de salut, de Jour de triomphe de la Vie Créatrice, etc. Vous évitez soigneusement tous ces mots. Ce tract, donc, ne part pas à la recherche d'épis mûrs ou mûris — assez mûris pour comprendre la nature et le sens de La Révélation d'Arès — mais à la conversion d'un plus grand nombre à l'idée plus morale de Bonté et de Bonheur, qui certes ne sont pas inconnus de La Révélarion d'Arès, mais qui ne la résument pas, loin de là. Vous entrouvrez seulement la porte, vous ne montrez timidement qu'un très petite partie de notre prospective ; vous faites quelques pas sur le sentier et vous vous arrêtez, vous n'invitez pas à l'ascension. Je ne crois pas que ce soit le bon moyen d'être reconnu par des épis mûrs. Mais peut-être me trompé-je. Peut-être avez-vous raison. Usez de ce tract mais prévenez les permanents de "L'Eau Forte" que vous avez attiré par des moyens camouflés et que ce sera à eux d'arracher le camouflage, de faire plonger le visiteur dans la réalité qui reste le Fond de notre mission : Le Christianisme n'existe pas ; il s'est perverti en religion, il n'a pas changé l'homme, il faut faire naître le christianisme, libre enfin ! Il faut changer l'homme. Il faut que Le Sermon sur la Montagne devienne une réalité salvatrice accomplie. |
28mai21 230C52 Frère Michel, suite à votre réponse à Philippe R. 230C51, J'ai créé ce visuel Recto, l'un inspiré de "l'Œil S'ouvre" 1988, l'autre issus de vos enseignements. Je vous embrasse ainsi que sœur Christiane. Didier Br. d'Île de France |
Réponse : Merci, frère Didier pour ces deux affiches. La première (celle du haut) me paraît très bonne. Dans celle du bas le texte me paraît trop long pour une affiche qui doit idéalement être lue d'un coup d'œil. Je mettrais simplement : "Le Sermon sur la Montagne (Matthieu chapitres 5 à 7) n'a jamais été socialement accompli. Réalisons le vrai christianisme !" |
28mai21 230C53 Quand mon volcan intérieur gronde, je pense à vous qui avez dû contenir votre colère : C’est l’honneur du prophète d’éviter tout jugement, de répandre la paix ; même quand ses yeux lancent des éclairs il ne fulmine pas, mais il exhorte Mes Fils à la pénitence (Rév d'Arès 36/17). Je pense aussi à Socrates qui était d’une nature guerrière et qui a dû user d’autres armes que les muscles ou l’épée face aux sophistes. L’humilité ne fut pas la moindre de ses armes car elle ouvrait l’intelligence et désarmait ses adversaires. Aujourd’hui, difficile encore de ne pas fulminer quand le mensonge, la faiblesse humaine en général nous font courir les plus grands dangers. Comme le dit Marie-Estelle Dupont invité à France Soir : "J'espère qu'on est au début d'une ère de courage, qu'on fera une introspection sur nos peurs, sur nos valeurs, parce que là on s'est déshumanisé. On est allé à l'encontre des valeurs de l'humanité. Acceptons le réel plutôt que de régresser et rester dans une espèce de cocon artificiel." Les Pèlerins d'Arès n'ont que leur détermination (les cheveux) pour protection et pour arme face à l’insouciance et le scepticisme. De même l'hostilité et la surdité du monde n'empêcheront pas le prophète et ses frères de répandre la Vérité. Comme la lave, la Vérité est irrésistible quand le salut du pénitent et sa force confirment la Vérité. Dans ces grands moments d’incertitude où tout peut basculer, la Parole nous assure de la bonne voie qu’est la pénitence, elle purifiera la terre et en renouvellera les assises spirituelles comme la lave en se solidifiant construit une montagne. Je souffle (sur) ton cheveu (il tombe da ta tête comme) la pierre de feu coule, Il couvre la terre, (Il) ouvre l(es) porte(s comme fait) la pierre de feu (Rév d'Arès L/4) Cette peinture d’un volcan en pleine irruption a été réalisée par ma fille Julie. Je me suis permis de faire un petit montage pour y placer le Père de l'Univers. Pascal L. de Bretagne-Sud |
Réponse : Merci à vous, mon frère Pascal, pour ce commentaire et merci à ma sœur Julie pour la peinture. Je ne me souviens plus des moments où j'ai pu me mettre en colère contre le système des pécheurs que nous sommes, nous humains. Il y a longtemps que je ne me mets plus en colère contre l'homme qui domine et exploite l'homme perversement, mensongèrement ou plutôt méchamment, bêtement, etc., parce que j'ai compris depuis longtemps que chez des pécheurs — tous les hommes sont pécheurs — cet état ne pouvait qu'exister et être considéré comme la norme ; de là le matérialisme, l'athéisme, le cynisme, etc., bref, l'état général des idées reçues et des comportements. De là aussi, évidemment, l'énorme difficulté de notre mission, et la patience à laquelle le Père nous encourage. De là la nécessité de l'amour, du pardon, de la paix, de l'intelligence spirituelle libre de préjugés qui constituent l'échafaudage de notre pénitence et de notre force, force pour l'heure inagissante apparemment, mais qui fera des progrès lents mais certains. On ne peut pas reprocher à des humains que le péché a rendu unijambistes de ne pas courir et qui, devenus également myopes, ne peuvent pas voir loin. Sauf exception des épis mûris, rares. Nous vivons dans un monde inconscient, inconscient aux deux sens du qualificatif : Qui ne connaît plus les réalités figées et cachées de lui et qui est devenu irresponsable, que ce soit complètement ou partiellement. L'inconscience est devenue la ligne généalogique de l'humain et réouvrir le monde à la conscience prendra du temps. Courage et foi ! Nous avons commencé une mission que nous ne verrons pas sur cette terre mais depuis les étoiles où erreront nos âmes, et qui sur Terre demandera des générations (Rév d'Arès 24/2). Soyons fiers d'être les pionniers de ce changement lent. |
28mai21 230C54 |
30mai21 230C55
|
Réponse : Merci pour cette affiche, ma sœur Claudine et mon frère Dominique. La pardon est un acte de sagesse et d'intelligence. C'est le plus significativement évangélique des actes d'amour. On me répond parfois qu'il existe des gens dangereux qu'il faut isoler. À cela je réplique : "Oui, mais il s'agit d'autre chose. Il s'agit d'un acte thérapeutique ; il ne s'agit pas de punir ou de se venger. La décision d'isoler un humain part donc d'un état aimant totalement différent de de l'état honnissant." N'oublions jamais que la violence appelle la violence — une condamnation est une violence — et qu'inversement la mansuétude appelle la mansuétude. De ce fait, le pardon est un acte civilisateur, un acte de paix ; les spécialistes disent que la prison est la meilleure école de la délinquence, de la violence. |
30mai21 230C56 Il est 2 heures et demi du matin ; je ne dors pas. Alors, je vous écris. Je ne dors pas parce que je pense que l’année scolaire va bientôt s’achever sans que j’aie pu voir le visage de mes chers collégiens démasqué. Sauf au réfectoire. Quand je le traverse pour aller prendre mon repas, je m’arrête près de Justine, Lola, Maxime, Abygaël... et je les dévisage, sans les reconnaître totalement. Étrange sentiment... Pénible. Vos dernières entrées m’ont amenée à réfléchir aux différentes sortes de regards que je porte sur le temps. J’en ai identifié quatre. Il y a le regard à hauteur d’adulte. L’angoisse. La peur de l’avenir, le traumatisme de ces mois écoulés, de toutes ces mesures "sanitaires" qui s’enchaînent, la distanciation physique… Pas joyeux, joyeux, mon regard d’adulte sur le temps. Il y a le regard sur le temps à hauteur d’enfant. Je m’estime extrêmement chanceuse de partager mon quotidien avec une enfant de 4 ans, qui est le plus souvent dans l’ici et maintenant : l’abeille sauvage posée sur la fleur, la lecture du livre emprunté à la médiathèque, le repas les yeux fermés pour mieux savourer les bouchées, la balançoire du parc… À ses côtés, je m’accroupis pour observer l’abeille, je ferme les yeux pour manger, je monte sur la balançoire. Il y a le regard de côté, les distractions, qui font oublier ce présent et cet avenir à court et moyen termes moroses. Je m’efforce d’y céder le moins possible parce que c’est un piège, qui anesthésie la réflexion. Et enfin, il y a le regard du prophète. Hors du temps [Rév d'Arès 12/6]. Ou dans le temps long. Quelques secondes par jour (dans les meilleurs jours), je peux quitter les considérations liées à ma personne, et je m’envisage comme un maillon de cette humanité et la foi jaillit. Cela, grâce à la lecture quotidienne de votre blog – depuis fin août dernier, la prière, je ne sais exactement pourquoi, est devenue presque impossible. C’est comme si la distance qui me sépare de Socrate (je relis « Apologie de Socrate » en ce moment), de Jésus, du Jour de Dieu (Rév d’Arès, 31/8) était abolie. Patience ! Marie A. du Rhône |
Réponse : Vous devriez, ma sœur Marie, coïncidemment la fille des auteurs du commentaire précédent, le 230C55, vous devriez tenir un journal. Votre pensée mérite d'être fixée, peut-être même plus tard imprimée, reliée, lue par d'autres. Vous êtes enseignante, mais vos paroles volent entre les têtes estudiantines et le plafond de la classe ; ce qui n'en reste pas dans les têtes s'écrase et disparaît dans le mur du fond. C'est dommage. Gravez-le dans un journal. Socrate et Platon... et tant d'autres... n'ont pas écrit pour distraire comme les aèdes (Homère ! trois siècles avant Platon, Ovide quatre siècles après) ou les dramaturges (Sophocle, Aristophane, Plaute, etc.), et les romanciers (le premier roman, "L'Âne d'Or" d'Apulée, six siècles après Platon). Ils ont écrit pour enseigner, pour porter les lecteurs à la réflexion, à l'évolution. Ainsi, le peu que vous dites dans votre commentaire m'apprend quelque chose sur les "quatre regards" et je vous en remercie : le regard "à hauteur d'adulte", le regard "à hauteur d'enfant" (vous pensez à votre petite Sidonie, mais sûrement aussi à vos élèves), le regard "de côté" et le regard du "prophète", qui n'est en fait que la traduction prophétique de l'incessible Parole de la Vie. La traduction prophétique de l'incessible Parole de la Vie est ce que ne parvient pas à comprendre, par exemple, notre frère Antoine B. qui ne saisit pas que la Parole, en 1977, m'entrait par toutes les parties du corps ; pas seulement par les oreilles. Le témoin ou percepteur ne fait alors que traduire comme il peut (de là les parenthèses que me reproche Antoine) ce qu'il a perçu à travers le filtre de son cerveau, qui n'est hélas qu'un petit outil réducteur, ce qui explique les écarts apparents entre les prophètes, selon les époques, les cultures et les langues. Je crois que le malheur du prophète n'est pas d'être contesté, voire persécuté, mais c'est d'être un pécheur, un être devenu insuffisant, qui ne peut qu'imparfaitement traduire ce qu'il a perçu. En fait, c'est sans importance, parce que s'il le pouvait, il serait moins compris encore, n'étant entendu que par ses équivalents dans la médiocrité. Voilà aussi pourquoi le Père fait de son prophète un enseignant. Face aux difficultés d'identifier, dans une compréhension inévitablement limitée mais et épanouie, toutes les formes de l'expression du Créateur, de la Vie Créatrice, il faut la sagesse de la confiance et de l'abandon. Il y a là comme une sorte de retour de l'exil — exil du péché —, pas facile, mais possible, qu'entament malgré ses aléas ceux de nos frères et sœurs du petit reste, dont vous êtes, ma sœur Marie. Aucun retour à l'Éden n'est possible, parce que le déboîtement, la disjonction, est trop loin derrière nous. Mais l'apparition du Jour de la Vie l'est, elle, possible, et c'est vers cette solution que la Parole d'Arès nous tourne. Nous ne disposons en somme que d'un cadre de pensée et d'action qui nous permet de réinterroger l'avenir et de le construire, ou, si vous préférez, qui nous permet de choisir et de construire un destin. Comme le Jour est inévitablement lointain, la Vie nous offre le hâvre d'une mort qui ne nous tue pas, qui nous permet de survivre dans notre âme, qu'a façonnée la pénitence, même s'il est probable que cette survie ne se fait pas dans un état de conscience totale. Il me semble bien, en effet — c'est une opinion qui m'est personnelle —que la conscience absolue est la condition basale de l'agir, mais que nous n'en disposerons pas dans les étoiles (Rév d'Arès vi/1-7), et que donc nous ne deviendrons pas de réels co-créateurs de l'Univers avant le Jour, si celui-ci se produit. Autrement dit, le paradigme de la conscience absolue, actuellement étouffée sous le péché, les insuffisances et les incertitudes, est dans la chair comme dans l'âme après la chair enfermée dans l'actuel monopole de l'incapacité ou de l'insuffisance. Comme tout un chacun je suis indigné par les insuffisances et les incompétences de ceux qui nous dirigent et je le dis, mais, en fait, au fond de moi, je sais qu'il est impossible qu'il en soit autrement. On peut tout juste réduire la calamité de la politique et de la religion induffisantes par l'établissement de petites unités humaines, seuls lieux où nous pouvons percevoir les prémisses d'un monde changé. Encore un grand merci pour votre commentaire, ma sœur Marie. |
30mai21 230C57 Me voilà dans la rue, comme apôtre, mes échanges malgré un Souffle (28/6) perceptible, n’arrivent pas suffisamment à permettre le questionnement franc de l’éventuel épi mûr ? Il s’agit peut-être, comme en planche à voile, de mieux orienter sa voile pour que le souffle soit plus efficace. Mais les idées, les pensées, les perceptions, prennent la place du Souffle de Dieu et le langage raisonnable revient vite en conquérant : Je sais tout, j'ai raison, l'intellect revient au galop. Alors qu'un simple moment de partage, de réflexion, comme Socrate et Platon, interpelle le fond humain. Pour dire à ce possible épi mûr que nous sommes tout simplement endormis là, dans nos vies quotidiennes. Trouver un langage, comme Socrate et Platon, qui passe les générations, et qui signale une vie vivante en nous. S'approcher de l’autre, son frère (Rév d'Arès 32/3), avec pénitence (16/17) est une déculturation dans notre façon d'échanger en vue d'accomplir. Comme vous dites dans cette entrée : "La pénitence pétrie d'amour." C'est mieux que, pétrie de préjugé ! Henri S. de l'Yonne |
Réponse : Vous "n’arrivez pas suffisamment à permettre le questionnement franc de l’éventuel épi mûr ?" Mais n'oubliez pas, frère Henri, que l'épi mûr est rare très rare même, et qu'il n'est pas impossible que vous n'en rencontriez pas, tout simplement. Il faut être très patient. Je vous admire de poursuivre votre mission tout seul dans les rues d'Auxerre. Tôt ou tard cependant, vous rencontrerez l'épi mûr, ou les épis mûrs, de votre ville. Du reste, j'ai lu ce matin une lettre de vous me perlant d'une double rencontre, pas vraiment décisive mais encourageante. Courage et persévérance, frère Henri ! Merci pour votre commentaire. |
30mai21 230C58 Je pense qu'étant donné les événements dramatiques qui se passent actuellement au Proche-Orient vous voudiez bien publier le texte suivant : Tout d'abord, je voudrais dire que j'aime beaucoup les Palestiniens. Je les préfère cent fois aux Arabes de France... Il n'y a pas d'autres solution qu'un état palestinien côte à côte avec Israël (ou alors la guerre totale). Il faut voir le problème en termes d'espace et de topographie — Giscard d'Estaing l'avait compris au cours de sa visite en Israël ; il avait posé la bonne question : Où ? Seule solution un état palestinien à cheval entre Israël, la Cisjordanie et la Jordanie d'ou le titre de mon article [?]: "La paix viendra de Jordanie" . Je ne suis ni "prophète", ni expert, ni spécialiste en aucune manière de géopolitique, mais tout cela part juste d'un raisonnement logique qui m'est venu récemment. En effet l'espace compris entre le Liban au nord et l'Égypte au sud est insuffisant pour loger deux états : le juif et le palestinien. Donc, il faut non seulement annexer la Cisjordanie mais peut-être aussi mordre un peu sur la Jordanie — Oui, je sais que ça va choquer. Car l’idée selon laquelle la solution des deux états sera fondée sur le retour d’Israël aux lignes d’armistice de 1949 et sur le retour des descendants des réfugiés palestiniens en Israël est un mythe. Israël a les moyens militaires de faire pression sur les Jordaniens pour cela — La Cisjordanie n’était pas un territoire souverain avant sa conquête par Israël en juin 1967 ? Je ne sais pas à vérifier. Voir "La paix viendra de Jordanie" et "sans vouloir me vanter" : https://vie-spirituelle.forums-actifs.net/t1093-sans-vouloir-me-vanter et https://vie-spirituelle.forums-actifs.net/t1042-la-paix-viendra-de-jordanie Texte d'Emmanuel Navon dans "Le Figaro", né à Paris, diplômé de Sciences-Po, conférencier invité fréquemment en Amérique du Nord et en Europe où il aborde généralement les affaires courantes liées à Israël et au peuple juif. L’éventuelle extension de la souveraineté israélienne (ou "annexion") à une partie de la Judée-Samarie (désignée comme "Cisjordanie" en français, terme qui consacra l’annexion de ce territoire par la Transjordanie en 1950) soulève deux questions distinctes sur ce projet : Est-il souhaitable ? Est-il légal ? Ma réponse à ces deux questions est affirmative. L’annexion est souhaitable car elle lèvera un obstacle à la solution des deux états. Le fait que cette phrase vous laisse sans doute bouche bée prouve la pérennité des mythes. Car l’idée selon laquelle la solution des deux États sera fondée sur le retour d’Israël aux lignes d’armistice de 1949, sur la division de Jérusalem, et sur le retour des descendants des réfugiés palestiniens en Israël est un mythe. Aucun gouvernement israélien n’acceptera un état ennemi et armé surplombant Tel Aviv et traversant Jérusalem ; le délogement d’un demi-million d’Israéliens ; et le transfert en Israël de la troisième génération des réfugiés arabes. Tant que les Palestiniens et les gouvernements qui les soutiennent insisteront sur ces chimères, il n’y aura pas de solution de deux états. En revanche, il est une solution de deux États qui est acceptable pour une majorité d’Israéliens: un État palestinien démilitarisé, une souveraineté israélienne sur les blocs d’implantation, et le maintien de la présence israélienne dans la vallée du Jourdain ; la préservation d’une Jérusalem unifiée sous souveraineté israélienne mais sans les quartiers périphériques à l’est et au nord de la ville ; l’intégration des réfugiés palestiniens dans leur futur État. Ces principes sont précisément ceux qu’Yitzhak Rabin avait énoncés peu avant son assassinat en novembre 1995. Une telle annexion ne serait pas contraire au droit international car la Cisjordanie n’était pas un territoire souverain avant sa conquête par Israël en juin 1967 ... Par le Dr Emmanuel Navon Nota : Ce n'est pas exactement de ce que j'avais pensé en postant mon article en mai 2019 (voir plus haut), en particulier un état palestinien démilitarisé ne sera pas si facilement accepté par les Palestiniens, la préservation d’une Jérusalem unifiée sous souveraineté israélienne. Non je n'y crois pas, je crois plutôt à couper la vieille ville [sectionnée] en deux avec un statut spécial, car même si la vieille ville est toute petite finalement, c'est surtout une question de présence symbolique. comme quoi j'ai une petite longueur d'avance sur les politiciens. L'Abeille d'Île de France, pas complètement anonyme car quelques frères et sœurs me connaissent et je l'espère me reconnaîtront. |
Réponse : Il s'agit d'un problème politique, plus particulièrement géopolitique, d'après ce que vous dites. Mais, sans vous identifier, qui que vous soyez, l'Abeille, vous êtes à l'évidence totalement ignorante des espérances qui sont les nôtres. Nous savons, bien sûr, que pour un long temps encore existeront des frontières, des langues, des cultures, des lois, des préjugés, etc. très différents. Mais nous savons aussi que notre mission est de diffuser dans le monde l'idée primordiale, génésiaque, qu'il n'existe qu'une seule humanité, un seul homme lié à ses semblables, c'est-à-dire à lui-même, par l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence et la liberté absolue ou absence absolue de préjugés, et que c'est l'horizon final que vise La Révélation d'Arès : La Vérité, c'est que le monde doit changer (Rév d'Arès 28/7). Quand le Père dit : Les nations reviendront vers Moi (28/21), il veut dire que ce qu'on appelle aujourd'hui nations est appelé à n'être plus qu'Un : Sois Un dans toi (xxiv/1). Ce n'est pas la politique qui, à terme, règlera la question que vous soulevez ici, mais l'amour, le pardon, la paix, la liberté. Nous n'ignorons pas qu'il existe aujourd'hui des Juifs, des Musulmans, des Chrétiens, des Bouddhistes, des Hindouistes, etc., et comme vous nous souhaitons qu'ils s'entendent aussi bien que possible, mais nous savons que la Parole du Très-Haut, de l'Éternel, de la Vie, etc. appelle à la réunion de ses Enfants non entre des frontières et des cultures, autrement dit des espérances, différentes, mais dans la reconnaissance absolue de leur parenté, d leur nature unique. Autrement dit, nous visons beaucoup, beaucoup, beaucoup plus loin que vous. Je pense, du moins j'espère, que les frères et sœurs P(p)èlerins d'Arès qui vous connaisssent vous le disent. Quand je préconise la dissolution des grandes nations en petites, voire toute petites, en petites unités humaines, je préconise un moyen de dissoudre les grandes forces religieuses et politiques pour que les humains reprennent conscience des réalités profondes de leur être et se reconnaissent comme d'une seule humanité image et ressemblance du Père de l'Univers. |
30mai21 230C59 Quelle est votre position sur la vaccination de masse à quoi nous "invitent" pour le moment à souscrire nos gouvernements ? Que pensez-vous du Pass sanitaire que nous devrons délivrer pour franchir une frontière ? Qu’en aurait pensé ce Socrate qui démontait si bien les préjugés et les effets de mode en son temps ? Je vous joins une vidéo du professeur Montagnier qui alerte sur les nouveau vaccins à ARN messager et leurs conséquences irrémédiables à long terme pour l’humanité. https://www.francesoir.fr/videos-le-defi-de-la-verite/pr-luc-montagnier-au-defi-de-la-verite?utm_source=NL José (lequel ?) |
Réponse : Je n'ai aucune position sociale concernant "la vaccination de masse" et le "pass sanitaire". Je crois qu'il s'agit là de préconisations auxquelles croient les instances autoritaires dans un but idiot, qui ne sert probablement pas à grand chose, mais très probablement louable. S'y soumet qui veut en son âme et conscience. Je me suis fait, pour ma part, vacciner par mon médecin habituel le 11 mai avec le seul vaccin qui me paraissait acceptable comme vaccin, et par surcroît, d'une seule et unique injection : le vaccin Janssen de Johnson-Johnson. Pourquoi ? Par peur ? Non. Je l'ai fait parce que je suis prophète, apôtre de Dieu, et que je ne veux pas me paralyser sous des prétextes certes dignes, mais qui risques d'être terriblement immobilisants, parce que je vais devoir circuler en Suisse, Belgique, etc., pour ma mission spirituelle qui me paraît autrement plus importante que la covid elle-même et que mon indignation face à la contrainte. Je ne veux pas me priver d'assumer ma tâche sous prétexte que ma colère contre les diktats politiques serait une colère sacrée. J'ai à faire et je fais en sorte de le faire. Si je n'avais pas de voyages en vue, non, c'est vrai, je ne me serais pas fait vacciner. Voilà, c'est tout ce que je peux dire. Ma pensée générale est qu'on ne sait pas encore grand chose ni concernant la covid-19, ses variations et mutations, ni sur les vaccins et ce qu'ils protègent réellement et, si oui, pour combien de temps, et qu'il est très difficile d'être pour ou contre. Il est très difficile de se comporter intelligemment et intelligemment (Rév d'Arès 32/5) dans l'état actuel des choses. Je ne suis pas un fanatique des vaccins, mais je rappelle que depuis janviers 1981, quand la grippe m'a cloué au lit que que j'ai failli en mourir, je me vaccine contre la grippe chaque année, soit donc depuis quarante ans. Je suis toujours debout à 92 ans ! |
30mai21 230C60 Nabi, En ouvrant La Révélation d'Arès version 2009, veillée 17, je lis votre phrase synthétique de paragraphe (en gras) : " Mieux vaut la peur du péché que la peur de la mort ". Et là je me dis, du moins je l'imagine, que c'est une phrase qui aurait pu être prononcée par Socrate en son temps. Les grands prêtres politiciens et les dominateurs adeptes de "covidisme" et autres charmes, feraient tout de même mieux pour leurs sujets, mais aussi pour eux mêmes, de ne pas oublier ce précepte qui me semble fondamental. Vous faites dans votre travail prophétique remonter l'Eau comme dans la rave, la fleur, au travers de vos entrées qui recèlent une Force intraduisible, génératrice d'atavisme en ce qui me concerne. Paix à vous, nabi. Paix à toutes et tous. Balthazar E. de Gironde |
Réponse : Merci, mon frère Balthazar pour ce beau commentaire. Votre commentaire se suffit à lui-même ; je n'ai rien à répondre. Eh oui, mieux vaut la peur du péché que la peur de la mort. Parce que la mort n'est pas une fin en soit, c'est un passage, tandis que le péché peut devenir une fin en soi, s'il transforme le pécheur en spectre. |
31mai21 230C61 Bonjour cher prophète, Dans votre réponse au très touchant commentaire de Marie A. (230C56) je pense que vous avez oublié des mots ou bien en avez-vous rajoutés dans ce morceau de phrase car je ne comprends pas son sens : "dans une compréhension inévitablement limitée mais et épanouie," Je vous avoue que je ne comprends pas bien la phrase suivante non plus dans la même réponse même si la phrase précédente l'éclaire un peu. "Autrement dit, le paradigme de la conscience absolue, actuellement étouffée sous le péché, les insuffisances et les incertitudes, est dans la chair comme dans l'âme après la chair enfermée dans l'actuel monopole de l'incapacité ou de l'insuffisance." Merci pour tous les enseignements que vous nous prodiguez dans cette page de commentaires (vos réponses à Annie L., 230C48, à Philippe R. 230C51, à Pascal L 230C53. sont importantes), pour la patience dont vous faites preuve pour éclairer notre faible lumignon spirituel et nous rappeler sans cesse le Fond et la grande patience qu'il nous faudra acquérir dans la moisson des épis mûrs si rares, que nous commençons tout juste et qui durera des générations. Je vous embrasse de toute mon affection fraternelle ainsi que sœur Christiane. Denis K. (Bretagne Sud) |
Réponse : Je suis actuellement en déplacement et je tends, faute de temps et de commodités, à compresser mes réponses. Les mots "dans une compréhension inévitablement limitée mais épanouie" signifient ""dans une compréhension inévitablement limitée mais épanouie." Je suis un peu désemparé, parce que pour moi "dans une compréhension inévitablement limitée mais épanouie" veut dire "dans une compréhension inévitablement limitée mais épanouie", mais bon ! c'est sûrement obscur et je vais essayer d'expliquer ce que je veux dire : Je veux dire que, si, par exemple, je pense à la mort ou au pardon, deux faits similaires en cela que le premier est inévitable et que le second devrait devenir inévitable, quoique je n'ai des deux qu'une compréhension inévitablement limitée, parce que tant que je ne serai pas mort je ne saurai pas ce qui se passe vraiment de l'autre côté, et tant que je n'aimerai pas de façon absolue mon prochain je lui pardonnerai ses offenses par devoir, mais sans ressentir naturellement et sans effort le besoin ou la faim ou la soif de pardonner, bien que je sache de façon épanouie, c'est-à-dire, de façon totalement confiante, radieuse et même joyeuse, que les deux sont des étapes nécessaire de la construction du Bien (étape, parce que la survie à la mort n'est pas la finalité de l'homme — la finalité de l'homme sera le Jour, Rév d'Arès 31/8), si donc je ne vis pas "dans une compréhension inévitablement limitée mais épanouie" les choses, les faits, les espérances que la Parole d'Arès m'enseigne, je ne peux pas atteindre au fond de moi un niveau heureux de la petite part de Vérité que j'ai reçue à Arès. Venons-en à "Autrement dit, le paradigme de la conscience absolue, actuellement étouffée sous le péché, les insuffisances et les incertitudes, est dans la chair comme dans l'âme après la chair enfermée dans l'actuel monopole de l'incapacité ou de l'insuffisance." Cela signifie : "Autrement dit, le paradigme de la conscience absolue, actuellement étouffée sous le péché, les insuffisances et les incertitudes, est dans la chair comme dans l'âme après la chair enfermé dans l'actuel monopole de l'incapacité ou de l'insuffisance." Mais si cela vous paraît également obscur, comment expliquer ? Paradigme n'est pas, c'est vrai, un mot toujours facile à comprendre ; c'est cependant un mot irremplaçable, même si j'évite très souvent de l'utiliser, parce qu'il est très rare dans le langage courant et qu'il a une connotation savante que les gens croient obscure. Ce mot n'est pas obscur, il est seulement (et c'est dommage) rarement utilisé. Il est d'abord grammatical ou linguistique, mais ce n'est pas le cas dans ma réponse à Marie A. Dans ma réponse à Marie A. paradigme a un sens littéraire ou philosophique (on parle de Socrate et Platon dans cette entrée), non un sens grammatical ou linguistique. Au sens littéraire un paradigme désigne la représentation d'un catégorie abstraite sous tous ses aspects (dans ma réponse tous les aspects de la conscience, qui forment un assez vaste ensemble, lequel peut même constituer un livre, livre qui peut être alors un paradigme à lui seul). Un paradigme peut être une représentation complexe du monde, une très vaste manière de voir les choses, un modèle étendu à l'extrême mais cohérent reposant sur un fondement défini. Il y a cependant une inévitable parenté entre paradigme au sens grammatical (exemple : le groupe ou l'ensemble des mots vais, vas, allons, allez, vont, allais, allions, allé, etc. est le paradigme du verbe aller) et paradigme au sens littéraire qui désigne l'ensemble des éléments qui forment le champ entier, complet d'interprétation d'une réalité à un moment donné. Par exemple un paradigme peut être la structure générale des faits scientifiques : L'ensemble des observations et des faits avérés, un ensemble de questions en relation avec le sujet qui se posent et doivent être résolues, des indications méthodologiques (comment les questions doivent être posées) et même comment les résultats de la recherche scientifique doivent être interprétés. En somme, le paradigme est le modèle cohérent de représentation du monde et d'interprétation d'une réalité complète dans un domaine particulier. Le paradigme est une manière générale de voir ce qui repose sur une base définie, sur un modèle, un courant de pensée, une révélation complexe, etc. Le paradigme permet de comprendre et de prévoir un tout. Pour finir, disons que l'apurement des mœurs et des idéologies humaines, la nuisance et la disparition souhaitable de la religion, de la politique, des puissances autoritaires, la simplification et la redéfinition de la prière, la pénitence, les situations à activer comme la lumière, la vérité, la sainteté, la volonté divine, la fusion des idées de Père et Mère pour pallier à l'absence de sexe de la Vie, la Vie plutôt que Dieu, etc. forment ensemble le paradigme de La Révélation d'Arès. Donc, la "conscience absolue" forme forcément un paradigme, parce qu'étant absolue elle est le déploiement sous tous ses aspects des faits qui tous ensemble forment la conscience comme réalité très complexe. Cette conscience est dans l'état actuel des choses manifestament altérée par le péché qui la ramène à des notions de bien et de mal erronées ; par exemple, l'illusion que la loi, la cour de justice, la prison ou la guillotine peuvent vaincre le mal. Toute l'éthique matérialiste qui régit l'ordre social n'est génératrice que "d'incapacité ou d'insuffisance", parce que le mal sévit toujours depuis des millénaires et les solutions religieuses et politiques n'ont rien résolu. Nous sommes gérés par des idées, des lois, des façons de gouverner qui s'arrogent le "monopole de l'incapacité et de l'insuffisance." Je vous demande pardon d'avoir utilisé des raccourcis qui, quoiqu'apparemment clairs (du moins pour moi), ne raccourcissaient rien, puisqu'il me faut ce matin reprendre ma réponse à Marie A. pour mieux la développer et l'expliquer ici. Du moins, j'espère que je la développe et l'explique mieux. |
31mai21 230C62 Bonjour prophète, Je continue de vous lire avec attention Et j'apprécie les récurrentes mentions De L'UN dans vos réponses à vos frères Depuis votre réponse au commentaire 229c51 écrit par Jean-François P. À qui vous l'avez en premier rappelé Mais si comme vous l'écrivez en 230c58 Nous devons à chacun ''la reconnaissance Absolue de leur parenté et nature unique'' Alors pourquoi avoir modifié le texte Que je vous ai adressé en guise de pont Pour ré-engager une relation ? Je ne parle pas des ajouts entre crochets Les références à La Parole pour souligner Les liens avec la Révélation, je veux parler des majuscules ajoutées à 'vos mots' À la fin de l'avant dernière strophe Qui déplace le sens de mon propos. J'étais très hésitant à intervenir publiquement Car j'ignorai si je pouvais vous faire confiance J'ai pris le risque d'adresser mon texte nu Dans l'espoir d'être respecté et entendu Hélas vous êtes intervenu très subtilement Mais je suis de ceux qui lisent attentivement. Voici ce que j'ai écrit récemment à un frère À qui j'ai fait part de cette nouvelle misère Pour acter ma défiance renforcée Et l'impossibilité désormais actée D'envisager à l'avenir toute relation Sereine et claire avec La Mission 《J'ai fait un pas vers Michel Potay (...) Il a répété son geste de modifier mon texte comme il le faisait jadis pour acter son ascendant sur moi. Juste une incise mais de choix pour marquer son emprise sur ma voix : des majuscules ajoutées à ''vos mots'' dans l'avant dernière strophe de mon texte qui font pencher toute ma réserve et ma défiance envers lui et ce qu'il a écrit vers une reconnaissance aveugle voire une soumission à son legs que je saurais avoir et que j'ai démenti. J'ai été blessé par ce geste qui dénaturait ma pensée car il actait pour moi l'impossibilité de poursuivre un chemin dans lequel je m'engageais avec prudence et j'ai du en conclure nécessité d'une autre conjecture. Je garde ma paix cependant. Michel Potay est pour moi LE prophète je n'en démordrai pas mais je dois convenir que malgré tout ce que cet homme m'a apporté, malgré même le fait que je l'ai appelé ''père'' en référence à la Parole du Livre ''Mikal est leur père'', aujourd'hui je ne peux plus le suivre au mot près et distance plus que jamais je dois garder...》 Alors je vous répète sereinement la question Pourquoi être intervenu de cette façon ? Ce qui m'amène à cette seconde question Qui me tarraude depuis dans mes tréfonds Si vous êtes capable d'agir ainsi avec un frère L'avez vous été avec les mots même du Père ? Vous comprendrez pourquoi je me sens si mal D'avoir à revisiter ainsi votre témoignage Aussi espère-je que vous saurez me répondre À l'heure où je prépare mon retour vers le monde Ne croyez pas que je sois redevenu colère Non! Je suis étonnamment serein et clair! Je vous salue et vous espère Éric Ps. Il s'agissait bien du mot 'REG' Que j'ai choisi par allusion à ce désert 24/4 Et son évidente euphonie avec le mot LEGS Éric D. d'Île de France |
Réponse : Je me permets de placer parmi les commentaires de mon blog votre Email de ce jour, sans y toucher, pour que les lecteurs de ce blog sachent bien que je suis quand même quelqu'un à qui l'on peut faire confiance. En affichant votre commentaire 230C39 vous n'avez pas, je vous l'assure, "pris de risque". Je pense être quand même quelq'un à qui l'on "peut faire confiance". Je m'efforce cependant parfois de rendre plus clairs, sans les trahir, les textes de ceux qui commentent et cela peut tomber mal, comme ça semble être le cas. Mon frère Éric, étant seul devant mon ordinateur, mes notes ou mon panier à courrier et toujours suroccupé, je m'allège le plus possible, je ne garde pas les commentaires qu'on m'adresse. Je n'ai donc plus le vôtre, que j'ai affiché en 230C39. J'ai l'habitude, je ne m'en cache guère, de faire certaines corrections dans les commentaires, d'abord les fautes d'orthographes dont de nombreux commentaires sont affectés, voir même farcis, les fautes de français qui rendent incompréhensible le texte, etc., tout cela pour que l'ensemble soit non pas modifié, altéré, mais au contraire plus clair pour les nombreux lecteurs (que du moins je présume nombreux, je n'ai pas le moyen de savoir combien de lecteurs j'ai), notamment les occasionnels ou étrangers qui ont parfois des difficultés à comprendre ce qui est publié dans ce blog, dont j'admets volontiers qu'il n'est pas parfait, loin de là, parce que je dois le gérer sans trop m'y attarder, faute de temps. Je me défends cependant d'agir dans le but de modifier la pensée du commentateur ; cela je ne le fais jamais ; ce serait chez moi contre-nature. Il s'agit donc ici, si j'ai bien compris, du mot 'REG' dans votre commentaire 230C39... Je n'ai sûrement pas compris ce mot, puisque je continue aujourd'hui de ne pas le comprendre, et j'ai pu le remplacer par autre chose qui m'a paru plausible. Je ne me souviens pas par quoi. Mille excuses si je me suis trompé. Veuillez bien m'adresser à nouveau le poème original pour que je replace dans votre commentaire 230C39 là où il doit être ce mot 'REG'. Vous dites : "Aujourd'hui je ne peux plus le suivre (le frère Michel) au mot près et distance plus que jamais je dois garder," et je vous tranquillise tout de suite, mon frère Éric. J'ai parfaitement compris vos réserves depuis les premiers contacts que vous avez pris avec moi par Email il y a quelques temps et, pour cette raison et d'autres que vous imaginez aisément, je garde moi aussi mes distances avec vous. Vous l'avez sûrement bien compris, du moins senti, dans mes réponses. Donc, tout est pour le mieux dans l'ordre des choses. Je sais, parce qu'ils me l'ont écrit tout récemment, que vous êtes en relation avec nos frères Didier B. et Ginès P. et peut-être avec d'autres. Je m'en réjouis. La distance que je garde avec vous, Éric, est seulement fonctionnelle. Je vous dis tout mon amour fraternel et vous souhaite un heureux été. |
31mai21 230C63 |
Réponse : Aux quelques personnes qui, toutes anonymement, me reprochent d'être "vendu au pouvoir politique" parce que j'ai dit que je m'étais fait vacciner le 11 mai (voir 230C59), je réponds en affichant cette vidéo qui apporte un certain nombre de témoignages de médecins et d'un philosophe qui affirment ce que je crois moi-même, à savoir que le pouvoir politique et administratif, appuyé par certains membres du corps médicala, secondé par la plupart des grands media, a organisé la peur en usant éventuellement de mensonges ou, à tout le moins, d'exagérations patentes. Je répète que si je me suis fait vacciner, ce n'est ni par peur ni par servilité ; c'est parce que je vais avoir besoin de garder ma mobilité pour remplir ma mission prophétique. Je suis contraint par la perspective de l'obligation d'un pass sanitaire pour circuler, pour me rendre en France dans des lieux à l'admission desquels ce pass sera exigé, pour passer des frontières, pour d'autres raisons, etc. L'humanité semble montrer à l'occasion de cette épidémie de covid-19 combien pleutre elle serait devenue. Mais je ne crois pas trop à la perte du courage et du bon sens parmi nos frères humains. Je crois qu'une bonne proportion d'humains subit comme moi la contrainte et plutôt que de s'exposer à réduire ses possibilités de mouvement, de travail, de création, de changement, etc., elle accepte de mettre un masque, de se faire vacciner, etc. pour conserver le mieux possible ses possibilités de vie et d'action. Il ne s'agit pas d'un changement radical de la nature humaine ; celle-ci garde au fond d'elle-même l'instinct typiquement humain de co-création, même si elle se montre pour l'heure très résistante aux arguments de notre mission. L'humanité est devenue sans nul doute extrêmement méfiante, excessivement circonspecte, mais elle n'est pas morte à sa force intérieure, à ses possibilités de rebond spirituel. Je ne doute pas que très nombreux sont les nouveaux vaccinés qui comme moi ne croient pas beaucoup aux vertus du vaccin, mais en même temps comme moi pensent que les risques que le vaccin présentent sont minimes, et que si les vaccins contre la convid-19 permettent à Pfizer, Moderna, Astrazeneca, etc., de ramasser de gros bénéfices, ils ne sont pas bien méchants. Autrement dit, je me suis fait vacciner en soupirant, mais en me disant que ma liberté d'action prophétique valait bien cette petite corvée. Je suis d'accord avec tous les témoignages qu'on trouve sur cette vidéo qui, du reste, dure seulement un peu plus de huit minutes. |
01jun21 230C64 Je peux comprendre vous concernant, frère Michel, ainsi que concernant toutes celles et ceux qui souhaitent voyager, qu’ils n’auront pas vraiment le choix de ne pas se faire vacciner. Le pass sanitaires va être demandé d’office pour tout rassemblement, voire même probablement dans les gares 🚉 où autres lieux de regroupement. Sinon pas possibilité de ce déplacer hors de notre pays. Pour la mission, il n’y aura peut-être 🤔 pas vraiment d’autres choix. Et je pense que dans l’avenir, si vous souhaitez ouvrir à nouveau les Portes de la Maison de la Sainte Parole au Pélerins qui souhaiteront effectuer le Pélerinage de Feu 🔥 pour venir prendre la Force de Dieu, il n’y aura pas d’autres possibilités que de nous faire vacciner. Dieu avant tout ! Il en va aussi de notre liberté de moissonneurs d’épis mûrs. Merci 🙏 Frère Michel de votre message concernant ce vaccin 💉 car je pense que nous étions aussi dans l’attente de votre réflexion 🧐 par rapport à votre choix ✨ Vraiment merci 🙏 Patricia C. des Hautes Alpes |
Réponse : Merci, ma sœur Patricia, pour ce commentaire. Merci du fond du cœur pour votre compréhension. Oui, "Dieu avant tout !" Par surcroît, en tant qu'apôtre qui sait que tout le monde ne peut pas croire en Dieu, car il y a eu un très grand nombre de scandalisés (Rév d'Arès 28/4), mais que tout le monde peut croire qu'il y a des comportements, comme la pénitence, qui haussent l'humain vers les Hauteurs et lui ouvrent un horizon infini de Bien, j'ajouterai : L'amour avant tout ! Je sais qu'il est difficile d'assumer ce que la Vie nous demande de faire ; changer le monde (Rév d'Arès 28/7), mais je sais que le monde ne changera pas en se faisant vacciner. Je sais qu'énorme est l'écart de perspective entre notre regard très lointain, quasi infini, sur l'avenir : "La vie est courte, la mort est longue" ("Le Christ recrucifié," Níkos Kazantzákis), regard très lointain diffile à faire partager, et le regard très court et de ce fait très tentant des maîtres matérialistes qui nous gouvernent, selon lesquels il faut vivre le maximum avant de disparaître dans le néant. Je sais que cela explique l'importance que les pouvoirs donnent au prolongement de la vie sur terre égal (mais guère plus qu'égal) au prolongement du porte-monnaie plein. Le matérialiste a le cuir de son porte-monnaie à la place des verres de la foi. Je sais l'abyssale différence de perspectives entre la politique qui ne croit qu'à ce qu'elle voit et nous qui savons, parce que la confirmation nous en vient de la Vie même, qu'il faut allonger la vue vers l'infini, même si la vue fait mal. Je sais donc l'abyssale différence entre l'idée que la politique se fait de la covid-19 et l'idée que nous nous faisons de la mort, qui n'est pour nous qu'un passage vers une autre vie qui se fait, de toute façon, tôt ou tard. La quête d'une vie axée sur l'infini, capable de renouer avec la fête et la joie (Rév d'Arès 30/11) malgré le péché, évite le piège de la vision matérialiste. On ne peut pas, nous le savons, pallier au manque d'espérance en la vie infinie par l'obéissance à la loi qui, ajoutée aux lois existantes innombrables, va nous imposer ce qu'elle appelle déjà le "pass sanitaire," dérisoire papyrus, mais nous savons qu'il nous faut par devoir prophétique, avec des risques minimes, empocher ce papyrus et emprunter le chemin que les pouvoirs nous obligent à suivre sans se douter qu'à terme c'est l'amour qui les supplantera. "Prends conscience que toutes les barques sont vides quand tu traverses la rivière du monde, et rien ne pourra t’offenser," écrivit Tchouang-Tseu, grand métaphysicien taoïste quelque 300 ans avant J.-C.,dans son œuvre essentielle le "Zhuangzi" qui contient des histoires appelant à l'attitude insoucieuse et flegmatique du sage taoïste idéal. Nous ne croyons pas aux vertus tellement vantées des vaccins (il y en a trop et trop de différents sur le marché pour qu'on puisse croire à leur efficacité) et nous savons que l'individu moderne prétendument autonome et sûr de sa science ne trouvera pas le solution d'une grippe, parce qu'il est lui-même la grippe en ce monde qu'il empoisonne avec le mircrobe hylozoïste qui tourne dans son cerveau. Alors, nous faisons semblant de croire à ses chimères pour qu'il nous laisse remplir notre mission, sans nous laisser enfermer dans la cage de ses théorèmes fumeux. |
04jun21 230C65 Une foi n'est pas coutume. Je vais bel et bien me fendre d'un commentaire. D'autant que j'ai à l'esprit ce que Socrate disait (pour montrer que mon intervention n'est pas trop en décalage par rapport à cette entrée) : "La vraie richesse, c'est d'avoir du temps". Or, de cette richesse-là, sans trop savoir ni comment ni pourquoi, j'en suis devenu extrêmement riche : gavé, repu. C'est donc d'un gros revers de manche que je repousse les affaires courantes (et urgentes) du moment pour après le week-end (j'espère que Frère Michel n'abhorre pas les angliscismes). En Afrique, on appelle le lundi : "Jour des Blancs". Autrement dit : Arbeit [travail en allemand]. Pensée pour dixit (réponse de Frère Michel à un commentaire dans cette entrée) : "Le matérialiste a le cuir [épais] de son porte-monnaie à la place des verres [affinés]de la foi." Je veux présenter ici un tract en cours de réalisation. Et le soumettre aux divers avis et critique de tous. À commencer par le prophète, si tant est qu'il juge utile et/ou nécessaire de le faire. Je voudrais aussi exprimer ici ma joie de découvrir dans cette entrée le commentaire de Éric Poindé [= .D). Je présumais qu'il était aussi fort en écriture qu'en illustration graphique. Or nous en avons ici une incontestable démo. Et je souhaite te dire ici, Éric (si tu me lis), que je trouve ton graphisme "la pelle du pénitent" vraiment très beau. En réalité : Subjugé ! Mais voilà, il y a eu ce mot malheureux REG (qui rimait avec) et qui est censé représenter le désert (24/4). Or, ce mot m'a fait penser au mot "Erg" (en verlan ?) qui est un amas rocheux dans le désert. Pour autant, je veux dire ici qu'un poète (digne de ce nom) a le droit d'utiliser un mot qui, soit ne veut rien dire, soit est de son invention pure. C'est sa liberté. Pour autant, Frère Michel (le Prophète ou Mikal) ne pouvait-il pas aussi s'exprimer à ce sujet (au Nom de Dieu) ? ...sans que cela fasse un charivari. Pour autant, je veux surtout exprimer ici ma peine, d'une part pour Eric (qui se retrouve seul, séparé de sa famille) mais aussi et surtout pour le différent (voir plus) qui l'oppose au Frère Michel (et qui à ce point-là, m'a peiné). Connaissant mon frère Eric, je sais qu'il a un côté sauvage en lui, qui n'est pas un "péché", mais son individualité. Or Socrate (encore lui) ne disait-il pas : "Connais-toi, toi même"? A quoi on pourrait ajouter que c'est un devoir qui nous incombe à chacun. Mais dans ce binome Eric/Michel, je vois surtout deux titis (parisiens) dont la seule chose chose qui les sépare (ou oppose) le plus serait principalement d'ordre générationnel. Alors, je pense naturellement à un autre "titi" pur jus celui-là en la personne de Claude M. (très en avance dans sa pénitence / "Heureux les réconciliateurs") ;) puisqu'il est né lui dans Paris intra-muros ! ...car, peut-on naître plus à et dans Paris que lui ? Après, ...c'est les catacombes, ou au bord du lac souterrain sous l'Opéra Garnier ! (pour ma part, je ne suis pas parisien ; j'ai juste fait un "Voyage à l'intérieur de Paris". Je me suis toujours dit ceci : « Ce qui m’importe, c’est l’étincelle créatrice, ...pas l’Opéra qui suivra. » #citation #quote) Par ailleurs, je voudrais faire ici une remarque plus en rapport avec la foi arésienne (il y a eu une entrée à ce sujet / 225) : Le Frère Michel ne parle jamais (dans ce Blog) d' "Assemblée souveraine d'elle-même" ! Or, Dieu dit (dans la Révélation d'Arès) : "Avec toi déjà, mais après plus encore, les Assemblées seront souveraines d'elles-même" (de mémoire). Feriez-vous mentir Dieu ? Je vous embrasse, Guy P. d'Île de France PS : Il y aurait bien d’autres sujets à aborder de l’actualité, comme l’affaire de la jeune adolescente Mila de base athée, présente au jugement au Tribunal pour de multiples menaces de mort de "musulmans" sur les réseaux sociaux - « La liberté d’expression n’est pas la liberté d’offenser » – Michel Potay . Et aussi au sujet de la communauté musulmane de France (et intégrée dans ce pays) qui peut parfois se sentir offensée par l’attitude générale, mais le dépassant, notamment par le pardon. Pour autant, peut-on accepter l’offense systématique, sans pour le moins, le signaler ? ...voire le "récuser". J’aime le sens du « pardon » dans (10/14 et annotation). Après il n’y a plus qu’à, ...le faire. Et aux lecteurs de ce Blog, n’oubliez pas : Lisez ce bouquin (qui est très beau, unique et irremplaçable) : La Révélation d'Arès : Ma Sagesse se suffit à elle-même ; Mon Souffle rafraîchit les intelligences (10/12). On peut visiter utilement à ce sujet le site : adira.net #GodLovesGood |
Réponse : Oui, Socrate parfois est donné comme l'auteur de la pensée que vous citez. Je la connais sous la forme : "Disposer de temps est la plus précieuse richesse du monde." Mais il n'a pas été le seul à dire cela. Un certain nombre de bohêmes qui comme Socrate se donnaient le temps de penser ont dit des choses semblables : Plutarque, Rousseau, Gœthe, Boris Vian, etc. Je manque constamment de temps. Ce n'est pas sans regrets. À 92 ans je suis toujours sur la brèche et particulièrement débordé en ce moment. J'ai très peu de temps pour m'occuper de mon blog, mais je suis tellement heureux de vous lire après votre très long silence, mon frère Guy, vieux compagnon, que je ne peux pas ne pas vous afficher. Je connais depuis toujours votre nature indépendante et je la respecte, mais votre très long silence me portait à vous envisager comme parti ailleurs. Or, non ! Vous êtes toujours là et vous appelez tous ceux qui le peuvent à lire La Révélation d'Arès. Merci pour son Auteur : la Vie. Dans "une foi n'est pas coutume" j'ai laissé "foi" sans s. Je vous sais facétieux. J'ignorais qu'Éric D. était séparé de sa famille. C'est vous qui me l'apprenez. Ça doit être très dur pour lui qui derrière un comportement opiniâtre est très sensible. S'il souffre, je lui souhaite de tout mon cœur un soulagement de ses peines. J'ignorais aussi que le mot REG qu'Éric D. me reproche d'avoir escamoté "est censé représenter le désert (24/4)." En arabe le désert se dit sahra, mais vous semblez penser à erg, régions du Sahara couvertes de dunes... Et je découvre ce soir que reg est un mot dans le Grand Robert : "Forme particulière de désert rocheux, vaste surface plane." C'est mon ignorance qui m'a fait escamoter 'REG'. Mais je n'ai pas gardé l'original d'Éric D. ; je ne peux donc pas corriger, je ne me souviens même pas où ce mot figurait dans son poème. Éric me l'enverra sans doute. Je prie avec vous, je vous embrasse, frère Guy. |
07jun21 230C66 Merci pour cette entrée qui pousse à réfléchir et à entrer en soi. Une phrase notamment m’a interpellé : "Ainsi pour [Platon], l’idée de lit c’est le lit idéal, le lit tel que nous le concevons, par la pensée, modèle ou paradigme que les lits en bois, en fer ou les simples paillasses par terre ne font qu’imiter." Cette citation me fait l’effet d’un escalier un peu sombre qui permet de descendre au fond de soi. Elle évoquerait ces grands moteurs secrets qui donnent une orientation à l’existence : Pourquoi des jeunes gens s’endettent-ils pour acheter une maison et d’autres restent-ils toute leur vie locataire ? Pourquoi des appartements richement agencés et pourquoi d’autres à peine entretenus ? Sinon parce que l’idée de Maison ne résonnent pas au fond d’eux de la même manière ? Pour en rester au quotidien, la réflexion de Platon me fait penser à une maxime : "Dis-moi comment tu vis et je te dirais tes grandes nécessités." La Nécessité du Repos, celle de la Famille, celle de l’Environnement, celle du Travail, celle du Monde, etc., résonnent chez chacun de manière différente et induisent des énergies intérieures plus ou moins fortes qui nous poussent à vivre de telle ou telle manière. Se connaître consisterait alors à identifier ces Nécessités, comprendre qu’elles poussent en nous un vouloir vivre particulier qui risque d’entrer en conflit avec d’autres (exemple d’un couple, par exemple qui ne voit pas le rapport à l’habitat de la même manière). Si nous étions juste habités par des Nécessités domestiques, les choses seraient simples, l’intellect s’y retrouverait facilement et les hommes vivraient plus en paix. Mais il semblerait que ces Nécessités domestiques sont dépendantes d’autres d’une urgence plus pressante et qui nous incitent à commettre des actes, avoir des comportements que l’on qualifie d’irrationnels. Des énergies irrépressibles poussent parfois des hommes à faire des choses folles. Cela me fait penser à l’aveu de Jean Galmot entendu dans le film "Jean Galmot aventurier", qui dit quelque chose comme : "Combien de fois un homme a été poussé à se battre pour une cause ou pour l’amour d’une femme ?" Citation quand même plus agréable que l’énumération de faits divers et leur cortège d’évènements macabres, à l’exemple de ce violent qui a récemment jeté sa femme du huitième étage. Se rend-il compte cet homme qu’il est le jouet d’une Nécessité qui le dépasse et qui l’a manipulé ? Cela fait penser à la réflexion de Gandhi qui dit qu’il n’est pas un assassin parce qu’il ne s’est pas trouvé dans les circonstances de tuer. Je ne sais pas si ce genre de méditation intéresse. Moi, oui, parce que j’ai bien vu que nombre de mes réactions étaient en décalage par rapport aux faits qui les avaient motivées. On dit souvent dans ce genre de circonstances : "C’est la faute de l’autre !" Mais non, mon frère ta réaction, et la maîtrise de tes émotions te concernent. Il faut bien reconnaître aussi que les sciences dites humaines et les médecines sont pauvres à faire comprendre aux hommes comment ils fonctionnent vu le nombre d’actes de violence partout dans le monde. Les grandes religions, les grandes philosophies ont échoué dans leur prétention à pacifier l’homme. Voilà qui nous ramène à Platon et à son idéalisme. Idéalisme, peut-être mais pas que cela. Une question m’habite souvent : "Qu’est-ce qui motive l’homme ?" On peut penser en effet que la plupart de nos aspirations viennent de notre filiation divine, tarée par le péché : l’amour devenu jalousie, la créativité devenue oppression, l’individualité devenue égotisme, l’intelligence devenu cérébralité, la liberté devenue droit de faire ce que je veux. Mais il me semble aussi que notre sensibilité divine nous ouvre à une réceptivité extrême, surtout dans l’enfance qui fait de l’homme une véritable éponge. Il accumule les expériences et donne au lit par exemple un autre impact sur sa vie en fonction de son vécu : Le libertin et le moine ne vivent pas l’idée de lit de la même manière. Cet idéalisme originel viendrait se mâtiner d’un vécu. Essentiel et existentiel se fondraient ainsi dans une même énergie qui rend l’homme particulièrement difficile à comprendre. Pour reprendre l’exemple de l’homme qui jette sa femme du huitième étage, on peut penser qu’au départ il y l’amour en tant qu’image et ressemblance [Genèse 1/26], mais cet amour est devenu, expérience après expérience, vécu après vécu, si souffrant qu’il s’est transformé en haine, en jalousie, en passion morbide. Cet exemple est schématique. Les choses sont plus complexes. Le vécu induit une altération de toute l’image et ressemblance et produit un magma inextricable. Ouille, ouille, ouille, quel sac de nœuds ! Pour les défaire : la pénitence prolongée sur des centaines d’années par des hères [héritiers Rév d'Arès xxxv/5] de pénitents. La pénitence induit une énergie de pacification, clarification, atténuation des émotions négatives qui redonnent à l’image et ressemblance plus de pureté. Mais quand on voit que des hommes l’ont commencé il y a quelques deux mille cinq cents ans on comprend pourquoi le Père parle d’héroïsme [xxxv/4-12]. Salvator B. de Bretagne-Ouest |
Réponse : Vous êtes donc, mon frère Salvator, particulièrement intéressé par ce que Platon appelait "idées", "formes" ou "essences" selon les traducteurs. Vous avez raison,parce que c'est sans doute par là que Platon s'avère tout à la fois très intéressant et unique en son genre. Qu'est-ce qu'une idée, aussi appelée forme ou essence, pour Platon ? C'est quelque chose qui n'est pas accessible par les sens, mais qui l'est par l'esprit. Or, cette notion d'idée platonique est très utile à des croyants comme nous contraints de spéculer sur des réalités invisibles. Tout lecteur des dialogues de Platon est amené à se poser cette question : "D'où vient l'idée, ou l'essance, ou la forme chez Platon ? Plus exactement, il devrait se poser la question : "Pourquoi voir une idée au-delà de ce que je perçois par les sens ?" Pourquoi le lit matériel, visible, touchable, en bois ou en fer avec sommier, matelas, draps, couvertures, ou qui n'est qu'une paillasse sans sommier ni mêm bois de lit, n'est-il qu'une imitation de la véritable idée ou forme du lit que j'ai dans l'esprit ?" Ce concept et la question qu'il pose apparaissent en effet à la suite de la lecture de certains dialogues de Platon où Socrate demande ce qu'est telle ou telle vertu, ou la vertu en général, ou n'importe quel objet de même type. Exemple, le Charmide ou "Sur la sagesse" où l'on s'interroge sur la nature de la tempérance, où l'on se demande ce qu'est le courage, ou le beau, et où encore il est demandé au sieur Euthyphron : "Le saint est-il aimé des dieux parce qu'il est saint, ou est-il saint parce qu'il est aimé des dieux ?", autrement dit, comment définir un homme pieux ? La quête menée dans ces dialogues finit sur une conclusion négative, elle ne répond pas à la question : "Qu'est ce que τί ἐστι ?" que je traduis librement par "Kekcekça ?" La contradiction soulevée par ces questions-réponses ou apories se retrouve partout dans les dialogues platoniciens. Les définitions proposées expriment partout la banalité et la généralité de l'opinion commune incapables d'atteindre à l'universalité et à l'immuabilité d'un savoir sûr. Elles peuvent varier suivant les points de vue particuliers adoptés par les interlocuteurs, ou en fonction des situations. En second lieu et surtout, l'objet de la définition recherchée est vue, de plus en plus manifestement, comme quelque chose qui vaut pour n'importe quel objet de même type, tout en possédant la capacité d'exercer une action causale ni intermittente ni partielle ni fortuite, mais capable de produire ses effets d'une manière stable et continue, c.-à-d. dans tous les cas et dans toutes les conditions possibles. C'est pourquoi la question posée par Socrate : "Kekcekça ?" n'appelle pas une définition nominale qui se limiterait à opérer un choix entre des mots qui permettent de fournir une description extérieure de l'objet, par exemple la définition du beau. La définition du beau dépend de la non-contradiction entre les éléments qui la composent et de l'accord entre les interlocuteurs. La question posée par Socrate exige par contre une définition réelle qui implique une référence entièrement consacrés à la recherche de la définition d'une chose, mais où les interlocuteurs s'interrogent sur la façon de répondre à "Kekcekça ?" Bref, il s'ensuit qu'on ne peut répondre à "Kekcekça?" en raison même des propriétés qu'on peut attribuer à la chose en question, qui ne peut pas appartenir à la réalité sensible, parce qu'on perçoit aisément que les choses sensibles se trouvent toujours dans le futur, dans l'avenir, ailleurs en somme, parce qu'elles ne cessent pas de se transformer et qu'elles sont particulières : La beauté sensible, par exemple, se modifie avec le temps ; elle se corrompt, se démode, s'enlaidit, elle dépend de la mode comme du point de vue particulier de celui qui en juge. L'impossibilité pour les choses sensibles d'être bien définies devient explicite lorsque dans les dialogues l'on précise que l'objet à définir ne peut se réduire à la question "Kekcekça ?" Une chose belle qui ne serait que l'un des éléments de l'ensemble des belles choses ne peut pas être un objet universel distinct de la multiplicité qui résulte de lui, s'il est vrai que, s'ajoutant à elle cette multiplicité, comme une cause produit ses effets, par exemple le Beau, qui rend belles les choses auxquelles il s'ajoute, toujours et sans aucune exception. Répondre par quoi que ce soit à "Kekcekça ?" de la part de quiconque n'en a pas déjà par lui-même une connaissance préalable n'est pas inutile mais ne sert pas à grand chose. La seule façon pratique, mais non foncièrement vraie, de répondre est d'indiquer en le montrant du doigt, à qui le demande, ce qu'est l'objet qui a motivé la question "Kekcekça ?" Mais on se trouve vite confronté à une nouvelle difficulté, parce que les choses sensibles que nous pouvons percevoir par la vue ou par le toucher sont sujets à des changements et des mouvements. En fait, elles changent et se transforment sans cesse : Mon lit peut changer, si je change le meuble, le matelas, les draps, les couvertures, les oreillers, etc. ; l'image que nous pouvons en obtenir sera donc à son tour indéterminée et indéfinie, et par conséquent incompatible avec une vérité exacte. Le seul moyen de sauvegarder la possibilité d'une connaissance véritable est de faire l'hypothèse suivante : À la perception sensible d'objets matériels correspond une perception non sensible d'objets immatériels ; il existe bel et bien un contact tactile ou visuel, de nature intellectuelle, à la faveur duquel, et sans recourir aux sens, l'esprit est affectée par des objets intelligibles qui, par leur nature, restent immobiles et stables. Pour avoir une définition véritable d'un objet, mettons : un lit, il faut en obtenir une connaissance vraie qui n'est possible qu'à la condition de poser que le lit comme objet échappe à la réalité sensible, et qu'on ne peut le connaître que par une vue de l'esprit : quelque chose sur quoi je peux dormir ou m'allonger si je suis malade. Voilà comment, à partir de la question posée par Socrate : "Kekcekça ?", on voit émerger deux réponses, l'une épistémologique et l'autre ontologique se correspondent étroitement. L'épistémologie est en gros la théorie de la connaissance et de sa validité. L'ontologie est en gros la partie de la métaphysique qui s'applique à l'être en tant qu'être, comme disait Aristote, indépendamment de ses déterminations particulières. La partie finale du Cratyle explique que, pour parler entre autres d'un beau en soi (αὐτὸ τὸ ϰαλόν) ou d'un bien en soi (αὐτὸ τἀγαθόν), on doit faire référence non à des choses sensibles qui vieillissent, changent et se transforment sans cesse, mais à des réalités qui ne changent jamais. Si une chose change continuellement de condition, on ne pourra pas dire qu'elle existe vraiment "en soi", qu'elle possède certaines qualités ou simplement qu'elle "est", parce que, dans la mesure où elle change toujours et se meut sans cesse, elle est déjà, dans l'instant même où l'on en parle déjà devenue autre que ce qu'elle était. Si tel était le cas, rien ne serait plus connaissable, car, lorsque le sujet connaissant s'y appliquerait, l'objet connu aurait déjà modifié son état, et il serait impossible de le connaître tel qu'il est en soi. Tout se transforme sans cesse et donc la connaissance elle-même est continuellement soumise au changement et, de ce fait, elle n'est même plus connaissance ; on ne pourra jamais établir, dans le devenir universel du tout, de distinction entre le sujet connaissant, l'objet connu et l'action de connaître. La connaissance n'est possible qu'à la condition qu'elle ne soit pas soumise à un changement perpétuel, et que ses objets restent immuables et identiques. De même, dans "la République", Socrate établit le principe épistémologique suivant : puisque celui qui connaît connaît nécessairement quelque chose qui est, on peut en déduire que ce qui est absolument est absolument connaissable, tandis que ce qui n'est absolument pas n'est absolument pas connaissable. Par ailleurs, s'il existe quelque chose qui, étant à mi-chemin entre être et ne pas être, est et n'est pas en même temps, il sera l'objet d'un genre de connaissance intermédiaire entre la connaissance véritable, c'est‑à-dire entre la science (ἐπιστήμη) et l'ignorance (ἄγνοια). Ce type de connaissance intermédiaire est l'opinion (δόξα). Dans ce contexte, il est clair que l'objet de la connaissance véritable, qui est absolument, équivaut aux formes intelligibles, tandis que l'objet de l'ignorance se réduit à l'absence de tout objet, au non-être pur et simple. Une fois reconnue la nature réaliste et objective de l'épistémologie platonicienne, en raison duquel l'épistémologie se fait ontologie —– dans la mesure où elle implique une théorie des objets de la connaissance véritable qui permet de répondre à la question posée par Socrate : "Kekcekça ?" –, on peut proposer une réponse à la question radicale posée : "Qu'est-ce qu'une idée, une essence, une forme ?" Car, s'il est nécessaire, pour être objet de la connaissance véritable, qu'un objet quel qu'il soit possède des propriétés comme l'immobilité, l'éternité, l'auto-identité et ainsi de suite, il est évident que cette condition ne peut être remplie par les choses sensibles. Même si ces dernières en sont tout naturellement les premiers "candidats", ceux qui se proposent le plus immédiatement à notre attention, il faudrait, pour les admettre comme objets de la connaissance véritable, les priver de toutes les qualités corporelles qui sont les leurs – de leur figure matérielle et de leur apparence sensible en général pour les faire sortir du cycle de la génération et de la corruption, et donc de l'avenir spatio-temporel incessant, proche ou lointain. En mettant en œuvre cette sorte d'abstraction intellectuelle, on parvient à déterminer, progressivement et de façon négative, le "quelque chose" qui reste de ces choses sensibles quand on en supprime l'ensemble des propriétés qui les caractérisent : il s'agit d'une réalité (οὐσία) qui, bien que partant du monde physique, se trouve de plus en plus dénuée de toutes les propriétés physiques normalement attribuées au sensible, devenant ainsi une entité intelligible, c'est‑à-dire une idée platonicienne. Par exemple, pour savoir ce qu'est un homme (sensible particulier) et en faire ainsi un objet de science et le sujet d'une définition, il faut que cet homme devienne l'objet d'une connaissance véritable, et qu'on lui attribue ces propriétés indispensables que sont sa place dans l'univers, son éventuelle éternité, sa véritable identité dans le monde vivant, ses capacités de toutes sortes, etc., le détachant ainsi du devenir qui implique la génération et la corruption qui affectent le corps : ce qui reste de l'homme sensible particulier (et de la multiplicité infinie des hommes sensibles particuliers) quand il est ainsi considéré comme l'objet du savoir véritable à la suite du processus d'abstraction évoqué plus haut, est par nécessité la réalité essentielle et individuelle, simple et non composée, intelligible et non sensible, que Platon appelle la forme, ou l'idée ou l'esence de l'homme. Ainsi, pour toutes les choses, ou plutôt pour tous les genres de choses qui se trouvent dans le monde sensible, visible, physique, concret, etc., il existe une forme intelligible correspondante qui en constitue la réalité propre (οὐσία), et que c'est cette idée qu'il faut découvrir si l'on veut atteindre à une connaissance véritable des choses. Cette notion de l'idée ou forme ou essence platonicienne est particulièrement propre à des croyants comme nous qui savent l'existence du Très-Haut, parce qu'Il s'est manifesté de deux façons totalement différentes à Arès en 1974-1977, deux façons sans commune mesure qui ne permettent pas de déterminer comment Il se présente sensiblement, physiquement, sonorement, visiblement, à l'humain, qui réfléchit ou tout simplement pense à la Vie dont il découle sans entrer dans des détails "pratiques" sans rapport avec la Réalité absolue. L'idée que je me fais du Très-Haut n'est pas une idée concrète — je n'ai vu en 1974 qu'un Messager qui m'a parlé, et je n'ai vu en 1977 qu'un bâton de lumière et tout autour un extraordinaires chahut de bruits et formes visibles et un tout aussi extraordinaire jeu de lumières —. L'idée que je me fais de Lui est platonique. Ainsi l'idée de Dieu ou de la Vie selon Platon m'est précieuse dans ma vie charnelle actuelle, même si elle ne me permet pas de présumer de ce que je rencontrerai dans l'au-delà, quand mon cœur s'arrêtera, si ma pénitence est suffisante pour que mon âme s'y transporte. |
07jun21 230C67 Cher prophète, Quoi que propose le sage on a souvent préféré regarder son doigt à la lune qu’il désignait. Certes la lune brille et elle est belle, sa face cachée intrigue les hommes de tous temps, cependant elle aussi belle que l’esprit délié qui ne se désaltère qu’à la Source du Bien. C’est ainsi que je vois certains philosophes antiques. Rien n’étanchera la quête de bonté de certains sages ou de pieux qui traverse les âges, de l’antiquité à aujourd’hui et à demain. Entendez par homme indistinctement hommes ou femmes, leurs mères et sœurs. Parce que voir, comprendre, étudier, ressentir, rechercher la première lueur qui pointe au matin donne des responsabilités et que notre culture de masse (capitalisme, marxisme…) tend à négliger ce qui est élevé. Rechercher au-delà des apparences permet une paix intérieure malgré les tumultes qui tombent drus sur les hommes qui trop longtemps ont été tolérants avec l’intolérable : le mal. On peut diviser, disséquer l’Adam ad nauseam, entre culture, religion, science, politique, luttes vaines, idéologie, disséquer l’homme animal afin de ne jamais voir l’homme dans sa véritable nature, sa spiritualité qui fait corps avec la matière, etc. Ce qui précède c’est le fonctionnement du pouvoir. Mais dans le cas où on envisage le monde à l’aune du Bien qui existe en tout homme — me semble-t-il — à la naissance. Le pouvoir ne peut pas aimer, il ne peut que corrompre, tromper et avilir. L’Adam quand il retrouve son unicité tient son viatique pour le monde Édénique. C’est son unicité qui lui permet d’accueillir la diversité des hommes, des idées et des sentiments. Des myriades de ribambelles de beautés qui ne fanent pas. Les murs non seulement divisent les hommes entre eux mais disloquent l’homme que l’on réduit à un pantin désarticulé. Il n’est plus un individu. Les murs sont propices aux rats qui rodent [= rongent, corrodent, dévorent] (Rèv d’Arès xix/8). Or le faucon [= prophète] n’a pas besoin de la loi de(s) rat(s) [= loi religieuse ou politique] (Rèv d’Arès xix/24) pas plus que l’homme qui retrouve son identité édénique. Ni Socrate, ni Jésus n’ont manqué de courage. Tout comme Pierre s’est caché et a renié le Christ, Platon n’a pas trouvé la force d’assister à la mort de son maître. Tout comme Jésus, Socrate n’écrit pas, leurs disciples le feront pour eux. Il y a sans doute beaucoup d’autres parallèles entre le Grec et le Nazaréen. Mais là n’est pas l’essentiel, non. L’essentiel c’est que ces deux personnages marquant de l’histoire ont une soif de savoir, d’existence et d’un monde à changer (Rèv d’Arès 28/7). Ceci est possible pourvu que l’on emprunte les bons sentiers, certes le sentier du philosophe n’est pas celui du prophète, mais ils ont tous deux cette volonté de Bien et de Sagesse en commun qui ne peuvent loger que dans l’individualité — pris dans le sens le plus élevé — retrouvée. Socrate pérégrinait. Socrate, celui que l’on voyait pieds nus, hirsute, déambuler dans les rues d’Athènes s’est transcendé dans une cause qu’est la démocratie, certes imparfaite mais meilleure que l’époque des tyrans. Bien sûr, Platon nous parle du "daimôn", ce médium entre Ciel et terre. Les liens entre la philosophie et le spirituel ne sont pas rompus, au contraire, et que m’importe, si je ne suis pas en accord avec Michel Onfray. Pour ma part je ne suis pas démocrate, non que je n’aime pas la liberté individuelle, ni le choix du peuple souverain, tout au contraire, mais que j’ai appris à me méfier de ce qui formate les esprits et la démocratie actuelle n’est qu’une parodie nauséabonde du projet des humain libres (Rèv d’Arès 10/10) : informations mainstream, omni aveuglement par une science, matraquage culturel, œillères des religions, illusion de la politique laquelle ne sont que les prémices de la guerre (économique ou militaire) et des malheurs, l’antre du mensonge que l’on peut débiter aux peuples sans relâche surtout s’ils s’affrontent sans jamais désigner le mal qui réside en chacun de nous… À ce compte-là les tenants de la sagesse et de l’équité n’obtiendront jamais 51% de voix à aucune élection. Le système est bien conçu pour ne vivre et mourir que pour lui. Le monde ne changera pas parce qu’il y aura 51 % de personnes qui choisiront le Bien, il changera parce qu’une poignée d’hommes organisée totalement, librement, dépassera les fausses valeurs de ce monde. Je parle d’anarkhia bien sûr, elle s’enracinera — peut-être le fait-elle déjà sans bruit — dans nos assemblées par goût du Bien et de l’équité. Qu’est-ce que l’anarkhia ? Une anarchie de pénitents ? Bien sûr, et au-delà de ce que nos esprits encore engourdis ne distinguent pas encore. Que chaque individu définisse la sienne c’est le sentier le plus sûr pour marcher ensemble dans une direction de certitude. Direction de certitude qui ne minimise pas le rôle important du questionnement sur les questions insolvables ou en apparence lointaines ? "Pourquoi ?" "La Vie ?" Ne vois–tu la brèche mon frère ? Ne perçois-tu pas la faille du système multimillénaire ? Toi seul, tout seul connais la réponse. Je reviens sur les parallèles entre philosophie et sagesse abrahamiques : De même le jardin des Hespérides fait penser au jardin d’Éden. La pomme d’or de la discorde ne fait-elle pas penser au fruit défendu planté au milieu du jardin d’Éden ? Au-delà de cela le fameux "Connais-toi toi-même" est une invitation à la recherche de soi qui est lié au mystère de la Vie ; c’est une quête introspective qui ouvre sur l’infini, puisque se connaitre soi-même c’est se donner les moyens de s’ouvrir aux autres — et à soi-même simultanément — ou peut-être au Tout Autre. Comment ne pas penser à la prescription : Tu aimeras ton prochain comme toi-même que l’on trouve dans le Lévitique [Lévitique 19/34] autant que dans les Évangiles. Une règle d’or pour qui veut faire tomber Babylone. "Connais-toi toi-même [et tu connaitras l’univers des dieux]" est la maxime du temple de Delphes. Méditons avec sagesse, philosophons avec piété et vivons pleinement en toute conscience à tout instant. La Vie est un mystère et nous y sommes plongés comme dans la Mer qui soulève les frères comme la fane (Rèv d’Arès xlv/23). On peut étudier les mystères, les présocratiques, Anaxagore, Parménide… comme on étudie les préyéshoua, Élie, Isaïe… Mais étudier ne dure qu’un temps, il faut s’affronter à l’injustice dans nos propres cœurs, seul moyen de remplacer le système par un monde fait d’intelligence promues par les assemblées libres souveraines ou encore par des Petites unités humaines fédérées dans une confraternité économique. Nous devons nous affronter au monde fait de rapine, de lois, de préjugés, de suffisance… de misère de malheurs qui nous cernent. Je me suis souvent demandé si les présocratiques n’avaient pas en eux une nostalgie d’un monde antédiluvien. Si le Paradis de la Bible n’est pas l’Âge d’or de l’antiquité. J’ai l’intime conviction que des hommes ressentent le monde d’Avant la mise en coupe réglée de l’humanité par les multiples manipulations des puissants et des marchands, des princes et des prêtres (Rèv d’Arès 28/3) et par l’incurie des masses maintenues dans l’ignorance qui sont le fruit de ces manipulations civilisationnelles. Quoi qu’il en soit, de tout temps des hommes ont analysé les problèmes de leurs contemporains pour remédier à des situations. Socrate est de ses hommes-là. Ils ne se sont pas sentis supérieurs à eux, l’humilité oblige, mais forts ils l’étaient, alors il se sont mis au service des plus faibles, c’est à cela que l’on reconnait l’espoir que l’on transforme en espérance. Les Anciens nous parlaient de "l’âge d’or", de "l'âge d’argent", de "l'âge de bronze" et de "l'âge de fer" — à rapprocher des quatre Yugas (Âges) de l’hindouisme ou du monde persique. Pour éviter l’âge de fer — le péché des péchés ? (Rév d’Arès 38/2) — il faut, je crois, avec attention écouter d’une oreille interne et attentive la voix de fer. Ta fatigue est légère ; monte avec la voix de fer ! (Rèv d’Arès vi/6). À bon entendeur, nous vous embrassons. Inutile de publier ce qui suit : Ginès et Dominique P.-B. de l'Ain |
Réponse : Merci, ma sœur Dominique et mon frère Ginès, pour ce commentaire riche en pensée et en réflexion autour de citations. J'ai particulièrement apprécié ce passage : "...le fameux "Connais-toi toi-même" est une invitation à la recherche de soi qui est lié au mystère de la Vie ; c’est une quête introspective qui ouvre sur l’infini, puisque se connaitre soi-même c’est se donner les moyens de s’ouvrir aux autres — et à soi-même simultanément — ou peut-être au Tout Autre. Comment ne pas penser à la prescription : Tu aimeras ton prochain comme toi-même que l’on trouve dans le Lévitique [Lévitique 19/34] autant que dans les Évangiles." Je ne sais plus qui (au singulier ou au pluriel) a dit que la connaissance de soi est tout compte fait la question de fond du philosophe. Socrate a repris l'inscription votive disparue du temple d'Apollon à Delphes dont il reste peu de choses : γνῶθι σεαυτόν (connais-toi toi-même !). Le souci de soi est bon en ceci que se connaître soi-même aide à connaître les autres, vu que nous nous ressemblons tous. On retrouve d'ailleurs chez Nietzsche la même idée quand il a écrit (je ne sais plus où et le temps de chercher me manque, peut-être "Généalogie de la morale") que le gros défaut des chercheurs est qu'ils ne partent pas d'une connaissance suffisante d'eux-mêmes. Après tout, la vision du philosophe commence toujours par l'examen de sa propre nature avant l'examen des hommes en dehors de soi. Mais puisque nous sommes des Pèlerins d'Arès, ce principe sage du "Connais-toi toi-même" nous amène fondamentalement à découvrir ce qui est en chacun de nous — est au sens fort : être au Fond —, totalement inconnu chez les animaux : Dieu, Père, la Vie, le Tout-Autre, etc. Selon moi, le fait que les Grecs antiques gravèrent γνῶθι σεαυτόν sur le fronton du temple d'Apollon revient à la même recherche : Trouve Apollon en toi-même ! Trouve le dieu en toi-même ! Sois le dieu... Je crois que le polythéisme était déjà une tentative de se représenter une seule entité divine, une seule Vie à laquelle était consubstantiellement liée la vie humaine. Le polythéisme se trouve sans nul doute sur la longue trace de la recherche de la différence manifeste entre la vie humaine et la vie animale, entomologique, végétale, etc. Socrate, très proche en cela d'Eschyle, auteur dramatique plus d'un siècle avant Socrate, dans "Prométhée enchaîné", fait sans nul doute de la connaissance de soi un outil puissant contre la démesure, l'extravagance de l'esprit intellectuel (ubris : ὕϐρις), qui va d'ailleurs tuer Socrate, pour la recherche de la juste mesure : mesure qu'on retrouve dans les préceptes de La Révélation d'Arès (7/6, 25/9, etc.). Sans mesure le salut est très difficile, sauf miséricorde, il va sans dire. Passons ! Il y avait chez Socrate, autant que je peux cerner le bonhomme, le souci de rappeler que la vertu ne s'enseigner pas, parce qu'en quelque sorte la vraie connaissance repose sur l'intelligence de l'inconnaissance comme inconnaissance salutaire des sciences, des pensées des autres, des méthodes imposées, des idéologies, des dogmes, des lois, etc., de tout ce qui encombre inutilement l'esprit, et cela nous amène à l'idée (idée très platonique) que la pénitence, qui est essentiellement action sur soi, demandant connaissance de soi, est ce qui nous ouvre au non-savoir intellectuel sans quoi on ne peut acquérir la vie spirituelle. Ouh là là, je vais trop loin. Rien de tout cela n'est vraiment utile pour avancer dans la pénitence, la pratique de l'amour. Aimez, pardonnez, faites la paix, pensez avec intelligence libre de préjugés. |
08jun21 230C68 Cher frère Michel, Je relis ce matin votre entrée plus attentivement que je ne l’avais lue auparavant et je me rend compte de la puissance de la pensée de Platon — et par corrélation de la puissance de la pensée arésienne. Je vous remercie de cette entrée. Depuis hier je retournais dans ma tête les rencontres que j’ai faite sur le champ de moisson ces derniers jours, où j’ai rencontré à plusieurs reprise des chrétiens très attachés au dogme de jésus mort sur la croix pour racheter nos péchés, tellement loin de la simple pénitence que nous demande Dieu. Je sens comme un fossé incroyablement grand entre cette croyance en Jésus-Dieu venu sur terre pour nous sauver et votre enseignement qui nous emmène vers l’Idéal, "l’idée" de Platon, et enfin vers un monde juste, car fait par des hommes justes. Je ne sais pourquoi mais cela m’a fait comme un vent de libération de relire votre entrée et de me sentir proche des philosophes Grecs d’il y a plus de 2000 ans, de sentir ce qu’est "l’humilité du chercheur", qui remue intérieurement et donne je trouve une certaine dignité. À Marseille nous sommes en pleine moisson intensive, car nous avons 10.000 tracts à distribuer avant jeudi soir, jour où nous avons programmé une petite conférence. Nous espérons avoir environ dix personnes. Cette semaine de présence intensive dans la rue est spirituellement forte ; j’aimerais que ce soit mon quotidien, et j’envie les hommes qui ont vécu du temps de Socrate et Platon, parce que je m’imagine philosopher et parler métaphysique sur la place publique tous les jours de la semaine avec eux ! Je vous embrasse. Sara O. de Marseille, Bouches du Rhône |
Réponse : Je suis très ému en lisant ce commentaire, ma sœur Sara. Avant toute chose je souhaite une belle réussite à votre conférence jeudi soir à Marseille. Ce "vent de libération" que vous avez ressenti en relisant mon entrée 230, je l'ai ressenti il y a quarante-sept ans, au cours des mois qui suivirent les apparitions de Jésus venu me dicter L'Évangile Donnéà Arès. Comprenant d'abord, au cours des semaines où le Messager me parlait, que Jésus n'était pas Dieu et que son exécution aussi injuste qu'ignominieuse ne rachetait rien du tout, je fus terriblement angoissé et je prévoyais déjà que nous aurions fort à faire pour que nos frères et sœurs chrétiens d'Église, qui croient que Jésus est Dieu et qu'il s'est fait crucifier pour racheter les péchés, reconnaissent le très simple Vrai que La Révélation d'Arès nous apportait. Peu à peu, en relisant et relisant la Parole d'Arès je compris aussi que ce n'est pas ce qu'on croit, mais ce qu'on fait — la pénitence en l'occurence — qui sauve. Alors, je me dis qu'il y avait beaucoup de vrais pénitents, des humains d'amour, chez les Chrétiens d'Église et qu'il y aurait de toute façon beauoup d'âmes survivantes chez eux et aussi chez nos frères et sœurs d'autres religions, car il y un très grand nombre d'hommes et de femmes de Bien dans ce monde dont la presse parle surtout d'assassins, d'escrocs, de scandaleux. Pourquoi dans ce monde les journaux parlent-il tant d'humains mauvais ou égarés et parlent-ils beaucoup moins d'humains qui cherchent à répandre l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence du cœur libre de préjugés ? Bah, nous savons pourquoi : parce que la presse n'a pas tant vocation d'humanité que vocation d'industrie et que l'industrie cherche le plus souvent à étonner et à gagner de l'argent. Il suffit de regarder les insupportables publicités qui coupent les films, même les meilleurs, en trois ou quatre tronçons. Pauvre monde ! Dans les Veillées 17 et 18 de La Révélation d'Arès le Messager parle d'échafaudage. Qu'est-ce qu'un échafaudage dans la vie courante ? Une structure légère provisoire permettant d'accéder, pour y travailler, à tous les niveaux d'une construction ; dans la Parole d'Arès la construction du vaisseau de l'âme par la pénitence ou pratique de l'amour. Or, dans la vie courante échafaudage signifie aussi élucubration, un échafaudage d'idées saugrenues, l'échafaudage d'une théorie vaseuse ; ce que ne signifie pas du tout l'échafaudage de la Parole d'Arès, mais après tout nos frères et sœurs chrétiens d'Église bâtissent leur foi sur un échafaudage d'idées. théologiques incongrues : Jésus-Dieu, Dieu trinitaire, rachat des péchés qui en fait ne sont pas rachetés puisqu'il faut aller au confessionnal, etc. Ce n'est pas très grave. Au fond, ces élucubrations ne les empêchent pas de prôner l'amour, le pardon, la paix, la sagesse, etc. Nous sommes donc très proches par la praxis. Aussi trouvé-je géniale l'Idéal que prêche La Révélation d'Arès en faisant passer le Bien accompli avant les rêveries des théologiens et des clergés. Il ne vous reste plus qu'à convaincre des Catholiques, des Orthodoxes, des Arméniens et aussi des Juifs, des Musulmans vertueux et bons et d'autres de vous rejoindre, même s'ils gardent leur religion, pour par la mission réveiller les hommes à la nécessité absolue de l'amour ! |
Retour au Blog |
00xxx00 xxxC2 Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xxx . Signature. n |
Réponse : Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xx. |