Commentaires Français de #185
Retour au Blog
23 mai 2017 (0185)
Vaincre en moi le solipse

Au 17e siècle, Jules-Clément Scotti, jésuite défroqué, nomma injurieusement solipses — du latin soli ipsi : agissant pour eux seuls — les jésuites, ses anciens congénères. Jules Clément Scotti en rage oublia que comme humain il était lui-même solipse. Le mot solipse a disparu ; seuls, ses dérivés : solipsisme et solipsiste trônent dans le vocabulaire des érudits, mais ils désignent moins clairement ce que je veux dire ici. Alors, je ressuscite solipse, parce que nous vivons dans un monde d'humains solipses.
De même que le plus grand des philosophes ne peut ignorer ses maux de dents, disait Shakespeare, de même que Bouddha ne put pas ne pas souffrir du mal de ventre dont il mourut à Pava chez le forgeron Cunda, je ne peux, moi pécheur, ignorer que je suis un solipse et que ma vie sera trop courte pour que je puisse me délivrer de cette tare (Rév d'Arès 2/12). Mais moi et mon petit reste faisons en sorte que l'humanité entière finisse par en sortir.
Alors ce sera le Jour (Rév d'Arès 31/8).

Le Père, on ne sait pourquoi, S'est prolongé en l'homme. Il souffla Sa Vie spirituelle (Sa Voix) dans un animal pensant (celui qui couchait sur l'ombre, Rév d'Arès vii/1-6) ajoutant ainsi à la chair et à l'esprit l'âme (17/7), que Genèse 1/26 appelle Son Image et Ressemblance, pour que l'homme Vive pleinement, intensément, avec Tout ce qui Vit (Rév d'Arès 24/5).
On ne sait quand, le libre Adam choisit (Rév d'Arès 2/1-5) de réactiver en lui l'animalité pensante. Il devint une créature hybride, mi-spirituelle mi-animale. Depuis lors, le dosage en lui de la vie spirituelle fluctue et, sauf exceptions, elle  est devenue très basse.

L'homm vers la transcendance
L'homme continue d'ignorer ce dont il est capable.
Entre le tango que danse passionnément celui-ci et la transfiguration
il n'y a pourtant qu'un pas, celui de la pénitence.

Ainsi l'humanité aimante et généreuse que Dieu créa n'existe-t-elle plus qu'en puissance ; l'animalité est revenue et a rendu l'homme solipse. L'humanité a, dans son ensemble, perdu conscience du Tout auquel elle appartient, s'est emmurée dans un monde où a à peu près disparu l'amour du prochain, où les uns jouissent, les autres souffrent et quelques uns cherchent à retrouver la Vie (Rév d'Arès 24/5), mais ne peuvent la retrouver dans une seule vie humaine trop courte — Des générations seront nécessaires (24/2).
À présent, l'homme vit en meute. Une meute n'est jamais liée par l'amour ; chaque bête y est soi, s'unit aux autres pour survivre et se reproduire, non pour les aimer ; le mâle dominant est soi et il série selon leurs inégalités ses congénères, dont chacun est soi, un solipse.
L'humain oublie qu'il est d'abord spirituel, frère de tous sur terre, élément du Tout. L'émancipation collective à quoi appelle l'Évangile Palestinien n'a pas eu lieu ; l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle restent rares et strictement  individuels. L'humain ne voit pas qu'être libre n'est pas être seul, que c'est être libre d'aimer, libre de se recréer, de se fondre dans le béton du Bien que façonne l'amour des autres.

Ardu il est de rappeler cela au monde, parce que l'apôtre doit lui-même s'efforcer d'être le moindre solipse possible — Tu n'es plus rien pour toi-même (Rév d'Arès 40/6).

Les hommes se croient souverains, mais  ils ne vivent pas libres (Rév d'Arès 10/10) ; tous pensent, vivent, obéissent comme on leur a dit de penser, vivre et obéir. Je suis né en France et je ne peux éviter de penser en français, d'avoir des mœurs françaises, d'agir en Français même si c'est le moins possible. Nous sommes tous issus d'un formage, dont même les plus affranchis gardent quelques séquelles, qui maintiennent chacun au-dessous de lui-même, au-dessous du grand Dessein pour lequel il fut créé. Depuis des temps immémoriaux il n'existe plus d'humains qui prolongent totalement le Créateur dans la matière vivante.
D'où une crise morale permanente, éparpillante, disloquante, dont personne n'a conscience. Crise par exemple bien ressentie au cours de la dernière campagne électorale présidentielle en France, où pour bien faire il aurait fallu 47 millions de candidats pour 47 millions d'électeurs. La Révélation d'Arès explique cette permanente crise millénaire : Faux est le concept qu'a l'homme de sa raison d'être, de la liberté et de l'amour. L'hubris, orgueil tenace, pousse l'homme à la démesure de l'égoïsme et à l'erreur dans la bassesse comme dans l'élévation, il entrave l'ascension de l'esprit. À cause de cela la pénitence et les âmes sont encore très rares.
L'homme ne peut pas se réaliser.
Le solipse, membre d'une espèce innombrable en ce monde, ne voit de lumière que dans sa seule pensée. De ce mécanisme mental fatalisé par l'hubris, aussi puissant que la pesanteur, quelques élites depuis les millénaires tirent profit en introduisant leurs idées dans le cerveau solipse de telle sorte qu'il les croit siennes. Ainsi le solipse est-il fatalement subjectivé, parce qu'il manque généralement du savoir universel qui lui permettrait de dégager une raison puissante. Étant solipse, je suis subjectivé, mais j'ai le rarissime privilège de l'être par Dieu. Hélas, voyez les grandes idéologies ! Celles des grandes religions : Quand on pense que le Christianisme brûla Jeanne d'Arc, Michel Servet et beaucoup d'autres devant des foules qui ne protestaient pas. Quand on pense que soixante-huit millions d'Allemands crurent sans broncher au Reich d'Adolf Hitler, prévu pour mille ans et qui ne dura que douze ans et finit en désastre après avoir mis l'Europe à feu et à sang. L'URSS de Lénine et Staline dura 72 ans, mais tint tout ce temps au prix de 65 à 93 millions de victimes ("Livre Noir du Communisme", éd. 1997). Si je croyais cette tragique histoire derrière moi, je me tromperais ; l'histoire s'est seulement déguisée de charme.

Je suis un solipse, comme chaque homme sur terre je ne suis que le jésuite de mes propres convictions, seraient-elles aussi proches que possible de celles que m'a insufflées La Révélation d'Arès ; malgré mes efforts je n'atteindrai pas d'ici ma mort son extraordinaire Esprit d'absolu dépassement, car La Révélation d'Arès parle à toute l'humanité — relisez 25/6 ! — Mon pauvre cerveau, après des millénaires d'involution, est rétréci à des limites que je ne peux dépasser, mais ma descendance (24/2) lui redonnera ses dimensions génésiaques. Jamais je ne m'étais à ce point rendu compte que le Père est Liberté absolue. Comment être dans cette génération Sa totale Image et Ressemblance ?
Certes, j'ai beaucoup évolué en bien depuis quarante-trois ans. Je me bats contre moi-même chaque jour pour avoir la force du pardon, de la paix, de l'intelligence du cœur, mais la force de l'amour total et de la liberté totale, on ne peut la conquérir dans cette génération parce qu'on patauge, on colle à la boue du monde, quatre générations ne suffiront pas à s'en dégager totalement. La nuit, quand je prie parmi les âmes qui prient avec moi, je leur dis : "J'ai compris que la mort permet l'évolution qu'empêche ma chair rendue faible et avare au cours des siècles de péché. J'aspire à vous rejoindre, à quitter mon esprit et à ma chair corrompus de solipse et à revivre dans mon âme comme vous, frères, sœurs, parent(e)s, ami(e)s. Le meilleur de moi-même ploie sous la condition humaine. Je devrais être un fou de Dieu, mais les règles du sérieux m'engeôlent. Mes obligations matérielles, pour ne parler que d'elles, m'empêchent d'opter pour l'abandon total, celle du clochard absolu. Oh ! Père, tu es le Clochard Absolu. Appuyé au mur de l'Univers Tu me tends Ta Main et je n'y dépose qu'une piécette alors que je voudrais m'y jeter tout entier."
Homme de Dieu, où es-tu ? Tu n'es ni dans frère rabbin, ni dans frère jésuite ou prêtre, ni dans frère imam, ni dans frère "saint", ni dans frère prophète, qui n'est qu'un écho du Père, mais qui n'est rien lui-même (Rév d'Arès 40/6). Homme de Dieu, tu n'es dans personne dans ce monde de solipses. L'homme a tué l'homme. Comment avons-nous pu étouffer le poumon de l'Univers? L'homme est mort comme Dieu est mort, en quelque sorte, puisque nous ne pouvons même plus Le voir. Telle est la situation. Mais La Révélation d'Arès est descendue dire que sortir de cette mort-là est possible. La sortie est au bout d'un très long couloir, celui de la pénitence. J'y fais et les Pèlerins d'Arès de cette génération y font les premiers pas. D'autres le parcourront, les solipses disparaîtront, le Jour se lévera.

copyright 2017

Ajouter un commentaire
Commentaires :
23mai17 185C1
Bonjour Frère Michel.
L'âme ou l'ha et les Hauteurs Saintes (Rév Arès 31/11).
Être Pénitent = Renoncer au Mal et faire le Bien = Création de ton âme.
Ne meurs pas sans âme ton véhicule d'Eternité.
Pensées Fraternelles, je vous embrasse ainsi que Sœur Christiane.
Didier Br. d'Île de France.
Image Didier Br. 23 mai 2017

Réponse :
Merci, mon frère Didier pour cette image. Vous la destiniez à l'entrée 184 "L'âme ou l'ha", mais elle va partout et donc aussi bien dans cette entrée 185.

23mai17 185C2 
Je tombe sur votre nouvelle entrée 185.
Vous n'êtes pas très tendre pour vous-même ou vous êtes tombé dans le pessimisme !
Si j'ai bien compris, solipse, un mot que je ne connaissais pas, veut dire individualiste, égoïste ou égocentrique.
Pourquoi dans ce cas ne pas utiliser les mots individualiste, égoïste ou égocentrique et aller chercher un mot pas seulement rare, mais inconnu ?
Martial P.

Réponse :
Vous demandez : "Pourquoi ne pas utiliser les mots individualiste, égoïste ou égocentrique et aller chercher un mot pas seulement rare, mais inconnu ?" Mais parce que le mot solipse a été utilisé par Jules Clément Scotti pour désigner les Jésuites, qui ne sont ni individualistes, ni égoïstes, ni égocentriques. Les Jésuites agiraient pour eux-mêmes ou plutôt par eux-mêmes selon des traits mentaux et psychologiques qui leur sont propres, ce qui est autre chose. On sait les reproches faits aux Jésuites depuis longtemps : Ils seraient coupables selon les uns de restrictions mentales, de préconiser la direction d'intention, de faire de la casuistique, etc., selon d'autres (comme Voltaire) ils aureient une morale relâchée. Alain, le philosophe, prit cependant leur défense (je tends moi-même à le suivre) en écrivant : "L'esprit jésuite, trop calomnié, cherchait seulement à se garder des conséquences doctrinaires, au nom de la morale la plus commune" ("Les Passions et la Sagesse").
Je crois que les humains dans leur ensemble et dans un monde où marchent au pas en tous sens des légions de "vérités" sont ainsi inévitablement complexes, autodéfenseurs d'eux-mêmes et défenseurs d'idées globales communes bien plus qu'ils ne sont individualistes, égoïstes ou égocentriques. Ce qu'on appelle le réalisme est en fait l'incapacité humaine, dans le présent monde pécheur, à englober toutes les versions d'une même vérité, quand on ne veut en considérer qu'une, ou toutes les vérités quand on se hasarde à porte l'esprit aussi loin. C'est cette démarche de l'homme à la recherche du Vrai, recherche très difficile dans nos générations pécheresses, qui me paraît celle du solipse.
Jules Clément Scotti a fait de solipse un terme outrageux. Je ne pense pas que l'homme puisse s'indigner d'être ainsi outragé, parce qu'il est pécheur et que le péché est un outrage fait au Bien. L'erreur de Jules Clément Scotti fut de penser qu'il n'était pas lui-même solipse : il l'était, peut-être même plus encore que ceux qu'ils accusaient de l'être. Peu d'hommes ont réussi ou plutôt presque réussi à ne plus être des solipses : Peut-être Héraclite, vraisemblablement Socrate, François d'Assise, etc. Le pénitent idéal devrait ne plus être un solipse, mais je doute qu'il y en est dans cette génération, parce que l'adversité qui, à tous les niveaux (personnel, professionnel, spirituel, etc.), est continuelle nous contraint à descendre dans l'arène des conflits, même aussi peu que nous le souhaitons, et notre libération n'est jamais vraiment totale. Ça viendra.
Non, je ne suis pas pessimiste, pas du tout, je lutte pour changer ma vie et changer le monde avec la très ferme espérance que la Victoire viendra, si ce n'est dans cette générations dans une génération future. Nous commençons un processus de changement par la pénitence qui ne trouvera de grands et spectaculaires résultats que beaucoup plus tard.
Je ne suis pas pessimiste, je suis réaliste. Je crois que c'est mon rôle prophétique.

23mai17 185C3
Je me demande toujours ce que vous allez nous faire lire. Chaque mois je me dis : Il a tout épuisé. Il dit lui-même que le fond de La Révélation d'Arès est des plus simples : "Ce que tu crois ne te sauve pas ; c'est ta pénitence qui te sauve, le mal auquel tu renonces, le bien que tu fais !". Il dit lui-même qu'il ne fait pas de théologie. Jésus n'en faisait pas non plus. Julien Green à mis ces mots dans la bouche des apôtres : "Qui pensez-vous que je suis ?" leur demande Jésus. Ils répondent : "Tu es le fondement de notre être, le kérygme par lequel nous trouvons le sens ultime de notre vie ." Ce n'est peut-être pas exactement les mots de l'Évangile et de Green, mais c'est l'idée. Je me dis en conséquence : Il ne peut plus rien dire, sinon vous ne pouvez que dire : "J'ai tout dit. Maintenant il vous reste à faire !".
Et puis non ! Vous avez tout le temps quelque chose à dire. Quand on vit dans ce blog, c'est comme quand on vit dans ces vieilles maisons où les pièces ne ferment plus, ni les portes, ni les fenêtres, ni les armoires, ni les tiroirs, on se sent chez soi. Tout déborde de trésors ! Vous ne nous enfermez pas dans un système rigide ; ce blog est très vivant, appétissant. C'est un plateau de fromages variés dans des états d'affinement très divers. Vous savez, ces vieilles maison qui sentent toujours un peu le fromage... On y est bien. rien n'est coupé entre les époques lointaines et le matin où l'on s'éveille. Comme je travaille la nuit, je me réveille tard et je suis tombé sur votre entrée 184 et je suis aussitôt tombé sous le charme.
Solipse... Il n'y a vraiment que Michel Potay pour avoir l'idée d'user d'un mot que personne ne connaît, et pourtant, vous ayant lu, j'ai l'impression que solipse — soli ipsi —, je l'ai toujours entendu. J'ai compris le sens que vous donnez à ce mot. Je suis un solipse...
Salut, solipse Potay, me voilà solipse Anselme D. ! Je vous ai entendu dire que chaque homme est enfermé dans un tube de bronze comme dans une tour, avec deux trous pour les yeux, deux trous pour les bras. On peut se serrey la main, mais chacun est enfermé irrémédiablement... Chacun est solipse.
Je vous relis. Votre écriture cogne, éclate en écume, toute l'année contre le mur du temps comme la mer... la Mer... la Mer sur les Hauteurs contre la falaise de l'Histoire. Vous n'êtes pas écrivain, me dites-vous ? C'est vrai par certains côté. Mais quelle œuvre vous allez laisser !
Vous avez rompu avec la vie mondaine. On m'a dit qu'on ne vous voyait nulle part le soir, ou dans les manifestations du jour. Mais peut-être n'avez-vous jamais aimé la vie mondaine ; peut-être que Dieu depuis longtemps vous a préparé à ouvrir sur le monde la vanne de ce déversoir qui sans rien ménager mais sans rien haïr, déverse tout ce qu'il faut dire à des humains qui à travers vous redécouvrent qu'ils sont des fourmis du Tout. L'Univers est une immense fourmilière.
Ah non, vous n'êtes pas un vieux radoteur du Figaro ou du Monde, ou de la tribune de l'Assemblée, ou du balcon du Vatican. Vous êtes une charnière, une grande porte qui s'ouvre, comme la porte de Balawat au British Museum, sur la Vérité. Rien de ce qu'on lit dans ce blog ne rappelle la religion. Je me redécouvre à travers vous. Figurez-vous qu'avant de lire 184 j'avais peur de la mort. Je n'ai plus peur. Je suis un morceau de Dieu, un petite moreceau, peut-être même qu'une miette... d'éternité.
Rien ici du côté appliqué des thèses universitaires avec de nombreux renvois de notes. Rien ici de la paperasse. C'est un écrit charnel, ce blog, Bon Dieu ! Comment peut-on parler de façon aussi vivante de choses qu'ailleurs on trouve assomantes ? C'est parce que vous les vivez vous-même.
Maintenant je sais qu'existe une autre voie de sortie possible. Parce que sortir il va le falloir. J'ai un petit cancer qu'on me rogne tantôt par la chirurgie, tantôt par la chimio, mais il finira par m'avoir. Mais après tout ne sommes-nous pas tous condamnés ? Vous avez 88 ans. Même si vous faites un beau vieillard, droit comme un i, la tête comme neuve, la voix ferme, vous mourrez tôt ou tard dans relativement peu de temps. Je comprends que vous passiez du temps, la nuit, pour faire mortification, pour copiner avec les âmes qui vous sont précédé et qui vous attendent. Là aussi on est solipse. Chacun a sa mort. Il n'y a pas de mort standard.
J'envie celle qui partage votre lit. Elle peut se serrer contre vous. À vos âges il n'y a plus de sexe, mais il y a plus : une transcendante esthétisation de la vie, une nouvelle étape de l'amour.
Le solipse est le solipse, l'étroit, le limité, l'incapable de se dépasser, mais il est ausi l'incommensurable. Comme dans le carré il n'y a pas chez le solipse de rapport entier ou fractionnaire entre son côté et sa diagonale...  Le rapport est incommensurable. C'est ça l'humanité : pas de solution entière, simple.
Reste que je voudrais devenir pénitent et qu'en dépit de la grande simplicité de la pénitence, je cafouille, je n'arrive pas à aimer simplement, à pardonner simplement, à réfléchir simplement avec intelligence du cœur, mon rapport à la pénitence est incommensurable, mais je me débrouille comme je peux.
Anselme D. des Alpes Maritimes

Réponse :
Voilà un commentaire que j'affiche non pour son aspect flatteur, mais pour son aspect curieux, inordinaire — Inordinaire n'est pas plus français que solipse, mais pourquoi s'en priver ?
Je crois me souvenir que vous avez déjà commenté ce blog, frère Anselme, mais je ne retrouve pas votre nom. Un frère de Paris, Bernard, a conçu un outil de recherche qui fonctionne très bien pour le blog, mais je l'ai perdu. Impossible de le retrouver sur mon disque dur. Je deviens vraiment un vieux chnoque qui commence à ne plus retrouver ses chaussettes. Heureusement, je m'y retrouve très bien dans La Révélation d'Arès. Alors, tant pis pour les chaussettes, j'irai pieds nus... et d'ailleurs j'adore marcher pieds nus.
Qu'est-ce que cherchent les hommes aujourd'hui ? Quels qu'ils soient, intellectuels, politiques, religieux, conformistes ou non-conformistes, savants ou ignorants, puissants ou faibles, ils cherchent un équilibre introuvable. Introuvable, parce que pour le trouver il faudrait sans le moindre préjugé avoir une connaissance absolue de tout ce qui concerne l'homme dans tous les domaines et que c'est tout simplement impossible. Faut-il attendre que l'homme acquière un jour cette connaissance absolue ? Non, cela aussi est impossible et, je pense, inutile, parce que dans la quête du savoir absolu ce qui réussit aux uns perd les autres et quand les autres sont perdus, les premiers ne réussissent plus. L'homme actuel ne peut sortir de ce manège du savoir dont les chevaux montent et desdendent sans arrêt, qui devient folie.
Il faut attendre que l'homme élague, élague, élague, l'arbre de la connaissance pour n'en garder que ce qui vaut d'être gardé : l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence libre de tous préjugés, autrement dit il faudra trouver une immense lucidité. Ce n'est pas encoe pour demain, mais la pénitence nous y mènera, parce que le Père est le Lucide par excellence et que nous, Enfants du Père, redeviendrons lucides par image et ressemblance. Aucun solipse aujourd'hui ne peut être lucide, sinon relativement.

23mai17 185C4 
Heureux sont ils parce qu ils ont été scandalisés.
Heureux sont ils parce qu ils ont été dignement pauvres et qu ils deviendront riches de toute la terre [Rév d'Arès 28/15]
.
Nabi, je suis heureux d'être un clochard du Père, et je suis heureux de connaitre Ses Enfants et son prophete ! Je ne suis rien sans le Tout.
Tu tombes ? Non ! Combats ! [Rév d'Arès x/14]
Étrangle le mauvais maintenant ! [Rév d'Arès v/4]
Je vous aime.
Balthazar E.

Réponse :
Oh, mon frère Balthazar, qu'il est beau d'être "un clochard du Père", Lesquel est le Clochard Absolu comme je l'ai écrit dans mon entrée. Puisque votre nom de famille a une consonance russe, je ne résiste pas à l'envie d'afficher ici cette peinture de Vassili Sourikov, je crois (à vérifier, car la signtaure du tableau ne semble pas correspondre à ce nom) qui représente "Basile le Fol-en-Christ", un clochard superbe, nu dans la neige, en prière !"
Fou de Dieu
Je vous aime, moi aussi, mon frère Balthazar. Soyez un grand pénitent ! Nous avons besoin de grand pénitents dans ce monde qui ne comprend plus qu'on donne sa vie au Père pour retrouver la Vie, mais qui, en ayant sous les yeux, et pas seulement en image ou au cinéma, des hommes et de femmes qui s'oublient au point de ne faire plus qu'un avec le Père de l'Univers, finira peut-être par comprendre que la véritable vocation de l'humain, c'est la transfiguration, le retour dans le cercle sublime du Tout, ce qu'on peut vraiment appeler la Vie Éternelle.
Le vrai clochard pour Dieu n'est plus un solipse ; il enjambe l'espace du temps et entre de plein pied dans la Vie.

25mai17 185C5
Bien aimé Prophète du Père.
Voilà une entrée qui me fait l'effet de J'ouvre la fenêtre et un grand Vent frais venu des Hauteurs fait voler chapeaux et cheveux et l'on respire en faisant, wouff !
Je pense que quand dans ma jeunesse je me suis sdf-isé, il y avait quelque chose de cette recherche du clochard céleste, mais j'avais trop d'ombres rampantes en moi pour en faire un voyage pur.
Ceci dit, c'est quand même ainsi que je suis tombé sur cette Lumière que vous nous avez fidèlement transmise : La Révélation d'Arès.
Je me pose toutefois une question : Si nous étions tel ce clochard de Dieu sur cette magnifique peinture que vous nous faites partager [185C4] (l'on ressent l'exaltation du personnage central, son Feu intérieur.), ne ferions-nous pas plus peur dans ce monde, dont le sérieux et la raison ont tanné le cœur [Rév d'Arès 23/1] ? Et ne fermerions-nous pas des cœurs à ce Sublime Appel ? Cœurs que nous devons aider à sortir de la peur dans laquelle les médias, les pouvoirs et autres l'enferment ?
Je vous embrasse de toute ma fraternelle affection.
Philipps N. de la Drôme Rhodanienne

Réponse :
Je me souviens de vous, mon frère Philippe, quand vous veniez au Pèlerinage avec votre guitare. Vous n'aviez pas vraiment l'air d'un sdf, mais il y a avait quelque chose du clochard de Dieu en vous, en effet. Et vous êtes toujours là, non embourgeoisé, parce que vous n'êtes pas d'une nature "embourgeoisable" mais heureux et, disons... "rangé des voitures" avec une épouse qui vous aime et que vous aimez : Maryse, que je salue fraternellement!
Vous posez une question importante et grave sur laquelle j'ai longuement médité : "Si nous étions tel ce clochard de Dieu sur cette magnifique peinture que vous nous faites partager [185C4] (l'on ressent l'exaltation du personnage central, son Feu intérieur.), ne ferions-nous pas plus peur dans ce monde, dont le sérieux et la raison ont tanné le cœur [Rév d'Arès 23/1] ? Et ne fermerions-nous pas des cœurs à ce Sublime Appel ? Cœurs que nous devons aider à sortir de la peur dans laquelle les médias, les pouvoirs et autres l'enferment ?"
Jésus

Icône russe fameuse de Basile le Bienheureux.

Moi, frère Michel, j'aimerais être ce genre de pénitent extrême,
mais pour parler à un monde de solipses, je dois êtres solipse
moi-même. Si je cesse de l'être, je deviens comme étranger
aux humains, je suis chassé du monde.

Ma réponse est un oui-non. Oui, je suis clochard de Dieu intérieurement, mais non, je ne suis pas clochard de Dieu extérieurement, parce que je ne pourrais pas être écouté d'humains qui me mépriseraient
Voyons les choses en face :
Le "fol-en-Dieu" que montre l'image que j'affiche dans ma réponse à Balthazar Elkine, est seul avec Dieu, aucun doute, au point qu'il ne sent pas le froid, il parle à Dieu. Mais regardons bien l'image qui reflète parfaitement la situation de ce pieux humain au milieu du village d'isbas :
Ce pieux humain a existé. Il s'appelait Basile et il a donné son nom à la Cathédrale st-Basile de Moscou, qui, contrairement à ce qu'on croit, n'a pas pour "saint patron" le grand théologien et métropolite Basile de Césarée, mais un clochard : Basile le Bienheureux, typiquement russe ; il vécut au XVIe siècle sous le tsar Ivan le Terrible qui lui vouait une admiration profonde. Ce Basile-là a suscité en Europe de l'Est quantité de vocations semblables au cours des siècles, mais pour autant le monde ne s'est pas amélioré.
Revenons à l'image en 185C4 : Basile est agenouillé dans la rue, les yeux au Ciel. Au fond on aperçoit une église avec son clocher surmonté d'une croix: Le "fol-en-Dieu" ne prie pas dans l'église, probablement parce que le pope doit l'en chasser, le trouvant sale et risible. Sur la place derrière lui deux femmes font des achats indifférentes à la présence de ce priant et un homme à gauche s'occupe de son cheval, également indifférent au priant. Sauf l'enfant et un chien qui le regardent — et encore ! sans le rejoindre —, c'est dans le monde indifférent à sa foi de Feu qu'on voit Basile le "fol-en-Dieu"...
Croyants profonds, je crois que nous sommes tous, Pèlerins d'Arès, plus ou moins "clochards de Dieu", autrement dit, portés à placer notre foi au-dessus de tout et notamment de notre confort. À preuve, hier matin, mon épouse sœur Christiane, qui venait de visiter le blog, me dit : "Si vous mourez, je me ferai clocharde, sdf dans la rue où je prierai." Mais moi aussi, figurez-vous, j'aimerais mieux être clochard de Dieu. Alors, pourquoi ne pas en venir à cet état de pénitent extrême ? Eh bien, parce que le monde d'Adam, tombé dans le mal, connaît très bien le danger que représente le spectacle de ce renoncement et n'en veut pas. "L'ordre" du monde nous enfermerait (par "humanitarisme") dans des hôpitaux psychiariques où nous serions abrutis par des injections de drogues. Autrement dit, comme vous le dites, nous serions certes des pénitents extrêmes mais sûrement pas des moissonneurs. Or, nous devons être les deux. Et pour cela il nous faut ce que le Père appelle la mesure, les chemins du milieu (Rév d'Arès 7/6-7).
Jésus n'était pas un clochard. Il habitait à Génésareth et il était bien habillé : Les légionnaires romains qui garderaient sa croix joueraient son manteau aux dés : Preuve que ce manteau était un bon vêtement. Je crois qu'il n'aurait jamais été suivi d'apôtres et de disciples s'il avait été une cloche déloquetée.
Vous avez donc raison, en fin de compte, mon frère Philippe. Ce monde est beaucoup plus embarrassé par nous comme humains vivant comme tout le monde qu'il ne le serait si nous étions des "moins que rien".

25mai17 185C6
Cher frère Michel,
Ce n'est pas que je veuille vous voir marcher en chaussettes [185C3], c'est tellement meilleur la liberté et les pieds nus sur la terre sacrée, mais en tapant tout simplement: "anselme michelpotayblog" dans la fenêtre d'adresse (URL) de mon navigateur (je n'en fais pas la pub, c'est Google-Chrome), j'ai trouvé que notre frère Anselme du commentaire 185C3 (au passage quel beau commentaire !) avait dû commenter déjà en en 134C25 (Anselme de M région PACA)…
Avec vous dans la prière.
Merci pour votre nouvelle entrée "Vaincre en moi le solipse"...
À vos côtés pour m'y attaquer,
Bernard L. de Bretagne-Sud

Réponse :
Un grand merci, frère Bernard, pour ce commentaire qui m'indique que je n'ai pas eu tout à fait la berlue : Un Anselme avait déjà envoyé un commentaire en septembre 2012.
J'ignorais (mais j'ignore tellement de choses) qu'on pouvait faire une recherche par la case des URL. Vous me l'apprenez et je vous en suis reconnaissant.

25mai17 185C7
Ce commentaire était destiné a l'entrée 184 "l'âme ou ha", j'ai un wagon de retard, mais tout est lié, alors peut être me publierez-vous.
L'homme terreau d'Adame (Rév d'Arès vii/1) qui ne pouvait pas développer d'âme ou d'ha, a reçu la Vie, l'Oasis (Rév d'Arès 24/3), les Dons Divins (verbe, liberté (libre arbitre et conscience), individualité, création, amour) lui furent insufflés par les narines, l'haleine de vie, et l'homme devint un être vivant (Genèse 2/7), Adame en Éden. Ce qui sous-entend que l'homme pré-Adamique* était un être mort.
C'est l'âme (Le Salut réside seulement dans le Bien qu'on fait : amour, pardon, paix etc. acquis par la pénitence en usant droitement des Dons Divins qui nous furent faits (Rév d'Arès 12/7 + Annotation) qui caractérise Adame et qui le fait image et ressemblance de son Créateur.
Adame en Éden n'est plus l'homme frustre qui meurt, qui couche sur l'ombre (Rév d'Arès vii/2), mais Adame : 'ha-(d')âme', ha ou âme qui est éternité, Vie infinie, puisqu'elle est image et ressemblance du Père qui est éternel.
L'homme fut fait Adame puis par le Mal (péché) Adame redevint [un animal pensant] (peut être pire que celui qui avait précédé Adame, j'en doute) et depuis la chute d'Adame, l'homme peut par l'excellence de sa pénitence (son embrasement de l'Amour du Père pour l'homme, son frère Rév d'Arès 32/3) être Christ.
Le Christ a t'Il (besoin d') une âme ? Question a priori incongrue, voir idiote ou tordue !
Oui car l'homme (Christ potentiel) est de chair, d'esprit et d'âme (17/7), et non car Le Christ, révèle Dieu, Je l'ai fondu en Moi ; J'en ai fait un Dieu, il est devenu Moi" (Rév d'Arès 32/5) et je ne pense pas que Youou (Rév. d'Arès xxx/24) ait (besoin) d'âme.
L'homme Jésus n'est pas Dieu; c'est le Christ Qui est Dieu (Rév d'Arès 32/2).
Quelle intelligence d'homme, faible lumignon, peut comprendre cela ? (Rév d'Arès 32/5).

J'espère ne pas faire un pas de trop en avant, et m'en tenir à Sa Parole (Rév d'Arès 32/8) et à votre enseignement (39/1 - i/12).
Peu-t-on dire que Dieu est Grande Âme et nous La rejoindront par l'âme ou ha éternellement constituant de la Vie ?
Je suis la Vie (Rév d'Arès 38/5). Le Grand Esprit nous appelle (encore) a retrouver la Vie (Rév d'Arès 24/5).
Yawh est aussi Lumière (Rév. D'Arès 38/5) prise dans le piège d'homme (Rév. D'Arès ix/8).
L'homme nait sans âme ou ha, Son âme, c'est sa bonté (ce que vous avez écrit en tête des versets 17/3-7 de La Révélation d'Arès, édition 2009). .
Après une première lecture rapide de votre entrée 185, en lisant "Oh ! Père, tu es le clochard Absolu," j'ai pensé à Diogène dans son tonneau !
Alain M. de la plèbe d'Ile de France

* Pascal dans sa pensée 478 cite les préadamites, d'après l'ouvrage d'Isaac de la Peyère "Les Préadamites" (1655).

Réponse :
Non, l'animal pensant avant la Création, qui est qualitative, spirituelle, n'était pas "un être mort", c'était un être vivant avec un petit v. Le Souffle de Dieu qui passa par ses narines en fin un être Vivant avec un grand V comme Vie (Genèse 2/7, Rév d'Arès 24/5), Adame en Éden.
Ceci dit, un grand merci, frère Alain, pour ce beau commentaire. Comme vous dites : "Tout est lié".
Vous ne pensez "pas que Youou (Rév. d'Arès xxx/24) ait (besoin) d'âme." Mais, quoique cela ne soit pas expressément dit dans la Prole, je crois personnellement que Dieu est l'Âme par excellence, et que chacune de nos âmes nées de la pénitence est l'image et ressemblance de cette Âme suprême. Voilà pourquoi je dis que "l'âme, c'est Dieu en moi", l'âme c'est un constituant du Tout. Oui, on peut dire, comme vous le dites, "Dieu est Grande Âme et nous La rejoindront par l'âme ou ha éternellement."
Peut-être que Dieu en courant après l'homme ne fait que courir après Lui-Même. Je sais que je vais loin en disant cela, mais je ne crois pas être ici loin de la Vérité absolue... dans la mesure ou les mots du langage humain me permettent de L'approcher. Pourquoi serait-il le Père, s'il n'avait pas parenté de sang avec nous ? Le frère, il répand son sang, mais sous sa peau Ma Salive coule (Rév d'Arès xxx/8). Le sang et la Salive du Père, n'est-ce pas plus ou moins la même chose ?
Quant aux "Pensées" de Blaise Pascal, celles que j'ai dans ma bibliothèque ont été établies et annotées par Jacques Chevalier. Leur numérotation est différente de celles dont vous diposez. Dans mes "Pensées" le n°478 comporte seulement trois mots : "Cœur, instinct, principe", magnifiques à mon sens, car celui qui cesse d'être solipse retrouve en totalité son cœur de pénitent, son instinct d'image et ressemblance du Père et le principe du retour absolu au Bien, au Tout. Dans "L'homme révolté" Albert Camus écrivit : "Ainsi, au cœur du vice, la vertu, la vie rangée, ont une odeur de nostalgie" et j'aime à renverser cette phrase et dire : "Ainsi au cœur de la pénitence, c'est la vie d'amour qui a une odeur de nostalgie."

25mai17 185C8
Où est notre liberté ? Nous sommes ligotés de tous cotés !
L’être humain s’est déformé par la culture abrutissante dans laquelle il a été élevé.
Ne nous décourageons pas de nos peines. Écoutons les vérités célestes qui nous permettront de nous libérer et de faire quelque chose de glorieux pour le monde entier.
Retrouvons notre visage originel par un travail spirituel[, ce qui] sous-entend des activités d’une nature particulière, c’est l’activité d’un être libre [Rév d'Arès 10/10], noble, grandiose pour l’avenir, puisque le futur c’est maintenant.
Le mal appartient au passé, puisque le passé n’est que le désordre, le vice, la maladie, l’animalité.
L’avenir au contraire, c’est l’amélioration, le perfectionnement, car tous nous marchons vers la perfection. Si nous projetons ce qui est beau, lumineux, le futur sera beau
Ne laissons pas entrer n’importe quoi inconsciemment et sans aucun contrôle sinon ces forces-là, ténébreuses, arriveront un jour à nous dominer.
Les Pèlerins d’Arès ne sont plus des solipses, puisque le croyant sauvé individuellement annonce le retour de toute l’humanité à la vie spirituelle : Nul ne se sauve sans vouloir sauver les autres hommes (Avec son ha, le prophète avance, comme un guerrier avec sa lance, à la tête des peuples dans les voies de la civilisation spirituelle annoncée, pour la gagner de haute lutte sur les possédants, les puissants et les idées, qui maintiennent le monde sous les ténèbres., Rév d'Arès xxxix/12.)
Plus on va vers le Père de l’Univers plus on devient libre. Dieu, c’est la Vérité.
Aimons les autres efficacement. Unir au lieu de diviser.
Maryvonne C. de Bretagne-Sud.

Réponse :
Très beau commentaire, ma sœur Maryvonne, sorti d'un cœur brûlant de foi ! Merci pour lui.
Vous dites : "Les Pèlerins d’Arès ne sont plus des solipses, puisque le croyant sauvé individuellement annonce le retour de toute l’humanité à la vie spirituelle : Nul ne se sauve sans vouloir sauver les autres hommes." Hélas, hélas, si vous n'êtes plus une solipse, ma sœur Maryvonne — je ne sais pas, je ne suis pas juge de vous — moi, pauvre frère Michel, je suis un solipse. Il le faut, du reste, car si je ne suis pas solipse, comment puis-je parler à un monde de solipses ?

25mai17 185C9
Jusqu'à présent, Frère Michel, vous m'avez toujours apporté sur votre blog des réponses sous formes de clé de voûte sur ma recherche sur Jeanne d'Arc.
Par exemple, que ce fût bien elle qui fût brûlée vive et pas une autre personne envoyée au dernier moment à sa place. Par contre (suis-je un solipse, un sylapse, un solstice ou une éclipse ?), je dois vous dire que vous vous trompez, Frère Michel, quand vous dîtes que c'est le Christianisme qui a brûlé Jeanne d'Arc. Non. Ce sont les militaires anglais (et par extension les anglais) qui l'ont brûlée. Surtout pour l'énorme humiliation militaire qu'elle leur infligea à Orléans et divers lieux au bord de la Loire, et qui sera nettement confirmée bien après sa mort, lorsque le dernier anglais sera sommé de rentrer chez lui en 1452 à Castillon-la-Bataille (près de Bordeaux) par Dunois, le bâtard d'Orléans.
Le 24 au cimetière de st-Ouen les instances chrétiennes (alors que le bûcher était prêt) lui rendirent la vie sauve, car elle avait abjuré. Puis, une semaine plus tard le 31 (pardonnez moi j'écris de mémoire, j'ai oublié le mois de cette année 1431 à Rouen), les choses se sont passées très vite dans sa goêle tenue exclusivement par des soldats anglais. Ce qui me laisse penser, par maintes déductions, que les Anglais qui avaient payé en sonnante et trébuchante [monnaies ?] Cauchon et d'autres et donc, l'Université de Paris, etc. simplement pour "ne pas se salir les mains", laissant cette basse besogne aux autorités chrétiennes représentatives de la France de cette époque. Sans oublier que la France avait vu son nouveau roi anglais Charles VI couronné en 1436 (à vérifier) à Notre-Dame de Paris !
Bref, les anglais étaient complétement décidés de la supprimer. Et voyant que les autorités chrétiennes (malgré leur couardise et leur mollesse - à la française, mais ce qui les honorent) renoncèrent à la brûler vive, alors les choses allèrent très vite. Désolé pour un exposé aussi (?... je ne trouve pas le mot), je réagis en écrivant des caractères gros comme des pattes de mouches sur mon smartphone dans mon lit à 4h40 du matin.
Pour mémoire. Pour l'histoire. In memoriam. Pour les dates exactes et mon investigation historique, tout cela est formalisé dans mon livre "À la conquête d'Éden", dans lequel il est question de bien d'autres choses encore ! Raison pour laquelle je dis souvent: "Achetez-le, même si vous ne le lisez pas !"
Guy P. d'Île de France

Réponse :
Vous revoilà, mon frère Guy, après un long silence. Je vous salue, vieux frère !
Mais bon ! Votre commentaire a-t-il pour but de nous parler de Jeanne d'Arc et des Anglais qui l'ont brûlée vive ou a-t-il pour but de faire une petite publicité pour votre livre "À la conquête d'Éden" ?
Si vous avez lu le procès de Jeanne d'Arc vous ne pouvez pas douter qu'elle a été victime de l'évêque Pierre Cauchon. Vous oubliez que Jeanne la Lorraine ne fut pas prise par les Anglais mais par de bons Français. Capturée par les Bourguignons à Compiègne en 1430, elle fut vendue aux Anglais par Jean II de Luxembourg, comte de Ligny, un bon Catholique, pour la somme de dix mille livres. Jeanne fut condamnée à être brûlée vive en 1431 après un procès en hérésie conduit non par les Anglais, mais par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et ancien recteur de l'université de Paris. Grâce à deux procès, le procès la condamnant et le procès ordonné par le pape la réhabilitant, dont les minutes ont été conservées, elle est l'une des rares personnalités les mieux connues du Moyen Âge. Aucun doute, elle a été condamnée par des Chrétiens. Les Anglais dont vous parlez n'étaient-ils pas chrétiens, catholiques à l'époque ? L'Angleterre ne deviendrait anglicane-protestante que beaucoup plus tard, sous Henry VIII. Je ne me trompe pas : Jeanne d'Arc a été condamnée au bûcher par le Christianisme et personne parmi les Chrétiens venus là en foule, sur la place où elle flamba, ne protesta.

25mai17 185C10
Socrate clame sa pauvreté extrême parce qu'il se met au service de Dieu : "Voilà donc qu'aujourd'hui encore je vais cherchant de tous côtés, en me réglant sur le dieu, questionnant le premier venu des gens d'Athènes ou des étrangers qui me paraissent être sages. Et quand il me semble que l'étranger ne l'est pas, me portant au secours du Dieu, je lui démontre qu'il n'est pas sage. Avec tout cela, plus de loisir, et je n'ai donc pas eu le temps d'intervenir sérieusement ni dans les affaires de la cité ni dans mes affaires personnelles: et je suis d'une pauvreté extrême, parce que je suis au service du dieu " (Extraits de la défense de Socrate, Apologie de Socrate par Platon).
Comme un guide de justesse et de rectitude, Socrate invite chacun à se demander si l'existence qu'il mène est juste, c'est-à-dire si elle est bien celle qu'il doit mener : à se soucier d'abord de son âme : est-elle en accord avec elle-même ?
Il cherchait une lumière dans la pensée des autres et n'en trouvant pas il tire la conclusion juste et très constructive "Je sais que je ne sais pas", socle de sa pensée.
La démarche par la question a dû être passionnante pour Socrate et avec l'humilité lui ouvrir les courants puissants de l'intelligence. Son humilité, mère de la lucidité, première exigence qu'il a dû s'imposer me fait penser à trois principes fondateurs de la pénitence fortement imbriqués l'un dans l'autre: humilité, vigilance et volonté (Le Pèlerin d'Arès 1993-96).
"La vertu ne naît pas de l'argent mais c'est de la vertu que naissent et l'argent et tout le reste des biens utiles aux hommes" disait-il. Aujourd'hui encore, l'argent et les biens accumulés sont le paravent des vanités et on accuse l'argent de tous les maux. Mais qui cherche les vraies causes du mal ? Et le remède contre le mal ? Socrate fut condamné par des calomniateurs, ceux qui ne supportaient plus de voir leurs propres fautes et leurs erreurs dévoilées et qui ne voulaient pas entendre son appel à la vertu. Comme les chiens qui bavent et les singes qui rient (Rév d'Arès ix/1-2), ceux-là le condamnèrent à mort.
Aujourd'hui on ne tue pas le prophète, les méchants et les lâches s'en chargent par la calomnie et le silence.
Soyons prophètes (Rév d'Arès 28/5) dans les pas du juste prophète [xxxvii/2].
Pascal L. de Bretagne-Sud

Réponse :
Quel beau commentaire vous nous adressez là, mon frère Pascal. J'en suis ému et je vous en remercie.
Vous connaissez bien Socrate et je suis heureux d'avoir un frère, conchyliculteur, pêcheur de coquillages, qui se plonge de temps en temps dans la littérature antique qui nous apprend beaucoup et notamment, comme vous le soulignez ici, que le monde n'a pas changé depuis lors. C'est à changer le monde que nous appelle La Révélation d'Arès et nous nous y appliquons déjà dans cette première génération de Pèlerins d'Arès.
Vous n'êtes pas le seul, frère Pascal, mais vous êtes un des déjà nombreux frères qui parmi nous ont compris ce qu'est ce monde et pourquoi nous devons lancer le mouvement qui, de génération en génération (Rév d'Arès 24/2), permettra de le sortir de ce qu'il est, ce monde auquel l'humain "raisonnable et sérieux" est heureux d'appartenir et de se soumettre. Ce monde, on peut le personnifier sous les traits d'un certain humain, comme les États Unis sous les traits d'un certain Oncle Sam, par exemple sous les traits de Joseph Kramer, commandant du camp de concentration de Bergen-Belsen, de sinistre mémoire. Figurez-vous que ce haut fonctionnaire nazi (il était policier, je crois), homme d'ordre et de discipline, ne supportait pas que les gens qu'on envoyait à la mort ne se missent pas en rang trois par trois et au pas cadencé. Il est ainsi magnifiquement, et personne ne s'en rend compte, l'image du monde dans les lois, les impôts, les culturels, les écoles, les idées et principes nous fonçons dans l'ordre impeccable d'un défilé, comme les prisonniers de Kramer fonçaient vers ses fours crématoires, au cours d'une vie très courte — j'ai bientôt 88 ans mais l'impression d'être né hier — en rangs pas trois, disciplinés, sérieux, tout à fait comme il faut.
Mais Dieu nous a parlé et nous disons : Non ! Vous ne nous aurez pas, parce que vous êtes solipses et nous le sommes aussi et par là vous pensez que nous sommes de toute façon ligotés, soumis, mais en-dedans de nous (Rév d'Arès 4/11), nous sommes des pénitents, nous savons que les idées du monde sont mauvaises et mortelles, nous fabriquons nos âmes, nous coulons en béton les fondations du Salut, nous travaillons à nous changer et à changer le monde (28/7). Un combat titanesque est commencé et nous, petites ombres de missionnaires dans la rue où l'on nous regarde avec dérison ou pitié, mais nous sommes les héritiers des géants des temps anciens (31/6) !
Le Mal date de la plus haure antiquité ; il se caractérise par la soumission, la souffrance, la mort au bout, même pour le plus heureux apparemment. Au reste, pour un petit nombre dans la félicité qu'on voit dans les films de cinéma, dans les publicités chatoyantes, combien en très grand nombre peinent, souffrent, vivent des vies grises ?! L'illusion n'est pas dans Dieu, dans la pénitence que nous pratiquons, elle est — contrairement à ce que prétendent nos frères humains "raisonnables" — dans la vie du monde.
Nous Pèlerins d'Arès dépassons, et de loin, l'image qu'on essaie de faire de nous : des rêveurs ! Nous sommes au contraire des réalistes terriblement bien éveillés. Cette lucidité que je retrouve dans le peu que je lis de vous, frère Pascal, que ce soit dans vos lettres ou dans vos quelques commentaires. Nous savons que la grande faillite du monde religieux, politique, financier, légaliste, moraliste, n'est pas pour demain, mais qu'elle est inscrite. Où ? Dans La Révélation d'Arès, comme elle l'était déjà dans l'Évangile d'il y a deux mille ans. En écoutant les candidats à l'élection présidentielle, des frères humains que j'aime et pardonne comme frères, mais que je ne peux plus suivre, je me disais : "La tragédie suprême ? C'est que le monde est devenu amoureux de son propre mal." Oui, le mal est toujours parfaitement bien peigné, à l'heure, poli, la voix douce, soumis aux lois ; le mal est très important en ce monde... Il est le monde ! La "raison" le réclame. L'Histoire le met en scène avec respect. Le mal est devenu la grande nécessité de l'homme et c'est ça qu'il nous faut bouleverser, renverser, changer. Rien d'étonnant à ce que notre tâche soit difficile.
Voilà de quoi vous avez conscience, mon frère Pascal.

25mai17 185C11 
Magistral !
Daniel C. d'Aquitaine

Réponse :
Merci, mon frère Daniel. Mais ce n'est pas vraiment ce blog, c'est ce que nous faisons dans le monde, tous autant que nous sommes Pèlerins d'Arès, qui est magistral. Que serait ce blog sans tous mes frères et sœurs?

26mai17 185C12
Cent quatre vingt cinquième entrée de ce blog. Une nouvelle proposion de réflexion vient pousser sur ce site. Ce blog devient un immense aéroport où atterrissent à peu près tous les mois des idées souvent très puissantes, des gros-porteurs venus de l'autre bout... non du monde, mais de votre cœur ou de votre âme.
Il n'y a pas de sujets réservés. Pour vous la foi est un énorme caillot de sang... ou de Salive de Dieu [Rév d'Arès xxx/8] avec des millions de cellules. Les sujets, les commentaires et les réponses se croisent comme des avions au-dessus de la piste et vous, vous êtes la tour de contrôle. Tout s'envole et atterrit sans arrêt en tous sens, mais vous ordonnez tout cela avec la maîtrise du prophète.
Il y a évidemment un rapport constant entre la pensée humaine et la foi, et les rationalistes forcenés seuls le nient, mais nous visons au siècle des cerveaux comprimés, encagés, réduits à des balles de golf. Quoique je considère les deux comme indépendants.
Ainsi vous avancez un mot autour duquel s'enroule votre entrée : solipse (mot que je ne connaissais pas), qui vient de votre mémoire, donc de votre pensée, et puis ce mot passe au laminoir de la foi et il en sort quelque chose d'autre. Maintenant j'ai compris que le solipse n'est ni un égoïste, ni un individualiste, ni un avare, ni un chef, mais autre chose : quelqu'un qui est bien obligé de marcher avec le monde, de vivre comme le monde, de parler comme le monde, mais qui n'est pas du monde.
Votre idée est de ne pas remettre en marche les discussions autour de la place de l'homme dans la société des hommes ; il s'agit de comprendre que le solipse c'est le moustique qui ne voudrait plus être moustique mais qui n'étant pas un ange non plus est quand même forcé de voler avec les moustiques et de piquer les humains, désolé de les faire se gratter. Et voilà la cent quatre vingt cinquième piqure du moustique Potay qui ne veut plus être moustique et qui, c'est indiscutable, ne l'est plus, mais qui n'est pas un ange non plus, qui est nulle part ou plutôt dans un espace indéterminé entre Dieu et l'homme, bref, qui est un solipse. Le solipse c'est l'homme qui n'est ni un saint ni un démon, mais qui est ce qu'Adam en a fait : L'être indéfini, ni image de Dieu, ni image de Satan, dont l'humanité se détourne parce qu'il n'est ni l'icône ni la caricature dont elle a besoin. Ainsi, M. Emmanuel Macron est pour l'heure l'icône avant de devenir immanquablement la caricature. Mais vous, vous êtes, comme toutes les personnes qui s'efforcent d'être vraies, indéfinissable. Forcément inaperçu par conséquent. Basile le Saint Russe, dont vous avez publié deux images, était au contraire très aperçu. Vous dites que les gens figurés en arrière plan dans le tableau sont indifférents, mais c'est faux ; ils regardent Basile, mais ils ne le rejoignent pas. Ils sont avec lui et loin de lui, nulle part, ce sont des solipses, des humains de la génération Adam (Rév d'Arès 2/1-5).
Guillaume L.de Lozère

Réponse :
Bigre, quelqu'un de Lozère ! J'ai traversé la Lozère d'Ouest en Est en 1969. Un ami que je venais de quitter en Aveyron m'avait recommandé cette traversée : "Vous verrez le désert français, m'avait-il dit. Ça vaut le voyage." À l'époque c'était vrai. Est-ce toujours le cas 48 ans après ? Je ne sais pas. En tout cas, j'aime votre commentaire, frère Guillaume. Vous avez compris ce qu'est un solipse.
Je n'ignore pas que mon blog se prête à diverses sortes de lectures. Il y a ceux qui le comprennent comme ceci et ceux qui le comprennent comme cela. Je crois que c'est le sort de toutes les générations d'humanité depuis Adam (Rév d'Arès 2/1-5) et c'est le drame profond de l'Histoire.
Je m'efforce de parcourir les thèmes et concepts fondamentaux de La Révélation d'Arès telle que je la comprend. Certains me disent encore aujourd'hui : "Vous n'avez rien compris" ; je leur répond : "Si le Père, qui m'a adressé son Messager en 1974 et Qui est venu me parler lui-même en 1977, pense que je ne le comprend pas, pourquoi me laisserait-il en vie si longtemps ? Je crois qu'il m'aurait pas disparaître. Je me permets de croire que s'Il me maintient en état d'être prophète, c'est parce qu'Il me voit comme quelqu'un qui ne le trahit pas." C'est peut-être pourquoi le monde est de plus en plus acharné à m'isoler dans un énorme édredon de silence. On ne trouve ni onirisme ni système philosophique et on ne trouve que très peu de métaphores dans La Révélation d'Arès, dont le sens me paraît très clair dès lors qu'on veut bien comprendre que le Père s'adresse d'abord à moi, mais que tout compte fait, Il s'adresse à tout un chacun, parce que je suis un solipse parmi les solipses. Longtemps j'ai pensé que La Révélation d'Arès semblait totalement hermétique au commun des mortels, mais je commence à penser que les mortels fuient ce livres après quelques pages, parce qu'ils sentent qu'il s'adresse à chacun d'eux.

26mai17 185C13
Bien aimé prophète,
Je me sens de plus en plus enfermé dans un langage rationalisé, culturé, analytique, intellectualisé et même masculinisé et coupé de l'autre, et du coup il m'est très difficile de m'exprimer avec.
Quand j'essaye de parler d'amour, de lien à l'autre, de compénétration, il n'y a plus de mot qui permette de s'évader du mental et d'atteindre le cœur. Parfois il arrive que l'on réussisse à s'éloigner du rivage du mental pour toucher à la vie, peut être à la Vie et là les mots s'effacent, ne sont plus la base de ce que l'on exprime, deviennent les transporteurs de la Vie. Mais même dans ce transport, je ressens encore toute une culture de la séparation d'avec l'autre, de la relation dominant/dominé et je suis obligé de m'excuser en exprimant que mon intention ne se situe pas dans l'expression de cette séparation, mais qu'elle est une constituante de ce langage non une constituante de ma vie.
Et là, voilà que vous renouvelez un mot, solipse, qui nous indique l'absolu auquel nous devons tendre par son opposé, qui est notre état actuel. Ma difficulté dans mon langage n'est qu'une des limites que ce monde a posées qui rend notre retour à la Vie compliqué, ou simplement long.
L'évidence au milieu de ces difficultés est que plus j'avance et plus ma conscience s'ouvre sur des horizons qui me disent, c'est la bonne direction, continue !

Quel magnifique tableau montrant Basil, à priori de Sergei Kirillov, que l'on voit à l'adresse internet suivante :
https://01varvara.wordpress.com/2010/04/22/sergei-kirillov-st-basil-the-blessed-at-prayer-part-3-of-the-triptych-holy-rus-1994/sergei-kirillov-st-basil-the-blessed-at-prayer-part-3-of-the-triptych-holy-rus-1994/

Bernard L. d'Île de France

P.S. Je vous redonne l'adresse internet de mon outil de recherche, qui, si vous le souhaitez, peut être diffusée sur votre blog afin que tous puissent l'utiliser.
http://searchmpblog.net

Réponse :
Un grand merci du fond du cœur pour ce commentaire, mon frère Bernard.
Je me doutais bien que le tableau affiché dans ma réponse à Balthazar E. (185C4) n'était pas de Vassili Sourikov, et je vous sais gré d'avoir trouvé sur l'Internet l'original avec le nom du peintre : Sergei Kirillov.
"Ma difficulté dans mon langage n'est qu'une des limites que ce monde a posées qui rend notre retour à la Vie compliqué, ou simplement long," dites-vous, frère Bernard. C'est notre difficulté à tous. C'est probablement la raison pour laquelle le Père me dit : "Ne te lasse pas de leur parler !" parce que, le langage étant très insuffisant pour exprimer la transcendance, il faut beaucoup dire pour dégager l'essentiel qui lui, n'est pas exprimable en mots. On ne doit pas cesser de nourrir le brouhaha dans lequel, quelque part dans ce bruit, vit la Vérité ; c'est dans les carrefours, les encombrements, qu'on finit par entendre bruire la Parole et son extrême simplicité: Sois bon et tu seras l'image du Ciel ! Il y a des personnes qui quelquefois me demandent : "Pensez-vous que les anges parlent ?" Je réponds, quand le contexte de la question est général, ceci : "Non. Au reste, qu'auraient-ils à se dire ? Rien."

26mai17 185C14
Je prête ma voix et ma plume à Flaubert après les avoir prêtées à Bubber.
Il s’agit d’une œuvre de jeunesse, du Sieur Gustave intitulée "Smarh (Vieux Mystère)" qui après quelques tâtonnements deviendra "La tentation de "Saint" Antoine". Je cite un extrait :
L’archange Michel avait vaincu Satan lors de la venue du Christ.
Le Christ est venu sur la terre comme une oasis dans le désert, comme une lueur dans l’ombre et l’oasis s’est tarie, et la lueur n’est plus. Tout n’était que ténèbres. L’humanité, qui, un moment, avait levé la tête vers le ciel, l’avait reportée sur la terre ; et elle avait recommencé sa vieille vie, et les empires allaient toujours, avec leurs ruines qui tombent, troublant le silence du temps, dans le calme du néant et de l’éternité.
Les races s’étaient prises d’une lèpre à l’âme, tout s’était fait vil.
On riait, mais ce rire avait de l’angoisse, les hommes étaient faibles et méchants, le monde était fou, il bavait, il écumait, il courait comme un enfant dans les champs, il suait de fatigue, il allait se mourir.
Mais avant de rentrer dans le vide, il voulait vivre bien sa dernière minute ; il fallait finir l’orgie et tomber ivre, ignoble, désespéré, l’estomac plein, le cœur vide.
Satan n’avait plus qu’à donner son dernier coup, et cette roue du mal qui broyait les hommes depuis la création allait s’arrêter enfin, usée comme sa pâture.
Le ciel en tressaillit. La terre demandait-elle un nouveau Messie ? tournait-elle, dans ses agonies, ses dernières espérances vers le Christ ? Non, la voix répéta plusieurs fois : "Michel, à moi ! Réponds ici !" Cette voix était triomphante, pleine de colère et de joie.
Ah ! si Flaubert avait lu La Révélation d’Arès…
Françoise S. de Bretagne-Sud

Réponse :
Quand j'étais au lycée nous trouvions des extraits de "La Tentation de st-Antoine" dans nos manuels. Mais je n'ai jamais lu l'œuvre en son entier et je ne me souviens pas d'avoir lu l'extrait dont vous parlez ici. Alors, je vous en remercie infiniment. En effet, vous avez bien raison de vous exclamer : "Ah ! si Flaubert avait lu La Révélation d’Arès…"
"
Le Christ est venu sur la terre comme une oasis dans le désert, comme une lueur dans l’ombre et l’oasis s’est tarie, et la lueur n’est plus. Tout n’était que ténèbres. L’humanité, qui, un moment, avait levé la tête vers le ciel, l’avait reportée sur la terre," mais ces mots, vous l'avez très bien compris, ma sœur Françoise, nous craignons tellement qu'ils s'appliquent à La Révélation d'Arès comme ils se sont appliqués au Christ que nous faisons en sorte que jamais notre foi ne devienne une religion, donc une politique pour finir, et ainsi ne disparaisse. Voilà il est indispensable que le petit reste demeure à jamais !
Mais si "Flaubert avait lu La Révélation d'Arès" serait-il pour autant devenu un Pèlerin d'Arès ? Je veux dire : Un Pèlerin d'Arès avoué, actif ? C'est très loin d'être sûr, car on n'a pas idée du nombre de gens qui ont lu La Révélation d'Arès, qui se sont dit en leur for intérieur : "Voilà la Vérité" et qui n'ont jamais bougé !
Voilà pourquoi nous qui ne sommes pas des Flaubert, qui n'avons aucun talent de plume, nous nous acharnons, tout minables et inconnus que nous soyons, à être les disciples avoués et actifs de la Parole qu'a fait descendre Dieu à Arès.
Encore merci pour votre commentaire, ma sœur Françoise.

26mai17 185C15 
Deux brèves remarques sur vos réponses à 184C103 et 184C05.
Sur Macron et Ricoeur, moi aussi la différence d'âge m'a étonné.
J'ai découvert qu'en fait le vieux Ricoeur a demandé au jeune Macron de lui relire une œuvre avant publication, ce qui a été à l'origine d'une profonde amitié. Source : un article très détaillé dans le journal le Monde.
Sur purgatoire et aide procurée par la mortification des vivants aux "âmes qui ont des difficultés à s'élever". Votre ardeur à opposer les deux m'étonne, car dans les deux cas il s'agit pour le décédé d'une difficulté et d'une souffrance provisoire avant d'accéder à la sérénité que peut atteindre une âme privée de son corps et de son cerveau.
Ce qui me choque, dans la religion, ce n'est pas l'idée de purgatoire, mais le fait de lier magiquement le salut aux "sacrements" ou à d'autres pratiques plus ou moins magiques.
Je ne sais dans quelle mesure vous souhaiterez me répondre.
Bonne vie à vous et tous ceux que vous aimez...
François D. d'Ile de France

Réponse :
Merci, mon frère François, pour les précisions que vous apportez concernant les relations entre Paul Ricœur et Emmanuel Macron. Je ne les ignorais pas... enfin, pas totalement. Mais, je vous avoue que pour des raisons sans fondement factuel, des raisond de pure déduction intellectuelle, donc (je l'avoue) tout à fait discutables, je n'y ai pas cru. Je continue de ne pas y croire.
Que dit-on ? On dit que quand Paul Ricœur, alors déjà âgé de plus de 80 ans et en deuil de sa femme, eut à achever un projet de publication très difficile, François Dosse —  historien et épistémologue français, spécialisé en histoire intellectuelle — le met en relation avec Emmanuel Macron, alors étudiant à Sciences-Po. Ainsi Emmanuel serait-il entré au service du grand penseur protestant en tant qu’assistant éditorial — terme plutôt vague — jusqu’à la parution du travail en cours (On ne sait pas vraiment, semble-t-il, de quel travail il s'agit). François Dosse évoque un phénomène de "fascination mutuelle". C'est son point de vue ; ce n'est pas l'avis d'autres témoins. En l'absence de précisions fondées (je passe sur le récit que Macron a souhaité voir circuler... dame ! il était candidat !), comment cela peut-il se faire entre deux hommes non seulement séparés par un grand écart d'âge, mais séparés par deux vies, l'un ayant eu une longue vie, très connue, de labeur et célébrité philosophiques, l'autre n'ayant encore rien, sinon beaucoup de choses à apprendre encore.
Je sais bien que "aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années" ("Le Cid", Pierre Corneille) mais de là à ce qu'un savant philosophe aussi chevronné que Paul Ricœur se fasse relire et annoter par l'étudiant Macron, non ! je n'y crois pas. J'avoue avec humilité que cela ne correspond pas à ce qu'on peut lire ici et là (pas partout) et je reconnais que je peux me tromper. Macron est peut-être doué d'un génie authentique. Ce que je dis ici n'est pas partisan ; je n'ai rien contre Macron ni rien spécialement pour Ricœur.
Quant à l'idée de purgatoire, elle ne repose pas sur la seule situation "d'âmes qui ont des difficultés à s'élever", ce qui est la situation des défunts pour lesquels La Révélation d'Arès demande qu'on fasse mortification quarante jours. Quarante jours, c'est certes une durée nominale, mais même dans le cas où elle dépasse de beaucoup quarante jours, cette situation peut être réglée rapidement par des vivants terrestres faisant mortification. Tel n'est pas du tout le cas du purgatoire, dans l'imagination catholique.
Pour le catholicisme le purgatoire ne saurait être réglé par la mortification de vivants. Le purgatoire est, selon le dogme catholique, un lieu de purification où les âmes des défunts vont expier les péchés dont ils n'ont pas fait avant de mourir une pénitence suffisante (c.-à-d. au sens catholique, dont ils n'ont pas fait pour eux-même mortification de leur vivant terrestre). L'idée de purgatoire a d'ailleurs été refusée par les courants chrétiens comme le protestantisme ou l'orthodoxie. Les catholiques avancent certains versets de la Bible pour justifier ce dogme, ainsi que j'en ai parlé dans une réponse. Les âmes du purgantoire, selon le dogme catholique, sont celles de défunts "morts dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, c'est-à-dire avec des résistances à l'amour de Dieu, bien qu’assurés de leur salut éternel, mais en attente de trouver dans l'au-delà la sainteté nécessaire pour entrer au paradis".
Par la bulle "Exsurge Domine", dans laquelle Léon X exprime sa colère contre Martin Luther, l'Église catholique reconnaît quand même que le purgatoire ne peut être prouvé par aucune autorité scripturaire qui soit canonique. On ne sait pas exactement quand l'idée de purgatoire est venue. Les spécialistes hésitent entre une datation dite "haute", qui fait apparaître l'idée de purgatoire dès Augustin d'Hippone (354-430) et une datation dire "basse" qui place l'idée de purgatoire vers l'an 1200. Les premières représentations picturales du purgatoire apparaissent en effet au milieu du XIIIe siècle.
Je résume : L'idée de purgatoire est fondée sur une action post-mortem très mal définie dans le dogma, mais d'origine céleste où les défunts "expient" sans que les vivants puissent intervenir malgré les braves religieuses qui ont passé leur vie à prier pour les âmes du purgatoire, comme sœur Faustine, de son vrai nom Helena Kowalska, nonne de Notre-Dame de la Miséricorde et mystique polonaise. On ne trouve rien de tel dans l'Écriture et moins encore, bien sûr, dans La Révélation d'Arès. L'idée de mortification est tout autre, elle est trouvée dans La Révélation d'Arès et elle laisse aux vivants l'initative de l'aide apportée aux âmes des défunts par la mortification des vivants. On est là face à des concepts très différents.

28mai17 185C16
Quand les contacts de mission permettent un échange de réflexions, je constate comme vous que l’immense majorité des personnes rencontrées "pensent, vivent, obéissent comme on leur a dit de penser, vivre et obéir". Sans même s‘en rendre compte car ils défendent les idées qui courent comme s’ils les avaient eux même élaborées. Nous rencontrons très rarement une pensée idiosyncratique, autonome, disposée à revisiter certaines de ses idées.
Il ne faut donc jamais s’enliser dans l’intellectuel et il est ardu de glisser notre Message spirituel dans une fente de leur oreille. Comment faire ?
Dès le premier contact par le regard, une ouverture peut se faire si nous apparaissons plutôt normal de l’extérieur — cela évite la mise en marche des préjugés — tout en rayonnant de quelque chose d’indicible qui les interpelle.
Mais quand il s’agit de passer aux mots, à la sémantique, tout se complique. Ouvrir les oreilles et le cœur plus que la bouche (votre entrée 115), garder une parole sobre pour limiter les blocages réflexes déclenchés par un mot ou une tournure de phrase mal comprise, pour éviter que le dialogue ne se brise en monologues parallèles. Et surtout trouver un fil qui recentre constamment l’échange vers le spirituel, fil variable comme l’est la pensée de la personne.
Dans ma mission actuelle, après l’accroche : "Construisez votre âme !" qui interpelle et teste l’état d’humeur du passant, en cours d‘échange j’introduis souvent un inattendu qui le fait réfléchir.
Par exemple la non-dualité entre le Dieu Immanent et le Dieu Transcendant pour les agnostiques : "Faites le Bien, c’est ainsi que brillera la Lumière du Dieu qui vit en vous, peu importe si vous ne le voyez pas aussi comme Celui Qui crée et envoie des prophètes".
Ou la fragilité de la frontière qui sépare le moi des autres en citant Bouddha : "La théorie selon laquelle le moi existe est vaine et fausse, mais la théorie suivant laquelle le moi n’existe pas est vaine et fausse, la Vérité est entre les deux, c’est le juste milieu que le Bouddha enseigne".
Ou: "Je suis à la fois chrétien et musulman et souffre de cette faille artificielle et douloureuse entre les deux masses humaines antagonistes qui se réclament respectivement de ces traditions".
Cela permet de dépayser le passant et de le laisser perplexe.
Parfois je procède par une suite de questions en me greffant sur ce que le passant exprime.
À chaque fois, l’échange est comme la Vie, imprévisible, enrichissant mais je ne le laisse pas durer trop longtemps et j’y réfléchis ensuite pour faire mieux la prochaine fois. Car notre apostolat a besoin de beaucoup de contacts pour progresser (votre réponse 130C35).
La constance apostolique est un excellent remède, à la portée de tous, contre la glace du solipsisme. Comme vous le faites dans le blog en réfléchissant sur la base du commentaire avant de répondre, nous partons de la pensée, de l’expression du passant, l’autre nous-même, et essayons de faire le pont avec la Pensée du Tout Autre, avec Sa Parole.
Antoine B. d'Aquitaine

Réponse :
Merci, frère Antoine, pour ce commentaire qui nous fait plonger au fond de ce chaos qu'est l'humain, quand nous nous faisons apôtres, que nous rencontrons dans la rue. Car c'est ça, selon moi, selon ce que je ressens personnellement, c'est ça, cet humain, homme ou femme, parce que c'est du chaos que le Créateur va faire l'Univers (Genèse 1/2). Mais nous, qu'arrivons-nous à faire de ce chaos humain, même quand il nous écoute ? L'humain que nous rencontrons n'est pas un(e) idiot(e), mais il est régi par des principes irrrationnels autant qu'intelligibles, que l'École, dont la République est si fière, lui a inculqué. Cette École que l'État est acharné à faire si laïque qu'elle dérationnalise et imbécillise tout sans s'en rendre compte. Car le rationnel est dans l'évidence que l'humain n'est pas un animal, en tout cas pas un animal comme les autres : l'humain vient d'ailleurs, il est spirituel autant que matériel, ça ne fait aucun doute, mais l'École voulant à tous crins qu'il vienne de l'amibe, du serpent, du singe, n'en fait qu'un chaos. La mission nous fait entrer dans un conte hallucibatoire !
L'homme que nous rencontrons est le chien qui court après son ombre. Comment voulez-vous qu'il interrompe cette course en rond, qui le conduit à la mort, pour s'arrêter sur la réalité, le Vrai, que nous lui montrons hors de son circuit centrifuge ? L'humain que nous rencontrons est celui qui veut vérifier les nouvelles que lui apporte son journal en en achetant un second exemplaire. Autrement dit, il ne sort pas de son monde illusoire, imprimé noir sur blanc et qui, pour cela, lui paraît plus vrai que vrai. Il ne voit pas que la Vérité peut s'écrire mais est appréhendée plus fortement par la pensée, le cœur, l'amour, et pour finir l'âme. Nous ne parlons pas la même langue, l'humain de la rue et nous. Il s'ensuit que notre mission ne communique pas des idées, elle s'efforce de ressusciter... C'est une tout autre affaire.
Quand l'apôtre — et vous en êtes un, Antoine ! — a quelque expérience, il sait à qui il a affaire dans la rue. Vous le montrez bien dans ce commentaire. Nous avons affaire à des vivants d'aspect humain mais qui mènent une vie qui, à nos yeux, n'a pas de contenu ou n'a pas grand contenu. À nos yeux qu'a ouverts La Révélation d'Arès ou les prophètes qui l'ont précédée — vous citez à juste titre Bouddha —, une vie qui vise d'avoir un bon salaire, un bon conjoint, de bonnes vacances, une bonne santé, une bonne retraite, n'a pas de contenu. Nous nous efforçons soit de rappeler à cet humain qu'elle en a un, soit de lui apprendre qu'elle en a un.
Pour cela il faut que l'humain rencontré accepte de faire entrer dans sa cervelle les paradoxes logiques qui bouleversent évidemment la logique formelle que l'École lui a donnée. Le paradigme du paradoxe logique est : "Vous n'êtes pas un animal. Devenez ce que vous êtes et dont vous n'avez pas conscience : Un être de vie spirituelle ! Il faut changer ce monde (Rév d'Arès 28/7) et pour cela vous devez changer votre propre vie (30/11)." Que faisons-nous alors ? Référence à la renaissance vers l'infini, l'éternel, et cela donne le vertige à l'humain rencontré, homme ou femme. Il s'en va abasourdi. C'est là que tout capote. Il nous reste l'espérance que ce que nous lui avons dit va faire lentement son chemin en lui, en elle, et nous poursuivons notre mission vers les prochain humain rencontré. Il n'y a quand même pas de quoi être satisfait de ça. C'est là aussi que nous nous rendons compte qu'il ne sert à rien d'avoir l'air de parler "raisonnablement" car l'humain rencontré ne réagit pas à notre souci d'avoir l'air comme tout le monde qu'il ne réagit si nous avons l'air fou. Basile le Bienheureux, dont j'ai affiché deux images, avait l'air d'un fou, mais les autres, qui avaient l'air raisonnable, sérieux, apparemment plus convaincant,n'ont pas fait mieux. Alors ? Alors, il faut chercher, chercher l'idée et les mots pour la dire qui nous donneront l'air fou, mais l'air qui touche sa cible ! Je crois que nous finirons par trouver.

28mai17 185C17
Cher Prophète du Très-Haut,
Le temps est venu où Ma Parole s’accomplit (Rév d'Arès 28/14), dit le Père. Peut-être est-ce pour cette raison impérieuse que le Père, qui vous visita à Arès en 1977, semble vous avoir pénétré au plus profond de vous-même, plus profondément que ne le fut aucun prophète avant vous, ce qui ferait de vous quelque chose comme le "troisième fils" après Adam et Jésus ?
Ton cœur lance le feu (Rèv d'Arès xxi/16). N'écrivez-vous pas vous-même : "Étant solipse, je suis subjectivé mais j'ai le rarissime privilège de l'être par Dieu". Le Sage connaissait le niveau aggravé de "solipsitude" de vos contemporains, vous alliez devoir vous armer de patience et d'amour pour rassembler le petit reste (Rév d'Arès 24/1).
Je veux dire que pour aussi délicat que soit le thème que vous abordez, tel celui de cette entrée 185 qui n'est point flatteur pour l'homme actuel dont l'hubris n'a pas d'égal dans la création, je n'y lit nulle part aucun préjugé ou reproche. Vous ordonnez votre pensée de sorte qu'elle se déroule pour trouver les mots justes et enveloppants, pareils à un baiser (Rév d'Arès 23/6).
La somme que représente vos écrits, est pour moi un encouragement à toujours aller de l'avant. Ainsi que le dit frère Bernard L. en 185C13 : "Plus j'avance et plus ma conscience s'ouvre sur des horizons qui me disent: C'est la bonne direction, continue!"
Oui, je suis solipse parmi les solipses, mais je me soigne... par la pénitence.
Dominique F. du Roussillon

Réponse :
Merci, frère Dominique, pour ce commentaire qui, comme toujours, montre vos grande foi et engagement dans la Voie Droite d'Arès, l'ascension vers les Hautes Saintes.
Oui, depuis quarante trois ans, je "m'arme de patience et d'amour pour rassembler le petit reste" et pour ce faire j'ai, paradoxalement besoin des non-croyants, des anti-Révélation d'Arès, des autres quoi ! pour faire ce petit reste tout comme l'athéisme militant ne peut se passer des croyants qu'il combat. Ainsi le monde se croise et s'affronte en tous sens, et nous ne sommes que des "gladiateurs" nouveaux dans cette arène où les paradoxes s'affrontent, parce que l'homme depuis qu'il est pécheur ne peut se passer des autres pour ou contre. Le monde qui croit savoir où est la bonne voie, la morale, la bienséance, la raison, ne sait pas qu'il ne sait rien, comme le faisait remarquer Socrate tous les jours. Voilà pourquoi nous sommes des solipses parmi les solipses. Ce que ne voient pas ceux qui ne veulent pas de nous et nous ferment les portes des medias, croyant à tort nous étouffer sous l'oreiller de leur "pouvoir", c'est qu'ils ne pourraient pas vivre dans un monde qui ne serait pas fait d'antagonismes. Par exemple, la sottise de l'athéisme vient de ce qu'il veut l'impossible, mais nous, nous ne pouvons pas espérer que tout le monde croie, parce que c'est tout aussi impossible et ce sera ainsi jusqu'au Jour, le Jour du Père, quand tout changera vraiment, complètement, en fait.
Alors, avant que le monde comprenne bien cela, il passera de l'eau sous le pont. Nous, nous sommes la première eau. Alleluia !

28mai17 185C18 
Il est impossible de passer de notre liberté relative à la liberté absolue pour la simple raison que nous sommes des êtres relatifs, avec des histoires spécifiques, des vécus, des égos — "L’égo est une histoire que l’on se raconte à soi-même," disait Montaigne —, des êtres relatifs soumis ou plutôt sous l’emprise de conditionnements (nés à Pékin ou à Paris ou à Dakar, nos pensées seraient différentes).
Alors, quelle liberté ?
Tant qu’on ne va pas contre ses mauvais penchants, ses mauvaises habitudes, ses mauvaises tendances, non seulement on les amplifie mais encore on n’évolue pas vers le bien, tant qu’on ne va pas contre le conditionnement de la société dans laquelle on vit, qu’on soit à Pékin, Paris ou Dakar, il suffit de voir les conséquences de tels conditionnements. On n’évolue pas vers le bien.
Admettons que l’on fasse le choix de le faire, de se grandir en conscience et en humanité. On s’auto-conditionne à une autre compréhension, un autre comportement, tout en restant dans le conditionnement relatif qui a fait de nous un Français, un Chinois ou un Sénagalais, c’est sûrement cela que vous avez voulu dire par être solipse (je connaissais le terme ispéité, mais pas solipse, que je n’emploie jamais pour ne pas faire peur, petite parenthèse, ne croyez-vous pas que le type qui ne cherche pas ne serait-ce qu’à se cultiver, soit effrayé ou laisse cela de côté en disant : "Ça n’est pas pour moi tout ce bazar," et qui de ce fait rend contre-productives nos tentatives d’approche. Mais vous allez me répondre : "On cherche des épis mûrs, mon frère." Bon ! je ferme la parenthèse).
Je reviens à mon bien relatif, en regardant les conséquences de mes pensées, paroles, actions, consé­quences sur moi et sur mon environnement humain. Si ce que j’appelle "mon bien" ne produit pas du bien, c’est que ce n’est pas le bien que je fais. La rectification se fait alors avec un peu de réflexion pour passer d’un bien relatif à un bien supérieur — puis-je l’appeler absolu ? —, que vous avez défini et que vous nous répétez depuis des lustres : Effort pour aimer, pardonner, faire la paix, agir avec une intelligence intellectuelle autant qu’avec une intelligence spirituelle. Passer du bien au Bien. En faisant le Bien, on laisse Dieu "entrer" dans nos pensées, mais seulement en faisant. C’est à la fois se mettre sous une action et sous un objectif, sous un moyen et sous une finalité.
J’allais même presque dire : "Se mettre sous l’emprise du Père." C’est dans cette condition-là (une forme d’auto-conditionnement ) qu’on est libre. Est-ce de la liberté absolue ? Je veux dire par là, n’y a-t-il rien au-dessus ? Par contre, j’ai peur d’être compliqué. Je vais donc terminer ce petit commentaire du solipse que je suis, en restant bien dans la ligne du Pèlerin d’Arès, qui a à se dépasser sans cesse pour essayer de penser et d’agir au-delà de lui-même (peut-être même penser contre lui-même), au moins penser et agir au-delà de ses réflexes, de ses réactivités, de ses interprétations, qui a à élargir en permanence sa conscience, à grandir en relation bienveillante avec autrui, mais tout cela c’est du rabâchage. On le sait, mais on l’oublie.
Le dépassement résout tout.
Charlie F. du Nord

Réponse :
Bien sûr, "le dépassement résout tout" et, en particulier pour en revenir à la présente entrée 185, le dépassement résout de problème qu'élève le fait d'être solipse. Tout le problème est donc : Comment se dépasser et se dépasser complètement. Je me dépasserai complètement, je cessari d'être solipse, quand il ne restera plus en moi la moindre trace de culture humaine (française, chinoise, sénégalaise, eskimo, etc.), quand je serai tout autre, tout autre en Vie avec le Tout Autre. Autrement dit, pour user du mot dont use La Révélation d'Arès, quand j'aurai changé ma vie humaine complètement, quand je n'accepterai plus aucune donnée de la vie humaine telle qu'elle se présente où que je sois sur Terre. Je sais qu'à cela on me répond :Impossible ! La Révélation d'Arès : C'est possible ! Elle le dit autrement, bien sûr, de façon beaucoup plus populaire, mais moins claire, tout compte fait. Mais comment trouver les moyens de dissoudre complètement en moi l'homme de l'habitus terrestre ? La Révélation d'Arès répond très simplement : par la pénitence. La pénitence, objecte-t-on? Mais non ! Parce que pratiquer l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence libre de préjugés c'est déjà quelque chose qui, certes très rare, fait encore partir de l'habitus humain.
Là est l'erreur.
Il est faux que l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence libre de préjugés, même rares, même rarissimes, existent de la façon complète que parviendront, un Jour (Rév d'Arès 31/8), à pratiquer les générations qui viendront. La Vie qu'il nous faut retrouver (24/8) n'existe pas et n'existera pas avant longtemps, même relativement. Elle n'existe pas du tout. Pourquoi ? Parce que nous sommes des solipses, tous autant que nous sommes. On n'est pas autre un peu ou autre plus ou moins ou autre relativement. Même si l'ascension qui nous conduit à être un autre doit se faire avec mesure, on ne devient jamais un autre que complètement ou pas du tout le jour où l'on devient un autre. De même on a ou on n'a pas d'âme ; on n'a pas de petite âme, ou d'âme moyenne, ou d'âme grandiose ou glorieuse. L'ouvrier de la onzième heure reçoit le même salaire que celui de la première ou de la troisième heure. Autrement dit, on n'est plus dans le concept de la justice pratiquée par les enfants d'Adam  ; on est dans le concept d'une autre Justice : Être ou ne pas Être.
Nous sommes dans un domaine totalement étranger, conceptuellement parlant, à ce que nous dit ou nous fait penser la raison logique telle qu'on nous la fabrique à l'École. Je suis dans mon système. Dieu est dans Son Système, si je peux dire et si tant est qu'il ait un système. Le problème est donc de passer d'un système à l'Autre. J'émets cette hypothèse pour tenter d'expliquer. Qu'est ce que je veux dire ainsi ? Que j'ai beau aimer, pardonner, faire la paix, parler et réfléchir avec l'intelligence la plus spirituelle et la plus libre de préjugés, je ne serai pas capable d'aimer, pardonner, faire la paix, parler avec l'intelligence la plus spirituelle et la plus libre de préjugés comme Dieu peut le faire ; autrement dit, je ne serai son image et ressemblance (Genèse 1/26) totale qu'en Éden restauré, après le Jour. Autrement dit encore, je ne cesserai d'être solipse que ce jour-là. Mais quelques hommes ne sont-ils pas capables de ne plus être solipses dès ce monde? Oui : Probablement Élie (2/10), Jésus, François d'Assise (le jars xxxvi/3), Basile le Bienheureux, mais leur extrême rareté même démontre l'impossibilité pour l'homme de quitter son état solipse.
C'est désespérant, va-ton me dire ? Non, puisque le salut est garanti même au pénitent faible. Mais le salut est le salut : Vous êtes ou vous n'êtes pas sauvé. Pas d'état intermédiaire. "C'est pas juste," me rétorque-t-on, "un pénitent mou et inconstant n'a-t-il pas moins de mérite qu'un Français d'Assise et Basile de Bienheureux ? Mérite-t-il autant que ces deux admirables-là ?" Eh bien oui. Il n'empêche que l'exemple de ces deux admirables-là n'est pas du tout inutile à beaucoup.
C'est ça la Miséricorde, et l'on comprend pourquoi il ne sert à rien de l'évoquer à tous propos (Rév d'Arès 16/15).
Dans ce cas, allez-vous poursuivre, à quoi sert-il de s'inquiéter de l'état de solipse dans lequel on est ? Il n'est pas primordial de s'en inquiéter, certes, et beaucoup atteindront le salut sans même savoir que le mot solipse existe. Mais il existe des pécheurs qui sont des pénitents qui s'ignorent et qui ne savent même pas ce qu'est le péché. Toutefois, le savoir ne leur nuit pas non plus.

29mai17 185C19
Tout autour de chez moi les champs sont pleins de coquelicots.
Je sais que c'est une fleur que vous aimez particulièrement.
Pourquoi, vous un témoin direct de Dieu, aimez-vous tant les coquelicots ?
Hervé P. de Normandie

Réponse :
Les coquelicots, je les aime pour leur beauté très simple. C'est une des plus simples fleurs que je connaisse.
Surtout le coquelicot est pour moi le symbole de l'éphémère de notre vie. Je vais avoir 88 ans et j'ai réellement l'impression que j'étais encore enfant hier, jeune homme et marin hier, ingénieur hier, homme d'église hier et que Jésus et le Père m'ont visité hier, et je sais que je vais mourir — qu'importe que ce soit dans deux ans, cinq ans ou dix ans, ce sera bientôt — comme le coquelicot après une vie brève, dans laquelle je n'aurai même pas eu le magnifique éclat-éclair du coquelicot, car j'ai vécu inconnu et mourrai inconnu. Mais l'important n'est pas que je sois connu, mais que La Révélation d'Arès le soit. Alors, pour moi le coquelicot est le symbole vivant d'une attente de l'humain, seulement de l'humain, car la Parole, elle, est éternelle. C'est l'attente du jour où les coquelicots ne mourront plus après qu'un nombre suffisant d'humains seront devenus pénitents et que le monde changera. En somme, le coquelicot est pour moi le baromètre du changement.
En certains lieux ou au bord des routes au printemps c’est l’explosion des coquelicots. Les coquelicots écarlates ondulent doucement dans le vent, promesses du bonheur qui viendra, mais preuve que le bonheur n'est encore que très éphémère. Sonne à mon oreille cette comptine enfantine : "Gentil coquelicot, Mesdames, gentil coquelicot nouveau." Je me souviens de Mouloudji chantant "Comme un petit coquelicot, mon âme, comme un petit coquelicot," une chanson qui se terminait tragiquement : "Sur le corsage blanc, juste à la place du cœur, y avait trois gouttes de sang qui faisaient comme une fleur." Mais pour l'heure le coquelicot est si bref qu'il est tout autant la mort que la naissance.

29mai17 185C20 
Bonjour frère Michel,
Bonjours à tous mes frères et sœurs qui habitez sur cette terre si belle et si généreuse.
Martin Luther King Jr. disait : "Il est toujours temps de faire le bien."
Un homme de terrain donc, tout comme vous frère Michel, Mandela, Gandhi, comme Jésus, comme Mouhammad, et toute la lignée des prophètes.
Comme tous les Pèlerins d'Arès qui battent le pavé en continu.
Notre cœur nous le dit aussi, puisque nous somme images du Créateur [Genèse 1/26].
Faire le bien ne peux pas être agissant pour moi seul, mais agissant pour nous tous puisque je suis toi et tu es moi.
C'est vrai qu'aujourd'hui le bien se cantonne dans des chemins de traverses, évitant les grands boulevards du "C'est moi et personne d'autre".
Il est devenu le grand prétexte des pouvoirs du monde : (Si) le noir crache le Nom, le Nom lourd pend (à) sa gueule (comme) le rondeau. Dolent, le noir (re)mâche le Nom, il (le) roule dans sa dent (Rèv. d'Arès xviii/2-3).
Dans l'Islam l'individualisme est mal vu, il doit faire partie d'un tout plus grand, il ne peut se vivre que dans le partage, même dans les situations extrêmes...
Mais l'homme reste bon tout au fond de lui-même, il a juste perdu ce fil jaune que le prophète d'Arès lui tend pour voir l'Œil avec son œil.
Bon jeûne du Ramadan à tous mes frères et sœurs de Mouhammad.
Meilleurs salutations frère Michel.
Angel C.-D. de Genève (Suisse)

Réponse :
Merci pour ce commentaire, frère Angel. Vous dites : "Aujourd'hui le bien se cantonne dans des chemins de traverses, évitant les grands boulevards du "C'est moi et personne d'autre," et c'est très bien dit.
Toutes les émotions humaines se retrouvent au centre de la question des rapports entre mon bien et ton bien. Le pauvre homme qui s'est fait sauter à Manchester en tuant des enfants et leurs parents à l'issue d'un concert de chansonnettes était convaincu, convaincu au point de mourir et de faire mourir, d'agir pour le bien, alors que pour les autres le bien aurait été qu'il assistât lui aussi au concert comme un enfant aimant les autres enfants. Ma propre vie a été si courte — comme je le souligne dans le précédent commentaire sur les coquelicots — que, tout bien réfléchi, il n'eût pas été un malheur que je meure étant enfant sous quelque bombe, qu'elle vint du ciel ou de quelque combattant au sol pendant la guerre 1939-1945. Un autre aurait été pris comme prophète et ç'aurait été aussi bien, sûrement mieux même. Que le Père me pardonne de m'interroger encore sur le choix qu'il a fait de ma personne, en qui je ne vois toujours pas le phénix, l'aigle, l'as qu'il eut fallu. Mais je me console en me disant que c'était peut-être ce que se disait Jésus sur la croix, et ce que se disait Isaïe...
Ah ! Isaïe, en voilà un qui s'est aussi demandé bien des fois ce qu'il faisait comme prophète du Très Haut: "Malheur à moi, je suis perdu car je suis un homme dont les lèvres sont impures ; j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l'Éternel des armées..." "Et j'entendis la voix de l'Éternel disant : "Qui enverrai-Je, et qui marchera pour Nous ?" Je répondis : "Me voici, envoie-moi." Il dit alors : "Va et dis à ce peuple : Vous entendez, mais vous ne comprenez pas ; vous voyez, mais vous ne saisissez pas. Le cœur de ce peuple est devenu insensible, ses oreilles sont dures et ses yeux sont fermés ; autrement ses yeux verraient, ses oreilles entendraient, et son cœur comprendrait ; alors, il se repentirait et serait guéri..." "Cieux, écoutez ! Terre, prête l'oreille ! Car l'Éternel a parlé : J'ai nourri et élevé des enfants, mais ils se sont révoltés contre Moi. Le boeuf connaît son possesseur, et l'âne la crèche de son maître. Mais Israël ne connaît rien, Mon peuple n'a pas de discernement...." 'Et les gens demandent (en me voyant) : "Qui c'est ?"
Un enfant qui meurt dans ce monde de péché et de souffrance, tout bien réfléchi, ce n'est pas si grave. L'enfant est encore pur, il n'est pas encore pécheur, il retourne dans l'Espace comme un ange ! Les enfants morts ? Ce sont des visages de chérubins que je voyais dans l'air et la lumière agités comme par un grand Vent, un Souffle Puissant, dans l'enceinte de la Maison de Prière où le Père me visité en 1977 et où nous faisons Pèlerinage aujourd'hui ! Le meurtrier de Manchester s'est trompé de cible, si l'on peut dire, mais aurait-il tué des adultes, qu'est-ce que ça aurait changé ? Ça aurait sur le moment privé des enfants de papas, de mamans, pour les nourrir, les élever, de soutiens de famille, d'êtres aimés dont la disparition déchire le cœur, mais vu dans l'absolu, quelle dérision ! Dans ce monde de péché tout passe vite. La dernière guerre mondiale 1939-1945 a fait, en moins de six ans, 50 millions de morts, oui, cinquante millions de morts. Qui les pleure aujourd'hui ? Personne. Qui pousse aujourd'hui des hurlements d'indignation pour cette hécatombe ? Personne, parce que de toute façon la plupart d'entre eux, même survivants de la guerre, seraient tous morts aujourd'hui d'une autre mort. Quand les hommes comprendront-ils que le plus grave n'est jamais la mort, c'est l'état de pécheur !
Oui, la pénitence est l'action le plus urgente que l'humanité ait à accomplir ! Oui, le meurtrier de Mancester s'est trompé de cible et de bombe. La bonne bombe, c'était la pénitence, mais il ne le savait pas. Quand donc les Musulmans comme les Chrétiens et les Juifs comprendront-ils que le Père appelle au Bien, au vrai Bien accompli, parce qu'il donne la Vie, pas la mort dérisoire.
Déjà, vers 2005 ou 2006, sœur Christiane et moi avons cru notre dernière heure arrivée. L'avion — assez petit, quelque cinquante sièges — dans lequel nous volions était en grande difficulté, "Plus d'essence," avait annoncé le pilote ; plus de possibilité de gagner un autre aéroport, alors que celui de notre destination était fermé à cause du mauvais temps. L'avion volait dans un ciel apocalyptique, affreusement sillonné de longs et sinistres nuages noirs, de vent, de tornades d'eau, bref, de tempête, et nous pensions qu'il allait s'abattre, il volait déjà tout près du sol, mais nous n'avions pas peur, nous priions : "Père, si c'est le bout de la route, nous pensons avoir fait notre possible, donc nous avons plutôt fait peu, mais si nous n'avons pas fait ce qu'il fallait, pas même le peu, alors qu'il en soit fait pour nous comme Tu dis : dans la ténèbre glacée. Nous sommes si peu capables, si faibles, nous ne sommes rien et nous retournerons au rien, car le péché et le mal sont notre invention. Qu'importe qu'il fut promu par l'ancêtre Adam... L'ancêtre Adam c'est nous. Mais si nous avons mérité la Lumière, alors de toute façon nous entrerons dans la Lumière. Alleluia!" Et puis, contre toute attente, l'avion s'est posé sur le tarmac de l'aéroport fermé, il a roulé dans je ne sais combien de centimètres d'eau comme dans une rivière... Quand nous sommes descendus par l'échelle du bord, nous avions de l'eau plus haut que les chevilles, la pluie tombait en cataracte, énorme et drue, je n'avais jamais vu ça. Mais bon! Le Père avait décidé que nous avions encore de la route à faire sur Terre. Mais nous n'avions pas eu peur. Nous étions prêts et puis, si je peux dire, heureux de mourir tous deux ensemble comme nous nous étions aimés.

01jun17 185C21
Bonjour mon frère,
L'apparition de votre nouvelle entrée 185 titrée "Vaincre en moi le solipse".
Comme beaucoup de mes sœurs et frères, j’ignorais, ce mot et son sens. Aux 2 ou 3 premières lectures, je n’y comprenais pas grand-chose quant au sens du mot solipse.
Je pensais tout d’abord, au début de l’article, parlant des Jésuites, que ça avait trait à l’égoïsme et à l’enfermement ou repli sur soi.
Puis évoluant dans ma relecture, le dernier paragraphe m’a fait penser à la mort dans l’homme qu’il faut vaincre par la pénitence libre et joueuse pour instiller la Vie avec un grand Vsans limitation donc, vaincre la mort en nous-mêmes.
Est-ce que j’ai bien compris le sens de l’entrée en général ?
Philippe D. de Bretagne-Sud

Réponse :
Il n'est pas nécessaire pour faire son salut de savoir ce que signifie le mot solipse, mais, je peux vous dire que votre seule question : "Est-ce que j’ai bien compris le sens de l’entrée [185 "Vaincre le solipse en moi" en général ?" montre que vous êtes bien un solipse, une pénitent non abouti, un homme qui ne sait pas trop ce qu'il est lui-même, un pécheur, qui, sans être franchement égoïste, ni ni enfermé en lui-même, ni centré sur son égo, l'est quand même plus ou moins, n'est quand même pas l'être idéal que devra un jour faire de chaque humain la pénitence, car nous savons que quatre générations ne suffiront pas pour que l'homme change sa vie et pour que le monde change (Rév d'Arès 24/2).
Continuez comme vous êtes, continuez à être un pénitent, un homme qui cherche à vaindre le solipse en lui-même, continuez à être un missionnaire !

01jun17 185C22
Salem ! mon frère.
J'ai beaucoup aimé ton entrée. Comme disait frère Daniel (Aquitaine): "Magistral !" [185C11]. C'est exactement ce que je ressens et [par]ce que [c'est ce que] je suis : solipse.
Malgré la connaissance de La Révélation d'Arès qui m'apporte chaque jour un bien énorme, la Parole de Dieu, je me pose des milliers de question sur la pratique de ma pénitence.
Quand je suis en mission, je me sens la plupart du temps perdue, car après l'échange avec la personne je me dis : "Tu aurais dû dire ceci au lieu de cela ! Tu aurais dû faire ceci au lieu de cela, elle aurait mieux compris."
Mais quand je me sent solipse, je me dis : "Pense au Bien, demande à Dieu son Aide, sa Force pourl être moins solipse." Je ne me décourage pas. Mais cela est très difficile de faire ressentir, de faire comprendre l'importance de La Révélation d'Arés à des personnes qui ne se posent pas de questions existentielles, ou qui ne s'intéressent pas à des sujets spirituels.
Je souhaite à tous mes frères et sœurs un bon Ramadan.
Merci pour tout mon Frère. Je t'embrasse ainsi que toute ta famille.
Fraternellement.
Malika B. de Lorraine

Réponse :
Ma bien chère sœur Malika, nous en sommes tous là ! Tout du moins, j'en suis là, moi-même. Bien que je sois votre frère aîné (Rév d'Arès 16/1), je voudrais être au-delà du solipse... Mais le monde me reconnaîtrait-il alors comme un des siens, un pécheur parlant à d'autres pécheurs, ou me prendrait-il pour un fou ? Car le monde prend pour fou tout ce qui ne se comporte pas comme tout le monde.
Quand j'étais en mission, au temps où je me faisais fréquemment apôtre de rue, je me sentais un étranger parmi les gens d'une autre partie du monde ou d'une autre planète. J'étais très fier d'être l'homme dans l'oreille de qui avait soufflé la Vérité et en même temps presque implorant : "Dieu nous a envoyé Jésus pour nous rappeler qu'il faut entrer en pénitence, si nous ne voulons pas finir comme des chiens..." J'avais la tête haute et en même temps le genou comme fléchi, tout comme l'avaient été devant moi Jésus puis le Père, impériaux mais en même temps aimants, car qu'avaient-ils à se préoccuper de moi, pauvre ver de terre en pantalon, qu'avaient-ils sinon m'aimer ?" J'étais humble mais intrépide. C'est cette part d'intrépidité dans votre mission qui vous fait, juste l'instant nécessaire afin que l'autre n'ait pas le temps de vous prendre pas pour une folle, briller de la Lumière. Si l'autre ne voit pas la Lumière, ce n'est pas votre faute. C'est lui ou elle qui est aveugle. Il faut un côté bravache et tonnant chez le missionnaire, un côté bref certes, mais il le faut.
Oh, je sais, sur l'instant, l'autre écoute, pour un peu il vous suivrait comme un frère ou une sœur, et puis l'instant d'après, quand vous le recroisez son regard vous traverse comme si vous n'existiez pas. Voilà pourquoi le Père nous sermonne pour que nous soyons patients, très patients. Un jour, notre heure viendra.
Continuez, ne vous découragez jamais !

01jun17 185C23
Qui parle comme votre réponse au commentaire 185C20 parle ? Personne. Pas même le pape François qui pourtant prend des positions racinaires sur certains points, de sorte que les dents grincent dans la Curie.
Cette réponse 185C20, c'est une merveille de simplicité et de vérité, elle nous sort de la terreur de la mort par laquelle les terroristes — comme leur nom l'indique — veulent faire trembler les Occidentaux honnis et qui réjouit les journalistes et leurs maîtres les politiques, ceux qui font leur beurre du lait aigre de la peur.
C'est notre lâcheté et ce que vous appelez notre "conte de fées, comme si nous étions éternels," qui font hurler de joie et d'envie de crever déchirés par l'explosion les "soldats de DAECH" comme dit EI qui tire gloire de toutes les folies meurtrières et terrorisantes qui se passent, qu'elles viennent ou ne viennent pas d'eux.
Vous, vous vivez et vous vous décarcassez pour pourquivre votre enseignement, pour laisser derrière vous un héritage puissant de foi et de volonté apostolique,mais vous vous fichez pas mal de mourir demain ou tout à l'heure si la mort survient, parce que, comme vous le racontez dans votre entrée 184 sur l'âme, vous êtes devenu familier du monde des morts, des partis dans l'autre monde, pour lesquels vous faites mortification.
Tout le monde, très loin de là, n'a pas cette lucité !
Mais, bien sûr, vous savez que pour parler à des cochons il faut groiner comme le cochon, et pour parler à des solipses il faut "solipser" si vous me permettez d'inventer le mot. Mais "solipsez-vous" vraiment ? Je ne le crois pas. Votre réponse 185C20 montre que vous n'avez pas un langage de solipse, mais un langage de pécheur conscient de la précarité de sa vie biologique et qui accepte cette situation de fragilité. Enfin, je veux dire que vous êtes sûrement beaucoup moins solipse que la plupart des solipses.
Vous n'avez inventé aucune théorie de la conspiration contre l'humanité, la conspiration des enfers et des infernaux contre les "bons" humains. Vous dites : Les infernaux, c'est nous ! Nous payons l'enfer que nous avons installé sur terre. Le terroriste, c'est moi. Qu'importe que ce soit un autre qui, pour me tuer, se fasse éclater comme un cochon avec un paquet de dynamite dans l'estomac ou me tire une balle dans la tête, c'est comme si c'était moi qui me tuait. La puissance hostile à l'homme, c'est l'homme. Mais, bien sûr, cela ne fera jamais l'affaire des journalistes. Ils ont besoin que le lecteur tremble, ait une trouille bleue... Voilà bien pourquoi le Père demande que les Pèlerins d'Arès soient des héros [Rév d'Arès xxxv/4-12].
P. Maleaume I.

Réponse :
Mon frère Maleaume, merci pour ce commentaire.
Pour la première fois depuis assez longtemps cette entrée a laissé le blog deux jours pleins sans commentaires. Remarquez ! Ça tombait bien, j'allais partir en voyage et je devais me préparer ; ainsi ce silence des lecteurs m'a-t-il épargné du temps.
J'ai supposé que c'était ma réponse 185C20 qui était la cause de ce subit tarissement de commentaires, parce qu'il aurait choqué les uns, décontenancé ou rendu perplexes les autres, parce que j'y disais des choses qui, comme vous le soulignez, ne sont plus très communes en ce monde où ce qui nous envahit les oreilles et les yeux : radio, télévision, journaux, politiques, est fait de telle sorte que l'auditeur ou le lecteur frémisse, ait peur, revienne à ce qu'on appelle son "instinct de conservation", son animalité. Je souhaite qu'un jour les Pèlerins d'Arès se caractérisent, entre autres choses importantes, par l'inverse, par le fait qu'ils soient des héros, des humains qui n'ont plus peur de la mort, parce qu'ils ont compris que la mort n'est pas la fin de tout, mais une étape du retour à la Vie.

01jun17 185C24 
Vaincre le solipse en moi totalement ?
Je ne pense pas (dans ma courte vie pécheresse) en être capable. Et ce serait être trop étranger, différent, étrange et le monde me repousserait, alors que la Moisson (Rév d'Arès 4/12) n'est déjà pas facile.
"Vaincre le solipse en soi" avec mesure, patience et piété (Rév d'Arès 39/3) donc.
En paix ou souffrante, l'âme ou ha (Rév d'Arès 4/6, xxxix/1-11) est-elle, quant à elle, l'inverse absolu du solipse (du solipsisme) ?
Allan B. (solipse noyée dans la masse solipse) d'Ile de France.

Réponse :
Vous avez tout à fait raison, vous n'arriverez pas à vaindre le solipse en vous, mon frère Allan. Aucun de nous n'y arrivera et, du reste, même si par un effort exceptionnel de pénitence, l'un de nous vainquait le solipse en lui-même, il ne lui resterait plus qu'à mourir, pour ainsi dire, parce qu'il serait pris pour un fou dans ce monde d'animaux raisonnables. Il ne pourrait plus être moissonneur, puisqu'il ne pourrait plus "groiner avec les cochons" comme le dit Maleaume (Rév d'Arès 185C23).
Je tiens à garder au mot solipse le caractère outrageant que lui donna Jules Clément Scotti quand il lança cette insulte à la face du Jésuite. Que mérité-je moi-même d'autre que l'outrage, l'injure, la moquerie que m'adressent les outrageux, injurieux et autres moqueurs du monde ? Ils ne peuvent pas me comprendre, parce que nous sommes tous les incompréhensifs de quelque chose. Ils sont incompréhensifs de moi. Il est normal qu'ils me fustigent, comme il est normal que le loup mange le lapin, le mouton. N'est-ce pas pour cela que nous sommes sans cesse admonestés par le Père : Ne jugez pas ! Mais nous jugeons, malgé nous nous jugeons. Notre opinion n'est jamais totalement neutre sur rien ni personne. Malgré cela, nous poursuivons notre mission.
Poursuivez votre mission, frère Allan !

02jun17 185C25
Je lis cette entrée et je suis perplexe. Je ne suis pas perplexe parce que je ne la comprends pas — c'est une des plus vraie et intelligente que vous ayez écrites  — mais parce que je me demande si vos frères et sœurs aux-mêmes la comprennent. Il y a Philippe D. de Bretagne-Sud [185C21] qui a la franchise de dire qu'il ne comprend pas ce que vous entendez par solipse. Mais il est vrai qu'on sent une sorte de frein brutal dans le fil des commentaires. Normal , vous sortez ici carrément des rênes de l'idéologie.
Vous dites dans une réponse : "J'ai supposé que c'était ma réponse 185C20 qui était la cause de ce subit tarissement de commentaires, parce qu'il aurait choqué les uns, décontenancé ou rendu perplexes les autres, parce que j'y disais des choses qui, comme vous le soulignez, ne sont plus très communes en ce monde," mais je crois quant à moi que c'est le sujet même de "vaincre le solipse" en moi qui déroute. Il déroute d'autant plus que vous dites qu'on ne peut pas ne pas être solipse — ou dans un français plus démodé : on ne peut pas ne pas être jésuite — et que vous ajoutez qu'il faut être solipse si l'on ne veut pas être qualifié de "fou" par le monde solipse. Dans le vocabulaire démodé on appelait "jésuite" celui ou celle qui recourait à des façons morales hypocrites. Donc, selon, vous nous sommes tous plus ou moins hypocrites ?
Maurice H. de Franche-Comté

Réponse :
Si j'ai utilisé le mot solipse, c'est parce que le mot péjoratif "jésuite" qui fait allusion à une prétendue façon de faire et de parler des moralistes jésuites ne convenait pas. Les Pèlerins d'Arès dont je suis — je ne suis jamais qu'un Pèlerin d'Arès parmi les autres — ne sont pas des moralistes à la manière jésuitique, mais ce sont comme tous les humains, sauf exception (par exemple Basile le Bienheureux déjà cité), des gens contraints de plus ou moins s'enfermer tout à la fois en eux-mêmes par l'impossibilité d'être totalement hors des critères de la civilisation du moment, et dans les rets de la civilisation pour ne pas parler un langage irrecevable par le commun des mortels rencontrés dans la rue. Cela demande un peu de développement :
Existe-il une spiritualité appliquée à la vie qui soit spécifiquement conforme à la Pensée du Père ? Pour moi non, il y a une nécessité de garder, même dans un dosage aussi petit que possible, des habitudes de communication qui ne bannissent pas totalement la culture. Prenons un exemple simple : Cette réponse même que vous êtes en train de lire est rédigée dans un français qui suit les règles de notre culture, faute de quoi vous n'y comprendriez pas grand chose, car si je me mettais à écrire ici dans la culture qui est celle du Livre, la Parole du Créateur, dans le style et avec la syntaxe si particuliers de la seconde partie de La Révélation d'Arès, vous n'y comprendriez rien. Et encore! Je  crois que Dieu, à l'automne 1977, a eu l'extrême bonté d'être quelque peu solipse quand même, sinon je n'aurais rien, absolument rien compris à ce qu'il me disait et que je devais transmettre. Communiquer c'est être compris, c'est donc se trouver forcément dans une situation de soli ipsi, d'individus agissant pour eux-mêmes, c'est-à-dire agissant pour être visibles et compréhensibles et si possible remarquables pour leur entourage. Si je ne pense pas à moi comme voulant être un peu m'as-tu-vu, m'as-tu-entendu, m'as-tu-remarqué, as-tu-vu-comme-je-mérite-d'être-suivi, je rate complètement mon entrée missionnaire, apostolique dans le monde. Si je me refuse à être si peu que ce soit solipse je suis comme Basile le Bienheureux un bonhomme allant tout nu au milieu de gens tout habillés et ne faisant que prier quand les autres font la cuisine, travaillent la matière, font du commerce, conversent, s'amusent, etc. Je suis totalement hors du monde, je ne suis plus qu'un curioristé, même si je suis une curiosité admirable, je ne présente plus le moindre intérêt pour les humains de la civilisation en vigueur, je n'ai plus qu'à mourir.
Je peux, mais je ne dois pas, être ma propre et totale façon de voir la vie par anticipation rapide de la Vie, de conquérir mon émancipation totale comme pénitent, même si j'en ai envie — oui, j'en ai envie, mais je ne dois pas céder à cette envie —, parce qu'alors j'appartiens plus au monde des anges sans péché qu'au monde des pécheurs que je dois sortir de leur péché. Cela ne m'empêche pas de m'engager de façon résolue dans la pénitence, de rejeter en mon for intérieur la notion de culture, d'être silencieusement déculturé. Mais si je glisse trop loin dans cet état-là, si je veux n'être plus rien (Rév d'Arès 40/6), absolument plus rien pour moi-même, rien pour les autres,  je ne peux plus avoir apparence humaine fiable aux yeux de ceux qui m'écoutent ; je passe pour un fou, un détraqué, un illuminé. Je serais alors une sorte de cinoque qui utilise un langage sui generis totalement étranger au langage de la civilisation, parce que j'aurais voulu trop vite changer de civilisation, je ne serais plus d'aucune utilité pour le Père qui par moi voudrait réunir ses Enfants tombés dans le péché.
Le rôle du prophète est de rester en communication avec le monde. Mais, bien sûr, il ne s'agit plus pour moi d'être du monde, mais il s'agit de parler au monde quand même, aussi dois-je ne plus être un solipse total et "vaincre le solipse en moi", mais pas totalement, pas au point de disparaître.
Il demeure qu'en restant seulement un peu solipse, juste ce qu'il faut pour ne pas disparaître, je me range dans l'espèce des découvreurs ou des retrouveurs de la Vie (28/5). Autrement dit, par ce "désolipsage" dosé — hors de toute idée de tout ou rien, idée folle — je crée un nouveau mode de vie allant non vers la science qui maintient et règle la vie à la manière rationaliste, mais allant vers la Vie Universelle, celle du Père (Rév d'Arès 12/4). Ma pénitence a créé mon âme et par mon âme je devient un être indépendant, maître de son destin total, dont le destin post-mortem est sûrement le plus important : "La vie est courte, la mort est longue," écrivit Nikos Kazanstakis dans "Le Christ Recrucifié".

02jun17 185C26 
Cher Frère Michel,
L’enchaînement de ces derniers articles nous emporte toujours plus loin et plus haut vers des compréhensions plus approfondies et le temps semble encore s’accélérer, comme vous l’expliquiez dans l’article précédent (184C91).
À chaque article j’ai l’impression d’avoir soulevé un peu le boisseau jusqu’au suivant où je me retrouve à nouveau faible lumignon. Mais je sens que les morceaux d’un puzzle se mettent petit à petit en place à travers chaque nouvelle entrée et même si nous ne verrons pas l’image finale, nous sentons ses contours se dessiner.
Je me rends compte que mon hubris veille toujours, qu’il faut constamment le combattre, combat aussi contre l’idée même de lutte puisque celle-ci va à l’encontre de la paix (cf. entrée 168 "Le Bien pour le Bien").
Et puis nous sommes subjectifs, même lorsque nous pensons être objectifs. Alors j’ai compris que l’important est de "se subjectiver" par la Parole, puisqu’objectifs nous ne le serons jamais dans cette génération et avec notre niveau de conscience spirituelle.
En bref, nous sommes des solipses. Mais des solipses qui peuvent agir pour les autres. Des solipses qui peuvent sortir de la médiocrité, qui est l’indifférence au bien et au mal selon Bernanos. Des solipses qui ont la potentialité de se créer une âme.
Si l’homme sera chair, esprit et âme (Rév d'Arès 17/7) réunis au Jour de Dieu (31/8), on pourrait dire que dans cette vie, il est chair, esprit et pénitence (s’il la pratique) puisque l’âme n’est que le produit de la pénitence. D’ailleurs, comme vous le dites, l’âme est la Vie spirituelle, le prolongement du Père, l’Image et Ressemblance, Dieu en quelque sorte dans l’homme. C’est pourquoi Dieu est bon au bout de la pénitence (16/17), comme le Salut [de Dieu] n’est pas au bout du pardon, mais au bout de la pénitence (30/10).
Puisse le Pèlerinage qui approche nous permettre de prendre la force et répondre plus intensément à l’Appel du Père dans l’accomplissement de Sa Parole (Rév d'Arès xxx/22), ici et dans l’au-delà, et "provoquer" l’arrivée du Jour (31/8) et notre réalisation plénière.
Merci pour votre dévouement et votre patience infinis pour continuer d’enseigner et de travailler avec tous ces solipses que nous sommes.
Frédéric D. de Genève (Suisse)

Réponse :
Je suis en voyage et vous, vous êtes, je crois, avec votre sœur Karin, venus de Genève pour assurer cette semaine le gardiennage des Saint Lieux d'Arès. Le Père vous bénisse pour votre dévouement !
J'aime beaucoup votre commentaire qui montre que vous avez bien saisi ce que j'entends par solipse et je suis heureux que cela démente le soi-disant "esprit lent" des Suisse — je ne sais d'où vient ce stupide préjugé — alors que certains de mes frères et sœurs de France semblent plus ou moins perplexes encore. Merci, frère Frédéric, pour ce beau commentaire.
Ce matin, pendant mon petit déjeuner, je regardais à la télévision la chaîne "LCP" (il paraît que ça signifie la chaîne parlementaire). Une dame, qui disait-elle, était encore ministre (je n'ai pas noté de quoi) il y a trois semaines n'avait pas de mots assez durs pour rejeter violemment Donal Trump qui vient d'annuler "L'Accord de Paris sur le Climat". Pourquoi est-on encore, après des millénaires de politique, dans ce genre de positionnement abrupte "tout ou rien", "saint ou salaud", etc. Ce qui m'aurait intéressé c'est de connaître la pensée de Donald Trump sur le climat et ses problèmes — si ces problèmes sont solubles par l'homme, ce dont je ne suis pas vraiment sûr, mais ça donne du foin à la mangeoire politique —, car Donald Trump a sûrement une idée sur le sujet, puisqu'il a proposé de le "renégocier". Eh bien non ! On ne saura pas, parce qu'il semble que L'Accord de Paris sur le Climat est la vérité absolue, non négociable, le dogme, le nec plus ultra. En somme, l'écologie est la nouvelle religion, avec ses dogmes péremptoires, comminatoires. Nous, nous ne sommes pour aucune religion.
Or, comme vous l'avez vu, le solipse c'est celui qui tout en s'efforçant de "vaincre le solipse en lui" garde quand même quelque chose du solipse, parce que dans l'état actuel du monde si l'on ne sait pas être solipe parmi les solipses, réserver sa décision, ne rien condamner sans rien vénérer, on n'avance pas, on n'apprend rien, on se propulse à mille fois la vitesse de la lumière sur une autre planète et l'on creuse le fossé entre la foi et l'homme au lieu de jeter un pont entre les deux. Moi, je trouve qu'il n'y a pas plus solipse que La Révélation d'Arès dans un dosage d'une extrême sagesse.

03jun17 185C27
Je me souviens d’un temps à Paris où nous nous réunissions pour plancher sur la problématique : "Un prophète pourquoi et pour quoi faire ?" sur laquelle vous nous suggériez de réfléchir, puisque vous n’êtes le chef de personne (16/1).
Par son enseignement, votre blog répond en partie à cette question de façon éblouissante.
Prenons cette entrée 185 porteuse de ce mot captivant : solipse . Qui aurait l’idée de ressusciter un mot pareil ? "C’est quoi ?" se dit le péquin moyen ? Une figure de style ? Une énigme ? Une nouvelle figure géométrique qui tiendrait à la fois du carré et du rond ? Et de l’ellipse pour l’homophonie ? Curieux mot en vérité, à la fois nom commun et adjectif, pas très populaire de premier abord, mais qui pourtant, à l’inverse de son érudit cousin solipsisme, se taille quand même assez vite sa place dans la tête du frère. Du moins dans la mienne, car, enfin, voilà le petit reste doté d’une balise de plus dans son ascension et pas n’importe laquelle : rien moins que son "plafond de verre" si je puis dire ! Du moins si j’ai bien compris votre propos.
Cette entrée est d’autant plus importante pour moi qu’elle répond à des interrogations miennes du moment.
En effet, je lis et admire des hommes considérés comme de grands spirituels dont quelques sages indiens (d’Inde) qui semblent parvenus à des hauteurs impressionnantes, mais enfin, me disais-je, comme dans les films : ils meurent à la fin ! Seuls font exception Élie et Jésus parmi les connus. Élie en ne mourant pas du tout (mais en quittant la terre tout de même). Jésus en étant ressuscité deux ou trois jours après sa mort.
S’affranchir de la mort dans le temps de sa vie terrestre du fait d’une incessante et puissante pénitence n’est-il pas le Signe incontestable d’une Victoire grandiose sur le solipse en soi ? Ainsi la mort de la chair me semble représenter une butée, un seuil objectif pour tout solipse. La mort du solipse en soi entraînant logiquement la mort de la mort, si je puis dire. Cependant vous citez aussi comme exemples probables de non-solipses — il doit bien y en avoir eu quelques autres à la surface du globe — François d’Assise et Basile le Bienheureux (185C18), vous évoquez Bouddha, qui sont morts mais qui ont vécu une vie radicalement autre, transcendant leur époque, comme des ovnis du Père. Voilà donc la radicalité où se situe le renoncement à l’héritage de la terre (Rév d'Arès 2/10).
Le puis-je ? me demandé-je aussitôt. Je m’imagine tout laisser : facile, je ne tiens à rien. Mon téléphone ? Mon ordi ? Même pas et puis... peut-être quand même, ils sont portables. Ah ! pas facile de nos jours. Une voiture peut-être  Pour circuler, dormir dedans  Moissonneur déclaré 24h/24 : vous vous rendez compte  En vrai clochard de Dieu. Ma pénitence se ferait d’autant plus aisément. Qu’ai-je à perdre ? Rien. Et tout à gagner : l’âme, le Royaume, la Flotte céleste (17/4)... Qu’est-ce que je fais de si essentiel au quotidien  Pas grand chose autant dire rien. Puisqu’il me faudra mourir de toutes façons, pourquoi ne pas partir en beauté ? Et, en plus, avec l’espoir secret de vaincre la mort... Et me voilà parti une petite année comme une (petite) Trombe qui traverse la terre éperdument (25/7). Dans mon imagination ! Car les "oui, mais..." sortent, multiples : "Oui mais... mon épouse, ma fille, mes sœurs et frères, mes amis, mon travail, l’assemblée, mes moissonnés, le monde, etc. Bah ils seront toujours là. Oui mais... en suis-je capable ? Ne serait-ce pas orgueil funeste (29/5) ? Oui, mais... dans le contexte moderne, serait-ce seulement productif ? Voilà les vraies questions.
Sous votre conduite, nous avons pris le chemin que nous indique L’Évangile Donné à Arès : les sentiers du milieu (Rév d'Arès 7/2). Évangile qui précise que votre force ne fera pas de Prodiges (...), qu’elle sera jusqu’à Mes Hauteurs comme la force du mulet qui porte le fardeau, le bagage de ceux qui feront l’ascension avec toi (36/14) et qui se termine par un magistral : Tu n'es plus rien pour toi-même (40/6). Dernier précepte inépuisable ! Jamais totalement accompli pour qui reste solipse, précepte paradoxal, car je ne suis déjà rien en étant moi-même, c'est-à-dire en étant solipse : Il me faut donc devenir le rien du rien pour retrouver le Tout !
Bref, Mikal monte dans la patience (Rév d'Arès xxxiii/03). C’est toute la force de votre prophétisme d’avoir su conduire un petit reste du petit reste en douceur, car la victoire sur le solipse sera en définitive celle d’un peuple. Les Élie, Jésus, et autres François d’Assise ont été de grands Signes, mais leur race n’a finalement pas eu de descendance. Tout est là !
Ce n’est pas tant l’exploit individuel que nous visons mais la polone (Rév d'Arès xxxix/12) au bout en tant que fusion des âmes. L’ère moderne nous contraint à la démocratie spirituelle. Certes, l’illuminé pourrait bien glaner des échos médiatiques, mais hélas pas forcément favorables car il peut être vite pris pour un fou et tout aussi vite neutralisé. L’Illuminé, le Fort (Rév d'Arès 23/2) sortira sans doute de notre mouvement quand le monde sera un peu plus prêt, vraisemblablement blessé et affaibli par une crise fatale. Le choix de cette stratégie missionnaire sur plusieurs générations nous leste individuellement, mais nous construisons l’avenir, nous sommes de demain tout en gardant le pied dans la terre (xLiv/3) sans perdre de vue l’objectif final. Solipse parmi les solipses doit être le moissonneur pour se faire entendre, se faire apprécier, pour conserver des relations de bon voisinage humain, mais solipse conscient d’avoir à faire voler en éclat un jour ce plafond existentiel. Il s’agit bien d’un sacrifice de soi en mémoire inverse du Sacrifice de Dieu, où la mort individuelle ne représente plus qu’une étape pour une Victoire finale au bout de quelques générations : les retrouvailles définitives avec la Vie.
Solipse fait écho aussi chez moi à une de mes expériences d’enfant. J’ai connu en effet plusieurs expériences sur lesquelles la raison ordinaire se crashe en banalité du genre "C’est rien". Un certain "frisson" (184C20) en fait partie, mais il y en a d’autres. Une impression très particulière est ressentie, vécue, au point qu’elle reste gravée dans ma mémoire à la fois comme simple curiosité et énigme persistante. Ainsi ai-je ressenti vers 7 ou 8 ans la très puissante impression que j’étais le seul humain "réel" au monde, que tous les autres jouaient un rôle uniquement pour moi, comme s’ils participaient d’un complot monté de toutes pièces à mon insu, une vaste mise en scène destinée à me tester, moi, personnellement. Diantre ! "Quel ego !" s’exclameront certains lecteurs. Il me semble qu’à cet âge, ce ne pouvait pas être le fruit d’une toute puissance exacerbée et délirante, d’autant que c’était vraiment de l’ordre d’un ressenti précis, entêtant, l’irruption inattendue d’une réalité cachée pourfendant le voile du quotidien banal de la famille, de l’école et des jours. J’appris beaucoup plus tard que ce genre d’expérience trouvait sa traduction philosophique dans le solipsisme qui défend l’idée que "le moi individuel dont on a conscience, avec ses modifications subjectives, est toute la réalité, et que les autres moi dont on a la représentation, n’ont pas plus d’existence indépendante que les personnages des rêves" (Vocabulaire de la philosophie, André Lalande, PUF). On ne peut pas démontrer le contraire, mais tout en faisant écho à ma "sensation", ce n’était pas une réponse satisfaisante. Je ne pouvais ignorer la réalité des autres ni le monde qu’on co-crée tous ensemble. Solipsisme décrit au fond une illusion de la subjectivité tandis que "votre" solipse vient donner chair magistralement à ma sensation d’enfant en décrivant une réalité universelle due à l’enfermement de tout homme dans l’atavisme du péché et ce, dans une perspective de dépassement. Merci.
Solipse fait donc bien figure d’avertissement pour le pénitent : le solipse existe en toi comme une chape de dualité posée sur tes fondations adamiques, quasi impossible à percer "pour de vrai" (et pas seulement en conscience), en l’absence de la poussée "polonique" d’un peuple de pénitents. Les générations qui sortiront de notre descendance (Rév d'Arès 29/1) sauront désormais qu’elles ne devront pas se contenter d’un état intermédiaire, même aussi satisfaisant qu’un ciel pur (22/13) quand l’amour, le pardon, le partage, la paix se généraliseront mais sans abattre définitivement le fléau, dont les voix douces pourront revenir longtemps sous une forme séduisante de derrière l’horizon (22/13). Elles sauront qu’elles ne peuvent pas rester dans un entre-deux somme toute plus que satisfaisant au regard de ce que fut le monde, mais qui n’a encore rien vaincu définitivement tant que la tare n’est pas totalement effacée (2/12), tant que le Signe n’est pas (xLiv/5) devenu permanent.
Le solipse en moi, c’est encore tout moi. Moi, Dieu, conscient d’être enfermé en moi homme, qui cherche sans fin à Me défaire de moi-même, empêtré dans mon identité terrestre, mais selon la mesure, en fonction des réalités illusoires qui me plombent et de mes forces pénitentielles réelles.
J’ai dit en rigolant plus haut "une figure qui tienne à la fois du carré et du rond". Tiens, l’image n’est pas si idiote. Le pénitent ne passe-t-il pas d’une vie carrée en certitudes, à quatre côtés de fer (xxviii/17) que donnent culture, éducation, idéologies, préjugés... aux ronds des incertitudes de la vie spirituelle, qui font ces révolutions du moi autour du Soi et qui, tant qu’elles s’approchent en spirales n’y sont toujours pas.
Bref, être solipse reste la norme universelle. Norme immanente, inconsciente pour la multitude, limite consciente, plafond de verre à briser pour le frère qui a déjà percé la sole (xLiii/14) de l’intellect mais qui ne trouvera la Vie en plénitude que dans sa fusion en Dieu (2/13) sans retour. Entre la sole et la transfiguration définitive, le pénitent existe en solipse conscient : n’est-ce pas le frère conscit (xxii/14) ? Plombé par la tare, mais se délestant peu à peu du péché et de son atavisme, il réalise qu’un jour c’est la polone (xxxix/12) en tant que force collective recréatrice née des pénitences ajoutées qui lui fera exploser le solipse : la moisson du pèlerin est fondamentale.
Alors la nuit est finie, le jour fraye ta lance (xxxix/12) !
Quelle formidable sagesse, patience et pédagogie avez-vous fait preuve pour réussir à faire capter à un crétin de mon espèce, cuistre de surcroît et j’en passe, des pensées de cet ordre-là, si toutefois ce commentaire ne les trahit pas.
Être ou ne pas être, être ou exister, c’est bien la question.
Claude M d'Ile de France

Réponse :
Voilà une façon plausible de voir le solipse en soi. Vous allez là beaucoup plus loin que moi dans le sentiment d'être un solipse, mais je pense que c'est une manière tout à fait légitime de formuler ce que vous ressentez qui est impartageable comme sont impartageables la plupart des sensations que chacun vit en son for intérieur.
Je ne ressens pas les choses exactement comme vous, frère Claude, mais je dirais que les milliards d'écarts dans la façon de ressetnir le solipse en soi forment la preuve massive que chacun est bien un solipse, sinon nous nous identifierions les uns aux autres totalement et nous ne serions plus solipses. Cet isolement de l'être, isolement qui est le contenant du solipse, est le tube ou la cellule de bronze avec deux trous pour les yeux, un trou la bouche, deux trous pour les oreilles, dont je fais la parabole de l'enfermement en soi de chacun. L'amour seul parvient a donner une porosité à ce bronze et à faire communiquer un peu les encellulés entre eux. Un peu seulement.
Des quantités d'humains ont tenté de percer l'autre à travers son tube de bronze. Pour n'en rester qu'à notre époque : Sigmund Freud, Karl Jung, Franz Kafka, Marcel Proust, André Gide, William Faulkner, Berthold Brecht, Maurice Merleau-Ponthy, Roland Barthes, Michel Foucault... et toute une armée d'observateurs et de penseurs tout aussi valables derrière ceux-là. Moi, je n'ai qu'une certitude, c'est qu'à part quelques fous de Dieu et fous d'amour évangélique comme François d'Assise ou Basile le Bienheureux, tous les hommes sont des solipses et que c'est fondamentalement cela qui explique le perpétuel conflit humain, la résistance extraor­dinaire du péché même dont les humains se martyrisent.
Dans le monde tel qu'il est devenu, ce monde qu'il nous faut changer (Rév d'Arès 28/7), quel homme n'est pas par essence l'ennemi de l'autre ? J'ai cité dans une réponse Joseph Kramer, commandant nazi du camps de Bergen Belsen, mais cet homme n'était pas un monstre au sens où l'on voudrait qu'il ait cyniquement et par simples intérêt personnel et ambition carriériste veillé à l'exécution de Juifs, de Polonais, etc. par milliers, c'était un nazi convaincu qu'il accomplissait une œuvre de salubrité publique. C'était un solipse qui avait exécuté d'autres solipses parce qu'il les considérait comme les ennemis de son pays, des nuisibles à sa cause idéologique. Moi-même j'ai tout à fait conscience que je suis un solipse qui a pris en grippe d'autres solipses : les politiciens, que je prends pour des nuisibles comme eux-même me prennent pour un nuisible, car même si je ne cherche ni leur ruine, ni leur souffrance, ni leur mort, je souhaite qu'ils disparaissent comme politiciens pour devenir des frères pénitents avec lesquels nous pourrions refaire le monde ne petites unités humaines où peut fleurir la pénitence. Autrement dit, il y a antagonisme entre eux et moi, même si cet antagonisme ne se manifeste pas de ma part par la méchanceté, par ce que moi j'appelle la méchanceté, je sais qu'ils me considèrent, eux, comme un méchant, comme ce qu'ils appellent un méchant, et c'est bien pourquoi ils me ferment les portes des radios, de la télévision, des journaux publiés par leurs analogues médiatiques. Le solipse est le partisan d'un camp, qui n'est pas l'ami du solipse de l'autre camp, et en cela nous sommes tous solipses.
Ce monde n'est-il par le siège d'une discussion perpétuelle entre partisans d'idées différentes, souvent adverses ? Discussion entre solipses, donc. Cette discussion qui n'en finit pas — voyez le spectacle du débat politique actuel en France — se perd dans les brumes de l'Histoire et se poursuit à l'infini. Le seul moyen de réduire le solipse au fond de soi est la pénitence, parce que l'amour, le pardon, la paix et l'intelligence du cœur libre de préjugés réduisent quand même, vainquent (pour employer le mot de mon titre) le solipse en moi, car il y a évidemment des degrés de nature solipse et il nous faut, sans jamais l'atteindre, approcher le plus possible l'état de pénitent pur et simple, total. La disparition totale du solipse viendra au Jour de Dieu.
Un grand merci, mon frère Claude, pour ce beau commentaire.

03jun17 185C28
Cher Frère Michel,
Merci du fond du cœur pour ce sujet qui nous renvoie à nous-mêmes.
Une fois de plus, vous nous faites toucher du doigt — comme du Doigt de Dieu — combien notre déchéance est grande. Nous touchons presque le fond alors que le fond de l'univers est à notre portée tant notre liberté dépasse notre entendement.
Car il n'est pas question de liberté telle que la démocratie l'a redéfinie sur les balcons de ses mairies : Liberté, Égalité, Fraternité, formule qui d'ailleurs n'est qu'un mythe, parce qu'elle git sous une montagne de mensonges, de préjugés et surtout d'inégalités sans parler de la fraternité qui ne peut exister que dans le cœur de l'homme, puisque la culture qui nous a fait aimer les hommes n'est pas celle que Dieu a donné à son fils en lui disant : "Quand tu croises un frère, quel qu'il soit, tu dois te dire c'est mon image et ma ressemblance," et réciproquement il doit penser comme toi.
Alors, le solipse disparaîtra petit à petit par des actions très simples tel que le non-jugement, et se sentir l'autre qui nous regarde de travers et s'il a "un peu bu" le prendre dans nos bras pour lui éviter de tomber.
Paul S. de Lorraine

Réponse :
Merci, frère Paul, pour ce commentaire !
Ce n'est pas parce que la discussion ou dispute entre humains entraîne indéfiniment, sans jamais aboutir à un entente durable, des échanges interminables, mais — et c'est un point perpétuellement contenu dans le mot solipse — parce que la question est mal posée, mal posée depuis des temps immémoriaux.
Si je pose la question sous la forme : "Mon idée est meilleure que la tienne ; mon sens de la liberté, de la justice, etc. est plus vrai que le tien," je pose une question futile, parce que sans solution. La symétrie entre les idées, les opinions, les visions de l'existence, etc., est évidente mais fausse ; il n'y a pas de passage, c'est une impasse. À preuve, ce débat prend à intervalles fixes, un caractère de guerre, de violence, et c'est la confrontation sans fin d'idées-pouvoirs qui se croient tellement vrais qu'ils sont toujours totalitaires. Les solipses sont partout des adversaires en temps de paix comme en temps de guerre. Ce sont les prétendument saines forces de la tradition, de la culture, des habitudes, etc., qui ont de tous temps engendré les censures, les autodafés, les terrorismes, les lois, les condamnations. Les solipses vivent en permanence chacun de l'autre côté du fleuve de la vie et se regardent et se parlent de loin.
Si je pose la question sous la forme : "Cessons d'échanger des idées, des opinions, aimons-nous simplement, simplement pour nous aimer, pardonnons-nous simplement pour nous pardonner, faisons la paix simplemen pour la paix, etc." alors, je commence à voir poindre une lumière.
On peut aussi comprendre La Révélation d'Arès de cette façon-là.

03jun17 185C29

SUR MON ÂNE SOLIPSE

Je me revois en images enfant
Les jambes nues sur ses poils durs
Je n'étais pas du tout rassuré
Sur le maigre dos de mon âne
Sous le soleil de feu marocain
Et pourtant j'étais heureux et fier
De conquérir ce merveilleux monde
Fait de sable chaud et d'océan
Tout était magique et parfumé.

Puis le sable du temps s'écoula

Aujourd'hui, je me retrouve
Comme un Don Quichotte
Qui va, poussé par le Vent,
Sur mon âne Solipse
Porté par le têtu qui pue
Envahi par tant de mouches,
Affronter ce monde de vent
Avec pour seule Référence
Le Grand Moulin de Sa Parole
Qui fait et donne le Bon Pain.

Orphelin je le serai bientôt
Car celui qui porte le Vent Fou (Rév d'Arès 25/7)
Passera le temps d'un vol
Rejoindre la Flotte du Roi (Rév d'Arès 18/4)
Alors il restera sur mon cœur
Toute La Parole du Créateur
Donnée à la sueur du pied de fer (Rév d'Arès xxxvi/7)
Et tout ce qu'il aura dit et écrit. (Rév d'Arès 33/10)

Je suis celui qui chuchote
À l’oreille de son pauvre âne
Et cet âne-là, il me faut le porter
Le porter, encore et encore
Toujours et jusqu'au Jour (Rév d'Arès 17/7).

Jean-Louis Alexandre C. d'Aquitaine

Réponse :
Merci, frère Jean-Louis, pour ce beau poème.

03jun17 185C30
J’avoue que de relecture en relectures, je ne sais pas si j’ai vraiment compris ?!
Je me dis ceci : Didier, tu es image et ressemblance (Genèse 1/26) du Père en état de péché donc [une image et ressemblance] négative. La pénitence te permet de réveiller Dieu en toi, de créer ton âme, fruit du Bien, laquelle est le véhicule d’éternité.
La pénitence me rapproche de l’Unité avec le Père : Sois un dans toi ! (Rév d'Arès xxiv/1), la synergie des pénitences forment la polone (xxxix/12). Imaginons, quoique j'en doute, que j'arrive à pousser ma pénitence à son maximum, que j’arrive à vaincre en moi le solipse, je comprends alors que je ne serai pas compris du commun des mortels, je serai un fou, etc, et il me resterait plus qu’à mourir et je ne veux pas mourir, j'aime la vie, mes sœurs et frères humains, même si mon amour n'est pas encore l'Amour absolu, j'aime selon ma culture, ma pénitence évolutive, etc.
Je suis conscient d’être un pécheur, dont ma pénitence en l'état actuel est médiocre ; la larve (Rév Arès 24/2) que je suis a besoin de temps pour s’accomplir, se métamorphoser, trouver des épis mûrs, activer mon prophétisme, la Vertu: Dieu en soi.
Je pense à Dieu, s’Il apparaissait la devant toute l’humanité, nous ne le supporterions pas, Sa Lumière nous détruirait alors, comme vous répondez à notre frère Maurice H. de Franche-Comté 185C25 : "Je crois que Dieu, à l’automne 1997, a  eu l’extrême bonté d’être quelque peu solipse quand même sinon je n’aurai rien, absolument rien compris à ce qu’il  me disait et que je devais transmettre. Communiquer c’est être compris, c’est donc se trouver forcément dans une situation de soli ipsi, d’individus agissant pour eux-mêmes, c’est-à-dire agissant pour être visibles et compréhensibles et si possible remarquables pour leur entourage." Dieu par Son Amour Sagesse nous appelle à être pénitents, quel que soit le niveau atteint, de créer notre âme.
Être solipse finalement, c’est se déculturer, se déconditionner du système d’Adam (Rév Arès 2/1-5) tout en se connectant à la Parole pour l'accomplir, la prière (Rév Arès 35/6), c’est s’embraser d’amour pour l’homme notre frère, c’est avoir la lucidité d’accepter que quatre générations ne suffiront pas (Rév Arès 24/2), que nous sommes pécheurs parmi d’autres pécheurs et qu’être solipse, c’est un acte d’amour, car, nul ne fait son salut sans penser et participer au salut de toute l’humanité. Être solipse, c’est bien aimer, pardonner, se libérer de tous préjugés, agir avec intelligence du cœur, c’est comme vous l’écrivez être remarquable, j’entends bien sûr devenir un pénitent remarquable, peu importe le niveau atteint, c’est lors de la moisson des âmes chercher patiemment le langage qu’ils comprendront et les ferons rejoindre le petit reste de pénitents.
Didier Br. d'Île de France.

Réponse :
C'est curieux. Votre commentaire commence de telle sorte qu'on pense que vous avez compris ce que j'entends par solipse, et puis tout à coup patrata ! Tout à coup vous dites : "Être solipse finalement, c’est se déculturer, se déconditionner du système d’Adam... Être solipse, c’est bien aimer, pardonner, se libérer de tous préjugés, agir avec intelligence du cœur." Mais non, mon frère Didier, être solipse c'est l'inverse.
Quand j'écris qu'il faut être "solipse pour être remarquable", je veux dire : pour être remarqué du monde. Quand vous avez un langage et un comportement totalement différents du monde, le monde ne vous remarque pas, il ne prend pas note de ce que vous dites, il vous prend pour un fou.
Il fut une époque, il y a longtemps, souvenez-vous ! où vous me disiez quelque chose comme : "Je vais me mettre à un bout d'un wagon du métro et de là je vais haranguer les gens dans le wagon." Je vous ai répondu : "Surtout pas!" Pourquoi vous ai-je répondu "Surtout pas !" ? Parce que le monde du métro ne vous aurait pas remarqué comme apôtre ouvrant les esprits à la Vérité, mais il vous aurait simplement pris pour un fou.
Le solipse, c'est l'homme qui, le sachant ou ne le sachant pas, conscient ou inconscient, garde quelque chose du pécheur pour parler aux pécheurs comme parle le pécheur, mais en mettant dans ce qu'il dit, mettant avec mesure, une part de Bien présenté de sorte qu'il soit compris par des hommes qui n'ont plus qu'une notion imprécise du Bien.
N'avez-vous pas observé que ce monde est en régression vers la barbarie, s'il en est d'ailleurs jamais sorti ? Des terroristes envoient des rafales de kalachnikov ou se font exploser en France, en Grande Bretagne, etc., et l'on apprend que ces hommes étaient nés en France, en Grande Bretagne, qu'ils avaient été éduqués dans les écoles de France, de Grande Bretagne, etc.,et on est surpris de découvrir que des hommes éduqués dans des nations parmi les plus civilisées agissent en barbares... Alors, quelle différence entre civilisation et barbarie ? Aucune. C'est une question fondamentale que personne ne semble se poser.
Pourquoi n'y a-t-il aucune différence? Parce nos civilisations sont en fait barbares. Il en résulte que, jusqu'au Jour très lointain de Dieu, il faut être barbare pour être compris des barbares. Pour faire exploser la bombe à ma ceinture et tuer du monde autour de moi ou pour faire exploser la bombe de la pénitence et changer la vie du monde autour de moi, même façon de s'exprimer : le bruit est différent, c'est tout. Je ne peux pas éviter le bruit pour chasser le bruit du monde.
Si je veux être entendu je dois moi aussi m'exprimer en bruit à des gens de bruit, je dois être un solipse, mais tout est évidemment dans la dosage de la nature solipse. Je ne peux pas être entendu si je sors totalement, comme les pénitents parfaits que furent François d'Assise ou Basile le Bienheureux, du monde de bruit. Comme Dieu accepte de sortir de Sa Sainteté, de Sa Lumière et de Sa Puissance pour parler aux hommes à Arès, nous devons sortir de notre pénitence, juste ce qu'il faut mais ce qu'il faut quand même, autrement dit nous devons être solipses pour être entendus. Et encore, ce n'est pas si facile, loin de là ; ce n'est pas au missionnaire que vous êtes que je vais apprendre ça.

03jun17 185C31
Cher Frère Michel, tant aimé Prophète,
En effet, je suis bien au gardiennage des Saint-Lieux comme vous l’évoquez dans votre réponse au commentaire de mon frère [185C26], et bien que j’ai conscience que ce blog n’est pas un forum, je ne résiste pas à l’envie de vous embrasser ainsi que sœur Christiane et de vous souhaiter un très bon voyage. Que le Ciel vous porte dans vos pérégrinations !
Choisir d’être Pèlerin d’Arès, c’est miser sur l’inconnu. Créer un monde meilleur qu’on ne connaît pas, retrouver le Bonheur perpétuel qu’on ignore, installer une manière de penser, de parler, de vivre encore inconnue, Aimer comme on a jamais aimé, etc. C’est choisir la Vie alors que nous ne connaissons que la vie. C’est à la fois fou et comme irrésistible.
Quand on fait pénitence dans ce monde de Mal, il peut nous arriver d’être face à des choix très difficiles. Choisir le Bien, c’est parfois comme décider de plonger dans le vide. Mais si on sait que c’est dans le creux des Mains du Créateur que l’on va atterrir et qu’on le fait pour un monde nouveau, qui est le Dessein que le Père a créé pour nous avec nous par Amour, on prend le risque ! Et l’aventure spirituelle continue !
Il faut du courage et la foi pour se recréer.
Mais plus on évolue dans cette humanité moribonde et plus on trouve la volonté de se dépasser pour provoquer le Jour de Dieu.
Vous, mes frères humains, qui hésitez à suivre cette voie du dépassement, sachez que vous n’avez rien à perdre à choisir le voie du Bien. Au contraire, vous avez tout à y gagner et ça ça n’existe pas dans le monde actuel que l’on s’est construit auquel on semble tant tenir.
Cher Prophète, je lis votre blog quotidiennement et je remercie les frères et sœurs, qui écrivent bien mieux que moi, de l’alimenter. J’aime leurs commentaires et vos réponses qui m’éclairent et qui me poussent à me bonifier.
Et c’est notre devoir de nous bonifier.
Le bonheur de tous et de chacun en dépend.
Crie partout : "Cette vie est courte ; le bonheur ne se mesure pas en années mais en éternité, chacun a juste le temps du repentir, car les regrets du spectre ne font que s’ajouter à ses tourments ! Ecoutez la Parole Que j’ai reçue et sauvez-vous !" (Rév d’Arès 36/23)
En prière avec vous,
Solipse Karin D. de Genève (Suisse)

Réponse :
Un grand merci, solipse Karin, ma sœur, pour ce commentaire !
Dès qu'on veut avoir la foi, garder la foi, tenir et qu'on refuse de s'associer au recul général on s'aperçoit qu'on avance au milieu d'une multitude qui a lâché pied, qui part en tous sens. Vous allez droit. Vous êtes indiscutablement de ceux et celles qui ont compris qu'il faut changer sa vie et changer le monde. Vous avez peur d'être... mettons... plate en adressant des commentaires à ce blog. Mais dans ce monde qui confond profondeur de pensée et obscurité de pensée, confusion que vous ne faites pas, ma sœur Karin, le progrès passe par la foi en une autre vie, prémisse de la Vie à venir. Vous êtes certainement capable de nous montrer cela. Pourquoi ne pas commenter alors ?

03jun17 185C32
Cher Mikal,
Nous faire accepter d’être solipses (je ne connaissais pas ce mot) est sagesse de votre part comme toujours. Restons dans la mesure ! Il nous faut rester humbles et nous accepter tels que nous sommes, merci de nous le rappeler.
Les hommes sont devenus des atomes dépolarisés, le tout mental inhibe le spirituel. Il me faut accepter la pensée de l’autre, être [à moi seul] multiples horizons. Par moment, l’envie de m’abandonner au Père me traverse dans mes moments de repos (méditation musicale). Mais je ne suis pas égoïste, le monde dépend de nous sans le savoir, je suis un apôtre donc pénitent, qui n’est apôtre que bien vivant parmi les autres.
Nous ne sommes pas des anges, nous Pèlerins d’Arès, vous nous le rappelez souvent. Nous sommes des interfaces entre ce monde et la Vie, il nous faut garder le contact avec nos frères humains tout en leur rendant plus facile le chemin des sentiers vers les Hauteurs Saintes.
Il faut être moins solipse qu’eux petit à petit pour que ceux qui le veulent et nous entourent puisse nous suivre aussi !
Alain J. du Rhône

Réponse :
Merci, mon frère Alain, pour ce commentaire, que tout le monde va aimer.
Voilà une assez bonne définition du solipse : une interface ! Merci pour ce mot.
Que sommes-nous ? Des pénitents-moissonneurs. Nous ne sommes rien par nous-mêmes et c'est pourquoi être seulement pénitent n'a pas grande signification. Il n'a de signification que s'il est aussi moissonneur. C'est la moisson qui jette le pont entre nous et les autres, même si pour le moment peu de monde passe par ce pont pour nous rejoindre. Nous ne sommes donc rien par nous-mêmes, mais nous devenons des apôtres si nous représentons le Père, sa Parole, son Dessein, et pour cela, vous l'avez bien compris, il faut être solipse. Si je ne suis pas solipse, je rejoins le monde des anges et ne suis pratiquement plus rien pour les humains. Nous sommes là pour former une sorte de réalisme pris sur le vif, à condition que ce réalisme pénitent soit remarqué, et si nous ne sommes pas solipses, nous ne sommes pas aux yeux du monde des faits positifs, nous ne sommes pas en quelque sorte une vitrine de l'avenir. De là la nécessité d'être solipse, juste ce qu'il faut de solipse, en faisant disparaître par la pénitence ce qu'il ne faut pas.

03jun17 185C33
Si l’ange est serviteur soumis de Dieu, l’homme, on le sait, a reçu la liberté qui peut aller jusqu’à repousser Dieu, Comme un fils terrestre peut discuter, rire et même cracher à la face de son père.
Marie n’échappe pas à cette liberté. Dieu dénonce l’erreur du dogme catholique de l’Immaculée Conception selon quoi Marie fut une sorte de robot humain, conditionné pour être incapable de pécher. Où seraient alors ses mérites, l’exceptionnelle valeur de son exemple ?
Si, au contraire, elle nous est proposée comme modèle excellent de foi et de salut, c’est parce qu’elle a fait, de sa propre volonté, le choix inverse de celui d’Adam (Rév d'Arès 2/1-5), elle a triomphé de ses doutes et de sa raison humaine — ayant ravalé son défi, broyé son orgueil — le jour de l’annonciation (9/2,12/12-13,et Luc 1/26-38), et plus tard en des circonstances où elle douta de Jésus (Marc 3/31-35).
Par son travail spirituel, sa pénitence, Marie a remarquablement dompté, apprivoisée le solipse en elle, en conséquence la maman de Jésus n’est pas si inimitable qu’on nous l’a fait croire.
Mary de Bretagne Sud

Réponse :
Merci, ma sœur Mary, pour ce que vous dites là de Marie !
Pour désigner Sa propre phase Maternelle, à côté de sa phase Paternelle — Père de l'Univers devrait pouvoir se dire Père-Mère de l'Univers, mais on nous prendrait pour les adorateurs d'un bifront comme Janus — le Père a emprunté le nom de la mère de Jésus; Il aurait pu emprunter n'importe quel autre nom féminin : Élisabeth, Rébecca, Judith, etc. N'oublions pas, en effet, que Marie dans La Révélation d'Arès désigne le côté maternel du Père qui, n'ayant pas de sexe, n'est ni masculin ni féminin.
Oui, tout en ayant "fait le choix inverse de celui d'Adam", Marie "triomphe de ses doutes et de sa raison humaine", mais elle se garde de perdre complètement sa nature solipse. Elle reste un femme avec tous les défauts et toutes les qualités d'une femme, de sorte que nous la comprenons mieux ainsi et de sorte que, parallèlement, nous comprenions mieux le côté maternel du Père de l'Univers.

03jun17 185C34
Bien aimé frère Michel en l'Amour du Père, une petite remarque: quand je clique sur la page 13 de l'accueil cela me renvoie à la page 12 alors je clique sur la flèche droite tout en haut de la page 12 ce qui m'amène à la page 13. Peut-être que vous pourriez faire une manipulation pour corriger ce petit problème ? Merci.
Voici le texte maintenant si vous voulez le publier:
Nos petites missions, des petites lueurs joyeuses et libres, qui ajoutent de la lumière (Sermon sur la Montagne: Mathieu 5/15-16, Marc 4/21) aux ténèbres du monde, de la barbarie, de l'hypocrisie et du "solipscisme" général de chacun dont nous sommes une partie, image des enfers glacés que connaît le spectre sans âme ? (Rév. d'Arès 4/7).
Mais nous nous efforçons de nous en libérer et d'en libérer le monde, peu à peu, constamment (Coran 103), par notre pénitence et notre apostolat, en sachant que quatre générations ne suffiront pas.(Rév. d'Arès 24/2).
Louis F. de Corrèze

Réponse :
Ça y est ! J'ai corrigé la faute dans mon code Html. Cliquez sur 13 dans la page "index" et vous ouvrirez la page 13. Pardonnez-moi pour cet oubli dont j'ai été fautif en ouvrant une nouvelle page d'entrées dans le blog.
Merci, mon frère Louis, pour ce commentaire.
Vous dites quelque chose qui résonne à mes oreilles qui a connu ça, ce mélange de mélancolie, parfois de tristesse, d'un peu de joie aussi, car la vie n'est totalement bonne que pour quelques uns ; elle ne l'est pas pour la masse ; elle est labeur pour le pénitent-missionnaire, qui étant solipse n'est pas un apôtres apothéotique. Vous dites : "Nos petites missions, des petites lueurs joyeuses et libres, qui ajoutent de la lumière (Sermon sur la Montagne: Mathieu 5/15-16, Marc 4/21) aux ténèbres du monde, de la barbarie, de l'hypocrisie et du "solipscisme" général de chacun dont nous sommes une partie, image des enfers glacés que connaît le spectre sans âme ?" Cette phrase un peu morose, me fait penser que chaque pays a son immense part de taudis et sa toute petite part de cinq étoiles et nos missionnaires ont plus à faire avec les habitants des taudis qu'avec les clients des cinq étoiles, car rien depuis les millénaires n'a changé le gouffre qui sépare ceux que l'appel de Dieu laisse perplexes, muets, sourds, des quelques uns qui pourraient comprendre, laisser leurs trésors au vestiaire, mettre leurs croquenots et partir dans la rue appeler les hommes.
Contre quoi luttons-nous, nous missionnaires du Très-Haut ? Contre l'inégalité des possibilités de comprendre et croire que la pénitence suffira à rendre ce monde heureux. Contre cette inégalité que pouvons-nous faire ? Rien ! Il faut poursuivre inlassablement. Ne perdons pas courage ! Acharnons-nous à appeler, appeler à la pénitence. Nous ne sommes pas encore suivis, mais nous sommes déjà entendus, j'en suis sûr. Il n'y a pas beaucoup d'épis mûrs, mais des épis mûrissent.
Merci, frère Louis, pour ce commentaire.

03jun17 185C35
Cher prophète, le Créateur nous dit en 1977 :
La bouche fait le bruit.
Le bruit est à côté du vrai.
Le vrai est un Jardin dans la tête.
L'œil du dedans voit les fleurs;
L'œil du dehors compte les fleurs,
alors le jardin est fauché, vendu.
L'homme sourd compte le bruit dans Ma Maison.
(Rév. d'Arès II/8-12)

Notre état de solipse nous fait ainsi faucher le jardin du vrai et parler en bruit.
Le refus de cet état me semble être la voie de la non-dualité, abordée en entrée 171.
Vous écrivez en réponse à 185C25 :
"Je crois que Dieu, à l'automne 1977, a eu l'extrême bonté d'être quelque peu solipse quand même, sinon je n'aurais rien, absolument rien compris à ce qu'il me disait et que je devais transmettre."
C'est ainsi que Dieu nous dit :
Ta Parole est mon jardin.
Un Cri le jour, un autre Cri la nuit.
La nuit, le Bon parle en bruit, mais il ne compte pas le bruit. Ce qu'il fait, tu le fais.
Je parle le bruit d'homme.
(Rév. d'Arès II/18-20)

Même Lui choisit de parler le bruit d'homme pour avoir une chance de se faire comprendre.
Chaque apôtre ne peut que chercher cet équilibre mouvant : parler en bruit pour dire le vrai, sans compter le bruit.
C'est le refus de vivre une non-dualité totale — Voie mystique connue de toutes les grandes religions.
C'est ce que vous dites, toujours en 185C25 :
"Si je ne pense pas à moi comme voulant être un peu m'as-tu-vu, m'as-tu-entendu, m'as-tu-remarqué, as-tu-vu-comme-je-mérite-d'être-suivi, je rate complètement mon entrée missionnaire, apostolique dans le monde."
Vous avez complété les mots du Créateur dans Le Livre pour les rendre plus lisibles, en ajoutant des termes ou des lettres entre parenthèses.
Voilà un moment très solipse de votre prophétisme.
Par exemple, il est écrit dans l'édition 1989 : L'homme sourd compte le(s) bruit(s) dans Ma Maison. (Rév. d'Arès ii/12). En mettant au pluriel bruits, la phrase est un peu moins reliée par exemple au bruit tel qu'on le lit dans : La bouche fait le bruit. Le bruit est à côté du vrai. où vous n'avez pas ajouté de pluriel.
Mais ainsi, la phrase en Rév d'Arès ii/12 devient plus accessible à la première lecture.
Dans mes citations ici, je choisis d'enlever le pluriel à bruit, parce que je crois le lecteur prêt à cela.
C'est, bien sûr, un choix incertain, comme tout choix refusant le solipse dans une communication.
Je vous embrasse et prie avec vous.
Patrick Th. d'Île de France

Réponse :
"Dans mes citations ici, je choisis d'enlever le pluriel à bruit, parce que je crois le lecteur prêt à cela," dites-vous dans ce commentaire fort. Je réponds : Mais non, frère Patrick, trop de lecteurs ne seront, longtemps encore, pas du tout "prêts à cela", parce que tous les jours de nouveaux yeux posent leur regard sur ce livre. Ce livre est tous les jours neuf pour beaucoup. Ceux qui sont, comme vous dites "prêts" ne constituent qu'une branche déjà ancienne des Pèlerins d'Arès. La Parole est une nouveauté continuelle pour tous ceux et toutes celles qui la découvrent et qui longtemps encore la découvriront.
La lecture de La Révélation d'Arès contient l'infini, le perpétuel neuf ! C'est un espace où les planètes ne cessent de tourner autour d'étoiles qui ne cessent de briller chaque jour davantage. La lecture de la Parole de Dieu défie tout examen fini. Rien ne se dissipe jamais dans son texte sacré, comme rien de s'y apprend jamais vraiment, car c'est une Parole en constante renaissance, en constante création. Je lis La Révélation d'Arès depuis quarante-trois ans et chaque jour j'y apprends quelque chose, chaque jour elle se rafraîchit.
La Parole n'a pas de commencement, et donc elle n'a ni milieu ni fin.

03jun17 185C36
Bonjour frère Michel,
Votre entrée est pour moi un sujet de méditation quotidienne. Cela ouvre à tellement de réflexions que cela va être assez difficile de les synthétiser dans un commentaire
Je vois déjà un brave Jésuites, bien trop intelligent pour croire aux dogmes sur lequel se fonde sa religion. Mais en même temps il ne peut les remettre en question car son œuvre de charité s'appuie aussi sur ces dogmes. C'est un peu comme Euclide ou Aristote qui part sur des théories fausses, mais dont les résultats sont justes. À partir de là on peut comprendre que des esprit religieux defendent bec et ongles des préceptes absurdes sur lequel, ils ont construit leur vie.
Et moi, qui suis un clochard de l'esprit, je peux rire de cela mais le pire des solipses n'est pas de l'esprit mais de la chair. Et là je vous comprends quand vous dites que la mort peut nous délivrer et nous aider à construire plus rapidement notre âme. J'aimerais comme l'ont fait Bouddha et Jésus me délivrer de ma prison de chair au cours de mon incarnation. Mais là je vois l'étendue du problème et c'est vertigineux.
Un docteur en neurologie du nom de Joe Dispenza m'a fait prendre conscience de l'ampleur du problème. Nous avons tellement programmé notre corps à vivre selon un mode de vie, qu'à la fin nos pensées ne sont pas plus agissantes qu'un prêche moralisant sur un junkie qui réclame sa dose. Alors nos cellules subissent le plus haut stress, quand elle ne reçoivent pas leur dose quotidienne de colère d'anxiété, d'autosatisfaction...
Évidemment, lorsque nous laisserons notre corps à la terre, nous pourrons alors nous libérer de toutes ces sollicitations et s'occuper de notre âme. C'est une solution, car mon corps est devenu complètement fou par tout ce qu'il a consommé.
Je dois avoir un physique incomparablement plus dégradé que celui de Jésus ou de Bouddha à leur époque. Mais je peux aussi tenter un acte héroïque en m'isolant, comme on isole un junkie de son milieu pour qu'il se sévre. Et là comme Jésus entendit hurler Satan en lui et Bouddha entendit les mêmes cris provenant de Maïa, j'entendrai les hurlements de mon corps, me conjurant d'arrêter ses imbécillité et de courir m'acheter un coca.
Frédéric H. d'Île de France

Réponse :
Je ris en vous lisant, mon frère Frédéric. Vous me dites : "Je suis un clochard de l'esprit" et je me souviens de vous à l'Espace des Peupliers à Paris en 1996, où je ne vous prenais certes pas pour un clochard, mais où vous étiez un de nos frères les plus libérés, si je peux m'exprimer ainsi, la chevelure bohémianiste, le propos très affranchi, le souci de l'habillement aussi peu manifeste que possible. Et ce livre que vous m'avez fait passer, livre sur les Hopis (Amérindiens) que je pris dans les mains comme une chose absolument ahurissante : ce livre s'étalait comme un chou-fleur, un livre qu'on n'avait, si je peux dire, plus besoin d'ouvrir, il était devenu un livre ouvert à force d'avoir été ouvert, une sorte d'énorme pivoine grise aux pages-pétales partant dans tous les sens, crénelées, frisottées, tant il avait été lu, relu, compulsé, il en avait doublé ou triplé de volume comme les artichauts mangés ; il avait de ce fait, ce livre, une puissance d'évocation incomparable. Alors, je compris que l'homme à qui appartenait un tel livre était vraiment quelqu'un de pas ordinaire. Oui, un clochard de l'esprit, mais pas un clochard à la tête vide, un homme au sens le plus plein possible.
Je laisse donc votre commentaire tel qu'il est, plein de la sève humaine que vous y avez mise. Merci pour lui.

03jun17 185C37 
Moi, je trouve qu'il n'y a pas plus solipse que La Révélation d'Arès. Vous avez fondamentalement raison, frère Michel !
Notons que déjà, la Bible et le Coran plébiscitaient le solipse en mettant en garde contre tous les systèmes de soumission, mais l'atavisme de l'homme le conduit à vivre "en meute".
Le Père n'est-il pas le Solipse Absolu — J'ai, Je suis (Rév d'Arès [Rév d'Arès ii/1] —. L'homme peut être au mieux qu'un solipse relatif, tributaire de son état de conscience. Et c'est bien là tout le problème !
Si, depuis trente ans j'adhère à La Révélation d'Arès. Je ne suis pas Pèlerin d'Arès pour autant, précisément à cause de mon solipse relatif qui s'en trouverait renforcé, au lieu d'être contesté. Bref, aux yeux de mon entourage, je passerais encore pour plus sectaire que je ne le suis déjà. Si je vis au milieu des gens de religion et de politique, ce n'est pas pour adhérer à leurs idées, mais pour mettre à l'épreuve mon solipse un peu limité, qui, après tout, ne vaut pas plus cher qu'un autre.
Communiquer avec les autres solipses "dans un dosage d'une extrême sagesse" me parait déjà être la plus riche des pénitences, la plus riche des délivrances.
Jacques P. de Bretagne-Sud

Réponse :
Mon frère Jacques, je regrette que vous ne soyez pas un Pèlerin d'Arès, mais bon ! Si vous êtes un grand pénitent, vous serez plus justifié que moi qui ne suis qu'un pécheur. Au reste, je ne m'occupe que des Pèlerins d'Arès du petit reste que le Père me demande rassembler (Rév d'Arès 24/1), faute de ne pouvoir m'occuper des autres, mais parmi ces autres il existe des frères et des sœurs de très grande valeur spirituelle, de valeur spirituelle même probablement supérieure. Vous êtes peut-être de ceux-là. Alléluia !
Je suis heureux que vous compreniez que La Révélation d'Arès est solipse, sans quoi elle ne pourrait être comprise par personne. Déjà que trop peu des humains la comprennent !
Démocrite, contemporain de Socrate et qui vécut un demi-siècle avant Platon, est vu comme le philosophe matérialiste par excellence, parce qu'il pensait que l'univers était fait d'atomes, de vide et de plusieurs mondes tous différents les uns des autres. Une théorie tour à tour réfutée et réaffirmée plus tard et il faudrait des pages et des pages de blog pour donner ne serait-ce qu'un résumé de toutes les théories qui ont été publiées depuis Démocrite. Mais la question qui demeure aujourd'hui encore est : Sommes-nous seuls vivants dans l'Univers ? Il n'y a à cela aucune réponse scientifique ; il n'y a que des hypothèses. Autrement dit sommes-nous soli ipsi, mots latins qui ont donné solipse, seuls avec nous-mêmes ? Eh bien, nous n'en savons rien... Autrement dit, nous ne savons pas grand chose, sinon que l'hypothèse la plus probable nous concernant est que nous sommes seuls vivants comme les humains vivent. Aussi, je pense que notre "solipse un peu limité" comme le vôtre ne vaut pas plus cher qu'un "autre," autrement dit, on ne sait rien.

05jun17 185C38
Bien que le mot "solipse" ne soit pas dans La Révélation d’Arès, il semble être en filigrane dans la Parole. Je pense notamment aux passages suivants : La nuit a quatre voies pour l'homme (qui) mange sa cervelle. (Rév d'Arès xvi/6) ; (Si) ta dent mord ta lèvre, tu es deux. (xxiv/2) ; La tête (qui se) sème les oreilles (est comme) trois sourds. (xxiv/5) » ; Qui voit la cage ? (xxxvi/6), etc.
Le Père m’a donné, avec les autres dons, celui d’individualité qui sans l’amour absolu du prochain me rend inévitablement solipse. Chaque rencontre dans la rue se passe entre l’autre solipse convaincu que ces choix sont les meilleurs et, moi solipse convaincu de même que la Parole que j’apporte est la meilleure. Si cette rencontre se passe sans amour, sans humilité, sans patience, elle ne peut qu’être de propagande et contraire au message même que je porte, ce message que mes lèvres ont tant de mal à laisser passer dans la pureté.
Et le message que je porte, le laisserais-je passer dans la pureté, serait-il compris par celui que je rencontre ?
Il s’agit à chaque fois de sortir de ma bulle de solipse pour rencontrer celui qui acceptera pour quelques instants d’oser aussi la rencontre en écoutant, échangeant, en sortant lui aussi quelque peu de sa bulle de solipse pour laisser entrer la Main du Père par la faille de son oreille.
C’est en méditant sur cette entrée, que je sens combien la rencontre, lorsqu’elle a lieu, ne me doit rien si ce n’est d’avoir accepté librement d’être à la lisière du Champ [Rév d'Arès 5/2-6,13/7, 38/2-6]. Et même-là, n’est-ce pas la force de la Parole qui conduit mes pas et qui donne les mots pour oser la rencontre avec cet autre moi-même, quand pour quelques instants nous allons sortir l’un et l’autre de nos bulles de solipse ?
Louis-Marie J. de Belgique

Réponse :
Je ne sais plus qui a dit que l'homme moderne est "un narcisse qui ne s'aime pas" ; je dirais plutôt un satisfait de lui-même qui doute de lui-même, bref, une sorte de contradiction sur deux jambes qui est celle que nos missionnaires rencontrent tous les jours. C'est une image possible du solipse et l'image que vous donnez ici, mon frère Louis-Marie, l'est tout autant.
C'est drôle, ces humains qui écoutent ce que leur dit le moissonneur, que l'Événément Surnaturel et le Message d'Arès semblent intéresser, mais qui semblent décérébrés au point que si les idées de la cause les attirent ils se comportent en idéalistes sans idéal, espérants sans espérance. Je pense que quand Jules-Clément Scotti dauba ses ex-corelégionnaires jésuites en les traitant de solipses il voulait dire quelque chose de similaire, à savoir que les Jésuites étaient des idéalistes en mots sans idéal de fond, des grimaciers servant l'Église sans croire à elle, ne croyant qu'à eux-mêmes, en somme.
Ce monde est tellement déçu, tellement qu'il fait encore semblant de croire sans croire tout en croyant. Le solipse, autrement dit, est quelqu'un qui ne sait plus très bien où il en est. Romain Gary a écrit quelque part que "la barrière du langage, c'est quand deux types parlent la même langue ; plus moyen de se comprendre !" Et c'est l'impression que je me fais quand il m'arrive encore de m'adresser impromptu à un bonhomme dans la rue. Le bonhomme est d'accord sur le point que le Bien seul peut vaincre le Mal, que l'amour et la pardon sont des sagesses nécessaires au bonheur, et puis nous nous quittons comme si aucun échange n'avait eu lieu, comme si je n'avais rien dit et qu'il n'avait rien entendu. Deux solipes, quoi ! C'est exactement ce que vous dites, que je dis seulement d'une autre manière.
Merci, mon frère Louis-Marie, pour ce commentaire qui nous rend un peu moroses, mais qui nous met les idées en place : Nous ne faisons pas d'illusions, nous ne sommes pas des anges parlant à des ectoplasmes, nous sommes tous, rencontreurs et rencontrés, des ectoplasmes. Nous Pèlerins d'Arès somme seulement moins épais que les autres. La pénitence nous désépaissit mais jamais complètement. Bref, nous sommes bien des hommes.
Les mots idéaux que nous prononçons dans la mission ne sont jamais totalement divins, nous les enrobons d'humanité sous prétexte de les rendre plus compréhensibles, mais en réalité parce que nous ne pouvons faire autrement ; nous sommes des solipse parlant à des solipses une langue solipse. Kennedy, le président, avait fait placarder en millions d'exemplaires une affiches qui disait quelque chose de magistralement idiot comme : "Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays !" C'était aussi stupide que si nous mettions un affiche dans nos vitrines de mission disant : "Ne demandez pas ce que Dieu peut faire pour vous. Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour Dieu !" Tout passant lisant cela se dirait aussitôt : "Est-ce que je vis pour Dieu ou pour moi ? Je vis pour moi, actuellement je lis cette affiche pour moi, je marche pour moi dans la rue, je vais travailler, ou me promener, ou faire des emplettes pour moi ; je ne veux me faire ni carmélite ni trappiste..." Et il passerait en haussant les épaules. Cet homme serait vraiment un homme, un solipse quoi ! Nul homme ne peut ne pas être solipse, et c'est bien ce que je veux dire ici, j'ajoute seulement et c'est l'important : je veux être un solipse aussi léger et mince que possible dans un monde de solipses vraiment trop musclés, gras, épais, lourds. Voilà donc le titre que j'aurais dû adopter : "Vaincre le solipse obèse en moi".

05jun17 185C39
Nabi,
Quel étrange paradoxe de nous enseigner la victoire sur le solipse par vos mots alors que c'est le fond de votre action qui nous la prouve.
Au-delà de l'échange verbal et de l'incessante description, c'est votre abandon a la mission, même si elle passe par les mots, qui figure la victoire. Vous répondiez, si je me souviens bien, au sujet de la pénitence, a l'un des commentaires d'une ancienne entrée : "(...) et apres une totale refonte sociétale le partage de tout avec tous."
Donner... Vous avez accepté de plonger dans la mission du Père, voici la fin du solipse en exemple, non en mots (et pourtant!), n'y sommes-nous pas tous appelés ?
Je m'égare peut-être, mais c'est pour mieux partager avec vous ainsi qu'avec mes sœurs et frères tout l'amour, qui anime actuellement mon corps et mon esprit et ainsi mon âme, que je ne saurais ressentir, timidement se gonfler, qu en donnant...
Le singe mange des deux mains
L homme mange d une main, donne de l autre
Je donne des deux mains [Rév d'Arès xxviii/18].

Khalil Gibran, dans son fameux livre, fait parler son prophète en ces termes :
"Personne ne peut vous apprendre quoi que ce soit qui ne repose déjà au fond d'un demi-sommeil dans
l'aube de votre connaissance. Le maître qui marche parmi les disciples, à l'ombre du temple, ne donne pas de sa sagesse, mais plutôt de sa foi et de sa capacité d'amour. S'il est vraiment sage, il ne vous invite pas à entrer dans la demeure de sa sagesse. Il vous conduit jusqu'au seuil de votre esprit."
Vous lavez nos cœurs.
Balthazar E.

Réponse :
Merci, frère Balthazar, pour ce beau commentaire. Il me touche profondément, mais je pense que vous me voyez trop idéalement et je ne pense pas que ce soit la bonne façon de me voir.
Si j'écris cette présente entrée: "Vaincre le solipse" en moi, c'est parce que je suis sans illusion sur ma personne. je ne suis qu'un homme avec tous ses défauts d'homme, même si par le Prodige dont Il m'a fait le Témoin, le Père a fait de moi l'auditeur et le colporteur de sa Parole. Je ne me sens pas vraiment le miroir du "Prophète" de Khalil Gibran que vous citez.
"Le Prophète" est une œuvre poétique remplie d’apophtegmes et de très belles paroles mises dans la bouche d'un prophète imaginaire en exil. Aux grandes questions de l'existence ce prophète fait des réponses simples et pénétrantes, mais à mes yeux plus angéliques que celles qu'un homme, qu'un vulgaire homme comme moi, ne peut faire. Le livre aborde des thèmes universels, mais le fil conducteur reste l’amour. C'est d'ailleurs pourquoi "Le Prophète" est lu à l’occasion de mariages, surtout aux États-Unis. À côté des grandes questions de la vie pratique il est question dans "Le Prophète" de la connaissance de soi. La religion y est traitée comme universelle. En cela il y a une parenté entre La Révélation d'Arès et "Le Prophète", livre que j'ai connu et lu longtemps après l'Événément d'Arès en 1974 et 1977, vers 1985, je crois. À cette époque on s'est mis à m'offrir cet ouvrage de Khalil Gibran dans diverses éditions. Je ne m'y suis pas du tout reconnu. Le prophète traité dans le livre de Khalil Gibran manifeste une pensée idéale et moi, pauvre bicot chargé de transmettre au monde le Parole d'Arès, je ne suis pas idéal, je ne suis qu'un pécheur pénitent. C'est la Parole Qui est idéale, moi je m'efforce seulement de l'être un peu, idéal. ce n'est pas moi qui "lave les cœurs", c'est le Père qui lave ton cœur (Rév d'Arès L/1).
Je l'ai écrit dans mon entrée 185 : "Je suis un solipse, comme chaque homme sur terre je ne suis que le jésuite de mes propres convictions, seraient-elles aussi proches que possible de celles que m'a insufflées La Révélation d'Arès ; malgré mes efforts je n'atteindrai pas d'ici ma mort son extraordinaire Esprit d'absolu dépassement, car La Révélation d'Arès parle à toute l'humanité — relisez 25/6 ! — Mon pauvre cerveau, après des millénaires d'involution, est rétréci à des limites que je ne peux dépasser."
Merci quand même, frère Balthazar, pour l'amitié fraternelle que me manifeste votre commentaire.

05jun17 185C40 
Vous êtes un solipse, vous le reconnaissez dans votre entrée 185, et donc vous n'êtes que le robot d'un rabachage que vous croyez (je vous pense sincère) avoir entendu mais qui n'est que la prolongation du même son entendu depuis la nuit des temps au fon de vous. Vous n'êtes que l'extrémité d'un tuyau à l'autre bout duquel un son a été donné qui a traversé ce tuyau pendant des millénaires et qui aboutit à l'autre bout à votre oreille. Le solipse n'est jamais qu'un bout du tuyau. Ce qui y passe est toujours la même chose. Ce que vous appelez le rationalisme avec mépris est pourtant la seule chose qui nous fasse nous détacher le tuyau de notre oreille et enfin voir et entendre les choses telles qu'elles sont.
Nicolas C. d'Antibes (Alpes Maritimes)

Réponse :
Chacun de nous est partie du Tout. Or, le Tout peut passer par tout. Le Tout qui existe en puissance en nous ayant toutes les possibilités, le Tout peut aussi nier le Tout. C'est ce que vous faites, au reste. Oh ! que voilà quelque chose impossible à dire dans la mission, parce qu'on passe là par un concept du mouvement perpétuel, concept du Tout en action en nous sans que nous le sachions et, de cefait, inconscient. La rationaliste, lui, est certes quelqu'un à la recherche d'une conscience, ce qui est louable et non méprisable, mais c'est quelqu'un qui refuse que l'inconscient ait un rôle à jouer. Il ne lui reste plus que ce qu'il peut voir et revoir sous son microscope, ou reproduire phénoménalement, autrement dit, il ne lui reste plus grand chose.
Rien ne peut se concevoir sans un élément d'anticipation. Or, cette anticipation fait, chez l'homme, appel à l'inconscient autant qu'au conscient, c'est inévitable. Cet élément d'anticipation, que je ne peux pas appeler ce moment d'anticipation, puisque Dieu est hors du temps (Rév d'Arès 12/6), a aussi existé, inévitablement, au Ciel, sur toute l'étendue du Père de l'Univers, avant que prît forme dans mes oreilles, dans ma tête, dans ma main, dans le livre de papier, La Révélation d'Arès.
Cet élément d'anticipation qu'on retrouve dans toute Œuvre, qu'il s'agisse de la Création (voir Genèse chapitre 1 et 2), de toute Parole ponctuant la Bible et le Coran est inévitable, il fait partie du processus de la production, quelle qu'elle soit. Autrement dit, partout un projet — que le Père appelle Dessein — précède l'Œuvre ou l'œuvre. Si cette Œuvre est déformée, caviardée, c'est parce que les solipses humains sont incapables de la transmettre sans y ajouter leur grain de sel.
Que puis-je dire si je n'ai pas reçu ce que j'ai à dire ou si je n'en ai pas l'intuition ? Autrement dit, toute idée trouve son fondement dans le Tout, quelque part dans le Tout. C'est notre manque d'humilité qui nous fait croire que le Tout n'est qu'un son qu'on perçoit au fond de soi, chaque homme selons vous étant un "tuyau" dont il peut "se détacher" par le rationalisme pour "enfin voir et entendre les choses telles qu'elles sont." Illusion, mon frère, vous n'êtes que le résultat d'un projet vieux, ainsi que vous dites, comme "la nuit des temps".
Autrement dit, le Tout a émis un Son, un jour génésiaque, à l'autre bout du tuyau mais nous n'en percevons plus qu'un petit son, qui n'est plus dans la plupart des cas qu'un bruit (Rév d'Arès ii/7-13, vii/4-16, xi/4-6, etc.), mais qui peut être dans quelques cas, chez les humains qui veulent s'ouvrir l'esprit, la Parole... Enfin, ce que nous pouvons percevoir de la Parole.
Là se pose une question, que vous éludez de façon à mes yeux sans rapport avec la rationalité — mais en rapport avec le rationalisme qui n'est pas mon idéal, mais que je n'ai jamais "méprisé" — c'est la possibilité du dépassement. Si je m'examine sous le microscope je me vois comme un animal, mais le seul fait de ce constat, le seul fait de me redresser, interloqué, de dessus ce microscope, de commencer à méditer sur ce point est la preuve que je ne suis pas un animal, car aucun animal, à supposer qu'il regarde dans cet instrument d'optique, ne peut avoir ce moment d'étonnement et de questionnement. C'est là que l'inconscient rejoint le conscient, autrement dit c'est là que la question du Tout se pose: Que suis-je, d'où est-ce que je viens, où vais-je ? C'est là que je me sens dépassé par moi-même.
Le Tout est le moment de dépassement. Vous ne le concevez pas, c'est évident, mais alors pourquoi lisez-vous mon blog, si vous n'avez pas quelque part dans vos synapses (je rationalise comme vous) une petite intuition que quelque chose d'autre existe en vous, que vous appartenez à un Ordre qui vous dépasse, un Tout ?

06jun17 185C41
Vous êtes des solipses, donc, si j’ai compris le développement du sens de ce mot comme le font vos réponses, des gens du monde, attachés au monde, voulant entraîner à la vie spirituelles d’autres gens du monde attachés au monde qui n’ont pas de soucis spirituels précis, parmi lesquels vous appelez ceux qui vous vous intéressent des épis mûrs.
Vous êtes des solipses, des hommes à cheval entre les intérêts du monde et les intérêts spirituels. Vous avez raison : À part des hommes que vous citez comme Bouddha, François d’Assise ou Basile le Bienheureux, à peu près complètement détachés des chose qui intéressent le monde et orientés tout spirituel, toute vie de l’âme, les religieux comme vous sont tous des solipses et le reproche que faisait Jules-Clément Scotti à ses anciens copains Jésuites pouvait s’étendre à tous les clergés de toutes les religions du monde, exception faite peut-être de certains swamis de l’Inde.
Mais alors, vous êtes une sorte d'homme double, d'hypocrite. Je ne comprends pas très bien ce qui est peut-être, après tout, très logique et simple.
J'ai lu La Révélation d'Arès et je reconnais qu'il y a dans cette Parole (ou soi-disant Parole de Dieu, si Dieu existe) une ambiguïté remarquable du commencement à la fin. Cette ambiguïté n'est peut-être qu'une impression qu'on peut avoir si l'on est trop accoutumé aux crières en vigueur dans ce monde. La Révélation d'Arès a un langage qui se détache beaucoup de ceux de la Bible et du Coran, que j'ai lus également.
Il y a, je le sens, quelque chose de fascinant dans cette Révélation qui sort de l'ordinaire et qui est soit le rétablissement de la Vérité telle qu'elle a été donnée depuis toujours, soit une invention humaine géniale.
Comme solipse, vous êtes peut-être tout simplement l'inventeur de ce livre.
Tairou Y. des Landes

Réponse :
Non, je ne suis pas "l'inventeur de ce livre". Je suis actuellement en voyage et j'ai peu de facilités pour réfléchir à une réponse bien élaborée pour votre commentaire. Or, ce commentaire est important, parce que vous êtes de ces humains qui s'interrogent sur le sens de La Révélation d'Arès d'une part et du mot solipse, qui n'est pas dans La Révélation d'Arès, d'autre part. C'est un mot que je ressuscite parce que je ne trouve pas dans le vocabulaire français de terme qui rende ma pensée.
J'espère me faire mieux comprendre par les lignes qui suivent tout à trac. Toutefois, je pense avoir déjà beaucoup expliqué ce que j'entends par solipse dans cette page et la présente réponse ne représente qu'un complément peut-être nécessaire.
Le problème d’un Appel aussi simple et fondamental que celui de La Révélation d’Arès, est qu’il concerne un changement de vie — par la pénitence (30/10-11) pour être précis — à affectuer dès à présent en vue d'un changement du monde (28/7) qui n'aura pas lieu avant un avenir lointain, voire même très lointain.
Changez de vie ! crie Dieu au monde. Et nous, nous répercutons cet Appel vers le monde, mais nous avons conscience que nous parlons, comme vous dites, en solipses, c.-à-d. en humains "à cheval entre les intérêts du monde et les intérêts spirituels." Nous appelons à un avenir entièrement à faire, à créer ; nous appelons à remplir un vide dont les humains n’ont même pas idée. Nous sommes ce qu’on appelle dans d’autres domaines une avant-garde avec tous les risques d'être incompris parce que nous avançons en tête d'un mouvement dont le monde voit mal ce qu'il est, puisqu'il n'est ni religieux ni philosophique, mais recréationniste, et que, pour le désigner, nous qualifions de spirituel, mot qui, hélas, est devenu très polycentrique.
Nous appelons ainsi à redonner vie à quelque chose qui exista dans un passé lointain et qui n’existera que que dans un avenir lointain, si des hommes en nombre suffisant deviennent pénitents — un petit reste (Rév d’Arès 24/1) —. Pour l’heure la vie passe depuis des siècles par une période d’inexistence, de vide entre la vie spirituelle telle qu'elle fut avant Adam (2/1-5, vii/1-7) et telle qu'elle sera après le Jour (31/8). Autrement dit, c’est dans l’irréel, l’abstrait, le fatasmagorique, que Dieu et les Pèlerins d’Arès appellent à replacer la vie sous la Lumière spirituelle par la pénitence, la pratique de l’amour, du pardon, de la paix, de l’intelligence du cœur libre de tous préjugés.
On peut comprendre les doutes qui assaillent ceux à qui l’on parle dans la rue, dans nos locaux de mission, dans les salles de conférence. Il est clair que pour être compris dans un domaine devenu quasi inconcevable, il nous faut, dans l'exercice d'un apostolat très difficile, rester des solipses s’adressant à des solipses — L'apostrophe toute pratique de Jésus à Zachée : "Descends de ton arbre, je dînerai chez toi ce soir ! (Luc 19/1-10)" et Zachée descend de son arbre, en est la marque permanente. Il est plus que probable que si Jésus avait crié : "Zachée, descend de ton arbre, je vais faire de toi un créateur d'âmes," Zachée serait encore dans l'arbre à l'heure qu'il est !
Les swamis en Inde sont admirés, mais ils n’ont rien fait pour changer le monde. Ils n'ont été et ne seront qu'utiles à eux-mêmes. Nous ne voulons pas leur ressembler, mais nous savons que nous promettons un salut et une gloire anticipée qui n’ont ni existence visible ni preuve qu’ils sont possibles, nous ne serions que de doux rêveurs qu’on aime bien mais qui vont par les rues inécoutés s’ils ne s’efforcent pas de donner un peu de corps tout de suite à ce qu’ils annoncent. Au minimum il nous faut donner quelque chose de tangible, au minimum l’amour, l’amitié, la joie, voire même la gaîté. Nous nous efforçons ainsi de donner une simultanéité à la non-simultanéité de ce que nous annonçons en essayant de donner une joie, un amour... disons d’avant-garde, à des gens qui en manquent considérablement en ce monde. Nous ne pouvons rien faire d'inférieur à cela, mais nous nous afforçons de le faire le mieux possible pour des gens à qui nous ne donnons à consommer qu’un avenir totalement invisible et utopique. Disons que notre amour, notre accueil chaleureux, est le fond de notre nature solipse.
Nous n’ignorons pas que nous faisons déjà plus ou moins figures d’employés d’une entreprise fantôme. De là la nécessité de marcher avec notre temps, sans perdre notre spiritualité autant que faire se peut ; de là la nécessité d’être des solipses. Le pauvre enragé Jules Clément Scotti ne voyait pas que les Jésuites eux-mêmes ne pouvaient pas être autrement, puisqu’ils ne sont ni des trappistes ni des carmélites totalement coupés du monde, inutiles au monde, seulement utiles à eux-mêmes. Si nous étions nous aussi entrés dans l’antichambre de la mort, notre mission serait vouée à l’échec. Nous ne pouvons perdre le contact avec les humains ordinaires et devons, dans la mesure du minimum, être aussi ordinaires.
Nous ne pouvons pas être passifs, trop exhorter à l’idéal, même si cet idéal habite nos cœurs. Il va de soi que ce dosage invite à des manœuvres difficiles et que c’est là tout le problème du missionnaire. Je suis un solipse, mais un solipse vaincu, seulement il n’y a que moi qui sais qu’est vaincu le solipse en moi — "vaincre le solipse en moi" —. Pour les solipses actifs de ce monde je dois me montrer assez solipse pour qu’ils ne me prennent pas pour un illuminé hors du réel et un faux jeton. Mon attitude ne doit pas me donner l’apparence d’une conscience qui espérerait son âme, son salut et le changement du monde par la pénitence sans plus appartenir au monde tout en faisant semblant d’appartenir au monde, parce qu’alors je serais un hypocrite, ce que je ne suis pas. Mon attitude de solipse n’est pas du théâtre ; elle est sincère. J’accepte ma condition humaine et je l’assume sans nier la condition de la Vie à Laquelle je vise. Ici vous voyez peut-être mieux ce que j'entends par solipse.
Alors, allez-vous me dire, où est cette non-dualité que vous vantiez dans votre entrée 171. Elle est similaire à l’état d’Amour de mon Dieu qui, non-duel, se rend duel l’instant de me dicter une Parole qui lui impose une "compromission" mesurée avec la langue et les mœurs de la terre. Je suis également devenu non-duel, je vise tout d’un bloc à la Vie, mais la mission prophétique que j’ai acceptée me contraint d’être duel le temps de mon prophétisme, quelques décennies, et chacun de mes compagnons en fait de même. Il me faudrait beaucoup de place encore pour développer cet état intermédiaire provisoire, cet état de chrysalide dans son cocon avant d’être le papillon qui prendra son envol vers le Ciel. Ma nature est non-duelle, j’appartiens au Tout, mais même la vie de chair et d’esprit est liée au Tout, sans qu’elle en est conscience, elle en est, si je peux dire, un accident. Le solipse est un état accidentel. Ce qui est essentiel est de le bien savoir, pour ne pas rester un solipse épais et finir dans les ténèbres.

06jun17 185C42
Vaincre le solipse en moi… mais pas totalement puisque je ne pourrai y arriver, ou que, si j’y parvenais, je ne serais plus compris de mes semblables – et je deviendrais donc une autre sorte de solipse, car qu’est un vrai croyant s’il n’est la chair de toute l’Humanité ?
Voilà bien, à nouveau, un message arésien des plus profonds, les fameux sentiers du milieu que nous recommande La Révélation d’Arès (7/2).
O
n peut rapprocher cette entrée 185 de votre précédente entrée 183 : "Certitude de l’incertitude". L’idéal nous demanderait d’être ainsi, mais on ne le peut pas... Enfin, pas totalement !
C’est cette sagesse que le Pèlerin d’Arès peine à accomplir, chaque jour : Trouver pour chaque acte de sa vie le meilleur équilibre, sans que rien soit jamais acquis.
Denis H. de Maine et Loire

Réponse :
Oui, mon frère Denis, je commence à aborder les nuances : "Certitude de l'incertitude", "Vaincre le solipse en moi," pour ne parler que de ces deux entrées-là.
Quand on a grande foi et qu'on envoie au monde sa foi comme autrefois on envoyait des brûlots dans les ports qu'on voulait conquérir, on est trop sublime, trop ostensiblement sublime. Les hommes ont peur de ces Hauteurs et les fuient comme des volcans.
Oh ! je sais que le Souffle du Père ouvre les portes du monde comme la pierre de feu ouvre le volcan, qui est une porte de la terre (Rév d'Arès L/6), mais nous, Pèlerins d'Arès, ne sommes que les répétiteurs du Père ; nous ne sommes pas le Père. Nous devons donc prendre garde à ne pas faire fuir le monde, auquel nous nous adressons, par l'envoi d'un Feu effrayant. Le Père a justement besoin de prophètes pour adapter Sa Parole à ce que les oreilles, les cerveaux, les cœurs des hommes peuvent supporter.
Merci, mon frère Denis, pour ce beau commentaire qui a le mérite de la brièveté. Je devrais en prendre de la graine. Je suis trop souvent trop long par souci de vouloir trop bien expliquer... ou par manque de temps pour élaguer.

06jun17 185C43 
Bonjour Frère Michel,
Merci, grand merci d'être là, cher prophète !
Je me sens petite et fragile, mais la Parole relève, libère, elle puise en Dieu la Force pour aller au-delà, au-delà du dieu rationalisme qui plombe le pénitent joyeux. Votre entrée 185 fait descendre au tréfonds de l'âme, ranime la joie en moi ce matin.
Merci pour ce travail qui tire l'homme de ses ténèbres, qui l'aide à dissoudre en lui le rationalisme profond inculqué par la culture.
Votre âme, par votre travail permanent, aide l'homme à se sortir de ses peurs profondes, de sa souffrance. "L'homme a tué l'homme," mais cette souffrance ne doit pas lui faire oublier Dieu Qui est Vie en lui, sa propre conscience enfouie sous les champs de bataille (24/4-5). Vous citez le nazisme, son entreprise macabre entretenue par des hommes, robots incapables de distinguer le vrai du faux, le Bien du Mal (12/3), conditionnés, dressés, donc endormis ou obnubilés par une pensée autoritaire et idéologique qui empoisonnait leur conscience sans qu'ils s'en rendissent compte, et qui leur firent commettre des actes dont l'atrocité se répéte encore. Or, je vois des comportements d'endormissement s'installer que je ne voyais pas hier — une espèce de j'm'en-foutisme lié à un conditionnement : celui de la nonchalance que le mensonge entretient et de sa copine l'illusion, l'illusion que la vie est comme un long fleuve tranquille qu'il n'est pas possible de rendre plus fertile [mot ou mots manquant] réfléchir.
Alors n'oublions pas !
Notre négligence contribue à cela : toute pensée tronquée est mensongère.
Ne pas oublier que la volonté — Sa Volonté(12/4) — a la capacité de faire rejaillir la Beauté (12/4), non cette beauté qui, enjôleuse, endort l'homme bien fatigué par son travail le soir, mais cette fraicheur qui le réveille et le rend plus vivant encore !
Dieu redevenu vivant par l'amour — notre pénitence —, qui nous rafraîchit le cœur, et Lui redonnant Sa Place comme une note de musique — même parfois très fragile — qu'il se remémore sans cesse, l'homme en étant vivant, éveillé,a la capacité de guérir beaucoup de maux sur cette terre .
La Vie mène à la Vie, Vie légère qui nous met dans la Lumière, un instant et ainsi de suite... légère et joyeuse est la danse de la Vie !
Dieu, ou Allah, ou Yawhé, ou principe de Vie infinie, s'éveille en nous par la pénitence, sans hâte (24/2) donc sans crainte des pouvoirs (chaque pouvoir a toujours peur d'un autre pouvoir), notre amour, notre patience, notre compréhension, l'accueil de l'autre en soi !
L'amour est vivant en nous et nous avons pouvoir de lui donner Vie de toutes les façons qui nous sont offertes. Si nous cessons de rationaliser,  nous devenons Son Honneur, la Joie revient!
Ce monde se disloque et fait souffrir mais la joie que mue l'Amour rapproche, soude et simplifie.
Il y a une bonne nouvelle — nouvelle légère — qui apporte la joie, joie profonde.

Je mets ici le lien si vous le souhaitez. Il s'agit de "la nouvelle déclaration de foi de l'église protestante".
http://eglise-protestante-alencon.blogspirit.com/nouvelle-declaration-de-foi/
Je mets le texte (dans un but pratique, simplement si vous considérez que c'est nécessaire de le faire apparaître.)
Nouvelle Déclaration de foi de l'EPUdF (Église Protestante Unie de France)
Le Synode national de l’Eglise protestante unie de France réuni à Lille du 25 au 28 mai 2017 adopte la Déclaration de foi qui suit :
En Jésus de Nazareth, Dieu révèle son amour pour l’humanité et le monde.
L’Église protestante unie de France le proclame avec les autres Églises chrétiennes. Sur la lancée de la Réforme, elle annonce cette bonne nouvelle : Dieu accueille chaque être humain tel qu’il est, sans aucun mérite de sa part. Dans cet Évangile de grâce, au cœur de la Bible, se manifeste l’Esprit de Dieu. Il permet à l’Église d’être à l’écoute des textes bibliques et de se laisser conduire par eux au quotidien.
Dieu nous a créés, nous invitant à vivre en confiance avec Lui. Nous trahissons pourtant cette confiance, et nous voilà confrontés à un monde marqué par le mal et le malheur. Mais une brèche s’est ouverte avec Jésus, reconnu comme le Christ annoncé par les prophètes : le règne de Dieu est déjà à l’œuvre parmi nous. Nous croyons qu’en Jésus, le Christ crucifié et ressuscité, Dieu a pris sur lui le mal.
Père de bonté et de compassion, il habite notre fragilité et brise ainsi la puissance de la mort. Il fait toutes choses nouvelles !
Par son Fils Jésus, nous devenons ses enfants. Il nous relève sans cesse : de la peur à la confiance, de la résignation à la résistance, du désespoir à l’espérance.
L’Esprit saint nous rend libres et responsables par la promesse d’une vie plus forte que la mort. Il nous encourage à témoigner de l’amour de Dieu, en paroles et en actes.
Dieu se soucie de toutes ses créatures. Il nous appelle, avec d’autres artisans de justice et de paix, à entendre les détresses et à combattre les fléaux de toutes sortes : inquiétudes existentielles, ruptures sociales, haine de l’autre, discriminations, persécutions, violences, surexploitation de la planète, refus de toute limite.
Dans les dons qu’elle reçoit de Dieu, l’Église puise les ressources lui permettant de vivre et d’accomplir avec joie son service : proclamation de la Parole, célébration du baptême et de la cène, ainsi que prière, lecture de la Bible, vie communautaire et solidarité avec les plus fragiles.
L’Église protestante unie de France se comprend comme l’un des visages de l’Église universelle. Elle atteste que la vérité dont elle vit la dépasse toujours.
A Celui qui est amour au-delà de tout ce que nous pouvons exprimer et imaginer, disons notre reconnaissance.
Célébrez Dieu, car il est bon et sa fidélité dure pour toujours (Psaume 118/1) !
Danièle G. du Nord

Réponse :
Merci de nous communiquer cette Déclaration de Foi que l'Église Protestante Unie de France (Luthériens et Calvinistes réunis) a proclamée le 28 mai 2017 ) à Lille. J'ajoute qu'elle a été signée, le 28 mai dernier, par toutes les Églises membres de la Fédération Protestante de France, sauf par les Évangélistes. Il ne s'agit pas encore d'une Déclaration de foi en tous points conforme à La Révélation d'Arès, parce qu'on y sent encore des restes du dogme trinitaire, mais c'est une avancée considérable dans la direction de la Parole d'Arès. Alléluia !
Merci, ma sœur Danièle, pour ce beau commentaire.
Nous nous étendons sur la question du solipse, qui est au fond de chacun de nous, et déjà depuis le début de cette page de commentaires et de réponses il en a été dit beaucoup. Et pourtant, ce matin même, je trouvais dans ma boîte de réception de commentaires celui de Tairou Y. des Landes (185C41) et je devais à nouveau m'étendre. J'ai beaucoup hésité avant d'attaquer ma réponse  à Tairou sur mon clavier, parce que je crains toujours que plus j'en dirai, moins les lecteurs ne pourront me lire, faute de temps, parfois faute de patience. C'est Rivarol, je crois, qui disait qu'on pouvait "devenir obscur par excès de concision". Mais de son côté Boileau dans son "Art Poétique" disait : "J'évite d'être long, mais je deviens obscur." À quoi Rivarol encore ajoutait, je m'en souviens : "La difficulté est de mettre de la clarté dans la précision."
Espérons que la lecture de cette page, si ce n'est aujourd'hui, sera un jour salutaire à ceux qui la feront.

08jun17 185C44
Bien aimé frère Michel en l'Amour du Père,
Le solipse évoque pour moi, l'escargot dans sa coquille qui de temps en temps sort ses antennes mais les rentre très vite dès qu'il ressent la moindre contrariété. Les gens dans la rue me font penser à ses escargots apeurés, mais à nous de ne pas les effrayer : Tiens compte de leur faiblesse immense, nous dit Dieu [Rév d'Arès 36/5].
Le message que vous voulez nous enseigner à travers ce mot "solipse" que j'ignorais , comme la plupart des lecteurs de ce blog, se clarifie peu à peu car j'avoue qu'au début c'était un peu flou pour moi et qu'il a fallu que je fasse des efforts de lecture pour comprendre.
Grâce aux différents commentaires et à vos réponses comme celle à Tairou Y . 185C40, je crois mieux saisir ce que vous voulez nous dire et que je vais essayer que de résumer avec mes mots.
Pour parler aux personnes que nous rencontrons dans la rue, il ne faut pas être trop décalé. Si nous employons un langage trop spirituel, trop en décalage avec les préoccupations de chacun, nous ne serons ni compris, ni écoutés, pris pour des illuminés. Ce qui est déjà le cas.
Aussi devons-nous faire un effort d'adaptation pour donner à notre message un réalisme acceptable. Pour cela le missionnaire doit être solipse, c'est à dire être soi-même, car il est aussi de ce monde. Mais il doit être un solipse conscient de l'être et, si je puis dire, quelqu'un qui utilise son solipse pour la bonne cause et non en solipse qui l'est pour lui-même sans être conscient de l'être.
Cela me fait penser à la parabole de l'aigle et de la taupe (Rév d'Arès 23/2). Nous sommes tous des taupes dans un tunnel, mais nousn Pélerins d'Arès, avons découvert la sortie du tunnel grâce à la Lumière du Père et si nous voulons la faire briller trop, nous risquons d'aveugler nos frères humains.
Comme dans La Révélation d'Arès, ou Dieu dit qu'Il a terni la Lumière de Jésus pour la rendre supportable aux anges et aux élus [2/14] c'est-à-dire pour vous parler et parler à d'autres. Nous sommes donc solipses par amour pour nos frères humains ce qui est plutôt une bonne façon de l'être et non pour nous-mêmes.
Finalement ce que vous dites ici ressort aussi du contexte de la Parole notamment dans la Veillée 7 qui est la veillée de la mesure, mais vous le dites ici d'une autre façon pour le mettre en lumière.
Pour faire bref : L'art du moissonneur (apôtre de la Parole) consiste à faire briller la Lumière du Père pour éclairer ses frères humains sans les éblouir.
Merci pour tous les efforts et la patience que vous mettez à nous éclairer sans nous éblouir.
Denis K. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, frère Denis, pour ce commentaire qui explique de façon claire et en se référant à La Révélation d'Arès ce qu'est un solipse. Je précise cependant que, de toute façon, dès lors que nous ne sommes pas, ce qui est rarissime en ce monde, des renonçants extrêmes comme le furent François d'Assise ou Basile de Bienheureux, nous sommes tous des solipses.
J'ajoute que nous sommes tous solipses, que nous soyons croyants ou incroyants, Pèlerins d'Arès ou non, bons ou méchants, parce que tous les humains agissent soli ipsi (latin pour seuls pour eux-mêmes) plus ou moins, et qu'il est de ce fait toujours difficile d'accuser les autres d'égoïsme, parce que nous humains sommes tous peu ou prou égoïstes. De là l'avertissement : Ne jugez pas ! (Matthieu 7/1, Rév d'Arès 16/14, 36/16), parce qu'il n'existe que très très peu d'hommes conscients qu'il sont atomes du Tout de Vie. Dans l'immense masse humaine chacun vit toujours plus ou moins pour lui-même. Ce ne sera qu'après l'Aube du Jour du Père que l'humanité vivra tout autrement comme elle vécut il y a très longtemps en Éden.
Quand je dis "il y a très longtemps" je ne sais jusqu'où l'on peut reculer le moment où exista le Jardin d'Éden, puisqu'on vient de découvrir au Maroc le crâne d'un homo sapiens, c'est à dire d'un humain moderne, que le carbone 14 permet de dater de 300.000 ans d'ici. Il est vrai que ce crâne pouvait aussi être celui d'un animal pensant avant que le Père ne lui insuffle la vie spirituelle. Ce genre de découverte est bon en ceci qu'elle nous confirme que nous ne savons vraiment pas grand chose de nos origines. Mais solipses, oui, nous savons que nous le sommes.

08jun17 185C45
Bonjour Prophète,
Ça fait tout juste un an que je vous ai écrit et, depuis, nous nous sommes rencontrés à Arès. Un moment inoubliable pour moi. J'espère qu'il y en aura d'autres comme ça.
Alors, voici mon expérience à propos de cette plante qu'on appelle la madre car elle aurait le don de se connecter à toutes les autres et donner des indications thérapeutiques aux chamanes.
Elle aurait la faculté aussi de permettre à celui qui la boit de se connecter à Dieu, mélangée à une autre racine la chacrouna.
J'ai fait l'essai le we[ek end] dernier durant trois cérémonies. Tout ce que j'ai eu ce sont des hallucinations et des extases. Pas de guérison ni de réponses à mes questions. C'était mon intention [d'obtenir guérison et réponses] quand je suis parti faire cette expérience. D'où ma déception ! Ceci étant, j'ai déjà eu des extases sans aucun artifice extérieur, ce qui est prometteur et sain.
Et depuis j'ai des obsessions et du vague à l'âme.
Alors ma question se pose en ces termes: Est-ce une supercherie ou bien c'est juste moi qui ne suis pas adapté à ce genre de pratique ?
Une des chamanes m'a même dit que sur certains tableaux ou dessins anciens représentant le Christ il y avait des plantes, sous entendu que le Christ aurait pu en prendre. Doit-on obligatoirement passer par des produits pour accéder à Dieu? Personnellement je ne pense pas, mais bon ! je suis enclin à choisir le chemin le plus facile, sûrement par fainéantise.
Prenez soin de vous et que Dieu vous garde, vous et les vôtres.
Zoran M.

Réponse :
Ce message est tombé dans ma boîte de commentaires, mais je ne suis pas sûr qu'il fasse suite à mon entrée 185 du blog. J'en suis d'autant moins sûr qu'il n'aborde pas du tout le sujet de cette entrée, ni même celui du blog en général. Mais vous me posez une question, alors j'essaie (j'essaie seulement) d'y répondre.
On ne trouve pas dans la Parole du Père, du moins dans celle à laquelle je me réfère, de prescriptions de plantes, ni de celles que vous citez : le madre et la chacrouna, ni d'aucune autre, d'ailleurs.
Non seulement je ne suis pas botaniste, mais je ne suis qu'un piètre jardinier, presque un anti-jardinier et j'en pleure. Je crois cependant me souvenir que le madre est aussi appelé séneçon ? "Il est midi, chardonneret ! Le séneçon est là qui brille," chantait René Char. Quant à la chacrouna, je crois me souvenir qu'en Amérique du Sud on l'utilise contre les migraines ; quand je m'occupais de malades autrefois, ayant eu quelque don pour ça, j'avais quelques connaissances en phytothérapie. Mais comme vous voyez, j'ignore tout à peu près totalement des végétaux que vous citez, dont je crois comprendre que vous les avez utilisés comme la marijuana, comme des stupéfiants ? Mais, je le répète, je n'y connais rien.
Ce qui m'intéresse dans votre question, c'est le rapport que vous faites entre plantes et réponses à vos questions. Je crois qu'une seule question devrait vous intéresser : Suis-je ou ne suis-je pas un disciple de La Révélation d'Arès ? Et là, je peux vous dire sans ambages, vous ne le serez jamais par l'ingestion de plantes, mais vous le serez en devenant pénitent, c'est-à-dire en aimant tous les humains, en pardonnant toutes les offenses, en faisant la paix avec tout le monde, en réfléchissant avec intelligence du cœur libre de tous préjugés. Pas besoin de plantes pour cela.

08jun17 185C46 
Bien aimé et très cher Prophète du Créateur.
Par cette nouvelle entrée vous remettez dans le langage des Pèlerins d’Arès le mot solipse, pour décrire précisément notre état actuel : Notre être trop centré sur lui, infatué de lui-même, consciemment ou inconsciemment, qui génère le mal.
Chaque jour dans la prière je me rappelle que je suis pécheresse — solipse —, alors j’ai choisi de changer par la pénitence, depuis presque trois décennies pour la Vie spirituelle proposée par Dieu en étant le plus près possible de la Voie de certitude, dans l’incertitude (blog entrée 183 )
Dans le texte ci-dessous, vous décrivez l’état de bête que nous sommes devenus dans votre présente entrée :
"À présent, l'homme vit en meute. Une meute n'est jamais liée par l'amour ; chaque bête y est soi, s'unit aux autres pour survivre et se reproduire, non pour les aimer ; le mâle dominant est soi et il série selon leurs inégalités ses congénères, dont chacun est soi, un solipse.
L'humain oublie qu'il est d'abord spirituel, frère de tous sur terre, élément du Tout. L'émancipation collective à quoi appelle l'Évangile Palestinien n'a pas eu lieu ; l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle restent rares et strictement  individuels. L'humain ne voit pas qu'être libre n'est pas être seul, que c'est être libre d'aimer, libre de se recréer, de se fondre dans le béton du Bien que façonne l'amour des autres."
C’est un fait avéré pour tous, lorsque nous moissonnons [les épis mûrs dans l'humanité], les autres brebis-solipses ne veulent pas sortir du troupeau-solipse,
Ça va être ardu, parce que le mal colle à la peau, et notre marge de manœuvre est mince comme le fil du rasoir. La tare [Rév d'Arès 2/12] du solipse est tenace ; nous n’y arriverons pas forcément dans cette seule génération.
Être un en soi (Rév d’Arès xxiv/1) demande à chaque instant d’être vigilant(e) en pensées, paroles et actes, transcender l’énergie du mal en énergie du bien, n’être plus rien pour soi -même (40/6 ) Redonner la Vie au frère mort en moi, quand la main se ferme (xxvi/4).
Il me faut travailler sur moi les innombrables qualités de la vertu, m’observer, réfléchir, méditer en toute conscience, comme un autre moi-même qui me dit : Tu n’es pas dans la bonne Voie, Simone ! Alors je me remets en cause, j’avance…
Nous le faisons par amour. Le Père nous aide tous si nous arrêtons de faire du mal, Il nous aime (Veillée 25 ):
Les frères de Mikal tournent dans Mon Œil, la canne à leur poignet est la Lumière de Mon Œil (Rév.D’Arès xxii/7).
Missionnons sans relâche mes frères et sœurs, c’est notre devoir d’avertir le monde, si nous voulons avoir une âme et sauver le monde.
Petite phrase d’humour de Jean-Pierre : "Quand on propose un verre d’eau à un alcoolique, toujours le prévenir : C’est de l’eau !" (Ça pourrait lui faire du bien).
De même quand je parle de La Révélation d’Arès à un solipse lambda, je dois le prévenir que ça pourrait lui faire du bien. Sept fois sur dix, il ou elle ne veut pas.
Nous ne sommes pas austère, mais aimants, gais, joyeux de transmettre cette belle Parole. La joie fend l’escape comme fait de coin ; l’œil qui brille de joie brûle l’escape… (Rév.d’Arès xxiii/4-5) Note : l’escape : le sérieux, les certitudes, l’austérité.
Merci cher prophète et merci à tous les solipses, non parce qu’ils sont solipses, mais pour leurs pénitences et interrogations. Vous répondez et transmettez votre enseignement dans le Vrai, belle Lumière de l’amour. Les Pèlerins d’Arès sont tous des pénitents et des solipses. Ils en ont pris conscience et ils changent, évoluent dans leurs vies progressivement, laborieusement et patiemment en Bien.
L’image d’un couple tanguero de votre entrée me parle, parce que je fais aussi quelques heures de sport (tango argentin) par semaine, mais je suis pénitente !
Le 21 juin commence le Pèlerinage de Feu, j’y serai pour raviver mes forces divines, avec tous ceux qui peuvent venir et par la pensée avec ceux qui ne peuvent pas, car nous sommes un élément du Tout (Rév d’Arès xLi)
Avec vous dans la pénitence, frère Michel, sœur Christiane et tous les frères, dans l’accomplissement de la Sainte Parole
Simone Le S. de Touraine

Réponse :
Merci, ma sœur Simone, pour ce beau commentaire. Que puis-je répondre à votre pensée ? Rien. Cette pensée part de votre cœur, irradie dans tout votre être et nous libère ! Nous étions là tous cimentés sur une chaise, ne bougeant pas, même quand nous étions fidèles d'une religion, nous étions des blocs ; le ciment des idées toutes faites de la culure nous avait prétrifiés. Et puis, hop, la Parole d'Arès est venue et a brisé le ciment. Il en reste, débris collés à notre peau — c'est ce ciment qui nous fait solipses — mais nous nous levons, nous agitons les bras, nous marchons, nous allons vers les hommes, mais eux, ils sont toujours collés à la chaise. Nos outils ne sont pas encore assez forts pour enlever tout le ciment. Mais ça viendra.
Tôt ou tard les gens nous réécouterons, notre propos n'est pas éventé.
Nous avons encore des débris de ciment près des lèvres ; nous ne savons peut-être pas encore parler, pas encore comme il faudrait. Malraux disait que "les Français s'admirent eux-mêmes dans Racine pour son élégance." Quand j'étais jeune, en effet, nous citions entre nous, les jeunes Français, Racine, c'est vrai, et nous aimions et admirions sa poétique. Mais aujourd'hui de Racine tout le monde se fout complètement. Peut-être qu'au début de notre mission, nous mettions dans nos propos quelque poétique racinienne et nous étions plus écoutés. Peut-être. Mais maintenant nous ne savons plus que dire. Le style Racine s'esr évaporé et a été remplacé par la style Pujadas. Nous n'avons pas encore le style Pujadas... mais quand nous l'aurons il sera démodé à son tour. Alors, mettons-y du cœur et de la joie ! Nous ne sommes pas encore sortis de l'enfance spirituelle, nous sommes tout barbouillés de raideur et de maladresse. L'art de la mission est abstrait et complexe.

09jun17 185C47
Ce nouveau mot, solipse, un moment je crois le comprendre, un autre moment, je n’y comprends plus rien, je rame, je m’arrête de penser avant que cela ne me casse la tête.
Mais vous précisez le 2 juin au commentateur 185C26, Frédéric D. de Genève : "Le solipse c'est celui qui tout en s'efforçant de "vaincre le solipse en lui" garde quand même quelque chose du solipse, parce que dans l'état actuel du monde si l'on ne sait pas être solipse parmi les solipses, réserver sa décision, ne rien condamner sans rien vénérer, on n'avance pas, on n'apprend rien, on se propulse à mille fois la vitesse de la lumière sur une autre planète et l'on creuse le fossé entre la foi et l'homme au lieu de jeter un pont entre les deux."
Ainsi resterai-je solipse pour coopérer avec mes frères et sœurs humains, pour créer du lien avec eux, pour transmettre le message de La Révélation d’Arès, et pour que la terre redevienne une terre d’Éden.
La Révélation d’Arès nous dit que le facteur clé de tout le mal dans notre monde est le péché. Le péché... Une histoire d’aile de mite et de reliquat culpabilisant religieux ? Non, absolument pas. Le péché, c’est l’erreur perpétuée par l’homme. Quelle erreur ? Finalement, c’est le fait de se croire séparé du Père de l’Univers, séparé du monde et des autres. C’est manquer la cible, le centre. Je t’envoie montrer à Mon Peuple ses erreurs, pour qu’il discerne où Je Suis, où Je ne suis pas (Rév d’Arès 28/2).
Si je me crois une entité indépendante, toute puissante seulement par elle-même, grâce à mon intellect et à mon intelligence rationnelle, cela me donne une impression de supériorité, cela mène à l’arrogance et ses dérives. Le solipse dans son aspect ‘roman noir’, c’est probablement celui qui ne s’intéresse vraiment qu’à lui-même, à ses avoirs, son pouvoir, son propre profit au détriment des autres, et qui est prêt à tout pour réaliser cela.
Pour sortir de cette situation de mort et de mal, l’Appel que lancent le Créateur et Jésus à Arès, en 1974 et 1977, est primordial, pour tous ceux qui peuvent l’entendre. Appel à un changement, un Retour à l’essentiel : La liberté et l’amour absolu. Rien de plus, rien de moins. Sortir de l’erreur, du péché, en reconnaissant que je suis (nous sommes tous) image et ressemblance du Créateur, relié à Lui, comme mes yeux le sont à mon corps de chair. Nous sommes tous co-créateurs de la polone, du changement sur terre :
La Lumière est prise dans un piège d’homme (Rév d’Arès ix/8). il est temps de libérer la lumière en nous, de nous bonifier comme du bon vin. Alors, comme vous dites : "Cessons d'échanger des idées, des opinions, aimons-nous simplement, simplement pour nous aimer, pardonnons-nous simplement pour nous pardonner, faisons la paix simplement pour la paix, etc."
Vous écrivez en réponse à Tairou 185C41: "Les swamis en Inde sont admirés, mais ils n’ont rien fait pour changer le monde. Ils n'ont été et ne seront qu'utiles à eux-mêmes." C’est un point de vue un peu court, il me semble. Quand j’étais toute jeune sortie d’une famille catholique et chrétienne pratiquante, à l’esprit ouvert (je précise), recherchant la Vérité dans sa religion. Tout en restant fidèle à mes origines familiales, (solipse) je cherchais aussi la Lumière. Je ne la trouvais pas dans la religion. Celle-ci me laissait sur ma faim et pire, m’embourbait dans des ténèbres culpabilisant, mêlant l’affectif au mystique, (un beau marécage) et les dogmes me laissait froide et vide. Étant en mauvaise posture, je me tournais peu à peu vers la spiritualité de l’Inde non-duelle. J’y ai trouvé une source vive de Vie, une libération, une inspiration profonde. Je pourrais écrire des pages sur les œuvres et les bienfaits des swamis, ou plutôt, des sannyasins (renonçant). Ils m’ont étés très utiles, spirituellement parlant. J’ai vu et compris qu’ils mettaient en pratique, discrètement, ce qu’ils disaient. Je ne vois pas en quoi ils ne sont utiles qu’à eux-mêmes’ ! Bref, le sujet est vaste. Cela dit, comme je comprends les phrases :  Yëchou, ses frères, le(ur)s bras (pèsent) sur le(ur)s frères, (et) la nuit couche sur les frères (Rév d’Arès i/7-8). C’est probablement ce qui me motive le plus à faire connaitre La Révélation d’Arès aujourd’hui : Unifier les hommes, plutôt que les diviser en religions et sous religions.
Votre blog permet une compréhension de plus en plus affinée du sens de La Révélation d’Arès. Sa lecture s’ouvre peu à peu comme un livre de Vie. La lecture de La Révélation d’Arès, qui, au début peut-être déroutante, voire difficile, (et en certain passage obscur ou sans intérêt, car non compréhensible), devient de plus en plus une Main qui guide pas à pas, afin de traverser délicatement et avec confiance, cet océan de vie et de mort, de confusion et de conflits : Le monde des hommes. Votre parole, de par votre expérience, libère et précise certaines choses. Un grand merci.

Une petite touche d’actualité : Je pense que l’excellence de l’être humain, c’est la pénitence. C’est-à-dire la capacité à aimer, pardonner, faire la paix, ne pas juger de façon destructrice, penser avec son cœur. La technologie addictive, pourrait être un grand obstacle à l’épanouissement humaniste et spirituel des générations à venir. Il y a aujourd’hui, de plus en plus d’enfants qui à 2 et 3 ans, souffrent déjà de graves problèmes de développement cérébral. Un lien avec des formes d'autisme pourrait être établi. La cause : « Le trop d’écrans chez les tout-petits façonnent un nouveau cerveau humain ; un cerveau certes hyper connecté, mais un cerveau déshumanisé.»
Comment accéder à une spiritualité active et libre, sans un cerveau "sain" ? Comment un tel être pourrait-il devenir pénitent ? Il ne peut rester qu’un solipse enfermé dans sa meute technologique. C’est préoccupant. Il faut informer les parents.
Un collectif de professionnels de la petite enfance (médecins pédiatres, pédopsychiatres, psychologues, orthophonistes) lance un cri d’alarme. Voir notamment :
Articles :
1) Bébés : le trop d’écrans responsable de graves troubles du développement. Le Dr Ducanda lance, calmement, pédagogiquement, une alerte essentielle par cette petite vidéo : « Les écrans : un danger pour les enfants de 0 à 4 ans : https://www.youtube.com/watch?v=9-eIdSE57Jw
"ll y a de plus en plus d’enfants qui me sont adressés, qui passent au moins six heures par jour devant des écrans. Certains n’arrivent pas à parler, à encastrer trois cubes ou à tenir leur crayon," explique au Figaro le Dr Anne-Lise Ducanda, médecin de la PMI de l’Essonne. Elle parle "d’enfant-écran", de retards de développement, de troubles de la relation, du langage et du comportement.
2) Bébés : le trop d’écrans responsable de graves troubles du développement. Lire l’article :
http://www.psychostrategy.net/2017/05/bebes-le-trop-d-ecrans-responsable-de-graves-troubles-du-developpement.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail
3) L'addiction aux écrans, maladie grave chez les enfants de 0 à 4 ans. : Article :
http://www.psychostrategy.net/l-addiction-aux-ecrans-maladie-grave-chez-les-enfants-de-0-a-4-ans.
Véronique C. de Belgique.

Réponse :
Vous dites, ma sœur Véronique : "Le solipse dans son aspect ‘roman noir’, c’est probablement celui qui ne s’intéresse vraiment qu’à lui-même, à ses avoirs, son pouvoir, son propre profit au détriment des autres, et qui est prêt à tout pour réaliser cela." C'est vrai mais où commence et où finit le "roman noir" ici ? Il y a une hiérarchie chez les solipses, car nous pouvons plus ou moins nous "intéresser vraiment qu’à nous-mêmes, à nos avoirs, à notre pouvoir, à notre propre profit au détriment des autres" et le solipse que tout pénitent et moissonneur continue d'être est dans les zones basses du moins plutôt que dans les zones hautes du plus.
En estimant que j'ai une opinion "un peu courte" (ce qui est toujours possible; je ne suis pas le phénix de la vérité absolue) quand j'estime que les swamis indiens n'ont rien fait pour changer le monde, vous dites aussi comme preuve de mon erreur : "Je (Véronique) ne trouvais pas la Lumière dans la religion. Celle-ci me laissait sur ma faim et pire, m’embourbait dans des ténèbres culpabilisant, mêlant l’affectif au mystique, (un beau marécage) et les dogmes me laissait froide et vide. Étant en mauvaise posture, je me tournais peu à peu vers la spiritualité de l’Inde non-duelle. J’y ai trouvé une source vive de Vie, une libération, une inspiration profonde. Je pourrais écrire des pages sur les œuvres et les bienfaits des swamis..." Je n'en doute pas, ma sœur Véronique, et j'ai moi-même dans ce blog cité Bouddha, Shankara et d'autres, mais que voulez-vous dire, ma sœur ? Vous voulez dire que les swamis de l'Inde ont changé Véronique C. et un bon nombre d'autres, mais cela je ne le nie pas et j'en suis heureux. Je nie qu'ils aient changé le monde... le monde... le monde. Au reste, personne, absolument personne, n'a encore réussi à changer le monde (Rév d'Arès 28/7). N'est-ce pas pour cette raison que le Père est revenu une nouvelle fois à Arès ?
Quel profond réalisme est le vôtre quand vous dites, ce que nous constatons tous, que "la lecture de La Révélation d’Arès au début [est] peut-être déroutante, voire difficile, (et en certain passage obscur ou sans intérêt, car non compréhensible)... En effet, nous voyons bien que la plupart des humains que nous invitons à lire La Révélation d'Arès ont d'énormes difficultés à la comprendre et, de ce fait, abandonnent une ascension qu'ils ont à peine commencée, parce que la lecture de cette Sainte Parole leur paraît hermétique. Il n'en était pas de même dans les années 70 et 80. Le plus gros de notre corps pénitent-moissonneur s'est d'ailleurs formé à cette époque, quand la lecture de La Révélation d'Arès était au contraire très claire. Le passage par la tristement fameuse "mission sociale" à laquelle nos frères se sont livrés dans les années 90 a été fatal et quand nous sommes sortis de cette "mission sociale" le langage commun s'était déjà modifié au point que les nouveaux lecteurs ne comprenaient déjà plus grand chose à La Révélation d'Arès.
Aujourd'hui, quand j'en recommande la lecture, je donne quelques indications, notamment je dis: "Attention ! Cette Parole s'adressa à moi, ecclésiastique de l'Église Orthodoxe à l'époque. Des allusions à la succession apostolique comme : "depuis Philippe Mon témoin" (1/4)  — vous pouvez vous demandez qu'est-ce que c'est que ce Philippe ? c'est l'apôtre — ou à la religion ou à l'Église comme "ils sont moulés à moi comme l'arbre poussé contre le mur du Temple" (1/11) — qu'est-ce que c'est que ce Temple ? — ne sont compréhensibles que si vous réalisez que Jésus s'adresse aux hommes à travers l'écclésiastique que j'étais en 1974. Vous rencontrez des point d'apparente obscurité comme ceux-là tout le long de la lecture. Il faut faire un transfert mental. Alors la Lumière se fait, s'élargit, éclaire le tout. Il faut tout lire, relire et relire d'un bloc, car la Vérité n'apparaît que peu à peu chez le lecteur comme le langage entre peu à peu chez l'enfant.
Merci, ma sœur Véronique, pour ce commentaire très fourni.

09jun17 185C48
Bonjour Frère Michel,
Dieu a créé l'homme pour qu'il "vive intensément avec tout ce qui Vit" (Michel Potay).
L'homme en ayant et en vivant Dieu en soi, n'a pas besoin de louer, d'implorer, Dieu, il est un dieu [Rév d'Arès 2/13] par fusion à Dieu, [il est] Un. Ainsi il goûte aux fruits, sans s'y attacher, de ce lien intime que sont le bonheur (résultant de l'amour) et la puissance (la force d'action de l'amour, l'énergie créatrice). À la chute d'Adam, ce lien perpétuel à Dieu est brisé, alors depuis certains le retrouvent par leur volonté d'aimer leurs prochains, consciemment ou inconsciemment.
Quand cette volonté de recréer ce lien (de réactiver l'image et ressemblance de Dieu en soi) est forte et que l'homme finit par retrouver ce lien à Dieu ( par un effort de changement en soi, que La Révélation d'Arès appelle pénitence) et même si le lien n'est pas aussi puissant et constant qu'au temps édénique, l'instance Vie retrouvée peut bouleverser cet homme.
Par contraste entre ce qu'il vit et le monde laid qui l'entoure, la tentation et/ou l'erreur est qu'il ne veuille plus que ce lien, sans aimer l'homme son frère, c'est à dire l'aider à retrouver Dieu en lui. Alors c'est là qu'il devient mystique et qu'il se perd quelque part dans l'ivresse de son bonheur et meurt inutile à Dieu. Le mystique est celui qui s'enivre de Dieu, en oubliant l'homme son frère, c'est donc un échec, puisque la vérité est que le monde doit changer [Rév d'Arès 28/7].
C'est donc ici qu'être solipse prend tout son sens, même si je ne décris qu'un homme pénitent idéal, et que par défaut nous serons toujours et pour longtemps des solipses, même dans un effort de pénitence maximal.
Merci, Frère Michel. Je vous aime.
Philippe Garcia de Midi-Toulousain

Réponse :
Merci, mon frère Philippe, pour ce commentaire.
Vous mettez votre foi dans mon blog, notamment dans cette entrée "Vaincre le solipse en moi"  je vous en sais gré. Vous avez bien compris ce que j'entends par ce mot. Oui, "nous serons toujours et pour longtemps des solipses, même dans un effort de pénitence maximal." Tout est dans la mesure que nous mettrons dans notre état de solipses.
Un moine bouddhiste demanda à Ts'ui Wei de lui expliquer ce qu'est le zen selon lui. "Attends qu'il n'y ait plus personne autour de nous ! Quand tout le monde sera parti, je te le dirai." Après un moment, tout le monde étant parti, le moine revint vers Ts'ui Wei : "Nous sommes seuls. Maintenant, dis-moi ce qu'est le zen selon toi." Ts'ui Wei l'emmena dans un petit bois de bambous. Une fois là, Ts'ui Wei s'arrêta et resta debout silencieux. Le moine insista : "Et alors, c'est quoi le zen  selon toi ?" Et Ts'ui Wei lui répondit : "Certains bambous sont grands. D'autres sont petits." Alors, le moine compris que tout existe, tout peut être bien, tout est dans la mesure.

09jun17 185C49
Mon commentaire n'ajoutera que très peu à votre parole affûtée.
Peu de gens se rendent compte, croyant être dans le bien, que la plupart d'entre-nous agissent par intérêt la plupart du temps.
Les grands maux sont perçus, mais ces choix égoïstes de tous les instants passent inaperçus, alors qu'ils conditionnent notre route et engendrent des dégâts tout autour de nous.
Christian M. des Bouches du Rhône

Réponse :
Mais oui, en effet, mon frère Christian, tous les hommes agissent par intérêt... plus ou moins. Nous Pèlerins d'Arès nous agissons rigoureusement sans intérêt dans l'œuvre de moisson, dans la pénitence, mais dans notre vie quotidienne nous sommes contraints de défendre nos intérêts, même si c'est la moins possible. Nous sommes solipses, même si c'est le moins possible.
Je suis heureux d'avoir un commentaire de vous, mon frère. Merci pour lui ! Je profite de l'occasion pour signaler que vous êtes, à ma connaissance, le seul à avoir organisé un apostolat en fourgon, fourgon portant la marque de notre mission, dans les localités autour de Marseille. C'est une très bonne idée.

09jun17 185C50 
Si le mot solipse ne figure pas dans le dictionnaire de la langue française, les ombres qualifiantes pouvant s’y rapporter y sont légion : Voleur, méchant, menteur, violent, asocial, escroc, violeur, corrupteur, corrompu, raciste, trompeur, malfaisant, voyou, ingrat, malhonnête, envieux, roublard, tueur, saboteur, chauvin,  égoïste, salaud, débauché, indifférent, dictateur,  jaloux, orgueilleux, injuste, narcissique, vaniteux, avide, guerrier, tricheur,  insatiable,.mafieux, irrespectueux, affameur, in-âme-ical, prétentieux, flatteur, exploiteur, vicieux, délateur, malotru,.pervers, égotiste, individualiste, impatient, dominateur, calomniateur, agressif, inquisiteur, tyran, etc.
Comportements si nombreux, et si répandus, assez fréquemment cumulés, bien souvent et heureusement intermittents chez nous les hommes, les femmes de ce temps, malades de l’âme et qui génèrons toutes les complications sociétales, parfois infernales, de l’humanité
Mais l’humain est-il conscient des causes de son malheur ? Peut-il découvrir et accepter les remèdes à son infortune dans ce monde où le système hiérarchisé développe structurellement, culturellement et média­tiquement l’esprit de compétition et l’individualisme matérialiste comme condition de la réussite ?
Peut-il comprendre qu’il doit choisir la fraternité, la bonté, la paix, l’amour, la vérité, la patience, la [vraie] piété, pour combattre ses dysfonctionnements, ses tares ? Saura-t-il accepter que la vie ne soit que solidarité, mutualité, humilité, partage, générosité, car l’autre n’est en fait qu’une partie de lui-même, que notre vie doit se transformer en Vie ?
La Parole nous enseigne : L’Éternel est Un. Tu aimeras l’Éternel ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces, et ton prochain comme toi-même (Chéma Israêl, Deutéronome 6/4-9). À Moi la Puissance et la Connaissance; à toi la mesure, la patience et la piété (Rév d'Arès 39/3).
L’humain saura t-il s’efforcer de ne nourrir que des pensées positives, de ne dire et n’écrire que des mots et des phrases bien conviviales, de ne faire que des gestes et des actes, susceptibles de pouvoir conduire à l’évolution favorisant  l’épanouissement et la plénitude de  tous et de chacun ?
La Parole dans La Révélation d’Arès emploie pour qualifier ces comportements à adopter à tout instant et non que de temps en temps, avec tous et non que pour quelques uns bien choisis, le terme de pénitence, pour engendrer progressivement la polone [Rév d'Arès xxxix/12-13] et atteindre le Jour de Dieu [31/8].
Ce terme de pénitence même redéfini est malheureusement répulsif pour la multitude. Pourtant, pénitence pourrait aussi phonétiquement s’interpréter : Paix-ni-Tance !!
Oui, le chemin sera long, pour transformer les solipses en frère, mais "une longue marche commence toujours par la volonté de faire le premier pas" (Mao Tsé Dong)
Avec vous dans la Vie, la Vérité et l’Amour du Père. Louange à Dieu !
Dominique C. un infime terrien devenu bien convaincu que les soins apportés à l’âme par nos comportements sont la solution à tous nos maux.

Réponse :
Merci, mon frère Dominique, pour ce très beau commentaire.
Votre commentaire est, pour une bonne part, composé de questions : "L'humain est-il conscient... Peut-il découvrir et accepter les remèdes à son infortune... ?" Le malheur, c'est qu'il ne voit pas son infortune, ou plutôt il la voit, mais la croit normale, inévitable, inhérente à la vie de l'animal pensant fragile et mortel qu'il est, lui l'humain. Car c'est ainsi que le Mal et les suppôts du Mal ont pu rendre la masse docile aux malheurs qu'ils lui prodiguent : "Le Mal est inévitable. Nous, les puissants, nous nous efforçons de réduire votre malheur ; vous ne pouvez rien faire sans nous, etc." C'est le leitmotiv religieux et politique depuis qu'existe le Mal.
Les hommes de la masse ne peuvent pas comprendre la puissance du désintéressemnt et du sacrifice de soi dans l'amour. La masse pense que seuls l'intérêt, la peur, l'envie mènent les hommes. Ils ne sont pas contre l'amour, la fraternité, la générosité, non ils ne sont pas contre, mais ils n'y croient pas. C'est terrible.
Notre travail est donc très difficile, parce qu'il va contre toutes les idées reçues. Quand j'étais encore en âge d'aller à la mission, en voyant approcher quelqu'un que j'allais aborder, je disais souvent: "Tiens, voilà une idée reçue !"
Mais si le Père dit que si nous ne perdons jamais courage, nous réussirons, c'est que nous réussirons.
Je vous embrasse, frère Dominique, de toute mon affection fraternelle.

10jun17 185C51
Cher prophète,
Objectivement votre solipse vous rend accessible, identifiable, compréhensible, reconnaissable, déchiffrable, mais ardu est cette entrée 185.
Le solipse me semble être l'inverse ou le contraire de l'universel, du retour total a l'image et ressemblance du Père, du Bien que façonne l'amour évangélique siège de la pénitence.
"Celui qui cesse d'être solipse retrouve en totalité son cœur de pénitent, son instinct d'image et ressemblance du Père et le principe du retour absolu au Bien, au Tout." (Extrait de votre réponse 185C7).
C'est seulement après le Jour qu'il n'y aura plus de solipse (extrait de vos réponses 185C18 - 185C27 et autre)
En mission j'adapte mon langage (évidemment le kérygme reste le kérygme) en fonction des personnes qui s'arrêtent quand je lance mon appel au Bien, si c'est un (une) glacé rationaliste ou un (une) rationaliste tiède ou même chaud, ouvert, à l'écoute, réfléchie, athée, agnostique ou croyant sans religion, ou croyant religieux, Juif, Chrétien, Musulman, Hindouiste etc.
Peut-on dire que dans la mission nous somment moins solipses, ou solipses plus légers avec un (une) rationaliste chaud, ouvert, réfléchie, intelligent, spirituel, athée, agnostique (à mon sens: ne peut se dire agnostique que celui ou celle qui cherche) ou croyant, et solipse plus lourd, plus gras, plus épais avec un (une) glacé rationaliste réfléchie, athée, agnostique ou même croyant, peut-on dire que nous adaptons notre solipse (que nous cherchons à amoindrir, à alléger, a dégrossir) a leurs solipses ?
À l'évidence si nous n'étions plus solipses (ce qui ne risque pas d'arriver avant bien longtemps) nous serions hors du monde solipse et donc dans l'impossibilité de participer à son changement (Rév d'Arès 28/7).
Nous somment tous solipse par la tare (Rév d'Arès 2/12-14) sauf l'exceptionnelle.
Vaincre le solipse en soi tout en étant intrinsèquement solipse n'est pas le moindre des paradoxes.
Dans ce monde fou barbare inconscient et imbu [de quoi ?], il va falloir faire les choix les plus raisonnable, vaincre en soi le solipse le plus généreusement et profondément possible.
L'égo démesuré est-t ‘il la 'pierre angulaire', le socle du solipse ?
Nous sommes demi-dieux ou dieux potentiels, potentiels non solipses[, des] Christ[s] (Rév d'Arès 32/1-5) livré[s] à eux même, c'est vertigineux.
Je vais m'abstenir au législative !
Alain M. Blackbird de la plèbe d'Ile de France

Réponse :
Vous demandez : "Peut-on dire que nous adaptons notre solipse (que nous cherchons à amoindrir, à alléger, a dégrossir) a leurs solipses [ceux des personnes rencontrées dans la mission] ?" Évidemment oui, et c'est notamment en cela que nous sommes solipses, c.-à-d. que nous pouvons tenir à des solipses des propos qui leur soient compréhensibles. Comment pouvons-nous parler à des solipses un autre langage qu'un langage de solipse ? D'ailleurs, vous faites la demande et la réponse, puisque vous dites : "Si nous n'étions plus solipses (ce qui ne risque pas d'arriver avant bien longtemps) nous serions hors du monde solipse et donc dans l'impossibilité de participer à son changement (Rév d'Arès 28/7)."
Vous avez raison de dire que "vaincre le solipse en soi tout en étant intrinsèquement solipse n'est pas le moindre des paradoxes," mais c'est sans doute parce que j'aurais dû intituler mon entrée 185 "Vaincre le trop de solipse en moi" plutôt que "Vaincre le solipse en moi" tout court.
Les progrès de la technologie nous trompent, je le dis souvent, parce qu'ils font croire aux hommes qu'ils ont eux aussi fait des progrès. En fait, la haine antique, qui faisait se confronter les tribus aux temps dits barbares, à coups de massue, de bâton, de glaive à l'âge du bronze et du fer, est toujours là. Que croyez-vous que sont les attentats de DAECH (ou que s'attribue DAECH qui semble jouir de s'attribuer l'horreur comme d'autres jouissent des femmes violées) ? C'est, inchangée, la haine antique circonscrite à des petits massacres de rien du tout ici et là, à Paris, à Londres, faute de grands moyens, mais donnez-leur les moyens dont disposaient, par exemple, les nazis et hop ! vous reverrez la guerre et les messacres de millions faire de nouveau exploser la planète. Nous sommes encore des humains antiques, arriérés, butés, haineux, très limités.
Avant Mouhamad (Mahomet) le temps n'existait pas vraiment en Arabie. les Arabes communs — mages et autres astronomes à part — le concevaient comme un brouillard qui les noyait sans rythme précis des actes de la vie. Ils regardaient le Ciel: les étoiles ou les nuages et savaient quand faire transhumer leurs chameaux, leurs chèvres, leurs moutons, mais de l'heure et des dates ils n'avaient pas vraiment notion. Eh bien, les hommes modernes, c'est pareil, ils ont des calendriers, des éphémérides, des pendules, des montres de grande précision, mais ils ne savent pas, pas encore, comment voir vraiment les autres humains. Ils se méfient de nous, ils nous écoutent avec précautions, pleins de préjugés, incapables de s'en rendre libres, et si nous, nous sommes capables d'en être libérés, nous nous efforçons de garder certains préjugés, d'être nous aussi un peu solipses pour garder la communication. On peut dire ça autrement: L'homme moyen qui passe dans la rue vit dans une panique... comment dire... maîtrisée, invisible, mais panique quand même. Être solipse, c'est avoir peur, entre autres sentiments paralysants avoir peur des autres ; c'est penser que sont justes, du moins acceptables, les quelques idées en cours, c'est craindre de les changer; Les gens que nous rencontrons, qui nous écoutent puis repartent comme si rien ne s'était passé, sont des paniqués. L'homme est aspiré en permanence par le vide, qu'il croit remplir par ses études et ses diplômes, mais il vit avec le vertige ; le changement c'est pour lui le vide au-dessous. Si nous, apôtres du Très Haut, ne partageons pas un peu de cette panique, de cette peur, de ce vertige, comment pouvons-nous communiquer avec un monde qui y baigne ?
Cela, vous l'avez bien compris, et cela ne peut qu'augmenter votre amour pour l'humain. Comme la mère aime encore plus l'enfant chétif que l'enfant costaud, nous devons aimer éperdument ce monde apeuré.

10jun17 185C52
Avec une vingtaine d'autres blogs, j'étudie votre blog, qui est certainement l'un des meilleurs qui existent en français et l'un des rares dont le blogger s'occupe personnellement. Sans être un Pèlerin d'Arès on y apprend beaucoup. Sa langue est élégante, la grâce est un peu démodée (elle a votre âge qui, si je ne me trompe, est de 88 ans), mais il est pavoisé, fleuri de citations souvent excellentes, marques d'une belle culture. Vous avez le souci assez rare de nos jours de citer vos sources. Vous me faites penser à ces fil-de-féristes qui jonglent tout en évoluant sur leur fil. Vous n'êtes pas écrivain en ce sens que vous ne gagnez pas votre vie en écrivant, mais vous savez raconter une histoire, rendre claires des arcanes spirituelles, vous êtes un très bon rédacteur. Vous êtes probablement ici à votre meilleur.
J'ai cependant remarqué depuis quelques mois, mais spécialement depuis quelques semaines, que vos réponses aux commentaires étaient souvent affectées de fautes de frappe, de coquilles, d'inversions, d'orthographe, etc., que vous les corrigiez le lendemain. Je ne comprends pas pourquoi vous n'attendiez pas carrément le lendemain, que vous ayez pu vous relire, pour poster vos réponses. Pourquoi postez-vous des réponses défectueuses ?
Emmanuel C.

Réponse :
Je doute que mon écriture ait, sauf peut-être par-ci par-là par hasard, l'habileté et la "grâce de fil-de-fériste jongleur" que vous m'attribuez, frère Emmanuel, car j'écris avant tout pour mes frères et sœurs de foi et je ne crois pas que je sois toujours bien clair pour eux. Je crains au contraire d'être plus souvent qu'il ne faudrait insuffisant, un imparfait "rédacteur", de plus tout à fait "démodé" comme vous l'avez remarqué. Dans une de mes réponses de cette page je dis que dans les années 70 et 80 nous avions, comme missionnaires improvisés, une style racinien et que cela nous réussissait assez, mais qu'il faudrait aujourd'hui avoir le style Pujadas et je n'y arrive pas. Non, je n'arrive pas à tout à la fois être très bref et à avoir cette petite pointe de malignité, de perfidie, dans la ton,  qui aujourd'hui fait paraître intelligent et permet d'attirer l'attention.
Concernant les fautes que vous relevez dans mes réponses, il faut les attribuer, pour la plupart, à ma vue qui est mauvaise. je ne vois plus que d'un œil et cet œil, le droit, commence à fatiguer, il pleure très souvent (on m'a opéré, mais le bien obtenu n'a pas duré longtemps). Je vois à travers un nuage de larme. Le matin, à mon réveil, cet œil voit mieux, alors si je trouve le temps de relire ce que j'ai écrit la veille, je me corrige évidemment. Ceci dit, pourquoi est-ce que, dans ce cas, je n'attends pas le lendemain pour poster mes réponses après les avoir relues et corrigées ? C'est une bonne question. Mais la réponse est complexe.
Elle est complexe, parce que :
D'abord, j'accorde un grand prix à ma spontanéité dans le blog. Je me dis : "Mon gros (mon gros, c'est moi), tu sais ou tu ne sais pas. Si tu sais, tu dois répondre vite, même si écrivant tu es moins rapide que parlant. Si tu ne sais pas, tu dois étudier, mais un blog n'est pas fait pour cela, parce qu'un blog est en fait une conversation, lente en ceci qu'il faut entre questions et réponses le temps de la transmission, mais une conversation, un continuum. Ce que je crains en ne postant pas ma réponse après l'avoir écrite et en attendant de la relire le lendemain, c'est que j'aie alors envie de la compléter, de la modifier, d'être plus clair, et alors j'entre dans un processus d'étude et de travail... Bref, ce n'est plus un blog.
Ensuite, je ne me rends pas du tout compte, une fois ma réponse écrite, qu'elle contient encore des fautes de frappe, d'orthographe, etc., et parfois même, vous avez raison, en assez grand nombre. Il faut savoir que je me relis quand même avant de poster ma réponse. En me relisant avant de poster ma réponse, je corrige un certain nombre de fautes et je crois toujours qu'elles ont toutes disparu. C'est assez souvent vrai, mais il arrive que des fautes demeurent, c'est vrai, hélas, et je vous en demande pardon. Notre frère Olivier L. de Lyon, professeur de lettres, quand il était parmi nous, me disait : "Il est toujours difficile de se relire soi-même, parce qu'on connaît le sens de ce qu'on a écrit et c'est sur ce sens que se fixe l'attention, pas sur les fautes de frappe, d'orthograple, etc. parce que le regard du rédacteur va trop vite." La solution serait, allez-vous me dire, de me faire relire par quelqu'un d'autre, mais je n'ai personne pour cela, sauf rares exceptions. Étant à effectif très réduit : trois, pour un travail considérable, moi à la pensée et aux écrits sur le fond, ma fille Nina à l'administration, la banque, la réalisation de travaux longs, mon épouse Christiane à la comptabilité, nous sommes trois dont chacun en fait est seul face à son boulot. Nous arrivons à faire face, à ne pas prendre trop de retard dans nos tâches (ma tâche à moi est multiple comporte notamment le blog), parce que nous allons vite. Mais bon ! Quand je me relis le lendemain, je ne trouve pas forcément de fautes ou je ne les vois pas... mais quand je les vois, je ne trouve pas qu'elles modifient le sens de ma réponse. Alors je me dis : "Les lecteurs ont quand même compris ce que j'ai voulu dire," et je corrige les fautes pour satisfaire au luxe d'une langue bien écrite, mais je ne trouve pas que ce soit si grave que ça. Mais, en lisant votre commentaire, je me trompe peut-être.

10jun17 185C53
Bonjour, Monsieur Michel Potay,
J'était au travail hier quand, sur ma route, j'ai croisé un noble Monsieur qui m'a interpellé. Nous avons commencé à discuter de choses sur le monde qui nous tenaient réellement a cœur. Il s'en est conclu qu'il m'a présenté un livre, de bonne foi et pensant que celui-ci m'apporterait des réponses à mes questions sur mes recherches actuelles, étant athée mais croyant en l'univers et son Créateur.
J'ai donc accepté de recevoir votre enseignement, de ne plus servir le royaume de l'homme et son ego matérialiste. J'en ai assez de voir votre peuple souffrir en silence et continuer tout droit dans cette fosse [Rév d'Arès 2/1, 12/11, xxii/18, etc]. Longtemps je me suis cru fou, mais maintenant que j'ai lu votre livre, j'ai compris que vous aviez enfin un plan et que vous avez préféré aimer l'homme et croire en lui. Si cela vous a infligé beaucoups de douleurs plutôt que de le reduire par la force de votre souffle a l'état de poussièrre.
Je souhaite donc vous rejoindre dans votre moisson, servir le monde de Dieu du mieux que j'en aurais les capacitée du plus profond de mon cœur, protéger votre peuple de mon vivant et même dans l'au-delà, répondre à vos prescriptions du mieux que je l'aurais compris, réveiller votre peuple pour qu'il puisse enfin retrouver la paix, et ainsi soit-il !
Ce Jour venu, vous fêterez votre victoire, et peut-être serons-nous encore vivants pour le voir de nos simples yeux de créatures, dont vous attendez tant, comme vous l'avez sagement expliquer. Je ne suis trop faible pour être comme votre bras, je suis donc votre humble et fidèle serviteur dans ce monde matériel, votre épée comme vous l'avez inscrite en tatouant mon bras, votre Parole comme quand vous avez gravé votre Croix sur mes cordes vocales, votre gardien comme l'orsque je me suis émerveillé devant la beauté du monde que vous nous avez permis de fouler, votre pénitent comme ce jour où, au plus profond de moi-même, je vous ai vu sur ce toit, d'une lueur plus pure que notre blancheur, entouré de quelques gens qui étaient dans le sombre autour de vous, lorsque j'ai pris mon bâton, ai posé mon genou a terre et me suis voué, de tout l'amour dont je disposais, à vous pour toujours.
Ceci est mon serment. Pour vous servir du mieux que vous me l'ordonnerez, je reste a votre écoute et je tiens à vous.
Amicalement.
Florent B.

Réponse :
Mon frère Florent, je ne vous connais pas, mais je vous crois italien, espagnol ou portugais, vu votre patronyme, et vu le nombre phénoménal de fautes d'orthographe et de grammaire que je me suis fait un devoir de corriger soigneusement — sans déformer votre pensée, je l'espère — dans ce commentaire; Mais il y a dans ce commentaire un lyrisme extraordinaire que je n'attribue pas à l'égarement, mais à vos origines peut-être italiennes, pays de poètes, de stylistes, s'il en est. Je ne veux pas m'arrêter à vos propos par endroits contradictoires ou incompatibles comme : "étant athée mais croyant en l'univers et son Créateur," simplement parce que je ne suis pas sûr que vous sachiez le sens exact d'athée — Un athée ne saurait croire au Créateur —. Je crois que vous ne connaissez pas très bien la langue française, mais ce n'est pas la langue qui retient mon attention ici, mais le chant sacré qu'elle exprime.
Je crois que votre lyrisme ne change pas le sens de La Révélation d'Arès, qui doit être le "livre" dont vous parlez, mais que vous exprimez ce qui doit être le fond de tout Pèlerin d'Arès: l'envie de changer de façon de vivre dans le monde, le fonctionnement de son habitant : l'homme. Il y a dans ce commentaire non ce qui fait l'insignifiance, mais ce qui fait la puissance du rêve. Qu'entreprend-on de grand sans un peu de rêve ? "Le rêve ancien est mort et le nouveau se force," chantait Émile Verhaeren. Le lyrique n'est pas imagination, mais une autre façon de réfléchir à ce qu'il faut à ce monde.  Il m'est arrivé de dire, parlant de La Révélation d'Arès, que je voyais parfois cette Parole comme un puissant Rêve tout éveillé du Père.
J'ignore où vous habitez. Pouvez-vous me le dire, de sorte que je voie à quelle mission je pourrais vous envoyer, afin qu'un frère ou une sœur vous évalue et puisse dire si vous êtes taillé pour être un pénitent et un moissonneur ? Vous pouvez me répondre directement à webmaster@michelpotayblog.net.

11jun17 185C54
Bonjour cher Prophète du très Haut,
Je ne sais pas si mon commentaire a sa place dans cette entrée où il est question de solipse et de mort.
Je l'envoie quand même.
Ma sœur, qui habite en Espagne, m'a appelée hier, totalement affolée, pour me demander si j'avais des nouvelles de notre frère commun : elle le croyait déjà mort !
En voulant la rassurer, je n'ai fait qu'aggraver son inquiétude.
Et je me suis entendu lui répondre : "Nous sommes tous mortels et chacun est pour soi" ; Molière place cette belle phrase dans la bouche d'Arnolphe dans "L'École des Femmes" (1662) Acte II, Scène 5
Françoise S. de Bretagne-Sud

Réponse :
Arnolphe : Quelle nouvelle?
Agnès : Le petit chat est mort.
Arnolphe : C'est dommage; mais quoi ! Nous sommes tous mortels, et chacun est pour soi.
Lorsque j'étais aux champs, n'a-t-il point fait de pluie?
Agnès : Non.
Arnolphe : Vous ennuyait-il ?
Agnès : Jamais je ne m'ennuie.
Arnolphe : Qu'avez-vous fait encor ces neuf ou dix jours-ci ?
Agnès : Six chemises, je pense, et six coiffes aussi.
Arnolphe : Ayant un peu rêvé. Le monde, chère Agnès, est une étrange chose !
Voyez la médisance, et comme chacun cause ! Quelques voisins m'ont dit qu'un jeune homme inconnu était, en mon absence, à la maison venu, que vous aviez souffert sa vue et ses harangues. Mais je n'ai point pris foi sur ces méchantes langues, et j'ai voulu gager que c'était faussement...
Faussement ! Voilà ! Tant de nos paroles tombent à faux. "Ce Grec si renommé qui depuis tant d'années au pied de l'Aventin prédit nos destinées, lui qu'Apollon jamais n'a fait parler à faux," écrivit Corneille dans "Horace". Mais nous, qu'Apollon ne secourt pas, nous parlons à faux. Oui, beaucoup de nos paroles tombent à faux et ce que vous avez dit à votre sœur (peut-être en espagnol... ouaouh !) "n'a fait qu'aggraver son inquiétude". Mais pourquoi ? Parce que nous sommes tous solipses. Nous comprenons souvent de travers, parce que la parole, ce sont des mots : les passes passent mais pas forcément les bonnes idées que ces mots véhiculent. Ce n'est pas à la missionnaire que vous êtes, sœur Françoise, que je vais apprendre ça.
Merci, ma sœur Françoise, pour votre commentaire.

11jun17 185C55
Le solipse, Frère Michel, me ramène quelques années en arrière, en 1970 alors que nous passions avec ma famille les vacances de Noël en Algérie,à Bouz Fer, situé tout près de la ville d'Oran. Nous avions une maison située dans un petit jardin d’éden, avec des orangers, des palmiers, etc. J'observais alors un petit animal qui à la fois m'intriguait et me fascinait : un caméléon. Je le voyais changer de couleur dès qu'il se déplaçait de façon à adopter la couleur de environnement où il se trouvait.
Le solipse qui nous habite nous permet aussi de nous mettre au diapason "couleur" de la vie sociale de notre pays, de la famille dans laquelle nous vivons, des femmes et des hommes que nous rencontrons en mission, tels des petits caméléons.
Il me semble que le seul endroit ou nous arrivons à vaincre le solipse au fond de nous est bien dans la Maison de la Sainte Parole pendant le Pèlerinage de Feu à Arès. Nous pénétrons alors dans l'espace hors du temps. Alors ce solipse qui nous habite continuellement disparait, n'existe plus, s'évanouit. Nous prenons la Main de notre Créateur, nous nous relions à Lui-(Elle = Père-Mère). Alors, le temps du Pèlerinage de Feu dans cette Terre Sainte d'Arès, nous arrivons à vaincre le solipse en nous.
Le Pèlerinage de Feu à Arès arrive tout doucement, puisque l'ouverture de la Maison de la Sainte Parole se fera le Mercredi 21 Juin.
Puisse de nombreux nouveaux pèlerins venir prendre le Feu de Dieu [Rév d'Arès xLi/1-7] durant cet été 2017.
Je vous embrasse bien fraternellement, Frère Miche,l ainsi que votre chère et tendre épouse sœur Christiane.
Patricia C. des Hautes Alpes

Réponse :
Très bonne l'image du caméléon pour décrire le solipse ! Merci, ma sœur Patricia, pour ce commentaire.
Mais oui, vous avez raison de rappeler aux solipses que nous sommes tous que c'est quand même sur ce Saint lieu qu'est la Maison de la Sainte Parole à Arès qu'on oublie là, autant que faire se peut, les vicissitudes, les aléas, les tribulations de la vie qui font de nous des solipses. C'est une des raisons pour lesquelles le Pèlerinage sans être obligatoire est nécessaire à tous ceux qui ont besoin de se délivrer d'un certain nombre de lourdeurs de l'existence pour s'alléger la voix, le regard, l'attitude dans l'espoir de faire comprendre aux humains de rencontre qu'ils peuvent eux aussi bénéficier de cet allègement.
Car qu'essaie-t-on de montrer à l'humain rencontré dans la rue sinon l'infini ? La pensée... la Pensée, ce qui a été pensé, Pensé, et ce qui est encore à penser, Penser, au fond de soi pour y découvrir l'être, l'Être, au fond de l'animal pour y découvrir l'Autre, le Tout Autre, dont chacun de nous est, la plupart du temps sans le savoir, l'image et la ressemblance (Genèse 1/26-27). Alors l'humain de rencontre peut commencer de comprendre qu'il est aussi l'autre, le prochain, et l'Autre, le Tout, le Créateur dont il émane.
Comment l'humain peut-il choisir ce qu'il est parmi les innombrables façons d'être, si nous ne l'aidons pas à trouver ce qu'il est par-dessus tous ceux qu'il peut être ? J'ai dans cette page parlé quelquefois de Joseph Kramer, le commandant du camps de la mort de Bergen-Belsen, bourreau de milliers d'humains exécutés selon ses directives, et je me dis que si ce même Joseph Kramer était né... disons..; seulement trente ans plus tôt, il aurait été maçon, architecte, cordonnier ou marchand de chaussures, peut-être même curé ou pasteur, et que seules les circonstances politiques d'un moment ont probablement fait de lui un criminel. Et nous, comme missionnaires, essayons de faire, seulement plus rapidement, de l'individu rencontré, banal bonhomme tout bâti des idées du moment, un autre, un pénitent conscient d'être Enfant du Père...
Merci, ma sœur Patricia, pour ce commentaire plein de ressources.

11jun17 185C56
Un peu de retape ne fait pas de mal, même si cela semble ne pas servir à grand chose.
Si je voulais résumer La Révélation d'Arès en deux phrases je dirais :
Partie 1 [Évangile Donné à Arès, 1974] : Jésus revient pondre 39 ou 40 veillées pour dire : Vous vous faites chier en mon nom.
Partie 2 [Le Livre, 1977] : Dieu s'exprime et confirme : Démerdez-vous !
Crie partout : Cette vie est courte ; le bonheur ne se mesure pas en années, mais en éternité ; chacun a juste le temps du repentir, car les regrets du spectre ne font que s’ajouter à ses tourments ! Écoutez la Parole Que j’ai reçue et sauvez-vous ! [Rév d'Arès 36/23]
Je ne viendrai pas à Arès en ce début d'été car j'ai décidé d'assumer le solipse que je suis au fond de moi, afin de ne pas être pris pour un "curé" de plus par les coléreux que je croise à Lille.
Laurent T. du Nord

Réponse :
La "retape" ? Pourquoi pas, après tout ?  La "retape", c'est le racolage, l'action de guetter et d'aborder quelqu'un pour lui vendre quelque chose : ses charmes pour la prostituée, son Message spirituel pour l'apôtre de La Révélation d'Arès. Ce qu'on "vend" n'est pas forcément payé en argent, il peut l'être en acceptation, foi, fidélité.
Mais vous vous trompre en disant que "la retape... ne semble pas servir à grand chose", car si vous parlez ainsi c'est que vous croyez en des résultats immédiats. Or, le monde a mis des millénaires pour s'enfoncer dans le Mal ; il faut bien du temps à un homme ou une femme pour réaliser qu'une autre voie s'ouvre devant lui ou devant elle. Ce que vous avez dit ne tombe pas nécessairement dans l'oubli ou dans le "pas grand chose". Le Père en s'adressant à l'humanité à Arès, à travers moi qui ne suit qu'un fragile petit pont entre Ciel et Terre, ne s'attendait pas à ce que je tombe immédiatement dans les Bras de son Messager. Si Lui, le Père, n'est pas venu me parler avant quarante-quatre mois après que Jésus m'eut parlé, c'est parce qu'il m'a fallu tout ce temps pour me préparer. Pendant ces quarante-quatre mois j'ai tour à tour rejeté et réadopté, hésité sans cesse sur le sens profond du Message que j'avais reçu du 15 janvier au 13 avril 1974. Alors, combien de temps prendra le lumière pour poindre dans l'esprit de celui ou celle à qui vous parlez dans la rue non durant 88 jours comme Jésus me parla, mais seulement 2 minutes, peut-être 5 minutes dans les conditions les plus favorables ? Pourquoi pensez-vous que le Message d'Arès dise : Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2) ? Parce que le Père, Qui pourtant est hors du temps (12/6), sait que tout ce qui concerne l'homme est lent, mais qu'il faut commencer. Commencer, c'est ce que vous faites, mon frère Laurent.
Vous "ne viendrez pas à Arès en ce début d'été", mais peut-être viendrez-vous un peu plus tard ? En juillet ? En août ? Vous êtes apôtre du Père, vous avez plus que n'importe qui besoin de prendre le Feu (Rév d'Arès xLi/3-7) sur le lieu même où le Père est venu parler, est venu vous parler à vous, frère laurent.
Vous dites : "Dieu s'exprime et confirme : Démerdez-vous !" C'est un parler de titi, de gavroche, mais savez-vous que ce que vous dites là est tout à fait vrai ?! Oui, Dieu nous dit : Ce n'est pas Moi Qui vous sortirai du péché, du Mal, où vous pataugez et où vous allez vous perdre, mais c'est vous, humains, que j'ai créés libres (Rév d'Arès 10/10), c'est vous seuls qui tombés librement dans la mal pouvez librement vous en sortir. C'est en somme à vous seuls, humains, mecs, jules, connards et connardes, salops et salopes de vous démerder pour vous sortir de la merdre du péché et de vous sauver des ténèbres, parce que les ténèbres, c'est flippant, c'est pas vraiment marrant du tout !

11jun17 185C57 
Bonjour, Frère Michel,
En lisant la veillée 27 : Homme Michel, aime ceux qui marchent vers leur perte ! Tu ne les aimeras pas si tu les reçois dans Mes Assemblées ; ils se croiront élus [Rév d'Arès 27/1], oui, pendant les moissons, Arnaud et moi,  nous rencontrons entre autre des solipses et nous également par extension, puisque cette tare [2/12] est dans nos gènes et dans les gènes de toute l'humanité adamique.
Je comprends mieux que le mot "aimer", premier acte de la pénitence, soit tellement vaste, tellement immense, illimité, sans frontières, et en observant les humains, je me dis : "J'étais comme eux jadis. J'ai fait quelques progrès, mais ce n'est pas encore gagné." C'est vrai, j'ai besoin d'être aimé par ma famille, par mes voisins, par mes amis, si c'est le cas, les autres ont aussi besoin d'être aimés à leur tour, je dois toujours me mettre à la place de l'autre, en face de l'autre, tous les jours. C'est un travail énorme, gigantesque. Au jour d'aujourd'hui, comment définir le mot "amitié", comment définir le mot fraternité. Je constate, surtout chez nos frère de l'Islam, un blocage énorme vers une réflexion de compréhension d'une définition de vivre ensemble, sans peur, sans contrainte, sans violence, sans vengeance sans fin [Rév d'Arès 27/9], sans mensonge, sans dualisme.
J'ai longtemps fait l'amalgame entre solipse et orgueilleux, égocentrisme et n'aimer que soi-même, mais avec ce mot, je comprend mieux la différence et la spécificité de ce que tous ces mots veulent dire.
Youcef B. des Bouches du Rhône.

Réponse :
Merci, mon frère Youcef, pour ce commentaire où vous considérez la signification de solipse sous l'angle du "mot aimer" et de "l'amitié". En effet, celui ou celle qui aime son prochain totalement, aussi parfaitement qu'il soit possible d'aimer sur cette terre, cesse d'être solipse car il s'oublie totalement lui-même pour se fondre dans l'autre, quel qu'il soit ou quelle qu'elle soit, et ne plus être qu'Un en soi... être un avec Dieu et avec les autres, ne plus être comme la tête qui se sème les oreilles, qui est comme trois sourds, ne plus être comme l'homme qui crie dans son oreille et qui n'entend plus la pierre, alors qu'il devrait comme Dieu entendre la pierre (Rév d'Arès xxiv/1-6). Oui, le solipse peut se définir comme celui ou celle qui s'aime lui-même ou elle-même plus qu'il ou elle n'aime les autres, si l'on considère l'amour dans son sens absolu évidemment. On pourrait développer la perspective du solipse ou du non-solipse (le solipse totalement vaincu en soi) sous cet angle-là, ce qui n'est pas toujours aussi simple qu'on pourrait croire. Ce n'est pas si simple, par exemple, quand mon épouse (qui fait notre comptabilité) et moi nous battons contre les impôts de toutes sortes en pensant d'abord que nous sommes surtaxés et que c'est ainsi l'argent de Dieu qui est détourné vers l'État, mais nous pensons ensuite que l'argent qu'on nous prend sert à construire et entretenir des écoles, payer des professeurs, entretenir des hôpitaux, payer des soins, construire des routes, entretenir les rues, faire vivre les chômeurs, etc... et nous nous disons qu'il faut partager avec la communauté humaine, mais cette pensée heureuse est soudain rompue quand nous doutons que l'argent qu'on nous contraint de verser soit vraiment utilisé pour partager équitablement avec tous le nécessaire, et c'est là que resurgit le solipse en nous, dans notre méfiance à l'égard des organismes distributeurs, et ainsi nous sommes continuellement étirés entre protestation, amour des autres puis méfiance à l'égard des autres. Ce trouble continuel en nous marque bien notre nature solipse. Là où est ton argent, là est ton cœur (Matthieu 6/21, Luc 12/34) et la nécessité de se défendre entraîne toujours la méfiance et cette méfiance, dont il nous est impossible de savoir si elle est justifiée ou non, est ce qui n'est jamais vaincu au fond de nous. Il faudrait, pour ne plus du tout être solipse, ne plus rien avoir comme Basile le Bienheureux allant tout nu dans le froid, froid qu'il finit par ne plus sentir car il oublie jusqu'à sa chair, laquelle a commencé de se dissoudre dans cette nature inconnue qu'est l'âme ou la chair transfigurée. Mais si nous allions par les rues dans cet état, appelant les passants, nous serions ramassés par la police et les servicee sanitaires et enfermés dans des hôpitaux psychiatriques.
Vous parlez d'amitié et vous avez raison, car l'amitié, vue comme vous la voyez, mon frère Youcef, est une forme particulière, qui vaut un petit détour, de l'amour du prochain. Dans un livre récent Jean-Luc Hennig, auteur de "De l'Extrême Amitié entre Montaigne et La Boétie" dit : "Dans l'amitié il y a parfois un moment de basculement vers l'amour," mais je pense qu'Hennig se trompe ; pour moi l'amitié n'est qu'une forme particulière de l'intensité nécessaire de l'amour du prochain ou alors il ne s'agit plus que de camaraderie, de familiarité, de bonnes relations sociales. Quand "la parole est moitié à celui qui parle, moitié à celui qui l'écoute" comme disait (je crois, je ne suis pas sûr) Étienne de La Boétie (à moins que ce soit Plutarque) et c'est l'état idéal auquel nous aimerions tant atteindre, autrement dit l'état d'amitié que nous voudrions voir s'établir sur l'instant, quand nous rencontrons quelqu'un dans la rue. Hélas, pour le moment, la parole est pratiquement tout pour celui qui parle (le missionnaire) et pratiquement rien pour celui qui écoute et même je ne suis pas sûr que dans tous les cas cette parole soit toute à celui parle... Elle est encore toute ou presque toute la Parole du Père et ce troisème invisible Personnage Divin entre les deux interlocuteurs permet la rencontre, certes, par son Propos, l'Idée, mais n'établit pas l'amitié souhaitable entre les deux humains. Cette difficulté ne remplit pas l'abîme entre le missionnaire, l'apôtre, et la personne de rencontre et tant que les chose seront ainsi — parce que nous ne sommes pas assez pénitents, pas assez aimants, pas assez soudé à l'autre — la mission sera difficile. Mais tout cela changera. Nous sommes lents à changer, mais nous changerons.

11jun17 185C58 
Nous sommes le 11 juin et c'est le premier tour des élections parlementaires.
Je pense que vous allez voter aujourd'hui. Vous êtes un Chrétien engagé.
Alors, vous allez sûrement voter pour le candidat Républicain de votre circonscription, puisqu'aux primaires vous avez voté pour Fillon, un Catho bon teint.
Moi, je vous encourage, si vous n'êtes pas déjà allé voter, à voter pour le candidat "La France en Marche".
La France en marche nouveau parti politique
Il faut le courage de changer. Changer, c'est bien le but du Pèlerin d'Arès, non ?
Si le solipse que vous êtes travaille à "vaincre le solipse en soi" il doit travailler à vaindre ses idées préconçues.
Camille C. du Jura

Réponse :
Non, ma sœur ou mon frère Camille, je ne vote pas aujourd'hui.
J'ai 88 ans. Je ne vote plus. La politique n'a rien, totalement rien, absolument rien fait pour moi et notre mouvement de Pèlerins d'Arès depuis quarante-trois ans.
Nous avons, quarante-trois ans durant, espéré avoir deux minutes de radio ou de télévision ici et là, quelque considération, quelque réponse à nos lettres, mais nous n'avons rien eu, ce qui s'appelle rien, absolument rien. Or, nous sommes des citoyens, nous payons nos impôts, des gens de mon âge on servi sous les drapeaux, ont risqué leur vie pour la nation, et nous n'avons pas le moindre signe que, quelque part dans la sphère politique, quelqu'un nous accorde le mérite d'exister et de prêcher le Bien. Que peut-on reprocher à des concitoyens, quand ils prêchent le Bien, l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence du cœur libre de tous préjugés ?
Pourquoi irais-je voter pour quelqu'un qui ira s'asseoir sur les bancs de l'Assemblée Nationale mais qui m'ignorera superbement parce que mon bulletin de vote, il ou elle le veut bien, mais faire savoir, ne serait-ce qu'un peu, que j'existe et les Pèlerins d'Arès existent, il ne veut pas, pour ne pas "se ridiculiser" en laissant croire qu'il accorde quelque crédit à cette "faribole" de Révélation d'Arès ? Je me sens crucifié par eux, pas cloué sur la croix, mais cloué par eux sur l'inexistence.
En ne votant plus, je vainc encore un peu plus le solipse en moi, je m'épargne d'accorder quelque intérêt à des gens qui votent des lois, gouvernent, nous imposent, en nous ignorant complètement. Je me détache un peu plus des tripotages de ce monde. Je ne les juge pas, je ne leur en veux pas, je ne leur souhaite aucun mal, je les aime comme humains, mais je désespère de voir en eux l'ombre d'un respect de la liberté, de l'égalité et de la fraternité gravés sur les frontons des bâtiments publics de ce pays.

12jun17 185C59 
Ah, mais que voilà une réponse (185C58) que j’apprécie tout particulièrement et qui a l’avantage d’être compréhensible par n’importe qui !
Depuis si longtemps déjà, je n’ai jamais bien compris pourquoi vous faisiez des "concessions" à la politique (pas des concessions sur le Fond, vous n’avez jamais varié sur le Fond et tout Pèlerin d’Arès en est témoin).
Dans les années 90, les frères qui disaient leur intention de ne pas voter pouvaient passer pour de "mauvais pèlerins". Vous aviez même dit : "Quand on pense à ceux qui sont morts pour le droit de vote, cela nous donne une responsabilité de voter."
Bien sûr, je comprends la mesure (Rev d’Arès 7/6,xxxiii/7) dont vous avez fait preuve, sans doute aussi pour éviter aux frères de virer plus encore dans une sorte de gauchisme très palpable à cette époque dans notre Assemblée. Bien sûr, vous avez toujours veillé à défendre vos frères des méchants (Rév d’Arès 16/8). Mais tout de même, vous en avez eu de la patience (Rev d’Arès 35/7, xxxiii/2), parce que ça fait un bail que le mépris des politiques à notre endroit est plus que manifeste
Tiens, rappelons-nous par exemple (et vous l’aviez rappelé dans votre blog) du pauvre Balladur qui intervint il fut un temps pour qu’une location de salle nous soit refusée pour une conférence missionnaire que nous avions préparées dans le XVe arrondissement. Cette engeance ne mérite pas mon vote ! Et j’ai pourtant voté pour E. Macron parce que je ne me suis pas résolu à l’idée que M. Le Pen, une nulle s’il en est, eût pu bénéficier de mon abstention. Je suis heureux qu’il soit aujourd’hui de notoriété publique que les Pèlerins d’Arès ne votent que lorsque leur conscience le leur dicte et qu'en général ce n’est pas souvent, parce qu’ils ne méprisent pas la politique uniquement par souci d’amour évangélique et de non-jugement, mais que dans le fond, ils n’en pensent pas moins.
Nous sommes des libérateurs, des libérateurs du mal et la politique est un canal majeur du mal dont il faudra que nos descendants apprennent à se débarrasser par la pénitence qui est le seul chemin de lucidité.
Je rends grâce au Père de m’avoir ouvert les yeux sur cette évidence par La Révélation d’Arès. Je suis persuadé que je n’aurais jamais découvert seul le scandale de la politique qui est l’art de faire des hommes des esclaves. Et dans la rue, je ne me gêne pas pour le dire très tranquillement : "Mais soyons sérieux ! Regardez-vous, regardez-nous ! Nous ne sommes que les esclaves de gens qui décident de tout pour nous, qui vivent sur notre dos, qui nous mettent en faillite et qui décident de bombarder des populations — avec notre argent s’il vous plaît ! — sans qu’ils puissent même en expliquer la raison."
Oui ! Nous avons une mission de réveil ! Une mission d’insurgeance ! Et mon vote — si je vote — n’y contribue en pas beaucoup, pour le moins...
Mon commentaire a un rapport avec le "solipse qui est en moi", mais je ne développe pas pour ne pas être trop long. Un prochain commentaire peut-être.
Patrick B. d'Île de France

Réponse :
Un grand merci, mon frère Patrick, pour ce commentaire. Vous avez tout à fait raison de me reprocher ce que vous me reprochez ici et, même si vous le faites avec beaucoup d'amour fraternel, je m'incline devant tout ce que vous me dites. Vous avez raison. La seule chose qui m'épargne une erreur totale, c'est de ne jamais avoir donné de consigne de vote, mais vous rappelez ici avec justesse ce constat que nous avons tous toujours fait : "Ça fait un bail que le mépris des politiques à notre endroit est plus que manifeste."
Malgré tout, François Mitterand peu après son élection présidentielle m'avait adressé un courrier manuscrit pour me remercier de lui adresser La Révélation d'Arès à l'Élysée. Des années plus tard, nous avions réussi à décider Jacques Chancel de m'interviewer. Je savais que les politiques et leurs serviteurs, les media, nous considéraient comme des foldingues méprisables et rejetables, mais je ne désespérais pas, avec amour et patience, de passer le barrage de certaines obédiences franc-maçonnes (ce qu'espéraient d'ailleurs ceux de nos frères ou sœurs franc-maçons), rotary, lyons et autres clubs où se cultivent des carrières politiques, décider quelques uns à nous entrouvrir la porte de quelques institutions comme l'Université, le CNRS (en quarante-trois ans nous n'avons jamais reçu la visite d'un seul chercheur du CNRS, incroyable !) et de certains media hertziens. Je savais aussi "qu'une sorte de gauchisme très palpable" régnait "dans notre Assemblée", auquel nous dûmes la catastrophique "mission sociale", que je supportai quelque treize ans, sachant pourtant le tort qu'elle faisait à la cause de La Révélation d'Arès, mais dans le respect de la liberté de mes frères (10/10) d'une part et de l'interdiction que m'avait fait le Père d'être le chef (16/1) d'autre part. Avec humilité je me contraignis à convenir que mes frères gauchistes pouvaient avoir raison et que j'avais peut-être tort de réduire notre mission au réveil de la vie spirituelle et ce n'est qu'en face de leur évident échec et du mal que cette mission nous avait manifestement fait que j'insistai pour que ce type de mission fût abandonné.
Quarante-trois ans après les trente-neuf ou quarante visites que me fit Jésus et quarante ans après les cinq visites du Père, je conviens que j'ai longtemps espéré, même sans me faire trop d'illusions, que certains politiques finiraient par s'intéresser à La Révélation d'Arès et au Message généreux qu'elle adressait au monde, et je mettais leurs réticences sur le fait que cette Parole condamnait ouvertement religion et politique. Je me disais qu’il y avait un temps pour tout, y compris pour la patience. Je me disais qu'il fallait laisser aux puissants le temps de retrouver leurs esprits, de regarder autour d'eux et d'essayer de comprendre. Toute cette époque durant j'ai voté, histoire de leur donner quelque chose en réponse généreuse au rien, à l'absolument rien, qu'eux m'accordaient, car l'amour fondamentalement donne et n'attend rien. Sinon, serait-il l'amour ?
Mais quarante-trois ans ont passé et je conviens que les politiques comme les religieux ne comprendront jamais, qu'ils sont affectés d'un inexorable aveuglement et que les rares d'entre eux qui n'en sont pas affectés peuvent toujours nous rejoindre, et je conviens que, plus jeune que moi, l'esprit plus vif que le mien, vous avez vu cela bien plus tôt que moi, mon frère Patrick. Je conviens que nous ne pourrons jamais rien attendre d'eux, que nous ne pouvons compter que sur nous.

Nous sommes indiscutablement les seuls à nous émerveiller que le Père vînt nous parler deux mille ans après Jésus, mille trois cents ans après Mouhamad. Après que des centaines de nos missionnaires ont travaillé à la Moisson dans la rue, il nous faut continuer. La Révélation d'Arès est notre fierté et notre salut ainsi que la fierté et le salut de tout homme de Bien. Il ne nous est pas permis de souffler, même un peu, nous devons poursuivre notre mission.
Je sais, et au fond j'ai toujours su et c'est bien ce qui est irrémissible dans ma patience exagérée, que rien de merveilleux et de providentiel ne viendra pour nous de la religion et de la politique, parce que nous sommes — et c'est indiscutable dans La Révélation d'Arès — fondamentalement anti-politiques et anti-religieux. Nous sommes invités par le Créateur Lui-même à être des spirituels purs.
Je suis aujourd'hui sans illusion et, en vérité, j'ai toujours été sans illusion concernant l'aide ou du moins la reconnaissance que nous pouvions attendre de la politique, mais comme je me suis contraint à l'espérance, parce que l'espérance a aussi sa place dans le Fond que je défends, j'ai attendu. J'ai attendu trop longtemps, nul doute. C'est là votre reproche et je m'incline devant lui. Entre ce que nous pouvons attendre d'hommes et femmes qui ne seront jamais des Pèlerins d'Arès, mais qui pourraient se montrer sympathisants, et notre travail au pur réveil spirituel, c'est toujours sur notre travail au pur réveil spirituel que je compterai, parce que c'est lui que La Révélation d'Arès nous confie.
D'ailleurs, cette mission est très difficile et cette difficulté même fait de nous les mieux placés pour comprendre le drame de l'humanité qui souffre de sa soumission aux pouvoirs, ainsi que les résultats de ce premier tour des législatives le font bien voir : 51% d'abstention et l'élection du parti de M. Macron par les 49% d'électeurs venus aux urnes hier 11 juin font la preuve que les gens en ont par-dessus la tête de la politique et qu'ils n'attendent plus grand chose d'elle. Je ne crois pas que M. Macron "redressera le France", parce que la France des politiques qui nous ont mis en dettes de 2100 milliards d'Euros, qui ont réduit à presque rien la belle industrie française, qui ont mis nos agriculteurs en grande difficulté, cette France-là est morte. Nous entrons dans le temps, triste pour certains, mais plein d'espérance pour d'autre, comme nous, où quelque chose d'autre va exploser tôt ou tard et, je l'espère, ce sera pour créer des petites unités humaines.
Nous sommes entrés depuis quarante-trois dans le temps où chaque Pèlerin d'Arès doit dire fort, très fort, et répéter que son immense bonheur d’être Pèlerin d'Arès repose entièrement sur la Vérité très simple mais puissamment impérative que nous a adressée le Père par son Messager Jésus en 1974 et par Lui-même en 1977.
Nous sommes entrés depuis quarante-trois ans dans le temps d'espérer que demain viendra avec le Bien et le Bonheur et que ni l'un ni l'autre ne sortiront de la religion et de la politique, mais du cœur, de l'amour, du pardon, de la paix, de l'intelligence spirituelle libre de préjugés, bref, de la pénitence.

13jun17 185C60
Solipse. Le mot n'existe pas dans la Révélation d'Arès comme vous l'avez dit, mais en relisant votre entrée je me suis dit : "Bon sang mais c'est bien sûr ! Tout l’Évangile n'est que ça d'un bout à l'autre : un appel à vaincre le solipse en moi, à sortir de ma citadelle (Rév. d'Arès 13/1) pour redevenir Enfant du Père. Et même plus qu'un appel puisqu'il montre la voie (Rév. d'Arès 24/3) pour en sortir et en trace les sentiers (Rév. d'Arès 28/26)." Ne commence t-il pas par une furieuse (mais aimante) admonestation qui vous surprend du haut de vos certitudes, emmuré dans la fausse sagesse (Rév. d'Arès 1/3) du clergé orthodoxe auquel vous étiez alors sincèrement attaché, croyant servir Dieu mais ne servant que l'engeance princière qui s'est emparée des assemblées (de Dieu) sur toute la terre (1/7) ? Et ne finit-il pas sur ces mots : "Désormais tu es Mon Messager, tu n'es plus rien pour toi-même" que l'on peut traduire en déduction de votre entrée par "Désormais, tu fais corps avec la Vérité, tu n'es plus un solipse" ?
Cet Évangile est un chemin d'évasion vers le Ciel. Si je ne mentionne pas Le Livre (deuxième partie de la Révélation d 'Arès) ici c'est parce que Le Livre me semble autre, tout autre : une Parole pour l'homme qui a mis un pied dans l’Éternité et auquel le Créateur dit en substance comme à Élie qui a trouvé refuge sur le Mont Horeb ou à Moïse à qui Il s'est manifesté sur le Mont Sinaï : “Redescends ! Va vers Mon Peuple et libère-le”.
Pendant l'enseignement que vous avez donné à Paris à "L'espace des Peupliers" dans les années 90, il est des mots et des phrases qui sont restés gravés dans ma mémoire et que je n'oublierai jamais. Parmi ceux-ci le mot “kénosis”, mot grec par lequel les premiers chrétiens traduisaient la souffrance de Dieu et de l'homme qui le sert, pour se rendre accessible aux hommes, se faire comprendre d'eux. Celui qui est monté très haut doit, par amour pour l'homme, être capable de redescendre, de perdre de sa Lumière, se faire petit pour parler aux autres,” nous avez-vous dit en substance. J'ai senti ce jour là une force se comprimer dans ma poitrine et des larmes me monter aux yeux, ressenti qui me revient depuis quand je lis ces mots du Livre : Je tombe depuis les Ciels à ta face (Rév. d'Arès xxii/13)... la bouche d'homme j'entre dedans, je serre je serre comme le clou (ii/21).
La quête d'absolu, de transcendance, est le moteur de ma foi. Ce qui m'a conduit à La Révélation d'Arès et ce qui m'anime depuis. Pour cette raison les rapports que j'entretiens avec le monde ont toujours été très difficiles. Même mes meilleurs amis me le disent :”Tu n'es pas le gars à qui l'on pense en premier pour passer un bon moment de détente. T'es toujours en tension”. Ma femme me voit comme un “volcan en activité qui peut érupter à n'importe quel moment” et qu'elle apprécie (pas toujours) de voir quitter le foyer pour rejoindre son atelier.
Ma nature solipse à moi, c'est de rechercher l'intensité que je trouve dans la création. L'art a été mon refuge (bien avant que je ne trouve la foi). Si je n'avais pas croisé La Révélation d'Arès très tôt (à l'age de 21 ans), je me serai enfoncé dans mon art sans égard pour rien d'autre ni personne. Ce que j'avais commencé par faire jusqu'à ce qu'une figure que j'ai cru être celle de Marie m'apparaisse alors que je m'étais effondré de fatigue sur une des toiles que je travaillais. Elle me dit : ”Vous vous épuisez”. J'ai compris que le but que je poursuivais était vain, que l'art pour l'art n'était qu'orgueil et vanité, que malgré toute la force ou la beauté que je pouvais trouver aux grandes œuvres que je cherchais à égaler, aucune n'avait vraiment servi le Dessein (28/27) de Dieu, aucune n'avait poussé un homme à changer (30/11), ou si peu. J'ai abandonné la peinture et me suis mis en quête d'un art au service du Bien (12/3) pour parler aux hommes. Esprit poussif, lent, laborieux et récalcitrant, il m'a fallu quelques 20 années pour trouver un passage et faire éclore un début de quelque chose. C'est dire l'épaisseur des murs !
Aujourd'hui encore je lutte contre la tentation de fuir le monde, de me draper de ma superbe et de revenir à l'art pour moi-même pour fuir la méchanceté et la bêtise des hommes, la lourdeur de ce monde atone et mécanique. J'éprouve par phase le besoin irrésistible de m'isoler, de me couper de tout et de tous (à l'exception de quelques rares amis et de ma fille, peut-être la seule à me comprendre vraiment dans mon entourage) pour plonger en moi-même et me retrouver face au mystère du Tout, à l'insondabilité de mon être. Paradoxalement c'est dans ces moments que je me ressource, que je retrouve le sens de ma vocation d'apôtre après qu'elle a été mise à mal par l'adversité. Comme si j'avais besoin de revivre régulièrement ce moment charnière où j'ai pris conscience de l'impérieuse nécessité de sortir de moi-même et d'aller vers les autres. 
Dans ces moments où je me retrouve seul, je comprends le sens de “le vrai Moi est du dehors” (une phrase de vous). Car dans ces moments, je ressens aussi cruellement un manque. En écrivant ces lignes, je me rends compte que c'est peut-être sur ces vide et manque que je crée. Alors lentement je reviens vers les autres, d'abord comme un chat prudent, puis à mesure que je prends confiance et retrouve mon assise en ce monde, au galop. Jusqu'à ce que je me brise à nouveau sur la falaise de mon propre péché et de celui du monde, que je replonge dans mes profondeurs pour brasser l'écume de mes forces éparpillées en vue de les relancer à l'assaut de ma citadelle et de la citadelle du monde.
Un jour, je l'espère, je trouverai la voie et la force de l'envol par dessus les falaises et je pourrais courir infatigable par le monde avec la Voix du Père mêlée à ma chair et ce que j'aurais crée pour Lui, comme vous le faites avec vos mots et vos écrits encore aujourd'hui à 88 ans, malgré les faiblesses de la vieillesse. Quel magnifique exemple de courage, de constance et de dévouement vous donnez ! J'ai pour ainsi dire tout appris de vous. Car le passage, je l'ai fait quand j'eus compris que je n'avais rien à dire de moi-même qui n'eut été puisé à la Parole du Père ou votre enseignement. Soyez béni pour tout ce que vous (et sœur Christiane) donnez, à commencer par votre vie !
Vous dites que vous ne voyez pas le temps passer et qu'il s’accélère. Je partage cette impression. Mais j'ai aussi le trouble sentiment contraire d'avoir déjà vécu plusieurs vies, que l'hiver et l'été derniers sont loin, à des années lumières de là où je me tiens aujourd'hui. Le temps se comprime et se dilate en moi selon d'où je le regarde. Impression fausse peut-être mais je crois être du à l'intensité de ce que j'ai pu vivre. Car l’Éternité peut se déployer dans un instant comme l'immensité dans un point infime. N'est-ce pas d'ailleurs cela que l'Homme : un point minuscule dans l'univers dans lequel se comprime la Force du Créateur ? 
Cette intensité de vie, je crois ne jamais l'avoir vécue aussi ouverte que dans mon enfance. Et je me dis que dans ce monde de solipses, l'enfant est peut-être la seule créature non-solipse, le seul moment de son existence où l'homme peut vivre quelque chose de cette fusion avec le Tout, naturellement et imprégner sa chair de cette Mémoire (Rév. d'Arès 30/2) des temps anciens. J'aimerais développer ce point mais ce commentaire est déjà long. Je me contenterai de cette citation de la Parole d'Arès: Plus tu videras ta tête des sciences vaniteuses, sous Mon Souffle, dans l'éclat de l'Esprit, plus tu discerneras Mes Merveilles; c'est pourquoi J'ai dit : "Soyez comme les enfants !" (Rév. d'Arès 33/8).
Le Pèlerinage s'ouvre bientôt. Je n'y viendrais qu'en juillet. Je vous souhaite à vous frère Michel, prophète du Très-Haut, ainsi qu'à tous ceux qui s'y rendront, d'y vivre intensité et élévation.
Eric D. d'Ile de France

Réponse :
Je suis très ému, autant que très attentif, en lisant ce commentaire qui est bien plus qu'un commentaire : un témoignage. Merci pour ces beaux paragraphes, mon frère Éric.
Trop d'émotion spirituelle détrompe souvent de la vérité spirituelle profonde d'un homme, parce qu'une certaine artificialité s'introduit, souvent inconsciemment, dans ce qu'il pense et donc dit de sa personne. L'homme veut très souvent en dire trop sur lui-même, mais pas vous. Vous êtes, comme beaucoup de nos frères et sœurs dont j'aime la sincérité, un exemple de bonhommie. Oui, je trouve ces lignes bonhommes. Peut-être d'autres les trouveront-ils ampoulées ou au contraire hautement métaphysiques ? Ce n'est pas mon ressenti. Ce que vous dites ici vaut d'être bien reçu par d'autres.
Rappelez-vous que ce qu'on a acquis pour soi-même n'a d'utilité que si on le transmet. J'espère que vous trouverez des frères et des sœurs pour profiter pour eux-même de ce que vous dites ici et le transmettre à leur tour, car on ne découvre rien de neuf au fond de soi, on ne fait que recevoir et retransmettre ; on ne peut qu'enrichir un peu de sa propre expérience.
Certes, vous aviez envie de me dire tout cela, de vous confier au frère aîné, et vous avez bien fait. Je loue le Père de m'avoir donné une longévité qui m'a permis de donner à mes frères et sœurs le temps et la force de se jauger. Ce "rapport" de votre self-jaugeage, que je viens de lire, m'emplit de joie. Il est, encore en nos temps pourtant peu encombrés d'excès d'affectivité, un beau et pas si fréquent témoignage dénué de cultisme. Rien de compliqué ici. "Voilà comme je suis," voulez-vous dire, c'est tout, et c'est bien.
À la fin de votre commentaire vous dites : "Dans ce monde de solipses, l'enfant est peut-être la seule créature non-solipse, le seul moment de son existence où l'homme peut vivre quelque chose de cette fusion avec le Tout, naturellement et imprégner sa chair de cette Mémoire (Rév. d'Arès 30/2) des temps anciens. J'aimerais développer ce point mais ce commentaire est déjà long." Non, il est juste ce qu'il faut, tout à fait suffisant. Vous êtes tout à fait lisible, j'entends pas là : clair.
Vous avez en votre esprit et en votre âme cultivé un terrain ou vous pouvez, si je peux m'exprimer ainsi, décrocher, fléchir sans risque, comme un alpiniste. Le décrochage, le fléchissement, la variation des mouvements de l'âme permettent d'explorer toutes les enfractuosités qu'on a toujours en soi et devant soi avec derrière l'ombre des cavités des choses qui s'ajouteront ou qui se soustrairont à ce que vous dites ici. Autrement dit, on sent venir une souplesse qui va, je le sens, vous permettre d'aller loin.
Il faut être apôtre, donc apporter au monde, au prochain, à l'autre, de quoi devenir l'Enfant vrai du Père, de s'unir au Tout dans l'extrême variété des génies humains, car la variété fait partir du Tout. Le Tout n'est pas uniforme... il est Tout. Vous allez planter des pitons d'alpiniste...  en divers sens, je le présume. Vous allez dégager de ce qui est encore ici très personnel dans votre témoignage des leçons plus générales, plus adaptables aux autres, un sens, une direction, un passage vers les Hauteurs à travers de nombreux sentiers. Les sentiers de la Montagne, des hautes Saintes! Notez bien que le Père par la bouche de son Messager parle de sentiers au pluriel ! Quel privilège d'avoir une expérience qu'on croit unique, mais qui part ensuite en tous sens, enrichit une variété très large de façons de croire, d'espérer, de moissonner, d'avoir la vie spirituelle, d'ascensionner.
Il est une histoire, racontée par Marcel Schwob: "Les Sans-Gueule", qui doit être vraie puiqu'on la trouve dans le "Journal" des Goncourt, celle de ceux soldats totalement et affreusement défigurés à la guerre de 1870, deux "gueules cassées" qu'adopte une femme qui ne saurait dire lequel des deux est son mari et qui fait des deux "son" mari. D'abord l'hôpital "prête" à la femme les deux défigurés afin qu'elle décide lequel est vraiment son mari. Mais elle ne peut pas se décider. Je cite Schwob : "Elle les aimait également, avec des moues enfantines. Elle disait d’eux : Mes pantins sont couchés ; mes hommes se promènent. Elle ne comprit pas qu’on vint de l’hôpital demander lequel elle gardait. Ce lui fut une question absurde : c’était comme si on avait exigé qu’elle coupât son mari en deux. Elle les punissait souvent à la manière des enfants avec leurs poupées méchantes. Elle disait à l’un : Tu vois, mon petit loup, ton frère est vilain — je lui ai tourné sa figure contre le mur ; je ne le retournerai que s’il me demande pardon. Après, avec un petit rire, elle retournait le pauvre corps, doucement soumis à la pénitence, et lui embrassait les mains. Elle leur baisait aussi parfois leurs affreuses coutures, et s’essuyait la bouche toute de suite après, en fronçant les lèvres, en cachette. Et elle riait aussitôt, à perte de vue." Alors, comprenez-vous, frère Éric ?! C'est ce que chacun et chacun de nous doit parvenir à faire : se partager avec deux et au delà de deux tous les humains qui viennent confier leur foi à lui ou à elle, afin qu'ils se multiplient car tous ensemble ils ne sont qu'un — Sois Un en toi ! veut aussi dire : Que tous soient Un en toi ! — mais pour y parvenir il faut passer par où vous passez, par tous les sentiers de Feu, de  foi et d'amour des autres en vous.
Continuez comme vous êtes, frère Éric, mais faites entrer davantage Feu et amour en vous. Vous êtes déjà mais vous devez être bien plus encore l'apôtre que Dieu veut, parce que manifestement vous le pouvez. Brûlez d'amour pour le prochain, qu'il soit votre épouse (qui ne devrait plus vous voir comme un "volcan" mais comme un Feu) ou n'importe qui d'autre et ne soyez, un jour, vraiment plus rien pour vous-même, mon frère.

13jun17 185C61
Image Bernard L. 13-06-2017Bien aimé frère Michel dans l'amour du Créateur
Je rejoins pleinement le commentaire de Patrick B. 185C59 et votre réponse.
Je dis notamment la même chose que lui : "Nous ne sommes que les esclaves de gens qui décident de tout pour nous, qui vivent sur notre dos, qui nous mettent en faillite et qui décident de bombarder des populations — avec notre argent s’il vous plaît ! — sans qu’ils puissent même en expliquer la raison." Mais j’ajoute que nous sommes trop souvent des esclaves consentants, voire même des va-t-en-guerre.
Très nombreuses malheureusement sont les personnes à vouloir envoyer nos missiles sur les dictateurs innombrables que l’Occident a désignés autour de son pré carré. Nous sommes non seulement esclaves mais idiots, pour ne pas employer qualificatif en une seule syllabe !
D’ailleurs, je ne vous passe pas la photo que j’ai faite dans les rues des panneaux électoraux où s’arrêtaient des jeunes se demandant ce que pouvait bien signifier cette affiche au milieu des autres candidats… pour le "Parti animaliste" (la défense des animaux). Bientôt nous aurons des candidats pour la défense des plantes, puis des cailloux, de l’air, et des tickets de loto !
Mais comme vous l’écrivez dans votre réponse 185C55, les hommes se révèlent autres que ce qu’ils paraissaient pouvoir devenir, dans des circonstances particulières : "Je me dis que si ce même Joseph Kramer (directeur du camp de Bergen-Belsen) était né... disons… seulement trente ans plus tôt, il aurait été maçon, architecte, cordonnier ou marchand de chaussures, peut-être même curé ou pasteur, et que seules les circonstances politiques d'un moment ont probablement fait de lui un criminel. Et nous, comme missionnaires, essayons de faire, seulement plus rapidement, de l'individu rencontré, banal bonhomme tout bâti des idées du moment, un autre, un pénitent conscient d'être Enfant du Père." Cela me fait penser à la circonstance qui fait que Oskar Schindler qui échouait en toutes ses affaires se met à réussir : la guerre le fera passer de la réussite du solipse à son apogée, se servant de ses idées, des autres et des circonstances pour sa réussite personnelle exclusive et effrénée, puis se rendant compte qu’en perdant ses employés il perd des hommes de confiance et en fait tout sens à sa vie, il devient le solipse qui veut vaincre le solipse en lui : ce nazi qui finalement sauve plus d’un millier des ses employés juifs pendant la guerre en Pologne occupée.
En réponse au commentaire de Laurent 185C56 : "Vous dites : "Dieu s'exprime et confirme : Démerdez-vous !" Saviez-vous ce que disait Jean Yanne des la Déclaration des Droits de l’Homme ? "Article 1er, les hommes naissent libres et égaux en droits… Après ? Ils se démerdent !"
L’homme n’est rien en dehors de ses relations, ce que disait très bien Antoine de St Exupéry dans "Pilote de guerre" en 1942 ainsi : " L’homme n’est qu’un nœud de relations. Les relations comptent seules pour l’homme". Puis dans "Citadelle" (édition posthume) : "Tu es nœud de relations et rien d’autre. Et tu existes par tes liens. Tes liens existent par toi. Le temple existe par chacune des pierres. Tu enlèves celle-ci, il s’éboule."
J’ai réalisé une affiche pour notre Eau Bleue de Lorient pendant ces périodes électorales à partir du texte que vous m’aviez publié en 184C69. Je vous en joins l’image depuis ma page Facebook. L’image de fond représente le ciel (noir étoilé) et la terre vue de l’orbite des satellites (on voit la lune à l’horizon un peu brune de la lueur solaire), la terre reflétant pleinement la lumière du soleil, brillante. Cela me rappelle le Sermon sur la montagne (Matthieu 5/14-16), quand Jésus nous dit : Vous êtes la lumière du monde… Que votre lumière brille parmi les hommes, pour qu'en voyant le Bien qu’il faut retrouver et accomplir, ils veuillent en faire autant. C’est un appel à ce que nous reflétions la Lumière du Créateur au lieu que ce soit seulement notre planète qui reflète la lumière du soleil et que nous nous y fassions la guerre.
Quand, sœurs et frères, nous suivons la Parole du Père, nous sommes la grandeur du monde.
Je vous embrasse ainsi que notre bien aimée sœur Christiane,
À bientôt ! Le Val Hanouka (le Saint lieu d’Arès où le Père a parlé en 1977) ouvre ses porte au Pèlerinage de Feu annuel. Bon pèlerinage à tous, ici, là et au-delà !
Bernard L. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, mon frère Bernard, pour ce beau commentaire.
Voilà encore un bon commentaire. Un grand nombre de commentaires sont tellement bons qu'ils me font me demander, avec réalisme, si mon blog a, tout compte fait, quelque utilité. Il faudrait, me semble-t-il, créer une surface d'échange qui ne soit ni un forum, ni un blog, autre chose dans quoi il n'y aurait plus que les entrées des frères et sœurs sans page de commentaires, bref, le blog de tous, le blog des prophètes. Car les commentaires sont généralement bons et rendent inutiles... les commentaires. Ils s'expriment par eux-mêmes et n'empruntent aux autres que pour mieux s'exprimer eux-mêmes.
Il y a des commentaires de dix lignes qui sont longs et des commentaires de deux-cents lignes qui sont courts. Le vôtre ici se lit très vite et très facilement. Il est court-court. La longueur est souvent un défaut de clarification obscure. On y remédie en disant des choses intéressantes. C'est ce que vous faites ici, frère Bernard. Merci.

13jun17 185C62
Vos dernières entrées me font cogiter et m’inspirent un commentaire sérieux et rigolard en même temps.
Et si je peux dire : "Rien ne va plus", dans le sens de : tout vole en éclats.
Nous ne sommes plus, mais alors plus du tout, dans la religion ! Un jour, les mots religion, politique and co ne seront même plus dans le dictionnaire, s'il y en a encore. Ces notions auront complètement disparu, ou alors on les gardera, pour se souvenir (Rév d’Arès 22/14) et on rigolera de bon cœur, on dira quelque chose du genre : "Reli... quoi ? Religion ? quésako ? ça a existé ? On voyait vraiment l’homme et le Père comme ça ? C’est pas vrai !" Et on éclatera de rire.
L’île Bleue (Rév d'Arès xiv/13) que vous nous montrez, qu’on voit mieux d’entrées en entrées, est loin et on n’y est pas encore, car il faudrait être abeille (24/2) — l’île Bleue c’est l’île aux abeilles — et pour l’instant nous sommes toujours larves (24/2) dans le monde des larves. Mais Prodige (10/8) ! Et cela ne suffit-il pas à prouver que l’homme n’est pas qu’un singe qui gratte ses puces et fait ; han han han ou ou ih ih ih ? Moi, homme, je peux extrapoler, avant de réaliser. L’Île Bleue, vous nous montrez, qu’elle ne sera pas fixité, rien ne sera arrêté, tout sera en mouvement, aucune trace d’idéologie and co ne pourra y adhérer.
Qui de ce monde (Rév d’Arès 34/1) catégoriseur peut comprendre les choses dont vous parlez là ? Si je résume ça à un solipse quelconque passant dans la rue, j’ai presque toutes les chances que ces yeux sortent des orbites, que son visage se crispe, qu’il panique et s’enfuit en courant en me prenant pour un fou, alors que ce qui est folie pour les hommes, est Raison pour Dieu et ce qui est raison (26/3) pour les hommes est folie (v/1-7) pour Dieu.
Allez, j’image que je lui résume ce que j’ai compris :
Nous sommes les solipses Pèlerins d’Arès envoyés au solipse le monde pour le sortir de l’état solipse, il nous faut indispensablement pour cela, rester solipses, car si nous ne l’étions plus, nous serions séparés du monde, ce qui reviendrait en définitive à rester solipses, puisqu'étant humains nous sommes le monde, et que celui-ci serait encore rempli de solipses et qu’on n’en sort ou qu’on en reste, tous ensemble.
Attendez, ne partez pas, je vous explique : Comparons solipse à alcoolique, disons que tout le monde est alcoolique et la majorité est même en état d’ivresse permanente, un nombre a des moments de lucidité, un petit nombre se maintient hors de l’ivresse. Il nous faut en priorité, trouver ces derniers, ceux qui ont soif d’Eau (Rév d'Arès xi/12) pour les abreuver (30/3), ce sont les solipses, en état de nous rallier, c’est-à-dire, les alcooliques ayants encore leur raison, pour sortir le monde de l’alcoolisme, et pour ça nous avons une marge de manœuvre étroite, qui elle-même est mouvante. Au-dessus de la marge haute, il y a l’abstème qui ne boit pas une goutte d’alcool, c’est-à-dire qui n’est plus solipse — Ne vous inquiétez pas, on est loin d’y être.
Celui-là n’est plus du monde des alcooliques, il n’a plus leur langage, il ne peut plus être compris d’eux. De l’autre côté, si nous descendions au-dessous de la marge basse, nous tomberions dans le langage d’ivrogne (32/9), se fondant au monde dans l’incapacité de sortir du solipse. Il nous faut trouver le juste langage (23/4).
Bref pour sortir du solipse il faut être solipse, mais quand on n'est plus solipse en fait on est solipse. C’est compliqué, mais c’est simple, Bien ! Il est où ? Euh... y a plus personne ? Bon, eh bein je crois bien qu’il est parti… Ah ! je le vois au loin ; j’avais pas fini, le plus drôle c’était la fin. C’est qu’on est des pécheurs (Mathieu 9/3), des faibles (Rév d’Arès 13/8), des boiteux, des borgnes, des clochards, des faibles lumignons (32/5), des nerveux, des têtes de lards, des susceptibles, des pas fins, bref ! on n'a aucune chance d’y arriver, et pourtant c’est à mourir de rire, parce qu’on y arrivera. Ne dites plus maintenant que Le Père n’a pas d’humour.
Solipse, mon commentaire ne parle et ne fait peut-être rire que moi, j’ai voulu exprimer ma joie de vous suivre et mes sensations que me procurent particulièrement vos dernières entrées, sensation que la Vie (Rév d'Arès 24/5) et le Vrai (XXXIV/1) sont un mouvement perpétuel, tout autre que le système qu’on a créé, et je vous en remercie.
Aujourd’hui je ris, mais je pense aussi à ceux qui aujourd’hui pleurent. Moi-même peut-être pleurerai-je demain, et j’ai envie de leur dire : Oui, aujourd’hui vous pleurez mais un jour, un Jour, tous seront consolés (Matthieu 5/4) et nous rirons ensemble.
Et j’en profite pour vous poser une question si vous le voulez bien : Dieu nous a donné parmi Ses Dons, l’individualité qu’on a transformé avec le péché en individualisme.
Pouvez-vous expliquer le rapport entre individualisme et masse humaine, en quoi plus on deviens individualiste et donc plus on se sépare de l’autre, plus on se moule à la masse ce qui pourrait sembler contradictoire. et de l’autre côté le rapport entre individualité et Dieu, individualité et le Tout.
Je ne sais pas si ma question est claire, si ce n’est pas le cas, désolé.
Merci Frère Michel
Xavier H. de Nice dans les Alpes Maritimes

Réponse :
Un individualiste, mon frère Xavier, est tout le contraire d'un solidaire. L'individualisme est étroitement lié à l'égotisme. Un individualiste ne peut pas aimer au sens évangélique d'aimer, c.-à-d. d'aimer le prochain quel qu'il soit, tout le monde en somme sans distinction, y compris son ennemi.
Votre question est bonne dans le cadre de cette entrée, parce qu'on peut aussi définir le solipse comme quelqu'un, qui même dans l'état solipse minimum, garde au fond de lui-même l'idée que c'est dans son propre individu que sont la vérité, la morale, le salut, et que c'est en gardant son indépendance d'esprit qu'on peut les mieux définir et les mieux vivre.
Merci, frère Xavier, pour ce commentaire où vous avez mis une vie humoristique que je ne vous connaissais pas et qui m'a aussi fait rire.
Bravo ! Il faut être gai, car il y a toujours une part de drôlerie ou de cocasserie en toutes choses, même dans les plus sérieuses et Dieu sait que notre mission est sérieuse !
s
13jun17 185C63 
Cher frère Michel,
Vous écrivez en réponse à Tairou 185C41 : "Autrement dit, c’est dans l’irréel, l’abstrait, le fantasmagorique, que Dieu et les Pèlerins d’Arès appellent à replacer la vie sous la Lumière spirituelle par la pénitence, la pratique de l’amour, du pardon, de la paix, de l’intelligence du cœur libre de tous préjugés".
Samedi après-midi j'étais au Champ. J'allais de rue en rue croisant sur le trottoir des gens se promenant en mangeant gâteaux, glaces, d'autres à la terrasse de cafés, d'autres assis sur des bans mis à la disposition des Lorientais par la municipalité, et je me suis trouvée totalement en décalé avec mon invitation à la pénitence.
Comment parler d’effort de pénitence à des hommes pour qui tout est fait pour encourager le farniente? En fait j'étais un solipse croisant et s'entrechoquant avec d'autres solipses. Plusieurs fois cette année, au champ, il m'est arrivé de penser que si j'avais suffisamment d'amour pour mes frères humains comme Jésus le Bon qui s'est embrasé de l'Amour du Père pour l'homme, son frère (Rév d'Arès 32/3), si je n'étais plus rien pour moi-même (Rév d'Arès 40/6), je saurais comment aborder chacun, j'entendrais sa pierre ((Rév d'Arès xxiv/9), je saurais alors l'attitude ou les mots à prononcer pour faire une faille (Rev d'Arès xxxvi/1) dans sa citadelle (Rév d'Arès 13/8). Mais voilà, je n'en suis pas là ! Je suis un solipse comme vous le dites à notre frère Philippe 185C21, une pénitente non aboutie mais qui garde cependant confiance dans sa capacité à vaincre un peu plus chaque jour, par la pénitence, le solipse en elle. Ceci dit, je crois bien que je mourrai et que je ne serai toujours pas une pénitente aboutie. Mais ça n'est pas grave, l'important est de toujours, à ma mesure (Rév d'Arès 7/6), ascensionner vers les Hauteurs Saintes (Rév d'Arès 40/5).
Madeleine T. de Bretagne-Sud

Réponse :
Mais oui, ma sœur Madeleine, comme vous le savez, la pénitence n'est pas s'interdire de manger des glaces et des gâteaux, de s'asseoir sur un banc, de boire à la terrasse d'un café ! Être pénitent, c'est aimer, pardonner, faire la paix, parler avec intelligence du cœur libre de tous préjugés.
Pénitent je peux l'être tout en léchouillant une glace à la vanille ou au chocolat — Hier j'ai même mangé une pêche Melba. Punaise ! Double gourmandise... Je vais être précipité au septième sous-sol de l'enfer —. Ça ne m'empêche pas d'être un pénitent, même si de surcroît je m'assois sur un banc, si je picole un mandarin-curaçao à la terrasse d'un bistrot (tiens ! il y a une éternité que je n'ai pas bu un mandarin-curaçao ; frère Jeff me dit qu'un malibu c'est meilleur, je n'en ai jamais bu, il faut que j'essaie). Si tous les léchouilleurs de glaces, tous les farnienteurs sur les bancs, tous les siroteurs au bistrot étaient pénitents, ce monde deviendrait vite un jardin de bonheur.
Aussi suis-je heureux de voir que vous ne vous inquiétez pas de ce farniente, sachant que vous êtes vous aussi une solipse au milieu de solipses. Profitez de la détente de ces braves gens pour leur parler d'amour, de pardon, de paix, d'intelligence et de liberté.

14jun17 185C64 
Je sais que la politique n’est pas le sujet de l’actuelle entrée 185 du blog, qui parle de solipse, une notion d’ailleurs complètement inconnue aussi bien dans La Révélation d’Arès que dans les catégories psychologiques, que dans la langue. Je sais que mon commentaire n’est pas approprié au sujet proposé, mais il est approprié à la situation politique de la France.
Vous n’avez pas voté, vous vous en êtes même vanté, ce qui n’a pu qu’entraîner des abstentions chez vos adeptes qui ont ainsi accru le chiffre déjà lourd de la neutralité politique des citoyens, et je vous le dis comme je le pense : C’est honteux.
Comment se prétendre responsable de l’homme si l’on empêche l’homme de s’exprimer socialement ?!
J’ai fait partie des pèlerins d’Arès au temps de ce que vous appelez la "mission sociale" et je me suis discrètement retiré quand tout est revenu à la bondieuserie — Je le dis comme je le pense.
Vous avez totalement abandonné le combat politique et, à mes yeux, c’est une faute. Je ne vois pas dans La Révélation d’Arès une seule ligne qui vous interdise d’être un leader politique. La Révélation d’Arès vous interdit seulement d’être un chef spirituel (16/1), c.-à-d. Une sorte de pape ou de patriarche ou d’université al-Azhar.
Jean-Pierre (C'est pas mon prénom)

Réponse :
Bonjour, frère Jean-Pierre (C'est pas mon prénom), je suis heureux de saluer un ancien missionnaire de La Révélation d'Arès et je regrette bien que vous nous ayez quittés, parce que j'avais recommandé à la mission de "revenir à la bondieuserie", que j'appelle la vie spirituelle pénitente, parce que c'est dans la Vie Spirituelle retrouvée (Rév d'Arès 24/5) et dans Elle seule que l'homme trouvera le Bonheur et son Salut.
Non, je n’ai pas abandonné le combat de l’organisation sociale des humains — Je préfère le terme d’organisation sociale à celui de politique, qui est surtout magouilles et cuisine d'hyper-solipses !
Si vous suivez mon blog régulièrement, vous avez dû lire tout ce que j’ai dit de mon espérance de l’éclatement de la masse en petites unités souveraines avec une certaine similarité avec les cantons suisses. Dans des petites unités seulement la pénitence peut être vécue dans un bonheur harmonieux. La gestion des collectivités humaines est pour moi un grand souci contrairement à ce que vous pensez, mais pour l’heure je ne vois pas comment créer et mettre en marche le mouvement que je souhaiterais voir autorisé à se faire entendre et à solliciter l’appui populaire.
Non, je n’ai pas abandonné mon combat, mais celui-ci est du type feutré ou étouffé dont Jean Giono dans "Pour saluer Melville" disait : "Il est au milieu même de la paix, et par conséquent au milieu même de la guerre, des combats dans lesquels on est seul engagé et dont le tumulte est silence pour le reste du monde." J’ai assez dit, je crois, la difficulté qu’il y a à donner à mon projet social, qui prévoit la désintégration de la France politique actuelle en une France de petites souverainetés fédérées, une forme constitutionnellement acceptée et donc active.
Voyez le nombre important de partis qui se sont disputés les présentes élections législatives avant le premier tour. Tous ces partis présentaient des programmes idéologiquement différents mais tous respectueux de l’incontournable Constitution Française. Résultat : D'une part un éventail très réduit de propositions et d'autre part l’incroyable succès d’un parti, "La France en marche", qui n’a eu en fait que 32% des voix exprimées par 47 millions (corps électoral) x 49 % (votants) = 23 millions sur une population de 65 millions... Autrement dit, 11,3 % de la population française et seulement 15,6 % du corps électoral. Le mode de scrutin légal en France est en fait un superbe exemple de la magouille politique pour permettre à un petite minorité de gouverner un considérable majorité de citoyens qui n’en peuvent mais.
Au reste, l’assemblée nationale n’a été, pour l’essentiel, qu’une chambre d’enregistrement sous M. Hollande, et ça va être la même chose avec M. Macron, je le crains. Si un député se croyant autorisé à s’exprimer "à la tribune de la Chambre dit dans son discours : Un, deux trois, quatre... Un deux trois, quatre (alors qu’il devrait dire : Quatre, trois, deux, un). C’est mon programme, est-ce qu’il vous plaît ? À coups de fusil on dut l’abattre. Il expira au troisième couplet" (Max Jacob).
Rappelez-vous le fromage que j’ai publié en 2012 dans ce blog montrant que la majorité qui allait permettre à M. François Hollande d’avoir une majorité parlementaire écrasante et de gouverner pendant cinq ans comme il en avait envie ne représentait en fait que 26 % du corps électoral. Il ne fait aucun doute qu’il faut atomiser la masse et bouleverser totalement le calcul de la représentativité si l’on veut réellement une démocratie. On nous raconte que le proportionnelle créerait l’instabilité et ne permettrait pas de gouverner, mais ce racontar est encore une magouille politique. Je résume : Tout cela confirme que les grandes masses ne permettent plus une organisation sociale raisonnable et qu’il faut les diviser en petites unités.
Nous Pèlerins d’Arès ne méprisons ni ne négligeons l’organisation sociale, mais nous avons la certitude qu’il faut attendre que les résultats catastrophiques prouvent enfin qu’il faut diviser la masse française en petites parties souveraines si l’on veut éviter une révolutios qui, outre qu’elle sera sanglante, permettra seulement à une poignée de révolutionnaires inconnus de remplacer les gouvernants précédents, autrement dit, ne changera rien au problème de fond.
Pourquoi voulez-vous que j’aille voter ? En supposant que j’aie envie de voter pour quelqu’un, quelle chance aurait-il de me représenter au Parlement ? Aucune. Il existe actuellement une telle disproportionnalité qu’il est très urgent de modifier le mode de scrutin. Comment accepter qu’un parti qui n’a que 28 % des voix puisse gagner 70 % des sièges ? Et à l’inverse, comment accepter que certaines formations qui ont rassemblé de nombreuses voix ne soient pas présentes au Parlement ? Plus de 50 % des électeurs qui ont voté ne seront pas ou ne seront que très peu représentés à l’Assemblée. À cette injustice de la représentativité s’ajoute une moindre efficacité. La crise de la représentation actuelle nourrit aussi une critique des pratiques politiques et parmi elles la critique de la discipline de parti suivie par une majorité de députés. Une majorité trop forte ne permet pas de réelle opposition, elle empêche le travail parlementaire et les députés majoritaires ne sont plus que des pantins dont l’Élysée tire les ficelles.
Quel mode de scrutin ? Allez-vous me demander. Selon quelles modalités une certaine dose de proportionnelle corrigerait avec justice le manque de représentativité ? Je le redis : Dans une trop grande masse d’électeurs rien n’améliore réellement l’efficacité légitimement attendue de l’action publique — que la grande masse ne permet pas un vie de pénitence ou de Bien accompli bien partagée —. La proportionnelle intégrale serait pour le moment la meilleure solution en attendant l’éclatement du territoire en plus petits territoires. Un système proportionnel mixte comme en Allemagne ? Mais ce système n’empêche pas de donner la puissance au parti arrivé en tête. Selon le mode de scrutin allemand, une partie des députés est élue en circonscription et une autre partie est élue sur une liste nationale, mais, croyez-moi, les proportions sont judicieusement calculées pour empêcher les partis "indésirables" de se faire entendre et d’avoir une influence. Croyez-moi, il n’y a que dans des petites unités humaines que l’ensemble des sensibilités sociales qui s’expriment lors des élections peut se retrouver équitablement à l’Assemblée.
Ceci dit, mon frère Jean-Pierre (C'est pas mon prénom), pourquoi ne pas revenir vers nous ? Si vous avez fait une recherche dans le cadre de la mission sociale, pourvu que celle-ci n'oublie pas que pour nous, apôtres de La Révélation d'Arès, il ne peut y avoir de vie sociale sans perspective de vie spirituelle parallèle, n'hésitez à m'en faire part. J'écoute attentivement tous ceux qui ont des idées dans ce domaine et je m'efforce de les comprendre. Pour le moment personne ne m'a fait part d'un projet réalisable ; mes frères et sœurs restent très circonspects, voire totalement dénués d'idées, sur ce chapitre. Mais vous peut-être avez-vous quelque chose à proposer ? Il faut transformer en lumière l'obscurité dans laquelle la politique et sa mère ou grand-mère la religion nous ont plongés. C'est cela que nous demande de réaliser le Père à Arès.

15jun17 185C65
J'avais préparé un commentaire sur notamment l'intervention d'Anselme D. des Alpes Maritimes et sur les élections d'aujourd'hui mais les circonstances m'obligent à le différer.
En effet notre Frère Éric SERF est décédé.
J'avais appelé frère Dimby samedi en début d'après-midi, il m'avait dit qu'avec d'autres frères (ou sœurs je ne sais pas) ils avaient interrogé une infirmière qui leur avait dit qu'Éric allait mieux, qu'il avait une chance de s'en sortir et que son problème était maintenant qu'il ne voulait pas beaucoup s'alimenter bref ...
Je suis allé le voir il n'était pas dans sa chambre. L'infirmier m'a dit qu'il est décédé lundi. Je pense que depuis lundi il a dû être enterré et qu'il est trop tard pour assister à son enterrement.
Il s'est éteint lundi en silence, sans faire de bruit. Et pour la première fois de ma vie je me dit que peut-être de là où ils sont les morts nous regardent.
C'est bientôt le Pèlerinage. Chaque année, à la même époque, Éric m'annonçait qu'il voulait y aller, qu'il s'y préparait sérieusement. Cette fois-ci c'était sûr, il allait y aller, me demandait de lui chercher une location ou un hôtel à Arès, mais finalement il ne partait pas (je parle des années récentes, parce qu'il avait tel ou tel problème.
Mais l'intention y était et c'est l'essentiel.
J'espère que vous ne refuserez pas de publier ce commentaire pour un frére qui vous aimait et qui prenait toujours votre défense.
Dites moi ce qu'il faut faire pour faire mortification.
Je vous embrasse bien fraternellement.
Yvan B. d'Ile de France

Réponse :
Je viens de rentrer à Bordeaux après un assez long déplacement et je trouve votre commentaire tombé dans ma boîte à 05 h 36 ce matin. Je suis bien triste d'apprendre que notre frère Éric C. a quitté son corps. Il est parti où nous irons tous.
Je le connaissais très peu. Je l'ai rencontré une fois à "L'Espace des Peupliers" où je donnais un enseignement en 1996. Il me dit qu'il était d'éducation juive et qu'il avait pour sœur la chanteuse Barbara. En dehors de ce moment-là je n'ai pas souvenir de l'avoir rencontré. Il m'a écrit deux ou trois petites lettres il y a très longtemps. C'était un frère touchant par sa discrétion et son effacement presque extrêmes. Vous le connaissiez bien, je crois, et vous aviez pour lui l'amitié, l'amour fraternel, qui vous faisait lui rendre visite à l'hôpital. Je vous remercie de m'avoir tenu au courant de ses problèmes de santé pendant cette période. Vous me parlez de Dimby, qui donc connaissait bien Éric aussi.
La mortification ? Je l'ai assez souvent évoquée dans ce blog et, si vous cherchez à l'aide d'un moteur de recherche, vous trouvrez certainement les passages de mes réponses dans lesquelles je parle de la mortification. Vous pouvez aussi passer au local de la mission, 32 rue Raymond Losserand à Paris, 14ème, où vous trouvrez sûrement quelqu'un qui pourra vous donner des conseils.
Merci, mon frère Yvan, pour ce commentaire et le soin que vous prenez de faire part aux lecteurs de ce blog fu décès de frère Éric C. Sa sœur, la chanteuse Barbara, de son vrai nom Monique Serf, est morte il y a 20 ans, en 1997. Elle avait 67 ans. Les voilà réunis dans l'au-delà.

15jun17185C66 
Bien aimé Prophète du Très-Haut,
Vous nous emmenez toujours plus loin ! Loué soit Dieu de vous avoir choisi et de vous laisser auprès de nous encore ! Ta jambe (aur)a quatre âges (Rév. d'Arès xxxi/18) !
Merci à vous, Frère Michel, de rester solipse parmi les solipses. La Révélation d'Arès est solipse mais on a besoin d'un "décodeur" annexe (vous) pour que nous comprenions plus profondément ce que Dieu dit à Arès et trouver comment dire ce que nous, apôtres, avons à dire au monde. Vous le faîtes depuis 43 ans et ne vous lassez pas, c'est unique dans l'Histoire. Pfiou !
Peut-être n'ai-je pas encore bien saisi cette entrée et vos approfondissements mais si j'essaie d'appliquer à la mission de rue votre enseignement par cette présente entrée, voici un exemple de ce qu'est être un solipse mesuré (Rév. d'Arès 7/6) :
Si l'on dit aux solipses de la rue : "Que pensez-vous de changer ce monde ? Ça manque d'amour et de gentillesse," on reste passif, on peut vite déraper dans la mission "sociale" ou "café-philo", on prend des détours.
Si l'on dit : "Change ta vie de merde, Dieu donne la solution !", on est un solipse gras (dans le jugement, l'orgueil et la provocation, à fuir)
Si l'on dit : "Change de vie et le monde ira mieux", on est incomplets, incompris.
Si l'on dit "Revêts un manteau neuf pour le Salut et l'Éden perdu", on est obscur à pas mal de gens, plus ou pas assez solipse (en tous cas aujourd'hui).
Si l'on dit "Change ta vie en Bien par la pénitence (c'est-à-dire aime tous les hommes, pardonne inconditionnellement toutes les offenses, fais la paix, libère-toi de tes peurs et de tes préjugés, retrouve l'intelligence du coeur), alors tu te crées une âme, te sauves et sauveras le monde !" c'est un bon dosage de pénitent, certes pécheur, donc de solipse dégraissé, mais encore suffisamment solipse pour être compris. C'est percutant (on cherche les épis mûrs qui se reconnaissent en notre kerygme), mobilisateur (croire ne sauve pas, c'est agir qu'il faut), décent (on respecte l'autre), humble (on n'est pas mieux que les autres, on transmet un Message de Vérité, on est tous pécheurs), complet (on annonce l'essentiel du "comment faire?") et concis. Reste plus qu'à le dire avec douceur et bienveillance, sourire et amour !
Et on continue de chercher d'autres façons de dire ce kerygme parce qu'il n'y a pas de fin dans le Tout et qu'il nous faudra toujours réfléchir à comment dire ce que nous avons à dire dans ce monde qui change si vite mais sans jamais taire le Sublime, sans jamais trahir le Vrai, toujours sur la hanche du Prophète (Rév d'Arès xLii/11).
Quel bonheur de me faire répétiteuse de Dieu et suiveuse du prophète Mikal ! Mes parents, Nicolas et moi aurons la joie de prier avec vous, sœur Christiane et les frères venus prier au Pèlerinage. Quelle chance avons-nous de vivre cela ! Puissent les hommes comprendre cette exaltation et nous suivre sur les sentiers (Rév d'Arès 26/8) !
Je vous embrasse très fort tous les deux,
Beau Pèlerinage à vous et à tous ceux qui le feront à Arès, chez eux ou ailleurs dans l'Univers !
Pour que nous voyons Sa Lumière et qu'elle entre en nous pour que nous fassions Sa Volonté !
Myriam B. d'Aquitaine

Réponse :
Merci pour ce commentaire, ma sœur Myriam.
Le monde tel qu'on le voit réagir "si l'on dit : "Change ta vie et le monde ira mieux, etc." apparaît en contradiction avec le Dessein du Père. Le monde ne comprend pas. C'est pourquoi, sachant que les oreilles du monde sont bouchées, le Père nous demande de ne pas perdre notre temps à tenter de convertir, mais nous demande de moissonner le petit reste d'épis mûrs qui peuvent traîner ici et là. Demander aux hommes de participer au Salut du monde, c'est comme parler hébreu à un Chinois ; ils ne comprennent pas, ils rient comme des singes, dit Le Livre. Seuls les rares épis mûrs comprennent qu'il faut participer au changement du monde en commençant par changer sa vie individuellement.
À un certain moment, au cours des décennies récentes, surgit en Amérique Latine un appel lancé par quelques religieux de ces pays à la population surexploitée et pauvre, cet appel fut appelé "théologie de la libération". L'archevêque de Récife, Don Helder Camara, en fut un des initiateurs. Cette théologie ne naissait ni d'un travail de théologiens vaticanistes, ni d'une encyclique, ni de quoique ce fut d'officiel dans l'Église, mais d'une analyse naturelle du sous-développement humain tant intellectuel que spirituel faite par des hommes de cœur. Il n'y a pas de théologie dans La Révélation d'Arès, mais il y a un fort appel à la libération. Le Père nous demande de nous attaquer à la déspiritualisation du monde dans sa cause primodiale : le péché. Il nous est impossible d'expliquer à des humains que le seul mot de péché fait rire ou hausser les épaules qu'il faut combattre ce mal et que le seul remède est la pénitence. ils ne comprennent pas. Seuls les épis mûrs savent ou sentent ce qu'est le péché et peuvent entrer en pénitence et en mission. C'est pour cela que c'est à constituer un petit reste de pénitents que nous sommes envoyés. Les épis mûrs comprennent à demi-mot. Il n'est pas utile d'essayer une énorme quantité de formules comme l'on ferait si l'on voulait convertir. C'est l'argument de base à utiliser qui pose problème, non ses cent formes de formulation.

16jun17 185C67
Bonjour,
Vous avez demandé de vous proposer des idées :
Il faudrait trouver un moyen d'ouvrir des "mini-églises" sans dire que nous somme la vraie Parole et que c'est nous qui avons raison, que les autres religions ne sont que tromperies, sans les forcer quoi ! Il y a une partie de la vérité dans les religions, comme c'est précisé dans le livre, c'est à dire commencer a prendre contact avec des maires de vos régions , effectuer des pétitions afin d'obtenir les 500 signatures de la ville, présenter votre dossier a la mairie, ne pas construire quelque chose d'énorme. Il faudra utiliser la géométrie active et des pierres bien particulière, en même temps. Il faudra des moissonneurs qui parcoureront le monde en tant que missionaire, afin de porter la voie de notre Père, l'amour et le partage que l'on doit présenter aux autres, en même temps il faudrait qu'il y ait une personne qui commence a porter la parole de toutes les petites église que nous auront ouvertes au sein de l'Assemblé Nationale pour commencer à nous présenter pour ouvrir les yeux des sciences occultes.
Les scientifiques et ingénieurs qui ne produisent que des inventions pour l'homme qui detruisent son environnement contre le Créateur et Son propre Peuple, il ne faudra pas créee de partis politique, seulement un seul homme pour porter notre voix a tous. Il va falloir ne pas prendre part aux combats qui vont avoir lieu en 2018, c'est-à-dire que l'État va vouloir nous pousser a la guerre civile entre [mots manquants] a cause des réligions. Une fois la guerre civile lancée, il vont pouvoir commencer leur deuxième etape qui sera la radicalisation à un nouvel ordre mondial, ceux-là prêcheront soi-disant la sainte parole en utilisant des technologies et de la magie noire ainsi que la manipulation des fréquences pour le controle de l'esprit. Attention donc de ne pas tomber dans les filets de leur plan, il ne faudra pas vouloir prendre part a ces combats, nous somme dans la paix, mais nous seront invisibles pour eux.
Tout a commencé avec la task force d'Emmanuel Macron. Attention aussi à tout les soldat instructeurs francais qui ont été rappellés en France puis soudainement radiés de l'armée pour ensuite être rachetés par une compagnie privée. Des caches d'armes ont été installées en France et quand ça va péter, ces militaires privée seront ces rebelles en France, ceux-ci diront qu'ils se battent pour la libertée. Ne vous faîtes pas avoir ! Voici donc à peu près ce qui pourrait se passer.
Je ne suis pas devin, mais je m'informe, à vous de me dire ce que vous en pensez, mes trés chers frères et sœurs.
Fraternellement
Flo Alain (des Bouches du Rhône ?)

Réponse :
N'êtes-vous pas le Florent B. qui m'a déjà adressé un commentaire185C53 ? Il y a moins de fautes dans ce commentaire que dans le précédent, mais je retrouve votre style.
Mon frère Flo (ou Florent), merci pour les idées que vous me proposez, dont certaines me paraissent effrénées, peu réalistes, mais bon ! les idées, c'est ça, un peu de délire au-travers duquel on peut parfois trouver quelque chose de bon. Je ne crois pas que les idées que vous me donnez ici soient praticables, mais vous avez raison : J'ai demandé qu'on me donne des idées et vous me donnez les vôtres, quelles qu'elles soient. Merci.
Il faut prendre les choses dans l'ordre, mon frère Flo (ou Florent). Je suis heureux que vous vous intéressiez à La Révélation d'Arès et à notre mission, mais n'oubliez pas que la première chose que le Père nous demande, c'est d'être des apôtres, des apôtres solides. Notre mission de Marseille va prendre contact avec vous pour faire votre connaissance, voir si vous répondez au profil du pénitent-moissonneur potentiel et si vous y répondez pour vous aider à bien comprendre le sens de La Révélation d'Arès, le sens de la pénitence et le sens de la moisson.
Soyez très patient. De toute façon, le temps va beaucoup plus vite qu'il ne paraît, mais j'ai besoin de pénitents-moissonneurs bien équilibrés et cela ne semble pas être votre cas pour le moment. Toutefois, vous avez quelque chose d'extrêmement précieux au départ : la foi ! Cette foi doit être l'outil qui va mettre votre tête bien droite sur vos épaules, si vous persistez dans l'ascension que vous venez à peine de commencer.
Attendez que notre mission de Marseille prenne contact avec vous. Elle a vos coordonnées.
Merci de lire mon blog. Peut-être ne resterez-vous que le pèlerin d'Arès petit "p" que vous semblez être déjà. Peut-être deviendrez-vous un Pèlerin d'Arès grand "P". Surtout soyez très patient. Vous avez visiblement cherché la Vérité tout seul avec les inévitables divagations de la quête solitaire, mais je souhaite que vous deveniez un frère actif bien installé dans la pénitence avant tout.

16jun17 185C68
Très cher et bien aimé Prophète de Dieu,
"Vaincre en moi le solipse ", celui qui agit pour lui seul ! J'agis pour moi seul !
Encore un concept directement lié à la liberté. C'est un état d'être variable à l'infini... C'est ainsi qu'il est, parfois, très difficile de dialoguer !
Vous nous enseignez la Vie. Pour la capter, nous devons passer derrière les mots et sortir du raisonnement purement intellectuel rigide et auto-satisfait de nous mêmes, piège tendu par l'état de solipse, qui soliloque, qui s'étourdit de mots, et qui, sans la pénitence, l'amour, la mesure, la liberté, ne fait que tourner autour de lui même.
Si notre conscience ne nous réveille pas, nous ne pourrons pas nous relier à l'humanité par l'amour producteur de miracles, parce que le menteur rassure le mauvais, pour qu'il ne jeûne pas, pour qu'il ne pleure pas sur sa faute (Rév d'Arès iv/6). Aimer toujours aimer ! Lamour finit toujours par entraîner l'amour, il rend les relations fluides, rend l'opposition non destructive mais lucide, bienveillante, intelligente et réfléchie. L'amour transforme les relations et les liens sociaux.
L'amour, point culminant de notre vie de pénitent, est hors du temps, il nous projette hors de nous-mêmes, vers l'humanité et en même temps vers l'infini, vers l'univers, vers le Père de l'Univers. C'est une force de création et de bonheur. L'amour est anti solipse, anti culture... C'est vous qui nous ouvrez la voie, grâce à l'œil du faucon, sa vue acérée portant bien au delà de l'horizon, vers l'infini...
Vous nous invitez à la recréation d'un monde oublié : Mais la mémoire des hommes est sous le péché comme sous la sécheresse une vallée fertile, tout y dépérit, l'eau vive s'évapore... Par toi Je viens renvoyer l'Eau vive (Rév d'Arès 30/2-3).
Vous nous ouvrez largement la voie par votre réflexion, votre liberté et votre amour pour le monde. La raison en est simple, c'est que nous nous nourrissons de votre enseignement, de votre charisme et de votre pensée prophétique. La Parole nous y invite en permanence : Le frère prend ta voix... tu es le juste la bonne pensée..(Rév d'Arès xxxii/9), Mikal est leur père...(xxxiiI/14)... Je lave ton cœur et toi tu laves le cœur du frère.(L/1-2), .etc.
Le Pèlerinage va bientôt commencer, retour vers un havre de paix, de méditation sur nous-mêmes, sur notre monde intérieur, sur notre engagement de pénitent et de moissonneur, sur notre Alliance faite avec la Parole.
Merci, très cher prophète, pour tous les efforts que vous consentez à faire pour le changement du monde, à nous d'êtres fidèles à cette voie.
Francis M. du Centre

Réponse :
Je suis ému en lisant ce commentaire, qui parle beaucoup d'amour, de l'amour qui est la clé du changement du pénitent comme du monde. Un grand merci pour lui, mon frère Francis.
L'amour, qu'il nous faut en permanence ressuciter en nous parce que ce monde devenu très dur, qui confond amour et raison au sens de rationalisme, non seulement rend hommage à l'homme opposé à l'animal, mais encore constitue la seule action intérieure qui nous permette de renouer avec l'admirable grandeur des hommes d'amour qui nous ont précédés, dont Jésus est l'archétype, le christ. L'amour seul ouvre une nouvelle espérance en la féconsité heureuse du Message éternel du Père, Message dont La Révélation d'Arès est la dernière réitération.
Quelque chose d'affreux ne change pas en ce monde depuis le déni d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5) : la violence. Cette propension à résoudre tous les problèmes et conflits collectifs comme privés par la violence a plongé l'homme dans le Mal. Nous devons persister à élever contre le goût continuel de violence qui se manifeste partout dans le monde, violence par les armes ou violence par les mots, les lois, les rejets, les injustices, une mise en garde, un appel à la prise de conscience, qui est fondamentalement celui de La Révélation d'Arès.
Ce qu'on appelle la non-violence au sens grossier et sommaire qu'on a donné à ce terme, qui est tout de même mieux que rien, c'est vrai, n'est pas une notion suffisante pour apporter la paix, la solution des conflits. L'amour n'est pas une notion grossière et sommaire. C'est au contraire une approche très fine, très complète, de la philosophie nécessaire pour que le monde change enfin (Rév d'Arès 28/7). C'est là qu'est la difficulté prime de notre mission. Comment faire comprendre aux hommes que l'amour du prochain tel que nous le concevons est celui du Sermon sur la Montagne, non celui des non-violents sommaires. Je suis heureux de saluer en vous, frère Francis et votre épouse sœur Jeannine, deux êtres qui ont compris cela.

16jun17 185C69
Vous dites que vous voulez "vaincre le solipse en vous" ? Mais en vous dispensant de voter dimanche dernier et en vous disposant à ne pas voter dimanche prochain 18 juin, vous êtes plus solipse que jamais. Peut-être ne vous en rendez-vous pas compte, mais vous vous montrez ici comme le jésuite, que rejetait avec raison Scotti, méprisant de la vie publique, parce que la politique, vous refusez de le voir ou vous ne voulez pas le voir, est la vie publique, c'est une participation à la vie collective et tout homme qui comme vous prétend aimer les autres hommes ne peut pas ne pas descendre dans l'arène et faire face au taureau dangereux de l'injustice et de la dictature qui se profile à l'horizon.
Vous avez perdu votre enthousiasme de la la foi mise en l'homme ? Ce n'est pas possible ! Vous avez été communiste autrefois dans votre jeunesse et vous l'avez sûrement été avec enthousiasme comme votre père. Moi, je garde mon enthousiasme pour un monde de collectivité heureuse où la liberté, l'égalité et la fraternité, ne sont pas des mots vides. Peut-être est-ce l'âge qui fait de vous un homme désabusé, mais, bon Dieu ! vous avez la foi, non ?!
Vous votez à Arès dans la 8ème circonscription de la Gironde et les deux qui vont s'affronter dimanche sont Sophie Panonacle, inconnue absolue, affairiste qui s'est fait un petit pactole en vendant un prix exorbitant son agence immobilière à Arcachon et totalement ignare en politique, qui se présente comme candidate macroniste et qui a eu 41 % des voix le 11 juin. Vous devez voter pour Yves Foulon, républicain, qui n'a eu que 23 % des voix mais qui peut remonter et battre cette inconnue si vous lui donnez votre bulletin de vote.
Vous ne pouvez pas laisser passer la future dictature de Macron !
Nous nous connaissons, vous et moi, je suis venu avec ma femme Jacqueline en Pèlerinage en 1991, nous nous sommes rencontrés. Je vous ai dit la sympathie que j'avais pour votre mouvement de libération religieuse, sympathie que j'aie toujours.
Benoît G. d'Aquitaine

Réponse :
Vous avez "l'enthousiasme de la foi mise en l'homme", mon frère Benoît, mais s'il s'agit de "la foi mise en l'homme" à la façon communiste, qui fut la mienne dans ma jeunesse, je vous l'accorde, mais que j'ai rejetée il y a longtemps déjà, je ne la partage pas. Leszek Kolakowski, auteur de "Histoire du Marxisme" disait que "l'enthousiasme historique fut la base à l'Archipel du Goulag", et il savait de quoi il parlait, lui qui avait subi le lavage de cerveau de l'homo œconomicus avec les villages Potemkine, les dénis des faits, toute la fausse science de Trofim Denissovitch Lyssenko et sa théorie génétique "mitchounienne" pseudo-scientifique de la période stalinienne en URSS.  Vous ne pouvez pas poursuivre cette fausse science corrompue par l'idéologie, où les faits étaient dissimulés ou interprétés de façon scientifiquement fausse.
Vous, que je suppose communiste, me demandez de voter pour Yves Foulon, le maire d'Arcachon, qui a été député de l'UMP et candidat des Républicains ? Yves Foulon, selon vous, bien qu'il ne soit pas communiste, serait à tout prendre meilleur que Sophie Panonacle. Mais non ! Peut-être que si j'écris à Sophie Panonacle elle me répondra. Yves Foulon, lui, je lui ai écrit deux fois, oui, j'ai écrit deux fois à cet homme, censé me représenter à l'Assemblée Nationale, et il n'a jamais répondu. Pourquoi voulez-vous que je vote pour cet homme-là ? C'est le modèle même du politicien carriériste qui m'ignore et que je préfère ignorer. Quant à Madame Sophie Panonacle, "ignare en politique" distes-vous ? Ce n'est peut-être pas un défaut d'être ignare en politique quand je vois où la politique nous a menés, mais de toute façon je ne voterai pas pour elle. J'ai donné à la politique pendant des décennies. C'est fini.
Voyez ! La "dictature" de M. Macron a fait de M. Bayrou le garde des Sceaux, autrement dit, le ministre de la "justice". Aussitôt M. Bayrou, croyant s'attirer l'enthousiasme public, concocte une "loi de moralisation de la vie politique." C'est l'hypocrisie habillée en code rouge. Ainsi, selon M. Bayrou, grâce à sa loi plus personne ne pourra plus comme François Fillon avoir des costumes de luxe et comme son épouse des salaires injustifiés. Mais le nombre de personnes portant des costumes de luxe et recevant un salaire injustifié dans ce pays est déjà phénoménal. La loi que prépare M. Bayrou visera très bas. Je pense qu'elle ferait mieux d'interdire aux politiciens de mentir, mais ce n'est pas prévu, paraît-il. Pardi ! La loi de M. Bayrou est elle-même un mensonge de plus, qui n'a pas conscience de ce mensonge. Nous tournons en rond...
M. Macron a, semble-t-il des qualités de stratège, notamment il exploite à fond le grand désarroi idéologique qui a envoyé au cimetière le PS, les Républicains, etc. M. Macron fait semblant de prendre avec les médias, qui l'ont encensé, ses distances ; il semble surtout savoir très bien planer dans l'air du temps ; il a compris que l''électeur moyen, qui a maintenant une peur bleue de la faillite économique du pays, lui demande de libérer les énergies économiques en insufflant du libéralisme. Mais c'est trop tard, je crains qu'un peu plus d'argent et un peu moins de chômage ne suffisent pas à rassembler les morceaux d'une France disloquée, qu'il faut, à mon avis, aider à se disloquer intelligemment de sorte à créer des divisions souveraines, des petites unitrés indépendantes. M. Macron va au contraire essayer de ressusciter une France morte. Or, il n'est ni Dieu ni ce qui peut refaire de l'homme un Dieu (Rév d'Arès 2/13)
La "moralisation de la vie publique" de M. Bayrou est infiniment moins urgente que la pénitence. Je sens venir la guerre civile qui vient et seul un réarmement spirituel peut l'éviter, car révolution = sang qui coule, injustices ravageuses. De tout mon cœur je souhaite me tromper, je souhaite avoir mal lu La Révélation d'Arès, je souhaite être un sot qui ne dit que des bêtises, mais je crains bien, oui je crains bien d'avoir raison, je crains bien que l'illogisme des élections législatives soient le signe d'une sorte de désespoir général, le signe d'une déraison, voire même d'un démence générale déjà visible dans les élections législatives actuelles, qui sont complètement louffes.
Je souffre de sentir nos moyens de pression, nos moyens à nous Pèlerins d'Arès, beaucoup trop faibles pour faire prendre conscience à un nombre d'humains assez grand qu'ils doivent se libérer du "politiquement correct et de ses contre-vérités", qui est la religion d'aujourd'hui, laquelle avait cru remplacer le "religieusement correct et ses contre-vérités", mais sans voir qu'elle ne faisait que changer le nom de sa religion.
Ne sommes-nous pas, mon frère Benoît, au cœur même de la sublime leçon que nous a envoyée La Révélation d'Arès ? Vous me dites dans votre commentaire que vous avez de "la sympathie pour mon mouvement de libération religieuse. C'est le moment de convertir votre sympathie en foi et de nous rejoindre. Nous avons une mission rue Montbazon, "L'Eau Forte", à Bordeaux !

16jun17 185C70 
"Vaincre le solipse en moi". Je suis presque tentée de reprendre ce thème pour une performance !
J'en avais fait une proche de ce thème, qui s'appelait "Djihadiste de l'amour", en 2014. Mais comme toujours, vous allez encore plus loin et nous emmenez encore plus haut.
Merci de tout mon cœur pour cette entrée qui nous rappelle à l'essentiel pendant cette période de l'année difficile, où nous avons plus que jamais besoin de prendre le Feu.
Lundi dernier, j'étais en mission avec mon frère Jef et nous parlions avec une jeune fille de 19 ans, étudiante à Sciences Po. La tête très bien faite, très cultivée, j'ai pourtant été très affectée quand nous l'avons quittée. A 19 ans à peine, elle était déjà très formatée, répétant des idées toutes faites et même pas très logiques ni raisonnables, comme un petit enfant ânonne des mots à la suite sans savoir réellement s'exprimer. Et cela contrastait tellement avec ses connaissances et son esprit qu'on sentait vivace et bien fait.
Mais une tête et un corps ne font pas tout, loin de là. Et quelles épreuves l'humain-e d'aujourd'hui doit-il-elle vivre pour s'en rendre compte ? Parfois une vie de souffrance ne suffira même pas à quelqu'un(e) pour nous écouter. Et même lorsque certain(e)s nous écoutent, ils retournent ensuite à la solitude de ce monde, comme nous y retournons aussi. Ah, la solitude du Pèlerin d'Arès ! Heureusement que Dieu nous propose les épousailles, où le monde se recrée à l'intérieur du couple. Mais dans le couple aussi, il nous faut vaincre le solipse, pour retourner au Plan Créateur.
J'ajoute à mon commentaire une image que m'a évoqué votre entrée : un autoportrait de Ai Weiwei en 1995. Cliché provocant s'il en est, puisque l'artiste y détruit un vase de la dynastie Han. J'aime beaucoup cet autoportrait car il me rappelle le combat que nous menons également : détruire le péché et ses traces qui subsistent en nous, vaincre les pensées du passé qui nous disent : "C'est comme ça et pas autrement !". Non, nous ne sommes pas fait pour la faim, la maladie et la mort, mais pour la Vie.
Je serai très heureuse de prier avec vous, sœur Christiane et tous nos frères et sœurs qui seront à Arès la semaine prochaine et en août avec ma petite famille. Puissions-nous y puiser le Feu et le courage de vaincre les solipses en nous !
Alexandra P. d'Île de France
Ai Weiwei

Réponse :
Merci, ma sœur Alexandra, pour ce commentaire.
J'ai sursauté d'inquiétude en lisant que vous aviez fait quelque chose "proche du thème [du solipse ?], qui s'appelait "Djihadiste de l'amour", en 2014."
Si c'est dans votre mission que vous aviez fait cela, vous étiez totalement dans l'erreur. Le mot djihad, qui signifie guerre, n'est pas nécessairement violent dans la perspective spirituelle musulmane, mais le mot djihadisme ou djihadiste est, quant à lui, nécessairement violent. On pourrait employer l'expression "terrorisme djihadiste". Le djihadisme moderne, qui est violent, est né dans les années 1980 au cours de la guerre d'Afghanistan. Passons ! Je suis heureux que vous soyez revenue de cette notion.
Vous avez tout à fait raison : "Nous ne sommes pas fait pour la faim, la maladie et la mort, mais pour la Vie."
Je ne connaissais pas Ai Weiwei. Merci de le citer et de le montrer ici. Je viens de lire sur Wikipedia que Ai Weiwei (chinois : 艾未未), né le 28 août 1957 à Pékin, est un des artistes majeurs de la scène artistique indépendante chinoise, à la fois sculpteur, photographe, architecte, commissaire d'exposition et blogueur.
Il est le fils du poète et intellectuel Ai Qing (1910-1996), le demi-frère du peintre Ai Xuan (en). Il est marié à l'artiste Lu Qing. Il a un fils, Ai Lao. Architecte, il a été conseiller artistique pour le cabinet d'architecture suisse Herzog & de Meuron lors de la réalisation du stade national de Pékin construit pour les Jeux olympiques d'été de 20082. Il est l'un des 303 intellectuels chinois signataires de la Charte 08 [?]. Dans son classement annuel, le magazine Art Review l'a désigné comme la figure la plus puissante de l'art contemporain en 2011 : "Son militantisme a rappelé comment l'art peut atteindre un large public et se connecter au monde réel."
Ai Weiwei a été arrêté par la police le 3 avril 2011, officiellement pour évasion fiscale, et libéré sous caution le 22 juin 2011, après 81 jours d'enfermement dans un lieu inconnu et des conditions dégradantes, ce qui avait soulevé une vague d'indignation à travers le monde5. Il reste en liberté conditionnelle et ne peut quitter Pékin sans autorisation, jusqu'au 22 juillet 2015, date à laquelle il récupère son passeport chinois.

19jun17 185C71
Se transfigurer du petit homme de rien ou de presque rien au Tout, d'homme solipse a Christ, au clochard Absolu après le Jour (Bible, Coran, Révélation D'Arès), c'est idéal !
L'âme ou ha (si on s'en est forgé une) évolue après sa dé-corporation, dans une évolution lente et sûrement encore difficile sans chair, face à une toute autre réalité, sans entrailles n'y os, mais être Christ et non solipse est un jour (au Jour) possible.
Face à une toute autre réalité sont aussi les spectres !
Allan B. d'Ile de France.

Réponse :
Merci, mon frère Alain, pour ce commentaire.

19jun17 185C72
Le non-solipse ou le "vraiment pas assez-solipse" c’est Yëchou [Jésus, Rév d'Arès i/7, xiii/5-21, xiv/12, xvii/15, etc.]  uand il naît, Jésus est déjà moins taré que nous ; il est bien sûr dans le temps et n’est ni hors du temps (12/6) ni hors de la tentation, et il a d'ailleurs été largement tenté. Les évangiles en attestent. Il passe haut la main. Sauf peut-être pour la tentation de se croire emporté dans cette fatalité, destinée inéluctable que Jérusalem réserve aux prophètes : Ah ! Jérusalem, qui tue ses prophètes ! [Matthieu 23/37].
Jésus fut à sa façon un grand inadapté ! Pas solipse du tout malgré ses efforts remarquables pour parler en paraboles, une œuvre pédagogique majeure, sa Parole dut être difficile tout de même à comprendre en son temps, car qui parle quand Je parle ? "Qui pensez-vous que Je suis ?" [Marc 8/29] demande-t-il à ses disciples et à vous il dit lors de votre deuxième rencontre : Je parle encore à toi aujourd’hui par Jésus! (2/11). Pas étonnant qu'on l'ai déifié si vite. Qu’aurions-nous compris de La Révélation d’Arès, si vous étiez mort en 1975 ou si l'on avait trouvé l'Évangile d'Arès dans une armoire après votre départ… si nous n’avions pas eu un prophète réaliste bien ancré dans la terre, totalement fidèle à sa mission concrète ? Question inutile…
Pas assez solipse, Yechou, lui, inadapté à son époque, personne auprès de qui prendre conseil, se nourrit du Livre d'Isaïe; ses disciples sont plutôt médusés par sa force miraculeuse, [mais] il meurt très vite.
Quand j'ai redécouvert le nouveau testament (1985) j'ai voulu être comme lui: l'imitation de Jésus-Christ! Seule vie qui me semblait valoir la peine . "Vends tout ce que tu as et suis moi !". Jeune fils de bourgeois, j’ai tout donné. Début 86, j'avais tout donné je n’avais plus rien, 3 francs 6 sous sur un livret a et quelques habits ; tout le monde me prenait pour un cinglé à part moi, certains avec admiration, d'autres avec effroi.
Frere Michel c'est vous qui m'avez ramené sur terre ainsi que ma fiancée devenue mon épouse :
en 4 étapes

Étape 1 : je comprends que l’admiration que je suscite n’est que source de qui pro quo, il y a un bug, mais je l’attribue à un retard du monde à s’identifier à la vie spirituel. mais je lis que quatre générations ne suffiront pas (24/2)... Aie!
Étape 2 : Je vais vous voir 1989 à Arès: "Je veux travailler avec vous ! » Vous me répondez : "Vous venez pour vous et non pour moi !" À cet instant me passe par la tête cette phrase du Coran qui dit : Si tu ne comprends pas ce que dit le prophète, fais silence, tu comprendras un jour."
Étape 3 : 1991 mon idée était de vivre de mes tableaux avec ma nouvelle famille en préparation : ma fiancée et ses deux 2 jeunes enfants. Quand elle vous dit un peu inquiète que je cherche quand même du travail, vous lui répondez; "c'est le début de la sagesse !" . Ce fut pour moi un vrai choc et un encouragement pour faire ce virage douloureux vers le réalisme.
Bref tout cela m'a amené à planter le pied dans la terre [Rév d'Arès x/19, xL/1-5], à devenir plus solipse, à être plus compréhensible sans cesser d'être pénitent et moissonneur.
Étape 4 : cette entrée 185 clôt cette réflexion où je comprends mieux que ce que je prends parfois pour un renoncement à la plus haute réalisation de ma vie spirituelle est bel et bien la mise en harmonie de mon existence avec la capacité du monde à me comprendre. Je dois oublier ce petit regret qui traîne dans ma conscience.
Mon épouse me dit parfois : "Tu sembles regretter cette époque," ce à quoi je peux désormais répondre : "Grâce à toi et à notre prophète, j'ai appris la mesure, la recherche ininterrompue de la juste mesure, donc à être solipse de la façon qui semble juste, et cette période où j'ai vécu d’une certaine façon hors du temps, hors de l'espace, 1986-1990 est révolue depuis longtemps. Je n’ai rien à regretter, et rien dont je puisse être fier. Et d'ailleurs je radote, il est grand temps que j'arrête d'en parler."
Imiter Jésus ? Jésus est bluffant, mais c’est Mikal, le pénitent joyeux, qui est à imiter, et s’il n’a peut-être pas le même panache que son grand frère, je suis sûr que votre, notre mission sera tellement plus et plus rapidement fructueuse pour notre monde que celle de Yëchou. Car vous aurez créé infiniment moins de quiproquo.
Olivier de L. d'Île de France

Réponse :
Voilà bien plus qu'un commentaire, mon frère Olivier, voilà une confession. Vous vous racontez vous-même.
La Vie, telle que le Père l'évoque (Rév d'Arès 24/5), ne consiste pas à multiplier nos moyens d'être pénitents et heureuxpénitence et bonheur ne sont que des sentiers vers la Vie, ce n'est pas la Vie en soi — mais au contraire le moment où nous n'aurons plus à chercher les moyens de vivre cette Vie.
C'est ce que vous aviez envisagé d'atteindre quand vous avez entrepris de ne vivre que de votre art pictural et d'être aussi détaché que possible des contingences matérielles du monde. Mais cela n'est possible que dans la solitude, et encore n'est-ce possible que pour des humains rares : François d'Assise et Basile le Bienheureux. Dès que l'on prend une épouse, dès qu'on a charge d'autre vies terrestres, on doit leur assurer bien-être et confort, ce qui n'est pas nécessairement péché. Être solipse peut ne pas être un péché en soi, ce sont les mille façons dont la plupart des humainssont solipses qui sont toujours plus ou moins souvent pécheresses.
Créer un nombre trop grand de besoins, nombre sans cesse agrandi en notre époque lourdement matérialiste, pour devoir ensuite les satisfaire n'est que poursuite de vent. Tous les prophètes l'ont répété. Mais vivre dans le bien-être n'est pas interdit. C'est la vie que vous avez assurée à votre épouse Françoise. Le bien-être n'est pas besoin, mais dignité. Tu es Mon Honneur (Rév d'Arès xxxvi/16), me dit le Père, et cela vaut pour tous mes frères, demande aussi que nous ne soyons pas ridicules aux yeux de l'humanité environnante. Si aujourd'hui vous alliez à la mission tout nu dans la rue comme Basile le Bienheureux ou déguenillé et sale comme un clochard, vous ne seriez pas l'Honneur du Père. Les gens à qui vous parleriez ne vous comprendraient pas. Les temps de François d'Assise et de Basile le Bienheureux étaient d'autres temps et le public ne les voyait pas en ce temps-là comme il les verrait aujourd'hui. Il y a là une embûche qu'il faut percevoir. Même dans le temps, très court historiquement parlant, de ma vie prophétique, je peux dire qu'il y a déjà eu deux, peut-être trois, périodes d'attitudes et de discours apostoliques vis-à-vis du public. Nous ne pouvons plus aller à la mission dans les années 2010 comme nous y allions dans les années 1980. Nous ne sommes pas du tout perçus de la même façon. Par là nous voyons bien que rester l'Honneur du Père demande un effort d'adaptation continuelle. Oui, "Jésus fut un très grand inadapté", comme vous dites, mais pas tout le temps. Il était inadapté quand il eut l'idée saugrenue de prêcher dans la synagogue de Nazareth (Luc 4/16-24), c'est comme si j'avais l'idée saugrenue de monter en chaire et de prêcher dans l'église de ma ville natale Suresnes, je serais viré. Il était tout à fait adapté, par contre, quand il monta dans la montagne et prêcha le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch.5 à 7). Il fut à nouveau inadapté quand il vint à Jérusalem pour la Pâque et se fit crucifier. Le jeu de l'adaptation et de l'inadaptation n'est pas toujours facile. Je trouve que vous vous êtes bien adapté à votre vie d'époux.

19jun17 185C73
De ma hauteur de solipse stupide j'essaie de voir plus loin (que moi-même), ce qui est difficile...
Et je ne suis pas sûre de comprendre une de vos réponses. Est-ce que nous pouvons dire que Dieu "a eu l'extrême bonté d'être quelque peu solipse" en cherchant à être compris et entendu à travers La Révélation d'Arès ? La force d'Amour qui L'a propulsé le sort totalement de l'absurdité, de l'aveuglement ou du repliement sur soi qui semble caractériser le solipse.
Pouvons-nous comprendre le Créateur, le Libre, en étant encore si loin de cette liberté ? Si Dieu est capable d'emprunter le langage humain, d'utiliser une langue particulière, de se limiter énormément dans Sa Manifestation pour exprimer Sa Parole, ce qui passe à travers est bien toujours Son Essence intelligente, lucide, créative, aimante et libre... Ses mots sont dépouillés et basiques, passés au feu pour éclairer. Le Créateur est très probablement aussi capable de se regarder Lui-même et de s'aimer, mais c'est bien autre chose que notre fonctionnement d'homme chuté, l'Amour et la Liberté explosent tout...
Connaître une culture et utiliser ses codes est repliement, conditionnement, déformation ou mensonge, seulement si nous donnons une valeur fausse et surtout figée à cela, si nous en faisons une référence, une croyance illusoire et fermée, si nous nous aveuglons. Mais si nous savons utiliser cela comme un outil, sans chercher à construire une identité ou un système et nous enfermer dedans, dans un instant toujours renouvelé, si nous savons être libre et ouvert, alors la Vie peut s'écouler. Peu importe la forme si nous savons être libres et créatifs, si le cœur devient la base de tout, que le regard s'ouvre.
Et peu importe les croyances, nous n'avons besoin d'aucune croyance, si nous passons dans l'Intelligence.
La Révélation d'Arès
n'a pas été donnée pour devenir un nouveau dogme (et j'espère que nous saurons éviter ce piège), mais pour vivifier l'intelligence, un vent fort qui pousse à exprimer la Vie.
Mon Souffle rafraîchit les intelligences (Rév. d'Arès 10/12).
Vous vouliez probablement rappeler fortement la direction de fraternité, d'ouverture et liberté, en cherchant à sortir de l’égoïsme, de l'orgueil ou des conditionnements, tout en mettant en avant la mesure. Et ici je comprends grandement la mesure pour éviter tout conflit et division avec soi-même (qui peut venir du souhait d'évoluer rapidement), s'accepter soi-même étant bien une nécessité pour pouvoir se changer. Nous n'avons pas à chercher à disparaitre, mais seulement à grandir par la lucidité, pour laisser la place au vrai. Alors peu importe ce que nous deviendrons, le pragmatisme de l'amour ne nous éloignera pas du monde.
Enfin, je ne comprends encore pas grand chose, ou je ne serais plus solipse.
Je vois seulement qu'être solipse créé des conflits, peut être destructeur, nous éloigne de la réalité, et bloque le vivant.
Nous sommes sur le caillou, comprendre cette cristallisation est pourtant le chemin d’Éden.
Rachel-Flora G. du Jura

Réponse :
Non, ma très chère sœur, il est inexact que vous "ne comprenez pas grand chose," inexact aussi que vous "ne soyez plus solipse", parce que nous hommes sommes tous solipses, pratiquement tous, sauf les très rares exceptions de renoncement au monde quasi total qui fut celui de François d'Assise ou de Basile le Bonheureux et de quelques autres.
Merci, ma sœur Rachel-Flora, pour ce commentaire qui soulève une question très intéressante.
Vous demandez : "Est-ce que nous pouvons dire que Dieu 'a eu l'extrême bonté d'être quelque peu solipse' en cherchant à être compris et entendu à travers La Révélation d'Arès ?" Non seulement nous pouvons le dire, mais nous pouvons en être certains. Dieu n'est- pas une personne, un humain, ayant eu une naissance du ventre d'une mère, quelle qu'elle fût, avec des traits de caractère, des faiblesses et des qualités indélébiles comme nous, enclin à être solipse comme tout humain. Il est le Très-Haut, le Créateur, le Tout, il est Père d'un Univers extrêmement divers, polymorphe, et ainsi Lui-même divers et polymorphe. Il est comme ceci là et comme cela ici. Il est le Tout et nous, nous ne sommes qu'un atome du Tout, nous ne sommes pas Lui mais seulement son image et ressemblance (Genèse 1/26) dans une sphère qui dans cet Univers infini n'est qu'une minuscule poussière : la Terre.
Pourquoi sur cette Terre microscopique à l'échelle de l'infini a-t-Il créé la Vie ? Nous l'ignorons. Pourquoi voue-t-Il à cette créature humaine qui Lui crache à la Face un tel Amour, faisant de Lui le Père trop aimant (Rév d'Arès 12/7) ? Nous n'en savons rien. Mais il y a, en tous cas, en Lui, dans notre tout petit coin de l'espace, le complexe du Père-Mère et Il aime l'humain qu'il a créé comme le père-mère aime le bébé conçu, même si c'est un grand pécheur, un monstre, un être qui Le rejette. Aussi est-il Père-Mère pour nous ; aussi est-Il simultanément le Très-Haut-Créateur, Tout Autre Chose pour le reste de l'Univers. Étant divers et plymorphe, puisqu'il est Tout, Il peut être variablement ce qu'il veut en des lieux et des circonstances variables. Il n'a pas d'autre ressource que d'être conditionné par sa propre Création de l'homme en étant solipse, quand Il S'adresse à l'homme pour sauver celui-ci du Mal, parce qu'Il veut être compris de ce que la créature humaine est devenue par le mauvais choix d'Adam (2/1-5), mais il est simulténament tout autre chose avec le reste et nous ne savons pas combien de natures Il peut revêtir à travers cet Infini, puisqu'il en est l'Auteur intégralement. Pour concevoir Dieu comme étant solipse avec des solipses, pour être compris d'eux, mais tout autre chose avec d'autres créatures ailleurs, dont nous ignorons l'existence, il faut absolument le déshumaniser. Si on l'humanise, alors on se met dans la position qui est la vôtre.
Mais êtes-vous vraiment dans cette position ? La seconde partie de votre commentaire semble bien dire le contraire. Dans cette seconde partie vous commencez d'enlever au Père le masque anthropologique que l'Église lui a donné (le Barbu du plafond de la Chapelle Sixtine). Quand vous dites : "Je comprends grandement la mesure pour éviter tout conflit et division avec soi-même (qui peut venir du souhait d'évoluer rapidement), s'accepter soi-même étant bien une nécessité pour pouvoir se changer." Vous commencez à glisser hors de la raison raisonnante dans ses limitations terrestres, mais vous êtes comme nous tous coincée par l'insuffisance des moyens d'expression humaine. Nous n'avons que des mots, c.-à-d. très peu, pour exprimer cette évasion vers l'Infini que nous connaîtrons sans doute quand nous ne serons plus qu'une âme ou après le Jour quand nous serons transfigurés.

19jun17 185C74 
Je veux apporter une précision quant à mon commentaire [185C70] sur l'entrée "Vaincre le solipse en moi". En 2014, j'ai participé à des soirées culturelles à la "Cantada", un bar de Ménilmontant à Paris. J'ai créé pour l'occasion une performance qui s'appelait "Djihadiste de l'amour", qui détournait ce mot qui qualifie aujourd'hui dans les media occidentaux les terroristes islamistes, pour rappeler que le djihad était avant tout la guerre contre soi-même. J'utilisais le champ lexical de la guerre et de la violence en le rapportant à la lutte contre le péché.
Néanmoins, cette performance n'a jamais été créée dans un but missionnaire, ne s'est jamais rapportée à La Révélation d'Arès, mais a été utilisée pour sensibiliser à la vraie guerre sainte un public athée et de scandalisés. J'aurais dû préciser ce point dans mon commentaire, j'en suis désolée.
À ce jour, je ne travaille absolument plus dans ce bar, ni sur aucun sujet de ce type. Je préfère me concentrer sur mon travail, ma pénitence et ma mission.
À ce sujet, je profite de ce mail pour vous faire part de quelques interrogations qui se posent à moi. Tout d'abord, j'ai remarqué que, sur la plateforme ODLMIF |Ouvriers de la Moisson en Île de France], dans le groupe des jeunes d'Ile de France, certains frères et certaines sœurs reçoivent toujours nos messages, mais n'y répondent jamais et ne sont pas engagés dans la mission, encore moins accueillis. Étant donné que les publications qui y figurent concernent surtout et avant tout le groupe de moissonneurs, je suis toujours un peu gênée de publier des messages qui iront dans la boîte mail de personnes que je ne connais absolument pas, et qui ne sont pas engagées. Sans doute cela n'a-t-il aucune importance, mais je souhaitais vous soumettre cette interrogation.
Autre chose également : À ce jour, le groupe des jeunes ne missionne que quatre fois dans l'année. Malgré mes diverses propositions que j'ai depuis cessé devant les nombreux refus. Mes frères et sœurs ne missionnent pas entre les semaines de mission et n'en ressentent visiblement pas le besoin. Bien sûr, cela concerne leur conscience et uniquement leur conscience, mais cela me pose quelques soucis pour ma mission. En ce moment, j'arrive à caler un rendez-vous missionnaire avec mon père une fois par semaine (sur conseil de Ghyslaine, ma soeur d'accueil), mais je n'ose pas vraiment proposer aux frères et sœurs des autres groupes, car on m'a dit que cela pouvait gêner l'expérience des 4x9 et des 5x6. En outre, ma mère est assez frileuse à l'idée de missionner avec moi. Je me retrouve donc un peu bloquée, car, comme vous le savez, mon père est un peu débordé [professionnellement] et parfois forcé d'annuler notre rendez-vous...
Je serai très heureuse de vous voir à l'ouverture du Pèlerinage le 21 juin, et je vous embrasse avec toute mon affection fraternelle, ainsi que sœur Christiane. Nina m'a également appris que Samson est pris dans la prépa de son choix et qu'Agar passe en terminale S. Je suis très heureuse pour eux et j'espère que le bac de Samson se passera bien.
Alexandra P. d'Île de France

Réponse :
Je vous sais gré des précisions que vous apportez ici, ma sœur Alexandra. Il demeure que quand vous parlez de la guerre contre le péché, il vaut mieux utiliser le mot arabe jihad que le mot jihadiste qui a, lui, toujours une connotation violente.
Concernant la rareté des mission des jeunes à Paris, je sais, mais nous n'avons qu'un seul local pour un nombre important de missionnaires. Il est bien sûr prévu d'acheter et d'aménager un autre local au nord de la Seine à Paris, mais les prix de l'immobilier dans la capitale sont très au-dessus de nos moyens. Nous cherchons et nous finirons bien par trouver.
Or, la mission sans local, si elle est toujours possible spirituellement parlant, est quasiment impossible pratiquement et socialement parlant. Il est nécessaire de donner aux gens de rencontre un lieu de rendez-vous. Mais peut-être vous, les jeunes, pourriez-vous réfléchir au moyen de louer un petit local quelque part dans Paris sous l'enseigne des "Jeunes Pèlerins d'Arès" par exemple. Je sais que le montant des locations est également élevé mais peut-être qu'en cherchant vous pourriez trouver quelque chose dans vos moyens ?
Retour au Blog

00xxx00 185CXX
Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xxx.
Signature.

Réponse :
Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xxx.