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18 avril 2019 (207) 
Anarkia

Anarkia en grec ancien signifie "absence de chef" (dictionnaire d'A. Bailly). Anarkia a donné en français "anarchie" = refus de tout pouvoir. Toutefois, le mot anarchie ayant désigné des courants politiques, furieux, parfois meutriers, alors que nous visons à une réalisation spirituelle, je lui préfère le mot grec anarkia.

La Révélation d'Arès dit : Tu ne seras le chef de personne (16/1), Tu ne commanderas à personne (36/19). Par là le Père rappelle l'état d'anarkia dans lequel Il créa Son Enfant, l'humain, et Il a sans cesse appelé celui-ci à la rétablir.
L'anarkia peut revenir, mais c'est un projet très difficile, parce qu'il touche au fondement même de la société qu'Adam (Rév d'Arès 2/1-5) a voulue : une masse de gouvernés soumis aux vents de quelques gouvernants.
Les humains peuvent-ils redevenir absolument libres (Rév d'Arès 10/10), sans chefs (16/1) ni lois (27/8, xix/24) après avoir vécu des millénaires (en mettant les choses au mieux) dans une liberté réduite par les dominateurs même en démocratie ? L'éventualité d'un tel  renouveau explique, entre autres causes, le rejet de La Révélation d'Arès par les pouvoirs, qui croient ou prétendent insensé de laisser revenir à un monde intelligent (32/5) la base humaine enchaînée dans
la fameuse caverne dont parla Platon dans "La République".
Mais les humains disposent, sans le savoir encore, de l'outil qui peut briser leur chaîne : l'amour. L'anarkia, une des composantes du Bien, se recréera par l'amour.

L'architecte est-il une chef ?

L'architecte et le bâtisseur d'un telle merveille romane (Xe s.),
si belle en proportions et harmonie, étaient-ils des chefs ?

Non, selon moi ils n'étaient que les coordinateurs des frères ouvriers
qu'ils conseillaient dans une œuvre qui était l'affaire de tous.
Le petit bonhomme en bas, c'est moi posant ma main sur l'une
des pierres que des mains d'ouvrier saisirent
il y a onze siècles pour la poser là où elle est encore : Continuité !
L'anarkia, conséquence de l'amour,
nous remettra sur les sentiers de la continuité spirituelle.
(Photo Christiane Potay)

Anarkia n'est pas anarchisme.
Bien que rarement cité dans le discours politique ou par les media, comme s'il avait disparu, l'anarchisme reste d'actualité, mais interminablement vaincu parce qu'il n'est autre que l'agonie illimitée de l'anarkia depuis Adam. L'anarchisme est sans avenir, parce qu'incomplet en visant à une libération qui n'est que sociale, morale et matérielle, quand elle devrait viser à la libération par la floraison absolue de l'âme, donc de l'amour ou du Bien.
Ce n'est pas l'anarchisme, mais l'anarkia que nous ferons revivre par le seul fait que nous faisons pénitence (Rév d'Arès 30/11) en faisant revivre l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle libre de préjugés. L'anarkia ou monde sans chef (16/1) fait corps avec le projet résurrectionnel de l'amour du prochain.
Dans l'Histoire l'anarchisme a pris de nombreux aspects. Ceux-ci aujourd'hui se trouvent par exemple dans l'encombrant altermon­dialisme, les violents Black Blocs, les doux Pink Blocs, les terrifiants Clowns Révolu­tionnaires et d'autres comme la bonne vieille Fédération Anarchiste.
Aucune de ces formes-là n'a d'avenir.

L'anarkia ne vient pas de l'esprit, mais de l'âme.
L'anarkia est tout autre chose que l'anarchisme. Comme l'amour, elle vaincra la terrible nocuité de l'ego devenu énorme parce que c'est dans l'ego et seulement dans l'ego que l'homme placé sous la férule des pouvoirs et de leurs lois peut s'évader, s'isoler, et parce que l'extinction des pouvoirs et des lois fera disparaître l'ego comme actuel refuge de l'homme et s'ouvrir son cœur.

Sous un grand nombre de formes l'anarchisme a cherché à construire une société libre sans classes ni états, sans patries ni frontières. Il a cherché la liberté, l'égalité, la solidarité et la sécurité entre tous sans lois ni pouvoir, ni police, ni juges, ni prisons. Mais il n'a que rarement, brièvement et très localement atteint ce but, parce que son objectif n'a été que moral, social et matériel et n'a pas pu surmonter la disproportion des forces, la force des pouvoirs étant toujours plus élevée. L'anarchisme a oublié la force du spirituel, qui est le propre de l'humain.
Il est faux de dire que l'anarchisme n'est qu'une pagaille destructrice ; il a eu ses stratégies décidées égalitai­rement, participativement et consen­suellement, mais qui ont toujours manqué de puissance et qui n'ont fait qu'étincelles dans des actions inachevées sans jamais allumer le seul Feu (Rév d'Arès xLi/5-7) qui puisse prendre.
Aucune des formes de l'anarchisme rationaliste n'a d'avenir.
La pénitence, donc l'anarkia, ne peut bien fonctionner que dans des petites unités humaines sans chef ni dominateur, pour les tâches publiques desquelles sont désignés d'une façon ou d'une autre des gérants sans pouvoirs politiques et révocables à tout moment. Or, ce principe n'est réalisable que si sont soudés par l'amour les liens humains jusqu'à présent soudés par la loi. L'ordre sociétal hiérarchisé, policé, juridifié, agendé, etc., que l'humain moderne croit infuse et inévitable, n'est en fait qu'une idéologie devenue inconsciente et son opposé : l'anarchisme, n'est de même qu'une idéologie, quoique consciente, parce qu'en perpétuelle et vaine recherche d'existence.

L'anarkia n'est pas idéologique, mais fondamentale :
L'anarkia est le mode naturel de la vie sociétale, que le Père nous incite à retrouver comme Il nous incite à retrouver la Vie (Rév d'Arès 24/5). Le Père par La Révélation d'Arès nous rappelle un fait fondamental : Nous sommes des créatures d'un type particulier, des créatures cocréatrices d'elles-mêmes (rappel déjà donné par Genèse 1/26 : Il créa l'homme à son image et ressemblance). Il nous pousse à préférer notre forme théocréée à notre forme anthropocréée, qui est pécheresse et autodestrutrice, autrement dit à réparer la fracture entre Créateur et co-créateur, donc à abattre le malin (12/14) ou péché du monde d'Adam(e) (2/1-5, vii/6-14).
La renaissance du monde édénique, qui précéda la chute d'Adam, ce monde formellement disparu, mais virtuellement vivant au fond de l'humain, sera longue mais elle est possible (Rév d'Arès 24/2). Ce que nous appelons civilisation n'existe que parce que l'humain n'est plus en mesure d'assumer ses besoins véritables. La liberté comme la beauté et l'éternité, c'est la vie naturelle, celle retrouvée le Jourd'un Geste le Père arrêtera l'astre sous nos pieds,la Lumière couvrira tout sans cesse,l'univers criera sa liesse (31/8-9), mais nous pouvons nous en approcher dès maintenant.
Pour une bonne part, la base de la vie moderne n'est qu'imagination. L'humain vit dans des châteaux en Espagne, caresse des illusions dont certains (les Gilets Jaunes par exemple) comprennent par moments l'inanité, le crient, mais sont inécoutés. Nous savons que la modernité est un leurre en ceci qu'ajourd'hui comme hier sévissent le temps (Rév d'Arès 12/6), le souci, le malheur, la faim, la peur, la maladie et la mort. L'anarkia comme projet de la pénitence permettra de s'en évader ; comme l'amour elle est le sentier vers les Hauteurs, la voie vers le temps arrêté (31/8) quand l'humain (qu'importe que ce soit nous ou nos descendants) s'affranchira des facticités de la vie "civilisée", quand nous assouvirons notre quête inachevée de Bonheur, quand nous nous libérerons du poids de ce que nous appelons le destin.

De surcroît — et combien je regrette de devoir abrégrer ! — il ne s'agit pas que de sortir des pouvoirs et des lois politiques, religieux, etc. Il s'agit aussi de sauver l'homme d'autres pouvoirs, ceux des cultures qui le moulent, des technologies qui l'asservissent, des souffrances variées qu'il ne peut éviter. Il s'agit de le réconcilier avec son humanité qu'il est venu à détester — de là les guerres incessantes, les procès (autre forme de guerre), les injustices sans nombre —, de le faire rompre avec les idéologies, les religions, les perspectives psycho-sociales, devenues des infirmités. Il s'agit de redonner à l'humain sa totale responsabilité spirituelle dans le concert grandiose de l'Univers créé. Il faut faire disparaître l'impudente intronisation des pouvoirs que sont aussi les stars, les modes, les sujets-sentinelles qui occupent les micros, les caméras de télévision, les media, la littérature en réclame dans les "salons du livre" contre celle balayée sous les tapis pour les rendre invisibles ou presque. Est pouvoir tout ce qui fait oublier que les humains sont tous à égalité les créateurs du monde de Bien à venir et les Enfants égaux du Père.

L'anarkia a disparu il y a longtemps, mais quel homme ne cherche pas encore par-ci par-là à revoir son fantôme ? L'anarkia a, comme l'amour, pour obstacle principal le péché et les erreurs et imperfections qui en découlent. L'anarkia comme l'amour demande qu'on vainque le péché.
Au temps de Dostoïevski les anarchistes russes disaient : "Il y a trois moyens de préparer un changement par l'anarchisme : 1. Par l'infiltration à la mode des Jésuites, 2. Par la propagande, 3. Par l'insoumission mise en pratique, mais les trois peuvent être envisagés en même temps." Ils échouèrent. Aujourd'hui, les anars parlent, par exemple, de mouvement "fluffy versus spiky" (le duveteux contre le piquant, c.-à-d. les non-violents contre les violents." Ainsi les Black Blocs sont des spiky et les Pink Blocs des fluffy, mais quelle différence, en fait, entre ceux-là et les pouvoirs qu'ils combattent ? De toute façon, ils échouent de même. Nous Pèlerins d'Arès ne pouvons pas tomber dans les travers violents des spiky ni dans l'impuissance des fluffy. Nous allons forcément dans une tout autre direction, vers une autre forme de monde sans chefs, spirituelle.

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Commentaires :
19avr19  207C1 
Sauvons la cathédrale du cœur
Pour un autre usage de Notre-Dame-de-Paris
paru dans "lundimatin" le 16 avril 2019

Nous avons reçu ce texte émouvant rédigé par un curé de campagne de passage à Paris. Bouleversé, il appelle à ce que Notre-Dame-de-Paris soit laissée en l’état, c’est-à-dire arrachée aux mains des prédateurs par les flammes de l’incendie et enfin rendue au peuple et à son libre usage.

Frères et sœurs,
Hier, Notre-Dame de Paris a brûlé. En son temps, le Christ nous a donné l’exemple en chassant les marchands du temple. Tous les vrais chrétiens doivent, aujourd’hui, chasser les marchands de temples du temple de leur cœur. Sans quoi ils succomberont aux manœuvres obscènes des spéculateurs en tout genre, politiciens, fraudeurs du fisc, grenouilles de bénitier, incultes en quête de racines ou groupes pollueurs, hâtifs de tirer la couverture à eux. Qu’on rappelle aux mains qui ne deviennent généreuses qu’à la mesure de la gloire qu’elles en tirent, ces mots de vérité : Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent (Matthieu 6/24).
Quel contraste entre ce sombre manège, et le spectacle solennel que les rues de Paris offraient hier soir : L’antique passion du feu nous réunissait, et le silence du recueillement planait sur la ville, un silence de feu qui me rappelait celui des extases pascaliennes, un silence que nul faste, nulle cagnotte, nul don défiscalisé n’achètera jamais. Nous avons vécu la grandeur d’un moment de temps pur et chacun, pour peu qu’il participât à cette grande communion, jusqu’au plus indécent preneur de selfie, ne pouvait tout à fait en sortir indemne.
Cependant, frères et sœurs, je vous le dis : il est moins urgent de reconstruire la cathédrale de pierre que de sauver la cathédrale du cœur. Je m’étonne de constater que ceux qui chassent leurs prochains comme des vauriens en leur répétant à l’envi qu’ils n’ont pas un centime à leur consacrer, laissent ainsi ruisseler des flots d’or quand il en va de l’image d’une capitale que peuplent l’égoïsme, la cupidité, les logements vides, la chasse aux pauvres et à l’étranger, les divertissements frivoles. Je m’étonne aussi de cet activisme effréné qui les a saisis, passée la nouvelle, là où le Roi David aurait couvert des semaines durant sa face de cendres, là où l’Empereur de Chine se serait astreint à trois jours de bains d’eau lustrale. Ceux qui nous gouvernent ne se sont-ils pas demandé quelle main les avait frappés ? Sont-ils à ce point orgueilleux que même la catastrophe la plus inattendue ne puisse prendre à leurs yeux la figure d’un présage ?
La vérité, frères et sœurs, est que le Royaume des cieux est plus proche, aujourd’hui, des habitants délogés de Notre-Dame-des-Landes que des touristes encombrant le parvis de Notre-Dame-de Paris par la grâce d’Airbnb. Victor Hugo disait de la cathédrale qu’elle était un art magnifique produit par des vandales : les merveilles du monde ont toutes d’abord été cabanes. Le Christ n’est-il pas né dans une étable ?
Notre monde souffre d’un mal et d’un orgueil inextirpable, celui du refus de rien laisser mourir, de rien laisser changer. L’histoire a pour nous le rythme de la rénovation. Mais les replâtrages successifs n’ont pour seul sens que de figer le véritable mouvement, d’empêcher tout renouvellement et toute conversion. Victor Hugo ajoutait que l’art oublié des cathédrales, l’académisme l’avait tué. Or, le péril qui nous guette aujourd’hui n’est plus celui des pédants férus de latin ou de grec. Il est plus grave et plus pressant. Il a à son service une armée de preneurs de sons et de cameramen, déchaîne des tempêtes de flashs et les sirènes des convois spéciaux, réunit les puissants, les riches et les maîtres du spectacle dans une lugubre conspiration. Je veux parler de la pulsion tétanique à conserver qui saisit les âmes, sidérées par l’évidence éblouissante de la catastrophe. En somme, il ne faut surtout pas que quoi que ce soit puisse se produire, le triomphe du sinistre Viollet-le-Duc, maître de l’architecture en toc, se doit d’être éternel !
Frères et sœurs, ce qu’incarne vraiment pour nous la cathédrale de Paris, qui hier enfin nous a été rendue, c’est la possibilité de penser et d’habiter ce monde, une possibilité dont ceux qui nous gouvernent sont du tout au tout dépourvus. Hier, la cathédrale a pour nous cessé d’être cette vague masse architecturale qui se découpe parfois au coin des rues, cette énième vieillerie muséifiée inscrite au "patrimoine de l’humanité", qu’on ne visite qu’à travers son téléphone. Si les cœurs de tous les Parisiens se sont étranglés au spectacle de l’incendie, ce n’est pas de contempler impuissants la disparition d’un fleuron du tourisme français, mais de n’avoir jamais habité ni vécu avec la cathédrale qu’ils frôlaient tous les jours. Chaque cœur murmurait : "Eh quoi ! voilà qu’on nous enlève cette bâtisse majestueuse, cette maison abandonnée de Dieu, ce legs des âges livré à la plus basse exploitation par des pillards endimanchés, avant même qu’elle ait pu nous appartenir, avant même que nous n’y ayions prêté la moindre attention, alors même que nous n’avions pas pu en faire usage !". Ce dont on nous avait privé, en proie aux flammes, redevenait commun, l’objet d’une commune déploration et d’une commune colère.
Tandis que j’arpentais les ruelles du quartier de la Huchette, les vastes trottoirs du pont de la Tournelle, je sinuais entre la foule arrêtée par l’éclat du brasier. J’entendis une voix s’exclamer : "C’est beau !" Et une autre : "J’aimerais qu’ils ne reconstruisent jamais." Je ne suis pas loin de leur donner raison. Le cœur a quelquefois besoin de retrouver l’âpreté d’un désert. Cet édifice ne serait-il pas plus vivant de voir le bois incendié de son transept servir d’engrais à la poussée des chèvrefeuilles, l’Île Saint-Louis de vivre un peu moins au rythme des touristes, les êtres de se rassembler vraiment sur son parvis pour y parler de leur condition, tandis que les cœurs secs des fantassins de la mission sentinelle s’en éloigneraient un peu et que ces lieux, alors, retrouveraient peut-être quelque chose de sacré ? Notre-Dame, enfin arrachée à ses profanateurs par le brasier, pourrait alors revenir au peuple, qui en ferait usage pour abriter les pauvres et les exilés, prendre soin des malades et des malheureux, servir les saines révoltes et les dignes fureurs, en somme, rétablir un semblant de justice divine en ce monde.
Les ruines de la cathédrale, rendues à l’usage populaire, nous rappelleraient que les choses passent, expliqueraient aux puissants, si imposant ou ridicule que soit leur règne, que celui-ci touche à sa fin, et que leur monde finira dans un embrasement sans cri ni gémissement, un évanouissement qui réjouira les cœurs à la façon d’un feu de joie.
Si la cathédrale nous émeut, mes frères et sœurs, c’est aussi qu’elle nous rappelle que la pensée, la vie, et le travail n’ont pas toujours été choses distinctes, qu’il fut un temps où les ruines qu’on produisait n’étaient pas parkings souterrains, canettes en aluminium millénaires et boyaux de métropolitains. Comme le dit Victor Hugo, "l’intelligence humaine a peut-être un jour quitté l’architecture pour l’imprimerie, ceci a tué cela." Mais, pour ceux qui pensaient déjà hier à tirer parti du désastre alors que le feu n’avait pas encore accompli son œuvre, le livre est depuis longtemps un espace de vacuité, toute intelligence a cessé d’exister, tandis qu’une vaine ambition sert de Bible. La cathédrale n’appelle pas un sauvetage patrimonial digne d’un Sisyphe, voué à finir lacéré par la tartufferie de ses mécènes, mais témoigne de l’urgence de réapprendre à penser et vivre par nos propres moyens, pour quitter la prison d’informations et d’images qui nous sépare, et retrouver le pouvoir expressif d’une production collective, manuelle et durable.

Un curé de campagne en visite à Paris

Communiqué par Bernard R. de Nice, Alpes Maritimes

Réponse :
Merci, frère Bernard, pour cet intelligent texte qui, selon le journal, aurait été écrit par un curé de compagne, mais dont la belle rédaction me fait plutôt penser à un professionnel de la plume : journaliste, auteur, etc.
Qu'importe le véritable auteur ! Je partage son sentiment qui fut le mien alors que le 15 avril aux informations de 20 h sur la "2" à l'hôtel où nous logions (nous sommes toujours en voyage), nous vîmes l'incendie de Notre Dame. Mon épouse Christiane fut angoissée ; les flammes lui rappelaient son enfance l'incendie de sa maison, quand, une nuit, elle fut sauvée par les pompiers. Moi, cela me laissa froid. Les marins disent : "Tout navire peut couler". De même toute maison ou édifice peut brûler. Des quartiers entiers, voire même des villes, ont disparu dans les flammes : Incendie de Rome sous Néron, incendie de Chartres en 1134 puis 1194, incendie de Bourges, ville natale de sœur Christiane, en 1487, incendie de Londres en 1666, incendie de la cathédrale de Nantes en1972, etc. Rien de tout cela n'est réjouissant, mais ça arrive tôt ou tard, inévitablement, et jamais vraiment à l'endroit où on l'avait prévu. Ce qui m'a fait sourire tristement, c'est le souvenir tout récent des tracasseries de l'administration pour la protection de l'agrandissement de la Maison de la Révélation à Arès en 2018, tracasseries qui avaient été probablement appliquées par de doctes et impératifs spécialistes à un édifice aussi prestigieux que la Cathédrale de Paris.
Et puis, une heure, peut-être deux heures passèrent, bruitées par les modulations tragiques de la présentatrice : "On attend M. Macron... Quand va-t-il arriver ? Allo, a-t-on, des nouvelles de l'arrivée du Président, etc ?", puis "On attend M. Castaner, le Ministre de l'Inténieur... Quand va-t-il arriver ? Allo, a-t-on, des nouvelles de l'arrivée du Ministre de l'Intérieur, etc ?", puis ""On attend Untel... Untel quand va-t-il arriver ? Allo, a-t-on, des nouvelles de l'arrivée d'Untel, etc ?" Et moi, à chaque annonce d'arrivée : "M Macron serait-il pompier ?... M Castaner serait-il pompier ?... Untel serait-il pompier ?... Mais quand vont-ils parler de celui qui doit être le premier concerné, l'Archevêque de Paris ?" De ce pauvre prêtre-chef — l'Église n'est pas une anarkia — on ne parla qu'au bout de quelque deux heures sans le nommer  (Les journalistes, c'est évident, ne connaissent pas son nom : Michel Aupetit... La religion en France est passée à l'as). Quand je l'aperçus consterné à côté de M. Macron, j'ai dit : "Ce pauvre homme n'est sûrement pas pompier." Sœur Christiane me donna une tape pour me punir de plaisanter. Il y a des moments où je suis vraiment à jeter aux chiens, je l'admets.
Le lendemain matin, tout de suite l'avalanche indécence des millions... Que dis-je ? Des centaines de millions offerts sans hésitation pour la reconstruction de la cathédrale qui allait, dixerunt les nouvelles, coûter "un milliard d'Euros". Le devis des réparations aurait-il déjà été établi... quatre heures après la fin de l'incendie ? Je dis alors à sœur Christiane : "Les Gilets Jaunes ne manqueront pas samedi de faire remarquer qu'on n'a pas d'argent pour eux, mais qu'on en a... et qu'on a même en réserve, déjà d'avance, pour Notre Dame de Paris."
Ceci dit, je ne me réjouis pas de l'incendie qui a endommagé la cathédrale de Paris, mais comme le curé de campagne, vrai ou faux, que vous citez, mon frère Bernard, je dis : "On peut s'en passer. Sa disparition ne serait pas un drame. Dieu est dans le cœur, pas dans une cathédrale ; Il n'est même pas dans la Maison de la Sainte Parole à Arès, parce que celle-ci peut brûler, le mouvement spirituel parti de là est déjà loin et partout."
Oui, je suis irrespectueux de la Cathédrale de Paris. Je ne lui veut pas de mal, mais ses malheurs me laissent indifférent, parce que ce n'est pas entre ses quatre murs que naît mon âme ou l'âme d'un quelconque humain, mais dans la pénitence, dans l'amour non des édifices et autres bibelots du patrimoine, mais du prochain, de mon frère humain. Tout sauf l'amour évangélique et la Vérité peut se contester, autrement dit : il ne faut rien accepter comme admirable sans examen profond.
Quand j'étais enfant, on ne cessait pas de me dire : "Tu dois respecter ta mère, ton père, ton instituteur, ton professeur, le maire, le président de la République et le président du Conseil, etc." Cela signifiait tout simplement : "Tu dois leur obéir." Je le faisais, je leur obéissais, ne comprenant pas que ma soumission était la définition même de l'arbitraire. Aujourd'hui, la Parole du Père, que j'ai reçue directement, me dit où est l'arbitraire. Il n'est même pas dans l'amour, parce que je n'ai même pas l'obligation d'aimer mon prochain, je n'ai aucune obligation de ne pas pécher, simplement je sais que ne pas aimer et que pécher, c'est le commencement de la mort. Je suis libre de faire ou de ne pas faire, libre de mourir. Alors, la Cathédrale de Paris... vous pensez... son incendie ne m'empêche pas de dormir. Manquer à l'amour m'empêche de dormir.
Ce dont a besoin l'homme, c'est de passion pour son semblable, son frère, même celui qui ne l'aime pas en retour, même celui qui lui veut du mal, parce qu'il est son miroir. J'ai besoin de Vie, pas de cathédrale. Le respect d'une Cathédrale, serait-elle celle de Paris, s'oppose à la liberté ; je n'y trouverais rien qui fasse fleurir mon âme, qui me fasse mieux remplir ma mission prophétique.
Aucun événement mieux que l'incendie de Notre Dame ne montre de façon plus manifeste la collusion évidente entre religion et politique, celle-ci étant bien la fille de l'autre. Ce n'est vraiment pas pour nous Pèlerins d'Arès.

19avr19 207C2
Cher Prophète,
Grand merci pour cette très belle entrée qui, une fois encore, montre ce qui nous lie au monde, mais nous en détache en même temps : Nous sommes dans le monde mais pas "du" monde, comme l’âme, corps véritable, ne naît pas de la chair mais de la pénitence et du Bien vécu.
Une petite coquille me semble-t-il : "La renaissance du monde adamique formellement disparu" et non pas le "pré-adamique" (deuxième sous-paragraphe du paragraphe "L’anarkia n’est pas idéologique, mais fondamentale") ou sinon je ne vois pas bien ce que vous voulez dire.
Je vous embrasse fraternellement ainsi que nos sœurs Christiane et Nina.
Olivier de L. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Olivier, pour ce commentaire et la correction que vous me suggérez.
Dans mon esprit, l'Adam sous-entendu dans l'adjectif "pré-adamique" signififiait l'Adam de la chute (Rév d'Arès 2/1-5), mais vous avez tout à fait raison, ce n'est pas du tout évident pour le lecteur. J'ai corrigé.

19avr19 207C3
Bonjour cher frère ainé,
Il y a de nombreuses années, je tenais un blog nommé "Anarchie du Christ" où je consignais toutes mes réflexions et exprimais le survol de mon itinéraire vers Dieu.
Le choix  de cet intitulé pour mon blog  correspondait en tout point à ce qui m'anime et me meut. Je me sens profondément anarchiste dans l'âme et le coeur.
Merci de cette entrée que je continue de savourer.
Mes salutations affectueuses et à la joie de notre rencontre qui ne s 'est toujours pas faite.
À bientôt !
Farida de Lorraine

Réponse :
Merci, ma sœur Farida, pour ce commentaire. Vous teniez un blog initulé "Anarchie du Christ" ? Magnifique ! J'aurais aimé lire ce blog. On m'a dit que rien ne disparaissait vraiment de ce qui avait été publié sur l'Internet, il vous serait peut-être possible de me donner l'URL de votre blog. Si c'est possible, je vous en remercie d'avance.
Je pense que nous ne sommes pas très bien vus, nous les Pèlerins d'Arès, en tant qu'anarkistes. Nous faisons partie d'une portion de la population tenue au pire pour dangereuse, au mieux pour déraisonnable, malgré les protestations de tolérance des majoritaires soumis aux pouvoirs, selon eux nécessaires, mais la tolérance n'est jamais que de la tolérance... Il faudra beaucoup expliquer avant d'être compris, car nous ne sommes pas des anarchistes au sens politique ou philosophique, mais nous le sommes au sens spirituel. au sens où nous sommes les images et ressemblances du Créateur (Genèse 1/26-27).
Nous ne sommes pas définis par une caractéristique aussi définie que la citoyenneté politique ou la fidélité religieuse. Nous sommes libres de ces poids. De plus, étant des anarkistes spirituels et non des anarchistes politiques, nous sommes la minorité d'une minorité. Mais, ma sœur Farida, nous ne nous décourageons pas pour autant et même, si nous sommes pénitents, chacun de nous a une âme, ce qui n'est pas rien. C'est le passeport pour un au-delà acceptable en attendant le Jour.
En attendant, nous ne mettons personne en danger, ce qui est louable.

19avr19 207C4
Je vous ai envoyé un commentaire pour l'entrée #206 "Pardon" et vous ne l'avez pas collée dans votre blog. Elle ne vous a pas plu, c'est évident. Je recommence ici, parce que l'entrée #207 "Anarkia" ne vaut pas mieux et elle est même peut-être pire.
Vous êtes vraiment un nuisible, d'autant plus nuisible que vous abordez les sujets nocifs avec une blancheur et des attouchements légers de première communinante. Vous prêchez l'amour quand en fait vous appelez à la destruction de notre société. L'anarchie est le plus destructeur des vices politiques.
Je ne peux pas ne pas penser au livre d'Huysmans "À Rebours". Un fleuron de la littérature décadente.
Vous l'avez peut-être lu. Dans le cas contraire ou si vous l'avez oublié, je vous rappelle que le héros du livre est le duc Des Esseintes, qui est le décadent absolu. Je crois vous voir ! C'est le descendant d'une race dégénérée, comme vous, un esprit totalement hors du commun, mais dégoûté de l'humanité, qu'il déteste tant qu'il l'éloigne le plus loin possible de la vie normale. Des Esseintes se retire à Fontenay-aux-Roses dans une maison extravagante. Il aime évoquer ses méfaits, un ménage qu'il a brisé, un jeune qu'il a poussé au vice et au crime. Ça le ramène comme vous à la religion, mais mélangée d'obscénité, de sorte qu'il se met à souffrir d'une maladie nerveuse, sûrement comme vous. On sent chez vous des dérèglements nerveux.
Des Esseintes rêve d'une femme appelée la Syphilis qui lui exhibe la pourriture de son corps. Il se plaît dans le souvenir d'aventures érotiques avec une acrobate androgyne, une ventriloque vicieuse, un beau jeune homme lubrique... Il va de mal en pis, tout comme vous. D'année en année vous avez aggravé votre cas ! Des hallucinations musicales hantent Des Esseintes. Je crois vous voir ! Il dégénère, tombe dans une sorte de delitium tremens où, au lieu de rats et de cafards, il est assaili par les perversions de la société humaine et il se résigne à affronter sa propre médiocrité.
Bref, "À Rebours" est le tableau de la névrose moderne et de ses causes. Des Esseintes est dégoûté par la perversion d'une société comblée de luxe et de confort, il se fait sans que ça en ait l'air l'initiateur du vice et du cynisme, il tente d'exciter son appétit de destruction par des procédés malsains, mais il vit dans une insatisfaction perpétuelle, un pessimisme inépuisable. Barbey d'Aurévilly disait que Huysman après avoir écrit un tel bouquin n'aurait que deux alternatives, soit se mettre une balle dans la tête soit se jeter aux pieds de la croix. Vous, c'est pareil, vous avez choisi de vous jeter aux pieds de Jésus en inventant l'histoire des apparitions de 1974 et 1977, mais vous emmerdez tout le monde avec vos idées à la noix : le pardon, l'anarchie, la pénitence — alors ça, c'est le bouquet ! — l'amour, et j'en passe.
Votre esprit n'est fait que de courants d'air. Je plains ceux qui sui vous suivent.
Damien O. de Provence

Réponse :
Mazette ! Frère Damien, alors là, vous ne me ménagez pas ! Je suis accoutumé aux blâmes, réquisitoires, réprobations et autres reproches parfois injurieux, souvent très flétrissants, mais je reconnais que vous êtes parmi les avilisseurs raffinés. Que puis-je vous répondre ? Pas grand chose, parce qu'il est vraisemblable que, quoi que je dise, rien ne sera reçu par vous de façon favorable ou même seulement clémente.
Ainsi vous croyez que je suis tombé dans le prophétisme après avoir "inventé l'histoire des apparitions de 1974 et 1977", à la suite desquelles, selon vous, "j'emmerde tout le monde avec mes idées à la noix : le pardon, l'anarchie, la pénitence." Il ne vous est jamais venu à l'esprit que l'histoire des Apperitions de 1974 et 1977 pouvait être vraie et que je m'appliquais à ma tâche prophétique avec conscience ? Pourquoi faut-il que mes frères humains vivent sans cesse de leur subjectivité et envisagent si peu de s'oublier un peu eux-mêmes, de quitter leurs ressentiments, idées et autres impressions pour voir les choses avec objectivité en se disant par exemple : Si cet homme-là enseigne tout ce qu'il enseigne, c'est quand même peut-être parce qu'il a réellement vécu les Apparitions d'Arès et qu'il a reçu un Message venu d'Ailleurs ?
Je ne me souviens pas si j'ai lu "À Rebours" de Huysmans. D'après ce que vous me dites, je pense qu'en oubliant ce livre, si je l'oublie, je n'ai pas perdu grand chose. Par ailleurs, j'ai bien reçu votre commentaire adressé à l'entrée 206 "Pardon", commentaire écrit dans le style de celui-ci, mais je n'ai pas, faute de temps et de facilités (je suis en voyage), affiché un certain nombre de commentaires et maintenant je manque de temps pour rattraper mon retard. J'en suis désolé.
Mon prophétisme est un labeur que j'assume avec autant de soin que possible. Mon prophétisme n'est pas du tout un exutoire ou un déversoir de rancœur et de misanthropie dont j'ouvrirais les robinets avec mon clavier. Je vous plains d'avoir de pareils sentiments.
Vous êtes probablement de ceux qui rêvent de ma disparition en l'espérant prochaine. Ce n'est pas impossible puisque je vais avoir 90 ans. Mais j'ai encore toute ma tête, mes bras et mes mains pour taper sur mon clavier, mes jambes pour me déplacer, ma voix pour prier et pour parler à mes frères dans les missions. Je vous fais penser à Des Esseintes, héros de "À Rebours" que vous me décrivez, mais je me fais plutôt l'effet d'être un personnage biblique au temps, pas si vieux, où il était interdit de jouer les héros bibliques sur scène au théâtre comme la "Salomé" d'Oscar Wilde, interdite en 1891, je crois. Je me sens interdit pareillement, voire plus profondément puisque, loin d'être Salomé, personnage somme toute peu enviable spirituellement, je suis plutôt un prophète des profondeurs.

19avr19 207C5 
Le Consentement Divin pour la Vie est l'Expansion : l'épanouissement de la perfection, et toutes les qualités ont besoin de Liberté pour se manifester. Mary a besoin de Liberté pour devenir une fleur pleinement épanouie. Il n'y a pas de progrès, pas d'évolution et, en fait, pas d’Ëtre, sans la Liberté. C'est pour ça que je préfère aller en mission seule dans ma ville, car je suis moi et non limitée. Je rayonne de bonheur.
J'ai quand même quelques frères et sœurs  avec lesquels je suis avec eux en osmose heureusement. Nous allons joyeusement transmettre la Parole de temps en temps ensemble. Je me repose principalement sur l'idée qu'une transformation de l'humain ne peut se faire qu'en se libérant de toute autorité. S'il vous plaît, ne permettons à aucune inharmonie de quelque sorte qu'elle soit, venant de nous-même ou des autres, de la détruire [la transformation de l'humain ?].
On pourrait dire : la Liberté est Dieu étendant les Bras. La Liberté est Dieu en Action. Ainsi s'accomplira ce qu'a dit le Bouddha : "Soyez une lampe à vous-même !" C'est notre Grand Privilège à nous les Anarkistes de développer la Cause de la Liberté sur le plan terrestre.
La Liberté et Dieu sont Un. Et en ce Jour Nouveau dédié à la Liberté toute entière et à ce système de mondes nous verrons le Pouvoir Divin s'étendre et rompre les chaînes de la limitation.
L'âme est le véhicule du Bonheur éternel. Mais l'homme ne naît pas avec l’âme ; il se la fait !
"Tout n’est que choix : Mourir comme une bête ou redevenir fils de Dieu" (La Révélation d’Arès éd.1989, veillée 17). Je rayonne, je deviens théophore, je suis la vie spirituelle, libre, évolutive et créatrice. "Nous sommes tous complémentaires et devons lutter contre l’uniformité ; je m’abandonne à Dieu, je m’évade pour retrouver la Vie. Je sors de ma prison ,je me libère, je suis libre," MichelPotay
Mary de Bretagne-Sud

Réponse :
Je suis heureux, ma sœur Mary, de lire ce beau commentaire dans lequel vous montrez avec brio la plénitude spirituelle dans quoi il faut replacer l'anarkia. Ce propos est d'un bout à l'autre étranger à toute représentation politique de l'anarchisme. Bravo et merci pour lui. J'aimerais poser sur l'écran de mon ordinateur toutes les pensées que votre commentaire m'inspire, mais je ne peux pas. Nous sommes en fin de journée et mes yeux sont fatigués face à cet écran qui scintille. Après tout, le vide est le résultat de beaucoup de choses en ce monde. Ce n'est rien.

20avr19 207C6 
Vouloir l’absence de pouvoir semble irresponsable dans une société soumise depuis des temps et des temps aux directives, règlementations, décisions d’une minorité de puissants, quelle que soit la forme dans laquelle celle-ci s’inscrit (idéologique, politique, économique, religieuse, judiciaire …). Il y a là quelque chose qui bloque la pensée de l’homme ordinaire, car dans celle-ci  il manque un élément important de réflexion, la présence de l’amour. Il est facile à comprendre que l’absence de pouvoir exige la présence de l’amour, sinon c’est la pagaille. Amour et pouvoir ne peuvent cohabiter. Il y a mésentente. L’un ne peut pas être avec l’autre.
1/ Sur le plan personnel, il y a déjà opposition entre le pouvoir qui est contrainte et l’amour qui est chaleur, bienveillance. Le pouvoir n’est pas que chez les autres. Le pouvoir, on peut le subir mais on peut aussi l’exercer. L’amour, c’est pareil ! Il y a celui que l’on reçoit et celui que l’on donne. Il ne faut pas oublier qu’on n’est pas dans de la philosophie, mais dans la vie (ces deux contrastes, domination et bonté,  ne sont pas des concepts abstraits, ce sont des rapports concrets qu’on a avec les  autres, les animaux, les hommes, les femmes, les enfants…..). C’est pour cela qu’il est important de choisir.
Sur le plan social, la domination douce (pub, tendances …) ou dure (lois, idéologies…) se pratique à tous les niveaux. Elle est tellement grande [?] que l’amour se réduit aux actions des petites associations caritatives, aux clubs de bienfaisance, en stagnant dans l’émotion sans aller en profondeur (l’exemple de recueil de fonds pour rebâtir Notre Dame de Paris est flagrant).
2/ Alors, trop éclaté, trop paumé,  comme vous le dites, l’homme s’évade. S’évader des systèmes dans l’ego, dans l’individualisme  n’est pas une libération,  c’est rester dans une prison, celle du soi, dont les barreaux sont les peurs, les désirs, les émotions négatives, les pensées destructrices, les illusions, les préjugés, les idées arrêtées, reçues... Être libre ne peut que s’envisager par la conscience, dans la conscience, dans le changement [Rév d'Arès 30/11] puisque la prison, c’est soi-même. Quel changement ? La Révélation d’Arès et l’enseignement de son prophète sont très clairs : "Aimer, pardonner, faire la paix, avoir une intelligence spirituelle libre des préjugés, des peurs, des pouvoirs." Pourquoi ? Parce que c’est la solution pour que cesse le mal, pour que cesse le mal qu’on se fait inconsciemment à soi-même en se croyant ceci ou cela,  et celui qu’on fait aux autres. Pour  revenir à sa vraie nature, (l’homme est Image et Ressemblance du Créateur) sans une recherche spirituelle de fond, il y a méconnaissance de soi. "Connais-toi toi-même," disait Socrate. Dit autrement : "Nous sommes plus que ce que nous croyons être." Il faut en être convaincu ou faut être tellement prisonnier et tellement mal dans son mental pour vouloir en sortir. C’est un cheminement qu’on ne fait pas seul, ce sont des obstacles à franchir, des étapes à passer, avec ici ou là des "grâces" qui nous sont accordées. Il est impossible qu’on ne soit pas aidé d’en Haut.
3/ Mais d’abord il faut le décider, décider de s’espionner, de changer, le vouloir avec force et agir avec constance pour être pénitent. Je pense que la pratique de la pénitence produit à la fois une augmentation de la connaissance de soi et une augmentation de l’amour dans la société, donc une augmentation du Bien. Peu à peu, on parvient à  se voir autrement, à se voir  plus que "de l’humain avec son intellect, sa psyché",  tout en donnant toujours plus d’amour, en allant toujours plus au-delà des apparences, des formes physiques, des formes mentales (idées), au-delà des préjugés.
4/ Dans et par la pénitence, il y a évolution spirituelle, il y a de la rencontre avec du plus grand que soi en soi. Quand on enlève de soi-même des couches et des couches, on découvre qu’il y a en dessous Quelque chose de vivant, de vibrant qui est là, présent mais insaisissable et progressivement la confiance, la foi en cette Présence s’installe naturellement parce que l’humain qui  fait ce travail de pénitence a mûri.
5/ La régularité de la pénitence fait passer à une relation autre avec soi et avec autrui. On voit l’humain autrement que mauvais (que ce soit l’autre ou soi), autrement que punissable, on le voit comme guérissable. On ne considère plus Dieu, la Parole comme autoritaire, oppressante (c’est souvent l’impression première que l’on ressent quand on commence à lire La Révélation d’Arès), mais comme libératrice. Un besoin s’installe alors de se situer intérieurement au-delà de son cadre mortel, culturel, idéologique.
6/ L’impératif, c’est de prendre conscience que la Parole libère en profondeur, libère l’homme de sa propre petitesse, pour qu’il puisse accomplir le Bien. Sans cette conscience, l’humanité laisse la place aux pouvoirs. Ceux-ci, pour se maintenir,  ont toujours répandu de l’inconscience dans les esprits, ont toujours créé du chaos (chacun peut voir son chaos personnel et celui du monde dans lequel il est bien obligé de vivre). L’inconscience produit du pouvoir qui lui-même produit de l’inconscience. Quel cercle vicieux !
Il n’est pas à espérer que ça change, il n’est que de  s’engager pour se débarrasser de tout ça, que d’orienter sa vie vers le plus fondamental, le plus profond de nos besoins qui est l’amour, pour vivre dans le Bien et Le faire prospérer ?
Charlie F. du Nord

Réponse :
Vous êtes bien le preuve qu'il y a mieux que les idéologues pour dire pourquoi vivre sans pouvoir au-dessus de soi sera tôt ou tard une nécessité, si l'homme veut survivre à la contrainte abêtissante des puissants et de leurs lois, car "l'inconscience" générale qui en  résulte, que vous évoquez ici, le conduira immanqueblement au péché des péchés (Rév d'Arès 38/2). C'est le grand intérêt de ce commentaire, dont je vous remercie, mon frère Charlie, en vous disant encore la joie que j'ai eue de vous rendre visite à Lille, à vous tous missionnaires du Nord. Merci pour ce commentaire, Charlie. Il faut le lire avec attention, mais je pense que beaucoup d'entre nous le feront.
Tout agissement, petit ou grand, visant à enrégimenter l'humain — nous vivons enrégimentés de belle manière — menace l'équilibre psychique et le bonheur de l'homme, raison pour laquelle les lois et la justice n'ont jamais pu et ne peuvent toujours pas empêcher la délinquance, la criminalité, l'antisocialité, le dévoiement, l'infraction, la transgression, etc. L'homme n'est pas bâti pour se conformer à la loi sauf s'il y trouve un avantage — raison pour laquelle les classes de société les mieux loties sont les plus obéissantes aux lois.
Sans loi ni contraintes autres que celles de la raison, dont l'amour est un des gros étais ou accotoirs, l'homme continue à vivre et même à vivre mieux. Qu'on n'en doute pas !
Cette volonté politique, qui va empirant, de limiter la liberté repose sur une total incompréhension ou sur un vicieux refus de la nature humaine, qui d'elle-même sait ce qu'il lui faut. N'est-ce pas évident dans les manifestations des Gilets Jaunes ? J'ai encore dans la tête, et j'en peine encore, les vociférations indignées des media télévisés contre les Gilets Jaunes qui taguaient l'Arc de Triomphe, comme s'il s'agissait d'un blasphéme... Mais qu'est-ce qui était plus important ? Ce gros tas de pierre ou les humains qui montraient avec raison leur indifférence à cette chose monumentale ? J'ai été tout aussi choqué, le soir du 15 avril dernier quand Notre Dame brûlait, que la télévision fasse entendre uniquement les badauds catastrophés et larmoyants, mais aucun des badauds, sur lequels elle était forcément tombé, qui disait par exemple : "On s'en fout", ou "Bof ! C'est triste mais ce n'est jamais qu'un grosse et vieille maison en flamme !" ou : "L'important est qu'il n'y ait pas de victime." Plus l'homme, parce qu'il est un artiste, au moins l'artiste de lui-même, donc créateur de lui-même, est libre, plus il est proche de l'image et ressemblance du Créateur, plus il apporte de profit à l'humanité en général et plus il méconnaît l'accessoire, serait-il patrimonial. Il n'est pas désagréable de vivre au milieu d'accessoires patrimoniaux, je n'ai rien contre eux, mais on s'en passera volontiers si l'homme trouve l'amour et le bonheur.
Cette connaissance fondamentale est vieille comme le monde. Cela ne signifie pas qu'il ne faille pas éduquer les enfants, mais que cette éducation doive être très différente, fondée sur l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle libre bien avant la connaissance mathématique, technique, civique, culturelle, etc.
Il faut défendre à la fois la liberté et l'utilité nécessaires de cette liberté. Je ne suis sûrement pas le premier à le dire, quoique j'aie peu de connaissance de la littérature anarchique. Il est clair que Jésus fut un des plus évidents défenseurs de l'anarkia qui aient foulé le sol de la Terre, mais on peut en dire de même de Zoroastre (Sarsouchtratame, Rév d'Arès xviii/3), de Bouddha, etc. L'homme a une aspiration éternelle à intégrer à sa vie les fertilité et générosité spirituelles. C'est d'une importance capitale pour comprendre la nécessité de l'amour, du pardon, de la paix, de l'absence de préjugés, qui sont tant le moteur que le résultat évidents qu'est l'anarkia.

20avr19 207C7
Si vous le permettez, cher Prophète, c'est aux cons, qui sont légion, que j'aimerais dédier cette chanson.
https://www.youtube.com/watch?v=0JKkMc5FbUM
Dominique F. de Catalogne Française

Réponse :
Cette chanson est une grosse blague lourde et hasardée (ne sont pas c... tous ceux qui en ont l'air) et j'ai hésité à en poster l'URL, mais après tout ce n'est pas méchant : On voit des joyeux musiciens de foire s'amuser comme des fous. Et puis je ne suis pas fâché d'afficher quelque chose, car mon blog souffre soudain d'une sécheresse quasi totale. Le sujet de l'anarkia demande sûrement une certaine réflexion pour être commenté ; je n'ignore pas que le sujet est délicat et fait question dans un monde qui effraie par bien des côtés, d'une part, et dont on peut se demander, d'autre part, s'il peut vraiment fonctionner dans l'anarkia. Je rappelle que c'est là une question qui n'est pas plus aventureuse et audacieuse que de se demander si le monde peut fonctionner dans l'amour, le pardon, etc. Question de foi. La religion, qui n'aime jamais prendre de risques, demande à ses fidèles de croire en des choses principalement hors du monde et invérifiables : Dieu, polymorphie divine (trinité, etc.), rédemption, paradis, enfer, etc. Ce qui différencie La Révélation d'Arès de la religion, c'est qu'elle demande — comme le demandait Jésus par son Sermon sur la Montagne — non de croire dans l'hypothétique médiat, sauf peut-être l'âme, mais d'agir sur l'immédiat et cela ne peut partir que d'une foi très solide mise dans la possibilité du changement de l'homme dès la Terre (Rév d'Arès 30/11) et de la société (28/7). L'évocation de l'anarkia met la foi à l'épreuve, sans nul doute... De là la sécheresse, de là sans doute aussi la chanson que vous proposez.
Merci, frère Dominique, pour cet amusement. Je suis rentré à Bordeaux où beaucoup de travail m'attend. Je n'ai pas le temps d'afficher la vidéo, mais l'URL permettra à chacun de la visionner.

21avr19 207C8
Je consulte votre blog de temps en temps et depuis pas très longtemps. Il est intéressant sous plusieurs aspects. Je trouve que le premier d'entre eux est votre étonnante fidélité à une mission métaphysique que vous appelez prophétique et qui l'est au gré du sens qu'on donne au mot.
Mais ici, dans cet article "anarkia", autrement dit "anarchie", vous forcez mon admiration pour votre capacité à spiritualiser un mot qui, comme vous le faites remarquer, est tout sauf spirituel. Vous arrivez à tenir l'idée de "l'anarkia" à égale distance de l'absence de chef et des problèmes pratiques que l'attitude anarchique exige et c'est plutôt surprenant, parce que vous n'ignorez visiblement rien des problèmes pratiques rencontrés sur le chemin long et périlleux qui mène à un autre monde où chaque homme est son chef, n'a pas besoin d'être dirigé, surveillé, puni si besoin est. Vous me faites penser à Tourgueniev. À la fin de sa vie à Bougival près de Paris il conjectura l'issue du tsarisme et la révolution en Russie, mais pas sans émettre des doutes très fort sur la possibilité d'une solution anarchique.
Le très gros problème qui se pose est d'abord celui de la "masse" comme vous dites. On ne peut envisager votre "anarkia" sans diviser cette masse en petites nations, comme vous l'avez semble-t-il prescrit depuis de nombreuses années. Ensuite, c'est le fonctionnement de la petite nation, qui ne peut pas vivre sans démocracie sachant que "la démocracie est l'anéantissement de la chose publique," dit Régis Debray. L'équilibre est très difficile à trouver. Vous, vous pensez le trouver dans "l'amour"... Évidemment. Mais une autre question se pose : "L'amour" est-il possible de façon constante ? Ce monde est très inégal : Il naît des génie et il naît des idiots. Vous pensez que les génies doivent avec "amour" s'occuper des idiots... Je n'y crois pas du tout. C'est impossible. Pour moi les idiots qui sont aussi des vicieux la plupart du temps sont même nécessaires pour que fonctionne bien la société ; je ne vois pas comment les génies ou les hommes de bonne volonté peuvent changer les idiots et vicieux en hommes bons, nobles, supérieurs.
Vous vous attaquez à quelque chose d'impossible. Dommage. Vous êtes sympa !
Valéry M. d'Île de France

Réponse :
Vous m'avez déjà écrit une fois, je crois, il y a quelques temps. Je ne trouve pas votre nom dans mes adresses mais il me dit quelque chose... Passons ! Merci pour ce commentaire. Il émet des doutes sur les possibilités de l'anarkia. Je comprends. Tout homme raisonnable, raisonnable au sens de la structure psychologique du monde actuel, comprend. Et cependant La Révélation d'Arès est claire : Tu ne seras le chef de personne (16/1). Il faut donc bien que ce monde change (28/7) pour que l'anarkia devienne possible. Vos doutes, en somme, se heurtent au butoir de la foi, mais pourquoi n'auriez-vous pas la foi, demain si ce n'est aujourd'hui ?
Vous dites : "Il naît des génie et il naît des idiots... Je ne vois pas comment les génies ou les hommes de bonne volonté peuvent changer les idiots et vicieux en hommes bons, nobles, supérieurs." Là vous me faites penser à la "Fable des Abeilles" de Bernard Mandeville. Mandeville, un Hollandais d'origine française qui vécut surtout en Angleterre, avait dans l'idée que le vice, que La Révélation d'Arès appelle la tare (2/12), qui est notamment cause d'une continuelle recherche de richesses et de puissance, produit involontairement de la vertu parce qu'en entretenant la faim de moyens et de domination, la tare crée une opulente retombée de bonheur matérialiste sur toute l'humanité. Autrement dit, Bernard Mandeville pensait que le meurtre, la violence, la rapine, le viol, la prostitution, l'alcool, la lubricité, la cupidité, etc., doivent se maintenir au profit de la société : "Soyez aussi envieux, égoïstes, dépensier que vous pouvez l’être, dit-il, parce que c'est le mieux que vous puissiez faire pour la prospérité de votre nation et le bonheur de vos concitoyens."
La philosophie de Mandeville a eu de l'influence. Par exemple, elle inspira vraisemblablement "La Main Invisible" d'Adam Smith dont l'idée était qu'agissant ensemble les actions individuelles des acteurs économiques, guidées uniquement par l'intérêt personnel de chacun, contribuait à la richesse et au bien commun. Marx, Proudhon, Fourier, etc., ont essayé de moraliser ce cynisme matérialiste, qui est la base du capitalisme, mais il faut évidemment aller beaucoup, beaucoup plus loin et c'est pourquoi la "mission sociale" a été pour moi une décision rétrograde déplorable de nos missionnaires parce qu'elle croyait aller de l'avant, mais repartait en arrière en fait. Comme vous l'avez bien compris dans mon entrée, c'est spiritualiser le monde qu'il faut et pour cela il n'y pas d'autre solution que l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle libre de tous préjugés. Sont-ils "possibles" ? demandez-vous. Question légitime, car, en effet, on voit très mal, dans l'état actuel, le monde qui se légalise (au pire sens du verbe) plus fortement que jamais passer à la situation inverse : l'anarkia.
Nous entrons en lutte contre ce que j'appelle "le matérialisme épais" pour le distinguer du matérialisme tout court, qui est aussi celui du Père, puisqu'il est le Créateur de la matière. André Comte-Sponville, philosophe français qui fut membre du Comité Consultatif National d'Éthique quelques années, qui fut aussi communiste, confirme (je résume) ce que je pense depuis qu'en 1974 Jésus me parla, confirme que le matérialisme est bien tout bonnement et tout crûment une position réductionniste, autrement dit qui rejette toute forme de transcendance, et déterministe en cela qu'il rejette toute forme de libre arbitre. Je crois avoir souligné ce point à plusieurs reprises dans d'autres contextes, notamment dans "Et ce que tu auras écrit".
Le "matérialisme épais" est actuellement plus que dominant, écrasant. Il est ainsi, ce matérialisme épais, l'opposé de l'anarkia telle que je l'esquisse ici. Cet antagonisme explique l'intervention du Père dans le monde en 1974 et 1977. Ceux qui ergotent sur des points de détail comme "il faut supprimer les mots entre parenthèses dans Le Livre", n'ont rien compris au Fond infini et capital, fondamental, de la Parole d'Arès, qu'elle-même appelle le Fond des Fonds (Rév d'Arès xxxiv/6). Il s'agit, oui, il s'agit en fait de combattre le matérialisme épais qui est celui du cadavre. Or, il nous faut retrouver la Vie (24/5).
Dans ce combat qui commence, nous sommes évidemment tellement faibles que nous en paraissons ridicules. Je n'ignore pas ce point. Mais, ayant mesuré la différence vertigineuse des forces en présence, celle énorme du matérialisme et la nôtre d'apparence dérisoire, nous savons mieux que personne qu'il nous faut commencer tout petit mais avec la plus grande justesse possible. Parce que la justesse, c'est justement ce qui manque quelque peu au matérialisme rendu épais, myope par sa puissance et sa conviction d'être la raison ultime. Nous partons justes et c'est très important, parce que le matérialisme épais n'a pas que des côtés fragiles malgré sa dimension d'apparence universelle.
Le maltérialisme épais présente en effet des paradoxes : il a notamment une morale et même une sagesse et, par certains côtés, un mysticisme. Mais oui ! Il a, si je peux dire, sa doctrine de la rédemption (on appelle ça sotériologie), rédemption sans dieu évidemment, mais rédemption par l'homme et c'est là qu'on décèle le fond très raffiné de La Révélation d'Arès qui montre, sans le dire, que le Créateur a compté tous les fils de la trame philosophique du monde actuel, et qui démystifie l'idée religieuse de la rédemption par la croix pour rappeler que la rédemption de l'homme se fait par l'homme et que par là nous allons rencontrer tout à la fois une concurrence redoutable et un terrain commun... De là tout à la fois l'âpreté du combat et la chance d'une amitié possible.
J'arrête, car sur ce terrain je pourrais aller loin et mes frères et sœurs risquent d'avoir des difficultés à me suivre, alors que j'ai un immense besoin d'eux tous, j'avance donc peu à peu sans les troubler. Mais j'en ai dit assez pour vous faire comprendre que je ne suis pas inconscient que nous nous "attaquons à quelque chose d'impossible", sachant qu'impossible ne signifie jamais impensable et infaisable dans le domaine spirituel, puisqu'il est, par essence, dépassement. Le dépassement a naturellement besoin de beaucoup de temps : Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). J'en profite pour vous dire que nous avons besoin de vous comme de n'importe qui que le souci de changer le monde titille, et que nous avons au 32, rue Raymond Losserand, Paris (14), une mission où vous pourriez aller. Si vous tombez sur un frère ou une sœur que vous sentez dépassé par votre façon d'aborder le problème, revenez-y une autre fois, s'il vous plaît. Ne vous découragez jamais. C'est le découragement qui est impiété (13/8).

21avr19 207C9 
Bien cher frère Michel, prophète du Père de l'Univers,
Votre nouvelle entrée sur l'Anarkia est  un magnifique exposé du fondement de notre foi libératrice et de ses espérances pour la construction du nouveau monde que le Père attend de nous.   
Les précisions que vous apportez à ce mot, à comparer de l'anarchie, sont enrichies par rapport à vos précédents écrits sur ce sujet, et nécessaires, surtout dans le contexte social perturbé que nous traversons.
Vous guidez vos frères vers l'aube d'un nouveau jour (Rév d'Arès xxxv/7) qui poindra à l'horizon avec le début de la pénitence accomplie au sein de petites unités humaines
Quelle Lumière pour l'humanité !
Je vous embrasse bien affectueusement avec sœur Christiane,
Chantal C. d'Aquitaine.

Voilà un poème de Jean-Louis, qui vous embrasse aussi.
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Fils d'Anarkia

Je vous regarde toucher la pierre
Alors je m'abandonne au Vent
Pour partager un bref instant
Avec celui qui frappe la pierre
Car de l'autre côté il est bien là
Comme un aveugle et moi aussi
Dans sa froide caverne mouvante
Si près du trait de Lumière Céleste
N'imaginant pas un seul instant
L'arc en Ciel peint de l'infini
Qui va de son coeur jusqu'à moi.

Comment décrire l'autre temps
Impossible pour celui qui rampe
Sans choir dans l'abîme dévoilé.
Je reste juste un instant en équilibre
Pour vous dire sa Voie de Lumière
Jusqu'au lointain retour Originel
Avec l'homme, Sa créature pensante.

Se douterait-il de quelque chose
Avant sa sortie de l'ombre ?
Comment alors suivre le chemin
Que le Père aimant offre à lui ?
J'ai de lui pourtant tout en moi
La chair et le trait de Lumière.

Libre et attaché aux pauvres mots
Quand je devrais tout laisser filer
J'enferme sa liberté dans ma nuit
Couverte de poussière de pierre.

Comme le Père vous parle
Tout est alors dans la pierre
Qu'elle soit Noire ou de Feu
Aussi faut-il pouvoir l'entendre
Comme Mikal devant Sa Lumière.
Jean-Louis Alexandre C., d'Aquitaine

Réponse :
Ma sœur Chantal et mon frère Jean-Louis, merci pour ce commentaire et pour le poème.
Ma sœur Chantal, en tant que présidente de L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès et aux responsabilités qui, quoiqu'invisibles, existent de toute façon, vous savez mieux que personne combien difficile il est d'avoir l'autorité de faire en sorte que la propreté, la paix, le bonheur spirituel règnent sur les lieux du Pèlerinage sans recourir à la force qui est le propre du pouvoir. Ce que nous nous efforçons et que vous vous efforcez mieux que d'autres à faire à Arès, ce n'est pas de prier de telle ou telle façon ou de s'habiller avec ou sans tunique — rien de tout cela n'est obligatoire sur le Saint Lieu du Père —, mais c'est justement au Nom du Père de ne jamais céder au nom de ce qu'on appelle le droit à la différence à la pagaille multiculturaliste, ni à l'abandon des principes de la pénitence et de l'espérance dans l'action pour le Bien, simplement parce qu'il y a une logique simple mais fondamentale dans le fait d'entrer sur ce lieu où le Père parla en 1977, à asvoir qu'il est notre Père à tous et que nous sommes tous frères, mais non des opposants d'idées et d'attitudes imaginées comme plus importantes que ce que contient le cœur et qu'apporte l'amour. Il ne peut exister sur nos saint lieux ce qui est appelé du nom bizarre de "discrimination positive", laquelle sépare et corrompt au lieu d'unir. Nous ne pouvons récolter ce que le monde sème. Ce que nous demandons aux arrivants, c'est tout bonnement de s'adapter naturellement à ce que représente La Révélation d'Arès et le Lieu sur lequel elle est descendue de l'Univers, et pas l'inverse. Ce n'est pas exercer un pouvoir mais exercer une logique constructive que de demander cela à ceux qui croient ne pas logiquement devoir rester dehors si entrer les trouble. Je sais que ce n'est pas facile, mais je sais que vous vous en sortez très bien. Autrement dit, l'anarkia règne sur les Saints Lieux, mais pas l'anarchie. Alleluia !

23avr19 207C10
Je rejoins le post 207C1.
Voici une image qui parle d'elle même.
Mes pensées fraternelles s'envolent vers vous et Sœur Christiane.
Didier Br. d'Île de France.
Projet pour Notre Dame

Réponse :
Intéressant ce projet dont vous nous faites part ici, mon frère Didier.
C'est le report sur le toit de Notre Dame des Jardins de Babylone. Je ne suis pas architecte mais j'ai été ingénieur et je pense que l'accrochage de cette terrasse au sommet de murs gothiques va être un problème assez trapu... à moins de réhausser les murs et de les entretoiser par-dessus les voutes. On a presque envie de se remettre à la table à dessin et de chercher le bon système. Qu'importe, c'est leur métier.

23avr19 207C11
Le 24 novembre 2015 Jean-Luc Q. vous proposait de rencontrer une petite radio locale de Bordeaux pour parler du Livre. Mais vous avez refusé sans le dire ouvertement, vous disant "impréparé". Comment pouviez vous écrire cela ? À plus de 40 ans du Livre vous êtes encore impréparé ?
C'est dommage qu'à ce moment-là votre manque de lucidité vous fit manquer une occasion de faire connaître tout le Livre, de mettre un pied dans un média et donc d'annoncer l'anarkia même sans la nommer à ce moment-là.
Plus tard en 2016 sur votre blog 21oct16 178C42 vous écrivez : "Si nous pouvions nous aussi bénéficier d'une pareille réclame, ne serait-ce que trois minutes, à une heure de grande écoute, quel bien cela ferait à notre si difficile mission..." Mais pourquoi faire le difficile, ne pas débuter petit pour finir grand. Il est sûr que préférer Jacques Chancel c'est mieux pour votre image de marque, bien que vous n'ayez même pas cité D. [probablement Dieu]. Mais à être difficile voire dédaigneux, vous vous contentez aujourd'hui de limaçon.
Simon (probablement Simon Gad)

Réponse :
Voilà mon frère israëlite inconnu qui revient me donner des leçons.
J'ai cherché ce message de Jean-Luc Q. du 24 novembre 2015, je ne le trouve pas parmi mes archives Email  ni en message reçu ni en réponse de ma part. S'il m'a été adressé et que je lui ai répondu, je ne l'ai plus et comme je ne m'en souviens plus, je ne sais quoi vous dire. Si j'ai répondu à Jean-Luc Q. que j'étais "impréparé" de cette date-là, je ne sais plus pourquoi j'ai répondu ainsi. Je vois frère Jean-Luc Q. de temps en temps ; il est rattaché à la mission de Bordeaux et je le verrai au Pèlerinage. Je lui demanderai. Au reste, Jean-Luc Q. va peut-être lire ce commentaire et me répondre spontanément lui-même.
Si vous pensez que la "petite radio locale de Bordeaux" est plus importante que Jacques Chancel, je me demande de quelle radio il pouvait bien s'agir. Je connais très peu le monde de la radio.

23avr19 207C12
Dans votre réponse 181C21, vous écrivez : "Je vais essayer de trouver les ouvrages de Leopold Kohr en français" en rappelant en 206C22 son slogan : "Small is beautiful". Ernst Friedrich Schumacher considérant qu’il en avait appris plus de Leopold Korh que de toute autre personne sortira en 1973 en anglais un livre sous le nom "Small is beautiful", qui sera traduit en français en 1978 en gardant le titre anglais avec le sous-titre : "Une société à la mesure de l’homme." Le livre est aujourd’hui épuisé. C’est grâce à notre sœur Véronique de Belgique, qui se souvenait avoir ce livre dans sa bibliothèque, que j’ai pu commencer à le lire. Je le trouve remarquablement bien écrit. Pour ceux que cela intéresse, on peut trouver une version .pdf d’une première édition du livre de E.F. Schumacher (le livre que j’ai contient des chapitres supplémentaires) :
https://www.enpleinegueule.com/francais/lire/Small_Is_Beautifull-fr.pdf

Beaucoup pensent que l’anarchie conduit au chaos. D’une part, Schumacher montre très clairement que la mondialisation et l’économie du libre-échange basée uniquement sur des principes financiers conduit également avec certitude au chaos (Rév d'Arès 38/2). C’est sans doute vrai aussi pour l’anarchie lorsqu’elle attend la solution des pouvoirs, ce que La Révélation d’Arès appelle les rebelles (3/6). Pour être rebelle, il faut encore qu’existent des pouvoirs. Et si le pouvoir disparait, les rebelles deviennent le nouveau pouvoir : Le sénat (suivant) prend la (même) queue de vache (qui) mugit (xxxv/2). Ce n’est pas le cas de l’anarkia qui par la pénitence aime l’autre avant que sa tête n’ait affleuré l’horizon (25/4) qu’ils soient hommes de pouvoir, rebelles ou soumis.
Si je pense aux 7 milliards d’habitants sur terre, l’énergie qu’il me faut pour changer le monde semble colossale (Rév d'Arès 6/1) et le découragement me guette à coup sûr. J’attends indéfiniment le sauveur, l’homme qui pourra relever le défi. Si je limite mon regard aux personnes que je croise réellement y compris ceux dont la tête pourrait surgir à l’horizon, celui que Jésus appelait mon prochain, alors je peux commencer à créer du lien, à rappeler que l’homme n’est pas fait pour cette vie de taupe et qu’il peut choisir de s’en libérer pour faire alliance avec l’Aigle (23/2). Il n’y a pas d’autre direction de salut même si les sentiers pour y parvenir sont multiples.
Louis-Marie J. de Belgique

Réponse :
Merci, frère Louis-Marie, pour ce commentaire.
Les gens qui "pensent que l’anarchie conduit au chaos" n'ont pas tort. Sans une lente préparation par la pénitence et par la restructuraion des masses en petites unités humaines, l'anarkia ne peut pas exister et c'est alors sa forme grossière, l'anarchie, qui s'installe et dans une humanité habituée a vivre gouvernée, le chaos s'installe très vite. J'ai connu cela en 1944 au moment de la libération de l'Île de France où j'habitais (j'avais 15 ans et j'habitais à Suresnes, juste de l'autre côté de la Seine à hauteur du bois de Boulogne, qui est Paris). Entre le moment où la Division Leclerc arriva, suivie des Américains, où les Allemands capitulèrent, et le moment où la France trouva un nouveau gouvernement dont le président fut De Gaulle, il y eut une période de totale anarchie. Plus de police, plus d'administration, plus de poste, plus rien de ce qui avait organisé la société. On vit très vite, en quelques jours, les gens installer des jeux d'argent sur les trottoirs, des femmes se prostituer, des commerces illicites n'importe où, des gens s'installant dans les logements dont les habitants étaient absents ; il fallait raser les murs en rentrant chez soi le soir pour être le moins visible possible, ne pas être attaqué et dévalisé, etc. Je vis des gens entrer dans un cinéma tout près de chez moi et démonter les portes, les fauteuils en quelques heures pour faire du feu dans leurs cuisines (il n'y avait plus de gaz).
Le monde sans chef se prépare et c'est pourquoi il nous faut commencer par prêcher la pénitence et avoir une grande patience. Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2).
Il n'y a pas de société heureuse sans changer le dur en doux. Or, nous vivons encore dans un monde dur, très dur même. Le changement prend du temps. Il n'y a pas de société heureuse sans que des dévoués se mettent au service des faibles, à l'éducations des durs de la comprenette, aux soins pour ceux qui souffrent. Pour l'heure et depuis les siècles cela se fait à coups de pouvoirs, de lois, d'organisation autoritaire. L'homme ne peut pas le faire par l'amour et la douceur sans avoir maîtrisé sa dureté et sa paresse intérieures. Il n'y a pas de société heureuse sans que l'homme ait abandonné son orgueil, son avidité, sa cruauté ; il faut que l'homme soit encore capable de pardonner, de donner, d'être humble. Les grandes civilisations sont nées de pouvoirs de fer, impitoyables. La fin de civilisation ne pourra survenir que par l'amour.

23avr19 207C13
Salem Frèro.
Tu dis que l'anarkia vient de l'âme. Alors il faut développer l'intelligence du cœur, la spiritualité, la pénitence en nous pour comprendre comment  pouvoir vivre autrement que les sociétés que le monde offre actuellement.
Si chacun de nous a conscience de l'importance de l'intelligence du cœur avec le temps nous pouvons y arriver.
Merci Frèro pour cette entrèe.
Je suis très contente de t'avoir vu avec sœur Christiane lors de votre venue à Metz.
Bisous fraternels à vous deux et à votre famille.
Votre p'tite sœur
Malika B. de Lorraine

Réponse :
Je suis très touché par ce commentaire. Merci, ma sœur Malika. Moi aussi j'ai été très heureux de vous voir tous dans votre beau local de Metz. Quel grand moment de joie !
Nous vivons dans un monde qui, considéré en bloc, est très compliqué, très embrouillé, pas incohérent, mais assez absurde et c'est si bon de se retrouver entre gens simples et clairs. Peut-être cette impression de monde entortillé, sybillin, n'est-il pas si difficile à vivre pour des jeunes — quand je vois mes petits enfants manipuler leurs téléphones, je suis sans voix comme idiot — mais pour un vieux bonhomme comme moi, ce monde si différent de celui de ma jeunesse est difficile à vivre. Alors, me retrouver parmi mes frères et sœurs simples, quel bonheur. Oui, quel bonheur vous m'avez donné.
Freud disait pourtant déjà, quand je n'étais qu'un nouveau né et même avant, que l'être humain était une tissu négatif. plein d'hallucinations et de rêves et entortillé dans sa peur de la mort. Nous vivons dans un monde où l'humain devient... comment dire ?.. lecteur de lui-même, regardeur de lui-même, tout préoccupé de lui-même et j'ai eu le bonheur de me trouver au milieu de frères et sœurs qui sont lecteurs de leur prochain, comme de leur miroir en quoi ils se reconnaissant, car l'amour c'est déjà la reconnaissance de soi dans l'autre. C'est dans ce monde renversé, quand nous l'aurons renversé, que le bonheur et donc l'anarkia viendront.

23avr19 207C14 
D'aucuns verront la logique simple entre l'anarkia et la pénitence. Si on ne reste pas "collé" à ces deux mots comme une mouche sur un pare-brise, en prenant donc un peu de recul, on comprendra "monde en vrai changement" et "responsabilité". Paradoxal ? À première vue. Car il y a comme un parcours digne de vases communicants entre les deux : au fur et à mesure que les structures sociétales se relâcheront augmentera la responsabilité de chacun, structurante si orientée vers le Bien. La Révélation d'Arès replace l'homme dans le monde et lui dit : "Debout! Ce monde Je l'ai créé pour toi, travaille sur toi et tu récolteras, nouveau, les fruits d'un monde nouveau". De la même manière qu'il y a eu abandon de souveraineté lors de la création des États, et de l'emprise de ses commanditaires ou représentants de toute nature, l'homme a abandonné  sa souveraineté "sur" lui-même. La pénitence est ce retour de la responsabilité de chacun envers lui-même et donc envers les autres. Une responsabilité engageante, créatrice et collective. C'est par ce jeu, ce roulement à billes savant, des responsabilités entre elles (prolongées par la polone, Rév d'Arès xxxix/12-13), que se recréera la chose apolitique. Feu des pouvoirs des princes, si je m'applique ce pouvoir à moi-même. Je rappelle à dessein un verset des Upanishad : "… C'est sur la Maitrise de soi que l'Univers entier se fonde !" (Up. 10/79).
La pénitence est cette maîtrise de soi par la pratique quotidienne et simple de l'amour, de la paix, du pardon, du non-jugement et de la vie spirituelle. Elle recrée à partir de chacun de nous cet "élan" si cher aux économistes et aux sociologues, et qui sont la création des sociétés humaines basées sur un mot simple: l'échange. Et ce terme simple ne concerne pas que l'objet, il concerne aussi l'esprit, ou l'intention et donc l'amour de chacun envers son prochain. De fait notre richesse n'est pas que matérielle elle est aussi et surtout spirituelle. Il n'y pas que les États qui ont besoin d'être libérés des pouvoirs, l'amour aussi en libérant la générosité, le don, le partage et l'intérêt pour les autres et leur avenir. Libéré de notre égoïsme, libéré de notre envie, libéré de notre peur de manquer, libéré du regard et du jugement des autres… À l'apparent et provisoire désordre qu'invite votre néologisme, viendra non plus une organisation pétrifiée, rigide et néguentropique, mais la remise en mouvement d'une marée de l'Eau, celle de nos intentions, dans la nécessité de vivre au quotidien certes, mais dans le partage, le troc généreux et surtout l'invention dynamisée d'une Vie en perpétuels épanouissement et production de richesses. L'arnakia, oui, libère et de ce fait met en mouvement des énergies aujourd'hui endiguées par des rentes de situations égoïstes et courtermistes qui ne sont que la production de notre péché.
Nous deviendrons des passeurs au lieu de rester des gardiens d'un monde matériel qui ne peut vivre lui aussi que dans le renouvellement et non dans l'accaparement. À monde figé, idées figées. Libérons ! "Suivons" l'Eau (Rév d'Arès xxxi/18) et transformons-nous génération après générations, en timoniers libérés et responsables : Le frère (qui) a le bras fort, le frère (qui) a le (fil à) plomb dans la tempe, (est) le frère (qui) tient l'arc, la pelle, la faux. (xx/10). Une fois les murs tombés, il faudra continuer à vivre. La responsabilité sœur de l'anarkia est un pouvoir sur nous-même, dans "le sens et la mesure". Elle seule peut reprendre la suite d'une déstructuration étatique et sclérosante car la responsabilité est fille de la pénitence, laquelle nous donne la juste mesure de notre état sans cesse évolutif de croyant.
"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, ou nous périrons ensemble comme des idiots" (Martin Luther King)
Michel M. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Michel, pour ce commentaire d'une facture fouillée. Eh oui, comment le monde peut-il ne pas voir ce qui crève les yeux et que vous expliquez ici ? Ce monde semble tourner en rond dans l'obscurité, peut-être quand même comme les lucioles, mais les lucioles voient-elles vraiment leurs lueurs très faibles (il faut 5.000 lucioles pour produire la lumière d'une petite bougie). On nous dit à la télévision que 28 policiers se seraient donné la mort depuis le premier janvier. Mais je ne sais plus qui disait que le suicide est un signe d'espoir... Ces policiers ont tellement vu la laideur de leur métier, qu'ils sont partis vers un monde meilleur, où ils n'auront personne à tourmenter. Ce monde meilleur, nous Pèlerins d'Arès allons nous efforcer de le construire sur Terre, comme le Père nous l'a demandé. C'est un peu pareil ; nous nous suicidons sans supprimer la chair mais en supprimant le péché, qui est tellement, tellement humain. Autrement dit nous tuons en nous les humains qu'a faits cette civilisation pour changer le monde, en faire un monde d'autres humains, aimants, qui alors pourront vivre en anarkia.

24avr19 207C15
Votre entrée m'a fait produire ce matin ce petit texte qu'on peut mettre sur nos tracts.
Je n'emploie  pas le mot anarkia, mais l'anarkia me semble entièrement dedans.
Un autre son de cloche :
Nous apportons un autre son de cloche, un son qui montre une sortie vers un monde heureux, une faille dans ce monde dur et matérialiste qui peut s’agrandir.
OUI un autre monde est possible, changez ce monde, avec nous, c’est possible !
Prisonnier du mal : haine, vengeance, indifférence, mensonge, violence,  argent conquérant,  domination autre nom pour  politique-religion ou  religion-politique,  etc…
Votre cerveau s’en trouve obnubilé, ouvert sur l’amour de tous les hommes, la paix, le pardon, l’intelligence du cœur libre des préjugés,
Votre cerveau se remet à fonctionner en humanité heureuse.
Voilà la faille ! Voilà ce que nous vous apportons : une pénitence qui est l’abandon volontaire de la prison du mal et l’acceptation du monde humain heureux qui demande d’embrayer sur des efforts certains pour remettre au premier plan dans votre vie cette simplicité spirituelle, vous déconditionner, vous libérer  de l’histoire du mal.
Le plan est simple, il a besoin de vous. Il se répercute aussi en plan social parlons en ensemble.
Bernard de la F. de Bretagne-Sud

Réponse :
Vous savez, frère Bernard, qu'il ya une idée formidable dans votre projet de tract ! L'idée n'est pas dans le texte écrit, mais dans le ton sur lequel vous l'écrivez. Cet appel enjoué, allègre, gai et même gaillard est vraiment une bonne idée, à tester.
Mais pourquoi ne pas mettre le mot anarkia ? Comment apprendre au monde le mot qui convient pour nommer les choses, si on ne le cite pas dans nos propos verbaux ou écrits ? Comment ré-apprendrions-nous au monde ce qu'est la vraie pénitence si nous ne la citions pas ?
Après "Voilà la faille", terme plutôt obscur s'il est isolé, pourquoi ne pas mettre une précision pour rendre un peu plus claire la citation ? Par exemple: "Voilà la faille de la vie réparée (ou rachetée ?), voilà que Dieu y a entré Sa Main ! Elle ne se referme pas. Votre épaule y passe et vous y passer à sa suite tout entier ! (voir La Révélation d'Arès, xxxvi/1, ouaouh !)" sur le même ton enjoué. Trouvez quelque chose pour placer "anarkia (pas l'anarchie, quelle horreur !), la vraie liberté".
Je manque de temps pour travailler sur ce projet, mais je le regrette. Il faut aussi montrer l'humain comme étant victime de ses erreurs. C'est, il me semble, l'idée de fond ici. Voilà qu'on répare l'erreur, qu'on trouve le bon ton par un autre son de cloche plutôt drôle et joyeux. Le monde est enlisé dans l'illusion générale de son sérieux qu'il croit voir dans la "science" et il n'est pas mauvais de lui proposer d'en sortir.
Merci encore, frère Bernard, pour cette idée. Testez-la et reparlons-en !

24avr19 207C16
Merci, mon frère Didier, pour cette illustration (207C10) de ce que certains hommes de pouvoir prévoient de faire de la Cathédrale Notre Dame, qu’ils ne considèrent pas comme telle, puisqu’ils dénient le Catholicisme et la Chrétienté. Leur vœu est d’en faire un temple maçonnique à touristes, une attraction à visiter qu’elle était devenue en partie pour la masse des athées et demi croyants qui la parcourent depuis des décennies.
Cet épisode de destruction, volontaire ou non, des églises françaises est le symbole de la destruction de la foi au cœur de l’Europe et du monde, dont les derniers croyants se mettent à réaliser la perte, effarés et meurtris.
Pour ma part c’est une alerte forte faite au peuple de Dieu que La Révélation d’Arès est venue appeler au changement par la pénitence en 1974 et 1977. Pour relever le défi que leur lancent les envahisseurs habiles [Rév d'Arès 3/2-3] qui dominent la France. Il leur faudra s’unir et résister autrement qu’ils ne commencent à le faire en tant que Gilets Jaunes révolutionnaires. Les pèlerins d’Arès leur montrent l’exemple depuis quarante ans créant des assemblées d’arnarkia [sans chefs, Rév d'Arès 16/1] et de pénitence qui fonctionnent bien sans pouvoirs ni tuteurs. Les seuls conseils du prophète Mikal leur suffisent à organiser leurs actions de libération et de recherche intelligente d’un monde tout autre que celui que nous connaissons. Leur présence parmi les manifestations de Gilets Jaune dans lesquelles ils ont une place remarquée par certains journalistes étrangers ou indépendants prépare l’espérance d’une société plus humaine et plus libre.
Nous ne sommes qu’au début d’une époque historique suscitée par le Créateur depuis son retour en terre de France. Puissions-nous tous augmenter le réveil de ce peuple soumis comme le fut au pharaon et à ses prêtres le peuple de Moise avant l’Exode, pour qu’il reconnaisse enfin l’exactitude et la Vérité (Rév d'Arès 28/7) de l’appel à l’engagement et au changement du monde que lance La Révélation d’Arès.
José O. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère José, pour ce beau commentaire. Je l'affiche avec joie.
Nous ne sommes pas catholique ni chrétiens d'église avec leurs dogmes trinitaires, leurs sacrements, nous ne sommes que des chrétiens purs fidèles du Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7), mais vous avez raison de prendre le parti de la foi contre celui de faire des monuments religieux des "attractions" à "touristes". Nous nous sentons évidemment beaucoup plus proches des frères et sœurs des religions, sans avoir de religion nous-mêmes, que des pouvoirs rationalistes et athées.
Pour ma part, je me dis : Pourquoi ne pas laisser Notre Dame (Dieu vu dans sa phase matérnelle, féminime) à la ruine qu'a commencé quelque peu l'incendie du 15 avril, car la ruine a une force d'évocation plus grande que le bon état des lieux, quand ils ne sont plus  l'écrin de la ferveur qui les a bâtis, quand ils sont plus abandonnés à la curiosité touristique qu'à la foi. Dans mon entrée 207 l'image est celle d'une très vieille église romane qui n'est plus que ruine, mais qui, de ce fait, prend une majesté exceptionelle, rayonne de la force éthérique des prières qui s'élevèrent entre ses murs il y a plusieurs siècles. Je vois très bien Notre Dame en ruine revêtir cette majesté-là. La Beauté (Rév d'Arès 12/3) n'est pas dans le bon état de la bâtisse, l'astiquage et le balayage, bon état qui, au reste, coûte très cher, mais dans le cœur qui bat invisiblement dans le lieu, le cœur invisible qui est fait de tous les cœurs des anonymes, nos pères, qui travaillèrent à son érection il y a huit siècles.

24avr19 207C17
Bien cher frère Michel, merci infiniment pour cette nouvelle entrée 207.
Je viens de regarder un film qui relate, dix ans après, les immenses difficultés que la Grèce continue de vivre. Il montre le quotidien de femmes, d’enfants, d’immigrés, d’hommes jetés à la rue, d’associations, de mouvements anarchistes qui continuent de vivre les injustices tout en recherchant des voies différentes que celles que leur pays et l’Europe veulent leur imposer. Alors votre entrée sur l’anarkia de pénitents rebondit sur ce témoignage.
Notre époque est d’une complexité remarquable où tout se mélange où il n’y a que l'amour (Rév d'Arès 7/5, 25/7) absolu, la patience (39/3), la Force (28/10), la vie (17/3), la pénitence (25/6) qui pourront nourrir en l’homme la Vie (18/5, 24/5) pour tout réorienter. Tous les pouvoirs, toutes tentatives de pouvoir sont source de mal pour les fils du Ciel. C’est contre nature, le retour à l’homme de l’ombre (vii/2). Pour moi, le plus difficile à discerné est le pouvoir de la culture.
Ce film montre les limites de l’anarchie telle que vous la décrivez dans votre riche entrée. Dans ce film, chez ces hommes, je sens vibrer une part de Vérité (Rév d'Arès 28-7), ils sont les scandalisés (28/19 ) et les petits (27/8) de toutes époques, de tous pays. Leur espérance est palpable tout autant que leurs doutes qui se dégagent en fond grisâtre bien malgré eux.
Un désespoir filtre au travers des actions, comme si c’étaient elles qui allaient dégager le passage. J’ai été touchée par les témoignages, la conscience de quelques uns qui parlent de l’amour évangélique, qui le distinguent bien de la charité même si elle est cruellement nécessaire dans les situations filmées ici. Pour moi ce film est Beau (Rév d'Arès 12/3) parce que ces hommes sont farouchement convaincus que l’homme est autre chose qu’un chien, un mouton, il est autre chose… mais quoi !?
Alors, ils cherchent des solutions, qui leur échappent au fur est à mesure qu’elles prennent vie. Involontairement, ce film fait un résumé saisissant de notre monde pris aux pièges de ses multiples voies sans issues. Un effet de tristesse et d’urgence en ressort. L’exemple de ces frères est très instructif, il montre les voies sans issues. Il se peut que la Grèce soit le début d’une longue chaîne de ruptures avec le vieux monde (le mouvement des Gilets Jaunes en France depuis plus de cinq mois en est un aperçu).
Les Pèlerins d’Arès ont un immense travail de pénitence, de recherche, de réflexion à mener. Je prends toujours plus conscience de la gueule (Rév d'Arès xLv/2) du gouffre qui s’ouvre devant nous, mais ma foi, La Révélation d’Arès, votre enseignement, mes frères, ma pénitence me relèvent tous les jours.
Lien :
https://www.youtube.com/watch?v=wNSfoTYY3hA&app=desktop
Marie-Hélène R. du Toulousain

Réponse :
Merci, ma sœur Marie-Hélène, pour ce commentaire qui décrit un film, que je n'ai pas vu et que je n'ai pas le temps de voir actuellement, à propos de la Grèce qui se débat dans le dilemme insoluble d'une situation que l'idée qu'on s'est faite de l'Europe a causé. Ce dilemme ressort d'un constat très très simple : Quand des pays comme la France ou l'Allemagne disposaient de moyens et d'espace qui leur permettaient de fructifier économiquement, la Grèce s'est cru obligée de les suivre : Elle s'est dotée de Sécurité Sociale, Caisse de Chômage, etc., etc., qui coûtent très cher, alors qu'elle n'en avait pas les moyens. C'est pourquoi je clame haut et fort que les pays qui lui ont prêté des sommes considérables qu'elle était dans l'impossibilité de rembourser auraient dû lui remettre sa dette tout en lui recommandant de vivre désormais à la hauteur de ses moyens, sans plus. La Grèce, je résume, c'est un tas de cailloux avec des oliviers, sans industrie digne de ce nom en nos temps modernes, et les prêteurs savaient bien qu'elle ne pouvait pas rembourser ses emprunts. Elle est donc dans la situation misérable de ceux qui ont eu la folie des grandeurs et qui ont vécu quelques temps très au-dessus de leurs moyens. Mais la Grèce c'est un pays héritier d'une des plus grandes pensées que l'homme ait jamais pu avoir ; nous lui devons intellectuellement et moralement beaucoup. Ou bien, et c'est là qu'on touche à l'égoïsme qui fait tout de suite rouiller et dysfonctionner les intentions les plus louables, il aurait fallu faire une Europe de partage, qui devienne un seul et même pays où tout se partage dans une fédération de petites unités humaines. La Grèce aurait alors reçu naturellement l'aide de leurs concitoyens d'ailleurs en Europe, de France, d'Allemagne etc., tout comme dans les familles nombreuses on donne autant au petit dernier qu'à l'aîné, au grand père (la Grèce) qu'au dernier né. En fait, l'Europe n'existe pas vraiment. Elle n'est qu'une association de nations indépendantes et rivales. Que croyez-vous que sont nos Gilets Jaunes ? Ils sont les premiers Grecs Français qui apparaissent dans une économie parmi toutes les économies pas réellement partageuses.

24avr19 207C18
Bien aimé prophète du Père,
Votre nouvelle entrée "anarkia" m'a ramené à ces paroles de Jésus : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C'est là le grand, le premier commandement. Un second est aussi important : Tu aimeras ton prochain comme toi même. Là est toute la loi et les Prophètes (Matthieu 22/37).
Oui si j'aime mon prochain, qu'ai-je besoin de lois, de chefs pour vivre avec lui en bonne intelligence ? Mais sans pénitence pas d'anarkia possible.
Un jour dans la rue je rencontrai un homme d'origine allemande parlant très bien le français (je suis vraiment nul en langue), qui m'a raconté en gros ceci : "Jeune j'appartenais à un mouvement anarchiste qui, au fur à mesure, s'est scindé en deux branches : L'une retrouvant les chemins de la politique de gauche mais rangée et l'autre disparaissant petit à petit sous la pression de forces qui sans le stimulus des chefs et des lois ne cohéraient pas." Je lui répondis : "Oui l'anarchie n'est pas viable si l'on ne se change pas en Bien."
La Terre appartient à tous. Nous pouvons y vivre libres, comme le poulain agile sans le harnais du péché, vêtus du manteau neuf que la pénitence aura filé, tissé, teinté, cousu, brodé, ontologiquement lié aux fibres de notre Être .
Carrefour du Dieu Vivant, il faut choisir ou rejeter la Voie, qui peut faire de nous des Filles et des Fils du Vent, vois-tu, ce n'est pas un chemin de croix !
Ne plus changer de direction, ne plus perdre son chemin,
Dans ce Pays, sur cette Terre de sainteté, d'autres réflexes fleurissent au creux de nos mains.
Et nos actes ont une autre portée" (Carrefour).
Pour ce qui est de Notre-Dame, Maryse et moi sommes sidérés que des pierres, même travaillées de façon admirable, aient plus d'importance que des êtres humains, et nous vous rejoignons quand vous dites: "J'ai besoin de Vie non de Cathédrale," qui soit dit en passant est plus un lieu de pouvoir qu'un lieu d'assemblée du peuple.
Philippe N. de la Drôme Rhodanienne

Réponse :
Merci, frère Philippe, pour ce commentaire qui nous dit ce qu'il faut dire tant de l'anarkia que de quelques événements actuels.
"Avoir foi, oui ! Mais avoir foi en quoi ? En ce qui vous attend après la mort ? C'est la foi dans la possibilité du Bonheur sur Terre qu'il faut, puisque la Terre est notre finalité : Ne devons-nous pas ressusciter ? Oui. Où alors ? Sur Terre pardi !" C'est ce que je dis souvent à des croyants quand ils me disent qu'ils sont croyants et n'ont pas besoin de La Révélation d'Arès. Être des croyants qui se massacrent tour à tour : Aujourd'hui les Musulmans massacrent au "Bataclan" de Paris ou dans une église de Colombo au Sri Lanka. Il y a mille ans les croisés de Godefroy de Bouillon massacraient à Jérusalem et priaient à genou des les mares de sangs qu'ils avaient faites, et en Irlande du Nord un nouveau massacre entre Catholiques et Protestants se prépare, etc. De cette foi-là, nous ne voulons pas. Le pape François, qui a sincèrement horreur de la violence et du sang, appelle à la pitié, à la mansuétude, mais, quoique j'aime cet homme-là, je ne suis pas sans lui dire : "Attention, François ! N'oublie pas que tu es l'héritier des croisés assassins de Godefroy de Bouillon. Alors, si tu rejettes vraiment cet héritage, quitte ton état de chef d'église, dépose ta couronne, descends de ce trône (Rév d'Arès 3/9) et viens nous rejoindre, car l'Appel du Père s'adresse aussi à toi."
Je n'ai pas compris pourquoi vous écrivez "Carrefour" après "Et nos actes ont une autre portée." Il manque peut-être un ou plusieurs mots. Ce n'est pas grave, j'aime votre commentaire.
Les gens déplorent les excès, les attentats, les grosses erreurs, en disant : "Nous ne sommes plus au Moyen Âge" et ils se trompent. Le Moyen Âge n'est simplement pas terminé. Ils ne comprennent pas que tant que la foi telle qu'elle fut au Moyen Âge demeure, le monde ne peut pas évoluer. Ce n'est pas parce que nous avons des ordinateurs, la télévision, des téléphones portables, des beaux avions, que nous avons évolué ; ce n'est que progrès matériel, technique. L'homme, lui, en est encore au même point. Tout est là, au fond. Un monde d'amour, de pardon, de paix, d'intelligence spirituelle libre de préjugés n'apparaîtra pas avant que l'humain ne le veuille. Pour l'heure il ne le veut pas. Tous nos missionnaires le constatent. Si les choses matérielles ont bougé au point, par exemple, d'envoyer une sonde sur Mars photographier des cailloux (nous en avons d'auusi beau ici), pas grande chose n'a été fait pour faire naître des âmes. L'anarkia n'apparaîtra que quand assez d'âmes pourront l'installer.
Voilà qui nous fait prendre conscience de la grandeur et de l'extraordinaire portée de notre mission.

24avr19 207C19 
ἀναρχία, le χ se prononce [k] ou [kh guttural] pour le h aspiré = anark(h)ia = absence de chef, absence de commandement.
Juste pour le mot « anarkia » d’une chanson d’une comédie musicale bien connue dont je ne ferai aucun commentaire :
Paroles ♪ Anarkia ♪ Notre Dame de Paris
[Frollo] : Qui est cette fille - Qui vient danser — Ces danses infâmes — Devant Notre-Dame ?
[Gringoire] : Cette fille est ma femme — Elle m'a été donnée par le roi des gitans.
[Frollo] : L'avez-vous touché[e ?] — Vassal de Satan ?
[Gringoire] : Je n'me s'rais pas permis.
[Frollo] : Je vous l'interdis !
[Gringoire] : Je voudrais vous montrer — Une inscription gravée sur une pierre au-delà — De la galerie des rois — Dites-moi ce qui veut dire ce mot "Anarkia "
[Frollo] : Tu es un possédé ! — Le grec "Anarkia" veut dire "Fatalité".
[Gringoire] : N'est-ce pas Quasimodo, qu'on amène là-bas ?
[Frollo] : Il s'est fait arrêter l'idiot — Allez savoir pourquoi !
[Frollo et la foule] : Bossu ! Boiteux ! Borgne ! Violeur ! Sonneur de cloches de malheur.
[Frollo] : Priez pour lui, pauvres pécheurs — Ayez pitié de lui, Seigneur

Anarkia m’inspire la création, l’initiative de création par la pénitence, l’amour. L’anarkia me paraît être le principe créateur du Créateur relayé par Ses créatures.
Dans les annotations de La Révélation d’Arès édition 2009 vous écrivez : "La Veillée 16 est parfois dite Veillée des préceptes, mais on trouve d’autres préceptes ailleurs. Les préceptes sont des incitations, mais non des ordres. La Révélation d’Arès, même sévère ou en colère (30/9), ne part pas d’une volonté impérieuse, mais d’une Volonté créatrice (7/5) et de l’amour d’un Père en dette envers ses créatures (12/7) qui reste libre (10/10) de leur destin. Même quand il ne suit pas la Parole, l’homme n’est pas forcément perdu (16/13). On est loin du Dieu terrible et justicier de la religion."
Et un peu avant vous écrivez : "De la Veillée 13 le témoin sort particulièrement bouleversé, il l’appellera parfois Veillée du Grand Passage. Pour la première fois de façon aussi aigüe, il réalise que le message qu’il reçoit pourrait bien être long, de nature universelle, débouchant sur une mission prophétique démesurée à ses yeux (14/4, 33/6). La mission de gerber (mettre en gerbes = unir par un même lien spirituel) une humanité devenue la citadelle du système d’Adam, celle du mal et de la raison raisonnante, paraît immense. Faire la moisson de pénitents potentiels qui pullulent comme le gravier des mers, c’est invité le monde qui se croit moderne, mais qui est moralement vieux, à faire un passage radical vers un nouveau monde (28/7). Le témoin croyait savoir ce qu’était "la folie de la foi", mais ici le Créateur prescrit le passage vers un dépassement radical."
Ceci ne demande pas de réponse de votre part, frère Michel. Je réfléchis et j’agis avec vous à travers votre enseignement.
Tony L. de Touraine

Réponse :
Merci, frère Tony, pour ce commentaire.
Il y a une erreur dans votre commentaire. Vous dites : "Le grec Anarkia veut dire Fatalité". C'est faux. Fatalité en grec ancien se disait aνάγκη  (anágkē, parfois écrit ananké). Le mot est proche, mais différent.

25avr19 207C20
Bonjour,
Cette entrée va de l'anarkhia à la liberté en passant par l'Éden.
Ce dont les humains, pour la plupart, n'ont pas conscience, c'est que le péché a engendré une lourdeur incroyable qui freine la fécondité naturelle de la vie biologique. Fécondité naturelle qui entrainerait à son tour bonheur et félicité à l'homme.
Pour la société produire du nombre est considéré comme positif alors même qu'il est labeur inutile pour la majeure partie. Le lien direct avec l'humain que ressent le vivant ( la matière minérale qui a sa forme de vie et les six ordres du vivant biologique) mais que l'homme ne soupçonne pas.
Le biologique parait anarchique, violent, dur, parfois cruel alors qu'il est don.
Mais quand l'homme devient le dominateur que l'on connaît, le massique inerte ou inactif ou infécond est une conséquence tragique sur ce qui l'entoure comme l'arbre qui, en fin de vie, dispense une énorme semence inutile pour la dernière fois ; ainsi se joue sur cette planète le drame d'une méfiance et d'une souffrance insoupçonnée du vivant à notre égard dont personne ne parle et que l'on compense par un matérialisme effroyable.
En somme, l'homme n'est dirigé que vers lui-même et ignore les conséquences incalculables de sa chute sur la terre et les répercutions dans l'univers.
L'Éden sera probablement d'une nature tellement différente que ce que l'on connait que si nous l'évoquons  nous passons pour des utopistes (au mieux !).
Pourtant les conséquences de l'amour généralisé seront énormes.
Jean-Hubert G. de Bretagne-Ouest

Réponse :
Voilà, mon frère Jean-Hubert, un très beau, voire même très important commentaire qui nous permet de méditer sur l'anarkia sous un jour vraiment très éloigné de la politique. Un grand merci pour lui.
Vous dites là des choses importantes comme : "Les humains, pour la plupart, n'ont pas conscience... que le péché a engendré une lourdeur incroyable qui freine la fécondité naturelle de la vie biologique" et aussi : "l'homme n'est dirigé que vers lui-même et ignore les conséquences incalculables de sa chute sur la terre et les répercutions dans l'univers." Les répercutions dans l'univers me font penser à Marina Popovitch que me citait dans une lettre récente notre frère Didier L. de Haute Savoie.
On a oublié, du moins relativement peu de gens ont connu et se rappellent, cette astronaute soviétique et frère Didier L. a eu raison de l'évoquer non pour ses exploits astronautiques et sa vie de colonel ingénieur et pilote d'essai de l'armée de l'air soviétique, mais pour sa mise en garde contre les conséquences du mal humain : mensonge, haine, égoïsme, etc. sur la vie terrestre, la vie sous toutes ses formes. Vous me donnez l'occasion d'évoquer Marina Popovitch, dont la pensée mérite d'être remémorée, parce qu'elle rejoint à la manière d'une soviétique athée la manière spirituelle qu'a La Révélation d'Arès de montrer ce que vous évoquez ici : les conséquences du péché sur la vie de la planète.
Marina Popovitch, morte il y a peu : novembre 2017, disait que les scientifiques soviétiques avaient estimé que le chaos émotionnel humain perturbait énormément la Terre, qui réagissait de plus en plus négativement et violemment à cette saturation. Par suite, Marina Popovitch s'était mise à militer pour que les populations mondiales se décident à un changement radical de tous leurs comportements par l'amour, la paix, le pardon notamment. Étonnant, non ?! On peut évidemment dire que c'était de la propagande soviétique au temps de la Guerre Froide, mais avec le recul du temps on découvre que c'était une extraordinaire antériorité, animée par une femme athée et matérialiste, de ce qu'allait rappeler au monde La Révélation d'Arès, à moins que Marina Popovitch ait eu connaissance dès 1974 (elle n'avait alors que 43 ans) de la première édition de la Parole d'Arès et s'en soit inspirée. Cela me rappelle l'avertissement lancé à notre sœur lyonnaise Éliane U. par un prêtre de l'archevêché de Lyon : "La Révélation d'Arès est un coup monté par l'URSS contre la chrétienté." Il me faudrait connaître l'époque des premières publications de Marina Popovitch, mais je n'ai pas le temps de chercher. Selon Marina Popovitch des savants à Moscou avaient découvert que la planète était encerclée par un "tissu d’énergies" réparties de façon géométrique. La géologie des continents répondait, selon eux, aux schémas énergétiques de cette grille. Ces savants donnaient à ces schémas géométriques le nom étonnant de "Géométrie Sacrée". Le professeur soviétique Bernascki (qui était une femme, je crois) aurait déterminé que cet anneau énergétique qui enveloppe la planète mémoriserait des "registres" de toutes les formes de vie et de l’histoire de la planète. Ce champ d’énergie ne serait pas physique, mais éthérique, c.-à-d. chargé d’émotions. C’est pourquoi, proclamait Marina Popovitch, il était nécessaire de contrôler nos passions, parce que chaque humain pouvait affecter ce champ de manière positive ou négative. Toute négativité comme la haine et la peur avait, affirma Marina Popovitch, une incidence directe sur l’état de la planète, autrement dit, elle militait pour rappeler que la Terre réagit violemment à nos pensées et nos sentiments et émet un type de rayonnement qui se répercute même sur les modèles climatiques. Voilà bien une très belle forme de plaidoyer, même s'il est matérialiste, pour l'anarkia, vu qu'une grande part des maux de la terre viennent indiscutablement de la confrontation continuelle entre gouvernants et gouvernés, occupants et occupés, propagateurs d'idées reçues et émancipés de toutes sortes, menaçants et menacés, etc.
Qu'on me pardonne cet aparté sur Marina Popovitch ; je pense qu'elle méritait un rappel, parce qu'il y a une relation de fond évidente entre ce qu'elle disait et ce que vous dites, mon frère Jean-Hubert. Ceci dit, l'anarkia, qui n'est pas l'anarchie je le rappelle, est un projet qui, comme beaucoup d'autres points de La Révélation d'Arès, nous distingue et même nous sépare et nous éloigne des religions, si c'était encore à démontrer. Toutes les religions, pour ne parler que des "grandes" religions, ont la superbe des pouvoirs puissants ; l'appel à l'anarkia : Tu ne seras le chef de personne (Rév d'Arès 16/1) pulvérise leurs prétentions et leurs hiérarchies. Pour l'heure chacune d'elle monte sur un podium et déclare : Je suis la seule vérité, la seule voie de salut. Aucune d'elle ne semble réaliser qu'elle n'est pas seulement minoritaire dans le concert humain de sept milliards de "musiciens", mais qu'elle n'est rien, absolument rien, dans l'univers immense et infini, et donc rien face au Créateur sans dimension, dont la vastitude est inimaginable. Que pèsent 1.624.412.000 Musulmans (dernier recensement mondial) ou 2.576.673.520 Chrétiens (dernier recensement mondial) face à l'Univers ? Pour ainsi dire rien. Y aurait-il un si petit nombre d'élus dans cet Univers ? Que fait-on de l'Amour du Père, alors ? Serions-nous seulement quelques uns à être sauvés du naufrage du péché ? Quand on réfléchit un peu à ces disproportions fantastiques on ne peut que douter du Bien qu'apportent les religions dans la perspective métaphysique globale. Même chose évidemment pour les politiques, qui fonctionnent comme des religions même si en apparences elles sont différentes. On n'invitera jamais à l'Élysée un bonhomme dont ont sait qu'il arrivera en jean sale et espadrilles effilochées et tapera sur l'épaule du président en disant : "Alors, ça va-t'y, Emmanuel, mon pote ?" pas plus qu'on n'invitera au Vatican ou à l'Université Al Azhar un bonhomme ayant ce comportement : ""Alors, ça va-t'y, François, mon pote ?" ou "Alors, ça va-t'y, Osama, mon pote ?" Non, les grands de ces organismes qui imposent leurs pensées d'une façon ou d'une autre sont des pouvoirs, des chefs. On nous fait croire que Dieu (ou son Suprême Représentant sur terre ou le Président, c'est à peu près pareil) n'appellerait que certains, plutôt rares et que les autres ne L'intéresseraient pas. À la fin de la Bhagavad Gita; Krishna qui ne serait guère que Vichnou descendu parmi nous, vient de donner son nom à Arjuna sur un champ de bataille et lui dit : "Ce savoir secret ne saurait être révélé aux hommes, qu'ils soient austères ou dévoués ou dévots, ni à ceux qui m'envient." Ce passage ne peut être que faux, inventé, alors que d'autres parties de ce livre sont sûrement d'origine divine, parce que chacun de nous, chaque homme sur terre ne fait qu'un avec son Créateur, avec la Vie, et que le rapport de la Vie avec les vies ne peut être qu'une Unité : Sois Un dans toi ! (Rév d'Arès xxiv/1) parce qu'il y a inévitablement non-dualité avec la Force Créatrice et la Créature, quelle qu'elle soit. Voilà pourquoi l'anarkia n'est que la forme naturelle de la société des vies dans la Vie.
Pas facile à dire, tout ça, avec le peu de mots dont nous disposons pour nous exprimer.

25avr19 207C21 
En donnant la liberté à l'homme, Dieu a pris un risque considérable.
Les dons divins (parole, liberté, créativité, individualité et amour) ont transformés l'homme d'animal pensant en petit Dieu virtuel qui en se ratatinant par le mal ou péché à créé un système de vie ingérable tant le matérialisme est devenu quasi exclusif.
À travers l'anarkia et notre pénitence individuelle renforcée, nous retrouverons Éden malgré toutes les difficultés rencontrées.
Merci, Frère Michel et sœur Christiane, d'être venus nous voir à Metz, un bonheur spirituel retrouvé pour que nous continuions à le propager de manière à retrouver notre liberté originelle.
Paul et Marie-Jo S. de Lorraine

Réponse :
Le "bonheur spirituel" que vous évoquez, celui de notre rencontre à Metz, a été partagé. Nous sommes repartis de cette ville comme sur un nuage, sœur Chritiane et moi, tellement nous étions heureux de vous avoir rencontrés, d'avoir parlé avec vous tous, évoqué la mission et ses difficultés.
Vous savez, quand je me trouve au milieu d'une assemblée comme la vôtre en Lorraine, au milieu de mes frères et sœurs, gens simples et clairs, je ne peux que penser à Jésus au milieu de Galiléens simples et clairs ou à Bouddha au milieu d'Indiens également simples et clairs. Voyons Bouddha par exemple. Lui ne citait pas Dieu, mais parce qu'il n'en avait pas besoin ; il avait parfaitement compris son unité avec Lui. Apparemment dans les idées qui soudaient Bouddha à ceux auxquel il enseignait il n'y avait pas de Créateur, il n'y avait en somme que la Vie, en des temps où il semble qu'un tel concept était impossible, où il semble qu'on ne pouvait rien concevoir sans participation de dieux multiples et entremêlés. Où il semble... où il semble. Mais les choses semblent seulement avoir été ainsi parce que seuls ceux qui savaient écrire et qui ont laissé à leurs descendants de quoi lire pouvaient exprimer les idées qu'ils défendaient, mais les autres, l'immensité humaine qui ne savait pas écrire, qui n'a laissé aucune archive, c'étaient tout simplement des humains simples et clairs qui croyaient probablement plus ce que Bouddha enseignait que ce que les brahmanes imposaient.
Au reste, Bouddha comme Jésus n'écrivit jamais quoi que ce fût de sa main. Ce sont leurs disciples qui propagèrent leur enseignement. Bouddha, lui, préférait d'ailleurs ses "nobles silences" aux discussions aussi interminables qu'oiseuses. Notons aussi que Bouddha ne fonda aucune religion. Tout comme Jésus. Tout comme La Révélation d'Arès. Et surtout Bouddha se tint à distance et recommanda aux hommes de se tenir à distance des pouvoirs humains, qu'ils fussent religieux ou politiques et de viser au salut par eux-mêmes et non par les divers psychopompes qui se proposeraient comme ouvreurs de Ciel. Bouddha, comme sûrement avant lui Sarsouchtratame (Zoroastre Rév d'Arès xviii/3) prêchait donc déjà l'anarkia.
Et moi, qui ne suis ni Bouddha ni Jésus, qui ne suis qu'un rien du tout que Dieu, pour des raisons inconnues et sans doute par erreur, mais désormais inéluctablement acceptées, ces raisons ou erreur, quelles qu'elles aient été, je me trouve parmi vous comme son messager et je fais le mieux que je peux.
Encore merci pour votre commentaire, ma sœur et mon frère.

25avr19 207C22
Bonjour Frère Michel,
Comme l’amour, l’anarkia se vit sans que nous le sachions par bouffées dans nos vies quotidiennes d’hommes communs inconscients de la Vie, de Dieu.
Le Père demande à l'humain de créer la conscience et la constance pour devenir le frère, d’unir donc ces bouffées inconstantes en nuage d’or où règne l'amour dans la constance.
L’outil qui nous a été donné : la pénitence, n’a jamais été aussi clairement identifié et expliqué par Dieu et vous.
Il est difficile à l’homme commun, que je suis, de comprendre et de mettre en pratique la réflexion, l’outil de la pénitence, qui remodèle par l’action l’homme que je suis en ce que Dieu veut que je sois.
Alors, ce que je veux être et que j’accomplis me recrée nouveau, libre et aimant pour l’effort d’une vigilance constante. C’est accessible à tous, puisqu’aucun niveau de Beauté n’est à atteindre.
L’anarkia me ramène aux souvenirs d’enfance, où, lors des nombreux rassemblements de notre grande famille où nous pouvions être jusqu’à cinquante personnes, tout se réalisait — finance (je suppose), repas, nettoyage, table etc. — spontanément sans ordre, dans l’amour partagé et l'objectif commun de passer un bon moment. Nous n’étions pas pénitents, le Beau n’était pas toujours présent entre nous, mais c’est là que j’ai appris l’amour et la vie commune sans chef pour le bonheur du groupe.
Ce que vous m'avez appris en élargissant mes horizons, et me reliant à l'infini, c'est que je suis aussi co-créateur du monde, donc responsable de la vie sur terre. Je suis un agissant forcément influant sur l'ensemble. Je suis responsable, comme le dit le frère Michel. M dans son commentaire 207C14, ce qu'aucun système — familiaux, politiques, religieux etc. —, aucuns pouvoirs nous enseignent évidement, contrairement à vous.
Merci frère Michel, je vous aime et prie avec vous.
Philippe G. du Midi-Toulousain

Réponse :
Je suis très touché par ce commentaire, mon frère Philippe, et je vous en remercie beaucoup.
Je profite de ma réponse pour vous remercier également de la constance et du soin que vous mettez à animer ma page facebook. Vous compensez ainsi ma difficulté à être présent sur cette page aussi souvent que je le souhaiterais. Votre dévouement m'émeut beaucoup.
Vous parlez de "l’outil de la pénitence, qui remodèle par l’action l’homme que" vous êtes "en ce que Dieu veut que" vous soyez. Cette formulation est juste ; c'est une bonne façon d'exprimer notre quasi impossibilité d'être exactement les pénitents idéaux. Oui, nous sommes inévitablement en-dessous de ce que "Dieu voudrait que nous soyons." Mais Il dit que le découragement seul est impiété (Rév d'Arès 13/8). Ce qu'il faut, c'est ne jamais abandonner. Je suis sûr que vous n'abandonnez jamais ; pour le reste, comme vous dites ici, "aucun niveau de Beauté n’est à atteindre". Un diction anglais dit : "Man's Calamity is God's opportunity", à peu près traduit par "Le malheur de l'homme est la chance de Dieu", ce qui ne veut pas dire du tout que Dieu est heureux quand l'homme est malheureux, mais que c'est dans le malheur que l'homme peut plus facilement trouver la vie spirituelle, entrer en pénitence en somme, retrouver Dieu, la Vie. C'est vrai. Comme quoi, on ne sait jamais très bien de quoi il faut se réjouir et de quoi il faut se lamenter, car les soucis et épreuves de la vie peuvent nous conduire plus haut dans la recherche du bonheur spirituel, nous permettre de trouver la transcendance. Je crois que vous êtes un bon exemple de cette situation-là. Je pense souvent à vous et aux épreuves qui vous ont conduit au bord du désespoir, puis qui vous ont inversement permis de remonter la pente par le sentier de la pénitence. Mais le bonheur humain viendra. Ne désespérez pas !
L'un des gros problèmes de la conception juste des choses et des faits dans le cadre de la vérité est la nuance. Rien ne peut et ne doit se regarder de façon abrupte et être sage. Rien n'est vraiment ceci ou cela. Il y a toujours quelque chose de ceci et quelque chose de cela dans ce que nous devons envisager. Quand il y a polémique entre hommes, leur première victime est toujours la nuance et la discussion déraille ; c'est la nuance qui permet aux roues de rester dans les rails. C'est pourquoi l'anarchie, qui malheureusement s'est fait trop souvent remarquer par ses côtés abrupts, violents, tout ou rien, n'est plus envisageable parce qu'elle est trop loin des nuances à apporter à la réalisation d'un monde sans chef ; c'est pourquoi je choisis un autre terme : l'anarkia, que je pourrais qualifier d'anarchie nuancée. Entre le Bien et le Mal comme entre le projet et son échec la différence n'est souvent pas plus large qu'une épingle. Ce problème vient de ce que les humains ont cette maladie d'avoir raison, toujours raison. Ils doivent en sortir, devenir des sages. Vous, frère Philippe, je vous sens sur le chemin de cette mesure que préconise le Père dans La Révélation d'Arès.

25avr19 207C23
Bien cher prophète,
Oui, je vous "réponds spontanément" suite à votre réponse au commentaire de Simon (Gad ?) (207C11), qui vous reproche "d'avoir refusé de présenter La Révélation d'Arès à une radio locale de Bordeaux (Radio Campus), de faire le difficile, d'être dédaigneux."
J'avais rencontré deux animateurs de Radio Campus en novembre 2015, et je vous en avais fait part dans mon commentaire 169C98 du 24 novembre 2015.
Et vous m'avez répondu ceci :
"Je suis, bien sûr, d'accord pour y aller à cette radio, mais conditionné par ma voix. Depuis la chirurgie à cœur ouvert à laquelle j'ai été soumis en décembre 2014, j'ai des moments d'imprévisible extinction de voix. Cela serait dû au fait que la chirurgie à cœur ouvert se fait avec circulation extracorporelle — le coeur est vidé et le sang passe par une machine extérieure qui remplace le cœur — mais le cerveau est très mal irrigué et cela laisse des traces, notamment dans la voix. Il faudra donc que quelqu'un d'autre vienne avec moi pour me relayer si je suis victime d'une extinction de voix."
Radio Campus ne m'a jamais adressé de mail d'invitation, et je n'ai jamais revu ses animateurs sur mon lieu de mission habituel où je les avais rencontrés.
Je leur avais laissé ma carte de mission avec mon adresse de messagerie, et c'était convenu "qu'ils m'adressent un mail d'invitation d'ici un mois", ce qu'ils n'ont jamais fait.
Bien fraternellement.
Jean-Luc Q. des Landes

Réponse :
Merci, mon frère Jean-Luc, pour ce commentaire qui est une réponse à ma question posée en 207C11.
Ainsi, et cela m'attriste, Simon (sans doute Simon Gad) n'a pas présenté les choses comme il aurait dû dans son commentaire 207C11.
J'ai cherché dans ma boîte de messagerie un message de vous de novembre 2015 et je n'ai rien trouvé. Pardi ! Vous m'apprenez que c'est par le blog que vous m'avez proposé de passer au micro de Radio Campus et que je vous ai répondu.
Merci de recopier dans votre présent commentaire le texte de ma réponse, qui ne dit pas que je me sens "impréparé" (spirituellement ou moralement, comme le sous-entend Simon), mais que je craignais d'avoir une extinction de voix", ce qui, à l'époque, m'arrivait en effet assez fréquemment, parfois plusieurs fois par jour. Ces moments d'aphonie m'arrivent moins souvent aujourd'hui, mais encore de temps en temps. Quand frère Jeff m'a invité à un talkshow en 2017, puis de nouveau en 2019, je l'avais prévenu que je risquais de me trouver aphone devant le micro. Cela ne s'est heureusement pas produit, mais je préviens toujours de ce risque.
Je pense que le frère Simon ne m'aime pas beaucoup et qu'il s'est laissé guider par sa mauvaise opinion de moi pour m'adresser son commentaire 207C11.
Encore merci, frère Jean-Luc, et merci également pour les informations et images de votre stand au Salon "Bien-Être" que vous m'avez adressées par eMail et que j'ai lues et vues ce matin.

26avr19 207C24
Oui, anarkia ne signifie pas fatalité. L'erreur ne vient pas de moi, mais de celui qui a écrit les paroles de la chanson, erreur qui vient à s'ajouter à la confusion du monde.
Vous prenez les choses au premier degré, mais cela ne fait que montrer votre droiture face à la Vérité.
Tony L. de Touraine

Réponse :
Pardonnez-moi d'avoir corrigé à tort (réponse 207C19) ce qui n'avait pas à l'être, puisque l'erreur ne venait pas de vous, mais de l'auteur de ce que vous appeliez une "comédie musicale bien connue". Hélas, en ce qui concerne, quantité de comédies musicales ne sont pas connues de moi sauf quelques unes plutôt anciennes datant des temps lointains où j'étais athée au service du matérialisme et où j'allais au cinéma voir "My Fair Lady" ou "Hello Dolly".
Pourquoi l'auteur de la comédie en question, dont j'ignore le nom, a-t-il commis l'erreur en question ? Passons ! C'est le monde moderne superficiel et qui s'égare volontiers dans le n'importe quoi.
Merci, mon frère Tony, pour votre précision et pardonnez encore ma présomption.

26avr19 207C25 
Comme vous nous l’enseignez, l’anarkia ne peux exister que dans de petites unités humaines. Je réalise que lorsque l’on dit aimer, nous devrions préciser aimer fraternellement, car, aimer peut-être compris de tellement de façons différentes. Les expériences de groupes, sont des laboratoires où l’on apprend à aimer fraternellement, on peut ne pas être en accord avec des sœurs et frères, mais nous nous efforçons de nous aimer évangéliquement.
Aimer notre prochain, qui qu’il soit, d’un amour fraternel, évangélique, spirituel. Je suis tombé récemment sur un tract sur laquel j’ai lu "Les Pèlerins d’Arès, Mikal sont des rebelles", j’ai fait un bond ! Rebelles nous le sommes, mais, comme tous les mots, il a un sens, un effet, un impact, quelles conséquences peut avoir ce mot sur un public, surtout posé sur un tract, oui, nous sommes des rebelles dans le sens spirituel. Aimants fraternel, le mot demande une explication et du temps pour cela, alors, je me dis : Comment le quidam peut-il comprendre ce mot ? Quel genre de personnes [ce tact] va-t-il attirer ?!
Je sais concernant notre première approche du public, par la réalisation d’un tract ou d'une affiche, l’importance de la formulation, de sa brièveté, sachant que de toute façon, ce n’est pas le tract qui est missionnaire, mais le missionnaire, le pénitent, l’apôtre de l’idéal. Je sais l’importance de la transmission de la Pensée du Père et celle du prophète. Je comprends de plus en plus que sauf le petit reste la multitude ne t’écoutera pas (Rév Arès 26/1), mais, dans cette multitude un petit reste, soyez en certain, vous écoute Frère Michel.
Dans votre réponse à Valéry d’Ile de France (207C8), vous parlez du "matérialisme épais", merci pour cet enseignement, lors de votre enseignement à Paris en 1996, vous parliez du matérialisme insensé, ainsi qu’il y a pire que l’exploitation de l’homme par l’homme, il y a le conditionnement de l’homme par l’homme, notre mission est bien de nous déconditionner, de nous déculturer, de nous déstructurer du système d’Adam (Rév Arès 2/1-5), ainsi que par notre exemple de pénitence (Rév Arès 30/11) enseigner à en faire de même.
Ce monde comme le bœuf suit le sillon du champ (Rév d'Arès xi/5) ou le mène le système d’Adam et comme l’âne, il boit n’importe quoi sans réfléchir qui apaise sa soif et tout ce qu’on lui présente (30/2). En lisant votre réponse 207C8 à Valéry, j’y vois : Tu tiens la perche ; tu (la) tailles long(ue ou) court(e) (xx/6),  mes pensées se sont envolées vers le chapitre xLii "la raie", il est évident que le jour où les frères auront la conscience de l’image et ressemblance, un en soi (Genèse 1/26, Rév d'Arès xxiv/1), le système d’Adam réagira.
Je me dis que s’il y avait dix christs comme vous, notre mission aurait un plus grand effet sur le monde. [En fait,] ça viendra avec le temps, la patience, la pénitence, notre mission a de toute façon un effet sur le monde. Pour preuve, si l’on ne vous ouvre et ne nous ouvre pas les portes des médias, c’est bien qu’ils ont compris que comme Jésus à son époque, nous avions le pouvoir de transmettre, de toucher des âmes, de féconder, d’en  finir avec l’histoire du mal et d’installer l’histoire du Bien, restaurer Éden, le jardin qui ne fane pas (xvi/17-18). Tous pécheurs que nous soyons, avec lucidité, nous savons que quatre générations ne suffiront pas (Rév Arès 24/2), nous sommes la première génération.
Comme vous l’écrivez dans une réponse : "Ceux qui ergotent sur des points de détail comme s’il faut supprimer les mots entre parenthèses dans Le Livre, n’ont rien compris au Fond infini et capital, fondamental, de la Parole d’Arès, qu’elle-même appelle le Fond des Fonds (Rév Arès xxxiv/6). Je pense à ceux qui ne sont pas en accord avec vous, qui ne se moulent pas à la Pensée du Père et à la vôtre ; ils oublient que c’est vous qui êtes le prophète et l’ainé des frères (Rév Arès 16/1), vous qui avez vu Jésus et Dieu et qui êtes le juste prophète (xxxvii/2) : Mon Bras sera ton bras, Ma Parole ta parole. (14/5), Ta parole (est) Ma Parole. Justice de juste. (xxxi/10).
Je vous embrasse fraternellement ainsi que sœur Christiane.
Didier Br. d'Île de France.

Réponse :
J'ai été comme confondu, ébaubi, en lisant ce commentaire, que je lis aussi comme un acte de foi. Non parce que je pense que vous avez fait soudainement un important progrès dans la connaissance de notre foi — cette connaissance vous l'avez depuis longtemps —, mais parce que vous trouvez ici pour en parler des mots d'une justesse que vous n'aviez pas ou que vous n'exprimiez pas, pas de cette façon-là, en tout cas.
Un grand remerciement, frère Didier, pour ce commentaire.
Nous apportons la lumière contre l'imposture et alors, bien sûr, nous comprenons de mieux en mieux pourquoi on nous ignore à ce point, voire pourquoi on nous déteste à ce point (je pense aux Gilets Jaunes ultrapolitisés qui conspuent nos frères et sœurs de Lorient), parce que l'imposture est, c'est clair, comme devenue l'esprit du monde, mais c'est devenu de plus en plus souvent une imposture inconsciente. Ceux qui parlent d'un texte comme la Parole d'Arès en semblant ignorer volontairement les passages de ce texte qui contredisent leurs pensées se mentent presque toujours à eux-mêmes sans en être conscients. Ils obéissent, par mimétisme, à ce réflexe qu'a installé chez quantité de nos frères humains l'arrogance, la position absolue, le ton d'infaillibilité que prennent tant des propos humains de nos jours, particulièrement quand ils sont idéologiques. J'ai regardé hier soir à la télévision non la conférence de presse de M. Emmanuel Macron, qui ne m'intéressait pas vraiment et pour laquelle je ne voulais pas interrompre mon travail du soir, mais quelques extraits retransmis plus tard, et cet homme-là me frappa par la fantastique conviction qui semblait bien être la sienne. Je me disais : "Il est ahurissant de voir, dans son faciès réjoui, combien d'inanités débite cet homme-là, sûr de lui. Non seulement nous avons là le président de la république le plus incompétent qu'on ait eu depuis fort longtemps, mais aussi le plus incapable de jeter un pont sur la fracture de plus en plus évidente qui brise ce pays en deux." J'ai vécu ces quelques instants qui m'ont paru fantasmagoriques, quasi irréels, comme un rêve éveillé, comme un tournant régressif probablement très grave. Cet homme me paraissait être un fil-de-fériste faisant de la corde raide entre perdants (notamment les Gilets Jaunes, les vrais) et gagnants et je me repris à penser à La Révélation d'Arès comme un avertissement de plus en plus considérable de ce qui nous menace, de ce dangereux équilibre de la terreur (je crois qu'on l'appelait ainsi) qu'il y avait au cours de la guerre froide. Ou bien, alors, M Emmanuel Macron serait-il un cynique d'une rare ténacité dans le cynisme ? En tout cas, je crois que c'est une attitude de plus en plus évidente de ce que je nomme ici l'imposture comme devenue l'esprit du monde. Ce matin, je ne suis même pas encore allé consulter la presse pour y voir ce que les journalistes disent des propos de M. Emmanuel Macron. La politique me paraît de plus en plus à mettre en doute ; je ne vois pas quelle solution, même bancale, elle peut apporter. Je ne vois pas ce que peuvent dire de façon cohérente et sincère les journalistes, pour la plupart tenus au "respect des institutions", sinon se mentir à eux-mêmes après une pareille soirée. Nous vivons des évolutions qui vont de pair avec des mutations hasardeuses et profondes entre pouvoirs et sournoiseries, faussetés, tromperies. Si l'on me secouait et me disait que je me trompe, qu'il faut que je reprenne mes esprits, que tout va bien,  je serais heureux.
Bon ! Je retourne à mes pensums. Je me dis que je me trompe moi aussi peut-être. Je vais prier et attendre que le Père me parle (Rév d'Arès 39/2). Je n'ai jamais peut-être dans ma vie eu autant beoin de réfléchir. Je sens approcher notre heure.
Encore merci, frère Didier, pour votre commentaire auquel je parais ne pas vraiment répondre ici, alors qu'il est au cœur de cette tour que le Père a bâtie en moi et dont votre commentaire me rappelle les matériaux, dont l'amour fraternel est le ciment.

26avr19 207C26
Nous pourrions synthétiser votre nouvelle entrée en disant que l'anarchie est la mort de l'anarkia.
Comme l'homme est la mort d'Adame (Rév d'Arès vii/13).
Vous le dîtes en substance. Mais, dans cette même veine, peut-on qualifier Adam d'homme nuancé (question autour de la réponse 207C22) ?
En fait, le véritable combat (Rév d'Arès x/14 et x/19) à mener c'est celui de la Vie face à la mort. Tant de situations nous entraînent inexorablement à mourir. Et pas à mourir de rire. Le système d'Adame (vii/1), fondé sur la domination, qu'il soit celui du roi noir (la politique et tout ce qui la nourrit) ou celui du roi blanc (la religion et tout ce qui la nourrit), même cuisse (xxxvii/14), nous tue. L'un se veut coloniser la terre, l'autre contrôler (36/10) le ciel. Quel espace nous reste-il ?
Oui, c'est vrai, le système nous laisse libres d'avoir des idées et d'en exprimer quelques-unes (surtout celles susceptibles d'être lucratives). Mais pas trop tout de même ; de nos jours, le mouvement des Gilets Jaunes, entre autres, a mis en avant qu'il ne fallait pas trop s'exprimer ouvertement au risque de se faire humilier et bousculer ou pire, matraquer, éborgner, estropier.
Dans l'ombre, en coulisses, comme ce que nous avons vécu par chez nous au sein de notre foyer, les chiens aux dents noires (Rév d'Arès xxv/10) vont jusqu'à vous affamer, vous étrangler de leur nœud coulant. Ils en seraient presque à essayer de vous persuader que c'est pour votre bien ; qu'une laisse autour du cou pour les petits besoins du matin et du soir est tout à fait souhaitable, vos excréments pourront ainsi être mieux gérés par les institutions.
Mais les idées ne doivent surtout pas être mises en pratique sans l'aval des pouvoirs, car leur concrétisation peut être dangereuse pour la faucheuse, celle qui s'est donnée pour fonction d'étêter la vie. Tant de guetteurs (Rév d'Arès xi/8), administrateurs sont devenus d'excellents et zélés paysagistes de l'urbanisme. La bureaucratie est le vrai régime en vigueur. Alors la concrétisation de l'Idéal (entrée 142), pensez-vous, n'en parlons pas ! Ou plutôt parlons-en, puisque c'est tout de même la fonction de notre apostolat ; notre sacerdoce est celui de ressusciter la Vie dans le grand cimetière qu'est notre société de morts-vivants.
Peut-on vraiment participer à restaurer la Vie en fricotant continuellement avec la mort ? Si je vis moi-même dans un mausolée comment pourrais-je annoncer à mon voisin qu'il doit sortir de sa tombe ?
Voyez-vous, si j'exprime simplement, comme un enfant (Rév d'Arès 33/8), ce qu'est ma conception de la vie spirituelle, je dirai que c'est "sortir de son petit moi pour entrer dans le grand tout". Pas compliqué, n'est-ce pas ? Surtout dans l'idée. Ah, les idées ! Comme vous le constatiez vous-même : "Les idées de beaucoup d'hommes ont sombré comme des fortunes dans les casinos."
Là où le bas blesse, c'est qu'œuvrer, même avec acharnement, grâce à la pénitence, à "sortir de son petit moi" ne suffit pas pour " entrer dans le grand tout". Car l'accès au "grand tout" est aussi, en grande partie, bloqué par tous les immondices de la mort — Ils ont bâti aux frontières de Mon Royaume un porche de douane, un péage pour détourner la dîme de charité, délivrer des passeports illusoires, juger en Mon Nom, couvrir Mon Peuple de ténèbres et d'effroi (Rèv d'Arès 22/11).
De ténèbres et d'effroi, ce n'est pas rien. J'ai un frisson cadavérique qui longe ma colonne vertébrale quand je m'imprègne de ces mots. Mais, la plupart du temps, nous les lisons comme nous regardons un crime terrifiant derrière l'écran de notre télévision. La confrontation réelle à la violence (ce monde est très violent) ne conduit pas à l'information intrinsèque. Ah, le concret ne véhicule pas la même prise de conscience que le virtuel — Chacun est libre d'avoir son point de vue sur le sujet ! — D'ailleurs, à mon regard, c'est dénigrer l'époque du Moyen âge que de dire que "nous y sommes encore (réponse 207C18)". Et je vous propose de lire "La faim du tigre" de R. Barjavel pour revoir cet avis. Malgré les apparences, nous sommes devenus beaucoup plus inhumains, car la technologie nous a donné un accès illimité à une aveugle cruauté. De la même manière, c'est insulter le monde animal que de dire que quelqu'un se conduit comme une bête ; la bête ne pratique pas la cruauté.
En ce qui me concerne, je suis harassé de voir des faibles (car un homme capable de faire de la paperasserie et de la comptabilité sa raison d'être, presque sa drogue, est un faible à mes yeux) dicter la conduite des forts — les chiens sans œil affilent leurs dents, leurs griffes, leur coude bat les chaînes (Rév d'Arès xvii/7), ils rodent les boules (xxvi/1) —. Je suis exténué de devoir supporter des incompétents dangereux prendre la place des hommes les plus dévoués (Dévoué = Fort selon votre réponse 207C12). Quel plus beau dévouement de n'être plus rien pour l'ego et tout pour l'Univers !
Pour ma part, je veux m'atteler, sans mettre le mouvement des Ppèlerins d'Arès en porte-à-faux, à déblayer plus activement le tas d'ordures qui est installé depuis des siècles au seuil de la porte du Royaume (Rév d'Arès 22/11) et qui empêche la fluidité de la circulation. Je me dévoue pour cette tâche ; afin de faire s'effacer cet inutile ego qui fait croire aux hommes que le centre de leur petit univers est le lieu de leur existence, alors que nous sommes fondamentalement l'Univers Un (xxiv/1) et indivisible — Ta pante coûte (plus que) le(s) musée(s)  (xxxvi/23) —. Je crois fermement que nous avons la responsabilité d'écarter, avec douceur ou fermeté, les ignorants qui ne font que propager les effluves de la mort et les relents de l'infécondité.
Aujourd'hui je suis persuadé qu'il faut sortir du radar des contrôles. Ou sinon, dans la mesure du possible, saboter intelligemment le système de l'intérieur. Je crois fermement que nous ne pouvons plus être sur deux terrains à la fois sans se faire complice du malheur.
Qu'est-ce qui rend service aux revendications des Gilets Jaunes ? Les "puissants" n'entendent pas le silence sage de la présence contestataire ; ils sont "sourds dingues" à ce qui ne sonne pas comme leur langage de bruits en bruits de bruits... Si nous n'avions pas été nous-mêmes des incompétents enfermés dans notre "culture arésienne", ce conditionnement qui prend la forme d'une " bienveillance figée" (et non "nuancée" pour le coup), nous aurions sûrement été capables de lancer, ou du moins proposer, des grandes marches constructives par leur pacifisme (merci Gandhi) à l'image de ce que devrait être un authentique pèlerin : Un homme en marche [hébreu pour dire pèlerin] ; en mouvement aussi bien intérieur qu'extérieur. Nous étions, une fois de plus, impréparés ; selon vous, frère Michel, nous n'avions pas fait de dossiers. Ah, des dossiers pourtant, depuis presque deux décennies, j'en ai vu passer sur tous les sujets dans les tiroirs et sur les étagères de mes frères. Mais la technicité d'un système peut-elle égaler le feu de l'improvisation ressentie ? Qui sait ?
J'ai appris, lors de vos tournées des assemblées à travers la France (qui doivent être épuisantes pour vous et votre épouse) que vous faisiez appel à ce que nous puissions devenir "exceptionnels". Que sans cela la mission était sûrement vouée à l'échec. Cette information est-elle juste ? À mon avis (que je me permets de partager sans y avoir pourtant été invité) , l'exception ne se situe pas dans le "parler" mais dans le "vivre", dans le "faire". Et, pour "vivre" et "faire", il me semble indispensable de prendre des risques dans la dynamique du mouvement intérieur comme extérieur de soi-même. Le frère est parleur (Rév d'Arès xLix/5), cela ne me semble pas vouloir signifier qu'il aime à s'entendre dire des choses intelligentes qu'il n'applique pas et dont il se gargarise comme on rince sa bouche après s'être lavé les dents. Surtout si les dents serrent — Les dents arrêtent la Parole; les morts, le(ur)s dents serrent (i/4) —. Parler n'est pas non plus saouler l'oreille qui se tend sans que la bouche ne s'harmonise avec l'écoute. Non, le frère est dans l'obligation de transmettre, c'est pourquoi il est parleur, qu'il le veuille ou non. Il devrait même être le haut-parleur de la Vie. Pour ma part, je préférerais rester silencieux. Disparaître. Mais... Mais on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, on la met sur le chandelier et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison (Matthieu 5/15).
Veuillez m'excuser ! Je suis attaché au visible, à ce que la lampe éclaire. Évidemment cela ne veut pas dire que je crois uniquement dans ce que je vois ; je sais que des poissons nagent dans le lac pourtant je ne les vois pas. Comme je sais que des armées nagent dans l'Eau de Dieu ; pourtant je ne les vois pas. J'ai pris le temps d'apprécier le saumon comme l'ange qui me protège. J'ai pu goûté l'eau d'ici comme Celle de l'au-delà. Mais cela change-t-il les tourments de la réalité ? C'est ce monde ici et maintenant que nous devons changer (28/7). C'est pourquoi je ne m'attache pas aux propos qui touchent à l'invisibilité. Je me cogne et me vautre sur l'objet que la lampe n'éclaire pas. Je n'ai sûrement pas suffisamment développé ma vision X, elle se trouve probablement au rayon "Surnaturel", juste au-dessus des sardines en boîtes. Bref. Pour cette raison, entre autres, je ne peux faire partie du petit reste. Je suis insensible aux invisibles forces du pardon ou de l'amour évangélique qui peuvent se propager dans les cœurs, comme je ne suis pas attentif aux invisibles fruits de notre mission. J'apprécie le concret. Où nous a menés l'invisibilité des progrès du christianisme ? À l'église.
Je ressens Éden avec l'ingrédient de la douce folie. La folie peut être aussi une preuve de sagesse, non ? Mais cette folie ne convient pas tout à fait à ce que vous proposez et ma franchise semble devoir se contenir sans cesse. En tous cas, elle a du mal à s'exprimer dans vos rangs. Alors, comme vous me l'avez suggéré (réponse 205C91) et après mûre réflexion, je passe mon chemin pour prendre des sentiers plus à l'écart du système. J'espère sincèrement que les plus dévoués d'entre les P(p)èlerins d'Arès sauront bien guider les suiveurs (réponse 205C91) qui ne semblent pas chercher à s'émanciper ni atteindre l'autonomie spirituelle ou prophétique. Dans mon cas, comme vous le dîtes dans les lignes de cette nouvelle entrée, je vise à ce que les scandalisés puissent se réconcilier avec eux-mêmes. Et peut-être même avec le Père. Alléluia !
Tenez, je ne sais plus où, vous aviez fait l'allusion sur le fait que vous vous demandiez parfois à quoi tout cela sert, le choix du Père, Son Plan, etc. Pourquoi, en fait, avions-nous été créés ?! Peut-être devait-Il s'ennuyer mortellement pour prendre un risque tel que celui de déséquilibrer Sa propre Création ? Mais non.
Être co-créateur, à Son Image "Créagravitationnelle" (mélange de création et de gravitation) a pour objectif de se donner les moyens, à partir de presque rien, d'un plancton, d'une molécule, d'un trou vide, d'un infime plein, d'une larve (24/2), d'amener une dimension vivante inventive et extraordinaire. Oui, amener à être exceptionnel, comme vous le demandez actuellement à votre petit reste, être unique, saint sans ambages ni imitations. Être.
Ah, les dangers de l'imitation sont la limitation par excellence. Le Père de L'Univers [Rév d'Arès 12/4] ne fixe aucune limitation ; la conscience est un fruit que nous devons rendre exotique pour le Créateur. Pourvu que ce fruit devienne suavement comestible. Et pourvu que la conscience collective puisse ainsi devenir le nouveau verger d'Éden restauré.
Oui, depuis plus de quarante ans, depuis la première apparition surnaturelle à laquelle vous avez dû vous confronter, le fruit n'est toujours pas comestible ; il y a des matières "pépineuses" qui restent coincées entre les dents. Mais, bienheureusement, le Père se propose d'être opticien et même fil dentaire — (Si) l'homme (M'appelle), Je lave la tache dans l'oeil, J'écarte les dents (de l'homme) (Rév d'Arès xxi/7).
Pourtant, des frères continuent à faire preuve d'une presque totale incompréhension de la Parole et de votre enseignement. Et cela après avoir prié, étudié, ou carrément vous avoir côtoyé, approché, fréquenté pendant de nombreuses années. N'est-ce pas alarmant ? N'est-ce pas pour tous une profonde et intéressante proposition de remise en question ? Ne sommes-nous pas appelés à déconstruire pour toujours mieux construire ? N'est-ce pas là la beauté de cette petite folie qui nous fait adhérer à la Parole créative et l'expression de la grandeur de notre foi ?
Vous nous avez appris que le langage humain ne prévaut pas sur le ressenti ; un état de fait évident dans l'autre monde, que nous pouvons vivre dès à présent. Que ressentez-vous, prophète ? Je n'en sais rien. Par contre, je sais que nous sommes appelés à redevenir Vivants [Rév d'Arès 24/5]. Mais, pour cela, où est l'espace qu'il nous reste ? Je crois qu'il se trouve dans l'inspiration. Disons celle qui s'adresse à la part (ta part est Ma Part, xxvi/15) sacrée en nous. Une part totalement indépendante de tout contrôle.
Alors puis-je, pour finir, vous faire part de ma dernière inspiration qui, je pense, est en lien avec cette entrée 207 et toutes les autres ? Je n'ai pas le souvenir ni la référence que vous ayez été inspiré à ce sujet : Sodome et Gomorrhe.
Je peux vous affirmer que je connais Sodome et que j'y ai vécu.
Comment est-ce arrivé ? De prime abord, nous sommes, Sarah et moi, venu nous installer dans votre région pour fonder une assemblée, l'assemblée champêtre du Bassin d'Arcachon. Un échec. L'inconsistance nous a assez rapidement renvoyée vers l'habitacle de notre solitude. Et cela malgré une belle et constante mission (l'escale spirituelle) tous les samedis pendant deux ans place de la Victoire à Bordeaux. Bref, là n'est pas la priorité du sujet.
Après huit années dans le Médoc [région proche d'Arès], le propos de Sodome hantait mes pensées sans pouvoir en définir le Fond. Pourtant personne, ni de ma commune ni de l'assemblée ne m'avait pris physiquement par derrière ; ils ne m'avaient pas connu [Genèse 4/1] de cette manière-là. Pourquoi donc le sentiment de la sodomie ne me quittait-il pas ? Alors c'est au bout d'un vécu exacerbé que le Ciel intervint. Car Il intervient parfois — Mon Bras (attend) au bout du bras d'homme; (il Le saisit s'il veut) (xxx/6) —. Donc malgré le bras débile (33/20) qui est le nôtre, à force de recherche et de volonté, l'inspiration peut être au rendez-vous.
Qui ne peut reconnaître ce cadeau du Créateur lorsqu'Il nous informe : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et l'assujettissez ; régnez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se meut sur la terre (Genèse 1/28). Nous savons, grâce à vous et à l'intelligence (10/12) rafraîchie, que ce message de la Bible nous renvoie à une fécondité d'ordre spirituel et non à celle de lapins fébriles qui se mettent à copuler pour envahir la planète afin de l'asservir.
On se doute bien qu'il se trouve des situations multiples d'infécondité dont Sodome est justement l'exemple parfait. Sodome est une allégorie comme vous en avez souligné plusieurs autres dans votre enseignement. Vivre à Sodome c'est vivre dans un environnement où l'infécondité règne et où la fécondité spirituelle est mise à mal, presque mise au ban ; Loth a dû quitter la place. Inspiré, il fuit avant d'être sodomisé ou devenir lui-même un sodomite. C'est-à-dire avant d'être envahi, pollué, submergé, d'une dimension inféconde de l'existence sans avoir aucune possibilité de rester fécond lui-même. Seule l'autosatisfaction peut faire regretter de quitter Sodome ; son épouse en fit les frais.
Je ne sais pas ce qui s'incarne dans les êtres, les domaines, les communes et régions alentours ; je ne peux que présumer. C'est la présomption, je pense, qui se nomme Gomorrhe ; sont-ils submergés par l'infécondité ? Sont-ils eux-mêmes devenus des sodomites ? Je ne peux être informé que pour moi-même ; savoir si je perpétue Sodome ou si je restaure Éden en moi — Qui peut savoir qui est sauvé, qui n'est pas sauvé ? (11/3) —. Sauver, dans la traduction inhérente à ma conscience et à l'inspiration qui la nourrit, c'est "libérer". Sauver = rendre libre. Voici, entre autres, un langage accessible aux scandalisés.
Eh oui, les interprétations théologiques de toutes les sortes ont condamnées l'homosexualité à travers la perversité de leur propre compréhension, qui est : Sodome = sodomiser. Eh non, je vous le dis, c'est tous ces morts à la Vie qui figent des conceptions qui finissent par se retourner contre eux — Ils ont oublié Ma Parole, les insensés; le tentateur les a violés sous leur tunique, a engrossé leur cœur d'orgueil et d'ignorance ! (38/10).
Sodomiser c'est s'interpénétrer de manière inféconde. Combien de sodomites véritables peuplent le monde ? Pratiquement tous ceux qui se complaisent dans le système d'Adame, qui y trouvent leur compte, et forniquent avec leur autosatisfaction. Tous ceux qui ne se fécondent pas spirituellement, qui n'œuvrent pas à la restauration d'Éden, qui ne participent pas à la reconstruction totale de soi et des autres — corps, esprit et âme (17/7) —. Sodome et Éden ne peuvent pas cohabiter. Comme l'anarchie ne cohabite pas avec l'anarkia. Ni la Vie avec la mort. Alors "édénisons-nous" vraiment au lieu de passer la majorité de notre temps à nous sodomiser !
Merci à vous prophète d'avoir été pour moi si prolifique, de m'avoir fécondé de l'anarkia. J'espère avoir moi-même diffusé de la lumière dans notre maison. Je ne sais pas quand j'aurai une occasion de vous revoir car dorénavant, en ce qui me concerne, je ne fréquenterai le Lieu Saint d'Arès, lieu de pèlerinage de Feu (Rév d'Arès xLi/7) qu'à la condition d'y être sollicité par les fruits que mon apostolat produira ; nous savons que La Révélation d'Arès se mérite. Et la Maison de la Sainte Parole aussi. Pour se faire bronzer le kiki au soleil il y a "le centre naturiste d'Euronat" ou "les Pruniers" pour d'autres sensibilités.
Je vous dis à Dieu et je vous témoigne toute mon affection fraternelle.
Frédéric M. de Sodome en recherche d'Éden.

Réponse :
Vous dites : "À mon avis (que je me permets de partager sans y avoir pourtant été invité), l'exception ne se situe pas dans le "parler" mais dans le "vivre", dans le "faire". Et, pour "vivre" et "faire", il me semble indispensable de prendre des risques dans la dynamique du mouvement intérieur comme extérieur de soi-même." Vous ne faites, frère Frédéric, que dire là ce que non seulement j'ai toujours dit : "Le faire dépasse le croire", mais encore ce que nos missionnaires, qui prêchent la pénitence, disent ce que doit comprendre l'humain de foi, à savoir que la vie spirituelle doit remplacer la religion, dépassée, parce que la religion repose sur le "croire et l'obéir", tandis que la vie spirituelle doit reposer sur le "faire et le créer".
Vous dites aussi : "Des frères continuent à faire preuve d'une presque totale incompréhension de la Parole et de votre enseignement. Et cela après avoir prié, étudié, ou carrément vous avoir côtoyé, approché, fréquenté pendant de nombreuses années. N'est-ce pas alarmant ? N'est-ce pas pour tous une profonde et intéressante proposition de remise en question ?" Non, ce n'est pas alarmant, c'est normal. Ce qui est merveilleux, c'est que des frères et des sœurs m'aient compris et m'aient emboîté le pas dès la première génération ! Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2), dit la Parole d'Arès. Ceux qui suivent La Révélation d'Arès dès la première génération sont de ces Merveilles qu'évoque le Père (33/8). Vous, Frédéric, êtes une de ces Merveilles. Pourquoi vouloir fuir ? Certes, c'est votre liberté, que je ne discute guère, mais je ne comprends pas.
Et puis vient votre développement sur le sujet de Sodome. Parlez-vous au sens propre ou au sens figuré ou dans les deux sens ? Votre texte est ambigu, mais qu'importe ! Je n'en retient que le sens figuré. "Sodomiser c'est s'interpénétrer de manière inféconde," dites-vous et il se trouve sans nul doute des missionnaires de certains groupes, très grands ou très petits, réunis autour d'une idéologie mystique quelconque qui pénètrent les esprits et les cœurs de rencontre sans les féconder, sans leur faire une âme, sans faire passer en eux la Mère (Rév d'Arès 33/16-17) qu'est Dieu aussi bien que Père, puisqu'Il est asexué et qu'il est impossible, faute de mot, d'exprimer en un seul phonème ou mot, serait-il un hapax, ce qu'Il est. Nous aussi, avant que le long apprentissage de l'apostolat ne fasse de nous de vrais messagers du Créateur, nous sommes stériles. Mais si ne nous mettons pas à apprendre, aussi longtemps l'apprentissage prendrait-il, comment parvenir à féconder ce monde spirituellement, à faire de ce monde la Mère de la Vie ?
Vous vous êtes faits, Sarah et vous Frédéric, missionnaires sur la Place de la Victoire à Bordeaux sans obtenir de résultats. Vous le rappelez dans ce commentaire. Mais n'oubliez pas que d'une part la mission est très difficile et que d'autre part il est parfois bon de demander quelques conseils à des frères et/ou des sœurs ayant quelque expérience, en d'autres termes il est bon de partager la vie d'un groupe missionnaire. Je crains que vous ayez fait preuve d'un individualisme stérile, ce qui n'est pas un reproche (je ne suis pas juge de mes frères) mais simplement une remarque de bon sens. Si j'avais abandonné ma propre mission au motif qu'elle est très difficile et ingrate, il y a belle lurette que La Révélation d'Arès et la mission en général, même ahanante, auraient disparu et que nous aurions rejoint l'immense armée des morts spirituels, des craintifs qui n'ont pas su sortir du monde, se distinguer du monde, monter sur le Parvis du Tout Autre, du Tout tout court (Rév d'Arès 2/16/17). Allons, mon frère Frédéric, vous êtes d'une autre trempe que ça, non ?!
Vous ne souhaitez plus venir au Pèlerinage d'Arès. Il n'y a là rien qui blesse la Vérité, le Pèlerinage n'étant pas obligatoire. Nombreux sont les Pèlerins d'Arès, sans même parler des pèlerins d'Arès plus nombreux encore, qui ne font pas le Pèlerinage. Si le Pèlerinage n'a pas pour vous le sens qu'il a pour moi, cette démarche de vraie piété et de ressourcement spirituel peut ne rien signifier pour vous. De toute façon, mon frère, et quoique vous ne sembliez pas apprécier ma façon d'évoquer la nuance, je comprends très bien qu'un humain, quel qu'il soit, même le plus pieux, ne soit jamais complètement à l'abri du risque de se tromper ou du risque de ne pas ressentir l'Appel au retour. Tu vois le Retour (Rév d'Arès i/1), dit le Père qui soudainement m'apparaît le 2 octobre 1977, et il s'agit bien sûr de son Retour à Lui, mais comment pourrais moi-même ne pas ressentir, depuis lors, le besoin de faire en sens inverse mon propre retour vers Lui sur le lieu même où Il m'a parlé ? C'est une des très nombreuses raisons de faire le Pèlerinage. Ce n'est pas une façon de voir hors de portée de l'initiative humaine. Ceci dit, je respect totalement votre liberté, mon frère Frédéric.

27avr19 207C27 
Comprendre et accepter le suicide d'un proche, d'un parent, d'un ami, d'un collègue est douloureux et difficile.
Vous dites : "Mais je ne sais plus qui disait que le suicide est un signe d'espoir... Ces policiers ont tellement vu la laideur de leur métier, qu'ils sont partis vers un monde meilleur, où ils n'auront personne à tourmenter dites- vous dans le commentaire 207 /14 «,vos propos m’amènent à réfléchir sur le suicide  d’un être humain en souffrance  qui s’extirpe violemment de  son  corps de chair  de diverses manières , selon son choix   afin de se libérer des ténèbres dans lesquelles il vit ."
Que sait-on du suicide ? A-t-on le droit de se suicider ? Bien sûr que oui, puisque je suis une arnarkiste et donc responsable de moi-même. Mais quelles seront les conséquences d’un tel geste dans l’au-delà ? Tant que le quidam n’a pas terminé sa mission sur terre et avant que la mort naturelle ne  vienne le prendre, se tuer prématurément intentionnellement alors qu’il n’a pas fini ses épreuves sur cette planète, je ne suis pas rassurée d’un résultat  bénéfique quelconque  attendu par la victime lors de sa destination future. Fuir ses responsabilisés m’inquiète, car celles-ci nous reviendront d’une manière ou d’une autre en plein visage ailleurs dans une  prochaine dimension, afin d’accomplir ce que  le suicidé n'a pas accompli de son vivant.
La vie est un combat. Comprendre le suicide. Comment en arrive-t-on à vouloir en finir avec sa vie ? La vie est faite de hauts et de bas, auxquels nous devons tous faire face. Avec plus de 10.000 décès par an en France, le suicide est plus meurtrier que les accidents de la route. Sans oublier les 100.000 tentatives qui sont autant d'appels au secours .Après avoir fait une mortification envers une chanteuse très connue, un signe m’a été donné ou je la voyais en difficulté après s’être donné la mort ; elle se sentait mal.
Après un suicide  l’espérance pour certains est-elle au rendez-vous ? Si ce dernier regrette ou pas, ça dépend des cas. En règle générale, le suicide est provoqué par un profond désespoir. Dans l’espérance de la miséricorde de Dieu.
Maryvonne C. de Bretagne-Sud

Réponse :
Vous me demandez : "Que sait-on du suicide ?" Je réponds : Très peu de choses. La Révélation d'Arès n'en parle pas et la Bible n'évoque avec quelques détails qu'un seul suicidé : le roi Saül, dont le suicide n’est pas décrit de façon négative, ce geste ayant eu comme but de ne pas tomber vivant aux mains des ennemis et d'éviter la mort sous leur torture. La Bible mentionne aussi, mais beaucoup plus brièvement, les cas de quatre autres personnages qui se sont suicidés : Abimelech (Juges 9/54) qui, déjà blessé à mort (crâne défoncé) souhaite être achevé, Ahitophel (2 Samuel 17/23) suicide de dépit mais non décrit comme condamnable, Zimri (1 Rois 16/18) qui se laisse brûler avec sa maison plutôt que d'être pris vivant par Omri et Israël, et enfin Judas, le disciple de Jésus (Matthieu 27,5) suicidé par désespoir pour les raisons qu'on sait. Aucun de ces suicides n'est condamné dans la Bible. Rien ne laisse penser que se donner la mort soit une faute fatale qui voue à la damnation, interdise une entrée favorable dans l'au-delà.
Je pense qu'il est très difficile de dire que le désespoir ou l'effroi ne sont pas des raisons suffisantes pour justifier un suicide. Vous évoquez "une chanteuse très connue" qui s'est suicidée — il s'agit peut-être de Dalila — et que vous avez sentie "en difficulté" dans l'au-delà, mais elle a pu être en difficulté pour d'autres raisons. Dalila, si c'était elle, était quelqu'un de très fragile et son suicide peut avoir eu des causes maladives. Le désespoir, le chagrin, le désarroi, etc. peuvent aussi mettre dans un état d'extrême faiblesse.
Mais qui d'entre nous n'aura pas aussi des "difficultés" de l'autre côté ? Qui d'entre nous est assez pénitent, parfait, aimant, pardonnant, etc., pour ne pas avoir quelques difficultés à trouver la Lumière après avoir succombé ? J'espère aussi, pour ma part, qu'on fera mortification pour moi, car ma mission est très difficile et je ne suis pas sûr de l'avoir aussi bien accomplie que le Père l'aurait souhaité.
Quant à "ne pas avoir terminé sa mission sur terre avant sa mort" et ne pas avoir "fini ses épreuves sur cette planète", connaissez-vous tant de monde que ça qui ait conscience qu'il doit être pénitent, aimant, pardonnant ? Ce sont des concepts de christianisme d'église, qui n'ont pas grande signification.
Ceci dit, il n'est évidemment pas question de recommander le suicide à qui que ce soit, mais comment ne pas comprendre que quelqu'un qui a pris des engagements formels dans la vie, comme un policier sous serment qui découvre qu'il s'est trompé, qu'il s'est mis au service d'un pouvoir abusif et injuste, se sente éperdu, ne sache comment s'en sortir et ne trouve d'espoir de survivre à son erreur que dans la mort ? Ne jugez pas, disait Jésus, et vous ne serez pas jugé (Matthieu 7/1).

27avr19 207C28 
voila un bel anarkhiste :

Insignifiant

Réponse :
Bonjour, Insignifiant, merci pour ce très bref commentaire et pour la video qui me permet de rencontrer un personnage que je ne connaissais pas : Sadhguru. Ce prêcheur dit en riant des choses vraies comme : "Le Dieu auquel vous croyez n'est qu'une forme exagérée de vous" ou "La seule façon de voir Dieu c'est de se dissoudre en Lui" (dit de mémoire et, sans nul doute, pas le mot à mot). Ce Sadhguru a une façon quasi-comique de nous conduire à la non-dualité, à l'indescriptible Vérité.
J'ai très peu de temps aujourd'hui, ayant beaucoup de travail au bureau et, par chance, très peu de commentaires à afficher ce matin, mais celui-ci m'a paru devoir vraiment être posté dès maintenant. Des humains comme Sadhguru donne réellement le peps ou le punch nécessaire pour attaquer une journée de travail.
Bonne journée à tous !

29avr19 207C29 
Je ne sais plus où dans ce blog quelqu'un (ou plusieurs) vous traite[ent] de "nuisible", mais il y a de cela en vous, la fausse douce âme, qui distillez doucereusement vos balivernes et avez réuni autour de vous, semble-t-il, une petite armée de fidèles aussi naïfs devant vous, Michel Potay, que dangereux pour la société. Comment avancer dans la construction d'une société meilleure que la présente avec des gens comme vous? Vous affirmez que vous n'êtes pas une religion. C'est vrai quand c'est considéré au sens que vous donnez à religion : système fondé sur une dogmatique, une loi et éventuellement une hiérarchie, mais c'est faux en ce qui concerne les effets sur l'esprit humain. L'homme est un "animale rationale", un animal raisonnable, et vous le rendez plus déraisonnable qu'il n'est permis d'être déraisonnable en ce monde moderne.
Qu'est-ce que c'est que cette histoire d'anarkia ? C'est une histoire aussi impossible que l'a été l'anarchie, que vous condamnez pour sa violence mais pas pour son principe. Il est absolument impossible d'établir une "anarkia", comme vous dites, au-delà du nombre de Dunbar : cent quarante-huit ! Est-ce ce que vous préconisez comme "petite unité humaine"  Ce n'est pas ici du "petit", c'est du tout petit, du minuscule. On en revient à la tribu familiale préhistorique.
Les philosophes dignes de ce titre définissent l’homme comme un animal raisonnable. Saint Augustin déjà attribuait cette définition aux anciens. Leibniz parlait d'être consacré. Heidegger a fait de l'animal raisonnable qu'est l'homme le centre de sa critique de l’humanisme en rangeant l’homme dans le genre animal, avec la raison comme différence spécifique, et de là serait venu le biologisme. Michel Foucault lui aussi prétendait que cette définition règnait depuis 2.000 ans en occident, bien qu'il lui donnait un sens différent. Et j'en passe...
"Animale rationale" n’est qu’une fiction scolaire : un schéma donné dans les manuels de logique pour montrer ce qu’est la définition par genre et différence spécifique, et non une thèse sur l’humanité de l’homme, mais ce terme montre bien que, quel qu'en soit le classement dans l'échelle de l'humanité, l'homme reste un animal et qu'il n'avance qu'à coups de cornes, de dents, de coups de pieds dans le cul autrement dit. Au contraire, Oh, je sais que tout le monde ne l’a pas admise, cette définition, mais qui aujourd'hui, même parmi de grands croyants, ne pense pas l'homme à partir de l’animalité ? Auguste Comte a démontré la parenté de l’homme et de l’animal contre cette définition ; son jugement est l’exact contraire de celui de Heidegger, mais on reste dans l'humanité = animalité. Et d’un même mouvement Comte a condamné un matérialisme qui croirait trouver dans la biologie le principe d’explication de la sociologie. Si l'on veut... J'admets qu'il y a en l'homme des aspects troublants qui le dissocie de l'animal.
Je ne vais pas ici, dans un blog, faire un cour sur "l'animale rationale", mais je vous rappelle seulement que si depuis des millénaires l'homme avance à coup de trique, de lois, de police, et de temps en temps à coups de canon, c'est parce qu'il n'y a aucun moye, je dis bien aucun, de la faire fonctionner autrement.
Vous trompez votre monde. Je ne peux pas croire qu'un homme, dont on perçois par ailleurs l'exceptionnelle intelligence, un homme comme vous, Michel Potay, puisse être sincère dans ses divagations évidentes.
Tristan W.

Réponse :
J'ai beaucoup de travail aujourd'hui et je m'y attaquais, quand votre commentaire est tombé dans ma boîte. Je ne peux pas ne pas répondre tout de suite à votre accusation. Vous considérez comme impossible que l'homme que je suis, selon vous d'une "exceptionnelle intelligence", puisse "être sincère dans ses divagations évidentes". Vous parlez évidemment d'intelligence intellectuelle, que je ne crois pas avoir aussi exceptionnelle que vous le dites, et je n'ai, hélas, que partiellement reconquis l'intelligence spirituelle (Rév d'Arès 32/5).
Dites plutôt, frère Tristan, que je n'ai pas le niveau de lumière spirituelle que je souhaiterais avoir et je vous croirai, mais j'affirme mes totales authenticité et sincérité en ce qui concerne tant l'événement surnaturel qui a bouleversé ma vie en 1974 et 1977 (lisez ou, si vous l'avez lue, relisez La Révélation d'Arès) et l'enseignement que m'a chargé de transmettre Celui Qui est en moi comme Il est en vous, quoique vous l'ignoriez : le Tout Autre dont vous êtes une part et dont je suis une part — Eh oui, je suis, vous êtes sans le savoir, un tout autre aussi —, une part peut-être infime, mais absolument certaine. Nous vivons, vous de votre côté, moi du mien, dans des domaines d'expérience totalement différents et je n'ignore pas qu'une grande partie de l'humanité est elle aussi, culturellement, ailleurs d'où je suis. Mais elle est aussi ailleurs d'où vous êtes. Au lieu de condamner, acceptez de prendre pour vraie mon expérience propre.
Vous parlez "d'animale rationale", terme que non seulement je n'ignore pas et que connaît tout lecteur d'Aristote (Εἰσαγωγὴ εἰς τὰς Ἀριστοτέλους κατηγορίας), mais aussi terme que j'emploie sous une forme un peu différente ; je parle depuis 1974 "d'animal pensant" à propos de l'homme. Animal pensant ou animal rationnel, où est la différence ? Vous m'avez peu lu et je le regrette. Vous vous basez, semble-t-il, sur le texte de cette entrée 207 et sur une petite connaissance très superficielle de la pensée que je propage, mais si vous m'aviez lu plus attentivement, je doute que vous écririez le commentaire que vous venez d'écrire. Vous vous montreriez au moins plus perplexe.
Vous évoquez Robin Ian Mac Donald Dunbar, anthropologue écossais (que je connais aussi), biologiste de l'évolution, spécialiste des singes, fameux pour avoir formulé le nombre de Dunbar : 148, une mesure selon lui de la "limite cognitive du nombre de personnes avec lesquelles un individu peut avoir des relations stables sans chef ni loi". Je ne suis pas d'accord avec Dunbar, je ne compare pas l'homme au singe, quoique je sache comme Dunbar que l'anarkia ne peut vraiment exister à l'état idéal que dans une petite unité humaine, mais pour des raisons autre que simiesques, parce que l'homme peut  être pénitent, pratiquer l'amour, le pardon, la paix, trouver l'intelligence spirituelle libre de préjugés, je sais ce qu'un homme peut faire et tout ce qu'un singe ne peut pas faire, tout ce à quoi un singe ne peut même pas songer. Mais vous, frère Tristan W., vous le pouvez ! Vous êtes peut-être trop fier pour l'admettre ou simplement vous en rendre compte, mais vous le pouvez.
Nous sommes des créatures qui se débattent au fond de la fosse ou de l'abysse qui sépare la Raison créatrice de la raison cogitante humaine. Nous Pèlerins d'Arès et quantité de croyants sur Terre nous débattons pour remonter vers la Raison créatrice, et d'autres, la masse coiffée des chapeaux de la culture, dont vous êtes, frère Tristan, se débattent pour remonter vers la raison cogitante. Nos pensées divergent, elles sont tournées dans des sens opposés. Je pleure sur cette tragédie que rappelle La Révélation d'Arès. De ce fait, nos combats divergents, nos combattants respectifs donnent chacun au mot "social" un sens fort différent. Nous sommes, en somme, deux mondes s'attaquant à des parois opposées et c'est votre monde à vous, frère Tristan, que le Père nous demande de changer (Rév d'Arès 28/7). L'énorme différence vient de ce que nous croyons que le Bonheur recherché ne peut se trouver que dans l'effort d'amour, pardon, paix intelligence spiritulle et liberté absolue, alors que vous pensez, vous, que le bonheur recherché ne peut se trouver que par l'intellect sous ses diverses formes comme la science de "l'animale rationale", par exemple.
Mais avez-vous songé, ne serait-ce qu'une minute, au fait que depuis des millénaires l'humanité cherche le bonheur sans le trouver ? Vous êtes la continuation de cet échec. Nous, nous nous remettons à chercher dans l'autre sens, vers ce que fut la Vie en Éden. Ces mots vous feraient-ils rire ? Mirage, mythe, pensez-vous ? Mais votre propre recherche du social heureux de "l'animale rationale" n'est-elle pas un mythe à tout le moins équivalent et, à mes yeux, rendu mille fois plus évidemment mythique par les milliers d'années de sa durée ? Oui, il y a probablement la recherche de la constante tribale dans notre recherche arésienne du groupe idéal pour vivre ensemble dans la pénitence joyeuse et festive (Rév d'Arès 30/11), mais ce n'est, en tout cas, pas plus bête que votre propre recherche dans un autre sens. Il n'y a pas de malhonnêteté et il y a même plus d'intelligence à repartir dans le sens de La Révélation d'Arès. Je réfute votre condamnation de mon enseignement et, par conséquent, de la quête que poursuit notre mission à nous, les Pèlerins d'Arès.
Nul mieux que moi, mieux que nous tous Pèlerins d'Arès, n'ignore que l'homme est pris dans une oscillation entre inclusions et exclusions, parce que nos rencontres missionnaires quotidiennes dans la rue nous démontre sans cesse l'opposition entre rares inclus et innombrables exclus et, de ce fait, la difficulté de trouver les similitudes que nous appelons épis mûrs. Nous ne croyons pas à l'existence, serait-elle de la taille d'un fantôme gigantesque, de ce qui a été appelé le "plenum des États", cette société mondiale impossible, parce qu'elle ne correspond pas à ce que croit le scientifique, à la fourmilière où chaque individu fourmi agit en cohésion avec la masse de sa famille. Il est faux que l'homme n'est qu'une fourmi rationnelle. Chaque homme est vie totale en lui-même et donc par là prescience de la Vie ; il est individualité. Nous croyons simplement que l'homme comme particule de Dieu est en sommeil et qu'il faut le réveiller. C'est ce que nous nous efforçons de faire.
Nous sommes convaincus qu'inclus et exclus ne sont tels qu'apparemment et qu'en fait il faudrait parler de conscients et d'inconscients d'une même race à réveiller, parce qu'existent, c'est évident, le compagnonnage, l'appartenance à la même humanité d'Enfants de Dieu — ne riez pas ! acceptez que je parle comme je sais qu'il faut parler —. N'avez-vous pas remarqué que le problème contre lequel se démène sans parvenir à trouver de vraies solution M. Macron dans son discours de jeudi soir 25 avril, c'est qu'il est impossible de gérer convenablement une masse de 67 millions d'habitants ? Oui, il faut revenir à la petite unité humaine, à l'instar du canton suisse, et à l'anarkia, ce qui est mieux que l'organisation de chaque canton. Nous proposons le meilleur, nous le croyons possible. Vous-même, frère Tristan, êtes contrairement à ce que vous pensez le citoyen de trois sociétés qui co-existent dans les bas-fonds inavoués, vous êtes simultanément le citoyen de la société tribale (votre famille, votre quartier, votre ville ou village), de la nation (qui n'est qu'un agglomérat bancal de sociétés tribales) et de la société universelle des Enfants du Créateur, co-créateurs d'eux-mêmes. N'avez-vous pas compris que quantité de Français, pour ne parler que d'eux, vivent en fait dans la zone de basse pression, mal arrosée, mal servie, de l'aliénation croissante des humains qui ne savent plus qui est qui entre eux ? N'avez-vous pas compris que c'est cela le phénomène de Gilets Jaunes ? C'est un chaos qui était caché et qui émerge. Ce ne sont pas les coups de matraque des policiers qui l'empêcheront d'émerger.

27avr19 207C30 
Voici le tract finalisé après vos conseils [207C15].
Je l'ai emporté hier au marché et j’en ai distribué une quarantaine.
Cela a donné vraiment de très excellents contacts.
J’ai vraiment senti la vraie liberté m’habiter. Je vous dirai si cela mobilise un peu pour la moisson, car c’était le seul défaut du tract précédent : "Mettez au premier plan dans la vie l'essentielle simplicité humaine" dont vous m’aviez demandé de vous dire le résultat : il ne mobilisait pas pour la moisson.
Mais l’approche panneau plus tract a déclenché une vague de sympathie très profonde, d’un type nouveau, très spontanée. Quelqu’un auquel je ne m’attendais pas du tout est venu me dire qu’on sentait mon bien par rayonnement — alors que moi je me sens plutôt en lutte.
Au bar il y a quelqu’un, un jeune, qui fait toujours l’effort de me montrer sa sympathie en venant me serrer la main et je vois bien qu’il se dépasse (je crois qu’il a été mobilisé, mais pour la pénitence). Je lui donnerai une prochaine fois ce nouveau tract. Je crois que le tract a réveillé un besoin essentiel, quelque chose qui avait besoin d'être entendu. Je continuerai de le donner un certain temps.
Bernard de la F. de Bretagne-Sud
Tract Bernard de la F. Avril 2019

Réponse :
Quelle bonne nouvelle, mon frère Bernard ! Vous avez donc finalisé le tract que vous proposiez en 207C15 et vous l'avez testé avec succès sur le marché de Ploërmel aujourd'hui. Je ne peux que m'en réjouir et vous féliciter pour cette réalisation.
Vous savez, il y a longtemps que nous sommes missionnaires, nous les Pèlerins d'Arès, quelque quarante ans, et nous nous sommes bien aperçu qu'on ne peut pas mener d'expérience contrôlée dans l'apostolat de rue ou de marché. Les choses changent inopinément d'un lieu à l'autre et même d'un moment à l'autre. Il ne me serait plus possible d'être missionnaire de rue aujourd'hui comme je le fus tout au début à la fin des années 70, quand seul à Bordeaux avec mes tracts ronéotypés sur du papier genre "buvard", baveux d'encre, noir et blanc comme celui que vous avez utilisé ce matin à Ploërmel, mais rédigés de façon très différente. D'années en année il nous a fallu observer, sentir les changements dans la psychologie des passants, faire corps avec une réalité qui mute sans cesse, parce que les gens varient vite, vieillissent ou sont nouveaux adultes avec des modes qui changent, des sensibilités sinusoïdales, sur des contextes d'actualité toujours nouveaux. La mission, c'est extrêmement vivant. Et là vous faites lire un tract très vivant. Ce tract marche parce que ce que vous avez écrit dessus, ce n'est pas ce que vous ressentez, vous, frère Bernard, mais ce que peuvent ressentir les gens ! Vous vous êtes oublié... Bref, nous devons suivre la plasticité du fortuit dans ce qu'il a de vivant et de toujours fuyant et malgré cela nous ne tombons pas toujours juste. Ici vous êtes bien tombé. Bravo.

28avr19 207C31
Affiche de la Mission Lyonnaise pour le 24ème samedi des Gilets Jaunes :
Lyon 24e samedi Gilets Jaunes

Réponse :
Je suis heureux de voir que vous avez choisi, sœurs et frères lyonnais, le thème de l'amour pour ce 24ème samedi des Gilets Jaunes. L'amour, c'est la base ! Tout ce qui constitue la pénitence, c'est-à-dire la purification de l'être, en dépend : pardon, paix, intelligence spirituelle libre de préjugés, générosité, etc. Amour et haine sont les deux faces d'une même Histoire, celle de l'homme. L'amour n'est pas un fait de pure conscience abstraite, c'est un véritable travail, parce que notre animalité se replie sans cesse sur elle-même et a besoin d'être redéveloppée sans cesse, retravaillée pour passer de la pure matière organique à l'angélisme que le Père a voulu pour elle en Éden. Voilà pourquoi l'amour n'est pas celui des romans-photos, mais le produit d'un vrai et souvent très difficile travail sur soi.
Belle affiche, simple et très lisible. Merci, mes frères et mes sœurs de Lyon !

28avr19 207C32
Voici une photo du panneau de Marie-Odile lors de la manifestation des Gilets Jaunes à Toulouse pour la 24ème semaine. Encore de belles rencontres !
Merci pour vos encouragements, ils nous donnent des ailes.
Rémy O. de Toulouse, Haute Garonne

Toulouse Gilets Jaunes 24 (1)
Bien aimé frère Michel,
Aujourd'hui [samedi 27 avril 2019] lors de la manifestation des Gilets Jaunes à Toulouse cet après midi France 3 m'a interviewée et cet interview est passée ce soir au journal régional France 3 Occitanie. Ce sont nos voisins qui nous ont informé de notre passage à la télé ! Grande joie pour nous, surtout que nos panneaux sont bien lisibles.
On commence à être connus dans les manifs et repéré par les médias. Je vous mets ci dessous le lien et la vidéo en pièce jointe, l'interview est à 1.09 mn :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=4&v=D5evDRfmrcA
Nous vous embrassons de toute notre affection fraternelle.
Marie Odile, Rémy O. et notre frère Philippe G. qui est à nos côtés.

La photo qui suit a été postée sur facebook :
Toulouse 27 avril 2013 G.J.

Réponse :
"Formidable !" s'est écrié sœur Christiane par-dessus mon épaule, lorsqu'elle est venue m'embrasser dans mon bureau au lever du lit, en voyant ces image sur mon écran d'ordinateur. Vous êtes passés à la télévision ? Je ne sais pas comment on peut revoir des émissions passées sur les chaînes, mais ma fille Nina doit bien savoir comment on peut revoir des choses qui ont traversé l'écran la veille ou l'avant-veille. Je lui en parlerai demain lundi.
Je ne sais pas l'effet réel que peut produire sur des téléspectateurs une interview, probablement très rapide, de Pèlerins d'Arès Gilets Jaunes dans une rue de Toulouse. Je pense que l'effet doit être faible, la première fois du moins, parce que le public ne peut englober en quelques instants le sens constructif, recréateur, extraordinaire de La Révélation d'Arès, le public étant tellement gavé d'informations qu'il ne peut pas tout d'un coup être saisi par la giclée de quelques gouttes de Vérité. Trop d'informations nullifient l'être, de nos jours et depuis longtemps déjà. C'était déjà le cas autrefois ; on sait que les moines du Moyen Âge déjà n'écrivaient en fait que pour d'autres moines ou religieux, sachant que le public, même celui sachant lire, n'était plus depuis longtemps réactif à la pensée spirituelle. Mais ce qui vous est arrivé dans la rue est bon pour vous faire remarquer, ne serait-ce qu'un peu, et je suis vraiment heureux que des journalistes de télévision aient réagi positivement à une pancarte disant : "Seul l'amour brisera les chaînes." Vous avez, l'espace d'un moment, brisé le divorce entre spirituel et matériel. Vous avez ouvert un sentier vers la cité de la liberté. Bravo et alleluia !
Merci, sœur Marie-Odile, frères Rémy et Philippe, pour ce bref commentaire et votre action dans les manifestations des Gilets Jaunes.

28avr19 207C33
Bien cher Frére Michel, notre prophète en Dieu,
Nous sommes au cœur d'une mission Haut Alpine avec le soutien de nos fréres et sœurs venus des Assemblées de Nice et de Marseille. Nous distribuons des invitations pour l'après-midi "Portes Ouvertes" de la Nouvelle Librairie de notre ville 🌃avec présentation de La Révélation d'Ares qui sera au coeur ❤️ de la présentation avec un échange sur "Le Pardon."
Un passage dans vos commentaires a suscité quelques réactions et des échanges dans "MOISSON" de Messenger [?].
Je vous transmets quelques uns d'entre eux sans me permettre d'en nommer les auteurs par discrétion.
Le passage provient de votre réponse donné au commentaire de notre frére Michel M. d'Île de France [207C14].
"On nous dit à la télévision que vingt-huit policiers se seraient donné la mort depuis le premier janvier. Mais je ne sais plus qui disait que le suicide est un signe d'espoir... Ces policiers ont tellement vu la laideur de leur métier, qu'ils sont partis vers un monde meilleur, où ils n'auront personne à tourmenter. Ce monde meilleur, nous Pèlerins d'Arès allons nous efforcer de le construire sur Terre, comme le Père nous l'a demandé. C'est un peu pareil ; nous nous suicidons sans supprimer la chair mais en supprimant le péché, qui est tellement, tellement humain. Autrement dit nous tuons en nous les humains qu'a faits cette civilisation pour changer le monde, en faire un monde d'autres humains, aimants, qui alors pourront vivre en anarkia."
Voilà les quelques réactions et échanges de lecteurs de votre blog mais qui n'osent pas probablement répondre directement sur ce sujet délicat du suicide oú qui ne  comprennent pas le fond de votre réponse.
"Ces policiers ont tellement vu la laideur de leur métier, qu'ils sont partis vers un monde meilleur, où ils n'auront personne à tourmenter. Que sait-on du suicide, a-t-on le droit de ce suicider, tant que notre mission n'est pas terminer sur terre ? Je ne suis pas rassurée, tu fuis tes responsabilités,tu devras les assumer d'une manière ou d'une autre autrement, me semble-t-il, donc pour moi dangereux de se suicider on ne sait pas après si c'est pire de s'être donner la mort" [voir 207C27].

"Si le monde est meilleur après s'être suicidé on va tous se flinguer, j'ai des doutes quand même d'un monde paradisiaque après s'être suicidé...je crois que les épreuves continuent et nous guettent inévitablement afin d'accomplir ce que l'on n'a pas accompli."

"C'est une vision religieuse du Père trop aimant, que vous semblez avoir. Le Père ne condamne pas, Il aime et soigne les âmes souffrantes."
J'y ai apporté mon grain de réponse.
" Il me semble bon de relire ce passage qu'évoque frére Michel plus en profondeur.
Il est vraiment clair aussi par rapport à notre mouvement spirituel.
Frére Michel Potay a vecu la mort sociale. Une forme de suicide social qu'il a acceptée en choisissant d'accomplir la mission prophétique que le Créateur lui a demandé d'effectuer pour sauver l'humanité du péché des péchés. Â sa suite, à ses côtés, ne choisissons-nous pas cette forme de suicide pour entrer en pénitence et moissonner quotidiennement afin de reprendre le flambeau de l'exode interrompu par les massacres de Josué, et des rois que se sont donnés les douze tribues d'israël.
Nous choisissons de retrouver la Vie.
Donc, nous nous suicidons, nous cherchons à nous libérer de ce monde de pouvoirs, nous nous en éloignons afin de recréer l'anarkia : une humanité sans pouvoir, spirituelle, libre [Tév d'Arès 10/10] et souveraine d'elle même [8/1].🌈"
Frére Michel, oui, l'anarkia est à reconstruire !
Grâce aux Petites Unités Confédérées Humaines Spirituelles Libres et Souveraines d'elles mêmes.
Nous y parviendrons de générations en générations grâce à notre pénitence ainsi que grâce à notre espérance mise dans la constance et la Moisson de nouveaux Épis mûrs.
Je vous embrasse ainsi que Soeur Christiane et notre soeur Nina.
Patricia C. des Hautes Alpes

Réponse :
Ne vous étonnez pas, sœur Patricia, de ce que des frères ou des sœurs aient des difficultés à comprendre ce que je dis à propos du suicide. C'est qu'ils sont, comme nous tous à des degrés divers, tellement embourgeoisés, c.-à-d. pétris dans le pétrin de la culture, qu'ils réagissent négativement, d'instinct, aux idées générales, les idées reçues qui sensibilisent les nerfs et font sauter les mots sur la langue comme le courant électrique fait sauter la cuisse de grenouille. L'humain, surtout celui d'aujourd'hui en Occident, ne change pas du jour au lendemain. Les humains vivent comme des éternels que la mort scandalise sans songer qu'ils ne sont que des vivants provisoires qui peuvent demain passer sous un autobus ou qu'ils mourront après-demain (la vie est très rapide) d'une façon ou d'une autre de toute façon. Alors, on croit que le suicide est un crime contre l'éternité ou quelque chose comme ça, une sorte de scandale, une faute fondamentale : Un éternel renonce à l'éternité, quelle horreur ! Mais nos frères et sœurs comprendront un jour la relativité de la pensée qui leur vient à l'esprit en première réaction.
De toute façon, je n'encourage en rien le suicide, bien au contraire. J'ai besoin de vivants bien vivants pour propager la Parole du Père. Qui ne comprendrait le suicide de résistants torturés, par exemple, qui se jetaient par la fenêtre de l'immeuble de la Gestapo plutôt que de céder à la torture et dénoncer leurs camades de la Résistance ? Qui ne comprendrait que des humains dans d'autres circonstances de la vie puissent sentir une souffrance telle, souffrance venue d'un désespoir, d'un effroi, d'une peur à commencer par la peur de soi-même, telle qu'ils préfèrent mourir que de se risquer à vivre l'invivable ?  Que croit-on ? Que les vingt-huit policiers suicidés depuis le premier Janvier 2019 se sont donné la mort comme ça, pour la simple raison qu'ils en avaient assez de vivre ou dans un moment de soulographie ? Croit-on que ces hommes avaient simplement des "idées de suicide" ou un "moment d'aberration" et ne souffraient pas ? Croit-on que notre frère Michel R. qui s'est jeté d'une fenêtre pour en finir ne souffrait pas au-delà de ce qu'il lui fallait vivre pour résister au suicide ? J'ai longtemps fait mortification pour lui, l'associant aux mortifications que je faisais pour d'autres, mais pour autant que je le sentisse, je sus qu'il faisait son chemin vers la Lumière comme n'importe lequel d'entre nous mort plus "normalement". Existe-t-il une mort "normale" en fait ? Non. Nous avons tous des morts de pécheurs et être pécheur n'est pas normal pour un Enfant de Dieu. Qu'on se rappelle de ça : Aucune mort n'est normale pour celui que le Père a haussé au-dessus de l'animal pensant, pour celui à qui avait été donnée l'image et ressemblance de l'Éternel (Genèse 1/26) et qui a préféré revenir à l'animal et mourir comme l'animal.
Vous avez très bien répondu, ma sœur Patricia, mais aimez ceux de nos frères ou celles de nos sœurs qui n'ont pas encore assez changé. Merci pour votre commentaire !

28avr19 207C34
Bien aimé prophète Mikal, merci pour votre entrée sur anarkia.
Les commentaires et vos réponses m’inspirent cette réflexion afin d’avancer sur moi-même et dans le monde. Quand le Père par la voix de Jésus dit dans la Veillée 16/1 de La Révélation d’Arès : Écoute homme Michel ! Tu ne seras le chef de personne ; tu es seulement le premier, comme l’aîné est premier né de ses frères et soeurs, premier à avoir reçu l’Enseignement du Père, cette phrase remonte du Fonds des Fonds (Rév d’Arès xxxiv/6) en passant par la Grèce antique des penseurs, qui ont spiritualisé le mot anarkia, je pense.
Vous avez enseigné en 190 : "Libre comme le poulain  ( Rév. d’Arès 10/10). Libre est un mot de L’Évangile donné à Arès ; il est très puissant spirituellement. Liberté comme anarkia sont des mots très forts qui sont deux manières de dire la même chose. De toute façon c’est la longue amarre qui nous relie au Tout afin de  reconstruire Eden sur terre."
Très cher prophète Mikal, vous redonnez au mot anarkia sa Force spirituelle, aller toujours plus loin, vers la Source enfouie (Rév d’Arès 24/4) en nous pour retrouver la Vie (24/5), et dans ce va-et-vient permanent de prière, pénitence, moisson, faire remonter du Fond de notre être à la surface ces qualités divines.
Le frère rentre l’étoile dans Ma Main ; alors il entend la pierre il court sur son bras mille ans (Rév d’Arès xxiv/9).
Ce mot anarkia est d’une puissance spirituelle inégalée, parce qu’il est la base de notre changement avec l’amour. Alors j’affine encore ma pensée pour mieux accomplir : Pour que règnent à jamais sur nous Ta Sainteté, Ta Puissance et ta Lumière (Rév d’Arès 12/4).
Je suis de plus en plus consciente de rejeter tout ce qu’impose le système d’Adam, pour vivre dans de petites unités humaines.
Me nourrir de plus en plus de la Sainte Parole du Père, dans la vertu, la simplicité, l’honnêteté, la douceur, l’espérance, la joie d’accomplir, avec tout les hommes semés, croyants ou non, et ceux que vous nous faites connaître ainsi que les frères, tout au long de votre blog de l’âme.
J’aime mon prochain quel qu’il soit,  je lui pardonne, je l’enseigne s’il le veut.
Avec notre frère Claude B. nous allons continuer la mission, manif avec les G.J. le samedi après-midi.
Merci frère Michel d’être ce que vous avez choisi d’être, le prophète du Père. Je vous embrasse, ainsi que sœur Christiane, Nina et tous nos frères et sœurs.
Simone L. Touraine.

Réponse :
Vous me dites : "Vous redonnez au mot anarkia sa Force spirituelle..." Je pense plutôt que je m'efforce de rappeler que le Père redonne à l'homme sa Force spirituelle... dont l'anarkia est l'une des manifestations, l'anarkia qui est une inévitable conséquence de l'amour, l'amour cette tour dont chacun de nous doit redevenir une pierre de taille ou bois de charpente. L'amour, c'est Babel devenue possible et reconstruite. Max Stirner, dont nous avons déjà parlé dans ce blog, commençait son œuvre "L'Unique et sa Propriété" (j'aimarais mieux "L'Unique et Ce Qu'il possède", plus clair, mais bon !) par ces mots : "Dès l'instant où il ouvre les yeux à la lumière, l'homme cherche à se dégager et à se reconquérir au milieu du chaos où il roule confondu avec le reste du monde. Mais tout ce que touche l'enfant se rebelle contre ses tentatives. Chacun faisant de soi le centre et se heurtant partout à la même prétention chez les autres, le conflit, la lutte pour l'autonomie et la suprématie est inévitable" (traduction de Robert Reclaire). C'est de cette situation d'égocentrisme qu'ont profité et profitent toujours, avec un avide opportunisme, les puissants (Rév d'Arès 28/18-20), les dominateurs (29/2).
Il nous faut bien sortir de notre égocentrisme, retrouver la Force de le briser, mais le Père ne nous conduira jamais sur la voie de cette reconquête par la violence contre ceux qui ont profité de nous, égocentriques, la Force ne peut, comme vous le dites, qu'être spirituelle et c'est pourquoi le moteur de la reconquête est la pénitence. La pénitence seule nous fera vaincre notre autolâtrie qui est le vice de chaque membre de la masse, ce vice qu'exploite le pouvoir qui ainsi peut dominer la masse divisée, voire pulvérisée. Jeudi, je regardais des extraits de la conférence de M. Macron et je me disais : Voilà le typique maître de nos faiblesses, qui parle comme à des faibles enfants, typiquement égocentriques, auxquels on promet des sucettes s'ils sont sages et des fessées s'ils ne le sont pas, et je me disais: "Peut-être dans les manifs faudrait-il une parcate disant : "Renonçons à nos égocentrismes et nous serons forts. L'égocentrisme nous affaiblit face à quoi ? Des matraques. C'est triste." Mais je me dis simultanément que les hommes ne sont pas assez sortis de la médiocrité morale dans laquelle on les a enfermés pour comprendre ce fait pourtant très simple. Il faut procéder graduellement, comme nous faisons.
Merci, ma sœur Simone, pour ce commentaire.

28avr19 207C35
Merci, fréro Mikal, pour ces lumières précédant l'aube,
Je crois me souvenir que l'erreur associant faussement la fatalité à l'anarkia [207C19] vient d'un dialogue tiré de "Notre Dame de Paris" par Victor Hugo. Je ne peux vérifier.
Par contre, c'est bien la mort qui semble être une fatalité aujourd'hui ici bas. Et quand il s'agit d'identifier son neveu, qui s'est jeté sous un train, l'effroi et la détresse sont incommensurables.
L'unique question philosophique selon Camus serait le suicide. Et pourquoi donc se sent-on si coupable de tant de drames ? Nous devons avoir gardé le souvenir que "nous" avons craché à la Face du Père/Mère quand nos putains d'ancêtres ont décidé de vomir le "paradis"...
Trouble d'anarkia ?
Vous répondez à Mary comme je l'aurais fait moi-même qu'on ne peut se prononcer trop légèrement sur le suicide. Moi-même qui fût trainé dans la boue des tribunaux, prison, asile/mouroir (*) j'ai une affection pour mes matons, quand bien même m'auraient-il racketté, sodomisé, égorgé, car je sais qu'ils jouent avec la mort par amour, par proximité : Ô combien je comprend ceux qui se tirent une balle dans la tête, comme tant de policiers aujourd'hui...
Mais bon, pardonnez-moi ce ton si lugubre, alors que je viens de rire aux éclats en visionnant 207C28, Sadhguru !
Pourtant il y a une question que je me pose, toujours à propos du suicide. Nous avons eu un échange, il y a bien des années, et je n'ai pas compris pourquoi vous m'aviez cité : "Tu n’as pas pouvoir de te ressusciter" (je ne me souviens plus du contexte, mais c'est tiré de Rév d'Arès 29/5 : Tu n’auras pas l’orgueil funeste de t’offrir en sacrifice comme ton Dieu, Qui seul peut S’offrir au bourreau sans Se perdre, car tu n’as pas pouvoir de te ressusciter et tu perdras ce que J’attends de toi ; tu commettras le pire des péchés.
Laurent L'H. d'Île de France

Réponse :
Non, "l'erreur associant faussement la fatalité à l'anarkia [207C19]" ne vient pas de Victor Hugo, si c'est ce que voulez dire dans votre commentaire un peu ambigu sur ce point. L'erreur vient de la négligence du parolier de la comédie musicale. Si vous ouvrez "Notre Dame de Paris" de Victor Hugo vous trouvez tout au début du livre le texte suivant :
"Il y a quelques années qu’en visitant, ou, pour mieux dire, en furetant Notre-Dame, l’auteur de ce livre trouva, dans un recoin obscur de l’une des tours, ce mot gravé à la main sur le mur : ANÁΓKH.
Ces majuscules grecques, noires de vétusté et assez profondément entaillées dans la pierre, je ne sais quels signes propres à la calligraphie gothique empreints dans leurs formes et dans leurs attitudes, comme pour révéler que c’était une main du Moyen Âge qui les avait écrites là, surtout le sens lugubre et fatal qu’elles renferment, frappèrent vivement l’auteur. Il se demanda, il chercha à deviner quelle pouvait être l’âme en peine qui n’avait pas voulu quitter ce monde sans laisser ce stigmate de crime ou de malheur au front de la vieille église."
C'est bien correctement "anagké", mais non "anarkia" que Victor Hugo a écrit.
Ceci dit, oui, Albert Camus écrivit dans "Le Mythe de Sisyphe" que la seule vraie question philosophique est le suicide. Autrement dit : Faut-il vivre ou non ? Ou bien : La vie vaut-elle la peine de vivre ? Question aiguë de conscience. Pour ma part, je peux très bien comprendre qu'un policier (ou votre neveu qui s'est jeté sous un train), qui n'est pas forcément un bonhomme obtus, mais quelqu'un qui s'est fait flic parce qu'il faut bien vivre et gagner sa croûte d'une façon ou d'une autre, se pose une question profondément existentielle, souffre d'un désir incoercible d'unité avec toute l'humanité, se heurte au silence absurde du monde sur ce point et en souffre au point de préférer disparaître. Le suicide peut très bien être le résultat d'un face-à-face avec la réalité du monde, réalité qui peut être compliquée et aggravée par des revers émotionnels : le départ de l'épouse, etc. La vie peut n'être qu'un état insupportable pour certains. Le Créateur a rendu absolument libre (Rév d'Arès 10/10) l'animal pensant devenu l'homme au sens que Dieu donne à ce mot ; pourquoi l'homme ne serait-il pas, dans ces conditions, libre d'accepter sa vie ou d'y renoncer, car la finalité pour l'homme conscient n'est pas de traîner sur la terre pendant quelques décennies, mais d'accéder au Bonheur devenu impalpable pour l'humain actuel ?
Je me souviens du 21 septembre 1972, j'étais alors dans l'Église et donc peu enclin à trouver le suicide un acte correct même pour un être en souffrance. Ce jour-là j'appris le suicide d'Henri de Montherland, auteur que j'avais toujours apprécié pour sa grandeur intérieure, même dans ma période communiste. Que s'était-il passé ? En 1959, treize ans plut tôt, une insolation avait profondément affecté Montherland et sa vie avait ensuite souffert de déboires divers, perte de l'usage de l'œil gauche puis cécité quasi totale. Il se suicida, décidant ainsi que "quand le jour est égal à la nuit, le oui égal au non et quand il est indifférent que le oui ou le non l'emporte," mieux vaut disparaître. Il mit ainsi en pratique l'équivalence des contraires de sa philosophie morale. Montherlant laissa un mot à Barat, son légataire universel : "Je deviens aveugle. Je me tue." À l'époque je fut choqué. Aujourd'hui, je repense à lui tout à fait différemment. Je crois que pour un homme de cette intelligence-là c'était une décision sage, puisqu'il ne servait plus à rien dans le domaine de la littérature où il pouvait apporter quelque chose de valable. Pourquoi vivre pour faire seulement vivre sa viande ? Un homme c'est tout autre chose qu'une matière qui bouge, dort, mange. Les cendres de Montherland furent dispersées à Rome, sur le Forum, entre les pierres du temple de Portunus et dans le Tibre, par Jean-Claude Barat et Gabriel Matzneff. Il était parti ailleurs, là où il pouvait encore apporter quelque chose aux hommes. Il faut être vraiment moralement aveugle pour ne pas comprendre que nous sommes aussi aidés de l'au-delà par ceux qui nous ont précédés.

28avr19 207C36 
Il était une fois... Soucieux du bonheur de son Enfant, le Père trop aimant (Rév d'Arès12/7) avertit Adam : "Attention Adam ! Si tu manges du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu mourras!" (Genèse 1/17)
"Un homme averti en vaut deux," dit le proverbe, oui mais voilà, Adam lui n'est pas n'importe quel homme puisqu'il est image du Créateur (Genèse 1/27), le Libre par excellence.
C'est la Beauté servante du Bien (Rév d'Arès 12/3) qui accompagnait partout la création d'Adam. Beauté tout à la fois contexte indispensable à la Vie et produit de la création libre d'Adam, qui maintient le Tout en équilibre, avec pour résultat le bonheur et la vie perpétuelle.
Ceci, c'était avant la chute génératrice, elle, de malheur, maladie et mort.
Comment ce drame s'est-il produit? C'est le Père qui nous en parle par La Révélation d'Arès : Le bruit entre dans la tête d'Adame comme le sable; le bruit vient dans l'homme. L'homme met le bruit dans la terre... (Rèv d'Arès vii/4-8-9-10-11-12-14-16).
Comment revenir à ces temps de félicité ? Depuis plus de quarante ans, vous nous enseignez ; un enseignement qui, parfois, peut faire l'effet d'une gifle magistrale (par exemple réponse 207/C29), mais salvatrice en même temps pour celui qui l'accepte avec humilité : "C'est par la Pénitence donc l'anarkia, qui ne peut bien fonctionner que dans des petites unités humaines sans chef ni dominateur" que renaîtra la Beauté servante du Bien, Alléluia!"
Dominique et Claudine F. de Catalogne Française

Réponse :
"Comment revenir à ces temps de félicité ?" me demandez-vous, mes bien chers Claudine et Dominique. Mais la réponse est simple, donnée par La Révélation d'Arès : par la pénitence ! Tout le reste est littérature, pourrait-on dire comme dit le tout-venant. À propos de littérature, Jean-Paul Sartre disait (je prends quelques instant pour retrouver le livre dans ma bibliothèque) : "L'écrivain parle à des libertés enlisées, masquées, indisponibles, et sa liberté même n'est pas pure ; il faut qu'il la nettoie, il écrit aussi pour la nettoyer. Il est dangereusement facile de parler trop vite des vérités éternelles..." Voilà ! Sartre a raison ; j'écris sûrement trop dans ce blog, alors que je devrais me contenter de faire pénitence et d'appeler à faire pénitence, point final, me contenter d'être comme Jean Baptiste qui ne perdait pas son temps à scribouiller sur son ordinateur dans le désert comme je le fais sur mon clavier : En ce temps-là Jean-Baptiste vint prêcher au désert de Judée, criant : "Faites pénitence ! Car le royaume des cieux est proche." C’est lui qui a été marqué par le prophète Isaïe, lorsqu’il dit : "Voici la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez la voie du Seigneur : rendez droits ses sentiers." Or, Jean avait un vêtement de poil de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; et sa nourriture était des sauterelles et du miel sauvage. Alors la ville de Jérusalem, toute la Judée et tout le pays des environs du Jourdain venaient à lui (Matthieu 3/1-5). Donc, au moins le temps qu'ils venaient à lui, les hiérosolymitains de l'époque se désenlisaient, se démasquaient, se rendaient disponibles, libres... Pourquoi n'ont-ils pas continué ? C'est vraiment un mystère, car si ce que dit Matthieu est vrai, pourquoi toute la Judée et tout le pays des environs n'ont-ils pas poursuivi la pénitence que, selon l'évangéliste, ces populations (la ville... toute la Judée... le pays des environs... ça fait du monde) avaient commencé avec Jean-Baptiste. Comme vous voyez, l'Évangile Palestinien est loin, lui aussi, de lever le voile sur ce qui appelle l'homme au Bien et ce qui l'arrête d'aller au Bien. "Mais qu'est-ce qu'il a dans la peau," soupirait ma mère quand, gosse, je rentrais écorniflé, déchiré, d'une escapade avec mes "voyous", et j'ai envie de dire de l'homme tout court  "Mais qu'est-ce qu'il a dans la peau ?!" Bref. Contentons-nous, comme le recommande le Sage, de changer nos vies (Rév d'Arès 30/11) et nous "reviendrons à ces temps de félicité" !
Merci, sœur Claudine et frère Dominique, pour ce commentaire, qui a cela de bon qu'il nous replonge dans nos perplexités. Mais en même temps, en nos temps où tout se vend, y compris le droit d'exister dans ce pays (dame ! nos impôts forment aussi un droit d'exister), qu'il est formidable de savoir que nous, missionnaires de La Révélation d'Arès, ne proposons pas un Bien commercialisé, nous adonnons à une œuvre gratuite, par là inappréciable, sans prix, et que donc la porte du Bien s'ouvre devant nous sans nous faire payer l'écot. Les félicités dont vous parlez ne sont pas seulement extraordinaires, elles sont gratis, offertes, et c'est peut-être pourquoi les gens auxquels nous en parlons dans la rue ne nous suivent pas, pensant instinctivement que ce qui n'a pas de prix n'a pas de valeur. Or, la valeur suprême à laquelle nous aspirons est l'immensité du Tout Autre auquel nous appartenons, puisque nous en somme l'image et ressemblance.
Encore merci de m'incliner à rappeler ce point très important.

28avr19 207C37 
J'ai repris l’introduction de votre article "Insurgeance" car votre nouvelle entrée "anarkia" m'y fait penser, même si le sens n'est pas le même. Pardonnez moi cet écart.
Pour faire court : Insurgeance = noble et sereine lutte contre le système religieux et social. J'y avais souligné aussi cette phrase : La révolution apporte un ordre nouveau, l'insurgeance apporte une humanité nouvelle.
La gent(e) parle (du haut du Mont) : "La Taure entre dans la cuisse." (La) pieuse gent(e) choit, le sein devant, le sein dur (comme) Mon Poing (qui s'a)bat.
Le faucon, (dont) les ois(ill)ons (ont) les serres; (par) mille (et) mille (ils) battent la terre (comme) les haches (s'a)battent (De) haut elle choit, blanc(he) (comme) l'Eau; elle bout (quand) elle choit, (elle) frappe (comme) le fouet, (de) haut la pieuse gent(e) choit, (elle éclate comme) l’orage les oreilles crèvent.
Elle crie (comme) les scies. Brume les perles (d'Eau du Ciel).
Le(s) guetteur(s), le(ur) ventre perd; tu coupes le(ur)s jambes (et) le cou de(s) chef(s, auquel) l'or pend (comme) les loupes.
Mes unis roulent (les loupes coupées, comme) la graisse dans l'eau; l'Eau bout.
Mes pieux (é)lèvent ton signe, le faucon sans peur.
(Le faucon survole) la vague (qui) bave (par-)dessous; il (la) voit (petite comme) un pois.
La Mer noie la raie (et) le(s) guetteur(s).
La Mer (sou)lève les frères (comme) la fane.
Le roi blanc, le roi (qui) a la peau lourd(e est mis) nu.
Mikal a le Blanc; voilà le retour !
(Révélation d'Arès xLv/12-25)

Je reviens d'une mission à Hambourg (profitant de visiter ma mère) où j'ai la chance de voir deux fois par an Peer & Carola ainsique Sandra & Claude .
Nous avons un nouveau point de mission à Altona, un gros quartier populaire, donc moins bling-bling que le centre ville, où une population beaucoup plus résidentielle vit et circule. L’implantation d'Ikea en plein centre ville attire aussi les autres hambourgeois des quartiers éloignés. Lieu idéal donc pour toucher des gens qui vivent là et ceux qui vivent à 5, 10, 20, 30 km. Après une mission de cinq jours et 2.000 tracts distribués, nous avons reçu la visite de deux personnes pour un échange prolongé (Eh oui le rapport 1 pour 1000 se confirme là aussi on dirait).
Quelle joie d'avoir participé avec mes frères et sœurs allemands à cette extraordinaire mission (certes longue et éprouvante) mais d'une richesse inégalée. Plus nous avançons (ça fait huit ans) plus j'ai l'impression que nous touchons à quelque chose de plus palpable qu'avant : Sensibiliser le public allemand et l’emmener à parler avec nous. Il est clair que nous avons laissé pantois beaucoup de passants. Notre souhait est de continuer dans cette dynamique pour toucher désormais les autres passants qui attendent d'en savoir plus. Les gens sont interloqués et se demandent bien qui nous sommes ? Le langage que nous utilisons dans nos tracts et les tournures que nous lui donnons, (avec les mots pardon, amour, liberté...) n'est plus utilisé dans les médias d'une manière ... insurgeante. Les Allemands comme la majorité des humains aujourd'hui ne sont pas dupes, ils savent que la religion, quand elle parle avec ces mots, ne dit rien qui soit exaltant, un peu comme les Gilets Jaunes qui ne croient plus à la Justice qu'on veut leur infliger et dicter. On les a trop longtemps endormis, d'une manière générale nous n'en connaissons plus ni l'importance, ni la force, ni le formidable effet spirituel sur le court de notre vie.
Amour, liberté et anarkia ont autant de goût que celui de la chair de lapin que vous avez décrit un temps dans un pèlerins d'Arès périodique. À nous de leur donner la saveur que la Vie lui a donnée.
Joseph S. du Nord
Hamnourg Mission Avril 2019

Réponse :
Merci, frère Joseph, pour ce commentaire et pour la photo où je retrouve avec joie des sœurs et des frères que j'aime, de gauche à droite Sandra W. vous Joseph S., Peer J., Claude L., Carola U. Je suis heureux que votre mission vous ait permis d'avoir de bons contacts à Hambourg et commence à donner des résultats.
Noch steigt der Dampf, noch glimmt der Brand,
Und flackert hell in nächt’ger Stunde ;
Noch, weit und breit, lauscht Meer und Land
Der ungeheuren Schreckenskunde;
Noch kämpfen Hoffnung und Verzagen
In bangen Herzen unruhvoll,
Und Millionen Stimmen fragen,
Was nun gescheh’n, was werden soll... Hamburg... Robert Prutz, when ich mich nicht irre ?

29avr19 207C38
Vous n'avez pas peur du rire critique. Votre blog prête à rire, je le prétends, mais prête aussi à pleurer. On ne sait jamais si l'on rira ou pleurera avant de lire vos nouvelles entrées. Pourquoi est-ce que je lis, allez-vous me demander ? Mais parce que vous êtes un menteur de première catégorie qui êtes écouté et que c'est catastrophique, parce que vous ajoutez vos calembredaines aux tonnes de sottises dans un monde qui a déjà beaucoup de mal pour se sortir des mythes, parfois meurtriers, jamais libérateurs, qui encombrent encore nos sept milliards d'être humains vivants. Dieu est une invention. L'au-delà est une invention.
Toute religion n'est qu'une invention et une bibliothèque d'inventions, la philosophie — Socrate, Platon, rions ! rions ! — et vous ajoutez votre religion, votre philosophie ou votre couloir d'évasion tout neuf percé vers les chimères, votre morphine, à des amateur de sornettes qui ne tiennent pas la route, alors que les hommes ont besoin de se dire : C'est comme ça, j'aime baiser une femme et la faire prendre son pied parce que c'est jouissif pour les deux, j'aime boire un bon vin et manger un chocolat parce que c'est bon, j'aime bien dormir parce que c'est confortable, j'aime regarder la mer parce qu'elle calme les nerfs, j'aime me payer la tête de Macron parce que c'est con qui a trouvé la bonne planque et que moi je ne suis qu'un pauvre mec qui n'a pas de planque, qui aura dans dix ans une retraite de... quoi ? Deux mille Euros (il y a pire, je sais). Point final ! La seule vérité, c'est qu'il faut viser à avoir le maximum dans un monde qui s'échine à ne donner que le minimum et que c'est la seule chose qui compte depuis Spartacus. Spartacus a fini sur une croix comme votre soi-disant christ. Pourquoi l'un n'était-il qu'un esclave révolté, un homme de désordre (désordre social, désordre économique), alors qu'on a fait de l'autre, homme de désordre aussi, celui de Jérusalem, un dieu. Vous n'avez pas peur du rire critique. Vous ne pouvez pas expliquer ça autrement que par des idées farfelues.
Il y a quand même quelque chose : Votre "affaire" spirituelle (ça veut dire quoi spirituel ?) contient quand même une idéologie : Il faut trouver le bonheur. J'ai remarqué que vous en parliez souvent. On ne vit (vous le dites répétitivement) que quelques décennies et malgré nos belles pensées, pour vous métaphysiques, pour moi visions de femmes nues et de bonne bouffe (c'est moins creux), on ne fait que vouloir être heureux. Personne ne s'efforce d'être malheureux. Le nazi gazait un juif pour être heureux et vous racontez des mensonges pour rendre heureux. C'est tout. Le seul objectif que nous partageons et le bonheur, quel qu'il soit. Je suis d'accord avec vous sur ce point : le bonheur, point final. Après il n'y a plus rien, plus rien, que putréfaction et vide absolu. Seuls les vivants pendant quelques décennies pensent, mangent, baisent... comme des animaux, exactement comme des animaux, à quatre pattes ou deux pattes. Un éléphant, dont Aristote disait que c'était la bête qui dépasse toutes les autres par l'intelligence et l'esprit, mange 200 kg de verdure/jour, boit 140 litres d'eau/jour, baise les femelles ou se fait baiser quand il ou elle en a envie, et puis, même s'il peut entendre le glissement des nuages dans le ciel et se reconnaître dans le miroir de Gallup, il disparaît et ne laisse rien. Éléphant ou homme, c'est pareil. Seul la recherche d'un bonheur ou du bonheur le temps que dure le bonheur, l'anime.
un prof agrégé quelque part

Réponse :
Ma boîte à commentaires se tarit à nouveau, sauf deux ou trois propos qui présentent plus d'intérêt pour le commentateur que d'intérêt pour les lecteurs du blog et que je n'affiche pas, non parce que je les méprise, mais parce que je crains qu'ils n'encombrent cette page.
Ce matin je trouve affichable ce seul commentaire que vous m'adressez, comme un seul caillou tombé dans ma cour, mon frère prof agrégé de quelque part. Affichable parce qu'il me donne l'occasion de rappeler une vérité indiscutable : Tout bouge, aucun objectif matériel n'est jamais atteint. Vous, vous parlez comme la publicité, vous proposez le truc maxi, le nec plus ultra, le truc des trucs pour "baiser une femme et la faire prendre son pied parce que c'est jouissif pour les deux... boire un bon vin et manger un chocolat parce que c'est bon... bien dormir parce que c'est confortable... regarder la mer parce qu'elle calme les nerfs, etc." Mais n'avez-vous pas remarqué qu'une publicité en détrône toujours une autre et que, de ce fait, il n'y a jamais de moyen définitif, meilleur, optimum, pour faire ou pour posséder ? Vous naviguez dans un monde perpétuellement désireux et insatisfait. Vous vous trompez sur les possibilités de bonheur. Je m'étonne qu'un agrégé (agrégé de quoi ?) en reste là et dise "Socrate, Platon ! Rions ! Rions !" C'est navrant, mon frère.
"Vous n'avez pas peur du rire critique," me dites-vous. Non, en effet, je n'en ai pas peur, pas plus qu'un Martien n'a peur d'un Neptunien. Nous sommes sur deux planètes fort éloignées l'une de l'autre, frère prof agrégé, mais nous sommes quand même, vous le rationnel et moi l'irrationnel, dans le même système solaire. Si j'avais beaucoup de commentaires ce lundi matin, je ne vous afficherais pas, parce que des commentaires comme le vôtre, j'en reçois un certain nombre régulièrement, qui ne mènent pas loin ma mission qui est de transcendance, car oui la transcendance est captable.
Nous sommes sur deux planètes, mais elles ne sont pas immobiles. Elles bougent, elles tournent. Cela m'inspire une réponse pour la fin de votre propos, qui évoque le bonheur qu'il nous faut trouver, un point sur lequel vous nous considérez, vous et moi, comme marchant de concert. Partiellement faux ; nous ne parlons pas du même bonheur. Le vôtre est incomplet.
De même qu'il y a pour moi vie et Vie (avez-vous lu La Révélation d'Arès ? Elle est authentique, vous savez), il y a bonheur (le vôtre, limité à la jouissance terrestre : Rév d'Arès 9/7) et bonheur (36/23, 37/9, xxvi/12). Comme vous voyez, je trouve ces deux bonheurs dans La Révélation d'Arès, Parole du Père, car oui, par delà votre "rire critique", le Père n'oublie ni le physique ni le métaphysique et les lie, tandis que vous, vous vous bornez au bonheur physique. Quand même ! Comme prof, vous avez fait des études... N'avez-vous jamais trouvé de bonheur à lire des penseurs, des idées riches (il y en a) ? Il n'y a pas que la femme, la "bouffe", le sommeil, le chocolat, etc. Vais-je réussir à forcer le blasé que vous semblez être à réfléchir un peu de nouveau ? Certes, vous n'entendez pas et je n'entends pas comme l'éléphant "glisser les nuages dans le ciel", mais nous sommes capables de comprendre des choses intelligentes qui ne sont pas des calembredaines.
Je parle d'un point important des possibilités et impossibilités d'avenir, qui allie le physique et le métaphysique. Comme je dis plus haut, Mars et Neptune bougent et tournent sans cesse, mais ce mouvement qui, physiquement parlant, est perpétuel, n'est pas propre à ces planètes et à quelques autres. Tout, absolument tout bouge et tourne dans l'Univers. Tout sans exception ! Et c'est pourquoi votre bonheur, celui que vous cherchez n'est jamais satisfait en fait, sauf sur l'instant où avec votre épouse (c'est elle, j'espère, que vous appelez une femme : la fidélité consolide, l'infidélité disperse) vous poussez des cris de bonheur (Rév d'Arès 9/7) et où vous savourez un carré de chocolat.
Oui, tout, absolument tout bouge et tourne dans l'Univers. Tout sans exception !
Aussi n'y a-t-il pas de fin !
Physiquement, matériellement, scientifiquement parlant, ce "point final", que vous croyez exister, n'existe pas. Dans La Révélation d'Arès, c'est dit autrement : Le jour où le soleil est dispersé comme plume de pavot Je cours encore et entre temps Je fais mille nouveaux soleils (xxii/12). Tout n'est physiquement que renouvellement et c'est parce qu'il n'y a pas de fin. C'est parce qu'il n'y a pas de fin qu'aucune idéologie, quelle qu'elle soit, religieuse, politique, économique, etc., ne tient. Votre recherche du bonheur ne peut être qu'une perpétuelle fuite en avant.
L'homme a espéré la fin de l'esclavage et s'est fait de cela une idéologie finale, puis l'esclavage aboli, il s'est fixé sans cesse des objectifs de conquête ou de progrès et, au cours de l'Histoire, ces objectifs ont été l'un après l'autre atteints. Mais après chaque obtention l'homme a voulu plus, "Toujours plus" (1982) comme l'a écrit François de Closets. Toujours plus parce qu'il n'y a de fin que spirituelle, mais il n'y a de fin à rien de matériel, ni sur la planète des animaux pensants, ni dans l'Univers. Le bonheur matériel n'est donc pas trouvable, parce qu'il recule, il fuit sans cesse devant nous.
Voyez les Gilets Jaunes ! Au fond, tout bien réfléchi, le Français moyen même s'il considère aujourd'hui insuffisant ce qu'il a, a quand même la médecine gratuite, une retraite ou des secours petits mais réels, un droit de parole peu écoutée mais le droit de l'exprimer quand même, j'abrège... bref, quantité d'avantage que nos proches ancêtres étaient très loin d'avoir ni même d'espérer, et qui coûtent très cher (de là la dette pharamineuse, etc.), mais le Gilet Jaune réclame encore plus de concret, de palpable, et, s'il obtient ce qu'il réclame, il lui faudra plus de concret et palpable un peu plus tard. Or, ce plus a quand même des limites physiques en France, on le voit bien aujourd'hui. C'est pourquoi nous Pèlerins d'Arès nous mêlons aux cortèges de Gilets Jaunes pour obtenir aussi plus, mais pas plus d'avantages matériels, nous réclamons plus de moyens, qui existent, pour rappeler aux humains qu'il peuvent dépasser la fin des avantages matériels qu'ils réclament pour trouver le bonheur autrement, par l'amour, par le pardon, par la paix, l'intelligence spirituelle libre de préjugés, et trouver un point de rencontre avec la Vie qui, seule, peut donner enfin totale satisfaction. Il faut sans nul doute sortir de l'étroite matière animée, la viande, qui réclame toujours plus comme le chien qui mangera jusqu'à s'étouffer, pour entrer dans la matière spiritualisée, métaphysique, car nous avons cette possibilité qu'aucun animal, aucun insecte, aucune plante n'a. On appelle ça dépassement, transfiguration. C'est cela le Message de La Révélation d'Arès. Se limiter à vos seules recherches matérielles insatiables est piètre.

29avr19 207C39
Je vous renvoie la copie de la vidéo de l'interview France 3 [voir 203C32] qui dure 1 mn 48 et l'interview se situe à 1 mn 09. Je ne sais pas comment faire pour couper des extraits ce qui serait plus court à regarder donc je vous la mets en entier. Cette vidéo a été supprimée du site France 3 You tube ce matin.
Oui nous savons bien que ce genre d'apparitions TV ne va pas avoir beaucoup d'effets et on se sent toujours mal à l'aise par rapport à ce que l'on aurait pu dire, enfin pour moi toujours.
Je vous embrasse de toute mon affection fraternelle.
Marie-Odile O. de Toulouse

Réponse :
Merci, ma sœur Marie-Odile, pour ce document que j'affiche aussitôt.
Je vous trouve très bien, très bien pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude d'être interviewée et qui a su dire en quelques mots ce qu'il fallait dire pour que votre réponse soit très brève et ait, de ce fait, quelque chance de passer à l'antenne. Bravo.

29avr19 207C40 
Bien aimé prophète,
Je joins les coordonnées d'un passage où il est question de solitude face à cette sensation d'abandon exprimée assez souvent dans cette entrée de blog, mais aussi en mission.
Votre réponse au commentaire 93c30 dit à la fin :
"J'ai, Je suis" dit Le Créateur, en cela Son image et ressemblance, l'homme, est immortalité.
Mais résistez à l'envie de mourir — en cela votre mort de la mort est salutaire —, parce que le Créateur a besoin de vous et l'humanité a besoin de vous, besoin de votre pénitence, pour changer ce monde."
Nous avons — par ce Message — mes enfants et moi lutté pour donner à notre petite famille, l'envie de résister face à ce sentiment de déréliction, et nous avons eu du mal à accepter qu'après avoir donné et aidé l'autre à se sauver il fallût à nouveau lutter pour soi-même, lutter à nouveau, pour aider d'autres à en faire autant et ainsi de suite... car rien n'est jamais acquis ( "Pénitence" Le Pèlerin d'Arès 1993-1996) ; la Vie continue après.
Dans ce monde où l'homme cherche un appui, un secours, une recette, une fin en soi — un non-pouvoir, mais quand même une Force qui ne soit plus une religion —, le frère pénitent qui avance avec la canne à son poignet, la Lumière, sait qu'il lui faut être conscit (Rév d'Arès xxii:14) pour redonner du sens à sa vie et en témoigner.
La Main du Père  nous accompagne dans nos actes ;  les épines qui font avancer l'âne têtu que nous sommes encore parfois.
Nous ahanons, mais devant la mort et la faim et face au [mot manquant] le tremblement [mots manquants], si comme la véprelle, nous tenons il tient à la lèvre du Créateur, (il devient ) le frère, (il) boit l'Eau Grasse -Elle (Qui) ne sèche pas - il survole haut la fosse.(Rév d'Arès xxii/16).
Merci d'être là avec sœur Christiane parmi nous. Nous vous aimons. Merci d'être ici bas Sa Voix (Rév d'Arès xix/25), Son Enfant juste et doux (33/8), qui librement (10/10) enseigne non comme un chef (16/1), mais comme une aumône (20/2), afin que la Vie revienne sur cette terre;
J'avance très petitement, à tout petits pas certes, quelque chose de bon de doux que je ne sentait plus en moi, me ressource maintenant, en permanence dans mon cheminement, je ne veux plus quitter cela.
Danièle G. du Nord

Réponse :
Je suis profondément touché par ce pathétique commentaire. Merci pour lui, ma sœur Danièle.
J'ai été, vous le savez, profondément ému de me trouver à Lille en mars au milieu de vous tous parmi lesquels vous étiez, si déterminée à aller de l'avant. La sensibilité, surtout une sensibilité aussi aiguë que la vôtre, peut enfermer en soi et éloigner plutôt qu'être au coude à coude avec les autres, mais je suis sûr que vous allez mieux coopérer avec cette bande de gaillards lillois et qu'ils vont de leur côté mieux comprendre qui vous êtes. J'ai beaucoup d'espoir pour la mission de Lille et, une fois encore, je dis à nos frères du Nord, frère Jean-Luc surtout, toute mon admiration pour l'aménagement de ce grand local si bien situé.
Votre fils, notre frère Stéphane, a-t-il pu voir notre sœur Soria, comme nous en avons parlé ? Là peut-être aussi il ne faut pas aller trop vite. Ernest Robert Curtius a écrit quelque chose comme : "Le monde des âmes est articulé en domaines d'affinité" et c'est tellement vrai... Il peut se trouver que les affinités aient pendant longtemps du mal a former une mécanique qui marche, parce que les pièces de la machine ne cohèrent pas avant un très long et bon rodage. Chacun a à découvrir sa propre affinité avec les autres. Soria a de la méthode, c'est bien, mais dans le domaine spirituel ce n'est pas vraiment ce qu'il faut. Elle a aussi à découvrir qu'une bonne mécanique d'ensemble a parfois besoin d'autre chose pour fonctionner : d'amour plus que de logique, pour que les pièces trouvent à se mouvoir ensemble avec aisance comme ces vieux moulins à eau ou à vent dont les mécaniques ont pris le "pli", se soient désaxées, ovalisées, déformées, usées de sorte qu'elle finissent par s'emboiter comme il faut. Il faut toujours se méfier de la première nature de ses penchants. Il faut donc s'adapter aux penchants des autres.
Je connais et j'apprécie votre grande sensibilité ; je pense que vous saurez la plier au besoin commun, qui est qu'il faut annoncer au monde qu'il doit entrer en pénitence.

30avr19 207C41
J'ai trouvé il y a quelques jours, dans Facebook (Christine M. d’Île de France), ce texte que vous avez écrit le 27 décembre 2018. Il me semble avoir sa place dans "anarkia", car je crois que beaucoup de frères et sœurs considèrent d’un mauvais œil quand un autre frère missionnaire est différent d’eux.
considèrent d’un mauvais œil quand un autre frère missionnaire est différent d’eux est bien implanté dans nos esprits.
À mes yeux, La Révélation d'Arès ne vise à créer ni une religion, ni une organisation, ni une fraternité au sens structuré qu'on donne culturellement à ce genre de communauté, mais une cohésion d'humains aussi libres que le poulain de la parabole du verset 10/10 (Rév d'Arès) tout en étant totalement cohérents, une forme humanité beaucoup plus difficile à rendre accomplie, parce qu'elle n'existe nulle part sur la planète. Il faudra évidemment beaucoup de temps pour aller du petit reste (24/4) pas très cohérent (c'est inévitable actuellement) que vous décrivez dans votre commentaire à la cohésion consommée à laquelle je pense...
Ils sont consciemment ou non liés au binarisme, clou de la raison anté- ou pré-Arès, que j'ai pour ma part abandonnée il y a longtemps. Je veux dire que pour eux il y a un haut et il y a un bas, il y a la vérité et il y a l'erreur, il y a le mâle et il y a la femelle, il y a un blanc et il y a un noir, il y a la Bible ou le Coran et des apocryphes sans valeur, des christs et des antéchriste, etc., alors que je les conduis dans des parages de la pensée et de la Vérité où tout existe sans binarisme, où, comme je l'écris à Frédéric M. (203C47) il y a "de la place pour tout et tout le monde", même pour les contraires, car à l'extrême nous sommes appelés à créer un monde de Bien où tout coexiste avec bonheur. Alors, pour ces frères je suis incohérent, donc douteux, tandis que, tout au contraire, je conduis mes frères et sœurs vers une assemblée qui n'aura plus les structures que donne le monde aux groupement humains. Sur mon papier à en-tête il est marqué : "Les Pèlerins d'Arès forment une fraternité non-structurelle..." Autrement dit, nous rejoignons d'une certaine façon le postmodernisme, mais je ne vais pas m'aventurer dans ces eaux-là pour le moment. Disons qu'il y a certainement dans La Révélation d'Arès une métaphysique postmoderniste, l'existentialisme étant à mon avis le brandon original du postmodernisme loin encore d'être un feu visible, loin de marquer la vie humaine, mais qui lui a donné, si je peux dire, le pied au cul du départ.
Il nous faut sans cesse chez nous croiser et se laisser se croiser les grands et les petits, ceux qui comprennent et ceux qui ne comprennent pas, les indécis et les sûrs d'eux, les bons et les moins bons, etc., sans jamais savoir, du reste, qui ils sont vraiment, car chacun reste enfermé en lui-même. Tous cependant sont Enfants du Père.Tous sont appelés. Tous sont nos frères ou nos sœurs. Nous devons les aimer tous et faire de tous des Pèlerins d'Arès dans la mesure où, bien sûr, ils le veulent eux-même, s'entend. Il n'y a chez nous aucune prétention à accéder à la Vérité absolue, parce que la Vérité absolue n'est pas accessible à l'humain."
Bernard R. de Nice en Alpes-Maritimes

Réponse :
Merci, mon frère Bernard, mon vieux compagnon de foi et de mission, pour ce commentaire qui est en fait un rappel de ma réponse 203C62 à Claude M. d'Île de France. Oui, sans nul doute, cette réponse à notre frère Claude, qui est aussi un vieux compagnon de foi et de mission, se marie très bien avec cette présente entrée "anarkia".
Nous pouvons aussi comprendre ceux et celles des nôtres qui, comme vous dites, "considèrent d’un mauvais œil quand un autre frère missionnaire est différent d’eux." Des concepts et des comportements archaïques mais vieux comme le monde d'Adam (celui de Rév d'Arès 2/1-5) et donc très long à éradiquer traînent inévitablement dans nos rangs. Il nous faut être patients, même si par moments on se demande si tel ou telle ne reportent pas "sine die" leur changement. Il faut attendre que la complète manière d'être pénitente s'installe. La Révélation d'Arès problématise tellement l'être moderne qui vit, par surcroît, dans un monde où des influences multiples et fortes s'exercent sur lui. Il nous faut gagner les commencements de l'avenir humain et ce n'est pas facile pour tout le monde. Pour notre sœur Chantal, actuelle présidente de L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès, ce fut facile (apparemment du moins) et pour notre frère Antoine B. c'est très difficile ; il n'y arrive pas encore. Mais, quoique dans des comportements très différents vis-à-vis de moi, ils me restent fidèles. L'une sans problèmes, l'autre tourmenté, pris dans les machoires du hiatus que peut être la pensée, le hiatus étant le clivage entre l'homme et son destin dès qu'il fait usage de sa capacité parfois puissante en problématisation. Il n'arrive pas à en sortir et il ne peut en sortir qu'avec d'extrêmes humilité et confiance, confiance dans le prophète, mais ce n'est pas facile quand on voit l'homme qu'est le prophète avant de voir le prophète qu'est l'homme. Je ne sais plus qui disait : "La culture, c'est la richesse en problèmes !" Belle phrase. La culture est un boisseau de puces qui vous sautent dessus et vous démangent partout. Pour s'épucer, pas facile ! Soyons patients.
Après tout, penser, dans le sens de trop penser, est une sorte de métaphore gelée. Il faut attendre que fonde la glace qui emprisonne la pensée et même lui redonner de la chaleur pour l'assouplir et ce n'est qu'à partir de ce moment-là que le changement, le vrai, devient possible.
"Le mythe de l'unanimité", dites-vous, acerbe frère Bernard. Eh oui ! Nous sommes tous des hybrides entre pénitents véritables, ouverts à toutes les formes de prochains à aimer, et le très pratique cosmopolitisme qui "justifie" trop facilement l'attitude unique de tous. Nous sommes ces billes d'acier qui vont et viennent : "clong-cling-cling" dans les machines à sous, nous montons, descendons, allons de gauche et de droit. Cela conduit à la régression collective "organisée" parce que nous sommes traversés par des pensées innombrables et contraires dont certaines se fixent comme la bille d'acier prisonnière trois secondes d'un cul de sac d'où elle est renvoyée avec un "clac" sonore vers les "clong-cling-cling" tandis que le compteur tourne au tableau. Il faut attendre que la boule arrive en bas et fasse retentir les cloches du triomphe : "ding-ding-ding-ding-ding". Il n'est pas de machine plus riche en philosophie que la machine à sous. Chacun de nous en est une, mais la partie n'est jamais la même pour chacun ou chacune.

30avr19 207C42 
Vous m'avez, comme on dit, river mon clou. Et avec quelle belle langue !
Je m'incline. Je considère votre réponse 207C38 comme une sorte de chef d'œuvre d'intelligence et, je l'avoue, de gentilesse. On n'est plus habitué à la gentilesse. Voilà qui m'enquinaude. Je sais maintenant que vous comprenez ce vieux verbe.
Je fais partie d'un cénacle socialiste d'enseignants où depuis des années je n'entends que les variations d'une même cloche. C'est le propre des idéologie et, comme vous le soulignez, nous essayons à notre façon athée de faire une fin à ce qui na pas de fin. Oui, je m'incline. Selon vous le physique, le matériel, bouge sans fin, et c'est seulement en le spiritualisant qu'on le fixe. C'est- ce que vous efforcer de faire. Je n'avais pas vu les choses ainsi.
Plus encore, j'ai subitement envie de vous connaître, vous connaître vraiment, vous rencontrer, parler avec vous. J'avais plus parcouru que véritablement lu votre blog. Tout à coup, vous ouvrez une porte.
Pourrais-je vous voir ?
un prof agrégé quelque part

Réponse :
Hier soir je revis sur la chaîne Arte un film que j'aime : "Tous les matins du monde", et l'ayant revu je disais à ma bien aimée Christiane avant que nous nous endormions : "Je me demande comment un tel film est compris par la jeunesse d'aujourd'hui. Ce film montre deux choses devenues archaïques, c.-à-d. irréelles pour un moderne. D'une part, des rapports humains qui étaient ceux, concis et brefs, d'autrefois, que notre époque atrocement bavarde (voyez les gens parlant tout seuls à leur téléphone dans la rue... que peuvent-ils bien raconter ?), que notre époque atrocement bavarde donc ne peut imaginer comme ayant pu exister, d'où le dialogue qui semble réduit à quelques mots dans chaque réplique. D'autre part, un janséniste austère et méprisant de l'absolutisme royal, Monsieur de Sainte Colombe, violiste de gambe de très grand talent. Je doute que le film plaise à tout le monde et pourtant il campe une époque pas si vieille... et si riche." Et ce matin, en parlant avec ma fille Nina, j'ajoutais : "Il aurait fallu une présentation, même brève, du film, pour expliquer à ceux qui ne savent plus, comment vivaient leurs arrière-grands-parents du XVIIe siècle. Le film aurait pris toute sa valeur. Je n'apprécie pas du tout Louis XIV, mais j'aime énormement les hommes de ce grand siècle : Pascal, Racine, Boileau, Molière, La Fondaine, La Bruyère et j'en passe, auxquels nous devons tant." Pourquoi vous dire ça, frère prof agrégé de quelque part que m'a réponse 207C38 a rendu quinaud (oui, je comprends le mot) ? Parce que trois époques, à tous moments de l'Histoire, séparent toujours l'humanité, l'ancienne, la nouvelle et la future. Je suis un homme de l'humanité future. Vous êtes un homme de la nouvelle, laquelle devient déjà quelque peu ancienne... je sentais bien quelques relents marxistes passer derrière vos propos. J'ai été marxiste, je reconnais au loin l'orage de ce temps-là. Comment n'aurais-je pas été "gentil" dans ces conditions ? Votre commentaire m'a paru presque aussi démodé que Monsieur de Sainte Colombe est démodé, mais pas repoussant pour autant. Je n'écoute pas de concerts de violes de gambe, mais je trouve que l'instrument était intéressant et capable d'exprimer un fond de l'être que plus rien n'exprime aujourd'hui. Notre frère David W. qui est hautboïste m'y fait penser et j'aime à écouter ses CD qu'il m'a toujours envoyés quand ils paraissaient. Pour autant je vais de l'avant.
Oui, vous pouvez me rencontrer au Pèlerinage, si vous arrivez à peu près à l'heure où je finis ma prière, environ une heure après l'ouverture. Comme je ne connais pas votre nom je ne peux demander à notre sœur-portail, Ghyslaine M., de me faire prévenir si vous apparaissez à l'entrée. Le pèlerinage a lieu du 21 juin au 15 août. Auriez-vous la bonté de me donner quelques indications permettant de vous identifier ? Mais je vous préviens : Je ne vous rencontrerai pas pour le seul plaisir de discuter. Au reste, de discuter je n'ai plus le temps. Je vous rencontrerai pour voir si je peux faire de vous un compagnon de foi et de mission, un peu comme Monsieur de Sainte Colombe n'avait que le temps de rencontrer des gens jouant de la viole comme il en jouait lui-même.

01mai19 207C43
Cher frère Michel,
J’ai été parcouru de frissons à la lecture de votre réponse, suivie d’un autre échange, avec ce "prof agrégé quelque part" (207C38 et 207C42), moi qui suis moi-même agrégé, entre autres, et musicien de surcroît. Notre monde réfléchit encore par contraires et se dit : je rejette le spirituel, je ne peux donc être que totalement matérialiste ; je suis spirituel, je ne peux donc que rejeter le matériel — et l’on pourrait continuer longtemps en prenant des exemples dans tous les domaines —. En cela, je rejoins notre "prof agrégé" : la philosophie antique (que j’aime beaucoup par ailleurs), opposant le matériel et le spirituel, le corps et l’esprit, a pour longtemps mal formaté l’esprit humain. Mais la Parole d’Arès vient chambouler tout cela, l’approfondir, le mesurer, le spiritualiser, je ne trouve pas de terme exact. Dans chaque opposition, la solution est en fait la plupart du temps : les deux mon capitaine — Mais pas non plus les deux côte à côte, les deux interpénétrés. Nous sommes sur ce point d’une originalité absolue.
Anarkia… Voilà enfin le projet. Je pense que vous avez comme jamais ici réfléchi à chaque mot et pesé chaque expression. Bien sûr, vous avez déjà souvent évoqué cette notion, en particulier à travers votre rejet du terme anarchie et de toute la violence qui y est rattachée. Mais ici, vous allez plus loin : Vous montrez que l’anarchie n’est pas seulement violente, elle est incomplète, étriquée, archaïque donc. Et encore plus loin : il ne faut pas non plus la rejeter en bloc, mais la remplacer par une anarchie "mesurée". Et vous synthétisez. Si je dis : "Voilà […] le projet," c’est parce que cette entrée résume les fondamentaux de notre foi : un projet de société, donc avec une composante de bonheur matérialiste, mais équilibré par le spirituel, et tout cela enfin tempéré par la mesure apportée par l’amour. Cette alliance entre le matériel et le spirituel, reliés, dignifiés par l’amour, seul le message d’Arès la porte en profondeur ; les autres pensées les distinguent, les divisent, ou les opposent.
Combien je comprends votre regret de devoir abréger : Il faudrait un article entier, tel que ceux des Pèlerins d’Arès annuels, pour traiter cette question qui est (va être ?) au centre de notre vie (serait-ce d’ailleurs impossible que, sur des points fondamentaux que jusqu’ici vous n’aviez pas complètement développés pour attendre que les pèlerins soient prêts, vous réécriviez des textes plus longs, sous une forme et une diffusion à définir ?). Jésus ne prônait pas de chef. Tout au plus, et l’église catholique en particulier s’est prévalu de cette phrase, peut-on penser à Pierre à qui Jésus dit : Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle (Matthieu 16/18, trad. Ségond). En quoi Jésus parle-t-il ici de chef ? Il expliquait au contraire que quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de tous (Marc, 10/44, trad. Ségond), on peut donc penser davantage à un "coordonnateur". Jésus n’a jamais non plus pour autant demandé d’affronter les chefs, il suffit de lire sa réponse d’une intelligence sans égal : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu (Luc, 20/25). Les seuls coups de sang dont rendent les évangiles concernent des religieux, et pas en tant que chefs, mais que professeurs d’erreurs en quelque sorte.
Merci de tout cela, et avec vous dans la foi.
Denis H. du Maine et Loire

Réponse :
Merci beaucoup, frère Denis, pour ce commentaire très bien pensé.
Peut-on penser l'impensable ? Notre nature universelle. Il le faut ! Sachons que si nous nous rétrécissons, comme le font la science et les idées de notre époque, à notre animalité "intelligente", l'humain ne vaut guère mieux qu'un colibri d'éléna (poids 2 grammes), un souriceau, un sacarabée (j'y reviens) et ce qui reste de l'intelligence et du savoir de chacun est néant une fois que le cerveau meurt. Mais si nous réalisons que nous sommes Enfants de Dieu, alors, nous découvrons que nous n'avons pas de dimension et que notre intelligence, pourvu qu'elle passe par l'amour, n'est plus faculté de comprendre, mais faculté de Vivre. Nous sommes autres. Nous sommes universels. Tout est là ! C'est l'énorme différence que La Révélation d'Arès fait de nous d'avec une matière qui n'est qu'animée et pensante, d'avec la religion, d'avec la philosophie matérialiste.
C'est notre énorme différence d'avoir le monde et c'est pourquoi nous devons le changer (Rév d'Arès 28/7). Le seul mystère — du moins mystère pour moi, mais je ne suis pas très futé — qui demeure est : Pourquoi cet épisode, même bref (quelques décennies, c.-à-d. rien à l'échelle de l'éternel univers), de la vie dans la chair ? Pourquoi l'homme est-il, un temps durant, ce scarabée en quoi les Égyptiens antiques voyaient le dieu Khépri ra-ra-rapetissé et la répétition nanifiée de la renaissance du Soleil ? Ce mystère étant, les Égyptiens antiques avaient quand même compris, certes archaïquement, enfantinement, que la boule de matière que le bousier roule jusqu'à son terrier avait quelque chose à voir avec la course du soleil et, par extension, aux cycles cosmiques. C'était leur manière rustico-rustique de dire que le tout petit scarabée pouvait incarner l'immense Créateur et que donc l'homme le pouvait à plus forte raison. Ils avaient compris que la matière est toujours mouvement et que c'est sa plaie, parce que rien n'a de fin en ce monde où, chacun de ses désirs une fois satisfait, l'homme veut toujours autre chose, alors que la Vie, elle n'est pas mouvement, mais intensité absolue, aboutissement, état. Dieu est État ; il n'est pas mouvement, mais Il est partout en même temps.
Oh ! je ne sombre pas dans le polythéisme égyptien antique. Je cite l'Égypte comme je pourrais citer quantité d'autres croyances, dévotions, théogonies du monde qui, toutes, de mille façons différentes ont exprimé l'intuition (ou la connaissance atavique) profonde qu'a depuis toujours l'humain. Depuis toujours l'humain sait ou sent qu'il n'est pas qu'un animal pensant, mais un être lié à une Force, une Vie absolue. Depuis toujours, les hommes savent instinctivement, comme l'oiseau vole instinctivement et le bébé mammifère tète instinctivement, qu'ils ne sont ni des colibris, ni des souriceaux, ni des scarabées, ni des viandes animées seulement capable de penser en plus de s'agiter, mais des êtres libres (Rév d'Arès 10/10). Depuis toujours les hommes s'efforcent de formuler ce problème dont le péché a fait perdre la solution. Depuis toujours l'homme cherche à retrouver sa racine éternelle. Depuis toujours l'homme sait qu'il est fait pour l'anarkia notamment, mais il ne trouve pas l'anarkia, parce qu'il n'a pas la constance de l'amour. Réussirons-nous à donner cette constance à assez d'hommes pour qu'ils se remettent à vivre dans l'anarkia ? Je l'espère, car si je ne l'espérais pas, je ne me donnerais pas le mal que je me donne pour aider mes frères humains à y voir clair.
Penser au matériel et à ses perpétuels mouvements, recherches et fins n'est pas un problème spirituel, ni même philosophique. Spinoza disait que la cogitation autour des envies et des fins au sens d'aboutissements était même plus ou moins malsaine parce qu'elle conduisait à songer à la fin au sens de mort et il précisait que la sagesse était toujours dans la quête de la vie — Et d'aucuns le disaient athée l —. Les aboutissements n'aboutissent jamais ; une fois trouvé un aboutissement, l'homme matérialiste en cherche un autre et nous pouvons dire que les Gilets Jaunes sont vieux comme le monde ; il vont de quête en quête depuis la nuit des temps. Nous Pèlerins d'Arès nous mêlons à eux avec notre vision de l'avenir qui n'est pas la leur immédiate, mais qui en est quand même parente parce que nous sommes ensemble humains avec cette capacité de voir demain — ce qu'un animal ne peut pas — avec cette différence que nous voyons demain spirituel avec le bonheur de l'âme, alors qu'ils voient demain matériel avec plus d'argent, plus de pouvoir d'achat, mais le rail est le même, nos trains y roulent de concert... Nous allons seulement beaucoup plus loin qu'eux, nous sautons les butoirs. Leurs quêtes à travers d'étroites lunettes leur fait dire que nous ne faisons rien d'utile ou même que nous poursuivons des vues sectaires (les Gilets Jaunes ultramatérialistes du Morbihan), mais nous espérons bien leur faire comprendre que le contraste entre nous n'est qu'apparent et que nos lunettes sont seulement moins étroites que les leurs. Simplement nous voyons plus loin qu'eux. Leur lendemain a un soir, notre lendemain est sans fin, nous voulons arrêter la nuit (Rév d'Arès 31/8). Mais dans certaines villes certains Gilets Jaunes le comprennent. Alleluia !

01mai19 207C44 
Certes !
Il nous faut tenir compte de nos différences.
Et en cela voir... au delà et au loin... la Merveille qui n'est peut-être pas celle de notre temps...
et la Vivre ?
La Parole nous y invite.
St-Exupéry disait déja :
"L'essentiel est invisible au  yeux ; on ne voit bien qu'avec les yeux du cœur."
D'autres encore, nombreux, que je ne peux citer ici — et ils sont nombreux ! — ont trouvé des merveilles qui ont pu accompagner leurs  heures et les nôtres déja peut-être...
Il est bon de cheminer
avec eux,
avec nous,
avec vous, aujourd'hui, frére de Vie, prophète Mikal !
Cheminer..  goûter à l'essentiel.
Bien à vous tous, frères pèlerins !
Brigitte J. de la T. de Lorient, Bretagne-Sud

Réponse :
Un grand merci à vous, notre poétesse lorientaise, ma sœur Brigitte, pour ce très beau commentaire que peut-être tout le mond ne comprendra pas, mais que comprendront ceux que la poésie fait vibrer comme le diapason. Oui, ils aimeront ce commentaire lyrique, aérien, musical, même moi qui ne suis pas poète.
Vous mettez de la puissance dans ces lignes. Puissance ne signifie pas action, mais possibilité. Que règne sur nous Ta Puissance... ô Père de l'Univers (Rév d'Arès 12/4). Moi je ne suis qu'assis sur l'âne du réel... qui n'avance qu'à coups de trique... Vous, vous semblez voler sur un beau cheval blanc avec des ailes. Je me suis toujours demandé si les anges avaient des chevaux. Mais bon ! question creuse ! J'aimerais mieux aller en ville chercher pour vous un joli bouquet de muguet et cela me fait penser qu'il me faudrait bien me chausser pour aller trouver ça et l'offrir à mon épouse Christiane.
Encore merci pour ce moment de joie que vous nous donnez.

01mai19 207C45 
Cher prophète Mikal,
Vous nous dites dans cette entrée : "aucune des formes de l'anarchisme rationaliste n'a d'avenir" ; "l'anarkia n'est pas idéologique, mais fondamentale", et ainsi "l'anarkia ne vient pas de l'esprit, mais de l'âme". Merci pour ce grand enseignement prophétique, y compris par la mesure que y mettez - comme votre réponse en 207C12 par exemple.
J'ai songé à faire un commentaire sur la non-dualité fondamentale de tout sentiment, idée, action humaine (non-dualité ignorée par les pouvoirs et la masse) puis de parler de la non-dualité opérationnelle de toute réflexion puis décision collectives qui sont fécondantes lorsqu'elles viennent des âmes nourries par l'Eau du Créateur. Mais parce que la transcendance me semble avoir été abordée dans cette entrée et les commentaires publiés, je propose plutôt de partager avec vous un extrait de correspondance tenue en octobre dernier. Désolé, c'est assez long... Mes propos sont adaptés à ce correspondant, qui est un de mes proches. C'est un croyant qui a l'expérience de la direction d'entreprise. Il a lu La Révélation d'Arès il y a 20 ans. Il y a 2 ans, lors de son dernier séjour à Paris, nous avons parlé 2 heures de la pénitence. Je le vois actuellement comme un sympathisant.
----- Premier message -----
De: moi (Patrick Th) à J : Bonjour mon cher J. Tu me poses une question importante : "mais ne faudrait-il pas des phases transitoires avec des chefs éclairés et exemplaires ? Nous sommes tellement loin du compte..." Ce que nous fait comprendre La Révélation d'Arès, c'est qu'il y a des siècles que nous avons eu, de temps en temps et sur des périodes variables, "des chefs éclairés et exemplaires". Mais on évalue un arbre à ses fruits : Cette approche est fondamentalement incapable de vaincre définitivement le mal dans le cœur humain, donc de changer le monde. Chaque "bonne" décision prise par un chef, après plus ou moins de consultations autour de lui, fait oublier à chaque dominé ses insuffisances dans l'identification des bonnes idées ou des bonnes personnes pour trouver la bonne décision. L'expérience me montre que chaque bonne décision collective importante est la fusion complexe, toujours différente, des points de vue de multiples participants. La présence de chef renforce toujours, même si le chef est éclairé, l'irresponsabilité chez le dominé. Le pouvoir rend le chef aveugle, car orgueilleux, dans 95 % des cas, alors que l'humilité est la plus grande source de lucidité. Lucidité non seulement sur soi-même, mais aussi sur les aptitudes des uns et des autres à trouver la meilleure décision collective. L'absence de chef ne gommera pas du tout la recherche des plus aptes. Elle permettra une recherche plus objective où le fort aura le devoir de donner le maximum de lui-même, mais sans pouvoir sur son prochain, dans une influence libre. Et puis, souvent, le fort d'un jour, sur une question donnée, est le faible du lendemain, sur la même question ou une autre question. Ainsi, seul le partage des décisions ou du choix des décideurs donnera à chaque membre du groupe l'expérience concrète de ses forces et de ses faiblesses, dans une lente ascension pour retrouver la Vie.
Alors, des "phases transitoires", selon ton expression ? Oh oui, mille phases même ! (voir veillée 24) Oui, "nous sommes tellement loin du compte"... Mais notre culture du pouvoir nous fait croire impossible de procéder autrement, simplement parce que l'humanité n'a jamais essayé durablement de s'organiser sans chefs, dans l'amour du prochain. C'est le propre de la culture : faire croire par exemple au Romain il y a 2000 ans que sa manière de vivre sous l'autorité de l'empereur est "naturelle", la seule possible... jusqu'à ce que la vague des premiers chrétiens déstabilise un peu leur monde, mais sans toutefois abattre le pouvoir politique. Et c'est pour abattre cette culture du pouvoir religieux et politique, entre autres, que le Créateur revient nous parler à Arès. Il nous dit en substance : "Non ! Vous n'êtes pas que des animaux pensants, qui devraient vivre comme le loup vit dans une meute commandée par un couple de loups dominants ! Vous, les humains, êtes Mes Enfants, chacun capable d'être un dieu de sainteté, de puissance et de lumière, ou, si vous ne le pouvez pas, de transmettre à la génération suivante cette sublime espérance pour la réussir un Jour !" (Rév d'Arès 2/10, 22/14, 26/8-9).
2/10 : Je suis celui qui a parlé par [le prophète] Élie (…), échappant à la fosse, et qui à être le premier par la splendeur du tombeau que lui aurait érigé son peuple préféra devenir le dernier dans Mon Lieu. 22/14. Que ta descendance se souvienne de Ma Parole : Plus jamais de princes, ni prêtres, ni docteurs [de la loi, de la science, etc.], et la Bête, qui agonisera longtemps derrière l’horizon, mourra.
26/8-9 : Mais qu’offre-t-il, le tentateur, qui ne peut rien créer, ni joies, ni biens ? Qu’offre-t-il que Je ne donne déjà ? N’ai-Je pas construit des maisons chaudes ? (…) N’ai-Je pas invité les musiciens à fêter Ma Victoire (...) ? N’ai-Je pas donné Mes Mules pour l’ascension, et la nourriture à chacun ? N’ai-Je pas mis les forts et les sages au service des faibles et des petits ? Ainsi, être prince [chef], prêtre ou docteur est une tentation où le fort refuse d’être librement au service du faibletentation qu'Élie a refusée —. Le joug du riche et du puissant étouffe la pénitence du peuple, la disant incompatible avec les jouissances de la vie. L’homme capable d'être chef est son propre tentateur, désirant la puissance loin du Père.
----- Message le même jour -----
De Patrick à J. : Un dernier point important qui ressort par exemple de la veillée 25 : la fin de tout esprit sectaire. Un rappel de cette veillée : Dis-leur : Étrangers, je vous aime avant de vous connaître (...) si tu ne les aimes pas déjà, non pour leur faire l’aumône et panser leurs plaies comme font les princes et leurs prêtres en se gardant de les convier à leur conseil de peur de perdre leurs trônes, mais en les aimant comme Je les aime (...). Depuis des siècles, tout groupe humain a besoin pour perdurer d'entretenir un certain esprit sectaire. C'est ainsi que les nations européennes se sont constituées, au point par exemple d'arriver à la folie nationaliste [patriotique] de la guerre 1914-18. Aujourd'hui, il existe un certain esprit sectaire chez les pèlerins d'Arès, comme partout ailleurs. C'est en redonnant de la fluidité, selon le choix libre de l'individu, à l'appartenance au groupe et aux missions qui concernent le groupe, quel que soit sa taille, que la pénitence pourra montrer son plein potentiel... D'abord, bien sûr, pour de tous petits groupes humains, puis, l'exemple devenant visible, à de plus grandes échelles.
----- Message 3 semaines plus tard -----
De J. à Patrick : Je n'avais pas fait attention à ce mail très intéressant. Je prends (enfin) conscience que l'objectif de ne plus avoir de chefs, princes, prêtres et autres docteurs est le seul à pouvoir établir de vraies relations d'amour entre les Hommes. Que dans ce genre "d'organisation" si on peut dire, le fort est vraiment au service du faible sans, et tu connais la formule, "intérêt personnel ni esprit de profit". Il me semble aussi percevoir que c'est cette tentation du pouvoir, donc de la division et de l'orgueil, que Satan proposait au Christ. Magnifique objectif donc, à intégrer à ma propre démarche.

Enfin, je ne cite pas cette correspondance comme un exemple à suivre, car je ne me sens pas du tout — mais alors, pas du tout ! — être un missionnaire exemplaire... même si je ne me suis jamais découragé. Merci encore pour votre travail prophétique.
Patrick Th. d'Île de France

Réponse :
Voilà un commentaire qui porte son lecteur à penser beaucoup et, en même temps, à comprendre la relativité de la pensée humaine et donc à trouver un appui plus ferme dans la Parole. Merci pour lui, mon frère Patrick.
Je me souviens avoir lu des choses d'un Autrichien prix Nobel de Physique, Erwin Schrödinger, qui développa la base radicale de la physique quantique en écrivant l'équation de l'évolution de l'onde associée à la particule, ce qui ne nous intéresse pas ici, mais qui était aussi philosophe. À ce titre il écrivit, je ne me rapppelle plus où, quelque chose qui avait été bien souvent pensé par d'autres avant lui et qui fonde le doute perpétuel de l'homme sur lui-même : "La conception qu'un homme a du monde est toujours une construction de son esprit. On ne peut pas prouver qu'elle ait une origine autre que sa pensée."
L'échange avec votre ami, échange que je comprends très bien parce que je suis comme un poisson dans l'Eau de la Parole, ne passera jamais aux yeux du tout-venant pour autre chose qu'un échange d'idées. Toutes les idées restent vides tant qu'elles ne sont pas concrétisées — Voyez les cinq ans pour reconstruire Notre Dame... pourquoi pas deux ou trente ans ? Des mots ! —. C'est bien là l'intérêt que je trouve à votre commentaire, frère Patrick. Je vous en remercie. Je n'ignore pas que le sujet de l'anarkia paraît intellectuel, donc plutôt vide, à la plupart des lecteurs de ce blog. C'est sans doute pourquoi l'anarchie a toujours pris sa place comme le muscle chez Rambo ou Rocky prend la place d'une autre humanité, de celle dont nous rêvons.
L'amour, le pardon, la liberté, l'anarkia donc, peuvent-ils vraiment exister au delà de nos souhaits ? Cet idéal, au bout de notre mission qui durera des générations (Rév d'Arès 24/2), peut-il devenir réel ? Si ce n'était pas le Messager du Père puis le Père Lui-même qui me l'avaient dit, je dirais : Je doute ! Et même parce que je sais que  le Messager du Père puis le Père Lui-même me l'ont dit, je dis : Je ne doute pas de la possibilité, mais je reste incertain que la possibilité devienne une réalité, parce que nous sommes descendus très bas dans le péché. Autrement dit, ce n'est pas pour rien que le Père appelle des héros (xxxv/4-12). Serons-nous des héros ? C'est au fond la question que vous auriez pu vous poser, votre ami J. et vous. C'est la question que je me pose. Il faut donc accomplir (35/6) sans désemparer le processus qui nous conduit à la réussite. C'est tout... mais ce n'est pas rien. Vous l'avez très bien vu et j'en suis heureux quand vous écrivez : "L'humanité n'a jamais essayé durablement de s'organiser sans chefs, dans l'amour du prochain. C'est le propre de la culture : faire croire par exemple au Romain il y a 2000 ans que sa manière de vivre sous l'autorité de l'empereur est 'naturelle', la seule possible... jusqu'à ce que la vague des premiers chrétiens déstabilise un peu leur monde, mais sans toutefois abattre le pouvoir politique. Et c'est pour abattre cette culture du pouvoir religieux et politique, entre autres, que le Créateur revient nous parler à Arès."
On est en plein dans un problème d'ontologie, de cette branche de la métaphysique qui traite de la nature de l'être. Notre nature est-elle encore capable de se passer de chef, de sortir de sa paresse pour refaire la reconquête de soi et de l'univers en aimant, en étant libre, en visant à l'anarkia ? Oui, dit le Père, Qui sait que nous pouvons. Mais le voulons-nous ? La Révélation d'Arès nous fait seulement réciter trois fois le jour, une fois la nuit : Que règne sur nous Ta Sainteté pour que nous fassions Ta Volonté (Rév d'Arès 12/4-5), c.-à-d. elle nous recommande d'aller dans cette direction, elle ne dit pas que nous y sommes parvenus. Y parviendrons-nous ?
J'ai le droit de me poser la question, puisque vous-mêmes écrivez que que vous n'êtes pas "un missionnaire exemplaire... même si vous ne vous êtes jamais découragé."
Je serais tellement heureux que vous deveniez un missionnaire exemplaire, frère Patrick. Merci d'y songer.

02mai19 207C46 
Tu n'en as plus pour longtemps. Tu auras bientôt 90 ans, vieille bête, vieux malin.
Quel effet ça fait d'arriver à cette sénilité ?!
Tu t'es inventé un dieu, des anges, un paradis ; c'est ta boutique ; tu y vends ton bourre-mou.
S'il y a des cons pour t'écouter et, plus bath, pour aimer t'écouter, pourquoi pas ? Y'en a bien qui vende du muguet, que c'est une fleur conne, une petite clochette, pourquoi tu ne leur vendrais pas dieu ?
Comment te sens-tu, crouli, croula, croulant ?!
Ton sosie

Réponse :
Bonjour, mon sosie. Ce matin je ne trouve que ton commentaire ! L'anarkia n'inspire pas beaucoup en ce moment. Alors, c'est toi que j'affiche.
"Quel effet ça fait d'arriver à cette sénilité ?!" À Alfred de Musset ça faisait l'effet suivant :
Qu'ai-je fait ? qu'ai-je appris ? — Le temps est si rapide !
L'enfant marche joyeux, sans songer au chemin ;
Il le croit infini, n'en voyant pas la fin.
Tout à coup il rencontre une source limpide,
Il s'arrête, il se penche, il y voit un vieillard.
Que me dirai-je alors ? Quand j'aurai fait mes peines,
Quand on m'entendra dire : Hélas ! il est trop tard ;
Quand ce sang, qui bouillonne aujourd'hui dans mes veines
Et s'irrite en criant contre un lâche repos,
S'arrêtera, glacé jusqu'au fond de mes os...
Ô vieillesse ! à quoi donc sert ton expérience ?
Que te sert, spectre vain, de te courber d'avance
Vers le commun tombeau des hommes, si la mort
Se tait en y rentrant, lorsque la vie en sort ?
N'existait-il donc pas à cette loterie
Un joueur par le sort assez bien abattu
Pour que, me rencontrant sur le seuil de la vie,
Il me dît en sortant : "N'entrez pas, j'ai perdu !"
Mais à moi non, ça ne me fait pas cet effet-là. Je suis surpris d'avoir bientôt 90 ans parce qu'en fait je ne me sens pas si mal, en tout cas pas aussi fatigué que je pensais que je me sentirais à cet âge-là. Devant mon ordinateur, quand je travaille (douze à treize heures par jour, eh oui...) la tête va bien. Des petits problèmes de mémoire par-ci, par-là, mais j'ai les dictionnaires, mes livres, de temps en temps le moteur de recherche (ce n'est pas ma génération ce genre de pousse-info, mais je m'y fais peu à peu), Wikipedia (même remarque que pour le moteur de recherche), mes carnets, mes archives, mais je me dis aussi qu'à bientôt 90 ans on a fini par se mettre tant de choses dans la tête qu'à la fin ça déborde un peu. Bref, je n'ai pas à me plaindre. Quand je fais ma quotidienne marche (prescription médicale), je me sens parfois comme une corps d'éléphant (j'exagère, disons : d'hippopotameau de six mois) sur des pattes de souris, alors je m'assois quelques instants au bout de quelques kilomètres et je repars, cuisses et jarrets régénérés. Il m'arrive de pas aller très droit, mais même en zigzaguant un peu je vais dans la bonne direction. Mon œil gauche voit très mal et ma vue à doite baisse et c'est peut-être ce qui me gêne le plus, vu l'usage intensif que je fais de mes yeux (mon œil droit), mais je vois encore assez pour travailler. J'ai parfois des aphonies... Pas grave, je ne parle pas beaucoup. Bref, j'arrive à servir Dieu (je l'écris avec un grand D, pas avec un petit d comme vous faites), le Père-Mère, Adonaï, l'Éternel, le Tout-Autre, la Vie, et mes frères et sœurs de foi, ses Enfants et même les autres comme vous qui n'avez visiblement pas la foi.
Vous m'appelez votre sosie, parce que vous êtes, je suppose, un escroc. Moi non. Je ne suis pas votre gémeau. Non. J'ai toutes les raisons de servir le Père parce qu'Il m'a visité et parlé et ceux de Ses Enfants qui me font confiance. Je suis un survivant que la Main du Père sort des ruines humaines après les bombardements du péché, mais des ruines, ça se reconstruit ; c'est à changer ce monde que nous Pèlerins d'Arès nous attaquons. En bien. Aucun débat ne fait rage à propos de La Révélation d'Arès, de moi, de mes frères et sœurs de foi ; bien au contraire, on ignore soigneusement tout ça comme si nous étions morts depuis l'âge des cavernes. Un bon Catholique m'a dit un jour : "Vous n'êtes même pas récupérable(s)." C'est assez vous dire à quel point notre être est précieux ! Suis-je... sommes-nous coupable(s) (et de quoi) ou innocents ?
En tout cas, nous sommes partis pour aller loin, très loin, dans quelques générations (Rév d'Arès 24/2). Et vous, êtes-vous parti pour aller loin ? Ceci dit, une question me vient à l'esprit : Pourquoi, si vous êtes un escroc qui, par surcroît, ne croit manifestement pas qu'existe la Vie au-delà de la vie, lisez-vous mon blog ? Que peut vous apporter cet échange de pensées et d'espérances entre des humains qui "croient" à ce que vous ne croyez pas ? Peut-être  cherchez-vous dans mon blog des idées pour donner à votre escroquerie un déguisement d'authenticité ? Eh bien, si c'est le cas, tout ce que j'espère c'est que des hommes croient dans ce à quoi vous ne croyez pas, à savoir que vous parlerez du Bien qui seul nous sortira du Mal, de l'amour qui est plus fort que le cynisme, du pardon qui est plus fort que le vengeance, de la liberté et donc de l'anarkia plus légères que le poids des pouvoirs. Si les mots sont plus forts que la sincérité, vous pourrez peut-être apporter votre écot au changement du monde. Après tout, ce n'est pas le fait que des hommes ne prononcent pas Son Nom qui chagrine le Père, c'est qu'ils fassent ce qu'Il a en horreur (Rév d'Arès 28/11). Imitez-moi et vous ferez du bien à des humains qui cherchent le Bonheur. Nous ne sommes pas une religion ; je ne souffre pas de jalousie dogmatique.

02mai19 207C47 
Les préoccupations matérialistes sont les activités dominante. L’homme court vers son profit dans le foison des intérêts. Le reste, une nostalgie, un souci vers l’être aimé, une pensée comme une brume au-dessus des fracas, voilà le moment qui nous reste à nous qui parlons dans la rue pour tenter d’approcher le passant.
Sauver ses biens, gagner son pain...
sous  la menace du pouvoir qui ramasse tout ce qui n’est pas légal et qui grossit toujours sa part en légalisant davantage.
Concurrences et suspicions augmentent entres tous.
Le matérialisme dur, le vice exercé, est dénoncé par ceux qui le subissent avec un sentiment d’injustice implacable, une sensation d’impuissance totale qui ouvre une voie à la vengeance sans fin, laquelle, on l’imagine, est l’état proche du péché des péché ; phase irréversible.
Dans l’ordre apparent des pouvoirs, qui règlent nos vies, se joue le choix de s’en affranchir par la violence dans le matérialisme pur, le libéralisme économique qui pratique une forme l’esclavagisme où les jouissances [sont] acquises par le besoin instinctif de satiété presque animal.
L’anarchie du chaos pourrai s’exercer dans le sens de : Tuons le chef pour vivre selon nos envies sans entraves.
Les modes de vie qu’on appelle marginaux et qui par leurs multiplications le deviennent moins ou paraissent moins suspectes, bien que très minoritaires, donnent une réponse.
La conversion — je plaque tout,  je change de vie, je fais un grand voyage, je monte ma boîte —, c’est le point critique peut-être déterminant vers une transfiguration. Vers d’autres mode de vie qui s’inspirent de l’anarkia.
Nous devons aller [chercher] partout les épis mûrs [qui]  peuvent être partout .
Mais quel est ce champs ?!
Anne V. (NaN) de Bretagne-Centre.

Réponse :
Anne V ? Je crois deviner qui vous êtes, ma sœur. Si vous êtes bien celle-là, je vous salue fraternellement et je vous souhaite heureuse vie en Bretagne. Merci pour votre commentaire.
Vous êtes très dure pour le monde moderne : "Concurrences et suspicions augmentent entres tous. Le matérialisme dur, le vice exercé..." Il est vrai que ce monde moderne devient lui-même très dur, mais la médiocrité étant devenue reine, je pense que c'est elle le blason, la cocarde... que dis-je ? le totem de l'époque. On ne sait toujours pas comment il y a 2.200 ans les éléphants d'Annibal traversèrent le Rhône pour gagner les Alpes, mais dans 2.200 ans on ne saura toujours pas comment les médiocres de notre temps ont fait pour passer les vicissitudes des XXème et XXIème siècles, à moins, comme je l'espère, que nos descendants aient réussi à changer le monde. Pour l'heure nous nous frayons un chemin noir à travers des temps incertains. Je dis "chemin noir", parce que j'ai parfois le sentiment que nos missionnaires dans la rue, même au soleil et au milieu de la foule, doivent avoir l'impression de traverser la nuit où il n'y a personne. Mais ils persistent et c'est bien, parce qu'un jour ou l'autre poindra l'aube (Rév d'Arès xxxv/7, xxxviii/12).
Le Père compte sur notre patience ; aussi sur notre amour. Voyez, ce monde dur, il faut l'aimer, ma sœur Anne. Ce monde après tout est ce à quoi l'on l'éduque ; on appelle ça la culture. Il n'y a pas de fortuit dans l'Histoire ; l'Histoire est celle de la culture humaine, bien connue, tellement bien connue que La Révélation d'Arès nous dit sans faire la pythonisse, simplement parce que c'est logique, que si ça continue le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2) surviendra. L'Histoire est donc Histoire d'hommes prévisibles, et il nous appartient à nous de construire l'imprévisible, de recréer le monde, d'arrêter l'Histoire. L'actuellement perpétuelle propension des gens dits de "raison" est de céder toujours à la factualité. Très peu d'humains — dont nous sommes — pensent et disent que tout ce que font les responsables, les gouvernants, ne sert à rien pour arrêter la course vers une issue fatale, et rappellent que tout n'est qu'imprévision, aveuglement, hasard, incompétence, certes somptueuses, puisque portées par la télévision mondiale, les ondes de toutes sortes, les drapeaux, les journaux, bref, la gloire, mais quand même imprévision, aveuglement, hasard, incompétence, qui font leurs courbettes au factuel, le dieu auquel on sacrifie. Nous Pèlerins d'Arès, sommes commis par le Père, la Vie, pour faire d'autres approches, pour rendre visible ce qui est oublié, à savoir que l'homme n'est pas une bête pensante mais un représentant, une image et ressemblance du Père sur la terre.
Aimez les hommes qui s'égarent, vous aurez plus de chance d'en être écoutée, ma sœur, car, si j'ai bien compris votre commentaire, vous êtes maintenant un de nos missionnaire en Bretagne. Hosanna !

03mai19 207C48
Bien aimé frère Michel, cher prophète,
Je vous écris cet e-mail dans la continuité du précédent, envoyé le 15 décembre 2018. Celui-ci sera court, purement informatif.
Tout d’abord, je vous demande pardon pour le retard de cette réponse. Je n’ai pas pris le temps de l’écrire, elle aurait pu vous parvenir bien plus tôt.
Concernant ma participation au concours du Prix du Scénario, mon projet n’a pas été sélectionné. Voici le retour que l’on m’a envoyé :
"Ce projet n’a malheureusement pas rencontré l’adhésion de nos lecteurs. L’ensemble a paru téléphoné et maladroit, d’une sensibilité un peu appuyée sans être jamais juste ni originale. Les lecteurs ont déploré un ensemble un peu "prechi precha" qui gagnerait à être affiné, et approfondi."
Je ne suis pas surpris, c’est l’idée que je m’en faisais.
Je continue tout de même mes projets cinématographiques pour appeler le monde à changer. Et je participerais sûrement à la prochaine édition du concours, avec un nouveau projet. En espérant que j’en ai tiré quelques leçons !
Mon second projet, celui de vêtements portant des messages spirituels, a été mis en pause pour une durée indéterminée suite à un décès dans ma famille. Cependant, il est possible qu’il voie le jour ; en discutant avec Randy C. et Aïcha L., nous nous sommes rendu compte que nous avions la même idée. Celles-ci fusionneront peut-être, c’est mon souhait.
Je continue d’aller à la moisson dans la rue, assez régulièrement mais pas autant que je le pourrais, à Limoges et parfois à Bordeaux. Je marche difficilement sur les sentiers vers les Hauteurs, mais je pense y avancer. En tout cas, je l’espère !
Je pense à vous, à votre épouse et toute votre famille que j’embrasse chaleureusement et fraternellement.
Antoine F. de Haute Vienne

Réponse :
Ceci n'est pas à proprement parler un commentaire, mais un eMail. Toutefois il parle d'un projet que vous aviez qui était d'ordre général et je pense qu'il a sa place ici. Un projet, surtout de fond métaphysique, a rarement du succès à la première tentative. Je ne suis pas non plus surpris que votre projet cinématographique n'ait pas été retenu. Les hommes, surpris, interloqués, gênés, ne sont pas prêts pour y consentir à la première lecture, mais persistez ! Quant aux "vêtements portant des messages spirituels", c'est une bonne idée, mais ce n'est pas nouveau. Il y a très longtemps, une trentaine d'années, que notre frère Claude B. de Tours a fait confectionner des tee-shirt portant des devises tirées de La Révélation d'Arès et de notre argumentaire missionnaire.
Merci, mon frère Antoine, pour ces informations. Tâchez d'être plus assidu à la moisson !

03mai19 207C49
À propos de votre sosie [207C46], il me vient cette pensée de Charles Baudelaire : "Le diable se sert toujours des imbéciles pour accomplir ses basses besognes,"
Ou bien un proverbe africain: "Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle."
Ou bien cette citation du Livre : Tu écris comme le vent ride la mer [Rév d'Arès xxxiii/12].
Fabrice P.

Réponse :
Merci, frère Fabrice, pour ce commentaire.

03mai19 207C50
Cher frère aîné,
merci pour cette entrée profonde et limpide sur le thème de l’anarkia. Vous nous aidez à distinguer de façon claire l’anarkia spirituelle telle que la Parole révélée l’envisage et l’anarchisme historique, idéologique, politisé.  L’anarkia spirituelle ne découle pas d’une élaboration de l’esprit, d’une construction intellectuelle mais de la vie de l’âme. Elle est naturelle, elle est une modalité naturelle de la vie libre, affranchie du harnais des docteurs et des haies des princes [Rév d'Arès 10/10] — Toutes structures artificielles, mentales ou socio-politiques, qui jugulent la vie.
La quête de l’anarkia est une remontée à la source, un retour à l’origine adamique. Elle est la résurgence obstinée de l’image et ressemblance divine (Genèse 1/26) enfouie au plus profond de l’homme (Rév d’Arès 24/4), car Adam n’a été crée ni dominé ni dominateur. L’homme qui aime son prochain et va jusqu’au bout de cet amour débouche immanquablement sur l’anarkia, car il restaure sa nature adamique, ni dominée ni dominatrice. L’anarkia n’est pas une question morale, philosophique ou politique, c’est une question de vie ou de mort. La veillée 2 de l’Évangile d’Arès nous décrit la longue chute d’Adam [Rév d'Arès 2/1-5] comme une longue prise de pouvoir sur la Création et le prochain. Adam a fait le choix d’être maître et il en est mort. Élie, puis Jésus ont fait le choix diamétralement opposé, ont renoncé au vœu d’Adam de dominer la terre et les nations pour le prix d’un tombeau glacé (Rév d’Arès  2/11) et ils sont devenu des Vivants, des donneur de Vie !
Oui, les pouvoirs s’opposeront au retour de l’anarkia par tous les moyens mais je suis confiant. Parce que la vie libre a laissé, malgré la tare (Rév d’Arès  2/12) une empreinte profonde dans l’homme depuis l’aube de l’humanité.
L’anarchie n’ a pas été inventée par Proudhon – bien qu’il ait été le premier, semble t-il, à  donner à ce mot son sens actuel - et les Iroquois ou les Comanches n’ont pas attendus les penseurs occidentaux de l’anarchime pour inventer et pratiquer des formes très élaborées de fédéralisme et de démocratie directe. Les hommes ont vécu plus longtemps sans pouvoir ou avec des formes de pouvoir atténuées, que soumis à des système de domination. L’état à émergé il y a 5000 ans environ dans les delta de l’Euphrate, du Nil et de L’Indus, mais les sociétés à pouvoir faible, décentralisées, autogérées, sont restées majoritaires très longtemps, avant d’être peu à peu détruites, conquises ou assimilées par les civilisations triomphantes et leur culture de la domination.
Les communautés anarchiques sont certes les grandes perdantes de l’Histoire – qui n’est autre que l’histoire du Mal, donc du péché et du pouvoir, inséparablement-. Des Peuples premiers (vivant le plus souvent selon des modalités anarchisantes) corrompus ou massacrés par les civilisés aux tentatives anarchistes plus récentes ( la Makhnovchtchina  en 1919, Cronstadte 1921,  Espagne 1936…) anéanties elles aussi, l’anarchie est bel et bien l’histoire d’une défaite. Mais cette défaite récurrente de l’anarchie témoigne aussi d’une poussée vitale récurrente, resurgissant perpétuellement comme une sève dans l’histoire des hommes, même de façon inconsciente.
Chez beaucoup de Gilet Jaunes que je connais ou que j’ai pu rencontrer, j’ai pu percevoir cette quête d’un fonctionnement sans chefs et sans structures figées. Si vous demandez à ces hommes et à ces femmes : "Êtes-vous anarchistes ?" une écrasante majorité vous répondra : "Non" (ceux que je connais en tous cas). Et pourtant beaucoup d’entre eux insistent sur le refus du pouvoir dans le mouvement, sur la prise de décision égalitaire, sur la nécessité d’une fonctionnement horizontal non hiérarchisé, sur le mandat impératif révocable... Ces notions, qui étaient encore il n’y a pas si longtemps réservées à des milieux militants et activistes anarchistes et libertaires, semblent se diffuser de façon beaucoup plus ample chez les Gilets Jaunes et au-delà, mais sous une forme très pratique, peu conceptualisée et intellectualisée. Une forme d’anarchie "de fait" — rarement nommée comme telle — est en train de diffuser dans le mouvement, mais sans le "isme" de la systématisation. Ce phénomène prépare peut-être le terrain à l’anarkia spirituelle, qui ne naît pas d’un formalisme idéologique et social mais de la pénitence.
Il est très vraisemblable que le mouvement des Gilets Jaunes sera écrasé dans la rue, à moins d’un événement imprévu mais pour l’heure la disproportion des forces en présence est telle que l’issue ne fait guère de doute. Il est même possible que nous allions vers une société encore moins démocratique et ouverte au débat mais, même écrasé en surface et en apparence, je veux croire que ce mouvement — et d’autres similaires ailleurs dans le monde ou encore à venir — laissera des traces prometteuses qui contribueront peut-être, à leur niveau, au changement du monde (Rév d’Arès 28/7).
Je n’idéalise pas les Gilet Jaunes, ce ne sont pas des saints. Mais je veux rendre hommage à ces hommes et à ces femmes en recherche de liberté et de fraternité, que l’on traite en parias et qu'on caricature de façon abjectes, parce qu’ils se sont dressés contre l’ordre officiel, en dehors des sentiers battus de la politique et du syndicalisme. Beaucoup de Gilets Jaunes que je connais sont des gens généreux et bienveillants, ils font face à une répression très dure avec un courage moral et physique qui provoque l’admiration, en tous cas la mienne.  Je ne partage pas nécessairement leurs représentations (souvent simplistes) et leur stratégie de la confrontation (qui va à l’échec), mais je suis et je reste à leurs côtés, parce après cinq mois de lutte  partagée, il m’est devenu impossible de leur fermer mon cœur.
Alors oui, d’une certaine façon, je peux dire que j’ai choisi mon camps. Le camps de la France d’En-Bas. Choisir son camp ne veut pas dire se reconnaître pleinement dans ce qui se pense ou se fait dans ce camp, cela veut dire mettre plus d’espérance dans ce camps que dans celui d’en face. Nous devons tous nous remettre en question, quelque soit notre statut social et notre origine socio-culturelle. Tous les hommes sont appelés à renoncer au mal et à vivre le bien, les dominants comme les dominés.
J’aime tous les hommes, quels qu’ils soient. Je ne divinise pas le France d’en bas comme les Marxistes divinisait le prolétariat. Non, ceux d’en-bas ne sont pas plus saints que ceux d’en-haut, mais ils me semblent moins enfermés en eux-mêmes, moins aveugles, moins dans le déni de réalité que les puissants et ceux qui les soutiennent — dont les têtes sont dans des sacs épais, assourdis par le fracas de leurs cités ( Rév d’Arès 33/11) et par là plus aptes à évoluer en direction du Bien sans chefs (Rév d’Arès 16/1) ni lois (27/8, xix/24)... et aussi à s’adapter aux bouleversements qui s’annoncent !
Thierry M. de la Drôme des collines

Réponse :
Merci, mon frère Thierry, pour ce commentaire.
Ce que vous dites des Gilets Jaunes n'est pas seulement juste, c'est à retenir dans nos mémoires pour l'avenir, parce que la mémoire française (et sûrement d'ailleurs) sait, comme vous le dites, que tôt ou tard quelque chose va se passer qui rejettera les à-peu-près organisés, nantis, armés, médiadiffusés, voiturés, magnifiés, etc., qui nous gouvernent pour accéder à la gestion dépolitisée du peuple par le peuple réellement.
Ce n'est pas nouveau.
Ce qui est nouveau c'est le jaillissement d'En-Bas, comme vous dites, de petites gens calmes et le gilet jaune qu'ils ont eu l'idée de porter, gilet qui signifie : "Attention !" ou "Au secours !" Ce dont il faut se souvenir c'est qu'il y a depuis longtemps un mouvement similaire en France, notammenet après le désastre de la guerre de 1914-1918... Désastre pour tout le monde, vainqueurs compris : 18,6 millions de morts, dont 9,7 millions de morts (Français, Italiens, Allemands, Anglais, Américains, Autrichiens et leurs alliés) pour les militaires et 8,9 millions pour les civils. Quant au trou économique, il a été énorme. Cette guerre a de surcroît entraîné une évolution des mentalités (rôle de l'Etat et théories économiques chamboulés), une recréation de la carte de l'Europe, des conséquences économiques fantastiques (perturbations financières, destructions, déséquilibres, conflits sociaux, "classes creuses").
Donc, un mouvement antipolitique se produisit déjà en France dans les années 30, à côté des mouvements communiste et fasciste qui étaient eux très politisés. Ce mouvement antipolitique fut théorisé par un certain nombre de revues (je résume) dont "Esprit" d'Emmanuel Mounier, qui existe toujours et qui à l'origine œuvrait à la recherche d'une troisième voie entre l'individualisme libéral et le marxisme, bref entre les idées politiques. Il y eut donc bien déjà, alors, un mouvement antipolitique, ni gauche ni droite. Ces mouvements (je résume) employaient parfois le terme "révolution spirituelle" ; ils étaient tout à la fois violemment antilibéraux, anticapitalistes et antimarxistes ; ils recherchaient une société respectueuse de la personne, non axée sur des idées politiques "vénérées" comme des dogmes religieux. À l'époque c'étaient évidemment des intellectuels et ce qui change avec les Gilets Jaunes, quatre-vingt-cinq ans plus tard, ce n'est pas l'idée de fond, qui demeure — d'abord le respect de la personne —, mais le fait que le mouvement vient aussi de la France d'En-Bas. Ces mouveents des années 30 ont échoué à mettre sur pied une société alternative et juste farouchement anti-idéologique, mais ce mouvement réapparaît actuellement et pour la première fois il occupe la rue.
C'est mon avis et nous avons une raison, certes spirituelle, mais toute logique, de les rejoindre.

03mai19 207C51 
Je ne sais trop quoi dire sur l’Anarkia, sinon mon témoignage qui va du sentiment d’anarchie à l’anarkia, (ne voulant pas dire que j’ai réussi à quitter complètement l’un et être totalement entré dans le second).
Dans toutes les forces qui habitent le Bien, qui sont ingrédients mais aussi buts de la pénitence, voilà "Anarkia" telle que vous nous la décortiquez, développez, montrez sous plusieurs angles. Elle est l’Eau féconde des Filles et Fils du Ciel, milieu propice et unique de la Vie, l’Éden vital. Je la sens vivante en moi. Si, bien sûr, il s’agit bien d’elle, car je crois qu’elle est confondable avec certains penchants de la personnalité, l’égo, le côté caractériel, le petit dieu enfantin...
Adolescente, j’étais une rebelle qui aurait pu poser des bombes et faire actes de violences à mon prochain si La Révélation d’Arès ne m’avait pas été présentée (Merci, Christine M.). Pourtant j’étais une jeune femme simple et amicale, mais j’étais révoltée devant l’injustice des donneurs d’ordres, la hiérarchie, la police… Je voyais comment les humains étaient rabaissés et maltraités sans autre raison que l’ordre. Alors la colère avait pris sa place, justifiée.
Entrer dans un groupe de Pèlerins d’Arès est une vraie difficulté quand on a ce type de personnalité construite en miroir réactif face à un monde de chefs (Rév d'Arès 16/1) ; vous dites en réponse au commentaire 207C6 : "Tout agissement, petit ou grand, visant à enrégimenter l'humain — nous vivons enrégimentés de belle manière — menace l'équilibre psychique et le bonheur de l'homme, raison pour laquelle les lois et la justice n'ont jamais pu et ne peuvent toujours pas empêcher la délinquance, la criminalité, l'antisocialité, le dévoiement, l'infraction, la transgression, etc." Alors, grâce à l’écoute patiente de l’autre pour faire taire mon autre (l’Ogre), je chemine tout doucement. De suite après l’anarkia, j’avais conscience de la force de l’amour, notamment l'amour qu’avait montré Jésus. Voilà un sacré bonhomme que j’aime ! Cet amour si puissant, cette Intelligence (23/4) spirituelle immédiate, son assurance intérieure. Anarkia et amour sont les deux phares qui vont bien ensemble dans ma perception de la pénitence ; Dieu vient après dans cette énumération, c’est le contenu de La Révélation d’Arès et votre témoignage qui m'ont fait entrer en moi-même.
Dans la mission, depuis très longtemps, j’affirme que l’homme aimant n’a plus besoin de chefs ou de toutes ces organisations compliquées pour le gérer comme on gère un troupeau, que l’amour suffit, car il est éveilleur de la conscience, il attise le Bien. Sans l’amour il n’y aura pas de Vie, il n’y aura pas d’anarkia.
Dans votre entrée vous parlez de l’égo comme aveugle à l’amour, boulet à la cheville du futur Adam, trouble-fête de la Vie, anti-anarkia ; j’en souffre, il m’afflige terriblement, m’enserre. Et la culture ! Oppressante avec ses réflexes de pensées, ses jugements, ses raccourcis et d’autres choses toutes aussi dangereuses pour la vie spirituelle.
Vous affinez notre fibre : l’individualité, non l’égo ; l’anarkia, non l’anarchie ; faire, non croire. Petit à petit vous nous montrez quels sont les sentiers qui montent (Rév d'Arès 25/5), ceux qui prouvent à nos cerveaux et nos cœurs combien nous avons raison de vous suivre et de nous approprier cette Parole pour agir dans le monde d’aujourd’hui. L’anarkia reprendra sa place dans les petites radicelles que nous représentons dans l’épaisseur de la terre, si nous arrivons à être la digne Vigne (30/6) du Vigneron Céleste.
Marie-Hélène R. du Midi-Toulousain

Réponse :
Un grand merci, ma sœur Marie-Hélène, pour ce beau commentaire et l'exposé de votre ressenti devant l'anarkia. La première fois que je vous ai rencontrée à Arès dans les années 80 — voilà qui ne nous rajeunit pas — je sentis bien en vous cet état libertaire que vous évoquez ici. Vous avez toujours cette nature libre, mais maintenant taillée aux dimensions de l'expérience, de la mesure que recommende La Révélation d'Arès.
Ce dont s'aperçoivent ceux et celles qui deviennent Gilets Jaunes, c'est qu'ils sont arrivés à un temps où ils ne peuvent même plus survivre, non parce que les moyens de survivre ne leur sont pas donnés, mais parce qu'ils ont perdu la résignation qu'il faut pour seulement survivre en silence. Ils se rebiffent. Ce qu'ils réclament, c'est moins l'argent que la dignité d'homme : À preuve, les Gilets Jaunes apparurent avec la hausse des taxe sur les carburants ; or, les carburants sont, cinq mois plus tard, beaucoup plus chers mais ils n'en réclament plus un prix décent, ils réclament autre chose, qui n'est pas dit, qui a une valeur autrement plus haute ; ils réclament un autre régime que celui qui est maintenant dépassé : Le contrat social fondé sur l'égalité ne tient plus ses promesses ; il faut autre chose pour redonner à l'homme sa dignité. Autrement dit, il faut changer la société... entre changer la société et changer le monde, qui est notre programme, il n'y a pas grand écart. Voilà que ceux qui dirigent : Pésident comme députés et fonctionnaire, sont maintenant astreints à un exercice d'intelligence collective auquel ils ne sont pas habitués. Ce n'est pas le "débat national" qui n'a été qu'un attrape-nigaud qui résoudra ce problème. Tout est faussé, à commencer par la façon de voir les choses : Des manifestants, le 1er mai, sont traqués par les attaques et les gaz lacrymogènes de la police et, à Paris, se réfugient à l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière où ils ne font ni chahut ni dégats, ils cherchent seulement un refuge, mais le gouvernement les taxent de violents et prétend qu'ils étaient là pour "casser". Le personnel hospitalier lui-même atteste qu'ils étaient calmes. Ça ne fait rien, le gouvernement dit : "Des casseurs !" Ce seul fait montre la largeur et la profondeur du fossé maintenant creusé entre la base française qui veut un changement et les "grands" qui refusent le changement. Je me demande jusqu'où tout ça va aller.

03mai19 207C52 
Bien aimé prophète,
Hier 1er mai dans le métro parisien à la station "Saint Georges" j’ai été surpris de voir tagué sur un panneau publicitaire le mot Anarkia. Probablement, selon moi, sans lien avec votre entrée, mais qui sait ?
Je ne suis pas sans savoir que tant que Dieu soufflera dans les poitrines certaines idées porteuses d’espérance ne mourront jamais définitivement, elles réapparaitront toujours quelque part au fond d’un cœur parce qu'un certain nombre d'hommes se languiront de reprendre ce long exode qui mène de la vie à la Vie.
Alors ce tag dans ce boyau de métro, surprenant ? Non pas tant que ça si je considère que la parole prophétique est porté par le Vent (Rév d’Arès ii/5) et comme le vent elle investit n’importe quel espace, serait‑il infime pour y apporter la graine. C’est un fait, c’est comme ça, il me faut éviter de rationaliser.
Cette entrée est très importante pour moi, je n’avais pas réalisé l’importance du sujet. Car enfin, par exemple, les ressorts de la pénitence sont connus même si la religion les a cassés, les hommes ont encore quelque idée du pardon, de l’amour, de la paix, mais l’anarkia c’est plus compliqué, moins naturel malgré les nombreuses références dans La Révélation d’Arès. Si ce n’était La Révélation d’Arès, ce Saint Livre, je crois que je continuerai à croire à la verticalité des rapports humains. Verticalité qui semble naturel et qui est l’ossature de l’État, des partis, des syndicats, de la religion… bref de tout ce qui mène à l’impasse dans laquelle le monde est plongé à commencer par beaucoup de pays d’Europe déboussolés par la vacuité des mesures prises par leurs dirigeants pour juguler le mal et tentés par les discours haineux anti-ceci, anti-cela.
Nous savons que le mal est d’abord jugulé en soi.
Il nous faut être patients et déterminés, quatre générations ne suffiront pas (Rév. d’Arès 24/2) pour changer ce monde (28/7).
C’est la semaine de mission de mon groupe, je suis si heureux de retrouver mes frères et sœurs au Champ.
Ce petit commentaire est sans grande prétention, je vous livre là les quelques réflexions qui viennent sous les doigts, peut-être devrais-je le différer mais je n’aime pas trop briser la spontanéité.
C’est du fond de mon âme que je vous remercie de m’avoir fait renaître une seconde fois.
Embrassez pour moi sœur Christiane.
Je vous aime beaucoup.
Salah B. d'Île de France
Anarkia dans le métro de Paris

Réponse :
Merci, mon frère Salah, pour ce commentaire qui, en plus de son opportunité, m'apporte une image d'"Anarkia" tracée au feutre sur un affiche du métro à "Saint-Gorges".
Je ne suis pas tellement étonné de l'apparition du mot "Anarkia" dans le métro au moment où mon blog parle justement d'anarkia. Mon blog, je m'en rends compte chaque mois un peu plus, est lu par un nombre croissant de personnes et inspire certaines d'entre elles, plus nombreuses qu'on peut les imaginer. Déjà à l'époque du petit magazine que je rédigeais et imprimais : "Le Pèlerin d'Arès" un Jésuite — oui, un Jésuite, c'était tout à fait inattendu —  m'avait écrit, suite à des critiques de mes frères qui m'avaient fait envisager sa disparition, à peu près ceci : "Continuez ce périodiqie ! Vous êtes plus lu que vous le pensez." Je pense que mon blog est aussi "plus lu que nous le pensons". Alors, hop, "Anarkia" apparaît dans le métro. Ce mot est plus doux qu'anarchie, mot chargé de violence et de sang, et réveille plus légèrement l'espérance.
Non, je ne suis pas étonné que d'aucuns lisent mon blog ; il est miroir de la Parole du Père, c'est-à-dire il est plein d'amour, lequel doit tôt ou tard remplacer la religion. Certes, mon blog n'est qu'un blog, mais il ne parle pas de n'importe quoi ; tout y tourne autour de La Révélation d'Arès. Il n'est qu'un blog en ceci qu'il se compose d'articles, de commentaires, de propos très divers, de paraboles, parfois même ici et là de poésies et de chants, qui lui donnent une apparence disparate, mais je me rends compte, avec le recul du temps, de sa forte unité. C'est sans doute ce qui le fait remarquer. Il annonce la mort de la religion, condition préalable à l'enseignement qui prépare la pénitence comme outil métaphysique imparable au changement du monde. Il en résulte chez le lecteur, je pense, une sorte de volonté de puissance, puissance de vie, la pensée du dépassement de soi qui conduit à l'homme de demain, à l'homme qui fixe son œil sur la Vie, qui ne regarde plus la mort comme finalité. J'ai parfois songé à appeler ce blog "L'Éternel Retour", devise de la volonté de puissance, idée qui pose les conditions qui, demain, permettront l'avènement du monde changé, du monde habité par l'homme devenu bon, aimant, pardonnant, pacifique, libre. Mon blog permet, je l'espère, de sauter l'obstacle du péché qui nous sépare de la Vie. Il annonce le début de la transfiguration.
Croyez-moi, quand vous missionnez apparemment sans grand résultat, vous laissez une trace profonde chez ceux à qui vous parlez. Ce blog ne fait que recentrer l'ensemble des propos de mes frères missionnaires.

04mai19 207C53
Notre mission a pour but de réactiver la vie spirituelle, qui agonise dans les cœurs des hommes, et l'un des débouchés naturels de la vie spirituelle mise en pratique, c'est l'anarkia.
Le systeme politique et religieux se place comme un mur entre les hommes et le Souffle du Père. Les  pouvoirs de la culture et de l’idéologie entretiennent entre autres le racisme et la vision d’élitisme, car nous sommes des  hommes et des femmes avant tout, et donc fils et filles de l’univers, alors que l’idéologie et la culture nous disent : Non tu es d’abord francais et ton dieu c’est le gouvernement francais ! Tu peux aimer les humains si tu veux, tant que ça n’entrave en rien l’ordre que le gouvernement a mis en place et tant qu’il ne réduit pas son emprise sur l’esprit de l'homme, alors tout va bien ! Par contre, si tu oses t’armer de forces spirituelles à travers l’amour, le pardon et la liberté alors tu deviens l'ennemi !
Le Souffle du Père (merveilleux silence mélodieux) pousse naturellement l'homme vers l'amour, la liberté et la responsabilité, c'est pourquoi nous devons faire précéder l'avènement de l'anarkia d'une constante et assidue pénitence, car notre travail laisse une trace dans le cœur des hommes et travaille ceux-ci sur le long terme. Comme dit l’un des commentateur plus haut : "La parole prophétique est portée par le Vent (Rév d’Arès ii/5) et comme le vent elle investit n’importe quel espace, serait il infime pour y apporter la graine."
Si nous arrivons a chasser du cœur de l’homme l'idole de l'esprit [Rév d'Arès 23/8] que représentent la politique et la religion, une fois ces deux escrocs mis dehors, le Souffle du Père peut être plus proche et chasser un peu mieux la vermine du cœur de Ses Enfants.
Votre prophetisme est invincible, frère Michel, c'est pour ça que votre voix d’amour et de paix est dure... dure comme du Fer [Rév d'Arès iii/3, vi/6,etc.]. À très bientôt !
Léon Amos O. de Leeds, Grande Bretagne

Réponse :
Merci, frère Léon Amos, pour ce commentaire.
La distance n'est plus. Il y a par la route 1.228 Km entre Leeds où vous habitez et Bordeaux (quelque 1.000 Km par avion), mais des propos assez intelligents (Rév d'Arès 32/5) suppriment l'éloignement. Nous comprenons qu'en fait nous vivons sur la même Terre et qu'à l'échelle de l'univers nos distances n'existent plus, nous sommes sous le même toit du monde. L'anarkia est plus qu'une idée, une pensée, donc une vie, qui nous regonfle d'une exaltation vieille comme la Création, celle du poulain libre du harnais (10/10). La Force, la Puissance percolent jusqu'à nous la sève de l'Arbre, dont je ne suis qu'une image : la pointe toujours verte (xvi/13), l'Arbre au pied duquel nous sommes assis depuis 1974. J'écoutais ce matin de bonne heure sur la chaîne de Natacha Polony un homme que je ne connaissais pas, Michel Maffesoli, professeur à la Sorbonne, parlant des "Élites qui sont à la traîne", expliquant que ce qui se passe dans la rue est totalement ignoré par ceux qui "disent et qui font" (j'aime cette expression pour désigner les dominateur) et qu'une ère nouvelle, qu'il appelle postmodernité, est déjà en marche. Autrement dit un autre monde est en marche et ceux qui gouvernent le monde ne s'en rendent pas compte, aveuglés par leur pouvoir. Autrement dit encore, l'anarkia est déjà en marche sans que personne parmi ceux "qui disent et qui font" ne s'en rende compte.
Il existe une guèpe appelée pompile, qui, dans certains pays du moins, a la particularité de pondre ses œufs dans une grosse araignée. Une fois éclose la larve dévore l'araignée. Nous sommes, nous Pèlerins d'Arès, des sortes de guèpes qui pondent dans l'araignée du pouvoir, qui n'y peut mais, que nos descendants dévoreront. Ce ne sera pas méchant. L'araignée de sent rien. C'est un remplacement de vie par la Vie.
La nostalgie des temps antiques d'Éden, sans chefs, sans rien d'autre que l'intelligence collective, l'âme collective que La Révélation d'Arès appelle polone (Rév d'Arès xxxix/12-13), n'est pas une maladie honteuse. C'est une très bonne maladie qui peut nous ramener en des temps de Bonheur. Je ne comprends pas que les écologistes ne parlent pas de ça ; ils rationnalisent, ils ont tort, ils sont "à la traîne" comme dit Maffesoli.
Bon ! Je fais de la métaphore... Ce n'est pas très malin, mais cela indique qu'en vous lisant je me sens enthousiaste, et je suis heureux si mon enthousiasme est enfantin. Si vous n'êtes pas comme un de ces petits, vous n'entrez pas dans le Royaume, dit Jésus (Matthieu 18/3).

04mai19 207C54 
Très cher Frère Michel tant aimé,
Je vais vous parler de l'anarkia.
Mais d'abord le contexte !
Pour cela je vais vous citer à travers deux de vos citations de votre blog :
1. "Il y a encore mieux que La Révélation d'Arès, seul Verbe authentique au mot à mot. C'est le Silence au fond de l'Humain où la Vérité sonne sa cloche virtuelle et muette" (196C22). Et lors de votre enseignement à Paris en 1996-1997 vous avez dit "En Éden tout se passait dans le ressenti ; l'intellect n'est venu qu'après la chute. L'intellect gâte votre plénitude". Ce qui confirme les deux versets suivants : La graisse et le vinaigre tuent l'homme. Le bruit le tue [Rév d'Arès vii/14], et Le bruit a la langue longue... par elle il s'accroche à la tête [vii/11]. Et la méditation bouddhiste arrête le bruit dans la tête et installe le silence.
2. "En cherchant à devenir bon et à rendre d'autres hommes bons : c'est ainsi qu'on redevient l'image du Créateur de l'amour" (entrée 89 : "Le mystique sympa")
Vous m'avez dit qu'en n'étant plus Pèlerin d'Arès et en me réclamant de la non-dualité et du bouddhisme je régressais parce qu'ils étaient un échec.
Je vais donc vous parler d'une expérience qui s'est passée à Londres dernièrement, organisé par le mouvement Wake Up (c'est le mouvement de jeunes de 18 à 35 ans du Village des Pruniers créé par Thich Nhat Hanh). Voilà "l'expérience" : À peu près trente jeunes du mouvement Wake Up se sont assis en lotus pour méditer sur une place bien connue de Londres. Au bout de vingt minutes, savez-vous combien de personnes étaient autour d'eux ? 17.000 !
Et un jeune a délivré le message suivant à ces 17 000 personnes : "Il nous faut installer l'amour et la bonté sur terre sans pouvoirs, ni oppresseurs" = Anarkia !
Et Hop : 17 000 missionnés d'un coup !
Alors je ne sais pas qui est vraiment en échec ?
À bientôt.
Philippe R. de Strasbourg qui vous aime d'une tendresse infinie.

Réponse :
Votre citation de 196/22 n'est pas tout à fait exacte. Ce n'est pas "Il y a encore mieux que La Révélation d'Arès, c'est le silence au fond de l'humain." C'est : "Certes, il y a l'Écriture où s'entassent les bribes de ce qui reste de son Verbe d'antan, certes il y a La Révélation d'Arès, seul Verbe authentique au mot à mot, mais il y a encore mieux, le silence au fond de l'humain où la Vérité sonne sa cloche virtuelle et muette plus forte que tous les carillons du monde réunis. Mais si ce mutisme même cessait de carillonner, les anges cesseraient peut-être de chanter ; la Vie aurait, semble-t-il, comme des difficultés à s'en remettre." Cela n'a pas le sens que vous semblez donner à ma réponse. Ma réponse veut dire que les mots ne sont que mots, donc choses, mots toujours insuffisants, qui ne permettent pas de dépasser le "silence au fond de l'humain", silence dans lequel pour l'heure ne peut que laisser monter les subtilité de la Vérité qui échappent au langage qui a beau être "authentique au mot à mot", mais qui reste insuffisant. Autrement dit, il est dommage que le Père n'ait d'autre moyen que d'utiliser nos langages trop faibles, incomplets, incapables pour montrer ce que, pour l'heure, le silence seul, dans l'humilité parfaite, permet.
Ceci dit, j'aime bien votre commentaire, frère Philippe, car il prône la bonté, l'amour. Vous citez Bouddha, prophète hautement estimable, mais rappelez-vous, frère Philippe, que l'Appel à l'amour est bien plus ancien que Bouddha ! On le trouve déjà dans Lévitique 19/24 : Quand un étranger résidera dans ton pays, tu ne le molesteras pas. Il sera comme un indigène d'entre vous. Tu l'aimeras comme toi-même ! Cela, c'était quelque huit siècles avant Bouddha, vers 1.300 ans avant J.C. Et il est très probable, puisque La Révélation d'Arès cite Sarsouchtratame (Zoroastre) que ce prophète-là, vers 1.600 avant J.C. prêcha l'amour aussi. L'amour est aussi vieux que la Création.
Oui, l'anarkia ne peut résulter que de l'amour.
Ceci dit, si vous ne faites pas partie du petit reste de Pèlerins d'Arès, c'est simplement parce que vous ne répondez pas à la définition d'un membre du petit reste. Un membre du petite reste n'a pas la garantie du salut ; il ne fait que remplir un devoir auquel il s'est engagé. C'est une discipline volontaire, un point de mérite : perpétuer la pensée et la pratique prophétique, rien de plus. Une fois que j'aurai disparu, le petit reste restera le point de référence. C'est son seul but.
Avant de terminer ma réponse, je note que la "trentaine de
jeunes du mouvement Wake Up assis en lotus pour méditer sur une place bien connue de Londres" aurait "au bout de vingt minutes" été entourée de "17.000 personnes" qui se seraient ainsi converties. Formidable ! Mais si c'était vrai, pourquoi cette trentaine de jeunes n'aurait-elle pas réitéré son expérience sur la même place ou sur d'autres places dans d'autres villes, ils auraient ainsi multiplié les 17.000 par vingt, cinquante, cent, deux ans, etc. Ils ne l'ont pas fait ? C'est probablement — pardonnez mon affreux matérialisme épais — parce que ce n'est pas vrai. Dommage, d'ailleurs. Combien beau eut été ce rêve ! Le monde est devenu très dur.

05mai19 207C55
Très cher Frère Michel,
Celà fait maintenant quatre fois que vous déformez complétement les messages que je vous envoie sur votre blog.
Dans mon dernier message j'ai bien écrit : "Et hop ! 17 000 missionnés", c'est à dire 17 000 personnes qui ont été missionnées d'un coup. Et vous que faites-vous ? Vous transformez une fois de plus mon propos en disant "17 000 convertis....Ce n'est pas vrai....". Je n'ai jamais dit qu'il y a eu 17 000 convertis mais 17 000 personnes missionnées en même temps. Bref, une fois de plus vous me prenez pour un con !
L'avant dernière fois vous avez répétez 2 fois "pur", "pur", "pur" en précisant que le but des Pèlerins d'Arès n'étaient pas d'êtres purs mais pénitents et chercher d'autres pénitents. Comme si je ne savais pas celà par coeur. Et à peu près 10 réponses plus tard à des commentaires vous écrivez mots à mots "Le Père nous a donné la pénitence pour nous PURIFIER". Bref vous me prenez pour le roi des imbéciles !
Décidément on ne peut pas communiquer avec vous !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Et pourtant quand je vous écris un commentaire j'y m'ai tout mon coeur, toutes mes entrailles, tout mon immense amour et l'immense tendresse que j'ai pour vous. J'ai les larmes qui coulent de mes yeux......Vous ne vous rendez pas compte à quel point vous faites du blessez les autres......
Mais vous ne publierez pas ce commentaire pour vous excuser. Et je sais pourquoi.......
Dorénavant je ne publierais plus aucun commentaire. Il vous restera alors la répétition incessante des soeurs et frères qui répètent comme des perroquets votre kérygme.
Dommage ! Très dommage !
Philippe R. de Strasbourg qui vous aime d'un amour et d'une tendresse infinie.

Réponse :
Mon frère Philippe, un "missionné" est dans la langue française quelqu'un qu'on envoie en mission, donc quelqu'n de converti ; on ne fait pas un missionnaire d'un non-converti. Il y a plusieurs années déjà que dans mon blog je réutilise le verbe missionner dans le sens que lui donne la langue française pour éviter quelques grandes confusions venues de l'usage contradictoire que j'avais précédemment fait de ce mot qui n'était pas compris par les assez nombreux étrangers et non habitués de mes propos qui usent d'un dictionnaire. Voilà. Ce n'est pas plus compliqué que ça.
Je ne vous ai jamais "pris pour un con" et je n'ai jamais "pris pour un con" personne. Je suis désolé de vous avoir donné l'impression que je vous mésestimais. Ma réponse précédente vous disait quand même : "J'aime bien votre commentaire, frère Philippe, car il prône la bonté, l'amour. Vous citez Bouddha, prophète hautement estimable, etc." Elle disait l'estime que j'avais pour votre commentaire.
Je ne déforme pas vos messages, mais s'il se trouve que ma façon de voir ou de m'exprimer ne répond pas à la vôtre de voir et de vous exprimer, alors la décision que vous prenez de ne "plus publier de commentaire" est une décision de sagesse. Quand des hiatus, même involontaires, séparent des hommes, mieux vaut rester dans son coin. Nous ne sommes que des humains imparfaits. C'est mon cas, sans nul doute.

05mai19 207C56
Puisque certaines personnes âgées, celles malades, infirmes, incurables, survivent grâce à des machines respiratoires, alors qu’ils sont déjà morts quelque part, pourquoi les guides spirituels ne coupent t-ils pas le fil d’argent qui les relient, ce fil qui nous relie à l’au-delà soit-disant. Ce serait une décision sage de la part des anges, puisque ces êtres  désaxés sont  monstrueusement handicapés dans leurs corps de chair et placés dans les hôpitaux, maison de retraite , etc. Ils ne servent plus à  rien, pourquoi laisser ces souffrants se détériorer amèrement dans ces mouroirs repoussants ? Dans leur intérêt et celui de la famille, cette dernière étant épuisée par tant d’acharnement thérapeutique envers les siens, qu'elle s’anéantisse elle-même de fatigue ! Assurément.
En qualité d’anarkiste, j’ai la liberté de choix et, dans un cas d’extrême souffrance, je serais pour le suicide ou l’euthanasie. Donc pourquoi le ciel n’intervient pas de lui-même afin de les délivrer de cette tyrannie traumatisante qu’ils subissent dans  leur  morphologie quotidiennement, ces désespérés de la vie ?
Mary de Bretagne-Sud,

Réponse :
Ma chère sœur Mary, vous évoquez le problème de fond qui est celui même de l'euthanasie ou du suicide. Le suicide demande à la personne la conscience de son état et la possibilité de décider elle-même de son destin. Mais ici vous évoquez des malades "déjà morts quelque part", c'est-à-dire, je pense, déjà morts côté conscience. C'est alors à ceux de leur entourage de décider de les laisser aller à leur destin humain qui est de mourir ou de les forcer à respirer et à avoir un cœur vivant alors que leur cerveau est mort.
Bien sûr, nous ne parlons ici que d'humains que la force vitale, la capacité d'être ont déjà quittés, qui ne sont plus que des cadavres que des machines maintiennent en vie apparente, mais cela la science n'a pas les moyens de le voir.
La médecine n'a pas à décider de laisser quelqu'un mourir, à mon sens, simplement parce que le médecin est formé pour prolonger la vie comme le boulanger est formé pour produire du pain, mais il faut bien que quelqu'un décide et, pour l'heure, ce ne peut être que l'entourage familial. Là est le dilemme. Beaucoup ne se décident pas à voir mourir l'un des leurs, même s'il est sans nul doute cérébralement mort. C'est profondément matérialiste. Cette question serait résolue si les humains avaient conscience que le mort n'est qu'un passage, que la mort c'est passer d'un mode de vie à un autre et que donc l'arrêt du cœur n'est pas un drame. La plupart des humains aujourd'hui ne croient pas à la survie et c'est pourquoi, je pense, ils rêvent d'éternité biologique et sont affolés à l'idée de vouer l'être aimé au néant. Comme quoi, le matérialisme et le rationnalisme ne sont pas un progrès, mais une impasse sans issue, peut-être le drame fondamental de notre époque.
Pour nos contemporains terre à terre, qui ne voient en nous que de la viande qui bouge et pense sous des impulsions physico-chimiques, qui nient le lien entre nos vies et une Vie éternelle ailleurs, ne voient pas la mort comme une grâce pour ceux qu'il vaut mieux laisser partir faire leur vie ailleurs, mais comme un malheur extrême, à éviter. Ces matérialistes voient dans notre croyance en la survie une arriération, une stupidité, l'aveuglement face à la science qui ne manquera pas, un jour (peut-être très proche, hé ! hé !), de trouver la jouvence et la perpétuelle survivance. Tout cela part d'une métaphysique de la vie absolument contraire à la nôtre. Pour nous la vie de la chair n'est pas la finalité. Pour eux la vie de la chair est la finalité. Ce que nous, pauvres cloches anagogiques au romantisme cinoque, tenons pour la clé du mystère de l'homme charnel : un atome de Dieu emprisonné dans la chair un temps durant pour des raisons certes inconnues, est considéré comme de la philosophie d'hommes des cavernes par les porte-drapeaux du rationnalisme triomphant. Ils pensent, ces matérialistes au verbe haut, que le wifi nous amènera à la norme, que nous comprendrons que tout est dans l'ordinateur, le transhumanisme, l'intelligence artificielle, la chimie pharmaceutique, les prothèses, et que nos rêves de priants arriérés seront bientôt changés en conformité psychique. Garde-à-vous ! Aux ordres ! Présentez arme ! Repos ! C'est la vie des très vigoureux CRS à qui on ne la fait pas face aux Gilets Jaunes rêveurs aux arrière-pensées préhistoriques. De quoi ceux qui nous gouvernent nourrissent-ils leurs vies ? Quelle idée glacée se font-ils d'eux-mêmes ? Ils ne s'observent quand même pas beaucoup pour être aussi aveugle à tout ce qui les sépare, et de très loin, de l'animal ?
Comprenons que ceux qui refusent qu'on tourne sur "stop" le bouton de la machine de réanimation, qui n'est plus en fait qu'une machine d'animation de cadavres, sont ceux toujours prêts à voler au secours du rêve ou de la fiction scientifique qui nous préparerait des lendemains éternels. Ce sont eux, c'est évident, les rêveurs. Notre conception toute différente de l'humain comme un être d'une extrême complexité lié à l'Univers par des fibres invisibles mais évidentes... et éternelles. Comme quoi nous avons beaucoup de travail devant nous pour changer le monde. Mais nous ne nous décourageons pas !

05mai19 207C57    
Michel Potay, un psychothèrapeute spirituel !
Prenez vous la carte vitale ?
Oui, la pénitence est cette carte vitale, mon frère Sébastien.
Moi : Pas besoin d'assurance complémentaire ?
Vous : Non, l'éternité a la pointe toujours verte . . .
Moi : j'ai donc compris l'autonomie prophètique !
Vous: (peut-être une réponse sur le blog ) . . .
Un clown qui se retrouve :
Sébastien C. d'Île de France

Réponse :
Vous êtes un frères insupportable quand vous jetez les poubelles de la rue dans la cour du Saint Lieu par-dessus le mur. Pour autant nous ne vous voyons pas comme un ennemi. Nous vous voyons comme un frère insupportable par moments, un frère dont nous avons bien conscience qu'il souffre par moments, mais nous ne sommes pas médecins, nous ne sommes que gens de foi. Nous souffrons nous aussi de devoir supporter nos vie de soucis, de maux divers, de chagrins parfois, de désespérance plus rarement. Comprenez que nous devrons toujours assurer la paix du Pèlerinage comme la paix de nos existences et que ce n'est pas de gaîté de cœur que nous vous tenons à l'écart par moments. Si vous revenez au Pèlerinage, vous y serez accueilli, mais nous devrons avec peine mais fermeté vous garder à l'œil. Puisse Dieu poser Sa Main sur vous, frère Sébastien, et vous donner la paix !

06mai19 207C58
Dieu, la Vie [Rév d'Arès 24/5], dit à l'humain, son fils, qu'il peut vivre sans chefs (16/1), sans système hiérarchique, libre (10/10), sans loi (27/8, xix/24), bref qu'il peut rétablir sur plusieurs générations (24/2) l'anarkia dans lequel il fut crée.
Légitimement, vous, prophète du Très Haut, vous vous demandez "si notre nature est encore capable de se passer de chefs, de sortir de sa paresse pour refaire la conquête de soi et de l'univers en aimant, en étant libre, en visant l'anarkia ? (entrée 205/45).
Le voulons-nous ?
Voulons-nous sortir de notre égo-refuge, de notre individualisme ?
Voulons-nous renoncer aux automatismes de la vie courante, à la culture, aux idées générales, aux pouvoirs, aux lois, aux séductions intellectuelles comme esthétiques entrées dans nos cerveaux  et nos cœurs et les remplacer par la pénitence, un vrai et parfois difficile travail sur soi, par l'amour du prochain ?
La réponse est personnelle et collective, elle est dans notre intensité d'aimer, notre passion des autres, du Vrai, de Dieu, de Sa Parole et de l'enseignement prophétique. Passion constructive, patiente, stable où se consume le moi émotif, psychologique, social pour renaître, simple fragment du Tout, de l'Indivisible, de l'intelligence collective, la polone (Rév d'Arès xxxix/12.).
Ne plus être le serviteur de sa propre volonté façonnée par les idées du monde pour devenir le serviteur de la Volonté du Père [Rév d'Arès 12/4] dans une extrême humilité et confiance en vous, prophète de Dieu, n'est pas chose facile pour tout le monde, écrivez-vous en nous appelant à la patience, à l'amour du monde tombé dans le matérialisme épais et le rationalisme.
Le lien entre la volonté humaine et la Volonté de Dieu  n'a jamais été aussi distendu. Pour que nous fassions ta Volonté (Rév d'Arès 12/5)... Chaque jour, de générations en générations, ces paroles sur les lèvres des pécheurs  indiqueront la Bonne Direction vers un tout autre Concret, l'infinie existence dont le règne restera, jusqu'au Jour de Dieu [17/7, 31/8, etc.],  dépendant du bon vouloir humain.
Notre mission parviendra-t-elle à décider suffisamment d'hommes et de femmes à vouloir changer leur vie et sauver le monde ? Vous ne comptez ni votre peine, ni votre temps, ni vos moyens, ni votre pénitence pour rendre claire, accessible, simple, vivante la Parole du Père pour rapprocher autant que possible notre volonté de Sa Volonté. Avec vous et à votre suite, le petit reste (24/1, 26/1) "perpétuera la pensée et la pratique prophétique" avec justesse. Nous vaincrons.
Annie L.-J. d'Île de France

Réponse :
Merci, ma sœur Annie, pour ce beau commentaire.
Vous revenez sur la question : L'homme pourra-t-il et voudra-t-il vivre en anarkia ? J'ai déjà donné la réponse : L'homme le pourra et le voudra s'il devient pénitent. J'ai donc déjà donné la priorité : C'est la pénitence qu'il faut d'abord décider une part de l'humanité à vivre, une part qui peut être petite pourvu qu'elle soit bien visible. L'anarkia ne peut ensuite s'étendre dans le monde que dans l'hypothèse où la pénitence aura acquis assez d'étendue collective, de pratique et de force pour espérer que les non-pénitents majoritaires seront à leur tour convaincus de changer leur vie et de se passer de politique.
C'est pourquoi le but de notre mission actuelle dans le monde est de faire entrer en pénitence, c.-à-d. à la pratique de l'amour, du pardon, etc., une quantité d'humains dont la présence sur Terre commence à être remarquée et appréciée. Un modèle d'anarkia — il peut y en avoir plusieurs modèles: anarkia pure, gérance apolitique, etc. — pourra simultanément devenir spécialement visible et appréciable si ces pénitents peuvent constituer une petite unité humaine souveraine. Nous savons que nous ne pourrons atteindre ce stade d'apostolat avant un grand laps de temps. Donc, pour l'heure, priorité : Pénitence !
Une des barricades auxquelles nous nous heurtons dans la mission est sans doute, entre autres obstacles comme la paresse, la culture, les idées reçues, la barricade de l'infirmité dont souffre plus que jamais la perception de l'humain : il regarde sans voir. Regarder sans voir, une impotence ancienne, mais qui s'est aggravée, qui frappe les descendants d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5) ; elle conduit l'humain à limiter de plus en plus sa capacité d'attention, sa compréhension. Il me semble avoir déjà évoqué dans ce blog (je n'ai pas le temps de chercher où) un film, conçu par un cognitiviste aux USA, dans lequel un gorille jaillit au milieu d'un match de basket-ball. Personne ne remarque le gorille, parce qu'on a demandé aux spectateurs de compter combien de fois le ballon change de main et que ce comptage dévore toute leur attention. Les gens du monde moderne ne peuvent plus tout à la fois fixer leur attention sur quelque chose et en voir une autre, aussi insolite ou ahurissante soit-elle. C'est la même chose avec la pénitence. Certaines personnes rencontrées approuvent la logique de "Le Bien seul vaincra le Mal", mais pensent aussitôt sans réfléchir que l'homme n'est pas capable de ce Bien, parce que c'est trop leur demander que de méditer aussi à cette possibilité, ne serait-ce qu'un peu. Cette possibilité est pourtant naturelle, mais, comme disait Héraclite : "Φύσις κρύπτεσθαι φιλεῖ" (Phousis krouptesthai philei) = "La nature aime à se dissimuler." Le fait que l'homme peut retrouver sa liberté absolue et quand même gérer avec bonheur sa société est une fait naturel (le gorille !) caché au fond de l'humain et qu'il ne voit plus, étant trop occupé à compter ses sous, ses avantages sociaux, à consulter son téléphone portable, ses SMS, ses What'sUp, facteur majeur d'abrutissement... Tout du moins il ne voit plus sur l'instant. Il verra mieux quand avec patience nous l'aurons réveillé. Bref, il ne vient plus à l'idée de l'humain — sauf quelques rares spécimens — qu'ils pourraient récupérer leur droit de fuir sitôt qu'ils percevraient les échos des contraintes, des lois, des ordres et des requêtes, etc.
Bernanos avait déjà bien vu ça : "Français, si vous saviez..." rappelant à ses lecteurs que les gouvernements prétendent convaincre les peuples qu'ils sont ingouvernables et que, pour les rendre gouvernables, il faut renforcer la puissance, déjà énorme, de l'État. L'État et l'administration, laquelle devient vite l'équipe de techniciens et bureaucrates tout-puissants, incontrôlables, irresponsables, instrument nécessaire de la prochaine, de la très prochaine dictature universelle. Bernanos disait quelque chose comme : Il n'est d'État tel que nous devrions entendre de mot que dans une société d'hommes libres ; c'est-à-dire pour nous Pèlerins d'Arès dans une petite unité autogérée souveraine. C'est ce nombre plus ou moins grand d'hommes libres, disait Bernanos, qui fait la légitimité, la dignité, l'honneur de l'État, si l'on veut garder ce nom à une gérance apolitique. Bernanos disait aussi qu'un État digne de ce nom ne peut exister que s'il a son compte d'hommes libres capables de le penser, de se faire de lui une idée juste et acceptable par tous. Bernanos ainsi déclarait, si ma mémoire est bonne : "Il faut donc refaire des hommes libres." Pour nous des hommes libres ne sont libres que comme des poulains agiles libres de tout harnais (Rév d'Arès 10/10).
Ne doutons pas que c'est parce qu'ils ont l'odeur de l'anarkia ou de l'anarchie que le gouvernement actuel s'arrange pour ne pas entendre les Gilets Jaunes, car, jusqu'à présent et à moins que quelques informations m'échappent, le gouvernement n'a jeté que quelques miettes aux Gilets Jaunes en ignorant complètement le fond de leur manifestation : la dignité de l'homme, son droit de vivre à égalité avec tous ceux qui profitent du système.

06mai19 207C59 
Bonjour chers frères et sœurs de la Terre-Mère,
Nous sommes le changement en action.
Nous devons détruire la génération de nos parents par des actions au quotidien, par le Bien, la conscience, la guérison des âmes et la vérité.
Les humains doivent se responsabiliser afin de reprendre leur santé globale en main avec un mode de vie sain et trouver leur plan divin.
Nous sommes la lumière de ce monde perdu dans les racines du mal.
Nous sommes le sel de la Terre qui empêche la corruption de la génération de nos parents encore aveuglés, manipulés ou endoctrinés.
Nous sommes la conscience collective et l'intelligence émotionnelle.
Ne rien dire et ne rien faire vous rendent complices de ceux qui font le mal.
Ce monde est détruit par ceux qui laissent faire le mal sans rien dire ni agir !
Entraidons-nous !
L'humanité est déshumanisée !
Place à la lumière et l'intelligence du cœur.

Nous sommes Un avec le Grand Tout.
L'humain doit mourir à l'âme. L'humain doit apprendre à tout désapprendre afin de renaître avec l'amour de soi, la confiance, l'estime, le respect et lumière en soi.
Prenez bien soin de vous car la personne la plus importante : c'est vous !
Divinement,
Julia Marie C. (non localisée)

Réponse :
J'aime beaucoup votre commentaire, ma sœur Julia Marie, que je ne crois pas connaître. Peut-être êtes-vous quelqu'un qui me vient par le canal de ma page facebook ?
Il est vrai que le Tout-Autre, Celui Que vous appelez "le Grand Tout", guérit l'âme souffrante (Rév d'Arès 4/5), mais surtout il faut au delà de "la guérison des âmes" appeler à la création des âmes (Veillée 17) qui naissent du Bien accompli. Il y a comme ça deux ou trois choses pas exactement conformes à ce que nous enseigne La Révélation d'Arès, mais c'est sans gravité, parce que vous avez parfaitement compris l'essentiel : L'homme est créé libre (10/10) de son destin qu'il peut orienter vers le Bien jusqu'à provoquer le Jour du Père (31/8) ou orienter vers le Mal jusqu'à provoquer le péché des péchés (38/2), le point de non retour. Vous êtes un épi mûr et je serais heureux si vous pouviez rejoindre une de nos missions et vous faire apôtre du Bien, de la Vie (24/5). Alleluia !
L'homme bon — ce que la Bible appelle le juste ou la juste (vous en êtes une) — existe, mais il est en sommeil ! La nuit est épaisse et La Révélation d'Arès est une veilleuse que le Très-Haut, la Vie, la nuit du 14 au 15 janvier 1974, a allumée dans l'obscurité. Cette lueur sort du fameux boisseau de la parabole pour que l'ombre ne soit plus aussi complète. C'est à nous ensuite de faire grandir la lumière, "la lumière de ce monde perdu dans les racines du mal," comme vous dites dans ce commentaire si bien inspiré et rédigé. Puisse notre lumière rejoindre la Lumière du Père de l'Univers (Rév d'Arès 12/4).
Encore merci pour votre beau commentaire.

06mai19 207C60 
Je me rappelle une brève séquence audiovisuelle, du type des archives INA, où Léo Ferré disait simplement : "L’anarchie, c’est l’amour."
Nous devons nous former et inviter autant d’hommes que possible dans ce sens, pour passer de la civilisation du système, avec le baratin de ses docteurs, ses grands prêtres et princes, à une civilisation de l’amour.
À Marseille, nous avions une affiche qui disait en substance : "L’amour est le seul véritable lien, nécessaire et suffisant, entre les êtres humains." Des êtres humains appelés à tourner comme les poissons dans l’Eau du Père (Rév d'Arès vi/3).
De cette anarkhia à faire venir ne reste plus qu’une vague intuition dans la conscience populaire. D’où cet aphorisme de Léo Ferré.
La perspective de l’anarkhia est même soigneusement écartée du débat public (ce serait trop beau) et des discours dominants, comme tant d’autres points que le prophétisme de toujours (dont le vôtre) n’a eu de cesse de rappeler aux hommes.
Dans ces autres points pratiquements mis au ban, et en corollaire, on citera celui de la vie qui ne peut véritablement s’épanouir qu’au sein de petites unités humaines confédérées, un thème pratiquement absent de la pensée politique. C’est dire !
L’anarkhia a aussi dû être presque totalement biffée des messages qui nous sont parvenus. Jésus, pour ne citer que lui, l’a forcément évoquée durant sa prédication, il n’en reste que peu de traces dans les Évangiles.
Alors forcément, l’anarkhia au sein de notre mouvement, et ailleurs, quand se créent des collectifs humains, est comme un muscle qui faute d’exercice s’est rabougri et desséché jusqu’à n’être plus qu’un tendon raidi, tout juste bon à servir sur un antique rebab (Rév d'Arès xLvii/8, la rababa en arabe). On en entend à peine quelques légers murmures d’une mélopée çà et là dans le désert surpeuplé qu’est devenu notre société, et pourtant à la complainte se mêle la nostalgie des temps à venir.
Car l’Eau de la Parole que fait circuler l’exercice de la pénitence peut transformer ces tendons desséchés en muscles, comme les os d’Ézéchiel (Ezéchiel 37/1) reprennent vie.
La Vie n’est pas loin, c’est nous qui sommes faibles et égarés dans des constructions de l’esprit qui forment autant de réalités masquant (Rév d'Arès 3/4) le Réel.
On est très loin de l’imagerie religieuse qui nous place des représentations du divin que l’on perçoit comme inatteignables, donc fausses, ou de la politique qui dans l’un de ses extrêmes, l’anarchisme (mais extrême ne l’est-elle toujours pas en puissance ?), annonce des lendemains qui chantent à gros coup de boutoirs et de cocktails molotov, pour dévoiler des perspectives qui ne décollent finalement jamais du matérialisme épais et de la raison raisonnante. Ici à Marseille, on en sait quelque chose, les anarchistes viennent régulièrement nous taquiner…
L’anarkhia que nous annonçons est bien loin de ces bondieuseries et de ce tintamarre activiste. Elle est dans un ici et maintenant, proche (Rév d'Arès 1/11), à courte distance de nos efforts et de notre volonté.
Jésus rappelle dans L’Évangile donné à Arès : Je l’ai crié sur les Hauteurs (Rév d'Arès 28/11). Dans notre civilisation où la grande occupation semble être de s’agiter à la poursuite de chimères (on est loin de la viole de gambe que vous citez) en un insatiable mouvement perpétuel, alors que contradictoirement, la « multitude qui M’écoutait est restée assise avec ses chefs et ses prêtres » (28/12 encore).
Le « Je Me suis levé à leur place » (28/12 encore) qui suit n’aura pleinement de sens dans l’histoire humaine que s’il est incarné par les hommes eux-mêmes, ça tombe sous le sens.
Puissions-nous en être et autour et après nous le plus possible. Au bout du chemin, long, très long, mais depuis Einstein nous savons que le temps est relatif, ce ne sera alors pas le grand soir, mais le Jour [Rév d'Arès 31/8], tout simplement.
Arnaud Z. de Provence

Réponse :
Merci, mon frère Arnaud pour ce commentaire.
Vous écrivez anarkhia avec "kh" qui, faute pour notre français de posséder ce son, remplace le χ qu'on trouve dans le grec ἀναρχία, et vous avez raison. Anarkia ou anarkhia, c'est la même chose et vous avez sûrement raison de l'orthographier ainsi... On écrit bien Khadidja pour nommer l'épouse de Mouhamad, mais là on fait un effort, on essaie de prononcer le Kh arabe mais qui devient, chez les français, plutôt un "k". Passons !
Aναρχία en grec ancien signifiait non anarchie au sens partisan moderne du mot, mais simplement "absence de chef" selon le dictionnaire fameux d'Anatole Bailly que les lycéens de mon temps utilisaient encore, chef signifiant tout individu qui commande, auquel on ne désobéit pas ou qu'on ne discute pas sans sanctions. C'est le chef de La Révélation d'Arès (16/1).
Notre anarkhia n'est pas l'anarchie musclée de la Fédération Anarchiste de France, pour ne parler que de l'organisation anarchiste synthétiste francophone fondée en 1953, dont le but proclamé est la construction d'une "société libre sans classes ni États, sans patries ni frontières," ou celle des Black Blocs, des Blocs Roses, des Clowns. Elle n'est pas celle des "carnavals", et d'ailleurs nous ne nous sommes pas du tout manifestés parmi les Gilets Jaunes comme anarkhistes, mais comme promoteurs d'une Fédération Française de petites souverainetés indépendantes, celles que j'appelle petites unités humaines. Tout cela : pénitence donc amour, fédération de petites unités, anarkia, allant de pair à nos yeux et n'étant pas encore facile à regrouper de façon compréhensible sous un seul nom. Nous sommes aussi, pour ne citer que ceux-là, très loin des 50.000 paysans anarchistes de l'Inde qui ont passé une journée à rire à gorge déployée, pour se moquer, devant les bâtimets du gouvernement de l'État du Karnataka (Sud-Ouest de l'Inde avec des villes historiques connues comme Bangalore et Mysore): Ha, ha, ha ! Je ne vois pas trop bien quel sorte de résultat peut obtenir ce genre de manfestation, qui rappelle celle des Clowns Révolutionnaires chez nous.
Notre anarkhia n'est ni celle des méchants ni celle des pitres. Elle est tout autre chose, celle de la Beauté humaine (Rév d'Arès 12/3) d'antan, de l'humain qui aura retrouvé ses esprits et ses possibilités, de l'humain dont la vie s'affilie de nouveau à la Vie (Rév d'Arès 24/5) telle qu'elle fut aux origines. Il reste en nous quelque chose — quelque chose seulement — du "Principe Espérance" d'Ernst Bloch., sauf que nous ne sommes pas marxistes, même pas marxistes non-orthodoxes comme Ernest Bloch. Nous cherchons à nous dépouiller de tous les petits dogmes en quoi sont tissés les grandes espérances idéologiques pour retrouver, nettoyée et revivifiée, au fond de l'être humain par la pénitence sa nature édénique. l'état de l'animal pensant pré-adamique lorsqu'il fut soudainement haussé à l'état de nature spirituelle par les cinq Attributs Divins que le Père lui infusa : la Parole, l'Individualité, la Créativité, l'Amour et la Liberté, ce sang autrefois doré, lumineux, hélas si largement depuis, effacé par la péché, de sorte qu'il n'est plus que sang rouge de l'animal, qui coagole, noircit, meurt.
Mais je commence à trop dire, trop écrire. Je n'ai pas les mots, de toute façon, pour pouvoir encore décrire avec exactitude ce que doit être en plénitude, quand la plénitude sera possible, le Pèlerin d'Arès. Pour l'heure nos sœurs et frères ont le courage de s'appliquer à progresser, à se définir lentement, peu à peu, ce n'est pas sans mérites, loin de là. Je ne suis pas sans penser chaque jour à nos frères et sœurs bretons confrontés à l'hostilité agressive de "Gilets Jaunes" morbihanais qui me semblent être des révolutionnaires anarchisants, mais de quelle sorte exactement ? Le savent-ils eux-mêmes ? Il semble bien que se révèle là une rivalité — l'hostilité agressive de ces frères humains ne s'explique, selon moi que par la peur d'une concurrence — qui nous permettra peut-être d'y voir plus clair dans ce que nous sommes vraiment en termes de cette langue française limitée qui est la nôtre.
Merci, frère Arnaud, pour votre commentaire.

07mai19 207C61
Bonjour frère Michel,
J'espère que vous vous portez bien et que votre santé globale rayonne de tous ses feux sacrés.
Avec tout mon respect,
Je vous écris aujourd'hui car le moment est venu de partager ensemble nos merveilleuses révélations lumineuses reçues de notre Créateur Tout puissant de l'Univers : Dieu.
Je tiens également à vous remercier pour votre projet de livre en tant que co-créateur de ce monde perdu dans les racines du mal.
Je viens de terminer mon livre, j'ai besoin de votre aide pour publier le plus rapidement possible.
En effet, nous devons agir car nos amis et parents aveuglés, égarés et manipulés par la matrice satanique mise en place depuis des millénaires ont définitivement besoin de notre aide, réveil et action.
Nous pouvons constater les dégâts catastrophiques de guerre d'egos entre les forces divines et les forces des ténèbres !
Nous sommes les co-créateurs venus détruire le mal de l'ancien monde de la génération de nos parents par l'action de bien, la conscience, la guérison des âmes, des égos et la vérité. Dieu est action et guérison.
J'ai compris avec mes expériences surnaturelles que c'est Dieu qui choisit ses élus et non le système de corruption légalisée, frère Michel.
J'ai fais la connaissance d'un  Pèlerin d'Arès, Angel, dans les rues de Genève, il y a environ trois semaines. Le temps est venu.
Nous devions nous rencontrer.  
La vie n'est que rendez-vous de synchronicités divines.
Tout est parfait dans un ordre divin. Dieu, merci pour votre grâce !
J'aimerais discuter avec vous de mon parcours d'initié prophétique qui a commencé le 27 Février 2007 au Canada suite à un complot organisé contre moi pour me faire taire !  Je suis une enfant de Dieu, âme de cristal.
Redevenez des vrais enfants conscients, lucides, intelligents, intègres et sincères, en parfaite santé, équilibré, sans égo où toutes souffrances existent !
Jamais, il faut se taire à voir autant de misères, cher frère Michel !
C'est le fonctionnement des pervers narcissiques malheureusement.
Ce monde est gravement malade d'égo !
Depuis mon enfance, je communique avec les anges divins.
Je suis dans le monde et hors du monde, le monde invisible est un grand allié pour nous.
Je comprends parfaitement qui Je suis aujourd'hui.
Christ a ressuscité en moi.
Je ne suis plus dans le monde humain, matérialiste, individualiste.
Je suis dans mon plan divin connectée entre Ciel et Terre.
Douze années d'écritures qui serviront à illuminer notre humanité déséquilibrée et déshumanisée.
Trente-trois années entre 1974 et 2007.
Je vous expliquerai ce que cela signifie.
Être aux services de Dieu est une bénédiction, un grand cadeau du Ciel, un don de l'Éternel.
Je suis son instrument, un canal divin.
Je suis venue aider et accompagner l'humanité à s'équilibrer,
soigner les âmes, guérir l'égo des humains afin de basculer dans l'amour de soi, le partage, l'entraide et la lumière.
L'ancien monde de la génération de nos parents tire à sa fin, enfin !
Je vous remercie infiniment de communiquer avec moi dans les plus brefs délais car il y a urgence d'agir.
Prenez bien soin de votre santé globale.
Divinement,

Julia Marie Cavalli
Docteure  en médecine holistique
Journaliste en investigation médicale
Ecrivaine éveil de la conscience, guérison de l'âme depuis l'enfance.
Genève, Suisse

Réponse :
Vous montrez ici, ma sœur Julia Marie, une exaltation mystique que je ne partage pas du tout. Je vais, je le crains, terriblement vous décevoir. Juste vous l'êtes, me semble-t-il, mais apôtre vous ne l'êtes pas, car l'apostolat demande un réalisme solide, dont vous manquez. Mais puisque vous pensez avoir besoin de moi, permettez-moi de reprendre, point par point, votre commentaire :
1. "nos merveilleuses révélations lumineuses reçues de notre Créateur Tout puissant de l'Univers : Dieu." La Révélation d'Arès que j'ai reçu de Dieu est certes une Merveille au sens d'exceptionnelle action divine que le Père donne à ce mot (Rév d'Arès 33/8), mais "lumineuse" elle ne l'a été pour moi qu'après une longue, douloureuse et hésitante méditation de soixante-cinq mois entre le 13 avril 1974 et le 2 octobre 1977 et "lumineuse" elle ne l'est malheureusement pas pour le commun des mortels, car ce Saint Livre édité sans cesse depuis 1974 (en français, anglais, allemand) et diffusé dans les librairies et d'autres manières par notre mission ne m'a permis jusqu'à présent, depuis quarante-cinq ans, de rassembler qu'un relativement modeste petit reste (24/1, 26/1) d'apôtres ou Pèlerins d'Arès. Ne vous faites pas d'illusion, ma sœur Julia Marie, sur la capacité de lecture du monde.
2. Vous me remerciez pour mon "projet de livre", mais, vous faites erreur, je n'ai pas de projet de livre. J'ai déjà édité beaucoup en quarante-cinq ans.
3. "Je viens de terminer mon livre, j'ai besoin de votre aide pour publier le plus rapidement possible", me dites-vous, ma sœur Julia Marie, mais je n'ai pas vocation d'éditeur et notre association ADIRA (Association pour la Diffusion Internationale de La Révélation d'Arès) n'a pour mission que l'édiion et la diffusion de La Révélation d'Arès et de l'enseignement prophétique découlant de cette Révélation. Elle ne s'occupe pas d'autres ouvrages, étant animée par des frères et des sœurs bénévoles qui déjà se donnent beaucoup de mal pour la propagation des ouvrages afférents à notre mission. Mais surtout, ma sœur Julia Marie, vous vous faites beaucoup d'illusions quant aux résultats attendus d'une diffusion de livres de foi et d'espérance. Ces livres-là, même sortis des presses de grandes Églises, ne rencontrent que peu de lecteurs de nos jours. Surtout dans le style exalté qui, je le crains, peut être le vôtre, très mal reçu dans un monde rationnalisé et habitué à d'autres tons d'écriture. Ce n'est pas plus par le livre que l'apostolat se fait aujourd'hui qu'il ne se faisait au temps de Jésus, mais par le contact social.
4.Vous écrivez : "Nos amis et parents aveuglés, égarés et manipulés par la matrice satanique mise en place depuis des millénaires ont définitivement besoin de notre aide, réveil et action." Il n'y a pas de "matrice satanique" au sens où vous supposez que Satan est un être surnaturel qui répand dans le monde le mensonge et le mal. Chaque homme est autant Dieu, s'il va dans ce sens, que Satan, s'il va dans cet autre sens, ou que rien quand il ne croit plus à rien. C'est l'homme l'auteur du mal, pas Satan. Léon Bloy disait que quiconque se demande qui est Satan n'a pas examiné son propre cœur : Là est Satan. Mais surtout, ma sœur, notez que les humains ont été tellement trompés par la religion : ...ils n'écoutent pas Ma Parole, beaucoup Me haïssent, mais cela ne leur sera pas reproché parce qu'ils ont été scandalisés (Rév d'Arès 28/4) qu'ils en sont venus, "nos amis et parents", à ne plus croire en rien ou à douter de tout et c'est face à ce monde, non satanisé, mais devenu compréhensiblement sceptique, que nous nous trouvons. C'est donc avec des mots d'amour et d'espérance, de paix, de liberté, pas avec des reproches d'être devenus des démons, pas avec des exaltation mystique qui les font fuir, qu'il faut aller au devant des hommes. Ne faites pas fausse route, sœur Julia Marie !
5. Vous dites encore : "Dieu est action et guérison." Non, si Dieu était "action et guérison", il ne viendrait pas nous appeler à changer nos vies (Rév d'Arès 30/11). Il nous a créés ses Enfants, libres du bien et du mal. C'est donc à nous, pas à Lui, d'agir sur nous-mêmes et de nous guérir du péché, donc du mal. C'est bien là tout le problème que se pose à notre très difficile mission, qui doit avancer avec amour et tact.
6. Vous parlez de "guerre d'egos entre les forces divines et les forces des ténèbres !" La Force divine (Rév d'Arès 4/9, 5/6, etc.) n'a pas d'ego. Quant aux "forces des ténèbres", elles sont simplement les forces d'un monde tombé dans le rationnalisme et la matérialisme épais, dont nous-mêmes, apôtres du Père, ne pouvons pas nous délivrer complètement, car dans ces générations personne ne peut prétendre qu'il n'est pas quelque peu rationnaliste et matérialiste, ne serait-ce que parce qu'avec les rats il faut quand même être rat, plus ou moins se soumettre à la loi des rats (xix/24), sinon on disparaît (tué, mis en prison, en asile psychiatrique, etc.) et l'on ne peut plus rien faire, même pour Dieu. C'est pour cela que La Révélation d'Arès nous appelle à la mesure (7/6, 25/9, etc.), parce que dans Sa Sagesse le Père sait que nous sommes inévitablement pris entre le marteau et l'enclume et que, pour l'heure, il faut que nous avancions nous-même avec un réalisme calme, en étant tout à la fois âme et matière vile. Surtout pas d'exaltation.
7. Vous dites : "Depuis mon enfance, je communique avec les anges divins." Pas moi. J'ai été athée et communiste jusqu'en 1963 environ. Ensuite, m'étant converti, j'ai été clerc de l'Église Orthodoxe. Il a fallu que Jésus m'apparaisse et me parle pour faire de moi, à 45 ans, ce que je suis aujourd'hui à 90 ans. Prenez Abraham, Moïse, Jésus, Mahomet, ils avaient tous atteint la maturité quand le Père les a appelés et cela ne s'est pas fait sans problèmes. Vous êtes probablement sincère en disant cela, mais on peut souvent s'illusionner sur les véritables relations qu'on a avec la Vie, le Tout Autre, l'Éternel. Ce que vous dites est peut-être vrai, peut-être faux. Ayez l'humilité de voir ces choses-là en face.
8. "Être aux services de Dieu est une bénédiction, un grand cadeau du Ciel, un don de l'Éternel. Je suis son instrument, un canal divin." Une bénédiction, oui, très probablement, mais un cadeau et un don du Ciel... Je peux accepter ces mots mais avec une grande modération. C'est aussi une tâche très difficile, qui demande d'avoir le fil à plomb dans la tempe [la mesure, la réflexion, la sobriété], à tenir l'arc [pour viser juste, ne pas se tromper de cible], la pelle, la faux [pour faucher les chardons, les épines autant que les rares épis mûrs] (Rév d'Arès xx/10).

En résumé, ma sœur Julia-Marie, surtout ne vous laissez pas aller à l'exaltation, aux propos véhéments et grandiloquents, sinon nous ne pourrons jamais rien faire ensemble, vous ne pourrez pas faire partie du petit reste. La foi et la conviction peuvent être grandes intérieurement, mais elles demandent énormément de mesure au dehors.
Commencez par lire La Révélation d'Arès. Laissez Dieu manifester ses sentiments parfois avec lyrisme ou emphase, mais ne les faites pas vôtres, car Ce Qui Lui appartient. Vous comme moi, nous ne sommes que des humains pour lesquels l'humilité, l'humilité dis-je, est la seule grande lumière contre l'erreur.
Si vous allez au-devant des hommes avec la fièvre et la fougue sans oublier les erreurs que vous mettez dans ce commentaire, non seulement vous allez à un échec, mais vous nous ferez grand tort.

07mai19 207C62 
Allons ! Choisissons l'amour bienveillant !
Laurent T.

Réponse :
Voilà un commentaire très court, mais qui contient l'essentiel dans le cadre de l'anarkia.
En effet, "l'amour bienveillant" est le moteur de l'anarkia. Qui peut commander, exiger de soumis l'obéissance et les menacer de sanctions en cas de refus d'obtempérer, s'il a pour ses concitoyens l'amour et la bienveillance ? Personne. L'amour et la bienveillance envers les autres font disparaître le pouvoir sur les autres.
Les politiques gouvernants qui s'adressent au peuple sur un ton paterne et bonasse sont forcément des hypocrites. La politique est nécessairement hypocrite ; la politique est un théâtre qui ne pourrait tenir sans la comédie.

09mai19 207C63
Les anarchistes disent : "Ni Dieu, ni maître !" et nous Pèlerins d'Arès disons : Dieu à besoin de vous en vous aimant les uns les autres par la pénitence, c'est l'anarkia.
Didier Br. actuellement enAlpes Maritimes
Didier Bretones Cannes Mai 2019

Réponse :
Merci, frère Didier, pour ce commentaire et l'image d'un bel arc-en-ciel sur Cannes.
Je vous souhaite un  heureux séjour à Cannes pensant le festival.

09mai19 207C64
Quelques mots sur notre présence, qui intéresseront les lecteurs du blog qui suivent de près — ou de moins près — la présence des Pèlerins d'Arès dans les manifestations des Gilets Jaunes depuis le mois de janvier 2019.
La grande manifestation du 1er mai rassemblait ce jour-là bien au-delà des Gilets Jaunes avec lesquelles nous défilons habituellement : syndicats et politiques étaient là et nous nous sommes trouvés à défiler entre la France Insoumise, la CGT, FO, le PCF, les écologistes, etc. ainsi que diverses minorités militants pour leurs propres causes (Parti Communiste Turque, Mouvement de libération de la Kabylie, etc.).
Situé vers la fin du cortège, loin des Black blocs, des grenades et des canons à eau, nous avons trouvé notre place au sein du défilé, bien visible avec notre grande banderole adaptée pour ce type de manifestation, et en nombre pour porter autour nos panneaux individuels et parler aux hommes. Nous avons pu avoir de très nombreux et bons contacts dans ce cortège qui avançait à la vitesse d'un escargot au galop (trois heures pour le parcours Montparnasse --> Gobelin en passant par Port-Royal).
Notre frère Claude haranguait les passants en clamant le kérygme : "Amour ! Pardon ! Paix !" ou encore "Vous ne changerez pas l'extérieur sans changer l'intérieur !". Quelques jours plus tard, il nous confia que "cette présence concrète dans le cortège exprimait comme le retour en douceur et timidité de cette anarkia, comme le fantôme légèrement matérialisé de cette composante du Bien qui du coup et pour cela interpellait les passants ou les manifestants d’une façon nouvelle et incongrue aux yeux du monde habituel mais inconsciemment reconnue."
En tout, dix-neuf frères ont rejoint le rendez-vous : Marielle et Éric J., Vincent et Marie Christine L., Wardia et Jeff P., Claude M., Karima C., Marcelline S., Henri S., Salah B., Bernard W., Thierry P., Michel M., Stéphanie C., Ginès P., Laurent R., François D., Katia J. Dix-neuf sans compter ceux qui n’ont pu se rendre disponibles comme Christine M., Jean-François B. ou Andréa J. Nous étions plusieurs avec dos tracts, que nous remettions à tous ceux avec qui l'on échangeait au moins quelques mots.
Pour tout dire, nous ne nous attendions pas à ce que notre présence soit aussi bien acceptée, voire appréciée. Certes, notre banderole n'est pas agressive, l'évocation du mot "frère" renvoyant au religieux ou au spirituel directement, mais la poétique de l'expression : Le monde devient un nuage d'or où les nations s'embrassent, où le frère ne vend pas le pain et la laine [Rév d'Arès xix/22], ne fait pas concurrence. Nous étions préparés à répondre à des personnes qui contesteraient la légitimité de notre présence, mais cela n'a pas été nécessaire. À la fin de la manifestation, nos frères Henri S. et Claude M. purent même parler spirituel avec des membres du PCF. À un moment, deux hommes, faisant parti de l'encadrement de la France Insoumise, dépassèrent la banderole et l'un dit à l'autre : "C'est qui, eux ?" et l'autre de répondre "Je ne sais pas, ce sont des spirituels apparemment" entraînant un regard interrogateur dubitatif du premier. Parfois aussi des visages qui passaient avec un léger sourire duquel on pouvait deviner une pointe d'ironie ou de moquerie, mais à aucun moment le mépris. Peut-être que l'effet de surprise a joué pour nous, car nous savons que la résistance à notre espérance viendra tôt ou tard et se renforcera au fur et à mesure que grandira notre notoriété, mais ce 1er mai 2019 restera une expérience inédite et intéressante.
Jeff P. d'Île de France
Paris 1er Mai Banderole des Pèlerins d'ArèsParis 1er mai Banderole (2)Paris 1er Mai Sœur MarcellineParis 1er Mai Frère Claude M.Paris 1er Mai Pancarte frère Ginès

Réponse :
Un grand merci, mon frère Jeff, vous que j'ai eu la joie de revoir à Bordeaux hier 8 mai et de travailler avec lui, pour ce commentaire et pour les images jointes.
Vous ne pouviez pas passer inerperçus avec cette très grande banderole. J'ai compté quatre frères pour la porter ! Bravo. Bravo aussi aux autres pancartes portées par sœur Marcelline et par frère Ginès entre autres. Je suis très heureux que vous ayez pu manifester votre espérance publiquement de cette façon-là.

09mai19 207C65
Merci pour cette entrée, qui  accentue le fait de chercher plus au fond de nous-mêmes la compréhension de : Tu ne seras le chef de personne (Rév d’Arès 16/1)
Ainsi, comprendre que l‘anarchie ne suffit pas ! Aimer mieux chaque jour, renoncer au chef chaque jour et ainsi écouter avec le cœur, travailler la tempérance et à force de s’acharner à vivre ainsi espérer que la vie s’installe au détriment du chef !
Qui lui veut faire passer les bonnes idées connue qui pullulent dans nos têtes.
Merci pour cette entrée qui accentue la mission.  Pour un  changement du monde.
Vous êtes le poumon de la fraternité à venir, c’est une chance énorme évidemment pour l’humanité qui elle est loin de cela. Car elle est asphyxiée d’idées reçues.
Dans la manifestation du 1er mai à paris qui était, à ce moment-là, arrêtée par les CRS plus loin en tête de cortège, je disais : "La fraternité, eh bien ! c’est pas compatible avec le chef ! Vous vous rendez compte que toutes nos institutions sont faites sur le chef".
Vous voyez le souci, c’est la manière de vivre entre nous qui ne va pas et qu’il nous faut changer : devenir des frères, c’est travailler à une fraternité dont le moteur est la pénitence (Rév d’Arès 8/6), volonté d’une humanité effective à créer en soi et hors de soi. Je dis : "On vit en fait une chef-nité, pas une fraternité. Tu ne seras le chef de personne, dit La Révélation d’Arès ; vous voyez vous êtes athées de la religion, eh bien !  moi aussi !
Les Gilets Jaunes en assemblée sont partis dans une direction, je pense, celle de vouloir laisser parler ceux qui veulent parler, sans contrôle de la parole,  dans ce sens tous sont accueillis — Enfin ceux qui parlent...
Bien sûr que ça va vite tourner en rond, car si la fraternité ne prend pas la voie spirituelle quotidienne dans son sens constructif, évolutif, eh bien ! les personnes vont rabâcher les mêmes choses, avançant quant même, mais autrement.
La dynamique arésienne avec la recherche de l’anarkia devient plus qu’importante, car elle favorise un changement du monde possible qui devrait aider les assemblées de Gilets Jaunes à se maintenir et grandir — Et toutes les autres assemblées, cela va de soi.
Car la limite, c’est notre inchangement à tous et qu’il nous faut la dépasser évidemment.
Et puis les épis mûr pourront peut-être sortir de leur silence, du boisseau (Matthieu 5/15) qui les recouvre.
Henri S. de l'Yonne

Réponse :
Merci, mon frère Henri, pour ce commentaire.
C'est une réflexion sur l'anarkia, réflexion dont je ne saisis pas très bien le sens profond, mais on y perçoit bien votre souci d'en arriver à un comportement spontané, naturel, chez les Pèlerins d'Arès. Mais, d'une façon générale, l'anarkia est déjà en application naturelle dans nos assemblées, nos missions. Il y a certes souvent une coordinateur ou une coordinatrice dont l'arbitrage est reconnu par tous, mais il s'agit d'une reconnaissance naturelle, de ce qu'on appelle un consensus, parce que nos frères et sœurs ont conscience que "toutes nos institutions sont faites sur le chef", comme vous dites, et que cela ne peut pas s'appliquer à la vie d'une mission, parce qu'alors elle serait contraire à elle-même, puisque contraire ce que dit le Père par La Révélation d'Arès.
Ce que vous me semblez souligner (mais je n'en suis pas sûr), c'est que l'opposition ou le conflit entre les différents camps sociaux sont purement et simplement dus aux problèmes de chefs. Dans l'exemple que vous donnez, le chef des CRS qui stoppent le cortège est plus fort que le chef qui mène le cortège des Gilets Jaunes. Vous rejoignez là une des idées maîtresses de la sociologie de Pierre Bourdieu, qui insistait sur l’importance de la lutte et du conflit dans le fonctionnement d’une société, considérant que les conflits trouvent leur origine dans leurs hiérarchies respectives, sont fondés sur l’opposition entre agents dominants auant qu'entre agents dominants et agents dominés, mais ne se réduisent pas aux conflits entre classes sociales sur lesquels se centrait l’analyse de Karl Marx. Si l'on lit très attentivement La Révélation d'Arès on se rapproche en effet de la théorie de Bourdieu, quoique les problèmes économiques ne soient pas ignorés dans la Parole d'Arès.

09mai19 207C66
Sadhguru comme vous est authentique :
https://www.youtube.com/watch?v=7w9-KO1jZUI (2 minutes)
https://www.youtube.com/watch?v=6aJqsfmQEEE&t=31s (8 minutes)
Insignifiant (malgré moi)

Réponse :
Encore Sadhguru, qui sait rire des erreurs et illusions humaines. Peut-être en fait-il une sorte de specatcle, mais bon ! il semble en tout cas parfaitement vrai, sans jeu de comédien.

09mai19 207C67
Cher Mikal,
Depuis quelques jours malgré le taf, les SMS et What’s app ( 207C58), bref ce quotidien qui nous disperse, et oui tout le monde n'est pas Monsieur de sainte-Colombe ! cette entrée me donne beaucoup à penser.
Cela me rappel Jean-Nicolas un ami de lycée. Ce grand costaud sympa était devenue militant anarchiste un peu rugueux après avoir été un élève modèle et bien élevé au lycée. Il distribuait sur le campus de la Fac un tract intitulé "lueur noire" qui traitait de sujets disparates : anti-capitalisme, anti-pouvoir, féminisme. Quelques années plus tard, je lui parlai du message d’Arès pensant possible un pont entre notre message et sa révolte. Je me rendis alors compte qu’il ne restait qu’une passerelle pas du tout facile à franchir, voir un pont de singe assez casse-gueule (cf blog entrée n°158). J’ai relu votre entrée du 2 août 2016 (0177) : "anarckhisme des pénitents" qui, sous le dessin, dit bien ce qu’il faut dire à ce propos :
"Fusil brisé et anarchisme (graffiti)". Ce logo n'évoque pas la pénitence, il n'est pas le nôtre, mais il faut savoir que par l'amour nous rejoindrons un jour d'autres qui pour l’heure progressent par la colère."
En effet, son bruit colérique ouvrait la bouche mais fermait l’oreille (Rèv d’Arès vii/16). Cela me ramène à une réponse importante faites à notre sœur Alexandra P. qui m’avait beaucoup enseigné sur l’impasse d’une colère découlant d’une contre-culture, j’invite les lecteurs du blog à la relire (178C100). Bref, qu’on soit Black blocs, Pink blocs, anars, etc., une contre-culture c’est malheureusement déjà une culture !
Plus loin vous dites : "...pour rappeler que la rédemption de l'homme se fait par l'homme et que par là nous allons rencontrer tout à la fois une concurrence redoutable et un terrain commun... De là tout à la fois l'âpreté du combat et la chance d'une amitié possible."
Vous touchez un point très important que je constate depuis des années. Pas plus tard que l’autre jour, après une grosse journée on buvait un délicieux mojito à Paris avec mes frères Matthieu et Alain L. , Annie et Bernard L. Mon frère exposait avec ses mots son idée de la rédemption de l’homme par l’homme mais avait du mal à préférer ou voir notre forme théocréée à notre forme anthropocréée. Cela malgré le feu de mes compagnons de foi autour de la table qui sortaient  d’une journée de moisson. Comment ne pas penser à la noce qui branle comme l’affrontement de bouc (Rév d'Arès vii/7), cette onde de choc qui maintient brisée et duelle l’unité génésiaque !  
En y réfléchissant bien, je pense qu’une partie de nos durs-à-cuire Gilets Jaunes morbihanais sont quelquepart sur ce plan concurrents et nous leur faisons sûrement peur. Je ne désespère pas qu’une bascule opère et que le collier noué à notre cou devienne le lierre qui odore, la brassée de la récolte. (Rév d'Arès xix/23).
À nous de transformer l’essai par l’amour.
Abel B. de Bretagne-Ouest

PS: J’ ai été très touché par votre réponse "au prof agrégé". Je pense que le choix du film "Tous le matins du monde" et la métaphore avec Monsieur de Sainte Colombe est très opportune. J’ai beaucoup aimé ce film, il y a plein de pépites dedans. Par exemple cette punchline envoyé au jeune et véhément candidat disciple "croqueur de note", qui souhaite devenir l‘élève du maître de la viole de gambe, celui-ci après l'avoir écouté jouer lui rétorque : "Vous faites de la musique, vous n’êtes pas musicien." Le jeune est interprété par Guillaume Depardieu : Dans la vraie vie à l’évidence un hypersensible broyé par ce siècle aux dents de fer et sûrement parti trop tôt. Je pense souvent à lui, il semble vivre quelque part entre notre terre et la lumière.

Réponse :
Merci, frère Abel, pour ce commentaire. Vous posez ici le problème de la dualité, en particulier de la dualité sans cesse rencontrée, même chez nos proches, des concepts de l'existence humaine, des opinions, des sens de toute recherche du Fond. Votre post-scriptum qui cite l'image de "Tous les matins du monde" avec cette réplique : "Vous faites de la musique, vous n'êtes pas musicien" en est une image qui nous laisse sur la douleur que cause une sensibilité à une autre et qui est l'image même, réduite à deux façons apparemment sans grande différence (une caisse ventrue sur quoi sont tendues des cordes, un archet, des notes) et pourtant fondamentalement opposées de jouer de la viole de gambe. Tous les problèmes du monde (sans doute un titre qui eut mieux convenu que "Tous les matins du monde") viennet de là. Disons aussi que l'orgueil ou la fière individualité qui marque souvent chaque sensibilité n'y est pas pour rien.
Une causalité linéaire classique fonde le concept intellectuel du monde — il faut passer au spirituel pour l'atténuer et au très grand spirituel pour l'effacer —. L'observateur et l'observé sont sans cesse séparés. Des concepts opposés marquent l'organisation sociale. La confusion des causes et des effets et, inversement, la péremptoire séparation du jour et de la nuit, qui en fait n'existe pas, puisque la vie ne s'arrête pas, qu'il fasse lumière ou obscurité. Dans la réalités de l'existence terrestre les opposés se confrontent sans cesse.
Notre but apostolique est de supprimer ces opposés, de les marier, ce qui est sagesse puisqu'aucune ne l'a emporté sur l'autre jusqu'alors. C'est sagesse, mais difficulté énorme confinant à l'impossibilité. Et même, les pertes et les souffrances que causent les opposés peuvent atteindre des proportions effrayantes : Voyons ce que Daech a fait de l'humanité qu'il a voulu dominer. Et pourtant ceux qu'on appelle les jihadistes, dont la France ne sait que faire et qu'elle laisse pourrir dans les prisons kurdes ou irakiennes, ne sont guère que des humains, nos frères, qui ont été tentés par une aventure qu'ils croyaient grandiose, une tentative de dépassement, qu'ils ont cru possible rapidement en quelques coups de canon, de mitraillette, de sabre pour décapiter, et quelques années, sans voir que ce qu'il faisaient c'était par la hâte seulement exalter le péché au lieu de le supprimer. Il faut, à mon avis, rapatrier ces jihadistes et les mettre au contact de sages philosophes capables d'admettre leur bonne raison de se joindre au jihad tout en leur faisant voir l'autre côté de la dualité et de leur faire comprendre que le but sublime de l'homme est la non-dualité, sans quoi l'amour, la clémence et la miséricorde qui couronnent chaque sourate du Coran, ne peuvent s'accomplir.
Sinon, l'homme continuera de tourner en rond autour de propos comme "Penser que je ne veux plus penser à toi, c'est encore penser à toi et essayer de ne plus penser que je ne veux plus penser à toi" ce n'est guère qu'un essai, ce n'est pas une solution. Propos (de mémoire) d'un "maître" zen dont j'ai oublié le nom, mais non l'ironie. Héraclite connaissait déjà très bien tout ça quand il affirmait qu'il n'existait rien qui n'ait déjà son contraire ou qui n'ait besoin de son contraire. Il faut en sortir et c'est ce pour quoi nous recherchons le bon couloir et la bonne porte
On trouve aussi chez Lao Tseu la même chose dite plus subtilement, énigmatiquement, métaphysiquement : "Sous le ciel beaucoup voient le beau comme étant le beau, mais c'est ça le laid ! Beaucoup voient le bien comme étant le bien, mais c'est ça le mal !" Des philosophes ont dit qu'un monde vraiment objectif, dénué de toute subjectivité, serait inobservable... Ce que La Révélation d'Arès nous apporte dans son contenu même, c'est l'inverse, à savoir qu'un monde objectif dénué de toute subjectivité est non seulement atteignable, mais que c'est lui qu'il fait atteindre, parce que c'est la subjectivité qui crée la dualité et lui donne son apparence d'infini illusoire, d'inévitable captieux. Le vrai Bonheur ne peut pas être subjectif, comme l'est l'actuel bonheur humain, par là inévitablement passager et bref. Changer le monde, c'est le rendre absolument objectif, le faire sortir des rêves, sources du mensonge, de la méchanceté, etc. Voilà qui peut surprendre ! C'est ce à quoi voudrait atteindre Monsieur de Sainte Colombe : la musique dans son objectivité absolue.

09mai19 207C68
Cher frère Michel,
Je suis une enfant pure lumière, âme cristale venue vous accompagner dans la guérison des âmes. L'humanité est gravement malade psychiquement, émotionnellement et spirituellement.
Vous n'êtes que dans un grand combat d'égos.
Aucune exaltation.
Aucune illusion.
Aucune erreur.
Je suis co-créatrice du Bien, de l'intelligence divine et du changement en action.
Vous pouvez prier jour et nuit sans action. Vous régressez, frère Michel.
La jalousie, l'orgueil, la paresse intellectuelle, l'individualisme, l'égoïsme, la division, la compétition de votre génération a détruit des familles et des amitiés dans le monde entier.
Si vous ressentez que ce monde n'est pas le vôtre, c'est que vous êtes venu en tant que co-créateur en créé un nouveau plus humain et plus conscient.
Bienvenue à toutes les belles âmes lumineuses et sincères.
Même un enfant de cinq ans peut aider les humains à guérir, frère Michel.
Toutes les belles âmes pures et sincères ont leur raison d'être.  
Chers frères et sœurs, Si vous voulez connaître Dieu, le monde divin visible et invisible, il faut guérir votre égo, le faux moi, votre enfant intérieur blessé.
J'ai lu votre livre bien sûr. Vous n'avez pas bien compris mon parcours d'initié prophétique qui a débuté le 27 Février 2007 en Amérique.  
Dieu et Jésus sont venus à moi également, frère Michel.
Trente-trois années entre mes révélations de Dieu et les vôtres.
Si vous voulez bien comprendre mon parcours depuis mon enfance, et les révélations que Dieu m'a données jusqu'à ce jour, et je continue à les recevoir,
Je pourrai vous parler de vive voix afin d'éviter vos mauvaises interprétations.
Apprenez à me connaître avant d'écrire.
Je sais parfaitement Qui Je Suis, frère Michel.
Mes révélations et visions sont parfaitement justes et claires.
Je suis dans mon plan divin, celui que Dieu avait prévu pour moi, frère Michel.
Je suis une ambassadrice divine, incarnation du christ, âme Cristale.
Aucune exaltation.
Aucune illusion.
Aucune erreur.
Seulement la pure vérité, la pureté du cœur et la pureté de l'âme.
Prenez bien soin de vous à tous les niveaux,
Il faut trouver l'équilibre entre votre corps physique, mental, émotionnel et spirituel.
La vie est sublime quand nous vivons en parfaite santé et équilibré.
Nous débordons d'énergies christiques, amour et lumière du cœur.
Que la Lumière soit !
Que le partage et l'entraide soient vos actions qui renversent ce monde perdu dans les racines du mal et l'égo !
À bientôt, frère Michel.
Julia Marie Cavalli, Ambassadeur Christ, Monde entier

Réponse :
Ma sœur Julia Marie, "Ambassadeur Christ" pour le "Monde entier", que suis-je comparé à vous, moi un simple prophète, pas des plus doués pour le prophétisme et pas du tout comme vous envoyé au monde entier, mais seulement à la partie du monde désignée par La Révélation d'Arès (5/5-7), en gros le monde moins l'Asie (non musulmane) et l'Afrique (non chrétienne), ce qui n'est pas rien. Vos "révélations et visions sont parfaitement justes et claires", dites-vous, alors que les miennes me demandent réflexion, efforts pour réveiller sans cesse la lumière au fond du pécheur que je suis. Qu'avez-vous besoin de moi pour éditer votre livre et assurer votre mission ? Vous avez selon toute évidence, pour tout dire, "l'équilibre entre votre corps physique, mental, émotionnel et spirituel," alors que j'en suis encore à rechercher cet équilibre.
Vous ne pouvez pas faire partie du petit reste, cela va sans dire, puisque le petit reste est l'assemblée de ceux très imparfaits qui s'efforcent de conformer leur foi et leurs actes aux miens qui sont ceux d'un imparfait, s'il en est, alors qu'il suffit de volus lire, vous "incarnation du christ, âme cristale", pour réaliser que vous très au-dessus de nous. Laissez-nous donc ramper dans la boue de nos insuffisances sous les barbelés du péchés comme des recrues maladroites et envolez-vous avec les anges qui vous accompagnent depuis votre enfance. Les moyens que vous donnent certainement toutes ces forces céleste sont très supérieurs aux miens.
Si vous êtes, ma sœur Julia Marie, "sans exaltation, sans illusion, sans erreur", vous êtes Dieu Lui-même, ce qui n'est pas mon cas. Je ne suis que le propagateur de Sa Parole telle qu'elle m'est venue à Arès il y a respectivement quarante-cinq ans par Jésus et quarante ans par le Père. Nous ne sommes pas faits pour œuvrer ensemble sur cette planète, moi pauvre terrien, vous déjà au Ciel et regardant avec condescendance "ce monde perdu dans les racines du mal et l'égo", ce qui est un effet magnanime de votre bonté cristalline envers les pauvres déchets humains, dont je suis.
Vous, personnage théandrique, qu'il suffit de lire pour voir que vous l'êtes, n'allez pas vous abaisser aux bredouillages des individus méandriques que nous sommes.
Me moqué-je de vous en répondant ainsi ? Pas même, ma sœur Julia Marie. J'ai seulement conscience du peu que je suis, nanti d'une mission très difficile, que je ne veux pas compliquer, et je ne sais absolument pas que faire d'une personne comme vous que je me garde de juger, mais qui n'est clairement pas en phase avec moi et avec l'empreinte d'humilité dont j'ai marqué la grande famille des Pèlerins d'Arès. J'ai aussi conscience qu'il faut de tout pour faire un monde et que vous avez probablement votre raison d'être, qui n'est pa la mienne.
 
09mai19 207C69
Très cher frère Michel, prophète du Très-Haut,
Je lis dans votre réponse 207C56 : "Bien sûr, nous ne parlons ici que d'humains que leur âme n'a pas déjà quittés, qui ne sont plus que des cadavres que des machines maintiennent en vie apparente, mais cela la science n'a pas les moyens de le voir." N'y a-t-il pas une erreur ? N'est-ce pas "d'humains que leur âme a déjà quittés" ?
Par ailleurs, j'ai une question qui ne concerne pas l'anarkhia, mais la mort dont il est beaucoup question dans cette entrée. Je vous lis régulièrement écrire que vous ne savez pas pourquoi nous devons passer quelques décennies dans la chair. Vous ajoutez que vous n'êtes pas très futé. Ça m'amuse parce que je sais que vous êtes bien plus futé que moi en matière spirituelle.
207C18 : "Avoir foi, oui ! Mais avoir foi en quoi ? En ce qui vous attend après la mort ? C'est la foi dans la possibilité du Bonheur sur Terre qu'il faut, puisque la Terre est notre finalité : Ne devons-nous pas ressusciter ? Oui. Où alors ? Sur Terre pardi !"
Si la mort est une anomalie et que c'est sur Terre que nous devons recréer le Bonheur, n'est-ce pas logique que nous passions quelques décennies sur Terre puisque c'est là que ça doit se passer ? Est-ce que je confonds "sur Terre" et "dans la chair" ? Ressusciter, est-ce que ça ne veut pas dire s'incarner à nouveau ? En Éden, Adam n'était-il pas incarné ?
Je sais très bien que ce n'est pas une question primordiale au point où nous en sommes, mais ça m'interroge. Je me dis que si vous ne savez pas et que moi j'ai l'impression de savoir, c'est que c'est moi qui ne suis pas très futée.
Je vous embrasse ainsi que votre famille.
Christelle L d'Île de France

Réponse :
Merci du fond du cœur, ma sœur Christelle, de me corriger. Vous avez raison, la phrase de ma réponse 207C56 que vous citez non seulement contient une faute de sens : négation où il faudrait affirmation, mais aussi elle contient une autre faute, qui est d'inadvertance, car pour que l'âme quitte une personne, il faudrait que cette personne ait une âme, que donc elle se fût créé une âme par le bien accompli. J'ai donc procédé à cette double correction. Ce genre d'erreur me guette, parce que je suis un humain souvent dérangé : le téléphone qui sonne, quelqu'un qui entre dans mon bureau pour me demander ou m'annoncer quelque chose, un bruit dans la rue qui me fait aller à la fenêtre, une panne d'electricité qui m'interrompt, etc. La vie, on le sait, n'est pas un long fleuve tranquille. Quand, à la suite de ces perturbations, je reprends mon travail interrompu, il m'arrive de ne pas retrouver tout de suite tous mes esprits et toute mon attention.
Il y a aussi la question que soulève votre remarque, à la fin de votre commentaire, concernant le fait que la Terre est notre finalité et que, donc, destinés à la chair et à la Terre depuis la Création, il vous paraît normal que nous passions quelques décennies dans la chair, temps que le péché a raccourci. Oui, mais qu'est-ce que la résurrection, concrètement parlant ? Qu'est-ce que la vie dans la chair telle que le Père l'a voulue en faisant de l'animal pensant un homme nanti des Attributs du Créateur : parole, individualité, créativité, amour et liberté, initialement voué à la perpétuité et qui s'est lui-même voué à mourir par le péché (Rév d'Arès 2/1-5) ? Je ne sais pas. Je ne sais pas, parce qu'un homme ressuscité, j'en ai vu un, pas le moindre : le prophète Jésus qui m'a visité en 1974. Ce n'était pas un fantôme ; il m'a touché et j'ai constaté qu'il était bien charnel, mais il était transfiguré, fluide, délivré du poids et de l'encombrement du péché. D'où venait-il ? Où vit-il ? Hors de la Terre, quelque part dans l'espace, me sembla-t-il, puisqu'il repartait vers vers le ciel par le plafond. Alors, je me pose la question : Notre humanité a-t-elle vraiment été créée pour une exclusive vie sur la Terre ou, puisqu'elle est Enfant de Dieu (Rév d'Arès 13/5), image et ressemblance de Dieu (Genèse 1/26), Lequel est partout : des confins inatteignables de l'infini à un atome vivant quel qu'il soit, l'Intention Qui l'a créé était-elle de lui faire partager la théodicée totale sans la confiner à la Terre ? Je ne sais pas tout en réalisant qu'il y a là matière à tout envisager.

09mai19 207C70 
L'anarkia me sonne comme cet appel si puissant en moi qui refuse en absolu toute forme de conditionnement, de dirigisme, d'autorité, même de moi-même.
C'est le désir très vivant de braver les interdits, mais avec amour, parce que je sais qu'au fond de moi il y a un modérateur, que tout se rééquilibre quand on a fait le choix de ne pas faire ce qui logiquement tombait sous le sens de faire.
L'anarkia possède quelque chose de transcendant et contrairement à ce qui pourrait sembler, elle est créatrice, parce qu'elle redonne sa forme original, qui est spirituelle à ce qui ne l'était plus, elle est porteuse de Vie.
En fait je crois que c'est une école, l'anarkia. Elle est à expérimenter dans un monde hyper-matérialiste et rationaliste, elle est cette petite chose qui peut faire s'écrouler ce qui semblait indestructible.
Bien sûr, l'amour est son moteur mais l'amour est le fond même de l'homme qu'il le veuille ou ne le veuille pas, et c'est justement parce que l'amour est son moteur que l'anarkia est transformatrice quand on l'active, elle agit là où on ne l'attendait pas, c'est notre part de Dieu en action.
C'est comme cela en gros que je la conçois frère Michel.
Angel C.-D.de Genève, Suisse

Réponse :
Vous nous adressez là un commentaire qui porte à méditer, frère Angel.
Oui, l'anarkia "est créatrice, parce qu'elle redonne sa forme originale, qui est spirituelle à ce qui ne l'était plus, elle est porteuse de Vie." Oui, elle a pour moteur l'amour et l'on peut même mieux dire en rappelant qu'elle est une conséquence inévitable de l'amour un prochain accompli dans sa plénitude. Autrement dit, un humain qui pratique l'amour du prochain jusqu'à réplétion, saturation, ne peut qu'être un anarkiste parfait. L'amour du prochain oblige l'homme de Bien à aimer même le chef, mais il ne l'aime évidemment pas en tant que chef, mais en tant qu'homme, que frère. C'est là que s'ouvre l'abîme qui nous sépare de la vie du monde de loi, de protocole, de décorum.
Vous dites aussi ceci : "L'amour est le fond même de l'homme qu'il le veuille ou ne le veuille pas." Je ne dirais pas que l'amour est le fond même de l'homme" comme, par exemple, la respiration est le fond même de l'être terrestre vivant. La respiration est donc instinctive et nécessaire chez l'homme, qui respire ou meurt. L'homme n'a pas à retrouver la respiration ; elle est, parce qu'elle est la vie même, son "fond" donc. Mais l'amour, lui, est-il instinctif et nécessaire ? Non, puisque le Père nous recommande de le retrouver et puisque dans Son Infini Il vit dans l'Espérance que nous retrouvions l'amour. Comment pourrai-on dire alors ? Que "l'amour est le fond même" de la réserve de possibibilités qu'a l'homme, dépendantes de sa volonté d'être, du choix qui lui est laissé de son destin et que c'est peut-être là que sa ressemblance du Créateur touche à son apex, là qu'il peut se recréer Dieu (Rév d'Arès 2/13) ou revenir à l'animal pensant, là qu'il peut se retrouver Enfant du Père ou enfant de la science vaniteuse (33/8) selon qu'il accepte ou n'accepte pas l'Appel. Nous vivons malheureusement dans un monde qui, pour ce qui est du pouvoir gouvernant, ne veut pas entendre l'Appel et déclare celui-ci illusion pour se débarrasser de la question.

09mai19 207C71 
Dans les manifs de Gilets Jaunes j’arbore un petit panneau accroché à mon cou où j’ai écrit : "Couper la tête du roi ne change rien, couper le roi dans sa tête change tout," avec le fameux retournement de mots si cher aux situationnistes. Lu, il reste parfois obscur au lecteur qui doit le relire plusieurs reprises (je le vois bien), mais une fois compris, une lumière s’allume dans le clin d’œil qu’il m’adresse et j’ai droit à un sourire complice, un hochement approbateur, une tape amicale ou un sonore : "Ah ! oui ça c’est bien vrai."
En réalité, qu’est-ce qui aura été compris en profondeur ? Quelle longueur de temps et d’efforts aura été mesurée ou seulement soupçonnée pour en arriver à "une tête sans roi" ? Une tête libre de tout harnais [Rév d'Arès 10/10] en fait. Quels effluves de système, de références historiques, aux couleurs chamoisées de l’anarchie, dans les infinies variantes du noir, monteront dans la tête de ces frères acquiesceurs ? Une culture de rebelle ? Autre conditionnement réflexe, "mais quelle différence, en fait, entre ceux-là et les pouvoirs qu'ils combattent ?" (Entrée 207). Alors que c’est rien moins que la perspective vertigineuse que m’offre l’épaisseur d’une pénitence en cours d’accomplissement, un relevé effectué dans mon ascension, où les Hauteurs reculent encore au fur et à mesure de leur approche, ne cessent de croître à ma vue, tandis que je les contourne lentement, laborieusement, brûlant les épines ici, contournant les pierrailles stériles là, par les sentiers du milieu (7/2), suivant les talons du prophète.
Telles sont la profondeur, la sueur et la fatigue que je voudrais signaler à ce lecteur-là ! Mais je reste impuissant, incompris, voué à l’échec même si j’explique, cloué au temps que je devance. J’aimerais tant faire passer un message d’atome humain à atome humain, direct, entre voyageurs du Cosmos dérivant dans le grand Tout, se retrouvant là, au détour d’un trottoir, au milieu d’une avenue, aventuriers de la Vie accoudés au bastingage des Gilets Jaunes pour cette fois, ailleurs une autre fois. Acceptant par réalisme la pauvreté des mots, qui ne font qu’épouser la surface des choses, voguent sur les apparences, j’ose espérer que ma petite phrase entrera dans la fente d’une oreille (ii/06), creusera son chemin dans une tête de chair, autre que la mienne, y fera un nid sauvage dans la friche des idées inexplorées, pour pouvoir ré-émerger au gré de circonstances plus propices, un jour, et faire tilt dans l’esprit. Conscience !
Car "une tête sans roi" c’est autant une tête qui ne demande plus de chef pour la dominer à l’extérieur qu’une tête qui s’est affranchie de son propre petit chef intérieur, l’ego, dont la tyrannie fait refuge pour son propriétaire qui y niche au chaud, reflétant sous le reflet familier de l’individualité la déréliction commune du monde au dehors. Chaque ego est souverain dans son petit royaume, que ne l’est-il au même titre au dehors ? Sinon que sa souveraineté est arbitraire, tire dans un sens unique, centrifuge, où nul autre ne peut entrer et se reconnaître. Chaque ego ne disparaît qu’en réintégrant l’Universel dont tous émanent. Quand le frère (r)entre l’étoile dans Sa Main (Rév d'Arès xxiv/9). Tous règnent sur la mort et sur l’enfer quand ils vivent selon Ma Parole. J’ai couronné tous Mes Fidèles (3/9) dit Dieu. Alors la souveraineté de l’homme ne sera plus système, compromis d’une concurrence calculée entre ego, d’un rapport de force, du compte (ii/7-14), mais œuvre commune harmonieuse sur la terre (xiii/14) puis dans l’Univers (xxii/14).
Les "mots ne sont que des mots, donc choses, mots toujours insuffisants" (207C54), tout comme la Parole que le Père est bien obligé d’utiliser qui n’est que bruit à Son Oreille. Tout comme l’enseignement de son prophète qui écrit comme le Vent ride la Mer (Rév d'Arès xxxiii/12), mots de surface qui font mousser de la Parole quelques balises-vérités de plus. Ainsi dans cette entrée, deux petites "révélations" du prophète dans la grande Révélation du Père : l’anarkia et l’ego. L’anarkia (qui a perdu son h de l’entrée 177) est une composante du Bien, une Nature perdue dans l’homme, "est le mode naturel de la vie sociétale." D’où sa résurgence continuelle en désir d’anarchie, parce qu’elle hante le Fond de l’humain et son échec concomitant tout aussi systématique sans pénitence dans sa réalisation pauvrement politique, comme un leurre sans cesse reporté. Quant à l’ego il est vu par le prophète comme refuge au monde barbare, "parce que c'est dans l'ego et seulement dans l'ego que l'homme placé sous la férule des pouvoirs et de leurs lois peut s'évader, s'isoler"(entrée 207).
Nous ne sommes que les fantômes d’Adam, des fossiles d’une Vie. Certains commencent à s’ébrouer de la longue nuit de l’histoire du Mal, s’étirant à leur sortie du tombeau, encore raidis de la pierre glacée et dure du péché. Mais la raie est crochée (Rév d'Arès xLiii/02) désormais, vous n’avez pas lâché, prophète, Messager fort, merci au nom de l’humanité. Les rois ne nagent pas contre l’Eau (xix/12), ils disparaitront du détournement de la Vie qu’ils ont opéré et entretenu si longtemps : coupé le cou (du roi blanc par) le fouet (dont il) coupe le(s) cou(s) (xxix/3).
Claude M. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Claude, pour ce commentaire.
Vous mettez à votre cou une pancarte portant ces mots : "Couper la tête du roi ne change rien, couper le roi dans sa tête change tout," avec le fameux retournement de mots si cher aux situationnistes." Ah, les situationniste ! Ils usèrent, surtout au début du mouvement, de calambours comme moyen d'expression. J'ai lu le "Rapport sur la construction de situations" de Guy Debord, il y a très longtemps, quelque cinquante-cinq ans... Debord prêchait pour l'utilisation de "tous les moyens de bouleversement de la vie quotidienne". Ça ne bouleversa pas grand chose, parce que l'Histoire montre qu'il faut beaucoup de temps (Rév d'Arès 24/2) pour changer le monde. Pour l'heure il est difficile de ne pas vouloir de roi (ou de l'équivalent), les gens auraient l'impression de sortir sans caleçon ni culotte. L'anarkia permet d'aller plus doucement que l'anarchie ; tout changement ne peut qu'être progressif, vu la pesanteur du temps. J'aime l'idée de la pancarte mais je ne doute pas que ses lecteurs eurent des difficultés à la comprendre. J'aurais écrit ça autrement, quelque chose comme : "Couper la tête du roi ne change rien, mais donnez au roi une autre tête, une bonne tête, il descendra de son trône, tout changera," D'un point de vue structurel, l'Internationale Situationniste était plutôt marxiste et avait le très haut niveau de volonté révolutionnaire des Marxistes. Vous, frère Claude, qui avez été soixante-huitard, si ma mémoire est bonne, vous devez vous rappeler de l'action situationniste de cette époque. Tout cela est derrière nous et n'a pas servi à grand chose.
La politique "traditionelle" est toujours là comme la religion est toujours là. On parle beaucoup de "retour de la religion". Je ne crois pas à ce bruit. C'est un jambon journalistique ; le journalisme étant une industrie, qui a une clientèle, il lui faut bien livrer à celle-ci quelque cochonaille avec de la choucroute autour. La choucroute c'est la politique. M. Emmanuel Macron fut élu il y a deux ans et beaucoup crurent à un retour de la politique, mais on voit aujourd'hui qu'il n'en est rien. Il n'y a plus grand monde pour "s'attrouper autour des transes loquaces" du pouvoir (Cioran, je crois). Pour autant les Gilets Jaunes ne font rien avancer. Ils n'ont même pas empêché la hausse du carburant. Quand nous voyageons, Christiane et moi, les notes des stations service (surtout sur les autoroutes) nous donnent la chair de poule. Alors, la France semble pourrir lentement comme un cadavre dans la tourbe. Elle garde forme humaine, mais plus personne ne voit à quoi elle peut aboutir.
Néanmoins, les Gilets Jaunes nous donnent une bonne occasion de nous faire connaître et ça, c'est bien ! J'ai été hier heureux de voir votre image parmi celles que frère Jeff m'a fait parvenir (voir 207C64). Bravo pour votre courage, votre dévouement, mon frère Claude, et sans nul doute pour celui de votre épouse Christine.

10mai19 207C72
Bien aimé frère Michel,
La devise des Gilets jaunes dans les manifs, c'est souvent : "On ne lâche rien" et ils tiennent depuis cinq mois malgré la répression exercée par la police aux ordres des pouvoirs. Vous, cela fait maintenant quarante-cinq ans que vous ne lâchez rien malgré toutes les oppositions menaces, critiques que vous avez subies .
Chaque jour, vous êtes là, actif sur votre blog. Et je trouve que vous écrivez de mieux en mieux, vous avez acquis une belle plume même si vous êtes bien trop humble pour l'admettre.
Regardez comment ce prof agrégé à fait volte face 207C38 et 207C42, c'est miraculeux et cela grâce à votre réponse.
Moi aussi j'en ai eu des frissons quand j'ai lu vos échanges.
Je ne sais trop quoi dire sur l'anarkia car votre entrée se suffit à elle-même. Très jeune, j'ai été attiré par l'anarchie, même avant de connaître La Révélation d'Arès. Cette dernière a confirmé ce que je ressentais profondément. Mais ici vous amenez adroitement la part spirituelle qui manque à l'anarchie qui ne pouvait pas réussir sans cela c'est à dire sans l'amour inconditionnel  pour tous les humains. Jésus était bien le premier anarkien.  
Voici une initiative intéressante et constructive des Gilets Jaunes qui va dans le sens des petites unités humaines confédérées même si cela reste limité [voir ci-après]
Merci pour votre enseignement précieux. Si vous êtes encore ignoré par la multitude, vous serez sans aucun doute la référence pour les générations qui viennent.
En attendant la joie de vous revoir au pèlerinage fin juin, je vous embrasse bien fraternellement ainsi que sœur Christiane.
Denis K. de Bretagne-Sud
Micipalisme Libertaire (Reporterre)
Lire la suite à ;
https://reporterre.net/Le-municipalisme-est-l-avenir-des-Gilets-jaunes?fbclid=IwAR1PNBeGeUu6wbl7Pk_1Av5JBxrom4qw7vHKvTkx1iDCTNio-YQEAMV-raY

Réponse :
Merci, frère Denis pour ce commentaire qui me touche beaucoup.
Est-ce que j'écris "de mieux en mieux" et ai-je "acquis une belle plume même si" je suis "bien trop humble pour l'admettre" ? Je ne sais pas, mon bien aimé frère et vieux compagnon de foi et de mission, mais je sais que le monde est de plus en plus "dur de la feuille" et qu'il me faut toujours mieux expliquer ce qu'a voulu dire au monde le Messager du Père en 1974 et le Père en personne en 1977.
Dit autrement : Je n'ai jamais aussi bien compris ce qu'était en fait le rôle du prophète, le travail de celui qui parle aux hommes de la part du Père ou de la Vie. Je ne sais pas si j'écris bien ou si je n'écris pas bien, cela ne me préoccupe pas ; je fais ce que je peux, c'est tout. Mais j'ai de plus en plus la volonté d'être clair, explicatif, dans un monde de plus en plus matérialiste en même temps qu'émotif et sentimental, mais de moins en moins métaphysique, transcendant, profond. Tant mieux si vous considérez que j'y arrive. Ce n'est pas toujours mon ressenti, mais bon ! je ne suis pas le bon juge de moi-même.
Il n'y a pas si longtemps, au XIXe siècle (je suis né seulement 29 ans après le XIXe siècle, enfant j'entendais mes parents parler à des vieilles personnes nées sous Napoléon III), il y avait certes le laudanum (teinture d'opium safranée, pas sans quelques graves inconvénients), mais quand on opérait quelqu'un c'était quelquefois à vif, sur le tas ; on lui faisait boire trois bonne goulées de schnaps, lui mettait un bout de bois entre les dents, deux costauds le maintenaient, et le toubib l'ouvrait, le recousait, etc. Le cinéma montre encore ça de temps à autre. Certaines agonies étaient terriblement douloureuses. Aujourd'hui on provoque un sommeil agréable, l'opéré se réveille (ou meurt) dans un lit douillet ; il y a même des anesthésies locales très très chouettes. C'est exactement la même chose pour l'être métaphysique au fond de l'être charnel. L'être métaphysique ne sent plus le mal, ne réalise plus ce qui empêche son âme de naître ou ce qui tue l'âme, ou ne le sent plus le mal de la même façon ; il est anesthésié par des artifices psychologiques qui agissent directement sur sa cérébralité, son mental, et il devient sourd ou impénétrable à la Vérité ; le jeu normal entre l'Appel et la raison ne se fait que très difficilement. On peut dire ça autrement : L'humain moderne (sauf les exceptions, il y en a toujours) est devenu passif ; il se laisse "informer" par le plus agréable ou convaincant, qui n'est pas, loin de là, le plus vrai, sans plus réagir, il se laisse divertir, servir, exciter, soigner, représenter, gouverner, de la même façon de même sans plus réagir à ce qui le piège. Il râle tout juste un peu. Oh, je sais, il y a les Gilets Jaunes qui râlent beaucoup, mais combien sont-ils dans une population de 66 millions ? Toutes les formes et intentions les plus malvenues se glissent dans ce schéma apparemment attirant, mais qui y réagit sainement aujourd'hui ? Peu de monde. C'est dans ce peu de monde qu'il me faut recruter le petit reste (Rév d'Arès 24/1, 26/1), ce bloc minime mais que le Père considère comme décisif pour une mission convaincante.
"Peut-on faire quelque chose de valable de ce qu'on a fait de nous ?" demandait Sartre dans son ouvrage célèbre : "L'existentialisme est-il un humanisme ?". Sartre insistait beaucoup sur l'urgente nécessité pour chacun de se réapproprier son humanité, de refuser enfin d'être déterminé, pétri, fabriqué du dehors comme une pâte à modeler, état dans lequel se trouve aujourd'hui (et depuis longtemps) une bonne part de l'humanité. C'est évidemment le but de l'existentialisme de reprendre en main son existence, son destin. Mais qui s'en rend compte aujourd'hui et même chez ceux qui s'en rendent compte, combien ont le courage de s'y mettre ? Ce que Sartre, l'incroyant, disait, La Révélation d'Arès le dit aux croyants. Elle le dit autrement, mais c'est au prophète de trouver la meilleure façon d'expliquer l'Appel que Dieu ou la Vie lance à l'homme pour qu'il retrouve son autonomie métaphysique et, partant, son autonomie physique, dont l'idée est celle de la résurrection, qui n'est pas la simpliste sortie des tombes et la simpliste réunification des poussières dispersées, mais seulement une autre façon d'être, la transfiguration qui n'est pas la remise en marche de tissus et ossements bons pour la décharge (un cimetière n'est qu'une décharge particulière) mais une autre vie autour de laquelle s'enroule une autre chair : Celle du Jésus transfigué qui m'apparut et me parla en 1974.
Rien de tout cela n'est facile à expliquer et moins facile encore à faire comprendre aux hommes de mon temps et c'est parce que c'est très difficile que je m'ingénie à écrire de façon aussi claire que possible... Enfin, claire pour moi ! L'est-ce pour tout le monde ? Avec une langue humaine pauvre, insuffisante, parfois confuse et ambiguë. Quel boulot ! Je pense qu'un autre, plus doué que moi côté cervelle et plume, aurait mieux fait l'affaire.
Imaginez que même un frère, qui m'a été très attaché (du moins, je l'ai cru) comme Patrick B. ex-président de la mission parisienne, s'est mis à ne plus croire, apparemment récemment, que j'avais vu et entendu Jésus puis le Père. Le doute qui l'a saisi est respectable : La foi est difficile à trouver et à garder, on l'a ou on ne l'a pas ; dans ce monde tout  d'apparence qu'est le nôtre, allez savoir sans hésiter ce qui faux et ce qui est vrai ! On peut perdre la foi. Je ne reproche pas à frère Patrick B., qui reste mon frère aimé, où qu'il soit, de ne pas ou de ne plus croire en moi ; je me dis qu'il n'a pas fait attention à beaucoup de choses que j'ai pourtant racontées. Donc, j'ai manqué pour lui de clarté. Citons une chose qui me paraît décisive  mais qui ne lui a paru telle : Avant le 15 janvier 1974 j'étais un peu comme, par exemple, la sœur Julia Marie C. (voir 207C59, 207C61, 207C68). J'avais une foi exaltée. Je n'étais pas mystique, j'étais plutôt pragmatique, mais j'aimais et admirais les mystiques... J'avais donc quand même, disons, une foi  éperdue, certes plus théologique et sans doute mieux exprimée que celle de sœur Julia Marie, mais comme la sienne parfois phantasmatique, fiévreuse, voire furieuse contre les mous, les égoïstes, pleine de certitudes incongrues, pas du tout réaliste. Patrick B. notamment n'a pas remarqué ou a oublié combien l'apparition totalement inattendue de Jésus dans ma vie fut éprouvante, combien profondément blessants furent ses propos très durs à mon adresse : La Veillée 1 de La Révélation d'Arès est une terrible réprimande, un implacable savon, un engueulement qui me réduisait à rien, dont je suis sorti plus qu'abasourdi, meurtri. Ce que je compris d'autant moins qu'étant ecclésiastique j'étais plutôt pas très béni-oui-oui, jusqu'à l'imprudence d'accepter une fonction que d'autres ne voulaient être à aucun prix, non par ambition mais par passion de rallumer le phare d'une Église qui avait perdu le contact étroit avec le peuple, Église qui devait retrouver le lien serré, la manifeste proximité qu'avait eu le Christ avec les humbles. Bref, si j'avais inventé La Révélation d'Arès, j'aurais, j'imaginé une autre entrée en matière que celle du terrible réquisitoire de Jésus contre moi la nuit du 14 au 15 janvier 1974.
Donc, je n'ai pas su convaincre frère Patrick. Comment pourrais-je convaincre facilement autant de monde que je le souhaite, monde tellement plus éloigné de moi que lui ? Évidemment, frère Patrick B. peut dire que je m'efforce d'être d'autant plus convaincant que j'expose un mensonge... On ne peut pas sortir de ce genre de dilemme. Être écouté est déjà très difficile, mais établir la confiance avec ceux qui écoutent l'est encore plus. Lequel ne nos missionnaire ne connais pas ce problème et, comme moi, ne cherche-t-il pas une solution ? Alors, donc, je m'ingénie à écrire le mieux que je peux.Y arrivé-je ? Hum, hum !

10mai19 207C73
Ceci n'est pas un commentaire sur l'Anarkia ,mais vous avez posé la question, pourquoi cette petite vie ?
Aussi, je vous livre ma réflexion que je ne prétends pas être aboutie — je viens de l’improviser.
En ce moment, je réfléchis à écrire un petit livre (je voudrais qu’il soit aussi petit que "Indignez-vous !"  de Stéphane Essel), pour lancer la conquête du libre-arbitre parce que cela fait déjà des années que j’ai l’intuition que cela sera le départ du changement du monde à grande échelle — le vrai débordement des pouvoirs —. En essayant de faire quelque chose de cohérent je suis obligé de réfléchir à toute la métaphysique ce à quoi je ne m’attendais pas et c’est quelque chose que je n’avais jamais fait (je ne suis pas du tout un intellectuel mais un artiste).
Je ne sais pas si j’aboutirai, car bien sûr je ne veux pas contredire la métaphysique de La Révélation d’Arès et même l’y re-exposer sous le jour du libre-arbitre, mais j’ai déjà bien avancé. Avec des éléments que j’ai compris je vous livre cette petite réflexion.

Pourquoi cette petite vie ?
Le fini est la preuve de l’infini, l’infini comprend son antithèse le fini  parce qu’il ne peut pas être enfermé dans son propre principe, s’il était enfermé dans son principe ce ne serait plus l’infini. Mais le fini peut comprendre le principe de l’infini. Par exemple, si on regarde le ciel au dessus de notre tête, comprendre le principe de l’infini c’est comprendre que ça continue ainsi ouvert devant nous sans jamais s’arrêter et ainsi derrière nous et sur les cotés et à l’intérieur de nous. Souvent on pense qu’on ne vit pas grand-chose dans ce monde, mais c’est parce que ce sont des équilibres formidables entre des forces dont on n’imagine pas la puissance.
C’est dès qu’il y a un dérèglement qu’on s’aperçoit des formidables forces de compensation qu’il fallait pour maintenir l’équilibre. Je perds la vue en ce moment  et je me rend compte des puissances en jeu, dont je n’avais aucune conscience quand tout allait bien, en voulant faire des exercices correcteurs qui sont extrêmement éprouvant  c’est bien pire que le footing, insupportable.
D’autre part, je me dis que si on cassait nos atomes on dégagerait une formidable énergie comme les bombes nucléaires, on n’imagine pas être le réceptacle de telles puissances. Et de quelles autres puissances encore dont on n’a même pas idée ?
Grâce au fait que j’ai étudié Pascal en seconde, j’ai pu méditer souvent son histoire d’infiniment grand et d’infiniment petit et je m’imagine rentrer dans le vide de mon corps par les interstices, tout d’abord les pores de la peau et ainsi de suite, par la prochaine faille de respiration, on comprend ainsi qu’on peut rentrer de plus en plus profond de plus en plus petit jusqu’ l’infini en fait il n’y a aucune raison que cela s’arrête parce qu’il n’y a aucune paroi étanche,  à l’intérieur de ma matière c’est aussi grand qu’à l’extérieur dans le cosmos en fait je suis donc comme au milieu de l’infini donc très bien à ma place.
On ne  peut pas dire qui est le plus important l’infini ou le fini, le visible ou l’invisible Tout cela marche de concert. On est sûr qu’il y a un seul tout, le fait que ce tout est unique lui donne sa forme, chaque homme reçoit cette unicité dans sa forme, donc chaque homme est irremplaçable de ce fait. Si on croit que l’homme remplit une fonction alors il devient remplaçable si on comprend qu’il est l’image du tout par sa forme alors chacun devient irremplaçable et prend un sens original à l’image du l’unique tout original par essence. Sans doute l’homme meurt et disparaît parce qu’on n’a pas encore compris ce que je viens d’exposer on se borne à le voir comme une fonction dans un univers. L’homme doit comprendre l’importance de sa forme.
Dieu créateur est lui même obligé de faire avec le tout. S’il se met à détruire, il devient contre son propre principe, la Bible nous montre un Dieu destructeur, mais c’est peu probable, il ne serait plus créateur alors ! L’art de créer, c’est justement de créer sans détruire en améliorant sans cesse l’intensité sans rien perdre des éléments de départ. Il n’y a que dans la réalité du tout — à son échelle — où création et destruction ont la même importance et s’anesthésient mutuellement. Mais Dieu, Lui, fait le choix de créer, donc il ne détruit pas, il maîtrise son rapport au tout et il créé même l’homme tout en se servant du tout. L’homme a comme une double paternité de Dieu en tant que créé à son image et du tout en tant que membre du tout.
En ce moment, je trouve que c’est la seule chose que je n’arrive pas à bien saisir c’est le rapport de Dieu et du tout. Souvent vous les confondez dans vos réponses. Mais Dieu Créateur ne peut pas être destructeur, c’est en cela il me semble qu’il génère une sorte de dualité — Éden — au milieu de la non-dualité du tout. Et l’homme à sa suite ne peut lui-même ré-atteindre Éden qu’en maîtrisant son rapport au tout et son rapport à Dieu, c’est, il me semble, l’objectif de cette petite vie.
C’est ce qui fera qu’il ne s’ennuiera plus dans Éden comme cela a été le cas la première fois. Le Bien issu d’une seule source, d’un seul Dieu, ou d’un seul prophète,  devient ennuyeux, c’est comme ça ! C’est pourquoi Dieu à Arès vient recréer un peuple de prophètes ! Et c’est pourquoi cette petite vie est si importante.
Bernard de la F. de Bretagne-Sud

Réponse :
Ma réponse, mon frère Bernard, n'est qu'une opinion. Elle ne se présente pas comme un guide d'orientation... Au reste, je n'ai pas vraiment compris avec assez d'acuité tout ce que veut me dire votre commentaire. Ma réponse n'est donc qu'un point de vue certainement discutable. Elle est primesautière.
"Indignez-vous !" de Stéphane Hessel est en effet, je m'en souviens, un petit livre vite lu. Mais c'est un livre politique. C'est le livre d'un normalien rationnaliste typique de ma génération. Il fait appel à des notions matérialistes, souvent primaires, du bien et du mal. Si ma mémoire est bonne, Stéphane Hessel a écrit dans ce petit manifeste que de Jean-Paul Sartre, son aîné condisciple de la rue d'Ulm à Paris, il avait aimé lire "La Nausée", "Le Mur", mais pas "L'Être et le Néant". Ces mots m'avaient frappé : "...pas L'Être et le Néant" Autrement dit, Sartre restait un métaphysicien, Stéphane Hessel ne l'était absolument pas. C'est un hic !
Qu'est notre message au monde sinon métaphysique ?  Sartre, pour autant que je me souvienne de "L'Être et le Néant", disait que l'homme doit se considérer dans un ensemble tellement complexe qu'il peut même se mettre lui-même en dehors de l'être et par conséquent affaiblir ou renforcer, faire varier sa structure comme être. S'il n'est évidemment pas donné à l'être humain d'annihiler la masse d'êtres existants, il lui est possible de modifier son rapport avec cet être qu'est l'humanité ou mettre un existant particulier hors du cercle de vie. Sartre allait jusqu'à dire que l'homme a la capacité de générer un néant qui l'isole, et que cette capacité, déjà reconnue par les Stoîciens, Descartes et d'autres est la liberté, liberté, selon Sartre, qui va jusqu'à faire de "l'homme une passion inutile"... Ce sont des mots qu'on n'oublie pas.
Stéphane Hessel n'était pas d'accord avec ça. On ne peut pas prendre "Indignez-vous !" pour modèle d'un ouvrage visant à redonner à l'humain conscience de son être métaphysique.
Bon ! je m'égare... Votre commentaire ne dit pas que vous voulez copier "Indignez-vous !", mais que vous pensez qu'il est possible d'ouvrir l'humain à la compréhension de sa capacité spirituelle avec un petit bouquin aussi bref. Il s'agit en somme d'ouvrir l'homme à la réalité de son être métaphysique en quelques pages. Mais ce n'est pas nouveau. Les grands prêcheurs des premiers siècles comme les philosophes modernes ont laissé comme ça des essais brefs, des manifestes, des idées, dont les buts étaient de réveiller en l'homme son moi métaphysique, sa part d'invisible, d'immatériel, de ce qui le relie à Dieu... Depuis La Révélation d'Arès nous disons : ce qui le relie à la Vie. Que je sache, aucun de ces écrits n'a empêché le monde de sombrer dans la matérialisme et de retrouver sa grandeur ontologique. À moins d'un coup de génie, dont vous êtes peut-être capable, frère Bernard, je doute que cela soit décisif.
Mais, après tout, puisqu'il ne s'agit que d'écrire un petit ouvrage de quelque douze pages, pourquoi ne pas essayer ? Écrivez-le et je le lirai avec attention, attention toute fraternelle, et je vous dirai alors ce que j'en pense, ce qui ne veut pas dire que le petit ouvrage bouleversera le monde, si je le trouve bien. De toute mon âme je souhaite que vous écriviez un petit bouquin assez bouleversant pour que le lecteur ou la lectrice, l'ayant lu, le pose sur ses genoux et s'écrie : "C'est décidé. Je change ma vie !"

10mai19 207C74 
Bien des personnes que rencontre notre mission ont conscience de ce que contiennent les pages 📚 de La Révélation d'Arès.
Mais comme l'Auteur de ce Livre 📚, La Révélation d'Arès, est le Créateur de l'Univers, et que bien des pouvoirs les avaient fatigués de Dieu, à savoir que les personnes que rencontre notre mission sont devenus peu a peu des scandalisés du dieu moralisateur, jaloux, cruel [de la religion,] que leur montraient depuis des générations des prêtres, pasteurs, Imams, rabbins, etc., ils n'osent pas, ne veulent même plus chercher à ouvrir La Révélation d'Arès qui leur révélerait vraiment la Volonté d'Amour réelle du Créateur qui a créé l'homme et la femme libres à Son Image et Ressemblance.
Nous pouvons redevenir des Enfants de Lumière en retrouvant la Vie
En nous reliant 🌈 à nouveau à notre Créateur de la Terre 🌏 et de l'Univers infini.
Seul le Bien, la pénitence par le Bien accompli, l'anarkia, l'amour peuvent nous permettre de reconstruire Éden 🌈
Patricia C. des Hautes Alpes

Réponse :
Oh ! sœur Patricia, le Père le premier a conscience que faire lire Sa Parole à des hommes qu'on avait fatigués de Lui (Rév d'Arès 28/6) est d'une très grande difficulté. Cependant, le Père est là dans les poitrines de tous ces scandalisés, Il est là parce qu'ils sont ses Image et Ressemblance (Genèse 1/26), et parce qu'ainsi Il souffle en silence dans leur poitrine (Rév d'Arès 28/6). Ce que nous cherchons, c'est le moyen de faire comprendre à nos frères humains sceptiques que le Père souffle en eux et ça, ce n'est vraiment pas facile, c'est vrai. Mais il faut beaucoup de patience.
Dans ce blog je parle souvent dans mes réponses des difficultés considérables de notre mission. J'en ai abordé de bien diverses, notamment la fatigue des scandalisés, mais il en est une sur laquelle je n'ai peut-être pas encore attiré l'attention, parce qu'elle est concerne l'Histoire humaine plus que la lassitude des croyants trompés par la religion depuis des siècles. Les préhistoriens, archéologues, anthropologues, ont parfois signalé que, selon leurs études des restes humains de la Préhistoire, ils avaient remarqué que des millénaires durant l'homme préhistorique avait été ultraconservateur, pas du tout innovant, et que même ils semblaient avoir été imprégnés d'une méfiance viscérale à l'égard de l'innovation. Elle demeure, cette méfiance à l'égard de l'innovation en profondeur — je ne parle de l'innovation en surface comme l'évolution du téléphone portable ou le progrès automobile. Il faut donc beaucoup de patience. Après tout, vous-même, sœur Patricia, et tous nos frères et sœurs, n'ont-ils pas suivi La Révélation d'Arès dans cette génération déjà ? Il faut avec patience perséverer, d'autres viendront, je n'en doute pas.

11mai19 207C75 
Tiré d'une lettre du 5 mai :

Cher prophète,
Je rédécouvre le mot anarkia, sa signification profonde qu a été enfouie sous le péché et qui remonte à la surface comme une fleur de printemps sur ce champ de France où le Père a choisi d'enraciner Sa Parole en 1974 et 1977 pour rappeler le Vrai.
Dans l'entrée 207C53 vous parlez de ces temps antiques sans chef et sans rien d'autre que l'intelligence collective, l'âme collective et vous dites : "Je ne comprends pas que les écologistes ne parlent pas de ça.; ils rationalisent." Cela me fait penser à un contact que j'ai eu à Montparnasse [quartier de Paris, France] le 1er mai. J'étais en avance et, en attendant que des frères et des sœurs me rejoignent à la manifestation, j'ai eu un échange avec un jeune homme écologiste qui comprenait tout à fait que nous devions nous changer en bien avant tout, que nous étions Fils et Filles de l'Univers, des êtres divins, mais il me répondit : "Lorsque je dis ce genre de chose, les autres ne me comprennent pas, alors j'ai arrêté." Il avait entendu parler de La Révélation d'Arès et je lui ai donné un tract qu'un groupe de travail parisien, dont je fais partie, avait prévu pour cette Avec vous dans l'accomplissement du possible et de ce qui nous dépasse.
Karima C. d'Île de France
Tracts Karima Chouane

Réponse :
Bien que ce texte ne m'ait pas été adressé comme commentaire, je me permets de l'afficher ici, parce qu'il peut être très utile à nos frères et sœurs hors de Paris. Un grand merci pour cette lettre, ma sœur Karima.
Je pense que le tract, notamment, peut être simplement recopié ou inspirer des tracts similaires. Je le trouve très bien fait, je ne peux résister au désir de l'afficher ici.

12mai19 207C76
Photo trouvée sur le site du journal "Le Progrès" (manifestation des gilets jaunes du samedi 11 mai) :
Marie A. du Rhône
(sur l'image sont flêchés : la panneau de frère Ythier, la casquette de frère Thierry, le panneau de sœur Marie)
Lyon 11 Mai 2017 ("Le Progrès" de Lyon)

Réponse :
Bravo, mes frères et sœur de Lyon, pour votre participation à la manifestation des Gilets Jaunes à Lyon le 11 mai 2019. Il semblait qu'il y eût beaucoup de monde !
Je profite de ce commentaire pour afficher ci-après le dos de couverture du nouveau livre de Pierre Vermaren "La France qui déclasse. Les gilets jaunes, une jacquerie du XXe siècle" (éditions Taillandier). Je ne fais pas de politique, mais je suis un Français qui paie des impôts, qui reste tenu totalement au dehors des media d'État (radio, télévision, etc.) qu'il n'a pas cessé de financer par ses impôts depuis quarante-cinq ans, et je ne peux pas ne pas être solidaires de tous ceux qui, dans ce pays, se sentent aujourd'hui citoyens oubliés :
"Sentiment de déclassement, blocage de l’ascenseur social, taxation fiscale alourdie : la République a failli dans sa promesse de justice et de réussite par le mérite. En deux générations, l’héritage gaullien a été dilapidé conduisant à une grave crise de confiance des Français envers leurs élites. Ainsi est née une révolte, dite des Gilets jaunes, qui nous renvoie aux prémices de la Révolution. Fin observateur de notre société, Pierre Vermeren, avec son regard d’historien, ausculte l’échec des politiques publiques et économiques depuis la fin des années 1970 : la désindustrialisation destructrice d’emplois, la déshumanisation des services, la déqualification qui entraîne la mésestime de soi, l’absence de réflexion sur l’aménagement du territoire et la rétraction des services publics qui brisent le lien social. Une faillite entraînant le désenchantement des classes populaires et les populismes qui l’accompagnent. C’est un constat profond mais indispensable qu’il convient de regarder en face afin que l’État prenne les décisions nécessaires pour les prochaines années en reconsidérant la France, toute la France."

12mai19 207C77 
Bonjour Frère Michel,
Que fait le petit reste finalement ?
Diffuser la Parole, l'enseignement,
accueillir les nouvelles âmes,
et acquérir la vertu, l'amour.
Le tout simultanément et dans l'anarkia de nos assemblées,
avec comme direction générale changer le monde pour y restaurer Éden !
C'est donc cela notre réalisme de base.
Merci Frère Michel, je vous aime et je prie avec vous.
Philippe G. du Midi Toulousain

Réponse :
Merci, mon frère Philippe, pour ce commentaire aussi simple que complet. Soyez dans notre mission de Toulouse un apôtre vaillant et infatigable.
Quand Jésus me visita et me parla en 1974, je ne compris pas très bien le motif profond de l'intervention divine. Nous étions en plein mouvement œcuménique, nous pensions qu'une dédogmatisation et une désystémisation des religions chrétiennes auraient lieu, que chrétiens, juifs, musulmans allaient s'unir autour d'un foi simplifiée, déculturée, et je ne voyais pas très bien ce que pouvait ajouter au mouvement en cours la Parole descendue à Arès. Aujourd'hui, quarante-cinq ans après, je comprends. Rien de ce que les œcuméniques espéraient ne s'est produit, mais le Père, Lui, savait que rien ne se produirait. Nous vivons dans un monde miné en profondeur par une vaste déception avec l'inévitable contrecoup de l'irruption d'ultras et de fanatiques d'un côté et d'athées, de déspiritualisés et d'individualistes d'un autre côté, qui révèlent un terrible épuisement intérieur. Il est normal que des humains, nos frères et sœurs, comme les Gilets Jaunes, réagissent pour dénoncer l'oubli des relations solidaires entre citoyens, qui ne sont certes pas l'amour, mais qui y tendent, et qui sont nécessaires pour ne pas déshumaniser la société.

13mai19 207C78
Quelques clichés souvenirs avant le départ de la manif sur la place Bellecour...
Pour information, la manif du dimanche 12 mai, dite "des femmes", c'est très bien déroulée et achevée (contrairement à celle de samedi, même si les deux premières heures étaient très bon enfant), je n'ai pas pu rester, car j'avais trop mal au jambes, mais on m'a raconté : La femme a la paix [Rév d'Arès xxvii/13].
Thierry M. de la Drôme des Collines, rattaché à la mission de Lyon
Lyon-11mai2019-1Lyon-11mai2019-2Lyon-11mai2019-3Lyon-11mai2019-4

Réponse :
Bravo, mes frères et sœurs lyonnais !

13mai19 207C79
Bonjour Frére Michel,
Je tenais à m'excuser du commentaire que je vous ai transmis le 10 mai [207C74]. Ce commentaire en fait était une réponse que je donnais a un frére dans "Moisson" [Groupe de missionnaires sur Facebook] que j'ai sortie de son contexte. Je vous envoie donc la totalité de l'échange avec ce frére humain qui est parti d'un Message que j'ai mis sur facebook :
"✨ Nous, Pélerins d'Arès, croyons que l'humanité peut triompher du péché, donc du mal, du malheur, de la souffrance et de la mort. ✨"
Réponse de ce frére humain (qui n'est pas un Pèlerin d'Arès évidemment) :
"Oui, ☺mais ça leur fait une belle jambes aux tas de connards qui nous entourrent. Propose-leur du fric, du superficiel et du confort ☺😊😆 !"
Voilà ma réponse faite à ce frére humain :
"Croyez, mon frére, que bien des personnes que rencontre notre mission ont conscience de ce que contient ce Livre 📚, mais comme l'Auteur de ce Livre 📚 La Révélation d'Arès est le Créateur de l'Univers, et qu'on les a fatigué de Lui, à savoir qu'ils sont devenus des scandalisés [Rév d'Arès 28/3-6] et ne veulent plus du dieu que leur montraient les prêtres, pasteurs, imams, rabbins, etc. Ils n'osent pas, ils ne veulent même plus chercher à ouvrir La Révélation d'Arès qui leur révéle vraiment la Volonté d'Amour réelle du Créateur qui a créé l'homme et la femme libres à Son Image et Ressemblance. Nous pouvons redevenir des enfants de Lumière en retrouvant la Vie ✨, en nous reliant 🌈 à nouveau à notre Créateur de la Terre 🌏 et l'Univers infini. Seul le Bien, la pénitence par le Bien accompli, l'anarkia, l'amour peuvent nous permettre de reconstruire Éden 🌈."
Vraiment, je n'aurais pas dû sortir de son contexte le commentaire que je vous ai envoyé.
Je prie avec vous, frére Michel.
Je vous embrasse bien fraternellement ainsi que sœur Christiane, ainsi que tous les fréres et sœurs qui lisent votre blog.
Patricia C. des Hautes Alpes

Réponse :
Merci, ma sœur Patricia, pour cette mise au point.

13mai19 207C80
Cher prophète,
Vous répondez à notre frère Angel 207C70 :
"Un humain qui pratique l'amour du prochain jusqu'à réplétion, saturation, ne peut qu'être un anarkiste parfait".
Je pars ce matin avec ces mots, réplétion, saturation, dans ma besace de pénitente.
Pas facile pour moi de savoir ce qu'est l'amour du prochain et par conséquent de le vivre.
J'avance en aveugle vers la Lumière me heurtant fréquemment à mes murs intérieurs qui me freinent et me font hésiter sur la direction.
Mais le Père sait, et je sais, que je veux être celle qu'Il attend.
Nous avons, à Lorient, une belle journée ensoleillée.
Je vous embrasse avec sœur Christiane de toute mon affection fraternelle.
Madeleine T. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, ma sœur Madeleine, pour ce commentaire.
L'amour du prochain ? Il ne vous est "pas facile de savoir" ce que c'est ? C'est pourtant simple : Si personne, même ceux qui ne vous attirent pas, même ceux qui vous dégoûtent, ne vous est indifférent, si vous voyez tous les humains comme vos fils ou filles, vos mère et père, et mieux encore comme vous-même (Lévitique 19/18), vous avez l'amour du prochain. Ce n'est pas facile, je vous l'accorde, marcher au milieu de ces humains qui vous croisent sans même vous regarder ne vous incite pas à aller vers eux avec le sourire comme pour les prendre dans vos bras, c'est sûr, mais il faut faire l'effort de ce rapprochement. Je ne doute pas que vous le fassiez, sans doute maladroitement comme nous tous, mais le Père ne nous demande pas de ne pas être maladroits. Avant que quelque chose devienne naturel, il faut bien que ce qu'il ne le soit pas.

13mai19 207C81
Frère Michel, votre entrée et le sujet de l’anarkia m'inspirent en introduction de mon commentaire une petite plaisanterie, une métaphore, mais sérieuse tout de même.
Savez-vous pourquoi le nouveau-né pleure en sortant du ventre maternel ?
Eh bien ! parce qu'il sait, ce petit ange, que maintenant c'est fini la rigolade. Liberté et innocence, confisquées ! : "Bienvenue dans le système d'Adam, c'est pas les bisounours ici, mon ptit loupiot (chanson de Jean Ferrat "Berceuse pour un petit loupiot"). T'as des idées de liberté ? Houla ! T'es dangereux, une graine de violence. Être libre, c'est interdit ici ! C'est la loi ; nul n'est censé ignorer la loi : Prenez-lui les empreintes, son passeport, son matricule — bientôt sa puce électronique —. T'es en conditionnelle ici ! Il y a des cameras qui te surveillent — question sécurité de la société —. Allez mettez moi-ça à l'école ! On va bien s'occuper de toi, on va te changer tes idées, on va t'inculquer les bienfaits des guerres, c'est un beau programme fait par des gens bien intentionnés (Brassens l'Auvergnat). Tu verra, tu finira par aimer."
Une différence que je vois entre l'anarchie et l'anarkia, c'est que l'anarchie reste dans le domaine de la politique, de la gestion de la société avec une idéologie de base peut importe laquelle, qu'on imposerait à tous, serait-ce par la force ou par la loi, alors que l'anarkia c'est autre chose, ce n'est pas une gestion politique de société, c'est comme l'abeille et la fleur, l'abeille se nourrit par la fleur, laquelle se reproduit par l'abeille, c'est juste naturel, il n'y a pas de hiérarchie, l'une n'est pas chef de l'autre, elles n'y pensent même pas, elles sont complémentaire, elles  se nécessitent l'une l'autre dans le Tout.
L'anarkia, qui ne peut prospérer que dans des petites unités, remplacera tellement avantageusement ce monde de chefs qui, depuis le temps, a prouvé son incapacité à hausser l'homme, finit même par le faire descendre au-dessous des pâquerettes.
L'anarkia nous dirige vers la complémentarité optimum, où en ce qui concerne les assemblées qui sont les laboratoires du monde changé, chaque élément du tout s’emboîtera parfaitement pour former comme un double du prophète, capable d'inspirer au monde son changement.
Nous commençons une tâche très difficile, que continueront nos enfants, car l'anarkia ce n'est pas seulement ne pas être chef sur l'autre, c'est beaucoup plus héroïque que ça, c'est redonner à tout frère humain sa liberté divine pour qu'il puisse lui-même n'être chef de personne [Rév d'Arès 16/1] et continuer le relais, en sachant que tous les princes, les prêtres, les docteurs, croyants et incroyants du monde (21/1) ont comme dérobé leurs Attributs (22/11), colonisés les esprits de nos enfants en les trompant, en s’accaparent les moyens de diffusion pour déverser leurs propagandes.
Grâce à Dieu, à vous frère Michel — béni soyez-vous ! — à nous, à notre patience, nous vaincrons unis par l'amour, l'humilité, la patience, l’espérance, le courage, la déculturation, l'intelligence collective redorée.
Xavier H. de Nice, Alpes Maritimes

Réponse :
Merci, mon frère Xavier, pour ce beau commentaire. J'aime l'image du bébé qui pleure quand on coupe le cordon ombilical, parce qu'il entre dans notre monde de chefs, de lois, de contraintes de toutes sortes. C'est une image de valeur, mais pour ma part je crois qu'il pleure parce que la première contrainte est qu'il lui faut respirer, aspirer de l'air pour vivre, alors que l'idéale Vie est hors de toute contrainte de cette sorte-là. Jésus qui m'apparut respirait-il ? Je ne sais, je suppose quand même que le son de sa voix que j'entendais était porté jusqu'à moi par l'air et que donc, à tout le moins dans le moment où il me parlait, il utilisait l'air pour être entendu. Dieu vit hors de l'air, les anges vivent hors de l'air, les âmes vivent hors de l'air.
Quant à la différence entre l'anarchie et l'anarkia, vous l'avez bien vue.
Votre image du bébé qui pleure quand on coupe son cordon ombilical, quand il entre dans ce monde qui est de souffrance, me fait penser à Kafka. Kafka m'a toujours fait penser à une sorte d'être incorporel douloureusement corporalisé le temps de sa vie de fils d'Adam, de pécheur sur terre, qui souffre. De là l'atmosphère cauchemardesque de son œuvre, qui décrit l'emprise de la société sur l'humain pliant sous la bureaucratie et la société impersonnelle. Kafka, c'est l'animal pensant donc souffrant, l'être déraciné, arraché au monde idéal. Certains ne voient en lui que le combat contre les forces supérieures qui contraignent l'humain, qui tracent son destin obligé, qui lui impose ses choix, le rend irresponsable de ce qu'il est, ne faisant plus de l'homme qu'une fourmi dans la foumilière terrestre du péché. L'anarkia comme l'amour est un moyen de s'avader de la fourmilière.

13mai19 207C82
Je poursuis une réflexion sur "pas de chef en soi" (par exemple pas de "roi" en soi).
C'est l'amour qui est "roi"... la Vie.
D'ailleurs, à ce sujet, quelle est la place de la mort, aussi abordée dans les commentaires ?
Je crois que la mort ne doit pas être, d'aucune manière, notre chef, celle qui décide (à notre place). Cela vous semble-t-il conforme à l'invitation que nous donne La Révélation d'Arès ?
Laurent L'H. d'Île de France

Réponse :
Vous posez là une question fondamentale, frère Laurent.
La mort peut, selon La Révélation d'Arès, être deux choses : une prison ou une libération.
C'est une prison, la prison du spectre lamentable (Rév d'Arès 16/17) pour celui ou celle qui meurt sans âme. C'est une libération pour l'âme qui s'envole dans l'univers (vi/1-5).

13mai19 207C83 
Bien aimé Frère Michel,
Nous vous transmettons la photo de France 3 Occitanie [chaîne télévisée] du 11 mai qui illustrait le 26ème samedi de manifestation à Toulouse, sur leur journal en ligne.
On peut lire le panneau que portait Marie-Odile : "Seul l’amour brisera nos chaines" et juste à droite sur la photo, notre frère Philippe et son grand panneau citant l’anarkia.
Nous étions six missionnaires présents avec chacun un panneau. L’ambiance était joyeuse sous un beau soleil et nous sentons que nous commençons à faire partie de cette grande famille des Gilets Jaunes. Nous avons toujours de très bons contacts et certaines amitiés sont en train de se nouer. Dans la chanson emblématique "On est là," entendue tout le long de cette déambulation pacifique dans les rues du centre ville, accompagnée de bons musiciens, on entend un des couplets qui dit : "On est tous des frères et sœurs ! Construisons un monde meilleur pour l’avenir de ceux qui s’ront là après nous !"
Ce mouvement des Gilets Jaunes, combattu durement par le pouvoir, souffle un esprit de liberté et d’humanité qui laisse à espérer.
Nous avons été pris à partie par une femme hargneuse semblant nous connaitre, s’attaquant à vous en termes mensongers, criant "Les sectes dehors !" Elle nous cherche de semaine en semaine, nous avons été défendus par une femme Gilet Jaune qui la connait, estimant que nous avons toute notre place dans ce mouvement et disant qu’en fait c’est cette personne qui fait preuve de sectarisme.
Globalement, nos appels à l’amour et à la liberté sont appréciés, on nous pose souvent des questions sur les petites unités humaines souveraines confédérées, certains étant quand même un peu gênés par notre signature "La Révélation d’Arès" mais ça passe ; ils s’habituent à nous et à notre participation à ce joyeux bazar.
Merci pour cette belle et très riche entrée sur l’anarkia.
Nous vous embrassons de toute notre affection fraternelle.
Marie-Odile et Rémy O. de Toulouse, Haute GaronneToulouse 11 mai

Réponse :
Merci pour ce commentaire qui pour l'image qui l'illustre, ma sœur Marie-Odile et mon frère Rémy, et bravo à tous les frères et sœurs de Toulouse et de la Haute Garonne qui participent à la manifestation des Gilets Jaunes.
Certains me reprochent d'afficher depuis quelques mois les images des manifestation de Gilets Jaunes auxquelles nos frères et sœurs participent, parce que, selon eux, "c'est toujours la même chose" et "ce ne sont que des protestations qui se répètent et dont tout le monde se fout, quelques milliers parmi 66 millions d'habitants." Je n'oserais pas dire les noms de ceux qui m'adressent ce genre de remarque, pas méchante, mais désabusée. Ce ne sont pas des commentaires... quelques eMails qui s'éparpillent dans ma messagerie. En général ils me supplient de ne pas les afficher comme commentateurs. Leur désenchantement n'a d'égal que leur "discrétion". Je ne leur en veut pas. Je comprends que certains trouvent tout ça inutile dans un monde où les protestataires, où qu'ils se manifestent, ne sont généralement pas écoutés par les pouvoirs. Mais je ne vois pas cela sous le jour de l'inutilité lassante.
Je vois ça sous le jour d'une manifestation sémiotique, de quelque chose qui touche à la nécessité des signes et à leur signification, comme autrefois les écus, qui sans avoir de force ou d'existence en eux-mêmes, étaient porteurs d'un sens, d'une symbolique qui ramenait à quelques traits et couleurs la dignité et l'action de son possesseur. La manif de Gilets Jaunes, ces Gilets Jaunes eux-mêmes, forment le blason de l'homme de la base, du citoyen dont personne ne parle comme d'une vedette et qui en est pourtant une. Et la répétition depuis novembre 2017, de samedi en samedi, de ce blason populaire, c'est comme les miroirs du même miroir, comme les fameuses boucles d'oreille de la "Vache Qui Rit" qui se reproduisent à l'infini, le blason de ceux qui crient : "Nous aussi nous existons. Les images télé sont pleines à 80 % des puissants de ce monde, et nous qui somme des millions de fois plus nombreux qu'eux, nous y sommes montrés comme troupeau, qu'il faut bien soigner, certes (dame ! ce sont des électeurs et des payeurs), mais qui n'existent pas comme locuteurs. Le peuple, c'est pourtant le fond de la marmite, qu'on ne voit pas sous le ragout des grands, mais que serait une marmite sans fond ? Rien, un abîme ! Le peuple, c'est la sang qui coule dans les veines des puissants et aussi longtemps qu'ils ne redonneront pas à ce sang sa liberté, ils mourront et le peuple aussi après seulement quelques décennies.
Nous nous manifestons comme créatures du Tout, du Très-Haut, de la Vie, ce qu'est incapable de voir cette pauvre dame qui vous criait : "Secte !" Merci à la personne qui a pris, avec justice et justesse, votre défense, en rappelant à cette dame que la secte, c'était elle. Ceux qui culpabilisent les Gilets Jaunes en leur assurant qu'ils sont entendus, qu'ils vont voir les bienfaits qu'on leur prépare, qu'il leur faut quand même s'imposer encore quelques sacrifices, ceux-là mentent, parce qu'ils savent que les choses en resteront à ce qu'elle sont depuis les siècles, aux améliorations près vues en surface. Tout ce qu'ils disent est biaisé, quoiqu'ils n'aient pas complètement tort au plan matériel ou, comme je viens de dire, en surface. Il est vrai que le monde se transforme en surface, est meilleur qu'hier, s’améliore, contrairement aux discours apocalyptiques. Il y a des gens dont la boutique est celle de l’effondrement et nous reconnaissons que les pouvoirs n'ont pas cette boutique-là ; ils ont amélioré la vie, mais ce qu'ils ne voient obstinément pas, c'est que ce n'est pas cela qui tapisse le fond des réclamations de Gilets Jaunes. Ceux-ci expriment autre chose, sans bien le dire il est vrai : Ils veulent retrouver toute la dignité, toutes les possibilités de leur humanité réduite à la condition de moutons bien soignés dans un troupeau bien tondu, bien gardé par de bons chiens, avec un berger à l'Élysée. Mais les hommes de la base, eux, veulent la vie... et cette vie qu'ils veulent se rapprochent de la Vie (Rév d'Arès 24/5) dont nous prêchons l'existence dans l'Univers.
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Signature.

Réponse :
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