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12 mars 2019 (206) Pardon |
Il faut mettre fin au cycle de la vengeance
sans fin (Rév d'Arès 27/9) et commencer le cycle de l'amour
(7/5) sans fin. Le pardon est le principal pont
entre les deux cycles. Le problème de la peine de mort est considéré
sous de nombreux angles, mais dans le film "La Dernière Marche",
que j'ai vu récemment, il m'est apparu sous l'angle le plus
rétrograde, celui de l'amour qui se refuse. Or, l'amour,
donc le pardon, est la clé du changement et du
salut de l'humain. Le film met en scène les parents des
jeunes victimes du condamné à mort, des père et mère, qui se
déclarent catholiques mais ne respirent que haine et désir de
vengeance.
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12mar19 206C1 Cette entrée me rappelle que pendant longtemps j'avais une peur bleue à cause de cette phrase dans l'Évangile de la Bible qui dit que tout sera pardonné sauf le péché contre l'Esprit Saint. Mais c'est quoi exactement ce péché-là ? Quel poids d'incertitude sur la conscience ! Que, par exemple, des évangélistes n'hésitaient pas de me rappeler. Des dogmatiques l'ont utilisé pour couvrir le peuple de ténèbres et d'effroi, et le pousser dans l'obéissance à leurs faussetés. Il m'a fallu un temps pour comprendre que ce n'est qu'une autre manière d'exprimer que Dieu ne pardonne pas le pécheur mais qu'il veut qu'il change en Bien, et puis ne Se souvient plus de son péché, mécanisme ontologique que nous (ré)enseigne La Révélation d'Arès. Donc, aucune raison pour une telle peur. Quel soulagement ! Le pardon est la conséquence naturelle du changement du pécheur en Bien. Autrement dit, ce soi-disant non-pardon de l'Évangile n'est qu'une expression de l'Intransigeance d'un Dieu, qui d'ailleurs n'est pas du tout Punisseur, mais l'Aimant par excellence, Qui "seulement" veut vraiment qu'on change et qu'on vive selon Sa Parole, Qu'Il a renouvelée à Arès pour nous tous, nous l'humanité. L'Insistance reste donc. Comme il y a beaucoup de gens qui un moment donnée ou un autre commencent un sérieux retour sur leur vie passée, ce fait pourra soulager beaucoup de craintes inutiles (voire dangereuses), non seulement chez des chrétiens souffrant de cette dogmatisation devenue pouvoir, mais aussi des croyants dans d'autres religions qui aussi maintiennent la fausse vision d'un Dieu soi-disant peseur d'une imaginée balance pour peser le bien et le mal du pécheur penitent, pour mieux diriger les fidèles à vivre comme Dieu ne veut pas. Alors que nous devons apprendre et décider nous-mêmes comment accomplir le Bien. Peer J. de Hambourg, ville et un des 16 Länder d'Allemagne |
Réponse : Quelle joie de vous lire, mon frère Peer, dans ce commentaire très inspiré, le premier que l'on m'adresse après le mise en ligne de mon entrée #206. Merci pour ce beau texte. Vous avez bien compris le sens de l'Évangile (traduction d'Émile Osty) : Tout péché ou blasphème sera remis aux hommes, mais le balsphème contre l'Esprit ne sera pas remis (Matthieu 12/31). Je choisis la traduction d'Émile Osty, parce qu'il traduit par péché ou blasphème en parlant de ce qui doit être remis, mais il fait ressortir que seul le blasphème contre l'Esprit ne sera pas remis. Cette nuance est importante, parce que le péché peut être certes conscient, mais il est le plus souvent inconscient à quel que degré d'inconscience que ce soit, le désastreux résultat d'une routine (mensonge, égoïsme, vol, meurtre, etc.), tandis que le blasphème est toujours conscient, volontaire, délibéré. Il est le refus voulu, décidé clairement et professé de la Vérité, c.-à-d. commis en pontifiant. Vous écrivez avec justesse : "Il m'a fallu un temps pour comprendre que ce n'est qu'une autre manière d'exprimer que Dieu ne pardonne pas le pécheur mais qu'il veut qu'il change en Bien, et puis ne Se souvient plus de son péché, mécanisme ontologique que nous (ré)enseigne La Révélation d'Arès." C'est en effet ce que le Père exprime, par les lèvres de Jésus en 1974, en disant : Je ne pardonne pas le pécheur; Ma Volonté est qu'il cesse d'être pécheur (Rév d'Arès 30/10). Mais là, pour comprendre, on doit comparer le péché à une longue échelle qui descend (non celle de Jacob qui montait, Genèse 28/12) avec quantité d'échelons, dont on ne voit généralement que ceux du haut. L'antivérité absolue est en bas, dans l'abîme noir, que très peu de regards peuvent percevoir. Les mots manquent pour exprimer le blasphème contre l'Esprit, l'antivérité absolue et volontaire de l'hyperpécheur, car il est très peu visible, si même il est visible. Oui, il y a une longue hiérarchie de péché, et, en fait, le maxi-péché, le péché des péchés (38/2), celui qui anéantit l'âme (4/4), est rarissime, parce que peu d'humains descendent si bas. Le péché contre l'Esprit, le Mal du Mal, l'absolu Mal, est inexprimable. Je le connais de par mon charisme, mais je n'ai pas les mots pour le décrire comme il faudrait. L'absolu Mal est donc rarissime. On croit le voir par exemple dans les camps de la mort d'Auschwitz en 1944 ou de Daech en 2014, mais entre l'horreur ici bas et ce qui se passe au delà, les situations s'opposent presque. Je m'explique : Voyez l'horreur du bourreau de Daech, musulman féroce sincèrement convaincu qu'il doit faire ce qu'il fait, qui lève son sabre et tranche la tête de qui il appelle un infidèle, puis l'instant d'après se trouve tué à son tour par le mitraillage d'un avion de passage. Voilà deux êtres — ce qui est est et continue d'être —, bourreau et victime, qui quittent ce monde quasiment ensemble et se retrouvent éons, exsangues loin des cœurs arrêtés, qu'ils avaient habités, loin des sentiments soudainement éteints, d'angoisse et de peur chez l'un, de rage fanatique et de férocité chez l'autre. En un instant il ne reste rien des haines adverses qui les avaient animés. Ils tombent dans la paix de l'Univers, dans un état subit de trêve, de paix, de repos, dans l'antichambre de l'infini, et commencent leur périple désincarné et ils espérent que des mortifiants (33/34) leur prêteront leur force pour s'envoler vers la Lumière, les luminaires (33/32) de l'espace sans fin. Depuis le péché d'Adam, qui probablement ne fut pas entièrement conscient de pécher, le Père s'adonne sans relâche à une Œuvre d'Amour, magnifique, celle de passer outre le péché humain, très rarement commis avec liberté absolue (10/10) et conscience radicale, impérieuse, pour sauver le plus possible de ses Enfants, même beaucoup de ceux qui semblent des pécheurs invétérés et impardonnables. Les pécheurs absolument conscients de leur péché, ceux qui, sans être fous, peuvent dire : "Oui, Dieu, je sais que Tu existes ; je sais que Tu nous aimes, Vieux Con du Ciel ; je Te déteste. Oui, je sais ce qu'est un péché et ça m'indiffère, je sais que c'est le Mal, qui détruit la Création, mais je veux cracher à Ta gueule de Créateur, crier à Tes Oreilles : "Je sais que je détruis Ton Œuvre, mais je jouis consciemment de faire ce mal, etc." Et même des choses plus horribles encore. Alors, oui, celui-là ou celle-là, rarissime, refuse le pardon, et puisqu'il refuse le pardon, n'en veut pas, le rejette, se délecte d'avance de ne plus être qu'un spectre lamentable (16/17), il n'est pas pardonné, car là encore il est libre de ce refus comme le poulain agile (10/10). Voilà pourquoi Dieu ne pardonne pas le pécheur, qui reste libre de son état. Mais pour l'heure notre problème c'est la Terre, la vie de ce monde. C'est le monde qu'il faut changer pour qu'il ne soit plus le siège de la souffrance, mais redevienne le siège du Bonheur. C'est le retour d'Éden que nous préparons à l'échelle de ce que nous voyons et pouvons faire, et qui est d'une importance capitale. |
13mar19 206C2 Nouvelle plongée au sein du peuple des Gilets Jaunes ce samedi à Bordeaux en compagnie de Frédéric M. avec de nouveaux panneaux (voir photos) qui nous a donné l'occasion d'être filmés et photographiés, notamment par Mediacord (https://www.youtube.com/watch?v=oyxZFM6Q_8M : voir nos panneaux à 2:16). Par sa constance et la qualité de sa présence, Frédéric a su gagner un vrai respect de la part de tous, organisateurs et têtes de pont du RIC compris. Moins de manifestants que la semaine précédente qui déjà montrait des signes d'essoufflement, mais la ferveur est toujours là. Nous avons parcouru la ville avec José (notre compagnon bordelais de fortune qui nous suit tel un ange gardien depuis le début), Delphine B. et Chantal C., pour former une belle ligne de front avançant avec nos panneaux brandis, comme une barrière dans la foule. J'ai été touché par la force qui se dégageait de cette alliance de contraires formée par ce grand Viking marchant en protecteur avec ses panneaux insurgeants sur le plan sociétal, aux cotés de Chantal, sœur esseulée qui brandissait un panneau purement spirituel, signant ensemble toute la Force et l'étendue du Message d'Arès. Cette journée fut d'ailleurs marquée par de nombreux échanges avec le tout venant nous donnant autant d'occasions de témoignages et de sensibilisation à La Révélation d'Arès et à son Idéal. Rejoints en fin de manifestation par deux jeunes gens que nous avions rencontrés la semaine dernière, nous avons planté nos panneaux sur les quais pour participer comme le samedi dernier, aux rencontres qui suivent la manifestation autours de tentes thématiques (RIC, logement, travail, santé, agriculture,...) au sein d'un "Village Jaune" improvisé pour la circonstance. Ce fut notamment l'occasion de nous lier avec un jeune anarchiste que nous avons embarqué en fin de soirée avec le reste de la troupe (Chantal exceptée) dans le Médoc, pour vivre le temps d'une nuit, ce que le panneau phare de Frédéric proposait : la création d'une Petite Assemblée Souveraine, un P.A.S., notre version du PUhC, qui met davantage l'accent sur la notion de Souveraineté. Rien de structurel dans notre démarche, une simple proposition présenté comme un passage à faire pour sortir du monde des Pouvoirs. Je retiens de cette journée l'appel répété à "se structurer" lancé par les gens du RIC. Mais le mouvement des Gilets Jaunes, profondément anarchique, semble résister muettement à cette tendance. Sent-il le piège du politique se profiler dans cette démarche ? J'ignore comment ce mouvement évoluera, mais je pense qu'il gagnera à rester ancré dans le local, au plus près de ses réalités premières, au plus près de la Terre. En même temps que je finis ce commentaire, je prends connaissance de votre nouvelle entrée et je comprends que votre appel au pardon s'adresse aussi à ce peuple de Gilets Jaunes remonté contre les forces de l'ordre qui ont frappé, violenté et mutilé un grand nombre de manifestants, parfois de manière totalement gratuite, entraînant chez les manifestants des vagues de rejet, d'incompréhension voire de haine vengeresse d'une semaine à l'autre. Certes, il y a parmi les manifestants des violents et des meurtris qui veulent en découdre, mais malgré le climat tendu avec les forces de l'ordre, j'ai senti dans ce peuple quelque chose de plus fort que la haine parcourir les cœurs. Pour preuve, ces "Tout le monde déteste la Police" scandés dans les cortèges en présence des CRS, que j'ai senti perdre en force de samedi en samedi, comme si la foule dans son ensemble, sentait d'instinct qu'aucune issue ne pourrait naître de la détestation et du rejet d'hommes et de femmes qui, du reste, sont clairement perçus comme étant aux ordres du politique. Là est la profonde rupture : entre le peuple et ses élites dirigeantes déconnectées des réalités, déracinés pour ainsi dire, en qui les Gilets Jaunes voient la vraie cause de leurs maux. Que sortira t-il de ce creuset quand la lave qui s'y est déposé samedi après samedi aura refroidi ? Pardon et détermination dans l'action sont-ils conciliables ? Gandhi a montré que oui. La France, quant à elle, acceptera t-elle son Destin spirituel ? Le moment est peut-être venu pour elle de se tourner vers le prophète que le Père de tous les hommes lui a envoyé. Éric D. d'Île de France |
Réponse : Merci, mon frère Éric, pour ce commentaire et pour les images. Oui, le mouvement des Gilets Jaunes s'essoufle. Tous nos frères et sœurs de partout le disent. Je ne crois pas que l'intention ou le besoin de protester s'essoufle, mais les moyens et le temps de protester s'épuisent. Le gouvernement et les pouvoirs publics ont, avec nos propres impôts, tous les moyens de contrer ce mouvement, mais de leurs côté les hommes du mouvement n'ont aucun moyen ou presque. La disproportion des moyens est telle qu'il me paraît même merveilleux que le mouvement des Gilets Jaunes ait tenu jusqu'à présent. J'ai essayé de répondre au fameux "débat" national. La première question sur lequelle je suis tombé était: "Êtes-vous pour ou contre l'introduction d'une dose de proportionnelle dans le scrutin..?" Je suis resté bouche-bée. Je me suis dit : "Quelle dose de proportionnelle ? 2 % ? 80 % ? Et de quelle manière ?" et je me suis esclaffé: "Mais c'est une arnaque !" Et j'ai cessé de répondre à ce faux débat avant même d'avoir répondu à la première question. Ce gouvernement comme tous les gouvernements a l'art de l'enfumage... Ce sont de hommes que comme frères humains j'aime et pardonne, mais "pardonner n'est pas oublier" comme je l'écris à la fin de mon entrée. Je n'oublie pas que ce sont des professionnels de la politique qui n'ont certes nulle intention d'introduire l'injustice dans le système, mais qui sont aussi mus par le souci de préserver leurs carrières et de satisfaire leur goût particulier de la domination. Ce mélange les conduit toujours à des demi-intentions, à poser des demi-questions, à y répondre à demi, etc. Mais nous, nous ne sommes pas des demi-humains ! Le seule moyen de trouver des gestionnaires, au demeurant révocables, qui aient des intentions entières, qui posent des questions entières et précises, c'est de vivre en petites unités humaines. |
13mar19 206C3 Je ne comprends pas votre réponse à Peer [206C1]. Un péché est un péché, un blashème est un blasphème, Dieu pardonne ou ne pardonne pas selon le péché ou le blasphème. Petite ou grand le péché est pardonné ou ne l'est pas. Concernant Dieu, Il ne pardonne pas, Il le dit. Autrement dit, il punit tous les péchés, petits ou grands, Il châtie tous pécheurs, petits ou grand, et Il n'a qu'un souci : Obtenir que les pécheurs ne pèchent plus, point final. C'est clairement ce que veut dire : Je ne pardonne pas le pécheur, Ma Volonté est qu'il cesse d'être pécheur [Rév d'Arès 30/10]. Vous essayez de biaiser, mais ça ne marche pas ! Loïc G. d'Ille et Vilaine |
Réponse : Mon frère Loïc, je comprends votre réaction, parce qu'elle est très fréquente et beaucoup de lecteurs de La Révélation d'Arès comprennent de travers comme vous le comprenez de travers le verset 30/10. Reprenons le verset en entier : Je ne pardonne pas les péchés ; Mon Salut n'est pas au bout du Pardon, mais au bout de la pénitence. Je ne pardonne pas le pécheur ; Ma Volonté est qu'il cesse d'être pécheur. Ce que le Père dit ici, par les lèvres de Jésus (Rév d'Arès 30/10), c'est qu'il est Créateur de l'homme par Amour, par besoin d'avoir des Enfants (13/5), besoin que nous avons nous-mêmes, humains, par reconduction, puisque nous sommes son image et ressemblance (Genèse 1/26). Sa nature comme son rôle ne sont pas de pardonner, mais de respecter les attributs divins qu'Il a donné à l'enfant : Parole, Individualité, Créativité, Amour et Liberté. Il ne pardonne pas les péchés, parce que Sa Vocation, Son Travail ou Son Souci si vous préférez, n'est pas de pardonner mais de chercher à ce que l'Enfant ne pèche plus parce qu'il se torture et s'autodétruit par le péché et que le Père souffre de voir Sa Progéniture se martyriser et s'autodétruire et, très probablement, émettre négativement en direction de la Création, puisque nous sommes images et ressemblances du Créateur (Genèse 1/26). Autrement dit, le pardon est une action humaine nécessaire et urgente pour faire cesser le martyre de l'homme. Le pardon n'est pas une action divine. Lui, Il est la Vie. La Vie est la Vie, elle n'est pas une ligne brisée ou oscillante, rythmée par des hauts et des bas, que serait sans cesse réalignée par des Pardons du Père ; elle est une ligne inchangeablement droite par nature. C'est la vie avec un petit v, la vie de la Terre pécheresse, qui est une ligne brisée, qui a besoin d'être sans cesse réalignée par le pardon humain. Dieu ne pardonne pas le péché, parce que ce n'est pas Sa Fonction. C'est notre fonction humaine, une fonction de la pénitence. Pour faire image, c'est comme la mouette au-dessus de la mer, qui dirait : "Je ne nage pas, moi je vole ; mon désir est que le poisson nage bien, alors je le happe et nous ne faisons plus qu'un." Il n'y a pas cruauté de la mouette dans le fait qu'elle se nourrit de poisson ; cette ingestion fait partie d'un métabolisme nécessaire. Nous ne sommes pas ingérés par Dieu, mais il y a entre Lui et nous un métabolisme à rétablir pour qu'il se réalise parfaitement à nouveau comme il se réalisait au temps d'Éden : Nous sommes images et ressemblances de Dieu (Genèse 1/26), nous sommes Dieu comme phases du métabolisme créateur de l'Univers. Mais n'allons pas trop loin. Ce n'est pas là le problème que vous posez. Quant au "péché qui est un péché" et au "blaphème qui est un blasphème", n'oubliez pas, mon frère Loïc que l'un comme l'autre varient considérablement en valeur, en portée, en calibre, ils suivent une échelle, qui est la conscience. La conscience et l'inconscience jouent un rôle considérable dans l'évaluation du péché. Il y a l'inconscience absolue qui est celle du fou total et il y a la conscience absolue du pécheur absolu, celui qui commet le péché de péchés, encore rare, mais qui peut être, hélas, celui dans lequel l'humanité se perdra si elle ne rectifie pas sa ligne de conduite (Rév d'Arès 38/2). Pour l'heure, en général, le péché humain se tient sur des échelons intermédiaires et l'on peut dire que la responsabilité du pécheur est, pour le moment, généralement relative, souvent très relative. De là l'exemple que je donne du décapiteur qui croit sincèrement à ce qu'il fait et du décapité en Syrie ou en Irak (206C1). C'est en raison de cette relativité que le pardon est nécessaire et nécessairement humain, pas divin. |
13mar19 206C4 Hugo est avec nous ! Acte 19 au panthéon. Perspective de pardon, de dépassement, pour que ce monde change. Le pardon aujourd’hui en France, comme dans "Les Misérables", quand l’inspecteur Javert cesse de poursuivre Jean Valjean: C’est officiel, les forces de l’ordre ne répriment plus les gilets jaunes Que les force de l’ordre et les gilets jaunes, les hommes faits pour sévir, et les hommes faits pour subir, que ces deux groupes qui étaient les uns et les autres la chose de la loi, en fussent venus à ce point à se mettre tous les deux au-dessus de la loi, est-ce que ce n’était pas effrayant ? Quoi donc ! de telles énormités arriveraient, et personne ne serait puni ! Les gilets jaunes plus forts que l’ordre social tout entier seraient totalement libres et eux, les forces de l’ordre continueraient de manger le pain du gouvernement ! Le songe des forces de l’ordre devenait peu à peu terrible. Les gilets jaunes ! C’était le poids qu’ils avaient sur la conscience. Ils avaient beau se débattre, ils étaient réduits à avouer dans leur for intérieur la sublimité de ces manifestants. Des transgresseurs bienfaisants, des insurgés compatissants, secourables, cléments, rendant le bien pour le mal, rendant le pardon pour la haine, préférant l’empathie à la vengeance, sauvant ceux qui les ont frappés, agenouillés sur le haut de la vertu, plus voisin des anges que des hommes. Les forces de l’ordres étaient contraintes de s’avouer que ces montres existaient : Les gilets jaunes. Victor Hugo [paraphrasé par François S. d'Alsace] Mars 2019 |
Réponse : J'avoue, mon frère François, que je ne comprends pas très bien votre commentaire, et je devine même mal, presque contradicoirement, ce que par lui vous voulez exprimer. Mais je respecte les idées de chacun. Je l'affiche donc, laissant à chacun la liberté de comprendre ce que vous voulez dire. Il y a longtemps que j'ai lu "Les Misérables". J'ai lu cette œuvre dans un énorme bouquin, une édition dédicacée par Victor Hugo lui-même à mon grand-père Mathurin Potay (j'ignore ce que ce livre est devenu). Je l'ai lue dans ce grand livre, plein de gravures de Gustave Brion je crois, quand j'avais douze ans, je crois, et si je me souviens bien, le pardon n'est pas la raison qui pousse Javert à se jeter du Pont Notre Dame à Paris pour se suicider. Javert pour moi se tue soit par remords, soit, me semblait-il plutôt, parce qu'il ne comprend pas et perd la raison face aux rapports d'humanité entre les humains à la suite d'événements qui lui ont révélé pour la première fois de sa vie que les hommes sont mus par d'autres ressorts intérieurs que le bien ou le mal à l'état brut, autrement dit, que ce monde est très compliqué et que la loi ne peut jamais résoudre cette complication. |
13mar19 206C5 La barbarie nous amène vers le précipice. Nous ne devons pas perdre la conscience de ce que nous faisons. Maîtrisons nos actes en surveillant nos pensées et nos sentiments dans tous les moments maléfiques de la vie quotidienne. Ainsi seront-ils inspirés par la sagesse et l’amour, et nos actes porteront le sceau de la sagesse et de l’amour car ce sont de véritables forces d’évolution. Il est urgent de construire notre avenir dès maintenant sur des bases solides, ainsi notre demain sera édifié sur les fondations que nous aurons posées en ce moment actuel, afin de construire notre avenir en cherchant à améliorer le présent. Tout est Dieu. La seule différence c’est la conscience que nous devons développer jusqu’à nous fondre dans la divinité. Je crois que si nous avons des pensées nocives elles sont inscrites en nous et en-dehors de nous, la pollution de nos pensées bonnes ou mauvaises nous suivront dans le futur si elles sont le mal nous en serons les victimes. Pensons spirituel ! Pardonnons toujours à cause de Dieu. Pour que nous puissions pardonner (Rév d'Arès 12/4). Le massacre des Innocents est un épisode relaté dans l'Évangile selon Matthieu [Matthieu 2/16-18] en même temps que la fuite en Égypte : le meurtre de tous les enfants de moins de deux ans dans la région de Bethléem, ordonné par Hérode, craignant la concurrence d'un roi des Juifs dont la venue lui aurait été annoncée par les Mages, peu après la naissance de Jésus. Nous sommes en lutte avec nous-mêmes en nous demandant s’il faut pardonner, mais nous devons sortir vainqueur de cette lutte, le premier pas par lequel le disciple entre dans la vie spirituelle c’est le pardon. "Comment ? Ce n’est pas possible qu’il m’arrive une chose pareille." "Eh bien si, justement, c’est à toi, et tu dois essayer d’en tirer les éléments les plus utiles pour ton évolution, faire face aux épreuves seulement parce que c’est la meilleure façon de les affronter. Ne t’assieds pas à Mon Tribunal, dit Dieu (Rév d'Arès 16/13). L’amour est toujours plus grand que la foi. Se rééduquer soi-même, connaître la méthode qui permettra de maîtriser la blessure si grande et de la transformer en une résurrection spirituelle de purification en quête de perfection par le pardon. Changer le monde est affaire d’héroïsme (Rév d’Arès xxxv/4-12). Dans ce sens Dieu appelle les croyants à devenir des héros, en devenant prophètes et combattants de l’avenir. Ils quittent alors la fête des morts (xxv/5) qui dure depuis les générations des générations de péché et de matérialisme grossier. Maryvonne C. de Bretagne-Sud |
Réponse : "L’amour est toujours plus grand que la foi," dites-vous, ma sœur Maryvonne, mais ce n'est pas vrai. Le bourreau qui décapite "l'infidèle" dans un camp de Daech en Syrie ou en Irak a une très grande foi, mais il n'a pas un gramme d'amour, d'amour au sens évangélique. Ceci dit, merci, ma sœur Maryvonne, pour ce commentaire plein de vigueur spirituelle. Oui, Maryvonne, "le premier pas par lequel le disciple entre dans la vie spirituelle c’est le pardon." Voilà qui est bien dit. Nous vivons dans un monde qui s'emplit une peu plus chaque jour d'illusions et qui prétend éviter à l'homme ce que Thomas d'Aquin dans "De Malo", au 13ème siècle, appelait "un certain défaut, une certaine déficience avant l'acte de choix lui-même déficient." Ce monde veut oublier et dépasser cette incertitude qui limite le pouvoir de comprendre chez l'homme en le situant sans cesse entre Bien et Mal et qui nécessite par conséquent le pardon qui seul, peut tenir compte de cette incertitude. Autrement dit, le Mal absolu n'existe pas ou n'existe que rarissime et on a le plus souvent devant soi un mélange inextricable de Bien et de Mal et par là on n'a qu'une solution : le pardon, qui seul peut résoudre l'impossibilité de juger (Matthieu 7/1) et permet de voir au-delà des jugements et décisions. Donc du pardon dépendent paix, bonheur... bref amour comme vous dites. Autrement dit, les hommes font des lois parce qu'ils oublient ou préfèrent ne pas savoir qu'il sont faillibles et que cette faillibilité empêche une détermination absolue du Mal et que donc, dans un acte d'amour si elle veut cet amour, elle n'a d'autre solution que le pardon. Face à l'incertitude n'existe-t-il pas des moments où la justice humaine elle-même hésite et préfère acquitter que de condamner dans le doute ? C'est rare, mais ça arrive et parfois à l'échelle nationale — l'Afrique du Sud après l'apartheid — et ça prouve en même temps que l'homme est, à des degrés divers, dans l'impossibilité de juger. Hélas, bien souvent, la justice humaine elle-même est figée et préfère appliquer une loi arbitraire et de ce fait inique plutôt que de se mouiller à essayer de comprendre. Autrement dit, le pardon provoque l'effort de comprendre et est donc évolutif, alors que la loi n'est jamais évolutive ; elle est et elle est toujours brutale. La vie dans le plus humble des campements indigènes australiens suffit à faire buter sur l'impossibilité de savoir sans faillir ce qui est bien et ce qui est mal dans la vie de ces êtres très simples. C'est parce que le péché a atteint même ces humains perdus dans des déserts, le péché qui brouille tout, et ce qu'ont compris ces indigènes, c'est qu'il vaut mieux la paix, le pardon, la bonté, que la dureté et la prétention à tout savoir. Le pardon est un acte de sagesse au sens le plus élevé du terme. |
13mar19 206C6 Merci de votre réponse à mon précédent commentaire 206C3. Selon vous j'aurais compris le verset 30/10 de La Révélation d'Arès à l'inverse de ce qui faut comprendre. Pour vous le fait que le verset cite la pénitence comme étant le bout de l'action de sortie du Mal, c'est que le pardon est le travail constructeur de l'homme, pas le travail de Dieu. Ça se tient, bien que j'aie du mal à l'accepter. Mais enfin, je reviens sur ce que je disais : Un péché est un péché, un blashème est un blasphème et l'homme pardonne ou ne pardonne pas selon le péché ou le blasphème. Mais vous compliquez les choses en disant que le pardon est en fait nécessaire, parce que, d'après ce que je comprends, il y a toujours plus ou moins mélange de bien et de mal ou il y a un mal pas très conscient et qu'il vaut mieux pardonner que de juger. C'est ça ? Mais enfin, c'est beaucoup plus simple ! Un péché est un péché, un blashème est un blasphèm, point ! Pourquoi tourner autour du pot ? Loïc G. d'Ille et Vilaine |
Réponse : Encore vous, frère Loïc ! Ma réponse 206C3, que je viens de relire, me paraît pourtant claire. Donc, vous admettez, pas sans quelques réticences, que pardonner n'est pas la fonction du Père, je vous remercie de cette reddition. Mais pour vous il reste que la notion du mal ou du bien est claire. Vous vous faites du bien et du mal une idée abrupte et élémentaire qui n'est pas souvent rencontrée dans la réalité de la vie. Bien sûr, si je dis : "Je suis allé à Brest," alors que je suis allé à Cherbourg, je mens sciemment. Si je chaparde une orange à l'étal du marchand, je vole sans discussion possible. Si je vous fiche mon poing dans la figure, je suis un violent, un méchant. Si je refuse dix Euros à un pauvre qui me demande cette somme, je pèche par égoïsme. Ce sont des cas simples, qui laissent penser que le péché est comme ça un mal simple qui saillit par des faits mauvais soudain clairs et évidents. Ce sont des cas nus, élémentaires et très intelligibles, mais le mal est loin de se réduire à cela. On ne se précipite pas par vice, nécessité ou désir dans le Mal, il y a une énorme part d'inconscience dans le mal qu'on fait. Il y a autour de vous, sans même que vous y preniez garde, de nombreux aspects du Mal, donc du péché, qui sont beaucoup moins visibles tant on est habitué à les voir — on dit même : C'est humain ! —, plus dilués dans le temps ou malheureusement continuels. Quantité de processus mauvais sont en apparence neutres et acceptables ou discernables mais faciles à récuser, peuvent conduire à de grands maux. En politique, par exemple, c'est extrêmement fréquent, mais ce n'est pas moins fréquent dans la vie sociale, commerciale, morale, etc. ordinaire. Il existe notamment beaucoup de modes de pensée simplificateurs et unidimensionnels, qui même confinent à l'abrutissement, qui sont à la racine de très grands maux sociaux comme les inégalités excessives : richesse et misère, etc. La pensée moderne est une pensée mutilée, mutilée par le manque de réflexion suffisante notamment et qui entraîne des conséquences très préjudiciables, des maux qui tiennent véritablement du péché. Le Mal est d'autant plus facile à commettre aujourd'hui que la pensée est maintenant parcellisée, spécialisée, instrumentalisée, fonctionnalisées, à tel point que les conséquences mauvaises de ces pensées, une fois mises en action, peuvent être catastrophiques. Ce sont de telles pensées activées par la politique ces quelque trente années passées qui ont conduit, par exemple, aux Gilets Jaunes, parmi lesquels beaucoup de gens qui vivent quasi miséreux alors que d'autres vivent au-dessus de ce qu'ils méritent. Que ce soit au plan du couple, de la famille, de la ville, de la nation, c'est l'incapacité (hélas très souvent inaperçue) à concevoir un problème dans son ensemble et ses conséquences quand il s'agit, par exemple, de 67 ou 350 millions d'habitants, qui sont à la base de grands maux et grandes douleurs. Oui, les idées générales les plus creuses et les plus incomplètes, comme l'idée qu'on peut appliquer une seule décision pour une immense population très hétérogène, conduisent à des souffrances. Cela fait de la politique moderne un Mal, un grand péché. On pourrait citer quantités de souffrances dues à la manie moderne de tout normaliser, de tout voir par clichés. C'est un mal, oui, un Mal avec un grand M. Il y a aussi la manie de vouloir toujours tout changer, la manie d'aller vite, d'être "efficace", de tout avoir tout de suite, la manie, tragique celle-là, de récuser tout ce qui ne tombe pas dans les modes du moment, etc. Et on trouve ça normal... La cécité est évidente, l'imbécillité ne l'est pas moins. Pour vous l'imbécillité n'est peut-être pas un mal, un péché... Mais si, c'en est un et pas sous des forme bénignes. J'ai le devoir de me rendre intelligent comme dit La Révélation d'Arès (32/5), parce qu'être sot par satisfaction d'être ce qu'on est est péché. Oui. Ne croyez pas que ce soit spécial aux politiques et aux businessmen, c'est partout des plus petites unités sociales (le couple) aux plus grandes. Si vous entendez par exemple les motifs invoqués par les gens qui divorcent vous êtes coi, vous êtes sidéré par la superficiel des invocations... "On ne s'entend plus... On n'est pas heureux," comme s'il n'était pas normal d'avoir quelques désaccords parfois et d'avoir des moments de spleen et comme s'il était plus raisonnable de croire aux contes de fée. Le Mal là est désastreux, à commencer pour les enfants. Bref, le Mal n'est même plus remarqué la plupart du temps. C'est tragique. Il y a bien des signaux avertisseurs, mais presque plus personne n'y fait attention et là on voit que parmi les grands péchés l'aveuglement n'est pas le moindre. Il y a une part d'inconscience, évidemment, mais c'est bien pour ça qu'on n'a pas d'autre solution que de pardonner, sinon on n'avance plus, on détruit. L'humanité ne pourra pas retrouver ses esprits, se rmettre à la réflexion, si on ne la pardonne pas. Si vous ne comprenez pas ce que je vous dis ici, c'est que vous n'avez pas compris ce qu'est le Mal. |
14mar19 206C7 Pour ma part, à l'exemple des deux derniers commentaires et de vos réponses sur le pardon, je souhaiterais souligner ô combien nous découvrons une autre intelligence, une autre pensée celle du prophète évidemment, mais aussi celle d'un homme qui nous invite à y mêler la Lumière même de Dieu: relativité, mesure, réflexion, réalisme, amour, respect de la pensée de l'autre, déduction, autre logique et quantité d'autres critères… Nous assistons à une vraie révolution de la manière de penser dans ces deux réponses. Oui nous avons tant à apprendre en apprenant à mieux nous servir de nos cerveaux, de nos cœurs et même de la Parole de Dieu. Merci frère Michel ! Là aussi est votre action depuis 40 ans : nous apprendre à réfléchir. Michel M. d'Île de France |
Réponse : Je suis très touché, frère Michel, par ce commentaire bref. Il me faudrait plus qu'un merci pour vous le dire, parce qu'en fait je n'ai pas à être remercié, je ne fais que mon travail prophétique. En même temps, voyez-vous, je comprends mieux pourquoi le Père me garde une certaine vigueur alors que j'approche les 90 ans. Je dois expliquer, ré-expliquer, encore et encore expliquer le sens de ce qu'Il dit, Lui le Père, parce que les humains, déformés par la culture sans s'en rendre compte, comprennent obstinément de travers certaines choses très importantes ; le pardon est de celles-là. Le pardon n'est pas une gentillesse morale, qui arrête la réflexion — je te pardonne, n'en parlons ! —, c'est au contraire une nécessité sage, au sens le plus haut de sage, qui permet d'enclencher la réflexion, de développer l'intelligence (Rév d'Arès 32/5) — je te pardonne, parce que mon pardon nous fournit le temps de parler de ce que je te pardonne, pour comprendre. La condamnation est un coup de rasoir. Le pardon est un réveil ! C'est une bourrade dans les côtes du pardonneur comme du pardonné ! La loi — horreur ! — n'admet pas les points de vue différents. Elle est le seul point de vue autorisé. De ce fait, je n'ai jamais bien compris pourquoi certains jeunes se lancent dans l'étude du droit, à moins que ce soit justement pour mettre en doute la loi. Mais même cette mise en doute est de toute façon, au final, généralement assommée par la loi des rats (Rév d'Arès xix/24). Le monde n'avancera pas vers son changement tant souhaité sans admettre la vérité de la relativité, l'impossibilité de savoir qui a tort, qui a raison, et donc les valeurs équivalentes de points de vue différents. La relativité ressort mieux derrière un pardon. Le pardon permet de bien distinguer le monde imbécile qui est le nôtre du monde souhaitable qui ne peut que sortir d'une évolution, que stoppe sans cesse, hélas, l'esprit désastreux de vengeance sans fin. Quand le 11 septembre 2001 les avions d'Al Qaïda détruisirent le World Center de New York, je me dis que le président des USA, un protestant baptiste paraît-il très pieux, commencerait par essayer de comprendre ! "Pourquoi avez-vous fait cela ? Que nous reprochez-vous ? Pourquoi des hommes de chez vous se sont-ils sacrifiés pour provoquer ce désastre spéctaculaire ?" Mais non, il a immédiatement rêvé de destruction en retour, il n'a pensé qu'à la guerre, il a par là imbécillisé un peu plus son peuple qui ne réfléchissait pas davantage. Le président par le pardon, quitte à y perdre sa place, aurait grandi les USA, aurait ré-installé sur sa stèle le Sermon sur la Montagne, aurait engagé un dialogue avec des croyants musulmans qui voyaient la situation autrement, aurait permis de comprendre où était le Mal et aurait évité les dérives tragiques qui allaient suivre. Tout ce qui peut engager un dialogue avec l'autre est prometteur d'amour et d'intelligence. La politique, hélas, a horreur de ça ; elle aime les confrontations et en tire gloire. Comment pourrions-nous avoir quelque admiration pour l'Histoire ? |
14mar19 206C8 Bonjour Frère Michel, Peut-être l'avez-vous déjà vu, les Pèlerins d'Arès sont mentionnés de manière neutre dans le Télégramme du 10 mars au sujet des manifestations des Gilets jaunes : https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/gilets-jaunes-retour-sur-deux-jours-entre-violences-et-interrogations-10-03-2019-12228227.php Je vous embrasse. Christelle Extrait du journal "Le Télégramme" de Bretagne : |
Réponse : Merci, ma sœur Christelle, pour votre information. "Le Télégramme" de Bretagne cite les "jeunes adhérents de La Révélation d'Arès" comme participants à la manifestation des Gilets Jaunes à Quimper, Finistère. La journal nous qualifie "d'énigmatiques", preuve que nous sommes encore trop peu connus et que la mission des Pèlerins d'Arès n'a pas fini de faire connaître la Parole du Père descendue à Arès et ses disciples. Mais c'est un commencement. Déjà "Ouest France" nous avait cités sans nous dénigrer après l'incident de Lorient (pot de peinture projeté sur la devanture de notre local de mission). |
14mar19 206C9 Je suis étonné de découvrir cette nouvelle entrée (206) intitulée "Pardon". J'aurais plus penché pour un "Yellow Vests 2" (Gilets Jaunes 2) comme vous aviez lancé "Confraternité d'économies (2)" (entrée 181). Mais je reconnais que le pardon sied à merveille dans la suite du programme. Vous savez, prophète, un petit rictus s'est dessiné sur mon visage lorsque j'ai lu votre réponse à mon commentaire 205C91. Je ne rentre pas dans le détail, c'est inutile, mais lorsque vous dîtes : "N'oubliez pas que vous, Frédéric, avez une personnalité très forte qui non seulement se suffit à elle-même, mais s'y plaît". Je n'oublie pas non plus que la personnalité se construit aussi selon la volonté. Je ne vais pas me morfondre, ni me repentir, vis à vis de la mollesse du monde, et surtout face à la complaisance, lorsque je sais que le fort doit être au service du faible. Ou que les forces doivent être au service des faiblesses. À ce propos, et c'est le plus déstabilisant, je me demande qui me renforce, lorsque je suis faible ? Personne. Hormis moi-même et Dieu. Alors oui, je me plais à savoir que je ne dois compter que sur moi-même. Qui met à manger dans mon assiette lorsque j'ai faim ? Personne. Hormis moi et le Père quand Il le veut — Car je suis l'échanson et le muletier, mais je n'oublie pas que l'Hôte et le Pasteur est au-dessus de moi (Rév d'Arès 25/4-5). Le pardon, pour l'instant, est une projection virtuelle. Sans épreuve, sans vécu, sans traversée du désert, cela se cantonne à une bonne morale ou à un bon sentiment d'apôtre modèle. Peu encore éprouvent ou abordent le pardon comme une délivrance. Le pardon c'est la chair délivrée de la pourriture, de la putréfaction. Pardonne mais écarte-toi de ceux qui te pourrissent, qui te putréfient (paraphrase du Coran). Tant mieux si l'autre se libère. Mais cela reste son problème. Je vais vous raconter une petite anecdote : Les Gilets Jaunes — Ah oui, vous m'en direz tant ! Les petits cocos qui se réveillent seulement maintenant de leur pauvre sort d'avoir voulu croire dans un système qui allait les conforter dans leurs faiblesses ; celles de se la couler douce : Boulot, dodo, credo. Mais non, nous allons tous souffrir pour ceux qui ont souffert et ceux qui souffrent encore. Encore très très nombreux. Les riches comme les pauvres vont souffrir. Pourquoi ? Mais parce que la seule chose qui vaille c'est l'équité. Et que l'humain est incapable d'équité. À moins de le contraindre. Qui aurait pu prévoir que, après avoir perdu mon outil de travail (restaurant associatif "L'escarnouille") par décision inique de la magistrature (au service de l'idéologie régnante), j'allais dormir, en plein hiver (mois de janvier 2019), dans le foin de notre grange armé d'un fusil deux coups pour protéger nos animaux !? Qui aurait pu prévoir que nous puissions en arriver là après que des indigènes incendient et vandalisent nos biens sans que les "forces de l'ordre" du Médoc ne fassent rien hormis de la dactylographie ? Par contre, sans assise, ces mêmes « forces de l'ordre » défigurent et agressent des gens pacifiques lors des manifestations. Des manifestants qui crient courageusement haut et fort : "Mieux vaut être en garde à vue que d'être au garde à vous !" Alors oui, nous allons encore pardonner car nous avons un besoin intense de nous délivrer. Oui, je vais pardonner à ceux que je tenais un soir au bout de mon fusil sans tirer (car je ne suis pas de cette race de barbare abruti), ceux-là même venus pour brûler ma grange ou abattre mes animaux qui ont dû sentir ma présence ou celle d'un ange qui les a tiré par leur falzar. Ils étaient trois. C'est seulement face à une situation qu'on peut savoir si on reste figé ou actif. Sinon, comme le pardon, ce n'est que du virtuel, du subjectif. Ça ne vaut rien. Je ne sais absolument pas quel choix je ferais devant l'adversité tant que je n'y suis pas confronté. C'est une chose aujourd'hui certaine en ce qui me concerne. Prendrais-je les armes ou non ? Qui sait ? Le film "Mission" de Roland Joffé provoque cette réflexion. Toute cette expérience hivernale, toutes mes épreuves, ne m'ont pas empêché de prendre le bus pour aller à Bordeaux avec mes panneaux (160 km aller & retour) chaque samedi. Alors je n'ai qu'une seule chose à dire : Désenbourgeoisez-vous si vous vous êtes empêtré dans votre confortable confort, mes frères ! Car, si vous ne le faites pas par votre propre volonté, d'autres viendront vous désinhiber. Donc, "pour l'heure notre problème c'est la Terre, la vie de ce monde. C'est le monde qu'il faut changer pour qu'il ne soit plus le siège de la souffrance, mais redevienne le siège du Bonheur" (réponse 206C1). Bien à vous. Frédéric M. d'Aquitaine |
Réponse : "La seule chose qui vaille c'est l'équité," dites-vous. Mais rappelez-vous qu'on ne sait pas souvent où est l'équité. "Faites payer les riches ! "crient les pauvres. Soit ! Mais si on pompe l'argent des riches, ils ne sont plus riches, ils peuvent même devenir pauvres à leur tour et ne peuvent plus payer les impôts qui sont redistribués aux pauvres, qui restent pauvres. Où est l'équité ? Et la situation peut même devenir pire : Des individus — je parle des horribles, des vils assoiffés de fric, pas des footballers qui gagnent équitablement dix millions par mois pour taper dans un ballon — travaillent de quinze à seize heures par jour sans vanaces ni retraite et amassent des fortunes. Il faut absolument prendre le fric de ces voraces rapaces. Oui, mais alors, ils cessent de travailler comme des malades et se font citoyens moyens payant de impôts moyens en attendant 16h30 pour rentrer chez eux et la retraite au bout d'une belle vie de labeur, pleine de mérites. On s'aperçoit alors que les capitaines d'industries étaient nécessaires pour que l'industrie marche, mais on sait qu'ils ne se remettront pas à la tâche pour redonner une industrie au pays, redonner du travail, etc. Alors que faire ? Comme en URSS laisser le pays s'effondrer faute de capitaines d'industries bien payés ? Où est l'équité ici ? C'est sans solution. Un jour, par hasard, je prends en autostoppeur un de nos frères ; c'était vers Angoulème, je m'en souviens encore. En voiture il me parle avec vigueur d'établir l'équité dans ce pays ; il dit : "Il faut redistribuer entièrement équitablement à chacun la richesse de la nation." Magnifique programme. Je lui réponds : "OK, mon frère. Mais réfléchissez ! Admettons qu'on puisse réaliser tous les biens des particuliers et de la nation en une grosse somme rondelette qu'on divise par 61 millions (à l'époque) et qu'on redistribue avec la plus scrupuleuse équité. Chacun touche impartialement sa part. Ceci fait, voilà un citoyen qui joue aux courses, qui travaille aussi peu qu'il peut, qui dépense sans compter et qui se retrouve pauvre. Voilà en même temps un citoyen économe et travailleur qui bosse comme un malade, met tous ses gains de côté et qui, après quelques décennies devient riche parce qu'il a le sens de l'économie tandis que l'autre citoyen devient pauvre parce qu'il a gaspillé. Alors, le pauvre défile dans la rue avec une pancarte : "Faites payer le riche !" Peut-on lui dire : "Oui, mais il est riche, parce qu'il est travailleur et économe" ? Non, les politiques qui ont grand besoin du bulletin de vote du dilapideur appauvri et qui cherchent un motif pour voler l'argent du riche, se gardent bien de parler ainsi. Ils donnent raison au prodigue, au gâcheur, au dissipateur... et fondent un pays communiste... qui s'effondre dans la misère au bout de soixante-dix ans. Où est l'équité ? Et je conclus en disant à mon frère que je véhiculais : "Partez d'une distribution égale et équitable entre tous, vous aurez toujours au bout d'un certain temps des riches et des pauvres, c'est inévitable, parce que les hommes sont différents. Voilà pourquoi il faut voir les choses tout autrement. Jésus a montré cela dans des paraboles célèbres : La parabole des mines, etc." Il faut voir les choses sous l'angle du pardon, de l'amour. Par ailleurs, je ne vois pas le pardon "comme une délivrance", mais comme un moyen de trouver le temps de voir les choses avec sagesse, car de sagesse et de réflexion nous avons grand besoin. Lisez mes réponses précédentes. Non "le pardon n'est pas "du virtuel, du subjectif". C'est un grand moyen d'y voir plus clair. Ceci dit, je suis absolument désolé d'apprendre tous les malheurs que vous avez eus cet hiver. Là encore où est l'équité ? |
14mar19 206C10 Salem Frèro ! Quelle entrèe ! Le pardon très très très difficile à faire appliquer mais tellement tellement incontournable. Il n'y a pas longtemps que j'ai compris cela. Le pardon ramène la paix dans le cœur et dans la tête. Il y a un lien qui se crée entre Dieu, soi-même et la personne à qui on pardonne, Dieu nous aide si on fait se travail ènorme. Ton entrèe me fait beaucoup beaucoup de bien. Merci. À bientôt mon Frère. Au plaisir de te voir à Metz. Fraternellement ta petite sœur. Malika B. de Lorraine |
Réponse : Merci, ma sœur Malika, pour ce commentaire. Je suis heureux que mon entrée "Pardon" allume ce Feu de joie dans votre cœur. |
14mar19 206C11 Le pardon est généralement difficilement accepté par les gens, parce qu’il représente à leurs yeux une faiblesse face à une monstruosité, d’autant plus grande qu’est la monstruosité. Il faut venger le tort qui a été fait, il faut que le coupable paie sa faute (œil pour œil), parce qu’on croit que cela empêchera le mal de se perpétuer, parce qu’on croit à la vertu de la punition. Comme s’il suffisait d’une paire de claques pour empêcher les fautes d’orthographe ! C’est oublier le processus d’éducation nécessaire, ici qui s’entend au niveau spirituel, qui consiste à développer les valeurs évangéliques à vivre dans son existence personnelle. Il faut comprendre et soutenir que pas de paix sans pardon. L’Afrique du Sud a été sur ce point, très représentative d’un peuple divisé, se haïssant et se réconciliant, car de grands hommes ont été capables d’emmener une population au-delà des volontés de vengeance. Comment un bourreau ne pourrait-il pas reconnaître au fond de lui, le mal qu’il a commis même si emporté par "la banalité du mal", il s’auto-défend avec le jeu des circonstances particulières, comme ce fut le cas dans le nazisme ? Et peut-être même que les types emprisonnés pour des délits hypergraves, ruminent par le jeu de leur égocentrisme, à se venger et renforcent d’autant plus leur haine de ce qui est. Est-ce le cas des terroristes qui se radicalisent au fond de leur prison ? L’égocentrisme allié aux circonstances induit de la vengeance sans fin. Au contraire, l’action de pardonner est une force, parce qu’elle va au-delà du contingent et des faits qui sont par nature impermanents, faits qu’on ne bétonne pas comme une base sur laquelle on construit l’avenir. Comment pardonner ? On peut le faire par habitude en se pliant à une attitude intérieure qu’on s’est érigée en règle, on inscrit petit à petit dans sa conscience des mécanismes de pardon, et ces automatismes finissent par nous précéder ou alors "je m’espionne et je rectifie" pour reprendre un de vos articles. Plus je travaille sur moi, moins j’accumule de résistances face à l’adversité qui parfois me frappe en plein fouet. Mais il y a aussi la compréhension des choses, de ce qui se passe dans certains cas particuliers. C’est de voir l’indigence qui sous-tend l’acte coupable. Je prends un exemple pour me faire comprendre. Depuis quelques jours, sur le trottoir quand je suis en train de distribuer mes petits tracts, un bonhomme marginalisé m’agresse verbalement en criant "dégage à l’Ehpad !" [maison de retraite] — je n’en suis pas encore là ! —. Hier encore, "Si je te vois encore, je te défonce," etc… Ça me ferait presque rire si je ne voyais pas en dessous de ses vociférations, sa misère. C’est facile à voir sur des personnes en rupture sociale. Ne croyons pas que les gens dits normaux sont exempts de cette misère existentielle. Combien ont une trouille bleue de la mort, et peut-être plus encore de la vie ? Plus je comprends les choses, plus je suis en paix et si par malheur, une offense venait me titiller, le mal qu’elle produirait le serait à ma petite personne, à mon grand quant-à-soi toujours prêt à surgir si je m’absente de ma vie spirituelle. Charlie F. du Nord |
Réponse : Merci, frère Charlie, pour ce commentaire. Eh oui, le pardon est vu par la plupart des humains comme une faiblesse ou comme une "connerie". Je connais très bien ça. Peu comprennent que le pardon installe la paix et la pensée productive, frugifère. Le refus du pardon accompagne toujours le refus de réfléchir. Aux Assises on cherche avec minutie les preuves de la culpabilité, puis ces preuves réunies, on applique la loi. Ça ne va pas loin... Pourquoi donner une robe rouge à un juge qui en fait si peu ? Peu réalisent que le pardon non seulement aplanit la difficulté d'y voir clair, de savoir qui a tort et qui a raison et à quelle hauteur il faut voir les responsabilités, mais aussi qu'il est une des portes principales de l'intelligence dans les conflits que toute existence traverse, parce qu'en réalité quand un vol ou un crime est commis c'est toute l'humanité qui est concernée, parce que le voleur ou l'assassin n'a pas inventé tout seul l'art de voler ou de tuer. Il faut dépasser cet état et faire de l'humanité quelque chose de plus haut que la clientèle de la télévision où 50 % des films sont d'horreur ou de crime. Il faut redonner à l'humanité l'image et ressemblance du Père (Genèse 1/26). Peu voient que la sanction ou la punition détruit et que le pardon construit. De là mon image dans l'entrée : Le pardon ne change pas le passé ; il change l'avenir. Giorgio Morandi, ce peintre italien, qui philosophait beaucoup, a écrit ceci (de mémoire) : "Tout ce que nous voyons du monde objectif n'existe pas vraiment tel que nous le comprenons. Les choses existent, évidemment, mais n'ont pas de sens intrinsèque propre ; elles n'ont pas le sens que nous leur attribuons." C'est vrai ; la bouteille, les flacons et les pots sur le tableau de Morandi ne sont bouteille, flacon, pots que pour ceux qui connaissent ces objets, mais, par exemple, pour un pigmée qui sort de sa forêt équatoriale et qui n'en a jamais vus ? Pour le pigmée ce n'est que formes, mais rien d'existant. Deux optiques radicalement différentes. Ceux qui pensent que le pardon n'est qu'une abstraction, "du virtuel, du subjectif" comme dit Frédéric M. (206C8) ne voient que vide ou inexistence dans le pardon, mais ils se trompent. Le pardon est abstrait comme la bouteille pour le pigmée, mais il est plus vrai, plus consistant que la matière, parce qu'il permet au pardonné de vivre sa vie et au pardonneur de donner la vie. On aura vite fait d'expliquer au pigmée à quoi servent ces objets et il comprendra vite. Si l'on montre bien à quoi sert le pardon, sa richesse, à celui qui ne voit que "connerie", voire même rien du tout dans le pardon, tout change ! Quoi de plus vrai que la vie ? Plus vrai qu'une nature morte (tableau de Morandi : Natura Morta). Le pardon provoque l'émotion, et l'émotion elle-même est apparemment quelque chose de subjectif, de virtuel, mais c'est faux. En fait, l'émotion donne naissance à quelque chose de plus vrai que le vrai de la loi, elle enclenche une réflexion sur la vie de celui qu'on a pardonné : le pardon dans des cas très graves le remet même au monde pour la deuxième fois. Jamais la loi ne remet au monde personne ; elle enchaîne. La loi se situe dans les zones très basses et obscures de la morale, mais le pardon, lui, est un envol de la pensée vers les zones où elle est travaillée, où elle fait des petits, on appelle ça la réflexion. Cogito, ego sum, dit Descartes : Je pense, donc je suis ; je pense donc je renaîs, je vis, j'avance, j'évolue, je change... Béni soit le pardon qui me fait penser. La loi, une fois édictée et mise en application, n'a pas besoin d'être réfléchie. Le pardon oui. Il est vie. La loi est aussi fermée et stérile qu'une prison, qu'une cale de galère pour rameurs enchaînés. Le pardon non seulement permet de réfléchir, d'avancer, de préparer un changement, mais c'est un ange qui passe, c'est la vie surnaturelle qui se met en marche. La pardon n'est pas délivrance, il est projet, vie, fécondité, expressivité. Donc, le pardon n'existe, c'est vrai, que dans la perception qu'on en a. Pour vous une réalité constructive, pour le miséreux qui vous envoie à l'Ehpad une bêtise creuse. Il faut expliquer à cet homme ce qu'est la pardon, sa réalité féconde. Il peut ne pas comprendre. Il peut aussi comprendre. Vous risquez d'être surpris. |
19mar19 206C12 La faillite de l’église, que vous évoquez, vient entre autres du fait que sur le pardon, elle a en quelque sorte renversé l’ordre des choses : Elle s’offusque peu que ses fidèles, des hommes, ne pardonnent pas (à preuve, les opinions encore favorables chez nombre de catholiques — disons de chrétiens — sur la peine de mort), alors qu’il s’agit bien d’un des éléments fondamentaux du Notre Père (et avec réciprocité, comme dans le Père de l’univers), mais elle affirme que Dieu pardonne, à travers la confession au cours de laquelle le prêtre donne son absolution. Tout cela s’est assoupli dans l’église (je vois beaucoup moins de monde "aller à confesse" et d’insistance des prêtres pour que les fidèles s’y rendent), mais cela reste tout de même l’un des sacrements. Dans la confession, peu de réflexion au final (même si je pense que certains prêtres assortissent leur absolution de conseils). Autrefois, c’était le fameux : "(Vous ferez comme punition) tel nombre de Pater et tel nombre d'Ave Maria. Dieu à Arès rappelle avec justesse que la confession est le pire scandale contre le faible, car elle favorise, en fait, tous les égarements : pourquoi s’inquiéter ? Il suffit de se confesser et c’est reparti. C’est ainsi que, dans le douloureux documentaire diffusé sur "Arte" [chaîne 7] le 5 mars (Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Église), "Certains hommes d’Eglise, cyniques, sont allés jusqu’à nous dire : "Une fois que j’ai consommé, je vais me confesser et c’est fini." (Marie-Pierre Raimbault, un des trois auteurs, dans Télérama). Cela dit, le pardon doit être assorti de prudence. Car la réponse que j’indique ici associée à l’absolution, peut être généralisée : un certain nombre de fauteurs de mal peuvent se dire : "On va me pardonner, je ne crains donc rien, je continue. Le pardon n’empêche donc pas la vigilance, et le fait de crier au fauteur de mal : je te pardonne, je te laisse donc la liberté de recommencer et j’en prends le risque, mais ma vigilance envers toi redoublera d’autant plus que tu ne te mettras pas en marche pour réfléchir sur ton comportement. Et il faudra peut-être à terme agir pour t’empêcher de faire ce mal." Denis H. du Maine et Loire |
Réponse : Merci, mon frère Denis, pour ce commentaire. Je suis en voyage. Cette fois-ci je ne visite pas une missions avec retour à Bordeaux après la visite, ce qui revient assez cher et ce qui m'empêche de visiter un grand nombre de missions dans l'année. Cette fois-ci, j'essaie une autre formule : la tournée. Mon idée est de visiter en un seul voyage plusieurs missions par étapes. Cela me permet de me rendre en plusieurs villes sans faire de retours à Bordeaux après chacune d'elles. Comme je ne suis pas riche, cela me permet des déplacements moins coûteux par la visite de plusieurs missions en un seul périple en voiture. Mais alors, ça bouscule et mon blog en souffre ! J'affiche votre commentaire, que j'ai pour ainsi dire tiré au sort, parmi une trentaine que j'ai reçus depuis mon départ vendredi matin. Merci pour votre message et pardon aux autres commentateurs de devoir les faire attendre et peut-être, hélas, de devoir ne jamais les afficher si, à mon retour à Bordeaux, ils sont trop nombreux pour que je puisse m'occuper d'eux en plus du travail qui va m'attendre. Aujourd'hui à midi nous déjeunions, sœur Christiane et moi, dans un restaurant d'une ville de l'Est et à la table derrière moi déjeunaient quatre prêtres. Je les ai écoutés parler pendant une bonne heure. Ils parlèrent de problèmes électriques dans leurs églises (c'étaient, je pense, des curés de paroisses), de cloches, d'ateliers d'artisanat amateur, d'altercations (je n'ai pas très bien compris avec qui), de chorales, de musique, l'un d'eux lut un poéme dithyrambique écrit par un de ses fidèles à propos de "la paix du Ciel" et les autres disaient : "Comme c'est beau ! A-t-il écrit ça tout seul ?" "Oui, Oui" "Merveilleux", etc. Pas une seule fois je ne les ai entendu dire : "Il faut insister sur le Sermon sur la Montagne. Il faut pousser les fidèles à s'aimer, faire la paix entre eux (avant de chanter "la paix du Ciel"), se pardonner..." C'étaient des ecclésiastiques pris dans les chaînes du train-train, de la routine pratique, des fonctionnaires de l'Église soucieux de la bonne marche de leurs paroisses comme des ménagères soucieuses du bon ordre de leur cuisine et de l'encausticage de leurs parquets. Alors, entrant à mon hôtel et tombant sur votre commentaire qui me dit : "(L'Église) s’offusque peu que ses fidèles, des hommes, ne pardonnent pas (à preuve, les opinions encore favorables chez nombre de catholiques — disons de chrétiens — sur la peine de mort), tandis qu’il s’agit bien d’un des éléments fondamentaux du Notre Père", je vous comprends ô combien ! et même je pleure sur le nonchaloir de ceux qui s'étaient, il y a des siècles et des siècles, promis d'installer en ce monde le bien, ce que nous appelons la pénitence. Quoi d'étonnant dans le fait que le Père revînt parler aux hommes en 1974-1977 ? Oui, bien sûr, il faut assortir le pardon du souci d'aider le pardonné à changer sa vie ! (Rév d'Arès 30/11), mais le pardon n'en doit pas moins être total. |
20mar19 206C13 Connaissez-vous, cher frère Michel, "Un Cours en Miracles" ? C'est un cours dicté par Jésus dans les années 1965 à 1972, qui a des millions de lecteurs et donc d'étudiants dans le monde, et dont nombreux considèrent qu'il s'agit dun cours en Pardon (dont le résultat direct est l'expérience des miracles). J'en ai achevé personnellement le cursus dernièrement, après huit ans d'etudes, ce qui a parachevé ma phase d'éveil, et je suis enseignante de ce Cours, depuis peu, depuis ma libération en janvier dernier et le processus incroyable de lèvement du voile qui s'est installé depuis... Gaël-Anne B. (non localisée) |
Réponse : Non, ma sœur Gaël-Anne, je n'ai jamais entendu parler de "Cours en Miracles". Merci pour votre commentaire. J'ai utilisé le moteur de recherche de Google pour en savoir plus, mais il y a beaucoup de choses sur le sujet et je n'ai pu en avoir qu'une idée élémentaire. Je suis en voyage de mission et dans l'impossibilité de m'informer plus avant, faute de temps. Je pardonne toutes les offenses sans avoir suivi de cours pour cela. Je pardonne parce que le Sermon sur la Montagne demande à l'homme de Bien de pardonner. Le Sermon sur la Montagne remonte à quelque deux millénaires de nous, non aux années 1965 à 1972. Le Pardon, à mes yeux, est affaire de volonté — Pour que nous fassions Ta Volonté (Rév d'Arès 12/4) —, mais non affaire de choix ou de formation. Cependant, je pense que le "Cours en Miracles" vise à utilser le pardon comme outil de miracle. Cela me laisse perplexe, parce qu'en pardonnant (en aimant, en faisant la paix, en me délivrant de préjugés, etc.) je n'attends pas de devenir un thaumaturge mais simplement un homme bon au sens évangélique du terme. Je me sauve ainsi et je participe ainsi au salut du monde. Dans la mort comme dans l'avenir on n'emporte que ce qu'on a été. Si je suis bon, j'ai plus de chances d'emporter un bien qui m'aidera à survivre dans l'âme jusqu'au Jour du Père. Une éducation spécifique, selon ce que vous me dites, aide à devenir un humain de bien. Je ne vois pas personnellement la nécessité d'une éducation, mais pourquoi pas ? Il y a bien des demeures dans la Maison du Père, dit l'Évangile de Jean. Jean n'a pas rapporté la Parole telle qu'elle doit l'être, mais son livre part d'une bonne intuition. |
26mar19 206C14 Ô combien nous avons encore et encore besoin de vos lumières, cher prophète ! Par l'exemple, les lumières que vous donnez dans cette entrée 206, il apparait clairement que l'on peut avoir par anticipation, la certitude que l'on pardonnera. "Par exemple, au temps où nous vivions seuls à Arès, des haineux nous tourmentaient parfois. Si ces "justiciers de la vraie foi" avaient enlevé une de nos filles à la sortie de l'école et nous avaient menacés de la tuer si nous ne déclarions pas officiellement que La Révélation d'Arès était un mensonge, nous avions Christiane et moi décidé de répondre: "La Vérité ne mourra pas par la mort de notre fille, laquelle ne mourra pas davantage. Des anges recueillerons l'enfant et l'emporterons dans la Vie. Nous crierons notre chagrin, mais ne tomberons pas dans le piège de la vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9). Nous vous pardonnerons parce que le mal n'apporte jamais que le malheur et parce que nous espérons que vous trouverez un jour la Lumière." Un Pèlerin d'Arès doit avoir au plus profond de lui-même, la certitude que la Vie vaut plus que la vie. Aucun esprit rationaliste ne peut concevoir une pareille chose. Car quand Mon Souffle cesse comme le vent tombe laissant choir dans la mer la graine qu'il transportait, la pluie qu'il poussait devant lui, le désert reste désert et ce qui y restait de vie meurt (Rèv d'Arès 2/19). Dominique F. de Catalogne Française |
Réponse : Merci, frère Dominique, pour ce commentaire qui date du 14 mars, mais que je n'ai pas pu afficher sur mon blog, parce que j'étais en voyage. Je suis de retour à Bordeaux et, comme toujours après une absence, je me trouve face à un important travail, mais je vais m'efforcer de rattraper peu à peu mon retard côté blog. Le pardon donne une très forte résilience à la foi quand elle est grande. La foi absolue qui entraînerait le survol serein total du mal par la force d'âme n'est pas possible dans l'état actuel de la condition humaine, parce que comme dit la Bible nul homme ne peut vivre et ne pas pécher. L'indifférence totale aux malheurs, à la mort, etc. ne peut donc exister au niveau d'une absolue fusion dans la Lumière qui n'existe pas en nos temps, mais grâce à l'amour et notamment au pardon l'homme peut atteindre une bonne résilience, celle qui évite à l'humanité la rupture répétée, continuelle, qui provoque la répétition incessante ou continue du mal. Le pardon est donc beaucoup qu'une valeur morale ; il est un facteur concret du bon avenir de l'homme. De nombreux chercheurs sont en quête de l'effet heureux de la foi sur la maladie, le souci, etc., mais je crois que le pardon est le premier acte humain qui permette de part et d'autre du mal, c.-à-d. chez le fauteur de mal comme chez sa victime, de ne pas rompre les chances de la vie, du changement, de l'amélioration, du miracle du retour de la Vie. Le pardon a une très grande influence sur le psychisme et il a un puissant effet organisateur de l'avenir comme de la société et donc de la vie, contrairement à la punition qui est une rupture sans cesse répétée. C'est indiscutablement par refus du pardon que la barbarie se perpétue et elle se perpétue aujourd'hui comme hier. Jamais l'homme ne sortira de la barbarie sans pardon. Que le monde institue le pardon comme il a institua la loi qui punit et le bénéfice social s'en fera très vite sentir. |
26mar19 206C15 "Dieu ne pardonne pas le pécheur mais Il veut qu'il change en Bien, et puis Il ne Se souvient plus de son péché, mécanisme ontologique que nous (ré)enseigne La Révélation d'Arès." (Peer, 206c1) La parabole de l'ouvrier de la onzième heure dans le Nouveau Testament me semble dire la même chose : Peu importe que tu aies endossé ton vêtement neuf à la première heure ou à la onzième, l'endosser te fait sauter dans le futur. Et ainsi l'énergie de Bien en cet univers s'en trouve accrue. Et ainsi le temps terrestre s'efface un peu plus au profit du Bonheur universel, hors du temps parce que le Père Éternel est Tout Entier Tendu vers cela. Il ne Se Souviendra plus de tes péchés et Il vibrera d'Allégresse de cette Union retrouvée, consentie. J'aurais, bien-aimé frère aîné, une question. Comment comprenez-vous la Gifle que vous avez reçue du Créateur à la fin de la cinquième théophanie ? Nous humains terrestres comprenons une gifle comme une punition, résultant d'un affront. Semblerait en cause la notion de pardon, dont il est question dans votre meeeerveilleuse entrée (merci mille fois pour vos éclairages permanents à mon faiblissime lumignon !). Dieu, Qui Est Amour met des gifles ? Je vous remercie par avance pour votre réponse, si vous avez le temps d'y répondre. Quoi qu'il en soit (votre réponse ou pas), recevez mon bien-aimé frère aîné, tout mon amour. Philippe R. d'Aquitaine |
Réponse : Quand le nouveau-né est sorti du ventre de la mère, on le tape (ou gifle) pour qu'il pousse son premier cri, le cri de la vie, le cri du respirant. J'ai compris la Gifle que le Père me donna à la fin de la conquième Théophanie comme ce coup qu'on donne au nouveau-né pour le faire commencer à vivre... En ce qui me concernait, c'était pour que je commence à chercher la Vie pour La retrouver (Rév d'Arès 24/5). |
26mar19 206C16 Merci, frère Michel, pour cette nouvelle entrée, qui sonne comme un rappel essentiel pour tous les pénitents et moissonneurs que nous sommes. Le pardon est un exercice difficile mais nécessaire, voir même indispensable pour les pécheurs que nous sommes. Car comment Dieu notre Père pourrait-il nous pardonner nos péchés si nous ne sommes pas capables de pardonner ? Le Père conscient de la difficulté nous accorde donc son secours : Que règne sur nous Ta Sainteté... pour que nous puissions pardonner et recevoir pardon (Rév d'Arès 12/4).En effet la Sainteté de Dieu que nous demandons sur nous, nous donne la force qui nous aide à pardonner donc de faire la paix et donc pénitence... Vous avez totalement raison lorsque vous dites que le "pardon libère le pardonneur et la personne pardonnée." Car celui qui offense est souvent lui-même en souffrance soit à cause de l’injustice qu’il ou qu’elle lui-même a subi ou à cause d’une idéologie dont il n’arrive pas à s’affranchir. Bref, les raisons de l’offenseurs qui sont les racines du mal, varient en fonction même de plusieurs circonstances. La promesse de Dieu qui consiste à nous garantir que nous serons pardonnés si nous-mêmes nous pardonnons (Rév d'Arès 12/4), aide pendant les moments difficiles (quand il est difficile de pardonner) qu’il faut toujours pardonner car on se souvient très vite de ses propres offenses et qu’il apparait donc vital de pardonner afin que Dieu nous pardonne le pardon de Dieu (Matthieu 5/7 : Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. En effet, le pardon permet de préparer un futur meilleur et rompre ainsi le cycle de la vengeance sans fin (Rev D'Ares 27/9). Merci encore, nabi (Rév d'Arès xx/1-8), pour cette nouvelle entrée. Je vous embrasse vous et toute votre famille. René O. de Leeds, Grande Bretagne |
Réponse : Je ne pardonne pas les péchés, dit le Père par la bouche de Jésus (Rév d'Arès 30/10). Autrement dit, quand Jésus nous enseigne la prière des pécheurs (Rév d'Arès 12/4) et nous demande de dire : Pour que nous puissions pardonner et recevoir pardon, il ne parle que de l'homme tant quand l'homme pardonne que quand l'homme reçoit pardon. Autrement dit, il ne parle que de l'homme comme pardonneur ou comme pardonné. Il ne s'agit pas de Dieu. Dieu est Puissance, Lumière et Sainteté, de sorte que quand l'homme sera assez pénitent (30/11) cette Sainteté règne naturellement sur lui pour que l'homme soit aussi capable d'être pardonneur quand il sera l'offensé qu'il sera bénéficiaire du pardon des autres hommes, quand il sera l'offenseur. Celui ou celle qui récite Père de l'Univers n'espère pas de Dieu le pardon, mais le Dieu le règne de la Sainteté, par laquelle et au Nom de laquelle il pourra pardonner ses semblables autant que recevoir pardon de ses semblables. Mais il vrai que l'homme étant l'image et ressemblence du Créateur (Genèse 1/26), il y a par cet effet de ressemblance quelque chose qui vient de Dieu, Lequel vit aussi en l'homme. |
26mar19 206C17 Bien aimé prophète du Père, "La Force du Pardon" est un film américain que j’ai vu ce mercredi [13 mars] sur un site web. L’histoire d’une famille moyenne, deux garçons, un à l’université, un ado, et une fille adoptée d’environ 8 ans. La mère vit à la maison, le père est constructeur de maison. La mère et la fille vont faire des courses. Deux jeunes font la courses avec leurs voitures à grande vitesse et frappent de plein fouet la voiture de la mère qui sort du parking, la voiture se retourne et s’enflamme instantanément, avant que les secours n’arrivent, les deux occupantes sont brulés vives. Après enquête la police concluent à un accident. Le père ne l’entend pas de cette oreille ; il recherche le responsable et veut le faire condamner. La preuve de sa culpabilité est fournie par les caméras de surveillance. Le jeune est interrogé, par la justice, coupable ou non coupable ? Il risque quinze ou trente ans de prison. Le père veut comprendre et le rencontre en tête a tête. Il a reçu une bonne éducation dans la droiture. Il est désolé, bouleversé, larmoyant, il prend conscience qu’il a détruit la vie de huit personnes. Après cette rencontre, le père réfléchit, il pense à ses enfants, et pardonne. Il fait arrêter le procès, concertation avec les avocats et accords des deux partis. Le juge lui donne deux ans avec sursis et des travaux d’intérêt général. Le cadet des fils ne comprend pas, il en veut à son père. L’ainé lui fait comprendre que pardonner permet à leur père de se reconstruire, ainsi que pour le coupable qui avait compris que sans le pardon, sa vie aurait basculée dans l’horreur. Et ensemble il porte témoignage de cette souffrance dans quelques lycées, afin de faire réfléchir d’autres jeunes des comportements irresponsables. Très beau film d’amour, de pardon, de souffrance, mais aussi reconstruction des deux héros du film par le pardon. Un exemple de situation de comportement pécheur qui génère des milliers de morts chaque jour dans notre monde. Des péchés où tout être est concerné. Oui ! Il faut mettre fin au cycle de la vengeance sans fin (Rév. d’Arès 27/9) et commencer le cycle de l’amour (7/5 ) sans fin. Le pardon est le principal pont entre les deux cycles (votre entrée 206). Que ce soit du plus petit agacement entre frères ou avec d’autres, à des actes plus cruels, mentaux ou physiques, il faut pardonner, réfléchir et faire réfléchir pour ne pas les reproduire en étant pénitent(e). Le pardon est indispensable pour sortir de cette enfermement de violence par l’amour absolu, le pardon absolu, la paix absolue, la liberté absolue, vivre l’intelligence du cœur absolument. Merci, cher prophète, de nous exhorter continuellement à la moisson (Rév d'Arès 35/1) et d’avoir transmis l’Appel du Père. Nous prononçons trois fois le jour une fois la nuit la prière des prières, Père de l’Univers : Pour que nous puissions pardonner et recevoir pardon (Rév d’Arès 12/4) afin d’êtres vigilant(e)s et d’accomplir pour que le monde change en Bien (28/7) dès cette génération et les suivantes jusqu’au Jour de Dieu (31/8). Unis ensemble, pour le Grand Idéal avec le Père. Idéal pour l’éternité (blog 142 "Apôtre de l’Idéal") Je vous embrasse ainsi que sœur Christiane, et tous nos frères et sœurs actifs dans le Bien accompli (Rév d’Arès 35/6) Simone L. de Touraine. |
Réponse : J'ai eu la joie de vous voir à Tours dimanche 24 mars avec tous nos frères et sœurs de cette mission tourangelle. Je trouve aujourd'hui seulement ce commentaire que vous avez adressé à mon blog le 15 mars. Je ne connaissais pas "La Force du Pardon", film que je ne manquerai pas de regarder si j'en ai l'occasion. Je suis heureux que le cinéma évoque la question du pardon et en démontre la nécessité. Merci, ma sœur Simone, pour ce beau commentaire. |
26mar19 206C18 Le pardon : sublime principe auquel Jésus appelait il y a déjà 2000 ans, à une époque où se venger était considéré comme valeur universelle. [Le pardon est] probablement l'effort le plus difficile que le créateur attende des hommes et également le plus ignoré encore aujourd'hui. Par rapport à cela, j'avoue que j'ai beaucoup de mal à me situer. Je peux pardonner certaines choses. Mais voilà. Si on cherche à faire du mal à mes proches ou même à ma simple personne, je sais que je risque de me laisser aller à la violence. Suivant l'offence, jusqu'où risquerai-je d'aller ? Combien de temps me faudrait-il pour pardonner quelqu'un qui m'enlèverait mon enfant, pour autant que je puisse le pardonner un jour ? Il faudrait au moins que l'assassin se repente et demande lui-même ce pardon, car s'il se fout de l'acte qu'il a commis, à quoi bon le pardonner de toutes façons. Toutes ces questions, je me les pose souvent et je comprend un peu Frédéric M. quand il parle d'abstraction pour celui qui n'a pas été réellement confronté à ça. Richard L. d'Aquitaine |
Réponse : La pénitence peut n'être en effet qu'une "abstraction" quand le pénitent de principe, qui s'engage à aimer, pardonner, faire la paix, chercher l'intelligence spirituelle et se rendre libre de tous préjugés, se trouve soudainement confronté à la réalité concrète du mal et se sente encore enclin à frapper celui qui frappe, mordre celui qui mord, tuer celui qui tue. C'est évidemment là que le pénitence s'avère difficile à des humains qui ont été formés à la culture du contraire, qui est la culture du mal pour le mal. Votre pardon n'a pas de plus grande valeur que quand il s'adresse au fauteur de mal incapable de se repentir, incapable de demander pardon, qui "se fout de l'acte qu'il a commis". "À quoi bon le pardonner de toutes façons," dites-vous ? C'est que vous n'avez pas encore réalisé la Puissance du Bien sur le Mal. C'est que vous ne voyez que l'acte isolé qui a causé du mal à votre personne ou à votre famille sans penser qu'il faut sortir le monde, oui, le monde, du cycle de la vengeance sans fin qui n'a produit que des guerres, des conflits, des règlements de compte et qui ne produit que la continuation de la barbarie ancestrale, celle qui sévit depuis deux millions d'années quand, suppose-t-on, l'homo erectus quitta l'Afrique de l'Est pour migrer vers l'Eurasie et les pourtouts de la Méditerranée. Depuis ce temps la vie humaine n'a été qu'une existence de conflits, de luttes, de telle sorte que l'homme moderne croit que l'humanité a évolué alors qu'en fait c'est la technologie qui a évolué. L'homme en est encore aux problèmes de son ancêtre des cavernes ; il ne croit qu'à la vertu de la vengeance sans fin. Le Père veut sortir l'Enfant de ce Malheur. Le Père n'a jamais dit que ce serait facile, car notamment l'émotivité dans laquelle nous sommes tombés |
26mar19 206C19 Cher Frère Michel, Merci beaucoup pour cette entrée sur le pardon qui est tellement crucial. De manière concrète, j'ai du mal à cerner ce qu'est exactement le pardon. Ayant subi de l'abus dans mon enfance, je ressens de la confusion à ce sujet. J'ai longtemps confondu pardon et la gentillesse morale, qui chez moi tourne à l'empathie [?] pathologique. Le pardon, est-ce simplement renoncer à toute représailles et s'efforcer de souhaiter le meilleur à la personne qui m'a blessée ? Si c'est cela, j'ai jusque-là réussi à pardonner. Est-ce se libérer de toute colère, de toute envie de mordre en retour ? Si c'est cela, je me sens impuissante devant mes émotions, qui peuvent disparaître puis revenir sans prévenir, que la personne ait fait amende honorable ou pas. Mais je peux ressentir de la colère et [il peut arriver] que ma colère ne me dicte pas mes actes... J'ai lu dernièrement un livre sur le pardon qui expliquait que pardonner ne signifiait pas forcément accepter de côtoyer ou faire ami-ami avec l'agresseur. Ça m'a soulagée car cela-même n'était pas évident pour moi. C'est assez dire si j'ai besoin de concret quand il est question de pardon. Et vu le rejet que ce mot peut provoquer chez certaines personnes, je me dis que je ne suis pas la seule. Je vous embrasse fraternellement, Christelle L. d'Île de France |
Réponse : Comme vous le dites, pardon (comme amour, liberté, etc.) est un mot qui recouvre une certaine quantité d'acceptions. De là votre incertitude et votre question qui se ramène à : Duquel de tous les pardons possibles s'agit-il quand je parle de pardon dans mon entrée 206 Il s'agit du pardon évangélique : le pardon que donne un homme à un autre homme, une des formes que peut prendre l'amour évangélique qui consiste tant à se mettre à la place de l'autre qu'à aider l'autre. Le pardon est, globalement, de la part de l'offensé ou de son représentant si l'offensé n'est plus en état de s'exprimer (mort, blessé gravement, etc.), l'acte de tenir pour quitte l'offenseur pour qu'il puisse changer. Le pardon est donc un acte de générosité totale, qui est double, puisqu'il consiste d'une part à ne pas demander réparation pour laisser à l'offenseur le temps et les moyens de changer sa vie (Rév d'Arès 30/11) et ipso facto à vouloir aider l'offenseur à changer de vie (Rév d'Arès 30/11), si cette aide est possible, bien sûr. Par là même le pardon tel que nous le concevons est un acte apostolique, une position ou attitude d'apôtre. Pour La Révélation d'Arès tout croyant est apôtre ! La Vérité est que le monde doit changer dit La Révélation d'Arès (28/7) et donc la souci du pardonneur, qui est pénitent dans notre cas, est donc bien de commettre un acte qui contribue à changer le monde en Bien. Je me répète un peu dans les phrases précédentes, mais pour que cela soit bien compris. Ainsi le pardon n'est-il pas, dans notre cas, un acte moral, mais un acte réparateur, créateur, spirituel. Le pardon a donc pour principal effet de nous maintenir dans l'exercice de l'amour autant que d'essayer en toutes occasions — ici l'occasion du pardon — d'éveiller notre prochain à l'amour. C'est bien un acte évangélique. Si l'on pense par avance qu'il est inutile d'essayer de porter un offenseur à l'amour, en quoi sert-il d'être Pèlerin d'Arès ? Nous sommes des civilisateurs et nous ne pouvons ambitionner d'autre civilisation que pardonneuse, bâtisseuse de Bien au plus haut niveau, sachant que le Père est le Bien suprême, la Sainteté, |
26mar19 206C20 Bonjour Frère Michel, Oui, pardonner envers et contre tout. Pardonner par don du Père Tout Puissant. Il y a une prière du Cœur d'Accueil de Jésus qui commence ainsi : "Père, par le Cœur d'accueil de ton Fils bien aimé, fais descendre sur l'humanité ta toute puissance de Pardon des offenses." L'église devrait écouter les révélations privées, ainsi que les mises en garde venues du Ciel. Elle ne s'en porterait que mieux. Bien à vous dans l'espoir de vous revoir à Arès bientôt. Merci Frère Michel. Franck de Picardie |
Réponse : Merci, mon frère Franck, pour ce commentaire. Je ne connaissais pas ce que vous appelez "prière du Cœur d'Accueil de Jésus." Ce que je vais dire n'est pas du tout pour vous offenser, mon frère Franck, ni pour vous chiner, mais j'avoue que je ne comprends pas (je ne suis pas très malin, je l'admets) les paroles de cette prière que vous citez : "Père, par le Cœur d'accueil de ton Fils bien aimé, fais descendre sur l'humanité ta toute puissance de Pardon des offenses," qui me paraissent un peu prudhommesques, en tout cas pas claires. S'il est question dans ces paroles d'un Pardon des Offenses donné par Dieu, je vous rappelle que le Père dans La Révélation d'Arès dit : Je ne pardonne pas les péchés (30/10). Il s'agit donc dans mon entrée 206 du pardon que l'homme donne. Comme je l'explique à Christelle L. (206C19), le pardon est apostolique, donc donné dans le but de sauver l'offenseur ou d'aider l'offenseur à se sauver en découvrant une autre vie que celle qu'il avait menée. Moi aussi je me réjouis à l'idée de "vous revoir à Arès bientôt." |
26mar19 206C21 Voilà une vidéo qui nous interpelle en ce qui concerne le pouvoir et la désinformation qui proliférent sur les chaînes télé médiatisées aux JT de 20 hrs et en continue sur BFMTélé pour essayer de stopper le mouvement pacifique des Gilets Jaunes en France : https://www.facebook.com/100024359702232/posts/470376543784332?sfns=mo Logiquement il faut appuyez sur ce contenu de https pour que la vidéo s'affiche. Patricia C. des Hautes Alpes |
Réponse : Merci, ma sœur Patricia, pour cette vidéo. Je n'ai malheureusement pas le temps de l'enregistrer en ce moment, mais les lecteurs pourront voir cett vidéo en utilisant l'URL que nous donne votre commentaire. |
27mar19 206C22 Oui, frère Michel, le mouvement des Gilets Jaunes est une aubaine pour nous, une bouffée d'air frais, car ça nous permet de nous faire connaitre un peu, de sortir un peu de l'anonymat à un moment où vous commenciez à désespérer. Mais c'est une bouffée d'air frais pour toute la France en fait. Le problème des Gilets Jaunes après trois mois de lutte reste entier. Matériellement, ils n'ont rien obtenu à part une augmentation mensuelle de 100 € je crois (à vérifier). Mais moralement, c'est une grande victoire. J'espère que cette victoire ne va pas être volée à cause des problèmes de personnes. Éric Drouet, Maxime Nicolle, Priscilla Ludosky (je n'aime pas Priscillia Ludosky) Ingrid Levavasseur ne me disent rien qui vaille, car si l'on veut rester dans la logique de ce mouvement au départ c'est un mouvement qui n'a pas de chef. Vous êtes contre la politique, mais seule une forte dose de proportionnelle et peut-être un recours raisonnable au RIC permettront de sortir de la crise. Pourquoi êtes vous contre la proportionnelle ? [?] Je n'ai pas bien compris pourquoi pour vous ce serait une "arnaque". J'ai vu toutes les photos, c'est très bariolé. Les gens ont posé des questions, interpellés qu'ils sont par ces mots sur les pancartes nouveaux pour eux, car ils ne connaissant pas les évènements d'Arès de 1974 et 1977. En regardant les textes des pancartes on voit que les pèlerins ne savent plus penser par eux-mêmes et ceci depuis que le mouvement existe. D'un côté ils demandent des assemblées libres (pour moi cela veut dire autonomes, garder le Fond, mais agir suivant les gens qui la composent) et de l'autre, si une assemblée se crée, quelqu'un vient aussitôt vérifier qu'elle soit bien conforme à ce que dit Michel Potay ! [?] Cela devient quelquefois incohérent. Cela fait des années qu'ils ont abandonné leur libre-arbitre à votre façon de penser et de parler. Leur conscience est devenue celle de Michel Potay. C'est le phrasé et la pensée potaysienne. Michel T. d'Île de France |
Réponse : Merci, mon frère Michel, pour ce commentaire. Vous me demandez : "Pourquoi êtes vous contre la proportionnelle ?," alors que c'est tout le contraire : Je suis pour une totale proportionnelle. Mais j'ai pu mal m'exprimer et je vous en demande pardon. Dans ma réponse 206C2, dont vous reprenez le mot "arnaque", j'ai écrit ceci :
Par ailleurs, d'après vous, les frères et sœurs qui ont participé aux manifs des Gilets Jaunes ont rédigé leurs pancartes selon "la pensée potaysienne". Je ne vois pas les choses ainsi, tout bêtement parce qu'il n'existe pas de "pensée potaysienne", vu que Potay est le juste prophète (Rév d'Arès xxxvii/2), n'est plus rien pour lui-même (40/6), est donc celui chargé par le Père de procéder aux premiers développements de Sa Parole, Parole dont Potay n'est que le propagateur. Au reste, Potay n'est pas le seul a avoir trouvé des formules heureuses de vulgarisation de la Parole d'Arès ; il n'est besoin pour s'en convaincre que de lire les tracts que rédigent nos missionnaires, les affiches qu'ils réalisent, etc. Il est vrai qu'un point des textes sur les pancartes des Pèlerins d'Arès semble inspiré par moi seul, celui qui porte sur les petites unités souveraines dans lesquelles il est souhaitable qu'éclate l'hétérogène France. Mais ce n'est pas une pensée originale, c'est une déduction logique : le "small is beautiful" de Léopold Kohr, le fait évident que la pénitence est sociétalement beaucoup plus facile à vivre ensemble dans une petite communauté autonome que dans un pays de 67 millions d'habitants. Que ce soit dans ce blog ou dans d'autres circonstances, je n'ai plus depuis très longtemps de pensée propre ; je suis le témoin du Père et je m'emploie exclusivement à répandre sa Parole. Ma parole est Sa Parole (i/12). |
27mar19 206C23 "Je n’ai jamais tué personne, car je n’est jamais été en situation de tuer. Mais je me sens le frère de tous les assassins," disait Gandhi. J’ai voulu tuer un homme. Il y a une trentaine d’année, j’étais tout jeune. J’ai été mis en relation avec un homme qui cherchait un associé pour ouvrir un restaurant. J’ai compris, hélas plus tard à mes dépens que ce n’était pas parce que j’étais le meilleur comme je le croyais que j’avais été choisi, mais parce que je venais de m’acheter un petit appartement et que j’étais solvable. En prenant la gérance, je prenais, sans le savoir, les dettes de l’ancienne société. Je fis faillite. La banque s’est servie avec la vente de mon appartement. Je n’étais pas et je ne suis toujours pas le plus violent des hommes, mais j’ai voulu le tuer. Je me sentais tant humilié que je pensais que cet homme méritait la mort. J’ai donc élaboré tout un stratagème pour le supprimer. Pendant des années j’ai été tourmenté par ce désir. Puis Josselin, un ami, m’a parlé de La Révélation d’Arès et une des premières choses que j’aie comprises c’est qu’il fallait que je pardonne. Intellectuellement ce fut facile, mais c’est en le rencontrant par hasard que j’ai compris que je lui avais vraiment pardonné au fond de mon cœur. Le pardon me semblait donc un fait acquis dans ma pénitence. Et puis, il y a quelques semaines, Marina la gardienne de ma résidence s’est suicidée. On peut se dire qu’hélas elle n’est qu’une de ces 10.000 victimes qui choisissent ainsi en France chaque année d’en finir avec la souffrance de l’existence terrestre. Mais cette histoire tragique est assez complexe et me met face à un dilemme, une turpitude intérieure. Je suis devenu ami avec elle et Bala son mari depuis 11 ans que nous habitons dans cette résidence. Très vite j’ai été témoin d’harcèlement, de méchanceté, de délation, de mensonges à leur égard de la part d’une douzaine de copropriétaires. J’ai été le premier à les défendre, ce qui m’a valu à mon tour pas mal d’insultes et de la calomnies, mais bref. En novembre, Marina et Bala ont reçu leur lettre de licenciement. Ils travaillent dans la résidence depuis vingt ans. Leur travail et leur dévouement sont exemplaires et reconnus par la majorité des résidents. Le syndic qui les a licenciés avoue qu’il n’y a rien à leur reprocher mais que c’est le désir d’une dizaine de membres du conseil syndical. Qu’est-ce qui peut pousser ces gens à tant de méchanceté ? De bons pères, de bonnes mères de famille comme l’étaient certains collaborateurs pendant la seconde guerre mondiale. Je me suis levé et un certains nombres de résidents m’ont rejoint dans la bataille pour l’annulation de leur licenciement. Nous étions près de triompher, mais Marina n’a plus eu la force d’attendre. Elle a écrit une longue lettre en nommant ceux qui lui ont fait du mal et que je connais. La notion du pardon est au centre de cette tragédie. Il y a encore quelques jours, le regard de ces personnes m’était insupportable quand je les croisais. Mais pourquoi faut-il que j’aie tant de mal à retrouver un regard d’amour vers l’autre, mon ennemi, certes, mais mon frère, le fils d’un même Père, du Tout Autre, avec la foi qui est la mienne ? Ne suis-je donc qu’un piètre pénitent, [quelqu'un] qui n’est en fin de compte qu’un moraliste ? Je suis venu à La Révélation d'Arès d’une manière conscite (Rév d’Arès xxii/14) et c’est ainsi que j’ai répondu à l’Appel du Père. Je n’ai pas que le désir d’être un homme de Bien, je le veux au sens existentiel du terme. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’être à la fois Job qui crie sa douleur et ses trois amis qui moralisent. Tour à tour dans ma tête il y a le calme, l’agitation, la raison, la colère, la douleur… Tout cela se bat en moi comme Jacob qui se battit avec l’ange. (Genèse 32/23-33) Mon âme le veut, ma tête et mon corps semblent dire non. Cruel dilemme ! "Je trébuche sur les rocailles," comme vous l’écrivez. J’ai conscience que "ce que je crois haïssable et punissable n’est que misère de l'existence pécheresse." J’en ai conscience mais je dois lutter pour le vivre ontologiquement. Alors il faut que je laisse passer la nuit (Rév d’Arès xxxviii/12) mais que je continue la lutte (Luc 13/24). Lutte contre ma raison raisonnante pour retrouver la Vraie Raison et la Lumière (Rév d’Arès ix/8) et que je puisse pardonner (Rév d’Arès 12/4). Cette nouvelle entrée magnifique sur le pardon m’a énormément fait réfléchir et m’a apaisé, mais je dois encore lutter. Il faut que je sois fort et courageux (Josué 1/6) parce qu’on attend beaucoup de moi. Il y a bien sûr ceux qui crient vengeance, et j’ai le devoir d’apporter un peu de sagesse, de réflexion et le pardon dans la résidence. Parce qu’iI "faut pardonner les offenses, sans exceptions," écrivez-vous. Alain Le B. d'Île de France |
Réponse : Très poignante confession, frère Alain ! Merci pour elle, mais notons que nous pourrions tous être en butte à cette hargne, qui vous rend malheureux mais que vous ne pouvez pas encore chasser de vous, parce que comme chacun de nous vous êtes un être affaibli, nerveux, émotionnable, encore chargé du poids de sa culture, et que trouver la sérénité face à la méchanceté ne devient possible qu'après un long temps de pénitence. L'habitus ! Il y a là un trait de la faiblesse humaine due au péché, à notre état spirituellement dégénéré, auquel je pense ici sous un jour très peu habituel, qui fait appel au thomisme (métaphysique de Thomas d'Aquin). Le Pèlerin d'Arès a beau s'être éloigné de la religion, savoir que, s'il y a religion, celle-ci ne peut être propre qu'à chacun et non propre à une communauté agissant en béni-oui-oui, certains penseurs qui nous ont précédé nous apportent, quelle qu'ait été leur foi (juive, chrétienne, musulmane, védiste, athée, etc.) des éléments de réflexion (pas de connaissance ; la connaissance absolue est impossible dans cette génération pécheresse). C'est ainsi que la pensée de Thomas d’Aquin, quoique catholique, est celle d'une homme de foi d'une force investigatrice, chercheuse, scrutatrice exceptionnelle, qui peut parfois être précieuse comme ressource et guide à la lumière de ses sources bibliques et patristiques et en dialogue avec des questions contemporaines comme la vôtre ici exposée, frère Alain. Nous ne sommes pas près de cesser d'observer l’agir humain, les émotions et les vertus, guidés par la raison et la Révélation, dans la perspective d'être animés, guéris, et élevés par ce que Thomas d'Aquin appelle la grâce, mais que nous appelons la pénitence, parce que selon La Révélation d'Arès, c'est cette pénitence en l'homme et non le Père qui produit en nous la grâce. L'habitus ! Thomas d'Aquin voyait dans l'habitus une disposition selon laquelle notre nature se trouve bien ou mal disposée par rapport à elle-même ou par rapport à un autre ou d'autres êtres(s). Thomas d'Aquin distinguait l'habitus entitatif comme la santé et l'habitus opératif comme la vertu, l'amour, le pardon, etc., mais passons ! J'en arrive au point important : Il ne faut pas confondre l'habitus avec l'habitude, qui n'est qu'un automatisme inconscient. En effet, vous n'êtes pas inconscient, et votre commentaire en fait preuve, de la hargne que vous éprouvez à l'égard des copropriétaires de votre immeuble qui ont poussé Marina, la concierge, à quitter cette vie devenue pour elle insoutenable. Aussi êtes-vous, Alain, pris dans les tenailles de l'habitus, mais eux sont pris dans les tenailles de l'habitude (habitude de penser, d'agir, de se comporter, etc.). Il y a de ce fait impossibilité que vous voyiez les choses de la même façon, vous Alain et eux les copropriétaires. Il y a un mur psychique étanche entre vous ; c'est entre nous et le monde le mur étanche contre lequel nous nous heurtons quand nous sommes en mission. De ce fait — et je vous demande pardon pour la comparaison que je fais — vous devez leur pardonner comme vous pardonneriez à un chien ou à un singe d'avoir mordu, parce que leurs cerveaux ne peuvent pas dépasser l'état dans lequel ils sont. Au contraire l'habitus vous fait agir, vous Alain, d'une manière consciente qui vous engage totalement en profondeur et alors vous devez comprendre que le Père — Dieu, l'Éternel, le Tout Autre, le Créateur, etc. — déplore la bêtise ou stupidité de ces copropriétaire, mais ne s'y attarde pas, parce qu'ils ne peuvent pas la dépasser (du moins dans l'état actuel des choses). Alors vous Alain devez ne pas vous y attarder non plus et vous devez éteindre votre ressentiment, aussi inutile qu'indigne de la part d'un Enfant du Père, il y a de Dieu en vous, mon frère. Agissez comme Dieu, dont vous êtes un des apôtres ! |
27mar19 206C24 Voilà un film d’après une histoire vrai qui est comme une illustration parfaite de votre manière de présenter le pardon. C'en est étonnant, c’est le seul film que je connaisse comme cela. Je l’ai trouvé par hasard hier soir en cherchant sur Youtube des films sur le pardon après avoir lu certains commentaires du Blog. https://www.youtube.com/watch?v=4ucnp_3yFqs Film titre sur you tube : "La force du pardon" relate une histoire vraie Vrai titre : "Crossroads" (Carrefours), a story of forgiveness (une histoire de pardon). Autre trouvaille intéressante dans l’actualité cette semaine : "Elle a sauvé des vies, sans se préoccuper d'elle": sa femme a été tuée à Christchurch, mais il dit pardonner au tireur. Farid Ahmad dit pardonner au tueur - © AFP 17 mars 2019 Un homme dont la femme a été tuée dans l'attaque d'une mosquée de Christchurch alors qu'elle aidait des fidèles à se sauver a affirmé dimanche qu'il pardonnait à l'auteur de cet attentat qui a fait 50 morts vendredi. À la question de savoir s'il pardonnait à l'auteur de la tuerie, un suprémaciste blanc australien de 28 ans, Farid Ahmad a répondu : "Bien sûr. La meilleure chose, c'est le pardon, la générosité, l'amour et l'affection, avoir une attitude positive... Je lui dirais que je l'aime en tant que personne", a-t-il dit à l'AFP. "Je lui dirais qu'il a en lui un grand potentiel pour être une personne généreuse, bonne, capable de sauver des gens plutôt que de les détruire". "Je lui souhaite de rechercher cette attitude positive, j'espère et je prie pour lui (...) Je n'ai aucune rancune". La femme de cet homme généreux était occupée à sauver des vies, sans se préoccuper d'elle-même. Quand les tirs ont commencé, sa femme, Husna Ahmad, 44 ans, aidait des fidèles à s'échapper de la mosquée, selon Farid Ahmad qui s'appuie sur le récit de témoins. "Elle criait : 'Venez par ici, dépêchez-vous', et elle a emmené beaucoup d'enfants et de femmes vers un jardin à l'abri," a-t-il dit. "Ensuite elle est revenue pour s'enquérir de mon sort, parce que je suis en chaise roulante, et alors qu'elle s'approchait de la porte, elle a été tuée. Elle était occupée à sauver des vies, sans se préoccuper d'elle-même", a poursuivi cet homme de 59 ans qui, lui, a échappé au tireur. "L'homme tirait sur la même personne deux ou trois fois, cela nous a probablement permis de nous en sortir... même les morts, il leur tirait encore dessus". Il n'a pas vu sa femme quand il a quitté la mosquée et a appris sa mort en voyant sa photographie sur les réseaux sociaux. Bernard non localisé (de Paris, de Nice, de Bretagne, etc ?) |
Réponse : Merci, mon frère Bernard — un de nos nombreux Bernard — pour ce commentaire. Le film "La Force du Pardon" nous a déjà été signalé par sœur Simone L. de Touraine (206C17). Par ailleurs, plusieurs commentateurs m'informent que le mari d'une des victimes de la mosquée de Christchurch, Farid Ahmad, a pardonné au tueur. Quel réconfort que savoir qu'un des fidèles du Coran a retenu que les Sourates de ce Saint Livre commencent par "Au Nom du Miséricordieux, du Clément" et a mis en pratique cette Parole ! Comme quoi, l'âme éclairée retrouve dans le Coran la Voie de la rédemption — à mes yeux rédemption et pardon ne sont pas synonymes, mais sont homologues — quoique le terme de rédemption ne soit généralement pas pris dans le sens de pardon en théologie. Cette homologie rédemption/pardon me plaît parce que rédemption signifie : délivrance de l'esclavage du péché, et que pour ma part je pense que le pardon opère chez le pardonné une délivrance de son péché, le place sur un sentier menant aux Hauteurs Saintes, lui donne la possibilité de commencer l'ascension. C'est évidemment dans ce sens que j'ai placé dans mon entrée les deux mains brisant la chaîne. Le pardon aide le pardonné à changer sa vie (Rév d'Arès 30/11), à effectuer son rachat par rapport à lui-même. Nous Pèlerins d'Arès ne croyons pas que par sa mort sur la croix Jésus opère le rachat de tous les pécheurs du monde, mais nous croyons que tout homme qui pardonne met ses pas dans les Pas du Père (2/12) et donne force au pécheur de devenir moins pécheur, voire de chasser totalement de lui le péché et à son tour de mettre à son tour ses pas dans la Pas de Dieu. Il le fera ou il ne le fera pas, certes, mais on lui donne le temps et les moyens de cette ascension. On ne peut comprendre le pardon comme la rédemption que si on la lie à sa contrepartie positive : la réconciliation avec le Créateur et la Création, le retour à un état très proche, voire dans certains cas équivalent de l'état d'Adam au temps béni de sa Création, quand le Souffle entra en lui et le changea d'un animal pensant en un Enfant du Père. Le pardon rétablit la communauté de nature du pardonné avec Dieu. |
27mar19 206C25 Juste pour vous faire connaitre cet article diffusé sur un site interrnet dont je vous donne le lien https://www.alterinfo.net/LA-REVELATION-D-ARES-fin_a118045.html Non Signé |
Réponse : Je ne connaissais pas du tout ce site sur l'Internet. Merci à l'anonyme qui me le fait découvrir. Je suis seul et, hélas, trop occupé pour actuellement lire cette très longue critique de La Révélation d'Arès par Zeinab Abdelaziz et les commentaires qui suivent. Je l'ai seulement parcourue rapidement. La critique, Zeinab Abdelaziz, n'adhère pas à La Révélation d'Arès sans grandes réserves, mais bon ! si la Parole du Père devait avoir convenu à tout le monde, le monde n'en serait pas où il en est. Surprise pour moi : Dans les commentaires je découvre qu'Antoine Bastien (il signe ainsi par son nom intégral) a beaucoup écrit. Le premier de ses commentaires remonte au 20 octobre 2015 et porte le n° 13. Je n'ai pu, faute de temps, que parcourir rapidement ce texte dans lequel Antoine défend La Révélation d'Arès. Je suis quand même peiné qu'Antoine Bastien qui, à ce moment-là, était encore des nôtres, ne m'ait jamais parlé de ce site où je me serais fait un devoir d'écrire quelques lignes pour apporter, peut-être, à Zeinab Abdelaziz quelques très simples lumières qu'elle n'avait pas perçues. |
27mar19 206C26 "Quand tu pardonnes, tu ne changes pas le passé, tu changes le futur !" Voilà bien une phrase qui donne la direction : peu importe ce qu’on t’a fait dans le passé, tourne-toi résolument vers le futur, vers le monde changé ! La vengeance est toujours justifiée par le passé ; c’est toujours l’autre qui a commencé et il faut qu’il paie en retour. Effacer tout ressentiment en soi, en tant qu’être de chair peut être très difficile lorsque les pensées ressassent sans fin les événements nourrissant l’incompréhension, le ressentiment et la colère. Essayer de pardonner en restant rivé sur l’offense faite ou sur des préjugés, c’est choisir de ne jamais tout à fait oublier. Pour quitter ce cercle infernal et destructeur, il est souvent beaucoup plus simple de se tourner résolument vers le futur. C’est une décision, celle de n’être plus rien pour soi-même et être tout pour accomplir la Parole (Rév d'Arè 40/4-6). Louis-Marie J. de Belgique |
Réponse : Merci, frère Louis-Marie, pour ce commentaire simple, bref mais très juste. Oui, quand tu pardonnes, tu ne changes pas le passé, mais l'avenir. Il n'est ni "fabriqué" ni relatif , de faire des millénaires passés, en gros du moment inconnu où commença la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent), où l'on mit à mort l'assassin, le voleur ou simplement le gêneur, une période où le péché des juges et des bourreaux a été triomphant et reste quand même rogue quand on voit que les peines les plus dures restent en vigueur presque partout, car quand la mort n'est pas appliquée, des emprisonnement très longs, voire même définitifs, demeurent en vigueur. Qui se soucie du coupable, qui pense encore qu'il est notre frère vivant, quelqu'un qui en puissance peut, qui sait ?, devenir un "saint" s'il change sa vie radicalement. Comme vous dites, "La vengeance est toujours justifiée par le passé". La société souffre de la folle manie de l'enfouissement, de l'occultation, de la pétrification ; elle a la folie irrésistible d'arrêter la vie du fauteur de mal en lui tordant le cou ou en le casant entre quatre murs sombres. Même pour les fautes légères du quotidien les "braves gens" ne rêvent que de punitions qui arrêtent la vie du fautif, vrai ou faux. Ils ne rêvent pas que de les enfermer dans les caves de la conscience, ils rêvent de les voir disparaître physiquement. En somme, l'humanité, à tous les niveaux, vit dans l'amnésie quasi totale du Bien dont elle a reçu la charge aux temps de la Création et d'Éden. Le pardon est devenu rarissime, une sorte de trou rare et quasi invisible sur l'immense territoire de la vengeance que représente la loi, tant la loi morale non écrite que la loi des codes. Rien d'étonnant quand le Père parle de la loi des rats (Rév d'Arès xix/24), parce que les rats bouffent tout ce que leurs dents rongeuses peuvent attraper. Ce génocide des fautifs est couvert sous une chape de plomb. Qu'on me cite quelque grand livre de réflexion philosophique ou religieuse sur la nécessité d'aider le coupable a devenir un homme de Bien ! Pour ma part, je n'en connais pas et je trouve ça aussi ahurissant qu'affligeant. Voilà bien pourquoi le pardon demeure un des sujets les plus cadenassés de l'amour du prochain. Le Père nous a confié une tâched'une extrême difficulté. Mais nous réussirons. |
27mar19 206C27 Cher prophète Mikal, Merci pour cette magnifique entrée sur le pardon. Il est important d'expliquer que le pardon relève de notre relation avec les humains, et non avec le Créateur. Je crois que mon premier effort conscient de pardon a été envers ma mère Myreille. J'avais environ 20 ans. C'était une femme intelligente et bonne, mais les circonstances de la vie (la mort de mon père en particulier) nous ont amenés à nous éloigner l'un de l'autre pendant mon adolescence. Elle a plus été une figure d'autorité qu'une figure aimante, mais seulement par maladresse, parce qu'elle m'aimait profondément. Lui pardonner entièrement, en revivant en quelque sorte ce qu'elle vivait alors, m'a pris quelques années de travail intérieur. Cela m'a permis de recréer mon amour filial, de nouer des liens neufs. Nos différences étaient nombreuses, mais pleinement acceptées de part et d'autre, dans l'amour évangélique. Cela m'a aidé, vers 25 ans, à réussir mon histoire d'amour avec ma femme. Pendant la maladie qui devait l'emporter, ma mère m'a proposé de me demander pardon pour ses fautes d'éducation. Je lui répondu — sans doute un peu brutalement — que c'était inutile, que tout était pardonné. Cela l'a un peu destabilisée, mais elle l'a accepté. Nous étions très proches lors de son agonie. Mon pardon à ma mère m'a ensuite aidé dans l'éducation de mes enfants, surtout pendant leur adolescence. Je suis triste de voir autour de moi un certain nombre de personnes qui en sont restées à des relations filiales basées sur leurs émotions d'enfant — Acceptation soumise, ressentiments ressassés faute de pardon, et souvent les deux. Peut-être faute de savoir que le pardon est la solution, certains enfants ne regardent pas en face les péchés de leurs parents. Ils tendent alors à les reproduire avec leur conjoint(e) et leurs enfants. Vive le pardon, par l'amour évangélique, lorsqu'il rééquilibre l'amour parental et filial ! Vous le dites bien dans cette entrée : le pardon est existentiel au sens le plus actif et créatif du mot. Patrick Th. d'Île de France |
Réponse : Merci, mon frère Patrick, pour ce commentaire qui est aussi une confession et qu'y a-t-il, bien souvent, de plus instructif qu'une confession ? Votre confession, dont j'ai entendu bien des semblables dans mes bientôt 90 ans de vie, me rappelle ma propre vie. Après la mort de mon père en 1942, ma vie avec ma mère allait être une sorte de tempête. Je n'étais probablement pas un adolescent commode, mais nous ne nous comprenions vraiment pas. Je l'embarrassais aussi beaucoup, car elle était jeune encore, quelque 36 ans, et avait sa vie de femme. Nous dûmes nous séparer quelques années plus tard, tant invivable était devenu notre communauté familiale. Ma sœur aînée Cécile se maria et je devançai l'appel militaire et partit dans la Marine en essayant de contourner par la petite porte le barrage qui m'interdisait l'entrée à l'École Navale du fait que mon père avait été militant communiste, membre actif du parti, FTP, et que la Sécurité Navale me considérait comme un élément suspect. Je n'étais quand même pas le fils de Staline ou de Maurice Thorez ! Mais c'était comme ça : Imaginez qu'alors le seul fait de lire "L'Humanité" à bord d'un navire de la Flotte vous valait le falot, le séjour en forteresse ! Je pus quand même là me prendre d'amour pour la mer, qui demeure ma "fiancée éternelle", et je trouvais quand même chez les marins bien des amis et les moyens, plus tard, de reprendre mes études quand la tuberculose pulmonaire me débarqua de la "Jeanne d'Arc" et me valut d'être réformé. Passons ! Tant pendant mes études d'ingénieur qu'ensuite mes relations avec ma mère, que comme vous j'aimais, mais... disons... par volonté filiale plus que par le cœur, ne cessèrent jamais d'être difficiles, jusqu'à sa mort en 1996. Nous n'avions rien de précis à nous pardonner sinon d'avoir entretenu l'abîme qui séparait nos mentalités, mais pouvions-nous parvenir à marier celles-ci ? En tout cas, je fis tout ce que je pouvais pour ne jamais rompre. Ce fut ma formule de pardon à moi. Aujourd'hui, après l'événement de 1974 et 1977 qui bouleversa ma vie je vois les choses un peu différemment en me disant que si je ne pus pas faire une carrière maritime, c'était peut-être parce que le Père avait déjà — allez savoir pourquoi ! — des vue sur moi. En effet, la mer fut pour moi la première conjointe liquide, suave et même romanesque de ma vie, et le Père avait là, si je peux dire, comme une rivale redoutable. Cependant, quand je lis : Avant que tu n'entres dans le ventre maternel Je t'avais élu (Rév d'Arès 4/3), je me perds en conjectures, je ne comprends pas comment j'ai pu passer par le ventre d'une mère aussi différente que moi et en même temps je me dis que j'aurais dû, comme vous l'avez fait, lui dire que je la pardonnais pour la jeunesse très difficile que nos dissentiments, son incompréhension de ma personne, avaient provoquée. La condition humaine est dure ; l'homme ne s'en sort que quand il comprend qu'il est seul pour faire son destin, mais il demeure que même l'homme seul vit au milieu d'autres humains et que, les rapports entre eux étant assez souvent conflictuels, il doit absolument et en toutes occasion savoir pardonner. |
27mar19 206C28 Je connais un frère qui n'a pas pardonné à son ex[-épouse, supposons-nous] une quantité de choses, et qui se dit par ailleurs qu'en pardonnant, c'est à la "chair" (de l'humanité entière ou à la sienne en tant qu'ha [Rév d'Arès xxxix/5-11], qu'il donne une "miséricorde", enfin bref, qu'il pardonne aussi. Me trompé-je ? Laurent L'H. d'Île de France |
Réponse : Je n'ai pas très bien compris ce que vous voulez dire, frère Laurent. Je suppose que vous parlez d''un frère qui n'a pas pardonné à son ex-épouse "une quantité de choses" mais qui pardonne volontiers tout ce qu'il peut à l'humanité entière. Est-ce cela ? Ce genre de sélection ou de tri parmi les humains fautifs selon des critères assez incompréhensibles n'est pas rare. J'ai connu aussi des humains qui avaient leurs têtes, celles auxquelles ils reprochaient tout et ne pardonnaient rien et celles pour lesquelles ils avaient toutes les faiblesses et attendrissements possible et auxquelles ils pardonnaient tout. Ce sont des humains qui ne réfléchissent pas, qui n'ont du pardon qu'une idée sentimentale. Ce pardon sentimental est comme l'amour sentimental. Ce n'est pas évangélique, ça n'a rien de créatif, de constructif. |
27mar19 206C29 J'ai acheté un gilet jaune très sympa sur un rond point à Gaillac [Tarn], la gazette des Gilets Jaunes et j'y ai vu cette photo. Je pensais tout d abord que des Gilets Jaunes avaient repris un de nos panneaux mais en fait c'est une photo prise à Marseille, la pancarte serait tenue par notre frère Philippe. Je dis "serait" parce que son nom est noté en bas de la photo. D'où l'importance de noter sur nos pancartes d'où nous vient l'inspiration : La Révélation d'Arès et son messager, vous cher prophète. C'est un encouragement à parler le plus possible des PUHC. Je vous embrasse ainsi que sœur Christiane. Andréa J. d'Île de France |
Réponse : Merci, ma sœur Andréa, pour ce commentaire bref et la photo jointe. Je pense que nos frères et sœurs qui rejoignent les Gilets Jaunes le samedi écouteront votre conseil. |
28mar19 206C30 Bonjour à tous ! Frère Michel, cette entrée sur le pardon est si lumineuse, sa sagesse pragmatique est si implacable qu'à sa lecture j'ai eu des larmes de gratitude. Je voudrais partager avec les lecteurs de ce blog un passage sur le pardon extrait du livre "Le Royaume des Cieux est en vous" de Tolstoï, présenté par Alain Refalo :
Algia C. de Lorient en Bretagne-Sud |
Réponse : Merci, ma sœur Algia, pour ce commentaire qui nous rappelle l'attitude de Léon Tolstoï qui fut le tenant (et probablement pas le seul en Russie) du pardon qu'au nom de l'Évangile il aurait fallu accorder aux assassins après l'attentat dont Alexandre II venait d'être victime. Vous rappelez de la bonne façon l'attitude de Léon Tolstoï dans cette affaire. Je vais ici rappeler aux lecteurs du blog, dont beaucoup les ignorent probablement, les circonstances qui ont amené des anarchistes russes à commettre l'attentat qui coûta la vie au tsar Alexandre II. Celui-ci en devenant tsar avait pris conscience du retard de son pays et avait engagé sans attendre de courageuses réformes. Cependant, le 4 avril 1866, un étudiant, Dimitri Karakosov, tira sur lui et le manque de peu. Ce premier attentat contre le tsar, qui allait être suivi par de nombreux autres, sema la consternation dans le pays. Notamment, un attentat fut perpétré en France lors d'une visite d'Alexandre II à Paris. Alexandre II ne comprenant plus ce que voulait ses assassins interrompit ses réformes libérales. Serge Netchaïev, fils de paysan, disciple de Michel Bakounine, théoricien de l'anarchie, et de Pierre Proudhon, socialiste français bien connu, écrivit un "Catéchisme Révolutionnaire" où il prônait l'anéantissement de l'État et l'assassinat des opposants. Une organisation révolutionnaire du nom de "Zemlia i Volia" (Terre et Liberté) avait la conviction profonde que "les révolutionnaires ne doivent compter que sur eux-mêmes pour en finir avec l'autocratie." En janvier 1878, une jeune fille, Vera Zassoulitch, tira sur le général Trepov, chef de la police. Son procès se changea en procès de la victime, dont les extrêmes brutalité et cruauté étaient bien connues. Vera Zassoulitch fut acquittée et il s'ensuivit une émulation chez les révolutionnaires qui multiplièrent les attentats contre les représentants de la justice et de la police. Le tsar lui-même essuya plusieurs coups de feu en avril 1879 aux abords de son palais. C'est alors que naquit une nouvelle organisation secrète, "Narodnaïa Volia" (La Volonté du Peuple) qui se donna pour but d'assassiner le tsar en personne. Alexandre II fut désormais traqué par ses assassins. Il échappa à un attentat qui détruisit le train de sa suite et une autre fois une explosion ravagea la salle à manger de son palais et fit onze victimes parmi les soldats de la garde impériale. À la suite de quoi Alexandre II donna des pouvoirs dictatoriaux au comte Loris-Mélikov, héros de la guerre contre la Turquie, avec mission d'éradiquer le nihilisme et d'achever la réforme des institutions. Lui-même échappa de peu à une fusillade. En juillet 1880, le tsar épousa en secret sa jeune maîtresse, Ekaterina Mikhaïlovna Dolgoroukova mieux connue sous le nom de Katia. Dans son désir de la faire couronner impératrice, il songea à une grande réforme qui lui vaudrait l'indulgence du peuple russe. Il s'apprêta donc à renouer avec le libéralisme de sa jeunesse en instituant des commissions de notables pour préparer l'avènement d'une monarchie constitutionnelle. Hélas, quatre comploteurs de "Narodnaïa Volia" menés par Sophia Perovski — fille de l'ancien gouverneur militaire de Saint-Pétersbourg ! — commirent l'attentat final. Le tsar échappa à une première bombe, s'avança au milieu des morts et des blessés cherchant à s'adresser lui-même aux terroristes, mais une deuxième bombe le tua, et tua aussi le lanceur de bombe. La mort d'Alexandre II et l'avènement de son fils sous le nom d'Alexandre III provoquèrent le retour à l'autocratie. Ce fut la fin des réformes. On connaît mieux la suite : Nicolas II, la révolution russe, l'URSS, qui ne montra pas davantage de mansuétude et de pardon que n'avaient montrés les tsars. |
28mar19 206C31 Je crois que la mémoire du sacrifice commence par la prise de conscience bien claire de la présence de Dieu enracinée en tout comme vous l’écrivez très bien dans votre lettre de ce matin : "Il est en nous et Il est nous… Il n’est pas question d’apprendre au monde à vivre avec Dieu, mais de lui rappeler qu’il est lui-même Dieu sans le savoir." Et le sacrifice de Dieu va jusqu’à laisser l’homme libre du mal. Ce mal qui naît de la pensée humaine qui agitera la langue du méchant mais aussi le bras qui assassine. Ainsi, la Création, autrement dit Dieu, participe physiquement aux actes mauvais de l’homme, délibérés au non. Comme je comprends le pardon que vous lancez au Père tant le péché nous a séparé de Lui, mais Dieu reste soudé à nous par Amour. Du reste, que deviendrons-nous sans Lui ? Je n’ose l’imaginer — c’est là le sort dramatique des spectres (Rév d'Arès 4/6-7, 16/15-17, 33/32, 36/23) —. Je n’imaginais pas à quel point Dieu, la Création et l’homme sont enracinés. Voilà des racines indésirables, mais bien réelles de ma vision catégorielle que je découvre en moi. La non-dualité n’est considérée que comme une vue de l‘esprit par le monde rationnel. Pourtant c’est une réalité de chaque instant que doit se rappeler le pénitent tant le monde est cause de dispersion. Pascal L. de Bretagne-Sud |
Réponse : Merci, frère Pascal, pour ce très sensible commentaire. Au XXIème siècle nous vivons toujours dans un même rapport convenu entre la brutalité humaine et les pleurs de de crocodile ou les déclarations "morales" ou "progressistes" des pouvoirs hypocrites, parce qu'il est psychologiquement inévitable que des hommes, sauf rares exceptions, soient hypocrites dès lors qu'ils exercent un pouvoir. Pour des gens de pouvoir la non-dualité n'est, à coup sûr, qu'une vision féérique et irréaliste des relations humaines. Nous voyons toujours dans de prétendues démocraties la même brutalité qu'on vit aux temps anciens dans, par exemple, l'épisode du vase de Soissons sous Clovis ou des intrigues de cour des temps mérovingiens des VIème et VIIème siècles, ou dans l'exécution par le bûcher de Jeanne d'Arc. J'ai vu dans un reportage télévisé sur les Gilets Jaunes, au XXIème siècle, à Paris un brave manifestant non agressif debout les bras en croix à quelque vingt mètres des CRS recevoir une balle de flashball en pleine poitrine, lancée par pure brutalité par la police, qui fit hurler de douleur la victime. Je ne vois pas de différence de principe avec la barbarie des temps anciens. Nous vivons toujours dans une France multiculturelle où s'affrontent sans cesse les partisans du changement et les adversaires du changement, dont les places sont très bonnes et qui considèrent toujours la base humaine comme leur troupeau à mener aux champs comme les paysans mènent leurs moutons ou leurs vaches avec les mêmes égards, mais à peine plus. Il n'y a jamais eu de christianisation des masses au sens du Sermon sur la Montagne et pour cette très simple raison le pardon demeure un acte spirituel à installer. Le gouverneur du Texas qui chaque dimanche va brailler des cantiques à l'église ne gracie que rarissimement des condamnés. Que va-t-il faire à l'église alors ? On se le demande et, ainsi nous interrogeant dans la brouillard, nous pleurons face à l'échec socialement absolu du christianisme. Nous sommes toujours dans la civilisation de la vengeance sans fin que le Père vient, une fois de plus, condamner à Arès. Comment s'étonner que La Révélation d'Arès soit placée sous le boisseau (Matthieu 5/14-15), quasiment emmurée, soigneusement tenue à l'écart des micros et des caméras, vue comme morte-née ? Les raisons qui font que les puissants et leurs medias font semblant d'ignorer complètement l'existence de La Révélation d'Arès sont évidentes. |
28mar19 206C32 Très cher Frère Michel, l'Ami (Rév d'Arès xxxix/16) tant aimé, J'espère de tout cœur que vous posterez mon premier commentaire avec votre réponse. Même si je ne suis plus Pèlerin d'Arès vous serez toujours ma première Lumière spirituelle à laquelle je me référerai. J'ai appris que vous êtes en train de faire le tour de quelques groupes missionaires. J'ai appris par mon fils que vous me donniez bien le bonjour. Cela m'a fait très plaisir. Mais par une introspection profonde j'ai remarqué que ça me faisait plaisir que vous pensiez à moi, parce que ça flatte mon égo. Or, comme le dit Poonja (un enseignant de la Non-dualité) : "Si vous voulez vous libérer vous devez mourir à vous-même !" Et Trungpa (un bouddhiste) a dit : "Le renoncement à soi-même, c'est se rendre compte que la nostalgie du Samsara est un tas de merde !" Je voulais rajouter trois citations de vous que vous pourrez inscrire dans mon premier commentaire : "La Vérité est plus proche du Silence que les mots même de La Révélation d'Arès" (votre blog) ; "La respiration est ce qui nous met dans le contact le plus intime avec Dieu" (votre enseignement à Paris en 1997) ; "En Éden tout se passait dans le ressenti ; l'intellect n'est que venu qu'après la 'chute'."(votre enseignement à Paris en 1997) : N'est-ce pas là 3 citations qui rejoint l'enseignement du Bouddha et les enseignants de la non-dualité ? Depuis que je me conforme à l'enseignement du Bouddha et surtout les enseignants de la Non-dualité j'ai plus progressé spirituellement en quatre mois qu'en 26 ans comme Pèlerin d'Arès : Ce n'est pas que moi qui le dit, mais tous mes ami(e)s. Je sens que je deviens de plus en plus pur, pur, pur et je compte bien passer de l'autre côté non transfiguré comme Jésus — ce qui n'est pas du tout réaliste — mais dans la pureté totale ! J'aimerais aussi vous citer deux propos : 1. "Celà n'a aucun sens de chercher l'Éveil pour vous-même, mais pour dédiez votre vie au monde et transmettre la Vie spirituelle. Dédiez toute votre vie à l'établissement de l'amour dans le monde. Allumez des milliers d'âmes dans le monde ! Vous n'avez pas besoin de religions, de politiques qui vous dominent. Il nous faut libérer les hommes de toute soumission aux religions et aux pouvoirs politiques pour que le monde change. Il ne faut aucunes hiérarchies dans le monde pour que le monde change !" (Mooji, enseignement de la non-dualité dont la Sangha compte des milliers et des milliers d'apôtres). 2. "Le souhait de Thich Nhat Hanh est que nous soyons une Sangha sans dirigeants : Aucunes hiérarchies de dirigeants et de leurs subordonnés qui sont dirigés" (Enseignant Bouddhiste du Village des Pruniers à 150 Kms d'Arès où nous allions tous les ans pendant au moins 10 ans avec Bettina et Matthieu avant de débarquer à Arès et que des milliers et des milliers de personnes fréquent chaque année et ils n'y viennent pas en "touriste") N'est-ce pas le Fond même de La Révélation d'Arès ? Et je peux vous assurer avec certitude que ni Mooji, ni Thich Nhat Hanh ne connaissent La Révélation d'Arès. Je vous ai déjà parlé du Village des pruniers et de Thich Nhat Hanh : c'est lui qui a inventé le terme "Le bouddhisme engagée pour changer le monde par la Bonté" dans les années 1960 et la Dalaï-Lama ne la rejoint qu'après dans ce mouvement. Je cite ces deux citations parce que j'ai entendu pendant de nombreuses années par de nombreux Pèlerins d'Arès que les bouddhistes ne voulaient rien faire pour changer le monde : mais j'ai maintenant l'habitude de ce genres de propos ignorants et sectaires venant de nombreux Pèlerins d'Arès ! Pour finir je voulais vous livrer un témoignage : Une année nous avons emmené Daniel C. au Village des Pruniers et en partant il est venu vers moi en me disant : "Je n'ai vraiment pas envie de retourner à Arès (et vous savez Frère Michel à quel point Arès est le Lieu de "prédilection de Daniel"), il y a tellement, tellement d'amour au village des Pruniers !". Je précise non un amour-sentiment mais un amour libérateur et créateur, un amour qui donne envie aux autres êtres l'envie d'être amour à leur tour (ce qui serait une formulation un peu courte de votre article "Amour" dans le Pèlerin d'Arès 1993-1996). Voilà ! Je m'excuse d'avoir été aussi long avec toute la charge de travail que vous avez. Vous pouvez aussi poster ce commentaire en un seul peut-être avec mon premier commentaire car comme me l'a dit Thierry M., mon meilleur ami : "Il est très encourageant de constater que d'autres transmettent la Voie seule qui changera le monde !" Je vous aime incommensurablement évangéliquement et sentimentalement. Philippe R. de Strasbourg. |
Réponse : Merci, mon frère Philippe, pour ce commentaire. J'ai bien reçu votre précédent commentaire du 15 mars, jour où j'étais déjà en voyage vers Lyon, Strasbourg, Metz, Lille et Tours, mais il m'est impossible d'afficher tous les commentaires que je n'ai pas pu poster dans mon blog. Je prends toujours le temps de lire les commentaires, d'y réfléchir, souvent de les relire, de réfléchir ensuite à ma réponse et de la rédiger. Or, je manque de temps en ce moment. J'ai beaucoup de travail de bureau et je repars en voyage la semaine prochaine. Je ne suis qu'un homme de chair, de bientôt 90 ans, qui travaille quasiment seul avec sa fille aînée, Nina, et je fais le maximum possible, mais je ne peux pas tout faire. Je suis heureux d'apprendre qu'il "y a tellement, tellement d'amour au village des Pruniers", mais ces frères humains qui s'aiment "tellement" en ce lieu que font-ils, une fois revenus chez eux, pour entraîner le monde dans ce courant d'amour ? Je n'ai jamais entendu parler de missionnaires de Maître Thich Nhat Hanh dans les rues de Paris, Lille, Lorient, Marseille, Nice, Lyon, etc., pour faire entrer le monde en pénitence. L'intention ptofonde de La Révélation d'Arès et la tâche des Pèlerins d'Arès du petite reste (24/1) sont de créer une mission apostolique dans ce but. C'est ce que nous faisons, du moins ce que nous nous efforçons de faire, même si nous ne ne sommes, hélas, devenus des "purs, purs, purs" comme vous devenez — et quand je dis "nous" je me comprends, moi frère Michel, pécheur inexpliquablement témoin de la Parole du Père à Arès. Nous ne sommes, moi y compris, qu'une horde hétéroclite pécheresse de pèlerins en grande détresse pires les uns que les autres dans l'impiété et l'hypocrisie de la fausse piété, la dureté du cœur, la rapacité, que Dieu a dû abattre de force dans leur honte (Rév d'Arès 12/9). Malgré nos défauts, nos insuffisances, notre impureté, nous allons par le monde chercher meilleurs que nous, des épis mûrs, pour former une première humanité de pécheurs décidés à changer le monde, non dans cette génération, mais dans je ne sais combien de générations (24/2). Je ne ferai pas mon salut, parce que je serai pur comme vous ou comme les habitués du village des Pruniers, mais parce que j'entraînerai d'autres humains pécheurs comme moi à faire pénitence comme moi et à inviter le plus d'humains possibles à faire pénitence, chacun selon ses possibilités, même si elles ne sont pas celles de gens "purs, purs, purs". Votre commentaire fait passer sur moi et mes frères et sœurs, si imparfaits dans l'amour, un vent qui ne peut que nous montrer le chemin du Ciel et nous clouer sur place de honte comme "la larme de componction versée par seaux de Marie d'Oignies permettait de la suivre à la trace dans les saints lieux" (Jacques de Vitry, Vie de Marie d'Oignies, année d'édition 1240). L'observation des variétés de façons de trouver la Voie et de faire l'ascension des Hauteurs Saintes, nous fait prendre conscience de l'infinie malléabilité de cette étrange option humaine intérieure qu'est la foi. La diversité des manières de croire pour les uns et des manières de faire le Bien pour les autres — pour nous Pèlerins d'Arès faire prime croire et c'est sans doute ce qui nous rend décevants à vos yeux —, cette diversité donc est grande, mais c'est elle, puisque le Père le dit, qui permettra la fabrique sociale du monde de Bien, qui n'existe pas. Bouddha a vécu il y a 2.500 ans, mais ses successeurs n'ont pas provoqué dans le monde le progrès spirituel qu'on aurait pu attendre. Le bouddhisme est donc historiquement un échec et l'on peut en dire de même des prêcheurs de la non-dualité ; comme quoi, il ne suffit pas de voir juste pour être efficace dans la construction du Bien. Nous Pèlerins d'Arès serons peut-être nous aussi un échec, mais nous n'en sommes pas à 2.500 ans après La Révélation d'Arès. Il ne faut donc pas présumer trop vite de l'utilité ou de l'inutilité de ce que je m'efforce de mettre en marche et que vous critiquez durement. Si des Pèlerins d'Arès n'apprécient qu'assez peu le Dalaï Lama, c'est parce que l'action de celui-ci tant au Tibet que dans le monde est piètre. Ont-ils vraiment tort ? Le Dalaï Lama, homme qui en tant qu'homme a toute mon estime, a écrit quelques bons livres, mais je sais que s'il a trouvé des éditeurs, c'est parce que les pouvoirs qui dans le monde contrôlent les media n'ont rien à craindre de lui, alors que je n'ai jamais trouvé un seul éditeur qui acceptât de publier La Révélation d'Arès, en France comme hors de France, parce que celle-ci est, comme m'a dit au téléphone Robert Laffont en 1974, "de la dynamite dans la temple de la politique". Vous êtes donc disciple d'un passé d'échec. Je suis le disciple d'un Père Qui, Lui, ne regarde que l'avenir et j'ose espérer que j'imprime à notre mouvement le bon mouvement de départ, même s'il est rude, s'il n'a pas la suavité du romantisme ou du rêve hagiographique, s'il fait appel aux humains souvent abrupts, rustiques, décevants, que sont mes frères et sœur d'action apostolique. Je suis en train de crééer une ligne de force et je regrette que vous vous en soyez éloigné. Ceci dit, oui, j'ai vu votre fils à Strasbourg le 18 mars, une jeune homme plein de foi, et sa maman. |
28mar19 206C33 Ou bien l'on contribue à ce qui détruit, détériore la Vie au fond de soi, ou bien l'on décide de vivre, et l'on pardonne pour que nous puissions pardonner et recevoir pardon (Rév d'Arès 12/4). Les princes du culte qui ont détourné vers eux et leurs prêtres Mes Assemblées en ont fait des troupeaux haletants, aspirant l'air pour tromper leur faim, comme les pasteurs gardent leurs brebis dans la faim et la soif, leur comptant habilement l'herbe et l'eau, pour qu'elles marchent sur leurs talons, ils se sont fait mendier par Mes Fidèles leur pardon illusoire (Rév d'Arès 30/14). Le pardon libère. Le pardon ne résulte pas d'un calcul ; le pardon ne peut être le pardon d'un homme au nom de son peuple, d'un père pour ses enfants. Le pardon concerne chaque conscience, chaque âme ; il résulte d'un choix libre (Rév d'Arès 10/10) de travailler à ne plus refaire [le mal]. C'est une démarche du cœur qui ne peut être banalisée (xxx/6). C'est le cœur qui parle, qui exprime un choix réfléchi ou pensé librement (Rév d'Arès 10/10), consenti par nécessitè de tourner une page affligeante autant pour l’offensé que pour l’offenseur. Le pardon relève et redonne l'estime de soi que l'on a perdue. Pardonner, c'est dire à l'autre : "Tu vaux mieux que ta faute. Je vois — ou je reconnais — en toi Celui Qui t'a donné la vie [au nom de la] Vie, non seulement par ton père et ta mère qui t'a enfanté, mais Celui Qui nous a donné la Vie d'éternité potentielle. Je t'aime comme Il nous aime". Le pardon mène à l'amour (lire ou relire le long parcours depuis son enfance de Tim Guénard : "Plus fort que la haine"; ce parcours semé d'entraves l'a guidé vers l'Intelligence. Le pardon n'implique aucune soumission si ce n'est celle qui existe de façon consentie entre l’offenseur et Son Créateur [?]. Il libère et donne la Joie immense d'un amour retrouvé. Je ne pardonne pas le pécheur Ma Volonté est qu'il cesse d'être pécheur (30/10). Dieu, notre Créateur, ne regarde pas le passé, il regarde vers l'avenir, qui reste à créer. Avec vous je combats; ma mission n'a jamais cessé. Je joins une belle musique : Los Incas "El condor pasa" https://youtu.be/ctny_PWpRTg Ensemble, créons ce monde qui libére. Danièle G. du Nord |
Réponse : Merci pour ce commentaire, ma sœur Danièle. J'ai été très heureux de vous avoir vue à Lille et je vous demande encore pardon de vous avoir fait pleurer, mais il est tellement nécessaire qu'il existe entre vous tous à Lille une cohésion heureuse. Mais je connais votre extrême sensibilité et, je le répète, je ne vous reproche pas d'avoir eu de la peine en m'entendant ; c'est moi qui suis navré de vous avoir causé de la peine. Toutefois, je crois que c'était un incident pour un grand bien dans votre groupe missionnaire. Je vais encore vous contrarier, mais je vous prie de voir la remarque qui suit comme pleine d'amour fraternel. Vous dites : "Le pardon n'implique aucune soumission si ce n'est celle qui existe de façon consentie entre l’offenseur et Son Créateur." Mais le pardon doit être donné même si l'offenseur est incroyant ou se réclame d'une foi autre que la nôtre, même s'il ne parvient jamais à comprendre ce qui le lie à Celui Qui est la Vie. Le pardon lui donne le temps d'y réfléchir, le temps, parfois très long, d'une découverte, mais le pardon doit être donné dans l'ignorance totale de ce que le pardonné pourra faire pour découvrir la Vérité, s'il ne l'a pas. Je vous redis toute la joie qie j'ai eue de vous voir au milieu des frères de la mission lilloise. Je compte sur ous pour le service du Pèlerinage cet été. |
28mar19 206C34 Comme je respire... C'est ce que je me dis. Je ne sais comment le dire Car Tout est très loin Et en même temps si près. Dans mon cœur il est là Et je l'entends chuchoter. Je suis debout face à la Mer Et la Vague me dit : Pardonne ! Dans les cris des coquilles vides Dans le sable noyé je m'enfonce Je touche alors tous ces morts Qui font ma pauvre demeure. Combien sont partis sans pardon ? Combien sont passés sans pardonner ? Je ne peux m'empêcher de pleurer Sur ma pauvre misère ajoutée. Que puis-je, si ce n'est aimer Et sentir sous mes pas la Vie Que donne la Puissante Mer. Que puis-je, si ce n'est pardonner ? C'est tellement simple de le dire Dans ce monde très compliqué C'est ce que je dis à mon cœur. Bats toujours d'amour et de pardon, Car c'est ta seule raison de Vivre. Jean-Louis Alexandre C. , d'Aquitaine |
Réponse : Un grand merci, frère Jen-Louis, pour ce poème si bien tourné. Je vous dis mon affection fraternelle pour vous et pour les vôtres. |
28mar19 206C35 Le pardon, le pardon, le pardon ! Quelle merveille ! J'éprouve une joie presque enfantine à lire votre entrée. Je trouve le pardon proprement extraordinaire, tout comme l'amour, le non-jugement, bref, la pénitence. Le pardon, c'est la liberté absolue. Quand vous pardonnez, peu importe le mal qu'on vous fera, vous ne céderez pas à la tentation de la vengeance, de l'amertume et de la haine. Quand on pardonne, on sort un peu plus du mécanisme du péché, et on fait un pas vers les Hauteurs Saintes et Éden retrouvé. Enfant, je lisais chez mon grand-père, que vous avez rencontré à Paris dans les années 90, deux bandes dessinées qui racontaient pour l'une la vie de Gandhi, pour l'autre celle de Martin Luther King. J'aimais beaucoup ces livres assez bien documentés, quoiqu'accessibles à une enfant de six-sept ans. Je dois avouer que ma mémoire se brouille, et je ne saurais plus dire lequel des deux avait pour principe de refuser de porter plainte pour agression, car il décidait de pardonner. Qu'importe, enfant, je trouvais l'idée géniale. Et jusqu'ici, je n'ai jamais porté plainte, même en cas d'agression, car j'ai toujours pensé que, dans les cas précis auxquels j'avais été confrontée, je ne voulais pas être responsable de vengeance, quand bien même elle serait perpétrée par l'État français. Il y a quelques jours, j'entendais un homme politique parler de la Syrie et du sort qui serait réservé à ceux qui avaient rejoint Daesh. Il disait en substance : "Maintenant, il faut que ces coupables soient tous jugés et que justice soit faite". Mais, mais, mais ! Quelle justice y a-t-il à juger un(e) criminel(le) et à le ou la punir ? Pardonner comporte bien moins de risques et pour notre âme et pour notre monde, que juger, punir et donc se venger. Bien sûr, si ma famille ou mes proches avaient été tués par Daesh, je ne peux pas savoir comme j'aurais réagi. Mais la mort est partout, elle nous entoure ! Pas plus tard qu'hier, j'apprenais qu'un SDF sénégalais que je croisais souvent a été retrouvé mort, desséché dans une chambre miteuse. Bien sûr, cet homme n'a pas été assassiné par une personne précise, mais il est tout de même mort de l'indifférence, mort du péché ! Si je veux que cesse la mort, je ne dois pas punir les assassins, je dois leur pardonner toutes les offenses et les aimer. La vengeance ne produira que souffrance et mort et nous enfoncera plus profondément dans le péché, tandis que l'amour et le pardon feront renaître Éden et, sur le court terme, parsèment notre monde désertique d'oasis qui grandiront encore plus, toujours plus, jusqu'à irradier toute l'humanité ! Merci du fond du coeur pour cette entrée magnifique, frère Michel ! Alexandra P. d'Île de France |
Réponse : Quel beau commentaire vous nous adressez là, ma sœur Alexandra ! Merci pour lui. Le chemin que parcourt cette entrée 206 et les commentaires qui suivent permet de mettre en lumière la sagesse et la nécessité du pardon, et vous y contibuez d'une façon qu'"on peut qualifier d'intelligence au sens de La Révélation d'Arès (32/5), celle du faible lumignon qui repart en grand cierge pascal lumineux. "Si je veux que cesse la mort, je ne dois pas punir les assassins," dites-vous et je pense que vous ne songez pas à le mort inévitable du pécheur, mort qu'on ne fait que reculer un peu dans ce monde de mal, mais vous songez à la mort comme ennemie de la Vie qu'il faut retrouver (Rév d'Arès 24/5), la mort comme incident que provoque le péché et qui s'oppose au bonheur éternel. Le pardon est ce qui a empêché ce monde de sombrer dans le drame du péché des péchés (38/2). Oh, non, il ne s'agit pas du pardon des grands, des juges, des voix autorisées comme on dit, parce qu'on ne voit pas ces gens-là pardonner, mais le pardon des humbles, des inconnus, le pardon de misère dont les pouvoirs se moquent bien sans savoir que c'est à lui qu'ils doivent d'exister encore avec quelque chance de faire sans trop souffrir le passage de la mort. Le pauvre sdf sénégalais mort misérablement dans une sordide masure avait peut-être dû sa misère à un mal que lui avaient fait des humains et il leur avait peut-être pardonné le mal dont il était victime et ces sots méchants et/ou prétentieux ne savent pas ce qu'ils lui doivent, pour leur propre salut post-mortem, parce qu'il les a pardonnés. Car oui, le pardon est aussi porteur de rédemption, puisqu'il est un acte d'amour : Père, pardonne-leur, parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font (Luc 23/34). En fait, c'est Jésus qui pardonnait à ceux qui l'avait condamné et qui ignoreraient peut-être jusqu'à leur dernier souffle le Bien que ce pardon tissait autour d'eux comme l'amour tisse des voiles protecteurs autour des aimés, même s'ils rejettent bêtement cet amour, même s'ils en rient cruellement. Un tel reflux de l'amour par le couloir du pardon, dans les méandres secrets des liens invisibles entre les hommes, même ennemis, prépare déjà le retardement du péché des péchés, oui, prépare déjà quelque chose du changement du monde. Voilà pourquoi chaque sourate du Coran, quel que soit son contenu, parfois d'origine humaine et méchante, commence par : Au Nom du Clément, du Miséricordieux ! |
29mar19 206C36 Cher Frère Michel, À propos du pardon je trouve deux passages de La Révélation d'Arès qui à première vue paraissent contradictoires: (7/4) : car Ma Parole seule sauve, Mon bras seul donne force, Mon Pardon seul absout. (30/10) : Je ne pardonne pas les péchés ; Mon Salut n'est pas au bout du pardon mais au bout de la pénitence. Je ne pardonne pas le pécheur ; Ma Volonté est qu'il cesse d'être pécheur. Jusqu'à cette dernière entrée, je n'avais pas remarqué cette difficulté. Comment se dégager de cette sorte d'aporie? Merci de nous éclairer. Henri R. de Bourgogne-Sud |
Réponse : Merci, mon frère Henri, pour ce commentaire. Je profite de cette réponse pour vous redire toute la joie que j'ai eue de vous voir à Lyon, vous Henri et votre épouse Joëlle et tous nos frères et sœurs. Vous avez raison : C'est bien plus qu'une "difficulté" ; c'est une contradiction au premier coup d'œil. Il y en a d'autres, heureusement rares, dans La Révélation d'Arès. Comme chacun l'imagine, ces Paroles, discordantes tant que ma jugeote resta rationaliste ou intellectualiste, m'ont plus ou moins tourmenté au cours des temps qui suivirent l'Événément Surnaturel d'Arès jusqu'à ce que je comprenne que Ceux du Ciel ne pouvaient qu'user sonorement d'un langage humain pour parler à l'humain, mais que le Fond de ce qu'ils disaient ressortait d'une autre philologie que la nôtre, d'une Vérité qui ne nous est pas accessible. Ce qui me fit dire quelque part dans "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas" quelque chose comme "la Vérité absolue n'est pas accessible à l'humain dans l'état actuel de d'humanité" (Je n'ai pas le temps de rechercher le passage et les mots exacts). Pour comprendre, il faut absolument se placer dans la position du Tout dont nous sommes des éléments ou, si vous préférez, dans la perspective de la Non-Dualité. C'est évidemment ce que le Père me demande de faire quand il me dit : Ta parole est Ma Parole (Rév d'Arès i/12), autrement dit en traduction libre quelque chose comme : "Accepte de quitter ta peau et ton ego et d'être Moi, de sorte que Toi et Moi ne fassions qu'un." C'est tant le sort que la tâche du prophète, qui n'est plus rien pour lui-même (40/6), donc tout, cela va sans dire, pour Quelqu'un d'Autre. Partant de là, le disciple de la Parole, vous, Joëlle, n'importe qui, se place peu à peu dans la même position : Il retrouve en lui l'image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27), de sorte que le Je du Père, qui est déjà le Je du Messager devienne le Je de celui qui n'est plus rien pour lui-même et qui, il faut l'admettre avec sérénité, sans trouble ni modestie (modestie au sens de réduction de soi ou de détachement de la Source), est aussi une part de Dieu, du Père, de l'Éternel, du Très-Haut, du Tout, etc. Partant de là, on lit la Révélation autrement. On voit le propos qui donne le ton du Vrai, ici les mots : Je ne pardonne pas le péché (= ce n'est pas Ma Fonction comme Roi ou Juge, que je ne suis pas), et l'on comprend : Mon Pardon seul absout, où il s'agit du pardon de l'homme comme image et ressemblance du Père, ce même pardon ou Pardon, qu'il vienne du Père ou de l'Enfant, en somme. Quand vous mourrez vous ne "verrez" pas Dieu comme la religion l'annonce, vous ne le "verrez" pas puisque vous retournerez à Sa Substance, vous serez au sens sublîme d'être. Vous serez quelque chose de l'Être. C'est un état inexplicable comme est en première analyse inexplicable la contradiction ou l'ambiguïté que vous soulevez ici avec grande justesse. Mais en seconde analyse, vous comprenez la compénétration des pardons et Pardons. Vous êtes médecin neurologue et je suis sûr, sans avoir moi-même le millième de votre savoir neurologique, que vous avez rencontré des cas pathologiques contradictoires qui ne peuvent s'expliquer que par la présence dans le malade de deux "entités" discordantes, celle dont vous étiez autorisé à parler comme docteur membre de l'Ordre et celle que vous deviez garder parmi les toiles d'éraignée dans les caves sombres de la partie éveillée mais soigneusement enfouie de votre conscience. Quel dommage ! Par là, je pense qu'Hippocrate, tout en en sachant beaucoup moins que vous sur le système nerveux et ses pathologies, était meilleur médecin que vous... Mais bon ! Vous ne m'en voudrez pas de penser qu'Hippocrate, si lointain qu'on ne saurait en être jaloux, fut peut-être un gars super super dans l'art de soulager. Dans l'état actuel de la cérébralité humaine, sauf très peu communes exceptions, il m'est difficile de m'étendre sur des points de cette nature en m'adressant au commun de mes frères humains et je me tiens coi aussi longtemps qu'on ne me pose pas la question comme vous le faites si clairement. Le commun de mes frères humains ne comprendrait pas ces prémisses de la Vérité absolue non encore dicible, parce que non encore compréhensible. J'avance peu à peu. Merci de me l'avoir permis sans savoir que vous me donniez une bonne occasion d'avancer. C'est peut-être pour ça que le Père donne une certaine longévité à ma jugeote en m'évitant d'être gaga — qualificatif synonyme d'altzheimer avant qu'on n'en vint à cette savanterie-là — comme je devrais peut-être l'être à bientôt 90 ans. Je suis rigoureusement sans le moindre mérite dans tout ça. |
29mar19 206C37 Petite précision sur commentaire du 27mars 2019 : 206C29 [d'Andréa J.]. Il s'agit bien de Marseille. C'est frère Youcef qui tient le panneau. Comme il manquait un support notre pèlerin phocéen a tenu tendue entre ses mains cette affiche pendant une marche assez longue. Voir photo jointe. Fraternellement. Christian M. des Bouches du Rhône |
Réponse : Bravo à frère Youcef d'avoir porté dans d'inconfortables conditions ce panneau sans le manche qui permet à Sara (qui ne porte pas de gilet jaune, ah ah ! oh oh !), David, Matthieu (que je reconnais bien à droite) de brandir leurs pancartes. Merci, mon frère Christian, pour cette précision. |
29mar19 206C38 Bien aimé prophète, Dominique et moi avons reçu, mardi 26 mars, un SMS de notre gendre Julien, époux de notre fille Marie, qui nous rappelait que "aujourd'hui c'est la date anniversaire du 26 mars 1979 de ce fameux traité de paix miraculeux qui mettait fin à trente ans de guerre entre l’Égypte et l'état d'Israël" suite à "l'aile blanche" que vous, Prophète, avez envoyé au paro : (Avant que) Mon Talon (ne) passe, (et ne) laisse cendre, envoie l'aile blanche: (Que) le Paro parle (ainsi) à Israël : "(Rentre) le fer dans ta main !" Tu envoies l'aile blanche au paro." (Rév d'Arès xxv/4-6) La paix qui monte contre le Saint (re)tombe de l'aurore jusqu(à) la décline. Annotations édition bilingue 1995 : "De l'aurore à la décline : de l'orient à l'occident, si la paix de Dieu ne se fait, un conflit mondial pourrait survenir. Il était important qu'une paix durable soit signée." Le pardon n'a peut-être pas été exprimé clairement, mais Anouar El Sadate aurait déclaré à Ménahem Béghin :"Je vous apporte la paix d'Abraham", en signe d'alliance des peuples et vous ajoutez sur le sujet lors de votre enseignement à Paris d'après les notes prises en 1996 à l'Espace des Peupliers par notre très chère sœur Marcelline : "Les choses se sont passées dans l'ordre de la transfiguration et non de la considération politique." Rechercher la paix, le pardon, le non-jugement [Matthieu 7/1] et ressentir au plus profond de soi la Force créatrice et mobilisatrice de la Parole du Créateur, n'est-ce pas cela l'amour évangélique, inconditionnel envers tous les hommes, vers lequel nous sommes appelés! En signant ce traité de paix, ces deux hommes semblent ne pas avoir résisté à cette Force ! Un autre émail de Julien (encore lui, notre cher et affectionné Julien, l'historien de la famille !) datant du 23 novembre 2017 : "Je vous transmets cette émission de Charles Zorgbibe, qui fut Diplomate formé entre autre au Caire, et qui évoque son souvenir du revirement du Président égyptien, Anouar El Sadate. Marie m'a expliqué que Michel Potay lui avait écrit ainsi qu'au premier ministre israélien de l'époque pour faire la paix . L'émission est "le libre journal de la politique étrangère" par Ch. Zorgbibe, le 20 novembre.Il raconte comment Sadate a complètement changé et de toute évidence avec une grande sincérité." À l'époque, ne sachant que faire personnellement de cette information, nous avions contacté, d'abord par téléphone et ensuite par émail, un frère de l'assemblée de Paris, le 19 déc 2017, émail qu'il n'a jamais reçu et aucune suite n'a malheureusement été donnée. Alors, peut-être qu'un frère, ou une sœur, sera intéressé(e) et disponible pour prendre le relais, s'il n'est pas trop tard ! Voici le lien de l'émission en question : Pour contacter la radio : https://www.radiocourtoisie.fr/contact-et-coordonnees/ https://www.radiocourtoisie.fr/2017/11/20/libre-journal-de-politique-etrangere-20-novembre-2017/ Le libre journal de politique étrangère du 20 nov 2017: Europe et Proche-Orient Radio courtoisie. Un grand merci, frère Michel, pour cette très belle entrée ! Claudine F. de Catalogne Française |
Réponse : Merci à vous deux, sœur Claudine et frère Dominique, et merci à votre gendre Julien (le Wizigoth) pour nous rappeler ce grand moment de l'extraordinaire aventure arésienne : La paix entre l'Égypte et Israël, à la suite du message que le Père, en 1977, me demanda d'adresser à Anouar el Sadate en Égypte et à Menahem Béghin en Israël. Ce fut un des ces grands moments prophétiques au sens divin parmi d'autres comme l'annonce de la victoire des moudjahidinns d'Afghanistan sur le puissante armée soviétique, victoire totalement improbable au moment où Le Livre l'annonça également en 1977 : Kaboul haché... etc (Rév d'Arès ch xv). Alléluia ! |
29mar19 206C39 Frére Michel, votre nouvelle entrée "Pardon" nous relie a l'Amour que nous tenons du Pére et dont nous nous devons de nous habiter en permanence. Je me permets de rappeler ce passage que vous avez écrit dans "Nous croyons,nous ne croyons pas" :
Je vous embrasse bien fraternellement ✨ Patricia C. des Hautes Alpes |
Réponse : Merci, sœur Patricia, de rappeler ce que j'écrivais dans "Nous croyons, Nous Ne Croyons Pas". Ce fut un écrit hâtif et quelque peu désordonné, parce que qu'on pensait à cette époque que j'étais atteint d'un mal mortel à plus ou moins brève échéance et parce que je voulais laisser à mes frères une sorte de sermon d'adieu, une direction de certitude. Depuis cette époque déjà lointaine (1991... Quelque vingt-huit ans) j'ai pu affiner ma pensée, notamment dans le présent blog. Je ne prétends pas que mon enseignement dans ce blog ne soit pas quelques peu désordonné lui aussi, mais d'autres reliront tout ce que j'ai écrit et le restitueront avec méthode un jour. Mon souci n°1, qui dérive évidemment du Souci n°1 qui, à mon avis, est celui de La Révélation d'Arès, est de toujours dépasser clairement les déclarations et conclusions qu'expriment les pouvoirs, les puissants, les chefs, qu'ils soient religieux, politiques, philosophiques ou autres. Ces gens-là, dont nous dépendons organiquement et sociétalement ponctuent toujours leurs dires d'une clausule ou, si l'on préfère, d'une formule explosive qui n'admet pas de réplique. Surtout pas de réplique de ma part ! Or, mon enseignement, comme La Révélation d'Arès, n'est qu'une réplique, toute aussi explosive. En dehors de la société telle qu'ils la conçoivent, ceux qui comme moi ont tout autre chose à déclarer concernant l'avenir de l'homme ne sont pas vraiment dignes d'être écoutés aux oreilles des "élus", mais ils nous laissent dire, puisque nous sommes privés d'échos, parce qu'ils veulent passer pour généreux, soucieux de la moindre vie, celle d'un chat qui miaule, d'une chien qui aboie ou d'un humain appelant à un autre d'existence radicalement différente. Face à la caméra le politique élu revendique son droit de décision de par la "démocratie", ses propos, pense-t-il, sont les mots de la fin. Moi, si je me plains de ne pas être représenté, c'est simplement parce que je ne l'ai pas élu et si, pour comble de ma nullité, je me sens proche des Gilets Jaunes, c'est que je n'ai rien compris aux nécessités basales de la vie sociale. Ainsi me dressé-je d'une voix inentendue, comme si j'étais muet, face à l'avènement du royaume de bonheur politique que nous préparent ceux qui nous privent d'une voix herztienne quoique nous ayons dû financer par nos impôts les relais hertziens qu'ils utilisent. J'avais quelque peu dans l'idée que j'écrivais un sermon ainsi inentendu quand je tapai sur mon clavier "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas." Mais ce sermon, très très peu cité par mes frères en général, est entendu par vous, ma sœur Patricia, et j'en suis très heureux. Merci. |
29mar19 206C40 Vous parlez du pardon religieux chrétien. Il ne doit plus être question du pardon religieux chrétien ! Il a trop longtemps sévi et il consiste à faire dire à la personne/victime "je te pardonne" et surtout à lui imposer silence [?], tout en entretenant peur et culpabilité d'un côté, et ne pas remettre en question, voire comprendre afin de ne plus les reproduire, des attitudes néfastes de l'autre côté [?]. Ce pardon sévit encore aujourd’hui. L'actualité le démontre aujourd'hui encore, à travers ces viols d'enfants et les viols des religieuses. Le pardon religieux est très injuste car il laisse un goût amer et un grand désespoir d’un côté, et encourage les faiblesses et erreurs de l’autre côté. Dans le Judaïsme La question du pardon, qui est la trame de toute la Torah, est double : il y a le pardon que l'on cherche à obtenir, puis celui que l'on donne. Dans le judaïsme, on insiste beaucoup sur le pardon que l'on demande, et moins sur celui que l'on donne. On insiste sur la transformation de soi, sur ce qui est appelé en hébreu la Techouva. Les Juifs font Techouva, ce à quoi certains traducteurs occidentaux d'origine chrétienne donnent le sens de "repentir" mais en en limitant le sens, religieusement parlant. Bien que le verbe repentir signifiait à l'origine "retour" ; en araméen "se repentir" veut dire "Retourner à la source", "Revenir à l'origine de son être", "Rechercher le visage originel". Le christianisme a rapetissé ce mot lui donnant le sens d'un regret empreint de culpabilité, d'autoflagellation, rapetissant l'Homme et étiolant sa vraie valeur. Le pardon chez les Juifs est vraiment un cheminement, il faut s'engager pleinement dans le pardon. C'est pour cette raison qu'il n'y a pas d'hommes dans la religion juive dont le rôle est d'accorder le pardon. Faire Techouva n'a rien à voir avec le repentir chrétien. Faire Techouva c'est le retour sur soi-même. Racine שוב = "revenir", "retourner". C'est donc en conscience et librement que l'homme change sa façon d'être pour se reconnecter-retourner vers sa Puissance Interne et prendre l'engagement, conscient et réfléchi, de ne plus recommencer ses erreurs, de rectifier le tir (définition du mot "péché"). Faire Techouva est une renaissance, un recommencement et c'est une initiative toute personnelle. Il n’y a pas dans le judaïsme l’idée qu’une faute puisse être absoute par quelqu’un d’autre, une personne extérieure, un prêtre, un rabbin, un intermédiaire de D.ieu. On fait Techouva en commençant par ce que l'on nomme le "vidouille". Du verbe "vadaï" = reconnaître, prendre conscience. Et ensuite par l'engagement de ne pas récidiver. Faire Techouva exige quelques conditions : 1) La reconnaissance de ses erreurs pour ce qu’ils sont. S’avouer à haute voix, seul et devant D.ieu, honnêtement et concrètement ses dérives, ses manquements. 2) Regretter sincèrement ses erreurs. 3) S’engager sincèrement à ne pas recommencer et à se changer intérieurement. 4) Le regret sincère des conséquences peut impliquer la réparation de la faute, la restitution là où c’est possible. La Teshouva est un retour; un retour à notre dimension divine, à sa reconnexion. Elle concerne autant l’individu que la collectivité, elle n’est pas que juive mais universelle et par conséquent ne se limite pas seulement au domaine religieux, mais englobe toutes les facettes de la vie. C'est une volonté permanente de dépassement ainsi qu’un ardent désir de perfectionnement. Simon Gad non localisé |
Réponse : "Le pardon religieux est très injuste," dites-vous, frère Simon Gad... Mais il ne s'agit pas ici de pardon religieux, puisque nous n'avons pas de religion, ni de pardon ayant quelque sens de justice, puisque nous ne coryons pas en la justice terrestre, qui est celle de la loi. Il s'agit du pardon donné en toutes circonstances non avec souci de justice, mais avec souci d'humanité, de retour au Bien. Il s'agit d'une façon de vivre ensemble toute différente de la façon actuelle à peu près universellement fondé sur la vengeance sans fin. Le Père ou, si vous préférez, l'Éternel, Adonaï, etc., est la Vie (Rév d'Arès 24/5). Pour nous chaque pardon donné sur Terre est un pas vers la Vie... Il a mis ses pas dans Mes Pas (2/12). Vous dites aussi ! "Il n’y a pas dans le judaïsme l’idée qu’une faute puisse être absoute par quelqu’un d’autre, une personne extérieure, un prêtre, un rabbin, un intermédiaire de Dieu." Mais, mon frère Simon, chez nous non plus. Il n'agit absolument pas d'absolution en ce qui nous concerne ; il s'agit de pardon, tout court. Je crains que vous n'ayez rien compris à La Révélation d'Arès et à notre foi de Pèlerins d'Arès. Quand elle se donne pour objectif de percer des couches de mal-compris et de non-dits, ma réponse est bien obligée d'appuyer un peu, de rappeler qu'il n'est pas juste de nous critiquer quand on ne nous connaît pas. |
30mar19 206C41 Le 27 Mars 2019 PUHC = https://www.facebook.com/search/top/?q=puhc&epa=SEARCH_BOX Bernard R. de Nice, Alpes-Maritimes |
Réponse : Merci, mon frère Bernard, pour ces images. Je suis quand même étonné que vous les datiez du 27 mars, qui était un mercredi. Les Gilets Jaunes manifestent le mercredi à Nice ? En tout cas, bravo pour votre participation ! |
30mar19 206C42 Très cher Frère Michel très aimé, Je sais que vous ne posterez pas ce commentaire, puisque votre réponse 206C32 à mon précédent commentaire est... comment dire ?.. une sorte de moquerie de mon propos, par exemple en répétant au moins deux fois "pur, pur, pur". Mais que croyez vous que je continue de faire : je moissonne comme les Pèlerins en insistant sur deux points : "Devenir d'une totale bonté envers tous les êtres — l'homme naît sans âme. Son âme, c'est sa bonté !" (La Révélation d'Atès éd.2009) — et "ne se soumettre à aucun pouvoirs terrestres" : Vous avez écrit que ces deux "dimensions spirituelles", c'est ce qui a permis à Jésus de se transfigurer. Avant de quitter le mouvement des Pèlerins d'Arès j'ai — en étant missionnaire six mois — fait acheter vingt-cinq Révélations d'Arès. J'en ai parlé avec Patrick Bauchet de Paris et il m'a dit qu'il n'avait jamais vu une telle fécondité spirituelle dans le groupe entier de missionnaires de Paris depuis que l'assemblée de Paris existe. Je ne suis pas en train de lustrer comme une Ferrari mon égo en disant celà. Je ne fait qu'indiquer un fait réel. Et ceux qui ne croient pas — à Strasbourg notamment — que j'ai fait acheter vingt-cinq Révélations d'Arès, je peux vous affirmer que ceux qui l'ont achetée soit sont revenus vers moi dans la rue pour me dire qu'ils avaient acheter ce livre sublime, soit je les ai suivis ensuite et ils ont bien acheté La Révélation d'Arès, soit à la Librairie Kléber, soit à la Fnac. J'en ai compté vingt-trois... vingt-trois ou vingt-cinq, je ne suis pas dans le compte (Le Livre). Vous dites que le Dalaï-Lama trouve facilement des éditeurs parce ses livres ne sont pas "des bombes dans le monde politique". À ce sujet, je voudrais citer deux de ces propos : "Depuis 2011 je me suis complétement libéré de mes responsabilités politiques. Je suis un simple moine. Ce ne sont pas les gouvernements qui pourront changer le monde, mais le peuple, les individus en changeant profondément et en incitant un maximum d'être à changer. Nous devons nous activer, contribuer profondément pour créer un autre monde" Et la deuxième citation d'un de ses livres — qui est bien une bombe dans le monde politique ! — : "Les systèmes politiques nous dominent au lieu de travailler pour nous ! Il faut s'en débarasser !" Et il n'arrête pas de le dire et le redire dans ce livre et dans presque tous ces livres haut et fort : c'est un anarchiste spirituel (comme Mooji et Thich Nhat Hanh que j'ai cités dans mon commentaire 206C32). Et on ne peut pas dire qu'il n'est pas missionnaire ! Il est tellement aimé de l'humanité que son appel à changer le monde par l'amour et la bonté sans aucun gouvernement politique ou religieux est très bien entendu. Et il est très entendu. Plus que les Pèlerins d'Arès, qui disent exactement la même chose ! J'espère, comme vous l'avez écrit dans une de votre entrée de blog, que les idoles de l'esprit (L'Évangile donné à Arès) sont toujours là pour diviser les hommes qui veulent changer le monde (sans pouvoirs religieux, politiques, etc.) par l'amour et la bonté qui créent l'âme et que les Pèlerins d'Arès ne sont pas des idoles de l'esprit qui divisent. Je sais pertinemment que vous ne posterez pas ce commentaire, parce qu'il remet en question ce que vous m'avez répondu en 206C32 ! Je ne me fait aucune illusion sur moi-même car, comme vous le dites, je sais que je ne trouverais le salut qu'en incitant d'autres êtres à entrer en pénitence et à changer le monde sans plus aucun pouvoir ! et non en étant "pur" ! Je vais quatre à six fois par semaine dans la rue pour transmettre cela, même si je ne suis plus Pèlerins d'Arès. Pourquoi ? Un exemple parmis 100 autres : Francis M. m'a dit lors du pèlerinage 2018 qu'il allait à la mission une fois par mois avec son épouse Jeanine et qu'il était l'organisateur de la mission de Tours : on croit marcher sur la tête ! Et je peux dire que j'aime beaucoup Francis et Jeanine que j'appelle même "Oh ! mon tonton et ma tata" quand je les vois au Pèlerinage. Mais j'aurais dû lui rappeler ce que vous avez dit lors de votre enseignement à Paris en 1996 : "Lors de votre passage dans l'au-delà, même si vous avez une âme, vous allez être rongé par le 'regret' parce que vous allez vous apercevoir en voyant redéfiler toute votre vie que là vous aviez une heure, là une demi-heure pour allez missionner et que vous ne l'avez pas fait et que donc vous n'êtes pas aller au bout de vos possibilités spirituelles" (c'est du mot à mot car j'étais présent ce jour là à votre enseignement à Paris et en plus j'ai trois retransmissions de votre enseignement de Paris en entier où ce propos revient trois fois). Mais vous ne posterez jamais ce commentaire, car là ce ne sera pas "une bombe dans le monde politique" mais une bombe dans les consciences de mes sœurs et frères Pèlerins d'Arès qui les fera trembler de sueurs. J'aime profondément mes sœurs et frères Pèlerins d'Arès et je sais que sans La Révélation d'Arès le monde ne changera jamais ! Je vous met au défi de poster ce commentaire : Ayez ce courage bon sang ! Pour le bien de vos sœurs et frères ! Je vous aime tellement, tellement, Frère Michel. Je vous serre contre mon coeur. Vous êtes ma propre chair ! Philippe R. de Strasbourg. P.S : Je verrai bien si vous avez le courage de poster ce commentaire ou si vous allez vous défiler.... |
Réponse : Mon frère Philippe, vous ne "savez pertinemment" rien. Je poste votre commentaire. J'ai même travaillé un peu le texte pour le rendre plus lisible sans changer quoi que ce soit à votre pensée. |
30mar19 206C43 Le philosophe Derrida disait qu’on ne pouvait pardonner que l’impardonnable montrant par là que seul le pardon pouvait permettre de sortir de situations extrêmes et en quelque sorte permettre une résurrection après des destructions humaines irréparables par ailleurs (drame du Rwanda, de l’Afrique du Sud, meurtre de son enfant, etc.). Avec un groupe de frères et sœurs nous avions travaillé plusieurs mois pour avancer sur un de vos vieux projets : "Le pardon comme reconstruction de l’homme", et on était dépassés par nos faibles moyens devant l’ampleur de la tâche : Toute la justice humaine est à reconsidérer ! Il faut même se faire un devoir de se déconditionner de la justice humaine officielle entièrement fondée sur la vengeance et le jugement. À mon regret, les frères et sœurs avaient abandonné [le projet] les uns après les autres. Plus tard, dans un autre petit groupe de six ou sept frères le pardon était le seul sujet qui avait fait consensus. Il y avait un véritable intérêt pour ce sujet et on était partis pour présenter le pardon et nos compétences de pénitents pour aider ceux qui désireraient se réconcilier. Pour des raisons compliquées et trop longues à expliquer cette tentative s’est arrêtée. Voulant continuer, j’ai personnellement réduit mes exigences sur ce thème à une campagne permanente là où j’habite, qui est un pays très rancunier, que j’ai intitulée : "Objectif zéro rancune sur Ploërmel" (Voir texte du tract joint). Souvent on nous demande du concret et je réponds : "Voilà du spirituel concret : Avez-vous personnellement des rancunes contre quelqu’un ? Résolvez-les ! Pardonnez !" J’ai conçu un panneau patchwork, il y a quelques mois pour aider le début du dialogue en mission et cela m’aide. (voir photo). Je l’emporte souvent au marché et il fait souvent l’objet de débats, car je le laisse à coté de moi, même au stand-café où on est nombreux à se réunir. Ce panneau m’a permis de "soulever des lièvres" comme on dit. Une femme que je croisais aimablement depuis plusieurs années a été réveillée d’un coup : "Ce salaud qui m’a fait un enfant et m’a laissé tomber juste après, je ne lui pardonnerai jamais !" On a pu parler au moins dix minutes sur ce sujet : J’en ai été très heureux. Depuis hier soir, je médite de nouveau sur le sujet du pardon, parce que j’étais à la friterie et on était cinq clients et le patron et la patronne dans un espace tout petit et les autres se sont mis tout à coup à avoir plein de propos mauvais sur des tiers, ils se sont mis à faire part de leurs détestations l’un pour son beau-père, l’autre pour sa belle-mère, et un autre contre... je ne me souviens plus. Fatigué, je n’ai pas eu les mots qu’il fallait, rien n’est venu dans l’instant pour retourner la situation vers l’amour. Aussi, je réfléchis depuis hier soir à ma faiblesse du moment, à la banalité de ce mal qui me parait plus implacable que l’impardonnable de Derrida, parce qu’il est permanent alors que les situations extrêmes, même si elles peuvent gâcher toute une vie, n’arrivent quand même pas tous les jours à tout le monde. Pourquoi n’arrive-t-on pas à dénoncer ce mal-là ? À réveiller la conscience sur ce point ? Une des pistes que j’entrevois c’est que les hommes ne s’envisagent pas comme humanité, ils sont aveuglent là-dessus. Par exemple, celui qui déteste son beau-père ne voit pas la réalité humaine commune de son beau-père et de lui-même comme une seule réalité. Sa détestation le frappe d’une maladie encore plus complexe que la schizophrénie et il ne s’en rend pas compte. Il devient ennemi de sa propre humanité mais vit cela avec amusement. J’ai le sentiment qu’on ne sait pas parler de la non-dualité humaine avec des mots simples, car il y a déjà une part de nous-mêmes qu’on partage avec tous les autres qui restera soudée quoi qu’on fasse dans les profondeurs, c’est même un constituant de notre nature et on ne sait pas en parler. On dit l’humanité est détruite il faut la ressusciter mais ce n’est qu’en partie vrai. Peut-on parler d’intention non-duelle d’aimer ? Dire qu’il faut cultiver l’intention non-duelle ? Je ne sais pas. Il n’y a pas d’un coté l’individualité et de l’autre l’humanité, l’homme qui se venge (entre autre par de mauvaises paroles) ne se met pas à vivre que dans son individualité ayant tuée son humanité ; son humanité reste quelque part malade mais encore vivante, c’est de cette maladie qu’il faudrait peut-être réussir à parler pour vraiment réussir à éveiller un grand nombre d’hommes au pardon. (c'est moi qui vous avait envoyer le film et le texte de la nouvelle afp, j'ai oublié) Bernard de la F. de Bretagne-Sud |
Réponse : Un grand merci pour ce commentaire, mon frère Bernard. Voilà un commentaire qui soulève un problème de rancune en incapacité de pardonner, qui est extrêmement fréquente. Cette rancune est même de plus en plus répandue, puisqu'il y a de moins en moins de prêtres, de pasteurs ou simplement de bonnes personnes pour encourager leurs congénères à pardonner les offenses ou ce que les rancuniers imaginent être des offenses alors qu'ils ne s'agit souvent que de bêtes préjugés, de maladresses ou bévues, etc. Voilà un problème qu'on peut qualifier de fondamental, parce qu'il se pose à la base de la société et vous avez raison de le poser. Vous demandez alors : "Peut-on parler d’intention non-duelle d’aimer ? Dire qu’il faut cultiver l’intention non-duelle ?" et je comprends vos doutes, parce qu'il est évident que le qualificatif "non-duel" est à peu près totalement incompris au niveau du commun et même à un niveau supérieur, simplement parce que la culture repose depuis des siècles et encore aujourd'hui sur la religion qui ignore la non-dualité. Vous avez vu juste, frère Bernard. La non-dualité, si elle était connue et même seulement ressentie, ramènerait à une unité fondamentale tout ce qui fait une fausse dissemblance de Fond, une trompeuse multiplicité des formes et des existences spirituelles entre Dieu, l'homme, les entités de l'espace (anges, âmes), etc., et les approches philosophiques, morales ou pratiques dans ce domaine. Hélas, le christianisme d'église, de même l'islam de mosquée, le judaïsme de synagogue, la morale de code, etc., qui ont façonné la culture, n'ont pas permis de voir le Tout-Autre et ses Enfants humains faits d'une même substance, alors qu'il me paraît clair qu'on ne peut vraiment comprendre la Parole que si l'on saisit bien qu'il y a consubstantialité et conspiritualité entre tous les élements de l'Univers (Rév d'Arès 12/4), le Père, l'Enfant, le physico-chimique, l'énergie, etc. L'amour est une sauvegarde de la Création découlant de cette non-dualité. Pourquoi ceux nos frères humains qui ont la Bible comme base de leur foi ou de leur métaphysique, n'ont-ils pas d'eux-mêmes vu dans les versets de Genèse 1/26-27 — Il créa l'homme à Son Image et Ressemblance — leur similitude avec le Créateur et donc la similitude entre eux et que juger les autres c'est se juger soi-même ? Pourquoi n'ont-ils pas été saisis par ce passage du Sermon sur la Montagne : Vous ne jugerez pas pour ne pas être jugés (Matthieu 7/1) ? Parce qu'en réalité les ex-croyants d'aujourd'hui ne font que reprendre les erreurs de leurs ancêtres croyants, dont la plus grande erreur était d'écouter les religieux compromis dans la politique toujours vengeresse, sœur ou fille de la religion, et parce qu'ils n'ont plus que des réflexes de moutons qui ne lisent pas, en tout cas pas pour eux-mêmes. Ils ignorent qu'on les a abrutis ; leur responsabilité est de ce fait presque inexistante. J'ai raison de dire : Si le christianisme vrai et pur existait, on le saurait, mais en fait le christianisme n'a pas commencé sauf chez quelques uns qui ne font pas le poids comme Jésus, le jars (François d'Assise, Rév d'Arès xxxvi/3), quelques autre ou certains d'entre nous. La solution au problème que vous posez est donc simple : Le christianisme, le vrai, contrairement à ce qu'on croit, n'a pas commencé ; il faut qu'on le fasse commencer enfin ! Il nous faut faire le poids un jour. Franz Rosenzweig qui avait accroché à l'entrée de sa maison une pancarte portant "Unreligios sein" (Être non-religieux) écrivit dans "l'Étoile de la Rédemption" : "Nous, c'est toujours Nous tous." "Nous tous" implique que nous sommes tous frères au sens le plus étroit et sublime du mot. Celui qui juge mal son beau-père ou sa belle-mère, pour reprendre votre exemple, se juge mal lui-même et vit ainsi une vie absurde, médiocre, parce que le jugement déchaîne la bêtise, laquelle se pare parfois d'une belle robe rouge pour "juger" et condamner des frères humains, certes coupables du mal qu'on leur reproche, mais qui, vus sur le Fond, ne sont pas pires que le condamnateur dans ce monde de pécheurs. Aider le "coupable" à devenir meilleur serait tellement plus grand que de le condamner. Il faut non remettre en place, puisqu'il n'a jamais été en place, mais mettre en place le vrai christianisme. Cela me semble bien être la nature profonde de l'Appel de La Révélation d'Arès. Cela évidemment implique que le pardon multiplié finisse un jour par effacer toutes les rancœurs et rancunes. |
02avr19 206C44 Il y a eu sur "Passion Classique", émission radio animée pae Olivier Bellamy le mercredi 27 mars 2019 une interview de Christiane Rancé, romancière, essayiste et journaliste française, qui a parlé du pardon. Voilà l'extrait qui dure environ 10 minutes. Nina et Gérard M.-P. d'Aquitaine |
Réponse : Je ne connaissais pas Christiane Rancé et je vous remercie de me la faire connaître. Je poste un lien pour que les lecteurs du blog puisse entendre cet extrait de son interview. |
02avr19 206C45 Bonjour frère Michel, Merci pour ce très lumineux article. Je vais faire court. Souvent, je dis à des gens : "Il n'y a que l'impardonnable de pardonnable. Le mal nous le faisons tous et nous n'avons pas la machine à remonter le temps ce qui est fait est fait. Il faut se pardonner à soi-même." J'ai la grande joie de vous transmettre cette vidéo de notre frère Ginès de Paris qui a été interviewé quelques temps avant votre article "Pardon". Il en parle à la fin de cette vidéo. je vous embrasse ainsi que Sœur Christiane, je vous aime. https://youtu.be/8Mlz90o6X_c Didier Br. d'Île-de-France |
Réponse : Merci, frère Didier, pour cette vidéo qui a été faite lors d'une interview de notre frère Ginès P. à Paris. C'est avec joie que je l'affiche dans mon blog. J'ai trouvé deux vidéos et non pas une seule. Je les affiche toutes les deux. Je n'ai pas le temps de les regarder aujourd'hui ; je repars en voyage à la fin de la semaine et je les regarderai en voyage. Je ne peux donc pas encore dire ce que j'en pense, mais des lecteurs et lectrices du blog vont sûrement le faire sans tarder. |
02avr19 206C46 Mon frère Michel bien aimé, Permettez-moi de répondre aux commentaires 206C32 et 206C42. Frère Philippe R, J'ai d’abord lu votre commentaire 206C32 et je vous trouvai déjà un peu sur la défensive comme si vous vouliez absolument justifier d’avoir quitté le mouvement des Pèlerins d’Arès ? Puis vous targuant, prenant de haut frère Michel — malgré votre douce en-tête : Très cher Frère Michel, l’Ami (Rév d’Arès xxxix/16) tant aimé — sur vos capacités de pénitent dans la fraternité au sein du Village des Pruniers où vous avez trouvé meilleur herbe et eau ! Frère Michel vous a largement honoré en vous répondant sans aucune véhémence, mais comme il le fait toujours dans le sens du Message qu’il a reçu et défend, qui n’est pas celui que vous vivez à votre guise aux Pruniers. Puis 206C42 : Bonjour, c’est moi, me revoilà, vous n’avez pas digéré ni accepté sa réponse et là mon frère Philippe, pardonnez-moi, mais là c’est ahurissant pour moi... Vous êtes-vous relu ? Vous écriviez : "Je sais que vous ne posterez pas ce commentaire." Et bien si et nous avons tous pu le lire ! "Je sais pertinemment que vous ne posterez pas ce commentaire," parce qu'il remet en question ce que vous m'avez répondu en 206C32 ! C’est vous mon frère qui n’acceptez pas sa réponse. "Je vous mets au défi de poster ce commentaire : Ayez ce courage bon sang ! Pour le bien de vos sœurs et frères ! Pour mon bien et celui de me sœurs et frères ?" Mais nom frère Philippe, vous déraillez. Ces injonctions envers le prophète vous discréditent, vous avez comme moi encore du chemin à faire sur les sentiers chevriers, que vous soyez resté chez nous ou que vous vous complaisiez aux Pruniers. C’est peut-être un bien que vous nous quittâtes ? Et puis vous signez : Sur 206C32 : "Je vous aime tellement, tellement, Frère Michel. Je vous serre contre mon cœur. Vous êtes ma propre chair ! Philippe R. de Strasbourg." Sur 206C42 : "Je vous aime incommensurablement évangéliquement et sentimentalement." Alors là, comment vous croire sincère ? Il est vrai que je ne vous connais pas, vous envoyez des scuds lors de vos 2 commentaires, puis votre insolence : "Je verrai bien si vous avez le courage de poster ce commentaire ou si vous allez vous défiler... Comment pouvez-vous aimez autant frère Michel et rédiger ces phrases ? Si vous aimez de la même façon les gens que vous missionnez désormais pour les Pruniers, ou vos proches, l’application en vous du verbe “Aimer” me semble contradictoire ? Vous avez besoin de reconnaissance ? Vous écrivez : "Et ceux qui ne croient pas — à Strasbourg notamment — que j'ai fait acheter vingt-cinq Révélations d'Arès." Bravo, mais ces ventes ont-elles réveillées des âmes ? Mon frère Philippe je suis très, très et très bien placé pour vous demander cela. Fin des années 90 je vais à Carrefour. Pas de place sur le parking handicapé, toutes occupées par des personnes qui marchent, mais qui ont un caducée — bref ce n’est pas le sujet —, il y avait de la place sur la pelouse, je m’y suis garé. Je fais mes courses et en même temps je viens payer un sac de coquilles st Jacques que la caissière avec pris pour des déchets afin de faire un fond de poisson, une valeur de 150 € d’aujourd’hui. Je fais mes courses, je présente le ticket impayé — la caissière sur le c… : "Il vient payer une note passée à l’as," sur un ton : "Le jobard. Moi je ne serais pas revenue." Je réponds : "Vous ne l’auriez pas su, mais pour moi Dieu le savez !" Les haut-parleurs du magasin : Attention le propriétaire de la voiture immatriculée … est prié de venir à l’accueil de toute urgence. Au même moment la chef caissière me couvrait de compliments pour avoir payé les coquilles, me remettant une bouteille de champagne et une boite de chocolats — à moi un chocolatier, j’ai bien aimé la circonstance —. Je me dirige vers l’accueil et j’entends un homme de dos dire : "Il ne s’emmerde pas celui-là, je vais aller me garer sur sa pelouse, il va bien voir." Il avait un accent Parisien !“ Du haut de mes 137 cm je réponds : "La voiture est à moi !" Il se retourne, son regard à hauteur d’homme, d’un seul coup tombe sur moi. Il est devenu blême, je voyais son embarras le saisir presque à l’étouffement ! La chef caissière me suivait, elle explique le topo au Directeur, l’accent Parisien c’était lui ! Alors palabres, je m’excuse d’avoir commis cet acte en disant qu’il n’y avait aucune place. Au bout d’un quart d’heure, il me dit : "Monsieur J. vous êtes désormais chez moi, comme chez vous et serez toujours le bienvenu. D’un sourire traversant mes joues jusqu’aux oreilles je réponds : "Vous êtes sûr, Monsieur ?" "Oui, oui." Bon j’explique que j’ai connu La Révélation d’Arès. Il m’a recommandé auprès du responsable librairie et j’ai passé le relais à Henri R. qui régulièrement fournit les livres jusqu’au refus après le départ de ce Directeur. Il s’en ait vendu au moins 45, 20 de plus que vous ! — Pardon pour cette plaisanterie — Et puis laissez en paix tonton et tontine Francis et Jeanine, cela ne vous honore pas, c’est comme cela aux Pruniers ? Je n’ai pas besoin de reconnaissance. C’est bien notre but de faire lire La Révélation d’Arès. Peut-être que vous êtes parti parce que c’est difficile et qu’aux Pruniers cela demande moins, vous n’avez plus à justifier l’Auteur des Messages d’Arès dans la rue, qui font fuir ou rigoler des passants, tandis que le Dalaï-Lama, c’est cool, zen, ne demande pas de gros efforts sur soi ? Des 45 livres vendus, aucun signe d’aucun acheteur, aucun résultat, j’espère simplement qu’ils sont sur une table de chevet, que des descendants trouverons ces livres dans un carton, une bibliothèque, car en principe on ne jette pas les livres ? J’ai le même espoir pour ceux que vous avez contribué à vendre. Vous avez tous les droits, vous n’êtes sans obligation envers quiconque, mon frère Philippe, sauf pour moi la teneur et les propos de vos commentaires qui sont déplacés et irrespectueux — jamais je ne laisserai salir Mikal —, vous êtes parti, c’est votre choix. Pourquoi vous justifier aussi maladroitement, où alors vous regrettez d’être parti ? Revenez ! Ce serait une immense joie pour moi, nous pourrions alors nous enivrer d’un véritable amour fraternel l’un pour l’autre. PS : Mon frère Thierry M. qui est aussi mon cousin vous a encouragé dans votre démarche ? Je le laisse vous dire ce qu’il pense de vos commentaires, il risque à mon sens de grincer des dents ! Puis si vous voulez me répondre, demandez-lui mon adresse eMail. N’encombrez, ne déranger plus Mikal, merci ! Michel J. Région la Bresse (Rhône, Alpes, Auvergne) |
Réponse : J'ai hésité à afficher votre commentaire, par gentillesse envers Philippe R. Et puis je me suis dit : "Pourquoi frère Michel J. n'aurait-il pas sa place dans ce modeste blog aussi bien que Philippe R ?" Alors je vous ai posté, parce qu'après tout votre message n'est pas malveillant ; vous dites sans colère ni fiel à frère Philippe R. ce que vous pensez et je pense que cela clôt le débat, si tant est que les commentaires de Philippe R., qui me semble être bouddhiste, ce que nous respectons, valaient un débat. N'en parlons plus. Philippe R. n'est pas le seul qui me parle du Village des Pruniers, qui n'est pas très loin de Bordeaux, à quelque 80 kilomètres du côté de Sainte Foy la Grande, Duras, Bergerac. Je ne connais pas du tout ce coin de Lot et Garonne. Des pèlerins à Arès m'en ont parlé depuis longtemps. Au village des Pruniers on enseigne le bouddhisme qui présente un ensemble ramifié de pratiques méditatives, de rituels religieux (prières, offrandes), de pratiques éthiques, de théories psychologiques, philosophiques, cosmogoniques et cosmologiques, abordées dans la perspective de la bodhi, "l'Éveil". Comme le jaïnisme (religion de Gandhi), le bouddhisme est à l'origine une tradition shramana, mais non brahmanique comme l'est l'hindouisme. C'est une pratique spirituelle de haut niveau mais principalement personnelle, même dans les pays où le bouddhisme est religion nationale. À Arès et chez tous les Pèlerins d'Arès en général c'est autre chose, on enseigne La Révélation d'Arès qui est un appel à changer le monde et, dans cette perspective, la pénitence quoique personnelle est inséparable de la volonté de sauver le monde du Mal en le changeant en Bien. Le pénitent se voit comme un élément du Tout ou du Tout Autre. Nous sommes dans des perspectives différentes tout en recherchant, les uns comme les autres, l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence ainsi qu'à être libre de tous préjugés. Nos points communs sont nombreux, de toute façon, mais quelqu'un comme Philippe R. cherche plus une voie personnelle vers la Lumière alors que nous, Pèlerins d'Arès, cherchons la changement de toute l'humanité dans la Voie du Sermon sur la Montagne. Qu'irais-je faire et qu'iriez-vous faire, mon frère Michel, au Village des Pruniers ? Rencontrer Thích Nhất Hạnh ou ses compagnons, entrer dans le sillage d'un Enseignement magnifique mais qui a échoué historiquement, peut-être parce que dès la mort de Bouddha on n'en a pas compris la dynamique concrète globale ? Mais nous, à travers La Révélation d'Arès, nous rencontrons le Créateur et nous réalisons que nous sommes co-créateurs de nous-mêmes et du monde. Chez nous pas d'initiation, pas de recherche du bonheur personnel — encore que beaucoup le trouvent sans l'avoir cherché —, tout est orienté humanité. Notre foi en la possibilité de l'humanité de retourner à l'Éden un Jour (Rév d'Arès 31/8) est un éternel appel à l'amour, c'est-à-dire une sorte de silence actif, créatif, car aimer n'impose pas de dire qu'on aime ! De ce fait nous sommes plus enracinés dans la réalité humaine, même dans ce qu'elle a de laid, de mauvais, qu'enracinés dans une idée, un ensemble de pensées de haut niveau. Notre Fond est le Fond du christianisme pur, celui qui attend encore d'être réalisé. Ainsi pouvons-nous divinement vivre notre vie habituelle, habillée, sans nécessairement porter des signes comme les bouddhistes portent des robes rouges ou safran. Nous ne vantons pas la nature, la mer, le ciel, les étoiles, par rapport à Dieu, mais nous les admirons par rapport à l'homme pour quoi Dieu les a faits. Encore merci, frère Michel, pour votre commentaire. |
02avr19 206C47 "Pur, pur, pur"... "Francis, Jeanine", [ces mots de Philippe R. 206C32 et 206C42] me font prendre le clavier. Je ne suis pas pur ; je suis un pécheur comme il se doit (sic !) de père en fils depuis Adame, et cela va durer encore un peu. La larve que je suis n'a pas encore rejoint l'abeille besogneuse ; et comme toutes les larves, je dois me débrouiller seul pour devenir l'abeille qui rejoindra les abeilles, qui au départ aura des tâches simples à accomplir puis se trouvera de nouvelles tâches à accomplir pour le bonheur de tous. Est-ce-que nous devons nous pardonner de ne pas être encore devenus des abeilles en travaillant pour le bien de tous ? Est-ce -que nous faisons le rêve de la larve qui rêve qu'elle deviendra une abeille forte et merveilleuse ? Je ne sais pas. Tout doucement je me détache de ce que le monde appelle la spiritualité qui à me yeux ressemble à cela : Je recherche le bien-être de mon corps ou de mon mental ou de mon esprit ou un peu de tout ça ; je recherche la paix et l'amour ; je cherche à vaincre mes bas instincts pour devenir un maître, etc. Comme il est long de me détacher de tout ce que j'ai appris ! Il y a toujours quelque chose qui me fait revenir à cela comme si j'allais trouver une panacée qui me ferait sortir du mal du monde. Vous êtes venu nous redire à Tours que nous devons retrouver la Vie [Rév d'Arès 24/5] qui par essence est spirituelle, une toute autre spiritualité inconnue de nous tous, excepté peut-être de Mikal. Si quelqu'un trouve la Vie en ce monde, ça doit se savoir, se répandre telle une trainée de poudre et non pas La vivre dans une petite unité ou en intimité. À tous je demande pardon, parce que je ne trouve pas la Vie, je creuse sans m'user à la tâche et je ne La trouve pas. À vous tous je vous pardonne aussi de ne pas La trouver. Mais ensemble, sans nous hâter, nous préparons le Jour. Merci de nous aimer dans votre immense patience. Tony L. de Touraine |
Réponse : Quel beau commentaire vous nous adressez là, mon frère Tony. Je sais que vous êtes parti de très bas et puis vous avez monté, monté, monté et maintenant vous êtes arrivé à un beau niveau. Vous n'avez pas trouvé la Vie ? Et vous nous demandez pardon pour ne pas l'avoir trouvée ? Mais moi non plus je n'ai pas trouvé la Vie. Je monte sur les sentiers vers les Hauteurs pour La trouver. J'espère que je vais dans bonne direction et que je vous montre la bonne direction, la direction de certitude. Vous êtes venu à nous... comment dire ?.. par instinct ou intuition. Être Pèlerin d'Arès c'est entrer dans une école spirituelle qui n'a jamais de fin. Vous êtes entré chez nous et vous avez traversé des doutes, vous vous êtes posé des questions, vous vous en posez encore. Oui, la foi arésienne est une école spirituelle ; je ne dirais pas que tous ceux qui y sont ont de l'esprit, mais je dirais qu'ils ont l'Esprit, le Souffle. Au début ils Le devinent, le voient mal et cette marche dans le brouillard peut durer longtemps. Certains la font encore après des décennies chez nous. Mais vous, je l'ai senti le 24 mars dernier à Tours, vous avez beaucoup avancé, vous commencez à voir clair. Comme tous les Pèlerins d'Arès, y compris ceux qui les quittent (et qui y reviendront peut-être), vous n'acceptez pas le poids du monde que vous pesez ou soupesez mieux, ni ses contraintes morales ou physiques, vous êtes entré dans une poche d'air qui vous permet de vous mouvoir plus à l'aise dans cette vie asservissante. Il y a comme chez tout Pèlerin d'Arès une vocation autant qu'un renoncement. Contrairement aux professionnels, qu'ils soient de la matière ou de la mentalité (les p^retres par exemple) le Pèlerin d'Arès n'a pas de don particulier... De là nos grandes difficultés à trouver les bonnes recette missionnaires, même chez ceux qui prétendent en avoir trouvées. Par contre, vous n'avez plus de crise de conscience, vous avez compris qu'elle est grande, magnifique, et que vous pouvez faire beaucoup par elle. L'esprit arésien n'est pas réservé à ceux qui étudient La Révélation d'Arès et les Écritures ; la race (Rév d'Arès xii/5) n'est pas faite de connaissance et d'examens. Elle est faite d'amour. L'Assemblée Arésienne, c'est l'académie au sens de Socrate ou de Platon, passant par tous les penseurs honnêtes et défenseurs de l'humanité contre le système ; c'est l'académie de la fin. Qu'il soit médiocre ou brillant, il est de la race et c'est ça que nous recherchons chez ceux que nous appelons les épis mûrs. Notre égalité est dans l'égalité de notre espérance. Merci encore, frère Tony, pour ce commentaire. |
02avr19 206C48 Le bonheur peut il exister sans amour ? Le plaisir ou le désir, jusqu'a[u plus] pervers, le peuvent, mais pas le bonheur. Quel humain ne se sent pas heureux d'aimer au sens large ? Amoureusement, filialement, fraternellement, et/ou autrement. Ainsi, comme vous nous le rappelez, les attributs divins et en particulier celui d'Amour, s'expriment par la fonction humaine du pardon. Victoire ! me vient a la bouche. Je m'explique et reprenez moi si je divague. Vous écrivez : "Autrement dit, les hommes font des lois parce qu'ils oublient ou préfèrent ne pas savoir qu'ils sont faillibles et que cette faillibilité empêche une détermination absolue du Mal et que donc, dans un acte d'amour si elle veut cet amour, elle n'a d'autre solution que le pardon." (205C5) Devons nous comprendre votre phrase comme lorsque Jesus dit : "Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister" (Matthieu 12/25) ? Les lois et leur système, rigides et plus qu'incapables de nous rendre heureux, en pénalisant la puissante créativité humaine, sont même cause de notre malheur. L'organisation légaliste, proclamée nécessaire au bonheur des hommes ne tend donc, par paradoxe ou antinomie envers son but, qu'à disparaitre. Le pardon n'est dans ce monde que subsidiaire aux lois. Ma Parole est la Loi qui est. Elle est la Loi qui Sera (Rév d Ares 28/8). Sans pardon, pas d'amour. Sans amour, pas de pardon. Pas d'amour, pas de bonheur. Crochée la raie [Rév d'Arès xLiii/2] Ci joint, la photo des textes qui arborent mon panneau aux Gilets Jaunes à Toulouse. Balthazar E. |
Réponse : Merci, frère Balthazar pour votre commentaire et l'image de votre pancarte dans les défilés de Gilets Jaunes. Non, en effet, le bonheur — tel que nous le concevons — ne peut pas exister sans amour. Je suis heureux de l'amour que vous revendiquez comme nécessaire pivot du bonheur, celui qui se mesure en éternité, le bonheur tel que, s'il commence sur cette terre, ne finira jamais (Rév d'Arès 36/23). J'ai l'extrême bonheur, quoique terrestre, de vivre avec une épouse qui me donne déjà cette félicité particulière qui laisse ressentir ce que sera le bonheur d'éternité et je rends chaque jour hommage au Père qui m'a donné Christiane il y a maintenant cinquante et un an. Édouard Vuillard, le peintre, disait (je crois) : "Je meurs parce que j'ai l'âge de mourir," et je pense que c'est vrai pour chacun, enfant, jeune ou vieux, parce que la vie humaine est tellement brève qu'elle a à peine le temps, mais le temps quand même, de préparer son éternité. L'enfant part comme ange, le jeune part comme espérance flottant dans l'infini, le vieux, même mauvais, part pardonné par la Vie, Qui n'a pas à lui dire : Je te pardonne, mais qui le reprend tantôt comme spectre tantôt comme âme, mais jamais comme rien. La Vie n'a jamais commencé. Elle ne finira jamais. Et nous, nous sommes seulement une très brève période charnelle — pourquoi ? allez savoir ! — sur cette éternelle ligne de Vie dans la Main de Dieu au creux de laquelle nous sommes tous, étant nous-mêmes des atomes de cette Main. Votre pancarte semble sûrement un peu ésotérique à ceux qui la regardent dans les manifestations de Gilets Jaunes, mais il n'est pas mauvaise de soulever quelques questions mystérieuses dans cette humanité encroûtée dans son matérialisme épais. Même si ça les agacent, c'est un bon agacement. On ne meurt pas d'un accident, de maladie, de la guerre, d'un meurtre, de chagrin, de vieillesse, etc., on meurt parce qu'il faut une fin brève à cette brièveté qu'est notre existence, sur la raison de laquelle je m'interroge sans savoir pourquoi j'ai les oreilles, les yeux, l'estomac, les muscles d'un chien, d'un rat, d'un éléphant, et un cerveau relié au Ciel par des fils invisibles. Ici la science se casse les dents... Il y a un mystère à cette charnalité. Allez, ouste ! Qu'importe. C'est la mort qui nous donne espérance ! |
03avr19 206C49 Cher frère Michel. Dimanche 10 mars, à la demande de notre frère Patrick L., je vous ai fait parvenir sur le blog, le compte-rendu de l’altercation que Moi et Thomas D. de Nantes avions eu avec les Gilets jaunes de Lorient. Depuis, les frères et sœurs s’attendaient à voir ce compte-rendu affiché sur le blog et à recevoir vos conseils sur la situation avec les Gilets Jaunes qui, heureusement, ne se sont pas manifestés de nouveau. Peut-être n’avez-vous pas jugé utile de l’afficher ou peut-être ne l’avez-vous pas reçu ? Dans le doute et à la demande de Denis K. , je vous le renvoie. Je vous embrasse fraternellement ainsi que votre épouse sœur Christiane. Lory( Loretta de Nantes) _______________________________________________________________________________ Cher frère Michel, Ce samedi 9 mars 2019 nous avons eu une nouvelle altercation avec un groupe de Gilets jaunes de Lorient, venus nous déloger de notre lieu de moisson. C’est à la demande de notre frère Patrick L. de Lorient, que je relate l’altercation tumultueuse mais instructive que nous avons eue avec eux. Nous étions partis avec Bernard L., Brigitte J., Pascal L. de Lorient et Thomas D. de Nantes pour effectuer une moisson quantitative sur les ronds-points d’un grand centre commercial à Lanester. Bernard L. et Brigitte J. se trouvaient plus à l’intérieur de la zone commerciale tandis que Thomas et moi nous nous trouvions sur le grand rond-point qui permet de rejoindre la quatre voies vers Nantes. Après environ une heure trente de distribution de tracts sur ce rond-point, nous avons étés interpellés par un groupe d’environ 15 gilets jaunes (sans doute avertis de notre présence par certains des leurs). Thomas se trouvait dans une rue à proximité quand cinq personnes (trois femmes et un homme d’une cinquantaine d’années) se sont dirigées vers moi en me demandant quel était le contenu des tracts que je distribuais. Je leur ai répondu que nous faisions connaitre un projet, celui des petites unités humaines confédérées, en expliquant brièvement de quoi il s’agissait et qui nous étions. L’une d’entre elle m’a répondu avec virulence qu’elle savait bien qui nous étions, une "secte" qui profitait du mouvement des Gilets Jaunes pour faire passer leurs idées. Ces femmes étaient très agitées, elles parlaient fort et m’entouraient en se moquant des Pèlerins d’Arès, de Jésus, de Marie… Une autre m’a arraché des mains un paquet de tracts, j’ai eu le réflexe de lui reprendre la plus grande partie. Elle a déchiré ceux qu’elle avait dans les mains en les éparpillant sur le rond-point. Je me suis empressée de ramasser les morceaux avant qu’ils ne s’envolent sur la route. J’ai vu alors qu’ils rejoignaient un groupe plus important, d’environ une dizaine de personnes qui encerclaient Thomas. Je suis arrivée vers eux. Ils étaient intimidants et en colère. C’était la cohue, tout le monde parlait dans tous les sens et leur hostilité à notre encontre était palpable. Ils répétaient que nous n’étions pas des Gilets Jaunes et que nous n'avions pas à nous exprimer en leur nom. Leur mouvement [disaient-ils] était apolitique et sans religion. Nous avons essayé d'expliquer dans la paix notre démarche, en précisant que nous n’étions pas une religion mais un mouvement de croyants libres qui, comme eux, avaient à cœur de retrouver une Vie authentique et plus humaine, en dehors de toute forme de pouvoir. Qu’il faudrait pour cela apprendre à travailler ensemble et composer avec une grande diversité d’hommes et de femmes d’horizons et de convictions très variées. Certaines femmes continuaient à se moquer de nous : "Vous n’êtes pas une religion mais vous parlez bien de Jésus," "Vous avez vu la Vierge ?" "De toute façon on vous connaît, on ne veut pas de vous !" Ils voulaient que nous cession la distribution des tracts. De nouveau une femme a voulu m’arracher le paquet de tract, je le lui ai repris des mains fermement pour éviter que nos outils partent encore en confettis. J’ai essayé de leur faire comprendre que nous marchions à leur coté et soutenions ce mouvement depuis des semaines et que s’ils ne parvenaient pas à dépasser les divisions qui étaient celles-là même de la politique et de la religion, ce mouvement échouerait. Il serait long de rentrer dans les détails de nos échanges qui ont duré environ une demi-heure, mais un homme qui semblait plus disposé au dialogue a expliqué que le problème entre eux et nous venait de nos tracts, à cause de leur couleur jaune et de la référence aux Gilets Jaunes. Cet amalgame crée à leurs yeux une confusion dans l’esprit du public. Des passants en colère les auraient même interpellés trouvant inadmissible qu’ils cautionnent les idées d’une secte. J’ai expliqué qu’à la suite de l’altercation violente qui avait eu lieu au local de "L’Eau Bleue" à Lorient début janvier, nous avions ôté du tract le gilet jaune et la revendication qui portait leur nom. Reste la couleur jaune de la nouvelle mouture et cette accroche : "Les pèlerins d’Arès, frères de tous les hommes, comme les Gilets Jaunes d’origine crient leur espérance…" Difficile sans polémiquer d’expliquer qu’ils n’avaient pas le monopole de la cause juste et que nous étions à notre place dans les manifestations, comme dans la rue. Eux venaient de se lever tandis que les pèlerins d’Arès étaient debout à appeler le changement de l’homme et du monde depuis plus de quarante ans. Aujourd’hui nous avions un projet et nous voulions les inviter à y réfléchir. Les femmes criaient : "Sûrement pas avec vous !" Je leur demandai : Mais quel est le projet des Gilets Jaunes ? La seule réponse obtenue fut : "Que Macron dégage !" Nous : "Et après qu’aurez-vous changé ? Quand bien même serait-il destitué, un autre le remplacera et peut-être plus dur encore. Les hommes passeront, mais la structure, le système que vous réprouvez demeurera et vous serez de nouveau dans la rue !" L’homme qui m’avait accordé le plus d’attention me répondit : Que faut-il faire alors ? Nous : "Commencer par se mettre autour d’une table, apprendre à se connaitre, à se parler, à s’écouter. Imaginer ensemble une autre Vie, de nouveaux modes d’organisation possibles." Pour rendre plus crédible le propos j’ai cité Rousseau sans savoir si cette référence leur était connue : "Rousseau reconnaissait lui-même que la vraie démocratie, la participation directe n’est possible qu’au sein de communautés restreintes comme nous le proposons dans nos tracts. Quand le peuple se donne des représentants il n’existe plus en tant que peuple ; il perd sa souveraineté, il n’est plus." "Obéir à la loi qu’on s’est prescrite est liberté !" disait-il. Une femme a crié : "On ne veut pas de chef !" Je lui ai dit, ça tombe bien, nous non plus ! "Vous voyez, nous avons déjà un point commun !" Certains écoutaient d’autres continuaient à s’agiter. L’homme qui m’avait expliqué le refus d’amalgame entre les Gilets Jaunes et nous, me dit d’un ton ferme : "Arrêtez de distribuer vos tracts avec nos couleurs et avec le nom des Gilets Jaunes. Moi je dis ça pour vous, soyez prudents, car aujourd’hui nous sommes quinze, mais la prochaine fois nous serons cent !" Cette phrase a résonné comme un avertissement. À travers les propos de cet homme on comprenait qu’il se sentait dépossédé d’une neutralité que les Gilets Jaunes souhaitaient absolument préserver. Il redoutait aussi d’avoir à justifier auprès du public qu’ils n’avaient rien à voir avec nous. Cette neutralité, ils l’avaient exigée à l’intérieur même de leur propre mouvement en demandant aux syndicalistes de mettre de coté dans les manifestations leur appartenance politique. Je lui dis que j’avais bien compris toutes ces raisons et que j’informerai les Pèlerins d'Arès de Lorient de cette demande mais sans rien lui assurer. Notre assemblée étant souveraine d’elle-même, la décision à prendre serait concertée entre nous. Le fait de se sentir écoutés a semblé apaiser un peu l’ambiance, mais le sentiment d’hostilité était quand même perceptible chez la plupart. Nous sommes repartis chacun de notre coté. À mon sens, la prudence nous invite à réfléchir aux suites de notre moisson sur ces ronds-points : Avec quel tract ? Pendant combien de temps ? Sur quel lieu ? Même si ces gilets jaunes rencontrés aujourd’hui nous répondent pour l’instant : "Nous ne voulons pas de vous !" "J’espère vraiment qu’un jour ils entendront notre appel et l’écho de notre amour au fond de leur cœur… Voilà pour cet après-midi émotionnellement chargé ! Je vous embrasse de toute mon affection, bien aimé prophète du Très Haut ainsi que votre épouse Christiane. Lory de Loire Atlantique |
Réponse : Il y a plusieurs jours, ma sœur Lory, que j'ai lu votre commentaire bien rédigé, où l'on sent votre souci d'être aussi complète et exacte que possible tout en restant essentielle et j'ai eu besoin de réfléchir, de tourner et retourner la question dans ma pauvre tête de petit vieux qui n'a pas la comprenette rapide. Tout d'abord je tiens à vous féliciter pour le tour agité mais malgré tout pacifique et assez étendu en temps pour que vous pussiez faire passer vers ces personnes en colère un maximum d'informations, car c'est là le côté positif, peut-être même providentiel, de cet incident. À mon avis, il fut utile et vous avez été de dignes apôtres au sang-froid louable. Ce fut une rencontre détonantes entre deux forces d'affirmation dont une, celle agressive, se croyait victime de l'autre, celle qui appellait au Bien. En réfléchissant, je remarque que celle agressive avait l'hostilité typique de gens instinctifs qui refusent le système qui les soumet sans trop savoir quoi dire — "Macron, dégage !" est un cri colérique, mais très pauvre, comme vous le leur avez fait remarquer —. Cette rencontre a donc permis, nonobstant l'agitation, les cris, les tracts déchirés, de faire passer des informations claires et nécessaires vers des frères et sœurs humains qui ne vous connaissaient pas, hostiles parce qu'on leur avait monté la tête contre vous. Mais qui leur monte la tête ? Pour le découvrir, il faudrait savoir qui ils sont, je veux dire à quelle entité révoltée ils se rattachent, et sur ce point il semble qu'ils aient été soigneusement muets. Ils semblent donc n'être qu'une base agissante, mais quand même assez bien policée... je ne veux pas dire manipulée, mais au moins soumise au discours de qui ou de quoi ? De catholiques ou des protestants ultras ? Pas impossible. Du parti de Madame Le Pen ? Peut-être... Nous sommes là en Bretagne ! Des Rouges ? Je ne crois pas ; ce n'était pas leur procédé au temps où j'étais l'un d'entre eux. De toute façon, ils ne sont pas propriétaires de la couleur jaune, ils le savent, et je pense que ce que vous a dit celui qui semblait être la tête de ce groupe de quinze : "C'est parce votre tract est jaune," est un très faible argument. Si vos tracts avaient été roses ou bleus, ils vous auraient hélés de la même façon, à mon avis. En fait, ce qui me paraît vraisemblable, c'est que vous leur faites peur : ils avaient l'agressivité du chat face au chien, même un brave toutou, simplement parce qu'il n'est pas chat. Il peut y avoir à cela plusieurs raisons, notamment parce que vous avez une ligne directrice nette, précise, alors qu'eux en manquent peut-être, mais ils redoutent ceux qui ont quelque chose de précis et sensé à dire. Là, vous avez été, semble-t-il, assez explicatifs et je vous félicite. Reste que le cadre général de ce heurt ne m'est pas bien connu et que je manque d'éléments pour savoir s'il vous faut modifier votre façon de participer aux Gilets Jaunes. Vous êtes dans la seule région où de pareils incidents ont eu lieu. Ailleurs en France, à Lille, à Tours, à Lyon, à Nice, à Marseille, à Bordeaux, à Toulouse, etc., comme vous le constatez en lisant les commentaires de nos sœurs et frères, il n'arrive rien de tel. Il semble que vous ayez été agressés dans un exercice strictement apostolique, la distribution de tracts, alors que dans d'autres villes nos frères et sœurs ne mêlent pas la mission ou la distribution de tracts à leur participation aux Gilets Jaunes. Ils s'attachent à l'une ou l'autre action, pas aux deux en même temps. Apparemment, il semble que vous deviez éviter de vous faire remarquer comme purs missionnaires quand il y a autour de vous des Gilets Jaunes, parce que vous donnez l'impression d'être des opportunistes déloyaux, mais ce n'est que mon impression. Sur ce point je m'interroge encore en l'absence d'informations suffisantes. Quoi qu'il en soit, cette altercation a été très utile en vous donnant l'occasion, que vous n'auriez jamais eue autrement, de donner des informations sur ce que nous sommes et ce qu'est notre espérance. Merci pour ça, merci pour votre sang-froid. Évidemment, on ne peut pas exclure complètement le fait que vous commettiez le crime de ne pas partager les idées de vos agresseurs, un peu comme les juifs étaient punis par les nazis pour le crime d'être nés juifs. On ne peut exclure un acte de pure animosité envers des croyants qui "parlent de Jésus" et qui ont, comble d'horreur, peut-être "vu Marie" (ce qui prouve qu'ils ne connaissent vraiment rien aux Pèlerins d'Arès) ! On ne peut exclure la possibilité d'une sorte de cérémonie cathartique de punition de bondieusards. Cela existe encore, mais quand un agresseur vous menace de passer de quinze à cent la prochaine fois, on n'y croit plus. Il ne peut pas y avoir en France aujourd'hui cent anti-foi accourant sur le simple appel d'un anti-foi. C'est du vent, du "terrorisme" gratuit. Il ne faut surtout pas s'exagérer les menaces de ce pauvre homme. On peut dire sans forcer le trait qu'il y a là plus de mots méchants que de véritable intention de vous malmener. Ces gens savent aussi qu'en France, pays où la mémoire du génocide juif de 1939-1945 est la meilleure, on ne laissera pas une bande d'exaltés s'en prendre physiquement à des croyants qui témoignent de leur foi, surtout quand cette foi est simplement foi dans le Bien, foi en l'amour, en la paix, le pardon, la liberté, etc. Ils savent qu'ils risquent très gros s'ils en viennent à des voies de fait. Vous passez là des moments très désagréables, mais les risques d'incident grave restent très limités. Ces gens veulent surtout vous faire peur et vous avez eu des occasions bénies, oui, je dis bien bénies, de faire connaître qui vous êtes en réalité. Je suis sûr pour ma part que vous avez fait là un grand bond en avant. Restez prudents, certes, mais pas plus que prudents ! Je trouve votre tract très bien. Encore merci, ma sœur Lory, pour ce commentaire. |
03avr19 206C50 Bonjour Nabi, Tout d abord merci d avoir partagé sur le blog mon travail précédent au défilé Gilets Jaunes [206C48]. Ce fut pour moi une puissante inspiration a laquelle le public de la rue fut très réceptif. Touchant comme vous le souligniez tres justement une fibre ésotérique, spirituelle, ontologique, qui pour beaucoup est, je présume, le moteur inconscient (ou conscient) de ce soulèvement humain et fraternel remarquable. Que de créativité s'exprime dans les rues de Toulouse les samedis. Je remarque d'ailleurs que les médias parlent tres peu, voire même pas du tout, des samedis toulousains. Le travail missionnaire de l'assemblée de Toulouse parmi les Gilets Jaunes est extremement utile dans son message simple d'amour, paix, pénitence, et j'ai pu remarquer au fil des semaines une foule aux positions et discours à l'intention plus douce et apaisée et de plus en plus consciente que le mal ne peut pas être battu par le mal. Certes, les chants repris par bon nombre qui dénigrent M. Macron ou la Police sont encore présents et je n'en juge pas l'intention mais plutôt la contre-productivité possible. La violence a ses soupapes et les pouvoirs y sont pour beaucoup de la pression exercée sur le peuple. J'ai souvent, pour ma part, au cours des samedis précédents, incité par mes paroles — non sans critiques de certains frères Gilets Jaunes — les policiers et gendarmes en rang, à lâcher matraques et boucliers pour nous rejoindre dans les cortèges, faisant entendre que nous les aimions malgré les torts subis et que nous avions besoin de toutes et tous pour changer le monde. Tous restèrent stoïques, mais je ne désespere pas de voir un jour un éclair de conscience traverser l'un d'eux, abandonner armure et casque et enfiler un gilet, sachant qu'il perd aussitot son emploi pour désobeissance, mais dont la foi qu'il faut changer sa vie sera plus grande que tout, ce sera l'heure d'apprendre un autre métier, une autre vie. Quel spectacle ce sera ! Ainsi, quelle fut ma joie d'entendre de la part d'une belle majorité de la foule en fin d'après-midi, pour cet acte XX des Gilets Jaunes, non plus le "Tout le monde déteste la police," mais au micro de l'"Ago Rap" (collectif de rappeurs, sonorisés dans la foule, aux textes percutants et justes), un appel fraternel aux policiers (signe d'une forme de pardon collectif) à se ranger à nos côtés sans heurt. Cet appel créa comme un vide dans l'animosité ambiante pendant presque dix minutes. J'eus même la sensation que certains policiers et Gilets Jaunes étaient comme désemparés. Comme si, la confrontation abolie, les hommes ne savaient plus quoi faire. La musique ajoutée fit danser plusieurs d'entre nous. Ah ! comme une goutte d'amour est plus saisissant que des flots de haine et invectives ! Pourvu que cela dure et s'amplifie ! Les forces de l'ordre passèrent à l'offensive avec lacrymogénes, jets d'eau et coups de matraque. L'obéissance face à la désobéissance. Je n'en comprends que mieux la nécessité du pardon. Pour finir, en ce qui concerne la photo jointe, les policiers derrière moi pouvaient lirent au dos de mon panneau cette célèbre phrase de Martin Luther King : "Les barricades sont les voix de ceux qu'on n'entend pas." Merci à mes sœurs et frères Pèlerins d'Arès à Toulouse pour leur engagement et encouragements ainsi qu'à tous les autres. Bien fraternellement. Balthazar E. (apparemment du Midi Toulousain) |
Réponse : Merci, frère Balthazar, pour ce commentaire qui fait suite à votre précédent commentaire que j'ai posté sur mon blog hier après-midi (206C48) mais qui datait déjà de quelque deux semaines ou plus. Mon voyage de mars a désorganisé mon travail sur le blog. J'affiche, presque coup sur coup, votre présent commentaire parce qu'il me semble apporter à nos lecteurs, surtout à ceux qui se mêlent aux manifs Gilets Jaunes le samedi, des remarques intéressantes... en tout cas, des remarques qui m'ont intéressé. |
03avr19 206C51 Dans la Parole livrée (Rév d'Arès 3/7) à Arès, le mot pardon n’apparaît que dans celle dictée (29/6) par Jésus en 1974. Le pardon est sans aucun doute un sujet hautement spirituel et efficace pour notre mission publique de porteur de Ma Parole (7/5). Mais pourquoi y mêler dans votre entrée l’appel au retour au christianisme que vous prônez à vos fidèles (24/1 ou 35/5) depuis l’entrée 106 de mars 2010 ? Dans ce blog, vous partagez avec les lecteurs, en particulier vos oisons (Rév d'Arès xLv/14), vos enseignements, ce que vous faites sans vous lasser (26/15), en particulier dans vos réponses 206C3, 16 et surtout 36 sur le pardon. Mais votre pensée reste engluée dans le léchage du citron (Rév d'Arès xxxiii/17) chrétien comme l’illustre le développement sur Thomas d’Aquin en 206C23, et surtout ce que vous dites en 206C43 : “mettre en place le vrai christianisme, cela me semble bien être la nature profonde de l'Appel de La Révélation d'Arès.”.[?] Pourtant la Voix (Tév d'Arès vii/4) vous a dit : Je parle à Mikal, pas le sac (xxx /1) et ton œil mange ta cervelle, tu ne vois pas le Fond (xxx/9). Vous dites à vos fidèles, comme le commentateur 206C43 : "La solution au problème que vous posez est donc simple : Le christianisme, le vrai, contrairement à ce qu'on croit, n'a pas commencé ; il faut qu'on le fasse commencer enfin ! Il nous faut faire le poids un jour." Ne voyez-vous pas que dans notre monde où le christianisme, comme toutes les religions, a révélé son imposture (22/12), ce retour au stade du bélier (xxviii/9) est une des causes de la stérilité de la mission actuelle des Pèlerins d’Arès ? Comment s’étonner que Simon Gad dans son commentaire 206C40 –intéressant pour ses précisions sur la Techouva dans la culture juive-, prenne le pardon évoqué par le blogueur pour un “pardon religieux chrétien” ? Et comment ne pas évoquer ce grand penseur chrétien, Jacques Ellul qui affirme en 1992 que « le christianisme est la pire trahison du Christ », analyse reprise par Ivan Illich, un autre grand penseur marqué par la culture chrétienne, qui parle aussi de trahison à propos du choix du monde catholique au IIème millénaire d’abandonner la lectio divina en faveur de la lectio spiritualis. Le mot christianisme est beaucoup trop chargé pour qu’une tentative par le petit reste de lui donner un autre sens ait quelque chance de succès. De plus contrairement au mot pénitence à qui nous devons donner un autre sens puisque Yëchou l’a abondamment utilisé dans la Parole, la notion de chrétien ou de christianisme, évoque le christane, bruit d’homme du Livre en xxxii/8. Prophète, comme j’aimerais que l’homme Michel suive scrupuleusement l’Eau du bh’êr (Rév d'Arès xxvi/7), notre mission n’en sera que plus féconde ! Car si Ma Part manque, ton front rouge, ta main fermée une noix, le blé vide (xxvi/5 et 8). Pour cela, pourquoi ne pas recentrer votre enseignement sur l’Enseignement du Père (16/1) qui fait de vous le frère aîné ? Et, de grâce, dispensez vous de commentaires désobligeants envers le Livre (Rév d'Arès 1/2) du plus sage, du plus écouté des Messagers (2/9) comme en R206C35 : « Voilà pourquoi chaque sourate du Coran, quel que soit son contenu, parfois d'origine humaine et méchante... » Votre réserve à l’égard de la vulgate d’Omar [?] est connue, mais comme non arabophone, vous ne pouvez y voir clair, laissez le constructeur de passerelle (votre entrée 158) dégager la Lumière que le bon Livre (i/11) permet de trouver à partir de cette vulgate! Pour conclure sur cette entrée, j’apprécie votre créativité dans ce blog, comme ici votre mot de conspiritualité, celle que nous pouvons vivre dans la fluidité entre Fidèles (3/9) à la Parole, la Laine que Je file sans nœuds (xlii/13). Antoine Bastien |
Réponse : Vous dites "notre mission" ? Il me parait clair — j'en suis peiné — que votre mission n'est pas la mienne. Il s'agit de votre mission, car il semble bien que nous divergeons de plus en plus. Comme serviteur du Père, Qui vous a créé libre, je suis, respectueux de votre pensée, de la vie que vous avez choisi de suivre, parce que vous êtes comme tout humain libre comme le poulain agile (Rév d'Arès 10/10), mais je ne peux plus voir en vous un Pèlerin d'Arès du petit reste (Rév d'Arès 24/1, 26/1). Vous me demandez : "Pourquoi mêler dans votre entrée l’appel au retour au christianisme que vous prônez à vos fidèles (24/1 ou 35/5) depuis l’entrée 106 de mars 2010 ?" Vous êtes bien oublieux, frère Antoine. En 1988 pour le premier "Œil S'Ouvre" au Cirque d'Hiver à Paris, où nous étions ensemble, le thème de la mission que j'avais écrit noir sur blanc sur le tract distribué à travers Paris était déjà en substance : "Le Christianisme n'existe pas ; il faut le faire exister". Je ne parlais pas de "retour" au christianisme, parce que le vrai et pur chritisnisme, celui du Sermon sur la Montagne, n'a jamais existé. L'imposture (Rév d'Arès 22/12) que vous évoquez est celle de l'Église, pas celle d'un christianisme inexistant. Il faut faire naître le vrai christinisme, oui, certainement. Je n'ai pas attendu l'entrée 106 de mars 2010 dans mon blog pour l'écrire ! Quant à le dire, je n'ai jamais cessé de le dire de mille façons depuis les années 70. De ma part, ce n'est pas ne pas vous respecter que de me demander : Où en êtes-vous mon frère Antoine ? Vous êtes clairement loin de moi, ailleurs. Le Père ne m'a pas appelé pour discuter avec les très nombreux frères humains qui ne sont pas d'accord avec moi. Vous me contestez et cela me peine, parce que vous avez partagé longtemps mon toit et ma vie de famille, vous connaissez bien ma pensée que je vous ai livrée sans masque, je vous ai voué une affection profonde, et parce que vous avez été de mes plus fidèles. Aujourd'hui, je ne peux plus rien vous demander de faire pour notre cause, qui n'est visiblement plus la vôtre, vous êtes devenu un contestataire, parfois même un boutefeu. Je ne me suis pas encore bien habitué à cette situation, j'espère toujours votre retour, mais bon ! Frère Antoine, vous n'êtes pas le seul qui me conteste ; nombreux sont ceux qui depuis quarante-cinq ans et pour les raisons les plus diverses me disent que je me trompe, mais s'ils sont des pénitents, c'est sans grande importance, ils ne sont que bâtons dans ma roue. Ma roue tourne, plus péniblement, mais elle tourne. Le Père m'a appelé pour montrer la Voie, la direction de certitude. La Voie est la pénitence, et si vous êtes pénitent, vous changez votre vie (Rév d'Arès 30/11), vous serez sauvé, quoi que vous croyiez, et vous aurez contribué à changer le monde. Alors, aimez, pardonnez, faites la paix, cherchez l'intelligence spirituelle, soyez libre de tous préjugés ! Le Père ne demande rien de plus. Je ne suis pas plus "arabophone", en effet, que je ne suis hébraïste, et pourtant c'est à moi, qui ne suis rien aux yeux de l'Islam et du Judaïsme, que le Père est venu s'adresser à Arès, loin des pays où l'on parle arabe ou hébreu, où l'on lit le Coran et la Bible Massorétique. Je me suis longtemps posé la question : Pourquoi le Père m'a-t-il envoyé son Messager en 1974 et pourquoi est-Il descendu en Personne parler au bonhomme que je suis ? Mais quand je vous vois m'exhorter à "suivre scrupuleusement l’Eau du bh’êr (xxvi/7)", je commence à comprendre : Le Père voulait, semble-t-il, que ce fut quelqu'un qui ne souffrît pas de la tare des cultures en question, quelqu'un plus proche de la totale remise en question nécessaire pour que disparaissent les religions, quelqu'un qui pût mettre en marche la pénitence, laquelle est très simple. Dès lors que vous pensez devoir me conseiller ce que je devrais faire selon vous, alors qu'il me semble que c'est vous qui devriez écouter mes conseils, que reste-il entre nous ? Pour moi il reste l'espérance que vous faites pénitence et que vous m'écouterez à nouveau, un jour. Pourquoi m'appelez-vous "prophète" ? Si vous croyiez que je le suis, vous n'écririez pas un tel commentaire. |
04avr19 206C52 Cher prophète, J'ai pardonné a plusieurs personnes qui m'ont offensé, mais je n'arrive pas à pardonner à mon ex-femme de m'avoir quitté et plus récemment à mon ex-petite amie. Je n'y arrive pas ! Plusieurs fois je me suis dit : Je pardonne ! J'en ai pleuré plusieurs fois, je suis rentré en moi-même, rien n'y fait. Je suis incapable de leur pardonner, totalement incapable et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Cédric P. aux Philippines |
Réponse : Mon bien cher frère Cédric, vous avez essayé de pardonner et essayer de pardonner, c'est déjà beaucoup, beaucoup sur le sentier de la pénitence. Alors, faute de pouvoir pardonner de façon totale, c.-à-d. faute de pouvoir revoir, croiser votre ex-femme et votre ex-petite amie, leur parler en paix sans sentir en vous la morsure de la colère ou de la rancœur, efforcez-vous de les oublier, de n'y plus penser. Dieu ne fixe pas de niveau à la pénitence. Il dit seulement : C'est le découragement qui est impiété (Rév d'Arès 13/8). Ne vous découragez pas ! Avancez comme vous pouvez. Priez ! Je prie avec vous. |
04avr19 206C53 Bien cher Frére Michel, notre prophète choisi par le Créateur pour parler à notre humanité. Je découvre le commentaire que vous a envoyé Antoine Bastien 206C51,et je dois dire qu'il me fend vraiment le cœur ❤️ Comment peut-il se faire que cet homme qui a été si proche de vous devienne un traitre parmis nous (Rév d'Arés 37/9) en se promenant d'assemblées en assemblée (Lille, Marseille, Nice ,Lyon etc...) depuis quelques années et en tenant de pareils propos vis à vis de vous, notre prophète, en vous défiant ainsi qu'il le fait dans son communiqué sur votre blog. J'en pleure de vous voir insulté pareillement, frére Michel. De voir qu'Antoine se croit plus fort que vous et vous en veuille en cherchant à prendre votre place parmis vos assemblées nouvelles fraternelles, libres et souveraines d'elles-mêmes. Antoine ne sera jamais le chef de nos assemblées, car vous-même n'êtes le chef de personne (Rév d'Arés 16/1). Vous êtes notre frére aîné en qui nous avons pleinement confiance. Je me permets de mettre en garde les assemblées de Pélerins d'Arés qui mettent leur confiance dans Antoine, tout comme elles ont mis leur confiance dans les années 1980/1990 en l'homme Ladji du Mali qui s'était bien servie de la Parole donnée à Arés pour se servir, exercer un pouvoir et détourner bien des fréres et des sœurs de la Parole. Car ces hommes ont bien profité de par leur intelligence intellectuelle et leur ruse de la faiblesse de fréres et sœurs qu'ils ont détournés de la mission, de la pénitence et surtout de vous, frére Michel. Pardonner oui, mais ne pas oublier. Et l'on voit que la prudence est de circonstance. Parole de Mikal, Ma Parole, dit le Créateur à Arés.dans La Révélation d'Arés (i/12). Dieu a parlé à Mikal, pas a l'homme Antoine B. Alors, merci Antoine de nous laisser en paix ! Nos oreilles et nos regards sont accrochés comme la véprelle (Rév d'Arès xxii/16) à la lèvre de Mikal, qui est frére Michel Potay, notre prophète, notre nabi, qui lance un cri d'amour depuis quarante-cinq ans à notre humanité pour la sauver du péché des péchés (38/2). Merci, Antoine, de nous laissé en paix, de laisser en paix nos assemblées de Pélerins d'Arés, de laisser en paix notre prophète, frére Michel ✨✨✨ Patricia C. des Hautes-Alpes |
Réponse : "Certe, sive mihi Phillis, sive esset Amintas, Seu quicumque furor (quid tum, si fuscus Amintas ? Et nigrae violae sunt, et vaccinia nigra !... Et quoi ? Quelle importance si Amintas est basané ? Les pensées sont brunes, les airelles sont brunes..." chanta le poète (Virgile, "Les Bucoliques")... Quelle importance si Antoine n'est pas un frère aligné sur mon enseignement ?! Nous, nous restons, comme le Père le souhaite, des violettes (ou pensées) et des airelles telles qu'elles doivent être ! Antoine a le temps de "se promener d'assemblée en assemblée" pour y raconter ce qu'il veut, et moi, messager du Père, je n'en ai pas le temps, débordé de travail comme toujours. S'agit-il bien d'une mouche du coche ? "Une mouche survient, et des chevaux s'approche ; prétend les animer par son bourdonnement ; pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment qu'elle fait aller la machine, s'assied sur le timon, sur le nez du cocher ; aussitôt que le char chemine, et qu'elle voit les gens marcher, elle s'en attribue uniquement la gloire ; va, vient, fait l'empressée ; il semble que ce soi un Sergent de bataille allant en chaque endroit faire avancer ses gens, et hâter la victoire !" (La Fontaine, "Le coche et la mouche"). Notre frère Antoine est-il cela ? Je n'en sais rien. Je ne m'avancerais pas. Bien qu'Antoine ait oublié que j'ai toujours compris et enseigné que La Révélation d'Arès est un nouvel Appel du Père à faire naître le christianisme, le vrai, celui que je vois exprimé par le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7) et qui n'a encore jamais existé ou si peu chez quelques rares humains... Bien qu'Antoine n'ait pas compris que Thomas d'Aquin, tout en picorant sur la théologie romaine pour ne pas être brûlé vif en place de Grève, fut un penseur spirituel notable, voire important... Bien qu'Antoine parlât dans son commentaire 206C51 de "la vulgate d'Omar", dont je n'ai jamais parlé et qu'il l'ait confondue avec la Vulgate d'Uthman, dont j'ai abondamment parlé (Omar, à ce que je sais, avait juste conseillé à Abou Bakr, qui n'en fit rien, de mettre en Coran par écrit)... Bien qu'Antoine se trompât sur divers autres points — je me demande où il a la tête —, après avoir été bouddhiste et réincarnationniste (ce qu'il était quand moi et ma famille l'accueillîmes sous notre toit) il est maintenant passé du côté de l'Islam qu'il paraît trouver plus proche de la Parole d'Arès que le christianisme. Il semble même, à le lire, qu'il voudrait abolir le christianisme tout court, le pur qui n'a pas existé de même que celui de l'Église qui pèse sur l'humanité depuis quelque 1.600 ans. Qu'y puis-je ? Ce n'est pas moi qui l'ai conduit dans ce couloir après qu'il eut emprunté d'autres couloirs, dont celui des Pèlerins d'Arès il fut un temps. Il va dans nos assemblées, mais celles-ci sont faites de croyants libres (Rév d'Arès 10/10) et je pense même que la confrontation qu'Antoine semble vouloir provoquer : Ou son enseignement à lui ou le mien ! ne peut que renforcer la foi de mes frères et sœurs. Le boxeur cogne contre un sac de sable pour s'entraîner. Il n'est pas forcément mauvais d'avoir devant soi quelque chose de dur pour mesurer sa force. Mais bon ! ça fait perdre du temps. Que de fois j'ai attendu l'aube, la lumière, et ne trouvant derrière ma fenêtre que vent violent, averses, nuages gris-noirs qui roulent là-haut, j'ai dû continuer d'avancer contre le mauvais temps. Cela ne me décourage guère et je pense qu'Antoine, sorte de tempête derrière mes vitres, ne décourage, s'il en décourage, que ceux qui ne sont pas très forts encore, mais qu'en fera-t-il, lui Antoine, quand il aura fait de quelques uns des sortes de mi-musulmans mi-pénitents (la pénitence au sens arésien est inconnue dans l'Islam ; Omar, que cite Antoine a été un épouvantable guerrier, qui a tué, conquis, soumis, le contraire de la pénitence arésienne qui est amour, pardon, paix, intelligence et liberté). Je suis peiné, vraiment profondémenr par Antoine, mais que voulez-vous ? Quiconque pousse la porte d'une de nos missions est un frère humain et peut parler. Nous sommes des hommes et des femmes d'accueil. Nous ne sommes pas une religion. Où voulez-vous qu'aille Antoine, le pauvre ? Chez les Musulmans, les Juifs, d'autres auxquels je ne pense pas sur l'instant ? En général il faut les écouter et non chez eux être écouté ; c'est tout le contraire de chez nous. Où voulez-vous qu'il aille ? Il me critique, il critique aussi probablement nos missions, il y fait la mouche du coche, mais au moins on lui montre de l'amour. |
04avr19 206C54 Simplement pour vous transmettre une petite vidéo de Marinaleda, un bourg espagnol andalou qui a choisi de s'organiser en petite société humaine pour vivre en confraternité conviviale responsable. Bravo pour la participation solidaire des Pélerins d'Arès au mouvement des Gilets Jaunes ! Avec vous dans la Vie, la Vérité et l'Amour du Père. Louange à Dieu ! https://www.youtube.com/watch?v=d2Ls4L2Pc8o Dominique C. du Limousin |
Réponse : Merci pour ce commentaire et la vidéo. Je les affiche avec joie. Je suis sûr qu'elle intéressera beaucoup des lecteurs de ce blog. |
06avr19 206C55 Bonsoir, cher frère aîné, [Vous écrivez : ]"La pénitence au sens arésien est inconnue dans l'Islam ; Omar, que cite Antoine a été un épouvantable guerrier, qui a tué, conquis, soumis, le contraire de la pénitence arésienne qui est amour, pardon, paix, intelligence et liberté)." [réponse 206C53] Des exhortations au pardon, à l'amour du prochain, à être loin des préjugés, ainsi que des incitations au discernement jalonnent les versets du Coran. Il est un fait qu 'il y eut autant de sortes de musulmans qu'il y eut de sortes de chrétiens ... Je vous salue chaleureusement, frère Michel ainsi que votre épouse Christiane. Farida de Lorraine |
Réponse : Merci, ma sœur Farida, pour ce commentaire. Merci de me faire remarquer qu'on trouve dans le Coran "des exhortations au pardon, à l'amour du prochain, à être loin des préjugés, ainsi que des incitations au discernement." Je n'oublie jamais et je rappelle de temps en temps que chaque sourate du Coran est couronnée par ces mots : Au Nom du Clément, le Miséricordieux, mais je vous sais gré de rappeler qu'on trouve aussi, bien sûr, dans le Coran des appels à toutes les qualités qui font le Bien, disséminés tout au long de cette Source. Je me suis mal exprimé dans ma réponse à Patricia C. (206C53) où j'ai réduit au mot pénitence un état de vertu qu'on peut retrouver sous une autre forme dispersée dans le Coran. J'aurais dû dire : il n'existe dans le Coran ni l'enseignement regroupé comme celui qu'on trouve dans Matthieu chapitres 5 à 7 et qu'on appelle le Sermon sur la Montagne, ni ma façon personnelle de résumer l'Appel au Bien, l'Appel à l'amour, au pardon, à la paix, à l'intelligence spirituelle pour contrebalancer l'intelligence intellectuelle et à l'effort d'être libre de tous préjugés. De ce fait, et aussi du fait qu'on trouve aussi dans le Coran des incitations à punir, voire même à tuer les infidèles, incitations qui selon moi ne sont pas Parole de Dieu, mais illogique parole d'homme (Rév d'Arès 16/12, 35/12), parce que Dieu appelle toujours des mécréants, qui sont nécessairement infidèles avant d'être fidèles et auxquels il faut laisser le temps parfois long du changement), la leçon coranique de bonté est moins saisissante ou remarquable dans le Coran que dans l'Évangile Palestinien. Je profite de cette réponse pour vous dire que j'ai été très heureux, ma sœur Farida, de vous revoir à Metz lors de mon passage dans cette assemblée en mars. |
06avr19 206C56 Ainsi, c'est le Bien accompli qui nous rend à la Vie, le péché n'étant que l'épreuve de cette ascension vers les Hauteurs. La pénitence est le chemin, le péché l'obstacle, mais il n'est pas ce qui nous sépare du Père, Ce qui nous sépare du Père c'est de ne pas vivre notre nature spirituelle, de ne pas l'activer. Et ainsi donc le péché n'est que la conséquence de ce manque, il n'en est pas la cause, ce qui réduit considérablement le pouvoir du péché, de là la légitimité absolue du pardon, composante de la pénitence qui n'a que faire de la faute grande ou petite pourvu qu'elle ne perde pas sa "direction de certitude" qui est le retour à Éden. Merci frère Michel pour vos lumières, meilleurs salutations. Angel C.-D. de Genève en Suisse |
Réponse : Vous esquissez là, frère Angel, à propos du péché, une façon de croire qui a fait beaucoup cogiter les théologiens et couler beaucoup d'encre au cours des siècles. Mais, heureusement, ce n'est pas ce qu'on croit qui sauve ; c'est ce qu'on fait dans l'ordre du Bien. Le péché est-il une "épreuve" ? "La conséquence d'un manque" ? Un "obstacle" ? Vu la plurivocité du mot "épreuve, je passe sur lui. Je ne crois pas non plus que le péché soit dû à un "manque" de Bien. Le péché est-il un obstacle au Bien, alors ? Sûrement, mais il est d'autres obstacles, notamment la difficulté de vivre dans la pénitence. Des personnes en assez grand nombre ont des difficultés à aimer, à pardonner, voire même l'incapcité totale à aimer et pardonner, et pour autant ils ne vivent pas dans le péché de la haine, de la rancune, de la détestation, du cynisme, etc. C'est l'une des caractéristiques de l'humain d'avoir une nature qui le rend victime de ses propres erreurs, mais je ne crois pas qu'il soit toujours coupable de ses erreurs. L'erreur n'est pas forcément un péché, parce que je peux commettre un péché consciemment, alors qu'en ce qui me concerne il m'est impossible de commettre une erreur consciente. Par exemple, un homme ou une femme peut très bien savoir qu'il ou elle ne doit pas être adultère, mais commettre l'erreur de l'être, parce que ses sens le pousse ou la pousse irrésistiblement vers l'être sexuellement désiré. Dans ce cas, où est sa responsabilité ? Difficile à dire, parce qu'il est difficile de dire si la pulsion sexuelle qu'il ou elle subit est d'une force irrépressible ou non. Immense est la diversité des pénétrations de l'existence par les tensions entre vrai et faux, bon et mauvais, etc. À cela s'ajoutent les perturbations des illusions. Voilà bien pourquoi, entre autres raisons, il faut toujours pardonner. On ne peut se délivrer de l'erreur ou du péché qu'au prix d'efforts spirituels considérables, qui ouvre de nouvelles portes de la lucidité fermées au commun, hors de portée des communes possibilités humaines. Il n'est donc jamais très bon de se poser trop de questions sur le péché, toujours très difficile à évaluer. Il est moins difficile de se concentrer sur le Bien, de s'efforcer d'aimer, de pardonner, de faire la paix, d'avoir de l'intelligence spirituelle et d'être libre de préjugés. C'est le découragement qui est impiété (Rév d'Arès 13/8). Ne vous découragez jamais à monter sur le sentier du Bien. |
06avr19 206C57 Ma mémoire intellectuelle est souvent défaillante, en revanche j’ai une assez bonne mémoire des impressions et sensations, de leur circonstance, en particulier de ces petits sauts qualitatifs qui ont fait les vrais changements de mon existence. Ainsi je me souviens très bien de mon premier véritable pardon. Il n’était pas comme tout ce qui avait précédé avant, l’estompement progressif d’une rancune par l’usure du temps, jusqu’à l’oubli, parce qu’on était finalement passé à autre chose. Non. Ce fut un pardon volontaire, décidé, choisi : un pardon né de ma réflexion. Dont la décision marque encore une étape décisive de ma vie spirituelle, amorçant à mon insu une pénitence dont j’ignorais alors même jusqu’à la possibilité. Je voulais me venger de quelqu’un qui m’avait été très proche et qui m’avait fait très mal. Je me souviens que je cherchais un moyen de vengeance particulièrement sophistiqué pour faire un mal à la hauteur de celui qui cuisait dans ma chair. "Œil pour œil, dent pour dent". C’était normal. Un mec "comme moi" n’allait pas baisser son froc, se laisser infliger un déshonneur aussi méprisant sans réagir ; qu’en penseraient mon entourage, mes "amis" ? Comment pourrais-je encore me regarder en face ? Aussi envisageai-je quelque chose de si extravagant que je ne parvenais pas à établir un plan satisfaisant pour le mettre en action... Cette difficulté inattendue me fit réfléchir. Il me fallait quelque chose de plus simple. Non, non, ça ne serait pas à la hauteur ! Ça ne servirait à rien alors. Ainsi reprenais-je avec fébrilité mes savants calculs : Moment adéquat, façon, préparation minutieuse... Je savourais déjà le mal extrême infligé à l’autre, dans sa chair, quel baume se serait sur ma propre blessure ! Comme cette méditation dura plusieurs semaines, mon envie de vengeance perdait son caractère impérieux. Il me fallait être plus froid et calculateur, ce qui est contraire à ma nature, je suis un sanguin. Qu’à cela ne tienne, d’autres avant moi avaient déjà tiré la haute morale de cette histoire banale : "La vengeance est un plat qui se mange froid !", je devais rester moi-même à la "hauteur" de l’humain "normal". Mais quand même, plus le temps passait plus ma vengeance perdait son effet de contrecoup, de retour cinglant, comme un passing au tennis, et prenait la figure d’un acte méchant gratuit, pour lui-même. Or je n’étais pas méchant, j’avais bon cœur, un tel acte "sans raison" me répugnait. C’était inattendu. Troublant. Mais j’avais une raison ! Oui, bien sûr, mais l’autre aussi avait des raisons de m’en vouloir, de m’avoir fait le mal qu’il m’avait fait ; j’étais loin d’être parfait. Moi-même, je n’avais pas été souvent exemplaire, cela même que je reprochais à l’autre, ne l’avais-je pas fait moi-même sans vergogne ? Lors d’une méditation particulièrement poussée, j’en vins à réaliser que toute vengeance, pour "justifiée" qu’elle fût, considérée isolément, restait en soi un acte méchant qui succédait à un autre acte méchant qui lui-même était peut-être né d’un autre encore, etc. dans une chaîne sans fin dont finalement l’origine importait peu, se perdait dans la nuit des temps. Qui avait commencé ? Adam ? Ah ! Ah ! Quelle rigolade. Ce qu’il fallait ? C’était mettre fin à ce cycle infernal. Je compris qu’en me vengeant, je ferais à l’autre cela même ce que je lui reprochai de m’avoir fait, et que, de ce fait, il n’y avait aucune raison pour qu’à son tour, cette personne ne se mette pas à se venger en retour, etc. À ma grande stupéfaction, je réalisai que la vengeance était sans fin (Rév d'Arès 27/9) et surtout, qu’elle ne résolvait strictement rien. Le "baume" qu’elle m’aurait procuré aurait-il été si apaisant ? J’en doutais, je serais resté insatisfait sur ce que je voulais vraiment, positivement : être heureux, j’en étais conscient. Cette conséquence inattendue me rendit perplexe : passer sa vie à se venger était totalement stupide, quel temps perdu, c’était pourtant ce que le monde passait son temps à faire. Il fallait voir les choses de plus haut. Se venger ne résolvait rien, ne faisait qu’ajouter au poison ambiant. Cette noblesse soudaine donnée à mon envie de vengeance me faisait entrevoir paradoxalement la splendeur du pardon. Le pardon était grand, un acte magnifique, il rendait le bien au mal. Je ne lui avais encore jamais reconnu une telle portée, jusque-là il restait cantonné au prêchi-prêcha moralisant des bien-pensants. Or, ce pardon-là me sortait de la mesquinerie, du commun des mortels, il devenait en quelque sorte ma vengeance sublimée. Un acte grand de clémence et de miséricorde. Oui, mais l’autre n’en saurait rien ? Si, il fallait lui faire connaître ma magnanimité toute neuve. Plus je caressai ainsi l’idée du pardon plus elle me semblait sensée, puissante, grandiose. En pardonnant je devenais rien moins qu’un grand seigneur. J’ouvrais pour l’autre la prison où je voulais la tenir enfermée. Nos "potes" penseraient que je me déballonnais ? Et alors ? Ils restaient petits, mesquins, comptables, dans l’étroitesse du monde, moi je m’en évadai délibérément ! Je décidai de pardonner, d’en finir avec toutes représailles. Sans faire disparaître l'ombre persistante d'une rancoeur, ma décision fut aussitôt comme un lourd fardeau ôté de mes épaules. Un temps neuf, l’avenir, s’ouvrait vierge devant moi et devant l’autre, du moins du côté de cette histoire-là. Les jours suivants, je me sentis plus léger, serein, mon amertume s'estompait, foulée par une joie triomphante. J’étais monté d’un cran au-dessus de la mêlée, je flottais au-dessus de la foule indifférente, qui poursuivait avec l’entêtement des somnambules son destin routinier. Sans le discerner encore clairement, en pardonnant à l’autre je venais du même coup de me pardonner, je pressentais une Mer immense où je venais juste de tremper un doigt de pied, cette Mer que La Révélation d’Arès et son prophète me dévoileraient quelques années plus tard, m’invitant à entrer dans son Eau de jouvence, son bain de Vie. Claude M. d'Île de France |
Réponse : Merci, frère Claude, pour ce commentaire qui est aussi une confession. Cette confession m'intéresse beaucoup et j'aimerais avoir le temps d'y méditer. Malheureusement, je suis encore en voyage depuis hier, je manque de temps pour m'asseoir, regarder les nuages passer en y mêlant mes pensées... Mais à quoi me serviraient vraiment mes pensées ? Peut-on mener des réflexions contrôlées sur des faits aussi variés qu'ils sont complexes comme le mal qu'on nous fait par le mensonge, la tromperie, la malveillance, le vol, la déloyauté ou même simplement le désaccord, etc., et le besoin de vengeance qu'on peut en ressentir comme celui que vous évoquez ici à travers un épisode de votre vie. Je ne me suis jamais trouvé dans une situation semblable, peut-être parce que, sans être complètement idiot, j'ai toujours été plus ou moins bêbête, nigaud et innocent comme sont en générale les bêbêtes. Des crasses, on m'en a fait aussi en bientôt quatre-vingt-dix ans... vous pensez ! Je ne m'y suis jamais arrêté, même au temps lointain où j'étais athée. Je n'avais donc de ce fait jamais eu, comme vous l'avez eue, l'idée que me venger pouvait enclencher un cycle de vengeance sans fin. Ainsi n'étais-je pas qu'innocent, j'étais imprévoyant. Je n'avais du pardon qu'une idée vague et, parallèlement, me venger me semblait, je suppose, une inutile perte de temps. Aussi, votre confession me demanderait-elle une réflexion assez longue pour tenter de me mettre à votre place, de faire en somme une expérience fictive contrefactuelle, et d'en déduire quelque chose. Et puis le genre de situation dans laquelle vous vous êtes trouvé doit etre grevé de variantes si nombreuses qu'il me faudrait vraiment un très long moment pour méditer. Alors, je cède à mon factuel. Mon factuel c'est l'inverse de ce que vous exposez ici. Oh ! je ne vous reproche pas du tout de nous l'exposer. Je veux simplement dire que je pense qu'il ne sert à rien de revenir sur des cas, sinon peut-être pour pleurer sur eux. Mon factuel à moi c'est tout simplement de pardonner, de pardonner tout. Parce que le Père le demande et que ça tombe sous le sens. Ne risque-t-on pas de se tromper si l'on ne pardonne pas et qu'on essaie d'évaluer la forme... disons... d'un dédommagement ? Je me simplifie considérablement le problème. Je suis un peu comme Shakespeare dans "Macbeth" d'avis que l'histoire humaine n'est qu'un conte narré par un idiot, plein de bruit et de fureur et "signifying nothing" (ne voulant pas dire grand chose). Les humains ne finissent pas de s'animer dès qu'apparaissent des crises toutes petites ou grandes et cette agitation est une tempête perpétuelle, aussi affligeante que fatigante, dont La Révélation d'Arès essaie de nous sortir. Et en sortir, c'est déjà difficile. Alors, revenir en arrière... Merci encore, frère Claude. Vous m'avez quand même fait cogiter un peu. |
07avr19 206C58 Bonjour à tous ! Fruit de la pénitence, la déculturation est un long processus. Il arrive qu' au cours de cette déculturation le pénitent soit surpris, voire heurté par un point particulier de l'enseignement de Mikal. Deux attitudes possibles : 1) Une crispation : le prophète se trompe ! Il est encore culturé ! 2) Une confiance patiente qui accouche à l'improviste de la Lumière. Alors, le pénitent pleure de gratitude. Aussi, c'est devenu évident pour moi, qui vient de l'Islam, que le prophète Mikal fasse souvent référence au Sermon sur la Montagne [Matthieu chapitres 5 à 7], et par là même, au christianisme. Le prophète rappelle sans cesse qu'il s'agit du christianisme simple et vrai, tué dans l'œuf, au grand malheur de l'humanité. Ce christianisme, que La Révélation d'Arès vient accomplir, n'à rien a voir avec celui des Églises. D'ailleurs, le prophète, en parlant des religions en général, a écrit, je pense dans ce blog, que je cite de mémoire : "La religion est une expression malhonnête d'un dépôt sacré honnête." Le Sermon sur la Montagne est... comment dire ? je dirais une sorte de "Gelée royale" donnée par le Roi pour nourrir Ses Enfants au sein de la récolte lentement mûrie depuis leur père Abraham, cent fois menacée par la sécheresse et l'ouragan, arrosée par les larmes et le sang de tous les justes. Le prophète Jésus est venu pour moissonner cette récolte afin que les Enfants du Roi deviennent des christs et retournent à la Maison. Par quel autre mot peut on remplacer le christianisme? Par aucun. Le christianisme est en devenir. Le prophète Mohamad, quand à lui, a été envoyé à des païens qui s'entretuaient : Attachez vous tous fortement, au pacte de Dieu ! Ne vous divisez pas ! Souvenez vous des bienfaits de Dieu : Dieu a établi la concorde en vos cœurs ; vous êtes par Sa Grâce, devenus frères, alors que vous étiez des ennemis les uns des autres. Vous étiez au bord d'un un abîme de feu et Il vous a sauvés (Coran III/03) La religion musulmane, comme les autres religions, est une expression malhonnête du message de Mohamad. Elle traverse actuellement une crise sans pareille. Cependant, au sein des assemblées musulmanes, il y a des forces de lumière prometteuses. Les frères de Mohammad sont concernés par le Message d'Arès, c'est peut-être trop tôt, mais je ne doute pas que cela viendra. Grâce à La Révélation d'Arès, la "Gelée Royale" donnée gratuitement par le Roi sera la nourriture de tous les enfants d'Abraham et le christianisme sera une réalité et l'univers tremblera de joie. Merci au Père de nous avoir encore abreuvés par cette Eau sans bave. Algia C de Lorient |
Réponse : J'ai eu, ma sœur Algia, les larmes aux yeux en lisant votre commentaire. Merci pour lui. Oui, le Sermon sur la Montagne est (moi aussi je cherche comment dire...) la grande marmite ou le gros pot dans quoi l'on doit jeter tout ce qui fait l'épaisse confusion des conflits humains et des pensées contradictoires pour en sortir une soupe vivifiante, la soupe qui donne la Vie. La Vie est nécessairement au-delà de la sociologie, de la philosophie, des débats d'idées et d'interprétations. La religion est en effet malhonnête, mais d'une malhonnêteté pas toujours consciente. C'est ce qui fait la difficulté de passer de la religion à la vie spirituelle, laquelle mène à la Vie. Il fait passer à l'ère du changement, ce que n'est pas la modernité qui n'est qu'un rêve de technologie avancée censée être capable de tout, de transhumanisme qui est folie, d'éternité par la maîtrise de la biologie, bref, de détestation inconsciente de la vie pour viser à autre chose qui ne peut pas exister. La modernité a aboli le Dieu de la religion pour s'en créér un autre, qui lui ne présente aucune preuve de son existence future. C'est ce que la Parole de Dieu ne cesse pas de dire. Il faut changer la vie (Rév d'Arès 30/11), changer le monde (28/7), aller dans une autre direction qui ne se repère plus par le temps, mais par la perpétuité de la Vie, à retrouver (24/5). Le vrai christianisme, c'est ce que ne voient pas beaucoup, est la seule Voie qui permette ce passage, que pour l'heure on ne fait que par la mort physique, laquelle n'est qu'un accident causé par le péché. Mais enfin, pour l'heure, au moins par la mort l'on vit d'une certaine façon ailleurs. La mort qui permet la survie par l'âme n'est pas une fin en soi. C'est pourquoi la Parole parle de résurrection. Le premier pas vers la Résurrection est le Sermon sur la Montagne accompli. Ainsi se transforme radicalement le sens de l'existence humaine : Il faut, c'est ce que dit La Révélation d'Arès, faire pénitence pour se purifier, passer à autre chose. Tout à l'heure je vais monter dans ma voiture, rouler encore, être enferré dans ce monde matérialiste qui se croit mouvant alors que ses déplacement sont dérisoires, pas même remarqués dans le cosmos où les astres et leurs débris se meuvent à des vitesses fantastiques. Je vais pleurer sur mes illusions dans ce monde, mais mon cœur va fleurir d'espérance, je vais penser à cette phrase de je ne sais plus qui sur l'instant (je n'ai pas le temps de chercher) qui dit quelque chose comme : "L'espérance est la floraison, la possession est la flétrissement." Heureusement le Père m'épargne de me croire posséder la Vérité. La Vérité absolué ne peut pas être possédée en ce monde qui ressemble pour l'heure beaucoup plus à un cimetière qu'à la Vie. Que je suis heureux de vous avoir pour sœur d'espérance, Algia. Embrassez pour moi votre époux Jacques ! Nous allons changer le monde. |
08avr19 206C59 Tribunal de Belgique. (Circonstances oubliées). La dame âgée, victime de l'accusé, dit à la juge : "Madame la juge, je pardonne à ce jeune homme." La juge alors, se redressant sur son siège, solennelle: "Madame, nous ne sommes pas là pour pardonner, nous sommes là pour appliquer la justice." Cette brave femme s'était vue retirer sa liberté de pardonner ! Jean-Jacques B. d'Île de France |
Réponse : Mon frère Jean-Jacques, l'anecdote que vous rappelez ici montre, s'il en était encore besoin, que la loi humaine n'envisage jamais le pardon. La loi des rats (Rév d'Arès xix/24) est manifestement une loi de vengeance sans fin (27/9). |
08avr19 206C60 Cher Frère Michel, prophète du Très-Haut, Comment interpréter les passages des Évangiles : "Confiance mon fils, tes péchés te sont pardonnés" (Matthieu, 9/2) ou "Confiance, ma fille, ta foi t'a sauvée" (Matthieu, 9/22) ? Je vous remercie d'avance de votre réponse et vous embrasse fraternellement, ainsi que votre famille. Christelle L. d'Île de France |
Réponse : Voici les textes complets. Je pense, pour ma part, qu'il faut les textes en leur entier pour mieux comprendre ce que Jésus voulait dire : (Matthieu 9/2-8) traduction Crampon (je suis en voyage et je n'ai pas la traduction Osty avec moi) :
Il est clair qu'ici le mot péché n'a pas le sens que lui donne la religion. Il a le sens de mal en général. Merci, ma sœur Christelle, pour ce commentaire et l'occasion qu'il nous donne de mieux comprendre, à la Lumière de La Révélation d'Arès, le sens des Évangiles Palestiniens. Reste à comprendre le rapport qu'il y a entre le pardon du péché ou mal. Je le comprends comme rappelant que le mal physique (il s'agit ici de malades) est la conséquence du mal moral, de l'absence d'amour, de pardon, de paix, de liberté, etc. |
08avr19 206C61 Quand un média local parle enfin de La Révélation d'Arès et d'une façon neutre ! Mes sœurs et mes frères bonjour, Grâce à notre frère Bernard [quel Bernard ? Bernard de la F., Bernard L. de Bretagne, Bernard L. de Paris, Bernard R. de Nice, etc ?], qui vient à Tours demain, nous avons pu ainsi avoir connaissance de l'info médiatique. Je suis donc allé ce matin acheter la "Nouvelle République" papier de dimanche et je vous transmets le scan de l'article. Effectivement j'ai pu parlé un bout de temps avec le journaliste politique de la "Nouvelle République" et je lui passé un flyer [tract]. À très bientôt donc pour la mission collective Je vous embrasse ! Claude B. de Touraine |
Réponse : Bravo les Tourangeaux ! Vous faites partie du noyau dur des Gilets Jaunes. Les Pèlerins d'Arès ne sont plus des quasi inconnus à Tours. |
08avr19 206C62 Bonjour frère Michel, frère aîné bien-aimé. Je propose comme contribution à votre très édifiante entrée sur le pardon mon expérience récente. Vous pouvez la publier ou pas selon l’intérêt prophétique qu’elle vous semblera apporter à votre enseignement sur ce sujet. Le pardon est une guérison dans mon monde de brutes. Il guérit ma souffrance intérieure. Cette souffrance pour moi en ce moment, c’est la rupture inattendue par ma compagne de notre relation amoureuse. L’effondrement que cela a engendré en moi a occupé toute la place dans mon cœur, réduisant celle de Dieu à très peu. Cela m’a fait sentir par contrecoup que notre amour passé avait occupé également dans mon cœur beaucoup de place, réduisant la Place de Dieu à la portion congrue. Je souffre en fait aujourd’hui par là où j’ai péché, par manque de Dieu. L’animal blessé que j’étais a maronné toutes sortes de méchancetés destinées à faire ressentir à la méchante l’insoutenable souffrance engendrée en moi par son départ brutal. L’animal blessé a été traversé par toutes sortes de pensées et de tentations mais la question centrale restait : Comment évacuer cette douleur, cette oppression, cet étau dans la poitrine et dans l’estomac, ce doute sans fin sur mes manquements (lesquels ?) qui ont pu causer cette rupture ? Dans mon marasme intérieur, j’entrevoyais Dieu parfois, comme un phare dont la Lumière transparaît subrepticement à travers la brume épaisse et froide de la perdition. Et puis lentement, très lentement, au milieu des décombres s’est (ré)installée la volonté de me dépasser pour ne pas disparaître et me dissoudre dans la poussière, pour sortir de ma torpeur mortifère, résister à la tourmente, renoncer aux tentations de turpitudes, redresser la tête. Je me suis littéralement jeté comme on se jette à l’eau dans le silence et la solitude de l’effort d’un dépassement qui s’est avéré d’un lent — très lent — accomplissement, toujours en cours. Entrevoyant la Lumière de Dieu je m’adressai à Lui, Le priant de m’aider à sortir de cette épreuve mortelle, mes gestes à moi n’y suffisant pas. J’ai ressenti plusieurs fois l’étau se desserrant miraculeusement, sans autre cause extérieure — ou intérieure — que ma prière. J’ai fait l’expérience que l’Assistance du Père Éternel n’a fait qu’accompagner ma volonté et ma prière, et que l’un ne va pas sans les autres. Je le dis et le reconnais ici : Merci Dieu pour cette force de pardon et de dépassement que Tu me donnes, que je (re)trouve grâce à Toi ; maintenant je sais grâce à Toi que j’ai cette force, qui est, je n’en doute pas, à l’Image et Ressemblance de Ton Pardon et de Ton Dépassement face à nos bassesses humaines, à mes bassesses passées, à mon oubli de Toi. Le très humble serviteur que je veux être Te prie de m’en pardonner et de m’aider à me forger différemment, à me fondre davantage en Toi. Comme vous l’écrivez, Michel mon frère, le pardon ne regarde pas le passé mais l’avenir. J’ai maintenant à l’égard de mon ex-compagne une sincère sollicitude, de plus en plus. Nous pouvions nous unir pour toujours, du moins le croyais-je ; des choses nous ont rapprochés, d’autres l’ont éloignée. Elle a montré des signes d’attachement puis a brutalement rompu, en proie à quelque chose qui l’a dépassée. Je ne sais pas quoi, parce qu’elle parle peu, et je ne le saurai sans doute jamais. Au fond maintenant peu m’importe. Ou plus exactement : je m’attache à ce que cela m’importe peu, parce que mon travail de pardon n’est pas fini. Je cesse de la harceler de questions ; je lui parle pacifiquement en mots choisis de la souffrance que j’ai ressentie en transposant, comme si elle-même étant profondément amoureuse d’un amour apparemment partagé, s’était retrouvée soudainement confrontée au départ de l’homme aimé, à la panique de l’effondrement intérieur et aux mille questions solitaires sans réponses. Cette séparation a été une épreuve vraiment très rude pour moi ; grâce à cette épreuve et à mon sauvetage — littéralement sauvetage — par le pardon et le dépassement, une vie nouvelle commence en moi ; je le sens clairement. Je vous embrasse mon frère et je prie avec vous tous les jours pour un monde changé. Philippe R. d'Aquitaine |
Réponse : J'ai vu, au cours de ma vie, un certain nombre d'hommes ou de femmes éprouver un véritable martyre après une rupture, le départ de l'être aimé, et j'imagine votre souffrance. Je vous connais depuis longtemps, mais ne sachant presque rien de votre vie, sinon que vous êtes architecte, j'ignore qui était votre compagne et combien de temps vous avez partagé avec elle votre existence, mais que ç'ait été long ou court, la douleur se mesure à l'importance de l'amour donné plutôt qu'au temps. Je suis certain que le pardon vous a rendu supportable cette épreuve. Le pardon, c'est l'œil du cyclone ; il est au centre de la turbulence, là où tout est calme. Le pardon donne ce qu'on appelle à props de psychanalyse la "troisième oreille". Il nous aide à sortir de la tourmente, outre qu'il évite le pire, la vengeance sans fin. |
08avr19 206C63 Merci encore pour cette nouvelle entrée qui, à comme chaque fois, permet de continuer à progresser dans la pénitence et la mission, en réfléchissant sur les thèmes, comme ici le pardon. Chercher la nature du pardon au-dedans de soi, qui donc n’est pas sentimentale, pas futile, mais demande un acte fort créateur de s’impliquer à aimer ce monde de bruit (Rév d'Arès ii/8). De se libérer de préjugés, d’offense pour aimer mieux, pour dire à tout homme qu’il est un Dieu ! Mais les multiples pensées mauvaises, et jugements incessants se rebiffent en nous, comme une vengeance, pour vouloir régner à nouveau. Et nous dire : Mais alors ton pardon, il est où ? Bon je me ressaisis et me dis : Vivre, oui, c’est cela vivre le moment intensément et ainsi renverser une situation perdue, asséchée. Mais voilà sans pardon véritable ça ne marche pas ! La vie ne prend pas ! On recommence encore et encore en décomposant les préjugés multiples, et vengeance sans fin, pour recomposer un peu de vie accomplie, et montrer ainsi le Bien sorti d’un espace de pardon ! Comme vous dites sur le sens du pardon : "Ainsi est relativisé tout mal en ce monde et est pardonnable toute faute, parce que le but est ailleurs." Le but est la Vie spirituelle à retrouver ! Henri S. de l'Yonne |
Réponse : Ici votre pensée, frère Henri, tourne autour du pardon, tournoie, le frôle, le raie, le cogne, mais semble n'y pas entrer. Toutefois, vous savez que "sans pardon ça ne marche pas", la vie ne prend pas." Contre le mal il n'existe pas de grands moyens à innover, et surtout, la loi étant tout le contraire du pardon, rien dans la monde rationaliste ne peut mieux que le pardon neutraliser le mal. Il nous revient de rappeler au monde la vérité du Bien, dont l'amour est le pilier, avec le pardon comme chapiteau, mais les humains ricanent, disent : Baliverne ! Dans ce monde rationaliste le mal semble être un bel endormi que l'humanité trouve merveilleux comme amant, mais quand il se réveille et montre les dents, seul le pardon peut le vaincre et sauver l'humanité de la douleur ou de la mort. Sans le pardon les hommes s'entretuent ou se nuisent sans cesse à qui mieux mieux. Le pardon semble tellement oublié qu'il nous faut non seulement rappeler son existence et sa sagesse, mais plus encore le refonder, notamment combattre les idées adverses, notamment les idées dites juridiques qui tournent sans cesse autour du pardon sans jamais le nommer (on dit innocence, acquittement, circonstances atténuantes, etc., de peur de le nommer, ce bougre de pardon), parce qu'il est de mode de ne plus connaître que la loi, mais, au fond, si la loi des rats existe, n'est-ce pas parce qu'elle a peur du pardon ? Si elle en a peur, c'est bien que le pardon est son adversaire le plus puissant ; c'est donc qu'il est loin d'être mort ! Alleluia. Soyez un grand apôtres du pardon, mon frère Henri. Merci pour votre commentaire. |
09avr19 206C64 Très cher et bien aimé frère Michel, prophète du Très Haut, Vous dites : "Il faut mettre fin au cycle de la vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9) et commencer le cycle de l'amour (7/5) sans fin. Le pardon est le principal pont entre les deux cycles." L'homme cherche désespérément le bonheur, par les moyens appris à travers son histoire et l'Histoire. Le "cycle" de l'histoire, religieux, politique, philosophique, scientifique, financier...etc. semble incontournable. C'est un passé engluant, collectif ou individuel. Créé libre l'homme fait des choix, dont les possibilités sont infinies, selon sa sensibilité, son éducation ; le bruit peut y régner en maitre, c'est le prétexte au cycle de la vengeance sans fin. Mais il peut aussi choisir la voie du pardon, et ouvrir le cycle de l'amour ! L'Histoire peut receler des trésors d'humains sages, aimants, mais pas ou peu écoutés. Même Jésus : Celui dont J'ai effacé la tare… pour qu'il n'ait plus de génération… pour l'enlever à tout ascendant… (Rév d'Arès 2/12-13), n'a pas été écouté puisque la religion l'a "instrumentalisé" en dogmatisant, en figeant la liberté et l'amour qu'il est venu prêcher à des hommes semés [5/1, 6/2] ! Alors, le Père se manifeste à nouveau à un prophète, qui a la lourde tâche de transmettre la Parole au monde : Mikal est Mon Fils, il [fait] germe[r] les fils de l'Eau (Rév d'Arès xi/13)… pour qu'enfin Son Dessein Vive : recréer Éden dans les cœurs. Tout reprendre à "zéro", plus de référence à l'Histoire source des conflits, mais à la Parole éternelle hors du temps, à la Vie et… à la paix, au pardon, à l'amour généreusement donné au prochain. Devenons patients, nous sommes dans la progressivité, alors le début du changement que Dieu veut devient possible. Nous sommes avec vous, très cher prophète, sur ce chemin de la recherche de la liberté, du pardon et de l'amour. Francis M. du Centre. |
Merci, frère Francis, pour ce commentaire qui
nous montre le pardon par rapport à l'Histoire. L'Histoire
n'est qu'une histoire de conflits ni évités ni achevés par le pardon,
terminés non par le pardon, mais par des traités, lesquels
sont d'ailleurs souvent enfreints. La politique ayant sans cesse
besoin d'adversaires pour justifier son existence, le pardon
ne lui convient jamais, parce que le pardon transforme
l'ennemi en ami, alors que le traité le change seulement en
adversaire inoffensif et souvent méprisé. Dans la vie du travail et des affaires, le traité prend le nom de contrat, lequel précise dans quelles conditions la tolérance s'échange entre les contracteurs et reçoit toujours une date limite, au-delà de laquelle la guerre ou rivalité recommence. Il n'est jamais question de pardon systématique, parce qu'en politique comme en travail ou en association c'est l'intérêt et non la générosité qui guide tous les termes de l'accord. L'Appel au Bien du Père à Arès, qui reprend son Appel des Évangiles et ce qui lui correspond dans la Bible et le Coran à l'exclusion du reste, considéré comme livres d'hommes est un Appel à un changement radical, lequel demandera évidemment beaucoup de temps : Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). Voilà bien une des raisons pour lesquelles je parlais, dès les débuts de l'ère arésienne, de changement lent de civilisation ou de long Exode spirituel vers d'autres façons de vivre ensemble. Ceux qui considèrent que ce changement n'est vrai que jusqu'à un certain point et qu'il faut le relativiser essaient une nouvelle fois dans l'Histoire de perpétuer. J'ai, avec l'âge, de plus en plus honte d'être un homme au sens d'homme qui relativise. Je relisais il y a assez peu de temps "La Vie de Plotin" par Porphyre dans sa dernière traduction du grec ancien par Bréhier et Morlet. Porphyre y dit que Plotin "semblait avoir honte d'être un humain dans la chair" ou quelque chose de synonyme. Je ne me compare pas, moi un minable ou presque, à Plotin, philosophe néoplatonicien de très haut niveau, mais je me sens comme lui honteux d'être un "homme dans la chair". J'ai contrairement à Plotin une vie privée, parce que je suis marié et que mon épouse, mère de nos trois enfants, me vaut cent fois humainement parlant et que je lui dois mon amour marital, ma présence et mon attention, mais si je devais me retrouver seul je lutterais pour poursuivre mon prophétisme et pour résister à l'envie de rejoindre une communauté monastique des Météores en Grèce non pour replonger dans la religion, mais pour être abandonné en ermite sur une plateforme rocheuse au-dessus de la mer, nourri par un panier descendu au bout d'une corde et mourir là entre Ciel et eau, manière de demander pardon aux hommes de tout le mal que j'ai pu leur faire, parce que nul homme ne peut vivre dans l'Histoire sans faire du mal, peu ou prou, consciemment ou inconsciemment, autour de lui. Comme les humains en général se foutent complètement de me voir et de m'entendre leur leur demander pardon, ce serait ma manière à moi, silencieuse et invisible, de faire amende honorable. Je pense qu'un humain, qui doit supporter sa chair et lui donner dignité aussi longtemps qu'il sert ses frères humains, doit ressentir cette honte d'appartenir à une espèce de méchants. Vous allez me dire : Comment... Vous, frère Michel, qui aimez rire et même blaguer par moments, vous seriez cet ermite expiant l'inhumanité de sa chair ? Oui, je le suis, frère Francis. Oui, vous avez raison, frère Francis, le pardon s'oppose à l'Histoire, qui est Histoire du Mal. |
09avr19 206C65 Un article paru dans "La Nouvelle République", qui évoque, les Pèlerins d'Arès en des termes simples et justes. Alleluia ! Cet article vient s'ajouter aux nombreuses parutions mettant à l'honneur nos frères et leurs panneaux. Mais jusqu'à maintenant, cette mise en avant n'était pas assumée comme le sont les dernières lignes de cet article. Nous savons bien que ne pourra être caché aux yeux du public encore longtemps l'événement historique qui s'est produit en France il y a maintenant quarante-cinq ans. Mais nous découvrons que ce mur du silence ne tombe pas tout seul. Il faut l'opportunité qu'offre une situation inédite comme celle que les Gilets Jaunes nous ont offerts, mais il faut aussi la participation des jambes, des bras, des cœurs, portant le Père en eux et sortant au grand jour pour donner quelque chose à voir au monde. Bravo à notre sœur Simone et à notre frère Claude de Tours. Si ce journaliste a décidé de publier ce passage les concernant, nul doute qu'ils y sont pour beaucoup. Jeff P. d'Île de France |
Réponse : Merci pour ce commentaire, mon frère Jeff. Oui, comme vous je pense que cet article dans le journal "Nouvelle République" est un événement. Alleluia ! |
09avr19 206C66 Bien aimé Frère Michel, J’ai été aussi très touché par le commentaire de notre Sœur Algia (07avr19 206C58). Le commentaire du frère Antoine Bastien (03avr19 206C51) m’a fait de la peine, tant pour vous, que pour notre fraternité, que pour Dieu et ceux et celles en attente du Jour (Rév d'Arès 31/8). Le frère Antoine est toujours vivant et il peut changer, entrer en humilité. Vous avez raison de nous rappeler sans cesse que nous devons accomplir Le Sermon sur La Montagne (Matthieu ch. 5 à 7). Dans votre article "Pia" (Le Pèlerin d’Arès 1991/92) vous avez annoté le Père de l’Univers :
J’ai fait une compilation que je vous mets en lien PDF sur le thème Le Christianisme, j’ai commencé par La Révélation d’Arès et "Nous croyons, nous ne croyons pas" de Mikal (quatre pages). Je vous embrasse ainsi que Sœur Christiane. Didier Br. d'Ile de France |
Réponse : Merci, mon frère Didier, pour ce commentaire qui n'a pas besoin de réponse... Les images de pages que vous m'adressez font office de réponse en abondance. |
09avr19 206C67 Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes. Mettez-vous en garde contre les hommes; car ils vous livreront aux tribunaux, et ils vous battront de verges dans leurs synagogues (Matthieu 10/16-17). Pratiquant l’abus du pouvoir par leurs positions d’influence, les chefs y voient une occasion de manier le pouvoir sur les autres. Ce sont des loups déguisés en moutons qui profitent du fait que les moutons leur cèdent leur pouvoir en toute ignorance. Ces loups et ces moutons créent des dogmes et des religions de leur crû ; ils décrètent, rationalisent et justifient leurs guerres sacrées contre les impies issus de leur projections, de leur propre obscurité désavouée au nom de leurs sauveurs et de leurs dieux proclamés — le Dieu unique divisé contre lui-même, il faut embrasser de tels individus et leur pardonner,car ils ne savent pas ce qu’il font —. Ils sont aveugles et se dirigent droit vers le fossé emmenant tous ceux qui les suivent. Que ta descendance prenne garde à l’ouragan qui suivra, si elle se laisse prendre aux séductions des voix douces revenues de l’horizon car elles deviendront vite le tonnerre des tyrans et mon jour reculera encore devant eux. Que ta descendance se souvienne de Ma Parole, plus jamais de princes, de prêtres, de docteurs et la Bête qui agonisera longtemps derrière mourra (Rév d'Arès 22 /13-14). Maryconne C. de Bretagne-Sud |
Réponse : Merci, ma sœur Maryvonne, pour ce commentaire. |
09avr19 206C68 Vous ne me connaissez pas. Je m'adonne en silence à la lecture assidue de ce blog que j'ai découvert par hasard il y a un peu plus de deux ans. Je suis un grand infirme et je n'ai pas grand chose à faire sinon me meubler l'esprit par des lectures de pages philosophiques ou spirituelles sur le web. J'ai quand même la chance de pouvoir écrire sur un clavier avec une main. Suite à un terrible accident je n'ai plus qu'un bras et je vis assis dans un fauteuil roulant électrique. Je lis des sites ou des blogs catholiques, protestants, bouddhiques, mais je suis de plus en plus assidu à la lecture et à la méditation de michelpotayblog.net. Une de mes cousine m'a procuré La Révélation d'Arès, qu'elle a trouvé chez un bouquiniste. Je voudrais presque que tous les humains soient handicapés comme moi pour avoir la chance de s'enrichir à la lecture de votre blog. Il touche à des côtés très divers de la vie spirituelle et forme un tout complet qui a pour résultat bienfaisant de suffire à un humain pour vivre heureux en dépit de ses souffrances. Comment faites-vous pour aborder comme ça des côtés aussi différents de la vie spirituelle sans oublier la vie tout court, en sorte qu'elles constituent un tout ? Il m'arrive de me demander si vous n'êtes pas vous-même un handicapé dans son fautuil roulant. Le pardon est pour moi un sujet primordial. Un petit ami (je suis homo) perdant la tête, parce que je l'abandonnai, a voulu m'écraser avec sa BMW. Il m'a foncé dessus et m'a complètement disloqué. Il ne m'a pas tué, on se demande pourquoi, car j'ai été ramassé comme mort. J'ai passé trois ans dans des établissements médicaux, pendant lesquels je lui vouais une haine meurtrière, parce que je rêvais de lui faire subir la pareille à ma sortie. Et puis je vous ai découvert. Là, j'ai compris que l'ultime bien que peut faire un homme à ses semblables, même à ceux qu'il ne pourrait que détester, est "l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle libre de tous préjugés, ce que vous appelez pénitence. Alors que Jean-Jacques (c'est son nom) était en prison, suite à sa tentative de meurtre sur moi, je lui ai envoyé un message : "Je te pardonne. Je te pardonne complètement. Au Nom de Jésus ! Je crois que le mal que tu m'as fait équivaut au mal que je t'avais fait. Mais même si je ne t'avais pas fait si mal, je te pardonnerais au Nom de Jésus." Humbert G. |
Réponse : Comment je fais, frère Humbert, "pour aborder comme ça des côtés aussi différents de la vie spirituelle sans oublier la vie tout court, en sorte qu'elles constituent un tout ?" Je ne fais rien de particulier. Je suis tout à la fois un croyant très motivé, quelqu'un qui a rencontré Jésus en 1974 et le Père en 1977, et un vivant qui ahane comme tout un chacun au ras des pâquerettes. J'aspire à retrouver la Vie (Rév d'Arès 24/5) sans limite dans l'Univers du Père (12/4) tout en menant la vie quotidienne d'un humain qui rampe sur cette planète quelques décennies comme tout humain. Puisque vous lisez ce blog depuis trois ans vous devez savoir que pour un Pèlerin d'Arès ce n'est pas croire mais faire — faire le Bien, il va sans dire — qui me conduit au salut (33/15) et qui me permet de contribuer à changer ce monde (28/7). Je suis ému en lisant votre commentaire, qui est en quelque sorte le pendant, en plus dramatique, du commentaire de notre frère Claude M. (206C57). Vous rêviez de vengeance et vous avez fini par pardonner. Vous vous êtes ainsi enrichi spirituellement et vous avez relativisé votre état d'infirmité en découvrant que ce qui fait l'homme, le vrai, le digne homme, ce n'est pas d'avoir deux bras au lieu d'un seul ni d'avoir deux jambes au lieu d'un fauteuil roulant, mais c'est de découvrir qu'il a un cœur pour aimer toute l'humanité comme Dieu l'aime et de prendre ainsi conscience qu'il est co-créateur de ce monde, parce que votre pardon à l'assassin vous a permis de le remettre au monde et derrière Jean-Jacques (puisque c'est son prénom) de commencer à remettre au monde l'humanité entière. Vous êtes ainsi sorti de votre misère et vous l'avez sorti de sa misère, lui le premier d'une longue file de sept milliards de misérieux. On ne peut pas parler de la misère humaine en ne pensant qu'aux malades et aux handicapés. La misère humaine, c'est celle de toute l'humanité où tout ou presque va de travers. Si, par son contenu apparent, la misère humaine ne touche pas tous les humains, elle touche en fait la totalité des humains. Sur cette Terre règnent partout la fragilité, l'inégalité, le vieillissement qui arrive vite et la mort après seulement quelques décennies. Contre cette misère-là l'humanité ne peut absolument pas réagir sur le fond, sinon en oubliant sa misère... Voilà bien pourquoi le Père par La Révélation d'Arès prévient l'homme de la débâcle aux dimensions tragiques inimaginables qui pourrait survenir et qu'Il appelle le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2). Merci, mon frère Humbert, pour ce commentaire qui m'a beaucoup ému. N'hésitez pas à m'écrire. |
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00xxx00 206CXX Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xxx. Signature. |
Réponse : Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xxx. |