Brèves vacances en famille,
fin août-début septembre 2011 :
Prenons des forces pour l'année apostolique qui s'ouvre !
J'ai donné à mon corps deux semaines de repos comme je
n'en avais pas pris depuis longtemps, très longtemps, mais mon esprit
et mon âme ne sont jamais au repos, toujours au service du
Père et de la mission que j'acceptai d'assumer en 1974.
Voici quelques notes de mes lectures de cette fin d'été :
Tirée d'une déclaration de matérialistes jusqu'au-boutistes,
triste et irréaliste :
"L'éducation
doit
être considérée comme un service (avant tout) rendu à
l'économie. [Dans cette perspective] les gouvernements devront
envisager l'éducation comme un processus s'étendant du berceau
au tombeau […] Nous n'avons pas de temps à perdre."
"Education et Compétence en Europe"
(Table ronde européenne des industriels)
Tirées de pensées d'hommes de bien, réalistes :
"Aujourd'hui
les
gens sont occupés à tuer Dieu.
C'est une occupation à plein temps."
Christian Bobin, "La Présence Pure"
"Pour les hommes et les femmes des civilisations occidentales,
la réforme de la vie est le socle sur lequel devraient converger
toutes les autres réformes. Et celle qui devrait en même temps
les irriguer toutes. Nous nous croyons civilisés, alors que la
barbarie s'empare de nous dans l'égoïsme, l'envie, le
ressentiment, le mépris, la colère, la haine."
Edgar Morin, "La Voie"
Edgar Morin, sociologue doublé d'un philosophe, n'est pas croyant,
je crois, et son plan pour l'humanité ne sied pas en tous points,
loin s'en faut, au changement du monde tel que je
l'envisage, mais le point de pensée, que je mentionne ci-dessus,
répond bien à ce que nous dit La
Révélation d'Arès: Il faut "réformer la vie", vaincre
"l'égoïsme, l'envie, le ressentiment, le mépris, la colère, la
haine", dit-il. Nous préférons dire: Il faut la pénitence,
c'est-à-dire faire revivre l'amour, le pardon, la paix,
l'intelligence et la liberté spirituelles, mais les deux
concepts reposent sur le même Fond.
Le système qui gouverne encore le monde n'est pas seulement
mis à rude épreuve, il commence à agoniser lentement.
En fait, il agonise depuis longtemps insensiblement, mais
maintenant l’agonie est observable. Même les politiques, qui
s'ingénient à nous rassurer, ne peuvent pas ignorer la situation.
Citons l’endettement public parmi les multiples causes de
l’agonie. Aucune nation dite "riche" n'a plus depuis longtemps les
moyens des progrès, subventions, emplois, retraites, etc., que ses
politiciens, de gauche ou de droite, promettent pour être élus et
réélus. Les promesses qui ont été tenues ont pour la plupart été
financées par l'emprunt. D'où un endettement public gigantesque.
Le système capitaliste va se décomposer, tenter de se recomposer,
vivre les fluctuations d’une phase terminale très lente — très
lente parce que l’approvisionnement des populations reste une
permanente nécessité —, mais il disparaîtra. Le système
communiste, lui, disparut d’un seul coup, mais curieusement, pour
la même raison : Il est impossible de vivre indéfiniment au-dessus
de ses moyens, qu'on soit URSS, USA ou Communauté Européenne dans
laquelle seule l'Allemagne semble pour le moment s'en sortir.
Autrement dit : Tout n’est pas possible matérialistement, même au
prix d’un extraordinaire effort.
L'argent ne règle que l'écume de la vie ; il glisse sur
l'essentiel. C'est pour cela, même s'il est nécessaire, qu'il est
si volatile. La Révélation d'Arès dit en substance que
seule une âme forte peut tout régler en profondeur.
Paradoxalement, plus l'argent et les biens matériels ont pris de
l'importance, plus s'est approfondie l'ignorance des formidables
et gratuites capacités humaines pour le bonheur.
L'amour, le courage, l'enthousiasme, la foi, auraient-ils
complètement abandonné l'homme ?
Non, le temps du péché des péchés (Rév d’Arès 38/2) n'est
pas venu.
Le Père n’aurait pas dicté La Révélation d’Arès, s’il
avait estimé l'homme incapable de retrouver les sentiers
qui mènent à Éden. Seulement voilà, c’est à nous que le Père
confie la tâche ardue de réveiller l’homme de sa longue marche
somnambulique le long des très coûteuses routes matérialistes et
rationalistes qui vont devenir impraticables et qui l’amènent
inconsciemment à un lointain mais abrupte précipice, s’il ne dévie
pas par les sentiers de traverse.
L'homme commence à comprendre qu'en mettant ses pas dans les pas
des meneurs politiques et rationalistes il s'est égaré. Mais de là
à voir qu’il ferait mieux de mettre ses pas dans les Pas
du Créateur (Rév d'Arès 2/12)… C’est là que nous devons
aussi nous demander si nous élevons assez nos voix pour sonner le
branle-bas aux oreilles de millions de somnanbules.
Le Père dans sa Sagesse a calculé qu'un petit reste de pénitents
suffira pour accomplir ce travail colossal.
Encore nous faut-il rassembler et développer ce petit reste !
Alors, courage, frères ! Que cette année spirituelle 2011-2012
soit une grande année de mission ! Nous ne sommes pas seuls. Nos sentiers
sont rocailleux, mais le Père y marche avec nous (Rév
d'Arès 25/5) et le salut est au bout.
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