25Oct07 70C1
Vous-parlez
"d’indécence." Voilà qui est tout à fait vrai. "L’indécence" des médias
ou de ceux qui créent une polémique autour d’une initiative généreuse —
pourquoi pas? — et sûrement pas aussi calculée qu’on nous le dit.
Je trouve vraiment formidable cette lettre écrite par un
enfant,
plein de sagesse et de pensée vers ceux qui l’aimaient. Comme vous le
soulignez, pas un seul mot de haine ou de vengeance, mais un
encouragement à défendre ce qui construit l’homme, sa liberté et son
combat! Peu d’hommes peuvent se vanter d’avoir su garder une telle
dignité et un tel amour pour les autres dans le moment le plus
difficile de leur vie, quand ils se retrouvent face à la mort.
Que l’on soit pour ou contre la lecture de cette lettre ne doit pas
supplanter la beauté et la grandeur d’un enfant ne connaissant ni la
haine et la vengeance sans fin.
Sa volonté, si je ne me trompe pas, ne pouvait être que le bien et le
bonheur de tous, un monde heureux! Respectons-le !
La Beauté est servante du Bien, nous dit
la
Révélation d’Arès.
Merci, mon petit enfant, du haut de tes 17 ans. Je te serre fort dans
mes bras ce soir.
Alain J.
|
25Oct07 70C2
Poème
saisi sur Guy Môquet le jour de son arrestation!
[Titre:]
Pour comprendre ces jeunes qui sont entrés en résistance.
Parmi ceux
qui sont en prison
Se trouvent
nos 3 camarades
Berselli,
Planquette et Simon
Qui vont
passer des jours maussades
Vous êtes
tous trois enfermés
Mais
patience, prenez courage
Vous serez
bientôt libérés
Par tous vos
frères d’esclavage
Les traîtres
de notre pays
Ces agents du
capitalisme
Nous les
chasserons hors d’ici
Pour
instaurer le socialisme
Main dans la
main Révolution
Pour que
vainque le communisme
Pour vous
sortir de la prison
Pour tuer le
capitalisme
Ils se sont
sacrifiés pour nous
Par leur
action libératrice.
(non
signé,
origine du commentaire inconnue)
|
Réponse
:
J'ignore
pourquoi vous m'adressez ce poème en guise de commentaire. Qu'elle que
soit votre intention, négative ou positive, je tiens à confesser que
moi aussi dans ma jeunesse j'avais dit ou écrit des choses
politiquement semblables, avant que je ne rencontre l'épreuve du
Créateur. L'équivalent fut pour Guy Môcquet l'épreuve de la mort.
Qu'importe que les circonstances ait été si différentes, le miracle du
Père, qu'Il entrât en moi par une révélation physiquement sonore ou en
Guy Môcquet par l'intuition qu'il faut oublier les divisions terrestres
et ne plus songer qu'à exprimer la paix du cœur et l'amour pour les
autres, oui, le grande miracle opéré en nous par le Père est le
dépassement qu'Il nous fait opérer. Alors l'homme retrouve de la
grandeur à l'image et ressemblance de la Grandeur
Divine.
Comme quoi, on peut être très loin de la religion, des dogmes, et être
très près de la Vérité. J'ignore si Guy Môquet est sauvé ou non — qui
sait qui est sauvé et qui n'est pas sauvé? —, mais les
derniers
instants de sa vie lui promettaient peut-être la Vie. Alleluia!
|
25Oct07 70C3
Je
m’adresse à vous par mail, l’âne que je suis ne sachant pas comment
vous adresser un commentaire directement sur votre blog.
Merci pour votre propos sur ce sujet d’actualité qu’est la lettre de
Guy Môquet.
Je peux comprendre les réactions d’opposition à cette initiative de
notre président, dont l’attitude pour certains semble agitée,
maladroite et contradictoire. Si tel est réellement le cas, cela est
probablement le reflet de son environnement — qu’il a
choisi, certes — qui se
combine avec ses
aspirations personnelles et profondes.
Guy Môquet a eu la ressource de dépasser la panique que l’on peut
ressentir face à l’approche certaine de la mort, ressource que donnent
la foi en la Vie, et la paix qu’installe dans le cœur le sentiment
d’avoir accompli les choses justes.
Plus que l’idéologie communiste, c’est la chaleur qu’il met dans le
cœur de chacun. Comme écrivait James Barrie : "Ceux qui mettent le
soleil dans la vie des autres sont forcément proches de lui."
La volonté de justice de Guy Môquet sous-tend probablement cet autre
texte, témoin de son engagement, cause possible de son emprisonnement
et de son martyre:
(poème)
Parmi ceux
qui sont en prison
Se trouvent
nos 3 camarades
Berselli,
Planquette et Simon
Qui vont
passer des jours maussades
Vous êtes
tous trois enfermés
Mais
patience, prenez courage
Vous serez
bientôt libérés
Par tous vos
frères d’esclavage
Les traîtres
de notre pays
Ces agents du
capitalisme
Nous les
chasserons hors d’ici
Pour
instaurer le socialisme
Main dans la
main Révolution
Pour que
vainque le communisme
Pour vous
sortir de la prison
Pour tuer le
capitalisme
Ils se sont
sacrifiés pour nous
Par leur
action libératrice.
La
violence
apparente du propos reflète sans doute celle du contexte environnant,
dont Luther King disait: "Que celui qui l’accepte sans lutter coopère!."
Le père de Guy Môquet, Prosper Môquet, était cheminot. Il fut député
communiste élu en 1936. L’Amour des siens, en particulier de son père,
a peut-être conduit le jeune Guy sur des chemins militants qu’il ne
pouvait comprendre qu’avec
l’expérience et la soif de justice d’un jeune de 17 ans plongé dans
l’enfer de l’occupation.
C’est le général Stülpnagel qui ordonne qu'en représailles à la mort du
lieutenant-colonel Holtz, abattu à Nantes par la résistance, on fusille
50 otages. L'homme qui désigne les suppliciés est le ministre de
l'Intérieur de Pétain, Pierre Pucheu. Tous [les otages] sont
communistes, choix que Pierre Pucheu explique comme "dicté par la
volonté d'éviter de laisser
fusiller 50 bons Français."
La guerre s’accompagne de haines et peurs qui font perdre
l’intelligence.
Du coq à l'âne: Voilà une question que je me pose en ce moment chaque
matin :
Que fais-tu de ta liberté? Que fais-tu de ta parole? Que fais-tu de ta
force d'aimer et de changer le monde ?
Philippe R.
|
Réponse
:
"L'âne que vous êtes" a très bien su m'adresser ce commentaire. Je vous
en remercie. Il est très beau. |
25Oct07 70C4
Vous
dites que la lettre de Guy Môquet sert les intérêts politiques de M.
Sarkozy mais, je vous cite: "Qui dans ce monde ne défend pas ses idéaux
? Moi-même je ne manque aucune occasion de faire valoir le mien."
Personnellement, je ne vois pas très bien où vous voulez nous emmener à
travers votre réflexion.
Ne voyez-vous pas que M. Sarkozy se sert surtout de Guy Môquet pour
redynamiser le patriotisme chez des jeunes en perte de valeur et
d'identité nationale?
Chez M. Sarkozy, je ne vois pas un idéal mais une idéologie bassement
transmise à travers l'affect[ation], l'émotivité, la peur.
Selon moi votre article est dépourvu d'insurgeance.
À travers la lettre de Guy Môquet M. Sarkozy exclut et discrimine
encore un peu plus les peuples frères qui ont fait de la France un pays
libre, riche et puissant.
D'après vous, pourquoi n'a-t-il pas proposé aux enseignants de lire par
exemple la lettre d'un français musulman d'Algérie morts également pour
la France et, au même titre que Guy Môquet, citoyen français?
Fabrice M.
|
Réponse
:
M; Sarkozy aurait très bien pu, en effet, choisir la lettre d'un
Français d'Algérie. Pourvu, je pense, qu'elle ait la même charge de
grandeur et d'émotion dans le dépassement qu'à celle de Guy Môquet.
Peut-être M. Sarkozy a-t-il préféré la lettre d'un adolescent, presque
une enfant, d'une période historique plus éloignée et sûrement plus
crelle encore, dont les passions commencent à être éteintes. Ce qui
n'est peut-être pas encore le cas pour la guerre d'Algérie.
Ceci dit, je ne connais pas d'homme politique qui ne prenne une
décision gouvernemantale qui ne soit pas politique dans le sens de sa
politique à lui. C'est pourquoi j'ai dit, à ce propos: "Ce qui est
certain..." sur le ton d'une vérité de La Palice. Une façon gentille de
dire à ceux qui ont pensé à un "coup" politique de M; Sarkozy qu'ils ne
faisaient que dénoncer une évidence ou parler pour ne rien dire.
|
25Oct07 70C5
Commentaire
en écho au commentaire de Fabrice M. [70C4] et à votre réponse
Guy Moquet, exécuté en 1941, n'a pas vécu les lendemains de la chute du
nazisme. Pour autant, serait-il hasardeux d'avancer qu'il aurait sans
doute cheminé avec Lucie et Raymond Aubrac et les autres résistants qui
ont lutté et luttent encore pour la fin de toutes injustices, y compris
quand leur propre pays y a une part? Non, sans doute. Sans doute
aurait-il reconnu comme un frère de combat et d'humanité Ahmed Zabana,
militant de l'indépendance algérienne, premier résistant à mourir
guillotiné en 1956 aux termes d'un simulacre de procès conduit par un
tribunal colonial. Comment n'aurait-il pas perçu comme un écho à sa
lettre émouvante cette dernière missive qu'adressa Ahmed Zabana à ses
parents, à la veille de son exécution?
Mes
chers parents, ma chère mère,
Je vous écris
sans savoir si cette lettre sera la dernière et cela, Dieu seul le
sait. Si je subis un malheur quel qui soit, ne désespérez pas de la
miséricorde de Dieu car la mort pour la cause de Dieu est une vie qui
n'a pas de fin et la mort pour la patrie n'est qu'un devoir.
Vous avez
accompli votre devoir puisque vous avez sacrifié l'être le plus cher
pour vous. Ne me pleurez pas et soyez de fiers de moi.
Enfin,
recevez les salutations d'un fils et d'un frère qui vous a toujours
aimés et que vous avez toujours aimé. Ce sont peut-être les plus belles
salutations que vous recevez de ma part, à toi ma mère et toi mon père
ainsi qu'à Nora El Houri, Halima El habib, Fatma, Kheïra, Salah Dinya
et toi mon cher frère AbdelKader ainsi qu'à tous ceux qui partageront
votre peine.
Allah est le
plus Plus Grand et IL EST SEUL à être équitable. Votre fils et frère
qui vous aime de tout son cœur.
Hmida*
* surnom
affectueux d'Ahmed Zabana.
Mais
vous avez
raison, cette lettre n'aurait pas pu être choisie par M. Nicolas
Sarkozy, d'autant plus que ce mois-ci nous commémorons le funeste 17
octobre 1961 quand la police nationale déporta avec l'aide des bus de
la RATP plus de 3000 personnes qui furent systématiquement rouées de
coup et blessées et quand furent tués et jetés dans la Seine à Paris
plus de 200 Français musulmans d'Algérie (sur 327 disparus, chiffres de
la branche française du FLN). Ce retour sur les crimes oblitérés de
notre propre mémoire collective aurait pourtant fait beaucoup pour
élever les consciences et faire reculer l'islamophobie dans notre pays
et dans les pratiques policières.
À l'heure où nous sommes nombreux à pratiquer une vie relativement
confortable, et pendant que nous dissertons sur Guy Môquet, c'est 25000
sans-papiers qui doivent être reconduit de force dans leurs pays
d'origine — où perdure souvent le colonialisme économique français — et
cela dans des conditions dégradantes et inhumaine puisque beaucoup de
sans papiers transitent dans des centres de rétentions qui sont de
véritables prisons avant de quitter le territoire français et que
certains réfugiés politiques se verront emprisonnés ou mis à mort
(comme c'est déjà arrivé) à leur retour dans le pays qu'ils ont dû
fuir. Guy Môquet serait-il resté les bras ballants face à ce monde
d'hypocrites et de spoliateurs? Ce monde où l'Afrique est en coupe
réglée, où l'Irak est à feu et à sang ou les Palestiniens depuis 60 ans
subissent une occupation et un apartheid, et où toute l'hémisphère Sud
de la planète est à la fois touchée par la famine et par le Sida. La
Parole ne dit-elle pas: Tu aideras le dominé contre le
dominateur?
Ce soir je me sens perdue et triste. À présent, je me répète ceci:
"Père, comment faire pour me retrouver dans ce monde où règne la
division et où le mal est nourri par le mensonge grossier des pouvoirs?"
L'année dernière, après la mort de Lucie Aubrac, j'observais avec
quelles habilité et efficacité le pouvoir s'était empressé de
s'accaparer l'image de cette femme pour la transformer en idole afin
que le commun des mortels ne puisse pas prendre son exemple. Désormais,
elle demeure au panthéon comme une vieille relique.
Seulement Lucie Aubrac, le petit Guy Môquet, les Manouchians et Jean
Moulin ont tous refusé d'être complices d'un pouvoir fasciste et nazi.
Aujourd'hui, combien de nous agissent-ils pour que la guerre s'arrête
en Afghanistan, en Irak, en Tchétchénie, en Palestine, ou pour qu'elle
n'éclate pas contre l'Iran.
Hakima O.
|
Réponse
:
Quatre générations ne suffiront pas, dit
La
Révélation d'Arès, soulignant qu'il nous faut maîtriser notre
impatience et notre indignation face aux iniquités
et spoliations
dans ce monde, parce que Dieu seul est hors du temps,
mais
nous, nous sommes dans le temps. Nous ne pouvons
agir qu'en
usant de l'épée ou de l'outil temps,
très lent mais
invisible, parceque ce monde est organisé pour nous briser, si nous
allons vite. Guy Môquet en est un exemple aussi tragique qu'éclatant.
Ahmed Zabana que vous citez, et je vous en remercie, en est un autre
exemple aussi tragique qu'éclatant.
C'est pourquoi le Père nous indique la seule
Voie possible,
qui est celle de l'action patiente à l'intérieur de nous-mêmes, la
seule efficace: la pénitence et l'effort de moissonner
d'autres pénitents, et déjà nous avons fort à faire
pour qu'à
l'intérieur de notre assemblée de pénitents
cette
action ne soit pas inconsciemment étouffée sous l'esprit de religion,
c'est-à-dire indirectement et inconsciemment sous l'esprit de système.
Néanmoins, je crois qu'en dépit de la grande difficulté de se
déculturer, les Pèlerins d'Arès parviendront à être ce qu'ils doivent
être dans les générations qui viennent. Je le
crois très
fermement car, malgré les reproches que nous nous faisons souvent, dans
notre propre désespérance de devenir meilleurs, nous avançons quand
même.
J'ai pour ma part la chance, que n'eut pas du tout Jésus, que n'eut pas
suffisamment Muhammad, d'avoir bientôt 34 ans de recul (en janvier
2008) pour observer les progrès lentement faits depuis 1974 parmi nous
et pour justifier mon espérance que ces progrès continueront. Je crois
que votre prière: "Père, comment faire...?" est entendue. Vous y
participez d'ailleurs.
Ce n'est pas par hasard, vous vous en doutez, que
j'ai
fait suivre cette présente entrée sur "Mort et honneur d'un gosse"
(0070) par une entrée sur "Un grand besoin de spirituels" (0071).
|
28Oct07 70C6
« […] Certes, j'aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon
cœur, c'est que ma mort serve à quelque chose […] »
Ces simples mots, extraits de la lettre, répondent à l’ensemble des
objections que la lecture de cette lettre aura suscité.
Je suis enseignant et ce lundi 22 octobre en fin de matinée
j’ai
interrompu mon cours pour accompagner mes élèves en salle de conférence
où le proviseur ainsi qu’un ancien combattant recevaient les lycéens
par vagues de quelques dizaines toutes les demi-heures pour leur faire
découvrir cette lettre et leur parler des heures noires de
l’occupation. On nous passa aussi un extrait d’un témoignage de Lucie
Aubrac.
De l’avis des élèves ce genre de manifestation est utile.
De retour vers notre salle quelques élèves me demandent si j’avais
remarqué l’émotion de leur professeur de construction mécanique présent
lui aussi. Je réponds non, mais je leur demande si ça leur paraît
normal. Ils me répondent oui, mais qu’ils ignoraient qu’il
fût
sensible. À mon tour je leur demande s’ils ont lu le tract distribué à
l’entrée du lycée. L’un d’entre eux sorti de sa poche le tract plié en
quatre, le parcourut et lut que puisque "M. Sarkozy était pour la
guerre d’Irak en 2003, et puisqu’il instrumentalisait cette lettre, il
fallait la boycotter."
"Que pensez-vous de ces arguments," demandai-je? L’un d’eux me répondit
calmement: "Je ne comprends pas qu’on puisse être contre ce genre de
commémoration, nous sommes héritiers de ces gens qui sont morts pour
nous."
D’après les chiffres du ministère, quelque 93% des établissements ont
suivi la consigne. L’engagement d’un gamin de 17 ans sous l’occupation
nazie peut faire prendre conscience à des jeunes (qui doutent
parfois beaucoup de leur potentiel et de leurs forces) qu’eux aussi
pourraient prendre position et se battre pour un idéal, si demain leur
vie ou leur avenir étaient horriblement menacés.
Certes nous sommes en temps de paix (chez nous) mais est-il sage
d’oublier le drame de Guy Môquet ?
Mohamed B.
|
Réponse
:
Merci pour ce témoignage d'un professeur qui a vécu la journée du 22
octobre dans son lycée. Je ne connaissais pas ce tract, distribué à
l'entrée de votre lycée, qui déclarait que, "puisque M. Sarkozy...
instrumentalisait cette lettre, il fallait la boycotter." Ce genre
d'argument est triste par sa stupidité. Ça me
rappelle trois évangélistes qui m'avaient
apostrophé dans la rue un jour de 1981 ou 1982 où je faisais ma mission
à Bordeaux; ile me crièrent: "Puisque vous n'appartenez à aucune
église, vous n'êtes pas qualifié pour parler de Jésus..." Comment des
gens dans la rue peuvent-ils percevoir sans méfiance les tracts de
notre propres missionnaires après qu'ils eurent lu ici et là des tracts
du genre de celui que vous citez, même sans rapport avec les nôtres,
mais d'une telle pauvreté ratiocineuse? Pour eux tract = n'importe
quelle bêtise! Ce genre de tract n'engage même plus un débat. C'est de
la partisanerie de très bas étage. C'est la liberté d'expression, de
toute façon, et nous l'acceptons et la défendons, mais c'est pour moi
aujourd'hui, avec votre témoignage concernant ce tract, un sujet de
réflexion. Vous devez penser que je tombe des nues, que je suis naïf...
Cela m'interpelle quand même en ceci que nous devrons toujours plus
soigner nos tracts.
93% des établissements scolaires ont accepté la propostion de M.
Sarkozy de lire la lettre de Guy Môquet, dites vous? La télévision
avait annoncé 95%. Votre chiffre est donc un peu moins bon, mais il est
très bon quand même. Encore merci.
|
28Oct07 70C7
La notion de "sens du devoir" n'avait jamais évoqué grand chose pour
moi. Elle était plutôt suspecte, car faisant référence à des valeurs
réactionnaires, bref, ringardes et sans intérêt. Je ne devais rien à
personne, pas même à moi du coup, si ce n'est me faire plaisir et
profiter de la vie…
Et puis j'ai découvert La Révélation d'Arès. Au fur
et à mesure
que j'ai voulu déployer les efforts pour la comprendre et l'incorporer
à ma vie, j'ai peu à peu construit en moi la notion de devoir non plus
en fonction de valeurs sociales et culturelles, mais en fonction de
l'universalisme absolu contenu dans la Parole. Aujourd'hui, les seules
choses qui tiennent dans ma vie, ne tiennent que grâce à ce sens du
devoir restauré, que je dois au Père, qui s'est humilié pour reparler à
sa créature en 1974 et 1977.
Le courage de ceux et celles qui ont cru assez à des valeurs — vraies
ou fausses — pour les défendre, pour mourir, doit stimuler le courage
et le sens du dépassement du petit reste que le
monde cherchera
longtemps à éliminer avant de l'accepter, comprenant qu'il propose la
seule alternative crédible pour construire un monde juste et heureux.
L'exemple de Guy Môquet évoque pour moi l'héroïsme qu'il faudra au petit
reste, s'il doit rencontrer de telles épreuves, mais aussi et
surtout le véritable héroïsme que le père attend de
l'homme, l'héroïsme
de l'homme qui change librement sa vie pour se
reconstruire bon
et aimant. Cet héroïsme-là a
d'autant plus de valeur
qu'il est socialement, et pour longtemps encore, quasiment invisible et
peu digne d'intérêt pour le plus grand nombre, résigné à une existence
déspiritualisée.
Patrick
|
29Oct07 70C8
Trés bel exemple d'héroisme qu'exprime cette lettre de l'adolescent Guy
Môquet. Comme quoi, pour être un héros il n'y a pas d'âge; ni pour
rester droit face à l'adversité, sans juger ses ennemis, ses frères
aveugles. Ce fut le quotidien des prophètes de l'ancien testament et
celui du Christ en Galilée. À ceux qui lisent ce blog n'oublions pas de
rappeler que La
Révélation d'Arés
dit que Mikal est le
maître des
héros, qu'il appelle
(Rév
d'Arès XXXV/4) à le rejoindre pour abattre les idoles de l'esprit
(idéologies religieuses et politiques, les fonctions autoritaires qui
les représentent, etc. 23/8)
avec des moyens pacifiques. Cela veut bien dire que les héros du changement du monde
accepteront
Mikal comme prophète,
comme guide,
comme père,
et ne se contenteront pas de
lire son blog pour s'informer et en parler sans agir. C'est ce que
Mikal conseille à tous de faire depuis plus de 33 ans. Ils feront leur
la tâche de démontrer au monde les valeurs erronées ou hypocrites du
système. Ils seront mal vus de leurs familles et de leurs proches. Ils
s'adonneront à la moisson
ou
mission que Dieu recommande et se mèleront aux autres Pélerins d'Arés
sans les juger ni les mépriser.
Je me considère, toute proportion gardée, comme l'un de ces héros. Ma famille
me juge "mouton
noir," parceque je me suis écarté de la religion catholique dans
laquelle je fus éduqué. J'imagine qu'il en fut de même pour les
Pélerins d'Arès issus du monde musulman, juif ou même athée. Être
catholique, juif ou musulman ne suffit pas pour changer le monde.
Ce que j'ai fait
en rejoignant les Pélerins d'Arés, tout le monde peut le faire,
parceque c'est tout simplement ce que Dieu demande à l'homme du XXIème
siècle. On ne tient pas compte du qu'en-dira-t-on, quand on veut
vraiment l'accomplissement
de
la Vérité (28/7).
Par contre,
pour mes frères et sœurs de foi, les Pèlerins d'Arés, je ne suis pas un
héros,
puisqu'ils
ont fait la même démarche que moi, celle de quitter leurs préjugés et
leur culture au maximum. D'ailleurs il est regrettable de ne pas nous
observer entre nous comme tels plus souvent, puisque l'héroisme [de pénitent et de moissonneur de pénitents] est
notre statut réel
devant du monde.
Qu'a t-on à perdre à travailler avec Dieu? Quelques petits privilèges,
quelques amis pleutres et bornés? Bien au contraire, on a tout à gagner!
Je pense souvent à la parabole du Royaume
de l'évangile Palestinien qui dit: Le
Royaume est comme un trésor qu'un homme a trouvé dans un champ. Il
achète le champ aussitôt pour acquerir le trésor. Ce trésor c'est La Révélation d'Arés
que nous nous
efforçons de désigner aux passants dans la rue. C'est leur trésor à eux aussi;
il est à portée
de leurs mains et ils ne le voient pas! Nous, on a misé dessus et plus
on fait d'efforts pour acheter ce champ, plus on s'engage, plus on fait pénitence,
laquelle est une joie
pour les hommes pieux,
plus on donne à et pour la mission, plus on s'enrichit dans le Royaume... Plus on
travaille avec
Dieu et plus on est fort, plus on a la santé et la protection du Père.
Et la santé c'est de l'argent! Une annotation de frère Michel à la
veillée 17 dit : "Se transformer sans cesse pour retrouver son
intégralité humaine, corps,
esprit
et âme... changer
ce monde
est affaire d'héroisme".
José
|
Réponse
:
"Qu'a t-on à perdre
à travailler avec Dieu?" Ces paroles, José, m'émeuvent.
Elles me font penser à Pascal
qui dit la même chose, de diverses façons, dans ses "Pensées," par
endroits si émouvantes, outre si intelligentes. Rien ici, à moins
d'être lourdement mécréant, ne prête à sourire. C'est simplement marqué
du bon sens.
J'ai quand même failli ne pas publier votre commentaire pour deux
raisons.D'abord, parce que tout en citant Guy Môquet il nous éloigne
quelque peu de lui. Ensuite, parce que je me suis dit: Encore un, ce
José, qui sera pris pour être un suiviste ou un trop dévoué, voire un
flagorneur, et une fois de plus on dira que j'aime les compliments.
Mais à ce niveau de beauté
et
de hauteur
de vue, votre
commentaire est simplement un propos héroïque. Exactement
ce que le Père nous demande. Il me
demande à moi de vous montrer la direction de certitude et il vous
demande à vous, mes frères
et sœurs,
de la
suivre avec confiance et volonté d'aboutir. C'est, d'une façon moderne,
notre passage de la Mer derrière Moïse. Confucius disait: "L'homme
grossier rit," et sans nul doute certains rient en nous lisant. Qu'ils
rient!
|
29Oct07S
70C9
On peut comprendre la réticence de certains profs à lire la lettre de
Guy Môcquet, ne serait-ce que parce qu'elle a été suscitée par le chef
de l'État et que c'est toujours agaçant de se sentir infantilisé par le
pouvoir, comme si les profs, d'Histoire notamment, avaient attendu le
"feu vert" de la présidence pour savoir ce qu'il est bon de lire ou pas
à leurs élèves. Des lettres bouleversantes, l'Histoire n'en manque pas,
celles dont parlent les commentaires précédents ou, par exemple, celles
de poilus de 14-18 à leur famille, enlisés dans le froid et la boue, la
mort suspendue au-dessus de leur tête, en partie victimes du
patriotisme qu'on voudrait aujourd'hui réhabiliter.
L'autre raison de leur réticence vient de ce qu'ils ne voient dans la
lettre aucun motif politique, qu'elle ne fait pas ouvertement état
d'une conscience en lutte, celle de s'opposer à "l'un des pires
systèmes que la politique ait inventés," qu'ils la voient vide de sens
et qu'elle dégage une forte émotion sur la base des seules relations
privées, ce qu'on appelle un peu les "bons sentiments," bref, pour le
dire cyniquement, qu'elle fait "pleurer dans les chaumières" à bon
compte. Cette lecture "politisée" ne voit pas l'absence de ressentiment
envers l'ennemi, Allemands ou Français collabos, elle ne voit pas le
courage d'un gamin fauché si tôt et si brutalement par la barbarie
humaine, qui ne connaît encore rien de la vie, qui n'a même pas encore
"roulé un patin" à sa petite amie (chose qu'il regrette dans un mot
adressé à cette dernière), elle ne voit pas la grande dignité à faire
face à l'inévitable, le souci de sa mère et des siens plus que de
lui-même et la capacité "à peser la valeur de son sacrifice," bref elle
ne voit pas la beauté spirituelle.
C'est une de mes difficultés — et je ne dois pas être le seul même dans
les assemblées
de Pèlerins
d'Arès, tant la déculturation est exercice difficile et demandera
plusieurs générations, pas moins de quatre — que de m'abstraire du
bruit politique, embrigadement religieux de l'époque, pour accéder à la
simplicité de la vision spirituelle.
Pourtant, même avec ces lunettes déformantes, n'est-ce pas notre rôle
de montrer qu'il y a avantage à lire cette lettre, ne serait-ce que par
les commentaires qu'elle peut susciter, l'explicitation d'un contexte
qui montre que les choses ne sont pas si limpides, que la barbarie
facile à dénoncer chez le nazi, l'est moins chez le communiste, mais
peut être tout aussi tragique. La barbarie, que la démocratie n'a pas
fait disparaître, et qui couve en chacun de nous comme une braise mal
éteinte si le contre-feu de la pénitence
n'y est pas appliqué chaque jour. La barbarie de n'importe quelle
raison politique qui parvient à ériger en exemple l'assassinat d'un
enfant de 17 ans et, ne les oublions pas, de 49 autres hommes plus
mûrs, pères de famille pour certains, dont la mort fit certainement
plus de mal encore que celle de Guy. Cette barbarie qui continue de
nous habiter tous, qui aurait peut-être, au nom du communisme et des
bonnes intentions politiques, avili la belle dignité de Guy s'il avait
survécu?
Claude R.M.
|
01Nov07 70C10
Enseignant le droit
et l’économie en terminale et en classes de BTS jusqu’à l’année
dernière, voici ce que j’aurais souhaité dire à mes
élèves le 22 octobre :
"Vous avez sans doute entendu parler de la lettre de Guy Môquet. Je
vais
vous lire cette lettre, non parce que le Président de la République me
le
demande en tant que professeur, mais parce que je me sens en accord
avec les
valeurs d’humanisme, de courage et d’espérance qui en sous-tendent le
contenu.
Je trouve en effet cette lettre belle par la force d’âme, la paix et la
foi en
la vie et en l’homme qu’elle exprime, mais cette lettre contient un
piège, celui
de nous faire croire que notre affection pour des êtres chers et pour
des idées
et une position de victime nous placent automatiquement du côté du bien.
Incontestablement dans cette situation, comme on l’entend dire dans les
films
américains, Guy Môquet, un jeune homme à peine plus jeune que vous, est
"le gentil" et ses bourreaux, des soldats allemands, et le
gouvernement de Vichy sont les "méchants." C’est une évidence! Comme
toute
évidence, elle a le mérite d’être simple et symbolique, c'est-à-dire
d’avoir la
capacité de nous aider à nous projeter dans des valeurs positives ;
mais comme
toute évidence elle est aussi aveuglante, c’est-à-dire qu’elle peut
nous cacher
des aspects complexes de la vie qui concernent notamment l’héroïsme.
Après la
lecture de cette lettre, je souhaiterais qu’on en parle ensemble."
Lecture de la lettre…
Après cette lecture, j’aurais ménagé un temps pour un échange collectif
où
j’aurais essayé d’ouvrir quelques passages:
Un
passage entre
l’héroïsme, la volonté et l’humilité: "L’engagement de Guy Môquet, qui
était
un fervent militant communiste, distributeur de tracts interdits, ce
qui l’avait
amené à ce trouver parmi les détenus promis à exécution, et sa volonté
de ne
pas accepter de régime de faveur, compte tenu de son jeune âge, font de
lui un
exemple de courage, un héros faisant face à des circonstances
exceptionnelles (heureusement
!). Une fois reconnu ce courage absolument réel, il faut nous demander
s’il n’existe
pas d’autres formes de courage où le "sacrifice de sa vie" se fait
dans des circonstances moins "hollywoodiennes" et se distille au
quotidien
dans des actes cent fois répétés d’endurance, de patience, de don de
soi dans
les cadres tout simples du travail, du couple, de l’éducation des
enfants, des
relations de voisinage ou de civisme. Si l’héroïsme est avant tout cet
élan
vers un Bien supérieur dans lequel
on
se reconnaît, alors on peut atteindre ce Bien aussi en y restant fidèle
et en
l’accomplissant des années durant, même dans l’anonymat."
Un passage entre l’héroïsme, l’ordinaire
et le
changement en
bien: "Cela signifie que l’héroïsme n’est pas forcément caractérisé par
une lutte physique contre un autre (un "méchant" forcément) ou contre
les éléments, mais il peut être le fait d’une lutte contre soi, contre
ses manques,
ses mauvais penchants, ses faiblesses dans le sens d’une transformation
qui
oriente l’homme ou la femme vers le bien, la justice, la générosité, la
réflexion, la paix, bref toute attitude constructive. Guy Môquet
faisait partie
de ceux (relativement peu nombreux) qui se sont opposés au nazisme dès
le début
de la guerre. Là encore, chapeau bas pour sa résolution à défendre son
idéal!
Mais s’il avait vécu, aurait-il su voir les dérives du régime
communiste
pendant les années staliniennes, aurait-il su lui-même relativiser ses
propres
convictions pour recentrer ses valeurs autour de ses actes plus
qu’autour de
ses idées? Aurait-il su transformer sa force de résistance appliquée à
des circonstances
non ordinaires en une force de transformation personnelle appliquée à
une vie
ordinaire? Et continuer par là à rester un homme extraordinaire ? Peu
importe!
Reconnaissons qu’il avait bien commencé.
Mais, si tout le monde s’accorde à penser que l’héroïsme est un
dépassement de
soi, ce dépassement ne se fait pas nécessairement contre un autre, il
peut se
faire aussi pour un autre, pour ceux qu’on aime comme pour ceux que
l’on aime
pas, affectivement parlant."
Un passage entre l’héroïsme, la
fraternité, le
non-jugement,
le pardon: "Y a-t-il de l’héroïsme à aimer l’autre? Pas forcément.
Lorsque
l’amour naît d’une très forte affinité que tout nous pousse vers
autrui, comme
dans l’amour romantique, ou l’amitié, genre Montaigne et La Boétie, il
n’y a
qu’à se laisser aller à notre inclination. C’est en général pour cela
que les
premiers temps des couples sont idylliques. C’est une autre paire de
manches quand
l’habitude et la lassitude s’installent, révélant des aspects moins
attrayants
du conjoint. C’est là que les efforts quotidiens peuvent devenir
proprement
héroïques, non pas pour supporter l’autre, mais pour le comprendre,
l’accepter
tel qu’il est, se changer pour s’accorder à lui, espérer en son propre
changement
en bien et l’y accompagner. C’est une dimension d’amour qui pourrait
éviter
bien des séparations aussi injustifiées que douloureuses. Cela signifie
que
dans ce cas l’héroïsme s’appuie sur le refus de juger l’autre et sur le
pardon permanent
des torts qu’il peut nous faire, consciemment ou non. Ce n’est pas
facile, pas
facile du tout, c’est bien pour cela que c’est affaire d’héroïsme.
Alors que penser
de ceux qui y parviennent en dehors du couple, à l’égard de personnes
qui les
ont fait profondément souffrir? Je connais l’histoire d’une femme qui
fut
déportée et qui faisait des conférences sur le pardon et la
réconciliation. Un jour,
à la sortie d’une de ses conférences, un homme s’avança vers elle :
c’était un
des anciens responsables nazi du camp où elle avait été déportée. Très
choquée,
elle ne savait que faire, lorsque cet homme, manifestement changé, lui
demanda
très sincèrement si elle voulait le pardonner. Après un instant de
désarroi,
cette femme le prit dans ses bras et lui dit: "Oui, mon frère, je vous
pardonne de tout mon cœur!" Pour moi, cette femme est aussi une héroïne
extraordinaire.
Cet héroïsme de l’ordinaire, de l’effort
quotidien
sur soi,
de la volonté silencieuse de devenir meilleur, plus aimant, plus
honnête, plus fraternel
dont je vous parle peut vous sembler bizarre ou un peu terne, mais il a
deux
gros avantages. D’une part, toute personne qui en a la volonté peut
commencer
avec ce qu’elle est, selon ses moyens. D’autre part, il n’y a pas
besoin
d’attendre des circonstances dramatiques (guerre, cataclysme, accident)
pour
s'y mettre; chacun de nous peut commencer quand il le veut, là où il se
trouve,
en compagnie des siens, en progressant à son rythme, mais de manière
continue,
si possible.
Voilà,
j’aurais aimé
avoir l’occasion de partager cela avec mes élèves. Heureusement, il
m’est
arrivé assez régulièrement d’aborder ainsi des sujets de ce type avec
eux. À
quelques exceptions près, j’ai trouvé chez eux une ouverture, une
écoute et
parfois une reconnaissance qui me font penser que les jeunes gens comme
Guy
Môquet, avec cette chaleur de cœur, cette générosité et cette
espérance, ne
sont pas aussi rares qu’on pourrait le croire.
D. Faber
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01Nov07 70C11
J'avoue avoir été profondément touché par cette lettre de Guy Môquet.
Celui qui dit: « Je vais mourir. [...] Certes, j'aurais voulu vivre.
Mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c'est que ma mort serve à
quelque chose. [...] 17 ans et demi, ma vie a été courte, je n'ai aucun
regret, si ce n'est de vous quitter tous. » est-il seulement un animal
pensant comme le prétend le philosophe Michel Onfray, hier soir, dans
l'émission littéraire de Direct 8? L'homme se dépasse par la pensée,
mais qu'est ce qui nourrit la pensée? L'animalité, parce qu'il n'y
aurait rien d'autre? Non! C'est bien parce qu'il y a autre chose que la
vie animale, c'est parce qu'il y a la Vie,
au sens de la vie spirituelle, que l'homme peut aspirer à un Bien supérieur et
que la mort peut
servir à quelque chose.
Comme touché par l'onde
(Rév d'Arès
XXXV/19) du Bien
qui traverse la terre
éperduement (Rév d'Arès
25/7), dont il vibre à cet instant, Guy Moquet nous
renvoie
l'écho profond d'Adame et son hymne
(Rév d'Arès 10/2) "plein de majesté sobre."
Jielcé
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XXXxxx 70C12
Texte
Signature
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Réponse
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Xxxxxx xxxxx xxxxxxxxx
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