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2 février 2012 (0126)  
déculturation

Chagall: "Prophétie d'Isaïe" (Isaïe 11/1-9)
Le monde délivré du mal est nécessairement délivré de la culture

Chagall Prophétie d'Isaïe

Depuis peu je lis "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996". Je ne l’avais pas relu depuis sa publication en 1997. À l’époque, des frères et des sœurs me reprochèrent d'avoir écrit un livre "compliqué" ou "obscur", pour certains "pédant", et pendant quinze ans je le considérerais comme raté et j'y ferais peu référence. J'ai aujourd'hui la surprise de lire un ouvrage clair, précis, propice et intéressant, mais ce que je constate par-dessus tout, c’est qu’en 1996, quand je l'écrivis, ma foi et ma pensée étaient achevées, accomplies.
Ma déculturation était faite.
J'étais spirituellement né.

Déculturation ?
Un été des années 90, pendant le Pèlerinage d’Arès, à un de ces exposés-débats que des frères appelaient ateliers, on parla déculturation. Un pèlerin se leva et dit : « Vous dites que La Révélation d’Arès rend l’homme libre (Rév d’Arès 10/10) et de ce fait amènera une déculturation. C'est impossible. Je pense qu'il y aura seulement changement de culture, passage de la vieille culture à une nouvelle, la culture arésienne."
Je répondis : "Non. La culture disparaîtra. La culture est déterministe. Donc, elle disparaît si l'homme maîtrise son destin. La Révélation d'Arès appelle la maîtrise du destin pénitence, qui n'est pas soumission morale, à quoi la culture la réduit, mais action puissante et libre de recréation de soi par le bien. Le mal régénère sans cesse la culture ; mal et culture forment une équation d'apparence inattaquable, quelles qu'en soient les variables. Faux ! Le bien se défait de la culture et même, à terme, ouvre la Voie à Éden (Rév d'Arès 35/2). C'est aussi inévitable que la loi de la relativité. C'est aussi une façon d'exprimer le Fond de La Révélation d'Arès.
La culture, depuis le mauvais choix d'Adam (2/1-5), a fait de l'humanité son attelage. Elle harnache, bride et fouette les hommes comme des chevaux tirant le charriot d'une fatalité qui n'existe que pour ceux qui, dans les tunnels (23/2) où se croisent depuis les millénaires la foi et le doute, ont ajouté au côté savoir de la science un côté obscurité (38/5).

La pénitence, insurgeance existentielle s'il en est, peut tout changer. Elle abattra les idoles de l’esprit (ces lois sociologiques prétendues fatales), détèlera les hommes du carrosse des princes et de leurs docteurs (3/4), en fera des poulains libres du harnais, courant chacun vers le but qu’il s’est fixé (10/10).
Il est certes très difficile de se représenter, dans les sombres tunnels où nous vivons encore, ce que sera un monde changé (28/7), un monde sans culture, mais il ressort de la Parole qu'il sera diversification dans une libre harmonie, mais non simple évolution sous le harnais d'une nouvelle culture.

La déculturation, pardi, est très lente. Des générations et des générations repentantes camperont longtemps sur le désert (24/4) ou le vide (23/5, xxx/3, xxxi/4) de la culture. La déculturation se fera insensiblement cependant. Le fidèle d'une église ou d'une religion fonctionne sur la foi; il suit une culture et n'en sort pas. Le Pèlerin d'Arès, différence capitale, fonctionne sur le bien, il est pénitent, change sa vie (30/11), redevient le pérégrin spirituel que fut Abraham ou Jésus, deux grands déculturés. Chaque jour le pénitent prépare son salut personnel mais aussi imperceptiblement désembourbe un peu le monde du marais de la culture qui l'enfonce vers le péché des péchés (38/2): le point de non-retour du mal.
Chaque jour le pénitent aime et pardonne son prochain un peu plus, il gagne un peu plus d’intelligence spirituelles, il est un peu plus libre (10/10) de tous les préjugés qui voilent son discernement. Il lit la Parole de Dieu et, bien qu'il ne puisse jamais la retenir par cœur, elle le marque un peu plus chaque jour. Il la distingue de moins en moins de lui-même. Sa déculturation se fait et les générations suivantes la poursuivront jusqu'à ce qu'elles ne mesurent plus les actes humains à l'aune des mœurs, de "l'intellectuellement correct" et des lois, mais à l'aune de l'amour.

La déculturation renversera beaucoup de valeurs de la culture. La propriété par exemple. La culture a fait, des millénaire durant, de la propriété un problème obsédant tel que l'homme est plus la propriété de la matière et de l'argent que l'inverse. Ce n'est pas le moins tragique aspect du vide qu'est la culture. La déculture arrêtera cette fuite perpétuelle de tout entre les doigts de l'homme.
La propriété existera toujours, parce qu'elle est aussi propre à l'homme que sa chair, son esprit, son âme (Rév d'Arès 17/7), l'amour, la liberté, la créativité, mais la culture a bâti sur la propriété des idéologies, comme celle de droite et celle de gauche aujourd'hui, qui ont causé beaucoup de haine, de luttes, parfois beaucoup de morts et n'ont pas apporté et n'apporteront jamais le bonheur universel. C'est le sens très subtil de la parabole du chameau et du chas de l'aiguille (Matthieu 19/24), absurde pour souligner l'absurdité de la culture, culture du vide.
Culture du vide ? L'âpre au gain a un compte en banque qui, même plein, lui paraît toujours vide. Il passera sa vie à la pompe à richesse et manquera le sublime destin de l'homme fait Dieu (2/13). L'ascète passe pour l'inverse de l'âpre au gain, mais sa vie, même pleine de privation, lui paraît toujours vide. Il passera sa vie à la pompe à rigueur et manquera le sublime destin de l'homme fait Dieu (2/13). Voilà deux types caricaturaux de dévots de la culture du vide, mais on peut les multiplier sur toute l'échelle des nuances et, par cette démonstration déroutante, déculturée, rappeler que la Voie vers la Vie et le Bonheur est ailleurs, dans l'absolue liberté (10/10), la seule qui échappe au vide.
Des hommes se disent "en recherche" et passent d'une religion, d'une philosophie, d'une politique à une autre, mais ils ne changent pas. Ils se déplacent sur la culture comme les billes sur le billard, qui tout au plus s’entrechoquent et font du bruit (ii/7-13, vii/4-16, etc.). Nous, Pèlerins d'Arès, sommes sortis du billard, de sorte que nous ne sommes jamais invités à y jouer. C'est notre grandeur. C'est aussi une des grandes difficultés de notre mission dans le monde.

Le 15 janvier dernier, journée "porte ouverte" dans une de nos missions en France sur le thème "Retour de Jésus". Un visiteur s'assit près de moi et dit: "Bien sûr, vous n'avez jamais lu "L'Athéologie" de Michel Onfray…" Je le coupai: "Si, j'ai lu ce livre effrayant d'érudite propagande athée." Lui, outré : "Propagande ?" Moi : "Des gens sensés et honnêtes ont eu l'expérience, extérieure ou intérieure de Quelqu'un d'Autre. Les traiter comme des rêveurs, des détraqués ou des coquins avec autant d'érudition ne peut être que propagande. Les Nazis déployaient la même science contre les juifs et les Soviétiques contre tous les croyants." Lui : "Michel Onfray est un écrivain de grande culture." Moi : "Exactement. Onfray n'est pas un homme de savoir, mais de culture. La culture est une glu qui colle les hommes à des idées et des valeurs fixes et nous, Pèlerins d'Arès, nous évertuons à les libérer (10/10, 28/20)." Il me toisa. J'ajoutai : "Eh ! bien, il vous est maintenant facile de nous situer: Nous sommes exactement à l'opposé de Michel Onfray. Avez-vous lu La Révélation d'Arès ?" Il s'exclama: "Ah non, c’est un bouquin pour rendre dingue !" Moi : "Non, il fait réfléchir, il déculture." Il se leva et sortit. Ce bref et vif échange montre que La Révélation d'Arès est bien un de ces très rares grands moment de l'Histoire où Dieu paraît et dérange tout.

La déculturation est encore un sujet mal compris, mal accueilli, cependant fondamental. Dans la mission nous ne le développons pas assez. Le public tend encore, de ce fait, à considérer La Révélation d'Arès comme une alternative à la religion, ce qu'elle n'est pas. Elle assigne à la foi une tout autre dynamique, Elle est un grand saut vers une autre Création, pour laquelle le Créateur fait l'homme son co-créateur.


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Commentaires:

02fév12 126C1  
Je me jette sur mon clavier pour protester.
"Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996" n'est pas du tout un livre "obscur" et moins encore "pédant", c'est un livre admirable.
Si vous pouviez voir le mien ! Il est tout sale et avachi tellement je l'ai lu. Je n'ai pas compté mais depuis 1997 je l'ai bien lu vingt fois, mais surtout je reviens souvent sur certains passages que je trouve merveilleux. Quel style, quelle clarté et précision ! Ça coule. Et on ne s'ennuie pas. Vous expliquez l'inexplicable.
Si vous étiez "spirituellement né" en l'écrivant, vous m'avez fait spirituellement naître en le lisant.
Il y a des choses de la vie dévote qui ne peuvent pas s'expliquer en une page. C'est probablement pourquoi des frères vous ont dit qu'il était "compliqué".
On le sent bien dans l'article 126. Le style blog vous oblige à abréger pour parler de quelque chose qui n'est pas nouveau pour vous, mais qui est nouveau pour le commun des mortels. Vous parlez de "loi de relativité" et on pense tout de suite à Einstein qui mit tellement de temps pour faire comprendre et admettre sa théorie de la relativité. Il révolutionna la physique.
Vous révolutionnez l'idée qu'on a des rapports de l'homme avec Dieu et avec le bien.
Vous ne réfutez rien; vous faites évoluer; vous nous faites sortir de l'ornière.
Merci, merci et soyez rassuré, votre livre de 1992-1996 est une pure merveille.
Un bonhomme de la Vienne


Réponse :
C'est moi qui vous dis merci pour ce commentaire, le premier qu'inspire cette entrée 126.
Mon épouse et mes enfants m'ont toujours dit que "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996".était un bon livre, qu'elles semblent ouvrir souvent, mais c'est ma famille... Ma famille trouve toujours bien ce que je fais. C'est humain.
Sinon, ayant été isolé, tout seul dans mon coin, et comme dans mon courrier (à l'époque de la publication de cet ouvrage, je ne connaissais pas l'Internet, je n'avais pas de compte de messagerie) ce furent surtout les critiques qui me parlèrent de ce livre et, devant la rareté des compliments ou encouragements par ailleurs (très peu de lecteurs satisfaits, il y en avait quand même un certain nombre je pense, m'ont parlé de ce livre à l'époque), je n'avais qu'une vision très partielle et probablement faussée de l'accueil qu'il avait reçu. Les critiques ne m'étonnaient pas; je ne suis pas un écrivain. Je fus donc à peu près convaincu que c'était un ouvrage raté et, comme tout le monde a pu le remarquer, je l'ai très peu cité.
Aujourd'hui, non seulement ce livre m'intéresse beaucoup, mais je le lis avec plaisir, m'étonnant moi-même d'avoir pu écrire clairement sur des questions de spiritualité difficiles à exposer et regrettant de l'avoir laissé quinze ans sur son étagère.
Merci aussi pour ce que vous dites de la difficulté d'aborder des sujets qui vont à l'encontre des idées reçues. La déculturation est de ceux-là. Oui, le style blog oblige à tout résumer et comprimer... Ce n'est pas facile sur un pareil sujet.


03fév12  126C2
La Révélation d’Arès reprend le fondamental de toute la Parole déjà donnée qui est l’amour entre les humains, que toutes les religions clament, mais qui n’existe pas d’une façonentre les humains, que toutes les religions clament, mais qui n’existe pas d’une façon généralisée. Échec des systèmes religieux et profanes.
Et vous, vous nous dites, maintenant: Il nous faut réussir !
Prenez comme étalon de mesure, comme valeur première dans votre vie, d’une façon absolue,qui ne souffre aucune restriction, l’amour, et l’amour sans exception.
Déculturez-vous, c'est-à-dire ne vous laissez pas dicter vos comportements par la culture, Quelle qu’elle soit.
Pourquoi ? Parce qu’il ne s’agit pas de faire de la contre-culture, en remplacer une par son contraire, car toute culture est modelée par des croyances, des idéologies, et à notre insu décide de nos comportements, prédestine nos façons de voir les
choses, nous incite à agir d’une certaine manière et fait surgir en fonction de nos différences de savoir, de pouvoir, des oppositions , des divisions, sans même parler des systèmes qui s’érigent sur toute culture, systèmes d’endormissement et de détournement d’humanité en chacun.
Si le mot culture, désigne une forme d’existence, et il en faut bien une, chacun a la sienne.
La forme commune d’existence sera variée, diversifiée, et de ce fait aucune culture ne doit privilégier des façons d’être, d’avoir, de s’habiller, de parler, de travailler, de manger, de penser, de se comporter et rejeter celles qui ne lui semblent pas conformes au modèle dominant.
Au contraire, en acceptant les différents, toute communauté d’humains s’enrichit, s’élève, évolue en largesse d’esprit. Aimer l’autre, les autres, pour qu’à leur tour ils aiment sans limitation, simplement pour que règne l’amour.
Comme tout cela est naïf ! nous dira l’homme qui manie les concepts. Il faudrait ne pas oublier que beaucoup d’idéologies
meurtrières ont pour origine des concepts sortis des têtes pensantes, trop pensantes, pas assez aimantes.
Charlie


03fév12  126C3
Votre entrée m'a énormément émue et troublée.
Chagall, un artiste peintre russe !
Votre relation avec l'art est généreuse et ne m'étonne pas.
Vous savez, je me suis mise a la peinture aussi... Un genre différent certes: "l'eau forte." Chagall en a fait beaucoup.
La peinture ou l'écriture permet le vide et la réalisation.
Je comprends votre profonde peine pour la déculturation [qui ne se fait pas].
Juste des questions, frère Michel :
Peut-on se déculturer de l'amour ? Et pourquoi ? Est-ce plus grave pour nous ? Et existe-t-il un autre mot pour exprimer cela ?
Tous les jours je regarde et je lis vos commentaires car je ne peux pas encore vivre sans l'entourage de votre famille. C'est mon lien, celui qu'il me reste pour me battre pour le bien, pour l'amour, pour la vérité, mais aussi la solitude, car j'ai tellement de peine.
Vous savez la vie est très étrange. Le savoir est tellement important !
Vous m'avez appris [l'Histoire] et Sœur Christiane m'a appris la douceur et la fermeté. Je vous en remercie.
Merci d'être vous, même si les chemins ne sont plus les mêmes.
Vous me manquez, mais inutile de me dire que vous n'y pouvez rien, vous savez.
Votre volonté et votre foi sont bien plus importantes.
Moi, je ne représente rien.
Embrassez sœur Christiane pour moi ainsi que Ninou, Gérard, Agar et Samson.
Caroline (envoyé de mon iPhone)


Réponse :
J'ai eu des difficultés pour publier votre commentaire. Je viens d'y passer un bon moment.
Je reçois de temps en temps des commentaires expédiés depuis des téléphones portables. J'en publie rarement dans mon blog, parce qu'ils présentent diverses incompatibilités avec un texte html ou xhatml standard. Ils encombrent la source de larges plages de balises html interminables, refusent le copier-coller sauf bribe par bribe, etc. S'ils valent la publication, il faut les recopier à vue, c'est moins long que de les transférer, de nettoyer et traduire leur code à la source. Mais je l'ai fait volontiers pour vous, Caroline. J'espère que j'ai à peu près fidèlement transcrit votre message.
" Peut-on se déculturer de l'amour ?" demandez-vous.
Vous parlez, je m'en doute, d'amour romantique, sentimental, alors que dans mon blog je parle d'amour évangélique, qui est d'une autre nature. L'amour évangélique est un amour-devoir, dans lequel n'entrent pas nécessairement l'attirance, la tendresse, le sentiment. Autrement dit, le Père (Yawhé, Lévitique 19/18) ou Jésus (Matthieu 5/45) ont dit: Obligez-vous à aimez tout homme, même s'il ne vous plaît et ne vous attire pas, aimez même votre ennemi, et alors le monde changera (Révélation d'Arès 28/7).
Mais vous, vous parlez d'amour romantique, d'amour passion et je ne suis malheureusement pas un expert en cette matière.
J'aime
mon épouse sœur Christiane depuis 44 ans d'un amour-passion, d'un amour-tendresse, qui n'a jamais fléchi, qui s'est même déployé, embelli avec le temps, si je peux dire. Et donc, la question que vous me posez est: Puis-je me déculturer de cet amour-là ? C'est seulement en essayant d'imaginer cette situation que je tente de vous répondre... et je suis bien embarrassé.
Bien embarrassé je suis, parce qu'il me faut, pour conjecturer sur ce que je ferais de cet amour-là s'il devenait sans réalité présente, imaginer que sœur Christiane disparaît.
Eh bien, je crois que je continerais d'aimer Christiane d'amour romantique. Chaque matin, je continuerais de lui dire: "Je vous aime" de loin au lieu de lui dire de près, les yeux dans les yeux, mais son regard pourrait-il jamais disparaître du mien ? Je ne vois pas pourquoi mon amour pour elle s'éteindrait. La seule différence viendrait de ce que je ne cesserais pas d'espérer son retour, si elle m'avait quitté, et que je ne cesserais pas de prier avec elle, chacun d'un côté de la porte du mystère, si elle m'avait précédé dans la mort.
Mais je suis un vieux bonhomme de 82 ans. Vous, vous êtes une jeune femme qui a encore devant elle une longue vie.
Ça change tout !
De ce fait, je ne peux que vous dire: Il passera dans votre vie l'objet d'un autre amour romantique, qui ne fera que s'embellir de l'expérience du précédent, lequel sera alors vite oublié, car la jeunesse a la faculté de recommencer quand une expérience malheureuse lui a rendu la liberté et lui permet... la contraint... de repenser sa vie.
Chez l'humain jeune cette possibilité de recommencement, de renaissance, est puissante, tellement que la raison même me dit que la culture sera un jour reconnue comme une oligophrénie calamiteuse et disparaîtra.
Je vais à cet effet citer une exemple qui apparemment n'a rien à voir avec la question sentimentale qui vous taraude ou avec la question de la culture, mais ce n'est qu'une apparence, car il s'agit toujours de la même puissante résilience humaine.
Je me souviens très bien, j'avais 16 ans, du retour des camps de la mort des quelques rescapés juifs de mon quartier en 1945 — J'habitais un quartier où vivaient d'assez nombreuses familles juives avant l'arrivée des Nazis —.  Ils avaient perdu l'une son mari ou son fiancé, l'autre son épouse, d'autres leurs parents, leurs frères, leurs sœurs, etc. Ils étaient ramenés pour la plupart du camp d'extermination de Buchenwald pour ceux de mon quartier et étaient dans un état à peine imaginable, squelettiques et désespérés de chagrin. Quelques années plus tard, ils avaient refait leur vie. Il fallait vraiment savoir que telle belle femme souriante que l'on croisait, avec laquelle on échangeait quelques mots sur le ciel bleu, les tilleuls en fleur et les moineaux avait été ce fantôme de tristesse et de désespoir.
Ne cessez jamais de regarder devant, l'avenir. Ne vous retournez, si nécessaire, que pour tirer puissance du souvenir afin qu'il aide à bâtir des lendemains.
Je crois qu'un jour l'homme, quand il aura possédé le bien et chassé le mal et tout ce qui l'entretient, comme la culture, n'oubliera pas que la Bête (Rév d'Arès, 22/14) est tapie derrière l'horizon, mais ce réalisme lui permettira seulement de vouloir toujours recréer et embellir plus et plus ce monde — la Beauté est servante du Bien (12/3).


03fév12  126C4  
"Le Pèlerin d'Arès 1993-1996" et les autres "Le Pèlerin d'Arès" annuels sont des ouvrages primordiaux pour les frères et sœurs en recherche d'évolution.
C'est un point de repère spirituel pour des générations, j'en suis sûr.
Tous les ans j'y reviens, [je lis] régulièrement au moins un ou deux articles et je sais que ce n'est pas assez.
Je sais aussi que d'autres frères et sœurs le lisent souvent et cela nous aide tous dans notre évolution spirituelle.
Quand on est pénitent, en recherche du Bien en tant que Pèlerin d'Ares, sachant que c'est par cette recherche que le monde changera, on ne peut que revenir sans cesse à vos écrits.
À travers vos écrits le Père nous guide. Cela nous évite les pensées vaines et les dérives dans notre foi.
Enfin, c'est comme ça que je le vis !
Je ne veux pas vous encenser, mais Dieu Lui-même dit dans La Révélation d'Ares 23/5: Sous ta voix Je répandrai Mon Eau sur les cœurs altérés ; ta parole fera jaillir le sang dans les têtes vides et les fertilisera.
Pour ma part, quand je vous lis je suis transportée par votre message, il est en moi, je comprends ce que vous dites à travers ma lecture de vos livres et je me sens plus intelligente après vous avoir lu. [Je me sens] moins [perdue] dans le brouillard de la culture, justement.
Dans la pratique de la vie, c'est plus difficile d'être à la hauteur de la compréhension de vos écrits, d'être à la hauteur de ce que devrait représenter un Pèlerin d'Ares idéal: Aimer le prochain sans condition, être existentiel, être libre ... On démarre sa foi comme un phénix et on la continue comme une oie (je l'emploi au sens pataud), mais vous dans l' article "Conscience collective" [vous disiez que] l'oie était plus intelligente et sociable que le phénix.
La Révélation d'Arès dit que ce n'est pas un homme qui montre la Voie... mais beaucoup d'hommes (Rèv d'Ares 24/3). Dans ce verset aussi je vois toute la déculturation, donc je ne m'inquiète plus de ma nullité dans la pénitence, j'avance c'est tout, un tout petit petit peu chaque jour, très très lentement et je me dis que les autres générations iront plus vite que moi et seront plus douées.
Merci
(Une) Stéphanie d'Île de France


Réponse :
Je suis heureux de voir que beaucoup qui ne m'avaient jamais dit un mot de l'ouvrage "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996" m'affirment aujourd'hui que ce livre leur a apporté beaucoup et qu'ils n'ont jamais eu aucune difficulté pour le comprendre. Je publie votre commentaire parmi d'autres trouvés ce matin dans ma boîte webmaster@freesoulblog qui disent la même chose que vous. Oui, j'en suis heureux. Comme je le dis au bonhomme de Poitiers (126C1), j'avais surtout reçu des critiques et, ignorant à l'époque de sa publication que beaucoup appréciaient ce livre, je ne pouvais qu'en conclure qu'il me faudrait rester discret sur ce possible ratage.
Il n'y eut pas que les critiques m'arrivant par la poste qui me convainquirent, à l'époque, que ce livre était loupé.
Quelques faits m'enfoncèrent aussi dans ce sentiment de loupé, ce sentiment que ce que j'avais écrit dans ce livre était, pour une bonne part du moins, nul et non avenu.
Par exemple, un jour des années 90, étant de passage, pour une réunion de travail, dans une ville du Midi-Pyrénées, je ramassai sur le trottoir un tract de notre mission de la ville. Ce tract annonçait une conférence sur le thème de la "Liberté" (titre d'un de mes articles dans "Le Pèlerin d’Arès 1993-1996") donnée le soir même dans l'arrière-salle d'une grande brasserie.
Sœur Christiane et moi nous rendirent à cette conférence, vers 17 heures, je crois. Le frère qui allait donner la conférence venait de Paris. Il prenait un café avant de monter dans la salle de réunion publique. Il me vit passer... J'étais évidemment inattendu... Il se campa devant moi et me pria à brûle-pourpoint et pas très poliment de ne pas me mêler de ce qu'il allait dire et de ne pas poser de questions. Je ne lui répondis rien, mais toujours respectueux de ce que faisaient mes frères, considérant sans préjugés qu'ils savaient mieux que moi ce qu'il fallait dire au public et comment il fallait le dire, je montais les escaliers et allait m'assoir avec sœur Christiane dans la salle.
J'écoutai attentivement la conférence d'un bout à l'autre. Le frère parla de la liberté sans faire la moindre allusion à La Révélation d'Arès, ni même à la vie spirituelle, ni même à la liberté vue d'un point de vue métaphysique. C'était, au sens propre, une conférence athée, sans Dieu, sans foi. Je me demandai bien pourquoi cette conférence avait été annoncée par un tract de notre mission, mais bon ! je me dis que nos missionnaires savaient sûrement mieux que moi qu'il fallait amener l'homme à La Révélation d'Arès sans en parler, à Dieu sans en parler, à la foi sans en parler (époque de la fameuse "mission sociale") et que c'était moi qui était arriéré, archaïque, vieux bigot radoteur. Quand le moment du débat avec le public fut venu, je me pliai au souhait du conférencier, je me dispensai de poser des questions (qui quand même me brûlaient les lèvres) sur l'aspect spirituel de la liberté et sœur Christiane et moi nous sortirent discrètement. Je n'étais pas un chef (16/1), je n'avais à m'imposer nulle part.
Que pensez-vous que je pouvais déduire d'une telle déspiritualisation, par un frère de foi estimé de surcroît, de mon article "Liberté" ? Je ne pouvais qu'en déduire logiquement que mon livre était raté, qu'il n'avait pas convaincu le frère conférencier, bref, que ce livre ne contenait que des bêtises sur la liberté et probablement sur tout le reste.
Je viens de relire pour la première fois, après de si nombreuses années, "Liberté" dans cet ouvrage et je le trouve bien.
Merci de partager ce sentiment, ma sœur Stéphanie, et merci à tous ceux qui le partagent et qui me le disent aujourd'hui.


03fév12  126C5
Je réagis à vos réponses 126C01b et 126C04 pour avouer que j'ai évolué.
Je n'ai pas fait partie des encenseurs de vos livres, ni d'ailleurs d'une partie de vos commentaires des éditions 1989 et 1995 de La Révélation d'Arès. N'importe qui lit n'importe quoi en partant de ses idées personnelles et quand il dit: C'est bien ou c'est nul, il veut dire: C'est bien parce ce que je pense la même chose ou c'est nul, parce que je ne suis pas d'accord avec. Je n'ai pas échappé à cette faiblesse de toute ramener à moi: Je cherchais mes propres idées dans les livres des autres, je ne cherchais pas à m'instruire de ce qu'ils disent.
Mais j'ai évolué. À force de relire La Révélation d'Arès je me suis dit: Quand même, si on croit que La Révélation d'Arès vient de Dieu, on doit reconnaître que Dieu donne licence à frère Michel pour développer La Révélation d'Arès ! Dieu le dit de différentes manières.
Autrement dit, je me déculture de ma culture personnelle (qui est celle de tout le monde) pour la dépasser et vous comprendre.
Moi aussi j'ai relu  — coïncidence — "Le Pèlerin d'Arès 1993-1996" à l'automne. J'ai tout mieux compris, parce que j'ai relu le livre sous votre lampe, pas sous la mienne.
À partir du moment où l'on décide de vous écouter, il n'y a plus de bousculade dans le cerveau entre les idées personnelles et les idées du Frère Michel et tout devient clair et même agréable à lire. À part deux ou trois mots par ci par là qu'il faut chercher dans le Larousse, tout est très clair.
J'ai compris ce que veut dire déculturation. Ce n'est pas seulement devenir un bon partenaire humain et être moins orgueilleux, moins menteur, moins redresseur de torts, moins sensuel. C'est se dire je veux être d'une autre race (Rév d'Arès xii/5), sur une autre planète. J'ai compris que la Vérité, c'est que le monde doit changer (28/7) veut dire qiu'il faut radier le système et notre façon de vivre. Je ne voyais pas les choses aller si loin.
Finalement, ce n'est pas un rappel à l'ordre que Dieu vient faire à Arès. Il pose une bombe à retardement, qui va faire sauter la planète un jour.
Régis de Pays de la Loire


03fév12  126C6
En parlant de déculturation, vous ne dites pas qu’il faut renoncer aux livres de nos bibliothèques, à la science, aux connaissances ; il s’agit d’autre chose.
En effet, honore ton père et ta mère (Exode 20/12) signifie qu’on respecte et révère tout ce qui nous a été donné à la naissance et [qui nous as] fait grandir, serait-ce les connaissances livresques.
Mais quand même, se déculturer, n’est-ce pas renoncer à quelque-chose en soi ?
Et ce vide en soi, par quoi le remplir ? Serait-ce par les raisons du Père, son Souffle (Rév. d’Arès 33/8), le langage qu'Il nous donne (23/4), c’est-à-dire Sa Parole: La Révélation d’Arès, le Coran, la Bible débarrassée des écrits humains ?
Or, pour un homme de foi, consulter la Parole de Dieu ou la révérer, c’est avant tout prier (au sens arésien dynamique, prononcer la Parole pour l’accomplir Rév. d’Arès 35/6, non un mantra ou un rabachage). Prier, est-ce donc cela se déculturer ?
Et ce vide, l’obtient-on par le non-jugement [Matthieu 7/1], cette action intérieure qui force à considérer toute pensée, toute parole, toute action venant de mon prochain comme honorable ou ayant une logique interne, même si on n’en connaît pas les motifs, même si l’on n’est pas d’accord — Ce non-jugement qui va si souvent avec l’écoute attentive (et pas seulement courtoise) de l’autre ?
J’ai conscience que ces questions concernent surtout ceux qui sont déjà pénitents.
Comment parler de déculturation au monde avant même qu’il ait été convaincu de faire pénitence ?
Met-on la charrue avant les bœufs ou bien avons-nous bien quelque-chose de spécifique à dire sur la déculturation, quelque-chose qui fasse réfléchir l’homme de la rue et qui l’incite à être pénitent ?
Laurent de Côte Vermeille


Réponse :
Deux commentaires se suivent: Celui de Régis (126C05) et le vôtre, Laurent, mais l'un a compris ce qu'est la déculturation — Joie ! car il fut de mes frères contestataires — et l'autre, vous Laurent, ne semble pas l'avoir compris — Crêve-cœur ! car vous avez toujours été de ceux qui me suivent.
Cet achoppement montre que notre sentier est bien rocailleux (Rév d'Arès 25/5) et difficile, mais comme dit Qohélet il y a un temps pour tout sous le soleil, notamment un temps pour comprendre et ce temps n'est pas le même pour chaque homme.
Vous commencez votre commentaire en comprenant bien que la culture est une choseet que le savoir en est une autre. De culture il nous faut nous délivrer, mais de savoir il nous faut nous emplir, parce que c'est savoir ce qu'est, comment est faite et comment fonctionne l'Univers du Père (Rév d'Arès 12/4).
Puis vous poursuivez votre commentaire en disant: " Mais quand même, se déculturer, n’est-ce pas renoncer à quelque-chose en soi ?" Je réponds: Au contraire, la culture vous empêche de bien vous connaître vous-même, parce qu'elle vous fait juger de votre personne, de vos moyens, qualités et défauts, de vos relations avec autrui, etc., selon ses critères à elle. Sous telle culture vous n'êtes pas vous-même, vous êtes citoyen de cette culture. Donc, en vous ,déculturant, vous faites le contraire de renoncer à quelque chose en vous, vous vous découvrez comme étant un autre homme, qui peut être fait un Dieu (Rév d'Arès 2/13) comme Jésuis le fut.
"Ce vide en soi, par quoi le remplir ?" demandez-vous aussi.
Mais la déculturation ne crée pas de vide. Au contraire, la déculturation vous emplit de la Vie, dont la culture vous vide où ne vous délivre que des débris. C'est seulement par la déculturation que vous pouvez parvenir à la conscience spirituelle, totale,  en plénitude, parce que par la déculturation vous vous rendez libre (10/10) des écrans que les préjugés culturels placent devant vos yeux... La conaissance spirituelle en plénitude, qui n'est pas dans les livres, mais dans le cœur et l'âme,qui fait de vous un autre homme, un homme en pleine possession de son image et ressemblance du Créateur. C'est à cela et non à une transformation morale que vous entraîne la pénitence, si vous en avez bien compris la fonction métabolique.
C'est la culture qui est vide. Vide de vous, elle n'est pleine que d'elle-même et vous ne vous en rendez pas compte. Sous le collier de la culture on ne se comprend, on ne se possède donc, jamais vraiment soi-même. On ne se voit qu'à travers le regard des autres, parce que la culture, c'est les autres, tous les autres, la masse.
Pour l'heure, on ne se voit soi-même qu'à travers cette culture et tant qu'on ne voit qu'à travers elle on ne comprend pas quelle nature existentielle et transcendante on a — Cela se perçoit, se devine, déjà d'une certaine façon chez les grands non-conformistes, les grands originaux, les génies qui ont le courage de dépasser le monde des idées générales et qui sont les seuls à apporter  vraiment quelque chose d'humainement riche aux hommes..
Il faut se délivrer de la culture pour se découvrir, pour se contrôler et pour multiplier ses moyens spirituels dont nous n'avons pour le moment qu'une faible idée. Vide est la culture, vide de vie spirituelle dont elle ne donne qu'une forme larvaise qu'on nomme religion, vide d'une vraie compréhension du monde dont elle ne donne qu'une forme larvaire qu'on nomme science humaine,  philosophie ou idéologie, vide des vrais relations que la créature peut avoir avec le Créateur et avec les autres créatures, vide de vos véritable nature et puissance ontologiques, enfermées au fon de vous et cadenassées là par la culture.
La Révélation d'Arès nous appelle au dépassement de nous-mêmes, à la transfiguration, qui n'est pas transport au Ciel ou métamorphose en cristal étincelant, mais reprise de possession de nos moyens humano-divins d'avant le péché.
Je résume, je résume, je ne peux pas développer cela dans une réponse de blog.


03fév12  126C7  
Votre réponse 126C4 me laisse dans l'étonnement.
Vous en êtes arrivé à une modestie qui vous permet de penser que les autres, ceux qui n'ont pas pris les engagements que vous avez pris devant Dieu, Lequel vous a doué d'une charisme exceptionnel, qu'ils n'ont pas, peuvent remplir mieux que vous votre propre mission. C'est admirable sous l'angle de la maîtrise du Bien, mais sous l'angle pratique ?
Comme vous vous interdisez de juger, vous les laissez faire... Enfin aussi longtemps que leur idées négatives n'aboutissent pas à des résultats négatifs visibles.
Ainsi vous écrivez un article "Liberté" et vous laissez ensuite un frère conférencier censurer complètement cet article, lui enlever tout caractère spirituel et vous vous interdisez sur le moment d'intervenir pour ne pas le juger, tandis qu'il est tout simplement en train de saboter votre mission. J'admire votre bonté et votre humilité. Là on est en pleine déculturation, mais j'avoue que cela me trouble beaucoup.
De cette façon, n'importe qui peut comprendre pourquoi autant de temps perdu, autant de retard pour faire connaître la Parole d'Arès. Les mêmes conférences censurées ont dû être données ailleurs.
Vous réagissez aujourd'hui après avoir tenu à honorer les initiatives de frères aberrants que vous n'avez pas hésité à croire supérieurs à vous. C'est admirable et tellement insolite de nos jours, mais ne pensez-vous pas qu'il fallait réagir plus tôt?
Pourtant, quand on vous connaît un peu, on découvre en vous un homme loin de la mollesse, un homme de caractère très affirmé, un esprit vif qui comprend tout très vite et dit sans ambages ce qu'il pense... si on le lui demande. Mais ces frères qui croyaient certainement bien faire ne vous demandait pas votre avis, je le devine.
Sans doute, tout seul dans votre coin perdu de Gironde, il vous était difficile de réagir vraiment. Si j'ai bien compris votre réponse 126C4, vous étiez juste de passage rapide dans cette ville de Midi-Pyrénées. Vous étiez conscient de ce qui se passait, mais vous avez sans doute pensé qu'un coup de gueule sur place n'aurait laissé qu'un souvenir désagréable, une mauvaise image de vous, parce qu'un coup de gueule — tout le monde sait ça dans l'entreprise — doit être suivi d'actions correctrices que vous ne pouviez pas assumer une fois retourné dans votre trou. Il aurait fallu que des frères sur place le fassent à votre place, de leur propre initiative, mais tout le monde était peut-être d'accord  Ou tout le monde vous croyait d'accord... Il faut dire que c'est tellement inimaginable.
Je ne veux pas juger. Je veux faire comme vous: Pas de jugement. Mais je me rends compte de l'extrême difficulté de votre mission.
Ayez la bonté de me pardonner mon franc-parler.
Sylvestre d'Île de France (signature parvenue le 4 février)


04fév12  126C8

Je me souviens avoir pris la peine de réécrire sur mon clavier, mot aprés mot, respectant même la police et la source des citations, trois article extraits de ce monument que représente "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996"  dédié à la pieuse gente comme à la postérité: les enfants de tes enfants.
Il y en avait deux sur la liberté et un autre sur le chemin de l'intelligence du cœur issue de la pénitence par l'humilité, la vigilance et la volonté. Les voici, que je reproduis ci-dessous pour le cas où ils pourraient aussi profiter à mes frères et sœurs, s' ils voulaient les extraire de ce puits de Lumière sans fond, comme je l'avais fait pour y revenir facilement, le soir, avec la légèreté d'une simple feuille de papier au couché comme au réveil.

Liberté
L’homme est aujourd’hui assujetti à des chaînes de structures: législatives, judiciaires, économiques de plus en plus contraignantes. Elles entretiennent les hommes, mais comme des machines, non comme des êtres libres et royaux.
Pour sortir de cette nouvelle forme d’esclavage un nouvel Exode est à réaliser: l’Exode spirituel.
Une société structurée ne laisse de vraie liberté à personne, elle donne des autorisations, c’est très différent.
Il n’y a pas de pouvoir, de système social et économique, de police, de justice qui rendent les hommes fraternels. Il n’y a pas de progrès social partant de lois humaines qui débouche sur une humanité vraiment généreuse, épanouissante, heureuse.
La solution est spirituelle: La bonne société fleurira et prospérera sur le cœur et l’âme.
Ouvrir la prison mentale... On t’y enferme ou tu t’y enfermes ou les deux.
Tout un système de "valeurs" coule jour après jour son béton sur toi: religion, politique, finance, culture, information décident pour toi du bien et du mal, de la vérité et de l’erreur, du permis et de l’interdit et même de ton avenir, comme le béton de la prison décide de la place pour vivre, dés l’école, dès le catéchisme, dès ton premier journal, dès ton premier vote, dès ton premier travail, on fait de toi ou tu fais de toi un fidèle, un citoyen, un client, un travailleur, pas selon tes choix.
Ton "libre" choix n’est que celui que permet ta prison, mais selon des règles qui ne sont pas celles de la vérité du bien et de l’avenir. Parce que la vérité, le bien et l’avenir ne se révèlent et n’existent que par la liberté et la volonté absolues de les découvrir et de les réaliser.
On t’a fabriqué un "jugement", un automatisme de prisonnier bien traité mais prisonnier qui ne croit plus à l’évasion à l’appel des grands horizons, qui ne croit plus à l’amour, qui n’a plus d’autre espérance que celle: d'un bon maître, d'une bonne loi, d'une bonne médecine, d'une bonne monnaie, d'un bon plaisir qui ne croit plus qu’un éden s’offre à lui.
Le "jugement" qui te ramène sans cesse: au conformisme, au préjugé, à la peur de l’évasion au scepticisme face aux grandes promesses n'est pas un don de la science ni une faculté de l’intelligence, c'est une prison.
L'ultime liberté reste à gagner.

La Liberté de choix
Sa capacité de liberté n’apparaît pas évidente à l’homme commun, pas davantage au croyant commun. Mais le pénitent vérifie de façon pragmatique et aiguë que la liberté de choix fût bien donné à l’homme, parce que la pénitence est un choix sans cesse à refaire, une décision sans cesse à reprendre. De même que le Créateur, quoique je garde le souvenir permanent de ses Visites à Arès, et quoi que Sa Création reste permanente sous mes yeux ( XXII/12), est un choix qu’il me faut refaire sans cesse ; je dois sans cesse décider de le maintenir en moi, sans cesse le chercher en moi --Cherchez (et recherchez) le Royaume !-- A tout moment mon esprit paresseux oublie le plus important, parce que l’or du soleil aquitain, la douceur de ma femme, la saveur de sa cuisine, le parfum des forêts de pins me suffisent et me tiendraient lieu de Dieu si facilement. En choisissant de se guérir du mal et de retrouver sa conscience spirituel, le pénitent voit mieux que personne que c’est par son propre choix et non par un choix de la providence --qui n’existe pas--que l’humanité-troupeau est menée par ses pulsions, les caprices de son esprit, ses plaisirs, les lois et les chefs. Mieux que personne le pénitent sait qu’il appartient à une race malade, et quasi inconsciente de son mal, qui ne peut que très difficilement concevoir et replacer le Père et l’homme dans le Dessein originel.
Plus que tout autre, le pénitent apprend, puis sait que l’homme est l’inventeur de ses malheurs et de son esclavage, tant ceux quasi inaperçus de sa simple paresse que ceux spectaculaires des morts des guerres ; même les suicidés du << Temple Solaire >> sont les morts d’une guerre, contre eux-mêmes, aussi sinistre et absurde. La souffrance de l’homme se mesure à ce qu’il repousse : la Vérité. Son concept de << la raison qui dit que rien nechangera jamais >> montre qu’il a oublié sa liberté de choisir une existence et sa volonté de réaliser l’existence choisie.
( Chemin de clairvoyance et d’ intelligence du cœur )

L’Humilité
La pénitence demande humilité, vigilance et volonté, mais l’humilité est la première énergie à acquérir. […] L’humilité énergie, qui est tout à la fois ma lumière intérieure sans quoi mes péchés, même le plus gros ne m’apparaissent pas ou ne m’apparaissent pas à leur dimension, et ma force d’autostimulation sans quoi je n’extirpe pas même les péchés qui m’apparaissent à leur vraie dimension. L’humilité, énergie de lucidité, pour que je me pèse avec justesse, sans complaisance. L’humilité, antilogie équilibrante de mon amour du prochain, parce que mon amour tend à être faux, il tend à penser «avec bonté» à la mauvaise conduite de l’autre et à oublier la mienne. Mon humilité corrige ma patience envers moi-même comme l’amour vrai corrige mon impatience envers l’autre.
Le pénitent doit prendre comme postulat qu’il est orgueilleux -- orgueilleux d’orgueil national, de classe, corporatif, etc., en plus d’orgueil personnel --, et affligé d’amour-propre, de satisfaction de soi, et de susceptibilité, ses consœurs. Le pénitent sait qu’il est orgueilleux sans chercher à savoir à quel degré ; vaincre l’orgueil faible ou fort demande toujours beaucoup d’effort et de temps.
L’humilité une fois éclose, le pénitent la développe sans cesser de faire, sa vie durant, la chasse à l’orgueil, à l’amour-propre moins détectable et plus fréquent, à l’autosatisfaction et à la susceptibilité.
Orgueilleux, donc myopes, nous le sommes tous ; ceux qui protestent qu’ils ne sont pas orgueilleux sont totalement aveugles. Tout pénitent qui sait s’humilier est lucide. Par suite, de son humilité sans cesse fortifiée, intensifiée, germe l’intelligence.
L’absence d’humilité cause d’innombrable maux. Aussi, celui qui voit le puissant purgeur qu’est l’humilité réalise l’urgence de l’acquérir. L’absence d’humilité cause, par exemple, le mensonge qui souvent monte à la bouche ou vient sous la plume non réellement mentant pour mentir, mais mentant pour servir le besoin d’avoir raison avant d’être sûr d’avoir raison, le besoin de paraître savoir propre à nos temps d’information et de «communication», le besoin d’être convaincant devenu synonyme d’efficace ou supérieur.
De l’absence d’humilité vient aussi l’inconscience, tant l’inconscience de nos ignorances, erreur et médiocrité, dont nous sommes même souvent satisfaits parce qu’ils nous fondent dans l’ordinaire, que l’inconscience et l’inutilisation de nos qualités et capacités, aisément oubliées quand elles ne sont pas de celles à la mode, qui nous flattent. Donc l’absence d’humilité nous empêche aussi d’évaluer notre force de bien, entraîne notre carence en amour. Celui qui crie : << J’aime >> sans humilité peut être sincère, mais il est aveugle. Son amour n’est pas créateur.
L’humilité, énergie de base, n’est pas la seule énergie qui anime la pénitence. celle-ci a aussi besoin de volonté et de vigilance, mais sans l’humilité ceux-ci sont inopérants. Chaque péché que décèle la lumière de l’humilité sera disjoint de notre nature, réprimé puis détruit par notre volonté dechanger. Ensuite, son toujours possible retour sera guetté avec vigilance. Plus forte sera l’humilité plus sûrement sa lumière décèlera ces péchés diaphanes que nous prenons à tort pour des traits de caractère, mais qui entravent aussi notre ascension, par exemple les défaillances de l’amour sous de nombreuses formes, celles du parti pris, du sélectionnisme, ou celles du soupçon, des réflexes discriminateurs, ou celles des apathie, paresse et lâcheté qu’on appelle aujourd’hui globalement «fatigue» pour les faire plaindre, ou celle de la contre-vérité qui, même seulement irréfléchie, est mépris de l’interlocuteur. […]
L’humilité chasse l’orgueil, l’amour propre, l’autosatisfaction, la susceptibilité, et décèle le péché, mais l’humilité est très vulnérable si elle n’est pas «insurgeante». Le péché peut alors l’apprivoiser, la changer en manie ou en passion de la modestie qui est autre chose. C’est en s’alliant à la volonté et à la vigilance que l’humilité devient insurgeante. Volonté et vigilance, peu distinctes l’une de l’autre, agissent entrelacées.

"Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996" est la poussière devenu miel après que l' aîné l'ai mâchée pour nous.
Guy Y du Languedoc Roussillon


Réponse :
Votre commentaire est très long, parce qu'il comporte d'assez longs extraits de l'article de "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996". J'ai eu des difficultés à publier votre commentraire qui a été rédigé à partir de traitements de texte différents, semble-t-il, et mon logiciel d'édition html ne s'y retrouvait pas bien.
Faute de temps, je n'ai pas vérifié votre transcription, qui ,n'est pas a scanning du livre original, mais une copie manuelle faite par vous. J'espère qu'elle est correcte.
Je sais que n'importe qui peut lire ces textes dans "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996", qu'on peut se procurer chez Adira: http://www.adira.net mais j'ai une pensée pour nos nouveaux frères et sœurs du Sud-Est venus à nous au cours des mois passés, par la mission que j'ai commencée là-bas en 2010, et qui, pour beaucoup d'entre eux je crois, n'ont pas encore lu cet ouvrage.
Votre transcription leur donnera une petite idée du contenu de "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996".
Merci pour ce travail.


04fév12  126C9
La peinture choisie, du peintre Marc Chagall, m'émeut beaucoup. Elle illustre ce passage qui évoque l'Espérance du retour à Éden: Le loup habitera avec l'agneau, le léopard couchera près du chevreau, Le vau et le lionceau seront nouris ensemble, un petit garçon les conduira 
La vache et l'ours auront même pature, Le lion comme le boeuf mangera du fourrage, Le nourrisson s'amusera sur le nid du cobra. Sur le trou de la vipère un jeune enfat étendra sa main.
Il ne sera fait ni mal ni déstruction  sur toute ma Montagne Sainte....(Isaïe ou Ésaïe 11/6-9) .
Actuellement, une partie de la planète est immobilisée sous le froid. Des hommes, des femmes et leurs enfants meurent gelés. Lorsque je vais sur le Champ [de la Moisson = mission] seule et qu'il gèle, je me donne au maximum à ma tâche apostolique en pensant à ceux-là oubliés... Oubliés pourquoi ?
Pourtant ils sont visibles, l'un avec son chien, l'autre debout à mendier, un autre avec son accordéon, et je me dis: "Crois-tu que ceux qui vont se décider à acheter des caméras de surveillance auront cette indulgence ? L'indulgence d'arrêter des décisions arbitraire qui coutent très cher, de tirer cet argent qui est le notre pour aller secourir ces pauvres gens, parfois relégués dans des camps ? Ça coûte combien un dispositif de surveillance avec l'équipe de surveillance et la patrouille ensuite, et tout l'administratif qu'il y a autour ? À coté de la générosité, du partage, de l'amour, capable de réfléchir à ce qui cause ces exclusions: la peur de l'autre, le mensonge, le découragement, la hâte ?
J'ai connu cela étant gamine, des réfugiés que l'on n'aurait même pas osé laisser trop longtemps dans la promesse d'un abris, où tout un groupe d'hommes se mobilisait pour leur relogement.
C'est, bien sûr, bien au chaud que j'écris ces lignes et bien au chaud que je me nourris de la Parole et de l'article "Liberté" que j'ai repris moi-aussi il y a quelques jours et encore cette nuit. Mais l'assemblée commnece à deux, puis se poursuit à trois, puis à plusieurs. Je sais ce qu'est être dehors, je me comprends. Mais attendre que le prophète réagisse comme un chef, c'est de la provocation. Je sais que j'ai un ton qui peut paraitre préremptoire à certains moments on ne peut pas toujours caresser dans le sens du poil — pour reprendre une expression qui est de vous —.
Je ne sais pas ne pas dire... Alors, je préfère parler, car le frère est parleur (Rév d'Arès L/5, L/6), le frère parle, l'œil a l'Eau claire, la langue est rouge ; entre !.
Et dire que la Vie commence à deux, puis se poursuit à trois, puis à quatre et que sans communication cette Vie n'existe pas sans véritable reconnaissance de ce que l'autre vous donne, vous apporte, face à l'idifférence, ou aux non-réponses, ou aux réponses vagues. Que faire ?
Patienter, patienter, endurer ? Oui, patienter, endurer, accepter, pardonner. Mais la Parole dit aussi: Récuse ce que Je réccuse ! Si c'est le Père qui le dit, alors oui, je récuse cet immobilisme, toutes ces "bonnes raisons" en commençant par moi.
Danièle du Nord-Pas de Calais.


04fév12  126C10
Frère Michel, tous vos écris sont précieux.
Ils délivrent des enseignements. Chaque relecture amène des prises de conscience nouvelles.
Vos enseignements sont une source inépuisable. Vous êtes la preuve vivante qu'un homme peut se déculturer, changer sa vie en Bien (Rev d'Arès 30/11, 28/7), mourir à une vie et renaître à une autre.
En étudiant sur votre véritable histoire: http://www.freespirituality.net/MP-RdA/carrefour.html. (Le Pèlerin d'Arès Dieu manifesté à Arès Trimestriel N°2-1980), on voit votre évolution, avant 1974, enfance bouleversé par la guerre (Guerre 1939/1945), votre père  décède à l'âge de 40 ans, votre période dans la Marine Nationale, votre longue période période sanatorium (Briançon) au cours de laquelle vous reprenez vos études pour devenir ingénieur, votre période industrielle, [votre très courte] expérience ésotérique, puis votre période religieuse, la réussite matérielle, familiale, sociale.
Lors des premières apparitions de Jésus le 15 janvier 1974, vous alliez avoir 45 ans. Les premières des années qui suivirent furent pour vous, votre famille très difficile et vous êtes toujours là à transmettre, enseigner la Parole de Dieu.
Dès les 40 apparitions de Jésus, vous appeliez déjà à la pénitence (Rev d'Arès 30/11).
Je trouve très beau le témoignage qui suit de vous. Puissent certains s'en inspirer et changer de vie et comme vous s'embraser d'amour pour l'homme votre frère: "Autrefois je défendais ma carrière d'ingénieur et mes idées politiques en usant, comme n'importe quel gagneur, des péchés qui aident à réussir, et on ne me reprochait rien, on me félicitait même. Aujourd'hui je trouve plus important de combattre le mal au fond de moi et de le remplacer par l'amour, le pardon, le respect de tous les hommes, la liberté spirituelle et on me le reproche..."
Didier.Br.


Réponse :
Eh oui, "autrefois je défendais ma carrière d'ingénieur et mes idées politiques," mais j'étais dans la culture et tout le monde trouvait que j'étais un homme très bien. Aujourd'hui, j'ai quitté la culture pour entrer dans la déculture qui découle de la vie changée (30/11) à laquelle le Créatreur m'appela, et je suis tantôt un pauvre illuminé, tantôt un bonhomme inclassable qu'on préfère ne pas fréquenter, tantôt une crapule.
Parfois des nouveaux frères me disent, en se plaignant: "Je parle de la pénitence et je dérange. C'est dur !" Je réponds: "Oui, c'est dur, mais on s'y fait. Et puis surtout, c'est preuve que votre déculturation commence, que vous sortez du mal."


04fév12  126C11  

Votre réponse Stéphanie [126C4] m’a perturbée ainsi que R. et je suis très embêtée.
Plusieurs fois je vous ai entendu parler de ce qu’il s’est passé avec frère C. à Toulouse le 18 avril 1998, ce que nous avons appris d’ailleurs bien longtemps après (sur la plateforme Vie Spirituelle), mais cela ne nous dédouane pas de l’erreur de fond que nous avons faite en organisant ces missions conférences.
Hier, je me suis replongée dans le dossier de cette conférence que j’avais gardé (tract, bilan de la conférence, résumé des propos de frère C., tracts et résumés des actions des autres villes où a eu lieu cette mission. (Paris, Limoges, Bordeaux).
En relisant tout cela je suis effrayée du vide spirituel de cette mission.
Rien ou si peu de spirituel et sur la dimension de La Révélation d’Arès. Notre sœur C. avait fait une présentation de La Révélation d’Arès en introduction de l’exposé de frère C., mais rien sur les Évènements et le sens profond du Message du Créateur.
Nous étions déspiritualisés. Je comprends que ces missions nous ont fait du tort et nous avons du mal à nous en relever.
Mais ce qui m’embête c’est que je retombe aussi sur un de vos courriers qui nous félicitait de notre organisation et de la prestation de C.. Vous nous l’aviez envoyé pour nous encourager sans doute. Je ne me souvenais plus que ce courrier était dans les mains de sœur C. qui nous l’a envoyé hier soir, perturbée elle aussi.
À l'époque, elle l'avait transmis à É., Il est peut être dans d’autres mains.
Je sais bien que c’est encore une erreur d’avoir transmis ce courrier privé, nous étions sans doute heureux de le partager avec nos frères organisateurs. Je vous le mets en pièce jointe. Je ne voudrais pas qu’il entraine une polémique.
Je préfèrerais garder le silence mais il me semble important de vous en parler.
M.-O. de Midi-Pyrénées

Note du blogueur: Voici un fac-similé de la lettre en question:

Conférence Midi-Pyrénée


Réponse :

Non, ma sœur, il n'y a pas de risque de polémique. Vous avez raison de revenir sur ce point.Cela nous permet de tirer les leçons du très difficile apprentissage de l'apostolat.
Ma lettre du 20 avril 1998, dont vous m'adressez une copie, confirme absolument ce que je dis dans ma réponse à Stéphanie (126C4), à savoir que je m'imposais l'humilité totale de considérer que "nos missionnaires savaient mieux que moi qu'il fallait amener l'homme à La Révélation d'Arès sans en parler, à Dieu sans en parler, à la foi sans en parler (époque de la fameuse "mission sociale") et que c'était moi qui était arriéré, archaïque, vieux bigot radoteur " (extrait de ma réponse à Stéphanie).
Je n'aurais pas eu une humilité sincère si je l'avais pratiquée à deux vitesses pour ainsi dire. Je m'étais donc interdit d'avoir, d'un côté, une attitude officielle d'acquiescement total aux initiatives de mes frères missionnaires (comme dans ma lettre ici publiée) et, d'une autre côté, une attitude officieuse de remontrances confidentielles, en tapinois, comme cela se pratique dans l'église ou dans beaucoup d'autres institutions.
Je m'inclinais totalement devant ce que je croyais être la compétence supérieure de mes frères missionnaires, qui étaient sur le terrain face au public, et j'y applaudissais, comme dans la lettre ci-dessus. Je m'étais modestement résigné à regarder ma mission publique improvisée des premières années — les années héroïques 1975-1983 — comme une expérience louable mais médiocre. J'étais convaincu que les résultats que mes frères obtiendraient de leur façoin de faire qu'ils croyaient bien adaptée à la mentalité moderne, selon les plus affirmatifs d'entre eux  serait bien supérieure à ce que j'avais obtenu moi-même dans une mission faite de bric et de broc. Il n'en serait rien, hélas, et nous allions même donner de nous une fausse image, mais dans les années 90 ce n'était pas encore prévisible.
Dans les années 90, un certain nombre de frères m'affirmaient, parfois avec force, que mes méthodes missionnaires avaient été du bricolage bigot. Le frère C., qui fit la conférence en question dans la ville de Midi-Pyérénée, avait même été professeur ou formateur de communication dans des entreprises. J'étais impresionné. Je n'avais pour ma part aucune formation de ce genre. Je ne pouvais qu'écouter un frère qui me semblait aussi compétent.

De là donc la satisfaction totale que reflète ma lettre du 20avril 1998, écrite dans le style courtois qui est le mien en toutes circonstances.
Ceci dit, n'étais-je pas intimement traversé par des incertitudes ? Ne ressentais-je pas au fond de moi une certaine inquiétude en voyant mes frères cesser de crier sur les toits (Rév d'Arès 37/4) le retour de Jésus, les manifestations directes de Dieu, l'appel à la pénitence, à la crainte du péché des péchés ? Oui, bien sûr, je l'étais, mais j'attribuais cela à ma pénitence insuffisante, aux chatouillements intimes de l'orgueil, de la tentation d'être un chef (16/1), etc. Je me battais intimement pour le triomphe de l'humilité totale sur mon ego, car l'humilité est lucidité — je le maintiens toujours —, mais je n'avais alors aucune preuve objective de l'échec des méthodes de mes frères, notamment de l'échec qui attendait la "mission sociale" et, qui plus est, du tort considérable qu'elle nous avait fait.
Je n'ai renversé mon opinion qu'une fois fait un bilan rationnel lucide, devant l'évidence objective des résultats nuls et des torts dont nous commencions à souffrir, dans les années 2003-2004.
C'est ce que dit Sylvestre, le commentateur 126C7, que je ne connais pas, mais qui a bien vu que si, d'une part, mon humilité était "admirable sous l'angle de la maîtrise du Bien,"  elle était contestable "sous l'angle pratique."
Je ne peux que reconnaître la justesse de sa remarque, considérant quand même que Sylvestre tire apparement sa déduction a posteriori, alors qu'a priosi, s'il avait traversé avec nous, sans y avoir plus clair que nous, les temps difficiles de l'apprentissage de la mission, il n'aurait sûrement pas été plus lucide que nous l'étions.
Tout cela doit nous encourager à reconnaître nos erreurs, tant les erreurs directes de certains de nos frères que l'erreur indirecte de ceux, comme moi, qui les ont suivis. Nous repartons en avant, enrichis par cette expérience.

À titre tout à fait accessoire, je m'étonne d'un point dans votre commentaire. Vous dites: "Notre sœur C. avait fait une présentation de La Révélation d’Arès en introduction de l’exposé de C." Je ne me souviens pas, et sœur Christiane qui était avec moi ne s'en souvient pas non plus, que sœur C. prit la parole pour ouvrir la conférence et présenter le conférencier, frère C. de Paris. Simple remarque sans importance.


04fév12  126C12
Pour ce qui concerne Michel Onfray, j’ai regardé il y a quelques mois à la télé une émission sur ce philosophe, dont j’ai découvert la personne que je ne connaissais pas.
Il m’a paru marqué par son enfance, qu’il avait dû vivre de façon austère et triste dans un pensionnat religieux et probablement [sous la tutelle] de parents assez froids, si je me souviens bien. Il a saisi l’anse de la science ou de la raison mécanisée pour se défendre ou "conjurer » son mauvais sort". Disons que c’était et c’est encore pour lui la façon qui lui parait la plus pertinente pour se libérer de sa prison intérieure et celle de l’histoire dont il ne voit les barreaux qu’au travers des religions [?].
Je lui ai trouvé un athéisme fondamentaliste, voire fanatique, manquant terriblement de nuances, de recul et d’objectivité malgré un certain coté brillant, intellectuellement parlant. Bref sa dénonciation reste froide et ne débouche pas sur grand chose d’heureux. Même s'ill participe à des œuvres humanitaires et de solidarité souvent très politisées.
On voit bien, en comparaison, combien La Révélation d’Arès nous déculture et nous libère — ce qui est pour moi synonyme —, particulièrement Le Livre, la seconde partie de La Révélation d’Arès, quand on se familiarise avec sa langue qui me parait être l’anti-langue de bois par excellence. Parce que sa compréhension est d’une autre étendue, sur un plan qui transcende tout, ramenant notre conscience à des dimensions inexplorées.
Le Livre nous fait communiquer avec le passé comme avec l’avenir, avec les hommes, la matière et la vie, d’une façon qui n’est pas comme mettre des petits cubes dans des grands cubes ou avec une obsession de l’ordre, mais plutôt en nous éveillant à la rigueur de la rectitude, dont le bien possède une fécondité ou une puissance que vous découvrez en vous comme la mer et les marées ou comme une grossesse. Si tant est qu’on veuille en vivre ce qu’il propose. 
Le mot déculturation est complexe, car on pourrait penser qu’il faut se débarrasser de plein de notions, d’idées, revenir à une connaissance minimum et que cela suffirait à faire de nous des humains épanouis et heureux.
Mais que dire des idées comme existentialisme ou par exemple oligophrénie qu’on retrouve en réponse dans un de vos commentaires ? Faudrait-il les bannir, se demandera sûrement celui qui ne vous a pas lu ?
Peut-on penser sans manier des idées ? Se diriger sans penser ? Estimer le pour et le contre, le Bien ou le mal sans connaissance ? Bien sûr que non. Alors, se déculturer, c’est se libérer de l'enchaînement infernal des idées sans grandeur, les mots marqués par l’absence de but transfigurant. Comme la chair qui n’aurait que sa propre finalité, sa personne qui n’aurait pas d’aspiration universalisant, donc pas de volonté de communier avec le tout et qui par la s’asphyxierait couperait les circuits et aboutirait à la mort.
La Révélation d’Arès propose le retour à la Vie, avec toute la complexité et aussi avec toute la simplicité du Créateur et de sa Création.
J’ajoute une chose qui me parait être très important:
L’homme depuis longtemps a besoin de détruire quelque chose pour construire, critiquer ou s’opposer pour mettre en valeur autre chose: lui-même ou ses projets, ses idées. C’est "la loi" du contraste, me direz-vous: Personne n'échappe à cette façon critique de démontrer quelque chose ou de s’expliquer, surtout dans ce monde taré.
J’espère, et c’est pour cela que je moissonne ce monde, qu’un jour l'Adam initial transfiguré reviendra, celui qui de son ombre créait sa propre lumière, de son inexistence tirait son existence (article "Le Pommeraie", Le Pèlerin d'Arès 1989) un jour ou l’homme n’aura plus besoin de combattre, d'identifier ou de citer des ennemis, des opposants, pour se sentir être ou se prouver quelque chose.
Je sais bien que pour longtemps encore beaucoup de ce que l’homme percevra ne le sera que par confrontation et combat. C’est dans votre article "La Pommeraie" (Le Pèlerin d'Arès1989) qu’on trouve cette magnifique image de ce grand retour d’Adam.
Je confirme que "Le Pèlerin d'Arès1993-1996" avec ses quatre piliers que constituent les articles "Pénitence", "Existentialisme", "Liberté" et "Amour", est pour moi toujours nourrissant.  
(un) Jean-Claude d'Île de France


04fév12  126C13  
Vous croyez vous tirer à bon compte de la contradiction (une de plus) que vous montrez dans cette histoire du conférencier de Midi-Pyrénée qui aurait déformé ou même trahi, votre pensée (c'est Toulouse, je suppose), mais votre contradiction est évidente.
M.-O [126C11] a raison de vous mettre le nez dans votre caca.
Vous avez donné votre imprimatur au texte de la conférence. Vous le reconnaissez dans votre lettre du 20 avril 1998, publiée avec le commentaire 126C11. Le conférencier n'a eu que le tort de vous demander de ne pas intervenir. Il l'a peut-être fait pas très poliment, mais c'était lui qui était au pupitre.
Vous portez votre responsabilité de ces missions sans Dieu ni foi (comme vous dites) en les accréditant.
Je n'avais déjà pas très bonne opinion de vous. Mon opinion devient moins bonne encore.
Je pense que vous ne publierez pas ,ce commentaire, mais je tenais à vous dire cette vérité.
Charlemagne


Réponse :
Un imprimateur est une autorisation d'imprimer, de publier, de réciter ou d'enseigner accordée par une autorité religieuse ou par l'université à un ouvrage soumis à son approbation.
Je n'ai jamais donné d'imprimatur à aucun texte, d'aucune sorte, utilisé dans les conférences faites par nos missionnaires, pour une raison très simple: Aucun texte de conférence donnée par un frère ou une sœur ne m'a jamais été soumis préalablement. Jamais.
Je ne connaissais rien du contenu de la conférence qui allait être donnée dans la ville de Midi-Pyrénée, dont je parle dans ma réponse à Stéphanie (126C4).
D'ailleurs, même les très nombreux textes de tracts, de déclarations imprimée ou de brochures utilisés par mes frères dans leur mission m'ont été très rarement soumis avant impression et utilisation et je n'en ai approuvé aucun qui escamotait les questions spirituelles fondamentales de la foi arésienne.
Le frère C., qui était le conférencier, ce samedi de 1998, dans une ville de Midi-Pyrénées, refusait d'ailleurs systématiquement de soumettre ses textes à quiconque le lui demandait. Par exemple, il fut pressenti par Dominique M., président d'Adira (Association pour la Diffusion Internationale  de La Révélation d'Arès) pour une conférence au Salon du Livre à Paris. Dominique M. lui demanda de lui soumettre préalablement le texte de sa conférence. Le frère C. refusa. La conférence n'eut simplement pas lieu. Encore Dominique M. savait-il qu'il allait y avoir conférence. Ce n'était pas mon cas dans la ville de Midi-Pyrénée en 1998. J'appris que cette conférence allait avoir lieu, par hasard, d'un tract boueux que j'avais ramassé sur le trottoir en allant déjeuner avec sœur Christiane.
Comme je l'ai expliqué, des frères et même quelques sœurs, qui semblaient s'y connaître en communication publique moderne, m'affirmaient que la déspiritualisation (certains disaient la politisation) s'imposait en première approche pour intéresser la masse et, avec humilité, et n'ayant, faute de formation spécifique, aucune raison de douter qu'ils ne fussent pas plus compétrents que moi en matière de mission, je les laissai faire, et les encourageai même, jusqu'à la preuve de leur échec. Une preuve qui n'apparut qu'après bien des années.
Personnellement, je n'ai été à la source d'aucune mission "sans Dieu ni foi", vous pensez bien.
Je crois deviner qui vous êtes, caché sous le pseudonyme de Charlemagne, et je sais que vous ne m'appréciez guère, mais vous ne pouvez pas trouver ici une nouvelle raison d'avoir de moi une "opinion moins bonne encore". Les raisons que vous aviez précédemment de me mésestimier étaient déjà infondées et récusables.
Mais les questions de sympathie et d'antipathie sont comme les goûts et les couleurs...


04fév12  126C14  
Vous dites dans votre entrée 126: "Il est certes très difficile de se représenter... ce que sera un monde changé (28/7), un monde sans culture,"
On ne voit pas très bien, en effet, ce que pourrait être un monde déculturé, en fait plusieurs mondes déculturés en un seul, si je reprends l'idée de licence politique totale que, selon vous, Dieu laisse aux hommes ("Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas") pourvu que règnent l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence et la liberté.
Je pense qu'on a quand même une idée de ce pourrait être ce monde, simplement en vous observant, vous Frère Michel.
J'ai l'honneur de vous connaître un peu (je considère cela comme un honneur) et il ne fait aucun doute que quand on a la chance de vous approcher on trouve quelqu'un de tout à fait hors du commun et en même temps d'une lucidité prodigieuse.
Heureusement que vous êtes un homme bon. Avec une lucidité pareille, vous pourriez être un monstre de perfidie et de cruauté.
Vous êtes sans conteste seul avec Dieu et vis-à-vis des homms d'une humilité désarmante, que Sylvestre [126C7] a raison de qualifier de "tellement inimaginable" à notre époque. L'anecdocte de la conférence (votre réponse 126C4) en est un exemple parmi, j'en suis sûr, beaucoup d'autres. Ceux qui ne vous connaissent pas peuvent être déroutés comme Charlemagne (126C13) que je viens de lire.
D'ailleurs, Dieu est complètement réfractaire à ce système organisé, compartimenté, aux idées bien arrêtées.
Vous êtes le reflet même de Dieu. Je crains que beaucoup de vos frères n'aient pas compris cela et vous aient traité par-dessous la jambe, comme l'a fait le conférencier de la ville du Midi-Pyrénées. Il pensait que votre rôle était terminé:  Vous aviez transmis la Parole et maintenant il vous fallait laisser faires les hommes, les vrais, ceux qui savaient...
Or, malheur ! Ils se gouraient, comme chantait Gréco. Vous allez rattraper ça, mais vous avez 82 ans.
Finalement, votre crucifixion à vous, celle qui risque d'interrompre votre mission, c'est la fatuité des frères dominants à une certaine époque de votre mission. Ils croyaient bien faire, mais ça ne remplace pas le temps perdu. Ils n'ont pas compris que vous étiez déculturé et qu'il fallait comprendre votre verbe et votre place au milieu d'eux comme celle d'un déculturé au milieu de frères et sœurs encore bétonnés dans la culture.
La foi et la vie spirituelle, mon frère, sont des choses trop sérieuses pour être confiées à des frères qui n'ont pas votre charisme. Mais c'est sûrement ce que vous aviez compris en proposant la fondation de la "Maison des Faucons" dans les années 1986-87, un lieu où les grandes politiques missionnaires auraient été convenues en commun.... C'est-à-dire sour votre supervision. C'est peut-être parce que ce n'était pas vraiment souhaité par les autres à l'époque que le projet n'a pas abouti.
Voilà que déjà s'écrit l'Histoire des Pèlerins d'Arès.
Cécile L.


05fév12  126C15  
Vous me pardonnerez d'en remettre une couche, mais je trouve qu'on vous ménage et j'ai l'impression que ce n'est pas ce que vous souhaitez.
Je pense que beaucoup de lecteurs de ce blog sont comme moi des suiveurs récents de La Révélation d'Arès et de son témoin, le webmaster de freesoulblog. Ils n'ont pas vécu les épisodes de vos activités de propagation évoqués régulièrement dans le blog. Nous comprenons les événements par leur évocations, pas par leur vécu, mais c'est peut-être là notre utilité.
On découvre à travers ce blog un Frère Michel en butte aux problèmes et désagréments qui sont sont ceux de toutes les collectivités et associations fonctionnant sur base de volontariat. Il s'efforce d'examiner les défauts du groupe et d'en tirer les leçons au fur et à mesure des occasions d'en parler. On peut donc pousser l'examen.
On vous ménage, parce qu'on évite de vous dire que, tout bien vu, votre grande humilité devant les erreurs de vos frères apôtres, fut une faute de votre part. Vous auriez dû réunir tous les missionnaires et leur dire: "J'ai constaté que vous vous égarez. Mon devoir de guide spirituel est de vous dire qu'il ne faut jamais escamoter l'essentiel spirituel de nos convictions: La Révélation d'Arès, la recherche de la vie spirituelle par la pénitence, etc.
Je suis d'accord que, si l'on étudie La Révélation d'Arès, la Voie que son Divin Auteur montre est celle du changement de vie, qui était déjà celle du Sermon sur la Montagne: Vous avez entendu dire... Moi, je vous dis (le contraire), c.-à-d.: Moi je vous dis: Changez ! On est bien, j'en suis d'accord, sur la ligne même de ce que vous appelez déculturation dans cette entrée.
Mais justement: Il fallait une ligne directrice et vous seul pouviez la donner.
Sous prétexte d'humilité vous avez laissé faire n'importe quoi. On doit vous en attribuer la responsabilité et vous devez en assumer la responsabilité.
Je profite de ce commentaire pour redire quelque chose d'important à des ex-Pèlerins d'Arès (ou ex-postulants ?), que j'ai rencontrés (sur internet ou autrement), qui déclarent  avoir quitté votre collectivité à cause de son manque de partage et d'ouverture aux idées. Ils se posent en vertueux mal accueillis, incompris ou inécoutés et mal aimés, mais je leur redis que, de toute façon, ma sympathie ne va pas à eux, mais elle va aux hommes qui, comme les missionnaires pas très conformes à leur mission et comme le Frère Michel qu'ils ont isolé, qui cherchent tous leur voie à travers les difficultés, les tâtonnements et les erreurs de l'action associative dans le volontariat, mais qui n'abandonnent pas.
Moi, j'avoue carrément que je n'ai pas le courage d'être Pèlerin d4arès, pas le courage d'affronter la jungle du monde: ses arbres géants sourds et muets, ses fauves et ses serpents aussi sourds mais dangereux. Je vous tire mon chapeau, Frère Michel et les missionnaires, parce qu'ils sont rares aujourd'hui les hommes capables de se dévouer à un idéal.
J.-P. d'Île de France et de Lorraine


Réponse :
Jean-Paul, j'assume mes responsabilités. Je suis désolé si cela n'a pas suffisamment ressorti de mes réponses à Stéphanie, à Marie-Odile, à Charlemagne (126C4, 126C11, 126C13).
Néanmoins... Je n'emploie pas ici le mot néanmoins comme échappatoire, mais pour indiquer que les choses ne sont pas aussi simples... Néanmoins, donc, je pense qu'on ne peut parler de responsabilité qu'à propos d'un responsable placé à la tête de l'action et en prise directe avec elle; un directeur, un supérieur.
Ce n'est pas mon cas, parce que La Révélation d'Arès me dit: Tu ne seras le chef de personne, tu es seulement le frère aîné (Rév d'Arès 16/1). Cette importante recommandation a une conséquence implicite mais évidente: La responsabilité de l'action est partagée entre tous les frères.
Dans ces conditions, il faudrait aussi parler de responsabilité à propos des frères qui se sont lancés dans des missions inconséquentes ou aberrantes, comme la mission déspiritualisée, par exemple, mais je ne parle pas d'eux en termes de responsabilité, mais en termes d'erreur. D'ailleurs, ces frères sont toujours parmi nous, toujours estimés, nous restons solidaires.
Donc, parlez plutôt de moi en termes d'erreur.
J'ai peut-être commis l'erreur d'une humilité poussée jusqu'à l'aveuglement délibéré, délibéré puisque, comme je le dis à M.-O. (126C11), j'étais "intimement traversé par des incertitudes," je "ressentais au fond de moi une certaine inquiétude en voyant mes frères cesser de crier sur les toits (Rév d'Arès 37/4) le retour de Jésus, les manifestations directes de Dieu, l'appel à la pénitence, à la crainte du péché des péchés."
Avais-je tort "d'attribuer" cela "à ma pénitence insuffisante, aux chatouillements intimes de l'orgueil, de la tentation d'être un chef (16/1)", de me "battre intimement pour le triomphe de l'humilité totale sur mon ego ?"
En toute quiétude d'âme, je n'ai pas de réponse catégorique à cela, je ne vois pas les choses sous le fouet du oui ou du non catégorique.
Comme je le dis plus haut, ce n'est pas si simple.
Il m'était très très difficile d'être à l'écoute de la Parole du Père, d'être pénitent et d'être en même temps celui qui taille longue ou courte la perche (Rév d'Arès xx/6).
Je pensais, et je tends  toujours à le penser, qu'il fallait la patience de suivre la Sagesse qui dit: La larve en se hâtant atteint-elle l'abeille? Non, elle doit accomplir son temps (24/2). Je pensais que tout cela se règlerait avec l'apprentissage, qui est lent, et qu'il ne me servait à rien de brusquer avant d'avoir la preuve que je devais brusquer, car c'est l'honneur du prophète d'éviter tout jugement, de répandre la paix (36/17).
Quand j'eus la preuve que mes frères s'étaient égaré, vers les années 2003-2004, et seulement quand j'eus cette preuve, je clamai sans détours à Arès qu'il fallait abandonner la mission sociale et la mission purement morale pour revenir à la mission spirituelle, qui avait été la mienne jusque dans les années 80 et à laquelle — je ne perds pas mon humilité en faisant ce constat — nous devions d'exister.
Je n'ai jamais voulu, parce que ce n'est pas ma mission, soumettre l'assemblée à mon contrôle.
L'assemblée ne peut naître vraiment que dans la souffrance d'un long accouchement. Elle doit faire sa déculturation. Ce n'est pas un leader qui peut déculturer les hommes; un leader ne déculture que les idées et il ne fait qu'impose aux hommes la soumission à ses idées. Quand le leader disparaît, les idées et la soumission aux idées disparaissent. Que la papauté disparaisse, le catholicisme disparaît.
J'ai toujours pensé que la Parole du Créateur, La Révélation d'Arès, et la parole de Mikal (Rév d'Arès i/12) sur le Fond et seulement sur le Fond doivent suffire à guider les consciences et que soumettre celles-ci à d'autres contraintes, disciplinaires et normalisatrices, est aller contre l'esprit de libération (Rév d'Arès 10/10). Je me suis toujours gardé de briser l'hégémonie, même dans ses débuts cahoteux, d'un peuple de croyants libres, libres avec tous les inconvénients et risques d'une liberté en apprentissage et en apprentissage difficile.
Venez chez nous, vivez avec nous cette expérience. Nous avons besoin de tous, de vous donc.


06fév12  126C16
Votre réponse à J.-P. d'Île de France et de Lorraine |126C15] est beaucoup trop modeste. Je ne peux pas l'accepter.
Vous oubliez de dire à J.-P. d'Île de France et de Lorraine que, même si vous n'en faisiez pas grand bruit, on percevait bien en privé, mais aussi des fois à travers vos allocations au Pèlerinage et dans quelques ateliers [exposés-débats entre pèlerins à Arès] que vous étiez anxieux de voir la mission "désacralisée et que sans trahir le fond moral de La Révélation d'Arès, elle en gommait la nature transcendante et sacrée." 
Ce ne sont peut-être pas vos mots exacts, mais je restitue de mémoire des propos de vous entendus dans les années 90.
Il n'y a pas de Pèlerins de l'époque qui, s'ils ont été assez proches de vous, ne vous ont pas vu sceptique ou indisposé quand on parlait de choses vraiment trop déspiritualisées ou de "mission sociale", même si vous ne disiez rien, ou si vous avouiez votre anxiété tout en faisant officiellement confiance à ceux qui avaient lancé cette mission déspiritualisée.
Rappelez-vous que c'est quand même pour cette raison que vous avez demandé aux organisateurs des ateliers de tenir leurs réunions ailleurs que dans l'enceinte du Pèlerinage.
Ce que vous n'avez pas dit à J.-P. d'Île de France et de Lorraine, je le lui dis ici.
Vous êtes trop modeste, trop gentil, mon frère, mais vous n'avez jamais été inconscient.
Pour moi non seulement vous n'êtes pas responsable, mais vous n'avez pas commis d'erreur. Comme vous n'étiez le chef de personne (Rév d'Arès 16/1) et que vous étiez exilé dans votre trou d'Arès, vous ne pouviez rien faire contre les esprits forts qui avaient la main haute sur la mission "désacralisée" à l'époque et qui eux tenaient le pavé des villes et pensaient bien réussir à imposer l'espoir arésien par leurs tracts et conférences qui ne parlaient que d'espoir laïc. Non, vous ne pouviez rien faire que patienter et attendre, comme vous dites, "la preuve" qu'ils se trompaient.
Votre patience a été une sagesse, parce que si vous aviez interrompu cette mission sans Dieu, ils vous diraient, maintenant que la mission est devenu dure: "Vous voyez, frère Michel, si vous nous aviez écouté..."
Je rappelle que c'est pour cette raison que j'ai quitté le groupe parisien il y a plus d'une dizaine d'années. Je vis maintenant en Picardie.
M. M. de Picardie


Réponse :
Vous avez raison. J'aurais pu dire tout cela aussi à J.-P. d'Ile de France, mais j'aurais eu un peu trop l'air de me défendre et puis, pour dire vrai, je n'y ai même pas pensé.
Tout le monde sait, j'imagine, qu'au fond de moi je ne pouvais pas me sentir lié à cette "mission désacralisée" (c'est bien un mot que j'employais). De temps en temps cette "anxiété", comme vous dites, me remontait aux lèvres, mais jamais de façon méchante et impérieuse à l'adresse des désacralisateurs, si je peux me permettre les appeler ainsi.
La voie désacralisée ou déspiritualisée n'était pas la mienne, mais je considérais qu'il y avait de nombreux et divers sentiers en direction des Hauteurs Saintes et qu'il n'était pas toujours facile de bien reconnaître a priori les bons des mauvais.
Évoquer est une chose. S'appesantir sur le sujet en est une autre. À quoi servirait-il de changer les leçons à tirer en reproches et en comptes à régler ? Nous devons poursuivre tous ensemble notre sentier en profitant maintenant des leçons du passé.
Merci quand même pour ces précisions.


06fév12  126C17
La différenciation entre "l'homme de savoir et l'homme de culture" dans votre entrée, frère Michel, est très intéressante pour moi. À savoir que "l'homme de savoir" est un homme (cultivé ou non) mettant sa connaissance au service de l'humanité et que "l'homme de culture" est l'homme "glué" à sa culture, ne faisant évoluer que celle-ci ?
En d'autres termes, "l'homme de savoir" est un créateur et "l'homme de culture" est un répétiteur ou "leitmotivateur" ? "L'homme de savoir" dira : "Untel m'a tant apporté pour donner vie (ou corps) à une pensée qui sommeillait en moi" tandis que "l'homme de culture" dira : "Untel a dit que, donc..." ?
Je pose des questions, je n'affirme rien.
D'après ma connaissance, la différenciation que vous faîtes entre "hds" et "hdc" n'est pas inscrite telle quelle dans votre enseignement qui me semble plus insistant sur la culture en tant que tradition, us et coutumes ; toutes ces cultures des peuples, régionalistes ou autres, qui divisent plus qu'elles n'unissent.
Sinon, faisant parti de ceux qui ont pris connaissance d'une partie de votre enseignement, [la série des] "Et ce que tu auras écrit" (Le Pèlerin d'Arès) 1989, 1990, 1991/1992, 1993/1996, avant d'en venir à La Révélation d'Arès elle-même, je peux vous assurer que sans la qualité de vos écrits, je n'en serais sûrement pas venu à lire la Parole du Père de l'Univers.
De ce que vous dîtes aujourd'hui, il semble en ressortir que partager des compliments, sans être dans la "cajolerie", est tout aussi important que partager des critiques.
Je regrette donc de ne jamais vous avoir dit que votre enseignement ne prend pas une ride et qu'il traversera sûrement les temps tel la flèche de l'amour qui nous perce le cœur pour mieux le ressourcer.
À ce propos, je crois comprendre l'équilibre de vos interventions mais l'adage : "Qui ne dit rien consent !", est-il fondé ou pourrait-il faire parti d'une culture qui nous empoisonne ?
Pourrions-nous citer Saint Exupéry : "Pour guérir un mal, il faut l'éclairer" ?
Frédéric d'Aquitaine


Réponse :
"Qui ne dit rien consent" s'applique en effet à moi dans l'épisode de la conférence déspiritualisée du Midi-Pyrénées. Je consentais à l'époque, comme je le dis dans mes réponses aux commentaires, à cette mission désacralisée dont plusieurs frères m'affirmaient qu'elle était nécessaire en première approche — Sous entendu pour amener ensuite les personnes attirées à accepter d'autres idées plus spirituelles —. Comme je l'ai dit, j'étais intérieurement inquiet, pas vraiment convaincu du bien fondé de cette afirmation, mais avec humilité je consentais à ce que l'expérience en fut faite.
N'oublions jamais que la mission est aussi un laboratoire et que toute expérience prend du temps avant de se prouver bonne ou mauvaise.
De même, bien sûr, citer Saint Exupéry est tout à fait opportun: "Pour guérir un mal, il faut l'éclairer."
C'est exactement ce que j'ai fait. J'ai attendu des années de pouvoir éclairer  le mal, c.-à-d. d'avoir la lumière qui me permettrait de voir s'il s'agissait ou non d'un mal. Cette lumière, cet éclairage, c'était la preuve, quel que soit le temps qu'elle mît pour se montrer, que mes frères avaient raison ou se trompaient en pratiquant une mission déspiritualisée. N'est-ce pas ce que mes différentes réponses aux commentaires disent ?
Quant à l'homme de savoir, c'est l'homme qui n'écarte rien du maximum de savoir possible, qui ne se limite pas à un savoir partial et borné, bref, qui a la suprême honnêteté d'accepter le savoir qui ne peut être que tout le savoir, y compris savoir que la culture est un parti pris et que pour ce seul fait elle encourt un dépassement, voire une disparition, possible.
L'homme de culture ne veut pas dépasser le savoir de sa culture et s'y confine, frileux ou fanatiquement partisan.
Ceci dit, j'ignorais que vous aviez lu "Et ce que tu auras écrit" (Le Pèlerin d'Arès) avant de lire La Révélation d'Arès, mais que pouviez-vous comprendre à des ouvrages qui se référaient sans cesse à elle ? Il fallut, en effet, que ces ouvrages fussent bien clairs pour pouvoir se passer de leur référence de base. Ils étaient donc encore mieux rédigés que je ne commence à le penser actuellement.


06fév12  126C18
Je lis votre nouvelle entrée 126 avec beaucoup d’étonnement à propos du "Pèlerin d'Arès 1993-1996" que certains trouvaient "compliqué" ou "obscur", pour certains "pédant", et que "pendant quinze ans" vous considériez "comme raté" et y feriez "peu référence. "
Je lis pratiquement tous les jours [la collection du] "Pèlerin d'Arès", surtout avant d’aller travailler et le soir avant de me coucher. Je n’ai jamais pensé cela et je dirais qu’en les lisant j’y trouve un souffle de Vie extraordinaire.
Il m’arrive de lire par période un des volumes plus que l’autre et quand je relis "Le Pèlerin d'Arès" j’y retrouve jamais la même chose, une profondeur incroyable et inépuisable.
La richesse se trouve là et non dans l’argent, le pouvoir etc.
C’est une déculturation permanente et c’est une eau qui nourrit autant qu'elle abreuve.
Le prophète que nous avons est extraordinaire par son humilité et sa sagesse.
Merci pour votre exemple [qui est une] source inépuisable.
Chantal du Val de Loire


06fév12  126C19
Je crois que vous montrez bien dans [vos réponses aux] commentaires précédents à propos de cette conférence sur la liberté [dans une ville du Midi-Pyrénée], l'exercice si difficile de la liberté dans le mouvement d'Arès, et en général la faute d'une mission sociale [qui a fait du tort]. Vous ne la jugez pas, car vous avez su discerner les intentions de leurs auteurs. Vous n'avez fait que la peser après coup et, par le constat de l'échec, l'échec de ce détour [par le social déspiritualisé].
Le conférencier d'alors avait peut-être le souci de respecter, voire même de protéger votre anonymat, par une sorte de réflexe culturel personnel ?
Il agissait peut-être, selon la même intuition, de ces hommes qui s'interdisaient de prononcer le nom du Créateur, ou comme ceux qui au contraire lui donnent milles noms (je pense à des traditions sémitiques) ?
Qu'importe ! La réponse est de toutes façon dans le Livre, en particulier dans La Révélation d'Arès vii/4 : La Voix n'est pas le bruit, préambule nécessaire et irréductible pour comprendre le paradoxe :
Le Verbe n'est peut-être pas la parole humaine, mais l'homme peut nommer, énoncer, ou simplement conceptualiser, et c'est déjà une façon de faire exister la chose...
Qui parle ? Qui écoute, et comment ? Mais surtout pour faire exister quoi ou qui ?
Dieu dit : Que ceci soit et ceci est ! C'est une chose entendue, mais Il ajoute en 1977 que Sa Voix entre dans l'homme, qui y tête sa force, puis ensuite que le lion de la nuit cherche la cuisse et la rivalité, la "loi du contraste" apparaît comme le cadre culturel de l'énonciation.
"Personne n'échappe à cette façon critique de démontrer quelque chose ou de s’expliquer, surtout dans ce monde taré (126C12)". Le lion de la nuit ne parle pas, ou seulement dans les contes pour enfants.
Son essence est peut-être la rivalité pour la rivalité... bêtement, dirai-je...
Et sans aller plus loin pour ne pas ennuyer, car il n'est pas question ici de compter les bruits, je comprends mieux pourquoi la culture est mortifère, en tous temps et en tous lieux.
Je me sens édifié par ces échanges. J'y vois une démonstration que la déculturation, légèrement plus efficiente aujourd'hui qu'alors parmi les "candidats à la fraternité", favorise la Communication (avec un grand C) et ça me remplit le cœur d'espérance pour l'avenir.
Je ne veux pas penser "avec bonté" aux différents protagonistes de cette historiette, mais je veux les aimer, simplement, et tous, sans exception.
Laurent LH. d'Île de France


Réponse :
Vous dites: " Le conférencier d'alors [en désacralisant complètement son propos sur la "Liberté"] avait peut-être le souci de respecter, voire même de protéger votre anonymat".
Je ne le pense pas. Je ne vois du tout en quoi citer Dieu, citer la vie spirituelle, la foi, la pénitence, le bien, le mal, etc. aurait atteint à mon anonymat, puisque je ne suis ni Dieu, ni le créateur de la vie spirituelle, ni le promoteur de la foi et de la pénitence, dont on peut au moins parler même en passant sous silence La Révélation d'Arès et le nom de son témoin.
Je pense, comme j'en ai été témoin avec mon épouse Christiane, que la conférence était délibérément désacralisée, déspiritualisée, dépouillée de toute allusion à la vie spirituelle, bref n'était délibérement qu'un exposé, disons, philsophique, de nature rationaliste.
Pour le reste de votre commentaire je ne le comprends pas très bien, mais je le publie, parce que je ne suis ni très malin ni très subtil et qu'il contient sûrement une pensée qui, si elle m'échappe, peut enrichir d'autres lecteurs.
Merci donc pour ce commentaire.


06fév12  126C20  
J’aime beaucoup votre "déculturation”.
Je ne suis pas “un homme de culture”, mais plutôt un homme d’action.
La charge de travail de mon métier de médecin anesthésiste libéral doit être encadré de repos et d’activité physique pour garder l’équilibre.
Comment consacrer du temps à lire, se cultiver ?
La famille ne doit pas être délaissée non plus.
Dans la vie on n’arrête pas de faire des choix faute de temps.
Dans le peu de temps qu’il me reste, parfois j’ouvre un livre.
Le plus souvent, très rapidement, Ils ne font que m’ennuyer. C’est ainsi.
Par contre, je ne me lasse jamais de redécouvrir à chaque lecture un  nouvelle pensée dans La Révélation d'Arès.
Vos commentaires d’une perspicacité étonnante m’éclairent !
C’est triste à dire, mais les autres livres me semble dorénavant  bien fades. Je suis désolé pour leurs auteurs.
Pourtant, certain livres me semble-t-il effleurent cette spiritualité offerte en pleine lumière de La Révélation d’Arès.
 Le plus souvent quand je ressens chez un Frère par exemple Franc Maçon une recherche “de rendre sa pensée libre”, c’est souvent une déception de constater que son esprit n’est pas perméable à cette Révélation !
Pourtant, il a fallu travailler sur “Comment le franc-maçon peut-il travailler à sa propre liberté de pensée?"
L’amitié reste présente, c’est pour moi l’essentiel mais je suis triste pour eux !
Je suis vraiment très heureux de votre explication sur la "déculturation." Je culpabilise moins.
C’est promis, votre livre “Et ce que tu auras écrit”, je le sors de ma bibliothèque pour le lire !
Je suis heureux de l’avoir depuis 2004 !
Toute mon amitié la plus encourageante
Quelque part dans l'Ouest


Réponse :
Nous sommes maintenant de vieux compagnons de foi et d'espérance. Votre fidélité me touche profondément et je suis heureux de votre contribution à ce blog aujourd'hui.
Vous n'êtes pas le seul Franc Maçon parmi nos frères et sœurs et je sais l'application que vous avez mise à faire connaître, depuis longtemps déjà, La Révélation d'Arès à vos Frères Maçons. D'aucuns disent: "Ils ne croient pas, parce qu'ils sont Francs Maçons." Je réponds: "Vulgaire préjugé culturel! Non. c'est le monde en général, tous milieux confondus, qui est réfractaire à l'Appel de La Révélation d'Arès, parce que ce monde a été tellement scnadalisé (Rév d'Arès 28/4-15) qu'il a perdu jusque la "catégorie", comme disait Emmanuel Kant, qui lui permettrait de retrouver les sentiers de la vie spirituelle et de la transcendance. Il faut beaucoup, beaucoup d'amour et de patience pour parvenir à réouvrir cette "catégorie" (concept fondamental de l'entendement), mais je ne doute pas vous y parviendrez.
Merci pour ce commentaire.


08fév12  126C21
Quand j'ai pris connaissance de cette magnifique entrée, je me suis d'abord fait tout petit, parce que je suis de ceux qui ont été rebutés [en 1997] à la première lecture de "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996".
Je m'étais habitué à votre phrasé dense, ténu et rigoureux des précédents "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1989, 1990, 1991-1992". J'ai lu des dizaines de fois les articles "Beauté", "Ville", "Amour et amour", "Pommeraie", "Guerre", "Je m'espionne"...  pour en saisir le sens, irriguer ma pensée et stimuler ma pénitence. J'y retrouvais les sensations que me procuraient les torrents de montagne dans lesquels je me baignais enfant. Eau vive et vivifiante aux puissants remouds, tout droit descendues des hauteurs, qui vous tonifie et fouette le sang.
Ces écrits ont accompagné mes premiers pas dans la mission au début des années 90. Nous étions une bande de jeunes plein de fougue mais faible en expérience et maturité, et encore loin d'être déculturés et de ce fait plus agités et tonitruants, qu'"ha-nimés" et percutants.
Comme beaucoup hélas, j'ai quitté l'assemblée à la fin des années 90, gagné par une certaine lassitude et un certain découragement devant les difficultés de la moisson et de la vie d'assemblée.
Je suis revenu à la mission quelques années plus tard, au début des années 2000. Depuis, j'ai relu plusieurs fois "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996" et il ne se passe pas un été sans que je me replonge dans "Pénitence", "Amour" ou "Liberté". Cet ouvrage dont je trouvais les articles longs et laborieux, répétitifs même, m'a aidé à reprendre pied. Il m'apparait aujourd'hui comme un classique, un ouvrage fondamental dans lequel votre pensée se déploie comme les eaux calmes et puissantes d'un fleuve large et nourricier.
Sa longueur est nécessaire tant est divers le peuple auquel vous vous adressez. Ses redondances ne sont qu'apparentes. À chaque lecture, je découvre quelque chose. Une nuance, une variation qui me suggère que là vous parlez à un homme de culture protestante, là à un autre de culture catholique, athée ou autre. Indiscutablement, vous parlez à tous dans cet ouvrage et c'est ce qui fait sa force, car il semble inclure à la fois chacun et le Tout, sans se départir du fond.
Inexorablement ses eaux profondes nous mènent à la Mer en même temps qu'il éveille confusément en nous, le sentiment de nous relier à toute l'humanité. Nous avons là un ouvrage qui peut vraiment rassembler et qui nous aidera puissamment à éveiller la vie spirituelle chez des hommes d'horizons très différents. Nous n'avons encore que peu réfléchit collectivement au mode de transmission que nous devrions adopter pour former les générations qui se joindront à nous et nous succèderont, mais je suis sûr que nous avons là un bel outil pour cela.
Il faut du temps pour se déculturer (un mot que mon correcteur orthographique ne reconnait pas. Il va falloir qu'il évolue lui aussi ;) !), laver sa tête (Rév d'Arès xxxvi/5) de tout ce qui fige et emprisonne la pensée. On passe d'abord par un grand silence, le temps de faire taire le bruit (Rév. d'Arès vii/8) qui agite notre cœur et nos pensées, leur donne corps et les fait exister dans ce monde. Ce silence est éprouvant car il nous donne l'impression de perdre ce à quoi l'on est le plus attaché.
Ensuite, peu à peu, on se rend compte que l'on ne perd pas, mais que l'on s'allège, que l'on gagne en force et simplicité.
Quand je lis votre blog aujourd'hui, je sens que vous avez rejoint cette simplicité à laquelle se mêlent légèreté, force et limpidité qui font que vos articles et propos rafraichissent mes pensées tantôt comme une brume matinale, tantôt comme une pluie légère, tantôt les fouettent comme la grêle. 
En relisant ce commentaire, je me dis que vos écrits ont épousé le cycle de cette Eau spirituelle (Rév. d'Arès 30/3)  que le Père a renvoyé à travers vous pour féconder la terre. Et que comme l'eau, qui jaillit, bondit, court, s'écoule, rejoint la mer et s’évapore pour se laisser porter par le vent, votre parole ne se laisse jamais enfermer, demeure toujours en mouvement,  féconde et fécondante. Elle est tout le contraire de la culture qui fige, arette, dogmatise, institutionnalise et stérilise.
J'ai conscience cependant que votre parole ne nous sauvera pas malgré nous (Rév. d'Arès  13/3), qu'il nous faudra rester vigilant, entretenir vaille que vaille en nous le mouvement qu'elle a induit, le transmettre et démultiplier la force qu'elle contient, dans tous les domaines de la vie, pour qu'enfin advienne un monde changé.
À notre frère C. (dont il est question plus haut), qui doit se sentir bien seul aujourd'hui, je veux dire que nous sommes tous directement concernés par ce que vous dites de lui. Nous portons tous notre part de responsabilité dans la dérive de cette mission sociale, désacralisante qui nous a fait du tort. Nous avons cherché à nous faire entendre du monde — peut-être même avons-nous cherché à lui plaire — en prenant son langage et ses idées. Ce faisant nous sommes revenus dans la culture et ses friches (Rév. d'Arès 5/5) et avons perdu ce qui faisait notre force et notre spécificité. Nous nous sommes étiolés.
Nous avons compris aujourd'hui que l'on ne peut pas sortir de la culture et trouver la Vie sans adopter un autre langage (Rév d'Arès  23/4), sans se laisser irriguer par une autre aensée. La Parole de Dieu est notre Eau. Sans Elle nos mots sont morts, nos pensées flétrissent et s'affadissent. Avec Elle, nous retrouvons force de conviction, vigueur de propos, intelligence (Rév. d'Arès  32/5) et Vie. Ces vie et intelligence enfouies en nous, que l'homme est en passe d'oublier.
La culture rassure mais elle est stérile. La vérité dérange mais elle est fécondante. Osons le vrai ! Et les hommes que nous croisions jusqu'alors qui nous regardaient comme des plumeaux empaillés, nous regarderons comme des flambeaux et des porteurs d'Eau, auxquels certains viendront tôt ou tard se réchauffer et se désaltérer.
Éric D. (Île de France)

NB: Je profite de ce commentaire pour vous questionner sur Isaïe, mentionné dans le titre de votre article. J'ai lu dans la courte introduction que ma Bible lui consacre, que sont réunis dans le Livre d'Isaie, les paroles de deux, voire trois prophètes. Quel est votre position sur ce point ? Qui est le Iyëchayë du Livre (xLii/14)?


Réponse :
Merci. Je suis très ému par votre commentaire, venant d'un frère qui fut de ceux "rebutés par "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996" quand ce livre parut en 1997, et qui maintenant en tire un profit spirituel.
Je ne me souviens pas d'avoir, à l'époque, reçu de vous, Éric, des critiques expresses comme j'en reçus d'autres frères et sœurs, mais vous étiez de ce nombre indéterminé, que je sentais conséquent, qui n'aimaient pas ce livre ou le trouvaient, les uns, difficile à lire, les autres, d'intérêt médiocre.
C'est d'ailleurs un article de ce livre, "Liberté", qu'un frère. "censura", comme dit Sylvestre (125C7), pour en faire en 1998, une année seulement après l'édition de "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996", une conférence déspiritualisée dans une ville de Midi-Pyrénée (voir commentaires). Parmi toutes les pensées qui me traversèrent après l'audition de la conférence et qu'on peut deviner complexes, il y avait outre la pensée que je devais laisser les frères sur le terrain estimer l'opportun et l'inopportun en matière de mission, celle, qu'avaient inspirée les critiques des mois précédents, que ce livre était raté, probablement mauvais et qu'il justifiait de ce fait des adaptations.
Aujourd'hui, en le relisant après quinze ans d'oubli, je ne vois pas comment je pourrais améliorer ce livre. Je l'aime comme il est tant pour son contenu que pour son écriture. Mais bon ! c'est moi qui l'ai écrit, je tends donc à en être content, c'est humain. Toutefois, les témoignages de satisfaction, pas aussi exhaustifs que le vôtre, m'arrivent maintenant et renforcent mon sentiment présent que c'est un bon livre, en tout cas utile.
Ceci dit, que penser du Iyëchayë de La Révélation d'Arès (xLii/14)? Les philologues et les exégètes, qui ont des compétences que je n'ai pas, ont beaucoup dit sur le Livre d'Isaïe et continueront probablement à beaucoup en dire.
Il y a de toute façon des évidences:
Isaïe fut fait prophète par le Père l'année de la mort du roi Ozias en 740 av. J.-C. (Isaïe 6/1). De ce fait, seuls les chapitres 1 à 39 peuvent être soit de sa main, soit pour certains passages inspirés par lui à un scribe.
Les chapitres 40 à 55 du Livre d'Isaïe sont de la main d'un inconnu parfois appelé Deutéro-Isaïe, qui parle d'événements historiques qui eurent lieu très longtemps après le vrai Isaïe, à savoir les victoires de Cyrus, roi de Perse, sur l'Empire Babylonien, vers 550 av. J.-C. et l'édit libérateur qui en 538 av. J.-C. permit aux Hébreux exilés à Babylone de retourner sur la terre ancestrale d'Israël. Deux siècles séparent Iyëchayë de l'auteur des chapitres 40 à 55.
Les différences de ton entre les chapitres 1-39 et les chapitres 40-55  sont d'ailleurs frappantes: Les chapitres 1 à 39 sont avertisseurs de malheurs,  fulminants même, tandis que les chapitres 40 à 55 sont consolants.
Quant à la fin du Livre d'Isaïe, les chapitres 56 à 66, elle est à l'évidence rédigée par un autre inconnu, parfois appelé Trito-Isaïe, terme qui en fait nomme une complilation de divers écrits et donc de divers auteurs.
Pour autant le Deutéro-Isaïe et le Trito-Isaïe ne sont pas sans intérêt et portent la marque d'une belle inspiration spirituelle.
Pour résumer, je cantonne le Iyëchayë de La Révélation d'Arès aux chapitres 1 à 39, mais je ne considère pas la fin du Livre comme non inspirée par le Père. Le prophétisme est un processus collectif et continu comme La Révélation d'Arès le dit à diverses reprises, notamment dans Le Livre, qui parle des oisillons du faucon (xLv/14) et des frères: Ma Main pousse le Fer dans la main du frère (xLix/2) dans ce sens.


08fév12  126C22
J'apporte le commentaire suivant:
Bonjour. Je me contenterai de citer un passage de "L'Art d'être" de Erich Fromm qui me parait bien décrire la puissance de la culture en nous.
--- Que puis-je savoir sur moi, si je ne comprends pas que l'essentiel du moi que je connais est un produit synthétique,
Que la plupart des gens - et je ne m'exclus pas - mentent sans le savoir,
Que les mots ne sont pas employés dans leur sens véritable, mais que «  défense «  signifie »  «  guerre  ; « devoir » , « soumission » ; « vertu », « obéissance » et « péché », « désobéissance » ? .
Que sais-je si je ne comprends pas que l'idée d'instinct maternel ou d'amour des parents pour leur enfant est un mythe ?.
Que la gloire n'est que rarement fondée sur de nobles qualités humaines et de véritables prouesses ?.
Que l'histoire, écrite par les vainqueurs ne peut qu'être déformée ?.
Qu'une excessive modestie ne prouve pas que l'on ne soit pas vaniteux ?
Que l'homme ne se marie pas avec la convoitise et l'avidité ?.
Que tout le monde rationalise ses mauvaises intentions et ses mauvaises action, afin de les faire apparaître nobles et salutaires ?.
Que rechercher le pouvoir signifie fouler aux pieds la vérité, la justice et l'amour ?.
Sue la société industrielle prêche l'amour et le respect de la vie mais est centrée sur le principe de l'égoïsme, de l'avoir et de la consommation ?.
Si je suis incapable d'analyser l'inconscient de ma société, je ne sais pas qui je suis, parce que je ne sais pas quelle part en moi n'est pas moi.---
J.P. du Loiret


08fév12  126C23
Je me souviens des années où s'installa et se répandit ce que vous appelez la "mission sociale" ou "mission déspiritualisée."
Les frères — une sœur aussi joua un rôle-clé — qui lancèrent ce type de mission ne faisaient jamais que s'inspirer du catholicisme déspiritualisé qui était partout. Dans des journaux catholiques comme "La Croix" ou "Témoignage Chrétien" vous ne trouviez quasiment jamais les mots de Dieu, péché, pénitence, prière, etc. Le catholicisme (du moins le catholicisme français) avait tourné au style républicain laïc axé sur le social.
Nos innovateurs firent pareil. Ils pensaient que, puisque l'église le faisait, ils faisaient bien de l'imiter et de faire de la "mission déspiritualisée."
Disons que la respect humain, l'instinct moderne de parler laïc et social comme tout le monde et d'insonoriser la musique sacrée, disons, la peur du saugrenu, ne furent pas sans épaissir l'aveuglement.
Avec le recul, on voit que c'était quand même bizarre d'imaginer que désacraliser était la bonne façon de réveiller la foi, mais c'était comme ça. L'erreur des frères était de ne pas voir que l'église se suicidait en renonçant au sacré, sa vraie vocation. On se suicidait nous aussi, de ce fait. Je pense qu'ils ont compris ça aujourd'hui.
Je ne suis pas psychiatre clinique, mais je suis dans la sociopsychiatrie. Je peux vous dire que toute personne, isolée tout en portant une charge immense comme la vôtre, perd ses repères. Il était normal que, isolé à Arès sans conseil qualifié, vous tombiez dans l'hyperprudence et que vous laissiez faire ce que vous réprouviez sûrement au fond de vous comme tout le monde le comprend. Comment un homme visité par Dieu aurait-il aurait-il pu sans tourment intérieur voir se développer un apostolat sans Dieu?
Faire confiance aux frères déspiritualisateurs comme vous l'avez fait, quel problème cela a dû vous causer !
Vous avez fait ce choix, pas de gaîté de cœur, mais pour des raisons que vous exposez bien. Vous l'avez fait sans ambiguïté (la lettre publiée par M.-O. en fait foi) et de toute façon vous avez eu l'intelligence de voir que vous ne pouviez pas montrer un esprit tergiversant, en même temps pour et contre, oui et non, qui aurait peut-être eu des conséquences pires sur une assemblée dont vous n'aviez pas le contrôle.
Quand il n'a pas l'autorité — le chef de personne (16/1) — l'homme intelligent ne peut que suvre la ligne de conduite consensuelle et s'y tenir jusqu'à preuve évidente pour tous qu'elle est mauvaise, sinon il libère les controverses, les esprits retors, qui menacent l'hégémonie, comme vous dites dans un commentaire, un bon mot. Merci pour nous tous de l'avoir bien compris.
Non signé


Réponse :
Je ne sais pas qui vous êtes. Même votre statut de sociopsychiatre ne m'aide pas vraiment à vous situer. Cependant, si dans les années 90 vous étiez encore étudiant en médecine, alors je devine qui vous êtes peut-être.
Votre commentaire, je vous en remercie, apporte des éléments supplémentaires très utiles à tout le monde pour comprendre bien des choses.
J'avais déjà pensé que le "catholicisme déspiritualisé" avait inspiré nos frères et sœurs promoteurs de la "missionsociale." C'était dans l'air du temps.
Concernant la "perte de repères", dont souffrent les personnes isolées comme j'étais (et suis toujours), et qui expliquerait que je prisse vis-à-vis de la mission déspiritulaisée une position satisfaite extérieure contraire à mes convictions intérieures, je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça.
Il y avait peut-être un peu de cet aspect psychologique dans l'affaire, mais comme je le rappelais à sœur Christiane en voiture hier (nous étions en route, par un vent de tempête glacial, pour ma mission dans le Sud-Est): "L'assemblée était déjà nombreuse mais encore fragile et je devais prendre garde à ne pas tout casser. Il me fallait user d'intelligence et de patience outre qu'il me fallait bien, comme je l'ai déjà dit, convenir que sur le plan pratique je manquais de compétence, notamment en communication publique et que des frères pouvaient avoir raison dans ce domaine."
"Je devais prendre garde à ne pas tout casser,"  ai-je dit. Oui, parce que nous ne vivons plus entre personnes complexes et sensibles comme aux temps romantiques. Aujourd'hui les personnes sont beaucoup plus susceptibles que sensibles. Il faut faire attention. Les hommes sont devenus des blocs. Ils s'assoient chacun sur telle chaise d'opinion d'eux-mêmes et d'idées générales et n'en bougent plus jusqu'à ce que la chaise s'écroule. C'est presque sans nuances. C'est la culture du temps. Si j'avais, dans les années 90, cassé les chaises avant qu'elles ne se brisent d'elles-mêmes, je n'aurais fait que provoquer des remous, des départs regrettables, etc. C'est ce que vous me dites en somme à la fin de votre commentaire.
De nos jours — il suffit de voir les situations au cinéma pour comprendre que nos temps ne sont plus de réflexion, mais de sentiments abrupts — c'est aussi la grande difficulté de notre mission: Nous parlons à des blocs. Les rares épis mûrs que nous trouvons sont les gens capables de se remettre en question très vite, parce qu'ils sont habitués ou forcés à réfléchir pour de très diverses raisons. D'où la rareté. D'où notre patience de chasseurs de papillons à la recherche du spécimn rarissime.


08fév12  126C24  
Eh ben ! j'ai simplement envie de parler un peu de déculturation avec vous.
Récemment, on m'a proposé de me porter candidat pour un mandat [électoral].
Parce que le but de ce mandat est d'apporter de la démocratie directe en notre bon pays, alors  j'accepte.
En bon anarchiste, je souhaite amener le maximum de démocratie citoyenne, parce qu'il nous faut nous ré-impliquer dans la vie politique nous qui en sommes exclus par ce système représentatif.
Maintenant que je mets un pied dans la sphère politique, je me sens la profonde nécessité d'être performant en déculturation .
Car je ne veux ni que l'on me pense de gauche ni que l'on me pense de droite..
Je voudrais que l'on puisse exprimer les idées sans qu'elles soient engluées dans le monde des sentiments, simplement parce que si on ne partage pas le sentiment, on ne peut pas accéder à l'idée et si on perd l'humeur, l'idée est partie avec l'eau du bain...
Je pense que la déculturation serait d'extraire une vision globale de tout détail, en se défaisant des particuliarismes culturels. Ce n'est pas un travail intellectuel mais existentiel. Et vous reconnaissez Hegel comme un être qui a réussi cet exercice à l'inverse de Monsieur Onfray qui est réfractaire, et certainement aussi Camus. Par contre je peut trouver en ces personnes une droiture exemplaire, ce qui me fait quand même les apprécier.
Frédéric H. d'Île de France


08fév12  126C25  
Je trouve que le sujet de cette entrée:"déculturation" et l'histoire de la conférence "Liberté" censurée (125C4 et11 et la suite) de tout ce que la parole inspiratrice de Mikal avait de mystique [?] vont très bien ensemble.
La censure (qui est une forme de la contestation) est le certificat d'indépendance de ceux qui ont peur d'être pris pour des suivistes.
Non signé (126C23) dit que la mission déspiritualisée a été copiée sur celle de l'église catholique. Je n'en sais rien, parce que je n'ai jamais lu de presse catholique, mais je pense qu'un certain esprit d'indépendance et de contestation du parler "religieux" du Frère Michel n'était pas étranger à l'idée de parler autrement que lui, ou même contradictoirement. C'était aussi "dans l'air du temps," comme vous dites.
Où je trouve une parenté entre l'histoire de la conférence caviardée et l'entrée 126, c'est qu'en agissant ainsi vos frères se croyaient dans la déculturation, alors qu'ils étaient "dans l'air du temps". La culture est aussi dans la contradiction de la culture (Regardez les comiques!). Ils étaient en pleine culture et par là pensaient peut-être aussi plaire.
Ils pensaienr peut-être que cela ferait un effet massue sur le public surpris d'entendre des croyants s'exprimer comme des socialistes. En supposant que le public comprenne qu'ils étaient des croyants.
Il y a autre chose: On ne peut pas contester que le public qui entend les missionnaires religieux — pas seulement les Pédas (Pèlerins d'Arès), mais les Jéhovah, les évangélistes, etc. — s'em... [s'ennuie] pas possible !
J'ai été à la mission dans les années 80 jusqu'au 1993 environ. Les gens à qui je parlais avaient des yeux de chiens de traîneau à l'arrivée: vides ! Ils s'em...aient tellement qu'ils ne distinguaient même pas la différence entre un Jéhovah, un évangéliste et un Péda. En voulant sortir de cette grisaille, la "mission sociale" est tombée dans une autre grisaille en parlant social, politique ou morale. Vous disiez d'ailleurs vous-même à quelques uns de la mission sociale: "Vous ne croyez pas que le discours social, les syndicats et les politiques le font mieux que vous ?" Ce qui prouve bien que vous vous interrogiez tout en laissant faire.
Tout ça pour faire comprendre que sortir de la culture n'est pas facile. On a beau se tourner dans toutes les directions, on y retombe.
Pour vraiment s'en sortir il faut pousser et pousser encore la pénitence, mais pour ça il ne faut vraiment pas avoir peur comme vous de dire: "J'ai fait mortification pour Mouammar Kadhafi (dans une précédente entrée) ou que comme Gandhi vous vous sentez "le frère de tous les assassins". C'est le Sermon sur la Montagne, mais même les catholiques de rencontre ne le savent pas. Ils sont aussi dans la culture à fond. Vous êtes dans l'amour et le pardon tous azimuts. Peut-être que les Pédas s'y mettent, après tout. Je n'en sais rien. Comme un rat j'ai quitté le vaisseau il y a longtemps. Pas sans regrets... La preuve, je suis votre blog. J'ai moi aussi la nostalgie d'un idéal complètement déculturé.
James O.


09fév12  126C26  
Je suis Arabe Saoudien, Musulman. J'habite à Jeddah. J'ai lu La Révélation d'Arès à Paris dans l'édition "bilingue" [1995] que j'ai emportée avec moi en Arabie et que je lis toujours. Je crois que cette Révélation vient d'Allah.
J'ai suivi votre blog depuis 2008, quand un pèlerin français de retour de Mekkah [La Mecque] qui faisait un peu de tourisme à Jeddah m'a dit que vous aviez créé ce blog.
Cette entrée de blog 126 aborde un de ces sujets — il y en a quelques uns dans le blog difficiles à déchiffrer par une mentalité arabe musulmane — qui me donnent du tourment.
Vous êtes un homme de Dieu, ô frère vénéré, de témoignage recommandable par vos efforts pour relier les frères de la famille d'Abraham par-dessus l'apologie d'impulsion polythéiste (dieu à trois têtes, Révélation d'Arès 23/7, xx/18) qui ruine un certain christianisme. Vous proclamez votre foi, vous priez, vous appelez les hommes au Bien et — quelle contradiction — vous félicitez (lettre photographiée 126C11) un frère qui a prêché sur la "Liberté" de façon profane. Vous avez expliqué qu'il a discouru comme un philosophe, sans nommer dans son prêche (conférence) Celui Qui la donne, ni ses prophètes, ni la "vie spirituelle" par laquelle vous entendez la foi, la prière et la vertu du croyant. Est-ce bien ce qu'il faut comprendre ?
Vous appelez le discours [la conférence] tenu "héritage prophétique". Je ne peux pas comprendre une situation de profanation à laquelle vous faites vos compliments.
Vous ne semblez pas être un homme faible et réduit à l'obligation de ménager des traitres (Révélation d'Arès 37/9, xL/2). Vous avez reçu des avertissemnts: Si ton pied divague, si mâtine est ta main sur les traitres, ta lèvre fripe, ton pied pourrit dans la terre.
Je crois en vous comme envoyé d'Allah, mais je ne comprends pas votre politique avec les hommes qui vous entourent.
K. b. K. b. M. (Arabie Saoudite)


Réponse :
J'ai honte. Sur l'instant je suis comme hébété, sans envie de me défendre, devant ce commentaire.
Khaled n'est certes pas Jésus revenu du Ciel. Khaled n'est qu'un pécheur comme moi, mais je comprends si bien qu'il puisse se sentir choqué par cette "situation de profanation", vue d'où il est, que j'ai comme besoin de tomber à genoux et de m'écraser là, comme la nuit du 14 au 15 janvier 1974, devant un Regard longtemps habitué à la lumière et que l'ombre du péché subitement resurgie durcit.
Je n'ai pas envie de me défendre. Si Dieu écoutait mon sentiment, il me ferait mourir, me délivrerait sur le champ de ce monde de contradictions, de déchirements, si dur à vivre. Mais je L'entends à nouveau: Redresse-toi ! Debout ! (Rév d'Arès 1/1) Tu as, homme Michel, le devoir d'expliquer ce que tu fais et pourquoi tu le fais, à un frère qui honore ton témoigange.
ô frère Khaled, votre admonestation, proférée du pays de foi, qui porte à un degré d'enchantement vivant, palpables sur cette terre, les rapports entre le Père et l'enfants humain, me fait voir comme une tombe soudain ouverte sous mes yeux le désenchantement crasseux et sentir la pestilence du lieu où je vis !
Vous me faites me sentir sale sous le ciel, d'un bleu trompeur ce matin derrière ma fenêtre, du pays noir de foi en cendre dans laquelle je suis, dans laquelle je ne suis qu'une petite braise miraculeusement rallumée en 1974, braise prophétique sur quoi le Père a daigné souffler depuis lors.

C'est cette cendre souillante qui explique ce que mon frère Khaled au pays béni de Dieu ne comprend pas.
Cette froide cendre de la foi qu'est devenue la France — et si ce n'était que la France ! — dont je dois m'épousseter et taper mes pieds du matin au soir, c'est sur cette grande étendue de mécréance et d'abrutissement de la mécréance que le Créateur a cependant voulu descendre pour lancer son Appel de 1974 et 1977: La Révélation d'Arès.
C'est la nécessité d'évoluer dans cette cendre épaisse qui explique que j'aie "félicité" ce que vous appelez de mots terribles: une "profanation", un "traitre".
Suis-je descendu jusqu'à la basse flagornerie d'appeler, pour "ménager des traitres", "héritage prophétique" ce qui n'était — pas de quoi hurler au blasphème — qu'une présentation déspiritualisée de mon article "Liberté" ? Non.
Je l'ai dit, je ne fus pas heureux de cette déspiritualisation, mais je ne pus pas non plus nier que la conférence de frère C. avait été puisée à mon article "Liberté".
Je ne me souviens pas du mot à mot de cette conférence. Je me souviens cependant y avoir reconnu beaucoup de choses de ma main. Seulement, c'était comme si, parlant du Sermon sur la Montagne, frère C avait lu Matthieu ch.5 à ch.7 en éludant les références au Père, au Ciel, aux prophètes, qui n'occupent guère que 10% du texte (peut-être moins), et en faisant de celui-ci un long  discours moral ou philosophique. Ce discours ainsi dédivinisé, désacralisé, ne resterait-il pas quand même paroles de Jésus, paroles de prophète ? Il me semble que oui, même amputé et bancal, même sous une forme qui ne serait pas, loin de là, la plus souhaitable, ce serait quand même un "héritage prophétique".
La Révélation d'Arès
ne dit-elle pas que le changement de vie en bien (Rév d'Arès 30/11) peut être plus important que la foi dans la perspective du salut ?
Oui, elle dit: Il eut mieux valu qu'ils ne reconnaissent pas Ma Voix, mais qu'ils se lèvent comme les vagues de la mer... pour battre le péché (28/12).
Le discours sur la liberté, tiré de mon article "Liberté", même réduit à ses termes profanes, était peut-être de ceux qui offriraient à un auditoire de mécréants la possibilité de sentir l'importance d'une libération métaphysique, d'une libération du mal. C'est en tout cas dans cette hypothèse, même dans l'incertitude du bien-fondé de la méthode choisie, que j'ai interprété l'intention du conférencier, le frère C.
Certes, s'il m'avait soumis auparavant son texte en me demandant mon avis, j'aurais émis un avis défavorable. J'aurais dit: "Vous servez le plat de la "Liberté" sans son sel: Dieu, la foi, la vie spirituelle, la pénitence ; je ne crois pas que ce soit notre mission." Mais comme vous savez, j'ai assisté à cette conférence par hasard.
Je n'ai pas pensé ensuite qu'il me fallait trancher péremptoirement, éloigner le traitre (Rév d'Arès 37/9), parce que je n'avais (et je n'ai toujours) aucun raison de prendre mon frère C. pour un traitre, parce que je connaissais sa foi, ayant eu bien des fois l'occasion d'en mesurer la profondeur et le dévouement. Je connaissais aussi comme lui la cendre de foi, la crasse noire d'athéisme et d'abrutissement de la mécréance dans laquelle nous évoluions si péniblement et je pouvais comprendre, même sans envie de l'imiter, qu'un missionnaire hâtif désespérant d'être entendu par ce monde mécréant mît son espérance dans un discours mécréant qui, espérait-il très probablement, aurait peut-être ouvert une porte vers Autre Chose.
Si vous viviez chez nous, avec nous, vous comprendriez que les sentiers sur lesquels le Père nous a poussés sont des rocailles qui nous écorchent (25/5) tous les jours.
Ceci dit, la leçon a été comprise. Dès 2003 ou 2004 j'ai expressément demandé à nos missionnaires de revenir au tout spirituel.
Je vous demande, Khaled, la compassion de relire dans cette page toutes les réponses aux commentaires dans lesquelles je parle de tout cela. J'y développe toutes les raisons de mon attitude.
Si le Père me donne la licence de tailler la perche longue ou courte (Rév d'Arès xx/6) selon les circonstances, c'est parce qu'il sait, dans sa Sagesse, qu'Il m'envoie en mission dans un monde de foi en cendre, un monde d'hommes en perdition, aveugles, à travers lequel nous devons chercher notre route missionnaire.
L'enjeu n'est pas celui très simple face auquel Muhammed fut placé: Polythéisme ou monothéisme. L'enjeu ici est beaucoup, beaucoup plus complexe, parce que notre monde européen moderne est l'héritier d'une réflexion séculaires et de révolutions idéologiques dont les idées ont fini par se confondre, par beaucoup de côtés, avec les idées de la foi et même de la Parole, mêlant aussi le temporel et l'intemporel, et on ne sait pas toujours par lequel de ces bouts il faut prendre l'homme de la rue.


10fév12  126C27
Merci, frère Michel, pour vos longues réponses qui nous aident tous à réfléchir et à bien comprendre cette erreur de la "mission sociale" ainsi qu’à bien comprendre le prophète.
Vous nous montrez un superbe exemple de déculturation et d’intelligence.
Vous nous faites grandir.
Vos réponses étaient nécessaires, je crois, et pourtant les jours qui ont suivi mon courrier du 4 février [126C11], j’ai vraiment douté d’avoir bien fait de vous l’envoyer.
Comme vous le dites en 126C15 la responsabilité est partagée entre tous les frères. Cela aussi est déculturant dans une société où l’on a l’habitude de mettre les responsabilités sur le dos d’un seul ou de quelques uns ou bien, à l’inverse, de se sentir responsable de tout (la culpabilité héritée de l’église). C’est libérateur.
Vos livres  "Et ce que tu auras écrit (Le Pèlerin d'Arès)" ne m’ont jamais rebutée. Bien au contraire. Je m’en suis toujours nourrie, sans m’en lasser. Ils ne vieillissent pas, ils sont écrits aussi pour les générations qui viennent. Ils sont vivants.  D’année en année on y découvre toujours quelque chose, la lumière se fait sur un enseignement qu’on croyait avoir compris (on croit facilement avoir tout compris), mais qui s’éclaire différemment, comme dans la Parole du Père.
En relisant, ces derniers temps, l’article "Pénitence" il m’a paru beaucoup plus vivant et votre blog qui est aussi une mine d’enseignement m’aide à approfondir "Et ce que tu auras écrit (Le Pèlerin d'Arès)".
Comme l’exprime si bien le commentateur Éric D (126 C21), il faut beaucoup de temps pour se déculturer et nous avons là un très bel outil collectif  que nous avons encore très peu utilisé.
M.-O. du Midi-Pyrénées


10fév12  126C28
Vos remarques sur l’absence de retours [réactions, sentiments avoués, etc.] sur vos écrits m’interpellent.
Moi, qui ai tout appris de la vie spirituelle par vos écrits et par La Révélation d’Arès, je réalise que ce manque de reconnaissance [de ma part] est une faute.
Mais l’image du prophète n’est pas épargnée par la culture. Dans les années 90, je pensais que le prophète, l’homme de Dieu savait tout, avait une sorte de science infuse. Alors pourquoi l’embêter avec nos faibles lumignons puisqu’il sait par avance que ses écrits sont bons ? La culture, dont je fois me défaire, m’a laissé à ma paresse, puisque pour vous dire combien vos écrits m’ont nourri et sorti de mon ignorance, il me faut réfléchir, ce qui demande un petit effort. Je n’avais pas compris à l’époque l’interaction entre vos écrits et les frères, c’est-à-dire que vous n’écrivez pas par plaisir mais pour [que le lecteur] entre en pénitence.
Je me permets deux mots à propos de frère C. car quand j’ai découvert l’auberge espagnole qu’était l’assemblée (parisienne), en 1990, j’ai voulu quitter l’assemblée. Je m’en étais ouvert à quelques frères. Frère C. fut le seul à me convaincre de rester avec des arguments sensés, m’exhortant à ne pas prendre pour argent comptant ce que disent les autres frères et sœurs mais chercher par moi même. C’était en 1990 et nous vivions dans une misère spirituelle, livrés à nous-mêmes.
Les livres de la série "Et ce que tu auras écrit (Le Pèlerin d'Arès)" qui m’ont le plus marqué sont celui de 1989, puis celui de 1991-1992.
"Et ce que tu auras écrit (Le Pèlerin d'Arès) 1989", parce que ce fut une grande immersion dans la vie spirituelle.
En 1990 l'intégrale des pèlerins trimestriels était épuisée et votre pensée me parvenait de façon très morcelée par les quelques articles que j’ai pu lire. Il m’était impossible de me représenter la vie spirituelle et ses exigences dans sa globalité. Et puis il y eu "Nous croyons, nous ne croyons pas" [1991-1992] avec la "direction de certitude" comme boussole. J’ai lu et relu ce texte. J’en ai recopié des passages pour mieux les mémoriser. À une certaine époque, j'en relisais l’introduction avant d’aller missionner. Je me suis même posé la question de transposer ce texte en bande dessinée. Ces textes me nourrissent et me façonnent. Je serais bien orphelin sans eux.
Jérôme S.M. en Chine


Réponse :
"Le prophète sait que ses écrits sont bons" sur le Fond, mais il ne sait pas si son écriture, sa façon d'exprimer son enseignement, est claire, facile à comprendre, ou au contraire obtuse, difficile à comprendre.
Il ne le sait que si les lecteurs le lui disent.
Or, les lecteurs qui majoritairement m'ont fait part de leurs sentiments après lecture de "Et ce que tu auras écrit (Le Pèlerin d'Arès) 1993-1996" (celui dont mon entrée 126 parle) ont été les critiques et désapprobaeurs. De là mon impression que ce livre était un raté.
Si j'avais su que tant de mes frères et sœurs l'avaient apprécié ! Je suis très heureux de le savoir aujourd'hui.
Ce que vous me dites de la situation spirituelle de "l’assemblée parisienne en 1990" me consterne. Je n'ignorais pas que l'ascension spirituelle, la pénitence en ce qui nous concerne, fût difficile — elle l'est pour tout le monde —, mais je ne savais pas que c'était "l'auberge espagnole", c'est-à-dire l'hétérogénéité ou la disparité, un brassage des tendances diverses, voire peut-être contradictoires. Pourquoi ceux qui comme vous avaient conscience du problème ne s'en sont-ils pas ouvert à moi à l'époque ? Je n'ignorais pas certaines difficultés, puisque j'ai essayé de me désenclaver, de m'installer à Paris autour de 1990, en vain parce que je n'avais pas les moyens financiers de loger à Paris. Mais j'étais loin de savoir que cette situation provoquait des départs, autrement dit, des réactions de désespoir.
Merci pour votre commentaire.


10fév12  126C29
En lisant cette dernière entrée 126 et tous les commentaires qui parlent de cette conférence des années 90 dans une ville du Midi-Pyrénées, je ne peux m'empêcher de penser constamment à la Veillée 18 de La Révélation d'Arès.
À la demande de notre frère Didier Br. je suis en train de finir un travail d'illustration de cette Veillée 18 (une sorte de Bande Dessinée dont quelques frères projettent de se servir pour un diaporama avec du son.
Je joins une copie en attachement*. Ce n'est qu'une simple illustration des faits relatés dans la parabole, mais pendant les mois de décembre et janvier j'ai lu et relu cette Veillée pour que mes pinceaux trahissent le moins possible la Parole. Sans doute que cette histoire me colle à la peau maintenant et que je l'aime et la comprends beaucoup mieux qu'auparavant.
Quand Jésus vous à dit: Je te laisse une autre parabole : Un charpentier sur son échafaudage avait construit un beau vaisseau selon les enseignements du maître... (18/1). Ce maître dont Jésus nous parle, c'est toutes nos cultures en bloc, comme vous l'expliquez bien dans vos annotations de La Révélation d'Arès bilingue [édition 1995]. Dans le cas de la "mission sociale" ce maître est donc cette culture athée qui domine le monde occidental et le maître du frère conférencier dont il est question dans les commentaires. C'est le maître des sciences humaines et de  de la communication de notre temps.
Pour en revenir à la parabole: Le vaisseau étant parfait, prêt à glisser sur son chantier, le charpentier s'aperçut que le sol était sec autour de lui (18/2). Là, j'ai essayé de montrer l'angoisse d'un homme qui se rend compte de son oubli grossier. C'est ce qui a pu arriver dans les années 2003-2004 aux frères et sœurs qui s'étaient lancés dans cette mission désacralisée quand ils se rendirent compte de l'erreur qu'ils avaient commise. Ceux-ci, comme le charpentier, avaient oublié l'ultime leçon du (vrai) Maître (18/3), c'est à dire l'Eau, la Parole de Dieu. La Parole de ce Créateur qui est en chacun de nous et qu'on oublie si souvent de laisser parler intuitivement, librement et en toute simplicité.
Dans la parabole, le charpentier se repent. C'est l'image centrale dans ma tentative d'illustration, où on peut le voir prosterné, priant face contre terre. Vous aussi, frère Michel, vous vous repentez d'un mal que pourtant vous n'avez pas commis. Si nous trouvons l'humilité du repentir, nous pourrons nous aussi, comme ce charpentier retrouver la Joie qui renait avec l'Eau, Celle d'une source qui remonte après la sécheresse et qui rafraichit les cœurs endormis.
Ces cœurs d'hommes et de femmes qui étaient devenus sourds, timides, ou plein d'orgueil face à la Parole de l'Être Sublime qui a toujours été au fond d'eux.
Réjouissons-nous, donc, car à en croire la Veillée18 de La Révélation d'Arès, la sécheresse du passé va faire place à la fertilité d'une Mer bouillonnante de Vie.
Même si je n'ai jamais participé à la "mission sociale", je comprends trop bien qu'on essaie d'éluder de parler de Dieu. La gêne que j'ai eue à accepter des images que j'ai faites moi-même, comme celle de Noël 2006, Marie et Jésus sous l'auréole des mots "La Beauté est servante du bien" (Rév d'Arès 12/3) (commentaire 124C23) en est la preuve. Je trouvais ma peinture trop empreinte de bigoterie, au couleurs trop catholiques. Cette gêne était générée par ma culture athée qui, dans un passé pas si lointain avait remplacé la culture catholique dans laquelle j'ai grandi. Car moi aussi j'ai fait partie de ceux qui ont vomi leur religion.
Avant de découvrir La Révélation d'Arès j'ai passé des années a rejeter Dieu, Marie, Jésus et tous les autres prophètes.
Si vous publiez mon commentaire et si mon frère Kalhed le lit, il va peut-être mieux comprendre la société occidentale athée d'aujourd'hui, qui n'est autre que l'héritage de la culture catholique qui nous a fait détester Dieu.
Maintenant, grâce à vous, bien aimé frère Michel, et aussi grâce à ceux qui suivent votre voie, grâce à votre humilité immense, votre lucidité prophétique et à votre travail de géant, je comprends mieux que se déculturer ce n'est pas faire table rase de tout ce qu'on a été, mais c'est obéir à Dieu et se dépasser constamment [mots manquants] Dieu qui est le seul Maître, nous dit Le Coran (XLII/9).
Je voudrais aussi ajouter quelque chose à propos de "Et ce que tu auras écrit (Le Pèlerin d'Arès) 1993-1996": Il y a 3 ans, j'ai prêté ce livre à notre sœur E. en Nouvelle Zélande et récemment au téléphone je lui ai demandé si elle voulait me le rendre et je lui enverrai un autre livre de la série. Elle m'a dit "Oh no !" Et très vite elle a ajouté: "I like this book so much... It's all about Love!" "J'aime tellement ce livre, il ne parle que d'Amour !" Je lui ai dit de le garder car comme La Révélation d'Arès, elle le lit quotidiennement. Il ne me reste plus qu'a en commander un nouveau pour que Peter et moi puissions enfin le relire...
Couvrez-vous bien par ces grands froids de l'hiver qui arrive chez vous. Ce soir on vit ici sous un orage du Tonnerre de Dieu, Allelujah!
Rosie in Victoria, Australie


Réponse :
Merci, Rosie, pour ce beau commentaire. Je suis en mission dans le Sud-Est, je dispose seulement de mon portable de voyage et je manque de commodités pour des opérations numériques.
De ce fait, je ne peux pas publier les images de votre diaporama fondé sur la Veillée 18 de La Révélation d'Arès.
J'en suis désolé, mais ceux qui vous connaissent, Rosie, apprécient assez votre talent pour savoir que c'est beau.


10fév12  126C30
Oui, la déculturation est un sujet aussi fondamental que ce que vous écrivez dans votre superbe article "Vertu" (Le Pèlerin d'Arès/Et ce que tu auras écrit 1990).
La déculturation est ce travail intérieur qui décrasse, désemboue notre puits qui nous lie à Dieu, ce tuyau par lequel nous têtons la Force, la Sève, le Jus pour le faire rejaillir en puissance jusqu'à notre tête, pour pouvoir vivre la totalité de notre image spirituelle du Créateur de manière conscite, donnant ainsi une Force immense à l'action de notre âme.
Cette crasse de la culture, c'est les pensées obligées, les propagandes accumulées, donc les négations et condamnations (qui nous sont inculquées) de ce qui ne fait pas partie des divergents partialismes officiels des diverses obédiences religieuses ou politiques ou financières ou organisationnelles, ou tout simplement dans la manière de vivre, de partout qui nous entourent et qui, outre que par leurs mensonges, par leurs incomplétude et contradictions entre elles nous aveuglent et nous irritent et nous coupent du bon équilibre de notre capacité de penser, et donc de vivre, la totalité de nos vraies possibilités d'avancer dans chaque situation qui se présente.
Et ainsi la culture nous fait buter au lieu de nous faire voir les vraies solutions là ou elles sont, si seulement nous regardions tout simplement sans aucun préjugé (autre mot pour culture) et avec amour.
La déculturation n'est donc pas une soustraction (sauf des mensonges évidemment), mais plutôt une addition, une ré-addition de ce qui, nous a-t-on fait croire, n'existerait pas, ne serait pas possible, pas pensable, [mots pas clairs] la Lumière complète sur notre capacité d'envisager le monde. Un travail libérateur par excellence.
Et on comprend pourquoi ceux qui ont beaucoup voyagé, beaucoup vu, beaucoup réfléchi (et qui donc ont aussi beaucoup missionné, car c'est là qu'on rencontre la diversité des humains comme nulle part ailleurs), ont une vision généralement plus douce et plus haute des hommes et de leurs possibilités, bien qu'il faille encore les compléter par la Parole pour aller beaucoup plus loin.
Et parce que la déculturation permet de regarder -- en surmontant ses préjugés -- plus loin que les apparences, on trouvera très souvent derrière ce qui, de prime abord, pourrait paraître "inadmissible" ou "condamnable", les vraies intentions de source divine que quelqu'un essaie d'exprimer, et ainsi ce travail permet de mieux comprendre tous les hommes, de les aider à laver leurs intentions justes de leurs déformations maladroites dans leur expression, et donc d'aider autrui à faire fleurir ses intentions divines avec une plus lumineuse efficacité active et ainsi de mieux changer le monde [Rév d'Arès 28/7].
Ah, comme j'ai envie de chanter la louange de ce travail de recherche civilisatrice fondamentale ! Lié comme il faut à l'action de bien, donc missionnaire, ce travail permet de raccourcir de plus en plus le chemin vers Éden.
C'est ce qui dénoircit, désembrume et rouvre les yeux pour faire voir l'Île Bleue et pour y aller de plus en plus directement.
Peer d'Allemagne


11fév12  126C31
Si vous saviez à quel point j’ai confiance en vous, confiance dans le guide que vous êtes pour nous aider à accomplir cette Parole qui vous été donnée.
Vous ne nous avez jamais égarés, trompés, trahis.
Sans vous nous n’aurions pas avancé.
Je vous suis avec résolution, humilité, au milieu de cette cendre.
Mais j’ai aussi conscience de votre souffrance, car vous savez des choses que nous ne savons pas encore.
Puissent la pénitence, la confiance et la joie que je partage avec de nombreux autres vous aider dans cet accomplissement ! 
M. M.


11fév12  126C32
Soudain, le parfum de sévérité du frère Khaled impose aussi le silence à mon âme, rappelle la lueur perçante devinée, de Mouhammad, du regard de Jésus pourtant prêt à toutes les bontés dans un monde d'erreur se croyant plus loin du tré as qu'il n'est.
Le regard du pénitent qui forge son âme à la lueur de la Vérité, de la Parole qui l'abreuve, ouvre sa main en signe de paix, sa bouche en partage le Pain que son estomac réapprends à digérer, qui cherche la Vie, évolue ou fléchit, tout autant que l'Intelligence qui filtre en lui et doit l'aider à avancer au prorata des victoires sur son égo craintif ou mortifié, joyeux ou fatigué, évitant ou profitant ainsi des écueils, des apparences trompantes et changeantes, pourrait aussi être perçue comme une signature de fidélité de foi.
La carte de visite du Père que l'on évite [passage pas clair] changer, à son tour, le jugement en amour sans condition.
Nos frères musulmans que je côtoie dans la rue me touchent parce que le simple mot "Dieu" arrête leur gestes, leurs langues, change même la couleur de leur regard.
Ils sont une belle famille solidaire et vivante. Une parole prononcé en Son Nom, une vraie sollicitude manifestée, et leurs mains se placent directement sur le cœur. J'ai vu cela avec les aînés comme les jeunes.
Ce qui est droit et vrai touche, fouette comme une claque, révèle et relève d'entre les morts- vivants, réveille du froid qui glace, dans ce monde à la fois agité et figé de la foi qui contraste comme une rose sur le cambouis.
La gravité et simplicité de votre réponse au frère Khaled est touchante et m' émeut, Frère Michel.
Noblesse et simplicité, dissimulée pourtant au grand jour, issue du temps qui vient avec patience et constance pour tous. Ceux qui potentiellement peuvent changer et changeront leur vie en Bien, avançant pas à pas vers la Lumière transfigurante de Son Jour.
Guy de Languedoc-Roussillon


11fév12  126C33
J’ai été, comme beaucoup sûrement, très touché par le témoignage de Khaled (126C26) autant que par votre réponse, frère Michel.
Il nous est probablement aussi difficile de comprendre ce que ressent notre frère au fond de l’âme, que portent sa chair et son esprit vivant à Jeddah en Arabie Saoudite, qu’il lui est difficile de comprendre ce que ressens dans l’âme que porte la chair et l’esprit d’un Pèlerin d’Arès vivant en France.
Khaled souffle sur nous le Vent chaud de ces terres qui, comme vous le dites très bien dans votre commentaire frère Michel, "porte(nt) à un degré d'enchantement vivant, palpables, les rapports entre le Père et l'enfants humain." Mais ce n’est pas uniquement sur vous que souffle ce Vent, frère Michel, c’est sur l’ensemble de notre fraternité : "Le prophète est grand, si les frères le fond grand, il est petit (il se rapetisse) si les frères le fond petit ("Conscience Collective et Prophète", Le Pèlerin d’Arès Annuel 1989).
De plus, vous n’êtes le chef de personne (16/1) et les Pèlerins d’Arès de la première génération (24/1) n’auront fait que lentement — mais librement, et c’est peut-être là l’essentiel ! — le chemin intérieur qui conduit peu à peu à accepter et intégrer dans sa vie spirituelle un prophète, qui n’est pas un chef, mais qui n’est pas non plus un frère comme les autres.
Dans une assemblée sans structures ni hiérarchie, nous devons résister à la tentation de prendre des raccourcis comme celui qui imposeraient le prophète à des âmes qui n’en ont pas encore la conscience.
Je dirai même que la conscience du prophète grandit avec la conscience et la vie spirituelle.
Malgré les innombrables difficultés et dommages que cela nous cause à court terme, nous... (je dis "nous" par solidarité avec notre frère ainé (Rév d'Arès 16/1) et ses choix prophétiques comme avec mes frères de France qui témoignent d’une fidélité sans faille au prophète) nous donc avons fait le choix de préparer pour les générations futures de solides fondations — un petit reste (24/1) de frères prophétiques — sur lesquelles elles pourront s’appuyer en confiance pour poursuivre l’œuvre extraordinaire de changement du monde auquel appelle La Révélation d’Arès.
Ce n’est pas la voie la plus facile, ni la moins dangereuses à court terme, puisqu'elle nous expose à des risques tels que celui de la déspiritualisation longuement abordée dans ces échanges. C’est une voie ingrate qui consiste plus souvent à dégager les mauvaises herbes et les pierrailles stériles de l’héritage religieux, à creuser par le bas, alors qu’on voudrait s’élancer vers le Ciel, à faire notre déculturation.
Mais, et je crois vraiment que l’histoire donnera raison au prophète, c’est notre traversée du désert. Pour éviter cela, il aurait fallu que les frères de la première génération ne soient pas ceux-là ou qu’ils naissent et grandissent spirituellement en accéléré. Cela ne s’est pas produit, peut-être parce que, comme le dit le Livre, le femier [fumier], (c’est de lui que) sort le jardin (Rév d'Arès XXII/9).
Merci frère Khaled pour ce Vent chaud qui vient raviver notre foi et notre vigueur !
Jeff d'Île de France.


Réponse :
Vous dites: "Pour éviter [la traversée du désert], il aurait fallu que les frères de la première génération ne soient pas ceux-là ou qu’ils naissent et grandissent spirituellement en accéléré. Cela ne s’est pas produit," ce qui laisse entendre que, selon vous, la "mission sociale" ou ce que Khaled (126C26) appelle une "situation de profanation" persisterait ou serait inévitable.
À ma connaissance, il n'y a pas de fatalité attachée à cet état de chose, les frères et sœurs qui ont cru bon, à une certaine époque, de déspiritualiser la mission — frère C. n'était pas le seul —, sont toujours parmi nous, sont comme chacun de nous perfectibles, pénitents,  capables de passer à une mission désormais spiritualisée et parfaitement axée sur La Révélation d'Arès.
Néanmoins, votre commentaire m'inquiète un peu par le ton fataliste de son final. J'espère de tout mon cœur qu'il s'agit seulement d'une maladresse d'écriture.
Nous faut-il donc rester vigilants ? Après tout, la vigilance n'est jamais une mauvaise chose.


11fév12  126C34
Ce blog n'est pas un forum, néammoins ma conscience me dicte de vous écrire ce message.
Le commentaire 125C26 de notre frère Khaled et la réponse pleine d'humilité et d'amour fraternel (exemplaires), dans la grandeur de l'Alliance d'Abraham, illustrent parfaitement les versets :
De Muhammad de Yëchou toi tu sors comme le feu (Rév d'Arès xiii/18)
Mikal, Prophète de l'amour combattant.
En ce septième jour : Béni soit Dieu qui vous a suscité pour nous guider vers les Hauteurs Saintes où Il nous attend, après avoir changé ce monde en Bien par la vie spirituelle, c'est-à-dire par l'amour, le pardon, le refus des préjugés.
Montons avec la voix de fer  (Rév d'Arès vi/6) !
Chantal C.  d'Aquitaine


11fév12  126C35  
J'ai été vraiment touchée par le commentaire de notre Frère Khaled qui vit dans ce pays béni de Dieu "l'Arabie Saoudite".
Autant que je suis touchée par la réponse de notre prophète Mikal.
Je n'ai pas connu cette période de "mission sociale" ou, alors, notre petite assemblée des Hautes Alpes grâce à ses montagnes et à son éloignement n'a heureusement pas été touchée par elle.
Je voulais dire à notre frère Khaled que notre frère C. qui a donné cette conférence "Liberté" à [ville du Midi-Pyrénées]
était un homme qui avait grande foi dans le prophète, dans La Révélation d'Arès, le Message du Créateur qu'à reçu le prophète dans les année 1974-1977.
Alors pourquoi, comment, cette mission sociale est elle née ? Pourquoi mon frère C. ne s'est-il pas adressé au prophète avant de commencer les missions qu'il faisait dans les villes de France ?
D’où la question souvent posée dans "Le Pèlerin d'Arès": "Un prophète, pourquoi et pourquoi faire ?"
Pourquoi notre Frère C. n'a-t-il pas recherché la compagnie de son prophète qui l'aurait aidé, très certainement soutenu dans les actions qu'il souhaitait mettre en place ?
Dans nos Hautes Alpes,depuis vingt cinq ans nous présentons au public La Révélation d'Arès à l'aide du stand que nous dressons chaque samedi sur le marché de notre ville.
C'est grâce à une mission régulière, que nous éveillons peu à peu depuis plusieurs années, doucement, les consciences de certains des habitants de notre petite cité alpine. Nous espérons que prochainement un petit reste haut-alpin viendra grandir notre assemblée.
Nous parlons des 40 apparitions de Jésus, des cinq Théophanies par lesquelles le Créateur a lancé son Appel à un monde qui est sur le point de basculer dans un néant spirituel. Nous parlons de la pénitence, qui est une joie pour les hommes pieux, qui n'est pas plus lourde que le soucis de l'usurier, qui est plus légère que le joug du riche et du puissant (Rév d'Arès 28/25), à installer en chacun: "Aimer, pardonner, faire la Paix, ne pas juger, se libérer des préjugés, retrouver l'intelligence spirituelle, l'intelligence du cœur"
Nous présentons le lieu ou se sont produits ses évènement surnaturels: Le Bassin d'Arcachon, Arès, le prophète qui a reçu le Message du Créateur.
De plus, depuis plus d'une année, nous accompagnons ,nous entourons notre prophète et son épouse, qui viennent régulièrement en mission dans une ville du Sud-Est de la France pour y effectuer une moisson qui, j'en suis témoin, réveille à nouveau la conscience à la vie spirituelle de bien des habitants de cette belle ville côtière. Cette mission réunit à présent régulièrement des missionnaires qui viennent de toute la région Sud-Est apporter leur soutien à l'assemblée de cette ville, afin qu'elle grandisse en nombre et en qualité. Ces retrouvailles se font dans une vraie fraternité spirituelle. Il y a un réel bonheur de travailler ensemble avec notre prophète et son épouse, sœur Christiane. Il y a un réel bonheur à écouter les conseils et l'enseignement que frère Michel nous donne, à observer l'écoute qu'il a envers les nouveaux accueillis.
"Ne jamais rien figer... Être à l'écoute... Retrouver cette liberté spirituelle perdue... Nous Libérer de tout préjugés."
Le prophète à tant à nous enseigner, mais il a aussi tant à apprendre au travers de nous, au travers de la société qui change, de la mission dont le Fond reste le même [?]
Tel Jésus avec ses disciples, tel Mohamed avec ses compagnons, tels nous vivons avec notre prophète dans l'espoir d'inciter de nouveaux frères et sœurs à venir rejoindre l'assemblée de cette ville du Sud-Est de la France, afin qu'ils transmettent à leur tour non seulement la Parole que le Créateur à donné dans La Révélation d'Arès, mais aussi afin qu'ils puissent La vivre au quotidien, la faire grandir en eux en se déculturant chaque jour davantage.
Juste encore un mot pour dire que je trouve à mon tour toute lecture en dehors des écritures donné par le Créateur et les Prophètes,vraiment fade et ennuyeuse, non vivante. Si elle n'est pas tiré de l'enseignement des prophètes (Mikal, Jésus, etc. de la Bible,du Coran et surtout de La Révélation d'Arès.
Patricia des Hautes Alpes


13fév12  126C36
Patricia des Hautes Alpes [126C35] demande: "Pourquoi notre Frère C. n'a-t-il pas recherché la compagnie de son prophète qui l'aurait aidé, très certainement soutenu dans les actions qu'il souhaitait mettre en place ?"
Cette sœur pose cette question, parce qu'elle n'a pas lu qu'en vous voyant arriver à l'endroit où il allait donner sa conférence, ce missionnaire conférencier (je cite) "se campa devant (le frère Michel) et le pria à brûle-pourpoint et pas très poliment de ne pas se mêler de ce qu'il allait dire et de ne pas poser de questions" (votre réponse à Stéphanie 126C4).
Moi j'appelle ça de l'insolence et je réclame le droit de le dire, parce que n'est pas seulement Frère Michel que cette insolence a atteint, mais un très grand nombre de frères et sœurs. Nous avons été nombreix à pâtir de cette "mission sociale", que j'appellerais "mission athée".
Il semble évident que la conférence "Liberté" rationalisée, déspiritualisée, était préméditée, une dénégation, pas du tout improvisée, mais délibérément décidée et travaillée, de l'esprit spirituel de l'article "Liberté" du Frère Michel dans "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996" et le conférencier savait qu'elle ne pourrait pas convenir au témoin de La Révélation d'Arès. Il semble évident que le frère-conférencier non seulement se fichait comme d'une gigne de l'esprit prophétique de l'article "Liberté" original, mais lançait un défi au prophète même, auteur de cet article comme pour dire: "Je n'interprète pas du tout le verset 10/10 de La Révélation d'Arès comme le Frère Michel l'interprète et j'ai l'intention d'affimer mon opinion en faisant une contre-mission publique ". C'est de l'orgueil pur et simple. On le lui pardonne, parce que "À tout péché miséricorde," et d'ailleurs frère Michel non seulement pardonna, mais trouva encore des excuses à ce "profanateur" (le mot de Khaled est dur, mais juste). Comment dans ces conditions Patricia peut-elle s'étonner que le frère-conférencier profanateur n'ait pas demandé l'avis du Frère Michal avant d'agir ?
Frère Michel a été bafoué et je m'autorise à me sentir aussi bafoué.
Ceci étant dit, pardonnons, mais n'oublions pas, parce que si le frère conférencier en question ne recommence pas, d'autres pourront venir et agir en 2015 ou 2030 comme lui en 1998 dans une ville de Midi-Pyrénées.
G. B.


Réponse :
Quand, le 3 février, je citai à Stéphanie (126C4) un fait qui, parmi d'autres et s'ajoutant aux critiques et désapprobations écrites, m'avait fait considérer mon ouvrage "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996" comme raté, je ne m'attendais pas à ce que l'exemple en question : une conférence "Liberté" dans une ville de Midi-Pyrénées, concentre sur elle en particulier autant de réactions.
Ce n'était pas mon but, qui était autre : montrer pourquoi j'avais lieu de penser que mon livre n'avait pas abouti à un progrès spirituel ou, si vous préférez, montrer que j'attribuais — à titre d'exemple parmi d'autres — le ratage de cette conférence au ratage de mon livre dont elle était inspirée, même si dans mon livre l'article "Liberté" n'était pas, lui, déspiritualisé.
Sylvestre (126C7) revint sur le sujet particulier de la conférence du Midi-Pyrénées, mais je ne lui répondis pas, ne souhaitant pas m'étendre sur ce fait particulier. Ensuite, ce fut  M.-O. de Midi-Pyrénées (126C11) qui revint sur le sujet et je ne pus pas ne pas lui répondre, parce qu'elle se sentait directement concernée. D'autres dans le sillage se sont concentrés sur cette conférence. Même un lecteur arabe saoudien de La Révélation d'Arès s'en est mêlé (126C26). Cela finit par m'embarrasser, parce que ce n'est pas ce que j'ai cherché. Il y a erreur sur l'objectif.
J'ai indiqué à quelques reprises que cette conférence n'était pas un cas unique commis par un frère unique, mais qu'elle s'inscrivait, pour autant que je pusse l'observer depuis Arès où j'étais tenu isolé, dans le cadre d'une "mission sociale", parfois "mission morale", déspiritualisées ou rationalisée, stérile, qui dura une bonne dizaine d'années.
Vous, mon frère commentateur, êtes très dur envers le conférencier et je ne partage pas cette dureté.
Je peux comprendre que vous vous sentiez "bafoué", si vous considérez que "Frère Michel a été bafoué." Or, je n'ai dit nulle part dans cette page que je me suis considéré "bafoué", que ce fût par l'apostrophe cavalière du conférencier qui me pria de ne pas se mêler de sa conférence comme si le témoin de La Révélation d'Arès était incapable d'y ajouter quelque lumière et ne pouvait que troubler celle-ci, ou que ce fût par la conférence elle-même où nous n'avons pas retrouvé, mon épouse Christiane et moi-même, le Fond de mon article "Liberté."
Relisez cette page de commentaires. Vous verrez que je me suis seulement considéré dans une situation difficile devant la "mission sociale" ou "mission morale" (d'aucuns, que je ne publie pas, il y en a trop, ajoutent "mission philosophique") préconisée par un certain nombre. Vous verrez que sans jamais me solidariser avec une vision apostolique pour moi contre-nature, j'ai quand même honoré l'idée des frères promoteurs de ce type de mission et j'en ai attendu les résultats, qui ne sont jamais venus. Cette mission nous a fait au contraire grand tort.
Ceci dit, c'est votre conclusion qui vaut la publication de votre commentaire: "N'oublions pas, parce que si le frère conférencier en question ne recommence pas, d'autres pourront venir et agir en 2015 ou 2030..." Oui, n'oublions pas. Apprenons !


13fév12  126C37  
Je crois que ce que l’Histoire pourrait retenir de nous, pénitents avec un petit p, de cette première génération, c’est que nous n’étions pas suffisamment déculturés (Dame ! Le poids de la culture est si lourd !) pour montrer au monde le Signe (Rév. d’Arès xLiv/5).
Pour l’heure, nous pourrions ne représenter que des groupes d’individualistes incapables d’exister en tant qu’entité spirituelle collective : la polone (Rév. d’Arès xxxix/12).
Cela va sans dire, à pénitence molle ascension molle !
À quand les unis (Rév. d’Arès xLv/19), pour former autour du prophète le socle vivant, spécifique de la foi arésienne ?
Dominique du Roussillon


13fév12  126C38
Votre billet se termine sur la notion essentielle de Création. Cela me fait penser à ce passage de vos 'Récits, notes et réflexions du témoin' (La Révélation d'Arès, édition bilingue 1995, p 410), décrivant ce que vous ressentez quelques heures après la troisième théophanie en 1977 :

"Je viens d'une terre d'hommes mal équarris, dont j'étais il y a un instant. Oui, je me sens de bois brut, mais qui fleure la sève, la vie, et qui, même coupé de sa racine, peut surgeonner de tous les côtés. Je suis l'homme de ce temps-là, quand l'homme n'avait pas encore choisi son destin de bois sec, sculpté, vernis, mais mort. Et tout ce que je trouve en rentrant chez moi me semble mourant et me rend méfiant comme un sauvage."

Tant qu'on ne perçoit pas la culture comme un ensemble de préjugés qui limitent tous les jours la capacité de l'homme à voir plus clair, à créer du neuf et du bon, alors, si on ne perçoit pas cela, il est difficile de voir la culture comme un adversaire. Par exemple, comment bien employer l'expérience des frères et sœurs qui ont occupé longtemps une fonction donnée, sans mettre en place une hiérarchie chez les Pèlerins d'Arès comme dans tout nouveau mouvement religieux — ce que nous ne sommes pas — et sans tomber dans le dénigrement de toute initiative ?
Toute la planète doit se déculturer du respect envers un chef, parce qu'un tel respect, comme vous dites, remplace la responsabilité individuelle par un vide que le chef prétend masquer par son autorité. Cela implique de se déculturer, par exemple, du respect envers un descendant du prophète Mahomet, mais aussi du réflexe d'anti-respect, devenu si courant dans les médias occidentaux, qui nous fait railler les individus qui ont pris des responsabilités.
Notons cependant que cette déculturation n'apporte pas, en soi, de solution et que la mentalité occidentale, comme vous le faites remarquer, a des préjugés spécifiques. Avec notre base culturelle occidentale, nous devons nous déculturer du respect excessif envers une certaine compétence technique, comme celle envers frère C. en tant que conférencier. Mais à l'inverse, comme occidentaux ayant (ré)inventé la liberté politique, méfions-nous des réflexes "anarcho-législatifs." La réflexion suggère que remplacer automatiquement les personnes d'expérience par des personnes manquant des bases nécessaires, en appliquant une règle rigide, serait un gâchis.
Rien n'est simple en ce domaine, mais vous nous avez montré la Voie : la Création par la liberté absolue, pour remplacer le vide culturel, et donc, prendre le risque de créer et de faire des erreurs pour, un jour, réussir à Créer. C'est un lent dépassement des contradictions par le haut, par la dynamique de la création collective expérimentale, elle-même issue des pénitences individuelles nourries par l'Eau du Père et par votre enseignement.
À ce stade, il me faut parler de ma honte. L'ennui, l'ennui profond comme un puits sans fond et sans Fond, c'est que je ne participe pas actuellement à cette vie collective des Pèlerins d'Arès. Je me contente de passer des heures sur mon clavier à vous écrire des commentaires, négligeant l'urgence pourtant réelle de mon travail. Sous l'attrait du plaisir gourmand de vous écrire au mieux de soi-même — car c'est une nourriture exceptionnelle pour l'âme du commentateur — et de l'honneur à être publié qui s'enfle vite en orgueil, il y a sûrement une certaine paresse et un manque de mesure (Rév d'Arès 12/3) de ma part.
Patrick JoursDeGris d'Ile de France


13fév12  126C39
Je réponds à votre interpellation (entrée 126C28) : "Pourquoi ceux qui comme vous avaient conscience du problème ne s'en sont-ils pas ouvert à moi à l'époque ?"
Je suis désolé de m’éloigner tant du fil de discussion, mais ce témoignage rentre dans le cadre de la déculturation. Et comme ce n’est pas la première fois que vous me posez cette question, je vous apporte un peu plus de précisions.
D’abord, je me trompe sur les dates, c’est fin 1988 que je rejoins le groupe missionnaire parisien, et non 1990. J’ai souvenir de rencontres avec de jeunes frères fraîchement convertis, et de préparation de missions. D’abord rue Léon Giraud [à Paris], puis rue Neuve Popaincourt [à Paris]. Des frères venus de mouvances anarchiques proposaient de missionner dans des manifestations anarchistes ; d’autres de l’écologie proposaient de missionner dans des salons bio (Vivre et travailler autrement, Marjolaine), etc. Le terme "auberge espagnole" [126C26] est sûrement excessif, car nous n'échangions pas sur le fond de La Révélation d’Arès, mais nous expérimentions beaucoup de missions. Avec de fortes revendications sociales.
À l’époque, je partageais en colocation, avec O. C., un studio dans le 10e arrondissement [de Paris]. Venant du catholicisme, j’ai commencé à ouvrir ma maison à des frères de passage (J. dlF., venu s’installer chez moi plusieurs mois, J.-C. D., lorsqu’il est venu chercher du travail à Paris, M., le fils de sœur M., pour ne citer qu’eux).
Je l’ai fait le plus naturellement du monde, je supposais que La Révélation d’Arès, dans la continuité de mon passé catholique, me demandais d’être un super-charitable. Des frères de passage sont devenus permanents. Par commodité, les clés de l’appartement se sont multipliées et ont complètement échappées à mon contrôle. Ces frères se sont mis à inviter eux même d’autres personnes à dormir chez moi, etc. Au local rue Neuve Popaincourt [Paris], si une personne de passage ne savait pas ou dormir, on me l’envoyait. Pour moi, c’était normal. Mes parents n’ouvraient-ils pas leur table le dimanche après la messe à un clochard ? Dans mon esprit, marqué par le catholicisme, cela devenait ma "vocation", être le frère ouvrant sa porte à tous, comme d’autres catholiques ont la vocation d’animer une chorale ou d’être chef scout. Bref, je suis resté avec ma culture catholique d’œuvre de charité.
Un jour rentrant chez moi, j’entends le chauffe-eau ronronner. Quelqu’un prenait sa douche. Quelques minutes plus tard, une jeune femme que je ne connaissait pas sort de la salle de bain, très mal à l’aise. "Vous êtes chez moi," dis-je sur le ton le plus neutre possible. Cette brave femme s’éclipse vers la sortie. Le soir, une sœur (N., je ne pense pas que vous l’ayez connue, amie de V. L. et O. C.) passe prendre des nouvelles de cette jeune clocharde (le terme sdf n’existait pas à cette époque) qu’elle avait installée chez moi. Je lui dis qu’elle est partie et que je ne l’ai pas retenue. Je me fais réprimander : "Quoi ! On missionne pour faire venir du monde et toi tu les fais partir". Je n'ai eu que des signaux me disant d'accueillir ces personnes, me confortant dans ma confusion.
Cette situation "normale" commence à me peser. Je me confie à quelques frères de mon projet de quitter l’assemblée, puisque ce que l’assemblée attend de moi est trop lourd à porter. C’est ainsi que je formulais les choses. Frère C. est le seul à m’avoir dit : "Personne ne t’oblige à garder tout ce monde chez toi. Il ne tient qu’à toi de les mettre à la porte." Cela semble difficile à croire, mais après plusieurs mois, c’est la première fois que l’on me le disait et c’est la première fois que j’envisageais les choses sous cet angle-là. Après cela, je n’ai pas mis tout le monde à la rue du jour au lendemain, mais j’étais maître de mes décisions.
Pour revenir à votre question (entrée 126C28): "Pourquoi ceux qui comme vous avaient conscience du problème ne s'en sont-ils pas ouvert à moi à l'époque ?". De mon point de vue, je n’avais pas cette conscience. Pour cela, il aurait fallu que je comprenne La Révélation d’Arès hors de ma culture, ce qui m’aurait donné un point de comparaison. En deux mots, il aurait fallu que je lise et comprenne "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas" (Le Pèlerin d’Arès 1991-1992), et je ne vous remercierait jamais assez pour cet ouvrage. J’étais jeune, sans discernement et à l’évidence je n’avais jamais appris à réfléchir.
Jérôme S.-M. en Chine


13fév12  126C40
Je suis désolé de revenir sur cette histoire de conférence athéiforme et désacralisée dans une ville de Midi-Pyrénées en 1998, mais en lisant G.B. (126C36) que je ne connais pas, je me suis dit qu'il devait s'agir d'un frère tout à fait exemplaire dans sa mission et sa pénitence pour qu'il puisse "s'autoriser à se sentir bafoué par le frère C."
Nous ne pouvons que nous réjouir de son exemplarité,  qui nous honore et nous éclaire, tant il est vrai que nous ne brillons pas vraiment pas par la vitesse de notre changement.
Pour ma part, je me sens tout à fait solidaire du frère C., car je ne vois rien dans ma mission stérile ou ma pénitence poussive qui pourrait m'autoriser à me penser plus malin ou plus éclairé. Il est vrai que frère C. est mon ami, que j'aime et que j'estime (bien que nous ayons souvent des difficultés à nous comprendre), mais il reste, comme l'a écrit le frère aîné qui ne juge pas, un homme bon et de grande foi. J'ajoute que son dévouement à la mission a souvent été suffisamment exemplaire pour qu'il ait marqué indélébilement l'histoire de notre mouvement. Et enfin lui, à la différence de bien d'autres, est toujours là, debout parmi nous.
Dieu aime ceux qui sont patients (Coran Sourate 2/153).
Nous partons de très bas. Nous nous désengluons très péniblement d'une culture d'imbécilisation généralisée sans doute jamais égalée par le passé; il est donc normal que le processus soit lent et entaché d'erreurs. Aucune erreur ne se justifie, mais l'erreur fait pour longtemps encore partie de notre processus de changement. Je pense que nous ne nous rappellerons jamais assez l'humilité (Rév.d'Arès 34/1) qui est mère de toute lucidité ("Le Pèlerin d'Arès" 1993-1996, p74).
(Un) Patrick d'Île de France


13fév12  126C41  
Quand je disais que je me sentais "bafoué comme le Frère Michel avait été bafoué" [126C36] je disais quelque chose que je maintiens et maintiens fortement. Un prétendu frère qui "se campe" devant le témoin de La Révélation d'Arès pour lui dire qu'il doit se taire, c'est-à-dire que le prophète doit écouter le prétendu frère et conférencier sans rien dire, c'est d'une insolence et d'une prétention qui ne peuvent être que qualifiées de bafouement.
Alors, qu'est-ce que je suis, moi, qui vous marque du respect ? Quelqu'un qui ne vaut pas plus que celui qui montre de l'irrespect ? Qu'est-ce qu'il est le frère Khaled d'Arabie Saoudite qui est offusqué par l'attitude de ce frère qui vous traite par-dessous la jambe ? Un pauvre Arabe du bout du monde qui n'a pas compris que ceux qui outragent l'envoyé de Dieu doivent être autant considérés que ceux qui l'appellent "ô vénéré prophète" ?
Tout le monde, Khaled compris j'en suis sûr, comprend que vous soyez miséricordieux, tout le monde comprend que les hommes n'ont pas le même caractère ni la même éducation, mais personne ne comprendra ce que Khaled appelle "votre politique avec les hommes qui vous entourent."
Je veux que vous me disiez vraiment si l'erreur et la grossièreté sont aussi considérées que la Vérité, qui sort de votre bouche ou de votre plume, et le respect qu'on leur doit.
De plus, j'attends toujours le commentaire du prétendu frère C. qui est mis en cause et qui devrait reconnaître sa faute, implorer le pardon de l'homme à qui Dieu a parlé. D'où sort-il cet homme-là, même s'il connaît La Révélation d'Arès depuis bien plus longtemps que moi ? L'ancienneté dans la foi autorise-t-elle l'irrespect envers l'homme qui parle au Saint Nom de Dieu ? Faudra-t-il que je l'embrasse avec tendresse fraternelle comme j'embrasse ceux qui vous respectent ?
Je ne sais plus où j'en suis.
Qui dans ce monde allez-vous convaincre que tout est égal: la fidélité et le respect de celui qui suit le prophète et la désinvolture de celui qui utilise un texte qui déshabille son enseignement (pour moi la liberté spirituelle est autre chose), l'insolence qui réduit la prophète au silence, sachant que le prophète s'y soumettra par bonté et indulgence ?
G. B. du Jura, Suisse


Réponse :
Votre commentaire, qui s'apparente à celui de Khaled,  m'arrive en pleine face comme une gifle et je ne peux ni l'escamoter ni en récuser la légitimité. Je réalise très bien qu'à un frère comme vous, d'origine protestante très stricte comme Khaled est d'origine musulmane arabe, qui m'avez toujours marqué beaucoup de respect, mon indulgence envers le frère C. paraisse incompréhensible. Je comprends qu'elle ébranle votre confiance.
Votre question légitime place l'apôtre que je suis, envoyé à toute l'humanité, dans une position très difficile, parce que je ne peux pas invoquer la déculturation et vous dire: "Votre respect est de culture,vous devez passer outre et l'oublier. Traitez-moi comme vous voulez, taisez ce que je n'ai jamais tu, faites comme bon vous semble, et vous serez aussi estimé et aimé, que vous me montriez de "l'irrespect" ou que vous respectiez tout mon enseignement." Non, je ne peux pas vous dire cela.
Ce n'est pas non plus sous l'angle de l'indiscernement — Est-ce que je devrais accorder sans discernement autant d'estime à l'irrespectueux qu'au respectueux ? — que je peux vous présenter ma position, parce que vous pourriez, de droit spirituel, m'accuser de déraison et m'abandonner.

Ce n'est pas non plus sous l'angle de l'ironie, comme le fait Patrick (126C40), en faisant semblant d'envier ou d'admirer votre "exemplarité" que je peux esquiver votre commentaire douloureux.
C'est sous l'angle de la réalité de l'inégalité des caractère, de l'inégalités des terrains sur lesquels germe la foi, que je peux vous dire: Ne dois-je pas espérer en l'homme grossier ou rusé comme en l'homme décent et droit quand la foi les a touchés ? N'y a-t-il pas pour chacun un chemin à parcourir avant d'être l'homme de bon aloi que nous souhaitons tous dévenir si nous ne le sommes pas naturellement ?
Le commentaire de frère C., le conférencier dont il est question dans divers commentaires, m'est parvenu hier soir dimanche 12 février.
C'était un très long commentaire. En résumé: D'abord, le frère C. me dit qu'il n'est pas lecteur de mon blog et qu'il n'a su que j'avais évoqué sa conférence de 1998 que parce que des frères lui en avaient parlé. Ensuite, il dit qu'il est faux que sa conférence n'évoquait ni Dieu ni la vie spirituelle et il me cite la fin de sa conférence qui place sa conférence sous l'égide de Dieu et de la vie spirituelle et il me dit que je l'ai félicité pour cela. Puis il dit qu'il n'a pas souvenir de m'avoir demandé de me taire à mon arrivée sur les lieux, mais que si c'était le cas, il s'en excusait. Enfin, il dit que s'il doit être sacrifié, il est prêt à acepter le sacrifice.
Avant de publier ce commentaire qui ouvrirait à une confrontationsur sur tous les points, voilà ce que je lui ai répondu:

Pouvez-vous m'envoyer le "courrier de félicitation" dans lequel je vous disais que vous aviez terminé votre conférence par une note spirituelle?
Suis-je trop vieux et gâteux et ai-je oublié que votre conférence parlait de Dieu, de La Révélation d'Arès, de la liberté spirituelle? Pourquoi alors la sœur Christiane qui est plus jeune que moi — elle n'a que 67 ans — ne se souvient-elle pas davantage de vous avoir entendu aborder la liberté sous le jour spirituel?
Peut-être est-ce dans la seule conférence que nous avons entendue à Toulouse (on me dit aujourd'hui que vous avez donné cette conférence ailleurs) que vous avez omis le passage que vous citez, où il est question de Dieu? De ce passage nous n'avons aucun souvenir, ni sœur Christiane ni moi.
Inversement, vous ne vous souvenez pas de m'avoir de façon malpolie (mais je mets cette impolitesse sur le dos de la surprise; vous ne m'attendiez pas) prié de ne pas me mêler de votre conférence et de ne pas poser de questions. Pensez-vous vraiment que je serais resté silencieux après votre conférence, si vous ne m'en aviez pas prié auparavant? Si je me suis tu et si je suis parti, c'est parce que je n'ai jamais mis des frères dans l'embarras au cours de missions par eux initiées.
Votre e-mail nous place aujourd'hui dans un face-à-face très difficile. Vous vous souvenez de choses (la citation de Dieu que vous me donnez) que je n'ai pas entendues et vous ne vous souvenez pas de choses que j'ai entendues.
Je ne veux pas votre tête... Comment pouvez-vous envisager une telle issue de ma part? Votre e-mail commence par la dénégation des faits très simples que j'ai vécus en 1998 et finit en termes de dignité sacrificielle face à l'injustice que je vous ferais éventuellement subir. Cette façon de faire porte un nom simple selon l'intention qu'elle recouvre: impudence ou enfantillage.
Je ne sais pas comment la classer.
Avant de publier votre commentaire et d'y répondre publiquement, je souhaite que vous réfléchissiez bien et que vous me confirmiez l'Email que vous m'adressez ici.
L'absence de réponse sera pour moi une confirmation.

Le frère C. a donné suite à mon message ce matin, 13 février, confirmant sa position, me disant qu'il allait rechercher ma lettre le félicitant pour le ton spirituel de sa conférence, mais terminant en disant que, sur les conseils de son épouse Christine, il me demandait de ne pas publier son commentaire de la veille — demande qu'il a soulignée.
Qu'irais-je me mesurer à ce frère ?

Je tirerai cependant les leçons de cette situation, non en réglant des comptes avec un frère, car la position dans laquelle Dieu m'a mis me place au-dessus de tout conflit, mais en apprenant ce que je pense devoir apprendre de tout cela.
Je vous demande seulement de noter, mon frère, que je prends en grande considération le respect que vous me portez.


14fév12  126C42
Juste une petite anecdote qui me lie un peu à frère C. : En 1996 ou 1997 je m'étais éloigné pendant un an de l'assemblée. Frère C. est venu dans ma ville faire sa conférence sur la liberté, je me souviens de sa parabole de La Fontaine sur "Le chien et le loup" : "Être gras et bien portant comme le chien mais enchaîné au maître ou être affamé comme le loup mais libre sans maître... " Bref je m'en souviens.
Je savais déjà à quelle sorte de conférence j'assistais et que frère C. était Pélerin d'Arès.
Je ne sais pas pour les autres conférences dans les autres villes.
Mais c'est ce fameux jour où j'ai entendu frère C. parler de la liberté qui m'a stimulée pour revenir à l'engagement du Pèlerin d'Arès et à la moisson.
Depuis, je ne suis plus repartie.
Sa conférence pour ma part avait contribué à titiller ma soif de liberté et je suis heureuse d'y avoir assisté.
C'est pour moi un bon souvenir pour toujours. Un souvenir clef de mon nouvel engagement après une année d'absence.
Une Stéphanie d'Île de France


Réponse :
Il est 04h45. J'ai fini ma prière. Je suis encore dans une ville du Sud-Est où j'ai fini ma mission hier soir. Dans quelques heures, sœur Christiane et moi reprendrons le volant pour rentrer à Bordeaux.
Je profite de ces quelque heures nocturnes pour lire mes e-mails, dont quelques commentaires parvenus dans le nuit, et en poster trois, dont le vôtre, Stéphanie.
Je me réjouis d'apprendre que la conférence "Liberté" de Claude C., sans doute à Rennes (je crois me souvenir que vous habitiez Rennes à l'époque) en 1996 ou 1997 vous permit de revenir parmi nous et d'y rester désormais.
Vous me permettrez de douter que ce fût une citation de la fable de La Fontaine "Le chien et le loup" qui ralluma en vous l'ardeur de la foi et de la vie spirituelle.
J'imagine que la conférence "Liberté" de frère C. à Rennes, qui a ranimé votre foi, était un texte placé sous l'égide de Dieu et empreint de foi et de vie spirituelle, sans doute ce paragraphe qu'il m'a cité hier dans son commentaire: "Or Dieu ne dit pas à l’homme : adore-moi, implore-moi, attend que J’intervienne, espère en Ma miséricorde… Il lui dit en substance : "change ! Reviens à Moi, ton Père, retrouve Mon Image et ressemblance positive, etc."
Si c'est le cas, je m'en réjouis. Il y aurait donc eu plusieurs versions, dont des versions spirituelles, de la conférence "Liberté" de frère C. Tant mieux.
Mais ce paragraphe était absent de la conférence que sœur Christiane et moi avons entendue de la bouche de frère C. dans une ville du Midi-Pyrénées. Peut-être a-t-il oublié de le lire. Peut-être avons-nous mauvaise mémoire. sœur Chistiane et moi. Peut-être ai-je rêvé qu'il se campa devant moi quand j'entrai dans la brasserie et, grossier, sans même me dire bonjour et me saluer, le visage fermé, visiblement surpris et contrarié de me voir, il me pria malpoliment de rester silencieux pendant sa conférence et de ne pas poser de questions à la fin. La raison m'en apparut claire une heure plus tard: Sa conférence était déspiritualisée et il savait, en me voyant entrer, que cela allait me surprendre que que je risquais d'intervenir.
Mais j'ai pu rêver tout cela et je vais vous dire: Je souhaite, de tout mon cœur je souhaite de l'avoir rêvé, de souhaite d'avoir mauvaise mémoire et de souffrir d'imagination morbide.


14fév12  126C43
Notre cœur s’est serré à la lecture de cette énième longue explication-justification de votre action prophétique ! Et encore c’est la question d’un frère qui ne connait pas vraiment bien notre vie quotidienne.
Nous nous sentons solidaire de vous, dans ces moments de grande solitude qui vous envahissent… Cette grande solitude nous, la vivons dans notre chair, le ventre tord et nous fait mal… Notre âme souffre avec la vôtre, mais elle ne souffre pas que de vous voir vous justifier, elle souffre parce que nous en ressentons bien la cause liée à ce monde de mécréance.
Vous le décrivez bien. Nous vivons en lui et nous le portons encore en nous. Manque de déculturation… Le Père nous dit: Car la vérité c’est que le monde doit changer. (Rv d'Arès 28/7). Cependant si nous n’avons pas compris que tout se passe au fond de nous nous ne reconstruirons pas les prémisses de la Vie changée : d’Éden, Dessein du Père.
Pourtant, avec cette souffrance cohabite l’espoir, l’espoir du changement du monde lié à l’exemple de la force de notre propre changement… Le retour à la mesure, à l’intelligence spirituelle, à la paix, au pardon, à l’amour, tout ce qui fait naître la Vie spirituelle grâce à votre enseignement et à notre capacité à accomplir: Quand Mikal parle la poussière devient le miel. Le miel fait le fort. Parle ! (Rév d'Arès xii/4)…Dans votre réponse à Khaled, vous nous donnez une leçon d’humilité, d’amour évangélique, de réflexion de lucidité et de déculturation.
Même si, souvent, vous n’avez pas de retour sur vos actions, écrits, ou toutes autres formes que prend votre enseignement, sachez que nous avons une très très grande soif, ou faim, de tout ce qui émane de votre personne prophétique, de tous vos conseils que nous nous efforçons de suivre. Vos écrits sont précieux et lus. Ils sont devenus nos livres de chevet.
Puis vous devez aussi savoir que nous vous faisons entièrement confiance.
Dans tout ce que vous faites il y a une raison que, même si elle nous échappe momentanément, nous comprendrons bientôt. Cela fait parti de votre finesse d’analyse, de votre grand bon sens et de votre déculture !
Faisons confiance à notre prophète, n’inversons pas les rôles: C’est en Mikal que nous puisons notre force ascensionnelle du salut.
Nous sommes chaque jour avec vous dans la prière et avec vous, vraiment avec vous !
Francis du Berry


Réponse :
Merci, mon frère, pour votre confiance et vos encouragements.
Mais ne me croyez pas dans la peine. Ma foi en La Révélation d'Arès, en son Divin Auteur, en l'avenir heureux de l'homme s'il le veut est totalement intacte.
Je ne suis pas dans la peine, mais dans le tracas devant le problème apostolique posé non sécialement par cette histoire de conférence déspiritualisée donnée par un frère qui m'a reçu grossièrement, mais par la "mission sociale" ou "mission morale" ou "mission philosophique" qui a longtemps sévi, dont la conférence "Liberté de frère C. n'a été qu'une manifestation ponctuelle, et plus encore par le laisser-faire, voire l'assentiment que j'ai parfois pu lui donner, par humilité, patience et courtoisie envers mes frères, dont je me suis rendu coupable, je le réalise plus que jamais.

Ce n'est donc pas la conférence "Liberté" et son auteur frère C, qui me tracassent ; je me tracasse pour moi-même.
Je fais amende honorable de ma position conciliante devant des faits impropres à la mission dont je suis chargé.
Je peux comprendre pourquoi Khaled et G.B. et d'autres, que je n'ai pas publiés, une nouvelle génération de disciples de La Révélation d'Arès, s'étonnent de "ma politique avec les hommes qui m'entourent."
Je demande aux lecteurs de La Révélation d'Arès et de ce blog que ces échanges autour de la "mission sociale" ont profondément troublés de tenir compte des dépendances auxquels l'amour fraternel et l'attention que je dois porter à tous m'astreignent et du temps (Rév d'Arès 12/6) pour prier et réfléchir qu'il me faut avant d'aborder toute nouvelle étape de ma mission.


14fév12  126C44  
Comme notre sœur Patricia (126C37), je croyais pouvoir dire : "Je n'ai pas connu cette période de "mission sociale" ou alors notre petite assemblée grâce à ses caractéristiques régionales et à son éloignement n'a heureusement pas été touchée par elle." Mais depuis ce matin, après réflexion, je pense que nous avons tous été concernés par cette mission "sociale" ou "morale" ou "philosophique", à un moment ou à un autre.
Et nous sommes tous concernés par son retour possible. Souvenons-nous du diaporama de notre frère Daniel en février 2010 — entrée 104, "La peur comme obscurité dans l’âme" Coran 113 — qui pourrait en être une forme, mais qui cette fois souleva une réaction d’opposition claire.
Que nous ayons été promoteurs, acteurs, suiveurs ou témoins passifs de ce type de mission, nous avons tous été (sauf ceux qui se sont insurgés clairement contre elle) en manque du Feu qui nous fait placer Dieu et Son Message au-dessus de toute considération et donc à l’avant-scène ne notre moisson.
En participant à ce type de mission, directement ou indirectement, nous avons adopté une attitude semblable à ceux qui n'ont pas pu sortir du monde, se distinguer du monde, monter sur Mon Parvis pour s'adresser à lui en Mon Nom, craignant les incrédules et les moqueurs, les princes du culte et leurs docteurs, les chefs des nations et leur justice, les discuteurs de toutes sortes; ou bien ils n'ont pas livré Ma Parole, taisant ce qui déplaît au monde (Rév d’Arès 2/16-18).
Je ne connais pas la surface et l’ampleur de cette "mission sociale", mais à vous lire, il s’avère qu’elle a été générale et qu’elle à fait un grand tort à la moisson. Cela me suffit : Je vous demande pardon pour ma participation à cette mission qui a dévoyé la Parole et a lancé notre mouvement spirituel dans le vide. Je ne crois pas que nous puissions moins faire que de plier le genou devant vous pour reconnaître collectivement notre erreur : (Mais s')il prend ton genou, (s')il pleure, Je (lui) prête Ma Voix (Rév d’Arès xxxiii/5).
Nous ne pouvons pas moins faire que de prendre exemple sur l’humilité de votre réponse au commentaire de Khaled (126C26), dans laquelle vous assumez avec noblesse les limites de vos frères et la manière que vous avez choisie pour leur répondre et les guider sans devenir leur chef. Cette noblesse et cette humilité peuvent poser certains problèmes de compréhension aujourd’hui, mais elles seront dans les siècles à venir la marque spécifique de votre prophétisme, qui aura été un modèle d’autorité aimante et d’absence totale de pouvoir. Il sera impossible de trouver dans votre guidance spirituelle le moindre élément pour justifier la renaissance d’une hiérarchie religieuse.
Vos réponses concernant la conférence de frère C (que je connais et que je considère — au delà de ses défauts et de l’erreur commise — comme un des frères les plus actifs, les plus dévoués et les plus pénétrés de la dynamique spirituelle de La Révélation d’Arès) éclairent d’un jour plus net ce concept de "mission sociale" resté assez flou jusque là, en montrant que, même s’il faut rester accessible à un public athée ou fortement déspiritualisé, il reste impératif, ne serait-ce que par cohérence spirituelle, de donner à Dieu dans la mission la place centrale, la place de "source" qui Lui revient. Par effet de contraste, la déculturation s’en trouve aussi éclairée, car il semble assez évident que la "mission sociale" trouve son origine dans un défaut de déculturation, donc de pénitence, comme le souligne Dominique (126C37).
Je corresponds sur internet avec un groupe de musulmans depuis deux mois environ et je suis très surpris non seulement de la puissance de leur foi, mais de la manière dont leur pensée est constamment empreinte de la Parole. Leur pensée véhicule sur tous les sujets la connaissance de la Parole et une manière spirituelle de réfléchir. Ils ne « récitent » pas la Parole, cette Parole n’est ni un filtre ni un écran, mais l’ayant assimilée, cette Parole baigne leur compréhension des choses avec fluidité et constance. C’est comme une eau qui baignerait les arbres d’une mangrove qu’elle nourrit. Ils peuvent la citer, la proclamer avec un "débit" qu’ils règlent en fonction des besoins de la conversation, ce qui ne les empêche pas d’avoir recours à des pensées d’auteurs qu’ils choisissent en fonction de leur affinité avec la Parole et le sujet abordé.
Quand on dialogue avec eux, il est ainsi impossible de ne pas rencontrer Dieu dans leur discours à un moment ou à un autre. D’où leur incompréhension et même leur scandale quand ils découvrent que des croyants peuvent envisager de ne pas parler de Dieu ; c’est pour eux une hérésie, une traîtrise, d’où la réaction sévère, mais pleine de respect et de noblesse de Khaled.
À partir de ce constat, il m’apparaît que la déculturation a été toujours une constante de La Révélation, sous toutes ses formes et dans toutes ses phases depuis le début de l’Histoire.
Tous les prophètes et les peuples choisis par Dieu ont eu à se déculturer pour métaboliser la Parole.
Ou, inversement, tout croyant qui métabolise la Parole se déculture. Abraham, Moïse, Jésus, Muhammad et aujourd'hui Mikal ont entrainé leur peuple dans cette aventure incontournable, parce que devenir un frère ou un soumis de Dieu et construire une société spirituelle, c’est remplacer le sang de ses veines (raison bornée, préjugés, etc.) par la Salive de Dieu (Rév d’Arès note xxxiv/12) : (Le frère,) il répand son sang; (mais) sous sa peau Ma Salive (coule) (Rév d’Arès xxx/8).
Il y a un échange entre deux flux libérateurs, le flux libérateur de la Salive (Parole et Force) de Dieu qui emplit le frère et le flux libérateur du sang (égo et culture) du frère qui s’épanche hors de lui sous l’effet du dépassement de soi par la pénitence.
Il est donc impossible de se déculturer sérieusement sans prier, sans clamer la Parole.
Les quelques musulmans que je connais, authentiques croyants engagés (ce qui n'est pas le cas de tous les musulmans), semblent assez bien maîtriser ce processus, après quatorze siècles de vie spirituelle collective. Nous ne sommes qu’au début de notre ascension collective, mais nous sommes attentivement observés par nos grands frères, enfants d’Abraham, dont certains connaissent et comprennent bien La Révélation d’Arès et y voient une véritable espérance.
Il s’avère ainsi urgent d’engager notre déculturation, si nous voulons devenir les croyants humbles, aimants, conscits et rigoureux qu’ils espèrent voir naître.
Merci beaucoup de votre entrée et de vos réponses (certaines sont des modèles de mesure et de discernement spirituels) qui balisent avec maints autres articles la voie de cette déculturation à laquelle nous devons tendre.
Desiderius Faber


15fév12  126C45
Je suis triste de devoir évoquer à mon tour cette affaire de conférence déspiritualisée, symbole d’une époque où nous nous sommes égarés sur les friches (Rév d'Arès 5/5) d’une mission stérile.
Aujourd’hui, c’est une époque révolue.
Nous avons compris notre erreur et notre mission a retrouvé la dimension spirituelle qu’elle n’aurait jamais dû quitter.
Une nouvelle génération de disciples de La Révélation d’Arès arrive (réponse 126C43), ces Frères qui donne à Mikal sa place, sa dimension sacrée. Comme les hébreux traversant le désert dans les pas de Moïse, comme les premiers apôtres et les compagnons du prophète Muhammad, nous sommes contemporains d’un prophète vivant.
Baisons la foulée de son talon (Rév d'Arès xxviii/28), mesurons notre chance et soyons à la hauteur de cette grâce inouïe qui nous est faite !
Loué soit l’Éternel !
Rémy O. de Midi-Pyrénées


15fév12  126C46
J’étais présente [dans la ville de Midi-Pyrénée où fut donnée cette conférence en 1998] et je confirme que, le jour de la conférence, C. ne fut pas chaleureux envers le prophète et son épouse à leur arrivée à la brasserie [dont une salle accueillait le public de la conférence]. Frère C. était soucieux, empli de trac et voulant à ce moment se concentrer. Mon époux peut dans ces circonstances être irrespectueux. Ce n’est pas une vue de l’esprit et, effectivement, j'en fus moi-même très gênée. Je sentis au fond de mes tripes des nœuds, comme on dit (c’est tout un langage que trop souvent on fait taire). Je comprenais ce qui se passait, mais je n’ai rien dit, me demandant à mon tour si je sentais correctement.
À côté de cela, frère C. et le groupe organisateur n’avaient qu’un objectif, c’était d’être dans les pas du prophète : Utiliser le texte du prophète sur la liberté et amener spirituellement et pédagogiquement, donc progressivement le public à une compréhension de ce qu’est la liberté absolue. À cette époque, c’était une conférence audacieuse.
Treize ans plus tard, aujourd’hui, notre exigence spirituelle est différente, nous sommes différents, nous évoluons doucement grâce à notre prophète qui veille. La lumière de l’Aigle éclaire nos taupinières. Vous êtes notre guide et nous avons un tel besoin de vous, nous aimons votre présence et vos conseils sont précieux.
Un certain nombre d’entre nous, et notamment frère C. (je ne veux pas prendre sa défense absolument, mais je trouve juste de le faire, parce que je le connais très bien) font en sorte d’être au plus proche de ce qui pour nous est "être dans les pas du prophète", celui qui est la Parole de Dieu sur terre.
Malgré les maladresses d’écriture du commentaire de C (et le mot est faible ! ce n’est pas l’avis de tout le monde mais le mien-), que vous résumez, -je ne parle pas du style-, moi je vis mon frère C. au quotidien et entre les lignes j’entends sa souffrance devant tout ce qui est dit sur ce blog, qu’il n’a effectivement pas pu lire au fur et à mesure, car actuellement très pris par son travail (c’est une période comme ça, parfois c’est lui qui me dit qu’il y a une nouvelle entrée sur le blog). Je vois ses efforts pour comprendre ce tollé qui parait ne plus finir de s’abattre sur lui ! Parfois on a l’impression qu’il est le pivot de la mission sociale ou philo, ou morale, alors qu’il fut un des récalcitrants, j’en témoigne.
Alors oui il ne trouve pas très juste, de considérer que cela était une conférence athéiforme et non spirituelle, ayant [mots manquants] avec le groupe tenté qu’il en soit autrement, et il pense ne pas être entendu par vous, je crois qu’il en sera toujours affecté.
Bien sûr, 13 ans plus tard, on comprend, moi et frère C., que c’était insuffisant, que cela aurait pu être plus spirituel (on en reparlait hier soir). De plus, effectivement, il a pu sauter des passages, je ne sais pas, lui non plus. Effectivement il y a eu deux parties ce jour là,  Sœur C. a donné la source divine de La Révélation d’Arès en préambule à l’exposé de Frère C., le tout faisant la conférence. Je ne me souviens plus non plus de tout le contenu, certainement que l’essence de cette journée, pas assez spiritualisée malgré ce que l’on croyait est partie aux oubliettes. Mais des livres étaient sur les tables pour être vendus.
Depuis plusieurs années frère C. ne fait plus de causerie ou conférence à droite ou à gauche, je sais que cela lui manque, et qu’il aurait été tout à fait d’accord pour être plus spirituel, parler de la Parole, du prophète, du Plan Créateur, cela ne le gène aucunement au contraire.
Frère C. comme vous dites est un homme bon, qui a une grande foi, un priant. Je voulais vous dire cela mais  vous connaissez vos frères au fond… et pas que leurs bons côtés. Mais oui nous avons le babil des enfants pour paraître comprendre (Rév d’Arès 23/3) et je me dis que si cet épisode missionnaire revient aussi souvent, vous avez vos raisons que j’ignore — vous taillez la perche longue ou courte (Rév d’Arès xx/6) —, c'est certainement une nécessité pour les générations qui viendront, pour que cela ne se reproduise pas, pour être plus incisifs, plus directs, [spirituels] bille en tête, pour crier correctement cette Parole sur les toits (Rév d'Arès 37/4).
Par ailleurs, dans l’article "Liberté" (Et Ce Que Tu Auras Écrit, Le Pèlerin d’Arès 1993-1996) je lis, p. 394, un passage qui pour moi touche tout autant nos réactions caractérielles, plus "susceptibles que sensibles" (je vous cite) que le sujet de base de cette entrée de blog "déculturation", ceci : ‘’Oui, peu de pèlerins d’Arès effaceront leur tare (2/12), nombreux seront ceux influencés par leur nature psychotique, et socio-tatillonnes, souffrant de la fragilité de leur esprit et de leur corps, perméables à la pression continuelle du système.’’ Je vous suis reconnaissante des efforts constants que vous devez faire pour en tenir compte encore et toujours. Ce n’est pas simple "d’être l’uni" et celui qui anticipe pour les générations à venir, d’être tout tout à la fois. C’est exemplaire pour nous.
Puis p 376 vous évez écrit: ‘’La liberté s’exprime par une Direction prise et un comportement.‘’ Je comprends là que le comportement respectueux n’est pas qu’une notion de courtoisie, mais aussi de liberté. Quelle déculturation !

(Addendum):
Je vous fais parvenir un commentaire sur un sujet qui devient peut-être un peu lourd pour tout le monde, alors si vous pensez qu'il en a été assez dit, ne le publiez pas. Je laisse cela entièrement à votre discernement.
Christine d'Île de France


Réponse :
Je suis très touché par votre commentaire, celui d'une épouse qui aime son époux, frère C. Quel homme de cœur pourrait ne pas le publier ? Je le publie dans son intégralité. Elle apporte une information, que j'ignorais, qui me paraît très importante, sur laquelle je vais revenir plus loin..
Je sais, je sais sans rancune mais de façon ineffaçable, que frère C., qui prétend ne pas s'en souvenir, me vit venir ce samedi de 1998 comme un gêneur à sa conférence et me demanda impoliment de rester silencieux, et je n'ai pas besoin de l'appui d'un témoin pour me le confirmer. Mais j'apprécie que vous vous en souveniez, puisque vous étiez là.
Je sais, et sœur Christiane le sait aussi, également sans rancune mais de façon ineffaçable, que la conférence nous fit l'effet glaçant d'un exposé déspiritualisé sur la "Liberté, et les contestations de frère C. Vous me parlez d'un exposé autour de la "liberté absolue" au sens arésien. Je vous dis non, c'est faux, car je fus entre autres choses douloureusement frappé par l'absence de ce qui faisait l'introduction de mon article "Liberté": "Le mot liberté n'apparaît pas dans La Révélation d'Arès, mais on y trouve un mot plus fort encore: libre (10/10)... c'est-à-dire jouissant de liberté absolue..." (p.318).
Bref, ce que me dit votre commentaire, Christine, ne peut pas changer cette impression de froid ou de vide, restée dans nos mémoires, que nous exprimâmes sur le trottoir sitôt sortis de la brasserie, ce samedi de 1998.
Que nous sommes-nous dit alors, sœur Christiane et moi ? En résumé ceci: "Bien sûr, nous avons entendu là nombre d'idées tirées de l'article "Liberté mais dépouillées de leur sève spirituelle. À quoi peut bien servir cette conférence — sans parler des frais engagés (location de la salle, frais de voyage du conférencier, etc.) — dans le cadre d'une mission de La Revélation d'Arès et qui ne cite nulle part La Révélation d'Arès, ni son Auteur, ni son témoin vivant, ni la libération du péché et du mal, ni la pénitence pour en sortir, etc ? Ce doit être la bonne façon moderne de parler de la vie spirituelle comme l'affirment un certain nombre de missionnaires." Et je conclus grosso modo par: "Ma pauvre Christiane, nous deux isolés dans notre trou d'Arès sommes complètement ringards. Nos façons de faire et de parler spirituel retardent. Notre foi à tous les deux est encore de la bondieuserie gréco-orthodoxe. Il nous faut une fois de plus accepter ce modernisme avec humilité !" De là  mon humble décision de continuer, un temps encore, dans le sens de ceux qui semblaient savoir comment procéder et même le savoir au point de mal me recevoir, de me voir comme l'indésirable, le non-bienvenu à cette conférence. De là ma lettre que produit notre sœur M.-O. (126C11).
J'en viens maintenant à l'information très importante dont parle au début de ma réponse.
Vous me dites ceci: "Effectivement, il (le conférencier frère C.) a pu sauter des passages, je ne sais pas, lui non plus. Effectivement il y a eu deux parties ce jour là,  Sœur C. [du Languedoc-Roussillon] a donné la source divine de La Révélation d’Arès en préambule à l’exposé de Frère C., le tout faisant la conférence. Je ne me souviens plus non plus de tout le contenu, certainement que l’essence de cette journée, pas assez spiritualisée malgré ce que l’on croyait, est partie aux oubliettes. Mais des livres étaient sur les tables pour être vendus."
Nous, sœur Christiane et moi, ne nous souvenons pas des "livres (La Révélation d'Arès, je suppose) sur les tables," parce que nous nous sommes assis directement et discrètement sur un côté de la salle et n'avons pas bougé jusqu'à notre départ également direct et discret. Nous n'avons pas beaucoup observé les lieux.
Plus important, nous ne nous souvenons pas d'un "préambule" présenté par sœur C. de l'Aude — Laquelle en effet m'en parle dans un courrier séparé —. Il semble donc que nous soyons arrivés au moment où allait commencer la partie rationalisée présentée par frère C. et que nous ayons manqué ce préambule "donnant la source divine de La Révélation d'Arès."
Tout cela me rassure. La conférence comportait donc, nous l'ignorions, une première partie spirituelle et je m'en réjouis.
Mais pourquoi, bigre, est-ce vous et non votre époux, frère C., qui me parlez de tout ça de façon simple et claire ?
Je suppose qu'il respecte ma mission, puisque vous m'affirmez qu'il la respecte, mais qu'il ne m'aime pas comme homme et qu'il ne résiste pas à l'envie de me laisser mariner dans mon jus. Si c'est le cas, cette attitude inamicale, parfois défiante, n'est pas unique à frère C. Les frères ou sœurs qui ne m'apprécient pas ne sont pas rares. Il y a des pèlerins qui, sur les saints lieux en été, me croisent et détournent la tête pour ne pas me saluer ou viennent prier à d'autres heures qu'à mes heures pour ne pas me rencontrer. Beaucoup t'aimeront, d'autres ne t'aimeront pas; cela ne leur pas imputé comme péché, s'ils obéissent à Ma Parole, dit le Père par la bouche de Jésus (Rév d'Arès 16/3).
Voilà donc, semble-t-il, une affaire éclaircie, laquelle est, de toute façon, derrière nous. Une évolution s'est faite depuis et c'est l'essentiel.


15fév12  126C47
NE PAS PUBLIER SUR VOTRE SITE, MERCI
Cher Jeff,

En suivant cette tempête dans un verre d’eau sur le blog de l’aîné (l’affaire du conférencier C.), je me dis que finalement rien ne pouvais conjurer le scénario que je savais déjà s’esquisser dès mes premières années en la fraternité arésienne.
Le prophète partira et ont redira dans les générations futures que"nous étions trop nuls". Que peut-on dire d'autre que cette tarte à la crème qui est l'inévitable évidence, l'inévitable salaire, la coupe qu'on ne peut pas voir passer de loin hélas ?
C'est quoi la récompense des apôtres, si ce n'est la soupe à la grimace ?
Cela ne peut pas être autre chose de toute façon, puisque le prophète est dans une logique temporelle autre que la nôtre.
Son regard est sur le lointain, sur l’après-nous, les générations à venir.
Ce faisant, dans ce présent si frustrant, rien ne peut éviter que la plupart puissent être aplatis sous le rouleau compresseur du désaveu systématique.
Pauvre frère C., en proie à cette mécanique des grands ensembles, broyé parce que l’aîné actionne quelques nécessaires manettes pour conjurer l’avenir, déjouer les chausse-trappes et culs de sac qui jonchent la marche d’un peuple si mal réveillé encore, si ce n’est somnolant quand la paresse gagne.
Pauvre frère C. Il y a quand même quelque chose d’injuste le concernant. Je sais bien que les bons couplets ne sont pas de son côté dans le cas présent. Mais ce genre de controverse publiquement débattue pourrait s’avérer contre-productive aussi. Ne serait-ce par le désarroi que cela pourrait occasionner quand il n’y a pour salaire du valeureux… que désaveux et dépréciations.
Que restera-t-il du moteur de l’enthousiasme en l’apôtre piètre que tout un chacun est, si la main du père qu’est Mikal (un seul verset, le xxxiii/14, dans La Révélation d'Arès qui attribue ce qualificatif de père au frère Michel) se fait trop lourde ?
Non, le frère aîné a aussi donné sa part à la confusion à cette époque, quand il nous avait invité à "faire des dossiers", à  "thématiser" nos missions, etc. La "mission sociale" n’est que la bouillie qui clapotait dans la marmite fraternelle de l’époque, mal touillée, avec le fond qui s’attachait jusqu’à se calciner.
Non, je n’ai pas la même lecture de tout ceci…
++roger d'Île de France


Réponse :
Que voulez-vous que je pense ce celui qui, pour décharger sur moi sa bile, l'envoie à un frère Jeff en mettant mon adresse Email en copie carbone (CC) avec mention expresse "Ne pas publier sur votre site", alors que c'est en fait à moi directement qu'il adresse ce commentaire ?
Si j'avais quelque préférence à avoir entre mes frères, c'est sans aucun doute à frère C. qu'elle irait, parce que lui s'est dévoué pour la mission. Il l'a fait à sa manière, mais il s'est beaucoup, beaucoup dévoué, et s'il s'est parfois trompé, ses erreurs nous ont appris quelque chose. Et vous, Roger, où et quand vous dévouez-vous ? Vous vous dévouez à critiquer et ironiser, mais que nous apprennent vos critiques et ironies ?
Rien. Il n'y a aucune création parallèle. Il faudrait peut-être que vous y pensiez si, comme je le crois, vous avez foi dans La Révélation d'Arès.
Je récuse absolument le reproche que vous me faites d'avoir "donné ma part à la confusion à cette époque."
Oui, j'ai recommandé de "faire des dossiers" et de "thématiser" et je le recommande toujours, mais où et quand ai-je dit que cela devait déboucher sur des missions sans spiritualité, dénuées de sens sacré et de transcendance, sans Dieu, sans pénitence ?
Quand, par exemple, je préconisais de faire un "dossier jeunesse" c'était pour que nous soyons prêts, après la révoltes des jeunes sous M. Baladur à parler aux jeunes, en cas de nouvelles émeutes, pour leur rappeler qu'il y a une autre voie que la révolte, il y a celle du refus du système par le changement de vie (Rév d'Arès 28/7, 30/11), par l'amour, la paix, la recherche de l'intelligencee spirituele et de la liberté absolue qui est intérieure. Et si je conseillais de travailler sur le thème du socialisme, c'était pour dire qu'il n'y a de vrai socialisme que dans un existentialisme actif de dépassement, de pénitence.
Il y a en vous je ne sais quel chagrin qui, à cause de je ne sais quoi, bout en permanence et fait ici et là éruption sous forme aigre de piques stériles. Pour cette raison, et je le regrette, mon frère, je trouve en vous de la souffrance, mais je ne trouve jamais en vous d'action apostolique, cette action à laquelle frère C., lui, s'est beaucoup donné.

Changez ! Vraiment changez ! Parce que, jusqu'à présent, "la tarte à la crème", la "tempête dans un verre d'eau", ce n'est pas nous, c'est vous.


15fév12  126C48
J'aimerais vous dire deux choses, Frère Michel.
Premièrement : Merci beaucoup pour votre très belle réponse suite à mon commentaire 125C60 dans votre entrée : "Puisse 2012 être crucial !"
Vos conseils (valables pour nous tous) sont bien utiles pour ma vie. Il  ne peuvent que m'aider à avancer dans ma pénitence et dans ma moisson. Merci.
Deuxièmement : C'est en grande partie grâce à la lecture et relecture du "Pèlerin d'Arès" que, petit à petit, j'ai retrouvé le goût de lire. Mais aussi, cela m'a décomplexé de ne pas avoir lu tous ces autres livres que sont tous ces soi-disant "Best seller", "prix littéraires" et œuvres classiques en tout genre, ch...s et indigestes à lire au bout de quelques pages.
Non par paresse de lire, mais parce que beaucoup de bouquins sont franchement ch...s et indigestes à lire !
Tandis que tous vos écrits, frère Michel, c'est incomparable ! J'en ressors à chaque fois en me disant : "Tout est dit dans ses Livres !"
En même temps, tout est une redécouverte dans vos écrits.
Grâce à vous, Frère Michel, non seulement j'ai retrouvé le goût de lire, mais aussi le goût d'écrire.
En effet, j'avais dans mon esprit, inconsciemment peut-être, cette idée culturelle que le simple fait d'écrire, d'être lu avec sérieux, considération, par des personnes dites "sciences infuses" ne pouvait être que l'apanage et la compétence d'intellectuels, de personnes "bardées de diplômes", de toutes ces personnes que l'on dit de Lettres, de Science.
Petit "clin d'oeil" de "déculturation"
Mais libératrice ! Grâce à vous, Frère Michel.
[...]
David et Patati et Patata (Limousin)


Réponse :
Merci, mon frère David pour tous ces compliments.
Je n'ai pas publié la deuxième partie de votre commentaire, parce qu'elle concerne la conférence de frère C. en 1998 et que je considère le sujet close par le commentaire de Christine et ma réponse 125C46.


15fév12  126C49
Cette entrée m'apporte beaucoup.
D'abord, elle précise le sens du mot déculturation.
Jusqu'à présent, en entendant ce mot, je pensais à la phrase nazie attribué (à tort) à Göring: "Quand j'entends le mot culture, je sors mon pistolet" et dans ce mot "déculturation" je ressentais une ambiguïté: Les nazis aussi à leur façon entendaient libérer d'une "culture" superficielle pour ramener à la toute puissance de la nature. "La Force" du Créateur était aussi en eux, comme dans l'épine nous dit La Révélation d'Arès (xxviii/6), seulement cette épine de la déculturation nazie, le Noir (xviii/10-13) y œuvrait, parce que la force et la nature sans Amour mènent à la barbarie, et aussi parce que leur déculturation à eux procédait à l'inverse de la déculturation arésienne: Au lieu de vouloir supprimer les petites particularités étouffantes, la déculturation nazie érigeait au contraire en idole une culture particulière, celle de la race allemande, en sous-entendant que la culture à détruire, c'était cette "culture" humaniste plus ou moins universelle répandue par le judéo-christianisme et affirmant la dignité humaine.
En lisant ce blog 126, j'ai bien compris que la déculturation arésienne délivre de toutes les barrières et petitesses de chaque culture de groupe, de clan, de patrie ou de religion qui bloquent l'épanouissement de notre image divine, et qu'il ne s'agit pas de renier tout savoir, tout effort passé de l'humanité pour "se cultiver" et par là-même s'élever vers une possible unité, même si cette unité reste à fortifier en la spiritualisant. Sans cette spiritualisation, même ce que l'humanisme fait de mieux, cela reste un vernis superficiel, comme on le voit dans la Veillée 18 citée en 126c29 par notre sœur Rosie.
Surtout, ce qui m'a touché dans les échanges de ce blog 126, en apparence un peu lourd dans ses retours sur le passé, c'est au contraire leur façon profonde de donner vie au thème de la déculturation.
À travers ce témoignage émouvant sur vos propres conflits internes, à travers cette empathie extraordinairement humble et bienveillante que vous avez manifestée successivement à notre frère C et à notre frère Khaled, culturellement si éloignés l'un de l'autre, vous vous révélez bien l'uni, le mêlé, la lèvre jaune et la lèvre noire (Rév d'Arès xxxvi/12).
Vous êtes le déculturé, pont entre deux frères qui chacun à leur façon "montreront la Voie" (24,3), mais pour l'instant ne sont peut-être pas encore en état de bien se comprendre l'un l'autre. Et pourtant, le Créateur les aime tous, avec leurs rôles différents, qu'ils soient musulmans droits changeurs (Rév d'Arès i/6), intransigeants sur les Droits de Dieu ou qu'ils soient préoccupés, selon la Veillée 28, à aimer particulièrement les Heureux (28/16), scandalisés (28/4-15), qui ne prononcent pas (S)on Nom, au point de s'abstenir eux-mêmes de prononcer devant eux ce Nom pour ne pas scandaliser davantage. Je suis moi-même à la fois le soumis violemment attaché à défendre les Droits de Dieu et le scandalisé évitant de prononcer le Nom devant ceux qui le comprendraient tout de travers.
Vivre la déculturation, comme vous le dites "ce n'est pas simple", car à l'image du Créateur nous devenons un peu co-créateurs de toute cette complexité et diversité humaine... et en même temps ... Sois un dans Toi ! (Rév d'Arès xxiv/1). C'est ce que je trouve le plus difficile, et je vous suis extrêmement reconnaissant de nous avoir montré que pour vous non plus, dans ces apparentes contradictions, cette unité intérieure de l'Amour n'est pas un cheminement facile à vivre ni à faire comprendre.
Tout cela, il me semble que votre blog le dit beaucoup mieux que moi. Un grand merci donc à vous même et à tous les commentateurs.
François D, Ile de France


15fév12  126C50  
Je trouve moi aussi le commentaire de Khaled {126C26] très beau et surtout très puissant, et merci à Rosie d'Australie [126C29] qui m'a donné la chair de poule...
C'est le commentaire de cette dernière qui retient en fait mon attention particulièrement. Moi, je crois que toute cette discussion est merveilleuse en fait. Je suis une jeune femme qui n'a pas connu la mission sociale, mais la dernière question que je posais était celle que j'entend régulièrement autour de moi et en moi, puisque je suis empreinte de ma culture: "Pourquoi as-tu besoin de Dieu?"
Votre réponse, frère Michel, m'avait bouleversée d'un point de vue personnel, mais ici je trouve ma vraie réponse vivante, au travers du prophète en partage avec mes frères et moi au sujet d'une erreur qui fait parfaitement écho au conditionnement qui pèse sur les épaule de notre société.
Je crois que cette erreur pourrait être de ce fumier qui fait naître le jardin (Rév d'Arès xxii/9), puisqu'elle donne lieu à cette discussion qui m'emplit d'amour et de compassion pour tous mes frères et pour moi-même, et surtout qu'elle m'insuffle l'envie de me dépasser afin que nous soyons unis, non divisés, que nous cassions pour de bon ce mécanisme (certainement) culturel qui nous pousse à chercher le responsable ou à penser en termes de sacrifice et non en terme de solution, d'avancée, de main tendue pour se relever ensemble de ce qui fait de toute façon partie de notre mal à tous.
Et je ne peux pas m'empêcher de penser qu'au jour où vous ne serez plus là, des "ressortissants" de ce monde sans Dieu se joindrons à nous, dégoûtés par ce qu'ils connaissent des religions, des politiques, gonflés à bloc par l'envie d'être important, d'avoir raison, etc. et on pourra dire que le prophète lui-même a eu l'humilité de laisser faire les frères de culture de ceux-là, avant de réfléchir, de se remettre encore et toujours en question sur le sens de son prophétisme, parce que non, il n'est le chef de personne (Rév d'Arès 16/1), mais il est un être humain comme nous qui s'est donné tous les moyens de nous ouvrir la voie, de nous montrer non un exemple statique, d'icône, mais un exemple vivant, sans cesse renouvelé.
Ce sont les doutes de mon cœur, mais aussi un peu de ma culture, qui se brise,t devant tant de beauté (Rév d'Arès 12/3). Quand vous ne serez plus là — dans très très longtemps j'espère —, nous ne traiterons pas ceux qui commence leur chemin, encore lourds de la foule, ou qui tâtonnent, de traitres. Nous ne les regarderons pas non plus de haut en nous croyant loin de leurs considérations, nous les aimerons comme des frères, ces autres nous-mêmes qui nous rappellent que le chemin sera long, tous ensemble, n'est-ce pas ?
À nos frères musulmans ou protestants ou autres, qui ont la chance de nourrir une foi si belle, j'ai quand même envie de dire que les traîtres, il peut y en avoir beaucoup qui semblent l'être [mais qui ne le sont pas] !
Merci pour tous les commentaires,
Colette V. d'Île de France


16fév12  126C51  
Je veux tout d’abord remercier M.-O. de Midi-Pyrénées [126C11] et Christine [126C46] qui par leur témoignage ont permis de clarifier une situation, dont j’avais eu des échos par bribes.
Merci aussi à vous frère Michel de prendre le temps de nous expliquer votre position sur la mission sociale, position qui m’avait été transmise par bribes et parfois déformée.
J‘ai aussi participé à la mission que vous appelez "mission sociale" et je ne me sens pas mieux que mon frère C. De ce point de vue j’étais aussi dans l’erreur. Je me souviens, que frère C. était venu à Lorient tenir cette conférence "Liberté" qu’il avait faite auparavant en Midi-Pyrénées. Frère C. m’avait confié que vous aviez assisté à sa conférence à Toulouse mais qu’il n’avait pas souhaité que vous interveniez, car il avait peur que vous ne fassiez fuir le public.
J’ai d’ailleurs ici son texte sur la liberté et même la vidéo de la conférence de Lorient que j’avais filmée. J’ai relu le tract que nous avions fait à l’époque et le texte de la conférence. C’est vrai qu’avec le recul je vois qu’il parlait peu de Dieu, il en parlait quand même, mais de façon très diluée pour ne pas gêner. Nous pensions ainsi mieux faire passer notre message et surtout ne pas perturber les athées. Nous étions, sans nous en rendre compte dans le respect humain qui affaiblit la foi.
Jésus ne dit-il pas (Rév d'Arès 2/16-19) : J’ai voulu parler par d’autres en grand nombre, mais ils se sont dérobés, craintifs, ils n’ont pas pu sortir du monde, monter sur Mon Parvis pour s’adresser à lui en Mon Nom, craignant les incrédules et les moqueurs, les princes du cultes et leurs docteurs, les chefs des nations et leur justice, les discuteurs de toutes sortes, ou bien ils n’ont pas livré Ma Parole, taisant ce qui déplait au monde,et le malheur est venu sur eux et sur le monde, car quand Mon souffle cesse, comme le vent tombe, laissant choir dans la mer la graine qu’il transportait, la pluie qu’il poussait devant lui, le désert reste désert et ce qui y restait de vie meurt.
Nous taisions pratiquement notre foi dans le Créateur pour ne pas choquer, nous lissions notre message qui perdait le Souffle du Créateur, nous intellectualisions trop la Parole qui perdait la Vie qui la traverse. .
Quand je lis les différents commentaires et que je repense à cette époque, je me sens envahi d’un sentiment de honte.
Je comprends la réaction de notre frère Khaled. C’est notre faiblesse qui nous a fait refuser l’alliance de l’Aigle (Rév d’Arès 23/2). Nous sommes encore aussi des taupes pris au piège de notre culture intellectuelle.
Mais je comprends que nous avons fait ce détour par la mission sociale par soucis de nous adapter à la mentalité environnante, de bien passer comme on dit,  comme vous le souligner ainsi que d’autres frères.
Je me souviens tout particulièrement d’un homme qu’un frère et moi nous missionnons dans la rue, avec qui nous parlions du changement du monde, du changement de l’homme en faisant le bien, propos avec lesquels il était tout à fait d’accord puis au bout d’un moment je lui dis que c’est Jésus qui  nous appelait à cela et qu’il était revenu sur terre 40 fois à Arès parler à un homme Michel Potay en 1974. D’un coup son visage a changé. Alors que nous avions des rapports de sympathie, nous devenions des étrangers pour lui. J’ai essayé de lui expliquer qu’il ne fallait pas confondre Dieu et religion mais rien à faire, il nous a quitté comme si nous étions vraiment des gens peu fréquentables alors qu’il était en accord sur les idées de fond. C’est sans doute ce genre d’expérience déplaisante qui nous a fait glisser vers une mission déspiritualisée.
Pas facile notre mission dans un peuple de scandalisés.
Bien que la mission sociale soit terminée, je constate que certains réflexes culturels persistent en nous.
Par exemple, l’autre jour je missionnais dans la rue à côté d’un frère et lorsque son interlocuteur lui a demandé à quoi il croyait, il a répondu je crois en l’homme, et l’autre lui a dit qu’il croyait en Dieu. Pourquoi le frère n’a-t-il pas dit directement je crois en Dieu ou au Créateur, par peur de choquer et de déranger ?
Nous avons peur de témoigner de note foi en Dieu, dans ce monde de plus en plus athée.
Mais ce n’est pas en imitant le monde que nous le changerons. Il ne faut pas avoir peur de déranger les taupes dans leurs tunnels, parce qu’un jour elles nous remercierons de leur avoir montré la Lumière même si au départ elle peut leur faire mal aux yeux. 
Personnellement, j’ai toujours apprécié ce que vous avez écrit, votre enseignement. J’ai fait de "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996"mon livre de chevet depuis des années, et j’ai beaucoup aimé aussi vos précédents ouvrages et notamment le 1991-1992, qui, bien que moins développé, est plein de vie.
Ceux qui trouvent ennuyeux les développements pour expliquer la pénitence peuvent lire "Le Mâché Cru", qui se lit comme une nouvelle Le style est digne des meilleurs écrivains, on ne s’y ennuie pas. Il y a la dedans un condensé de vie, c’est drôle et émouvant. De même que" Souvenirs" où vous racontez votre enfance.
Denis K. de Bretagne-Sud


Réponse :
Je ne voulais pas poursuivre cette diatribe sur la conférence "Liberté" de Midi-Prénées en 1998, estimant la questions close.
Et alors m'arrive votre commentaire, qui, à mes yeux du moins, relève de dix crans la gravité de cette question, de la "mission sociale". Votre commentaire, je l'avoue, m'a causé sur l'instant une peine que je n'aurais jamais cru ressentir.
Vous me dites: "Frère C. était venu à Lorient tenir cette conférence "Liberté" qu’il avait faite auparavant en Midi-Pyrénées. Frère C. m’avait confié que vous aviez assisté à sa conférence à Toulouse mais qu’il n’avait pas souhaité que vous interveniez, car il avait peur que vous fassiez fuir le public."
J'ai été pris de tremblements en lisant cela.
De la peine immense que m'a fait cette révélation vous n'avez pas idée… Je suis encore pris de larmes et de tremblements en vous répondant.
J'ai hésité à publier votre commentaire. J'ai été pris d'une envie puissante de cliquer sur "Supprimer", de le jeter à la corbeille. Je le publie néanmoins, aussi douloureux soit-il pour moi. Je crois qu'il faut pousser la leçon aussi loin que nécessaire.
Je me disais que frère C. avait son caractère, supportait mal ma compagnie — ce sont des choses qui arrivent et je les accepte sans animosité ni amertume —. Je me disais qu'il avait son style personnel de mission, socio-philosophique, mais sans présomption sur le style spirituel du frère aîné, du prophète. J'étais accoutumé à ces variations relationnelles inévitables dans une grande communauté aussi diverse et dénivelée (en âges, en tempéraments, en niveaux de pénitence) que la nôtre surtout à cette époque…
Mais ce que vous me révélez là, Denis, c'est tout autre chose !
"... il n’avait pas souhaité que vous interveniez, car il avait peur que vous fassiez fuir le public."
J'étais celui qui faisait fuir le public…
Je suis peut-être toujours pour un certains nombre de frères dans notre famille arésienne celui qu'il faut cacher, laisser dans son trou d'Arès, parce qu'il fait fuir le monde.
Ainsi, ce que me révèle votre commentaire, c'est que ces conférences "Liberté" (ou autres , je ne sais pas, on ne me disait pas grand-chose et je comprends mieux encore pourquoi aujourd'hui) n'était pas l'effet isolé d'une famille d'affinités, n'était pas une variation parmi les variations des vocations, respetueuses les uns des autres.
C'était une opinion et un positionnement déclarés, établis, qui, sans y réussir heureusemenr, étaient à visée générale : Le frère Michel avec son discours de foi, son prêchi-prêcha sur Dieu, la prière, la pénitence, ne pouvait que faire fuir, était comme nuisible à La Révélation d'Arès en somme et il fallait le révoquer comme missionnaire, au besoin impoliment.
Je comprends tout. Je comprends l'immense embarras de frère C. qui préfère dire qu'il ne s'en souvient pas (mais il s'en souvenait assez pour vous le dire à vous, Denis, en Bretagne) et ce que je prie pour de la mauvaise humeur insolente mais ponctuelle, était en fait une position bien établie de refus du frère Michel.
En somme, frère C était membre — important ? — d'un courant actif qui n'agissait pas qu'étourdiment et à la légère, mais qui pensait en profondeur que le mouvement que lançait La Révélation d'Arès ne pouvait exister qu'en cachant non seulement la vie spirituelle qu'elle relançait, mais aussi celle qui avait existé avant elle, Abraham Moïse, Isaïe, Jésus, Muhammad, et bien sûr en cachant Mikal ? Combien je comprends mieux encore pourquoi la conférence du Midi-Pyrénées en 1998 était sans Dieu, athée, impie, et bien sûr sans le prophète d'Arès, car elle l'était, je l'affirme, et si, comme on me le dit, le nom de Dieu était, paraît-il prononcé ici et là dans la conférence — nous ne nous en souvenons vraiment pas, sœur Christiane et moi — il devait être prononcé comme non affirmé, en repli, comme a contrario.
Je pardonne, bien sûr, mais ma peine est immense ce soir et je ne puis pas écraser ma pensée sur ce point comme on écrase une mouche. Tout cela me donne beaucoup à penser. Mes frères n'avaient donc aucune confiance en moi qu'il m'a fallu attendre quinze ans pour qu'ils me disent tout cela. Ce que j'avais certes senti, mais en espérant que je sentais mal, que je m'exagérait la situation, que je me faisais des idées, s'avère avoir été une réalité solide qui nous a coûté très cher.
Je me jette aux pieds de Jésus, qui me parlait en cette même période il y a 38 ans, et je lui crie: Pardon, pardon, Christ !
Que les lecteurs du blog excusent mon moment d'émotion. J'ai l'impression que mon cœur bat à 120.


18fév12  126C52
Je ne suis pas Pèlerin d'Arès, mais mon père l'a été.
Mon père lit toujours La Révélation d'Arès et les Évangiles. Il a gardé une certaine nostalgie de vous, Frère Michel, mais il quitta le mouvement à cause de difficultés avec frère C. justement. Il y a longtemps.
Il a lu les commentaires et réponses de cette page et j'en ai lues certaines jusqu'à cette pénible réponse 126C51

"Pathétique, ai-je dit à mon père ! Frère Michel a-t-il raison d'étaler comme ça publiquement cette histoire révélatrice de discordances dans son mouvements?"
"Oui, il a raison," m'a répondu mon père très affirmatif, presque heureux. Il pense qu'il faut que les choses évoluent dans le sens de la foi. Il dit que la mission d'Arès est un Appel de Dieu, un appel à la pénitence et que ça a un air religieux, même si on ne veut plus de religion, on n'y peut rien, mais frère C. jetait le bébé avec l'eau du bain, dit mon père.
Mon père dit que frère C. était sympa, non-conformiste, mais positiviste et il savait ce qu'il était et ce qu'il voulai ! Serviable et disponible pour les esprits en demande d'aide et de guidage, mais avec les autres, qui ne partageaient pas ses idées, c'était, mon père dit, un état de "friction passive." 
Mon père m'a dit qu'il vous en avait parlé, un été, au Pèlerinage d'Arès. Il vous avait dit que frère C. imposait ses idées à Paris et que restaient surtout ceux à qui la subordination convenait. Les autres s'éloignaient. L'assemblée n'y gagnerait jamais en force spirituelle. Vous avez répondu à mon père que vous étiez cloué à Arès, que c'était aux Parisiens de régler ces problèmes fraternellement et conformément à l'esprit de La Révélation d'Arès, parce que vous ne pouviez pas habiter Paris, tout étantt trop cher pour vous là-bas. Vous avez répondu à mon père pour finir: "Je suis bien obligé de faire confiance à ceux qui s'occupent de l'assemblée à Paris. Débattez de tout cela avec frère C.," et mon père vous a répondu: "On voit que vous ne connaissez pas frère C !"
En lisant vos réponses de cette page j'ai appris que frère C. ne vous a jamais demandé votre accord ou vos conseils sur la mission et sur ses conférences. Mon père dit qu'il [frère C.] avait compris qu'il y avait dans l'assemblée une place vide, une persona fictive parce que manquante: celle du prophète enterré de force à Arès, et frère C. a voulu compenser ce vide. Il se dévouait pour ça, mais il avait une nature "plus factieuse que changeuse de vie spirituelle," dit Papa. Il avait "sa lecture de La Révélation d'Arès". D'où ses voyages partout où il y avait des missions (j'ai compris que vous ne le saviez même pas vous-même), mais il l'a fait à son idée qui n'était malheureusement pas celle qu'il fallait."
Je pense que vous savez tout ça. Mon père me demande de vous saluer respectueusement.
Xavier de Paris


Réponse :
Qui est votre père ? Vous ne le nommez pas et votre prénom, Xavier, ne me rappelle rien. Beaucoup d'enfants venaient au Pèlerinage avec leurs parents à l'époque.
D'autres Parisiens me disalent leurs difficultés avec frère C. et je leur répondais ce que je répondis à votre père: Toute société en formation a ses difficultés, il fallait aux Parisiens la patience d'évoluer ensemble. Ils l'ont fait, d'ailleurs. Le groupe parisien n'est plus aujourd'hui celui qu'il fut dans les années 80-90.
"Enterré à Arès," comme vous dites, je ne pouvais pas faire grand chose à Paris. Je n'avais pas de moyens d'évaluer ce qu'on venait me dire à Arès, qui était parfois contradictoire. J'ai seulement pris quelques précautions quand elles étaient dans mes moyens. Par exemple, lorsqu'il s'est agi d'instituer un "accueil" à Paris, ce n'est pas frère C. mais c'est sœur A. que j'ai choisie pour cette tâche, avec l'idée de répartir les influences.
Votre père emploie à propos de frère C. le terme "positiviste"... Tiens ? Je ne le voyais pas comme ça, mais cela expliquerait la déspiritualisation.
Je préfère ne pas parler de frère C., car quand on parle trop des hommes, surtout sous l'émotion, on finit par juger sans s'en rendre compte.
Mais dites à votre père qu'il peut revenir à notre assemblée de Paris, qui est maintenant 32 rue Raymons Losserand.

Et pourquoi n'y viendriez-vous pas vous-même? Votre commentaire me dit que vous vous intéressez à La Révélation d'Arès et à ceux qui la servent.
Dites aussi à votre père qu'il doit aimer frère C. comme je l'aime, et que, de toute façon, l'assemblée de Paris s'organise aujourd'hui autrement qu'elle s'improvisait, par la force des choses et les inévitables hasards de l'improvisation, à l'époque.


17fév12  126C53
C'est avec une grande tristesse et une immense douleur que nous vous écrivons ces quelques mots, mon épouse et moi-même.
Nous aimerions tant vous consoler, être à vos côtés, vous serrer dans nos bras pour pleurer ensemble sur nos fautes.
Je pleure sur l'attitude de mes frères envers vous, j'en souffre plus encore car votre douleur est la mienne, de la même façon
que la faute de mes frères est aussi la mienne, car même si l'esprit se sent étranger, le cœur est solidaire, car mon frère est la chair de ma chair et le sang de mon sang.
Puisse cette expérience nous faire grandir et nous faire prendre conscience de l'importance de notre pénitence qui prouve chaque jour son urgence.
Que tous les mots de réconfort que vous allez recevoir adoucissent votre douleur, Frère Michel, nos plus tendres pensées vous accompagnent en ces jours difficiles où l'on n'en fini pas de découvrir nos faiblesses immenses.
Béatrice et Américo d'Île de France


Réponse :
Merci à vous deux. Rassurez-vous ! Je reste ému, mais le choc que je n'ai pu cacher (126C51) est passé.
Maintenant commence une longue étape de réflexion. Que puis-je faire pour que ce genre de déviation ne se reproduise jamais plus à l'avenir ?
Frère C. se sentait approuvé et cela lui épargne l'imputabilité unique de la déspiritualisation (la "mission sociale"), parce qu'une trop large approbation le privait de lumière sur ce qu'il faisait de la façon qu'il le faisait. Les approbateurs ou silencieux ont donc joué dans la situation leur part. C'est le propre des fidèles de toute religion qui suivent le magistère. Frère C. a été vu, un temps durant, comme le magistère. Il y a donc eu erreur collective et en cela il y a eu religion. Religere = rassembler autour, en l'occurence autour de frère C. La liberté absolue du poulain libre du harnais (Rév d'Arès 10/10) qu'est chaque Pèlerin d'Arès, liberté absolument individuelle, n'a pas joué.
Comment pourrais-je ne pas réfléchir à cela ?
Que mes frères m'aient considéré comme ne valant pas d'être questionné sur le bien-fondé de cette mission déspiritualisée, dont je ne découvris l'existence que peu à peu, de hasard en hasard et toujours incomplètement, au cours des années, et dont le poids consensuel m'impressionna même pendant un temps au point que je la vis un peu comme la "vox populi, vox Dei", je n'en fais pas une crise d'amour propre. Il y a un bon moment que la pénitence et l'humilité qu'elle m'a donnée ont éteint en moi l'amour propre. Je m'en prends à moi-même — de là mon "Pardon, pardon, Christ!" —. Il ne tenait qu'à moi, pensé-je depuis longtemps, de convaincre mes frères que je pouvais les guider et, "enterré à Arès" comme dit Xavier (126C52), si je n'y arrivais pas.
Mais que mes frères aient considéré que la "mission sociale" ou "mission philosophique", à la manière de frère C. ou d'autres manières, était conforme à ce que demandait La Révélation d'Arès, cela redevient subitement un sujet d'inquiétude pour moi. Cette histoire de conférence en Midi-Pyrénées est passée, mais est-ce un passé révolu ou n'est-ce qu'un passé endormi ?
Je ne m'arrête pas au frère C. Ce n'est pas lui qui m'intéresse ici. Voilà ce qui m'intéresse:  Les consciences sont-elles à présent assez libres pour qu'une déviation de type déspiritualisation ou autre ne puisse plus se produire de façon collective ? Je veux dire: Si on ne fait pas appel à l'arbitrage du prophète, fera-t-on appel à l'arbitrage d'un libre débat des consciences libres, un débat de la polone (Rév d'Arès xxxix/12-13) ? Je vois bien là les grandes difficulté et douleur de l'accouchement d'une société nouvelle d'hommes libres spirituellement.
C'est sur ce point que se réveille en moi une réflexion que je croyais endormie, parce ce que j'ai conscience de mon âge qui avance: 83 ans cet été, et j'ai souci de ce que je vais laisser derrière moi.
C'est en somme face à Dieu que je me mets à cette réflexion.


17fév12  126C54
J'ai lu avec grandes peine et émotion le commentaire 126C51. Je n'en reviens pas, j'ai été abasourdie en lisant que "le Prophète aurait fait fuir le public", c'est époustouflant ! Alors que grand nombre d'entre nous seraient si heureux de faire une présentation à vos côtés (pour vous épargner une part de fatigue par exemple), vous, le témoin du Créateur qui vous a parlé 45 fois [40 + 5], ce n'est pas rien) et vous a délivré un Message pour nous sauver, avant qu'il soit trop tard ! Vous qui portez la Lumière !
[...]
Alors oui 2012 année cruciale, non seulement à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur. Il est peut-être temps que chacun se définisse en se posant honnêtement la question : Est-ce que je reconnais La Révélation d'Arès comme venant de Dieu, à la suite de la Bible et du Coran, et Mikal comme son prophète ? Est-ce dans cette certitude que que je veux entrer en pénitence ou continuer ma pénitence et mon ascension vers les Hauteurs Saintes ? Est-ce que je m'engage à tout faire pour aider Mikal dans sa difficile mission ?
Avant que ne pleuve le péché des péchés, il est temps de faire son propre examen de l'âme (cf. "Je m'espionne" dans "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1990" p.296).
Chantal, présidente de l'Œuvre du Pèlerinage d'Arès


Réponse :
Merci, ma sœur Chantal, de la part de la très discrète et très dévouée présidente de l'Œuvre du Pèlerinage d'Arès, ce commentaire me touche profondément.
Mais, passé mon moment d'émotion primaire, la réflexion venue, je ne m'attarde pas sur ces mots "pourrait faire fuir."
Je ne suis pas envoyé semer, mais moissonner (Rév d'Arès 6/2). Autrement dit, je ne suis pas envoyé convertir les hommes mais reconnaître et recueillir ceux en qui la graine de la vie spirituelle a gardé quelque vivacité. Donc, ceux que je "ferais fuir" ne sont pas "moissonnables" et si l'idée de frère C. était de convertir, cela ne me concernait pas et il avait, dans sa perspective, une raison de me considérer comme un agenrt négatif.

Sa perspective n'était pas la mienne. Il a tenté autre chose. Autremnt dit, nous ne travaillions pas à la même mission.
C'est ce que la confidence de frère Denis m'a permis de comprendre (126C51).
Pour moi le problème est ailleurs, comme je le dis dans ma réponse à Béatrice et Américo d'Île de France (126C53)


17fév12  126C55
Je n’arrivais pas a dormir ce soir après avoir lu [le commentaire 126C51] et senti votre peine.
J’avais des larmes aux yeux et je me disais que je devais sortir de mon silence.
Je suis aussi peiné de sentir la souffrance que nous vous causons par nos péchés.
Votre Parole m’abreuve sans cesse .
Votre Parole est Parole du Père Céleste. Peut-on l’oublier ?
Impossible d’oublier le prophete Mikal, vous suivre c’est suivre l’ascension spirituelle que nous indique le Père de l’Univers.
Votre parole (Rév d'Arès i/12) est pour moi absolument vitale. Sans pénitence et sans moisson je me sens mourir.
L’éloignement géographique ne m’empeche pas de me sentir coupable de la "mission sociale" ou "philosophique" que certains de mes frères en Europe francophone ont faite.
Cher frere ainé Michel, vous etes notre pere spirituel. [...] Je suis peiné de sentir la souffrance que nous vous causons par nos péchés.
Votre parole m’abreuve sans cesse .Votre parole est la Parole du Père Céleste. Peut-on l’oublier ? Vous suivre, c’est suivre l’ascension spirituelle que nous indique le Père de l’univers.
Elle(votre Parole ) est pour moi absolument vitale....sans pénitence et sans moisson je
Je me sens pécheur... N'y a -t-il pas avant tout un manque d'amour vrai, d'amour évangélique entre nous les freres et aussi avec ceux que nous rencontrons dns la mission ?

Patrick du Québec (Canada)


Réponse :
Eh bé, je peux être reconnaissant au frère C. de vous avoir fait sortir des grands lointains canadiens derrière lesquels je ne vous vois plus depuis si longtemps. Depuis combien de temps était-je sans nouvelles de vous ? Un bail !
Merci pour votre commentaire, frère Patrick.


17fév12  126C56
C'est de vous dont nous avons besoin, même si certains de nos frères vous contestent encore; n'en sommes-nous pas encore à nous justifier, les un(e)s et les autres ?
Je viens de lire la réponse à ma propre peine dans Job (40/7).
Nous devons tous nous parer de majesté et de grandeur.
Le Père ne nous a jamais abandonné, de même que vous ne nous avez jamais abandonné et note frère C. le sait lui aussi, Nous sommes tous là les uns pour les autres, sur le Champ du Père.
il y a des paroles d'une grande profondeur, qui parlent de Dieu simplement, cela coule de source pour certains de ces jeunes .
De toute mon âme avec vous et avec tous nos frères et sœurs, dans la joie comme dans la peine.
Agny du Nord


17fév12  126C57
Suite au commentaire 126C51, je sais que beaucoup de frères et sœurs, peut-être pas les plus expressifs, sont avec vous et vous font une confiance absolue. Pourquoi l'on écoute toujours ceux qui se mettent  en avant ? Je ne demande pas de les ignorer, mais, ils ne sont pas représentatif de tous les Pèlerins d’Arès !
Alain votre petit frère (de Rhône-Alpes)


17fév12  126C58
Hier soir (jeudi 16 février 2012) nous nous sommes retrouvés tous les trois au MacDonald de Denfert-Rochereau à Paris où nous avons coutume de missionner tous les samedis — ou presque — avec d’autres sœurs et frères.
Touchés par le récent débat sur votre blog, nous avons décidé de vous écrire ensemble ce petit mot.
Cette entrée nous a fait comprendre que l’on vous exprime plus facilement nos critiques que notre soutien et nos compliments qui arrivent finalement trop peu souvent, voire même pas du tout, à vos oreilles.
Pourtant, nous, jeunes Pèlerins d’Arès, avons besoin de vous frère Michel. Vous êtes un exemple pour nous. Un exemple d’humilité, d’intelligence spirituelle, d’Amour, de pardon, de déculturation, de jeunesse... Bref, vous êtes "sympa" ! Sympa comme vous nous avez conseillé d’être dans nos missions.
Vous étiez un homme comme les autres et vous avez changé, changé vraiment et prouvé que l’on peut tous devenir des pénitents et des prophètes. Cela nous motive et nous donne tellement de force et de courage  dans notre ascension.
Les différents enseignements que vous nous avez livrés sont d'une énorme richesse spirituelle pour nous. Ils ont véritablement changé nos vies.
Merci d’avoir pris de votre temps durant le pèlerinage 2009 pour nous enseigner votre prière.
Cela nous a ouvert, en plus, à l’intelligence spirituelle, à l’amour et au pardon.
Vous nous avez véritablement montré comment réfléchir autrement, dénué de toute culture.
Vous nous avez donné les clefs pour comprendre la Parole et la pénitence. Grâce à vous, la direction est claire et sûre.
Merci aussi d’avoir fait le déplacement à Paris pour nous parler de la mission. Nous avons hâte de travailler avec vous. Sachez que nous sommes très heureux et honorés que vous soyez parmi nous.
Nous vous sommes profondément reconnaissants de tout ce que vous faites pour nous et chaque fois que nous nous réunissons, nos pensées vont vers vous, même si nous ne vous le disons pas assez.
Merci aussi pour votre temps passé cet été à l’accueil du pèlerinage d’Arès et pour le temps consacré à votre blog et à la réponse des courriers.
Nous affirmons que vous êtes le prophète du Père et que votre parole est Sa Parole (Rév d'Arès i/12), nous nous engageons à suivre votre sillon et votre enseignement transmis par l’oral, par l’écrit ou par le vécu.
Nous avons le ferme espoir que tous ensemble (vous frère Michel, les jeunes, les anciens et les générations futures), nous formerons un Petit Reste qui honorera le Créateur et vous honorera, et soulagera toutes les peines et les souffrances que nous vous avons fait endurer.
Merci au nom de l'humanité d’avoir accepté ce Message, d’avoir bouleversé votre vie pour cette mission et d’en assumer le fardeau depuis 38 ans maintenant et ce jusqu’au grand Retour.
Johanna L., Aicha L., Randy C.
Et Katia K. qui joint son cœur aux nôtres pour signer ce mot.
(Jeunesse d'Île de France).


Réponse :
Voilà mon cœur qui bat d'une autre émotion, celle de la joie que me donne votre commentaire collectif. Merci à vous quatre.
Je sais que beaucoup d'autres jeunes à Paris ou ailleurs se joignent à vous.


17fév12  126C59
Je découvre le commentaire 126C51 et votre réponse. Votre émotion m’affecte et je ne trouverai pas suffisamment les mots pour apaiser votre peine.
J’ai absolument confiance en vous, je vous dois absolument tout. Il m’est arrivé d’expliquer autour de moi que j’ai deux pères: mon géniteur à qui je dois la vie et mon éducation et vous, le prophète, à qui je dois la vie spirituelle et mon âme.
Issu d’un milieu traditionnellement  musulman, votre enseignement m’a puissamment aidé à me délivrer d’un certain nombre de préjugés ancrés en moi, je ne suis certes pas suffisamment déculturé mais j’avance.
Cette "mission sociale", hélas je m’y suis adonné, mais pas tant que ça quand j’y pense, car dans ma culture d’origine le mot Dieu revenait à toute les sauces au quotidien sans gêner qui que ce soit. 
Il y avait dans l’assemblée de Paris cette mode qui consistait à s’avancer masquer… Il faut se souvenir qu’à l’époque il y avait des campagnes anti-sectes. À l’époque, une fois, alors que je missionnais à Paris avec frère C. juste en face d’une bouche de métro, une femme s’est approchée de nous en hurlant que nous étions une secte, puis sortant de sa poche un marker (allez savoir pourquoi elle se promenait avec un marker dans sa poche!) elle écrivit, à l’attention des voyageurs, sur une affiche publicitaire "Attention ! Pèlerin d’Arès = secte". C’était le climat de l’époque, je n’apprends rien aux missionnaires lecteurs de votre blog mais ça ne nous excuse pas.
Pourtant en 1996 (lors de votre enseignement) à Paris je me souviens bien vous avoir entendu nous dire qu’il fallait spiritualiser notre  témoignage public. Vous nous  aviez expliqué que  "la foi c’est votre compétence", ces quelques  mots avaient longuement résonné en moi.
Cacher la vie spirituelle, cacher Mikal ? Mais c’est cacher la Source aux hommes altérés par la soif ! Cela relève du péché.  Le passé est mort, bien mort, mais les leçons que nous en tirons sont éternelles et en ce sens votre blog est sans prix pour les générations futures.
Salah B. d’Ile de France.


Réponse :
Merci, mon frère Salah, pour ce commentaire.
Il ne m'a pas échappé, à l'époque, que la fameuse campagne "anti-sectes" fut, un temps durant, une des forces extérieures composantes de la "mission sociale", mais, comme vous dites, "ça ne nous excuse pas."
Si dans la tempête nous abandonnons le vaisseau de peur qu'il sombre, si nous perdons confiance dans sa solidité face aux vagues et aux mugissements du monde, c'est que nous avons peur de notre propre ombre sur la Mer.
Le Père a promis que les légions de Saints seraient avec nous. Quel bel équipage, pour invisible qu'il soit.


17fév12  126C60
Là, nous sommes ailleurs !
Mais je sais où nous sommes. Nous sommes dans le Sinaï, avec un prophète au milieu de nous, la nuée de Dieu au dessus de nous et Sa Manne qui nous parvient par l’enseignement du prophète. Comme nos frères hébreux d’il y a plus de 3000 ans, nous sommes un peuple spirituel en gestation, nous cheminons difficilement à travers un désert de millions d’hommes et de femmes déspiritualisés, dont nous fîmes partie hier, et nous peinons à sortir d’une culture de paganisme intellectuel qui nous contourne et nous retrouve sans cesse, comme les marées de la baie du Mont-Saint-Michel ou du bassin d’Arcachon, au risque de nous noyer.
Nous sommes dans l’Assemblée que le prophète guide et dont il est l'arbitre (Rév d’Arès 36/15). Nous ne pouvons que l’écouter, réfléchir à ce qu’il dit et ressent et apprendre, tenter d’apprendre, en élevant humblement nos intelligences à la suite de la sienne.
Nous nous sommes mis dans une vase [une boue] d’où seul il a su nous sortir et les vagues de la culture font encore des remous et en ferons sans doute encore, pas trop longtemps, espérons-le.
Pour ma part, je ne vois rien d’autre maintenant que de faire silence et de s’en remettre à son amour, sa sagesse et sa mesure. À lui de tenir la perche (Rév d’Arès xx/6), celle justement par quoi nous nous extirperons de cette vase [boue].
Faisons confiance à celui qui su répondre "oui" à Dieu depuis bientôt quarante ans.
Répondons-lui "Oui ", quels que soient les repentirs et les efforts que nous devrons assumer pour y parvenir en tirant les leçons d’un passé que nous devons regarder sans peur, mais avec humilité et lucidité. Et rassemblons-nous tous autour de lui pour achever d’entrer enfin dans la mission spirituelle, la mission de Feu, vaillante et libre. 
Desiderius F. de Catalogne Française


17fév12  126C61
Je lis votre émotion en réponse au commentaire 126C51, vous vous jetez aux piedx de Jésus et demander "pardon, pardon Christ", comme si c'était de votre faute, et j'en suis peiné.
Vous étiez contre la "mission sociale", mais vous vous êtes imposé l'humilité de pouvoir avoir tort.
Je pense que vous avez bien agit, la "mission sociale" a fait beaucoup de tort, mais elle est passée. Vous avez été là pour arrêter l'hémorragie. Que se serait il passé, si nous n'avions pas eu cette expérience et que dans le futur, après votre mort, une mission sociale pointe le bout de son nez, elle aurait peut-être été fatale.
De plus, vous avez activé en vous une grande humilité et vous pouvez donc nous l'enseigner puissament.
Qui n'est pas frappé par votre étonnante humilité, à notre époque rationnelle ou l'homme est si satisfait de lui, si orgueilleux, il me semble urgent d'acquérir l'humilité. 
Moi, je vous remercie de tout cœur, parce-que bien qu'étant un tocard, je suis quand même pénitent et missionnaire, et c'est grâce à vous essentiellement.
Vous êtes l'honneur de Dieu (Rév d'Arès xxxvi/16), votre parler est spirituel, votre âme s'adresse à la fibre divine de l'homme, vous nous stimulez sans cesse par vos lettres, votre blog, vos écris, par vous même que j'ai la chance régulièrement, de voir [dans le Suf-Est] et d'entendre physiquement, de voir votre simplicité, votre humilité, votre amour pour l'homme.
J'ai confiance quand à moi, en Mikal, l'ami, le juste, la bonne pensée.....
Les discours intellectuels ne m'attirent pas, je croie que le monde en a mal à oreille (Rév d'Arès xiv/9),  Me désintélectualiser d'ailleurs, fait partie de ma pénitence et grâce encore à vous je m'efforce maintenant de me déculturer. 
Vous nous stimulez sans cesse pour qu'on n'oublie pas le Père, pour qu'on n'oublie pas que nous sommes ses enfants, autre chose que des animaux pensants. Nous sommes des dieux en potentiel, et nous pouvons, si nous voulons, de génération en génération faire de cette terre une terre d'Amour, une terre Unie, le Beau Jardin qu'elle fut.
C'est ce parler qui me touche.
Prenez soin de vous, Frère Michel, nous avons besoin de vous.
Xavier H. de Région Paca


Réponse :
Voilà un jeune, qui se joint à ceux de Paris qui m'ont adressé eux aussi un très beau commentaire  (126C54).
Merci, frère Xavier, que j'ai la joie de voir chaque mois à la mission dans le Sud-Est. Nous travaillons ensemble, avec toute l'équipe là-bas, pour la Gloire du Père et pour l'espérance de l'humanité. Alleluia!


17fév12  126C62
Je sais que ce que je vais écrire est sans doute insignifiant face à votre souffrance mais j’affirme devant le Père que vous êtes pour moi un grand prophète, que je suis fière et heureuse de suivre.
Je sais que l’énergie qui m’habite doit tout à votre prophétisme
Je vous embrasse de toute mon affection fraternelle, je prie avec vous
Merci d’avoir accepté la tâche que vous a confiée le Père.
Nous avons besoin de vous.
Madeleine de Breatgne-Sud


17fév12  126C63
Permettez-moi une petite parabole, qui en quelque sorte paraphrase la Veillée 7 de La Révélation d'Arès. C’est le cœur serré qu’après 126 C51 je vous l’envoie.
"Le prophète et les frères à lunettes"... Les lunettes de la culture.
Tous, hommes, femmes, jeunes, vieux, gros, maigres étions flanqués de lunettes : Des lunettes à verres convexes ou des lunettes à verre concaves. Avec toutes les épaisseurs de verres possibles et imaginables et des variantes innombrables de teintes plus ou moins translucides.
Dieu en 1974 et 1977 avait invité l’homme à retrouver, par la pénitence et la déculturation, son vrai et beau Regard, ni convexe ni concave, à se libérer de ses lunettes déformantes.
Concernant leurs regards sur le prophète du Très Haut, les frères à lunettes convexes le voient déformé bien entendu, plus grand… infaillible et omniscient. Ils l’appellent "Mon Honneur" ou  "TpMP" = Ta parole Ma Parole (Rév d'Arès xxi/10).
À l'inverse, les frères à lunettes concaves voient le prophète plutôt petit et rabougri: "l’homme Michel (1/1, 2/20, etc.) ou "son œil voit (trop) bas" (Rév d'Arès xx/9).
Entre elles ces deux familles se voient mutuellement, plutôt de travers, qui se regardent de derrières leurs binocles… en chiens de faïence, comme on dit, considèrent  l’autre famille comme vaguement égarée, prenant leurs difficultés de pénitence pour de l’impénitence….
Le prophète, lui, dispense inlassablement aux deux familles un même enseignement de déculturation, adapté à chacun pour recouvrer la Vue par l'amour et la libération des préjugés.
Voyons son exemple: Lui au départ, il partait d’une branche de la famille aux lunettes concaves: lles "trop gentils", ceux qui s’épuisent à la tâche, qui font tout pour les autres, même du subalterne. D'ailleurs le Père le met en garde: Rentre la sueur ! (Rév d'Arès xx/8)
Mais le prophète prie, écoute, s’examine, se brise, reste dans la Main du Père, bref jour après jour il change. Résultat : en 1993 il est déculturé (Freesoulblog entrée 126). Merci Seigneur! Il a poli ses verres par une pénitence acharnée jusqu’à les rendre neutres et d’une total transparence. Jusqu’à se débarrasser des lunettes. Tout simplement. Il sait sa juste place. Et il poursuit son ascension.
Suivons Mikal et son exemple !
Si avec énergie les frères à lunettes concaves, et leurs homologues à lunettes convexes aussi bien sûr, polissent leurs verres de la culture par la pénitence, tout s’arrangera. Après quelques générations d’efforts Son Jour adviendra.
Olivier d'Ile de France


17fév12  126C64
Non, non, mon frère Michel, bien aimé en l’Amour du Père, vous ne faites fuir personne.
J’écoute et la plupart d'entre nous écoutent votre enseignement, vous respecentt, vous aiment, sont conscients de la valeur historique de votre parole grâce à votre force, votre courage d’avoir donné au monde La Révélation d’Arès que vous avez reçue du Père et de Jésus.
Je vous aime, nous vous aimons, votre douleur est ma douleur, je pardonne ces égarés, mais nous ne devons pas oublier, veiller, protéger notre mouvement spirituel de ceux qui voudraient ou voudront lui donner un autre sens qu’il n’a pas.
[Nous devons] entrer encore plus en pénitence, avoir plus d'amour pour qu’enfin le Fond de ce puissant message d’Amour soit accompli pour un retour en Éden.
Michel de la Bresse


Réponse :
Dans 126C51 il était question de "faire fuir le public", non de faire fuit mes frères.

Si frère C. a pu craindre que mon prêche trop pieux, trop spiritualisé, fût une musique d'une insupportable religiosité pour le public, je ne crois pas qu'il ait jamais pensé qu'il serait insupportable pour l'assemblée des Pèlerins d'Arès.
Frère C. a toujours eu la foi. Il a seulement pensé que ma mission trop axée sur une piété dépassée pouvait faire fuir les mécréants. De son point de vue, il avait raison.
Mais moi je ne m'adressais pas aux mécréants. Je m'adressais aux rares épis de bon blé qui pouvaient se cacher au milieu de cet immense champ de broussailles et d'épines.
Nous avions, frère C. et moi, devant un même public, des objectifs différents. Lui cherchait à convertir les terres incultes (Rév d'Arès 5/3) de l'immense paganisme ambiant, bien que je ne voie pas comment une conférence quasiment déspiritualisée pouvait convertir, et moi je continuais à m'adresser au tout petit Israël (5/2) invisible au milieu de cette vasteté stérile en espérant le voir se lever et me dire: "Me voilà!"
Ce n'est pas aussi simple que ça, car l'homme de foi étend inévitablement son espérance jusque dans les zones floues et grises, il espère toujours un miracle en plus des effets de son action, mais c'était schémariquement ça.


17fév12  126C65  
Je suis avec vous et vous soutiens et vous dis que votre présence ne fait pas fuir les gens. Au contraire !
Si on pouvait vous avoir tous le temps dans des actions missionnaires, notamment à Paris (comme actuellement  la mission du Sud que vous aidez) ce sera vraiment génial.
Un prophète ne fait pas fuir les gens, il éclaire et guide — C'est un envoyé de Dieu.
Puisse votre peine diminuer et sachez que beaucoup de vos frères et sœurs sont derrières vous et avec vous: J'en connais beaucoup.
Nasser d'Île de France


Réponse :
Nasser, votre commentaire, dont je vous remercie, me donne l'occasion d'un message général :

Il m'est impossible de publier les très nombreux témoignages de réconfort, de confiance et d'amour fraternel que je viens de recevoir.
Je ne publie ici qu'un échantillon de ces beaux messages.
Je tiens à dire à tous que j'ai lu tous leurs commentaires et que je les en remercie.


19fév12  126C66
Abasourdi.
Tel j'étais, hier soir, devant ce chagrin brutal (réponse à 126c51).
Et à l'aube, pour vous, frère Michel, de la part du Père, mieux qu'un discours un baiser (Rev d'Arès 23,6), à partager avec tous les souffrants: votre épouse, notre frère C. sans doute et sa femme Christine, le frère Joss du blog qui me revient en mémoire, et la foule innombrable dont le Père connaît les noms (Rév d'Arès 25,6).
Quelle déculturation en acte !
Plouf !
Où est-elle passée, cette quasi culture arésienne cadrant le spirituel dans le schéma Mikal/petit reste ?
Dans cette réponse à 126C51, plus rien de tout ça !  À la place, l'homme Michel (Rév d'Arès 1,1) criant son chagrin de se sentir floué, humilié, pas un Dieu (32/2).
Ca nous saute à la figure, comme une crise d'identité dont je mesure l'ampleur et à laquelle je compatis.
Respirons. Écoutons notre souffle, un de ces yeux autour de la tête par lesquels Dieu peut se montrer aux hommes (36/1).
Par quel hasard (?) providentiel (?), frère Michel, avez-vous reçu, le jour même où ce blog révélait votre subite douleur, une lettre de moi vous proposant une rencontre ?
Mon frère prophète souffre. Ça ravive tant de choses en moi. Et d'abord cet appel intérieur à monter sur le Parvis (Rév d'Arès 2/16) avec mon "cœur qui parle", comme vous nous disiez le 23 mars 2011.
Avec frère C, et vous, frère Michel, si douloureusement affecté de vous sentir "celui qu'il faut cacher" (réponse à 126C51) nous pourrions nous retrouver autour de cette veillée 28, où le nom de Dieu lui-même "se cache" au besoin, évoquant une provisoire spiritualité sans Dieu et sans les Livres (28/6).
Moi-même pour l'instant je "cache" cette montagne de choses que je voudrais dire sur l'appel à aimer particulièrement (Rév d'Arès 28/16) ces scandalisés (28/4), sur leur inévitable prise en compte dans ma mission de rue, question posée par Denis K. 126C51 et sur le sens du mot "spirituel".
Sur la présence ou non de ce mot, "spirituel", pour qualifier la conférence de frère C, je vous invite déjà tous deux à relire le fac-similé du courrier concerné dans réponse à 126C11; le mot y figure bien, et après cette découverte parachevant le paisible et lumineux commentaire de sœur Christine (126C46), vous pourriez maintenant, frère C et frère Michel, cosigner une même relation des faits concernant cette conférence du 18 avril 1998. Ici encore, je me cache pour l'instant.
Restent vos divergences d'interprétation, et les souffrances qu'elles engendrent.
Celui qui efface toute larme des yeux (Isaïe) vous réconciliera, frères Claude et Michel, dans la profondeur de vos "poitrines" où il Souffle aussi bien que dans ses Livres (28/6), quitte à parfois nous laisser ployer sous son genou dans la grande détresse du pèlerin qui apaise le Père (12/9).
Je connais bien cet état, à son image à Lui, dont, pour l'instant les Plaies restent ouvertes (30/4).
Tout un accouchement, comme vous dites. De tout mon cœur actif, je vous y assiste.
François D. d'Ile de France


Réponse :
Quand je reçois un très grand nombre de commentaires dans un temps bref, il arrive que certains me parviennent avec retard pour des raisons que j'ignore. C'est le cas de celui-ci, parti le 17 février et que je trouve dans ma boîte webmaster 48 heures plus tard, aujourd'hui 19 février. Il aurait dû, pour être bien compris, prendre place dans l'échantillon de commentaires 126C52 à 126C65 ci-dessus.
Je le publie quand même parce que, d'une part, sa facture est remarquable et, d'autre part, il soulève trois points sur lesquels je vais rappeler ici les réponses que j'ai déjà faites:
Le "chagrin" que j'exprime dans ma réponse 126C51 ?
J'ai déjà, mais avec d'autres mots sans doute, dit que la peine que je ressentis en lisant Denis (126C51) ne fut pas tant causée par l'impudence de frère C. envers moi, que par le réveil de ma conscience. Cette impudence n'était que de l'impudence, et j'en ai connu de bien plus méchantes. L'impudence ne fait pas plaisir, mais en tant que telle n'affecte pas le témoin de Dieu, qui dans le cas contraire aurait dû mourir cent fois depuis 1974 sous les attaques, les défis, les insolences, s'il n'avait acquis l'humilité qui le place en-deçà (ou au-delà) des mots, des affronts, des dépréciations de toutes sortes — J'ai été traité de tout depuis 38 ans: de menteur, d'escroc, de relaps, de satan, de nul, de minable, d'un qui n'a rien compris, d'un qui ferait mieux de se retirer et de laisser la place à un plus capable, etc.). L'impudence de frère C., à laquelle le commentaire de Denis a eu le mérite de donner une raison (plusieurs raisons étaient possibles), a surtout été le réveilleur de ma propre conscience. Relisez la fin de ma réponse 126C51: "Je me jette aux pieds de Jésus, qui me parlait en cette même période il y a 38 ans, et je lui crie: Pardon, pardon, Christ !" Je ne demandai pas pardon pour frère C., mais pour moi. Je demandai pardon de n'avoir pas su ou pas pu être assez clair dans mes paroles, mes écrits (voir cette entrée 126), mes relations avec mes frères pour que ceux-ci aient assez confiance en moi. Qu'importe que la raison pour laquelle frère C. me pria impoliment de me taire ait été ou n'ait pas été "la peur que je fasse fuirle public" ! Cette impudence ressortait manifestement d'un manque de confiance en moi. Je l'ai déjà dit: Je n'ai qu'à m'en prendre à moi-même.
Une rencontre avec frère C.?
Je ne vois pas de quelle "lettre de vous me proposant une rencontre" vous parlez. De toute façon, je n'ai pas à rencontrer frère C. qui, au sein de notre assemblée comme face au monde, n'a pas la même position que moi. Je n'ai rien contre frère C. ni contre aucun frère. Il n'y a jamais eu fâcherie entre frère C. et moi. Le 27 janvier dernier, lors d'une réunion de missionnaires parisiens avec moi, frère C. était présent. Je l'avais mis moi-même mis sur la liste des participants, dont le nombre avait été limité pour des raisons pratiques sans rapport avec des différends entre des frères et moi. Le problème est ailleurs. Les différences de vision et d'orientation entre certains de mes frères (pas seulement frère C) et moi, la difficulté d'entreprendre certaines actions ensemble, ne seront pas résolues par des réconciliations, puisqu'il n'y a ni inimitié ni séparation entre nous, mais par un rassemblement général autour d'une même concordance de vues pratiques. Les différences de nature et de caractère, elles, existeront toujours.
Le mot "spirituel" dans ma lettre de 1998 publiée au commentaire 126C11 ?
Certes, dans ma lettre de 1997 j'utilisais le mot "spirituel", par esprit d'humilité et de conciliation, dans le sens réduit que lui donnaient les tenants de la "mission sociale" qui, lors de nos rares rencontres, rejetaient mon reproche que leur mission ne fût pas spirituelle, qualificatif utilisé par moi au sens riche (l'âme + la foi + Dieu + l'Éden retrouvé). Ils voyaient comme spirituelle une mission que je voyais commet déspiritualisée et ils voyaient plutôt ma mission personnelle comme religieuse, ce qui n'était pas du tout mon avis... Le flou ou le malentendu autour du mot était et reste considérable. Il faut dire que la langue français est très pauvre dans ce domaine. Mais avaient-ils complètement tort, ceux de la "mission sociale", en appelant spirituel ce que j'appelais déspiritualisé ? Non. Parce que ma définition basale de spirituel est: Ce qui peut faire naître l'âme, définition qu'on doit trouver en plusieurs points de ce blog. Or, convenons que si la "mission sociale" pouvait faire d'hommes mauvais des hommes bons, même incroyants, même sans Dieu, elle leur ferait, même à leur insu, pousser des âmes. La Révélation d'Arès n'utilise pas le mot spirituel, par Sagesse, mais cette Sage dispense que Dieu peut se permettre, pouvons-nous nous la permettre ? Non. Dans nos échanges et dans notre mission nous ne pouvons pas éviter le mot spirituel malgré son ambiguïté. Pour savoir dans quel sens j'utilisais spirituel dans ma lettre (126C11), il aurait fallu en connaître le contexte, qui n'apparaissait pas dans la lettre, contexte censé être connu du seul destinataire de la lettre — De là le problème que pose toujours une lettre personnelle dont on fait une circulaire ou un media public —. Ce contexte apparaît pour la première fois dans cette page de blog.


19fév12  126C67
Je voulais vous témoigner très simplement mon amour, mon soutien.
J’espère que les nombreux témoignages que vous recevez attestent suffisamment notre volonté d’être autour du prophète, de suivre en toutes circonstances son enseignement et ses conseils, et que cette période de "mission sociale" est bien révolue.
J’ai eu beaucoup de peine et d’émotion aussi en lisant à la fois le commentaire et la réponse du 16 février [sans doute 126C51], mais je suis soulagée maintenant par la découverte des commentaires de réconfort.
Wardia d'Île de France


19fév12  126C68
La péroide de la "mission sociale, morale ou philosophique", sous le magistère de frère C. a été le signe que, d'une façon étendue, les consciences individuelles n'étaient pas détachées de l'esprit de religion, pas déculturées, pas libres (Rév f(Arès 10/10).
Vous vous demandez : "Est-ce un passé révolu ou un passé endormi ?"
Comment le savoir ?
En nous examinant intérieurement, individuellement comme le dit soeur Chantal [126C54] ?
Par la réflexion ? Par la prière ?
Sommes-nous suffisamment individuellement libres pour qu'une telle déviation collective ne se produise plus ?
Cette profonde interrogation est plantée dans mon cœur.
Chaque jour dans la prière, la méditation, la lecture de la Parole et de votre enseignement, cette réflexion sera présent en moi.
J'espère qu'au sein ma petite l'équipe missionnaire et au sein de la grande assemblée nous chercherons et trouverons ensemble des moyens pour mener collectivement avec vous, prophète du Père, cette réflexion qui était trop tôt endormie.
(Une) Annie d'Île de France


19fév12  126C69
Nous déculturer... Un prophète n’est ni un chef, ni un prêtre, ni un compagnon de route comme les autres.
Un prophète est l’homme à qui Dieu dit: Mon Bras sera  ton bras, Ma Parole ta parole (Rév d'Arès14/5, mais aussi celui à qui il est demandé: Ne réponds rien de toi-même, demande un délai pour la prière, attends que Je te parle ! (39/2).
[Le prophète] c’est celui à qui Dieu dit: Tu ne seras le chef de personne, tu es seulement le premier, comme l’aîné est premier né de ses frères et sœurs (Rév d'Arès 16/1), mais dont Dieu nous dit aussi: L’homme frère voit (Mikal), l’homme frère va (vers lui); (il s’y attache comme l’)écorce au cœur ; (l)’écorce (devient) fer (affûté) (Rév d'Arès xLiii/8).
Pas de "case" pour [catégoriser] un tel homme dans notre culture occidentale.
Alors, quand un prophète nous félicite d’une action missionnaire [sans doute par la lettre publiée en 126C11], comment imaginer qu’il puisse seulement nous laisser libres ? Ce que vous nous montrez ici est d’un grand enseignement pour l’avenir, car entre nous aussi, dans une société sans chefs, il nous faudra apprendre à ne plus penser en termes "hiérarchiques", mais en termes  fraternels, en toute liberté, sans préjugés.
Ce que vous nous montrez ici encore, c’est que vouloir éluder, édulcorer, amener par étapes, le Fond de notre message n’a pas de sens.
Comme vous nous l’avez enseigné dans cette mission du Sud à laquelle j’ai eu la chance de participer: "Le Créateur a parlé en France à Arès." Il a parlé pour nous appeler à la pénitence ! Si les personnes à qui nous nous adressons ne peuvent entendre ce message, cherchons encore, jusqu’à ce qu’enfin une jambe nous suive (Rév d'Arès i/18) !"
Je vous embrasse de toute mon affection fraternelle. J’embrasse aussi  ici notre frère C. que j’aime et qui fut l’un de ceux qui provoqua mon engagement dans la mission il y a près de 25 ans aujourd’hui.
Malgré la douleur clairement ressentie dans les pages de cette entrée, pour moi qui suis fidèlement votre blog, cette entrée restera fondamentale. J’y aurai appris beaucoup. Merci.
Hélène des Bouches du Rhône


Réponse :
Votre commentaire, ma sœur Hélène, résume bien la leçon à tirer de toute cela. Merci pour lui.


19fév12  126C70
Je compatis à votre douleur. Je sais que vous tirez leçon de ce qui arrive à vous, à tous.
Il est important d'écouter ce que les frères et sœurs ont à exprimer.
Par exemple lorsque des frères et sœurs exprimaient leur souffrance devant l'autoritarisme de Frère C. qui les menaçait de les faire renvoyer s'ils vous en parlaient ou persistaient à vous en parler, a fait provoquer automatiquement mutisme, car vous n'écoutiez tout le temps que ce [seul] frère et ceux [seuls] qui étaient comme lui et "gouvernaient" avec lui.
Jamais vous n'avez voulu croire qu'il fut un despote comme ses amis.
Il a fait partir beaucoup de gens, s'est senti — ainsi que tous ceux et celles qui agissaient de connivence avec lui — s'est senti intouchable et alors tout leur a été permis, même les abus, mensonges, discriminations et calculs en tout genre pour rester au premier rang et faire en sorte que les gêneurs disparaissent.
Il est temps de voir que ces erreurs de tous et votre confiance aveugle ont provoqué cet état de fait et n'a jamais apporté de spiritualité dans les assemblées.
Il est temps de ne plus reproduire cela.
Toute les assemblées sont encore dans la religion, dans l'esprit religieux, je le vois parmi mes frères et sœurs qui ne peuvent agir sans avoir votre aval, sans crainte d'être mal considérés s'ils n'ont pas votre feu vert.
Bref, on voit cette distance très difficile à réduire entre vous et nous, parce que personne ou presque n'est écouté ou n'est compris par vous et réciproquement vous-même n'etes pas clair avec nous.
Il manque un échange franc, clair, sans passer par une ou quelques personnes qui ne retransmettront pas [ce que vous dites] comme cela a toujours été. C'est ce manque de transparence qui a créé ce que vous découvrez aujourd'hui, et ce refus de croire que des frères et sœurs puissent être des traitres à Dieu et au prophète.
Il est important que tout cela ne se reproduise pas et que les "chefs" qui règnent encore n'aient plus ce pouvoir absolu qu'ils/elles ont, sinon votre belle résolution de créer quelque chose de nouveau aura beaucoup de mal à surgir.
Ou bien ils feront semblants et après vous, tout redeviendra comme avant.
Votre Frère Antoine


Réponse :
Il y a peu de discordances dans les très nombreux commentaires que je reçois, dont, aujoud'hui encore, je publie un échantillon. Votre commentaire se range parmi les discordances.
Mais si le début de votre commentaire s'apparente à celui de Xavier (126C52), la seconde partie déraille et reflète, j'en ai bien peur, un vilain caquetage.
Votre commentaire aurait plus de valeur s'il n'était pas vraisemblablement pseudonymique, c.-à-d. anonyme. Vous signez "votre frère Antoine", mais je connais plusieurs Antoine dont auucn ne parlerait comme vous, d'une part, et, d'autre part, le nom figurant dans votre adresse e-mail: antoine_bantoine sent le caqueteur avançant masqué. Bref, vous n'êtes pas identifiable dans l'assemblée dont vous vous réclamez en utilisant le "nous".
D'abord, vous portez une terrible accusation contre frère C. en parlant de " l'autoritarisme de Frère C. qui les menaçait [les frères et sœur de Paris] de les faire renvoyer s'ils vous en parlaient..." et évidemment je fronce les sourcils, je me dis que voilà une très grave confidence. Plus loin vous me parlez de "frères et sœurs qui ne peuvent agir sans avoir votre aval, sans crainte d'être mal considérés s'ils n'ont pas votre feu vert," et alors j'éclate de rire et je m'exclame: Ce "frère Antoine" ne me lit pas.
Je crois avoir dit à plusieurs reprises que, sauf peu fréquentes exceptions, les frères dans leur ensemble pendant quelque trois décennies ne m'ont pas soumis leurs projets, ne m'ont demandé ni mon "aval" ni mon "feu vert." Mes frères ont fait ce qu'ils ont voulu et c'était leur droit que je n'ai jamais contesté, parce que je ne suis pas leur chef (Rév d'Arès 16/1). Vous vous trompez lourdement ou vous mentez sur 'l'aval" et le "feu vert"; il y a donc une forte probabilité que vous vous trompiez lourdement ou que vous mentiez de même à propos de l'autoritarisme menaçant de frère C.
J'espère que ma réponse ici fera savoir à ceux de mes frères qui prêteraient l'oreille à des opinions comme la vôtre que je ne les partage pas.


19fév12  126C71
Vous avez dépassé le fait qu’un courant de pensée: "Le prophète ferait fuir le public"  circulait dans l’assemblée.
Nous tenions  cependant à vous dire, mon époux et moi, nous n’en avions jamais entendu parler avant la lecture du commentaire 126C51.
Soyez assuré que nous ne serions pas restés sans réagir. Nous ne prêtons pas le flanc aux critiques contre le prophète de Dieu ou contre ses conseils et décisions.
Non, tous ceux qui sont  restés dans l’assemblée locale, ne l’ont pas fait par subordination à un frère, ou à une sœur, mais par engagement à La Révélation d’Arès et à l’Enseignement du prophète de Dieu.
Dans la réponse [126C53] que vous faîtes à Béatrice et Américo, je retiens  et commence à méditer cette phrase qui me semble essentielle: "Les consciences sont-elles à présent assez libres pour qu’une déviation de type despiritualisation ou autre ne puisse plus se plus se produire de façon collective ?"
La Révélation d’ Arès éveille ou réveille en nous le Bien et nous appelle à la vigilance.
Dors, le(s) frère(s sont) vigile(s) ; l’œil (s’)ouvre, tu es le vigile de(s) frère(s). (Rèv d’Arès xxviii/27)
Nicaise d’Ile de France.


19fév12  126C72
Je vous adresse comme beaucoup mes plus fraternelles pensées.
L’idée que le prophète puisse faire fuir les épis mûrs, ceux qui ont encore soif de vie spirituelle et sont prêts à s’engager dans ses voies, est si contraire à la Parole et si contraire à l’expérience qui est la mienne que je ne peux que vous manifester mon soutien et ma reconnaissance.
Je ne suis pas bien brillant mais si ma petite personne représente quelque espérance pour ce monde, elle le doit à ce Message qui sans vous, ne serait pas parvenu jusqu’à moi. Message que votre verbe mais aussi et peut-être surtout votre comportement éclairent d’une lumière puissante.
Merci d’avoir accepter cette mission difficile, de l’accepter en fait chaque jour avec ses énormes difficultés et parfois ses peines. Votre personne incarne bien l’anti-culture, le refus de la susceptibilité, du jugement, de l’impatience, de la tentation de tout régler à la va-vite et à la baguette.
Le Père vous interdit d’être notre chef. Commander (Rév d'Arès 36/19) est un de ces raccourcis apparemment commodes mais qui se révèlent à terme toujours désastreux. Rien de grand ne s’accomplira sans la liberté et donc sans la conscience des hommes que vous avez la lourde charge de guider sans jamais vous substituer à elle.
À chaque fois que je vous écoute, que je vous lis, j’apprends quelque chose d’essentiel sinon par l’intellect, tout au moins par le cœur.
Beaucoup d’hommes cherchent à se faire passer pour intelligents ou supérieurs en parlant un murmure étrange ou un langage  inconnu (Rév d’Arès 3/8), destiné à en imposer.
Votre verbe ne nous donne pas le sentiment d’être sots mais au contraire d’être capable d’intelligence. Il nous élève, nous dignifie et nous mobilise.
Oui, nous avons besoin de vous.
Puissions-nous vous garder le plus longtemps possible pour le plus grand profit de notre mission.
Et puissions-nous redoubler d’ardeur à accomplir !
Laurent R. d'Île de France


Réponse :
Votre commentaire me touche particulièrement venant d'un frère très discret, dont j'entends peu parler, mais qui, je le vois bien ici, est toujours là, soucieux de l'assemblée et de la mission.
Un grand merci, mon frère Laurent.


19fév12  126C73
En lisant [dans l'entrée 126 "déculturation"] votre paragraphe sur la propriété, je me dis que nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir et je me souviens que vous en parlez dans un de vos articles ("Insurgeance" dans "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1989" pg 246 à 248). Je propose de partager cet extrait :

"L'insurgeance, par contre, est un lent et profond changement de nature. Elle élabore et développe son propre fait dans le cœur même de la société qu'elle doit transformer… Prenons la propriété. Des révolutionnaires, connaissant les maux et les injustices que cause à la société le principe de la propriété, l'interdiront ou la codifieront; ils feront une loi et l'appliqueront avec rigueur. Rien de tel pour l'insurgeance, à moins de se renier. Elle s'exerce dans le respect sacré de la liberté et dans la sagesse, qui enseigne que rien n'est simple ni réglé simplement. Dieu, l'Insurgeant par excellence contre le péché d'Adam et de sa descendance, respecte la liberté humaine et la propriété. La Mission ne peut pas moins faire. Nous savons que l'homme n'est pas la victime de la loi de Dieu ou celle de la propriété - selon le point de vue auquel on se place - mais de ses propres ténèbres.
"L'insurgeance non seulement ne propose pas de lois, elle vise à rendre caduque la loi, qui est un élément de ténèbres, et qui n'est pas la solution de l'avenir. L'insurgeance s'adresse au cœur de l'homme, y introduit des valeurs nouvelles. Le monde change si le cœur de l'homme change. La Révélation d'Arès dit: S'il entre en pénitence. La pénitence est l'insurgeance intérieure.
"L'insurgeant s'efforcera de convaincre les hommes que la propriété n'est pas le problème - Dieu ne l'a jamais interdite et combla même de biens certains justes: Abraham, Job, Boz -. Le problème est dans l'usage qu'on fait de la propriété, dans la magie dont on l'entoure, et dans les dangers qu'elle présente pour l'intégrité du cœur. L'insurgeance fait de la propriété un objet de méfiance croissante et donc d'autodiscipline: « Distribuez librement, sans regrets, à ceux qui n'ont pas, et aux entreprises que la solidarité seule rend possibles, tout ce dont vous n'avez pas besoin pour votre subsistance, pour votre travail, pour vos joies et votre dignité légitimes. Ultimement, prêchez à votre âme et à vos enfants que le besoin d'avoir doit devenir le besoin de ne pas avoir. Quelle libération ! Alors, le jour viendra où les lois sur la propriété perdront leur raison d'être, où les marchands de biens et les notaires disparaîtront faute de clients, où les impôts levés sur vos biens n'auront plus d'objet. Plus personne n'aura envie d'être propriétaire. Chacun ne se sentira plus que l'allocataire de ses moyens de subsistance, de travail et de dignité. Le partage des biens sera aussi naturel que le partage de l'air qu'on respire et des chemins où l'on marche. La propriété aura perdu son sens actuel. Nous n'avons encore qu'une très faible idée du sentiment de plénitude, dont l'esprit jouira dans l'état de disposition libre des choses et de libre dépouillement juridique. Nous ignorons les termes qui seront utilisés, les valeurs qui détermineront le partage naturel. Ce sera un autre monde. Mais nous savons qu'il viendra d'autant plus vite que nous le voudrons vite, et qu'il sera une source universelle de bonheur"

Éric J. d’Ile de France


19fév12  126C74
Nous partageons votre souffrance induite par cette situation critique.
Ces moments d’émotion passés, une inquiétude, une source de réflexion profonde nous ont saisi en lisant votre réponse que nous citons (126C53): "Les consciences sont-elles à présent assez libres pour qu'une déviation de type déspiritualisation ou autre ne puisse plus se produire de façon collective ? Je veux dire: Si on ne fait pas appel à l'arbitrage du prophète, fera-t-on appel à l'arbitrage d'un libre débat des consciences libres, un débat de la polone (Rév d'Arès xxxix/12-13) ? Je vois bien là les grandes difficulté et douleur de l'accouchement d'une société nouvelle d'hommes libres spirituellement."
Il nous semble qu'au sein même de nos assemblées, nous n’avons pas toujours le libre arbitre, la conscience libre. Pour les garder, il est important pour soi de bien connaître la Parole et l’enseignement du prophète Mikal.
Tout un chacun se réfère à son expérience pour évaluer toute chose[, mais] le Pèlerin d’Arès y substitue la Parole en pratiquant la pénitence. En clair, notre jugement personnel se base désormais sur la Parole plutôt que sur notre propre expérience.
Ainsi, la perception des analogies entre ce qui se passe autour de nous et la Parole nous permet de garder une distance, de voir et entendre l’autre avec amour tout en gardant sa propre liberté et évaluation des choses.
Se laisser persuader par quelqu’un qui s’exprime facilement, avec des mots compliqués (donc impressionnants) est une façon de se soumettre à la hiérarchie et d’escamoter sa responsabilité. S’y ajoute l’impatience qui est source de raccourcis, de prises de décision insuffisamment réfléchies ; elle se communique facilement et réduit la liberté. Sans la pénitence, tout cela aboutit à faire de nous des "moutons de Panurge". (Rabelais).
Quand on a des affinités avec quelqu’un, notre vision critique est altérée positivement et inversement quand on ne perçoit que du négatif de la part de l’autre, la perte de liberté est évidente. Donc pour éviter cela : pénitence, pénitence, pénitence  !.
Simone et JP de l'Orléanais


19fév12  126C75  
Un grand merci au frère aîné de nous permettre par cette entrée d'entamer une réflexion en profondeur sur l'Assemblée arésienne. Même si cela se fait dans une certaine douleur.
Nous avons la vocation de nous recréer librement pour devenir au fil des générations un nouveau peuple, une race d'hommes et de femmes  humbles, aimants, toujours plus volontaires dans l'accomplissement du bien et la lutte contre le mal, en paix avec eux-mêmes et avec tout frère humain. 
Pour cela, il nous faut être ces poulains libres du harnais (Rév d'Arès 10/10) de tout pouvoir exterieur à nous, puisque nous sommes l'Image et la Ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27), en possession de cette liberté absolument individuelle.  Se déculturer, c'est donc acquérir cette conscience de notre valeur spirituelle immense, grâce à notre nature individuelle, enrichie par la Parole divine.
Nous pouvons alors devenir réellement féconds pour l'humanité.
J''espère vraiment que nous arriverons un jour à cette diversification dans l'harmonie, tout cela me parle énormément.
Des restes de culture religieuse peuvent expliquer les erreurs passées, mais comme vous dites, frère Michel, cette histoire de conférence "est-ce un passé révolu ou n'est-ce qu'un passé endormi? Les consciences sont-elles à présent assez libres pour qu'une déviation type déspiritualisation ou autre ne puisse plus se produire de façon collective?  Si on ne fait pas appel à l'arbitrage du prophète, fera-t-on appel à un libre débat des consciences, un débat de polone?"
Lorsque vous ne serez plus là, saurons-nous ne pas retomber dans des erreurs collectives aussi graves que celles évoquées ici ? Personnellement, je me sens déculturée, mais pour cela, il m'a fallu m'éloigner de l'assemblée.
Il y a 22 ans, quand j'ai connu le message arésien, j'étais trop faible pour supporter la vie d'assemblée, je souffrais de phobie sociale et par conséquent de dépression et, bien malgré moi, je vivais en marge de la société. J'étais tout à fait lucide sur le danger face à des frères ayant un grand charisme et les autres, suiveurs, approbateurs ou silencieux face aux projets des premiers, mais ayant une part de responsabilité toute aussi grande dans les orientations prises alors collectivement, maismoi, je me sentais totalement écrasée.
Ça me peinait d'autant plus que je ne pouvais rien y faire, vu mon état de faiblesse. J'ai préféré prendre mes distances, tout en me tenant informée par mon époux toujours présent et actif à l'assemblée.
Entre temps, et sur les conseils avisés de notre sœur Madeleine, j'ai pris conscience que j'avais besoin de soins spécififiques (arthérapie, jeux de rôle, relaxation), ce dont j'ai pu bénéficier pendant deux ans et, bien sûr, j'ai continué à espérer et à prier pour accomplir la Parole et me changer en profondeur.
Maintenant, je travaille (depuis 9 mois) et je m'intègre très bien, certainement grâce aux valeurs spirituelles (non jugement, humilité, volonté d'être), que j'ai pu développer  de manière libre et autonome.
À cause de cette solitude qui m'a tant fait souffrir, j'ai pu aussi me construire librement.
Si j'étais restée dans le "giron" de frères (souvent à bras plutôt qu'à cinelle, Rév d'Arès xLvi/1) qui ont cette propension à exercer un ascendant sur les autres par manque d'humilité certainement et d'amour sûrement — dans le sens de: "Je sais plus de choses que les autres, donc je dois les enseigner" ou "Je cerne très vite mon interlocuteur, je n'ai pas besoin de l'écouter attentivement à chaque rencontre, Je le connaîs déjà" —, il est certain que je n'aurais pas pu grandir, ni même me connaître moi-même, ce qui est essentiel.
Heureusement, certains frères ont un charisme mais ont aussi l'écoute et l'humilité de ne pas intervenir sans cesse, ainsi que cette grandeur d'âme pour admettre leurs erreurs dans le but d'avancer ensemble: vous nous en donnez encore un exemple ici, car vous êtes le juste prophète.
Je n'en veux pas pour autant aux frères qui se posent en "magistères", ils souffrent peut-être eux aussi du déséquilibre d'être trop écoutés sans le mériter, entourés de brebis dociles, mais n'apportant aucune lumière sur la route à emprunter. Il nous faut encore grandir collectivement, mais je suis sûre que nous arriverons à la Hauteur de ce que le Père attend de nous.
Nous souffrons, mais nous sommes endurants et nous avançons grâce à la prière et grâce à votre enseignement et nous ne cesserons pas d'avancer et de grandir.
Françoise L. de Bretagne-Sud


Réponse :
C'est avec une grande émotion que je lis le commentaire d'une sœur qui, deux décennies durant, resrta discrète, silencieuse et souffrante. Dont j'entendais parler un peu par son époux Pascal, mais que je ne connaissais pratiquement pas.
Et la voilà, la voilà qui s'est rendie libre physiquement, mentalement, spirituellement.
Vous êtes une preuve vivante que le poulain peut se rendre libre du harnais (Rév d'Arès 10/10) du monde tout en restant dans le monde. Vous me donnez beaucoup de joie !
Merci pour ce très beau commentaire.


20fév12  126C76
Je loue votre sagesse, votre humilité, votre extraordinaire équilibre, qui ne sont tellement pas "dans l'air du temps", comme vous dites parfois, que des personnes pas très moulées au mur de votre temple [Rév d'Arès 1/11] mental peuvent tout comprendre de travers; peuvent même comprendre le contraire de ce que vous dites.
Ne vous demandez plus pourquoi le Père vous a pris comme témoin. Ne dites plus qu'il a tiré au hasard votre nom d'un chapeau. Votre intelligence spirituelle est la réponse et permettez-moi de vous dire qu'à mon avis c'est le Père lui-même qui vous a doté de cette intelligence-là en vous faisant entrer dans le ventre maternel (Rév d'Arès 4/3). J'arrête ici mes compliments, sinon vous allez passer ce commentaire au rebut.
On voit bien que vous n'en voulez pas à frère C., que je ne connais pas, et que c'est dépassionnément que vous réfléchissez à tout ça, sauf en ce qui concerne votre haute conscience, vos responsabilités dans cette histoire de "mission sociale". Là vous ne vous ménagez pas et vous avez tort: Vous n'avez "pas su ou pas pu" (j'ai noté l'alternative, mais "pas pu" suffisait) convaincre tous vos frères d'avoir confiance en vous et de suivre votre ligne apostolique déiste et pieuse au lieu de suivre leur ligne libertine — J'ai lu dans ce blog que vous entendez bien "libertin" au sens que Calvin lui a donné. (j'ai des racines réformées).
Mon grand-père, quatre étoiles sur les manches, disait: On n'est pas général et sergent. Le général apparaît une fois par an pour une "proclamation à l'armée" mais c'est  le sergent qui forme l'armée, qui vit avec elle, et qui l'encadre sur le champ de bataille. Vous ne viviez pas avec vos frères..Frère C. était le sergent à Paris. Il ne venait pas "aux ordres" (c'est une faute) mais il a fait ce qu'il a pu avec ses idées. Vous, général en disponibilité, sans commandement, perdu au fond de la Gironde maritime et sans les moindres intendance et train [des équipages], n'importe qui à votre place aurait montré la même impuissance.
Né et vivant dans une famille de militaires, c'est ma réponse toute simple au problème que vous soulevez ici.
Une question: Dans votre réponse à "Votre frère Antoine" [126C70], un clabaudeur à l'évidence, vous dites: " Il y a peu de discordances dans les très nombreux commentaires que je reçois, dont, aujoud'hui encore, je publie un échantillon. Votre commentaire se range parmi les discordances." Qu'entendez-vous par discordance?
Raymond S.


Réponse :
Maintenant que vous le dites, je vois bien que le mot "discordance" n'est pas clair.
Ici, j'entends par discordances les positions extrêmes par opposition à la concordance que montre la grande majorité des commentaires autour d'une position médiane, modérée, sage.
Les extrêmes, ce sont soit ceux qui prennent position absolue de soutien au frère C. en particulier et à la "mission sociale" en général (il y en a encore quelques uns, que je n'ai pas publiés, trop polémiques) et ceux qui, à l'inverse, comme le "frère Antoine", massacrent frère C. Ces extrêmes opposées sont pour moi des discordances par rapport à la modération concordante majoritaire des commentateurs.


20fév12  126C77
Sachez que j’ai été affecté de vous avoir causé autant de peine.
Je voulais simplement confirmer ce que vous disiez et sentiez déjà plus ou moins.
Je ne me souviens plus exactement mot pour mot de ce que m’avait dit frère C. mais c’est bien le sens global que j’ai retenu.
Je  comprends mieux quand je lis votre réponse aux commentaires 126C54 et 64.
Vous n’aviez pas la même mission, frère C  cherchait à convertir un public qui n’était pas prêt, en mutilant la Parole,  il se trompait de mission et nous aussi puisque nous le suivions (126/53).
Vous, vous cherchez le petit reste, ceux qui sont prêts à recevoir et accomplir cette Parole.
J’espère que cela nous aidera tous à prendre conscience de nos erreurs et à vous faire totalement confiance sur le sens de notre mission. Et que cela nous fera rester vigilants pour l’avenir.
J’aime mon frère C. et j’éprouve de la peine pour lui aussi. J’espère de tout cœur qu’il comprendra son erreur, en prendra conscience et vous demandera pardon.
Je vous demande encore pardon frère Michel pour la peine que je vous ai causée.
Si cette peine partagée par tous, car votre peine est aussi notre peine, nous réveille et nous aide à grandir et à prendre conscience de la vigilance à avoir sur la direction de notre mission, cette leçon pénible sera utile.
Vous montrez que si vous êtes un homme capable d’émotion, vous êtes aussi un prophète et savez prendre de la hauteur et réfléchir de façon lucide au problème. À nous de suivre votre exemple.
Je vois que cela a permis de déclencher en vous une réflexion que je qualifierais de salutaire.(126/53).
Selon mon analyse, voici les causes de cette dérive :
Il y a, comme le souligne Salah (126/59), l’attaque contre les sectes et notre lâcheté, le souci de bien passer, de ne pas déranger, de taire ce qui déplait au monde (Rév d'Arès 2/18).
Le fait que nous avons été tous baignés dans une culture athée déspiritualisée qui nous a fait perdre conscience de notre véritable nature spirituelle [?].
Le fait que nous n’avons pas bien compris le sens de notre mission qui n’est pas de convertir les scandalisés, les mécréants mais de rechercher le petit reste.
Aussi sans doute notre faiblesse immense et notre égo, manque d’humilité pour nous remettre en question profondément.
Vous êtes un prophète, vous n'êtes le chef de personne (Rév d'Arès 16/1), chacun est libre (10/10), donc [nous avons] mal utilisé notre liberté en prenant dans la Parole et votre enseignement ce qui nous arrangeait, ce qui ne dérangeait pas — notre petit confort intellectuel —, ce qui ne nous remettait pas en question profondément.
Nous n’avons pas tous compris l’importance fondamentale du rôle du prophète que vous êtes. 
Cela ne nous excuse nullement, mais je cherche ici à déterminer les causes de cette dérive.
Ceux qui voient les choses de l’extérieur peuvent crier au scandale et juger les frères qui ont participé à cette mission sociale, mais s’ils avaient été dans l’assemblée à cette époque auraient-il fait mieux ?
De l’intérieur prendre conscience de cette dérive est une souffrance pour tous, car nous sommes tous et frère C. aussi des hommes de foi, nous nous efforçons de transmettre La Révélation d’Arès à laquelle nous croyons profondément, mais nous avons fait fausse route. Nous ne vous avons pas fait assez confiance pour nous guider et nous ne vous avons pas donné la place suffisante au milieu de nous.
Je comprends encore davantage votre regret de l’échec du projet de la "Maison des Faucons", qui aurait sans doute évité ce genre de dérive. Vous écriviez dans un "Pèlerin d’Arès" si je me souviens bien: "Le prophète est une tempête que les frères préfèrent voir passer au loin."
Je constate parfois que des personnes utilisent vos écrits tout en rejetant leur auteur, ils prennent dans ce que vous écrivez ce qui les arrange. Quelle est grande, la contradiction humaine !
Je vous aime et je vous suis profondément reconnaissant pour tout ce que vous m’avez enseigné depuis de nombreuses années et tout ce que vous m’enseignez encore et notamment la pénitence qui m’a aidé à changer.
Tout ce que j’ai appris de la vie spirituelle je vous le dois.
À nous maintenant de redresser la barre et de mettre les bouchées doubles dans la pénitence et la moisson pour rattraper le temps perdu, ne plus décevoir Dieu et Son Prophète et être à votre exemple l’honneur du Père (Rév d'Arès xxxvi/16).
Denis K. (Bretagne sud)


Réponse :
Merci pour cette mise au point pleine d'espérance.


20fév12  126C78
Je me permets d’apporter une précision concernant votre réponse au commentaire 126C13.
En réalité, [en qualité de président d'Adira] je n’ai pas pressenti le frère C pour faire une conférence au Salon du Livre de Paris, mais c’est frère C. qui m’a proposé de donner une condérence dans une salle réservée aux participants du Salon.
J’ai répondu qu’en principe je n’étais pas opposé à une conférence, qui pouvait faire connaitre La Révélation d’Arès, mais qu’au préalable il fallait en soumettre le contenu au petit comité chargé de l’organisation du stand pour des raisons évidentes: Évaluer la portée de la conférence et ses éventuelles retombées médiatiques sur le mouvement des Pèlerins d’Arès et aussi pour d'autres raisons pratiques.
Connaissant notre frère C. qui, outre sa foi évidente, son charisme, sa nature sympathique, a aussi son côté "social pas très réaliste" et surtout des idées gauchistes très arrêtées, je n’avais, pour ma part, pas grande confiance dans le contenu spirituel et arésien de son exposé. D’autant plus que frère C. m'avait précisé qu’il avait l’habitude d’improviser.
La conférence ne fut finalement pas programmée, frère C. refusant d'en soumettre le texte au petit comité.
Et c’est pour ces mêmes raisons que, plus tard, le groupe de Pèlerins d'Arès de Genève ne l’a pas invité à donner sa  conférence "Liberté".
Finalement, malgré, la situation tres douloureuse qu'il provoque ici, je pense que la mise au grand jour de ce problème latent nous aidera et aidera nos assemblées à évoluer.
Dominique M. de Genève (Suisse) Président d'Adira (Association pour la Diffusion Internationale de La Révélation d'Arès)


Réponse :
Merci pour cette précision, mon frère Dominique.
Je note dans votre commentaire le terme "improviser" qu'utilisait frère C.
Je pense que, dans cette ville du Midi-Pyrénées en 1998, il improvisa d'une façon totalement déspiritualisée — peut-être parce qu'il sentait un public dur d'esprits forts, de mécréant, ce soir-là —  à partir d'un aide-mémoire, posé devant lui, qui pouvait ne pas être complètement déspiritualisé, comme frère C. et son épouse Christine en protestent.
Comme je l'ai dit, sœur Christiane et moi avons gardé le souvenir d'une conférence vraiment sans Dieu, sans Révélation d'Arès, sans vie spirituelle.
Quant au gauchisme de frère C., qui ne cachait pas qu'il avait été un "soixante-huitard" très engagé, cela pouvait être gênant en effet devant un auditoire de Salon du Livre qui penserait peut-être que La Révélation d'Arès cachait un mouvement politique révolutionnaire.
Mais je ne pense pas que le gauchisme put empêcher qui que ce soit d'affirmer l'existence du Créateur, sa foi, sa vie spirituelle, sa pénitence.
Il est vrai que la "mission" sociale" était en fait une "mission gauchiste" à tendance rationalisante. C'est d'ailleurs dans ce sens que les Renseignements Généraux et l'Administration analysaient nombre de tracts de la "mission sociale" à Paris et c'est de même dans ce sens que beaucoup de gens de la rue les comprenaient. D'où une certaine fausse image que cette mission-là donna de nous. D'où la traversée du désert, ce désert de la confusion des genres qui est toujours stérile, que la "mission sociale" nous fit faire. Je pense que cela aussi, c'est derrière nous maintenant.
Il demeure que l'image exacte du Pèlerin d'Arès, croyant pieux mais sans religiion, est encore difficile à fixer dans l'esprit du public, qu'il faut en quelque sorte "déculturer" pour qu'il commence à nous bien comprendre.
C'était le même chose pour les disciples de Jésus il y a 2.000 ans.
Le public de Palestine ne voyait pas très bien ce que pouvaient être ces juifs (Jésus, les apôtres, les disciples) sans judaïsme, sans synagogue, qui citaient Moïse tout en relativisaient sa Loi. De là l'impatience qui poussa beaucoup des premiers chrétiens à recréer une synagogue, qu'ils appelèrent église, un clergé de rabbins, qu'ils appelèrent évêques et prêtres, une nouvelle Loi qu'ils appelèrent trinité, dogme et droit canon, et à rechercher l'alliance et la protection du pouvoir politique: D'où l'édit de Milan, (314), le concile de Nicée (325), bref, la fin du christianisme pur et simple que, sans le nommer, La Révélation d'Arès réinstaure.


20fév12  126C79
Étant en gardiennage à Arès cette semaine [la semaine dernière] je n’ai pas pu vous donner ce coup de main mensuel pour aider cette ville du Sud-Est à retrouver son le Souffle.
Est-ce qu’il ne s’agirait pas de cela !
Trouver notre second ou énième Souffle pour remettre le Dessein du Père une énième fois en route !
Recommencement, nouvelle intervention divine, un prophète, une, puis deux, dix, cent-mille conversions !
Et, comme d’habitude, nous arrivons au stade, où il nous faut faire un peuple.
Et là les choses se compliquent, car il nous faut nous rassembler dans une foi, une espérance, une compréhension, une  identité nouvelles et déculturées du bourrage de crâne que nous avons reçu de nos parents, de notre entourage, de l’éducation nationale, religieuse, politique, syndicale, économique, financière, médiatique, et auquel nous sommes encore actuellement soumis puisqu’il est incrusté en nous.
Pour réussir, notre  premier outil est l’événement surnaturel survenu à Arès, puis la Parole, qui nous est donnée, et vous, frère Michel, qui nous aidez, à voir un plus clair en nous, chaque jour, et qui nous montrez des pistes pour changer, dont la principale est la pénitence.
Cet outil, mal compris et donc mal utilisé jusqu’à maintenant, devrait, si nous le mettons vraiment en marche, nous permettre de réussir, ce chalenge, impossible pour certains, idéaliste, idiot ou nul pour d’autres, mais qui pour nous est essentiel et vital pour l’humanité.
La plupart des croyants actuels croient dans la résurrection ou la réincarnation après la mort physique, mais dans La Révélation reçue par vous à Arès, il s’agit d’autre chose, de re-création, de transcendance, de transfiguration, de notre vivant, ici et maintenant, et en alliance avec le Père, pas Celui volant dans l’éther des cieux, mais Celui inclus en nous, avec notre package d’image et ressemblance (Genèse 1/26-27), et que nous devons mettre en marche.
Vous avez un rôle bien complexe à remplir, car nous sommes un peu vos enfants spirituels, et votre tâche de père (Rév d'Arès xxxiii/14) spirituel est ardue.
Nous sommes pour la plupart des volontaires, souvent vaillants, mais pris dans notre histoire de petite vie et encore profondément culturés, têtus, paresseux, mystiques.
Notre Rééducation Spirituelle n’est pas terminée, elle est en marche.
En vous écoutant depuis quelques mois dans cette ville du Sud-Est, nous enseignant la prière, en essayant de nous ramener sur le chemin de la Vraie Vie Spirituelle, et en caricaturant parfois cette situation humaine ubuesque, J’ai compris que le rapport que l’on a avec Dieu, doit être envisagé d’une toute manière, quelque soit notre culture.
Une grande simplicité et l'humilité sont à retrouver pour avancer sur ce sentier qui nous mène à la vie spirituelle telle que l’entend le Créateur, qui ne sait peut être, plus très bien, lui aussi comment faire, pour nous réanimer librement à la Vie !
Donnons à nos frères le temps de s’améliorer, de changer !
Ne nous lassons d’encourager, ceux qui veulent avancer !
Relisons effectivement ce petit Trésor de Vie qu’est "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996", sans oublier, les articles "Liberté" et "Amour" !
Rémy de l'Avignonnais


20fév12  126C80  
Ouf ! je suis soulagé du ton des derniers commentaires et de vos réponses.
Vous allez dire, cher prophète, que j'ai trop d'imagination, mais je pense à Élie, Isaïe... et à notre pays.
Je crois qu'une "borne blanche" a été posée sur le chemin des générations futures par cette entrée 126, et par tous les sujets et les événements qu'elle relate.
En général, le professeur demande à l'élève ce qu'il a compris de son enseignement.
Si vous m'interrogiez aujourd'hui sur l'entrée 126 je dirais :"La Révélation d'Arès nous parle du reste, et du petit reste [pour comprendre voir "Nous Croyons Nous Ne Croyons Pas", Le Pèlerin d'Arès 1991-1992]. Deux "catégories" de pénitents, mais c'est très difficile de ne pas "danser" d'un pied (petit reste) sur l'autre (reste) sans boîter, cloper, trotter sur l'os (Rév d'Arès XXII/3-18).
Quelle conscience a-t-on d'appartenir à l'une ou l'autre de ces catégories ?
Si je devais m'interrompre brutalement dans cette danse boitillante pour répondre à la question "Suis-je ou ne suis-je pas du reste, du petit reste?", je dirais que je veux "garder" le jardin et la Parole,
mais je ne suis pas comme l'un de ces (arch)anges armés d'épées, quand je dis "garder", c'est aussi "vivre, montrer, partager"... Bref, c'est en ce sens que je veux plutôt être du petit reste...
Si je sais ce que je veux l'être, suis-je capable de l'être vraiment ? C'est à la mesure des fruits qui sortent du jardin que je peux l'évaluer. Si, au bout d'une durée donnée, je ne vois rien, je dois m'interroger.
Je pense à Élie s'adressant à des prêtres : "Quand cesserez-vous de danser d'un pied sur l'autre ? (Bible, 1Rois 18/21)."
Je transpose à notre époque, et c'est finalement ainsi que je vois cette "mission sociale" depuis le début de mon engagement.
Aujourd'hui, je suis allé moissonné avec en tête une image de danse macabre du Moyen-Âge [fresque de Meslay-le-Grenet, Eure-et-Loir, France].
Comme je ne suis pas doué pour me faire comprendre, je dirais simplement qu'elle me semble illustrer tout ce passé de mission sociale...
Et puis sortir de la culture, c'est un peu mourir à soi, non ?
Maintenant, une image comme celle-ci porte à des interprétations très différentes, voire opposées.
Quoiqu'il en soit, j'ai l'impression qu'un âge moyen (dans la moisson et la pénitence) a été dépassé, identifié....
Et ça me rend joyeux !
Laurent LH d'ïle de France


Réponse :
Vous parlez de reste et de petit reste (Rév d'Arès 24/1) en tirant le mot reste de mon article "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas" ("Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1991-1991" ou La Révélation d'Arès éd. 1995 appendices).
Vous voulez parler du reste, en quoi frère C. tentait de changer ce public impénitent dans une ville du Midi-Pyrénée en lui parlant de "Liberté d'une façon qui parut absolument impropre à inspirer la pénitence ?
Vous vous demandez dans laquelle de ces "deux catégories" vous entrez?
Vous en êtes encore là ?
Vous en êtes encore, par ailleurs, à des missions toutes subjectives en utilisant l'image d'une "Danse Macabre" dans laquelle vous voyez, vous, la défunte "mission sociale", mais je me demande bien ce qu'y peut voir le public?
Vous me paraissez tourner en rond dans le manège de vos pensées, mon frère Laurent, et vous vous interpellez plus vous-même dans votre mission que vous n'interpellez le public, j'en ai peur.
Trop d'introversion et d'intellectualisme dans tout cela! Vous avez une mission d'un autre genre, mais avec le même défaut d'autisme qui était celle de frère C. dans le Midi-Pyrénée, en Bretagne et sans doute ailleurs.
La mission est encore en bien des lieux trop subjective, pas assez objective. Il faut avoir à l'esprit la capacité très réduite d'absorption sur l'instant de l'homme de la rue, qui ne nous attend pas, que nous prenons à l'improviste et qui n'a généralement pas plus souci de la vie spirituelle que souci de ses premières chaussettes. Je me demande donc quel effet peut produire sur lui la vue d'un tract orné de la "Danse Macabre" de l'église st-Orien de Meslayle-Grenet.


20fév12  126C81
Je suis de ceux qui lisaient "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996" avec enthousiasme, mais en même temps avec dépit devant l'immensité du Fond de la Parole d'Arès.
Je n'en disait mot, me laissant le temps de relire et relire sans cesse, mais je comprends que ceux qui vous ont critiqués à l'époque étaient dépassés par l'exigeance du style très dépouillé, dépouillé pour toucher le maximum de gens sur terre.
Eh oui ! la Parole est large comme le pied du chameau (Rév d'Arès xviii/4). Pour preuve de cela, entre 1978 et 1996, frère Michel à écrit plus de 4.990 pages de textes prophétiques.
Et c"est sans compter les blogs !
Voilà, c'est dit. Il nous faudras encore bien 20 ans pour digérer puis passer à la pratique (l'accomplissement, Rév d'Arès 35/6)..Eh oui ! l'urgence de l'accomplissement [mots illisibles] comme le messager du Père (Jésus, Jechouah, Jahvé pour les juifs) parle du manque de changement (12/9) et nous prévient que si on s'entète à pécher en étant conscient de sa faute, on risque gros.
Depuis cette entrée 126, je me demande ce que c'est la déculturation ?
Je me dit que c'est par le besoin vital de se se changer en bien pour soi en soi; de s'aimer donc selon la Parole du Père.
Pour ma part, mon esprit est trop culturé par la pub, par les [modes] qu'on subit (cigarettes, alcools, sodas) pour que je puisse y voir clair.mais je lutte, c'est pas si mal.
J'ai encore beaucoup à lire de l'enseignement du frère Aînée avant le 21 juin, jour d'ouverture du pélerinage.
Cyrille de Bretagne-Sud (Lorient, ville d'environs 100.000 têtes)


Réponse :
Ai-je écrit "4.990 pages" d'enseignement ? Vous devez annoncer ce chiffre pharamineux comme le nombre des habitants de Lorient, en voyant large, très large. Mon Robert des Noms Propos me dit que Lorient n'a que 60.000 habitants.
Mais je n'ai pas compté le nombre de pages de ma main qui ont été éditées. Leur nombre doit être respectable, c'est vrai.
Je suis heureux d'avoir ce commentaire de vous, Cyrille, frère très discret du Morbihan. Merci.


20féc12  126C82
Je suis troublé face à tous ces commentaires sur la "mission sociale" et secoué par les souffrances que cela vous a procuré à vous, juste prophète de Dieu ainsi qu’à vos proches, aussi à notre frère C. et son épouse.
J’en apprends encore et encore sur ce serpent de mer qui réapparait régulièrement depuis déjà longtemps sur l’horizon arèsien.
J’espère qu’enfin cette bête-là (Rév. d’Arès22/14) va se retrouver à l’agonie une bonne fois pour toutes suite à tous ces nouveaux éclaircissements et pas simplement endormie pour réapparaître encore sous une autre forme.
À nous d’être vigiles (Rév d'Arès xvi/14) !
Thierry de Bretagne-Nord.


20fév12  126C83  
Au fond, tout, la mission, la pénitence, l'affaire de la conférence déspiritualisée, tout ici traite de la déculturation.
Je n'aime pas ce mot qui fut surtout utilisé aux USA pour désigner le programme de dénaturation des tribus indiennes et de leur assimilation à la vie européenne des conquérants, mais y en a-t-il un autre que vous pourriez utiliser ?
Non, je ne vois pas. Comme pénitence dont il faut renverser le sens de passif (le pécheur hébété par son péché implorant la pitié du Juge Suprême) à créatif (le pécheur se changeant en non-pécheur, en homme nouveau, re-créateur du monde, bref, en Dieu, 2/13), vous vous efforcez de renverser le sens négatif qu'ont donné les Yankees à "déculturation" pour lui donner un sens nouveau, positif, créatif.
La "mission sociale" et son cas particulier qu'incarnait frère C. et ses conférences, au fond, pensaient aller dans le sens de la déculturation. En fait, les "missionaires de La Révélation sociale d'Arès (permettez ce sourire!) étaient perdus en eux-mêmes. Ils sentaient bien que la Vie spirituelle sous la Lumière d'Arès n'était pas la religion, mais ils y allaient trop fort, comme dit un commentateur, ils jetaient le bébé avec l'eau du bain. Ils n'étaient pas nihilistes, mais glissaient dangereusement dans cette direction..Le poids de la vie politique, économique, quotidienne, émotionnelle (télé, cinéma, etc.) explique assez ce vide profond, générateur de désordre psychique. Comme psychologue je côtoie cette situation humaine, j'en connais les dangers.
Vous les connaissiez vous aussi sans doute, mais "enterré dans votre trou d'Arès", vous ne pouviez rien faire, qu'apparaître rarissimement et là, en trois heures, devoir faire un raccourci sur des schéma forcément partiels et simplistes, mais qui étaient automatiquement pris comme des évangiles complets et circonstanciés.
Catastrophique ! C'est comme croire voir une forêt et sa complexité biologique en voyant un arbre. Vous ne pouviez pas empêcher le glauque des amalgames et en empêcher l'envahissement dans l'assemblée. Je trouve même tout à votre mérite d'avoir évité que ce fût pire.
La foi arésienne est un état d'esprit. L'appliquer à toutes nos activités n'était pas évident.
Je vous ai entendu dire (je m'en souviens par cœur) que "ce qui sépare radicalement l'homme du reste de la création animale, végétale, minérale, gazeuse, ondulatoire, c'est sa nature unique, sa nature sacrée, c'est-à-dire sa nature divine." C'est ce sentiment d'être sacrés qui échappait aux militants de la "mission sociale." Vous parlez de variantes: mission philosophique, mission morale, mais j'y ajoute mission humaniste, mission politique, alors qu'on devrait seulement dire "mission sacrée".
Avec votre généreuse courtoisie vous disiez tellement à tous qu'ils étaient prophètes qu'ils se croyaient investis de votre charisme, qu'ils n'avaient pas besoin d'en référer à vous, ne voyant pas (sauf quelques uns) qu'ils étaient au prophète ce qie les oisillons sont au faucon [Rév d'Arès xLv/14), c'est-à-dire nourris par le faucon, ne survivant que par le faucon.
Cette entrée 126 et sa dérivation inattendue vers une histoire de prophète éconduit par un frère conférencier présumant de ses moyens vont peut-être infléchir la direction d'un certain nombre parmi les Pèlerins d'Arès.
Charlotte G-G d'Auvergne


Réponse :
Vous parlez comme si nous étions, vous et moi et nos frères, de vieux disciples de La Révélation d'Arès travaillant ensemble depuis longtemps, alors que votre nom ne me dit rien. Charlotte G.G.? Je ne vous situe pas.
Vous êtes une de ces mystérieuses molécules de glace de la partie immergée de l'iceberg arésien.
Quand et où m'avez vous entendu dire: "ce qui sépare radicalement l'homme du reste de la création animale, végétale, minérale, gazeuse, ondulatoire, c'est sa nature unique, sa nature sacrée, c'est-à-dire sa nature divine" ? Au Pèlerinage sans doute. Mais, plus encore, comment avez-vous fait, par où êtes-vous passée, pour connaître aussi bien certaines choses qui nous concernent tous, fidèles de la Parole d'Arès ? Le Pèlerinage et le blog ne peuvent pas tout expliquer.

Vous n'êtes pas la première, loin de là, qui me surprenez ainsi, c'est vrai.
Votre commentaire est plein de justesse.
En outre, depuis que j'utilise le terme "déculturation", depuis les débuts de la grande aventure arésienne donc, vous êtes la première personne que je rencontre, qui connaît l'usage que les Américains ont fait du mot à une certaine époque de leur politique négative envers les natif du continent américain, ceux qu'on appelle les Indiens.
Le Merriam Webster donne comme définition de "déculturation": "The process of divesting a tribe or people of their indigenous traits" (Processus consistant à dépouiller une tribu ou une peuple de ses caractères indigènes)..
David Bidney, savant anthropologiste, auteur d'un livre de référence "Theoretical Antropology" a écrit: "For many native peoples brought involuntarily and reluctantly into contact with western civilization, acculturation is all too often deculturation" (Pour de nombreux peuple indigènes forcés au contact avec la civilisation occidentale, acculturation signifie trop souvent déculturation."
Vous avez vu juste. Ce n'est évidemment pas, surtout pas, dans ce sens que j'entends "déculturation," car le culture indienne comprenait une expérience, un savoir, une sagesse millénaires qu'il fallait conserver, mais je ne mets pas non plus acculturation à la place. Comme le dit mon entrée 126, je pense que La Révélation d'Arès par la pénitence conduit l'homme à un état de liberté absolue.
Nous ne saurions évidemment pas atteindre l'état déculturé dans cette génération, pas même dans quatre génération (Rév d'Arès 24/2), mais c'est l'indiscutable "direction de certitude" qui nous est montrée, comme je dis dans "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas."
Merci pour votre remarquable contribution à ce blog.


21fév12  126C84
Nous pourrions peut-être croire que le danger vient de l’autre, de celui qui pourrait prendre le pouvoir sur nous, sur l’assemblée. Ce serait plus confortable mais nous resterions dans la peur et la peur nous divise — (Si) ton ventre creuse (sous) la peur, tu es dix (Rév d’Arès xxiv/3).
En réalité, le danger vient d’abord de nous-même.
Si je travaille jour après jour à m’attacher à la Parole, je deviens l’humble outil dans les mains du Père.
Tant que je travaille à maintenir la flamme en moi — Ouvre tes veines ! Dis(-Moi) : "Entre !" (Rév d’Arès xxxiv/12) — et à la partager, la déspiritualisation n’a pas lieu d’être.
Ce n’est donc pas la déspiritualisation qu’il faut craindre, mais plutôt de lâcher les lèvres du Créateur — Ta dent mort Ma Lèvre, elle tient. (Si) ta dent mord ta lèvre, tu es deux (Rév d’Arès xxiv/2).
Si je m’arrime solidement à la Parole — Tu tiens le Livre fort(ement). (Quand) tu parles, le Livre parle (Rév. d’Arès xxxvi/11) — , je peux ensuite partir en pleine mer et oser l’aventure de la rencontre avec mes frères et sœurs sans craindre d’être emporté dans une direction que je n’aurais pas choisie pour oser une autre façon d’être ensemble.
Oui, déculturant !
Louis-Marie de Belgique


Réponse :
Il y aura plusieurs dangers, qui seront permanents tant que la déculturation (la pénitence en plénitude) n'aura pas étendu son œuvre bénie sur la grande majorité des croyants.
Les dangers constituent un très vaste sujet, sur lequel je ne peux m'attarder ici.
Disons seulement ceci:
Il y aura entre autres dangers intérieurs, celui dont parle votre commentaire: Le danger pour certains Pèlerins de perdre le fil dynamique et libérateur de la Parole et de se confier localement à la direction spirituelle (je ne parle pas de direction organisationnelle qui, comme tout outil, comporte nécessairement plusieurs parties, remplaçables) d'un seul d'entre eux et de former ainsi des assemblées-églises locales, chacune sous la direction instituée d'un seul.
Il y aura surtout le danger venu de l'extérieur, celui-là même qui anéantit la liberté absolue (Rév d'Arès 10/10) de la chrétienté antique: Le danger qu'une de ces assemblées-églises soit reconnue, officialisée et protégée par le pouvoir politique au détriment de toutes les autres assemblées-églises avant que la politique, sentant sur elle la menace de la liberté absolue, ait disparu. C'est ce qui arriva à la chrétienté quand l'empereur Constantin, inquiet du grand courant de liberté absolue créé par le christianisme pur, officialisa une église à Milan en 314 et réunit un concile de ses évêques à Nicée en 324-325. Le christianisme libre, pur et vrai disparut alors, quand tous les autres groupes de chrétiens furent déclatés hérétiques et peu à peu interdits et pourchassés.
Le Père attendit très longtemps (l'homme est dans le temps, 12/6, rien ne peut se faire vite) que la religion (en Occident l'église ou les églises) et sa fille: la politique, renoncent à leur tyrannie spirituelle et intellectuelle et libérent le christianisme libre et pur avant de se lever à leur place (Rév d'Arès 28/12-14). Ainsi le Père s'est-il levé à Arès. L'objectif évident de La Révélation d'Arès est de faire naître par la pénitence individuelle les âmes libres du harnais des docteurs (la tyrannie qui pèse sur l'esprit, la tyrannie de la culture) afin qu'un monde nouveau naisse au Bien (28/7).
Votre commentaire est juste si vous n'en limitez pas le sens au cadre de l'assemblée des Pèlerins d'Arès telle que nous l'entendons dans la période historique présente.


21fév12  126C85  
Quelle incroyable dénouement tout au long de cette entrée !
Totalement inédit. Passionnant.
Quelle libération pour moi, peut-être pour nous tous mais aussi surtout, je l’espère, pour l’avenir.
Quelle déculturation en acte, même si j'en ai été un des protagonistes négatifs ! Je ne compte pas le nombre de fois où j’ai été cité, où j’ai tremblé, où j’ai aussi récriminé, pesté, déprimé, pleuré même, beaucoup conversé avec certains frères et sœurs, et avec mon épouse. Qu’ils soient tous ici remerciés pour leur conseil, leur soutien !
Mais je me suis interrogé intimement dans la prière. J’ai examiné mon cœur sans complaisance: Vos commentaires et le Père m’ont fait voir que j’avais tort.
Il y a quelques jours en plein milieu de la nuit — ça m’arrive extrêmement rarement — je me suis réveillé et j’ai été comme poussé à faire un commentaire qui allait dans ce sens. Vous ne l’avez pas publié, parce qu’il était sans doute un peu tortueux dans sa rédaction (je parlais de moi à la troisième personne, à distance de moi-même), mais j’y saluais votre action prophétique.
J’ai compris que mes conférences "Liberté" n’étaient pas spirituelles au sens arésien. Moins au niveau des mots employés que par la tentative de rationalisation et les détours pris qui dénotaient un manque de souffle, de foi, de feu envers la force du Message, son Auteur et son prophète. D’où l'impression glaciale [que la conférence fit sur vous et sœur Christiane].
Je réalise beaucoup mieux ce que vous appelez "mission sociale". Le lendemain il n’y avait pas [dans le blog] mon commentaire mais celui de frère D. [Sans doute Denis 126C51].
Vous êtes vraiment un très grand prophète.
Je n’ai pas d’autres expériences des prophètes, me direz-vous et ce n’est pas à moi de décerner les satisfecit, certes, mais c’est une façon d’exprimer mon admiration devant votre intelligence qui m’a ouvert les yeux littéralement — l’œil s’ouvre ! — par son amour, sa patience, sa mesure, son non-jugement, son discernement, son honnêteté absolue, sa finesse d’analyse toute pleine de nuances envers moi comme envers vous-même.
Depuis un peu plus d’une dizaine d’années, j’ai vécu à votre égard une sorte de porte à faux. Je vivais deux injonctions contradictoires comme les schizophrènes paraît-il : D’un côté, je me suis vu comme le coucou qui s’installe dans le nid du prophète, d’où l’attitude de défi envers vous dont je n’avais pas de quoi être fier. De l’autre côté, j’avais assuré tant bien que mal une sorte d’intérim – vous dites magistère – que je croyais spirituel dans un temps où nous nous étions plus particulièrement retrouvés livrés à nous-mêmes (la mission américaine) et enclins à cette "mission sociale".
D’un côté, je suivais votre enseignement fondamental qui m’apparaissait toujours riche, lumineux et spirituellement nourrissant. D'un autre côté, je critiquais certaines de vos options pratiques, je ruminais et fulminais.
Ce sentiment de malaise, vous l’avez entre autre traduit par: "Ce frère ne m’aime pas." Ce n’était pas ça, c’était comme une ombre sur mon cœur que je ne parvenais pas à éclairer, une énigme.
Avec cette incompréhension sur la conscience, j’ai réintégré les rangs, j’ai recherché humblement la lumière et je me suis patiemment spirituellement reconstruit, en grande partie grâce à votre consigne "Le spirituel bille en tête ," au point que j’en étais arrivé aujourd’hui à mesurer le dérapage "social" des années 1990-2000 et même à voir mes conférences du passé comme de la bibine.
Paradoxalement, aujourd’hui, alors que je pourrais "pulser" tout autrement, plus personne ne me demande de conférence, triste rançon bien humaine. Petit à petit, tout au long de cette entrée 126 remarquable, j’ai vu se démêler les fils du nœud gordien qui entravait mon évolution spirituelle. C’est tout à fait exceptionnel.
J’espère que le mauvais exemple que j’ai pu montrer servira la réussite de notre mouvement dans l’avenir.
L’impasse religieuse est mieux repérée, il est si facile de se laisser prendre aux voix douces venues de l’horizon de la culture, on croit bien faire et on tombe dans le piége. Mikal casse le piège (Rév d'Arès ix/8).
Mais la canonisation du prophète est aussi à éviter et l’immense Humanité dont vous faites preuve en est le véritable antidote. Je demande pardon à mes frères pour mon entêtement et à vous pour mon manque de confiance.
Reste cette question essentielle que vous posez, soulignée par d’autres : "Les consciences sont-elles à présent assez libres pour qu’une déviation de type déspiritualisation ou autre ne puisse plus se plus se produire de façon collective ?" [126C53] Pour ma part, j’ai grandi. Merci à tous.
Le frère C.
(Un) Claude d'Île de France


Réponse :
"Dénouement" ?
Vous remerciez pour leur "soutien" les "frères et sœurs" avec lesquels vous avez "beaucoup conversé", ce qui montre que le danger demeure de placer l'amitié ou la sympathie données à un frère au niveau, voire au-dessus, des exigences du Fond, auquel nous vouons nos vies. Or, le Fond est sans appel, par principe même sans conversation possible.
Pour ma part, je ne vous ai pas du tout soutenu pour vos conférences "Liberté", particulièrement pour la conférence que j'ai entendue dans le Midi-Pyrénées, et je ne vois pas comment en "conversant" vous et moi nous aurions réglé la question.
Je ne vous ai pas soutenu. J'ai seulement dit ici que je ne vous jugeais pas, que je n'avais jamais cessé de vous aimer d'amour évangélique, de vous considérer comme un frère à part entière, que je vous pardonnais votre impudence envers moi quand j'arrivai à votre conférence ce samedi de 1998, que je cherchais les raisons de votre mission déspiritualisée, laquelle j'avais même avec humilité accepté (non par conviction mais comme postulat et pour ne pas tout casser dans une assemblée fragile) qu'elle fût "spirituelle" et plus efficace que ma pieuse mission personnelle, mais je ne vous ai pas soutenu. C'était sans appel, sans qu'une conversation pût régler quoi que ce fût sur le Fond.
D'ailleurs, vous restez vous-même sur un quant-à-soi. Vous ne revenez pas sur votre impudence, qui n'est certes à mes yeux qu'une impudence, qui ne saurait affecter le prophète, mais à vos yeux qu'est cette impudence ? C'est là, il me semble, la vraie question. Ne devrait-ce pas être quelque chose d'importance suprême pour vous, puisque faire taire le messager (Rév d'Arès 40/6) est faire taire le Message ? Vous m'avez dit, c'est vrai, dans le commentaire que vous me demandiez de ne pas publier, que vous ne vous souveniez pas m'avoir si mal accueilli (voir ma réponse 126C41) — je ne vous crois pas du tout — mais que si vous aviez été par accident impoli envers moi, vous vous en excusiez — Dérobade —. Vous gardez ce mensonge envers vous, parce qu'il ne vous paraît pas important, parce que vous êtes maintenant soulagé, mais restez léger.
C'est sous cet angle-là que je dis simplement: je ne vous juge pas, mais un danger demeure et il demeure bien au-delà de vous, frère Claude: "Les consciences sont-elles à présent assez libres pour qu’une déviation de type déspiritualisation ou autre ne puisse plus se plus se produire de façon collective ?" [126C53]
Vous avez "grandi" et votre commentaire est bien l'aveu que vous avez fait un grand pas. Je m'en réjouis, mais vous n'êtes pas vraiment libre encore, libre au point de vous oublier vraiment pour n'être plus rien pour vous même.
Mais cela viendra, je l'espère de toute mon âme.
Je vous remercie pour ce commentaire, aimé frère Claude, même si ma réponse reste acérée comme le fer (Rév d'Arès iii/3, x/1, etc.).


21fév12  126C86  
Vous m'avez demandé qui j'étais [126C83]. Le patronyme G.-G. dit que je suis mariée maintenant. Le prénom sous lequel vous me connaissiez n'était pas Charlotte et je n'habitais pas en Auvergne. J'irai peut-être faire un tour du côté du Limousin pour rencontrer la mission de Limoges.
Je vous prie de pardonner ma prudence. Mon mari ne veut pas entendre parler des Pèlerins d'Arès, de La Révélation d'Arès, de rien qui soit religieux ou seulement philosophique de près ou de loin. Il n'aurait d'ailleurs pas été plus séduit par la conférence "Liberté" dont il a été longuement question sur cette page. Homme adorable, mais scandalisé comme beaucoup, mon mari ne croit qu'à l'instant qui passe et il s'attend à s'éteindre comme un chien un jour.
Y a-t-il une raison à ce qu'une femme de foi tombe amoureuse d'un rationaliste pur et dur et se résigne à enterrer sa foi dans son cœur ?
Je viens de lire le commentaire du Frère C. (Un) Claude d'Île de France et je comprends votre réponse.
Pour moi, à cause du mariage que j'ai consenti, rien n'est résolu spirituellement, mais pour lui, bien que la grande avenue de la foi lui soit ouverte, bien qu'il puisse en parler librement, tout n'est pas résolu, même s'il semble très soulagé.
Son commentaire est tout en demi-teintes, un commentaire sous le parasol — sans doute ce que vous appelez "léger" — et on sent bien un esprit charmant mais qui se promène encore sous les platanes de l'avenue. Il a évité de se faire écraser ou de tomber dans une bouche d'égout, il en est tout heureux et il marche dans la bonne direction, mais il n'a pas passé au bout de l'avenue le pont qui traverse la mer (Exode 14/16) et n'est pas entré dans le désert où il n'y a plus de platanes, où le soleil de Dieu brûle, où il faut dire: Oui, j'ai été un truquiste, oui, je suis un menteur, le désert où il devra ahanner et creuser pour retrouver la Vie [Rév d'Arès 24/4-5]. Là seulement il sera vraiment libre, comme vous dites.
Je l'envie, ah oui je l'envie, parce qu'il pourrait le faire et le fera peut-être, mais moi, ancrée à mon mari, intransigeant rationaliste, pourrai-je jamais faire naviguer mon vaisseau (18/3) ?
Je suis émerveillée par votre force, frère Michel. Vous ne passez rien, mais vous avez la pénitence qui vous permet de traverser patiemment les écueils et de rassembler la Flotte du Roi au-delà des périls pour reprendre la Mer.
[...]
Charlotte G-G d'Auvergne


21fév12  126C87  
Cette entrée est vraiment salutaire !
Je vous remercie d’avoir pris le temps de la réflexion sur les « Hauteurs » pour nous enseigner.
Vous êtes un grand prophète.
Vous pointez à partir d’un fait concret: une conférence non tournée vers les épis murs, mais déjà orientée sur les friches, notre déspiritualisation, notre erreur de trajectoire, mais aussi notre faiblesse de caractère.
Ce fut une dure expérience, mais vous avez réussi à toucher nos (ma) consciences. Vous n’êtes en cela évidement pas un comme un chef, ni un compagnon de route comme les autres comme dit Hélène [126C69].
Par votre patience vous nous permettez librement de prendre conscience de l’état où nous nous trouvions.
La justesse de toutes vos réponses touche nos âmes, notre esprit et nous change. Je trouve cela magnifique.
Vous nous faites réellement grandir, parce que vous aimez vos frères et l’humanité à un point difficilement imaginable.
Quelle exemplarité. Frère Michel ! Je vous aime de tout mon cœur.
Cette entrée est un grand pas dans la déculturation et dans l’amour fraternel.
Aujourd’hui je remercie mon frère Denis K., [126C51] d’avoir permis cela.
Christine d'Île de France [épouse de frère C.]


22fév12  126C88
Quelquefois mon commentaire n'est pas édité, mais je ne me formalise vraiment pas du tout, pour la simple raison que je trouve souvent la réponse aux questions que je (me) pose en lisant vos réponses à d'autres commentaires.
Et puis, comme mon commentaire peut être "à côté de la plaque" comme on dit, je n'attends pas fébrilement la réponse du prophète comme les ouailles des églises attendent la bénédiction du curé...
L'échange, s'il est judicieux, se fait et s'il n'est pas judicieux, il ne se fait pas, point. En tous cas, c'est comme ça que je vois les choses.
Et puis, c'est vrai, je ne suis pas d'accord sur tout à cent pour cent, mais est-ce que l'important est d'avoir obligatoirement raison ou le plus important n'est-il pas dans le fait même d'échanger ?
Mais, trève de bavardage, j'aimerais simplement rappeler un fait qui peut paraitre évident et "normal" avec l'habitude, mais qu'il est peut-être bon de rappeler.
J'aimerais rappeler combien ce blog peut être remarquable, déjà simplement du fait de son existence, et aussi remarquable à plusieurs titres :
Remarquable par la qualité des réponses et des commentaires du responsable de ce blog, par la qualité générale des commentaires des intervenants, qui bien que quelquefois passionnés, demeurent principalement dans la courtoisie, le respect mutuel, la fraternité, la tendresse, qui sont des denrées de plus en plus rares, malheureusement.
Le monde est au bord de l'abime de la bêtise et de la bassesse, ce blog est comme une île dans un océan de médiocrité.
Vous aimez fraternellement, celà ce sent, et beaucoup vous le rendent, c'est très très rare, soyez en sûr !.
Ce blog est aussi remarquable aussi par la personnalité et les qualités de son créateur, son altruisme et son intelligence — bien qu'il s'en défende quelquefois —, son dévouement à sa mission malgré tous les obstacles, vu l'âge de M. Potay.
Reconnaitre l'exception de la norme est peut être chose aisée à réaliser, la reçevoir pleinement pour ce qu'elle représente pour le présent et l'avenir de tous demande néanmoins un effort qui sera forcément salutaire un jour ou l'autre..
Honnêtement, je suis plutôt avare en compliments, mais sans vouloir vous cirez les pompes, chose que je ne sais pas trop bien faire, la tenue de votre blog est assez remarquable, j'avais envie de le dire.
Olivier G


Réponse :
"Quelquefois mon commentaire n'est pas édité," dites-vous.
Comme vous le savez, parce que je le confesse de temps en temps, je reçois beaucoup de commentaires, parfois énormément de commentaires, beaucoup de répétant les uns les autres. Je pense que pour cette seule entrée 126 le nombre commentaires se situe entre 350 et 400. Il m'est impossible de les publier, parfois même de les lire tous.
Il m'arrive de ne pas pouvoir publier certains commentaires très intéressants, faute de temps ou parce qu'ils demanderaient des réponses que je n'ai pas le temps de rédiger ou de paufiner (l'absence de réponse vaut souvent mieux qu'une réponse incomplète). Bref, je suis seul avec une charge de travail considérable.
De plus, vous n'êtes pas un Pèlerin d'Arès, vous êtes un sympathisant. Vos commentaires attirent moins mon attention que les commentaires de frères et sœurs engagés avec moi dans la mission.
La Révélation d'Arès ne présente à nos yeux de Pèlerins d'Arès aucun intérêt idéel. Elle passe certes par nos pensées, mais dans une perspective d'accomplissement. La pensée n'est qu'un passage vers l'action.Pas de foi arésienne sans apostolat, même s'il n'en est pas directement question dans tel ou tel commentaire ou réponse à commentaire.
Donc, "le fait même d'échanger" pour échanger ne m'intéresse pas beaucoup en soi. Je ne publie que très peu de commentaires purement idéels ou spirituels passifs et je le fais par copurtoisie pour certains sympathisants.
Dans ma mission publique il m'arrive d'ouvrir La Révélation d'Arès devant l'audience et de lui demandez: "Que voyez-vous là? Des mots sur du papier. Si vous en restez à la lecture, alors mieux vaut la poubelle!" Et je balance La Révélation d'Arès à la poubelle, s'il y en a une à proximité. Puis je reprends le livre dans la poubelle et je dis en insistant: "La Parole de Dieu ne vaut son retour entre nos mains que pour être accomplie, vécue !"
Merci pour vos compliments, mais je vous dis: "Des complimenets pour des compliments, où cela vous mène-t-il et me mène-t-il, si nous ne changeons pas nos vie et n'appelons pas le monde à changer de vie ? À rien !"


22fév12  126C89
Vous rappelez dans votre réponse au commentaire de frère C. (126C85), que "le danger demeure et qu’il demeure bien au-delà est au-delà de sa personne : Les consciences sont-elles à présent assez libres pour qu’une déviation de type déspiritualisation ou autre ne puisse plus se produire de façon collective [126C53] ?".
C’est une question que je me pose de longue date. Je ne dis pas ça pour faire le malin, au contraire puisque je n’ai pas été capable d’y répondre ! Cela transparait de mon commentaire (126C33) comme de la phrase finale de votre réponse: "Nous faut-il donc rester vigilants ? Après tout, la vigilance n'est jamais une mauvaise chose"
Certainement, le danger demeure. Il nous faut réfléchir à cela avec vous. La grande difficulté à laquelle se heurte notre réflexion, sœurs et frères de cette première génération, c’est qu’à cette question, il n’y a pas d’autres réponses que celle qui part du dessous de l’œil, remonterait-elle au-dessus de l’œil (XIX/7) pour finir. Autrement dit, il n’y a pas de réponse intellectuelle. Nous sommes probablement tous, à un niveau ou à un autre "le danger", puisque nous restons tous à un niveau ou à un autre en phase de libération personnelle, libération de nous-mêmes comme de la culture qui envahit ce monde et nous envahit encore.
Seul un nombre critique d’hommes engagés dans une dynamique vigoureuse de pénitence, donc d’ascension et d’évolution ininterrompues, devenus des frères, pourront prévenir cela. Car, finalement, je pose la question, peut-être nunuche, mais les autres nunuches lecteurs de ce blog m’en excuseront : Dans une assemblée libre, pourra-t-on empêcher qu’ici, malgré nos mises en garde, surgisse par faiblesse (Rév d'Arès 23/2 et 3) une assemblée-église locale qui déciderait de se confier à la direction d'un seul ou à une autre qui déciderait, malgré nos recommandations, de faire les choses à sa manière, considérant que vous n’avez pas bien compris ce que Dieu vous demande tout en se réclamant de La Révélation d’Arès ?
Les pénitents, seraient-ils accomplis, pourront-ils empêcher cela, si d’autres, non-pénitents en face décident "librement" d’outrepasser tel ou tel pan de votre enseignement, retombant dans un fonctionnement partiellement ou totalement religieux, mystique, philosophique, etc ?
Il me semble que cette probabilité existe et qu’elle demeurera encore un temps. Alors, il faudra bien que le monde sache à qui et à quoi se référer en la matière quand il demandera: "Mais qui sont et où sont ceux qui se réclament pleinement et sans concession aucune de cette Révélation et de l’enseignement de celui qui l’a reçue, le frère Michel ?"
N’est-ce pas là aussi une des vocations essentielles du petit reste de vrais pénitents – dans le sens de "vivant vraiment"  –, de ceux qui demeureront coûte que coûte moulés à la Parole et à votre enseignement pour maintenir librement enracinée dans le monde cette Vigne (30/8) d’espérance née de La Révélation d’Arès ?
Jeff d'Île de France


Réponse :
Vous venez de faire les demandes et les réponses.

Vous reprenez, sous une forme inquiète, ce que j'ai déjà expliqué dans ma réponse 126C84.
Le rôle du petit reste est évidemment de référence, c'est-à-dire d'assurer la pérennité du mode du prophète d'enseigner La Révélation d'Arès et son accomplissement.
Je crois l'avoir dit dans ma réponse 126C84: Une société nouvelle en formation comme l'assemblée des Pèlerins d'Arès court de multiples dangers, dont celui de voir naître des assemblées-églises détachées du tronc du petit reste. Ces détachements du tronc seront inévitables, mais ils ne seront des dangers que s'ils atteignent la démesure dans l'ensemble du mouvement, et surtout si l'un d'eux se trouve reconnu par le pouvoir social: le gouvernement et son administration, comme ce fut le cas dans l'antiquité chrétienne sous l'empereur Constantin. Ce danger est réel parce que les pouvoirs n'aiment pas faire alliance avec des groupes anarchiques fonctionnant sur le consensus. Ils préfèrent avoir affaire à un chef.
Pour résumer, immense est l'importance du petit reste, de sa fidélité au prophète, de la solidité de sa foi libre !


22fév12  126C90
Votre dernière réponse à frère C., évoquant "ce danger qui demeure", me fait partager avec vous ce que nous avons ressenti mon époux et moi.
Avant même votre réponse à frère Denis en 126C51, exprimant de façon si poignante votre profonde inquiétude d’avoir peut-être mal accompli votre mission prophétique, nous lisions les interventions d’un certain nombre de frères et sœurs et nous repensions à l’incident du 14 août 1988 évoqué dans "Le Pèlerin d'Arès" trimestriel n°44: Une personne vous invective, vous empêche de dispenser votre enseignement ; vous réagissez avec force, mais des frères vous retiennent… pour protégez le perturbateur. 
Nous avons eu l’impression que se rejouait [autour de la conférence déspiritualisée en Midi-Pyrénées] quelque chose de similaire, une attitude vis-à-vis de vous et des témoignages de soutien à notre frère C. qui montrent que nous ne sommes pas encore déculturés et que les réactions restent sur un plan sentimental, ou amical (vous l’écrivez dans votre réponse à frère C. 126C85 ), alors que vous vous situiez en reparlant de cette conférence et vous vous situez toujours  sur un autre plan, celui justement d’un prophète, d’un homme déculturé qui ne juge pas mais qui sauve, qui a comme uniques tracas et objectif de voir aboutir sa mission pour le salut de l’humanité.
Perdre ou gagner contre le péché. Quelques  frères et sœurs se sont exprimés comme si vous manquiez d’amour vis-à-vis de notre frère C. et vous ont demandé en quelque sorte de le ménager, voire de vous justifier. Notre amour reste religieux.
Dans "Le Pèlerin d'Arès" N°44 cité plus-haut, vous écriviez: "L’incident... est d’une autre gravité, en fait. Il pose soudainement un problème interne des Pèlerins d’Arès eux-mêmes, en révélant leurs consternantes mollesse et auto-satisfaction autant que leur décalage par rapport au prophète à son honneur (Rév d'Arès xxxvi/16) et aux réalités du combat évangélique qu’ils doivent poursuivre à ses côtés."
Il semblerait que la place du prophète, le sens de cette place parmi les frères, ne soit  pas acquise comme un acte de foi, sans détours, une confiance totale du Pèlerin d’Arès, même s’il ne comprend pas tout [ce que dit le prophète]. Il semble que ce soit une des exigences de Fond dont vous parlez dans votre réponse à frère C. (126C85), qui me fait penser à cette phrase  de La Révélation d Arès: Obéis-moi comme un petit enfant et avec ta descendance tu nettoieras le monde et prépareras Mon Jour (33/9).
Il est arrivé que j’entende de mon frère C. des propos que je ne partageais pas, qui révélaient ses difficultés dans sa relation avec vous en tant que prophète et je n’ai moi-même pas su être ferme et le contester comme j'aurais dû. Je n’ai pas su l’aimer d’amour évangélique. Pour d’autres propos que nous entendons chez les uns les autres qui ne nous paraissent pas  justes, pas conformes au sens de la Parole, savons-nous être vigiles (Rév d'Arès xxviii/27) ? Sommes-nous vifs dans la paix (xxii/21) ? Les "approbateurs et les silencieux," dites-vous à Béatrice et Américo (126C53) vous soucient.
Saurons-nous former cette polone à votre suite ?  Il est temps que nous sachions nous rappeler la Vérité et la constance comme dit le Coran. Par cette entrée "déculturation" vous nous la rappelez.
La question est  posée : "Nos consciences sont-elles à présent assez libres pour qu’une déviation de type dé spiritualisation ou autre ne puisse plus se reproduire de façon collective ? Le danger demeurera si nous n’avons pas une totale confiance dans le prophète et son enseignement, si nous ne restons pas éveillés.
Dors, le(s) frères sont vigile(s) ; l’œil s’ouvre, tu es (le) vigile de(s) frère(s). L’homme baise la foul(é)e de ton talon (Rév d'Arès xxviii/27-28).
(une)  Françoise d’ïle de France


22fév12  126C91  
Je réponds au commentaire [de Denis K. de Bretagne-Sud] 126 C51.
On ne peut pas parler de La Révélation d'Arès sans mettre en avant l'Auteur du livre: Dieu, et son prophète.
Sinon, la Parole est divisée. Dieu veut sa part dans tout ce que l'on fait .
Des personnes venaient me voir à [ville du Morbihan]. "Ne restez pas avec ces gens-là. Ce ne sont pas des gens de Dieu, me disaient-ils."
Ce fut une période où la caricature faite par quelques uns, qui se faisaient appeler Pèlerins d'Arès, contre nous était courante, parce que le Père de l'Univers était au centre de notre mission.
Maintenant, Denis confirme qu'il ne parlait pas de Dieu. Denise était rabrouée par lui lorsqu'elle s'exprimait spirituellement. Marie-Louise me disait qu'elle avait peur de missionner à Lorient parce qu' elle aimait son Dieu. Ferdinand et moi, nous ne pouvions pas fonctionner sans l’Éternel non plus.
Merci à vous prophète. Grâce à vos écrits je constate une évolution certaine de ma personne.
Que serions-nous devenus sans vous ?
Des milliers de mercis !
Maryvonne de Bretagne-Sud


Réponse :
Merci, Maryvonne, pour ce commentaire, le premier que vous addressez à ce blog.
Je crois, d'après ce qu'on me disait, que ce n'est pas parce que vous "ne pouviez pas fonctionner sans l'Éternel" que des problèmes se sont posés entre la mission de Bretagne-Sud et vous, Maryvonne et notre bien aimé défunt frère Ferdinand. C'est parce qu'à l'époque vous présentiez votre foi comme une violente contestation de style catholique au sein de l'église catholique, une manière ambiguë (sûrement inconsciente) pleine de religiosité traditionnelle contre la tradition, bref, une façon confondante, contradictoire, dont nos frères avaient déjà reçu des échos menaçants du côté de l'église qui réagissait. Je crois me souvenir qu'il était arrivé à Ferdinand d'apostropher tout haut dans l'église le curé prononçant son sermon en chair ou quelque chose comme ça. Les choses étaient même plus compliquées que cela, il y a eu beaucoup de maladresses et d'esprits têtus de part et d'autres — dame! vous êtes bretons — mais bon, oublions!
Tout cela est passé. Ne faites surtout pas de fixation là-dessus, ne réglez pas de comptes!
Je pense que vous avez maintenant considérablement progressé, Maryvonne, comme le dit votre commentaire et que vous recommencez à apparaître dans notre mission bretonne.
Vous avez raison, il ne faut pas occulter, surtout pas en Bretagne, terre de foi, Dieu, la pénitence et la prière.


23fév12  126C92  
La pénitence et la déculturation sont un moyen d'éviter les déviations.
Sans pénitence et déculturation, il y aura toujours l'inévitable formation de groupes humains qui s'entendent et s'apprécient entre eux, mais qui écartent, parfois inconsciemment, les "autres".
C'est le fonctionnement du monde.
Pourtant ,les "autres", quand ils réussissent à intégrer un groupe suffisamment tolérant apportent énormément. N'ayant pas le même "feeling", ils sont une complémentarité et un stimulant pour [le groupe qui les écarte inconsciemment].
Lorsque commenceront à "poindre à l'horizon" de l'assemblée des groupes de frères fort différents en âge, caractère, culture, milieu social, etc...  travaillant ensemble pour que survienne le Jour (Rév d'Arès 31/8), on pourra peut-être parier que celle-ci soit à l'abri d'un bon nombre de déviations.
(Un) Thierry d'Île de France


Réponse :
À moins que vous parliez d'un futur très éloigné, ce que vous appelez "groupes humains qui s'entendent et s'apprécient entre eux, mais qui écartent, parfois inconsciemment, les autres", c'est probablement que j'appelle "familles d'affinité" depuis les années 80.
À Paris j'ai particulièrement encouragé la formation de "familles d'affinités", j'ai même été jusqu'à financer personnellement la location d'un local séparé pour que les familles d'affinités, sommairement discernables alors, puissent se faire distinctives et y développer leurs activités propres, chacune de façon déclarée et sereine, afin de changer les oppositions et incompatibilités en participations parallèles, ce qui aurait de surcroît permis de distinguer les justesses et efficacités des diverses méthodes employées, par exemple "mission sociale" d'un côté, "mission dévote (ou de la foi)" d'un autre, "mission artistique" par ailleurs, etc. On aurait beaucoup plus rapidement comparé les résultats des unes et des autres, mieux vu comment elles devaient ou disparaître ou collaborer.
Le projet ne s'est malheureusement jamais concrétisé. Il fallut abandonner le local (près de la Place de la République, je ne me souviens du nom de la rue) après une longue attente sans résultat. Jamais aucune "familles d'affinités" ne s'affirma et travailla de façon déclarée et sereine, contrairement à ce que les déclarations des uns et des autres avaient laissé espérer. Les personnes ou les groupes de tendances diverses continuaient, semble-t-il, de présenter leurs vues comme des désaccords fluctuants, déséquilibrants, et pas toujours très logiques avec La Révélation d'Arès, et non comme des complémentarités œuvrant de concert dans l'intérêt de La Révélation d'Arès. De là, soit des influences dominantes à caractère séduisant comme celle de frère C. à une certaine époque, soit des tensions internes avec leurs conséquences: découragements et abandons, soit au contraire la neutralisation de toutes les tendances avec chute dans un statu quo mou, mais non la collaboration intelligente et sereine d'affinités, de manières de penser et de faire, de forces, différentes et affirmées s'activant avec sagesse dans la même direction: Servir La Révélation df'Arès.
Je crois que cela se fera et que les frères arriveront à comprendre que ce n'est pas en s'efforçant d'influencer l'autre, mais en l'aidant à s'affirmer, sachant que les différences sont propres à l'homme et font la richesse de l'humanité, toujours dans l'intérêt du grand Dessein de Dieu rappelé à Arès, que l'assemblée trouvera finalement ce qui la caractérise.
Ça, ce sera de la déculturation !
Si je n'y croyais pas, je désespérerais des hommes plus que le Père ne désespère d'eux et j'irais m'enfermer dans un ermitage où je serais bien peinard au lieu de continuer à faire ce que je peux, même si c'est inévitablement désordonné, terriblement gaspilleur de temps et d'énergie, à gauche et à droite, à de grandes distances de mon point d'isolement.


23fév12  126C93
Quelle belle page, fleurant les copeaux de bois pleins de la sève, commentaires innervés des réponses de la voix de fer (Rév d'Arès iii/3, x/1, etc.), votre fer affuté (xLiii/8) qui entame notre gangue culturelle, menteuse, lourde comme les siècles qui l’ont consacrée, comme la fouace (xxx/16).
Culture, quand tu me tiens !
Je ne m’en dégage pas si franchement que je le crois et que je le veux depuis bientôt 22 ans que j’ai entrepris de rejoindre le petit reste (Rév. d’Arès 24/1) de pénitents moissonneurs autour de vous. De la culture les réflexes (habitudes, traditions, langage, religion, modes, préjugés, tout ces éléments dans lesquels je suis né, et qui m’ont échafaudé) sont rédhibitoires [dans le sens de "viciés"?] d’autant qu’ils sont réflexes, inconscients, inaperçus. Également l’impatience, l’impulsivité, la précipitation, tout ce qui se fait sans réflexion, sans patience : Oui, la larve en se hâtant ne rejoint pas l’abeille. Elle doit accomplir son temps. (Rév d’Arès 24/2).
Ma mue d’homme traditionnel, culturé et religieux en frère, en homme du temps qui vient (Rév d’Arès 30/13), en homme bon (bon comme Jésus est le Bon, i/2-9, ii/3-19, etc. par sa pénitence insurgeante), libre de tous les préjugés, de tous les quant-à-soi, de toutes les haies et harnais que j’hérite de la société, courant vers mon but comme le poulain libre (Rév d’Arès 10/10), visant à n’être rien pour moi même (40/6), mais tout pour la vie devant moi. Cette mue, je la sens longue, laborieuse, progressive, et je sais que pour se faire elle a d’autant besoin de foi, de confiance, d’énergie, d’espérance, de vraie piété (31/6), c’est-à-dire qu’elle nécessite que je me nourrisse, que je m’abreuve à la Parole du Père et à votre enseignement de juste prophète (Rév d’Arès xxxvii/2), de Messager fort (Rév. d’Arès 26/7).
Je sais aussi que pour muer en pénitent j'ai besoin du regard bienveillant et avisé des autres pour avancer, frères à bras et à cinelle (xLvi/1) de l’assemblée, des frères qui ont la foi, qui font le bien et qui se recommandent entre eux la Vérité et la constance (Coran 103).
Au bout de ma mue, de ma recréation en frère (Rév. d’Arès xix/22 etc.), il y la Promesse du Créateur renouvelée à travers vous, Mikal, le prophète de notre temps, de façon très ardente, de rétablir le temps où Il vivait avec nous (Genèse 3/8), en Son Jour (Rév d’Arès 31/8), Jour de Lumière, de bonheur intégral, d’épanouissement total et permanent de la Vie : Quelle promesse ! Quel avenir ! Quelle immense espérance de bonification de l’humanité et du monde ! Et quel travail (ou labeur pour les géants des temps anciens, Rév. d’Arès 31/6) pour y parvenir !
Mais je ne vois pas de sens à la vie, à l’existence, autrement que pour cela : Sortir du choix d’Adam de s’abriter vivant ou mort au creux de la terre (Rév d’Arès 2/1-5) pour reprendre la Voie droite (Appel incessant dans le Coran) de l’ascension vers la Vie spirituelle, ascension en ce monde pour qu’il change (Rév d’Arès 28/7), qu’il revienne à la Vie plénière (cf. retrouver la Vie dans Rév d’Arès Veillée 24 notamment), par la pénitence, le changement quotidien de ma vie et de celle d’un maximum de mes frères humains en bien (Rév d’Arès 30/11).
Bien aimé frère aîné, vous parlez au monde et travaillez à votre mission "comme s’il y allait de votre vie"(“Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996“ p.250). Il y va de votre vie dans tout ce que vous faites, et nous alors ? Vous exprimez très précisément ce que nous avons vécu réciproquement dans ces fameuses années 90 de "mission sociale" que nous "voyions comme spirituelle et que vous voyiez comme déspiritualisée, alors que nous voyions votre mission personnelle comme religieuse, ce qui n’était pas du tout votre avis" (réponse 126C66).
"Le sentiment d’être sacrés nous échappait, à nous militants de la "mission sociale", dit Charlotte (126C83)? Oui, éteint, occulté, fui, le sacré, le divin dans notre relation au monde, à part quelques déclarations sur l’image et ressemblance du Créateur, mais qui arrivaient en décalage, bien souvent comme un cheveu sur la soupe, indigeste ou incompréhensibles pour nos contacts. Quand il m’arrive de retrouver de ces interlocuteurs que nous avons eus à l’époque je les retrouve ignorants du Fond, ignorant de l’événement et de sa relation avec l’humanité.
Comme vous l’expliquez ici, la "mission sociale", ce n’était pas les thèmes (ou dossiers) dont nous nous servions pour parler aux gens, mais la coupure avec la source divine, l’évacuation du Créateur et de sa Vie spirituelle dans notre façon d'aborder ces thèmes et de les transmettre, et, pour ma part, je suis allé loin dans l’assèchement de la source, lissant même de certains travaux faits par d’autres sur la "démocratie", sur la "guerre", sur "la protection sociale", etc.
Les références à Dieu, ce qui pouvait "choquer" ou "faire fuir" des scandalisés par la religion. Cela avait pour conséquence de me rendre difficile et scabreux, voire impossible, de faire le lien avec l’Événement et le Message d'Arès, le Message, avec l’Appel, avec vous [frère Michel]. Je n’avais pas grand chose de naturel, de fluide dans ma relation au divin, à l’Appel du Créateur, je m’engluais dans des propos idéologiques, des idées, des arguments. Et, conséquence dans notre mission, nous cherchions plus à plaire par des idées bien ficelées qu’à toucher des âmes par notre pénitence.
Lorsque nous vous exposions nos projets et nos outils, à l’occasion de nos rencontres dans le milieu des années 90, vous nous interrogiez, nous écoutiez, ne compreniez pas toujours, faisiez remarquer que la "mission sociale" d’autres la faisaient mieux que nous et que sur ce terrain là nous risquions de ne pas être entendus, mais vous précisiez que, sur le terrain missionnaire [la rue, la plae publique], nous étions en tout cas mieux placé que vous pour savoir quoi faire.
Après le passage du prophète, je m’interrogeais sur notre mission qu’il ne comprenait pas telle que nous la menions, et sur la possibilité de mieux nous relier à lui, de trouver un palliatif à la "Maison des Faucons", dont l'absence s’est toujours fait sentir selon moi. Comment, physiquement mettre le prophète au milieu de nous, comme nous donner les moyens qu’il nous enseigne régulièrement et même, en l’occurrence qu’il nous accompagne à la mission, pour nous armer de tout son sens prophétique ?
À chaque fois que j’ai relu un article comme "Le Mâché Cru" (“Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1991-1992“), j’ai imaginé le frère aîné avec nous, au travail, sur le tapis de prière, à la moisson des âmes dans les rues, avec les missionnaires qui devant "la nouveauté de l’apostolat vibraient d’espoir mais tremblaient de timidité". Notre timidité devant l’indifférence, le refus ou la moquerie du monde parce que nous avons à annoncer que Dieu a parlé et que nous représentons Son Message !
Pourquoi rester à la surface des choses au lieu d’aller au fond, d’emblée ?
Avec l’amour pour les hommes dont Il fait preuve, j’entends le Père vous dire: Tu laves le sang de Yechou (Rév d’Arès xxxi/8), et dans nos rues où le nom de Jésus et les termes de son Sermon sur la Montagne résonnent encore dans bien des têtes et bien des cœurs, je me dis: "N’hésite pas à sa suite à porter son enseignement libérateur, mais interrompu et dévié par le sang sur la croix, adresse-toi à eux avec Son Amour comme le Vent fou levé de Nazareth (Rév d’Arès 25/7)."
Dans “Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996“ p.250, vous nous dites: "Vous sentez un idéal exaltant, mais il n’est encore dans votre tête qu’un beau paysage lointain, une généralité qui vous enchante. Mettez‑vous en marche vers l’horizon, entrez dans le paysage, sans cesse étudiez le Champ, observez, affûtez votre faux en moissonnant."
Je me joins à tous ceux qui veulent vous suivre et marcher à  vos côtés pour que la Lumière brille au milieu des hommes et qu'ils voient le Bien qu'il faut retrouver et accomplir.
Bernard L. de Bretagne-Sud


Réponse :
Voilà tout à la foi un bel acte de contrition et une belle profession de foi, mon frère Bernard.
Merci pour ce très riche commentaire, que je me suis permis d'éclaicir en certains passages afin, comme toujours, de le rendre clair aux lecteurs lointains pour qui le français est seconde langue, qu'ils n'arrivent pas toujours à très bien traduire quand nos commentateurs usent de style parlé plutôt qu'écrit et de grammaire approximative ici et là.


23fév12  126C94  
Cette entrée a un tel poids que j'ai peur de commettre quelques maladresses.
J'aimerais me tenir à distance de la discussion, car je ne suis que lointain sympathisant. Je détermine ma vie en dehors des exigences de La Révélation d'Arés. Mais, dans le fond, vous mettez pile poil le doigt sur le dilemme qui m'a fait m'éloigner de vous — et je vous garantie que ce n'est pas le désamour de qui que ce soit —, mais c'est un dilemme intérieur concernant la vie de la foi. 
Je me sens complètement antithétique à votre pensée sur Dieu, simplement parce que Dieu n'a pas eu du tout envers moi l'attitude qu'il l'a eue envers vous. Il est venu vous sortir de votre sommeil et a envahi vos paroles et vos pensées de sa présence, alors que moi, par excès d'amour, il me laisse libre de m'autodéterminer comme je l'entend, tandis qu'il a laissé exploser sa colère à votre face. Il a exercé sur vous une terrible violence et moi il n'effleure même pas un poil de ma barbe.
Nous sommes, sur ce sujet, totalement antithétiques.
Vous êtes un des seuls de la Création a avoir entendu le tumulte et le fracas des armées célestes.
Ma croyance profonde, c'est que le Tout-Puissant à une action totalement inverse sur moi.

Il agit dans le silence de ma pensée et sur mes mots. Si je lui dis "Entre !" il va directement dans mon cœur sans passer par la case pensée, sans passer par la case verbiage, comme le poulain agile libre de tout harnais (Rév d'Arès 10/10).
J'observe ma mère qui est croyante, elle ne parle jamais de Dieu et il me semble qu'elle ne s'épanche pas plus en pensée sur lui. Elle va à la messe, elle s'est souvent consacrée à enseigner le catéchisme, mais elle est totalement hermétique à toute forme de théologies,
Pourtant, j'observe aussi qu'elle impose le respect dans son entourage par son comportement simple de croyante, elle est  pour moi, comme vous l'êtes autrement, un témoignage de Dieu sur cette Terre si cruelle.
On œuvre pour Dieu de mille manières différentes aussi bien qu'il y a mille manières de le prier, de communier avec lui et aucune n'a plus de valeur qu'une autre. Il faut s'en remettre à la Providence, c'est à dire à la certitude d'être sur la bonne voie et n'en tirer aucune vanité comme le feraient les princes du culte et consorts religieux. C'est un peu comme aller chercher son pain à la boulangerie. Sur le chemin vous pouvez bien penser à ce que vous voulez, vous n'avez pas à vous demander constamment si vous faites fausse route, vous n'êtes pas contraint de rendre grâce au créateur de la route sur laquelle vous cheminez, ou de vous concentrez sur le sourire de la boulangère, ou sur l'impact que vous allez produire lorsque vous rentrerez dans la boulangerie. La seule chose qui importe c'est d'être sur la bonne route à la bonne heure, avec assez d'argent en poche.
Les propos que je viens de tenir sont là pour illustrer là difficulté que j'ai eu en 2002 pour passer de la "mission sociale" à la mission spirituelle, je me suis senti dans l'incapacité de faire la transition.
Je n'ai pas particulièrement de respect pour l'humain, ni d'hostilité pour les mots spirituels utilisé par les religions, mais pour  moi Dieu n'entre pas dans le mot Dieu, la pénitence n'établit pas sa demeure dans le mot pénitence, il me semble qu'il n'y pas de codes figés, pour exprimer la bienveillance, le pardon, l'humilité.
On est sans cesse à la recherche de la bonne attitude pour les exprimer. Pourriez vous croire qu'indistinctement tous les matins, avec une intensité constante et une précision d'horloger, on peut réitérer ses sentiments pour son épouse avec un simple "Je t'aime" ? Il faut sans cesse, chercher à se rattraper de ses imperfections de ses loupés.
Vous êtes, vous, un personnage particulier, contraint de réaliser une plus grande déculturation sur vous que nous avons à le faire, car vous avez à nous enseigner, à partir d'un Message, qui en rien n'est lié à notre existence de pécheur.
Sauf à se lancer dans des analogies ridicules :"le jour noir où t'as perdu ton travail, t'a femme t'a quitté et que le directeur de l'école t'a convoqué pour dire que t'es un père indigne," c'est ça qu'a dû ressentir le prophète qu'en Jésus est venu lui rendre visite" [citation de source inconnue]
Mais, évidemment, votre déculturation ne peut pas être à la hauteur de notre surdité, à vouloir trop bien faire, on s'épuise et on fait mal. C'est là certainement où il faut trouver le distingo entre les semailles et la moisson (Rév d'Arès 6/2).
Là-dessus, je n'ai pas encore compris pourquoi Jésus utilise des termes agraires alors que le problème de Fond n'a rien à voir avec l'agriculture.
Frédéric H d'Île de France


Réponse :
Frédéric, votre foi est ce qu'on appelle "foi du charbonnier."
Si je publie votre commentaire, c'est parce qu'il est un modèle de cette "foi du charbonnier", bonasse, sympathique, mais évidemment pas du tout apostolique, pas du tout la foi créatrice que s'efforce d'avoir le Pèlerin d'Arès, même s'il a bien du mal à y arriver.
Ce commentaire peut être utile à nos missionnaires qui rencontrent un certain nombre d'hommes et de femmes réduits à cette forme d'agnosticisme, qui ne sont pas des épis mûrs pour la moisson au sens dynamique que La Révélation d'Arès donne à ces mots. La Révélation d'Arès est mobilisatrice, déterminante d'une action précise, et vous, vous ne voyez pas la nécessité de ces détermination et mibilisation.
Le Père recherche des hommes capables de la pénitence telle qu'Il l'entend, active, recréatrice de l'être et du monde,mais non l'inconsistante "pénitence qui" pour vous "n'établit pas sa demeure dans le mot pénitence" comme pour vous "Dieu n'entre pas dans le mot Dieu", ce qui ne veut pas dire grand chose et qui, de toute façon, vous dispense de tout concept constructif et contraignant de la foi.
Votre mère "s'est souvent consacrée à enseigner le catéchisme" mais "ne parle jamais de Dieu" et vous semblez trouver cela très bien. Je ne juge pas votre maman. Je dis seulement: Nous voilà exactement dans ce que décrit Non Signé (126C23), c.-à-d. "dans des journaux catholiques comme "La Croix" ou "Témoignage Chrétien" où vous ne trouviez quasiment jamais les mots de Dieu, péché, pénitence, prière, etc. Le catholicisme (du moins le catholicisme français) avait tourné au style républicain laïc axé sur le social. Nos innovateurs firent pareil. Ils pensaient que, puisque l'église le faisait, ils faisaient bien de l'imiter et de faire de la "mission déspiritualisée."
Nous voilà en plein dans ce qui inspira à frère C. dans une ville de Midi-Pyrénées sa conférence "Liberté".
Nous voilà dans ce que je souhaite disparu dans notre assemblées, parce que la mission des Pèlerins d'Arès est une mission qui ne voit le bien pour l'homme que dans ce qui est le Bien pour le Créateur. Tel Père tel fils, l'un et l'autre sacrés, spirituels en active, permanente création du monde.
Je n'en déduis pas que les Pèlerins d'Arès seront changés en anges grâce à cela, car ils sont pécheurs, mais j'en déduis que leur effort pour ramener ce monde au Bien et au Salut est bigrement plus grand que le vôtre ou celui de votre maman et des millions de croyants comme vous.
Vous ne voyez pas la pénitence comme part actrice de la Création du monde. Je ne crois pas qu'à cause de cela nous soyons, vous Fréderic et moi, "antithétiques", un mot trop fort qui signifie opposés, contraires, mais nous sommes divergents sur le sens de la foi. Vous préférez une foi pas fatigante, pas trop engagée, bref, la foi du charbonnier.
Mais vous restez, j'espère, ouvert à la réflexion, ouvert à une décision qui viendra peut-être un jour.


23fév12  126C95  
Nous avons cette chance, si rare [dans l'Histoire], d'avoir un prophète vivant dans notre génération.
Vous vous êtes souvent plaint de ne pas avoir été utilisé par nous comme vous pensiez devoir l'être.
Double souffrance pour vous d'avoir subi ces Révélations sans qu'elles vous semblent directement profitables à vos contemporains.
Je pense qu'elles le sont, même si vous souhaiteriez que les quatre générations (Rév d'Arès 24/2), quoiqu'insuffisantes, défilent sous vos yeux.
Je ne sais pas si vous avez conscience du phénoménal travail accompli, ne serait- ce que par vos écrits incomparables et tellement empreints de Vérité.
"Redoutable le sort des prophètes," mais encourageant, stimulant, rassurant, constructif, constructeur, et en même temps destructeur des idées toutes faites.
Bref indispensables et nécessaires à notre époque.
Éric J. du Sud Méditerranéen


27fév12  126C96  
Note du blogger: Le texte que voici ne m'a pas été adressé comme commentaire. Il est extrait d'une lettre personnelle que j'ai reçue d'une de nos jeunes sœurs d'Île de France. Je me permets de recopier ici ces paragraphes qui expriment, d'une façon simple mais perçante, le problème de déculturation que pose La Révélation d'Arès à certains jeunes gens que cette Parole de Dieu interpelle:
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En ce moment j'ai une amie qui est intéressée par La Révélation d'Arès. Nous discutons beaucoup et ses croyances rejoignent les miennes. Je sens qu'elle est en recherceh et qu'elle aimerait que je la guide.
Devenir Pèlerin d'Arès n'est pas une chose facile.
En effet, il n'y a pas de cadre ! Nous sommes livrés à notre autonomie prophétique, à notre intelligence spirituelle.
Un jour, une amie m'a dit: "Comment fait-on pour devenbir Pèlerin d'Arès ?" Je n'ai pas su lui répondre.
Cette amie, intéressée par le Message, n'a pas continue de rechercher plus loin. Je n'ai pas su l'accompagner.
Mais comment accompagner une personne ? La prière est individuelle et, même si on peut se rejoindre pour être dans la même pièce ou même faire une prière collective, par exemple réciter simplement Père de l'Univers (Rév d'Arès 12/4), nous n'avons pas de locaux. Alors, [si nous avions des locaux], je pourrais donner des livres, vos enseignements, échanger.
La lecture, surtout pour notre jeune génération, n'est pas si plaisante que ça.
Il faut beaucoup de motivation et de curiosité et il est difficile de pratiquer quand on est seul, car au début la foi, "ça monte et ça descend." Comment faire pour nourrir cette foi, qui est fragile au début?
Une des solutions pour nourrir cette lumière spirituelle, quand on s'intéresse à La Révélation d'Arès pour la première fois, serit de partager quelque chose de fort, de montrer cette unicité, cette unité, que nous formons.
Par exemple, quand S. [un copain] s'est reconverti [à l'Islam], il allait beaucoup à la mosquée rejoindre ses frères et sœurs, car là il se sentait faire partie d'une famille spirituelle et ça lui donnait des forces pour nourrir sa foi. Je pensai alors, au lieu de prière collective — (quand je dis collectif, je parle de prier ensemble dans la même pièce comme à Arès, mais non de prier à l'unisson, la même chose tous ensemlble comme sous l'emprise d'une loi —, je trouve qu'être plusieurs à prier donne de la force... Je ne sais pas comment expliquer.
Je me disais que la salle avec le grand tapis au fond du local à Paris peut être utilisée pour ces prières "collectives". Il faudrait bien sûr que ce lieu devienne un lieu de prière, pas un lieu de parlote. Il est aussi important de ne pas déranger la permanence qui se fait dans l'autre salle. Cela nous permettrait de nous unir.

Nous sommes nombreux mais chacun dans son coin.
Johanna d'Île de France.


Réponse :
Vous dites: "Devenir Pèlerin d'Arès n'est pas une chose facile. En effet, il n'y a pas de cadre ! Nous sommes livrés à notre autonomie prophétique, à notre intelligence spirituelle."

Vous êtes ici en plein dans le sujet de la déculturation, qui est libération, sauf qu'au lieu de vous réjouir avec enthousiasme que le Créateur rende libre (Rév d'Arès 10/10) votre vie spirituelle à son Image et Ressemblance (Genèse 1/26-27) d'absolue liberté dans son unicité absolue — tout homme entier: chair, esprit et âme (17/7) est unique de même —, vous semblez regretter que notre courant de foi et de changement manque des commodités qu'offre la religion: encadrement formateur, lieu de prière, Si vous éprouvez ce regret, c'est que votre déculturation n'est pas achevée — Rassurez-vous, nous sommes nombreux dans ce cas — mais vous devez la poursuivre avec volonté.
La Salut de l'individu et du monde au bout de la volonté humaine, la volonté d'être, la volonté de changer de vie, non au bout de la Miséricorde (16/15) ni d'une initiation. Le Père nous déporte à l'opposé de l'esprit de religion, de la culture...
En fait, l'absence de "cadre" n'est qu'une apparence, car d'abord nous avons le plus beau cadre divin, sacré, que l'homme puisse espérer et trouver: la Parole que son Créateur, le Père de l'Univers (12/4), lui adresse et, en l'occurrence la plus authentique et le plus pure qui soit: La Révélation redonnée à Arès. Cette Parole, pas besoin de s'y rendre comme on se rend à l'église ou à l'école biblique, on l'a chez soi, on peut même l'avoir sur soi, dans sa poche, dans son sac.
Sa lecture, dites-vous, n'est "pas si plaisante que ça", autrement dit elle peut être difficile. Oui, certainement, pour une humanité que sa culture a coupé de l'écoute directe du Père, du Ciel, mais rappelez-vous, ma sœur Johanna, que les Semailles de la vie spirituelle ont été faites (14/1) sur l'humanité entière, mais que la Moisson (6/2) à laquelle nous sommes envoyés n'en réunira qu'un certain nombre: le petit reste qui a suffisamment mûri (6/4) pour la foi pure, simple et libre, déculturée, qui fut déjà la foi prêchée par Jésus il y a deux mille ans.
Pas de cadre humain pour former les néophytes ? Mais les Pèlerins d'Arès, surtout les plus expérimentés, forment ce cadre. Pas besoin de corps professoral, de magistère, d'école, car alors on va retomber dans la rigidité, la dogmatique, la loi, on va retomber dans la religion, dont La Révélation d'Arès veut justement nous sortir.
Quant au cadre de prière, oui, il vous est loisible, si vous vous entendez avec les responsables du local de la rue Raymond Losserand, d'utiliser la "salle avec le tapis rouge", qui a été aménagée sur mon conseil. J'aurais voulu l'inaugurer, mais faute de temps, de moyens d'aller souvent à Paris je n'ai pas pu le faire — L'urgence de la mission dans le Sud-Est bouleverse mon emploi du temps depuis 2010 et que je n'ai pas encore pu me réorganiser pour plus souvent à Paris —. De plus, vous pouvez prier n'importe où: Chez vous, chez une copine, au dehors ou dans la nature par beau temps, etc.
Ma petite sœur Johanna, ne maugréez pas contre la liberté que le Père vous ait rendue ! Sans nul doute, cette liberté, en rompant avec les habitudes culturelles, rend difficile l'accès à la foi librement vécue et accomplie. Or, c'est le Message même d'Arès, c'est le cadre même donr vous semblez déplorer l'absence, mais que tout simplement vous ne voyez pas.
Ceci dit, je ne vous oublie pas, vous et le magnifique groupe de jeunes que j'ai eu la joie de rencontrer à l'automne 2011 à Paris, et je m'efforcerai de vous aider dès que j'aurai retrouvé le temps de me rendre à Paris plus souvent.


27fév12  126C97
Qui comprend les risques que le frère Michel a pris et continue de prendre comprends les Risques que notre Père Éternel a pris et continue de prendre pour l'humanité.
Frère aîné, cette pensée s'impose dans mon cœur et dans mon esprit à la lecture de cette entrée 126 "déculturation" et de vos réponses aux commentaires.
(Le Bien (est) dans le creux de ta langue.
Ton oeil voit dans la nuit.
(Rév d'Arès xxxviii/3-4)
également :
Dis au(x) pied(s) :
"La route (que je vous montre), suivez(-la) !", ils vont (ou) ils ne vont pas.
Ma Main ne pousse pas le(s) pied(s).
(Rév d'Arès xxxviii/8)
et, pour finir, ces mots, incontournables, du Coran (Sourate xxiii, "Les Croyants")
L'avenir n'aboutit qu'à Dieu.
Liliane du Nord Pas-de-Calais


27fév12  126C98
Je m'adresse à vous comme j'entre dans la Maison de la Sainte Parole d'Arès, une main devant les yeux pour éviter l'éblouissement [en souvenir de votre geste de cacher vos yeux face à l'éclatante Lumière des Théophanies en 1977].
Crétin que je suis de passer à côté de cette opportunité historique, unique en ces mille ans grands (Rév d'Arès iv/2), côtoyer le prophète, le messager fort (Rév d'Arès 26/7).
Je passe à côté de vous en vous ignorant, tout occupé que je suis à mille futilités. Je me déspiritualise, je vous rate comme je rate tout. Je me rends au Pélerinage entre deux portes, entre deux rendez-vous, deux boulots, entre deux promesses faites aux uns et aux autres.
Aujourd'hui même je ne me rends plus au Pélerinage par honte de ma crasse, pour ne pas entacher ce Saint-Lieu de ma déspiritualisation égoïste.
J'ai une tendresse chaude pour Claude d'Ile-de-France qui s'est défoncé, à sa façon certes, tant pour la mission et pour "Frère de l'Aube" que pour ses projets personnels et professionnels. Ils font ce qu'ils peuvent à défaut de faire ce qu'il faudrait, écriviez-vous en substance. Claude cherche les semés — le Semeur est passé (Rév d'Arès  — [au lieu de chercher les récoltables, les moissonnables].
Moi, je ne les cherche pas. Je ne les cherche plus... Denrée si rare ! Je n'en trouve pas, n'en ai encore jamais rencontré hors le Pélerinage. Je vais si peu à la Moisson, je dois dire.
Ceux à qui j'ai prêté ou offert La Révélation d'Arès ne m'en ont pas reparlé, quand ils ne me l'ont pas rendu.
À leurs yeux est-ce que j'incarne si peu la Parole ? Je côtoie l'athéisme comme sœur G-G [126C83 et 86] et son conjoint. Ma compagne est férocement athée, ça n'arrange rien, à ceci près que je me trouve stimulé à accomplir la Parole (Rév d'Arès 31/6).
Pour le moment je suis dans le brouillard, je me sens faible, quasi-mort, éteint, au bout du rouleau, indécis, en proie au diable qui mentraîne continuellement de la lumière à l'obscurité, de la faiblesse à la moins-faiblesse. Je dis moins-faiblesse parce que je serai bien prétentieux d'utiliser le mot force. Mais je sens que mon lumignon (Rév d'Arès 32/5), même super faible, reste là allumé.
Merci Dieu d'être là ! Merci prophète pour votre courage, votre clairvoyance tranquille et puissante.
Comment être convaincant sur la déculturation, si je ne me déculture pas moi-même ? Mon passé d'enfant récalcitrant puis d'étudiant rebelle n'a fait que me conduire à l'absence d'estime de moi. Je n'ai pas de culture, je n'ai que des habitudes et des penchants ou des rejets d'habitudes et de penchants, et quelques savoirs. Je ne regarde pas la télé, ne lis pas les journaux, n'écoute pas la radio, ne vais ni au cinéma, ni au théâtre, ni au bistro. Je fréquente très très peu de monde et je vis sur mon nombril, dans un flot chaotique de pensées incessantes et d'absence de faire. De quelle culture me défaire ? De celle qu'engendre la pression sociale ? Point d'interrogation !

Mais je sens l'appel de Dieu, de plus en plus pressant, que vous savez faire ressentir.
Je vous aime et je vous embrasse. Philippe.
Philippe R. de Languedoc-Roussillon


Réponse :
Vous êtes rare, presque rarissime, et cependant, comme vous le dites ici, vous n'oubliez jamais que le Créateur est venu parler à Arès. Même si c'est hâtivement, "entre deux portes, entre deux rendez-vous, deux boulots, entre deux promesses faites aux uns et aux autres", vous venez honorer le saint lieu sur lequel La Révélation a été redonnée à Arès.
Vous dites: "Je n'ai pas de culture", parce que vous ne regardez "pas la télé", vous n'allez "ni au cinéma, ni au théâtre, ni au bistro", mais vous êtes quand même "occupé à mille futilités" et vous ne trouvez de temps libre pour le Pèlerinage que "entre deux rendez-vous, deux boulots," et par là vous êtes en pleine culture moderne. Et surtout, d'après ce que je déduis de votre commentaire, vous vivez dans le mal-être, ce mal-être typique d'une culture qui commença à l'époque romantique et qui se prolonge, s'étend et s'aggrave dans ce vingt-et-unième siècle.
Le travail, vous ne pouvez y renoncer ; le travail est le propre de l'homme.
La culture n'est pas dans le travail, même si par moments il nous paraît fait de "mille futilités."
Le drame est dans le fait que le travail est devenu culture
tout comme culture est devenue la religion, pour ceux qui en ont une, quand la religion n'est plus l'activation du plus profond et du plus créatif de l'homme, son existentiel spirituel libre,
ou tout comme culture est devenue la distraction — "télé, cinéma, théâtre", etc. — quand la distraction devient esclavage des sens et des envies et n'est plus temps de détente, d'information, de réflexion et surtout temps consacré à l'amour du prochain, à l'accomplissement de la vocation humaine qui est de recréer ce monde à l'image et ressemblance de son Créateur (Genèse 1/26/27).
Je connais votre intelligence, je sais que tout cela, vous l'avez compris.
Il vous reste de décider, d'avoir la volonté, de changer.
I
l y a dans les environs de votre ville un frère, Guy, dont vous lisez parfois les commentaires, qui a une grande foi, qui semble avoir force et fréquence de témoignage. Il est laveur de carreaux alors que vous êtes architecte, mais ces différences de bagage "instructionnel" n'ont jamais empêché les liens féconds dans notre assemblée. Si vous ne connaissez pas déjà Guy et si vous souhaitez le rencontrer, envoyez-moi un mot. Je vous mettrai en relation. Vous savez que je ne donne jamais d'adresse sans l'accord des intéressés.


27fév12  126C99
Je voudrais vous remercier de vos entrées de blog ici tellement d’actualités.
Je les suis de près et combien plus vos ouvrages "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)".qui provoquent en moi des réactions [heureuses dans le sens] de recréation de Bien.
Nous sommes là pour répandre et accomplir cette Parole universelle que vous portez de plein Feu depuis 1974.
Il se trouve que c'est par votre article "Liberté" ["Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996"] que j'ai pu faire mon premier pas vers la Lumière, la foi.
Comment ne pas vous remercier du fond du cœur, [du fond de] la vie, au nom du Père de l’Univers, de nous [rdonner] tant "d'indices" de notre réalité coupée de sa Source ?!
Ce manque de liberté que je sentais en moi comme un trou sans fond, je réalisais que notre société/système la masquait en sanctionnant par défaut, entre autres [défauts]. C'est-à-dire sans que l’on ne se pose jamais la question de l’existentiel mis dans ce don de liberté absolue que le Créateur nous a donné.
Que l'homme puisse vivre ce don de liberté (plan du Créateur) quelle découverte !
Se mettre en marche pour retrouver l'intelligence de la Vie spirituelle et vivre avec le mystère de Dieu et sa Force, il n'y a pas d'idéal plus heureux, vivant, existentiel, puisque notre nature profonde y aspire. Voilà ce que m’a donné à voir (puisque je le lis) et à entendre (puisque je le psalmodie) le livre de La Révélation d'Arès.
Aujourd'hui je suis je suis touchée [par ce blog?] et engagée dans cette voie.
Je suis soucieuse de m’écarter viscéralement des préjugés, de l’ignorance, des maux (petits et grands), pour que [mots pas clairs] une humanité heureuse du simple choix du Bien actif, lui-même créateur de changement et de Bien à son tour... 
Mais voilà que, lisant votre dernière entrée, je prends conscience que ce qui nous fait grandir nous dépasse ! Et que vivre la génération avec notre frère aîné, est bien formateur.
Par les commentaires diverses, je sais que la joie de vous faire un espace pour parler au monde, est une idée très souhaitée, exaltante et perturbante aussi, dans ce sens que l'on ne veut pas que ça se passe mal, on est perturbé à l'idée de ne pas pouvoir assumer le déroulement pendant et après [ainsi que pour] pour les retours ? Sommes-nous seulement prêts ? Déculturés ?
Finalement c'est bien de nos peurs qu'il s'agit et aussi de notre méconnaissance de nous-mêmes et du monde, qui est lent et lourd, qui de ce fait nous entrave ! Je pense souvent à la déculturation dans ce sens là, où nous devons redoubler de patience et de mesure.
Mais bien heureusement vous palliez fortement à notre état d'ignorance et de nuques raides (Bible, Exode) grâce à vos articles que j'ai lus et que je relis [dans "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)"]:  "Pénitence", "Télévision", "Information" et tant d'autres, car au moins nous nous sentons avertis de votre expérience avec nos faiblesses potentiels. C’est de notre pauvre réalité que nous devons sortir !
Je me dis toujours, en vous lisant, que votre immense Force spirituelle est bien visible, bien à jour, bien vivante.
Et surtout cela me sensibilise, [me permet d']être un peu plus lucide pour m'apercevoir que ceux qui ne peuvent pas entendre ou supporter et qui sont indifférents à notre message d'espérance sont le plus souvent des personnes proches de Dieu (Dieu plus proche d'eux que leur veine jugulaire, dit Le Coran),  mais en rupture de liens, en souffrances, et qui ne peuvent pas pardonner ni à eux même ni aux autres. C’est de leur ressort [?], car le chemin, est bien celui de la déculturation comme vous la définissez
Parce que la culture ambiante bloque la Vie ! Comme vous le dîtes, on dérange.
Mais Dieu à Arès est intervenu pour que nous puissions choisir de guérir ses Plaies (Rev.d’Arès 8/4... 35/9).
Face à l'adversité, je constate que c'est soi-même que l'on combat en fait.  ! Je me sens vraiment concernée, parce que même si je fais des efforts, même si je sais à quoi je crois, je sais aussi que je ne suis pas à l’abri de mes grandes faiblesses [+ mots peu clairs].
Ce que nous entreprenons reste léger au mieux, mais incompréhensible. Ce que vous faîtes est plein d'enseignement, porteur et créateur. Et pourtant nous expérimentons aussi, car c'est notre seule raison d'être : se changer au fond, transmettre à notre prochain. Il y a là un révélateur de conscience, qualitatif pour le monde, le prophète est un témoin, de ce changement possible, pour la paix et l'intelligence retrouvées.
De toute façon, nous sommes des essayeurs en campagne, des "petites pousses" en herbe, des révélateurs et, un jour je l'espère,  du bon grain. Que le courage nous vienne à tous !
Vera Resse d'Île de France


00xxx00  126C100  
Et maintenant où on va ? (C¹est aussi le titre d¹un film libanais, à voir, dans lequel des femmes durant la guerre civile font preuve d¹une remarquable intelligence spirituelle).
Est-ce que la gravité de ces derniers échanges a suscité chez vous, comme chez moi, une sorte de prise de conscience de la nécessité d¹un organisme pour mieux coordonner nos libertés ?
J¹ai ressenti tout soudain (comme on dit avec l¹accent, en Suisse) sa création comme quelque chose de vital pour éviter de nous retrouver dans des situations flagrantes de déspiritualisation, de fausse route ou de main mise du système sur nous.
Un homme éparpillé ne fait pas grand chose. La grande Assemblée ne peut pas faire grand chose, si elle est éparpillée, Du reste, elle ne peut même pas naître [éparpillée].
Cette unité de fonction ne serait-elle pas un acte d¹amour pour les générations futures ?
Est-ce que nous sommes arrivés à ce stade de l¹eau qui bout (XLV 19) ?
S¹ il y en a quelques un(e)s que ça commence à démanger ou que ça démange déjà depuis longtemps, est-ce que vous voulez bien m¹écrire, à l¹attention de Tobie, à |adresse d'une mission en Suisse] pour que je me joigne à vous ou pour mettre en route ce projet ?
Tobie de Suisse


Réponse :
Qu'appelez-vous "un organisme pour mieux coordonner nos libertés" ? On peut parler de coordonner ses actions, des missions, mais corrdonner des libertés ? Je ne vois pas.

Ne sentez-vous pas comme une contradiction entre "coordination" et "liberté" ? Ne sentez-vous pas que "coordination" prendrait alors le sens de contrôle, de contrainte, contraire à l'esprit de liberté ?
Mon frère Tobie, vieux compagnons de foi, librement vous avez lu La Révélation d'Arès, librement vous êtes devenu Pèlerins d'Arès, pénitent et moissonneur, parce que c'était tout simplement ce que vous demandait la Parole redonnée par le Père à Arès en 1994-1977 après qu'elle eut été donnée 2.000 ans plus tôt en Palestine, à tous ceux qui la reconnaissaient (Rév d'Arès 4/10, 28/12) et l'accomplissaient (30/3, etc.) librement. Le vrai croyant qui restaure au fond de lui l'image et ressemblance d'un Créateur libre ne peut être lui-même que libre absolument (10/10).

C'est le génie même du christianisme, du vrai christianisme du Sermon sur la Montagne (Matthieu 5 à 7).
Le Sermon sur la Montagne comme La Révélation d'Arès s'adresse à l'individu, l'individu libre, mais pas du tout à une assemblée à laquelle il enjoindrait de créer un organisme de contrôle sur les individus qui la composent.
Ceci étant, au plan pratique, la liberté peut dans l'humilité lucide ou dans le doute sur l'opportunité de tel ou tel comportement, demander conseil à d'autres frères ou à moi, le frère aîné, tant que je suis vivant. Or, les circonstances de cette conférence déspiritualisée montrent que le frères conférencier non seulement n'en avait jamais référé au frères aîné sur ce qu'il était préférable de faire ou ne pas faire, mais il s'était bien gardé de lui demander conseil sachant d'avance et récusant d'avance ce que frère aîné lui aurait répondu. Ce frère conférencier s'en était ouvert à d'autres frères et sœurs qui étaient d'accord avec lui et, en l'occurence, c'étaient eux tous qui formaient cet "organisme de coordination des libertés" que vous appelez de vos souhaits. À ces circonstances-là on voit facilement qu'un "organisme pour mieux coordonner nos libertés" peut être bon ou mauvais et n'offre pas la garantie que la ligne spirituelle indiquée par La Révélation d'Arès sera suivie.
La meilleure garantie que la ligne spirituelle indiquée par La Révélation d'Arès sera suivie, c'est vous-même, Tobie, croyant absolument libre, c'est tout Pèlerin d'Arès libre, c'est-à-dire se gardant des influences qu'il peut recevoir de la culture ou d'autres frères et qui se réfère en conscience à la seule Parole de Dieu. Si votre conscience vous trompe, vous serez seul à commettre l'erreur, les conséquence en seront minimales, ce ne seront pas les conséquences d'un erreur de groupe, qui se poserait en "organisme de coordination des slibertés" comme celui qui, par son influence qui endormit ou affaiblit les consciences individuelles, fut à l'origine de la malheureuse "mission sociale".
C'est la force de l'indépendance de foi, de la conscience individuelle éveillée, qui nous différencie fondamentalement de la religion et qui est promesse d'un grand changement possible dans le monde.
Bien sûr, je comprends votre impatience, mais l'expérience, qui est longue, est nécessaire à une société en formation comme la nôtre. Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2), mais faites confiance à la Parole du Père. Coninuez dans la Voie Droite qu'il nous a montrée !


27fév12  126C101  
Je ne sais pas si vous posterez ce commentaire qui relance un peu l'histoire de la conférence "Liberté, place du Capitole à Toulouse. Vous semblez avoir fermé le rideau et ne pas vouloir faire un réveillon sur cette affaire, comme disent les artistes peintes. J'ai vu que vous reveniez au thème de l'entrée 126 "déculturation.", Vous avez sûrement raison, mais je tiens quand même à dire quelque chose sur cette conférence "Liberté de frère C. Vous me publierez si vous voulez.
J'ai assisté à cette conférence. Alors, je peux dire ceci:
Je vous ai vus vous asseoir, vous et sœur Christiane et je vous ai vus partir, quand la discussion avec le public a commencé., C'est plus tard que quelqu'un m'a glissé à l'oreille que frère Claude vous avait notifié que votre prise de parole n'avait pas été prévue et que vous éiez seulement là en spectateurs. C'est beaucoup plus tard encore que j'ai appris que frère C. vous avait "neutralisé" sans ménagement et je comprends maintenant que ce fut peut-être plus grave, puisque vous précisez "grossièrement".
Je confirme que la conférence ce samedi-là fut bien déspiritualisée. Complètement.
Il n'y fut pas un seul instant question de La Révélation d'Arès et, par conséquent, de vous son témoin.
Mais la raison de cette autocensure improvisée par frère C. ce jour-là était évidente et moi je vous le livre:
S'il avait évoqué La Révélation d'Arès, il ne pouvait pas ne pas vous évoquer et, comme vous étiez présent dans la salle contre toute attente — c'est vrai que vous n'étiez pas programmé — il ne pouvait pas ne pas vous présenter au public. Comme il ne le voulait pas (pour les raisons que donne Denis K 126C51 ou d'autres raisons plus personnelles), il était forcé d'escamoter toute évocation de La Révélation d'Arès ou d'autres mentions spirituelles qui y ramenaient et ramenaient à vous.
Je peux vous dire, pour avoir assisté à une autre conférence "Liberté" donnée par frère C. ailleurs, que cette conférence comportait normalement une partie spirituelle.
Je porte témoignage de tout ça, parce que je ne veux pas qu'on fasse passer le frère Michel pour un bobardier.
J'en ai déduit que frère C. ne supportait pas dans son for intime votre présence ou tout regard que vous pouviez poser sur lui et tout contrôle que vous auriez pu exercer sur lui.
Comme vous je ne juge pas frère C., mais il faut dire les choses comme elles ont été.

Je dois pour finir dire que, si ce n'est pas la seule raison qui m'a fait, beaucoup plus tard, prendre mes distances avec l'assemblée, cette conférence déspiritualisée à Toulouse, qui m'avait laissé une impression de vide qu'à l'époque je ne savais pas comment décrire, fut une des raisons qui me firent comprendre que votre exil, frère Michel, presque une proscription, à Arès d'où vous n'arriviez pas à sortir autant qu'il l'aurait fallu, empêcherait un développement sain de notre fraternité et de sa mission.
Je suis heureux que les choses semblent prendre maintenant un autre tour.
d'Artagnan


29fév12  126C102
Socrate, philosophe grec du IVème siècle avant JC, un champion en déculturation, disait : "Je ne cherche pas à briller dans la discussion et à avoir le dessus, mais à enquêter avec vous sur la question. Mon seul but est de m'instruire auprès de vous."
Sans doute y avait-il une bonne part d'affectation dans son ignorance affichée, mais à jouer l'ignorant et le modeste ou le flatteur, il endormait la méfiance de ses interlocuteurs et pouvait se montrer redoutable dans ses démonstrations. Le questionnement, qui est son procédé, a pour but de prouver à tous les hommes qu'ils sont capables de découvrir la vérité, pourvu qu'on les questionne patiemment.
Mais vers la fin de sa vie, assagi, Socrate ne se contente plus de sa virtuosité verbale. Il dit : "Je ne suis pas de ceux qui se conforment aux opinions de la majorité. Je veux seulement me conformer à ce qui m'est apparu vrai pour moi, à la suite d'un examen rigoureux. Je préfère que la plupart des hommes ne soient pas d'accord avec moi plutôt que de n'être pas d'accord avec moi-même."
Socrate se donne pour mission de lutter contre l'ignorance, les préjugés et le conformisme de ses concitoyens. Critique vis-à-vis de la politique de son époque, il avait plus de sympathie pour le modèle aristocratique des Spartes que pour la démocratie d'Athènes (son pays) aux mœurs plutôt relâchées. Il prend aussi ses distances avec les croyances religieuses. Cet homme de contact louait le désœuvrement… pour mieux s'occuper de son vrai travail : Faire naître des esprits libres.
Écartant prudemment sa doctrine du désœuvrement, je retiens sa passion à chercher la vérité dans l'homme libéré, où tout à coup se voyant ignorant et ne comptant plus que sur lui-même, l'homme réfléchit, cherche, s'engage. Socrate y consacre tout son temps et développe une philosophie de la liberté assumée, le fameux "Connais-toi toi-même !"
Voilà pour un champion en déculturation, un esprit libéré du conformisme.
Entre Socrate et nous il y a La Révélation d'Arès, La Bible et le Coran, tous les prophètes et les Paroles révélées par Dieu : 2400 ans d'histoire.
Socrate est un accoucheur d'esprits libres. Nous, nous cherchons des pénitents déjà plus ou moins libérés, mais un travail plus ou moins long de libération peut s'en suivre. Là, la philosophie de Socrate peut nous inspirer mais elle n'égale en aucune manière la bonne pensée (Rév d'Arès xxxvii/9) de Mikal, plus haute et perçante : Ton œil voit dans la nuit (xxxviii/4).
Pascal L. de Bretagne-Sud


Réponse :
J'ai remarqué un jour, en relisant en voyage "Les Nuées" d'Aristophane, qu'un des personnage de la comédie, Strap- ou Strepsiade je crois, dit: "Zeus n'est-il pas Dieu sur l'Olympe?" et que Socrate, autre personnage, lui répond: "Zeus? Tu es maboule. Zeus n'existe pas," mais qu' il ne dit pas "Dieu n'existe pas."
On n'est pas sûr que Socrate fut athée. Il était sûrement contre le paganisme antique et très probablement agnostique.
Il est toutefois impossible de définir le vrai Socrate historique comme il est impossible de définir le vrai Jésus historique — Jésus et Socrate ont souvent été comparés —, parce qu'on ne les connaît que par ce qui en a été rapporté dans les Dialogues de Platon et les Mémorables de Xénophon pour Socrate et dans les Évangiles palestiniens (ou bibliques) pour Jésus. Quanf je vis Jésus à Arès je fus surpris de voir un homme très grand, très costaud et mûr de traits faciaux (la bonne quarantaine) au lieu de l'homme plus jeune et plus mince de la tradition. Je ne serais pas surpris, s'il m'était donné de voir le vrai Socrate comme j'ai vu le vrai Jésus, de voir un Socrate très différent de la tradition, par exemple beau et moins pouilleux.

Mais un fait demeure, en deçà des interprétations qu'on peut faire de leurs paroles, et vous avez raison de l'avoir souligné, c'est qu'ils étaient l'un et l'autre de grands déculturés, de grands libérés, des hommes libres au sens que La Révélation d'Arès donne à libre (Rév d'Arès 10/10).

Nous aurions sans aucun doute une tout autre idée de ce que furent Socrate et Jésus, si, en dehors des Dialogues de Platon et du Nouveau Testament (dont certains livres comme Jean et Paul sont à écarter, Rév d'Arès 16/12, 35/12), seules sources à notre disposition avant La Révélation d'Arès, les œuvres, les pensées et les convictions de toutes les écoles fondées par leurs disciples avaient survécu.

Vous vous demandez si dans le leitmotiv de Socrate "Je ne sais rien" il n'y avait pas "une bonne part d'affectation" et s'il ne jouait pas "l'ignorant et le modeste ou le flatteur pour endormir la méfiance de ses interlocuteurs et se montrer redoutable dans ses démonstrations." Cette question a été beaucoup débattue et l'est sûrement encore en raison d'indices comme dans "La République" de Platon cette apostrophe de je ne sais plus qui en direction de Socrate: "Voilà bien l'ironie de Socrate ! J'avais prévenu tout le monde que tu refuserais de répondre et que tu jouerais l'ignorant quand on te pose une question."
Je ne crois pas qu'il s'agissait d'un parti pris de dissimulation chez Socrate, mais plutôt d'une sorte de résignation sur lui-même, sur son questionnement intérieur, sa façon de s'avouer qu'il lui était bien difficile de savoir où était la vérité avant de l'avoir trouvée.
Je me trouve moi-même quelquefois dans cette situation:
Parmi les commentaires que je ne publie pas mais qui continuent de m'arriver sur le sujet de la conférence déspiritualisée de frère C. (voir les commentaires plus haut), il en est un qui m'est parvenu avant-hier d'un frère qui me dit: "Je connais assez votre côté pince-sans-rire pour deviner que quand [dans la lettre publiée à 126C11] vous dites que la conférence du Midi-Pyrénées était "un témoignage de foi spirituel", vous ironisiez un peu."
Je lui ai répondu par Email privé: "Non, je n'ironisais pas. J'étais dans un état indicible, qui m'aurait plutôt porté à rester silencieux, et en même temps dans l'obligation de ne pas décourager mes frères, qui se donnaient beaucoup de mal, ce qui me portait à leur écrire. 
Je n'étais pas insincère et artificieux. Par cette lettre (126C11) je marquais ma décision d'humilité envers et de solidarité ou esprit de corps avec la façon de faire choisie par la mission locale, parce qu'à l'époque les tenants de la "mission sociale" ou "mission philosophique", qui durait depuis quelques années déjà en France, qualifiaient souvent ce type de mission de "spirituel". Je n'étais pas personnellement d'accord avec ça, mais je n'en étais pas à pinailler sur les mots, d'autant moins que je n'avais pas la preuve encore que cette mission était la plus stérile qu'on eût jamais pratiquée et il semblait y avoir autour de cette façon de faire un tel consensus que je me devais d'être très prudent (Rév d'Arès 35/10), de ne pas tout casser dans une assemblée très fragile encore et d'avoir la patience d'attendre les résultats avant d'avoir une opinion définitive. De résultats il n'y en aurait aucun, mais de cela je n'aurais la certitude que plusieurs années plus tard, vers 2004_2005."


29fév12  126C103  
Il n'y a eu aucun grand mouvement philosophique ou religieux qui n'a pas été un mouvement de ce que vous appelez de "déculturation" ou de "libération."
Il est par conséquent inévitable qu'un mouvement de relance de la vie spirituelle comme celui de La Révélation d'Arès prêche la "déculturation."
Mais je note, à la lecture de l'entrée 126, qu'il est très important pour vous que la déculturation ne tombe pas dans une autre culturation, mais qu'elle libère complètement l'esprit et le comportement de l'homme. De là évidemment la très juste, très fine, précision que vous apportez sans cesse au qualificatif libre (Rév d'Arès 10/10): libre de tous les préjugés, donc libre de tous les blocages des idées et comportements reçus et immobilisés par la culture.
Il y a longtemps que vous parlez de déculturation. Je me souviens d'avoir échangé quelques mots avec vous un jour de Pèlerinage où je vous disais: "Le protestantisme est une déculturation du catholicisme," et vous m'avez riposté du tac au tac à peu près ceci: "Non, ce n'est qu'une réforme, ce n'est pas une déculturation. Une déculturation aurait été une remise à plat totale à partir de la plateforme totalement déculturée des Évangiles de Marc, Matthieu et Luc. Cela n'a pas été le cas. Il n'y a eu qu'un retour aux dogmes de Nicée. La Trinité [Jésus fils de Dieu et Dieu lui-même], la Rédemption par la Croix sont toujours là."
La déculturation tourmente l'esprit et les habitudes qui reposent sur les réflexes culturels, mais il nous fait absolument aller dans cette direction.
Cette antrée 126 est très importante.
Pouvez-vous me dire ce qui, à votre avis, est l'action de l'esprit la plus difficile dans le cadre de la déculturation ?
Lambert de Haute-Normandie


Réponse :
"L'action de l'esprit la plus difficile dans le cadre de la déculturation" me paraît être l'activation permanente, sans répit, de la critique du savoir. Ici je n'entends pas savoir au sens, où je l'entends habituellement, de connaissances concrètes: physique, sciences naturelles, sciences humaines, etc. J'entends savoir au sens de savoir où est la vérité.
On retombe plus ou moins sur Socrate dont parle aujourd'hui même notre frère Pascal de Bretagne Sud (126C102).
Socrate disait en gros qu'avouer son ignorance valait mieux qu'affirmer des erreurs.
Dans le Sud où je vais en mission, il y a parmi les personnes entrées dans le sillage de sympathie que nous nous efforçons de tracer là-bas un frère Théo d'origine croate qui me disait en 2010 ou en 2011: "Ce qui me touche chez vous, c'est que quand vous ne savez pas, vous dites: Je ne sais pas. Ailleurs où je vais écouter des prêcheurs, des augures, ils savent tout !" J'ai eu la joie de revoir Théo le 15 janvier et j'espère qu'un de ces jours il se fidélisera définitivement.
Les seules choses dont on soit sûr sont celles qu'apportent la Parole de Dieu quand elle est à l'état pur: La Révélation d'Arès est Parole de Dieu à l'état pur, et la parole du prophète qui a reçu cette Parole, quand on est sûr qu'elle vient de lui.
En dehors de cela, chacun comme Socrate est "l'accoucheur" permanent de sa pensée et même des conclusions d'un débat entre hommes sages, quelle que soit la question abordée.
Chacun de nous, comme Socrate, ne sait rien, à preuve que nous ne savions rien ou nous ne savions pas grand chose avant que La Révélation d'Arès nous arrive en 1974-1977 alors que nous croyions tout savoir sur Dieu par la Bible pour les Juifs et les Chrétiens, par la Coran pour les Musulmans, par d'autres Écrits ailleurs.
Autrement dit, l'homme retombe dans la culture, c'est-à-dire l'ignorance, dès que les idées se fixent sans être sans cesse ranimées et re-pétries par la pensée critique, parce que c''est dans l'image et ressemblance (Genèse 1/26-27) qu'a chaque créature humaine de son Créateur, autrement dit dans l'âme, que réside la réponse à chaque question de vérité que l'esprit se pose. Le vrai croyant est un être prudent au sens profond que La Révélation d'Arès donne à ce mot.
Mais cette activité critique intérieure n'est pas absolument nécessaire pour le salut, puisque la pénitence suffit à assurer ce salut, mais il y a entraînement de l'une par l'autre, puisque la pénitence est une activité continuelle, jamais aboutie, parce que le mal et l'erreur rôdent toujours.
Je ne vais pas m'étendre sur ce sujet ici pour ne pas troubler mes frères et sœurs et les porter à penser que la vraie foi est quelque chose de compliqué. Ce n'est pas compliqué ; c'est seulement déculturé. De prime abord, on ne voit pas très bien de quoi il s'agit.
Réanimer le faible lumignon qu'est devenue l'intelligence spirituelle (Rév d'Arès 32/5) peut être considéré comme synonyme de se déculturer. Restons-en là.


01mar12  126C104
J'ai connu La Révélation d'Arès dans les années 90. À l'époque, je missionnais avec notre frère Gérard, qui aujourd'hui à disparu, ainsi que nos frères P.. et F., notre sœur M., et d'autres frères et sœurs.
Par la suite, ayant eu des difficultées, je n'ai pu continuer ma tâche [missionnaire].
Bref, j'ai voulu m'investir dans la mission d'Arès.
Après une certaine période, j'ai pris contact avec le local de Lorient, dont M. assurait à l'accueil à l'époque. Je me déplaçais en train, de Quimper à Lorient aller-retour une fois par semaine pour venir à la Mission de Dieu.
Malheureusement, M. me demanda de ne plus venir, parce que n'ayant pas de travail et peu de ressources, avec deux enfants, mon 3ème enfant n'étant pas né.
Je n'avais plus le droit de missionner, car j'allais droit dans le mur [?].
En fait, on m'a carrément mise au rebut, et de cela j'ai beaucoup souffert, même encore, aujourd'hui; car le message de Dieu et de son prophète m'ont fait tenir bon et grandir dans ce monde de méchant.
Au nom de qui, au nom de quoi [m'as-t-on empêchée d'être missionnaire] ? Où est-il écrit dans la Parole d'Arès,qu'un chômeur n'a pas le droit de missionner ? Est-ce que la Parole de Dieu est réservé à des frères et sœurs elitistes locaux ?
Par ailleurs, hors du local de Lorient, je continuais ma mission avec certains frères et sœurs.
Malgré tout, je lis la Parole du Père et aussi votre blog.
Sandrine du Finistère-Sud


Réponse :
Quoique ce commentaire ne concerne pas la "déculturation", je le publie pour information à nos frères et sœurs de Lorient.
Je n'ai jamais entendu parler de cette prière, que vous a faite sœur M., de cesser de vous joindre à la mission lorientaise.
Heureusement, vous n'avez pas pour autant abandonné la mission.
Nos frères et sœurs de Lorient ne se prennent pas pour des élus et ne prônent pas l'élitisme.
Il devait y avoir une autre raison à ce congédiement.
Peut-être y avait-il dysharmonie entre vous et la mission de Lorient, par exemple si l'esprit de votre apostolat ne correspondait-il pas à celui que cette mission s'était fixé à l'époque ? Mais pourquoi ne m'avez-vous pas envoyé un mot pour m'en parler ? Étais-je moi-même en désaccord avec vous sur certains points ?
Peut-être sœur M. de Lorient, voyant vos difficiles conditions de vie, avait-elle simplement souci de vous faire économiser ce voyage hebdomadaire entre Quimper et Lorient.
Personnellement, je ne me souviens pas de vous. Veuillez me pardonner cette faute de mémoire.
L'expérience apostolique est lente et difficile. Vouis devez en savoir quelques chose, puisque vous poursuivez votre mission.
Je suis heureux que vous soyez restée fidè-le à La Révélation d'Arès.


01mar12  126C105  
Je m'appelle August B. Je suis suédois résidant à Norrtälje près de Stockholm.
Ma famille et moi, nous suivons votre blog depuis deux ans et nous avons étudié un certain nombre de vos entrées et  réponses à des commentaires et nous avons le sentiment de vivre un moment socio-spirituel très important de l'histoire humaine. Peut-être beaucoup de personnes ne se rendent-elles pas compte de l'importance qu'a ce que vous appelez "le mouvement des Pèlerins d'Arès" sous votre houlette prophétique.
Je pense que les Pèlerins d'Arès ne se sont pas toujours rendu compte eux-mêmes de l'importance de votre guidance et de la lumière que vous étiez chargé par Dieu de projeter sur eux, comme le montre l'épisode de la conférence déspiritualisée du Midi-Pyrénée (France) et de ce que vous appelez la "mission sociale."
Il y a eu beaucoup de temps perdu, mais nous nous réjouissons que la partie la moins intéressante de votre histoire soit maintenant du passé et que nous ayons le très grand avantage de vous voir et de vous lire comme guide spirituel de cette grande rebellion que vous représentez.
Si on considère la considérable importance spirituelle que vous avez et que vous garderez dans l'histoire religieuse, tous les observateurs voient bien l'exceptionnelle arduité de votre tâche. Vous êtes inévitablement jugé frès différemment selon qu'on étudie tel ou tel aspect de votre pensée pour le monter en épingle au détriment des autres. Devant être tout, vous êtes forcément très complexe et il a été inévitable que même vos frères ne vous comprennent pas toujours et perdent confiance s'ils se fixent sur un côté de votre personne et de votre pensée plutôt que sur un autre. On vous a forcément collé des tas d'étiquettes.
Pour nous, famille B., qui discutons quelquefois de vous, nous cherchons à vous définir et nous n'y arrivons pas vraiment, parce que nous vous regardons sans partager votre énorme responsabilité et nous restons en retrait de la réalité que vous représentez.
Une chose est certaine, vous êtes un homme religieux, mais comme vous n'aimez pas ce mot et nous comprenons bien pourquoi, nous dirons que vous êtes un homme de foi immense qui se trouve chef de famille d'une bande de marmots |Rév d'Arès xxx/13-15| qui n'ont pas beaucoup de foi, sauf quelques uns sans doute.
Vous ne le dites pas, mais pour nous le frère C. qui a livré cette conférence déspiritualisée n'avaient simplerment pas la foi, en tout cas pas votre foi à vous, et votre foi à vous lui faisait même peur. De là le contrepied radical qu'il a pris. C'est bien connu en psychologie. N'était-il pas pour cela un traitre comme le dit un commentateur ? De toute façon, si ce frère ne lit pas votre blog ou n'est pas intéressé  par ce qui s'y passe, c'est qu'il est toujours gêné par la foi ardente que vous faites briller au beau milieu. C'est notre analyse.
Vous êtes un homme de foi immense et vous proféessez avec une conviction rare, sans cacher vos mots, votre foi dans le salut de l'homme et de la société humaine par la pénitence. Assurément, vous n'avez rien d'un mystique chrétien, mais vous avez tout ce qu'on peut imaginer qu'avaient Jésus et peut-être Muhammad, quoique nous ne le connaissions pas aussi bien.
Vous regardez la vie terrestre, ses biens comme ses plaisirs, son bonheur, comme un don de Dieu, même si vous condamnez l'abus qui est fait des biens et des plaisirs, ce que vos frères qui ,n'ont pas vos lointains repères ont compris comme une attitude socialiste.
Vous croyez fermement que l'homme est la fin dernière de Dieu et que Dieu veut que ce joyau se délivre lui-même du mal dont il est l'inventeur afin de lui donner de la prix final de la gloire au Jour final du monde.
Vous êtes entré plus profondément encore que Job dans le sombre labyrinthe ouvert par Job et comme Job vous cherchez la porte de sortie avec difficultés mais obstination. Vous avez la foi énorme de Job.
Comment, sauf exceptions, les frères probablement venus à La Révélation d'Arès pour la merveille qu'elle est pourraient-ils vous suivre sur ces sentiers très difficiles de la psychologie des profondeurs ?
Nous pensons que le silence total de l'Église à votre égard vient de ce qu'elle a évalué votre gigantisme. Elle vous craint autant qu'elle vous respecte. Elle ne sait pas par quel bout vous prendre. Vos frères (relativement) déspiritualisés n'ont été qu'une église intérieure à votre mouvement.
Mais vous avez très compris compris tout ça. Votre modestie vous empêche de le dire, mais la bonté que vous montrez à un frère qui a été impudent envers vous et que n'importe qui d'autre que vous aurait éloigné, est la preuve que vous êtes très conscient des difficultés mêmes de vos proches à suivre le Géant que vous êtes.

August B. de Svealand (Suède)


02mar12  126C106
Vous aimez les louanges.
Je viens de lire les derniers commentaires de d'Artagnan [126C101] et d'August |126C105] qui s'ajoutent à d'autres messages de louanges. Vous aimez être adulé.
Ça vous soulage, parce que si frère C. vous a "traité par-dessous la jambe" c'est parce que vous ne valez pas mieux que ce traitement. Au mieux, Dieu vous a fait la reine des fourmis, vous avez accouché des larves mystiques, mais ce sont les fourmis qui font tout le boulot, les ouvrières et les soldats.
Vous feriez mieux de rester au fond de votre fourmilière hors de la vue.

C'est le droit ou la liberté de vos frères de faire comme ils pensent correct de faire.

Vous n'avez pas à vous en mêler: Vous n'êtes le chef de personne [Rév d'Arès 16/1]
Ce blog est indécent !
Anonyme


Réponse :
Eh bien non! Je ne reçois que des commentaires de louanges en ce moment. Je n'en publie que quelques uns, sinon vous diriez qu'on me construit une tour Eiffel sur la tête avec un drapeau au-dessus.
Mais ouf ! J'ai enfin un commentaire désobligeant, le vôtre.
L'image que vous faites de la reine des fourmis n'est pas fausse, au fond, avec cette différence, considérable, que les fourmis soignent les œufs et larves de la reine, tandis que tous mes frères n'ont pas soigné avec autant de soins ce que vous appelez mes "larves mystiques." La 'mission sociale" a voulu substituer son message au mien. Si les fourmis voulaient substituer leur oviparité à la mienne, elles ne feraient que des grossesses nerveuses et la fourmilière disparaîtrait.
La question n'est pas ici: "Droit ou pas droit ?", "Liberté comme ci ou liberté comme ça ?" mais simplement: "Logique !"
Si l'on se fait fourmi, il faut suivre la logique de la fourmilière, vous ne trouvez pas ?
La reine, ce n'est même pas moi, c'est La Révélation d'Arès.
J'aurais préféré que vous parliez de reine des abeilles, puisque le Père parle de miel (Rév d'Arès xii/4-6).


02mar12  126C107
À plusieurs reprise j’ai lu "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996" depuis son édition.
Jamais entendu ou lu un livre autant libérateur que celui-là !
Ayant une vue d’ensemble — vue d’ensemble qui reste à améliorer — sans pour autant vous sembler simpliste, sur l’enseignement prophétique (Rév d'Arès 33/10), je tenais à vous poser quelques questions, en ajoutant quelques extraits [de "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996"] ainsi que quelques extrais de vos entrées de blog précèdents.
Mes question s’articulent autour des mots"permanent, permanente" que je trouve dans des passages qui m’interpellent profondément .
Je vous cite, à la pages 60 de "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996": "Cette perfection et un état d’intensité, d’effort permanent vers l’image et ressemblance  positive du Père, état qui ne se définit pas intellectuellement, qui ne devient perceptible qu’à celui dont l’humanité vit de la volonté de retour à la divinité pour toute l’humanité, enfant global du Créateur."
Je vous cite [aussi] mais là, je ne sais dans quel article j’ai recopié à la main cet extrait: "Mais l’amour est une montée permanente de sève spirituelle qui engourdit le péché comme le froid dans l’arbre humain, et qui exige une pression autrement puissante, celle de la pénitence."
Est-ce que la permanence, dont il est question, est  une volonté soutenue de votre effort de pénitent, [qui] vous a  transporté de votre  "bonté  culturelle — bonté souvent entendue comme gentillesse — qui s’est glissée dans la "mission sociale" aussi — à  la bonté — je vous cite dans une réponse que vous donnez  dans l’entrée 112 "fugace surnaturel fugace terrestre": "…Parce qu’après 1974, il m’a fallu changer ma vie (Rév d’Arès 30/11). Il m’a fallu devenir bon au sens qu’entend Dieu par ce mot: "Vous serez bon (ou saints) comme moi Yahvé, votre Dieu, Je suis bon (ou saint)" ( lévitique 19/2 ) ".
Ou encore, comme dans votre  réponse à Lambert de Haute- Normandie [126C102], je vous  cite: "L’action de l’esprit la plus difficile dans le cadre de la déculturation, me parait être l’activation permanente, sans répit, de la critique du savoir."
"Permanence, sans répit" me parait être la réponse à ma question.
Luigi de Suisse


Réponse :
Luigi, mon frère, vous avez fait la demande et la réponse.
Il est clair que changer sa vie (Rév d'Arès 30/11) est changer sa vie ou être pénitent en permanence.
De même, la déculturation, évoquée dans cette entrée de blog, est un objectif permanent pour un changement permanent des freins de la culture en un état libre de foi évolutive, créatrice du Bien en permanence.
Parce que le risque de voir resurgir la Bête du mal (péché) demeurera lui aussi en permanence très très longtemps.


02mar12  126C108  
Les Écritures enseignent que le seul moyen de dépasser les influences de la matière (que dire alors des créations imaginaires de l'homme?) est de s'abandonner à Dieu, la Personne Suprème, de tout son corps, de toute son âme et
de tout son esprit.
À l'identique, les Écritures hindoues, magnifiquement condensées par Jésus en quelques phrases, nous apprennent que l'énergie matérielle, bien qu'inférieure, est divine et qu'on ne peut sans mal la dépasser.
Il est dit que le seul moyen est l'abandon du fruit de ses actions, en esprit et en vérité, à Dieu, la Personne Suprème. en agissant pour Dieu, en purifiant progressivement ses sens et parmi eux le mental. L'homme peut ainsi se libérer du joug de la matière et trouver la sérénité.
Vous parlez des créations mentales de l'homme auxquelles il s'attache, limitant son champ de vision et d'action, mais
peut-on parler des influences de la matière que sont vertu, passion et ignorance, qui enchaînent l'homme à ses actions ?
Il est dit qu'aucune action n'échappe à leur influence et que même la vertu, la plus pure de ces influences, conforte
subtilement l'homme dans un sentiment de supériorité qu'il est difficile de nier. Rien dans la vie, bien au contraire, ne m'a prouvé l'absence de ces forces et elles me semblent d'un intérêt spirituel non négligeable.
Grace à Dieu l'homme peut passer de l'ignorance à la vertu sans passer par la case passion.
J'espère que c'est ce que nous sommes tous en train de faire.
Quoi qu'il en soit, le chemin le plus facile et le plus rapide vers la Liberté reste le détachement du mal et l'abandandon à Dieu, la Personne Suprême. On dit que c'est un chemin joyeux, qui transcende ce monde de ténèbres.
Bon courage à tous !
Thierry


Réponse :
Je ne sais pas ce que signifie "s'abandonner à Dieu".
Si vous entendez par là "accomplir la Parole de Dieu", ou "faire pénitence", "ou changer sa vie", qui sont des synonymes dans La Révélation d'Arès, et qui ont un sens bien concret, je suis d'accord avec vous.
Si vous entendez par "s'abandonner à Dieu" je ne sais quelle procédure mystique, cela ne correspond pas à ce que nous enseigne La Révélation d'Arès. Je veux dire que le dépassement auquel le Père nous invite ne peut de toute façon excéder nos possibilités concrètes de dépassement physique, intellectuel et spirituel.
Vous dites aussi: "Les Écritures hindoues, magnifiquement condensées par Jésus en quelques phrases, nous apprennent que l'énergie matérielle, bien qu'inférieure, est divine et qu'on ne peut sans mal la dépasser."
Pour moi cette phrase est amphigourique, équivoque, et je ne saurais y adhérer, ne voyant pas ce qu'elle signifie. Ce que je peux seulement accepter, c'est ceci. On retrouve certainement "en quelques phrases de Jésus" quelques vérités sur le Bien résiduelles, discernables ici et là dans les Écritures Hindoues, mais on trouve certainement beaucoup plus dans l'enseignement de Jésus et on n'y retrouve sûrement pas les Écritures Hindoues en tant qu'énorme fatras où se mêlent paganisme et traits de lumière.
Quant à votre évocation de "l'énergie matérielle, qui bien qu'inférieure, est divine et qu'on ne peut sans mal la dépasser," je ne vois pas ce que cela signifie; je trouve même, sauf votre respect, que cette phrase qui sonne bien sent le sophisme. Il est évident que toute énergie créée est parente de l'Énergie du Créateur, mais je ne vois pas comment la chose créée (une étoile ou un homme) peut "dépasser" l'énergie qui lui a été donnée. Je ne peux pas courir plus vite que mes jambes le permettent, ni soulever un poids plus lourd que ne le peuvent mes os et mes muscles, ni penser plus que mon cerveau ne le peut, ni aimer plus que mes moyens psychique et spirituels innés (image et ressemblance de Dieu) me le permettent. Aussi, je ne vois pas où le danger de dépasser mon énergie qui ne peut en aucun se dépasser elle-même. Non, je n'ai pas peur d'être plus fort que je ne le suis ; cela ne risque pas de m'arriver. Même le miracle, si je fais un miracle, reste dans les limites de mon énergie.
Vous allez me dire que je suis un affreux terre-à-terre. Je suis seulement celui que le Père a appelé pour transmettre sa Parole et qui fait ce qu'il peut avec la seule énergie physique, intellectuelle et spirituelle humaine, indépassable, dont il dispose.
N'est-ce pas cela qui est merveilleux, justement ?!
Ceci dit, je connais beaucoup de Thierry. Je ne vois pas lequel d'entre eux vous êtes.


05mar12  126C109
Note du blogger:
Le documents ci-dessous m'a été adressé par courrier postal le 29 février 2012 par un Pèlerin d'Arès, une sœur du Languedoc-Roussillon rattachée à la mission du Midi-Pyrénées, pour me rappeler que j'avais eu connaissance qu'une conférence serait donnée par frère C. le 18 avril 1998 et que je ne pouvais pas avoir "découvert par hasard" que cette conférence aurait lieu.
Je ne cite ni le nom ni les initiales de la sœur expéditrice, parce qu'elle semble s'exprimer au nom d'autres frères et sœurs de la région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénée qui s'accordent à penser, document à l'appui, que j'ai controuvé les faits à propos de la conférence déspiritualisée et du conférencier.

Ce document, réproduit ici in extenso, est un compte-rendu de réunion préparatoire par la mission de Midi-Pyrénées.
Il n'est ni daté ni signé.

page 1:Compte-Rendu-page 1

page 2 :
Compte-Rendu page2

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Réponse :
Voici la réponse que j'ai fait à l'expéditrice par courrier postal le 3 mars 2012:

Bien aimée sœur ...
Je viens de lire votre lettre du 29 février et le document joint: "Compte Rendu de la Réunion - Organisation de la mission conférence du 17 avril 1998." La conférence était donc prévue pour le 17 avril. Or, je vins à Toulouse le 18. Il y eut donc, je l'ignorais, deux conférences, le 17 et le 18, sans doute pour rentabiliser le déplacement du conférencier. Le document fait foi que j'avais été informé qu'une conférence par C[ ] aurait lieu. Or, il semble bien que cette perspective n'occupa pas mes pensées sur la route d'Arès à Toulouse, puisqu'en arrivant je fus surpris en lisant le tract trouvé par terre. À quoi mes pensées étaient-elles occupées ? J'avais beaucoup de soucis et sujets de préoccupation à l'époque comme maintenant. Peut-être devais-je simplement réfléchir à ce que j'allais dire à la réunion rue des [ ].

Sœur Christiane a lu votre document. Elle ne se souvient pas non plus que nous fûmes conscients, comme nous aurions dû l'être (j'en conviens), que nous partions à [ ] pour une conférence de C[ ]. Nous étions joyeux de retrouver bientôt nos frères [de la région]. Nina, qui avait dû sténographier et taper ma lettre du 16 mars (selon votre document) l'a oublié aussi. À l'époque j'écrivais bon an mal an 20.000 lettres de toutes sortes. Comment me souviendrais-je de tout ce courrier ? En tout cas, je n'avais pas trouvé dans mon courrier le tract annonçant la conférence, puisque —— de cela nous nous rappelons bien, Christiane et moi —— je le ramassai par terre et le lus en sortant du parking du Capitole pour aller déjeuner, en fait pour aller prendre le petit déjeuner, comme votre document le rappelle, la réunion devant avoir lieu à 9 heures, ce que j'ai également oublié.

Dans l'industrie j'avais une secrétaire de direction qui, quand je partais à un rendez-vous ou une réunion me rappelait le détail : "Monsieur, vous êtes attendu à telle heure à tel endroit. Attendez-vous à ceci et cela. Vous rencontrerez Untel et Untel… etc." Ma pauvre Nina que je submerge de tâches très diverses ne peut pas toujours se concentrer sur les protocoles. Au service de Dieu je dois avoir moi-même mille choses dans la tête, les détails souvent m'échappent, je ne garde que l'essentiel des choses.

Comme je manque de place, je ne peux pas archiver, je n'ai pas de double du document que vous m'adressez. Merci donc pour lui. Il rappelle le but de mon voyage et son timing. Cela ne change rien au fait évoqué par mon blog: La conférence que nous allions entendre, Christiane et moi, serait déspiritualisée, un raccourci rationalisé de mon écrit "Liberté" ("Le Pèlerin d'Arès 1993-1996"), montrant que ma pensée n'était pas appréciée, comprise, acceptée ou même respectée par des frères qui n'étaient pas des moindres. Cela ne change rien non plus au fait secondaire mais bien corrélatif du précédent, que C[ ] me recevrait à sa conférence en m'intimant impudemment de me taire. Cela ne change rien non plus au lourd sentiment de vide spirituel que me laisserait cette soirée du 18 avril 1998 qui approfondirait mes doutes sur la "mission sociale" que des frères dominants prônaient alors.

Votre document rend, du reste, plus douloureux mais surtout plus interrogatif encore l'accueil insolent que me fit C[ ]. Votre document rappelle que j'étais attendu à la conférence, ce que j'ai oublié. C[ ] savait donc que je viendrais ? J'ai quand même du mal à le croire. Ce n'est pas l'impression que me fit son air surpris et contrarié en me voyant entrer. J'ai toujours mis son impudence sur le compte de sa surprise, de son décontenancement à me voir, mais si C[ ] savait que j'allais venir, alors son impudence était préméditée… Je comprends mieux pourquoi il a pris le parti de "ne pas s'en souvenir", mais je préfère ne pas y penser. Rien que pour ça, j'aurais préféré ne pas avoir ce document et rester sur quelques illusions. Vous ne m'épargnez rien.

Du contenu déspiritualisé de la conférence "Liberté" à Toulouse j'ai gardé un souvenir vif à l'encontre des protestations de C[ ] qui m'a adressé par E-mail vers le 12 février (2012) un texte qu'il dit être celui de sa conférence du 18 avril 1998, où en effet, à la fin du texte, il est sur le papier question de Dieu. Mais il demeure pour moi inoubliable, parce que Dieu, Jésus, La Révélation d'Arès sont toute ma vie, que ce jour-là ne fut pas prononcé le Nom de Dieu ni citée la vie ou la liberté spirituelles, ou La Révélation d'Arès, ce qui eut empêché ce sentiment de vide pénible qui se grava dans mon esprit et mon cœur. Nous nous sommes longtemps demandé, sœur Christiane et moi, pourquoi tant d'énergie, de temps et d'argent consacrés à une conférence sans foi comme conçue pour plaire à des auditeurs sans foi où nous avions, de cette façon, peu de chances de trouver des épis mûrs. Plus que tout dans cet événement, c'est son absurdité qui me laisse encore à présent un sentiment de grosse erreur, de gâchis. Alors, que voulez-vous que me fasse ce que pense de mon "discrédit" [nom d'un frère], mon frère et mon soutien, mais pas un lion apostolique ?

J'ai reçu en février d'assez nombreux témoignages de frères et de sœurs disant que le ton déspiritualisé de la conférence "Liberté" les avait eux aussi (selon la personne et le lieu) intrigués, attristés ou choqués. Trois me confirment que C[ ], de son propre aveu, ne suivait pas son texte écrit, adaptant et impro­visant, réduisant parfois complètement sa conférence à "un discours politico-philosophique" ou à "beaucoup de bruit pour rien."

C[ ] ne m'avait jamais soumis le texte de sa conférence "Liberté"", mais cela n'aurait pas changé grand-chose, puisqu'il improvisait. Aussi étonnant que ça paraisse, j'apprends seulement maintenant qu'il y eut beaucoup de ces conférences "Liberté" en France. Une lettre de [nom d'une frère], vice-président de "L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès", m'apprend que, rien qu'à Tours, C[ ] donna deux conférences "Liberté" mais que les Tourangeaux déclinèrent son offre de revenir une troisième fois, parce qu'ils avaient gardé un "malaise" de sa prestation dénuée de vie spirituelle. Parmi ces témoignages il y a celui de d'Artagnan, que vous citez, qui est pseudonymique, mais que j'ai publié dans mon blog parce qu'il m'a semblé être (ou avoir été) toulousain et le seul qui dit qu'il était présent à la conférence du 18 avril 1998. Peut-être s'agit-il du frère de [nom d'une sœur] ou d'autres dont j'ai oublié les noms, qui, à l'époque, étaient proches de la mission de Toulouse ?

Il y aurait eu, selon votre lettre, un "geste de C[ ] vers moi" lors de sa conférence à Toulouse ? Si cela fut, je m'en réjouis, mais je ne m'en souviens pas ; Christiane non plus. C[ ] ne nous a pas regardés, mais peut-être ignorait-il où nous étions (nous étions, je crois, sur sa gauche, pas en face de lui). Son geste, que vous évoquez fut sans doute très discret et je voudrais l'avoir vu, parce qu'il aurait apaisé le choc que m'avait causé son accueil grossier et négatif en bas dans le bar à mon arrivée.

C[ ] a beaucoup d'amis ; je ne peux que m'en réjouir pour lui. Je me réjouis aussi pour lui que ses conférences déspiri­tualisées, qui dénaturaient mon article "Liberté" dans Le Pèlerin d'Arès 1993-1996, article d'esprit et de Fond spirituels, aient convenu à beaucoup de mes frères à l'époque où il les donna avec leur consentement. Mais comment pourrais-je m'en réjouir pour moi ? Je ne peux pas. Ça n'a jamais été ma vision de la mission. Réduit à une solitude que je n'ai pas voulue, ma sauvegarde, le fil à plomb dans ma tempe (Rév d'Arès xx/10) ne peut dans ma position d'isolé qu'être ma prudence, qui doit surtout ne jamais reposer sur des émotions et des préjugés. La passion et les préjugés sont des faiblesses qu'un homme assisté et entouré de conseils peut se permettre, parce qu'il bénéficie en permanence du correctif d'autres observations, réflexions et opinions, mais pas moi, contraint à l'isolement. Ma pensée d'isolé ne peut reposer que sur les expériences extérieures que j'ai faites, rares, comme l'expérience de cette confé­rence de Toulouse, dont le ton s'accordait d'ailleurs bien avec les quelques tracts de "mission sociale" qui me tombaient sous les yeux, toujours par hasard à l'époque. Concernant C[ ], contre qui je n'ai aucun préjugé, je ne peux me fier qu'à ma prudence que me dictent les faits très contradictoires qu'il m'a été donné de lui associer. Ici ne sont mis an question ni sa foi, ni mon amour fraternel pour lui. C'est simplement la sagesse qui me fait le considérer comme doué pour beaucoup de choses mais imprévi­sible et capable d'arrogance. Son premier commentaire (non publié) vers le 12 février commençait en disant qu'il ne lisait pas mon blog et qu'il avait été prévenu qu'on y parlait de lui par des frères. Vrai ou faux ? Il aurait pu, dans les deux cas, s'il a l'esprit aussi fin que certains le prétendent en le défendant, se dispenser de cette bravade. Je ne juge pas C[ ]... [...]


05mar12  126C110  
Note du blogger :

Email d'une autre sœur de Midi-Pyrénées à propos de 126C109. Cette sœur ne fait pas partie du groupe expéditeur du document reproduit en  126C109 :


Cela me peine beaucoup que vous soyez obligé de vous expliquer comme ça. J’avais dit à [sœur expéditrice du document 126C109] quand elle est venue mardi 28 février dernier pour la mission, que le fait que vous ayez oublié d’avoir été prévenu de cette conférence  ne changeait rien du tout au fond de cette triste histoire. Mais elle n’en convenait pas et c’est sans doute pour cela qu’elle vous a envoyé ce compte rendu le lendemain de notre entrevue.
Elle aura de quoi réfléchir avec votre courrier, j’espère.
Concernant le tract de la conférence, ce que j’ai dit à [sœur expéditrice du document 126C109], c’est que nous avons certainement dû oublier de vous en donner un. Nous étions un peu débordés ce jour là.
Je ne remets absolument pas en doute le fait que vous ayez été informé du tract en le trouvant par terre dans la rue. [...]
Il n’y a pas eu de conférence le 17 avril 1998. Sur le compte rendu de préparation de cette mission que vous avez eu, il y a une erreur de date. Il n’y a eu qu’une seule conférence le 18 avril dans l’après midi et frère C. était bien au courant que vous veniez.
Quant au commentateur d’Artagnan, avec Rémy on ne voit pas qui cela peut être. Je ne pense pas que ce soit |nom d'une frère]. Nous l’avons vu dernièrement et cela ne correspond pas à ce qu'il nous a dit. À l’époque, il y avait [liste de noms] qui avaient participé aussi à l’organisation, mais qui est ce d’Artagnan ? Je ne vois pas.[...]
J’étais présente à cette conférence, à la porte pour recevoir le public et sans doute dans la salle après, puisque je me souviens où vous étiez assis avec sœur Christiane à gauche de frère C., près de la fenêtre et que j’attendais que vous preniez la parole. Je ne me souviens pas précisément du contenu de cette conférence, je me souviens de [nom d'une sœur] qui avait eu du mal à faire sa présentation. 
C’est en relisant les résumés écrits que je me rends compte que ce n’était pas une mission arésienne comme vous nous l’enseignez. Dans quel vide nous étions ! Nous étions charmés par frère C. et pris dans un courant général. On pensait que vous étiez bien informé de ces conférences et que Claude était derrière vous.
En recherchant les lettres que je vous ai envoyées j’ai retrouvé des comptes rendus de conférence de frère C. qui avaient été faites à Metz et Strasbourg, Bordeaux, Limoges, Paris. C’était un mouvement national.
[Dans le Midi-Pyrénées] il a refait une conférence sur la Liberté en novembre 1998 puis une autre sur "L’Homme, cet oublié de l’Histoire" un peu plus tard ainsi qu’un One Man Show qui s’appelait "Et si Jésus revenait", qui s’inspirait de l’œuvre de Dostoïevski "Les frères Karamazov" et de La Révélation d’Arès, spectacle qui m’avait mis très mal à l’aise [...] Heureusement il n’y avait quasiment personne. J’ai commencé à avoir des doutes sur ces prestations et son travail. Bien tard, c’est sûr. 
Nous étions plus dans l’activisme que dans une mission essentiellement spirituelle.
Aujourd’hui R. et moi nous sommes un peu désemparés vis-à-vis de notre place dans cette mission [du Midi-Pyrénées], au local, vis-à-vis de notre position toujours en avant, de notre difficulté à trouver des épis mûrs. Souci qui n'est pas nouveau.  Nous avons complètement repris la mission spirituelle sur vos conseils d’il y a plusieurs années, nous missionnons avec vos textes sur nos tracts et en vitrine et rappelons à nos frères de lire votre blog, vos écrits. Nous sommes soucieux de transmettre votre enseignement, de rappeler sans cesse la Parole, car autour de nous plusieurs n’ont pas vraiment tout assimilé.
Nous avons le sentiment de toujours vous avoir suivi mais peut être nous trompons nous encore dans notre façon de faire.
Je me suis sentie vraiment bien ces deux jours passés en votre présence à [ville du Sud-Est], celle de sœur Christiane et celle de nos frères [du Sud-Est]. J’espère que nos missions prendront des leçons de ce qui se passe dans cette belle ville du Sud.
M.-O. de Midi-Pyrénées


06mar12  126C111  
Je suis abasourdi.
Un commentaire commence comme ça: Abasourdi [126C66 François D.], mais autre chose m'abasourdit.
Dans votre réponse à la personne qui vous a adressé le "compte-rendu" 126C109 vous dites:
"Il y aurait eu, selon votre lettre, un "geste de C[ ] vers moi" lors de sa conférence à Toulouse ? Si cela fut, je m'en réjouis, mais je ne m'en souviens pas ; Christiane non plus. C[ ] ne nous a pas regardés, mais peut-être ignorait-il où nous étions... Son geste, que vous évoquez fut sans doute très discret et je voudrais l'avoir vu, parce qu'il aurait apaisé le choc que m'avait causé son accueil grossier."
En lisant ça dois-je rire ou pleurer ? Un geste, j'imagine qu'il s'agit d'un tout petit mouvement, vraiment petit puisque vous ne l'avez pas vu, dans votre direction, mais qui vous aurait "apaisé". Quel malheur que vous n'ayez pas aperçu, pas même senti il semble, l'immense faveur que vous faisait frère C. Peut-être un petit doigt tourné vers vous, même sans un regard... Le regard de Zeus, comment espérer aussi sublime faveur ! Mais déjà un geste invisible, quelle faveur ! Et si vous aviez pu le voir, zoup, tout aurait été oublié, "le choc...l'accueil grossier." Vous vous seriez senti pardonné d'avoir eu l'effronterie d'être là et même gratifié d'un "geste" pour avoir su vous aplatir muet devant le tonnerre de Zeus ?
Vous ne vous rappelez peut-être pas de moi. J'ai quitté le groupe parisien au temps de la rue de Picardie [adresse de la mission avanr la rue Losserand] et avant de m'y être vraiment intégré, parce que je ne suis pas comme d'autres tombé sous l'influence du révolutionnaire romantique qu'était frère C.
J'ai ressenti très tôt ce "malaise" dont vous parle ce frère "vice-président de "L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès" [126C109], parce que je croyais me mettre au service de Dieu, de Jésus, des Évangiles, d'un superbe renouveau spirituel, et puis j'ai compris le boisseau [Matthieu 5/15] que mettait sur ces belles espérances le frère C. avec son fond anarcho-gauchistes. Il voulait synthétiser ce "mélange des genres qui ne peut pas réussir" (comme vous écrivez quelque part) en croyant, lui, que ça pouvait réussir. D'où, évidemment, la "conférence déspiritualisée" qui a été pour vous, c'est évident quand on lit certte page, une découverte éprouvante
Frère C. pouvait être autoritaire et se considérait comme le bras séculier de La Révélation d'Arès et sans doute l'amitié du prophète, vues par lui comme tremplin d'un avenir gauchiste ou communiste (ceux qui ne concouraient pas à ses vues gauchistes était plus ou moins vus comme anathèmes). Il me faisait l'effet d'un homme, sûrement idéaliste, mais d'aspirations plus politiques ou idéologiques que spirituelles.
Il semble qu'il n'y ait que vous qui ne vous soyez pas rendu compte de cela à l'époque.
Vous dites, c'est ahurissant, que vous apprenez seulement aujourd'hui, quinze ans après, "qu'il y eut beaucoup de ces conférences "Liberté" en France" ?!!! Personne ne vous parlait de ça ? C'est sûrement vrai, puisque vous le dites, et je crois que personne ne voyait à quel point vous étiez tenu loin de tout, au point que tous croyaient sûrement "que vous étiez bien informé de ces conférences et que [frère C.] était derrière vous" [M.-O. de Midi-Pyrénées 126C110]. En fait, il avait les mains complètement libres.
Votre avez été enfoncé dans la solitude plus profondément et plus gravement que tout le monde le pensait. Ce fut et c'est toujours un grand malheur pour tous.
Vous seul auriez pu rétablir l'équilibre entre des aspirations égalitaristes, que vous partagiez sûrement, mais que vous ne sépariez pas de leur fond évangélique et sacré, dans la ligne de la Parole de Dieu, de la foi, de la prière, et la dérive que vous qualifiez avec raison de "rationalisante" dont frère C. a été le pionnier tellement influent qu'il a pu imposé ses condérences "sans Dieu" ou presque sans Dieu selon les circonstances.
Mais pourquoi n'avez-vous pas réagi avec force à Toulouse, pourquoi vos yeux n'ont pas lancé des éclairs [Rév d'Arès 36/17] après que frère C. vous a manqué de respect et "intimé de vous taire" ?! C'est incroyable d'avoir trouvé la modestie et l'amour du prochain à ce point-là, incroyable de vous voir regretter de ne pas avoir vu le petit geste, tout petit petit, que le frère C. aurait peut-être condescendu à vous faire sans vous regarder. Vous étiez devenu humble à ce point ? S'il vous fallait si peu pour trouver le bonheur de la fraternité, alors nous sommes en effet en pleine déculturation. Nous sommes sur une autre planète. Enfin... vous, vous êtes sur une autre planète.
Je comprends Khaled quand il vous dit qu'il "ne comprend pas votre politique avec les hommes qui vous entourent" [126C26], mais peut-être sommes-nous déjà entrés là, à travers votre seule personne, dans ce monde changé qu'espère Dieu (28/7).
Damien


Réponse :
En vous lisant je me sens aussi confus qu'en lisant Khaled d'Arabie (126C26) ou G.B. de Suisse (126C43) mais je vous remercie d'avoir perçu quelque chose que ces deux frères lointains ne peuvent percevoir, à savoir que je fus longtemps "enfoncé dans la solitude plus profondément et plus gravement que tout le monde le pensait," comme vous dites.
Personne ne se rendait compte à l'époque à quel point je ne percevais ce qui se passait dans l'assemblée qu'à travers quelques échos très étouffés, souvent déformés, parfois exagérement optimistes, du courrier et de quelques contacts au moment du Pèlerinage.
J'avais entendu parler des conférences de frère C. Je me souviens d'une lettre de Paris (de sœur Nicaise je crois) me parlant d'une conférence donnée à l'École des Mines (je crois) mais sans détail, sans approbation ou critique et sans le texte de la conférence. J'ignorais que frère C. donnait ses conférences partout en France et parfois plusieurs fois dans la même ville. Par Denis K. j'apprends maintenant qu'il en donna à Lorient et peut-être ailleurs en Bretagne [126C51]. J'apprends par M.-O. [126C110] qu'il en donna à Metz, Strasbourg, Limoges et même à Bordeaux, à ma porte, sans que j'y assiste pour une raison dont je ne me souviens pas (j'imagine que je fus invité mais que j'avais un empêchement ce jour-là... ou on a oublié de m'inviter... je ne sais pas). J'apprends par Frère S.B. de Mantes-la-Jolie qu'il donna cette conférence au Havre, etc. Je ne peux pas énumérer ici tout ce que j'apprends aujourd'hui.
Si j'avais eu, à l'époque où frère C. donnait toutes ces conférences un peu partout, des informations qui me fassent réaliser l'étendue et la fréquence de cette mission-conférence tantôt déspiritualisée, tantôt quasi déspiritualisée, j'aurais eu beaucoup plus tôt conscience de l'image complètement fausse que cela donnait à notre famille arésienne et à notre mission. Oui, j'aurais perçu le danger plus tôt, et je ne crois pas que j'aurais eu l'humilité que j'ai montrée à Toulouse en acceptant l'injonction de me taire que me fit frère C. à l'entrée.
Je le supportai, parce que je pensais que j'étais témoin d'un un cas ponctuel, très peu fréquent et très peu fréquenté, de conférence type "mission sociale" que j'avais, certes, mise sous observation (pour autant qu'il m'était possible de l'observer depuis ma solitude), mais de la nocivité ou négativité de laquelle je n'avais pas encore une notion suffisante.
Étant donné mon isolement et l'information très insuffisante que j'avais de tout, en des temps de débordement, dispersion et surmenage par surcroît, il me fallut beaucoup de temps pour réagir avec la certitude d'avoir raison de réagir, parce que dans la position isolée mais spirituellement responsable qui est la mienne, je ne peux pas réagir sur des impressions, des émotions, des doutes, je dois attendre de réunir des raisons concrètes de décider.
Je vous demande, Damien, de revenir vers nous.
Ne restez pas troublé par les problèmes que vous avez rencontrés dans l'assemblée de Paris, qui vous ont empêché de vous y intégrer, d'y affirmer vos vues spirituelles et pieuses face aux vues rationalisantes de frère C. ou d'autres, d'y créer un équilibre qui y manqua beaucoup entre pieux (Rév d'Arès 28/25) immédiats et pieux médiats, pénitents immédiats et ceux plus lents à entrer en pénitence, et d'y demeurer.

Le frère C. a été promoteur d'une certaine idée de la foi et de l'assemblée, qu'il reconnaît aujourd'hui erronée (126C85), mais il n'avait pas les moyens d'un fédérateur.

Le fédérateur ne peut être que le frère aîné.

Revenez-moi !
J'ai connu un Damien qui était grand pieux lecteur du Coran et, si c'est vous et même si ce n'est pas vous, je vous demande de relire ou de vous souvenir des versets ci-après de la Sourate 2, "La Famille d'Imrân."
Ces versets, surgis du plus profond de la Sagesse divine, nous montrent que rien n'est simple, que le meilleur homme dans l'ombre actuelle du monde peut souvent et inévitablement se trouver dans des situations ambiguës, lentes à évoluer, mais qu'il ne doit jamais désespérer, car tout dans le vie et les relations humaines n'est pas clair et explicable et la défaillance de l'homme à évoluer, à tout comprendre, à garder conscience claire de tout, passé, présent, à venir, est inévitable, mais que la direction de certitude nous est donnée par la Parole de Dieu.
Je recopie ici ces versets pour vous, pour nos frères, pour tous les lecteurs de mon blog, dans la traduction de Régis Blachère, dont je trouve très éclairante la profonde honnêteté face à d'autres traductions (trop nombreuses) où l'on sent déjà l'interprétation, un brin de théologie.
Les points d'interrogations et les parenthèses sont de Régis Blachère lui-même:

5/7 C'est Lui qui a fait descendre sur toi l'Écriture. En celle-ci sont des aya confirmés (?) qui sont l'essence de l'Écriture, tandis que d'autres sont équivoques. Ceux au cœur de qui est une obliquité suivent ce qui est équivoque (?), dans l'Écriture, par recherche du trouble et recherche de l'interprétation [de ces aya]. [Mais] l'interprétation de ces ayas n'est connue que d'Allah, et ceux enracinés en la Science déclarent: "Nous croyons à cela. Tout émane de notre Seigneur. Ne s'amendent que ceux doués d'esprit.
6/8 Seigneur, ne fais point obliquer nos cœurs après nous avoir dirigés! Accorde-nous grâce (rahma) .issue de Toi! Tu es, Toi, le Donateur."

Dans une assemblée naissante, cherchant la Voie Droite dans la pénombre en ces jours d'accouchement difficile qu'étaient les années 80 et 90, s'étant par une aberration, tellement possible à l'époque, écartés de celui dont la parole était la Parole (Rév d'Arès i/12), celui que le Père avait doué du charisme de direction, mais que pour cette raison — nécesité d'équilibre — il avait privé de pouvoir terrestre (Rév d'Arès 16/1), ce qui arriva avec frère C. et tous ceux qui le suivirent pouvait arriver, mais ce qui arriva peut aujourd'hui changer, puisque tout dans ce monde doit changer pour le meilleur, le très lent meilleur (Rév d'Arès 28/7).
Nous sommes dans un processus de changement ininterrompu, même notre foi est évolutive comme je l'ai toujours enseigné, et si, comme je le sens, vous avez gardé la foi , je vous appelle. J'ai besoin de vous comme de beaucoup d'autres qui se sont éloignés et qui peuvent être d'un grande force de rééquilibrage s'ils sont, comme je le suis mais hélas trop loin de mes frères, aimants, humbles, patients, lents à décider mais réfléchis, observateurs et fermes dans une foi qui ne se cache pas. Si vous êtes un homme pieux, très pieux même — le Damien auquel je pense était très pieux — vous nous serez, avec d'autres que j'appelle, d'un grand secours. Merci d'avance, mon frère.


06mar12  126C112
Je ne suis pas encore intervenue sur votre blog concernant cette fameuse conférence d'avril 1998.
Nous sommes partis 15 jours en vacances, lorsque tous ces échanges ont eu lieu. Bien que nous nous soyons parfois connectés et que nous ayons lu les nombreuses interventions survenues dans ce laps de temps, ce n'est qu'en rentrant que nous avons repris en entier toutes les interventions.
Hier soir, je lis votre dernier commentaire et me dis que même si je n'ai pas encore retrouvé toutes mes archives de l'époque je peux vous affirmer de mon soutien et peux affirmer
que cette conférence [du Midi-Pyrénées] ne parlait pas de La Révélation d'Arès,
que la présentation censée parler de La Révélation d'Arès par sœur C. avaint été très courte et ratée — Le trac, l'émotion ? — et qu'il me semble que cette présentation présentait en même temps frère C. le conférencier et un peu l'évènement, si peu !
J'ai relu il y a quelques mois le texte de cette conférence et ai été "scotchée", en effet, par le fait qu'aucune référence à La Révélation d'Arès n'y apparaisse... Zéro ! J'ai été la première stupéfaite, car c'est tellement incroyable.
Hier soir, j'ai retrouvé quelques documents, pas celui montré en 126C109, mais il est fort probable que je fus parmi les cinq personnes présentes lors de cette réunion de préparation.
Par contre en lisant un bilan que j'ai moi-même fait (je reconnais le papier que sortait mon imprimante de l'époque et ma police de l'époque), je lis qu'aucun livre de La Révélation d'Arès ni aucun article n'avaient été mis en étalage avec le buffet et cela volontairement (il y avait des livres dans un carton).
Ce choix, cette stratégie venait forcément dans la continuité de la conférence: Comment présenter des livres de La Révélation d'Arès s'il n'en avait pas été question au préalable et comment ne pas présenter de livres s'il en avait été question ? C'est logique.
Je pars pour la journée complète au travail, mais je ne voulais pas partir au travail sans vous montrer mon soutien.
N'hésitez pas à me demander si je peux vous être utile dans la recherche d'une info concernant cette conférence.
Avec vous dans mes prières, mes pensées multi-quotidiennes où vous êtes, avec tout mon amour fraternel.
(Une) Nicole en Île de France [en Midi-Pyrénées en 1998]


Réponse :
Christine d'Île de France (126C46) dit: "Mais des livres étaient sur les tables pour être vendus."
En lisant le commentaire de Christine, nous nous sommes regardés, sœur Christiane et moi, en disant: "Nous n'avions pas remarqué qu'il y avait une exposition de livres à disposition du public, ou alors ils étaient bien cachés."

En effet, vous le révélez, ils étaient cachés "dans un carton".
Dans ma réponse à Christine je n'ai pas osé prétendre, en plus de tout ce qu'avait jusqu'alors prétendu et qui était contesté, qu'il n'y avait même pas un exemplaire de La Révélation d'Arès en vue. On m'aurait reproché d'être plus "bobardier" encore, comme dit d'Artagnan en me défendant (126C101).
Votre affirmation qu'il n'y avait aucun livre exposé vient du "bilan" que vous avez fait sur le moment, en 1998. Je pense que personne ne le contestera.
J'affirme et je n'en démords pas que, le 18 avril 1998, même le nom de Dieu n'a pas été prononcé par frère C., contrairement à ce qu'on lit dans le texte qu'il m'a adressé. Peut-être avait-il senti un public particulièrement rationaliste, anti-Dieu, et qu'il en eut peur, aggravant par peur la stupidité de son discours déjà singulièrement stupide à la base, qui taisait le nom de La Révélation d'Arès lors d'une mission pour La Révélation d'Arès ?
Alors, qu'ils acceptent ce que je dis, ceux de mes frères et sœurs acteurs de cette mission-conférence, qui se défendent et maintiennent que cette conférence fut "spirituelle", qualificatif qu'ils utilisaient sincèrement à l'époque, sincérité à laquelle j'ai apporté ma solidarité, mon esprit de corps (ma lettre 126C11), ma patience en espérant une évolution, alors que je ne pouvais pas — c'est évident — partager en mon for intérieur le sens qu'ils donnaient à ce mot. Qu'ils comprennent que j'avais conscience que le bouleversement qu'apportait La Révélation d'Arès demandait une évolution patiente, l'acceptation de relativités, de dérapages de toutes sortes dans les esprits, en attendant que la pénitence fasse son œuvre lentement et affermisse la foi.
Tout cela est du passé. On ne va pas, comme dit un commentateur, faire un réveillon là-dessus.
Je remarque seulement que vous-même qualifiez "d'incroyable" le fait qu'il y a eut de telles missions-conférences totalement incohérentes, déspiritualisées, alors que notre mission est de spiritualiser le monde, mais que vous ne vous en rendiez pas compte à l'époque, que vous restiez dans l'air du temps, car je pense que vous auriez protesté autrement.
Cela nous indique que cet aveuglement peut toujours resurgir chez d'autres, des nouveaux venus, et qu'il nous faut rester vigilants.
Un grand merci, Nicole, pour ce commentaire.


07mar12 126C113  
Le sujet de la mission sociale et des conférences de frère C a été largement abordé dans cette entrée 126 au point d'occulter parfois le sujet de fond, la déculturation et tout ce que l'homme peut retrouver par la pénitence en se fondant en Dieu.
C'est pourquoi j'ai quelques scrupules à vous écrire ceci, mais je pense que cela vous intéressera peut être.
J'ai retrouvé dans mes archives, une copie vidéo d'une conférence que notre frère C à fait Paris en 1999. Cette cassette m'a été confié, pour l'archiver, il y a des années, par un frère qui avait du en assurer la prise de vue. J'y ai repensé en lisant les derniers commentaires.
J'ai visionné cette cassette cette après-midi.
Elle dure une heure et s'interrompt avant la fin de la conférence (annoncée pour une durée de 1h15 environ). J'ignore si cette conférence était identique à celle qui s'est déroulée en Midi-Pyrénées, mais ce que celle qu'elle donne à voir et à entendre y ressemble, et confirme en tous points votre ressenti et votre point de vue sur cet événement et sur la mission sociale : Conférence et mission complétement déspiritualisées, animées d'un humanisme sincère, certes, mais desquelles on a complétement évacué Dieu, La Révélation d'Arès et son prophète, pour en faire un propos philosophico-social affadi et appauvri.
La conférence a été introduite par une sœur présentant le frère C et le thème qu'il a choisi, "la liberté". Après quelques propos de circonstances, elle mentionne brièvement que la conférence est faite par des "pèlerins d'Arès", qu'elle présente comme "des hommes qui fondent leur espérance sur l'Homme en lui même". Suivent quelques mots sur la volonté "d'expérimenter une nouvelle liberté, sans dogme, sans chef...", et du bout des lèvres, presque sur un ton badin et distancé, ajoute que "leur seule référence (aux pèlerins d'Arès) est La Révélation d'Arès, d’où le nom donné aux pèlerins d'Arès". Elle parle de futures conférences à venir et de la possibilité de laisser son nom et ses coordonnées sur un livre déposé à l'entrée (mais aucune mention de livres ou brochures sur La Révélation d'Arès), avant de passer la parole à frère C.
D’emblée on est frappé ! Dans cette courte introduction (à peine 3-4 minutes), aucune mention de Dieu, ni des événements surnaturels d'Arès, ni même de vous comme témoin. Aucune explication, même succincte, de ce que La Révélation d'Arès est, dit et contient. Pas même la simple mention que les Pèlerins d'Arès sont des hommes de foi, de prière, des pénitents. Le frère C se présentra lui même plus tard comme un "homme parmi les hommes" sans plus.
Comment, dans ces conditions, savoir d’où parle le conférencier, quelles sont ses sources et ce qui le pousse à parler et agir, et bien sûr, qui sont les Pèlerins d'Arès ou ce qu'est La Révélation d'Arès ?
Il faudra attendre 51 minutes pour entendre la première fois au cours de cette conférence, le nom de Dieu, prononcé d'ailleurs presque à la dérobée, comme pour s'en dédouaner, dans une phrase sibylline.
Par ailleurs, sur l'heure restituée par la vidéo, je n'ai pas entendu une seule fois, je dis bien pas une seule fois, les mots "pénitence", "salut", "péché", "prière", "prophète", "Michel Potay", "frère Michel" ou "Mikal", ou même "Jésus" (pourtant une figure populaire). Le Coran est cité une fois ("L'homme n'est que ce qu'il s'est efforcé d'être"). La Révélation d'Arès quant à elle, est mentionnée 2 fois seulement (en brochette avec la Bible et le Coran), et au bout de 55 minutes seulement, et elle n'est même pas citée. Pas une seule citation explicite de ce Livre au cours de la conférence, alors qu'il est annoncé comme "la seule référence des Pèlerins d'Arès."
Témoignage qui laisse songeur et qui donne à penser que le conférencier devait être soit très sûr de lui même, soit bien inconséquent pour se laisser filmer et laisser une trace, au sein même de la fraternité arésienne, d'une telle attitude.
Dieu et son prophète sont donc bel et bien les grands absents de cette conférence.
En revanche, sont cités et mis en exergue des auteurs tels que La fontaine (notamment la fable "Le loup et le chien", qui inaugure la conférence), Thoreau, Simone Veil (dont le titre d'un livre donnera au conférencier l'occasion de prononcer les mots "âme" et "spirituel"), et bien sur Sartre et son "existentialisme".
En fait, toute cette conférence tourne autours de l'homme en opposition au système, de l'existentialisme que l'homme peut réactiver en lui pour devenir un "autre homme" (mais lequel?), se libérer du système, etc. Je me garderai bien de qualifier ces propos (je n'ai pas la hauteur intellectuelle pour cela) mais ce que j'ai ressenti, c'est que cela me faisait l'effet d'un remâché desubstantialisé de vos articles "Liberté" et "Existentialisme" ["Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996"], mais sans les nommer, et de bien moindre envergure (même sur le seul plan intellectuel. Même quand le conférencier reprend votre enseignement en parlant des "dons" qui fonde "l'image et ressemblance" (Amour, liberté, création, parole et individualité), propos qu'il développe (c'est peut être le seul point point "intéressant" de la chose pour le commun), il omet de dire clairement que ces Dons viennent de Dieu et que "l'image et ressemblance positive" (ce sont les mots qu'ils vous a emprunté), que l'homme doit raviver en lui, est celle de Dieu. Consternant !
Bref, dans cette conférence, on nage en plein déni.
La plupart des propos finissent d'ailleurs en "eau de boudin" (pardonnez moi l'expression).
S'il est une preuve qui nous montre à quel point cette mission était pauvre et sans avenir, défigurante, voire attristante pour ne pas dire affligeante, c'est bien celle là.
Mais plus encore, cela montre avec force combien nous vous avons écarté, relégué, mis au placard, caché, à dessein !
À ceux qui pensent encore que votre solitude, dont vous vous plaignez souvent, est exagérée, à ceux qui se disent encore que la "mission sociale" avait du bon et que vous n'aviez pas à intervenir pour la faire cesser au prétexte que les assemblées sont souveraines d'elles mêmes (Rév d'Arès 8/1) — des propos que frère C m'a tenu pas plus tard qu'en décembre dernier [2011] — je veux dire: "Ouvrez les yeux !", "Arrêtez !"
Cessons de nous mentir. Nous avons tenu à l'écart le prophète, l'homme de Dieu, le Vent Fou, car il dérangeait nos vies.
De mon point de vue, ce n’était pas qu'un calcul missionnaire pour espérer parler et être compris d'un peuple athée. C'était une volonté, peut être inconsciente (mais j'en doute de plus de plus), de reléguer Dieu une fois de plus au rang des mythes et contes pour enfants, de Le faire taire, de prendre tout ce qu'Il nous donne et de Le chasser de la terre. Égoïstement.
Plus qu'un déni, c'était un défi d'orgueil, une manifestation de notre "volonté d'indépendance". De notre peur aussi. Ces mots sont durs, mais je les adresse autant à moi-même, conscient d'avoir suivi à cette époque, dans une certaine mesure, ce mouvement athéiforme.
Je comprends qu'à l'époque vous n'aviez pas pu vous opposer fermement à cette dérive. Qui vous aurait écouté ? Et qui vous aurait compris ? Vous auriez pris le risque de creuser encore plus le fossé qui vous séparait de vos frères. Que serait-il advenu de votre mission alors ? Vous avez dû attendre que vous reviennent, autant qu'à nous, les non-fruits amers de cette mission, pour qu'enfin quelques uns vous prêtent l'oreille.
Comme Dieu qui a attendu des siècles pour que l'homme soit prêt à recevoir Sa Révélation, vous avez attendu quelques années pour intervenir auprès de vos frères. Votre patience et votre humilité sont tout à votre honneur et je loue Dieu de vous avoir gardé en vie pour nous permettre de franchir ce pas ensemble.
Mais aujourd'hui, je ne comprends pas les frères qui cherchent encore dans vos courriers de quoi vous confondre et vous éprouver. Qu'en attendent-ils ? Ne voient ils pas qu'aller contre le prophète, c'est entrer en conflit avec Dieu lui même ? Il faut que cela change si nous voulons assurer à cette mission un avenir, et à l'humanité un devenir. Car demain (quand vous, LE prophète, ne serez plus là), nous serons seuls pour porter Ce Message, et c'est à nous qu'il incombera d'être l'Honneur de Dieu [Rév d'Arès xxxvi/16], de porter haut le Signe.
Alors, soyons dignes de cette mission. préparons nous, avec vous, à cette tâche ! Sans vous, sans vous au milieu de nous dès à présent, sans l'arbre à la pointe toujours verte [Rév d'Arès xvi/13] dans nos cœurs, nos âmes, que deviendrons-nous ? Et qu'adviendra t-il de l'Homme ?

Je pleure en même temps que j'écris. Je pleure de rage autant que d'impuissance, car je vois bien que nous sommes encore  faibles et lâches, que nos contradictions sont encore vivaces et que nos faibles lumignons [Rév d'Arès 32/5] repoussent lentement les ténèbres en nous. [Je vois bien] qu'un long chemin nous reste à parcourir pour vous accueillir, frère Michel, le Vent de Dieu, en nous-mêmes et au milieu de nous (alors que le temps presse), mais j'espère.
Mon espérance n'est pas qu'une vaine pensée, elle fait pression sur ma chair et mon sang, pression sur ma volonté, pour aiguiser mon regard et ouvrir ma voix, bêcher mon être et accepter de mordre à la Lèvre du Père.
La Révélation d'Arès nous appelle à un combat.
Un combat contre contre le mal en nous-mêmes et dans le monde (combat pacifique je le précise ici), pour que Dieu y revienne et prenne Sa Place.
Jusqu'à présent, nous avons cherché à nous ménager, à nous fondre dans le monde pour nous épargner les difficultés de la lutte. Je dis "nous" parce que je vois clair en moi.
J'espère vivement que ces échanges autours de cette conférence et votre article "déculturation" nous auront rendu plus conscients de ce qui est en jeu ici, de ce que le Père attend de nous et de ce qu'Il attend que nous fassions avec vous.
Éric D. d'Île de France


Réponse :
J'avais pensé conclure cet échange sur la conférence déspiritualisée de frère C. en Midi-Pyrénées par le commentaire de Nicole et ma réponse 126C112.
Et puis voilà que m'arrive votre commentaire, frère Éric, et je pense maintenant que c'est à lui d'apporter conclusion.
Providentiellement, vous possédez l'enregistrement d'une conférence "Liberté" donnée par frère C. à Paris en 1999 et vous avez pris le temps, hier 6 mars 2012, de la visionner et, plus encore, de prendre des notes, de l'analyser..
Bien qu'il ne s'agisse pas de la conférence "Liberté que j'ai entendue en Midi-Pyrénées en 1998, vous en êtes arrivé aux mêmes conclusions que moi. Merci de me confirmer que je ne suis pas un "bobardier" et que sœur Christiane et moi n'avons pas eu la berlue: " Dieu et son prophète sont donc bel et bien les grands absents de cette conférence."
Ceci étant, je rappelle que le glissement qui a fait passer du sujet de cette entrée 126 "éculturation" à la conférence déspiritualisée de frère C., à laquelle j'assistai en 1998, n'a pas du tout été, de ma part, intentionnel. Je n'ai jamais eu l'intention de régler des comptes avec frère C. ou avec la mission de Midi-Pyrénées, car si j'avais eu cette intention, il y a très longtemps que je l'aurais fait.
J'ai cité cette conférence "Liberté" sans foi ni Dieu, ni Révélation d'Arès, pour montrer un exemple patent (il y en a eu beaucoup d'autres) d'une totale incompéhension, voire même d'un total refus, de mon article "Liberté" dans "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996" et pour ainsi confirmer que "À l’époque [de la parution de ce livre], des frères et des sœurs me reprochèrent d'avoir écrit un livre "compliqué" ou "obscur", pour certains "pédant", et [que] pendant quinze ans je le considérerais comme raté et j'y ferais peu référence."
C'est alors que très vite mes frères et sœurs de Midi-Pyrénées réagirent pour protester contre ma façon de présenter la conférence "Liberté" qu'ils avaient organisée ; ils dénièrent qu'elle eût été une conférence "sans la moindre allusion à La Révélation d'Arès, ni même à la vie spirituelle, ni même à la liberté vue d'un point de vue métaphysique." Ils dénièrent que "C'était, au sens propre, une conférence athée, sans Dieu, sans foi." (ma réponse 126C4).
Comme preuve de leur protestation, ils m'adressèrent, par l'intermédiaire de sœur M.-O., la copie d'une lettre de ma main pour les complimenter de cette mission. 
Ici  j'ajoute quelque chose qu'avec prudence et courtoisie j'ai omis dans ma réponse à M.-O. 126C11, parce qu'à la vue de la lettre et du prétexte de sa présentation comme preuve de ma possible mauvaise foi, je compris immédiatement qu'après quinze ans aucune analyse de l'événement d'avril 1998 n'avait été faite par cette mission Midi-Pyrénées et que mes frères et sœurs locaux en étaient restés aux "valeurs" du moment.
Point capital: Ma lettre du 28 avril 1998 était une lettre privée, non destinée à la diffusion. Une lettre privée n'est pas un rapport circonstancié, mais son sens s'entend sur un contexte, censé connu du destinataire, qui n'apparaît pas nécessairement dans la lettre. Le contexte, le 28 avril 1998, était nécessairement, la mission et la conférence qui avaient eu lieu dix jours auparavant, le 18 avril 1998. Le 28 avril 1998 je ne pouvais pas imaginer un seul instant que mes frères et sœurs du Midi-Pyrénées n'avaient pas conscience que la conférence de frère C. était "athée, sans Dieu, sans foi," et que donc le qualificatif "spirituel" était à prendre dans le sens que lui donnaient alors les tenants extrêmement nombreux de la "mission sociale" — M-O. confirme en disant que "C’était un mouvement national' (112C110) —. Je me devais donc d'être très compréhensif à l'époque et de comprendre les relativités du moment.
Je suis désolé que mes frères et sœurs du Midi-Pyrénées n'eussent pas encore compris cela quand ils m'ont adressé la copie de cette lettre le 4 février 2012, quinze ans plus tard.
Mais j'ai compris la leçon. Si Dieu me prête vie, je ne suis pas près, je l'espère, de commettre la même imprudence, c'est-à-dire de m'imaginer que mes frères et sœurs analysent et comprennent les choses, même quand elles me semblent d'une évidence criante, au fur et à mesure des événements et que je peux avoir la courtoisie, hélas liée à mon éducation (de ce côté de ma personne je ne suis pas "déculturé", bonne leçon pour moi) de sous-entendre des choses que je crois évidentes, comprises par les autres et dans lesquelles je trouvais inconvenant, vraiment pas gentil, de leur mettre le nez.
Pour finir, je me permets de penser que cet échange sur la conférence déspiritualisée de frère C. et sur la "mission sociale" en général, aura servi de leçon à tout le monde.
Je note toutefois — et là au diable la courtoisie ! — que vous me dites, frère Éric, que frère C. en était encore à regretter la "mission sociale" en décembre 2011, il y a seulement trois mois !
Alors, sans ambages, je mets les points sur les i, je dis à frère C. ceci: Mon frère C., je connais votre bonté foncière et votre grande serviabilité, je respecte aussi vos idées comme je respecte les idées de tout le monde, mais si vous gardez de telles idées actives dans la part métaphysique de votre vie, si vous n'évoluez pas dans le sens de la foi qui est la mienne, si vous continuez de considérer que la foi et la piété c'est pour la Pèlerinage, mais pas pour la mission dans un monde athée, votre place n'est pas dans le petit reste que j'essaie de rassembler à Paris. Je fais appel à votre sincérité. Si vous continuez de penser que La Révélation d'Arès laisse la porte ouverte à toutes les sortes de bases philosophiques et humanistes déspiritualisées, mettez-vous en retrait et n'engagez pas à nouveau notre mission dans cette voie qui n'est pas celle des Pèlerins d'Arès — "L'idépendance prophétique" s'entend, il va sans dire, dans le cadre logique de La Révélation d'Arès —. II ne faut pas vous forcer pour faire plaisir à votre épouse ou me faire plaisir à moi, car le naturel reviendra et vous nous nuirez à nouveau — Oui, la mission déspiritualisée nous a beaucoup nui, mais vous n'en êtes pas le seul promoteur. De toute mon âme, j'espère que vous avez sincèrement changé.


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Je profite de cette réponse à frère Éric D. pour remercier, à propos de l'épisode de la conférence déspiritualisée du Midi-Pyrénée en 1998, tous ceux qui m'ont adressé des commentaires, qu'ils me soient dévorables ou favorables ou qu'ils soient ambigus, et pour leur dire que je regrette d'être dans l'impossibilité de les publier tous, car ils avoisinent un nombre de 600 à 650, peut-être davantage.
Je crois sincèrement que j'ai à peu près équitablement réparti les opinions à travers les 113 commentaires ici publiés, qui représentent déjà une longue lecture.
Encore merci à tous les lecteurs de ce blog.


XXxxxXX  126C114
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