02fév12
126C1
Je me jette sur mon clavier pour protester.
"Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)
1993-1996" n'est pas du tout un livre "obscur" et moins encore
"pédant", c'est un livre admirable.
Si vous pouviez voir le mien ! Il est tout sale et avachi tellement
je l'ai lu. Je n'ai pas compté mais depuis 1997 je l'ai bien lu vingt
fois, mais surtout je reviens souvent sur certains passages que je
trouve merveilleux. Quel style, quelle clarté et précision !
Ça
coule. Et on ne s'ennuie pas. Vous expliquez l'inexplicable.
Si vous étiez "spirituellement né" en l'écrivant, vous m'avez fait
spirituellement naître en le lisant.
Il
y a des choses de la vie dévote qui ne peuvent pas s'expliquer en une
page. C'est probablement pourquoi des frères vous ont dit qu'il était
"compliqué".
On le sent bien dans l'article 126. Le style
blog vous oblige à abréger pour parler de quelque chose qui n'est pas
nouveau pour vous, mais qui est nouveau pour le commun des mortels.
Vous parlez de "loi de relativité" et on pense tout de suite à Einstein
qui mit tellement de temps pour faire comprendre et admettre sa théorie
de la relativité. Il révolutionna la physique.
Vous révolutionnez l'idée qu'on a des rapports de l'homme avec Dieu et
avec le bien.
Vous ne réfutez rien; vous faites évoluer; vous nous faites sortir de
l'ornière.
Merci, merci et soyez rassuré, votre livre de 1992-1996 est une pure
merveille.
Un bonhomme de la Vienne
|
Réponse
:
C'est moi qui vous dis merci pour ce commentaire, le premier qu'inspire
cette entrée 126.
Mon
épouse et mes enfants m'ont toujours dit que "Et Ce Que Tu Auras Écrit
(Le Pèlerin d’Arès)
1993-1996".était un bon livre, qu'elles semblent ouvrir souvent, mais
c'est ma famille... Ma famille trouve toujours bien ce que je fais.
C'est humain.
Sinon,
ayant été isolé, tout seul dans mon coin, et comme dans mon courrier (à
l'époque de la publication de cet ouvrage, je ne connaissais pas
l'Internet, je n'avais pas de compte de messagerie) ce furent surtout
les critiques qui me parlèrent de ce livre et, devant la rareté des
compliments ou encouragements par ailleurs (très peu de lecteurs
satisfaits, il y en avait quand même un certain nombre je pense, m'ont
parlé de ce livre à l'époque), je n'avais qu'une vision très partielle
et probablement faussée de l'accueil qu'il avait reçu. Les critiques ne
m'étonnaient pas; je ne suis pas un écrivain. Je fus donc à peu près
convaincu que c'était un ouvrage raté et, comme tout le monde a pu le
remarquer, je l'ai très peu cité.
Aujourd'hui, non seulement ce
livre m'intéresse beaucoup, mais je le lis avec plaisir, m'étonnant
moi-même d'avoir pu écrire clairement sur des questions de spiritualité
difficiles à exposer et regrettant de l'avoir laissé quinze ans sur son
étagère.
Merci aussi pour ce que vous dites de la difficulté
d'aborder des sujets qui vont à l'encontre des idées reçues. La
déculturation est de ceux-là. Oui, le style blog oblige à tout résumer
et comprimer... Ce n'est pas facile sur un pareil sujet.
|
03fév12 126C2
La
Révélation d’Arès reprend le fondamental de toute la
Parole déjà donnée qui est l’amour entre les humains, que toutes les
religions clament, mais qui n’existe pas d’une façonentre les humains,
que toutes les religions clament, mais qui n’existe pas d’une façon
généralisée. Échec des systèmes religieux et profanes.
Et vous, vous nous dites, maintenant: Il nous faut réussir !
Prenez comme étalon de mesure, comme valeur première dans votre vie,
d’une façon absolue,qui ne souffre aucune restriction, l’amour, et
l’amour sans exception.
Déculturez-vous, c'est-à-dire ne vous laissez pas dicter vos
comportements par la culture, Quelle qu’elle soit.
Pourquoi ? Parce qu’il ne s’agit pas de faire de la contre-culture, en
remplacer une par son contraire, car toute culture est modelée par des
croyances, des idéologies, et à notre insu décide de nos comportements,
prédestine nos façons de voir les
choses, nous incite à agir d’une certaine manière et fait surgir en
fonction de nos différences de savoir, de pouvoir, des oppositions ,
des divisions, sans même parler des systèmes qui s’érigent sur toute
culture, systèmes d’endormissement et de détournement d’humanité en
chacun.
Si le mot culture, désigne une forme d’existence, et il en faut bien
une, chacun a la sienne.
La forme commune d’existence sera variée, diversifiée, et de ce fait
aucune culture ne doit privilégier des façons d’être, d’avoir, de
s’habiller, de parler, de travailler, de manger, de penser, de se
comporter et rejeter celles qui ne lui semblent pas conformes au modèle
dominant.
Au contraire, en acceptant les différents, toute communauté d’humains
s’enrichit, s’élève, évolue en largesse d’esprit. Aimer l’autre, les
autres, pour qu’à leur tour ils aiment sans limitation, simplement pour
que règne l’amour.
Comme tout cela est naïf ! nous dira l’homme qui manie les
concepts. Il faudrait ne pas oublier que beaucoup d’idéologies
meurtrières ont pour origine des concepts sortis des têtes pensantes,
trop pensantes, pas assez aimantes.
Charlie
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03fév12 126C3
Votre
entrée m'a énormément émue et troublée.
Chagall,
un artiste peintre russe !
Votre
relation avec l'art est généreuse et ne m'étonne pas.
Vous
savez, je me suis mise a la peinture aussi... Un genre différent
certes: "l'eau
forte." Chagall en a fait beaucoup.
La peinture ou
l'écriture permet le vide et la réalisation.
Je
comprends votre profonde peine pour la déculturation [qui ne se fait
pas].
Juste
des questions, frère Michel :
Peut-on se déculturer de l'amour ?
Et
pourquoi ? Est-ce plus grave pour nous ? Et
existe-t-il un autre mot pour exprimer cela ?
Tous les jours je regarde et je lis vos commentaires car je
ne peux
pas encore vivre sans l'entourage de votre famille. C'est mon lien,
celui
qu'il me
reste pour me battre pour le bien, pour l'amour,
pour la vérité, mais aussi la solitude, car j'ai tellement de peine.
Vous
savez la vie est très étrange. Le
savoir est tellement important !
Vous
m'avez appris [l'Histoire] et
Sœur
Christiane m'a appris la douceur et la fermeté. Je vous en remercie.
Merci
d'être vous, même si les chemins ne sont plus les mêmes.
Vous
me manquez, mais inutile de me dire que vous n'y pouvez rien, vous
savez.
Votre
volonté et votre foi sont bien plus importantes.
Moi,
je ne représente rien.
Embrassez
sœur Christiane pour moi ainsi que Ninou, Gérard, Agar et Samson.
Caroline (envoyé de mon iPhone)
|
Réponse
:
J'ai eu des difficultés pour publier votre commentaire. Je viens d'y
passer un bon moment.
Je reçois de temps en temps des commentaires expédiés depuis des
téléphones portables. J'en publie rarement dans mon blog, parce qu'ils
présentent diverses incompatibilités avec un texte html ou xhatml
standard. Ils encombrent la source de larges plages de balises html
interminables, refusent le copier-coller sauf bribe par bribe, etc.
S'ils valent la publication, il faut les recopier à vue, c'est moins
long que de les transférer, de nettoyer et traduire leur code à la
source. Mais je l'ai fait volontiers pour vous, Caroline. J'espère que
j'ai à peu près fidèlement transcrit votre message.
"
Peut-on se déculturer de l'amour ?" demandez-vous.
Vous parlez, je m'en doute, d'amour romantique, sentimental, alors que
dans mon blog je parle d'amour évangélique, qui est d'une autre nature.
L'amour évangélique est un amour-devoir, dans lequel n'entrent pas
nécessairement l'attirance, la tendresse, le sentiment. Autrement dit,
le Père (Yawhé,
Lévitique 19/18) ou Jésus (Matthieu 5/45) ont
dit: Obligez-vous à aimez tout homme, même s'il ne vous plaît et ne
vous attire pas, aimez même votre ennemi, et alors le monde changera (Révélation
d'Arès 28/7).
Mais vous, vous parlez d'amour romantique, d'amour passion et je ne
suis malheureusement pas un expert en cette matière.
J'aime
mon épouse sœur Christiane depuis 44 ans d'un amour-passion, d'un
amour-tendresse, qui n'a jamais fléchi, qui s'est même déployé, embelli
avec le temps, si je peux dire. Et donc, la question que vous me posez
est: Puis-je me déculturer de cet amour-là ? C'est seulement en
essayant d'imaginer cette situation que je tente de vous répondre... et
je suis bien embarrassé.
Bien embarrassé je suis, parce qu'il me faut, pour conjecturer sur ce
que je ferais de cet amour-là s'il devenait sans réalité présente,
imaginer que sœur Christiane disparaît.
Eh bien, je crois que je continerais d'aimer Christiane d'amour
romantique. Chaque matin, je continuerais de lui dire: "Je vous aime"
de loin au lieu de lui dire de près, les yeux dans les yeux,
mais son regard
pourrait-il jamais disparaître du mien ? Je ne vois pas
pourquoi mon
amour pour elle s'éteindrait. La seule différence viendrait de ce que
je ne cesserais pas d'espérer son retour, si elle m'avait quitté, et
que je ne cesserais pas de prier avec elle, chacun d'un côté de la
porte du mystère, si elle m'avait précédé dans la mort.
Mais je suis un vieux bonhomme de 82 ans. Vous, vous êtes une jeune
femme qui a encore devant elle une longue vie.
Ça change tout !
De ce fait, je ne peux
que vous dire: Il passera dans votre vie l'objet d'un autre amour
romantique, qui ne fera que s'embellir de l'expérience du précédent,
lequel sera alors vite oublié, car la jeunesse a la faculté de
recommencer quand une expérience malheureuse lui a rendu la liberté et
lui permet... la contraint... de repenser sa vie.
Chez l'humain jeune cette possibilité de recommencement, de
renaissance, est puissante, tellement que la raison même me dit que la
culture sera un jour reconnue comme une oligophrénie calamiteuse et
disparaîtra.
Je vais à cet effet citer une exemple
qui apparemment n'a rien à voir avec la question sentimentale qui vous
taraude ou avec la question de la culture, mais ce n'est qu'une
apparence, car il s'agit toujours de la même puissante résilience
humaine.
Je me souviens très bien, j'avais 16 ans, du retour des camps de la
mort des quelques rescapés juifs de mon quartier en 1945 — J'habitais
un quartier où vivaient d'assez nombreuses familles juives avant
l'arrivée des Nazis —. Ils avaient perdu l'une son mari ou
son fiancé, l'autre son épouse, d'autres leurs parents, leurs frères,
leurs sœurs, etc. Ils étaient ramenés pour la plupart du camp
d'extermination de Buchenwald pour ceux de mon quartier et étaient dans
un état à peine imaginable, squelettiques et désespérés de chagrin.
Quelques années plus tard, ils avaient refait leur vie. Il fallait
vraiment savoir que telle belle femme souriante que l'on croisait, avec
laquelle on échangeait quelques mots sur le ciel bleu, les tilleuls en
fleur et les moineaux avait été ce fantôme de tristesse et de désespoir.
Ne cessez jamais de regarder devant, l'avenir. Ne vous retournez, si
nécessaire, que pour tirer puissance du souvenir afin qu'il aide à
bâtir des lendemains.
Je crois qu'un jour l'homme, quand il aura possédé le bien et chassé le mal et
tout ce qui l'entretient, comme la culture, n'oubliera pas
que la Bête (Rév d'Arès,
22/14) est tapie derrière l'horizon, mais ce
réalisme lui permettira seulement de vouloir
toujours recréer et embellir plus et plus ce monde — la
Beauté est servante du Bien
(12/3).
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03fév12 126C4
"Le Pèlerin d'Arès 1993-1996" et les autres "Le Pèlerin d'Arès" annuels
sont des ouvrages primordiaux pour les frères et sœurs en recherche
d'évolution.
C'est un point de repère spirituel pour des générations, j'en suis sûr.
Tous les ans j'y reviens, [je lis] régulièrement au moins un ou deux
articles et je sais que ce n'est pas assez.
Je sais aussi que d'autres frères et sœurs le lisent souvent et cela
nous aide tous dans notre évolution spirituelle.
Quand on est pénitent,
en recherche du Bien
en tant que Pèlerin d'Ares, sachant que c'est par cette recherche que
le monde changera,
on ne peut que revenir sans cesse à vos écrits.
À travers vos écrits le Père nous guide. Cela nous évite les
pensées vaines et les dérives dans notre foi.
Enfin, c'est comme ça que je le vis !
Je ne veux pas vous encenser, mais Dieu Lui-même dit dans La Révélation
d'Ares 23/5: Sous ta voix Je répandrai Mon Eau sur les cœurs
altérés ; ta parole fera jaillir le sang dans les têtes vides et les
fertilisera.
Pour ma part, quand je vous lis je suis transportée par
votre message, il est en moi, je comprends ce que vous dites à travers
ma lecture de vos livres et je me sens plus intelligente après vous
avoir lu. [Je me sens] moins [perdue] dans le brouillard de la culture,
justement.
Dans la pratique de la vie, c'est plus difficile d'être à la hauteur de
la
compréhension de vos écrits, d'être à la hauteur de ce que devrait
représenter un Pèlerin d'Ares idéal: Aimer le prochain sans
condition,
être existentiel, être libre
... On démarre sa foi comme un phénix et
on la continue comme une oie (je l'emploi au sens pataud), mais vous
dans l' article "Conscience collective" [vous disiez que] l'oie était
plus intelligente et
sociable que le phénix.
La
Révélation d'Arès dit que ce n'est pas un
homme qui montre la Voie... mais beaucoup d'hommes (Rèv d'Ares 24/3).
Dans ce verset aussi je vois toute la déculturation, donc je ne
m'inquiète plus de ma nullité dans la pénitence, j'avance
c'est
tout, un tout petit petit peu chaque jour, très très lentement et je me
dis que les autres générations iront plus vite que moi et seront plus
douées.
Merci
(Une) Stéphanie d'Île de France
|
Réponse
:
Je suis heureux de voir que beaucoup qui ne m'avaient jamais dit un mot
de l'ouvrage
"Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)
1993-1996" m'affirment aujourd'hui que ce livre leur a apporté beaucoup
et qu'ils n'ont jamais eu aucune difficulté pour le
comprendre. Je publie votre commentaire parmi d'autres trouvés ce matin
dans ma boîte webmaster@freesoulblog qui disent la même chose que vous.
Oui, j'en suis heureux. Comme je le dis au bonhomme de Poitiers
(126C1), j'avais surtout reçu des critiques et, ignorant à l'époque de
sa publication que beaucoup appréciaient ce livre, je ne pouvais qu'en
conclure qu'il me faudrait rester discret sur ce possible ratage.
Il n'y eut pas que les critiques m'arrivant par la poste qui me
convainquirent, à l'époque, que ce livre était loupé.
Quelques faits m'enfoncèrent aussi dans ce sentiment de loupé, ce
sentiment
que ce que j'avais écrit dans ce livre était, pour une bonne part du
moins,
nul et non avenu.
Par exemple, un jour des années 90, étant de passage, pour une réunion
de travail, dans une ville du Midi-Pyrénées, je ramassai sur le
trottoir un
tract de notre mission de la ville. Ce tract annonçait une conférence
sur le thème de la "Liberté" (titre d'un de mes articles
dans "Le Pèlerin d’Arès 1993-1996") donnée le soir même dans
l'arrière-salle d'une grande brasserie.
Sœur Christiane et moi nous rendirent à cette conférence, vers 17
heures, je crois. Le frère qui
allait donner la conférence venait de Paris. Il prenait un café avant
de monter dans la salle de réunion publique. Il me vit passer...
J'étais évidemment inattendu... Il se campa devant moi et me pria à
brûle-pourpoint et pas très poliment de ne pas me mêler de ce qu'il
allait dire et de ne pas poser de questions. Je ne lui répondis rien,
mais
toujours respectueux de ce que faisaient mes frères, considérant sans
préjugés qu'ils
savaient mieux que moi ce qu'il fallait dire au public et comment il
fallait le
dire, je montais les escaliers et allait m'assoir avec sœur Christiane
dans la salle.
J'écoutai attentivement la conférence d'un bout à l'autre. Le frère
parla de la
liberté sans faire la moindre allusion à La Révélation d'Arès,
ni même à la vie spirituelle, ni même à la liberté vue d'un point de
vue métaphysique. C'était, au sens propre, une conférence athée, sans
Dieu, sans foi. Je me demandai bien pourquoi cette conférence avait été
annoncée par un tract de notre mission, mais bon ! je me dis
que nos
missionnaires savaient sûrement mieux que moi qu'il fallait amener
l'homme à La Révélation
d'Arès sans en parler, à Dieu sans en parler, à la foi
sans en parler (époque de la fameuse "mission sociale") et que c'était
moi qui était arriéré, archaïque, vieux bigot radoteur. Quand le moment
du débat avec le public fut venu, je me pliai
au souhait du conférencier, je me dispensai de poser des questions (qui
quand même me brûlaient les lèvres) sur
l'aspect spirituel de la liberté et sœur Christiane et moi nous
sortirent discrètement. Je n'étais pas un chef (16/1), je
n'avais à m'imposer nulle part.
Que pensez-vous que je pouvais déduire d'une telle
déspiritualisation, par un frère de foi estimé de surcroît, de mon
article "Liberté" ? Je ne pouvais qu'en déduire logiquement
que mon livre était raté, qu'il n'avait pas convaincu le frère
conférencier, bref, que ce livre ne contenait que des bêtises sur la
liberté
et probablement sur tout le reste.
Je viens de relire pour la première fois, après de si nombreuses
années,
"Liberté" dans cet ouvrage et je le trouve bien.
Merci de partager ce sentiment, ma sœur Stéphanie, et merci à tous ceux
qui le partagent et qui me le disent aujourd'hui.
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03fév12 126C5
Je réagis à vos réponses 126C01b et 126C04 pour avouer que j'ai évolué.
Je n'ai pas fait partie des encenseurs de vos livres, ni d'ailleurs
d'une
partie de vos commentaires des éditions 1989 et 1995 de La Révélation d'Arès.
N'importe qui lit n'importe quoi en partant de ses
idées personnelles et quand il dit: C'est bien ou
c'est nul, il veut dire: C'est bien parce ce que je pense la même chose
ou c'est
nul, parce que je ne suis pas d'accord avec. Je n'ai pas échappé à
cette faiblesse de toute ramener à moi: Je cherchais mes propres idées
dans les livres des
autres, je ne cherchais pas à m'instruire de ce qu'ils disent.
Mais j'ai évolué. À force de relire La
Révélation d'Arès je me suis dit: Quand même, si on croit
que La Révélation d'Arès
vient de Dieu, on doit reconnaître que Dieu donne
licence à frère Michel pour développer La Révélation
d'Arès ! Dieu le
dit de différentes manières.
Autrement dit, je me déculture de ma
culture personnelle (qui est celle de tout le monde) pour la dépasser
et vous comprendre.
Moi aussi j'ai relu — coïncidence — "Le Pèlerin d'Arès
1993-1996" à l'automne. J'ai tout mieux compris, parce que j'ai
relu le livre sous votre lampe, pas sous la mienne.
À partir du moment où l'on décide de vous écouter, il n'y a plus de
bousculade dans le cerveau entre les idées personnelles et les idées du
Frère Michel et tout devient clair et même agréable à lire. À part deux
ou trois mots par ci par là qu'il faut chercher dans le
Larousse, tout est très clair.
J'ai compris ce que veut dire déculturation. Ce n'est pas seulement
devenir un bon partenaire humain et être moins orgueilleux, moins
menteur, moins redresseur de torts, moins sensuel. C'est se dire je
veux être d'une autre race
(Rév d'Arès xii/5), sur une autre planète. J'ai compris
que la Vérité, c'est
que le monde doit changer (28/7) veut dire qiu'il faut
radier le système et notre façon de vivre. Je ne voyais pas les choses
aller si loin.
Finalement, ce n'est pas un rappel à l'ordre que Dieu vient faire
à Arès. Il pose une bombe à retardement, qui va faire
sauter la planète un jour.
Régis de Pays de la Loire
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03fév12 126C6
En parlant de déculturation, vous ne dites pas qu’il faut renoncer aux
livres de nos bibliothèques, à la science, aux connaissances ;
il s’agit
d’autre chose.
En effet, honore ton
père et ta mère (Exode
20/12) signifie qu’on respecte et révère tout ce qui nous
a été donné
à la naissance et [qui nous as] fait grandir, serait-ce les
connaissances
livresques.
Mais quand même, se déculturer, n’est-ce pas
renoncer à quelque-chose en soi ?
Et ce vide en soi, par quoi le remplir ? Serait-ce par les
raisons du Père, son Souffle
(Rév. d’Arès 33/8), le langage qu'Il nous
donne (23/4),
c’est-à-dire Sa Parole: La
Révélation
d’Arès, le Coran, la Bible débarrassée des écrits
humains ?
Or, pour un
homme de foi, consulter la Parole de Dieu ou la révérer, c’est avant
tout prier (au sens arésien dynamique, prononcer la Parole pour
l’accomplir Rév. d’Arès 35/6, non un mantra ou un
rabachage). Prier,
est-ce donc cela se déculturer ?
Et ce vide,
l’obtient-on par le non-jugement [Matthieu
7/1], cette action intérieure
qui force à considérer toute pensée, toute parole, toute action venant
de mon prochain comme honorable ou ayant une logique interne, même si
on n’en connaît pas les motifs, même si l’on n’est pas d’accord — Ce
non-jugement qui va si souvent avec l’écoute attentive (et pas
seulement courtoise) de l’autre ?
J’ai conscience que ces questions concernent surtout ceux qui sont déjà
pénitents.
Comment parler de déculturation au monde avant même qu’il
ait été convaincu de
faire pénitence ?
Met-on la charrue avant les
bœufs ou bien avons-nous bien quelque-chose de spécifique à dire sur
la déculturation, quelque-chose qui fasse réfléchir l’homme de la rue
et qui l’incite à être pénitent ?
Laurent de Côte Vermeille
|
Réponse
:
Deux commentaires se suivent:
Celui de Régis (126C05) et le vôtre, Laurent, mais l'un a compris ce
qu'est la déculturation — Joie ! car il fut de mes frères
contestataires — et l'autre, vous Laurent, ne semble pas l'avoir
compris — Crêve-cœur ! car vous avez toujours été de ceux qui me
suivent.
Cet achoppement montre que notre sentier
est bien rocailleux (Rév d'Arès 25/5) et difficile, mais comme dit
Qohélet il y a un temps
pour tout sous le soleil, notamment un temps pour comprendre
et ce temps n'est pas le même pour chaque homme.
Vous
commencez votre commentaire en comprenant bien que la culture est une
choseet que le savoir en est une autre. De culture il nous faut nous
délivrer, mais de savoir il nous faut nous emplir, parce que c'est
savoir ce qu'est, comment est faite et comment fonctionne l'Univers du Père (Rév d'Arès
12/4).
Puis
vous poursuivez votre commentaire en disant: "
Mais quand même, se déculturer, n’est-ce pas
renoncer à quelque-chose en soi ?" Je réponds: Au contraire,
la
culture vous empêche de bien vous connaître vous-même, parce qu'elle
vous fait juger de votre personne, de vos moyens, qualités et défauts,
de vos relations avec autrui, etc., selon ses critères à elle. Sous
telle culture vous n'êtes pas vous-même, vous êtes citoyen de cette
culture. Donc, en vous ,déculturant, vous faites le contraire de
renoncer à quelque chose en vous, vous vous découvrez comme étant un
autre homme, qui peut être fait un Dieu (Rév d'Arès 2/13) comme Jésuis
le fut.
"Ce vide en soi, par quoi le remplir ?" demandez-vous aussi.
Mais la déculturation ne crée pas de vide. Au contraire, la
déculturation vous emplit de la Vie,
dont la culture vous vide
où ne vous délivre que des débris. C'est seulement par la déculturation
que vous pouvez parvenir à la conscience spirituelle, totale,
en
plénitude, parce que par la déculturation vous vous rendez libre (10/10)
des écrans que les préjugés culturels placent devant vos yeux... La
conaissance spirituelle en plénitude, qui n'est pas dans les livres,
mais dans le cœur et l'âme,qui
fait de vous un autre homme, un homme en pleine possession de son image et ressemblance
du Créateur. C'est à cela et non à une transformation morale que vous
entraîne la pénitence,
si vous en avez bien compris la fonction métabolique.
C'est la culture qui est vide.
Vide
de vous, elle n'est pleine que d'elle-même et vous ne vous en rendez
pas compte. Sous le collier de la culture on ne se comprend, on ne se
possède donc, jamais vraiment soi-même. On ne se voit qu'à travers le
regard des autres, parce que la culture, c'est les autres, tous les
autres, la masse.
Pour l'heure, on ne se voit soi-même qu'à
travers cette culture et tant qu'on ne voit qu'à travers elle on ne
comprend pas quelle nature existentielle et transcendante on a — Cela
se perçoit, se devine, déjà d'une certaine façon chez les grands
non-conformistes, les grands originaux, les génies qui ont le courage
de dépasser le monde des idées générales et qui sont les seuls à
apporter vraiment quelque chose d'humainement riche aux
hommes..
Il faut se délivrer de la culture pour se découvrir, pour se contrôler
et pour multiplier ses moyens spirituels dont nous n'avons pour le
moment qu'une faible idée. Vide
est la culture, vide
de vie spirituelle dont elle ne donne qu'une forme larvaise qu'on nomme
religion, vide d'une
vraie compréhension du monde dont elle ne donne qu'une forme larvaire
qu'on nomme science humaine, philosophie ou idéologie, vide
des vrais relations que la créature peut avoir avec le Créateur et avec
les autres créatures, vide de vos véritable nature et puissance
ontologiques, enfermées au fon de vous et cadenassées là par la culture.
La
Révélation d'Arès
nous appelle au dépassement de nous-mêmes, à la transfiguration, qui
n'est pas transport au Ciel ou métamorphose en cristal étincelant, mais
reprise de possession de nos moyens humano-divins d'avant le péché.
Je résume, je résume, je ne peux pas
développer cela dans une réponse de blog.
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03fév12 126C7
Votre réponse 126C4 me laisse dans l'étonnement.
Vous
en êtes arrivé à une modestie qui vous permet de penser que les autres,
ceux qui n'ont pas pris les engagements que vous avez pris devant Dieu,
Lequel vous a doué d'une charisme exceptionnel, qu'ils n'ont pas,
peuvent remplir mieux que vous votre propre mission. C'est admirable
sous l'angle de la maîtrise du
Bien, mais sous l'angle pratique ?
Comme vous vous interdisez de
juger, vous les laissez faire... Enfin aussi longtemps
que leur idées négatives n'aboutissent pas à des résultats négatifs
visibles.
Ainsi
vous écrivez un article "Liberté" et vous laissez ensuite un frère
conférencier censurer complètement cet article, lui enlever tout
caractère spirituel et vous vous interdisez sur le moment d'intervenir
pour ne pas le juger, tandis qu'il est tout simplement en
train de
saboter votre mission. J'admire votre bonté et votre humilité. Là on
est en pleine déculturation, mais j'avoue que cela me trouble beaucoup.
De
cette façon, n'importe qui peut comprendre pourquoi autant de temps
perdu, autant de retard pour faire connaître la Parole d'Arès. Les
mêmes conférences censurées ont dû être données ailleurs.
Vous
réagissez aujourd'hui après avoir tenu à honorer les
initiatives
de frères aberrants que vous n'avez pas hésité à croire supérieurs à
vous. C'est admirable et tellement insolite de nos jours, mais ne
pensez-vous pas qu'il fallait réagir plus tôt?
Pourtant, quand on
vous connaît un peu, on découvre en vous un homme loin de la mollesse,
un homme de caractère très affirmé, un esprit vif qui comprend tout
très vite et dit sans ambages ce qu'il pense... si on le lui demande.
Mais ces frères qui croyaient certainement bien faire ne vous demandait
pas votre avis, je le devine.
Sans doute, tout seul dans votre
coin perdu de Gironde, il vous était difficile de réagir vraiment. Si
j'ai bien compris votre réponse 126C4, vous étiez juste de passage
rapide dans cette ville de Midi-Pyrénées. Vous étiez conscient
de
ce qui se passait, mais vous avez sans doute pensé qu'un coup de gueule
sur place n'aurait laissé qu'un souvenir désagréable, une mauvaise
image de vous, parce qu'un coup de gueule — tout le monde sait ça dans
l'entreprise — doit être suivi d'actions correctrices que vous ne
pouviez pas assumer une fois retourné dans votre trou. Il aurait fallu
que des frères sur place le fassent à votre place, de leur propre
initiative, mais tout le monde était peut-être d'accord Ou
tout
le monde vous croyait d'accord... Il faut dire que c'est tellement
inimaginable.
Je ne veux pas juger. Je veux faire comme vous: Pas
de jugement. Mais je me rends compte de l'extrême difficulté de votre
mission.
Ayez la bonté de me pardonner mon franc-parler.
Sylvestre d'Île de France (signature parvenue le 4 février)
|
04fév12 126C8
Je
me souviens avoir pris la peine de réécrire sur mon clavier,
mot aprés mot, respectant même la police et la source
des
citations, trois article extraits de ce monument que
représente
"Et Ce
Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)
1993-1996" dédié à la pieuse
gente comme à la postérité: les enfants de tes enfants.
Il
y en avait deux sur la liberté et un autre sur le chemin
de l'intelligence
du cœur issue de la pénitence
par l'humilité, la
vigilance et la
volonté. Les voici, que je reproduis ci-dessous pour
le cas où
ils pourraient aussi profiter à mes frères et sœurs, s' ils
voulaient les
extraire de ce puits de Lumière sans fond, comme je l'avais
fait
pour y revenir facilement, le soir, avec la
légèreté d'une simple
feuille de papier au couché comme au réveil.
Liberté
L’homme
est aujourd’hui assujetti à des
chaînes de structures: législatives, judiciaires, économiques de plus
en plus
contraignantes. Elles entretiennent les hommes, mais comme des
machines, non
comme des êtres libres et royaux.
Pour sortir de cette nouvelle forme d’esclavage un nouvel Exode est à
réaliser: l’Exode spirituel.
Une société structurée ne laisse de vraie liberté à personne, elle
donne des
autorisations, c’est très différent.
Il n’y a pas de pouvoir, de système social et économique, de police, de
justice
qui rendent les hommes fraternels. Il n’y a pas de progrès social
partant de
lois humaines qui débouche sur une humanité vraiment généreuse,
épanouissante,
heureuse.
La solution est spirituelle: La bonne société fleurira et prospérera
sur le
cœur et l’âme.
Ouvrir la prison mentale... On t’y enferme ou tu t’y enfermes ou les
deux.
Tout un système de "valeurs" coule jour après jour son béton sur toi:
religion, politique, finance, culture, information décident pour toi du
bien et
du mal, de la vérité et de l’erreur, du permis et de l’interdit et même
de ton
avenir, comme le béton de la prison décide de la place pour vivre, dés
l’école,
dès le catéchisme, dès ton premier journal, dès ton premier vote, dès
ton
premier travail, on fait de toi ou tu fais de toi un fidèle, un
citoyen, un
client, un travailleur, pas selon tes choix.
Ton "libre" choix n’est que celui que permet ta prison, mais selon
des règles qui ne sont pas celles de la vérité du bien et de l’avenir.
Parce
que la vérité, le bien et l’avenir ne se révèlent et n’existent que par
la
liberté et la volonté absolues de les découvrir et de les réaliser.
On t’a fabriqué un "jugement", un automatisme de prisonnier bien traité
mais prisonnier qui ne croit plus à l’évasion à l’appel des grands
horizons,
qui ne croit plus à l’amour, qui n’a plus d’autre espérance que celle:
d'un bon
maître, d'une bonne loi, d'une bonne médecine, d'une bonne monnaie,
d'un bon
plaisir qui ne croit plus qu’un éden s’offre à lui.
Le "jugement" qui te ramène sans cesse: au conformisme, au préjugé, à
la peur de l’évasion au scepticisme face aux grandes promesses n'est
pas un don
de la science ni une faculté de l’intelligence, c'est une prison.
L'ultime liberté reste à gagner.
La
Liberté de choix
Sa
capacité de liberté n’apparaît pas évidente à l’homme commun, pas
davantage au croyant commun. Mais le
pénitent vérifie de façon
pragmatique et aiguë que la liberté de choix fût bien donné à l’homme,
parce
que la pénitence est un choix sans
cesse à refaire, une
décision sans cesse à reprendre. De même que le Créateur, quoique je
garde le
souvenir permanent de ses Visites à Arès, et quoi que Sa Création reste
permanente sous mes yeux ( XXII/12), est
un choix qu’il me
faut refaire sans cesse ; je dois sans cesse décider de le maintenir en
moi,
sans cesse le chercher en moi --Cherchez (et
recherchez) le
Royaume !-- A tout moment mon esprit paresseux
oublie le plus
important, parce que l’or du soleil aquitain, la douceur de ma femme,
la saveur
de sa cuisine, le parfum des forêts de pins me suffisent et me
tiendraient lieu
de Dieu si facilement. En choisissant de se guérir du mal et de
retrouver sa
conscience spirituel, le pénitent voit
mieux que personne que
c’est par son propre choix et non par un choix de la providence --qui
n’existe
pas--que l’humanité-troupeau est menée par ses pulsions, les caprices
de son
esprit, ses plaisirs, les lois et les chefs. Mieux que personne
le pénitent sait
qu’il appartient à une race malade,
et quasi inconsciente de
son mal, qui ne peut que très difficilement concevoir et replacer le
Père et
l’homme dans le Dessein originel.
Plus
que tout autre, le pénitent apprend,
puis sait que
l’homme est l’inventeur de ses malheurs et de son esclavage, tant ceux
quasi
inaperçus de sa simple paresse que ceux spectaculaires des morts des
guerres ;
même les suicidés du << Temple Solaire >>
sont les morts d’une
guerre, contre eux-mêmes, aussi sinistre et absurde. La souffrance de
l’homme
se mesure à ce qu’il repousse : la Vérité. Son
concept de
<< la raison qui dit que rien nechangera jamais
>>
montre qu’il a oublié sa liberté de choisir une existence et sa volonté
de
réaliser l’existence choisie.
(
Chemin de clairvoyance et d’ intelligence du cœur )
L’Humilité
La pénitence demande
humilité, vigilance et volonté, mais
l’humilité est la première énergie à acquérir. […] L’humilité énergie,
qui est
tout à la fois ma lumière intérieure sans quoi mes péchés, même le plus
gros ne
m’apparaissent pas ou ne m’apparaissent pas à leur dimension, et ma
force
d’autostimulation sans quoi je n’extirpe pas même les péchés qui
m’apparaissent
à leur vraie dimension. L’humilité, énergie de lucidité, pour que je me
pèse
avec justesse, sans complaisance. L’humilité, antilogie équilibrante de
mon
amour du prochain, parce que mon amour tend à être faux, il tend à
penser «avec
bonté»
à la mauvaise
conduite de l’autre et à oublier la mienne. Mon humilité corrige ma
patience
envers moi-même comme l’amour vrai corrige mon impatience envers
l’autre.
Le
pénitent doit prendre comme postulat qu’il est orgueilleux --
orgueilleux d’orgueil national, de classe, corporatif, etc., en plus
d’orgueil
personnel --, et affligé d’amour-propre, de satisfaction de soi, et de
susceptibilité, ses consœurs. Le pénitent sait
qu’il est
orgueilleux sans chercher à savoir à quel degré ; vaincre l’orgueil
faible ou
fort demande toujours beaucoup d’effort et de temps.
L’humilité
une fois éclose, le pénitent la
développe sans
cesser de faire, sa vie durant, la chasse à l’orgueil, à l’amour-propre
moins
détectable et plus fréquent, à l’autosatisfaction et à la
susceptibilité.
Orgueilleux,
donc myopes, nous le sommes tous ; ceux qui protestent qu’ils
ne sont pas orgueilleux sont totalement aveugles. Tout pénitent qui
sait
s’humilier est lucide. Par suite, de son humilité sans cesse fortifiée,
intensifiée, germe l’intelligence.
L’absence
d’humilité cause d’innombrable maux. Aussi, celui qui voit le puissant
purgeur qu’est l’humilité réalise l’urgence de l’acquérir. L’absence
d’humilité
cause, par exemple, le mensonge qui souvent monte à la bouche ou vient
sous la
plume non réellement mentant pour mentir, mais mentant pour servir le
besoin
d’avoir raison avant d’être sûr d’avoir raison, le besoin de paraître
savoir
propre à nos temps d’information et de «communication»,
le besoin d’être
convaincant devenu synonyme d’efficace ou supérieur.
De
l’absence d’humilité vient aussi l’inconscience, tant l’inconscience de
nos ignorances, erreur et médiocrité, dont nous sommes même souvent
satisfaits
parce qu’ils nous fondent dans l’ordinaire, que l’inconscience et
l’inutilisation de nos qualités et capacités, aisément oubliées quand
elles ne
sont pas de celles à la mode, qui nous flattent. Donc l’absence
d’humilité nous
empêche aussi d’évaluer notre force de bien, entraîne notre carence en
amour.
Celui qui crie : << J’aime >> sans humilité
peut être sincère, mais
il est aveugle. Son amour n’est pas créateur.
L’humilité,
énergie de base, n’est pas la seule énergie qui anime la pénitence. celle-ci
a aussi besoin de volonté et de vigilance, mais sans l’humilité ceux-ci
sont
inopérants. Chaque péché que décèle la lumière de l’humilité sera
disjoint de
notre nature, réprimé puis détruit par notre volonté dechanger. Ensuite,
son toujours possible retour sera guetté avec vigilance. Plus
forte sera l’humilité plus sûrement sa lumière décèlera
ces
péchés diaphanes que nous prenons à tort pour des traits de caractère,
mais qui
entravent aussi notre ascension, par
exemple les défaillances
de l’amour sous de nombreuses formes, celles du parti pris, du
sélectionnisme,
ou celles du soupçon, des réflexes discriminateurs, ou celles des
apathie,
paresse et lâcheté qu’on appelle aujourd’hui globalement «fatigue»
pour les faire
plaindre, ou celle de la contre-vérité qui, même seulement irréfléchie,
est
mépris de l’interlocuteur. […]
L’humilité
chasse l’orgueil, l’amour propre, l’autosatisfaction, la
susceptibilité, et décèle le péché, mais l’humilité est très vulnérable
si elle
n’est pas «insurgeante».
Le péché peut alors l’apprivoiser, la changer en manie ou en passion de
la modestie qui est autre chose. C’est en s’alliant à la volonté et à
la
vigilance que l’humilité devient insurgeante. Volonté et vigilance, peu
distinctes l’une de l’autre, agissent entrelacées.
"Et
Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996" est la
poussière devenu miel après que l' aîné l'ai mâchée pour nous.
Guy Y du Languedoc Roussillon
|
Réponse
:
Votre commentaire est très long,
parce qu'il comporte d'assez longs extraits de l'article de "Et
Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996". J'ai eu des
difficultés à publier votre commentraire qui a été rédigé à partir de
traitements de texte différents, semble-t-il, et mon logiciel d'édition
html ne s'y retrouvait pas bien.
Faute
de temps, je n'ai pas vérifié votre transcription, qui ,n'est pas a
scanning du livre original, mais une copie manuelle faite par vous.
J'espère qu'elle est correcte.
Je sais que n'importe qui peut lire
ces textes dans "Et
Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996", qu'on peut se
procurer chez Adira: http://www.adira.net
mais j'ai une pensée pour nos
nouveaux frères et sœurs du Sud-Est venus à nous au cours des mois
passés, par la mission que j'ai commencée là-bas en 2010, et qui, pour
beaucoup d'entre eux je crois, n'ont pas encore lu cet ouvrage.
Votre transcription leur donnera une petite idée du contenu de "Et
Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996".
Merci pour ce travail.
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04fév12 126C9
La peinture choisie, du peintre Marc Chagall, m'émeut beaucoup. Elle
illustre ce passage qui évoque l'Espérance du retour à Éden: Le loup habitera avec l'agneau,
le léopard couchera près du chevreau, Le vau et le lionceau seront
nouris ensemble, un petit garçon les conduira
La vache et
l'ours auront même pature, Le lion comme le boeuf mangera du fourrage,
Le nourrisson s'amusera sur le nid du cobra. Sur le trou de la vipère
un jeune enfat étendra sa main.
Il ne sera
fait ni mal ni déstruction sur toute ma Montagne
Sainte....(Isaïe ou Ésaïe 11/6-9) .
Actuellement, une partie de la planète est immobilisée sous le froid.
Des hommes, des femmes et leurs enfants meurent gelés. Lorsque je vais
sur le Champ [de la
Moisson = mission] seule et qu'il gèle, je me donne au
maximum à ma tâche apostolique en pensant à ceux-là oubliés... Oubliés
pourquoi ?
Pourtant ils sont visibles, l'un avec son chien, l'autre debout à
mendier, un autre avec son accordéon, et je me dis: "Crois-tu que ceux
qui vont se décider à acheter des caméras de surveillance auront cette
indulgence ? L'indulgence d'arrêter des décisions arbitraire
qui coutent très
cher, de tirer cet argent qui est le notre pour
aller secourir ces pauvres gens, parfois relégués dans des
camps ? Ça
coûte combien un dispositif de surveillance avec l'équipe de
surveillance et la patrouille ensuite, et tout l'administratif qu'il y
a
autour ? À coté de la générosité, du partage, de l'amour,
capable de
réfléchir à ce qui cause ces exclusions: la peur de l'autre, le
mensonge, le découragement, la hâte ?
J'ai connu cela étant gamine, des réfugiés que l'on n'aurait même pas
osé laisser trop longtemps dans la promesse d'un abris, où tout un
groupe d'hommes se mobilisait pour leur relogement.
C'est, bien sûr, bien au chaud que j'écris ces lignes et bien au chaud
que
je me nourris de la Parole et de l'article "Liberté" que j'ai repris
moi-aussi il y a quelques jours et encore cette nuit. Mais l'assemblée
commnece à deux, puis se poursuit à trois, puis à plusieurs. Je sais ce
qu'est être
dehors, je me comprends. Mais attendre que le prophète réagisse
comme
un chef,
c'est de la provocation. Je sais que j'ai un ton qui peut
paraitre préremptoire à certains moments on ne peut pas toujours
caresser dans le
sens du poil — pour reprendre une
expression qui est de vous —.
Je ne sais pas ne pas dire... Alors, je préfère parler, car le frère
est parleur (Rév d'Arès L/5, L/6),
le frère parle, l'œil
a l'Eau claire, la langue est rouge ; entre !.
Et dire que la Vie
commence à deux, puis se poursuit à trois, puis à quatre et que
sans communication cette Vie
n'existe pas sans véritable
reconnaissance de ce que l'autre vous donne, vous apporte, face à
l'idifférence, ou aux non-réponses, ou aux réponses vagues. Que
faire ?
Patienter, patienter, endurer ? Oui, patienter, endurer,
accepter,
pardonner. Mais la Parole dit aussi: Récuse ce que Je réccuse !
Si
c'est le Père qui le dit, alors oui, je récuse cet immobilisme, toutes
ces "bonnes raisons" en commençant par moi.
Danièle du Nord-Pas de Calais.
|
04fév12 126C10
Frère Michel, tous vos écris sont précieux.
Ils délivrent des enseignements.
Chaque relecture amène des prises de
conscience nouvelles.
Vos enseignements
sont une source inépuisable. Vous êtes la preuve vivante qu'un homme
peut se déculturer, changer
sa vie en Bien (Rev d'Arès 30/11, 28/7), mourir à une vie
et renaître à une autre.
En étudiant sur votre véritable histoire:
http://www.freespirituality.net/MP-RdA/carrefour.html. (Le Pèlerin
d'Arès Dieu manifesté à Arès Trimestriel N°2-1980), on voit votre
évolution, avant 1974, enfance bouleversé par la guerre (Guerre
1939/1945), votre père décède à l'âge de 40 ans, votre
période dans la Marine Nationale, votre longue période période
sanatorium (Briançon) au cours de laquelle vous reprenez vos études
pour devenir ingénieur, votre période industrielle, [votre
très courte] expérience ésotérique, puis votre période religieuse, la
réussite matérielle, familiale, sociale.
Lors des premières apparitions de Jésus le 15 janvier 1974, vous alliez
avoir 45 ans. Les premières des années qui suivirent furent pour vous,
votre famille très difficile et vous êtes toujours là à transmettre, enseigner la Parole
de Dieu.
Dès les 40 apparitions de Jésus, vous appeliez déjà à la pénitence (Rev d'Arès 30/11).
Je trouve très beau le témoignage qui suit de vous. Puissent certains
s'en inspirer et changer
de vie et comme vous s'embraser
d'amour pour l'homme votre frère: "Autrefois je défendais
ma carrière d'ingénieur et mes idées politiques en usant, comme
n'importe quel gagneur, des péchés qui aident à réussir, et on ne me
reprochait rien, on me félicitait même. Aujourd'hui je trouve plus
important de combattre le mal au fond de moi et de le remplacer par
l'amour, le pardon, le respect de tous les hommes, la liberté
spirituelle et on me le reproche..."
Didier.Br.
|
Réponse
:
Eh oui, "autrefois je défendais ma carrière d'ingénieur et mes idées
politiques," mais j'étais dans la culture et tout le monde trouvait que
j'étais un homme très bien. Aujourd'hui, j'ai quitté la culture pour
entrer dans la déculture qui découle de la vie changée (30/11)
à laquelle le Créatreur m'appela, et je suis tantôt un pauvre illuminé,
tantôt un bonhomme inclassable qu'on préfère ne pas fréquenter, tantôt
une crapule.
Parfois des nouveaux frères me disent, en se plaignant: "Je parle de la
pénitence
et je dérange. C'est dur !" Je réponds: "Oui, c'est dur, mais
on s'y fait. Et puis surtout, c'est preuve que votre déculturation
commence, que vous sortez du mal."
|
04fév12 126C11
Votre
réponse Stéphanie [126C4] m’a perturbée ainsi que R. et je
suis très embêtée.
Plusieurs fois je vous ai entendu parler de ce qu’il s’est passé avec
frère C. à Toulouse le 18 avril 1998, ce que nous avons appris
d’ailleurs
bien longtemps après (sur la plateforme Vie Spirituelle), mais cela ne
nous dédouane pas de l’erreur de fond que nous avons faite en
organisant ces missions conférences.
Hier, je me suis replongée dans le dossier de cette conférence que
j’avais gardé (tract, bilan de la conférence, résumé des propos de
frère C., tracts et résumés des actions des autres villes où a eu lieu
cette mission. (Paris, Limoges, Bordeaux).
En relisant tout cela je suis effrayée du vide spirituel de cette
mission.
Rien ou si peu de spirituel et sur la dimension de La Révélation d’Arès.
Notre sœur C. avait fait une présentation de La Révélation d’Arès
en introduction de l’exposé de frère C., mais rien sur les Évènements
et
le sens profond du Message du Créateur.
Nous étions déspiritualisés. Je comprends que ces missions nous ont
fait du tort et nous avons du mal à nous en relever.
Mais ce qui m’embête c’est que je retombe aussi sur un de vos courriers
qui nous félicitait de notre organisation et de la prestation de C..
Vous nous l’aviez envoyé pour nous encourager sans doute. Je ne me
souvenais plus que ce courrier était dans les mains de sœur C. qui nous
l’a envoyé hier soir, perturbée elle aussi.
À l'époque, elle l'avait transmis à É., Il est peut être dans
d’autres mains.
Je sais bien que c’est encore une erreur d’avoir transmis ce courrier
privé, nous étions sans doute heureux de le partager avec nos frères
organisateurs. Je vous le mets en pièce jointe. Je ne voudrais pas
qu’il entraine une polémique.
Je préfèrerais garder le silence mais il me semble important de vous en
parler.
M.-O. de Midi-Pyrénées
Note
du blogueur: Voici un fac-similé de la lettre en question:
|
Réponse
:
Non, ma sœur, il n'y a pas de
risque de polémique. Vous avez raison de revenir sur ce
point.Cela nous permet de tirer les leçons du très difficile
apprentissage de l'apostolat.
Ma lettre du 20 avril 1998, dont vous m'adressez une copie, confirme
absolument ce que je dis dans ma réponse à Stéphanie (126C4), à savoir
que je m'imposais l'humilité totale de considérer que "nos
missionnaires savaient mieux que moi qu'il fallait amener
l'homme à La Révélation
d'Arès sans en parler, à Dieu sans en parler, à la foi
sans en parler (époque de la fameuse "mission sociale") et que c'était
moi qui était arriéré, archaïque, vieux bigot radoteur " (extrait de ma
réponse à Stéphanie).
Je n'aurais pas eu une humilité sincère si je l'avais pratiquée à deux
vitesses pour ainsi dire. Je m'étais donc interdit d'avoir, d'un côté,
une attitude officielle d'acquiescement total aux initiatives de mes
frères missionnaires (comme dans ma lettre ici publiée) et,
d'une autre côté, une attitude officieuse de remontrances
confidentielles, en tapinois, comme cela se pratique dans l'église ou
dans beaucoup d'autres institutions.
Je m'inclinais totalement devant ce que je croyais être la compétence
supérieure de mes frères missionnaires, qui étaient sur le terrain face
au public, et j'y applaudissais, comme dans
la lettre ci-dessus. Je m'étais modestement résigné à regarder ma
mission publique improvisée des premières années — les années héroïques
1975-1983 — comme une expérience louable mais médiocre. J'étais
convaincu que les résultats que mes frères obtiendraient de leur façoin
de faire qu'ils croyaient bien adaptée à la mentalité moderne, selon
les plus
affirmatifs d'entre eux serait bien supérieure à ce que
j'avais obtenu moi-même dans une mission faite de bric et de broc. Il
n'en serait rien, hélas, et nous allions même donner de nous une fausse
image, mais dans les années 90 ce n'était pas encore prévisible.
Dans les années 90, un certain nombre de frères m'affirmaient, parfois
avec force, que mes méthodes missionnaires avaient été du bricolage
bigot. Le frère C., qui fit la conférence en question dans la ville de
Midi-Pyérénée, avait même été professeur ou formateur de communication
dans des entreprises. J'étais impresionné. Je n'avais pour ma part
aucune formation de ce genre. Je ne pouvais qu'écouter un frère qui me
semblait aussi compétent.
De là donc la satisfaction
totale que reflète ma lettre du 20avril 1998, écrite dans le style
courtois qui est le mien en toutes circonstances.
Ceci dit, n'étais-je pas intimement traversé par des
incertitudes ? Ne
ressentais-je pas au fond de moi une certaine inquiétude en voyant mes
frères cesser de crier
sur les toits (Rév d'Arès 37/4) le retour de Jésus, les
manifestations directes de Dieu, l'appel à la pénitence, à la
crainte du péché des
péchés ?
Oui, bien sûr, je l'étais, mais j'attribuais cela à ma pénitence
insuffisante, aux chatouillements intimes de l'orgueil, de la tentation
d'être un chef (16/1),
etc. Je me battais intimement pour le triomphe de l'humilité totale sur
mon ego, car l'humilité est lucidité — je le maintiens toujours —, mais
je n'avais alors aucune preuve objective de l'échec des méthodes de mes
frères, notamment de l'échec qui attendait la "mission sociale" et, qui
plus est, du tort considérable qu'elle nous avait fait.
Je n'ai
renversé mon opinion qu'une fois fait un bilan rationnel lucide, devant
l'évidence objective des résultats nuls et des torts dont nous
commencions à souffrir, dans les années 2003-2004.
C'est ce que dit Sylvestre, le commentateur 126C7, que je ne connais
pas, mais qui a bien vu que si, d'une part, mon humilité était
"admirable
sous l'angle de la maîtrise du
Bien," elle était contestable "sous
l'angle pratique."
Je ne peux que reconnaître la justesse de sa remarque, considérant
quand même que Sylvestre tire apparement sa déduction a posteriori,
alors qu'a priosi, s'il avait traversé avec nous, sans y avoir plus
clair que nous, les temps difficiles de l'apprentissage de la mission,
il n'aurait sûrement pas été plus lucide que nous l'étions.
Tout cela doit nous encourager à reconnaître nos erreurs, tant les
erreurs directes de certains de nos frères que l'erreur indirecte de
ceux, comme moi, qui les ont suivis. Nous repartons en avant, enrichis
par cette expérience.
À
titre tout à fait accessoire, je m'étonne d'un point dans votre
commentaire. Vous dites: "Notre sœur C. avait fait une présentation de La Révélation d’Arès
en introduction de l’exposé de C." Je ne me souviens pas, et sœur
Christiane qui était avec moi ne s'en souvient pas non plus, que sœur
C. prit la parole pour ouvrir la conférence et présenter le
conférencier, frère C. de Paris. Simple remarque sans importance.
|
04fév12 126C12
Pour ce qui concerne Michel Onfray, j’ai regardé il y a quelques mois à
la télé une émission sur ce philosophe, dont j’ai découvert la personne
que je ne connaissais pas.
Il
m’a paru marqué par son enfance, qu’il avait dû vivre de façon austère
et triste dans un pensionnat religieux et probablement [sous la
tutelle] de parents assez froids, si je me souviens bien. Il a saisi
l’anse de la science ou de la raison mécanisée pour se défendre ou
"conjurer » son mauvais sort". Disons que c’était et c’est encore pour
lui la façon qui lui parait la plus pertinente pour se libérer de sa
prison intérieure et celle de l’histoire dont il ne voit les barreaux
qu’au travers des religions [?].
Je lui ai trouvé un athéisme
fondamentaliste, voire fanatique, manquant terriblement de nuances, de
recul et d’objectivité malgré un certain coté brillant,
intellectuellement parlant. Bref sa dénonciation reste froide et ne
débouche pas sur grand chose d’heureux. Même s'ill participe à des
œuvres humanitaires et de solidarité souvent très politisées.
On voit bien, en comparaison, combien La Révélation d’Arès
nous déculture et nous libère — ce qui est pour moi synonyme —,
particulièrement Le
Livre, la seconde partie de La Révélation d’Arès,
quand on se familiarise avec sa langue qui me parait être l’anti-langue
de bois par excellence. Parce que sa compréhension est d’une autre
étendue, sur un plan qui transcende tout, ramenant notre conscience à
des dimensions inexplorées.
Le Livre
nous fait communiquer avec le passé comme avec l’avenir, avec les
hommes, la matière et la vie, d’une façon qui n’est pas comme
mettre des petits cubes dans des grands cubes ou avec une obsession de
l’ordre, mais plutôt en nous éveillant à la rigueur de la rectitude,
dont le bien possède une fécondité ou une puissance que vous découvrez
en vous comme la mer et les marées ou comme une grossesse. Si tant est
qu’on veuille en vivre ce qu’il propose.
Le mot
déculturation est complexe, car on pourrait penser qu’il faut se
débarrasser de plein de notions, d’idées, revenir à une connaissance
minimum et que cela suffirait à faire de nous des humains épanouis et
heureux.
Mais que dire des idées comme existentialisme ou par
exemple oligophrénie qu’on retrouve en réponse dans un de vos
commentaires ? Faudrait-il les bannir, se demandera sûrement
celui
qui ne vous a pas lu ?
Peut-on penser sans manier des idées ? Se diriger sans
penser ? Estimer le pour et le contre, le Bien ou le mal
sans connaissance ? Bien sûr que non. Alors, se déculturer,
c’est
se libérer de l'enchaînement infernal des idées sans grandeur, les mots
marqués par l’absence de but transfigurant. Comme la chair qui n’aurait
que sa propre finalité, sa personne qui n’aurait pas d’aspiration
universalisant, donc pas de volonté de communier avec le tout et qui
par la s’asphyxierait couperait les circuits et aboutirait à la mort.
La
Révélation d’Arès propose le retour à la Vie, avec toute la
complexité et aussi avec toute la simplicité du Créateur et de sa
Création.
J’ajoute une chose qui me parait être très important:
L’homme
depuis longtemps a besoin de détruire quelque chose pour construire,
critiquer ou s’opposer pour mettre en valeur autre chose: lui-même ou
ses projets, ses idées. C’est "la loi" du contraste, me direz-vous:
Personne n'échappe à cette façon critique de démontrer quelque chose ou
de s’expliquer, surtout dans ce monde taré.
J’espère, et c’est pour cela que je moissonne ce monde, qu’un jour l'Adam
initial transfiguré reviendra, celui qui de son ombre créait sa propre
lumière, de son inexistence tirait son existence (article "Le
Pommeraie", Le Pèlerin d'Arès 1989) un jour ou l’homme n’aura plus
besoin de combattre, d'identifier ou de citer des ennemis, des
opposants, pour se sentir être ou se prouver quelque chose.
Je
sais bien que pour longtemps encore beaucoup de ce que l’homme percevra
ne le sera que par confrontation et combat. C’est dans votre article
"La Pommeraie" (Le Pèlerin d'Arès1989) qu’on trouve cette magnifique
image de ce grand retour d’Adam.
Je confirme que "Le Pèlerin
d'Arès1993-1996" avec ses quatre piliers que constituent les articles
"Pénitence", "Existentialisme", "Liberté" et "Amour", est pour moi
toujours nourrissant.
(un) Jean-Claude d'Île de France
|
04fév12 126C13
Vous
croyez vous tirer à bon compte de la contradiction (une de plus) que
vous montrez dans cette histoire du conférencier de Midi-Pyrénée qui
aurait déformé ou même trahi, votre pensée (c'est Toulouse, je
suppose), mais votre contradiction est évidente.
M.-O [126C11] a raison de vous mettre le nez dans votre caca.
Vous
avez donné votre imprimatur au texte de la conférence. Vous le
reconnaissez dans votre lettre du 20 avril 1998, publiée avec le
commentaire 126C11. Le conférencier n'a eu que le tort de vous demander
de ne pas intervenir. Il l'a peut-être fait pas très poliment, mais
c'était lui qui était au pupitre.
Vous portez votre responsabilité de ces missions sans Dieu ni foi
(comme vous dites) en les accréditant.
Je n'avais déjà pas très bonne opinion de vous. Mon opinion devient
moins bonne encore.
Je pense que vous ne publierez pas ,ce commentaire, mais je tenais à
vous dire cette vérité.
Charlemagne
|
Réponse
:
Un imprimateur est une
autorisation d'imprimer, de publier, de réciter ou d'enseigner accordée
par une autorité religieuse ou par
l'université à un ouvrage soumis à son approbation.
Je n'ai
jamais donné d'imprimatur à aucun texte, d'aucune sorte, utilisé dans
les conférences faites par nos missionnaires, pour une raison très
simple: Aucun texte de conférence donnée par un frère ou une sœur ne
m'a jamais été soumis préalablement. Jamais.
Je ne connaissais
rien du contenu de la conférence qui allait être donnée dans la ville
de Midi-Pyrénée, dont je parle dans ma réponse à Stéphanie (126C4).
D'ailleurs,
même les très nombreux textes de tracts, de déclarations imprimée ou de
brochures utilisés par mes frères dans leur mission m'ont été très
rarement soumis avant impression et utilisation et je n'en ai approuvé
aucun qui escamotait les questions spirituelles fondamentales de la foi
arésienne.
Le frère C., qui était le conférencier, ce samedi de
1998, dans une ville de Midi-Pyrénées, refusait d'ailleurs
systématiquement de soumettre ses textes à quiconque le lui demandait.
Par exemple, il fut pressenti par Dominique M., président d'Adira
(Association pour la Diffusion Internationale de La
Révélation
d'Arès) pour une conférence au Salon du Livre à Paris. Dominique M. lui
demanda de lui soumettre préalablement le texte de sa conférence. Le
frère C. refusa. La conférence n'eut simplement pas lieu. Encore
Dominique M. savait-il qu'il allait y avoir conférence. Ce n'était pas
mon cas dans la ville de Midi-Pyrénée en 1998. J'appris que cette
conférence allait avoir lieu, par hasard, d'un tract boueux que j'avais
ramassé sur le trottoir en allant déjeuner avec sœur Christiane.
Comme
je l'ai expliqué, des frères et même quelques sœurs, qui semblaient s'y
connaître en communication publique moderne, m'affirmaient que la
déspiritualisation (certains disaient la politisation) s'imposait en
première approche pour intéresser la masse et, avec humilité, et
n'ayant, faute de formation spécifique, aucune raison de douter qu'ils
ne fussent pas plus compétrents que moi en matière de mission, je les
laissai faire, et les encourageai même, jusqu'à la preuve de
leur échec. Une preuve qui n'apparut qu'après bien des années.
Personnellement, je n'ai été à la source d'aucune mission "sans Dieu ni
foi", vous pensez bien.
Je
crois deviner qui vous êtes, caché sous le pseudonyme de Charlemagne,
et je sais que vous ne m'appréciez guère, mais vous ne pouvez pas
trouver ici une nouvelle raison d'avoir de moi une "opinion
moins
bonne encore". Les raisons que vous aviez précédemment de me
mésestimier étaient déjà infondées et récusables.
Mais les questions de sympathie et d'antipathie sont comme les goûts et
les couleurs...
|
04fév12 126C14
Vous dites dans votre entrée 126: "Il
est certes très difficile de se représenter... ce que sera un
monde changé (28/7), un monde sans culture,"
On ne voit pas très bien, en effet, ce que pourrait être un monde
déculturé, en fait plusieurs mondes déculturés en un seul, si je
reprends l'idée de licence politique totale que, selon vous, Dieu
laisse aux
hommes ("Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas") pourvu que règnent l'amour, le pardon, la paix,
l'intelligence et la liberté.
Je pense qu'on a quand même une idée de ce pourrait être ce
monde, simplement en vous observant, vous Frère Michel.
J'ai l'honneur de vous connaître un peu (je considère cela comme un
honneur) et il ne fait aucun doute que quand on a la chance de vous
approcher on trouve quelqu'un de tout à fait hors du commun et en même
temps d'une lucidité prodigieuse.
Heureusement que vous êtes un homme bon. Avec une lucidité pareille,
vous pourriez être un monstre de perfidie et de cruauté.
Vous êtes sans conteste seul avec Dieu et
vis-à-vis des homms d'une humilité désarmante, que
Sylvestre [126C7] a raison de qualifier de "tellement inimaginable" à
notre époque. L'anecdocte de la conférence (votre réponse 126C4) en est
un exemple parmi, j'en suis sûr, beaucoup d'autres. Ceux qui ne vous
connaissent pas peuvent être déroutés comme Charlemagne (126C13) que je
viens de lire.
D'ailleurs, Dieu est complètement réfractaire à ce système organisé,
compartimenté, aux idées bien arrêtées.
Vous êtes le reflet même de
Dieu. Je crains que beaucoup de vos frères n'aient pas compris cela et
vous aient traité par-dessous la jambe, comme l'a fait le conférencier
de la ville du Midi-Pyrénées. Il pensait que votre rôle était
terminé:
Vous aviez transmis la Parole et maintenant il vous fallait laisser
faires les hommes, les vrais, ceux qui savaient...
Or, malheur ! Ils se
gouraient, comme chantait Gréco. Vous allez rattraper ça, mais vous
avez 82 ans.
Finalement,
votre crucifixion à vous, celle qui risque d'interrompre votre mission,
c'est la fatuité des frères dominants à une certaine époque de votre
mission. Ils croyaient bien faire, mais ça ne remplace pas le temps
perdu. Ils n'ont pas compris que vous étiez déculturé et qu'il fallait
comprendre votre verbe et votre place au milieu d'eux comme celle d'un
déculturé au milieu de frères et sœurs encore bétonnés dans la culture.
La foi et la vie spirituelle, mon frère, sont des choses trop sérieuses
pour être confiées à des frères qui n'ont pas votre charisme. Mais
c'est sûrement ce que vous aviez compris en proposant la fondation de
la "Maison des Faucons" dans les années 1986-87, un lieu où les grandes
politiques missionnaires auraient été convenues en commun....
C'est-à-dire sour votre supervision. C'est peut-être parce que ce
n'était pas vraiment souhaité par les autres à l'époque que le projet
n'a pas abouti.
Voilà que déjà s'écrit l'Histoire des Pèlerins d'Arès.
Cécile L.
|
05fév12 126C15
Vous me pardonnerez d'en remettre une couche, mais je trouve qu'on vous
ménage et j'ai l'impression que ce n'est pas ce que vous souhaitez.
Je pense que beaucoup de lecteurs de ce blog sont comme moi des
suiveurs récents de La
Révélation d'Arès et de son témoin, le webmaster de
freesoulblog. Ils n'ont pas vécu les épisodes de vos activités de
propagation évoqués régulièrement dans le blog. Nous comprenons les
événements par leur évocations, pas par leur vécu, mais c'est peut-être
là notre utilité.
On découvre à travers ce blog un Frère Michel en butte aux problèmes et
désagréments qui sont sont ceux de toutes les collectivités et
associations fonctionnant sur base de volontariat. Il s'efforce
d'examiner les défauts du groupe et d'en tirer les leçons au fur et à
mesure des occasions d'en parler. On peut donc pousser l'examen.
On vous ménage, parce qu'on évite de vous dire que, tout bien vu, votre
grande humilité devant les erreurs de vos frères apôtres, fut une faute
de votre part. Vous auriez dû réunir tous les missionnaires et leur
dire: "J'ai constaté que vous vous égarez. Mon devoir de guide
spirituel est de vous dire qu'il ne faut jamais escamoter l'essentiel
spirituel de nos convictions: La
Révélation d'Arès, la recherche de la vie spirituelle par
la pénitence, etc.
Je suis d'accord que, si l'on étudie La
Révélation d'Arès, la
Voie que son Divin Auteur montre est celle du changement de vie,
qui était déjà celle du Sermon
sur la Montagne: Vous avez entendu dire... Moi, je vous dis (le
contraire), c.-à-d.: Moi je vous dis: Changez !
On est
bien, j'en suis d'accord, sur la ligne même de ce que vous appelez
déculturation dans
cette entrée.
Mais justement: Il fallait une ligne directrice et vous seul pouviez la
donner.
Sous prétexte d'humilité vous avez laissé faire n'importe quoi. On doit
vous en attribuer la responsabilité et vous devez en assumer la
responsabilité.
Je profite de ce commentaire pour redire quelque chose d'important
à des ex-Pèlerins d'Arès
(ou ex-postulants ?), que j'ai rencontrés (sur internet ou
autrement), qui déclarent avoir quitté votre collectivité à
cause
de son manque de partage et d'ouverture aux idées. Ils se
posent
en vertueux mal accueillis, incompris ou inécoutés et mal aimés, mais
je leur redis que, de toute façon, ma sympathie ne va pas à eux, mais
elle va aux hommes qui, comme les missionnaires pas très conformes à
leur
mission et comme le Frère Michel qu'ils ont isolé, qui cherchent tous
leur voie à travers les difficultés, les tâtonnements et les erreurs de
l'action associative dans le volontariat, mais qui n'abandonnent pas.
Moi, j'avoue
carrément que je n'ai pas le courage d'être Pèlerin d4arès, pas le
courage d'affronter la jungle du monde: ses arbres géants sourds et
muets, ses fauves et ses serpents aussi sourds mais dangereux. Je vous
tire mon chapeau, Frère Michel et les missionnaires, parce qu'ils sont
rares aujourd'hui les hommes capables de se dévouer à un idéal.
J.-P. d'Île de France et de Lorraine
|
Réponse
:
Jean-Paul, j'assume mes
responsabilités. Je suis désolé si cela n'a pas suffisamment ressorti
de mes réponses à Stéphanie, à Marie-Odile, à Charlemagne (126C4,
126C11, 126C13).
Néanmoins... Je n'emploie pas ici le mot
néanmoins comme échappatoire, mais pour indiquer que les choses ne sont
pas aussi simples... Néanmoins, donc, je pense qu'on ne peut parler de
responsabilité qu'à propos d'un responsable placé à la tête de l'action
et en prise directe avec elle; un directeur, un supérieur.
Ce n'est pas mon cas, parce que La
Révélation d'Arès me dit: Tu ne seras le chef de personne,
tu es seulement le frère aîné
(Rév d'Arès 16/1).
Cette importante recommandation a une conséquence implicite mais
évidente: La responsabilité de l'action est partagée entre tous les frères.
Dans
ces conditions, il faudrait aussi parler de responsabilité à
propos des frères qui se sont lancés dans des missions inconséquentes
ou aberrantes, comme la mission déspiritualisée, par exemple, mais je
ne parle pas d'eux en termes de responsabilité, mais en termes
d'erreur. D'ailleurs, ces frères sont toujours parmi nous, toujours
estimés, nous restons solidaires.
Donc, parlez plutôt de moi en termes d'erreur.
J'ai
peut-être commis l'erreur d'une humilité poussée jusqu'à l'aveuglement
délibéré, délibéré puisque, comme je le dis à M.-O. (126C11), j'étais
"intimement traversé par des
incertitudes," je "ressentais au fond de moi une certaine inquiétude en
voyant mes
frères cesser de crier
sur les toits (Rév d'Arès 37/4) le retour de Jésus, les
manifestations directes de Dieu, l'appel à la pénitence, à la
crainte du péché des
péchés."
Avais-je tort "d'attribuer" cela "à
ma pénitence
insuffisante, aux chatouillements intimes de l'orgueil, de la tentation
d'être un chef (16/1)",
de me "battre intimement pour le triomphe de l'humilité totale sur
mon ego ?"
En toute quiétude d'âme,
je n'ai pas de réponse catégorique à cela, je ne vois pas les choses
sous le fouet du oui ou du non catégorique.
Comme je le dis plus haut, ce n'est pas si simple.
Il m'était très très difficile d'être à l'écoute de la Parole du Père,
d'être pénitent
et d'être en même temps celui qui taille
longue ou courte la perche (Rév d'Arès xx/6).
Je pensais, et je tends toujours à le penser, qu'il fallait
la patience de suivre la Sagesse qui dit: La larve en se hâtant
atteint-elle l'abeille? Non, elle doit accomplir son temps (24/2).
Je pensais que tout cela se règlerait avec l'apprentissage, qui est
lent, et qu'il ne me servait à rien de brusquer avant d'avoir la preuve
que je devais brusquer, car c'est
l'honneur du prophète d'éviter tout jugement, de répandre la paix
(36/17).
Quand j'eus la preuve que mes frères s'étaient égaré, vers les années
2003-2004, et seulement quand j'eus cette preuve, je clamai
sans détours à Arès qu'il fallait abandonner la mission sociale et la
mission purement morale pour revenir à la mission spirituelle, qui
avait été la mienne jusque dans les années 80 et à laquelle — je ne
perds pas mon humilité en faisant ce constat — nous devions d'exister.
Je n'ai jamais voulu, parce que ce n'est pas ma mission, soumettre l'assemblée à mon
contrôle.
L'assemblée
ne peut naître vraiment que dans la souffrance d'un long accouchement.
Elle doit faire sa déculturation. Ce n'est pas un leader qui peut
déculturer les hommes; un leader ne déculture que les idées et il ne
fait qu'impose aux hommes la soumission à ses idées. Quand le leader
disparaît, les idées et la soumission aux idées disparaissent. Que la
papauté disparaisse, le catholicisme disparaît.
J'ai toujours pensé que la Parole
du Créateur, La
Révélation d'Arès, et la parole de Mikal (Rév d'Arès i/12)
sur le Fond
et seulement sur le Fond
doivent suffire à guider les consciences et que soumettre celles-ci à
d'autres contraintes, disciplinaires et normalisatrices, est aller
contre l'esprit de libération
(Rév d'Arès 10/10). Je me suis toujours gardé de briser
l'hégémonie, même dans ses débuts cahoteux, d'un peuple de croyants libres, libres
avec tous les inconvénients et risques d'une liberté en apprentissage
et en apprentissage difficile.
Venez chez nous, vivez avec nous cette expérience. Nous avons besoin de
tous, de vous donc.
|
06fév12 126C16
Votre réponse à J.-P. d'Île de France et de Lorraine |126C15] est
beaucoup trop modeste. Je ne peux pas l'accepter.
Vous oubliez de dire à J.-P. d'Île de France et de Lorraine que, même
si vous n'en faisiez pas grand bruit, on percevait bien en
privé, mais aussi des fois à travers vos allocations au Pèlerinage et
dans quelques ateliers [exposés-débats entre pèlerins à Arès] que vous
étiez anxieux de voir la mission "désacralisée et que sans trahir le
fond moral de La
Révélation d'Arès, elle en gommait la nature transcendante
et sacrée."
Ce ne sont peut-être pas vos mots exacts, mais je restitue de mémoire
des propos de vous entendus dans les années 90.
Il n'y a pas de Pèlerins de l'époque qui, s'ils ont été assez proches
de vous, ne vous ont pas vu sceptique ou indisposé quand on
parlait de choses vraiment trop déspiritualisées ou de "mission
sociale", même si vous ne disiez rien, ou si vous avouiez votre anxiété
tout en faisant officiellement confiance à ceux qui avaient lancé cette
mission déspiritualisée.
Rappelez-vous que c'est quand même pour cette raison que vous avez
demandé aux organisateurs des ateliers de tenir leurs réunions ailleurs
que dans l'enceinte du Pèlerinage.
Ce que vous n'avez pas dit à J.-P. d'Île de France et de Lorraine, je
le lui dis ici.
Vous êtes trop modeste, trop gentil, mon frère, mais vous n'avez jamais
été inconscient.
Pour moi non seulement vous n'êtes pas responsable, mais vous n'avez
pas commis d'erreur. Comme vous n'étiez le chef de personne (Rév d'Arès
16/1) et que vous étiez exilé dans votre trou d'Arès, vous
ne pouviez rien faire contre les esprits forts qui avaient la main
haute sur la mission "désacralisée" à l'époque et qui eux tenaient le
pavé des villes et pensaient bien réussir à imposer l'espoir arésien
par leurs tracts et conférences qui ne parlaient que d'espoir laïc.
Non, vous ne pouviez rien faire que patienter et attendre, comme vous
dites, "la preuve" qu'ils se trompaient.
Votre patience a été une sagesse, parce que si vous aviez interrompu
cette mission sans Dieu, ils vous diraient, maintenant que la mission
est devenu dure: "Vous voyez, frère Michel, si vous nous aviez
écouté..."
Je rappelle que c'est pour cette raison que j'ai quitté le groupe
parisien il y a plus d'une dizaine d'années. Je vis maintenant en
Picardie.
M. M. de Picardie
|
Réponse
:
Vous avez raison. J'aurais pu dire tout cela aussi à J.-P. d'Ile
de France, mais j'aurais eu un peu trop l'air de me défendre et puis,
pour dire
vrai, je n'y ai même pas pensé.
Tout le monde sait, j'imagine, qu'au fond de moi je ne pouvais pas me
sentir lié à cette "mission désacralisée" (c'est bien un mot que
j'employais). De temps en temps cette "anxiété", comme vous dites, me
remontait aux lèvres, mais jamais de façon méchante et impérieuse à
l'adresse des désacralisateurs, si je peux me permettre les appeler
ainsi.
La voie désacralisée ou déspiritualisée n'était pas la mienne, mais je
considérais qu'il y avait de nombreux et divers sentiers en
direction des Hauteurs
Saintes et qu'il n'était pas toujours facile de bien
reconnaître a priori les
bons des mauvais.
Évoquer est une chose. S'appesantir sur le sujet en est une autre. À
quoi servirait-il de changer les leçons à tirer en reproches et en
comptes à régler ? Nous devons poursuivre tous ensemble notre sentier en
profitant maintenant des leçons du passé.
Merci quand même pour ces précisions.
|
06fév12 126C17
La différenciation entre "l'homme de savoir et l'homme de culture" dans
votre entrée, frère Michel, est très intéressante pour moi. À savoir
que "l'homme de savoir" est un homme (cultivé ou non) mettant sa
connaissance au service de l'humanité et que "l'homme de culture" est
l'homme "glué" à sa culture, ne faisant évoluer que celle-ci ?
En d'autres termes, "l'homme de savoir" est un créateur et "l'homme de
culture" est un répétiteur ou "leitmotivateur" ? "L'homme de savoir"
dira : "Untel m'a tant apporté pour donner vie (ou corps) à une pensée
qui sommeillait en moi" tandis que "l'homme de culture" dira : "Untel a
dit que, donc..." ?
Je pose des questions, je n'affirme rien.
D'après ma connaissance, la différenciation que vous faîtes entre "hds"
et "hdc" n'est pas inscrite telle quelle dans votre enseignement qui me
semble plus insistant sur la culture en tant que tradition, us et
coutumes ; toutes ces cultures des peuples, régionalistes ou autres,
qui divisent plus qu'elles n'unissent.
Sinon, faisant parti de ceux qui ont pris connaissance d'une partie de
votre enseignement,
[la série des] "Et ce que tu auras écrit" (Le Pèlerin d'Arès) 1989,
1990, 1991/1992, 1993/1996, avant d'en venir à La Révélation d'Arès
elle-même, je peux vous assurer que sans la qualité de vos écrits, je
n'en serais sûrement pas venu à lire la Parole du Père de l'Univers.
De ce que vous dîtes aujourd'hui, il semble en ressortir que partager
des compliments, sans être dans la "cajolerie", est tout aussi
important que partager des critiques.
Je regrette donc de ne jamais vous avoir dit que votre enseignement ne
prend pas une ride et qu'il traversera sûrement les temps tel la flèche
de l'amour qui nous perce le cœur pour mieux le ressourcer.
À ce propos, je crois comprendre l'équilibre de vos
interventions mais l'adage : "Qui ne dit rien consent !", est-il fondé
ou pourrait-il faire parti d'une culture qui nous empoisonne ?
Pourrions-nous citer Saint Exupéry : "Pour guérir un mal, il faut
l'éclairer" ?
Frédéric d'Aquitaine
|
Réponse
:
"Qui ne dit rien consent" s'applique en effet à moi dans l'épisode de
la conférence déspiritualisée du Midi-Pyrénées. Je consentais à
l'époque, comme je le dis dans mes réponses aux commentaires, à cette
mission désacralisée dont plusieurs frères m'affirmaient qu'elle était
nécessaire en première approche — Sous entendu pour amener ensuite les
personnes attirées à accepter d'autres idées plus spirituelles —. Comme
je l'ai dit, j'étais intérieurement inquiet, pas vraiment convaincu du
bien fondé de cette afirmation, mais avec humilité je consentais à ce
que l'expérience en fut faite.
N'oublions jamais que la mission est aussi un laboratoire et que toute
expérience prend du temps avant de se prouver bonne ou mauvaise.
De même, bien sûr, citer Saint Exupéry est tout à fait opportun: "Pour
guérir un mal, il faut
l'éclairer."
C'est exactement ce que j'ai fait. J'ai attendu des années de pouvoir
éclairer le mal, c.-à-d. d'avoir la lumière qui me
permettrait de voir s'il s'agissait ou non d'un mal. Cette lumière, cet
éclairage, c'était la preuve, quel que soit le temps qu'elle mît pour
se montrer, que mes frères avaient raison ou se trompaient en
pratiquant une mission déspiritualisée. N'est-ce pas ce que mes
différentes réponses aux commentaires disent ?
Quant à l'homme de savoir, c'est l'homme qui n'écarte rien du maximum
de savoir possible, qui ne se limite pas à un savoir partial et borné,
bref, qui a la suprême honnêteté d'accepter le savoir qui ne peut être
que tout le savoir, y compris savoir que la culture est un parti pris
et que pour ce seul fait elle encourt un dépassement, voire une
disparition, possible.
L'homme de culture ne veut pas dépasser le savoir de sa culture et s'y
confine, frileux ou fanatiquement partisan.
Ceci dit, j'ignorais que vous aviez lu "Et ce que tu auras écrit" (Le
Pèlerin d'Arès) avant de lire La
Révélation d'Arès, mais que pouviez-vous comprendre à des
ouvrages qui se référaient sans cesse à elle ? Il fallut, en
effet, que ces ouvrages fussent bien clairs pour pouvoir se passer de
leur référence de base. Ils étaient donc encore mieux rédigés que je ne
commence à le penser actuellement.
|
06fév12 126C18
Je lis votre nouvelle entrée 126 avec beaucoup d’étonnement à propos du
"Pèlerin d'Arès 1993-1996" que certains trouvaient "compliqué" ou
"obscur", pour certains "pédant", et que "pendant quinze ans" vous
considériez "comme raté" et y feriez "peu référence. "
Je lis pratiquement tous les jours [la collection du] "Pèlerin d'Arès",
surtout avant d’aller travailler et le soir avant de me coucher. Je
n’ai jamais pensé cela et je dirais qu’en les lisant j’y trouve un
souffle de Vie
extraordinaire.
Il m’arrive de lire par période un des volumes plus que l’autre et
quand je relis "Le Pèlerin d'Arès" j’y retrouve jamais la même chose,
une profondeur incroyable et inépuisable.
La richesse se trouve là et non dans l’argent, le pouvoir etc.
C’est une déculturation permanente et c’est une eau qui nourrit
autant qu'elle abreuve.
Le prophète
que nous avons est extraordinaire par son humilité et sa sagesse.
Merci pour votre exemple [qui est une] source inépuisable.
Chantal du Val de Loire
|
06fév12 126C19
Je crois que vous montrez bien dans [vos réponses aux] commentaires
précédents à propos de cette conférence sur la liberté [dans une ville
du Midi-Pyrénée], l'exercice si difficile de la liberté dans le
mouvement d'Arès, et en général la faute d'une mission sociale [qui a
fait du tort]. Vous ne la jugez pas, car vous avez su discerner les
intentions de leurs auteurs. Vous n'avez fait que la peser après coup
et, par le constat de l'échec, l'échec de ce détour [par le social
déspiritualisé].
Le conférencier d'alors avait peut-être le souci de respecter, voire
même de protéger votre anonymat, par une sorte de réflexe culturel
personnel ?
Il agissait peut-être, selon la même intuition, de ces hommes qui
s'interdisaient de prononcer le nom du Créateur, ou comme ceux qui au
contraire lui donnent milles noms (je pense à des traditions
sémitiques) ?
Qu'importe ! La réponse est de toutes façon dans le Livre, en
particulier dans La
Révélation d'Arès vii/4 : La Voix n'est pas le bruit,
préambule nécessaire et irréductible
pour comprendre le paradoxe :
Le Verbe
n'est peut-être pas la parole humaine, mais l'homme peut
nommer, énoncer, ou simplement conceptualiser, et c'est déjà une façon
de faire exister la chose...
Qui parle ? Qui écoute, et comment ? Mais surtout
pour faire exister quoi ou qui ?
Dieu dit : Que ceci soit et ceci est ! C'est une chose entendue, mais
Il ajoute en 1977 que Sa Voix
entre dans l'homme, qui y tête sa
force, puis ensuite que le lion de la nuit cherche la
cuisse et la rivalité, la "loi du contraste" apparaît
comme le cadre culturel
de l'énonciation.
"Personne n'échappe à cette façon critique de démontrer quelque chose
ou de s’expliquer, surtout dans ce monde taré (126C12)". Le lion de la nuit
ne parle pas, ou seulement dans les contes pour
enfants.
Son essence est peut-être la rivalité pour la rivalité... bêtement,
dirai-je...
Et sans aller plus loin pour ne pas ennuyer, car il n'est pas question
ici de compter les
bruits, je comprends mieux pourquoi la culture est
mortifère, en tous temps et en tous lieux.
Je me sens édifié par ces
échanges. J'y vois une démonstration que la déculturation, légèrement
plus efficiente aujourd'hui qu'alors parmi les "candidats à la
fraternité", favorise la Communication (avec un grand C) et ça me
remplit le cœur d'espérance pour l'avenir.
Je ne veux pas penser "avec bonté" aux différents protagonistes de
cette historiette, mais je veux les aimer, simplement, et tous, sans
exception.
Laurent LH. d'Île de France
|
Réponse
:
Vous dites: "
Le conférencier d'alors [en désacralisant complètement son propos sur
la "Liberté"] avait peut-être le souci de respecter, voire
même de protéger votre anonymat".
Je ne le pense pas. Je ne vois du tout en quoi citer Dieu, citer la vie
spirituelle, la foi, la pénitence,
le bien,
le mal,
etc. aurait atteint à mon anonymat, puisque je ne suis ni Dieu, ni le
créateur de la vie spirituelle, ni le promoteur de la foi et de la pénitence, dont on
peut au moins parler même en passant sous silence La Révélation d'Arès et
le nom de son témoin.
Je pense, comme j'en ai été témoin avec mon épouse Christiane, que la
conférence était délibérément désacralisée, déspiritualisée, dépouillée
de toute allusion à la vie spirituelle, bref n'était délibérement qu'un
exposé, disons, philsophique, de nature rationaliste.
Pour le reste de votre commentaire je ne le
comprends pas très bien, mais je le publie, parce que je ne suis ni
très malin ni très subtil et qu'il contient sûrement une pensée qui, si
elle m'échappe, peut enrichir d'autres lecteurs.
Merci donc pour ce commentaire.
|
06fév12 126C20
J’aime beaucoup votre "déculturation”.
Je ne suis pas “un homme de culture”, mais plutôt un homme d’action.
La charge de travail de mon métier de médecin anesthésiste libéral doit
être encadré de repos et d’activité physique pour garder l’équilibre.
Comment consacrer du temps à lire, se cultiver ?
La famille ne doit pas être délaissée non plus.
Dans la vie on n’arrête pas de faire des choix faute de temps.
Dans le peu de temps qu’il me reste, parfois j’ouvre un livre.
Le plus souvent, très rapidement, Ils ne font que m’ennuyer. C’est
ainsi.
Par contre, je ne me lasse jamais de redécouvrir à chaque lecture
un nouvelle pensée dans La
Révélation d'Arès.
Vos commentaires d’une perspicacité étonnante m’éclairent !
C’est triste à dire, mais les autres livres me semble
dorénavant bien fades. Je suis désolé pour leurs auteurs.
Pourtant, certain livres me semble-t-il effleurent cette spiritualité
offerte en pleine lumière de La
Révélation d’Arès.
Le plus souvent quand je ressens chez un Frère par exemple
Franc Maçon
une recherche “de rendre sa pensée libre”, c’est souvent une déception
de constater que son esprit n’est pas perméable à cette Révélation !
Pourtant,
il a fallu travailler sur “Comment le franc-maçon
peut-il travailler à sa propre liberté de pensée?"
L’amitié
reste
présente, c’est pour moi l’essentiel mais je suis triste pour eux !
Je suis vraiment très heureux de votre explication sur la
"déculturation." Je culpabilise moins.
C’est promis, votre livre “Et ce que tu auras écrit”, je le sors de ma
bibliothèque pour le lire !
Je suis heureux de l’avoir depuis 2004 !
Toute mon amitié la plus encourageante
Quelque part dans
l'Ouest
|
Réponse
:
Nous sommes maintenant de vieux
compagnons de foi et d'espérance. Votre fidélité me touche profondément
et je suis heureux de votre contribution à ce blog aujourd'hui.
Vous
n'êtes pas le seul Franc Maçon parmi nos frères et sœurs et je sais
l'application que vous avez mise à faire connaître, depuis longtemps
déjà, La Révélation
d'Arès à
vos Frères Maçons. D'aucuns disent: "Ils ne croient pas, parce qu'ils
sont Francs Maçons." Je réponds: "Vulgaire préjugé culturel! Non. c'est
le monde en général, tous milieux confondus, qui est réfractaire à
l'Appel de La
Révélation d'Arès, parce que ce monde a été tellement scnadalisé (Rév d'Arès 28/4-15)
qu'il a perdu jusque la "catégorie", comme disait Emmanuel Kant, qui
lui permettrait de retrouver les
sentiers de
la vie spirituelle et de la transcendance. Il faut beaucoup, beaucoup
d'amour et de patience pour parvenir à réouvrir cette "catégorie"
(concept fondamental de l'entendement), mais je ne doute pas vous y
parviendrez.
Merci pour ce commentaire.
|
08fév12 126C21
Quand
j'ai pris
connaissance de cette magnifique entrée, je me suis d'abord fait tout
petit, parce que je suis de ceux qui ont été rebutés [en 1997] à la
première
lecture de "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)
1993-1996".
Je m'étais habitué à votre phrasé dense, ténu et
rigoureux des précédents "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)
1989, 1990, 1991-1992". J'ai lu des dizaines de fois les articles
"Beauté", "Ville", "Amour et amour", "Pommeraie", "Guerre", "Je
m'espionne"... pour en saisir le sens, irriguer ma pensée et
stimuler ma pénitence.
J'y
retrouvais les sensations que me procuraient les torrents de montagne
dans lesquels je me baignais enfant. Eau vive et vivifiante aux
puissants remouds, tout droit descendues des hauteurs, qui vous tonifie
et fouette le sang.
Ces écrits ont accompagné mes premiers
pas
dans la mission au début des années 90. Nous étions une bande de jeunes
plein de fougue mais faible en expérience et maturité, et encore loin
d'être déculturés et de ce fait plus agités et tonitruants,
qu'"ha-nimés" et percutants.
Comme beaucoup hélas, j'ai
quitté l'assemblée
à la fin des années 90, gagné par une certaine lassitude et un certain
découragement devant les difficultés de la moisson et de la
vie d'assemblée.
Je
suis revenu à la mission quelques années plus tard, au début des années
2000. Depuis, j'ai relu plusieurs fois "Et Ce Que Tu Auras
Écrit
(Le Pèlerin d’Arès)
1993-1996" et il ne se passe pas un été sans que je me replonge dans
"Pénitence", "Amour" ou "Liberté". Cet ouvrage dont je trouvais les
articles longs et laborieux, répétitifs même, m'a aidé à reprendre
pied. Il m'apparait aujourd'hui comme un classique, un ouvrage
fondamental dans lequel votre pensée se déploie comme les eaux calmes
et puissantes d'un fleuve large et nourricier.
Sa
longueur est nécessaire tant est divers le peuple auquel vous vous
adressez. Ses redondances ne sont qu'apparentes. À chaque lecture, je
découvre quelque chose. Une nuance, une variation qui me suggère que là
vous parlez à un homme de culture protestante, là à un autre de culture
catholique, athée ou autre. Indiscutablement, vous parlez à tous dans
cet ouvrage et c'est ce qui fait sa force, car il semble inclure à la
fois chacun et le Tout,
sans se départir du fond.
Inexorablement ses eaux profondes
nous mènent à la Mer
en même temps qu'il éveille confusément en nous, le sentiment de nous
relier à toute l'humanité. Nous avons là un ouvrage qui peut vraiment
rassembler et qui nous aidera puissamment à éveiller la vie spirituelle
chez des hommes d'horizons très différents. Nous n'avons encore que peu
réfléchit collectivement au mode de transmission que nous devrions
adopter pour former les générations qui se joindront à nous et nous
succèderont, mais je suis sûr que nous avons là un bel outil pour cela.
Il faut du temps pour se déculturer (un mot que mon
correcteur
orthographique ne reconnait pas. Il va falloir qu'il évolue lui aussi
;) !), laver sa tête
(Rév d'Arès xxxvi/5) de tout ce qui fige et emprisonne la
pensée. On passe d'abord par un grand silence, le temps de faire taire
le bruit (Rév. d'Arès
vii/8) qui
agite notre cœur et nos pensées, leur donne corps et les fait exister
dans ce monde. Ce silence est éprouvant car il nous donne l'impression
de perdre ce à quoi l'on est le plus attaché.
Ensuite, peu à
peu, on se rend compte que l'on ne perd pas, mais que l'on s'allège,
que l'on gagne en force et simplicité.
Quand
je lis votre blog aujourd'hui, je sens que vous avez rejoint cette
simplicité à laquelle se mêlent légèreté, force et limpidité qui font
que vos articles et propos rafraichissent mes pensées tantôt comme une
brume matinale, tantôt comme une pluie légère, tantôt les fouettent
comme la grêle.
En relisant ce commentaire, je
me dis que
vos écrits ont épousé le cycle de cette Eau spirituelle (Rév. d'Arès
30/3) que le Père a renvoyé à travers vous pour féconder la
terre. Et que comme l'eau, qui jaillit, bondit, court, s'écoule,
rejoint la mer et s’évapore pour se laisser porter par le vent, votre
parole ne se laisse jamais enfermer, demeure toujours en
mouvement, féconde et fécondante. Elle est tout le contraire
de
la culture qui fige, arette, dogmatise, institutionnalise et stérilise.
J'ai
conscience cependant que votre parole ne nous sauvera pas malgré nous
(Rév. d'Arès 13/3), qu'il nous faudra rester vigilant,
entretenir
vaille que vaille en nous le mouvement qu'elle a induit, le transmettre
et démultiplier la force qu'elle contient, dans tous les domaines de la
vie, pour qu'enfin advienne un monde changé.
À notre
frère C.
(dont il est question plus haut), qui doit se sentir bien seul
aujourd'hui, je veux dire que nous sommes tous directement concernés
par ce que vous dites de lui. Nous portons tous notre part de
responsabilité dans la dérive de cette mission sociale, désacralisante
qui nous a fait du tort. Nous avons cherché à nous faire entendre du
monde — peut-être même avons-nous cherché à lui plaire — en prenant son
langage et ses idées. Ce faisant nous sommes revenus dans la culture et
ses friches (Rév.
d'Arès 5/5) et avons perdu ce qui faisait notre
force et notre spécificité. Nous nous sommes étiolés.
Nous
avons compris aujourd'hui que l'on ne peut pas sortir de la culture
et trouver la Vie
sans adopter un autre langage
(Rév d'Arès 23/4), sans se laisser irriguer par
une autre aensée. La Parole de Dieu est notre Eau.
Sans Elle nos mots sont morts, nos pensées flétrissent et
s'affadissent. Avec Elle, nous retrouvons force de conviction, vigueur
de propos, intelligence
(Rév. d'Arès 32/5) et Vie. Ces vie et intelligence
enfouies en nous, que l'homme est en passe d'oublier.
La
culture rassure mais elle est stérile. La vérité dérange mais elle est
fécondante. Osons le vrai ! Et les hommes que nous croisions
jusqu'alors qui nous regardaient comme des plumeaux empaillés, nous
regarderons comme des flambeaux et des porteurs d'Eau, auxquels
certains viendront tôt ou tard se réchauffer et se désaltérer.
Éric
D. (Île de France)
NB:
Je profite de ce commentaire pour vous questionner sur Isaïe, mentionné
dans le titre de votre article. J'ai lu dans la courte introduction que
ma Bible lui consacre, que sont réunis dans le Livre d'Isaie, les
paroles de deux, voire trois prophètes. Quel est votre position sur ce
point ? Qui est le Iyëchayë
du Livre (xLii/14)?
|
Réponse
:
Merci. Je suis très ému par votre commentaire, venant d'un
frère qui fut de ceux "rebutés par "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le
Pèlerin d’Arès)
1993-1996" quand ce livre parut en 1997, et qui maintenant en tire un
profit spirituel.
Je ne me souviens pas d'avoir, à l'époque,
reçu de vous, Éric, des critiques expresses comme j'en reçus d'autres
frères et sœurs, mais vous étiez de ce nombre indéterminé, que je
sentais conséquent, qui n'aimaient pas ce livre ou le trouvaient, les
uns, difficile à lire, les autres, d'intérêt médiocre.
C'est
d'ailleurs un article de ce livre, "Liberté", qu'un frère. "censura",
comme dit Sylvestre (125C7), pour en faire en 1998, une année seulement
après l'édition de "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)
1993-1996", une conférence déspiritualisée dans une ville de
Midi-Pyrénée (voir commentaires). Parmi toutes les pensées qui
me traversèrent après l'audition de la conférence et qu'on peut deviner
complexes, il y avait outre la pensée que je devais laisser les frères
sur le terrain estimer l'opportun et l'inopportun en matière de
mission, celle, qu'avaient inspirée les critiques des mois précédents,
que ce livre était raté, probablement mauvais et qu'il justifiait de ce
fait des adaptations.
Aujourd'hui, en le relisant après
quinze ans d'oubli, je ne vois pas comment je pourrais améliorer ce
livre. Je l'aime comme il est tant pour son contenu que pour son
écriture. Mais bon ! c'est moi qui l'ai écrit, je tends donc à
en être
content, c'est humain. Toutefois, les témoignages de satisfaction, pas
aussi exhaustifs que le vôtre, m'arrivent maintenant et renforcent mon
sentiment présent que c'est un bon livre, en tout cas utile.
Ceci
dit, que penser du Iyëchayë
de La Révélation d'Arès
(xLii/14)? Les philologues et les exégètes, qui ont des
compétences que je n'ai pas, ont beaucoup dit sur le Livre d'Isaïe et
continueront probablement à beaucoup en dire.
Il y a
de toute façon des évidences:
Isaïe
fut fait prophète
par le Père l'année de la mort du roi Ozias en 740 av. J.-C. (Isaïe 6/1). De ce
fait, seuls les chapitres 1 à 39 peuvent être soit de sa main, soit
pour certains passages inspirés par lui à un scribe.
Les
chapitres 40 à 55 du Livre
d'Isaïe sont de la main d'un inconnu parfois appelé
Deutéro-Isaïe, qui parle d'événements historiques qui eurent lieu très
longtemps après le vrai Isaïe, à savoir les victoires de Cyrus, roi de
Perse, sur l'Empire Babylonien, vers 550 av. J.-C. et l'édit libérateur
qui en 538 av. J.-C. permit aux Hébreux exilés à Babylone de retourner
sur la terre ancestrale d'Israël. Deux siècles séparent Iyëchayë de
l'auteur des chapitres 40 à 55.
Les différences de ton entre
les chapitres 1-39 et les chapitres 40-55 sont d'ailleurs
frappantes: Les chapitres 1 à 39 sont avertisseurs de malheurs,
fulminants même, tandis que les chapitres 40 à 55 sont
consolants.
Quant à la fin du Livre d'Isaïe, les chapitres
56 à 66, elle est à l'évidence rédigée par un autre inconnu, parfois
appelé Trito-Isaïe, terme qui en fait nomme une complilation
de divers écrits et donc de divers auteurs.
Pour autant le
Deutéro-Isaïe et le Trito-Isaïe ne sont pas sans intérêt et portent la
marque d'une belle inspiration spirituelle.
Pour résumer, je
cantonne le Iyëchayë de La Révélation d'Arès aux
chapitres 1 à 39, mais je ne considère pas la fin du Livre comme non
inspirée par le Père. Le prophétisme est un processus collectif et
continu comme La
Révélation d'Arès le dit à diverses reprises, notamment
dans Le Livre, qui parle des oisillons
du faucon (xLv/14) et des frères: Ma Main pousse le Fer
dans la main du frère (xLix/2) dans ce sens.
|
08fév12 126C22
J'apporte
le commentaire suivant:
Bonjour.
Je me contenterai de citer un passage de "L'Art d'être" de Erich Fromm
qui me parait bien décrire la puissance de la culture en nous.
---
Que puis-je savoir sur moi, si je ne comprends pas que l'essentiel du
moi que je connais est un produit synthétique,
Que la
plupart des gens - et je ne m'exclus pas - mentent sans le savoir,
Que
les mots ne sont pas employés dans leur sens véritable, mais que
« défense « signifie » «
guerre ; «
devoir » , « soumission » ; « vertu », « obéissance » et « péché », «
désobéissance » ? .
Que sais-je si je ne comprends pas que
l'idée d'instinct maternel ou d'amour des parents pour leur enfant est
un mythe ?.
Que la gloire n'est que rarement fondée sur de
nobles qualités humaines et de véritables prouesses ?.
Que
l'histoire, écrite par les vainqueurs ne peut qu'être déformée ?.
Qu'une
excessive modestie ne prouve pas que l'on ne soit pas vaniteux ?
Que
l'homme ne se marie pas avec la convoitise et l'avidité ?.
Que
tout le monde rationalise ses mauvaises intentions et ses mauvaises
action, afin de les faire apparaître nobles et salutaires ?.
Que
rechercher le pouvoir signifie fouler aux pieds la vérité, la justice
et l'amour ?.
Sue
la société industrielle prêche l'amour et le respect de la vie mais est
centrée sur le principe de l'égoïsme, de l'avoir et de la consommation
?.
Si je suis incapable d'analyser l'inconscient de ma
société, je
ne sais pas qui je suis, parce que je ne sais pas quelle part en moi
n'est pas moi.---
J.P. du Loiret
|
08fév12 126C23
Je
me souviens des années où s'installa et se répandit ce que vous appelez
la "mission sociale" ou "mission déspiritualisée."
Les
frères — une sœur aussi joua un rôle-clé — qui lancèrent ce type de
mission ne faisaient jamais que s'inspirer du catholicisme
déspiritualisé qui était partout. Dans des journaux catholiques
comme "La
Croix" ou "Témoignage Chrétien" vous ne trouviez quasiment jamais les
mots de Dieu, péché,
pénitence, prière, etc. Le catholicisme (du moins le
catholicisme français) avait tourné au style
républicain laïc axé sur le social.
Nos innovateurs firent
pareil. Ils pensaient que, puisque l'église le faisait, ils faisaient
bien de l'imiter et de faire de la "mission déspiritualisée."
Disons
que la respect humain, l'instinct moderne de parler laïc et social
comme
tout le monde et d'insonoriser la musique sacrée, disons, la peur du
saugrenu, ne furent pas sans épaissir l'aveuglement.
Avec le
recul, on voit que c'était quand même bizarre d'imaginer que
désacraliser était la bonne façon de réveiller la foi, mais c'était
comme ça. L'erreur des frères était de ne pas voir que l'église se
suicidait en renonçant au sacré, sa vraie vocation. On se suicidait
nous aussi, de ce fait. Je pense qu'ils ont compris ça aujourd'hui.
Je
ne suis pas psychiatre clinique, mais je suis dans la sociopsychiatrie.
Je peux vous dire que toute personne, isolée tout en portant
une charge immense comme la vôtre, perd ses repères. Il était normal
que, isolé à Arès sans conseil qualifié, vous tombiez dans
l'hyperprudence et que vous laissiez faire ce que vous réprouviez
sûrement au fond de vous comme tout le monde le comprend. Comment un
homme visité par Dieu aurait-il aurait-il pu sans tourment intérieur
voir se développer un apostolat sans Dieu?
Faire confiance
aux frères déspiritualisateurs comme vous l'avez fait, quel problème
cela a dû vous causer !
Vous
avez fait ce choix, pas de gaîté de cœur, mais pour des raisons que
vous exposez bien. Vous l'avez fait sans ambiguïté (la lettre publiée
par M.-O. en fait foi) et de toute façon vous avez eu l'intelligence
de voir que vous ne pouviez pas montrer un esprit tergiversant, en même
temps pour et contre, oui et non, qui aurait peut-être eu des
conséquences pires sur une assemblée
dont vous n'aviez pas le contrôle.
Quand il n'a pas
l'autorité — le chef de
personne (16/1) —
l'homme intelligent ne peut que suvre la ligne de conduite consensuelle
et s'y tenir jusqu'à preuve évidente pour tous qu'elle est
mauvaise, sinon il libère les controverses, les esprits retors, qui
menacent l'hégémonie, comme vous dites dans un commentaire, un bon mot.
Merci pour nous tous de l'avoir bien compris.
Non signé
|
Réponse
:
Je
ne sais pas qui vous êtes. Même votre statut de sociopsychiatre ne
m'aide pas vraiment à vous situer. Cependant, si dans les années 90
vous étiez encore étudiant en médecine, alors je devine qui vous êtes
peut-être.
Votre commentaire, je vous en remercie, apporte
des
éléments supplémentaires très utiles à tout le monde pour comprendre
bien des choses.
J'avais déjà pensé que le
"catholicisme
déspiritualisé" avait inspiré nos frères et sœurs promoteurs de la
"missionsociale." C'était dans l'air du temps.
Concernant la
"perte de repères", dont souffrent les personnes isolées comme j'étais
(et suis toujours), et qui expliquerait que je prisse vis-à-vis de la
mission déspiritulaisée une position satisfaite extérieure contraire à
mes convictions intérieures, je ne suis pas tout à fait d'accord avec
ça.
Il y avait peut-être un peu de cet aspect psychologique
dans
l'affaire, mais comme je le rappelais à sœur Christiane en voiture hier
(nous étions en route, par un vent de tempête glacial, pour ma mission
dans le Sud-Est): "L'assemblée
était déjà nombreuse mais encore fragile et je devais prendre garde à
ne pas tout casser. Il me fallait user d'intelligence et
de patience
outre qu'il me fallait bien, comme je l'ai déjà dit, convenir
que
sur le plan pratique je manquais de compétence, notamment en
communication publique et que des frères pouvaient avoir raison dans ce
domaine."
"Je devais prendre garde à ne pas tout casser,"
ai-je dit. Oui, parce que nous ne vivons plus entre personnes
complexes et sensibles comme aux temps romantiques. Aujourd'hui les
personnes sont beaucoup plus susceptibles que sensibles. Il faut faire
attention. Les hommes sont devenus des blocs. Ils s'assoient chacun sur
telle chaise d'opinion d'eux-mêmes et d'idées générales et n'en bougent
plus jusqu'à ce que la chaise s'écroule. C'est presque sans nuances.
C'est la culture du temps. Si j'avais, dans les années 90, cassé les
chaises avant qu'elles ne se brisent d'elles-mêmes, je n'aurais fait
que provoquer des remous, des départs regrettables, etc. C'est ce que
vous me dites en somme à la fin de votre commentaire.
De nos
jours
— il suffit de voir les situations au cinéma pour comprendre que nos
temps ne sont plus de réflexion, mais de sentiments abrupts — c'est
aussi la grande difficulté de notre mission: Nous parlons à des blocs.
Les rares épis mûrs que
nous
trouvons sont les gens capables de se remettre en question très vite,
parce qu'ils sont habitués ou forcés à réfléchir pour de très diverses
raisons. D'où la rareté. D'où notre patience de
chasseurs de papillons à la recherche du spécimn rarissime.
|
08fév12 126C24
Eh
ben ! j'ai simplement envie de parler un peu de déculturation avec vous.
Récemment,
on m'a proposé de me porter candidat pour un
mandat [électoral].
Parce que le but de ce mandat est
d'apporter de la démocratie directe
en notre bon pays, alors j'accepte.
En bon
anarchiste, je
souhaite amener le maximum de démocratie citoyenne, parce qu'il nous
faut nous ré-impliquer dans la vie politique nous qui en sommes exclus
par ce système représentatif.
Maintenant que je mets un pied
dans
la sphère politique, je me sens la profonde nécessité d'être
performant en déculturation .
Car je ne veux ni que l'on me
pense
de gauche ni que l'on me pense de droite..
Je voudrais que
l'on puisse
exprimer les idées sans qu'elles soient engluées dans le monde des
sentiments, simplement parce que si on ne partage pas le sentiment, on
ne peut pas accéder à l'idée et si on perd l'humeur,
l'idée est
partie avec l'eau du bain...
Je pense que la déculturation
serait d'extraire une vision globale de tout détail, en se défaisant
des particuliarismes culturels. Ce n'est pas un travail intellectuel
mais existentiel. Et vous reconnaissez Hegel comme un être qui a réussi
cet exercice à l'inverse de Monsieur Onfray qui est réfractaire, et
certainement aussi Camus. Par contre je peut trouver en ces personnes
une droiture exemplaire, ce qui me fait quand même les apprécier.
Frédéric
H. d'Île de France
|
08fév12 126C25
Je
trouve que le sujet de cette entrée:"déculturation" et l'histoire de la
conférence "Liberté" censurée (125C4 et11 et la suite) de tout ce que
la parole inspiratrice de Mikal avait de mystique [?] vont très bien
ensemble.
La censure (qui est une forme de la contestation)
est le certificat d'indépendance de ceux qui ont peur d'être pris
pour des suivistes.
Non signé (126C23) dit que la mission
déspiritualisée a été copiée sur celle de l'église catholique. Je n'en
sais rien, parce que je n'ai jamais lu de presse catholique, mais je
pense qu'un certain esprit d'indépendance et de contestation du parler
"religieux" du Frère Michel n'était pas étranger à l'idée de parler
autrement que lui, ou même contradictoirement. C'était aussi "dans
l'air du temps," comme vous dites.
Où
je trouve une
parenté entre l'histoire de la conférence caviardée et l'entrée 126,
c'est qu'en agissant ainsi vos frères se
croyaient dans la déculturation, alors qu'ils étaient "dans l'air du
temps". La culture est aussi dans la contradiction de la
culture
(Regardez les comiques!). Ils étaient en pleine culture et par
là pensaient peut-être aussi plaire.
Ils pensaienr peut-être
que cela
ferait un effet massue sur le public surpris d'entendre des croyants
s'exprimer comme des socialistes. En supposant que le public
comprenne qu'ils étaient des croyants.
Il y a autre chose:
On ne peut pas contester que le public qui entend les missionnaires
religieux — pas seulement les Pédas (Pèlerins d'Arès), mais les
Jéhovah, les évangélistes, etc. — s'em... [s'ennuie] pas
possible !
J'ai
été à la mission dans les années 80 jusqu'au
1993 environ. Les gens à qui je parlais avaient des yeux de chiens de
traîneau à l'arrivée: vides ! Ils s'em...aient tellement
qu'ils ne
distinguaient même pas la différence entre un Jéhovah, un évangéliste
et
un Péda. En voulant sortir de cette grisaille, la "mission sociale" est
tombée dans une autre grisaille en parlant social, politique
ou morale. Vous disiez d'ailleurs vous-même à quelques uns de la
mission sociale: "Vous ne croyez pas que le discours social, les
syndicats et les politiques le font mieux que vous ?" Ce qui
prouve bien que vous vous interrogiez tout en laissant faire.
Tout
ça pour faire comprendre que sortir de la culture n'est pas facile. On
a beau se tourner dans toutes les directions, on y retombe.
Pour
vraiment s'en sortir il faut pousser et pousser encore la pénitence, mais
pour ça il ne faut vraiment pas avoir peur comme vous de dire: "J'ai
fait mortification pour Mouammar Kadhafi (dans une précédente entrée)
ou que comme Gandhi vous vous sentez "le frère de tous les assassins".
C'est le Sermon sur la
Montagne,
mais même les catholiques de rencontre ne le savent pas. Ils sont aussi
dans la culture à fond. Vous êtes dans l'amour et le pardon tous
azimuts. Peut-être que les Pédas s'y mettent, après tout. Je n'en sais
rien. Comme un rat j'ai quitté le vaisseau
il y a longtemps. Pas sans regrets... La preuve, je suis votre blog.
J'ai moi aussi la nostalgie d'un idéal complètement déculturé.
James
O.
|
09fév12 126C26
Je
suis Arabe Saoudien, Musulman. J'habite à Jeddah. J'ai lu La Révélation d'Arès
à Paris dans l'édition "bilingue" [1995] que j'ai emportée avec moi en
Arabie et que je lis toujours. Je crois que cette Révélation vient
d'Allah.
J'ai suivi votre blog depuis 2008,
quand un pèlerin français de retour de Mekkah [La Mecque] qui
faisait un peu de tourisme à Jeddah m'a dit que vous aviez créé ce blog.
Cette
entrée de blog 126 aborde un de ces sujets — il y en a quelques uns
dans le blog difficiles à déchiffrer par une mentalité arabe musulmane
— qui me donnent du tourment.
Vous êtes un homme de Dieu, ô
frère vénéré, de témoignage recommandable par vos efforts pour relier
les frères de la famille d'Abraham par-dessus l'apologie d'impulsion
polythéiste (dieu à
trois têtes, Révélation d'Arès 23/7, xx/18) qui ruine un
certain christianisme. Vous proclamez votre foi, vous priez, vous
appelez les hommes au Bien
et — quelle contradiction — vous félicitez
(lettre
photographiée 126C11) un frère qui a prêché sur la "Liberté" de façon
profane. Vous avez expliqué qu'il a discouru comme un philosophe, sans
nommer dans son prêche (conférence) Celui Qui la donne, ni ses prophètes, ni la
"vie spirituelle" par laquelle vous entendez la foi, la prière et la
vertu du croyant. Est-ce bien ce qu'il faut comprendre ?
Vous
appelez le discours [la conférence] tenu "héritage prophétique". Je
ne peux pas comprendre une situation de profanation à laquelle vous
faites vos compliments.
Vous ne semblez pas être un homme
faible et
réduit à l'obligation de
ménager des traitres
(Révélation d'Arès 37/9, xL/2). Vous avez reçu des avertissemnts: Si ton pied divague, si mâtine
est ta main sur les traitres, ta lèvre fripe, ton pied pourrit dans la
terre.
Je crois en vous comme envoyé d'Allah,
mais je ne comprends pas votre politique avec les hommes qui vous
entourent.
K. b. K. b. M. (Arabie Saoudite)
|
Réponse
:
J'ai honte. Sur l'instant je suis comme hébété, sans envie
de me
défendre, devant ce commentaire.
Khaled n'est certes pas
Jésus revenu du Ciel. Khaled n'est qu'un pécheur comme moi, mais je
comprends si bien qu'il puisse se sentir choqué par cette "situation de
profanation", vue d'où il est, que j'ai comme besoin de tomber à genoux
et de m'écraser là, comme la nuit du 14 au 15 janvier 1974, devant un
Regard longtemps habitué à la lumière et que l'ombre du péché
subitement resurgie durcit.
Je n'ai pas envie de me
défendre. Si Dieu écoutait mon sentiment, il me ferait mourir, me
délivrerait sur le champ de ce monde de contradictions, de
déchirements,
si dur à vivre. Mais je L'entends à nouveau: Redresse-toi !
Debout ! (Rév
d'Arès 1/1) Tu as, homme
Michel, le devoir d'expliquer ce que tu fais et pourquoi
tu le fais, à un frère
qui honore ton
témoigange.
ô frère Khaled, votre
admonestation, proférée du pays
de foi, qui porte à un degré d'enchantement vivant, palpables sur cette
terre, les rapports entre le Père et l'enfants humain, me fait voir
comme une tombe soudain ouverte sous mes yeux le
désenchantement crasseux et sentir la pestilence du lieu où je
vis !
Vous me faites me sentir sale sous le ciel, d'un bleu
trompeur ce matin derrière ma fenêtre, du pays noir de foi en cendre
dans laquelle je suis, dans laquelle je ne suis qu'une petite braise
miraculeusement
rallumée en 1974, braise prophétique sur quoi le Père a daigné souffler
depuis lors.
C'est cette cendre
souillante qui explique ce que mon frère Khaled au pays béni de Dieu
ne comprend pas.
Cette froide cendre de la foi qu'est
devenue la
France — et si ce n'était que la France ! — dont je dois
m'épousseter et
taper mes pieds du matin au soir, c'est sur cette grande étendue de
mécréance et d'abrutissement de la mécréance que le Créateur a
cependant voulu
descendre pour lancer son Appel de 1974 et 1977: La Révélation d'Arès.
C'est
la nécessité d'évoluer dans cette cendre épaisse qui explique que j'aie
"félicité" ce que vous appelez de mots terribles: une "profanation",
un "traitre".
Suis-je descendu jusqu'à la basse flagornerie
d'appeler, pour "ménager des traitres", "héritage prophétique" ce qui
n'était — pas de quoi hurler au blasphème — qu'une
présentation déspiritualisée de mon
article "Liberté" ? Non.
Je l'ai dit, je ne fus
pas heureux
de cette déspiritualisation, mais je ne pus pas non plus nier que
la conférence de frère C. avait été puisée à mon article
"Liberté".
Je ne me souviens pas du mot
à mot de cette conférence. Je me souviens cependant y avoir reconnu
beaucoup de choses de ma main. Seulement, c'était comme si, parlant du Sermon
sur la Montagne, frère C avait lu
Matthieu ch.5 à
ch.7 en éludant les références au Père, au Ciel, aux prophètes, qui
n'occupent guère que 10% du texte (peut-être moins), et en faisant de
celui-ci un
long discours moral ou philosophique. Ce discours ainsi
dédivinisé,
désacralisé, ne resterait-il pas quand même paroles de Jésus, paroles de
prophète ? Il me semble que oui, même amputé et bancal, même sous une
forme qui ne serait pas, loin de là, la plus souhaitable, ce serait
quand même un "héritage prophétique".
La
Révélation d'Arès ne dit-elle pas que le changement
de vie en bien
(Rév d'Arès 30/11) peut être plus important que la foi
dans la perspective du salut ?
Oui,
elle dit: Il eut mieux
valu qu'ils ne reconnaissent pas Ma Voix,
mais qu'ils se lèvent comme les vagues de la mer... pour battre le
péché
(28/12).
Le discours sur la liberté, tiré de
mon article
"Liberté", même réduit à ses termes profanes, était peut-être de ceux
qui offriraient à un auditoire de mécréants la possibilité de sentir
l'importance d'une libération métaphysique, d'une libération du mal. C'est en tout
cas dans cette hypothèse, même dans l'incertitude du bien-fondé de la
méthode
choisie, que j'ai interprété l'intention du conférencier,
le frère C.
Certes,
s'il m'avait soumis auparavant son texte en me demandant mon avis,
j'aurais émis un avis défavorable. J'aurais dit: "Vous
servez le plat de la "Liberté" sans son sel: Dieu, la foi, la vie
spirituelle, la pénitence ;
je ne crois pas que ce soit notre mission." Mais comme vous savez, j'ai
assisté à cette conférence par hasard.
Je n'ai pas pensé
ensuite qu'il me fallait trancher péremptoirement, éloigner le traitre (Rév d'Arès
37/9), parce que je n'avais (et je n'ai toujours) aucun
raison de prendre mon frère C. pour un traitre,
parce que je connaissais sa foi, ayant eu bien des fois l'occasion d'en
mesurer la profondeur et le dévouement. Je connaissais aussi comme lui
la cendre de foi,
la crasse noire d'athéisme et d'abrutissement de la mécréance dans
laquelle nous évoluions si péniblement et je pouvais comprendre, même
sans envie de l'imiter, qu'un missionnaire hâtif désespérant d'être
entendu
par ce monde mécréant mît son espérance dans un discours mécréant qui,
espérait-il très probablement, aurait peut-être ouvert une porte vers
Autre Chose.
Si vous viviez chez nous, avec nous, vous
comprendriez que les sentiers
sur lesquels le Père nous a poussés sont des rocailles qui nous écorchent (25/5) tous
les jours.
Ceci
dit, la leçon a été comprise. Dès 2003 ou 2004 j'ai expressément
demandé à nos missionnaires de revenir au tout spirituel.
Je
vous demande, Khaled, la compassion de relire dans cette page
toutes les réponses aux commentaires dans lesquelles je parle de tout
cela. J'y développe toutes les raisons de mon attitude.
Si
le Père me donne la licence de tailler
la perche longue ou courte (Rév d'Arès xx/6) selon les
circonstances, c'est parce qu'il sait, dans sa Sagesse, qu'Il m'envoie
en mission dans un monde de foi en cendre, un monde d'hommes en
perdition, aveugles, à travers lequel nous devons chercher notre route
missionnaire.
L'enjeu n'est pas celui très simple face
auquel Muhammed fut placé: Polythéisme ou monothéisme. L'enjeu ici est
beaucoup, beaucoup plus complexe, parce que notre monde européen
moderne est l'héritier d'une réflexion séculaires et de révolutions
idéologiques dont les idées ont fini par se confondre, par beaucoup de
côtés, avec les idées de la foi et même de la Parole, mêlant
aussi le temporel et l'intemporel, et on ne sait pas toujours par
lequel de ces bouts il faut prendre l'homme de la rue.
|
10fév12 126C27
Merci,
frère Michel, pour vos longues réponses qui nous aident tous à
réfléchir et à bien comprendre cette erreur de la "mission sociale"
ainsi qu’à bien comprendre le prophète.
Vous
nous montrez un superbe exemple de déculturation et d’intelligence.
Vous
nous faites grandir.
Vos réponses étaient nécessaires, je
crois, et pourtant les jours qui ont suivi mon courrier du 4 février
[126C11], j’ai vraiment douté d’avoir bien fait de vous l’envoyer.
Comme
vous le dites en 126C15 la responsabilité est partagée entre tous les
frères. Cela aussi est déculturant dans une société où l’on a
l’habitude de mettre les responsabilités sur le dos d’un seul ou de
quelques uns ou bien, à l’inverse, de se sentir responsable de tout (la
culpabilité héritée de l’église). C’est libérateur.
Vos
livres "Et ce que tu auras écrit (Le Pèlerin d'Arès)" ne
m’ont jamais rebutée. Bien au contraire. Je m’en suis toujours nourrie,
sans m’en lasser. Ils ne vieillissent pas, ils sont écrits
aussi pour les générations qui viennent. Ils sont vivants.
D’année en année on y découvre toujours quelque chose, la lumière se
fait sur un enseignement
qu’on croyait avoir compris (on croit facilement avoir tout compris),
mais qui s’éclaire différemment, comme dans la Parole du Père.
En
relisant, ces derniers temps, l’article "Pénitence" il m’a paru
beaucoup plus vivant et votre blog qui est aussi une mine d’enseignement
m’aide à approfondir "Et ce que tu auras écrit (Le Pèlerin
d'Arès)".
Comme l’exprime si bien le commentateur Éric D
(126 C21), il faut beaucoup de temps pour se déculturer
et nous avons là un très bel outil collectif que
nous avons encore très peu utilisé.
M.-O. du Midi-Pyrénées
|
10fév12 126C28
Vos
remarques sur l’absence de retours [réactions, sentiments avoués, etc.]
sur vos écrits m’interpellent.
Moi, qui ai tout appris de la
vie spirituelle par vos écrits et par La Révélation d’Arès,
je réalise que ce manque de reconnaissance [de ma part] est une faute.
Mais
l’image du prophète
n’est pas épargnée par la culture. Dans les années 90, je pensais que
le prophète,
l’homme de Dieu savait tout, avait une sorte de science
infuse. Alors pourquoi l’embêter avec nos faibles lumignons
puisqu’il sait par avance que ses écrits sont bons ? La
culture, dont je fois me défaire, m’a laissé à ma paresse, puisque pour
vous dire
combien vos écrits m’ont nourri et sorti de mon ignorance, il me faut
réfléchir, ce qui demande un petit effort. Je n’avais pas compris à
l’époque l’interaction entre vos écrits et les frères, c’est-à-dire que
vous n’écrivez pas par plaisir mais pour [que le lecteur] entre en pénitence.
Je
me permets deux mots à propos de frère C. car quand j’ai découvert
l’auberge espagnole qu’était l’assemblée
(parisienne), en 1990, j’ai
voulu quitter l’assemblée.
Je m’en étais ouvert à quelques frères.
Frère C. fut le seul à me convaincre de rester avec des arguments
sensés, m’exhortant à ne pas prendre pour argent comptant ce que disent
les autres frères et sœurs mais chercher par moi même. C’était en 1990
et nous vivions dans une misère spirituelle, livrés à nous-mêmes.
Les
livres de la série "Et ce que tu auras écrit (Le Pèlerin
d'Arès)" qui m’ont le plus marqué sont celui de 1989,
puis celui de 1991-1992.
"Et ce que tu auras écrit (Le
Pèlerin
d'Arès) 1989", parce que ce fut une grande
immersion dans la vie spirituelle.
En 1990 l'intégrale des
pèlerins trimestriels était épuisée et votre pensée me parvenait de
façon très morcelée par les quelques articles que j’ai pu lire. Il
m’était impossible de me représenter la vie spirituelle et ses
exigences dans sa globalité. Et puis il y eu "Nous croyons, nous ne
croyons pas" [1991-1992] avec la "direction de certitude" comme
boussole. J’ai lu et
relu ce texte. J’en ai recopié des passages pour mieux les mémoriser. À
une certaine époque, j'en relisais l’introduction avant d’aller
missionner. Je me
suis même posé la question de transposer ce texte en bande dessinée.
Ces textes me nourrissent et me façonnent. Je serais bien orphelin sans
eux.
Jérôme S.M. en Chine
|
Réponse
:
"Le prophète sait que ses écrits sont bons" sur le Fond, mais il ne
sait pas si son écriture, sa façon d'exprimer son enseignement, est
claire, facile à comprendre, ou au contraire obtuse, difficile à
comprendre.
Il ne le sait que si les lecteurs le lui disent.
Or,
les lecteurs qui majoritairement m'ont fait part de leurs sentiments
après lecture de "Et ce que tu auras écrit (Le Pèlerin
d'Arès) 1993-1996" (celui dont mon entrée 126 parle) ont été les
critiques et désapprobaeurs. De là mon impression que ce livre était un
raté.
Si j'avais su que tant de mes frères et
sœurs l'avaient apprécié ! Je suis très heureux de le
savoir
aujourd'hui.
Ce que vous me dites de la situation
spirituelle de "l’assemblée parisienne
en 1990" me consterne. Je n'ignorais pas que l'ascension
spirituelle, la pénitence
en ce qui nous concerne, fût difficile — elle l'est pour tout le monde
—, mais je ne
savais pas que c'était "l'auberge espagnole", c'est-à-dire
l'hétérogénéité ou la disparité, un brassage des tendances diverses,
voire peut-être contradictoires. Pourquoi ceux qui comme vous avaient
conscience du problème ne
s'en sont-ils pas ouvert à moi à l'époque ? Je n'ignorais pas
certaines difficultés, puisque j'ai essayé de me désenclaver, de
m'installer à
Paris autour de 1990, en vain parce que je n'avais pas les moyens
financiers de loger à Paris. Mais j'étais loin de
savoir que cette situation provoquait des départs, autrement dit, des
réactions de désespoir.
Merci pour votre commentaire.
|
10fév12 126C29
En
lisant cette dernière entrée 126 et tous les commentaires qui parlent
de cette conférence des années 90 dans une ville du
Midi-Pyrénées,
je ne peux m'empêcher de penser constamment à la Veillée 18 de La Révélation d'Arès.
À la
demande de notre frère Didier Br. je suis en train de finir un travail
d'illustration de cette Veillée 18 (une sorte de Bande Dessinée dont
quelques frères projettent de se servir pour un diaporama avec du son.
Je
joins une copie en attachement*. Ce n'est qu'une simple illustration
des
faits relatés dans la parabole, mais pendant les mois de décembre et
janvier j'ai lu et relu cette Veillée pour que mes pinceaux trahissent
le moins possible la Parole. Sans doute que cette histoire me colle à
la peau maintenant et que je l'aime et la comprends beaucoup mieux
qu'auparavant.
Quand Jésus vous à dit: Je
te laisse une autre parabole : Un charpentier sur son échafaudage avait
construit un beau vaisseau selon les enseignements du maître... (18/1).
Ce maître
dont Jésus nous parle, c'est toutes nos cultures en bloc, comme vous
l'expliquez bien dans vos annotations de La Révélation d'Arès
bilingue [édition 1995]. Dans le cas de la "mission sociale" ce maître est
donc cette culture athée qui domine le monde occidental et le maître du frère
conférencier dont il est question dans les commentaires. C'est le maître des sciences
humaines et de de la communication de notre temps.
Pour
en revenir à la parabole: Le
vaisseau étant parfait, prêt à glisser sur son chantier, le charpentier
s'aperçut que le sol était sec autour de lui (18/2).
Là, j'ai essayé de montrer l'angoisse d'un homme qui se rend compte de
son oubli grossier. C'est ce qui a pu arriver dans les années 2003-2004
aux frères et sœurs qui s'étaient lancés dans cette mission
désacralisée quand ils se rendirent compte de l'erreur qu'ils avaient
commise. Ceux-ci, comme le charpentier,
avaient oublié l'ultime
leçon du (vrai) Maître (18/3), c'est à dire l'Eau, la Parole
de Dieu. La Parole de ce Créateur qui est en chacun de nous et qu'on
oublie si souvent de laisser parler intuitivement, librement et en
toute simplicité.
Dans la parabole, le charpentier
se repent. C'est l'image centrale dans ma tentative d'illustration, où
on peut le voir prosterné, priant face contre terre. Vous aussi, frère
Michel, vous vous repentez d'un mal que pourtant vous n'avez pas
commis. Si nous trouvons l'humilité du repentir, nous
pourrons nous aussi, comme ce charpentier
retrouver la Joie
qui renait avec l'Eau,
Celle d'une source qui remonte après la sécheresse et qui
rafraichit les cœurs endormis.
Ces
cœurs d'hommes et de femmes qui étaient devenus sourds, timides, ou
plein d'orgueil face à la Parole de l'Être Sublime qui a toujours été
au fond d'eux.
Réjouissons-nous, donc, car à en croire la
Veillée18 de La
Révélation d'Arès, la sécheresse du passé va faire place à
la fertilité d'une
Mer
bouillonnante de Vie.
Même
si je n'ai jamais participé à la "mission
sociale", je comprends trop bien qu'on essaie d'éluder de parler de
Dieu. La gêne que j'ai eue à accepter des images que
j'ai faites moi-même, comme celle de Noël 2006, Marie et Jésus sous
l'auréole des mots "La
Beauté est servante du
bien" (Rév d'Arès 12/3) (commentaire 124C23) en est la
preuve. Je trouvais ma peinture
trop empreinte de bigoterie, au couleurs trop catholiques. Cette gêne
était générée par ma culture athée qui, dans un passé pas si lointain
avait remplacé la culture catholique dans laquelle j'ai grandi. Car moi
aussi j'ai fait partie de ceux qui ont vomi leur religion.
Avant
de
découvrir La Révélation
d'Arès j'ai passé des années a rejeter Dieu,
Marie, Jésus et tous les autres prophètes.
Si vous publiez
mon
commentaire et si mon frère Kalhed le lit, il va peut-être mieux
comprendre la société occidentale athée d'aujourd'hui, qui n'est autre
que l'héritage de la culture catholique qui nous a fait détester Dieu.
Maintenant,
grâce à vous, bien aimé frère Michel, et aussi grâce à ceux
qui suivent votre voie, grâce à votre humilité immense, votre lucidité
prophétique et à votre travail de géant, je comprends mieux que
se déculturer ce n'est pas faire table rase de tout ce qu'on a été,
mais c'est obéir à Dieu et se dépasser constamment [mots manquants]
Dieu qui est le
seul Maître,
nous dit Le Coran
(XLII/9).
Je voudrais aussi ajouter
quelque chose à propos de "Et ce que tu auras écrit (Le
Pèlerin
d'Arès) 1993-1996": Il y a 3 ans, j'ai
prêté ce livre à notre sœur E. en Nouvelle Zélande et récemment au
téléphone je
lui ai demandé si elle voulait me le rendre et je lui enverrai un autre
livre de la série. Elle m'a dit "Oh no !" Et très vite elle a
ajouté: "I
like this book so much... It's all about Love!" "J'aime tellement ce
livre, il ne parle que d'Amour !" Je lui ai dit de le garder
car comme
La
Révélation d'Arès,
elle le lit quotidiennement. Il ne me reste plus
qu'a en commander un nouveau pour que Peter et moi puissions enfin
le relire...
Couvrez-vous bien par ces grands froids de
l'hiver
qui arrive chez vous. Ce soir on vit ici sous un orage du Tonnerre de
Dieu, Allelujah!
Rosie in Victoria, Australie
|
Réponse
:
Merci, Rosie, pour ce beau commentaire. Je suis en mission
dans le Sud-Est, je dispose seulement de mon portable de voyage et je
manque de commodités pour des opérations numériques.
De ce
fait, je ne peux pas publier les images de votre diaporama fondé sur la
Veillée 18 de La
Révélation d'Arès.
J'en suis désolé, mais ceux
qui vous connaissent, Rosie, apprécient assez votre talent pour savoir
que c'est beau.
|
10fév12 126C30
Oui,
la déculturation est un sujet aussi fondamental que ce que vous écrivez
dans votre superbe article "Vertu" (Le Pèlerin d'Arès/Et ce que tu
auras écrit 1990).
La déculturation est ce travail intérieur
qui décrasse, désemboue notre puits
qui nous lie à Dieu, ce tuyau par lequel nous têtons la Force, la Sève, le Jus pour le faire
rejaillir en puissance jusqu'à notre tête, pour pouvoir vivre la
totalité de notre image spirituelle du Créateur de manière
conscite, donnant ainsi une Force
immense à l'action de notre âme.
Cette
crasse de
la culture, c'est les pensées obligées, les propagandes accumulées,
donc les négations et condamnations (qui nous sont inculquées) de ce
qui ne fait pas
partie des divergents partialismes officiels des diverses obédiences
religieuses ou politiques ou financières ou organisationnelles, ou tout
simplement dans la manière de vivre, de partout qui nous entourent et
qui, outre que par leurs mensonges, par leurs incomplétude et
contradictions entre elles nous aveuglent et nous irritent et nous
coupent du bon équilibre de notre capacité de penser, et donc de vivre,
la totalité de nos vraies possibilités d'avancer dans chaque situation
qui se présente.
Et ainsi la culture nous fait
buter au lieu de nous faire voir les vraies solutions là ou elles sont,
si seulement nous regardions tout simplement sans aucun préjugé (autre
mot pour culture) et avec amour.
La
déculturation n'est donc pas une soustraction (sauf des mensonges
évidemment), mais plutôt une addition, une ré-addition de ce qui, nous
a-t-on fait croire, n'existerait pas, ne serait pas possible, pas
pensable, [mots pas clairs] la Lumière
complète sur notre
capacité d'envisager le monde. Un travail libérateur par excellence.
Et
on comprend pourquoi ceux qui ont beaucoup voyagé, beaucoup vu,
beaucoup réfléchi (et qui donc ont aussi beaucoup missionné, car c'est
là qu'on
rencontre la diversité des humains comme nulle part ailleurs), ont une
vision généralement plus douce et plus haute des hommes et de leurs
possibilités, bien qu'il faille encore les compléter par la Parole pour
aller beaucoup plus loin.
Et parce que la
déculturation permet de regarder -- en surmontant ses préjugés -- plus
loin que les apparences, on trouvera très souvent derrière ce qui, de
prime abord, pourrait paraître "inadmissible" ou "condamnable", les
vraies intentions de source divine que quelqu'un essaie d'exprimer, et
ainsi ce travail permet de mieux comprendre tous les hommes, de les
aider à laver leurs intentions justes de leurs déformations maladroites
dans leur expression, et donc d'aider autrui à faire fleurir ses
intentions divines avec une plus lumineuse efficacité active et ainsi
de mieux changer le
monde [Rév d'Arès 28/7].
Ah, comme
j'ai envie de chanter la louange de ce travail de recherche
civilisatrice
fondamentale ! Lié comme il faut à l'action de bien, donc
missionnaire, ce travail permet de raccourcir de plus en plus le chemin
vers Éden.
C'est
ce qui dénoircit, désembrume et rouvre les yeux pour faire voir
l'Île Bleue
et pour y aller de plus en plus directement.
Peer d'Allemagne
|
11fév12 126C31
Si
vous saviez à quel point j’ai confiance en vous, confiance dans le
guide que vous êtes pour nous aider à accomplir cette
Parole qui vous été donnée.
Vous ne nous avez jamais égarés,
trompés, trahis.
Sans vous nous n’aurions pas avancé.
Je
vous suis avec résolution, humilité, au milieu de cette cendre.
Mais
j’ai aussi conscience de votre souffrance, car vous savez des choses
que nous ne savons pas encore.
Puissent la pénitence,
la
confiance et la joie
que je partage avec de nombreux autres vous aider dans cet accomplissement !
M.
M.
|
11fév12 126C32
Soudain,
le parfum de sévérité du frère Khaled impose aussi le silence à mon âme, rappelle la
lueur perçante devinée, de Mouhammad, du regard de Jésus pourtant prêt
à toutes les bontés dans un monde d'erreur se croyant plus loin du
tré as qu'il n'est.
Le regard du pénitent
qui forge
son âme à
la lueur de la Vérité,
de la Parole
qui l'abreuve, ouvre sa main en signe de paix, sa bouche en partage le Pain que son
estomac réapprends à digérer, qui cherche la Vie, évolue ou
fléchit, tout autant que l'Intelligence
qui filtre en lui et doit l'aider à avancer au prorata des victoires
sur son égo craintif ou mortifié, joyeux ou fatigué, évitant ou
profitant ainsi des écueils, des apparences trompantes et changeantes,
pourrait aussi être perçue comme une signature de fidélité de foi.
La
carte de visite du Père que l'on évite [passage pas clair] changer, à son
tour, le jugement
en amour
sans condition.
Nos frères musulmans que je côtoie dans la
rue me touchent parce que le simple mot "Dieu" arrête leur gestes,
leurs langues, change même la couleur de leur regard.
Ils
sont une belle famille solidaire et vivante. Une parole prononcé en Son Nom, une vraie
sollicitude manifestée, et leurs mains se placent directement sur le
cœur. J'ai vu cela avec les aînés comme les jeunes.
Ce qui
est droit et vrai touche, fouette comme une claque, révèle et relève
d'entre les morts- vivants, réveille du froid qui glace, dans ce monde
à la fois agité et figé de la foi qui contraste comme une rose sur le
cambouis.
La gravité et simplicité de votre réponse au
frère Khaled est touchante et m' émeut, Frère Michel.
Noblesse
et simplicité, dissimulée pourtant au grand jour, issue du temps qui
vient avec patience et constance pour tous. Ceux qui potentiellement
peuvent changer et
changeront leur vie en Bien, avançant pas
à pas vers la Lumière
transfigurante de Son
Jour.
Guy de Languedoc-Roussillon
|
11fév12 126C33
J’ai
été, comme beaucoup sûrement, très touché par le témoignage de Khaled
(126C26) autant que par votre réponse, frère Michel.
Il nous
est probablement aussi difficile de comprendre ce que ressent notre
frère au fond de l’âme,
que portent sa chair
et son esprit
vivant à Jeddah en Arabie Saoudite, qu’il lui est difficile de
comprendre ce que ressens dans l’âme
que porte la chair et l’esprit d’un Pèlerin d’Arès vivant en France.
Khaled
souffle sur nous le Vent
chaud de ces terres qui, comme vous le dites très bien dans votre
commentaire frère Michel, "porte(nt) à un degré d'enchantement vivant,
palpables, les rapports entre le Père et l'enfants humain." Mais ce
n’est pas uniquement sur vous que souffle ce Vent, frère Michel,
c’est sur l’ensemble de notre fraternité : "Le prophète est grand,
si les frères le fond grand, il est petit (il se rapetisse) si les
frères le fond petit ("Conscience Collective et Prophète", Le Pèlerin
d’Arès Annuel 1989).
De plus, vous n’êtes le
chef de personne (16/1)
et les Pèlerins d’Arès de la première génération (24/1) n’auront
fait que lentement — mais librement, et c’est peut-être là
l’essentiel ! — le chemin intérieur qui conduit peu à
peu à accepter et intégrer
dans sa vie spirituelle un prophète,
qui n’est pas un chef,
mais qui n’est pas
non plus un frère
comme les autres.
Dans une assemblée
sans
structures
ni hiérarchie, nous devons résister à la tentation de prendre des
raccourcis comme celui qui imposeraient le prophète à des âmes qui n’en
ont pas encore la conscience.
Je dirai même que la
conscience du
prophète
grandit avec la conscience et la vie spirituelle.
Malgré les
innombrables difficultés et dommages que cela nous cause à court terme,
nous... (je dis "nous" par solidarité avec notre frère ainé (Rév d'Arès 16/1)
et ses
choix prophétiques comme avec mes frères de France qui témoignent d’une
fidélité sans faille au prophète)
nous donc avons fait le choix de préparer pour
les générations futures de solides fondations — un petit reste (24/1)
de frères
prophétiques — sur lesquelles elles pourront s’appuyer en
confiance pour poursuivre l’œuvre extraordinaire de changement du monde
auquel appelle La
Révélation d’Arès.
Ce n’est pas la voie la plus
facile, ni la moins dangereuses à court terme, puisqu'elle nous expose
à des
risques tels que celui de la déspiritualisation longuement abordée dans
ces échanges. C’est une voie ingrate qui consiste plus souvent à
dégager les mauvaises
herbes et les pierrailles stériles de l’héritage
religieux, à creuser par le bas, alors qu’on voudrait s’élancer vers le
Ciel, à faire notre déculturation.
Mais, et je crois
vraiment que
l’histoire donnera raison au prophète,
c’est notre traversée du
désert. Pour éviter cela, il aurait fallu que les frères de la
première
génération ne soient pas ceux-là ou qu’ils naissent et grandissent
spirituellement en accéléré. Cela ne s’est pas produit, peut-être parce
que, comme le dit le Livre, le
femier [fumier], (c’est de lui que) sort le
jardin (Rév d'Arès XXII/9).
Merci frère Khaled
pour ce Vent chaud qui
vient raviver notre foi et notre vigueur !
Jeff
d'Île de France.
|
Réponse
:
Vous dites: "Pour éviter [la traversée du désert], il
aurait fallu que les frères
de la
première
génération ne soient pas ceux-là ou qu’ils naissent et grandissent
spirituellement en accéléré. Cela ne s’est pas produit," ce qui laisse
entendre que, selon vous, la "mission sociale" ou ce que Khaled
(126C26) appelle une "situation de profanation" persisterait ou serait
inévitable.
À ma connaissance, il n'y a pas de fatalité
attachée à cet état de chose, les frères et sœurs qui ont cru bon, à
une certaine époque, de déspiritualiser la mission — frère C. n'était
pas le seul —, sont toujours parmi
nous, sont comme chacun de nous perfectibles, pénitents,
capables de passer à une mission désormais spiritualisée et
parfaitement axée sur La
Révélation d'Arès.
Néanmoins, votre commentaire
m'inquiète un peu par le ton fataliste de son final.
J'espère de tout mon cœur qu'il s'agit seulement d'une maladresse
d'écriture.
Nous faut-il donc rester vigilants ?
Après tout, la vigilance n'est jamais une mauvaise chose.
|
11fév12 126C34
Ce
blog n'est pas un forum, néammoins ma conscience me dicte de vous
écrire ce message.
Le commentaire 125C26 de notre frère
Khaled et la réponse pleine d'humilité et d'amour fraternel
(exemplaires), dans la grandeur de l'Alliance d'Abraham, illustrent
parfaitement les versets :
De Muhammad
de Yëchou toi tu
sors comme le feu (Rév d'Arès xiii/18)
Mikal,
Prophète
de
l'amour combattant.
En
ce septième jour : Béni soit Dieu qui vous a suscité pour nous guider vers les Hauteurs Saintes où Il
nous attend, après avoir changé ce monde en Bien
par la vie spirituelle, c'est-à-dire par l'amour, le pardon, le refus
des préjugés.
Montons
avec la voix de fer (Rév d'Arès vi/6) !
Chantal
C. d'Aquitaine
|
11fév12 126C35
J'ai
été vraiment touchée par le commentaire de notre Frère Khaled qui vit
dans ce pays béni de Dieu "l'Arabie Saoudite".
Autant que je
suis touchée par la réponse de notre prophète Mikal.
Je
n'ai pas connu cette période de "mission sociale" ou, alors, notre
petite assemblée
des Hautes Alpes grâce à ses montagnes et à son éloignement n'a
heureusement pas été touchée par elle.
Je voulais dire à
notre frère Khaled que notre frère C. qui a donné cette conférence
"Liberté" à [ville du Midi-Pyrénées]
était un homme qui
avait
grande foi dans le prophète,
dans La Révélation
d'Arès, le Message du Créateur qu'à reçu le prophète dans
les année 1974-1977.
Alors pourquoi, comment, cette mission
sociale est elle née ? Pourquoi mon frère C. ne
s'est-il pas adressé au prophète avant de commencer les missions qu'il
faisait dans les villes de France ?
D’où la
question souvent
posée dans "Le Pèlerin d'Arès": "Un prophète, pourquoi et pourquoi
faire ?"
Pourquoi notre Frère C. n'a-t-il pas
recherché la compagnie de son prophète qui
l'aurait aidé, très certainement soutenu dans les actions qu'il
souhaitait mettre en place ?
Dans nos Hautes
Alpes,depuis vingt
cinq ans nous présentons au public La
Révélation d'Arès à l'aide du stand que nous dressons
chaque samedi sur le marché de notre ville.
C'est grâce à
une mission régulière, que nous éveillons peu à peu
depuis plusieurs années, doucement, les
consciences de certains des habitants de notre petite cité alpine. Nous
espérons que prochainement un petit
reste haut-alpin viendra grandir notre assemblée.
Nous
parlons des 40
apparitions de Jésus, des cinq Théophanies par
lesquelles le Créateur a lancé son
Appel à un monde qui
est sur le point de basculer dans un néant spirituel. Nous
parlons de la pénitence,
qui
est une joie pour les hommes pieux, qui n'est pas plus lourde que le
soucis de l'usurier, qui est plus légère que le joug du riche et du
puissant (Rév d'Arès 28/25), à installer en chacun:
"Aimer, pardonner, faire
la Paix, ne pas juger, se libérer des préjugés, retrouver
l'intelligence
spirituelle, l'intelligence
du cœur"
Nous
présentons le lieu ou se sont produits ses évènement surnaturels: Le
Bassin d'Arcachon, Arès, le prophète
qui a reçu le Message du Créateur.
De plus, depuis plus
d'une année, nous accompagnons ,nous entourons notre
prophète et son épouse, qui viennent régulièrement en mission dans une
ville du Sud-Est de la France pour y effectuer une moisson
qui, j'en suis témoin, réveille à nouveau la conscience à la vie
spirituelle de bien des habitants de cette belle ville côtière. Cette
mission réunit à présent régulièrement des missionnaires qui
viennent de toute la région Sud-Est apporter leur soutien à l'assemblée de
cette ville, afin qu'elle grandisse en nombre et en qualité. Ces
retrouvailles se font dans une vraie fraternité spirituelle. Il y a un
réel bonheur de travailler ensemble avec notre prophète et
son épouse, sœur Christiane. Il y a un réel bonheur à écouter
les conseils et l'enseignement
que frère Michel nous donne, à observer l'écoute
qu'il a envers les nouveaux accueillis.
"Ne jamais rien
figer... Être à l'écoute... Retrouver cette liberté spirituelle
perdue... Nous
Libérer de tout préjugés."
Le prophète
à tant à
nous enseigner,
mais il a aussi tant à apprendre au travers de nous, au travers de
la société qui change,
de la mission dont le Fond
reste le même [?]
Tel
Jésus avec ses disciples, tel Mohamed avec ses compagnons, tels nous
vivons avec notre prophète
dans l'espoir d'inciter de nouveaux frères
et sœurs à venir rejoindre l'assemblée
de cette ville du Sud-Est de la
France, afin qu'ils transmettent à leur tour non seulement la Parole
que le Créateur à donné dans La
Révélation d'Arès, mais
aussi afin qu'ils puissent La vivre au quotidien, la faire grandir en
eux en
se déculturant chaque jour davantage.
Juste encore un mot
pour dire que je trouve à mon tour toute lecture en dehors des
écritures donné par le Créateur et les Prophètes,vraiment fade et
ennuyeuse, non vivante. Si elle n'est pas tiré de l'enseignement des prophètes (Mikal,
Jésus, etc. de la Bible,du Coran et surtout de La
Révélation d'Arès.
Patricia des Hautes Alpes
|
13fév12 126C36
Patricia
des Hautes Alpes [126C35] demande: "Pourquoi notre Frère C. n'a-t-il
pas recherché la compagnie de son prophète
qui
l'aurait aidé, très certainement soutenu dans les actions qu'il
souhaitait mettre en place ?"
Cette sœur pose cette
question, parce qu'elle n'a pas lu qu'en vous voyant arriver à
l'endroit où il allait donner sa conférence, ce missionnaire
conférencier (je cite) "se campa devant (le frère Michel) et le pria à
brûle-pourpoint et pas très poliment de ne pas se mêler de ce qu'il
allait dire et de ne pas poser de questions" (votre réponse à Stéphanie
126C4).
Moi
j'appelle ça de l'insolence et je réclame le droit de le dire, parce
que n'est pas seulement Frère Michel que cette insolence a atteint,
mais un très grand nombre de frères et sœurs. Nous avons été nombreix à
pâtir de cette "mission sociale", que j'appellerais "mission athée".
Il
semble évident que la conférence "Liberté"
rationalisée, déspiritualisée, était préméditée, une dénégation, pas du
tout improvisée, mais délibérément décidée et travaillée, de l'esprit
spirituel de l'article "Liberté" du Frère Michel dans "Et Ce
Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)
1993-1996" et le conférencier savait qu'elle ne pourrait pas convenir
au témoin de La
Révélation d'Arès. Il semble évident que le
frère-conférencier non seulement se fichait comme d'une gigne de
l'esprit prophétique de l'article "Liberté" original, mais lançait un
défi au prophète
même, auteur de cet article comme pour dire: "Je n'interprète pas du
tout le verset 10/10
de La Révélation d'Arès
comme le Frère Michel l'interprète et j'ai l'intention d'affimer mon
opinion en faisant une contre-mission publique ". C'est de l'orgueil
pur et simple. On le lui pardonne, parce que "À tout péché
miséricorde," et d'ailleurs frère Michel non seulement pardonna, mais
trouva encore des excuses à ce "profanateur" (le mot de Khaled est dur,
mais juste). Comment dans ces conditions Patricia peut-elle s'étonner
que le frère-conférencier profanateur n'ait pas demandé l'avis du Frère
Michal avant d'agir ?
Frère Michel a été bafoué et
je m'autorise à me sentir aussi bafoué.
Ceci
étant dit, pardonnons, mais n'oublions pas, parce que si le frère
conférencier en question ne recommence pas, d'autres pourront venir et
agir en 2015 ou 2030 comme lui en 1998 dans une ville de Midi-Pyrénées.
G.
B.
|
Réponse
:
Quand, le 3 février, je citai à Stéphanie (126C4)
un fait qui, parmi d'autres et s'ajoutant aux critiques et
désapprobations écrites, m'avait fait considérer mon ouvrage "Et
Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)
1993-1996" comme raté, je ne m'attendais pas à ce que l'exemple en
question :
une conférence "Liberté" dans une ville de
Midi-Pyrénées, concentre sur elle en particulier autant de réactions.
Ce
n'était pas mon but, qui était autre : montrer pourquoi
j'avais lieu
de penser que mon livre n'avait pas abouti à un progrès spirituel ou,
si
vous préférez, montrer que j'attribuais — à titre d'exemple parmi
d'autres — le ratage de cette conférence
au
ratage de mon livre dont elle était inspirée, même si dans mon livre
l'article "Liberté" n'était
pas, lui, déspiritualisé.
Sylvestre
(126C7) revint sur le
sujet particulier de la conférence du Midi-Pyrénées, mais je ne lui
répondis pas, ne souhaitant pas m'étendre sur ce fait particulier.
Ensuite, ce fut M.-O. de Midi-Pyrénées (126C11) qui revint
sur le sujet et je ne pus pas ne pas lui répondre, parce qu'elle se
sentait directement concernée. D'autres dans le sillage se sont
concentrés sur cette conférence. Même un lecteur arabe saoudien de La Révélation d'Arès
s'en est mêlé (126C26). Cela finit par m'embarrasser, parce que ce
n'est pas ce que j'ai cherché. Il y a erreur sur l'objectif.
J'ai
indiqué à quelques reprises que cette conférence n'était pas un cas
unique commis par un frère unique, mais qu'elle s'inscrivait, pour
autant que je pusse l'observer depuis Arès où j'étais tenu isolé, dans
le cadre d'une "mission sociale", parfois "mission morale",
déspiritualisées ou rationalisée, stérile, qui dura une bonne dizaine
d'années.
Vous, mon frère commentateur, êtes très dur envers
le
conférencier et je ne partage pas cette dureté.
Je peux
comprendre que vous vous sentiez "bafoué", si vous considérez que
"Frère Michel a été bafoué." Or, je n'ai dit nulle part dans cette page
que je me suis considéré "bafoué", que ce fût par l'apostrophe
cavalière du conférencier qui me pria de ne pas se
mêler de sa conférence comme si le témoin
de La Révélation d'Arès
était incapable d'y ajouter quelque lumière et
ne pouvait
que troubler celle-ci, ou que ce fût par la conférence elle-même où
nous n'avons pas retrouvé, mon épouse Christiane et moi-même, le Fond de mon article
"Liberté."
Relisez cette page de commentaires. Vous verrez
que je me
suis seulement considéré dans une situation difficile devant la
"mission sociale" ou "mission morale" (d'aucuns, que je ne publie pas,
il y en a trop, ajoutent "mission philosophique") préconisée par un
certain nombre. Vous verrez que sans jamais me solidariser avec une
vision apostolique pour moi contre-nature, j'ai quand même honoré
l'idée des frères promoteurs de ce type de mission et j'en ai attendu
les résultats, qui ne sont jamais venus. Cette mission nous a fait au
contraire grand tort.
Ceci dit, c'est votre conclusion qui
vaut la publication de votre commentaire: "N'oublions pas, parce que si
le frère
conférencier en question ne recommence pas, d'autres pourront venir et
agir en 2015 ou 2030..." Oui, n'oublions pas. Apprenons !
|
13fév12 126C37
Je
crois que ce que l’Histoire pourrait retenir de nous, pénitents avec un
petit p, de cette première génération, c’est que nous n’étions pas
suffisamment déculturés (Dame ! Le poids de la culture est si
lourd !)
pour montrer au monde le Signe
(Rév. d’Arès xLiv/5).
Pour
l’heure, nous pourrions ne représenter que des groupes
d’individualistes incapables d’exister en tant qu’entité spirituelle
collective : la polone
(Rév. d’Arès xxxix/12).
Cela va sans
dire, à pénitence
molle ascension
molle !
À quand les unis
(Rév.
d’Arès xLv/19), pour former autour du prophète le socle
vivant,
spécifique de la foi arésienne ?
Dominique du Roussillon
|
13fév12 126C38
Votre
billet se termine sur la notion essentielle de Création. Cela me fait
penser à ce passage de vos 'Récits, notes et réflexions du témoin' (La Révélation d'Arès,
édition bilingue 1995, p 410), décrivant ce que vous ressentez quelques
heures après la troisième théophanie en 1977 :
"Je
viens
d'une terre d'hommes mal équarris, dont j'étais il y a un instant. Oui,
je me sens de bois brut, mais qui fleure la sève, la vie, et qui, même
coupé de sa racine, peut surgeonner de tous les côtés. Je suis l'homme
de ce temps-là, quand l'homme n'avait pas encore choisi son destin de
bois sec, sculpté, vernis, mais mort. Et tout ce que je trouve en
rentrant chez moi me semble mourant et me rend méfiant comme un
sauvage."
Tant
qu'on ne perçoit pas la culture
comme un ensemble de préjugés qui limitent tous les jours la capacité
de l'homme à voir plus clair, à créer du neuf et du bon, alors, si on
ne perçoit pas cela, il est difficile de voir la culture comme un
adversaire. Par exemple, comment bien employer l'expérience des frères
et sœurs qui ont occupé longtemps une fonction donnée, sans mettre en
place une hiérarchie chez les Pèlerins d'Arès comme dans tout nouveau
mouvement religieux — ce que nous ne sommes pas — et sans tomber dans
le dénigrement de toute initiative ?
Toute la
planète doit se déculturer du respect envers un chef, parce qu'un
tel
respect, comme vous dites, remplace la responsabilité individuelle par
un vide que le chef
prétend masquer par son autorité. Cela implique de
se déculturer, par exemple, du respect envers un descendant du prophète
Mahomet, mais aussi du réflexe d'anti-respect, devenu si courant dans
les médias occidentaux, qui nous fait railler les individus qui ont
pris des responsabilités.
Notons cependant que
cette déculturation n'apporte pas, en soi, de solution et que la
mentalité occidentale, comme vous le faites remarquer, a des préjugés
spécifiques. Avec notre base culturelle occidentale, nous devons nous
déculturer du respect excessif envers une certaine compétence
technique, comme celle envers frère C. en tant que conférencier. Mais à
l'inverse, comme occidentaux ayant (ré)inventé la liberté politique,
méfions-nous des réflexes "anarcho-législatifs." La réflexion suggère
que remplacer automatiquement les personnes d'expérience par des
personnes manquant des bases nécessaires, en appliquant une règle
rigide, serait un gâchis.
Rien n'est simple en
ce domaine, mais vous nous avez montré la Voie : la Création
par la
liberté absolue, pour remplacer le vide culturel, et donc, prendre le
risque de créer et de faire des erreurs pour, un jour, réussir à Créer.
C'est un lent dépassement des contradictions par le haut, par la
dynamique de la création collective expérimentale, elle-même issue des
pénitences individuelles
nourries par l'Eau
du Père et par votre
enseignement.
À ce
stade, il me faut parler de
ma honte. L'ennui, l'ennui profond comme un puits sans fond et sans
Fond,
c'est
que je ne participe pas actuellement à cette vie collective
des Pèlerins d'Arès. Je me contente de passer des heures sur mon
clavier à vous écrire des commentaires, négligeant l'urgence pourtant
réelle de mon travail. Sous l'attrait du plaisir gourmand de vous
écrire
au mieux de soi-même — car c'est une nourriture exceptionnelle pour
l'âme
du
commentateur — et de l'honneur à être publié qui s'enfle vite
en orgueil, il y a sûrement une certaine paresse et un manque de mesure
(Rév d'Arès 12/3) de ma part.
Patrick
JoursDeGris d'Ile
de France
|
13fév12 126C39
Je
réponds à votre interpellation (entrée 126C28) : "Pourquoi ceux qui
comme vous avaient conscience du problème ne s'en sont-ils pas ouvert à
moi à l'époque ?"
Je suis désolé de m’éloigner tant
du fil
de discussion, mais ce témoignage rentre dans le cadre de la
déculturation. Et comme ce n’est pas la première fois que vous me posez
cette question, je vous apporte un peu plus de précisions.
D’abord,
je me trompe sur les dates, c’est fin 1988 que je rejoins le groupe
missionnaire parisien, et non 1990. J’ai souvenir de rencontres avec de
jeunes frères fraîchement convertis, et de préparation de missions.
D’abord rue Léon Giraud [à Paris], puis rue Neuve Popaincourt [à
Paris]. Des frères venus
de mouvances anarchiques proposaient de missionner dans des
manifestations anarchistes ; d’autres de l’écologie proposaient de
missionner dans des salons bio (Vivre et travailler autrement,
Marjolaine), etc. Le terme "auberge espagnole" [126C26] est sûrement
excessif,
car nous n'échangions pas sur le fond de La Révélation d’Arès,
mais
nous expérimentions beaucoup de missions. Avec de fortes revendications
sociales.
À l’époque, je partageais en colocation,
avec
O. C., un studio dans le 10e arrondissement [de Paris]. Venant du
catholicisme, j’ai commencé à ouvrir ma maison à des frères de passage
(J. dlF., venu s’installer chez moi plusieurs mois,
J.-C. D., lorsqu’il est venu chercher du travail à Paris,
M., le fils de sœur M., pour ne citer qu’eux).
Je l’ai fait
le
plus naturellement du monde, je supposais que La Révélation d’Arès,
dans la continuité de mon passé catholique, me demandais d’être un
super-charitable. Des frères de passage sont devenus permanents. Par
commodité, les clés de l’appartement se sont multipliées et ont
complètement échappées à mon contrôle. Ces frères se sont mis à inviter
eux même d’autres personnes à dormir chez moi, etc. Au local rue Neuve
Popaincourt [Paris], si une personne de passage ne savait pas ou
dormir, on me
l’envoyait. Pour moi, c’était normal. Mes parents n’ouvraient-ils pas
leur table le dimanche après la messe à un clochard ? Dans mon esprit,
marqué par le catholicisme, cela devenait ma "vocation", être le
frère ouvrant sa porte à tous, comme d’autres catholiques ont la
vocation d’animer une chorale ou d’être chef scout. Bref, je suis resté
avec ma culture catholique d’œuvre de charité.
Un jour
rentrant chez moi, j’entends le chauffe-eau ronronner. Quelqu’un
prenait
sa douche. Quelques minutes plus tard, une jeune femme que je ne
connaissait pas sort de la salle de bain, très mal à l’aise. "Vous
êtes chez moi," dis-je sur le ton le plus neutre possible. Cette brave
femme s’éclipse vers la sortie. Le soir, une sœur (N., je ne pense
pas que vous l’ayez connue, amie de V. L. et O. C.)
passe prendre des nouvelles de cette jeune clocharde (le terme sdf
n’existait pas à cette époque) qu’elle avait installée chez moi. Je lui
dis qu’elle est partie et que je ne l’ai pas retenue. Je me fais
réprimander : "Quoi ! On missionne pour faire venir du monde et toi tu
les fais partir". Je n'ai eu que des signaux me disant d'accueillir
ces personnes, me confortant dans ma confusion.
Cette
situation "normale" commence à me peser. Je me confie à quelques
frères de mon projet de quitter l’assemblée,
puisque ce que l’assemblée
attend de moi est trop lourd à porter. C’est ainsi que je formulais les
choses. Frère C. est le seul à m’avoir dit : "Personne ne t’oblige à
garder tout ce monde chez toi. Il ne tient qu’à toi de les mettre à la
porte." Cela semble difficile à croire, mais après plusieurs mois,
c’est la première fois que l’on me le disait et c’est la première fois
que j’envisageais les choses sous cet angle-là. Après cela, je n’ai pas
mis tout le monde à la rue du jour au lendemain, mais j’étais maître de
mes décisions.
Pour revenir à votre question (entrée
126C28): "Pourquoi ceux qui comme vous avaient conscience du problème
ne s'en
sont-ils pas ouvert à moi à l'époque ?". De mon point de vue, je
n’avais pas cette conscience. Pour cela, il aurait fallu que je
comprenne La Révélation
d’Arès hors de ma culture, ce qui m’aurait
donné un point de comparaison. En deux mots, il aurait fallu que je
lise et comprenne "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas" (Le Pèlerin
d’Arès
1991-1992), et je ne vous remercierait jamais assez pour cet ouvrage.
J’étais jeune, sans discernement et à l’évidence je n’avais jamais
appris à réfléchir.
Jérôme S.-M. en Chine
|
13fév12 126C40
Je
suis désolé de revenir sur cette histoire de conférence athéiforme et
désacralisée dans une ville de Midi-Pyrénées en 1998, mais en lisant
G.B. (126C36) que je ne connais pas, je me suis dit qu'il devait s'agir
d'un frère tout à fait exemplaire dans sa mission et sa pénitence pour
qu'il puisse "s'autoriser à se sentir bafoué par le frère C."
Nous
ne pouvons que nous réjouir de son exemplarité, qui nous
honore et nous éclaire, tant il est vrai que nous ne brillons pas
vraiment pas par la vitesse de notre changement.
Pour
ma part, je me sens tout à fait solidaire du frère C., car je ne vois
rien dans ma mission stérile ou ma pénitence
poussive qui pourrait m'autoriser à me penser plus malin ou plus
éclairé. Il est vrai que frère C. est mon ami, que j'aime et que
j'estime (bien que nous ayons souvent des difficultés à nous
comprendre), mais il reste, comme l'a écrit le frère aîné qui ne
juge pas, un homme bon et de grande foi. J'ajoute que son dévouement à
la mission a souvent été suffisamment exemplaire pour qu'il ait marqué
indélébilement l'histoire de notre mouvement. Et enfin lui, à la
différence de bien d'autres, est toujours là, debout parmi nous.
Dieu aime
ceux qui sont patients
(Coran Sourate 2/153).
Nous partons de très
bas. Nous nous désengluons très péniblement d'une culture
d'imbécilisation généralisée sans doute jamais égalée par le passé; il
est donc normal que le processus soit lent et entaché d'erreurs. Aucune
erreur ne se justifie, mais l'erreur fait pour longtemps
encore partie de notre processus de changement. Je
pense que nous ne nous rappellerons jamais assez l'humilité (Rév.d'Arès 34/1)
qui est mère de toute lucidité ("Le Pèlerin d'Arès" 1993-1996, p74).
(Un)
Patrick d'Île de France
|
13fév12 126C41
Quand
je disais que je me sentais "bafoué comme le Frère Michel avait été
bafoué" [126C36] je disais quelque chose que je maintiens et maintiens
fortement. Un prétendu frère qui "se campe" devant le témoin de La Révélation d'Arès
pour lui dire qu'il doit se taire, c'est-à-dire que le prophète doit
écouter le prétendu frère et conférencier sans rien dire, c'est d'une
insolence et d'une prétention qui ne peuvent être que qualifiées de
bafouement.
Alors, qu'est-ce que je suis, moi, qui vous
marque du respect ? Quelqu'un qui ne vaut pas plus que celui
qui montre de l'irrespect ? Qu'est-ce qu'il est le frère
Khaled
d'Arabie Saoudite qui est offusqué par l'attitude de ce frère qui vous
traite par-dessous la jambe ? Un pauvre Arabe du bout du monde
qui n'a pas compris que ceux qui outragent l'envoyé de Dieu doivent
être
autant considérés que ceux qui l'appellent "ô vénéré prophète" ?
Tout
le monde, Khaled compris j'en suis sûr, comprend que vous soyez
miséricordieux, tout le monde comprend que les hommes n'ont pas le même
caractère ni la même éducation, mais personne ne comprendra ce que
Khaled appelle
"votre politique avec les hommes qui vous entourent."
Je
veux que vous me disiez vraiment si l'erreur et la grossièreté sont
aussi
considérées que la Vérité, qui sort de votre bouche ou de votre plume,
et le respect qu'on leur doit.
De plus, j'attends
toujours le commentaire du
prétendu frère C. qui est mis en cause et qui devrait reconnaître sa
faute, implorer le pardon de l'homme à qui Dieu a parlé. D'où sort-il
cet homme-là, même s'il connaît La
Révélation d'Arès depuis bien plus longtemps que moi ?
L'ancienneté dans la
foi autorise-t-elle l'irrespect envers l'homme qui parle au
Saint Nom de Dieu ? Faudra-t-il que je l'embrasse avec
tendresse fraternelle comme j'embrasse ceux
qui
vous respectent ?
Je ne sais plus où j'en suis.
Qui
dans
ce monde
allez-vous convaincre que tout est égal: la fidélité et le respect de
celui qui suit le prophète
et la désinvolture de celui qui utilise un texte qui déshabille son enseignement (pour
moi la liberté spirituelle est autre chose), l'insolence qui réduit la prophète au
silence, sachant que le prophète
s'y soumettra par bonté et indulgence ?
G. B.
du Jura, Suisse
|
Réponse
:
Votre commentaire, qui s'apparente à celui de
Khaled, m'arrive en pleine face comme une gifle et je ne peux
ni l'escamoter ni en récuser la légitimité. Je réalise très bien
qu'à un frère comme vous, d'origine protestante très stricte comme
Khaled est
d'origine musulmane arabe, qui m'avez toujours marqué beaucoup de
respect, mon indulgence envers le frère C. paraisse incompréhensible.
Je comprends qu'elle ébranle votre confiance.
Votre
question légitime
place l'apôtre que je suis, envoyé à toute l'humanité, dans une
position très difficile, parce que je ne peux pas invoquer la
déculturation et vous dire: "Votre respect est de culture,vous devez
passer outre et l'oublier. Traitez-moi comme vous voulez, taisez ce que
je n'ai jamais tu, faites comme
bon vous semble, et vous serez aussi estimé et aimé, que vous me
montriez de
"l'irrespect" ou que vous respectiez tout mon enseignement."
Non,
je
ne peux pas vous dire cela.
Ce n'est pas
non plus sous l'angle de l'indiscernement — Est-ce que je devrais
accorder sans
discernement autant d'estime à
l'irrespectueux qu'au respectueux ? — que je peux vous
présenter ma position, parce que vous pourriez, de droit spirituel,
m'accuser de déraison et m'abandonner.
Ce
n'est pas non plus sous l'angle de l'ironie, comme le fait Patrick
(126C40), en faisant semblant d'envier ou d'admirer votre "exemplarité"
que je peux esquiver votre commentaire douloureux.
C'est
sous l'angle de
la réalité de l'inégalité des caractère, de l'inégalités des terrains
sur lesquels germe la foi, que je peux vous dire: Ne dois-je pas
espérer en l'homme grossier ou rusé comme en l'homme décent et droit
quand la foi les a
touchés ? N'y a-t-il pas pour chacun un chemin à parcourir
avant d'être
l'homme de
bon aloi que nous souhaitons tous dévenir si nous ne le sommes pas
naturellement ?
Le commentaire de
frère C., le conférencier dont il est question dans divers
commentaires, m'est parvenu hier soir dimanche 12 février.
C'était
un très long commentaire. En résumé: D'abord, le frère C. me dit qu'il
n'est pas lecteur de mon blog et qu'il n'a su que j'avais évoqué sa
conférence de 1998 que parce que des frères lui en avaient parlé.
Ensuite, il dit qu'il est faux que sa conférence n'évoquait ni Dieu ni
la vie spirituelle et il me cite la fin de sa conférence qui place sa
conférence sous l'égide de Dieu et de la vie spirituelle et il me dit
que
je l'ai félicité pour cela. Puis il dit qu'il n'a pas souvenir de
m'avoir demandé de me taire à mon arrivée sur les lieux, mais que si
c'était le cas, il s'en excusait. Enfin, il dit que s'il doit être
sacrifié, il est prêt à acepter le sacrifice.
Avant
de publier ce commentaire qui ouvrirait à une confrontationsur sur tous
les points, voilà ce que
je lui ai répondu:
Pouvez-vous
m'envoyer le "courrier de félicitation" dans lequel je vous disais que
vous aviez terminé votre conférence par une note spirituelle?
Suis-je
trop vieux et gâteux et ai-je oublié que votre conférence parlait de
Dieu, de La Révélation
d'Arès, de la liberté spirituelle? Pourquoi
alors la sœur Christiane qui est plus jeune que moi — elle n'a que 67
ans — ne se souvient-elle pas davantage de vous avoir entendu aborder
la liberté sous le jour spirituel?
Peut-être
est-ce dans la
seule conférence que nous avons entendue à Toulouse (on me dit
aujourd'hui que vous avez donné cette conférence ailleurs) que vous
avez omis le passage que vous citez, où il est question de Dieu?
De ce passage nous n'avons aucun souvenir, ni sœur Christiane ni moi.
Inversement,
vous ne vous souvenez pas de m'avoir de façon malpolie (mais je mets
cette impolitesse sur le dos de la surprise; vous ne m'attendiez pas)
prié de ne pas me mêler de votre conférence et de ne pas poser de
questions. Pensez-vous vraiment que je serais resté silencieux après
votre conférence, si vous ne m'en aviez pas prié auparavant? Si je me
suis tu et si je suis parti, c'est parce que je n'ai jamais mis des
frères dans l'embarras au cours de missions par eux initiées.
Votre
e-mail nous place aujourd'hui dans un face-à-face très difficile. Vous
vous souvenez de choses (la citation de Dieu que vous me donnez) que je
n'ai pas entendues et vous ne vous souvenez pas de choses que j'ai
entendues.
Je ne veux pas votre tête... Comment pouvez-vous
envisager une telle issue de ma part? Votre e-mail commence par la
dénégation des faits très simples que j'ai vécus en 1998 et finit en
termes de dignité sacrificielle face à l'injustice que je vous ferais
éventuellement subir. Cette façon de faire porte un nom simple selon
l'intention qu'elle recouvre: impudence ou enfantillage.
Je
ne sais pas comment la classer.
Avant de publier votre
commentaire et d'y répondre publiquement, je souhaite que vous
réfléchissiez bien et que vous me confirmiez l'Email que vous
m'adressez ici.
L'absence de réponse sera pour moi une
confirmation.
Le
frère C. a donné suite à mon message ce matin, 13 février, confirmant
sa position,
me disant qu'il allait rechercher ma lettre le félicitant pour le ton
spirituel de sa conférence, mais terminant en disant que, sur les
conseils de son épouse Christine,
il me demandait de ne pas publier son commentaire de la veille —
demande qu'il a soulignée.
Qu'irais-je me mesurer à ce
frère ?
Je tirerai
cependant les leçons de cette situation, non en réglant des comptes
avec un frère, car la position dans laquelle Dieu m'a mis me place
au-dessus de tout conflit, mais en apprenant ce que je pense devoir
apprendre de tout cela.
Je
vous demande seulement de noter, mon frère, que je prends en
grande considération le respect que vous me portez.
|
14fév12 126C42
Juste
une petite anecdote qui me lie un peu à frère C. : En 1996 ou 1997 je
m'étais éloigné pendant un an de l'assemblée.
Frère C. est venu dans ma ville faire sa conférence sur la liberté, je
me souviens de sa parabole de La Fontaine sur "Le chien et le loup" :
"Être gras et bien portant comme le chien mais enchaîné au maître ou
être affamé comme le loup mais libre sans maître... " Bref je m'en
souviens.
Je savais déjà à quelle sorte de conférence
j'assistais et que frère C. était Pélerin d'Arès.
Je ne sais
pas pour les autres conférences dans les autres villes.
Mais
c'est ce fameux jour où j'ai entendu frère C. parler de la liberté qui m'a
stimulée pour revenir à l'engagement du Pèlerin d'Arès et à la moisson.
Depuis,
je ne suis plus repartie.
Sa conférence pour ma part avait
contribué à titiller ma soif de liberté et je suis heureuse d'y avoir
assisté.
C'est pour moi un bon souvenir pour toujours. Un
souvenir clef de mon nouvel engagement après une année d'absence.
Une
Stéphanie d'Île de France
|
Réponse
:
Il
est 04h45. J'ai fini ma prière. Je suis encore dans une ville du
Sud-Est où j'ai fini ma mission hier soir. Dans quelques heures, sœur
Christiane et moi reprendrons le volant pour rentrer à Bordeaux.
Je
profite de ces quelque heures nocturnes pour lire mes e-mails, dont
quelques commentaires parvenus dans le nuit, et en poster trois, dont
le vôtre, Stéphanie.
Je me réjouis d'apprendre que la
conférence
"Liberté" de Claude C., sans doute à Rennes (je crois me souvenir que
vous habitiez Rennes à l'époque) en 1996 ou 1997 vous permit de revenir
parmi nous et d'y rester désormais.
Vous me permettrez de
douter
que ce fût une citation de la fable de La Fontaine "Le chien et le
loup" qui ralluma en vous l'ardeur de la foi et de la vie spirituelle.
J'imagine
que la conférence "Liberté" de frère C. à Rennes, qui a ranimé votre
foi, était un texte placé sous l'égide de Dieu et empreint de foi et de
vie spirituelle, sans doute ce paragraphe qu'il m'a cité hier dans son
commentaire: "Or Dieu ne dit pas à l’homme : adore-moi, implore-moi,
attend que J’intervienne, espère en Ma miséricorde… Il lui dit en
substance : "change ! Reviens à Moi, ton Père, retrouve Mon Image et
ressemblance positive, etc."
Si c'est le cas, je m'en
réjouis. Il
y aurait donc eu plusieurs versions, dont des versions spirituelles, de
la conférence "Liberté" de frère C. Tant mieux.
Mais ce
paragraphe
était absent de la conférence que sœur Christiane et moi
avons entendue de la bouche de frère C. dans une ville du
Midi-Pyrénées. Peut-être a-t-il oublié de le lire. Peut-être avons-nous
mauvaise mémoire. sœur Chistiane et moi. Peut-être ai-je rêvé qu'il se
campa devant moi quand j'entrai dans la brasserie et, grossier, sans
même me dire bonjour et me saluer, le visage fermé, visiblement surpris
et contrarié de me voir, il me pria malpoliment de rester silencieux
pendant sa conférence et de ne pas poser de questions à la fin. La
raison m'en apparut claire une heure plus tard: Sa conférence était
déspiritualisée et il savait, en me voyant entrer, que cela allait me
surprendre que que je risquais d'intervenir.
Mais
j'ai pu rêver tout cela et je vais vous dire: Je souhaite, de tout mon
cœur je souhaite de l'avoir rêvé, de souhaite d'avoir mauvaise mémoire
et de souffrir d'imagination morbide.
|
14fév12 126C43
Notre
cœur s’est serré à la lecture de cette énième longue
explication-justification de votre action prophétique ! Et encore c’est
la question d’un frère qui ne connait pas vraiment bien notre vie
quotidienne.
Nous nous sentons solidaire de vous, dans ces
moments
de grande solitude qui vous envahissent… Cette grande solitude nous, la
vivons dans notre chair, le ventre tord et nous fait mal… Notre âme
souffre avec la vôtre, mais elle ne souffre pas que de vous voir vous
justifier, elle souffre parce que nous en ressentons bien la cause liée
à ce monde de mécréance.
Vous le décrivez bien. Nous vivons
en lui et nous le portons encore en nous. Manque de déculturation… Le
Père nous dit: Car la
vérité c’est que le monde doit changer. (Rv d'Arès 28/7).
Cependant si nous n’avons pas compris que tout se passe au fond de nous
nous ne reconstruirons pas les prémisses de la Vie changée :
d’Éden, Dessein
du Père.
Pourtant, avec cette souffrance cohabite l’espoir,
l’espoir du changement
du monde lié à l’exemple de la force de notre propre changement… Le
retour à la mesure,
à l’intelligence
spirituelle, à la paix,
au pardon,
à l’amour,
tout ce qui fait naître la Vie
spirituelle grâce à votre enseignement
et à notre capacité à accomplir: Quand
Mikal parle la poussière devient le miel. Le miel fait le fort. Parle !
(Rév d'Arès xii/4)…Dans
votre réponse à Khaled, vous nous donnez une leçon d’humilité, d’amour
évangélique, de réflexion de lucidité et de déculturation.
Même
si, souvent, vous n’avez pas de retour sur vos actions, écrits, ou
toutes autres formes que prend votre enseignement,
sachez que nous avons une très très grande soif, ou faim, de tout ce
qui émane de votre personne prophétique, de tous vos conseils que nous
nous efforçons de suivre. Vos écrits sont précieux et lus. Ils sont
devenus nos livres de chevet.
Puis vous devez aussi savoir
que nous vous faisons entièrement confiance.
Dans
tout ce que vous faites il y a une raison que, même si elle nous
échappe momentanément, nous comprendrons bientôt. Cela fait parti de
votre finesse d’analyse, de votre grand bon sens et de votre déculture !
Faisons
confiance à notre prophète,
n’inversons pas les rôles: C’est en Mikal que nous
puisons notre force ascensionnelle du salut.
Nous sommes
chaque jour avec vous dans la prière et avec vous, vraiment avec vous !
Francis
du Berry
|
Réponse
:
Merci, mon frère, pour votre confiance et vos
encouragements.
Mais ne me croyez pas dans la peine. Ma foi
en La Révélation d'Arès,
en son Divin Auteur, en l'avenir heureux de l'homme s'il le veut est
totalement intacte.
Je
ne suis pas dans la peine, mais dans le tracas devant le problème
apostolique posé non sécialement par cette histoire de conférence
déspiritualisée donnée par un frère qui m'a reçu grossièrement, mais
par la "mission sociale" ou "mission morale" ou "mission
philosophique" qui a longtemps sévi, dont la conférence "Liberté de
frère C. n'a été qu'une manifestation ponctuelle, et plus encore par le
laisser-faire, voire l'assentiment que j'ai parfois pu lui donner, par
humilité, patience et courtoisie envers mes frères, dont je me suis
rendu coupable, je le réalise plus que jamais.
Ce n'est donc pas la conférence
"Liberté" et son
auteur frère C, qui me tracassent ; je me tracasse pour
moi-même.
Je
fais amende honorable de ma position conciliante devant des faits
impropres à la mission dont je suis chargé.
Je peux
comprendre pourquoi Khaled et G.B. et d'autres, que je n'ai pas
publiés, une nouvelle génération de disciples de La Révélation d'Arès,
s'étonnent de "ma politique avec les hommes qui m'entourent."
Je
demande aux lecteurs de La
Révélation d'Arès
et de ce blog que ces échanges autour de la "mission sociale" ont
profondément troublés de tenir compte des dépendances auxquels l'amour
fraternel et l'attention que je dois porter à tous m'astreignent et du temps (Rév d'Arès 12/6) pour
prier et réfléchir qu'il me faut avant d'aborder toute nouvelle étape
de ma mission.
|
14fév12 126C44
Comme
notre sœur Patricia (126C37), je croyais pouvoir dire : "Je n'ai pas
connu cette période de "mission sociale" ou alors notre petite assemblée
grâce à ses caractéristiques régionales et à son éloignement n'a
heureusement pas été touchée par elle." Mais depuis ce matin, après
réflexion, je pense que nous avons tous été concernés par
cette mission "sociale" ou "morale" ou "philosophique", à un
moment ou à un autre.
Et nous sommes tous concernés par son
retour
possible. Souvenons-nous du diaporama de notre frère Daniel en février
2010 — entrée 104, "La peur comme obscurité dans l’âme" Coran 113 — qui
pourrait en être une forme, mais qui cette fois souleva une réaction
d’opposition claire.
Que nous ayons été promoteurs, acteurs,
suiveurs ou témoins passifs de ce type de mission, nous avons tous été
(sauf ceux qui se sont insurgés clairement contre elle) en manque du Feu qui nous fait
placer Dieu et Son Message au-dessus de toute considération et donc à
l’avant-scène ne notre moisson.
En participant à ce type de
mission, directement ou indirectement, nous avons adopté une attitude
semblable à ceux qui
n'ont pas pu sortir du monde, se distinguer du monde, monter sur Mon
Parvis pour s'adresser à lui en Mon Nom, craignant les incrédules et
les moqueurs, les princes du culte et leurs docteurs, les chefs des
nations et leur justice, les discuteurs de toutes sortes; ou bien ils
n'ont pas livré Ma Parole, taisant ce qui déplaît au monde (Rév d’Arès
2/16-18).
Je ne connais pas la surface et
l’ampleur de
cette "mission sociale", mais à vous lire, il s’avère qu’elle a été
générale et qu’elle à fait un grand tort à la moisson.
Cela me suffit : Je vous demande pardon pour ma participation à cette
mission qui a dévoyé la Parole et a lancé notre mouvement spirituel
dans le vide. Je ne crois pas que nous puissions moins faire que de
plier le genou devant vous pour reconnaître collectivement notre erreur
: (Mais s')il prend ton
genou, (s')il pleure, Je (lui) prête Ma Voix (Rév d’Arès xxxiii/5).
Nous
ne pouvons pas moins faire que de prendre exemple sur l’humilité de
votre réponse au commentaire de Khaled (126C26), dans laquelle vous
assumez avec noblesse les limites de vos frères et la manière que vous
avez choisie pour leur répondre et les guider sans devenir leur chef.
Cette noblesse et cette humilité peuvent poser certains problèmes de
compréhension aujourd’hui, mais elles seront dans les siècles à venir
la marque spécifique de votre prophétisme, qui aura été un modèle
d’autorité aimante et d’absence totale de pouvoir. Il sera impossible
de trouver dans votre guidance spirituelle le moindre élément pour
justifier la renaissance d’une hiérarchie religieuse.
Vos
réponses
concernant la conférence de frère C (que je connais et que je considère
— au delà de ses défauts et de l’erreur commise — comme un des frères
les plus actifs, les plus dévoués et les plus pénétrés de la dynamique
spirituelle de La
Révélation d’Arès)
éclairent d’un jour plus net ce concept de "mission sociale" resté
assez flou jusque là, en montrant que, même s’il faut rester accessible
à un public athée ou fortement déspiritualisé, il reste impératif, ne
serait-ce que par cohérence spirituelle, de donner à Dieu dans la
mission la place centrale, la place de "source" qui Lui revient. Par
effet de contraste, la déculturation s’en trouve aussi éclairée, car il
semble assez évident que la "mission sociale" trouve son origine dans
un défaut de déculturation, donc de pénitence, comme le
souligne Dominique (126C37).
Je
corresponds sur internet avec un groupe de musulmans depuis deux mois
environ et je suis très surpris non seulement de la puissance de leur
foi, mais de la manière dont leur pensée est constamment empreinte de
la Parole. Leur pensée véhicule sur tous les sujets la connaissance de
la Parole et une manière spirituelle de réfléchir. Ils ne « récitent »
pas la Parole, cette Parole n’est ni un filtre ni un écran, mais
l’ayant assimilée, cette Parole baigne leur compréhension des choses
avec fluidité et constance. C’est comme une eau qui baignerait les
arbres d’une mangrove qu’elle nourrit. Ils peuvent la citer, la
proclamer avec un "débit" qu’ils règlent en fonction des besoins de la
conversation, ce qui ne les empêche pas d’avoir recours à des pensées
d’auteurs qu’ils choisissent en fonction de leur affinité avec la
Parole et le sujet abordé.
Quand on dialogue avec eux, il
est
ainsi impossible de ne pas rencontrer Dieu dans leur discours à un
moment ou à un autre. D’où leur incompréhension et même leur scandale
quand ils découvrent que des croyants peuvent envisager de ne pas
parler de Dieu ; c’est pour eux une hérésie, une traîtrise, d’où la
réaction sévère, mais pleine de respect et de noblesse de Khaled.
À partir
de ce constat, il m’apparaît que la déculturation a été toujours une
constante de La
Révélation, sous toutes ses formes et dans toutes ses
phases depuis le début de l’Histoire.
Tous les prophètes et
les peuples choisis par Dieu ont eu à se déculturer pour métaboliser la
Parole.
Ou, inversement, tout croyant qui métabolise la
Parole se déculture. Abraham, Moïse, Jésus, Muhammad et aujourd'hui Mikal ont entrainé
leur peuple dans cette aventure incontournable, parce que devenir un frère ou un soumis de Dieu et
construire une société spirituelle, c’est remplacer le sang de ses veines (raison
bornée, préjugés, etc.) par la Salive de Dieu (Rév d’Arès note
xxxiv/12) : (Le
frère,) il répand son sang; (mais) sous sa peau Ma Salive (coule) (Rév
d’Arès xxx/8).
Il y a un échange entre deux
flux libérateurs, le flux libérateur de la Salive (Parole et Force)
de Dieu qui emplit le frère et le flux libérateur du sang (égo et
culture) du frère
qui s’épanche hors de lui sous l’effet du dépassement de soi par la pénitence.
Il
est donc impossible de se déculturer sérieusement sans prier, sans clamer la Parole.
Les
quelques musulmans que je connais, authentiques croyants engagés (ce
qui n'est pas le cas de tous les musulmans), semblent assez bien
maîtriser ce processus, après quatorze siècles de vie spirituelle
collective. Nous ne sommes qu’au début de notre ascension collective,
mais nous sommes attentivement observés par nos grands frères, enfants
d’Abraham, dont certains connaissent et comprennent bien La Révélation d’Arès
et y voient une véritable espérance.
Il s’avère ainsi urgent
d’engager notre déculturation, si nous voulons devenir les croyants
humbles, aimants, conscits
et rigoureux qu’ils espèrent voir naître.
Merci beaucoup de
votre entrée et de vos réponses (certaines sont des modèles de mesure
et de discernement spirituels) qui balisent avec maints autres articles
la voie de cette déculturation à laquelle nous devons tendre.
Desiderius
Faber
|
15fév12 126C45
Je
suis triste de devoir évoquer à mon tour cette affaire de conférence
déspiritualisée, symbole d’une époque où nous nous sommes égarés sur les friches (Rév
d'Arès 5/5) d’une mission stérile.
Aujourd’hui,
c’est une époque révolue.
Nous avons compris notre erreur et
notre mission a retrouvé la dimension spirituelle qu’elle n’aurait
jamais dû quitter.
Une nouvelle génération de disciples de La Révélation d’Arès
arrive (réponse 126C43), ces Frères qui donne à Mikal sa place, sa
dimension sacrée. Comme les hébreux traversant le désert dans les pas
de Moïse, comme les premiers apôtres et les compagnons du prophète
Muhammad, nous sommes contemporains d’un prophète vivant.
Baisons
la foulée de
son talon
(Rév d'Arès xxviii/28), mesurons notre chance et soyons à
la hauteur de cette grâce inouïe qui nous est faite !
Loué
soit l’Éternel !
Rémy O. de Midi-Pyrénées
|
15fév12 126C46
J’étais
présente [dans la ville de Midi-Pyrénée où fut donnée cette conférence
en 1998] et je confirme que, le jour de la conférence, C. ne
fut pas chaleureux envers le prophète et son épouse à leur arrivée à la
brasserie [dont une salle accueillait le public de la conférence].
Frère C. était soucieux, empli de trac et voulant à ce
moment se concentrer. Mon époux peut dans ces circonstances être
irrespectueux. Ce n’est pas une vue de l’esprit et, effectivement, j'en
fus moi-même très gênée. Je sentis au fond de mes tripes des nœuds,
comme on dit (c’est tout un langage que trop souvent on fait taire). Je
comprenais ce qui se passait, mais je n’ai rien dit, me demandant à mon
tour si je sentais correctement.
À côté de cela, frère C. et
le groupe organisateur n’avaient qu’un objectif, c’était d’être dans les pas du prophète :
Utiliser le texte du prophète
sur la liberté et amener spirituellement et pédagogiquement, donc
progressivement le public à une compréhension de ce qu’est la liberté
absolue. À cette époque, c’était une conférence audacieuse.
Treize
ans plus tard, aujourd’hui, notre exigence spirituelle est différente,
nous sommes différents, nous évoluons doucement grâce à notre prophète qui
veille. La lumière de l’Aigle éclaire
nos taupinières. Vous êtes notre guide
et nous avons un tel besoin de vous, nous aimons votre présence et vos
conseils sont précieux.
Un certain nombre d’entre nous, et
notamment frère C. (je ne veux pas prendre sa défense absolument, mais
je trouve juste de le faire, parce que je le connais très bien) font en
sorte d’être au plus proche de ce qui pour nous est "être dans les pas
du prophète", celui qui est la Parole de Dieu sur terre.
Malgré
les maladresses d’écriture du commentaire de C (et le mot est faible !
ce n’est pas l’avis de tout le monde mais le mien-), que vous résumez,
-je ne parle pas du style-, moi je vis mon frère C. au quotidien et
entre les lignes j’entends sa souffrance devant tout ce qui est dit sur
ce blog, qu’il n’a effectivement pas pu lire au fur et à mesure, car
actuellement très pris par son travail (c’est une période comme ça,
parfois c’est lui qui me dit qu’il y a une nouvelle entrée sur le
blog). Je vois ses efforts pour comprendre ce tollé qui parait ne plus
finir de s’abattre sur lui ! Parfois on a l’impression qu’il est le
pivot de la mission sociale ou philo, ou morale, alors qu’il fut un des
récalcitrants, j’en témoigne.
Alors oui il ne trouve pas
très juste, de considérer que cela était une conférence athéiforme et
non spirituelle, ayant [mots manquants] avec le groupe tenté qu’il en
soit autrement, et il pense ne pas être entendu par vous, je crois
qu’il en sera toujours affecté.
Bien sûr, 13 ans plus tard,
on comprend, moi et frère C., que c’était insuffisant, que cela aurait
pu être plus spirituel (on en reparlait hier soir). De plus,
effectivement, il a pu sauter des passages, je ne sais pas, lui non
plus. Effectivement il y a eu deux parties ce jour là, Sœur
C. a donné la source divine de La
Révélation d’Arès en préambule à l’exposé de Frère C., le
tout faisant la conférence. Je ne me souviens plus non plus de tout le
contenu, certainement que l’essence de cette journée, pas assez
spiritualisée malgré ce que l’on croyait est partie aux oubliettes.
Mais des livres étaient sur les tables pour être vendus.
Depuis
plusieurs années frère C. ne fait plus de causerie ou conférence à
droite ou à gauche, je sais que cela lui manque, et qu’il aurait été
tout à fait d’accord pour être plus spirituel, parler de la Parole, du prophète, du Plan
Créateur, cela ne le gène aucunement au contraire.
Frère C.
comme vous dites est un homme bon, qui a une grande foi, un priant. Je
voulais vous dire cela mais vous connaissez vos frères au
fond… et pas que leurs bons côtés. Mais oui nous avons le babil des enfants pour
paraître comprendre (Rév d’Arès 23/3) et je me dis que si
cet épisode missionnaire revient aussi souvent, vous avez vos raisons
que j’ignore — vous taillez
la perche longue ou courte (Rév d’Arès xx/6) —, c'est
certainement une nécessité pour les générations qui viendront, pour que
cela ne se reproduise pas, pour être plus incisifs, plus directs,
[spirituels] bille en tête, pour crier
correctement cette Parole sur les toits (Rév d'Arès 37/4).
Par
ailleurs, dans l’article "Liberté" (Et Ce Que Tu Auras Écrit, Le
Pèlerin d’Arès 1993-1996) je lis, p. 394, un passage qui pour moi
touche tout autant nos réactions caractérielles, plus "susceptibles que
sensibles" (je vous cite) que le sujet de base de cette entrée de blog
"déculturation", ceci : ‘’Oui, peu de pèlerins d’Arès
effaceront leur
tare (2/12), nombreux seront ceux influencés par leur nature
psychotique, et socio-tatillonnes, souffrant de la fragilité de leur
esprit et de leur corps, perméables à la pression continuelle du
système.’’ Je vous suis reconnaissante des efforts constants que vous
devez faire pour en tenir compte encore et toujours. Ce n’est pas
simple "d’être l’uni"
et celui qui anticipe pour les générations à
venir, d’être tout tout à la fois. C’est exemplaire pour
nous.
Puis p 376 vous évez écrit: ‘’La liberté
s’exprime par une
Direction prise et un comportement.‘’ Je comprends là que le
comportement respectueux n’est pas qu’une notion de courtoisie, mais
aussi de liberté. Quelle déculturation !
(Addendum):
Je vous fais parvenir un
commentaire sur un sujet qui devient peut-être un peu lourd pour tout
le monde, alors si vous pensez qu'il en a été assez dit, ne le publiez
pas. Je laisse cela entièrement à votre discernement.
Christine
d'Île de France
|
Réponse
:
Je suis très touché par votre commentaire, celui d'une
épouse qui aime son époux, frère C. Quel homme de cœur pourrait ne pas
le publier ? Je le publie dans son intégralité. Elle apporte
une information, que j'ignorais, qui me paraît très importante, sur
laquelle je vais revenir plus loin..
Je
sais, je sais sans rancune mais de façon ineffaçable, que frère C., qui
prétend ne pas s'en souvenir, me vit venir ce samedi de 1998 comme un
gêneur à sa conférence et me demanda impoliment de rester silencieux,
et je n'ai pas besoin de l'appui d'un témoin pour me le confirmer. Mais
j'apprécie que vous vous en souveniez, puisque vous étiez là.
Je
sais, et sœur Christiane le sait aussi, également sans rancune mais de
façon ineffaçable, que la conférence nous fit l'effet glaçant d'un
exposé déspiritualisé sur la "Liberté, et les contestations de frère C.
Vous me parlez d'un exposé autour de la "liberté absolue" au sens
arésien. Je vous dis non, c'est faux, car je fus entre autres choses
douloureusement frappé par l'absence de ce qui faisait l'introduction
de mon article "Liberté": "Le mot liberté n'apparaît pas dans La Révélation d'Arès,
mais on y trouve un mot plus fort encore: libre (10/10)...
c'est-à-dire jouissant de liberté absolue..." (p.318).
Bref,
ce que me dit votre commentaire, Christine, ne peut pas changer cette
impression de froid ou de vide, restée dans nos mémoires, que nous
exprimâmes sur le trottoir sitôt sortis de la brasserie, ce samedi de
1998.
Que nous sommes-nous dit alors, sœur Christiane et
moi ? En résumé
ceci: "Bien sûr, nous avons entendu là nombre d'idées tirées de
l'article "Liberté mais dépouillées de leur sève spirituelle. À quoi
peut
bien servir cette conférence — sans parler des frais engagés (location
de la
salle, frais de voyage du conférencier, etc.) — dans le cadre d'une
mission de La
Revélation d'Arès et qui ne cite nulle part La Révélation d'Arès,
ni son Auteur, ni son témoin vivant, ni la libération du péché et du mal, ni la pénitence pour en
sortir, etc ? Ce doit être la bonne façon moderne de parler de
la vie spirituelle comme l'affirment un certain nombre de
missionnaires." Et je conclus grosso modo par:
"Ma pauvre Christiane, nous deux isolés dans notre trou d'Arès sommes
complètement ringards. Nos façons de faire et de parler spirituel
retardent. Notre foi à tous les deux est encore de la bondieuserie
gréco-orthodoxe. Il nous
faut une fois de plus accepter ce modernisme avec humilité !" De
là mon humble
décision de continuer, un temps encore, dans le sens de ceux qui
semblaient savoir comment
procéder et même le savoir au point de mal me recevoir, de me voir
comme l'indésirable, le non-bienvenu à cette conférence. De là ma
lettre que produit notre sœur M.-O. (126C11).
J'en viens
maintenant à l'information très importante dont parle au début de ma
réponse.
Vous me dites ceci: "Effectivement, il (le
conférencier frère C.) a pu sauter des passages, je ne sais pas, lui
non
plus. Effectivement il y a eu deux parties ce jour là, Sœur
C. [du Languedoc-Roussillon] a donné la source divine de La
Révélation d’Arès en préambule à l’exposé de Frère C., le
tout faisant la conférence. Je ne me souviens plus non plus de tout le
contenu, certainement que l’essence de cette journée, pas assez
spiritualisée malgré ce que l’on croyait, est partie aux oubliettes.
Mais des livres étaient sur les tables pour être vendus."
Nous,
sœur Christiane et moi, ne nous souvenons pas des "livres (La Révélation d'Arès,
je suppose) sur les tables," parce que nous nous sommes assis
directement et discrètement sur un côté de la salle et n'avons pas
bougé jusqu'à notre départ
également direct et discret. Nous n'avons pas beaucoup observé les
lieux.
Plus
important, nous ne nous souvenons pas d'un "préambule" présenté par
sœur C. de l'Aude — Laquelle en effet m'en parle dans un courrier
séparé —. Il semble donc que nous soyons arrivés au moment où allait
commencer
la partie rationalisée présentée par frère C. et que nous ayons manqué
ce préambule "donnant la
source divine de La
Révélation d'Arès."
Tout cela me rassure. La
conférence comportait donc, nous l'ignorions, une première partie
spirituelle et je m'en
réjouis.
Mais pourquoi, bigre, est-ce vous et non votre
époux, frère C., qui me parlez de tout ça de façon simple et claire ?
Je
suppose qu'il
respecte ma mission, puisque vous m'affirmez qu'il la respecte, mais
qu'il ne m'aime pas comme homme et qu'il ne résiste pas à l'envie de me
laisser mariner dans mon jus. Si c'est le cas, cette attitude
inamicale, parfois défiante, n'est pas unique à frère C. Les frères ou
sœurs qui ne m'apprécient pas ne sont pas rares. Il y a des
pèlerins qui, sur les saints lieux en été, me croisent et détournent la
tête pour ne pas me saluer ou viennent prier à d'autres heures qu'à mes
heures pour ne pas me rencontrer.
Beaucoup t'aimeront, d'autres ne
t'aimeront pas; cela ne leur pas imputé comme péché, s'ils obéissent à
Ma Parole, dit le Père par la bouche de Jésus (Rév d'Arès 16/3).
Voilà
donc, semble-t-il, une affaire éclaircie, laquelle est, de toute façon,
derrière nous. Une évolution s'est faite depuis et c'est l'essentiel.
|
15fév12 126C47
NE
PAS PUBLIER SUR VOTRE SITE, MERCI
Cher Jeff,
En suivant cette tempête dans
un verre d’eau sur
le blog de l’aîné (l’affaire du conférencier C.), je me dis que
finalement rien ne pouvais conjurer le scénario que je savais déjà
s’esquisser dès mes premières années en la fraternité arésienne.
Le
prophète
partira et ont redira dans les générations futures que"nous étions trop
nuls". Que peut-on dire d'autre que cette tarte à la crème qui est
l'inévitable évidence, l'inévitable salaire, la coupe qu'on ne peut pas
voir passer de loin hélas ?
C'est quoi la
récompense des apôtres, si ce
n'est la soupe à la grimace ?
Cela ne peut pas être autre
chose de
toute façon, puisque le prophète
est dans une logique temporelle autre
que la nôtre.
Son regard est sur le lointain, sur
l’après-nous, les
générations à venir.
Ce faisant, dans ce présent si
frustrant, rien ne
peut éviter que la plupart puissent être aplatis sous le rouleau
compresseur du désaveu systématique.
Pauvre frère C., en
proie à
cette mécanique des grands ensembles, broyé parce que l’aîné actionne
quelques nécessaires manettes pour conjurer l’avenir, déjouer les
chausse-trappes et culs de sac qui jonchent la marche d’un peuple si
mal réveillé encore, si ce n’est somnolant quand la paresse gagne.
Pauvre
frère C. Il y a quand même quelque chose d’injuste le
concernant. Je sais bien que les bons couplets ne sont pas de son côté
dans le cas présent. Mais ce genre de controverse publiquement débattue
pourrait s’avérer contre-productive aussi. Ne serait-ce par le désarroi
que cela pourrait occasionner quand il n’y a pour salaire du valeureux…
que désaveux et dépréciations.
Que restera-t-il du moteur de
l’enthousiasme en l’apôtre piètre que tout un chacun est, si la main du
père qu’est Mikal
(un seul verset, le xxxiii/14, dans La Révélation d'Arès
qui attribue ce
qualificatif de père
au frère Michel) se fait trop lourde ?
Non,
le frère aîné
a aussi donné sa part à la confusion à cette époque,
quand il nous avait invité à "faire des dossiers", à
"thématiser"
nos missions, etc. La "mission sociale" n’est que la bouillie qui
clapotait dans la marmite fraternelle de l’époque, mal touillée, avec
le fond qui s’attachait jusqu’à se calciner.
Non, je n’ai
pas la même
lecture de tout ceci…
++roger d'Île de France
|
Réponse
:
Que voulez-vous que je pense ce celui qui, pour décharger
sur moi sa bile, l'envoie à un frère Jeff en mettant mon adresse Email
en copie carbone (CC) avec mention expresse "Ne pas publier sur votre
site", alors que c'est en fait à moi directement qu'il adresse ce
commentaire ?
Si j'avais quelque préférence à avoir entre
mes frères, c'est sans aucun doute à frère C. qu'elle irait, parce que
lui s'est dévoué pour la mission. Il l'a fait à sa manière, mais il
s'est beaucoup, beaucoup dévoué, et s'il s'est parfois trompé, ses
erreurs nous ont appris quelque chose. Et vous, Roger, où et quand vous
dévouez-vous ? Vous vous dévouez à critiquer et ironiser, mais
que nous
apprennent vos critiques et ironies ?
Rien. Il n'y a aucune
création parallèle. Il faudrait peut-être que vous y pensiez si, comme
je le crois, vous avez foi dans La
Révélation d'Arès.
Je
récuse absolument le reproche que vous me faites d'avoir "donné ma part
à la confusion à cette époque."
Oui, j'ai recommandé de
"faire des dossiers" et de "thématiser" et je le recommande toujours,
mais où et quand ai-je dit que cela devait déboucher sur des missions
sans spiritualité, dénuées de sens sacré et de transcendance, sans
Dieu, sans pénitence ?
Quand,
par exemple,
je préconisais de faire un "dossier jeunesse" c'était pour que nous
soyons prêts,
après la révoltes des jeunes sous M. Baladur à parler
aux
jeunes, en cas de nouvelles émeutes, pour leur rappeler qu'il y
a une autre voie que la révolte, il y a celle du refus du système par
le changement de vie
(Rév d'Arès 28/7, 30/11), par l'amour, la paix, la
recherche de
l'intelligencee spirituele et de la liberté absolue qui
est intérieure. Et si je conseillais de travailler sur le thème du
socialisme, c'était pour dire qu'il n'y a de vrai socialisme que dans
un existentialisme actif de dépassement, de pénitence.
Il
y a en vous je ne sais quel chagrin qui, à cause de je ne sais
quoi, bout en permanence et fait ici et là éruption sous forme aigre de
piques stériles. Pour cette raison, et je le regrette, mon
frère, je trouve en vous de la souffrance, mais je ne trouve jamais en
vous d'action apostolique, cette action à
laquelle frère C., lui, s'est
beaucoup donné.
Changez !
Vraiment
changez !
Parce
que, jusqu'à présent, "la tarte à la crème", la "tempête dans un verre
d'eau", ce n'est pas nous, c'est vous.
|
15fév12 126C48
J'aimerais
vous dire deux choses, Frère Michel.
Premièrement : Merci
beaucoup pour votre très belle réponse suite à mon commentaire 125C60
dans votre entrée : "Puisse 2012 être crucial !"
Vos
conseils (valables pour nous tous) sont bien utiles pour ma vie.
Il ne peuvent que m'aider à avancer dans ma pénitence et dans
ma moisson.
Merci.
Deuxièmement : C'est en grande partie grâce à la
lecture et relecture du "Pèlerin d'Arès" que, petit à petit, j'ai
retrouvé le goût de lire. Mais aussi, cela m'a décomplexé de ne pas
avoir lu tous ces autres livres que sont tous ces soi-disant "Best
seller", "prix littéraires" et œuvres classiques en tout genre, ch...s
et indigestes à lire au bout de quelques pages.
Non par
paresse de lire, mais parce que beaucoup de bouquins sont franchement
ch...s et indigestes à lire !
Tandis que tous vos écrits,
frère Michel, c'est incomparable ! J'en ressors à chaque fois en me
disant : "Tout est dit dans ses Livres !"
En même
temps, tout est
une redécouverte dans vos écrits.
Grâce à vous, Frère
Michel, non seulement j'ai retrouvé le goût de lire, mais aussi le goût
d'écrire.
En effet, j'avais dans mon esprit, inconsciemment
peut-être, cette idée culturelle que le simple fait d'écrire, d'être lu
avec sérieux, considération, par des personnes dites "sciences infuses"
ne pouvait être que l'apanage et la compétence d'intellectuels, de
personnes "bardées de diplômes", de toutes ces personnes que l'on dit
de Lettres, de Science.
Petit "clin d'oeil" de
"déculturation"
Mais libératrice ! Grâce à vous, Frère
Michel.
[...]
David et Patati et Patata (Limousin)
|
Réponse
:
Merci, mon frère David pour tous ces compliments.
Je
n'ai pas publié la deuxième partie de votre commentaire, parce qu'elle
concerne la conférence de frère C. en 1998 et que je considère le sujet
close par le commentaire de Christine et ma réponse 125C46.
|
15fév12 126C49
Cette
entrée m'apporte beaucoup.
D'abord, elle précise le sens du
mot déculturation.
Jusqu'à présent, en entendant ce mot, je
pensais à la phrase nazie attribué (à tort) à Göring: "Quand j'entends
le mot culture, je sors mon pistolet" et dans ce mot "déculturation" je
ressentais une ambiguïté: Les nazis aussi à leur façon entendaient
libérer d'une "culture" superficielle pour ramener à la toute puissance
de la nature. "La Force" du Créateur était aussi en eux, comme dans l'épine nous
dit La Révélation
d'Arès (xxviii/6), seulement cette épine de la
déculturation nazie, le Noir (xviii/10-13) y
œuvrait, parce que la force
et la nature sans Amour mènent à la barbarie, et aussi parce que leur
déculturation à eux procédait à l'inverse de la déculturation
arésienne: Au lieu de vouloir supprimer les petites particularités
étouffantes, la déculturation nazie érigeait au contraire en idole une
culture particulière, celle de la race allemande, en sous-entendant que
la culture à détruire, c'était cette "culture" humaniste plus ou moins
universelle répandue par le judéo-christianisme et affirmant la dignité
humaine.
En lisant ce blog 126, j'ai bien compris que la
déculturation arésienne délivre de toutes les barrières et petitesses
de chaque culture de groupe, de clan, de patrie ou de religion qui
bloquent l'épanouissement de notre image divine, et qu'il ne s'agit pas
de renier tout savoir, tout effort passé de l'humanité pour "se
cultiver" et par là-même s'élever vers une possible unité, même si
cette unité reste à fortifier en la spiritualisant. Sans cette
spiritualisation, même ce que l'humanisme fait de mieux, cela reste un
vernis superficiel, comme on le voit dans la Veillée 18 citée en 126c29
par notre sœur Rosie.
Surtout, ce qui m'a touché dans les
échanges de ce blog 126, en apparence un peu lourd dans ses retours sur
le passé, c'est au contraire leur façon profonde de donner vie au thème
de la déculturation.
À travers ce témoignage
émouvant sur vos propres
conflits internes, à travers cette empathie extraordinairement humble
et bienveillante que vous avez manifestée successivement à notre frère
C et à notre frère Khaled, culturellement si éloignés l'un de l'autre,
vous vous révélez bien l'uni,
le mêlé, la lèvre jaune et la lèvre noire (Rév d'Arès xxxvi/12).
Vous
êtes le déculturé, pont entre deux
frères qui chacun à leur façon "montreront la Voie" (24,3), mais pour
l'instant ne sont peut-être pas encore en état de bien se comprendre
l'un l'autre. Et pourtant, le Créateur les aime tous, avec leurs rôles
différents, qu'ils soient musulmans droits changeurs (Rév d'Arès
i/6),
intransigeants sur les Droits de Dieu ou qu'ils soient préoccupés,
selon la Veillée 28, à aimer
particulièrement les Heureux (28/16), scandalisés (28/4-15),
qui ne prononcent pas
(S)on Nom, au point de s'abstenir
eux-mêmes de prononcer devant eux ce Nom pour ne
pas scandaliser davantage. Je suis moi-même à la fois le soumis violemment
attaché à défendre les Droits de Dieu et le scandalisé évitant
de
prononcer le Nom
devant ceux qui le comprendraient tout de travers.
Vivre
la déculturation, comme vous le dites "ce n'est pas simple", car à
l'image du Créateur nous devenons un peu co-créateurs de toute cette
complexité et diversité humaine... et en même temps ... Sois un dans
Toi ! (Rév d'Arès xxiv/1). C'est ce que je trouve le plus
difficile, et je
vous suis extrêmement reconnaissant de nous avoir montré que pour vous
non plus, dans ces apparentes contradictions, cette unité intérieure de
l'Amour n'est pas un cheminement facile à vivre ni à faire comprendre.
Tout
cela, il me semble que votre blog le dit beaucoup mieux que moi.
Un grand merci donc à vous même et à tous les commentateurs.
François
D, Ile de France
|
15fév12 126C50
Je
trouve moi aussi le commentaire de Khaled {126C26] très beau et surtout
très puissant, et merci à Rosie d'Australie [126C29] qui m'a donné la
chair de poule...
C'est le commentaire de cette dernière qui
retient en fait mon attention particulièrement. Moi, je crois que toute
cette discussion est merveilleuse en fait. Je suis une jeune femme qui
n'a pas connu la mission sociale, mais la dernière question que je
posais était celle que j'entend régulièrement autour de moi et en moi,
puisque je suis empreinte de ma culture: "Pourquoi as-tu besoin de
Dieu?"
Votre réponse, frère Michel, m'avait bouleversée d'un
point de vue personnel, mais ici je trouve ma vraie réponse vivante, au
travers du prophète
en partage avec mes frères et moi au sujet d'une erreur qui fait
parfaitement écho au conditionnement qui pèse sur les épaule de notre
société.
Je crois que cette erreur pourrait être de ce fumier qui fait
naître le jardin (Rév
d'Arès xxii/9), puisqu'elle donne lieu à cette discussion
qui m'emplit d'amour et de compassion pour tous mes frères et pour
moi-même, et surtout qu'elle m'insuffle l'envie de me dépasser afin que
nous soyons unis,
non divisés, que nous cassions pour de bon ce mécanisme (certainement)
culturel qui nous pousse à chercher le responsable ou à penser en
termes de sacrifice et non en terme de solution, d'avancée, de main
tendue pour se relever ensemble de ce qui fait de toute façon partie de
notre mal à tous.
Et je ne peux pas m'empêcher de penser
qu'au jour où vous ne serez plus là, des "ressortissants" de ce monde
sans Dieu se joindrons à nous, dégoûtés par ce qu'ils connaissent des
religions, des politiques, gonflés à bloc par l'envie d'être important,
d'avoir raison, etc. et on pourra dire que le prophète lui-même a eu
l'humilité de laisser faire les frères de culture de ceux-là, avant de
réfléchir, de se remettre encore et toujours en question sur le sens de
son prophétisme, parce que non, il n'est
le chef de personne (Rév d'Arès 16/1), mais il est un
être humain comme nous qui s'est donné tous les moyens de nous ouvrir
la voie, de nous montrer non un exemple statique, d'icône, mais un
exemple vivant, sans cesse renouvelé.
Ce sont les doutes de
mon cœur, mais aussi un peu de ma culture, qui se brise,t devant tant
de beauté (Rév d'Arès
12/3). Quand vous ne serez plus là — dans très très
longtemps j'espère —, nous ne traiterons pas ceux qui commence leur
chemin, encore lourds de la foule, ou qui tâtonnent, de traitres. Nous ne
les regarderons pas non plus de haut en nous croyant loin de leurs
considérations, nous les aimerons comme des frères, ces autres
nous-mêmes qui nous rappellent que le chemin sera long, tous ensemble,
n'est-ce pas ?
À nos frères musulmans ou
protestants ou
autres, qui ont la chance de nourrir une foi si belle, j'ai quand même
envie de dire que les traîtres,
il peut y en avoir beaucoup qui
semblent l'être [mais qui ne le sont pas] !
Merci
pour tous
les commentaires,
Colette
V. d'Île de France
|
16fév12 126C51
Je
veux tout d’abord remercier M.-O. de Midi-Pyrénées [126C11] et
Christine [126C46] qui par leur témoignage ont permis de clarifier une
situation, dont j’avais eu des échos par bribes.
Merci aussi
à vous frère Michel de prendre le temps de nous expliquer votre
position sur la mission sociale, position qui m’avait été transmise par
bribes et parfois déformée.
J‘ai aussi participé à la
mission que vous appelez "mission sociale" et je ne me sens pas mieux
que mon frère C. De ce point de vue j’étais aussi dans l’erreur. Je me
souviens, que frère C. était venu à Lorient tenir cette conférence
"Liberté" qu’il avait faite auparavant en Midi-Pyrénées. Frère C.
m’avait confié que vous aviez assisté à sa conférence à Toulouse mais
qu’il n’avait pas souhaité que vous interveniez, car il avait peur que
vous ne fassiez fuir le public.
J’ai d’ailleurs ici son
texte sur la liberté et même la vidéo de la conférence de Lorient que
j’avais filmée. J’ai relu le tract que nous avions fait à l’époque et
le texte de la conférence. C’est vrai qu’avec le recul je vois qu’il
parlait peu de Dieu, il en parlait quand même, mais de façon très
diluée pour ne pas gêner. Nous pensions ainsi mieux faire passer notre
message et surtout ne pas perturber les athées. Nous étions, sans nous
en rendre compte dans le respect humain qui affaiblit la foi.
Jésus
ne dit-il pas (Rév d'Arès 2/16-19) : J’ai voulu parler par d’autres
en grand nombre, mais ils se sont dérobés, craintifs, ils n’ont pas pu
sortir du monde, monter sur Mon Parvis pour s’adresser à lui en Mon
Nom, craignant les incrédules et les moqueurs, les princes du cultes et
leurs docteurs, les chefs des nations et leur justice, les discuteurs
de toutes sortes, ou bien ils n’ont pas livré Ma Parole, taisant ce qui
déplait au monde,et le malheur est venu sur eux et sur le monde, car
quand Mon souffle cesse, comme le vent tombe, laissant choir dans la
mer la graine qu’il transportait, la pluie qu’il poussait devant lui,
le désert reste désert et ce qui y restait de vie meurt.
Nous
taisions pratiquement notre foi dans le Créateur pour ne pas choquer,
nous lissions notre message qui perdait le Souffle du
Créateur, nous intellectualisions trop la Parole qui perdait la Vie qui la
traverse. .
Quand je lis les différents commentaires et que
je repense à cette époque, je me sens envahi d’un sentiment de honte.
Je
comprends la réaction de notre frère Khaled. C’est notre faiblesse qui nous a
fait refuser l’alliance de l’Aigle (Rév d’Arès 23/2).
Nous sommes encore aussi des taupes
pris au piège de notre culture intellectuelle.
Mais je
comprends que nous avons fait ce détour par la mission sociale par
soucis de nous adapter à la mentalité environnante, de bien passer
comme on dit, comme vous le souligner ainsi que d’autres
frères.
Je me souviens tout particulièrement d’un homme
qu’un frère et moi nous missionnons dans la rue, avec qui nous parlions
du changement du monde,
du changement
de l’homme en faisant le bien, propos avec lesquels il était tout à
fait d’accord puis au bout d’un moment je lui dis que c’est Jésus
qui nous appelait à cela et qu’il était revenu sur terre 40
fois à Arès parler à un homme Michel Potay en 1974. D’un coup son
visage a changé. Alors que nous avions des rapports de sympathie, nous
devenions des étrangers pour lui. J’ai essayé de lui expliquer qu’il ne
fallait pas confondre Dieu et religion mais rien à faire, il nous a
quitté comme si nous étions vraiment des gens peu fréquentables alors
qu’il était en accord sur les idées de fond. C’est sans doute ce genre
d’expérience déplaisante qui nous a fait glisser vers une mission
déspiritualisée.
Pas facile notre mission dans un peuple de scandalisés.
Bien
que la mission sociale soit terminée, je constate que certains réflexes
culturels persistent en nous.
Par exemple, l’autre jour je
missionnais dans la rue à côté d’un frère et lorsque son interlocuteur
lui a demandé à quoi il croyait, il a répondu je crois en l’homme, et
l’autre lui a dit qu’il croyait en Dieu. Pourquoi le frère n’a-t-il pas
dit directement je crois en Dieu ou au Créateur, par peur de choquer et
de déranger ?
Nous avons peur de témoigner de note
foi en
Dieu, dans ce monde de plus en plus athée.
Mais ce n’est pas
en imitant le monde que nous le changerons.
Il ne faut pas avoir peur
de déranger les taupes
dans leurs tunnels,
parce qu’un jour elles nous
remercierons de leur avoir montré la Lumière même si au
départ elle
peut leur faire mal aux yeux.
Personnellement,
j’ai toujours apprécié ce que vous avez écrit, votre enseignement. J’ai
fait de "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)
1993-1996"mon livre de chevet depuis des années, et j’ai
beaucoup aimé aussi vos précédents ouvrages et notamment
le 1991-1992, qui, bien que moins développé, est plein de vie.
Ceux
qui trouvent ennuyeux les développements pour expliquer la
pénitence
peuvent lire "Le Mâché Cru", qui se lit comme une
nouvelle Le style est digne des meilleurs écrivains, on ne s’y ennuie
pas. Il y a la dedans un condensé de vie, c’est drôle et émouvant. De
même que" Souvenirs" où vous racontez votre enfance. Denis K. de Bretagne-Sud
|
Réponse
:
Je ne voulais pas poursuivre cette diatribe sur la
conférence "Liberté" de Midi-Prénées en 1998, estimant la questions
close.
Et alors m'arrive votre commentaire, qui, à mes yeux
du moins, relève de dix crans la gravité de cette question, de la
"mission sociale". Votre commentaire, je l'avoue, m'a causé sur
l'instant une peine que je n'aurais jamais cru ressentir.
Vous
me dites: "Frère C. était venu à Lorient tenir cette conférence
"Liberté" qu’il avait faite auparavant en Midi-Pyrénées. Frère C.
m’avait confié que vous aviez assisté à sa conférence à Toulouse mais
qu’il n’avait pas souhaité que vous interveniez, car il avait peur que
vous fassiez fuir le public."
J'ai
été pris de tremblements en lisant cela.
De la peine immense que m'a fait cette
révélation
vous n'avez pas idée… Je suis encore pris de larmes et de tremblements
en vous
répondant.
J'ai hésité à publier votre commentaire. J'ai été pris d'une envie
puissante de cliquer sur "Supprimer", de le jeter à la corbeille. Je le
publie
néanmoins, aussi douloureux soit-il pour moi. Je crois qu'il faut
pousser la leçon aussi loin que nécessaire.
Je me disais que frère C. avait son caractère, supportait mal ma
compagnie — ce
sont des choses qui arrivent et je les accepte sans animosité ni
amertume —. Je me
disais
qu'il avait son style personnel de mission, socio-philosophique, mais
sans présomption
sur le style spirituel du frère aîné,
du prophète. J'étais accoutumé
à ces variations relationnelles inévitables dans une grande communauté
aussi
diverse et dénivelée (en âges, en tempéraments, en niveaux de pénitence) que la nôtre surtout à cette
époque…
Mais ce que vous me révélez là, Denis, c'est tout autre chose !
"... il n’avait pas souhaité que vous interveniez, car il avait peur
que
vous fassiez fuir le public."
J'étais celui qui faisait fuir le public…
Je suis peut-être toujours pour un certains nombre de frères dans notre
famille
arésienne celui qu'il faut cacher, laisser dans son trou d'Arès, parce
qu'il
fait fuir le monde.
Ainsi, ce que me révèle votre commentaire, c'est que ces conférences
"Liberté"
(ou autres , je ne sais pas, on ne me disait pas grand-chose et je
comprends mieux
encore pourquoi aujourd'hui) n'était pas l'effet isolé d'une famille
d'affinités,
n'était pas une variation parmi les variations des vocations,
respetueuses les uns des autres.
C'était
une
opinion et un positionnement déclarés, établis, qui, sans y réussir
heureusemenr, étaient à
visée générale : Le frère Michel avec son discours de foi, son
prêchi-prêcha sur Dieu, la prière,
la
pénitence, ne pouvait
que faire
fuir,
était comme nuisible à La Révélation
d'Arès en somme et il fallait le révoquer comme missionnaire,
au
besoin impoliment.
Je comprends tout. Je comprends l'immense embarras de frère C. qui
préfère dire
qu'il ne s'en souvient pas (mais il s'en souvenait assez pour vous le
dire à vous,
Denis, en Bretagne) et ce que je prie pour de la mauvaise humeur
insolente mais
ponctuelle, était en fait une position bien établie de refus du frère
Michel.
En somme, frère C était membre — important ? — d'un
courant actif qui
n'agissait pas qu'étourdiment et à la légère, mais qui pensait en
profondeur que le
mouvement
que lançait La Révélation d'Arès ne
pouvait exister qu'en cachant non seulement la vie spirituelle qu'elle
relançait, mais aussi celle qui avait existé avant elle, Abraham Moïse,
Isaïe,
Jésus, Muhammad, et bien sûr en cachant Mikal ?
Combien je comprends mieux encore pourquoi la conférence du
Midi-Pyrénées en
1998 était sans Dieu, athée, impie, et bien sûr sans le prophète
d'Arès, car elle l'était, je l'affirme, et si, comme on me le
dit, le nom de Dieu était, paraît-il prononcé ici et là dans la
conférence — nous
ne nous en souvenons vraiment pas,
sœur
Christiane et moi — il devait être prononcé comme non affirmé, en
repli, comme a contrario.
Je
pardonne, bien sûr, mais ma peine est immense ce soir et je ne puis pas
écraser ma pensée sur ce point comme on écrase une mouche. Tout cela me
donne beaucoup à penser. Mes frères n'avaient donc aucune confiance en
moi qu'il m'a fallu attendre quinze ans pour qu'ils me disent tout
cela. Ce que j'avais certes senti, mais en espérant que je sentais mal,
que je m'exagérait la situation, que je me faisais des idées, s'avère
avoir été une réalité solide qui nous a coûté très cher.
Je me jette aux pieds de Jésus, qui me parlait en cette même période il
y a 38 ans, et je lui crie: Pardon, pardon, Christ !
Que les lecteurs du blog excusent mon moment d'émotion. J'ai
l'impression que mon cœur bat à 120.
|
18fév12 126C52
Je ne suis pas Pèlerin d'Arès, mais mon père l'a été.
Mon père lit toujours La
Révélation d'Arès et
les Évangiles. Il
a gardé une certaine nostalgie de vous, Frère Michel, mais il quitta le
mouvement à cause de difficultés avec frère C. justement. Il y a
longtemps.
Il a lu les commentaires et réponses de cette page et
j'en ai lues certaines jusqu'à cette
pénible réponse 126C51
"Pathétique, ai-je dit à mon
père ! Frère Michel a-t-il raison d'étaler comme ça publiquement cette
histoire révélatrice de discordances dans son mouvements?"
"Oui, il a raison," m'a répondu mon père très affirmatif, presque
heureux. Il pense qu'il faut que les choses évoluent dans le sens
de la foi. Il dit que la mission d'Arès est un Appel de Dieu, un
appel à la pénitence
et que ça a un air religieux, même si on ne veut plus de religion, on
n'y peut rien, mais frère C. jetait le bébé avec l'eau du bain, dit mon
père.
Mon père dit que frère
C. était sympa, non-conformiste, mais positiviste et il savait ce qu'il
était et ce qu'il
voulai ! Serviable et disponible pour les esprits en
demande d'aide et de guidage, mais avec les autres, qui ne partageaient
pas ses idées, c'était, mon père dit,
un état de "friction passive."
Mon père m'a dit qu'il vous en avait parlé, un été, au Pèlerinage
d'Arès. Il vous avait dit que frère C. imposait ses idées à Paris et
que restaient surtout ceux à qui la subordination convenait. Les autres
s'éloignaient. L'assemblée
n'y gagnerait jamais en force spirituelle.
Vous
avez répondu à mon père que vous étiez cloué
à Arès, que c'était aux Parisiens de régler ces problèmes
fraternellement et conformément à l'esprit de La Révélation d'Arès,
parce que vous ne pouviez pas habiter Paris, tout étantt trop cher pour
vous là-bas. Vous avez répondu à mon père pour finir: "Je suis bien
obligé de faire confiance à ceux qui s'occupent de l'assemblée à
Paris. Débattez de tout cela avec frère C.," et mon père vous a
répondu: "On voit que vous ne connaissez pas frère C !"
En lisant vos réponses de cette page j'ai appris que frère C. ne vous a
jamais demandé votre accord ou vos conseils sur la mission et sur ses
conférences. Mon père dit qu'il [frère C.] avait compris
qu'il y avait
dans l'assemblée
une place vide, une persona fictive parce que manquante: celle du prophète enterré de
force à Arès, et frère C. a voulu compenser ce vide. Il se dévouait
pour ça, mais il avait une nature "plus factieuse que changeuse de vie
spirituelle," dit Papa. Il avait "sa lecture de La Révélation d'Arès".
D'où ses
voyages partout où il y avait des missions (j'ai compris
que vous ne le saviez même pas vous-même), mais il l'a fait à
son idée qui n'était malheureusement pas celle qu'il fallait."
Je pense que vous savez tout ça. Mon père me demande de vous saluer
respectueusement.
Xavier de Paris
|
Réponse
:
Qui est votre père ? Vous ne le nommez pas et votre prénom,
Xavier, ne
me rappelle rien. Beaucoup d'enfants venaient au Pèlerinage avec leurs
parents à l'époque.
D'autres Parisiens me disalent leurs difficultés avec frère C. et je
leur répondais ce que je répondis à votre père: Toute société en
formation a ses difficultés, il fallait aux Parisiens la patience
d'évoluer ensemble. Ils l'ont fait, d'ailleurs. Le groupe parisien
n'est plus aujourd'hui celui qu'il fut dans les années 80-90.
"Enterré à Arès," comme vous dites, je ne pouvais pas faire grand chose
à Paris. Je n'avais pas de moyens d'évaluer ce qu'on venait me dire à
Arès, qui était parfois contradictoire. J'ai
seulement pris quelques précautions quand elles étaient dans mes
moyens. Par exemple, lorsqu'il s'est agi
d'instituer un "accueil" à Paris, ce n'est pas frère C. mais c'est sœur
A.
que j'ai choisie pour cette tâche, avec l'idée de répartir les
influences.
Votre père emploie à propos de frère C. le terme "positiviste"...
Tiens ? Je ne le voyais pas comme ça, mais cela expliquerait la
déspiritualisation.
Je préfère ne pas parler de frère C., car quand on parle trop des
hommes, surtout sous l'émotion, on finit par juger sans s'en rendre
compte.
Mais dites à votre père qu'il peut revenir à notre assemblée de
Paris, qui est maintenant 32 rue Raymons Losserand.
Et pourquoi n'y viendriez-vous
pas vous-même? Votre commentaire me dit que vous vous intéressez à La Révélation d'Arès
et à ceux qui la servent.
Dites aussi à votre père qu'il doit aimer frère C. comme je l'aime, et
que, de toute façon,
l'assemblée
de Paris s'organise aujourd'hui autrement qu'elle s'improvisait, par
la force des choses et les inévitables hasards de l'improvisation, à
l'époque.
|
17fév12 126C53
C'est avec une grande tristesse et une immense douleur que nous vous
écrivons ces quelques mots, mon épouse et moi-même.
Nous aimerions tant vous consoler, être à vos côtés, vous serrer dans
nos bras pour pleurer ensemble sur nos fautes.
Je pleure sur l'attitude de mes frères envers vous, j'en souffre plus
encore car votre douleur est la mienne, de la même façon
que la faute de mes frères est aussi la mienne, car même si l'esprit se
sent étranger, le cœur est solidaire, car mon frère est la chair de ma
chair et le sang de mon sang.
Puisse cette expérience nous faire grandir et nous faire prendre
conscience de l'importance de notre pénitence qui
prouve chaque jour son urgence.
Que tous les mots de réconfort que vous allez recevoir adoucissent
votre douleur, Frère Michel, nos plus tendres pensées vous accompagnent
en ces jours difficiles où l'on n'en fini pas de découvrir nos
faiblesses immenses.
Béatrice et Américo d'Île de France
|
Réponse
:
Merci à vous deux. Rassurez-vous ! Je reste ému,
mais le
choc que je n'ai pu
cacher (126C51) est passé.
Maintenant commence une longue étape de réflexion. Que puis-je faire
pour que ce genre de
déviation ne se reproduise jamais plus à l'avenir ?
Frère
C. se sentait approuvé et cela lui épargne l'imputabilité unique de la
déspiritualisation (la "mission sociale"), parce qu'une trop
large approbation le privait de lumière sur ce qu'il faisait
de la façon
qu'il le faisait. Les approbateurs ou silencieux ont donc joué dans la
situation leur
part. C'est le propre des fidèles de toute religion qui suivent le
magistère. Frère C. a été vu, un temps durant, comme le
magistère. Il y a donc eu erreur collective et en cela il y a eu
religion. Religere = rassembler autour, en l'occurence autour de frère
C. La liberté absolue du poulain
libre du harnais (Rév d'Arès 10/10) qu'est chaque Pèlerin
d'Arès, liberté absolument
individuelle, n'a pas joué.
Comment pourrais-je ne pas réfléchir à cela ?
Que mes frères m'aient considéré comme ne valant
pas d'être questionné sur le
bien-fondé de cette mission déspiritualisée, dont je ne découvris
l'existence que peu à peu, de hasard en hasard et toujours
incomplètement, au cours des années, et
dont le poids consensuel m'impressionna même pendant un temps au point
que je la vis un peu comme la "vox populi, vox Dei", je
n'en fais pas une crise d'amour propre. Il y a un bon moment que la pénitence
et l'humilité qu'elle m'a donnée ont éteint en moi l'amour propre. Je
m'en prends à moi-même — de là mon "Pardon, pardon, Christ!" —. Il ne
tenait qu'à moi, pensé-je depuis longtemps, de convaincre mes frères
que je pouvais les guider et, "enterré à Arès" comme dit Xavier
(126C52), si je n'y arrivais pas.
Mais que mes frères aient considéré que
la "mission sociale" ou "mission philosophique", à la manière de
frère C. ou d'autres manières, était conforme à ce que demandait La Révélation d'Arès,
cela redevient subitement un sujet d'inquiétude pour moi. Cette
histoire de conférence en Midi-Pyrénées est passée, mais est-ce
un passé révolu ou
n'est-ce
qu'un passé endormi ?
Je ne m'arrête pas au frère C. Ce n'est pas lui qui m'intéresse ici.
Voilà ce qui m'intéresse: Les consciences sont-elles à
présent
assez libres
pour qu'une déviation de type déspiritualisation ou autre ne puisse
plus se produire de façon collective ? Je veux dire: Si on ne
fait pas appel à l'arbitrage du prophète,
fera-t-on appel à l'arbitrage
d'un libre
débat des consciences libres,
un débat de la polone (Rév d'Arès xxxix/12-13)
? Je vois bien là les grandes difficulté et douleur de
l'accouchement d'une société nouvelle d'hommes libres spirituellement.
C'est sur ce
point que se réveille en moi une réflexion que
je croyais
endormie, parce ce que j'ai conscience de mon âge qui avance: 83 ans
cet été, et j'ai souci de ce que je vais laisser
derrière moi.
C'est en somme face à Dieu que je me mets à cette réflexion.
|
17fév12 126C54
J'ai lu avec grandes peine et émotion le commentaire 126C51. Je n'en
reviens pas, j'ai été abasourdie en lisant que "le Prophète aurait fait
fuir le public", c'est époustouflant ! Alors que grand nombre d'entre
nous seraient si heureux de faire une présentation à vos côtés (pour
vous épargner une part de fatigue par exemple), vous, le témoin du
Créateur qui vous a parlé 45 fois [40 + 5], ce n'est pas rien) et vous
a délivré un Message pour nous sauver, avant qu'il soit trop tard !
Vous qui portez la Lumière !
[...]
Alors oui 2012 année cruciale, non seulement à l'extérieur, mais aussi
à l'intérieur. Il est peut-être temps que chacun se définisse en se
posant honnêtement la question : Est-ce que je reconnais La Révélation d'Arès
comme venant de Dieu, à la suite de la Bible et du Coran, et Mikal comme son prophète ?
Est-ce dans cette certitude que que je veux entrer en pénitence
ou continuer ma pénitence
et mon ascension vers
les Hauteurs Saintes ? Est-ce que je m'engage à
tout faire pour aider
Mikal dans sa difficile mission ?
Avant que ne
pleuve le péché des péchés, il est temps de faire son
propre examen de l'âme
(cf. "Je m'espionne" dans "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)
1990" p.296).
Chantal, présidente de l'Œuvre du Pèlerinage d'Arès
|
Réponse
:
Merci, ma sœur Chantal, de la part de la très discrète et très dévouée
présidente de l'Œuvre du Pèlerinage d'Arès, ce commentaire me touche
profondément.
Mais, passé mon moment d'émotion primaire, la réflexion venue, je ne
m'attarde pas sur ces mots "pourrait faire fuir."
Je ne suis pas envoyé
semer, mais moissonner
(Rév d'Arès 6/2). Autrement dit, je ne suis pas envoyé convertir les
hommes mais reconnaître et recueillir ceux en qui la graine de la vie
spirituelle a gardé quelque vivacité. Donc, ceux que je "ferais fuir"
ne sont pas "moissonnables" et si l'idée de frère C. était de
convertir, cela ne me concernait pas et il avait, dans sa perspective,
une raison de me considérer comme un agenrt négatif.
Sa perspective n'était pas la
mienne. Il a tenté autre chose. Autremnt dit, nous ne travaillions pas
à la même mission.
C'est ce que la confidence de frère Denis m'a permis de comprendre
(126C51).
Pour moi le problème est ailleurs, comme je le dis dans
ma réponse à Béatrice et Américo d'Île de France (126C53)
|
17fév12 126C55
Je n’arrivais pas a dormir ce soir après avoir lu [le commentaire
126C51] et senti votre peine.
J’avais des larmes aux yeux et je me disais que je devais sortir de mon
silence.
Je suis aussi peiné de sentir la souffrance que nous vous causons par
nos péchés.
Votre Parole m’abreuve sans cesse .
Votre Parole est Parole du Père Céleste. Peut-on l’oublier ?
Impossible d’oublier le prophete
Mikal, vous suivre c’est suivre l’ascension spirituelle
que nous indique le Père
de l’Univers.
Votre parole (Rév
d'Arès i/12) est pour moi absolument vitale. Sans pénitence et sans moisson je me sens
mourir.
L’éloignement géographique ne m’empeche
pas de me sentir coupable de la "mission sociale" ou "philosophique"
que certains de mes frères en Europe francophone ont faite.
Cher frere ainé Michel, vous etes notre pere spirituel. [...] Je suis
peiné de sentir la souffrance que nous vous causons par nos péchés.
Votre parole
m’abreuve sans cesse .Votre parole
est la Parole du Père Céleste. Peut-on l’oublier ? Vous
suivre, c’est suivre
l’ascension spirituelle que nous indique le Père de l’univers.
Elle(votre Parole ) est pour moi absolument vitale....sans pénitence et
sans moisson je
Je me sens pécheur...
N'y a -t-il pas avant tout un manque d'amour
vrai, d'amour évangélique entre nous les freres et aussi avec ceux que
nous rencontrons dns la mission ?
Patrick du Québec (Canada)
|
Réponse
:
Eh bé, je peux être reconnaissant au frère C. de vous avoir fait sortir
des grands lointains canadiens derrière lesquels je ne vous vois plus
depuis si longtemps. Depuis combien de temps était-je sans nouvelles de
vous ? Un bail !
Merci pour votre commentaire, frère Patrick.
|
17fév12 126C56
C'est de vous dont nous avons besoin, même si certains de nos frères
vous contestent encore; n'en sommes-nous pas encore à nous justifier,
les un(e)s et les autres ?
Je viens de lire la réponse à ma propre peine dans Job (40/7).
Nous devons tous nous parer de majesté et de grandeur.
Le Père ne nous a
jamais abandonné, de même que vous ne nous avez jamais abandonné et
note frère C. le sait lui aussi, Nous sommes tous là les uns pour les
autres, sur le Champ du
Père.
il y a des paroles d'une grande
profondeur, qui parlent de Dieu simplement, cela coule de source pour
certains de ces jeunes .
De toute mon âme
avec vous et avec tous nos frères et sœurs, dans la
joie comme dans la peine.
Agny du Nord
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17fév12 126C57
Suite au commentaire 126C51, je sais que beaucoup de frères et sœurs,
peut-être pas les plus expressifs, sont avec vous et vous font une
confiance absolue. Pourquoi l'on écoute toujours ceux qui se
mettent en avant ? Je ne demande pas de les ignorer,
mais, ils
ne sont pas représentatif de tous les Pèlerins d’Arès !
Alain votre petit frère (de Rhône-Alpes)
|
17fév12 126C58
Hier soir (jeudi 16 février 2012) nous nous sommes retrouvés tous les
trois au MacDonald de Denfert-Rochereau à Paris où nous avons coutume
de missionner tous les samedis — ou presque — avec d’autres sœurs et
frères.
Touchés par le récent débat sur votre blog, nous avons décidé de vous
écrire ensemble ce petit mot.
Cette entrée nous a fait comprendre que l’on vous exprime plus
facilement nos critiques que notre soutien et nos compliments qui
arrivent finalement trop peu souvent, voire même pas du tout, à vos
oreilles.
Pourtant, nous, jeunes Pèlerins d’Arès, avons besoin de vous frère
Michel. Vous êtes un exemple pour nous. Un exemple d’humilité,
d’intelligence spirituelle, d’Amour, de pardon, de déculturation, de
jeunesse... Bref, vous êtes "sympa" ! Sympa comme vous nous
avez conseillé
d’être dans nos missions.
Vous étiez un homme comme les autres et vous avez changé, changé
vraiment et prouvé que l’on peut tous devenir des pénitents et des
prophètes.
Cela nous motive et nous donne tellement de force et de
courage dans notre ascension.
Les différents enseignements
que vous nous avez livrés sont d'une énorme
richesse spirituelle pour nous. Ils ont véritablement changé nos vies.
Merci d’avoir pris de votre temps durant le pèlerinage 2009 pour nous
enseigner votre prière.
Cela nous a ouvert, en plus, à
l’intelligence
spirituelle, à l’amour
et au pardon.
Vous nous avez
véritablement montré comment réfléchir autrement, dénué de toute
culture.
Vous nous avez donné les clefs pour comprendre la Parole et la
pénitence.
Grâce à vous, la direction est claire et sûre.
Merci aussi d’avoir fait le déplacement à Paris pour nous parler de la
mission. Nous avons hâte de travailler avec vous. Sachez que nous
sommes très heureux et honorés que vous soyez parmi nous.
Nous vous sommes profondément reconnaissants de tout ce que vous faites
pour nous et chaque fois que nous nous réunissons, nos pensées vont
vers vous, même si nous ne vous le disons pas assez.
Merci aussi pour votre temps passé cet été à l’accueil du pèlerinage
d’Arès et pour le temps consacré à votre blog et à la réponse des
courriers.
Nous affirmons que vous êtes le prophète
du Père et que votre
parole
est Sa Parole (Rév d'Arès i/12), nous nous engageons à
suivre votre sillon et
votre
enseignement transmis par l’oral, par l’écrit ou par le
vécu.
Nous avons le
ferme espoir que tous ensemble (vous frère Michel, les jeunes, les
anciens et les
générations futures), nous formerons un Petit Reste qui honorera le
Créateur et vous honorera, et soulagera toutes les peines et les
souffrances que
nous vous avons fait endurer.
Merci au nom de l'humanité d’avoir accepté ce Message, d’avoir
bouleversé votre vie pour cette mission et d’en assumer le fardeau
depuis 38 ans maintenant et ce jusqu’au grand Retour.
Johanna L., Aicha L., Randy C.
Et Katia K. qui joint son cœur aux nôtres pour signer ce mot.
(Jeunesse d'Île de France).
|
Réponse
:
Voilà mon cœur qui bat d'une autre émotion, celle de la joie que me
donne votre commentaire collectif. Merci à vous quatre.
Je sais que beaucoup d'autres jeunes à Paris ou ailleurs se joignent à
vous.
|
17fév12 126C59
Je découvre le commentaire 126C51 et votre réponse. Votre émotion
m’affecte et je ne trouverai pas suffisamment les mots pour apaiser
votre peine.
J’ai absolument confiance en vous, je vous dois absolument tout. Il
m’est arrivé d’expliquer autour de moi que j’ai deux pères:
mon géniteur à qui je dois la vie et mon éducation et vous, le prophète, à
qui je dois la vie spirituelle et mon âme.
Issu d’un milieu traditionnellement musulman, votre enseignement m’a
puissamment aidé à me délivrer d’un certain nombre de préjugés ancrés
en moi, je ne suis certes pas suffisamment déculturé mais j’avance.
Cette "mission sociale", hélas je m’y suis adonné, mais pas tant que ça
quand j’y pense, car dans ma culture d’origine le mot Dieu revenait à
toute les sauces au quotidien sans gêner qui que ce soit.
Il y avait dans l’assemblée
de Paris cette mode qui consistait à s’avancer masquer… Il faut se
souvenir qu’à l’époque il y avait des campagnes anti-sectes. À
l’époque, une fois, alors que je missionnais à Paris avec frère C.
juste en face d’une bouche de métro, une femme s’est approchée de nous
en hurlant que nous étions une secte, puis sortant de sa poche un
marker (allez savoir pourquoi elle se promenait avec un marker dans sa
poche!) elle écrivit, à l’attention des voyageurs, sur une affiche
publicitaire "Attention ! Pèlerin d’Arès = secte". C’était le
climat de
l’époque, je n’apprends rien aux missionnaires lecteurs de votre blog
mais ça ne nous excuse pas.
Pourtant en 1996 (lors de votre
enseignement) à Paris je me souviens
bien vous avoir entendu nous dire qu’il fallait spiritualiser
notre témoignage public. Vous nous
aviez expliqué que "la foi c’est votre compétence",
ces quelques mots avaient longuement résonné en moi.
Cacher la vie spirituelle, cacher Mikal ?
Mais c’est cacher la Source
aux hommes altérés par la soif ! Cela relève du péché. Le
passé
est mort, bien mort, mais les leçons que nous en tirons sont éternelles
et en ce sens votre blog est sans prix pour les générations futures.
Salah B. d’Ile de France.
|
Réponse
:
Merci, mon frère Salah, pour ce commentaire.
Il ne m'a pas échappé, à l'époque, que la fameuse campagne
"anti-sectes" fut, un temps durant, une des forces extérieures
composantes de la "mission sociale", mais, comme vous dites, "ça ne
nous excuse pas."
Si dans la tempête nous abandonnons le vaisseau de peur
qu'il sombre, si nous perdons confiance dans sa solidité face aux
vagues et aux mugissements du monde, c'est que nous avons peur de notre
propre ombre sur la Mer.
Le Père a promis que les légions de Saints seraient
avec nous. Quel bel équipage, pour invisible qu'il soit.
|
17fév12 126C60
Là, nous sommes ailleurs !
Mais je sais où nous sommes. Nous sommes dans le Sinaï, avec un prophète au milieu
de nous, la nuée de Dieu
au dessus de nous et Sa
Manne qui nous parvient par l’enseignement du
prophète. Comme nos frères hébreux d’il y a plus de 3000 ans, nous
sommes un peuple spirituel en gestation, nous cheminons difficilement à
travers un désert de millions d’hommes et de femmes déspiritualisés,
dont nous fîmes partie hier, et nous peinons à sortir d’une culture de
paganisme intellectuel qui nous contourne et nous retrouve sans cesse,
comme les marées de la baie du Mont-Saint-Michel ou du bassin
d’Arcachon, au risque de nous noyer.
Nous sommes dans l’Assemblée
que le prophète
guide et dont il est l'arbitre
(Rév d’Arès 36/15). Nous ne pouvons que l’écouter,
réfléchir à ce qu’il dit et ressent et apprendre, tenter d’apprendre,
en élevant humblement nos intelligences
à la suite de la sienne.
Nous nous sommes mis dans une vase [une boue] d’où seul il a su nous
sortir et les vagues de la culture font encore des remous et en ferons
sans doute encore, pas trop longtemps, espérons-le.
Pour ma part, je ne vois rien d’autre maintenant que de faire silence
et de s’en remettre à son amour, sa sagesse et sa mesure. À lui de tenir la perche (Rév d’Arès
xx/6), celle justement par quoi nous nous extirperons de
cette vase [boue].
Faisons confiance à celui qui su répondre "oui" à Dieu depuis bientôt
quarante ans.
Répondons-lui "Oui ", quels que soient les repentirs et les efforts que
nous devrons assumer pour y parvenir en tirant les leçons d’un passé
que nous devons regarder sans peur, mais avec humilité et lucidité. Et
rassemblons-nous tous autour de lui pour achever d’entrer enfin dans la
mission spirituelle, la mission de Feu,
vaillante et libre.
Desiderius F. de Catalogne Française
|
17fév12 126C61
Je lis votre émotion en réponse au commentaire 126C51, vous
vous jetez aux piedx de Jésus et demander "pardon, pardon Christ",
comme si c'était de votre faute, et j'en suis peiné.
Vous étiez contre la "mission sociale", mais vous vous êtes imposé
l'humilité de pouvoir avoir tort.
Je pense que vous avez bien agit, la "mission sociale" a fait beaucoup
de tort, mais elle est passée. Vous avez été là pour arrêter
l'hémorragie. Que se serait il passé, si nous n'avions pas eu cette
expérience et que dans le futur, après votre mort, une mission sociale
pointe le bout de son nez, elle aurait peut-être été fatale.
De plus, vous avez activé en vous une grande humilité et vous pouvez
donc nous l'enseigner puissament.
Qui n'est pas frappé par votre étonnante humilité, à notre époque
rationnelle ou l'homme est si satisfait de lui, si orgueilleux, il me
semble urgent d'acquérir l'humilité.
Moi, je vous remercie de tout cœur, parce-que bien qu'étant un tocard,
je suis quand même pénitent
et missionnaire,
et c'est grâce à vous essentiellement.
Vous êtes l'honneur de
Dieu (Rév d'Arès xxxvi/16), votre parler est spirituel,
votre âme
s'adresse à la fibre divine de l'homme, vous nous stimulez sans cesse
par vos lettres, votre blog, vos écris, par vous même que j'ai la
chance régulièrement, de voir [dans le Suf-Est] et d'entendre
physiquement, de voir votre simplicité, votre humilité, votre amour
pour l'homme.
J'ai confiance quand à moi, en Mikal,
l'ami, le juste, la bonne pensée.....
Les discours intellectuels ne m'attirent pas, je croie que le monde en
a mal à oreille (Rév
d'Arès xiv/9), Me désintélectualiser d'ailleurs,
fait partie de ma pénitence
et grâce encore à vous je m'efforce maintenant de me
déculturer.
Vous nous stimulez sans cesse pour qu'on n'oublie pas le Père, pour
qu'on n'oublie pas que nous sommes ses enfants, autre chose que des
animaux pensants. Nous sommes des dieux
en potentiel, et nous pouvons, si nous voulons, de génération en
génération faire de cette terre une terre d'Amour, une terre Unie, le Beau Jardin qu'elle fut.
C'est ce parler qui me touche.
Prenez soin de vous, Frère Michel, nous avons besoin de vous.
Xavier H. de Région Paca
|
Réponse
:
Voilà un jeune, qui se joint à ceux de Paris qui m'ont adressé eux
aussi un très beau commentaire (126C54).
Merci, frère Xavier, que j'ai la joie de voir chaque mois à la mission
dans le Sud-Est. Nous travaillons ensemble, avec toute l'équipe là-bas,
pour la Gloire du Père et pour l'espérance de l'humanité. Alleluia!
|
17fév12 126C62
Je sais que ce que je vais écrire est sans doute insignifiant face à
votre souffrance mais j’affirme devant le Père que vous êtes pour moi
un grand prophète,
que je suis fière et heureuse de suivre.
Je sais que l’énergie qui m’habite doit tout à votre prophétisme
Je vous embrasse de toute mon affection fraternelle, je prie avec vous
Merci d’avoir accepté la tâche que vous a confiée le Père.
Nous avons besoin de vous.
Madeleine de Breatgne-Sud
|
17fév12 126C63
Permettez-moi une petite parabole, qui en quelque sorte paraphrase la
Veillée 7 de La
Révélation d'Arès. C’est le cœur serré qu’après 126 C51 je
vous l’envoie.
"Le prophète et les frères à lunettes"... Les lunettes de la culture.
Tous, hommes, femmes, jeunes, vieux, gros, maigres étions flanqués de
lunettes : Des lunettes à verres convexes ou des lunettes à verre
concaves. Avec toutes les épaisseurs de verres possibles et imaginables
et des variantes innombrables de teintes plus ou moins translucides.
Dieu en 1974 et 1977 avait invité l’homme à retrouver, par la pénitence et la
déculturation, son vrai et beau Regard, ni convexe
ni concave, à se libérer de ses lunettes déformantes.
Concernant leurs regards sur le prophète du Très Haut, les
frères à lunettes convexes le voient déformé bien entendu, plus grand…
infaillible et omniscient. Ils l’appellent "Mon Honneur"
ou "TpMP" = Ta
parole Ma Parole (Rév d'Arès xxi/10).
À l'inverse, les frères à lunettes concaves voient le prophète
plutôt petit et rabougri: "l’homme Michel (1/1, 2/20, etc.) ou "son œil
voit (trop) bas" (Rév d'Arès xx/9).
Entre elles ces deux familles se voient mutuellement, plutôt de
travers, qui se regardent de derrières leurs binocles… en chiens de
faïence, comme on dit, considèrent l’autre famille comme
vaguement égarée, prenant leurs difficultés de pénitence pour de
l’impénitence….
Le prophète, lui, dispense inlassablement aux deux familles un même enseignement de
déculturation, adapté à chacun pour recouvrer la Vue
par l'amour et la libération des préjugés.
Voyons son exemple: Lui au départ, il partait d’une branche de la
famille aux lunettes concaves: lles "trop gentils", ceux qui s’épuisent
à la tâche, qui font tout pour les autres, même du subalterne.
D'ailleurs le Père le met en garde: Rentre la
sueur ! (Rév d'Arès xx/8)
Mais le prophète prie, écoute, s’examine, se brise, reste dans la Main
du Père, bref jour après jour il change. Résultat :
en 1993 il est
déculturé (Freesoulblog entrée 126). Merci Seigneur! Il a poli ses
verres par
une pénitence
acharnée jusqu’à les rendre neutres et d’une total
transparence. Jusqu’à se débarrasser des lunettes. Tout simplement. Il
sait sa juste
place. Et il poursuit son ascension.
Suivons Mikal
et son exemple !
Si avec énergie les frères à lunettes concaves, et leurs homologues à
lunettes convexes aussi
bien sûr, polissent leurs verres de la culture par la pénitence, tout
s’arrangera. Après quelques générations d’efforts Son Jour adviendra.
Olivier d'Ile de France
|
17fév12 126C64
Non, non, mon frère Michel, bien aimé en l’Amour du Père, vous ne
faites fuir personne.
J’écoute et la plupart d'entre nous écoutent votre enseignement,
vous respecentt, vous aiment, sont conscients de la valeur historique
de votre parole
grâce à votre force, votre courage d’avoir donné au monde La Révélation d’Arès
que vous avez reçue du Père et de Jésus.
Je vous aime, nous vous aimons, votre douleur est ma douleur, je
pardonne ces égarés, mais nous ne devons pas oublier, veiller, protéger
notre mouvement spirituel de ceux qui voudraient ou voudront lui donner
un autre sens qu’il n’a pas.
[Nous devons] entrer encore plus en pénitence, avoir
plus d'amour pour qu’enfin le Fond
de ce puissant message d’Amour soit
accompli pour un retour en Éden.
Michel de la Bresse
|
Réponse
:
Dans 126C51 il était question de "faire fuir le public", non de faire
fuit mes frères.
Si frère C. a pu craindre que
mon prêche trop pieux, trop spiritualisé, fût une musique d'une
insupportable religiosité pour le public, je ne crois pas qu'il ait
jamais pensé qu'il serait insupportable pour l'assemblée des
Pèlerins d'Arès.
Frère C. a toujours eu la foi. Il a seulement pensé que ma mission trop
axée sur une piété dépassée pouvait faire fuir les mécréants. De son
point de vue, il avait raison.
Mais moi je ne m'adressais pas aux mécréants. Je m'adressais aux rares épis de bon blé qui
pouvaient se cacher au milieu de cet immense champ de broussailles et d'épines.
Nous avions, frère C. et moi, devant un même
public, des objectifs différents. Lui cherchait à convertir les terres incultes (Rév d'Arès
5/3) de l'immense paganisme ambiant, bien que je ne voie
pas comment une conférence quasiment déspiritualisée pouvait convertir,
et moi je continuais à m'adresser au tout petit Israël (5/2)
invisible au milieu de cette vasteté stérile en espérant le voir se
lever et me dire: "Me voilà!"
Ce n'est pas aussi simple que ça, car l'homme de foi étend
inévitablement son espérance jusque dans les zones floues et grises, il
espère toujours un miracle en plus des effets de son action, mais
c'était schémariquement ça.
|
17fév12 126C65
Je suis avec vous et vous soutiens et vous dis que votre présence ne
fait pas fuir les gens. Au contraire !
Si on pouvait vous avoir tous le temps dans des actions missionnaires,
notamment à Paris (comme actuellement la mission du Sud que
vous aidez) ce sera vraiment génial.
Un prophète
ne fait pas fuir les gens, il éclaire et guide — C'est un envoyé de
Dieu.
Puisse votre peine diminuer et sachez que beaucoup de vos frères et
sœurs sont derrières vous et avec vous: J'en connais beaucoup.
Nasser d'Île de France
|
Réponse
:
Nasser, votre commentaire, dont je vous remercie, me donne l'occasion
d'un
message général :
Il m'est impossible de publier les très nombreux
témoignages de
réconfort, de confiance et d'amour fraternel que je viens de recevoir.
Je ne publie ici qu'un échantillon de ces beaux messages.
Je tiens à dire à tous que j'ai lu tous leurs commentaires et que je
les en remercie.
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19fév12 126C66
Abasourdi.
Tel j'étais, hier soir, devant ce chagrin brutal (réponse à 126c51).
Et à l'aube, pour vous, frère Michel, de la part du Père, mieux qu'un discours un baiser
(Rev d'Arès 23,6), à partager avec tous les souffrants:
votre épouse, notre frère C. sans doute et sa femme Christine, le frère
Joss du blog qui me revient en mémoire, et la foule innombrable dont le
Père connaît les noms (Rév d'Arès 25,6).
Quelle déculturation en acte !
Plouf !
Où est-elle passée, cette quasi culture arésienne cadrant le spirituel
dans le schéma
Mikal/petit reste ?
Dans cette réponse à 126C51, plus
rien de tout ça ! À la place, l'homme Michel (Rév d'Arès 1,1)
criant son chagrin
de se sentir floué, humilié, pas un Dieu (32/2).
Ca nous saute à la figure, comme une crise d'identité dont je mesure
l'ampleur et à laquelle je compatis.
Respirons. Écoutons notre souffle, un de ces yeux autour de la tête
par lesquels Dieu peut se
montrer aux hommes (36/1).
Par quel hasard (?) providentiel (?), frère Michel, avez-vous reçu, le
jour même où ce blog révélait votre subite douleur, une lettre
de moi vous proposant une rencontre ?
Mon frère prophète
souffre. Ça
ravive tant de choses en moi. Et d'abord cet appel intérieur à monter
sur le Parvis (Rév d'Arès 2/16) avec mon "cœur qui parle",
comme vous nous
disiez le 23 mars 2011.
Avec frère C, et vous, frère Michel, si douloureusement affecté de vous
sentir "celui qu'il faut cacher" (réponse à 126C51) nous pourrions nous
retrouver autour de cette veillée 28, où le nom de Dieu lui-même
"se cache" au besoin, évoquant une provisoire spiritualité
sans Dieu et sans les
Livres (28/6).
Moi-même pour l'instant je "cache" cette montagne de
choses que je voudrais dire sur l'appel à aimer particulièrement (Rév
d'Arès 28/16) ces scandalisés
(28/4), sur leur inévitable prise en compte dans ma
mission de rue, question posée par Denis K. 126C51 et sur le sens du
mot "spirituel".
Sur la présence ou non de ce mot, "spirituel", pour qualifier la
conférence de frère C, je vous invite déjà tous deux à relire le
fac-similé du courrier concerné dans réponse à 126C11; le mot y figure
bien, et après cette découverte parachevant le paisible et lumineux
commentaire de sœur Christine (126C46), vous pourriez maintenant,
frère C et frère Michel, cosigner une même relation des faits
concernant cette conférence du 18 avril 1998. Ici encore, je me cache
pour l'instant.
Restent vos divergences d'interprétation, et les souffrances qu'elles
engendrent.
Celui qui efface toute
larme des yeux (Isaïe) vous
réconciliera, frères Claude et Michel, dans la profondeur de vos
"poitrines" où il Souffle
aussi bien que dans ses Livres
(28/6),
quitte à parfois nous laisser ployer
sous son genou dans la grande détresse du
pèlerin qui apaise le Père (12/9).
Je connais bien cet
état, à son image à Lui, dont, pour l'instant les Plaies restent
ouvertes (30/4).
Tout un accouchement, comme vous dites. De tout mon cœur actif, je
vous y assiste.
François D. d'Ile de France
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Réponse
:
Quand je reçois un très grand nombre de commentaires dans un temps
bref, il arrive que certains me parviennent avec retard pour des
raisons que j'ignore. C'est le cas de celui-ci, parti le 17 février et
que je trouve dans ma boîte webmaster 48 heures plus tard, aujourd'hui
19 février. Il aurait dû, pour être bien compris, prendre place dans
l'échantillon de commentaires 126C52 à 126C65 ci-dessus.
Je le publie quand même parce que, d'une part, sa facture est
remarquable et, d'autre part, il soulève trois points sur lesquels je
vais rappeler ici les réponses que j'ai déjà faites:
Le "chagrin" que j'exprime dans ma réponse 126C51 ?
J'ai déjà, mais avec d'autres mots sans doute, dit que la peine que je
ressentis en lisant Denis (126C51) ne fut pas tant causée par
l'impudence de frère C. envers moi, que par le réveil de ma conscience.
Cette impudence n'était que de l'impudence, et j'en ai connu de bien
plus méchantes. L'impudence ne fait pas plaisir, mais en tant que telle
n'affecte pas le témoin
de Dieu, qui dans le cas contraire aurait dû mourir cent fois depuis
1974 sous les attaques, les défis, les
insolences, s'il n'avait acquis l'humilité qui le place en-deçà (ou
au-delà) des mots, des affronts, des dépréciations de toutes sortes —
J'ai été traité de tout depuis 38 ans: de menteur, d'escroc, de
relaps, de satan, de nul, de minable, d'un qui n'a rien
compris, d'un qui ferait mieux de se retirer et de laisser la place à
un plus capable, etc.). L'impudence de frère C., à laquelle le
commentaire de Denis a eu le mérite de donner une raison (plusieurs
raisons étaient possibles), a surtout été le réveilleur de ma
propre conscience. Relisez la fin de ma réponse 126C51: "Je me jette
aux pieds de Jésus, qui me parlait en cette même période il
y a 38 ans, et je lui crie: Pardon, pardon, Christ !" Je ne demandai
pas pardon pour frère C., mais pour moi. Je demandai pardon de n'avoir
pas su ou pas pu être assez clair dans mes paroles, mes écrits (voir
cette entrée 126), mes relations avec mes frères pour que ceux-ci aient
assez confiance en moi. Qu'importe que la raison pour laquelle frère C.
me
pria impoliment de me taire ait été ou n'ait pas été "la peur que je
fasse fuirle
public" ! Cette impudence ressortait
manifestement d'un manque de confiance en moi. Je l'ai déjà dit: Je
n'ai qu'à m'en prendre à moi-même.
Une rencontre avec frère C.?
Je ne vois pas de quelle "lettre
de vous me proposant une rencontre" vous parlez. De toute façon, je
n'ai pas à rencontrer frère C. qui, au sein de notre assemblée comme
face au monde, n'a pas la même position que moi. Je n'ai rien contre
frère C. ni contre aucun frère. Il n'y a jamais eu fâcherie entre frère
C. et moi. Le 27 janvier dernier, lors d'une réunion de missionnaires
parisiens avec moi, frère C. était présent. Je l'avais mis moi-même mis
sur la liste des participants, dont le nombre avait été limité pour des
raisons pratiques sans rapport avec des différends entre des frères et
moi. Le problème est ailleurs. Les différences de vision et
d'orientation entre certains de mes frères (pas seulement frère C) et
moi, la difficulté d'entreprendre certaines actions ensemble, ne seront
pas résolues par des réconciliations, puisqu'il n'y a ni inimitié ni
séparation entre nous, mais par un rassemblement général autour d'une
même concordance de vues pratiques. Les différences de nature et de
caractère, elles, existeront toujours.
Le mot "spirituel" dans ma lettre de 1998 publiée au commentaire 126C11
?
Certes, dans ma lettre de 1997 j'utilisais le mot "spirituel", par
esprit d'humilité et de conciliation, dans le sens réduit que lui
donnaient
les tenants de la "mission sociale" qui, lors de nos rares rencontres,
rejetaient mon reproche
que leur mission ne fût pas spirituelle, qualificatif utilisé par moi
au sens riche (l'âme + la
foi + Dieu + l'Éden
retrouvé). Ils voyaient comme spirituelle
une mission que je voyais commet déspiritualisée et ils
voyaient plutôt ma mission personnelle comme religieuse, ce qui n'était
pas du tout mon avis... Le flou ou le malentendu autour du mot était et
reste
considérable. Il faut dire que la langue français est très
pauvre dans ce domaine. Mais avaient-ils complètement tort, ceux de la
"mission sociale", en appelant spirituel ce que j'appelais
déspiritualisé ? Non. Parce que ma définition basale de
spirituel est: Ce qui peut faire
naître l'âme,
définition qu'on doit trouver en plusieurs
points de ce blog. Or, convenons que si la "mission sociale" pouvait
faire d'hommes mauvais des hommes bons, même incroyants, même sans
Dieu, elle leur ferait, même à leur insu, pousser des âmes. La
Révélation d'Arès n'utilise pas le mot spirituel, par Sagesse, mais cette
Sage
dispense que Dieu peut se permettre, pouvons-nous nous la permettre ?
Non. Dans
nos échanges et dans notre mission nous ne pouvons pas éviter le mot
spirituel malgré son ambiguïté. Pour savoir dans quel sens j'utilisais
spirituel dans ma lettre (126C11), il aurait fallu en connaître le
contexte, qui n'apparaissait pas dans la lettre, contexte censé
être connu du seul destinataire de la lettre — De là le
problème que pose toujours une lettre personnelle dont on fait une
circulaire ou un media public —. Ce contexte apparaît pour la première
fois dans cette page de blog.
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19fév12 126C67
Je voulais vous témoigner très simplement mon amour, mon soutien.
J’espère que les nombreux témoignages que vous recevez attestent
suffisamment notre volonté d’être autour du prophète, de suivre
en toutes circonstances son enseignement
et ses conseils, et que cette période de "mission sociale" est bien
révolue.
J’ai eu beaucoup de peine et d’émotion aussi en lisant à la fois le
commentaire et la réponse du 16 février [sans doute 126C51], mais je
suis soulagée maintenant par la découverte des commentaires de
réconfort.
Wardia d'Île de France
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19fév12 126C68
La péroide de la "mission sociale, morale ou philosophique", sous le
magistère de frère C. a été le signe que, d'une façon étendue, les
consciences individuelles n'étaient pas détachées de l'esprit de
religion, pas déculturées, pas
libres (Rév f(Arès 10/10).
Vous vous demandez : "Est-ce un passé révolu ou un passé
endormi ?"
Comment le savoir ?
En nous examinant intérieurement, individuellement
comme le dit soeur Chantal [126C54] ?
Par la réflexion ? Par la prière ?
Sommes-nous
suffisamment individuellement libres
pour qu'une telle déviation
collective ne se produise plus ?
Cette profonde interrogation est
plantée dans mon cœur.
Chaque jour dans la prière, la méditation, la
lecture de la Parole et de votre enseignement,
cette
réflexion sera présent en moi.
J'espère qu'au sein ma petite
l'équipe missionnaire et au sein de la grande assemblée nous
chercherons et trouverons ensemble des moyens pour mener collectivement
avec vous, prophète
du Père, cette réflexion qui était trop tôt
endormie.
(Une) Annie d'Île de France
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19fév12 126C69
Nous déculturer... Un prophète
n’est ni un chef,
ni un prêtre,
ni un compagnon de route comme les autres.
Un prophète
est l’homme à qui Dieu dit: Mon
Bras sera ton bras, Ma Parole ta parole (Rév d'Arès14/5,
mais aussi celui à qui il est demandé: Ne réponds rien de toi-même,
demande un délai pour la prière, attends que Je te parle ! (39/2).
[Le prophète] c’est celui à qui Dieu dit: Tu ne seras le chef de personne,
tu es seulement le premier, comme l’aîné est premier né de ses frères
et sœurs (Rév d'Arès 16/1), mais dont Dieu nous dit aussi:
L’homme
frère voit (Mikal), l’homme frère va (vers lui); (il s’y attache comme
l’)écorce au cœur ; (l)’écorce (devient) fer (affûté) (Rév d'Arès
xLiii/8).
Pas de "case" pour [catégoriser] un tel homme dans notre culture
occidentale.
Alors, quand un prophète
nous félicite d’une action missionnaire [sans doute par la lettre
publiée en 126C11], comment imaginer qu’il puisse seulement nous laisser libres ?
Ce que vous nous montrez ici est d’un grand enseignement pour
l’avenir, car entre nous aussi, dans une société sans chefs, il nous
faudra apprendre à ne plus penser en termes "hiérarchiques", mais en
termes fraternels, en toute liberté, sans préjugés.
Ce que vous nous montrez ici encore, c’est que vouloir éluder,
édulcorer, amener par étapes, le Fond
de notre message n’a pas de sens.
Comme vous nous l’avez enseigné
dans cette mission du Sud à laquelle j’ai eu la chance de participer:
"Le Créateur a parlé en France à Arès." Il a parlé pour nous appeler à
la pénitence !
Si les personnes à qui nous nous adressons ne peuvent entendre ce
message, cherchons encore, jusqu’à ce qu’enfin une jambe nous suive (Rév d'Arès
i/18) !"
Je vous embrasse de toute mon affection fraternelle. J’embrasse
aussi ici notre frère C. que j’aime et qui fut l’un de ceux
qui provoqua mon engagement dans la mission il y a près de 25 ans
aujourd’hui.
Malgré la douleur clairement ressentie dans les pages de cette entrée,
pour moi qui suis fidèlement votre blog, cette entrée restera
fondamentale. J’y aurai appris beaucoup. Merci.
Hélène des Bouches du Rhône
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Réponse
:
Votre commentaire, ma sœur Hélène, résume bien la leçon à tirer de
toute cela. Merci pour lui.
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19fév12 126C70
Je compatis à votre douleur. Je sais que vous tirez leçon de ce qui
arrive à vous, à tous.
Il est important d'écouter ce que les frères et sœurs ont à exprimer.
Par exemple lorsque des frères et sœurs exprimaient leur souffrance
devant l'autoritarisme de Frère C. qui les menaçait de les faire
renvoyer s'ils vous en parlaient ou persistaient à vous en parler, a
fait provoquer automatiquement mutisme, car vous n'écoutiez tout le
temps que ce [seul] frère et ceux [seuls] qui étaient comme lui et
"gouvernaient" avec lui.
Jamais vous n'avez voulu croire qu'il fut un despote comme ses amis.
Il a fait partir beaucoup de gens, s'est senti — ainsi que tous ceux et
celles qui agissaient de connivence avec lui — s'est senti intouchable
et alors tout leur a été permis, même les abus, mensonges,
discriminations et calculs en tout genre pour rester au premier rang et
faire en sorte que les gêneurs disparaissent.
Il est temps de voir que ces erreurs de tous et votre confiance aveugle
ont provoqué cet état de fait et n'a jamais apporté de spiritualité
dans les assemblées.
Il est temps de ne plus reproduire cela.
Toute les assemblées
sont encore dans la religion, dans l'esprit religieux, je le vois parmi
mes frères et sœurs qui ne peuvent agir sans avoir votre aval, sans
crainte d'être mal considérés s'ils n'ont pas votre feu vert.
Bref, on voit cette distance très difficile à réduire entre vous et
nous, parce que personne ou presque n'est écouté ou n'est compris par
vous et réciproquement vous-même n'etes pas clair avec nous.
Il manque un échange franc, clair, sans passer par une ou quelques
personnes qui ne retransmettront pas [ce que vous dites] comme cela a
toujours été. C'est ce manque de transparence qui a créé ce que vous
découvrez aujourd'hui, et ce refus de croire que des frères et sœurs
puissent être des traitres
à Dieu et au prophète.
Il est important que tout cela ne se reproduise pas et que les "chefs"
qui règnent encore n'aient plus ce pouvoir absolu qu'ils/elles ont,
sinon votre belle résolution de créer quelque chose de nouveau aura
beaucoup de mal à surgir.
Ou bien ils feront semblants et après vous, tout redeviendra comme
avant.
Votre Frère Antoine
|
Réponse
:
Il y a peu de discordances dans les très nombreux commentaires que je
reçois, dont, aujoud'hui encore, je publie un échantillon. Votre
commentaire se range parmi les discordances.
Mais si le début de votre commentaire s'apparente à celui de Xavier
(126C52), la seconde partie déraille et reflète, j'en ai bien peur, un
vilain caquetage.
Votre commentaire aurait plus de valeur s'il n'était pas
vraisemblablement pseudonymique, c.-à-d. anonyme. Vous signez "votre
frère Antoine", mais je connais plusieurs Antoine dont auucn ne
parlerait comme vous, d'une part, et, d'autre part, le nom figurant
dans votre adresse e-mail: antoine_bantoine sent le caqueteur avançant
masqué. Bref, vous n'êtes pas identifiable dans l'assemblée dont
vous vous réclamez en utilisant le "nous".
D'abord, vous portez une terrible accusation contre frère C. en parlant
de " l'autoritarisme de Frère C. qui les menaçait [les frères et sœur
de Paris] de les faire renvoyer s'ils vous en parlaient..." et
évidemment je fronce les sourcils, je me dis que voilà une très grave
confidence. Plus loin vous me parlez de "frères et sœurs qui ne peuvent
agir sans avoir votre aval, sans crainte d'être mal considérés s'ils
n'ont pas votre feu vert," et alors j'éclate de rire et je m'exclame:
Ce "frère Antoine" ne me lit pas.
Je crois avoir dit à plusieurs reprises que, sauf peu fréquentes
exceptions, les frères dans leur ensemble pendant quelque trois
décennies ne m'ont pas soumis leurs projets, ne m'ont demandé ni mon
"aval" ni mon "feu vert." Mes frères ont fait ce qu'ils ont voulu et
c'était leur droit que je n'ai jamais contesté, parce que je ne suis
pas leur chef (Rév
d'Arès 16/1). Vous vous trompez lourdement ou vous mentez
sur 'l'aval" et le "feu vert"; il y a donc une forte probabilité que
vous vous trompiez lourdement ou que vous mentiez de même à propos de
l'autoritarisme menaçant de frère C.
J'espère que ma réponse ici fera savoir à ceux de mes frères qui
prêteraient l'oreille à des opinions comme la vôtre que je ne les
partage pas.
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19fév12 126C71
Vous avez dépassé le fait qu’un courant de pensée: "Le prophète ferait
fuir le public" circulait dans l’assemblée.
Nous tenions cependant à vous dire, mon époux et moi, nous
n’en avions jamais entendu parler avant la lecture du commentaire
126C51.
Soyez assuré que nous ne serions pas restés sans réagir. Nous ne
prêtons pas le flanc aux critiques contre le prophète de Dieu ou
contre ses conseils et décisions.
Non, tous ceux qui sont restés dans l’assemblée locale, ne
l’ont pas fait par subordination à un frère, ou à une sœur, mais par
engagement à La
Révélation d’Arès et à l’Enseignement du prophète de Dieu.
Dans la réponse [126C53] que vous faîtes à Béatrice et Américo, je
retiens et commence à méditer cette phrase qui me semble
essentielle: "Les consciences sont-elles à présent assez libres pour qu’une
déviation de type despiritualisation ou autre ne puisse plus se plus se
produire de façon collective ?"
La
Révélation d’ Arès éveille ou réveille en nous le Bien et nous
appelle à la vigilance.
Dors, le(s)
frère(s sont) vigile(s) ; l’œil (s’)ouvre, tu es le vigile
de(s) frère(s). (Rèv d’Arès xxviii/27)
Nicaise d’Ile de France.
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19fév12 126C72
Je vous adresse comme beaucoup mes plus fraternelles pensées.
L’idée que le prophète
puisse faire fuir les épis
mûrs, ceux qui ont encore soif de vie spirituelle et sont
prêts à s’engager dans ses voies, est si contraire à la Parole
et si contraire à l’expérience qui est la mienne que je ne peux que
vous manifester mon soutien et ma reconnaissance.
Je ne suis pas bien brillant mais si ma petite personne représente
quelque espérance pour ce monde, elle le doit à ce Message qui sans
vous, ne serait pas parvenu jusqu’à moi. Message que votre
verbe mais aussi et peut-être surtout votre comportement éclairent
d’une lumière puissante.
Merci d’avoir accepter cette mission difficile, de l’accepter en fait
chaque jour avec ses énormes difficultés et parfois ses peines. Votre
personne incarne bien l’anti-culture, le refus de la susceptibilité, du
jugement, de l’impatience, de la tentation de tout régler à la va-vite
et à la baguette.
Le Père vous interdit d’être notre chef.
Commander
(Rév d'Arès 36/19) est un de ces raccourcis apparemment
commodes mais qui se révèlent à terme toujours désastreux. Rien de
grand ne s’accomplira sans la liberté et donc sans la conscience des
hommes que vous avez la lourde charge de guider sans jamais vous
substituer à elle.
À chaque fois que je vous écoute, que je vous lis, j’apprends
quelque chose d’essentiel sinon par l’intellect, tout au moins par le
cœur.
Beaucoup d’hommes cherchent à se faire passer pour intelligents ou
supérieurs en parlant un
murmure étrange ou un langage inconnu (Rév d’Arès 3/8),
destiné à en imposer.
Votre verbe ne nous donne pas le sentiment d’être sots mais au
contraire d’être capable d’intelligence.
Il nous élève, nous dignifie et nous mobilise.
Oui, nous avons besoin de vous.
Puissions-nous vous garder le plus longtemps possible pour le plus
grand profit de notre mission.
Et puissions-nous redoubler d’ardeur à accomplir !
Laurent R. d'Île de France
|
Réponse
:
Votre commentaire me touche particulièrement venant d'un frère très
discret, dont j'entends peu parler, mais qui, je le vois bien ici, est
toujours là, soucieux de l'assemblée
et de la mission.
Un grand merci, mon frère Laurent.
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19fév12 126C73
En lisant [dans l'entrée 126 "déculturation"] votre paragraphe sur la
propriété, je me dis que nous avons encore beaucoup de chemin à
parcourir et je me souviens que vous en parlez dans un de vos articles
("Insurgeance" dans "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin
d’Arès)
1989" pg 246 à 248). Je propose de partager cet extrait :
"L'insurgeance, par contre,
est un lent et profond changement de
nature. Elle élabore et développe son propre fait dans le cœur même de
la société qu'elle doit transformer… Prenons la propriété. Des
révolutionnaires, connaissant les maux et les injustices que cause à la
société le principe de la propriété, l'interdiront ou la codifieront;
ils feront une loi et l'appliqueront avec rigueur. Rien de tel pour
l'insurgeance, à moins de se renier. Elle s'exerce dans le respect
sacré de la liberté et dans la sagesse, qui enseigne que rien n'est
simple ni réglé simplement. Dieu, l'Insurgeant par excellence contre le
péché d'Adam et de sa descendance, respecte la liberté humaine et la
propriété. La Mission ne peut pas moins faire. Nous savons que l'homme
n'est pas la victime de la loi de Dieu ou celle de la propriété - selon
le point de vue auquel on se place - mais de ses propres ténèbres.
"L'insurgeance non seulement ne propose pas de lois, elle vise à rendre
caduque la loi, qui est un élément de ténèbres, et qui n'est pas la
solution de l'avenir. L'insurgeance s'adresse au cœur de l'homme, y
introduit des valeurs nouvelles. Le monde change si le cœur de l'homme
change. La Révélation d'Arès dit: S'il entre en pénitence. La pénitence
est l'insurgeance intérieure.
"L'insurgeant s'efforcera de convaincre les hommes que la propriété
n'est pas le problème - Dieu ne l'a jamais interdite et combla même de
biens certains justes: Abraham, Job, Boz -. Le problème est dans
l'usage qu'on fait de la propriété, dans la magie dont on l'entoure, et
dans les dangers qu'elle présente pour l'intégrité du cœur.
L'insurgeance fait de la propriété un objet de méfiance croissante et
donc d'autodiscipline: « Distribuez librement, sans regrets, à ceux qui
n'ont pas, et aux entreprises que la solidarité seule rend possibles,
tout ce dont vous n'avez pas besoin pour votre subsistance, pour votre
travail, pour vos joies et votre dignité légitimes. Ultimement, prêchez
à votre âme et à vos enfants que le besoin d'avoir doit devenir le
besoin de ne pas avoir. Quelle libération ! Alors, le jour viendra où
les lois sur la propriété perdront leur raison d'être, où les marchands
de biens et les notaires disparaîtront faute de clients, où les impôts
levés sur vos biens n'auront plus d'objet. Plus personne n'aura envie
d'être propriétaire. Chacun ne se sentira plus que l'allocataire de ses
moyens de subsistance, de travail et de dignité. Le partage des biens
sera aussi naturel que le partage de l'air qu'on respire et des chemins
où l'on marche. La propriété aura perdu son sens actuel. Nous n'avons
encore qu'une très faible idée du sentiment de plénitude, dont l'esprit
jouira dans l'état de disposition libre des choses et de libre
dépouillement juridique. Nous ignorons les termes qui seront utilisés,
les valeurs qui détermineront le partage naturel. Ce sera un autre
monde. Mais nous savons qu'il viendra d'autant plus vite que nous le
voudrons vite, et qu'il sera une source universelle de bonheur"
Éric J. d’Ile de France
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19fév12 126C74
Nous partageons votre souffrance induite par cette situation critique.
Ces moments d’émotion passés, une inquiétude, une source de réflexion
profonde nous ont saisi en lisant votre réponse que nous citons
(126C53): "Les consciences sont-elles à présent assez libres pour
qu'une déviation de type déspiritualisation ou autre ne puisse plus se
produire de façon collective ? Je veux dire: Si on ne fait pas appel à
l'arbitrage du prophète, fera-t-on appel à l'arbitrage d'un libre débat
des consciences libres, un débat de la polone (Rév d'Arès xxxix/12-13)
? Je vois bien là les grandes difficulté et douleur de l'accouchement
d'une société nouvelle d'hommes libres spirituellement."
Il nous semble qu'au sein même de nos assemblées, nous
n’avons pas toujours le libre
arbitre, la conscience
libre. Pour les garder, il est important pour soi de bien
connaître la Parole
et l’enseignement
du prophète Mikal.
Tout un chacun se réfère à son expérience pour évaluer toute chose[,
mais] le Pèlerin d’Arès y substitue la Parole en
pratiquant la pénitence.
En clair, notre jugement personnel se base désormais sur la Parole
plutôt que sur notre propre expérience.
Ainsi, la perception des analogies entre ce qui se passe autour de nous
et la Parole nous permet de garder une distance, de voir et entendre
l’autre avec amour tout en gardant sa propre liberté et évaluation des
choses.
Se laisser persuader par quelqu’un qui s’exprime facilement,
avec des mots compliqués (donc impressionnants) est une façon de se
soumettre à la hiérarchie et d’escamoter sa responsabilité. S’y ajoute
l’impatience qui est source de raccourcis, de prises de décision
insuffisamment réfléchies ; elle se communique facilement et réduit la
liberté. Sans la pénitence,
tout cela aboutit à faire de nous des "moutons de Panurge". (Rabelais).
Quand on a des affinités avec quelqu’un, notre vision critique est
altérée positivement et inversement quand on ne perçoit que du
négatif de la part de l’autre, la perte de liberté est évidente. Donc
pour éviter cela : pénitence,
pénitence, pénitence !.
Simone et JP de l'Orléanais
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19fév12 126C75
Un grand merci au frère aîné de nous permettre par cette entrée
d'entamer une réflexion en profondeur sur l'Assemblée
arésienne. Même si cela se fait dans une certaine douleur.
Nous avons la vocation de nous recréer librement pour
devenir au fil des générations un nouveau peuple, une race d'hommes et
de femmes humbles, aimants, toujours plus
volontaires dans
l'accomplissement du bien
et la lutte contre le mal, en paix avec eux-mêmes et avec tout frère
humain.
Pour cela, il nous faut être ces poulains libres du harnais (Rév d'Arès
10/10) de tout pouvoir exterieur à nous, puisque nous
sommes l'Image et la
Ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27),
en possession de cette liberté absolument individuelle. Se
déculturer, c'est donc acquérir cette conscience de notre valeur
spirituelle immense, grâce à notre nature individuelle, enrichie par la
Parole divine.
Nous pouvons alors devenir réellement féconds pour l'humanité.
J''espère vraiment que nous arriverons un jour à cette diversification
dans l'harmonie, tout cela me parle énormément.
Des restes de culture religieuse peuvent expliquer les erreurs passées,
mais comme vous dites, frère Michel, cette histoire de conférence
"est-ce un passé révolu ou n'est-ce qu'un passé endormi? Les
consciences sont-elles à présent assez libres pour qu'une
déviation type déspiritualisation ou autre ne puisse plus se produire
de façon collective? Si on ne fait pas appel à l'arbitrage du
prophète, fera-t-on appel à un libre débat des consciences, un débat de
polone?"
Lorsque vous ne serez plus là, saurons-nous ne pas retomber dans des
erreurs collectives aussi graves que celles évoquées ici ?
Personnellement, je me sens déculturée, mais pour cela, il m'a fallu
m'éloigner de l'assemblée.
Il y a 22 ans, quand j'ai connu le message
arésien, j'étais trop faible pour supporter la vie d'assemblée, je
souffrais de phobie sociale et par conséquent de dépression et, bien
malgré moi, je vivais en marge de la société. J'étais tout à fait
lucide
sur le danger face à des frères ayant un grand charisme et les autres,
suiveurs, approbateurs ou silencieux face aux projets des premiers,
mais ayant une part de responsabilité toute aussi grande dans les
orientations prises alors collectivement, maismoi, je me sentais
totalement
écrasée.
Ça me peinait d'autant plus que je ne pouvais rien y faire, vu
mon état de faiblesse. J'ai préféré prendre mes distances, tout en me
tenant informée par mon époux toujours présent et actif à l'assemblée.
Entre temps, et sur les conseils avisés de notre sœur Madeleine, j'ai
pris conscience que j'avais besoin de soins spécififiques (arthérapie,
jeux de rôle, relaxation), ce dont j'ai pu bénéficier pendant deux ans
et, bien sûr, j'ai continué à espérer et à prier pour accomplir la Parole
et me changer
en profondeur.
Maintenant, je travaille (depuis 9 mois)
et je m'intègre très bien, certainement grâce aux valeurs spirituelles
(non jugement, humilité, volonté d'être), que j'ai pu
développer de manière libre
et autonome.
À cause de cette
solitude qui m'a tant fait souffrir, j'ai pu aussi me construire
librement.
Si j'étais restée dans le "giron" de frères (souvent à bras
plutôt qu'à cinelle,
Rév d'Arès xLvi/1) qui ont cette propension à exercer un
ascendant sur les autres par manque d'humilité certainement et d'amour
sûrement — dans le sens de: "Je sais plus de choses que
les autres, donc je dois les enseigner" ou "Je cerne très vite mon
interlocuteur, je n'ai pas besoin de l'écouter attentivement à chaque
rencontre, Je le connaîs déjà" —, il est certain que je n'aurais pas pu
grandir, ni même me connaître moi-même, ce qui est essentiel.
Heureusement, certains frères ont un charisme mais ont aussi l'écoute
et l'humilité de ne pas intervenir sans cesse, ainsi que cette grandeur
d'âme
pour admettre leurs erreurs dans le but d'avancer ensemble: vous
nous en donnez encore un exemple ici, car vous êtes le juste prophète.
Je n'en veux pas pour autant aux frères qui se posent en "magistères",
ils souffrent peut-être eux aussi du déséquilibre d'être trop écoutés
sans le mériter, entourés de brebis dociles, mais n'apportant aucune
lumière sur la route à emprunter. Il nous faut encore grandir
collectivement, mais je suis sûre que nous arriverons à la Hauteur de
ce que le Père attend de nous.
Nous souffrons, mais nous sommes
endurants et nous avançons grâce à la prière et grâce à votre
enseignement
et nous ne cesserons pas d'avancer et de grandir.
Françoise L. de Bretagne-Sud
|
Réponse
:
C'est avec une grande émotion que
je lis le commentaire d'une sœur qui, deux décennies durant, resrta
discrète, silencieuse et souffrante. Dont j'entendais parler un peu par
son époux Pascal, mais que je ne connaissais pratiquement pas.
Et la voilà, la voilà qui s'est rendie libre
physiquement, mentalement, spirituellement.
Vous êtes une preuve vivante que le
poulain peut se rendre libre du harnais (Rév d'Arès 10/10)
du monde tout en restant dans le monde. Vous me donnez beaucoup de joie
!
Merci pour ce très beau commentaire.
|
20fév12 126C76
Je loue votre sagesse, votre humilité, votre extraordinaire équilibre,
qui ne sont tellement pas "dans l'air du temps", comme vous dites
parfois, que des personnes pas très moulées au mur de votre temple
[Rév d'Arès 1/11] mental peuvent tout comprendre de
travers; peuvent même comprendre le contraire de ce que vous dites.
Ne vous demandez plus pourquoi le Père vous a pris comme témoin. Ne
dites plus qu'il a tiré au hasard votre nom d'un chapeau. Votre intelligence
spirituelle est la réponse et permettez-moi de vous dire qu'à mon avis
c'est le Père lui-même qui vous a doté de cette intelligence-là en
vous faisant entrer
dans le ventre maternel (Rév d'Arès 4/3). J'arrête ici
mes compliments, sinon vous allez passer ce commentaire au rebut.
On voit bien que vous n'en voulez pas à frère C., que je ne connais
pas, et que c'est dépassionnément que vous réfléchissez à tout ça, sauf
en ce qui concerne votre haute conscience, vos responsabilités dans
cette histoire de "mission sociale". Là vous ne vous ménagez pas et
vous avez tort: Vous n'avez "pas su ou pas pu" (j'ai noté
l'alternative, mais "pas pu" suffisait) convaincre tous vos frères
d'avoir confiance en vous et de suivre votre ligne apostolique déiste
et pieuse au lieu de suivre leur ligne libertine — J'ai lu dans ce blog
que vous entendez bien "libertin" au sens que Calvin lui a donné. (j'ai
des racines réformées).
Mon grand-père, quatre étoiles sur les manches, disait: On n'est pas
général et sergent. Le
général apparaît une fois par an pour une "proclamation à l'armée" mais
c'est le sergent qui forme l'armée, qui vit avec elle, et qui
l'encadre sur le champ de bataille. Vous ne viviez pas avec vos
frères..Frère C. était le sergent à Paris. Il ne venait pas "aux
ordres" (c'est une faute) mais il a fait ce qu'il a pu avec ses idées.
Vous, général en disponibilité, sans commandement, perdu au fond de la
Gironde maritime et sans les moindres intendance et train [des
équipages], n'importe qui à votre place aurait montré la même
impuissance.
Né et vivant dans une famille de militaires, c'est ma réponse
toute simple au problème que vous soulevez ici.
Une question: Dans votre réponse à "Votre frère Antoine"
[126C70], un clabaudeur à l'évidence, vous dites: " Il y a peu de
discordances dans les très nombreux commentaires que je
reçois, dont, aujoud'hui encore, je publie un échantillon. Votre
commentaire se range parmi les discordances." Qu'entendez-vous par
discordance?
Raymond S.
|
Réponse
:
Maintenant que vous le dites, je vois bien que le mot "discordance"
n'est
pas clair.
Ici, j'entends par discordances les positions extrêmes par opposition à
la
concordance que montre la grande majorité des commentaires autour d'une
position médiane, modérée, sage.
Les extrêmes, ce sont soit ceux qui prennent position absolue de
soutien au frère C. en particulier et à la "mission sociale" en général
(il y en a encore quelques uns, que je n'ai pas publiés, trop
polémiques) et ceux qui, à l'inverse, comme le "frère Antoine",
massacrent frère C. Ces extrêmes opposées sont pour moi des
discordances par rapport à la modération concordante majoritaire des
commentateurs.
|
20fév12 126C77
Sachez que j’ai été affecté de vous avoir causé autant de
peine.
Je voulais simplement confirmer ce que vous disiez et sentiez déjà plus
ou moins.
Je ne me souviens plus exactement mot pour mot de ce que m’avait dit
frère C. mais c’est bien le sens global que j’ai retenu.
Je comprends mieux quand je lis votre réponse aux
commentaires 126C54 et 64.
Vous n’aviez pas la même mission, frère C cherchait à
convertir un public qui n’était pas prêt, en mutilant la
Parole, il se trompait de mission et nous aussi puisque nous
le suivions (126/53).
Vous, vous cherchez le petit
reste, ceux qui sont prêts à recevoir et accomplir cette Parole.
J’espère que cela nous aidera tous à prendre conscience de nos erreurs
et à vous faire totalement confiance sur le sens de notre mission. Et
que cela nous fera rester vigilants pour l’avenir.
J’aime mon frère C. et j’éprouve de la peine pour lui aussi. J’espère
de tout cœur qu’il comprendra son erreur, en prendra conscience et vous
demandera pardon.
Je vous demande encore pardon frère Michel pour la peine que je vous ai
causée.
Si cette peine partagée par tous, car votre peine est aussi notre
peine, nous réveille et nous aide à grandir et à prendre conscience de
la vigilance à avoir sur la direction de notre mission, cette leçon
pénible sera utile.
Vous montrez que si vous êtes un homme capable d’émotion, vous êtes
aussi un prophète
et savez prendre de la hauteur et réfléchir de façon lucide au
problème. À nous de suivre votre exemple.
Je vois que cela a permis de déclencher en vous une réflexion que je
qualifierais de salutaire.(126/53).
Selon mon analyse, voici les causes de cette dérive :
Il y a, comme le souligne Salah (126/59), l’attaque contre les sectes
et notre lâcheté, le souci de bien passer, de ne pas déranger, de taire ce qui déplait au monde
(Rév d'Arès 2/18).
Le fait que nous avons été tous baignés dans une culture athée
déspiritualisée qui nous a fait perdre conscience de notre
véritable nature spirituelle [?].
Le fait que nous n’avons pas bien compris le sens de notre mission qui
n’est pas de convertir les scandalisés,
les mécréants mais de rechercher le petit reste.
Aussi sans doute notre faiblesse immense et notre égo, manque
d’humilité pour nous remettre en question profondément.
Vous êtes un prophète,
vous n'êtes le chef de
personne (Rév d'Arès 16/1), chacun est libre (10/10), donc
[nous avons] mal utilisé notre liberté en prenant dans la Parole et
votre enseignement
ce qui nous arrangeait, ce qui ne dérangeait pas — notre petit confort
intellectuel —, ce qui ne nous remettait pas en question profondément.
Nous n’avons pas tous compris l’importance fondamentale du
rôle du prophète
que vous êtes.
Cela ne nous excuse nullement, mais je cherche ici à déterminer les
causes de cette dérive.
Ceux qui voient les choses de l’extérieur peuvent crier au scandale et
juger les frères qui ont participé à cette mission sociale, mais s’ils
avaient été dans l’assemblée
à cette époque auraient-il fait mieux ?
De l’intérieur prendre conscience de cette dérive est une souffrance
pour tous, car nous sommes tous et frère C. aussi des hommes de foi,
nous nous efforçons de transmettre La
Révélation d’Arès à laquelle nous
croyons profondément, mais nous avons fait fausse route. Nous ne vous
avons pas fait assez confiance pour nous guider et nous ne vous avons
pas donné la place suffisante au milieu de nous.
Je comprends encore
davantage votre regret de l’échec du projet de la "Maison des Faucons",
qui aurait sans doute évité ce genre de dérive. Vous écriviez dans un
"Pèlerin d’Arès" si je me souviens bien: "Le prophète est une
tempête
que les frères préfèrent voir passer au loin."
Je constate parfois que des personnes utilisent vos écrits tout en
rejetant leur auteur, ils prennent dans ce que vous écrivez ce qui les
arrange. Quelle est grande, la contradiction humaine !
Je vous aime et je vous suis profondément reconnaissant pour tout ce
que
vous m’avez enseigné
depuis de nombreuses années et tout ce que vous
m’enseignez
encore et notamment la pénitence
qui m’a aidé à changer.
Tout ce que j’ai appris de la vie spirituelle je vous le dois.
À nous maintenant de redresser la barre et de mettre les
bouchées
doubles dans la pénitence
et la moisson
pour rattraper le temps perdu,
ne plus décevoir Dieu et Son Prophète
et être à votre exemple l’honneur
du Père (Rév d'Arès xxxvi/16).
Denis K. (Bretagne sud)
|
Réponse
:
Merci pour cette mise au point pleine d'espérance.
|
20fév12 126C78
Je me permets d’apporter une précision concernant votre réponse au
commentaire 126C13.
En réalité, [en qualité de président d'Adira] je n’ai pas pressenti le
frère C pour faire une conférence au Salon du Livre de Paris, mais
c’est frère C. qui m’a proposé de donner une condérence dans une salle
réservée aux participants du Salon.
J’ai répondu qu’en principe je n’étais pas opposé à une conférence, qui
pouvait faire connaitre La
Révélation d’Arès, mais qu’au préalable il fallait en
soumettre le contenu au petit comité chargé de l’organisation du stand
pour des raisons évidentes: Évaluer la portée de la conférence et ses
éventuelles retombées médiatiques sur le mouvement des Pèlerins d’Arès
et aussi pour d'autres raisons pratiques.
Connaissant notre frère C. qui, outre sa foi évidente, son charisme, sa
nature sympathique, a aussi son côté "social pas très réaliste" et
surtout des idées gauchistes très arrêtées, je n’avais, pour ma part,
pas grande confiance dans le contenu spirituel et arésien de son
exposé. D’autant plus que frère C. m'avait précisé qu’il avait
l’habitude d’improviser.
La conférence ne fut finalement pas programmée, frère C. refusant d'en
soumettre le texte au petit comité.
Et c’est pour ces mêmes raisons que, plus tard, le groupe de Pèlerins
d'Arès de Genève ne l’a pas invité à donner sa conférence
"Liberté".
Finalement, malgré, la situation tres douloureuse qu'il provoque ici,
je pense que la mise au grand jour de ce problème latent nous aidera et
aidera nos assemblées
à évoluer.
Dominique M. de Genève (Suisse) Président d'Adira (Association pour la
Diffusion Internationale de La Révélation d'Arès)
|
Réponse
:
Merci pour cette précision, mon frère Dominique.
Je note dans votre commentaire le terme "improviser" qu'utilisait frère
C.
Je pense que, dans cette ville du Midi-Pyrénées en 1998, il improvisa
d'une façon totalement déspiritualisée — peut-être parce qu'il sentait
un public dur d'esprits forts, de mécréant, ce soir-là — à
partir d'un aide-mémoire, posé devant lui, qui pouvait ne pas être
complètement déspiritualisé, comme frère C. et son épouse Christine en
protestent.
Comme je l'ai dit, sœur Christiane et moi avons gardé le souvenir d'une
conférence vraiment sans Dieu, sans Révélation d'Arès,
sans vie spirituelle.
Quant au gauchisme de frère C., qui ne cachait pas qu'il avait été un
"soixante-huitard" très engagé, cela pouvait être gênant en effet
devant un auditoire de Salon du Livre qui penserait peut-être que La Révélation d'Arès
cachait un mouvement politique révolutionnaire.
Mais je ne pense pas que le gauchisme put empêcher qui que ce soit
d'affirmer l'existence du Créateur, sa foi, sa vie spirituelle, sa pénitence.
Il est vrai que la "mission" sociale" était en fait une "mission
gauchiste" à tendance rationalisante. C'est d'ailleurs dans ce sens que
les Renseignements Généraux et l'Administration analysaient nombre de
tracts de la "mission sociale" à Paris et c'est de même dans ce sens
que beaucoup de gens de la rue les comprenaient. D'où une certaine
fausse image que cette mission-là donna de nous. D'où la traversée du
désert, ce désert de la confusion des genres qui est toujours stérile,
que la "mission sociale" nous fit faire. Je pense que cela aussi, c'est
derrière nous maintenant.
Il demeure que l'image exacte du Pèlerin d'Arès, croyant pieux mais
sans religiion, est encore difficile à fixer dans l'esprit du public,
qu'il faut en quelque sorte "déculturer" pour qu'il commence à nous
bien comprendre.
C'était le même chose pour les disciples de Jésus il y a 2.000 ans.
Le public de Palestine ne voyait pas très bien ce que pouvaient être
ces juifs (Jésus, les apôtres, les disciples) sans judaïsme, sans
synagogue, qui citaient Moïse tout en relativisaient sa Loi. De là
l'impatience qui poussa beaucoup des premiers chrétiens à recréer une
synagogue, qu'ils appelèrent église, un clergé de rabbins, qu'ils
appelèrent évêques et prêtres, une nouvelle Loi qu'ils
appelèrent trinité, dogme et droit canon, et à rechercher l'alliance et
la protection du pouvoir politique: D'où l'édit de Milan, (314), le
concile de Nicée (325), bref, la fin du christianisme pur et simple
que, sans le nommer, La
Révélation d'Arès réinstaure.
|
20fév12 126C79
Étant en gardiennage à Arès cette semaine [la semaine dernière] je n’ai
pas pu vous donner ce coup de main mensuel pour aider cette ville du
Sud-Est à retrouver son le Souffle.
Est-ce qu’il ne s’agirait pas de cela !
Trouver notre second ou énième Souffle
pour remettre le Dessein
du Père une énième fois en route !
Recommencement, nouvelle intervention divine, un prophète, une, puis
deux, dix, cent-mille conversions !
Et, comme d’habitude, nous arrivons au stade, où il nous faut faire un
peuple.
Et là les choses se compliquent, car il nous faut nous rassembler dans
une foi, une espérance, une compréhension, une identité
nouvelles et déculturées du bourrage de crâne que nous avons reçu de
nos parents, de notre entourage, de l’éducation nationale, religieuse,
politique, syndicale, économique, financière, médiatique, et auquel
nous sommes encore actuellement soumis puisqu’il est incrusté en nous.
Pour réussir, notre premier outil est l’événement surnaturel
survenu à Arès, puis la Parole, qui nous est donnée, et vous, frère
Michel, qui nous aidez, à voir un plus clair en nous, chaque jour, et
qui nous montrez des pistes pour changer,
dont la principale est la pénitence.
Cet outil, mal compris et donc mal utilisé jusqu’à maintenant, devrait,
si nous le mettons vraiment en marche, nous permettre de réussir, ce
chalenge, impossible pour certains, idéaliste, idiot ou nul pour
d’autres, mais qui pour nous est essentiel et vital pour l’humanité.
La plupart des croyants actuels croient dans la résurrection ou la
réincarnation après la mort physique, mais dans La Révélation reçue
par vous à Arès, il s’agit d’autre chose, de re-création, de
transcendance, de transfiguration, de notre vivant, ici et maintenant,
et en alliance avec le Père, pas Celui volant dans l’éther des cieux,
mais Celui inclus en nous, avec notre package d’image et ressemblance (Genèse
1/26-27), et que nous devons mettre en marche.
Vous avez un rôle bien complexe à remplir, car nous sommes un peu vos
enfants spirituels, et votre tâche de père (Rév d'Arès xxxiii/14)
spirituel est ardue.
Nous sommes pour la plupart des volontaires, souvent vaillants, mais
pris dans notre histoire de petite vie et encore profondément culturés,
têtus, paresseux, mystiques.
Notre Rééducation Spirituelle n’est pas terminée, elle est en marche.
En vous écoutant depuis quelques mois dans cette ville du Sud-Est, nous
enseignant la prière, en essayant de nous ramener sur le chemin de la Vraie Vie
Spirituelle, et en caricaturant parfois cette situation humaine
ubuesque, J’ai compris que le rapport que l’on a avec Dieu, doit être
envisagé d’une toute manière, quelque soit notre culture.
Une grande simplicité et l'humilité sont à retrouver pour avancer sur
ce sentier
qui nous mène à la vie spirituelle telle que l’entend le Créateur, qui
ne sait peut être, plus très bien, lui aussi comment faire, pour nous
réanimer librement à la Vie !
Donnons à nos frères le temps de s’améliorer, de changer !
Ne nous lassons d’encourager, ceux qui veulent avancer !
Relisons effectivement ce petit Trésor de Vie qu’est "Et Ce
Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)
1993-1996", sans oublier, les articles "Liberté" et "Amour" !
Rémy de l'Avignonnais
|
20fév12 126C80
Ouf ! je suis soulagé du ton des derniers commentaires et de vos
réponses.
Vous allez dire, cher prophète,
que j'ai trop d'imagination, mais je pense à Élie, Isaïe... et à notre
pays.
Je crois qu'une "borne blanche" a été posée sur le chemin des
générations futures par cette entrée 126, et par tous les sujets et les
événements qu'elle relate.
En général, le professeur demande à l'élève ce qu'il a compris de son
enseignement.
Si vous m'interrogiez aujourd'hui sur l'entrée 126 je dirais :"La Révélation d'Arès
nous parle du reste,
et du petit reste
[pour comprendre voir "Nous Croyons Nous Ne Croyons Pas", Le Pèlerin
d'Arès 1991-1992].
Deux "catégories" de pénitents,
mais c'est très difficile de ne pas "danser" d'un pied (petit reste) sur
l'autre (reste)
sans boîter, cloper,
trotter sur l'os (Rév d'Arès XXII/3-18).
Quelle conscience a-t-on d'appartenir à l'une ou l'autre de ces
catégories ?
Si je devais m'interrompre brutalement dans cette danse boitillante
pour répondre à la question "Suis-je ou ne suis-je pas du reste, du
petit
reste?", je dirais que je veux "garder" le jardin et la Parole,
mais je ne suis pas comme l'un de ces (arch)anges armés d'épées, quand
je
dis "garder", c'est aussi "vivre, montrer, partager"... Bref, c'est en
ce sens que je veux plutôt être du petit
reste...
Si je sais ce que je veux l'être, suis-je capable de l'être
vraiment ?
C'est à la mesure des fruits qui sortent du jardin que je peux
l'évaluer. Si, au bout d'une durée donnée, je ne vois rien, je dois
m'interroger.
Je pense à Élie s'adressant à des prêtres : "Quand cesserez-vous de danser
d'un pied sur l'autre ? (Bible, 1Rois 18/21)."
Je transpose à notre époque, et c'est finalement ainsi que je vois
cette "mission sociale" depuis le début de mon engagement.
Aujourd'hui, je suis allé moissonné avec en tête une image de danse
macabre du Moyen-Âge [fresque de
Meslay-le-Grenet, Eure-et-Loir, France].
Comme je ne suis pas doué pour me faire comprendre, je dirais
simplement qu'elle me semble illustrer tout ce passé de mission
sociale...
Et puis sortir de la culture, c'est un peu mourir à soi, non ?
Maintenant, une image comme celle-ci porte à des interprétations très
différentes, voire opposées.
Quoiqu'il en soit, j'ai l'impression qu'un âge moyen (dans la moisson
et la pénitence)
a été dépassé, identifié....
Et ça me rend joyeux !
Laurent LH d'ïle de France
|
Réponse
:
Vous parlez de reste et
de petit reste (Rév
d'Arès 24/1) en tirant le mot reste de mon
article "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas" ("Et Ce Que Tu Auras Écrit
(Le Pèlerin d’Arès)
1991-1991" ou La
Révélation d'Arès éd. 1995 appendices).
Vous voulez parler du reste,
en quoi frère C. tentait de changer ce public impénitent dans une ville
du Midi-Pyrénée en lui parlant de "Liberté d'une façon qui parut
absolument impropre à inspirer la pénitence ?
Vous vous demandez dans laquelle de ces "deux
catégories" vous entrez?
Vous en êtes encore là ?
Vous en êtes encore, par ailleurs, à des missions toutes subjectives en
utilisant l'image d'une "Danse Macabre" dans laquelle vous voyez, vous,
la défunte "mission sociale", mais je me demande bien ce qu'y peut voir
le public?
Vous me paraissez tourner en rond dans le manège de vos pensées, mon
frère Laurent, et vous vous interpellez plus vous-même dans votre
mission que vous n'interpellez le public, j'en ai peur.
Trop d'introversion et d'intellectualisme dans tout cela! Vous avez une
mission d'un autre genre, mais avec le même défaut d'autisme qui était
celle de frère C. dans le Midi-Pyrénée, en Bretagne et sans doute
ailleurs.
La mission est encore en bien des lieux trop subjective, pas assez
objective. Il faut avoir à l'esprit la capacité très réduite
d'absorption sur l'instant de l'homme de la rue, qui ne nous attend
pas, que nous prenons à l'improviste et qui n'a généralement pas plus
souci de la vie spirituelle que souci de ses premières chaussettes. Je
me demande donc quel effet peut produire sur lui la vue d'un tract orné
de la "Danse Macabre" de l'église st-Orien de Meslayle-Grenet.
|
20fév12 126C81
Je suis de ceux qui lisaient "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le
Pèlerin d’Arès)
1993-1996" avec enthousiasme, mais en même temps avec dépit devant
l'immensité du Fond
de la Parole d'Arès.
Je n'en disait mot, me laissant le temps de relire et relire sans
cesse, mais je comprends que ceux qui vous ont critiqués à l'époque
étaient dépassés par l'exigeance du style très dépouillé, dépouillé
pour toucher le maximum de gens sur terre.
Eh oui ! la Parole est large
comme le pied du chameau (Rév d'Arès xviii/4). Pour
preuve de cela, entre 1978 et 1996, frère Michel à écrit plus de 4.990
pages de textes prophétiques.
Et c"est sans compter les blogs !
Voilà, c'est dit. Il nous
faudras encore bien 20 ans pour digérer puis passer à la pratique (l'accomplissement, Rév d'Arès
35/6)..Eh oui ! l'urgence de l'accomplissement
[mots illisibles] comme le messager du Père (Jésus, Jechouah, Jahvé
pour les juifs) parle du manque de changement
(12/9) et nous prévient que si on s'entète à pécher en étant
conscient de sa faute, on risque gros.
Depuis cette entrée 126, je me demande ce que c'est la déculturation ?
Je
me dit que c'est par le besoin vital de se se changer
en bien
pour soi en soi;
de s'aimer donc selon la Parole du Père.
Pour ma part, mon esprit est
trop culturé par la pub, par les [modes] qu'on subit (cigarettes,
alcools,
sodas) pour que je puisse y voir clair.mais je lutte, c'est pas si
mal.
J'ai encore beaucoup à lire de l'enseignement
du frère Aînée avant
le 21 juin, jour d'ouverture du pélerinage.
Cyrille de Bretagne-Sud (Lorient, ville d'environs 100.000 têtes)
|
Réponse
:
Ai-je écrit "4.990 pages" d'enseignement ? Vous devez annoncer
ce chiffre pharamineux comme le nombre des habitants de Lorient, en
voyant large, très large. Mon Robert des Noms Propos me dit que Lorient
n'a que 60.000 habitants.
Mais je n'ai pas compté le nombre de pages de ma main qui ont été
éditées. Leur nombre doit être respectable, c'est vrai.
Je suis heureux d'avoir ce commentaire de vous, Cyrille, frère très
discret du Morbihan. Merci.
|
20féc12 126C82
Je suis troublé face à tous ces commentaires sur la "mission sociale"
et secoué par les souffrances que cela vous a procuré à vous, juste prophète de
Dieu ainsi qu’à vos proches, aussi à notre frère C. et son épouse.
J’en apprends encore et encore sur ce serpent de mer qui réapparait
régulièrement depuis déjà longtemps sur l’horizon arèsien.
J’espère qu’enfin cette bête-là
(Rév. d’Arès22/14) va se retrouver à l’agonie une bonne
fois pour toutes suite à tous ces nouveaux éclaircissements et pas
simplement endormie pour réapparaître encore sous une autre forme.
À nous d’être vigiles
(Rév d'Arès xvi/14) !
Thierry de Bretagne-Nord.
|
20fév12 126C83
Au fond, tout, la mission, la pénitence,
l'affaire de la conférence déspiritualisée, tout ici traite de la
déculturation.
Je n'aime pas ce mot qui fut surtout utilisé aux USA pour désigner le
programme de dénaturation des tribus indiennes et de leur assimilation
à la vie européenne des conquérants, mais y en a-t-il un autre que vous
pourriez utiliser ?
Non, je ne vois pas. Comme pénitence
dont il faut renverser le sens de passif (le pécheur hébété par son
péché implorant la pitié du Juge Suprême) à créatif (le pécheur se changeant en
non-pécheur, en homme
nouveau, re-créateur du monde, bref, en Dieu, 2/13), vous
vous efforcez de renverser le sens négatif qu'ont donné les Yankees à
"déculturation" pour lui donner un sens nouveau, positif, créatif.
La "mission sociale" et son cas particulier qu'incarnait frère C. et
ses conférences, au fond, pensaient aller dans le sens de la
déculturation. En fait, les "missionaires de La Révélation
sociale d'Arès (permettez
ce sourire!) étaient perdus en eux-mêmes. Ils sentaient bien que la Vie spirituelle
sous la Lumière
d'Arès n'était pas la religion, mais ils y allaient trop fort, comme
dit un commentateur, ils jetaient le bébé avec l'eau du bain. Ils
n'étaient pas nihilistes, mais glissaient dangereusement dans cette
direction..Le poids de la vie politique, économique, quotidienne,
émotionnelle (télé, cinéma, etc.) explique assez ce vide profond,
générateur de désordre psychique. Comme psychologue je côtoie cette
situation humaine, j'en connais les dangers.
Vous les connaissiez vous aussi sans doute, mais "enterré dans votre
trou d'Arès", vous ne pouviez rien faire, qu'apparaître rarissimement
et là, en trois heures, devoir faire un raccourci sur des schéma
forcément partiels et simplistes, mais qui étaient automatiquement pris
comme des évangiles
complets et circonstanciés.
Catastrophique ! C'est comme croire voir une forêt et sa
complexité biologique en voyant un arbre. Vous ne pouviez pas empêcher
le glauque des amalgames et en empêcher l'envahissement dans l'assemblée. Je
trouve même tout à votre mérite d'avoir évité que ce fût pire.
La foi arésienne est un état d'esprit. L'appliquer à toutes nos
activités n'était pas évident.
Je vous ai entendu dire (je m'en souviens par cœur) que "ce qui sépare
radicalement l'homme du reste de la création animale, végétale,
minérale, gazeuse, ondulatoire, c'est sa nature unique, sa nature sacrée,
c'est-à-dire sa nature divine." C'est ce sentiment d'être sacrés qui
échappait aux militants de la "mission sociale." Vous parlez de
variantes: mission philosophique, mission morale, mais j'y ajoute
mission humaniste, mission politique, alors qu'on devrait seulement
dire "mission sacrée".
Avec votre généreuse courtoisie vous disiez tellement à tous qu'ils
étaient prophètes qu'ils se croyaient investis de votre charisme,
qu'ils n'avaient pas besoin d'en référer à vous, ne voyant pas (sauf
quelques uns) qu'ils étaient au prophète
ce qie les oisillons
sont au faucon [Rév d'Arès xLv/14), c'est-à-dire nourris
par le faucon, ne
survivant que par le
faucon.
Cette entrée 126 et sa dérivation inattendue
vers une histoire de prophète
éconduit par un frère conférencier présumant de ses moyens vont
peut-être infléchir la direction d'un certain nombre parmi les Pèlerins
d'Arès.
Charlotte G-G d'Auvergne
|
Réponse
:
Vous parlez comme si nous étions, vous et moi et nos frères, de vieux
disciples de La
Révélation d'Arès travaillant ensemble depuis longtemps,
alors que votre nom ne me dit rien. Charlotte G.G.? Je ne vous situe
pas.
Vous êtes une de ces mystérieuses molécules de glace de la partie
immergée de l'iceberg arésien.
Quand et où m'avez vous entendu dire: "ce qui sépare
radicalement l'homme du reste de la création animale, végétale,
minérale, gazeuse, ondulatoire, c'est sa nature unique, sa nature sacrée,
c'est-à-dire sa nature divine" ? Au Pèlerinage sans doute.
Mais,
plus encore, comment avez-vous fait, par où êtes-vous passée, pour
connaître aussi
bien certaines choses qui nous concernent tous, fidèles de la Parole
d'Arès ? Le Pèlerinage et le blog ne peuvent pas tout
expliquer.
Vous n'êtes pas la première,
loin de là, qui me surprenez ainsi, c'est vrai.
Votre commentaire est plein de justesse.
En outre, depuis que j'utilise le terme "déculturation", depuis les
débuts de la grande aventure arésienne donc, vous êtes la première
personne que je rencontre, qui connaît l'usage que les Américains ont
fait du mot à une certaine époque de leur politique négative envers les
natif du continent américain, ceux qu'on appelle les Indiens.
Le Merriam Webster donne comme définition de "déculturation": "The
process of divesting a tribe or people of their indigenous traits"
(Processus consistant à dépouiller une tribu ou une peuple de ses
caractères indigènes)..
David Bidney, savant anthropologiste, auteur d'un livre de référence
"Theoretical Antropology" a écrit: "For many native peoples brought
involuntarily and reluctantly into contact with western civilization,
acculturation is all too often deculturation" (Pour de nombreux peuple
indigènes forcés au contact avec la civilisation occidentale,
acculturation signifie trop souvent déculturation."
Vous avez vu juste. Ce n'est évidemment pas, surtout pas, dans ce sens
que j'entends "déculturation," car le culture indienne comprenait une
expérience, un savoir, une sagesse millénaires qu'il fallait conserver,
mais je ne mets pas non plus acculturation à la place. Comme le dit mon
entrée 126, je pense que La
Révélation d'Arès par la pénitence conduit
l'homme à un état de liberté absolue.
Nous ne saurions évidemment pas atteindre l'état déculturé dans cette
génération, pas même dans quatre
génération (Rév d'Arès 24/2), mais c'est l'indiscutable
"direction de certitude" qui nous est montrée, comme je dis dans "Nous
Croyons, Nous Ne Croyons Pas."
Merci pour votre remarquable contribution à ce blog.
|
21fév12 126C84
Nous pourrions peut-être croire que le danger vient de l’autre, de
celui qui pourrait prendre le pouvoir sur nous, sur l’assemblée. Ce
serait plus confortable mais nous resterions dans la peur et la peur
nous divise — (Si) ton
ventre creuse (sous) la peur, tu es dix (Rév d’Arès xxiv/3).
En réalité, le danger vient d’abord de nous-même.
Si je travaille jour après jour à m’attacher à la Parole, je deviens
l’humble outil dans les mains du Père.
Tant que je travaille à maintenir la flamme en moi — Ouvre tes veines ! Dis(-Moi) :
"Entre !" (Rév d’Arès xxxiv/12) — et à la partager, la
déspiritualisation n’a pas lieu d’être.
Ce n’est donc pas la déspiritualisation qu’il faut craindre, mais
plutôt de lâcher les lèvres du Créateur — Ta dent mort Ma Lèvre, elle
tient. (Si) ta dent mord ta lèvre, tu es deux (Rév d’Arès xxiv/2).
Si je m’arrime solidement à la Parole — Tu tiens le Livre fort(ement).
(Quand) tu parles, le Livre parle (Rév. d’Arès xxxvi/11) —
, je peux ensuite partir en pleine mer et oser l’aventure de la
rencontre avec mes frères et sœurs sans craindre d’être emporté dans
une direction que je n’aurais pas choisie pour oser une autre façon
d’être ensemble.
Oui, déculturant !
Louis-Marie de Belgique
|
Réponse
:
Il y aura plusieurs dangers, qui seront permanents tant que la
déculturation (la pénitence
en plénitude) n'aura pas étendu son œuvre bénie sur la grande majorité
des croyants.
Les dangers constituent un très vaste sujet, sur lequel je ne peux
m'attarder ici.
Disons seulement ceci:
Il y aura entre autres dangers intérieurs, celui dont parle votre
commentaire:
Le danger pour certains Pèlerins de perdre le fil dynamique et
libérateur de la Parole et de se confier localement à la direction
spirituelle (je ne parle pas de direction organisationnelle qui, comme
tout outil, comporte nécessairement plusieurs parties, remplaçables)
d'un seul d'entre eux et de former ainsi des assemblées-églises
locales, chacune sous la direction instituée d'un seul.
Il y aura surtout le danger venu de l'extérieur, celui-là même qui
anéantit la liberté absolue (Rév
d'Arès 10/10) de
la chrétienté antique: Le danger qu'une de ces assemblées-églises
soit reconnue, officialisée et protégée par le pouvoir politique au
détriment de toutes les autres assemblées-églises avant
que la politique, sentant sur elle la menace de la liberté absolue,
ait disparu. C'est ce qui arriva à la chrétienté quand l'empereur
Constantin, inquiet du grand courant de liberté absolue créé par le
christianisme pur, officialisa une église à Milan en 314 et réunit un
concile de ses évêques à Nicée en 324-325. Le christianisme libre, pur
et vrai disparut alors, quand tous les autres groupes de chrétiens
furent déclatés hérétiques et peu à peu interdits et pourchassés.
Le Père attendit très
longtemps (l'homme est
dans le temps, 12/6, rien ne peut se faire vite) que la
religion (en Occident l'église ou les églises)
et sa fille: la politique, renoncent à leur tyrannie
spirituelle et intellectuelle et libérent le christianisme libre et pur avant de se lever à
leur
place (Rév
d'Arès 28/12-14). Ainsi le Père s'est-il levé à Arès.
L'objectif évident de La
Révélation d'Arès est de faire naître par la pénitence individuelle
les âmes libres du
harnais des docteurs (la tyrannie qui
pèse sur
l'esprit, la tyrannie
de la culture) afin qu'un monde nouveau naisse au
Bien (28/7).
Votre commentaire est juste si vous n'en limitez
pas le sens au cadre de
l'assemblée des Pèlerins d'Arès telle que nous l'entendons
dans la période historique présente.
|
21fév12 126C85
Quelle incroyable dénouement tout au long de cette entrée !
Totalement inédit. Passionnant.
Quelle libération pour moi, peut-être pour nous tous mais aussi
surtout, je l’espère, pour l’avenir.
Quelle déculturation en acte, même si j'en ai été un des protagonistes
négatifs ! Je ne compte pas le nombre de fois où j’ai été
cité, où j’ai
tremblé, où j’ai aussi récriminé, pesté, déprimé, pleuré même, beaucoup
conversé avec certains frères et sœurs, et avec mon épouse. Qu’ils
soient tous ici remerciés pour leur conseil, leur soutien !
Mais je me
suis interrogé intimement dans la prière. J’ai examiné mon cœur sans
complaisance: Vos commentaires et le Père m’ont fait voir que j’avais
tort.
Il y a quelques jours en plein milieu de la nuit — ça m’arrive
extrêmement rarement — je me suis réveillé et j’ai été comme poussé à
faire un commentaire qui allait dans ce sens. Vous ne l’avez pas
publié,
parce qu’il était sans doute un peu tortueux dans sa rédaction (je
parlais de moi à la troisième personne, à distance de moi-même), mais
j’y saluais votre action prophétique.
J’ai compris que mes conférences "Liberté" n’étaient pas spirituelles
au sens arésien. Moins
au niveau des mots employés que par la tentative de rationalisation et
les détours pris qui dénotaient un manque de souffle, de foi, de feu
envers la force du Message, son Auteur et son prophète. D’où
l'impression glaciale [que la conférence fit sur vous et sœur
Christiane].
Je réalise beaucoup mieux ce que vous appelez "mission sociale". Le
lendemain il n’y avait pas [dans le blog] mon commentaire mais
celui de frère D. [Sans doute Denis 126C51].
Vous êtes vraiment un très grand prophète.
Je n’ai pas d’autres
expériences des prophètes,
me direz-vous et ce n’est pas à moi de
décerner les satisfecit, certes, mais c’est une façon d’exprimer mon
admiration devant votre intelligence
qui m’a ouvert les yeux
littéralement — l’œil
s’ouvre ! — par son amour, sa patience, sa
mesure,
son non-jugement, son discernement, son honnêteté absolue, sa
finesse d’analyse toute pleine de nuances envers moi comme envers
vous-même.
Depuis un peu plus d’une dizaine d’années, j’ai vécu à votre égard une
sorte de porte à faux. Je vivais deux injonctions contradictoires comme
les schizophrènes paraît-il : D’un côté, je me suis vu comme le coucou
qui s’installe dans le nid du prophète, d’où l’attitude de défi envers
vous dont je n’avais pas de quoi être fier. De l’autre côté, j’avais
assuré
tant bien que mal une sorte d’intérim – vous dites magistère – que je
croyais spirituel dans un temps où nous nous étions plus
particulièrement retrouvés livrés à nous-mêmes (la mission américaine)
et enclins à cette "mission sociale".
D’un côté, je suivais votre
enseignement
fondamental qui m’apparaissait toujours riche, lumineux et
spirituellement nourrissant. D'un autre côté, je critiquais certaines
de vos
options pratiques, je ruminais et fulminais.
Ce sentiment de malaise,
vous l’avez entre autre traduit par: "Ce frère ne m’aime pas." Ce
n’était pas ça, c’était comme une ombre sur mon cœur que je ne
parvenais pas à éclairer, une énigme.
Avec cette incompréhension sur la
conscience, j’ai réintégré les rangs, j’ai recherché humblement la
lumière et je me suis patiemment spirituellement reconstruit, en grande
partie grâce à votre consigne "Le spirituel bille en tête ," au point
que j’en
étais arrivé aujourd’hui à mesurer le dérapage "social" des années
1990-2000 et même à voir mes conférences du passé comme de la bibine.
Paradoxalement, aujourd’hui, alors que je pourrais "pulser" tout
autrement, plus personne ne me demande de conférence, triste rançon
bien humaine. Petit à petit, tout au long de cette entrée 126
remarquable,
j’ai vu se démêler les fils du nœud gordien qui entravait mon évolution
spirituelle. C’est tout à fait exceptionnel.
J’espère que le mauvais exemple que j’ai pu montrer servira la réussite
de notre mouvement dans l’avenir.
L’impasse religieuse est mieux
repérée, il est si facile de se laisser prendre aux voix douces venues
de l’horizon de la culture, on croit bien faire et on
tombe dans le
piége. Mikal casse le
piège (Rév d'Arès ix/8).
Mais la canonisation du
prophète
est aussi à éviter et l’immense Humanité dont vous faites
preuve en est le véritable antidote. Je demande pardon à mes frères
pour mon entêtement et à vous pour mon manque de confiance.
Reste cette
question essentielle que vous posez, soulignée par d’autres : "Les
consciences sont-elles à présent assez libres pour qu’une
déviation de
type déspiritualisation ou autre ne puisse plus se plus se produire de
façon collective ?" [126C53] Pour ma part, j’ai grandi. Merci à tous.
Le frère
C.
(Un) Claude d'Île de France
|
Réponse
:
"Dénouement" ?
Vous remerciez pour leur "soutien" les "frères et sœurs" avec lesquels
vous avez "beaucoup conversé", ce qui montre que le danger demeure de
placer l'amitié ou la sympathie données à un frère au niveau, voire
au-dessus, des exigences du Fond,
auquel nous vouons nos vies. Or, le Fond est sans
appel, par principe même sans conversation possible.
Pour ma part, je ne vous ai pas du tout soutenu pour vos conférences
"Liberté", particulièrement pour la conférence que j'ai entendue dans
le
Midi-Pyrénées, et je ne vois pas comment en "conversant" vous et
moi nous aurions réglé la question.
Je ne vous ai pas soutenu. J'ai seulement dit ici que je ne vous
jugeais pas, que je n'avais jamais cessé de vous aimer d'amour
évangélique, de vous considérer comme un frère à part
entière, que je
vous pardonnais votre impudence envers moi quand j'arrivai à votre
conférence ce samedi de 1998, que je cherchais les raisons de votre
mission déspiritualisée, laquelle j'avais même avec humilité accepté
(non par conviction mais comme postulat et pour ne pas tout casser dans
une assemblée fragile)
qu'elle fût "spirituelle" et plus efficace que ma pieuse mission
personnelle, mais je ne
vous ai pas soutenu. C'était sans appel, sans qu'une conversation pût
régler quoi que ce fût sur le Fond.
D'ailleurs, vous restez vous-même sur un quant-à-soi. Vous
ne revenez pas sur votre impudence, qui n'est certes à mes yeux qu'une
impudence, qui ne saurait affecter le prophète, mais à
vos yeux qu'est
cette impudence ? C'est là, il me semble, la vraie question.
Ne devrait-ce pas être quelque chose d'importance suprême pour vous,
puisque faire taire le messager
(Rév d'Arès 40/6) est faire taire le Message ? Vous
m'avez dit, c'est vrai, dans le commentaire que vous me demandiez de ne
pas publier, que vous ne vous souveniez pas m'avoir si mal accueilli
(voir ma réponse 126C41) — je ne vous crois pas du tout — mais que si
vous aviez été par accident impoli envers moi, vous vous en excusiez —
Dérobade —. Vous gardez ce mensonge envers vous, parce qu'il ne vous
paraît pas important, parce que vous êtes maintenant soulagé, mais
restez léger.
C'est sous cet angle-là que je dis simplement: je ne vous juge pas,
mais un danger demeure et il demeure bien au-delà de vous, frère
Claude: "Les
consciences sont-elles à présent assez libres pour qu’une
déviation de
type déspiritualisation ou
autre ne puisse plus se plus se produire de
façon collective ?" [126C53]
Vous avez "grandi" et votre commentaire est bien l'aveu que vous avez
fait un grand pas. Je m'en réjouis, mais vous n'êtes pas vraiment libre encore, libre au point de
vous oublier vraiment pour n'être plus
rien pour vous même.
Mais cela viendra, je l'espère de toute mon âme.
Je vous remercie pour ce commentaire, aimé
frère Claude, même si ma réponse reste acérée comme le fer (Rév d'Arès iii/3, x/1,
etc.).
|
21fév12 126C86
Vous m'avez demandé qui j'étais [126C83]. Le patronyme G.-G. dit que je
suis mariée maintenant. Le prénom sous lequel vous me connaissiez
n'était pas Charlotte et je n'habitais pas en Auvergne. J'irai
peut-être faire un tour du côté du Limousin pour rencontrer la
mission de Limoges.
Je vous prie de pardonner ma prudence. Mon mari ne veut pas entendre
parler des Pèlerins d'Arès, de La
Révélation d'Arès, de rien qui soit religieux ou seulement
philosophique de près ou de loin. Il n'aurait d'ailleurs pas été plus
séduit par la conférence "Liberté" dont il a été longuement
question sur cette page. Homme adorable, mais scandalisé comme
beaucoup, mon mari ne croit qu'à l'instant qui passe et il
s'attend à s'éteindre comme un chien un jour.
Y a-t-il une raison à ce
qu'une femme de foi tombe amoureuse d'un rationaliste pur et dur et se
résigne à enterrer sa foi dans son cœur ?
Je viens de lire le commentaire du Frère C. (Un) Claude d'Île de France
et je comprends votre réponse.
Pour moi, à cause du mariage que j'ai consenti, rien n'est résolu
spirituellement, mais pour lui, bien que la grande avenue de la foi lui
soit ouverte, bien qu'il puisse en parler librement, tout n'est pas
résolu, même s'il semble très soulagé.
Son commentaire est tout en demi-teintes, un commentaire sous le
parasol — sans doute ce que vous appelez "léger" — et on sent bien un
esprit charmant mais qui se promène encore sous les platanes de
l'avenue. Il a évité de se faire écraser ou de tomber dans une bouche
d'égout, il en est tout heureux et il marche dans la bonne direction,
mais il n'a pas passé au bout de l'avenue le pont qui traverse la mer (Exode 14/16) et
n'est pas entré dans le désert
où il n'y a plus de platanes, où le soleil de Dieu brûle, où il faut
dire: Oui, j'ai été un truquiste, oui, je suis un menteur, le désert où
il devra ahanner et creuser
pour retrouver
la Vie [Rév d'Arès 24/4-5]. Là seulement il sera vraiment libre, comme vous
dites.
Je l'envie, ah oui je l'envie, parce qu'il pourrait le faire et le fera
peut-être, mais
moi, ancrée à mon mari, intransigeant rationaliste, pourrai-je jamais
faire naviguer mon
vaisseau (18/3) ?
Je suis émerveillée par votre force, frère
Michel. Vous ne passez rien, mais vous avez la pénitence qui vous
permet de traverser patiemment les écueils et de rassembler la Flotte du Roi
au-delà des périls pour reprendre la Mer.
[...]
Charlotte G-G d'Auvergne
|
21fév12 126C87
Cette entrée est vraiment salutaire !
Je vous remercie d’avoir pris le temps de la réflexion sur les «
Hauteurs » pour nous enseigner.
Vous êtes un grand prophète.
Vous pointez à partir d’un fait concret: une conférence non tournée
vers les épis murs,
mais déjà orientée sur les friches,
notre déspiritualisation, notre erreur de trajectoire, mais aussi notre
faiblesse de caractère.
Ce
fut une dure expérience, mais vous avez réussi à toucher nos
(ma)
consciences. Vous n’êtes en cela évidement pas un comme un chef, ni un
compagnon de route comme les autres comme dit Hélène [126C69].
Par votre patience
vous nous permettez librement de prendre conscience de l’état où nous
nous trouvions.
La justesse de toutes vos réponses touche nos âmes, notre esprit
et nous change.
Je trouve cela magnifique.
Vous nous faites réellement grandir, parce que vous aimez vos frères et
l’humanité à un point difficilement imaginable.
Quelle exemplarité. Frère Michel ! Je vous aime de tout mon cœur.
Cette entrée est un grand pas dans la déculturation et dans l’amour
fraternel.
Aujourd’hui je remercie mon frère Denis K., [126C51] d’avoir permis
cela.
Christine d'Île de France [épouse de frère C.]
|
22fév12 126C88
Quelquefois mon commentaire n'est pas édité, mais je ne me formalise
vraiment pas du tout, pour la simple raison que je trouve souvent la
réponse aux questions que je (me) pose en lisant vos réponses à
d'autres commentaires.
Et puis, comme mon commentaire peut être "à côté de la plaque" comme on
dit, je n'attends pas fébrilement la réponse du prophète comme les
ouailles des églises attendent la bénédiction du curé...
L'échange, s'il est judicieux, se fait et s'il n'est pas judicieux, il
ne se fait pas, point. En tous cas, c'est comme ça que je vois les
choses.
Et puis, c'est vrai, je ne suis pas d'accord sur tout à cent pour cent,
mais est-ce que l'important est d'avoir obligatoirement raison ou le
plus important n'est-il pas dans le fait même d'échanger ?
Mais, trève de bavardage, j'aimerais simplement rappeler un fait
qui peut paraitre évident et "normal" avec l'habitude, mais qu'il est
peut-être bon de rappeler.
J'aimerais rappeler combien ce blog peut être remarquable, déjà
simplement du fait de son existence, et aussi remarquable à plusieurs
titres :
Remarquable par la qualité des réponses et des commentaires du
responsable de ce blog, par la qualité générale des commentaires des
intervenants, qui bien que quelquefois passionnés, demeurent
principalement dans la courtoisie, le respect mutuel, la fraternité,
la tendresse, qui sont des denrées de plus en plus rares,
malheureusement.
Le monde est au bord de l'abime de la bêtise et de la bassesse, ce
blog est comme une île dans un océan de médiocrité.
Vous aimez fraternellement, celà ce sent, et beaucoup vous le rendent,
c'est très très rare, soyez en sûr !.
Ce blog est aussi remarquable aussi par la personnalité et les qualités
de son créateur, son altruisme et son intelligence — bien qu'il s'en
défende quelquefois —, son dévouement à sa mission malgré tous les
obstacles, vu l'âge de M. Potay.
Reconnaitre l'exception de la norme est peut être chose aisée à
réaliser, la reçevoir pleinement pour ce qu'elle représente pour le
présent et l'avenir de tous demande néanmoins un effort qui sera
forcément salutaire un jour ou l'autre..
Honnêtement, je suis plutôt avare en compliments, mais sans vouloir
vous cirez les pompes, chose que je ne sais pas trop bien faire, la
tenue de votre blog est assez remarquable, j'avais envie de le dire.
Olivier G
|
Réponse
:
"Quelquefois mon commentaire n'est pas édité," dites-vous.
Comme vous le savez, parce que je le confesse de temps en temps, je
reçois beaucoup de commentaires, parfois énormément de commentaires,
beaucoup de répétant les uns les autres. Je pense que pour cette seule
entrée 126 le nombre commentaires se situe entre 350 et 400. Il m'est
impossible de les publier, parfois même de les lire tous.
Il m'arrive
de ne pas pouvoir publier certains commentaires très intéressants,
faute de temps ou parce qu'ils demanderaient des réponses que je n'ai
pas le temps de rédiger ou de paufiner (l'absence de réponse vaut
souvent mieux qu'une réponse incomplète). Bref, je suis seul avec une
charge de travail considérable.
De plus, vous n'êtes pas un Pèlerin d'Arès, vous êtes un sympathisant.
Vos commentaires attirent moins mon attention que les
commentaires de frères et sœurs engagés avec moi dans la mission.
La
Révélation d'Arès ne présente à nos yeux de Pèlerins
d'Arès aucun intérêt idéel. Elle passe certes par nos pensées, mais
dans une perspective d'accomplissement.
La pensée n'est qu'un passage vers l'action.Pas de foi arésienne sans
apostolat, même s'il n'en est pas directement question dans tel ou tel
commentaire ou réponse à commentaire.
Donc, "le fait même d'échanger"
pour échanger ne m'intéresse pas beaucoup en soi. Je ne publie que très
peu de commentaires purement idéels ou spirituels passifs et je le fais
par copurtoisie pour certains sympathisants.
Dans ma mission publique il m'arrive d'ouvrir La Révélation d'Arès
devant l'audience et de lui demandez: "Que voyez-vous là? Des mots sur
du papier. Si vous en restez à la lecture, alors mieux vaut la
poubelle!" Et je balance La
Révélation d'Arès à la poubelle, s'il y en a une à
proximité. Puis je reprends le livre dans la poubelle et je dis en
insistant: "La Parole de Dieu ne vaut son retour entre nos mains que
pour être accomplie,
vécue !"
Merci pour vos compliments, mais je vous dis: "Des complimenets pour
des compliments, où cela vous mène-t-il et me mène-t-il, si nous ne
changeons pas nos vie et n'appelons pas le monde à changer de vie ? À
rien !"
|
22fév12 126C89
Vous rappelez dans votre réponse au commentaire de frère C. (126C85),
que "le danger demeure et qu’il demeure bien au-delà est au-delà de sa
personne : Les consciences sont-elles à présent assez libres
pour qu’une déviation de type déspiritualisation ou autre ne puisse
plus se produire de façon collective [126C53] ?".
C’est une question que je me pose de longue date. Je ne dis pas ça
pour faire le malin, au contraire puisque je n’ai pas été capable d’y
répondre ! Cela transparait de mon commentaire
(126C33) comme de la phrase finale de votre réponse: "Nous faut-il
donc rester vigilants ? Après tout, la vigilance n'est jamais
une
mauvaise chose"
Certainement, le danger demeure. Il nous faut réfléchir à cela avec
vous. La grande difficulté à laquelle se heurte notre réflexion, sœurs
et frères de cette première génération, c’est qu’à cette question, il
n’y a pas d’autres réponses que celle qui part du dessous de l’œil,
remonterait-elle au-dessus
de l’œil (XIX/7) pour finir. Autrement dit,
il n’y a pas de réponse intellectuelle. Nous sommes probablement tous,
à un niveau ou à un autre "le danger", puisque nous restons tous à un
niveau ou à un autre en phase de libération personnelle, libération de
nous-mêmes comme de la culture qui envahit ce monde et nous envahit
encore.
Seul un nombre critique d’hommes engagés dans une dynamique vigoureuse
de pénitence,
donc d’ascension
et d’évolution ininterrompues, devenus
des frères,
pourront prévenir cela. Car, finalement, je pose la
question, peut-être nunuche, mais les autres nunuches lecteurs de ce
blog m’en excuseront : Dans une assemblée
libre, pourra-t-on empêcher
qu’ici, malgré nos mises en garde, surgisse par faiblesse (Rév d'Arès 23/2 et 3)
une assemblée-église locale qui déciderait de se confier à la direction
d'un seul ou à une autre qui déciderait, malgré nos
recommandations, de faire les choses à sa manière, considérant que vous
n’avez pas bien compris ce que Dieu vous demande tout en se réclamant
de La Révélation d’Arès
?
Les pénitents,
seraient-ils accomplis,
pourront-ils empêcher cela, si d’autres, non-pénitents en face décident
"librement" d’outrepasser tel ou tel pan de votre enseignement,
retombant dans un fonctionnement partiellement ou totalement religieux,
mystique, philosophique, etc ?
Il me semble que cette probabilité
existe et qu’elle demeurera encore un temps. Alors, il faudra bien que
le monde sache à qui et à quoi se référer en la matière quand il
demandera: "Mais qui sont et où sont ceux qui se réclament pleinement
et sans concession aucune de cette Révélation
et de l’enseignement
de
celui qui l’a reçue, le frère Michel ?"
N’est-ce pas là
aussi une des vocations essentielles du petit reste de
vrais pénitents
– dans le sens de "vivant vraiment" –, de ceux qui
demeureront coûte que coûte moulés à la Parole et à votre enseignement
pour maintenir librement enracinée dans le monde cette Vigne (30/8)
d’espérance née de La
Révélation d’Arès ?
Jeff d'Île de France
|
Réponse
:
Vous venez de faire les demandes et les réponses.
Vous reprenez,
sous une forme inquiète, ce que j'ai déjà expliqué dans ma réponse
126C84.
Le rôle du petit reste
est évidemment de référence, c'est-à-dire d'assurer la pérennité du
mode du prophète
d'enseigner
La Révélation d'Arès et son accomplissement.
Je crois l'avoir dit dans ma réponse 126C84:
Une société nouvelle en formation comme l'assemblée des
Pèlerins d'Arès court de multiples dangers, dont celui de voir naître
des assemblées-églises détachées du tronc du petit reste. Ces
détachements du tronc seront inévitables, mais ils ne seront des
dangers que s'ils atteignent la démesure dans l'ensemble du mouvement,
et surtout si l'un d'eux se trouve reconnu par le pouvoir social: le
gouvernement et son administration, comme ce fut le cas dans
l'antiquité chrétienne sous l'empereur Constantin. Ce danger est réel
parce que les pouvoirs n'aiment pas faire alliance avec des groupes
anarchiques fonctionnant sur le consensus. Ils préfèrent avoir affaire
à un chef.
Pour résumer, immense est l'importance du petit reste, de sa
fidélité au prophète,
de la solidité de sa foi libre !
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22fév12 126C90
Votre dernière réponse à frère C., évoquant "ce danger qui demeure", me
fait partager avec vous ce que nous avons ressenti mon époux et moi.
Avant même votre réponse à frère Denis en 126C51, exprimant de façon si
poignante votre profonde inquiétude d’avoir peut-être mal accompli votre
mission prophétique, nous lisions les interventions d’un certain nombre
de frères et sœurs et nous repensions à l’incident du 14 août 1988
évoqué dans "Le Pèlerin d'Arès" trimestriel n°44: Une personne vous
invective, vous empêche de dispenser votre enseignement ; vous
réagissez avec force, mais des frères vous retiennent… pour protégez le
perturbateur.
Nous avons eu l’impression que se
rejouait [autour de la conférence déspiritualisée en Midi-Pyrénées]
quelque chose de
similaire, une attitude vis-à-vis de vous et des témoignages de soutien
à notre frère C. qui montrent que nous ne sommes pas
encore déculturés et que les réactions restent sur un plan sentimental,
ou amical (vous l’écrivez dans votre réponse à
frère C. 126C85 ), alors que vous vous situiez en reparlant de cette
conférence et vous vous situez toujours sur un autre plan,
celui justement d’un prophète,
d’un homme déculturé qui ne juge pas
mais qui sauve, qui a comme uniques tracas et
objectif de voir aboutir sa mission pour le salut de
l’humanité.
Perdre ou gagner contre le péché. Quelques frères
et sœurs se sont exprimés comme si vous manquiez d’amour vis-à-vis de
notre frère C. et vous ont demandé en quelque sorte de le ménager,
voire de vous justifier. Notre amour reste religieux.
Dans "Le Pèlerin d'Arès" N°44 cité plus-haut, vous écriviez:
"L’incident... est
d’une autre gravité, en fait. Il pose soudainement un problème interne
des Pèlerins d’Arès eux-mêmes, en révélant leurs consternantes mollesse
et auto-satisfaction autant que leur décalage par rapport au prophète
à son honneur (Rév
d'Arès xxxvi/16) et aux réalités du combat évangélique
qu’ils doivent poursuivre à ses côtés."
Il semblerait que la place du
prophète,
le sens de cette place parmi les frères, ne soit pas acquise
comme un acte de foi, sans détours, une confiance totale du Pèlerin
d’Arès, même s’il ne comprend pas tout [ce que dit le prophète]. Il
semble que ce soit une
des exigences de
Fond
dont vous parlez dans votre réponse à frère C.
(126C85), qui me fait penser à cette phrase de La Révélation d Arès: Obéis-moi
comme un petit enfant et avec ta descendance tu nettoieras
le monde et prépareras Mon Jour (33/9).
Il est arrivé que j’entende de mon frère C. des propos que je ne
partageais pas, qui révélaient ses difficultés dans sa relation
avec vous en tant que prophète
et je n’ai moi-même pas su être ferme et
le contester comme j'aurais dû. Je n’ai pas su l’aimer d’amour
évangélique. Pour d’autres
propos que nous entendons chez les uns les autres qui ne nous
paraissent pas justes,
pas conformes au sens de la Parole,
savons-nous être vigiles
(Rév d'Arès xxviii/27) ? Sommes-nous vifs dans la paix
(xxii/21) ?
Les
"approbateurs et les silencieux," dites-vous à Béatrice et Américo
(126C53) vous soucient.
Saurons-nous former cette polone
à votre
suite ? Il est temps que nous sachions nous
rappeler la Vérité et la constance comme dit le Coran. Par cette
entrée "déculturation" vous nous la rappelez.
La question est posée : "Nos consciences sont-elles à présent
assez libres pour qu’une déviation
de type dé spiritualisation ou autre ne puisse plus se reproduire de
façon collective ? Le danger demeurera si nous n’avons pas une totale
confiance dans le
prophète et son enseignement, si nous ne restons pas éveillés.
Dors,
le(s) frères sont vigile(s) ; l’œil s’ouvre, tu es (le) vigile de(s)
frère(s). L’homme baise la foul(é)e de ton talon (Rév d'Arès
xxviii/27-28).
(une) Françoise d’ïle de France
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22fév12 126C91
Je réponds au commentaire [de Denis K. de Bretagne-Sud] 126 C51.
On ne peut pas parler de La
Révélation d'Arès sans mettre en avant l'Auteur du livre:
Dieu, et son prophète.
Sinon, la Parole est divisée. Dieu veut sa part dans tout ce que l'on
fait .
Des personnes venaient me voir à [ville du Morbihan]. "Ne restez pas
avec ces gens-là. Ce ne sont pas des gens de Dieu, me disaient-ils."
Ce fut une période où la caricature faite par quelques uns, qui se
faisaient appeler Pèlerins d'Arès, contre nous était courante, parce
que le Père de l'Univers était au centre de notre mission.
Maintenant, Denis confirme qu'il ne parlait pas de Dieu. Denise était
rabrouée par lui lorsqu'elle s'exprimait spirituellement. Marie-Louise
me disait qu'elle avait peur de missionner à Lorient parce qu' elle
aimait son Dieu. Ferdinand et moi, nous ne pouvions pas fonctionner
sans l’Éternel non plus.
Merci à vous prophète. Grâce à vos écrits je constate une évolution
certaine de ma personne.
Que serions-nous devenus sans vous ?
Des milliers de mercis !
Maryvonne de Bretagne-Sud
|
Réponse
:
Merci, Maryvonne, pour ce commentaire, le premier que vous addressez à
ce blog.
Je
crois, d'après ce qu'on me disait, que ce n'est pas parce que vous "ne
pouviez pas fonctionner sans l'Éternel" que des problèmes se sont posés
entre la mission de Bretagne-Sud et vous, Maryvonne et notre bien aimé
défunt frère Ferdinand. C'est parce qu'à l'époque vous présentiez votre
foi comme une violente contestation de style catholique au sein de
l'église catholique, une manière ambiguë (sûrement inconsciente) pleine
de religiosité traditionnelle contre la tradition, bref, une façon
confondante, contradictoire, dont nos frères avaient déjà reçu des
échos menaçants du côté de l'église qui réagissait. Je crois me
souvenir qu'il était arrivé à Ferdinand d'apostropher tout haut dans
l'église le curé prononçant son sermon en chair ou quelque chose comme
ça. Les choses étaient même plus compliquées que cela, il y a eu
beaucoup de maladresses et d'esprits têtus de part et d'autres — dame!
vous êtes bretons — mais bon, oublions!
Tout cela est passé. Ne faites surtout pas de fixation là-dessus, ne
réglez pas de comptes!
Je
pense que vous avez maintenant considérablement progressé, Maryvonne,
comme le dit votre commentaire et que vous recommencez à apparaître
dans notre mission bretonne.
Vous avez raison, il ne faut pas occulter, surtout pas en Bretagne,
terre de foi, Dieu, la pénitence
et la prière.
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23fév12 126C92
La pénitence
et la déculturation sont un moyen d'éviter les déviations.
Sans pénitence
et déculturation, il y aura toujours l'inévitable formation de groupes
humains qui s'entendent et s'apprécient entre eux, mais qui écartent,
parfois inconsciemment, les "autres".
C'est le fonctionnement du monde.
Pourtant ,les "autres", quand ils réussissent à intégrer un groupe
suffisamment tolérant apportent énormément. N'ayant pas le même
"feeling", ils sont une complémentarité et un stimulant pour [le groupe
qui les écarte inconsciemment].
Lorsque commenceront à "poindre à l'horizon" de l'assemblée des
groupes de frères fort différents en âge, caractère, culture, milieu
social, etc... travaillant ensemble pour que survienne le Jour (Rév d'Arès 31/8),
on pourra peut-être parier que celle-ci soit à l'abri d'un bon nombre
de déviations.
(Un) Thierry d'Île de France
|
Réponse
:
À moins que vous parliez d'un futur très éloigné, ce que vous appelez
"groupes humains qui s'entendent et s'apprécient entre eux, mais qui
écartent, parfois inconsciemment, les autres", c'est probablement que
j'appelle "familles d'affinité" depuis les années 80.
À Paris j'ai particulièrement encouragé la formation de "familles
d'affinités", j'ai même été jusqu'à financer personnellement la
location d'un local séparé pour que les familles d'affinités,
sommairement discernables alors, puissent se faire distinctives et y
développer leurs activités propres, chacune de façon déclarée et
sereine, afin de changer les oppositions et incompatibilités en
participations parallèles, ce qui aurait de surcroît permis de
distinguer les justesses et efficacités des diverses méthodes
employées, par exemple "mission sociale" d'un côté, "mission dévote (ou
de la foi)" d'un autre, "mission artistique" par ailleurs, etc. On
aurait beaucoup plus rapidement comparé les résultats des unes et des
autres, mieux vu comment elles devaient ou disparaître ou collaborer.
Le projet ne s'est malheureusement jamais concrétisé. Il fallut
abandonner le local (près de la Place de la République, je ne me
souviens du nom de la rue) après une longue attente sans résultat.
Jamais aucune "familles d'affinités" ne s'affirma et travailla de façon
déclarée et sereine, contrairement à ce que les déclarations des uns et
des autres avaient laissé espérer. Les personnes ou les groupes de
tendances diverses continuaient, semble-t-il, de présenter leurs vues
comme des désaccords fluctuants, déséquilibrants, et pas toujours très
logiques avec La
Révélation d'Arès, et non comme des complémentarités
œuvrant de concert dans l'intérêt de La Révélation d'Arès.
De là, soit des influences dominantes à caractère séduisant comme celle
de frère C. à une certaine époque, soit des tensions internes avec
leurs conséquences: découragements et abandons, soit au contraire la
neutralisation de toutes les tendances avec chute dans un statu quo
mou, mais non la collaboration intelligente
et sereine d'affinités, de manières de penser et de faire, de forces,
différentes et affirmées s'activant avec sagesse dans la même
direction: Servir La
Révélation df'Arès.
Je crois que cela se fera et que les frères
arriveront à comprendre que ce n'est pas en s'efforçant d'influencer
l'autre, mais en l'aidant à s'affirmer, sachant que les différences
sont propres à l'homme et font la richesse de l'humanité, toujours dans
l'intérêt du grand Dessein
de Dieu rappelé à Arès, que l'assemblée
trouvera finalement ce qui la caractérise.
Ça, ce sera de la déculturation !
Si je n'y croyais pas, je désespérerais des hommes plus que le Père ne
désespère d'eux et j'irais m'enfermer dans un ermitage où je serais
bien peinard au lieu de continuer à faire ce que je peux, même si c'est
inévitablement désordonné, terriblement gaspilleur de temps et
d'énergie, à gauche et à droite, à de grandes distances de mon point
d'isolement.
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23fév12 126C93
Quelle belle page, fleurant les copeaux de bois pleins de la sève,
commentaires innervés des réponses de la voix de fer (Rév d'Arès
iii/3, x/1, etc.), votre fer affuté (xLiii/8)
qui entame notre gangue culturelle, menteuse, lourde comme les siècles
qui l’ont consacrée, comme la fouace
(xxx/16).
Culture, quand tu me tiens !
Je ne m’en dégage pas si franchement que je le crois et que je le veux
depuis bientôt 22 ans que j’ai entrepris de rejoindre le petit reste (Rév. d’Arès 24/1) de
pénitents
moissonneurs autour de vous. De la culture les réflexes
(habitudes, traditions, langage, religion, modes, préjugés, tout ces
éléments dans lesquels je suis né, et qui m’ont échafaudé) sont
rédhibitoires [dans le sens de "viciés"?] d’autant qu’ils sont
réflexes, inconscients, inaperçus. Également l’impatience,
l’impulsivité, la précipitation, tout ce qui se fait sans réflexion,
sans patience : Oui, la
larve en se hâtant ne rejoint pas l’abeille. Elle doit accomplir son
temps. (Rév d’Arès 24/2).
Ma mue d’homme traditionnel, culturé et religieux en frère, en homme du temps qui vient (Rév
d’Arès 30/13), en homme bon (bon comme Jésus
est le Bon, i/2-9,
ii/3-19, etc. par sa pénitence
insurgeante), libre
de tous les préjugés, de tous les quant-à-soi, de toutes les haies et harnais que
j’hérite de la société, courant
vers mon but comme
le poulain libre (Rév d’Arès 10/10), visant à n’être rien pour moi même (40/6),
mais tout pour la vie devant moi. Cette mue, je la sens longue,
laborieuse, progressive, et je sais que pour se faire elle a d’autant
besoin de foi, de confiance, d’énergie, d’espérance, de vraie piété (31/6),
c’est-à-dire qu’elle nécessite que je me nourrisse, que je m’abreuve à
la Parole du Père et à votre enseignement
de juste prophète (Rév
d’Arès xxxvii/2), de Messager
fort (Rév. d’Arès 26/7).
Je sais aussi que pour muer en pénitent
j'ai besoin du regard bienveillant et avisé des autres pour avancer, frères à bras et à cinelle
(xLvi/1) de l’assemblée,
des frères qui ont la foi, qui
font le bien et qui se recommandent entre eux la Vérité et la constance
(Coran 103).
Au bout de ma mue, de ma recréation en frère (Rév. d’Arès xix/22 etc.),
il y la Promesse
du Créateur renouvelée à travers vous, Mikal, le prophète
de notre temps, de façon très ardente, de rétablir le temps où Il vivait
avec nous (Genèse 3/8), en Son Jour (Rév d’Arès 31/8),
Jour de
Lumière, de bonheur
intégral, d’épanouissement total et permanent de la Vie : Quelle
promesse ! Quel avenir ! Quelle immense espérance de
bonification de
l’humanité et du monde ! Et quel travail (ou labeur
pour les géants des
temps anciens, Rév. d’Arès 31/6) pour y parvenir !
Mais je ne vois pas
de sens à la vie, à l’existence, autrement que pour cela : Sortir du
choix d’Adam de s’abriter
vivant ou mort au creux de la terre (Rév
d’Arès 2/1-5) pour reprendre la Voie droite (Appel
incessant dans le
Coran) de l’ascension
vers la Vie
spirituelle, ascension
en ce monde
pour qu’il change (Rév
d’Arès 28/7), qu’il revienne à la Vie plénière
(cf. retrouver la Vie
dans Rév d’Arès Veillée 24 notamment), par la
pénitence,
le changement
quotidien de ma vie et de celle d’un
maximum de mes frères humains en bien
(Rév d’Arès 30/11).
Bien aimé frère aîné, vous parlez au monde et travaillez à votre
mission "comme s’il y allait de votre vie"(“Et Ce Que Tu Auras Écrit
(Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996“ p.250). Il y va de votre vie dans tout
ce que vous faites, et nous alors ? Vous exprimez très précisément ce
que nous avons vécu réciproquement dans ces fameuses années 90 de
"mission sociale" que nous "voyions comme spirituelle et que vous
voyiez
comme déspiritualisée, alors que nous voyions votre mission personnelle
comme religieuse, ce qui n’était pas du tout votre avis" (réponse
126C66).
"Le sentiment d’être sacrés nous échappait, à nous militants de la
"mission sociale", dit Charlotte (126C83)? Oui, éteint, occulté, fui,
le sacré, le divin dans notre relation au monde, à part quelques
déclarations sur l’image
et ressemblance du Créateur, mais qui
arrivaient en décalage, bien souvent comme un cheveu sur la soupe,
indigeste ou incompréhensibles pour nos contacts. Quand il m’arrive de
retrouver de ces interlocuteurs que nous avons eus à l’époque je les
retrouve ignorants du Fond,
ignorant de l’événement et de sa relation
avec l’humanité.
Comme vous l’expliquez ici, la "mission sociale", ce n’était pas les
thèmes (ou dossiers) dont nous nous servions pour parler aux gens, mais
la coupure avec la source divine, l’évacuation du Créateur et de sa Vie
spirituelle dans notre façon d'aborder ces thèmes et de les
transmettre, et,
pour ma part, je suis allé loin dans l’assèchement de la source,
lissant même de certains travaux faits par d’autres sur la
"démocratie", sur la "guerre", sur "la protection sociale", etc.
Les
références à Dieu, ce qui pouvait "choquer" ou "faire fuir" des
scandalisés
par la religion. Cela avait pour conséquence de me rendre difficile et
scabreux, voire impossible, de faire le lien avec
l’Événement et le Message d'Arès, le Message, avec l’Appel, avec vous
[frère Michel]. Je n’avais pas grand chose de
naturel, de fluide dans ma relation au divin, à l’Appel du Créateur, je
m’engluais dans des propos idéologiques, des idées, des arguments. Et,
conséquence dans notre mission, nous cherchions plus à plaire par des
idées bien ficelées qu’à toucher des âmes par notre pénitence.
Lorsque nous vous exposions nos projets et nos outils, à l’occasion de
nos rencontres dans le milieu des années 90, vous nous interrogiez,
nous écoutiez, ne compreniez pas toujours, faisiez remarquer que
la "mission sociale" d’autres la faisaient mieux que nous et que sur ce
terrain là nous
risquions de ne pas être entendus, mais vous précisiez que, sur le
terrain missionnaire [la rue, la plae publique], nous étions en tout
cas mieux placé que vous pour savoir quoi
faire.
Après le passage du prophète,
je m’interrogeais sur notre mission qu’il
ne comprenait pas telle que nous la menions, et sur la possibilité de
mieux nous relier à lui, de trouver un palliatif à la "Maison des
Faucons", dont l'absence s’est toujours fait sentir selon moi. Comment,
physiquement mettre le prophète
au milieu de nous, comme nous donner
les moyens qu’il nous enseigne
régulièrement et même, en l’occurrence
qu’il nous accompagne à la mission, pour nous armer de tout son sens
prophétique ?
À chaque fois que j’ai relu un article comme "Le Mâché Cru" (“Et Ce Que
Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1991-1992“), j’ai imaginé le frère
aîné avec nous, au travail, sur le tapis de prière, à la moisson des
âmes dans les rues, avec les missionnaires qui devant "la
nouveauté de
l’apostolat vibraient d’espoir mais tremblaient de timidité". Notre
timidité devant l’indifférence, le refus ou la moquerie du monde parce
que nous avons à annoncer que Dieu a parlé et que nous représentons Son
Message !
Pourquoi rester à la surface des choses au lieu d’aller au fond,
d’emblée ?
Avec l’amour pour les hommes dont Il fait preuve, j’entends le Père
vous dire: Tu laves le
sang de Yechou (Rév d’Arès
xxxi/8), et dans nos rues où le nom de Jésus et les termes
de son
Sermon sur
la Montagne résonnent encore dans bien des têtes et bien
des
cœurs, je me dis: "N’hésite pas à sa suite à porter son enseignement
libérateur, mais interrompu et dévié par le sang sur la croix,
adresse-toi à eux avec Son Amour comme le Vent fou levé de Nazareth
(Rév d’Arès 25/7)."
Dans “Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996“ p.250,
vous nous dites: "Vous sentez un idéal exaltant, mais il n’est encore
dans votre tête qu’un beau paysage lointain, une généralité qui vous
enchante. Mettez‑vous en marche vers l’horizon, entrez dans le paysage,
sans cesse étudiez le Champ,
observez, affûtez votre
faux en
moissonnant."
Je me joins à tous ceux qui veulent vous suivre et marcher à
vos côtés pour que la Lumière
brille au milieu des hommes et qu'ils
voient le Bien
qu'il faut retrouver et accomplir.
Bernard L. de Bretagne-Sud
|
Réponse
:
Voilà tout à la foi un bel acte de contrition et une belle
profession de foi, mon frère Bernard.
Merci pour ce très riche commentaire, que je me suis permis d'éclaicir
en certains passages afin, comme toujours, de le rendre clair aux
lecteurs lointains pour qui le français est seconde langue, qu'ils
n'arrivent pas toujours à très bien traduire quand nos commentateurs
usent de style parlé plutôt qu'écrit et de grammaire approximative ici
et là.
|
23fév12 126C94
Cette entrée a un tel poids que j'ai peur de commettre quelques
maladresses.
J'aimerais me tenir à distance de la discussion, car je ne suis que
lointain sympathisant. Je détermine ma vie en dehors des exigences de La Révélation d'Arés.
Mais, dans le fond, vous mettez pile poil le doigt sur le dilemme qui
m'a fait m'éloigner de vous — et je vous garantie que ce n'est pas le
désamour de qui que ce soit —, mais c'est un dilemme intérieur
concernant la vie de la foi.
Je me sens complètement antithétique à votre pensée sur Dieu,
simplement parce que Dieu n'a pas eu du tout envers moi l'attitude
qu'il l'a eue envers vous. Il est venu vous sortir de votre sommeil et
a envahi vos paroles et vos pensées de sa présence, alors que moi, par
excès d'amour, il me laisse libre de m'autodéterminer comme je
l'entend, tandis qu'il a laissé exploser sa colère à votre face. Il a
exercé sur vous une terrible violence et moi il n'effleure même pas un
poil de ma barbe.
Nous sommes, sur ce sujet, totalement antithétiques.
Vous êtes un des seuls de la Création a avoir entendu le tumulte et le
fracas des armées célestes.
Ma croyance profonde, c'est que le Tout-Puissant à une action
totalement inverse sur moi.
Il agit dans le silence de ma
pensée et sur mes mots. Si je lui dis "Entre !" il va directement dans
mon cœur sans passer par la case pensée, sans passer par la case
verbiage, comme le poulain
agile libre de tout harnais (Rév d'Arès 10/10).
J'observe ma
mère qui est croyante, elle ne parle jamais de Dieu et il me semble
qu'elle ne s'épanche pas plus en pensée sur lui. Elle va à la
messe, elle s'est souvent consacrée à enseigner le
catéchisme, mais elle est totalement hermétique à toute forme
de théologies,
Pourtant, j'observe aussi qu'elle impose le respect dans
son entourage par son comportement simple de croyante, elle
est pour moi, comme vous l'êtes autrement, un témoignage de
Dieu sur cette Terre si cruelle.
On œuvre pour Dieu de mille
manières différentes aussi bien qu'il y a mille manières de le prier,
de
communier avec lui et aucune n'a plus de valeur qu'une autre. Il faut
s'en remettre à la Providence,
c'est à dire à la certitude d'être sur la
bonne voie et n'en tirer aucune vanité comme le feraient les princes du
culte et consorts religieux. C'est un peu comme aller
chercher son
pain à la boulangerie. Sur le chemin vous pouvez bien penser à ce que
vous voulez, vous n'avez pas à vous demander constamment si vous faites
fausse route, vous n'êtes pas contraint de rendre grâce au créateur de
la route sur laquelle vous cheminez, ou de vous concentrez sur le
sourire de la boulangère, ou sur l'impact que vous allez produire
lorsque vous rentrerez dans la boulangerie. La seule chose qui importe
c'est d'être sur la bonne route à la bonne heure, avec assez d'argent
en poche.
Les propos que je viens de tenir sont là pour illustrer là
difficulté que j'ai eu en 2002 pour passer de la "mission sociale" à la
mission spirituelle, je me suis senti dans l'incapacité de faire la
transition.
Je n'ai pas particulièrement de respect pour l'humain, ni
d'hostilité pour les mots spirituels utilisé par les religions, mais
pour moi Dieu n'entre pas dans le mot Dieu, la pénitence
n'établit pas sa demeure dans le mot pénitence, il me semble qu'il
n'y pas de codes figés, pour exprimer la bienveillance, le pardon,
l'humilité.
On est sans cesse à la recherche de la bonne attitude pour
les exprimer. Pourriez vous croire qu'indistinctement tous les matins,
avec une intensité constante et une précision d'horloger, on peut
réitérer ses sentiments pour son épouse avec un simple "Je
t'aime" ? Il
faut sans cesse, chercher à se rattraper de ses imperfections
de ses loupés.
Vous êtes, vous, un personnage particulier, contraint de
réaliser une plus grande déculturation sur vous que nous avons à le
faire, car vous avez à nous enseigner,
à partir d'un Message,
qui en
rien n'est lié à notre existence de pécheur.
Sauf à se lancer
dans des analogies ridicules :"le jour noir où t'as perdu ton travail,
t'a femme t'a quitté et que le directeur de l'école t'a convoqué pour
dire que t'es un père indigne," c'est ça qu'a dû ressentir le prophète
qu'en Jésus est venu lui rendre visite" [citation de source inconnue]
Mais, évidemment, votre déculturation ne peut pas être à la hauteur de
notre surdité, à vouloir trop bien faire, on s'épuise et on fait mal.
C'est là certainement où il faut trouver le distingo entre les
semailles
et la moisson (Rév
d'Arès 6/2).
Là-dessus, je n'ai pas encore compris pourquoi Jésus utilise
des termes agraires alors que le problème de Fond n'a rien à
voir avec
l'agriculture.
Frédéric H d'Île de France
|
Réponse
:
Frédéric, votre foi est ce qu'on appelle "foi du charbonnier."
Si
je publie votre commentaire, c'est parce qu'il est un modèle
de
cette "foi du charbonnier", bonasse, sympathique, mais évidemment pas
du tout apostolique, pas du tout la foi créatrice que s'efforce d'avoir
le Pèlerin d'Arès, même s'il a bien du mal à y arriver.
Ce
commentaire peut être utile à nos missionnaires qui rencontrent un
certain nombre d'hommes et de femmes réduits à cette forme
d'agnosticisme, qui ne sont pas des épis mûrs pour la moisson au sens
dynamique que La
Révélation d'Arès donne à ces mots. La Révélation d'Arès
est mobilisatrice, déterminante d'une action précise, et vous, vous ne
voyez pas la nécessité de ces détermination et mibilisation.
Le Père recherche des hommes capables de la pénitence
telle qu'Il l'entend, active, recréatrice de l'être et du monde,mais
non l'inconsistante "pénitence qui" pour vous "n'établit pas sa demeure
dans le mot pénitence" comme pour vous "Dieu n'entre pas dans le mot
Dieu", ce qui ne veut pas dire grand chose et qui, de toute façon, vous
dispense de tout concept constructif et contraignant de la foi.
Votre
mère "s'est souvent consacrée à enseigner le catéchisme" mais "ne parle
jamais de Dieu" et vous semblez trouver cela très bien. Je ne juge pas
votre maman. Je dis seulement: Nous voilà exactement dans ce que décrit
Non Signé (126C23), c.-à-d. "dans des journaux catholiques
comme "La
Croix" ou "Témoignage Chrétien" où vous ne trouviez quasiment jamais
les
mots de Dieu, péché,
pénitence, prière, etc. Le catholicisme (du moins le
catholicisme français) avait tourné au style
républicain laïc axé sur le social. Nos innovateurs firent
pareil. Ils pensaient que, puisque l'église le faisait, ils faisaient
bien de l'imiter et de faire de la "mission déspiritualisée."
Nous voilà en plein dans ce qui inspira à frère C. dans une ville de
Midi-Pyrénées sa conférence "Liberté".
Nous voilà dans ce que je souhaite disparu dans notre assemblées, parce
que la mission des Pèlerins d'Arès est une mission qui ne voit le bien pour l'homme
que dans ce qui est le Bien
pour le Créateur. Tel Père
tel fils,
l'un et l'autre sacrés, spirituels en active, permanente création du
monde.
Je n'en déduis pas que les Pèlerins d'Arès seront changés en anges
grâce à cela, car ils sont pécheurs,
mais j'en déduis que leur effort pour ramener ce monde au Bien et au Salut est
bigrement plus grand que le vôtre ou celui de votre maman et des
millions de croyants comme vous.
Vous ne voyez pas la pénitence
comme part actrice de la Création du monde. Je ne crois pas qu'à cause
de cela nous soyons, vous Fréderic et moi, "antithétiques", un mot trop
fort qui signifie opposés, contraires, mais nous sommes divergents sur
le sens de la foi. Vous préférez une foi pas fatigante, pas trop
engagée, bref, la foi du charbonnier.
Mais vous restez, j'espère, ouvert à la réflexion, ouvert à une
décision qui viendra peut-être un jour.
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23fév12 126C95
Nous avons cette chance, si rare [dans l'Histoire], d'avoir un prophète vivant
dans notre génération.
Vous vous êtes souvent plaint de ne pas avoir été utilisé par nous
comme vous pensiez devoir l'être.
Double
souffrance pour vous d'avoir subi ces Révélations sans qu'elles vous
semblent directement profitables à vos contemporains.
Je pense qu'elles le sont, même si vous souhaiteriez que les quatre générations (Rév d'Arès
24/2), quoiqu'insuffisantes, défilent sous vos yeux.
Je ne sais pas si vous avez conscience du phénoménal travail accompli, ne
serait- ce que par vos écrits incomparables et tellement empreints de Vérité.
"Redoutable
le sort des prophètes," mais encourageant, stimulant, rassurant,
constructif, constructeur, et en même temps destructeur des idées
toutes faites.
Bref indispensables et nécessaires à notre époque.
Éric J. du Sud Méditerranéen
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27fév12 126C96
Note
du blogger: Le texte que voici ne m'a pas été
adressé
comme commentaire. Il est extrait d'une lettre personnelle que j'ai
reçue d'une de nos jeunes sœurs d'Île de France. Je me permets de
recopier ici ces paragraphes qui expriment, d'une façon simple mais
perçante, le
problème de déculturation que pose La Révélation d'Arès à certains
jeunes gens
que cette Parole de Dieu interpelle:
--------------------------------------------------------------
En ce moment j'ai une amie qui est intéressée par La Révélation d'Arès.
Nous discutons beaucoup et ses croyances rejoignent les miennes. Je
sens qu'elle est en recherceh et qu'elle aimerait que je la guide.
Devenir Pèlerin d'Arès n'est pas une chose facile.
En effet, il n'y a pas de cadre ! Nous sommes livrés à notre
autonomie
prophétique, à notre intelligence spirituelle.
Un jour, une amie m'a dit: "Comment fait-on pour devenbir Pèlerin
d'Arès ?" Je n'ai pas su lui répondre.
Cette amie, intéressée par le Message, n'a pas continue de rechercher
plus loin. Je n'ai pas su l'accompagner.
Mais
comment accompagner une personne ? La prière est individuelle et, même
si on peut se rejoindre pour être dans la même pièce ou même faire une
prière collective, par exemple réciter simplement Père de l'Univers (Rév d'Arès
12/4), nous n'avons pas de locaux. Alors, [si nous avions
des locaux], je pourrais donner des livres, vos enseignements,
échanger.
La lecture, surtout pour notre jeune génération, n'est pas si plaisante
que ça.
Il
faut beaucoup de motivation et de curiosité et il est difficile de
pratiquer quand on est seul, car au début la foi, "ça monte et ça
descend." Comment faire pour nourrir cette foi, qui est fragile au
début?
Une des solutions pour nourrir cette lumière spirituelle,
quand on s'intéresse à La Révélation d'Arès pour la première fois,
serit de partager quelque chose de fort, de montrer cette unicité,
cette unité, que nous formons.
Par exemple, quand S. [un copain]
s'est reconverti [à l'Islam], il allait beaucoup à la mosquée rejoindre
ses frères et sœurs, car là il se sentait faire partie d'une famille
spirituelle et ça lui donnait des forces pour nourrir sa foi. Je pensai
alors, au lieu de prière collective — (quand je dis collectif, je parle
de prier ensemble dans la même pièce comme à Arès, mais non de prier à
l'unisson, la même chose tous ensemlble comme sous l'emprise d'une loi
—, je trouve qu'être plusieurs à prier donne de la force... Je ne sais
pas comment expliquer.
Je me disais que la salle avec le grand
tapis au fond du local à Paris peut être utilisée pour ces prières
"collectives". Il faudrait bien sûr que ce lieu devienne un lieu de
prière, pas un lieu de parlote. Il est aussi important de ne pas
déranger la permanence qui se fait dans l'autre salle. Cela nous
permettrait de nous unir.
Nous sommes nombreux mais
chacun dans son coin.
Johanna d'Île de France.
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Réponse
:
Vous dites: "Devenir Pèlerin
d'Arès n'est pas une chose facile. En effet, il n'y a pas de
cadre ! Nous sommes livrés à notre autonomie
prophétique, à notre intelligence spirituelle."
Vous êtes ici en plein dans le
sujet de la déculturation, qui est libération, sauf qu'au lieu de vous
réjouir avec enthousiasme que le Créateur rende libre (Rév d'Arès 10/10)
votre vie spirituelle à son
Image et Ressemblance (Genèse 1/26-27) d'absolue liberté
dans son unicité absolue — tout homme entier: chair, esprit et âme (17/7) est
unique de même —, vous semblez regretter que notre courant de foi et de
changement
manque des commodités qu'offre la religion: encadrement formateur, lieu
de prière, Si vous éprouvez ce regret, c'est que votre déculturation
n'est pas achevée — Rassurez-vous, nous sommes nombreux dans ce cas —
mais vous devez la poursuivre avec volonté.
La Salut
de l'individu et du monde au bout de la volonté humaine, la volonté
d'être, la volonté de changer
de vie,
non au bout de la Miséricorde
(16/15) ni d'une initiation. Le Père nous déporte à
l'opposé de l'esprit de religion, de la culture...
En fait, l'absence de "cadre" n'est qu'une apparence, car d'abord nous
avons le plus beau cadre divin, sacré, que l'homme puisse espérer et
trouver:
la Parole
que son Créateur, le Père
de l'Univers (12/4), lui adresse et, en l'occurrence la
plus authentique et le plus pure qui soit: La Révélation
redonnée à Arès.
Cette Parole, pas
besoin de s'y rendre comme on se rend à l'église ou à l'école biblique,
on l'a chez soi, on peut même l'avoir sur soi, dans sa poche, dans son
sac.
Sa lecture, dites-vous, n'est "pas si plaisante que ça", autrement dit
elle peut être difficile. Oui, certainement, pour une humanité que sa
culture a coupé de l'écoute directe du Père, du Ciel, mais
rappelez-vous, ma sœur Johanna, que les Semailles de la
vie spirituelle ont été
faites (14/1) sur l'humanité entière, mais que la Moisson (6/2) à
laquelle nous sommes envoyés
n'en réunira qu'un certain nombre: le petit reste qui a
suffisamment mûri (6/4)
pour la foi pure, simple et libre, déculturée,
qui fut déjà la foi prêchée par Jésus il y a deux mille ans.
Pas de cadre humain pour former les néophytes ? Mais les
Pèlerins
d'Arès, surtout les plus expérimentés, forment ce cadre. Pas besoin de
corps professoral, de magistère, d'école, car alors on va retomber dans
la rigidité, la dogmatique, la loi, on va retomber dans la religion,
dont La Révélation
d'Arès veut justement nous sortir.
Quant au cadre de prière, oui, il vous est loisible, si vous vous
entendez avec les responsables du local de la rue Raymond Losserand,
d'utiliser la "salle avec le tapis rouge", qui a été aménagée sur mon
conseil. J'aurais voulu l'inaugurer, mais faute de temps, de
moyens d'aller souvent à Paris je n'ai pas pu le faire — L'urgence de
la
mission dans le Sud-Est bouleverse mon emploi du temps depuis 2010 et
que je n'ai pas encore pu me réorganiser pour plus souvent à
Paris —. De plus, vous pouvez prier n'importe où: Chez vous, chez une
copine, au dehors ou dans la nature par beau temps, etc.
Ma petite sœur Johanna, ne maugréez pas contre la liberté que le
Père vous ait rendue ! Sans nul doute, cette liberté, en
rompant avec
les habitudes culturelles, rend difficile l'accès à la foi librement
vécue et accomplie. Or,
c'est le Message même d'Arès, c'est le cadre même donr vous semblez
déplorer l'absence, mais que
tout simplement vous ne voyez pas.
Ceci dit, je ne vous oublie pas, vous et le magnifique groupe de jeunes
que j'ai eu la joie de rencontrer à l'automne 2011 à Paris, et je
m'efforcerai de vous aider dès que j'aurai retrouvé le temps de me
rendre à Paris plus souvent.
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27fév12 126C97
Qui comprend les risques que le frère Michel a pris et continue de
prendre comprends les Risques que notre Père Éternel a pris et continue
de prendre pour l'humanité.
Frère aîné,
cette pensée s'impose dans mon cœur et dans mon esprit à la lecture de
cette entrée 126 "déculturation" et de vos réponses aux commentaires.
(Le Bien
(est) dans le creux de ta langue.
Ton oeil
voit dans la nuit.
(Rév d'Arès
xxxviii/3-4)
également :
Dis au(x)
pied(s) :
"La route
(que je vous montre), suivez(-la) !", ils vont (ou) ils ne
vont pas.
Ma Main ne
pousse pas le(s) pied(s).
(Rév d'Arès
xxxviii/8)
et, pour finir, ces mots, incontournables, du Coran (Sourate xxiii,
"Les Croyants")
L'avenir
n'aboutit qu'à Dieu.
Liliane du Nord Pas-de-Calais
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27fév12 126C98
Je m'adresse à vous comme j'entre dans la Maison de la Sainte Parole
d'Arès, une main devant les yeux pour éviter l'éblouissement [en
souvenir de votre geste de cacher vos yeux face à l'éclatante Lumière
des Théophanies en 1977].
Crétin que je suis de passer à côté de cette opportunité historique,
unique en ces mille ans
grands (Rév d'Arès iv/2), côtoyer le prophète, le messager fort (Rév d'Arès 26/7).
Je passe à côté de vous en vous ignorant, tout occupé que je suis à
mille futilités. Je me déspiritualise, je vous rate comme je rate tout.
Je me rends au Pélerinage entre deux portes, entre deux rendez-vous,
deux boulots, entre deux promesses faites aux uns et aux autres.
Aujourd'hui même je ne me rends plus au Pélerinage par honte de ma
crasse, pour ne pas entacher ce Saint-Lieu de ma déspiritualisation
égoïste.
J'ai une tendresse chaude pour Claude d'Ile-de-France qui s'est
défoncé, à sa façon certes, tant pour la mission et pour "Frère de
l'Aube" que pour ses projets personnels et professionnels. Ils font ce
qu'ils peuvent à défaut de faire ce qu'il faudrait, écriviez-vous en
substance. Claude cherche les semés
— le Semeur est passé (Rév d'Arès — [au
lieu de chercher les récoltables, les moissonnables].
Moi, je ne les cherche pas. Je ne les cherche plus... Denrée si
rare ! Je n'en trouve pas, n'en ai encore jamais rencontré
hors le Pélerinage.
Je vais si peu à la Moisson,
je dois dire.
Ceux à qui j'ai prêté ou offert La
Révélation d'Arès ne m'en ont pas reparlé, quand ils ne me
l'ont pas rendu.
À leurs yeux est-ce que j'incarne si peu la Parole ? Je côtoie
l'athéisme comme
sœur G-G [126C83 et 86] et son conjoint. Ma compagne est férocement
athée, ça
n'arrange rien, à ceci près que je me trouve stimulé à accomplir la
Parole (Rév d'Arès 31/6).
Pour le moment je suis dans le brouillard, je me sens faible,
quasi-mort, éteint, au bout du rouleau, indécis, en proie au diable qui
mentraîne continuellement de la lumière à l'obscurité, de la faiblesse
à la
moins-faiblesse. Je dis moins-faiblesse parce que je serai bien
prétentieux d'utiliser le mot force. Mais je sens que mon lumignon (Rév d'Arès 32/5),
même super faible, reste là allumé.
Merci Dieu d'être là ! Merci prophète pour votre
courage, votre
clairvoyance tranquille et puissante.
Comment être convaincant sur la déculturation, si je ne me déculture
pas
moi-même ? Mon passé d'enfant récalcitrant puis d'étudiant
rebelle n'a
fait que me conduire à l'absence d'estime de moi. Je n'ai pas de
culture, je n'ai que des habitudes et des penchants ou des rejets
d'habitudes et de penchants, et quelques savoirs. Je ne regarde pas la
télé, ne lis pas les journaux, n'écoute pas la radio, ne vais ni au
cinéma, ni au théâtre, ni au bistro. Je fréquente très très peu de
monde et
je vis sur mon nombril, dans un flot chaotique de pensées incessantes
et
d'absence de faire. De quelle culture me défaire ? De celle qu'engendre
la
pression sociale ? Point d'interrogation !
Mais je sens l'appel de Dieu,
de plus en plus pressant, que vous savez faire ressentir.
Je vous aime et je vous embrasse. Philippe.
Philippe R. de Languedoc-Roussillon
|
Réponse
:
Vous êtes rare, presque rarissime, et cependant, comme vous le dites
ici, vous n'oubliez jamais que le Créateur est venu parler à Arès. Même
si c'est hâtivement, "entre deux portes, entre deux rendez-vous,
deux boulots, entre deux promesses faites aux uns et aux autres", vous
venez honorer le saint lieu sur lequel La Révélation a été
redonnée à Arès.
Vous dites: "Je n'ai pas de culture", parce
que vous ne regardez "pas la télé", vous n'allez "ni au cinéma, ni au
théâtre, ni au bistro", mais vous êtes quand même "occupé à mille
futilités" et vous ne trouvez de temps libre pour le Pèlerinage que
"entre deux rendez-vous, deux boulots," et par là vous êtes en pleine
culture moderne. Et surtout, d'après ce que je déduis de votre
commentaire, vous vivez dans le mal-être, ce mal-être typique d'une
culture qui commença à l'époque romantique et qui se prolonge, s'étend
et s'aggrave dans ce vingt-et-unième siècle.
Le travail, vous ne pouvez y renoncer ; le travail est le propre de
l'homme.
La culture n'est pas dans le travail, même si par moments il nous
paraît fait de "mille futilités."
Le drame est dans le fait que le travail est devenu culture
tout comme culture est devenue la religion, pour ceux qui en ont une,
quand la religion n'est plus l'activation du plus profond et du plus
créatif de l'homme, son existentiel spirituel libre,
ou tout comme culture est devenue la
distraction — "télé, cinéma, théâtre", etc. — quand la distraction
devient esclavage des sens et des envies et n'est plus temps de
détente, d'information, de réflexion et surtout temps consacré à
l'amour du prochain, à l'accomplissement
de la vocation humaine qui est de recréer ce monde à l'image et ressemblance
de son Créateur (Genèse
1/26/27).
Je connais votre intelligence, je sais que
tout cela, vous l'avez compris.
Il vous reste de décider, d'avoir la volonté,
de changer.
Il y a dans les environs de votre ville un frère, Guy,
dont vous lisez parfois les commentaires, qui a une grande foi, qui
semble avoir force et fréquence de témoignage. Il est laveur de
carreaux alors que vous êtes architecte, mais ces différences de bagage
"instructionnel" n'ont jamais empêché les liens féconds dans notre assemblée. Si vous
ne connaissez pas déjà Guy et si vous souhaitez le rencontrer,
envoyez-moi un mot. Je vous mettrai en relation. Vous savez que je ne
donne jamais d'adresse sans l'accord des intéressés.
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27fév12 126C99
Je voudrais vous remercier de vos entrées de blog ici tellement
d’actualités.
Je les suis de près et combien plus vos ouvrages "Et Ce Que Tu
Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)".qui provoquent en moi des réactions
[heureuses dans le sens] de recréation de Bien.
Nous sommes là pour répandre et accomplir
cette Parole universelle que vous portez de plein Feu depuis 1974.
Il se trouve que c'est par votre article "Liberté" ["Et Ce Que Tu Auras
Écrit (Le Pèlerin d’Arès) 1993-1996"] que j'ai pu faire mon premier pas
vers la Lumière,
la foi.
Comment ne pas vous remercier du fond du cœur, [du fond de] la vie, au
nom du Père de l’Univers,
de nous [rdonner] tant "d'indices" de notre réalité coupée de sa Source ?!
Ce manque de liberté que je sentais en moi comme un trou sans fond, je
réalisais que notre société/système la masquait en sanctionnant par
défaut, entre autres [défauts]. C'est-à-dire sans que l’on ne se pose
jamais la question de l’existentiel mis dans ce don de liberté absolue
que le Créateur nous a donné.
Que l'homme puisse vivre ce don de liberté (plan du Créateur) quelle
découverte !
Se mettre en marche pour retrouver
l'intelligence de la Vie
spirituelle
et vivre avec le mystère de Dieu et sa Force, il n'y a pas
d'idéal plus heureux, vivant, existentiel, puisque notre nature
profonde y aspire. Voilà ce que m’a donné à voir (puisque je le lis) et
à
entendre (puisque je le psalmodie) le livre de La Révélation d'Arès.
Aujourd'hui je suis je suis touchée [par ce blog?] et engagée dans
cette voie.
Je suis soucieuse de m’écarter viscéralement des préjugés, de
l’ignorance, des maux (petits et grands), pour que [mots pas clairs]
une
humanité heureuse du simple choix du Bien actif,
lui-même créateur de
changement
et de Bien
à son tour...
Mais voilà que, lisant votre dernière entrée, je prends conscience
que ce qui nous fait grandir nous dépasse ! Et que vivre la
génération
avec notre frère aîné,
est bien formateur.
Par les commentaires diverses, je sais que la joie de vous faire un
espace pour parler au monde, est une idée très souhaitée, exaltante et
perturbante aussi, dans ce sens que l'on ne veut pas que ça se passe
mal, on est perturbé à l'idée de ne pas pouvoir assumer le déroulement
pendant et après [ainsi que pour] pour les retours ?
Sommes-nous
seulement prêts ? Déculturés ?
Finalement c'est bien de nos peurs qu'il s'agit et aussi de notre
méconnaissance de nous-mêmes et du monde, qui est lent et lourd, qui de
ce fait nous
entrave ! Je pense souvent à la déculturation dans ce sens là,
où nous devons redoubler de patience
et de mesure.
Mais bien heureusement vous palliez fortement à notre état d'ignorance
et de nuques raides (Bible, Exode) grâce à vos
articles que
j'ai lus et que je relis [dans "Et Ce Que Tu
Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)"]: "Pénitence", "Télévision",
"Information" et tant d'autres, car au moins nous nous
sentons avertis de votre expérience avec nos faiblesses potentiels.
C’est de notre pauvre réalité que nous devons sortir !
Je me
dis toujours, en vous lisant, que votre immense Force spirituelle
est bien
visible, bien à jour, bien vivante.
Et surtout cela me sensibilise, [me permet d']être un peu plus lucide
pour
m'apercevoir que ceux qui ne peuvent pas entendre ou supporter et qui
sont
indifférents à notre message d'espérance sont le plus souvent des
personnes proches de Dieu (Dieu plus proche d'eux que leur veine
jugulaire,
dit Le Coran), mais en rupture de liens, en souffrances, et
qui ne peuvent pas pardonner ni à eux même ni aux autres. C’est de leur
ressort [?], car le chemin, est bien celui de la déculturation comme
vous
la définissez
Parce que la culture ambiante bloque la Vie ! Comme vous le
dîtes, on dérange.
Mais Dieu à Arès est intervenu pour
que nous puissions choisir
de guérir ses Plaies (Rev.d’Arès 8/4... 35/9).
Face à l'adversité, je constate que c'est soi-même que l'on combat en
fait. ! Je me sens vraiment concernée, parce que même si je
fais des
efforts, même si je sais à quoi je crois, je sais aussi que je ne suis
pas à l’abri
de mes grandes faiblesses [+ mots peu clairs].
Ce que nous entreprenons reste léger au mieux, mais incompréhensible.
Ce que vous faîtes est plein d'enseignement,
porteur et créateur. Et
pourtant nous expérimentons aussi, car c'est notre seule raison d'être
: se changer
au fond, transmettre à notre prochain. Il y a
là un révélateur de conscience, qualitatif pour le monde, le prophète
est un témoin, de ce
changement possible, pour la paix et l'intelligence
retrouvées.
De toute façon, nous sommes des essayeurs en campagne, des
"petites pousses" en herbe, des révélateurs et, un jour je
l'espère, du bon grain. Que le courage nous vienne à tous !
Vera Resse d'Île de France
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00xxx00 126C100
Et maintenant où on va ? (C¹est aussi le titre d¹un film
libanais, à voir, dans lequel des femmes durant la guerre civile font
preuve d¹une remarquable intelligence
spirituelle).
Est-ce que la gravité de ces derniers échanges a suscité chez vous,
comme
chez moi, une sorte de prise de conscience de la nécessité d¹un
organisme
pour mieux coordonner nos libertés ?
J¹ai ressenti tout soudain (comme on dit avec l¹accent, en Suisse) sa
création comme quelque chose de vital pour éviter de nous retrouver
dans des situations flagrantes de déspiritualisation, de fausse route
ou de main
mise du système sur nous.
Un homme éparpillé ne fait pas grand chose. La grande Assemblée ne peut
pas faire grand chose, si elle est éparpillée, Du reste, elle ne peut
même pas
naître [éparpillée].
Cette unité de fonction ne serait-elle pas un acte d¹amour pour les
générations futures ?
Est-ce que nous sommes arrivés à ce stade de l¹eau qui bout (XLV
19) ?
S¹ il y en a quelques un(e)s que ça commence à démanger ou que ça
démange déjà depuis longtemps, est-ce que vous voulez bien m¹écrire, à
l¹attention de Tobie, à |adresse d'une mission en Suisse] pour que je
me joigne à vous ou pour mettre en route ce
projet ?
Tobie de Suisse
|
Réponse
:
Qu'appelez-vous "un organisme
pour mieux coordonner nos libertés" ? On peut parler de coordonner ses
actions, des missions, mais corrdonner des libertés ? Je ne
vois pas.
Ne sentez-vous pas comme une
contradiction entre "coordination" et "liberté" ? Ne
sentez-vous pas que
"coordination" prendrait alors le sens de contrôle, de contrainte,
contraire à l'esprit de liberté ?
Mon frère Tobie, vieux compagnons de foi, librement vous avez lu La
Révélation d'Arès, librement vous êtes devenu Pèlerins
d'Arès, pénitent et
moissonneur, parce que c'était tout simplement ce que vous
demandait la Parole redonnée par le Père à Arès en 1994-1977 après
qu'elle eut été donnée 2.000 ans plus tôt en Palestine, à tous ceux qui
la reconnaissaient (Rév
d'Arès 4/10, 28/12) et l'accomplissaient (30/3, etc.)
librement. Le vrai croyant qui restaure au fond de lui l'image et ressemblance
d'un Créateur libre ne peut être lui-même que libre absolument (10/10).
C'est le génie même du
christianisme, du vrai christianisme du Sermon sur la Montagne
(Matthieu 5 à 7).
Le Sermon sur la
Montagne comme La
Révélation d'Arès s'adresse à l'individu, l'individu libre, mais pas du
tout à une assemblée
à laquelle il enjoindrait de créer un organisme de contrôle sur les
individus qui la composent.
Ceci étant, au plan pratique, la liberté peut dans
l'humilité lucide ou dans le doute sur l'opportunité de tel ou tel
comportement, demander conseil à d'autres frères ou à moi, le frère aîné, tant
que je suis vivant. Or, les circonstances de cette conférence
déspiritualisée montrent que le frères conférencier non seulement n'en
avait jamais référé au frères
aîné sur ce qu'il était préférable de
faire ou ne pas faire, mais il s'était bien gardé de lui demander
conseil sachant d'avance
et récusant d'avance ce que frère
aîné lui aurait répondu. Ce frère conférencier s'en était
ouvert à d'autres
frères et sœurs qui étaient d'accord avec lui et, en l'occurence,
c'étaient eux tous qui formaient cet "organisme de coordination des
libertés" que vous appelez de vos souhaits. À ces circonstances-là on
voit facilement qu'un "organisme
pour mieux coordonner nos libertés" peut être bon ou mauvais et n'offre
pas la garantie que la ligne spirituelle indiquée par La Révélation d'Arès
sera suivie.
La meilleure garantie que la ligne spirituelle indiquée par La Révélation d'Arès
sera suivie, c'est vous-même, Tobie, croyant absolument libre, c'est tout
Pèlerin d'Arès libre,
c'est-à-dire se gardant des influences qu'il peut recevoir de la
culture ou d'autres frères et qui se réfère en conscience à la seule
Parole de Dieu. Si votre conscience vous trompe, vous serez seul à
commettre l'erreur, les conséquence en seront minimales, ce ne seront
pas les conséquences d'un erreur de groupe, qui se poserait en
"organisme de coordination des slibertés" comme celui qui, par son
influence qui endormit ou affaiblit les consciences individuelles, fut
à l'origine de la malheureuse "mission sociale".
C'est la force de l'indépendance de foi, de la conscience individuelle
éveillée, qui nous différencie fondamentalement de la religion et qui
est promesse d'un grand changement
possible dans le monde.
Bien sûr, je comprends votre impatience, mais l'expérience, qui est
longue, est nécessaire à une société en formation comme la nôtre. Quatre générations ne suffiront
pas (Rév d'Arès 24/2), mais faites confiance à la Parole
du Père. Coninuez dans la Voie
Droite qu'il nous a montrée !
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27fév12 126C101
Je
ne sais pas si vous posterez ce commentaire qui relance un peu
l'histoire de la conférence "Liberté, place du Capitole à Toulouse.
Vous semblez avoir fermé le rideau et ne pas vouloir faire un réveillon
sur cette affaire, comme disent les artistes peintes. J'ai vu que vous
reveniez au thème de l'entrée 126 "déculturation.", Vous avez sûrement
raison, mais je tiens quand même à dire quelque chose sur cette
conférence "Liberté de frère C. Vous me publierez si vous voulez.
J'ai assisté à cette conférence. Alors, je peux dire ceci:
Je
vous ai vus vous asseoir, vous et sœur Christiane et je vous ai vus
partir, quand la discussion avec le public a commencé., C'est plus tard
que quelqu'un m'a glissé à l'oreille que frère Claude vous avait
notifié que votre prise de parole n'avait pas été prévue et que vous
éiez seulement là en spectateurs. C'est beaucoup plus tard encore que
j'ai appris que frère C. vous avait "neutralisé" sans ménagement et je
comprends maintenant que ce fut peut-être plus grave, puisque vous
précisez "grossièrement".
Je confirme que la conférence ce samedi-là fut bien déspiritualisée.
Complètement.
Il n'y fut pas un seul instant question de La Révélation d'Arès et,
par conséquent, de vous son témoin.
Mais la raison de cette autocensure improvisée par frère C. ce jour-là
était évidente et moi je vous le livre:
S'il avait évoqué La
Révélation d'Arès,
il ne pouvait pas ne pas vous évoquer et, comme vous étiez présent dans
la salle contre toute attente — c'est vrai que vous n'étiez pas
programmé — il ne pouvait pas ne pas vous présenter au public. Comme il
ne le voulait pas (pour les raisons que donne Denis K 126C51 ou
d'autres raisons plus personnelles), il était forcé d'escamoter toute
évocation de La
Révélation d'Arès ou d'autres mentions spirituelles qui y
ramenaient et ramenaient à vous.
Je
peux vous dire, pour avoir assisté à une autre conférence "Liberté"
donnée par frère C. ailleurs, que cette conférence comportait
normalement une partie spirituelle.
Je porte témoignage de tout ça, parce que je ne veux pas qu'on fasse
passer le frère Michel pour un bobardier.
J'en
ai déduit que frère C. ne supportait pas dans son for intime votre
présence ou tout regard que vous pouviez poser sur lui et tout contrôle
que vous auriez pu exercer sur lui.
Comme vous je ne juge pas frère C., mais il faut dire les choses comme
elles ont été.
Je dois pour finir dire que, si
ce n'est pas la seule raison qui m'a fait, beaucoup plus tard, prendre
mes distances avec l'assemblée,
cette conférence déspiritualisée à Toulouse, qui m'avait laissé une
impression de vide qu'à l'époque je ne savais pas comment décrire, fut
une des raisons qui me firent comprendre que votre exil, frère Michel,
presque une proscription, à Arès d'où vous n'arriviez pas à sortir
autant qu'il l'aurait fallu, empêcherait un développement sain de notre
fraternité et de sa mission.
Je suis heureux que les choses semblent prendre maintenant un autre
tour.
d'Artagnan
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29fév12 126C102
Socrate, philosophe grec du IVème siècle avant JC, un champion en
déculturation, disait : "Je ne cherche pas à briller dans la
discussion
et à avoir le dessus, mais à enquêter avec vous sur la question. Mon
seul but est de m'instruire auprès de vous."
Sans doute y avait-il une bonne part d'affectation dans son ignorance
affichée, mais à jouer l'ignorant et le modeste ou le flatteur, il
endormait la méfiance de ses interlocuteurs et pouvait se montrer
redoutable dans ses démonstrations. Le questionnement, qui est son
procédé, a pour but de prouver à tous les hommes qu'ils sont capables
de découvrir la vérité, pourvu qu'on les questionne patiemment.
Mais vers la fin de sa vie, assagi, Socrate ne se contente plus de sa
virtuosité verbale. Il dit : "Je ne suis pas de ceux qui se conforment
aux opinions de la majorité. Je veux seulement me conformer à ce qui
m'est apparu vrai pour moi, à
la suite d'un examen rigoureux. Je préfère que la plupart des hommes ne
soient pas d'accord avec moi plutôt que de n'être pas d'accord avec
moi-même."
Socrate se donne pour mission de lutter contre l'ignorance, les
préjugés et
le conformisme de ses concitoyens. Critique vis-à-vis de la politique
de son époque, il avait plus de sympathie pour le modèle aristocratique
des Spartes que pour la démocratie d'Athènes (son pays) aux mœurs
plutôt relâchées. Il prend aussi ses distances avec les croyances
religieuses. Cet homme de contact louait le désœuvrement… pour mieux
s'occuper de son vrai travail : Faire naître des esprits
libres.
Écartant prudemment sa doctrine du désœuvrement, je retiens sa passion
à chercher la vérité dans l'homme libéré, où tout à coup se voyant
ignorant et ne comptant plus que sur lui-même, l'homme réfléchit,
cherche, s'engage. Socrate y consacre tout son temps et développe une
philosophie de la liberté assumée, le fameux "Connais-toi toi-même !"
Voilà pour un champion en déculturation, un esprit libéré du
conformisme.
Entre Socrate et nous il y a La
Révélation d'Arès, La Bible et le
Coran, tous les prophètes et les Paroles révélées par Dieu : 2400 ans
d'histoire.
Socrate est un accoucheur d'esprits libres. Nous, nous
cherchons des pénitents
déjà plus ou moins libérés, mais un travail
plus ou moins long de libération peut s'en suivre. Là, la philosophie
de Socrate peut nous inspirer mais elle n'égale en aucune manière la
bonne pensée
(Rév d'Arès xxxvii/9) de Mikal, plus haute et
perçante : Ton
œil voit
dans la nuit (xxxviii/4).
Pascal L. de Bretagne-Sud
|
Réponse
:
J'ai remarqué un jour, en relisant en voyage "Les Nuées" d'Aristophane,
qu'un des personnage de la comédie, Strap- ou Strepsiade je crois, dit:
"Zeus n'est-il pas Dieu sur l'Olympe?" et que Socrate, autre
personnage, lui répond: "Zeus? Tu es maboule. Zeus n'existe pas," mais
qu' il ne dit pas "Dieu n'existe pas."
On n'est pas sûr que Socrate fut athée. Il était sûrement contre le
paganisme antique et très probablement agnostique.
Il est toutefois impossible de définir le vrai Socrate historique comme
il est impossible de définir le vrai Jésus historique — Jésus et
Socrate ont souvent été comparés —, parce qu'on ne les connaît que par
ce qui en a été rapporté dans les Dialogues de Platon et les Mémorables
de Xénophon pour Socrate et dans les Évangiles palestiniens (ou
bibliques) pour Jésus. Quanf je vis Jésus à Arès je fus surpris de voir
un homme très grand, très costaud et mûr de traits faciaux (la bonne
quarantaine) au lieu de l'homme plus jeune et plus mince de la
tradition. Je ne serais pas surpris, s'il m'était donné de voir le vrai
Socrate comme j'ai vu le vrai Jésus, de voir un Socrate très différent
de la tradition, par exemple beau et moins pouilleux.
Mais un fait demeure, en deçà
des interprétations qu'on peut faire de
leurs paroles, et vous avez raison de l'avoir souligné, c'est qu'ils
étaient l'un et l'autre de grands déculturés, de grands libérés, des
hommes libres
au sens que La
Révélation d'Arès donne à libre (Rév d'Arès 10/10).
Nous aurions sans aucun doute
une tout autre idée de ce que furent Socrate et Jésus, si, en dehors
des
Dialogues de Platon et du Nouveau Testament (dont certains livres comme Jean et Paul sont à écarter, Rév d'Arès 16/12,
35/12), seules sources à notre disposition avant La Révélation d'Arès, les
œuvres, les pensées et les convictions de toutes les écoles fondées par
leurs disciples avaient survécu.
Vous vous demandez si dans le
leitmotiv de Socrate "Je ne sais rien" il n'y avait pas
"une bonne part d'affectation" et s'il ne jouait pas
"l'ignorant et le modeste ou le flatteur pour endormir la méfiance de
ses interlocuteurs et se montrer
redoutable dans ses démonstrations." Cette question a été beaucoup
débattue et l'est sûrement encore en raison d'indices comme dans
"La République" de Platon cette apostrophe de je ne sais plus qui en
direction de Socrate: "Voilà bien l'ironie de Socrate !
J'avais prévenu
tout le monde que tu refuserais de répondre et que tu jouerais
l'ignorant quand on te pose une question."
Je ne crois pas qu'il s'agissait d'un parti pris de dissimulation chez
Socrate, mais plutôt d'une sorte de résignation sur lui-même, sur son
questionnement intérieur, sa façon de s'avouer qu'il lui était bien
difficile de savoir où était la vérité avant de l'avoir trouvée.
Je me trouve moi-même quelquefois dans cette situation:
Parmi les commentaires que je ne publie pas mais qui continuent de
m'arriver sur le sujet de la conférence déspiritualisée de frère C.
(voir
les commentaires plus haut), il en est un qui m'est parvenu avant-hier
d'un frère qui me dit: "Je connais assez votre côté pince-sans-rire
pour deviner que quand [dans la lettre publiée à 126C11] vous dites que
la conférence du Midi-Pyrénées était "un témoignage de foi spirituel",
vous ironisiez un peu."
Je lui ai répondu par Email privé: "Non, je n'ironisais pas. J'étais
dans un état indicible, qui m'aurait plutôt porté à rester silencieux,
et en même temps dans l'obligation de ne pas décourager mes frères, qui
se donnaient beaucoup de mal, ce qui me portait à leur écrire.
Je n'étais pas insincère et artificieux. Par cette lettre (126C11) je
marquais ma décision d'humilité envers et de solidarité ou esprit de
corps avec la façon de faire choisie par la mission locale, parce qu'à
l'époque les tenants de la "mission sociale" ou "mission
philosophique", qui durait depuis quelques années déjà en France,
qualifiaient souvent ce type de mission de "spirituel". Je n'étais pas
personnellement d'accord avec ça, mais je n'en étais pas à pinailler
sur les mots, d'autant moins que je n'avais pas la preuve encore que
cette mission était la plus stérile qu'on eût jamais pratiquée et il
semblait y avoir autour de cette façon de faire un tel consensus que je
me devais d'être très prudent
(Rév d'Arès 35/10), de ne pas tout casser dans une assemblée très
fragile encore et
d'avoir la patience d'attendre les résultats avant d'avoir une opinion
définitive. De résultats il n'y en aurait aucun, mais de cela je
n'aurais la certitude que plusieurs années plus tard, vers 2004_2005."
|
29fév12 126C103
Il n'y a eu aucun grand mouvement philosophique ou religieux qui n'a
pas été un mouvement de ce que vous appelez de "déculturation" ou de
"libération."
Il est par conséquent inévitable qu'un mouvement de relance de la vie
spirituelle comme celui de La
Révélation d'Arès prêche la "déculturation."
Mais je note, à la lecture de l'entrée 126, qu'il est très important
pour vous que la déculturation ne tombe pas dans une autre culturation,
mais qu'elle libère complètement l'esprit et le comportement de
l'homme. De là évidemment la très juste, très fine, précision que vous
apportez sans cesse au qualificatif libre (Rév d'Arès 10/10): libre
de tous les préjugés, donc
libre de tous les blocages des idées et comportements
reçus et immobilisés par la culture.
Il y a longtemps que vous parlez de déculturation. Je me souviens
d'avoir échangé quelques mots avec vous un jour de Pèlerinage où je
vous disais: "Le protestantisme est une déculturation du catholicisme,"
et vous m'avez riposté du tac au tac à peu près ceci: "Non, ce n'est
qu'une réforme, ce n'est pas une déculturation. Une déculturation
aurait été une remise à plat totale à partir de la plateforme
totalement déculturée des Évangiles de Marc, Matthieu et Luc. Cela n'a
pas été le cas. Il n'y a eu qu'un retour aux dogmes de Nicée. La
Trinité [Jésus fils de Dieu et Dieu lui-même], la Rédemption par la
Croix sont toujours là."
La déculturation tourmente l'esprit et les habitudes qui reposent sur
les réflexes culturels, mais il nous fait absolument aller dans cette
direction.
Cette antrée 126 est très importante.
Pouvez-vous me dire ce qui, à votre avis, est l'action de l'esprit la
plus difficile dans le cadre de la déculturation ?
Lambert de Haute-Normandie
|
Réponse
:
"L'action de l'esprit la
plus difficile dans le cadre de la déculturation" me paraît être
l'activation permanente, sans répit, de la critique du savoir. Ici je
n'entends pas savoir au sens, où je l'entends habituellement, de
connaissances concrètes: physique, sciences naturelles, sciences
humaines, etc. J'entends savoir au sens de savoir où est la vérité.
On retombe plus ou moins sur Socrate dont parle aujourd'hui même notre
frère Pascal de Bretagne Sud (126C102).
Socrate disait en gros qu'avouer son ignorance valait mieux qu'affirmer
des erreurs.
Dans le Sud où je vais en mission, il y a parmi les personnes entrées
dans le sillage de sympathie que nous nous efforçons de tracer là-bas
un frère Théo d'origine croate qui me disait en 2010 ou en 2011: "Ce
qui
me touche chez vous, c'est que quand vous ne savez pas, vous dites: Je
ne sais pas. Ailleurs où je vais écouter des prêcheurs, des augures,
ils
savent tout !" J'ai eu la joie de revoir Théo le 15 janvier et
j'espère qu'un de ces jours il se fidélisera définitivement.
Les seules choses dont on soit sûr sont celles qu'apportent la Parole
de Dieu quand elle est à l'état pur: La Révélation d'Arès
est Parole de Dieu
à l'état pur, et la parole
du prophète qui a reçu cette Parole, quand on est sûr
qu'elle vient de lui.
En dehors de cela, chacun comme Socrate est "l'accoucheur" permanent de
sa pensée
et même des conclusions d'un débat entre hommes sages, quelle que soit
la question abordée.
Chacun de nous, comme Socrate, ne sait rien, à
preuve que nous ne savions rien ou nous ne savions pas grand chose
avant que La Révélation
d'Arès nous
arrive en 1974-1977 alors que nous croyions tout savoir sur Dieu par la
Bible pour les Juifs et les Chrétiens, par la Coran pour les Musulmans,
par d'autres Écrits ailleurs.
Autrement dit, l'homme retombe dans la culture, c'est-à-dire
l'ignorance, dès que les idées se fixent sans être sans cesse ranimées
et re-pétries par la pensée critique, parce que c''est dans l'image
et ressemblance (Genèse 1/26-27) qu'a chaque créature
humaine de son Créateur, autrement dit dans l'âme, que réside
la réponse à chaque question de vérité que l'esprit se pose. Le
vrai croyant est un être prudent
au sens profond que La
Révélation d'Arès donne à ce mot.
Mais cette activité critique intérieure n'est pas absolument nécessaire
pour le salut,
puisque la pénitence
suffit à assurer ce salut,
mais il y a entraînement de l'une par l'autre, puisque la pénitence est une
activité continuelle, jamais aboutie, parce que le mal et l'erreur
rôdent toujours.
Je ne vais pas m'étendre sur ce sujet ici pour ne pas troubler mes
frères et sœurs et les porter à penser que la vraie foi est quelque
chose de compliqué. Ce n'est pas compliqué ; c'est seulement déculturé.
De prime abord, on ne voit pas très bien de quoi il s'agit.
Réanimer le faible
lumignon qu'est devenue
l'intelligence spirituelle (Rév d'Arès 32/5) peut
être considéré comme synonyme de se déculturer. Restons-en là.
|
01mar12 126C104
J'ai connu La
Révélation d'Arès dans les années 90. À l'époque, je
missionnais avec notre frère Gérard, qui aujourd'hui à disparu, ainsi
que nos frères P.. et F., notre sœur M., et d'autres frères et sœurs.
Par la suite, ayant eu des difficultées, je n'ai pu continuer ma tâche
[missionnaire].
Bref, j'ai voulu m'investir dans la mission d'Arès.
Après une certaine période, j'ai pris contact avec le local de Lorient,
dont M. assurait à l'accueil à l'époque. Je me déplaçais en train, de
Quimper à Lorient aller-retour une fois par semaine pour venir à la
Mission de Dieu.
Malheureusement, M. me demanda de ne plus venir, parce que n'ayant pas
de travail et peu de ressources, avec deux enfants, mon 3ème enfant
n'étant pas né.
Je n'avais plus le droit de missionner, car j'allais droit dans le
mur [?].
En fait, on m'a carrément mise au rebut, et de cela j'ai beaucoup
souffert, même encore, aujourd'hui; car le message de Dieu et de son prophète m'ont fait
tenir bon et grandir dans ce monde de méchant.
Au nom de qui, au nom de quoi [m'as-t-on empêchée d'être
missionnaire] ?
Où est-il écrit dans la Parole d'Arès,qu'un chômeur n'a pas le droit
de missionner ? Est-ce que la Parole de Dieu est réservé à des
frères et
sœurs elitistes locaux ?
Par ailleurs, hors du local
de Lorient, je
continuais ma mission avec certains frères et sœurs.
Malgré tout, je
lis la Parole du Père et aussi votre blog.
Sandrine du Finistère-Sud
|
Réponse
:
Quoique ce commentaire ne concerne pas la "déculturation", je le publie
pour information à nos frères et sœurs de Lorient.
Je n'ai jamais entendu parler de cette prière, que vous a faite sœur
M., de cesser de vous joindre à la mission lorientaise.
Heureusement, vous n'avez pas pour autant abandonné la mission.
Nos frères et sœurs de Lorient ne se prennent pas pour des
élus et ne prônent pas l'élitisme.
Il devait y avoir une autre raison à
ce congédiement.
Peut-être y avait-il dysharmonie entre vous et la
mission de Lorient, par exemple si l'esprit de votre apostolat ne
correspondait-il
pas à celui que cette mission s'était fixé à l'époque ? Mais
pourquoi ne m'avez-vous pas envoyé un mot pour m'en parler ?
Étais-je moi-même en désaccord avec vous sur certains points ?
Peut-être sœur M. de Lorient, voyant vos difficiles conditions de vie,
avait-elle simplement souci de vous faire économiser ce voyage
hebdomadaire entre Quimper et Lorient.
Personnellement, je ne me souviens pas de vous. Veuillez me pardonner
cette faute de mémoire.
L'expérience apostolique est lente et difficile. Vouis devez en savoir
quelques chose, puisque vous poursuivez votre mission.
Je suis heureux que vous soyez restée fidè-le à La Révélation d'Arès.
|
01mar12 126C105
Je m'appelle August B. Je suis suédois résidant à Norrtälje près de
Stockholm.
Ma famille et moi, nous suivons votre blog depuis deux ans et nous
avons étudié un certain nombre de vos entrées et réponses à
des commentaires et nous avons le sentiment de vivre un moment
socio-spirituel très important de l'histoire humaine. Peut-être
beaucoup de personnes ne se rendent-elles pas compte de l'importance
qu'a ce que vous appelez "le mouvement des Pèlerins d'Arès" sous votre
houlette prophétique.
Je pense que les Pèlerins d'Arès ne se sont pas toujours rendu
compte eux-mêmes de l'importance de votre guidance et de la lumière que
vous étiez chargé par Dieu de projeter sur eux, comme le montre
l'épisode de la conférence déspiritualisée du Midi-Pyrénée (France) et
de ce que vous appelez la "mission sociale."
Il y a eu beaucoup de temps perdu, mais nous nous réjouissons que la
partie la moins intéressante de votre histoire soit maintenant du passé
et que nous ayons le très grand avantage de vous voir et de vous lire
comme guide spirituel de cette grande rebellion que
vous représentez.
Si on considère la considérable importance spirituelle que vous avez et
que vous garderez dans l'histoire religieuse, tous les observateurs
voient bien l'exceptionnelle arduité de votre tâche. Vous êtes
inévitablement jugé frès différemment selon qu'on étudie tel ou tel
aspect de votre pensée pour le monter en épingle au détriment des
autres. Devant être tout, vous êtes forcément très complexe et il a été
inévitable que même vos frères ne vous comprennent pas toujours et
perdent confiance s'ils se fixent sur un côté de votre personne et de
votre pensée plutôt que sur un autre. On vous a forcément collé des tas
d'étiquettes.
Pour nous, famille B., qui discutons quelquefois de vous, nous
cherchons à vous définir et nous n'y arrivons pas vraiment, parce que
nous vous regardons sans partager votre énorme responsabilité et nous
restons en retrait de la réalité que vous représentez.
Une chose est certaine, vous êtes un homme religieux, mais comme vous
n'aimez pas ce mot et nous comprenons bien pourquoi, nous dirons que
vous êtes un homme de foi immense qui se trouve chef de famille d'une
bande de marmots |Rév
d'Arès xxx/13-15| qui n'ont pas beaucoup de foi,
sauf quelques uns sans doute.
Vous ne le dites pas, mais pour nous le
frère C. qui a livré cette conférence déspiritualisée
n'avaient simplerment pas la foi, en tout cas pas votre foi à
vous, et votre foi
à vous lui faisait même peur. De là le contrepied radical qu'il a pris.
C'est bien connu en psychologie. N'était-il pas pour cela un traitre comme le
dit un commentateur ? De toute façon, si ce frère ne lit pas
votre blog ou n'est pas intéressé par ce qui s'y passe, c'est
qu'il est toujours gêné par la foi ardente que vous faites briller au
beau milieu. C'est notre analyse.
Vous êtes un homme de foi immense et vous proféessez avec une
conviction rare, sans cacher vos mots, votre foi dans le salut de l'homme et
de la société humaine par la pénitence.
Assurément, vous n'avez rien d'un mystique
chrétien, mais vous avez tout ce qu'on peut imaginer qu'avaient Jésus
et peut-être Muhammad, quoique nous ne le connaissions pas aussi bien.
Vous regardez la vie terrestre, ses biens comme ses plaisirs, son bonheur, comme un
don de Dieu, même si vous condamnez l'abus qui est fait des biens et
des plaisirs, ce que vos frères qui ,n'ont pas vos lointains repères
ont compris comme une attitude socialiste.
Vous croyez fermement que l'homme est la fin dernière de Dieu et que
Dieu veut que ce joyau se délivre lui-même du mal dont il est
l'inventeur afin de lui donner de la prix final de la gloire au Jour final du monde.
Vous êtes entré plus profondément encore que Job dans le sombre
labyrinthe ouvert par Job et comme Job vous cherchez la porte de sortie
avec difficultés mais obstination. Vous avez la foi énorme de Job.
Comment, sauf exceptions, les frères probablement venus à La Révélation d'Arès
pour la merveille qu'elle est pourraient-ils vous suivre sur ces
sentiers très difficiles de la psychologie des profondeurs ?
Nous pensons que le silence total de l'Église à votre égard vient de ce
qu'elle a évalué votre gigantisme. Elle vous craint autant qu'elle vous
respecte. Elle ne sait pas par quel bout vous prendre. Vos frères
(relativement) déspiritualisés n'ont été qu'une église intérieure à
votre mouvement.
Mais vous avez très compris compris tout ça.
Votre modestie vous empêche de le dire, mais la bonté que vous montrez
à un frère qui a été impudent envers vous et que n'importe qui d'autre
que vous aurait éloigné, est la preuve que vous êtes très conscient des
difficultés mêmes de vos proches à suivre le Géant que vous êtes.
August B. de Svealand (Suède)
|
02mar12 126C106
Vous aimez les louanges.
Je viens de lire les derniers commentaires de d'Artagnan [126C101] et
d'August |126C105] qui s'ajoutent à d'autres messages de louanges. Vous
aimez être adulé.
Ça vous soulage, parce que si frère C. vous a "traité par-dessous la
jambe" c'est parce que vous ne valez pas mieux que ce traitement. Au
mieux, Dieu vous a fait la reine des fourmis, vous avez accouché des
larves mystiques, mais ce sont les fourmis qui font tout le boulot, les
ouvrières et les soldats.
Vous feriez mieux de rester au fond de votre fourmilière hors de la vue.
C'est le droit ou la liberté de
vos frères de faire comme ils pensent correct de faire.
Vous n'avez pas à vous en
mêler: Vous n'êtes le
chef de personne [Rév d'Arès 16/1]
Ce blog est indécent !
Anonyme
|
Réponse
:
Eh bien non! Je ne reçois que des commentaires de louanges en ce
moment. Je n'en publie que quelques uns, sinon vous diriez qu'on me
construit une tour Eiffel sur la tête avec un drapeau au-dessus.
Mais ouf ! J'ai enfin un commentaire désobligeant, le vôtre.
L'image que vous faites de la reine des fourmis n'est pas fausse, au
fond, avec cette différence, considérable, que les fourmis soignent les
œufs et larves de la reine, tandis que tous mes frères n'ont pas soigné
avec autant de soins ce que vous appelez mes "larves mystiques." La
'mission sociale" a voulu substituer son message au mien. Si les
fourmis
voulaient substituer leur oviparité à la mienne, elles ne feraient que
des grossesses nerveuses et la fourmilière disparaîtrait.
La question n'est pas ici: "Droit ou pas droit ?", "Liberté
comme ci
ou liberté comme ça ?" mais simplement: "Logique !"
Si l'on se fait fourmi, il faut suivre la logique de la fourmilière,
vous ne trouvez pas ?
La reine, ce n'est même pas moi, c'est La Révélation d'Arès.
J'aurais préféré que vous parliez de reine des abeilles, puisque
le Père parle de miel
(Rév d'Arès xii/4-6).
|
02mar12 126C107
À plusieurs reprise j’ai lu "Et Ce Que Tu Auras Écrit
(Le Pèlerin d’Arès)
1993-1996" depuis son édition.
Jamais entendu ou lu un livre autant libérateur que celui-là !
Ayant une vue d’ensemble — vue d’ensemble qui reste à améliorer — sans
pour autant vous sembler simpliste, sur l’enseignement
prophétique (Rév d'Arès
33/10), je tenais à vous poser quelques questions,
en ajoutant quelques extraits [de "Et Ce Que Tu Auras
Écrit (Le Pèlerin d’Arès)
1993-1996"] ainsi que quelques
extrais de vos entrées de blog précèdents.
Mes question s’articulent autour des mots"permanent, permanente" que je
trouve dans des passages qui
m’interpellent profondément .
Je vous cite, à la pages 60 de "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin
d’Arès)
1993-1996": "Cette
perfection et un état d’intensité, d’effort permanent vers l’image et
ressemblance positive du Père, état qui ne se
définit
pas intellectuellement, qui ne devient perceptible qu’à celui
dont l’humanité vit de la volonté de retour à la divinité pour toute
l’humanité, enfant global du Créateur."
Je vous cite [aussi] mais là, je ne sais dans quel article j’ai recopié
à la main cet
extrait: "Mais l’amour est une montée
permanente de sève spirituelle qui engourdit le péché comme le
froid
dans l’arbre humain, et qui exige une pression autrement puissante,
celle de la pénitence."
Est-ce que la permanence, dont il est question, est une
volonté soutenue de votre effort de pénitent, [qui]
vous
a transporté de votre "bonté
culturelle — bonté souvent entendue comme gentillesse — qui
s’est glissée dans la "mission sociale" aussi — à la bonté —
je
vous cite dans une réponse que vous donnez dans l’entrée 112
"fugace surnaturel fugace terrestre": "…Parce qu’après 1974, il m’a
fallu changer ma vie (Rév d’Arès 30/11). Il m’a fallu devenir bon au
sens qu’entend Dieu par ce mot: "Vous serez bon (ou saints) comme moi
Yahvé, votre Dieu, Je suis
bon (ou saint)" ( lévitique 19/2 ) ".
Ou encore, comme dans votre réponse à Lambert de Haute-
Normandie [126C102], je vous cite: "L’action de l’esprit la
plus difficile dans le cadre de la
déculturation, me parait être l’activation permanente, sans répit, de
la critique du savoir."
"Permanence, sans répit" me parait être
la réponse à ma question.
Luigi de Suisse
|
Réponse
:
Luigi, mon frère, vous avez fait la demande et la réponse.
Il est clair que changer
sa vie (Rév d'Arès 30/11) est changer sa vie ou
être pénitent
en permanence.
De même, la déculturation, évoquée dans cette entrée de blog, est un
objectif permanent pour un changement
permanent des freins de la culture en un état libre de foi
évolutive, créatrice du
Bien en permanence.
Parce que le risque de voir resurgir la Bête du mal (péché) demeurera
lui aussi en permanence très très longtemps.
|
02mar12 126C108
Les Écritures enseignent que le seul moyen de dépasser les influences
de la matière (que dire alors des créations imaginaires de l'homme?)
est de s'abandonner à Dieu, la Personne Suprème, de tout son corps, de toute son
âme
et
de tout son esprit.
À l'identique, les Écritures hindoues, magnifiquement condensées par
Jésus en quelques phrases, nous apprennent que l'énergie matérielle,
bien qu'inférieure, est divine et qu'on ne peut sans mal la dépasser.
Il est dit que le seul moyen est l'abandon du fruit de ses actions, en
esprit et en vérité, à Dieu, la Personne Suprème. en agissant pour
Dieu, en purifiant progressivement ses sens et parmi eux le mental.
L'homme peut ainsi se libérer du joug de la matière et trouver
la sérénité.
Vous parlez des créations mentales de l'homme auxquelles il s'attache,
limitant son champ de vision et d'action, mais
peut-on parler des influences de la matière que sont vertu, passion et
ignorance, qui enchaînent l'homme à ses actions ?
Il est dit qu'aucune action n'échappe à leur influence et que même la
vertu, la plus pure de ces influences,
conforte
subtilement l'homme dans un sentiment de supériorité qu'il est
difficile de nier. Rien dans la vie, bien au contraire, ne m'a prouvé
l'absence de
ces forces et elles me semblent d'un intérêt spirituel non négligeable.
Grace à
Dieu l'homme peut passer de l'ignorance à la vertu sans passer par la
case
passion.
J'espère que c'est ce que nous sommes tous en train de faire.
Quoi qu'il
en soit, le chemin le plus facile et le plus rapide vers la Liberté reste le
détachement du mal et l'abandandon à Dieu, la Personne Suprême. On dit
que c'est un
chemin joyeux, qui transcende ce monde de ténèbres.
Bon courage à tous !
Thierry
|
Réponse
:
Je ne sais pas ce que signifie "s'abandonner à Dieu".
Si vous entendez par là "accomplir
la Parole de Dieu", ou "faire pénitence",
"ou changer sa vie",
qui sont des synonymes dans La
Révélation d'Arès, et qui ont un sens bien concret, je
suis d'accord avec
vous.
Si vous entendez par "s'abandonner à Dieu" je ne sais quelle procédure
mystique, cela ne correspond pas à ce que nous enseigne La Révélation d'Arès. Je
veux dire que le dépassement auquel le Père nous invite ne peut de
toute façon excéder nos possibilités concrètes de dépassement physique,
intellectuel et spirituel.
Vous dites aussi: "Les Écritures hindoues,
magnifiquement condensées par
Jésus en quelques phrases, nous apprennent que l'énergie matérielle,
bien qu'inférieure, est divine et qu'on ne peut sans mal la dépasser."
Pour moi cette phrase est amphigourique, équivoque, et je ne saurais y
adhérer, ne voyant pas ce qu'elle signifie. Ce que je peux seulement
accepter, c'est ceci. On retrouve certainement "en quelques phrases de
Jésus" quelques vérités sur le Bien
résiduelles, discernables ici et là dans les Écritures Hindoues, mais
on trouve
certainement beaucoup plus dans l'enseignement
de Jésus et on n'y retrouve
sûrement pas les Écritures Hindoues en tant qu'énorme fatras
où se mêlent paganisme et traits de lumière.
Quant à votre évocation de "l'énergie matérielle,
qui bien qu'inférieure, est divine et qu'on ne peut sans mal la
dépasser," je ne vois pas ce que cela signifie; je trouve même, sauf
votre respect, que cette phrase qui sonne bien sent le sophisme. Il est
évident que toute énergie créée est parente de l'Énergie du Créateur,
mais je ne vois pas comment la chose créée (une étoile ou un homme)
peut "dépasser" l'énergie qui lui a été donnée. Je ne peux pas courir
plus vite que mes jambes le permettent, ni soulever un poids plus lourd
que ne le peuvent mes os et mes muscles, ni penser plus que mon cerveau
ne le peut, ni aimer plus que mes moyens psychique et spirituels innés (image et ressemblance de
Dieu) me le permettent.
Aussi, je ne vois pas où le danger de dépasser mon énergie qui
ne peut en aucun se dépasser elle-même. Non, je n'ai pas peur d'être
plus fort que je ne le suis ; cela ne risque pas de m'arriver.
Même le miracle, si je fais un miracle, reste dans les limites de mon
énergie.
Vous allez me dire que je suis un affreux terre-à-terre. Je suis
seulement
celui que le Père a appelé pour transmettre sa Parole et qui fait ce
qu'il peut avec la seule énergie physique, intellectuelle et
spirituelle humaine, indépassable, dont il
dispose.
N'est-ce pas cela qui est merveilleux, justement ?!
Ceci dit, je connais beaucoup de Thierry. Je ne vois pas lequel d'entre
eux vous êtes.
|
05mar12 126C109
Note du blogger:
Le documents ci-dessous m'a été adressé par courrier postal le 29
février 2012 par un Pèlerin d'Arès, une sœur du Languedoc-Roussillon
rattachée à la mission du Midi-Pyrénées, pour me rappeler que j'avais
eu connaissance qu'une conférence serait donnée par frère C. le 18
avril 1998 et que je ne pouvais pas avoir "découvert par hasard" que
cette conférence aurait lieu.
Je ne cite ni le nom ni les initiales de la sœur expéditrice, parce
qu'elle semble s'exprimer au nom d'autres frères et sœurs de la région
Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénée qui s'accordent à penser, document à
l'appui, que j'ai controuvé les faits à propos de la conférence
déspiritualisée et du conférencier.
Ce document,
réproduit ici in extenso, est un compte-rendu de réunion
préparatoire par la mission de Midi-Pyrénées.
Il n'est ni
daté ni signé.
page 1:
page 2 :
-
|
Réponse
:
Voici la réponse que j'ai fait à l'expéditrice par courrier postal le 3
mars 2012:
Bien aimée sœur ...
Je
viens de lire votre lettre du 29 février et le document joint: "Compte
Rendu de la Réunion - Organisation de la mission conférence du 17 avril
1998." La conférence était donc prévue pour le 17 avril. Or, je vins à
Toulouse le 18. Il y eut donc, je l'ignorais, deux conférences, le 17
et le 18,
sans doute pour rentabiliser le déplacement du conférencier. Le
document fait
foi que j'avais été informé qu'une conférence
par C[ ] aurait
lieu. Or,
il semble bien que cette perspective n'occupa pas mes pensées sur la
route
d'Arès à Toulouse, puisqu'en arrivant je fus surpris en lisant le tract
trouvé
par terre. À quoi mes pensées étaient-elles occupées ? J'avais
beaucoup de
soucis et sujets de préoccupation à l'époque comme maintenant.
Peut-être devais-je
simplement réfléchir à ce que j'allais dire à la réunion rue des [ ].
Sœur
Christiane a lu votre document. Elle ne se souvient pas non plus que
nous fûmes
conscients, comme nous aurions dû l'être (j'en conviens), que nous
partions à [ ] pour une conférence de C[ ]. Nous
étions joyeux de
retrouver
bientôt nos frères [de la région]. Nina, qui avait dû sténographier et
taper ma
lettre du 16 mars (selon votre document) l'a oublié aussi. À l'époque
j'écrivais bon an mal an 20.000 lettres de toutes sortes. Comment me
souviendrais-je de tout ce courrier ? En tout cas, je n'avais
pas trouvé
dans mon courrier le tract annonçant la conférence, puisque —— de cela
nous
nous rappelons bien, Christiane et moi —— je le ramassai par terre et
le lus en
sortant du parking du Capitole pour aller déjeuner, en fait pour aller
prendre
le petit déjeuner, comme votre document le rappelle, la réunion devant
avoir
lieu à 9 heures, ce que j'ai également oublié.
Dans
l'industrie j'avais une secrétaire de direction qui, quand je partais à
un
rendez-vous ou une réunion me rappelait le détail : "Monsieur,
vous
êtes attendu à telle heure à tel endroit. Attendez-vous à ceci et cela.
Vous
rencontrerez Untel et Untel… etc." Ma pauvre Nina que je submerge de
tâches
très diverses ne peut pas toujours se concentrer sur les protocoles. Au
service
de Dieu je dois avoir moi-même mille choses dans la tête, les détails
souvent
m'échappent, je ne garde que l'essentiel des choses.
Comme
je manque de place, je ne peux pas archiver, je n'ai pas de double du
document
que vous m'adressez. Merci donc pour lui. Il rappelle le but de mon
voyage et son
timing. Cela ne change rien au fait évoqué par mon blog: La conférence
que nous
allions entendre, Christiane et moi, serait déspiritualisée, un
raccourci
rationalisé de mon écrit "Liberté" ("Le Pèlerin d'Arès
1993-1996"), montrant que ma pensée n'était pas appréciée, comprise,
acceptée
ou même respectée par des frères qui n'étaient pas des moindres. Cela
ne change
rien non plus au fait secondaire mais bien corrélatif du précédent, que
C[ ] me recevrait à sa conférence en m'intimant impudemment de
me
taire.
Cela ne change rien non plus au lourd sentiment de vide spirituel que
me
laisserait cette soirée du 18 avril 1998 qui approfondirait mes doutes
sur la
"mission sociale" que des frères dominants prônaient alors.
Votre
document rend, du reste, plus douloureux mais surtout plus interrogatif
encore l'accueil
insolent que me fit C[ ]. Votre document rappelle que
j'étais
attendu
à la conférence, ce que j'ai oublié. C[ ] savait donc
que je
viendrais ? J'ai quand même du mal à le croire. Ce n'est pas
l'impression
que me fit son air surpris et contrarié en me voyant entrer. J'ai
toujours mis son
impudence sur le compte de sa surprise, de son décontenancement à me
voir, mais
si C[ ] savait que j'allais venir, alors son
impudence était
préméditée… Je
comprends mieux pourquoi il a pris le parti de "ne pas s'en souvenir",
mais je préfère ne pas y penser. Rien que pour ça, j'aurais préféré ne
pas
avoir ce document et rester sur quelques illusions. Vous ne m'épargnez
rien.
Du
contenu déspiritualisé de la conférence "Liberté" à Toulouse j'ai
gardé un souvenir vif à l'encontre des protestations
de C[ ]
qui m'a
adressé par
E-mail vers le 12 février (2012) un texte qu'il dit être celui de sa
conférence
du 18 avril 1998, où en effet, à la fin du texte, il est sur le papier
question
de Dieu. Mais il demeure pour moi inoubliable, parce que Dieu, Jésus, La Révélation d'Arès sont toute ma vie,
que
ce jour-là ne fut pas prononcé le Nom de Dieu ni citée la vie ou la
liberté spirituelles,
ou La Révélation d'Arès, ce qui eut
empêché ce sentiment de vide pénible qui se grava dans mon esprit et
mon cœur.
Nous nous sommes longtemps demandé, sœur Christiane et moi, pourquoi
tant
d'énergie, de temps et d'argent consacrés à une conférence sans foi
comme conçue
pour plaire à des auditeurs sans foi où nous avions, de cette façon,
peu de
chances de trouver des épis mûrs.
Plus
que tout dans cet événement, c'est son absurdité qui me laisse encore à
présent
un sentiment de grosse erreur, de gâchis. Alors, que voulez-vous que me
fasse ce
que pense de mon "discrédit" [nom d'un frère], mon frère et mon
soutien,
mais
pas un lion apostolique ?
J'ai
reçu en février d'assez nombreux témoignages de frères et de sœurs
disant que
le ton déspiritualisé de la conférence "Liberté" les avait eux aussi
(selon la personne et le lieu) intrigués, attristés ou choqués. Trois
me confirment
que C[ ], de son propre aveu, ne suivait pas son
texte écrit,
adaptant et
improvisant, réduisant parfois complètement sa conférence à "un
discours
politico-philosophique" ou à "beaucoup de bruit pour rien."
C[ ] ne
m'avait jamais soumis le texte de sa conférence
"Liberté"", mais cela n'aurait pas changé grand-chose, puisqu'il
improvisait. Aussi étonnant que ça paraisse, j'apprends seulement
maintenant qu'il
y eut beaucoup de ces conférences "Liberté" en France. Une lettre de
[nom d'une frère], vice-président de "L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès",
m'apprend
que, rien qu'à Tours, C[ ] donna deux conférences "Liberté"
mais
que les Tourangeaux déclinèrent son offre de revenir une troisième
fois, parce
qu'ils avaient gardé un "malaise" de sa prestation dénuée de vie
spirituelle. Parmi ces témoignages il y a celui de d'Artagnan, que vous
citez, qui
est pseudonymique, mais que j'ai publié dans mon blog parce qu'il m'a
semblé
être (ou avoir été) toulousain et le seul qui dit qu'il était présent à
la
conférence du 18 avril 1998. Peut-être s'agit-il du frère de [nom d'une
sœur] ou d'autres dont j'ai oublié les noms, qui, à l'époque, étaient
proches
de la mission de Toulouse ?
Il
y aurait eu, selon votre lettre, un "geste de C[ ]
vers moi" lors
de sa conférence à Toulouse ? Si cela fut, je m'en réjouis,
mais je ne
m'en souviens pas ; Christiane non
plus. C[ ]
ne
nous a pas
regardés, mais peut-être ignorait-il où nous étions (nous étions, je
crois, sur
sa gauche, pas en face de lui). Son geste, que vous évoquez fut sans
doute très
discret et je voudrais l'avoir vu, parce qu'il aurait apaisé le choc
que
m'avait causé son accueil grossier et négatif en bas dans le bar à mon
arrivée.
C[ ] a
beaucoup d'amis ; je ne peux que m'en réjouir pour
lui. Je me
réjouis aussi pour lui que ses conférences déspiritualisées, qui
dénaturaient
mon article "Liberté" dans Le Pèlerin d'Arès 1993-1996, article
d'esprit
et de Fond spirituels, aient
convenu
à beaucoup de mes frères à l'époque où il les donna avec leur
consentement. Mais
comment pourrais-je m'en réjouir pour moi ? Je ne peux pas. Ça
n'a jamais
été ma vision de la mission. Réduit à une solitude que je n'ai pas
voulue, ma
sauvegarde, le fil à plomb dans ma tempe
(Rév d'Arès xx/10) ne peut dans ma position d'isolé qu'être ma prudence,
qui doit surtout ne jamais reposer sur des
émotions et
des préjugés. La passion et les préjugés sont des faiblesses qu'un
homme
assisté et entouré de conseils peut se permettre, parce qu'il bénéficie
en
permanence du correctif d'autres observations, réflexions et opinions,
mais pas
moi, contraint à l'isolement. Ma pensée d'isolé ne peut reposer que sur
les
expériences extérieures que j'ai faites, rares, comme
l'expérience de
cette conférence de Toulouse, dont le ton s'accordait d'ailleurs bien
avec les
quelques tracts de "mission sociale" qui me tombaient sous les yeux,
toujours par hasard à l'époque. Concernant C[ ],
contre qui
je n'ai
aucun préjugé, je ne peux me fier qu'à ma prudence
que me dictent les faits très contradictoires qu'il m'a été donné de
lui
associer. Ici ne sont mis an question ni sa foi, ni mon amour fraternel
pour
lui. C'est simplement la sagesse qui me fait le considérer comme doué
pour
beaucoup de choses mais imprévisible et capable d'arrogance. Son
premier
commentaire (non publié) vers le 12 février commençait en disant qu'il
ne
lisait pas mon blog et qu'il avait été prévenu qu'on y parlait de lui
par des
frères. Vrai ou faux ? Il aurait pu, dans les deux cas, s'il a
l'esprit aussi
fin que certains le prétendent en le défendant, se dispenser de cette
bravade.
Je ne juge pas C[ ]... [...]
|
05mar12 126C110
Note
du blogger :
Email
d'une autre sœur de Midi-Pyrénées à propos de 126C109. Cette sœur ne
fait pas partie du groupe
expéditeur du document reproduit en 126C109 :
Cela me peine beaucoup que vous
soyez obligé de vous expliquer comme
ça. J’avais dit à [sœur expéditrice du document 126C109] quand elle est
venue mardi 28
février dernier pour la mission, que le fait que
vous ayez oublié d’avoir été prévenu de cette conférence ne
changeait rien du tout au fond de cette triste histoire. Mais elle n’en
convenait pas et c’est sans doute pour cela qu’elle vous a envoyé ce
compte rendu le lendemain de notre entrevue.
Elle aura de quoi
réfléchir avec votre courrier, j’espère.
Concernant le tract de la
conférence, ce que j’ai dit à [sœur expéditrice du document
126C109], c’est que nous avons
certainement dû oublier de vous en donner un. Nous étions un peu
débordés ce jour là.
Je ne remets absolument pas en doute le
fait que vous ayez été informé du tract en le trouvant par terre dans
la rue. [...]
Il n’y a pas eu de conférence le 17 avril 1998. Sur le compte rendu de
préparation de cette mission que vous avez eu, il y a une erreur de
date. Il n’y a eu qu’une seule conférence le 18 avril dans l’après midi
et frère C. était bien au courant que vous veniez.
Quant au commentateur d’Artagnan, avec Rémy on ne voit pas qui cela
peut être. Je ne pense pas que ce soit |nom d'une frère]. Nous l’avons
vu dernièrement et
cela ne correspond pas à ce qu'il nous a dit. À l’époque, il
y avait [liste de noms] qui avaient participé aussi à l’organisation,
mais qui est ce d’Artagnan ? Je ne vois pas.[...]
J’étais présente à cette conférence, à la porte pour recevoir le public
et sans doute dans la salle après, puisque je me souviens où vous étiez
assis avec sœur Christiane à gauche de frère C., près de la fenêtre et
que j’attendais que vous preniez la parole. Je ne me souviens
pas précisément du contenu de cette conférence, je me souviens de [nom
d'une sœur] qui avait eu du mal à faire sa présentation.
C’est en
relisant les résumés écrits que je me rends compte que ce n’était pas
une mission arésienne comme vous nous l’enseignez. Dans quel vide nous
étions ! Nous étions charmés par frère C. et pris dans un courant
général. On pensait que vous étiez bien informé de ces conférences et
que Claude était derrière vous.
En recherchant les lettres que je vous ai envoyées j’ai retrouvé des
comptes rendus de conférence de frère C. qui avaient été faites à Metz
et
Strasbourg, Bordeaux, Limoges, Paris. C’était un mouvement
national.
[Dans le Midi-Pyrénées] il a refait une conférence sur la Liberté en
novembre 1998
puis une autre sur "L’Homme, cet oublié de l’Histoire" un peu plus tard
ainsi qu’un One Man Show qui s’appelait "Et si Jésus revenait", qui
s’inspirait de l’œuvre de Dostoïevski "Les frères Karamazov" et de La
Révélation d’Arès, spectacle qui m’avait mis très
mal à
l’aise [...] Heureusement il n’y avait
quasiment personne. J’ai commencé à avoir des doutes sur ces
prestations et son travail. Bien tard, c’est sûr.
Nous étions plus dans l’activisme que dans une mission essentiellement
spirituelle.
Aujourd’hui R. et moi nous sommes un peu désemparés vis-à-vis de notre
place dans cette mission [du Midi-Pyrénées], au local, vis-à-vis de
notre position
toujours en avant, de notre difficulté à trouver des épis mûrs. Souci
qui n'est pas nouveau. Nous avons complètement repris la
mission spirituelle sur vos conseils d’il y a plusieurs années, nous
missionnons avec vos textes sur nos tracts et en vitrine et rappelons à
nos frères de lire votre blog, vos écrits. Nous sommes soucieux de
transmettre votre enseignement,
de rappeler sans cesse la Parole, car
autour de nous plusieurs n’ont pas vraiment tout assimilé.
Nous avons le sentiment de toujours vous avoir suivi mais
peut être nous trompons nous encore dans notre façon de faire.
Je me suis sentie vraiment bien ces deux jours passés en
votre présence à [ville du Sud-Est], celle de sœur Christiane et celle
de nos frères [du Sud-Est].
J’espère que nos missions prendront des leçons de ce qui se passe dans
cette belle ville du Sud.
M.-O. de Midi-Pyrénées
|
06mar12 126C111
Je suis abasourdi.
Un commentaire commence comme ça: Abasourdi [126C66 François
D.], mais autre chose m'abasourdit.
Dans votre réponse à la personne qui vous a adressé le "compte-rendu"
126C109 vous dites:
"Il
y aurait eu, selon votre lettre, un "geste de C[ ]
vers moi" lors
de sa conférence à Toulouse ? Si cela fut, je m'en réjouis,
mais je ne
m'en souviens pas ; Christiane non
plus. C[ ]
ne
nous a pas
regardés, mais peut-être ignorait-il où nous étions... Son geste, que
vous évoquez fut sans
doute très
discret et je voudrais l'avoir vu, parce qu'il aurait apaisé le choc
que
m'avait causé son accueil grossier."
En lisant ça dois-je rire ou pleurer ? Un geste,
j'imagine qu'il s'agit d'un tout petit mouvement, vraiment petit
puisque vous ne l'avez pas vu, dans votre direction, mais qui vous
aurait "apaisé". Quel malheur que vous n'ayez pas aperçu, pas même
senti il semble, l'immense faveur que vous faisait frère C. Peut-être
un petit doigt tourné vers vous, même sans un regard... Le regard de
Zeus, comment espérer aussi sublime faveur ! Mais déjà un
geste
invisible,
quelle faveur ! Et si vous aviez pu le voir, zoup, tout aurait
été
oublié, "le
choc...l'accueil grossier." Vous vous seriez senti pardonné d'avoir eu
l'effronterie d'être là et même gratifié d'un "geste" pour avoir su
vous aplatir muet devant le tonnerre de Zeus ?
Vous ne vous rappelez peut-être pas de moi. J'ai quitté le groupe
parisien au temps de la rue de Picardie [adresse de la mission avanr la
rue Losserand] et avant de m'y être vraiment intégré, parce que je ne
suis pas comme d'autres tombé sous l'influence du révolutionnaire
romantique qu'était frère C.
J'ai ressenti très tôt ce "malaise" dont
vous parle ce frère "vice-président de "L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès"
[126C109], parce que je croyais me mettre au service de Dieu, de Jésus,
des Évangiles, d'un superbe renouveau spirituel, et puis j'ai compris
le boisseau [Matthieu
5/15]
que mettait sur ces belles espérances le frère C. avec son fond
anarcho-gauchistes. Il voulait synthétiser ce "mélange des genres qui
ne peut pas réussir" (comme vous écrivez quelque part) en croyant, lui,
que ça pouvait réussir. D'où, évidemment, la "conférence
déspiritualisée" qui a été pour vous, c'est évident quand on lit certte
page, une découverte éprouvante
Frère C. pouvait être autoritaire et
se considérait comme le bras séculier de La Révélation d'Arès
et sans doute l'amitié du prophète,
vues par lui comme tremplin d'un avenir gauchiste ou communiste (ceux
qui ne
concouraient pas à ses vues gauchistes était plus ou moins vus comme
anathèmes). Il me faisait l'effet d'un homme, sûrement idéaliste, mais
d'aspirations plus politiques ou idéologiques que spirituelles.
Il semble qu'il n'y ait que vous qui ne vous soyez pas rendu compte de
cela à l'époque.
Vous dites, c'est ahurissant, que vous apprenez
seulement aujourd'hui, quinze ans après, "qu'il
y eut beaucoup de ces conférences "Liberté" en France" ?!!!
Personne ne vous parlait de ça ? C'est sûrement vrai, puisque
vous le dites, et je crois que personne ne voyait à quel point vous
étiez tenu loin de tout, au point que tous croyaient sûrement "que vous
étiez bien informé de ces conférences et
que [frère C.] était derrière vous" [M.-O. de Midi-Pyrénées 126C110].
En fait, il avait les mains complètement libres.
Votre avez été enfoncé dans la solitude plus profondément et plus
gravement que tout le monde le pensait. Ce fut et c'est toujours un
grand malheur pour tous.
Vous seul auriez pu rétablir l'équilibre entre des aspirations
égalitaristes, que vous partagiez sûrement, mais que vous ne sépariez
pas de leur fond évangélique et sacré, dans la ligne de la Parole de
Dieu, de la foi, de la prière, et la dérive que vous qualifiez avec
raison de "rationalisante" dont frère C. a été le pionnier tellement
influent qu'il a pu imposé ses condérences "sans Dieu" ou presque sans
Dieu selon les circonstances.
Mais pourquoi n'avez-vous pas réagi avec force à Toulouse, pourquoi vos
yeux
n'ont pas
lancé des éclairs [Rév
d'Arès 36/17] après que frère C. vous a manqué de respect
et "intimé de vous taire" ?! C'est incroyable d'avoir trouvé
la modestie
et l'amour du prochain à ce point-là, incroyable de vous voir regretter
de ne pas avoir vu le petit geste, tout petit petit, que le frère C.
aurait peut-être condescendu à vous faire sans vous regarder. Vous
étiez devenu humble à ce point ? S'il vous
fallait si peu pour trouver le bonheur de la fraternité, alors nous
sommes en effet en pleine déculturation. Nous sommes sur une autre
planète. Enfin... vous, vous êtes sur une autre planète.
Je comprends Khaled quand il vous dit qu'il "ne comprend pas votre
politique avec les hommes qui vous
entourent" [126C26], mais peut-être sommes-nous déjà entrés là, à
travers votre seule personne, dans ce monde changé
qu'espère Dieu (28/7).
Damien
|
Réponse
:
En vous lisant je me sens aussi confus qu'en lisant Khaled d'Arabie
(126C26) ou G.B. de Suisse (126C43) mais je vous remercie d'avoir perçu
quelque chose que ces deux frères lointains ne peuvent percevoir, à
savoir que je fus longtemps "enfoncé dans la solitude plus profondément
et plus
gravement que tout le monde le pensait," comme vous dites.
Personne ne se rendait compte à l'époque à quel point je ne percevais
ce qui se passait dans
l'assemblée qu'à travers quelques échos très étouffés,
souvent déformés, parfois exagérement optimistes, du courrier et de
quelques contacts au moment du Pèlerinage.
J'avais entendu parler des conférences de frère C. Je me souviens d'une
lettre de Paris (de sœur Nicaise je crois) me parlant d'une conférence
donnée à l'École des Mines (je crois) mais sans détail, sans
approbation ou critique et sans le texte de la conférence. J'ignorais
que frère C. donnait ses conférences partout en France et parfois
plusieurs fois dans la même ville. Par Denis K. j'apprends maintenant
qu'il en donna à Lorient et peut-être ailleurs en Bretagne [126C51].
J'apprends par M.-O. [126C110] qu'il en donna à Metz, Strasbourg,
Limoges et même à Bordeaux, à ma porte, sans que j'y assiste pour une
raison dont je ne me souviens pas (j'imagine que je fus invité mais que
j'avais un empêchement ce jour-là... ou on a oublié de m'inviter... je
ne sais pas). J'apprends par Frère S.B. de Mantes-la-Jolie qu'il donna
cette conférence au Havre, etc. Je ne peux pas énumérer ici tout ce que
j'apprends aujourd'hui.
Si j'avais eu, à l'époque où frère C. donnait toutes ces conférences un
peu partout, des informations qui me fassent réaliser l'étendue et la
fréquence de cette mission-conférence tantôt déspiritualisée, tantôt
quasi déspiritualisée, j'aurais eu beaucoup plus tôt conscience de
l'image complètement fausse que cela donnait à notre famille arésienne
et à notre mission. Oui, j'aurais perçu le danger plus tôt, et je ne
crois pas que j'aurais eu l'humilité que j'ai montrée à Toulouse en
acceptant l'injonction de me taire que me fit frère C. à
l'entrée.
Je le supportai, parce que je pensais que j'étais témoin d'un un cas
ponctuel, très peu fréquent et très peu fréquenté, de conférence type
"mission sociale" que j'avais, certes, mise sous observation (pour
autant qu'il m'était possible de l'observer depuis ma solitude), mais
de la nocivité ou négativité de laquelle je n'avais pas encore une
notion suffisante.
Étant donné mon isolement et l'information très insuffisante que
j'avais de tout, en des temps de débordement, dispersion et surmenage
par surcroît, il me fallut beaucoup de temps pour réagir avec la
certitude d'avoir raison de réagir, parce que dans la position isolée
mais spirituellement responsable qui est la mienne, je ne peux pas
réagir sur des impressions, des émotions, des doutes, je dois attendre
de réunir des raisons concrètes de décider.
Je vous demande, Damien, de revenir vers nous.
Ne restez pas troublé par les problèmes que vous avez rencontrés dans l'assemblée de
Paris, qui vous ont empêché de vous y intégrer, d'y affirmer vos vues
spirituelles et pieuses face aux vues rationalisantes de frère C. ou
d'autres, d'y créer un équilibre qui y manqua beaucoup entre pieux (Rév d'Arès 28/25)
immédiats et pieux médiats,
pénitents
immédiats et ceux plus lents à entrer
en pénitence, et d'y demeurer.
Le frère C. a été promoteur
d'une certaine idée de la foi et de l'assemblée, qu'il
reconnaît aujourd'hui erronée (126C85), mais il n'avait pas les moyens
d'un fédérateur.
Le fédérateur ne peut être que
le frère aîné.
Revenez-moi !
J'ai connu un Damien qui était grand pieux lecteur du Coran et, si
c'est vous et même si ce n'est pas vous, je vous demande de relire ou
de vous souvenir des versets ci-après de la Sourate 2, "La Famille
d'Imrân."
Ces versets, surgis du plus profond de la Sagesse divine, nous montrent
que rien n'est simple, que le meilleur homme dans l'ombre actuelle du
monde peut souvent et inévitablement se trouver dans des situations
ambiguës, lentes à évoluer, mais qu'il ne doit jamais désespérer, car
tout dans le vie et les relations humaines n'est pas clair et
explicable et la défaillance de l'homme à évoluer, à tout comprendre, à
garder conscience claire de tout, passé, présent, à venir, est
inévitable, mais que la direction de certitude nous est donnée par la
Parole de Dieu.
Je recopie ici ces versets pour vous, pour nos frères, pour tous les
lecteurs de mon blog, dans la traduction de Régis Blachère, dont je
trouve très éclairante la profonde honnêteté face à d'autres
traductions (trop nombreuses) où l'on sent déjà l'interprétation, un
brin de théologie.
Les points d'interrogations et les parenthèses sont de Régis Blachère
lui-même:
5/7 C'est Lui qui a fait
descendre sur toi l'Écriture. En celle-ci sont
des aya
confirmés (?) qui sont l'essence de l'Écriture, tandis que d'autres
sont
équivoques. Ceux au cœur de qui est une obliquité suivent ce qui est
équivoque (?), dans l'Écriture, par recherche du trouble et recherche
de l'interprétation [de ces aya].
[Mais] l'interprétation de ces ayas n'est connue
que d'Allah, et ceux enracinés en la Science déclarent: "Nous croyons à
cela. Tout émane de notre Seigneur. Ne s'amendent que ceux doués
d'esprit.
6/8 Seigneur, ne fais point obliquer nos cœurs après nous avoir
dirigés! Accorde-nous grâce (rahma)
.issue de Toi! Tu es, Toi, le Donateur."
Dans une assemblée
naissante, cherchant la Voie
Droite dans la pénombre en ces jours d'accouchement
difficile qu'étaient les années 80 et 90, s'étant par une aberration,
tellement possible à l'époque, écartés de celui dont la parole était la Parole (Rév
d'Arès i/12), celui que le Père avait doué du charisme de
direction, mais que pour cette raison — nécesité d'équilibre — il avait
privé de pouvoir terrestre (Rév
d'Arès 16/1), ce qui arriva avec frère C. et tous ceux qui
le suivirent pouvait arriver, mais ce qui arriva peut aujourd'hui
changer, puisque tout dans ce monde doit changer pour le
meilleur, le très lent meilleur (Rév
d'Arès 28/7).
Nous sommes dans un processus de changement ininterrompu,
même notre foi est évolutive comme je l'ai toujours enseigné, et si,
comme je le sens, vous avez gardé la foi , je vous appelle. J'ai besoin
de vous comme de beaucoup d'autres qui se sont éloignés et qui peuvent
être d'un grande force de rééquilibrage s'ils sont, comme je le suis
mais hélas trop loin de mes frères, aimants, humbles,
patients, lents à décider mais réfléchis, observateurs et
fermes dans une foi qui ne se cache pas. Si vous êtes un homme pieux, très pieux même — le
Damien auquel je pense était très pieux
— vous nous serez, avec d'autres que j'appelle, d'un grand
secours. Merci d'avance, mon frère.
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06mar12 126C112
Je ne suis pas encore intervenue sur votre blog concernant cette
fameuse conférence d'avril 1998.
Nous sommes partis 15 jours en vacances, lorsque tous ces échanges ont
eu lieu. Bien que nous nous soyons parfois connectés et que nous ayons
lu les nombreuses interventions survenues dans ce laps de temps, ce
n'est qu'en rentrant que nous avons repris en entier toutes les
interventions.
Hier soir, je lis votre dernier commentaire et me dis que même si je
n'ai pas encore retrouvé toutes mes archives de l'époque je peux vous
affirmer de mon soutien et peux affirmer
que cette conférence [du Midi-Pyrénées] ne parlait pas de La Révélation d'Arès,
que la présentation censée parler de La Révélation d'Arès
par sœur C. avaint été très courte et ratée — Le trac,
l'émotion ? — et qu'il me semble que cette présentation
présentait en même
temps frère C. le conférencier et un peu l'évènement, si peu !
J'ai relu il y a quelques mois le texte de cette conférence et ai été
"scotchée", en effet, par le fait qu'aucune référence à La Révélation
d'Arès n'y apparaisse... Zéro ! J'ai été la première
stupéfaite, car
c'est tellement
incroyable.
Hier soir, j'ai retrouvé quelques documents, pas celui montré en
126C109,
mais il est fort probable que je fus parmi les cinq personnes présentes
lors de cette réunion de préparation.
Par contre en lisant un bilan que j'ai moi-même fait (je
reconnais le papier que sortait mon imprimante de l'époque et ma police
de l'époque), je lis qu'aucun livre de La Révélation d'Arès
ni aucun
article n'avaient été mis en étalage avec le buffet et cela
volontairement (il y avait des livres dans un carton).
Ce choix,
cette stratégie venait forcément dans la continuité de la conférence:
Comment présenter des livres de La
Révélation d'Arès s'il n'en avait
pas été question au préalable et comment ne pas présenter de livres
s'il en avait été question ? C'est logique.
Je pars pour la journée complète au travail, mais je ne voulais pas
partir au travail sans vous montrer mon soutien.
N'hésitez pas à me demander si je
peux vous être utile dans la recherche d'une info concernant cette
conférence.
Avec vous dans mes prières, mes pensées multi-quotidiennes où vous
êtes, avec tout mon amour fraternel.
(Une) Nicole en Île de France [en Midi-Pyrénées en 1998]
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Réponse
:
Christine d'Île de France (126C46) dit: "Mais des livres étaient sur
les tables pour être vendus."
En lisant le commentaire de Christine, nous nous sommes regardés, sœur
Christiane et moi, en disant: "Nous n'avions pas remarqué qu'il y avait
une exposition de livres à disposition du public, ou alors ils étaient
bien cachés."
En effet, vous le révélez, ils
étaient cachés "dans un carton".
Dans ma réponse à Christine je n'ai pas osé prétendre, en plus de tout
ce qu'avait jusqu'alors prétendu et qui était contesté, qu'il n'y avait
même pas un exemplaire de La
Révélation d'Arès en vue. On m'aurait reproché d'être plus
"bobardier" encore, comme dit d'Artagnan en me défendant (126C101).
Votre affirmation qu'il n'y avait aucun livre exposé vient du "bilan"
que vous avez fait sur le moment, en 1998. Je pense que personne ne le
contestera.
J'affirme et je n'en démords pas que, le 18 avril 1998, même le nom de
Dieu n'a pas été prononcé par frère C., contrairement à ce qu'on lit
dans le texte qu'il m'a adressé. Peut-être avait-il senti un public
particulièrement rationaliste, anti-Dieu, et qu'il en eut peur,
aggravant par peur la stupidité de son discours déjà singulièrement
stupide à la base, qui taisait le nom de
La Révélation d'Arès lors d'une mission pour La Révélation d'Arès ?
Alors, qu'ils acceptent ce que je dis, ceux de mes frères et sœurs
acteurs de cette mission-conférence, qui se défendent et
maintiennent que cette conférence fut "spirituelle", qualificatif
qu'ils utilisaient sincèrement à l'époque, sincérité à laquelle j'ai
apporté ma solidarité, mon esprit de corps (ma lettre 126C11), ma patience en
espérant une évolution, alors que je ne pouvais pas — c'est évident —
partager en mon for intérieur le sens qu'ils donnaient à ce mot. Qu'ils
comprennent que j'avais conscience que le bouleversement qu'apportait La Révélation d'Arès
demandait une évolution patiente, l'acceptation de relativités, de
dérapages de toutes sortes dans les esprits, en attendant que la pénitence fasse
son œuvre lentement et affermisse la foi.
Tout cela est du passé. On ne va pas, comme dit un commentateur, faire
un réveillon là-dessus.
Je remarque seulement que vous-même qualifiez "d'incroyable" le fait
qu'il y a eut de telles missions-conférences totalement incohérentes,
déspiritualisées, alors
que notre mission est de spiritualiser le monde, mais que vous ne vous
en rendiez pas compte à l'époque, que vous restiez dans l'air du temps,
car je pense que vous auriez protesté autrement.
Cela nous indique que cet aveuglement peut toujours resurgir chez
d'autres, des nouveaux venus, et qu'il
nous faut rester vigilants.
Un grand merci, Nicole, pour ce commentaire.
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07mar12 126C113
Le sujet de la mission sociale et des conférences de frère C a été
largement abordé dans cette entrée 126 au point d'occulter parfois le
sujet de fond, la déculturation et tout ce que l'homme peut retrouver
par la pénitence
en se fondant en Dieu.
C'est pourquoi j'ai quelques scrupules à vous écrire ceci, mais je
pense que cela vous intéressera peut être.
J'ai retrouvé dans mes archives, une copie vidéo d'une conférence que
notre frère C à fait Paris en 1999. Cette cassette m'a été confié, pour
l'archiver, il y a des années, par un frère qui avait du en assurer la
prise de vue. J'y ai repensé en lisant les derniers commentaires.
J'ai visionné cette cassette cette après-midi.
Elle dure une heure et s'interrompt avant la fin de la conférence
(annoncée pour une durée de 1h15 environ). J'ignore si cette conférence
était identique à celle qui s'est déroulée en Midi-Pyrénées, mais ce
que celle qu'elle donne à voir et à entendre y ressemble, et confirme
en tous points votre ressenti et votre point de vue sur cet événement
et sur la mission sociale : Conférence et mission complétement
déspiritualisées, animées d'un humanisme sincère, certes, mais
desquelles on a complétement évacué Dieu, La Révélation d'Arès
et son
prophète,
pour en faire un propos philosophico-social affadi et
appauvri.
La conférence a été introduite par une sœur présentant le frère C et le
thème qu'il a choisi, "la liberté". Après quelques propos de
circonstances, elle mentionne brièvement que la conférence est faite
par des "pèlerins d'Arès", qu'elle présente comme "des hommes qui
fondent leur espérance sur l'Homme en lui même". Suivent quelques mots
sur la volonté "d'expérimenter une nouvelle liberté, sans dogme, sans
chef...", et du bout des lèvres, presque sur un ton badin et distancé,
ajoute que "leur seule référence (aux pèlerins d'Arès) est La
Révélation d'Arès, d’où le nom donné aux pèlerins
d'Arès". Elle parle
de futures conférences à venir et de la possibilité de laisser son nom
et ses coordonnées sur un livre déposé à l'entrée (mais aucune mention
de livres ou brochures sur La
Révélation d'Arès), avant de passer la
parole à frère C.
D’emblée on est frappé ! Dans cette courte introduction (à
peine 3-4
minutes), aucune mention de Dieu, ni des événements surnaturels d'Arès,
ni même de vous comme témoin. Aucune explication, même succincte, de ce
que La Révélation d'Arès
est, dit et contient. Pas même la simple mention que
les Pèlerins d'Arès sont des hommes de foi, de prière, des pénitents.
Le frère C se présentra lui même plus tard comme un "homme parmi les
hommes" sans plus.
Comment, dans ces conditions, savoir d’où parle le
conférencier, quelles sont ses sources et ce qui le pousse à parler
et agir, et bien sûr, qui sont les Pèlerins d'Arès ou ce
qu'est La
Révélation d'Arès ?
Il faudra attendre 51 minutes pour entendre la
première fois au cours de cette conférence, le nom de Dieu, prononcé
d'ailleurs presque à la dérobée, comme pour s'en dédouaner, dans une
phrase sibylline.
Par ailleurs, sur l'heure restituée par la vidéo, je
n'ai pas entendu une seule fois, je dis bien pas une seule fois, les
mots "pénitence",
"salut", "péché", "prière", "prophète", "Michel
Potay", "frère Michel" ou "Mikal",
ou même "Jésus"
(pourtant une figure
populaire). Le Coran est cité une fois ("L'homme n'est que ce qu'il
s'est efforcé d'être"). La Révélation d'Arès
quant à elle, est
mentionnée 2 fois seulement (en brochette avec la Bible et le Coran),
et au bout de 55 minutes seulement, et elle n'est même pas citée. Pas
une seule citation explicite de ce Livre au cours de la conférence,
alors qu'il est annoncé comme "la seule référence des Pèlerins d'Arès."
Témoignage qui laisse songeur et qui donne à penser que le conférencier
devait être soit très sûr de lui même, soit bien inconséquent pour se
laisser filmer et laisser une trace, au sein même de la fraternité
arésienne, d'une telle attitude.
Dieu et son prophète
sont donc bel et bien les grands absents de cette
conférence.
En revanche, sont cités et mis en exergue des auteurs tels
que La fontaine (notamment la fable "Le loup et le chien", qui inaugure
la conférence), Thoreau, Simone Veil (dont le titre d'un livre donnera
au conférencier l'occasion de prononcer les mots "âme" et "spirituel"),
et bien sur Sartre et son "existentialisme".
En fait, toute cette
conférence tourne autours de l'homme en opposition au système, de
l'existentialisme que l'homme peut réactiver en lui pour devenir un
"autre homme" (mais lequel?), se libérer du système, etc. Je me
garderai bien de qualifier ces propos (je n'ai pas la hauteur
intellectuelle pour cela) mais ce que j'ai ressenti, c'est que cela me
faisait l'effet d'un remâché desubstantialisé de vos articles "Liberté"
et "Existentialisme" ["Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)
1993-1996"], mais sans les nommer, et de bien moindre
envergure (même sur le seul plan intellectuel. Même quand le
conférencier reprend votre enseignement en parlant des "dons" qui fonde
"l'image et ressemblance" (Amour, liberté, création, parole et
individualité), propos qu'il développe (c'est peut être le seul point
point "intéressant" de la chose pour le commun), il omet de dire
clairement que ces Dons viennent de Dieu et que "l'image et
ressemblance positive" (ce sont les mots qu'ils vous a
emprunté), que
l'homme doit raviver en lui, est celle de Dieu. Consternant !
Bref, dans cette conférence, on nage en plein déni.
La plupart des
propos finissent d'ailleurs en "eau de boudin" (pardonnez moi
l'expression).
S'il est une preuve qui nous montre à quel point cette
mission était pauvre et sans avenir, défigurante, voire attristante
pour ne pas dire affligeante, c'est bien celle là.
Mais plus encore,
cela montre avec force combien nous vous avons écarté, relégué, mis au
placard, caché, à dessein !
À ceux qui pensent encore que votre
solitude, dont vous vous plaignez souvent, est exagérée, à ceux qui se
disent encore que la "mission sociale" avait du bon et que vous n'aviez
pas à intervenir pour la faire cesser au prétexte que les assemblées
sont souveraines d'elles mêmes (Rév d'Arès 8/1) —
des propos que frère C m'a tenu pas
plus tard qu'en décembre dernier [2011] — je veux dire: "Ouvrez les
yeux !",
"Arrêtez !"
Cessons de nous mentir. Nous avons tenu à l'écart le
prophète,
l'homme de Dieu, le Vent
Fou, car il dérangeait nos vies.
De
mon point de vue, ce n’était pas qu'un calcul missionnaire pour espérer
parler et être compris d'un peuple athée. C'était une volonté, peut
être inconsciente (mais j'en doute de plus de plus), de reléguer Dieu
une fois de plus au rang des mythes et contes pour enfants, de Le faire
taire, de prendre tout ce qu'Il nous donne et de Le chasser de la
terre. Égoïstement.
Plus qu'un déni, c'était un défi d'orgueil, une
manifestation de notre "volonté d'indépendance". De notre peur aussi.
Ces mots sont durs, mais je les adresse autant à moi-même, conscient
d'avoir suivi à cette époque, dans une certaine mesure, ce mouvement
athéiforme.
Je comprends qu'à l'époque vous n'aviez pas pu vous opposer fermement à
cette dérive. Qui vous aurait écouté ? Et qui vous aurait compris ?
Vous auriez pris le risque de creuser encore plus le fossé qui vous
séparait de vos frères. Que serait-il advenu de votre mission alors ?
Vous avez dû attendre que vous reviennent, autant qu'à nous, les
non-fruits amers de cette mission, pour qu'enfin quelques uns vous
prêtent l'oreille.
Comme Dieu qui a attendu des siècles pour que
l'homme soit prêt à recevoir Sa
Révélation, vous avez attendu quelques
années pour intervenir auprès de vos frères. Votre patience et votre
humilité sont tout à votre honneur et je loue Dieu de vous avoir
gardé en vie pour nous permettre de franchir ce pas ensemble.
Mais
aujourd'hui, je ne comprends pas les frères qui cherchent encore dans
vos courriers de quoi vous confondre et vous éprouver. Qu'en
attendent-ils ? Ne voient ils pas qu'aller contre le prophète, c'est
entrer en conflit avec Dieu lui même ? Il faut que cela change si nous
voulons assurer à cette mission un avenir, et à l'humanité un devenir.
Car demain (quand vous, LE prophète, ne serez plus là), nous serons
seuls pour porter Ce Message, et c'est à nous qu'il incombera d'être
l'Honneur
de Dieu [Rév d'Arès
xxxvi/16], de porter
haut le Signe.
Alors, soyons dignes de
cette mission. préparons nous, avec vous, à cette tâche ! Sans
vous, sans vous
au milieu de nous dès à présent, sans l'arbre à la pointe toujours
verte [Rév d'Arès xvi/13] dans nos cœurs, nos âmes, que
deviendrons-nous ? Et
qu'adviendra t-il de l'Homme ?
Je pleure en même temps que j'écris. Je pleure de rage autant que
d'impuissance, car je vois bien que nous sommes encore
faibles
et lâches, que nos contradictions sont encore vivaces et que nos
faibles
lumignons [Rév d'Arès 32/5] repoussent lentement les ténèbres en nous.
[Je vois bien] qu'un long
chemin nous reste à parcourir pour vous accueillir, frère Michel, le
Vent de
Dieu, en nous-mêmes et au milieu de nous (alors que le temps
presse), mais j'espère.
Mon espérance n'est pas qu'une vaine pensée,
elle fait pression sur ma chair et mon sang, pression sur ma volonté,
pour
aiguiser mon regard et ouvrir ma voix, bêcher mon être et accepter de
mordre à la
Lèvre du Père.
La
Révélation d'Arès nous appelle à un combat.
Un combat contre contre
le mal en nous-mêmes et dans le monde (combat pacifique je le précise
ici), pour que Dieu y revienne et prenne Sa Place.
Jusqu'à présent,
nous avons cherché à nous ménager, à nous fondre dans le monde pour
nous épargner les difficultés de la lutte. Je dis "nous" parce que je
vois clair en moi.
J'espère vivement que ces échanges autours de cette
conférence et votre article "déculturation" nous auront rendu plus
conscients de ce qui est en jeu ici, de ce que le Père attend de nous
et
de ce qu'Il attend que nous fassions avec vous.
Éric D. d'Île de France
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Réponse
:
J'avais pensé conclure cet échange sur la conférence déspiritualisée de
frère C. en Midi-Pyrénées par le commentaire de Nicole et ma réponse
126C112.
Et puis voilà que m'arrive votre commentaire, frère Éric, et je pense
maintenant que c'est à lui d'apporter conclusion.
Providentiellement, vous possédez l'enregistrement d'une conférence
"Liberté" donnée par frère C. à Paris en 1999 et vous avez pris le
temps, hier 6 mars 2012, de la visionner et, plus encore, de prendre
des notes, de l'analyser..
Bien qu'il ne s'agisse pas de la conférence "Liberté que j'ai entendue en
Midi-Pyrénées en 1998, vous en êtes arrivé aux mêmes conclusions que
moi. Merci de me confirmer que je ne suis pas un "bobardier" et que
sœur Christiane et moi n'avons pas eu la berlue: "
Dieu et son prophète
sont donc bel et bien les grands absents de cette
conférence."
Ceci étant, je rappelle que le glissement qui a fait passer du sujet de
cette entrée 126 "éculturation" à la conférence déspiritualisée de
frère C., à laquelle j'assistai en 1998, n'a pas du tout été, de ma
part, intentionnel. Je n'ai jamais eu l'intention de régler des comptes
avec frère C. ou avec la mission de Midi-Pyrénées, car si j'avais eu
cette intention, il y a très longtemps que je l'aurais fait.
J'ai cité cette conférence "Liberté" sans foi ni Dieu, ni Révélation
d'Arès, pour montrer un exemple patent (il y en a eu beaucoup d'autres)
d'une totale incompéhension, voire même d'un total refus, de mon
article "Liberté" dans "Et Ce Que Tu Auras Écrit (Le Pèlerin d’Arès)
1993-1996" et pour ainsi confirmer que "À
l’époque [de la parution de ce livre], des frères et des sœurs me
reprochèrent d'avoir écrit un
livre "compliqué"
ou "obscur", pour certains "pédant", et [que] pendant quinze ans je
le considérerais comme raté et j'y ferais peu référence."
C'est alors que très vite mes frères et sœurs de Midi-Pyrénées
réagirent pour protester contre ma façon de présenter la conférence
"Liberté" qu'ils avaient organisée ; ils dénièrent qu'elle eût
été une
conférence "sans la moindre allusion à La Révélation d'Arès,
ni même à la vie spirituelle, ni même à la liberté vue d'un point de
vue métaphysique." Ils dénièrent que "C'était, au sens propre, une
conférence athée, sans
Dieu, sans foi." (ma réponse 126C4).
Comme preuve de leur protestation,
ils m'adressèrent, par l'intermédiaire de sœur M.-O., la copie d'une
lettre de ma main pour les complimenter de cette mission.
Ici j'ajoute quelque chose qu'avec prudence et courtoisie
j'ai omis dans ma réponse à M.-O. 126C11, parce qu'à la vue de la
lettre et du prétexte de sa présentation comme preuve de ma possible
mauvaise foi, je compris immédiatement qu'après quinze ans aucune
analyse de l'événement d'avril 1998 n'avait été faite par cette mission
Midi-Pyrénées et que mes frères et sœurs locaux en étaient
restés aux "valeurs" du moment.
Point capital: Ma lettre du 28 avril
1998 était une lettre privée, non destinée à la diffusion. Une lettre
privée n'est pas un rapport circonstancié, mais son sens s'entend sur
un contexte, censé connu du destinataire, qui n'apparaît pas
nécessairement dans la lettre. Le contexte, le 28 avril 1998, était
nécessairement, la mission et la conférence qui avaient eu lieu dix
jours auparavant, le 18 avril 1998. Le 28 avril 1998 je ne pouvais pas
imaginer un seul instant que mes frères et sœurs du Midi-Pyrénées
n'avaient
pas conscience que la conférence de frère C. était "athée, sans
Dieu, sans foi," et que donc le qualificatif "spirituel" était à
prendre dans le sens que lui donnaient alors les tenants extrêmement
nombreux de la "mission sociale" — M-O. confirme en disant que "C’était un mouvement
national' (112C110) —. Je me devais donc d'être très compréhensif
à l'époque et de comprendre les relativités du moment.
Je suis désolé que mes frères et sœurs du Midi-Pyrénées n'eussent pas
encore compris cela quand ils m'ont adressé la copie de cette lettre le
4 février 2012, quinze ans plus tard.
Mais j'ai compris la leçon. Si Dieu me prête vie, je ne suis pas près,
je l'espère, de commettre la même imprudence, c'est-à-dire de
m'imaginer que mes frères et sœurs analysent et comprennent les choses,
même quand elles me semblent d'une évidence criante, au fur et à mesure
des événements et que je peux avoir la courtoisie, hélas liée à mon
éducation (de ce côté de ma personne je ne suis pas "déculturé", bonne
leçon pour moi)
de sous-entendre des choses que je crois évidentes, comprises par les
autres et dans lesquelles je trouvais inconvenant, vraiment pas gentil,
de leur mettre le nez.
Pour finir, je me permets de penser que cet échange sur la conférence
déspiritualisée de frère C. et sur la "mission sociale" en général,
aura servi de leçon à tout le monde. Je note toutefois — et là au
diable la courtoisie ! — que vous me dites, frère Éric, que frère C. en
était encore à regretter la "mission sociale" en décembre 2011, il y a seulement
trois mois ! Alors,
sans ambages, je mets les points sur les i, je dis à frère C.
ceci: Mon frère C., je connais votre bonté foncière et votre
grande serviabilité, je respecte aussi vos idées comme je respecte les
idées de tout le monde, mais si vous gardez de telles idées actives
dans la part métaphysique de votre vie, si vous n'évoluez pas dans le
sens de la foi qui est la mienne, si vous continuez de considérer que
la foi et la piété c'est pour la Pèlerinage, mais pas pour la mission
dans un monde athée, votre place n'est pas dans le petit reste que j'essaie de rassembler à Paris. Je fais appel à votre sincérité. Si vous continuez de penser que La Révélation d'Arès
laisse la porte ouverte à toutes les sortes de bases philosophiques et
humanistes déspiritualisées, mettez-vous en retrait et n'engagez pas à
nouveau notre mission dans cette voie qui n'est pas celle des Pèlerins
d'Arès — "L'idépendance prophétique" s'entend, il va sans dire, dans le
cadre logique de La Révélation d'Arès —.
II ne faut pas vous forcer pour faire plaisir à votre épouse ou me
faire plaisir à moi, car le naturel reviendra et vous nous nuirez à
nouveau — Oui, la mission déspiritualisée nous a beaucoup nui, mais
vous n'en êtes pas le seul promoteur. De toute mon âme, j'espère que vous avez sincèrement changé.
------------------------------------------------------------------------------------------------------ Je
profite de cette réponse à frère Éric D. pour remercier, à propos de
l'épisode de la conférence déspiritualisée du Midi-Pyrénée en 1998,
tous ceux qui m'ont adressé des commentaires, qu'ils me soient
dévorables ou favorables ou qu'ils soient ambigus, et pour leur dire que je regrette
d'être dans l'impossibilité de les publier tous, car ils
avoisinent un nombre de 600 à 650, peut-être davantage. Je crois
sincèrement que j'ai à peu près équitablement réparti les opinions à
travers les 113 commentaires ici publiés, qui représentent déjà une
longue lecture. Encore merci à tous les lecteurs de ce blog.
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XXxxxXX 126C114
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Réponse
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Texte
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