02aou11
120C1
J'ai pu voir aujourd'hui que dépasser la peur de parler hors contexte,
si c' est avec douceur, respect et
mesure,
c 'est aussi entrer dans l'intimité du cœur de mes frères et sœurs dans
le monde. Celui [probablement le monde] où je suis et à la place où je
suis puisque, pour l'instant, je suis tout seul dans mon coin comme
beaucoup d'entre nous sans doute.
Mais que deviendras-tu
à Mes yeux si sur mes Rivages tu conduis les seules assemblée de ton
peuple (Rév d'Arès 25/1)?
En Vérité, cela vaut pour toutes les formes d'expessions de situation !
Je
suis seul au milieux d' un désert et je me tiens, en Pélerin d'Arès
quand même, à la place où je me trouve, celle où mes perplexités
d'avenir, couronnées d'absences d'études, ont fait de moi un laveur de
vitre à domicile, auto entrepreneur de surcroît, au joug planifié d'un
patron pour gagner plus en travaillant plus, bien sûr !
Mais aussi plus d'occasions de faire de moi une autre sorte
d'auto-entrepreneur dans son coin de pénitence
qui répond au téléphone pour dire d'abord: "Non, je ne peux pas venir,
je suis débordé, je vais partir en congés," et puis sur l'insistance et
l'urgence pressantes dire: "Bon! Je viendrai." Et voilà que, le travail
de ménage fini, je commence le vrai, celui de la moisson
en répondant [que le] lieux où je pars en vacance, c' est le Pèlerinage
d'Arès ! "Vous connaissez ?.. Non ? Alors je vais
vous
raconter..." et voilà que sans me soucier de moi-même je parle, heureux
de m'adresser à un couple, parce que eux aussi sont mes frères et
sœurs. Voilà que je me retrouve à moissonner
là où la vie m' a conduit.
Je viens de rentrer et je suis heureux d' avoir donné les coordonnées
de vos site et blog.
[Je suis heureux] d'avoir parlé de la Vie que le Père
désigne à ceux qui veulent boire l'Eau
Bleu.
C'est
magnifique ! Il faut y aller avec douceur pour se rendre
compte
que le courage n'est [nécessaires] que [pour] l'impulsion première qui
se transforme rapidement en amour dans cette intimité dont je parlais
au début et qui abat les masques protecteurs de la division.
Bon !
je vais arrêter là, mais je pourrais continuer. Je me sens si heureux
ce soir [1er Août, voir réponse] d' avoir été hors du monde et
cependant bien dedans. C' est la leçon de ce soir pour moi. C'est dans
la réalité du quotidien que l'on peut aussi toucher notre prochain et
ce n' est pas si terrible.
Plus que quelques jours avant que nous venions, ma femmes et moi, prendre le Feu de
la Main du Père [au
Pèlerinage d'Arès].
Guy I. de l'Hérault
|
Réponse
:
Votre commentaire, arrivé hier soir 1er août, était destiné à l'entrée
119.
Mais
il dit: "Je suis tout seul dans mon coin comme beaucoup d'entre nous
sans doute," et c'est comme si nous avions réciproquement lu dans nos
pensées. Alors, je ne peux m'empêcher de publier votre commentaire dans
l'entrée 120 qui, justement, parle de solitude.
Dans la région de
Montpellier, où vous habitez, vivent des Pèlerins d'Arès solitaires et
clairsemés, dont certains et certaines ne se connaissent même pas.
C'est un exemple régional typique de l'éparpillement que, dans cette
entrée de blog 120, je décris à propos de notre assemblée
universelle de Pèlerins d'Arès.
Il
y a (juste pour l'anecdote) dans votre département, dans les
"montagnes" du côté de st-Guilhem-le-Désert, un des nôtres, que je
connais depuis plus de vingt ans et que je surnomme "le sauvage." Il
m'écrivait autrefois beaucoup par la poste. Maintenant il m'adresse de
temps en temps des E-mails, toujours aussi enflammés.
"Je
fais des rêves, m'écrit-il, des rêves énormes! Je vois tous les hommes
devenus des Pèlerins d'Arès. Le monde n'est plus qu'un immense
Pèlerinage d'Arès! C'est une fraternité merveilleuse. C'est une sorte
d'Atlantide où l'on vient de tous les coins du globe. Oui, tout est
possible, tout!"
Je lui réponds: "Très bien! Vous êtes-vous enfin mis à la moisson? Réunissez-vous
autour de vous une petite communauté de frères et sœurs?"
Il
réplique dans les 24 heures: "Oh non ! Les hommes et les
femmes
sont bien trop cons et dégueus pour qu'on réunisse une assemblée en
chair et en os. Je vous l'ai dit: Je fais des rêves..."
Je n'ai jamais rencontré ce frère qui me dit qu'il a lu trois cent
cinquante fois La
Révélation d'Arès et qui affirme que c'est bien
plus beau d'en rêver que de l'humaniser.
Heureusement,
il y a dans l'Hérault des Pèlerins d'Arès moins psychédélique que
celui-là qui, ajoute-t-il en post-scriptum, a "un petit jardin où il se
fait pousser de l'herbe," car pour lui le Jardin qui ne fane pas (Rév
d'Arès xvi/17) est de hasch... "Un vrai jardin du Bon
Dieu."
Peut-être arriverez-vous un jour à former une mission active à
Montpellier?
|
03aou11 120C2
La solitude est la porte qu'a choisie le Père pour faire entrer La Révélation d'Arès
dans le monde.
C'est tout à fait surprenant !
Rappelez-vous :
Fin 1973, vous débarquez à Arès, vous n'êtes connu de personne. C'est
précisément à ce moment que le Père vous met le grappin
dessus. Il
vous convoque seul, Il vous interdit d'être assisté par
quelques
personnes de bonne foi (comme à Dozulé ou à L'Île Bouchard, par
exemple). Dans ces conditions, on perd beaucoup de temps à expliquer
qu'on n'est pas un taré, surtout quand on s'en prend à la terre entière
comme le fait La
Révélation d'Arès.
Mais tout cela semble avoir été prémédité, si on se réfère aux
lieux-même de La
Révélation d'Arès
qui ne sont absolument pas conçus pour recevoir des dizaines de
milliers de pèlerins sous peine de trouble à l'ordre public. Si le Père
avait voulu faire de la conversion de masse, Il vous aurait
convoqué sur l'Ovniport fraichement installé par vos frères-ennemis de
la municipalité d'Arès qui, sur ce coup là, ont fait preuve d'une
incroyable prémonition.
En Juin 1989, je suis allé frapper à votre
porte, mais vous ne m'avez pas reçu, à cause d'une gouvernante aussi
charmante qu'efficace, mais aussi parce qu'il vous était demandé de ne
pas vous prêter à la curiosité. C'est pourquoi je ne vous en
ai
jamais voulu et depuis je me suis persuadé que la solitude serait la
marque de pénitence
de notre génération.
Je sais bien que cette attitude n'est pas la meilleure et est contraire
à tout esprit de communauté.
Mais
attention ! Nous ne sommes pas seuls dans ce monde hostile. Toute
agrégation de notre part entrainerait aussitôt une agrégation de nos
ennemis qui nous connaissent mieux que nous-mêmes .Et notre énergie
serait engloutie dans des conflits idéologiques totalement inutiles.
Faisons confiance à la stratégie que le Père a établi autour de La Révélation d'Arès.
La rencontre du prophète
et de l'ensemble des pèlerins d'Arès n'est pas à l'ordre du jour, mais
il est cependant permis de le regretter.
Ne
perdons jamais de vue que l'intérêt de la communauté d'Arès n'est rien
par rapport aux enjeux qui menacent l'humanité toute entière. Nous
sommes dans une situation qui laisse peu de place aux états d'âme
personnels, cela aussi est regrettable, mais je perçois des volontés
d'agir qui se manifestent çà et là quand la nécessité l'impose. Je suis
persuadé que l'ensemble des pèlerins d'Arès est dans ces dispositions
et répondra présent le moment venu.
Ce sera évidemment un jour de grande joie !
Jacques P.
|
Réponse
:
"La solitude serait la marque de pénitence
de notre génération" ?
La solitude n'a rien à voir
avec la pénitence !
Vous êtes le type même du frère vers lequel je n'ai pu répandre mes enseignements (Rév
d'Arès 39/1), dont je n'ai pas pu ouvrir l'esprit donc,
faute de "Maison des Faucons", et qui dit n'importe quoi qui apaise sa
soif un instant (30/2)
en prenant sa sincérité.pour la vérité, ce que je ne saurais vous
reprocher, parce que faute d'avoir appris l'homme n'a d'autre recours
que ses sentiments.
Votre commentaire reflète des thèses et une
opinion parmi quelques unes qu'avancent certains de mes frères pour se
consoler par ce qu'ils croient être le bon sens ou la fatalité
même de la résistance passive de la communauté arésienne au projet
"Maison des Faucons" des années 80 et 90.
À peu près tout ce que vous dites ici est contraire à ce que
je crois ou à ce que je pense.
Ce n'est pas "la solitude la porte qu'a choisie le Père pour faire
entrer La Révélation
d'Arès dans le monde". La porte qu'il a choisie est un prophète.
La solitude du lieu et des circonstances de la révélation de sa Parole
en 1974 et 1977 étaient une chose, mais la suite à lui donner en était
une autre et cette suite nétait pas la solitude.
La solitude est le contresens même du prophétisme.
C'est un prophète
"la porte qu'a choisie le Père pour faire entrer La Révélation d'Arès
dans le monde".
C'est un prophète
que le Père a envoyé au monde et qu'il a demandé à une pieuse gente (Rév d'Arès
xLv/12-16) de porter avec ensemble et force (comme le Poing du Père)
vers et dans le monde.
Il se trouve simplement que mes frères ne m'ont pas reconnu comme prophète sauf
comme témoin et éditeur de La
Révélation d'Arès, comme témoin et éditeur des mots,
point final, ce à quoi le rôle d'un prophète — et plus
encore d'un prophète
des temps modernes — est très loin de se réduire. Le prophète est l'aîné (16/1) d'un
peuple prophétique, qui n'est pas porteur de mots, mais porteur d'un accomplissement,
d'un vécu, un peuple prophétique que la prophète a pour
charge de rassembler
(24/1) et enseigner
! Mais ce peuple ne s'est pas laissé enseigner comme il
aurait fallu. Il ne s'est pas imposé la contrainte de cette formation
que j'avais acceptée pour ma part sous
le Genou du Père
(12/9).
J'ai donc recherché et utilisé des palliatifs: l'édition, le courrier,
ce blog, que j'évoque rapidement dans mon entrée 120, de sorte que
malgré tout nous avançons tant bien que mal, mais seulement tant bien
que mal, ce qui est mieux que rien du tout, bien sûr, et c'est pourquoi
la conclusion de mon entrée 120 reste optimiste.
Vous avez mal lu La
Révélation d'Arès.
Relisez-la attentivement en vous rendant libre (Rév d'Arès 10/10) de
tous préjugés, c'est-à-dire de tous sentiments entre autres préjugés ou
préconceptions, et vous comprendrez ce que je veux dire et qu'il n'est
pas séant de développer dans ce qui n'est qu'un blog.
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03aou11 120C3
En lisant votre entrée, j'y vois l’image du levain dans la pâte,
déjà présente dans la bouche de Jésus.
Un peu de levain suffit pour faire lever toute la pâte lorsque celui-ci
est bien mélangé dans toute la pâte (Matthieu 13/33).
La parabole du sel en
est aussi très proche… Si
le sel ne perd pas sa saveur (Matthieu 5/13) !
L’Écriture
nous montre que le Créateur à souvent surpris l’homme là où il ne
l’attendait pas. Prévoir en 1974 et 1977 que l’Internet donnerait accès
à vos écrits au cœur mêmes des foyers étaient inimaginables pour nos
petites têtes d’homme. Ceux qui prétendent que vous êtes l’auteur de La Révélation d’Arès
et de la stratégie de sa propagation pourront au moins saluer votre
prophétisme d’avoir imaginer à l’avance les progrès technologiques… Le
premier ordinateur personnel et les débuts d’Internet remontent à 1980.
Je pense que nous sommes tous profondément seuls, même en famille, même
dans la foule.
Par
rapport à la solitude, nous avons le choix de nous adapter aux mœurs du
groupe social dans lequel nous sommes en y taisant la vie qui nous
habite ou de vivre pleinement sous le feu de ce qui nous habite au
risque de déplaire. Qu’il s’agisse du Feu de La Révélation d’Arès
n’y change rien, si ce n’est qu’elle nous met en lien direct avec le
Créateur :
(Mais si
comme) la véprelle il tient (à) Ma Lèvre, (il devient) le frère (Rév
d'Arès xxii/16)
Ton nerf
(est le) fil jaune de Mon Nerf (xxxix/3)
Sois un dans
toi ! Ta dent mort Ma Lèvre, elle tient (xxiv/1-2)
Il
y a tant de passages dont nous pouvons nous nourrir au quotidien qui
nous font sentir que la solitude n’est qu’apparente, lorsque nous
regardons avec l'œil du
dedans (ii/10). Ainsi, notre vie sociale peut nous cacher
notre vraie solitude, celle où nous nous sommes éloignés de notre
Créateur.
Ma vraie solitude, c’est quand j’accepte de n’être qu’un pendu dans les
mains des pouvoirs qui m’entourent.
La douleur de mon apparente solitude me fait crier vers le Père pour
que je puisse monter
dans Sa Main (xvi/19).
Cet
encrage direct avec le Créateur rend moins dépendant de la soif de
reconnaissance d’un frère ou d’une sœur. Nous pouvons accueillir nos
différences dans la richesse du partage et partager dans la simplicité
ce qui est difficile pour chacun dans la pénitence et dans
la mission. Ces partages sont très nourrissants. Il nous demande
d’abord de nous mettre debout
(Rév d'Arès 1/1) en lien direct avec le Créateur.
Aujourd’hui, où j’en suis, il me semble que la solitude du pénitent est une
invitation à se nourrir aux lèvres
du Père, à nous immerger dans Sa Parole pour entrer dans une nouvelle
forme de relation fraternelle et non culturelle avec chaque homme que
je rencontre qu’ils soient pèlerins d’Arès ou non. Cet espace où nous
parlons non de tête à tête mais de cœur à cœur, là ou le jeu et les
enjeux tombent…
Que cette ancrage soit direct, individuel et
afférent (je découvre le mot) fait que le mouvement relancé par le Père
est sans pareil dans l’histoire des hommes. Aujourd’hui, plutôt que
d’attendre que les autres bougent (encore un réflexe culturel), je
choisis d’agir. Je sais que d’autres frères dans leur solitude font
aujourd’hui le même choix. Ça donne chaud au cœur !
Louis-Marie de Belgique
|
Réponse
:
Je ne vois pas très bien le rapport qu'il y aurait entre "le levain
dans la pâte" ou le "sel" et la solitude.
Je vois au contraire dans nos éparpillement et solitude un manque de levain et de sel...
Mais peut-être n'ai-je pas très bien compris
votre commentaire. D'autres lecteurs le comprendront sans doute mieux
que moi.
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03aou11 120C4
Je ne sais pas pourquoi l'ensemble des frères et sœurs qui, dans les
années 80, avaient décidé de mettre
leurs pas dans les Pas de Dieu (Rév d'Arès 2/12)
ont refusé... non, refusé est trop fort... ont simplement plané
au-dessus de votre projet "Maison des Faucons" dont vous parliez aux
uns et aux autres pendant le Pèlerinage 1986, mais en ce qui me
concerne, quand j'avais découvert La
Révélation d'Arès, j'avais tout simplement voulu regarder
Dieu en face. Rien d'autre ne m'intéressait.
Pour moi lire et accepter La
Révélation d'Arès, c'était regarder Dieu en face. Je n'en
avais "rien à foutre" du prophète
et de l'assemblée, qui
— si je les avais seulement envisagés dans mes mouvements de
conscience, mais je ne les envisageais même pas — ne pouvaient être que
des obstacle entre moi et Dieu. Franchement, même si je ne le disais
pas, je n'en avais "rien à foutre" de votre projet "Maison des Faucons"
et je crois qu'on était nombreux dans ce cas. On n'en avait tellement
"rien à foutre" que pour la plupart on ne s'en rappelle même pas. Je
suis une exception. Je me souviens au moins des mots: "Maison... Des...
Faucons."
Ça me faisait marrer à l'époque.
Il y avait
beaucoup de monde à l'époque autour du clocher de la Maison de la
ste-Parole à Arès. Tout ce monde produisait un vacarme (parfois
silencieux) d'idées de toutes sortes et de bagous sur quoi tout ce que
pouvait dire le Frère Michel rebondissait sans y entrer.
Maintenant, 25 ans plus tard, je me rends compte du chaos qu'était à
l'époque ce que vous appeliez pompeusement l'assemblée. De
très amers regrets de ne pas vous avoir écouté me prennent la poitrine.
J'en suffoque.
Vous
étiez le seul a voir avec précision et sérieux ce que d'autres ne
pouvaient voir que vaguement ou dans les grandes lignes, ce qui est
toujours insuffisant pour réaliser concrètement ce que vous appeliez
une noria et que j'appellerais un carrefour permanents de rencontres.
Je
me rappelle que vous disiez à l'époque: "Ça demande autant de
réflexion, de sérieux et de travail qu'ont demandé en leur temps
l'ordre basilien de st-Basile ou l'ordre bénédictin de st-Benoît, sauf
qu'il ne s'agit plus de moines, mais d'hommes et de femmes bien
installés dan le monde."
C'est là qu'est naturellement le problème
ou l'explication: Personne d'autre que vous ne pouvait voir ce que vous
pouviez voir avec votre remarquable lucidité, parce que personne
n'avait confiance en vous ou ne vous accordait assez d'importance. Oui,
c'est aussi bête que ça. En fait, il n'y a pas si longtemps que les
Pèlerins d'Arès voient les choses autrement qu'en touristes, mais vous,
vous avez vieilli entre temps et qui ne comprendrait qu'à 82 ans vous
ne pouvez pas démarrer un enseignement
systématique de l'assemblée
pour en faire ce que vous appelez parfois des "guides d'âmes", ce qui
demande beaucoup de formation, donc de temps. D'ailleurs il n'existe
pour cela ni l'endroit ni même le protocole convenu avec l'ensemble des
frères et le temps que vous mettiez tout ça en place (parce que c'est
encore vous qui devrez vous le coltiner) vous aurez 86 ou, 87 ans...
avec un cœur malade. Non, non, il ne faut pas rêver !
Nous nous
sommes tous fait piéger par notre totale manque de confiance en vous.
Personne ne vous écoutait autrement que d'une oreille distraite ou
rêveuse en croyant revivre comme au cinéma l'aventure des sentiers
de Palestine du temps de Jésus. Ce qui était le comble de la connerie,
parce que nous n'avions même pas confiance en nous-mêmes. Bref, on
était dans un no man's land entre la connerie et la conscience. Votre
appel à former la "Maison des Faucons" ne pouvait pas tomber à un plus
mauvais moment.
Je trouve que pour finir vous prenez les choses avec intelligence,
c.-à-d. comme elles sont, et j'aime beaucoup la conclusion de votre
entrée 120: Voilà la réalité et c'est sur les bases de cette réalité
qu'il faut réfléchir maintenant.
Barnum de Nulle Part et de Partout
|
03aou11 120C5
Je
vais vous dire, Frère Michel, quelles ont été les muses qui ont inspiré
l'inertie des Pèlerins d'Arès qui n'ont pas voulu de la "Maison des
Faucons":
Il y a eu Philotie l'Amour-Propre, Léthé l'Oubli, Misoponie la Paresse,
Anoïa l'Étourderie, Tryphée la Mollesse, etc.
Ce n'est pas plus difficile que ça.
Un Bernard d'Île de France
|
Réponse
:
Ah! ah! ah! Voilà donc de retour ce bon vieil Érasme, que je pris comme
effigie de mon entrée de blog.0099.
Je reconnais dans votre commentaire son "Éloge de la Folie".
Oui, bien sûr, il y a eu aussi de ces muses-là (mais ne sont-ce pas
plutôt des déesses dans le livre d'Érasme?) dans l'indifférence de mes
frères
face à mon projet "Maison des Faucons"
|
03aou11 120C6
Votre entrée fait un écho considérable à mes préoccupations
douloureuses de chaque jour.
Avoir cette impression d’être seul, en tant que Pèlerin d’Arès, c’est
en effet un très lourd fardeau, de ces fardeaux qui n’ont
malheureusement pas de fin.
Car ce n’est pas qu’une question d’apostolat de la Parole, c’est une
question de chaque instant de la vie, puisqu’un Pèlerin d’Arès est un
tout : Savoir tant de choses et ne pas arriver autant qu’on le
voudrait à les faire partager, pour le bien de tous ; savoir
pertinemment, car nos choix ne sont plus dictés (ou de moins en moins)
par nos égos et nos humeurs du moment, mais sont désormais passés au
filtre à la fois du cœur et de la raison, tous les deux conscits (plus que
conscients, Rév d'Arès
xxii/14) ; savoir, donc, quelle est la bonne
option dans tel choix de la vie quotidienne, mais constater que votre
entourage, votre prochain, va en prendre une autre, car il lui manque
un certain niveau de conscience, c’est très dur, car on sait
pertinemment que le résultat sera soit mauvais, soit inférieur à ce
qu’il aurait pu être.
Et je m’en viens régulièrement à penser au cas du prophète, qui est
conscient de tant de choses, mais qui doit, comme chacun d’entre nous à
plus faible niveau, accepter les erreurs de ses frères parce qu’il faut
bien les accompagner.
Cette préoccupation est mienne, comme je l’ai dit, à chaque instant de
ma vie.
Et, sans trop dévoiler ma vie personnelle, car ce n’est pas ici le but,
voici quelques phrases que j’écrivais à mon épouse lors de la dernière
Saint-Valentin pour éclairer cette question de la solitude que je lui
disais ressentir et dont elle s’étonnait :
"Je vois bien les progrès accomplis ensemble et je m'en réjouis très
profondément. Pourtant, chaque jour est un jour de moins au compteur de
ma vie terrestre et quelle fierté puis-je tirer de tout cela ?
J'essaie de construire une vie la meilleure possible, une vie que
beaucoup d'autres nous envieraient ou même nous envient. Mais se
contenter de bien vivre n'est pas pour moi suffisant. C'est la base,
certes nécessaire, mais sur laquelle je me dois de construire au-dessus
du bien, du beau, du spirituel (en fait : trois termes équivalents). Et
concernant tout cela, je suis seul, oui, mais pas plus encore vis-à-vis
de toi que de mes autres frères humains. Je ne vis qu'à contre-courant
des valeurs du monde et, même si je sais où est la vérité (ou plutôt :
même si je la cherche chaque jour), je n'arrive pas à la faire
partager."
En même temps, comme vous dites, c’est un lourd fardeau, mais qui ne
doit pas nous laisser pessimistes.
Il faut avancer, car Dieu nous
attend.
Denis de Pays Nantais
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03aou11 120C7
Celle ou celui qui, progressivement, incorpore la pensée du prophète
(transmise par ses paroles et écrits), incorpore progressivement la
Pensée de Dieu, laisse de coté son égo et sa culture, pour ne désirer
faire qu’Un avec celles et ceux qui ont dit oui à ce merveilleux
Projet, conscients que c’est de cette unité que dépend Sa Réussite.
Dominique du Roussillon.
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04aou11 120C8
Le
réflexe d'un profane ou d'un rustre — ce moderne moderne est plein de
rustres... écoutez la télé, lisez les journaux, observez les
politiciens, vous en serez convaincu — en lisant cette veillée 120 sera
de vous trouver égocentrique, frère Michel. Il dira que toute cette
affaire de La
Révélation d'Arès n'est que l'invention d'un ambitieux qui
souffre de ne pas avoir été entendu comme il l'espérait.
Évidemment
pour ceux qui vous connaissent bien, c'est tout autre chose. Vous êtes
un homme très privé, qui n'avait d'ambition que d'être heureux dans son
coin sous la cloche de l'amour immodéré que Michel et Christiane se
portent. Vous vous êtes forcé à ne faire qu'un et sans ambition
personnelle avec l'idéal que Dieu a remis entre vos mains et vous
souffrez de l'exclusion médiatique qui a frappé La Révélation d'Arès, mais
non de celle qui vous frappe vous, exclusion qui ne pourrait que vous
réjouir... C'est tellement évident que certains vous ont soupçonné de
ne pas vraiment vouloir créer cette communauté par roulement que vous
aviez baptisée "Maison des Faucons" dont la nécessité s'est imposée à
votre intelligence, mais était contraire à votre façon de vivre. Ceux
qui pensent ça vous ont mal observé et surtout n'ont pas vu qu'un
projet d'une telle ambition réclamait beaucoup d'argent et beaucoup
d'aide que seule une forte participation collective pouvait apporter.
Vous n'avez évidemment pas trouvé cette participation. La façon assez
triviale que Barnum [120C4] a d'expliquer les raisons de l'indifférence
générale à votre projet est très juste au fond. La majorité "n'en avait
rien à foutre". au point de ne même pas remarquer ce que vous demandiez
au juste.
Mais ignoriez-vous que les choses allaiient
inévitablement tourner comme ça ?
À
propos de la solitude et des difficultés missionnaires je vous l'ai
entendu dire de façon magnifique, que je ne suis pas sûr de rendre avec
vos mots, mais que je rends avec l'esprit que vous y mettiez, quand
vous disiez les jours de Pèlerinage où vous prêchiez dans la salle de
prière: "Il est inévitable que comme missionnaires vous soyez ignorés
ou refoulés par la public. Si sans hésiter les gens devaient vous
croire et vous suivre, c'est que n'importe quel individu répandant
n'importe quelle idée de son invention serait cru et suivi sur le
champ. Voilà pourquoi ce que vous êtes et la façon dont vous l'êtes a
tellement d'importance et d'autant plis d'importance que vous êtes
généralement seuls dans votre secteur missionnaire. Si quelque chose
doit convaincre, c'est vous-mêmes bien plus (ou autant) que ce que vous
racontez!"
Bon! Mais cela n'a que de faibles rapports avec la solitude telle qu'en
parle votre entrée 120.
Je trouve que la solitude et le mouvement afférent qu'elle impose à
l'action moissonneuse
(le moissonneur
voit rarement le fruit de sa moisson,
parce qu'il se disperse à son tour) ne sont pas nos seuls problèmes
Je trouve que, contrairement à ce qui se passa dans la toute petite
Grèce antique, que vous citez, où abondaient les hommes remarquables,
nous souffrons de manque d'hommes remarquables en plus de dispersion et
de solitude. Nous sommes plutôt comme les Juifs aux temps des
déportation à Babylone, il ne resta sur place [en Israël] que les gens
ordinaires et pauvres. Nous sommes nous-mêmes dans notre majorité des
gens ordinaires, pauvres, sans influence. C'est le reste d'Israël,
dont parle Isaïe (Isaïe 1/9), que Dieu appelle le petit reste à Arès,
qui a en réalité fait rayonner la foi d'Abraham et de Moïse. Un petit reste de
juifs ordinaires qui demeurent dispersés et solitaires aujourd'hui
encore.
Jean-David du Jura
|
Réponse
:
Je ne me souviens pas du tout de
vous, qui cependant semblez bien me connaître. Il faut dire qu'au cours
du déménagement d'Arès à Bordeaux en 1992-1993 des documents et
archives que je voulais conserver — j'ai brûlé le reste, faute de
pouvoir leur trouver place à Bordeaux — beaucoup de choses se sont
perdues ou ont été brûlées par mégarde, notamment des carnets
d'adresses. Si vous étiez de ceux avec qui je correspondais dans les
années 80, vous avez pu disparaître de mes papiers.
Vous me
demandez: "Ignoriez-vous que les choses allaiient inévitablement
tourner comme ça ?" c'est-à-dire que le projet de la "Maison
des
Faucons" allait échouer ?
Je crois que dans l'élaboration de
n'importe quel projet d'importance, son auteur, s'il est raisonnable,
envisage toujours un échec possible. J'avais sans doute envisagé
l'échec, mais je ne me souviens pas que cette éventualité ait occupé
mes pensées à l'époque. Mes pensées étaient entièrement tournées vers
la réalisation et je n'avais prévu aucune solution de rechange en cas
d'échec. Quelle solution de rechange, du reste?
Il y a avait,
cependant, un élément dont j'étais dans l'impossibilité de mesurer le
type et l'importance: la nature réelle et le degré d'attachement ou
plutôt d'engagement, ou si vous préférez le vrai niveau de conscience,
du grand nombre de personnes qui réagissaient positivement à la lecture
de La Révélation d'Arès
et qui convergeaient vers moi à l'époque.
De
ce point de vue, le commentaire de Barnum (120C4) — que je n'identifie
pas plus que je ne vous identifie, Jean David — donne des indications
précieuses sur l'état d'esprit d'un certain nombre de frères et sœurs
des années 80.
Mais la "Maison des Faucons" n'est pas le sujet de mon
entrée 120.
Le
sujet est la réalité de la dispersion en solitaires qu'a été dès
l'origine et qu'est encore aujourd'hui encore la communauté arésienne,
réalité sans laquelle est il à jamais impossible de compter.
Certes,
ces dispersion et solitude sont des phénomènes, mais, sachant que nous
ne réussirons pas notre mission de façon phénoménale, mais spirituelle,
je ne sais pas si cette situation est "désavantage ou avantage", parce
que je crois très sincèrement que "c'est à nous d'en décider."
Je
ne crois pas que la grande communauté humaine s'intéressera à la toute
petite communauté arésienne d'un point de vue phénoménal, qui est le
seul point de vue duquel partent par erreur les observations
administratives et sociologiques. Le mouvement des Pèlerins d'Arès est
foncièrement spirituel; il tend au développement de la conscience pour
lui donner un idéal conscit
(Rév d'Arès xxii/14) qui
lui manque totalement aujourd'hui où la conscience se préoccupe
uniquement d'acquits rationnels (au sens de rationnaliste): éducation,
bien être social, justice, santé, etc. On sait que c'est la raison pour
laquelle j'ai toujours critiqué "la mission sociale" parce que, sous ce
rapport, elle se trompait complètement sur les intentions profondes de
notre foi, ou plutôt elle confondait les effets avec la cause.
C'est sur base spirituelle — la création de l'âme par la pénitence
aboutissant à une communauté d'âmes
puis à une éternité d'âmes
heureuses après le Jour
— que tout vrai progrès social peut changer le monde (Rév d'Arès
28/7),
mais non sur base politico-rationaliste. C'est à force de croire à la
vie spirituelle, et non à force de croire à la religion, à la morale ou
au socialisme, que nous mettrons la vie spirituelle en marche dans le
monde.
En tout cas, s'il y a politique dans notre démarche — ce qui pourrait
bien s'avérer nécessaire un jour, car il y a bien dans La Révélation d'Arès
une théorie du progrès — ce ne pourrait être qu'un communisme ingénu
tendant à rétablir une égalité heureuse disparue, ces hautes valeurs
enfouies sous les sables du désert
(Rév d'Arès 24/4-5) que nous a laissé en héritage le
mauvais choix d'Adam (2/1-5).
On en revient toujours à l'amour, au pardon, à la paix, à l'intelligence et à
la liberté
spirituelles, bref, à la pénitence.
Dans
cette perspective il est finalement difficile de savoir si nos
dispersion et solitude seront "désavantage ou avantage". C'est selon ce
que nous ferons de notre
pénitence,
qui a haute valeur en soi, mais non parce qu'elle serait valorisée ou
dévalorisée selon que nous serions regroupée ou dispersée.
Je
crois que mes frères et sœurs savent cela depuis longtemps. Il me
fallait seulement, par mon entrée 120, rafraîchir leur réflexion.
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07aou11 120C9
Difficulté, extrême difficulté, la solitude est le lot de
tous. Le coureur cycliste qui gravit un col de montagne le monte à son
rythme. Il ne regarde ni devant, (car trop encore à faire, cela le
démotiverait), ni en arrière, (car trop fatigué, dans la lassitude,
cela le ferait redescendre), ni autour de lui (trop dispersant). Il
regarde en lui, il puise dans ses ressources pour continuer. Il se
dépasse. Cette idée de continuel dépassement, le monde ne la prône pas
d’une façon générale, sauf par ci par là pour enjoliver son blason:
"Faites confiance à ceux qui savent, qui décident !"
L’éternelle rengaine ! Les mots mêmes que disait un de vos
détracteurs ! Et d’ailleurs qui penserait à se dépasser dans
un monde qui loue le farniente, le loisir, l’assistanat, le marketting
bien dans sa peau, etc ?
Pourquoi nous Pélerins d’Arès cherchons-nous le dépassement, la
transcendance ? Parce qu’on y croit. Et à force d’y croire,
dites-vous, on l’active en soi, on la rayonne, on la diffuse autour de
nous par notre vécu, (pas forcément accompagné de mots).
En fait on est dopé, on se dope à "La Révélation d’Arès." Rassurez les
craintifs de l’ordre moral ou de celui du marché, il n’y a pas de
contrôle anti-dopage à l’arrivée comme chez nos amis les coureurs
cyclistes. Mais cela ne fait pas de la solitude une règle arésienne, un
sceau divin. Car la vérité c’est que
le monde (et non pas moi tout seul) qui doit changer (Rév d'Arès
28/7).
Il y a d’autres exemples. La célèbre solitude du coureur de fond,
savoir tenir et gérer son souffle , mesurer son degré de fatigue, qui
sont de la même trempe que
l’ascension vers les Hauteurs saintes, car c’est celle de
la constance,
de la patience,
mais aussi de la gestion de l’effort, de la connaissance du parcours,
bref, de la réflexion face à ce qui est.
Il est un fait que les isolements ou solitudes sont une inhérence à la
fabrication de l’âme.
La conscience est personnelle, la recherche de l’absolu (paix, amour,
pardon, liberté, confiance, intelligence créatrice ) se fait [au fond
de l'homme] seul, intérieurement, et son activation aussi. C’est la
personne seule qui se transforme, c’est elle qui travaille sur elle. On
prie seul, on creuse seul en soi –même pour se découvrir et on rabote
seul les excroissances pour être dans une dimension d’esprit qui
pardonne, aime d’une façon absolue, qui se libère spirituellement.
Admettons que tous les Pélerins d’Arès en soient à ce stade. on
retiendra du mouvement d’Arès la fondation d’un nouvel homme, mais tant
qu’il n’y aura pas de regroupements de ces hommes du temps qui vient (Rév
d'Arès 16/10, 30/13), les conséquences sociales de ces
hommes spirituels ne seront pas.
Quand une goutte d’huile rencontre une autre goutte d’huile, puis
encore une autre, ça fait une tâche d’huile, puis quand une tâche
d’huile rencontre une autre tâche d’huile, puis encore une autre, ça
commence à faire beaucoup d’huile, ça prend de la place, ça commence à
se voir, et ça inquiètera forcément les tenants de l’ordre qui
procéderont au nettoyage. Il sera impossible de ne pas passer par cette
étape. La première génération de pèlerins ne connaît pas cette
condition d’existence collective, ceux qui se retrouvent entre eux, en
sont encore à se suspecter, ne sont pas d’accord sur les façons de
fonctionner, de faire et de faire connaître, de moissonner, mais
ils le sont sur le Fond,
sur la pénitence,
c’est une sorte de "guerre civile de surface", dans les
valeurs arésiennes, mais tant mieux ! ça prouve que la liberté est là,
pourvu qu’elle ne stérilise pas.
Comment la transcendance ou le début de transcendance peuvent–ils être
perçus ? Les gens ordinaires, braves gens ne voient pas l’âme dans une
rencontre de cinq minutes sur le bord un trottoir. Qui voyait l’âme de Jésus
dépasser de sa chevelure dans la foule de Jérusalem ? Qui
voyait sa puissance libératrice ? Gros problème de
transmission.
Est-ce alors de façon homéopathique, touche par touche que le changement se
fera ? À vrai dire, je n’en sais rien. Tellement de facteurs
circonstanciels entrent en jeu : crise , évolution des idées,
remise en question de systèmes, pans entiers de population mis à
l’écart, impossibilité de maintenir les acquis sociaux…
Charlie
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Réponse
:
Votre commentaire ne fait que creuser un peu plus ma solitude.
Votre commentaire confirme douloureusement un fait: le prophète n'est pas
compris ou bien, s'il l'est (et je crois que vous me comprenez), il est
désapprouvé, non suivi. De me désapprouver et de ne pas me suivre vous
êtes libre. Vous
vous rendez
libre du harnais des docteurs (Rév d'Arès 10/10) auquel
vous assimilez la guidance du prophète,
que vous réfutez ici clairement. C'est votre droit et je ne peux rien
contre cela.
Sauf mon respect total de votre liberté de penser, Charlie, vieux
compagnon, je dois rappeler ici quelques points de votre commentaire
tout à fait contraires à ma façon d'espérer.
La solitude est là, je la subis et j'en souffre, mais je ne suis
absolument pas d'accord avec vous sur sa fatalité.
Je ne me compare absolument pas à un coureur cycliste ou à un coureur
de fond qui ne cherche qu'à gagner pour lui-même et dont la fatalité,
de ce fait, est de lutter pour lui seul, pour sa victoire à lui, car il
n'y a qu'un seul vainqueur dans une course à vélo ou à pied.
Mais nous ne sommes pas dans une course de ce type. La course dans
laquelle le prophète
est engagé, celle du changement
indivisible de l'homme (30/11)
et du monde (28/7)
par la pénitence
n'a pas de vainqueur au sens individuel.
Le vainqueur, ce sont tous les coureurs engagés, toute la pieuse gente, le Poing entier
de Dieu car
chacun de nous est un doigt de ce
Poing (Rév d'Arès xLv/12-16), tous mes compagnons de
prophétisme, par là même prophètes par assimilation. C'est tous
ensemble ou pas du tout qu'ils gagneront la course du changement. Dans
cette course la solitude du coureur, si elle est, comme l'explique mon
entrée, pratiquement inévitable, n'est là qu'au détriment de la Victoire finale,
qui ne sera que si elle est collective.
Il est par ailleurs faux, pour moi en tout cas, que "les isolements ou
solitudes sont une inhérence à la fabrication de l’âme."
Je crée mon
âme par la
pénitence. Bien sûr, je peux tout seul convenir qu'il me
faut aimer, pardonner,
faire la paix, chercher l'intleligence
et me rendre
libre absolument, c'est-à-dire libre
de tous préjugés, toutes préconception et toutes lois du monde, mais
cette convention
en moi, elle n'est guère qu'un ensemble de mots et d'idées dans ma
tête. Elle n'est rien si je n'ai pas la possibilité de la tester de
façon vivante. Comment, si je ne vis pas avec mes frères et sœurs,
puis-je pratiquer et vérifier mon amour,
mon pardon,
ma paix,
mon intelligence
spirituelle et ma libération
de tous préjugés, toutes préconceptions et toutes lois du
monde ? Je ne le peux pas. Si je ne vis pas avec mes frères et
sœurs je vis seulement dans la chambre d'écho de mon cerveau. Autrement
dit, je ne suis pas sûr de m'être fait une âme, parce que
justement je ne peux pas sans cesse tester ma pénitence et mes
progrès dans la pénitence,
dans la patience, dans
le non-jugement, etc., si
je vis seul.
Cette "guerre civile de surface" dont vous
parlez à propos, si je comprends bien, de différends entre frères de l'assemblée, vient
justement montrer à ceux qui la vivent qu'ils ne sont pas assez pénitents et
qu'ils doivent pousser beaucoup plus loin le changement de
leur vie (30/11),
le changement de leurs caractères, leur manque d'intelligence
spirituelle, d'amour, pardon, paix, vécus. Comment
évaluerez-vous le recul, ou l'insuffisance, ou les progrès votre pénitence si vous
ne la vivez pas au milieu des autres ? Car la pénitence au sens
que lui donne La
Révélation d'Arès
n'est pas une action solitaire, mais justement une action dont la force
et l'ampleur ne peuvent s'éprouver et s'améliorer qu'en collectivité.
C'est tout le contraire de la pénitence religieuse. Ce n'est pas un des
moindres points sur lequels nous nous séparons de la religion.
J'abrège.
À
moins que j'aie compris votre commentaire tout de travers — éventualité
qu'en toute humilité je ne peux écarter — nous voyons, vous et moi, les
choses tout à fait différemment et, je vous l'avoue, j'en pleure.
|
07aou11 120C10
Il me semble que vous n'exagérez pas "l'indissolubilité du lien entre
salut du pénitent
et salut de la race".
Votre solitude prophétique est unique, alors que votre solitude
existentielle est largement partagée.
Nombre de pénitents
missionnaires se sentent parfois comme un puits d'Eau
qui cherche avec espoir la noria et les godets qui, aux alentours,
sauront venir puiser librement en lui. En cela, vous êtes bien le frère aîné des
Pèlerins d'Arès.
Au-delà du sentiment de solitude existentielle, il y a votre option
solitude, dans la relation avec la grande assemblée des
pèlerins d'Arès. Elle est aussi l'exemple d'un moment que chaque
pèlerin d'Arès peut être amené à vivre.
Lorsque, dans un petit groupe de Pèlerins d'Arès, la pénitence est si
forte qu'elle fissure le mur de la balène
(Rév d'Arès xL/4), c'est [la somme des pénitences], la pénitence collective,
[si l'on peut dire]. Alors c'est merveilleux, mais c'est temporaire.
Après cela, l'assemblée
locale montre un certaine faiblesse spirituelle, comme vous le vivez
face à la grande assemblée
des Pèlerins d'Arès. Elle continue ses activités routinières, ce que
j'appelle une phase pseudo-religieuse. Chaque participant se trouve
alors face à une alternative, le retrait du groupe ou l'option
solitude, jusqu'au prochain sursaut collectif.
Pour un Pèlerin d'Arès, le choix de vivre sa pénitence seul, en
restant actif dans une assemblée
pseudo-religieuse, où domine une certaine routine, est comparable à
votre option solitude.
Sur ce point aussi, vous êtes le frère
aîné qui donne l'exemple.
Mais la différence est dans la constance et la puissance que vous
démontrez en voyant plus loin et plus haut.
En ne reconnaissant pas pleinement votre qualité de prophète,
les Pèlerins d'Arès ont été spirituellement bêtes, mais la longue
expérience de leur éveil à cette vérité leur sera à l'avenir très
précieuse, pour savoir reconnaître parmi eux les frères et sœurs plus accomplis.
Les
concepts afférent/efférent me semblent être un piège. Le mouvement des
Pèlerins d'Arès serait pour moi plutôt efférent, parce qu'il est
inspiré par Mikal,
prophète qui transmet la Parole de Dieu et conseille sur
sa mise en pratique.
Mais le terme s'applique mal, car il ne s'agît pas d'organisation, mais
plutôt d'enseignement
spirituel.
Comme
vous dites, 'l'écriture ne laisse que des mots'. Peut-être les vagues
de la mer et les petites vagues de sable, sur la photo jointe à ce
billet, nous suggèrent-elles une autre façon de le dire. Une onde a une
source, et celle-ci rayonne dans toutes les directions possibles, puis
les ondes établissent des interférences entre elles. Chaque source,
chaque vague, n'existe que par la dynamique des choses, comme la pénitence et la moisson.
Mais cette image des sources et des ondes a elle aussi sa limite, car
comment bâtir un nouveau
monde sur un support si fluide ? À l'inverse, les
écrits de la Parole
sont plus que des images. Ils sont des puits de vérité que nous ne
finirons jamais de découvrir :
le Vent est lourd, et l'Eau ne noie pas (Rév d'Arès xxxix/15).
Et juste après, Mikal,
l'ami. L'écriture ne laisse que des mots imparfaits,
terriblement denses (la
Parole) ou faussement clairs (l'écriture courante).
Le Créateur nous dit que les écrits peuvent être très puissants, et
même qu'Il mise sur eux, en quelque sorte. La Révélation d'Arès
est dictée, et elle vous désigne comme écrivain: Tu écris comme le Vent ride la
Mer. Tu écris, le frère parle (...) (Rév d'Arès xxxiii/12).
Alors oui, l'écriture ne laisse que des mots, mais elle peut être
terriblement puissante, comme source spirituelle où chacun étanche sa soif
avec mesure.
Dans
la liberté d'une transmission spirituelle, l'Internet a la propriété de
diffuser des billets courts et diversifiés, à lire selon la volonté du
lecteur. Votre blog est ainsi un bon succédané de noria, compatible
avec le fonctionnement du Vent.
Mais il ne remplace pas l'échange direct et régulier avec le prophète, les yeux
dans les yeux, pour un travail en commun dont les fruits sont une
expérience incommunicable autrement. La grande assemblée
des Pèlerins d'Arès a raté cette étape, et vous vous sentez comme
engrossé par Dieu, lourd porteur d'enfants qui ne veulent pas naître
depuis des décennies.
En tout cas, vous avez fait l'essentiel, vous avez suivi la Parole.
Je suis sûr que les Pèlerins d'Arès
accomplis et
forts que vous attendez apparaîtront en nombre dans les
décennies à venir, malgré la distance physique entre eux et Mikal. Ils auront
leur part de joie du
pénitent,
leur part de solitude existentielle et leur part de complicité
fraternelle. Et ils sauront, après votre départ de cette terre,
travailler à changer le
monde en nouant avec vous, Mikal, une
complicité prophétique pour faire naître les "enfans"' que vous portez
en vous.
Bien sûr, sans la présence des chairs,
à travers uniquement les esprits
et les âmes,
ce ne sera pas pareil, mais je crois qu'ils seront des milliers et des
milliers à rire avec vous à la chaleur de l'amitié prophétique, dans
les siècles à venir, en préparant le Jour de Dieu.
Mikal, l'ami
! (Rév d'Arès xxxix/16)
Patrick JoursDeGris (en Île de France)
|
07aou11 120C11
L'isolement vers lequel peut nous pousser la foi en La Révélation d'Arès ou
plutôt son
accomplissement dans la vie de ce monde social, son accomplissement
dans une vie de groupe ou chacun partage un reflet de la foi en La Révélation d'Arès.
La pénitence
est un travail solitaire même s'il est tendu vers l'humanité.
La moisson
est aussi un souci du travail solitaire du pénitent.
La "Maison des faucons" est un sujet qui revient souvent et c'est un
sujet délicat.
Je
souhaiterais ardemment participer à un projet qui montrerait d'autres
façons de travailler, de s'organiser, de mener sa propre pénitence et en
faire profiter tous ceux intéressés.
Être capable de participr à un projet de cette envergure n'est pas sans
une préparation.
La solitude de chacun face à la mort avec son propre accomplissement
pour simple envol est une réalité, mais la mort n'est pas une fin,
c'est l'humanité et le monde qu'elle construira l'enjeu de la foi que
le Père place en nous, le monde que nous construisons en germe de ce
monde plus mûr.
BonneLibertéAbsolue (en Île de France)
|
07aou11 120C12
Je me demande si votre solitude, n'est pas aussi la nôtre et croyez-le,
j'en souffre aussi.
Pour ma part j'ai été trop longtemps loin de vous et de cette Vie qui coule en
vous.
Le projet de la "Maison des Faucons" était sans doute à l'époque en
avance sur son temps.
Arrive t-il à maturité aujourd'hui ? Je le crois.
Si vous relancez ce projet, je serais heureux d'être l'un de ces
oisillons et je ne suis pas le seul.
Aujourd'hui certains esprits se sont éveillés et ont muri, et je crois
qu'il est temps que ce formidable projet voie le jour.
Peut-être est-ce là l'occasion de faire cette tentative en fin d'année
quand vous viendrez à Paris.
Relancez ce projet frère Michel, c'est plus qu'un souhait, c'est un cri
du cœur.
Que pouvons nous faire sans vous ?
Dans l'amour du Père.
Americo d'Île de France
|
Réponse
:
"Cette tentative [de la "Maison des Faucons" en fin d'année quand vous
viendrez à Paris" ?
Mais
la "Maison des Faucons" n'était pas prévue pour les Parisiens, qui,
même s'ils forment le groupe actuellement le plus nombreux, ne sont
qu'une très petite partie de
l'assemblée.
La "Maison des Faucons'" étaient prévue pour
tous les Pèlerins d'Arès.
Je
n'ai plus ni l'argent d'établir le projet et de construire le complexe
important que ce la "Maison des Faucons" nécessitait, car la bâtiment
et les équipement ont augmenté en coût dans des proportions
considérables et surtout je n'ai plus ni la force ni le temps de former
une légion prophétique capable et active comme je l'avais prévu.
J'avais prévu qu'il me faudrait à peu près une vingtaine d'années pour
y parvenir en procédant à cet enseignement
par roulements (noria), car outre la base humaine supposée disponible à
l'époque il fallait envisager les entrées continuelles des nouveaux
attirés par la mission. C'était un projet vaste et d'organisation
délicate. J'ai 82 ans aujourd'hui. Je ne peux plus du tout, ni dans la
force physique ni dans la durée, envisager cela. Et où serai-je dans
vingt ans? Sur un petit nuage rose... et encore! si ma pénitence me l'a
mérité, ce qui n'est pas sûr.
La
projet de la "Maison des Faucons" fut annoncé il y a vingt-cinq ans.
Entre temps, après l'échec initial, certains auraient pû se
réveiller et me proposer de monter ensemble ce projet, quand il en
était encore temps. Personne ne s'est réveillé. Il ne peut donc s'agir
de "maturité", comme vous dites, car ne mûrissent que les projets
auxquels on réfléchit. Personne, à ma connaissance, n'y a réfléchi.
Votre vœu n'est donc qu'un vœu pieux, rien de plus, mais merci quand
même de la formuler.
|
07aou11 120C13
O.K. Il y a tant de choses à dire sur cette entrée magnifique.
Moi qui vous reprochait de ne pas faire d'analyse, voilà que vous en
faites une, mais magistrale
Je crois que La
Révélation d'Arès ne disparaitra pas de sitôt. Elle
poursuivra sa route tranquille, jusqu'à quand ? Je n'en sais
rien. Tout cela est entre les mains de Dieu.
Effectivement, on peut remarquer une certaine similitude entre des
idées qu'on entends ici ou là et La
Révélation d'Arès. Ce sont des idées qui sont dans l'air
du temps. Là ou je ne vous suis pas, c'est quand croyez que tout cela
vient de la Révélation.
Croyez vous qu'il n'y a que vous sur la terre à comprendre certaines
choses ?
Ce sont des idées qui sont dans l'air du temps qui peu à peu
font leur
chemin. Certaines personnes qui n'ont jamais lu La Révélation d'Arès
ni même jamais entendu parler d'elle peuvent, vous le savez bien, avoir
des idées similaires aux nôtres.sont dans l'air du temps qui peu à peu
font leur
chemin. Certaines personnes qui n'ont jamais lu La Révélation d'Arès
ni même jamais entendu parler d'elle peuvent, vous le savez bien, avoir
des idées similaires aux nôtres.
Certes je veux bien admettre que forcément en 37 ans, les Pèlerins
d'Arès ont apporté leur pierre à l'édifice. Dans quelle mesure exacte ?
Il est difficile de le savoir.
Vous êtes infatigable. Aprés vous être occupé d'aider des frères et
sœurs [du Sud de la France] et leur avoir filé un sacré coup de main,
vous vous êtes occupé de l'assemblée
de Paris (à ce que je crois savoir ) et voilà que vous vous préoccupez
des frères isolés ou dispersés.
Mais beaucoup sont isolés justement parce qu'ils conçoivent la Parole
d'Arès différemment de
vous.
En ce qui concerne la nature de vos écrits, dans un style qui est
proprement merveilleux, que j'admire — mais ici je ne parle pas du
style,
mais de la nature de vos écrits — il s'agit d'un appel à l'humanité
modulé sur tous les tons, avec beaucoup de talent peut-être mais
seulement d'un
appel.
Vous passez votre temps à essayer de convaincre, à appeler,
c'est-à-dire à recruter le maximum de personnes (bien sûr c'est la moisson que Dieu
vous a demandé de faire, comme Il vous a dit: Ne te lasses pas de leur parler
(Rév d'Arès 26/15, 27/8).
N'empêche, il n'y a pas chez vous comme [il y a] chez la plupart des
penseurs des analyses, des mises en situation historiques, des
recherches, bref
des travaux
et ensuite des commentaires ou des questions, des gens qui font des
interviews etc. Vous n'allez pas plus loin que la condamnation des
pouvoirs politiques et religieux un peu comme comme le communisme (ou
autres partis de gauche)
n'allait pas plus loin que la condamnation des patrons, des riches,
coupables de tout le mal selon eux, faire payer les riches était pour
eux la seule
solution.
Pourtant les riches doivent payer ! Mais c'est une autre histoire qui
n'entre pas dans le cadre de ce
commentaire.
Ce que je veux dire — si toutefois j'arrive à m'exprimer et si ma
pensée ne s'est pas tel un papillion envolé en cours de route — c'est
que dans cet Appel au monde vous risquez de vous perdre, vous négligez
peut-être d'autres pistes.
En particulier, il n'y a pas chez vous
d'analyse historique de la religion, chacune prise séparément bien
entendu, et vous n'entendez pas les arguments que pourraient vous
opposer la religion, si toutefois elles consentent au dialogue.
Bref, je m'exprime trés mal, ou incomplétement. Ma pensée partie au
départ d'une intuition fulgurante a peut-être dévié comme un papillon
envolé entre temps, mais je pense que vous me
comprenez.
Certes, l'action collective, la fraternité, plutôt que cet cet état de
dispersion et de solitude qui est le sujet de cette entrée 120 pourrait
résoudre bien des problémes et rendre tout beaucoup plus
façile.
Excusez moi d'être trop souvent critique, frere Michel, mais je ne suis
pas le seul, et vous publiez bien des critiques autrement plus
gratinées que les miennes, alors pourquoi pas les miennes ?
Yve
|
Réponse
:
Vous êtes tranquillement assis sur le bord du sentier à me
regarder passer et à critiquer ma démarche.
C'est normal. Vous n'êtes pas et vous ne voulez pas être un Pèlerin
d'Arès, ce que j'appelle un Pèlerin d'Arès.
Malgré
cela, il semble y avoir quand même chez vous comme un regret de ne pas
être un Pèlerin d'Arès, puisque vous parlez "d'idées similaires aux
nôtres".
Je ne vais pas discuter de votre commentaire qui est
celui d'un observateur qui voit les choses de loin, qui est
intelligent, mais léger et qui se trompe sur beaucoup de points ou
s'arrête à des détails qui, privés de leur contexte, faussent le sens
de ma mission. J'affirme qu'elle n'est pas comme vous le représentez.
Je
ne suis pas un "penseur" et, de ce fait, il convient tout à fait à mon
rôle, qui n'est que prophétique, mais non philosophique, de ne pas
"faire d'analyses, de mises en situation historiques, de recherches,
bref
des travaux avec ensuite des commentaires ou des questions, des gens
qui font des
interviews etc."
La Vérité, je n'ai ni à la chercher ni à la démontrer. La Vérité
est la Parole même que j'ai reçue et que je transmets en l'expliquant,
car expliquer, clarifier, vulgariser, est la fonction prophétique. Je
n'ai rien à ajouter à cela.
La Vérité ne sort pas d'interviews, de
forums, d'échanges, de débats, dans lesquels chaque interlocuteur donne
son idée et reste sur son idée, et au bout desquels seul un vote peut
décider de l'idée majoritaire qui n'est pas forcément la Vérité, loin
de là. On voit cela tous les jours en politique.
Merci de me
trouver "infatigable", mais je ne fais que ce que je peux faire, quand
je peux le faire. Ce n'est pas "aprés m'être occupé d'aider des frères
et
sœurs [du Sud de la France] et leur avoir filé un sacré coup de main"
que je me suis "occupé de l'assemblée
de Paris (à ce que vous croyez savoir)", parce que je n'ai pas fini de
"donner un sacré coup de main" aux frères du Sud et il y a déjà
longtemps que j'ai commencé de m'occuper "de l'assemblée de Paris". Il
ne faut pas dire non plus que "voilà que je me préoccupe des frères
isolés ou dispersés", car je ne m'en préoccupe pas, vu que, comme
l'explique mon entrée 120, c'est une situation qui était inévitable et
qui durera aussi longtemps que notre mouvement, qui est afférent,
n'aboutira pas à des concentration locales importantes, auxquelles
d'ailleurs vous, Yve, vous gardez bien de participer.
De
plus, si vous me lisiez plus attentivement, sans esprit critique
préalable, vous verriez que,"beaucoup" ne sont pas "isolés justement
parce qu'ils conçoivent la Parole
d'Arès différemment de moi", mais c'est l'inverse: Beaucoup "conçoivent
la Parole
d'Arès différemment de moi" parce que le mouvement arésien a commencé
par la dispersion, dans l'isolement, mais cela s'arrangera avec les
regroupements si nous réfléchissons sur base de cette réalité.
Je
publie votre commentaire parce que j'ai de la sympathie pour vous, Yve,
mais vous m'avez maintes fois donné l'occasion de vérifier que vous
êtes un individualiste invétéré. Je ne vous juge guère. Je vois que
vous en restez là et je
le regrette une fois de plus.
|
07aou11 120C14
Pèlerin, connais-tu la vérité de la voie, sur le juste chemin qui doit
te mener au but ?
Au départ, tu partis avec en toi l'image, les pensées de ceux qui
guidèrent chacun de tes pas jusque là.
Ils eurent pour noms, Jésus, Brahma, Moise, Krishna, Mahomet, Bouddha,
et tant d'autres que tu adoras.
Leurs enseignements en ton cœur, la marche assurée, vers le lieu béni,
corps et esprit tu projetas.
Tu cherchas sur ce chemin la vérité sur toi-même, les autres,
l'univers, au travers de tes nombreux pas.
Mais entrecoupés par la croisées de nombreux autres chemins, ton
assurance mainte fois s'effilocha.
Rencontrant d'autres pèlerins, forts différents de toi, sur le métier,
l'ouvrage de ta vie tu retravaillas.
Passant de la méditation à réflexion, tout le long du chemin, entre
vous les échanges furent courtois.
Passant de la prière à la mortification, au fond de ton cœur, dans les
méandres de la foi, tu te lovas.
Passant de la vacuité à la multiplication des questions, sur l'ensemble
de tes certitudes, tu te penchas.
Les poussières de la terre, tout au long du chemin, sous tes pieds, en
ton corps, petit à petit, s'accumula.
L'eau des pluies, des torrents, des rivières, des fleuves, de la mer,
sur ton corps et ton âme ruissela.
Le feu des bougies, des âtres, des incendies, du ciel, des volcans, en
ton âme et ton esprit s'enflamma.
Le souffle en tes poumons, comme le vent, la tempête, la tornade,
l'ouragan, mainte fois s'engouffra.
Du chemin initial et droit, du fait des bouleversements et du relief,
de nombreuses fois tu t'écartas.
Du jour à la nuit, sous ta couverture ou ta pèlerine, de l’extrême
froideur à l’extrême chaleur tu passas.
Des pires et des meilleurs hommes que tu croisas sur ton chemin, il
n'en est pas un qui ne t'arrêta.
Tu mangeas salé et tu mangea sucré, le fade et l'épicé animèrent le
cours de tes frugaux repas.
De la joie et l'allégresse des beaux jours, à la souffrance et au
désespoir des blessures, tu passas.
Mais jamais tu ne t'arrêtas... et finalement, fourbu, mais satisfait,
au bout du chemin tu arrivas.
Pourquoi ne t'être pas arrêté, n'avoir pas écourté tes pas, n'avoir pas
abandonné le chemin en soi ?
N'est-ce point parce que le but n'était pas dans lieu que tu visais,
dès le commencement de tes pas ?
Mais bien dans l’oscillation qui t'a fait aller de droite à gauche,
d'arrière en avant et de haut en bas !
Le but n'était pas le but, l'envie n'était pas l'envie, la foi n'était
pas la vraie foi, car tout était déjà là.
Bien blotti, au dedans comme en dehors de toi, la lumière de vérité
s'est inscrite en chacun de tes pas.
Le but n'est pas le but car grâce au long cheminement, qui t'a fait
passer de mauvaise vie à bon trépas,
tu as découverts que le but, au sein du Tout, était de gagner le cœur
de la lumière, présente en toi !
Chamane Tigre Blanc
|
09aou11 120C15
Ce
commentaire fait suite au commentaire 120C9 :
Vous me donnez l’occasion de sentir où j’en suis au niveau
de ma pénitence,
preuve
que la pénitence,
ce n’est pas en solo que ça se pratique, que ça se vit dans la
relation, donc dans la vie, dans la collectivité.
Je m’en veux énormément de vous
avoir fait souffrir et même pleurer, par mes imperfections de langage,
vieux compagnon qui m’a ouvert le chemin et qui a des longueurs
d’avance sur un pauvre bougre comme moi.
Mon intention n’était pas celle que vous me prêtez dans votre réponse.
J’ai écrit ce commentaire (120C9) dans une couleur particulière, en
voulant exprimer la solitude intérieure dans la difficulté d’avancer,
dans la souffrance face au rejet du monde, sans même penser à l’esprit
de compétition d’une course cycliste , car on peut vouloir gravir un
col ou courir un marathon pour soi, pour se prouver qu’on est capable
d’efforts sur soi-même, point d’appui pour tous les efforts qu’on aura
à faire dans sa vie par la suite — Si je suis capable d’une telle
performance, je suis capable de beaucoup de choses.
C’est aussi seul que je tisse dans ma tête mon organisation intérieure,
moment de solitude où je me familiarise avec les vertus pour comprendre
et graver en moi leur absolue nécessité, c’est de cette solitude
intérieure-là dont j’ai voulu parler. Surtout pas de solitude
extérieure. Le gravissement de la montagne se fait tous ensemble, car
c’est le monde
qui doit changer (Rév
d'Arès 28/7) et pas moi tout seul, avais-je écrit.
M’ai-je mieux fait comprendre ?
Je ne vais pas en rajouter, pour ne pas lasser.
En fait, j’avais forcé le trait plus sur la difficulté que sur la
solitude et probablement que l’ensemble de mon écrit était douteux ou
du moins ambigu avec l’emploi d’expression comme « guerre civile de
surface » dans les valeurs arésiennes.
Charlie
|
Réponse
:
J'ai bien reçu, faisant suite à ma réponse 120C9, votre long Email
personnel du 7 août dans lequel vous expliquez et éclaircissez votre
pensée, puis le 8 août le présent commentaire que je publie ce matin
avec joie.
Vous êtes un vieux compagnon, que j'aime et que j'estime, un frère connu de
longue date dans notre assemblée,
un frère
écouté, et c'est pourquoi j'ai été alarmé et j'ai
publié sans hésiter votre commentaire du 6 août 120C9 pour me donner
l'occasion d'exprimer mon alarme.
Je comprends que vous protestiez vous être mal exprimé et/ou avoir été
mal compris. C'est humain, mais justement — et vous le dites avec
justesse: votre pénitence
doit monter d'un "niveau" — c'est ce côté faiblesse humaine que vous
devez, que nous devons tous, effacer chaque jour un peu plus en vous,
en nous.
Je ne crois pas que vous vous soyez mal exprimé le 7 août. Vous avez
clairement exprimé votre pensée.
Ce que je crois, c'est que vous avez
réfléchi — et je vous remercie et je
m'en réjouis — et que vous avez réalisé qu'étant un
moissonneur, un apôtre, autant qu'un pénitent, vous
deviez prendre garde aux paraboles (celles des coureurs cycliste ou de
fond, en l'occurence) qui, hasardeuses, peuvent avoir sur
l'interlocuteur ou le lecteur un effet autre que celui recherché.
Votre commentaire
120C9 du 6 août n'était pas primesautier. Il était à l'évidence
travaillé. Il exprimait
clairement une pensée parfaitement respectable, voire philosophiquement
louable, mais qui n'était pas celle attendue d'un Pèlerin d'Arès, qui
n'est plus rien pour
lui-même (Rév d'Arès 40/6) et qui, étant apôtre, doit
faire attention à ce qu'il dit.
Vous parliez bien, entre autres choses, d'un "coureur cycliste" (pas
d'un cycliste "courant
pour soi"), image que vous confirmiez, en l'aggravant donc, par celle
du "coureur de fond",
bref, le lecteur ne pouvait que comprendre que vous parliez de
compétition, laquelle place chaque coureur
dans la
fatalité de gagner pour lui-même.
Or, cette fatalité-là n'est pas la nôtre, Pèlerins d'Arès.
Au
contraire.
Nous nous efforçons de faire gagner l'autre, le frère
humain, le prochain. Si
possible en arrivant avec lui ex aequo,
mais aussi, si le prochain est meilleur, en nous réjouissant
qu'il le soit !
Nous sommes non seulement des pénitents,
mais nécessairement des moissonneurs
de pénitents,
non par esprit de propagande pour élargir les rangs de notre parti,
mais parce que le salut
personnel s'engendre nécessairement en engendrant le salut du prochain. Le salut du prochain est
naturellement le premier souci que notre amour du prochain
nous porte à avoir.
Je ne vais pas m'étendre sur la
"guerre civile de surface", expression trop élaborée pour ne pas avoir
été pensée. C'est hors sujet, de toute façon.
Une occasion de plus de voir,
comme vous l'avez très bien vu,
que, dans la conscience comme dans la pratique du croyant, la pénitence dont parle La Révélation d'Arès
est bien autre chose que la pénitence dont parle la religion.
Pardonnez-moi de mettre ici les points sur les i. Si cette insistance
n'est plus importante pour vous, qui avez bien compris, elle peut
l'être pour toute une catégorie de lecteurs de ce blog.
|
09aou11 120C16
C'est d'une fort belle manière que seul vous avez répondu présent à la
présence du Christ (Rév
d'Arès 32/2). Je vous en remercie.
C'est d'une fort belle manière que seul vous avez répondu présent à
l'Appel
du Créateur. Je vous en remercie.
Vous avez dit " Me voilà Seigneur !" après qu'Il vous ait appelé. Une
réponse qui nous vaut notre survie.
Le monde change. Notre système solaire change de manière spectaculaire,
notre Terre aussi.
Les armées du Ciel sont à l'œuvre partout.
Vous n'avez pas défié le Père
de l'Univers (Rév d'Arès 12/4). Nous n'avons aucun
reproche à vous faire.
Votre mérite est celui d'être une mère pour nous et j'ai là une belle
pensée pour votre épouse.
Sommes-nous vraiment seuls dans l'Amour qui nous unis ? Non.
J'ai aussi une pensée pour les frères et sœurs qui ne
connaissent pas la
parole de Dieu comme vous l'avez reçue et qui [cependant] oeuvrent au changement du
monde. Je les en remercie.
Le monde doit changer
(Rév d'Arès 28/7) et c'est ce qu'il fait, avec ou sans
nous.
Vers le point zéro nous allons. Nous le traverserons, nous trouverons
la Vie
et le monde qui change nous acceptera comme créateurs.
Nos yeux vous voient seul, mais pas notre cœur.
Votre Oui est infini
Nous vous remercirons de la plus belle façon
qu'il soit si nous le pouvons maintenant.
Tony des bords de Loire.
|
09aou11 120C17
Une belle espérance se dégage de cette entrée 120 qui aborde avec amour,
mesure et justesse, la réalité du quotidien du prophète
malgré lui, et celui de ses frères et sœurs Pèlerins d’Arès.
À travers elle, je comprends qu’il n’est jamais trop tard de
décider de
se libérer de nos croyances, de notre culture, de nos prèjugés, des
valeurs
de ce monde... libres
du harnais… (Rèv d’Arès 10/10), [ni jamais trop tard de]
réfléchir en tenant compte de la réalité pour innover, trouver ce qui
n’a encore jamais existé dans l’Histoire.
La
Révélation d’Arès rayonnera dans le monde en y entraînant
un
bouleversement de la vie spirituelle, morale, sociale. C’est une
immence aventure à laquelle nous convie le Père.
Ton front
(est ) est le marteau des nations (Rév d'Arès xLvii/12).
Oui, mais malgré tout, que puis-je faire seule de bien, avec
la meilleure bonne volonté, si je suis coupée de mes frères et sœurs de
foi et sans l’aide du prophète de Dieu,
le guide
spirituel ?
Nicaise d’Ïle de France
|
09aou11 120C18
Après lecture de l'entrée 120, des commentaires et de vos réponses je
comprends que tous les Pèlerins d'Arès qui veulent suivre votre mission
prophétique ne peuvent que commencer par avoir un lieu, un local
d'accueil pour l'humanité, je préfère dire "une maison" spirituelle où
la piété
et l'enseignement
seront accessibles à ceux qui veulent suivre le prophète de La Révélation d'Arès.
Ces "maisons", ces locaux de moisson,
sont, seront, un repère visible pour le monde.
Tout comme le Pèlerinage d'Arès est un lieu visible où viennent se
ressourcer les hommes et femmes qui cherchent L'Eau Forte
et
L'Eau Vive(Rév d'Arès ii/20, 30/3), "les
maisons de pèlerins d'Arès"
seront des lieux spirituels où viendront se ressourcer les hommes et
femmes attirer par "la direction de certitude" ("Nous Croyons, Nous Ne
Croyons Pas") donnée à Arès.
Des maisons
où des juifs, des chrétiens, des musulmans et peut-être d'autres
croyants pourront venir prier côte à côte avec les Pèlerins d'Ares pour
s'unir à leur espérance (Rèv.d'A.
35/11) ?
Les hommes viendront rendre
visitent aux Pèlerins d'Arès de leur région pour se nourrir
spirituellement, recevoir des conseils (Rèv.d'Arès16/2, 35/10). Voilà
comment j'imagine l'avenir des locaux missionnaire de pèlerins d'Arès.
Je ne me trouve vraiment pas douée et évoluée comme Pèlerin d'Arès,
mais
je sais que le Père appelle tout le monde et je me dit : Si tu
n'avances
pas en pénitence
pour changer le monde,
qui le fera ?
Si tu ne dis pas
"oui" à la moisson
du Père, qui dira ce "oui" à ta place ?
Dans les années 80, j'étais jeune et je ne connaissait pas La Révélation
d'Arès. Maintenant, par rapport à la solitude du prophète, je me
demande: Qu'elle est ma part de responsabilité ?
Je crois que vous avez
souvent répondu à cette question en disant à vos frères "de se
rechercher les uns les autres" et de travailler ensemble à la moisson
et à la réflexion.
On aide le prophète
en travaillant avec ses frères
et sœurs de foi (articles "conscience collective", "Liberté et
infantilisme", Le Pèlerin d'Arès 1989) là où nous sommes, qui que nous
soyons et si c'est
trop difficile, si on est trop différents d'agir en familles
d'affinités, par sagesse, sans pour autant nous couper les uns des
autres.
Si déjà nous faisions cela, nous trouverions des solutions pour
communiquer avec vous, nous formerions des petites familles de
conscience collective. Mais pour ça il nous faut nous aimer avec toute
l'intelligence de l'amour évangélique (article "Amour", Le
Pèlerin d'Arès 1993-1996).
Stéphanie d'Ile de France
|
Réponse
:
Vous dites: "...tous les Pèlerins d'Arès qui veulent suivre votre
mission
prophétique ne peuvent que commencer par avoir un lieu, un local
d'accueil, je préfère dire une maison spirituelle..."
Non, ils ne doivent pas "commencer par" là.
Un
"local d'accueil, une maison spirituelle" n'a aucune vertu ou
possibilité en soi. En soi ce n'est que murs, porte, fenêtre
ou
vitrine, affiches, pancartes. Si ce n'est que cela, ça ne va pas loin.
La preuve en est largement faite.
Un "local d'accueil, une maison spirituelle" est un atelier ou
un jardin
dont le matériel n'a de valeur que par l'immatériel qui y vit: la foi,
la prière, l'amour, le savoir-faire et la Vérité et toutes les
connaissance et expérience par quoi elle se vit et s'exprime.
Un "local d'accueil, une maison spirituelle" est un atelier ou
un jardin qui
ne vaut que ce qu'il abrite de fécond et productif — pour nous
productif d'âmes
et d'âmes
destinées à être à leur tour apostoliques.
Une
"maison spirituelle" ne vaut que ce qu'on y fait selon un plan, une
expérience et des moyens spirituels conscients de ce qu'ils peuvent
produire spirituellement. Il ne viendrait pas à un entrepreneur l'idée
de construire ou acquérir un atelier avant d'avoir acquis lui-même le
métier et d'y avoir réuni les ouvriers expérimentés qui vont y
travailler et y produire. Pour nous la production d'un "monde changé".
Non,
on ne peut pas "commencer par le local d'accueil" sans avoir
acquis les moyens spirituels et réuni les apôtres à la hauteur
de
sa destination.
Donc, c'est par l'acquisition de ce que la "maison
spirituelle" va abriter et partager, avec efficacité, que la mission
prophétique doit "commencer", mais non par l'acquisition des murs
d'accueil.
Pardonnez-moi d'être répétitif.
Une fois acquises, à un degré non nécessairemment excellent, mais
nécessairement raisonnable, la foi, la pénitence, la vraie piété,
la connaissance, l'expérience, la sagesse, et réunis les moyens humains
(notamment en nombre suffisant) nécessaires, alors oui, les murs, la
porte, la vitrine, etc. bref, la "maison", deviennent nécessaires.
Ne pas "mettre la charrue avant les bœufs". Chaque chose à sa place,
chaque chose en son temps et la bonne mesure
de la place et du temps nécessaires dépendent des frères et sœurs
concernés, des circonstances, etc. Tout cela peut varier
considérablement d'un lieu à l'autre, d'une époque à l'autre, de
personnes à d'autres.
S'il s'agit simplement de murs, une assemblée
peut évidemment commencer par un local où elle se réunit, où elle
apprend, où elle se mesure à elle-même avant de se mesurer plus tard,
une fois la capacité acquise, aux gens du dehors qu'elle accueillera.
S'il arrive que ce local de réunion ou d'assemblée
naissante devienne un "local d'accueil", quand la mission qui y a pris
naissance est suffisamment capable et digne de l'apostolat auquel elle
se destine, ce n'est qu'ensuite, mais non au commencement.
Je
suppose, Stéphanie, que vous ambitionnez d'ouvrir un tel "lieu
d'accueil" dans votre coin d'Île de France, ce qui est une ambition
louable, mais qui, comme je viens de la dire, demande une sérieuse
préparation intérieure..
Si c'est le cas, vous avez la chance de
pouvoir commencer — ce que ne peuvent pas beaucoup d'autres frères et
sœurs très isolés dans leurs provinces — en acquérant patiemment la
connaissance et l'expérience nécessaires dans un "local d'accueil" qui
existe dans votre région avant de vous lancer avec le groupe, au nom
duquel vous parlez sans doute, dans une autre entreprise missionnaire
locale.
|
09aou11 120C19
Je ne suis que ce que vous appelez d'une expression amusante et bien à
vous un "pèlerin d'Arès moins le quart, un qui n'est pas encore arrivé
à l'heure." Je vais, je viens, je ne suis pas régulier. Je suis
paresseux... ou lâche, quoi !
Mais intéressé par La
Révélation d'Arès et son mouvement, qui sont toute ma vie
à défaut d'être toute mon activité de loisir.
Je profite de mes congés pour relire le blog.
On ne peut que constater une extraordinaire montée en puissance de
l'intention mise dans ce blog.
Cette entrée 120 met un certain nombre de vos frères dans l'embarras.
Ça n'était jamais arrivé dans ces proportions.
Un progrès va sans doute en sortir.
Vous avez su doser les étapes de ce blog pour arriver à des points qui
font mal, même si l'intention des dernières entrées n'est pas de faire
mal, mais d'attirer l'attention sur où le bât blesse.
Ce qui est bien, c'est que vous ne cherchez pas de responsables. Vous
dites facilement "nous" où vous pourriez dire "vous", parce que vous
n'êtes pas responsable ; vous êtes seulement responsable d'espérer trop
de ce qu'on ne peut pas encore vous donner où d'avoir cru être écouté
par des oreilles qui ne pouvaient pas encore écouter. Mais ça viendra,
on le sent.
Les observateurs silencieux ne manqueront pas de noter tout ça.
La Mongerie
|
09aou11 120C20
Bientôt des choix vitaux vont s'imposer. Dans notre assemblée, mais
aussi dans le monde.
Les bourses s'effondrent. Le CAC vient de perdre 20% et Wall Street
25%. Ce n'est pas 1929 (l'année de votre naissance), mais ça en prend
le chemin.
Il va falloir changer de vie. Justement, changer de vie est
le thème de La
Révélation d'Arès, mais les Pèlerins d'Arès sont-ils prêts
à donner l'impulsion nécessaire ?
Le progrès jusqu'à maintenant a consisté à posséder plus, "toujours
plus", comme disait François de Clozet, mais il va falloir considérer
le progrès autrement: Être meilleurs, moralement et surtout
spirituelllement meilleurs. Ce n'est pas pour demain, mais il faut
"commencer" maintenant, comme vous dites à Stéphanie [120C18].
Il
faut revoir la notion de bonheur individuel. Les Pèlerins d'Arès vont
avoir un rôle à jouer dans cette perspective, parce que les religions
sont usées. On ne voit pas ce qu'elles peuvent proposer de plus que ce
qu'elles ont proposé.
La mission des Pèlerins d'Arès a déjà joué
un rôle important dans "le glissement des idées" (entrée 120) et ça me
paraît indiscutable. Yve [120C13] dit: "Certaines personnes qui n'ont
jamais lu La Révélation
d'Arès
ni même jamais entendu parler d'elle peuvent avoir
des idées similaires aux nôtres, qui.sont dans l'air du temps, qui peu
à peu font leur
chemin. Certaines personnes qui n'ont jamais lu La Révélation d'Arès
ni même jamais entendu parler d'elle peuvent, vous le savez bien, avoir
des idées similaires aux nôtres," mais Yve devrait quand même trouver
plutôt curieux que ces "idées similaires aux nôtres" se soient
développée et que "l'air du temps" ait changé par pure coïncidence
depuis 1974 seulement, depuis La
Révélation d'Arès. Pourquoi n'ont-elles pas commencé à
être "similaires" avant ? Il y a à parier que ce n'est pas une
coïncidence et que La
Révélation d'Arès a joué un certain, peut-être même un
très grand rôle dans l'évolution des idées.
Elle
devrait en jouer un plus grand encore, mais c'est vrai que la
dispersion des Pèlerins d'Arès n'aide pas, de même la solitude dans
laquelle on vous a laissé en croyant qu'il serait toujours temps d'y
revenir (les jeunes sont imprévoyants, ne pensent jamais au
vieillissement)
Vous donnez matière à réfléchir sur la base de la réalité, comme vous
dites.
Jean-François G.
|
11aou11 120C21
Merci de nous montrer l'afférence de notre mouvement, terme que je ne
connaissais pas, et de nous en donner une perception claire et qui, je
pense, nous permettra de mieux répondre à certaines de nos
problématiques. Je ne l'avais jamais envisagé ainsi, et cela peut
pourtant devenir un élément d'importance cruciale.
Merci de cette vision novatrice qui me permet de mieux percevoir les
difficultés spécifiques que nous traversons et que, bien souvent, nous
subissons.
Le lien entre notre culture individualiste et cette afférence qui la
renforce, nos individualismes et nos égos qui même au sein d'un groupe
rendent difficile la construction de notre fraternité, la lenteur que
nous mettons à constituer des familles d'affinité pour pouvoir
expérimenter des pistes pour un monde
changé (28/7), pour
tamiser le sable (24/4), notre manque de pragmatisme à
nous-autres Français qui aimons partager nos jolies pensées, qui aimons
comprendre au-delà du raisonnable sans vraiment entreprendre.
Oui, la souffrance est notre lot, nos bras bleuis (31/7)
que nous aurions cru voir bleuir par les coups de nos ennemis sans
réaliser que nous sommes à la fois l'ami et l'ennemi, que le bien et le
mal sont en nous, mélangés, entremêlés et que sans nous frotter les uns
aux autres pour travailler sans cesse notre amour évangélique,
notre progression est plus lente, voire impossible dans tous les
aspects de notre foi, nombreux d'ailleurs, qui impliquent le monde (Rév d'Arès 28/7)
à venir.
Je ressens profondément cette solitude, bien que le groupe que je
fréquente soit conséquent, ou peut-être justement pour cette raison.
Mais nous pouvons faire disparaître cette solitude, encore faut-il le
vouloir et commencer enfin à vivre notre fraternité. Il ne tient qu'à
nous.
Merci aussi ou marci surtout, car à titre personnel je connus et sans
doute recherchai — par intuition ou/et par mimétisme des apôtres du prophète Jésus —
l'efférence en m'installant à Arès presque simultanément à ma
conversion, et lorsque vous m'aviez proposé de vous aider dans les
travaux d'imprimerie.
Par ma proximité avec le
prophète dès mes premiers pas dans ma foi accomplissante,
je pus vivre pendant quelques années l'état de godet [de la noria :
"Maison des Faucons"], toujours en quête d'Eau venant de la Mer profonde (Rév d'Arès xxi/11)
et, par la suite, toujours en quête de cette noria afin de remplir à
mon tour des godets de l'Eau
que je pus recevoir, car à la fois on ne peut donner que ce que l'on
possède et on ne peut le garder pour soi sans le perdre.
Notre responsabilité de godets est grande. Du reste, lors de votre
tentative d'enseignement
à Paris, nous pûmes constater à quel point nous étions encore des
godets percés de toutes parts, quasi incapables de redonner l'Eau que
nous recevions de vous avant qu'elle ne disparaisse.
Oui, je crois qu'il ne tient qu'à nous de rendre la conception de
l'afférence/efférence propice à une propagation et un vécu de la foi en
profondeur avant sa propagation géographique et que cela pourra
permettre de déboussoler les pouvoirs qui n'auront plus une tête en un
lieu à contrôler mais une multitude en tous lieu à la fois, phénomène
nouveau pour eux également.
Merci enfin au Père de nous avoir donné un prophète tel que
vous, et merci à vous d'avoir accepté cette tâche et de nous montrer le
chemin.
J'atteste que vous êtes la Vérité et la Vie.
Bernard L. d’Ile de France
|
Réponse
:
Nous avons travaillé ensemble longtemps à Arès. Ce labeur en commun
crée des liens
particuliers.
C'est donc toujours avec une affection fraternelle particulière que je
reçois de vos nouvelles, mon frère Bernard.
L'éparpillement des Pèlerins
d'Arès et les isolements ainsi que l'afférence qui en résulte,
évidents pour la France — sans parler de l'Europe de l'Ouest — est tout
aussi
évident pour ce morceau de France où vous vous trouvez: l'Île de France.
D'où pour la mission de la région parisienne des "problématiques",
comme vous dites.
Je pensais que la stratégie missionnaire francilienne avait été
depuis longtemps étudiée sous cet angle de l'éparpillement géographique
par les Pèlerins d'Arès d'Île de France. Cela me semblait tomber sous
le sens, mais j'ai appris que vos "problématiques" n'avaient jamais
été, du moins jamais
systématiquement, vues sous cet angle-là. Elles avaient été vues sous
d'autres angles plus vocationnels et thématiques que stratégiques, ce
qui
est évidemment laissé à la liberté de chaque assemblée — les
assemblées seront souveraines d'elles-mêmes (Rév d'Arès 8/1).
Sans me mêler de ce qui
ne me regarde pas — je ne suis
le chef de personne (Rév d'Arès 16/1) —, j'ai commencé de
réfléchir sur ce problème de la mission parisienne sous d'autres
angles, dont l'angle géographique (= difficultés de déplacements et
regroupements) qui me paraît important. J'ai demandé au président
de votre association de Paris de me donner quelques informations,
notamment les
noms et adresses de missionnaires. Ce qu'il a fait volontiers et je
l'en remercie.
Grâce à ces informations j'ai, avec l'aide de ma fille aînée et
secrétaire Nina, dressé une carte de la zone parisienne intéressée,
afin de considérer
celle-ci sous deux aspects : Une carte des distances entre
missionnaires et une carte des durées de déplacement entre leurs
résidences et votre centre missionnaire parisien.
Les missionnaires d'Île de France — une centaine dont je n'ai retenu
que la cinquantaine la plus active — se répartissent en résidences,
pour la cinquantaine la plust active, en gros de Meaux à l'Est de Paris
à Pacy-sur-Eure à
l'Ouest, et de Pontoise au Nord à Saclay au Sud, soit grosso modo 100
Km
sur 80 Km !
Soit
500 Km2, urbanisés à 85 % (grosso modo) mais peuplée comme la Hollande !
C'est un terrain énorme, qui à mon humble avis mérite une
rationalisation réfléchie des efforts.
Quand on a sous les yeux ces cartes on devine sans mal le taux
considérable de déperdition de temps et d'effort, sans compter d'autres
types de déperdition, dont nous n'avons pas à parler ici.
J'espère trouver un moment pour monter à Paris cet automne en parler
avec votre groupe missionnaire et y réfléchir avec lui.
Comme
vous voyez, je ne reste pas indifférent aux "problématiques" des
Parisiens, bien que je n'habite pas Paris, ce que je regrette, puisque,
comme vous savez, j'ai cherché à m'y installer à la fin des années 80
et au début des années 90, mais je dus renoncer à ce projet faute de
moyens. Résider à Paris, où tout est vraiment trop cher pour moi, n'est
pas à ma portée.
|
11aou11 120C22
En 1974 et 1977 Dieu prononçait une long message, que vous avez
intitulé La Révélation
d'Arès,
où, quoi qu'en disent ses détracteurs, ceux qui parfois vous traitent
d'imposteur ou vont jusqu'à vous traiter de Satan, Il ré-exprime de
façon sublime et vibrante son Appel
à l'homme, son enfant créé à Son Image
et Ressemblance, à retrouver le chemin d'Éden.
Trente-quatre and plus tard, vous continuez de
lancer cet Appel
de toutes les façons possibles, si je peux dire.
Vos écrits ne sont ni aussi sublimes, ni aussi vibrants, que la Parole
du Père, mais ils sont dignes d'Elle.
La
Révélation d'Arès exprime la légitime tristesse de Dieu
face à la médiocrité arrogante dans laquelle l'homme est tombé.
Mais vous, chargé de la très ingrate mission prophétique, devez
descendre sur le terrain, avec vos frères les moissonneurs.
Vous vous adressez de ce fait à toutes les colères, toutes les
déceptions, toutes les convictions erronées de l'humanité. Le manque de
foi et la stupide foi religieuse ne sont hélas ni nécessaires ni
justifiées. Elles manifestent d'abord une rancœur (même les religions
sont nées de rancœurs), même si les raisons d'être mécontents et de
croire à telle ou telle solution ne sont nulle part les mêmes.
Là où Dieu essaie de nous mobiliser pour revenir au Bien,
vous devez, vous, faire face à tous les fronts du refus que dresse
devant vous l'humanité. J'admire autant la noblesse que le
courage
avant lesquels vous faites face toujours calmement, toujours aimant.
Vos entrées de blog n'ont pas le lyrisme de la Parole de Dieu, mais
elles ont l'urgence de l'action à mener pour changer le monde.
Finalement, la Parole de Dieu n'a de sens que quand elle devient
prophétique, elle n'a de sens que quand le prophète parle.
Merci pour votre infatigable prophétisme.
Fredéric
|
12aou11 120C23
En lisant: "
Auparavant, des
courants
prophétique d'importance fatidique... naissaient et se
développaient en concentrations
fraternelles locales, puis seulement ensuite essaimaient, efférents. Le
courant prophétique parti de La
Révélation d'Arès est inverse," les bras me sont
tombés, pour commencer !
Je me suis dit: "Problème insoluble. C'est comme si l'hiver était tombé
en plein été. Comment faire en commençant à partir d'un éparpillement.
Aucune bataille n'a jamais été gagnée par une armée éparpillée."
Et puis je me suis dit: "Réfléchissons ! Tous comptes faits,
les mouvements prophétiques antérieurs n'ont rien produit de décisif.
Le judaïsme et le bouddhisme, nés à peu près en même temps, n'ont
abouti à rien de merveilleux socialement parlant — le comportement
d'envahisseurs et colonisateurs des Israëliens le montre — et le Tibet
misérablement arriéré n'avait trouvé dans son bouddhisme aucune force
de progrès social et pour finir aucune force de résistance devant la
Chine. Le christianisme est un échec par rapport à l'appel de
l'Évangile. L'islam présente un tableau archaïque,
moyen-âgeux, qui n'a rien de séduisant. Donc, c'est peut-être en
partant de l'éparpillement que le prophétisme va enfin réussir."
Dans ce que vous appelez votre "bricolo mal foutu" ou votre
"petit film de bricolo", la petite vidéo que vous montrez à [ville du
Sud], pas un chef d'œuvre cinématrographique (quand même mieux "foutu"
que vous le prétendez), mais il dit bien ce
qu'il veut dire, on vous entend dire à un moment donné, à peu
près : "Dans le petit
reste on
retrouve l'idée que beaucoup d'hommes (le monde) peut tout devoir à un
tout petit nombre (les pénitents)."
Cela m'a rappelé que contre le nazisme — si l'on compare au nazisme le
mal qui sévit sur terre — il n'y a eu, d'après les estimations
historiques, en France et hors de France que 3% de Français, très
éparpillés aussi, pour délivrer 97% qui étaient pétainistes, ou
fatalistes, ou attentistes. Je me dis, pour finir, que la partie est
peut-être quand même jouable et qu'il faut considérer l'engagement dans
les rangs des Pèlerins d'Arès comme pas complètement idiot ou désespéré.
C'est peut-être en partant d'une base de foi éparpillée que La Révélation d'Arès
réussira là où les prophétismes précédents n'ont pas réussi. En tout
cas, ça ne peut pas être pire que pour le judaïsme, le bouddhisme, le
christianisme et l'islam.
Pas étonnant que ces religions se soient
pour finir enterrées dans des espoirs purement immatériels et
désocialisés, sauf peut-être côté charité, mais ça ne bouleverse pas le
monde..
En vous écoutant on est frappé par ce que j'appellerais
votre entêtement intelligent. Vous parlez avec la force de conviction
d'un jeune homme enthousiaste. C'est curieux pour un homme de 82 ans.
Vous suivre n'est quand même pas facile, mais ça vaut une réflexion.
Chaque mois, je sais, vous revenez avec la régularité d'un
métronome mais, suivant l'assistance, vous changez de cadence sur le
moment. Vous arrivez à dire toujours la même chose sans être ennuyeux,
m'a-t-on dit. Il faut que je retourne vous écouter cet automne. Vous
êtes vous-même une sorte d'éparpillé.
Non Signé
|
Réponse
:
Vous êtes donc une des quelque
soixante-dix personnes venues m'écouter au local de mission de (ville
du Sud) d'octobre 2010 à juin 2011. Je profite de votre commentaire
pour vous dire que je retournerai là-bas en octobre prochain. Je vous
informe des dates et des heures de réunion par Email séparé. J'espère
vous y revoir.
Mon "bricolo mal foutu" de 32 minutes, ma video de mission, dit en
effet, vers la fin: "Il y a dans le petit reste de pénitents l'idée
qu'un très grand nombre peut devoir son salut à un tout petit nombre."
Votre
analyse de la situation historique du prophétisme est peut-être la
bonne. Nous avons peut-être en procédant de façon afférente
plus
de chance de réussir, ou plutôt de ne pas nous enliser dans la
religion, le désert
dont parle La
Révélation d'Arès (24/4), que n'en eurent les mouvements
prophétiques du passé, qui procédèrent de façon efférente.
Puissiez-vous avoir raison ! À bientôt !
|
13aou11 120C24
Note préalable du
blogger:
Ce long commentaire était rédigé en forme de réponse personnelle à
Charlie
(120C9), mais mon blog n'est qu'un blog. Ce n'est pas un forum. Si je
publie une réponse à Pierre, Paul ou Jacques par Barnabée, Jude ou
Matthieu, je m'expose au devoir de publier les répliques de Pierre,
Paul
ou Jacques à Barnabée, Jude ou Matthieu et ainsi de suite, et
je n'ai plus qu'à fermer ce blog, qui n'est plus qu'un forum,
à mes yeux une foire d'empoigne, même s'il s'agit d'empoigne douce et
polie.
Je me suis donc permis de ne garder de ce commentaire
intéressant que les idées qui parlent à tous les lecteurs en général.
[...] Je puis t’assurer
que ma
pénitence n’en n’est qu’à ses
prémices et donc ce qui suit n’a de valeur que par ce que cela éveille
en moi, rien d’autre.
D’ailleurs, je me risque à reprendre pour moi l’image du coureur
cycliste.
Si j’en suis un, et que la force de ma montée du col du Galibier montre
la force spirituelle de mon ascension,
que verrais-tu mon frère ? Un cycliste transpirant, le maillot
ouvert pour happer un peu d’air et
dont le vélo zigzague le long de la pente, ayant du mal a
tenir une ligne droite
menaçant sans cesse de se retourner vers la pente descendante si, au
dernier moment, un sursaut de
lucidité (spirituelle ?) ne donnait un coup de guidon pour remettre
l’attelage ahanant dans le
sens de l’ascension.
Je ne sais pas si j’arriverais au col, je veux y arriver parce ce que
c’est le seul gîte possible.
Là s’arrête la comparaison avec le coureur cycliste, car le coureur
quelle que soit sa discipline sportive, est l’un des symboles de notre
temps, comme le
héros solitaire redresseur de torts, qui met en exergue l’effort
solitaire par la
recherche en soi de forces de dépassements "surnaturelles",
"surnaturelles" car réservées a
certains dans l’esprit de notre temps.
Le danger, c’est que nous puissions nous aussi véhiculer, par nos
propos
l’idée de ce monde, à savoir que le dépassement ou l’acte héroïque est
réservé à certains,
aujourd’hui dans le sport ou les super héros, hier dans le culte des
"saints".
Voilà comment, sans nous en rendre compte, nous prolongeons ce monde
qui
parque les hommes comme des moutons (brebis, Rév d'Arès 30/14),
ce monde qui montre des hommes se
dépassant sportivement ou spirituellement (Jésus, François d’Assise, le jars Rév d'Arès xxxvi3) et
qui les transforme en êtres supérieurement doués ou en dieux, pour bien
nous faire comprendre
que nous ne pourrons jamais en être
(Rév d'Arès 3/8) et pour que nous retournions nous coucher
(26/3-7).
La solitude le lot de tous ? Pourquoi ? cela sonne
comme une évidence,
une fatalité, pire une valeur ajoutée !
Encore le skipper [navigateur] solitaire bravant les flots ou
l’hermite dans sa grotte.
À quand les temps ou "solitude" sera synonyme des ténèbres des jours
d’avant le Jour (Rév
d'Arès 31/8) ?
Où Dieu parle-t-il de la beauté de la solitude ? Je
ne suis pas un grand connaisseur des Écritures, mais nulle part je
n’ai trouvé cela dans la Parole.
Ce que j’y ai trouvé, ce sont des hommes et des femmes partout appelant
leur
Dieu, cherchant leur semblables, ne voulant jamais être seuls face à la
vie, Moïse
réclame à Dieu la présence d’Aaron devant pharaon, les Hébreux
réclament un roi, les premiers
actes du Prophète Jésus est d’appeler des compagnons, plus près de
nous, Dieu donne à Mikal une
épouse
et une
famille (Rév d'Arès
38/6-9), Il lui ordonne de vivre aux milieu des
frères et sœurs (16/5).
Et nous sommes moulés
au Père (Rév d'Arès
1/11), lequel, bien qu'il puisse Vivre par Lui-Même,
refuse de vivre sans le frère et la sœur d’Adam à ce Jour.
[...] la solitude n’a rien de bénéfique,
elle est une manifestation de l’éloignement d’Adam, [du rejet] du
projet du Père, elle est une
conséquence du péché.
Bien sûr, cela ne décourage pas le Père de travailler, il fait avec ce
qu’il a, car il est l’Aimant,
le Miséricordieux.
Il doit peut être connaître les tourments de la solitude face à sa
créature aussi, et même s'Il voit les dangers qui peuvent survenir, Il
accède à la volonté des
hommes et fait confiance en l’Amour qui transforme.
Qui sait si la conséquence du désir de Moîse d’avoir Aaron à ses cotés
n’a pas engendré dans les esprits le désir de prêtres prenant en
charges nos faiblesses ? Et
qui ne connaît la dérive du peuple élu quand une lignée de rois apparut pour
être semblables aux
peuples aux alentours ?
Pourtant, de la lignée des rois
Dieu suscite un prophète
et de
l’expérience de la religion nous sortirons plus forts pour résister à
la Bête (Rév d'Arès
22/3, 22/13-14).
[...] je fais confiance
à la pénitence
de chacun pour transformer un désavantage [la solitude] en avantage, un
peu comme le premier
singe utilisant son cerveau pour pallier sa faiblesse corporelle
transforma son
désavantage en créature supérieure. C’est peut être cela que le Père a
aimé en choisissant [pour crééer
l'Adame spirituel]
l’homme qui
couchait sur l’ombre (Rév d'Arès vii1-2 ), cette capacité
à la transcendance.
[...]
Dieu nous conçoit en Assemblée,
il nous demande la Moisson;
C’est notre
péché qui nous rend solitaires et d’ailleurs, pour terminer, comment la
polone
(Rév d'Arès xxxix12) pourrait elle naître d’entités
solitaires qui s’ignorent ne regardant que leur propre
travail intérieur ?
Dieu ne nous appelle pas a être une étoile mais une constellation, or
les constellation sont formées d’étoiles (les pénitents) qui sont
toutes liées les unes aux
autres et qui interagissent entre elle constamment, même notre petite
terre, loin du centre de la
galaxie fait osciller le soleil en tournant autour, pourquoi vouloir
s’affranchir de
l’attraction du prophète
en voulant briller seul dans le vide ?
Les Assemblées
devraient danser autour du prophète,
l’un et l’autre
s’influençant mutuellement.
La pénitence
reste une entreprise individuelle, car son
support, le
pénitent,
est un individu en tant qu'Image
et Ressemblance du Père
(Genèse 1/36-27), mais elle ne trouve sa
justification et sa Force
que dans l’assemblée.
À mon sens, pénitence
individuelle et solitude sont aussi
éloignées l’un de l’autre qu'individualité et individualisme le sont,
rien de bon dans la solitude.
Plus loin tu parle de tache d’huile.
Dans les Écritures je n’ai pas lu que le Créateur avait semé des
"taches d’huile", mais Il a extirpé du milieu des hommes un peuple, en
commençant par un
homme (Noé, Abram), Il les a sortis du monde pour les façonner le temps
d’en faire
un peuple, de même Il a mis à part Mikal
le temps de raidir son
torse (33 /3-5). Puis Il a montré le Germe, le peuple
élu et les prophètes,
face au
monde et le monde s’est agglutiné autour du Germe comme
l’atome cristallise dans les entrailles
de la terre à partir d’un cristal, d’un germe pour former le rocher.
Non, l’éparpillement, donc la solitude, faiblesse de notre pénitence, est
une nouveauté que notre mouvement de pénitents libres
fait apparaitre
et [une] force de ce
monde qui tente de nous diluer, de nous digérer pour nous vider de
notre substance.
Tu dis aussi: "Comment la transcendance ou le début de transcendance
peuvent-ils être perçus ? Les gens ordinaires, braves gens ne
voient pas l’âme
dans une
rencontre de cinq minutes… Qui voyait l’âme de Jésus
dépasser ?"
Mais, mon frère, tout le problème est là ! Dieu parle au petit (Rév d'Arès 33/8-9 ;
Matthieu 11/25)
Seul les braves gens ont suivis Jésus quitte a en oublier la distance
et le temps a tel point que les disciples de Jésus voyant cette foule
sur la colline, lui demande
de les renvoyer pour qu’ils aillent se nourrir dans les villages
voisins [...]. Au contraire Jésus les fis assoir et les nourrit (Matthieu 14/13-21 et 15/32-39 ;
Marc 8/1-10; Luc 9/10-17).
Seuls les braves gens sont à même de recevoir la Parole. C’était vrai
hier, c’est vrai aujourd’hui.
Or donc, si sur le trottoir ceux-ci ne voient pas notre transcendance,
c’est que notre pénitence
est nulle... et là je me mets au premier rang des nuls !
Car en Galilée ces braves gens se prosternaient devant lui, et sûrement
pas pour ses beaux yeux mais parce qu’il respirait la Parole et cela se
voyait.
Malheureusement, nous n’avons pas les récits de ces braves gens, nous
n’avons que les récits que les chefs
ont bien voulu nous transmettre après en avoir glosé les
marges.
[...]
[un] Philippe en ïle de France
|
15aou11 120C25
L'éparpillement était inévitable, comme vous dites.
Depuis son installation je réfléchis sur cette entrée 120 et je la
trouve décidément raisonnable et même optimiste.
En réfléchissant aux possibilités que Dieu laissait en 1974 et 1975 à
un homme tout seul dans un trou perdu, sans moyens et sans autre aide
que celle de son épouse, puis quelques premiers fidèles, on voit bien
que la seule possibilité à votre portée et encore ! à votre
portée
financièrement très limitée, c'était l'auto-édition et la poste.
L'auto-édition avec toutes les difficultés que cela représente pour un
non-professionnel, parce que vous avez consulté 47 éditeurs sans
résultat, il faut le rappeler.
Je sais que vous avez aussi très tôt fait de la mission de rue à
Bordeaux et sans doute ailleurs, mais un homme seul dans la rue, même
très convaincu et très convaincant, ne peut plus remuer les foules de
nos jours. Les gens courent dans la rue et où courent-ils ?
Ils courent
à leur télévision devant laquelle seule ils s'assoient pour écouter.
Mais la télévision et la radio, vous n'y aviez pas droit non plus.
Que pouviez-vous faire d'efficace sinon publier "L'Évangile Donné à
Arès" en 1975 et la diffuser comme vous pouviez ? Et plus tard "La
Révélation d'Arès" Intégrale en 1983
ou 1984 avec entre temps le magazine "Le Pèlerin d'Arès" et quelques
fascicules de propagation missionnaire ? Oui, que pouviez-vous faire ?
Rien que je parvienne à voir
même, même en réfléchissant beaucoup.
L'éparpillement des Pèlerins d'Arès était inévitable dès le départ. Non
seulement vous ne pouviez pas faire autrement, mais je trouve que vous
vous en êtes bien tiré.
Mais, toujours en réfléchissant, on voit bien que le mouvement
évangélique de Jésus avait conduit lui aussi à une dispersion
importante des premiers fidèles. Jésus n'avait pas de point fixe, il
circulait sans arrêt. Il ne dormait jamais au même endroit, il prêchait
chaque jour à un endroit différent. Plus tard, les apôtres et leurs
disciples furent aussi dispersés (Actes des Apôtres). Le christianisme
a aussi commencé dans l'éparpillement.
Pour Mouhamad, ce fut différent, l'islam naissant se concentra autour
de
Médine, Yatreb (Rév
d'Arès 2/9). C'est de là que partit, sous forme de
cavalerie armée, la conquête du monde par l'Islam.
Il reste évidemment la question de "La Maison
des Faucons". Pouvait-elle opérer, par ce mouvement de noria que vous
aviez imaginé, ce rassemblement autour de vous qui seul aurait permis
une diffusion intelligente
(Rév d'Arès 32/5) et uniforme de votre enseignement parmi
les Pèlerins d'Arès ? Le principe en était bon ; on ne voit
pas par quel autre moyen la création d'un collège prophétique ou
apostolique bien spiritualisé et
bien instruit aurait été possible. Mais la réalisation pratique n'était
pas, à mon avis, humainement possible. C'est pourquoi j'ai moi aussi
envie de vous poser la question que vous pose Jean-David [120C8]: "Mais
ignoriez-vous vraiment que les choses allaient
inévitablement tourner à l'échec ?"
Vous avez répondu à cette question et je crois que vous avez donné la
seule réponse raisonnable, en gros: L'échec est toujours à envisager,
mais on ne ferait rien si on n'entreprenait pas tout en pensant que ça
réussira.
Nous n'étions pas prêts. Personne n'était prêt. Il aurait fallu pour
faire le saut que le projet demandait une confiance aveugle en
vous. Tout le monde avait une confiance aveugle dans La Révélation
d'Arès, mais en vous ? Comme homme vous
paraissiez si seul,
si perdu, si fragile
sous le poids de la responsabilité démesurée, que Dieu avait
posée sur vos épaules. Ceux qui connaissaient vos capacités (plus
largement connues aujourd'hui) se comptaient sur les doigts d'une main
ou de deux mains et ils n'ont pas pu convaincre les centaines,
peut-être milliers à l'époque, qui ne vous avaient aperçu que de loin
ou entendu à l'occasion d'une causerie. Un peuple éparpillé ne peut se
faire qu'une idée abstraite, largement fausse, de son fondateur quand
il ne vit pas au milieu d'eux. C'est l'éparpillement que vous vouliez
conjurer et c'est l'éparpillement qui vous a empêché de le conjurer.
Amère
ironie. Inévitable insuccès.
Vous avez raison. C'est sur la réalité comme elle est qu'il faut
réfléchir.
Thrasybule
|
Réponse
:
Thrasybule (quel frère se cache derrière ce pseudo ? je le
devine
sans en être sûr), votre commentaire est marqué d'un robuste bon sens.
Même
si l'échec de la "Maison des Faucons" peut se conjuger sur divers modes
en fonction d'éléments que je connais, mais que vous ne connaissez pas,
l'hypothèse que vous avancez ici est l'une des plus vraisemblables.
Vous rejoignez plus ou moins l'hypothèse avancée par Barnum (120C4) et
d'autres que je n'ai pas publiés pour ne pas lasser.
Toutefois, je rappelle que la "Maison des Faucons" n'est pas le sujet
de mon entrée 120.
C'est
en effet sur la réalité de l'inévitable éparpillement qu'il faut
réfléchir et c'est malheureusement sur cette réalité que votre
réflexion ne s'étend pas. Je le regrette, parce qu'épiloguer sur ce qui
ne s'est pas fait n'est pas très difficile, mais construire l'avenir
sur des matériaux éparpillés et sans grands moyens matériels est très
difficile et les points de vue et suggestions de mes frères et sœurs
les plus engagés dans la pénitence
et dans la moisson
et qui comme vous sont doués de robuste bon sens me sont précieux pour
étoffer ma propre réflexion.
Si vous avez des idées constructives, faites m'en part. Merci
|
16aou11 120C26
La première lecture de votre entrée 0120, je me suis dis "Ouillouille
!"
Je fais bien partie de ces isolés, bien que le local le plus proche
soit à 65 kms.
Je pense vivre le Fond
de la Parole, seulement je ne peux pas
facilement le partager avec mon entourage, cela ne m'empêche pas de
répondre non aux propos méchants de jugements que j'entends sous mon
toit où ailleurs, que je réprouve fermement. Sans parler de ma
lamentable situation personnelle, ce n'est pas le propos, isolé je
le suis, isolé en manque spirituellement, oui, je prie, je suis en pénitence, je
pratique la mission, mais je ne me sens pas un brillant Pèlerin d'Arès
avec un grand
P. Bien que je ne doive n'être
plus rien pour moi-même (Rév d'Arès 40/6), c'est du
travail. Mon salut
(39/10), j'y tiens, je n'ai pas honte de l'espérer.
D'autre part, j'ouvre un chemin à mon prochain, sachant que la Main du
Père est dans la Faille
(Rév d'Arès xxxvi/1) que j'amorce où l'Eau du
salut (19/1) va ou peut sourdre !
Je ne reste pas là à me lamenter. Depuis 2011, je missionne à
10 kms à la ronde autour de chez moi — avant, je n'avais pas l'outil
qui
me permet aujourd'hui de me déplacer loin et sans fatigue ! —. À la
campagne, tous les jours et surtout les week-ends les gens se
promènent, je suis bien mieux accueilli qu'en ville, ils ne
sont pas fatigués d'être arrêtés par tous ces sondeurs. Aller à la
mission seul,
c'est moins facile, mais en aimant, en écoutant, en répondant le mieux
possible, j'espère raviver dans ces cœurs une espérance et qu'ils
liront La Révélation
d'Arès, sinon je ne vois pas comment ils
s'engageraient sans connaître son contenu.
Nos situations d'isolés, c'est une force, des petites îles (Rév d'Arès xiv/9-11)
dispersées. Qui, sans elles dans les endroits reculés de la France
connaîtrait l'existence de La
Révélation d'Arès ?
C'est une toile
d'araignées, ses filaments engluées légèrement où nos sœurs et frères
touchés par notre mission pourront s'amarrer à nos cœurs où ils y
trouveront la Vie,
simple, aimante, reposante, créative, constructive et ils nous
apporteront leurs forces, leurs idées, leur enthousiasme. Il
faut si
longtemps pour comprendre le Message, l'accepter, se mettre dans
l'action, balayer, gratter cette immensité glauque héritée des siècles
de barbarie, pour une barbarie moderne, ultra sophistiquée dans nos
pays ou l'intelligence intellectuelle domine sur celle du cœur. [...]
Comme vous ne pouvez plus mettre en place un enseignement digne
de ce
que vous entendez par ce mot et comme vous vous engagez à 200% sur un
projet, je vous remercie de faire bien plus que personne pour votre
mission en aidant des assemblées
à redémarrer. Devant vos efforts,
votre force, votre volonté, votre amour pour chacune et chacun de nous,
je ne vois qu'une solution. Lire et relire vos écrits, travailler sur
soi, développer en soi, bonté, compassion, altruisme, intelligence,
travailler en affinité. Je sais par expérience malheureuse que l'on ne
peux pas travailler avec tous, même avec effort, même en aimant, cela
ne marche pas, cela nuit à la moisson,
ne plus perdre de temps, faire seul
ou à deux. Devenir un bel apôtre, s'embrasant de l'Amour du Père pour
l'homme. Mais
une chose encore: Nous avons tous des souvenirs de vous,
du moins ceux qui vous ont approché, lors de vos déplacement, qui ont
échangé des courriers, vous ont observé du coin de l'œil, cherché sur
les Lieux
Saint. Imprégnons-nous de votre joie, de votre amour, de
votre
courtoisie, de votre courage. Oui, nous connaissons un peu
l'homme qui
vit Jésus et Dieu ! Servons le Père à travers l'exemple de
notre frère aîné,
réussissons sans séduire
à nous faire aimer des
personnes que nous missionnons, comme nous aimons et remercions Frère
Michel d'avoir accepté son rôle de propagation et aussi son épouse,
notre chère sœur Christiane. C'est un bon plan, un peu naïf
le
trouveront certains, d'autres penseront aussi que je cire les chaussure
de frère Michel, ce n'est pas mon genre, mais s'ils lisent bien,
j'espère qu'ils comprendront ce que veux être, un pénitent parmi les
pénitentes
et pénitents
qui suivent Mikal.
Ce dernier jour du Pèlerinage 2011, je le vis de loin — J'ai une tendre
pensée pour tous ceux qui ne peuvent y aller. Je n'ai pas eu
le
courage d'y aller, il faut que je revois mon hébergement et certaines
aisances que je ne peux plus accomplir comme les années passées.
Vive cette année spirituelle qui commence ! Le Pèlerinage 2012 viendra
vite !
Michel de La Bresse
|
Réponse
: Magnifique ! Je connais votre courage et votre vaillance. De
toute façon, si nous arrivons à surmonter l'éparpillement et nos
solitudes, c'est bien parce qu'il y a un peu partout des frères et des
sœurs aussi courageux que vous. Ce que mon entrée 120
suggère,
c'est simplement que nous essayions de faire mieux en nous organisant
mieux, si c'est possible. Ce n'est pas sûr. Ça vaut quand même la
réflexion. Mais ce qui se fait, ce n'est pas si mal. Je n'ai pas dit le
contraire. Nous avons féjà fait un travail considérable en trente-sept
ans! Merci pour cette entrée magnifique ! (Certains
vont dire que j'aime me faire "cirer les pompes") C'est
grâce à des hommes comme vous que, déjà telles que sont les choses,
tous les espoirs nous, sont permis. Alleluia !
|
16aou11 120C27
Cette entrée me fait vraiment réfléchir sur la manière dont nous allons
construire cette afférence, réduire notre solitude et construire pour
demain.
Il me semble qu’une alternative intéressante à un point de convergence
centralisée ou pyramidale instaurée par la noria serait de travailler
par un maillage.
La stratégie en télécommunication n’est pas d’avoir un point central
mais un réseau de liens en divers points du globe.
Dans les assemblées qui trouvent l’idée intéressante, pourquoi pas
imaginé que soit étudié le fait de créer des liens avec les assemblées
voisines par l’entremise d’un ou plusieurs frères qui accepterait de
rejoindre ponctuellement telle autre assemblée pour partager, échanger,
missionner, échanger sur les enseignements reçus. Ce pèlerin pourrait
faire le retour auprès de son assemblée locale. J’ai moi-même fait
l’une ou l’autre fois l’expérience de rencontrer des frères d’autres
assemblées dans leur local ou leur mission et ces moments ont chaque
fois été très nourrissant pour moi. Cela ma permis notamment de
recevoir l’enseignement sur la prière proposé par frère Michel.
En lisant le blog, je réalise que je pourrais à mon tour transmettre ce
que j’ai reçu…
La force d’un réseau est aussi sur le plan stratégique une force car
chaque assemblée reste autonome et reliée entre-elles. Si une assemblée
est fragilisée par tel ou tel événement interne ou externe, les frères
des assemblées voisines en lien avec elle peuvent venir soutenir et
accompagner la réflexion.
Chaque frère de chaque assemblée peut librement proposer de faire le
pont avec telle autre assemblée au rythme qui est confortable pour lui
dans la constance.
Pourquoi ne pas commencer par une visite déjà une fois par an et des
liens par mails ?
L.-M. J. de Belgique
|
Réponse
:
Je crains qu'un réseau de télécommunication ne fasse qu'augmenter la
dispersion ou l'éparpillement.
On ne conduit pas à la
Vie par téléphone, par lettre, par Internet, par la
presse, par l'édition, puisque ces procédés de communication lointaine
sont à l'origine de l'éparpillement. Les grands sites religieux US sont
tous d'accord sur un point: l'Internet et les télécommunications en
général permettent, comme la presse, des passages d'information, mais
sont apostoliquement inopérants. L'apostolat et la communication de la
vie pour conduire à la
Vie. L'apostolat et
l'enseignement demandent contact physique et verbal, le
regroupement physique. Sinon, on fermerait les universités et
l'enseignement se ferait par ordinateur. ou livres
Peut-être me suis-je mal exprimé, mais la noria qui était le principe
sur lequel se fondait la "Maison des Faucons" avait au contraire pour
but de regrouper, par roulement sur le même lieu, à la fois l'enseignement,
l'information et l'ensemble des frères et sœurs.
|
16aou11 120C28
Aprés cette entrée émouvante et les commentaires enrichissants que j'y
ai lus, c'est avec une extrême modestie que j'ajoute ce commentaire du
bout de mon faible
lumignon. Je rejoins les analyses de Patrick-vert-de-gris
et d'autres sur bien des points.
Je comprends que vous ne parliez pas précisement de solitude, mais bien
plutôt de non-accomplissement de votre mission au cœur des assemblées
arésiennes les plus propices à recevoir vos conseils et votre
enseignement. Nous convenons tous, même les frères les plus distants de
vous, que votre seule présence dans une réunion de travail ou de prière
propulse les efforts de chacun à mille kilomètres au-dessus de ses
capacités réelles.
Pour celà, votre participation aux groupes de travail des assemblées ou
groupes missionnaires est urgent et vital pour l'aboutissement et la
réussite de leurs projets. Trop longtemps les quelques uns que vous
aviez chargé de transmettre vos reflexions sur le monde ou sur le champ
ne l'ont pas fait et l'on gardé pour eux et leurs fréquentations
habituelles souvent cooptées par l'habitude. Puisque les Pelerins
d'Arès sont dispersés, il leur faut créer des ponts et autres points de
rencontre et de travail collectif en collaboration avec le prophète, axe de
la noria.
Le journal "Frères de l'Aube" était un pont mais trop lourd à porter
pour les faibles épaules d'une petite équipe non professionnelle qui a
fait ce qu'elle a pu et a été lâchée, voire sévèrement critiquée par
les
trois-quart de
l'assemblée qui même avec l'apport des textes du
prophète
n'a pas su porter le projet en kiosque ou lui en donner les
moyens. On espère que l'avenir lui reservera un seconde chance pour que
les Pèlerins d'Arès existent en librairie.
Le think-tank sur internet était un autre pont mais trop peu empreinté,
car reservé à un nombre encore restreint de participants eux même pas
assez disponibles et forts pour le nourir.
Il nous reste des projets plus ponctuels qui n'engagent pas trop les
frères dans la durée. Je pense à des forum inter-groupe
missionnaires par région qui inviteraient le prophète en son sein pour
apprendre et échanger sur le fond ou la mission avec lui. Les
participants prépareraient leurs questions collectivement avant de
recevoir le prophète
pour traiter de problématiques bien spécifiques à leur groupe. Cela
commence d'une certaine façon à Paris sur la demande du groupe
missionnaire d'Île de France, mais comment éviter au prophète tous ces
déplacements trés fatigants qu'il ne pourra pas assumer ?
Voilà le souci.
José d'Île de France
|
Réponse
:
Je fais la même réponse que pour L.-M. J. de Belgique (120C28).
Ceci dit, les Pèlerins d'Arès existent en librairie contrairement à ce
que vous dites: La
Révélation d'Arès est trouvée dans beaucoup de librairies
francophones. Mais la librairie est la cause première de
l'éparpillement des Pèlerins d'Arès, à cause de l'éparpillement des
librairies justement.
|
16aou11 120C29
Votre entrée 120 est fondamentale. Comment créer une fraternité qui
changera le monde ?
Comment faire pour que les isolés comprennent les tenants et
aboutissants du Fond
de la Parole et se relient au petit
reste donc au prophète
s’ils le souhaitent ?
[Vous le dites bien:] "Ce maillage très lâche en solitaires clairsemés,
par quoi débuta et se développe encore la foi arésienne, explique
pourquoi bon nombre de Pèlerins d'Arès ne se rangent pas vraiment
derrière moi, conçoivent la Parole d'Arès différemment de moi, bref, ne
sont pas du petit reste
que je suis envoyé
rassembler (Rév d'Arès 24/2)."
Décider de notre sort positivement, c’est entrer dans une
nouvelle ère mentale, sortir de la Xième glaciations des cœurs et
entrer progressivement dans un Éden tempéré : Entraîne tous ceux que tu peux
sur les Hauteurs Saintes!
C’est notre mission qui devrait être efférente, c.-à--d. qui doit
permettre à la personne contactée par la mission d’avoir une
compréhension qui provient du Centre ou du Cœur ou de la colonne
vertébrale qu’est le prophète,
même s’il est loin.
Vous avez souhaité, cette année au pèlerinage, que l’accent soit mis
sur l’Amour Évangélique. Cet amour est un antidote à la solitude
spirituelle, tourné résolument vers l’autre, il créé des liens,
construit; allié à la pénitence.
Il développe des qualités, qui font l’honneur du Père et du Prophète.
Mais dans les faits notre amour évangélique donc notre intelligence
spirituelle est encore entaché de culture.
Vous parlez de notre culture individualiste, profondément ancrée, oui
c’est une réalité, même si inconsciente.
Combien de fois lors de quelques rencontres fraternelles, entre
Pèlerins d'Arès avons-nous émis le désir, vraiment enthousiaste, de
nous regrouper physiquement, prendre un immeuble ou des maisons plus
proches et partager ce qui serait partageable, afin d’avoir une mission
plus concise, car mieux réfléchie, pouvoir mieux échanger avec vous,
mais aussi apprendre à vivre ensemble et à nous aimer ?
C’est une idée simple en apparence. C’est d’ailleurs une idée à vous au
départ que vous reformulez: “J'aurais aimé que nous partagions nos vies
pour bien nous connaitre et partager nos efforts en vue d’une
efficacité prophétique optimale, sinon toujours ensemble.” J’aime le
ton de cette phrase, j’y entends le regret, la tendresse, le travail...
Bref, ce n’est qu’un aparté.
Mais cela reste des vœux. Un vœu sincère mais qui ne se met pas en
pratique.
Est-on si bien dans notre petit confort (on en revient à la bourgeoisie
— autre entrée de blog — La plupart de ceux de ma génération ont la
cinquantaine et plus, nous sommes installés... Méfiance vis-à-vis de
l’autre, manque de courage.
absence de chef.
Un mélange de tout cela nous paralyse.
Mais la mort est à notre porte, que voulons nous être si ce n’est Éden
? Une âme errante ? (Une) Christine d'Île de France
|
16aou11 120C30
En étudiant bien votre entrée de blog et en y réfléchissant bien, on
voit que ce qui va tenter beaucoup d'entre nous, ce sont justement les
communications lointaines qui ont été malheureusement à la source de
l'éparpillement et des solitudes qui en ont résulté.
On sait que vous vous appliquez à un courrier abondant et moi-même j'ai
reçu de vous depuis plus de vingt ans presque deux cents lettres qui
constituent un véritable enseignement. Vous vous êtes donné un mal fou
pour maintenir allumée partout le flamme de la foi, mais cela dépasse
peu, sinon même ne dépasse pas, l'aspect intellectuel de la foi.
Seulement voilà, je l'ai bien compris, ce que vous déplorez avec juste
raison, c'est l'absence d'application, de vécu, qui ne peuvent démarrer
que par présence physique. On n'apprend qu'en laboratoire ce qui se
passe en laboratoire. On ne l'apprend pas dans des livres, même si
beaucoup de livres parlent des techniques de laboratoire. On peut
apprendre la mécanique dans des livres. On ne sera pas capable d'être
garagiste de cette façon. La vie spirituelle comme l'art médical ça se
démontre et se pratique sur la bête, si vous me permettez l'expression,
mais pas par courrier, par téléphone, par Internet, par bouquins.
C'est clair. Il faudrait, comme vous l'avez dit quelquefois, que nous
vous "placions au milieu de nous", mais comment réaliser cela
physiquement ?
C'est là-dessus que vous nous demandez de réfléchir, mais je me demande
si vous ne savez pas déjà que c'est impossible.
En tous cas, il faudrait au moins réaliser des regroupemnts de frères
et sœurs afin de
vous éviter trop de déplacements car vous vieillissez — 82 ans,
déjà ! Vous êtes sous traitement permanent. L'avion
vous est déconseillé par les cardiologues à cause de l'altitude, les
voyages trop longs en train vous exposent
à des germes pathogènes que vos médecins vous demandent d'éviter, bref,
vous êtes devenu fragile et vous devez voyager en voiture, conduire en
alternance avec la sœur Christiane, ce que vous faites, mais c'est très
fatigant et coûteux: l'hôtel, le restaurant, etc. Vous n'avez pas un
gros budget voyage. Il nous faudrait nous regrouper par sessions en
deux points, trois ou quatre fois par an: un Nord (Paris par exemple),
un Sud (Toulouse par exemple, ou trois points maximum comme Angers à
l'Ouest, Reims à l'Est, Toulouse au Sud (je me trace un triangle
mental)... Mais ce serait aux frères et sœurs à se déplacer en grand
nombre et le pourront-ils ou simplement y consentiront-ils? Ça me
paraît très délicat à envisager. De plus, avons-nous assez de foi pour
consentir longtemps ce sacrifice? De
plus, ces points de rencontre avec vous devrait être nécessairement des
points de mission, car j'ai eu une occasion de partager votre mission
et alors j'ai découvert un apostolat vivant complètement différent à
votre contact. La laboratoire, c'est vous ! La théorie et la
pratique. Travail considérable de mise au point, de toute
façon.
Tout ça, c'est bien beau, mais j'ai peur qu'on vous tue, tout
simplement. J'ai peur qu'il soit trop tard pour envisager à présent ce
que nous avons complètement omis d'envisager pendant que vous aviez la
vigueur pour. Je vous connais assez pour savoir que vous ne
refuserez pas d'abréger votre vie pour bien préparer l'héritage
spirituel et prophétique que vous voudriez nous léguer, mais alors, il
nous faudrait être sûrs de ce que nous allons faire, mettre en point
quelque chose d'intelligent, d'efficace et surtout de praticable. Nulle
part, jamais, on n'a fait commencer une entreprise de longue haleine et
de cette sorte à un homme âgé, aussi vaillant soit-il. Il y a des
raisons. Je ne fais que réfléchir. Je continue de réfléchir. H.
R.
|
Réponse
: L'idée de regroupements réguliers
sur deux points de rencontre est une idée intelligente. Avez-vous pris
contact avec d'autres pour constituer un comité organisateur,
représentatif de l'ensemble des Pèlerins d'Arès, qui pourrait
au
moins étudier et faire une proposition sérieuse, sur laquelle je puisse
moi-même réfléchir en fonction de mes moyens propres ? Cela
représente un "travail considérable de mise au point," comme vous dites.
|
18aou11 120C31 Voilà
un
commentaire qui n'a rien à voir directement avec cette entrée de blog,
mais qui peut intéresser ceux qui croient que l'Internet peut apporter
une solution à la dispersion. La fréquentation des réseaux sociaux, y
compris des blogs, est en nette baisse. La lassitude prend un assez
grand nombre d'usagers de l'Internet et cette lassitude progresse,
entre autres raison, parce que le
passage des communications et informations n'y est pas aussi clair,
facile et assimilable qu'on peut croire. C'est
une étude très récente de l'Institut Gartner, Bureau de Recherches et
Statistiques pour les grandes entreprises de très haute réputation
internationale. Les
chiffres de communication des réseaux sociaux sont généralement fondés
sur le nombre d’inscrits, mais beaucoup plus rarement sur le nombre
d’utilisateurs actifs. C'est, à la demande de ses clients, sur ces
utilisateurs actifs qu'a porté
l'étude de l’institut Gartner. Celui-ci a réalisé son étude au cours de
l'hiver 2010-2011 auprès d'usagers de l'Internet entre 15 et
75
ans,
dans 11 pays différents, au sujet de leurs usages et leurs opinions
concernant les médias sociaux. Les résultats font voir ce dont on se
doutait déjà: Beaucoup d'internautes sont déçus par l'Internet en
général et par les réseaux sociaux en particulier. Les blogs sont
compris dans l'étude. Cette lassitude devrait s’amplifier
dans
l'avenir. En effet, actuellement déjà, même si 37% des usagers
d'Internet
interrogés affirment consulter autant les sites qu’au moment de leur
inscription à ces sites, 24% des personnes — ce qui représente pour le
seul Facebook près de 170 millions d’utilisateurs —, déclarent avoir
abandonné. Cela démontre bien ce que vous dites, frère
Michel, que rien ne remplace l'enseignement,
l'information et les échanges vivants, les yeux dans les yeux.
L'efficacité par voie d'Internet est aujourd'hui de plus en plus mise
en doute. Autre statistique, qui n'a rien à voir avec
celle-là,
mais qui a plus ou moins long terme aura sûrement des conséquences sur
les mouvements universels de la vie spirituelle: Il naît actuellement
chaque année au seul Nigéria (Federal Republic of Nigeria)
entre le Bénin et le Cameroun autant d'enfants que
dans toute l'Europe !
On est effrayé à l'idée des pauvres et autres futurs crève-la-faim
qu'on est en train de fabriquer dans le monde. Je ne peux pas ne pas
penser à votre entrée de blog "Surpeuplement" (113) de Novembre 2010. Jéjé
de Normandie
|
Réponse
: Merci pour la précision de ces informations. Sauf
les chiffres que vous me donnez, qui sont récents et que je ne
connaissais pas, j'avais connaissance de ces tendances concernant d'une
part, l'Internet, dont les usagers prennent, en nombre croissant,
conscience qu'il ne leur apporte pas tout ce qu'il avait semblé pouvoir
apporter à l'humanité et — j'ajoute ceci qui est très important — qu'il
est le véhicule du mensonge et du bobard le plus digne de méfiance,
probablement le plus pernicieux que l'homme se soit inventé jusqu'à
présent, d'autre part, le surpeuplement de la terre non
seulement
va aggraver sans cesse les problèmes économiques et alimentaires, les
problèmes de migration de populations, mais va ipso facto changer
graduellement le paysage terrestre de la vie spirituelle. Le
vieil
homme que je suis ne verra pas en ce monde les conséquences de tout
cela, mais il y pense, parce qu'elles ont leur place
logique dans
ses réflexions.
|
18aou11 120C32 Dans
la réponse
120C25 de votre blog, vous écrivez "construire l'avenir sur des
matériaux éparpillés et sans grands moyens matériels est très
difficile", et vous souhaitez recevoir des idées constructives. Voilà
quelques idées venant d'un modeste pèlerin d'Arès [petit p]. Je suis
cependant, votre élève spirituel, priant et pénitent.
J'aspire à redevenir Pèlerin d'Arès [grand P, voir entrée 0097 de
juillet 2009] bientôt, lorsque mes obligations professionnelles
s'allègeront. Mikal
[frère Michel] proposerait aux Pèlerins d'Arès ( ou PA)un ensemble de
concepts et d'idées de base pour orienter leur mission vers les
milliers de personnes en France qui croient en l'origine divine de La Révélation d'Arès.
Il ne s'agit pas d'en faire des Pèlerins d'Arès, que je vois comme des pénitents
effectifs, des missionnaires regroupés localement, des élèves
spirituels de Mikal
et attentifs à ses conseils pratiques pour l'assemblée. Les
personnes visées seraient les pèlerins d'Arès isolés (ou pA) et les
sympathisants, avec deux approches distinctes.
La
démarche comprendrait : 1.
Proposer des rencontres et actions régulières spécifiques, sans que les
PA de l'assemblée locale se placent au centre des débats, 2.
Réfléchir à comment aider à former des groupes d'affinités entre
pèlerins d'Arès isolés, et avec le support de sites internets
spécifiques, non limités à une région, 3. Tenter de bâtir
ces groupes de pA isolés sur la pratique de la pénitence, et
retirer l'appui de l'assemblée
locale lorsqu'un groupe s'en éloigne trop, afin d'éviter de construire
un mouvement pseudo-religieux, 4.
Après 5 à 10 ans d'expérience avec ces pA, réfléchir à la façon de
mieux aider les sympathisants à agir ensemble sur tout sujet de leur
choix, entre personnes d'une région, y compris la mission sociale ou la
mission morale par exemple, et sans mettre en avant le besoin de
pénitence, 5. Être assez strict sur la frontière entre l'assemblée locale
des PA, et ces deux types de groupes, sites et actions mises en oeuvre,
Les
PA apporteraient une logistique, un savoir-faire et une énergie
initiale, commenceraient les actions et chercheraient à être remplacés,
après un an typiquement, par des volontaires parmi les pA isolés et les
sympathisants, qui prennent aussi progressivement en charge le
financement de leur "club". Cette approche tient compte des
faibles moyens des assemblées
locales. Une dizaine de PA persévérants peut la mettre en œuvre avec un
petit budget et pour leur région. Elle tient compte aussi de l'inertie
de tout regroupement qui demande des années, et des priorités que
chaque assemblée
se donne. Il s'agit de bâtir, au fil des ans, un réseau lâche et
fluctuant d'associations et de relations où l'efférence de l'enseignement vécu
de Mikal
nourrit et se nourrit de l'afférence du Vent qui souffle à
travers l'écrit de La
Révélation d'Arès, inspirant des milliers d'âmes éparpillées
: Suis l'Eau ! Ta jambe
aura quatre âges. Le Saint ne repousse pas le siffleur qui chante avec
toi (Rév d'Arès xxxi/18-19). Un
danger est bien sûr ce qu'a vécu le mouvement des premiers chrétiens.
Le succès de la prédication chez les Goïms [pluriel de goy ou goï, non
donné par les Juifs aux non-juifs et spécialement aux Chétiens], hors
du Champ d'Israël,
en a fait un mouvement pauvre
en bons grains (Rév d'Arès 5/4). Une telle démarche
serait-elle comme vouloir forcer le blé vert à mûrir, ce que seul le
Père peut accommplir,
et donc aboutir en quelques décennies à un mouvement religieux inspiré
de La Révélation
d'Arès ? Un écueil un peu dérivé est de
formaliser un niveau de pénitence
exigé pour les groupes de pèlerins d'Arès isolés, alors que les assemblées locales
n'appliquent pas de critères précis à leurs propres membres Pèlerins
d'Arès, même anciens. Les efforts de pénitence et ses
effets sont très variables d'une personne à l'autre, aussi riches et libres que la vie
spirituelle. Dans
les groupes de sympathisants, une tradition s'instaurerait au fil des
décennies. Elle favoriserait l'apparition de chefs ou d'une culture
communautaire forte, basée sur l'idéologie ou la sociologie. Puisque la
pénitence y
serait rare, c'est
probable et même préférable au vide où un tel groupe pourrait tomber,
ouvrant la porte à des comportements extrémistes. Une autre approche
est d'envisager des groupes uniquement temporaires, pour quelques
années, mais les sympathisants pourraient toujours continuer sans le
soutien des assemblées locales de PA, ce qui revient au cas précédent. Le
petit reste
des Pèlerins d'Arès devra vivre avec ces groupes sans se laisser
absorber, et bien plus, en leur insufflant ce que sa pénitence
aura apporté, dans la liberté et la cohérence du projet de chaque
groupe. À l'inverse, tel Pèlerin d'Arès (PA) qui se sent obligé de
sortir de l'assemblée
locale
faute de temps disponible par exemple, pourra trouver des activités
adaptées dans un groupe de pèlerins d'Arès (pA) isolés. La
mise en place de groupes de sympathisants est dangereuse à long terme,
car ils seraient bien plus nombreux que les assemblées
de PA. Certains groupes de pA isolés ou de sympathisants produiraient
des schismes, deviendraient des religions mettant en avant tel ou tel
aspect de la Parole à Arès, en négligeant d'autres aspects essentiels.
Mais la plupart d'entre eux seraient le vecteur privilégié de la
transformation du monde sur le plan sociétal, sous l'inspiration de la
Parole de Dieu et de l'exemple du petit
reste. Ce
texte est issu de la réflexion d'une seule journée. Il me semble, en
conclusion provisoire, que les groupes de pèlerins d'Arès (pA) isolés
sont un bonne approche, utile et réalisable dans certaines assemblées
locales dès maintenant. Les groupes de sympathisants me semblent
apporter plus de dangers que de fruits dans les 30 ans à venir, mais
peut-être l'idée est-elle à conserver pour plus tard. Mikal tiens la perche, la taille
longue ou courte (Rév d'Arès xx/6). Patrick T.
d'Île de France
|
Réponse
: Il y aurait beaucoup à développer sur votre commentaire et
ce n'est ni la place d'une tel développement dans un blog, ni même
peut-être nécessaire, à mon avis. Ce commentaire montre que
vous ne participez pas de façon très
active et très suivie à la mission de votre région, parce qu'en fait ce
que vous préconisez ici est déjà plus ou moins ce qui se passe depuis
plus de trois décennies tout naturellement un peu partout en France. Je
trouve
néanmoins que ce commentaire mérite publication, parce que vous avez le
mérite de
mettre de l'ordre dans une pensée missionnaire qui, tout en allant déjà
tout naturellement dans
le sens que vous préconisez, ne s'est jamais décrite de façon
systématique. Ce que vous préconisez est en somme, pour
faire
image, l'encouragement au développement lent autour d'un centre
spirituel rigoureux et actif (comme dans les premiers siècles chrétiens
autour des monastères) d'une assemblée
tertiaire, d'une sorte de tiers ordre
arésien, qui se développerait et progresserait comme il pourrait dans
la pénitence
en s'inspirant du petit
reste de pénitents
et moissonneurs local. Comme je viens de le dire, cela
existe déjà dans les faits naturels de la mission. Chaque mission
compte déjà son lot de postulants, d'hésitants, de sympathisants. Ne
pas oublier, cependant, que tout commence par la mission. Vous n'en
parlez pas. Or, c'es la mission qui justement souffre de
l'éparpillement et de la solitude,
car vous ne parlez que de "pA (petit p) isolés", alors que le problème
dont parle mon entrée 120 touche le grand nombre de PA (grand
P)
isolés, dont l'ardeur moissonneuse
n'est pas étouffée, mais est frappée
d'une quasi inévitable inefficacité par l'isolement. Oui,
tout commence par la mission, quelle qu'en soit la forme, parce que le
pA (pèlerin d'Arès petit p) ne découvre pas La Révélation d'Arès
la nuit par l'opération du Saint Esprit comme le vierge se découvre
enceinte. Si je prends l'exemple de la mission dans une ville au Sud où
je m'efforce de redonner à l'apostolat vie et fécondité, nous
avons pour ce faire d'abord et avant tout missionné. En neuf mois un
nombre non négligeable de gens ont
accepté notre invitation et sont venus nous écouter, et puis peu à
peu, au bout des efforts,
de la patience,
du temps,
nous découvrons que certains parmi ces gens commencent
à se fidéliser d'eux-mêmes. Vous découvrez ces sympayhisants
et postulants, certes encore incertains, vous les découvrez comme au
matin, après une
nuit de rêves agités, vous découvrez l'aube sans savoir comment la nuit
a fait pour passer de l'ombre à la lumière. Mais il ne s'agit encore
que d'une fidélisation, une sympathie profonde, un intérêt qui se
forme, bref, il ne s'agit encore que de pA (petit p). Comme je dis à
mes frères là-bas: il s'agit de faire de ceux-là des Pèlerins d'Arès
(grand P) et ce n'est pas, loin de là, le plus
facile. Donc, ce que vous dites se fait tout naturellement,
encore
que les délais et temps que vous donnez soient hasardeux,
car tout change complètement d'un postulant à l'autre. Certains
deviendront peut-être rapidement des frères et des sœurs à part entière
et on pourra leur donner la clé du local. D'autres n'y parviendront que
lentement... ou pas du tout. Les prévisions sont totalement hasardeuses
dans ce domaine et il n'y faut pas penser, il faut poursuivre l'œuvre d'enseignement et
d'exemple, car le postulant ne suivra qu'un exemple; il ne suivra pas,
sauf rarissime exception, une idée. C'est
sur ce point que je ne vous suis pas. Je ne vise pas à l'entretien d'un
environnement de pA (petit p). Je vise à faire de tous ces pA
des Pèlerins d'Arès grand P. Pour moi le siffleur qui siffle avec moi
(Rév d'Arès xxi/19) n'est pas un pA, c'est autre chose, un
humain qui va dans le sens du Bien
sans nécessairement savoir qu'il le fait et sans nécessairement
connaître La Révélation
d'Arès. Mais bon ! j'abrège. Il y
aurait encore
à dire, notamment sur les dangers dont vous parlez et qui me
sembleraient plutôt du côté du
petit reste, si
celui-ci finissait, comme l'église autrefois finit par
exister, plus ou moins
inconsciemment, à se prendre ou à être considéré comme un clergé. Vous
avez le mérite d'une idée qui vaut publication, même si elle existe
déjà dans les faits. Il faut souvent dire les choses même quand elles
existent déjà. Cela aide à les voir mieux ou à les voir autrement.
Merci.
|
18aou11 120C33 Votre
entrée 120 et les commentaires publiés jusqu'alors rejoignent quelques
points pour lesquels je souhaite vous donner mon avis.
1.
La solitude (ou l'éparpillement) avantage ou désavantage. C'est à nous
d'en décider. Je ressens le désavantage de ne pas pouvoir
nous enrichir les uns les autres de réflexions, d'expériences vécues et
d'attentions fraternelles. Les "concentrations" dont vous parlez sont
probablement nécessaires pour que soit vécu de manière spontanée le terreau de la Mémoire du Sacrifice
auquel le Père nous appelle et que vous instituerez, lorsque vous nous
sentirez prêts. En attendant, cet éparpillement, nous fait avancer à
(tout) petits pas. L'avantage pourrait-être dans la
nécessité de devoir inventer de nouveaux modes de fonctionnement, de
nouvelles voies d'efficacité pour contrebalancer le désavantage citer
ci-dessous, d'aller chercher plus loin que les autres mouvements
prophétiques efférents. Par exemple une organisation effilée pour
aborder la mission : cartographie géographique, comme vous
l'évoquez, pouvant intégrer également les intérêts ou spécialisation
sur des cibles missionnaires (homme de la rue, jeunes, chrétiens
musulman, monde du travail, monde de la santé, etc.). Autre exemple,
l'organisation de rencontres d'assemblée liants discussions sur des
travaux, échanges informels, témoignages d'expériences d'autres
assemblées et témoignage individuel de chacun de son engagement à
changer, à missionner et à construire l'assemblée. Voici
le seul avantage que mon petit esprit me permet d'y voir. Si ma
réflexion passe à coté de quelques chose de plus juste, merci
de me le dire.
2. Un point particulier de la
solitude que je souhaite souligner ici est celle du Pèlerin d'Arès dont
l'entourage est hostile, particulièrement l'entourage proche :
conjoint, enfant(s). Je me souviens d'un commentaire que
vous faisiez sur une plateforme d'échange antérieure [?] à votre blog
où vous disiez, parlant de deux frères dont les épouses ne partageaient
pas la même culture que leur cheminement n'était pas vraiment de la pénitence [?],
j'imagine [c'était] parce que le conflit, l'animosité nécessite
beaucoup d'énergie à reconstruire l'amour régulièrement effrité et ne
permet pas de passer à l'expérimentation d'autres modes de vie. Mon
vague souvenir du contexte aura peut-être transformé le sens de votre
commentaire à ce sujet. Bref, Je souhaitais ici
simplement attirer l'attention sur la solitude doublée d'un combat du
pèlerin dont l'un des très proches ne partage pas notre foi à
l'évolution permanente vers le bien.
3. Dernier
point que j'évoque : la difficulté de donner la place qui convient au prophète. Nous
sommes patauds et peut-être même paresseux ou désespérés pour vous
donner la place que vous pourriez avoir dans nos vies. Vous nous le
rappeler de temps à autre. Vous vous êtes probablement déjà
exprimé maintes fois à ce sujet, mais pourriez-vous encore une fois
nous dire comment nous y prendre pour tirer autant que la mesure le
permet, profit de la proximité du prophète ?
J'ai
eu grand plaisir à vous voir cet été [pendant lePèlerinage] et à vous
sentir en plus grande force par rapport aux années précédentes. Bruno
des Pays de la Loire
|
Réponse
: Vous demandez: "Pourriez-vous encore une fois nous dire
comment nous y prendre pour
tirer autant que la mesure
le permet, profit de la proximité du prophète ?" Cette
question me laisse tout bébête, parce qu'une fois de plus je constate
que je ne suis pas doué pour la clarté et que je m'exprime mal. Je
crois avoir dit que j'avais cru résoudre pour l'assemblée le
problème de l'éloignement du
prophète par la "Maison des Faucons", mais que ce projet
n'ayant pas pu se réaliser, je ne vois pas de solution, sinon celle-ci
qui n'est que pis-aller et théorique par surcroît : Puisque l'assemblée ne peut
venir au prophète
par roulements, c'est à celui-ci d'aller vers l'assemblée, mais
comment est-ce possible du fait de l'éparpillement de celle-ci (sujet
de la présente entrée 120) et aussi du fait de l'âge du prophète pour
lequel les déplacements deviennent très fatigants et du fait de son
travail de bureau déjà considérable pour un homme seul ?
|
18aou11 120C34 Effectivement,
ces lignes [l'entrée de blog 120] ne sont pas pessimistes, elles sont
réalistes. Ces quelques paragraphes brossent un très bon
tableau de notre mouvement tel qu'il est 37 ans après les premiers
événements, et de sa singularité par rapport à l'histoire. Une fois lue
cette entrée, une question doit venir naturellement à chacun: partant
de là où on est aujourd'hui, je fais quoi/on fait quoi ? J'avais
6 ans à l'époque du projet avorté de "Maison des Faucons", et même si
déjà, bien que gosse, votre vérité m'avait beaucoup touché (c'est fou
ce qu'enfant, on peut comprendre par intuition) j'aurais sûrement été
un godet un peu jeune pour la noria Revenu vers vous il y
a 8 ans, j'entends régulièrement des regrets, auto-flagellations
multiples ou vœux pieux de la part des frères et sœurs sur ce sujet, et
je l'avoue, cela m'agace un peu quand c'est ressassé en boucle et qu'il
n'y a pas de regard ni de proposition réaliste pour l'avenir. De
toute façon, comme vous dites, "nous devons réussir." Je
témoigne rapidement de deux choses ici qui pourront encourager je
l'espère certains parmi nous: 1) Parmi tous les frères et
sœurs isolés de toutes sortes et pour toutes sortes de raisons, j'ai
bien constaté que "le pénitent solitaire, qui rêve de pénitence
collective et qui ne peut pas l'expérimenter dans cette génération"
souffre, vous n'exagérez pas. Il n'est jamais trop tard pour tenter de
sortir de la solitude ! 2) Je témoigne que chaque instant
passé avec vous, comme ce fut mon cas il y a quelques jours à Arès [en
participant à l'accueil des nouveaux pèlerins], transmet une Vie et un Souffle sans égal
pour accomplir
la Parole. Ainsi, même si beaucoup de choses ne sont aujourd'hui plus
possibles, de par votre âge, votre surmenage et l'état de l'assemblée, tout
ce qui pourra être partagé avec vous avant votre mort est essentiel,
surtout dans une perspective collective au sens de la polone (Rév d'Arès xxxix/13).
Ne nous en privons pas ! Abel de Bretagne
|
18aou11 120C35 "Les
pèlerins d’Arès ne constituent encore qu’une toute petite bassine d’Eau, et encore
pas encore aussi claire (Rév. d’Arès xLix/6 )
qu’elle devait être, dans le grand lac sombre de l’humanité," vous
écrivez dans cette entrée 120. Un constat très lucide et
vrai qui devrait nous secouer et nous faire avancer. Notre
courant afférent issu de La
Révélation d’Arès par son prophète Mikal me
fait penser à l’article: "Conscience collective et prophète"
que vous avez écrit en 1989 ("Le Pèlerin d'Arès" 1989). Il est urgent
que chacun se pose la question: Où en sommes-nous, sœurs et frères,
depuis 1989 ? Certes, nous sommes faibles, le
Créateur le dit (Rév.
d’Arès 36/5), mais ce n’est pas une raison pour en rester
là. Où en est notre conscience spirituelle ? Nos efforts de
pénitence ? La mise en application de l’enseignement du prophète pour changer
le monde ? Votre réponse à Jean David du
Jura
(120c8 ) ainsi
que votre réponse à Charlie (120c9) est un rappel douloureux
de nos manquements à l’accomplissement
de la Parole du Père. Pour
réunir les isolés, je ne pense pas que le lieu à trouver pour vous
inviter au milieu de nous tous soit le principal obstacle. Quand il a
fallu trouver un lieu pour L’Œil S‘Ouvre à Paris, au cirque d’Hiver
trois fois [1988, 1989, 1990], on l’a trouvé. De même pour l’enseignement que
vous avez
transmis à L'Espace des Peupliers, Paris 13e. C’est vraiment
un problème de
conscience collective avec le prophète, d’efforts
de
pénitence,
de moisson
pour récolter les épis
mûrs afin de grossir le
petit reste,
ainsi que de fraternités entre sœurs et frères. Simone
L.
|
18aou11 120C36 Pour
rebondir sur le commentaire 120C30 [H.R.], je pense à la suggestion que
vous avez faite il y a deux ans à l’assemblée
de Perpignan de travailler sur un axe Bordeaux-Toulouse-Perpignan. Cet
axe que vous avez appelé "L'axe cathare" et qui serait plutôt un axe
principalement occitan devrait permettre de construire une mission et
une vie fraternelle cohérentes et dynamiques entre les trois assemblées
susnommées. L’axe trouverait toute sa logique entre Bordeaux, Toulouse
et Montpellier, mais il n’y a pas encore d’assemblée à
Montpellier. On trouve en effet dans cette diagonale du sud des repères
communs : géographiques, économiques (c’est la grande aventure
du canal du midi qui suit la Garonne, puis passe le seuil de partage
des eaux de Naurouze et court entre Massif central et Pyrénées se jeter
dans la Méditerranées à Sète), linguistiques (une langue : l’occitan),
religieux (la foi cathare…). Ces repères créent une sorte de "langue"
régionale sensible, même si elle est inconsciente, que les
missionnaires peuvent "parler" en présentant La Révélation d’Arès,
ce qui leur donne une chance supplémentaire d’être accueillis et
compris. De plus, travailler à la mission de manière
coordonnée entre les trois assemblées,
expérimenter des tracts, des approches, des thèmes en commun, en
partager les résultats, vivre ensemble des moments de rencontre autour
de la Parole, de la pénitence
et de la moisson
permettrait de réduire l’éclatement des assemblées et de
soutenir les unes par les autres. Je suppose que c’est ce que vous
souhaitiez en nous suggérant cet axe missionnaire. Depuis
des années, des missionnaires de Perpignan et Toulouse moissonnent de
temps en temps ensemble à Toulouse ou Perpignan. Je crois savoir qu’il
en est de même entre Bordeaux et Toulouse. Mais rien n’a été
systématisé et rien jusqu’alors n’a été tenté en trio. Des contacts
positifs ont été pris entre Perpignan et Toulouse dans ce sens, il y a
un an, pas avec Bordeaux que je sache. Tout reste à faire. Évidemment,
si nous arrivions à mettre en place une telle organisation, cela vous
permettrait de rencontrer les trois assemblées en un seul lieu, ne
serait-ce qu’à travers certains de leurs membres, sans avoir besoin de
faire trois déplacement différents (disons deux puisque vous habitez
Bordeaux). Si je parle de cet axe missionnaire, c’est à
titre d’illustration de ce qu’il serait peut-être possible d’envisager
dans d’autres régions. Il semble qu’il y ait déjà une certaine
cohérence des actions en Bretagne, mais on pourrait imaginer, par
exemple, un axe Lyon-Genève, un axe des pays de la Loire ou encore un
triangle Metz-Nancy-Strasbourg. Il faudrait réfléchir pour définir des
ensembles pertinents. Ces ensembles de moisson et de vie fraternelle
cohérents sur le plan géographique et culturel permettraient aux isolés
de repérer une dynamique existentielle et missionnaire à laquelle ils
pourraient se joindre… Une dynamique existentielle et missionnaire qui
vous placerait au centre de ses objectifs, de sa logique et de sa
réflexion. Cela pourrait compléter et soutenir l’idée de
regroupements réguliers sur deux points de rencontre émise par H.R. Des
envoyés de ces ensembles ou "régions" missionnaires
pourraient ainsi plus aisément faire le déplacement vers ces points de
rencontre et revenir dans leur "région" transmettre les richesses
spirituelles cueillies sur l'arbre
à la pointe toujours verte (Rév d’Arès xvi/13). Ce n’est
pas la noria de la "Maison des Faucon", mais le nombre de frères et
sœurs touchés directement par un vécu d’enseignement à
votre contact et appuyé sur la mission augmenterait… Est-ce
envisageable ? Desiderius Faber
|
Réponse
: "Est-ce
envisageable ?" Il est impossible de répondre à
cette question de but en blanc. Tout demande beaucoup de
réflexion, d'une part. Il
faut réfléchir à diverses solutions, d'autre part, dont aucune ne peut,
de toute façon, remplacer "la noria d la Maison des Faucons", comme
vous dites de votre propre suggestion. Il faut aussi, dans
tous
les cas envisagés, à étudier, se dire que je suis un vieil homme
fatigable et déjà débordé de travail dans l'état actuel des choses. Pour
le moment, nous ne faisons que causer. Vous-mêmes,
Perpignanais, si vous n'avez jamais encore, depuis deux ans, conféré du
projet proposé par votre commentaire avec vos frères et
sœurs de Toulouse et Bordeaux, n'est-ce pas parce que l'idée de cet axe
vous semblait très difficile à réaliser déjà pour vous-mêmes ? Par
ailleurs, vous dirtes: "Des envoyés de ces ensembles ou
"régions" missionnaires pourraient
ainsi plus aisément faire le déplacement vers ces points de rencontre
et revenir dans leur "région" transmettre les richesses spirituelles
cueillies sur l'arbre à
la pointe toujours verte (Rév d’Arès xvi/13)," et je
rappelle que cela a déjà été fait. Plusieurs fois. J'ai notamment,
comme le rappelle Simone L.
(120C35), dispensé un long enseignement à "L'Espace des Peupliers" à
Paris de 1995 à 1997 en demandant aux bénéficiaires de cet enseignement
de le transmettre à travers la France. Ils l'ont fait et les résultats
n'ont pas été ceux que j'attendais. Pourquoi
pas de résultat ? J'espérais un embrasement, une illumination de la foi
pénitentielle et moissonneuse par relance naturelle des motivations,
parce que la foi arésienne qui est extravertie, créatrice, donc active,
apostolique, civilisatrice, ce qui a peu à voir avec la foi
introvertie, cérébrale, de la religion. Pourquoi si peu au bout de mon enseignement ? Peut-être
au
fait que les auditeurs parisiens ont beaucoup attendu, ont laissé trop
longtemps
refroidir dans leurs notes la parole
de Mikal (Rév d'Arès i/12), avant de commencer la
retransmission. Peut-être
aussi du fait de l'éparpillement et des solitudes (objet de la présente
entrée 120) des impétrants de cet enseignement à travers la
France. Peut-être au fait que la foi vivante, pas plus que
l'amour, ne se partage par procuration. Peut-être
au fait que la retransmission ne vaudra jamais
la parole directe en petites réunions. La réunion de L'Espace des
Peupliers à Paris était trop importante, entre 140 et 190 auditeurs
selon les
jours et des auditeurs de niveaux inégaux, ce qui oblige toujours
à aplatir (je dis parfois désosser en riant) le verbe pour le
rendre accessible à tous. J'avais, fort d'années de prédication dans
l'église, déjà prévu cela en réfléchissant à la "Maison
des Faucons" en 1986, en décidant de limiter à un douzaine à la fois,
pas
davantage, les groupes qui seraient venus travailler auprès de moi à
Arès. L'effet de mon enseignement
sur des tout petits groupes de niveaux spirituels proches semble bien
confirmé par Abel de Bretagne qui dit (120C34) : "Je témoigne
que
chaque instant
passé avec vous, comme ce fut mon cas il y a quelques jours à Arès [en
participant à l'accueil des nouveaux pèlerins], transmet une Vie et un Souffle sans égal
pour accomplir
la Parole." La
solution juste, celle qui ne néglige personne et qui est en même temps
efficace, me paraît décidément
très difficile à réaliser aujourdhui. J'y réfléchis néanmoins. Le
courage ne me manque pas, mais les moyens
si ! Je suis un vaillant vieux bonhomme à 82 ans et je bénis
le Père
pour cette
vaillance, mais je suis un vieux bonhomme quand même et la vaillance
est relative à mon âge, je le sens tous les jours. Donc,
vous dire si votre proposition est envisageable pour l'axe
Bordeaux-Toulouse-Perpignan (ne parlons pas d'autres axes, qui
présentent selon les régions des problèmes très différents) est
impossible de façon primesautière.
|
18aou11 120C37 Je
comprends pourquoi le Créateur a dit: Mikal (Frère
Michel) est leur père (Rév d'Arès xxxiii/14). Je
ne connais personne qui perdrait son temps à ce qui est, pour tout
homme qui réfléchit un peu, impossible: Être partout à la fois, parler
à chacun, ranimer chaque flamme aux quatre coins du pays. Même un homme
jeune et très entreprenant n'y arriverait pas. L'idée de la
"Maison des Faucons" était de très loin la meilleure, la seule
satisfaisante. N'en parlons plus, comme vous dites. Mais
vous, tout en sachant tout ça, car vos raisonnables doutes
transparaissent partout dans vos réponses et même dans l'entrée de
blog, vous n'écartez pas d'envisager l'inenvisageable. Mais
est-ce
bien raisonnable, frère Michel ? La responsabilité de votre
mise à
l'écart revient à tous, parce que tous (ou à peu près tous) croyaient
qu'ils leur suffisait de savoir que La Révélation d'Arès
existait pour pouvoir se passer de vous. C'est ce que vous dites, et
c'est très juste, dans une de vos réponses. Tous ont cru longtemps, en
tout cas trop longtemps, qu'il leur suffirait de parler pour que le
monde vienne à eux. Ils ne voyaient pas la magie indispenable en vous,
ils la voyaient dans La
Révélation d'Arès. Ils n'ont compris que tout récemment
pourquoi le Créateur ne s'est pas contenté de transmettre sa Parole, La Révélation d'Arès,
mais a désigné un prophète
pour la transmettre et rassembler
le petit reste (Ré d'Arès 24/1). La magie, le
miracle, c'est vous. Vous,
vous avez respecté avec une honnêteté exemplaire la recommandation du
Créateur: Tu ne seras
le chef de personne (Rév d'Arès 16/1), mais vos frères
n'ont vu que cela. Ils n'ont pas vu ou pas voulu voir que le Céateur
vous appelait aussi le
juste prophète qui va les mains devant (Rév d'Arès xxxvii/2)... Qui va
les mains devant = le premier, le guide, le frère aîné (16/1), celui
dont la parole est la
Parole de Dieu (i/12), le miracle ! Je
ne me considère pas meilleur que les autres. Sans que cela ait été bien
clair dans ma tête, c'est aussi un peu comme ça que je sentais les
choses. Mea culpa, mea culpa! Il ne reste plus comme vous
dites
implicitement qu'à improviser sur ce qui est et dont on voit mal
comment ça pourrait changer, en faisant confiance à vos intuitions du
moment. Je pense, comme vous le dites verbalement à
certains,
qu'il vaut mieux que vous fassiez à fond quelque chose dans deux ou
trois endroits plutôt qu'à faire tout à moitié un peu partout. Je
ne vois pas d'autre solution. Je suis absolument d'accord avec Michel
de la Bresse (120C26): Que chacun prenne sa conscience à deux mains et mette ses pas dans les Pas
de Dieu. Ces choses-là ne se rationalisent pas, ne
s'organisent
pas. Ceux qui croient trouver une solution en ré-entendant votre enseignement
qu'ils connaissent déjà (vous avez beaucoup publié) n'ont tout
simplement pas assez de foi et courage. Bravo, Michel de la Bresse ! Un
autre Michel
|
18aou11 120C38 Au début
on se demande comment on a pu croire dans La Révélation d'Arès.
Après on se demande comment continuer. Parce que ce n'est
pas de croire qu'elle est authentique que vient toute solution. Parce
qu'il faut se prendre par la main et se pousser vers les Hauteurs Saintes
et en pousser d'autres sur la même montée et ce n'est pas facile. Tous
les jours tape sur mon crâne le marteau des questions. Pourquoi me
suis-ge engagé dans la Voie
d'Arès? Faut être con quand même. Mais bon ! Tu y es, tu ne
peux pas
reculer, Dieu t'a inscrit sur le rôle des moissonneurs.
Il compte sur toi. Ne te contente pas d'une petite mission de routine.
La routine ne lave pas la conscience. La bonne serpillère, comme je
vous ai entendu dire un jour, c'est l'imagination et au bout du manche
le travail ! Pourquoi m'être mis à dos ma famille,
qui me
prend pour un pauvre exploité (alors que je ne vous verse jamais la demi-dîme). Elle,
elle attend tout de la Sécu, des Allocs, de la caisse chômage. "Du
solide," elle dit. Elle va voir avec la crise qui s'annonce,
si ça va être aussi solide que ça. Tout le monde voit bien
que la solution est spirituelle. Rien de matériel ne sera remis sur les
rails sans la grue du spirituel. Sinon,
l'homme va continuer son œuvre destructrice et aboutir à la misère. L'éparpillement,
vous le dites, était inévitable. Vous ne nous en tenez pas rigueur, au
contraire. Ça ne pouvait démarrer que comme ça. Mais l'éparpillement
est une chose, le courage et le travail apostoliques (j'aime ce mot que
vous commencez à utiliser beaucoup) en sont une autre. Stéphane
de Bourgogne
|
20aou11 120C39 Vous
avez, c'est bien vrai, scrupuleusement respecté la vive instance de
Dieu: Tu ne sera le
chef de personne (Rév d'Arès 16/1) et Tu ne
commanderas personne (36/19). Vous êtes venu de temps en
temps dans les
assemblées,
vous leur avez parlé, vous en êtes reparti en les laissant
suivre ou ne pas suivre votre enseignement
et vos recommandations. Je trouve quand même que c'est
dommage, c'est bien dommage ! Vous auriez dû donner des ordres et même
des ordres
impératifs: "Vous faites comme je dis ou je ne vous considère plus
comme mes frères." La mission aurait été boostée [poussée en
avant]
et les regroupements auraient été accélérés. J'en suis sûr à
95 %. Les
hommes de notre temps se croient libres, mais ils n'obéissent qu'au
fouet, en rouspétant, mais en obéissant. Notre gouvernement l'a bien
compris, par exemple en punissant doublement : d'amendes
coûteuses et de retraits de
points de permis de conduire, les automobilistes qui dépassent un tant
soit peu la vitesse arbitrairement prescrite. Pareillement,
les frères auraient rouscaillé, mais les résultats nécessaires auraient
été obtenus. Les frères n'ont pas besoin de votre enseignement.
Michel de la Bresse (120C20) a raison: Ils l'ont déjà eu, votre enseignement, mais
moi j'ajoute à ce qu'il dit: ils
ont besoin de coups de fouet moraux, spirituels. La "Maison
des Faucons" vous auriez dû l'imposer. Nous n'aurions pas
pris le retard que nous avons pris. Vous verrez que quelles
que soient les décisions prises, si cette entrée de blog 120 aboutit à
des décisions, ce sera la même chose, si vous ne passez pas du simple
exposé de conseils (Rév
d'Arès 16/9, 34/7) à l'ordre impératif. Jean-Yves
des Charentes
|
Réponse
: Ne pensez pas que l'idée de construire la "Maison des
Faucons" sans l'avis de l'assemblée
et d'y convoquer d'office les frères et sœurs ne me vint pas
en 1986 et 1987. Elle me vint, mais la réflexion, poursuivie dans la prière (Rév d'Arès 39/2), me
conduisit à une conclusion
sage : "Si je n'ai pas le consensus de l'assemblée
pour cette
réalisation, les frères ne se sentiront aucune obligation de m'écouter
et le projet ne marchera pas. Nous aurons dépensé des efforts et nous
nous serons endettés pour rien. Je me serai engagé dans une impasse." Je
n'oubliai pas le sage précepte d'un homme qui n'était pourtant pas un
démocrate, l'empereur Justinien. On trouve dans le Code Justinien ces
mots devenus fameux: "Quod omnes tangit ab omnibus approbatur," qui
signifie: "Ce qui concerne tout le monde doit être approuvé par tout le
monde," sinon tout fonctionne mal et finit par entraîner plus de mal
que de bon. Pour la "Maison des Faucons" le consensus
approbatif
était presque inexistant, à l'époque, et je ne suis pas sûr qu'il ne
soit pas toujours presque inexistant, car on ne lit dans cette page que
quelques commentaires qui donnent leur approbation, mais le lourd et
infiniment plus large silence des autres, je ne peux pas, quant à moi,
ne pas le percevoir. Il
y a un temps pour tout sous le ciel (Qohélet 3/1, etc.) et
le temps de la "Maison des Faucons" n'est pas venu. Comme je
dis en conclusion de mon entrée 120, il faut réfléchir sur des réalités. Où
en est l'humanité, cette humanité dont est faite notre assemblée ? On
croit que la démocratie va de soi, mais les institutions démocratiques,
c'est-à-dire les gens mêmes que le peuple élit, sont l'objet de vives
critiques, ce qui est considérablement contradictoire. Alors, à plus
forte raison ce que le peuple n'élit pas ! La politique, quelle qu'elle
soit, soulève sans cesse des problèmes et ainsi garde implicite la
critique permanente du Père envers la politique comme envers la
religion, qu'il ne distingue pas entre elles. La méfiance des citoyens
à l'égard de la politique, n'est-ce pas l'objet permanent des Sciences
Politiques ? C'est pourquoi dans le petit opuscule "Ce Que Je
Crois..; Ce Que J'Affirme" que j'ai bricolé en vitesse avant le 21 juin
2011 pour donner une idée de ce que nous croyons aux nouveaux pèlerins
à l'accueil desquels j'ai participé cet été au Pèlerinage, j'ai écrit
(§71): "...la société de Bien
sans chef (16/1)
ni loi (xix/24)
annonce la dissolution des grandes nations
(3/3, 4/9, 28/7), de leurs gouvernements et
frontières et la formation de petites nations (5/7, 28/20-21)
ou petites unités
(xLv/19) humaines libres
(10/10) et autogérées." Et c'est évidemment vers le
concept de petite(s) nation(s)
spirituelle(s) que l'assemblée
des Pèlerins d'Arès se dirige, mais elle n'a pas encore pu parvenir à
ce point en si peu de temps. Un
chose est sûre, plus la masse électorale s'élargit, moins la démocratie
existe, plus le peuple est subjugué, et plus on voit la nécessité de
revenir à des petites unités fonctionnant par consensus. Pour le moment
de toute façon, nos frères et sœurs (sauf une minorité) subissent sans
pouvoir encore s'en dégager les effets de la résistance générale à
l'autorité, religieuse, politique, administrative, etc., qui s'exerce
sur des masses de plus en plus grandes et impuissante. Ayant perdu
toute certitude sur la bonne route à suivre, ils se réfugient dans
l'individualisme, le repli craintif sur la vie privée, l'extinction de
la solidarité, le refus des élites de plus en plus étrangères au
peuple. La "Maison des Faucons" a ainsi, sans réfléchir et
contradictoirement sans manquer de foi, causé la méfiance de tous:
"Qu'est-ce qu'elle cache peut-être de mauvais, cette "Maison des
Faucons" ?" Ce qui est arrivé au projet de la "Maison des
Faucons"
ne saurait, je pense, étonner un sociologue contemporain. Les
quelques idées qui me sont données ici par des commentateurs permettent
d'explorer des pistes, pour la plupart sans issue, mais permettent en
tout cas de comprendre mieux les réalités dans lesquelles notre assemblée avance
très difficilement, car elle avance, même tant bien que mal. Nous
sommes loin encore d'être à la hauteur de nos beaux idéaux, mais nous
avançons dans cette direction. Nous n'échappons pas à notre nature
humaine, qui n'est pas angélique, qui fait que notre société de
Pèlerins d'Arès subit elle aussi l'inévitable tension d'une
incertitude, d'une défiance ou d'une contestation permanentes, le
propre de toutes sociétés humaines. Le foi est une chose, mettre cette
foi en activité en est une autre. Or, la foi aérsienne est une foi
active, créatrice, mais non une foi passive qui attend le salut en
échange de soumission à un credo et une prière comme la foi religieuse. Mon
entrée 120 fait, si je peux dire, un état provisoire des lieux, et
relance la réflexion qui, je l'espère, sera suivie d'action ou plutôt
d'améliorations de l'action, car on ne peut pas dire que l'action soit
éteinte. Elle est piétinement sur place, mais les jambes marquent le
pas toujours; elles attendent l'incitation de la conscience: 'En avant
!" Nous allons redémarrer "plein pot" un de ces jours et
avec un peu plus de sagesse et d'efficacité. |
20aou11 120C40 Pour
moi le commentaire de Michel de la Bresse [120C20] est le plus beau. Il
n'y a qu'à aller de l'avant avec ce qu'on sait — et on en sait un max —
sans faire ce que vous appelez des mignardises à propos de ce que je ne
sais plus quoi. SI on se croit en panne, c'est parce que comme tous les
paresseux on s'est mis en panne. Il n'y a qu'à se remuer, si on a la
foi, la certitude que La
Révélation d'Arès accomplie peut changer le monde ! On
a assez pour se doper de
tout ce que vous nous avez enseigné. On n'a qu'à y aller. On
pleurniche:
"Qu'est-ce qu'il fait à [ville du Sud] le Frère Michel pour que ça
bouge là-bas. ll faut qu'il vienne nous prendre en mains nous aussi !"
Pleurnicheries. Il n'y a qu'à y aller avec tout ce que le frère aîné nous a
dit depuis longtemps. Boudiou ! Relisez ! C'est noir sur
blanc ou noir sur fond coloré comme dans ce blog. Il n'y a
qu'à être comme frère Michel: Il avance comme un cinglé (le vrai "fou
de Dieu" aux yeux du monde), avançons comme des cinglés ! Que
s'imaginent-ils, nos frères, qu'il y a une recette pour réussir dans la
pénitence
et la moisson
comme les bourgeois ont une recette pour devenir notaires, directeurs
de banque ou missionnaires évangélistes au Nigéria dont parle Jéjé de
Normandie [120C31] ? Avançons avec La Révélation d'Arès
dans la tête, la vraie
piété [Rév d'Arès 35/6] sur les lèvres, la liberté (10/10) et l'amour ! De
toute façon, il y aura toujours un choc frontal entre le bon public
"qui sait déjà tout", comme dit frère Michel pince sans rire, et la
nouvelle génération spirituelle que les Pèlerins d'Arès représentent,
les "cinglés". Fonçons à toute blinde ! Ça ne pourra pas
être pire que c'est maintenant et ça sera forcément meilleur. C'était
pas la même chose au temps de Jésus ? Mais si ! Noël
|
Réponse
: Merci pour ce commentaire roboratif. Je
n'emploie pas votre langage gavroche, quoique je fusse né et élevé dans
une banlieue gavroche, mais votre entrain me plaît forcément, il a son
écho dans un petit coin de ma nature, même si quelques
précautions s'imposent pour ne pas avoir l'air cinglé au sens de
brindezingue, toqué, insensé. Je
pense que vous entendez par "cinglé" ce hors-du-commun, cette
raisonnable folie d'où émerge
tout bonheur et que certains reconnaissent ou du moins flairent tout de
suite... ou presque. L'expérience de trente ans de mission a
démontré la réalité de ce que le Père prescrit: Ce n'est pas aux semailles, mais à
la moisson
que nous sommes envoyés. On le vérifie souvent par la réaction
intéressée de ceux auxquels le petit discours missionnaire des brèves
rencontres "dit" quelque chose, quelque chose d'enfoui au fond d'eux.
Autrement dit, les longues démonstrations sérieuses ne déclenchent
l'intérêt que rarissimement. C'est quelque chose d'un peu "cinglé", de
vif et bref, au fond du missionnaire, c'est vrai, qui a le plus de
chances de soulever l'intérêt. Ce n'est pas gagné à ce moment-là, loin
de là, mais c'est un début qui peut avoir une suite. Autrement
dit, comme je dis parfois à des frères missionnaires, vous remarquez
que ceux qui nous suivront parfois tout la vie sont des êtres qui nous
ont compris avant même qu'on ait développé le sens profond de notre
foi. Tout se passe comme s'ils nous connaissaient déjà. Ils devinent à
nos propos — vous, vous diriez "à nos propos cinglés" — ce que nous
attendons de notre foi, de notre pénitence,
même si, bien sûr, il faudra un certain temps ensuite pour les mettre
au fait des réalités de la Parole.
|
20aou11 120C41 Ce
que je crois lire, entre autres, en filigrane de votre entrée de blog
120 et de certaines de vos réponses, frère Michel, c'est un appel aux
Pèlerins d'Arès du petit
reste, et même de personnes du reste,
qui ne seraient empêchés par aucun impératif familial, professionnel ou
autre, à aller s'installer dans les villes où se trouvent soit des assemblées ayant un
local, soit des petits groupes missionnaires qui n'attendent
que d'être plus nombreux pour devenir des assemblées... Les
Pèlerins d'Arès qui pourraient envisager le plus facilement cette
éventualité sont bien sûr ceux qui prennent leur retraite ou qui y sont
déjà. C'est une question de choix de vie qui peut demander
des efforts, voire des sacrifices, mais ne sommes-nous pas des pénitents et plus rien pour nous-mêmes (Rév
d'Arès 40/6) ?
Sylvaine d'Aquitaine
|
Réponse
: Mon appel ne vise pas spécialement à ce que vous dites. Le
problème de la
dispersion et des solitudes qui en résultent, j'en ai bien conscience,
est complexe, circonstantiel, varié, et ne trouver une seule
solution, par exemple l'installation de frères et sœurs dans des lieux
de regroupement. Cette solution peut concerner certaines situations ici
et là et sans doute, puisque l'union fait la force, rsoudre bien des
difficultés. C'est d'ailleurs ce que vous avez fait vous-même à la
retraite de votre époux en rejoignant une mission, mais ce ne peut pas
être la solution générale. Mon entrée 120 porte sur un
ensemble plus complexe de situations d'éparpillement et de solitude et
c'est bien
pourquoi je ne suis pas sûr qu'une solution ou même plusieurs solutions
totalement satisfaisantes existent. C'est pourquoi je dis en somme:
Réfléchissons sur la base d'un état de fait, de
réalités telles qu'elles sont. Les isolés ne sont pas
nécessairement dépourvus de force de pénitence et de
moyens de moisson. Que
fis-je moi-même quand je me retrouvai seul dans les années 70, après
les événements surnaturels d'Arès ? Je dus commencer seul ma pénitence
et je compris peu à peu, sur le vécu, ce que le Père entendait vraiment
par pénitence,
donc j'appris peu à peu à en faire le centre de ma vie. Je me suis
aussi envoyé moi-même en mission à Bordeaux et je me suis creusé le
crâne pour trouver les moyens d'attirer l'attention sur le Message et la Voie que j'avais à
montrer. Il n'y a pas de recette, sauf une foi et un amour du prochain
plutôt hors du commun, car la moisson
ou mission est toujours affaire de terrain, de terrain humain,
culturel, mental, circonstantiel, etc. Ça change non seulement d'un
lieu à l'autre, d'une population à l'autre, mais aussi d'une époque à
l'autre, presque d'une année sur l'autre. C'est sur place qu'on
cherche, qu'on observe et trouve ce qui semble convenir le mieux. On
peut se tromper, penser qu'on n'est pas doué pour l'apostolat, mais si
on ne se cantonne pas dans une routine, si on varie dans le discours,
l'abord, etc. on peut obtenir des résultats, parfois inattendus. Alors,
le cercle se forme, d'abord tout petit. Pour commencer on est deux et
un jour on est trois et quelque chose se développe alors. N'oubliez pas
que toute mission locale a commencé comme ça; Un homme, une femme qui
voua soudain sa vie à La
Révélation d'Arès et qui se fit apôtre, moissonneur ou moissonneuse.
|
21aou11 120C42 "Pour
faire du feu le vent m'apporte assez de feuilles mortes," dit une
devise chinoise. Je n'ai pas besoin de paraphraser, je
découvre qu'il me suffit de remplacer deux minuscules par deux
majuscules pour adapter cette devise à ma situation de pénitent-moissonneur: Pour
faire du Feu (Rév
d'Arès xLi/1, xLiii/14) le Vent ii/5-17, etc.)
m'apporte assez de feuilles mortes. La rue est traversée de
feuilles mortes: le public déspiritualisé... Je reconnais qu'avec un
peu de courage et de travail je peux y allumer le Feu. Michel
de la Bresse [120C26] a raison. Nous pouvons déjà faire beaucoup avec
ce que nous avons, si nous le voulons. Denis de Franche-Conté
|
21aou11 120C43 Aussi
étrange que cela puisse paraître, ce n'est pas de solitude (au sens
habituel que l'on entend généralement dans la rue) que je souffre, mais
de cette liberté (10/10)
que je suis incapable d'assumer pleinement... J'ai beau me
dire que la porte de ma "prison" s'est ouverte depuis que La Révélation d'Arès
est entrée dans ma vie, il n'empêche que ce n'est pas évident de
dépasser la petite porte de sa "prison mentale" comme on le
souhaiterait. Mais en réalité, sans pour autant tomber dans
les travers cités dans "Liberté et infantilisme" ("Le Pèlerin d'Arès
1989"), qu'est-ce qui m'empêche de passer un coup de fil à mes frères,
à mes sœurs, puis de prendre ma voiture pour aller les rejoindre et
inversement ? Dans la réalité actuelle des choses
ne serait-ce pas déjà, vivre un peu le début de cette "afférence de
notre foi" ? Sinon, vous
autres, qu'est-ce qui vous en empêche ? Exemples de
réponses: Manque de temps, emploi du temps chargé ou auquel on se
laisse soumettre Conventions et carcans sociaux/culturels:
On ne doit pas débarquer chez les autres à l'improviste (du reste, on
ne garde plus l'assiette du pauvre à table). Faut pas déranger... Que
vont-ils penser ?... Je suis pauvre... Ils sont riches... Ils sont
intelligents, moi pas et vis et versa... "On se connait ?"
"Non ! Ben
alors, on va apprendre à se connaitre (sourire)" et ainsi de
suite... Imaginons un instant Jésus
s'adressant à Frère Michel en 1974: "Allo ! Frère
Michel ?! C'est
moi, Jésus de Nazareth. Est-ce que je peux passer vous voir à telle
date ?" Frère Michel: "Ben non, désolé... Je
crois que ça va pas être possible... Je suis en plein travaux dans ma
maison, au milieu des sacs de plâtre et de ciment... Voyons, vous
devriez quand même le savoir !" Jésus: "Certes,
cependant,
possible ou pas, je débarquerai quand même chez vous à Arès !
Ah !
Aussi, tant que j'y pense... Quand le Père débarquera chez vous,
sachez que le Père, d'emblée, vous dira: Sois prêt !"
Frère
Michel: "Non mais, c'est une blague ou quoi ? Mince
alors ! Fini
la belle vie !" (Fin du sketch...). Bien sûr, je ne
suis
pas Frère Michel, ni Jésus de Nazareth et encore moins le Père. D'ailleurs,
question image et ressemblance, je ne suis qu'un piètre ersatz des
trois... Je ne suis qu'un tout petit frère, avec son sourire
espiègle... Enfin, permettez moi, Frère Michel,
de rappeler ce passage que vous écrivez à la fin de votre entrée: "Les
frères, chacun étant prisonnier de son égo, n'ont pas encore compris
que pour que nous nous regroupions il leur faut être absolument libres — ils
croient plutôt le contraire — vu qu'être libre absolument
(Rév
d'Arès 10/10) est l'acte vital le plus typique du Créateur dont l'image
et ressemblance dort encore au fond d'eux." David
Patati et
patata
|
21aou11 120C44 Afférent,
les pénitents
du petit reste
palent leurs îles
autour de celle de Mikal: Michel,
dans tes côtes (J’ouvre) une baie ! Le frère (y) pale son
île, (un lieu) sûr. (xLii/1-2). Efférents, les pénitents, la pieuse gent (xvl.1 à 26)
les faucons,
le prophète, l'aîné
des frères (Rév d'Arès
16/1) multimultipliés par la pénitence du petit reste envoyé
à la Moisson (5/4,
13/7, 31/7, 38/5) pour le salut individuel et
universel avant que ne pleuve le péché des péchés (Rév
d'Arès 38/1). Transmettre l'enseignement, rassembler les
épis mûrs, prononcer la Parole pour l'accomplir (Rév d'Arès 35/6).
Je rejoins Simone (120C34) "Conscience collective et
prophète" ("Et ce que tu auras écrit" 1989), que sommes-nous prêts à
faire collectivement pour donner les moyens matériels de la mission
universelle confiée à Mikal,
au petit reste,
aux assemblées (Rév d'Arès 2/16, 34/6 à 9,
40/5à 6) ? Nous sommes un peuple
prophétique, des réveilleurs d'âmes,
l'honneur
de Dieu, de tous les prophètes,
des sœurs, frères de foi et humains. Didier Br d'Île de
France
|
21aou11 120C45 Vous
avez souvent dit: "Nous nous trouvons dans une situation sans
références historiques dont nous pourrions nous inspirer. Par exemple,
les apôtres d'autrefois prêchaient à des païens, des gens qui croyaient
à des dieux au lieu de croire à Dieu, mais nous nous prêchons des
athées, des gens qui ne croient à rien. Nous avons tout à innover dans
cette mission sans prcédente." Aujourd'hui vous dites, dans
le même ordre d'idées: "Autrefois les courant prophétiques se formaient
et se développaient à un seul endroit avant d'essaimer, mais nous nous
avons essaimé dès l'origine nous nous trouvons de ce fait
éparpillés,solitaires." Et vous avez toujours conclu: "Notre
mission est ingrate, mais ils nous faut prendre les choses comme elles
sont." Je suis de la vieille école. Je sais qu'on a des
fusées capables de vitesses telles qu'elles peuvent atteindre les
planètes lointaines, mais sur terre la lenteur et la peine restent de
rigueur. On ne peut avancer que lentement parce que l'espace le plus
difficile à explorer n'est pas l'espace stellaire, mais l'homme,
l'homme buté, médiocre. Tous nos plans et projets doivent
tenir compte d'une lenteur décourageante. Rien ne sert d'être impulsif.
On n'est pas des anges et d'ailleurs qu'est-ce qu'ils ont fait de si
extraordinaire les anges ? Rien. Le Coran a raison de dire que
nous sommes plus que des anges. Ce qu'il faut pour dépasser
cette situation: de la méthode! C'est ce que vous faites vous-même,
frère Michel. Que disiez-vous cet été ? Vous
disiez: "Après quelques mois de mission à [ville du Sud] nous avons vu
soixante-dix personne (c'est le chiffre, je crois) dont une dizaine ou
un peu plus commence à se fidéliser. De quelques uns de ceux-là nous
allons essayer de faire des Pèlerins d'Arès. Il va bien falloir une
année encore." On est loin de ce que nous autres appelions "missions
coup de poing" en nous imaginant faire des Pèlerins d'Arès instantanés.
Quoi conclure? Que vous faites vous-même beaucoup plus confiance à la
méthode, au temps, à la persévérance non routinière (Chassez sœur
Routine et frère Ilfautfaire, celui qui sait tout, de la
misison, avez-vous dit). C'est vrai que nous avons surtout
amassé de la routine dans nos errances dans les rues. La routine nous
ancre dans l'immobilisme, qui est une mer d'huile épaisse, de goudron
liquide, où rien n'avance. Notre foi est religieuse, elle n'est pas
vivante. Vous ne le dites pas comme ça, parce que vous êtes patient et sage avec nous,
mais vous devez bien le penser. Je me regarde dans ma glace
en je me dis: "Ma vieille, il faut te secouer." Une de la
myriade sans ordinateur (Commentaire transmis par sa fille, 16 ans et
plus dégourdie)
|
Réponse
: Bien sûr, c'est par la qu'il faut commencer: Se secouer ! Nous
ne sommes pas un gros Feu
uni, mais nous sommes quand même, tout éparpillés que nous sommes, une
belle gerbe d'étincelles. Vous
êtes une de ces belles étincelles. Des étincelles (tous les pompiers
vous le diront) peuvent mettre le Feu. D'ailleurs,
vous n'êtes plus vraiment seule. Votre fille a maintenant 16 ans, elle
est de ceux "tombés tout petits dans la marmite" comme Obélix et qui
vaincront ces "romains" d'athées... "Ils sont fous, ces athées !" Il
faut bien rire un peu. Dans toutes les histoires il y a des
périodes où rien ne semble se passer, mais qui sont des temps de
mûrissement ou de longs et lents virages au cours desquels on relève la
tête, après l'avoir tenue trop longtemps fixée vers le sol des rues où
nous avons traîné nos "errances", en effet, sans grands résultats, mais
en
accumulant une expérience à quoi nous essayons de réfléchir dans cette
longue nuit de l'espace, de l'espace humain. Nous
sommes comme des allumettes qui n'ont pas encore trouvé leur frottoir.
Il n'y a que les cow-boys du cinéma qui savent craquer leurs allumettes
sur leurs fonds de culotte. Mais nous ne sommes ni des cow-boys ni au
cinéma. Nous ne sommes que des humains ordinaires interminablement
stupéfaits d'avoir été appelés par le Créateur pour recréer ce monde...
nous des gens tout à fait ordinaires, mais pourquoi
interminablement ? Il faudra bien que nous mettions une fin à
cette longue, lente période de recherche. Au fond, le prophète, c'est
tout simplement ça: un infatigable chercheur. Nous allons
allumer, dans cette génération ou dans une autre, un firmament de Feu là où il n'y a
encore... non, plus des ténèbres épaisses, car nous avons quand même
fait un certain travail — la preuve, nous sommes là —, mais une
pénombre épaisse. Moi
aussi, chaque matin, je me regarde dans
la glace et je me dis: "Mon vieux, secoue-toi ! Fais jaillir
ta
gerbe d'étincelles !
Frotte tes silex ! Invente le feu ! Ne reste pas là à attendre de
renaître comme d'autres qui pensent qu'ils auront d'autres vies pour
corriger les fautes et les manquements de la vie présente. Tu n'as pas
encore vécu ta vie, ta Vie.
Creuse-toi un peu la cervelle et surtout secoue-toi, oui, secoue-toi,
car ce monde se meurt spirituellement et il faut le ressusciter !" Comme
vous je ne me couche pas dans l'autosatisfaction, je regarde passer ces
humains, mes frères, ma propre chair — et ils ne feront qu'une seule
chair (La Genèse) —, dans la rue, et je suis angoissé en
pensant qu'un jour pourra survenir le
péché des péchés et
qu'il n'y aura plus que des champs de morts entre des ruines comme ces
cités antiques dont il ne reste que vestiges et cimetières (le Coran).
Les athées disent: "Eh bien, nous aurons simplement disparu. Nous ne
souffrirons plus. Nous aurons eu notre temps et serons retournés au
néant." Eh bien non, ça ne sera pas comme ça, car quelque chose de la
vie, mais lamentable et douloureux, restera comme ce défilé de spectres
malheureux que je vis et que je dus traverser en me rendant, le 22
novembre 1977, de chez moi à la Cinquième Théophanie.
|
22aou11 120C46 Le
problème de la solitude pour nous qui vivons à l’autre bout du monde
est bien réel. Outre que le problème ralenti notre pénitence et notre moisson, il
engendre le doute. Non que je perde la foi en La Revelation d’Arès
ou en l’homme, je veux parler des doutes face aux chemins à prendre.
Alors on a tendance à ne plus bouger. Ou alors on peut très
bien recommencer les mêmes erreurs encore et encore, si on n'a pas
l’aide de quelqu’un pour nous mettre le nez dans notre caca. Quand
vous écriviez en janvier 2010 votre entrée ‘La peur comme obscurité
dans l’âme" qui parlait de la peur du monde, Peter et moi étions encore
perdus au milieu d’une forêt subtropicale à essayer de réaliser un
projets d’accueil trop important pour nos moyens. Nous n’aurions sans
doute pas fait ce choix, si nous avions été en contact régulier avec
vous. Aujourd’hui nous avons donc pris la décision d’aller vers le
monde plutôt que d’essayer de le faire venir à nous. Ce ne
fut pas facile d’abandonner notre projet, mais nous voilà un an après,
en train de quitter la Nouvelle Zélande trop peu peuplées pour nous
installer en Australie, en plein coeur de Melbourne avec ses 4 millions
d’habitants. Nous avons fait le choix d’habiter avec une
famille australienne pour limiter les coûts de logement et pour faire
des contacts plus rapidement. Si nous sommes venus au
Pèlerinage cette année ce fut bien dans l’espoir de voir plus clair en
nous, de recevoir la Lumière
du Père: Viens
prendre le Feu (Rév d'Arès xLi/7) ! nous dit-Il
pour que cette force spirituelle grandisse dans nos cœurs. Mais nous
sommes aussi venus pour prier avec nos frères et nos sœurs et pour les
rencontrer (combattre la solitude). Merci encore à tous ceux
qui vous ont aidé pour le service. Ce pélerinage fut formidable. Une
grande joie dans la prière, dans l’accueil que nos frères nous ont fait
et dans tout ce qu’ils ont pu nous transmettre. Nous avons un peu moins
de doutes maintenant et nous espérons que les expériences des assemblées de
France et la nôtre aussi, vont continuellement nous faire voir plus
clair. Durant le Pélerinage, nous aurions bien voulu vous
rencontrer personnellement, mais ça n'a pas été possible; car vous
n'avez rencontré que les nouveaux cette année. Vous n’avez même pas eu
le temps de vous rendre vous-même à la prière. Si notre
emploi du temps était aussi chargé que le vôtre, nous ferions tous des
progrets énormes, pardi ! Alors, concernant la
solitude, il ne nous reste qu’à faire connaitre La Revélation d’Arès,
à nous faire connaitre aussi et faire fortune (sans blague, ce serait
bien pratique pour la mission), revenir plus souvent au Pélerinage et
avec un peu de chance nous pourons nous aussi participer vos enseignements. En
attendant, nous avons l’Internet, même si ce n’est pas
suffisant pour vaincre la solitude, cela nous aide quand même à
communiquer (timidement pour ma part) et il ne tient qu’à nous de nous
améliorer avec cet outil. Avez-vous déjà essayé de faire des
vidéo-conférences via Skype par exemple ? Rosie de
Nouvelle Zélande
|
Réponse
: Vous me dites: "...[nous étions] perdus au milieu d’une
forêt subtropicale à essayer de réaliser
un projets d’accueil trop important pour nos moyens. Nous n’aurions
sans doute pas fait ce choix, si nous avions été en contact régulier
avec vous." Mais non, ma pauvre Rosie, il ne vous aurait
servi à rien d'être "en contact régulier" avec moi, car je me serais
bien gardé de vous donner des conseils concernant une mission dans un
pays que je ne connais pas, dirigée vers une population que je ne
connais pas. Je l'ai toujours dit, la mission est affaire de terrain,
de contact, de vécu. La sagesse m'a toujours dicté d'encourager mes
frères à adapter eux-mêmes leurs missions aux mentalités, habitudes,
caractéristiques diverses du terrain humain autant que géographique qui
est le leur. Cette année je n'ai pas rencontré que les
nouveaux, j'ai aussi rencontré tous les frères et sœurs du service
d'accueil des nouveaux à la Maison de la Révélation qui constitue
l'entrée de la Maison de la Sainte Parole. Vous déménagez en
Australie, je comprends, et vous allez vous installer dans une grande
ville: Melbourne, mais là encore je suis bien incapable de vous guider.
Les Australiens, très pragmatiques, pour autant que j'ai pu en cotoyer,
présentent un accès assez particulier, apparemment étroit et rugueux, à
la spiritualité, l'anglais qu'ils parlent est aussi particulier, et
pour bien trouver les points de passage vers leurs cœurs il m'aurait
fallu les connaître mieux, ce que je n'ai jamais pu faire dans des
contacts trop brefs. Ce sera donc à vous de bien observer le terrain
humain avant de commencer votre apostolat, sinon vous commettrez des
erreurs psychologiques et vous vous découragerez. Le temps, la
patience, l'adaptation de la Parole et de votre amour du prochain
(l'humain ne reçoit pas l'amour de la même façon d'un lieu à un autre)
aux sensibilités, soucis et projets particuliers des locaux, seront vos
atouts. Tout n'est que vie dans la mission, car la
Parole est — elle est immuable, c'est celle du Père —, mais le travail
du prophète
est de lui donner vie, de l'adapter aux impératifs de la chair, du mode
de penser du lieu, des peurs et des espérances qui changent d'une
circonstance à l'autre, etc. Ne vous précipitez donc pas, sauf pour
faire éventuellement passer la nouvelle de base: La Créateur est revenu
parler à sa création en France. Observez bien d'abord, patiemment, les
réactions à cette base simple, sans haranguer, sans prêcher, sauf
insistance spontanée des auditeurs, parce qu'elles seront normalement
de méfiance et dans le nuage épais de cette méfiance vous trouverez un
jour l'ouverture. Vous n'avez donc pas à regretter de ne pas
m'avoir rencontré. Je ne vous aurais rien dit d'autre que ce que je
viens de dire ici. Have a nice trip to and propitious
settling in Aussie and never forget about praying, that which is uttering the Word in order to
achieve it ! (Rev of Arès 35/6).
|
22aou11 120C47 Le
faucon pèlerin (falco peregrinus), une espèce de rapace robuste de
taille moyenne, est l'un des oiseaux dont l'aire de dispersion est la
plus importante au monde, Les faucons pèlerins ne
sont pas des animaux grégaires. Même dans les zones avec des
populations relativement importantes, les nids restent généralement à 1
km au moins les uns des autres et souvent beaucoup plus. (résumé
d'une définition trouvée dans un dictionnaire.) C'est à se
demander si le Pèlerin d'Arès et le faucon pèlerin n'ont pas le même
caractère (solitaires et éparpillés) ; en tout cas l'évocation de ce
rapace dans La
Révélation d'Arès ne peut pas être anodine. Il
est clair que les faucons pèlerins ne sont pas des étourneaux ou des
hirondelles qui s'alignent sur les fils électriques. Je ne suis pas sûr
d'avoir trouver la cause de l'échec de la "Maison des
Faucons", mais ce n'est pas demain qu'on verra les JMPA, je
veux dire les journées mondiales des Pèlerins d'Arès [par comparaison
avec les JMJC: Journées mondiales de la jeunesse catholique à Madrid].. Pour
ma part, j'avais pensé depuis longtemps que le site choisi par le Père
à Arès pouvait parfaitement convenir à une "Maison des Faucons", pour
peu qu'on s'impose une discipline de groupes restreints (6 à 12
personnes) qui se succèdent en séminaire et qui soient, si possible,
auto-gérés pour ne pas être une charge constante pour le prophète. Cette
idée était cependant contrariée par le fait que le prophète était tenu
de se rendre aux quatre coins du Champ et donc en déplacements
incessants. Jacques P.
|
Réponse
: Une fois de plus je constate que je suis maladroit pour
expliquer les choses. Je
vous en demande pardon. "L'idée" de la Maison des Faucons
"n'a pas été contrariée par le fait que le prophète était tenu de se
rendre aux quatre coins du Champ et donc en déplacements incessants,"
mais c'est l'inverse: C'est parce que le projet de la Maison
des Faucons a été contrarié et n'a pu se faire que je suis tenu de me
déplacer aux quatre coins du Champ. Vous n'êtes pas un
Pèlerins d'Arès, vous êtes seulement un observateur, probablement
sympathisant, mais je souhaite que même un observateur comprenne ce que
je dis. J'espère avoir été plus clair cette fois-ci.
|
22aou11 120C48 Peut-être
que je me trompe, parce que, si Dieu m’a convaincu de quelque chose,
c’est qu’on est des ânes
(Rév d'Arès 30/2, xxii/14) (moi le premier). Ne nous
donne–t-il pas un
langage qui nous redonnera l’intelligence ? (Rév d'Arès 23/4). C’est
bien que Dieu nous considère comme des ânes.
Alors je ne prétends pas avoir totalement bien compris ce que
j’expose par la suite, mais il me semble que Dieu se sert autant de la
réalité afférente que de la réalité efférente dans La Révélation d’Arès :
Les assemblées souveraines d’elles-mêmes (Rév d'Arès 8/1)
me semblent prendre en compte
le coté afférent et le grand
conseil des assemblées
(25/9) me semble
efférent. Grand conseil
issu d’un accomplissement
spirituel
de la mesure et la
douceur par les membres des dites assemblées qui, me
semble-t-il, permettra un certain regroupement centralisateur sain qui
n’aura
sans doute qu’un rôle de conseil auprès des dites assemblées toujours
souveraines d’elles-mêmes, pour voir les choses de plus
haut ? À moins que
le grand conseil
ne soit que spirituel et n’ai pas de coté matériel ? Mais j’ai
l’impression que si — je ne me rappelle plus votre
enseignement la dessus —. Le coté afférent des assemblées ayant
aussi
l’avantage de préserver le mouvement arèsien des
grosses disputes qui eurent lieu dans toutes les religions. Je
ne pense pas qu’il y ait de bonne solution matérielle à ce problème de
l'absence d'irrigation des frères
par Mikal, mais je pense qu’il y a une bonne
solution spirituelle qui passe par la pénitence de chacun. Déjà,
il faut que les hommes et femmes qui s’intéressent à La Révélation d’Arès
deviennent les frères !
C’est-à-dire il faut qu'ils adoptent un autre
comportement que celui imité de ceux qui nous dominent :
Autorité, attitudes supérieure de ceux qui assurent, dos qui se
tournent,
engueulades, interdictions de parler à l’autre, emportements, pensées
sans paix, connaissances infuses, absence d'écoute, énervement,
dénigrement
de la foi, des idées et des autres, etc., etc. Que chacun
creuse ! Ce qui est encore loin d’être le
cas, même s’il y a eu d’énormes progrès, parce
que seul le
frère (l’homme
frère dit aussi la Parole) peut bénir
Mikal (homme Michel], prétendre s’y attacher comme l’écorce au cœur (Rév d'Arès
xLiii/8), ce qui
veut dire, si je comprends bien, devenir compatible avec Mikal, son
enseignement,
ses conseils,
les connaître, les suivre... compatibilité de
vie... ensuite Mikal
pourra irriguer ses frères directement par la vie,
qu’il soit de ce monde ou qu'il ne soit plus là matériellement. Mikal est le prophète
des frères. Donc le point de départ à cette problématique, c’est
devenir le frère
par la pénitence. Donc,
comment aider cela de manière
plus précise encore que ne le fait déjà l’enseignement de
la pénitence
? SI on n’éprouve pas le besoin collectif de s’attacher à
Mikal,
c’est
pour moi parce qu’on n’est pas assez
librement frères de nos frères. En
plus de la lutte contre l’ego que vous rappeliez et le manque de
liberté absolue Il me semble qu’on n’a pas assez compris que la
fraternité, c’était à recréer toujours à chaque rencontre, que c’était
un effort, un principe actif. Là comme ailleurs on se laisse vivre
d’autant qu’on commence à connaître les autres [?]. Il est
évident que la fraternité, qui résultera à un moment donné de nos
efforts de
fraternité, ouvrira à mon avis les portes à de bonnes
solutions de coordination missionnaire pour se regrouper autour de
l’enseignement
de Mikal,
peut-être même de Mikal encore sur terre, si c’est possible. Une
des difficultés, dès qu’on parle de pénitence, c’est
l’oubli du
cadre et du support de la pénitence
: la communion humaine
(cf. Article "Pénitence", "Le Pèlerin d'Arès page 96 : "Assour ou Eden
sera reconstruit sur et
pour la communion humaine, qui est son cadre et sa raison d’être.") Je
pense qu’il serait sage pour nous de ne jamais dissocier dans nos
présentations pénitence
et communion humaine. J’essaye de toujours
rappeler cela, à tous et à chacun, dès que j’en ai l’occasion, car je
me
suis aperçu que ce n’était pas encore bien ancré. Je
propose un essai maladroit de présentation : La
pénitence,
ce sont des efforts personnels au seins d'une communauté pour aimer,
pardonner, faire la paix, être libre des préjugés,
développer
l’intelligence
du cœur . Car la communion humaine est bien malade et il
faut la restaurer, l’activer. En réalité, ce sont des efforts
permanents à faire pour construire le bonheur sur terre, efforts de
pénitence
individuelle qui peuvent paraître parfois enfermés dans l’intimité,
mais en réalité qui luttent conte le péché qui nous
subjugue tous. Ce qui manque à mon avis dans
nos groupes c’est une bonne interaction créative entre le personnel et
le collectif. Si, prochainement, j’ai la chance de
rassembler un groupe
autour de moi, où j’habite, c’est une des premières choses
que je mettrai en place, j’appellerai cela "Projet personnel d'aide
collective" pour qu’il puisse y avoir suivi d’échanges et promotion
des idées créatives qui germent dans les individus d’abord, sur
plusieurs réunions. Qu’il puisse y avoir émulation et non sclérose.
Naissance d’une dynamique. Chacun exposant devant les autres son
projet, profitant des retours ou aide des autres, mais
restant responsable de son projet jusqu’au bout, cela sur
autant de réunion qu'il le faudra, chacun tour à tour exposant son
projet. Parce que, pour l’instant, si on veut faire émerger un projet
collectif, on est obligé de le penser plus ou moins tout seul
d'abord, de moissonnner
ensuite les frères,
par une une sorte
de campagne de promotion. Il n’y pas d’entraînement à cela,
pas de moment spécialement prévu pour cela dans les groupes (à moins
que je ne me trompe). C’est toujours une épreuve. Nombre
d’idées
meurent par découragement, par incompréhension (ou manque d’effort à
comprendre). On ne sait pas écouter des projets libres, réfléchir,
se mettre à la place des autres, imaginer ce que cela
demandera. Ne comprenant pas que créer met en jeu
des fibres internes extrêmement sensibles, demandant une grande
délicatesse de retour, on s’abîme entre nous, etc. On est
dans une
société consommatrice où tout va de soi, où on doit
tout comprendre tout de suite, etc. Or, on doit passer à une
société où créer ne sera pas du chinois, où la lenteur sera intégrée.
Il me semble que nous devons passer par une phase où nous devons
apprendre
à créer, puisque la société ne nous l’apprend pas du tout à l’école,
cet apprentissage facilitera énormément tout projet
moissonneur
collectif futur. Peut-être que le
projet de la "Maison des Faucons" à aussi été victime de cette
incapacité générale à créer. Bernard
(Centre Bretagne)
|
22aou11 120C49 Après
voir lu votre entrée 120, les différents commentaires et vos réponses,
je traduis ici ce que j’ai compris de la problématique et je
propose une piste pour améliorer cette situation. Vous
faites le constat de la nature afférente de notre mouvement et
de la difficulté à être au milieu de vos frères pour stimuler
leur vie spirituelle. Au passage, je rejoins ici mon frère Abel quand
il écrit qu’à votre contact "on ressent une Vie et un Souffle sans égal
pour accomplir la Parole (120C34)." Vous parlez de l’échec
de la "Maison des Faucons" en essayant d’en comprendre les raisons. Projet
devenu irréalisable de la façon dont vous l’envisagiez à l’époque il
fut conçu, notamment en raison de votre âge, de votre fatigabilité et
du temps qui manque aujourd’hui. Les inconvénients de
l’afférence que j’ai pu relever dans les différents commentaires
sont : Les interprétations subjectives et parfois farfelues de
La Révélation d’Arès,
la difficultés de la moisson
et de la pénitence
en solitaire (la pénitence
du pèlerin d’Arès étant avant tout tournée vers les autres, être au
service des autres pour s’entraider dans l’ascension et non
une ascension
en solitaire), le manque d’expérience de la vie d’assemblée. Les
principales raisons de l’échec de la "Maison des Faucons" sont :
l’individualisme moderne, l’égo, le manque de confiance dans le prophète, le manque
de conscience du rôle essentiel et de la hauteur de vue du prophète, auquel
j’ajouterais la peur d’ascensionner à ses côtés — car comme il écrivait
à une époque, "le prophète
est un orage que les frères préfèrent contempler de loin" — et la
tiédeur de l’engagement. Faisant suite à l’échec de la
"Maison des Faucons", vous avez fait des tentatives pour faire passer
votre vie spirituelle. Ce blog qui est un pis-aller et l’enseignement que
vous avez dispensé à nos frères parisiens, que ceux-ci ont essayé de
retransmettre, mais avec retard et de façon trop intellectuelle qui en
a dilué la Vie
; les résultats ont été décevants. Ils étaient aussi trop nombreux et
de niveaux spirituels divers ce qui ne vous permettait pas de donner
autant que vous auriez souhaité. Compte tenu de ces
différents éléments, je propose le projet suivant qui, certes, présente
des inconvénients, mais qui me parait réalisable, si vous estimez que
les conditions initiales sont réunies aujourd’hui. Ces
conditions sont les suivantes : Qu’un nombre important de
Pélerins d’Arès fasse confiance au prophète ! Qu'ils
prennent enfin conscience du rôle essentiel du prophète au milieu
de nous pour nous guider dans l’ascension
! Que la pénitence
soit suffisamment avancée chez un certains nombres pour dépasser l’égo
et se mettre au service de leurs frères
! Qu’il y ait aussi une confiance
mutuelle entre les frères
! Que certains frères soient
suffisamment libres
pour faire preuve de discernement,
de sagesse,
de courage et
d’engagement ! Difficile de
parler à
un peuple si dispersé, de parler à beaucoup de frères en même temps
avec des niveaux spirituels variés. Difficile de vous rendre dans tous
les coins de France, vous allez déjà à Nice et à Paris. Compte
tenu des éléments que je viens de citer, voici ce que je
propose . Vous
pourriez choisir 12 Pèlerins d’Arès par exemple, auxquels vous
livreriez votre enseignement et eux à leur tour s’engagent à le
diffuser dans les différents groupes et aux frères isolés qui le
souhaitent par région. Ces Pèlerins d’Arès aussi pourraient
remonter certaines questions émanant des groupes. Pour
éviter de vous déplacer trop loin, ces frères pourraient vous retrouver
à Arès deux ou trois fois par an. Pourquoi
je propose que ce soit vous qui choisissiez : Je pense que
vous connaissez mieux vos frères et sœurs spirituellement pour savoir
lesquels seraient aptes à transmettre votre enseignement avec
discernement et non seulement avec des mots mais aussi faire
passer la Vie,
le Souffle. Cela
vous permettrait
de faire un enseignement adapté. Denis de Bretagne-Sud
|
Réponse
: Mais oui, bien sûr ! Qu'on soit meilleur, plus pénitents, plus intelligents, plus
courageux, plus rapides, etc., qu'on était et tout ira mieux ! Comme
disait ma grand-mère: "Pour devenir champion, c'est très simple: Il
suffit d'être meilleur que l'actuel champion." Ma mère,
elle, me disait ça autrement: "Tu devrais être premier de ta classe." Moi
(ronchonnant): "Mais il y a déjà un premier." Elle (sur le
ton de l'évidence): "C'est très simple: Sois meilleur que le premier." C'est
très simple. Il y a seulement à cette simple
solution quelques difficultés, dont une particulièrement lente à
surmonter : le temps.
Je suis hors du temps,
dit le Père, mais toi
qui es dans le temps... (Rév d'Arès 12/6). Et moi, à
propos de l'échec de la "Maison des Faucons" j'ai rappelé bien des fois
ces versets de l'Eclésiaste: "Qohélet dit : Il y a un temps pour tout sous
le ciel (Qohélet 3/1), mais le temps pour la "Maison des
Faucons" n'était probablement pas venu." Le temps est-il
venu d'aller soudainement plus vite ? Le Père ne s'est pas
adressé à des anges, mais à des hommes, des hommes d'un monde pécheur
et ces hommes nés dans une très ancienne culture
obscurcissante,
vivant dans les entraves d'une société avec laquelle ils doivent
claudiquer longtemps encore pour y gagner sa confiance et aussi y
gagner leur vie, gâtés par un atavisme et des idées qui, c'est le moins
qu'on puisse dire, ne vont pas dans le sens de la Parole, ont déjà
fait, chacun comme il a pu, une lente mais réelle ascension hors de
leur condition initiale et continuent, car nous savons que quatre générations ne suffiront
pas (Rév d'Arès 24/2). Peuvent-ils subitement accélérer
leur ascension? Oui,
dites-vous implicitement, puisque vos "conditions" sont à l'impératif
et s'adressent donc à une fraternité que vous considérez capable de
cette soudaine accélération. Avez-vous tort ou raison ? Soit
vous
avez raison et je pense les choses se dénoueront toutes seules, soit
vous avez tort et je pense que j'avais raison de dire : Soyons
"réalistes. Il faut réfléchir
en tenant compte de cette réalité..." que nous sommes ce que nous
sommes et que c'est ainsi qu'il faut trouver le bon sentier.
|
22aou11 120C50 Le
spirituel, ce n'était pas de l'évangélisme ou de la morale, ni même de
l'amour pour l'amour : Dieu, le Créateur et Père de l'Univers voulait
nous écrouir et nous laminer comme le fer en fusion qui sort d'un
laminoir. Pourquoi ? Dieu seul le sait ! Peut-être
pour rendre ceux qui le suivent capables d'affronter avec succès les
épreuves à venir de l'humanité ? Le spirituel,
comme un père le ferait
pour ses enfants, peut-il aller jusqu'à la tyrannie ? Tyrannie
de la
perfection par opposition à tyrannie de la médiocrité, non moins
redoutable, mais au moins tyrannie exigente de la discipline et du
succès et, pour ce qui vient de Dieu, du Triomphe ! (Rév d'Arès 10/8) Face
à une logique
aussi universellement redoutable, que peut faire le scolopendre moyen
lambda ? Je vous le demande ! Il se dit qu'il y aura
bien dans
toute la France, un st-Aignan l'angevin ou une ste-Geneviève la
parisienne à la foi de caillou incitant leurs ouailles à croire en Dieu
pour ne pas redouter l'invasion d'Attila et des Huns !
L'histoire leur
donnera raison, puisque ces envahisseurs barbares impitoyables furent
repoussés par les Francs alliés pour la circonstance aux Wisigoths.
D'où le baptême de Clovis (qui n'était pas un tendre) et la sainte
Ampoule qui instaura la lignée des rois de France. Ou une Jeanne d'Arc
pour bouter les "godons" (les anglais, ceux qui ne cessaient de
blasphémer en disant : "God down !") hors de France, avec pour
prix de
son héroïsme et en guise de récompense pour bons et loyaux services
rendus à la nation, le bûcher ! Genre d'abnégation
qu'il est quand
même difficile d'adopter pour le commun des mortels (le scolopendre
lambda de base) et qui, comble de déception, n'est probablement que
piètre dévouement pour Dieu. L'action dans la liberté
absolue d'un
petit bout de femme de 20 ans, pour insignifiante qu'elle fût de son
vivant, mais qui mit fin à la guerre de Cent ans (rien que
ça !) et à la lutte
fratricide des français entre eux : Armagnacs et Bourguigons. Et qui
mit fin aussi au Moyen-Âge pour passer à autre chose : une
nouvelle
ère. Mais l'évolution comportant en elle-même son cortège de
scories et
de malfaçons, il faut probablement compter sur l'évolution suivante
pour rectifier le tir ? Mon Pas est lent mais mon
Talon est lourd ! C'est
Dieu que nous n'avons pas assez suivi parce que pas assez compris. Et
pour reprendre et paraphraser cette citation de Frère Michel :
"L'homme
se connait aussi peu (en tant que créature spirituelle) qu'il ne
connaît Dieu." G-root d'Île de France
|
22aou11 120C51 L’idée
de la "Maison des Faucons" ne cesse de revenir dans les commentaires,
et j’arrive au bout de ce blog perplexe, car je ne saisis pas
clairement le lien qui existe entre elle et notre dispersion. À mon
avis, cette dispersion n’est qu’un obstacle de plus à un tel
projet. La "Maison des Faucons" est irréalisable
aujourd’hui, essentiellement en raison de la force, de l’énergie et du
temps qui vous manquent. Mais alors, qu’est-ce qui nous empêche de vous
démultiplier ? Il existe un scientifique très connu, américain
je
crois, qui vit à moitié paralysé dans une chaise roulante. Cela ne l’a
pas empêché d’enseigner au monde de ses découvertes scientifiques
étonnantes. On l’a démultiplié, on lui a greffé un ordinateur et un
micro et hop ! Nous pourrions faire la
même chose avec vous. Vous pourriez enseigner à une
douzaine des nôtres
pendant trois ans, à temps plein. Ces douze-là iraient
ensuite
enseigner à
tous les autres durant cinq ou six ans. Vous seriez alors
démultiplié. Ce serait à l’ensemble de notre communauté,
même
dispersée, de faire vivre et de pourvoir en moyens d’apostolat les
douze ou treize bonhommes durant tout ce temps. Cela
représente certes
un investissement considérable, mais ce n’est pas impossible pour des
croyants qui ont le Feu
au cœur. L’assemblée
internationale est-elle prête à réaliser cela ? Je l’ignore. J’appartiens
au même groupe missionnaire que le frère qui s’exprime en
120C36 [Desiderius Faber]. C’est vrai que nous n’avons pas donné suite
à l’idée d’un axe
Bordeaux-Toulouse-Perpignan il y a quelques années. Mais quand le frère
Michel s’est mis à missionner à [ville du Sud] pour le bénéfice de
tous, nous ne
nous sommes pas réunis pour dire: "Voyons... Comment pourrions-nous
aider le prophète
à réaliser son dessein à Nice ?" Peut-être
aurions-nous alors décidé de nous rendre à [ville du Sud] chaque
semaine pour
missionner avec eux, ou encore d’assister financièrement cette
assemblée ? Nous ne l’avons pas fait, et
nous sommes restés
tranquillement dans notre région. Notre
mission a un cap à passer, nous le sentons depuis longtemps. Peut-être
que si nous ne trouvons pas le courage de sortir de notre paresse et de
notre confort, si nous ne sommes pas prêts à payer de notre personne —
y
compris financièrement — cette tâche passera à une autre génération, ce
qui serait bien dommage. Laurent du Languedoc-Roussillon
|
22aou11 120C52 Je rentre
de vacances et, retrouvant mon ordinateur, je lis attentivement
l'entrée 120 et tous les commentaires. Ma première raction
est de vous trouver particulièrement, probablement dangereusement
ouvert et courageux. Vous
n'hésitez pas à publier dans un blog lu par vos ennemis et détracteurs
des commentaires qui, provenant de Pèlerins d'Arès, montrent beaucoup
de faiblesses de vos assemblées. N'avez-vous
pas aussi peur que, lus par les sympathisants, postulants et novices
qui hésitent à s'engager à vos côtés, ces commentaires les fassent
encore plus hésiter ou même reculer complètement ? Le
tableau dressé ici n'est pas très encourageant. Je pense que
vous avez mesuré les risques. Damien de la Région PACA
(Provence-Alpes-Côte d'Azur)
|
Réponse
: Je suis parfaitement conscient de ce que vous dites ici. Vous
ne parlez évidemment pas de l'aspect afférent-efférent de notre
problème collectif, qui n'est pas reprochable par lui-même, qui est
simplement situationnel et d'ailleurs, je le crois, transitionnel. Vous
parlez
évidemment des faiblesses internes, qui n'ont rien à voir avec le
problème afférence/efférence objet de l'entrée 120, mais qui ressortent
accessoirement au cours des échanges Croyez bien
que j'ai réfléchi aux critiques, ou moqueries, ou découragements que
cela peut soulever. Si
je ne vois pas d'inconvénients à des échanges qui peuvent montrer nos
faiblesses, même si celles-ci ne sont pas le sujet traité, c'est parce
que nos assembées
sont réellement des assemblées
de bonnes gens pleins de foi, d'honnêteté et de qualités humaines,
auxquels il n'y a rien à reprocher sauf ce qu'on peut observer dans
tous les groupes humains modernes de toutes catégories: religieuses,
politiques, sociales, etc., qui souffrent des mêmes problèmes internes. "Il
y a une différence, me direz-vous. Vous vous proposez, vous Pèlerins
d'Arès, de surmonter ces faiblesses et vous êtes loin du compte." Et je
réponds: "Oui, mais nous avons déjà fait un bon petit bout de chemin.
Il faut faire mieux, toujours mieux, c'est sûr, et pour faire mieux —
ce que nous ferons sans nul doute — il nous faut du temps. Lisez ma
réponse à Denis de Bretagne Sud (120C49)." Nous
vivons, je sais et je devine que c'est à cela que vous pensez, une
époque barbare où toutes les vérités se font à l'emporte-pièce. La
dégradation de la réflexion, du langage, a conduit au tout ou rien. On
est tout bon ou on est tout mauvais. Les nuances et stades
intermédiaires sont classés mauvais tant qu'ils ne sont pas tout bons,
"au max", comme disait mes filles qui apprenaient beaucoup dans la cour
de récré. Il ne s'agit pas d'arriver second aux cent mètres, mais
premier, seule place qui vaille. Le yaourt de la publicité est (il n'a
pas besoin de le dire) forcément le meilleur et une star est une star
ou rien du tout. Alors, bien sûr, il faut en toute chose
être
triomphant. M. Sarkozy à toutes les solutions. Mme Aubry aussi. l'UMP
seul peut sortir le pays de la crise. Le Parti Socialiste aussi. Le
triomphalisme de rigueur devrait me dicter la prudence la
plus extrême, en évitant notamment de montrer nos faiblesses. Ce
n'est pas en tromphaliste que je vois les choses et que je les présente
au public qui vient m'écouter à [ville du sud], où je participe à la
mission exactement comme n'importe quel frère ou sœur fait dans sa
mission ailleurs: "Nous sortirons de ce monde pécheur et, tout en
faisant notre salut,
nous le changerons (Rév
d'Arès 28/7), mais ce sera une ascension lente,
qui écorche
les pieds, sur des sentiers
de rocailles (25/6),
mais c'est là notre gloire
(37/9)." Je
crois que le tromphalisme est par lui-même un aveu d'échec. Il trahit
une totale carence de vitalité et de réalisme. Les triomphants sont en
somme des morts-vivants, puisqu'en somme ils n'ont plus rien à faire,
rien à construire, rien à prouver, ils n'ont plus qu'à s'assoir où ils
sont et mourir. Seuls ceux qui avancent et qui construisent tirent
parti des stimulations des difficultés et apprennent quelque chose qui
conduira l'humanité plus loin, qui la conduira au Jour du bonheur
définitif.
|
23aou11 120C53 Toute
cette page montre que vous regrettez terriblement l'inexistence de la
fameuse "Maison des Faucons" et que vous allez vous acharner à la faire
exister. C'est aussi ce que dit Denis de Bretagne Sud
[120C49]. Eh bien! allez-y ! Trouvez les quelques centaines
de mille euros qu'il faut et construisez à Arès votre sanctuaire élévé
à l'enseignement
prophétique. Mais
vous dites vous-même que l'apostolat est une affaire de "terrain".
Alors, allez-vous vous trouver à Arès les "terrains" qu'il faut pour
enseigner aux frères l'art d'être apôtre partout en France et ailleurs ? Mais
non ! Je préconise que vous en restiez à ce qui est
actuellement, qui est venu d'une pratique pleine de bon sens. François
F. de Bourgogne
|
Réponse
: J'avoue,
une nouvelle fois, mon étonnement devant le nombre de commentateurs qui
comprennent l'inverse de ce que je dis et de ce qui se dit dans cette
antrée 120 et les commentaires. Mais vous, vous avez pour
ainsi dire le pompon. Je
n'ai jamais voulu dire, bien au contraire, que j'allais "m'acharner à
faire exister" la Maison des Faucons. Denis de Bretagne-Sud ne l'a pas
dit davantage. J'ai de plus précisé deux ou trois fois que
la "Maison des Faucons" n'étaient pas l'objet de l'entrée 120. Je
comprends les critiques et reproches adressés au cours des entrée de
blog à mon style d'écriture considéré par certains
comme confus,
prétentieux, amphigourique — Je ne publie pas toujours ces critiques le
plus souvent faites par des observateurs ou des curieux étrangers à
notre mouvement et qui n'ont qu'à tourner leurs regards vers d'autres
blogs. Face aux critiques de mon écriture nébuleuse je ne
peux que
m'incliner et m'en excuser, mais quand les commentaires continuent de
voir mes propos de façon manifestement et répétitivement contraire à
mes intentions, je suis comme abasourdi. Vous êtes un
typique isolé, François, et je tend à attribuer votre lecture de
travers à cet isolement. Dans
l'isolement on poursuit parfois des idées fixes qui deviennent comme
une culture interne qui filtre tout à sa dimension et à sa couleur
spécifiques. Vous lisez "Oui" et vous comprenez "Non" ou inversement ;
vous voyez bleu et vous dites rouge. Mais votre commentaire
a
ceci
de précieux qu'il fait apparaître une complication du problème de
l'éparpillement et de l'isolement, qui deviennent, par surcroît et dans
certains cas, des miroirs déformants. Oh! je n'ignore pas
que nous sommes tous à un moment ou à un autre capables de telles
mésinterprétations. L'entendement
humain n'est pas un long fleuve limpide et tranquille. Il est ici et là
brouillé, torrentiel ou inversement presque stagnant quand il traverse
de larges marais. C'est notamment remarquable quand on lit
le même
livre plusieurs fois. On le lit à différents rythmes, on le comprend
différemment. J'ai relu récemment, parce que je me suis trouvé sans
autre chose à lire dans un moment de désœvrement (moment très rare chez
moi), "L'Apologie de Socrate" par Platon, pour le troisième fois de ma
vie, et je l'ai comprise autrement que lors de mes deux lectures
précédentes. Quant à La
Révélation d'Arès
je l'ai lue des centaines de fois depuis trente-sept ans, mais je ne
l'ai jamais comprise différemment ; j'y ai par contre sans
cesse
découvert des choses nouvelles. Mais ça ne semble pas être
votre
cas ici. Au contraire, vous n'avez sans doute pas assez lu ou lu trop
vite. Il y a aussi peut-être trop à lire... et trop à dire. Cela
embrouille. Cela souligne aussi, en dehors de cette entrée
120, le
problème de l'attention donnée à ce qu'on lit ou fait, le problème des
préjugés et on voit combien sage est l'Appel à se rendre libre (Rév d'Arès 10/10)
de tous préjugés, toutes préconceptions, qui faussent la lecture. Heureux les réfléchis ! François
l'isolé, le Père a besoin de vous comme de tous les non-isolés. Au Nom
du Père, si vous souhaitez vraiment apporter une contribution utile à
nos échanges et à notre mission — je sais que vous missionnez tout seul
dans votre coin — efforcez-vous de me lire attentivement. Merci. |
23aou11 120C54 J’ai
beaucoup d’espoir dans votre venue à Paris, frère Michel. Nous
vous avons signifié notre volonté d’écouter vos conseils sans
détours, d’accepter que vous nous rassembliez sous votre aile de prophète
et cela est historique, vous l’avez appelé «" le Premier Petit Reste de
Paris" dans le courrier que vous avez adressé à ses membres.
Cela
est devenu possible grâce à la place de prophète que
vous a donné le comité d’administration des Ouvriers de la
Moisson d’Île de France qui vous a demandé de lui servir de guide
depuis 2006. C’était la première fois qu’un groupe
de France ou hors de France vous faisait cette demande claire. Avons-nous
bien pris la mesure de cet engagement vis-à-vis de vous après
votre venue le 27 mars dernier ? La
"Maison des Faucons" n’est plus réalisable telle que vous l’envisagiez,
vous nous le dites déjà depuis quelques années, et vous le confirmez à
notre frère Américo. Ce travail que nous pouvons
entreprendre à
Paris n’est donc pas ce que vous auriez souhaité
faire avec
toute la grande assemblée,
mais tenons bien les pans de votre manteau que nous avons
saisis ! Des
choses sont encore possibles si nous ne voulons plus porter la
responsabilité de votre solitude, de la nôtre et de nos
frères et
sœurs isolés. Nous avons encore tant à apprendre. Le fond
vous nous l’avez donné, mais cette proximité avec vous, cette vie que
vous transmettez, comme vous l’avez fait avec nos frères et sœurs
accueillants au pèlerinage cette année, par exemple, est
irremplaçable (Abel l’a bien perçu). Votre aide à la mission de [ville
du Sud], se répercute sur nous tous, ce que vous nous en communiquez
sur votre blog et ce que nous transmettent nos frères [d'une ville du
Sud], nous abreuvent aussi. Je me souviens qu’après votre
cycle d’enseignement à
Paris [1995-1997], vous exprimiez dans vos lettres aux uns et aux
autres, le souhait de venir travailler à la mission avec nous. Nous
n’avons pas su faire écho collectivement à cela et nous avons
perdu un temps précieux et riche. Je ne
sais pas
comment nous pourrons permettre aux autres groupes missionnaires et aux
isolés de leur faire partager ce que nous pourrons entreprendre avec
vous dès cet automne, d’autant que vous avez parlé de la difficulté de
la retransmission. Soyons prêts à préparer l’avenir avec vous
avec humilité, en votre présence, le temps que notre Créateur voudra
bien nous accorder encore, en travaillant la mission, en
cherchant
à l’améliorer pour porter des fruits, en expérimentant comme vous le
faites, à [ville du Sud]. Mais aussi en
apprenant à écouter les âmes
(comme l’a évoqué justement Barnum de Nulle Part), à aimer les
hommes, les accueillir, les accompagner, vivre avec eux
et
leur transmettre la prière, nourriture indispensable pour forger l’âme par la pénitence. Bien
sûr, il va nous falloir réfléchir sur la manière dont vous allez
pouvoir faire ce travail avec une assemblée
nombreuse comme la nôtre, car vos forces ne sont pas celles que vous
aviez il y a plus de 25 ans. À défaut de la "Maison
des Faucons", devenons résolument les oisillons du Faucon ! (Rév
d'Arès xLv/14) [Une] Françoise d'Ile de France
|
Réponse
: De plus en plus souvent je
me sens comme un vieux-vieux joueur de tennis
vers qui les balles arrivent maintenant trop vite et de directions trop
variées et ainsi le surprennent. Si, quant il s'agit du Fond,
je peux toujours envoyer des balles correctement (je crois me
souvenir qu'on appelle ça "service"), je deviens comme inerte face aux
balles que je reçois... trop tôt, trop tard, surtout quand je ne les ai
pas prévues. C'est là que je vois mon âge. Je
n'ai jamais dit formellement que je viendrai à Paris cet automne. J'ai
dit "peut-être" ou "peut-être cet hiver". J'ai dit, le 27
mars à Paris, que je n'étais pas doué de bilocation, moins encore de
multilocation. J'ai dit que j'étais seul et ne disposais que de 24
heures
par jour pour vivre et travailler, et que ce que je pourrais faire à
Paris ou ailleurs doit s'entremêler dans mon plan de travail déjà plein
et déjà surchargé par l'aide indispensable que j'apporte mensuellement
à [ville du Sud], une aide vitale que je ne veux pas interrompre. Si je
deviens un touche-à-tout (chez moi et ailleurs) qui ne
termine rien, le résultat global sera nul. Autrement dit, j'ai déjà un
planning plein, une tâche qui me prend mon temps et mon
énergie. Je dois réfléchir à ce que je peux y insérer en gardant mon
efficacité en tout et, pour dire vrai, c'est un casse-tête. Je me suis
toujours efforcé d'achever ce que j'ai commencé et aussi de finir
d'apprendre de tout ce que je fais. Sinon, si je n'apprends rien, que
puis-je donner ? Je dois
apprendre sans cesse, en plus de mon travail fondé sur ce que je sais.
Dans la masse humaine ou s'insère notre encore petite et faible mission
les mouvements d'idée, de pensée, changent sans cesse, et
leurs possibilités de fixation sont de même brèves ou changeantes. De
même, la porte
du grand refuge humain que forment l'individualisme, le cynisme,
la peur, etc. tourne
(Rév d'Arès xiii/1) sans cesse, se ferme, s'ouvre, varie
sans cesse en entrebaillement. Ipso facto la
mission se révise sans cesse, elle est un permanent ré-apprentissage.
Par exemple, dans le Sud, comme je vous l'ai dit le 27
mars: Intéresser du public, ce n'est pas facile,
mais c'est faisable, parce que c'est l'affaire d'un moment, d'une
durée courte. Par contre, faire de ceux qui commencent à se
fidéliser des Pèlerins d'Arès, c'est autre chose, c'est d'une tout
autre
arduité, parce que la malléabilité spirituelle de l'homme moderne varie
beaucoup du fait de sa dépendance à un environnement médiatique,
hédonique ou
soucieux, social, affectif, etc., en continuelle variation. La
stabilisation spirituelle est un problème que le missionnaire a résolu
pour lui-même, mais qu'il ne lui est pas facile de résoudre pour les
autres, fuyants. J'en ai encore pour au moins un an dans le Sud,
peut-être
davantage, si je tiens le
coup. D'une autre côté je suis
attendri de vous voir, Françoise, m'envoyer si courtoisement une balle,
tout
enthousiasmée à l'idée que je vous la renverrais, mais je ne peux pas
vous la renvoyer maintenant. Je n'ai pas dit "Prêt !" Et
puis,
quand même, je me fatigue. Hier 22 août chez ma fille Anne, où je
change un peu d'air à défaut de me reposer (pas le temps, trop à
faire), je travaillai sur mes genoux, au soleil, et j'écrivis
ceci sur un de mes carnets (je le dactylographie in extenso ce soir
dans ma chambre): "Quand
envers et contre tout il faut continuer de travailler sans plus de
repos qu'auparavant ce n'est que très progressivement que les
faiblesses de l'âge deviennent perceptibles, mais elles le deviennent. "Une
certaine petite lueur s'obscurcit dans l'œil, qui tend à pleurer, à
rosir, comme toujours irrité malgré les lavages à l'Optrex. Une
certaine lenteur dans les mouvements qui semblent hésiter avant de se
faire. C'est particulièrement étonnant, cette lenteur qui monte chez un
homme qui avait
l'habitude de tout faire avec vivacité. "L'équilibre devient
moins
sûr quelques vertiges subtils mais sensibles rendent
la
démarche moins rectiligne, surtout au démarrage. La mémoire vous joue
des petits tours et on commence à vouloir tout vérifier: les noms, les
références, les dates, etc. Bref, on devient lent et fatigable, même si
l'intelligence semble intacte."
C'est
la première fois que
j'éprouve le besoin de noter cela. Je ne me plains pas. Je connais des
hommes de mon âge qui ont beaucoup plus d'infirmités que moi. Mais je
suis réaliste. Je sens par des signes sûrs que la loi biologique est
bien là, que mes forces diminuent
petit à petit. Je vais devoir mesurer mes efforts, car ma foi et mon
enthousiasme restent brûlants, mais justement, c'est ainsi, paraît-il,
qu'on s'effondre d'un coup. Je ne dramatise pas pour donner
prétexte à ma paresse. Ni le drame ni la paresse ne sont de ma nature.
Simplement ces réalités me rappellent que j'ai 82
ans et qu'il y a un certain Frère Michel que l'on ne reverra plus. Vous
dites: "...après votre
cycle d’enseignement à
Paris [1995-1997], vous exprimiez dans vos lettres aux uns et aux
autres, le souhait de venir travailler à la mission avec nous. Nous
n’avons pas su faire écho collectivement à cela et nous avons
perdu un temps précieux et riche." Oui, j'étais encore
vaillant à
ce
moment-là, mais c'était comme si, justement, cette vaillance semblait
ne pas plaire à mes frères, ou semblait les gêner. Quand je
pourrai m'occuper de Paris de façon sérieuse, j'en ferai
part, bien sur, à votre comité d'administration. |
24aou11 120C55
Frère
Michel, un message d'espérance. Je pense que les
frères et sœurs sont conscients de cette problématique de ne pas
utiliser le prophète
correctement. Ils en sont conscients intellectuellement,
mais pas spirituellement. Ils ne savent pas comment l’utiliser. Les
apôtres étaient toujours près de Jésus. Il y a aussi ce
problème de conscience collective qui se résoudra par le changement de
chacun et par surcroit par des projets. Le projet de notre
frère H.R (120C30) peut déboucher dans ce sens qui j’espère
aboutira. Le Père ne nous dit Il pas par l’intermédiaire de
Jésus: Redresse toi,
homme Michel, debout ! (Rév d'Arès 1/1). Cet homme, c’est
chacun de nous, qui doit prendre conscience de cette
espérance de se mettre debout,
conscience que Dieu nous envoie un prophète:
Mikal. Osons, retroussons nos manches,
emboîtons le pas ! Qu’importe que nous soyons pauvres ou
riches spirituellement ! Mikal
veut nous souffler ce puissant message (Rév d'Arès xxx/15/19). Un (seul) tire Mon bras. J’ouvre
ton œil (comme) l’aurore, ton col (est comme) le saule, (mais de)
ta gorge coule la Parole, tu peux (parler en mon Nom). (Pour)
une dent (qu’on lui) casse je donne double à MIKAL ; Mikal
clame (de) des deux dents (Rév d'Arès xxxi/15-19) Ou
encore ce passage (xxxiii/1):
J’entre un fouet dans ta bouche. Ma Main à ton sein (fait) un
mur. Frères et sœurs, ne loupons pas cette
espérance, que ce projet pourrait donner à l’Assemblée: Écoute
Israël, c’est une perche que nous donnent le prophète et notre
frère H.R. Alléluia, alléluia, alléluia ! Chantal
M. d'Anjou.
|
Réponse
: Mon frère Chantal, vous citez la Parole comme si
elle était d'hier. La Parole est éternelle, oui. Elle est
donnée par un Créateur hors
du temps, mais à des hommes qui, eux, sont
dépendants du temps
(Rév d'Arès 12/6), parce que leur péché est
l'inventeur même du
temps. Mon
temps à
moi n'est
pas encore achevé, mais il s'achève. Il ne fait aucun doute
que je
suis
plus près de la fin que du commencement. Même si longue vie m'est
prêtée, elle ne sera jamais qu'une vieillesse humaine, non une vie de
chêne ou
de séquoia, tout ne peut plus se faire maintenant. Tout ce qui était
possible il y a trente-quatre, vingt-cinq, quinze, dix ans encore, ne
l'est plus maintenant. Encore faudrait-il une volonté unanime une
conscience collective, pour le rendre possible, ce qui, je le crains,
n'existe pas vraiment. J'y reviens plus bas. Je rappelle la
conclusion de mon entrée:
"Réfléchissons en tenant compte de cette réalité !" Je ne propose rien,
sinon de réfléchir sur ce qui est, sans pour autant prédire que quelque
chose
d'extraordinaire, ni même de nouvau, sortira de cette réflexion. Je dis
seulement que je
reste optimiste et que je crois que malgré tout ce que nous avons
raté, notre mission prophétique se poursuivra avec ses
ratages et finira un jour par réussir Les citations que
vous faites sont tirées d'une Parole théophanique qui fut donnée au
monde il y aura trente-quatre ans dans quelques semaines. En 1986-1987
quand le projet de la "Maison des Faucons" fut établi, cette Parole
théophanique, qui datait de 1977, avait déjà dix ans. Et, depuis lors,
qui parmi mes frères
s'est réveillé la nuit dans l'angoisse de la foi innacomplie et n'a eu
de
cesse, à partir du lendemain, de réveiller, cela eût-il dû
prendre du temps,
tous les autres frères et sœur en leur disant: "Ne tardons
plus ! La perche
(Rév d'Arès xx/6)
nous a été tendue, attrapons-la avant qu'il soit trop tard ! L'avenir
du monde en dépend." Qui ? Ne rêvons pas: Personne. La
Parole que vous citez est permanente, mais je crois que nous devons
avec réalisme réfléchir sur ce qui est, non sur ce qui n'est pas. Je
promets moi-même de faire ce que je peux en fonction de mes propres
réalités, mais je ne promets rien de précis et surtout pas pas au-delà
de ce qui m'est possible. Tout est difficile, je dirais même
curieusement difficile, au point d'être parfois quasi mystérieux.
Prenons un exemple : Vous
citez H.R ! C'est le commentateur 120C30. Eh bien, je ne sais pas qui
est H.R. Je ne l'ai pas identifié, ce qui n'est pas rare chez les
commentateurs mais quand même étonnant de la part de quelqu'un qui
avance une idée précise. Vous citez H.R., mais dix autres,
peut-être vingt ou trente autre — je n'ai pas compté, car je ne publie
pas tous les commentaires pour ne pas rendre cette page illisible ou
inutilement répétitive — m'ont aussi parlé de H.R. en approuvant son
idée. Moi, j'ai dit seulement peut-être, car une telle idée n'est
examinable qu'après un travail long de mise au point. J'ai adressé à
H.R., dont je ne connais que l'adresse Email, laquelle ne permet pas de
l'identifier, les adresses Email des dix, vingt ou trente qui ont
souhaité entrer en contact avec lui. À certains de ceux-là j'ai demandé
de me donner l'identité de H.R. s'il prend contact avec eux (H.R. n'a
pas pris contact avec moi) et s'il la leur donne et les autorise à me
la transmettre. Pour le moment, à ma connaissance, H.R. ne s'est pas
manifesté. Il y a partout des souhaits ardents, mais des
velléités certaines. Pourquoi
? La réponse me paraît simple: Le problème repris sur des bases non
identiques, mais plus ou moins dérivées de la "Maison des Faucons" est
sans solution et chacun le sait ou le sens. Comme toujours en tel cas,
le souhait dépasse le possible. Depuis le début de cette
page
d'entrée et de commentaire je m'évertue à dire, de toutes les façons,
que l''exploration des transferts possibles entre le prophète et ses frères
invite à reconsidérer tout à partir de la sphère privée dans laquelle
s'est plus ou moins réfugié, parce qu'il est un humain de son temps,
chaque Pèlerin d'Arès après que l'assemblée
elle-même m'eut rejeté depuis longtemps dans ma sphère privée. C'est ça
la réalité. C'est
à l'aune de cette réalité qu'il faut voir ce qu'on peut faire. Nous
n'avons pas vécu ensemble comme les apôtres et les disciples ont vécu
avec Jésus, ainsi que vous le rappelez. Or, reconsidérer soudain un
regroupement général en deux points de France, comme le fait le
mystérieux H.R., est quand même revenir à l'idée de vivre ensemble,
serait-ce temporairement, et... bien sûr, resurgit devant chacun le
spectre d'une l'imposibilité inavouée. D'où des souhaits et
des
velléités. D'où des propositions de limiter à quelques uns (les uns
disent six, d'autres douze, d'autres encore trente) ces regroupements
sans s'avouer que cela a déjà été fait de diverses manières pendant
trent-sept ans sans grands résultats. C'est de cette réalité
qu'il faut partir. Il y a une impuissance à vivre ensemble et une
impuissance à retransmettre dans l'assemblée.
Quand
je dis qu'il faut réfléchir à partir de cette réalité, je dis qu'il
faut voir si on ne peut pas tirer profit de cette impuissance comme le
judoca tire profit de l'attaque de l'adversaire pour le vaincre. La
faiblesse n'a-t-elle pas jusqu'ici été une nos forces ? Ne serait-ce
qu'en permettant à notre mouvement de dépasser le point de non-retour
face à un système qui croyait que nous ne ferions qu'un temps, que nous
disparaitrions comme nous étions apparu, qui haussait les épaules en
pensant à nous ? Soyons en paix. Espérons en paix. Notre
mission
ne va pas s'arrêter au problème ici posé. Notre mission va simplement
devenir réalistement efficace sur base de nos réalités. |
25aou11 120C56 Votre
réponse 120C55 à Chantal (j'apprends que c'est aussi un
prénom d'homme) est marquée du bon sens ! Le bon
sens même et je salue votre rectitude d'âme, votre
honnêteté intellectuelle et votre
courage quand vous dites, en résumé : Les choses
sont ce
qu'elles sont, vous
avez l'âge que vous avez et c'est de cette réalité-ci qu'il faut tirer
le
maximum. Ne cherchez pas pourquoi Dieu vous a appelé. C'est
là sa raison. Vous n'êtes pas un marchand de rêve. Comme
vous je doute qu'il y ait une possibilité unanime de régulier jamboree
(vous utilisiez ce mot il y a quelques années) autour de vous, même en
deux endroits différents (proposition de H.R. 120C30), parce que la
plupart
des Pèlerins d'Arès sont des personnes en âge d'activité
professionnelle avec des obligations familiales, scolaires pour les
enfants, etc.
Pour cette raison, l'idée de noria, de pèlerins passant tour à tour
chez vous comme les godets dans un puits
pour se charger d'Eau,
était la seule aussi raisonnable qu'efficace, permettant à chacun de
trouver dans
l'année ses huit jours de retraite spirituelle. Je
crois que ça n'a pas été compris, à l'époque. C'était au contraire
l'époque des grands festivals de type Woodstock 1969, les vastes
contacts en prise directe vus comme les étapes des grands courants de
pensée et de foi. Vous proposiez un engrènement, une démultiplication
invisible et cette perspective ne pouvait frapper qu'une toute petite
minorité intelligente
(32/5). Je n'ai pas connu cette
époque de l'assemblée,
mais le principe de la noria, dont vous auriez été le puits, vous aurait
contraint, Frère Michel, à être tout le temps là,
toujours disponible. Auriez-vous tenu ? C'est épuisant. Je
suis
enseignant (agrégé) et j"affirme que les congés sont nécessaires
pour garder l'esprit clair. Personne n'est infatigable. Quant
à trouver quelques répétiteurs improvisés pour recevoir l'enseignement au
nom des autres et le leur transmettre, il faudrait trouver ceux qui ont
fait leur preuve dans ce domaine et ce ne seraient que des répétiteurs,
qui ne remplacent jamais le Maître. Les
choses sont ce
qu'elles sont, vous
avez l'âge que vous avez et c'est de cette réalité-ci qu'il faut tirer
le
maximum. Et c'est déjà en fonction de cette réalité
que vous pratiquez votre prophétisme ! Lucien d'Auvergne
|
25aou11 120C57 Votre
entrée relate la solitude du prophète,
celle exprimée à nombreuses reprises dans vos écrits (notamment dans
l'article "Option solitude" dans "Le Pèlerin d'Arès 1990"). J'y suis
très sensible, parce que je ne peux pas partager ma foi, ma vie
d'apôtre, mais combien aidée par le Père, votre enseignement et mes
frères et sœurs et ceux et celles du sentier, lorsqu'il m'est donné de
les rencontrer, des âmes
qui, bien que très intérieures s'expriment dès les premiers échanges. Dans
un contexte social dur et paralysant, la Vie existe, et ses
moindres sentiers,
peut être encore imperceptibles, affluent tout doucement, dans la mesure, vers les Hauteurs Saintes. D'ailleurs,
qui pourrait s'interposer devant la Vie que vous
transmettez lorsque l'on sait que c'est Jésus le ressuscité, puis
le Créateur Lui-même, venu parler à Arès à vous même frère
Michel pour tous les humains qui ont été semés ? Je
comprends maintenant que la nécessaire lenteur de notre mission
prophétique — puisque le Père appelle chacun de nous à accomplir la
voie des prophètes (Rév
d'Arès 28/5) — est liée au temps qu'il faut pour
apaiser les souffrances du passé, en chacun de nous et autour de
nous(28/14-15).
Je comprends que cet apaisement se transmette de proche
en proche auprès des générations qui nous ont précédées et aussi auprès
de ceux qui nous suivent. Que, dès lors, cet enfantement nécessaire
donne la Force d'Aimer
au-delà des peurs et des préjugés. Ce Message
est Vie
absolue. À la Source
de cette Vie — ta
parole Ma Parole —, celui/ celle qui a soif ou faim, peut
se désaltérer
ou se nourrir; celui-là ou celle-là peut s'abreuver et se nourrir
librement
de cette Eau,
de ce pain, de cette Lumière
. Ainsi,
vous nous enseignez à l'aune de notre entendement, comme une aumône,
pour nourrir et non pour séduire (20/2) dans la mesure, la douceur, le
respect de chacun, de chacune, dans le pardon de nos erreurs,
sans jamais faire de reproche à quiconque. Vous nous enseignez par
votre
exemple vécu : Mikal souffle sur la pain , le vin et
l'huile, ils
deviennent légers (Rév d'Arès xxi/9). Parce que le
Père vous
le recommande, vous vous mettez au service de cette Parole: Teste [témoigne], donne
la Parole aux fils de tes frères (pour que ) leur œil n'arrête pas la
Lumière (Rév d'Arès xxi/10), vous donnez des deux mains
sans exiger. Mikal
(est)
leur père, le(s) frères monte(nt depuis) les confins de la plèbe, ils
ne butent pas contre Mikal. (Rév d'Arès xxxiii/14) afin
que nous nous mettions à
notre tour pleinement, corps,
âme et esprit, tout entier à son service
pour gagner d'autres âmes
et gouter ensemble par l'action créatrice la
joie prémice du monde changé. Ainsi, le Père
dit : Le
frère boit
le vin de votre bouche, (il) mange la pain face à vous(il fait) couler
l'huile sur ta tête."(xxxiii/15) par la pratique
du
Bien. C'est
donc par notre pénitence,
par notre humilité, en avançant
l'un vers l'autre dans
les Pas du Père,que nous pouvons nous mettre à
votre service pour recevoir votre enseignement. Aussi,
je continue de travailler dans cette voie, et je mets toute ma
force et toute mon espérance en moi, pour participer au
ruissellement de cette Vie,
qui rejoint mes sœurs et frères et vous au milieu de
nous..Dans la Paix du Père ! Danièle
du Nord-Pas de Calais
|
25aou11 120C58 Rejoignant
mon domicile — et mon ordinateur — j’ai lu l’entrée 120 de votre blog
et les interventions suivies de vos réponses. Il y a
beaucoup à retenir du blog et de ces échanges ; je vais les relire. Cependant
l’intervention 120C23 me correspond un peu, car elle rejoint le
ressenti que j’ai du verset Tu
n'imposeras les mains à aucun successeur, tu ne fonderas pas une
dynastie sur Mes Assemblées, car avec toi déjà, mais après toi plus
encore elles seront souveraines d'elles-mêmes (Rév. d’Arès 8/1). En
le lisant j’ai pensé à la Résistance [en France occupée], organisée en
cellules
indépendantes les unes des autres. Un groupe était trahi ou arrêté [par
les Nazis], les autres continuaient leurs actions. Il se peut que
l’indépendance des groupes missionnaires soit le garant de la
non-contamination (religion, doctrine erronée, avènement d’un chef,
etc.) des groupes par un seul. Cette autonomie des groupes
n’empêche pas les frères de chaque groupe de communiquer entre eux, de
créer des familles d’affinité inter-régionales, de missionner dans un
groupe qui en a besoin, de s’entraider (comme pour les vitrines) sans
exclusive. Berni Zacharie (de région PACA)
|
Réponse
: Ce que vous dites ici est vrai sur la courte durée, mais
faux sur la longue durée. Je m'explique: Nous fêtons
aujourd'hui la libération de Paris par les Armées Alliées, libération
que je vécus le 25 août 1944, j'avais 15 ans, moments de joie et liesse
impartageables et inimaginables pour qui n'a pas vécu ça, et il est
vrai que la Résistance a été, dans le dos et sous les bottes de l'Armée
Allemande, d'une aide
appréciable, mais pas décisive. S'il est vrai que la
Résistance, par sa dispersion en France lui a permis de durer de 1941 à
1944 (courte durée) face un occupant très bien commandé et organisé, il
faut garder à l'esprit deux choses essentielles: Cette Résistance, sur
une longue durée, était par elle-même incapable de triompher, c.-à-d.
de libérer la France, et l'occupant nazi aurait fini par la réduire
complètement. Or, nous Pèlerins d'Arès nous trouvons dans
une tout autre situation, parce que l'homme a été le libre (10/10)
inventeur du mal (Rév
d'Arès 2/1-5) ;
il ne peut
être que le libre
inventeur ou ré-inventeur du bien
sur terre. C'est ainsi que les choses fonctionnent, nous rappelle La Révélation d'Arès.
Autrement dit, nous devons triompher
sur la longue durée, parce que nous ne sommes pas que les auxiliaires
d'une Armée (par exemple celle des Anges) qui préparerait son
débarquement.
La situation est pour nous inverse : Nous formons le corps
principal
de lutte. L'Armée d'Anges
ou de Saints
n'est que
notre auxillaire (Rév
d'Arès 31/6, 37/7). Donc, s'il est vrai que sur
la courte durée qui nous sépare de La
Révélation d'Arès, 1974-1977, notre dispersion a été sous
certaines angles, un avantage, il ne le restera pas. Notre
mission ne peut donc pas fonctionner et triompher à terme
comme une addition de missions — la Résistance était une addition de
Résistances, dont quelqus unes seulement étaient sous le contrôle de
Londres —, seraient-elles mille, mais comme une mission unique à mille épées au bout d'un
seul Bras,
celui du Père (Rév
d'Arès 35/14), qui a demandé à une seule tête de le
représenter :
Mikal, dont la
parole est la Parole (Rév
d'Arès i/12). Le problème de cette mission
unique aux mille épées —
ou, si vous préférez, de cette moisson
unique aux mille faux
— c'est qu'elle n'a pas de chef (Rév d'Ars 16/1)
au sens organisationnel du système adamique, autrement dit qu'elle ne
peut pas être constitutionalisée à l'imitation de la religion ou de la
politique. Elle souffre donc pour le moment et souffrira tant que nos pénitences, nos
forces spirituelles intérieures, ne seront pas suffisantes pour nous
faire bien sentir la puissance de ce type nouveau d'anarchie que Dieu
recommande vivement, d'une
certaine instabilité. Certaines de nos missions disparaissent parce
qu'elles n'ont pas fait appel à Mikal
(on ne sait pas trop pourquoi) ou à l'ensemble des autres missions,
d'autres vont naître ou renaître. Autrement dit, nous sommes encore en
cours de formation, de découverte. Les critiques aboient
après nous, mais nous, la caravane, passons, passons tant bien que
mal ;
quelques chameaux tombent, d'autres se relèvent, mais nous passons,
laissant les aboiements derrière. La difficulté tient à une
grande nouveauté: Il nous faut exister — exister au sens fort de la Vie — en rendant
notre fonction apostolique, civilisatrice, triomphante tout
en restant envers et contre tout étrangère aux jeux religieux et
politique, parce que ceux-ci ont montré leur incapacité à rétablir le Bien sur terre
après les malheureux choix d'Adam
(2/1-5). On
peut dire ça autrement: Le bonheur et la justice ne pourront jamais
être institutionnellement rationalisés; ils doivent être vécus dans le
cœur de chaque participant. C'est le Fond de La Révélation d'Arès, le Fond du Salut. Voilà donc
la difficulté. Elle
a, cette difficulté, un énorme avantage, celui de pouvoir représenter,
par elle-même, sa propre solution
sans organisations ni institutions. La pénitence reste
la clé. De là l'énorme importance que j'accorde au Pèlerinage d'Arès où
chacun — chacun qui est représentant du Tout — vient prendre ou
reprendre le Feu
de la pénitence
et, par ce fait, de la moisson. Elle
a, cette difficulté, un autre énorme avantage, celui de pouvoir
présenter de considérables variations, ce que ne peuvent faire en aucun
cas des institutions, des religions, des politiques. Notre typologie
particulière, notre classification en pénitents et non en
institutions de type traditionnel, permettra d'établir d'efficaces
courants transversaux, qui seront notre
force, quand mes frères auront commencé à vraiment se détacher des
idées du monde.
|
25aou11 120C59
Je
vous transmets mon point de vue dans le cas ou il pourrait
avoir un quelconque intérêt. Question : quelles sont les
priorités actuelles (en dehors de la nécessaire progression
individuelle dans la pénitence)
pour l’Assemblée
en gestation ? 1ère priorité: Apprendre du
prophète autant qu’il est possible tant qu’il est avec nous. Comment et
avec qui ? Cela reste à définir en tenant compte de
nos réalités humaines et matérielles. Je pense entre autre à des cycles
ou retraites ou séminaires autour du prophète, préparés
par une petite
équipe de pèlerins de votre choix. Cela me semble faisable. 2ème
priorité: Relancer une moisson
efficace et spécifique qui apportera une
énergie nouvelle à la Moisson.
Ce que vous faites à [ville du Sud]. De ce point
de vue il me semble que les frères de cette ville auront ou ont déjà
une
responsabilité de transmission de l’expérience acquise avec vous. 3ème
point: Réfléchir et trouver des modalités de mises en relations de
la grande diaspora arésienne (réflexion lancée par votre blog) pour se
connaître et s’enrichir mutuellement. Concernant ce point je
propose la création de "La Maison du Pèlerin" (projet joint).
Gros projet sans doute hors de porté pour l’instant étant donné notre
situation actuelle, mais bon ! Daniel C.
d'Aquitaine
|
Réponse
: J'ai donné à tout cela, sous diverses formes, des réponses
qu'on trouvera dans cette page. Je n'ai pas de "petite
équipe de Pèlerins de mon choix" (ce que Lucien d'Auvergne, 120C56,
appelle des répétiteurs) pour recevoir mon enseignement, lequel,
je le rappelle encore, a été très largment dispensé de diverses
manières à quantité de Pèlerins de mon choix ou non pendant trent-sept
ans. Autrement dit, ce que vous proposez a déjà été fait. Par
ailleurs, vous
parlez de "responsabilité" des frères d'une ville du Sud pour
"tranmettre l'expérience acquise" avec moi. Vous parlez de mon enseignement ? En
voici, pas du moindre : L'humilité. Je vous rappelle à
l'humilité, source de clarté ! Vous auriez été
mieux inspiré
en nous parlant de votre responsabilité dans l'abandon d'une mission en
France, abandon dont vous avez été l'un des agents, peut-être pas le
moindre. Cela nous permettrait peut-être d'y voir plus clair
dans la "relance de la moisson" que vous préconisez, car les échecs
sont toujours explicables, même s'ils sont humiliants, mais ils sont
vraiment vraiment regrettables quand leurs leçons ne sont pas tirées.
Je les trouve aussi précieuses à connaître que les leçons des réussites. Un
autre frères a porté une responsabilité probablement importante dans
l'échec d'une autre mission à un point clé de notre terrain
missionnaire, non loin du point que vous avez vous-même abandonné, sans
en donner, lui non plus, aucune explication humble, ouverte et utile à
tout le monde. Je vous aime et ne vous juge pas, mais que
valent vos conseils, que puis-je faire avec vous ? Vous
auriez dû commencer votre
commentaire par: "Je suis le dernier à pouvoir proposer des solutions,
car ma pénitence
comme ma moisson
n'ont rien de brillant, sont même plutôt faibles sinon lamentables,
mais au désespéré l'espérance n'est-elle pas permise ? En quoi
puis-je me rendre utile, si j'en suis capable ? Et si je n'en
suis
pas capable, je prends l'engagement de faire mes preuves dans la pénitence et la moisson,
à la hauteur desquelles je n'ai pas été jusqu'à présent." Mais ce n'est
pas ainsi que vous avez procédé et, le feriez-vous maintenant, ce ne
serait qu'à mon incitation. Mon enseignement ?
Mais vous le connaissez ! Mettez-le en application. Cela
prendra du temps. Nous verrons ensuite. |
26aou11 120C60 Oui
Frère Michel, la pénitence
reste la clé.(120C58), vous l'avez toujours dit. (La) pieuse gent(e) choit, le
sein devant, le sein dur (comme) Mon Poing (qui s’a)bat. Le faucon,
(dont) les ois(ill)ons (ont) les serres ; (par) mille (et) mille (ils)
battent la terre (comme) les haches (s’a)battent. (Rév d'Arès
xLv/13-14). En ce qui me concerne le Signe n'est pas encore donné,
c'est à dire la pleine conscience de l'image et ressemblance
vivante en moi. Je sais que c'est par la pénitence que je la
ré-hânimerai
(Rév d'Arès xLiv/5). Un
jour à Arès, je souhaitais vous rencontrer. Vous m'avez regardé et dit:
"Je vous ai tout dit mon frère Didier !" Limpide ! Et
je suis pas le seul
à avoir reçu l'enseignement.
Je compris que je devais assumer mon
apostolat, mon prophétisme, mon existentialisme, rassembler, gerber,
engranger, ainsi que tous les pénitents (Rév d'Arès 31/7 à 11),
le petit reste
(26/1), à votre suite en montant sur le Parvis (2/16),
très conscient
que j'ai besoin de toutes mes sœurs, tous mes frères qui écoutent Mikal pour
avancer (Rév d'Arès
4/1-5). Ce Pèlerinage de Feu 2011 m'a fait
plus prendre
conscience du pardon,
de l'amour
du prochain, amour
évangélique que
nous devons à tout humain quel qu'il soit. Cet été, une prise de
conscience ! J'avoue avoir mis 20 ans pour comprendre: l'humilité mère
de la lucidité. J'ai compris en écoutant, observant mes sœurs, mes
frères cet été. Et
quand vous êtes debout en prière, si vous avez
quelque chose contre quelqu'un remettez (Marc 11/25).
Pilier de la
pénitence,
non-jugement, pardon,
douceur, mansuétude, rémission,
bienveillance, je comprends l'importance de la réconciliation avec tous
humains, ainsi que des frères qui ne sont pas en accord avec Mikal à
qui nous devons l'amour évangélique, la patience,
l'exemple, nous
attacher à leur pas s'ils le souhaite. Bel exemple d'amour
évangélique
votre réponse à 120C59: Heureux
ceux qui font œuvre de paix,
les réconciliateurs(...) ils seront appelés fils de Dieu
(Béatitudes, Matthieu 5/1 à 12). Aider Mikal,
c'est être de grands
pénitents,
c'est nous unir, en finir avec l'esprit de liberté et
d'infantilisme, avec les critiques, les préjugés, le quand à soi, etc. La
solution = pénitence =
salut, nous aimer à l'image
et ressemblance
de Dieu qui tous les jours nous a prouvé qu'Il nous aimait, nous des
pécheurs, poussières de l'univers suspendu sur une terre merveilleuse
au beau milieu de l'espace et pourtant filles et fils: L’homme n’est
pas fils du ver ; l’homme est fils de (la) buée (de) Ma Bouche.(Rév
d'Arès xxi/5).
C’est l’honneur du prophète, de tous les apôtres d’éviter tout
jugement, de répandre la paix (Rév d'Arès 36/17).
Efférent, afférent: Le
frère, envoie(-le) dire (Ce Que Je dis) ! Le Bien (re)tourne dans le
frère. Tu écris (comme) le Vent ride la Mer. Tu écris, le frère parle,
(il) rend la pustule de sa bouche, la fièvre (en) sort, le cœur entre
(en lui). (Rév d'Arès xxxiii/10 à 13). Je pense
aux assemblées
souveraines d'elles
même (8/1), je pense aux familles d'affinités petites
unités, Éden
fleurissant, je pense aux génies et aux arts les plus divers de notre
peuple d'apôtres, prophètes
en devenir, je pense à ce passage de
l'évangile: Ainsi, tout
ce que vous voulez que les hommes fassent pour
vous, faites-le vous-même pour eux: c'est la loi et les prophètes
(Matthieu 7/1). Appel à l'existentialisme, à l'exemple, à
la pénitence. Je
suis loin d'avoir la conscience absolue, d'être la chair de la chair de
mes sœurs, frères humains, loin de me réveiller toutes les nuits avec
le soucis permanent d'accomplir
la Parole, loin d'être le pénitent
que
le Père appelle. Ce n'est pas de la fausse humilité, je suis lucide,
c'est pour cela que tous les jours je
clame la Parole pour écouter sans
cesse ce que le Père me dit et ce qu'il attend de moi. Je m'applique
à vivre la Parole, à la transmettre quotidiennement du lever au coucher (Shéma
Israël, Deutéronome 6/4). Le Créateur fait de
tous les pénitents
des prophètes: Tout Ce
Que J’ai dit ici vaut aussi pour tes fidèles, et
les générations de ta descendance (Rv d'Arès 39/10). Ma Parole est dans la parole
d(e l’)homme. Il tète la force dans Ma Force.(Rév d'Arès vii/5), tu
clames: "Je
parle!" (xlviii/3). Tu
sais Qui te parle.(1/9), lorsque nous
prononçons la Parole pour l'accomplir
— la vraie
piété (35/6) — nous
prêtons notre voix au Père
de l'Univers qui serre comme le clou en nous
(ii/21). Tout comme Mikal, nous sommes des
transmetteurs, moissonneurs,
réveilleurs d'âmes,
des priants, des rassembleurs, des pénitents
que le
Créateur envoie à la Moisson
(Rév d'Arès 4/12, 5/2 à 5, 6/2, 13/7 à 9, 15/7, 31/6,
35/1 à 2, 37/8, 38/2). Il y a 2 ou 3 ans à Arès, vous
avez, Frère Michel,
si je puis dire commencer une petite noria, transmission de la prière
courte du prophète
à nos jeunes sœurs et frères et vous les avez
envoyés vers les assemblées
transmettre vos enseignements,
nos jeunes
faucons ont
bien retransmis, nos jeunes sont pleins de vie, bien plus
déculturés que nous, Alléluia ! Cet été à Arès, des sœurs et
frères
n'avaient pas reçus cet enseignement prière. J'ai transmis,
j'ai fait mon
devoir d'apôtre en leur précisant qu'eux aussi ont le devoir de
transmettre. Concernant le fait de réunir des groupes sur un
même lieu
2 ou 3 fois l'année pour venir prendre vos enseignements,
quelle
organisation ! Le nombre trop important vous fatigue, nous le
savons.
Mes sœurs, frères, soyons sages, réfléchis, humbles, mesuré(es).
Préservons Mikal,
soyons audacieux, courageux, les assemblées
peuvent
s'organiser, réfléchir, chercher parmi elles les sœurs, frères, prendre
conseil à distance auprès de Mikal,
envoyer des pénitents
vers d'autres
assemblées,
transmettre les enseignements,
etc. Tout cela demande
humilité, patience. J'ai
été très touché, Frère Michel, par votre humble
témoignage au post 120C54 ou vous décrivez clairement votre
état:
Assis, le frère voit la
fleur (qui) fane (et) la rouille, (il sent) son
os (qui se) tord ; (alors dans) sa tête la houe entre (pour faire) le
jardin (qui) ne fane pas (Rév d'Arès xvi/17). Croyez
bien que je suis conscient
que quatre générations
ne suffiront pas.(Rév d'Arès 24/2). Il y a du boulot pour
tout le monde. Puisse le Père vous laissez encore parmi nous longtemps.
Mikal, les
sœurs, les frères multimultiplié(es) par la pénitence et
n'oublions pas l'importance de nos sœurs, de la femme, dont vous parlez
dans votre opuscule "Ce que je crois... Ce que j'affirme" §38: "Je
crois que les mérites
(9/5) de la femme la qualifient pour avoir
mainmise (xxvii/12) sur les
affaires familiales, sociales et
spirituelles (Rév
d'Arès xxvii/10 et 13-14). Écoutons les sœurs ! Didier
Br. d'Île de
France.
|
26aou11 120C61 Vous
répondez à Berny Zacharie (120C58) ceci qui est très juste et qui
rejoint l'opinion des historiens de la période: "Cette Résistance, sur
une longue durée, était par elle-même incapable de triompher, c.-à-d.
de libérer la France, et l'occupant nazi aurait fini par la réduire
complètement. Or, nous Pèlerins d'Arès nous trouvons dans
une tout autre situation, etc." Mais, avec votre permission,
j'ajoute aux mots "...incapable de triompher, c.-à-d.
de libérer la France, et l'occupant nazi aurait fini par la réduire
complètement..." ces mots tristes mais importants à connaître:
"...parce que la majorité des Français n'était pas avec la Résistance
et même était souvent contre la Résistance." La même chose
pour nous: Nous
moissonnons dans l'indifférence et même dans l'hostilité
de ceux que nous voulons libérer du mal et conduire au salut. Nous
essayons de sauver des noyés qui préfèrent se noyer plutôt que d'être
secourus par nous. Jean-Pierre R.
|
Réponse
: Merci de rappeler cette vérité: l'indifférence ou même
l'hostilité des Français à la Résistance, vérité que, à vrai dire,
j'avais rappelée dans ma réponse à Berni Zacharie (120C58) après le
troisième paragraphe. Je l'ai supprimée tout à la fois pour ne
pas allonger ma réponse, déjà longue telle que publiée, et pour ménager
ce peuple de France, qui est le mien, et dont j'ai honte. J'en ai
honte,
parce qu'il n'a pas fait grand chose, ce peuple, pour se libérer. Ce
que vous dites est vrai: L'adolescent que j'étais pendant l'occupation
entendait presque toujours autour de lui les gens dire: "Ces Résistants
des terroristes (ou des fous) ! Ce De Gaulle? Qui c'est donc
ce général déserteur que personne ne connaît ? Le Maréchal
Pétain, lui, a au moins fait ses preuves... etc., etc." Si la joie du
peuple français à la Libération, il y a soixante-sept ans, fut énorme,
indescriptible, il faut bien reconnaître qu'il ne le devait pas à
lui-même, mais il le devait aux Américains et Britanniques et aux
quelques débris de l'armée française passés en Angleterre, venus en
1944 mourir
sur nos plages et dans nos campagnes pour passer la défense allemande
et aux quelques résistants, qui renseignaient les Alliés et qui
sabotaient les dispositifs de l'ennemi, les résistants si rares, qui
mouraient dans nos maquis ou aux poteaux
d'exécution nazis ou sur les chaises de torture. Oui, il y a
là une comparaison avec nous: Nous appelons à se sauver une population
qui, une fois de plus, veut bien être sauvée, mais qui ne veut pas en
faire l'effort, qui voudrait que cela ne lui coûte rien. C'est cela que
la religion exploite assez honteusement en disant en somme: "Venez chez
nous, nous vous garantissons le salut pour l'effort très supportable
d'une
déclaration de foi, d'une prière dont nous vous donnons la formule et
(pour les églises)
de quelques sacrements." Or, La
Révélation d'Arès vient nous rappeler que le salut ne
viendra qu'au bout d'un champ de bataille... Ce champs de bataille au
fond de nous et dans le monde : la pénitence,
la moisson! C'est
aussi pourquoi la fameuse "mission sociale" m'a fait honte aussi, parce
qu'elle représentait une lâcheté, une forme de collaboration avec
l'occupant, le
système, que nous devons au contraire saper en creusant une autre voie
d'évasion hors du mal et en poussant dans ce boyau un petit reste de
lucides courageux. Merci de le rappeler, Jean-Pierre.
J'ai failli ne pas le dire par égard pour cette humanité que j'aime
parce que Dieu l'aime, mais lui ne la ménage pas. Moi, j'ai encore des
faiblesses par-ci par-là. |
26aou11 120C62
Je
propose pour tirer parti de notre afférence de nous
redéfinir comme : MOUVEMENT DE RECONQUÊTE PACIFIQUE
DE LA COMMUNION HUMAINE = les Pèlerins d’Arès =
les pénitents = la pénitence = infiltration de
toutes les sphères humaines pour communiquer, expliquer, convaincre =
infiltration des divisions humaines pour nettoyer, réparer, souder =
infiltration de notre propre cœur pour le guérir À vrai
dire, je n’ai pas trouvé cela par un raisonnement, mais je sens que
cela marchera. Qu’on
soit perçu comme des personnes partageant un mouvement unique, ce qui
prendra encore plus de force en contraste avec notre afférence. Enfin,
cela m’est venu aujourd’hui, aussitôt j’ai été moissonné
avec cette manière de me présenter en commençant par:
J’appartiens à un mouvement de reconquête pacifique de la communion
humaine » : la réaction spontanée à été : vous allez avoir du boulot !
ensuite j’ai présenté la pénitence. Je
livre cela à chaud, à votre réflexion. BdlF de
Bretagne
|
Réponse
: Je
le redis: La mission est affaire de terrain. Si vous pensez que vous
êtes sur un terrain où cette formule présente des chances de vous faire
découvrir des beaux épis
mûrs, un beau blé
spirituel caché derrière les
épines et les broussailles de
votre secteur missionnaire, testez-le, mais pour cela il faut une
certaine persévérance, parce qu'il est hasardeux de tirer des
conclusions d'une seule ou de quelques missions dans la rue. Ceci
dit, ma premère impression, car ce n'est pour l'instant qu'une
impression, c'est que ce nom: Mouvement de Reconquête Pacifique de la
Communion Humaine présente au premier contact une façade morale plutôt
que spirituelle, peut-être même présente une vague teinture politique
ou politisante. C'est une idée et comme toute idée nouvelle,
elle mérite réflexion, en effet, mais je n'ai pas l'impression que
c'est L'IDÉE. Pourquoi
pas, pour commencer, Mouvement de Reconquête Spirituelle de la
Communion Humaine, puisque le mot "Communion"... contient en lui-même
l'idée de paix, de mouvement pacifique? Si vous sentez que
"ça
marchera", testez et tenez-moi au courant, mais gardez bien à l'esprit
que chercher la voie par les mots et les formules est toujours plus ou
moins une formule de rationalisation, plus ou moins un échappatoire,
une dérobade, un tour de plus autour du pot. Notre voie est de foi, la
Voie Droite d'Al Fatiha
(Coran 1), nous cherchons des âmes, des pénitents, des
apôtres, pas des adeptes. |
27aou11 120C63 Je
suis comme désespéré en lisant toute cette page de commentaires. Il
est impossible à des gens comme nous sans moyens, trop peu nombreux
dans un pays de 63 millions d'habitants,
sans chef,
de vaincre les obstacles que créent l'éparpillement et la solitude. Je
suis de l'avis de Damien (120C52). Vous prenez des risques
considérables pour notre mouvement en montrant ses faiblesses. Cela
s'ajoute aux raison de se décourager. J'ai foi dans La Révélation d'Arès,
je crois que Dieu vous a parlé, mais ça va faire comme avec Jésus il y
a deux millénaires, ça va finir récupéré par le système. Notre
mouvement va tout bonnement finir comme un nouveau mouvement religieux. Ou
bien Dieu est fou ou bien vous êtes fou, frère Michel. Il
aurait fallu attendre avant de publier cette entrée 120, attendre
quelques années, que nous soyons plus nombreux, plus forts. Où
est notre force aujourd'hui dans la dispersion ? Nous sommes sans
force. La conviction ne suffit pas. Non signé
|
Réponse
: Dieu fou ? Moi fou ? Nous sans
force ? Non. Le Bien que vous
reconstruisez au fond de vous est votre force. Ce n'est pas la beauté
qui s'étale. C'est la Beauté
servante du Bien (Rév d'Arès 12/3) et je peux vous assurer
qu'elle finira par être plus visible que le vu, plus lisible que le lu. L'homme
fut fait un Dieu et
par là l'artisan de son propre destin. Adam choisit un
destin autre que celui que le Créateur lui avait offert (Rév d'Arès 2/1-5)
et depuis lors peu d'hommes ont (re)mis
leurs pas dans les Pas du Créateur et ont gravi les sentiers des Hauteurs
où tout pénitent accompli
peut être (re)fait un
Dieu (2/13), un Christ
(32/2). Le fils
étant libre,
le Père ne
guide et n'aide que le fils
qui accepte d'être guidé et aidé, mais Il lui laisse, de toute façon,
la tâche de créer son destin. C'est ça qu'il faut comprendre. La Voie est
d'auto-transcendance, d'auto-restauration de l'image et ressemblance
de Dieu (Genèse 1/26) au
fond de soi, la Beauté
est une auto-Beauté,
non une beauté donnée par la nature ou par un artiste. Tout ce qui est
transcendant est difficile et encore !
vous ne voyez ici qu'une part des difficultés (sourire). Toutes
ces difficultés seront surmontées, quand ceux chargés de les assumer,
notammet les Pèlerins d'Arès, auront tous bien compris qu'elles sont,
ces difficultés particulières, la marque même de la qualité extrême de
ce qu'ils ont à défendre, promouvoir et faire trompher. La
Mission
qu'a lancée
La Révélation d'Arès
n'est pas que dispersée (la dificulté dont parle cette entrée 120),
elle présente une autre difficulté, son obscurité...
Pourquoi ?
Parce que l'œil du monde ne voit ou bien que ce qu'il veut voir, ou
bien que ce qui est vraiment beau
et qui n'a rien à voir avec l'esthétique. Or, le monde,
sauf rares exceptions, n'aime pas voir la Vérité (Rév d'Arès 28/7).
Mais que lui donnons-nous à voir d'autre, de beau ?
Nous commençons seulement, et seulement pour certains d'entre nous, à
avoir un abord, une façon de parler et regarder, de vivre, qu'on puisse
considérer comme beau.
Tant
que quelque chose, qui n'a rien à voir avec le battage publicitaire,
religieux, politique, théatral, artistique, le déguisement, l'insolite,
la propagande, etc., parce que discret, n'apparaîtra pas comme
simplement beau,
notre dispersion se compliquera d'obscurité, d'invisibilité,
d'inévidence, si l'on me permet ce barbarisme. Autrement
dit, aussi longtemps que nous nous évertuerons à avoir l'air de tout le
monde et à présenter des idées nouvelles comme font toutes les modes,
très peu de gens nous suivront. Il nous faut montrer ce que nous avons
d'autre et qui est en-dedans
de nous (4/1). D'où vien la Beauté ? De la vertu, de la pénitence. La
reconstitution dans nos personnes mêmes d'un échantillon d'humanité changée. La pénitence
est propre à surmonter notre émiettement et notre obscurité, à les
faire oublier, pour que
le quidam commun finisse par porter son regard sur une humanité changée, dont la
dispersion n'aura plus d'importance, parce que
son existence possible, qui n'est plus dénombrable, mais existentielle,
frappera les esprits. Oui,
l'éparpillement sera corrigé par le travail sur lui-même ou elle-même
de chaque éparpillé.ou éparpillée. "Stratégie de la
qualité,"
avais-je appelé cela à une certaine époque de notre petite ère
arésienne. Il faut que nous formions une humanité pénitente et belle lisible et
visible au cœur humain, et nous savons que les idées et les images
seules ne sont lisibles et visibles qu'aux yeux. À des
nouveaus pèlerins que j'accueillai cet été à Arès, du 21 juin au 15
août, je disais: "Voyez ce
livre !" en ouvrant devant eux La
Révélation d'Arès. "Que voyez-vous ?
Des mots ! Des mots imprimés noirs sur blanc." Un silence. "Si ce livre
reste pour vous un livre de mots, jetez-le à la poubelle !" Et
hop ! je jette le livre à la poubelle. Puis je le reprends
dans la poubelle, je l'ouvre à nouveau devant le nouveau pèlerin et je
lui dis d'une voix forte: "Ce livre est fait pour être accompli.
Il n'est pas lisible s'il est lu. Il est lisible s'il est accompli. Puisque
vous venez ici en Pèlerinage attiré(e) par ce livre, méditez ce que
je viens de vous dire sur ce Saint Lieu." Donc,
nous nous attachons à la construction d'un monde accompli dans le Bien. Notre force
contre l'éparpillement, c'est la naissance d'une conscience collective
qui touche à la force transformatrice, qui vient d'une addition de
consciences accomplies. Autrement
dit, moissonner, c'est
d'abord rendre la Beauté
de notre petit monde de Pèlerins d'Arès intelligible par sa
seule existence dans le Bien,
dans la pénitence
donc, dans l'amour,
la paix, l'intelligence
spirituelle, la libération
de tous préjugés, bref, intelligible par sa seule Vie inséparable de
l'intelligibilité... ou superposée à l'intelligibilité... de La Révélation d'Arès. Il
y a là une Beauté
essentiellement cognitive de la vie spirituelle.
Voilà qui nous éloigne de la religion, tellement
que nous n'avons vraiment rien à voir avec la religion. N'avez-vous
pas remarqué que les individus sont aujourd'hui partout incapables de
s'appréhender comme membres d'une collectivité et que leur
caractérisation dans une totalité lisible et visible est pour ainsi
dire impossible ? Prenez, au hasard, ce que vous croyez être une
collectivité: le Parti Socialiste. Qu'y a-t-il de commun entre Jospin,
Aubry, Hollande, Royale, Strauss-Kahn, Valls ? Ils votent tous
socialiste. C'est tout. Il est faux que ces gens forment une totalité
humaine lisible et visible. Eh
bien ! nous, nous le pourrons par la vertu que nous
donnera la pénitence
malgré nos différences sociales et caractérielles. Ce sera notre
force, en dépit de l'éparpillement. Tout cela n'est pas
facile à expliquer par des mots, mais voilà notre force: être au-delà
des mots, être accomplis.
|
27aou11 120C64
Après
quelques jours de voyage, je rentre à la maison et je reprends mon
ordinateur pour écrire un message. Beaucoup
de choses très intéressantes ont déjà été dites et je ne vais pas
apporter une très grande réflexion,mais je ne crois pas que vous
exagériez l’indissolubilité du lien entre salut du pénitent
et salut de la race
et que vous soyez excessif en vous disant: "Mon gars, tu ne te sauveras qu’en aimant assez les
autres pour les sauver." La
solitude du prophète,
quel gâchis ! Nous en portons la responsabilité, mais vous nous montrez
par cette entrée un profond réalisme, et je crois que c’est comme cela
que nous avancerons et serons plus forts. Je trouve que
votre
réponse à Berni Zacharie (120C58 ) explique bien notre problème et je
crois aussi que la dispersion de notre mouvement ne peut pas être un
avantage à long terme et quelle est plus souvent un désavantage. Quelques
frémissements ont lieu dans notre petite assemblée
locale et j’ai l’impression qu’un virage s’amorce comme je l’ai senti
pour ce Pèlerinage 2011, mais pour l’avoir vécu j’ai toujours
trouvé qu’il n’y avait aucun sens à la solitude spirituelle qui est
bien souvent douloureuse, mais en même temps, le problème étant
complexe, cette solitude a eu des côtés positifs. Elle nous a fait
grandir, mon époux et moi, mais elle ne peut pas durer
indéfiniment. Comment réduire ce problème de la dispersion
et de
l’éloignement géographique qui inévitablement crée parfois un
éloignement mental et spirituel ? Seule la pénitence,
nos réflexions et la volonté de se bouger comme nous dit notre sœur du
commentaire 120C45 nous aideront, mais je suis bien pauvre en idées
précises. L’avantage de cette solitude a été
d’apprendre la patience
et de revoir notre façon de faire qui était peut être trop "boyscout".
Pour notre grande région, nous avons organisé des regroupements
missionnaires dans notre ville, dont une mensuelle jusqu’à
l’année
dernière mais qui petit à petit ont été délaissés et que nous n’avons
pas relancés ne sachant plus trop s’il est utile de le faire. Il y a
plus d’une quinzaine d’années il y a eu des rencontres
spirituelles à thèmes (la
prière, la pénitence), avec
Perpignan, Toulouse, et Bordeaux, comme à Prayssac dans le Lot
où
vous étiez venu deux fois. Il y a eu le regroupement avec Perpignan
pour la retransmission de votre enseignement donné à Paris. Bien que
ces rencontres aient été riches d’échanges cela n’est pas llé assez
loin. Nous nous sommes un peu lassés, peut être parce que nous nous
sommes enfermés dans notre individualisme, notre embourgeoisement et
notre routine et peut être parce que nous n’avons pas su y apporter de
la profondeur spirituelle n’étant pas assez pénitents,
et nous n'avons pas su vous utiliser au bon moment. Aujourd’hui nous
sommes tentés de redémarrer une mission beaucoup plus simple en
reprenant tout à la base avec les conseils que vous nous donnez dans ce
blog. Il nous faut réapprendre la mission. Marie-Odile
|
28aou11 120C65 Je
viens de lire votre longue réponse à Non-signé (120C63) et je crie Non ! Tout
ce que vous dites n'est qu'imagination angélique, ne revient pas à la
réalité. Si votre pénitence
consiste
à ne dire et agir qu'avec Beauté,
elle vous conduit à être complètement
bouffé par le monde comme un Paris-Brest [gâteau]. Si vous ne répondez
pas "Merde ! Ta Gueule !" à
celui qui vous dit "Merde ! Ta Gueule !" vous êtes
dévoré par lui, par tous les salauds dont le monde est fait. Je
crois moi aussi comme Non-signé que La Révélation d'Arès
vous a été dictée par le Christ et par Dieu, mais je ne l'interprète
pas comme vous. Quand elle dit: La
pieuse gente choit, le sein devant, le sein dur comme Mon Poing (Rév
d'Arès xLv/13), elle veut dire tout simplement qu'aux
méchants on doit mettre nos poings dans la gueule. Vous
parlez d'un combat qui est celui de la "pénitence au fond
du pénitent",
mais je vous dis que le combat en question est une nouvelle croisade
contre ce monde de cons et de salauds. Je suis seul dans ma
région avec ma femme qui m'harasse à cause de La Révélation — elle dit:"Ta
connerie d'Arès" —. Il y a bien quelques autres (prétendus)
pèlerins dans le département, mais ils ne veulent pas de moi. Ils
veulent du "Ron-Ron"
pour chats, du pas compromettant. Elle est belle, leur bonté ! Je
ne me missionne plus. La Beauté,
c'est celle du combattant qui écrase les mauvais. Nous devons êtres des
nouveaux croisés. De toute façon, la pénitence comme
vous la présentez est impossible. Pas possible que ce soit ce que Dieu
dit. L'homme ne peut pas se rééduquer. Faux, faux ! Il faut
que le bien
triomphe, bien sûr, mais vous naissez bon ou mauvais et le mieux que
vous pouvez faire, si vous êtes né bon,
c'est de supprimer les con et les salauds ou de les empêcher de nuire,
sinon ils vous prennent pour un con (bon = con, chanson connue), vous
suppriment, vous empêchent de vivre. Enfin quand même...
Souvenez-vous d la croix ! Julien du Venaissin
|
Réponse
: La
terrible contradiction entre votre foi et votre interprétation de
l'objet de votre foi, me déchire, mais j'en ai vu d'aussi durs que vous
changer. Oui,
l'homme peut changer,
je ne fais pas que le prétendre, je parle d'expérience. Si
vous croyez vraiment dans La
Révélation d'Arès, vous ne pouvez que croire dans le salut par le changement, croire
dans la possibilité du changement
personnel et du
changement du monde par l'addition des changements personnels. La
pénitence
est une auto-rééducation. Et une possible auto-rééducation ! Avec
tout ce qu'une
auto-rééducation comporte d'efforts de dégringolades et de remontées,
dégringolades et remontées, dégringolades et remontées, jusqu'au moment
où la distance de chaque remontée dépasse la distance de chaque
dégringolade et alors vous gagnez peu à peu en vertu, en pénitence. Vous
pouvez aller très loin comme ça. Cependant, dès les premièrs efforts et
malgré les dégringolades et remontées, votre âme se forme et se
développe, l'image et
ressemblance du Père réapparaît en vous, parce qu'elles
sont les fruits non du degré atteint, mais de l'effort soutenu. C'est le découragement qui est impiété
(Rév d'Arès 13/8). Bien sûr, au début, il vous
faut accepter un axiome, c'est-à-dire une vérité encore
pour vous indémontrable, un principe que vous admettez sans discussion:
De ma pénitence
sortira non seulement mon salut,
mais une part du salut
du monde ! Autrement dit, il vous faut avoir la
foi, pas seulement la foi en La
Révélation d'Arès, qui n'est que foi dans des mots et des
idées, mais la foi dans leur accomplissement,
donc la foi en votre pénitence. Mais
très vite, vous allez découvrir quelque chose de très important, une
facette de la vie que vous ne connaissiez pas. Vous allez
très vite découvrir que la pénitence
concentre tous les beaux fruits de la vie, de la vie ici-bas
déjà, et vous aurez une idée de la Vie
à venir. Restons-en ici aux beaux fruits de la vie ici-bas que
vous allez découvrir: La liberté d'abord, parce qu'en ne
répondant pas au méchant par une méchanceté, au menteur par un
mensonge, au perfide par une perfidie, à l'emporté par un emportement,
au partisan par une partisanerie, etc., vous allez découvrir que vous
vous libérez de ce méchant, de ce menteur, de ce perfide, de cet
emporté, de ce partisan, que vous ne faisiez que suivre comme un toutou
en lui répondant du tac au tac. Vous allez sentir votre supériorité sur
ce monde asservi à ses mauvaises habitudes, ses préjugés, qui voilent
son intelligence. La pénitence, c'est
la vie moins les nerfs affûtés par la dureté de cette société, la vie
moins la
méchanceté, moins la perfidie, moins la partisanerie, moins la
moquerie, etc., qui
sont des
réflexes imprimés dans nos nerfs par la culture ambiante. La
paix qui peu à peu va s'installer en vous est un repli dans la Beauté (Rév d'Arès 12/3)
que vous ne soupçonniez pas au fond de vous, votre réponse à la laideur
du réel en même temps que votre retour à l'image du Créateur
Beau et Bon. Alors,
au fur et à mesure que votre
âme se développera vous sentirez s'éloigner de vous les
vieilles peurs, la peur de déplaire en premier, la timidité qui est le
plus fréquent agent de votre accord avec le mal. Vous verrez
les hommes autrement, des êtres auxquels vous n'aurez plus l'obsession
de ressembler et de plaire, une foule dans laquelle vous ne voudrez
plus vous fondre, vous découvrirez que la paix et le bonheur ne sont
pas dans la fusion avec le mal, mais dans votre impavidité pleine de bonté face au mal
dont vous aurez enfin conscience... et conscience sans peur. Et
puisque vous êtes seul, vous découvrirez même peut-être que votre
solitude est plus
fertile en bonheur et en compréhension du monde que ne le sont vos
rencontres avec un monde mauvais, car j'imagine que vous vivez dans un
monde particulièrement grossier (de "cons et de salaud") et, dans ces
cas-là, il arrive que la solitude soit une protection. Vous
êtes du Venaissin ; vous n'êtes peut-être pas si loin de la
ville du Sud où je
participe à la mission.
Venez un jour m'entendre là ; je vous enverrai les dates et heures de
la reprise de mission dans cette ville. Vous en êtes presque encore au
stade de la
postulation, semble-t-il, et mon petit exposé basal pour le tout public
ne sera pas
pour vous d'un niveau trop bas. Si vous faites confiance à La Révélation d'Arès,
faites-moi confiance ! Écoutez-moi ! |
29aou11 120C66
Vous
niez les valeurs millénaires de la réclusion volontaire. Je
ne dis pas que la mission peut se passer hors du monde, puisqu'elle est
liée à l'idée de changer
ou sauver le monde, mais cela ne se fait pas
nécessairement au contact permanent d'une société violente, vicieuse et
envieuse. Henry Miller disait que l'homme qui veut jeter une
bombe dans le monde est aussi fou que celui qui veut sauver le monde,
parce que le monde est ce qu'il est et ne peut pas changer. Je
crois que par le verbe changer
Dieu ne veut pas dire être autrement que ce qu'on est, mais adopter des
modes de vie qui évitent la haine, les grands chocs, les guerres, les
concurrences impitoyables qui sacrifient les faibles. Je crois
simplement que par changer Dieu entend trouver la sagesse, mais non
changer de nature, de caractère. La solitude fait donc aussi
partie des solution. Elle est même peut-être LA solution. Des hommes
qui vivent dans la solitude ne peuvent pas s'exploiter ni se faire la
guerre. C'est comme ça que j'interprète La Révélation d'Arès. En
tout cas, en niant les valeurs de la solitude et de l'éparpillement,
vous attaquez la liberté de ceux qui y voient la grande solution. C'est
la raison qui m'a toujours fait fuir les assemblées de
Pèlerins d'Arès. Ce que j'aime,par contre, au Pèlerinage
d'Arès, c'est la liberté de prière solitaire et personnelle que vous y
avez établie. Vous êtes un peu en contradiction avec
vous-même. Ret Marut
|
Réponse
: Je ne suis pas en contradiction avec moi-même: Le salut du monde
sortira d'une somme de saluts
individuels, c'est-à-dire de pénitences
et moissons
individuelles, pratiquées par chaque membre du petit reste, et le
Pèlerinage d'Arès est ouverts à ces individus pénitents et moissonneurs
qui y viennent chacun reprendre le Feu
de leur foi active, mais active en quoi? En eux-mêmes
seulement ? Non,
active en eux-mêmes pour agir sur le monde, car le salut individuel ne
peut être atteint sans l'amour
du prochain, donc du monde. Le
salut est
le résultat d'une action complexe. Cette action complexe ne peut
s'effectuer dans la solitude. La fuite hors du
monde, hors des concentrations humaines
du mal, est une tentation aussi compréhensible qu'erronée. Elle est
aussi très ancienne.
Cette recherche de la solitude, cependant, peut se faire de cent façons
et même au milieu des foules comme ce fut le cas de Diogène — je parle
du cynique antique — logeant à Athènes dans un tonneau et parcourant
les rues en plein jour en tenant devant lui un fanal allumé et
marmottant: "Je
cherche un homme." Notons qu'il dit aussi, un jour de bonne humeur :
"L'espérance est la
dernière chose qui meurt dans l'homme," hé ! hé ! Les
moines — du grec signifiant "solitaire", lui-même de "monos = seul" —
ont
cru trouver la voie du salut
en se gardant, dans l'enfermement de la solitude et dans l'ascèse, des
tentations du monde, mais ils se sont si lourdement trompés que le Père
avertit: Ils ont oublié
Ma Parole, les insensés, le tentateur les a violés sous
leurs tuniques, a engrossé leur cœur d'orgueil et d'ignorance. Toi,
homme Michel, vis auprès de ton épouse et de tes enfants devant les
assemblées pour montrer où est Sa Volonté (Rév d'Arès 38/9). Les
assemblées
désignent ici toutes les concentrations humaines constituées. L'ascension vers les
Hauteurs du salut
— salut personnel et
salut collectif corrélatifs — dont La Révélation d'Arès
montre les sentiers
et la direction passe par la société des hommes, mais non par le repli
loin des hommes. Cela s'explique logiquement par l'amour, base de la
pénitence, l'amour qui
ne saurait s'isoler de son objet: le
prochain, l'humanité. Concernant Henry Miller,
je rappelle qu'il ne saurait être, il va sans dire, un écrivain de
référence pour nous. Je le lus dans mes jeunes années, où il était en
vogue et quand j'étais moi-même athée. Je pense toutefois qu'en
écrivant en substance (je ne retrouve pas la référence, peut-être "Pour
lire aux cabinets") : "Celui qui veut détruire le monde est l'égal de
l'imbécile qui veut sauver le monde, qui n'a besoin ni d'un démolisseur
ni d'un sauveur. Le monde est ce qu'il est, c'est comme ça," Miller
s'adressait à des destructeurs ayant la prétention d'être sauveurs
comme Hitler ou Staline, mais non à des amis et des frères de
l'humanité comme nous. Miller n'était pas un cynique. Il a aussi écrit:
"Ce que la science cherche encore, l'amour a trouvé." Or,
l'amour se pratique au milieu des hommes ; on n'imagine pas l'amour
dans une solitude voulue. J'eus moi aussi ma période d'envie
de la solitude. Quand je découvris que le marxisme avait débouché sur
le romantisme révolutionnaire des syndicats et que je me mis à chercher
une façon beaucoup plus complète d'appréhender l'humain qui n'est pas
qu'un animal social, je fus un temps tenté par ce que j'appelais le
syndrome de l'ermite. Mais très vite je compris que le Knulp de Hermann
Hesse, Henry Thoreau l'ermite, Ret Marut-Traven le révolté (que vous
avez choisi comme pseudonyme), Alain Gerbault, le navigateur solitaire,
John Keruac le drogué évadé du monde,
etc., s'étaient fourvoyés. C'étaient tous, au fond, des hyperégoïstes.
Ce constat m'attira vers Évangiles, Jésus qui n'était pas du tout un
solitaire et un égoïste, bien au contraire. Ceux qui pensent que Jésus
avait été, avant de prêcher, un membre de la communauté des Esséniens
retirés du monde, commettent une faure psychologique de taille. De
nouveau à Arès en 1974, Jésus descendu du Ciel où il passe désormais sa
Vie d'homme
sauvé, transfiguré, s'adresse non à un groupe d'humains isolés du
monde, mais au contraire à tous les humains qui ont le pied bien planté (Rév d'Arès
xL/1) dans la société, qui veulent trouver la Voie du salut personnel et
du salut
du monde, qui sont corrélatifs. Le solution de nos maux
personnels n'est pas hors du monde, mais dans le monde, parce que les
maux du monde sont les nôtres. Les humains ne font qu'une seule chair (Genèse
2/24) souffrante ou joyeuse, malheureuse ou heureuse. Sortez
de votre solitude volontaire ! Le Père du monde et le monde lui-même,
dont vous êtes, vous en seront un jour reconnaissants. |
30aou11 120C67 Je
ne suis pas un Pèlerin d'Arès et je le regrette bien. Justement,
je suis très isolé au fond de la Vienne rurale et j'ai réalisé, dès mes
premières lectures de La
Révélation d'Arès et mes premiers échanges épistolaires
avec vous, dans les années 90, que je ne pourrais qu'être un ami du
mouvement d'Arès. La mission la plus proche: Tours, est encore trop
loin pour moi. Si on veut sérieusement participer il faut être proche
ou être souvent libre et mobile. Vous aviez demandé à un de
vos correspondants de La Trimouille de prendre contact avec moi, mais
notre rencontre a été décevante. Ma femme, qui est incroyante et très
méfiante, l'a mal reçu et j'ai eu l'impression qu'il ne pouvait rien
m'apporter, étant lui-même isolé et cherchant de l'aide. Je
suis donc très sensible au problème soulevé par votre entrée 120
"Étranges solitude et afférence de notre foi." Mon beau-fils
a un ordinateur depuis Noël, qu'un oncle du côté de ma femme lui a
donné. J'ai un peu appris à pianoter dessus. Nous avons pris un
abonnement Internet parce que ma femme, qui est très économe, s'est
laissé convaincre qu'on en a administrativement besoin. C'est comme ça
que j'ai trouvé votre blog, que je vois la nuit, mais pour moi ce blog
est un peu trop calé, fait pour des personnes qui connaissent les
sujets que vous abordez ou plus évolués que moi intellectuellement. C'est
comme ça que j'ai appris l'existence de la nouvelle édition 2009.
Pratique. Je peux la cacher plus facilement, mais j'aimais mieux les
notes de la précédente. Pas question d'aller au Pèlerinage. Ce serait
trop long à raconter. Je suis personnellement originaire de
Poitiers, mais je vis depuis mon mariage dans un milieu incroyant et
rustaud, pas seulement ma famille, et pas question d'essayer de parler
de La Révélation d'Arès. Merci
de créer une présence par ce blog. C'est comme si Dieu entrait dans mon
cœur, mais j'ai bien conscience qu'un Pèlerin d'Arès n'est pas qu'un
homme qui apprend à faire le poing dans sa poche, à modérer son mauvais
caractère, à essayer de s'ouvrir et de tout arranger. Il doit aussi
être une lumière dans le monde. Comme vous savez, si vous vous souvenez
de notre corresponsance des années 90, j'étais tombé chez mon
grand-père à Poitiers sur des livres de Renouvier, le créateur du
personnalisme. Ce fut dans ma jeunesse la porte par laquelle un peu de
philosophie et d'humanisme m'entra dans la tête et le cœur. Comme je
vous l'expliquais dans ma première lettre, je crois, j'ai retrouvé une
lumière assez proche dans La
Révélation d'Arès. Permettez-moi de vous
embrasser. Charles de la Vienne
|
Réponse
: Vous portez le même prénom que Renouvier, Charles. Oui,
je
me souviens des lettres dans lesquelles vous me parliez de Charles
Renouvier, qu'avait personnellement connu votre grand-père ou votre
arrière-grand-père, je crois, mais vous me parliez surtout du
personnalisme. Pour les lecteurs de ce blog
qui ne connaissent pas cette philosophie j'explique qu'il s'agit d'une
doctrine philosophique qui place au-dessus de l'état et de ses lois, de
l'économie,
des institutions
sociales de masse, la valeur fondamentale de l'humain en tant que
personne malgré
les aspects de l'humain que la vie moderne veut poser au-dessus de
l'homme en tant que tel ou, pour être plus clair, de l'homme tel que
nous Pèlerins d'Arès le voyons. Charles Renouvier était un kantiste et
cultivait le très haut respect de la personne
humaine comme l'avait fait Emmanuel Kant. Mais je ne sais
pas si le mot personnalisme
a été forgé par Renouvier. C'est le "Qu'est-ce que le
personnalisme ?" de Mounier (que je n'ai pas lu) qui, je
crois, a vulgarisé le mot, si on peut parler de vulgarisation pour une
philosophie qui a peu fait parler d'elle. Proudhon a été
l'ancêtre du personnalisme (avant le mot) de gauche et l'on peut
dire, comme vous le disiez dans une de vos lettres, que La Révélation d'Arès
fonde un certain personnalisme chrétien, mais souvent personnalisme
rime avec individualisme et je préfère dire que La Révélation d'Arès
rappelle que le christianisme est un existentialisme, parce qu'elle
ouvre la grande Voie
de la liberté, la liberté absolue de l'homme, de la liberté
constructive du destin, personnel et collectif, qui va jusqu'à a
liberté de se recréer et de recréer l'humanité. Passons ! Ce blog n'est
pas le lieu de philosopher. C'est justement cette liberté
donnée à votre personne humaine verrouillée dans le carcan d'une
famille intolérante et de la solitude, la liberté de reprendre en mains
votre destin, de changer
ce destin, que vous n'avez pas, mon frère Charles, et combien je
comprends que vous en soyez malheureux. Quand je dis "je
comprends" je parle d'expérience personnelle, parce qu'après les
visites de Jésus en 1974 je mis du temps à me dégager du carcan de ma
culture ecclésiastique, qui avait déjà été elle-même un énorme effort
de changement de ma précédente culture rationaliste et communiste. Les
années qui séparèrent L'Évangile
Donné à Arès (1974) du Livre (1977) furent
aussi pour moi malheureuses. Éprouvantes furent mes difficultés et
hésitations pour changer
de vie (Rév d'Arès 30/11), mais ce changement s'avéra
finalement possible, certes au prix de déchirantes reconsidérations de
ma propre personne, et d'aussi déchirantes incompréhensions de ma
famille et de tout mon milieu social ou amical, mais je fis ce passage. Êtes-vous
sûr que vous ne le pouvez pas ? On se fait souvent
des idées sur la capacité de résistance et de représailles de
l'entourage familial, amical, social, et quand on a enfin le courage de
sauter le pas, on s'aperçoit que le passage a été moins difficile qu'on
l'avait craint. Méditez cela et nous vous verrons peut-être au
Pèlerinage l'année prochain ? Reste la solitude.
Contre elle, vous ne pouvez pas grand chose. Votre famille, vos moyens
d'existence vous y clouent. Malgré tout, si un jour vous passez par
Tours (ou par Limoges, qui est quand même plus éloigné), faites un
arrêt au local de la mission. Cette démarche vous offrira peut-être des
perspectives que vous ne soupçonnez pas. Nous avons besoin
de vous. Nous avons au moins besoin de savoir que vous existez comme frère. Courage,
mon frère Charles ! Vous n'êtes pas tout seul. La légion d'anges (Rév d'Arès 29/6,
31/6) est aussi avec vous dans votre isolement. Pourvu que
vous commenciez à bouger, cette légion
du Ciel bougera avec vous. |
30aou11 120C68 J'admire
la patience avec laquelle vous vous attardez à expliquer, réconforter,
ré-orienter. Évidemment, le sujet de l'éparpillement et de
la solitude donne à beaucoup l'occasion d'entrer en contact avec vous,
d'avouer leurs désaccords, leurs impuissances ou leurs détresses. Vous
pourriez répondre sèchement — vous n'êtes pas un chef (Rév d'Arès 16/1),
mais vous êtes une autorité spirituelle — que les choses sont ce
qu'elles sont et qu'il n'y a qu'à les suivre sans discuter, mais vous,
vous vous attachez à guider les âmes. Vous
répondez à certains mais on sent bien que vos réponses valent pour
d'autres, dont vous ne publiez pas les commentaires ou dont vous
connaissez les problèmes intérieurs. Beaucoup de gens ne
vous aiment pas (j'en connais), vous prennent pour un escroc moral
(j'en connais) ou sans aller
jusque là ne supportent pas votre personnalité, votre manière de dire
(j'en connais), mais aucun d'entre
elles ne pourra dire que vous manquez d'amour et, j'ajouterais, d'intelligence de
l'amour. Visiblement, vous vous attardez avec bonté et
patience à certaines personnes qui ne représentent rien pour vous, ni
des soutiens, ni des aides, ni des espérances concrètes quelconques. Vous
ne sacrifiez jamais l'amour
du prochain aux modes et à l'efficacité et ça, c'est
grand ! Félix L.
|
Réponse
: Le Père m'a dit que je devais être le frères aîné (Rév d'Arès 16/1)
de la grande fraternité spirituelle des hommes ou le père (Rév d'Arès
xxxiii/14) de la grande famille spirituelle du monde. Du
monde,
allez-vous vous esclaffer ? Ma foi, si La Révélation d'Arès
vient bien du Créateur du monde, je suis prophète
pour le monde. J'ai mis beaucoup de temps pour me faire à cette idée,
mais c'est une évidence qui ressort clairement de la Parole d'Arès. Je
dois donc "m'attarder à expliquer, réconforter,
ré-orienter", comme vous dites, auprès de ceux qui m'aiment comme de
ceux qui ne m'aiment pas comme de ceux qui ne consituent pas le moindre
appui pour ma mission. Mais ne vous exagérez pas
l'universalité et la prodigalité multidimensionnelle de mon prône. Il
m'arrive aujourd'hui, mon âge avançant et ma durée de vie se réduisant,
d'orienter mon prône et de ne pas m'attarder auprès de beaucoup
que ma mission ne peut pas suivre directement ou, si vous préférez, de
rechercher une certaine efficacité en localisant davantage mes efforts. Par
exemple, du 21
juin au 15 août j'ai accueilli à Arès quelques nouveaux que je savais
ne pas pouvoir suivre et j'ai obéi à la raison qui me dicte de ne pas
disperser
mes efforts sans possibilité de suite pratique. J'ai par exemple reçu
une
charmante pèlerine allemande et un très gentil pèlerin irlandais qui,
devant retourner tôt ou tard dans leurs pays où il n'y a aucune
mission, allaient perdre tout ce que je pouvais leur dire dans
un
éloignement et un isolement encore plus lointains que ceux de beaucoup
de nos frères et sœurs français. J'ai appris de l'expérience
missionnaire qu'il vaut mieux "mettre le paquet", comme on dit, sur un
point donné, même étroit, de la famille humaine que de se disperser
davantage dans tous les coins de l'humanité et ainsi accroître le
problème de notre afférence et des solitudes conséquentes, objet de
présente entrée. Donc, d'un point de vue pratique,
n'idéalisez pas mon mon universalité prophétique. Si le salut dont parle La Révélation d'Arès
était seulement le salut
personnel dont parle la religion, alors, oui, je dirigerais mon enseignement dans
toutes les directions sans égard pour les distances et pour la
dispersion, mais la Parole d'Arès parle de salut personnel par
la pénitence
corrélatif au salut
universel: Il me faut en conséquence créer des courants de propagation
du salut,
parce que le salut
se répand le long d'une chaîne humaine, qui est la chaîne de l'amour ;
il me faut, autrement dit, donner à ma mission une certaine géométrie
(suite de lignes), une certaine cinématique (lignes d'enchainement), si
je veux qu'elle garde son efficacité. C'est aussi l'objet de
cette entrée 120. |
31aou11 120C69
Je
rentre de vacances et au bureau je retrouve mon ordinateur. Le bureau
est le seul endroit où je peux vous lire. J'ai lu (il y a
de quoi lire !) cette page 120 de votre blog: 68 commentaires
et vos réponses dont certaines tellement importantes que je crains que
personne n'ait vraiment le temps de les étudier comme il faudrait. Mais
les étudier soigneusement avancerait-il à quelque chose les isolés dont
je suis ? Ce que je veux d'abord dire ici, c'est que je
trouve vraiment extraordinaire qu'une fois qu'on oublie l'auréole du prophète, qu'on
vous libère de la camisole de Dieu, on trouve en vous un homme
dont le moins qu'on puisse regretter est qu'il ne soit pas un chef (Rév d'Arès 16/1),
car peu de mouvements dans le monde pourraient se vanter d'avoir un chef aussi sage, intelligent (rév d'Arès 32/5) et
surtout transparent. Ensuite, je veux dire que je suis
l'isolé-type. Je suis un Pèlerin d'Arès (je revendique le P majuscule)
entravé et même blessé. Pas seulement par mon isolement géographique et
social, mais par le harcèlement auquel me soumet ma famille, ma femme
en tête, pour que j'abandonne la foi que j'ai mise en vous et en La Révélation d'Arès.
Ils sont pleins de ressentiment envers celui qui a abandonné sa foi
catholique. J'ai choisi les petites cloches d'Arès plutôt que celles
très anciennes des églises de ma province (quand elles sonnent encore,
il faut quand même le dire). J'ai le bonheur d'avoir, par ma
pénitence,
cessé d'être susceptible et tout ce que j'entends de mon entourage
glisse sur moi. Mon père me disait encore dimanche: "Ta soi-disant Révélation d'Arès,
dont René (le-frère de ma femme, qui est prêtre) nous certifie de
source sûre qu'elle est un faux, c'est maintenant le seul livre par
lequel tu t'imagines le monde et son avenir ? Quelle drame ! Nous
assistons en direct à la perdition d'une âme. Comment ne pas pleurer ?"
Et il pleura. Il m'a fallu dix ans pour supporter ces pleurs, ou ces
colères suivant le cas, sans être moi-même ému jusqu'aux larmes. J'ai
trouvé la sérénité grâce la pénitence
et j'ai fini de jouer le rôle du faux-jeton qui va à la messe pour
faire plaisir à sa famille et d'être toujours sur le qui-vive pour ne
pas faire de peine aux siens. Maintenant, je dis: "Je suis Pèlerin
d'Arès et la souffrance à laquelle votre harcèlement me soumet me fait
revendiquer plus fortement que jamais ce titre. Je vous ferai remarquer
que vos protestations de défenseurs des Droits de l'Homme me
paraîtraient bien hypocrites si vous n'étiez pas convaincus que votre
Droit fondamental est de me sauver de l'erreur et de l'enfer." Ma
souffrance est de ne pas pouvoir témoigner, de ne pas pouvoir être
apôtre, comme je le voudrais. Parfois je pense à ce que Jésus disait: Quiconque aura laissé maison,
frères, sœurs, père, mère, enfants et champs pour me suivre aura la vie
éternelle en héritage (Matthieu 19/29) et j'ai été
plusieurs fois sur le point d'abandonner toute ma famille pour vivre
enfin seul et me consacrer entièrement dans la pénitence et la moisson à ma vie
de Pèlerin d'Arès. Jean-Pierre
|
Réponse
: Plusieurs fois vous m'avez fait part dans vos lettres de
votre intention de tout quitter pour enfin vous "consacrer entièrement
dans la pénitence et
la moisson
à la vie de Pèlerin d'Arès" et à chaque fois je vous ai dit "Non ! Ce
n'est pas en brisant vos engagements envers ceux avec lequels vous
vivez: épouse, enfants, parents, que vous témoignerez d'une authentique
pénitence,
mais au contraire en les considérant comme l'inévitable avant-poste de
ce monde qui doit
changer (Rév d'Arès 28/7), ce monde auquel le
Père vous envoie comme
pénitent et
moissonneur. Certes, nous sommes envoyés à la moisson, non aux semailles, et vous
pouvez me rétorquer, comme vous l'avez fait parfois, que
votre famille n'est selon toute évidence pas du tout une gerbe d'épis murs
et que vous devriez vous tourner ailleurs sur le Champ de Dieu pour
y trouver de vrais épis
murs. Mais, je vous l'ai rappelé deux ou trois
fois, nous sommes des humains soumis à un minimum d'inéluctabilités:
notre chair, notre âge, notre position géographique (d'où votre
solitude), nos liens et engagements déjà pris au moment où la Parole de
Dieu nous atteint. Pas plus que vous suicider pour supprimer cette chair pécheresse ne
vaincrait le péché,
puisque le péché
est lié au terrain de la chair
et de l'esprit
et qu'il ne peut disparaître que sur ce terrain vivant, sur ce terrain
même, détruire vos liens et engagements envers ceux qui vous aiment et
que vous aimez n'aiderait à amorcer le changement du monde
prescrit. Votre famille comme votre existence charnelle
comme votre lieu de résidence sont ce qu'ils étaient au moment où La Révélation d'Arès
vous a atteint. Vous devez les assumer, même s'ils sont le fer de
lance, appuyé contre votre poitrine, de ce monde hostile à la Vérité descendue à
Arès. C'est pourquoi je ne fais reproche à personne
l'éparpillement et les solitudes conséquentes dont parle mon entrée 120. Ils
sont inévitables. C'est comme ça et nous devons faire avec. Seulement,
bien sûr, il faut s'efforcer d'améliorer, voire même de changer la
situation et, dans votre cas, de dépasser la résignation dans laquelle
vous semblez vivre. Trouvez le courage d'affirmer et de
réaffirmer à votre entourage que La
Révélation d'Arès est pour le moins un livre digne
d'intérêt et qu'il vous paraît logique que les reproches qu'on vous
fait soient pour le moins faits en connaissance de cause. Dites à votre
famille: "Lisez La
Révélation d'Arès avant de me reprocher d'avoir foi en
elle ou bien ne m'en parlez plus jamais, car vos cris d'alarme
unilatéraux n'ont pour fondement que les déclarations d'une église qui
a commis d'affreuses erreurs historiques (croisades sanglantes,
inquisition, silence devant la shoah, faire passer la croix et le foi
avant les actes de bien, etc.) et qui en meurt. Je respecte votre foi,
mais j'ai quelques raisons de mettre en doute tout ce l'église peut
dire." Dites cela avec calme, amour, logique. |
31aou11 120C70
Dans
ma solitude je m'efforce quand même de faire un peu de mission. Mais
je continue la "mission sociale", que vous n'aimez pas. Quand
on est tout seul on se ridiculise en parlant de pénitence. Avec
la mission sociale, là on a au moins un langage clair qui parle à tout
le monde. Quand on est seul et qu'on parle de pénitence on donne
l'impression d'être un bigot avec des prétentions de sainteté. Le
témoignage par la pénitence
ne fait qu'aggraver la solitude. Expliquer ce qu'est la pénitence dans La Révélation d'Arès
n'est pas facile. Édouard du Vexin
|
Réponse
: Bien sûr que notre mission aura, si elle réussit
complètement après les échecs ou demi-échecs des missions de Jésus et
de Muhammad, des conséquences sociales capitales. Puisque
nous sommes hommes et que comme hommes nous sommes des êtres sociaux et
puisque le monde n'est autre que la société humaine, bien sûr que la
pénitence
aura d'inévitables conséquences sociales. Mais la
mission qui ne parle que des conséquences sociales heureuses de la pénitence sans
parler de la pénitence
n'est pas la mission ! La mission porte sur
l'action qui aura des conséquences heureuses inévitables, mais qui,
elle, l'action, la pénitence,
n'est pas du tout inévitable, qui même rebute l'homme et ne peut
découler que d'une décision courageuse et lucide d'un petit reste qui
retrouve l'intelligence
et la force de la vertu. Distribuer
des tracts parlant d'une société juste et heureuse en évitant de parler
des sentiers rocailleux
de la pénitence
qui seuls y mènent est même une tromperie. Le salut se mérite et
il ne faut pas avoir peur de le dire. L'amour
entre les hommes, la juste rétribution du travailleur, la paix entre
les nations, mais qui ne serait d'accord avec ça ? Mais en même temps
qui est capable, sur de telles bases générales, de nous distinguer des
croyants, des politiques et des humanistes de tous bords qui prêchent
la même chose ? La mission sociale n'a été qu'une comédie
sociale
inconsciente. Je ne dis pas ça en reproche au frères qui a ainsi fondé
sa mission, parce qu'il a cru que le progrès social était l'apanage des
Pèlerins d'Arès sans bien voir qu'il est le motif de toutes les
propagandes populaires, populistes et autres, et qu'en nous mêlant à
ces dernières non seulement il ne faisait rien d'original, mais il nous
noyait dans la grisaille des bonnes intentions dont est est pavé le
monde. Bref,il nous faisait pour ainsi dire disparaître en laissant
croire au monde que la mouvement arésien recyclait les repentis de la
lutte des classes ! Même dans votre solitude ayez le courage
de dire bien haut ce qui fonde notre espérance de salut pour
l'individu comme pour le
monde : la pénitence !
Dites: "Les Chrétiens des églises fondent leur espérance de salut sur la Croix rédemptrice
et le sacrement du baptême. Les Musulmans fondent leur espérance sur
l'application des cinq piliers de l'Islam: déclaration de foi, prière,
pèlerinage, aumône et ramadan. Les Juifs fondent leur espérance de
salut sur une distinction minutieuse du pur et de l'impur et sur le
fait qu'ils sont le peuple élu. Nous Pèlerins d'Arès fondons simplement
notre espérance de salut
sur le Bien accompli,
seulement le Bien
accompli, auquel Dieu donne le nom de pénitence. Toute
conséquence sociale heureuse en découlera, ce qui n'a pas été le cas
pour les Chrétiens d'église, les Musulmans et les Juifs." |
01sep11 120C71 Nous
vivons dans un monde nietzschéen si profondément et si unanimement que
notre solitude est un terrible handicap face à une telle unanimité.
Même si les gens de la rue ne connaissent pas Nietzsche, ils veulent
comme lui régler leur compte à toutes les valeurs passées et
ils nous opposent une incrédulité à peu près totale. Ils sont si
nombreux comme ça que je me fais l'effet d'être une sorte de monstre
vraiment pas comme tout le monde, une sorte d'homme à deux têtes ou à
quatre bras ou à vingt doigts, qui les répugnent un peu. C'est
pourquoi je suis de ceux qui souhaiteraient tellement recevoir de
l'aide dans sa mission, mais en même temps j'ai été frappé par le fait
que vous n'avez pas demandé d'aide extérieure pour relancer la mission
de [ville du Sud] parce que vous avez dit (c'est un de vos
co-missionnaires là-bas qui me l'a dit): "Il faut que votre mission
soit en proportion de ce que vous pourrez faire ensuite pour suivre les
personnes que vous intéresserez. Imaginez que je fasse venir cent
missionnaires pour couvrir votre ville en quelques jours. Quand ils
seront partis, que se passera-t-il ? Vous vous retrouverez à un, deux
ou trois face à une vingtaine de personnes intéressées. Vous ne pourrez
pas assurer le suivi, vous déshumaniserez, vous refroidirez votre
mission, parce que
l'umanité et a chaleur de votre mission, c'est vous deux ou trois !
C'est une petite chaleur, une petite humanité, qui ne peut réchauffer
qu'un tout petit nombre." Quelle
sagesse ! Vous avez quand même accepté l'aide extérieure qui se
présentait, mais le noyau solide de la mission là-bas, c'est vous avec
les quelques rescapés de l'assemblée du coin. Je
sais aussi que vous avez pu trouver des âmes au démarrage de la mission
en Gironde en missionnant vous-même tout seul et je me dis que si je
n'y arrive pas, c'est parce que je m'y prends mal, j'y mets encore trop
de timidité ou de formes sociales qui plaisent. Mais ce qui plaît, on
Dieu ! c'est toujours ce qui est banal. On ne frappe pas les esprits
avec des banalités. Il faut que je révise courageusement ma façon de faire. Je me bouge. Luc Y.
|
Réponse
: Votre analyse mérite réflexion. Il y a, en effet, quelque
chose de fréquemment nietzschéen dans le comportement du
public de la rue. J'y avais pensé, mais je n'y avais pas assez pensé.
Merci de ma rafraîchir la cervelle. Beaucoup de gens rencontrés
dans la rue, quand ils acceptent d'échanger quelques mots avec nous,
semblent en effet "régler leur compte à toutes les valeurs passées et
ils nous opposent une incrédulité à peu près totale." On ne se heurte pas toujours, mais on se heurte souvent à cette espèce de lassitude des bons sentiments, de la bonté et de la vertu.
Il faudrait, à la place, dire humanitaire et droits de l'homme — encore
que ce ne soient pas, là non plus, des idées très nietzschéennes —, qui
font juridiques, sérieux, pas du tout prêchi-prêcha, mais je m'y
refuse, parce
qu'ils dénaturent le fond spirituel de notre prophétisme. Oui, on
ne la rencontre pas toujours, mais on la rencontre souvent, cette
lassitude, et nous ne nous sommes ps toujours préparés à y répondre intelligemment. Y répondre intelligemment, c'est dire par exemple : "Oui, ces mots amour, pardon, pénitence, salut... ça
paraît ringard à côté des solides valeurs du progrès social, mais ne
vous y trompez pas ! Regardez en face tout ce qui se cache derrière ces
progrès sociaux, qui d'ailleurs commencent à s'effriter à la réalité
des moyens dont on dispose réellement. Ce qui se cache, c'est une
clique politique qui prend possession de toutes les manettes. Or, ils
se mentent et ils nous mentent, parce que tout n'est pas possible
matériellement parlant, loin de là. À cela nous répondons: Oui, mais
tout est possible spirituellement parlant, etc. L'homme n'est pas qu'un
chien qui a soif et qui a besoin d'une bonne niche, il est surtout un
cœur, un esprit plein de sentiments, et s'il le veut une âme ! Et avec
ça il peut tout faire et ça ne coûte rien." Nietzsche
s'est menti et nous a menti, car même s'il a eu raison sur certains de
points, il a eu tort globalement. Nietzsche a eu raison de procéder à
un décrassage énergique de quantité d'idées générales sacralisées
depuis des siècles, mais d'un autre côté n'oublions pas qu'il a servi
de maître à penser aux Nazis. C'est dans ce jeu de contradictions
nietzschéennes que l'homme de la rue souvent se cantonne, c'est vrai,
contradictions salutaires sur plusieurs points comme quand il tourne en
dérision les prétentions religieuses, politiques et même rationalistes
d'atteindre à la vérité absolue ou d'avoir une certaine idée de Dieu
pagano-judéo-chrétienne, mais négatives et fausses sur quantité
d'autres points comme quand il nie les valeurs de l'amour, du pardon, de la paix, de l'intelligence spirituelle ou simplement morale. Je
vais réfléchir à la réponse à faire à l'homme de la rue quand il
s'avère typiquement nietzschéen, ce qui, comme vous dites, n'est pas
rare.
|
01sep11 120C72 "Étranges
solitude et afference de notre foi" Depuis une année, grâce
à la mission que vous faites dans le Sud-Est, nous travaillons à vos
cotés afin de trouver un petit
reste qui vienne agrandir l'assemblée de
cette ville du Sud-Est. Cette Moisson à vos cotés
est un réel moment de grâce. Personnellement, je ne voudrais
jamais quitter le couple prophétique que vous êtes, vous et votre
épouse. Il y a tant à appendre à vos cotés. Vous avez tant à
nous montrer, à nous dire, à nous transmettre, que vous ne pouvez pas
faire passer totalement, ni par courrier, ni par le blog, votre
sentiment vrai, parce que c'est dans la vraie relation directe que nous
pouvons nous imprégnez vraiment de cette pénitence que nous
devons parfaire chaque jour en nous. Moissonner à vos cotés,
nous habituer continuellement à vous, afin de devenir comme vous, plus rien pour nous même (Rév
d'Arès 40/6). L'afférence... oui... mais
l'efférence des grands courants précédents qui permettaient aux
compagnons des prophètes
d'avoir un enseignement direct, était aussi un Bien pour ceux qui
partaient ensuite moissonner. Nous
ne voudrions jamais nous séparer de vous, car la vie sur cette
terre est si courte ! Avoir un prophète à
entendre, à écouter, à accomplir,
grâce non seulement à son enseignement, mais
aussi grâce à ses conseils est une chance pour chacun d'entre nous. Même
si ceux-ci [l'enseignement
et les conseils ?]
peuvent parfois heurter notre susceptibilité,
c'est pour notre bien. Car
tout ce que nous
transmet Mikal
nous est donné avec amour pour que notre mission
réussisse. C'est vraiment un privilège unique. Redevenir
les créateurs d'un monde d'Amour,
afin qu'Assour
(Éden) (Rév d'Arès 35/2)
revive ! Nous, les marmots
de Mikal (Rév d'Arès XXX/13-15), acceptons d'être parfois
malmenés par notre prophète,
car c'est pour le Bien
de notre mission, pour
que nous avancions dans la pénitence
et dans la mission que quand
les yeux de notre
prophète lancent des éclairs, il ne fulmine
pas (Rév d'Arès 35/9); Çà, c'est aussi de l'Amour. Jésus
n'était pas
toujours tendre avec ses apôtres, mais il les aimait et leur enseignait la Vérité. Et
eux acceptaient et suivaient en toute
confiance les conseils
qu'il leur prodiguait. Soyons
dignes de notre prophète,
du Créateur
qui nous as mis sur son chemin, et
suivons-le, écoutons-le comme
des enfants écoutent leur père où leur
mère... dans la confiance. Patricia des Alpes
|
Réponse
: Alors, vous trouvez que je vous "malmène" ? À ce mot je
tressaille. Je ne me suis pas aperçu que je vous rudoyais.. Mais,
heureusement, vous trouvez dans ce malmenage un Bien ! Merci
pour votre indulgence. Merci de descendre de vos Alpes pour venir avec
votre sœur et votre mère nous aider, chaque fois que vous le pouvez,
dans cette ville du Sud où un défavorable concours de circonstances
avait, au cours des ans, réduit l'équipe missionnaire à nombre
minuscule, qu'il nous faut en effet agrandir à partir de la rue où nous
avons commencé à trouver des promesses. Mais il va falloir, en même
temps que trouver d'autres promesses, faire de ces promesses révélées
en 2010-2011 des vrais Pèlerins d'Arès. C'est une tâche toujours plus
difficile que de se faire écouter et susciter des sympathies. Nous
réussirons avec la constance
et l'amour du prochain et
l'appui de la légion de
saints (Rév d'Arès 37/7). Nous nous
retrouverons bientôt avec nos auditeurs de la rue qui nous donnent tant
de joie quand ils viennent nous entendre au local comme si les feux de
l'aurore entraient nous voir. |
01sep11 120C73
La
réalité est là comme vous dites ! Je réfléchis. Quoi faire
pour faire bouger les choses ? On voit bien dans
cette humanité — nous Pèlerins d'Arès y compris — que notre engagement
[de foi] dans la vie courante est parfois faible, très faible, à tous
les niveaux. Donc, après être descendu très bas pour tout le monde,
parler, faire, s'engager dans la Vie
Spirituelle est une sacrée [difficulté, une autre] "paire de
manches", parce qu'on ne comprend pas que spirituel et matériel vont
ensemble. "Dieu Lui-même est le premier Matérialiste," [dit Frère
Michel]. Pourtant, au Pèlerinage de Feu cette année,
j'ai vu et entendu une conscience collective [se manifester] entre
nous, même petite. Commençons-nous à avoir dans notre conscience cet
appel au secours d'être fondamentalement collectifs ? De
plus [mots manquants] derrière le Prophète ? Je crois que oui,
nous commençons à écarter nos peurs, nos préjugés, etc. Nous nous
aimons un peu plus entre nous, donc nous allons aimer encore plus les
hommes. Je parle de ceux qui sont engagés profondément.
Toutefois, ceux qui sont tièdes commencent à bouger. De là mon espoir !
Quand vous dites, frère Michel, "la bassine d'Eau n'est pas
encore aussi claire (Rév
d'Arès xLix/6) dans le grand lac sombre de l'humanité
[mots manquants] Nous avons donc à montrer au monde des exemples
simples : la fraternité déjà pour commencer. Aussi, travailler dur sur
notre pénitence
et montrer à ce monde que tout est possible par la construction du Bien, en faisant pénitence —
Déjà dans la Bible (Matthieu 3/11), Jean-le-Baptiste en parlait aux
Pharisiens: "C'est comme respirer, boire, etc." Nous-mêmes
avons été des années seuls dans notre région et puis, pas à pas,
aujourd'hui nous avons des coups de mains de frères et sœurs.
Évidemment la distance est là, 200 km, aller et retour chaque semaine.
Si on s'en donne les moyens on arrive à faire notre Moisson. De
toute façon, quand on travaille pour Dieu on n'est pas au chômage ! Si
on met Dieu dans sa vie de tous les jours, Lui d'abord et notre "petite
pomme" après, tout baigne [dans l'huile] ! Il faut "aller au charbon"
en vous suivant, sans vous contredire. Vous êtes notre guide spirituel,
alors allons-y ! Évidemment ce n'est pas "la fleur au fusil" mais avec
gravité, joie, espérance et le soucis de suivre le Plan Divin. C'est
vrai que j'ai honte de vous savoir à la mission (rue, local,
enseignement, etc.), alors que vous avez bien assez de travail comme ça. Oui,
j'ai honte et comme la honte est saluraire et bien je me bouge, même
avec encore quelques faiblesses physiques. Danielle de
Bretagne-Nord
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Réponse
: N'ayez pas "honte de me savoir à la mission". Certes, j'ai
beaucoup d'autres choses à faire, je ne sais trop où donner de la tête,
comme on dit, mais la mission publique fait aussi partie de ma tâche. C'est
plutôt mon âge qui me cause quelques gênes ou qui cause quelques gênes
aux passants qui comprennent mal pourquoi un vieux bonhomme, dont la
voix est souvent enrouée, "en est réduit",comme certains disent, "à
héler le public". Ils ne comprennent pas la noblesse de la mission
directe en nos temps où tous les gens considérés comme importants se
protègent derrière des micros ou des écrans de télévision. Et
puis, quand les moissonneurs
de l'endroit n'arrivent pas aux résultats attendus, il me faut bien
leur donner un coup de main, leur faire part de mon expérience sans
jamais considérer celle-ci comme achevée, car à leur contact j'apprends
aussi. Comment croyez-vous que l'assemblée a
commencé dans les années 70 ? Je suis parti seul dans les
rues ; j'ai bruni sous le harnais du missionnaire de rue tout
autant qu'avec les doigts tachés d'encre de l'imprimeur et de
l'épistolier. J'ai cherché toutes les méthodes possibles sur le terrain
qui était le mien sans jamais me satisfaire de mes idées, cherchant
sans cesse, humblement, ce qui n'allait pas en moi quand je ne
réussissais pas, n'ayant qu'une chose en tête: être digne du Créateur
et de sa Parole. L'édition et le courrier ont constitué un
apport très important, mais la mission de la rue, de la place publique,
aussi, surtout au départ, sans parler, bien entendu, de la pénitence, la
conscience de ma médiocrité et de la nécessité d'aimer ces gens de la
rue comme Dieu aime ses enfants, bref, l'auto-mission du missionnaire.
Quand la radio, la télévision et les journaux vous ferment la porte au
nez, la rue est le seul moyen donné au pauvre type de faire entendre
Dieu, la Voix du Bien, l'Appel à la pénitence salutaire,
la source de salut et
de bonheur. C'est
comme ça depuis la naissance du prophétisme. Bref, comme
vous, je me suis bougé. |
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Réponse
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