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2 août 2011 (0120)  
étranges Solitude et afférence de notre foi

Les faits historiques les plus fatidiques ne sont pas proportionnés à leur surface : La Grèce antique, toute petite, peu peuplée, a marqué par sa philosophie, son art, sa politique, la vaste civilisation occidentale et le tout petit peuple hébreux a été la racine de l'immense monothéisme : Judaïsme, Christianisme, Islam.
Pareillement, dans le glissement de certaines idées reçues vers les idées apportées par La Révélation d'Arès, on voit qu'elle marque déjà sensiblement la vie spirituelle et morale universelle et qu'elle ne s'en tiendra pas là.

SolitudePourtant, les Pèlerins d'Arès ne constituent encore qu'une toute petite bassine d'Eau, et encore ! pas encore aussi claire (Rév d'Arès xLix/6) qu'elle devrait être, dans le grand lac sombre de l'humanité.

Cependant, le courant issu de La Révélation d'Arès présente une particularité : son afférence* par contraste avec l'efférence* des grand courants précédents.

Auparavant, des courants prophétique d'importance fatidique comme celui parti de Moïse, celui parti de Jésus, celui parti de Mouhamad ou d'autres, naissaient et se développaient en concentrations fraternelles locales, puis seulement ensuite essaimaient, efférents.
Le courant prophétique parti de La Révélation d'Arès est inverse. Il est afférent, parce que La Révélation d'Arès fut d'abord lue et en quelque sorte naquit dans un public lointain et éparpillé. La librairie, le courrier postal et récemment l'Internet ont étrangement formé une multitude de points de départ distants et clairsemés. Dispersion étrangement plus facile, et de beaucoup, que la prédication sur place. Désavantage ou avantage — c'est à nous d'en décider ! —, la grande dispersion des Pèlerins d'Arès va durer Dieu sait combien de temps avant d'aboutir, par propagation à l'envers, à des confluences ou concentrations importantes. De là la solitude de la plupart d'entre nous sauf quelques minorités qui ont, ici et là, le bonheur de partager leur foi active.
Pénitence, piété et moisson doivent être pratiquées dans l'isolement et peuvent être très difficiles pour certains d'entre nous comme ceux qui vivent dans l'hostilité ouverte de leurs entourages. Ce maillage très lâche en solitaires clairsemés, par quoi débuta et se développe encore la foi arésienne, explique pourquoi bon nombre de Pèlerins d'Arès ne se rangent pas vraiment derrière moi, conçoivent la Parole d'Arès différemment de moi, bref, ne sont pas du petit reste que je suis envoyé rassembler (Rév d'Arès 24/2)
.

Pour le Pèlerin d'Arès du petit reste la solitude est doublement douloureuse. Non seulement elle rend difficiles la pénitence et la moisson, mais elle est une anomalie spirituellement très paradoxale pour le salut qui dans La Révélation d'Arès, à l'inverse du salut personnel que prêche la religion, est fondamentalement collectif, puisque la Vérité, c'est que le monde doit changer (Rév d'Arès 28/7).
L'accent mis sur le salut collectif n'est pas la moindre des caractéristiques nombreuses — la foi libre (10/10), la foi d'accomplissement (35/6) mais non foi de mots, de loi ou de supplication, l'absence de glose ou de dogme (10/10), l'absence de chef (16/1), la piété libre, etc. — qui détachent résolument la foi arésienne de la foi religieuse, judaïque, chrétienne, musulmane ou autre. Le pénitent solitaire, qui rêve de pénitence collective et qui ne peut pas l'expérimenter dans cette génération, souffre encore plus de devoir moissonner les pénitents d'un monde où les fidèles des religions aussi bien que les athées vivent contradictoirement leurs convictions individualistes dans l'agglutination.
Après tout, beaucoup de Pèlerins d'Arès pourraient bien ne pas souffrir de cette solitude paradoxale comme j'en souffre. Je m'exagère peut-être l'indissolubilité du lien entre salut du pénitent et salut de la race, quoique ce lien réponde tout à fait à l'amour du prochain comme seule base civilisatrice révélée. Suis-je excessif en me disant chaque matin : "Mon gars, tu ne te sauveras qu'en aimant assez les autres pour les sauver" ?
Je ne souffre pas de solitude par absence d'entourage — Mon épouse vit auprès de moi, mes enfants ne sont jamais très loin, je fais mes courses en ville parmi la foule —. Je ne souffre pas par peur de l'isolement — Si je devais un jour me trouver en total isolement physique, je m'en accommoderais en homme qui prend toujours la vie du bon côté —. Je ne souffre pas non plus au sens métaphysique — L'image et ressemblance du Père (Genèse 1/26-27) est vivante en moi.
Je souffre de solitude au sens prophétique, existentiel. Je souffre d'être loin de mes frères et sœurs, les Pèlerins d'Arès, de ne pas pouvoir leur donner avant la mort tout ce que je pourrais leur donner, même si ce sont eux qui dans leur majorité n'ont pas ressenti, quand il en était temps, la nécessité de vivre avec moi, parce qu'ils suivaient le réflexe culturel et pensaient que La Révélation d'Arès et la foi leur suffiraient.
J'aurais aimé que nous partagions nos vies pour bien nous connaître et partager nos efforts en vue d’une efficacité prophétique optimale, sinon toujours ensemble, ce qui est pratiquement impossible, du moins souvent et systématiquement. J'avais imaginé mes frères et sœurs comme les godets d'une noria puisant à tour de rôle en moi l'Eau dont le Père m'a fait le puits (b'her xxvi/7). Sur cette idée de noria reposait le projet de la « Maison des Faucons" dans les années 80.
La "Maison des Faucons" n'ayant pu naître, je me suis efforcé en écrivant et publiant de compenser ce que je n'ai pas pu donner par le partage de la vie. Mais l'écriture ne laisse que des mots, alors que la vraie foi que réveille La Révélation d'Arès requiert le bien actif, une vie d'accomplissement, une des caractéristiques qui nous différencient de la religion. Toute religion est religion de mots, alors que la foi du Pèlerin d'Arès est foi vécue, vécue dans la pénitence et la moisson de pénitents.

L’isolement des Pèlerins d’Arès est aggravé par la décomposition de la vie sociale moderne. Aujourd’hui chaque individu vit, sinon effectivement, du moins affectivement, séparé de son voisin, conçoit sa vie seul. Même insatisfaits de cette solitude que la compétition pour les carrières ou pour les subventions, la télévision qui cloue le regard à l’écran, etc., favorisent, tous les hommes modernes finissent inconsciemment par considérer le calamiteux individualisme comme un progrès.
Tous les pouvoirs, religieux, politiques, commerciaux, ont favorisé évidemment cette aptitude à la solitude de l'homme moderne, qui leur permet de toujours plus facilement "diviser pour régner". C'est, je crois en définitive, la raison pour laquelle mon projet de "La Maison des Faucons" n'a pas pu voir le jour. Les atomes dispersés ne peuvent pas encore d'eux-mêmes converger pour former une seule matière humaine, une seule chair (Genèse 2/24), divinisée (Rév d'Arès 2/13). Les frères, chacun étant prisonnier de son ego, n'ont pas encore compris que pour que nous nous regroupions il leur faut être absolument libres — ils croient plutôt le contraire —, vu qu’être libre absolument (Rév d’Arès 10/10) est l’acte vital le plus typique du Créateur dont l’image et ressemblance dort encore au fond d’eux.
Mais ne lisez pas ces lignes comme pessimistes. Lisez-les comme réalistes ! Nous sommes clairsemés et c'est dans cet état de dispersion, avec l'afférence qu'elle impose, que nous devons réussir. Il faut désormais réfléchir en tenant compte de cette réalité pour innover, trouver ce qui n'a encore jamais existé dans l'Histoire. N'est-ce pas ainsi que nous ralentirons puis arrêterons l'Histoire, la Bête (Rév d’Arès 22/14) ?

Nota * :
Afférent est ce qui va de la périphérie vers un centre.
Efférent est ce qui, inversement, va d’un centre vers la périphérie.


copyright 2011

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Commentaires:

02aou11 120C1  
J'ai pu voir aujourd'hui que dépasser la peur de parler hors contexte, si c' est avec douceur, respect et mesure, c 'est aussi entrer dans l'intimité du cœur de mes frères et sœurs dans le monde. Celui [probablement le monde] où je suis et à la place où je suis puisque, pour l'instant, je suis tout seul dans mon coin comme beaucoup d'entre nous sans doute.
Mais que deviendras-tu à Mes yeux si sur mes Rivages tu conduis les seules assemblée de ton peuple (Rév d'Arès 25/1)?
En Vérité, cela vaut pour toutes les formes d'expessions de situation !
Je suis seul au milieux d' un désert et je me tiens, en Pélerin d'Arès quand même, à la place où je me trouve, celle où mes perplexités d'avenir, couronnées d'absences d'études, ont fait de moi un laveur de vitre à domicile, auto entrepreneur de surcroît, au joug planifié d'un patron pour gagner plus en travaillant plus, bien sûr !
Mais aussi plus d'occasions de faire de moi une autre sorte d'auto-entrepreneur dans son coin de pénitence qui répond au téléphone pour dire d'abord: "Non, je ne peux pas venir, je suis débordé, je vais partir en congés," et puis sur l'insistance et l'urgence pressantes dire: "Bon! Je viendrai." Et voilà que, le travail de ménage fini, je commence le vrai, celui de la moisson en répondant [que le] lieux où je pars en vacance, c' est le Pèlerinage d'Arès ! "Vous connaissez ?.. Non ? Alors je vais vous raconter..." et voilà que sans me soucier de moi-même je parle, heureux de m'adresser à un couple, parce que eux aussi sont mes frères et sœurs. Voilà que je me retrouve à moissonner là où la vie m' a conduit.
Je viens de rentrer et je suis heureux d' avoir donné les coordonnées de vos site et blog.
[Je suis heureux] d'avoir parlé de la Vie que le Père désigne à ceux qui veulent boire l'Eau Bleu.
C'est magnifique ! Il faut y aller avec douceur pour se rendre compte que le courage n'est [nécessaires] que [pour] l'impulsion première qui se transforme rapidement en amour dans cette intimité dont je parlais au début et qui abat les masques protecteurs de la division.
Bon ! je vais arrêter là, mais je pourrais continuer. Je me sens si heureux ce soir [1er Août, voir réponse] d' avoir été hors du monde et cependant bien dedans. C' est la leçon de ce soir pour moi. C'est dans la réalité du quotidien que l'on peut aussi toucher notre prochain et ce n' est pas si terrible.
Plus que quelques jours avant que nous venions, ma femmes et moi, prendre le Feu de la Main du Père [au Pèlerinage d'Arès].
Guy I. de l'Hérault


Réponse :
Votre commentaire, arrivé hier soir 1er août, était destiné à l'entrée 119.
Mais il dit: "Je suis tout seul dans mon coin comme beaucoup d'entre nous sans doute," et c'est comme si nous avions réciproquement lu dans nos pensées. Alors, je ne peux m'empêcher de publier votre commentaire dans l'entrée 120 qui, justement, parle de solitude.
Dans la région de Montpellier, où vous habitez, vivent des Pèlerins d'Arès solitaires et clairsemés, dont certains et certaines ne se connaissent même pas. C'est un exemple régional typique de l'éparpillement que, dans cette entrée de blog 120, je décris à propos de notre assemblée universelle de Pèlerins d'Arès.
Il y a (juste pour l'anecdote) dans votre département, dans les "montagnes" du côté de st-Guilhem-le-Désert, un des nôtres, que je connais depuis plus de vingt ans et que je surnomme "le sauvage." Il m'écrivait autrefois beaucoup par la poste. Maintenant il m'adresse de temps en temps des E-mails, toujours aussi enflammés.

"Je fais des rêves, m'écrit-il, des rêves énormes! Je vois tous les hommes devenus des Pèlerins d'Arès. Le monde n'est plus qu'un immense Pèlerinage d'Arès! C'est une fraternité merveilleuse. C'est une sorte d'Atlantide où l'on vient de tous les coins du globe. Oui, tout est possible, tout!"
Je lui réponds: "Très bien! Vous êtes-vous enfin mis à la moisson? Réunissez-vous autour de vous une petite communauté de frères et sœurs?"
Il réplique dans les 24 heures: "Oh non ! Les hommes et les femmes sont bien trop cons et dégueus pour qu'on réunisse une assemblée en chair et en os. Je vous l'ai dit: Je fais des rêves..."
Je n'ai jamais rencontré ce frère qui me dit qu'il a lu trois cent cinquante fois La Révélation d'Arès et qui affirme que c'est bien plus beau d'en rêver que de l'humaniser.
Heureusement, il y a dans l'Hérault des Pèlerins d'Arès moins psychédélique que celui-là qui, ajoute-t-il en post-scriptum, a "un petit jardin où il se fait pousser de l'herbe," car pour lui le Jardin qui ne fane pas (Rév d'Arès xvi/17) est de hasch... "Un vrai jardin du Bon Dieu."
Peut-être arriverez-vous un jour à former une mission active à Montpellier?


03aou11  120C2
La solitude est la porte qu'a choisie le Père pour faire entrer La Révélation d'Arès dans le monde.
C'est tout à fait surprenant !
Rappelez-vous : Fin 1973, vous débarquez à Arès, vous n'êtes connu de personne. C'est précisément à ce moment que le Père vous met le grappin dessus. Il vous convoque seul, Il vous  interdit d'être assisté par quelques personnes de bonne foi (comme à Dozulé ou à L'Île Bouchard, par exemple). Dans ces conditions, on perd beaucoup de temps à expliquer qu'on n'est pas un taré, surtout quand on s'en prend à la terre entière comme le fait La Révélation d'Arès.
Mais tout cela semble avoir été prémédité, si on se réfère aux lieux-même de La Révélation d'Arès qui ne sont absolument pas conçus pour recevoir des dizaines de milliers de pèlerins sous peine de trouble à l'ordre public. Si le Père avait voulu faire de la conversion de masse, Il vous aurait  convoqué sur l'Ovniport fraichement installé par vos frères-ennemis de la municipalité d'Arès qui, sur ce coup là, ont fait preuve d'une incroyable prémonition.
En Juin 1989, je suis allé frapper à votre porte, mais vous ne m'avez pas reçu, à cause d'une gouvernante aussi charmante qu'efficace, mais aussi parce qu'il vous était demandé de ne pas vous prêter à  la curiosité. C'est pourquoi je ne vous en ai jamais voulu et depuis je me suis persuadé que la solitude serait la marque de pénitence de notre génération.
Je sais bien que cette attitude n'est pas la meilleure et est contraire à tout esprit de communauté.
Mais attention ! Nous ne sommes pas seuls dans ce monde hostile. Toute agrégation de notre part entrainerait aussitôt une agrégation de nos ennemis qui nous connaissent mieux que nous-mêmes .Et notre énergie serait engloutie dans des conflits idéologiques totalement inutiles. Faisons confiance à la stratégie que le Père a établi autour de La Révélation d'Arès.
La rencontre du prophète et de l'ensemble des pèlerins d'Arès n'est pas à l'ordre du jour, mais il est cependant permis de le regretter.
Ne perdons jamais de vue que l'intérêt de la communauté d'Arès n'est rien par rapport aux enjeux qui menacent l'humanité toute entière. Nous sommes dans une situation qui laisse peu de place aux états d'âme personnels, cela aussi est regrettable, mais je perçois des volontés d'agir qui se manifestent çà et là quand la nécessité l'impose. Je suis persuadé que l'ensemble des pèlerins d'Arès est dans ces dispositions et répondra présent le moment venu.
Ce sera évidemment un jour de grande joie !
Jacques P.


Réponse :
"La solitude serait la marque de pénitence de notre génération" ?

La solitude n'a rien à voir avec la pénitence !
Vous êtes le type même du frère vers lequel je n'ai pu répandre mes enseignements (Rév d'Arès 39/1), dont je n'ai pas pu ouvrir l'esprit donc, faute de "Maison des Faucons", et qui dit n'importe quoi qui apaise sa soif un instant (30/2) en prenant sa sincérité.pour la vérité, ce que je ne saurais vous reprocher, parce que faute d'avoir appris l'homme n'a d'autre recours que ses sentiments.
Votre commentaire reflète des thèses et une opinion parmi quelques unes qu'avancent certains de mes frères pour se consoler par ce qu'ils croient être le bon sens ou la fatalité même de la résistance passive de la communauté arésienne au projet "Maison des Faucons" des années 80 et 90.
À peu près tout ce que vous dites ici est contraire à ce que je crois ou à ce que je pense.
Ce n'est pas "la solitude la porte qu'a choisie le Père pour faire entrer La Révélation d'Arès dans le monde". La porte qu'il a choisie est un prophète. La solitude du lieu et des circonstances de la révélation de sa Parole en 1974 et 1977 étaient une chose, mais la suite à lui donner en était une autre et cette suite nétait pas la solitude.
La solitude est le contresens même du prophétisme.
C'est un prophète "la porte qu'a choisie le Père pour faire entrer La Révélation d'Arès dans le monde".
C'est un prophète que le Père a envoyé au monde et qu'il a demandé à une pieuse gente (Rév d'Arès xLv/12-16) de porter avec ensemble et force (comme le Poing du Père) vers et dans le monde.
Il se trouve simplement que mes frères ne m'ont pas reconnu comme prophète sauf comme témoin et éditeur de La Révélation d'Arès, comme témoin et éditeur des mots, point final, ce à quoi le rôle d'un prophète — et plus encore d'un prophète des temps modernes — est très loin de se réduire. Le prophète est l'aîné (16/1) d'un peuple prophétique, qui n'est pas porteur de mots, mais porteur d'un accomplissement, d'un vécu, un peuple prophétique que la prophète a pour charge de rassembler (24/1) et enseigner ! Mais ce peuple ne s'est pas laissé enseigner comme il aurait fallu. Il ne s'est pas imposé la contrainte de cette formation que j'avais acceptée pour ma part sous le Genou du Père (12/9). J'ai donc recherché et utilisé des palliatifs: l'édition, le courrier, ce blog, que j'évoque rapidement dans mon entrée 120, de sorte que malgré tout nous avançons tant bien que mal, mais seulement tant bien que mal, ce qui est mieux que rien du tout, bien sûr, et c'est pourquoi la conclusion de mon entrée 120 reste optimiste.
Vous avez mal lu La Révélation d'Arès.
Relisez-la attentivement en vous rendant libre (Rév d'Arès 10/10) de tous préjugés, c'est-à-dire de tous sentiments entre autres préjugés ou préconceptions, et vous comprendrez ce que je veux dire et qu'il n'est pas séant de développer dans ce qui n'est qu'un blog.


03aou11  120C3  
En lisant votre entrée, j'y vois l’image du levain dans la pâte, déjà présente dans la bouche de Jésus.
Un peu de levain suffit pour faire lever toute la pâte lorsque celui-ci est bien mélangé dans toute la pâte (Matthieu 13/33). La parabole du sel en est aussi très proche… Si le sel ne perd pas sa saveur (Matthieu 5/13) !
L’Écriture nous montre que le Créateur à souvent surpris l’homme là où il ne l’attendait pas. Prévoir en 1974 et 1977 que l’Internet donnerait accès à vos écrits au cœur mêmes des foyers étaient inimaginables pour nos petites têtes d’homme. Ceux qui prétendent que vous êtes l’auteur de La Révélation d’Arès et de la stratégie de sa propagation pourront au moins saluer votre prophétisme d’avoir imaginer à l’avance les progrès technologiques… Le premier ordinateur personnel et les débuts d’Internet remontent à 1980.
Je pense que nous sommes tous profondément seuls, même en famille, même dans la foule.
Par rapport à la solitude, nous avons le choix de nous adapter aux mœurs du groupe social dans lequel nous sommes en y taisant la vie qui nous habite ou de vivre pleinement sous le feu de ce qui nous habite au risque de déplaire. Qu’il s’agisse du Feu de La Révélation d’Arès n’y change rien, si ce n’est qu’elle nous met en lien direct avec le Créateur :
(Mais si comme) la véprelle il tient (à) Ma Lèvre, (il devient) le frère (Rév d'Arès xxii/16)
Ton nerf (est le) fil jaune de Mon Nerf (xxxix/3)
Sois un dans toi ! Ta dent mort Ma Lèvre, elle tient (xxiv/1-2)
Il y a tant de passages dont nous pouvons nous nourrir au quotidien qui nous font sentir que la solitude n’est qu’apparente, lorsque nous regardons avec l'œil du dedans (ii/10). Ainsi, notre vie sociale peut nous cacher notre vraie solitude, celle où nous nous sommes éloignés de notre Créateur.
Ma vraie solitude, c’est quand j’accepte de n’être qu’un pendu dans les mains des pouvoirs qui m’entourent.
La douleur de mon apparente solitude me fait crier vers le Père pour que je puisse monter dans Sa Main (xvi/19).
Cet encrage direct avec le Créateur rend moins dépendant de la soif de reconnaissance d’un frère ou d’une sœur. Nous pouvons accueillir nos différences dans la richesse du partage et partager dans la simplicité ce qui est difficile pour chacun dans la pénitence et dans la mission. Ces partages sont très nourrissants. Il nous demande d’abord de nous mettre debout (Rév d'Arès 1/1) en lien direct avec le Créateur.
Aujourd’hui, où j’en suis, il me semble que la solitude du pénitent est une invitation à se nourrir aux lèvres du Père, à nous immerger dans Sa Parole pour entrer dans une nouvelle forme de relation fraternelle et non culturelle avec chaque homme que je rencontre qu’ils soient pèlerins d’Arès ou non. Cet espace où nous parlons non de tête à tête mais de cœur à cœur, là ou le jeu et les enjeux tombent…
Que cette ancrage soit direct, individuel et afférent (je découvre le mot) fait que le mouvement relancé par le Père est sans pareil dans l’histoire des hommes. Aujourd’hui, plutôt que d’attendre que les autres bougent (encore un réflexe culturel), je choisis d’agir. Je sais que d’autres frères dans leur solitude font aujourd’hui le même choix. Ça donne chaud au cœur !
Louis-Marie de Belgique


Réponse :
Je ne vois pas très bien le rapport qu'il y aurait entre "le levain dans la pâte" ou le "sel" et la solitude.
Je vois au contraire dans nos éparpillement et solitude un manque de levain et de sel...
Mais peut-être n'ai-je pas très bien compris votre commentaire. D'autres lecteurs le comprendront sans doute mieux que moi.


03aou11  120C4
Je ne sais pas pourquoi l'ensemble des frères et sœurs qui, dans les années 80, avaient décidé de mettre leurs pas dans les Pas de Dieu (Rév d'Arès 2/12) ont refusé... non, refusé est trop fort... ont simplement plané au-dessus de votre projet "Maison des Faucons" dont vous parliez aux uns et aux autres pendant le Pèlerinage 1986, mais en ce qui me concerne, quand j'avais découvert La Révélation d'Arès, j'avais tout simplement voulu regarder Dieu en face. Rien d'autre ne m'intéressait.
Pour moi lire et accepter La Révélation d'Arès, c'était regarder Dieu en face. Je n'en avais "rien à foutre" du prophète et de l'assemblée, qui — si je les avais seulement envisagés dans mes mouvements de conscience, mais je ne les envisageais même pas — ne pouvaient être que des obstacle entre moi et Dieu. Franchement, même si je ne le disais pas, je n'en avais "rien à foutre" de votre projet "Maison des Faucons" et je crois qu'on était nombreux dans ce cas. On n'en avait tellement "rien à foutre" que pour la plupart on ne s'en rappelle même pas. Je suis une exception. Je me souviens au moins des mots: "Maison... Des... Faucons."
Ça me faisait marrer à l'époque.
Il y avait beaucoup de monde à l'époque autour du clocher de la Maison de la ste-Parole à Arès. Tout ce monde produisait un vacarme (parfois silencieux) d'idées de toutes sortes et de bagous sur quoi tout ce que pouvait dire le Frère Michel rebondissait sans y entrer.
Maintenant, 25 ans plus tard, je me rends compte du chaos qu'était à l'époque ce que vous appeliez pompeusement l'assemblée. De très amers regrets de ne pas vous avoir écouté me prennent la poitrine. J'en suffoque.
Vous étiez le seul a voir avec précision et sérieux ce que d'autres ne pouvaient voir que vaguement ou dans les grandes lignes, ce qui est toujours insuffisant pour réaliser concrètement ce que vous appeliez une noria et que j'appellerais un carrefour permanents de rencontres.
Je me rappelle que vous disiez à l'époque: "Ça demande autant de réflexion, de sérieux et de travail qu'ont demandé en leur temps l'ordre basilien de st-Basile ou l'ordre bénédictin de st-Benoît, sauf qu'il ne s'agit plus de moines, mais d'hommes et de femmes bien installés dan le monde."
C'est là qu'est naturellement le problème ou l'explication: Personne d'autre que vous ne pouvait voir ce que vous pouviez voir avec votre remarquable lucidité, parce que personne n'avait confiance en vous ou ne vous accordait assez d'importance. Oui, c'est aussi bête que ça. En fait, il n'y a pas si longtemps que les Pèlerins d'Arès voient les choses autrement qu'en touristes, mais vous, vous avez vieilli entre temps et qui ne comprendrait qu'à 82 ans vous ne pouvez pas démarrer un enseignement systématique de l'assemblée pour en faire ce que vous appelez parfois des "guides d'âmes", ce qui demande beaucoup de formation, donc de temps. D'ailleurs il n'existe pour cela ni l'endroit ni même le protocole convenu avec l'ensemble des frères et le temps que vous mettiez tout ça en place (parce que c'est encore vous qui devrez vous le coltiner) vous aurez 86 ou, 87 ans... avec un cœur malade. Non, non, il ne faut pas rêver !
Nous nous sommes tous fait piéger par notre totale manque de confiance en vous. Personne ne vous écoutait autrement que d'une oreille distraite ou rêveuse en croyant revivre comme au cinéma l'aventure des sentiers de Palestine du temps de Jésus. Ce qui était le comble de la connerie, parce que nous n'avions même pas confiance en nous-mêmes. Bref, on était dans un no man's land entre la connerie et la conscience. Votre appel à former la "Maison des Faucons" ne pouvait pas tomber à un plus mauvais moment.
Je trouve que pour finir vous prenez les choses avec intelligence, c.-à-d. comme elles sont, et j'aime beaucoup la conclusion de votre entrée 120: Voilà la réalité et c'est sur les bases de cette réalité qu'il faut réfléchir maintenant.
Barnum de Nulle Part et de Partout


03aou11  120C5  
Je vais vous dire, Frère Michel, quelles ont été les muses qui ont inspiré l'inertie des Pèlerins d'Arès qui n'ont pas voulu de la "Maison des Faucons":
Il y a eu Philotie l'Amour-Propre, Léthé l'Oubli, Misoponie la Paresse, Anoïa l'Étourderie, Tryphée la Mollesse, etc.
Ce n'est pas plus difficile que ça.
Un Bernard d'Île de France


Réponse :
Ah! ah! ah! Voilà donc de retour ce bon vieil Érasme, que je pris comme effigie de mon entrée de blog.0099.
Je reconnais dans votre commentaire son "Éloge de la Folie".
Oui, bien sûr, il y a eu aussi de ces muses-là (mais ne sont-ce pas plutôt des déesses dans le livre d'Érasme?) dans l'indifférence de mes frères face à mon projet "Maison des Faucons"


03aou11  120C6  
Votre entrée fait un écho considérable à mes préoccupations douloureuses de chaque jour.
Avoir cette impression d’être seul, en tant que Pèlerin d’Arès, c’est en effet un très lourd fardeau, de ces fardeaux qui n’ont malheureusement pas de fin.
Car ce n’est pas qu’une question d’apostolat de la Parole, c’est une question de chaque instant de la vie, puisqu’un Pèlerin d’Arès est un tout : Savoir tant de choses et ne pas arriver autant qu’on le voudrait à les faire partager, pour le bien de tous ; savoir pertinemment, car nos choix ne sont plus dictés (ou de moins en moins) par nos égos et nos humeurs du moment, mais sont désormais passés au filtre à la fois du cœur et de la raison, tous les deux conscits (plus que conscients, Rév d'Arès xxii/14) ; savoir, donc, quelle est la bonne option dans tel choix de la vie quotidienne, mais constater que votre entourage, votre prochain, va en prendre une autre, car il lui manque un certain niveau de conscience, c’est très dur, car on sait pertinemment que le résultat sera soit mauvais, soit inférieur à ce qu’il aurait pu être.
Et je m’en viens régulièrement à penser au cas du prophète, qui est conscient de tant de choses, mais qui doit, comme chacun d’entre nous à plus faible niveau, accepter les erreurs de ses frères parce qu’il faut bien les accompagner.
Cette préoccupation est mienne, comme je l’ai dit, à chaque instant de ma vie.
Et, sans trop dévoiler ma vie personnelle, car ce n’est pas ici le but, voici quelques phrases que j’écrivais à mon épouse lors de la dernière Saint-Valentin pour éclairer cette question de la solitude que je lui disais ressentir et dont elle s’étonnait :
"Je vois bien les progrès accomplis ensemble et je m'en réjouis très profondément. Pourtant, chaque jour est un jour de moins au compteur de ma vie terrestre et quelle fierté puis-je tirer de tout cela ? J'essaie de construire une vie la meilleure possible, une vie que beaucoup d'autres nous envieraient ou même nous envient. Mais se contenter de bien vivre n'est pas pour moi suffisant. C'est la base, certes nécessaire, mais sur laquelle je me dois de construire au-dessus du bien, du beau, du spirituel (en fait : trois termes équivalents). Et concernant tout cela, je suis seul, oui, mais pas plus encore vis-à-vis de toi que de mes autres frères humains. Je ne vis qu'à contre-courant des valeurs du monde et, même si je sais où est la vérité (ou plutôt : même si je la cherche chaque jour), je n'arrive pas à la faire partager."
En même temps, comme vous dites, c’est un lourd fardeau, mais qui ne doit pas nous laisser pessimistes.
Il faut avancer, car Dieu nous attend.
Denis de Pays Nantais


03aou11  120C7  
Celle ou celui qui, progressivement, incorpore la pensée du prophète (transmise par ses paroles et écrits), incorpore progressivement la Pensée de Dieu, laisse de coté son égo et sa culture, pour ne désirer faire qu’Un avec celles et ceux qui ont dit oui à ce merveilleux Projet, conscients que c’est de cette unité que dépend Sa Réussite.
Dominique du Roussillon.


04aou11  120C8  
Le réflexe d'un profane ou d'un rustre — ce moderne moderne est plein de rustres... écoutez la télé, lisez les journaux, observez les politiciens, vous en serez convaincu — en lisant cette veillée 120 sera de vous trouver égocentrique, frère Michel. Il dira que toute cette affaire de La Révélation d'Arès n'est que l'invention d'un ambitieux qui souffre de ne pas avoir été entendu comme il l'espérait.
Évidemment pour ceux qui vous connaissent bien, c'est tout autre chose. Vous êtes un homme très privé, qui n'avait d'ambition que d'être heureux dans son coin sous la cloche de l'amour immodéré que Michel et Christiane se portent. Vous vous êtes forcé à ne faire qu'un et sans ambition personnelle avec l'idéal que Dieu a remis entre vos mains et vous souffrez de l'exclusion médiatique qui a frappé La Révélation d'Arès, mais non de celle qui vous frappe vous, exclusion qui ne pourrait que vous réjouir... C'est tellement évident que certains vous ont soupçonné de ne pas vraiment vouloir créer cette communauté par roulement que vous aviez baptisée "Maison des Faucons" dont la nécessité s'est imposée à votre intelligence, mais était contraire à votre façon de vivre. Ceux qui pensent ça vous ont mal observé et surtout n'ont pas vu qu'un projet d'une telle ambition réclamait beaucoup d'argent et beaucoup d'aide que seule une forte participation collective pouvait apporter. Vous n'avez évidemment pas trouvé cette participation. La façon assez triviale que Barnum [120C4] a d'expliquer les raisons de l'indifférence générale à votre projet est très juste au fond. La majorité "n'en avait rien à foutre". au point de ne même pas remarquer ce que vous demandiez au juste.
Mais ignoriez-vous que les choses allaiient inévitablement tourner comme ça ?
À propos de la solitude et des difficultés missionnaires je vous l'ai entendu dire de façon magnifique, que je ne suis pas sûr de rendre avec vos mots, mais que je rends avec l'esprit que vous y mettiez, quand vous disiez les jours de Pèlerinage où vous prêchiez dans la salle de prière: "Il est inévitable que comme missionnaires vous soyez ignorés ou refoulés par la public. Si sans hésiter les gens devaient vous croire et vous suivre, c'est que n'importe quel individu répandant n'importe quelle idée de son invention serait cru et suivi sur le champ. Voilà pourquoi ce que vous êtes et la façon dont vous l'êtes a tellement d'importance et d'autant plis d'importance que vous êtes généralement seuls dans votre secteur missionnaire. Si quelque chose doit convaincre, c'est vous-mêmes bien plus (ou autant) que ce que vous racontez!"
Bon! Mais cela n'a que de faibles rapports avec la solitude telle qu'en parle votre entrée 120.
Je trouve que la solitude et le mouvement afférent qu'elle impose à l'action moissonneuse (le moissonneur voit rarement le fruit de sa moisson, parce qu'il se disperse à son tour) ne sont pas nos seuls problèmes
Je trouve que, contrairement à ce qui se passa dans la toute petite Grèce antique, que vous citez, où abondaient les hommes remarquables, nous souffrons de manque d'hommes remarquables en plus de dispersion et de solitude. Nous sommes plutôt comme les Juifs aux temps des déportation à Babylone, il ne resta sur place [en Israël] que les gens ordinaires et pauvres. Nous sommes nous-mêmes dans notre majorité des gens ordinaires, pauvres, sans influence. C'est le reste d'Israël, dont parle Isaïe (Isaïe 1/9), que Dieu appelle le petit reste à Arès, qui a en réalité fait rayonner la foi d'Abraham et de Moïse. Un petit reste de juifs ordinaires qui demeurent dispersés et solitaires aujourd'hui encore.
Jean-David du Jura


Réponse :
Je ne me souviens pas du tout de vous, qui cependant semblez bien me connaître. Il faut dire qu'au cours du déménagement d'Arès à Bordeaux en 1992-1993 des documents et archives que je voulais conserver — j'ai brûlé le reste, faute de pouvoir leur trouver place à Bordeaux — beaucoup de choses se sont perdues ou ont été brûlées par mégarde, notamment des carnets d'adresses. Si vous étiez de ceux avec qui je correspondais dans les années 80, vous avez pu disparaître de mes papiers.

Vous me demandez: "Ignoriez-vous que les choses allaiient inévitablement tourner comme ça ?" c'est-à-dire que le projet de la "Maison des Faucons" allait échouer ?
Je crois que dans l'élaboration de n'importe quel projet d'importance, son auteur, s'il est raisonnable, envisage toujours un échec possible. J'avais sans doute envisagé l'échec, mais je ne me souviens pas que cette éventualité ait occupé mes pensées à l'époque. Mes pensées étaient entièrement tournées vers la réalisation et je n'avais prévu aucune solution de rechange en cas d'échec. Quelle solution de rechange, du reste?
Il y a avait, cependant, un élément dont j'étais dans l'impossibilité de mesurer le type et l'importance: la nature réelle et le degré d'attachement ou plutôt d'engagement, ou si vous préférez le vrai niveau de conscience, du grand nombre de personnes qui réagissaient positivement à la lecture de La Révélation d'Arès et qui convergeaient vers moi à l'époque.
De ce point de vue, le commentaire de Barnum (120C4) — que je n'identifie pas plus que je ne vous identifie, Jean David — donne des indications précieuses sur l'état d'esprit d'un certain nombre de frères et sœurs des années 80.

Mais la "Maison des Faucons" n'est pas le sujet de mon entrée 120.
Le sujet est la réalité de la dispersion en solitaires qu'a été dès l'origine et qu'est encore aujourd'hui encore la communauté arésienne, réalité sans laquelle est il à jamais impossible de compter.
Certes, ces dispersion et solitude sont des phénomènes, mais, sachant que nous ne réussirons pas notre mission de façon phénoménale, mais spirituelle, je ne sais pas si cette situation est "désavantage ou avantage", parce que je crois très sincèrement que "c'est à nous d'en décider."
Je ne crois pas que la grande communauté humaine s'intéressera à la toute petite communauté arésienne d'un point de vue phénoménal, qui est le seul point de vue duquel partent par erreur les observations administratives et sociologiques. Le mouvement des Pèlerins d'Arès est foncièrement spirituel; il tend au développement de la conscience pour lui donner un idéal conscit (Rév d'Arès xxii/14) qui lui manque totalement aujourd'hui où la conscience se préoccupe uniquement d'acquits rationnels (au sens de rationnaliste): éducation, bien être social, justice, santé, etc. On sait que c'est la raison pour laquelle j'ai toujours critiqué "la mission sociale" parce que, sous ce rapport, elle se trompait complètement sur les intentions profondes de notre foi, ou plutôt elle confondait les effets avec la cause.
C'est sur base spirituelle — la création de l'âme par la pénitence aboutissant à une communauté d'âmes puis à une éternité d'âmes heureuses après le Jour — que tout vrai progrès social peut changer le monde (Rév d'Arès 28/7), mais non sur base politico-rationaliste. C'est à force de croire à la vie spirituelle, et non à force de croire à la religion, à la morale ou au socialisme, que nous mettrons la vie spirituelle en marche dans le monde.
En tout cas, s'il y a politique dans notre démarche — ce qui pourrait bien s'avérer nécessaire un jour, car il y a bien dans La Révélation d'Arès une théorie du progrès — ce ne pourrait être qu'un communisme ingénu tendant à rétablir une égalité heureuse disparue, ces hautes valeurs enfouies sous les sables du désert (Rév d'Arès 24/4-5) que nous a laissé en héritage le mauvais choix d'Adam (2/1-5).
On en revient toujours à l'amour, au pardon, à la paix, à l'intelligence et à la liberté spirituelles, bref, à la pénitence.
Dans cette perspective il est finalement difficile de savoir si nos dispersion et solitude seront "désavantage ou avantage". C'est selon ce que nous ferons de notre pénitence, qui a haute valeur en soi, mais non parce qu'elle serait valorisée ou dévalorisée selon que nous serions regroupée ou dispersée.
Je crois que mes frères et sœurs savent cela depuis longtemps. Il me fallait seulement, par mon entrée 120, rafraîchir leur réflexion.


07aou11  120C9
Difficulté, extrême difficulté, la solitude est le lot de tous. Le coureur cycliste qui gravit un col de montagne le monte à son rythme. Il ne regarde ni devant, (car trop encore à faire, cela le démotiverait), ni en arrière, (car trop fatigué, dans la lassitude, cela le ferait redescendre), ni autour de lui (trop dispersant). Il regarde en lui, il puise dans ses ressources pour continuer. Il se dépasse. Cette idée de continuel dépassement, le monde ne la prône pas d’une façon générale, sauf par ci par là pour enjoliver son blason: "Faites confiance à ceux qui savent, qui décident !" L’éternelle rengaine ! Les mots mêmes que disait un de vos détracteurs ! Et d’ailleurs qui penserait à se dépasser dans un monde qui loue le farniente, le loisir, l’assistanat, le marketting bien dans sa peau, etc ?
Pourquoi nous Pélerins d’Arès cherchons-nous le dépassement, la transcendance ? Parce qu’on y croit. Et à force d’y croire, dites-vous, on l’active en soi, on la rayonne, on la diffuse autour de nous par notre vécu, (pas forcément accompagné de mots).
En fait on est dopé, on se dope à "La Révélation d’Arès." Rassurez les craintifs de l’ordre moral ou de celui du marché, il n’y a pas de contrôle anti-dopage à l’arrivée comme chez nos amis les coureurs cyclistes. Mais cela ne fait pas de la solitude une règle arésienne, un sceau divin. Car la vérité c’est que le monde (et non pas moi tout seul) qui doit changer (Rév d'Arès 28/7).
Il y a d’autres exemples. La célèbre solitude du coureur de fond, savoir tenir et gérer son souffle , mesurer son degré de fatigue, qui sont de la même trempe que l’ascension vers les Hauteurs saintes, car c’est celle de la constance, de la patience, mais aussi de la gestion de l’effort, de la connaissance du parcours, bref, de la réflexion face à ce qui est.
Il est un fait que les isolements ou solitudes sont une inhérence à la fabrication de l’âme. La conscience est personnelle, la recherche de l’absolu (paix, amour, pardon, liberté, confiance, intelligence créatrice ) se fait [au fond de l'homme] seul, intérieurement, et son activation aussi. C’est la personne seule qui se transforme, c’est elle qui travaille sur elle. On prie seul, on creuse seul en soi –même pour se découvrir et on rabote seul les excroissances pour être dans une dimension d’esprit qui pardonne, aime d’une façon absolue, qui se libère spirituellement.
Admettons que tous les Pélerins d’Arès en soient à ce stade. on retiendra du mouvement d’Arès la fondation d’un nouvel homme, mais tant qu’il n’y aura pas de regroupements de ces hommes du temps qui vient (Rév d'Arès 16/10, 30/13), les conséquences sociales de ces hommes spirituels ne seront pas.
Quand une goutte d’huile rencontre une autre goutte d’huile, puis encore une autre, ça fait une tâche d’huile, puis quand une tâche d’huile rencontre une autre tâche d’huile, puis encore une autre, ça commence à faire beaucoup d’huile, ça prend de la place, ça commence à se voir, et ça inquiètera forcément les tenants de l’ordre qui procéderont au nettoyage. Il sera impossible de ne pas passer par cette étape. La première génération de pèlerins ne connaît pas cette condition d’existence collective, ceux qui se retrouvent entre eux, en sont encore à se suspecter, ne sont pas d’accord sur les façons de fonctionner, de faire et de faire connaître, de moissonner, mais ils le sont sur le Fond, sur la pénitence, c’est une sorte de "guerre civile de surface", dans les valeurs arésiennes, mais tant mieux ! ça prouve que la liberté est là, pourvu qu’elle ne stérilise pas.
Comment la transcendance ou le début de transcendance peuvent–ils être perçus ? Les gens ordinaires, braves gens ne voient pas l’âme dans une rencontre de cinq minutes sur le bord un trottoir. Qui voyait l’âme de Jésus dépasser de sa chevelure dans la foule de Jérusalem ? Qui voyait sa puissance libératrice ? Gros problème de transmission.
Est-ce alors de façon homéopathique, touche par touche que le changement se fera ? À vrai dire, je n’en sais rien. Tellement de facteurs circonstanciels entrent en jeu : crise , évolution des idées, remise en question de systèmes, pans entiers de population mis à l’écart, impossibilité de maintenir les acquis sociaux…
Charlie


Réponse :
Votre commentaire ne fait que creuser un peu plus ma solitude.
Votre commentaire confirme douloureusement un fait: le prophète n'est pas compris ou bien, s'il l'est (et je crois que vous me comprenez), il est désapprouvé, non suivi. De me désapprouver et de ne pas me suivre vous êtes libre. Vous vous rendez libre du harnais des docteurs (Rév d'Arès 10/10) auquel vous assimilez la guidance du prophète, que vous réfutez ici clairement. C'est votre droit et je ne peux rien contre cela.
Sauf mon respect total de votre liberté de penser, Charlie, vieux compagnon, je dois rappeler ici quelques points de votre commentaire tout à fait contraires à ma façon d'espérer.
La solitude est là, je la subis et j'en souffre, mais je ne suis absolument pas d'accord avec vous sur sa fatalité.
Je ne me compare absolument pas à un coureur cycliste ou à un coureur de fond qui ne cherche qu'à gagner pour lui-même et dont la fatalité, de ce fait, est de lutter pour lui seul, pour sa victoire à lui, car il n'y a qu'un seul vainqueur dans une course à vélo ou à pied.
Mais nous ne sommes pas dans une course de ce type. La course dans laquelle le prophète est engagé, celle du changement indivisible de l'homme (30/11) et du monde (28/7) par la pénitence n'a pas de vainqueur au sens individuel.
Le vainqueur, ce sont tous les coureurs engagés, toute la pieuse gente, le Poing entier de Dieu car chacun de nous est un doigt de ce Poing (Rév d'Arès xLv/12-16), tous mes compagnons de prophétisme, par là même prophètes par assimilation. C'est tous ensemble ou pas du tout qu'ils gagneront la course du changement. Dans cette course la solitude du coureur, si elle est, comme l'explique mon entrée, pratiquement inévitable, n'est là qu'au détriment de la Victoire finale, qui ne sera que si elle est collective.
Il est par ailleurs faux, pour moi en tout cas, que "les isolements ou solitudes sont une inhérence à la fabrication de l’âme."
Je crée mon âme par la pénitence. Bien sûr, je peux tout seul convenir qu'il me faut aimer, pardonner, faire la paix, chercher l'intleligence et me rendre libre absolument, c'est-à-dire libre de tous préjugés, toutes préconception et toutes lois du monde, mais cette convention en moi, elle n'est guère qu'un ensemble de mots et d'idées dans ma tête. Elle n'est rien si je n'ai pas la possibilité de la tester de façon vivante. Comment, si je ne vis pas avec mes frères et sœurs, puis-je pratiquer et vérifier mon amour, mon pardon, ma paix, mon intelligence spirituelle et ma libération de tous préjugés, toutes préconceptions et toutes lois du monde ? Je ne le peux pas. Si je ne vis pas avec mes frères et sœurs je vis seulement dans la chambre d'écho de mon cerveau. Autrement dit, je ne suis pas sûr de m'être fait une âme, parce que justement je ne peux pas sans cesse tester ma pénitence et mes progrès dans la pénitence, dans la patience, dans le non-jugement, etc., si je vis seul.
Cette "guerre civile de surface" dont vous parlez à propos, si je comprends bien, de différends entre frères de l'assemblée, vient justement montrer à ceux qui la vivent qu'ils ne sont pas assez pénitents et qu'ils doivent pousser beaucoup plus loin le changement de leur vie (30/11), le changement de leurs caractères, leur manque d'intelligence spirituelle, d'amour, pardon, paix, vécus. Comment évaluerez-vous le recul, ou l'insuffisance, ou les progrès votre pénitence si vous ne la vivez pas au milieu des autres ? Car la pénitence au sens que lui donne La Révélation d'Arès n'est pas une action solitaire, mais justement une action dont la force et l'ampleur ne peuvent s'éprouver et s'améliorer qu'en collectivité. C'est tout le contraire de la pénitence religieuse. Ce n'est pas un des moindres points sur lequels nous nous séparons de la religion.
J'abrège.
À moins que j'aie compris votre commentaire tout de travers — éventualité qu'en toute humilité je ne peux écarter — nous voyons, vous et moi, les choses tout à fait différemment et, je vous l'avoue, j'en pleure.


07aou11  120C10
Il me semble que vous n'exagérez pas "l'indissolubilité du lien entre salut du pénitent et salut de la race".
Votre solitude prophétique est unique, alors que votre solitude existentielle est largement partagée.
Nombre de pénitents missionnaires se sentent parfois comme un puits d'Eau qui cherche avec espoir la noria et les godets qui, aux alentours, sauront venir puiser librement en lui. En cela, vous êtes bien le frère aîné des Pèlerins d'Arès.
Au-delà du sentiment de solitude existentielle, il y a votre option solitude, dans la relation avec la grande assemblée des pèlerins d'Arès. Elle est aussi l'exemple d'un moment que chaque pèlerin d'Arès peut être amené à vivre.
Lorsque, dans un petit groupe de Pèlerins d'Arès, la pénitence est si forte qu'elle fissure le mur de la balène (Rév d'Arès xL/4), c'est [la somme des pénitences], la pénitence collective, [si l'on peut dire]. Alors c'est merveilleux, mais c'est temporaire. Après cela, l'assemblée locale montre un certaine faiblesse spirituelle, comme vous le vivez face à la grande assemblée des Pèlerins d'Arès. Elle continue ses activités routinières, ce que j'appelle une phase pseudo-religieuse. Chaque participant se trouve alors face à une alternative, le retrait du groupe ou l'option solitude, jusqu'au prochain sursaut collectif.
Pour un Pèlerin d'Arès, le choix de vivre sa pénitence seul, en restant actif dans une assemblée pseudo-religieuse, où domine une certaine routine, est comparable à votre option solitude.
Sur ce point aussi, vous êtes le frère aîné qui donne l'exemple.
Mais la différence est dans la constance et la puissance que vous démontrez en voyant plus loin et plus haut.
En ne reconnaissant pas pleinement votre qualité de prophète, les Pèlerins d'Arès ont été spirituellement bêtes, mais la longue expérience de leur éveil à cette vérité leur sera à l'avenir très précieuse, pour savoir reconnaître parmi eux les frères et sœurs plus accomplis.
Les concepts afférent/efférent me semblent être un piège. Le mouvement des Pèlerins d'Arès serait pour moi plutôt efférent, parce qu'il est inspiré par Mikal, prophète qui transmet la Parole de Dieu et conseille sur sa mise en pratique.
Mais le terme s'applique mal, car il ne s'agît pas d'organisation, mais plutôt d'enseignement spirituel.
Comme vous dites, 'l'écriture ne laisse que des mots'. Peut-être les vagues de la mer et les petites vagues de sable, sur la photo jointe à ce billet, nous suggèrent-elles une autre façon de le dire. Une onde a une source, et celle-ci rayonne dans toutes les directions possibles, puis les ondes établissent des interférences entre elles. Chaque source, chaque vague, n'existe que par la dynamique des choses, comme la pénitence et la moisson.
Mais cette image des sources et des ondes a elle aussi sa limite, car comment bâtir un nouveau monde sur un support si fluide ? À l'inverse, les écrits de la Parole sont plus que des images. Ils sont des puits de vérité que nous ne finirons jamais de découvrir : le Vent est lourd, et l'Eau ne noie pas (Rév d'Arès xxxix/15). Et juste après, Mikal, l'ami. L'écriture ne laisse que des mots imparfaits, terriblement denses (la Parole) ou faussement clairs (l'écriture courante).
Le Créateur nous dit que les écrits peuvent être très puissants, et même qu'Il mise sur eux, en quelque sorte. La Révélation d'Arès est dictée, et elle vous désigne comme écrivain: Tu écris comme le Vent ride la Mer. Tu écris, le frère parle (...) (Rév d'Arès xxxiii/12).
Alors oui, l'écriture ne laisse que des mots, mais elle peut être terriblement puissante, comme source spirituelle où chacun étanche sa soif avec mesure.
Dans la liberté d'une transmission spirituelle, l'Internet a la propriété de diffuser des billets courts et diversifiés, à lire selon la volonté du lecteur. Votre blog est ainsi un bon succédané de noria, compatible avec le fonctionnement du Vent. Mais il ne remplace pas l'échange direct et régulier avec le prophète, les yeux dans les yeux, pour un travail en commun dont les fruits sont une expérience incommunicable autrement. La grande assemblée des Pèlerins d'Arès a raté cette étape, et vous vous sentez comme engrossé par Dieu, lourd porteur d'enfants qui ne veulent pas naître depuis des décennies.
En tout cas, vous avez fait l'essentiel, vous avez suivi la Parole.
Je suis sûr que les Pèlerins d'Arès accomplis et forts que vous attendez apparaîtront en nombre dans les décennies à venir, malgré la distance physique entre eux et Mikal. Ils auront leur part de joie du pénitent, leur part de solitude existentielle et leur part de complicité fraternelle. Et ils sauront, après votre départ de cette terre, travailler à changer le monde en nouant avec vous, Mikal, une complicité prophétique pour faire naître les "enfans"' que vous portez en vous.
Bien sûr, sans la présence des chairs, à travers uniquement les esprits et les âmes, ce ne sera pas pareil, mais je crois qu'ils seront des milliers et des milliers à rire avec vous à la chaleur de l'amitié prophétique, dans les siècles à venir, en préparant le Jour de Dieu.
Mikal, l'ami ! (Rév d'Arès xxxix/16)
Patrick JoursDeGris (en Île de France)


07aou11  120C11
L'isolement vers lequel peut nous pousser la foi en La Révélation d'Arès ou plutôt son accomplissement dans la vie de ce monde social, son accomplissement dans une vie de groupe ou chacun partage un reflet de la foi en La Révélation d'Arès. La pénitence est un travail solitaire même s'il est tendu vers l'humanité.
La moisson est aussi un souci du travail solitaire du pénitent.
La "Maison des faucons" est un sujet qui revient souvent et c'est un sujet délicat.
Je souhaiterais ardemment participer à un projet qui montrerait d'autres façons de travailler, de s'organiser, de mener sa propre pénitence et en faire profiter tous ceux intéressés.
Être capable de participr à un projet de cette envergure n'est pas sans une préparation.
La solitude de chacun face à la mort avec son propre accomplissement pour simple envol est une réalité, mais la mort n'est pas une fin, c'est l'humanité et le monde qu'elle construira l'enjeu de la foi que le Père place en nous, le monde que nous construisons en germe de ce monde plus mûr.
BonneLibertéAbsolue (en Île de France)


07aou11  120C12  
Je me demande si votre solitude, n'est pas aussi la nôtre et croyez-le, j'en souffre aussi.
Pour ma part j'ai été trop longtemps loin de vous et de cette Vie qui coule en vous.
Le projet de la "Maison des Faucons" était sans doute à l'époque en avance sur son temps.
Arrive t-il à maturité aujourd'hui ? Je le crois.
Si vous relancez ce projet, je serais heureux d'être l'un de ces oisillons et je ne suis pas le seul.
Aujourd'hui certains esprits se sont éveillés et ont muri, et je crois qu'il est temps que ce formidable projet voie le jour.
Peut-être est-ce là l'occasion de faire cette tentative en fin d'année quand vous viendrez à Paris.
Relancez ce projet frère Michel, c'est plus qu'un souhait, c'est un cri du cœur.
Que pouvons nous faire sans vous ?
Dans l'amour du Père.
Americo d'Île de France


Réponse :
"Cette tentative [de la "Maison des Faucons" en fin d'année quand vous viendrez à Paris" ?
Mais la "Maison des Faucons" n'était pas prévue pour les Parisiens, qui, même s'ils forment le groupe actuellement le plus nombreux, ne sont qu'une très petite partie de l'assemblée.
La "Maison des Faucons'" étaient prévue pour tous les Pèlerins d'Arès.
Je n'ai plus ni l'argent d'établir le projet et de construire le complexe important que ce la "Maison des Faucons" nécessitait, car la bâtiment et les équipement ont augmenté en coût dans des proportions considérables et surtout je n'ai plus ni la force ni le temps de former une légion prophétique capable et active comme je l'avais prévu.
J'avais prévu qu'il me faudrait à peu près une vingtaine d'années pour y parvenir en procédant à cet enseignement par roulements (noria), car outre la base humaine supposée disponible à l'époque il fallait envisager les entrées continuelles des nouveaux attirés par la mission. C'était un projet vaste et d'organisation délicate. J'ai 82 ans aujourd'hui. Je ne peux plus du tout, ni dans la force physique ni dans la durée, envisager cela. Et où serai-je dans vingt ans? Sur un petit nuage rose... et encore! si ma pénitence me l'a mérité, ce qui n'est pas sûr.
La projet de la "Maison des Faucons" fut annoncé il y a vingt-cinq ans. Entre temps, après l'échec initial, certains auraient pû se réveiller et me proposer de monter ensemble ce projet, quand il en était encore temps. Personne ne s'est réveillé. Il ne peut donc s'agir de "maturité", comme vous dites, car ne mûrissent que les projets auxquels on réfléchit. Personne, à ma connaissance, n'y a réfléchi. Votre vœu n'est donc qu'un vœu pieux, rien de plus, mais merci quand même de la formuler.


07aou11  120C13
O.K. Il y a tant de choses à dire sur cette entrée magnifique.
Moi qui vous reprochait de ne pas faire d'analyse, voilà que vous en faites une, mais magistrale  
Je crois que La Révélation d'Arès ne disparaitra pas de sitôt. Elle poursuivra sa route tranquille, jusqu'à quand ? Je n'en sais rien. Tout cela est entre les mains de Dieu.
Effectivement, on peut remarquer une certaine similitude entre des idées qu'on entends ici ou là et La Révélation d'Arès. Ce sont des idées qui sont dans l'air du temps. Là ou je ne vous suis pas, c'est quand croyez que tout cela vient de la Révélation.
Croyez vous qu'il n'y a que vous sur la terre à comprendre certaines choses ?
Ce sont des idées qui sont dans l'air du temps qui peu à peu font leur chemin.    Certaines personnes qui n'ont jamais lu La Révélation d'Arès ni même jamais entendu parler d'elle peuvent, vous le savez bien, avoir des idées similaires aux nôtres.sont dans l'air du temps qui peu à peu font leur chemin. Certaines personnes qui n'ont jamais lu La Révélation d'Arès ni même jamais entendu parler d'elle peuvent, vous le savez bien, avoir des idées similaires aux nôtres.
Certes je veux bien admettre que forcément en 37 ans, les Pèlerins d'Arès ont apporté leur pierre à l'édifice. Dans quelle mesure exacte ? Il est difficile de le savoir.
Vous êtes infatigable. Aprés vous être occupé d'aider des frères et sœurs [du Sud de la France] et leur avoir filé un sacré coup de main, vous vous êtes occupé de l'assemblée de Paris (à ce que je crois savoir ) et voilà que vous vous préoccupez des frères isolés ou dispersés.
Mais beaucoup sont isolés justement parce qu'ils conçoivent la Parole d'Arès différemment de vous.
En ce qui concerne la nature de vos écrits, dans un style qui est proprement merveilleux, que j'admire — mais ici je ne parle pas du style, mais de la nature de vos écrits — il s'agit d'un appel à l'humanité modulé sur tous les tons, avec beaucoup de talent peut-être mais seulement d'un appel.
Vous passez votre temps à essayer de convaincre, à appeler, c'est-à-dire à recruter le maximum de personnes (bien sûr c'est la moisson que Dieu vous a demandé de faire, comme Il vous a dit: Ne te lasses pas de leur parler (Rév d'Arès 26/15, 27/8). N'empêche, il n'y a pas chez vous comme [il y a] chez la plupart des penseurs des analyses, des mises en situation historiques, des recherches, bref des travaux et ensuite des commentaires ou des questions, des gens qui font des interviews etc. Vous n'allez pas plus loin que la condamnation des pouvoirs politiques et religieux un peu comme comme le communisme (ou autres partis de gauche) n'allait pas plus loin que la condamnation des patrons, des riches, coupables de tout le mal selon eux, faire payer les riches était pour eux la seule solution.
Pourtant les riches doivent payer ! Mais c'est une autre histoire qui n'entre pas dans le cadre de ce commentaire.
Ce que je veux dire — si toutefois j'arrive à m'exprimer et si ma pensée ne s'est pas tel un papillion envolé en cours de route — c'est que dans cet Appel au monde vous risquez de vous perdre, vous négligez peut-être d'autres pistes.
En particulier, il n'y a pas chez vous d'analyse historique de la religion, chacune prise séparément bien entendu, et vous n'entendez pas les arguments que pourraient vous opposer la religion, si toutefois elles consentent au dialogue.
Bref, je m'exprime trés mal, ou incomplétement. Ma pensée partie au départ d'une intuition fulgurante a peut-être dévié comme un papillon envolé entre temps, mais je pense que vous me comprenez.
Certes, l'action collective, la fraternité, plutôt que cet cet état de dispersion et de solitude qui est le sujet de cette entrée 120 pourrait résoudre bien des problémes et rendre tout beaucoup plus façile.
Excusez moi d'être trop souvent critique, frere Michel, mais je ne suis pas le seul, et vous publiez bien des critiques autrement plus gratinées que les miennes, alors pourquoi pas les miennes ?
Yve


Réponse :
Vous êtes tranquillement assis sur le bord du sentier à me regarder passer et à critiquer ma démarche.
C'est normal. Vous n'êtes pas et vous ne voulez pas être un Pèlerin d'Arès, ce que j'appelle un Pèlerin d'Arès.
Malgré cela, il semble y avoir quand même chez vous comme un regret de ne pas être un Pèlerin d'Arès, puisque vous parlez "d'idées similaires aux nôtres".
Je ne vais pas discuter de votre commentaire qui est celui d'un observateur qui voit les choses de loin, qui est intelligent, mais léger et qui se trompe sur beaucoup de points ou s'arrête à des détails qui, privés de leur contexte, faussent le sens de ma mission. J'affirme qu'elle n'est pas comme vous le représentez.
Je ne suis pas un "penseur" et, de ce fait, il convient tout à fait à mon rôle, qui n'est que prophétique, mais non philosophique, de ne pas "faire d'analyses, de mises en situation historiques, de recherches, bref des travaux avec ensuite des commentaires ou des questions, des gens qui font des interviews etc."
La Vérité, je n'ai ni à la chercher ni à la démontrer. La Vérité est la Parole même que j'ai reçue et que je transmets en l'expliquant, car expliquer, clarifier, vulgariser, est la fonction prophétique. Je n'ai rien à ajouter à cela.
La Vérité ne sort pas d'interviews, de forums, d'échanges, de débats, dans lesquels chaque interlocuteur donne son idée et reste sur son idée, et au bout desquels seul un vote peut décider de l'idée majoritaire qui n'est pas forcément la Vérité, loin de là. On voit cela tous les jours en politique.
Merci de me trouver "infatigable", mais je ne fais que ce que je peux faire, quand je peux le faire. Ce n'est pas "aprés m'être occupé d'aider des frères et sœurs [du Sud de la France] et leur avoir filé un sacré coup de main" que je me suis "occupé de l'assemblée de Paris (à ce que vous croyez savoir)", parce que je n'ai pas fini de "donner un sacré coup de main" aux frères du Sud et il y a déjà longtemps que j'ai commencé de m'occuper "de l'assemblée de Paris". Il ne faut pas dire non plus que "voilà que je me préoccupe des frères isolés ou dispersés", car je ne m'en préoccupe pas, vu que, comme l'explique mon entrée 120, c'est une situation qui était inévitable et qui durera aussi longtemps que notre mouvement, qui est afférent, n'aboutira pas à des concentration locales importantes, auxquelles d'ailleurs vous, Yve, vous gardez bien de participer.
De plus, si vous me lisiez plus attentivement, sans esprit critique préalable, vous verriez que,"beaucoup" ne sont pas "isolés justement parce qu'ils conçoivent la Parole d'Arès différemment de moi", mais c'est l'inverse: Beaucoup "conçoivent la Parole d'Arès différemment de moi" parce que le mouvement arésien a commencé par la dispersion, dans l'isolement, mais cela s'arrangera avec les regroupements si nous réfléchissons sur base de cette réalité.
Je publie votre commentaire parce que j'ai de la sympathie pour vous, Yve, mais vous m'avez maintes fois donné l'occasion de vérifier que vous êtes un individualiste invétéré. Je ne vous juge guère. Je vois que vous en restez là et je le regrette une fois de plus.


07aou11  120C14  
Pèlerin, connais-tu la vérité de la voie, sur le juste chemin qui doit te mener au but ?
Au départ, tu partis avec en toi l'image, les pensées de ceux qui guidèrent chacun de tes pas jusque là.
Ils eurent pour noms, Jésus, Brahma, Moise, Krishna, Mahomet, Bouddha, et tant d'autres que tu adoras.
Leurs enseignements en ton cœur, la marche assurée, vers le lieu béni, corps et esprit tu projetas.
Tu cherchas sur ce chemin la vérité sur toi-même, les autres, l'univers, au travers de tes nombreux pas.
Mais entrecoupés par la croisées de nombreux autres chemins, ton assurance mainte fois s'effilocha.
Rencontrant d'autres pèlerins, forts différents de toi, sur le métier, l'ouvrage de ta vie tu retravaillas.
Passant de la méditation à réflexion, tout le long du chemin, entre vous les échanges furent courtois.
Passant de la prière à la mortification, au fond de ton cœur, dans les méandres de la foi, tu te lovas.
Passant de la vacuité à la multiplication des questions, sur l'ensemble de tes certitudes, tu te penchas.
Les poussières de la terre, tout au long du chemin, sous tes pieds, en ton corps, petit à petit, s'accumula.
L'eau des pluies, des torrents, des rivières, des fleuves, de la mer, sur ton corps et ton âme ruissela.
Le feu des bougies, des âtres, des incendies, du ciel, des volcans, en ton âme et ton esprit s'enflamma.
Le souffle en tes poumons, comme le vent, la tempête, la tornade, l'ouragan, mainte fois s'engouffra.
Du chemin initial et droit, du fait des bouleversements et du relief, de nombreuses fois tu t'écartas.
Du jour à la nuit, sous ta couverture ou ta pèlerine, de l’extrême froideur à l’extrême chaleur tu passas.
Des pires et des meilleurs hommes que tu croisas sur ton chemin, il n'en est pas un qui ne t'arrêta.
Tu mangeas salé et tu mangea sucré, le fade et l'épicé animèrent le cours de tes frugaux repas.
De la joie et l'allégresse des beaux jours, à la souffrance et au désespoir des blessures, tu passas.
Mais jamais tu ne t'arrêtas... et finalement, fourbu, mais satisfait, au bout du chemin tu arrivas.
Pourquoi ne t'être pas arrêté, n'avoir pas écourté tes pas, n'avoir pas abandonné le chemin en soi ?
N'est-ce point parce que le but n'était pas dans lieu que tu visais, dès le commencement de tes pas ?
Mais bien dans l’oscillation qui t'a fait aller de droite à gauche, d'arrière en avant et de haut en bas !
Le but n'était pas le but, l'envie n'était pas l'envie, la foi n'était pas la vraie foi, car tout était déjà là.
Bien blotti, au dedans comme en dehors de toi, la lumière de vérité s'est inscrite en chacun de tes pas.
Le but n'est pas le but car grâce au long cheminement, qui t'a fait passer de mauvaise vie à bon trépas,   
tu as découverts que le but, au sein du Tout, était de gagner le cœur de la lumière, présente en toi !
Chamane Tigre Blanc


09aou11  120C15
Ce commentaire fait suite au commentaire 120C9 :

Vous me donnez l’occasion de sentir où j’en suis au niveau de ma pénitence, preuve que la pénitence, ce n’est pas en solo que ça se pratique, que ça se vit dans la relation, donc dans la vie, dans la collectivité.

Je m’en veux énormément de vous avoir fait souffrir et même pleurer, par mes imperfections de langage, vieux compagnon qui m’a ouvert le chemin et qui a des longueurs d’avance sur un pauvre bougre comme moi.
Mon intention n’était pas celle que vous me prêtez dans votre réponse.
J’ai écrit ce commentaire (120C9) dans une couleur particulière, en voulant exprimer la solitude intérieure dans la difficulté d’avancer, dans la souffrance face au rejet du monde, sans même penser à l’esprit de compétition d’une course cycliste , car on peut vouloir gravir un col ou courir un marathon pour soi, pour se prouver qu’on est capable d’efforts sur soi-même, point d’appui pour tous les efforts qu’on aura à faire dans sa vie par la suite — Si je suis capable d’une telle performance, je suis capable de beaucoup de choses.
C’est aussi seul que je tisse dans ma tête mon organisation intérieure, moment de solitude où je me familiarise avec les vertus pour comprendre et graver en moi leur absolue nécessité, c’est de cette solitude intérieure-là dont j’ai voulu parler. Surtout pas de solitude extérieure. Le gravissement de la montagne se fait tous ensemble, car c’est le monde qui doit changer (Rév d'Arès 28/7) et pas moi tout seul, avais-je écrit.
M’ai-je mieux fait comprendre ?
Je ne vais pas en rajouter, pour ne pas lasser.
En fait, j’avais forcé le trait plus sur la difficulté que sur la solitude et probablement que l’ensemble de mon écrit était douteux ou du moins ambigu avec l’emploi d’expression comme « guerre civile de surface » dans les valeurs arésiennes.
Charlie


Réponse :
J'ai bien reçu, faisant suite à ma réponse 120C9, votre long Email personnel du 7 août dans lequel vous expliquez et éclaircissez votre pensée, puis le 8 août le présent commentaire que je publie ce matin avec joie.
Vous êtes un vieux compagnon, que j'aime et que j'estime, un frère connu de longue date dans notre assemblée, un frère écouté, et c'est pourquoi j'ai été alarmé et j'ai publié sans hésiter votre commentaire du 6 août 120C9 pour me donner l'occasion d'exprimer mon alarme.
Je comprends que vous protestiez vous être mal exprimé et/ou avoir été mal compris. C'est humain, mais justement — et vous le dites avec justesse: votre pénitence doit monter d'un "niveau" — c'est ce côté faiblesse humaine que vous devez, que nous devons tous, effacer chaque jour un peu plus en vous, en nous.
Je ne crois pas que vous vous soyez mal exprimé le 7 août. Vous avez clairement exprimé votre pensée.
Ce que je crois, c'est que vous avez réfléchi — et je vous remercie et je m'en réjouis — et que vous avez réalisé qu'étant un moissonneur, un apôtre, autant qu'un pénitent, vous deviez prendre garde aux paraboles (celles des coureurs cycliste ou de fond, en l'occurence) qui, hasardeuses, peuvent avoir sur l'interlocuteur ou le lecteur un effet autre que celui recherché.
Votre commentaire 120C9 du 6 août n'était pas primesautier. Il était à l'évidence travaillé. Il exprimait clairement une pensée parfaitement respectable, voire philosophiquement louable, mais qui n'était pas celle attendue d'un Pèlerin d'Arès, qui n'est plus rien pour lui-même (Rév d'Arès 40/6) et qui, étant apôtre, doit faire attention à ce qu'il dit.
Vous parliez bien, entre autres choses, d'un "coureur cycliste" (pas d'un cycliste "courant pour soi"), image que vous confirmiez, en l'aggravant donc, par celle du "coureur de fond", bref, le lecteur ne pouvait que comprendre que vous parliez de compétition, laquelle place chaque coureur dans la fatalité de gagner pour lui-même.
Or, cette fatalité-là n'est pas la nôtre, Pèlerins d'Arès.
Au contraire.
Nous nous efforçons de faire gagner l'autre, le frère humain, le prochain. Si possible en arrivant avec lui ex aequo, mais aussi, si le prochain est meilleur, en nous réjouissant qu'il le soit !
Nous sommes non seulement des pénitents, mais nécessairement des moissonneurs de pénitents, non par esprit de propagande pour élargir les rangs de notre parti, mais parce que le salut personnel s'engendre nécessairement en engendrant le salut du prochain. Le salut du prochain est naturellement le premier souci que notre amour du prochain nous porte à avoir.

Je ne vais pas m'étendre sur la "guerre civile de surface", expression trop élaborée pour ne pas avoir été pensée. C'est hors sujet, de toute façon.

Une occasion de plus de voir, comme vous l'avez très bien vu, que, dans la conscience comme dans la pratique du croyant, la pénitence dont parle La Révélation d'Arès est bien autre chose que la pénitence dont parle la religion.
Pardonnez-moi de mettre ici les points sur les i. Si cette insistance n'est plus importante pour vous, qui avez bien compris, elle peut l'être pour toute une catégorie de lecteurs de ce blog.


09aou11  120C16
C'est d'une fort belle manière que seul vous avez répondu présent à la présence du Christ (Rév d'Arès 32/2). Je vous en remercie.
C'est d'une fort belle manière que seul vous avez répondu présent à l'Appel du Créateur. Je vous en remercie.
Vous avez dit " Me voilà Seigneur !" après qu'Il vous ait appelé. Une réponse qui nous vaut notre survie.
Le monde change. Notre système solaire change de manière spectaculaire, notre Terre aussi.
Les armées du Ciel sont à l'œuvre partout.
Vous n'avez pas défié le Père de l'Univers (Rév d'Arès 12/4). Nous n'avons aucun reproche à vous faire.
Votre mérite est celui d'être une mère pour nous et j'ai là une belle pensée pour votre épouse.
Sommes-nous vraiment seuls dans l'Amour qui nous unis ? Non.
J'ai aussi une pensée pour les frères et sœurs qui ne connaissent pas la parole de Dieu comme vous l'avez reçue et qui [cependant] oeuvrent au changement du monde. Je les en remercie.
Le monde doit changer (Rév d'Arès 28/7) et c'est ce qu'il fait, avec ou sans nous.
Vers le point zéro nous allons. Nous le traverserons, nous trouverons la Vie et le monde qui change nous acceptera comme créateurs.
Nos yeux vous voient seul, mais pas notre cœur.
Votre Oui est infini
Nous vous remercirons de la plus belle façon qu'il soit si nous le pouvons maintenant.
Tony des bords de Loire.


09aou11  120C17
Une belle espérance se dégage de cette entrée 120 qui aborde avec amour, mesure et justesse, la réalité du quotidien du  prophète malgré lui, et celui de ses frères et sœurs Pèlerins d’Arès.
À travers elle, je comprends qu’il n’est jamais trop tard de décider de se libérer de nos croyances, de notre culture, de nos prèjugés, des valeurs de ce monde... libres du harnais… (Rèv d’Arès 10/10), [ni jamais trop tard de] réfléchir en tenant compte de la réalité pour innover, trouver ce qui n’a encore jamais existé dans l’Histoire.
La Révélation d’Arès rayonnera dans le monde en y entraînant un bouleversement de la vie spirituelle, morale, sociale. C’est une immence aventure à laquelle nous convie le Père.
Ton front (est ) est le marteau des nations (Rév d'Arès xLvii/12).
Oui, mais  malgré tout, que puis-je faire seule de bien, avec la meilleure bonne volonté, si je suis coupée de mes frères et sœurs de foi et sans l’aide du prophète de Dieu, le guide spirituel ?
Nicaise d’Ïle de France


09aou11  120C18  
Après lecture de l'entrée 120, des commentaires et de vos réponses je comprends que tous les Pèlerins d'Arès qui veulent suivre votre mission prophétique ne peuvent que commencer par avoir un lieu, un local d'accueil pour l'humanité, je préfère dire "une maison" spirituelle où la piété et l'enseignement seront accessibles à ceux qui veulent suivre le prophète de La Révélation d'Arès. Ces "maisons", ces locaux de moisson, sont, seront, un repère visible pour le monde.
Tout comme le Pèlerinage d'Arès est un lieu visible où viennent se ressourcer les hommes et femmes qui cherchent L'Eau Forte et L'Eau Vive(Rév d'Arès ii/20, 30/3), "les maisons de pèlerins d'Arès" seront des lieux spirituels où viendront se ressourcer les hommes et femmes attirer par "la direction de certitude" ("Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas") donnée à Arès.
Des maisons où des juifs, des chrétiens, des musulmans et peut-être d'autres croyants pourront venir prier côte à côte avec les Pèlerins d'Ares pour s'unir à leur espérance (Rèv.d'A. 35/11) ?
Les hommes viendront rendre visitent aux Pèlerins d'Arès de leur région pour se nourrir spirituellement, recevoir des conseils (Rèv.d'Arès16/2, 35/10). Voilà comment j'imagine l'avenir des locaux missionnaire de pèlerins d'Arès.
Je ne me trouve vraiment pas douée et évoluée comme Pèlerin d'Arès, mais je sais que le Père appelle tout le monde et je me dit : Si tu n'avances pas en pénitence pour changer le monde, qui le fera ?
Si tu ne dis pas "oui" à la moisson du Père, qui dira ce "oui" à ta place ?
Dans les années 80, j'étais jeune et je ne connaissait pas La Révélation d'Arès. Maintenant, par rapport à la solitude du prophète, je me demande: Qu'elle est ma part de responsabilité ?
Je crois que vous avez souvent répondu à cette question en disant à vos frères "de se rechercher les uns les autres" et de travailler ensemble à la moisson et à la réflexion.
On aide le prophète en travaillant avec ses frères et sœurs de foi (articles "conscience collective", "Liberté et infantilisme", Le Pèlerin d'Arès 1989) là où nous sommes, qui que nous soyons et si c'est trop difficile, si on est trop différents d'agir en familles d'affinités, par sagesse, sans pour autant nous couper les uns des autres.
Si déjà nous faisions cela, nous trouverions des solutions pour communiquer avec vous, nous formerions des petites familles de conscience collective. Mais pour ça il nous faut nous aimer avec toute l'intelligence de l'amour évangélique (article "Amour", Le Pèlerin d'Arès 1993-1996).
Stéphanie d'Ile de France


Réponse :
Vous dites: "...tous les Pèlerins d'Arès qui veulent suivre votre mission prophétique ne peuvent que commencer par avoir un lieu, un local d'accueil, je préfère dire une maison spirituelle..."
Non, ils ne doivent pas "commencer par" là.
Un "local d'accueil, une maison spirituelle" n'a aucune vertu ou possibilité en soi. En soi ce n'est que murs, porte, fenêtre ou vitrine, affiches, pancartes. Si ce n'est que cela, ça ne va pas loin. La preuve en est largement faite.
Un "local d'accueil, une maison spirituelle" est un atelier ou un jardin dont le matériel n'a de valeur que par l'immatériel qui y vit: la foi, la prière, l'amour, le savoir-faire et la Vérité et toutes les connaissance et expérience par quoi elle se vit et s'exprime.
Un "local d'accueil, une maison spirituelle" est un atelier ou un jardin qui ne vaut que ce qu'il abrite de fécond et productif — pour nous productif d'âmes et d'âmes destinées à être à leur tour apostoliques.
Une "maison spirituelle" ne vaut que ce qu'on y fait selon un plan, une expérience et des moyens spirituels conscients de ce qu'ils peuvent produire spirituellement. Il ne viendrait pas à un entrepreneur l'idée de construire ou acquérir un atelier avant d'avoir acquis lui-même le métier et d'y avoir réuni les ouvriers expérimentés qui vont y travailler et y produire. Pour nous la production d'un "monde changé".
Non, on ne peut pas "commencer par le local d'accueil" sans avoir acquis les moyens spirituels et réuni les apôtres à la hauteur de sa destination.
Donc, c'est par l'acquisition de ce que la "maison spirituelle" va abriter et partager, avec efficacité, que la mission prophétique doit "commencer", mais non par l'acquisition des murs d'accueil.

Pardonnez-moi d'être répétitif.
Une fois acquises, à un degré non nécessairemment excellent, mais nécessairement raisonnable, la foi, la pénitence, la vraie piété, la connaissance, l'expérience, la sagesse, et réunis les moyens humains (notamment en nombre suffisant) nécessaires, alors oui, les murs, la porte, la vitrine, etc. bref, la "maison", deviennent nécessaires.
Ne pas "mettre la charrue avant les bœufs". Chaque chose à sa place, chaque chose en son temps et la bonne mesure de la place et du temps nécessaires dépendent des frères et sœurs concernés, des circonstances, etc.  Tout cela peut varier considérablement d'un lieu à l'autre, d'une époque à l'autre, de personnes à d'autres.
S'il s'agit simplement de murs, une assemblée peut évidemment commencer par un local où elle se réunit, où elle apprend, où elle se mesure à elle-même avant de se mesurer plus tard, une fois la capacité acquise, aux gens du dehors qu'elle accueillera. S'il arrive que ce local de réunion ou d'assemblée naissante devienne un "local d'accueil", quand la mission qui y a pris naissance est suffisamment capable et digne de l'apostolat auquel elle se destine, ce n'est qu'ensuite, mais non au commencement.
Je suppose, Stéphanie, que vous ambitionnez d'ouvrir un tel "lieu d'accueil" dans votre coin d'Île de France, ce qui est une ambition louable, mais qui, comme je viens de la dire, demande une sérieuse préparation intérieure..
Si c'est le cas, vous avez la chance de pouvoir commencer — ce que ne peuvent pas beaucoup d'autres frères et sœurs très isolés dans leurs provinces — en acquérant patiemment la connaissance et l'expérience nécessaires dans un "local d'accueil" qui existe dans votre région avant de vous lancer avec le groupe, au nom duquel vous parlez sans doute, dans une autre entreprise missionnaire locale.


09aou11  120C19
Je ne suis que ce que vous appelez d'une expression amusante et bien à vous un "pèlerin d'Arès moins le quart, un qui n'est pas encore arrivé à l'heure." Je vais, je viens, je ne suis pas régulier. Je suis paresseux... ou lâche, quoi !
Mais intéressé par La Révélation d'Arès et son mouvement, qui sont toute ma vie à défaut d'être toute mon activité de loisir.
Je profite de mes congés pour relire le blog.
On ne peut que constater une extraordinaire montée en puissance de l'intention mise dans ce blog.
Cette entrée 120 met un certain nombre de vos frères dans l'embarras. Ça n'était jamais arrivé dans ces proportions.
Un progrès va sans doute en sortir.
Vous avez su doser les étapes de ce blog pour arriver à des points qui font mal, même si l'intention des dernières entrées n'est pas de faire mal, mais d'attirer l'attention sur où le bât blesse.
Ce qui est bien, c'est que vous ne cherchez pas de responsables. Vous dites facilement "nous" où vous pourriez dire "vous", parce que vous n'êtes pas responsable ; vous êtes seulement responsable d'espérer trop de ce qu'on ne peut pas encore vous donner où d'avoir cru être écouté par des oreilles qui ne pouvaient pas encore écouter. Mais ça viendra, on le sent.
Les observateurs silencieux ne manqueront pas de noter tout ça.
La Mongerie


09aou11  120C20  
Bientôt des choix vitaux vont s'imposer. Dans notre assemblée, mais aussi dans le monde.
Les bourses s'effondrent. Le CAC vient de perdre 20% et Wall Street 25%. Ce n'est pas 1929 (l'année de votre naissance), mais ça en prend le chemin.
Il va falloir changer de vie. Justement, changer de vie est le thème de La Révélation d'Arès, mais les Pèlerins d'Arès sont-ils prêts à donner l'impulsion nécessaire ?
Le progrès jusqu'à maintenant a consisté à posséder plus, "toujours plus", comme disait François de Clozet, mais il va falloir considérer le progrès autrement: Être meilleurs, moralement et surtout spirituelllement meilleurs. Ce n'est pas pour demain, mais il faut "commencer" maintenant, comme vous dites à Stéphanie [120C18].
Il faut revoir la notion de bonheur individuel. Les Pèlerins d'Arès vont avoir un rôle à jouer dans cette perspective, parce que les religions sont usées. On ne voit pas ce qu'elles peuvent proposer de plus que ce qu'elles ont proposé.
La mission des Pèlerins d'Arès a déjà joué un rôle important dans "le glissement des idées" (entrée 120) et ça me paraît indiscutable. Yve [120C13] dit: "Certaines personnes qui n'ont jamais lu La Révélation d'Arès ni même jamais entendu parler d'elle peuvent avoir des idées similaires aux nôtres, qui.sont dans l'air du temps, qui peu à peu font leur chemin. Certaines personnes qui n'ont jamais lu La Révélation d'Arès ni même jamais entendu parler d'elle peuvent, vous le savez bien, avoir des idées similaires aux nôtres," mais Yve devrait quand même trouver plutôt curieux que ces "idées similaires aux nôtres" se soient développée et que "l'air du temps" ait changé par pure coïncidence depuis 1974 seulement, depuis La Révélation d'Arès. Pourquoi n'ont-elles pas commencé à être "similaires" avant ? Il y a à parier que ce n'est pas une coïncidence et que La Révélation d'Arès a joué un certain, peut-être même un très grand rôle dans l'évolution des idées.
Elle devrait en jouer un plus grand encore, mais c'est vrai que la dispersion des Pèlerins d'Arès n'aide pas, de même la solitude dans laquelle on vous a laissé en croyant qu'il serait toujours temps d'y revenir (les jeunes sont imprévoyants, ne pensent jamais au vieillissement)
Vous donnez matière à réfléchir sur la base de la réalité, comme vous dites.
Jean-François G.


11aou11  120C21
Merci de nous montrer l'afférence de notre mouvement, terme que je ne connaissais pas, et de nous en donner une perception claire et qui, je pense, nous permettra de mieux répondre à certaines de nos problématiques. Je ne l'avais jamais envisagé ainsi, et cela peut pourtant devenir un élément d'importance cruciale.
Merci de cette vision novatrice qui me permet de mieux percevoir les difficultés spécifiques que nous traversons et que, bien souvent, nous subissons.
Le lien entre notre culture individualiste et cette afférence qui la renforce, nos individualismes et nos égos qui même au sein d'un groupe rendent difficile la construction de notre fraternité, la lenteur que nous mettons à constituer des familles d'affinité pour pouvoir expérimenter des pistes pour un monde changé (28/7), pour tamiser le sable (24/4), notre manque de pragmatisme à nous-autres Français qui aimons partager nos jolies pensées, qui aimons comprendre au-delà du raisonnable sans vraiment entreprendre.
Oui, la souffrance est notre lot, nos bras bleuis (31/7) que nous aurions cru voir bleuir par les coups de nos ennemis sans réaliser que nous sommes à la fois l'ami et l'ennemi, que le bien et le mal sont en nous, mélangés, entremêlés et que sans nous frotter les uns aux autres pour travailler sans cesse notre amour évangélique, notre progression est plus lente, voire impossible dans tous les aspects de notre foi, nombreux d'ailleurs, qui impliquent le monde (Rév d'Arès 28/7) à venir.
Je ressens profondément cette solitude, bien que le groupe que je fréquente soit conséquent, ou peut-être justement pour cette raison. Mais nous pouvons faire disparaître cette solitude, encore faut-il le vouloir et commencer enfin à vivre notre fraternité. Il ne tient qu'à nous.
Merci aussi ou marci surtout, car à titre personnel je connus et sans doute recherchai — par intuition ou/et par mimétisme des apôtres du prophète Jésus — l'efférence en m'installant à Arès presque simultanément à ma conversion, et lorsque vous m'aviez proposé de vous aider dans les travaux d'imprimerie.
Par ma proximité avec le prophète dès mes premiers pas dans ma foi accomplissante, je pus vivre pendant quelques années l'état de godet [de la noria : "Maison des Faucons"], toujours en quête d'Eau venant de la Mer profonde (Rév d'Arès xxi/11) et, par la suite, toujours en quête de cette noria afin de remplir à mon tour des godets de l'Eau que je pus recevoir, car à la fois on ne peut donner que ce que l'on possède et on ne peut le garder pour soi sans le perdre.
Notre responsabilité de godets est grande. Du reste, lors de votre tentative d'enseignement à Paris, nous pûmes constater à quel point nous étions encore des godets percés de toutes parts, quasi incapables de redonner l'Eau que nous recevions de vous avant qu'elle ne disparaisse.
Oui, je crois qu'il ne tient qu'à nous de rendre la conception de l'afférence/efférence propice à une propagation et un vécu de la foi en profondeur avant sa propagation géographique et que cela pourra permettre de déboussoler les pouvoirs qui n'auront plus une tête en un lieu à contrôler mais une multitude en tous lieu à la fois, phénomène nouveau pour eux également.
Merci enfin au Père de nous avoir donné un prophète tel que vous, et merci à vous d'avoir accepté cette tâche et de nous montrer le chemin.
J'atteste que vous êtes la Vérité et la Vie.
Bernard L. d’Ile de France


Réponse :
Nous avons travaillé ensemble longtemps à Arès. Ce labeur en commun crée des liens particuliers.
C'est donc toujours avec une affection fraternelle particulière que je reçois de vos nouvelles, mon frère Bernard.

L'éparpillement des Pèlerins d'Arès et les isolements ainsi que l'afférence qui en résulte, évidents pour la France — sans parler de l'Europe de l'Ouest — est tout aussi évident pour ce morceau de France où vous vous trouvez: l'Île de France.
D'où pour la mission de la région parisienne des "problématiques", comme vous dites.
Je pensais que la stratégie missionnaire francilienne avait été depuis longtemps étudiée sous cet angle de l'éparpillement géographique par les Pèlerins d'Arès d'Île de France. Cela me semblait tomber sous le sens, mais j'ai appris que vos "problématiques" n'avaient jamais été, du moins jamais systématiquement, vues sous cet angle-là. Elles avaient été vues sous d'autres angles plus vocationnels et thématiques que stratégiques, ce qui est évidemment laissé à la liberté de chaque assembléeles assemblées seront souveraines d'elles-mêmes (Rév d'Arès 8/1).
Sans me mêler de ce qui ne me regarde pas — je ne suis le chef de personne (Rév d'Arès 16/1) —, j'ai commencé de réfléchir sur ce problème de la mission parisienne sous d'autres angles, dont l'angle géographique (= difficultés de déplacements et regroupements) qui me paraît important. J'ai demandé au président de votre association de Paris de me donner quelques informations, notamment les noms et adresses de missionnaires. Ce qu'il a fait volontiers et je l'en remercie.
Grâce à ces informations j'ai, avec l'aide de ma fille aînée et secrétaire Nina, dressé une carte de la zone parisienne intéressée, afin de considérer celle-ci sous deux aspects : Une carte des distances entre missionnaires et une carte des durées de déplacement entre leurs résidences et votre centre missionnaire parisien.
Les missionnaires d'Île de France — une centaine dont je n'ai retenu que la cinquantaine la plus active — se répartissent en résidences, pour la cinquantaine la plust active, en gros de Meaux à l'Est de Paris à Pacy-sur-Eure à l'Ouest, et de Pontoise au Nord à Saclay au Sud, soit grosso modo 100 Km sur 80 Km !
Soit 500 Km2, urbanisés à 85 % (grosso modo) mais peuplée comme la Hollande !
C'est un terrain énorme, qui à mon humble avis mérite une rationalisation réfléchie des efforts.
Quand on a sous les yeux ces cartes on devine sans mal le taux considérable de déperdition de temps et d'effort, sans compter d'autres types de déperdition, dont nous n'avons pas à parler ici.
J'espère trouver un moment pour monter à Paris cet automne en parler avec votre groupe missionnaire et y réfléchir avec lui.
Comme vous voyez, je ne reste pas indifférent aux "problématiques" des Parisiens, bien que je n'habite pas Paris, ce que je regrette, puisque, comme vous savez, j'ai cherché à m'y installer à la fin des années 80 et au début des années 90, mais je dus renoncer à ce projet faute de moyens. Résider à Paris, où tout est vraiment trop cher pour moi, n'est pas à ma portée.


11aou11  120C22  
En 1974 et 1977 Dieu prononçait une long message, que vous avez intitulé La Révélation d'Arès, où, quoi qu'en disent ses détracteurs, ceux qui parfois vous traitent d'imposteur ou vont jusqu'à vous traiter de Satan, Il ré-exprime de façon sublime et vibrante son Appel à l'homme, son enfant créé à Son Image et Ressemblance, à retrouver le chemin d'Éden.
Trente-quatre and plus tard, vous continuez de lancer cet Appel de toutes les façons possibles, si je peux dire.
Vos écrits ne sont ni aussi sublimes, ni aussi vibrants, que la Parole du Père, mais ils sont dignes d'Elle.
La Révélation d'Arès exprime la légitime tristesse de Dieu face à la médiocrité arrogante dans laquelle l'homme est tombé.
Mais vous, chargé de la très ingrate mission prophétique, devez descendre sur le terrain, avec vos frères les moissonneurs. Vous vous adressez de ce fait à toutes les colères, toutes les déceptions, toutes les convictions erronées de l'humanité. Le manque de foi et la stupide foi religieuse ne sont hélas ni nécessaires ni justifiées. Elles manifestent d'abord une rancœur (même les religions sont nées de rancœurs), même si les raisons d'être mécontents et de croire à telle ou telle solution ne sont nulle part les mêmes.
Là où Dieu essaie de nous mobiliser pour revenir au Bien, vous devez, vous, faire face à tous les fronts du refus que dresse devant vous l'humanité. J'admire autant la noblesse que le courage avant lesquels vous faites face toujours calmement, toujours aimant.
Vos entrées de blog n'ont pas le lyrisme de la Parole de Dieu, mais elles ont l'urgence de l'action à mener pour changer le monde.
Finalement, la Parole de Dieu n'a de sens que quand elle devient prophétique, elle n'a de sens que quand le prophète parle.
Merci pour votre infatigable prophétisme.
Fredéric


12aou11  120C23  
En lisant: " Auparavant, des courants prophétique d'importance fatidique... naissaient et se développaient en concentrations fraternelles locales, puis seulement ensuite essaimaient, efférents. Le courant prophétique parti de La Révélation d'Arès est inverse," les bras me sont tombés, pour commencer !
Je me suis dit: "Problème insoluble. C'est comme si l'hiver était tombé en plein été. Comment faire en commençant à partir d'un éparpillement. Aucune bataille n'a jamais été gagnée par une armée éparpillée."
Et puis je me suis dit: "Réfléchissons ! Tous comptes faits, les mouvements prophétiques antérieurs n'ont rien produit de décisif. Le judaïsme et le bouddhisme, nés à peu près en même temps, n'ont abouti à rien de merveilleux socialement parlant — le comportement d'envahisseurs et colonisateurs des Israëliens le montre — et le Tibet misérablement arriéré n'avait trouvé dans son bouddhisme aucune force de progrès social et pour finir aucune force de résistance devant la Chine. Le christianisme est un échec par rapport à l'appel de l'Évangile. L'islam présente un tableau archaïque, moyen-âgeux, qui n'a rien de séduisant. Donc, c'est peut-être en partant de l'éparpillement que le prophétisme va enfin réussir."
Dans ce que vous appelez votre "bricolo mal foutu" ou votre "petit film de bricolo", la petite vidéo que vous montrez à [ville du Sud], pas un chef d'œuvre cinématrographique (quand même mieux "foutu" que vous le prétendez), mais il dit bien ce qu'il veut dire, on vous entend dire à un moment donné, à peu près : "Dans le petit reste on retrouve l'idée que beaucoup d'hommes (le monde) peut tout devoir à un tout petit nombre (les pénitents)." Cela m'a rappelé que contre le nazisme — si l'on compare au nazisme le mal qui sévit sur terre — il n'y a eu, d'après les estimations historiques, en France et hors de France que 3% de Français, très éparpillés aussi, pour délivrer 97% qui étaient pétainistes, ou fatalistes, ou attentistes. Je me dis, pour finir, que la partie est peut-être quand même jouable et qu'il faut considérer l'engagement dans les rangs des Pèlerins d'Arès comme pas complètement idiot ou désespéré.
C'est peut-être en partant d'une base de foi éparpillée que La Révélation d'Arès réussira là où les prophétismes précédents n'ont pas réussi. En tout cas, ça ne peut pas être pire que pour le judaïsme, le bouddhisme, le christianisme et l'islam.
Pas étonnant que ces religions se soient pour finir enterrées dans des espoirs purement immatériels et désocialisés, sauf peut-être côté charité, mais ça ne bouleverse pas le monde..
En vous écoutant on est frappé par ce que j'appellerais votre entêtement intelligent. Vous parlez avec la force de conviction d'un jeune homme enthousiaste. C'est curieux pour un homme de 82 ans. Vous suivre n'est quand même pas facile, mais ça vaut une réflexion. Chaque mois, je sais, vous revenez avec la régularité d'un métronome mais, suivant l'assistance, vous changez de cadence sur le moment. Vous arrivez à dire toujours la même chose sans être ennuyeux, m'a-t-on dit. Il faut que je retourne vous écouter cet automne. Vous êtes vous-même une sorte d'éparpillé.
Non Signé


Réponse :
Vous êtes donc une des quelque soixante-dix personnes venues m'écouter au local de mission de (ville du Sud) d'octobre 2010 à juin 2011. Je profite de votre commentaire pour vous dire que je retournerai là-bas en octobre prochain. Je vous informe des dates et des heures de réunion par Email séparé. J'espère vous y revoir.
Mon "bricolo mal foutu" de 32 minutes, ma video de mission, dit en effet, vers la fin: "Il y a dans le petit reste de pénitents l'idée qu'un très grand nombre peut devoir son salut à un tout petit nombre."
Votre analyse de la situation historique du prophétisme est peut-être la bonne. Nous avons peut-être  en procédant de façon afférente plus de chance de réussir, ou plutôt de ne pas nous enliser dans la religion, le désert dont parle La Révélation d'Arès (24/4), que n'en eurent les mouvements prophétiques du passé, qui procédèrent de façon efférente.
Puissiez-vous avoir raison ! À bientôt !


13aou11  120C24  

Note préalable du blogger:
Ce long commentaire était rédigé en forme de réponse personnelle à Charlie (120C9), mais mon blog n'est qu'un blog. Ce n'est pas un forum. Si je publie une réponse à Pierre, Paul ou Jacques par Barnabée, Jude ou Matthieu, je m'expose au devoir de publier les répliques de Pierre, Paul ou Jacques à Barnabée, Jude ou Matthieu et ainsi de suite, et  je n'ai plus qu'à fermer ce blog, qui n'est plus qu'un forum, à mes yeux une foire d'empoigne, même s'il s'agit d'empoigne douce et polie.
Je me suis donc permis de ne garder de ce commentaire intéressant que les idées qui parlent à tous les lecteurs en général.

[...] Je puis t’assurer que ma pénitence n’en n’est qu’à ses prémices et donc ce qui suit n’a de valeur que par ce que cela éveille en moi, rien d’autre.
D’ailleurs, je me risque à reprendre pour moi l’image du coureur cycliste.
Si j’en suis un, et que la force de ma montée du col du Galibier montre la force spirituelle de mon ascension, que verrais-tu mon frère ? Un cycliste transpirant, le maillot ouvert pour happer un peu d’air et dont le vélo zigzague le long de la pente, ayant du mal a tenir une ligne droite menaçant sans cesse de se retourner vers la pente descendante si, au dernier moment, un sursaut de lucidité (spirituelle ?) ne donnait un coup de guidon pour remettre l’attelage ahanant dans le sens de l’ascension. Je ne sais pas si j’arriverais au col, je veux y arriver parce ce que c’est le seul gîte possible.
Là s’arrête la comparaison avec le coureur cycliste, car le coureur quelle que soit sa discipline sportive, est l’un des symboles de notre temps, comme le héros solitaire redresseur de torts, qui met en exergue l’effort solitaire par la recherche en soi de forces de dépassements "surnaturelles", "surnaturelles" car réservées a certains dans l’esprit de notre temps.
Le danger, c’est que nous puissions nous aussi véhiculer, par nos propos l’idée de ce monde, à savoir que le dépassement ou l’acte héroïque est réservé à certains, aujourd’hui dans le sport ou les super héros, hier dans le culte des "saints".
Voilà comment, sans nous en rendre compte, nous prolongeons ce monde qui parque les hommes comme des moutons (brebis, Rév d'Arès 30/14), ce monde qui montre des hommes se dépassant sportivement ou spirituellement (Jésus, François d’Assise, le jars Rév d'Arès xxxvi3) et qui les transforme en êtres supérieurement doués ou en dieux, pour bien nous faire comprendre que nous ne pourrons jamais en être (Rév d'Arès 3/8) et pour que nous retournions nous coucher (26/3-7).
La solitude le lot de tous ? Pourquoi ? cela sonne comme une évidence, une fatalité, pire une valeur ajoutée !
Encore le skipper [navigateur] solitaire bravant les flots ou l’hermite dans sa grotte.
À quand les temps ou "solitude" sera synonyme des ténèbres des jours d’avant le Jour (Rév d'Arès 31/8) ?
Où Dieu parle-t-il de la beauté de la solitude ? Je ne suis pas un grand connaisseur des Écritures, mais nulle part je n’ai trouvé cela dans la Parole.
Ce que j’y ai trouvé, ce sont des hommes et des femmes partout appelant leur Dieu, cherchant leur semblables, ne voulant jamais être seuls face à la vie, Moïse réclame à Dieu la présence d’Aaron devant pharaon, les Hébreux réclament un roi, les premiers actes du Prophète Jésus est d’appeler des compagnons, plus près de nous, Dieu donne à Mikal une épouse et une
famille (Rév d'Arès 38/6-9), Il lui ordonne de vivre aux milieu des frères et sœurs (16/5).
Et nous sommes moulés au Père (Rév d'Arès 1/11), lequel, bien qu'il puisse Vivre par Lui-Même, refuse de vivre sans le frère et la sœur d’Adam à ce Jour.
[...] la solitude n’a rien de bénéfique, elle est une manifestation de l’éloignement d’Adam, [du rejet] du projet du Père, elle est une conséquence du péché.
Bien sûr, cela ne décourage pas le Père de travailler, il fait avec ce qu’il a, car il est l’Aimant, le Miséricordieux.
Il doit peut être connaître les tourments de la solitude face à sa créature aussi, et même s'Il voit les dangers qui peuvent survenir, Il accède à la volonté des hommes et fait confiance en l’Amour qui transforme.
Qui sait si la conséquence du désir de Moîse d’avoir Aaron à ses cotés n’a pas engendré dans les esprits le désir de prêtres prenant en charges nos faiblesses ? Et qui ne connaît la dérive du peuple élu quand une lignée de rois apparut pour être semblables aux peuples aux alentours ?
Pourtant, de la lignée des rois Dieu suscite un prophète et de l’expérience de la religion nous sortirons plus forts pour résister à la Bête (Rév d'Arès 22/3, 22/13-14).
[...] je fais confiance à la pénitence de chacun pour transformer un désavantage [la solitude] en avantage, un peu comme le premier singe utilisant son cerveau pour pallier sa faiblesse corporelle transforma son désavantage en créature supérieure. C’est peut être cela que le Père a aimé en choisissant [pour crééer l'Adame spirituel] l’homme qui couchait sur l’ombre (Rév d'Arès vii1-2 ), cette capacité à la transcendance.
[...]
Dieu nous conçoit en Assemblée, il nous demande la Moisson; C’est notre péché qui nous rend solitaires et d’ailleurs, pour terminer, comment la polone (Rév d'Arès xxxix12) pourrait elle naître d’entités solitaires qui s’ignorent ne regardant que leur propre travail intérieur ?
Dieu ne nous appelle pas a être une étoile mais une constellation, or les constellation sont formées d’étoiles (les pénitents) qui sont toutes liées les unes aux autres et qui interagissent entre elle constamment, même notre petite terre, loin du centre de la galaxie fait osciller le soleil en tournant autour, pourquoi vouloir s’affranchir de l’attraction du prophète en voulant briller seul dans le vide ?
Les Assemblées devraient danser autour du prophète, l’un et l’autre s’influençant mutuellement.
La pénitence reste une entreprise individuelle, car son support, le pénitent, est un individu en tant qu'Image et Ressemblance du Père (Genèse 1/36-27), mais elle ne trouve sa justification et sa Force que dans l’assemblée.
À mon sens, pénitence individuelle et solitude sont aussi éloignées l’un de l’autre qu'individualité et individualisme le sont, rien de bon dans la solitude.
Plus loin tu parle de tache d’huile.
Dans les Écritures je n’ai pas lu que le Créateur avait semé des "taches d’huile", mais Il a extirpé du milieu des hommes un peuple, en commençant par un homme (Noé, Abram), Il les a sortis du monde pour les façonner le temps d’en faire un peuple, de même Il a mis à part Mikal le temps de raidir son torse (33 /3-5). Puis Il a montré le Germe, le peuple élu et les prophètes, face au monde et le monde s’est agglutiné autour du Germe comme l’atome cristallise dans les entrailles de la terre à partir d’un cristal, d’un germe pour former le rocher.
Non, l’éparpillement, donc la solitude, faiblesse de notre pénitence, est une nouveauté que notre mouvement de pénitents libres fait apparaitre et [une] force de ce monde qui tente de nous diluer, de nous digérer pour nous vider de notre substance.
Tu dis aussi: "Comment la transcendance ou le début de transcendance peuvent-ils être perçus ? Les gens ordinaires, braves gens ne voient pas l’âme dans une rencontre de cinq minutes… Qui voyait l’âme de Jésus dépasser ?"
Mais, mon frère, tout le problème est là ! Dieu parle au petit (Rév d'Arès 33/8-9 ; Matthieu 11/25)
Seul les braves gens ont suivis Jésus quitte a en oublier la distance et le temps a tel point que les disciples de Jésus voyant cette foule sur la colline, lui demande de les renvoyer pour qu’ils aillent se nourrir dans les villages voisins [...]. Au contraire Jésus les fis assoir et les nourrit (Matthieu 14/13-21 et 15/32-39 ; Marc 8/1-10; Luc 9/10-17).
Seuls les braves gens sont à même de recevoir la Parole. C’était vrai hier, c’est vrai aujourd’hui.
Or donc, si sur le trottoir ceux-ci ne voient pas notre transcendance, c’est que notre pénitence est nulle... et là je me mets au premier rang des nuls !
Car en Galilée ces braves gens se prosternaient devant lui, et sûrement pas pour ses beaux yeux mais parce qu’il respirait la Parole et cela se voyait.
Malheureusement, nous n’avons pas les récits de ces braves gens, nous n’avons que les récits que les chefs ont bien voulu nous transmettre après en avoir glosé les marges.
[...]
[un] Philippe en ïle de France


15aou11  120C25  
L'éparpillement était inévitable, comme vous dites.
Depuis son installation je réfléchis sur cette entrée 120 et je la trouve décidément raisonnable et même optimiste.
En réfléchissant aux possibilités que Dieu laissait en 1974 et 1975 à un homme tout seul dans un trou perdu, sans moyens et sans autre aide que celle de son épouse, puis quelques premiers fidèles, on voit bien que la seule possibilité à votre portée et encore ! à votre portée financièrement très limitée, c'était l'auto-édition et la poste. L'auto-édition avec toutes les difficultés que cela représente pour un non-professionnel, parce que vous avez consulté 47 éditeurs sans résultat, il faut le rappeler.
Je sais que vous avez aussi très tôt fait de la mission de rue à Bordeaux et sans doute ailleurs, mais un homme seul dans la rue, même très convaincu et très convaincant, ne peut plus remuer les foules de nos jours. Les gens courent dans la rue et où courent-ils ? Ils courent à leur télévision devant laquelle seule ils s'assoient pour écouter. Mais la télévision et la radio, vous n'y aviez pas droit non plus.
Que pouviez-vous faire d'efficace sinon publier "L'Évangile Donné à Arès" en 1975 et la diffuser comme vous pouviez ? Et plus tard "La Révélation d'Arès" Intégrale en 1983 ou 1984 avec entre temps le magazine "Le Pèlerin d'Arès" et quelques fascicules de propagation missionnaire ? Oui, que pouviez-vous faire ? Rien que je parvienne à voir même, même en réfléchissant beaucoup.
L'éparpillement des Pèlerins d'Arès était inévitable dès le départ. Non seulement vous ne pouviez pas faire autrement, mais je trouve que vous vous en êtes bien tiré.
Mais, toujours en réfléchissant, on voit bien que le mouvement évangélique de Jésus avait conduit lui aussi à une dispersion importante des premiers fidèles. Jésus n'avait pas de point fixe, il circulait sans arrêt. Il ne dormait jamais au même endroit, il prêchait chaque jour à un endroit différent. Plus tard, les apôtres et leurs disciples furent aussi dispersés (Actes des Apôtres). Le christianisme a aussi commencé dans l'éparpillement.
Pour Mouhamad, ce fut différent, l'islam naissant se concentra autour de Médine, Yatreb (Rév d'Arès 2/9). C'est de là que partit, sous forme de cavalerie armée, la conquête du monde par l'Islam.
Il reste évidemment la question de "La Maison des Faucons". Pouvait-elle opérer, par ce mouvement de noria que vous aviez imaginé, ce rassemblement autour de vous qui seul aurait permis une diffusion intelligente (Rév d'Arès 32/5) et uniforme de votre enseignement parmi les Pèlerins d'Arès ? Le principe en était bon ; on ne voit pas par quel autre moyen la création d'un collège prophétique ou apostolique bien spiritualisé et bien instruit aurait été possible. Mais la réalisation pratique n'était pas, à mon avis, humainement possible. C'est pourquoi j'ai moi aussi envie de vous poser la question que vous pose Jean-David [120C8]: "Mais ignoriez-vous vraiment que les choses allaient inévitablement tourner à l'échec ?"
Vous avez répondu à cette question et je crois que vous avez donné la seule réponse raisonnable, en gros: L'échec est toujours à envisager, mais on ne ferait rien si on n'entreprenait pas tout en pensant que ça réussira.
Nous n'étions pas prêts. Personne n'était prêt. Il aurait fallu pour faire le saut que le projet demandait une confiance aveugle en vous. Tout le monde avait une confiance aveugle dans La Révélation d'Arès, mais en vous ? Comme homme vous paraissiez si seul, si perdu, si fragile sous le poids de la responsabilité démesurée, que Dieu avait posée sur vos épaules. Ceux qui connaissaient vos capacités (plus largement connues aujourd'hui) se comptaient sur les doigts d'une main ou de deux mains et ils n'ont pas pu convaincre les centaines, peut-être milliers à l'époque, qui ne vous avaient aperçu que de loin ou entendu à l'occasion d'une causerie. Un peuple éparpillé ne peut se faire qu'une idée abstraite, largement fausse, de son fondateur quand il ne vit pas au milieu d'eux. C'est l'éparpillement que vous vouliez conjurer et c'est l'éparpillement qui vous a empêché de le conjurer. Amère ironie. Inévitable insuccès.
Vous avez raison. C'est sur la réalité comme elle est qu'il faut réfléchir.
Thrasybule


Réponse :
Thrasybule (quel frère se cache derrière ce pseudo ? je le devine sans en être sûr), votre commentaire est marqué d'un robuste bon sens.
Même si l'échec de la "Maison des Faucons" peut se conjuger sur divers modes en fonction d'éléments que je connais, mais que vous ne connaissez pas, l'hypothèse que vous avancez ici est l'une des plus vraisemblables. Vous rejoignez plus ou moins l'hypothèse avancée par Barnum (120C4) et d'autres que je n'ai pas publiés pour ne pas lasser.
Toutefois, je rappelle que la "Maison des Faucons" n'est pas le sujet de mon entrée 120.
C'est en effet sur la réalité de l'inévitable éparpillement qu'il faut réfléchir et c'est malheureusement sur cette réalité que votre réflexion ne s'étend pas. Je le regrette, parce qu'épiloguer sur ce qui ne s'est pas fait n'est pas très difficile, mais construire l'avenir sur des matériaux éparpillés et sans grands moyens matériels est très difficile et les points de vue et suggestions de mes frères et sœurs les plus engagés dans la pénitence et dans la moisson et qui comme vous sont doués de robuste bon sens me sont précieux pour étoffer ma propre réflexion.
Si vous avez des idées constructives, faites m'en part. Merci


16aou11  120C26
La première lecture de votre entrée 0120, je me suis dis "Ouillouille !" Je fais bien partie de ces isolés, bien que le local le plus proche soit à 65 kms.
Je pense vivre le Fond de la Parole, seulement je ne peux pas facilement le partager avec mon entourage, cela ne m'empêche pas de répondre non aux propos méchants de jugements que j'entends sous mon toit où ailleurs, que je réprouve fermement. Sans parler de ma lamentable situation personnelle, ce n'est pas le propos, isolé je le suis, isolé en manque spirituellement, oui, je prie, je suis en pénitence, je pratique la mission, mais je ne me sens pas un brillant Pèlerin d'Arès avec un grand P. Bien que je ne doive n'être plus rien pour moi-même (Rév d'Arès 40/6), c'est du travail. Mon salut (39/10), j'y tiens, je n'ai pas honte de l'espérer. D'autre part, j'ouvre un chemin à mon prochain, sachant que la Main du Père est dans la Faille (Rév d'Arès xxxvi/1) que j'amorce où l'Eau du salut  (19/1) va ou peut sourdre !
Je ne reste pas là à me lamenter. Depuis 2011, je missionne à 10 kms à la ronde autour de chez moi — avant, je n'avais pas l'outil qui me permet aujourd'hui de me déplacer loin et sans fatigue ! —. À la campagne, tous les jours et surtout les week-ends les gens se promènent, je suis bien mieux accueilli qu'en ville, ils ne sont pas fatigués d'être arrêtés par tous ces sondeurs. Aller à la mission seul, c'est moins facile, mais en aimant, en écoutant, en répondant le mieux possible, j'espère raviver dans ces cœurs une espérance et qu'ils liront La Révélation d'Arès, sinon je ne vois pas comment ils s'engageraient sans connaître son contenu.
Nos situations d'isolés, c'est une force, des petites îles (Rév d'Arès xiv/9-11) dispersées. Qui, sans elles dans les endroits reculés de la France connaîtrait l'existence de La Révélation d'Arès ? C'est une toile d'araignées, ses filaments engluées légèrement où nos sœurs et frères touchés par notre mission pourront s'amarrer à nos cœurs où ils y trouveront la Vie, simple, aimante, reposante, créative, constructive et ils nous apporteront leurs forces, leurs idées, leur enthousiasme.
Il faut si longtemps pour comprendre le Message, l'accepter, se mettre dans l'action, balayer, gratter cette immensité glauque héritée des siècles de barbarie, pour une barbarie moderne, ultra sophistiquée dans nos pays ou l'intelligence intellectuelle domine sur celle du cœur.
[...]
Comme vous ne pouvez plus mettre en place un enseignement digne de ce que vous entendez par ce mot et comme vous vous engagez à 200% sur un projet, je vous remercie de faire bien plus que personne pour votre mission en aidant des assemblées à redémarrer.
Devant vos efforts, votre force, votre volonté, votre amour pour chacune et chacun de nous, je ne vois qu'une solution. Lire et relire vos écrits, travailler sur soi, développer en soi, bonté, compassion, altruisme, intelligence, travailler en affinité. Je sais par expérience malheureuse que l'on ne peux pas travailler avec tous, même avec effort, même en aimant, cela ne marche pas, cela nuit à la moisson, ne plus perdre de temps, faire seul ou à deux.
Devenir un bel apôtre, s'embrasant de l'Amour du Père pour l'homme.
Mais une chose encore: Nous avons tous des souvenirs de vous, du moins ceux qui vous ont approché, lors de vos déplacement, qui ont échangé des courriers, vous ont observé du coin de l'œil, cherché sur les Lieux Saint.
Imprégnons-nous de votre joie, de votre amour, de votre courtoisie, de votre courage.
Oui, nous connaissons un peu l'homme qui vit Jésus et Dieu !
Servons le Père à travers l'exemple de notre frère aîné, réussissons sans séduire à nous faire aimer des personnes que nous missionnons, comme nous aimons et remercions Frère Michel d'avoir accepté son rôle de propagation et aussi son épouse, notre chère sœur Christiane.
C'est un bon plan, un peu naïf le trouveront certains, d'autres penseront aussi que je cire les chaussure de frère Michel, ce n'est pas mon genre, mais s'ils lisent bien, j'espère qu'ils comprendront ce que veux être, un pénitent parmi les pénitentes et pénitents qui suivent Mikal.
Ce dernier jour du Pèlerinage 2011, je le vis de loin — J'ai une tendre pensée pour tous ceux qui ne peuvent y aller.
Je n'ai pas eu le courage d'y aller, il faut que je revois mon hébergement et certaines aisances que je ne peux plus accomplir comme les années passées.
Vive cette année spirituelle qui commence ! Le Pèlerinage 2012 viendra vite !
Michel de La Bresse


Réponse :
Magnifique ! Je connais votre courage et votre vaillance.
De toute façon, si nous arrivons à surmonter l'éparpillement et nos solitudes, c'est bien parce qu'il y a un peu partout des frères et des sœurs aussi courageux que vous.
Ce que mon entrée 120 suggère, c'est simplement que nous essayions de faire mieux en nous organisant mieux, si c'est possible. Ce n'est pas sûr. Ça vaut quand même la réflexion. Mais ce qui se fait, ce n'est pas si mal. Je n'ai pas dit le contraire. Nous avons féjà fait un travail considérable en trente-sept ans!
Merci pour cette entrée magnifique ! (Certains vont dire que j'aime me faire "cirer les pompes")
C'est grâce à des hommes comme vous que, déjà telles que sont les choses, tous les espoirs nous, sont permis.
Alleluia !


16aou11  120C27
Cette entrée me fait vraiment réfléchir sur la manière dont nous allons construire cette afférence, réduire notre solitude et construire pour demain.
Il me semble qu’une alternative intéressante à un point de convergence centralisée ou pyramidale instaurée par la noria serait de travailler par un maillage.
La stratégie en télécommunication n’est pas d’avoir un point central mais un réseau de liens en divers points du globe.
Dans les assemblées qui trouvent l’idée intéressante, pourquoi pas imaginé que soit étudié le fait de créer des liens avec les assemblées voisines par l’entremise d’un ou plusieurs frères qui accepterait de rejoindre ponctuellement telle autre assemblée pour partager, échanger, missionner, échanger sur les enseignements reçus. Ce pèlerin pourrait faire le retour auprès de son assemblée locale. J’ai moi-même fait l’une ou l’autre fois l’expérience de rencontrer des frères d’autres assemblées dans leur local ou leur mission et ces moments ont chaque fois été très nourrissant pour moi. Cela ma permis notamment de recevoir l’enseignement sur la prière proposé par frère Michel.
En lisant le blog, je réalise que je pourrais à mon tour transmettre ce que j’ai reçu…
La force d’un réseau est aussi sur le plan stratégique une force car chaque assemblée reste autonome et reliée entre-elles. Si une assemblée est fragilisée par tel ou tel événement interne ou externe, les frères des assemblées voisines en lien avec elle peuvent venir soutenir et accompagner la réflexion.
Chaque frère de chaque assemblée peut librement proposer de faire le pont avec telle autre assemblée au rythme qui est confortable pour lui dans la constance.
Pourquoi ne pas commencer par une visite déjà une fois par an et des liens par mails ?
L.-M. J. de Belgique


Réponse :
Je crains qu'un réseau de télécommunication ne fasse qu'augmenter la dispersion ou l'éparpillement.
On ne conduit pas à la Vie par téléphone, par lettre, par Internet, par la presse, par l'édition, puisque ces procédés de communication lointaine sont à l'origine de l'éparpillement. Les grands sites religieux US sont tous d'accord sur un point: l'Internet et les télécommunications en général permettent, comme la presse, des passages d'information, mais sont apostoliquement inopérants. L'apostolat et la communication de la vie pour conduire à la Vie. L'apostolat et l'enseignement demandent contact physique et verbal, le regroupement physique. Sinon, on fermerait les universités et l'enseignement se ferait par ordinateur. ou livres
Peut-être me suis-je mal exprimé, mais la noria qui était le principe sur lequel se fondait la "Maison des Faucons" avait au contraire pour but de regrouper, par roulement sur le même lieu, à la fois l'enseignement, l'information et l'ensemble des frères et sœurs.


16aou11  120C28
Aprés cette entrée émouvante et les commentaires enrichissants que j'y ai lus, c'est avec une extrême modestie que j'ajoute ce commentaire du bout de mon faible lumignon. Je rejoins les analyses de Patrick-vert-de-gris et d'autres sur bien des points.
Je comprends que vous ne parliez pas précisement de solitude, mais bien plutôt de non-accomplissement de votre mission au cœur des assemblées arésiennes les plus propices à recevoir vos conseils et votre enseignement. Nous convenons tous, même les frères les plus distants de vous, que votre seule présence dans une réunion de travail ou de prière propulse les efforts de chacun à mille kilomètres au-dessus de ses capacités réelles.
Pour celà, votre participation aux groupes de travail des assemblées ou groupes missionnaires est urgent et vital pour l'aboutissement et la réussite de leurs projets. Trop longtemps les quelques uns que vous aviez chargé de transmettre vos reflexions sur le monde ou sur le champ ne l'ont pas fait et l'on gardé pour eux et leurs fréquentations habituelles souvent cooptées par l'habitude. Puisque les Pelerins d'Arès sont dispersés, il leur faut créer des ponts et autres points de rencontre et de travail collectif en collaboration avec le prophète, axe de la noria.
Le journal "Frères de l'Aube" était un pont mais trop lourd à porter pour les faibles épaules d'une petite équipe non professionnelle qui a fait ce qu'elle a pu et a été lâchée, voire sévèrement critiquée par les trois-quart de l'assemblée qui même avec l'apport des textes du prophète n'a pas su porter le projet en kiosque ou lui en donner les moyens. On espère que l'avenir lui reservera un seconde chance pour que les Pèlerins d'Arès existent en librairie.
Le think-tank sur internet était un autre pont mais trop peu empreinté, car reservé à un nombre encore restreint de participants eux même pas assez disponibles et forts pour le nourir.
Il nous reste des projets plus ponctuels qui n'engagent pas trop les frères dans la durée. Je pense à des forum inter-groupe missionnaires par région qui inviteraient le prophète en son sein pour apprendre et échanger sur le fond ou la mission avec lui. Les participants prépareraient leurs questions collectivement avant de recevoir le prophète pour traiter de problématiques bien spécifiques à leur groupe. Cela commence d'une certaine façon à Paris sur la demande du groupe missionnaire d'Île de France, mais comment éviter au prophète tous ces déplacements trés fatigants qu'il ne pourra pas assumer ? Voilà le souci.
José d'Île de France


Réponse :
Je fais la même réponse que pour L.-M. J. de Belgique (120C28).
Ceci dit, les Pèlerins d'Arès existent en librairie contrairement à ce que vous dites: La Révélation d'Arès est trouvée dans beaucoup de librairies francophones. Mais la librairie est la cause première de l'éparpillement des Pèlerins d'Arès, à cause de l'éparpillement des librairies justement.


16aou11  120C29
Votre entrée 120 est fondamentale. Comment créer une fraternité qui changera le monde ?
Comment faire pour que les isolés comprennent les tenants et aboutissants du Fond de la Parole et se relient au petit reste donc au prophète s’ils le souhaitent ?
[Vous le dites bien:] "Ce maillage très lâche en solitaires clairsemés, par quoi débuta et se développe encore la foi arésienne, explique pourquoi bon nombre de Pèlerins d'Arès ne se rangent pas vraiment derrière moi, conçoivent la Parole d'Arès différemment de moi, bref, ne sont pas du petit reste que je suis envoyé rassembler (Rév d'Arès 24/2)."
Décider de notre sort positivement, c’est entrer dans une nouvelle ère mentale, sortir de la Xième glaciations des cœurs et entrer progressivement dans un Éden tempéré : Entraîne tous ceux que tu peux sur les Hauteurs Saintes!
C’est notre mission qui devrait être efférente, c.-à--d. qui doit permettre à la personne contactée par la mission d’avoir une compréhension qui provient du Centre ou du Cœur ou de la colonne vertébrale qu’est le prophète, même s’il est loin.
Vous avez souhaité, cette année au pèlerinage, que l’accent soit mis sur l’Amour Évangélique. Cet amour est un antidote à la solitude spirituelle, tourné résolument vers l’autre, il créé des liens, construit; allié à la pénitence. Il développe des qualités, qui font l’honneur du Père et du Prophète.
Mais dans les faits notre amour évangélique donc notre intelligence spirituelle est encore entaché de culture.
Vous parlez de notre culture individualiste, profondément ancrée, oui c’est une réalité, même si inconsciente.
Combien de fois lors de quelques rencontres fraternelles, entre Pèlerins d'Arès avons-nous émis le désir, vraiment enthousiaste, de nous regrouper physiquement, prendre un immeuble ou des maisons plus proches et partager ce qui serait partageable, afin d’avoir une mission plus concise, car mieux réfléchie, pouvoir mieux échanger avec vous, mais aussi apprendre à vivre ensemble et à nous aimer ?
C’est une idée simple en apparence. C’est d’ailleurs une idée à vous au départ que vous reformulez: “J'aurais aimé que nous partagions nos vies pour bien nous connaitre et partager nos efforts en vue d’une efficacité prophétique optimale, sinon toujours ensemble.” J’aime le ton de cette phrase, j’y entends le regret, la tendresse, le travail...
Bref, ce n’est qu’un aparté.
Mais cela reste des vœux. Un vœu sincère mais qui ne se met pas en pratique.
Est-on si bien dans notre petit confort (on en revient à la bourgeoisie — autre entrée de blog — La plupart de ceux de ma génération ont la cinquantaine et plus, nous sommes installés... Méfiance vis-à-vis de l’autre, manque de courage.
absence de chef. Un mélange de tout cela nous paralyse.
Mais la mort est à notre porte, que voulons nous être si ce n’est Éden ? Une âme errante ?
(Une) Christine d'Île de France


16aou11  120C30  
En étudiant bien votre entrée de blog et en y réfléchissant bien, on voit que ce qui va tenter beaucoup d'entre nous, ce sont justement les communications lointaines qui ont été malheureusement à la source de l'éparpillement et des solitudes qui en ont résulté.
On sait que vous vous appliquez à un courrier abondant et moi-même j'ai reçu de vous depuis plus de vingt ans presque deux cents lettres qui constituent un véritable enseignement. Vous vous êtes donné un mal fou pour maintenir allumée partout le flamme de la foi, mais cela dépasse peu, sinon même ne dépasse pas, l'aspect intellectuel de la foi.
Seulement voilà, je l'ai bien compris, ce que vous déplorez avec juste raison, c'est l'absence d'application, de vécu, qui ne peuvent démarrer que par présence physique. On n'apprend qu'en laboratoire ce qui se passe en laboratoire. On ne l'apprend pas dans des livres, même si beaucoup de livres parlent des techniques de laboratoire. On peut apprendre la mécanique dans des livres. On ne sera pas capable d'être garagiste de cette façon. La vie spirituelle comme l'art médical ça se démontre et se pratique sur la bête, si vous me permettez l'expression, mais pas par courrier, par téléphone, par Internet, par bouquins.
C'est clair. Il faudrait, comme vous l'avez dit quelquefois, que nous vous "placions au milieu de nous", mais comment réaliser cela physiquement ?
C'est là-dessus que vous nous demandez de réfléchir, mais je me demande si vous ne savez pas déjà que c'est impossible.
En tous cas, il faudrait au moins réaliser des regroupemnts de frères et sœurs afin de vous éviter trop de déplacements car vous vieillissez — 82 ans, déjà !
Vous êtes sous traitement permanent. L'avion vous est déconseillé par les cardiologues à cause de l'altitude, les voyages trop longs en train vous exposent à des germes pathogènes que vos médecins vous demandent d'éviter, bref, vous êtes devenu fragile et vous devez voyager en voiture, conduire en alternance avec la sœur Christiane, ce que vous faites, mais c'est très fatigant et coûteux: l'hôtel, le restaurant, etc. Vous n'avez pas un gros budget voyage. Il nous faudrait nous regrouper par sessions en deux points, trois ou quatre fois par an: un Nord (Paris par exemple), un Sud (Toulouse par exemple, ou trois points maximum comme Angers à l'Ouest, Reims à l'Est, Toulouse au Sud (je me trace un triangle mental)... Mais ce serait aux frères et sœurs à se déplacer en grand nombre et le pourront-ils ou simplement y consentiront-ils? Ça me paraît très délicat à envisager. De plus, avons-nous assez de foi pour consentir longtemps ce sacrifice?
De plus, ces points de rencontre avec vous devrait être nécessairement des points de mission, car j'ai eu une occasion de partager votre mission et alors j'ai découvert un apostolat vivant complètement différent à votre contact. La laboratoire, c'est vous ! La théorie et la pratique.
Travail considérable de mise au point, de toute façon.
Tout ça, c'est bien beau, mais j'ai peur qu'on vous tue, tout simplement. J'ai peur qu'il soit trop tard pour envisager à présent ce que nous avons complètement omis d'envisager pendant que vous aviez la vigueur pour.
Je vous connais assez pour savoir que vous ne refuserez pas d'abréger votre vie pour bien préparer l'héritage spirituel et prophétique que vous voudriez nous léguer, mais alors, il nous faudrait être sûrs de ce que nous allons faire, mettre en point quelque chose d'intelligent, d'efficace et surtout de praticable. Nulle part, jamais, on n'a fait commencer une entreprise de longue haleine et de cette sorte à un homme âgé, aussi vaillant soit-il. Il y a des raisons.
Je ne fais que réfléchir. Je continue de réfléchir.
H. R.


Réponse :
L'idée de regroupements réguliers sur deux points de rencontre est une idée intelligente. Avez-vous pris contact avec d'autres pour constituer un comité organisateur, représentatif de l'ensemble des Pèlerins d'Arès, qui pourrait au moins étudier et faire une proposition sérieuse, sur laquelle je puisse moi-même réfléchir en fonction de mes moyens propres ? Cela représente un "travail considérable de mise au point," comme vous dites.


18aou11  120C31
Voilà un commentaire qui n'a rien à voir directement avec cette entrée de blog, mais qui peut intéresser ceux qui croient que l'Internet peut apporter une solution à la dispersion. La fréquentation des réseaux sociaux, y compris des blogs, est en nette baisse. La lassitude prend un assez grand nombre d'usagers de l'Internet et cette lassitude progresse, entre autres raison, parce que le passage des communications et informations n'y est pas aussi clair, facile et assimilable qu'on peut croire.
C'est une étude très récente de l'Institut Gartner, Bureau de Recherches et Statistiques pour les grandes entreprises de très haute réputation internationale.
Les chiffres de communication des réseaux sociaux sont généralement fondés sur le nombre d’inscrits, mais beaucoup plus rarement sur le nombre d’utilisateurs actifs. C'est, à la demande de ses clients, sur ces utilisateurs actifs qu'a porté l'étude de l’institut Gartner. Celui-ci a réalisé son étude au cours de l'hiver 2010-2011 auprès d'usagers de l'Internet entre 15 et 75 ans, dans 11 pays différents, au sujet de leurs usages et leurs opinions concernant les médias sociaux. Les résultats font voir ce dont on se doutait déjà: Beaucoup d'internautes sont déçus par l'Internet en général et par les réseaux sociaux en particulier. Les blogs sont compris dans l'étude.
Cette lassitude devrait s’amplifier dans l'avenir. En effet, actuellement déjà, même si 37% des usagers d'Internet interrogés affirment consulter autant les sites qu’au moment de leur inscription à ces sites, 24% des personnes — ce qui représente pour le seul Facebook près de 170 millions d’utilisateurs —, déclarent avoir abandonné.
Cela démontre bien ce que vous dites, frère Michel, que rien ne remplace l'enseignement, l'information et les échanges vivants, les yeux dans les yeux. L'efficacité par voie d'Internet est aujourd'hui de plus en plus mise en doute.
Autre statistique, qui n'a rien à voir avec celle-là, mais qui a plus ou moins long terme aura sûrement des conséquences sur les mouvements universels de la vie spirituelle: Il naît actuellement chaque année au seul Nigéria (Federal Republic of Nigeria) entre le Bénin et le Cameroun autant d'enfants que dans toute l'Europe ! On est effrayé à l'idée des pauvres et autres futurs crève-la-faim qu'on est en train de fabriquer dans le monde. Je ne peux pas ne pas penser à votre entrée de blog "Surpeuplement" (113) de Novembre 2010.
Jéjé de Normandie


Réponse :
Merci pour la précision de ces informations.
Sauf les chiffres que vous me donnez, qui sont récents et que je ne connaissais pas, j'avais connaissance de ces tendances concernant

d'une part, l'Internet, dont les usagers prennent, en nombre croissant, conscience qu'il ne leur apporte pas tout ce qu'il avait semblé pouvoir apporter à l'humanité et — j'ajoute ceci qui est très important — qu'il est le véhicule du mensonge et du bobard le plus digne de méfiance, probablement le plus pernicieux que l'homme se soit inventé jusqu'à présent,
d'autre part, le surpeuplement de la terre non seulement va aggraver sans cesse les problèmes économiques et alimentaires, les problèmes de migration de populations, mais va ipso facto changer graduellement le paysage terrestre de la vie spirituelle.
Le vieil homme que je suis ne verra pas en ce monde les conséquences de tout cela, mais il y pense, parce qu'elles ont leur place logique dans ses réflexions.


18aou11  120C32
Dans la réponse 120C25 de votre blog, vous écrivez "construire l'avenir sur des matériaux éparpillés et sans grands moyens matériels est très difficile", et vous souhaitez recevoir des idées constructives. Voilà quelques idées venant d'un modeste pèlerin d'Arès [petit p]. Je suis cependant, votre élève spirituel, priant et pénitent. J'aspire à redevenir Pèlerin d'Arès [grand P, voir entrée 0097 de juillet 2009] bientôt, lorsque mes obligations professionnelles s'allègeront.
Mikal [frère Michel] proposerait aux Pèlerins d'Arès ( ou PA)un ensemble de concepts et d'idées de base pour orienter leur mission vers les milliers de personnes en France qui croient en l'origine divine de La Révélation d'Arès. Il ne s'agit pas d'en faire des Pèlerins d'Arès, que je vois comme des pénitents effectifs, des missionnaires regroupés localement, des élèves spirituels de Mikal et attentifs à ses conseils pratiques pour l'assemblée. Les personnes visées seraient les pèlerins d'Arès isolés (ou pA) et les sympathisants, avec deux approches distinctes.

La démarche comprendrait :
1. Proposer des rencontres et actions régulières spécifiques, sans que les PA de l'assemblée locale se placent au centre des débats,
2. Réfléchir à comment aider à former des groupes d'affinités entre pèlerins d'Arès isolés, et avec le support de sites internets spécifiques, non limités à une région,
3. Tenter de bâtir ces groupes de pA isolés sur la pratique de la pénitence, et retirer l'appui de l'assemblée locale lorsqu'un groupe s'en éloigne trop, afin d'éviter de construire un mouvement pseudo-religieux,
4. Après 5 à 10 ans d'expérience avec ces pA, réfléchir à la façon de mieux aider les sympathisants à agir ensemble sur tout sujet de leur choix, entre personnes d'une région, y compris la mission sociale ou la mission morale par exemple, et sans mettre en avant le besoin de pénitence,
5. Être assez strict sur la frontière entre l'assemblée locale des PA, et ces deux types de groupes, sites et actions mises en oeuvre,

Les PA apporteraient une logistique, un savoir-faire et une énergie initiale, commenceraient les actions et chercheraient à être remplacés, après un an typiquement, par des volontaires parmi les pA isolés et les sympathisants, qui prennent aussi progressivement en charge le financement de leur "club".
Cette approche tient compte des faibles moyens des assemblées locales. Une dizaine de PA persévérants peut la mettre en œuvre avec un petit budget et pour leur région. Elle tient compte aussi de l'inertie de tout regroupement qui demande des années, et des priorités que chaque assemblée se donne. Il s'agit de bâtir, au fil des ans, un réseau lâche et fluctuant d'associations et de relations où l'efférence de l'enseignement vécu de Mikal nourrit et se nourrit de l'afférence du Vent qui souffle à travers l'écrit de La Révélation d'Arès, inspirant des milliers d'âmes éparpillées : Suis l'Eau ! Ta jambe aura quatre âges. Le Saint ne repousse pas le siffleur qui chante avec toi (Rév d'Arès xxxi/18-19).
Un danger est bien sûr ce qu'a vécu le mouvement des premiers chrétiens. Le succès de la prédication chez les Goïms [pluriel de goy ou goï, non donné par les Juifs aux non-juifs et spécialement aux Chétiens], hors du Champ d'Israël, en a fait un mouvement pauvre en bons grains (Rév d'Arès 5/4). Une telle démarche serait-elle comme vouloir forcer le blé vert à mûrir, ce que seul le Père peut accommplir, et donc aboutir en quelques décennies à un mouvement religieux inspiré de La Révélation d'Arès ? Un écueil un peu dérivé est de formaliser un niveau de pénitence exigé pour les groupes de pèlerins d'Arès isolés, alors que les assemblées locales n'appliquent pas de critères précis à leurs propres membres Pèlerins d'Arès, même anciens. Les efforts de pénitence et ses effets sont très variables d'une personne à l'autre, aussi riches et libres que la vie spirituelle.
Dans les groupes de sympathisants, une tradition s'instaurerait au fil des décennies. Elle favoriserait l'apparition de chefs ou d'une culture communautaire forte, basée sur l'idéologie ou la sociologie. Puisque la pénitence y serait rare, c'est probable et même préférable au vide où un tel groupe pourrait tomber, ouvrant la porte à des comportements extrémistes. Une autre approche est d'envisager des groupes uniquement temporaires, pour quelques années, mais les sympathisants pourraient toujours continuer sans le soutien des assemblées locales de PA, ce qui revient au cas précédent.
Le petit reste des Pèlerins d'Arès devra vivre avec ces groupes sans se laisser absorber, et bien plus, en leur insufflant ce que sa pénitence aura apporté, dans la liberté et la cohérence du projet de chaque groupe. À l'inverse, tel Pèlerin d'Arès (PA) qui se sent obligé de sortir de l'assemblée locale faute de temps disponible par exemple, pourra trouver des activités adaptées dans un groupe de pèlerins d'Arès (pA) isolés.
La mise en place de groupes de sympathisants est dangereuse à long terme, car ils seraient bien plus nombreux que les assemblées de PA. Certains groupes de pA isolés ou de sympathisants produiraient des schismes, deviendraient des religions mettant en avant tel ou tel aspect de la Parole à Arès, en négligeant d'autres aspects essentiels. Mais la plupart d'entre eux seraient le vecteur privilégié de la transformation du monde sur le plan sociétal, sous l'inspiration de la Parole de Dieu et de l'exemple du petit reste.
Ce texte est issu de la réflexion d'une seule journée. Il me semble, en conclusion provisoire, que les groupes de pèlerins d'Arès (pA) isolés sont un bonne approche, utile et réalisable dans certaines assemblées locales dès maintenant. Les groupes de sympathisants me semblent apporter plus de dangers que de fruits dans les 30 ans à venir, mais peut-être l'idée est-elle à conserver pour plus tard. Mikal tiens la perche, la taille longue ou courte (Rév d'Arès xx/6).
Patrick T. d'Île de France


Réponse :
Il y aurait beaucoup à développer sur votre commentaire et ce n'est ni la place d'une tel développement dans un blog, ni même peut-être nécessaire, à mon avis.
Ce commentaire montre que vous ne participez pas de façon très active et très suivie à la mission de votre région, parce qu'en fait ce que vous préconisez ici est déjà plus ou moins ce qui se passe depuis plus de trois décennies tout naturellement un peu partout en France. Je trouve néanmoins que ce commentaire mérite publication, parce que vous avez le mérite de mettre de l'ordre dans une pensée missionnaire qui, tout en allant déjà tout naturellement dans le sens que vous préconisez, ne s'est jamais décrite de façon systématique.
Ce que vous préconisez est en somme, pour faire image, l'encouragement au développement lent autour d'un centre spirituel rigoureux et actif (comme dans les premiers siècles chrétiens autour des monastères) d'une assemblée tertiaire, d'une sorte de tiers ordre arésien, qui se développerait et progresserait comme il pourrait dans la pénitence en s'inspirant du petit reste de pénitents et moissonneurs local. Comme je viens de le dire, cela existe déjà dans les faits naturels de la mission. Chaque mission compte déjà son lot de postulants, d'hésitants, de sympathisants.
Ne pas oublier, cependant, que tout commence par la mission. Vous n'en parlez pas. Or, c'es la mission qui justement souffre de l'éparpillement et de la solitude, car vous ne parlez que de "pA (petit p) isolés", alors que le problème dont parle mon entrée 120 touche le grand nombre de PA (grand P) isolés, dont l'ardeur moissonneuse n'est pas étouffée, mais est frappée d'une quasi inévitable inefficacité par l'isolement.
Oui, tout commence par la mission, quelle qu'en soit la forme, parce que le pA (pèlerin d'Arès petit p) ne découvre pas La Révélation d'Arès la nuit par l'opération du Saint Esprit comme le vierge se découvre enceinte. Si je prends l'exemple de la mission dans une ville au Sud où je m'efforce de redonner à l'apostolat vie et fécondité, nous avons pour ce faire d'abord et avant tout missionné. En neuf mois un nombre non négligeable de gens ont accepté notre invitation et sont venus nous écouter, et puis peu à peu, au bout des efforts, de la patience, du temps, nous découvrons que certains parmi ces gens commencent à se fidéliser d'eux-mêmes.
Vous découvrez ces sympayhisants et postulants, certes encore incertains, vous les découvrez comme au matin, après une nuit de rêves agités, vous découvrez l'aube sans savoir comment la nuit a fait pour passer de l'ombre à la lumière. Mais il ne s'agit encore que d'une fidélisation, une sympathie profonde, un intérêt qui se forme, bref, il ne s'agit encore que de pA (petit p). Comme je dis à mes frères là-bas: il s'agit de faire de ceux-là des Pèlerins d'Arès (grand P) et ce n'est pas, loin de là, le plus facile.
Donc, ce que vous dites se fait tout naturellement, encore que les délais et temps que vous donnez soient hasardeux, car tout change complètement d'un postulant à l'autre. Certains deviendront peut-être rapidement des frères et des sœurs à part entière et on pourra leur donner la clé du local. D'autres n'y parviendront que lentement... ou pas du tout. Les prévisions sont totalement hasardeuses dans ce domaine et il n'y faut pas penser, il faut poursuivre l'œuvre d'enseignement et d'exemple, car le postulant ne suivra qu'un exemple; il ne suivra pas, sauf rarissime exception, une idée.
C'est sur ce point que je ne vous suis pas. Je ne vise pas à l'entretien d'un environnement de pA (petit p). Je vise à faire de tous ces pA des Pèlerins d'Arès grand P. Pour moi le siffleur qui siffle avec moi (Rév d'Arès xxi/19) n'est pas un pA, c'est autre chose, un humain qui va dans le sens du Bien sans nécessairement savoir qu'il le fait et sans nécessairement connaître La Révélation d'Arès.
Mais bon ! j'abrège. Il y aurait encore à dire, notamment sur les dangers dont vous parlez et qui me sembleraient plutôt du côté du petit reste, si celui-ci finissait, comme l'église autrefois finit par exister, plus ou moins inconsciemment, à se prendre ou à être considéré comme un clergé.
Vous avez le mérite d'une idée qui vaut publication, même si elle existe déjà dans les faits. Il faut souvent dire les choses même quand elles existent déjà. Cela aide à les voir mieux ou à les voir autrement. Merci.


18aou11  120C33
Votre entrée 120 et les commentaires publiés jusqu'alors rejoignent quelques points pour lesquels je souhaite vous donner mon avis.

1. La solitude (ou l'éparpillement) avantage ou désavantage. C'est à nous d'en décider.
Je ressens le désavantage de ne pas pouvoir nous enrichir les uns les autres de réflexions, d'expériences vécues et d'attentions fraternelles. Les "concentrations" dont vous parlez sont probablement nécessaires pour que soit vécu de manière spontanée le terreau de la Mémoire du Sacrifice auquel le Père nous appelle et que vous instituerez, lorsque vous nous sentirez prêts. En attendant, cet éparpillement, nous fait avancer à (tout) petits pas.
L'avantage pourrait-être dans la nécessité de devoir inventer de nouveaux modes de fonctionnement, de nouvelles voies d'efficacité pour contrebalancer le désavantage citer ci-dessous, d'aller chercher plus loin que les autres mouvements prophétiques efférents. Par exemple une organisation effilée pour aborder la mission : cartographie géographique, comme vous l'évoquez, pouvant intégrer également les intérêts ou spécialisation sur des cibles missionnaires (homme de la rue, jeunes, chrétiens musulman, monde du travail, monde de la santé, etc.). Autre exemple, l'organisation de rencontres d'assemblée liants discussions sur des travaux, échanges informels, témoignages d'expériences d'autres assemblées et témoignage individuel de chacun de son engagement à changer, à missionner et à construire l'assemblée.
Voici le seul avantage que mon petit esprit me permet d'y voir. Si ma réflexion passe à coté  de quelques chose de plus juste, merci de me le dire.

2. Un point particulier de la solitude que je souhaite souligner ici est celle du Pèlerin d'Arès dont l'entourage est hostile, particulièrement l'entourage proche : conjoint, enfant(s).
Je me souviens d'un commentaire que vous faisiez sur une plateforme d'échange antérieure [?] à votre blog où vous disiez, parlant de deux frères dont les épouses ne partageaient pas la même culture que leur cheminement n'était pas vraiment de la pénitence [?],  j'imagine [c'était] parce que le conflit, l'animosité nécessite beaucoup d'énergie à reconstruire l'amour régulièrement effrité et ne permet pas de passer à l'expérimentation d'autres modes de vie. Mon vague souvenir du contexte aura peut-être transformé le sens de votre commentaire à ce sujet. 
Bref, Je souhaitais ici simplement attirer l'attention sur la solitude doublée d'un combat du pèlerin dont l'un des très proches ne partage pas notre foi à l'évolution permanente vers le bien.

3. Dernier point que j'évoque : la difficulté de donner la place qui convient au prophète.
Nous sommes patauds et peut-être même paresseux ou désespérés pour vous donner la place que vous pourriez avoir dans nos vies. Vous nous le rappeler de temps à autre.
Vous vous êtes probablement déjà exprimé maintes fois à ce sujet, mais pourriez-vous encore une fois nous dire comment nous y prendre pour tirer autant que la mesure le permet, profit de la proximité du prophète ?


J'ai eu grand plaisir à vous voir cet été [pendant lePèlerinage] et à vous sentir en plus grande force par rapport aux années précédentes.
Bruno des Pays de la Loire


Réponse :
Vous demandez: "Pourriez-vous encore une fois nous dire comment nous y prendre pour tirer autant que la mesure le permet, profit de la proximité du prophète ?"
Cette question me laisse tout bébête, parce qu'une fois de plus je constate que je ne suis pas doué pour la clarté et que je m'exprime mal.
Je crois avoir dit que j'avais cru résoudre pour l'assemblée le problème de l'éloignement du prophète par la "Maison des Faucons", mais que ce projet n'ayant pas pu se réaliser, je ne vois pas de solution, sinon celle-ci qui n'est que pis-aller et théorique par surcroît : Puisque l'assemblée ne peut venir au prophète par roulements, c'est à celui-ci d'aller vers l'assemblée, mais comment est-ce possible du fait de l'éparpillement de celle-ci (sujet de la présente entrée 120) et aussi du fait de l'âge du prophète pour lequel les déplacements deviennent très fatigants et du fait de son travail de bureau déjà considérable pour un homme seul ?


18aou11  120C34
Effectivement, ces lignes [l'entrée de blog 120] ne sont pas pessimistes, elles sont réalistes.
Ces quelques paragraphes brossent un très bon tableau de notre mouvement tel qu'il est 37 ans après les premiers événements, et de sa singularité par rapport à l'histoire. Une fois lue cette entrée, une question doit venir naturellement à chacun: partant de là où on est aujourd'hui, je fais quoi/on fait quoi ?
J'avais 6 ans à l'époque du projet avorté de "Maison des Faucons", et même si déjà, bien que gosse, votre vérité m'avait beaucoup touché (c'est fou ce qu'enfant, on peut comprendre par intuition) j'aurais sûrement été un godet un peu jeune pour la noria
Revenu vers vous il y a 8 ans, j'entends régulièrement des regrets, auto-flagellations multiples ou vœux pieux de la part des frères et sœurs sur ce sujet, et je l'avoue, cela m'agace un peu quand c'est ressassé en boucle et qu'il n'y a pas de regard ni de proposition réaliste pour l'avenir.
De toute façon, comme vous dites, "nous devons réussir."
Je témoigne rapidement de deux choses ici qui pourront encourager je l'espère certains parmi nous:
1) Parmi tous les frères et sœurs isolés de toutes sortes et pour toutes sortes de raisons, j'ai bien constaté que "le pénitent solitaire, qui rêve de pénitence collective et qui ne peut pas l'expérimenter dans cette génération" souffre, vous n'exagérez pas. Il n'est jamais trop tard pour tenter de sortir de la solitude !
2) Je témoigne que chaque instant passé avec vous, comme ce fut mon cas il y a quelques jours à Arès [en participant à l'accueil des nouveaux pèlerins], transmet une Vie et un Souffle sans égal pour accomplir la Parole. Ainsi, même si beaucoup de choses ne sont aujourd'hui plus possibles, de par votre âge, votre surmenage et l'état de l'assemblée, tout ce qui pourra être partagé avec vous avant votre mort est essentiel, surtout dans une perspective collective au sens de la polone (Rév d'Arès xxxix/13). Ne nous en privons pas !
Abel de Bretagne


18aou11  120C35
"Les pèlerins d’Arès ne constituent encore qu’une toute petite bassine d’Eau, et encore pas encore aussi claire
 (Rév. d’Arès xLix/6 ) qu’elle devait être, dans le grand lac sombre de l’humanité," vous écrivez dans cette entrée 120.
Un constat très lucide et vrai qui devrait nous secouer et nous faire avancer.
Notre courant afférent issu de La Révélation d’Arès par son prophète Mikal me fait penser  à l’article: "Conscience collective et prophète" que vous avez écrit en 1989 ("Le Pèlerin d'Arès" 1989). Il est urgent que chacun se pose la question: Où en sommes-nous, sœurs et frères, depuis 1989 ?
Certes, nous sommes faibles, le Créateur le dit (Rév. d’Arès 36/5), mais ce n’est pas une raison pour en rester là.
Où en est notre conscience spirituelle ? Nos efforts de pénitence ? La mise en application de l’enseignement du prophète pour changer le monde ?
Votre réponse à Jean David du Jura (120c8 ) ainsi que votre réponse à Charlie (120c9) est un rappel douloureux de nos manquements à l’accomplissement de la Parole du Père.
Pour réunir les isolés, je ne pense pas que le lieu à trouver pour vous inviter au milieu de nous tous soit le principal obstacle. Quand il a fallu trouver un lieu pour L’Œil S‘Ouvre à Paris, au cirque d’Hiver trois fois [1988, 1989, 1990], on l’a trouvé. De même pour l’enseignement que vous avez transmis à L'Espace des Peupliers, Paris 13e.
C’est vraiment un problème de conscience collective  avec le prophète, d’efforts de pénitence, de moisson pour récolter les épis mûrs afin de grossir le petit reste, ainsi que de fraternités entre sœurs et frères.
Simone L.


18aou11  120C36
Pour rebondir sur le commentaire 120C30 [H.R.], je pense à la suggestion que vous avez faite il y a deux ans à l’assemblée de Perpignan de travailler sur un axe Bordeaux-Toulouse-Perpignan. Cet axe que vous avez appelé "L'axe cathare" et qui serait plutôt un axe principalement occitan devrait permettre de construire une mission et une vie fraternelle cohérentes et dynamiques entre les trois assemblées susnommées. L’axe trouverait toute sa logique entre Bordeaux, Toulouse et Montpellier, mais il n’y a pas encore d’assemblée à Montpellier. On trouve en effet dans cette diagonale du sud des repères communs : géographiques, économiques (c’est la grande aventure du canal du midi qui suit la Garonne, puis passe le seuil de partage des eaux de Naurouze et court entre Massif central et Pyrénées se jeter dans la Méditerranées à Sète), linguistiques (une langue : l’occitan), religieux (la foi cathare…). Ces repères créent une sorte de "langue" régionale sensible, même si elle est inconsciente, que les missionnaires peuvent "parler" en présentant La Révélation d’Arès, ce qui leur donne une chance supplémentaire d’être accueillis et compris.
De plus, travailler à la mission de manière coordonnée entre les trois assemblées, expérimenter des tracts, des approches, des thèmes en commun, en partager les résultats, vivre ensemble des moments de rencontre autour de la Parole, de la pénitence et de la moisson permettrait de réduire l’éclatement des assemblées et de soutenir les unes par les autres. Je suppose que c’est ce que vous souhaitiez en nous suggérant cet axe missionnaire.
Depuis des années, des missionnaires de Perpignan et Toulouse moissonnent de temps en temps ensemble à Toulouse ou Perpignan. Je crois savoir qu’il en est de même entre Bordeaux et Toulouse. Mais rien n’a été systématisé et rien jusqu’alors n’a été tenté en trio. Des contacts positifs ont été pris entre Perpignan et Toulouse dans ce sens, il y a un an, pas avec Bordeaux que je sache. Tout reste à faire. Évidemment, si nous arrivions à mettre en place une telle organisation, cela vous permettrait de rencontrer les trois assemblées en un seul lieu, ne serait-ce qu’à travers certains de leurs membres, sans avoir besoin de faire trois déplacement différents (disons deux puisque vous habitez Bordeaux).
Si je parle de cet axe missionnaire, c’est à titre d’illustration de ce qu’il serait peut-être possible d’envisager dans d’autres régions. Il semble qu’il y ait déjà une certaine cohérence des actions en Bretagne, mais on pourrait imaginer, par exemple, un axe Lyon-Genève, un axe des pays de la Loire ou encore un triangle Metz-Nancy-Strasbourg. Il faudrait réfléchir pour définir des ensembles pertinents. Ces ensembles de moisson et de vie fraternelle cohérents sur le plan géographique et culturel permettraient aux isolés de repérer une dynamique existentielle et missionnaire à laquelle ils pourraient se joindre… Une dynamique existentielle et missionnaire qui vous placerait au centre de ses objectifs, de sa logique et de sa réflexion.
Cela pourrait compléter et soutenir l’idée de regroupements réguliers sur deux points de rencontre émise par H.R. Des envoyés de ces ensembles ou  "régions" missionnaires pourraient ainsi plus aisément faire le déplacement vers ces points de rencontre et revenir dans leur "région" transmettre les richesses spirituelles cueillies sur l'arbre à la pointe toujours verte (Rév d’Arès xvi/13). Ce n’est pas la noria de la "Maison des Faucon", mais le nombre de frères et sœurs touchés directement par un vécu d’enseignement à votre contact et appuyé sur la mission augmenterait… Est-ce envisageable ?
Desiderius Faber


Réponse :
"Est-ce envisageable ?"
Il est impossible de répondre à cette question de but en blanc.
Tout demande beaucoup de réflexion, d'une part.
Il faut réfléchir à diverses solutions, d'autre part, dont aucune ne peut, de toute façon, remplacer "la noria d la Maison des Faucons", comme vous dites de votre propre suggestion.
Il faut aussi, dans tous les cas envisagés, à étudier, se dire que je suis un vieil homme fatigable et déjà débordé de travail dans l'état actuel des choses.
Pour le moment, nous ne faisons que causer. Vous-mêmes, Perpignanais, si vous n'avez jamais encore, depuis deux ans, conféré du projet proposé par votre commentaire avec vos frères et sœurs de Toulouse et Bordeaux, n'est-ce pas parce que l'idée de cet axe vous semblait très difficile à réaliser déjà pour vous-mêmes ?
Par ailleurs, vous dirtes: "Des envoyés de ces ensembles ou  "régions" missionnaires pourraient ainsi plus aisément faire le déplacement vers ces points de rencontre et revenir dans leur "région" transmettre les richesses spirituelles cueillies sur l'arbre à la pointe toujours verte (Rév d’Arès xvi/13)," et je rappelle que cela a déjà été fait. Plusieurs fois. J'ai notamment, comme le rappelle Simone L. (120C35), dispensé un long enseignement à "L'Espace des Peupliers" à Paris de 1995 à 1997 en demandant aux bénéficiaires de cet enseignement de le transmettre à travers la France. Ils l'ont fait et les résultats n'ont pas été ceux que j'attendais.
Pourquoi pas de résultat ? J'espérais un embrasement, une illumination de la foi pénitentielle et moissonneuse par relance naturelle des motivations, parce que la foi arésienne qui est extravertie, créatrice, donc active, apostolique, civilisatrice, ce qui a peu à voir avec la foi introvertie, cérébrale, de la religion. Pourquoi si peu au bout de mon enseignement ?
Peut-être au fait que les auditeurs parisiens ont beaucoup attendu, ont laissé trop longtemps refroidir dans leurs notes la parole de Mikal (Rév d'Arès i/12), avant de commencer la retransmission.
Peut-être aussi du fait de l'éparpillement et des solitudes (objet de la présente entrée 120) des impétrants de cet enseignement à travers la France.
Peut-être au fait que la foi vivante, pas plus que l'amour, ne se partage par procuration.
Peut-être au fait que la retransmission ne vaudra jamais la parole directe en petites réunions. La réunion de L'Espace des Peupliers à Paris était trop importante, entre 140 et 190 auditeurs selon les jours et des auditeurs de niveaux inégaux, ce qui oblige toujours à aplatir (je dis parfois désosser en riant) le verbe pour le rendre accessible à tous. J'avais, fort d'années de prédication dans l'église, déjà prévu cela en réfléchissant à la "Maison des Faucons" en 1986, en décidant de limiter à un douzaine à la fois, pas davantage, les groupes qui seraient venus travailler auprès de moi à Arès. L'effet de mon enseignement sur des tout petits groupes de niveaux spirituels proches semble bien confirmé par Abel de Bretagne qui dit (120C34) : "Je témoigne que chaque instant passé avec vous, comme ce fut mon cas il y a quelques jours à Arès [en participant à l'accueil des nouveaux pèlerins], transmet une Vie et un Souffle sans égal pour accomplir la Parole."
La solution juste, celle qui ne néglige personne et qui est en même temps efficace, me paraît décidément très difficile à réaliser aujourdhui. J'y réfléchis néanmoins. Le courage ne me manque pas, mais les moyens si ! Je suis un vaillant vieux bonhomme à 82 ans et je bénis le Père pour cette vaillance, mais je suis un vieux bonhomme quand même et la vaillance est relative à mon âge, je le sens tous les jours.
Donc, vous dire si votre proposition est envisageable pour l'axe Bordeaux-Toulouse-Perpignan (ne parlons pas d'autres axes, qui présentent selon les régions des problèmes très différents) est impossible de façon primesautière.


18aou11  120C37
Je comprends pourquoi le Créateur a dit: Mikal (Frère Michel) est leur père (Rév d'Arès xxxiii/14).
Je ne connais personne qui perdrait son temps à ce qui est, pour tout homme qui réfléchit un peu, impossible: Être partout à la fois, parler à chacun, ranimer chaque flamme aux quatre coins du pays. Même un homme jeune et très entreprenant n'y arriverait pas.
L'idée de la "Maison des Faucons" était de très loin la meilleure, la seule satisfaisante. N'en parlons plus, comme vous dites.
Mais vous, tout en sachant tout ça, car vos raisonnables doutes transparaissent partout dans vos réponses et même dans l'entrée de blog, vous n'écartez pas d'envisager l'inenvisageable.
Mais est-ce bien raisonnable, frère Michel ? La responsabilité de votre mise à l'écart revient à tous, parce que tous (ou à peu près tous) croyaient qu'ils leur suffisait de savoir que La Révélation d'Arès existait pour pouvoir se passer de vous. C'est ce que vous dites, et c'est très juste, dans une de vos réponses. Tous ont cru longtemps, en tout cas trop longtemps, qu'il leur suffirait de parler pour que le monde vienne à eux. Ils ne voyaient pas la magie indispenable en vous, ils la voyaient dans La Révélation d'Arès. Ils n'ont compris que tout récemment pourquoi le Créateur ne s'est pas contenté de transmettre sa Parole, La Révélation d'Arès, mais a désigné un prophète pour la transmettre et rassembler le petit reste (Ré d'Arès 24/1).
La magie, le miracle, c'est vous.
Vous, vous avez respecté avec une honnêteté exemplaire la recommandation du Créateur: Tu ne seras le chef de personne (Rév d'Arès 16/1), mais vos frères n'ont vu que cela. Ils n'ont pas vu ou pas voulu voir que le Céateur vous appelait aussi le juste prophète qui va les mains devant (Rév d'Arès xxxvii/2)... Qui va les mains devant = le premier, le guide, le frère aîné (16/1), celui dont la parole est la Parole de Dieu (i/12), le miracle ! 
Je ne me considère pas meilleur que les autres. Sans que cela ait été bien clair dans ma tête, c'est aussi un peu comme ça que je sentais les choses. Mea culpa, mea culpa!
Il ne reste plus comme vous dites implicitement qu'à improviser sur ce qui est et dont on voit mal comment ça pourrait changer, en faisant confiance à vos intuitions du moment.
Je pense, comme vous le dites verbalement à certains, qu'il vaut mieux que vous fassiez à fond quelque chose dans deux ou trois endroits plutôt qu'à faire tout à moitié un peu partout.
Je ne vois pas d'autre solution. Je suis absolument d'accord avec Michel de la Bresse (120C26): Que chacun prenne sa conscience à deux mains et mette ses pas dans les Pas de Dieu.  Ces choses-là ne se rationalisent pas, ne s'organisent pas. Ceux qui croient trouver une solution en ré-entendant votre enseignement qu'ils connaissent déjà (vous avez beaucoup publié) n'ont tout simplement pas assez de foi et courage. Bravo, Michel de la Bresse !
Un autre Michel


18aou11  120C38  
Au début on se demande comment on a pu croire dans La Révélation d'Arès. Après on se demande comment continuer.
Parce que ce n'est pas de croire qu'elle est authentique que vient toute solution.
Parce qu'il faut se prendre par la main et se pousser vers les Hauteurs Saintes et en pousser d'autres sur la même montée et ce n'est pas facile.
Tous les jours tape sur mon crâne le marteau des questions. Pourquoi me suis-ge engagé dans la Voie d'Arès? Faut être con quand même. Mais bon ! Tu y es, tu ne peux pas reculer, Dieu t'a inscrit sur le rôle des moissonneurs. Il compte sur toi. Ne te contente pas d'une petite mission de routine. La routine ne lave pas la conscience. La bonne serpillère, comme je vous ai entendu dire un jour, c'est l'imagination et au bout du manche le travail !
Pourquoi m'être mis à dos ma famille, qui me prend pour un pauvre exploité (alors que je ne vous verse jamais la demi-dîme).
Elle, elle attend tout de la Sécu, des Allocs, de la caisse chômage. "Du solide," elle dit.
Elle va voir avec la crise qui s'annonce, si ça va être aussi solide que ça.
Tout le monde voit bien que la solution est spirituelle. Rien de matériel ne sera remis sur les rails sans la grue du spirituel.

Sinon, l'homme va continuer son œuvre destructrice et aboutir à la misère.
L'éparpillement, vous le dites, était inévitable. Vous ne nous en tenez pas rigueur, au contraire. Ça ne pouvait démarrer que comme ça. Mais l'éparpillement est une chose, le courage et le travail apostoliques (j'aime ce mot que vous commencez à utiliser beaucoup) en sont une autre.
Stéphane de Bourgogne


20aou11  120C39
Vous avez, c'est bien vrai, scrupuleusement respecté la vive instance de Dieu: Tu ne sera le chef de personne (Rév d'Arès 16/1) et Tu ne commanderas personne (36/19). Vous êtes venu de temps en temps dans les assemblées, vous leur avez parlé, vous en êtes reparti en les laissant suivre ou ne pas suivre votre enseignement et vos recommandations.
Je trouve quand même que c'est dommage, c'est bien dommage ! Vous auriez dû donner des ordres et même des ordres impératifs: "Vous faites comme je dis ou je ne vous considère plus comme mes frères."
La mission aurait été boostée [poussée en avant] et les regroupements auraient été accélérés. J'en suis sûr à 95 %.
Les hommes de notre temps se croient libres, mais ils n'obéissent qu'au fouet, en rouspétant, mais en obéissant. Notre gouvernement l'a bien compris, par exemple en punissant doublement : d'amendes coûteuses et de retraits de points de permis de conduire, les automobilistes qui dépassent un tant soit peu la vitesse arbitrairement prescrite.
Pareillement, les frères auraient rouscaillé, mais les résultats nécessaires auraient été obtenus.
Les frères n'ont pas besoin de votre enseignement. Michel de la Bresse (120C20) a raison: Ils l'ont déjà eu, votre enseignement, mais moi j'ajoute à ce qu'il dit: ils ont besoin de coups de fouet moraux, spirituels.
La "Maison des Faucons" vous auriez dû l'imposer.
Nous n'aurions pas pris le retard que nous avons pris.
Vous verrez que quelles que soient les décisions prises, si cette entrée de blog 120 aboutit à des décisions, ce sera la même chose, si vous ne passez pas du simple exposé de conseils (Rév d'Arès 16/9, 34/7) à l'ordre impératif.
Jean-Yves des Charentes


Réponse :
Ne pensez pas que l'idée de construire la "Maison des Faucons" sans l'avis de l'assemblée et d'y convoquer d'office les frères et sœurs ne me vint pas en 1986 et 1987. Elle me vint, mais la réflexion, poursuivie dans la prière (Rév d'Arès 39/2), me conduisit à une conclusion sage : "Si je n'ai pas le consensus de l'assemblée pour cette réalisation, les frères ne se sentiront aucune obligation de m'écouter et le projet ne marchera pas. Nous aurons dépensé des efforts et nous nous serons endettés pour rien. Je me serai engagé dans une impasse."
Je n'oubliai pas le sage précepte d'un homme qui n'était pourtant pas un démocrate, l'empereur Justinien. On trouve dans le Code Justinien ces mots devenus fameux: "Quod omnes tangit ab omnibus approbatur," qui signifie: "Ce qui concerne tout le monde doit être approuvé par tout le monde," sinon tout fonctionne mal et finit par entraîner plus de mal que de bon.
Pour la "Maison des Faucons" le consensus approbatif était presque inexistant, à l'époque, et je ne suis pas sûr qu'il ne soit pas toujours presque inexistant, car on ne lit dans cette page que quelques commentaires qui donnent leur approbation, mais le lourd et infiniment plus large silence des autres, je ne peux pas, quant à moi, ne pas le percevoir.
Il y a un temps pour tout sous le ciel (Qohélet 3/1, etc.) et le temps de la "Maison des Faucons" n'est pas venu.
Comme je dis en conclusion de mon entrée 120, il faut réfléchir sur des réalités.
Où en est l'humanité, cette humanité dont est faite notre assemblée ?
On croit que la démocratie va de soi, mais les institutions démocratiques, c'est-à-dire les gens mêmes que le peuple élit, sont l'objet de vives critiques, ce qui est considérablement contradictoire. Alors, à plus forte raison ce que le peuple n'élit pas ! La politique, quelle qu'elle soit, soulève sans cesse des problèmes et ainsi garde implicite la critique permanente du Père envers la politique comme envers la religion, qu'il ne distingue pas entre elles. La méfiance des citoyens à l'égard de la politique, n'est-ce pas l'objet permanent des Sciences Politiques ? C'est pourquoi dans le petit opuscule "Ce Que Je Crois..; Ce Que J'Affirme" que j'ai bricolé en vitesse avant le 21 juin 2011 pour donner une idée de ce que nous croyons aux nouveaux pèlerins à l'accueil desquels j'ai participé cet été au Pèlerinage, j'ai écrit (§71): "...la société de Bien sans chef (16/1) ni loi (xix/24) annonce la dissolution des grandes nations (3/3, 4/9, 28/7), de leurs gouvernements et frontières et la formation de petites nations (5/7, 28/20-21) ou petites unités (xLv/19) humaines libres (10/10) et autogérées." Et c'est évidemment vers le concept de petite(s) nation(s) spirituelle(s) que l'assemblée des Pèlerins d'Arès se dirige, mais elle n'a pas encore pu parvenir à ce point en si peu de temps.
Un chose est sûre, plus la masse électorale s'élargit, moins la démocratie existe, plus le peuple est subjugué, et plus on voit la nécessité de revenir à des petites unités fonctionnant par consensus. Pour le moment de toute façon, nos frères et sœurs (sauf une minorité) subissent sans pouvoir encore s'en dégager les effets de la résistance générale à l'autorité, religieuse, politique, administrative, etc., qui s'exerce sur des masses de plus en plus grandes et impuissante. Ayant perdu toute certitude sur la bonne route à suivre, ils se réfugient dans l'individualisme, le repli craintif sur la vie privée, l'extinction de la solidarité, le refus des élites de plus en plus étrangères au peuple. La "Maison des Faucons" a ainsi, sans réfléchir et contradictoirement sans manquer de foi, causé la méfiance de tous: "Qu'est-ce qu'elle cache peut-être de mauvais, cette "Maison des Faucons" ?" Ce qui est arrivé au projet de la "Maison des Faucons" ne saurait, je pense, étonner un sociologue contemporain.
Les quelques idées qui me sont données ici par des commentateurs permettent d'explorer des pistes, pour la plupart sans issue, mais permettent en tout cas de comprendre mieux les réalités dans lesquelles notre assemblée avance très difficilement, car elle avance, même tant bien que mal.
Nous sommes loin encore d'être à la hauteur de nos beaux idéaux, mais nous avançons dans cette direction. Nous n'échappons pas à notre nature humaine, qui n'est pas angélique, qui fait que notre société de Pèlerins d'Arès subit elle aussi l'inévitable tension d'une incertitude, d'une défiance ou d'une contestation permanentes, le propre de toutes sociétés humaines. Le foi est une chose, mettre cette foi en activité en est une autre. Or, la foi aérsienne est une foi active, créatrice, mais non une foi passive qui attend le salut en échange de soumission à un credo et une prière comme la foi religieuse.
Mon entrée 120 fait, si je peux dire, un état provisoire des lieux, et relance la réflexion qui, je l'espère, sera suivie d'action ou plutôt d'améliorations de l'action, car on ne peut pas dire que l'action soit éteinte. Elle est piétinement sur place, mais les jambes marquent le pas toujours; elles attendent l'incitation de la conscience: 'En avant !"
Nous allons redémarrer "plein pot" un de ces jours et avec un peu plus de sagesse et d'efficacité.


20aou11  120C40
Pour moi le commentaire de Michel de la Bresse [120C20] est le plus beau.
Il n'y a qu'à aller de l'avant avec ce qu'on sait — et on en sait un max — sans faire ce que vous appelez des mignardises à propos de ce que je ne sais plus quoi. SI on se croit en panne, c'est parce que comme tous les paresseux on s'est mis en panne. Il n'y a qu'à se remuer, si on a la foi, la certitude que La Révélation d'Arès accomplie peut changer le monde !
On a assez pour se doper de tout ce que vous nous avez enseigné. On n'a qu'à y aller. On pleurniche: "Qu'est-ce qu'il fait à [ville du Sud] le Frère Michel pour que ça bouge là-bas. ll faut qu'il vienne nous prendre en mains nous aussi !" Pleurnicheries. Il n'y a qu'à y aller avec tout ce que le frère aîné nous a dit depuis longtemps. Boudiou ! Relisez  ! C'est noir sur blanc ou noir sur fond coloré comme dans ce blog.
Il n'y a qu'à être comme frère Michel: Il avance comme un cinglé (le vrai "fou de Dieu" aux yeux du monde), avançons comme des cinglés ! Que s'imaginent-ils, nos frères, qu'il y a une recette pour réussir dans la pénitence et la moisson comme les bourgeois ont une recette pour devenir notaires, directeurs de banque ou missionnaires évangélistes au Nigéria dont parle Jéjé de Normandie [120C31] ?
Avançons avec La Révélation d'Arès dans la tête, la vraie piété [Rév d'Arès 35/6] sur les lèvres, la liberté (10/10) et l'amour !
De toute façon, il y aura toujours un choc frontal entre le bon public "qui sait déjà tout", comme dit frère Michel pince sans rire, et la nouvelle génération spirituelle que les Pèlerins d'Arès représentent, les "cinglés".
Fonçons à toute blinde ! Ça ne pourra pas être pire que c'est maintenant et ça sera forcément meilleur.
C'était pas la même chose au temps de Jésus ? Mais si !
Noël


Réponse :
Merci pour ce commentaire roboratif.
Je n'emploie pas votre langage gavroche, quoique je fusse né et élevé dans une banlieue gavroche, mais votre entrain me plaît forcément, il a son écho dans un petit coin de ma nature, même si quelques précautions s'imposent pour ne pas avoir l'air cinglé au sens de brindezingue, toqué, insensé.
Je pense que vous entendez par "cinglé" ce hors-du-commun, cette raisonnable folie d'où émerge tout bonheur et que certains reconnaissent ou du moins flairent tout de suite... ou presque.
L'expérience de trente ans de mission a démontré la réalité de ce que le Père prescrit: Ce n'est pas aux semailles, mais à la moisson que nous sommes envoyés. On le vérifie souvent par la réaction intéressée de ceux auxquels le petit discours missionnaire des brèves rencontres "dit" quelque chose, quelque chose d'enfoui au fond d'eux. Autrement dit, les longues démonstrations sérieuses ne déclenchent l'intérêt que rarissimement. C'est quelque chose d'un peu "cinglé", de vif et bref, au fond du missionnaire, c'est vrai, qui a le plus de chances de soulever l'intérêt. Ce n'est pas gagné à ce moment-là, loin de là, mais c'est un début qui peut avoir une suite.
Autrement dit, comme je dis parfois à des frères missionnaires, vous remarquez que ceux qui nous suivront parfois tout la vie sont des êtres qui nous ont compris avant même qu'on ait développé le sens profond de notre foi. Tout se passe comme s'ils nous connaissaient déjà. Ils devinent à nos propos — vous, vous diriez "à nos propos cinglés" — ce que nous attendons de notre foi, de notre pénitence, même si, bien sûr, il faudra un certain temps ensuite pour les mettre au fait des réalités de la Parole.


20aou11  120C41
Ce que je crois lire, entre autres, en filigrane de votre entrée de blog 120 et de certaines de vos réponses, frère Michel, c'est un appel aux Pèlerins d'Arès du petit reste, et même de personnes du reste, qui ne seraient empêchés par aucun impératif familial, professionnel ou autre, à aller s'installer dans les villes où se trouvent soit des assemblées ayant un local, soit des
petits groupes missionnaires qui n'attendent que d'être plus nombreux pour devenir des assemblées...
Les Pèlerins d'Arès qui pourraient envisager le plus facilement cette éventualité sont bien sûr ceux qui prennent leur retraite ou qui y sont déjà.
C'est une question de choix de vie qui peut demander des efforts, voire des sacrifices, mais ne sommes-nous pas des pénitents et plus rien pour nous-mêmes (Rév d'Arès 40/6) ?
Sylvaine d'Aquitaine


Réponse :
Mon appel ne vise pas spécialement à ce que vous dites.
Le problème de la dispersion et des solitudes qui en résultent, j'en ai bien conscience, est complexe, circonstantiel, varié,  et ne trouver une seule solution, par exemple l'installation de frères et sœurs dans des lieux de regroupement. Cette solution peut concerner certaines situations ici et là et sans doute, puisque l'union fait la force, rsoudre bien des difficultés. C'est d'ailleurs ce que vous avez fait vous-même à la retraite de votre époux en rejoignant une mission, mais ce ne peut pas être la solution générale.
Mon entrée 120 porte sur un ensemble plus complexe de situations d'éparpillement et de solitude et c'est bien pourquoi je ne suis pas sûr qu'une solution ou même plusieurs solutions totalement satisfaisantes existent. C'est pourquoi je dis en somme: Réfléchissons sur la base d'un état de fait, de réalités telles qu'elles sont.
Les isolés ne sont pas nécessairement dépourvus de force de pénitence et de moyens de moisson. Que fis-je moi-même quand je me retrouvai seul dans les années 70, après les événements surnaturels d'Arès ? Je dus commencer seul ma pénitence et je compris peu à peu, sur le vécu, ce que le Père entendait vraiment par pénitence, donc j'appris peu à peu à en faire le centre de ma vie. Je me suis aussi envoyé moi-même en mission à Bordeaux et je me suis creusé le crâne pour trouver les moyens d'attirer l'attention sur le Message et la Voie que j'avais à montrer. Il n'y a pas de recette, sauf une foi et un amour du prochain plutôt hors du commun, car la moisson ou mission est toujours affaire de terrain, de terrain humain, culturel, mental, circonstantiel, etc. Ça change non seulement d'un lieu à l'autre, d'une population à l'autre, mais aussi d'une époque à l'autre, presque d'une année sur l'autre. C'est sur place qu'on cherche, qu'on observe et trouve ce qui semble convenir le mieux. On peut se tromper, penser qu'on n'est pas doué pour l'apostolat, mais si on ne se cantonne pas dans une routine, si on varie dans le discours, l'abord, etc. on peut obtenir des résultats, parfois inattendus. Alors, le cercle se forme, d'abord tout petit. Pour commencer on est deux et un jour on est trois et quelque chose se développe alors. N'oubliez pas que toute mission locale a commencé comme ça; Un homme, une femme qui voua soudain sa vie à La Révélation d'Arès et qui se fit apôtre, moissonneur ou moissonneuse.


21aou11  120C42
"Pour faire du feu le vent m'apporte assez de feuilles mortes," dit une devise chinoise.
Je n'ai pas besoin de paraphraser, je découvre qu'il me suffit de remplacer deux minuscules par deux majuscules pour adapter cette devise à ma situation de pénitent-moissonneur:
Pour faire du Feu (Rév d'Arès xLi/1, xLiii/14) le Vent ii/5-17, etc.) m'apporte assez de feuilles mortes.
La rue est traversée de feuilles mortes: le public déspiritualisé... Je reconnais qu'avec un peu de courage et de travail je peux y allumer le Feu.
Michel de la Bresse [120C26] a raison. Nous pouvons déjà faire beaucoup avec ce que nous avons, si nous le voulons.
Denis de Franche-Conté


21aou11  120C43
Aussi étrange que cela puisse paraître, ce n'est pas de solitude (au sens habituel que l'on entend généralement dans la rue) que je souffre, mais de cette liberté (10/10) que je suis incapable d'assumer pleinement...
J'ai beau me dire que la porte de ma "prison" s'est ouverte depuis que La Révélation d'Arès est entrée dans ma vie, il n'empêche que ce n'est pas évident de dépasser la petite porte de sa "prison mentale" comme on le souhaiterait.
Mais en réalité, sans pour autant tomber dans les travers cités dans "Liberté et infantilisme" ("Le Pèlerin d'Arès 1989"), qu'est-ce qui m'empêche de passer un coup de fil à mes frères, à mes sœurs, puis de prendre ma voiture pour aller les rejoindre et inversement ?
Dans la réalité actuelle des choses ne serait-ce pas déjà, vivre un peu le début de cette "afférence de notre foi" ?

Sinon, vous autres, qu'est-ce qui vous en empêche ?
Exemples de réponses: Manque de temps, emploi du temps chargé ou auquel on se laisse soumettre
Conventions et carcans sociaux/culturels: On ne doit pas débarquer chez les autres à l'improviste (du reste, on ne garde plus l'assiette du pauvre à table). Faut pas déranger... Que vont-ils penser ?... Je suis pauvre... Ils sont riches... Ils sont intelligents, moi pas et vis et versa... "On se connait ?" "Non ! Ben alors, on va apprendre à se connaitre (sourire)" et ainsi de suite...
Imaginons un instant Jésus s'adressant à Frère Michel en 1974: "Allo ! Frère Michel ?! C'est moi, Jésus de Nazareth. Est-ce que je peux passer vous voir à telle date ?"
Frère Michel: "Ben non, désolé... Je crois que ça va pas être possible... Je suis en plein travaux dans ma maison, au milieu des sacs de plâtre et de ciment... Voyons, vous devriez quand même le savoir !"
Jésus: "Certes, cependant, possible ou pas, je débarquerai quand même chez vous à Arès ! Ah ! Aussi, tant que j'y pense... Quand le Père débarquera chez vous, sachez que le Père, d'emblée, vous dira: Sois prêt !"
Frère Michel: "Non mais, c'est une blague ou quoi ? Mince alors ! Fini la belle vie !" (Fin du sketch...).
Bien sûr, je ne suis pas Frère Michel, ni Jésus de Nazareth et encore moins le Père.
D'ailleurs, question image et ressemblance, je ne suis qu'un piètre ersatz des trois...
Je ne suis qu'un tout petit frère, avec son sourire espiègle...
Enfin, permettez moi, Frère Michel, de rappeler ce passage que vous écrivez à la fin de votre entrée: "Les frères, chacun étant prisonnier de son égo, n'ont pas encore compris que pour que nous nous regroupions il leur faut être absolument libres — ils croient plutôt le contraire — vu qu'être libre absolument (Rév d'Arès 10/10) est l'acte vital le plus typique du Créateur dont l'image et ressemblance dort encore au fond d'eux."
David Patati et patata


21aou11  120C44
Afférent, les pénitents du petit reste palent leurs îles autour de celle de Mikal: Michel, dans tes côtes (J’ouvre) une
baie ! Le frère (y) pale son île, (un lieu) sûr. (xLii/1-2).
Efférents, les pénitents, la pieuse gent (xvl.1 à 26) les faucons, le prophète, l'aîné des frères (Rév d'Arès 16/1) multimultipliés par la pénitence du petit reste envoyé à la Moisson (5/4, 13/7, 31/7, 38/5) pour le salut individuel et universel avant que ne
pleuve le péché des péchés (Rév d'Arès 38/1).
Transmettre l'enseignement, rassembler les épis mûrs, prononcer la Parole pour l'accomplir (Rév d'Arès 35/6). Je rejoins Simone (120C34)
"Conscience collective et prophète" ("Et ce que tu auras écrit" 1989), que sommes-nous prêts à faire collectivement pour donner les moyens matériels de la mission universelle confiée à Mikal, au petit reste, aux assemblées
(Rév d'Arès 2/16, 34/6 à 9, 40/5à 6) ?
Nous sommes un  peuple prophétique, des réveilleurs d'âmes, l'honneur de Dieu, de tous les prophètes, des sœurs, frères de foi et humains.
Didier Br d'Île de France


21aou11  120C45  
Vous avez souvent dit: "Nous nous trouvons dans une situation sans références historiques dont nous pourrions nous inspirer. Par exemple, les apôtres d'autrefois prêchaient à des païens, des gens qui croyaient à des dieux au lieu de croire à Dieu, mais nous nous prêchons des athées, des gens qui ne croient à rien. Nous avons tout à innover dans cette mission sans prcédente."
Aujourd'hui vous dites, dans le même ordre d'idées: "Autrefois les courant prophétiques se formaient et se développaient à un seul endroit avant d'essaimer, mais nous nous avons essaimé dès l'origine nous nous trouvons de ce fait éparpillés,solitaires."
Et vous avez toujours conclu: "Notre mission est ingrate, mais ils nous faut prendre les choses comme elles sont."
Je suis de la vieille école. Je sais qu'on a des fusées capables de vitesses telles qu'elles peuvent atteindre les planètes lointaines, mais sur terre la lenteur et la peine restent de rigueur. On ne peut avancer que lentement parce que l'espace le plus difficile à explorer n'est pas l'espace stellaire, mais l'homme, l'homme buté, médiocre.
Tous nos plans et projets doivent tenir compte d'une lenteur décourageante. Rien ne sert d'être impulsif. On n'est pas des anges et d'ailleurs qu'est-ce qu'ils ont fait de si extraordinaire les anges ? Rien. Le Coran a raison de dire que nous sommes plus que des anges.
Ce qu'il faut pour dépasser cette situation: de la méthode! C'est ce que vous faites vous-même, frère Michel.
Que disiez-vous cet été ? Vous disiez: "Après quelques mois de mission à [ville du Sud] nous avons vu soixante-dix personne (c'est le chiffre, je crois) dont une dizaine ou un peu plus commence à se fidéliser. De quelques uns de ceux-là nous allons essayer de faire des Pèlerins d'Arès. Il va bien falloir une année encore." On est loin de ce que nous autres appelions "missions coup de poing" en nous imaginant faire des Pèlerins d'Arès instantanés. Quoi conclure? Que vous faites vous-même beaucoup plus confiance à la méthode, au temps, à la persévérance non routinière (Chassez sœur Routine et frère Ilfautfaire, celui qui sait tout, de la misison, avez-vous dit).
C'est vrai que nous avons surtout amassé de la routine dans nos errances dans les rues. La routine nous ancre dans l'immobilisme, qui est une mer d'huile épaisse, de goudron liquide, où rien n'avance. Notre foi est religieuse, elle n'est pas vivante. Vous ne le dites pas comme ça, parce que vous êtes patient et sage avec nous, mais vous devez bien le penser.
Je me regarde dans ma glace en je me dis: "Ma vieille, il faut te secouer."
Une de la myriade sans ordinateur (Commentaire transmis par sa fille, 16 ans et plus dégourdie)


Réponse :
Bien sûr, c'est par la qu'il faut commencer: Se secouer !
Nous ne sommes pas un gros Feu uni, mais nous sommes quand même, tout éparpillés que nous sommes, une belle gerbe d'étincelles.
Vous êtes une de ces belles étincelles. Des étincelles (tous les pompiers vous le diront) peuvent mettre le Feu.
D'ailleurs, vous n'êtes plus vraiment seule. Votre fille a maintenant 16 ans, elle est de ceux "tombés tout petits dans la marmite" comme Obélix et qui vaincront ces "romains" d'athées... "Ils sont fous, ces athées !" Il faut bien rire un peu.
Dans toutes les histoires il y a des périodes où rien ne semble se passer, mais qui sont des temps de mûrissement ou de longs et lents virages au cours desquels on relève la tête, après l'avoir tenue trop longtemps fixée vers le sol des rues où nous avons traîné nos "errances", en effet, sans grands résultats, mais en accumulant une expérience à quoi nous essayons de réfléchir dans cette longue nuit de l'espace, de l'espace humain.
Nous sommes comme des allumettes qui n'ont pas encore trouvé leur frottoir. Il n'y a que les cow-boys du cinéma qui savent craquer leurs allumettes sur leurs fonds de culotte. Mais nous ne sommes ni des cow-boys ni au cinéma. Nous ne sommes que des humains ordinaires interminablement stupéfaits d'avoir été appelés par le Créateur pour recréer ce monde... nous des gens tout à fait ordinaires, mais pourquoi interminablement ? Il faudra bien que nous mettions une fin à cette longue, lente période de recherche. Au fond, le prophète, c'est tout simplement ça: un infatigable chercheur.
Nous allons allumer, dans cette génération ou dans une autre, un firmament de Feu là où il n'y a encore... non, plus des ténèbres épaisses, car nous avons quand même fait un certain travail — la preuve, nous sommes là —, mais une pénombre épaisse.
Moi aussi, chaque matin, je me regarde dans la glace et je me dis: "Mon vieux, secoue-toi ! Fais jaillir ta gerbe d'étincelles ! Frotte tes silex ! Invente le feu ! Ne reste pas là à attendre de renaître comme d'autres qui pensent qu'ils auront d'autres vies pour corriger les fautes et les manquements de la vie présente. Tu n'as pas encore vécu ta vie, ta Vie. Creuse-toi un peu la cervelle et surtout secoue-toi, oui, secoue-toi, car ce monde se meurt spirituellement et il faut le ressusciter !"
Comme vous je ne me couche pas dans l'autosatisfaction, je regarde passer ces humains, mes frères, ma propre chair — et ils ne feront qu'une seule chair (La Genèse) —, dans la rue, et je suis angoissé en pensant qu'un jour pourra survenir le péché des péchés  et qu'il n'y aura plus que des champs de morts entre des ruines comme ces cités antiques dont il ne reste que vestiges et cimetières (le Coran). Les athées disent: "Eh bien, nous aurons simplement disparu. Nous ne souffrirons plus. Nous aurons eu notre temps et serons retournés au néant." Eh bien non, ça ne sera pas comme ça, car quelque chose de la vie, mais lamentable et douloureux, restera comme ce défilé de spectres malheureux que je vis et que je dus traverser en me rendant, le 22 novembre 1977, de chez moi à la Cinquième Théophanie.


22aou11  120C46
Le problème de la solitude pour nous qui vivons à l’autre bout du monde est bien réel.
Outre que le problème ralenti notre pénitence et notre moisson, il engendre le doute. Non que je perde la foi en La Revelation d’Arès ou en l’homme, je veux parler des doutes face aux chemins à prendre. Alors on a tendance à ne plus bouger. Ou alors on peut très bien recommencer les mêmes erreurs encore et encore, si on n'a pas l’aide de quelqu’un pour nous mettre le nez dans notre caca.
Quand vous écriviez en janvier 2010 votre entrée ‘La peur comme obscurité dans l’âme" qui parlait de la peur du monde, Peter et moi étions encore perdus au milieu d’une forêt subtropicale à essayer de réaliser un projets d’accueil trop important pour nos moyens. Nous n’aurions sans doute pas fait ce choix, si nous avions été en contact régulier avec vous. Aujourd’hui nous avons donc pris la décision d’aller vers le monde plutôt que d’essayer de le faire venir à nous.
Ce ne fut pas facile d’abandonner notre projet, mais nous voilà un an après, en train de quitter la Nouvelle Zélande trop peu peuplées pour nous installer en Australie, en plein coeur de Melbourne avec ses 4 millions d’habitants.
Nous avons fait le choix d’habiter avec une famille australienne pour limiter les coûts de logement et pour faire des contacts plus rapidement.
Si nous sommes venus au Pèlerinage cette année ce fut bien dans l’espoir de voir plus clair en nous, de recevoir la Lumière du Père: Viens prendre le Feu (Rév d'Arès xLi/7) ! nous dit-Il pour que cette force spirituelle grandisse dans nos cœurs. Mais nous sommes aussi venus pour prier avec nos frères et nos sœurs et pour les rencontrer (combattre la solitude).
Merci encore à tous ceux qui vous ont aidé pour le service. Ce pélerinage fut formidable. Une grande joie dans la prière, dans l’accueil que nos frères nous ont fait et dans tout ce qu’ils ont pu nous transmettre. Nous avons un peu moins de doutes maintenant et nous espérons que les expériences des assemblées de France et la nôtre aussi, vont continuellement nous faire voir plus clair.
Durant le Pélerinage, nous aurions bien voulu vous rencontrer personnellement, mais ça n'a pas été possible; car vous n'avez rencontré que les nouveaux cette année. Vous n’avez même pas eu le temps de vous rendre vous-même à la prière.
Si notre emploi du temps était aussi chargé que le vôtre, nous ferions tous des progrets énormes, pardi !
Alors, concernant la solitude, il ne nous reste qu’à faire connaitre La Revélation d’Arès, à nous faire connaitre aussi et faire fortune (sans blague, ce serait bien pratique pour la mission), revenir plus souvent au Pélerinage et avec un peu de chance nous pourons nous aussi participer vos enseignements.
En attendant, nous avons l’Internet, même si ce n’est pas suffisant pour vaincre la solitude, cela nous aide quand même à communiquer (timidement pour ma part) et il ne tient qu’à nous de nous améliorer avec cet outil. Avez-vous déjà essayé de faire des vidéo-conférences via Skype par exemple ?
Rosie de Nouvelle Zélande


Réponse :
Vous me dites: "...[nous étions] perdus au milieu d’une forêt subtropicale à essayer de réaliser un projets d’accueil trop important pour nos moyens. Nous n’aurions sans doute pas fait ce choix, si nous avions été en contact régulier avec vous."
Mais non, ma pauvre Rosie, il ne vous aurait servi à rien d'être "en contact régulier" avec moi, car je me serais bien gardé de vous donner des conseils concernant une mission dans un pays que je ne connais pas, dirigée vers une population que je ne connais pas. Je l'ai toujours dit, la mission est affaire de terrain, de contact, de vécu. La sagesse m'a toujours dicté d'encourager mes frères à adapter eux-mêmes leurs missions aux mentalités, habitudes, caractéristiques diverses du terrain humain autant que géographique qui est le leur.
Cette année je n'ai pas rencontré que les nouveaux, j'ai aussi rencontré tous les frères et sœurs du service d'accueil des nouveaux à la Maison de la Révélation qui constitue l'entrée de la Maison de la Sainte Parole.
Vous déménagez en Australie, je comprends, et vous allez vous installer dans une grande ville: Melbourne, mais là encore je suis bien incapable de vous guider. Les Australiens, très pragmatiques, pour autant que j'ai pu en cotoyer, présentent un accès assez particulier, apparemment étroit et rugueux, à la spiritualité, l'anglais qu'ils parlent est aussi particulier, et pour bien trouver les points de passage vers leurs cœurs il m'aurait fallu les connaître mieux, ce que je n'ai jamais pu faire dans des contacts trop brefs. Ce sera donc à vous de bien observer le terrain humain avant de commencer votre apostolat, sinon vous commettrez des erreurs psychologiques et vous vous découragerez. Le temps, la patience, l'adaptation de la Parole et de votre amour du prochain (l'humain ne reçoit pas l'amour de la même façon d'un lieu à un autre) aux sensibilités, soucis et projets particuliers des locaux, seront vos atouts.
Tout n'est que vie dans la mission, car la Parole est — elle est immuable, c'est celle du Père —, mais le travail du prophète est de lui donner vie, de l'adapter aux impératifs de la chair, du mode de penser du lieu, des peurs et des espérances qui changent d'une circonstance à l'autre, etc. Ne vous précipitez donc pas, sauf pour faire éventuellement passer la nouvelle de base: La Créateur est revenu parler à sa création en France. Observez bien d'abord, patiemment, les réactions à cette base simple, sans haranguer, sans prêcher, sauf insistance spontanée des auditeurs, parce qu'elles seront normalement de méfiance et dans le nuage épais de cette méfiance vous trouverez un jour l'ouverture.
Vous n'avez donc pas à regretter de ne pas m'avoir rencontré. Je ne vous aurais rien dit d'autre que ce que je viens de dire ici.
Have a nice trip to and propitious settling in Aussie and never forget about praying, that which is uttering the Word in order to achieve it ! (Rev of Arès 35/6).


22aou11  120C47
Le faucon pèlerin (falco peregrinus), une espèce de rapace robuste de taille moyenne, est l'un des oiseaux dont l'aire de dispersion est la plus importante au monde, 
Les faucons pèlerins ne sont pas des animaux grégaires. Même dans les zones avec des populations relativement importantes, les nids restent généralement à 1 km au moins les uns des autres et souvent beaucoup plus.
(résumé d'une définition trouvée dans un dictionnaire.)
C'est à se demander si le Pèlerin d'Arès et le faucon pèlerin n'ont pas le même caractère (solitaires et éparpillés) ; en tout cas l'évocation de ce rapace dans La Révélation d'Arès ne peut pas être anodine.
Il est clair que les faucons pèlerins ne sont pas des étourneaux ou des hirondelles qui s'alignent sur les fils électriques. Je ne suis pas sûr d'avoir trouver la cause de l'échec de la "Maison des Faucons", mais ce n'est pas demain qu'on verra les JMPA, je veux dire les journées mondiales des Pèlerins d'Arès [par comparaison avec les JMJC: Journées mondiales de la jeunesse catholique à Madrid]..
Pour ma part, j'avais pensé depuis longtemps que le site choisi par le Père à Arès pouvait parfaitement convenir à une "Maison des Faucons", pour peu qu'on s'impose une discipline de groupes restreints (6 à 12 personnes) qui se succèdent en séminaire et qui soient, si possible, auto-gérés pour ne pas être une charge constante pour le prophète. Cette idée était cependant contrariée par le fait que le prophète était tenu de se rendre aux quatre coins du Champ et donc en déplacements incessants.
Jacques P.


Réponse :
Une fois de plus je constate que je suis maladroit pour expliquer les choses.

Je vous en demande pardon.
"L'idée" de la Maison des Faucons "n'a pas été contrariée par le fait que le prophète était tenu de se rendre aux quatre coins du Champ et donc en déplacements incessants," mais c'est l'inverse:
C'est parce que le projet de la Maison des Faucons a été contrarié et n'a pu se faire que je suis tenu de me déplacer aux quatre coins du Champ.
Vous n'êtes pas un Pèlerins d'Arès, vous êtes seulement un observateur, probablement sympathisant, mais je souhaite que même un observateur comprenne ce que je dis.
J'espère avoir été plus clair cette fois-ci.


22aou11  120C48
Peut-être que je me trompe, parce que, si Dieu m’a convaincu de quelque chose, c’est qu’on est des ânes (Rév d'Arès 30/2, xxii/14) (moi le premier). Ne nous donne–t-il  pas un langage qui nous redonnera l’intelligence ? (Rév d'Arès 23/4).
C’est bien que Dieu nous considère comme des ânes.  Alors je ne prétends pas avoir totalement bien compris ce que j’expose par la suite, mais il me semble que Dieu se sert autant de la réalité afférente que de la réalité efférente dans La Révélation d’Arès : Les assemblées souveraines d’elles-mêmes (Rév d'Arès 8/1) me semblent prendre en compte le coté afférent et le grand conseil des assemblées (25/9) me semble efférent. Grand conseil issu d’un accomplissement spirituel de la mesure et la douceur par les membres des dites assemblées qui, me semble-t-il, permettra un certain regroupement centralisateur sain qui n’aura sans doute qu’un rôle de conseil auprès des dites assemblées toujours souveraines d’elles-mêmes, pour voir les choses de plus haut ? À moins que le grand conseil ne soit que spirituel et n’ai pas de coté matériel ? Mais j’ai l’impression que si — je ne me rappelle plus votre enseignement la dessus —. Le coté afférent des assemblées ayant aussi l’avantage de préserver le mouvement arèsien des  grosses disputes qui eurent lieu dans toutes les religions.
Je ne pense pas qu’il y ait de bonne solution matérielle à ce problème de l'absence d'irrigation des frères par Mikal, mais je pense qu’il y a une bonne solution spirituelle qui passe par la pénitence de chacun.
Déjà, il faut que les hommes et femmes qui s’intéressent à La Révélation d’Arès deviennent les frères ! C’est-à-dire il faut qu'ils adoptent un autre comportement que celui imité de ceux qui nous dominent : Autorité, attitudes supérieure de ceux qui assurent, dos qui se tournent, engueulades, interdictions de parler à l’autre, emportements, pensées sans paix, connaissances infuses, absence d'écoute, énervement, dénigrement de la foi, des idées et des autres, etc., etc.
Que chacun creuse ! Ce qui est encore loin d’être le cas, même s’il y a eu d’énormes progrès, parce que seul le frère (l’homme frère dit aussi la Parole)  peut bénir Mikal (homme Michel], prétendre s’y attacher comme l’écorce au cœur (Rév d'Arès xLiii/8), ce qui veut dire, si je comprends bien, devenir compatible avec Mikal, son enseignement, ses conseils, les connaître, les suivre... compatibilité de vie... ensuite Mikal pourra irriguer ses frères directement par la vie, qu’il soit de ce monde ou qu'il ne soit plus là matériellement.
Mikal est le prophète des frères. Donc le point de départ à cette problématique, c’est devenir le frère par la pénitence.
Donc, comment aider cela de manière plus précise encore que ne le fait déjà l’enseignement de la pénitence  ? SI on n’éprouve pas le besoin collectif de s’attacher à Mikal, c’est pour moi parce qu’on n’est pas assez librement frères de nos frères. En plus de la lutte contre l’ego que vous rappeliez et le manque de liberté absolue Il me semble qu’on n’a pas assez compris que la fraternité, c’était à recréer toujours à chaque rencontre, que c’était un effort, un principe actif. Là comme ailleurs on se laisse vivre d’autant qu’on commence à connaître les autres [?].
Il est évident que la fraternité, qui résultera à un moment donné de nos efforts de fraternité, ouvrira à mon avis les portes à de bonnes solutions de coordination missionnaire pour se regrouper autour de l’enseignement de Mikal, peut-être même de Mikal encore sur terre, si c’est possible.
Une des difficultés, dès qu’on parle de pénitence, c’est l’oubli du cadre et du support de la pénitence  : la communion humaine (cf. Article "Pénitence", "Le Pèlerin d'Arès page 96 : "Assour ou Eden sera reconstruit sur et pour la communion humaine, qui est son cadre et sa raison d’être.") Je pense qu’il serait sage pour nous de ne jamais dissocier dans nos présentations pénitence et communion humaine. J’essaye de toujours rappeler cela, à tous et à chacun, dès que j’en ai l’occasion, car je me suis aperçu que ce n’était pas encore bien ancré.
Je propose un essai maladroit de présentation :
La pénitence, ce sont des efforts personnels au seins d'une communauté pour aimer, pardonner, faire la paix, être libre des préjugés, développer l’intelligence du cœur . Car la communion humaine est bien malade et il faut la restaurer, l’activer.  En réalité, ce sont des efforts permanents à faire pour construire le bonheur sur terre, efforts de pénitence individuelle qui peuvent paraître parfois enfermés dans l’intimité, mais en réalité qui luttent conte le péché qui nous subjugue tous.
Ce qui manque à mon avis dans nos groupes c’est une bonne interaction créative entre le personnel et le collectif.
Si, prochainement, j’ai la chance de rassembler un groupe autour de moi, où j’habite,  c’est une des premières choses que je mettrai en place, j’appellerai cela "Projet personnel d'aide collective" pour qu’il puisse y avoir suivi d’échanges et promotion des idées créatives qui germent dans les individus d’abord, sur plusieurs réunions. Qu’il puisse y avoir émulation et non sclérose. Naissance d’une dynamique. Chacun exposant devant les autres son projet, profitant des retours ou aide  des autres, mais restant  responsable de son projet jusqu’au bout, cela sur autant de réunion qu'il le faudra, chacun tour à tour exposant son projet. Parce que, pour l’instant, si on veut faire émerger un projet collectif, on est obligé de le penser plus ou moins tout seul d'abord, de moissonnner ensuite les frères, par une une sorte de campagne de promotion. Il n’y pas d’entraînement à cela, pas de moment spécialement prévu pour cela dans les groupes (à moins que je ne me trompe).
C’est toujours une épreuve. Nombre d’idées meurent par découragement, par incompréhension (ou manque d’effort à comprendre). On ne sait pas écouter des projets libres, réfléchir, se mettre à la place des autres, imaginer ce que cela demandera. Ne comprenant pas que créer met en jeu des fibres internes extrêmement sensibles, demandant une grande délicatesse de retour, on s’abîme entre nous, etc.
On est dans une société consommatrice où tout va de soi, où on doit tout comprendre tout de suite, etc. Or, on doit passer à une société où créer ne sera pas du chinois, où la lenteur sera intégrée. Il me semble que nous devons passer par une phase où nous devons apprendre à créer, puisque la société ne nous l’apprend pas du tout à l’école, cet apprentissage facilitera énormément tout projet moissonneur collectif futur.
Peut-être que le projet de la "Maison des Faucons" à aussi été victime de cette incapacité générale à créer.
Bernard (Centre Bretagne)


22aou11  120C49
Après voir lu votre entrée 120, les différents commentaires et vos réponses, je traduis ici ce que j’ai compris de la problématique et  je propose une piste pour améliorer cette situation.
Vous faites le constat de la nature afférente de notre mouvement et de la difficulté  à être au milieu de vos frères pour stimuler leur vie spirituelle. Au passage, je rejoins ici mon frère Abel quand il écrit qu’à votre contact "on ressent une Vie et un Souffle sans égal pour accomplir la Parole (120C34)."
Vous parlez de l’échec de la "Maison des Faucons" en essayant d’en comprendre les raisons.
Projet devenu irréalisable de la façon dont vous l’envisagiez à l’époque il fut conçu, notamment en raison de votre âge, de votre fatigabilité et du temps qui manque aujourd’hui.
Les inconvénients de l’afférence que j’ai pu relever dans les différents commentaires sont : Les interprétations subjectives et parfois farfelues de La Révélation d’Arès, la difficultés de la moisson et de la pénitence en solitaire (la pénitence du pèlerin d’Arès étant avant tout tournée vers les autres, être au service des autres pour s’entraider dans l’ascension et non une ascension en solitaire), le manque d’expérience de la vie d’assemblée.
Les principales raisons de l’échec de la "Maison des Faucons" sont : l’individualisme moderne, l’égo, le manque de confiance dans le prophète, le manque de conscience du rôle essentiel et de la hauteur de vue du prophète, auquel j’ajouterais la peur d’ascensionner à ses côtés — car comme il écrivait à une époque, "le prophète est un orage que les frères préfèrent contempler de loin" — et la tiédeur de l’engagement.
Faisant suite à l’échec de la "Maison des Faucons", vous avez fait des tentatives pour faire passer votre vie spirituelle. Ce blog qui est un pis-aller et l’enseignement que vous avez dispensé à nos frères parisiens, que ceux-ci ont essayé de retransmettre, mais avec retard et de façon trop intellectuelle qui en a dilué la Vie ; les résultats ont été décevants. Ils étaient aussi trop nombreux et de niveaux spirituels divers ce qui ne vous permettait pas de donner autant que vous auriez souhaité.
Compte tenu de ces différents éléments, je propose le projet suivant qui, certes, présente des inconvénients, mais qui me parait réalisable, si vous estimez que les conditions initiales sont réunies aujourd’hui.
Ces conditions sont les suivantes :
Qu’un nombre important de Pélerins d’Arès fasse confiance au prophète !
Qu'ils prennent enfin conscience du rôle essentiel du prophète au milieu de nous pour nous guider dans l’ascension !
Que la pénitence soit suffisamment avancée chez un certains nombres pour dépasser l’égo et se mettre au service de leurs frères  !
Qu’il y ait aussi une confiance mutuelle entre les frères !
Que certains  frères soient suffisamment libres pour faire preuve de discernement, de sagesse, de courage et d’engagement !
 
Difficile de parler à un peuple si dispersé, de parler à beaucoup de frères en même temps avec des niveaux spirituels variés. Difficile de vous rendre dans tous les coins de France, vous allez déjà à Nice et à Paris.
Compte tenu des éléments que je viens de citer, voici ce que je propose .
Vous pourriez choisir 12 Pèlerins d’Arès par exemple, auxquels vous livreriez votre enseignement et eux à leur tour s’engagent à le diffuser dans les différents groupes et aux frères isolés qui le souhaitent par région.
Ces Pèlerins d’Arès aussi pourraient remonter certaines questions émanant des groupes.
Pour éviter de vous déplacer trop loin, ces frères pourraient vous retrouver à Arès deux ou trois fois par an.
 
Pourquoi je propose que ce soit vous qui choisissiez :
Je pense que vous connaissez mieux vos frères et sœurs spirituellement pour savoir lesquels seraient aptes à transmettre votre enseignement avec discernement et non seulement avec des mots mais aussi faire passer la Vie, le Souffle.
Cela vous permettrait de faire un enseignement adapté.
Denis de Bretagne-Sud


Réponse :
Mais oui, bien sûr !
Qu'on soit meilleur, plus pénitents, plus intelligents, plus courageux, plus rapides, etc., qu'on était et tout ira mieux !
Comme disait ma grand-mère: "Pour devenir champion, c'est très simple: Il suffit d'être meilleur que l'actuel champion."
Ma mère, elle, me disait ça autrement: "Tu devrais être premier de ta classe."
Moi (ronchonnant): "Mais il y a déjà un premier."
Elle (sur le ton de l'évidence): "C'est très simple: Sois meilleur que le premier."
C'est très simple.
Il y a seulement à cette simple solution quelques difficultés, dont une particulièrement lente à surmonter : le temps. Je suis hors du temps, dit le Père, mais toi qui es dans le temps... (Rév d'Arès 12/6). Et moi, à propos de l'échec de la "Maison des Faucons" j'ai rappelé bien des fois ces versets de l'Eclésiaste: "Qohélet dit : Il y a un temps pour tout sous le ciel (Qohélet 3/1), mais le temps pour la "Maison des Faucons" n'était probablement pas venu."
Le temps est-il venu d'aller soudainement plus vite ?
Le Père ne s'est pas adressé à des anges, mais à des hommes, des hommes d'un monde pécheur et ces hommes nés dans une très ancienne culture obscurcissante, vivant dans les entraves d'une société avec laquelle ils doivent claudiquer longtemps encore pour y gagner sa confiance et aussi y gagner leur vie, gâtés par un atavisme et des idées qui, c'est le moins qu'on puisse dire, ne vont pas dans le sens de la Parole, ont déjà fait, chacun comme il a pu, une lente mais réelle ascension hors de leur condition initiale et continuent, car nous savons que quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). Peuvent-ils subitement accélérer leur ascension?
Oui, dites-vous implicitement, puisque vos "conditions" sont à l'impératif et s'adressent donc à une fraternité que vous considérez capable de cette soudaine accélération.
Avez-vous tort ou raison ? Soit vous avez raison et je pense les choses se dénoueront toutes seules, soit vous avez tort et je pense que j'avais raison de dire : Soyons "réalistes. Il faut réfléchir en tenant compte de cette réalité..." que nous sommes ce que nous sommes et que c'est ainsi qu'il faut trouver le bon sentier.


22aou11  120C50
Le spirituel, ce n'était pas de l'évangélisme ou de la morale, ni même de l'amour pour l'amour : Dieu, le Créateur et Père de l'Univers voulait nous écrouir et nous laminer comme le fer en fusion qui sort d'un laminoir.
Pourquoi ? Dieu seul le sait !
Peut-être pour rendre ceux qui le suivent capables d'affronter avec succès les épreuves à venir de l'humanité ?
Le spirituel, comme un père le ferait pour ses enfants, peut-il aller jusqu'à la tyrannie ?
Tyrannie de la perfection par opposition à tyrannie de la médiocrité, non moins redoutable, mais au moins tyrannie exigente de la discipline et du succès et, pour ce qui vient de Dieu, du Triomphe ! (Rév d'Arès 10/8)
Face à une logique aussi universellement redoutable, que peut faire le scolopendre moyen lambda ? Je vous le demande ! Il se dit qu'il y aura bien dans toute la France, un st-Aignan l'angevin ou une ste-Geneviève la parisienne à la foi de caillou incitant leurs ouailles à croire en Dieu pour ne pas redouter l'invasion d'Attila et des Huns ! L'histoire leur donnera raison, puisque ces envahisseurs barbares impitoyables furent repoussés par les Francs alliés pour la circonstance aux Wisigoths. D'où le baptême de Clovis (qui n'était pas un tendre) et la sainte Ampoule qui instaura la lignée des rois de France. Ou une Jeanne d'Arc pour bouter les "godons" (les anglais, ceux qui ne cessaient de blasphémer en disant : "God down !") hors de France, avec pour prix de son héroïsme et en guise de récompense pour bons et loyaux services rendus à la nation, le bûcher !
Genre d'abnégation qu'il est quand même difficile d'adopter pour le commun des mortels (le scolopendre lambda de base) et qui, comble de déception, n'est probablement que piètre dévouement pour Dieu.
L'action dans la liberté absolue d'un petit bout de femme de 20 ans, pour insignifiante qu'elle fût de son vivant, mais qui mit fin à la guerre de Cent ans (rien que ça !) et à la lutte fratricide des français entre eux : Armagnacs et Bourguigons. Et qui mit fin aussi au Moyen-Âge pour passer à autre chose : une nouvelle ère.
Mais l'évolution comportant en elle-même son cortège de scories et de malfaçons, il faut probablement compter sur l'évolution suivante pour rectifier le tir ? Mon Pas est lent mais mon Talon est lourd !
C'est Dieu que nous n'avons pas assez suivi parce que pas assez compris. Et pour reprendre et paraphraser cette citation de Frère Michel : "L'homme se connait aussi peu (en tant que créature spirituelle) qu'il ne connaît Dieu."
G-root d'Île de France


22aou11  120C51
L’idée de la "Maison des Faucons" ne cesse de revenir dans les commentaires, et j’arrive au bout de ce blog perplexe, car je ne saisis pas clairement le lien qui existe entre elle et notre dispersion.
À mon avis, cette dispersion n’est qu’un obstacle de plus à un tel projet.
La "Maison des Faucons" est irréalisable aujourd’hui, essentiellement en raison de la force, de l’énergie et du temps qui vous manquent. Mais alors, qu’est-ce qui nous empêche de vous démultiplier ? Il existe un scientifique très connu, américain je crois, qui vit à moitié paralysé dans une chaise roulante. Cela ne l’a pas empêché d’enseigner au monde de ses découvertes scientifiques étonnantes. On l’a démultiplié, on lui a greffé un ordinateur et un micro et hop !
Nous pourrions faire la même chose avec vous.
Vous pourriez enseigner à une douzaine des nôtres pendant trois ans, à temps plein.
Ces douze-là iraient ensuite enseigner à tous les autres durant cinq ou six ans.
Vous seriez alors démultiplié.
Ce serait à l’ensemble de notre communauté, même dispersée, de faire vivre et de pourvoir en moyens d’apostolat les douze ou treize bonhommes durant tout ce temps.
Cela représente certes un investissement considérable, mais ce n’est pas impossible pour des croyants qui ont le Feu au cœur.
L’assemblée internationale est-elle prête à réaliser cela ? Je l’ignore.
J’appartiens au même groupe missionnaire que le frère qui s’exprime en 120C36 [Desiderius Faber]. C’est vrai que nous n’avons pas donné suite à l’idée d’un axe Bordeaux-Toulouse-Perpignan il y a quelques années. Mais quand le frère Michel s’est mis à missionner à [ville du Sud] pour le bénéfice de tous, nous ne nous sommes pas réunis pour dire: "Voyons... Comment pourrions-nous aider le prophète à réaliser son dessein à Nice ?" Peut-être aurions-nous alors décidé de nous rendre à [ville du Sud] chaque semaine pour missionner avec eux, ou encore d’assister financièrement cette assemblée ? Nous ne l’avons pas fait, et nous sommes restés tranquillement dans notre région.
Notre mission a un cap à passer, nous le sentons depuis longtemps.
Peut-être que si nous ne trouvons pas le courage de sortir de notre paresse et de notre confort, si nous ne sommes pas prêts à payer de notre personne — y compris financièrement — cette tâche passera à une autre génération, ce qui serait bien dommage.
Laurent du Languedoc-Roussillon


22aou11  120C52  
Je rentre de vacances et, retrouvant mon ordinateur, je lis attentivement l'entrée 120 et tous les commentaires.
Ma première raction est de vous trouver particulièrement, probablement dangereusement ouvert et courageux.
Vous n'hésitez pas à publier dans un blog lu par vos ennemis et détracteurs des commentaires qui, provenant de Pèlerins d'Arès, montrent beaucoup de faiblesses de vos assemblées.
N'avez-vous pas aussi peur que, lus par les sympathisants, postulants et novices qui hésitent à s'engager à vos côtés, ces commentaires les fassent encore plus hésiter ou même reculer complètement ?
Le tableau dressé ici n'est pas très encourageant.
Je pense que vous avez mesuré les risques.
Damien de la Région PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur)


Réponse :
Je suis parfaitement conscient de ce que vous dites ici.
Vous ne parlez évidemment pas de l'aspect afférent-efférent de notre problème collectif, qui n'est pas reprochable par lui-même, qui est simplement situationnel et d'ailleurs, je le crois, transitionnel.
Vous parlez évidemment des faiblesses internes, qui n'ont rien à voir avec le problème afférence/efférence objet de l'entrée 120, mais qui ressortent accessoirement au cours des échanges
Croyez bien que j'ai réfléchi aux critiques, ou moqueries, ou découragements que cela peut soulever.
Si je ne vois pas d'inconvénients à des échanges qui peuvent montrer nos faiblesses, même si celles-ci ne sont pas le sujet traité, c'est parce que nos assembées sont réellement des assemblées de bonnes gens pleins de foi, d'honnêteté et de qualités humaines, auxquels il n'y a rien à reprocher sauf ce qu'on peut observer dans tous les groupes humains modernes de toutes catégories: religieuses, politiques, sociales, etc., qui souffrent des mêmes problèmes internes.
"Il y a une différence, me direz-vous. Vous vous proposez, vous Pèlerins d'Arès, de surmonter ces faiblesses et vous êtes loin du compte." Et je réponds: "Oui, mais nous avons déjà fait un bon petit bout de chemin. Il faut faire mieux, toujours mieux, c'est sûr, et pour faire mieux — ce que nous ferons sans nul doute — il nous faut du temps. Lisez ma réponse à Denis de Bretagne Sud (120C49)."
Nous vivons, je sais et je devine que c'est à cela que vous pensez, une époque barbare où toutes les vérités se font à l'emporte-pièce. La dégradation de la réflexion, du langage, a conduit au tout ou rien. On est tout bon ou on est tout mauvais. Les nuances et stades intermédiaires sont classés mauvais tant qu'ils ne sont pas tout bons, "au max", comme disait mes filles qui apprenaient beaucoup dans la cour de récré. Il ne s'agit pas d'arriver second aux cent mètres, mais premier, seule place qui vaille. Le yaourt de la publicité est (il n'a pas besoin de le dire) forcément le meilleur et une star est une star ou rien du tout.
Alors, bien sûr, il faut en toute chose être triomphant. M. Sarkozy à toutes les solutions. Mme Aubry aussi. l'UMP seul peut sortir le pays de la crise. Le Parti Socialiste aussi. Le triomphalisme de rigueur devrait me dicter la prudence la plus extrême, en évitant notamment de montrer nos faiblesses.
Ce n'est pas en tromphaliste que je vois les choses et que je les présente au public qui vient m'écouter à [ville du sud], où je participe à la mission exactement comme n'importe quel frère ou sœur fait dans sa mission ailleurs: "Nous sortirons de ce monde pécheur et, tout en faisant notre salut, nous le changerons (Rév d'Arès 28/7), mais ce sera une ascension lente, qui écorche les pieds, sur des sentiers de rocailles (25/6), mais c'est là notre gloire (37/9)."
Je crois que le tromphalisme est par lui-même un aveu d'échec. Il trahit une totale carence de vitalité et de réalisme. Les triomphants sont en somme des morts-vivants, puisqu'en somme ils n'ont plus rien à faire, rien à construire, rien à prouver, ils n'ont plus qu'à s'assoir où ils sont et mourir. Seuls ceux qui avancent et qui construisent tirent parti des stimulations des difficultés et apprennent quelque chose qui conduira l'humanité plus loin, qui la conduira au Jour du bonheur définitif.


23aou11  120C53
Toute cette page montre que vous regrettez terriblement l'inexistence de la fameuse "Maison des Faucons" et que vous allez vous acharner à la faire exister.
C'est aussi ce que dit Denis de Bretagne Sud [120C49].
Eh bien! allez-y ! Trouvez les quelques centaines de mille euros qu'il faut et construisez à Arès votre sanctuaire élévé à l'enseignement prophétique.
Mais vous dites vous-même que l'apostolat est une affaire de "terrain". Alors, allez-vous vous trouver à Arès les "terrains" qu'il faut pour enseigner aux frères l'art d'être apôtre partout en France et ailleurs ?
Mais non !
Je préconise que vous en restiez à ce qui est actuellement, qui est venu d'une pratique pleine de bon sens.
François F. de Bourgogne


Réponse :
J'avoue, une nouvelle fois, mon étonnement devant le nombre de commentateurs qui comprennent l'inverse de ce que je dis et de ce qui se dit dans cette antrée 120 et les commentaires.
Mais vous, vous avez pour ainsi dire le pompon.
Je n'ai jamais voulu dire, bien au contraire, que j'allais "m'acharner à faire exister" la Maison des Faucons. Denis de Bretagne-Sud ne l'a pas dit davantage.
J'ai de plus précisé deux ou trois fois que la "Maison des Faucons" n'étaient pas l'objet de l'entrée 120.
Je comprends les critiques et reproches adressés au cours des entrée de blog à mon style d'écriture considéré par certains comme confus, prétentieux, amphigourique — Je ne publie pas toujours ces critiques le plus souvent faites par des observateurs ou des curieux étrangers à notre mouvement et qui n'ont qu'à tourner leurs regards vers d'autres blogs.
Face aux critiques de mon écriture nébuleuse je ne peux que m'incliner et m'en excuser, mais quand les commentaires continuent de voir mes propos de façon manifestement et répétitivement contraire à mes intentions, je suis comme abasourdi.
Vous êtes un typique isolé, François, et je tend à attribuer votre lecture de travers à cet isolement.
Dans l'isolement on poursuit parfois des idées fixes qui deviennent comme une culture interne qui filtre tout à sa dimension et à sa couleur spécifiques. Vous lisez "Oui" et vous comprenez "Non" ou inversement ; vous voyez bleu et vous dites rouge.
Mais votre commentaire a ceci de précieux qu'il fait apparaître une complication du problème de l'éparpillement et de l'isolement, qui deviennent, par surcroît et dans certains cas, des miroirs déformants.
Oh! je n'ignore pas que nous sommes tous à un moment ou à un autre capables de telles mésinterprétations.
L'entendement humain n'est pas un long fleuve limpide et tranquille. Il est ici et là brouillé, torrentiel ou inversement presque stagnant quand il traverse de larges marais.
C'est notamment remarquable quand on lit le même livre plusieurs fois. On le lit à différents rythmes, on le comprend différemment. J'ai relu récemment, parce que je me suis trouvé sans autre chose à lire dans un moment de désœvrement (moment très rare chez moi), "L'Apologie de Socrate" par Platon, pour le troisième fois de ma vie, et je l'ai comprise autrement que lors de mes deux lectures précédentes. Quant à La Révélation d'Arès je l'ai lue des centaines de fois depuis trente-sept ans, mais je ne l'ai jamais comprise différemment ; j'y ai par contre sans cesse découvert des choses nouvelles.
Mais ça ne semble pas être votre cas ici. Au contraire, vous n'avez sans doute pas assez lu ou lu trop vite. Il y a aussi peut-être trop à lire... et trop à dire. Cela embrouille.
Cela souligne aussi, en dehors de cette entrée 120, le problème de l'attention donnée à ce qu'on lit ou fait, le problème des préjugés et on voit combien sage est l'Appel à se rendre libre (Rév d'Arès 10/10) de tous préjugés, toutes préconceptions, qui faussent la lecture. Heureux les réfléchis !
François l'isolé, le Père a besoin de vous comme de tous les non-isolés. Au Nom du Père, si vous souhaitez vraiment apporter une contribution utile à nos échanges et à notre mission — je sais que vous missionnez tout seul dans votre coin — efforcez-vous de me lire attentivement. Merci.


23aou11  120C54
J’ai beaucoup d’espoir dans votre venue à Paris, frère Michel.
Nous vous avons signifié notre volonté d’écouter vos conseils sans détours, d’accepter que vous nous rassembliez sous votre aile de prophète et cela est historique, vous l’avez appelé «" le Premier Petit Reste de Paris" dans le courrier que vous avez adressé à ses membres.  Cela est devenu possible grâce à la place de prophète que vous a donné  le comité d’administration des Ouvriers de la Moisson d’Île de France qui vous a demandé de lui servir de guide depuis  2006.
C’était la première fois qu’un groupe de France ou hors de France vous faisait cette demande claire.
Avons-nous bien pris la mesure de cet engagement vis-à-vis de vous après votre venue le 27 mars dernier ? 
La "Maison des Faucons" n’est plus réalisable telle que vous l’envisagiez, vous nous le dites déjà depuis quelques années, et vous le confirmez à notre frère Américo.
Ce travail que nous pouvons entreprendre à Paris n’est donc  pas ce que vous auriez souhaité faire avec toute la grande assemblée, mais tenons bien les pans de votre manteau que nous avons saisis !
Des choses sont encore possibles si nous ne voulons plus porter la responsabilité de votre solitude, de la nôtre et de  nos frères et sœurs isolés.
Nous avons encore tant à apprendre. Le fond vous nous l’avez donné, mais cette proximité avec vous, cette vie que vous transmettez, comme vous l’avez fait avec nos frères et sœurs accueillants au pèlerinage cette année, par exemple, est irremplaçable (Abel l’a bien perçu). Votre aide à la mission de [ville du Sud], se répercute sur nous tous, ce que vous nous en communiquez sur votre blog et ce que nous transmettent nos frères [d'une ville du Sud], nous abreuvent aussi.
Je me souviens qu’après votre cycle d’enseignement à Paris [1995-1997], vous exprimiez dans vos lettres aux uns et aux autres, le souhait de venir travailler à la mission avec nous. Nous n’avons pas su faire écho collectivement à cela et nous avons perdu  un temps précieux et riche. 
Je ne sais pas comment nous pourrons permettre aux autres groupes missionnaires et aux isolés de leur faire partager ce que nous pourrons entreprendre avec vous dès cet automne, d’autant que vous avez parlé de la difficulté de la retransmission. Soyons prêts à préparer  l’avenir avec vous avec humilité, en votre présence, le temps que notre Créateur voudra bien nous accorder encore, en travaillant la mission, en cherchant à l’améliorer pour porter des fruits, en expérimentant comme vous le faites, à [ville du Sud].
Mais aussi en  apprenant à écouter les âmes (comme l’a évoqué justement Barnum de Nulle Part), à aimer les hommes, les accueillir,  les accompagner, vivre avec eux et  leur transmettre la prière, nourriture indispensable pour forger l’âme par la pénitence.
Bien sûr, il va nous falloir réfléchir sur la manière dont vous allez pouvoir faire ce travail avec une assemblée nombreuse comme la nôtre, car vos forces ne sont pas celles que vous aviez il y a plus de 25 ans.
À défaut de la "Maison des Faucons", devenons résolument les oisillons du Faucon ! (Rév d'Arès xLv/14)
[Une] Françoise d'Ile de France


Réponse :
De plus en plus souvent je me sens comme un vieux-vieux joueur de tennis vers qui les balles arrivent maintenant trop vite et de directions trop variées et ainsi le surprennent. Si, quant il s'agit du Fond, je peux toujours envoyer des balles correctement (je crois me souvenir qu'on appelle ça "service"), je deviens comme inerte face aux balles que je reçois... trop tôt, trop tard, surtout quand je ne les ai pas prévues. C'est là que je vois mon âge.
Je n'ai jamais dit formellement que je viendrai à Paris cet automne.
J'ai dit "peut-être" ou "peut-être cet hiver".
J'ai dit, le 27 mars à Paris, que je n'étais pas doué de bilocation, moins encore de multilocation. J'ai dit que j'étais seul et ne disposais que de 24 heures par jour pour vivre et travailler, et que ce que je pourrais faire à Paris ou ailleurs doit s'entremêler dans mon plan de travail déjà plein et déjà surchargé par l'aide indispensable que j'apporte mensuellement à [ville du Sud], une aide vitale que je ne veux pas interrompre. Si je deviens un touche-à-tout (chez moi et ailleurs) qui ne termine rien, le résultat global sera nul. Autrement dit, j'ai déjà un planning plein, une tâche qui me prend mon temps et mon énergie. Je dois réfléchir à ce que je peux y insérer en gardant mon efficacité en tout et, pour dire vrai, c'est un casse-tête. Je me suis toujours efforcé d'achever ce que j'ai commencé et aussi de finir d'apprendre de tout ce que je fais. Sinon, si je n'apprends rien, que puis-je donner ?

Je dois apprendre sans cesse, en plus de mon travail fondé sur ce que je sais. Dans la masse humaine ou s'insère notre encore petite et faible mission les mouvements d'idée, de pensée, changent sans cesse, et leurs possibilités de fixation sont de même brèves ou changeantes. De même, la porte du grand refuge humain que forment l'individualisme, le cynisme, la peur, etc. tourne (Rév d'Arès xiii/1) sans cesse, se ferme, s'ouvre, varie sans cesse en entrebaillement. Ipso facto la mission se révise sans cesse, elle est un permanent ré-apprentissage. Par exemple, dans le Sud, comme je vous l'ai dit le 27 mars: Intéresser du public, ce n'est pas facile, mais c'est faisable, parce que c'est l'affaire d'un moment, d'une durée courte. Par contre, faire de ceux qui commencent à se fidéliser des Pèlerins d'Arès, c'est autre chose, c'est d'une tout autre arduité, parce que la malléabilité spirituelle de l'homme moderne varie beaucoup du fait de sa dépendance à un environnement médiatique, hédonique ou soucieux, social, affectif, etc., en continuelle variation. La stabilisation spirituelle est un problème que le missionnaire a résolu pour lui-même, mais qu'il ne lui est pas facile de résoudre pour les autres, fuyants. J'en ai encore pour au moins un an dans le Sud, peut-être davantage, si je tiens le coup.
D'une autre côté je suis attendri de vous voir, Françoise, m'envoyer si courtoisement une balle, tout enthousiasmée à l'idée que je vous la renverrais, mais je ne peux pas vous la renvoyer maintenant. Je n'ai pas dit "Prêt !"
Et puis, quand même, je me fatigue. Hier 22 août chez ma fille Anne, où je change un peu d'air à défaut de me reposer (pas le temps, trop à faire), je travaillai sur mes genoux, au soleil, et j'écrivis ceci sur un de mes carnets (je le dactylographie in extenso ce soir dans ma chambre):

"Quand envers et contre tout il faut continuer de travailler sans plus de repos qu'auparavant ce n'est que très progressivement que les faiblesses de l'âge deviennent perceptibles, mais elles le deviennent.
"Une certaine petite lueur s'obscurcit dans l'œil, qui tend à pleurer, à rosir, comme toujours irrité malgré les lavages à l'Optrex. Une certaine lenteur dans les mouvements qui semblent hésiter avant de se faire. C'est particulièrement étonnant, cette lenteur qui monte chez un homme qui avait l'habitude de tout faire avec vivacité.
"L'équilibre devient moins sûr  quelques vertiges subtils mais sensibles rendent la démarche moins rectiligne, surtout au démarrage. La mémoire vous joue des petits tours et on commence à vouloir tout vérifier: les noms, les références, les dates, etc. Bref, on devient lent et fatigable, même si l'intelligence semble intacte."

C'est la première fois que j'éprouve le besoin de noter cela. Je ne me plains pas. Je connais des hommes de mon âge qui ont beaucoup plus d'infirmités que moi. Mais je suis réaliste. Je sens par des signes sûrs que la loi biologique est bien là, que mes forces diminuent petit à petit. Je vais devoir mesurer mes efforts, car ma foi et mon enthousiasme restent brûlants, mais justement, c'est ainsi, paraît-il, qu'on s'effondre d'un coup.
Je ne dramatise pas pour donner prétexte à ma paresse. Ni le drame ni la paresse ne sont de ma nature. Simplement ces réalités me rappellent que j'ai 82 ans et qu'il y a un certain Frère Michel que l'on ne reverra plus. Vous dites: "...après votre cycle d’enseignement à Paris [1995-1997], vous exprimiez dans vos lettres aux uns et aux autres, le souhait de venir travailler à la mission avec nous. Nous n’avons pas su faire écho collectivement à cela et nous avons perdu  un temps précieux et riche." Oui, j'étais encore vaillant à ce moment-là, mais c'était comme si, justement, cette vaillance semblait ne pas plaire à mes frères, ou semblait les gêner.
Quand je pourrai m'occuper de Paris de façon sérieuse, j'en ferai part, bien sur, à votre comité d'administration.


24aou11  120C55  
Frère Michel,
un message d'espérance.
Je pense que les frères et sœurs sont conscients de cette problématique de ne pas utiliser le prophète correctement.
Ils en sont conscients intellectuellement, mais pas spirituellement. Ils ne savent pas comment l’utiliser.
Les apôtres étaient toujours près de Jésus. Il y a aussi ce problème de conscience collective qui se résoudra par le changement de chacun et par surcroit par des projets.
Le projet de notre frère H.R (120C30) peut déboucher dans ce sens qui j’espère aboutira.  Le Père ne nous dit Il pas par l’intermédiaire de Jésus: Redresse toi, homme Michel, debout ! (Rév d'Arès 1/1). Cet homme, c’est chacun de nous, qui doit  prendre conscience de cette espérance de se mettre debout, conscience que Dieu nous envoie un prophète: Mikal.
Osons, retroussons nos manches, emboîtons le pas !
Qu’importe que nous soyons pauvres ou riches spirituellement ! Mikal veut nous souffler ce puissant message (Rév d'Arès xxx/15/19).
Un (seul) tire Mon bras. J’ouvre ton œil (comme) l’aurore, ton col (est comme) le saule, (mais de) ta  gorge coule la Parole, tu peux (parler en mon Nom). (Pour) une dent  (qu’on lui) casse je donne double à MIKAL ; Mikal clame (de) des deux dents (Rév d'Arès xxxi/15-19)
Ou encore ce passage (xxxiii/1): J’entre un fouet dans ta bouche. Ma Main à ton sein (fait) un mur.
Frères et sœurs, ne loupons pas cette espérance, que ce projet pourrait donner à l’Assemblée:
Écoute Israël,
c’est une perche que nous donnent le prophète et notre frère H.R.
Alléluia, alléluia, alléluia !
Chantal M. d'Anjou.


Réponse :
Mon frère Chantal, vous citez la Parole comme si elle était d'hier.
La Parole est éternelle, oui. Elle est donnée par un Créateur hors du temps, mais à des hommes qui, eux, sont dépendants du temps (Rév d'Arès 12/6), parce que leur péché est l'inventeur même du temps.
Mon temps à moi n'est pas encore achevé, mais il s'achève. Il ne fait aucun doute que je suis plus près de la fin que du commencement. Même si longue vie m'est prêtée, elle ne sera jamais qu'une vieillesse humaine, non une vie de chêne ou de séquoia, tout ne peut plus se faire maintenant. Tout ce qui était possible il y a trente-quatre, vingt-cinq, quinze, dix ans encore, ne l'est plus maintenant. Encore faudrait-il une volonté unanime une conscience collective, pour le rendre possible, ce qui, je le crains, n'existe pas vraiment. J'y reviens plus bas.
Je rappelle la conclusion de mon entrée: "Réfléchissons en tenant compte de cette réalité !" Je ne propose rien, sinon de réfléchir sur ce qui est, sans pour autant prédire que quelque chose d'extraordinaire, ni même de nouvau, sortira de cette réflexion. Je dis seulement que je reste optimiste et que je crois que malgré tout ce que nous avons raté, notre mission prophétique se poursuivra avec ses ratages et finira un jour par réussir
Les citations que vous faites sont tirées d'une Parole théophanique qui fut donnée au monde il y aura trente-quatre ans dans quelques semaines. En 1986-1987 quand le projet de la "Maison des Faucons" fut établi, cette Parole théophanique, qui datait de 1977, avait déjà dix ans. Et, depuis lors, qui parmi mes frères s'est réveillé la nuit dans l'angoisse de la foi innacomplie et n'a eu de cesse, à partir du lendemain, de réveiller, cela eût-il dû prendre du temps, tous les autres frères et sœur en leur disant: "Ne tardons plus ! La perche (Rév d'Arès xx/6) nous a été tendue, attrapons-la avant qu'il soit trop tard ! L'avenir du monde en dépend." Qui ? Ne rêvons pas: Personne.
La Parole que vous citez est permanente, mais je crois que nous devons avec réalisme réfléchir sur ce qui est, non sur ce qui n'est pas. Je promets moi-même de faire ce que je peux en fonction de mes propres réalités, mais je ne promets rien de précis et surtout pas pas au-delà de ce qui m'est possible.
Tout est difficile, je dirais même curieusement difficile, au point d'être parfois quasi mystérieux. Prenons un exemple :
Vous citez H.R ! C'est le commentateur 120C30. Eh bien, je ne sais pas qui est H.R. Je ne l'ai pas identifié, ce qui n'est pas rare chez les commentateurs mais quand même étonnant de la part de quelqu'un qui avance une idée précise.
Vous citez H.R., mais dix autres, peut-être vingt ou trente autre — je n'ai pas compté, car je ne publie pas tous les commentaires pour ne pas rendre cette page illisible ou inutilement répétitive — m'ont aussi parlé de H.R. en approuvant son idée. Moi, j'ai dit seulement peut-être, car une telle idée n'est examinable qu'après un travail long de mise au point. J'ai adressé à H.R., dont je ne connais que l'adresse Email, laquelle ne permet pas de l'identifier, les adresses Email des dix, vingt ou trente qui ont souhaité entrer en contact avec lui. À certains de ceux-là j'ai demandé de me donner l'identité de H.R. s'il prend contact avec eux (H.R. n'a pas pris contact avec moi) et s'il la leur donne et les autorise à me la transmettre. Pour le moment, à ma connaissance, H.R. ne s'est pas manifesté.
Il y a partout des souhaits ardents, mais des velléités certaines.
Pourquoi ? La réponse me paraît simple: Le problème repris sur des bases non identiques, mais plus ou moins dérivées de la "Maison des Faucons" est sans solution et chacun le sait ou le sens. Comme toujours en tel cas, le souhait dépasse le possible.
Depuis le début de cette page d'entrée et de commentaire je m'évertue à dire, de toutes les façons, que l''exploration des transferts possibles entre le prophète et ses frères invite à reconsidérer tout à partir de la sphère privée dans laquelle s'est plus ou moins réfugié, parce qu'il est un humain de son temps, chaque Pèlerin d'Arès après que l'assemblée elle-même m'eut rejeté depuis longtemps dans ma sphère privée. C'est ça la réalité.
C'est à l'aune de cette réalité qu'il faut voir ce qu'on peut faire. Nous n'avons pas vécu ensemble comme les apôtres et les disciples ont vécu avec Jésus, ainsi que vous le rappelez. Or, reconsidérer soudain un regroupement général en deux points de France, comme le fait le mystérieux H.R., est quand même revenir à l'idée de vivre ensemble, serait-ce temporairement, et... bien sûr, resurgit devant chacun le spectre d'une l'imposibilité inavouée. D'où des souhaits et des velléités. D'où des propositions de limiter à quelques uns (les uns disent six, d'autres douze, d'autres encore trente) ces regroupements sans s'avouer que cela a déjà été fait de diverses manières pendant trent-sept ans sans grands résultats.
C'est de cette réalité qu'il faut partir. Il y a une impuissance à vivre ensemble et une impuissance à retransmettre dans l'assemblée. Quand je dis qu'il faut réfléchir à partir de cette réalité, je dis qu'il faut voir si on ne peut pas tirer profit de cette impuissance comme le judoca tire profit de l'attaque de l'adversaire pour le vaincre.
La faiblesse n'a-t-elle pas jusqu'ici été une nos forces ? Ne serait-ce qu'en permettant à notre mouvement de dépasser le point de non-retour face à un système qui croyait que nous ne ferions qu'un temps, que nous disparaitrions comme nous étions apparu, qui haussait les épaules en pensant à nous ?
Soyons en paix. Espérons en paix. Notre mission ne va pas s'arrêter au problème ici posé. Notre mission va simplement devenir réalistement efficace sur base de nos réalités.


25aou11  120C56
Votre réponse 120C55 à Chantal (j'apprends que c'est aussi un prénom d'homme) est marquée du bon sens !
Le bon sens même et je salue votre rectitude d'âme, votre honnêteté intellectuelle et votre courage quand vous dites, en résumé :
Les choses sont ce qu'elles sont, vous avez l'âge que vous avez et c'est de cette réalité-ci qu'il faut tirer le maximum.
Ne cherchez pas pourquoi Dieu vous a appelé. C'est là sa raison. Vous n'êtes pas un marchand de rêve.
Comme vous je doute qu'il y ait une possibilité unanime de régulier jamboree (vous utilisiez ce mot il y a quelques années) autour de vous, même en deux endroits différents (proposition de H.R. 120C30), parce que la plupart des Pèlerins d'Arès sont des personnes en âge d'activité professionnelle avec des obligations familiales, scolaires pour les enfants, etc. Pour cette raison, l'idée de noria, de pèlerins passant tour à tour chez vous comme les godets dans un puits pour se charger d'Eau, était la seule aussi raisonnable qu'efficace, permettant à chacun de trouver dans l'année ses huit jours de retraite spirituelle.
Je crois que ça n'a pas été compris, à l'époque. C'était au contraire l'époque des grands festivals de type Woodstock 1969, les vastes contacts en prise directe vus comme les étapes des grands courants de pensée et de foi. Vous proposiez un engrènement, une démultiplication invisible et cette perspective ne pouvait frapper qu'une toute petite minorité intelligente (32/5).
Je n'ai pas connu cette époque de l'assemblée, mais le principe de la noria, dont vous auriez été le puits, vous aurait contraint, Frère Michel, à être tout le temps là, toujours disponible. Auriez-vous tenu ? C'est épuisant. Je suis enseignant (agrégé) et j"affirme que les congés sont nécessaires pour garder l'esprit clair. Personne n'est infatigable.
Quant à trouver quelques répétiteurs improvisés pour recevoir l'enseignement au nom des autres et le leur transmettre, il faudrait trouver ceux qui ont fait leur preuve dans ce domaine et ce ne seraient que des répétiteurs, qui ne remplacent jamais le Maître.
Les choses sont ce qu'elles sont, vous avez l'âge que vous avez et c'est de cette réalité-ci qu'il faut tirer le maximum.
Et c'est déjà en fonction de cette réalité que vous pratiquez votre prophétisme !
Lucien d'Auvergne


25aou11  120C57
Votre entrée relate la solitude du prophète, celle exprimée à nombreuses reprises dans vos écrits (notamment dans l'article "Option solitude" dans "Le Pèlerin d'Arès 1990"). J'y suis très sensible, parce que je ne peux pas partager ma foi, ma vie d'apôtre, mais combien aidée par le Père, votre enseignement et mes frères et sœurs et ceux et celles du sentier, lorsqu'il m'est donné de les rencontrer, des âmes qui, bien que très intérieures s'expriment dès les premiers échanges.
Dans un contexte social dur et paralysant, la Vie existe, et ses moindres sentiers, peut être encore imperceptibles, affluent tout doucement, dans la mesure, vers les Hauteurs Saintes.
D'ailleurs, qui pourrait s'interposer devant la Vie que vous transmettez lorsque l'on sait que c'est Jésus le ressuscité, puis le  Créateur Lui-même, venu parler à Arès à vous même frère Michel pour tous les humains qui ont été semés ?
Je comprends maintenant que la nécessaire lenteur de notre mission prophétique — puisque le Père appelle chacun de nous à accomplir la voie des prophètes (Rév d'Arès 28/5) — est liée au temps qu'il faut pour apaiser les souffrances du passé, en chacun de nous et autour de nous(28/14-15). Je comprends que cet apaisement se transmette de proche en proche auprès des générations qui nous ont précédées et aussi auprès de ceux qui nous suivent. Que, dès lors, cet enfantement nécessaire donne la Force d'Aimer au-delà des peurs et des préjugés. Ce Message est Vie absolue.
À la Source de cette Vie — ta parole Ma Parole —, celui/ celle qui a soif ou faim, peut se désaltérer ou se nourrir; celui-là ou celle-là peut s'abreuver et se nourrir librement de cette Eau, de ce pain, de cette Lumière .
Ainsi, vous nous enseignez à l'aune de notre entendement, comme une aumône, pour nourrir et non pour séduire (20/2) dans la mesure, la douceur, le respect de chacun, de chacune, dans le pardon de nos erreurs, sans jamais faire de reproche à quiconque. Vous nous enseignez par votre exemple vécu : Mikal souffle sur la pain , le vin et l'huile, ils deviennent légers (Rév d'Arès xxi/9).
Parce que le Père vous le recommande, vous vous mettez au service de cette Parole: Teste [témoigne], donne la Parole aux fils de tes frères (pour que ) leur œil n'arrête pas la Lumière (Rév d'Arès xxi/10), vous donnez des deux mains sans exiger.
Mikal (est) leur père, le(s) frères monte(nt depuis) les confins de la plèbe, ils ne butent pas contre Mikal. (Rév d'Arès xxxiii/14) afin que nous nous mettions à notre tour pleinement, corps, âme et esprit, tout entier à son service pour gagner d'autres âmes et gouter ensemble par l'action créatrice la joie  prémice du monde changé.
Ainsi, le Père dit : Le frère boit le vin de votre bouche, (il) mange la pain face à vous(il fait) couler l'huile sur ta tête."(xxxiii/15)  par la pratique du Bien.
C'est donc par notre pénitence, par notre humilité, en avançant l'un vers l'autre dans les Pas du Père,que nous pouvons nous mettre à votre service pour recevoir votre enseignement.
Aussi, je continue de travailler dans cette voie, et je mets toute ma force et toute mon espérance en moi, pour participer au ruissellement de cette Vie, qui rejoint mes sœurs et frères et vous au milieu de nous..Dans la Paix du Père !
Danièle du Nord-Pas de Calais


25aou11  120C58
Rejoignant mon domicile — et mon ordinateur — j’ai lu l’entrée 120 de votre blog et les interventions suivies de vos réponses.
Il y a beaucoup à retenir du blog et de ces échanges ; je vais les relire.
Cependant l’intervention 120C23 me correspond un peu, car elle rejoint le ressenti que j’ai du verset Tu n'imposeras les mains à aucun successeur, tu ne fonderas pas une dynastie sur Mes Assemblées, car avec toi déjà, mais après toi plus encore elles seront souveraines d'elles-mêmes (Rév. d’Arès 8/1).
En le lisant j’ai pensé à la Résistance [en France occupée], organisée en cellules indépendantes les unes des autres. Un groupe était trahi ou arrêté [par les Nazis], les autres continuaient leurs actions. Il se peut que l’indépendance des groupes missionnaires soit le garant de la non-contamination (religion, doctrine erronée, avènement d’un chef, etc.) des groupes par un seul.
Cette autonomie des groupes n’empêche pas les frères de chaque groupe de communiquer entre eux, de créer des familles d’affinité inter-régionales, de missionner dans un groupe qui en a besoin, de s’entraider (comme pour les vitrines) sans exclusive.
Berni Zacharie (de région PACA)


Réponse :
Ce que vous dites ici est vrai sur la courte durée, mais faux sur la longue durée. Je m'explique:
Nous fêtons aujourd'hui la libération de Paris par les Armées Alliées, libération que je vécus le 25 août 1944, j'avais 15 ans, moments de joie et liesse impartageables et inimaginables pour qui n'a pas vécu ça, et il est vrai que la Résistance a été, dans le dos et sous les bottes de l'Armée Allemande, d'une aide appréciable, mais pas décisive.
S'il est vrai que la Résistance, par sa dispersion en France lui a permis de durer de 1941 à 1944 (courte durée) face un occupant très bien commandé et organisé, il faut garder à l'esprit deux choses essentielles: Cette Résistance, sur une longue durée, était par elle-même incapable de triompher, c.-à-d. de libérer la France, et l'occupant nazi aurait fini par la réduire complètement.
Or, nous Pèlerins d'Arès nous trouvons dans une tout autre situation, parce que l'homme a été le libre (10/10) inventeur du mal (Rév d'Arès 2/1-5) ; il ne peut être que le libre inventeur ou ré-inventeur du bien sur terre. C'est ainsi que les choses fonctionnent, nous rappelle La Révélation d'Arès. Autrement dit, nous devons triompher sur la longue durée, parce que nous ne sommes pas que les auxiliaires d'une Armée (par exemple celle des Anges) qui préparerait son débarquement. La situation est pour nous inverse : Nous formons le corps principal de lutte. L'Armée d'Anges ou de Saints n'est que notre auxillaire (Rév d'Arès 31/6, 37/7).
Donc, s'il est vrai que sur la courte durée qui nous sépare de La Révélation d'Arès, 1974-1977, notre dispersion a été sous certaines angles, un avantage, il ne le restera pas.
Notre mission ne peut donc pas fonctionner et triompher à terme comme une addition de missions — la Résistance était une addition de Résistances, dont quelqus unes seulement étaient sous le contrôle de Londres —, seraient-elles mille, mais comme une mission unique à mille épées au bout d'un seul Bras, celui du Père (Rév d'Arès 35/14), qui a demandé à une seule tête de le représenter : Mikal, dont la parole est la Parole (Rév d'Arès i/12).
Le problème de cette mission unique aux mille épées — ou, si vous préférez, de cette moisson unique aux mille faux — c'est qu'elle n'a pas de chef (Rév d'Ars 16/1) au sens organisationnel du système adamique, autrement dit qu'elle ne peut pas être constitutionalisée à l'imitation de la religion ou de la politique. Elle souffre donc pour le moment et souffrira tant que nos pénitences, nos forces spirituelles intérieures, ne seront pas suffisantes pour nous faire bien sentir la puissance de ce type nouveau d'anarchie que Dieu recommande vivement, d'une certaine instabilité. Certaines de nos missions disparaissent parce qu'elles n'ont pas fait appel à Mikal (on ne sait pas trop pourquoi) ou à l'ensemble des autres missions, d'autres vont naître ou renaître. Autrement dit, nous sommes encore en cours de formation, de découverte.
Les critiques aboient après nous, mais nous, la caravane, passons, passons tant bien que mal ; quelques chameaux tombent, d'autres se relèvent, mais nous passons, laissant les aboiements derrière.
La difficulté tient à une grande nouveauté: Il nous faut exister — exister au sens fort de la Vie — en rendant notre fonction apostolique, civilisatrice, triomphante tout en restant envers et contre tout étrangère aux jeux religieux et politique, parce que ceux-ci ont montré leur incapacité à rétablir le Bien sur terre après les malheureux choix d'Adam (2/1-5).
On peut dire ça autrement: Le bonheur et la justice ne pourront jamais être institutionnellement rationalisés; ils doivent être vécus dans le cœur de chaque participant. C'est le Fond de La Révélation d'Arès, le Fond du Salut. Voilà donc la difficulté.
Elle a, cette difficulté, un énorme avantage, celui de pouvoir représenter, par elle-même, sa propre solution sans organisations ni institutions.
La pénitence reste la clé. De là l'énorme importance que j'accorde au Pèlerinage d'Arès où chacun — chacun qui est représentant du Tout — vient prendre ou reprendre le Feu de la pénitence et, par ce fait, de la moisson.
Elle a, cette difficulté, un autre énorme avantage, celui de pouvoir présenter de considérables variations, ce que ne peuvent faire en aucun cas des institutions, des religions, des politiques. Notre typologie particulière, notre classification en pénitents et non en institutions de type traditionnel, permettra d'établir d'efficaces courants transversaux, qui seront notre force, quand mes frères auront commencé à vraiment se détacher des idées du monde.


25aou11  120C59  
Je vous transmets mon point de vue dans le cas ou il pourrait avoir un quelconque intérêt.
Question : quelles sont les priorités actuelles (en dehors de la nécessaire progression individuelle dans la pénitence) pour l’Assemblée en gestation ?
1ère priorité: Apprendre du prophète autant qu’il est possible tant qu’il est avec nous. Comment et avec qui ? Cela reste à définir en tenant compte de nos réalités humaines et matérielles. Je pense entre autre à des cycles ou retraites ou séminaires autour du prophète, préparés par une petite équipe de pèlerins de votre choix. Cela me semble faisable.
2ème priorité: Relancer une moisson efficace et spécifique qui apportera une énergie nouvelle à la Moisson. Ce que vous faites à [ville du Sud]. De ce point de vue il me semble que les frères de cette ville auront ou ont déjà une responsabilité de transmission de l’expérience acquise avec vous.
3ème point: Réfléchir et trouver des modalités de mises en relations de la grande diaspora arésienne (réflexion lancée par votre blog) pour se connaître et s’enrichir mutuellement.
Concernant ce point je propose la création de "La Maison du Pèlerin" (projet joint). Gros projet sans doute hors de porté pour l’instant étant donné notre situation actuelle, mais bon !
Daniel C. d'Aquitaine


Réponse :
J'ai donné à tout cela, sous diverses formes, des réponses qu'on trouvera dans cette page.
Je n'ai pas de "petite équipe de Pèlerins de mon choix" (ce que Lucien d'Auvergne, 120C56, appelle des répétiteurs) pour recevoir mon enseignement, lequel, je le rappelle encore, a été très largment dispensé de diverses manières à quantité de Pèlerins de mon choix ou non pendant trent-sept ans.
Autrement dit, ce que vous proposez a déjà été fait.
Par ailleurs, vous parlez de "responsabilité" des frères d'une ville du Sud pour "tranmettre l'expérience acquise" avec moi. Vous parlez de mon enseignement ? En voici, pas du moindre : L'humilité. Je vous rappelle à l'humilité, source de clarté ! Vous auriez été mieux inspiré en nous parlant de votre responsabilité dans l'abandon d'une mission en France, abandon dont vous avez été l'un des agents, peut-être pas le moindre.
Cela nous permettrait peut-être d'y voir plus clair dans la "relance de la moisson" que vous préconisez, car les échecs sont toujours explicables, même s'ils sont humiliants, mais ils sont vraiment vraiment regrettables quand leurs leçons ne sont pas tirées. Je les trouve aussi précieuses à connaître que les leçons des réussites.
Un autre frères a porté une responsabilité probablement importante dans l'échec d'une autre mission à un point clé de notre terrain missionnaire, non loin du point que vous avez vous-même abandonné, sans en donner, lui non plus, aucune explication humble, ouverte et utile à tout le monde.
Je vous aime et ne vous juge pas, mais que valent vos conseils, que puis-je faire avec vous ?
Vous auriez dû commencer votre commentaire par: "Je suis le dernier à pouvoir proposer des solutions, car ma pénitence comme ma moisson n'ont rien de brillant, sont même plutôt faibles sinon lamentables, mais au désespéré l'espérance n'est-elle pas permise ? En quoi puis-je me rendre utile, si j'en suis capable ? Et si je n'en suis pas capable, je prends l'engagement de faire mes preuves dans la pénitence et la moisson, à la hauteur desquelles je n'ai pas été jusqu'à présent." Mais ce n'est pas ainsi que vous avez procédé et, le feriez-vous maintenant, ce ne serait qu'à mon incitation.
Mon enseignement ? Mais vous le connaissez !
Mettez-le en application. Cela prendra du temps. Nous verrons ensuite.


26aou11  120C60
Oui Frère Michel, la pénitence reste la clé.(120C58), vous l'avez toujours dit.
(La) pieuse gent(e) choit, le sein devant, le sein dur (comme) Mon Poing (qui s’a)bat. Le faucon, (dont) les ois(ill)ons (ont) les serres ; (par) mille (et) mille (ils) battent la terre (comme) les haches (s’a)battent. (Rév d'Arès xLv/13-14).
En ce qui me concerne le Signe n'est pas encore donné, c'est à dire la pleine conscience de l'image et ressemblance vivante en moi. Je sais que c'est par la pénitence que je la ré-nimerai (Rév d'Arès xLiv/5).
Un jour à Arès, je souhaitais vous rencontrer. Vous m'avez regardé et dit: "Je vous ai tout dit mon frère Didier !" Limpide ! Et je suis pas le seul à avoir reçu l'enseignement. Je compris que je devais assumer mon apostolat, mon prophétisme, mon existentialisme, rassembler, gerber, engranger, ainsi que tous les pénitents (Rév d'Arès 31/7 à 11), le petit reste (26/1), à votre suite en montant sur le Parvis (2/16), très conscient que j'ai besoin de toutes mes sœurs, tous mes frères qui écoutent Mikal pour avancer (Rév d'Arès 4/1-5).
Ce Pèlerinage de Feu 2011 m'a fait plus prendre conscience du pardon, de l'amour du prochain, amour évangélique que nous devons à tout humain quel qu'il soit. Cet été, une prise de conscience ! J'avoue avoir mis 20 ans pour comprendre: l'humilité mère de la lucidité. J'ai compris en écoutant, observant mes sœurs, mes frères cet été. Et quand vous êtes debout en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu'un remettez (Marc 11/25). Pilier de la pénitence, non-jugement, pardon, douceur, mansuétude, rémission, bienveillance, je comprends l'importance de la réconciliation avec tous humains, ainsi que des frères qui ne sont pas en accord avec Mikal à qui nous devons l'amour évangélique, la patience, l'exemple, nous attacher à leur pas s'ils le souhaite.
Bel exemple d'amour évangélique votre réponse à 120C59: Heureux ceux qui font œuvre de paix, les réconciliateurs(...) ils  seront appelés fils de Dieu (Béatitudes, Matthieu 5/1 à 12).
Aider Mikal, c'est être de grands pénitents, c'est nous unir, en finir avec l'esprit de liberté et d'infantilisme, avec les critiques, les préjugés, le quand à soi, etc.
La solution = pénitence = salut, nous aimer à l'image et ressemblance de Dieu qui tous les jours nous a prouvé qu'Il nous aimait, nous des pécheurs, poussières de l'univers suspendu sur une terre merveilleuse au beau milieu de l'espace et pourtant filles et fils: L’homme n’est pas fils du ver ; l’homme est fils de (la) buée (de) Ma Bouche.(Rév d'Arès xxi/5). C’est l’honneur du prophète, de tous les apôtres d’éviter tout jugement, de répandre la paix (Rév d'Arès 36/17). Efférent, afférent: Le frère, envoie(-le) dire (Ce Que Je dis) ! Le Bien (re)tourne dans le frère. Tu écris (comme) le Vent ride la Mer. Tu écris, le frère parle, (il) rend la pustule de sa bouche, la fièvre (en) sort, le cœur entre (en lui). (Rév d'Arès xxxiii/10 à 13).
Je pense aux assemblées souveraines d'elles même (8/1), je pense aux familles d'affinités petites unités, Éden fleurissant, je pense aux génies et aux arts les plus divers de notre peuple d'apôtres, prophètes en devenir, je pense à ce passage de l'évangile: Ainsi, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-même pour eux: c'est la loi et les prophètes (Matthieu 7/1). Appel à l'existentialisme, à l'exemple, à la pénitence.
Je suis loin d'avoir la conscience absolue, d'être la chair de la chair de mes sœurs, frères humains, loin de me réveiller toutes les nuits avec le soucis permanent d'accomplir la Parole, loin d'être le pénitent que le Père appelle. Ce n'est pas de la fausse humilité, je suis lucide, c'est pour cela que tous les jours je clame la Parole pour écouter sans cesse ce que le Père me dit et ce qu'il attend de moi. Je m'applique à vivre la Parole, à la transmettre quotidiennement du lever au coucher (Shéma Israël, Deutéronome 6/4).
Le Créateur fait de tous les pénitents des prophètes: Tout Ce Que J’ai dit ici vaut aussi pour tes fidèles, et les générations de ta descendance (Rv d'Arès 39/10). Ma Parole est dans la parole d(e l’)homme. Il tète la force dans Ma Force.(Rév d'Arès vii/5), tu clames: "Je parle!" (xlviii/3). Tu sais Qui te parle.(1/9), lorsque nous prononçons la Parole pour l'accomplir — la vraie piété (35/6) — nous prêtons notre voix au Père de l'Univers qui serre comme le clou en nous (ii/21).
Tout comme Mikal, nous sommes des transmetteurs, moissonneurs, réveilleurs d'âmes, des priants, des rassembleurs, des pénitents que le Créateur envoie à la Moisson (Rév d'Arès 4/12, 5/2 à 5, 6/2, 13/7 à 9, 15/7, 31/6, 35/1 à 2, 37/8, 38/2). Il y a 2 ou 3 ans à Arès, vous avez, Frère Michel, si je puis dire commencer une petite noria, transmission de la prière courte du prophète à nos jeunes sœurs et frères et vous les avez envoyés vers les assemblées transmettre vos enseignements, nos jeunes faucons ont bien retransmis, nos jeunes sont pleins de vie, bien plus déculturés que nous, Alléluia !
Cet été à Arès, des sœurs et frères n'avaient pas reçus cet enseignement prière. J'ai transmis, j'ai fait mon devoir d'apôtre en leur précisant qu'eux aussi ont le devoir de transmettre.
Concernant le fait de réunir des groupes sur un même lieu 2 ou 3 fois l'année pour venir prendre vos enseignements, quelle organisation ! Le nombre trop important vous fatigue, nous le savons. Mes sœurs, frères, soyons sages, réfléchis, humbles, mesuré(es). Préservons Mikal, soyons audacieux, courageux, les assemblées peuvent s'organiser, réfléchir, chercher parmi elles les sœurs, frères, prendre conseil à distance auprès de Mikal, envoyer des pénitents vers d'autres assemblées, transmettre les enseignements, etc. Tout cela demande humilité, patience.
J'ai été très touché, Frère Michel, par votre humble témoignage au post 120C54 ou vous décrivez clairement votre état: Assis, le frère voit la fleur (qui) fane (et) la rouille, (il sent) son os (qui se) tord ; (alors dans) sa tête la houe entre (pour faire) le jardin (qui) ne fane pas (Rév d'Arès xvi/17).
Croyez bien que je suis conscient que quatre générations ne suffiront pas.(Rév d'Arès 24/2). Il y a du boulot pour tout le monde. Puisse le Père vous laissez encore parmi nous longtemps. Mikal, les sœurs, les frères multimultiplié(es) par la pénitence et n'oublions pas l'importance de nos sœurs, de la femme, dont vous parlez dans votre opuscule "Ce que je crois... Ce que j'affirme" §38: "Je crois que les mérites (9/5) de la femme la qualifient pour avoir mainmise (xxvii/12) sur les affaires familiales, sociales et spirituelles (Rév d'Arès xxvii/10 et 13-14). Écoutons les sœurs !
Didier Br. d'Île de France.


26aou11  120C61
Vous répondez à Berny Zacharie (120C58) ceci qui est très juste et qui rejoint l'opinion des historiens de la période: "Cette Résistance, sur une longue durée, était par elle-même incapable de triompher, c.-à-d. de libérer la France, et l'occupant nazi aurait fini par la réduire complètement. Or, nous Pèlerins d'Arès nous trouvons dans une tout autre situation, etc."
Mais, avec votre permission, j'ajoute aux mots "...incapable de triompher, c.-à-d. de libérer la France, et l'occupant nazi aurait fini par la réduire complètement..." ces mots tristes mais importants à connaître: "...parce que la majorité des Français n'était pas avec la Résistance et même était souvent contre la Résistance."
La même chose pour nous: Nous moissonnons dans l'indifférence et même dans l'hostilité de ceux que nous voulons libérer du mal et conduire au salut.
Nous essayons de sauver des noyés qui préfèrent se noyer plutôt que d'être secourus par nous.
Jean-Pierre R.


Réponse :
Merci de rappeler cette vérité: l'indifférence ou même l'hostilité des Français à la Résistance, vérité que, à vrai dire, j'avais rappelée dans ma réponse à Berni Zacharie (120C58) après le troisième paragraphe. Je l'ai supprimée tout à la fois pour ne pas allonger ma réponse, déjà longue telle que publiée, et pour ménager ce peuple de France, qui est le mien, et dont j'ai honte. J'en ai honte, parce qu'il n'a pas fait grand chose, ce peuple, pour se libérer.
Ce que vous dites est vrai: L'adolescent que j'étais pendant l'occupation entendait presque toujours autour de lui les gens dire: "Ces Résistants des terroristes (ou des fous) ! Ce De Gaulle? Qui c'est donc ce général déserteur que personne ne connaît ? Le Maréchal Pétain, lui, a au moins fait ses preuves... etc., etc." Si la joie du peuple français à la Libération, il y a soixante-sept ans, fut énorme, indescriptible, il faut bien reconnaître qu'il ne le devait pas à lui-même, mais il le devait aux Américains et Britanniques et aux quelques débris de l'armée française passés en Angleterre, venus en 1944 mourir sur nos plages et dans nos campagnes pour passer la défense allemande et aux quelques résistants, qui renseignaient les Alliés et qui sabotaient les dispositifs de l'ennemi, les résistants si rares, qui mouraient dans nos maquis ou aux poteaux d'exécution nazis ou sur les chaises de torture.
Oui, il y a là une comparaison avec nous: Nous appelons à se sauver une population qui, une fois de plus, veut bien être sauvée, mais qui ne veut pas en faire l'effort, qui voudrait que cela ne lui coûte rien. C'est cela que la religion exploite assez honteusement en disant en somme: "Venez chez nous, nous vous garantissons le salut pour l'effort très supportable d'une déclaration de foi, d'une prière dont nous vous donnons la formule et (pour les églises) de quelques sacrements." Or, La Révélation d'Arès vient nous rappeler que le salut ne viendra qu'au bout d'un champ de bataille... Ce champs de bataille au fond de nous et dans le monde : la pénitence, la moisson!
C'est aussi pourquoi la fameuse "mission sociale" m'a fait honte aussi, parce qu'elle représentait une lâcheté, une forme de collaboration avec l'occupant, le système, que nous devons au contraire saper en creusant une autre voie d'évasion hors du mal et en poussant dans ce boyau un petit reste de lucides courageux.
Merci de le rappeler, Jean-Pierre. J'ai failli ne pas le dire par égard pour cette humanité que j'aime parce que Dieu l'aime, mais lui ne la ménage pas. Moi, j'ai encore des faiblesses par-ci par-là.


26aou11  120C62  
Je propose pour tirer parti de notre afférence de nous redéfinir comme :
MOUVEMENT DE RECONQUÊTE PACIFIQUE DE LA COMMUNION HUMAINE
= les Pèlerins d’Arès
= les pénitents
= la pénitence
= infiltration de toutes les sphères humaines pour communiquer, expliquer, convaincre
= infiltration des divisions humaines pour nettoyer, réparer, souder
= infiltration de notre propre cœur pour le guérir
À vrai dire, je n’ai pas trouvé cela par un raisonnement, mais je sens que cela marchera.
Qu’on soit perçu comme des personnes partageant un mouvement unique, ce qui prendra encore plus de force en contraste avec notre afférence.
Enfin, cela m’est venu aujourd’hui, aussitôt j’ai été moissonné avec cette manière de me présenter en commençant par:  J’appartiens à un mouvement de reconquête pacifique de la communion humaine » : la réaction spontanée à été : vous allez avoir du boulot ! ensuite j’ai présenté la pénitence.
Je livre cela à chaud, à votre réflexion.
BdlF de Bretagne


Réponse :
Je le redis: La mission est affaire de terrain. Si vous pensez que vous êtes sur un terrain où cette formule présente des chances de vous faire découvrir des beaux épis mûrs, un beau blé spirituel caché derrière les épines et les broussailles de votre secteur missionnaire, testez-le, mais pour cela il faut une certaine persévérance, parce qu'il est hasardeux de tirer des conclusions d'une seule ou de quelques missions dans la rue.
Ceci dit, ma premère impression, car ce n'est pour l'instant qu'une impression, c'est que ce nom: Mouvement de Reconquête Pacifique de la Communion Humaine présente au premier contact une façade morale plutôt que spirituelle, peut-être même présente une vague teinture politique ou politisante.
C'est une idée et comme toute idée nouvelle, elle mérite réflexion, en effet, mais je n'ai pas l'impression que c'est L'IDÉE.
Pourquoi pas, pour commencer, Mouvement de Reconquête Spirituelle de la Communion Humaine, puisque le mot "Communion"... contient en lui-même l'idée de paix, de mouvement pacifique?
Si vous sentez que "ça marchera", testez et tenez-moi au courant, mais gardez bien à l'esprit que chercher la voie par les mots et les formules est toujours plus ou moins une formule de rationalisation, plus ou moins un échappatoire, une dérobade, un tour de plus autour du pot. Notre voie est de foi, la Voie Droite d'Al Fatiha (Coran 1), nous cherchons des âmes, des pénitents, des apôtres, pas des adeptes.


27aou11  120C63
Je suis comme désespéré en lisant toute cette page de commentaires.
Il est impossible à des gens comme nous sans moyens, trop peu nombreux dans un pays de 63 millions d'habitants, sans chef, de vaincre les obstacles que créent l'éparpillement et la solitude.
Je suis de l'avis de Damien (120C52). Vous prenez des risques considérables pour notre mouvement en montrant ses faiblesses. Cela s'ajoute aux raison de se décourager.
J'ai foi dans La Révélation d'Arès, je crois que Dieu vous a parlé, mais ça va faire comme avec Jésus il y a deux millénaires, ça va finir récupéré par le système. Notre mouvement va tout bonnement finir comme un nouveau mouvement religieux.
Ou bien Dieu est fou ou bien vous êtes fou, frère Michel.
Il aurait fallu attendre avant de publier cette entrée 120, attendre quelques années, que nous soyons plus nombreux, plus forts.
Où est notre force aujourd'hui dans la dispersion ? Nous sommes sans force. La conviction ne suffit pas.
Non signé


Réponse :
Dieu fou ? Moi fou ? Nous sans force ? Non.
Le Bien que vous reconstruisez au fond de vous est votre force. Ce n'est pas la beauté qui s'étale. C'est la Beauté servante du Bien (Rév d'Arès 12/3) et je peux vous assurer qu'elle finira par être plus visible que le vu, plus lisible que le lu.
L'homme fut fait un Dieu et par là l'artisan de son propre destin. Adam choisit un destin autre que celui que le Créateur lui avait offert (Rév d'Arès 2/1-5) et depuis lors peu d'hommes ont (re)mis leurs pas dans les Pas du Créateur et ont gravi les sentiers des Hauteurs où tout pénitent accompli peut être (re)fait un Dieu (2/13), un Christ (32/2).
Le fils étant libre, le Père ne guide et n'aide que le fils qui accepte d'être guidé et aidé, mais Il lui laisse, de toute façon, la tâche de créer son destin. C'est ça qu'il faut comprendre. La Voie est d'auto-transcendance, d'auto-restauration de l'image et ressemblance de Dieu (Genèse 1/26) au fond de soi, la Beauté est une auto-Beauté, non une beauté donnée par la nature ou par un artiste. Tout ce qui est transcendant est difficile et encore ! vous ne voyez ici qu'une part des difficultés (sourire).
Toutes ces difficultés seront surmontées, quand ceux chargés de les assumer, notammet les Pèlerins d'Arès, auront tous bien compris qu'elles sont, ces difficultés particulières, la marque même de la qualité extrême de ce qu'ils ont à défendre, promouvoir et faire trompher.
La Mission qu'a lancée La Révélation d'Arès n'est pas que dispersée (la dificulté dont parle cette entrée 120), elle présente une autre difficulté, son obscurité... Pourquoi ? Parce que l'œil du monde ne voit ou bien que ce qu'il veut voir, ou bien que ce qui est vraiment beau et qui n'a rien à voir avec l'esthétique. Or, le monde, sauf rares exceptions, n'aime pas voir la Vérité (Rév d'Arès 28/7). Mais que lui donnons-nous à voir d'autre, de beau ? Nous commençons seulement, et seulement pour certains d'entre nous, à avoir un abord, une façon de parler et regarder, de vivre, qu'on puisse considérer comme beau. Tant que quelque chose, qui n'a rien à voir avec le battage publicitaire, religieux, politique, théatral, artistique, le déguisement, l'insolite, la propagande, etc., parce que discret, n'apparaîtra pas comme simplement beau, notre dispersion se compliquera d'obscurité, d'invisibilité, d'inévidence, si l'on me permet ce barbarisme.
Autrement dit, aussi longtemps que nous nous évertuerons à avoir l'air de tout le monde et à présenter des idées nouvelles comme font toutes les modes, très peu de gens nous suivront. Il nous faut montrer ce que nous avons d'autre et qui est en-dedans de nous (4/1).
D'où vien la Beauté ? De la vertu, de la pénitence. La reconstitution dans nos personnes mêmes d'un échantillon d'humanité changée. La pénitence est propre à surmonter notre émiettement et notre obscurité, à les faire oublier, pour que le quidam commun finisse par porter son regard sur une humanité changée, dont la dispersion n'aura plus d'importance, parce que son existence possible, qui n'est plus dénombrable, mais existentielle, frappera les esprits.
Oui, l'éparpillement sera corrigé par le travail sur lui-même ou elle-même de chaque éparpillé.ou éparpillée.
"Stratégie de la qualité," avais-je appelé cela à une certaine époque de notre petite ère arésienne.
Il faut que nous formions une humanité pénitente et belle lisible et visible au cœur humain, et nous savons que les idées et les images seules ne sont lisibles et visibles qu'aux yeux.
À des nouveaus pèlerins que j'accueillai cet été à Arès, du 21 juin au 15 août, je disais: "Voyez ce livre !" en ouvrant devant eux La Révélation d'Arès. "Que voyez-vous ? Des mots ! Des mots imprimés noirs sur blanc." Un silence. "Si ce livre reste pour vous un livre de mots, jetez-le à la poubelle !" Et hop ! je jette le livre à la poubelle. Puis je le reprends dans la poubelle, je l'ouvre à nouveau devant le nouveau pèlerin et je lui dis d'une voix forte: "Ce livre est fait pour être accompli. Il n'est pas lisible s'il est lu. Il est lisible s'il est accompli. Puisque vous venez ici en Pèlerinage attiré(e) par ce livre, méditez ce que je viens de vous dire sur ce Saint Lieu."
Donc, nous nous attachons à la construction d'un monde accompli dans le Bien. Notre force contre l'éparpillement, c'est la naissance d'une conscience collective qui touche à la force transformatrice, qui vient d'une addition de consciences accomplies.
Autrement dit, moissonner, c'est d'abord rendre la Beauté de notre petit monde de Pèlerins d'Arès intelligible par sa seule existence dans le Bien, dans la pénitence donc, dans l'amour, la paix, l'intelligence spirituelle, la libération de tous préjugés, bref, intelligible par sa seule Vie inséparable de l'intelligibilité... ou superposée à l'intelligibilité... de La Révélation d'Arès.
Il y a là une Beauté essentiellement cognitive de la vie spirituelle. Voilà qui nous éloigne de la religion, tellement que nous n'avons vraiment rien à voir avec la religion.
N'avez-vous pas remarqué que les individus sont aujourd'hui partout incapables de s'appréhender comme membres d'une collectivité et que leur caractérisation dans une totalité lisible et visible est pour ainsi dire impossible ? Prenez, au hasard, ce que vous croyez être une collectivité: le Parti Socialiste. Qu'y a-t-il de commun entre Jospin, Aubry, Hollande, Royale, Strauss-Kahn, Valls ? Ils votent tous socialiste. C'est tout. Il est faux que ces gens forment une totalité humaine lisible et visible.

Eh bien ! nous, nous le pourrons par la vertu que nous donnera la pénitence malgré nos différences sociales et caractérielles. Ce sera notre force, en dépit de l'éparpillement.
Tout cela n'est pas facile à expliquer par des mots, mais voilà notre force: être au-delà des mots, être accomplis.


27aou11  120C64  
Après quelques jours de voyage, je rentre à la maison et je reprends mon ordinateur pour écrire un message.
Beaucoup de choses très intéressantes ont déjà été dites et je ne vais pas apporter une très grande réflexion,mais je ne crois pas que vous exagériez l’indissolubilité du lien entre salut du pénitent et salut de la race et que vous soyez excessif en vous disant: "Mon gars, tu ne te sauveras qu’en aimant assez les autres pour les sauver."
La solitude du prophète, quel gâchis ! Nous en portons la responsabilité, mais vous nous montrez par cette entrée un profond réalisme, et je crois que c’est comme cela que nous avancerons et serons plus forts.
Je trouve que votre réponse à Berni Zacharie (120C58 ) explique bien notre problème et je crois aussi que la dispersion de notre mouvement ne peut pas être un avantage à long terme et quelle est plus souvent un désavantage.
Quelques frémissements ont lieu dans notre petite assemblée locale et j’ai l’impression qu’un virage s’amorce comme je l’ai senti pour ce Pèlerinage 2011, mais pour l’avoir vécu j’ai toujours trouvé qu’il n’y avait aucun sens à la solitude spirituelle qui est bien souvent douloureuse, mais en même temps, le problème étant complexe, cette solitude a eu des côtés positifs. Elle nous a fait grandir, mon époux et moi, mais elle ne peut pas durer indéfiniment.
Comment réduire ce problème de la dispersion et de l’éloignement géographique qui inévitablement crée parfois un éloignement mental et spirituel ? Seule la pénitence, nos réflexions et la volonté de se bouger comme nous dit notre sœur du commentaire 120C45 nous aideront, mais je suis bien pauvre en idées précises. 
L’avantage de cette solitude a été d’apprendre la patience et de revoir notre façon de faire qui était peut être trop "boyscout". Pour notre grande région, nous avons organisé des regroupements missionnaires dans notre ville, dont une mensuelle jusqu’à l’année dernière mais qui petit à petit ont été délaissés et que nous n’avons pas relancés ne sachant plus trop s’il est utile de le faire. Il y a plus d’une quinzaine d’années  il y a eu des rencontres spirituelles à thèmes (la prière, la pénitence), avec Perpignan, Toulouse, et Bordeaux, comme à Prayssac dans le Lot où vous étiez venu deux fois. Il y a eu le regroupement avec Perpignan pour la retransmission de votre enseignement donné à Paris. Bien que ces rencontres aient été riches d’échanges cela n’est pas llé assez loin. Nous nous sommes un peu lassés, peut être parce que nous nous sommes enfermés dans notre individualisme, notre embourgeoisement et notre routine et peut être parce que nous n’avons pas su y apporter de la profondeur spirituelle n’étant pas assez pénitents, et nous n'avons pas su vous utiliser au bon moment. Aujourd’hui nous sommes tentés de redémarrer une mission beaucoup plus simple en reprenant tout à la base avec les conseils que vous nous donnez dans ce blog. Il nous faut réapprendre la mission. 
Marie-Odile


28aou11  120C65
Je viens de lire votre longue réponse à Non-signé (120C63) et je crie Non !
Tout ce que vous dites n'est qu'imagination angélique, ne revient pas à la réalité.
Si votre pénitence consiste à ne dire et agir qu'avec Beauté, elle vous conduit à être complètement bouffé par le monde comme un Paris-Brest [gâteau]. Si vous ne répondez pas "Merde ! Ta Gueule !" à celui qui vous dit "Merde ! Ta Gueule !" vous êtes dévoré par lui, par tous les salauds dont le monde est fait.
Je crois moi aussi comme Non-signé que La Révélation d'Arès vous a été dictée par le Christ et par Dieu, mais je ne l'interprète pas comme vous. Quand elle dit: La pieuse gente choit, le sein devant, le sein dur comme Mon Poing (Rév d'Arès xLv/13), elle veut dire tout simplement qu'aux méchants on doit mettre nos poings dans la gueule.
Vous parlez d'un combat qui est celui de la "pénitence au fond du pénitent", mais je vous dis que le combat en question est une nouvelle croisade contre ce monde de cons et de salauds.
Je suis seul dans ma région avec ma femme qui m'harasse à cause de La Révélation — elle dit:"Ta connerie d'Arès" —. Il y a bien quelques autres (prétendus) pèlerins dans le département, mais ils ne veulent pas de moi. Ils veulent du "Ron-Ron" pour chats, du pas compromettant. Elle est belle, leur bonté !
Je ne me missionne plus. La Beauté, c'est celle du combattant qui écrase les mauvais. Nous devons êtres des nouveaux croisés.
De toute façon, la pénitence comme vous la présentez est impossible. Pas possible que ce soit ce que Dieu dit.
L'homme ne peut pas se rééduquer. Faux, faux ! Il faut que le bien triomphe, bien sûr, mais vous naissez bon ou mauvais et le mieux que vous pouvez faire, si vous êtes né bon, c'est de supprimer les con et les salauds ou de les empêcher de nuire, sinon ils vous prennent pour un con (bon = con, chanson connue), vous suppriment, vous empêchent de vivre.
Enfin quand même... Souvenez-vous d la croix !
Julien du Venaissin


Réponse :
La terrible contradiction entre votre foi et votre interprétation de l'objet de votre foi, me déchire, mais j'en ai vu d'aussi durs que vous changer.
Oui, l'homme peut changer, je ne fais pas que le prétendre, je parle d'expérience.
Si vous croyez vraiment dans La Révélation d'Arès, vous ne pouvez que croire dans le salut par le changement, croire dans la possibilité du changement personnel et du changement du monde par l'addition des changements personnels.
La pénitence est une auto-rééducation. Et une possible auto-rééducation !
Avec tout ce qu'une auto-rééducation comporte d'efforts de dégringolades et de remontées, dégringolades et remontées, dégringolades et remontées, jusqu'au moment où la distance de chaque remontée dépasse la distance de chaque dégringolade et alors vous gagnez peu à peu en vertu, en pénitence. Vous pouvez aller très loin comme ça. Cependant, dès les premièrs efforts et malgré les dégringolades et remontées, votre âme se forme et se développe, l'image et ressemblance du Père réapparaît en vous, parce qu'elles sont les fruits non du degré atteint, mais de l'effort soutenu. C'est le découragement qui est impiété (Rév d'Arès 13/8).
Bien sûr, au début, il vous faut accepter un axiome, c'est-à-dire une vérité encore pour vous indémontrable, un principe que vous admettez sans discussion: De ma pénitence sortira non seulement mon salut, mais une part du salut du monde !
Autrement dit, il vous faut avoir la foi, pas seulement la foi en La Révélation d'Arès, qui n'est que foi dans des mots et des idées, mais la foi dans leur accomplissement, donc la foi en votre pénitence.
Mais très vite, vous allez découvrir quelque chose de très important, une facette de la vie que vous ne connaissiez pas.
Vous allez très vite découvrir que la pénitence concentre tous les beaux fruits de la vie, de la vie ici-bas déjà, et vous aurez une idée de la Vie à venir. Restons-en ici aux beaux fruits de la vie ici-bas que vous allez découvrir:
La liberté d'abord, parce qu'en ne répondant pas au méchant par une méchanceté, au menteur par un mensonge, au perfide par une perfidie, à l'emporté par un emportement, au partisan par une partisanerie, etc., vous allez découvrir que vous vous libérez de ce méchant, de ce menteur, de ce perfide, de cet emporté, de ce partisan, que vous ne faisiez que suivre comme un toutou en lui répondant du tac au tac. Vous allez sentir votre supériorité sur ce monde asservi à ses mauvaises habitudes, ses préjugés, qui voilent son intelligence.
La pénitence, c'est la vie moins les nerfs affûtés par la dureté de cette société, la vie moins la méchanceté, moins la perfidie, moins la partisanerie, moins la moquerie, etc., qui sont des réflexes imprimés dans nos nerfs par la culture ambiante.
La paix qui peu à peu va s'installer en vous est un repli dans la Beauté (Rév d'Arès 12/3) que vous ne soupçonniez pas au fond de vous, votre réponse à la laideur du réel en même temps que votre retour à l'image du Créateur Beau et Bon.
Alors, au fur et à mesure que votre âme se développera vous sentirez s'éloigner de vous les vieilles peurs, la peur de déplaire en premier, la timidité qui est le plus fréquent agent de votre accord avec le mal. Vous verrez les hommes autrement, des êtres auxquels vous n'aurez plus l'obsession de ressembler et de plaire, une foule dans laquelle vous ne voudrez plus vous fondre, vous découvrirez que la paix et le bonheur ne sont pas dans la fusion avec le mal, mais dans votre impavidité pleine de bonté face au mal dont vous aurez enfin conscience... et conscience sans peur.
Et puisque vous êtes seul, vous découvrirez même peut-être que votre solitude est plus fertile en bonheur et en compréhension du monde que ne le sont vos rencontres avec un monde mauvais, car j'imagine que vous vivez dans un monde particulièrement grossier (de "cons et de salaud") et, dans ces cas-là, il arrive que la solitude soit une protection.
Vous êtes du Venaissin ; vous n'êtes peut-être pas si loin de la ville du Sud où je participe à la mission. Venez un jour m'entendre là ; je vous enverrai les dates et heures de la reprise de mission dans cette ville. Vous en êtes presque encore au stade de la postulation, semble-t-il, et mon petit exposé basal pour le tout public ne sera pas pour vous d'un niveau trop bas.
Si vous faites confiance à La Révélation d'Arès, faites-moi confiance ! Écoutez-moi !


29aou11  120C66  
Vous niez les valeurs millénaires de la réclusion volontaire.
Je ne dis pas que la mission peut se passer hors du monde, puisqu'elle est liée à l'idée de changer ou sauver le monde, mais cela ne se fait pas nécessairement au contact permanent d'une société violente, vicieuse et envieuse.
Henry Miller disait que l'homme qui veut jeter une bombe dans le monde est aussi fou que celui qui veut sauver le monde, parce que le monde est ce qu'il est et ne peut pas changer.
Je crois que par le verbe changer Dieu ne veut pas dire être autrement que ce qu'on est, mais adopter des modes de vie qui évitent la haine, les grands chocs, les guerres, les concurrences impitoyables qui sacrifient les faibles. Je crois simplement que par changer Dieu entend trouver la sagesse, mais non changer de nature, de caractère.
La solitude fait donc aussi partie des solution. Elle est même peut-être LA solution. Des hommes qui vivent dans la solitude ne peuvent pas s'exploiter ni se faire la guerre.
C'est comme ça que j'interprète La Révélation d'Arès.
En tout cas, en niant les valeurs de la solitude et de l'éparpillement, vous attaquez la liberté de ceux qui y voient la grande solution. C'est la raison qui m'a toujours fait fuir les assemblées de Pèlerins d'Arès.
Ce que j'aime,par contre, au Pèlerinage d'Arès, c'est la liberté de prière solitaire et personnelle que vous y avez établie.
Vous êtes un peu en contradiction avec vous-même.
Ret Marut


Réponse :
Je ne suis pas en contradiction avec moi-même: Le salut du monde sortira d'une somme de saluts individuels, c'est-à-dire de pénitences et moissons individuelles, pratiquées par chaque membre du petit reste, et le Pèlerinage d'Arès est ouverts à ces individus pénitents et moissonneurs qui y viennent chacun reprendre le Feu de leur foi active, mais active en quoi? En eux-mêmes seulement ? Non, active en eux-mêmes pour agir sur le monde, car le salut individuel ne peut être atteint sans l'amour du prochain, donc du monde.

Le salut est le résultat d'une action complexe. Cette action complexe ne peut s'effectuer dans la solitude.
La fuite hors du monde, hors des concentrations humaines du mal, est une tentation aussi compréhensible qu'erronée. Elle est aussi très ancienne.
Cette recherche de la solitude, cependant, peut se faire de cent façons et même au milieu des foules comme ce fut le cas de Diogène — je parle du cynique antique — logeant à Athènes dans un tonneau et parcourant les rues en plein jour en tenant devant lui un fanal allumé et marmottant: "Je cherche un homme." Notons qu'il dit aussi, un jour de bonne humeur : "L'espérance est la dernière chose qui meurt dans l'homme," hé ! hé !
Les moines — du grec signifiant "solitaire", lui-même de "monos = seul" — ont cru trouver la voie du salut en se gardant, dans l'enfermement de la solitude et dans l'ascèse, des tentations du monde, mais ils se sont si lourdement trompés que le Père avertit: Ils ont oublié Ma Parole, les insensés, le tentateur les a violés sous leurs tuniques, a engrossé leur cœur d'orgueil et d'ignorance. Toi, homme Michel, vis auprès de ton épouse et de tes enfants devant les assemblées pour montrer où est Sa Volonté (Rév d'Arès 38/9). Les assemblées désignent ici toutes les concentrations humaines constituées.
L'ascension vers les Hauteurs
du salut — salut personnel et salut collectif corrélatifs — dont La Révélation d'Arès montre les sentiers et la direction passe par la société des hommes, mais non par le repli loin des hommes.
Cela s'explique logiquement par l'amour, base de la pénitence, l'amour qui ne saurait s'isoler de son objet: le prochain, l'humanité.
Concernant Henry Miller, je rappelle qu'il ne saurait être, il va sans dire, un écrivain de référence pour nous. Je le lus dans mes jeunes années, où il était en vogue et quand j'étais moi-même athée. Je pense toutefois qu'en écrivant en substance (je ne retrouve pas la référence, peut-être "Pour lire aux cabinets") : "Celui qui veut détruire le monde est l'égal de l'imbécile qui veut sauver le monde, qui n'a besoin ni d'un démolisseur ni d'un sauveur. Le monde est ce qu'il est, c'est comme ça," Miller s'adressait à des destructeurs ayant la prétention d'être sauveurs comme Hitler ou Staline, mais non à des amis et des frères de l'humanité comme nous. Miller n'était pas un cynique. Il a aussi écrit: "Ce que la science cherche encore, l'amour a trouvé."
Or, l'amour se pratique au milieu des hommes ; on n'imagine pas l'amour dans une solitude voulue.
J'eus moi aussi ma période d'envie de la solitude. Quand je découvris que le marxisme avait débouché sur le romantisme révolutionnaire des syndicats et que je me mis à chercher une façon beaucoup plus complète d'appréhender l'humain qui n'est pas qu'un animal social, je fus un temps tenté par ce que j'appelais le syndrome de l'ermite. Mais très vite je compris que le Knulp de Hermann Hesse, Henry Thoreau l'ermite, Ret Marut-Traven le révolté (que vous avez choisi comme pseudonyme), Alain Gerbault, le navigateur solitaire, John Keruac le drogué évadé du monde, etc., s'étaient fourvoyés. C'étaient tous, au fond, des hyperégoïstes. Ce constat m'attira vers Évangiles, Jésus qui n'était pas du tout un solitaire et un égoïste, bien au contraire. Ceux qui pensent que Jésus avait été, avant de prêcher, un membre de la communauté des Esséniens retirés du monde, commettent une faure psychologique de taille.
De nouveau à Arès en 1974, Jésus descendu du Ciel où il passe désormais sa Vie d'homme sauvé, transfiguré, s'adresse non à un groupe d'humains isolés du monde, mais au contraire à tous les humains qui ont le pied bien planté (Rév d'Arès xL/1) dans la société, qui veulent trouver la Voie du salut personnel et du salut du monde, qui sont corrélatifs.
Le solution de nos maux personnels n'est pas hors du monde, mais dans le monde, parce que les maux du monde sont les nôtres. Les humains ne font qu'une seule chair (Genèse 2/24) souffrante ou joyeuse, malheureuse ou heureuse.
Sortez de votre solitude volontaire ! Le Père du monde et le monde lui-même, dont vous êtes, vous en seront un jour reconnaissants.


30aou11  120C67
Je ne suis pas un Pèlerin d'Arès et je le regrette bien.
Justement, je suis très isolé au fond de la Vienne rurale et j'ai réalisé, dès mes premières lectures de La Révélation d'Arès et mes premiers échanges épistolaires avec vous, dans les années 90, que je ne pourrais qu'être un ami du mouvement d'Arès. La mission la plus proche: Tours, est encore trop loin pour moi. Si on veut sérieusement participer il faut être proche ou être souvent libre et mobile. Vous aviez demandé à un de vos correspondants de La Trimouille de prendre contact avec moi, mais notre rencontre a été décevante. Ma femme, qui est incroyante et très méfiante, l'a mal reçu et j'ai eu l'impression qu'il ne pouvait rien m'apporter, étant lui-même isolé et cherchant de l'aide.
Je suis donc très sensible au problème soulevé par votre entrée 120 "Étranges solitude et afférence de notre foi."
Mon beau-fils a un ordinateur depuis Noël, qu'un oncle du côté de ma femme lui a donné. J'ai un peu appris à pianoter dessus. Nous avons pris un abonnement Internet parce que ma femme, qui est très économe, s'est laissé convaincre qu'on en a administrativement besoin. C'est comme ça que j'ai trouvé votre blog, que je vois la nuit, mais pour moi ce blog est un peu trop calé, fait pour des personnes qui connaissent les sujets que vous abordez ou plus évolués que moi intellectuellement.
C'est comme ça que j'ai appris l'existence de la nouvelle édition 2009. Pratique. Je peux la cacher plus facilement, mais j'aimais mieux les notes de la précédente. Pas question d'aller au Pèlerinage. Ce serait trop long à raconter.
Je suis personnellement originaire de Poitiers, mais je vis depuis mon mariage dans un milieu incroyant et rustaud, pas seulement ma famille, et pas question d'essayer de parler de La Révélation d'Arès.
Merci de créer une présence par ce blog. C'est comme si Dieu entrait dans mon cœur, mais j'ai bien conscience qu'un Pèlerin d'Arès n'est pas qu'un homme qui apprend à faire le poing dans sa poche, à modérer son mauvais caractère, à essayer de s'ouvrir et de tout arranger. Il doit aussi être une lumière dans le monde. Comme vous savez, si vous vous souvenez de notre corresponsance des années 90, j'étais tombé chez mon grand-père à Poitiers sur des livres de Renouvier, le créateur du personnalisme. Ce fut dans ma jeunesse la porte par laquelle un peu de philosophie et d'humanisme m'entra dans la tête et le cœur. Comme je vous l'expliquais dans ma première lettre, je crois, j'ai retrouvé une lumière assez proche dans La Révélation d'Arès.
Permettez-moi de vous embrasser.
Charles de la Vienne


Réponse :
Vous portez le même prénom que Renouvier, Charles.
Oui, je me souviens des lettres dans lesquelles vous me parliez de Charles Renouvier, qu'avait personnellement connu votre grand-père ou votre arrière-grand-père, je crois, mais vous me parliez surtout du personnalisme.
Pour les lecteurs de ce blog qui ne connaissent pas cette philosophie j'explique qu'il s'agit d'une doctrine philosophique qui place au-dessus de l'état et de ses lois, de l'économie, des institutions sociales de masse, la valeur fondamentale de l'humain en tant que personne malgré les aspects de l'humain que la vie moderne veut poser au-dessus de l'homme en tant que tel ou, pour être plus clair, de l'homme tel que nous Pèlerins d'Arès le voyons. Charles Renouvier était un kantiste et cultivait le très haut respect de la personne humaine comme l'avait fait Emmanuel Kant.
Mais je ne sais pas si le mot personnalisme a été forgé par Renouvier. C'est le "Qu'est-ce que le personnalisme ?" de Mounier (que je n'ai pas lu) qui, je crois, a vulgarisé le mot, si on peut parler de vulgarisation pour une philosophie qui a peu fait parler d'elle.
Proudhon a été l'ancêtre du personnalisme (avant le mot) de gauche et l'on peut dire, comme vous le disiez dans une de vos lettres, que La Révélation d'Arès fonde un certain personnalisme chrétien, mais souvent personnalisme rime avec individualisme et je préfère dire que La Révélation d'Arès rappelle que le christianisme est un existentialisme, parce qu'elle ouvre la grande Voie de la liberté, la liberté absolue de l'homme, de la liberté constructive du destin, personnel et collectif, qui va jusqu'à a liberté de se recréer et de recréer l'humanité. Passons ! Ce blog n'est pas le lieu de philosopher.
C'est justement cette liberté donnée à votre personne humaine verrouillée dans le carcan d'une famille intolérante et de la solitude, la liberté de reprendre en mains votre destin, de changer ce destin, que vous n'avez pas, mon frère Charles, et combien je comprends que vous en soyez malheureux.
Quand je dis "je comprends" je parle d'expérience personnelle, parce qu'après les visites de Jésus en 1974 je mis du temps à me dégager du carcan de ma culture ecclésiastique, qui avait déjà été elle-même un énorme effort de changement de ma précédente culture rationaliste et communiste. Les années qui séparèrent L'Évangile Donné à Arès (1974) du Livre (1977) furent aussi pour moi malheureuses. Éprouvantes furent mes difficultés et hésitations pour changer de vie (Rév d'Arès 30/11), mais ce changement s'avéra finalement possible, certes au prix de déchirantes reconsidérations de ma propre personne, et d'aussi déchirantes incompréhensions de ma famille et de tout mon milieu social ou amical, mais je fis ce passage.
Êtes-vous sûr que vous ne le pouvez pas ?
On se fait souvent des idées sur la capacité de résistance et de représailles de l'entourage familial, amical, social, et quand on a enfin le courage de sauter le pas, on s'aperçoit que le passage a été moins difficile qu'on l'avait craint. Méditez cela et nous vous verrons peut-être au Pèlerinage l'année prochain ?
Reste la solitude. Contre elle, vous ne pouvez pas grand chose. Votre famille, vos moyens d'existence vous y clouent. Malgré tout, si un jour vous passez par Tours (ou par Limoges, qui est quand même plus éloigné), faites un arrêt au local de la mission. Cette démarche vous offrira peut-être des perspectives que vous ne soupçonnez pas.
Nous avons besoin de vous. Nous avons au moins besoin de savoir que vous existez comme frère.
Courage, mon frère Charles ! Vous n'êtes pas tout seul. La légion d'anges (Rév d'Arès 29/6, 31/6) est aussi avec vous dans votre isolement. Pourvu que vous commenciez à bouger, cette légion du Ciel bougera avec vous.


30aou11  120C68
J'admire la patience avec laquelle vous vous attardez à expliquer, réconforter, ré-orienter.
Évidemment, le sujet de l'éparpillement et de la solitude donne à beaucoup l'occasion d'entrer en contact avec vous, d'avouer leurs désaccords, leurs impuissances ou leurs détresses.
Vous pourriez répondre sèchement — vous n'êtes pas un chef (Rév d'Arès 16/1), mais vous êtes une autorité spirituelle — que les choses sont ce qu'elles sont et qu'il n'y a qu'à les suivre sans discuter, mais vous, vous vous attachez à guider les âmes.
Vous répondez à certains mais on sent bien que vos réponses valent pour d'autres, dont vous ne publiez pas les commentaires ou dont vous connaissez les problèmes intérieurs.
Beaucoup de gens ne vous aiment pas (j'en connais), vous prennent pour un escroc moral (j'en connais) ou sans aller jusque là ne supportent pas votre personnalité, votre manière de dire (j'en connais), mais aucun d'entre elles ne pourra dire que vous manquez d'amour et, j'ajouterais, d'intelligence de l'amour.
Visiblement, vous vous attardez avec bonté et patience à certaines personnes qui ne représentent rien pour vous, ni des soutiens, ni des aides, ni des espérances concrètes quelconques.
Vous ne sacrifiez jamais l'amour du prochain aux modes et à l'efficacité et ça, c'est grand !
Félix L.


Réponse :
Le Père m'a dit que je devais être le frères aîné (Rév d'Arès 16/1) de la grande fraternité spirituelle des hommes ou le père (Rév d'Arès xxxiii/14) de la grande famille spirituelle du monde. Du monde, allez-vous vous esclaffer ? Ma foi, si La Révélation d'Arès vient bien du Créateur du monde, je suis prophète pour le monde. J'ai mis beaucoup de temps pour me faire à cette idée, mais c'est une évidence qui ressort clairement de la Parole d'Arès.
Je dois donc "m'attarder à expliquer, réconforter, ré-orienter", comme vous dites, auprès de ceux qui m'aiment comme de ceux qui ne m'aiment pas comme de ceux qui ne consituent pas le moindre appui pour ma mission.
Mais ne vous exagérez pas l'universalité et la prodigalité multidimensionnelle de mon prône.
Il m'arrive aujourd'hui, mon âge avançant et ma durée de vie se réduisant, d'orienter mon prône et de ne pas m'attarder auprès de beaucoup que ma mission ne peut pas suivre directement ou, si vous préférez, de rechercher une certaine efficacité en localisant davantage mes efforts.
Par exemple, du 21 juin au 15 août j'ai accueilli à Arès quelques nouveaux que je savais ne pas pouvoir suivre et j'ai obéi à la raison qui me dicte de ne pas disperser mes efforts sans possibilité de suite pratique. J'ai par exemple reçu une charmante pèlerine allemande et un très gentil pèlerin irlandais qui, devant retourner tôt ou tard dans leurs pays où il n'y a aucune mission, allaient perdre tout ce que je pouvais leur dire dans un éloignement et un isolement encore plus lointains que ceux de beaucoup de nos frères et sœurs français.
J'ai appris de l'expérience missionnaire qu'il vaut mieux "mettre le paquet", comme on dit, sur un point donné, même étroit, de la famille humaine que de se disperser davantage dans tous les coins de l'humanité et ainsi accroître le problème de notre afférence et des solitudes conséquentes, objet de présente entrée.
Donc, d'un point de vue pratique, n'idéalisez pas mon mon universalité prophétique. Si le salut dont parle La Révélation d'Arès était seulement le salut personnel dont parle la religion, alors, oui, je dirigerais mon enseignement dans toutes les directions sans égard pour les distances et pour la dispersion, mais la Parole d'Arès parle de salut personnel par la pénitence corrélatif au salut universel: Il me faut en conséquence créer des courants de propagation du salut, parce que le salut se répand le long d'une chaîne humaine, qui est la chaîne de l'amour ; il me faut, autrement dit, donner à ma mission une certaine géométrie (suite de lignes), une certaine cinématique (lignes d'enchainement), si je veux qu'elle garde son efficacité.
C'est aussi l'objet de cette entrée 120.


31aou11  120C69  
Je rentre de vacances et au bureau je retrouve mon ordinateur. Le bureau est le seul endroit où je peux vous lire. J'ai lu (il y a de quoi lire !) cette page 120 de votre blog: 68 commentaires et vos réponses dont certaines tellement importantes que je crains que personne n'ait vraiment le temps de les étudier comme il faudrait.
Mais les étudier soigneusement avancerait-il à quelque chose les isolés dont je suis ?
Ce que je veux d'abord dire ici, c'est que je trouve vraiment extraordinaire qu'une fois qu'on oublie l'auréole du prophète, qu'on vous libère de la camisole de Dieu, on trouve en vous un homme dont le moins qu'on puisse regretter est qu'il ne soit pas un chef (Rév d'Arès 16/1), car peu de mouvements dans le monde pourraient se vanter d'avoir un chef aussi sage, intelligent (rév d'Arès 32/5) et surtout transparent.
Ensuite, je veux dire que je suis l'isolé-type. Je suis un Pèlerin d'Arès (je revendique le P majuscule) entravé et même blessé. Pas seulement par mon isolement géographique et social, mais par le harcèlement auquel me soumet ma famille, ma femme en tête, pour que j'abandonne la foi que j'ai mise en vous et en La Révélation d'Arès. Ils sont pleins de ressentiment envers celui qui a abandonné sa foi catholique. J'ai choisi les petites cloches d'Arès plutôt que celles très anciennes des églises de ma province (quand elles sonnent encore, il faut quand même le dire).
J'ai le bonheur d'avoir, par ma pénitence, cessé d'être susceptible et tout ce que j'entends de mon entourage glisse sur moi. Mon père me disait encore dimanche: "Ta soi-disant Révélation d'Arès, dont René (le-frère de ma femme, qui est prêtre) nous certifie de source sûre qu'elle est un faux, c'est maintenant le seul livre par lequel tu t'imagines le monde et son avenir ? Quelle drame ! Nous assistons en direct à la perdition d'une âme. Comment ne pas pleurer ?" Et il pleura. Il m'a fallu dix ans pour supporter ces pleurs, ou ces colères suivant le cas, sans être moi-même ému jusqu'aux larmes.
J'ai trouvé la sérénité grâce la pénitence et j'ai fini de jouer le rôle du faux-jeton qui va à la messe pour faire plaisir à sa famille et d'être toujours sur le qui-vive pour ne pas faire de peine aux siens. Maintenant, je dis: "Je suis Pèlerin d'Arès et la souffrance à laquelle votre harcèlement me soumet me fait revendiquer plus fortement que jamais ce titre. Je vous ferai remarquer que vos protestations de défenseurs des Droits de l'Homme me paraîtraient bien hypocrites si vous n'étiez pas convaincus que votre Droit fondamental est de me sauver de l'erreur et de l'enfer."
Ma souffrance est de ne pas pouvoir témoigner, de ne pas pouvoir être apôtre, comme je le voudrais. Parfois je pense à ce que Jésus disait: Quiconque aura laissé maison, frères, sœurs, père, mère, enfants et champs pour me suivre aura la vie éternelle en héritage (Matthieu 19/29) et j'ai été plusieurs fois sur le point d'abandonner toute ma famille pour vivre enfin seul et me consacrer entièrement dans la pénitence et la moisson à ma vie de Pèlerin d'Arès.
Jean-Pierre


Réponse :
Plusieurs fois vous m'avez fait part dans vos lettres de votre intention de tout quitter pour enfin vous "consacrer entièrement dans la pénitence et la moisson à la vie de Pèlerin d'Arès" et à chaque fois je vous ai dit "Non ! Ce n'est pas en brisant vos engagements envers ceux avec lequels vous vivez: épouse, enfants, parents, que vous témoignerez d'une authentique pénitence, mais au contraire en les considérant comme l'inévitable avant-poste de ce monde qui doit changer (Rév d'Arès 28/7), ce monde auquel le Père vous envoie comme pénitent et moissonneur.
Certes, nous sommes envoyés à la moisson, non aux semailles, et vous pouvez me rétorquer, comme vous l'avez fait parfois,
que votre famille n'est selon toute évidence pas du tout une gerbe d'épis murs et que vous devriez vous tourner ailleurs sur le Champ de Dieu pour y trouver de vrais épis murs.
Mais, je vous l'ai rappelé deux ou trois fois, nous sommes des humains soumis à un minimum d'inéluctabilités: notre chair, notre âge, notre position géographique (d'où votre solitude), nos liens et engagements déjà pris au moment où la Parole de Dieu nous atteint. Pas plus que vous suicider pour supprimer cette chair pécheresse ne vaincrait le péché, puisque le péché est lié au terrain de la chair et de l'esprit et qu'il ne peut disparaître que sur ce terrain vivant, sur ce terrain même, détruire vos liens et engagements envers ceux qui vous aiment et que vous aimez n'aiderait à amorcer le changement du monde prescrit.
Votre famille comme votre existence charnelle comme votre lieu de résidence sont ce qu'ils étaient au moment où La Révélation d'Arès vous a atteint. Vous devez les assumer, même s'ils sont le fer de lance, appuyé contre votre poitrine, de ce monde hostile à la Vérité descendue à Arès.
C'est pourquoi je ne fais reproche à personne l'éparpillement et les solitudes conséquentes dont parle mon entrée 120.
Ils sont inévitables. C'est comme ça et nous devons faire avec.
Seulement, bien sûr, il faut s'efforcer d'améliorer, voire même de changer la situation et, dans votre cas, de dépasser la résignation dans laquelle vous semblez vivre.
Trouvez le courage d'affirmer et de réaffirmer à votre entourage que La Révélation d'Arès est pour le moins un livre digne d'intérêt et qu'il vous paraît logique que les reproches qu'on vous fait soient pour le moins faits en connaissance de cause. Dites à votre famille: "Lisez La Révélation d'Arès avant de me reprocher d'avoir foi en elle ou bien ne m'en parlez plus jamais, car vos cris d'alarme unilatéraux n'ont pour fondement que les déclarations d'une église qui a commis d'affreuses erreurs historiques (croisades sanglantes, inquisition, silence devant la shoah, faire passer la croix et le foi avant les actes de bien, etc.) et qui en meurt. Je respecte votre foi, mais j'ai quelques raisons de mettre en doute tout ce l'église peut dire."
Dites cela avec calme, amour, logique.


31aou11  120C70  
Dans ma solitude je m'efforce quand même de faire un peu de mission.
Mais je continue la "mission sociale", que vous n'aimez pas.
Quand on est tout seul on se ridiculise en parlant de pénitence.
Avec la mission sociale, là on a au moins un langage clair qui parle à tout le monde.
Quand on est seul et qu'on parle de pénitence on donne l'impression d'être un bigot avec des prétentions de sainteté.
Le témoignage par la pénitence ne fait qu'aggraver la solitude.
Expliquer ce qu'est la pénitence dans La Révélation d'Arès n'est pas facile.
Édouard du Vexin


Réponse :
Bien sûr que notre mission aura, si elle réussit complètement après les échecs ou demi-échecs des missions de Jésus et de Muhammad, des conséquences sociales capitales.
Puisque nous sommes hommes et que comme hommes nous sommes des êtres sociaux et puisque le monde n'est autre que la société humaine, bien sûr que la pénitence aura d'inévitables conséquences sociales.
Mais la mission qui ne parle que des conséquences sociales heureuses de la pénitence sans parler de la pénitence n'est pas la mission !
La mission porte sur l'action qui aura des conséquences heureuses inévitables, mais qui, elle, l'action, la pénitence, n'est pas du tout inévitable, qui même rebute l'homme et ne peut découler que d'une décision courageuse et lucide d'un petit reste qui retrouve l'intelligence et la force de la vertu.
Distribuer des tracts parlant d'une société juste et heureuse en évitant de parler des sentiers rocailleux de la pénitence qui seuls y mènent est même une tromperie.
Le salut se mérite et il ne faut pas avoir peur de le dire.
L'amour entre les hommes, la juste rétribution du travailleur, la paix entre les nations, mais qui ne serait d'accord avec ça ? Mais en même temps qui est capable, sur de telles bases générales, de nous distinguer des croyants, des politiques et des humanistes de tous bords qui prêchent la même chose ?
La mission sociale n'a été qu'une comédie sociale inconsciente. Je ne dis pas ça en reproche au frères qui a ainsi fondé sa mission, parce qu'il a cru que le progrès social était l'apanage des Pèlerins d'Arès sans bien voir qu'il est le motif de toutes les propagandes populaires, populistes et autres, et qu'en nous mêlant à ces dernières non seulement il ne faisait rien d'original, mais il nous noyait dans la grisaille des bonnes intentions dont est est pavé le monde. Bref,il nous faisait pour ainsi dire disparaître en laissant croire au monde que la mouvement arésien recyclait les repentis de la lutte des classes !
Même dans votre solitude ayez le courage de dire bien haut ce qui fonde notre espérance de salut pour l'individu comme pour le monde : la pénitence ! Dites: "Les Chrétiens des églises fondent leur espérance de salut sur la Croix rédemptrice et le sacrement du baptême. Les Musulmans fondent leur espérance sur l'application des cinq piliers de l'Islam: déclaration de foi, prière, pèlerinage, aumône et ramadan. Les Juifs fondent leur espérance de salut sur une distinction minutieuse du pur et de l'impur et sur le fait qu'ils sont le peuple élu. Nous Pèlerins d'Arès fondons simplement notre espérance de salut sur le Bien accompli, seulement le Bien accompli, auquel Dieu donne le nom de pénitence. Toute conséquence sociale heureuse en découlera, ce qui n'a pas été le cas pour les Chrétiens d'église, les Musulmans et les Juifs."


01sep11  120C71
Nous vivons dans un monde nietzschéen si profondément et si unanimement que notre solitude est un terrible handicap face à une telle unanimité. Même si les gens de la rue ne connaissent pas Nietzsche, ils veulent comme lui régler leur compte à toutes les valeurs passées et ils nous opposent une incrédulité à peu près totale. Ils sont si nombreux comme ça que je me fais l'effet d'être une sorte de monstre vraiment pas comme tout le monde, une sorte d'homme à deux têtes ou à quatre bras ou à vingt doigts, qui les répugnent un peu.
C'est pourquoi je suis de ceux qui souhaiteraient tellement recevoir de l'aide dans sa mission, mais en même temps j'ai été frappé par le fait que vous n'avez pas demandé d'aide extérieure pour relancer la mission de [ville du Sud] parce que vous avez dit (c'est un de vos co-missionnaires là-bas qui me l'a dit): "Il faut que votre mission soit en proportion de ce que vous pourrez faire ensuite pour suivre les personnes que vous intéresserez. Imaginez que je fasse venir cent missionnaires pour couvrir votre ville en quelques jours. Quand ils seront partis, que se passera-t-il ? Vous vous retrouverez à un, deux ou trois face à une vingtaine de personnes intéressées. Vous ne pourrez pas assurer le suivi, vous déshumaniserez, vous refroidirez votre mission, parce que l'umanité et a chaleur de votre mission, c'est vous deux ou trois ! C'est une petite chaleur, une petite humanité, qui ne peut réchauffer qu'un tout petit nombre." Quelle sagesse !
Vous avez quand même accepté l'aide extérieure qui se présentait, mais le noyau solide de la mission là-bas, c'est vous avec les quelques rescapés de l'assemblée du coin.
Je sais aussi que vous avez pu trouver des âmes au démarrage de la mission en Gironde en missionnant vous-même tout seul et je me dis que si je n'y arrive pas, c'est parce que je m'y prends mal, j'y mets encore trop de timidité ou de formes sociales qui plaisent. Mais ce qui plaît, on Dieu ! c'est toujours ce qui est banal. On ne frappe pas les esprits avec des banalités.
Il faut que je révise courageusement ma façon de faire. Je me bouge.
Luc Y.


Réponse :
Votre analyse mérite réflexion. Il y a, en effet, quelque chose de fréquemment nietzschéen dans le comportement du public de la rue. J'y avais pensé, mais je n'y avais pas assez pensé. Merci de ma rafraîchir la cervelle.
Beaucoup de gens rencontrés dans la rue, quand ils acceptent d'échanger quelques mots avec nous, semblent en effet "régler leur compte à toutes les valeurs passées et ils nous opposent une incrédulité à peu près totale."
On ne se heurte pas toujours, mais on se heurte souvent à cette espèce de lassitude des bons sentiments, de la bonté et de la vertu. Il faudrait, à la place, dire humanitaire et droits de l'homme — encore que ce ne soient pas, là non plus, des idées très nietzschéennes —, qui font juridiques, sérieux, pas du tout prêchi-prêcha, mais je m'y refuse, parce qu'ils dénaturent le fond spirituel de notre prophétisme.
Oui, on ne la rencontre pas toujours, mais on la rencontre souvent, cette lassitude, et nous ne nous sommes ps toujours préparés à y répondre intelligemment.
Y répondre intelligemment, c'est dire par exemple : "Oui, ces mots amour, pardon, pénitence, salut... ça paraît ringard à côté des solides valeurs du progrès social, mais ne vous y trompez pas ! Regardez en face tout ce qui se cache derrière ces progrès sociaux, qui d'ailleurs commencent à s'effriter à la réalité des moyens dont on dispose réellement. Ce qui se cache, c'est une clique politique qui prend possession de toutes les manettes. Or, ils se mentent et ils nous mentent, parce que tout n'est pas possible matériellement parlant, loin de là. À cela nous répondons: Oui, mais tout est possible spirituellement parlant, etc. L'homme n'est pas qu'un chien qui a soif et qui a besoin d'une bonne niche, il est surtout un cœur, un esprit plein de sentiments, et s'il le veut une âme ! Et avec ça il peut tout faire et ça ne coûte rien."
Nietzsche s'est menti et nous a menti, car même s'il a eu raison sur certains de points, il a eu tort globalement. Nietzsche a eu raison de procéder à un décrassage énergique de quantité d'idées générales sacralisées depuis des siècles, mais d'un autre côté n'oublions pas qu'il a servi de maître à penser aux Nazis.
C'est dans ce jeu de contradictions nietzschéennes que l'homme de la rue souvent se cantonne, c'est vrai, contradictions salutaires sur plusieurs points comme quand il tourne en dérision les prétentions religieuses, politiques et même rationalistes d'atteindre à la vérité absolue ou d'avoir une certaine idée de Dieu pagano-judéo-chrétienne, mais négatives et fausses sur quantité d'autres points comme quand il nie les valeurs de l'amour, du pardon, de la paix, de l'intelligence spirituelle ou simplement morale.
Je vais réfléchir à la réponse à faire à l'homme de la rue quand il s'avère typiquement nietzschéen, ce qui, comme vous dites, n'est pas rare.


01sep11  120C72
"Étranges solitude et afference de notre foi"
Depuis une année, grâce à la mission que vous faites dans le Sud-Est, nous travaillons à vos cotés afin de trouver un petit reste qui vienne agrandir l'assemblée de cette ville du Sud-Est.
Cette Moisson à vos cotés est un réel moment de grâce.
Personnellement, je ne voudrais jamais quitter le couple prophétique que vous êtes, vous et votre épouse.
Il y a tant à appendre à vos cotés. Vous avez tant à nous montrer, à nous dire, à nous transmettre, que vous ne pouvez pas faire passer totalement, ni par courrier, ni par le blog, votre sentiment vrai, parce que c'est dans la vraie relation directe que nous pouvons nous imprégnez vraiment de cette pénitence que nous devons parfaire chaque jour en nous.
Moissonner à vos cotés, nous habituer continuellement à vous, afin de devenir comme vous, plus rien pour nous même (Rév d'Arès 40/6).
L'afférence... oui... mais l'efférence des grands courants précédents qui permettaient aux compagnons des prophètes d'avoir un enseignement direct, était aussi un Bien pour ceux qui partaient ensuite moissonner.
Nous ne voudrions jamais nous séparer de vous, car la vie sur cette terre  est si courte !
Avoir un prophète à entendre, à écouter, à accomplir, grâce non seulement à son enseignement, mais aussi grâce à ses conseils est une chance pour chacun d'entre nous.
Même si ceux-ci [l'enseignement et les conseils ?] peuvent parfois heurter notre susceptibilité, c'est pour notre bien.
Car tout ce que nous transmet Mikal nous est donné avec amour pour que notre mission réussisse.
C'est vraiment un privilège unique.
Redevenir les créateurs d'un monde d'Amour, afin qu'Assour (Éden) (Rév d'Arès 35/2) revive !
Nous, les marmots de Mikal (Rév d'Arès XXX/13-15), acceptons d'être parfois malmenés par notre prophète, car c'est pour le Bien de notre mission, pour que nous avancions dans la pénitence et dans la mission que quand les yeux de notre prophète lancent des éclairs, il ne fulmine pas (Rév d'Arès 35/9); Çà, c'est aussi de l'Amour.
Jésus n'était pas toujours tendre avec ses apôtres, mais il les aimait et leur enseignait la Vérité.
Et eux acceptaient et suivaient en toute confiance les conseils qu'il leur prodiguait.
Soyons dignes de notre prophète, du Créateur qui nous as mis sur son chemin, et suivons-le, écoutons-le comme des enfants écoutent leur père où leur mère... dans la confiance.
Patricia des Alpes


Réponse :
Alors, vous trouvez que je vous "malmène" ? À ce mot je tressaille. Je ne me suis pas aperçu que je vous rudoyais..
Mais, heureusement, vous trouvez dans ce malmenage un Bien !
Merci pour votre indulgence. Merci de descendre de vos Alpes pour venir avec votre sœur et votre mère nous aider, chaque fois que vous le pouvez, dans cette ville du Sud où un défavorable concours de circonstances avait, au cours des ans, réduit l'équipe missionnaire à nombre minuscule, qu'il nous faut en effet agrandir à partir de la rue où nous avons commencé à trouver des promesses. Mais il va falloir, en même temps que trouver d'autres promesses, faire de ces promesses révélées en 2010-2011 des vrais Pèlerins d'Arès. C'est une tâche toujours plus difficile que de se faire écouter et susciter des sympathies. Nous réussirons avec la constance et l'amour du prochain et l'appui de la légion de saints (Rév d'Arès 37/7).
Nous nous retrouverons bientôt avec nos auditeurs de la rue qui nous donnent tant de joie quand ils viennent nous entendre au local comme si les feux de l'aurore entraient nous voir.


01sep11  120C73  
La réalité est là comme vous dites !
Je réfléchis. Quoi faire pour faire bouger les choses ?
On voit bien dans cette humanité — nous Pèlerins d'Arès y compris — que notre engagement [de foi] dans la vie courante est parfois faible, très faible, à tous les niveaux. Donc, après être descendu très bas pour tout le monde, parler, faire, s'engager dans la Vie Spirituelle est une sacrée [difficulté, une autre] "paire de manches", parce qu'on ne comprend pas que spirituel et matériel vont ensemble. "Dieu Lui-même est le premier Matérialiste," [dit Frère Michel].
Pourtant, au Pèlerinage de Feu cette année, j'ai vu et entendu une conscience collective [se manifester] entre nous, même petite. Commençons-nous à avoir dans notre conscience cet appel au secours d'être fondamentalement collectifs ?
De plus [mots manquants] derrière le Prophète ? Je crois que oui, nous commençons à écarter nos peurs, nos préjugés, etc. Nous nous aimons un peu plus entre nous, donc nous allons aimer encore plus les hommes.
Je parle de ceux qui sont engagés profondément. Toutefois, ceux qui sont tièdes commencent à bouger. De là mon espoir ! Quand vous dites, frère Michel, "la bassine d'Eau n'est pas encore aussi claire (Rév d'Arès xLix/6) dans le grand lac sombre de l'humanité [mots manquants] Nous avons donc à montrer au monde des exemples simples : la fraternité déjà pour commencer. Aussi, travailler dur sur notre pénitence et montrer à ce monde que tout est possible par la construction du Bien, en faisant pénitence — Déjà dans la Bible (Matthieu 3/11), Jean-le-Baptiste en parlait aux Pharisiens: "C'est comme respirer, boire, etc."
Nous-mêmes avons été des années seuls dans notre région et puis, pas à pas, aujourd'hui nous avons des coups de mains de frères et sœurs. Évidemment la distance est là, 200 km, aller et retour chaque semaine. Si on s'en donne les moyens on arrive à faire notre Moisson.
De toute façon, quand on travaille pour Dieu on n'est pas au chômage ! Si on met Dieu dans sa vie de tous les jours, Lui d'abord et notre "petite pomme" après, tout baigne [dans l'huile] ! Il faut "aller au charbon" en vous suivant, sans vous contredire. Vous êtes notre guide spirituel, alors allons-y ! Évidemment ce n'est pas "la fleur au fusil" mais avec gravité, joie, espérance et le soucis de suivre le Plan Divin.
C'est vrai que j'ai honte de vous savoir à la mission (rue, local, enseignement, etc.), alors que vous avez bien assez de travail comme ça.
Oui, j'ai honte et comme la honte est saluraire et bien je me bouge, même avec encore quelques faiblesses physiques.
Danielle de Bretagne-Nord


Réponse :
N'ayez pas "honte de me savoir à la mission". Certes, j'ai beaucoup d'autres choses à faire, je ne sais trop où donner de la tête, comme on dit, mais la mission publique fait aussi partie de ma tâche.
C'est plutôt mon âge qui me cause quelques gênes ou qui cause quelques gênes aux passants qui comprennent mal pourquoi un vieux bonhomme, dont la voix est souvent enrouée, "en est réduit",comme certains disent, "à héler le public". Ils ne comprennent pas la noblesse de la mission directe en nos temps où tous les gens considérés comme importants se protègent derrière des micros ou des écrans de télévision.
Et puis, quand les moissonneurs de l'endroit n'arrivent pas aux résultats attendus, il me faut bien leur donner un coup de main, leur faire part de mon expérience sans jamais considérer celle-ci comme achevée, car à leur contact j'apprends aussi.
Comment croyez-vous que l'assemblée a commencé dans les années 70 ?
Je suis parti seul dans les rues ; j'ai bruni sous le harnais du missionnaire de rue tout autant qu'avec les doigts tachés d'encre de l'imprimeur et de l'épistolier. J'ai cherché toutes les méthodes possibles sur le terrain qui était le mien sans jamais me satisfaire de mes idées, cherchant sans cesse, humblement, ce qui n'allait pas en moi quand je ne réussissais pas, n'ayant qu'une chose en tête: être digne du Créateur et de sa Parole.
L'édition et le courrier ont constitué un apport très important, mais la mission de la rue, de la place publique, aussi, surtout au départ, sans parler, bien entendu, de la pénitence, la conscience de ma médiocrité et de la nécessité d'aimer ces gens de la rue comme Dieu aime ses enfants, bref, l'auto-mission du missionnaire. Quand la radio, la télévision et les journaux vous ferment la porte au nez, la rue est le seul moyen donné au pauvre type de faire entendre Dieu, la Voix du Bien, l'Appel à la pénitence salutaire, la source de salut et de bonheur.
C'est comme ça depuis la naissance du prophétisme.
Bref, comme vous, je me suis bougé.


00xxx00  120C74
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