02aou11 120C1
J'ai pu voir aujourd'hui que dépasser la peur de parler
hors contexte, si c' est avec douceur, respect et
mesure, c 'est aussi entrer dans l'intimité du
cœur de mes frères et sœurs dans le monde. Celui
[probablement le monde] où je suis et à la place où je
suis puisque, pour l'instant, je suis tout seul dans mon
coin comme beaucoup d'entre nous sans doute.
Mais que deviendras-tu
à Mes yeux si sur mes Rivages tu conduis les seules
assemblée de ton peuple (Rév d'Arès 25/1)?
En Vérité, cela vaut pour toutes les formes d'expessions
de situation !
Je suis seul au milieux d' un désert et je me tiens, en
Pélerin d'Arès quand même, à la place où je me trouve,
celle où mes perplexités d'avenir, couronnées d'absences
d'études, ont fait de moi un laveur de vitre à domicile,
auto entrepreneur de surcroît, au joug planifié d'un
patron pour gagner plus en travaillant plus, bien sûr !
Mais aussi plus d'occasions de faire de moi une autre
sorte d'auto-entrepreneur dans son coin de pénitence
qui répond au téléphone pour dire d'abord: "Non, je ne
peux pas venir, je suis débordé, je vais partir en
congés," et puis sur l'insistance et l'urgence pressantes
dire: "Bon! Je viendrai." Et voilà que, le travail de
ménage fini, je commence le vrai, celui de la moisson
en répondant [que le] lieux où je pars en vacance, c' est
le Pèlerinage d'Arès ! "Vous connaissez ?.. Non ? Alors je
vais vous raconter..." et voilà que sans me soucier de
moi-même je parle, heureux de m'adresser à un couple,
parce que eux aussi sont mes frères et sœurs. Voilà que je
me retrouve à moissonner
là où la vie m' a conduit.
Je viens de rentrer et je suis heureux d' avoir donné les
coordonnées de vos site et blog.
[Je suis heureux] d'avoir parlé de la Vie
que le Père désigne à ceux qui veulent boire l'Eau
Bleu.
C'est magnifique ! Il faut y aller avec douceur pour se
rendre compte que le courage n'est [nécessaires] que
[pour] l'impulsion première qui se transforme rapidement
en amour dans cette intimité dont je parlais au début et
qui abat les masques protecteurs de la division.
Bon ! je vais arrêter là, mais je pourrais continuer. Je
me sens si heureux ce soir [1er Août, voir réponse] d'
avoir été hors du monde et cependant bien dedans. C' est
la leçon de ce soir pour moi. C'est dans la réalité du
quotidien que l'on peut aussi toucher notre prochain et ce
n' est pas si terrible.
Plus que quelques jours avant que nous venions, ma femmes
et moi, prendre le Feu
de la Main du Père [au
Pèlerinage
d'Arès].
Guy I. de l'Hérault
|
Réponse :
Votre commentaire, arrivé hier soir 1er août, était
destiné à l'entrée 119.
Mais il dit: "Je suis tout seul dans mon coin comme
beaucoup d'entre nous sans doute," et c'est comme si nous
avions réciproquement lu dans nos pensées. Alors, je ne
peux m'empêcher de publier votre commentaire dans l'entrée
120 qui, justement, parle de solitude.
Dans la région de Montpellier, où vous habitez, vivent des
Pèlerins d'Arès solitaires et clairsemés, dont certains et
certaines ne se connaissent même pas. C'est un exemple
régional typique de l'éparpillement que, dans cette entrée
de blog 120, je décris à propos de notre assemblée
universelle de Pèlerins d'Arès.
Il y a (juste pour l'anecdote) dans votre département,
dans les "montagnes" du côté de st-Guilhem-le-Désert, un
des nôtres, que je connais depuis plus de vingt ans et que
je surnomme "le sauvage." Il m'écrivait autrefois beaucoup
par la poste. Maintenant il m'adresse de temps en temps
des E-mails, toujours aussi enflammés.
"Je fais des rêves, m'écrit-il, des rêves
énormes! Je vois tous les hommes devenus des Pèlerins
d'Arès. Le monde n'est plus qu'un immense Pèlerinage
d'Arès! C'est une fraternité merveilleuse. C'est une sorte
d'Atlantide où l'on vient de tous les coins du globe. Oui,
tout est possible, tout!"
Je lui réponds: "Très bien! Vous êtes-vous enfin mis à la
moisson? Réunissez-vous
autour
de vous une petite communauté de frères et sœurs?"
Il réplique dans les 24 heures: "Oh non ! Les hommes et
les femmes sont bien trop cons et dégueus pour qu'on
réunisse une assemblée en chair et en os. Je vous l'ai
dit: Je fais des rêves..."
Je n'ai jamais rencontré ce frère qui me dit qu'il a lu
trois cent cinquante fois La
Révélation d'Arès et qui affirme que c'est bien
plus beau d'en rêver que de l'humaniser.
Heureusement, il y a dans l'Hérault des Pèlerins d'Arès
moins psychédélique que celui-là qui, ajoute-t-il en
post-scriptum, a "un petit jardin où il se fait pousser de
l'herbe," car pour lui le
Jardin qui ne fane pas (Rév d'Arès xvi/17) est de
hasch... "Un vrai jardin du Bon Dieu."
Peut-être arriverez-vous un jour à former une mission
active à Montpellier?
|
03aou11 120C2
La solitude est la porte qu'a choisie le Père pour faire
entrer La Révélation
d'Arès dans le monde.
C'est tout à fait surprenant !
Rappelez-vous : Fin 1973, vous débarquez à Arès, vous
n'êtes connu de personne. C'est précisément à ce moment
que le Père vous met le grappin dessus. Il vous convoque
seul, Il vous interdit d'être assisté par quelques
personnes de bonne foi (comme à Dozulé ou à L'Île
Bouchard, par exemple). Dans ces conditions, on perd
beaucoup de temps à expliquer qu'on n'est pas un taré,
surtout quand on s'en prend à la terre entière comme le
fait La Révélation
d'Arès.
Mais tout cela semble avoir été prémédité, si on se réfère
aux lieux-même de La
Révélation d'Arès qui ne sont absolument pas
conçus pour recevoir des dizaines de milliers de pèlerins
sous peine de trouble à l'ordre public. Si le Père avait
voulu faire de la conversion de masse, Il vous aurait
convoqué sur l'Ovniport fraichement installé par vos
frères-ennemis de la municipalité d'Arès qui, sur ce coup
là, ont fait preuve d'une incroyable prémonition.
En Juin 1989, je suis allé frapper à votre porte, mais
vous ne m'avez pas reçu, à cause d'une gouvernante aussi
charmante qu'efficace, mais aussi parce qu'il vous était
demandé de ne pas vous prêter à la curiosité. C'est
pourquoi je ne vous en ai jamais voulu et depuis je me
suis persuadé que la solitude serait la marque de pénitence
de notre génération.
Je sais bien que cette attitude n'est pas la meilleure et
est contraire à tout esprit de communauté.
Mais attention ! Nous ne sommes pas seuls dans ce monde
hostile. Toute agrégation de notre part entrainerait
aussitôt une agrégation de nos ennemis qui nous
connaissent mieux que nous-mêmes .Et notre énergie serait
engloutie dans des conflits idéologiques totalement
inutiles. Faisons confiance à la stratégie que le Père a
établi autour de La
Révélation d'Arès.
La rencontre du prophète
et de l'ensemble des pèlerins d'Arès n'est pas à l'ordre
du jour, mais il est cependant permis de le regretter.
Ne perdons jamais de vue que l'intérêt de la communauté
d'Arès n'est rien par rapport aux enjeux qui menacent
l'humanité toute entière. Nous sommes dans une situation
qui laisse peu de place aux états d'âme personnels, cela
aussi est regrettable, mais je perçois des volontés d'agir
qui se manifestent çà et là quand la nécessité l'impose.
Je suis persuadé que l'ensemble des pèlerins d'Arès est
dans ces dispositions et répondra présent le moment venu.
Ce sera évidemment un jour de grande joie !
Jacques P.
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Réponse :
"La solitude serait la marque de pénitence
de notre génération" ?
La solitude n'a rien à voir avec la pénitence
!
Vous êtes le type même du frère vers lequel je n'ai pu répandre mes enseignements
(Rév d'Arès 39/1), dont je n'ai pas pu ouvrir
l'esprit donc, faute de "Maison des Faucons", et qui dit n'importe quoi qui apaise sa
soif un instant (30/2) en prenant sa
sincérité.pour la vérité, ce que je ne saurais vous
reprocher, parce que faute d'avoir appris l'homme n'a
d'autre recours que ses sentiments.
Votre commentaire reflète des thèses et une opinion parmi
quelques unes qu'avancent certains de mes frères pour se
consoler par ce qu'ils croient être le bon sens ou la
fatalité même de la résistance passive de la communauté
arésienne au projet "Maison des Faucons" des années 80 et
90.
À peu près tout ce que vous dites ici est contraire à ce
que je crois ou à ce que je pense.
Ce n'est pas "la solitude la porte qu'a choisie le Père
pour faire entrer La
Révélation d'Arès dans le monde". La porte qu'il
a choisie est un prophète.
La solitude du lieu et des circonstances de la révélation
de sa Parole en 1974 et 1977 étaient une chose, mais la
suite à lui donner en était une autre et cette suite
nétait pas la solitude.
La solitude est le contresens même du prophétisme.
C'est un prophète
"la porte qu'a choisie le Père pour faire entrer La
Révélation d'Arès dans le monde".
C'est un prophète
que le Père a envoyé au monde et qu'il a demandé à une pieuse gente (Rév d'Arès
xLv/12-16) de porter avec ensemble et force
(comme le Poing
du Père) vers et dans le monde.
Il se trouve simplement que mes frères ne m'ont pas
reconnu comme prophète
sauf comme témoin et éditeur de La
Révélation
d'Arès, comme témoin et éditeur des mots, point
final, ce à quoi le rôle d'un prophète
— et plus encore d'un prophète
des temps modernes — est très loin de se réduire. Le prophète est
l'aîné (16/1) d'un peuple prophétique, qui n'est
pas porteur de mots, mais porteur d'un accomplissement,
d'un vécu, un peuple prophétique que la prophète
a pour charge de rassembler
(24/1) et enseigner
! Mais ce peuple ne s'est pas laissé enseigner
comme il aurait fallu. Il ne s'est pas imposé la
contrainte de cette formation que j'avais acceptée pour ma
part sous
le Genou du Père
(12/9). J'ai donc recherché et utilisé des
palliatifs: l'édition, le courrier, ce blog, que j'évoque
rapidement dans mon entrée 120, de sorte que malgré tout
nous avançons tant bien que mal, mais seulement tant bien
que mal, ce qui est mieux que rien du tout, bien sûr, et
c'est pourquoi la conclusion de mon entrée 120 reste
optimiste.
Vous avez mal lu La
Révélation d'Arès.
Relisez-la attentivement en vous rendant
libre (Rév d'Arès 10/10) de tous préjugés,
c'est-à-dire de tous sentiments entre autres préjugés ou
préconceptions, et vous comprendrez ce que je veux dire et
qu'il n'est pas séant de développer dans ce qui n'est
qu'un blog.
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03aou11 120C3
En lisant votre entrée, j'y vois l’image du levain
dans la pâte, déjà présente dans la bouche de
Jésus.
Un peu de levain suffit pour faire lever toute la pâte
lorsque celui-ci est bien mélangé dans toute la pâte (Matthieu 13/33). La
parabole du sel en
est
aussi très proche… Si
le sel ne perd pas sa saveur (Matthieu 5/13) !
L’Écriture nous montre que le Créateur à souvent surpris
l’homme là où il ne l’attendait pas. Prévoir en 1974 et
1977 que l’Internet donnerait accès à vos écrits au cœur
mêmes des foyers étaient inimaginables pour nos petites
têtes d’homme. Ceux qui prétendent que vous êtes l’auteur
de La Révélation d’Arès
et de la stratégie de sa propagation pourront au moins
saluer votre prophétisme d’avoir imaginer à l’avance les
progrès technologiques… Le premier ordinateur personnel et
les débuts d’Internet remontent à 1980.
Je pense que nous sommes tous profondément seuls, même en
famille, même dans la foule.
Par rapport à la solitude, nous avons le choix de nous
adapter aux mœurs du groupe social dans lequel nous sommes
en y taisant la vie qui nous habite ou de vivre pleinement
sous le feu de ce qui nous habite au risque de déplaire.
Qu’il s’agisse du Feu
de La Révélation d’Arès
n’y change rien, si ce n’est qu’elle nous met en lien
direct avec le Créateur :
(Mais si comme) la
véprelle il tient (à) Ma Lèvre, (il devient) le frère
(Rév d'Arès xxii/16)
Ton nerf (est le) fil
jaune de Mon Nerf (xxxix/3)
Sois un dans toi ! Ta
dent mort Ma Lèvre, elle tient (xxiv/1-2)
Il y a tant de passages dont nous pouvons nous nourrir au
quotidien qui nous font sentir que la solitude n’est
qu’apparente, lorsque nous regardons avec
l'œil du dedans (ii/10). Ainsi, notre vie sociale
peut nous cacher notre vraie solitude, celle où nous nous
sommes éloignés de notre Créateur.
Ma vraie solitude, c’est quand j’accepte de n’être qu’un pendu dans les mains
des pouvoirs qui m’entourent.
La douleur de mon apparente solitude me fait crier vers le
Père pour que je puisse monter
dans Sa Main (xvi/19).
Cet encrage direct avec le Créateur rend moins dépendant
de la soif de reconnaissance d’un frère ou d’une sœur.
Nous pouvons accueillir nos différences dans la richesse
du partage et partager dans la simplicité ce qui est
difficile pour chacun dans la
pénitence et dans la mission. Ces partages sont
très nourrissants. Il nous demande d’abord de nous mettre
debout
(Rév d'Arès 1/1) en lien direct avec le Créateur.
Aujourd’hui, où j’en suis, il me semble que la solitude du
pénitent est une
invitation à se nourrir aux lèvres
du Père, à nous immerger dans Sa Parole pour entrer dans
une nouvelle forme de relation fraternelle et non
culturelle avec chaque homme que je rencontre qu’ils
soient pèlerins d’Arès ou non. Cet espace où nous parlons
non de tête à tête mais de cœur à cœur, là ou le jeu et
les enjeux tombent…
Que cette ancrage soit direct, individuel et afférent (je
découvre le mot) fait que le mouvement relancé par le Père
est sans pareil dans l’histoire des hommes. Aujourd’hui,
plutôt que d’attendre que les autres bougent (encore un
réflexe culturel), je choisis d’agir. Je sais que d’autres
frères dans leur solitude font aujourd’hui le même choix.
Ça donne chaud au cœur !
Louis-Marie de Belgique
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Réponse :
Je ne vois pas très bien le rapport qu'il y aurait entre
"le levain dans la pâte" ou le "sel" et la solitude.
Je vois au contraire dans nos éparpillement et solitude un
manque de levain
et de sel...
Mais peut-être n'ai-je pas très bien compris votre
commentaire. D'autres lecteurs le comprendront sans doute
mieux que moi.
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03aou11 120C4
Je ne sais pas pourquoi l'ensemble des frères et sœurs
qui, dans les années 80, avaient décidé de mettre
leurs
pas dans les Pas de Dieu (Rév
d'Arès 2/12) ont refusé... non, refusé est trop
fort... ont simplement plané au-dessus de votre projet
"Maison des Faucons" dont vous parliez aux uns et aux
autres pendant le Pèlerinage 1986, mais en ce qui me
concerne, quand j'avais découvert La
Révélation
d'Arès, j'avais tout simplement voulu regarder
Dieu en face. Rien d'autre ne m'intéressait.
Pour moi lire et accepter La
Révélation
d'Arès, c'était regarder Dieu en face. Je n'en
avais "rien à foutre" du prophète
et de l'assemblée, qui
—
si je les avais seulement envisagés dans mes mouvements de
conscience, mais je ne les envisageais même pas — ne
pouvaient être que des obstacle entre moi et Dieu.
Franchement, même si je ne le disais pas, je n'en avais
"rien à foutre" de votre projet "Maison des Faucons" et je
crois qu'on était nombreux dans ce cas. On n'en avait
tellement "rien à foutre" que pour la plupart on ne s'en
rappelle même pas. Je suis une exception. Je me souviens
au moins des mots: "Maison... Des... Faucons."
Ça me faisait marrer à l'époque.
Il y avait beaucoup de monde à l'époque autour du clocher
de la Maison de la ste-Parole à Arès. Tout ce monde
produisait un vacarme (parfois silencieux) d'idées de
toutes sortes et de bagous sur quoi tout ce que pouvait
dire le Frère Michel rebondissait sans y entrer.
Maintenant, 25 ans plus tard, je me rends compte du chaos
qu'était à l'époque ce que vous appeliez pompeusement l'assemblée. De très
amers regrets de ne pas vous avoir écouté me prennent la
poitrine. J'en suffoque.
Vous étiez le seul a voir avec précision et sérieux ce que
d'autres ne pouvaient voir que vaguement ou dans les
grandes lignes, ce qui est toujours insuffisant pour
réaliser concrètement ce que vous appeliez une noria et
que j'appellerais un carrefour permanents de rencontres.
Je me rappelle que vous disiez à l'époque: "Ça demande
autant de réflexion, de sérieux et de travail qu'ont
demandé en leur temps l'ordre basilien de st-Basile ou
l'ordre bénédictin de st-Benoît, sauf qu'il ne s'agit plus
de moines, mais d'hommes et de femmes bien installés dan
le monde."
C'est là qu'est naturellement le problème ou
l'explication: Personne d'autre que vous ne pouvait voir
ce que vous pouviez voir avec votre remarquable lucidité,
parce que personne n'avait confiance en vous ou ne vous
accordait assez d'importance. Oui, c'est aussi bête que
ça. En fait, il n'y a pas si longtemps que les Pèlerins
d'Arès voient les choses autrement qu'en touristes, mais
vous, vous avez vieilli entre temps et qui ne comprendrait
qu'à 82 ans vous ne pouvez pas démarrer un enseignement
systématique de l'assemblée
pour en faire ce que vous appelez parfois des "guides
d'âmes", ce qui demande beaucoup de formation, donc de
temps. D'ailleurs il n'existe pour cela ni l'endroit ni
même le protocole convenu avec l'ensemble des frères et le
temps que vous mettiez tout ça en place (parce que c'est
encore vous qui devrez vous le coltiner) vous aurez 86 ou,
87 ans... avec un cœur malade. Non, non, il ne faut pas
rêver !
Nous nous sommes tous fait piéger par notre totale manque
de confiance en vous. Personne ne vous écoutait autrement
que d'une oreille distraite ou rêveuse en croyant revivre
comme au cinéma l'aventure des sentiers
de Palestine du temps de Jésus. Ce qui était le comble de
la connerie, parce que nous n'avions même pas confiance en
nous-mêmes. Bref, on était dans un no man's land entre la
connerie et la conscience. Votre appel à former la "Maison
des Faucons" ne pouvait pas tomber à un plus mauvais
moment.
Je trouve que pour finir vous prenez les choses avec intelligence,
c.-à-d. comme elles sont, et j'aime beaucoup la conclusion
de votre entrée 120: Voilà la réalité et c'est sur les
bases de cette réalité qu'il faut réfléchir maintenant.
Barnum de Nulle Part et de Partout
|
03aou11 120C5
Je vais vous dire, Frère Michel, quelles ont été les muses
qui ont inspiré l'inertie des Pèlerins d'Arès qui n'ont
pas voulu de la "Maison des Faucons":
Il y a eu Philotie l'Amour-Propre, Léthé l'Oubli,
Misoponie la Paresse, Anoïa l'Étourderie, Tryphée la
Mollesse, etc.
Ce n'est pas plus difficile que ça.
Un Bernard d'Île de France
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Réponse :
Ah! ah! ah! Voilà donc de retour ce bon vieil Érasme, que
je pris comme effigie de mon entrée de blog.0099.
Je reconnais dans votre commentaire son "Éloge de la
Folie".
Oui, bien sûr, il y a eu aussi de ces muses-là (mais ne
sont-ce pas plutôt des déesses dans le livre d'Érasme?)
dans l'indifférence de mes frères face à mon projet
"Maison des Faucons"
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03aou11 120C6
Votre entrée fait un écho considérable à mes
préoccupations douloureuses de chaque jour.
Avoir cette impression d’être seul, en tant que Pèlerin
d’Arès, c’est en effet un très lourd fardeau, de ces
fardeaux qui n’ont malheureusement pas de fin.
Car ce n’est pas qu’une question d’apostolat de la Parole,
c’est une question de chaque instant de la vie, puisqu’un
Pèlerin d’Arès est un tout : Savoir tant de choses et ne
pas arriver autant qu’on le voudrait à les faire partager,
pour le bien de tous ; savoir pertinemment, car nos choix
ne sont plus dictés (ou de moins en moins) par nos égos et
nos humeurs du moment, mais sont désormais passés au
filtre à la fois du cœur et de la raison, tous les deux conscits (plus que
conscients, Rév d'Arès
xxii/14) ; savoir, donc, quelle est la bonne
option dans tel choix de la vie quotidienne, mais
constater que votre entourage, votre prochain, va en
prendre une autre, car il lui manque un certain niveau de
conscience, c’est très dur, car on sait pertinemment que
le résultat sera soit mauvais, soit inférieur à ce qu’il
aurait pu être.
Et je m’en viens régulièrement à penser au cas du prophète,
qui est conscient de tant de choses, mais qui doit, comme
chacun d’entre nous à plus faible niveau, accepter les
erreurs de ses frères parce qu’il faut bien les
accompagner.
Cette préoccupation est mienne, comme je l’ai dit, à
chaque instant de ma vie.
Et, sans trop dévoiler ma vie personnelle, car ce n’est
pas ici le but, voici quelques phrases que j’écrivais à
mon épouse lors de la dernière Saint-Valentin pour
éclairer cette question de la solitude que je lui disais
ressentir et dont elle s’étonnait :
"Je vois bien les progrès accomplis ensemble et je m'en
réjouis très profondément. Pourtant, chaque jour est un
jour de moins au compteur de ma vie terrestre et quelle
fierté puis-je tirer de tout cela ? J'essaie de construire
une vie la meilleure possible, une vie que beaucoup
d'autres nous envieraient ou même nous envient. Mais se
contenter de bien vivre n'est pas pour moi suffisant.
C'est la base, certes nécessaire, mais sur laquelle je me
dois de construire au-dessus du bien, du beau, du
spirituel (en fait : trois termes équivalents). Et
concernant tout cela, je suis seul, oui, mais pas plus
encore vis-à-vis de toi que de mes autres frères humains.
Je ne vis qu'à contre-courant des valeurs du monde et,
même si je sais où est la vérité (ou plutôt : même si je
la cherche chaque jour), je n'arrive pas à la faire
partager."
En même temps, comme vous dites, c’est un lourd fardeau,
mais qui ne doit pas nous laisser pessimistes.
Il faut avancer, car Dieu nous attend.
Denis de Pays Nantais
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03aou11 120C7
Celle ou celui qui, progressivement, incorpore la pensée
du prophète
(transmise par ses paroles et écrits), incorpore
progressivement la Pensée de Dieu, laisse de coté son égo
et sa culture, pour ne désirer faire qu’Un avec celles et
ceux qui ont dit oui à ce merveilleux Projet, conscients
que c’est de cette unité que dépend Sa Réussite.
Dominique du Roussillon.
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04aou11 120C8
Le réflexe d'un profane ou d'un rustre — ce moderne
moderne est plein de rustres... écoutez la télé, lisez les
journaux, observez les politiciens, vous en serez
convaincu — en lisant cette veillée 120 sera de vous
trouver égocentrique, frère Michel. Il dira que toute
cette affaire de La
Révélation d'Arès n'est que l'invention d'un
ambitieux qui souffre de ne pas avoir été entendu comme il
l'espérait.
Évidemment pour ceux qui vous connaissent bien, c'est tout
autre chose. Vous êtes un homme très privé, qui n'avait
d'ambition que d'être heureux dans son coin sous la cloche
de l'amour immodéré que Michel et Christiane se portent.
Vous vous êtes forcé à ne faire qu'un et sans ambition
personnelle avec l'idéal que Dieu a remis entre vos mains
et vous souffrez de l'exclusion médiatique qui a frappé La Révélation d'Arès, mais
non de celle qui vous frappe vous, exclusion qui ne
pourrait que vous réjouir... C'est tellement évident que
certains vous ont soupçonné de ne pas vraiment vouloir
créer cette communauté par roulement que vous aviez
baptisée "Maison des Faucons" dont la nécessité s'est
imposée à votre intelligence, mais était contraire à votre
façon de vivre. Ceux qui pensent ça vous ont mal observé
et surtout n'ont pas vu qu'un projet d'une telle ambition
réclamait beaucoup d'argent et beaucoup d'aide que seule
une forte participation collective pouvait apporter. Vous
n'avez évidemment pas trouvé cette participation. La façon
assez triviale que Barnum [120C4] a d'expliquer les
raisons de l'indifférence générale à votre projet est très
juste au fond. La majorité "n'en avait rien à foutre". au
point de ne même pas remarquer ce que vous demandiez au
juste.
Mais ignoriez-vous que les choses allaiient
inévitablement tourner comme ça ?
À propos de la solitude et des difficultés missionnaires
je vous l'ai entendu dire de façon magnifique, que je ne
suis pas sûr de rendre avec vos mots, mais que je rends
avec l'esprit que vous y mettiez, quand vous disiez les
jours de Pèlerinage où vous prêchiez dans la salle de
prière: "Il est inévitable que comme missionnaires vous
soyez ignorés ou refoulés par la public. Si sans hésiter
les gens devaient vous croire et vous suivre, c'est que
n'importe quel individu répandant n'importe quelle idée de
son invention serait cru et suivi sur le champ. Voilà
pourquoi ce que vous êtes et la façon dont vous l'êtes a
tellement d'importance et d'autant plis d'importance que
vous êtes généralement seuls dans votre secteur
missionnaire. Si quelque chose doit convaincre, c'est
vous-mêmes bien plus (ou autant) que ce que vous
racontez!"
Bon! Mais cela n'a que de faibles rapports avec la
solitude telle qu'en parle votre entrée 120.
Je trouve que la solitude et le mouvement afférent qu'elle
impose à l'action moissonneuse
(le moissonneur
voit rarement le fruit de sa moisson,
parce qu'il se disperse à son tour) ne sont pas nos seuls
problèmes
Je trouve que, contrairement à ce qui se passa dans la
toute petite Grèce antique, que vous citez, où abondaient
les hommes remarquables, nous souffrons de manque d'hommes
remarquables en plus de dispersion et de solitude. Nous
sommes plutôt comme les Juifs aux temps des déportation à
Babylone, il ne resta sur place [en Israël] que les gens
ordinaires et pauvres. Nous sommes nous-mêmes dans notre
majorité des gens ordinaires, pauvres, sans influence.
C'est le reste
d'Israël, dont parle Isaïe (Isaïe 1/9), que Dieu
appelle le petit reste
à Arès, qui a en réalité fait rayonner la foi d'Abraham et
de Moïse. Un petit
reste de juifs ordinaires qui demeurent dispersés
et solitaires aujourd'hui encore.
Jean-David du Jura
|
Réponse :
Je ne me souviens pas du tout de vous, qui cependant
semblez bien me connaître. Il faut dire qu'au cours du
déménagement d'Arès à Bordeaux en 1992-1993 des documents
et archives que je voulais conserver — j'ai brûlé le
reste, faute de pouvoir leur trouver place à Bordeaux —
beaucoup de choses se sont perdues ou ont été brûlées par
mégarde, notamment des carnets d'adresses. Si vous étiez
de ceux avec qui je correspondais dans les années 80, vous
avez pu disparaître de mes papiers.
Vous me demandez: "Ignoriez-vous que les choses allaiient
inévitablement tourner comme ça ?" c'est-à-dire que le
projet de la "Maison des Faucons" allait échouer ?
Je crois que dans l'élaboration de n'importe quel projet
d'importance, son auteur, s'il est raisonnable, envisage
toujours un échec possible. J'avais sans doute envisagé
l'échec, mais je ne me souviens pas que cette éventualité
ait occupé mes pensées à l'époque. Mes pensées étaient
entièrement tournées vers la réalisation et je n'avais
prévu aucune solution de rechange en cas d'échec. Quelle
solution de rechange, du reste?
Il y a avait, cependant, un élément dont j'étais dans
l'impossibilité de mesurer le type et l'importance: la
nature réelle et le degré d'attachement ou plutôt
d'engagement, ou si vous préférez le vrai niveau de
conscience, du grand nombre de personnes qui réagissaient
positivement à la lecture de La
Révélation d'Arès et qui convergeaient vers moi à
l'époque.
De ce point de vue, le commentaire de Barnum (120C4) — que
je n'identifie pas plus que je ne vous identifie, Jean
David — donne des indications précieuses sur l'état
d'esprit d'un certain nombre de frères et sœurs des années
80.
Mais la "Maison des Faucons" n'est pas le sujet de mon
entrée 120.
Le sujet est la réalité de la dispersion en solitaires
qu'a été dès l'origine et qu'est encore aujourd'hui encore
la communauté arésienne, réalité sans laquelle est il à
jamais impossible de compter.
Certes, ces dispersion et solitude sont des phénomènes,
mais, sachant que nous ne réussirons pas notre mission de
façon phénoménale, mais spirituelle, je ne sais pas si
cette situation est "désavantage ou avantage", parce que
je crois très sincèrement que "c'est à nous d'en décider."
Je ne crois pas que la grande communauté humaine
s'intéressera à la toute petite communauté arésienne d'un
point de vue phénoménal, qui est le seul point de vue
duquel partent par erreur les observations administratives
et sociologiques. Le mouvement des Pèlerins d'Arès est
foncièrement spirituel; il tend au développement de la
conscience pour lui donner un idéal conscit
(Rév
d'Arès xxii/14) qui lui manque totalement
aujourd'hui où la conscience se préoccupe uniquement
d'acquits rationnels (au sens de rationnaliste):
éducation, bien être social, justice, santé, etc. On sait
que c'est la raison pour laquelle j'ai toujours critiqué
"la mission sociale" parce que, sous ce rapport, elle se
trompait complètement sur les intentions profondes de
notre foi, ou plutôt elle confondait les effets avec la
cause.
C'est sur base spirituelle — la création de
l'âme par la pénitence
aboutissant à une communauté d'âmes
puis à une éternité d'âmes
heureuses après le Jour
— que tout vrai progrès social peut changer
le monde (Rév d'Arès 28/7), mais non sur base
politico-rationaliste. C'est à force de croire à la vie
spirituelle, et non à force de croire à la religion, à la
morale ou au socialisme, que nous mettrons la vie
spirituelle en marche dans le monde.
En tout cas, s'il y a politique dans notre démarche — ce
qui pourrait bien s'avérer nécessaire un jour, car il y a
bien dans La Révélation
d'Arès une théorie du progrès — ce ne pourrait
être qu'un communisme ingénu tendant à rétablir une
égalité heureuse disparue, ces hautes valeurs enfouies
sous les sables du désert
(Rév
d'Arès 24/4-5) que nous a laissé en héritage le
mauvais choix d'Adam (2/1-5).
On en revient toujours à
l'amour, au pardon,
à la paix, à l'intelligence et à
la liberté
spirituelles, bref, à la pénitence.
Dans cette perspective il est finalement difficile de
savoir si nos dispersion et solitude seront "désavantage
ou avantage". C'est selon ce que nous ferons de notre pénitence, qui a
haute valeur en soi, mais non parce qu'elle serait
valorisée ou dévalorisée selon que nous serions regroupée
ou dispersée.
Je crois que mes frères et sœurs savent cela depuis
longtemps. Il me fallait seulement, par mon entrée 120,
rafraîchir leur réflexion.
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07aou11 120C9
Difficulté, extrême difficulté, la solitude est le lot de
tous. Le coureur cycliste qui gravit un col de montagne le
monte à son rythme. Il ne regarde ni devant, (car trop
encore à faire, cela le démotiverait), ni en arrière, (car
trop fatigué, dans la lassitude, cela le ferait
redescendre), ni autour de lui (trop dispersant). Il
regarde en lui, il puise dans ses ressources pour
continuer. Il se dépasse. Cette idée de continuel
dépassement, le monde ne la prône pas d’une façon
générale, sauf par ci par là pour enjoliver son blason:
"Faites confiance à ceux qui savent, qui décident !"
L’éternelle rengaine ! Les mots mêmes que disait un de vos
détracteurs ! Et d’ailleurs qui penserait à se dépasser
dans un monde qui loue le farniente, le loisir,
l’assistanat, le marketting bien dans sa peau, etc ?
Pourquoi nous Pélerins d’Arès cherchons-nous le
dépassement, la transcendance ? Parce qu’on y croit. Et à
force d’y croire, dites-vous, on l’active en soi, on la
rayonne, on la diffuse autour de nous par notre vécu, (pas
forcément accompagné de mots).
En fait on est dopé, on se dope à "La Révélation d’Arès."
Rassurez les craintifs de l’ordre moral ou de celui du
marché, il n’y a pas de contrôle anti-dopage à l’arrivée
comme chez nos amis les coureurs cyclistes. Mais cela ne
fait pas de la solitude une règle arésienne, un sceau
divin. Car la vérité c’est que
le monde (et non pas moi tout seul) qui
doit changer (Rév d'Arès 28/7).
Il y a d’autres exemples. La célèbre solitude du coureur
de fond, savoir tenir et gérer son souffle , mesurer son
degré de fatigue, qui sont de la même trempe que
l’ascension vers les Hauteurs saintes, car c’est
celle de la constance,
de la patience,
mais aussi de la gestion de l’effort, de la connaissance
du parcours, bref, de la réflexion face à ce qui est.
Il est un fait que les isolements ou solitudes sont une
inhérence à la fabrication de l’âme.
La conscience est personnelle, la recherche de l’absolu
(paix, amour, pardon, liberté, confiance, intelligence
créatrice ) se fait [au fond de l'homme] seul,
intérieurement, et son activation aussi. C’est la personne
seule qui se transforme, c’est elle qui travaille sur
elle. On prie seul, on creuse seul en soi –même pour se
découvrir et on rabote seul les excroissances pour être
dans une dimension d’esprit qui pardonne, aime d’une façon
absolue, qui se libère spirituellement.
Admettons que tous les Pélerins d’Arès en soient à ce
stade. on retiendra du mouvement d’Arès la fondation d’un
nouvel homme, mais tant qu’il n’y aura pas de
regroupements de ces hommes
du temps qui vient (Rév d'Arès 16/10, 30/13), les
conséquences sociales de ces hommes spirituels ne seront
pas.
Quand une goutte d’huile rencontre une autre goutte
d’huile, puis encore une autre, ça fait une tâche d’huile,
puis quand une tâche d’huile rencontre une autre tâche
d’huile, puis encore une autre, ça commence à faire
beaucoup d’huile, ça prend de la place, ça commence à se
voir, et ça inquiètera forcément les tenants de l’ordre
qui procéderont au nettoyage. Il sera impossible de ne pas
passer par cette étape. La première génération de pèlerins
ne connaît pas cette condition d’existence collective,
ceux qui se retrouvent entre eux, en sont encore à se
suspecter, ne sont pas d’accord sur les façons de
fonctionner, de faire et de faire connaître, de moissonner,
mais ils le sont sur le
Fond, sur la pénitence,
c’est une sorte de "guerre civile de surface", dans les
valeurs arésiennes, mais tant mieux ! ça prouve que la
liberté est là, pourvu qu’elle ne stérilise pas.
Comment la transcendance ou le début de transcendance
peuvent–ils être perçus ? Les gens ordinaires, braves gens
ne voient pas l’âme
dans une rencontre de cinq minutes sur le bord un
trottoir. Qui voyait l’âme
de Jésus dépasser de sa chevelure dans la foule de
Jérusalem ? Qui voyait sa puissance libératrice ? Gros
problème de transmission.
Est-ce alors de façon homéopathique, touche par touche que
le changement se
fera ? À vrai dire, je n’en sais rien. Tellement de
facteurs circonstanciels entrent en jeu : crise ,
évolution des idées, remise en question de systèmes, pans
entiers de population mis à l’écart, impossibilité de
maintenir les acquis sociaux…
Charlie
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Réponse :
Votre commentaire ne fait que creuser un peu plus ma
solitude.
Votre commentaire confirme douloureusement un fait: le prophète n'est pas
compris ou bien, s'il l'est (et je crois que vous me
comprenez), il est désapprouvé, non suivi. De me
désapprouver et de ne pas me suivre vous êtes
libre. Vous vous rendez
libre du harnais des docteurs (Rév d'Arès 10/10)
auquel vous assimilez la guidance du prophète,
que vous réfutez ici clairement. C'est votre droit et je
ne peux rien contre cela.
Sauf mon respect total de votre liberté de penser,
Charlie, vieux compagnon, je dois rappeler ici quelques
points de votre commentaire tout à fait contraires à ma
façon d'espérer.
La solitude est là, je la subis et j'en souffre, mais je
ne suis absolument pas d'accord avec vous sur sa fatalité.
Je ne me compare absolument pas à un coureur cycliste ou à
un coureur de fond qui ne cherche qu'à gagner pour
lui-même et dont la fatalité, de ce fait, est de lutter
pour lui seul, pour sa victoire à lui, car il n'y a qu'un
seul vainqueur dans une course à vélo ou à pied.
Mais nous ne sommes pas dans une course de ce type. La
course dans laquelle le prophète
est engagé, celle du changement
indivisible de l'homme (30/11)
et du monde (28/7)
par la pénitence
n'a pas de vainqueur au sens individuel.
Le vainqueur, ce sont tous les coureurs engagés, toute la
pieuse gente, le Poing entier
de
Dieu car chacun
de nous est un doigt de ce
Poing (Rév d'Arès xLv/12-16), tous mes compagnons
de prophétisme, par là même prophètes par assimilation.
C'est tous ensemble ou pas du tout qu'ils gagneront la
course du changement.
Dans cette course la solitude du coureur, si elle est,
comme l'explique mon entrée, pratiquement inévitable,
n'est là qu'au détriment de la Victoire
finale, qui ne sera que si elle est collective.
Il est par ailleurs faux, pour moi en tout cas, que "les
isolements ou solitudes sont une inhérence à la
fabrication de l’âme."
Je crée mon âme
par la pénitence. Bien
sûr, je peux tout seul convenir qu'il me faut aimer,
pardonner, faire la paix, chercher
l'intleligence et me rendre libre
absolument, c'est-à-dire libre de tous préjugés,
toutes préconception et toutes lois du monde, mais cette
convention en moi, elle n'est guère qu'un ensemble de mots
et d'idées dans ma tête. Elle n'est rien si je n'ai pas la
possibilité de la tester de façon vivante. Comment, si je
ne vis pas avec mes frères et sœurs, puis-je pratiquer et
vérifier mon amour,
mon pardon, ma paix, mon intelligence
spirituelle et ma libération
de tous préjugés, toutes préconceptions et toutes lois du
monde ? Je ne le peux pas. Si je ne vis pas avec mes
frères et sœurs je vis seulement dans la chambre d'écho de
mon cerveau. Autrement dit, je ne suis pas sûr de m'être
fait une âme,
parce que justement je ne peux pas sans cesse tester ma pénitence et mes
progrès dans la pénitence,
dans la patience, dans
le non-jugement, etc., si
je
vis seul.
Cette "guerre civile de surface" dont vous parlez à
propos, si je comprends bien, de différends entre
frères de
l'assemblée, vient justement montrer à ceux qui
la vivent qu'ils ne sont pas assez
pénitents et
qu'ils doivent pousser beaucoup plus loin le changement
de leur vie (30/11), le changement de leurs
caractères, leur manque d'intelligence
spirituelle, d'amour, pardon, paix, vécus. Comment
évaluerez-vous le recul, ou l'insuffisance, ou les progrès
votre pénitence
si vous ne la vivez pas au milieu des autres ? Car la pénitence au sens
que lui donne La
Révélation d'Arès n'est pas une action solitaire,
mais justement une action dont la force et l'ampleur ne
peuvent s'éprouver et s'améliorer qu'en collectivité.
C'est tout le contraire de la pénitence religieuse. Ce
n'est pas un des moindres points sur lequels nous nous
séparons de la religion.
J'abrège.
À moins que j'aie compris votre commentaire tout de
travers — éventualité qu'en toute humilité je ne peux
écarter — nous voyons, vous et moi, les choses tout à fait
différemment et, je vous l'avoue, j'en pleure.
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07aou11 120C10
Il me semble que vous n'exagérez pas "l'indissolubilité du
lien entre salut du pénitent
et salut de la race".
Votre solitude prophétique est unique, alors que votre
solitude existentielle est largement partagée.
Nombre de pénitents
missionnaires se sentent parfois comme un puits d'Eau
qui cherche avec espoir la noria et les godets qui, aux
alentours, sauront venir puiser librement en lui. En cela,
vous êtes bien le frère
aîné des Pèlerins d'Arès.
Au-delà du sentiment de solitude existentielle, il y a
votre option solitude, dans la relation avec la grande assemblée des
pèlerins d'Arès. Elle est aussi l'exemple d'un moment que
chaque pèlerin d'Arès peut être amené à vivre.
Lorsque, dans un petit groupe de Pèlerins d'Arès, la pénitence est si
forte qu'elle fissure le mur de la balène
(Rév
d'Arès xL/4), c'est [la somme des
pénitences], la pénitence collective,
[si
l'on peut dire]. Alors c'est merveilleux, mais c'est
temporaire. Après cela, l'assemblée
locale montre un certaine faiblesse spirituelle, comme
vous le vivez face à la grande assemblée
des Pèlerins d'Arès. Elle continue ses activités
routinières, ce que j'appelle une phase pseudo-religieuse.
Chaque participant se trouve alors face à une alternative,
le retrait du groupe ou l'option solitude, jusqu'au
prochain sursaut collectif.
Pour un Pèlerin d'Arès, le choix de vivre sa pénitence
seul, en restant actif dans une assemblée
pseudo-religieuse, où domine une certaine routine, est
comparable à votre option solitude.
Sur ce point aussi, vous êtes le frère
aîné qui donne l'exemple.
Mais la différence est dans la constance et la puissance
que vous démontrez en voyant plus loin et plus haut.
En ne reconnaissant pas pleinement votre qualité de prophète, les
Pèlerins d'Arès ont été spirituellement bêtes, mais la
longue expérience de leur éveil à cette vérité leur sera à
l'avenir très précieuse, pour savoir reconnaître parmi eux
les frères et sœurs plus accomplis.
Les concepts afférent/efférent me semblent être un piège.
Le mouvement des Pèlerins d'Arès serait pour moi plutôt
efférent, parce qu'il est inspiré par Mikal,
prophète qui transmet la Parole de Dieu et
conseille sur sa mise en pratique.
Mais le terme s'applique mal, car il ne s'agît pas
d'organisation, mais plutôt d'enseignement
spirituel.
Comme vous dites, 'l'écriture ne laisse que des mots'.
Peut-être les vagues de la mer et les petites vagues de
sable, sur la photo jointe à ce billet, nous
suggèrent-elles une autre façon de le dire. Une onde a une
source, et celle-ci rayonne dans toutes les directions
possibles, puis les ondes établissent des interférences
entre elles. Chaque source, chaque vague, n'existe que par
la dynamique des choses, comme la pénitence
et la moisson.
Mais cette image des sources et des ondes a elle aussi sa
limite, car comment bâtir un nouveau
monde sur un support si fluide ? À l'inverse, les
écrits de la Parole
sont plus que des images. Ils sont des puits de vérité que
nous ne finirons jamais de découvrir :
le Vent est lourd, et l'Eau ne noie pas (Rév d'Arès
xxxix/15). Et juste après, Mikal,
l'ami. L'écriture ne laisse que des mots
imparfaits, terriblement denses
(la Parole) ou faussement clairs (l'écriture
courante).
Le Créateur nous dit que les écrits peuvent être très
puissants, et même qu'Il mise sur eux, en quelque sorte. La Révélation d'Arès
est dictée, et elle vous désigne comme écrivain: Tu
écris comme le Vent ride la Mer. Tu écris, le frère
parle (...) (Rév d'Arès xxxiii/12).
Alors oui, l'écriture ne laisse que des mots, mais elle
peut être terriblement puissante, comme source spirituelle
où chacun étanche sa
soif avec mesure.
Dans la liberté d'une transmission spirituelle, l'Internet
a la propriété de diffuser des billets courts et
diversifiés, à lire selon la volonté du lecteur. Votre
blog est ainsi un bon succédané de noria, compatible avec
le fonctionnement du Vent.
Mais il ne remplace pas l'échange direct et régulier avec
le prophète, les
yeux dans les yeux, pour un travail en commun dont les
fruits sont une expérience incommunicable autrement. La
grande assemblée
des Pèlerins d'Arès a raté cette étape, et vous vous
sentez comme engrossé par Dieu, lourd porteur d'enfants
qui ne veulent pas naître depuis des décennies.
En tout cas, vous avez fait l'essentiel, vous avez suivi
la Parole.
Je suis sûr que les Pèlerins d'Arès
accomplis et
forts que vous attendez apparaîtront en nombre
dans les décennies à venir, malgré la distance physique
entre eux et Mikal.
Ils auront leur part de joie
du pénitent, leur part de solitude existentielle
et leur part de complicité fraternelle. Et ils sauront,
après votre départ de cette terre, travailler à changer
le monde en nouant avec vous, Mikal,
une complicité prophétique pour faire naître les "enfans"'
que vous portez en vous.
Bien sûr, sans la présence des chairs,
à travers uniquement les esprits
et les âmes, ce
ne sera pas pareil, mais je crois qu'ils seront des
milliers et des milliers à rire avec vous à la chaleur de
l'amitié prophétique, dans les siècles à venir, en
préparant le Jour
de Dieu.
Mikal, l'ami ! (Rév
d'Arès xxxix/16)
Patrick JoursDeGris (en Île de France)
|
07aou11 120C11
L'isolement vers lequel peut nous pousser la foi en La Révélation d'Arès ou
plutôt
son accomplissement
dans la vie de ce monde social, son
accomplissement dans une vie de groupe ou chacun
partage un reflet de la foi en La
Révélation d'Arès. La pénitence
est un travail solitaire même s'il est tendu vers
l'humanité.
La moisson est
aussi un souci du travail solitaire du pénitent.
La "Maison des faucons" est un sujet qui revient souvent
et c'est un sujet délicat.
Je souhaiterais ardemment participer à un projet qui
montrerait d'autres façons de travailler, de s'organiser,
de mener sa propre pénitence
et en faire profiter tous ceux intéressés.
Être capable de participr à un projet de cette envergure
n'est pas sans une préparation.
La solitude de chacun face à la mort avec son propre accomplissement pour
simple envol est une réalité, mais la mort n'est pas une
fin, c'est l'humanité et le monde qu'elle construira
l'enjeu de la foi que le Père place en nous, le monde que
nous construisons en germe de ce monde plus mûr.
BonneLibertéAbsolue (en Île de France)
|
07aou11 120C12
Je me demande si votre solitude, n'est pas aussi la nôtre
et croyez-le, j'en souffre aussi.
Pour ma part j'ai été trop longtemps loin de vous et de
cette Vie qui
coule en vous.
Le projet de la "Maison des Faucons" était sans doute à
l'époque en avance sur son temps.
Arrive t-il à maturité aujourd'hui ? Je le crois.
Si vous relancez ce projet, je serais heureux d'être l'un
de ces oisillons et je ne suis pas le seul.
Aujourd'hui certains esprits se sont éveillés et ont muri,
et je crois qu'il est temps que ce formidable projet voie
le jour.
Peut-être est-ce là l'occasion de faire cette tentative en
fin d'année quand vous viendrez à Paris.
Relancez ce projet frère Michel, c'est plus qu'un souhait,
c'est un cri du cœur.
Que pouvons nous faire sans vous ?
Dans l'amour du Père.
Americo d'Île de France
|
Réponse :
"Cette tentative [de la "Maison des Faucons" en fin
d'année quand vous viendrez à Paris" ?
Mais la "Maison des Faucons" n'était pas prévue pour les
Parisiens, qui, même s'ils forment le groupe actuellement
le plus nombreux, ne sont qu'une très petite partie de l'assemblée.
La "Maison des Faucons'" étaient prévue pour tous
les Pèlerins d'Arès.
Je n'ai plus ni l'argent d'établir le projet et de
construire le complexe important que ce la "Maison des
Faucons" nécessitait, car la bâtiment et les équipement
ont augmenté en coût dans des proportions considérables et
surtout je n'ai plus ni la force ni le temps de former une
légion prophétique capable et active comme je l'avais
prévu.
J'avais prévu qu'il me faudrait à peu près une vingtaine
d'années pour y parvenir en procédant à cet enseignement
par roulements (noria), car outre la base humaine supposée
disponible à l'époque il fallait envisager les entrées
continuelles des nouveaux attirés par la mission. C'était
un projet vaste et d'organisation délicate. J'ai 82 ans
aujourd'hui. Je ne peux plus du tout, ni dans la force
physique ni dans la durée, envisager cela. Et où serai-je
dans vingt ans? Sur un petit nuage rose... et encore! si
ma pénitence me
l'a mérité, ce qui n'est pas sûr.
La projet de la "Maison des Faucons" fut annoncé il y a
vingt-cinq ans. Entre temps, après l'échec initial,
certains auraient pû se réveiller et me proposer de monter
ensemble ce projet, quand il en était encore temps.
Personne ne s'est réveillé. Il ne peut donc s'agir de
"maturité", comme vous dites, car ne mûrissent que les
projets auxquels on réfléchit. Personne, à ma
connaissance, n'y a réfléchi. Votre vœu n'est donc qu'un
vœu pieux, rien de plus, mais merci quand même de la
formuler.
|
07aou11 120C13
O.K. Il y a tant de choses à dire sur cette entrée
magnifique.
Moi qui vous reprochait de ne pas faire d'analyse, voilà
que vous en faites une, mais magistrale
Je crois que La
Révélation d'Arès ne disparaitra pas de sitôt.
Elle poursuivra sa route tranquille, jusqu'à quand ? Je
n'en sais rien. Tout cela est entre les mains de Dieu.
Effectivement, on peut remarquer une certaine similitude
entre des idées qu'on entends ici ou là et La
Révélation
d'Arès. Ce sont des idées qui sont dans l'air du
temps. Là ou je ne vous suis pas, c'est quand croyez que
tout cela vient de la Révélation.
Croyez vous qu'il n'y a que vous sur la terre à comprendre
certaines choses ?
Ce sont des idées qui sont dans l'air du temps qui peu à
peu font leur chemin. Certaines personnes qui n'ont
jamais lu La Révélation
d'Arès ni même jamais entendu parler d'elle
peuvent, vous le savez bien, avoir des idées similaires
aux nôtres.sont dans l'air du temps qui peu à peu font
leur chemin. Certaines personnes qui n'ont jamais lu La Révélation d'Arès
ni même jamais entendu parler d'elle peuvent, vous le
savez bien, avoir des idées similaires aux nôtres.
Certes je veux bien admettre que forcément en 37 ans, les
Pèlerins d'Arès ont apporté leur pierre à l'édifice. Dans
quelle mesure exacte ? Il est difficile de le savoir.
Vous êtes infatigable. Aprés vous être occupé d'aider des
frères et sœurs [du Sud de la France] et leur avoir filé
un sacré coup de main, vous vous êtes occupé de l'assemblée
de Paris (à ce que je crois savoir ) et voilà que vous
vous préoccupez des frères isolés ou dispersés.
Mais beaucoup sont isolés justement parce qu'ils
conçoivent la Parole d'Arès différemment de vous.
En ce qui concerne la nature de vos écrits, dans un style
qui est proprement merveilleux, que j'admire — mais ici je
ne parle pas du style, mais de la nature de vos écrits —
il s'agit d'un appel à l'humanité modulé sur tous les
tons, avec beaucoup de talent peut-être mais seulement
d'un appel.
Vous passez votre temps à essayer de convaincre, à
appeler, c'est-à-dire à recruter le maximum de personnes
(bien sûr c'est la moisson
que Dieu vous a demandé de faire, comme Il vous a dit: Ne te lasses pas de leur
parler (Rév d'Arès 26/15, 27/8). N'empêche, il
n'y a pas chez vous comme [il y a] chez la plupart des
penseurs des analyses, des mises en situation historiques,
des recherches, bref des travaux et ensuite des
commentaires ou des questions, des gens qui font des
interviews etc. Vous n'allez pas plus loin que la
condamnation des pouvoirs politiques et religieux un peu
comme comme le communisme (ou autres partis de gauche)
n'allait pas plus loin que la condamnation des patrons,
des riches, coupables de tout le mal selon eux, faire
payer les riches était pour eux la seule solution.
Pourtant les riches doivent payer ! Mais c'est une autre
histoire qui n'entre pas dans le cadre de ce commentaire.
Ce que je veux dire — si toutefois j'arrive à m'exprimer
et si ma pensée ne s'est pas tel un papillion envolé en
cours de route — c'est que dans cet Appel au monde vous
risquez de vous perdre, vous négligez peut-être d'autres
pistes.
En particulier, il n'y a pas chez vous d'analyse
historique de la religion, chacune prise séparément bien
entendu, et vous n'entendez pas les arguments que
pourraient vous opposer la religion, si toutefois elles
consentent au dialogue.
Bref, je m'exprime trés mal, ou incomplétement. Ma pensée
partie au départ d'une intuition fulgurante a peut-être
dévié comme un papillon envolé entre temps, mais je pense
que vous me comprenez.
Certes, l'action collective, la fraternité, plutôt que cet
cet état de dispersion et de solitude qui est le sujet de
cette entrée 120 pourrait résoudre bien des problémes et
rendre tout beaucoup plus façile.
Excusez moi d'être trop souvent critique, frere Michel,
mais je ne suis pas le seul, et vous publiez bien des
critiques autrement plus gratinées que les miennes, alors
pourquoi pas les miennes ?
Yve
|
Réponse :
Vous êtes tranquillement assis sur le bord du sentier
à me regarder passer et à critiquer ma démarche.
C'est normal. Vous n'êtes pas et vous ne voulez pas être
un Pèlerin d'Arès, ce que j'appelle un Pèlerin d'Arès.
Malgré cela, il semble y avoir quand même chez vous comme
un regret de ne pas être un Pèlerin d'Arès, puisque vous
parlez "d'idées similaires aux nôtres".
Je ne vais pas discuter de votre commentaire qui est celui
d'un observateur qui voit les choses de loin, qui est
intelligent, mais léger et qui se trompe sur beaucoup de
points ou s'arrête à des détails qui, privés de leur
contexte, faussent le sens de ma mission. J'affirme
qu'elle n'est pas comme vous le représentez.
Je ne suis pas un "penseur" et, de ce fait, il convient
tout à fait à mon rôle, qui n'est que prophétique, mais
non philosophique, de ne pas "faire d'analyses, de mises
en situation historiques, de recherches, bref des travaux
avec ensuite des commentaires ou des questions, des gens
qui font des interviews etc."
La Vérité, je n'ai ni à la chercher ni à la démontrer. La
Vérité est la
Parole même que j'ai reçue et que je transmets en
l'expliquant, car expliquer, clarifier, vulgariser, est la
fonction prophétique. Je n'ai rien à ajouter à cela.
La Vérité ne sort pas d'interviews, de forums, d'échanges,
de débats, dans lesquels chaque interlocuteur donne son
idée et reste sur son idée, et au bout desquels seul un
vote peut décider de l'idée majoritaire qui n'est pas
forcément la Vérité, loin de là. On voit cela tous les
jours en politique.
Merci de me trouver "infatigable", mais je ne fais que ce
que je peux faire, quand je peux le faire. Ce n'est pas
"aprés m'être occupé d'aider des frères et sœurs [du Sud
de la France] et leur avoir filé un sacré coup de main"
que je me suis "occupé de l'assemblée
de Paris (à ce que vous croyez savoir)", parce que je n'ai
pas fini de "donner un sacré coup de main" aux frères du
Sud et il y a déjà longtemps que j'ai commencé de
m'occuper "de l'assemblée de Paris". Il ne faut pas dire
non plus que "voilà que je me préoccupe des frères isolés
ou dispersés", car je ne m'en préoccupe pas, vu que, comme
l'explique mon entrée 120, c'est une situation qui était
inévitable et qui durera aussi longtemps que notre
mouvement, qui est afférent, n'aboutira pas à des
concentration locales importantes, auxquelles d'ailleurs
vous, Yve, vous gardez bien de participer.
De plus, si vous me lisiez plus attentivement, sans esprit
critique préalable, vous verriez que,"beaucoup" ne sont
pas "isolés justement parce qu'ils conçoivent la Parole
d'Arès différemment de moi", mais c'est l'inverse:
Beaucoup "conçoivent la Parole d'Arès différemment de moi"
parce que le mouvement arésien a commencé par la
dispersion, dans l'isolement, mais cela s'arrangera avec
les regroupements si nous réfléchissons sur base de cette
réalité.
Je publie votre commentaire parce que j'ai de la sympathie
pour vous, Yve, mais vous m'avez maintes fois donné
l'occasion de vérifier que vous êtes un individualiste
invétéré. Je ne vous juge guère. Je vois que vous en
restez là et je le regrette une fois de plus.
|
07aou11 120C14
Pèlerin, connais-tu la vérité de la voie, sur le juste
chemin qui doit te mener au but ?
Au départ, tu partis avec en toi l'image, les pensées de
ceux qui guidèrent chacun de tes pas jusque là.
Ils eurent pour noms, Jésus, Brahma, Moise, Krishna,
Mahomet, Bouddha, et tant d'autres que tu adoras.
Leurs enseignements en ton cœur, la marche assurée, vers
le lieu béni, corps et esprit tu projetas.
Tu cherchas sur ce chemin la vérité sur toi-même, les
autres, l'univers, au travers de tes nombreux pas.
Mais entrecoupés par la croisées de nombreux autres
chemins, ton assurance mainte fois s'effilocha.
Rencontrant d'autres pèlerins, forts différents de toi,
sur le métier, l'ouvrage de ta vie tu retravaillas.
Passant de la méditation à réflexion, tout le long du
chemin, entre vous les échanges furent courtois.
Passant de la prière à la mortification, au fond de ton
cœur, dans les méandres de la foi, tu te lovas.
Passant de la vacuité à la multiplication des questions,
sur l'ensemble de tes certitudes, tu te penchas.
Les poussières de la terre, tout au long du chemin, sous
tes pieds, en ton corps, petit à petit, s'accumula.
L'eau des pluies, des torrents, des rivières, des fleuves,
de la mer, sur ton corps et ton âme ruissela.
Le feu des bougies, des âtres, des incendies, du ciel, des
volcans, en ton âme et ton esprit s'enflamma.
Le souffle en tes poumons, comme le vent, la tempête, la
tornade, l'ouragan, mainte fois s'engouffra.
Du chemin initial et droit, du fait des bouleversements et
du relief, de nombreuses fois tu t'écartas.
Du jour à la nuit, sous ta couverture ou ta pèlerine, de
l’extrême froideur à l’extrême chaleur tu passas.
Des pires et des meilleurs hommes que tu croisas sur ton
chemin, il n'en est pas un qui ne t'arrêta.
Tu mangeas salé et tu mangea sucré, le fade et l'épicé
animèrent le cours de tes frugaux repas.
De la joie et l'allégresse des beaux jours, à la
souffrance et au désespoir des blessures, tu passas.
Mais jamais tu ne t'arrêtas... et finalement, fourbu, mais
satisfait, au bout du chemin tu arrivas.
Pourquoi ne t'être pas arrêté, n'avoir pas écourté tes
pas, n'avoir pas abandonné le chemin en soi ?
N'est-ce point parce que le but n'était pas dans lieu que
tu visais, dès le commencement de tes pas ?
Mais bien dans l’oscillation qui t'a fait aller de droite
à gauche, d'arrière en avant et de haut en bas !
Le but n'était pas le but, l'envie n'était pas l'envie, la
foi n'était pas la vraie foi, car tout était déjà là.
Bien blotti, au dedans comme en dehors de toi, la lumière
de vérité s'est inscrite en chacun de tes pas.
Le but n'est pas le but car grâce au long cheminement, qui
t'a fait passer de mauvaise vie à bon trépas,
tu as découverts que le but, au sein du Tout, était de
gagner le cœur de la lumière, présente en toi !
Chamane Tigre Blanc
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09aou11 120C15
Ce commentaire
fait suite au commentaire 120C9 :
Vous me donnez l’occasion de sentir où j’en suis au niveau
de ma pénitence,
preuve que la pénitence,
ce n’est pas en solo que ça se pratique, que ça se vit
dans la relation, donc dans la vie, dans la collectivité.
Je m’en veux énormément de vous avoir fait
souffrir et même pleurer, par mes imperfections de
langage, vieux compagnon qui m’a ouvert le chemin et qui a
des longueurs d’avance sur un pauvre bougre comme moi.
Mon intention n’était pas celle que vous me prêtez dans
votre réponse.
J’ai écrit ce commentaire (120C9) dans une couleur
particulière, en voulant exprimer la solitude intérieure
dans la difficulté d’avancer, dans la souffrance face au
rejet du monde, sans même penser à l’esprit de compétition
d’une course cycliste , car on peut vouloir gravir un col
ou courir un marathon pour soi, pour se prouver qu’on est
capable d’efforts sur soi-même, point d’appui pour tous
les efforts qu’on aura à faire dans sa vie par la suite —
Si je suis capable d’une telle performance, je suis
capable de beaucoup de choses.
C’est aussi seul que je tisse dans ma tête mon
organisation intérieure, moment de solitude où je me
familiarise avec les vertus pour comprendre et graver en
moi leur absolue nécessité, c’est de cette solitude
intérieure-là dont j’ai voulu parler. Surtout pas de
solitude extérieure. Le gravissement de la montagne se
fait tous ensemble, car c’est
le monde qui doit changer
(Rév d'Arès 28/7) et pas moi tout seul, avais-je
écrit.
M’ai-je mieux fait comprendre ?
Je ne vais pas en rajouter, pour ne pas lasser.
En fait, j’avais forcé le trait plus sur la difficulté que
sur la solitude et probablement que l’ensemble de mon
écrit était douteux ou du moins ambigu avec l’emploi
d’expression comme « guerre civile de surface » dans les
valeurs arésiennes.
Charlie
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Réponse :
J'ai bien reçu, faisant suite à ma réponse 120C9, votre
long Email personnel du 7 août dans lequel vous expliquez
et éclaircissez votre pensée, puis le 8 août le présent
commentaire que je publie ce matin avec joie.
Vous êtes un vieux compagnon, que j'aime et que j'estime,
un frère connu
de longue date dans notre assemblée,
un frère écouté,
et c'est pourquoi j'ai été alarmé et j'ai publié sans
hésiter votre commentaire du 6 août 120C9 pour me donner
l'occasion d'exprimer mon alarme.
Je comprends que vous protestiez vous être mal exprimé
et/ou avoir été mal compris. C'est humain, mais justement
— et vous le dites avec justesse: votre pénitence
doit monter d'un "niveau" — c'est ce côté faiblesse
humaine que vous devez, que nous devons tous, effacer
chaque jour un peu plus en vous, en nous.
Je ne crois pas que vous vous soyez mal exprimé le 7 août.
Vous avez clairement exprimé votre pensée.
Ce que je crois, c'est que vous avez réfléchi — et je vous
remercie et je m'en réjouis — et que vous avez réalisé
qu'étant un moissonneur,
un apôtre, autant qu'un pénitent,
vous deviez prendre garde aux paraboles (celles des
coureurs cycliste ou de fond, en l'occurence) qui,
hasardeuses, peuvent avoir sur l'interlocuteur ou le
lecteur un effet autre que celui recherché.
Votre commentaire 120C9 du 6 août n'était pas
primesautier. Il était à l'évidence travaillé. Il
exprimait clairement une pensée parfaitement respectable,
voire philosophiquement louable, mais qui n'était pas
celle attendue d'un Pèlerin d'Arès, qui n'est plus
rien pour lui-même (Rév d'Arès 40/6) et qui,
étant apôtre, doit faire attention à ce qu'il dit.
Vous parliez bien, entre autres choses, d'un "coureur
cycliste" (pas d'un cycliste "courant pour soi"), image
que vous confirmiez, en l'aggravant donc, par celle du
"coureur de fond", bref, le lecteur ne pouvait que
comprendre que vous parliez de compétition, laquelle place
chaque coureur dans la fatalité de gagner pour lui-même.
Or, cette fatalité-là n'est pas la nôtre, Pèlerins d'Arès.
Au contraire.
Nous nous efforçons de faire gagner l'autre, le frère
humain, le prochain. Si
possible
en arrivant avec lui ex aequo, mais aussi, si le prochain
est meilleur, en nous réjouissant qu'il le soit !
Nous sommes non seulement des pénitents,
mais nécessairement des moissonneurs
de pénitents,
non par esprit de propagande pour élargir les rangs de
notre parti, mais parce que le salut
personnel s'engendre nécessairement en engendrant le salut du prochain.
Le salut du prochain est
naturellement le premier souci que notre amour
du prochain nous porte à avoir.
Je ne vais pas m'étendre sur la "guerre
civile de surface", expression trop élaborée pour ne pas
avoir été pensée. C'est hors sujet, de toute façon.
Une occasion de plus de voir, comme vous
l'avez très bien vu, que, dans la conscience comme dans la
pratique du croyant, la pénitence
dont parle La Révélation
d'Arès est bien autre chose que la pénitence dont
parle la religion.
Pardonnez-moi de mettre ici les points sur les i. Si cette
insistance n'est plus importante pour vous, qui avez bien
compris, elle peut l'être pour toute une catégorie de
lecteurs de ce blog.
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09aou11 120C16
C'est d'une fort belle manière que seul vous avez répondu
présent à la présence du Christ
(Rév d'Arès 32/2). Je vous en remercie.
C'est d'une fort belle manière que seul vous avez répondu
présent à l'Appel
du Créateur. Je vous en remercie.
Vous avez dit " Me voilà Seigneur !" après qu'Il vous ait
appelé. Une réponse qui nous vaut notre survie.
Le monde change. Notre système solaire change de manière
spectaculaire, notre Terre aussi.
Les armées du Ciel sont à l'œuvre partout.
Vous n'avez pas défié le Père
de
l'Univers (Rév d'Arès 12/4). Nous n'avons aucun
reproche à vous faire.
Votre mérite est celui d'être une mère pour nous et j'ai
là une belle pensée pour votre épouse.
Sommes-nous vraiment seuls dans l'Amour qui nous unis ?
Non.
J'ai aussi une pensée pour les frères et sœurs qui ne
connaissent pas la parole de Dieu comme vous l'avez reçue
et qui [cependant] oeuvrent au changement
du monde. Je les en remercie.
Le monde doit changer
(Rév d'Arès 28/7) et c'est ce qu'il fait, avec ou
sans nous.
Vers le point zéro nous allons. Nous le traverserons, nous
trouverons la Vie
et le monde qui change nous acceptera comme créateurs.
Nos yeux vous voient seul, mais pas notre cœur.
Votre Oui est infini
Nous vous remercirons de la plus belle façon qu'il soit si
nous le pouvons maintenant.
Tony des bords de Loire.
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09aou11 120C17
Une belle espérance se dégage de cette entrée 120 qui
aborde avec amour,
mesure et justesse, la réalité du quotidien du prophète malgré lui,
et celui de ses frères et sœurs Pèlerins d’Arès.
À travers elle, je comprends qu’il n’est jamais trop tard
de décider de se libérer de nos croyances, de notre
culture, de nos prèjugés, des valeurs de ce monde... libres du harnais… (Rèv
d’Arès 10/10), [ni jamais trop tard de] réfléchir
en tenant compte de la réalité pour innover, trouver ce
qui n’a encore jamais existé dans l’Histoire.
La Révélation d’Arès
rayonnera dans le monde en y entraînant un bouleversement
de la vie spirituelle, morale, sociale. C’est une immence
aventure à laquelle nous convie le Père.
Ton front (est ) est le
marteau des nations (Rév d'Arès xLvii/12).
Oui, mais malgré tout, que puis-je faire seule de bien,
avec la meilleure bonne volonté, si je suis coupée de mes
frères et sœurs de foi et sans l’aide du prophète
de Dieu, le guide spirituel ?
Nicaise d’Ïle de France
|
09aou11 120C18
Après lecture de l'entrée 120, des commentaires et de vos
réponses je comprends que tous les Pèlerins d'Arès qui
veulent suivre votre mission prophétique ne peuvent que
commencer par avoir un lieu, un local d'accueil pour
l'humanité, je préfère dire "une maison" spirituelle où la
piété et l'enseignement
seront accessibles à ceux qui veulent suivre le prophète
de La Révélation
d'Arès. Ces "maisons", ces locaux de moisson,
sont, seront, un repère visible pour le monde.
Tout comme le Pèlerinage d'Arès est un lieu visible où
viennent se ressourcer les hommes et femmes qui cherchent
L'Eau Forte et L'Eau Vive(Rév d'Arès ii/20,
30/3), "les maisons de pèlerins d'Arès" seront des
lieux spirituels où viendront se ressourcer les hommes et
femmes attirer par "la direction de certitude" ("Nous
Croyons, Nous Ne Croyons Pas") donnée à Arès.
Des maisons où des juifs, des chrétiens, des musulmans et
peut-être d'autres croyants pourront venir prier côte à
côte avec les Pèlerins d'Ares pour s'unir à leur espérance
(Rèv.d'A. 35/11) ?
Les hommes viendront rendre visitent aux Pèlerins d'Arès
de leur région pour se nourrir spirituellement, recevoir
des conseils (Rèv.d'Arès16/2,
35/10). Voilà comment j'imagine l'avenir des
locaux missionnaire de pèlerins d'Arès.
Je ne me trouve vraiment pas douée et évoluée comme
Pèlerin d'Arès, mais je sais que le Père appelle tout le
monde et je me dit : Si tu n'avances pas en pénitence
pour changer le monde,
qui le fera ?
Si tu ne dis pas "oui" à la moisson
du Père, qui dira ce "oui" à ta place ?
Dans les années 80, j'étais jeune et je ne connaissait pas
La Révélation d'Arès.
Maintenant, par rapport à la solitude du prophète,
je me demande: Qu'elle est ma part de responsabilité ?
Je crois que vous avez souvent répondu à cette question en
disant à vos frères "de se rechercher les uns les autres"
et de travailler ensemble à la moisson et à la réflexion.
On aide le prophète
en travaillant avec ses frères et sœurs de foi (articles
"conscience collective", "Liberté et infantilisme", Le
Pèlerin d'Arès 1989) là où nous sommes, qui que nous
soyons et si c'est trop difficile, si on est trop
différents d'agir en familles d'affinités, par sagesse,
sans pour autant nous couper les uns des autres.
Si déjà nous faisions cela, nous trouverions des solutions
pour communiquer avec vous, nous formerions des petites
familles de conscience collective. Mais pour ça il nous
faut nous aimer avec toute
l'intelligence de l'amour évangélique (article
"Amour", Le Pèlerin d'Arès 1993-1996).
Stéphanie d'Ile de France
|
Réponse :
Vous dites: "...tous les Pèlerins d'Arès qui veulent
suivre votre mission prophétique ne peuvent que commencer
par avoir un lieu, un local d'accueil, je préfère dire une
maison spirituelle..."
Non, ils ne doivent pas "commencer par" là.
Un "local d'accueil, une maison spirituelle" n'a aucune
vertu ou possibilité en soi. En soi ce n'est que
murs, porte, fenêtre ou vitrine, affiches, pancartes. Si
ce n'est que cela, ça ne va pas loin. La preuve en est
largement faite.
Un "local d'accueil, une maison spirituelle" est un
atelier ou un jardin
dont le matériel n'a de valeur que par l'immatériel qui y
vit: la foi, la prière, l'amour, le savoir-faire et la
Vérité et toutes les connaissance et expérience par quoi
elle se vit et s'exprime.
Un "local d'accueil, une maison spirituelle" est un
atelier ou un jardin qui
ne vaut que ce qu'il abrite de fécond et productif — pour
nous productif d'âmes
et d'âmes
destinées à être à leur tour apostoliques.
Une "maison spirituelle" ne vaut que ce qu'on y fait selon
un plan, une expérience et des moyens spirituels
conscients de ce qu'ils peuvent produire spirituellement.
Il ne viendrait pas à un entrepreneur l'idée de construire
ou acquérir un atelier avant d'avoir acquis lui-même le
métier et d'y avoir réuni les ouvriers expérimentés qui
vont y travailler et y produire. Pour nous la production
d'un "monde changé".
Non, on ne peut pas "commencer par le local d'accueil"
sans avoir acquis les moyens spirituels et réuni les
apôtres à la hauteur de sa destination.
Donc, c'est par l'acquisition de ce que la "maison
spirituelle" va abriter et partager, avec efficacité, que
la mission prophétique doit "commencer", mais non par
l'acquisition des murs d'accueil.
Pardonnez-moi d'être répétitif.
Une fois acquises, à un degré non nécessairemment
excellent, mais nécessairement raisonnable, la foi, la pénitence, la vraie piété, la
connaissance, l'expérience, la sagesse, et réunis les
moyens humains (notamment en nombre suffisant)
nécessaires, alors oui, les murs, la porte, la vitrine,
etc. bref, la "maison", deviennent nécessaires.
Ne pas "mettre la charrue avant les bœufs". Chaque chose à
sa place, chaque chose en son temps et la bonne mesure
de la place et du temps nécessaires dépendent des frères
et sœurs concernés, des circonstances, etc. Tout cela
peut varier considérablement d'un lieu à l'autre, d'une
époque à l'autre, de personnes à d'autres.
S'il s'agit simplement de murs, une assemblée
peut évidemment commencer par un local où elle se réunit,
où elle apprend, où elle se mesure à elle-même avant de se
mesurer plus tard, une fois la capacité acquise, aux gens
du dehors qu'elle accueillera. S'il arrive que ce local de
réunion ou d'assemblée
naissante devienne un "local d'accueil", quand la mission
qui y a pris naissance est suffisamment capable et digne
de l'apostolat auquel elle se destine, ce n'est
qu'ensuite, mais non au commencement.
Je suppose, Stéphanie, que vous ambitionnez d'ouvrir un
tel "lieu d'accueil" dans votre coin d'Île de France, ce
qui est une ambition louable, mais qui, comme je viens de
la dire, demande une sérieuse préparation intérieure..
Si c'est le cas, vous avez la chance de pouvoir commencer
— ce que ne peuvent pas beaucoup d'autres frères et sœurs
très isolés dans leurs provinces — en acquérant patiemment
la connaissance et l'expérience nécessaires dans un "local
d'accueil" qui existe dans votre région avant de vous
lancer avec le groupe, au nom duquel vous parlez sans
doute, dans une autre entreprise missionnaire locale.
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09aou11 120C19
Je ne suis que ce que vous appelez d'une expression
amusante et bien à vous un "pèlerin d'Arès moins le quart,
un qui n'est pas encore arrivé à l'heure." Je vais, je
viens, je ne suis pas régulier. Je suis paresseux... ou
lâche, quoi !
Mais intéressé par La
Révélation d'Arès et son mouvement, qui sont
toute ma vie à défaut d'être toute mon activité de loisir.
Je profite de mes congés pour relire le blog.
On ne peut que constater une extraordinaire montée en
puissance de l'intention mise dans ce blog.
Cette entrée 120 met un certain nombre de vos frères dans
l'embarras. Ça n'était jamais arrivé dans ces proportions.
Un progrès va sans doute en sortir.
Vous avez su doser les étapes de ce blog pour arriver à
des points qui font mal, même si l'intention des dernières
entrées n'est pas de faire mal, mais d'attirer l'attention
sur où le bât blesse.
Ce qui est bien, c'est que vous ne cherchez pas de
responsables. Vous dites facilement "nous" où vous
pourriez dire "vous", parce que vous n'êtes pas
responsable ; vous êtes seulement responsable d'espérer
trop de ce qu'on ne peut pas encore vous donner où d'avoir
cru être écouté par des oreilles qui ne pouvaient pas
encore écouter. Mais ça viendra, on le sent.
Les observateurs silencieux ne manqueront pas de noter
tout ça.
La Mongerie
|
09aou11 120C20
Bientôt des choix vitaux vont s'imposer. Dans notre assemblée, mais aussi
dans le monde.
Les bourses s'effondrent. Le CAC vient de perdre 20% et
Wall Street 25%. Ce n'est pas 1929 (l'année de votre
naissance), mais ça en prend le chemin.
Il va falloir changer de vie. Justement, changer
de vie est le thème de La
Révélation d'Arès, mais les Pèlerins d'Arès
sont-ils prêts à donner l'impulsion nécessaire ?
Le progrès jusqu'à maintenant a consisté à posséder plus,
"toujours plus", comme disait François de Clozet, mais il
va falloir considérer le progrès autrement: Être
meilleurs, moralement et surtout spirituelllement
meilleurs. Ce n'est pas pour demain, mais il faut
"commencer" maintenant, comme vous dites à Stéphanie
[120C18].
Il faut revoir la notion de bonheur individuel. Les
Pèlerins d'Arès vont avoir un rôle à jouer dans cette
perspective, parce que les religions sont usées. On ne
voit pas ce qu'elles peuvent proposer de plus que ce
qu'elles ont proposé.
La mission des Pèlerins d'Arès a déjà joué un rôle
important dans "le glissement des idées" (entrée 120) et
ça me paraît indiscutable. Yve [120C13] dit: "Certaines
personnes qui n'ont jamais lu La
Révélation d'Arès ni même jamais entendu parler
d'elle peuvent avoir des idées similaires aux nôtres,
qui.sont dans l'air du temps, qui peu à peu font leur
chemin. Certaines personnes qui n'ont jamais lu La
Révélation d'Arès ni même jamais entendu parler
d'elle peuvent, vous le savez bien, avoir des idées
similaires aux nôtres," mais Yve devrait quand même
trouver plutôt curieux que ces "idées similaires aux
nôtres" se soient développée et que "l'air du temps" ait
changé par pure coïncidence depuis 1974 seulement, depuis
La
Révélation d'Arès. Pourquoi n'ont-elles pas
commencé à être "similaires" avant ? Il y a à parier que
ce n'est pas une coïncidence et que La
Révélation d'Arès a joué un certain, peut-être
même un très grand rôle dans l'évolution des idées.
Elle devrait en jouer un plus grand encore, mais c'est
vrai que la dispersion des Pèlerins d'Arès n'aide pas, de
même la solitude dans laquelle on vous a laissé en croyant
qu'il serait toujours temps d'y revenir (les jeunes sont
imprévoyants, ne pensent jamais au vieillissement)
Vous donnez matière à réfléchir sur la base de la réalité,
comme vous dites.
Jean-François G.
|
11aou11 120C21
Merci de nous montrer l'afférence de notre mouvement,
terme que je ne connaissais pas, et de nous en donner une
perception claire et qui, je pense, nous permettra de
mieux répondre à certaines de nos problématiques. Je ne
l'avais jamais envisagé ainsi, et cela peut pourtant
devenir un élément d'importance cruciale.
Merci de cette vision novatrice qui me permet de mieux
percevoir les difficultés spécifiques que nous traversons
et que, bien souvent, nous subissons.
Le lien entre notre culture individualiste et cette
afférence qui la renforce, nos individualismes et nos égos
qui même au sein d'un groupe rendent difficile la
construction de notre fraternité, la lenteur que nous
mettons à constituer des familles d'affinité pour pouvoir
expérimenter des pistes pour un monde
changé
(28/7), pour
tamiser le sable (24/4), notre manque de
pragmatisme à nous-autres Français qui aimons partager nos
jolies pensées, qui aimons comprendre au-delà du
raisonnable sans vraiment entreprendre.
Oui, la souffrance est notre lot, nos bras
bleuis (31/7) que nous aurions cru voir bleuir
par les coups de nos ennemis sans réaliser que nous sommes
à la fois l'ami et l'ennemi, que le bien et le mal sont en
nous, mélangés, entremêlés et que sans nous frotter les
uns aux autres pour travailler sans cesse notre amour
évangélique, notre progression est plus lente,
voire impossible dans tous les aspects de notre foi,
nombreux d'ailleurs, qui impliquent le monde
(Rév d'Arès 28/7) à venir.
Je ressens profondément cette solitude, bien que le groupe
que je fréquente soit conséquent, ou peut-être justement
pour cette raison. Mais nous pouvons faire disparaître
cette solitude, encore faut-il le vouloir et commencer
enfin à vivre notre fraternité. Il ne tient qu'à nous.
Merci aussi ou marci surtout, car à titre personnel je
connus et sans doute recherchai — par intuition ou/et par
mimétisme des apôtres du prophète
Jésus — l'efférence en m'installant à Arès
presque simultanément à ma conversion, et lorsque vous
m'aviez proposé de vous aider dans les travaux
d'imprimerie.
Par ma proximité avec le
prophète dès mes premiers pas dans ma foi
accomplissante, je pus vivre pendant quelques années
l'état de godet [de la noria : "Maison des Faucons"],
toujours en quête d'Eau
venant de la Mer
profonde (Rév d'Arès xxi/11) et, par la suite,
toujours en quête de cette noria afin de remplir à mon
tour des godets de l'Eau
que je pus recevoir, car à la fois on ne peut donner que
ce que l'on possède et on ne peut le garder pour soi sans
le perdre.
Notre responsabilité de godets est grande. Du reste, lors
de votre tentative d'enseignement
à Paris, nous pûmes constater à quel point nous étions
encore des godets percés de toutes parts, quasi incapables
de redonner l'Eau
que nous recevions de vous avant qu'elle ne disparaisse.
Oui, je crois qu'il ne tient qu'à nous de rendre la
conception de l'afférence/efférence propice à une
propagation et un vécu de la foi en profondeur avant sa
propagation géographique et que cela pourra permettre de
déboussoler les pouvoirs qui n'auront plus une tête en un
lieu à contrôler mais une multitude en tous lieu à la
fois, phénomène nouveau pour eux également.
Merci enfin au Père de nous avoir donné un prophète
tel que vous, et merci à vous d'avoir accepté cette tâche
et de nous montrer le chemin.
J'atteste que vous êtes la Vérité
et la Vie.
Bernard L. d’Ile de France
|
Réponse :
Nous avons travaillé ensemble longtemps à Arès. Ce labeur
en commun crée des liens particuliers.
C'est donc toujours avec une affection fraternelle
particulière que je reçois de vos nouvelles, mon frère
Bernard.
L'éparpillement des Pèlerins d'Arès et les
isolements ainsi que l'afférence qui en résulte, évidents
pour la France — sans parler de l'Europe de l'Ouest — est
tout aussi évident pour ce morceau de France où vous vous
trouvez: l'Île de France.
D'où pour la mission de la région parisienne des
"problématiques", comme vous dites.
Je pensais que la stratégie missionnaire francilienne
avait été depuis longtemps étudiée sous cet angle de
l'éparpillement géographique par les Pèlerins d'Arès d'Île
de France. Cela me semblait tomber sous le sens, mais j'ai
appris que vos "problématiques" n'avaient jamais été, du
moins jamais systématiquement, vues sous cet angle-là.
Elles avaient été vues sous d'autres angles plus
vocationnels et thématiques que stratégiques, ce qui est
évidemment laissé à la liberté de chaque assemblée
— les assemblées seront
souveraines d'elles-mêmes (Rév d'Arès 8/1).
Sans me mêler de ce qui ne me regarde pas — je ne
suis le chef de personne
(Rév d'Arès 16/1) —, j'ai commencé de réfléchir
sur ce problème de la mission parisienne sous d'autres
angles, dont l'angle géographique (= difficultés de
déplacements et regroupements) qui me paraît important.
J'ai demandé au président de votre association de Paris de
me donner quelques informations, notamment les noms et
adresses de missionnaires. Ce qu'il a fait volontiers et
je l'en remercie.
Grâce à ces informations j'ai, avec l'aide de ma fille
aînée et secrétaire Nina, dressé une carte de la zone
parisienne intéressée, afin de considérer celle-ci sous
deux aspects : Une carte des distances entre missionnaires
et une carte des durées de déplacement entre leurs
résidences et votre centre missionnaire parisien.
Les missionnaires d'Île de France — une centaine dont je
n'ai retenu que la cinquantaine la plus active — se
répartissent en résidences, pour la cinquantaine la plust
active, en gros de Meaux à l'Est de Paris à Pacy-sur-Eure
à l'Ouest, et de Pontoise au Nord à Saclay au Sud, soit
grosso modo 100 Km sur 80 Km !
Soit 500 Km2, urbanisés à 85 % (grosso modo) mais peuplée
comme la Hollande !
C'est un terrain énorme, qui à mon humble avis mérite une
rationalisation réfléchie des efforts.
Quand on a sous les yeux ces cartes on devine sans mal le
taux considérable de déperdition de temps et d'effort,
sans compter d'autres types de déperdition, dont nous
n'avons pas à parler ici.
J'espère trouver un moment pour monter à Paris cet automne
en parler avec votre groupe missionnaire et y réfléchir
avec lui.
Comme vous voyez, je ne reste pas indifférent aux
"problématiques" des Parisiens, bien que je n'habite pas
Paris, ce que je regrette, puisque, comme vous savez, j'ai
cherché à m'y installer à la fin des années 80 et au début
des années 90, mais je dus renoncer à ce projet faute de
moyens. Résider à Paris, où tout est vraiment trop cher
pour moi, n'est pas à ma portée.
|
11aou11 120C22
En 1974 et 1977 Dieu prononçait une long message, que vous
avez intitulé La
Révélation d'Arès, où, quoi qu'en disent ses
détracteurs, ceux qui parfois vous traitent d'imposteur ou
vont jusqu'à vous traiter de Satan, Il ré-exprime de façon
sublime et vibrante son Appel
à l'homme, son enfant créé à Son Image
et
Ressemblance, à retrouver le chemin
d'Éden.
Trente-quatre and plus tard, vous continuez de
lancer cet Appel
de toutes les façons possibles, si je peux dire.
Vos écrits ne sont ni aussi sublimes, ni aussi vibrants,
que la Parole du Père, mais ils sont dignes d'Elle.
La Révélation d'Arès
exprime la légitime tristesse de Dieu face à la médiocrité
arrogante dans laquelle l'homme est tombé.
Mais vous, chargé de la très ingrate mission prophétique,
devez descendre sur le terrain, avec vos frères les moissonneurs. Vous
vous adressez de ce fait à toutes les colères, toutes les
déceptions, toutes les convictions erronées de l'humanité.
Le manque de foi et la stupide foi religieuse ne sont
hélas ni nécessaires ni justifiées. Elles manifestent
d'abord une rancœur (même les religions sont nées de
rancœurs), même si les raisons d'être mécontents et de
croire à telle ou telle solution ne sont nulle part les
mêmes.
Là où Dieu essaie de nous mobiliser pour revenir au Bien, vous devez,
vous, faire face à tous les fronts du refus que dresse
devant vous l'humanité. J'admire autant la noblesse que le
courage avant lesquels vous faites face toujours
calmement, toujours aimant.
Vos entrées de blog n'ont pas le lyrisme de la Parole de
Dieu, mais elles ont l'urgence de l'action à mener pour changer le monde.
Finalement, la Parole de Dieu n'a de sens que quand elle
devient prophétique, elle n'a de sens que quand le
prophète parle.
Merci pour votre infatigable prophétisme.
Fredéric
|
12aou11 120C23
En lisant: " Auparavant, des courants prophétique
d'importance fatidique... naissaient et se développaient
en concentrations fraternelles locales, puis seulement
ensuite essaimaient, efférents. Le courant prophétique
parti de La Révélation d'Arès est inverse," les
bras me sont tombés, pour commencer !
Je me suis dit: "Problème insoluble. C'est comme si
l'hiver était tombé en plein été. Comment faire en
commençant à partir d'un éparpillement. Aucune bataille
n'a jamais été gagnée par une armée éparpillée."
Et puis je me suis dit: "Réfléchissons ! Tous comptes
faits, les mouvements prophétiques antérieurs n'ont rien
produit de décisif. Le judaïsme et le bouddhisme, nés à
peu près en même temps, n'ont abouti à rien de merveilleux
socialement parlant — le comportement d'envahisseurs et
colonisateurs des Israëliens le montre — et le Tibet
misérablement arriéré n'avait trouvé dans son bouddhisme
aucune force de progrès social et pour finir aucune force
de résistance devant la Chine. Le christianisme est un
échec par rapport à l'appel de l'Évangile. L'islam
présente un tableau archaïque, moyen-âgeux, qui n'a rien
de séduisant. Donc, c'est peut-être en partant de
l'éparpillement que le prophétisme va enfin réussir."
Dans ce que vous appelez votre "bricolo mal foutu" ou
votre "petit film de bricolo", la petite vidéo que vous
montrez à [ville du Sud], pas un chef d'œuvre
cinématrographique (quand même mieux "foutu" que vous le
prétendez), mais il dit bien ce qu'il veut dire, on vous
entend dire à un moment donné, à peu près : "Dans le petit reste on
retrouve l'idée que beaucoup d'hommes (le monde) peut tout
devoir à un tout petit nombre (les pénitents)."
Cela m'a rappelé que contre le nazisme — si l'on compare
au nazisme le mal qui sévit sur terre — il n'y a eu,
d'après les estimations historiques, en France et hors de
France que 3% de Français, très éparpillés aussi, pour
délivrer 97% qui étaient pétainistes, ou fatalistes, ou
attentistes. Je me dis, pour finir, que la partie est
peut-être quand même jouable et qu'il faut considérer
l'engagement dans les rangs des Pèlerins d'Arès comme pas
complètement idiot ou désespéré.
C'est peut-être en partant d'une base de foi éparpillée
que La Révélation
d'Arès réussira là où les prophétismes précédents
n'ont pas réussi. En tout cas, ça ne peut pas être pire
que pour le judaïsme, le bouddhisme, le christianisme et
l'islam.
Pas étonnant que ces religions se soient pour finir
enterrées dans des espoirs purement immatériels et
désocialisés, sauf peut-être côté charité, mais ça ne
bouleverse pas le monde..
En vous écoutant on est frappé par ce que j'appellerais
votre entêtement intelligent. Vous parlez avec la force de
conviction d'un jeune homme enthousiaste. C'est curieux
pour un homme de 82 ans. Vous suivre n'est quand même pas
facile, mais ça vaut une réflexion. Chaque mois, je sais,
vous revenez avec la régularité d'un métronome mais,
suivant l'assistance, vous changez de cadence sur le
moment. Vous arrivez à dire toujours la même chose sans
être ennuyeux, m'a-t-on dit. Il faut que je retourne vous
écouter cet automne. Vous êtes vous-même une sorte
d'éparpillé.
Non Signé
|
Réponse :
Vous êtes donc une des quelque soixante-dix personnes
venues m'écouter au local de mission de (ville du Sud)
d'octobre 2010 à juin 2011. Je profite de votre
commentaire pour vous dire que je retournerai là-bas en
octobre prochain. Je vous informe des dates et des heures
de réunion par Email séparé. J'espère vous y revoir.
Mon "bricolo mal foutu" de 32 minutes, ma video de
mission, dit en effet, vers la fin: "Il y a dans le petit reste de pénitents l'idée
qu'un très grand nombre peut devoir son salut à un tout
petit nombre."
Votre analyse de la situation historique du prophétisme
est peut-être la bonne. Nous avons peut-être en procédant
de façon afférente plus de chance de réussir, ou plutôt de
ne pas nous enliser dans la religion, le
désert dont parle La
Révélation d'Arès (24/4), que n'en eurent les
mouvements prophétiques du passé, qui procédèrent de façon
efférente.
Puissiez-vous avoir raison ! À bientôt !
|
13aou11 120C24
Note
préalable du blogger:
Ce long commentaire était rédigé en forme de réponse
personnelle à Charlie (120C9), mais mon blog n'est qu'un
blog. Ce n'est pas un forum. Si je publie une réponse à
Pierre, Paul ou Jacques par Barnabée, Jude ou Matthieu,
je m'expose au devoir de publier les répliques de
Pierre, Paul ou Jacques à Barnabée, Jude ou Matthieu et
ainsi de suite, et je n'ai plus qu'à fermer ce blog,
qui n'est plus qu'un forum, à mes yeux une foire
d'empoigne, même s'il s'agit d'empoigne douce et polie.
Je me suis donc permis de ne garder de ce commentaire
intéressant que les idées qui parlent à tous les
lecteurs en général.
[...] Je puis t’assurer que ma pénitence n’en
n’est qu’à ses prémices et donc ce qui suit n’a de valeur
que par ce que cela éveille en moi, rien d’autre.
D’ailleurs, je me risque à reprendre pour moi l’image du
coureur cycliste.
Si j’en suis un, et que la force de ma montée du col du
Galibier montre la force spirituelle de mon ascension,
que verrais-tu mon frère ? Un cycliste transpirant, le
maillot ouvert pour happer un peu d’air et dont le vélo
zigzague le long de la pente, ayant du mal a tenir une
ligne droite menaçant sans cesse de se retourner vers la
pente descendante si, au dernier moment, un sursaut de
lucidité (spirituelle ?) ne donnait un coup de guidon pour
remettre l’attelage ahanant dans le sens de l’ascension.
Je ne sais pas si j’arriverais au col, je veux y arriver
parce ce que c’est le seul gîte possible.
Là s’arrête la comparaison avec le coureur cycliste, car
le coureur quelle que soit sa discipline sportive, est
l’un des symboles de notre temps, comme le héros solitaire
redresseur de torts, qui met en exergue l’effort solitaire
par la recherche en soi de forces de dépassements
"surnaturelles", "surnaturelles" car réservées a certains
dans l’esprit de notre temps.
Le danger, c’est que nous puissions nous aussi véhiculer,
par nos propos l’idée de ce monde, à savoir que le
dépassement ou l’acte héroïque est réservé à certains,
aujourd’hui dans le sport ou les super héros, hier dans le
culte des "saints".
Voilà comment, sans nous en rendre compte, nous
prolongeons ce monde qui parque les hommes comme des
moutons (brebis, Rév
d'Arès 30/14), ce monde qui montre des hommes se
dépassant sportivement ou spirituellement (Jésus, François
d’Assise, le jars Rév
d'Arès xxxvi3) et qui les transforme en êtres
supérieurement doués ou en dieux, pour bien nous faire
comprendre que nous ne pourrons jamais en être
(Rév d'Arès 3/8) et pour que nous retournions nous coucher (26/3-7).
La solitude le lot de tous ? Pourquoi ? cela sonne comme
une évidence, une fatalité, pire une valeur ajoutée !
Encore le skipper [navigateur] solitaire bravant les flots
ou l’hermite dans sa grotte.
À quand les temps ou "solitude" sera synonyme des ténèbres
des jours d’avant le Jour
(Rév d'Arès 31/8) ?
Où Dieu parle-t-il de la beauté de la solitude ? Je ne
suis pas un grand connaisseur des Écritures, mais nulle
part je n’ai trouvé cela dans la Parole.
Ce que j’y ai trouvé, ce sont des hommes et des femmes
partout appelant leur Dieu, cherchant leur semblables, ne
voulant jamais être seuls face à la vie, Moïse réclame à
Dieu la présence d’Aaron devant pharaon, les Hébreux
réclament un roi, les premiers actes du Prophète Jésus est
d’appeler des compagnons, plus près de nous, Dieu donne à
Mikal une épouse
et une
famille (Rév d'Arès
38/6-9), Il lui ordonne de
vivre aux milieu des frères et sœurs (16/5).
Et nous sommes moulés
au Père (Rév d'Arès
1/11), lequel, bien qu'il puisse Vivre par
Lui-Même, refuse de vivre sans le frère et la sœur d’Adam
à ce Jour.
[...] la solitude n’a rien de bénéfique, elle est une
manifestation de l’éloignement d’Adam, [du rejet] du
projet du Père, elle est une conséquence du
péché.
Bien sûr, cela ne décourage pas le Père de travailler, il
fait avec ce qu’il a, car il est l’Aimant,
le Miséricordieux.
Il doit peut être connaître les tourments de la solitude
face à sa créature aussi, et même s'Il voit les dangers
qui peuvent survenir, Il accède à la volonté des hommes et
fait confiance en l’Amour qui transforme.
Qui sait si la conséquence du désir de Moîse d’avoir Aaron
à ses cotés n’a pas engendré dans les esprits le désir de
prêtres prenant en charges nos faiblesses ? Et qui ne
connaît la dérive du peuple élu quand une lignée de rois apparut pour
être semblables aux peuples aux alentours ?
Pourtant, de la lignée des rois
Dieu suscite un prophète
et de l’expérience de la religion nous sortirons plus
forts pour résister à la Bête
(Rév d'Arès 22/3, 22/13-14).
[...] je fais confiance à la pénitence
de chacun pour transformer un désavantage [la solitude] en
avantage, un peu comme le premier singe utilisant son
cerveau pour pallier sa faiblesse corporelle transforma
son désavantage en créature supérieure. C’est peut être
cela que le Père a aimé en choisissant [pour crééer
l'Adame spirituel] l’homme
qui couchait sur l’ombre (Rév d'Arès vii1-2 ),
cette capacité à la transcendance.
[...]
Dieu nous conçoit en Assemblée,
il nous demande la Moisson;
C’est notre péché qui nous rend solitaires et
d’ailleurs, pour terminer, comment la polone
(Rév d'Arès xxxix12) pourrait elle naître
d’entités solitaires qui s’ignorent ne regardant que leur
propre travail intérieur ?
Dieu ne nous appelle pas a être une étoile mais une
constellation, or les constellation sont formées d’étoiles
(les pénitents)
qui sont toutes liées les unes aux autres et qui
interagissent entre elle constamment, même notre petite
terre, loin du centre de la galaxie fait osciller le
soleil en tournant autour, pourquoi vouloir s’affranchir
de l’attraction du prophète
en voulant briller seul dans le vide ?
Les Assemblées
devraient danser autour du prophète,
l’un et l’autre s’influençant mutuellement.
La pénitence
reste une entreprise individuelle, car son support, le pénitent, est un
individu en tant qu'Image
et
Ressemblance du Père
(Genèse 1/36-27), mais elle ne trouve sa
justification et sa Force
que dans l’assemblée.
À mon sens, pénitence
individuelle et solitude sont aussi éloignées l’un de
l’autre qu'individualité et individualisme le sont, rien
de bon dans la solitude.
Plus loin tu parle de tache d’huile.
Dans les Écritures je n’ai pas lu que le Créateur avait
semé des "taches d’huile", mais Il a extirpé du milieu des
hommes un peuple, en commençant par un homme (Noé, Abram),
Il les a sortis du monde pour les façonner le temps d’en
faire un peuple, de même Il a mis à part Mikal
le temps de raidir son
torse (33 /3-5). Puis Il a montré le Germe,
le peuple élu et les prophètes,
face au monde et le monde s’est agglutiné autour du
Germe comme l’atome cristallise dans les
entrailles de la terre à partir d’un cristal, d’un germe
pour former le rocher.
Non, l’éparpillement, donc la solitude, faiblesse de notre
pénitence, est
une nouveauté que notre mouvement de pénitents libres
fait apparaitre et [une] force de ce monde qui tente de
nous diluer, de nous digérer pour nous vider de notre
substance.
Tu dis aussi: "Comment la transcendance ou le début de
transcendance peuvent-ils être perçus ? Les gens
ordinaires, braves gens ne voient pas l’âme
dans une rencontre de cinq minutes… Qui voyait
l’âme de Jésus dépasser ?"
Mais, mon frère, tout le problème est là ! Dieu parle au petit (Rév d'Arès 33/8-9 ;
Matthieu 11/25)
Seul les braves gens ont suivis Jésus quitte a en oublier
la distance et le temps a tel point que les disciples de
Jésus voyant cette foule sur la colline, lui demande de
les renvoyer pour qu’ils aillent se nourrir dans les
villages voisins [...]. Au contraire Jésus les fis assoir
et les nourrit (Matthieu
14/13-21 et 15/32-39 ; Marc 8/1-10; Luc 9/10-17).
Seuls les braves gens sont à même de recevoir la Parole.
C’était vrai hier, c’est vrai aujourd’hui.
Or donc, si sur le trottoir ceux-ci ne voient pas notre
transcendance, c’est que notre pénitence
est nulle... et là je me mets au premier rang des nuls !
Car en Galilée ces braves gens se prosternaient devant
lui, et sûrement pas pour ses beaux yeux mais parce qu’il
respirait la Parole et cela se voyait.
Malheureusement, nous n’avons pas les récits de ces braves
gens, nous n’avons que les récits que les chefs
ont bien voulu nous transmettre après en avoir glosé
les marges.
[...]
[un] Philippe en ïle de France
|
15aou11 120C25
L'éparpillement était inévitable, comme vous dites.
Depuis son installation je réfléchis sur cette entrée 120
et je la trouve décidément raisonnable et même optimiste.
En réfléchissant aux possibilités que Dieu laissait en
1974 et 1975 à un homme tout seul dans un trou perdu, sans
moyens et sans autre aide que celle de son épouse, puis
quelques premiers fidèles, on voit bien que la seule
possibilité à votre portée et encore ! à votre portée
financièrement très limitée, c'était l'auto-édition et la
poste. L'auto-édition avec toutes les difficultés que cela
représente pour un non-professionnel, parce que vous avez
consulté 47 éditeurs sans résultat, il faut le rappeler.
Je sais que vous avez aussi très tôt fait de la mission de
rue à Bordeaux et sans doute ailleurs, mais un homme seul
dans la rue, même très convaincu et très convaincant, ne
peut plus remuer les foules de nos jours. Les gens courent
dans la rue et où courent-ils ? Ils courent à leur
télévision devant laquelle seule ils s'assoient pour
écouter. Mais la télévision et la radio, vous n'y aviez
pas droit non plus.
Que pouviez-vous faire d'efficace sinon publier
"L'Évangile Donné à Arès" en 1975 et la diffuser comme
vous pouviez ? Et plus tard "La Révélation d'Arès"
Intégrale en 1983 ou 1984 avec entre temps le magazine "Le
Pèlerin d'Arès" et quelques fascicules de propagation
missionnaire ? Oui, que pouviez-vous faire ? Rien que je
parvienne à voir même, même en réfléchissant beaucoup.
L'éparpillement des Pèlerins d'Arès était inévitable dès
le départ. Non seulement vous ne pouviez pas faire
autrement, mais je trouve que vous vous en êtes bien tiré.
Mais, toujours en réfléchissant, on voit bien que le
mouvement évangélique de Jésus avait conduit lui aussi à
une dispersion importante des premiers fidèles. Jésus
n'avait pas de point fixe, il circulait sans arrêt. Il ne
dormait jamais au même endroit, il prêchait chaque jour à
un endroit différent. Plus tard, les apôtres et leurs
disciples furent aussi dispersés (Actes des Apôtres). Le
christianisme a aussi commencé dans l'éparpillement.
Pour Mouhamad, ce fut différent, l'islam naissant se
concentra autour de Médine, Yatreb
(Rév d'Arès 2/9). C'est de là que partit, sous
forme de cavalerie armée, la conquête du monde par
l'Islam.
Il reste évidemment la question de "La Maison des
Faucons". Pouvait-elle opérer, par ce mouvement de noria
que vous aviez imaginé, ce rassemblement autour de vous
qui seul aurait permis une diffusion intelligente
(Rév
d'Arès 32/5) et uniforme de votre enseignement
parmi les Pèlerins d'Arès ? Le principe en était bon ; on
ne voit pas par quel autre moyen la création d'un collège
prophétique ou apostolique bien spiritualisé et bien
instruit aurait été possible. Mais la réalisation pratique
n'était pas, à mon avis, humainement possible. C'est
pourquoi j'ai moi aussi envie de vous poser la question
que vous pose Jean-David [120C8]: "Mais ignoriez-vous
vraiment que les choses allaient inévitablement tourner à
l'échec ?"
Vous avez répondu à cette question et je crois que vous
avez donné la seule réponse raisonnable, en gros: L'échec
est toujours à envisager, mais on ne ferait rien si on
n'entreprenait pas tout en pensant que ça réussira.
Nous n'étions pas prêts. Personne n'était prêt. Il aurait
fallu pour faire le saut que le projet demandait une
confiance aveugle en vous. Tout le monde avait une
confiance aveugle dans La
Révélation d'Arès, mais en vous ? Comme homme
vous paraissiez si seul, si perdu, si fragile sous le
poids de la responsabilité démesurée, que Dieu avait posée
sur vos épaules. Ceux qui connaissaient vos capacités
(plus largement connues aujourd'hui) se comptaient sur les
doigts d'une main ou de deux mains et ils n'ont pas pu
convaincre les centaines, peut-être milliers à l'époque,
qui ne vous avaient aperçu que de loin ou entendu à
l'occasion d'une causerie. Un peuple éparpillé ne peut se
faire qu'une idée abstraite, largement fausse, de son
fondateur quand il ne vit pas au milieu d'eux. C'est
l'éparpillement que vous vouliez conjurer et c'est
l'éparpillement qui vous a empêché de le conjurer. Amère
ironie. Inévitable insuccès.
Vous avez raison. C'est sur la réalité comme elle est
qu'il faut réfléchir.
Thrasybule
|
Réponse :
Thrasybule (quel frère se cache derrière ce pseudo ? je le
devine sans en être sûr), votre commentaire est marqué
d'un robuste bon sens.
Même si l'échec de la "Maison des Faucons" peut se
conjuger sur divers modes en fonction d'éléments que je
connais, mais que vous ne connaissez pas, l'hypothèse que
vous avancez ici est l'une des plus vraisemblables. Vous
rejoignez plus ou moins l'hypothèse avancée par Barnum
(120C4) et d'autres que je n'ai pas publiés pour ne pas
lasser.
Toutefois, je rappelle que la "Maison des Faucons" n'est
pas le sujet de mon entrée 120.
C'est en effet sur la réalité de l'inévitable
éparpillement qu'il faut réfléchir et c'est
malheureusement sur cette réalité que votre réflexion ne
s'étend pas. Je le regrette, parce qu'épiloguer sur ce qui
ne s'est pas fait n'est pas très difficile, mais
construire l'avenir sur des matériaux éparpillés et sans
grands moyens matériels est très difficile et les points
de vue et suggestions de mes frères et sœurs les plus
engagés dans la pénitence
et dans la moisson
et qui comme vous sont doués de robuste bon sens me sont
précieux pour étoffer ma propre réflexion.
Si vous avez des idées constructives, faites m'en part.
Merci
|
16aou11 120C26
La première lecture de votre entrée 0120, je me suis dis
"Ouillouille !" Je fais bien partie de ces isolés, bien
que le local le plus proche soit à 65 kms.
Je pense vivre le Fond
de la Parole, seulement je ne peux pas facilement le
partager avec mon entourage, cela ne m'empêche pas de
répondre non aux propos méchants de jugements que
j'entends sous mon toit où ailleurs, que je réprouve
fermement. Sans parler de ma lamentable situation
personnelle, ce n'est pas le propos, isolé je le suis,
isolé en manque spirituellement, oui, je prie, je suis en
pénitence, je
pratique la mission, mais je ne me sens pas un brillant
Pèlerin d'Arès avec un grand P. Bien que je ne doive n'être
plus rien pour moi-même (Rév d'Arès 40/6), c'est
du travail. Mon salut
(39/10), j'y tiens, je n'ai pas honte de
l'espérer. D'autre part, j'ouvre un chemin à mon prochain,
sachant que la Main du
Père est dans la Faille
(Rév
d'Arès xxxvi/1) que j'amorce où l'Eau
du salut (19/1) va ou peut sourdre
!
Je ne reste pas là à me lamenter. Depuis 2011, je
missionne à 10 kms à la ronde autour de chez moi — avant,
je n'avais pas l'outil qui me permet aujourd'hui de me
déplacer loin et sans fatigue ! —. À la campagne, tous les
jours et surtout les week-ends les gens se promènent, je
suis bien mieux accueilli qu'en ville, ils ne sont pas
fatigués d'être arrêtés par tous ces sondeurs. Aller à la
mission seul, c'est moins facile, mais en aimant, en
écoutant, en répondant le mieux possible, j'espère raviver
dans ces cœurs une espérance et qu'ils liront La
Révélation d'Arès, sinon je ne vois pas comment
ils s'engageraient sans connaître son contenu.
Nos situations d'isolés, c'est une force, des petites îles (Rév d'Arès xiv/9-11)
dispersées. Qui, sans elles dans les endroits reculés de
la France connaîtrait l'existence de La
Révélation
d'Arès ? C'est une toile d'araignées, ses
filaments engluées légèrement où nos sœurs et frères
touchés par notre mission pourront s'amarrer à nos cœurs
où ils y trouveront la
Vie, simple, aimante, reposante, créative,
constructive et ils nous apporteront leurs forces, leurs
idées, leur enthousiasme.
Il faut si longtemps pour comprendre le Message,
l'accepter, se mettre dans l'action, balayer, gratter
cette immensité glauque héritée des siècles de barbarie,
pour une barbarie moderne, ultra sophistiquée dans nos
pays ou l'intelligence intellectuelle domine sur celle du
cœur.
[...]
Comme vous ne pouvez plus mettre en place un enseignement
digne de ce que vous entendez par ce mot et comme vous
vous engagez à 200% sur un projet, je vous remercie de
faire bien plus que personne pour votre mission en aidant
des assemblées à
redémarrer.
Devant vos efforts, votre force, votre volonté, votre
amour pour chacune et chacun de nous, je ne vois qu'une
solution. Lire et relire vos écrits, travailler sur soi,
développer en soi, bonté, compassion, altruisme,
intelligence, travailler en affinité. Je sais par
expérience malheureuse que l'on ne peux pas travailler
avec tous, même avec effort, même en aimant, cela ne
marche pas, cela nuit à la moisson,
ne plus perdre de temps, faire seul ou à deux.
Devenir un bel apôtre, s'embrasant de l'Amour
du Père pour l'homme.
Mais une chose encore: Nous avons tous des souvenirs de
vous, du moins ceux qui vous ont approché, lors de vos
déplacement, qui ont échangé des courriers, vous ont
observé du coin de l'œil, cherché sur les Lieux Saint.
Imprégnons-nous de votre joie, de votre amour, de votre
courtoisie, de votre courage.
Oui, nous connaissons un peu l'homme qui vit Jésus et Dieu
!
Servons le Père à travers l'exemple de notre
frère aîné, réussissons sans
séduire à nous faire aimer des personnes que nous
missionnons, comme nous aimons et remercions Frère Michel
d'avoir accepté son rôle de propagation et aussi son
épouse, notre chère sœur Christiane.
C'est un bon plan, un peu naïf le trouveront certains,
d'autres penseront aussi que je cire les chaussure de
frère Michel, ce n'est pas mon genre, mais s'ils lisent
bien, j'espère qu'ils comprendront ce que veux être, un pénitent parmi les pénitentes et pénitents qui suivent
Mikal.
Ce dernier jour du Pèlerinage 2011, je le vis de loin —
J'ai une tendre pensée pour tous ceux qui ne peuvent y
aller.
Je n'ai pas eu le courage d'y aller, il faut que je revois
mon hébergement et certaines aisances que je ne peux plus
accomplir comme les années passées.
Vive cette année spirituelle qui commence ! Le Pèlerinage
2012 viendra vite !
Michel de La Bresse
|
Réponse :
Magnifique ! Je connais votre courage et votre vaillance.
De toute façon, si nous arrivons à surmonter
l'éparpillement et nos solitudes, c'est bien parce qu'il y
a un peu partout des frères et des sœurs aussi courageux
que vous.
Ce que mon entrée 120 suggère, c'est simplement que nous
essayions de faire mieux en nous organisant mieux, si
c'est possible. Ce n'est pas sûr. Ça vaut quand même la
réflexion. Mais ce qui se fait, ce n'est pas si mal. Je
n'ai pas dit le contraire. Nous avons féjà fait un travail
considérable en trente-sept ans!
Merci pour cette entrée magnifique ! (Certains vont dire
que j'aime me faire "cirer les pompes")
C'est grâce à des hommes comme vous que, déjà telles que
sont les choses, tous les espoirs nous, sont permis.
Alleluia !
|
16aou11 120C27
Cette entrée me fait vraiment réfléchir sur la manière
dont nous allons construire cette afférence, réduire notre
solitude et construire pour demain.
Il me semble qu’une alternative intéressante à un point de
convergence centralisée ou pyramidale instaurée par la
noria serait de travailler par un maillage.
La stratégie en télécommunication n’est pas d’avoir un
point central mais un réseau de liens en divers points du
globe.
Dans les assemblées qui trouvent l’idée intéressante,
pourquoi pas imaginé que soit étudié le fait de créer des
liens avec les assemblées voisines par l’entremise d’un ou
plusieurs frères qui accepterait de rejoindre
ponctuellement telle autre assemblée pour partager,
échanger, missionner, échanger sur les enseignements
reçus. Ce pèlerin pourrait faire le retour auprès de son
assemblée locale. J’ai moi-même fait l’une ou l’autre fois
l’expérience de rencontrer des frères d’autres assemblées
dans leur local ou leur mission et ces moments ont chaque
fois été très nourrissant pour moi. Cela ma permis
notamment de recevoir l’enseignement sur la prière proposé
par frère Michel.
En lisant le blog, je réalise que je pourrais à mon tour
transmettre ce que j’ai reçu…
La force d’un réseau est aussi sur le plan stratégique une
force car chaque assemblée reste autonome et reliée
entre-elles. Si une assemblée est fragilisée par tel ou
tel événement interne ou externe, les frères des
assemblées voisines en lien avec elle peuvent venir
soutenir et accompagner la réflexion.
Chaque frère de chaque assemblée peut librement proposer
de faire le pont avec telle autre assemblée au rythme qui
est confortable pour lui dans la constance.
Pourquoi ne pas commencer par une visite déjà une fois par
an et des liens par mails ?
L.-M. J. de Belgique
|
Réponse :
Je crains qu'un réseau de télécommunication ne fasse
qu'augmenter la dispersion ou l'éparpillement.
On ne conduit pas à la
Vie par téléphone, par lettre, par Internet, par
la presse, par l'édition, puisque ces procédés de
communication lointaine sont à l'origine de
l'éparpillement. Les grands sites religieux US sont tous
d'accord sur un point: l'Internet et les
télécommunications en général permettent, comme la presse,
des passages d'information, mais sont apostoliquement
inopérants. L'apostolat et la communication de la vie pour
conduire à la Vie.
L'apostolat et
l'enseignement demandent contact physique et
verbal, le regroupement physique. Sinon, on fermerait les
universités et l'enseignement se ferait par ordinateur. ou
livres
Peut-être me suis-je mal exprimé, mais la noria qui était
le principe sur lequel se fondait la "Maison des Faucons"
avait au contraire pour but de regrouper, par roulement
sur le même lieu, à la fois
l'enseignement, l'information et l'ensemble des
frères et sœurs.
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16aou11 120C28
Aprés cette entrée émouvante et les commentaires
enrichissants que j'y ai lus, c'est avec une extrême
modestie que j'ajoute ce commentaire du bout de mon faible lumignon. Je
rejoins les analyses de Patrick-vert-de-gris et d'autres
sur bien des points.
Je comprends que vous ne parliez pas précisement de
solitude, mais bien plutôt de non-accomplissement de votre
mission au cœur des assemblées arésiennes les plus
propices à recevoir vos conseils et votre enseignement.
Nous convenons tous, même les frères les plus distants de
vous, que votre seule présence dans une réunion de travail
ou de prière propulse les efforts de chacun à mille
kilomètres au-dessus de ses capacités réelles.
Pour celà, votre participation aux groupes de travail des
assemblées ou groupes missionnaires est urgent et vital
pour l'aboutissement et la réussite de leurs projets. Trop
longtemps les quelques uns que vous aviez chargé de
transmettre vos reflexions sur le monde ou sur le champ ne
l'ont pas fait et l'on gardé pour eux et leurs
fréquentations habituelles souvent cooptées par
l'habitude. Puisque les Pelerins d'Arès sont dispersés, il
leur faut créer des ponts et autres points de rencontre et
de travail collectif en collaboration avec le
prophète, axe de la noria.
Le journal "Frères de l'Aube" était un pont mais trop
lourd à porter pour les faibles épaules d'une petite
équipe non professionnelle qui a fait ce qu'elle a pu et a
été lâchée, voire sévèrement critiquée par les trois-quart
de l'assemblée
qui même avec l'apport des textes du prophète
n'a pas su porter le projet en kiosque ou lui en donner
les moyens. On espère que l'avenir lui reservera un
seconde chance pour que les Pèlerins d'Arès existent en
librairie.
Le think-tank sur internet était un autre pont mais trop
peu empreinté, car reservé à un nombre encore restreint de
participants eux même pas assez disponibles et forts pour
le nourir.
Il nous reste des projets plus ponctuels qui n'engagent
pas trop les frères dans la durée. Je pense à des forum
inter-groupe missionnaires par région qui inviteraient le
prophète en son sein pour apprendre et échanger sur le
fond ou la mission avec lui. Les participants
prépareraient leurs questions collectivement avant de
recevoir le prophète
pour traiter de problématiques bien spécifiques à leur
groupe. Cela commence d'une certaine façon à Paris sur la
demande du groupe missionnaire d'Île de France, mais
comment éviter au prophète
tous ces déplacements trés fatigants qu'il ne pourra pas
assumer ? Voilà le souci.
José d'Île de France
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Réponse :
Je fais la même réponse que pour L.-M. J. de Belgique
(120C28).
Ceci dit, les Pèlerins d'Arès existent en librairie
contrairement à ce que vous dites: La
Révélation d'Arès est trouvée dans beaucoup de
librairies francophones. Mais la librairie est la cause
première de l'éparpillement des Pèlerins d'Arès, à cause
de l'éparpillement des librairies justement.
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16aou11 120C29
Votre entrée 120 est fondamentale. Comment créer une
fraternité qui changera le monde ?
Comment faire pour que les isolés comprennent les tenants
et aboutissants du Fond
de la Parole et se relient au petit
reste donc au prophète
s’ils le souhaitent ?
[Vous le dites bien:] "Ce maillage très lâche en
solitaires clairsemés, par quoi débuta et se développe
encore la foi arésienne, explique pourquoi bon nombre de
Pèlerins d'Arès ne se rangent pas vraiment derrière moi,
conçoivent la Parole d'Arès différemment de moi, bref, ne
sont pas du petit reste
que je suis envoyé
rassembler (Rév d'Arès 24/2)."
Décider de notre sort positivement, c’est entrer dans une
nouvelle ère mentale, sortir de la Xième glaciations des
cœurs et entrer progressivement dans un Éden tempéré : Entraîne tous ceux que tu
peux sur les Hauteurs Saintes!
C’est notre mission qui devrait être efférente, c.-à--d.
qui doit permettre à la personne contactée par la mission
d’avoir une compréhension qui provient du Centre ou du
Cœur ou de la colonne vertébrale qu’est le prophète,
même s’il est loin.
Vous avez souhaité, cette année au pèlerinage, que
l’accent soit mis sur l’Amour Évangélique. Cet amour est
un antidote à la solitude spirituelle, tourné résolument
vers l’autre, il créé des liens, construit; allié à la pénitence. Il
développe des qualités, qui font l’honneur du Père et du
Prophète.
Mais dans les faits notre amour évangélique donc notre intelligence
spirituelle est encore entaché de culture.
Vous parlez de notre culture individualiste, profondément
ancrée, oui c’est une réalité, même si inconsciente.
Combien de fois lors de quelques rencontres fraternelles,
entre Pèlerins d'Arès avons-nous émis le désir, vraiment
enthousiaste, de nous regrouper physiquement, prendre un
immeuble ou des maisons plus proches et partager ce qui
serait partageable, afin d’avoir une mission plus concise,
car mieux réfléchie, pouvoir mieux échanger avec vous,
mais aussi apprendre à vivre ensemble et à nous aimer ?
C’est une idée simple en apparence. C’est d’ailleurs une
idée à vous au départ que vous reformulez: “J'aurais aimé
que nous partagions nos vies pour bien nous connaitre et
partager nos efforts en vue d’une efficacité prophétique
optimale, sinon toujours ensemble.” J’aime le ton de cette
phrase, j’y entends le regret, la tendresse, le travail...
Bref, ce n’est qu’un aparté.
Mais cela reste des vœux. Un vœu sincère mais qui ne se
met pas en pratique.
Est-on si bien dans notre petit confort (on en revient à
la bourgeoisie — autre entrée de blog — La plupart de ceux
de ma génération ont la cinquantaine et plus, nous sommes
installés... Méfiance vis-à-vis de l’autre, manque de
courage.
absence de chef.
Un mélange de tout cela nous paralyse.
Mais la mort est à notre porte, que voulons nous être si
ce n’est Éden ? Une âme errante ?
(Une) Christine d'Île de France
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16aou11 120C30
En étudiant bien votre entrée de blog et en y
réfléchissant bien, on voit que ce qui va tenter beaucoup
d'entre nous, ce sont justement les communications
lointaines qui ont été malheureusement à la source de
l'éparpillement et des solitudes qui en ont résulté.
On sait que vous vous appliquez à un courrier abondant et
moi-même j'ai reçu de vous depuis plus de vingt ans
presque deux cents lettres qui constituent un véritable
enseignement. Vous vous êtes donné un mal fou pour
maintenir allumée partout le flamme de la foi, mais cela
dépasse peu, sinon même ne dépasse pas, l'aspect
intellectuel de la foi.
Seulement voilà, je l'ai bien compris, ce que vous
déplorez avec juste raison, c'est l'absence d'application,
de vécu, qui ne peuvent démarrer que par présence
physique. On n'apprend qu'en laboratoire ce qui se passe
en laboratoire. On ne l'apprend pas dans des livres, même
si beaucoup de livres parlent des techniques de
laboratoire. On peut apprendre la mécanique dans des
livres. On ne sera pas capable d'être garagiste de cette
façon. La vie spirituelle comme l'art médical ça se
démontre et se pratique sur la bête, si vous me permettez
l'expression, mais pas par courrier, par téléphone, par
Internet, par bouquins.
C'est clair. Il faudrait, comme vous l'avez dit
quelquefois, que nous vous "placions au milieu de nous",
mais comment réaliser cela physiquement ?
C'est là-dessus que vous nous demandez de réfléchir, mais
je me demande si vous ne savez pas déjà que c'est
impossible.
En tous cas, il faudrait au moins réaliser des
regroupemnts de frères et sœurs afin de vous éviter trop
de déplacements car vous vieillissez — 82 ans, déjà !
Vous êtes sous traitement permanent. L'avion vous est
déconseillé par les cardiologues à cause de l'altitude,
les voyages trop longs en train vous exposent à des germes
pathogènes que vos médecins vous demandent d'éviter, bref,
vous êtes devenu fragile et vous devez voyager en voiture,
conduire en alternance avec la sœur Christiane, ce que
vous faites, mais c'est très fatigant et coûteux: l'hôtel,
le restaurant, etc. Vous n'avez pas un gros budget voyage.
Il nous faudrait nous regrouper par sessions en deux
points, trois ou quatre fois par an: un Nord (Paris par
exemple), un Sud (Toulouse par exemple, ou trois points
maximum comme Angers à l'Ouest, Reims à l'Est, Toulouse au
Sud (je me trace un triangle mental)... Mais ce serait aux
frères et sœurs à se déplacer en grand nombre et le
pourront-ils ou simplement y consentiront-ils? Ça me
paraît très délicat à envisager. De plus, avons-nous assez
de foi pour consentir longtemps ce sacrifice?
De plus, ces points de rencontre avec vous devrait être
nécessairement des points de mission, car j'ai eu une
occasion de partager votre mission et alors j'ai découvert
un apostolat vivant complètement différent à votre
contact. La laboratoire, c'est vous ! La théorie et la
pratique.
Travail considérable de mise au point, de toute façon.
Tout ça, c'est bien beau, mais j'ai peur qu'on vous tue,
tout simplement. J'ai peur qu'il soit trop tard pour
envisager à présent ce que nous avons complètement omis
d'envisager pendant que vous aviez la vigueur pour.
Je vous connais assez pour savoir que vous ne refuserez
pas d'abréger votre vie pour bien préparer l'héritage
spirituel et prophétique que vous voudriez nous léguer,
mais alors, il nous faudrait être sûrs de ce que nous
allons faire, mettre en point quelque chose d'intelligent,
d'efficace et surtout de praticable. Nulle part, jamais,
on n'a fait commencer une entreprise de longue haleine et
de cette sorte à un homme âgé, aussi vaillant soit-il. Il
y a des raisons.
Je ne fais que réfléchir. Je continue de réfléchir.
H. R.
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Réponse :
L'idée de regroupements réguliers sur deux points de
rencontre est une idée intelligente. Avez-vous pris
contact avec d'autres pour constituer un comité
organisateur, représentatif de l'ensemble des Pèlerins
d'Arès, qui pourrait au moins étudier et faire une
proposition sérieuse, sur laquelle je puisse moi-même
réfléchir en fonction de mes moyens propres ? Cela
représente un "travail considérable de mise au point,"
comme vous dites.
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18aou11 120C31
Voilà un commentaire qui n'a rien à voir directement avec
cette entrée de blog, mais qui peut intéresser ceux qui
croient que l'Internet peut apporter une solution à la
dispersion. La fréquentation des réseaux sociaux, y
compris des blogs, est en nette baisse. La lassitude prend
un assez grand nombre d'usagers de l'Internet et cette
lassitude progresse, entre autres raison, parce que le
passage des communications et informations n'y est pas
aussi clair, facile et assimilable qu'on peut croire.
C'est une étude très récente de l'Institut Gartner, Bureau
de Recherches et Statistiques pour les grandes entreprises
de très haute réputation internationale.
Les chiffres de communication des réseaux sociaux sont
généralement fondés sur le nombre d’inscrits, mais
beaucoup plus rarement sur le nombre d’utilisateurs
actifs. C'est, à la demande de ses clients, sur ces
utilisateurs actifs qu'a porté l'étude de l’institut
Gartner. Celui-ci a réalisé son étude au cours de l'hiver
2010-2011 auprès d'usagers de l'Internet entre 15 et 75
ans, dans 11 pays différents, au sujet de leurs usages et
leurs opinions concernant les médias sociaux. Les
résultats font voir ce dont on se doutait déjà: Beaucoup
d'internautes sont déçus par l'Internet en général et par
les réseaux sociaux en particulier. Les blogs sont compris
dans l'étude.
Cette lassitude devrait s’amplifier dans l'avenir. En
effet, actuellement déjà, même si 37% des usagers
d'Internet interrogés affirment consulter autant les sites
qu’au moment de leur inscription à ces sites, 24% des
personnes — ce qui représente pour le seul Facebook près
de 170 millions d’utilisateurs —, déclarent avoir
abandonné.
Cela démontre bien ce que vous dites, frère Michel, que
rien ne remplace l'enseignement,
l'information et les échanges vivants, les yeux dans les
yeux. L'efficacité par voie d'Internet est aujourd'hui de
plus en plus mise en doute.
Autre statistique, qui n'a rien à voir avec celle-là, mais
qui a plus ou moins long terme aura sûrement des
conséquences sur les mouvements universels de la vie
spirituelle: Il
naît actuellement chaque année au seul Nigéria
(Federal Republic of Nigeria) entre le Bénin et le
Cameroun autant
d'enfants que dans toute l'Europe ! On est
effrayé à l'idée des pauvres et autres futurs
crève-la-faim qu'on est en train de fabriquer dans le
monde. Je ne peux pas ne pas penser à votre entrée de blog
"Surpeuplement" (113) de Novembre 2010.
Jéjé de Normandie
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Réponse :
Merci pour la précision de ces informations.
Sauf les chiffres que vous me donnez, qui sont récents et
que je ne connaissais pas, j'avais connaissance de ces
tendances concernant
d'une part, l'Internet, dont les usagers
prennent, en nombre croissant, conscience qu'il ne leur
apporte pas tout ce qu'il avait semblé pouvoir apporter à
l'humanité et — j'ajoute ceci qui est très important —
qu'il est le véhicule du mensonge et du bobard le plus
digne de méfiance, probablement le plus pernicieux que
l'homme se soit inventé jusqu'à présent,
d'autre part, le surpeuplement de la terre non seulement
va aggraver sans cesse les problèmes économiques et
alimentaires, les problèmes de migration de populations,
mais va ipso facto changer graduellement le paysage
terrestre de la vie spirituelle.
Le vieil homme que je suis ne verra pas en ce monde les
conséquences de tout cela, mais il y pense, parce qu'elles
ont leur place logique dans ses réflexions.
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18aou11 120C32
Dans la réponse 120C25 de votre blog, vous écrivez
"construire l'avenir sur des matériaux éparpillés et sans
grands moyens matériels est très difficile", et vous
souhaitez recevoir des idées constructives. Voilà quelques
idées venant d'un modeste pèlerin d'Arès [petit p]. Je
suis cependant, votre élève spirituel, priant et pénitent.
J'aspire à redevenir Pèlerin d'Arès [grand P, voir entrée
0097 de juillet 2009] bientôt, lorsque mes obligations
professionnelles s'allègeront.
Mikal [frère
Michel] proposerait aux Pèlerins d'Arès ( ou PA)un
ensemble de concepts et d'idées de base pour orienter leur
mission vers les milliers de personnes en France qui
croient en l'origine divine de La
Révélation d'Arès. Il ne s'agit pas d'en faire
des Pèlerins d'Arès, que je vois comme des pénitents
effectifs, des missionnaires regroupés localement, des
élèves spirituels de Mikal
et attentifs à ses conseils pratiques pour l'assemblée.
Les personnes visées seraient les pèlerins d'Arès isolés
(ou pA) et les sympathisants, avec deux approches
distinctes.
La démarche comprendrait :
1. Proposer des rencontres et actions régulières
spécifiques, sans que les PA de l'assemblée locale se
placent au centre des débats,
2. Réfléchir à comment aider à former des groupes
d'affinités entre pèlerins d'Arès isolés, et avec le
support de sites internets spécifiques, non limités à une
région,
3. Tenter de bâtir ces groupes de pA isolés sur la
pratique de la pénitence,
et retirer l'appui de l'assemblée
locale lorsqu'un groupe s'en éloigne trop, afin d'éviter
de construire un mouvement pseudo-religieux,
4. Après 5 à 10 ans d'expérience avec ces pA, réfléchir à
la façon de mieux aider les sympathisants à agir ensemble
sur tout sujet de leur choix, entre personnes d'une
région, y compris la mission sociale ou la mission morale
par exemple, et sans mettre en avant le besoin de
pénitence,
5. Être assez strict sur la frontière entre l'assemblée
locale des PA, et ces deux types de groupes, sites et
actions mises en oeuvre,
Les PA apporteraient une logistique, un savoir-faire et
une énergie initiale, commenceraient les actions et
chercheraient à être remplacés, après un an typiquement,
par des volontaires parmi les pA isolés et les
sympathisants, qui prennent aussi progressivement en
charge le financement de leur "club".
Cette approche tient compte des faibles moyens des assemblées locales.
Une dizaine de PA persévérants peut la mettre en œuvre
avec un petit budget et pour leur région. Elle tient
compte aussi de l'inertie de tout regroupement qui demande
des années, et des priorités que chaque assemblée
se donne. Il s'agit de bâtir, au fil des ans, un réseau
lâche et fluctuant d'associations et de relations où
l'efférence de l'enseignement
vécu de Mikal
nourrit et se nourrit de l'afférence du Vent
qui souffle à travers l'écrit de La
Révélation d'Arès, inspirant des milliers d'âmes éparpillées :
Suis l'Eau ! Ta jambe
aura quatre âges. Le Saint ne repousse pas le siffleur
qui chante avec toi (Rév d'Arès xxxi/18-19).
Un danger est bien sûr ce qu'a vécu le mouvement des
premiers chrétiens. Le succès de la prédication chez les
Goïms [pluriel de goy ou goï, non donné par les Juifs aux
non-juifs et spécialement aux Chétiens], hors du Champ
d'Israël, en a fait un mouvement pauvre
en
bons grains (Rév d'Arès 5/4). Une telle démarche
serait-elle comme vouloir forcer le blé vert à mûrir, ce
que seul le Père peut accommplir,
et donc aboutir en quelques décennies à un mouvement
religieux inspiré de La
Révélation d'Arès ? Un écueil un peu dérivé est
de formaliser un niveau de pénitence
exigé pour les groupes de pèlerins d'Arès isolés, alors
que les assemblées
locales n'appliquent pas de critères précis à leurs
propres membres Pèlerins d'Arès, même anciens. Les efforts
de pénitence et
ses effets sont très variables d'une personne à l'autre,
aussi riches et libres
que la vie spirituelle.
Dans les groupes de sympathisants, une tradition
s'instaurerait au fil des décennies. Elle favoriserait
l'apparition de chefs ou d'une culture communautaire
forte, basée sur l'idéologie ou la sociologie. Puisque la
pénitence y
serait rare, c'est probable et même préférable au vide où
un tel groupe pourrait tomber, ouvrant la porte à des
comportements extrémistes. Une autre approche est
d'envisager des groupes uniquement temporaires, pour
quelques années, mais les sympathisants pourraient
toujours continuer sans le soutien des assemblées locales
de PA, ce qui revient au cas précédent.
Le petit reste
des Pèlerins d'Arès devra vivre avec ces groupes sans se
laisser absorber, et bien plus, en leur insufflant ce que
sa pénitence
aura apporté, dans la liberté et la cohérence du projet de
chaque groupe. À l'inverse, tel Pèlerin d'Arès (PA) qui se
sent obligé de sortir de l'assemblée
locale faute de temps disponible par exemple, pourra
trouver des activités adaptées dans un groupe de pèlerins
d'Arès (pA) isolés.
La mise en place de groupes de sympathisants est
dangereuse à long terme, car ils seraient bien plus
nombreux que les assemblées
de PA. Certains groupes de pA isolés ou de sympathisants
produiraient des schismes, deviendraient des religions
mettant en avant tel ou tel aspect de la Parole à Arès, en
négligeant d'autres aspects essentiels. Mais la plupart
d'entre eux seraient le vecteur privilégié de la
transformation du monde sur le plan sociétal, sous
l'inspiration de la Parole de Dieu et de l'exemple du petit reste.
Ce texte est issu de la réflexion d'une seule journée. Il
me semble, en conclusion provisoire, que les groupes de
pèlerins d'Arès (pA) isolés sont un bonne approche, utile
et réalisable dans certaines assemblées
locales dès maintenant. Les groupes de sympathisants me
semblent apporter plus de dangers que de fruits dans les
30 ans à venir, mais peut-être l'idée est-elle à conserver
pour plus tard. Mikal
tiens la perche, la taille longue ou courte (Rév d'Arès
xx/6).
Patrick T. d'Île de France
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Réponse :
Il y aurait beaucoup à développer sur votre commentaire et
ce n'est ni la place d'une tel développement dans un blog,
ni même peut-être nécessaire, à mon avis.
Ce commentaire montre que vous ne participez pas de façon
très active et très suivie à la mission de votre région,
parce qu'en fait ce que vous préconisez ici est déjà plus
ou moins ce qui se passe depuis plus de trois décennies
tout naturellement un peu partout en France. Je trouve
néanmoins que ce commentaire mérite publication, parce que
vous avez le mérite de mettre de l'ordre dans une pensée
missionnaire qui, tout en allant déjà tout naturellement
dans le sens que vous préconisez, ne s'est jamais décrite
de façon systématique.
Ce que vous préconisez est en somme, pour faire image,
l'encouragement au développement lent autour d'un centre
spirituel rigoureux et actif (comme dans les premiers
siècles chrétiens autour des monastères) d'une assemblée
tertiaire, d'une sorte de tiers ordre arésien, qui se
développerait et progresserait comme il pourrait dans la pénitence en
s'inspirant du petit
reste de pénitents
et
moissonneurs local. Comme je viens de le dire,
cela existe déjà dans les faits naturels de la mission.
Chaque mission compte déjà son lot de postulants,
d'hésitants, de sympathisants.
Ne pas oublier, cependant, que tout commence par la
mission. Vous n'en parlez pas. Or, c'es la mission qui
justement souffre de l'éparpillement et de la solitude,
car vous ne parlez que de "pA (petit p) isolés", alors que
le problème dont parle mon entrée 120 touche le grand
nombre de PA (grand P) isolés, dont l'ardeur moissonneuse
n'est pas étouffée, mais est frappée d'une quasi
inévitable inefficacité par l'isolement.
Oui, tout commence par la mission, quelle qu'en soit la
forme, parce que le pA (pèlerin d'Arès petit p) ne
découvre pas La
Révélation d'Arès la nuit par l'opération du
Saint Esprit comme le vierge se découvre enceinte. Si je
prends l'exemple de la mission dans une ville au Sud où je
m'efforce de redonner à l'apostolat vie et fécondité, nous
avons pour ce faire d'abord et avant tout missionné. En
neuf mois un nombre non négligeable de gens ont accepté
notre invitation et sont venus nous écouter, et puis peu à
peu, au bout des efforts,
de la patience,
du temps, nous
découvrons que certains parmi ces gens commencent à se
fidéliser d'eux-mêmes.
Vous découvrez ces sympayhisants et postulants, certes
encore incertains, vous les découvrez comme au matin,
après une nuit de rêves agités, vous découvrez l'aube sans
savoir comment la nuit a fait pour passer de l'ombre à la
lumière. Mais il ne s'agit encore que d'une fidélisation,
une sympathie profonde, un intérêt qui se forme, bref, il
ne s'agit encore que de pA (petit p). Comme je dis à mes
frères là-bas: il s'agit de faire de ceux-là des Pèlerins
d'Arès (grand P) et ce n'est pas, loin de là, le plus
facile.
Donc, ce que vous dites se fait tout naturellement, encore
que les délais et temps que vous donnez soient hasardeux,
car tout change complètement d'un postulant à l'autre.
Certains deviendront peut-être rapidement des frères et
des sœurs à part entière et on pourra leur donner la clé
du local. D'autres n'y parviendront que lentement... ou
pas du tout. Les prévisions sont totalement hasardeuses
dans ce domaine et il n'y faut pas penser, il faut
poursuivre l'œuvre d'enseignement
et d'exemple, car le postulant ne suivra qu'un exemple; il
ne suivra pas, sauf rarissime exception, une idée.
C'est sur ce point que je ne vous suis pas. Je ne vise pas
à l'entretien d'un environnement de pA (petit p). Je vise
à faire de tous ces pA des Pèlerins d'Arès grand P. Pour
moi le siffleur qui
siffle avec moi (Rév d'Arès xxi/19) n'est pas un
pA, c'est autre chose, un humain qui va dans le sens du Bien sans
nécessairement savoir qu'il le fait et sans nécessairement
connaître La Révélation
d'Arès.
Mais bon ! j'abrège. Il y aurait encore à dire, notamment
sur les dangers dont vous parlez et qui me sembleraient
plutôt du côté du petit
reste, si celui-ci finissait, comme l'église
autrefois finit par exister, plus ou moins inconsciemment,
à se prendre ou à être considéré comme un clergé.
Vous avez le mérite d'une idée qui vaut publication, même
si elle existe déjà dans les faits. Il faut souvent dire
les choses même quand elles existent déjà. Cela aide à les
voir mieux ou à les voir autrement. Merci.
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18aou11 120C33
Votre entrée 120 et les commentaires publiés jusqu'alors
rejoignent quelques points pour lesquels je souhaite vous
donner mon avis.
1. La solitude (ou l'éparpillement) avantage ou
désavantage. C'est à nous d'en décider.
Je ressens le désavantage de ne pas pouvoir nous enrichir
les uns les autres de réflexions, d'expériences vécues et
d'attentions fraternelles. Les "concentrations" dont vous
parlez sont probablement nécessaires pour que soit vécu de
manière spontanée le terreau
de la Mémoire du
Sacrifice auquel le Père nous appelle et que vous
instituerez, lorsque vous nous sentirez prêts. En
attendant, cet éparpillement, nous fait avancer à (tout)
petits pas.
L'avantage pourrait-être dans la nécessité de devoir
inventer de nouveaux modes de fonctionnement, de nouvelles
voies d'efficacité pour contrebalancer le désavantage
citer ci-dessous, d'aller chercher plus loin que les
autres mouvements prophétiques efférents. Par exemple une
organisation effilée pour aborder la mission :
cartographie géographique, comme vous l'évoquez, pouvant
intégrer également les intérêts ou spécialisation sur des
cibles missionnaires (homme de la rue, jeunes, chrétiens
musulman, monde du travail, monde de la santé, etc.).
Autre exemple, l'organisation de rencontres d'assemblée
liants discussions sur des travaux, échanges informels,
témoignages d'expériences d'autres assemblées et
témoignage individuel de chacun de son engagement à
changer, à missionner et à construire l'assemblée.
Voici le seul avantage que mon petit esprit me permet d'y
voir. Si ma réflexion passe à coté de quelques chose de
plus juste, merci de me le dire.
2. Un point particulier de la solitude que je souhaite
souligner ici est celle du Pèlerin d'Arès dont l'entourage
est hostile, particulièrement l'entourage proche :
conjoint, enfant(s).
Je me souviens d'un commentaire que vous faisiez sur une
plateforme d'échange antérieure [?] à votre blog où vous
disiez, parlant de deux frères dont les épouses ne
partageaient pas la même culture que leur cheminement
n'était pas vraiment de la pénitence
[?], j'imagine [c'était] parce que le conflit,
l'animosité nécessite beaucoup d'énergie à reconstruire
l'amour régulièrement effrité et ne permet pas de passer à
l'expérimentation d'autres modes de vie. Mon vague
souvenir du contexte aura peut-être transformé le sens de
votre commentaire à ce sujet.
Bref, Je souhaitais ici simplement attirer l'attention sur
la solitude doublée d'un combat du pèlerin dont l'un des
très proches ne partage pas notre foi à l'évolution
permanente vers le bien.
3. Dernier point que j'évoque : la difficulté de donner la
place qui convient au prophète.
Nous sommes patauds et peut-être même paresseux ou
désespérés pour vous donner la place que vous pourriez
avoir dans nos vies. Vous nous le rappeler de temps à
autre.
Vous vous êtes probablement déjà exprimé maintes fois à ce
sujet, mais pourriez-vous encore une fois nous dire
comment nous y prendre pour tirer autant que la mesure le
permet, profit de la proximité du prophète ?
J'ai eu grand plaisir à vous voir cet été [pendant
lePèlerinage] et à vous sentir en plus grande force par
rapport aux années précédentes.
Bruno des Pays de la Loire
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Réponse :
Vous demandez: "Pourriez-vous encore une fois nous dire
comment nous y prendre pour tirer autant que la mesure
le permet, profit de la proximité du prophète ?"
Cette question me laisse tout bébête, parce qu'une
fois de plus je constate que je ne suis pas doué pour la
clarté et que je m'exprime mal.
Je crois avoir dit que j'avais cru résoudre pour l'assemblée le
problème de l'éloignement du
prophète par la "Maison des Faucons", mais que
ce projet n'ayant pas pu se réaliser, je ne vois pas de
solution, sinon celle-ci qui n'est que pis-aller et
théorique par surcroît : Puisque l'assemblée
ne peut venir au prophète
par roulements, c'est à celui-ci d'aller vers l'assemblée,
mais comment est-ce possible du fait de l'éparpillement de
celle-ci (sujet de la présente entrée 120) et aussi du
fait de l'âge du prophète
pour lequel les déplacements deviennent très fatigants et
du fait de son travail de bureau déjà considérable pour un
homme seul ?
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18aou11 120C34
Effectivement, ces lignes [l'entrée de blog 120] ne sont
pas pessimistes, elles sont réalistes.
Ces quelques paragraphes brossent un très bon tableau de
notre mouvement tel qu'il est 37 ans après les premiers
événements, et de sa singularité par rapport à l'histoire.
Une fois lue cette entrée, une question doit venir
naturellement à chacun: partant de là où on est
aujourd'hui, je fais quoi/on fait quoi ?
J'avais 6 ans à l'époque du projet avorté de "Maison des
Faucons", et même si déjà, bien que gosse, votre vérité
m'avait beaucoup touché (c'est fou ce qu'enfant, on peut
comprendre par intuition) j'aurais sûrement été un godet
un peu jeune pour la noria
Revenu vers vous il y a 8 ans, j'entends régulièrement des
regrets, auto-flagellations multiples ou vœux pieux de la
part des frères et sœurs sur ce sujet, et je l'avoue, cela
m'agace un peu quand c'est ressassé en boucle et qu'il n'y
a pas de regard ni de proposition réaliste pour l'avenir.
De toute façon, comme vous dites, "nous devons réussir."
Je témoigne rapidement de deux choses ici qui pourront
encourager je l'espère certains parmi nous:
1) Parmi tous les frères et sœurs isolés de toutes sortes
et pour toutes sortes de raisons, j'ai bien constaté que
"le pénitent solitaire, qui rêve de pénitence collective
et qui ne peut pas l'expérimenter dans cette génération"
souffre, vous n'exagérez pas. Il n'est jamais trop tard
pour tenter de sortir de la solitude !
2) Je témoigne que chaque instant passé avec vous, comme
ce fut mon cas il y a quelques jours à Arès [en
participant à l'accueil des nouveaux pèlerins], transmet
une Vie et un Souffle sans égal
pour accomplir
la Parole. Ainsi, même si beaucoup de choses ne sont
aujourd'hui plus possibles, de par votre âge, votre
surmenage et l'état de l'assemblée,
tout ce qui pourra être partagé avec vous avant votre mort
est essentiel, surtout dans une perspective collective au
sens de la polone (Rév
d'Arès xxxix/13). Ne nous en privons pas !
Abel de Bretagne
|
18aou11 120C35
"Les pèlerins d’Arès ne constituent encore qu’une toute
petite bassine d’Eau,
et encore pas encore aussi claire
(Rév. d’Arès xLix/6 )
qu’elle devait être, dans le grand lac sombre de
l’humanité," vous écrivez dans cette entrée 120.
Un constat très lucide et vrai qui devrait nous secouer et
nous faire avancer.
Notre courant afférent issu de La
Révélation
d’Arès par son prophète
Mikal me fait penser à l’article: "Conscience
collective et prophète" que vous avez écrit en 1989 ("Le
Pèlerin d'Arès" 1989). Il est urgent que chacun se pose la
question: Où en sommes-nous, sœurs et frères, depuis 1989
?
Certes, nous sommes faibles,
le Créateur le dit (Rév.
d’Arès 36/5), mais ce n’est pas une raison pour
en rester là.
Où en est notre conscience spirituelle ? Nos efforts de
pénitence ? La mise en application de l’enseignement
du prophète pour
changer le monde ?
Votre réponse à Jean David du Jura (120c8 ) ainsi que
votre réponse à Charlie (120c9) est un rappel douloureux
de nos manquements à l’accomplissement
de la Parole du Père.
Pour réunir les isolés, je ne pense pas que le lieu à
trouver pour vous inviter au milieu de nous tous soit le
principal obstacle. Quand il a fallu trouver un lieu pour
L’Œil S‘Ouvre à Paris, au cirque d’Hiver trois fois [1988,
1989, 1990], on l’a trouvé. De même pour l’enseignement
que vous avez transmis à L'Espace des Peupliers, Paris
13e.
C’est vraiment un problème de conscience collective avec
le prophète,
d’efforts de pénitence,
de moisson pour
récolter les épis mûrs
afin de grossir le petit
reste, ainsi que de fraternités entre sœurs et
frères.
Simone L.
|
18aou11 120C36
Pour rebondir sur le commentaire 120C30 [H.R.], je pense à
la suggestion que vous avez faite il y a deux ans à l’assemblée de
Perpignan de travailler sur un axe
Bordeaux-Toulouse-Perpignan. Cet axe que vous avez appelé
"L'axe cathare" et qui serait plutôt un axe principalement
occitan devrait permettre de construire une mission et une
vie fraternelle cohérentes et dynamiques entre les trois
assemblées susnommées. L’axe trouverait toute sa logique
entre Bordeaux, Toulouse et Montpellier, mais il n’y a pas
encore d’assemblée
à Montpellier. On trouve en effet dans cette diagonale du
sud des repères communs : géographiques, économiques
(c’est la grande aventure du canal du midi qui suit la
Garonne, puis passe le seuil de partage des eaux de
Naurouze et court entre Massif central et Pyrénées se
jeter dans la Méditerranées à Sète), linguistiques (une
langue : l’occitan), religieux (la foi cathare…). Ces
repères créent une sorte de "langue" régionale sensible,
même si elle est inconsciente, que les missionnaires
peuvent "parler" en présentant La
Révélation d’Arès, ce qui leur donne une chance
supplémentaire d’être accueillis et compris.
De plus, travailler à la mission de manière coordonnée
entre les trois assemblées,
expérimenter des tracts, des approches, des thèmes en
commun, en partager les résultats, vivre ensemble des
moments de rencontre autour de la Parole, de la pénitence
et de la moisson
permettrait de réduire l’éclatement des assemblées
et de soutenir les unes par les autres. Je suppose que
c’est ce que vous souhaitiez en nous suggérant cet axe
missionnaire.
Depuis des années, des missionnaires de Perpignan et
Toulouse moissonnent de temps en temps ensemble à Toulouse
ou Perpignan. Je crois savoir qu’il en est de même entre
Bordeaux et Toulouse. Mais rien n’a été systématisé et
rien jusqu’alors n’a été tenté en trio. Des contacts
positifs ont été pris entre Perpignan et Toulouse dans ce
sens, il y a un an, pas avec Bordeaux que je sache. Tout
reste à faire. Évidemment, si nous arrivions à mettre en
place une telle organisation, cela vous permettrait de
rencontrer les trois assemblées en un seul lieu, ne
serait-ce qu’à travers certains de leurs membres, sans
avoir besoin de faire trois déplacement différents (disons
deux puisque vous habitez Bordeaux).
Si je parle de cet axe missionnaire, c’est à titre
d’illustration de ce qu’il serait peut-être possible
d’envisager dans d’autres régions. Il semble qu’il y ait
déjà une certaine cohérence des actions en Bretagne, mais
on pourrait imaginer, par exemple, un axe Lyon-Genève, un
axe des pays de la Loire ou encore un triangle
Metz-Nancy-Strasbourg. Il faudrait réfléchir pour définir
des ensembles pertinents. Ces ensembles de moisson et de
vie fraternelle cohérents sur le plan géographique et
culturel permettraient aux isolés de repérer une dynamique
existentielle et missionnaire à laquelle ils pourraient se
joindre… Une dynamique existentielle et missionnaire qui
vous placerait au centre de ses objectifs, de sa logique
et de sa réflexion.
Cela pourrait compléter et soutenir l’idée de
regroupements réguliers sur deux points de rencontre émise
par H.R. Des envoyés de ces ensembles ou "régions"
missionnaires pourraient ainsi plus aisément faire le
déplacement vers ces points de rencontre et revenir dans
leur "région" transmettre les richesses spirituelles
cueillies sur l'arbre
à la pointe toujours verte (Rév d’Arès xvi/13).
Ce n’est pas la noria de la "Maison des Faucon", mais le
nombre de frères et sœurs touchés directement par un vécu
d’enseignement à
votre contact et appuyé sur la mission augmenterait…
Est-ce envisageable ?
Desiderius Faber
|
Réponse :
"Est-ce envisageable ?"
Il est impossible de répondre à cette question de but en
blanc.
Tout demande beaucoup de réflexion, d'une part.
Il faut réfléchir à diverses solutions, d'autre part, dont
aucune ne peut, de toute façon, remplacer "la noria d la
Maison des Faucons", comme vous dites de votre propre
suggestion.
Il faut aussi, dans tous les cas envisagés, à étudier, se
dire que je suis un vieil homme fatigable et déjà débordé
de travail dans l'état actuel des choses.
Pour le moment, nous ne faisons que causer. Vous-mêmes,
Perpignanais, si vous n'avez jamais encore, depuis deux
ans, conféré du projet proposé par votre commentaire avec
vos frères et sœurs de Toulouse et Bordeaux, n'est-ce pas
parce que l'idée de cet axe vous semblait très difficile à
réaliser déjà pour vous-mêmes ?
Par ailleurs, vous dirtes: "Des envoyés de ces ensembles
ou "régions" missionnaires pourraient ainsi plus aisément
faire le déplacement vers ces points de rencontre et
revenir dans leur "région" transmettre les richesses
spirituelles cueillies sur l'arbre
à la pointe toujours verte (Rév d’Arès xvi/13)," et
je rappelle que cela a déjà été fait. Plusieurs fois. J'ai
notamment, comme le rappelle Simone L. (120C35), dispensé
un long enseignement à "L'Espace des Peupliers" à Paris de
1995 à 1997 en demandant aux bénéficiaires de cet enseignement
de le transmettre à travers la France. Ils l'ont fait et
les résultats n'ont pas été ceux que j'attendais.
Pourquoi pas de résultat ? J'espérais un embrasement, une
illumination de la foi pénitentielle et moissonneuse par
relance naturelle des motivations, parce que la foi
arésienne qui est extravertie, créatrice, donc active,
apostolique, civilisatrice, ce qui a peu à voir avec la
foi introvertie, cérébrale, de la religion. Pourquoi si
peu au bout de mon enseignement ?
Peut-être au fait que les auditeurs parisiens ont beaucoup
attendu, ont laissé trop longtemps refroidir dans leurs
notes la parole
de Mikal (Rév d'Arès i/12), avant de commencer la
retransmission.
Peut-être aussi du fait de l'éparpillement et des
solitudes (objet de la présente entrée 120) des impétrants
de cet enseignement à travers la France.
Peut-être au fait que la foi vivante, pas plus que
l'amour, ne se partage par procuration.
Peut-être au fait que la retransmission ne vaudra jamais
la parole directe en petites réunions. La réunion de
L'Espace des Peupliers à Paris était trop importante,
entre 140 et 190 auditeurs selon les jours et des
auditeurs de niveaux inégaux, ce qui oblige toujours
à aplatir (je dis parfois désosser en riant) le verbe pour
le rendre accessible à tous. J'avais, fort d'années de
prédication dans l'église, déjà prévu cela en
réfléchissant à la "Maison des Faucons" en 1986, en
décidant de limiter à un douzaine à la fois, pas
davantage, les groupes qui seraient venus travailler
auprès de moi à Arès. L'effet de mon enseignement
sur des tout petits groupes de niveaux spirituels proches
semble bien confirmé par Abel de Bretagne qui dit
(120C34) : "Je témoigne que chaque instant passé avec
vous, comme ce fut mon cas il y a quelques jours à Arès
[en participant à l'accueil des nouveaux pèlerins],
transmet une Vie
et un Souffle
sans égal pour accomplir
la Parole."
La solution juste, celle qui ne néglige personne et qui
est en même temps efficace, me paraît décidément très
difficile à réaliser aujourdhui. J'y réfléchis néanmoins.
Le courage ne me manque pas, mais les moyens si ! Je suis
un vaillant vieux bonhomme à 82 ans et je bénis le Père
pour cette vaillance, mais je suis un vieux bonhomme quand
même et la vaillance est relative à mon âge, je le sens
tous les jours.
Donc, vous dire si votre proposition est envisageable pour
l'axe Bordeaux-Toulouse-Perpignan (ne parlons pas d'autres
axes, qui présentent selon les régions des problèmes très
différents) est impossible de façon primesautière.
|
18aou11 120C37
Je comprends pourquoi le Créateur a dit: Mikal
(Frère Michel) est leur père (Rév d'Arès xxxiii/14).
Je ne connais personne qui perdrait son temps à ce qui
est, pour tout homme qui réfléchit un peu, impossible:
Être partout à la fois, parler à chacun, ranimer chaque
flamme aux quatre coins du pays. Même un homme jeune et
très entreprenant n'y arriverait pas.
L'idée de la "Maison des Faucons" était de très loin la
meilleure, la seule satisfaisante. N'en parlons plus,
comme vous dites.
Mais vous, tout en sachant tout ça, car vos raisonnables
doutes transparaissent partout dans vos réponses et même
dans l'entrée de blog, vous n'écartez pas d'envisager
l'inenvisageable.
Mais est-ce bien raisonnable, frère Michel ? La
responsabilité de votre mise à l'écart revient à tous,
parce que tous (ou à peu près tous) croyaient qu'ils leur
suffisait de savoir que La
Révélation d'Arès existait pour pouvoir se passer
de vous. C'est ce que vous dites, et c'est très juste,
dans une de vos réponses. Tous ont cru longtemps, en tout
cas trop longtemps, qu'il leur suffirait de parler pour
que le monde vienne à eux. Ils ne voyaient pas la magie
indispenable en vous, ils la voyaient dans La
Révélation d'Arès. Ils n'ont compris que tout
récemment pourquoi le Créateur ne s'est pas contenté de
transmettre sa Parole, La
Révélation d'Arès, mais a désigné un prophète
pour la transmettre et rassembler
le
petit reste (Ré d'Arès 24/1).
La magie, le miracle, c'est vous.
Vous, vous avez respecté avec une honnêteté
exemplaire la recommandation du Créateur: Tu
ne seras le chef de personne (Rév d'Arès 16/1), mais
vos frères n'ont vu que cela. Ils n'ont pas vu ou pas
voulu voir que le Céateur vous appelait aussi
le juste prophète qui va les mains devant (Rév d'Arès
xxxvii/2)... Qui va les mains devant = le
premier, le guide, le
frère aîné (16/1), celui
dont la parole est la
Parole de Dieu (i/12), le miracle !
Je ne me considère pas meilleur que les autres.
Sans que cela ait été bien clair dans ma tête, c'est aussi
un peu comme ça que je sentais les choses. Mea culpa, mea
culpa!
Il ne reste plus comme vous dites implicitement qu'à
improviser sur ce qui est et dont on voit mal comment ça
pourrait changer, en faisant confiance à vos intuitions du
moment.
Je pense, comme vous le dites verbalement à certains,
qu'il vaut mieux que vous fassiez à fond quelque chose
dans deux ou trois endroits plutôt qu'à faire tout à
moitié un peu partout.
Je ne vois pas d'autre solution. Je suis absolument
d'accord avec Michel de la Bresse (120C26): Que chacun
prenne sa conscience à deux mains et mette
ses pas dans les Pas de Dieu. Ces choses-là ne
se rationalisent pas, ne s'organisent pas. Ceux qui
croient trouver une solution en ré-entendant votre enseignement qu'ils
connaissent déjà (vous avez beaucoup publié) n'ont tout
simplement pas assez de foi et courage. Bravo, Michel de
la Bresse !
Un autre Michel
|
18aou11 120C38
Au début on se demande comment on a pu croire dans La Révélation d'Arès.
Après on se demande comment continuer.
Parce que ce n'est pas de croire qu'elle est authentique
que vient toute solution.
Parce qu'il faut se prendre par la main et se pousser vers les Hauteurs Saintes
et en pousser d'autres sur la même montée et ce n'est pas
facile.
Tous les jours tape sur mon crâne le marteau des
questions. Pourquoi me suis-ge engagé dans la Voie
d'Arès? Faut être con quand même. Mais bon ! Tu y es, tu
ne peux pas reculer, Dieu t'a inscrit sur le rôle des moissonneurs. Il
compte sur toi. Ne te contente pas d'une petite mission de
routine. La routine ne lave pas la conscience. La bonne
serpillère, comme je vous ai entendu dire un jour, c'est
l'imagination et au bout du manche le travail !
Pourquoi m'être mis à dos ma famille, qui me prend pour un
pauvre exploité (alors que je ne vous verse jamais la demi-dîme).
Elle, elle attend tout de la Sécu, des Allocs, de
la caisse chômage. "Du solide," elle dit.
Elle va voir avec la crise qui s'annonce, si ça va être
aussi solide que ça.
Tout le monde voit bien que la solution est spirituelle.
Rien de matériel ne sera remis sur les rails sans la grue
du spirituel.
Sinon,
l'homme
va continuer son œuvre destructrice et aboutir à la
misère.
L'éparpillement, vous le dites, était inévitable. Vous ne
nous en tenez pas rigueur, au contraire. Ça ne pouvait
démarrer que comme ça. Mais l'éparpillement est une chose,
le courage et le travail apostoliques (j'aime ce mot que
vous commencez à utiliser beaucoup) en sont une autre.
Stéphane de Bourgogne
|
20aou11 120C39
Vous avez, c'est bien vrai, scrupuleusement respecté la
vive instance de Dieu: Tu
ne sera le chef de personne (Rév d'Arès 16/1) et
Tu ne commanderas
personne (36/19). Vous êtes venu de temps en
temps dans les assemblées,
vous leur avez parlé, vous en êtes reparti en les laissant
suivre ou ne pas suivre votre enseignement
et vos recommandations.
Je trouve quand même que c'est dommage, c'est bien dommage
! Vous auriez dû donner des ordres et même des ordres
impératifs: "Vous faites comme je dis ou je ne vous
considère plus comme mes frères."
La mission aurait été boostée [poussée en avant] et les
regroupements auraient été accélérés. J'en suis sûr à
95 %.
Les hommes de notre temps se croient libres, mais ils
n'obéissent qu'au fouet, en rouspétant, mais en obéissant.
Notre gouvernement l'a bien compris, par exemple en
punissant doublement : d'amendes coûteuses et de retraits
de points de permis de conduire, les automobilistes qui
dépassent un tant soit peu la vitesse arbitrairement
prescrite.
Pareillement, les frères auraient rouscaillé, mais les
résultats nécessaires auraient été obtenus.
Les frères n'ont pas besoin de votre enseignement.
Michel de la Bresse (120C20) a raison: Ils l'ont déjà eu,
votre enseignement, mais
moi
j'ajoute à ce qu'il dit: ils ont besoin de coups de fouet
moraux, spirituels.
La "Maison des Faucons" vous auriez dû l'imposer.
Nous n'aurions pas pris le retard que nous avons pris.
Vous verrez que quelles que soient les décisions prises,
si cette entrée de blog 120 aboutit à des décisions, ce
sera la même chose, si vous ne passez pas du simple exposé
de conseils (Rév d'Arès
16/9, 34/7) à l'ordre impératif.
Jean-Yves des Charentes
|
Réponse :
Ne pensez pas que l'idée de construire la "Maison des
Faucons" sans l'avis de l'assemblée
et d'y convoquer d'office les frères et sœurs ne me vint
pas en 1986 et 1987. Elle me vint, mais la réflexion,
poursuivie dans la prière
(Rév d'Arès 39/2), me conduisit à une conclusion
sage : "Si je n'ai pas le consensus de l'assemblée
pour cette réalisation, les frères ne se sentiront aucune
obligation de m'écouter et le projet ne marchera pas. Nous
aurons dépensé des efforts et nous nous serons endettés
pour rien. Je me serai engagé dans une impasse."
Je n'oubliai pas le sage précepte d'un homme qui n'était
pourtant pas un démocrate, l'empereur Justinien. On trouve
dans le Code Justinien ces mots devenus fameux: "Quod
omnes tangit ab omnibus approbatur," qui signifie: "Ce qui
concerne tout le monde doit être approuvé par tout le
monde," sinon tout fonctionne mal et finit par entraîner
plus de mal que de bon.
Pour la "Maison des Faucons" le consensus approbatif était
presque inexistant, à l'époque, et je ne suis pas sûr
qu'il ne soit pas toujours presque inexistant, car on ne
lit dans cette page que quelques commentaires qui donnent
leur approbation, mais le lourd et infiniment plus large
silence des autres, je ne peux pas, quant à moi, ne pas le
percevoir.
Il y a un temps pour
tout sous le ciel (Qohélet 3/1, etc.) et le temps
de la "Maison des Faucons" n'est pas venu.
Comme je dis en conclusion de mon entrée 120, il faut
réfléchir sur des réalités.
Où en est l'humanité, cette humanité dont est faite notre
assemblée ?
On croit que la démocratie va de soi, mais les
institutions démocratiques, c'est-à-dire les gens mêmes
que le peuple élit, sont l'objet de vives critiques, ce
qui est considérablement contradictoire. Alors, à plus
forte raison ce que le peuple n'élit pas ! La politique,
quelle qu'elle soit, soulève sans cesse des problèmes et
ainsi garde implicite la critique permanente du Père
envers la politique comme envers la religion, qu'il ne
distingue pas entre elles. La méfiance des citoyens à
l'égard de la politique, n'est-ce pas l'objet permanent
des Sciences Politiques ? C'est pourquoi dans le petit
opuscule "Ce Que Je Crois..; Ce Que J'Affirme" que j'ai
bricolé en vitesse avant le 21 juin 2011 pour donner une
idée de ce que nous croyons aux nouveaux pèlerins à
l'accueil desquels j'ai participé cet été au Pèlerinage,
j'ai écrit (§71): "...la société de Bien
sans chef (16/1)
ni loi (xix/24)
annonce la dissolution des grandes nations
(3/3,
4/9, 28/7), de leurs gouvernements
et frontières et la formation de petites nations
(5/7, 28/20-21) ou petites unités
(xLv/19) humaines libres
(10/10) et autogérées." Et c'est évidemment vers
le concept de petite(s) nation(s)
spirituelle(s) que l'assemblée
des Pèlerins d'Arès se dirige, mais elle n'a pas encore pu
parvenir à ce point en si peu de temps.
Un chose est sûre, plus la masse électorale s'élargit,
moins la démocratie existe, plus le peuple est subjugué,
et plus on voit la nécessité de revenir à des petites
unités fonctionnant par consensus. Pour le moment de toute
façon, nos frères et sœurs (sauf une minorité) subissent
sans pouvoir encore s'en dégager les effets de la
résistance générale à l'autorité, religieuse, politique,
administrative, etc., qui s'exerce sur des masses de plus
en plus grandes et impuissante. Ayant perdu toute
certitude sur la bonne route à suivre, ils se réfugient
dans l'individualisme, le repli craintif sur la vie
privée, l'extinction de la solidarité, le refus des élites
de plus en plus étrangères au peuple. La "Maison des
Faucons" a ainsi, sans réfléchir et contradictoirement
sans manquer de foi, causé la méfiance de tous: "Qu'est-ce
qu'elle cache peut-être de mauvais, cette "Maison des
Faucons" ?" Ce qui est arrivé au projet de la "Maison des
Faucons" ne saurait, je pense, étonner un sociologue
contemporain.
Les quelques idées qui me sont données ici par des
commentateurs permettent d'explorer des pistes, pour la
plupart sans issue, mais permettent en tout cas de
comprendre mieux les réalités dans lesquelles notre assemblée avance très
difficilement, car elle avance, même tant bien que mal.
Nous sommes loin encore d'être à la hauteur de nos beaux
idéaux, mais nous avançons dans cette direction. Nous
n'échappons pas à notre nature humaine, qui n'est pas
angélique, qui fait que notre société de Pèlerins d'Arès
subit elle aussi l'inévitable tension d'une incertitude,
d'une défiance ou d'une contestation permanentes, le
propre de toutes sociétés humaines. Le foi est une chose,
mettre cette foi en activité en est une autre. Or, la foi
aérsienne est une foi active, créatrice, mais non une foi
passive qui attend le salut en échange de soumission à un
credo et une prière comme la foi religieuse.
Mon entrée 120 fait, si je peux dire, un état provisoire
des lieux, et relance la réflexion qui, je l'espère, sera
suivie d'action ou plutôt d'améliorations de l'action, car
on ne peut pas dire que l'action soit éteinte. Elle est
piétinement sur place, mais les jambes marquent le pas
toujours; elles attendent l'incitation de la conscience:
'En avant !"
Nous allons redémarrer "plein pot" un de ces jours et avec
un peu plus de sagesse et d'efficacité.
|
20aou11 120C40
Pour moi le commentaire de Michel de la Bresse [120C20]
est le plus beau.
Il n'y a qu'à aller de l'avant avec ce qu'on sait — et on
en sait un max — sans faire ce que vous appelez des
mignardises à propos de ce que je ne sais plus quoi. SI on
se croit en panne, c'est parce que comme tous les
paresseux on s'est mis en panne. Il n'y a qu'à se remuer,
si on a la foi, la certitude que La
Révélation
d'Arès accomplie peut changer
le monde !
On a assez pour se doper de tout ce que vous nous avez
enseigné. On n'a qu'à y aller. On pleurniche: "Qu'est-ce
qu'il fait à [ville du Sud] le Frère Michel pour que ça
bouge là-bas. ll faut qu'il vienne nous prendre en mains
nous aussi !" Pleurnicheries. Il n'y a qu'à y aller avec
tout ce que le frère
aîné nous a dit depuis longtemps. Boudiou !
Relisez ! C'est noir sur blanc ou noir sur fond coloré
comme dans ce blog.
Il n'y a qu'à être comme frère Michel: Il avance comme un
cinglé (le vrai "fou de Dieu" aux yeux du monde), avançons
comme des cinglés ! Que s'imaginent-ils, nos frères, qu'il
y a une recette pour réussir dans la pénitence
et la moisson
comme les bourgeois ont une recette pour devenir notaires,
directeurs de banque ou missionnaires évangélistes au
Nigéria dont parle Jéjé de Normandie [120C31] ?
Avançons avec La
Révélation d'Arès dans la tête, la vraie
piété [Rév d'Arès 35/6] sur les lèvres, la liberté (10/10) et l'amour !
De toute façon, il y aura toujours un choc frontal
entre le bon public "qui sait déjà tout", comme dit frère
Michel pince sans rire, et la nouvelle génération
spirituelle que les Pèlerins d'Arès représentent, les
"cinglés".
Fonçons à toute blinde ! Ça ne pourra pas être pire que
c'est maintenant et ça sera forcément meilleur.
C'était pas la même chose au temps de Jésus ? Mais
si !
Noël
|
Réponse :
Merci pour ce commentaire roboratif.
Je n'emploie pas votre langage gavroche, quoique je fusse
né et élevé dans une banlieue gavroche, mais votre entrain
me plaît forcément, il a son écho dans un petit coin de ma
nature, même si quelques précautions s'imposent pour ne
pas avoir l'air cinglé au sens de brindezingue, toqué,
insensé.
Je pense que vous entendez par "cinglé" ce hors-du-commun,
cette raisonnable folie d'où émerge tout bonheur et que
certains reconnaissent ou du moins flairent tout de
suite... ou presque.
L'expérience de trente ans de mission a démontré la
réalité de ce que le Père prescrit: Ce n'est pas aux semailles, mais à la
moisson que nous
sommes envoyés. On le vérifie souvent par la réaction
intéressée de ceux auxquels le petit discours missionnaire
des brèves rencontres "dit" quelque chose, quelque chose
d'enfoui au fond d'eux. Autrement dit, les longues
démonstrations sérieuses ne déclenchent l'intérêt que
rarissimement. C'est quelque chose d'un peu "cinglé", de
vif et bref, au fond du missionnaire, c'est vrai, qui a le
plus de chances de soulever l'intérêt. Ce n'est pas gagné
à ce moment-là, loin de là, mais c'est un début qui peut
avoir une suite.
Autrement dit, comme je dis parfois à des frères
missionnaires, vous remarquez que ceux qui nous suivront
parfois tout la vie sont des êtres qui nous ont compris
avant même qu'on ait développé le sens profond de notre
foi. Tout se passe comme s'ils nous connaissaient déjà.
Ils devinent à nos propos — vous, vous diriez "à nos
propos cinglés" — ce que nous attendons de notre foi, de
notre pénitence,
même si, bien sûr, il faudra un certain temps ensuite pour
les mettre au fait des réalités de la Parole.
|
20aou11 120C41
Ce que je crois lire, entre autres, en filigrane de votre
entrée de blog 120 et de certaines de vos réponses, frère
Michel, c'est un appel aux Pèlerins d'Arès du petit
reste, et même de personnes du reste,
qui ne seraient empêchés par aucun impératif familial,
professionnel ou autre, à aller s'installer dans les
villes où se trouvent soit des assemblées
ayant un local, soit des
petits groupes missionnaires qui n'attendent que d'être
plus nombreux pour devenir des assemblées...
Les Pèlerins d'Arès qui pourraient envisager le plus
facilement cette éventualité sont bien sûr ceux qui
prennent leur retraite ou qui y sont déjà.
C'est une question de choix de vie qui peut demander des
efforts, voire des sacrifices, mais ne sommes-nous pas des
pénitents et plus rien pour nous-mêmes
(Rév d'Arès 40/6) ?
Sylvaine d'Aquitaine
|
Réponse :
Mon appel ne vise pas spécialement à ce que vous dites.
Le problème de la dispersion et des solitudes qui en
résultent, j'en ai bien conscience, est complexe,
circonstantiel, varié, et ne trouver une seule solution,
par exemple l'installation de frères et sœurs dans des
lieux de regroupement. Cette solution peut concerner
certaines situations ici et là et sans doute, puisque
l'union fait la force, rsoudre bien des difficultés. C'est
d'ailleurs ce que vous avez fait vous-même à la retraite
de votre époux en rejoignant une mission, mais ce ne peut
pas être la solution générale.
Mon entrée 120 porte sur un ensemble plus complexe de
situations d'éparpillement et de solitude et c'est bien
pourquoi je ne suis pas sûr qu'une solution ou même
plusieurs solutions totalement satisfaisantes existent.
C'est pourquoi je dis en somme: Réfléchissons sur la base
d'un état de fait, de réalités telles qu'elles sont.
Les isolés ne sont pas nécessairement dépourvus de force
de pénitence et
de moyens de moisson. Que
fis-je
moi-même quand je me retrouvai seul dans les années 70,
après les événements surnaturels d'Arès ? Je dus commencer
seul ma pénitence et je compris peu à peu, sur le vécu, ce
que le Père entendait vraiment par pénitence,
donc j'appris peu à peu à en faire le centre de ma vie. Je
me suis aussi envoyé moi-même en mission à Bordeaux et je
me suis creusé le crâne pour trouver les moyens d'attirer
l'attention sur le Message
et la Voie que
j'avais à montrer. Il n'y a pas de recette, sauf une foi et un amour
du prochain plutôt hors du commun, car la moisson
ou mission est toujours affaire de terrain, de terrain
humain, culturel, mental, circonstantiel, etc. Ça change
non seulement d'un lieu à l'autre, d'une population à
l'autre, mais aussi d'une époque à l'autre, presque d'une
année sur l'autre. C'est sur place qu'on cherche, qu'on
observe et trouve ce qui semble convenir le mieux. On peut
se tromper, penser qu'on n'est pas doué pour l'apostolat,
mais si on ne se cantonne pas dans une routine, si on
varie dans le discours, l'abord, etc. on peut obtenir des
résultats, parfois inattendus. Alors, le cercle se forme,
d'abord tout petit. Pour commencer on est deux et un jour
on est trois et quelque chose se développe alors.
N'oubliez pas que toute mission locale a commencé comme
ça; Un homme, une femme qui voua soudain sa vie à La
Révélation
d'Arès et qui se fit apôtre, moissonneur
ou moissonneuse.
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21aou11 120C42
"Pour faire du feu le vent m'apporte assez de feuilles
mortes," dit une devise chinoise.
Je n'ai pas besoin de paraphraser, je découvre qu'il me
suffit de remplacer deux minuscules par deux majuscules
pour adapter cette devise à ma situation de pénitent-moissonneur:
Pour faire du Feu (Rév
d'Arès xLi/1, xLiii/14) le Vent
ii/5-17, etc.) m'apporte assez de feuilles
mortes.
La rue est traversée de feuilles mortes: le public
déspiritualisé... Je reconnais qu'avec un peu de courage
et de travail je peux y allumer le Feu.
Michel de la Bresse [120C26] a raison. Nous pouvons déjà
faire beaucoup avec ce que nous avons, si nous le voulons.
Denis de Franche-Conté
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21aou11 120C43
Aussi étrange que cela puisse paraître, ce n'est pas de
solitude (au sens habituel que l'on entend généralement
dans la rue) que je souffre, mais de cette liberté
(10/10) que je suis incapable d'assumer
pleinement...
J'ai beau me dire que la porte de ma "prison" s'est
ouverte depuis que La
Révélation d'Arès est entrée dans ma vie, il
n'empêche que ce n'est pas évident de dépasser la petite
porte de sa "prison mentale" comme on le souhaiterait.
Mais en réalité, sans pour autant tomber dans les travers
cités dans "Liberté et infantilisme" ("Le Pèlerin d'Arès
1989"), qu'est-ce qui m'empêche de passer un coup de fil à
mes frères, à mes sœurs, puis de prendre ma voiture pour
aller les rejoindre et inversement ?
Dans la réalité actuelle des choses ne serait-ce pas déjà,
vivre un peu le début de cette "afférence de notre foi" ?
Sinon, vous autres, qu'est-ce qui vous en
empêche ?
Exemples de réponses: Manque de temps, emploi du temps
chargé ou auquel on se laisse soumettre
Conventions et carcans sociaux/culturels: On ne doit pas
débarquer chez les autres à l'improviste (du reste, on ne
garde plus l'assiette du pauvre à table). Faut pas
déranger... Que vont-ils penser ?... Je suis pauvre... Ils
sont riches... Ils sont intelligents, moi pas et vis et
versa... "On se connait ?" "Non ! Ben alors, on va
apprendre à se connaitre (sourire)" et ainsi de suite...
Imaginons un instant Jésus s'adressant à Frère Michel en
1974: "Allo ! Frère Michel ?! C'est moi, Jésus de
Nazareth. Est-ce que je peux passer vous voir à telle
date ?"
Frère Michel: "Ben non, désolé... Je crois que ça va pas
être possible... Je suis en plein travaux dans ma maison,
au milieu des sacs de plâtre et de ciment... Voyons, vous
devriez quand même le savoir !"
Jésus: "Certes, cependant, possible ou pas, je débarquerai
quand même chez vous à Arès ! Ah ! Aussi, tant que j'y
pense... Quand le Père débarquera chez vous, sachez que le
Père, d'emblée, vous dira: Sois prêt !"
Frère Michel: "Non mais, c'est une blague ou quoi ? Mince
alors ! Fini la belle vie !" (Fin du sketch...).
Bien sûr, je ne suis pas Frère Michel, ni Jésus de
Nazareth et encore moins le Père.
D'ailleurs, question image et ressemblance, je ne suis
qu'un piètre ersatz des trois...
Je ne suis qu'un tout petit frère, avec son sourire
espiègle...
Enfin, permettez moi, Frère Michel, de rappeler ce passage
que vous écrivez à la fin de votre entrée: "Les frères,
chacun étant prisonnier de son égo, n'ont pas encore
compris que pour que nous nous regroupions il leur faut
être absolument libres
— ils croient plutôt le contraire — vu qu'être libre absolument (Rév
d'Arès 10/10) est l'acte vital le plus typique du Créateur
dont l'image et
ressemblance dort encore au fond d'eux."
David Patati et patata
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21aou11 120C44
Afférent, les pénitents
du petit reste palent leurs îles
autour de celle de Mikal: Michel,
dans
tes côtes (J’ouvre) une
baie ! Le frère (y) pale
son île, (un lieu) sûr. (xLii/1-2).
Efférents, les pénitents,
la pieuse gent (xvl.1 à
26) les faucons,
le prophète, l'aîné
des frères (Rév d'Arès
16/1) multimultipliés par la pénitence
du petit reste
envoyé à la Moisson
(5/4, 13/7, 31/7, 38/5) pour le salut
individuel et universel avant
que ne
pleuve le péché des
péchés (Rév d'Arès 38/1).
Transmettre l'enseignement,
rassembler les épis mûrs, prononcer la Parole pour l'accomplir (Rév d'Arès
35/6). Je rejoins Simone (120C34)
"Conscience collective et prophète" ("Et ce que tu auras
écrit" 1989), que sommes-nous prêts à faire collectivement
pour donner les moyens matériels de la mission universelle
confiée à Mikal,
au petit reste,
aux assemblées
(Rév d'Arès 2/16, 34/6 à
9, 40/5à 6) ?
Nous sommes un peuple prophétique, des réveilleurs
d'âmes, l'honneur
de Dieu, de tous les prophètes,
des sœurs, frères de foi et humains.
Didier Br d'Île de France
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21aou11 120C45
Vous avez souvent dit: "Nous nous trouvons dans une
situation sans références historiques dont nous pourrions
nous inspirer. Par exemple, les apôtres d'autrefois
prêchaient à des païens, des gens qui croyaient à des
dieux au lieu de croire à Dieu, mais nous nous prêchons
des athées, des gens qui ne croient à rien. Nous avons
tout à innover dans cette mission sans prcédente."
Aujourd'hui vous dites, dans le même ordre d'idées:
"Autrefois les courant prophétiques se formaient et se
développaient à un seul endroit avant d'essaimer, mais
nous nous avons essaimé dès l'origine nous nous trouvons
de ce fait éparpillés,solitaires."
Et vous avez toujours conclu: "Notre mission est ingrate,
mais ils nous faut prendre les choses comme elles sont."
Je suis de la vieille école. Je sais qu'on a des fusées
capables de vitesses telles qu'elles peuvent atteindre les
planètes lointaines, mais sur terre la lenteur et la peine
restent de rigueur. On ne peut avancer que lentement parce
que l'espace le plus difficile à explorer n'est pas
l'espace stellaire, mais l'homme, l'homme buté, médiocre.
Tous nos plans et projets doivent tenir compte d'une
lenteur décourageante. Rien ne sert d'être impulsif. On
n'est pas des anges et d'ailleurs qu'est-ce qu'ils ont
fait de si extraordinaire les anges ? Rien. Le Coran a
raison de dire que nous sommes plus que des anges.
Ce qu'il faut pour dépasser cette situation: de la
méthode! C'est ce que vous faites vous-même, frère Michel.
Que disiez-vous cet été ? Vous disiez: "Après quelques
mois de mission à [ville du Sud] nous avons vu
soixante-dix personne (c'est le chiffre, je crois) dont
une dizaine ou un peu plus commence à se fidéliser. De
quelques uns de ceux-là nous allons essayer de faire des
Pèlerins d'Arès. Il va bien falloir une année encore." On
est loin de ce que nous autres appelions "missions coup de
poing" en nous imaginant faire des Pèlerins d'Arès
instantanés. Quoi conclure? Que vous faites vous-même
beaucoup plus confiance à la méthode, au temps, à la
persévérance non routinière (Chassez sœur Routine et frère
Ilfautfaire, celui qui sait tout, de la misison, avez-vous
dit).
C'est vrai que nous avons surtout amassé de la routine
dans nos errances dans les rues. La routine nous ancre
dans l'immobilisme, qui est une mer d'huile épaisse, de
goudron liquide, où rien n'avance. Notre foi est
religieuse, elle n'est pas vivante. Vous ne le dites pas
comme ça, parce que vous êtes patient
et sage avec
nous, mais vous devez bien le penser.
Je me regarde dans ma glace en je me dis: "Ma vieille, il
faut te secouer."
Une de la myriade sans ordinateur (Commentaire transmis
par sa fille, 16 ans et plus dégourdie)
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Réponse :
Bien sûr, c'est par la qu'il faut commencer: Se secouer !
Nous ne sommes pas un gros Feu
uni, mais nous sommes quand même, tout éparpillés que nous
sommes, une belle gerbe d'étincelles.
Vous êtes une de ces belles étincelles. Des étincelles
(tous les pompiers vous le diront) peuvent mettre le Feu.
D'ailleurs, vous n'êtes plus vraiment seule. Votre fille a
maintenant 16 ans, elle est de ceux "tombés tout petits
dans la marmite" comme Obélix et qui vaincront ces
"romains" d'athées... "Ils sont fous, ces athées !" Il
faut bien rire un peu.
Dans toutes les histoires il y a des périodes où rien ne
semble se passer, mais qui sont des temps de mûrissement
ou de longs et lents virages au cours desquels on relève
la tête, après l'avoir tenue trop longtemps fixée vers le
sol des rues où nous avons traîné nos "errances", en
effet, sans grands résultats, mais en accumulant une
expérience à quoi nous essayons de réfléchir dans cette
longue nuit de l'espace, de l'espace humain.
Nous sommes comme des allumettes qui n'ont pas encore
trouvé leur frottoir. Il n'y a que les cow-boys du cinéma
qui savent craquer leurs allumettes sur leurs fonds de
culotte. Mais nous ne sommes ni des cow-boys ni au cinéma.
Nous ne sommes que des humains ordinaires interminablement
stupéfaits d'avoir été appelés par le Créateur pour
recréer ce monde... nous des gens tout à fait ordinaires,
mais pourquoi interminablement ? Il faudra bien que nous
mettions une fin à cette longue, lente période de
recherche. Au fond, le prophète,
c'est tout simplement ça: un infatigable chercheur.
Nous allons allumer, dans cette génération ou dans une
autre, un firmament de Feu
là où il n'y a encore... non, plus des ténèbres épaisses,
car nous avons quand même fait un certain travail — la
preuve, nous sommes là —, mais une pénombre épaisse.
Moi aussi, chaque matin, je me regarde dans la glace et je
me dis: "Mon vieux, secoue-toi ! Fais jaillir ta gerbe
d'étincelles ! Frotte tes silex ! Invente le feu ! Ne
reste pas là à attendre de renaître comme d'autres qui
pensent qu'ils auront d'autres vies pour corriger les
fautes et les manquements de la vie présente. Tu n'as pas
encore vécu ta vie, ta Vie.
Creuse-toi un peu la cervelle et surtout secoue-toi, oui,
secoue-toi, car ce monde se meurt spirituellement et il
faut le ressusciter !"
Comme vous je ne me couche pas dans l'autosatisfaction, je
regarde passer ces humains, mes frères, ma propre chair —
et ils ne feront qu'une
seule chair (La Genèse) —, dans la rue, et je
suis angoissé en pensant qu'un jour pourra survenir le
péché des péchés et qu'il n'y aura plus que des
champs de morts entre des ruines comme ces cités antiques
dont il ne reste que vestiges et cimetières (le Coran).
Les athées disent: "Eh bien, nous aurons simplement
disparu. Nous ne souffrirons plus. Nous aurons eu notre
temps et serons retournés au néant." Eh bien non, ça ne
sera pas comme ça, car quelque chose de la vie, mais
lamentable et douloureux, restera comme ce défilé de
spectres malheureux que je vis et que je dus traverser en
me rendant, le 22 novembre 1977, de chez moi à la
Cinquième Théophanie.
|
22aou11 120C46
Le problème de la solitude pour nous qui vivons à l’autre
bout du monde est bien réel.
Outre que le problème ralenti notre pénitence
et notre moisson,
il engendre le doute. Non que je perde la foi en La
Revelation d’Arès ou en l’homme, je veux parler
des doutes face aux chemins à prendre. Alors on a tendance
à ne plus bouger. Ou alors on peut très bien recommencer
les mêmes erreurs encore et encore, si on n'a pas l’aide
de quelqu’un pour nous mettre le nez dans notre caca.
Quand vous écriviez en janvier 2010 votre entrée ‘La peur
comme obscurité dans l’âme" qui parlait de la peur du
monde, Peter et moi étions encore perdus au milieu d’une
forêt subtropicale à essayer de réaliser un projets
d’accueil trop important pour nos moyens. Nous n’aurions
sans doute pas fait ce choix, si nous avions été en
contact régulier avec vous. Aujourd’hui nous avons donc
pris la décision d’aller vers le monde plutôt que
d’essayer de le faire venir à nous.
Ce ne fut pas facile d’abandonner notre projet, mais nous
voilà un an après, en train de quitter la Nouvelle Zélande
trop peu peuplées pour nous installer en Australie, en
plein coeur de Melbourne avec ses 4 millions d’habitants.
Nous avons fait le choix d’habiter avec une famille
australienne pour limiter les coûts de logement et pour
faire des contacts plus rapidement.
Si nous sommes venus au Pèlerinage cette année ce fut bien
dans l’espoir de voir plus clair en nous, de recevoir la Lumière du Père: Viens prendre le Feu (Rév
d'Arès xLi/7) ! nous dit-Il pour que cette force
spirituelle grandisse dans nos cœurs. Mais nous sommes
aussi venus pour prier avec nos frères et nos sœurs et
pour les rencontrer (combattre la solitude).
Merci encore à tous ceux qui vous ont aidé pour le
service. Ce pélerinage fut formidable. Une grande joie
dans la prière, dans l’accueil que nos frères nous ont
fait et dans tout ce qu’ils ont pu nous transmettre. Nous
avons un peu moins de doutes maintenant et nous espérons
que les expériences des assemblées
de France et la nôtre aussi, vont continuellement nous
faire voir plus clair.
Durant le Pélerinage, nous aurions bien voulu vous
rencontrer personnellement, mais ça n'a pas été possible;
car vous n'avez rencontré que les nouveaux cette année.
Vous n’avez même pas eu le temps de vous rendre vous-même
à la prière.
Si notre emploi du temps était aussi chargé que le vôtre,
nous ferions tous des progrets énormes, pardi !
Alors, concernant la solitude, il ne nous reste qu’à faire
connaitre La Revélation
d’Arès, à nous faire connaitre aussi et faire
fortune (sans blague, ce serait bien pratique pour la
mission), revenir plus souvent au Pélerinage et avec un
peu de chance nous pourons nous aussi participer vos enseignements.
En attendant, nous avons l’Internet, même si ce n’est pas
suffisant pour vaincre la solitude, cela nous aide quand
même à communiquer (timidement pour ma part) et il ne
tient qu’à nous de nous améliorer avec cet outil.
Avez-vous déjà essayé de faire des vidéo-conférences via
Skype par exemple ?
Rosie de Nouvelle Zélande
|
Réponse :
Vous me dites: "...[nous étions] perdus au milieu d’une
forêt subtropicale à essayer de réaliser un projets
d’accueil trop important pour nos moyens. Nous n’aurions
sans doute pas fait ce choix, si nous avions été en
contact régulier avec vous."
Mais non, ma pauvre Rosie, il ne vous aurait servi à rien
d'être "en contact régulier" avec moi, car je me serais
bien gardé de vous donner des conseils concernant une
mission dans un pays que je ne connais pas, dirigée vers
une population que je ne connais pas. Je l'ai toujours
dit, la mission est affaire de terrain, de contact, de
vécu. La sagesse m'a toujours dicté d'encourager mes
frères à adapter eux-mêmes leurs missions aux mentalités,
habitudes, caractéristiques diverses du terrain humain
autant que géographique qui est le leur.
Cette année je n'ai pas rencontré que les nouveaux, j'ai
aussi rencontré tous les frères et sœurs du service
d'accueil des nouveaux à la Maison de la Révélation qui
constitue l'entrée de la Maison de la Sainte Parole.
Vous déménagez en Australie, je comprends, et vous allez
vous installer dans une grande ville: Melbourne, mais là
encore je suis bien incapable de vous guider. Les
Australiens, très pragmatiques, pour autant que j'ai pu en
cotoyer, présentent un accès assez particulier,
apparemment étroit et rugueux, à la spiritualité,
l'anglais qu'ils parlent est aussi particulier, et pour
bien trouver les points de passage vers leurs cœurs il
m'aurait fallu les connaître mieux, ce que je n'ai jamais
pu faire dans des contacts trop brefs. Ce sera donc à vous
de bien observer le terrain humain avant de commencer
votre apostolat, sinon vous commettrez des erreurs
psychologiques et vous vous découragerez. Le temps, la
patience, l'adaptation de la Parole et de votre amour du
prochain (l'humain ne reçoit pas l'amour de la même façon
d'un lieu à un autre) aux sensibilités, soucis et projets
particuliers des locaux, seront vos atouts.
Tout n'est que vie dans la mission, car la Parole est —
elle est immuable, c'est celle du Père —, mais le travail
du prophète est
de lui donner vie, de l'adapter aux impératifs de la
chair, du mode de penser du lieu, des peurs et des
espérances qui changent d'une circonstance à l'autre, etc.
Ne vous précipitez donc pas, sauf pour faire
éventuellement passer la nouvelle de base: La Créateur est
revenu parler à sa création en France. Observez bien
d'abord, patiemment, les réactions à cette base simple,
sans haranguer, sans prêcher, sauf insistance spontanée
des auditeurs, parce qu'elles seront normalement de
méfiance et dans le nuage épais de cette méfiance vous
trouverez un jour l'ouverture.
Vous n'avez donc pas à regretter de ne pas m'avoir
rencontré. Je ne vous aurais rien dit d'autre que ce que
je viens de dire ici.
Have a nice trip to and propitious settling in Aussie and
never forget about praying, that which is uttering
the Word in order to achieve it ! (Rev of Arès 35/6).
|
22aou11 120C47
Le faucon pèlerin (falco peregrinus), une espèce de rapace
robuste de taille moyenne, est l'un des oiseaux dont
l'aire de dispersion est la plus importante au monde,
Les faucons pèlerins ne sont pas des animaux grégaires.
Même dans les zones avec des populations relativement
importantes, les nids restent généralement à 1 km au moins
les uns des autres et souvent beaucoup plus.
(résumé d'une définition trouvée dans un dictionnaire.)
C'est à se demander si le Pèlerin d'Arès et le faucon
pèlerin n'ont pas le même caractère (solitaires et
éparpillés) ; en tout cas l'évocation de ce rapace dans La Révélation d'Arès
ne peut pas être anodine.
Il est clair que les faucons pèlerins ne sont pas des
étourneaux ou des hirondelles qui s'alignent sur les fils
électriques. Je ne suis pas sûr d'avoir trouver la cause
de l'échec de la "Maison des Faucons", mais ce n'est pas
demain qu'on verra les JMPA, je veux dire les journées
mondiales des Pèlerins d'Arès [par comparaison avec les
JMJC: Journées mondiales de la jeunesse catholique à
Madrid]..
Pour ma part, j'avais pensé depuis longtemps que le site
choisi par le Père à Arès pouvait parfaitement convenir à
une "Maison des Faucons", pour peu qu'on s'impose une
discipline de groupes restreints (6 à 12 personnes) qui se
succèdent en séminaire et qui soient, si possible,
auto-gérés pour ne pas être une charge constante pour le prophète. Cette idée
était cependant contrariée par le fait que le prophète
était tenu de se rendre aux quatre coins du Champ et donc
en déplacements incessants.
Jacques P.
|
Réponse :
Une fois de plus je constate que je suis maladroit pour
expliquer les choses.
Je vous en demande pardon.
"L'idée" de la Maison des Faucons "n'a pas été contrariée
par le fait que le prophète était tenu de se rendre aux
quatre coins du Champ et donc en déplacements incessants,"
mais c'est l'inverse:
C'est parce que le projet de la Maison des Faucons a été
contrarié et n'a pu se faire que je suis tenu de me
déplacer aux quatre coins du Champ.
Vous n'êtes pas un Pèlerins d'Arès, vous êtes seulement un
observateur, probablement sympathisant, mais je souhaite
que même un observateur comprenne ce que je dis.
J'espère avoir été plus clair cette fois-ci.
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22aou11 120C48
Peut-être que je me trompe, parce que, si Dieu m’a
convaincu de quelque chose, c’est qu’on est des ânes
(Rév
d'Arès 30/2, xxii/14) (moi le premier). Ne nous
donne–t-il pas un
langage qui nous redonnera l’intelligence ? (Rév d'Arès
23/4).
C’est bien que Dieu nous considère comme des ânes.
Alors je ne prétends pas avoir totalement bien compris ce
que j’expose par la suite, mais il me semble que Dieu se
sert autant de la réalité afférente que de la réalité
efférente dans La
Révélation d’Arès : Les assemblées souveraines
d’elles-mêmes (Rév d'Arès 8/1) me semblent
prendre en compte le coté afférent et le grand
conseil des assemblées
(25/9) me semble efférent. Grand
conseil issu d’un accomplissement
spirituel de la mesure
et la douceur par les membres des dites assemblées
qui, me semble-t-il, permettra un certain regroupement
centralisateur sain qui n’aura sans doute qu’un rôle de
conseil auprès des dites assemblées
toujours souveraines d’elles-mêmes, pour voir les
choses de plus haut ? À moins que le grand
conseil ne soit que spirituel et n’ai pas de coté
matériel ? Mais j’ai l’impression que si — je ne me
rappelle plus votre enseignement la dessus —. Le coté
afférent des assemblées
ayant aussi l’avantage de préserver le mouvement
arèsien des grosses disputes qui eurent lieu dans toutes
les religions.
Je ne pense pas qu’il y ait de bonne solution matérielle à
ce problème de l'absence d'irrigation des frères
par Mikal, mais je pense qu’il y a une bonne solution
spirituelle qui passe par la pénitence
de chacun.
Déjà, il faut que les hommes et femmes qui s’intéressent à
La Révélation d’Arès
deviennent les frères !
C’est-à-dire il faut qu'ils adoptent un autre
comportement que celui imité de ceux qui nous dominent :
Autorité, attitudes supérieure de ceux qui assurent, dos
qui se tournent, engueulades, interdictions de parler à
l’autre, emportements, pensées sans paix, connaissances
infuses, absence d'écoute, énervement, dénigrement de la
foi, des idées et des autres, etc., etc.
Que chacun creuse ! Ce qui est encore loin d’être le cas,
même s’il y a eu d’énormes progrès, parce que seul le frère (l’homme
frère dit aussi la Parole) peut bénir
Mikal
(homme Michel], prétendre s’y attacher comme l’écorce au cœur (Rév d'Arès
xLiii/8), ce qui veut dire, si je comprends bien,
devenir compatible avec Mikal,
son enseignement,
ses conseils,
les connaître, les suivre... compatibilité de vie...
ensuite Mikal
pourra irriguer ses frères directement par la vie, qu’il
soit de ce monde ou qu'il ne soit plus là matériellement.
Mikal est le prophète des frères.
Donc le point de départ à cette problématique, c’est
devenir le frère
par la pénitence.
Donc, comment aider cela de manière plus précise encore
que ne le fait déjà l’enseignement
de la pénitence ?
SI on n’éprouve pas le besoin collectif de s’attacher à Mikal, c’est pour moi
parce qu’on n’est pas assez
librement frères de nos frères.
En plus de la lutte contre l’ego que vous rappeliez et le
manque de liberté absolue Il me semble qu’on n’a pas assez
compris que la fraternité, c’était à recréer toujours à
chaque rencontre, que c’était un effort, un principe
actif. Là comme ailleurs on se laisse vivre d’autant qu’on
commence à connaître les autres [?].
Il est évident que la fraternité, qui résultera à un
moment donné de nos efforts de fraternité, ouvrira à mon
avis les portes à de bonnes solutions de coordination
missionnaire pour se regrouper autour de l’enseignement
de Mikal,
peut-être même de Mikal encore sur terre, si c’est
possible.
Une des difficultés, dès qu’on parle de pénitence,
c’est l’oubli du cadre et du support de la pénitence
: la communion humaine (cf. Article "Pénitence",
"Le Pèlerin d'Arès page 96 : "Assour ou Eden sera
reconstruit sur et pour la communion humaine, qui est son
cadre et sa raison d’être.") Je pense qu’il serait sage
pour nous de ne jamais dissocier dans nos présentations pénitence et
communion humaine. J’essaye de toujours rappeler cela, à
tous et à chacun, dès que j’en ai l’occasion, car je me
suis aperçu que ce n’était pas encore bien ancré.
Je propose un essai maladroit de présentation :
La pénitence, ce
sont des efforts personnels au seins d'une communauté pour
aimer, pardonner, faire
la paix, être libre
des préjugés, développer l’intelligence
du cœur . Car la communion humaine est bien malade et il
faut la restaurer, l’activer. En réalité, ce sont des
efforts permanents à faire pour construire le bonheur sur
terre, efforts de pénitence
individuelle qui peuvent paraître parfois enfermés dans
l’intimité, mais en réalité qui luttent conte le péché qui
nous subjugue tous.
Ce qui manque à mon avis dans nos groupes c’est une bonne
interaction créative entre le personnel et le collectif.
Si, prochainement, j’ai la chance de rassembler un groupe
autour de moi, où j’habite, c’est une des premières
choses que je mettrai en place, j’appellerai cela "Projet
personnel d'aide collective" pour qu’il puisse y avoir
suivi d’échanges et promotion des idées créatives qui
germent dans les individus d’abord, sur plusieurs
réunions. Qu’il puisse y avoir émulation et non sclérose.
Naissance d’une dynamique. Chacun exposant devant les
autres son projet, profitant des retours ou aide des
autres, mais restant responsable de son projet jusqu’au
bout, cela sur autant de réunion qu'il le faudra, chacun
tour à tour exposant son projet. Parce que, pour
l’instant, si on veut faire émerger un projet collectif,
on est obligé de le penser plus ou moins tout seul
d'abord, de moissonnner
ensuite les frères,
par une une sorte de campagne de promotion. Il n’y pas
d’entraînement à cela, pas de moment spécialement prévu
pour cela dans les groupes (à moins que je ne me trompe).
C’est toujours une épreuve. Nombre d’idées meurent par
découragement, par incompréhension (ou manque d’effort à
comprendre). On ne sait pas écouter des projets libres, réfléchir,
se
mettre à la place des autres, imaginer ce que cela
demandera. Ne comprenant pas que créer met en jeu des
fibres internes extrêmement sensibles, demandant une
grande délicatesse de retour, on s’abîme entre nous, etc.
On est dans une société consommatrice où tout va de soi,
où on doit tout comprendre tout de suite, etc. Or, on doit
passer à une société où créer ne sera pas du chinois, où
la lenteur sera intégrée. Il me semble que nous devons
passer par une phase où nous devons apprendre à créer,
puisque la société ne nous l’apprend pas du tout à
l’école, cet apprentissage facilitera énormément tout
projet moissonneur
collectif futur.
Peut-être que le projet de la "Maison des Faucons" à aussi
été victime de cette incapacité générale à créer.
Bernard (Centre Bretagne)
|
22aou11 120C49
Après voir lu votre entrée 120, les différents
commentaires et vos réponses, je traduis ici ce que j’ai
compris de la problématique et je propose une piste pour
améliorer cette situation.
Vous faites le constat de la nature afférente de notre
mouvement et de la difficulté à être au milieu de vos
frères pour stimuler leur vie spirituelle. Au passage, je
rejoins ici mon frère Abel quand il écrit qu’à votre
contact "on ressent une Vie et un Souffle sans égal pour
accomplir la Parole (120C34)."
Vous parlez de l’échec de la "Maison des Faucons" en
essayant d’en comprendre les raisons.
Projet devenu irréalisable de la façon dont vous
l’envisagiez à l’époque il fut conçu, notamment en raison
de votre âge, de votre fatigabilité et du temps qui manque
aujourd’hui.
Les inconvénients de l’afférence que j’ai pu relever dans
les différents commentaires sont : Les interprétations
subjectives et parfois farfelues de La
Révélation d’Arès, la difficultés de la moisson
et de la pénitence
en solitaire (la pénitence
du pèlerin d’Arès étant avant tout tournée vers les
autres, être au service des autres pour s’entraider dans l’ascension et non
une ascension en
solitaire), le manque d’expérience de la vie d’assemblée.
Les principales raisons de l’échec de la "Maison des
Faucons" sont : l’individualisme moderne, l’égo, le manque
de confiance dans le prophète,
le manque de conscience du rôle essentiel et de la hauteur
de vue du prophète,
auquel j’ajouterais la peur d’ascensionner à ses côtés —
car comme il écrivait à une époque, "le prophète
est un orage que les frères préfèrent contempler de loin"
— et la tiédeur de l’engagement.
Faisant suite à l’échec de la "Maison des Faucons", vous
avez fait des tentatives pour faire passer votre vie
spirituelle. Ce blog qui est un pis-aller et l’enseignement
que vous avez dispensé à nos frères parisiens, que ceux-ci
ont essayé de retransmettre, mais avec retard et de façon
trop intellectuelle qui en a dilué la Vie
; les résultats ont été décevants. Ils étaient aussi trop
nombreux et de niveaux spirituels divers ce qui ne vous
permettait pas de donner autant que vous auriez souhaité.
Compte tenu de ces différents éléments, je propose le
projet suivant qui, certes, présente des inconvénients,
mais qui me parait réalisable, si vous estimez que les
conditions initiales sont réunies aujourd’hui.
Ces conditions sont les suivantes :
Qu’un nombre important de Pélerins d’Arès fasse confiance
au prophète !
Qu'ils prennent enfin conscience du rôle essentiel du prophète au milieu de
nous pour nous guider dans l’ascension
!
Que la pénitence
soit suffisamment avancée chez un certains nombres pour
dépasser l’égo et se mettre au service de leurs frères
!
Qu’il y ait aussi une confiance mutuelle entre les frères !
Que certains frères soient suffisamment libres
pour faire preuve de discernement,
de sagesse, de courage et
d’engagement !
Difficile de parler à un peuple si dispersé, de parler à
beaucoup de frères en même temps avec des niveaux
spirituels variés. Difficile de vous rendre dans tous les
coins de France, vous allez déjà à Nice et à Paris.
Compte tenu des éléments que je viens de citer, voici ce
que je propose .
Vous pourriez choisir 12 Pèlerins d’Arès par exemple,
auxquels vous livreriez votre enseignement et eux à leur
tour s’engagent à le diffuser dans les différents groupes
et aux frères isolés qui le souhaitent par région.
Ces Pèlerins d’Arès aussi pourraient remonter certaines
questions émanant des groupes.
Pour éviter de vous déplacer trop loin, ces frères
pourraient vous retrouver à Arès deux ou trois fois par
an.
Pourquoi je propose que ce soit vous qui choisissiez :
Je pense que vous connaissez mieux vos frères et sœurs
spirituellement pour savoir lesquels seraient aptes à
transmettre votre enseignement
avec discernement et non seulement avec des mots mais
aussi faire passer la Vie,
le Souffle.
Cela vous permettrait de faire un enseignement adapté.
Denis de Bretagne-Sud
|
Réponse :
Mais oui, bien sûr !
Qu'on soit meilleur, plus pénitents,
plus intelligents,
plus courageux, plus rapides, etc., qu'on était et tout
ira mieux !
Comme disait ma grand-mère: "Pour devenir champion, c'est
très simple: Il suffit d'être meilleur que l'actuel
champion."
Ma mère, elle, me disait ça autrement: "Tu devrais être
premier de ta classe."
Moi (ronchonnant): "Mais il y a déjà un premier."
Elle (sur le ton de l'évidence): "C'est très simple: Sois
meilleur que le premier."
C'est très simple.
Il y a seulement à cette simple solution quelques
difficultés, dont une particulièrement lente à surmonter :
le temps. Je suis hors du temps,
dit le Père, mais toi
qui es dans le temps... (Rév d'Arès 12/6). Et
moi, à propos de l'échec de la "Maison des Faucons" j'ai
rappelé bien des fois ces versets de l'Eclésiaste:
"Qohélet dit : Il y a
un temps pour tout sous le ciel (Qohélet 3/1),
mais le temps pour la "Maison des Faucons" n'était
probablement pas venu."
Le temps est-il venu d'aller soudainement plus vite ?
Le Père ne s'est pas adressé à des anges, mais à des
hommes, des hommes d'un monde pécheur
et ces hommes nés dans une très ancienne culture
obscurcissante, vivant dans les entraves d'une société
avec laquelle ils doivent claudiquer longtemps encore pour
y gagner sa confiance et aussi y gagner leur vie, gâtés
par un atavisme et des idées qui, c'est le moins qu'on
puisse dire, ne vont pas dans le sens de la Parole, ont
déjà fait, chacun comme il a pu, une lente mais réelle ascension hors de
leur condition initiale et continuent, car nous savons que
quatre générations ne
suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). Peuvent-ils
subitement accélérer leur ascension?
Oui, dites-vous implicitement, puisque vos "conditions"
sont à l'impératif et s'adressent donc à une fraternité
que vous considérez capable de cette soudaine
accélération.
Avez-vous tort ou raison ? Soit vous avez raison et je
pense les choses se dénoueront toutes seules, soit vous
avez tort et je pense que j'avais raison de dire : Soyons
"réalistes. Il faut réfléchir en tenant compte de cette
réalité..." que nous sommes ce que nous sommes et que
c'est ainsi qu'il faut trouver le bon sentier.
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22aou11 120C50
Le spirituel, ce n'était pas de l'évangélisme ou de la
morale, ni même de l'amour pour l'amour : Dieu, le
Créateur et Père de l'Univers voulait nous écrouir et nous
laminer comme le fer en fusion qui sort d'un laminoir.
Pourquoi ? Dieu seul le sait !
Peut-être pour rendre ceux qui le suivent capables
d'affronter avec succès les épreuves à venir de
l'humanité ?
Le spirituel, comme un père le ferait pour ses enfants,
peut-il aller jusqu'à la tyrannie ?
Tyrannie de la perfection par opposition à tyrannie de la
médiocrité, non moins redoutable, mais au moins tyrannie
exigente de la discipline et du succès et, pour ce qui
vient de Dieu, du Triomphe
! (Rév d'Arès 10/8)
Face à une logique aussi universellement redoutable, que
peut faire le scolopendre moyen lambda ? Je vous le
demande ! Il se dit qu'il y aura bien dans toute la
France, un st-Aignan l'angevin ou une ste-Geneviève la
parisienne à la foi de caillou incitant leurs ouailles à
croire en Dieu pour ne pas redouter l'invasion d'Attila et
des Huns ! L'histoire leur donnera raison, puisque ces
envahisseurs barbares impitoyables furent repoussés par
les Francs alliés pour la circonstance aux Wisigoths. D'où
le baptême de Clovis (qui n'était pas un tendre) et la
sainte Ampoule qui instaura la lignée des rois de France.
Ou une Jeanne d'Arc pour bouter les "godons" (les anglais,
ceux qui ne cessaient de blasphémer en disant : "God
down !") hors de France, avec pour prix de son héroïsme et
en guise de récompense pour bons et loyaux services rendus
à la nation, le bûcher !
Genre d'abnégation qu'il est quand même difficile
d'adopter pour le commun des mortels (le scolopendre
lambda de base) et qui, comble de déception, n'est
probablement que piètre dévouement pour Dieu.
L'action dans la liberté absolue d'un petit bout de femme
de 20 ans, pour insignifiante qu'elle fût de son vivant,
mais qui mit fin à la guerre de Cent ans (rien que ça !)
et à la lutte fratricide des français entre eux :
Armagnacs et Bourguigons. Et qui mit fin aussi au
Moyen-Âge pour passer à autre chose : une nouvelle ère.
Mais l'évolution comportant en elle-même son cortège de
scories et de malfaçons, il faut probablement compter sur
l'évolution suivante pour rectifier le tir ? Mon Pas
est lent mais mon Talon est lourd !
C'est Dieu que nous n'avons pas assez suivi parce que pas
assez compris. Et pour reprendre et paraphraser cette
citation de Frère Michel : "L'homme se connait aussi peu
(en tant que créature spirituelle) qu'il ne connaît Dieu."
G-root d'Île de France
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22aou11 120C51
L’idée de la "Maison des Faucons" ne cesse de revenir dans
les commentaires, et j’arrive au bout de ce blog perplexe,
car je ne saisis pas clairement le lien qui existe entre
elle et notre dispersion.
À mon avis, cette dispersion n’est qu’un obstacle de
plus à un tel projet.
La "Maison des Faucons" est irréalisable aujourd’hui,
essentiellement en raison de la force, de l’énergie et du
temps qui vous manquent. Mais alors, qu’est-ce qui nous
empêche de vous démultiplier ? Il existe un scientifique
très connu, américain je crois, qui vit à moitié paralysé
dans une chaise roulante. Cela ne l’a pas empêché
d’enseigner au monde de ses découvertes scientifiques
étonnantes. On l’a démultiplié, on lui a greffé un
ordinateur et un micro et hop !
Nous pourrions faire la même chose avec vous.
Vous pourriez enseigner
à une douzaine des nôtres pendant trois ans, à temps
plein.
Ces douze-là iraient ensuite enseigner
à tous les autres durant cinq ou six ans.
Vous seriez alors démultiplié.
Ce serait à l’ensemble de notre communauté, même
dispersée, de faire vivre et de pourvoir en moyens
d’apostolat les douze ou treize bonhommes durant tout ce
temps.
Cela représente certes un investissement considérable,
mais ce n’est pas impossible pour des croyants qui ont le
Feu au cœur.
L’assemblée
internationale est-elle prête à réaliser cela ? Je
l’ignore.
J’appartiens au même groupe missionnaire que le frère qui
s’exprime en 120C36 [Desiderius Faber]. C’est vrai que
nous n’avons pas donné suite à l’idée d’un axe
Bordeaux-Toulouse-Perpignan il y a quelques années. Mais
quand le frère Michel s’est mis à missionner à [ville du
Sud] pour le bénéfice de tous, nous ne nous sommes pas
réunis pour dire: "Voyons... Comment pourrions-nous aider
le prophète à
réaliser son dessein à Nice ?" Peut-être aurions-nous
alors décidé de nous rendre à [ville du Sud] chaque
semaine pour missionner avec eux, ou encore d’assister
financièrement cette assemblée ? Nous ne l’avons
pas fait, et nous sommes restés tranquillement dans notre
région.
Notre mission a un cap à passer, nous le sentons depuis
longtemps.
Peut-être que si nous ne trouvons pas le courage de sortir
de notre paresse et de notre confort, si nous ne sommes
pas prêts à payer de notre personne — y compris
financièrement — cette tâche passera à une autre
génération, ce qui serait bien dommage.
Laurent du Languedoc-Roussillon
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22aou11 120C52
Je rentre de vacances et, retrouvant mon ordinateur, je
lis attentivement l'entrée 120 et tous les commentaires.
Ma première raction est de vous trouver particulièrement,
probablement dangereusement ouvert et courageux.
Vous n'hésitez pas à publier dans un blog lu par vos
ennemis et détracteurs des commentaires qui, provenant de
Pèlerins d'Arès, montrent beaucoup de faiblesses de vos assemblées.
N'avez-vous pas aussi peur que, lus par les sympathisants,
postulants et novices qui hésitent à s'engager à vos
côtés, ces commentaires les fassent encore plus hésiter ou
même reculer complètement ?
Le tableau dressé ici n'est pas très encourageant.
Je pense que vous avez mesuré les risques.
Damien de la Région PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur)
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Réponse :
Je suis parfaitement conscient de ce que vous dites ici.
Vous ne parlez évidemment pas de l'aspect
afférent-efférent de notre problème collectif, qui n'est
pas reprochable par lui-même, qui est simplement
situationnel et d'ailleurs, je le crois, transitionnel.
Vous parlez évidemment des faiblesses internes, qui n'ont
rien à voir avec le problème afférence/efférence objet de
l'entrée 120, mais qui ressortent accessoirement au cours
des échanges
Croyez bien que j'ai réfléchi aux critiques, ou moqueries,
ou découragements que cela peut soulever.
Si je ne vois pas d'inconvénients à des échanges qui
peuvent montrer nos faiblesses, même si celles-ci ne sont
pas le sujet traité, c'est parce que nos assembées
sont réellement des assemblées
de bonnes gens pleins de foi, d'honnêteté et de qualités
humaines, auxquels il n'y a rien à reprocher sauf ce qu'on
peut observer dans tous les groupes humains modernes de
toutes catégories: religieuses, politiques, sociales,
etc., qui souffrent des mêmes problèmes internes.
"Il y a une différence, me direz-vous. Vous vous proposez,
vous Pèlerins d'Arès, de surmonter ces faiblesses et vous
êtes loin du compte." Et je réponds: "Oui, mais nous avons
déjà fait un bon petit bout de chemin. Il faut faire
mieux, toujours mieux, c'est sûr, et pour faire mieux — ce
que nous ferons sans nul doute — il nous faut du temps.
Lisez ma réponse à Denis de Bretagne Sud (120C49)."
Nous vivons, je sais et je devine que c'est à cela que
vous pensez, une époque barbare où toutes les vérités se
font à l'emporte-pièce. La dégradation de la réflexion, du
langage, a conduit au tout ou rien. On est tout bon ou on
est tout mauvais. Les nuances et stades intermédiaires
sont classés mauvais tant qu'ils ne sont pas tout bons,
"au max", comme disait mes filles qui apprenaient beaucoup
dans la cour de récré. Il ne s'agit pas d'arriver second
aux cent mètres, mais premier, seule place qui vaille. Le
yaourt de la publicité est (il n'a pas besoin de le dire)
forcément le meilleur et une star est une star ou rien du
tout.
Alors, bien sûr, il faut en toute chose être triomphant.
M. Sarkozy à toutes les solutions. Mme Aubry aussi. l'UMP
seul peut sortir le pays de la crise. Le Parti Socialiste
aussi. Le triomphalisme de rigueur devrait me dicter la prudence la
plus extrême, en évitant notamment de montrer nos
faiblesses.
Ce n'est pas en tromphaliste que je vois les choses et que
je les présente au public qui vient m'écouter à [ville du
sud], où je participe à la mission exactement comme
n'importe quel frère ou sœur fait dans sa mission
ailleurs: "Nous sortirons de ce monde pécheur
et, tout en faisant notre salut,
nous le changerons (Rév
d'Arès 28/7), mais ce sera une ascension
lente, qui écorche
les pieds, sur des sentiers
de rocailles (25/6),
mais c'est là notre gloire
(37/9)."
Je crois que le tromphalisme est par lui-même un
aveu d'échec. Il trahit une totale carence de vitalité et
de réalisme. Les triomphants sont en somme des
morts-vivants, puisqu'en somme ils n'ont plus rien à
faire, rien à construire, rien à prouver, ils n'ont plus
qu'à s'assoir où ils sont et mourir. Seuls ceux qui
avancent et qui construisent tirent parti des stimulations
des difficultés et apprennent quelque chose qui conduira
l'humanité plus loin, qui la conduira au Jour
du bonheur définitif.
|
23aou11 120C53
Toute cette page montre que vous regrettez terriblement
l'inexistence de la fameuse "Maison des Faucons" et que
vous allez vous acharner à la faire exister.
C'est aussi ce que dit Denis de Bretagne Sud [120C49].
Eh bien! allez-y ! Trouvez les quelques centaines de mille
euros qu'il faut et construisez à Arès votre sanctuaire
élévé à l'enseignement
prophétique.
Mais vous dites vous-même que l'apostolat est une affaire
de "terrain". Alors, allez-vous vous trouver à Arès les
"terrains" qu'il faut pour enseigner aux frères l'art
d'être apôtre partout en France et ailleurs ?
Mais non !
Je préconise que vous en restiez à ce qui est
actuellement, qui est venu d'une pratique pleine de bon
sens.
François F. de Bourgogne
|
Réponse :
J'avoue, une nouvelle fois, mon étonnement devant le
nombre de commentateurs qui comprennent l'inverse de ce
que je dis et de ce qui se dit dans cette antrée 120 et
les commentaires.
Mais vous, vous avez pour ainsi dire le pompon.
Je n'ai jamais voulu dire, bien au contraire, que j'allais
"m'acharner à faire exister" la Maison des Faucons. Denis
de Bretagne-Sud ne l'a pas dit davantage.
J'ai de plus précisé deux ou trois fois que la "Maison des
Faucons" n'étaient pas l'objet de l'entrée 120.
Je comprends les critiques et reproches adressés au cours
des entrée de blog à mon style d'écriture considéré par
certains comme confus, prétentieux, amphigourique — Je ne
publie pas toujours ces critiques le plus souvent faites
par des observateurs ou des curieux étrangers à notre
mouvement et qui n'ont qu'à tourner leurs regards vers
d'autres blogs.
Face aux critiques de mon écriture nébuleuse je ne peux
que m'incliner et m'en excuser, mais quand les
commentaires continuent de voir mes propos de façon
manifestement et répétitivement contraire à mes
intentions, je suis comme abasourdi.
Vous êtes un typique isolé, François, et je tend à
attribuer votre lecture de travers à cet isolement.
Dans l'isolement on poursuit parfois des idées fixes qui
deviennent comme une culture interne qui filtre tout à sa
dimension et à sa couleur spécifiques. Vous lisez "Oui" et
vous comprenez "Non" ou inversement ; vous voyez bleu et
vous dites rouge.
Mais votre commentaire a ceci de précieux qu'il fait
apparaître une complication du problème de l'éparpillement
et de l'isolement, qui deviennent, par surcroît et dans
certains cas, des miroirs déformants.
Oh! je n'ignore pas que nous sommes tous à un moment ou à
un autre capables de telles mésinterprétations.
L'entendement humain n'est pas un long fleuve limpide et
tranquille. Il est ici et là brouillé, torrentiel ou
inversement presque stagnant quand il traverse de larges
marais.
C'est notamment remarquable quand on lit le même livre
plusieurs fois. On le lit à différents rythmes, on le
comprend différemment. J'ai relu récemment, parce que je
me suis trouvé sans autre chose à lire dans un moment de
désœvrement (moment très rare chez moi), "L'Apologie de
Socrate" par Platon, pour le troisième fois de ma vie, et
je l'ai comprise autrement que lors de mes deux lectures
précédentes. Quant à La
Révélation d'Arès je l'ai lue des centaines de
fois depuis trente-sept ans, mais je ne l'ai jamais
comprise différemment ; j'y ai par contre sans cesse
découvert des choses nouvelles.
Mais ça ne semble pas être votre cas ici. Au contraire,
vous n'avez sans doute pas assez lu ou lu trop vite. Il y
a aussi peut-être trop à lire... et trop à dire. Cela
embrouille.
Cela souligne aussi, en dehors de cette entrée 120, le
problème de l'attention donnée à ce qu'on lit ou fait, le
problème des préjugés et on voit combien sage est l'Appel
à se rendre libre (Rév
d'Arès 10/10) de tous préjugés, toutes
préconceptions, qui faussent la lecture. Heureux
les réfléchis !
François l'isolé, le Père a besoin de vous comme de
tous les non-isolés. Au Nom du Père, si vous souhaitez
vraiment apporter une contribution utile à nos échanges et
à notre mission — je sais que vous missionnez tout seul
dans votre coin — efforcez-vous de me lire attentivement.
Merci.
|
23aou11 120C54
J’ai beaucoup d’espoir dans votre venue à Paris, frère
Michel.
Nous vous avons signifié notre volonté d’écouter vos
conseils sans détours, d’accepter que vous nous
rassembliez sous votre aile de prophète
et cela est historique, vous l’avez appelé «" le Premier
Petit Reste de Paris" dans le courrier que vous avez
adressé à ses membres. Cela est devenu possible grâce à
la place de prophète que
vous
a donné le comité d’administration des Ouvriers de la
Moisson d’Île de France qui vous a demandé de lui servir
de guide depuis 2006.
C’était la première fois qu’un groupe de France ou hors de
France vous faisait cette demande claire.
Avons-nous bien pris la mesure de cet engagement vis-à-vis
de vous après votre venue le 27 mars dernier ?
La "Maison des Faucons" n’est plus réalisable telle que
vous l’envisagiez, vous nous le dites déjà depuis quelques
années, et vous le confirmez à notre frère Américo.
Ce travail que nous pouvons entreprendre à Paris n’est
donc pas ce que vous auriez souhaité faire avec toute la
grande assemblée,
mais tenons bien les pans de votre manteau que nous avons
saisis !
Des choses sont encore possibles si nous ne voulons plus
porter la responsabilité de votre solitude, de la nôtre et
de nos frères et sœurs isolés.
Nous avons encore tant à apprendre. Le fond
vous nous l’avez donné, mais cette proximité avec vous,
cette vie que vous transmettez, comme vous l’avez fait
avec nos frères et sœurs accueillants au pèlerinage cette
année, par exemple, est irremplaçable (Abel l’a bien
perçu). Votre aide à la mission de [ville du Sud], se
répercute sur nous tous, ce que vous nous en communiquez
sur votre blog et ce que nous transmettent nos frères
[d'une ville du Sud], nous abreuvent aussi.
Je me souviens qu’après votre cycle d’enseignement
à Paris [1995-1997], vous exprimiez dans vos
lettres aux uns et aux autres, le souhait de venir
travailler à la mission avec nous. Nous n’avons pas su
faire écho collectivement à cela et nous avons perdu un
temps précieux et riche.
Je ne sais pas comment nous pourrons permettre aux autres
groupes missionnaires et aux isolés de leur faire partager
ce que nous pourrons entreprendre avec vous dès cet
automne, d’autant que vous avez parlé de la difficulté de
la retransmission. Soyons prêts à préparer l’avenir avec
vous avec humilité, en votre présence, le temps que notre
Créateur voudra bien nous accorder encore, en travaillant
la mission, en cherchant à l’améliorer pour porter des
fruits, en expérimentant comme vous le faites, à [ville du
Sud].
Mais aussi en apprenant à écouter les âmes
(comme l’a évoqué justement Barnum de Nulle Part), à aimer
les hommes, les accueillir, les accompagner, vivre avec
eux et leur transmettre la prière, nourriture
indispensable pour forger l’âme
par la pénitence.
Bien sûr, il va nous falloir réfléchir sur la manière dont
vous allez pouvoir faire ce travail avec une assemblée
nombreuse comme la nôtre, car vos forces ne sont pas
celles que vous aviez il y a plus de 25 ans.
À défaut de la "Maison des Faucons", devenons résolument
les oisillons du Faucon
! (Rév d'Arès xLv/14)
[Une] Françoise d'Ile de France
|
Réponse :
De plus en plus souvent je me sens comme un vieux-vieux
joueur de tennis vers qui les balles arrivent maintenant
trop vite et de directions trop variées et ainsi le
surprennent. Si, quant il s'agit du Fond,
je peux toujours envoyer des balles correctement (je crois
me souvenir qu'on appelle ça "service"), je deviens comme
inerte face aux balles que je reçois... trop tôt, trop
tard, surtout quand je ne les ai pas prévues. C'est là que
je vois mon âge.
Je n'ai jamais dit formellement que je viendrai à Paris
cet automne.
J'ai dit "peut-être" ou "peut-être cet hiver".
J'ai dit, le 27 mars à Paris, que je n'étais pas doué de
bilocation, moins encore de multilocation. J'ai dit que
j'étais seul et ne disposais que de 24 heures par jour
pour vivre et travailler, et que ce que je pourrais faire
à Paris ou ailleurs doit s'entremêler dans mon plan de
travail déjà plein et déjà surchargé par l'aide
indispensable que j'apporte mensuellement à [ville du
Sud], une aide vitale que je ne veux pas interrompre. Si
je deviens un touche-à-tout (chez moi et ailleurs) qui ne
termine rien, le résultat global sera nul. Autrement dit,
j'ai déjà un planning plein, une tâche qui me prend mon
temps et mon énergie. Je dois réfléchir à ce que je peux y
insérer en gardant mon efficacité en tout et, pour dire
vrai, c'est un casse-tête. Je me suis toujours efforcé
d'achever ce que j'ai commencé et aussi de finir
d'apprendre de tout ce que je fais. Sinon, si je
n'apprends rien, que puis-je donner ?
Je dois apprendre sans cesse, en plus de mon
travail fondé sur ce que je sais. Dans la masse humaine ou
s'insère notre encore petite et faible mission les
mouvements d'idée, de pensée, changent sans cesse, et
leurs possibilités de fixation sont de même brèves ou
changeantes. De même, la porte
du grand refuge humain que forment l'individualisme, le
cynisme, la peur, etc. tourne
(Rév d'Arès xiii/1) sans cesse, se ferme,
s'ouvre, varie sans cesse en entrebaillement. Ipso facto
la mission se révise sans cesse, elle est un permanent
ré-apprentissage. Par exemple, dans le Sud, comme je vous
l'ai dit le 27 mars: Intéresser du public, ce n'est pas
facile, mais c'est faisable, parce que c'est l'affaire
d'un moment, d'une durée courte. Par contre, faire de ceux
qui commencent à se fidéliser des Pèlerins d'Arès, c'est
autre chose, c'est d'une tout autre arduité, parce que la
malléabilité spirituelle de l'homme moderne varie beaucoup
du fait de sa dépendance à un environnement médiatique,
hédonique ou soucieux, social, affectif, etc., en
continuelle variation. La stabilisation spirituelle est un
problème que le missionnaire a résolu pour lui-même, mais
qu'il ne lui est pas facile de résoudre pour les autres,
fuyants. J'en ai encore pour au moins un an dans le Sud,
peut-être davantage, si je tiens le coup.
D'une autre côté je suis attendri de vous voir, Françoise,
m'envoyer si courtoisement une balle, tout enthousiasmée à
l'idée que je vous la renverrais, mais je ne peux pas vous
la renvoyer maintenant. Je n'ai pas dit "Prêt !"
Et puis, quand même, je me fatigue. Hier 22 août chez ma
fille Anne, où je change un peu d'air à défaut de me
reposer (pas le temps, trop à faire), je travaillai sur
mes genoux, au soleil, et j'écrivis ceci sur un de mes
carnets (je le dactylographie in extenso ce soir dans ma
chambre):
"Quand envers et contre tout il faut
continuer de travailler sans plus de repos qu'auparavant
ce n'est que très progressivement que les faiblesses de
l'âge deviennent perceptibles, mais elles le deviennent.
"Une certaine petite lueur s'obscurcit dans l'œil, qui
tend à pleurer, à rosir, comme toujours irrité malgré
les lavages à l'Optrex. Une certaine lenteur dans les
mouvements qui semblent hésiter avant de se faire. C'est
particulièrement étonnant, cette lenteur qui monte chez
un homme qui avait l'habitude de tout faire avec
vivacité.
"L'équilibre devient moins sûr quelques vertiges
subtils mais sensibles rendent la démarche moins
rectiligne, surtout au démarrage. La mémoire vous joue
des petits tours et on commence à vouloir tout vérifier:
les noms, les références, les dates, etc. Bref, on
devient lent et fatigable, même si l'intelligence semble
intacte."
C'est la première fois que j'éprouve le
besoin de noter cela. Je ne me plains pas. Je connais des
hommes de mon âge qui ont beaucoup plus d'infirmités que
moi. Mais je suis réaliste. Je sens par des signes sûrs
que la loi biologique est bien là, que mes forces
diminuent petit à petit. Je vais devoir mesurer mes
efforts, car ma foi et mon enthousiasme restent brûlants,
mais justement, c'est ainsi, paraît-il, qu'on s'effondre
d'un coup.
Je ne dramatise pas pour donner prétexte à ma paresse. Ni
le drame ni la paresse ne sont de ma nature. Simplement
ces réalités me rappellent que j'ai 82 ans et qu'il y a un
certain Frère Michel que l'on ne reverra plus. Vous dites:
"...après votre cycle d’enseignement
à Paris [1995-1997], vous exprimiez dans vos
lettres aux uns et aux autres, le souhait de venir
travailler à la mission avec nous. Nous n’avons pas su
faire écho collectivement à cela et nous avons perdu un
temps précieux et riche." Oui, j'étais encore vaillant à
ce moment-là, mais c'était comme si, justement, cette
vaillance semblait ne pas plaire à mes frères, ou semblait
les gêner.
Quand je pourrai m'occuper de Paris de façon sérieuse,
j'en ferai part, bien sur, à votre comité
d'administration.
|
24aou11 120C55
Frère Michel,
un message d'espérance.
Je pense que les frères et sœurs sont conscients de cette
problématique de ne pas utiliser le prophète
correctement.
Ils en sont conscients intellectuellement, mais pas
spirituellement. Ils ne savent pas comment l’utiliser.
Les apôtres étaient toujours près de Jésus. Il y a aussi
ce problème de conscience collective qui se résoudra par
le changement de
chacun et par surcroit par des projets.
Le projet de notre frère H.R (120C30) peut déboucher dans
ce sens qui j’espère aboutira. Le Père ne nous dit Il pas
par l’intermédiaire de Jésus: Redresse
toi, homme Michel, debout ! (Rév d'Arès 1/1). Cet
homme, c’est chacun de nous, qui doit prendre conscience
de cette espérance de se mettre debout,
conscience que Dieu nous envoie un prophète:
Mikal.
Osons, retroussons nos manches, emboîtons le pas !
Qu’importe que nous soyons pauvres ou riches
spirituellement ! Mikal
veut nous souffler ce puissant message (Rév
d'Arès xxx/15/19).
Un (seul) tire Mon bras.
J’ouvre ton œil (comme) l’aurore, ton col (est comme) le
saule, (mais de) ta gorge coule la Parole, tu peux
(parler en mon Nom). (Pour) une dent (qu’on lui) casse
je donne double à MIKAL ; Mikal clame (de) des deux
dents (Rév d'Arès xxxi/15-19)
Ou encore ce passage (xxxiii/1):
J’entre
un fouet dans ta bouche. Ma Main à ton sein (fait) un
mur.
Frères et sœurs, ne loupons pas cette espérance, que ce
projet pourrait donner à l’Assemblée:
Écoute Israël, c’est une perche que nous donnent
le prophète et
notre frère H.R.
Alléluia, alléluia, alléluia !
Chantal M. d'Anjou.
|
Réponse :
Mon frère Chantal, vous citez la Parole comme si elle
était d'hier.
La Parole est éternelle, oui. Elle est donnée par un
Créateur hors
du temps, mais à des hommes qui, eux, sont
dépendants du temps
(Rév d'Arès 12/6), parce que leur péché
est l'inventeur même du
temps.
Mon temps à
moi n'est pas encore achevé, mais il s'achève. Il ne fait
aucun doute que je suis plus près de la fin que du
commencement. Même si longue vie m'est prêtée, elle ne
sera jamais qu'une vieillesse humaine, non une vie de
chêne ou de séquoia, tout ne peut plus se faire
maintenant. Tout ce qui était possible il y a
trente-quatre, vingt-cinq, quinze, dix ans encore, ne
l'est plus maintenant. Encore faudrait-il une volonté
unanime une conscience collective, pour le rendre
possible, ce qui, je le crains, n'existe pas vraiment. J'y
reviens plus bas.
Je rappelle la conclusion de mon entrée: "Réfléchissons en
tenant compte de cette réalité !" Je ne propose rien,
sinon de réfléchir sur ce qui est, sans pour autant
prédire que quelque chose d'extraordinaire, ni même de
nouvau, sortira de cette réflexion. Je dis seulement que
je reste optimiste et que je crois que malgré tout ce que
nous avons raté, notre mission prophétique se poursuivra
avec ses ratages et finira un jour par réussir
Les citations que vous faites sont tirées d'une Parole
théophanique qui fut donnée au monde il y aura
trente-quatre ans dans quelques semaines. En 1986-1987
quand le projet de la "Maison des Faucons" fut établi,
cette Parole théophanique, qui datait de 1977, avait déjà
dix ans. Et, depuis lors, qui parmi mes frères s'est
réveillé la nuit dans l'angoisse de la foi innacomplie et
n'a eu de cesse, à partir du lendemain, de réveiller, cela
eût-il dû prendre du temps, tous les autres frères et sœur
en leur disant: "Ne tardons plus ! La perche
(Rév d'Arès xx/6) nous a été tendue, attrapons-la
avant qu'il soit trop tard ! L'avenir du monde en dépend."
Qui ? Ne rêvons pas: Personne.
La Parole que vous citez est permanente, mais je crois que
nous devons avec réalisme réfléchir sur ce qui est, non
sur ce qui n'est pas. Je promets moi-même de faire ce que
je peux en fonction de mes propres réalités, mais je ne
promets rien de précis et surtout pas pas au-delà de ce
qui m'est possible.
Tout est difficile, je dirais même curieusement difficile,
au point d'être parfois quasi mystérieux. Prenons un
exemple :
Vous citez H.R ! C'est le commentateur 120C30. Eh bien, je
ne sais pas qui est H.R. Je ne l'ai pas identifié, ce qui
n'est pas rare chez les commentateurs mais quand même
étonnant de la part de quelqu'un qui avance une idée
précise.
Vous citez H.R., mais dix autres, peut-être vingt ou
trente autre — je n'ai pas compté, car je ne publie pas
tous les commentaires pour ne pas rendre cette page
illisible ou inutilement répétitive — m'ont aussi parlé de
H.R. en approuvant son idée. Moi, j'ai dit seulement
peut-être, car une telle idée n'est examinable qu'après un
travail long de mise au point. J'ai adressé à H.R., dont
je ne connais que l'adresse Email, laquelle ne permet pas
de l'identifier, les adresses Email des dix, vingt ou
trente qui ont souhaité entrer en contact avec lui. À
certains de ceux-là j'ai demandé de me donner l'identité
de H.R. s'il prend contact avec eux (H.R. n'a pas pris
contact avec moi) et s'il la leur donne et les autorise à
me la transmettre. Pour le moment, à ma connaissance, H.R.
ne s'est pas manifesté.
Il y a partout des souhaits ardents, mais des velléités
certaines.
Pourquoi ? La réponse me paraît simple: Le problème repris
sur des bases non identiques, mais plus ou moins dérivées
de la "Maison des Faucons" est sans solution et chacun le
sait ou le sens. Comme toujours en tel cas, le souhait
dépasse le possible.
Depuis le début de cette page d'entrée et de commentaire
je m'évertue à dire, de toutes les façons, que
l''exploration des transferts possibles entre le prophète
et ses frères
invite à reconsidérer tout à partir de la sphère privée
dans laquelle s'est plus ou moins réfugié, parce qu'il est
un humain de son temps, chaque Pèlerin d'Arès après que l'assemblée elle-même
m'eut rejeté depuis longtemps dans ma sphère privée. C'est
ça la réalité.
C'est à l'aune de cette réalité qu'il faut voir ce qu'on
peut faire. Nous n'avons pas vécu ensemble comme les
apôtres et les disciples ont vécu avec Jésus, ainsi que
vous le rappelez. Or, reconsidérer soudain un regroupement
général en deux points de France, comme le fait le
mystérieux H.R., est quand même revenir à l'idée de vivre
ensemble, serait-ce temporairement, et... bien sûr,
resurgit devant chacun le spectre d'une l'imposibilité
inavouée. D'où des souhaits et des velléités. D'où des
propositions de limiter à quelques uns (les uns disent
six, d'autres douze, d'autres encore trente) ces
regroupements sans s'avouer que cela a déjà été fait de
diverses manières pendant trent-sept ans sans grands
résultats.
C'est de cette réalité qu'il faut partir. Il y a une
impuissance à vivre ensemble et une impuissance à
retransmettre dans l'assemblée.
Quand je dis qu'il faut réfléchir à partir de
cette réalité, je dis qu'il faut voir si on ne peut pas
tirer profit de cette impuissance comme le judoca tire
profit de l'attaque de l'adversaire pour le vaincre.
La faiblesse n'a-t-elle pas jusqu'ici été une nos forces ?
Ne serait-ce qu'en permettant à notre mouvement de
dépasser le point de non-retour face à un système qui
croyait que nous ne ferions qu'un temps, que nous
disparaitrions comme nous étions apparu, qui haussait les
épaules en pensant à nous ?
Soyons en paix. Espérons en paix. Notre mission ne va pas
s'arrêter au problème ici posé. Notre mission va
simplement devenir réalistement efficace sur base de nos
réalités.
|
25aou11 120C56
Votre réponse 120C55 à Chantal (j'apprends que c'est aussi
un prénom d'homme) est marquée du bon sens !
Le bon sens même et je salue votre rectitude d'âme,
votre honnêteté intellectuelle et votre courage quand vous
dites, en résumé :
Les choses sont ce qu'elles sont, vous avez l'âge que vous
avez et c'est de cette réalité-ci qu'il faut tirer le
maximum.
Ne cherchez pas pourquoi Dieu vous a appelé. C'est là sa
raison. Vous n'êtes pas un marchand de rêve.
Comme vous je doute qu'il y ait une possibilité unanime de
régulier jamboree (vous utilisiez ce mot il y a quelques
années) autour de vous, même en deux endroits différents
(proposition de H.R. 120C30), parce que la plupart des
Pèlerins d'Arès sont des personnes en âge d'activité
professionnelle avec des obligations familiales, scolaires
pour les enfants, etc. Pour cette raison, l'idée de noria,
de pèlerins passant tour à tour chez vous comme les godets
dans un puits
pour se charger d'Eau,
était la seule aussi raisonnable qu'efficace, permettant à
chacun de trouver dans l'année ses huit jours de retraite
spirituelle.
Je crois que ça n'a pas été compris, à l'époque. C'était
au contraire l'époque des grands festivals de type
Woodstock 1969, les vastes contacts en prise directe vus
comme les étapes des grands courants de pensée et de foi.
Vous proposiez un engrènement, une démultiplication
invisible et cette perspective ne pouvait frapper qu'une
toute petite minorité intelligente
(32/5).
Je n'ai pas connu cette époque de l'assemblée,
mais le principe de la noria, dont vous auriez été le puits, vous aurait
contraint, Frère Michel, à être tout le temps là, toujours
disponible. Auriez-vous tenu ? C'est épuisant. Je suis
enseignant (agrégé) et j"affirme que les congés sont
nécessaires pour garder l'esprit clair. Personne n'est
infatigable.
Quant à trouver quelques répétiteurs improvisés pour
recevoir l'enseignement
au nom des autres et le leur transmettre, il faudrait
trouver ceux qui ont fait leur preuve dans ce domaine et
ce ne seraient que des répétiteurs, qui ne remplacent
jamais le Maître.
Les choses sont ce qu'elles sont, vous avez l'âge que vous
avez et c'est de cette réalité-ci qu'il faut tirer le
maximum.
Et c'est déjà en fonction de cette réalité que vous
pratiquez votre prophétisme !
Lucien d'Auvergne
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25aou11 120C57
Votre entrée relate la solitude du prophète,
celle exprimée à nombreuses reprises dans vos écrits
(notamment dans l'article "Option solitude" dans "Le
Pèlerin d'Arès 1990"). J'y suis très sensible, parce que
je ne peux pas partager ma foi, ma vie d'apôtre, mais
combien aidée par le Père, votre enseignement
et mes frères et sœurs et ceux et celles du sentier,
lorsqu'il m'est donné de les rencontrer, des
âmes qui, bien que très intérieures s'expriment
dès les premiers échanges.
Dans un contexte social dur et paralysant, la Vie
existe, et ses moindres sentiers,
peut être encore imperceptibles, affluent tout doucement,
dans la mesure,
vers les Hauteurs
Saintes.
D'ailleurs, qui pourrait s'interposer devant la Vie
que vous transmettez lorsque l'on sait que c'est Jésus le
ressuscité, puis le Créateur Lui-même, venu parler à Arès
à vous même frère Michel pour tous les humains qui ont été
semés ?
Je comprends maintenant que la nécessaire lenteur de notre
mission prophétique — puisque le Père appelle chacun de
nous à accomplir
la voie des prophètes
(Rév d'Arès 28/5) — est liée au temps qu'il faut
pour apaiser les souffrances du passé, en chacun de nous
et autour de nous(28/14-15).
Je comprends que cet apaisement se transmette de proche en
proche auprès des générations qui nous ont précédées et
aussi auprès de ceux qui nous suivent. Que, dès lors, cet
enfantement nécessaire donne la Force
d'Aimer au-delà des peurs et des préjugés. Ce Message est Vie
absolue.
À la Source de
cette Vie — ta parole Ma Parole —,
celui/ celle qui a soif ou faim, peut se désaltérer ou se
nourrir; celui-là ou celle-là peut s'abreuver et se
nourrir librement
de cette Eau, de
ce pain, de cette Lumière
.
Ainsi, vous nous enseignez à l'aune de notre entendement,
comme une aumône, pour
nourrir et non pour séduire (20/2) dans la mesure, la douceur,
le respect de chacun, de chacune, dans le pardon de nos
erreurs, sans jamais faire de reproche à quiconque. Vous
nous enseignez par votre exemple vécu : Mikal souffle
sur la pain , le vin et l'huile, ils deviennent légers
(Rév d'Arès xxi/9).
Parce que le Père vous le recommande, vous vous mettez au
service de cette Parole: Teste
[témoigne], donne la
Parole aux fils de tes frères (pour que ) leur œil
n'arrête pas la Lumière (Rév d'Arès xxi/10), vous
donnez des deux mains
sans exiger.
Mikal (est) leur père,
le(s) frères monte(nt depuis) les confins de la plèbe,
ils ne butent pas contre Mikal. (Rév d'Arès xxxiii/14)
afin que nous nous mettions à notre tour pleinement, corps,
âme et esprit, tout entier à son service pour
gagner d'autres âmes
et gouter ensemble par l'action créatrice la joie prémice
du monde changé.
Ainsi, le Père dit : Le
frère boit le vin de votre bouche, (il) mange la pain
face à vous(il fait) couler l'huile sur ta
tête."(xxxiii/15) par la pratique du Bien.
C'est donc par notre pénitence,
par notre humilité, en avançant l'un vers l'autre dans
les Pas du Père,que nous pouvons nous mettre à
votre service pour recevoir votre enseignement.
Aussi, je continue de travailler dans cette voie, et je
mets toute ma force et toute mon espérance en moi, pour
participer au ruissellement de cette Vie,
qui rejoint mes sœurs et frères et vous au milieu de
nous..Dans la Paix du Père !
Danièle du Nord-Pas de Calais
|
25aou11 120C58
Rejoignant mon domicile — et mon ordinateur — j’ai lu
l’entrée 120 de votre blog et les interventions suivies de
vos réponses.
Il y a beaucoup à retenir du blog et de ces échanges ; je
vais les relire.
Cependant l’intervention 120C23 me correspond un peu, car
elle rejoint le ressenti que j’ai du verset Tu
n'imposeras
les mains à aucun successeur, tu ne fonderas pas une
dynastie sur Mes Assemblées, car avec toi déjà, mais
après toi plus encore elles seront souveraines
d'elles-mêmes (Rév. d’Arès 8/1).
En le lisant j’ai pensé à la Résistance [en France
occupée], organisée en cellules indépendantes les unes des
autres. Un groupe était trahi ou arrêté [par les Nazis],
les autres continuaient leurs actions. Il se peut que
l’indépendance des groupes missionnaires soit le garant de
la non-contamination (religion, doctrine erronée,
avènement d’un chef, etc.) des groupes par un seul.
Cette autonomie des groupes n’empêche pas les frères de
chaque groupe de communiquer entre eux, de créer des
familles d’affinité inter-régionales, de missionner dans
un groupe qui en a besoin, de s’entraider (comme pour les
vitrines) sans exclusive.
Berni Zacharie (de région PACA)
|
Réponse :
Ce que vous dites ici est vrai sur la courte durée, mais
faux sur la longue durée. Je m'explique:
Nous fêtons aujourd'hui la libération de Paris par les
Armées Alliées, libération que je vécus le 25 août 1944,
j'avais 15 ans, moments de joie et liesse impartageables
et inimaginables pour qui n'a pas vécu ça, et il est vrai
que la Résistance a été, dans le dos et sous les bottes de
l'Armée Allemande, d'une aide appréciable, mais pas
décisive.
S'il est vrai que la Résistance, par sa dispersion en
France lui a permis de durer de 1941 à 1944 (courte durée)
face un occupant très bien commandé et organisé, il faut
garder à l'esprit deux choses essentielles: Cette
Résistance, sur une longue durée, était par elle-même
incapable de triompher, c.-à-d. de libérer la France, et
l'occupant nazi aurait fini par la réduire complètement.
Or, nous Pèlerins d'Arès nous trouvons dans une tout autre
situation, parce que l'homme a été le libre
(10/10) inventeur du mal
(Rév d'Arès 2/1-5) ; il ne peut être que le libre inventeur ou
ré-inventeur du bien
sur terre. C'est ainsi que les choses fonctionnent, nous
rappelle La Révélation
d'Arès. Autrement dit, nous devons triompher
sur la longue durée, parce que nous ne sommes pas que les
auxiliaires d'une Armée (par exemple celle des Anges) qui
préparerait son débarquement. La situation est pour nous
inverse : Nous formons le corps principal de lutte.
L'Armée d'Anges
ou de Saints
n'est que notre auxillaire (Rév
d'Arès 31/6, 37/7).
Donc, s'il est vrai que sur la courte durée qui nous
sépare de La
Révélation d'Arès, 1974-1977, notre dispersion a
été sous certaines angles, un avantage, il ne le restera
pas.
Notre mission ne peut donc pas fonctionner et triompher à
terme comme une addition de missions — la Résistance était
une addition de Résistances, dont quelqus unes seulement
étaient sous le contrôle de Londres —, seraient-elles
mille, mais comme une mission unique à mille épées
au bout d'un seul Bras,
celui du Père (Rév
d'Arès 35/14), qui a demandé à une seule tête de
le représenter : Mikal,
dont la
parole est la Parole (Rév d'Arès i/12).
Le problème de cette mission unique aux mille épées — ou, si vous
préférez, de cette moisson
unique aux mille faux
— c'est qu'elle n'a pas de chef
(Rév d'Ars 16/1) au sens organisationnel du
système adamique, autrement dit qu'elle ne peut pas être
constitutionalisée à l'imitation de la religion ou de la
politique. Elle souffre donc pour le moment et souffrira
tant que nos pénitences,
nos forces spirituelles intérieures, ne seront pas
suffisantes pour nous faire bien sentir la puissance de ce
type nouveau d'anarchie que Dieu recommande vivement,
d'une certaine instabilité. Certaines de nos missions
disparaissent parce qu'elles n'ont pas fait appel à Mikal (on ne sait pas
trop pourquoi) ou à l'ensemble des autres missions,
d'autres vont naître ou renaître. Autrement dit, nous
sommes encore en cours de formation, de découverte.
Les critiques aboient après nous, mais nous, la caravane,
passons, passons tant bien que mal ; quelques chameaux
tombent, d'autres se relèvent, mais nous passons, laissant
les aboiements derrière.
La difficulté tient à une grande nouveauté: Il nous faut
exister — exister au sens fort de la
Vie — en rendant notre fonction apostolique,
civilisatrice,
triomphante tout en restant envers et contre
tout étrangère aux jeux religieux et politique, parce que
ceux-ci ont montré leur incapacité à rétablir le
Bien sur terre après les malheureux choix d'Adam (2/1-5).
On peut dire ça autrement: Le bonheur et la justice ne
pourront jamais être institutionnellement rationalisés;
ils doivent être vécus dans le cœur de chaque participant.
C'est le Fond de
La Révélation d'Arès, le Fond du
Salut. Voilà donc la difficulté.
Elle a, cette difficulté, un énorme avantage, celui
de pouvoir représenter, par elle-même, sa propre solution
sans organisations ni institutions.
La pénitence reste
la
clé. De là l'énorme importance que j'accorde au Pèlerinage
d'Arès où chacun — chacun qui est représentant du Tout —
vient prendre ou reprendre le Feu
de la pénitence
et, par ce fait, de la moisson.
Elle a, cette difficulté, un autre énorme avantage,
celui de pouvoir présenter de considérables variations, ce
que ne peuvent faire en aucun cas des institutions, des
religions, des politiques. Notre typologie particulière,
notre classification en pénitents
et non en institutions de type traditionnel, permettra
d'établir d'efficaces courants transversaux, qui seront
notre force, quand mes frères auront commencé à vraiment
se détacher des idées du monde.
|
25aou11 120C59
Je vous transmets mon point de vue dans le cas ou il
pourrait avoir un quelconque intérêt.
Question : quelles sont les priorités actuelles (en dehors
de la nécessaire progression individuelle dans la pénitence)
pour l’Assemblée
en gestation ?
1ère priorité: Apprendre du prophète autant qu’il est
possible tant qu’il est avec nous. Comment et avec qui ?
Cela reste à définir en tenant compte de nos réalités
humaines et matérielles. Je pense entre autre à des cycles
ou retraites ou séminaires autour du prophète,
préparés par une petite équipe de pèlerins de votre choix.
Cela me semble faisable.
2ème priorité: Relancer une moisson
efficace et spécifique qui apportera une énergie nouvelle
à la Moisson. Ce
que vous faites à [ville du Sud]. De ce point de vue il me
semble que les frères de cette ville auront ou ont déjà
une responsabilité de transmission de l’expérience acquise
avec vous.
3ème point: Réfléchir et trouver des modalités de mises en
relations de la grande diaspora arésienne (réflexion
lancée par votre blog) pour se connaître et s’enrichir
mutuellement.
Concernant ce point je propose la création de "La Maison
du Pèlerin" (projet joint). Gros projet sans doute hors de
porté pour l’instant étant donné notre situation actuelle,
mais bon !
Daniel C. d'Aquitaine
|
Réponse :
J'ai donné à tout cela, sous diverses formes, des réponses
qu'on trouvera dans cette page.
Je n'ai pas de "petite équipe de Pèlerins de mon choix"
(ce que Lucien d'Auvergne, 120C56, appelle des
répétiteurs) pour recevoir mon enseignement,
lequel, je le rappelle encore, a été très
largment dispensé de diverses manières à quantité de
Pèlerins de mon choix ou non pendant trent-sept ans.
Autrement dit, ce que vous proposez a déjà été fait.
Par ailleurs, vous parlez de "responsabilité" des frères
d'une ville du Sud pour "tranmettre l'expérience acquise"
avec moi. Vous parlez de mon enseignement
? En voici, pas du moindre : L'humilité. Je vous
rappelle à l'humilité, source de clarté ! Vous auriez été
mieux inspiré en nous parlant de votre responsabilité dans
l'abandon d'une mission en France, abandon dont vous avez
été l'un des agents, peut-être pas le moindre.
Cela nous permettrait peut-être d'y voir plus clair dans
la "relance de la moisson" que vous préconisez, car les
échecs sont toujours explicables, même s'ils sont
humiliants, mais ils sont vraiment vraiment regrettables
quand leurs leçons ne sont pas tirées. Je les trouve aussi
précieuses à connaître que les leçons des réussites.
Un autre frères a porté une responsabilité probablement
importante dans l'échec d'une autre mission à un point clé
de notre terrain missionnaire, non loin du point que vous
avez vous-même abandonné, sans en donner, lui non plus,
aucune explication humble, ouverte et utile à tout le
monde.
Je vous aime et ne vous juge pas, mais que valent vos
conseils, que puis-je faire avec vous ?
Vous auriez dû commencer votre commentaire par: "Je suis
le dernier à pouvoir proposer des solutions, car ma pénitence comme ma moisson n'ont rien de
brillant, sont même plutôt faibles sinon lamentables, mais
au désespéré l'espérance n'est-elle pas permise ? En quoi
puis-je me rendre utile, si j'en suis capable ? Et si je
n'en suis pas capable, je prends l'engagement de faire mes
preuves dans la pénitence
et la moisson, à
la hauteur desquelles je n'ai pas été jusqu'à présent."
Mais ce n'est pas ainsi que vous avez procédé et, le
feriez-vous maintenant, ce ne serait qu'à mon incitation.
Mon enseignement ?
Mais vous le connaissez !
Mettez-le en application. Cela prendra du temps. Nous
verrons ensuite.
|
26aou11 120C60
Oui Frère Michel, la pénitence
reste la clé.(120C58), vous l'avez toujours dit.
(La) pieuse gent(e)
choit, le sein devant, le sein dur (comme) Mon Poing
(qui s’a)bat. Le faucon, (dont) les ois(ill)ons (ont)
les serres ; (par) mille (et) mille (ils) battent la
terre (comme) les haches (s’a)battent. (Rév d'Arès
xLv/13-14).
En ce qui me concerne le
Signe n'est pas encore donné, c'est à dire la
pleine conscience de l'image
et ressemblance vivante en moi. Je sais que c'est
par la pénitence
que je la ré-hânimerai
(Rév d'Arès xLiv/5).
Un jour à Arès, je souhaitais vous rencontrer. Vous m'avez
regardé et dit: "Je vous ai tout dit mon frère Didier !"
Limpide ! Et je suis pas le seul à avoir reçu l'enseignement.
Je compris que je devais assumer mon apostolat, mon
prophétisme, mon existentialisme, rassembler,
gerber, engranger, ainsi que tous les pénitents
(Rév d'Arès 31/7 à 11), le petit
reste (26/1), à votre suite en montant
sur le Parvis (2/16), très conscient que j'ai
besoin de toutes mes sœurs, tous mes frères qui écoutent Mikal pour avancer (Rév d'Arès 4/1-5).
Ce Pèlerinage de Feu
2011 m'a fait plus prendre conscience du pardon,
de l'amour du
prochain, amour
évangélique que nous devons à tout humain quel qu'il soit.
Cet été, une prise de conscience ! J'avoue avoir mis 20
ans pour comprendre: l'humilité mère de la lucidité. J'ai
compris en écoutant, observant mes sœurs, mes frères cet
été. Et quand vous êtes
debout en prière, si vous avez quelque chose contre
quelqu'un remettez (Marc 11/25). Pilier de la pénitence,
non-jugement, pardon,
douceur, mansuétude, rémission, bienveillance, je
comprends l'importance de la réconciliation avec tous
humains, ainsi que des frères qui ne sont pas en accord
avec Mikal à qui
nous devons l'amour évangélique, la patience,
l'exemple, nous attacher à leur pas s'ils le souhaite.
Bel exemple d'amour évangélique votre réponse à 120C59: Heureux
ceux qui font œuvre de paix, les réconciliateurs(...)
ils seront appelés fils de Dieu (Béatitudes, Matthieu
5/1 à 12).
Aider Mikal, c'est être de grands pénitents,
c'est nous unir, en finir avec l'esprit de liberté et
d'infantilisme, avec les critiques, les préjugés, le quand
à soi, etc.
La solution = pénitence
= salut, nous aimer à l'image
et
ressemblance de Dieu qui tous les jours nous a
prouvé qu'Il nous aimait, nous des pécheurs, poussières de
l'univers suspendu sur une terre merveilleuse au beau
milieu de l'espace et pourtant filles
et fils: L’homme n’est pas fils du ver ; l’homme est
fils de (la) buée (de) Ma Bouche.(Rév d'Arès xxi/5).
C’est l’honneur du prophète, de tous les apôtres
d’éviter tout jugement, de répandre la paix (Rév d'Arès
36/17). Efférent, afférent: Le
frère, envoie(-le) dire (Ce Que Je dis) ! Le Bien
(re)tourne dans le frère. Tu écris (comme) le Vent ride
la Mer. Tu écris, le frère parle, (il) rend la pustule
de sa bouche, la fièvre (en) sort, le cœur entre (en
lui). (Rév d'Arès xxxiii/10 à 13).
Je pense aux assemblées
souveraines d'elles même (8/1), je pense aux
familles d'affinités petites unités, Éden fleurissant, je
pense aux génies et aux arts les plus divers de notre
peuple d'apôtres, prophètes
en devenir, je pense à ce passage de l'évangile: Ainsi,
tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour
vous, faites-le vous-même pour eux: c'est la loi et les
prophètes (Matthieu 7/1). Appel à
l'existentialisme, à l'exemple, à la pénitence.
Je suis loin d'avoir la conscience absolue, d'être la
chair de la chair de mes sœurs, frères humains, loin de me
réveiller toutes les nuits avec le soucis permanent d'accomplir la
Parole, loin d'être le pénitent
que le Père appelle. Ce n'est pas de la fausse humilité,
je suis lucide, c'est pour cela que tous les jours je
clame la Parole pour écouter sans cesse ce que le
Père me dit et ce qu'il attend de moi. Je m'applique à
vivre la Parole, à la transmettre quotidiennement du
lever au coucher (Shéma Israël, Deutéronome 6/4).
Le Créateur fait de tous les pénitents
des prophètes: Tout Ce
Que J’ai dit ici vaut aussi pour tes fidèles, et les
générations de ta descendance (Rv d'Arès 39/10).
Ma Parole est dans la
parole d(e l’)homme. Il tète la force dans Ma Force.(Rév
d'Arès vii/5), tu clames: "Je parle!" (xlviii/3).
Tu
sais Qui te parle.(1/9), lorsque nous prononçons
la Parole pour l'accomplir
— la vraie
piété (35/6) — nous prêtons notre voix au Père
de l'Univers qui serre comme le clou en nous (ii/21).
Tout comme Mikal, nous sommes des transmetteurs, moissonneurs,
réveilleurs d'âmes,
des priants, des rassembleurs, des pénitents
que le Créateur envoie à la Moisson
(Rév
d'Arès 4/12, 5/2 à 5, 6/2, 13/7 à 9, 15/7, 31/6, 35/1 à
2, 37/8, 38/2). Il y a 2 ou 3 ans à Arès, vous
avez, Frère Michel, si je puis dire commencer une petite
noria, transmission de la prière courte du prophète
à nos jeunes sœurs et frères et vous les avez envoyés vers
les assemblées
transmettre vos enseignements,
nos jeunes faucons
ont bien retransmis, nos jeunes sont pleins de vie, bien
plus déculturés que nous, Alléluia !
Cet été à Arès, des sœurs et frères n'avaient pas reçus
cet enseignement prière. J'ai transmis, j'ai fait mon
devoir d'apôtre en leur précisant qu'eux aussi ont le
devoir de transmettre.
Concernant le fait de réunir des groupes sur un même lieu
2 ou 3 fois l'année pour venir prendre vos enseignements,
quelle organisation ! Le nombre trop important vous
fatigue, nous le savons. Mes sœurs, frères, soyons sages,
réfléchis, humbles, mesuré(es).
Préservons Mikal,
soyons audacieux, courageux, les assemblées
peuvent s'organiser, réfléchir, chercher parmi elles les
sœurs, frères, prendre conseil à distance auprès de Mikal, envoyer des pénitents vers
d'autres assemblées,
transmettre les enseignements,
etc. Tout cela demande humilité, patience.
J'ai été très touché, Frère Michel, par votre humble
témoignage au post 120C54 ou vous décrivez clairement
votre état: Assis, le
frère voit la fleur (qui) fane (et) la rouille, (il
sent) son os (qui se) tord ; (alors dans) sa tête la
houe entre (pour faire) le jardin (qui) ne fane pas (Rév
d'Arès xvi/17).
Croyez bien que je suis conscient que quatre
générations ne suffiront pas.(Rév d'Arès 24/2).
Il y a du boulot pour tout le monde. Puisse le Père vous
laissez encore parmi nous longtemps. Mikal,
les sœurs, les frères multimultiplié(es) par la pénitence
et n'oublions pas l'importance de nos sœurs, de la femme,
dont vous parlez dans votre opuscule "Ce que je crois...
Ce que j'affirme" §38: "Je crois que les mérites
(9/5) de la femme la qualifient pour avoir mainmise (xxvii/12)
sur les affaires familiales, sociales et spirituelles (Rév d'Arès xxvii/10 et
13-14). Écoutons les sœurs !
Didier Br. d'Île de France.
|
26aou11 120C61
Vous répondez à Berny Zacharie (120C58) ceci qui est très
juste et qui rejoint l'opinion des historiens de la
période: "Cette Résistance, sur une longue durée, était
par elle-même incapable de triompher, c.-à-d. de libérer
la France, et l'occupant nazi aurait fini par la réduire
complètement. Or, nous Pèlerins d'Arès nous trouvons dans
une tout autre situation, etc."
Mais, avec votre permission, j'ajoute aux mots
"...incapable de triompher, c.-à-d. de libérer la France,
et l'occupant nazi aurait fini par la réduire
complètement..." ces mots tristes mais importants à
connaître: "...parce que la majorité des Français n'était
pas avec la Résistance et même était souvent contre la
Résistance."
La même chose pour nous: Nous
moissonnons dans l'indifférence et même dans
l'hostilité de ceux que nous voulons libérer du mal et
conduire au salut.
Nous essayons de sauver des noyés qui préfèrent se noyer
plutôt que d'être secourus par nous.
Jean-Pierre R.
|
Réponse :
Merci de rappeler cette vérité: l'indifférence ou même
l'hostilité des Français à la Résistance, vérité que, à
vrai dire, j'avais rappelée dans ma réponse à Berni
Zacharie (120C58) après le troisième paragraphe. Je l'ai
supprimée tout à la fois pour ne pas allonger ma réponse,
déjà longue telle que publiée, et pour ménager ce peuple
de France, qui est le mien, et dont j'ai honte. J'en ai
honte, parce qu'il n'a pas fait grand chose, ce peuple,
pour se libérer.
Ce que vous dites est vrai: L'adolescent que j'étais
pendant l'occupation entendait presque toujours autour de
lui les gens dire: "Ces Résistants des terroristes (ou des
fous) ! Ce De Gaulle? Qui c'est donc ce général déserteur
que personne ne connaît ? Le Maréchal Pétain, lui, a au
moins fait ses preuves... etc., etc." Si la joie du peuple
français à la Libération, il y a soixante-sept ans, fut
énorme, indescriptible, il faut bien reconnaître qu'il ne
le devait pas à lui-même, mais il le devait aux Américains
et Britanniques et aux quelques débris de l'armée
française passés en Angleterre, venus en 1944 mourir sur
nos plages et dans nos campagnes pour passer la défense
allemande et aux quelques résistants, qui renseignaient
les Alliés et qui sabotaient les dispositifs de l'ennemi,
les résistants si rares, qui mouraient dans nos maquis ou
aux poteaux d'exécution nazis ou sur les chaises de
torture.
Oui, il y a là une comparaison avec nous: Nous appelons à
se sauver une population qui, une fois de plus, veut bien
être sauvée, mais qui ne veut pas en faire l'effort, qui
voudrait que cela ne lui coûte rien. C'est cela que la
religion exploite assez honteusement en disant en somme:
"Venez chez nous, nous vous garantissons le salut pour
l'effort très supportable d'une déclaration de foi, d'une
prière dont nous vous donnons la formule et (pour les
églises) de quelques sacrements." Or, La
Révélation
d'Arès vient nous rappeler que le salut ne
viendra qu'au bout d'un champ de bataille... Ce champs de
bataille au fond de nous et dans le monde : la pénitence,
la moisson!
C'est aussi pourquoi la fameuse "mission sociale" m'a fait
honte aussi, parce qu'elle représentait une lâcheté, une
forme de collaboration avec l'occupant, le système, que
nous devons au contraire saper en creusant une autre voie
d'évasion hors du mal et en poussant dans ce boyau un petit reste de
lucides courageux.
Merci de le rappeler, Jean-Pierre. J'ai failli ne pas le
dire par égard pour cette humanité que j'aime parce que
Dieu l'aime, mais lui ne la ménage pas. Moi, j'ai encore
des faiblesses par-ci par-là.
|
26aou11 120C62
Je propose pour tirer parti de notre afférence de nous
redéfinir comme :
MOUVEMENT DE RECONQUÊTE PACIFIQUE DE LA COMMUNION HUMAINE
= les Pèlerins d’Arès
= les pénitents
= la pénitence
= infiltration de toutes les sphères humaines pour
communiquer, expliquer, convaincre
= infiltration des divisions humaines pour nettoyer,
réparer, souder
= infiltration de notre propre cœur pour le guérir
À vrai dire, je n’ai pas trouvé cela par un raisonnement,
mais je sens que cela marchera.
Qu’on soit perçu comme des personnes partageant un
mouvement unique, ce qui prendra encore plus de force en
contraste avec notre afférence.
Enfin, cela m’est venu aujourd’hui, aussitôt j’ai été moissonné avec cette
manière de me présenter en commençant par: J’appartiens à
un mouvement de reconquête pacifique de la communion
humaine » : la réaction spontanée à été : vous allez avoir
du boulot ! ensuite j’ai présenté la pénitence.
Je livre cela à chaud, à votre réflexion.
BdlF de Bretagne
|
Réponse :
Je le redis: La mission est affaire de terrain. Si vous
pensez que vous êtes sur un terrain où cette formule
présente des chances de vous faire découvrir des beaux épis mûrs, un beau blé spirituel caché
derrière les
épines et les broussailles de votre secteur
missionnaire, testez-le, mais pour cela il faut une
certaine persévérance, parce qu'il est hasardeux de tirer
des conclusions d'une seule ou de quelques missions dans
la rue.
Ceci dit, ma premère impression, car ce n'est pour
l'instant qu'une impression, c'est que ce nom: Mouvement
de Reconquête Pacifique de la Communion Humaine présente
au premier contact une façade morale plutôt que
spirituelle, peut-être même présente une vague teinture
politique ou politisante.
C'est une idée et comme toute idée nouvelle, elle mérite
réflexion, en effet, mais je n'ai pas l'impression que
c'est L'IDÉE.
Pourquoi pas, pour commencer, Mouvement de Reconquête
Spirituelle de la Communion Humaine, puisque le mot
"Communion"... contient en lui-même l'idée de paix, de
mouvement pacifique?
Si vous sentez que "ça marchera", testez et tenez-moi au
courant, mais gardez bien à l'esprit que chercher la voie
par les mots et les formules est toujours plus ou moins
une formule de rationalisation, plus ou moins un
échappatoire, une dérobade, un tour de plus autour du pot.
Notre voie est
de foi, la Voie Droite
d'Al Fatiha (Coran 1), nous cherchons des âmes, des pénitents,
des apôtres, pas des adeptes.
|
27aou11 120C63
Je suis comme désespéré en lisant toute cette page de
commentaires.
Il est impossible à des gens comme nous sans moyens, trop
peu nombreux dans un pays de 63 millions d'habitants, sans
chef, de vaincre
les obstacles que créent l'éparpillement et la solitude.
Je suis de l'avis de Damien (120C52). Vous prenez des
risques considérables pour notre mouvement en montrant ses
faiblesses. Cela s'ajoute aux raison de se décourager.
J'ai foi dans La
Révélation d'Arès, je crois que Dieu vous a
parlé, mais ça va faire comme avec Jésus il y a deux
millénaires, ça va finir récupéré par le système. Notre
mouvement va tout bonnement finir comme un nouveau
mouvement religieux.
Ou bien Dieu est fou ou bien vous êtes fou, frère Michel.
Il aurait fallu attendre avant de publier cette entrée
120, attendre quelques années, que nous soyons plus
nombreux, plus forts.
Où est notre force aujourd'hui dans la dispersion ? Nous
sommes sans force. La conviction ne suffit pas.
Non signé
|
Réponse :
Dieu fou ? Moi fou ? Nous sans force ? Non.
Le Bien que vous
reconstruisez au fond de vous est votre force. Ce n'est
pas la beauté qui s'étale. C'est la Beauté
servante
du Bien (Rév d'Arès 12/3) et je peux vous assurer
qu'elle finira par être plus visible que le vu, plus
lisible que le lu.
L'homme fut fait un
Dieu et
par là l'artisan de son propre destin. Adam
choisit un destin autre que celui que le
Créateur lui avait offert (Rév
d'Arès 2/1-5) et depuis lors peu d'hommes ont (re)mis
leurs pas dans les Pas du Créateur et ont gravi
les sentiers des
Hauteurs où tout
pénitent accompli peut être (re)fait
un Dieu (2/13), un Christ
(32/2).
Le fils étant libre, le Père
ne guide et n'aide que le fils
qui accepte d'être guidé et aidé, mais Il lui laisse, de
toute façon, la tâche de créer son destin. C'est ça qu'il
faut comprendre. La Voie
est d'auto-transcendance, d'auto-restauration de l'image
et ressemblance de Dieu (Genèse
1/26) au
fond de soi, la Beauté
est une auto-Beauté,
non une beauté donnée par la nature ou par un artiste.
Tout ce qui est transcendant est difficile et encore !
vous ne voyez ici qu'une part des difficultés (sourire).
Toutes ces difficultés seront surmontées, quand ceux
chargés de les assumer, notammet les Pèlerins d'Arès,
auront tous bien compris qu'elles sont, ces difficultés
particulières, la marque même de la qualité extrême de ce
qu'ils ont à défendre, promouvoir et faire trompher.
La Mission qu'a lancée La
Révélation d'Arès n'est pas que dispersée (la
dificulté dont parle cette entrée 120), elle présente une
autre difficulté, son obscurité... Pourquoi ? Parce que
l'œil du monde ne voit ou bien que ce qu'il veut voir, ou
bien que ce qui est vraiment beau
et qui n'a rien à voir avec l'esthétique. Or, le
monde, sauf rares exceptions, n'aime pas voir la
Vérité (Rév d'Arès 28/7). Mais que lui
donnons-nous à voir d'autre, de beau
? Nous commençons seulement, et seulement pour
certains d'entre nous, à avoir un abord, une façon de
parler et regarder, de vivre, qu'on puisse considérer
comme beau. Tant
que quelque chose, qui n'a rien à voir avec le battage
publicitaire, religieux, politique, théatral, artistique,
le déguisement, l'insolite, la propagande, etc., parce que
discret, n'apparaîtra pas comme simplement beau,
notre dispersion se compliquera d'obscurité,
d'invisibilité, d'inévidence, si l'on me permet ce
barbarisme.
Autrement dit, aussi longtemps que nous nous évertuerons à
avoir l'air de tout le monde et à présenter des idées
nouvelles comme font toutes les modes, très peu de gens
nous suivront. Il nous faut montrer ce que nous avons
d'autre et qui est en-dedans
de
nous (4/1).
D'où vien la Beauté ? De la
vertu, de la
pénitence. La reconstitution dans nos personnes
mêmes d'un échantillon d'humanité changée.
La pénitence est
propre à surmonter notre émiettement et notre obscurité, à
les faire oublier, pour que le quidam commun finisse par
porter son regard sur une humanité changée,
dont la dispersion n'aura plus d'importance, parce que son
existence possible, qui n'est plus dénombrable, mais
existentielle, frappera les esprits.
Oui, l'éparpillement sera corrigé par le travail sur
lui-même ou elle-même de chaque éparpillé.ou éparpillée.
"Stratégie de la qualité," avais-je appelé cela à une
certaine époque de notre petite ère arésienne.
Il faut que nous formions une humanité pénitente
et belle lisible
et visible au cœur humain, et nous savons que les idées et
les images seules ne sont lisibles et visibles qu'aux
yeux.
À des nouveaus pèlerins que j'accueillai cet été à Arès,
du 21 juin au 15 août, je disais: "Voyez ce livre !" en
ouvrant devant eux La
Révélation d'Arès. "Que voyez-vous ? Des mots !
Des mots imprimés noirs sur blanc." Un silence. "Si ce
livre reste pour vous un livre de mots, jetez-le à la
poubelle !" Et hop ! je jette le livre à la poubelle. Puis
je le reprends dans la poubelle, je l'ouvre à nouveau
devant le nouveau pèlerin et je lui dis d'une voix forte:
"Ce livre est fait pour être accompli. Il n'est
pas lisible s'il est lu. Il est lisible s'il est accompli.
Puisque
vous venez ici en Pèlerinage attiré(e) par ce livre,
méditez ce que je viens de vous dire sur ce Saint Lieu."
Donc, nous nous attachons à la construction d'un
monde accompli dans
le Bien. Notre
force contre l'éparpillement, c'est la naissance d'une
conscience collective qui touche à la force
transformatrice, qui vient d'une addition de consciences accomplies.
Autrement dit, moissonner,
c'est
d'abord rendre la Beauté
de notre petit monde de Pèlerins d'Arès intelligible par
sa seule existence dans le Bien,
dans la pénitence
donc, dans l'amour,
la paix, l'intelligence
spirituelle, la libération
de tous préjugés, bref, intelligible par sa seule Vie
inséparable de l'intelligibilité... ou superposée à
l'intelligibilité... de La
Révélation d'Arès.
Il y a là une Beauté
essentiellement cognitive de la vie spirituelle. Voilà qui
nous éloigne de la religion, tellement que nous n'avons
vraiment rien à voir avec la religion.
N'avez-vous pas remarqué que les individus sont
aujourd'hui partout incapables de s'appréhender
comme membres d'une collectivité et que leur
caractérisation dans une totalité lisible et visible est
pour ainsi dire impossible ? Prenez, au hasard, ce que
vous croyez être une collectivité: le Parti Socialiste.
Qu'y a-t-il de commun entre Jospin, Aubry, Hollande,
Royale, Strauss-Kahn, Valls ? Ils votent tous socialiste.
C'est tout. Il est faux que ces gens forment une totalité
humaine lisible et visible.
Eh bien ! nous, nous le pourrons par la vertu que nous
donnera la pénitence
malgré nos différences sociales et caractérielles. Ce sera
notre force, en dépit de l'éparpillement.
Tout cela n'est pas facile à expliquer par des mots, mais
voilà notre force: être au-delà des mots, être accomplis.
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27aou11 120C64
Après quelques jours de voyage, je rentre à la maison et
je reprends mon ordinateur pour écrire un message.
Beaucoup de choses très intéressantes ont déjà été dites
et je ne vais pas apporter une très grande réflexion,mais
je ne crois pas que vous exagériez l’indissolubilité du
lien entre salut du
pénitent et salut
de la race et que vous soyez excessif en vous
disant: "Mon gars, tu ne te sauveras
qu’en aimant
assez les autres pour les sauver."
La solitude du prophète,
quel gâchis ! Nous en portons la responsabilité, mais vous
nous montrez par cette entrée un profond réalisme, et je
crois que c’est comme cela que nous avancerons et serons
plus forts.
Je trouve que votre réponse à Berni Zacharie (120C58 )
explique bien notre problème et je crois aussi que la
dispersion de notre mouvement ne peut pas être un avantage
à long terme et quelle est plus souvent un désavantage.
Quelques frémissements ont lieu dans notre petite assemblée
locale et j’ai l’impression qu’un virage s’amorce comme je
l’ai senti pour ce Pèlerinage 2011, mais pour l’avoir vécu
j’ai toujours trouvé qu’il n’y avait aucun sens à la
solitude spirituelle qui est bien souvent douloureuse,
mais en même temps, le problème étant complexe, cette
solitude a eu des côtés positifs. Elle nous a fait
grandir, mon époux et moi, mais elle ne peut pas durer
indéfiniment.
Comment réduire ce problème de la dispersion et de
l’éloignement géographique qui inévitablement crée parfois
un éloignement mental et spirituel ? Seule la pénitence,
nos réflexions et la volonté de se bouger comme nous dit
notre sœur du commentaire 120C45 nous aideront, mais je
suis bien pauvre en idées précises.
L’avantage de cette solitude a été d’apprendre la patience
et de revoir notre façon de faire qui était peut être trop
"boyscout". Pour notre grande région, nous avons organisé
des regroupements missionnaires dans notre ville, dont une
mensuelle jusqu’à l’année dernière mais qui petit à petit
ont été délaissés et que nous n’avons pas relancés ne
sachant plus trop s’il est utile de le faire. Il y a plus
d’une quinzaine d’années il y a eu des rencontres
spirituelles à thèmes (la
prière,
la pénitence), avec Perpignan, Toulouse, et
Bordeaux, comme à Prayssac dans le Lot où vous étiez venu
deux fois. Il y a eu le regroupement avec Perpignan pour
la retransmission de votre enseignement donné à Paris.
Bien que ces rencontres aient été riches d’échanges cela
n’est pas llé assez loin. Nous nous sommes un peu lassés,
peut être parce que nous nous sommes enfermés dans notre
individualisme, notre embourgeoisement et notre routine et
peut être parce que nous n’avons pas su y apporter de la
profondeur spirituelle n’étant pas assez pénitents,
et nous n'avons pas su vous utiliser au bon moment.
Aujourd’hui nous sommes tentés de redémarrer une mission
beaucoup plus simple en reprenant tout à la base avec les
conseils que vous nous donnez dans ce blog. Il nous faut
réapprendre la mission.
Marie-Odile
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28aou11 120C65
Je viens de lire votre longue réponse à Non-signé (120C63)
et je crie Non !
Tout ce que vous dites n'est qu'imagination angélique, ne
revient pas à la réalité.
Si votre pénitence
consiste à ne dire et agir qu'avec Beauté,
elle vous conduit à être complètement bouffé par le monde
comme un Paris-Brest [gâteau]. Si vous ne répondez pas
"Merde ! Ta Gueule !" à celui qui vous dit "Merde ! Ta
Gueule !" vous êtes dévoré par lui, par tous les salauds
dont le monde est fait.
Je crois moi aussi comme Non-signé que La
Révélation d'Arès vous a été dictée par le Christ
et par Dieu, mais je ne l'interprète pas comme vous. Quand
elle dit: La
pieuse gente choit, le sein devant, le sein dur comme
Mon Poing (Rév d'Arès xLv/13), elle veut dire
tout simplement qu'aux méchants on doit mettre nos poings
dans la gueule.
Vous parlez d'un combat qui est celui de la "pénitence
au fond du pénitent",
mais je vous dis que le combat en question est une
nouvelle croisade contre ce monde de cons et de salauds.
Je suis seul dans ma région avec ma femme qui m'harasse à
cause de La Révélation
— elle dit:"Ta connerie d'Arès" —. Il y a bien
quelques autres (prétendus) pèlerins dans le département,
mais ils ne veulent pas de moi. Ils veulent du "Ron-Ron"
pour chats, du pas compromettant. Elle est belle,
leur bonté !
Je ne me missionne plus. La Beauté,
c'est celle du combattant qui écrase les mauvais. Nous
devons êtres des nouveaux croisés.
De toute façon, la pénitence
comme vous la présentez est impossible. Pas possible que
ce soit ce que Dieu dit.
L'homme ne peut pas se rééduquer. Faux, faux ! Il faut que
le bien
triomphe, bien sûr, mais vous naissez bon ou mauvais et le
mieux que vous pouvez faire, si vous êtes né bon,
c'est de supprimer les con et les salauds ou de les
empêcher de nuire, sinon ils vous prennent pour un con
(bon = con, chanson connue), vous suppriment, vous
empêchent de vivre.
Enfin quand même... Souvenez-vous d la croix !
Julien du Venaissin
|
Réponse :
La terrible contradiction entre votre foi et votre
interprétation de l'objet de votre foi, me déchire, mais
j'en ai vu d'aussi durs que vous changer.
Oui, l'homme peut changer,
je ne fais pas que le prétendre, je parle d'expérience.
Si vous croyez vraiment dans La
Révélation
d'Arès, vous ne pouvez que croire dans le
salut par le changement,
croire dans la possibilité du changement
personnel et du
changement du monde par l'addition des
changements personnels.
La pénitence est
une auto-rééducation. Et une possible auto-rééducation !
Avec tout ce qu'une auto-rééducation comporte d'efforts de
dégringolades et de remontées, dégringolades et remontées,
dégringolades et remontées, jusqu'au moment où la distance
de chaque remontée dépasse la distance de chaque
dégringolade et alors vous gagnez peu à peu en vertu,
en pénitence. Vous
pouvez
aller très loin comme ça. Cependant, dès les premièrs
efforts et malgré les dégringolades et remontées, votre âme se forme et se
développe, l'image et
ressemblance du Père réapparaît en vous, parce
qu'elles sont les fruits non du degré atteint, mais de
l'effort soutenu. C'est le
découragement qui est impiété (Rév d'Arès 13/8).
Bien sûr, au début, il vous faut accepter un
axiome, c'est-à-dire une
vérité encore pour vous indémontrable, un
principe que vous admettez sans discussion: De ma pénitence
sortira non seulement mon salut,
mais une part du salut
du monde !
Autrement dit, il vous faut avoir la foi, pas seulement la
foi en La
Révélation d'Arès, qui n'est que foi dans des
mots et des idées, mais la foi dans leur accomplissement,
donc la foi en votre pénitence.
Mais très vite, vous allez découvrir quelque chose
de très important, une facette de la vie que vous ne
connaissiez pas.
Vous allez très vite découvrir que la pénitence
concentre tous les beaux fruits de la vie, de la
vie ici-bas déjà, et vous aurez une idée de la Vie
à venir. Restons-en ici aux beaux fruits de la vie ici-bas
que vous allez découvrir:
La liberté d'abord, parce qu'en ne répondant pas au
méchant par une méchanceté, au menteur par un mensonge, au
perfide par une perfidie, à l'emporté par un emportement,
au partisan par une partisanerie, etc., vous allez
découvrir que vous vous libérez de ce méchant, de ce
menteur, de ce perfide, de cet emporté, de ce partisan,
que vous ne faisiez que suivre comme un toutou en lui
répondant du tac au tac. Vous allez sentir votre
supériorité sur ce monde asservi à ses mauvaises
habitudes, ses préjugés, qui voilent son intelligence.
La pénitence, c'est
la
vie moins les nerfs affûtés par la dureté de cette
société, la vie moins la méchanceté, moins la perfidie,
moins la partisanerie, moins la moquerie, etc.,
qui
sont des réflexes imprimés dans nos nerfs par la culture
ambiante.
La paix qui peu à peu va s'installer en vous est un repli
dans la Beauté (Rév
d'Arès 12/3) que vous ne soupçonniez pas au fond
de vous, votre réponse à la laideur du réel en même temps
que votre retour à l'image
du Créateur Beau
et Bon.
Alors, au fur et à mesure que votre
âme se développera vous sentirez s'éloigner de
vous les vieilles peurs, la peur de déplaire en premier,
la timidité qui est le plus fréquent agent de votre accord
avec le mal. Vous verrez les hommes autrement, des êtres
auxquels vous n'aurez plus l'obsession de ressembler et de
plaire, une foule dans laquelle vous ne voudrez plus vous
fondre, vous découvrirez que la paix et le bonheur ne sont
pas dans la fusion avec le mal, mais dans votre impavidité
pleine de bonté
face au mal dont vous aurez enfin conscience... et
conscience sans peur.
Et puisque vous êtes seul, vous découvrirez même peut-être
que votre solitude est plus fertile en bonheur et en
compréhension du monde que ne le sont vos rencontres avec
un monde mauvais, car j'imagine que vous vivez dans un
monde particulièrement grossier (de "cons et de salaud")
et, dans ces cas-là, il arrive que la solitude soit une
protection.
Vous êtes du Venaissin ; vous n'êtes peut-être pas si loin
de la ville du Sud où je participe à la mission. Venez un
jour m'entendre là ; je vous enverrai les dates et heures
de la reprise de mission dans cette ville. Vous en êtes
presque encore au stade de la postulation, semble-t-il, et
mon petit exposé basal pour le tout public ne sera pas
pour vous d'un niveau trop bas.
Si vous faites confiance à La
Révélation d'Arès, faites-moi confiance !
Écoutez-moi !
|
29aou11 120C66
Vous niez les valeurs millénaires de la réclusion
volontaire.
Je ne dis pas que la mission peut se passer hors du monde,
puisqu'elle est liée à l'idée de changer
ou
sauver le monde, mais cela ne se fait pas
nécessairement au contact permanent d'une société
violente, vicieuse et envieuse.
Henry Miller disait que l'homme qui veut jeter une bombe
dans le monde est aussi fou que celui qui veut sauver le
monde, parce que le monde est ce qu'il est et ne peut pas
changer.
Je crois que par le verbe changer
Dieu ne veut pas dire être autrement que ce qu'on est,
mais adopter des modes de vie qui évitent la haine, les
grands chocs, les guerres, les concurrences impitoyables
qui sacrifient les faibles. Je crois simplement que par
changer Dieu entend trouver la sagesse, mais non changer
de nature, de caractère.
La solitude fait donc aussi partie des solution. Elle est
même peut-être LA solution. Des hommes qui vivent dans la
solitude ne peuvent pas s'exploiter ni se faire la guerre.
C'est comme ça que j'interprète La
Révélation d'Arès.
En tout cas, en niant les valeurs de la solitude et
de l'éparpillement, vous attaquez la liberté de ceux qui y
voient la grande solution. C'est la raison qui m'a
toujours fait fuir les
assemblées de Pèlerins d'Arès.
Ce que j'aime,par contre, au Pèlerinage d'Arès, c'est la
liberté de prière solitaire et personnelle que vous y avez
établie.
Vous êtes un peu en contradiction avec vous-même.
Ret Marut
|
Réponse :
Je ne suis pas en contradiction avec moi-même: Le salut
du monde sortira d'une somme de saluts
individuels, c'est-à-dire de pénitences
et moissons
individuelles, pratiquées par chaque membre du petit
reste, et le Pèlerinage d'Arès est ouverts à ces
individus pénitents et moissonneurs qui y viennent chacun
reprendre le Feu
de leur foi active, mais active en quoi? En eux-mêmes
seulement ? Non, active en eux-mêmes pour agir sur le
monde, car le salut
individuel ne peut être atteint sans l'amour
du
prochain, donc du monde.
Le salut
est le résultat d'une action complexe. Cette action
complexe ne peut s'effectuer dans la solitude.
La fuite hors du monde, hors des concentrations humaines
du mal, est une tentation aussi compréhensible qu'erronée.
Elle est aussi très ancienne.
Cette recherche de la solitude, cependant, peut se faire
de cent façons et même au milieu des foules comme ce fut
le cas de Diogène — je parle du cynique antique — logeant
à Athènes dans un tonneau et parcourant les rues en plein
jour en tenant devant lui un fanal allumé et marmottant:
"Je cherche un homme." Notons qu'il dit aussi, un jour de
bonne humeur : "L'espérance est la dernière chose qui
meurt dans l'homme," hé ! hé !
Les moines — du grec signifiant "solitaire", lui-même de
"monos = seul" — ont cru trouver la voie du salut
en se gardant, dans l'enfermement de la solitude et dans
l'ascèse, des tentations du monde, mais ils se sont si
lourdement trompés que le Père avertit: Ils
ont oublié Ma Parole, les insensés, le
tentateur les a violés sous leurs tuniques, a engrossé
leur cœur d'orgueil et d'ignorance. Toi, homme Michel,
vis auprès de ton épouse et de tes enfants devant les
assemblées pour montrer où est Sa Volonté (Rév d'Arès
38/9). Les assemblées
désignent ici toutes les concentrations humaines
constituées.
L'ascension vers les Hauteurs du salut
—
salut personnel et
salut collectif corrélatifs — dont La
Révélation d'Arès montre les sentiers
et la direction passe par la société des hommes, mais non
par le repli loin des hommes.
Cela s'explique logiquement par l'amour,
base de la pénitence,
l'amour qui
ne saurait s'isoler de son objet: le
prochain, l'humanité.
Concernant Henry Miller, je rappelle qu'il ne saurait
être, il va sans dire, un écrivain de référence pour nous.
Je le lus dans mes jeunes années, où il était en vogue et
quand j'étais moi-même athée. Je pense toutefois qu'en
écrivant en substance (je ne retrouve pas la référence,
peut-être "Pour lire aux cabinets") : "Celui qui veut
détruire le monde est l'égal de l'imbécile qui veut sauver
le monde, qui n'a besoin ni d'un démolisseur ni d'un
sauveur. Le monde est ce qu'il est, c'est comme ça,"
Miller s'adressait à des destructeurs ayant la prétention
d'être sauveurs comme Hitler ou Staline, mais non à des amis et des frères
de l'humanité comme nous. Miller n'était pas un cynique.
Il a aussi écrit: "Ce que la science cherche encore,
l'amour a trouvé."
Or, l'amour se pratique au milieu des hommes ; on
n'imagine pas l'amour dans une solitude voulue.
J'eus moi aussi ma période d'envie de la solitude. Quand
je découvris que le marxisme avait débouché sur le
romantisme révolutionnaire des syndicats et que je me mis
à chercher une façon beaucoup plus complète d'appréhender
l'humain qui n'est pas qu'un animal social, je fus un
temps tenté par ce que j'appelais le syndrome de l'ermite.
Mais très vite je compris que le Knulp de Hermann Hesse,
Henry Thoreau l'ermite, Ret Marut-Traven le révolté (que
vous avez choisi comme pseudonyme), Alain Gerbault, le
navigateur solitaire, John Keruac le drogué évadé du
monde, etc., s'étaient fourvoyés. C'étaient tous, au fond,
des hyperégoïstes. Ce constat m'attira vers Évangiles,
Jésus qui n'était pas du tout un solitaire et un égoïste,
bien au contraire. Ceux qui pensent que Jésus avait été,
avant de prêcher, un membre de la communauté des Esséniens
retirés du monde, commettent une faure psychologique de
taille.
De nouveau à Arès en 1974, Jésus descendu du Ciel où il
passe désormais sa Vie
d'homme sauvé, transfiguré, s'adresse non à un groupe
d'humains isolés du monde, mais au contraire à tous les
humains qui ont le pied
bien planté (Rév d'Arès xL/1) dans la société,
qui veulent trouver la Voie
du salut
personnel et du salut
du monde, qui sont corrélatifs.
Le solution de nos maux personnels n'est pas hors du
monde, mais dans le monde, parce que les maux du monde
sont les nôtres. Les humains ne font
qu'une seule chair (Genèse 2/24) souffrante ou
joyeuse, malheureuse ou heureuse.
Sortez de votre solitude volontaire ! Le Père du monde et
le monde lui-même, dont vous êtes, vous en seront un jour
reconnaissants.
|
30aou11 120C67
Je ne suis pas un Pèlerin d'Arès et je le regrette bien.
Justement, je suis très isolé au fond de la Vienne rurale
et j'ai réalisé, dès mes premières lectures de La
Révélation
d'Arès et mes premiers échanges épistolaires avec
vous, dans les années 90, que je ne pourrais qu'être un
ami du mouvement d'Arès. La mission la plus proche: Tours,
est encore trop loin pour moi. Si on veut sérieusement
participer il faut être proche ou être souvent libre et
mobile. Vous aviez demandé à un de vos correspondants de
La Trimouille de prendre contact avec moi, mais notre
rencontre a été décevante. Ma femme, qui est incroyante et
très méfiante, l'a mal reçu et j'ai eu l'impression qu'il
ne pouvait rien m'apporter, étant lui-même isolé et
cherchant de l'aide.
Je suis donc très sensible au problème soulevé par votre
entrée 120 "Étranges solitude et afférence de notre foi."
Mon beau-fils a un ordinateur depuis Noël, qu'un oncle du
côté de ma femme lui a donné. J'ai un peu appris à
pianoter dessus. Nous avons pris un abonnement Internet
parce que ma femme, qui est très économe, s'est laissé
convaincre qu'on en a administrativement besoin. C'est
comme ça que j'ai trouvé votre blog, que je vois la nuit,
mais pour moi ce blog est un peu trop calé, fait pour des
personnes qui connaissent les sujets que vous abordez ou
plus évolués que moi intellectuellement.
C'est comme ça que j'ai appris l'existence de la nouvelle
édition 2009. Pratique. Je peux la cacher plus facilement,
mais j'aimais mieux les notes de la précédente. Pas
question d'aller au Pèlerinage. Ce serait trop long à
raconter.
Je suis personnellement originaire de Poitiers, mais je
vis depuis mon mariage dans un milieu incroyant et
rustaud, pas seulement ma famille, et pas question
d'essayer de parler de La
Révélation d'Arès.
Merci de créer une présence par ce blog. C'est
comme si Dieu entrait dans mon cœur, mais j'ai bien
conscience qu'un Pèlerin d'Arès n'est pas qu'un homme qui
apprend à faire le poing dans sa poche, à modérer son
mauvais caractère, à essayer de s'ouvrir et de tout
arranger. Il doit aussi être une lumière dans le monde.
Comme vous savez, si vous vous souvenez de notre
corresponsance des années 90, j'étais tombé chez mon
grand-père à Poitiers sur des livres de Renouvier, le
créateur du personnalisme. Ce fut dans ma jeunesse la
porte par laquelle un peu de philosophie et d'humanisme
m'entra dans la tête et le cœur. Comme je vous
l'expliquais dans ma première lettre, je crois, j'ai
retrouvé une lumière assez proche dans La
Révélation
d'Arès.
Permettez-moi de vous embrasser.
Charles de la Vienne
|
Réponse :
Vous portez le même prénom que Renouvier, Charles.
Oui, je me souviens des lettres dans lesquelles vous me
parliez de Charles Renouvier, qu'avait personnellement
connu votre grand-père ou votre arrière-grand-père, je
crois, mais vous me parliez surtout du personnalisme.
Pour les lecteurs de ce blog qui ne connaissent pas cette
philosophie j'explique qu'il s'agit d'une doctrine
philosophique qui place au-dessus de l'état et de ses
lois, de l'économie, des institutions sociales de masse,
la valeur fondamentale de l'humain en tant que personne
malgré les aspects de l'humain que la vie moderne veut
poser au-dessus de l'homme en tant que tel ou, pour être
plus clair, de l'homme tel que nous Pèlerins d'Arès le
voyons. Charles Renouvier était un kantiste et cultivait
le très haut respect de la personne humaine comme l'avait
fait Emmanuel Kant.
Mais je ne sais pas si le mot personnalisme a été forgé
par Renouvier. C'est le "Qu'est-ce que le personnalisme ?"
de Mounier (que je n'ai pas lu) qui, je crois, a vulgarisé
le mot, si on peut parler de vulgarisation pour une
philosophie qui a peu fait parler d'elle.
Proudhon a été l'ancêtre du personnalisme (avant le mot)
de gauche et l'on peut dire, comme vous le disiez dans une
de vos lettres, que La
Révélation d'Arès fonde un certain personnalisme
chrétien, mais souvent personnalisme rime avec
individualisme et je préfère dire que La
Révélation d'Arès rappelle que le christianisme
est un existentialisme, parce qu'elle ouvre la grande Voie de la liberté,
la liberté absolue de l'homme, de la liberté constructive
du destin, personnel et collectif, qui va jusqu'à a
liberté de se recréer et de recréer l'humanité. Passons !
Ce blog n'est pas le lieu de philosopher.
C'est justement cette liberté donnée à votre personne
humaine verrouillée dans le carcan d'une famille
intolérante et de la solitude, la liberté de reprendre en
mains votre destin, de changer
ce destin, que vous n'avez pas, mon frère Charles, et
combien je comprends que vous en soyez malheureux.
Quand je dis "je comprends" je parle d'expérience
personnelle, parce qu'après les visites de Jésus en 1974
je mis du temps à me dégager du carcan de ma culture
ecclésiastique, qui avait déjà été elle-même un énorme
effort de changement de ma précédente culture rationaliste
et communiste. Les années qui séparèrent L'Évangile
Donné
à Arès (1974) du Livre
(1977) furent aussi pour moi malheureuses.
Éprouvantes furent mes difficultés et hésitations pour changer
de vie (Rév d'Arès 30/11), mais ce changement
s'avéra finalement possible, certes au prix de déchirantes
reconsidérations de ma propre personne, et d'aussi
déchirantes incompréhensions de ma famille et de tout mon
milieu social ou amical, mais je fis ce passage.
Êtes-vous sûr que vous ne le pouvez pas ?
On se fait souvent des idées sur la capacité de résistance
et de représailles de l'entourage familial, amical,
social, et quand on a enfin le courage de sauter le pas,
on s'aperçoit que le passage a été moins difficile qu'on
l'avait craint. Méditez cela et nous vous verrons
peut-être au Pèlerinage l'année prochain ?
Reste la solitude. Contre elle, vous ne pouvez pas grand
chose. Votre famille, vos moyens d'existence vous y
clouent. Malgré tout, si un jour vous passez par Tours (ou
par Limoges, qui est quand même plus éloigné), faites un
arrêt au local de la mission. Cette démarche vous offrira
peut-être des perspectives que vous ne soupçonnez pas.
Nous avons besoin de vous. Nous avons au moins besoin de
savoir que vous existez comme frère.
Courage, mon frère Charles ! Vous n'êtes pas tout
seul. La légion d'anges
(Rév d'Arès 29/6, 31/6) est aussi avec vous dans
votre isolement. Pourvu que vous commenciez à bouger,
cette légion du
Ciel bougera avec vous.
|
30aou11 120C68
J'admire la patience avec laquelle vous vous attardez à
expliquer, réconforter, ré-orienter.
Évidemment, le sujet de l'éparpillement et de la solitude
donne à beaucoup l'occasion d'entrer en contact avec vous,
d'avouer leurs désaccords, leurs impuissances ou leurs
détresses.
Vous pourriez répondre sèchement — vous n'êtes pas
un chef (Rév d'Arès 16/1), mais vous êtes une
autorité spirituelle — que les choses sont ce qu'elles
sont et qu'il n'y a qu'à les suivre sans discuter, mais
vous, vous vous attachez à guider les âmes.
Vous répondez à certains mais on sent bien que vos
réponses valent pour d'autres, dont vous ne publiez pas
les commentaires ou dont vous connaissez les problèmes
intérieurs.
Beaucoup de gens ne vous aiment pas (j'en connais), vous
prennent pour un escroc moral (j'en connais) ou sans aller
jusque là ne supportent pas votre personnalité, votre
manière de dire (j'en connais), mais aucun d'entre elles
ne pourra dire que vous manquez d'amour et, j'ajouterais,
d'intelligence de
l'amour.
Visiblement, vous vous attardez avec bonté et patience à
certaines personnes qui ne représentent rien pour vous, ni
des soutiens, ni des aides, ni des espérances concrètes
quelconques.
Vous ne sacrifiez jamais l'amour
du
prochain aux modes et à l'efficacité et ça, c'est
grand !
Félix L.
|
Réponse :
Le Père m'a dit que je devais être le frères
aîné (Rév d'Arès 16/1) de la grande fraternité
spirituelle des hommes ou le père
(Rév d'Arès xxxiii/14) de la grande famille
spirituelle du monde. Du monde, allez-vous vous
esclaffer ? Ma foi, si La
Révélation d'Arès vient bien du Créateur du
monde, je suis prophète
pour le monde. J'ai mis beaucoup de temps pour me faire à
cette idée, mais c'est une évidence qui ressort clairement
de la Parole d'Arès.
Je dois donc "m'attarder à expliquer, réconforter,
ré-orienter", comme vous dites, auprès de ceux qui
m'aiment comme de ceux qui ne m'aiment pas comme de ceux
qui ne consituent pas le moindre appui pour ma mission.
Mais ne vous exagérez pas l'universalité et la prodigalité
multidimensionnelle de mon prône.
Il m'arrive aujourd'hui, mon âge avançant et ma durée de
vie se réduisant, d'orienter mon prône et de ne pas
m'attarder auprès de beaucoup que ma mission ne peut pas
suivre directement ou, si vous préférez, de rechercher une
certaine efficacité en localisant davantage mes efforts.
Par exemple, du 21 juin au 15 août j'ai accueilli à Arès
quelques nouveaux que je savais ne pas pouvoir suivre et
j'ai obéi à la raison qui me dicte de ne pas disperser mes
efforts sans possibilité de suite pratique. J'ai par
exemple reçu une charmante pèlerine allemande et un très
gentil pèlerin irlandais qui, devant retourner tôt ou tard
dans leurs pays où il n'y a aucune mission,
allaient perdre tout ce que je pouvais leur dire dans un
éloignement et un isolement encore plus lointains que ceux
de beaucoup de nos frères et sœurs français.
J'ai appris de l'expérience missionnaire qu'il vaut mieux
"mettre le paquet", comme on dit, sur un point donné, même
étroit, de la famille humaine que de se disperser
davantage dans tous les coins de l'humanité et ainsi
accroître le problème de notre afférence et des solitudes
conséquentes, objet de présente entrée.
Donc, d'un point de vue pratique, n'idéalisez pas mon mon
universalité prophétique. Si le salut
dont parle La
Révélation d'Arès était seulement le salut
personnel dont parle la religion, alors, oui, je
dirigerais mon enseignement
dans toutes les directions sans égard pour les distances
et pour la dispersion, mais la Parole d'Arès parle de salut personnel par
la pénitence
corrélatif au salut
universel: Il me faut en conséquence créer des courants de
propagation du salut,
parce que le salut
se répand le long d'une chaîne humaine, qui est la chaîne
de l'amour ; il me faut, autrement dit, donner à ma
mission une certaine géométrie (suite de lignes), une
certaine cinématique (lignes d'enchainement), si je veux
qu'elle garde son efficacité.
C'est aussi l'objet de cette entrée 120.
|
31aou11 120C69
Je rentre de vacances et au bureau je retrouve mon
ordinateur. Le bureau est le seul endroit où je peux vous
lire. J'ai lu (il y a de quoi lire !) cette page 120 de
votre blog: 68 commentaires et vos réponses dont certaines
tellement importantes que je crains que personne n'ait
vraiment le temps de les étudier comme il faudrait.
Mais les étudier soigneusement avancerait-il à quelque
chose les isolés dont je suis ?
Ce que je veux d'abord dire ici, c'est que je trouve
vraiment extraordinaire qu'une fois qu'on oublie l'auréole
du prophète,
qu'on vous libère de la camisole de Dieu, on trouve en
vous un homme dont le moins qu'on puisse regretter est
qu'il ne soit pas un chef
(Rév d'Arès 16/1), car peu de mouvements dans le
monde pourraient se vanter d'avoir un chef
aussi sage, intelligent
(rév d'Arès 32/5) et surtout transparent.
Ensuite, je veux dire que je suis l'isolé-type. Je suis un
Pèlerin d'Arès (je revendique le P majuscule) entravé et
même blessé. Pas seulement par mon isolement géographique
et social, mais par le harcèlement auquel me soumet ma
famille, ma femme en tête, pour que j'abandonne la foi que
j'ai mise en vous et en La
Révélation d'Arès. Ils sont pleins de
ressentiment envers celui qui a abandonné sa foi
catholique. J'ai choisi les petites cloches d'Arès plutôt
que celles très anciennes des églises de ma province
(quand elles sonnent encore, il faut quand même le dire).
J'ai le bonheur d'avoir, par ma pénitence,
cessé d'être susceptible et tout ce que j'entends de mon
entourage glisse sur moi. Mon père me disait encore
dimanche: "Ta soi-disant
Révélation d'Arès, dont René (le-frère de ma
femme, qui est prêtre) nous certifie de source sûre
qu'elle est un faux, c'est maintenant le seul livre par
lequel tu t'imagines le monde et son avenir ? Quelle drame
! Nous assistons en direct à la perdition d'une âme.
Comment ne pas pleurer ?" Et il pleura. Il m'a fallu dix
ans pour supporter ces pleurs, ou ces colères suivant le
cas, sans être moi-même ému jusqu'aux larmes.
J'ai trouvé la sérénité grâce la pénitence
et j'ai fini de jouer le rôle du faux-jeton qui va à la
messe pour faire plaisir à sa famille et d'être toujours
sur le qui-vive pour ne pas faire de peine aux siens.
Maintenant, je dis: "Je suis Pèlerin d'Arès et la
souffrance à laquelle votre harcèlement me soumet me fait
revendiquer plus fortement que jamais ce titre. Je vous
ferai remarquer que vos protestations de défenseurs des
Droits de l'Homme me paraîtraient bien hypocrites si vous
n'étiez pas convaincus que votre Droit fondamental est de
me sauver de l'erreur et de l'enfer."
Ma souffrance est de ne pas pouvoir témoigner, de ne pas
pouvoir être apôtre, comme je le voudrais. Parfois je
pense à ce que Jésus disait: Quiconque
aura laissé maison, frères, sœurs, père, mère, enfants
et champs pour me suivre aura la vie éternelle en
héritage (Matthieu 19/29) et j'ai été plusieurs
fois sur le point d'abandonner toute ma famille pour vivre
enfin seul et me consacrer entièrement dans la pénitence
et la moisson
à ma vie de Pèlerin d'Arès.
Jean-Pierre
|
Réponse :
Plusieurs fois vous m'avez fait part dans vos lettres de
votre intention de tout quitter pour enfin vous "consacrer
entièrement dans la pénitence
et la moisson
à la vie de Pèlerin d'Arès" et à chaque fois je vous ai
dit "Non ! Ce n'est pas en brisant vos engagements envers
ceux avec lequels vous vivez: épouse, enfants, parents,
que vous témoignerez d'une authentique pénitence,
mais au contraire en les considérant comme l'inévitable
avant-poste de ce monde
qui doit changer (Rév d'Arès 28/7), ce monde
auquel le Père vous envoie comme
pénitent et
moissonneur.
Certes, nous sommes envoyés à la moisson,
non aux semailles,
et vous pouvez me rétorquer, comme vous l'avez fait
parfois,
que votre famille n'est selon toute évidence pas du tout
une gerbe d'épis murs
et que vous devriez vous tourner ailleurs sur le Champ
de Dieu pour y trouver de vrais épis
murs.
Mais, je vous l'ai rappelé deux ou trois fois, nous
sommes des humains soumis à un minimum d'inéluctabilités:
notre chair, notre âge, notre position géographique (d'où
votre solitude), nos liens et engagements déjà pris au
moment où la Parole de Dieu nous atteint. Pas plus que
vous suicider pour supprimer cette chair
pécheresse ne vaincrait le péché,
puisque le péché
est lié au terrain de la chair
et de l'esprit
et qu'il ne peut disparaître que sur ce terrain vivant,
sur ce terrain même, détruire vos liens et engagements
envers ceux qui vous aiment et que vous aimez n'aiderait à
amorcer le changement
du monde prescrit.
Votre famille comme votre existence charnelle comme votre
lieu de résidence sont ce qu'ils étaient au moment où La Révélation d'Arès
vous a atteint. Vous devez les assumer, même s'ils sont le
fer de lance, appuyé contre votre poitrine, de ce monde
hostile à la Vérité
descendue à Arès.
C'est pourquoi je ne fais reproche à personne
l'éparpillement et les solitudes conséquentes dont parle
mon entrée 120.
Ils sont inévitables. C'est comme ça et nous devons faire
avec.
Seulement, bien sûr, il faut s'efforcer d'améliorer, voire
même de changer
la situation et, dans votre cas, de dépasser la
résignation dans laquelle vous semblez vivre.
Trouvez le courage d'affirmer et de réaffirmer à votre
entourage que La
Révélation d'Arès est pour le moins un livre
digne d'intérêt et qu'il vous paraît logique que les
reproches qu'on vous fait soient pour le moins faits en
connaissance de cause. Dites à votre famille: "Lisez La Révélation d'Arès
avant de me reprocher d'avoir foi en elle ou bien ne m'en
parlez plus jamais, car vos cris d'alarme unilatéraux
n'ont pour fondement que les déclarations d'une église qui
a commis d'affreuses erreurs historiques (croisades
sanglantes, inquisition, silence devant la shoah, faire
passer la croix et le foi avant les actes de bien, etc.)
et qui en meurt. Je respecte votre foi, mais j'ai quelques
raisons de mettre en doute tout ce l'église peut dire."
Dites cela avec calme, amour, logique.
|
31aou11 120C70
Dans ma solitude je m'efforce quand même de faire un peu
de mission.
Mais je continue la "mission sociale", que vous n'aimez
pas.
Quand on est tout seul on se ridiculise en parlant de pénitence.
Avec la mission sociale, là on a au moins un
langage clair qui parle à tout le monde.
Quand on est seul et qu'on parle de pénitence
on donne l'impression d'être un bigot avec des prétentions
de sainteté.
Le témoignage par la pénitence
ne fait qu'aggraver la solitude.
Expliquer ce qu'est la pénitence
dans La Révélation
d'Arès n'est pas facile.
Édouard du Vexin
|
Réponse :
Bien sûr que notre mission aura, si elle réussit
complètement après les échecs ou demi-échecs des missions
de Jésus et de Muhammad, des conséquences sociales
capitales.
Puisque nous sommes hommes et que comme hommes nous sommes
des êtres sociaux et puisque le monde n'est autre que la
société humaine, bien sûr que la pénitence
aura d'inévitables conséquences sociales.
Mais la mission qui ne parle que des conséquences sociales
heureuses de la pénitence
sans parler de la pénitence
n'est pas la mission !
La mission porte sur l'action qui aura des conséquences
heureuses inévitables, mais qui, elle, l'action, la pénitence, n'est pas
du tout inévitable, qui même rebute l'homme et ne peut
découler que d'une décision courageuse et lucide d'un petit reste qui
retrouve l'intelligence
et la force de la vertu.
Distribuer des tracts parlant d'une société juste
et heureuse en évitant de parler des sentiers
rocailleux de la pénitence
qui seuls y mènent est même une tromperie.
Le salut se
mérite et il ne faut pas avoir peur de le dire.
L'amour entre les hommes, la juste rétribution du
travailleur, la paix entre les nations, mais qui ne serait
d'accord avec ça ? Mais en même temps qui est capable, sur
de telles bases générales, de nous distinguer des
croyants, des politiques et des humanistes de tous bords
qui prêchent la même chose ?
La mission sociale n'a été qu'une comédie sociale
inconsciente. Je ne dis pas ça en reproche au frères qui a
ainsi fondé sa mission, parce qu'il a cru que le progrès
social était l'apanage des Pèlerins d'Arès sans bien voir
qu'il est le motif de toutes les propagandes populaires,
populistes et autres, et qu'en nous mêlant à ces dernières
non seulement il ne faisait rien d'original, mais il nous
noyait dans la grisaille des bonnes intentions dont est
est pavé le monde. Bref,il nous faisait pour ainsi dire
disparaître en laissant croire au monde que la mouvement
arésien recyclait les repentis de la lutte des classes !
Même dans votre solitude ayez le courage de dire bien haut
ce qui fonde notre espérance de
salut pour l'individu comme pour
le monde : la pénitence !
Dites: "Les Chrétiens des églises fondent leur
espérance de salut sur
la Croix rédemptrice
et
le sacrement du baptême. Les Musulmans fondent leur
espérance sur l'application des cinq piliers de l'Islam:
déclaration de foi, prière, pèlerinage, aumône et ramadan.
Les Juifs fondent leur espérance de salut sur une
distinction minutieuse du pur et de l'impur et sur le fait
qu'ils sont le peuple élu. Nous Pèlerins d'Arès fondons
simplement notre espérance de salut
sur le Bien accompli,
seulement le Bien
accompli, auquel Dieu donne le nom de pénitence.
Toute conséquence sociale heureuse en découlera,
ce qui n'a pas été le cas pour les Chrétiens d'église, les
Musulmans et les Juifs."
|
01sep11 120C71
Nous vivons dans un monde nietzschéen si profondément et
si unanimement que notre solitude est un terrible handicap
face à une telle unanimité. Même si les gens de la rue ne
connaissent pas Nietzsche, ils veulent comme lui régler
leur compte à toutes les valeurs passées et ils nous
opposent une incrédulité à peu près totale. Ils sont si
nombreux comme ça que je me fais l'effet d'être une sorte
de monstre vraiment pas comme tout le monde, une sorte
d'homme à deux têtes ou à quatre bras ou à vingt doigts,
qui les répugnent un peu.
C'est pourquoi je suis de ceux qui souhaiteraient
tellement recevoir de l'aide dans sa mission, mais en même
temps j'ai été frappé par le fait que vous n'avez pas
demandé d'aide extérieure pour relancer la mission de
[ville du Sud] parce que vous avez dit (c'est un de vos
co-missionnaires là-bas qui me l'a dit): "Il faut que
votre mission soit en proportion de ce que vous pourrez
faire ensuite pour suivre les personnes que vous
intéresserez. Imaginez que je fasse venir cent
missionnaires pour couvrir votre ville en quelques jours.
Quand ils seront partis, que se passera-t-il ? Vous vous
retrouverez à un, deux ou trois face à une vingtaine de
personnes intéressées. Vous ne pourrez pas assurer le
suivi, vous déshumaniserez, vous refroidirez votre
mission, parce que l'umanité et a chaleur de votre
mission, c'est vous deux ou trois ! C'est une petite
chaleur, une petite humanité, qui ne peut réchauffer qu'un
tout petit nombre." Quelle sagesse !
Vous avez quand même accepté l'aide extérieure qui se
présentait, mais le noyau solide de la mission là-bas,
c'est vous avec les quelques rescapés de l'assemblée
du coin.
Je sais aussi que vous avez pu trouver des âmes au
démarrage de la mission en Gironde en missionnant
vous-même tout seul et je me dis que si je n'y arrive pas,
c'est parce que je m'y prends mal, j'y mets encore trop de
timidité ou de formes sociales qui plaisent. Mais ce qui
plaît, on Dieu ! c'est toujours ce qui est banal. On ne
frappe pas les esprits avec des banalités.
Il faut que je révise courageusement ma façon de faire. Je
me bouge.
Luc Y.
|
Réponse :
Votre analyse mérite réflexion. Il y a, en effet, quelque
chose de fréquemment nietzschéen dans le comportement du
public de la rue. J'y avais pensé, mais je n'y avais pas
assez pensé. Merci de ma rafraîchir la cervelle.
Beaucoup de gens rencontrés dans la rue, quand ils
acceptent d'échanger quelques mots avec nous, semblent en
effet "régler leur compte à toutes les valeurs passées et
ils nous opposent une incrédulité à peu près totale."
On ne se heurte pas toujours, mais on se heurte souvent à
cette espèce de lassitude des bons sentiments, de la bonté et de la vertu. Il faudrait, à
la place, dire humanitaire et droits de l'homme — encore
que ce ne soient pas, là non plus, des idées très
nietzschéennes —, qui font juridiques, sérieux, pas du
tout prêchi-prêcha, mais je m'y refuse, parce qu'ils
dénaturent le fond spirituel de notre prophétisme.
Oui, on ne la rencontre pas toujours, mais on la rencontre
souvent, cette lassitude, et nous ne nous sommes ps
toujours préparés à y répondre intelligemment.
Y répondre intelligemment, c'est dire par exemple :
"Oui, ces mots amour,
pardon, pénitence, salut... ça paraît ringard à
côté des solides valeurs du progrès social, mais ne vous y
trompez pas ! Regardez en face tout ce qui se cache
derrière ces progrès sociaux, qui d'ailleurs commencent à
s'effriter à la réalité des moyens dont on dispose
réellement. Ce qui se cache, c'est une clique politique
qui prend possession de toutes les manettes. Or, ils se
mentent et ils nous mentent, parce que tout n'est pas
possible matériellement parlant, loin de là. À cela nous
répondons: Oui, mais tout est possible spirituellement
parlant, etc. L'homme n'est pas qu'un chien qui a soif et
qui a besoin d'une bonne niche, il est surtout un cœur, un
esprit plein de sentiments, et s'il le veut une âme ! Et
avec ça il peut tout faire et ça ne coûte rien."
Nietzsche s'est menti et nous a menti, car même
s'il a eu raison sur certains de points, il a eu tort
globalement. Nietzsche a eu raison de procéder à un
décrassage énergique de quantité d'idées générales
sacralisées depuis des siècles, mais d'un autre côté
n'oublions pas qu'il a servi de maître à penser aux Nazis.
C'est dans ce jeu de contradictions nietzschéennes que
l'homme de la rue souvent se cantonne, c'est vrai,
contradictions salutaires sur plusieurs points comme quand
il tourne en dérision les prétentions religieuses,
politiques et même rationalistes d'atteindre à la vérité
absolue ou d'avoir une certaine idée de Dieu
pagano-judéo-chrétienne, mais négatives et fausses sur
quantité d'autres points comme quand il nie les valeurs de
l'amour, du pardon, de la paix, de l'intelligence
spirituelle ou simplement morale.
Je vais réfléchir à la réponse à faire à l'homme de la rue
quand il s'avère typiquement nietzschéen, ce qui, comme
vous dites, n'est pas rare.
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01sep11 120C72
"Étranges solitude et afference de notre foi"
Depuis une année, grâce à la mission que vous faites dans
le Sud-Est, nous travaillons à vos cotés afin de trouver
un petit reste
qui vienne agrandir l'assemblée
de cette ville du Sud-Est.
Cette Moisson à
vos cotés est un réel moment de grâce.
Personnellement, je ne voudrais jamais quitter le couple
prophétique que vous êtes, vous et votre épouse.
Il y a tant à appendre à vos cotés. Vous avez tant à nous
montrer, à nous dire, à nous transmettre, que vous ne
pouvez pas faire passer totalement, ni par courrier, ni
par le blog, votre sentiment vrai, parce que c'est dans la
vraie relation directe que nous pouvons nous imprégnez
vraiment de cette pénitence
que nous devons parfaire chaque jour en nous.
Moissonner à vos cotés, nous habituer continuellement à
vous, afin de devenir comme vous, plus
rien pour nous même (Rév d'Arès 40/6).
L'afférence... oui... mais l'efférence des grands courants
précédents qui permettaient aux compagnons des prophètes
d'avoir un enseignement direct, était aussi un Bien
pour ceux qui partaient ensuite moissonner.
Nous ne voudrions jamais nous séparer de vous, car la vie
sur cette terre est si courte !
Avoir un prophète
à entendre, à écouter, à accomplir,
grâce non seulement à son enseignement, mais aussi grâce à
ses conseils est une chance pour chacun d'entre nous.
Même si ceux-ci [l'enseignement
et les conseils ?]
peuvent parfois heurter notre susceptibilité, c'est pour
notre bien.
Car tout ce que nous transmet Mikal
nous est donné avec amour pour que notre mission
réussisse.
C'est vraiment un privilège unique.
Redevenir les créateurs d'un monde d'Amour,
afin qu'Assour
(Éden) (Rév d'Arès
35/2) revive !
Nous, les marmots de
Mikal (Rév d'Arès XXX/13-15), acceptons d'être
parfois malmenés par notre prophète,
car c'est pour le Bien
de notre mission, pour que nous avancions dans la pénitence
et dans la mission que quand les
yeux de notre prophète lancent des éclairs, il ne
fulmine pas (Rév d'Arès 35/9); Çà, c'est aussi
de l'Amour.
Jésus n'était pas toujours tendre avec ses apôtres, mais
il les aimait et leur enseignait
la Vérité.
Et eux acceptaient et suivaient en toute confiance les conseils qu'il leur
prodiguait.
Soyons dignes de notre prophète,
du Créateur qui
nous as mis sur son chemin, et suivons-le, écoutons-le comme
des enfants écoutent leur père où leur mère...
dans la confiance.
Patricia des Alpes
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Réponse :
Alors, vous trouvez que je vous "malmène" ? À ce mot je
tressaille. Je ne me suis pas aperçu que je vous
rudoyais..
Mais, heureusement, vous trouvez dans ce malmenage un Bien !
Merci pour votre indulgence. Merci de descendre de
vos Alpes pour venir avec votre sœur et votre mère nous
aider, chaque fois que vous le pouvez, dans cette ville du
Sud où un défavorable concours de circonstances avait, au
cours des ans, réduit l'équipe missionnaire à nombre
minuscule, qu'il nous faut en effet agrandir à partir de
la rue où nous avons commencé à trouver des promesses.
Mais il va falloir, en même temps que trouver d'autres
promesses, faire de ces promesses révélées en 2010-2011
des vrais Pèlerins d'Arès. C'est une tâche toujours plus
difficile que de se faire écouter et susciter des
sympathies. Nous réussirons avec la constance
et l'amour du prochain
et l'appui de la
légion de saints (Rév d'Arès 37/7).
Nous nous retrouverons bientôt avec nos auditeurs
de la rue qui nous donnent tant de joie quand ils viennent
nous entendre au local comme si les feux de l'aurore
entraient nous voir.
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01sep11 120C73
La réalité est là comme vous dites !
Je réfléchis. Quoi faire pour faire bouger les choses ?
On voit bien dans cette humanité — nous Pèlerins d'Arès y
compris — que notre engagement [de foi] dans la vie
courante est parfois faible, très faible, à tous les
niveaux. Donc, après être descendu très bas pour tout le
monde, parler, faire, s'engager dans la Vie
Spirituelle est une sacrée [difficulté, une autre] "paire
de manches", parce qu'on ne comprend pas que spirituel et
matériel vont ensemble. "Dieu Lui-même est le premier
Matérialiste," [dit Frère Michel].
Pourtant, au Pèlerinage de
Feu cette année, j'ai vu et entendu une
conscience collective [se manifester] entre nous, même
petite. Commençons-nous à avoir dans notre conscience cet
appel au secours d'être fondamentalement collectifs ?
De plus [mots manquants] derrière le Prophète ? Je crois
que oui, nous commençons à écarter nos peurs, nos
préjugés, etc. Nous nous aimons un peu plus entre nous,
donc nous allons aimer encore plus les hommes.
Je parle de ceux qui sont engagés profondément. Toutefois,
ceux qui sont tièdes commencent à bouger. De là mon espoir
! Quand vous dites, frère Michel, "la bassine d'Eau
n'est pas encore aussi claire (Rév
d'Arès
xLix/6) dans le grand lac sombre de l'humanité
[mots manquants] Nous avons donc à montrer au monde des
exemples simples : la fraternité déjà pour commencer.
Aussi, travailler dur sur notre pénitence
et montrer à ce monde que tout est possible par la
construction du Bien,
en faisant pénitence
— Déjà dans la Bible (Matthieu 3/11), Jean-le-Baptiste en
parlait aux Pharisiens: "C'est comme respirer, boire,
etc."
Nous-mêmes avons été des années seuls dans notre région et
puis, pas à pas, aujourd'hui nous avons des coups de mains
de frères et sœurs. Évidemment la distance est là, 200 km,
aller et retour chaque semaine. Si on s'en donne les
moyens on arrive à faire notre Moisson.
De toute façon, quand on travaille pour Dieu on n'est pas
au chômage ! Si on met Dieu dans sa vie de tous les jours,
Lui d'abord et notre "petite pomme" après, tout baigne
[dans l'huile] ! Il faut "aller au charbon" en vous
suivant, sans vous contredire. Vous êtes notre guide
spirituel, alors allons-y ! Évidemment ce n'est pas "la
fleur au fusil" mais avec gravité, joie, espérance et le
soucis de suivre le Plan Divin.
C'est vrai que j'ai honte de vous savoir à la mission
(rue, local, enseignement, etc.), alors que vous avez bien
assez de travail comme ça.
Oui, j'ai honte et comme la honte est saluraire et bien je
me bouge, même avec encore quelques faiblesses physiques.
Danielle de Bretagne-Nord
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Réponse :
N'ayez pas "honte de me savoir à la mission". Certes, j'ai
beaucoup d'autres choses à faire, je ne sais trop où
donner de la tête, comme on dit, mais la mission publique
fait aussi partie de ma tâche.
C'est plutôt mon âge qui me cause quelques gênes ou qui
cause quelques gênes aux passants qui comprennent mal
pourquoi un vieux bonhomme, dont la voix est souvent
enrouée, "en est réduit",comme certains disent, "à héler
le public". Ils ne comprennent pas la noblesse de la
mission directe en nos temps où tous les gens considérés
comme importants se protègent derrière des micros ou des
écrans de télévision.
Et puis, quand les moissonneurs
de l'endroit n'arrivent pas aux résultats attendus, il me
faut bien leur donner un coup de main, leur faire part de
mon expérience sans jamais considérer celle-ci comme
achevée, car à leur contact j'apprends aussi.
Comment croyez-vous que l'assemblée
a commencé dans les années 70 ?
Je suis parti seul dans les rues ; j'ai bruni sous le
harnais du missionnaire de rue tout autant qu'avec les
doigts tachés d'encre de l'imprimeur et de l'épistolier.
J'ai cherché toutes les méthodes possibles sur le terrain
qui était le mien sans jamais me satisfaire de mes idées,
cherchant sans cesse, humblement, ce qui n'allait pas en
moi quand je ne réussissais pas, n'ayant qu'une chose en
tête: être digne du Créateur et de sa Parole.
L'édition et le courrier ont constitué un apport très
important, mais la mission de la rue, de la place
publique, aussi, surtout au départ, sans parler, bien
entendu, de la pénitence,
la conscience de ma médiocrité et de la nécessité d'aimer
ces gens de la rue comme Dieu aime ses enfants, bref,
l'auto-mission du missionnaire. Quand la radio, la
télévision et les journaux vous ferment la porte au nez,
la rue est le seul moyen donné au pauvre type de faire
entendre Dieu, la Voix
du Bien, l'Appel à la pénitence
salutaire,
la source de salut et
de bonheur.
C'est comme ça depuis la naissance du prophétisme.
Bref, comme vous, je me suis bougé.
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00xxx00 120C74
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