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24 janvier 2011 (0115)  
entendeurs et tailleurs de pierre

J'entends la pierre, dit le Père (Rév d'Arès xxiv/6)
La mission doit entendre le monde.

stonecutterJe ne me désintéresse pas de mon blog. À preuve cette nouvelle entrée. J’ai récemment consacré moins de temps à la page de commentaires, parce que je suis débordé de tâches dont certaines imprévues, comme le coup de main que je donne à une mission dans le Sud.
Mais si la réalité pure et dure d’une mission locale absorbe une part de mon temps et de mon énergie, elle n’est pas sans profit spirituel pour ma mission générale.
Reprenant, à 81 ans, le face à face avec l’homme de la rue, j’ai vu combien en moins de deux décennies sa psyché et ses valeurs avaient changé. Une adaptation s’impose à chaque étape de la vie spirituelle et apostolique comme à chaque étape de la vie quotidienne.
Nous ne pouvons pas, mes frères, mes sœurs et moi moissonnant ce Champ méditerranéen, repenser notre mission autrement qu’en pensant beaucoup, en pensant de concert avec l’homme de la rue qui vient nous écouter parler de La Révélation d’Arès.
Puis-je communiquer à l’autre l’insolite et rebutante nécessité d’entrer en pénitence et de rejoindre le petit reste de pénitents sans lui ouvrir mes oreilles et mon cœur autant que j’ouvre ma bouche ? Quiconque sur un sujet aussi difficile parle sans écouter n’est pas entendu, parce que La Révélation d’Arès est une déconstruction de la religion de sorte que, de prime abord, elle semble annuler toute nécessité d’appartenance. Or, elle ne nie pas l’idéal chrétien du collège apostolique, le petit reste (Rév d’Arès 24/1), parce que des pénitents ne peuvent agir efficacement pour eux-mêmes et pour le monde qu’en cohérence collective, partagée.
Déconstruction La Révélation d’Arès l’est, mais loin d’abolir la foi, elle la tourne au contraire vers des valeurs non dogmatiques mais autosacralisantes, la joie et la fête de la transfiguration personnelle ou pénitence (Rév d’Arès 30/11), seule rédemptrices et salvatrices, qui demande d’autant plus d’entraide et d’autodiscipline qu’elle est libre (10/10) et qu’elle ne vient pas du dehors, pas de la religion, pas d’une "grâce imméritée". Ce changement de vie (30/11 autre terme pour pénitence) naît de la nature et des entrailles de l’homme telles qu’elles s’expriment avant même qu’il soit pénitent et qui resteront telles après qu’il aura décidé de l’être. Voilà pourquoi le missionnaire écoute s’exprimer l'homme à qui il s’adresse.

Notre appel aux hommes, pour commencer, s’énonce par le kérygme de La Révélation d’Arès, la ligne de Vérité à suivre pour retrouver la Source et la Vie (Rév d’Arès 24/4-5), changer nos vies (30/13) et changer le monde (28/7) : Ce que "Nous Croyons," pourquoi et comment nous en attendons le salut ici-bas et dans l’au-delà et même au delà de l’Histoire.
Mais la ligne de Vérité, basale, suffit rarement à réveiller un pénitent et moissonneur qui sommeille. Dans ce monde moderne, sillonné par des idées de toutes sortes comme par des coulées de pierrailles stériles, le sommeil des pénitents et moissonneurs potentiels est si profond et composite qu’il est comme minéral (Rév d’Arès 14/1). Il faut prolonger la ligne de Vérité par une ligne d’intelligence (35/5), ardue et longue, celle du tailleur de pierre. Il faut tailler le Pèlerin d’Arès nouveau dans la pierre où il dormait, de sorte que le Père puisse l’utiliser pour la rédemption du monde.
Je suis tout à la fois réveillé, réveilleur et sculpteur d’âmes.
L’homme de la rue que nous appelons à nous connaître et à nous suivre est d’abord un bloc fermé à notre kérygme. Il peut hélas le rester interminablement. Mais si sa bouche s’ouvre, c’est un grand moment. En laissant couler sa pensée il nous donne la possibilité de lui répondre. Nous devons alors comme  le Père entendre la pierre (Rév d’Arès xxiv/6-9). Ne jamais faire poliment semblant d’écouter, mais bien entendre, c’est-à-dire comprendre, libre de tous préjugés. Répondons dans le respect des expériences et des ressentis personnels avec leurs variantes, leurs ellipses, leurs disparates, même si c’est toujours sous réserve de réflexion et de vérification.
La mission qui sans cesse opposerait le kérygme aux innombrables variations de la Vérité cachée dans le vaste chaos du monde, ne serait pas intelligente (Rév d’Arès 32/5). Elle serait religieuse. Or, nous ne sommes pas une religion. Nous sommes des libérateurs spirituels (10/10) libérant des humains très divers sur des terrains culturels et moraux non moins divers. Par conséquent, notre mission n’est pas qu’une transmission d’idées, aussi authentiques soient-elles, puisque venues du Créateur, c’est aussi un terrain d’enrichissante rumination pour le missionnaire comme pour son auditeur.
L’arduité pour le missionnaire n’est pas dans le souci et l’effort d’éradiquer tout ce que croit et fait l’auditeur pour en faire un Pèlerin d’Arès, parce qu’un Pèlerin d’Arès n’est pas nécessairement un croyant qui a coupé toutes ses racines. L’arduité est dans une recherche patiente des liens, de tout ce qui  qui peut lier l’héritage moral, les comportements différents de l’auditeur à l’accomplissement du Bien, la pénitence active.

L’homme est malheureux, souffre et meurt, prétend chaque religion, parce que telle est l’irrémédiable condition humaine, et il ne trouve charité et réconfort dans ce monde et salut dans l’autre monde qu’en pratiquant la foi et la piété qu’elle prescrit. Non, réplique La Révélation d’Arès, l’homme est malheureux parce qu’il a créé le mal et que le mal frappe au hasard innocents et méchants ; foi et piété — un credo, une prière, une loi, un calendrier de culte — ne sauvent pas par elles-mêmes ; la victoire sur le mal et les ténèbres n’est pas virtuelle, mais réelle, dans le Bien accompli (Rév d’Arès 35/6), elle se concrétise de pénitent en pénitent. C’est pourquoi nous avons dès 1974 commencé et nous continuons par la mission à rassembler un petit reste de pénitents (24/1), qui grandira de génération en génération.
Le salut résulte d’une action vivante qui s’élabore ou même qui s’invente, si je peux dire, d’heure en heure, parce qu’on n’est pas quitte avec le mal pour avoir seulement cru et prié.
"La Vérité totale n’a jamais été donnée à personne. Qu’en ferions-nous, du reste ? En discuter sans fin et sans comprendre, la langue cousue (xii/3) ?" ai-je écrit dans "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas" (La Révélation d’Arès, éd.1995, p.722). Autrement dit, il n’y a pas de vérité accessible et qui sauverait par le seul fait d’y croire. Il n’y a qu’une pénitence accessible et salvatrice, il n’y a que l’amour, le pardon, la paix, l’intelligence spirituelle et être libre de tous préjugés, qui sauvent. Dans cette action combinée seule réside le possible.
Action, donc évolution. Je dis à mes frères et à ceux qui viennent m’écouter : "Votre foi est évolutive comme votre pénitence. L’important est de ne jamais se décourager d’être bon et de chercher à rassembler des hommes bons. Seul le découragement est impiété (Rév d’Arès 13/8)."


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Commentaires:

26jan11 115C1
Votre nouvelle entrée est belle et accueillante.
La Père a bien raison de vous comparer à la maison. Voilà (que) ta tête, ta peau (sont) la Maison ! (Les) frères de Yëchou entrent dans ta tête: la Maison (de Dieu, même) sur l’île (Rév d'Arès xvii/14-15)
L’enjeu pour celui qui veut être Pèlerin d’Arès est délicat. Il s’agit de rester ouvert à nos frères, sans faux semblant ni séduction, avec un cœur accueillant et disponible, une conscience étalée (Rév d'Arès ii/4), tout en se gardant des infiltrations aliénantes de la culture ambiante et de toutes formes d’idéologie et de système momifiants (Rév d'Arès xlix/7).
Rester ouvert en restant libre, s’imprégner de la vie de nos frères et vivre avec eux un partage profond sans jamais se laisser dominer par les réflexes conditionnés du monde qu’il faut changer (Rév d'Arès 28/7) !
Vous disiez souvent dans les années 90 : "On ne change pas le monde en ignorant ce qui s’y passe. Les Pèlerins d’Arès sont curieux de toute la richesse de l’humanité et ne se referment pas sur eux-même."
Quel bel idéal et en même temps quel challenge !
Cette "position de crête" n’est pas évidente à tenir, mais vous êtes un bel exemple que cela est possible, vous qui communiez à toute l’humanité sans aucun préjugé et aucune discrimination, vous qui sentez l’humanité dans votre âme et vos tripes et qui en même temps ne vous départissez jamais de la direction de certitude et de la mission que le Père vous a confiée.
Merci pour l’exemple vivant que vous montrez et qui fait plus que nous enseigner, qui nous fortifie.
Thierry du Dauphiné.


26jan11  115C2
Je ne sais si c'est l'environnement parisien, l'homme de la rue me semble préoccupé par la crise économique avec des vues d'enjeux planétaires pour les plus visionnaires à des considérations de subsistance pour les plus préoccupés de survie.
La vie spirituelle, qui est de loin la plus visionnaire, résiste au mensonge, au vol pour retrouver une lucidité et une force d'action.
La vie spirituelle, véritable boussole pour une organisation collective des chacuns et chacunes animés d'amour, de pardon, de paix d'intelligence et de liberté dans la tête et dans le cœur.
Cette organisation collective passe évidemment par une écoute et des échanges dénués d'orgueil, ne perdant pas de vue l'œuvre à accomplir, le changement du monde.
Je prie avec celles et ceux tendus vers l'accomplissement de la Parole du Père, véritable source du bonheur si facile à remarquer quand cet accomplissement est en route,
Bonne Détermination


26jan11  115C3
Cette entrée enrichit vos frères et expose clairement  aux sympathisants comme à nos détracteurs qui vous lisent avec attention combien nous sommes invités à être profondément respectueux de chacun, mesurés et à l’écoute. 
Être à l’écoute, ce n’est pas le plus facile dans un monde où règne l’impression que le temps manque, où dans ce bruit du monde l’échange est globalement très déficient ; on parle, souvent très fort, sans écouter.
Le frère qui part à la moisson a parfois lutté pour dépasser son appréhension, voire sa peur du ridicule. Mais même après y avoir pris goût, avec le temps, il n’a pas forcément songé à la qualité d’écoute, il a plutôt réfléchi à la qualité de son propos.
J'avoue avoir souvent négligé l’écoute, avec l’impression que l’essentiel était d'informer, d’être clair et complet dans un bref exposé au lieu de comprendre que l’essentiel est de créer ce lien, déjà reflet du projet de Dieu pour l’homme, un lien ténu au départ, profondément  respectueux de la liberté, qui permettra aux épis mûrs de se réveiller du sommeil des siècles, vers la foi active.
Il y a quelques jours je suis allé aider à déménager un homme rencontré il y a peu sur le champs de la moisson.  Il était présent à votre conférence au Cirque d’Hiver "l’Œil s’Ouvre" il  y a 21 ans ! Il avait été très touché. Après avoir lu La Révélation d’Arès à cette époque, il  n’avait pourtant pas donné suite, happé par ce monde. [À présent] il sort de nombreuses années de grosses difficultés, d'une période de réorganisation et de grâces inouïes, des cadeaux du Ciel pour qui a des yeux pour voir, qui permettent de voir haut, l’île bleue au loin, de se sentir lié au Tout Autre, à La Source de toute grâce. Autant dire que nous avons plus échangé que fait des cartons. Des échanges fondés sur une écoute attentive, où chacun veut apporter son meilleur, dans une relation de confiance et d'enrichissement mutuel. Décidera-t-il de venir faire sa part de pénitence et de moisson de pénitents ? Je l’ignore aujourd’hui, mais je veux pouvoir me dire que la distance qu’il mettra avec notre "cohérence collective", comme vous l’écrivez, au service du changement du monde ne devra rien à ma désinvolture ou à ma précipitation, mais beaucoup j’espère à la qualité du  lien fraternel que nous aurons créé avec simplicité. Et je ne crains en rien qu’il lise ces mots, car nous en avons parlé [du blog?]. Je le salue ici quand il lira ce blog et vous remercie pour cette entrée, frère Michel, qui comme chaque fois arrive comme une lettre au bon moment.
Olivier d'Île de France


26jan11  115C4
Oh oui, la vie spirituelle est évolutive!
Je mesure depuis quelques temps à quel point je suis loin d’être le pénitent que le Père appelle.
Je me croyais juste et sage, etc. Eh bien, y a du boulot !
Sous le Souffle de la Parole que je clame, ma conscience s’éveille. Tous les jours, je vois mieux mes péchés, ceux que je maitrise, ceux sur lesquels je travaille, ceux que je ne vois pas ou que mon menteur n’accepte pas ou refuse de voir — orgueil ! — mais je suis en marche et tous les jours, dès que j’ai les yeux ouverts, je clame la Parole pour l’ accomplir, la vivre, la transmettre, chercher les frères, les pénitents: Mikal cherche les frères ; les frères (sont) dans les jambes (qui se) serrent, les jambes serrent. Mikal (ne) voit (que) les jambes, les jambes, (il cherche comme) l’oiseau cherche l’herbe (Rév d'Arès i/15-19).
Avant d'aller moissonner dans la joie, je prie et je le ressens fortement. J'ai un petit carnet où j'ai mis des extraits de la Parole. Mon approche missionnaire actuelle: "Pensez-vous que l'on puisse arrêter de faire le mal? Car c'est une sacré pagaille sur terre, guerres religieuses, politiques, sociales, économiques, conjugales, mensonges, vols, tueries, dominations, spoliations, le mal est partout, etc."
J'utilise beaucoup l’humour. Les personnes s’ouvrent, certaines me disent faire un travail sur elle pour éviter de faire le mal, mais que ce n’est pas facile. À quoi je réponds: "C’est une question de volonté, l’homme est le Dieu de son destin, il est l’existentialiste absolu (Genèse 1/27). Nous sommes ses filles et ses fils créés pour faire le Bien, aimer, pardonner, être bon, participer avec Dieu à la création de l’univers, non pour être de simple animaux pensants (Rév d’Arès 17 & 18).
Nous devons nous libérer de tous pouvoirs, des préjugés lesquels sont les ennemis du bon sens.
Je m'efforce de m’identifier à la personne.
[...]
La pénitence, l'amour, le pardon, la bonté, etc sont les outils qui nous permettent de réveiller en nous l'image et ressemblance (Genèse 1/27). Le Père dont la sagesse est démesure pour nous a bien raison de dire: À Moi la Puissance et la connaissance à toi la mesure, la patience et la piété (Rév d’Arès 39/3).
Didier. Br


26jan11  115C5
Encore une entrée de votre blog qui va nous faire avancer dans nos pénitences et réfléchir, nous mettre beaucoup plus à l’écoute du monde et bien moissonner les pénitents.
Votre travail du champ méditerranéen nous apporte des réponses importantes du monde d’aujourd’hui.
Cela nous aide à comprendre, entre autres, pourquoi la mission ne donne pas toujours des beaux fruits.
Beaucoup sont dans des modes de vie complètement aberrants, alors la vérité, basale, ne suffit pas à réveiller un pénitent et moissonneur qui sommeille.
Mais faut-il encore que cette femme ou cet homme s’arrête et ouvre la bouche et nous accorde un moment dans sa vie très occupée et puis qu’après cet échange il ou elle souhaite nous revoir, qu’ensemble nous entendions à nouveau la pierre. Nombreuses sont les références dans La Révélation d’Arès sur la pierre :
vi/2, Ton œil  moud la lumière, celle qui brûle la pierre ; tu vois la bulle dans le morio
xx/iii La pierre n’est pas le fils de feu ; la lave l’est.
xx/9 Le frère rentre l’étoile dans Ma Main ; il entendra la pierre ; il courra sur son bras mille ans.
xxviii/19 L’homme qui se croit fort, son œil est mou comme le cancer qui sort de son os ; le noir le goûte.
Et bien d’autres versets encore sur la pierre.
Simone L


26jan11  115C6
En lisant votre blog, c’est d’abord en moi un grand silence.
J’ai chaque fois besoin de temps pour laisser percoler le message comme l’eau se glisse dans les failles de la roche pour la dissoudre, en élargir les voies d’accès.
J’attends, semble-t-il, comme beaucoup d’autres, avec impatience votre parole sur ce blog et en même temps j’ai conscience que cette attente est salutaire pour moi. Elle intensifie ma soif : Que la faim du repentir, qui est la faim de Mon Pain, les amène à Ma Table ! (Rév d'AQrès 36/5). C’est encore une fois une grande joie que de venir me désaltérer à votre parole.
Merci pour ce temps consacré à votre blog qui nous relie, nous soutient, nous guide, nous met debou
Votre première phrase semble être une réponse à certains commentaires que vous avez reçus: "Je ne me désintéresse pas de mon blog." Je peux me tromper mais j’y sens comme un jugement de vos choix, comme si vous deviez vous justifier.
Vous bombarder de "Il faudrait [que vous fassiez ceci ou cela]", c’est vous faire porter sur vos épaules toute la charge plutôt que d’aller humblement à la rencontre de notre pierre intérieure (freins, blocages, rigidités) qui inhibe notre action pour changer le monde. C’est voir la paille chez vous, plutôt que la poutre chez soi. En quoi vous faire une liste de ce que vous pourriez ou devriez faire m’aiderait-il dans ma propre ascension ? Ne t'assieds pas à Mon Tribunal (Rév d'Arès 16/13) !
N’ai-je pas tout à gagner à me réjouir de votre parole quand elle se donne pour poursuivre ensuite sa mise en œuvre, ce travail intérieur d’érosion des roches résistantes ? N’ai-je pas intérêt à marcher à vos côtés au rythme qui m'est possible, [possible] en chacun de nous ? Ta force sera jusqu'à Mes Hauteurs comme la force du mulet qui porte le fardeau, le bagage de ceux qui feront l'ascension avec toi.(Rév d'Arès 36/14).
J’entends la pierre chez moi, chez l’autre… C’est tout un chemin !
En m’ouvrant pas à pas à la démesure de l’Amour du Père pour faire fondre la pierre, pour devenir un peu plus [aimant et créateur] à son image et à sa ressemblance, pour qu’ensuite mon regard laisse transparaître un peu de l’amour du Père quand je m’adresse à mon auditeur, pour permettre au Père de créer une brèche et y insérer sa main dans l’autre comme il le fait avec moi. Ma Main, J(e L')entre dans la faille ; (la faille) ne (se re)ferme pas (Rév d'Arès xxxvi/1)
Avec le temps qu’il me faudra pour mettre en pratique: Dis-leur: "Étrangers, je vous aime avant de vous connaître" (Rév d'Arès 25/4), je pense que l’entrée #0116 arrivera toujours trop tôt.
Je remercie le Père de vous avoir comme frère ainé !
Louis-Marie


26jan11  115C7  
Je ne suis pas Pèlerin d'Arès et je crois encore que votre Révélation d'Arès n'est qu'une grosse invention de vous.
Mais j'hésite.
À force de lire ce blog — j'ai beau me dire: "Mais ne lis pas ces conneries!" je ne peux pas résister — j'ai fini par me dire que la constante énergie de foi que vous mettez dans vos textes, qui en plus sont beaux, doit bien avoir une source en dehors de votre simple imagination et d'une façon comme une autre de faire du pognon en vendant votre bouquin. Je pense à votre sincérité, à votre force morale. Évidentes !
Comment douter de ça, à moins d'être votre ennemi borné?
J'ai lu récemment cette citation: "On ne peut inventer rien de neuf pour soi tout seul (André Gide)" et, si on admet que La Révélation d'Arès donne aux sources religieuses connues: la Bible, le Coran entre autres, un sens tout à fait neuf, je veux bien croire que vous n'avez pas pu inventer ce bouquin. Si vous en aviez été capable, on aurait entendu parler de vous avant 1974 [naissance de La Révélation d'Arès].
J'ai eu des conversation à votre sujet avec des prêtres. Sept ou huit. Tous, avec des variantes, en reviennent à l'idée que vous n'avez rien inventé, mais pour eux ce que vous dites ne vient pas du Ciel, mais de l'église.
Ces gens-là s'attribuent sans honte l'origine de toutes les grandes idées religieuses ou spirituelles comme vous dites.
Mais récemment j'ai eu une conversation à votre sujet avec un dominicain, tout de blanc vêtu, qui m'a dit que l'avenir retiendra que toutes les grandes idées que votre blog répand (ce moine connaissait votre blog) vous seront bien attribuées tôt ou tard et qu'alors la question de l'origine de La Révélation d'Arès se reposera très sérieusement :
De Dieu ou de votre cerveau humain ?
J'ai donc l'impression en lisant votre blog que je lis les propos d'un inconnu, ou même d'un pauvre type, aujourd'hui, mais qui sera demain aussi célèbre que Jésus. Votre mise en croix, c'est le silence qui vous isole complètement au milieu d'un monde de grandes gueules (elles ne manquent pas sur internet), mais vous en ressusciterez probablement.
Je crois au fond que vous vous en foutez.
À force, je me dis: "Ce type fait son boulot."
Grotesk


26jan11  115C8
Bonjour Prophète Michel
Je lis votre nouvelle entrée et je ne suis pas d’accord avec vous.
Par exemple vous dites : "Puis-je communiquer à l’autre l’insolite et rebutante nécessité d’entrer en pénitence et de rejoindre le petit reste de pénitents sans lui ouvrir mes oreilles et mon cœur autant que j’ouvre ma bouche ? Quiconque sur un sujet aussi difficile…"
Je pense que vous vous trompez en insistant sur le mot pénitence qui rappelle beaucoup trop la religion catholique.
Certes, pénitence est cité dans La Révélation d’Arès dans la bouche de Jésus mais pas dans la "bouche" de Dieu.
Cette manière que vous avez d’insister sur ce mot peut détourner beaucoup de monde de La Révélation d’Ares, alors que cette révélation est un formidable message d’espoir face aux difficultés de la vie terrestre, car ce que je préfère retenir de La Révélation d’Arès est la confirmation de notre immortalité spirituelle.
Certes cette immortalité ne nous est pas donnée sans effort personnel de changement individuel, mais le message de La Révélation d’Arès est à mille lieux uu message diffusé au cours des siècles par les églises chrétiennes.
J’en profite pour vous dire qu’à la FNAC des Halles à Paris, où je vais de temps en temps, j’ai constaté que La Révélation d’Arès était régulièrement présente au rayon ésotérique. Je regrette simplement que ce soit la nouvelle édition de La Révélation d’Ares que le public découvre et non plus l’édition de 1989 à couverture jaune où l’on pouvait trouver votre témoignage détaillé sur la manière dont vous avez reçu ces messages.
Je vous demande donc:

À quand la réédition de l'édition [à couverture jaune] ? [Cette édition est], je crois, est beaucoup plus apte à ancrer le Message d’Aràs dans les consciences et à donner confiance aux plus humbles sur le fait que Dieu n’ignore aucune de ses créatures contrairement au système de guerre économique actuellement  en vigueur sur notre terre.
Dieu nous demande de changer ce monde en nous changeant nous-mêmes tout simplement.
Patrick R des Yvelines


Réponse :
Vous me faites marcher.

A.- Vous lisez ce blog depuis assez longtemps — quelques années — pour savoir exactement ce qu'il faut entendre par pénitence dans La Révélation d'Arès, à savoir l'action de changer sa vie (Rév d'Arès 30/11), de se recréer comme image et ressemblance du Créateur par le changement de vie en bien, autrement dit, de renoncer au mal et de pratiquer le bien (aimer, pardonner, faire la paix, rechercher l'intelligence et la liberté spirituelles).
B.- Si, selon vous, le mot pénitence est "cité dans La Révélation d’Arès dans la bouche de Jésus mais pas dans la "bouche" de Dieu," c'est que Jésus n'est pas le messager de Dieu. Jésus me serait donc apparu à Arès pour me dire, en quelque sorte, qu'il n'est pas vraiment d'accord avec Dieu et me donner son interprétation personnelle de la Pensée Divine. Par voie de conséquence, vous semblez considérer que les Évangiles Palestiniens (la Bible) n'étaient déjà, il y a 2.000 ans, que l'interprétation personnelle par un charpentier venu de Nazareth nommé Jésus de la Pensée de Dieu.
Or, ce n'est pas du tout ce que avez semblé croire jusqu'à présent.
Conclusion: Vous me faites bien marcher.
Ceci dit, si vraiment vous avez toujours cru à ce que vous dites aujourd'hui, il y a eu entre nous une terrible méprise depuis des années. Il m'est très difficile de le croire.
Quoi qu'il en soit, je crois pour ma part que c'est la pure Parole du Père que Jésus m'a dictée en 1974 et que c'est le mot pénitence que le Père a demandé à son messager Jésus d'employer, charge à l'homme qui lit La Révélation d'Arès de comprendre le sens réhabilité de ce mot, qui passe du sens triste de remords et d'autopunition que l'église lui a donné au sens de renaissance du bien dans l'homme dans la joie et dans la fête (Rév d'Arès 30/11).
Je vous accorde que ce mot est difficile à faire passer dans le public et que c'est une des difficultés de notre mission, mais la mission est difficile, de toute façon.
Concernant votre espérance d'une réédition de "L'intégrale", ce que vous appelez "La Révélation d'Arès à couverture jaune", vous n'êtes pas le premier à en regretter la disparition.
Si j'ai conçu et beaucoup travaillé sur une édition mince, légère, moins encombrante — l'édition 2009 — c'est parce qu'une telle édition vite lue me fut réclamée pendant des années à cor et à cri par un très grand nombre.
Beaucoup de ceux mêmes qui réclamèrent cette édition légère regrettent aujourd'hui l'édition plus chargée en commentaires et en récits. Il semble finalement que les deux soient nécessaires. Toutefois, les libraires n'en accepteront qu'une et il y a fort à parier qu'ils prendront l'édition légère... C'est un dilemme.
Mais dès que je le pourrai, je travaillerai sur une version modernisée de "L'Intégrale" de 1984, 1987 et 1989 et notre association ADIRA se chargera de son édition et de sa diffusion. Je suis malheureusement un homme seul submergé de travail et manquant continuellement de temps.
Je vous signale toutefois que l'édition 1995, qui n'est qu'une version bilingue de l'édition "à couverture jaune" que vous regrettez est toujours disponible. Elle est même plus complète et plus moderne. Vous pouvez vous la procurer dans certaines FNAC (peut-être pas celle des Halles, je l'ignore) ou chez ADIRA: http://www.adira.net


26jan11  115C9  
Par votre entrée 115 vous encouragez vos frères apôtres à l'esprit d'ouverture ou comme dit Olivier [115C3] vous montrez que vous êtes "profondément respectueux de chacun, mesurés et à l’écoute. "

Cela paraît merveilleux.
Moi, je vous dis que c'est ce qui vous vaudra de l'hostilité. Vous allez être traités de "secte" à contre emploi. Je suis sûr que, contrairement à ce qu'on pourrait rêver, on aime mieux que vous ayez comme les Témoins de Jéhovah des idées étroites mais facilement étiquetables, classables.
N'avez-vous pas remarqué que ce monde se ferme de plus en plus? Ce qui vient de se passer en Tunisie est une réaction à l'esprit de fermeture. Le peuple tunisien veut l'ouverture, mais le collier et la muselière qu'il vient d'arracher vont lui être remis d'une façon ou d'autre autre, parce que c'est dans ce sens que vont tous les pouvoirs, tous les lobbys et groupes de pression. Le peuple qui veut parler librement, il est comme le troupeau de moutons qui casse sa barrière de temps en temps, mais que les chiens ramènent à l'enclos et alors les barrières sont consolidées.
On est dans un monde centralisateur. Tous les puissances politiques, toutes les institutions, toutes les industries sont centralisatrice et vous, vous êtes décentralisateurs ! Cela se sait parce que vous n'avez pas de chef, pas de structure disciplinaire, mais cela se saura encore plus parce que vous êtes à l'écoute des autres, pas seulement par politesse,comme vous dites, mais parce que vous croyez vraiment que "un Pèlerin d’Arès n’est pas nécessairement un croyant qui a coupé toutes ses racines."
Vous allez être considérés comme très dangereux. Les pouvoirs, politiques, administratifs, religieux, moraux, supporteront plus mal encore votre comportement prosélytique non-conformiste, qui contrarie leur façon de planifier et de catégoriser qui les arrangent même dans la concurrence et surtout dans la concurrence, parce qu'on la voit bien venir quand elle est très caractéristique. Vous, on ne vous verrea pas venir.
Après avoir lu votre entrée 116 avant-hier j'ai relu rapidement en entier toute La Révélation d'Arès et je dois admettre que ce que votre entrée dit est bien dans l'Esprit de cette Parole. Elle relativise, alors vous relativisez et d'ailleurs Jésus relativisait déjà il y a deux mille ans: "Oui, Moïse a dit ça et je ne renie pas Moïse, mais moi je vous dis qu'il faut comprendre autrement, etc." Il a payé ça sur la croix.
L'opposition entre votre foi ouverte et le régime de contraintes où nous vivons de plus en plus tient à la nature même des deux conceptions en présence. Vous, vous prenez votre atittude de refus, de résistance par le moyen de l'ouverture, de l'amour, du pardon, etc. Vous verrez, cela sera mal supporté.
Enfin, j'exagère peut-être. Il ne faut pas dramatiser. C'est quand même pas inutile de dire ce qu'on pense.
Le Numide.


Réponse :
Ce que vous dites, nous le savons depuis longtemps. Nous y faisons face intelligemment et dans la paix du cœur et l'amour de l'humanité, sachant bien que nous venons déranger et que, de ce fait, nous n'avons pas que des amis, mais comme concluez vous-même, "il ne faut pas dramatiser."
Les premiers chrétiens face aux institutions romaines et païennes se trouvèrent dans une situation assez semblable, mais nous ne sommes plus au temps des arènes et des fosses aux lions.
J'ai confiance absolue dans la réussite de notre mission.


27jan11  115C10
La photo qui illustre l’entrée 115 de votre blog, montre des mains juvéniles en action.
Ce sont donc là des apprentis et non des professionnels qui opèrent, j’imagine, sous l’œil attentif du maître.
Des apprentis, c’est bien ce que nous devons être à la moisson, mais non des professionnels de la foi qui sauraient et auraient réponse à tout.
Pour avoir taillé non la pierre mais le bois, je sais qu’un coup mal donné peut faire louper la pièce.
Soyons donc des apprentis, mais appliqués, consciencieux, intelligents et aimants.
Dominique de Catalogne


27jan11  115C11
Je vois par l'un des commentateurs [sans doute 115C9], que même l’incrédulité qui s’interroge, sans doute sur elle même, au travers des autres, doute de ses certitudes, devant la patiente, paisible et joyeuse détermination de l’homme du temps qui vient (Rév d'Arès 16/10, 30/13). C'est encourageant.
Quand les tempêtes des passions s’apaisent et que l’esprit redevient clair, pour écouter la véracité du Message que le Père soufle dans nos cœurs, le miracle du pénitent l’a communiqué, au-delà des mots, par son regard, sa main, sa gorge et son estomac rassasié à jamais et promis aux magnifiscences infinies (Rév d'Arès 4/6).
Je ne parle pas encore à beaucoup d’inconnus : Le marmot (Rév d'Arès 30/13-15) veux vous écouter encore et apprendre, mais je les aime déjà, vraiment.
Le Créateur entend la pierre et, à son image (Genèse 1/26-27), vous nous réapprenez à mieux écouter pour mieux entendre et mieux parler à l’humanité du dehors, la balène (baliste, Rév d'Arès xL/4). Dans cette mesure, cette pensée repensée, revue, corrigée, adaptée à la psyché du moment, le Créateur se glissera dans la fente de l’oreille et soufflera au bout du partage de notre pénitence, l’art de sculpter cette pierre, cette dureté, émotives ou sèches, bouchant les oreilles, les yeux, la bouche qui n’entendent, ne voient et ne parlent plus que du bruit des villes, oubliant que des Moissons, des "Vents d’Anges", de grappes bleues, s’activent pensent et se repensent sans cesse, pour la creuser ensemble, en dépolir les formes qui deviendront l’ouverture pour la lave transfigurante de nos Vies promises et cependant déjà données depuis si longtemps.
J’ai longtemps cru que la spontanéité était une force, un gage de vertu, une marque d’honnêteté, mais le réactif émotif est spontané lui aussi, il est dans sa vérité, mais est il dans la Vérité ? Dans le Dessein du Père ? Les plans d'Éden à reconstruire, La Vérité que même l’insoumis reconnait dans sa poitrine où Elle souffle (Rév d'Arès 4/11),saura se faire entendre avec les mots justes, contemporains, dans les éclats de joie sculptée, au moment opportun.
Maintenant je vois que la spontanéité ne sert que de la connaissance de soi, la reconnaissance honnête et lucide du travail qu’il reste à accomplir en soi, pour tous et en tous, pour soi, pour se présenter comme un pécheur, mais un frère de l‘aube (Rév d'Arès xxxv/7), portant un Message transfigurateur mais bien vivant, pour se changer soi même et changer le monde, car il n’y a que celui à qui le Ciseau de l’Artiste aura rendu l’ouïe pour entendre qui pourra le choisir, le faire et encourager à son tour autrui à l'accomplir parce qu’il l’aura aimé comme lui-même (Lévitique 19/18).
En L’Amour du Père.
Guy de l'Hérault


27jan11  115C12
Vous répondez à Patrick R des Yvelines (26jan 115C8):
"Vous semblez considérer que les Évangiles Palestiniens (la Bible), etc."
Qu'entendez-vous par Évangiles Palestiniens ?
Seriez-vous resté un fervent post-nicéen fermé à tous autres écrits évangéliques de la même veine historique ?
Je pense à l'évangile de Thomas, ou à celui de Philippe, ou de Marie (bien qu'il en reste peu).
Jacques (njama)


Réponse :
J'ai rencontré, voilà assez longtemps, votre nom sur des sites d'échanges où il était souvent question de La Révélation d'Arès et de son témoin. Votre nom ne me paraissait pas celui d'un détracteur aussi tranchant et m'était sympathique.
Mais, même pour m'apostropher aujourd'huit, pourquoi me poser des questions dont les réponses sont connues depuis plus de trente années, comme si, depuis le temps que vous vous intéressez à La Révélation d'Arès et à son témoin, vous ne connaissiez pas encore ma pensée ?
J'ai dispensé ma pensée sans en rien cacher dans mes nombreuses allocutions et causeries à Arès ou ailleurs ou dans mes écrits, que ce fût dans mes liminaires, notes et commentaires publiés dans La Révélation d'Arès, dans "Le Pèlerin d'Arès" ou dans ce blog.
J'imagine que vous savez très bien que par "Évangiles Palestiniens (la Bible)" j'entends les Évangiles de Matthieu, de Marc et de Luc, l'Évangile de Jean étant bien sûr exclu (Rév d'Arès 16/2)? C'est sous ce terme que, depuis quelque trente-cinq ans, par la voix ou par l'écriture, je fais la distinction entre les Évangiles bibliques et L'Évangile Donné à Arès (première partie de La Révélation d'Arès).
Quant à avancer l'hypothèse que je serais "resté un fervent post-nicéen", c'est-à-dire un fervent des dogmes de l'église, de la trinité et de la rédemption des péchés par la croix, c'est une si grossière contrevérité que je n'ai encore jamais entendu même mes détracteurs de mauvais foi ironiser de la sorte.
Par ailleurs, je connais les livres apocryphes que vous citez, mais les Évangiles Palestiniens: Matthieu, Marc et Luc, me suffisent, encore qu'il faille les délivrer de quelques ajouts par l'homme (Rév d'Arès 16/12, 32/12), travail pour lequel, débordé depuis 37 ans de soucis et boulots divers et immédiats, je n'ai pas encore trouvé le temps, le recul et la paix nécessaires, mais cela viendra, je l'espère. Il est de toute façon possible pour quiconque connaît bien La Révélation d'Arès de lire les Évangiles Palestiniens sous l'éclairage direct de la Vérité.
N'ai-je pas toujours dit que le Fond de la pénitence réside dans Le Sermon sur la Montagne (Matthieu 5 à 7) ?


27jan11  115C13
Les peuples victimes des pharaons se soulèvent. Tunisiens, Algériens, Égyptiens se soulèvent mais, vu depuis la France, on a le sentiment que leur drame serait différent de celui du reste de l'humanité qui suffoque et n'en peut plus des mensonges fabriqués sur son dos.
A l'évidence, chaque homme et chaque femme, d'où qu'il soit, souhaite le bonheur et rêve d'un monde meilleur.
Merci encore, frère Michel, de nous accorder un moment de méditation qui nous extrait de ce monde de charbonnier, même si j'ai beaucoup de respect pour les charbonniers qui eux au moins ont chauffé les maisons de nos grands-parents.
Mais seulement, ce monde, s'il n'est pas éclairé par la foi, alors il ressemble à un immense dortoir où une couche de suie est répandue.
Quel espace n'est pas entaché par le mal ? Il est partout !
Toutefois, quand il se penche sur lui-même, il reste à chaque humain un espace intérieur, son cœur, qu'il peut changer, avec qui il peut demander audience, célébrer un culte pur et intime capable d'échapper aux spoliateurs et aux tyrans, et cela il ne faut pas avoir peur de le dire à ceux qui se sentent persécutés au quotidien par les lois de la politique et la religion.
Oui, le cœur animé par la Parole ou par la volonté du changement est un territoire vaste comme l'univers. S'il bat au rythme de la bienveillance et de la bonté, il permettra aux générations suivantes de regarder l'avenir autrement.
Le mot pénitence n'est pas une fable d'anciens (le Coran), mais une réalité incontournable à vivre comme un choix existentiel. Le pardon, l'amour, le non-jugement la paix sont des états de consciences essentiels pour fonctionner et vivre autrement et d'ailleurs.
Hakima


27jan11  115C14
La mission doit entendre le monde.
Entendre = écouter avec son coeur, comprendre avec son coeur !! Enfin vous dites que les soeurs et les frères doivent écouter le monde.
Écouter, comprendre ce qu'est le monde et ce qu'il ressent: Cela fut longtemps méprisé, car durant des années, durant de trop longues années, beaucoup de pèlerins (souvent ceux qui pensent toujours avoir tout compris et avoir toujours raison) pensant qu'ils détiennent la vérité (la seule réellement valable à leurs yeux) et donc ne s'intéressaient pas au monde, ou plutôt le trouvait insignifiant, stupide et inférieur à eux.
Ce qui a beaucoup freiné la mission est cela justement : La non-écoute et parfois le mépris. Dommage !
Certes le monde est pressé, pressionné, mais le monde (les gens qui le composent) est prêt à s'ouvrir, une grande partie de gens cherchent et désirent autre chose.
Mais ce que vous avez oublié ou plutôt ce que vous rappelez enfin, ces gens ne veulent plus des dogmes, des culpabilités ou moralités toutes religieuses, mais un vrai échange, un vrai amour.
Ce que vous dites doit s'adresser en premier lieu aux Pèlerins d'Arès, ceux qui ont beaucoup de mal à s'ouvrir aux autres, à quitter leur suffisance, ceux qui ont du mal à aimer et tolérer ceux qu'ils jugent inintéressants. Ce sont ceux-là qui souffriront, n'en doutez pas.
Mais pourquoi attendre tant d'années pour écrire cette évidence ?
Écouter le monde, écouter avec tout son cœur, s'intéresser à ce que font les gens, leur recherche intérieure ? Quatre générations ne suffiriont pas (Rév d'Arès 24/2), me répondrez-vous. Ne vous cachez-vous pas derrière cette phrase pour justifier toutes vos erreurs ? Car c'est la phrase clé dès que quelque chose ne se fait pas ou ne se décante pas ou que l'on ne veut pas écouter, mais fallait-il attendre tant d'années, depuis que La Révélation d'Arès existe, pour rappeler aux frères et sœurs leur manquement, que hier vous ne vouliez pas voir et parfois encouragiez vous-même ?
J'espère qu'il n'est pas trop tard, mais entre temps, que de temps perdu, que d'années perdues. Quel scandale même ! J'espère que Dieu n'est pas trop déçu ! Et que la mission va enfin se relancer !
"Reprenant, à 81 ans, le face à face avec l’homme de la rue." Remissionner vous fait enfin voir la réalité, réalité dont vous vous êtes vous même coupé durant trop d'années et en commettant et laissant commettre trop d'erreurs et de mensonges. Votre grande négligence a eu des répercussions sur tout le laisser-aller et vous avez encouragé les défauts de certains qui régentent les assemblées.
Je vois toujours les mêmes aux postes-clés, si j'ose dire, se répartissant des tâches qu'ils ne veulent surtout pas partager avec d'autres frères et soeurs, juste pour être aidés tout simplement. C'est déjà la routine dans les assemblées, je ne vois aucune différence avec le monde, mais tous, dans toutes les assemblées, se croient tellement au-dessus du monde que ces attitudes seraient risibles, si elles ne mettaient hélas les choses en danger.
Votre entrée tombe à pic si j'ose dire.
Mais écouteront-ils vraiment, ces pèlerins engagés qui pensent le monde farci de tous les maux et qui, eux aussi doivent ôter leur pierrailles qui les enserrent ?
J'espère qu'il n'est pas trop tard.
Didier Normand


Réponse :
Sur l'étagère de la cuistrerie moralisatrice vous posez là, mon cher Didier Normand, un ouvrage remarquablement bien doré sur tranche.

Vu la hauteur dont il parle, je me suis demandé qui était ce Didier Normand, morigénateur et donneur de leçons, qui se pose en grand connaisseur des Pèlerins d'Arès, mais dans la longue liste des Didier que je connais ou que j'ai connus je ne suis pas parvenu à le situer.
J'en déduis, sans très grand risque de me tromper, que Didier Normand n'existe pas et que celui qui se cache derrière ce pseudonyme est, par surcroît, un cuistre lâche.
À moins qu'il soit simplement un pauvre malheureux déçu et aigri qui s'étant retiré lui-même de la société des Pèlerins d'Arès, mais qui, n'arrivant pas à se détacher complètement de l'idéal qu'il partagea autrefois avec eux, ne trouve pour y revenir que l'espace et le temps étroits d'un commentaire. Un commentaire où l'on devine quand même un fond de rêve: "J'espère qu'il n'est pas trop tard."

La société des Pèlerins d'Arès est comme toutes les sociétés humaines imparfaite et même, dans cette première génération, très imparfaite, car le changement de vie, la pénitence, ne se fait pas en un  jour. Cela demande temps et patience.
Notre imperfection appelle des critiques, sans nul doute, mais quand celles-ci sont anonymes, nous sommes en droit de nous demander: Mais qui est-il, cet homme empressé à nous montrer nos fautes et à nous haranguer pour devenir des héros parfaits, héros qu'il a probablement rêvé d'être lui-même sans y parvenir à l'évidence, puisque le moins qu'on puisse est que sa harangue ne rayonne pas plus d'amour que de courageuse franchise ?
Est-ce parce que vous êtes probablement rejeté vous-même que vous préférez par l'anonymat ne pas vous exposer à être plus rejeté encore par ceux et celles que vous critiquez sans réfléchir ou sans voir clair ?

Les Pèlerins d'Arès, moi ou mes frères, bien qu'imparfaits, ne sont pas ce que vous en dites et j'ose dire que s'ils ont refusé que vous les "aidiez tout simplement", ce n'est peut-être pas sans une sage prudence.
Vous me demandez: "Mais pourquoi attendre tant d'années pour écrire cette évidence [l'évidence qu'il faut entendre le monde] ?" Là, vous montrez que vous ne savez pas ou que vous faites semblant de ne pas savoir pour vous donner une occasion de m'apostropher.
Dès l'origne de ma propre mission en 1975 et des les origines des missions de mes frères au fur et à mesure qu'elles se sont constituées, j'ai toujours dit, en substance: "L'évangélisateur ou missionnaire est le premier évangélisé dans sa propre mission, parce qu'il écoute ceux auxquels il s'adresse autant qu'il leur parle." J'ai toujours encouragé mes frères à bien écouter ce que leur dit le public et à y réfléchir, à ne pas se contenter d'annoncer La Révélation d'Arès, mais à la confronter à ce que sait et dit le monde de sa propre Histoire. Cela n'a rien de nouveau.
Si aujourd'hui je reparle à mes frères et sœurs de la nécessité d'entendre la pierre, ce n'est pas parce que je découvre soudain cette nécessité, mais simplement parce que je ne dois pas me lasser de leur parler (Rév d'Arès 26/15).
Je ne me lasse pas davantage de parler de la pénitence, depuis trente-sept ans, et j'en parle de même encore aujourdf'hui. dans cette entrée 115

Les procès d'intention, votre commentaire en est un, ne sont que des fusées d'artifices. Je n'en suis pas personnellement affecté. J'en ai vu d'autres et bien pires depuis trente-sept ans. Cependant, je devine derrière vous quelqu'un d'autre que ce cuistre et j'en suis très peiné. Écrivez-moi donc par la poste, sous votre véritable identité, en commençant votre lettre par "Didier Normand, c'est moi". Tout le monde est appelé, même celui qui s'est cru trop parfait pour rester parmi des imparfaits. Tout le monde peut changer, trouver la lumière de l'humilité et de l'amour, à tous moments. Pourquoi pas vous? Je ne sais pas. Écrivez-moi ! Vous connaissez mon adresse.


27jan11  115C15  
Encore une bien belle entrée qui m'a demandé de ralentir le flot de mes pensées et de ma parole.
Je dois dire que je suis heureux d'apprendre que la pierre, c'est moi, et que la bulle dans le morio (Rév d'Arès vi/2) n'est plus un mystère, puisque c'est aussi moi.
Je suis heureux encore d'apprendre que la pénitence a toujours été [potentiellement] en moi et je comprends pourquoi le catéchisme de mon enfance avec la narration de la vie de Jésus ou le fameux film Jésus de Nazareth a réveillé en moi l'irrésistible envie d'être comme Jésus.
Je pense que cette bulle est une bulle d'eau. J'ai dû passer au micro-onde et elle s'est agitée jusqu'à fendiller la pierre et faire s'échapper le cri.
J'ai été et je suis toujours l'entendeur. J'ai entendu et j'ai crié pour répondre: "Me voici Père !"
Maintenant je L'écoute comme je vous écoute, Frère Michel. Il me demande d'entrer en résonnance avec la bulle dans le morio pour que je taille la pierre doucettement. Un bulle dans une pierre plutôt qu'une étincelle voilà une réalité bien plus terrestre.
Je ne détiens pas de vérité, j'en suis certain. Le monde change par mon action aimante ou pas sans savoir de quelle façon il change. C'est curieux à dire mais je vois la bulle dans le morio et j'entends le cri qui parvient à mon oreille. J'écoute.  Parcequ'il a entendu mon appel, mon frère me répond, et c'est moi que j'entends parce que je me rappelle que j'ai vécu ce moment, mais toujours inscrit dans le présent.
Tout est circulaire. Tout ce que je fais, donner le pardon, donner la paix, rechercher la salut, offrir la joie, apporter le bonheur, rayonner de sainteté de puissance et de lumière, c'est à moi que je le fais ; le pécheur que je suis grandit en sainteté et accomplit la Volonté de Dieu Qui veut que le monde change dans la pénitence. Il n'y a rien que je ne peux faire égoîstement sous peine de me séparer bien plus encore de Dieu.
Votre blog est une maison où j'aime venir me reposer me restaurer en compagnie d'hommes bons.
Votre maison est la maison des has [des âmes, Rév d'Arès xxxix/5-11] sans corps |?]. Une pensée toute particulière pour la Maison du Sud aux sculpteurs bâtisseurs.
Tony des Bords de Loire


27jan11  115C16  
Vous parlez de dialogue avec le monde, et le besoin de dialogue est évident, mais comment peut-il s'établir rapidement et intelligemment (vous insistez sur le rôle de l'intelligence) quand il paraît clair que le dialogue ne s'établit déjà pas entre ceux qui placent leur foi dans La Révélation d'Arès ?

J'en prends pour exemple le site que voici:
http://sd-2.archive-host.com/membres/up/66497693963381614/la-revelation-d-ares_ENTIERE.pdf

Ce site diffuse La Révélation d'Arès d'une façon qui, de l'aveu et j'ajoute de la prétention même de son diffuseur (voir à la fin du site, p.235 "Note sur la présente édition"), est faite sans l'accord du témoin de La Révélation d'Arès, vous Michel Potay.

Je passe sur l'individualisme de l'internaute qui a fait cela. Initiative qui ne peut partir que d'une intention impure et même trouble, car comment peut-on se méfier de l'homme même, Michel Potay, sans lequel cette Révélation d'Arès n'aurait jamais été diffusée et serait inconnue ? Se méfier de lui au point de lui cacher cette initiative, comme si le témoin n'avait jamais pris lui-même l'initiative de diffuser aussi largement que possible la Parole d'Arès ?
Où était-il cet internaute, qui se donne une apparence d'universalisme généreux, quand Michel Potay tout seul allait, dès 1975, de ville en ville, de librairie en librairie, et pendant de longues années, pour diffuser ce que les éditeurs et les grands media lui refusaient de diffuser ?
Je vois mal, consécutivement, comment un dialogue pourrait s'établir de façon cohérente entre la mission et le monde quand le mission elle-même ne dialogue pas avec le premier de ses frères, le prophète ?
Je pense que ce dialogue avec le monde ne peut s'établir que sur les bases de la pensée et de la sagesse prophétiques, les vôtres, Michel Potay, et de la confiance évidemment.
En fait, je crois qu'un dialogue s'est établi depuis longtemps, parce que les "frères missionnaires" sont très bavards avec le monde, contrairement à ce vous semblez supposer, Frère Michel. Ce n'est peut-être pas le cas "dans le Sud" où vous missionnez en ce moment, mais je peux vous dire que c'est le cas ailleurs.
Le problème est que chaque missionnaire y va de sa petite pensée, de sa petite interprétation personnelles — c'est comme ça, par exemple, que s'est faite cette "mission sociale" que vous déplorez — et je pense que ce n'est pas autre chose qu'un effet de méfiance à  votre égard et à l'égard de tous ceux qui voudraient normaliser le dialogue afin que tout le monde ait le même discours spiirituel.
Cette déplorable division s'est faite sous prétexte de liberté, qui se ramène, comme vous dites quelquefois, à "la liberté de dire et de faire n'importe quoi" en toute bonne conscience.
Pour beaucoup d'esprits "croire ce qu'on veut, dire ce qu'on veut et faire ce qu'on veut" est le seul moyen d'affirmer qu'on est un croyant libre (Rév d'Arès 10/10). Le comportement moderne qui s'est fait dans le moule des soi-disant "droits de l'homme" qui donnent une totale "liberté de conscience" est mal à l'aise devant un prophète qui dit: Voilà ce qu'il faut penser, et maintenant vous ajoutez: Il fait entendre la pierre, alors que la "liberté de conscience" consiste à n'accepter d'entendre que ce qu'on veut entendre. Chez ceux mêmes que le surnaturel de La Révélation d'Arès n'effraie pas on sent une gêne, une hésitation, une peur scientifique [?] devant la parole qui est la Parole (Rév d'Arès i/12).
Je ne sais pas quand vous obtiendrez des frères missionnaires "l'autodiscipline" et la "cohérence collective partagée" dont parle votre article, mais je doute que ce soit demain. En tout cas, pour moi je demande une formation par vous, je ne demande qu'à faire comme vous le faites.
Joss


Réponse :
Le site dont vous parlez, qui diffuse la partie française de La Révélation d'Arès éditée en 1995 (la Bilingue français-anglais) m'a été signalé il y a très peu de temps par ma fille Nina, qui tenait cette information d'un frère de Bordeaux.
Actuellement débordé, je n'ai eu que le temps de parcourir d'un large coup d'œil ce site .Je n'ai pas eu le temps de vérifier si son contenu était conforme à l'original.
J'ai lu la page 235 "Note sur la présente édition" qui se trouve en effet à la fin du site.
Je ne sais pas (ou pas encore) qui en est l'auteur, mais une phrase dans cette page 235 me laisse supposer qu'il s'agit d'un homme ou d'une femme jeune.

Cette phrase dit: "Corrections de la version anglaise de 1995: Je [l'auteur du site] suis étonné du grand nombre de fautes
d'orthographe comme si aucun logiciel de correction orthographique anglais n'a été utilisé."
Or, l'édition en question date de 1995 mais, bien sûr, le travail de traduction, travail considérable, fut fait bien avant, à la fin des années 80. C'est à l'université de Harvard aux USA, où je passais l'été 1990, que je fis lire pour la première fois à un professeur Américain ma traduction. Dans ces années-là j'avais déjà un ordinateur Mac Intosh, mais pas l'Internet, que je n'aurais pas avant 1999, et je crois même que très peu de Pèlerins d'Arès possédèrent un ordinateur avant les années 2000. Les correcteurs orthographiques français étaient peu performants et peu sûrs dans les années 80-90, on n'en était pas à chercher des correcteurs orthographiques anglais probablement aussi peu performants et que j'aurais peut-être même eu du mal à trouver à Bordeaux où les logiciels disponibles en langue anglaise étaient encore rares.
C'est ce qui me fait supposer que l'auteur du site est jeune et croit que tous les outils merveilleux dont il peut disposer aujourd'hui étaient disponibles partout à l'époque de la traduction.
Je ne suis pas ignorant du nombre de coquilles et fautes typographiques qui ponctuent la traduction anglaise.
Par contre, je n'ai pas (pas encore) trouvé la traduction anglaise dans le site que vous me signalez. Je ne sais donc pas pourquoi le webmaster du site parle de ce texte anglais.
Ceci dit, je suis moi-même, tout comme vous, bien peiné de voir que ce livre a été édité sans que j'en fusse avisé.
Le travail est apparemment bien fait et j'aurais pu en profiter pour apporter à cette édition quelques améliorations.
Le copyright protecteur, qui est à mon nom, car il faut quand même protéger ce texte sacré et mes commentaires des censeurs, caviardeurs et falsificateurs de toutes sortes, a même été omis dans l'édition informatisée en question. Celui ou celle qui a fait cela connaît bien le traitement de texte, mais est un pauvre esprit irresponsable et qui semble fonctionner en vase clos.
Bien sûr, ADIRA (Association pour la Diffusion Internationale de La Révélation d'Arès, inscrite à Bern) qui est maintenant l'éditeur de La Révélation d'Arès, son conseil juridique en propriété littéraire de Genève et moi-même, nous allons réfléchir à la suite à la suite qu'il convient de donner à cette diffusion sauvage.
Concernant le dialogue entre la mission et le monde, je ne pense pas, contrairement à vous, qu'il se soit établi dans le sens où je l'entends. Je ne pense pas qu'il faille confondre les conversations à bâtons rompus entre les missionnaires et le public avec ce dialogue tel que je l'entends.


27jan11  115C17  
À propos du site dont parle Joss [115C16] je remarque que la phrase que vous citez, tirée de sa page "Note sur la présente édition": "Je [l'auteur du site] suis étonné du grand nombre de fautes d'orthographe comme si aucun logiciel de correction orthographique anglais n'a été utilisé," comporte une grosse faute grammaticale.
On doit dire en bon français "comme si aucun logiciel de correction orthographique anglais n'avait été utilisé,"
On est en droit de se demander quel genre de correction d'orthographe le plagiaire a pu faire dans l'édition, comme il le prétend, puisqu'il n'a même pas l'air de connaître la grammaire française. Mais il n'est peut-être pas français ?
Toujours pour en venir à Joss, je suis un peu d'accord avec lui quand il dit qu'on vit à une époque où tout "se fait dans le moule des soi-disant droits de l'homme qui donnent une totale "liberté de conscience"" qui a pour résultat que même certains Pèlerins d'Arès sont "mal à l'aise devant un prophète qui dit: Voilà ce qu'il faut penser." Ils croient qu'ils sont frustrés.
Frustrés de quoi? Je vous le demande. Du droit de "dire et faire n'importe quoi', comme vous dites.
Je vous connais assez, frère Michel, pour deviner que vous ne vous faites aucune illusion sur les conséquences immédiates de votre entrée 116, mais patiemment vous posez des bornes le long des sentiers vers les Hauteurs. Même si le missionnaire ne les suit pas encore, il les voit de loin. Un jour ou l'autre il se mettra en route.
La fameuse "mission sociale", que vous avez demandé aux frères d'abandonner pour revenir au "spirituel bille en tête" n'était rien d'autre que la négation même du spirituel. Ne pas parler du spirituel, c'est le nier. Il est faux que le spirituel transpirait [ou transparaît] derrière le discours social, comme le prétendaient certains frères. C'est comme mettre de l'ammoniac sous le nez des gens en croyant que tout à coup un parfum de rose en sortira.
En fait, les propos que tiennent les frères avec le public de la rue sont là pour passer pour des croyants à la coule et ramener le spirituel à des situations naturelles. Je trouve ça misérable, cette peur de se ridiculiser, ce besoin de "rationaliser".
En fait on n'a rien fait passer de spirituel du tout en disant simplement que l'amour vaincra la haine ou la générosité vaincra l'égoïsme. C'est tellement évident.
On fait passer du spirituel quand on dit que c'est le Créateur lui-même, celui qui nous a créés (par amour) d'animaux pensants en hommes spirituels, en fils de Dieu, qui l'a dit ! Ce n'est que comme ça qu'on déplace l'argument et qu'on peut tenir tête à ceux qui rigolent et qui disent: C'est impossible. Évidemment, pour des gens qui croient impossible que l'amour puisse régner, Dieu est impossible. Inversement s'il est possible que l'amour règne un jour, c'est uniquement parce que Dieu l'a dit. On peut affirmer cela dans la paix tout en écoutant l'autre et en comprenant son scepticisme. Si on ne plonge pas dans le merveilleux, alors on perd son temps !
Merci, frère Michel, pour tout ce que vous nous enseignez, parce que ce que je viens de dire, je l'ai entendu de votre propre bouche il y a déjà des années.
R. L.


28jan11  115C18
Je suis reconnaissant à Joss [115C16] de nous signaler ce site où l'on peut trouver La Révélation d'Arès en ligne.
Je pense que si vous aviez mis en ligne La Révélation d'Arès, quelqu'un n'aurait pas eu envie de le faire à votre place.
Il n'empêche, j'en conviens, qu'il est complètement anormal que l'auteur de ce site ne vous ait pas fait part de son intention et ne n'ait pas attendu vos suggestion éventuelles.
Je suppose qu'il considère le texte comme propriété de l'humanité et que n'importe qui doit pouvoir le lire ou l'éditer. Il ne voit pas le danger qu'encourt sur l'Internet toute initiative sauvage de ce genre faite sans précautions de protection dans ce monde d'hostilité sans scrupules [...].
Jacques du Puy de Dôme


Réponse :
Il y a deux ans, j'ai mis en ligne La Révélation d'Arès peu après l'édition 2009, qui fut conçue dans la double intention d'offrir un ouvrage papier léger et d'en permettre une photographie qui ne prenne pas trop d'espace sur l'Internet.
La numérisation page par page (non au format pdf, mais au format jpg qui rend très difficiles les tentatives de falsification, censure et ajout de texte) a été faite selon le procédé utilisé pour la "Bible de Jérusalem" des Édition du Cerf et d'autres Bibles d'autres éditeurs pour la protection de leurs ouvrages sur l'Internet.
On trouve La Révélation d'Arès en annexe de mon site michelpotay.info. L'URL en est :
http://michelpotay.info/RevelationdAres2009-menu.html

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28jan11  115C19
Entendre et laisser parler la pierre...
La pierre contre laquelle on butte dans la rue dit tellement de choses sans intérêt spirituel ou de bêtises !
Je ne sais pas ce que vous entendez par "ouvrir mes oreilles et mon cœur autant que j’ouvre ma bouche" à l'homme ou à la femme de rencontre.
Je vais faire une image qui va vous surprendre ou vous dégoûter, mais je pense à ces grands de fêtes bibliques d'autrefois où régnaient l'odeur écœurante du sang des victimes égorgées et des graisses fumantes des holocaustes, parce qu'on croyait qu'elle était agréable à Yahwéh. J'ai l'impression que je sacrifie d'une façon aussi grossière.
J'ai l'impression qu'en laissant les gens parler je laisse se dégager cette même odeur, tantôt de choses sociales que vous avez justement considérées comme déplacées et hors de sujet, tantôt vider leurs dépits, leurs rancunes et débiter des médisances et des calomnies, sans parler des âneries et superstitions, et selon vous cela aurait la bonne odeur des acrifices soi-disant agréables à l'Éternel?
Mon image est maladroite, mais je vous la dis pour faire comprendre combien ce que vous recommandez m'interpelle.
Je pense que vous avez la chance d'inspirer à ceux que vous rencontrez soit de se taire, parce qu'ils sentent que ce qu'ils vont dire ne vous intéresse pas ou vous dégoûte, soit de ne parler que de choses d'un certain niveau, morales, spirituelles, religieuses, émouvantes, etc. Ce n'est pas le cas du missionnaire moyen qui n'inspire pas le même repect et à qui on dit tout et n'importe quoi.
Gilberte


Réponse :
"Il faut prolonger la ligne de Vérité par une ligne d’intelligence (35/5)," dit mon entrée 115.
Je parle d'intelligence spirituelle, bien entendu.
Si les gens répondent à votre accroche (mot de mes frères pour dire entrée en matière) par des invectives, des railleries, des grivoiseries (cela arrive à nos sœurs) ou s'ils changent illico de sujet, l'intelligence vous dicte de ne pas prolonger l'entretien. Dans ce cas exprimer votre regret pour la méprise et excusez-vous d'avoir dérangé.

Je suis quand même étonné, ma sœur Gilberte, d'apprendre que ce genre de réception négative et rebutante vous arrive souvent.
Cela ne m'arrive que rarement et j'ai du mal à penser que c'est uniquement parce que j'inspire le respect.

Si j'ai bien tout de suite placé mon accroche (dans la rue) ou mon exposé (au local) dans son cadre spirituel, les gens, s'ils répondent, même pour me désapprouver, même pour m'opposer leur propre espérance, restent dans le même cadre spirituel, sinon connexe ou voisin (religieux, superstitieux, ésotérique, moral, humaniste, philsophique, etc.). Il est rare, alors, que je ne trouve pas dans leur propos un point de rencontre avec La Révélation d'Arès et son objectif universel; à condition que je les écoute attentivement sans les interrompre à chaque fois qu'un mot ou un concept me chagrine ou me paraît faux,
Un dialogue intéressant et constructif peut souvent s'engager, toujours dans le respect de l'autre et de ses convictions. Et même si ce dialogue n'amène pas la personne à voir La Révélation d'Arès sous un jour moins étranger, à y réfléchir et/ou à souhaiter me revoir, j'apprends quelque quelque chose d'elle, parce que je suis libre de préjugés.
Les hommes m'intéressent, puisqu'ils intéressent Dieu. Je ne suis pas au-dessus de Dieu.
Tout cela me semble couler de source et je n'ai pas pensé nécessaire d'y faire allusion dans mon entrée.

On vous voit comme une personne ordinaire, habillée comme tout le monde, avec l'âge qu'elle a et peut-être avec ses maladresses de langage, bref, toute semblable à celui ou celle à qui elle s'adresse, mais ne craignez pas, dès l'abord, de dire en mots simples des choses qui, par contre, ne sont pas du tout ordinaires — C'est pour avoir oublié cela en se croyant plus remarqués parce qu'ils se confondaient avec les soucis socio-écinimiques à la mode, alors qu'au contraire ils perdaient tout intérêt, que des frères se sont égarés dans la "mission sociale" qui, de ce fait, n'a rien donné.
Que dis-je donc de pas du tout ordinaire, allez vous me demandez ? Que vous représentez le Créateur, Dieu, parce que vous avez mis vos pas dans Ses pas et dans les pas du prophète, parce que vous êtes le témoin providentiel d'une Parole venue du Ciel, une Parole par laquelle l'homme peut être rétabli dans le bonheur perpétuel auquel il a droit et dans sa gloire par l'accomplissement du Bien: la pénitence !
Et vous trouverez des gens qui vous croiront, parce que dans le secret de son cœur il n'y a pas beaucoup d'hommes qui n'espèrent un miracle.
La masse des hommes, c'est vrai, comme une coulée de pierraille passe son chemin sans même vous regarder, mais vous en trouvez qui, s'ils vous répondent, même pour vous désapprouver, même pour vous dire qu'ils ont leurs vérités à eux, tout à la fois vous honorent et vous ouvrent un accès à leur cœur.
Toucherez-vous, si le dialogue s'engage, leurs cœurs à coup sûr ? Bien sûr que non, mais cette incertitude ne vous dispense pas d'entendre la pierre, la pierre humaine,
Vous avez alors de fréquentes opportunités de montrer aux pierres humaines que dans leurs désapprobations et leurs vérités, que vous respectez, il y a plus de points communs avec La Révélation d'Arès qu'il ne semble de prime abord, parce que La Révélation d'Arès est Parole du Père et que le Père ne peut pas se désintéresser de toutes les façons, même des plus inattendues ou mécréantes, par lesquelles l'homme, son enfant, cherche à se sortir du mal.
Tout cela, bien sûr, fait avec intelligence (amour, discernement spirituel, patience) à ne pas confondre avec l'intellect, encore que celui-ci ne nuise pas, si vous pouvez l'y ajouter, mais n'en abusez jamais.
Vous ne cherchez (moissonnez) que des lumières spirituelles, de toute façon, un petit reste.
Quant à la masse ténébreuse qui ne vous écoute pas, qu'y pouvez-vous ? De toute façon, pour la femme qui aime son prochain cette masse n'a pas — non, elle n'a pas ! — l'odeur écœurante du sang et des graisses grillées des holocaustes antiques.


28jan11  115C20
Merci, Frère Michel, pour cette entrée qui raffermit l’âme du pénitent moissonneur en devenir et qui l’invite à ouvrir davantage son horizon missionnaire, donc spirituel.
Elle nous rappelle l’importance de l’écoute qui est un acte d’amour. Vous dîtes et écrivez souvent: "Pour moissonner ce monde il nous faut l’aimer !
L’aimer tel qu’il est, tel que nous les hommes l’avons créé.
Le frère baise Ma Lèvre (…) (parce que) le femier, (c’est de lui que) sort le jardin. (Rèv. d’Arès  xxii/8-9).
Quelle espérance !  
J’apprécie beaucoup  l’image entre le monde actuel  que vous comparez à un minéral et le moissonneur que vous comparez au tailleur de pierre. C’est une belle parabole qui sous entend qu’à force de travail, d’amour, d’humilité, de patience, à l’exemple du prophète, et aussi de celui du tailleur de pierre, le petit reste réveillera peu à peu le monde à la pénitence.
Mikal a le doigt (si) fort (…) ; il (re)prend la jument (pour Dieu) (Rèv. d’Arès xx /15).
Nicaise


28jan11  115C21  
Entendre la pierre, c’est sonder au-delà du minéral en l’autre, jusqu’à toucher cet atome emprisonné : l’image et ressemblance (Genèse 1/26-27).
C’est un peu cette tension qui ,je crois, s’anime en moi dans le petit binôme que je forme avec J.P. chaque semaine. Je lui laisse sournoisement le rôle de bavard. Puis, dans mes acquiescements pensifs au fil des brefs échanges, des évocations éclair, quelque chose de l’autre semble un temps m’être perceptible. Peut être jusqu’à palper les contours d’une pensée, de jauger et circonscrire la nature de telle ou telle objection, peur, méfiance.
Peut-être suis-je dans le subjectif du ressenti, mais je trouve que le binôme décuple sans conteste cette perception à entendre la pierre en l’autre.
Enfin je dis cela sans m’étendre. Ça ne doit pas valoir chipette comme remarque.
Roger C.


29jan11  115C22
Apres quelques mois d'hésitations, je me permets de vous poser une question.
Cette question concerne l'aire géographique de la mission :
Il n'y a pas que la descendance abrahamique [juifs, chrétiens, musulmans, Rév d'Arès xxxii/8] qui réside dans cette aire !
Je veux dire qu'il y a aussi d'autres personnes qui ne sont pas de la descendance abrahamique qui vivent sur ces continents (Rév d'Arès 5/5-7); toutes croyances confondues et couleurs de peau.
Sont-ils concernés par la mission ?
Youcef du Sud de Marseille.


Réponse :
Seuls le Créateur et ceux qui ont le charisme de clairvoyance (les anges et les messagers du Créateur comme Jésus qui m'est apparu) peut lire dans l'esprit de chaque humain et savoir

lequel a des attaches abrahamiques spirituelles sincères et vécues avec le judaïsme, le christianisme et l'islam,
lequel a d'autres attaches religieuses (par exemple fétichisme, hindouisme, ésotérisme),

lequel est athée (en France les athées et les agnostiques représentent la majorité de la population).

Mais nous, nous ne sommes que des hommes et, par surcroît, des pécheurs, des êtres que le péché de l'humanité a rendu fragiles, faillibles, quasi aveugles psychiquement, et nous ne pouvons pas savoir ce qu'un humain de rencontre a dans l'esprit et dans le cœur quand nous l'abordons et lui parlons.

C'est pourquoi, dans sa Sagesse paternelle, le Père a défini l'espace spirituel de notre mission très grossièrement par ses zones géographiques traditionnelles (Rév d'Arès 5/5-7) et nous demande de nous tenir à cette imperfection physique avant d'y discerner les lumières spirituelles, parce que, de prime abord, nous ne pouvons que percevoir des apparences.

Nous ne pouvons donc pas, de prime abord, distinguer ceux qui vivent près de nous mais qui pratiquent une foi ou espérance non-abrahamique, une foi et une espérance historiquement étrangères à la zone où nous sommes, parce que les déplacements humains considérables brassent la population du monde.

Nous ne pouvons donc pas non plus ignorer que ce brassage de population a produit dans ces populations déplacées un brassage d'idées sur le lieu où elles vivent aujourd'hui qui les a rendu perméables à d'autres modes de foi et d'espérance.

Nous ne pouvons pas davantage distinguer parmi elles les individus, aujourdhui très nombreux, qui sont tombés dans l'indifférence religieuse, l'agnosticisme ou l'athéisme.

Il en résulte ceci:

Considérant que notre mission n'a pas pour fonction de semer (convertir) mais de moissonner, c'est-à-dire trouver les pénitents = les consciences que La Révélation d'Arès peut décider à changer de vie et à changer le monde,
considérant le melting-pot dans lequel nous vivons où nous ne pouvons pas, de prime abord, distinguer les consciences capables des consciences incapables de décider,
nous devons aborder tout le monde dans les zones géographiques indiquées par le Créateur (Rév d'Arès 5/5-7).

Ce sont les consciences abordées qui ensuite décideront (ce n'est pas nous qui déciderons pour elles) de nous suivre ou de ne pas nous suivre.

Il s'agit ainsi de consciences plutôt que d'appartenances culturelles et de couleurs de peau.


29jan11  115C23
Bonjour trés cher  frère Michel ,
Mon signe de reconnaissance est ma peinture de la femme enceinte du monde : Virginie de l'Aveyron.
Bulledefleur, c'est moi aussi !
Bulledefleur a été entrevue sur des forums de religions pour  défendre votre parole, Mikal [Michel]. J'ai même utilisé le mot clé freesoulblog pour faire reculer le site qui vous nuisait, vous et les Pèlerins d'Arès.
[...]
Je cite [votre réponse 115C16] pour aller au cœur du sujet qui nous intéresse ici [le site d'Internet que Joss signale dans lequel on trouve La Révélation d'Arès] :

"Je n'ai pas eu le temps de vérifier si son contenu était conforme à l'original.
"J'ai lu la page 235 "Note sur la présente édition" qui se trouve en effet à la fin du site.
"Je ne sais pas (ou pas encore) qui en est l'auteur, mais une phrase dans cette page 235 me laisse supposer qu'il s'agit d'un homme ou d'une femme jeune."

Je viens seulement de me rendre à cette page 235 de cette version de La Révélation d'Arès que j'utilise depuis une dizaine de mois, [pour en tirer] quelques extraits ou des citations entières + annotations.
Conformes à l'original ? Oui, mais vous en jugerez par vous-même, frère Michel.
Je suis sur facebook. Si votre fille Nina pouvait s'y intéresser, vous constateriez la portée d'un tel réseau social. Vous êtes lu, lu et relu sur mes pages, Mikal, sur mon  Profil Facebook : Virginie [nom de famille] et j'ai créé une page spéciale :"Le vrai est un jardin dans la tête" [Rév d'Arès ii/9] avec toutes vos coordonnées, références et lien vers freesoulblog et La Révélation d'Arès en ligne, copyright respecté et incopiable [?].
[...]
Virginie de l'Aveyron


Réponse :
Il y a donc déjà dix mois que vous connaissez ce site qui publie La Révélation d'Arès !
Pour ma part, je n'en connais l'existence que depuis peu par ma fille Nina qui a reçu cette information d'un frère de Bordeaux.
Il y a tant de choses, qui concernent directement notre mouvement spirituel ou notre assemblée, qui apparaissent ou disparaissent sans que je sache ou sans que j'aie vu quoi que ce soit venir, je me sens terriblement isolé, seul, et je l'avoue, cela m'est souvent dur à vivre.
Je suis donc à peu près sûr que d'autres que vous, peut-être nombreux, parmi nos frères et sœurs connaissaient l'existence de ce site sans jamais m'en parler. Je devine sans mal, pour l'avoir entendu tant de fois depuis trente-sept ans, ce qu'on me dira si je m'en étonne ou si je le déplore: "On croyait que vous saviez, frère Michel."
Parce que le Père m'a révélé la Vérité du Fond (Rév d'Arès xLiv/1, xxxiv/6), on se dit que je dois aussi savoir par l'opération di saint-esprit tout ce qui se passe à la surface.
Merci de comprendre que je suis un prophète, mais pas un devin, pas un fakir, et merci donc de me confirmer l'information donnée par Joss (115C16).
Merci aussi de prendre la défense de La Révélation d'Arès et de son témoin sur des forums et sur facebook.
Il y a longtemps que j'étais sans nouvelles de vous, Virginie, et j'en profite pour vous adresser mes bons vœux de grande année spirituelle ainsi que de santé, bonheur et réussite pour vous et vos enfants.


29jan11  115C24
Pour entendre la pierre peut-être ne devons-nous voir que ce qu'il y a de bon, de meilleur, dans la pierre qui n'est autre que mon frère ou ma sœur.
Cela me parait être un bon exercice de pénitence (non-jugement, absence de préjugés).
Mais je pense que c'est un exercice très difficile pour nos esprits entraînés à combattre, discuter, mentaliser, se protéger (de quoi ?) etc, depuis notre plus petite enfance.
Un vrai travail sur soi et dans l'amour de l'autre.
Donc il faut changer notre modèle de perception de l'autre.
Utopie ?
Je reste à vos côtés.
Thierry du Pays Basque


29jan11  115C25  
À la suite de votre entrée 116 je me sens un peu déconfit.
J'avoue que j'ai toujours eu le réflexe de couper la parole à ceux qui me disaient ou me répondaient des choses contraires à mes convictions de Pèlerin d'Arès.
J'ai toujours pensée que c'était ça "porter témoignage."
Mais c'est peut-être aussi parce que je me suis toujours inconscimment senti incapable d'engager une conversation sur un sujet spirituel ou moral décalé (et pour moi étranger) par rapport à ce que depuis une vingtaine d'années j'ai fait ma ligne de conduite: La Révélation d'Arès et l'enseignement de Mikal, son témoin et prophète.
C'est le résultat de cet éloignement de vous dont nous souffrons tous, parce que nous n'avons pas d'occasions de voir comment vous vivez vos contacts avec les hommes. Pour ma part, je ne vous ai jamais entendu autrement que quand vous prononciez une allocution (en fait un sermon) dans les murs de la Maison de la Sainte Paroleà Arès où, évidemment, aucune discussion ne pouvait se faire.
Il me semblait donc jusqu'ici que témoigner c'était affirmer, point final.
Mais dans cette entrée 116 vous nous révélez que vous êtes, en fait, ouvert à des échanges calmes et patients sur des sujets contestables où vous arrivez à discerner des idées qui peuvent quelque part rejoindre l'enseignement de La Révélation d'Arès.
Cela élargit évidemment le champ des possibilités de moisson. Il peut y avoir du bon blé au milieu des mauvaises herbes et des épines.
Mais cela va me demander toute une révision de mon comportement missionnaire.
Je promets de m'y mettre. Je ne vais jamais à Paris, qui pourtant n'est pas si loin, mais je vais y faire un saut un samedi pour rencontrer quelqu'un qui pourrait me donner une formation pour dialoguer avec le public.
Jean-Pierre de Picardie


Réponse :
Je ne sais pas si, un samedi à Paris, vous rencontrerez "quelqu'un qui pourrait vous donner une formation pour dialoguer avec le public," mais de toute façon cela fera plaisir aux frères et sœurs de permanence rue Losserand de rencontrer un frère isolé en Picardie, même si la Picardie est au-delà de l'Île de France.
Ce que vous pouvez faire d'abord, et qui ne nécessite pas une formation donnée par un coach mais un changement volontaire de mentalité — changement qui fait partie de la pénitence —, c'est vous faire à l'idée qu'il y a quantité d'idées et idéologies qui se sont développées depuis longtemps dans des cercles de pensée et d'espérance très divers, d'apparence souvent éloignée de nos conceptions arésienne, comme dans certaines religions, dans l'humanisme, dans l'ésotérisme. dans les manifestes maçonniques, etc.
À un espace aussi large et divers des conceptions, auxquelles ont abouti les hommes, de lutte contre le mal et d'installation du Bien — Fond de la Parole d'Arès — nous ne pouvons que répondre par un aussi large esprit d'ouverture, ce qui ne signifie pas qu'il faille se compromettre avec elles.
Je veux dire que ce large esprit d'ouverture ne peut nous venir que si nous nous rendons libres (Rév d'Arès 10/10) de tous préjugés à l'égard des façons tellement variées, si souvent déroutantes, qu'ont les hommes d'envisager la question du bien et mal et le triomphe du bien sur le mal.
Le génie de La Révélation d'Arès est précisément dans cet esprit d'ouverture. Notamment, c'est pour cette raison que La Révélation d'Arès ne fonde pas de religion mais appelle tous les hommes, y compris ceux qui ne prient pas le Père ou qui le voient noir (Rév d'Arès 25/6).
C'est pourquoi aucune ligne de mission imposée ou unique ne doit affecter notre tâche de moissonneurs. Les deux seules choses uniques auquelles nous nous tenons, pour rester dans notre logique de petit reste, c'est le spirituel (c.-à-d la naissance de l'âme) et la pénitence. Cela nous laisse un cadre très large, j'oserais même dire vaste, d'action et de relation.
Si nous savons très bien et solidement ce à quoi nous croyons et si nous sommes de vrais pénitents, nous pouvons sans risque de nous trouver contaminés par elles parler en toute sérénité et lucidité avec nos frères humains de leurs philosophies et croyances favorites au fond desquelles réside plus souvent qu'on ne croit un germe qui leur permettra de repartir sur d'autres bases, celles fournies par La Révélation d'Arès.
Ce n'est pas pour nous un travail de réinterprétation de notre foi basale, mais d'évolution de notre foi active.


30jan11  115C26
Bonjour frère Michel,
Le moins que je puisse dire, c'est que je ne comprends pas toujours tout.
Mais je sens que je me libère de la peur.
C'est étonnement comme si j'étais devenu sans peur.
Et... un grand merci à vous.
Fab de Belgique et Justine


30jan11  115C27  
L'écoute, il n'y a rien rien de mieux !
Bravo l'entrée est magnifique.
Il est important à mes yeux que la mission passe par la socialité positive.
La socialité positive s’inscrit dans une dynamique concrète, bien réelle, je dirais mais plus que tangible.
Le suprématisme conquérant est en quelque sorte l’absolu logique, le point quasi culminant du globalisme effectif, quand tant et tant de bonne volonté auront suffisamment utilisé la socialité positive pour faire avancer le chacun et le tous (et toutes aussi).
Je vous donne un exemple :
On peut contempler ce monde et se laisser aller de temps en temps à une sorte d’exil intérieur et extérieur, observer ses semblables dans les tranpsorts en commun et d’avoir l’impression d’être dans un poulailler sur rails ou sur roues, mais personne ne pousse des cris d’animaux, les gens sont silencieux.
Il m‘est arrivé de rester des heures et des heures assis sur une de ces cuvettes de quai de métro, à observer le flot cyclique de ces tubulures affreusement métallique dégueulant des nuées de squelettes avec de la viande attachée sur l’os, tous déambulant dans le même sens vers la sortie avec le tourniquet de métal, comme un hachoir pour terminer la boucherie et rejeter au dehors la charpie de ces restes d’humains.
Et voyant cela, [il m'est arrivé] de me précipiter chez moi pour me remettre sous la couette en regardant William Lemergy sur France 2.
La mission est difficile et je préfère laisser parler celui qui est avec moi.
Marc P.


Réponse :
Vous n'êtes pas un Pèlerin d'Arès abouti, puisque vous "préférez laisser parler celui qui est avec vous", mais vous participez quand même à la mission publique et ça, c'est bien, parce que c'est sur le tas qu'on apprend l'apostolat, qu'on devient apôtre.
Rappelez-vous Jésus appelant ses premiers apôtres, tous les quatre pêcheurs professionnels : Pierre et son frère André, Jacques et son frère Jean (Matthieu 4/18-22). Que leur dit Jésus ? Ceci : "Suivez-moi ! Je vous ferai pêcheurs d'hommes."
Or, ils ne connaissent encore rien à l'évangélisation et ils ne connaissent même rien ou pas grand chose encore de la Vérité que Jésus répand par sa mission. Ils en sont probablement comme vous, à des impressions de l'instant sur l'humanité et cela ne peut pas, en l'état, les conduite bien loin.
Ils sont donc encore loin d'être les missionnaires aboutis qu'on verra dans les Actes des Apôtres, mais ils vont apprendre.
La Pentecôte ne sera rien d'autre que l'aboutissement* de leur apprentissage de la mission, de l'esprit d'apostolat.
Cet apprentissage, vous le faites et je vous en dis merci au Nom du Père qui m'a envoyé au monde pour y répandre La Révélation d'Arès et inciter les hommes à l'accomplir (Rév d'Arès 35/6) pour se sauver et sauver le monde du mal.
Dans le cadre de cet apprentissage, je pourrais être pour vous un maître (Rév d'Arès 18/1) banal, ordinaire, mais je vais m'efforcer d'être un bon Maître (18/3) et pour cela je vais être les deux, l'un après l'autre, et appliquer ce que vous dit mon entrée 115.
Imaginez que vous êtes l'homme de la rue que je rencontre dans ma mission.
Vous me dites, parlant des hommes : "Il m‘est arrivé... d'observer... ces nuées de squelettes avec de la viande attachée sur l’os... la charpie de ces restes d’humains," et moi, maître ordinaire, je suis choqué par cette façon de parler des humains dans le métro, je n'en ressens que le côté vil. Je vous laisse poliment achever votre propos, puis je m'adosse au fond de mon grand trône moral d'où je vous rétorque, d'un ton fraternel mais affligé : "Ne trouvez-vous pas honteux de considérer vos frères humains comme ça ? Vous devez au contraire les aimer dans leur misère de bétail humain allant à l'abattoir. Nous Pèlerins d'Arès nous avons l'amour pour les hommes," et j'ajoute quelques autres exhortations au respect que vous devez à la créature de Dieu.
Cette réponse de ma part n'est ni fausse ni négative, mais c'est une réponse d'éducateur, de donneur de leçon.
Elle pourrait provoquer en vous une réflexion salutaire, si vous êtes un homme d'humilité qui sur le champ comprenne — car l'humilité est lumière, lucidité — l'abjection de ses propos sur ses frères humains et j'aurais peut-être gagné un prosélyte, quelqu'un qui deviendra un Pèlerin d'Arès.
Seulement voilà, ce genre d'homme de la rue humble et lucide, qui s'écrase devant la grandiose leçon évangélique, est rare, rare à tel point qu'il est quasi introuvable et que, si je continue de parler de cette façon à tous les hommes de la rue, j'ai de fortes chances... quoiqu'étant un Pèlerin d'Arès bien dans la ligne de foi... d'être un missionnaire allant d'échec en échec et je m'en consolerai en disant, non sans justesse : "Les hommes sont devenus sourds au langage d'amour de l'Évangile. Ce monde ne nous entend plus, etc."
Ce premier scénario fait, j'en fais maintenant un autre dans lequel je me comporte autrement.
Vous êtes toujours l'homme de la rue et vous me dites toujours: "Il m‘est arrivé... d'observer... ces nuées de squelettes avec de la viande attachée sur l’os... la charpie de ces restes d’humains," mais cette fois, bon Maïtre, j'entends la pierre en vous. Je n'entends pas l'abjection de vos propos, qui n'est que son, bruit de surface, je vous entends vous, je vous écoute attentivement sans émoi ni préjugé, sans me dire sur l'instant: "C'est abject !" J'entends cette pierre telle qu'elle est devant moi. Je l'écoute très attentivement sans préjugé, parce que je sais que de cette pierre Dieu peut faire surgir un enfant à Abraham (Luc 3/8).
Alors, je vous réponds forcément autrement.
Je ne dramatise pas votre propos en les trouvant abjects, parce que je ne vous juge pas (Rév d'Arès 36/16, Matthieu 7/1), ignorant de toute façon si votre intention est d'être abject. En vous écoutant avec grande attention et sans préjugé, en vous écoutant avec objectivité, avec raison, avec cette raison que le Créateur m'a donnée et qu'aucun animal n'a, je ne retiens de votre propos que sa réalité factuelle, mais non l'impression qu'il peut faire.
Je vous réponds : "Je comprends très bien ce que vous dites, mais vous me parlez de vous assis dans le métro regardant passer les fournées de voyageurs qui descendent des trains et qui, en quelques secondes, disparaissent par le portillon de la sortie. Vous me parlez d'un fait de quelques secondes, donc insignifiant dans une vie d'homme qui est de 75 ans, 75 ou 80 ans, au cours desquels il se passe tellement d'autres choses non seulement plus importantes mais des choses qui font l'Histoire, qui font le mal ou le bien, qui décident du bonheur ou de la souffrance. Si nous parlions plutôt de ces voyageurs comme hommes dans l'Histoire, c'est-à-dire de vous, de moi, de notre destin pour nous-mêmes et pour toute notre race. Notre destin ne s'arrête pas à quelques secondes sur un quai de métro. Etc, etc."
À partir de là j'ai quelque chance d'engager avec vous un dialogue intéressant, sur un terrain réel et non un terrain émotif de votre côté comme du mien. Ce dialogue peut vous ouvrir des horizons vivants et même transcendants — la transcendance n'a rien d'émotif —, surtout si je continue à vous entendre très attentivement sans préjugé.
Bon! J'ai déjà été long, j'arrête. J'espère vous avoir fait comprendre ici quelque chose d'important.
Peut-être alors ne "laisserez-vous plus parler celui qui est avec vous" en mission dans la rue, mais vous commencerez à sortir de votre romantisme, de votre vision poétique de l'humanité, vision de l'impression, vision de l'instant, et vous commencerez à vous comporter avec L'Œil et l'Oreille de votre Créateur, qui entend la pierre, parce que vous aurez vraiment, à votre tour, écouté l'homme de la rue comme j'ai écouté votre commentaire.

Nota: * La Pentecôte ne désigne pas, contrairement à ce que beaucoup croient, un fait (la descente de l'Esprit sur les disciples) mais une date sur le calendrier juif, le jour où l'on fêtait la moisson, fête qui prit par la suite d'autres signfications, notamment celle de renouvellement de l'Alliance entre l'homme et son Créateur.


30jan11  115C28
J'ai peur quer vous créiez la confusion.
N'avez-vous pas peur de dire comme ça, ouvertement, qu'il faut "se faire à l'idée qu'il y a quantité d'idées et idéologies qui se sont développées depuis longtemps dans des cercles de pensée et d'espérance très divers, d'apparence souvent éloignée de nos conceptions arésienne, comme dans certaines religions, dans l'humanisme, dans l'ésotérisme. dans les manifestes maçonniques, etc." ? [115C25]
Même si dans la même réponse vous précisez : "Ce qui ne signifie pas qu'il faille se compromettre avec elles," vous allez amener beaucoup à se dire qu'ils peuvent être ésotéristes, francs-maçons, etc. et être Pèlerins d'Arès et en même temps amener beaucoup de missionnaires à croire qu'ils peuvent incorporer à leur assemblée n'importe qui.
Vous allez créer la confusion de toutes les "façons" (je vous cite encore) "tellement variées, si souvent déroutantes, qu'ont les hommes d'envisager la question du bien et mal et le triomphe du bien sur le mal" avec la façon bien précise que donne La Révélation d'Arès.
Tout cela est nouveau. Ça me fait peur.
Non signé


Réponse :
Il n'y a rien de nouveau dans mon entrée 115 ou dans mes réponses aux commentaires.
Il n'y a qu'une insistance sur le soin qu'il faut mettre à écouter le monde.
J'ai toujours encouragé le missionnaire de la rue ou de toute autre mission publique à écouter, écouter pas seulement poliment mais attentivement, non pour juger, non pour sonder les reins et les cœurs et même pas, à ce niveau, pour déterminer si on est pour ou contre celui ou celle qui répond, non pour amener celui-ci ou celle-ci à se redire, mais pour savoir quelle expérience de la vie, du bien du mal, quelle expérience de la conscience, il ou elle a ou a eue, dans tout le respect de la vie de l'autre, afin de dégager ce qu'il y a de de similitude, de correspondance, de fraternité insoupçonnée entre la conscience du missionnaire et celle de son auditeur.

Cela ne revient pas à dire à cet auditeur: "Quoi que tu croies, quoi que tu fasses, tu seras le bienvenu chez nous."
Cela revient à apprendre d'abord quelque chose de l'auditeur — j'ai pour, ma part, beaucoup appris en écoutant, ce qui ne veut pas dire que je m'y sois converti — et à discerner (peut-être) des parentés avec notre ligne de pénitence et de changement de monde par la pénitence.
Cela contribue à nous faire connaître le monde, à nous faire respecter beaucoup plus que nous le faisons parfois les mille et une façon qu'a le monde de se prévaloir contre le mal et de chercher le bien.
N'avez-vous pas remarqué le nombre regrettable de conflits venu de la surdité des uns envers les autres dans ce monde?
Ne voit-on pas, dans l'actualité des événements de Tunisie et d'Egypte, a quoi conduit l'autisme de gouvernements qui ont si peu écouté leurs peuples qu'ils ont été jusqu'à éloigner leurs contradicteurs, ce qui ressort autant de l'imbécillité et des insuffisances que de la rouerie des ambitieux au pouvoir sans oublier que leurs adversaires n'ont probablement pas moins de rouerie, d'imbécillité et d'insuffisances, d'ailleurs.
Comment sortir de cette rivalité continuelle des hommes et des idées si l'on ne jette pas des ponts entre les hommes ?
Le matériau de ces ponts, c'est la pierre dont parle Dieu, cette pierre qu'on ne voit vraiment et dont on ne prend conscience, bref, qui n'existe que si on l'entend. Sinon elle reste pierre, caillou, roc, amas que personne ne remarque, en haut comme ne bas, à gauche comme à droite, dans les coulées de pierrailles qui ont envahi ce monde et le chaos se poursuit avec des plages d'apparent calme qui ne sont que des arrêts provisoires sur les tracés des coulées qui reprennent tôt ou tard et le mal repart.


30jan11  115C29  
Il y a un peu plus de deux semaines, lors d'un rendez-vous missionnaire avec mes bien aimés sœurs et frères de mission et de foi, j'ai eu l'occasion de témoigner à un jeune homme que son destin (celui de tout être humain) est d'être fait un dieu (Rév d'Arès 2/13) (auto-sacralisation par la pénitence, 30/11).
Ses yeux se sont légèrement aggrandis sur le coup !
Nous nous sommes quittés là-dessus, après un échange de dix bonnes minutes.
Je ne pense pas lui avoir dis "textuellement" que notre destin est entre nos mains, que nous avons juste le temps du repentir (Rév d'Arès 36/23), dommage ! Mais j'ai forcémment dû lui parler du libre arbitre, de notre liberté absolue d'être.
Le soir venu, j'ai pensé que si j'avais pu lui dire cela, c'est parce qu'il m'avait écouté et m'avait permis de dire cela, d'aller jusque là, et parce que je l'avais aussi écouté (j'ai beaucoup de progrès à faire dans ce domaine et dans d'autres) et peut-être entendu.
Alain M. d'Île de France


Réponse :
Vous vous rappelez de ce que vous avez dit à ce jeune homme, mais vous ne semblez pas vous rappeler de ce qu'il vous a dit, car ce n'est qu'à la fin de votre commentaire que vous écrivez : "...et parce que je l'avais aussi écouté...," comme pour vous rattraper ou pour pallier à une insuffisance de votre part, insuffisance dont vous prenez conscience, ce qui semble démontré par ce qui suit: "(je l'avais écouté) et peut-être entendu... j'ai beaucoup de progrès à faire dans ce domaine et dans d'autres."
Mon entrée 115 n'est pas superflue. Elle permet de prendre de prendre conscience qu'il y a des progrès à faire.


01fév11  115C30
Je ne suis pas d'accord avec cette écoute de l'homme de la rue, comme vous dites.

Je ne ressens pas du tout cette écoute comme vous.

Pour moi c'est un manque de respect pour le public.
Pour moi c'est une attitude condescendante ou même professorale à l'égard de la personne qu'on rencontre.
Dieu peut entendre la pierre, parce qu'il seul à pouvoir être condescendant, mais nous ?
Il faudrait écouter les gens comme le maître écoute les élèves lisant leurs devoir de philo ?
Le maître écoute très attentivement, comme vous dites, mais pour noter et si nous écoutons les gerns de la rue, pouvons-nous nous-mêmes nous empêcher de noter, de "sonder les reins et les cœurs et déterminer si on est pour ou contre celui ou celle qui répond" comme vous dites à nonsigné [115C28] ?
Non, nous ne pouvons pas.
Daniel R.


Réponse :
Vous ne pouvez peut-être pas, mais vous devez.

Vous ne me ferez jamais croire que l'étranger (Rév d'Arès 25/4) de rencontre vous ressentira comme "condescendant et professoral" parce que vous l'écoutez parler, si vous n'êtes vraiment pas condescendant au fond de vous. Les gens sentent très bien ces choses-là.
De même, il y a quantité de gens que vous ne pouvez pas aimer, mais vous devez les aimer.
C'est cela, l'amour évangélique, qui est un amour de devoir et non de nature.
C'est un exercice difficile, bien sûr, mais si vous ne vous forcez pas, que vaut votre pénitence ? Le Père n'a jamais dit que changer de vie (Rév d'Arès 30/11) était facile.
De même, vous devez écouter attentivement l'étranger de rencontre en neutralisant vos réactions culturelles ou naturelles.
Évidemment, dans les premiers temps ce sera difficile — difficulté qui tombe sous le sens —. C'est comme, dans les premiers temps, réciter Père de l'Univers (Rév d'Arès 12/4) sans être en pensée interrompu par des idées parasites qui sautent dans votre cerveau comme des puces sur votre langue quand, de même dans les premiers temps, vous essayez de ne pas juger (Rév d'Arès 36/16).
Rien ne se maîtrise en une journée, ni même en cent, mais si vous ne commencez pas maintenant à vous efforcer chaque jour de maîtriser en vous ce changement de comportement vis à vis de l'autre et de ressenti en dedans de vous, vous n'aurez point part au Père qui a parlé à Arès en 1974 par Jésus et en 1977 de sa propre bouche.
Je m'explique :
La théologie dont est rempli l'Évangile de Jean n'est pas Parole de Dieu et, comme théologie, n'est que livre d'homme (Rév d'Arès 16/12), mais l'Évangile de Jean est un texte composite, qui raconte aussi par-ci par-là des faits, des anecdotes, qu'on n'a pas toujours lieu de ne pas croire et de ne pas méditer. C'est le cas de l'anecdote du lavement des pieds.
Cela se passe lors de la Pâque que Jésus célèbre avec ses disciples quelques heures avant ses tragiques arrestation et exécution à Jérusalem.
Jésus se lève de table, se déshabille et se noue un linge autour du ventre en tablier. Puis il remplit d'eau une bassine et se met à laver les pieds de ses disciples et à les essayer avec le linge.
Quand il arrive à Simon-Pierre, celui-ci proteste: "Comment, Seigneur, toi tu me laverais les pieds ?!" Jésus lui répond: "Ce que je fais tu ne peux pas le comprendre maintenant, mais tu le comprendras plus tard." Pierre insiste: "Non, tu ne me laveras pas les pieds !"  Jésus réplique alors: "Si je ne te lave pas les pieds, tu n'a pas part avec moi [et avec Celui Qui m'envoie] !" (Jean 13/3-8)
Si vous n'écoutez pas attentivement ceux qui vous parlent, Daniel, avec la même attention que Jésus apporta à ses disciples, vous n'avez pas part à Celui Qui vous a donné sa Révélation à Arès, parce que s'Il est revenu vous parler, c'est par Amour, parce qu'il a entendu la souffrance humaine au fond de vous, même si vous n'avez pas personnellement conscience de cette souffrance comme les disciples n'avaient pas conscience d'être sales au point qu'un prophète s'agenouille pour leur laver les pieds.


01fév11  115C31  
Vous parlez "d'autorité" comme tous vos devanciers.
Jésus était un agitateur politique en Palestine, semblable à tant d'autres ailleurs. Vous êtes un agitateur d'idées, moins spectaculaire, moins visible que Jésus, mais non moins sensible à tous ceux qui se demandent comment et pourquoi les mentalités et leurs formes d'expression changent et qui découvrent que, depuis trente-sept ans, un insoupçonné petit bonhomme de Gironde, un certain Michel Potay, répand une "spiritualité" qui va contribuer probablement à un changement sociologique important.
Dans le bon sens, je pense finalement.
Tous les renseignements pris auprès d'informants neutres et sérieux — je ne parle pas de vos détracteurs passionnés ou attitrés (tout le monde en a) — conduisent à vous voir comme honnête et tout dévoué à votre cause, mais ai-je besoin de préciser que je ne crois pas une seconde à vos apparitions et à l'origine surnaturelle de La Révélation d'Arès ?
Mais je crois à votre influence.
J'y crois maintenant après avoir haussé les épaules longtemps.
Je fus longtemps tenté de vous appliquer ce que des critiques du Nouveau Testament outre-Rhin appelèrent "Aufklärung" (élucider en démasquant l'illuminisme), qui depuis le 19e siècle reste une explication jamais démentie de la divinisation de Jésus de Nazareth par des disciples aveuglés qui ont embelli le personnage et amené des délires collectifs.
On pourrait taxer de même le comportement collectif chez vos "frères".
Le Pr Paulus de Heidelberg démontrait que Jésus avait été un imposteur aidé par des charlatans, et je partage plus ou moins cet Aufklärung. Je vais même plus loin, je pense comme David Strauss (toujours l'Aufklärung) que reconnaître des faits comme étant des impostures, c'est les considérer comme historiques, ce qui reste très dangereux. Je crois qu'il faut arracher au monde des réalités objectives même les faits, les livres comme la Bible ou le Coran et ce livre, La Révélation d'Arès, comme il faut arracher les récits de miracles partout où il y en a, parce que, tout simplement, ça n'existe pas et que les hommes perdront la tête tant qu'ils liront toutes ces sornettes.
J'ai cru pendant longtemps, mais cela s'applique-t-il à un homme comme vous ?
Je ne crois plus depuis quelques années que vous êtes un imposteur, ni un charlatan, et des collègues psychologues qui étudient ce blog ou vos écrits disent la même chose: Pas d'imposture, parce que cet homme croit à ce qu'il dit (ça se voit à des signes variés), mais quoi alors? Les réponses divergent, mais une chose est sûre pour tout le monde objectif : Il n'y a rien de vrai dans votre histoire de surnaturel, mais il y a une philosophie intéressante, et qui surtout semble prendre, dans votre façon de développer votre exultation.
Qui pourrait vous reprocher d'inviter les hommes à écouter les autres hommes ? À entendre la pierre, comme vous dites.
Personne. Il est tellement évident que l'autisme général est source de désastres dans la sociale ? Vous rejoignez donc le bon sens par la voie d'une fable.
Vous n'avez pas fini, de cette façon, de porter le monde à s'interroger sur vous.
Emil


Réponse :
Je me suis permis de réécrire quelques phrases de votre commentaire, que votre manque de pratique du français pouvait rendre obscures. Je pense avoir en tous points respecté votre pensée.
Je me souviens de deux lettres de vous, il y a quelque vingt ans, qui me fustigeaient de verte manière et je suis aujourd'hui en même temps surpris et heureux de votre évolution.
Vos amis psychologues, "qui étudient ce blog", sont-ils aussi autrichiens comme vous ou bien francophones ?
Je ne peux que vous répondre ce que je vous ai toujours répondu.
Pourquoi est-il si facile de croire des psychologues ou des professeurs de ceci ou de cela qui parlent par déductions rationalistes, mais guère plus que par déductions, et ne pas croire un témoin visuel et auditif comme moi, qui parle de faits : J'ai vu et écouté un visiteur dont la présence bien physique devant moi ne pouvait être que non naturelle, que je crois être Jésus (1974), puis une Voix sortie, bien sonore, bien physique, d'un faisceau de lumière haut comme un bâton ou une cane, que crois être la Voix du Créateur (1977).

Je vous entends rire, mais il demeure que ce sont des faits de mon côté et que ce ne sont que des déductions du vôtre.
Je respecte ce que vous croyez ou plutôt ce que vous ne croyez pas, mais respectez les faits que je rapporte.
J'affirme leur réalité, leur objectivité.
Les faits reconnus, il y a de toute façon de la place pour diverses façons de les comprendre.
Je suis une de ces façons.
Je n'ignore pas que d'autres que moi comprennent ces faits autrement.
Je travaille sereinement mais fermement à faire triompher ma façon de comprendre La Révélation d'Arès. Je crois qu'elle est la bonne.


01fév11  115C32
Merci monsieur Potay, de vos derniers éclairages.
Et merci à Jean-Pierre [115C25] de nous avoir donné cette pierre à "décompacter".
Je ne suis pas puisatier, mais je cherche l'eau chaque jour plus profondément, en renonçant peu à peu à me contenter des mares (Rév d'Arès 30/02), en renonçant au plaisir animal de me vautrer dans les boues du monde. Il y en tant de ces boues ! Je peux vous dire que je viens de loin à ce sujet ; tel un orque ou un gobelin dans le film "Le seigneur des anneaux", pas plus beau à voir en fait, je vous l'assure.
J'espérais de votre entrée un exemple comme celui que vous donnez à Jean-Pierre.
J'ai lu, écouté et entendu Jean-Pierre, et j'en arrivais au même point que vous : Ne pas m'arrêter à la surface de cette vision souterraine que je connais bien en tant qu'ancien Parisien...
Je travaille dur en ce moment pour rénover une bicoque sur un terrain mouvant, décrété "zone de catastrophe naturelle", pas loin de la capitale. Je dois à nouveau attaquer les fondations et consolider un mur porteur.
[...]
Heureusement, le courage me revient, quand je lis vos commentaires ou quand je parle de toi à mon couvreur. Pardonnez le jeu de mot, mais j'ai vraiment parlé de vous à un couvreur. Un homme d'une foi si forte et d'une honnêteté si grande que j'ai aussi remercié le Ciel de me l'avoir fait rencontré — Mon toit menaçait également de s'écrouler par endroits, soit dit en passant.
Or, cet homme humble et simple m'a récemment et délicatement fait comprendre qu'il n'avait pas besoin de La Révélation d'Arès comme référence supplémentaire à ses connaissances.
Comme j'avais lu votre entrée [115], je m'étais efforcé de l'écouter, plus encore, d'entendre au delà des mots ce qu'il avait à me dire. J'avais d'abord entendu sa pierre [me disant :] "J'ai une foi protestante, vivante, très forte.".
Ensuite, il m'a suffisamment parlé de lui pour que je comprenne qu'il n'était pas un croyant ordinaire. Il avait fallu plus de deux miracles proches pour qu'il entendît la Bible. Vous savez, je parle de ces miracles que les journaux "sérieux" taisent à propos du cancer ou du sida, quand les rémissions ou les guérisons sont si spectaculaires que même les plus grands docteurs du monde sont obligés d'admettre: "Là où ma science ne peut plus aller, c'est la Main de Dieu qui s'est posée" (Je cite d'expérience et de mémoire).
Bref, deux femmes très proches de ce couvreur avaient vu se scléroser et disparaître des tumeurs malignes bien déclarées.
Son frère, pasteur,ayant prié pour ces guérisons, lui avait assuré, bien sûr, que c'était le fait des prières, mais mon couvreur, Joseph de son prénom, avait aussi soif d'expérience "perso", de perceptions autre, je suppose. Il ne s'en était pas laissé conter, comme on dit.
Il avait fallu qu'un jour il s'adressât à Dieu comme s'il avait parlé tout seul à un ami dans la rue. Il était alors au faîte de sa réussite professionnelle, conjugale, parentale : il n'avait besoin de rien, matériellement parlant. De plus, sa vie l'avait amené à fréquenter le tout-Paris, du beau monde, je vous l'assure, et socialement parlant, on peut aussi dire qu'il avait eu un sacré carnet d'adresse dans la poche, plein de noms connus...
Ce n'était pas la "religion-refuge-guérison" qu'il avait cherchée. Il avait simplement voulu vérifier l'existence du créateur à sa manière, en Lui et avec Lui. Or, ce jour-là, Il avait levé le doigt comme pour menacer et appuyer son propos en disant, en substance : "OK, Dieu, je veux bien m'engager dans le chemin que tu montres, et dont mon frère me parle souvent, mais faut vraiment que tu me prouves que tout ça, ce n'est pas du pipeau."
Il avait alors entendu en lui une réponse, et ça lui avait suffi.
Ce fut comme s'il avait rencontré un Christ sur les trottoirs de Paris, ne lui parlant qu'à lui, ou une dame de Paname — Les dames aussi sont des Christs en puissance...
J'ai continué à l'écouter, et je me suis dis à un moment : "Ce gars marche dans un tel chemin de pénitence que je n'ai rien de spécial à lui dire de plus".
Ce matin, cependant, j'ai tout de même ajouté : "Qu'importe que vous n'accrochiez pas à La révélation d'Arès ! Vous semblez si actif et ouvert dans votre foi. Je crois que Dieu n'en demande pas plus. Si quelques centaines de gens au monde étaient aussi intègres que vous, nul doute que le monde finirait par trouver la voie de son salut."
Et en y repensant, c'est plutôt lui qui m'a taillé/sculpté, et je peux dire qu'à un moment de nos longues conversations, je me suis même demandé : "Mais pourquoi me parle-t-il de ça à moi ici et maintenant ? S'il insiste tant à ce sujet, c'est que je n'ai pas bien dû capter un truc..."
En y repensant, J'ai entendu dans ses propos des choses qui m'étaient adressées spécialement à moi, venant peut-être de plus loin que ce petit bonhomme, du moins à mes oreilles.
J'ai repensé à Mozart et à une conversation que nous avons eue à son sujet, vous et moi.
On disait de Mozart qu'il avait su entendre les anges et retranscrire ces musiques pour le plaisir des princes et du peuple.
Moi, en écoutant mon couvreur, j'ai cru entendre un ange qui me disait : "Oui, les hommes sont ainsi fait qu'il prennent d'une main et reprennent de l'autre, ou mangent d'une main et donnent de l'autre (Rév. d'Arès xxviii/18). C'est ainsi, mais toi, Laurent, ne prend et ne mange des autres que le Bien. Gratte tes souillures (Rév. d'Arès 12/12), mais pas trop, et ne gratte pas trop les autres non plus, ça les irrite."
Tout ça me fait penser à votre réponse : Ne pas trop s'arrêter à parler de ce qui afflige.
Chercher à entendre au delà des hurlements métalliques, des crissements de pneus... Parler avec soi ou avec d'autres
de vous, de moi, de toits, de ce qui nous permettra d'avancer tout en étant paradoxalement "couverts", protégés...
parler de "ces voyageurs comme hommes dans l'Histoire (...) de notre race.." (je vous cite),
Bref, parler pour créer, pour aimer bien sûr, pour pouvoir "sortir couvert" — si je puis me permettre cette allusion grivoise bien de notre temps.
Bon ! Je parle, je parle mais il faut que je retourne m'agenouiller devant mon silex, tel un cro-magnon affamé...
Ça va encore faire des belles étincelles !!
Laurent L. en Ïle de France


Réponse :
Je ne vois pas ce qui vous fait dire que ce couvreur, Joseph, "marche dans un tel chemin de pénitence que" vous n'avez eu "rien de spécial à lui dire de plus."
Ce couvreur a obtenu un miracle de guérison ? C'est merveilleux, mais ce n'est pas la survenue d'une guérison miraculeuse qui fait d'un homme un pénitent. d'une part, et qui prouve l'existence du Père, d'autre part.
Un miracle est un bienfait de surface, fortuit et incertain, un produit de la Miséricorde aléatoire et contingente, c.-à-d. qu'il se produit ou ne se produit pas, il prouve ou ne prouve pas, comme l'explique la parabole du pauvre Lazare (Luc 16/31). C'est pourquoi le Père demande qu'on n'évoque pas la Miséricorde à tout propos (Rév d'Arès 16/15).
Le bienfait de la pénitence est par contre un produit du Fond, certain, inévitable, nécessaire : le Bien. Son pouvoir est sans commune mesure avec le miracle, puisqu'il est apte à changer le monde. Dans la pénitence tout se passe au Fond, non en surface. Le Bien, la pénitence donc, ne reçoit pas ou ne fait pas nécessairement des miracles de guérison, parce qu'un miracle de guérison, dans nos générations pécheresses, n'est que provisoire et de surface, de toute façon et ne garantit pas le salut. On guérit pour mourir plus tard d'autre chose, de toute façon.
La pénitence et le miracle ne sont pas des faits liés et, s'ils le sont, c'est épisodiquement, parce qu'ils se coisent.
J'ai expliqué cela maintes fois. Je ne fais que résumer ici ce que vous savez sûrement déjà.
Voilà ce que vous auriez dû dire à votre couvreur Joseph, non pour lui clouer le bec, mais parce que c'est simplement ainsi que vont les choses de la foi, puisqu'il était lui-même un homme de foi.


01fév11  115C33
Oh, que oui !
Votre entrée 115 n’est pas superflue ! Elle est même précieuse et profondément enrichissante.
C’est la première fois que je lis quelque chose de développé de votre part au sujet de l’écoute et du dialogue missionnaires (sous cet angle du moins, car vous l’abordez superbement sous l’angle de l’existentialisme de la pénitence et de son rayonnement dans "Le Pèlerin d’Arès 1993-1996", article Existentialisme, pp.216-222. Vous y dites (p.220) : "Le pénitent, le croyant en ascension, rayonne — même à son insu —, et le meilleur tract n’est pas ce papier dans sa main, pour nécessaire qu’il soit aussi ; le meilleur tract est le pénitent… "
À moi, en tout cas, votre entrée et vos réponses aux commentaires 115C18, 115C27, 115C28 apportent ce qui manquait à la démarche d’apprentissage de l’écoute et de la communication que je poursuis depuis 1989.
Vous puisez dans la Parole elle-même la dynamique de l’écoute et de l’échange missionnaire.
Vous tirez la qualité du dialogue à la source même du projet du Père de respiritualiser l’humanité à travers des hommes et des femmes qui font l’effort de se respiritualiser eux-mêmes.
La conscience aiguë de l’état d’éclatement et d’égarement des hommes de notre temps et l’amour fraternel puissant qui vous est devenu naturel, vous amènent à porter une considération profonde et lucide à ceux que vous rencontrez et à les accueillir comme des frères, avec une attention faite à la fois de force et de douceur — Dis-leur : "Étrangers, je vous aime avant de vous connaître (Rév d’Arès 25/4)" —. Il s’ensuit spontanément une manière de faire et de dire qui exprime avec des mots et des attitudes ouvertes et simples (et probablement un regard, je le déduis de ce que vous racontez) qui ne peuvent que faire sentir à l’interlocuteur qu’il n’est ni jugé ni manipulé, mais qu’il est simplement rencontré, accueilli et invité.
Votre réponse au commentaire 115C27 est caractéristique de cet accueil fraternel de fond qui passe dans l’attitude : "J'entends cette pierre telle qu'elle est devant moi. Je l'écoute très attentivement sans préjugé, parce que je sais que de cette pierre Dieu peut faire surgir un enfant à Abraham (Luc 3/8). Alors, je vous réponds forcément autrement..." Et vous dites plus loin : "Je ne retiens de votre propos que sa réalité factuelle, mais non l'impression qu'il peut faire. Je vous réponds: "Je comprends très bien ce que vous dites… ». Et vous entrez dans le vif du sujet. Je trouve cela superbe ! Superbe dans la fraternité de l’attitude qui n’est pas qu’un emballage mais qui est existentialisme, superbe dans la profondeur du Fond, qui nourrit par le sens que la Parole donne à la vie.
Pour la fraternité de l’attitude, la petite phrase : "Je comprends très bien ce que vous dites", si simple et sincère signale à l’autre qu’il est entendu pour ce qu’il est : un frère en l’humanité ! Ce qui est possible puisque vous n’êtes pas affecté par l’impression que peut faire le discours de votre interlocuteur, parce que vous ne le jugez pas, parce que vous ne le réduisez pas à ce qu’il vient de dire. Nous savons tous cela, mais qui le fait vraiment, qui prend les quelques secondes qui permettent d’honorer l’image et ressemblance (Genèse 1/26-27) en l’autre ?
Pour la profondeur du Fond, l’à-propos, la fluidité avec laquelle vous passez de la surface des apparences désespérantes du monde aux eaux profondes des perspectives que Dieu offre à ses enfants et que vous découvrez progressivement sont l’effet de votre intelligence spirituelle. Cela n’appartient qu’à vous, mais c’est ce dont nous devons devenir capables, peu à peu.
On peut apprendre la fraternité de l’attitude avec d’autres qu’avec les Pèlerins d’Arès, des mouvements, des personnalités humanistes, dispensateurs de méthodes. Cela peut s’associer à la pénitence. Mais le mouvement est centripète, il va de la surface vers le fond de l’esprit et du cœur dans une progression lente et difficile qui reste souvent en surface. Et de toute façon cela mène très rarement à l’intelligence conscite du Fond.
Vous, vous tirez l’attitude du missionnaire des racines mêmes de sa foi, de sa cohérence de pénitent appuyé sur la conscience métabolisée de la Parole.
C’est un mouvement centrifuge qui inonde progressivement l’esprit, le cœur et le comportement depuis le centre jusqu’à la périphérie par la pénitence, votre enseignement et votre exemple.
On ne plaque rien sur rien, on devient. Il n’y a pas mieux. Merci.
Desiderius Faber


01fév11  115C34  
"Parler est un besoin, écouter est un art." Goethe. (1749-1832).
Je pense à ce qui se passe en Tunisie et en Egypte où la parole se libère face à tant d'années d'autisme de la part de leur gouvernements totalitaires.
Écouter ce qu'il y a dans le cœur des Hommes est tout un art.
Cet art, encore faut-il le vouloir, l'apprendre, l'aimer et le respecter.
Aussi est-ce que je souhaite à tous ces peuples qui se libèrent ou se libéreront, comme pour nous même à la Moisson...
Je lis votre nouvelle entrée "entendeurs et tailleurs de pierre" qui ne me laisse pas de marbre.
Comment ne pas vous écouter, vous entendre, même à travers mon écran d'ordinateur ?
Chacune de vos entrées a un goût  particulier. Pourtant, vos entrées, à la base, sont toujours composées de ces mêmes ingrédients: Aimer, Pardonner, Changer, faire Pénitence, Missionner, etc. et maintenant "Écouter".
C'est  tellement vrai quand on y pense !
"Si j'ai deux oreilles et une seule bouche, c'est pour écouter deux fois plus que je ne parle." (phrase extraite d'un téléfilm).
Merci encore pour cette belle leçon et, dorénavant, pour notre mission: "À bon entendeur, salut !" (sourire).
David Patati et patata.


01fév11  115C35  
Je suis d'accord avec les scientifiques pour reconnaître que, pour l'heure, il n'y a pas un gramme de matérialité objective dans La Révélation d'Arès.
Quand Frère Michel affirme qu'il a vu Jésus en chair et en os, le lecteur pense que toute personne présente dans la pièce aurait pu voir et entendre Jésus de la même manière. C'est parfaitement faux.
Deux preuves  pour corroborer cela :
D'abord, dans La Révélation d'Arès. En Octobre 1977, Frère Michel nous fait état d'un vacarme infernal provoqué par une armée. Or, à cette heure-là, tout est calme à Arès, et personne n'a rien entendu.
La deuxième preuve est apportée par d'autres témoins de phénomènes célestes qui confirment le témoignage de frère
Michel comme à Dozulé et à Medjugorje. Dans les deux cas les témoins reçoivent des messages au milieu d'autres personnes qui ne voient ni n'entendent strictement rien.
Sur le plan scientifique la matérialité de ces témoignages peuvent être contestés à juste titre, sauf à considérer qu'il existe une matérialité "subjective", une matérialité liée au témoin.
Je suis personnellement persuadé que toutes les difficultés de La Révélation d'Arès dureront tant que cette matérialité subjective persistera.
Il est évident que cette situation a été minutieusement mise en place par l'initiateur de La Révélation d'Arès, dans l'objectif probable d'opérer un tri entre les individus, entre ceux qui sont en état de croire (malgré le manque de preuve), et ceux qui ne le sont plus, c'est à dire ceux qui n'ont plus que leur cerveau intellectuel pour se raccrocher aux branches.
Notons qu'avant 1974, frère Michel était dans cette catégorie-là. Il n'y a donc pas lieu de critiquer qui que ce soit !
Pour autant, la matérialité objective du témoignage de Frère Michel est prévue à terme grâce à des faits historiques majeurs que frère Michel n'a pas pu inventer. Ce jour-là, les scientifiques regarderont La Révélation d'Arès sous un autre angle, feront les connexions avec ce qui était écrit depuis longtemps.
Jacques P.


Réponse :
Ce discours, comme vous l'imaginez, je l'ai entendu ou lu, à quelque variantes près, un nombre considérable de fois depuis 1974, depuis trente-sept ans.
À ce qu'il ne peut pas ou ne veut pas croire l'homme trouve toujours une explication rationelle imparable. L'explication la plus courante est évidemment celle de l'imposture.
Je prends un exemple :
Contrairement à ce que vous dites, il y eut à l'époque des témoins auditifs des bruits noctunes qui emplissaient l'air les nuits des théophanies. Quelques uns, comme Mlles Verdot, Mme Combrade, voisines immédiates, M. Labrunette qui possédait le petit bois de pin qu'on trouvait à l'époque au fond de la rue Jean Lebas, et d'autres qui ne me dirent pas leur nom ou dont j'ai    oublié les noms, me demandèrent, certains jours, ce qui pouvait bien se passer la nuit derrière mes murs. Sans rien nier ni rien dire de mensonger je les rassurais simplement par des "Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas grave" et autres propos similaires. Ils me quittaient en se disant probablement: "Cet homme est dérangé."
Ces bruits, selon votre commentaire, auraient pu constituer un indice, un début de preuve des théophanies telles que je les ai décrites ? Eh bien, non ! C'est le contraire. Ils ont constitué un indice, un début de preuve de mon imposture.
D'autres ont vite dit que les bruits en questions ne prouvaient qu'une chose, que Michel Potay avait lui aussi entendu ces bruits dans la nuit et avait eu l'idée de les faire passer pour un phénomène surnaturel survenu chez lui. Selon eux Michel Potay avait même probablement inventé et développé toute son histoire de théophanies à partir de là.
Passons !
Ce n'est pas le manque de matérialité objective la cause des difficultés de La Révélation d'Arès à convaincre.
Pensez seulement aux quelques deux milliards et demi de croyants que le judaïsme, le christianisme et l'islam représentent sur les bases de la Bible et du Coran desquels on n'a pas la moindre matérialité objective, pas le plus début de preuve..
Les difficultés de La Révélation d'Arès ont une autre cause. Elles viennent de ce que ce Saint Message apporte une Vérité qui contrarie les théologies du judaïsme, du christianisme et de l'islam et qui, de surcroît, contrarie le monde politique.
Quelqu'un qui aurait inventé La Révélation d'Arès se serait, j'imagine, arrangé pour inventer une "révélation" qui caresse le public dans le sens du poil.
Il est bien connu que je compris dès 1974 — et même avant que ne s'achèvent les apparition de Jésus (13 avril 1974) — que L'Évangile Donné à Arès allait m'apporter bien plus d'hostilité et de moquerie que de reconnaissance.
Si je publie votre commentaire et si j'y réponds, c'est par considération pour un homme, Jacques P., qui honore mon blog depuis quelques années et qui, il fut un temps, semblait même croire à l'événement et au message d'Arès. Il est vrai que la pensée tourne et tourne dans le cerveau humain et change en tournant ainsi. Je ne vous en veux pas et même j'espère qu'un jour vous trouverez la foi. Rappelez-vous qu'avoir la foi, c'est croire en des choses improuvables.
C'est là tout le prix de la foi.


02fév11  115C36
J'ai discuté de La Révélation d'Arès avec mon entourage ou avec des relations en bien des occasions et j'ai entendu la déclaration de Jacques P. [115C35] mais dite par X, par Y ou par Z en autant d'occasions, "à quelques variantes près", comme vous dites, Frère Michel.
Je me souviens avoir essayé de parler de tout ça avec des gens à Arès dans les années 80, avec des restaurateurs ou des clients de restaurant notamment, quand j'étais en Pèlerinage. J'en ai entendu qui disaient que des Arésiens auraient vu ou entendu "des choses" dans les environs de "la chapelle du Père Potay" (certains l'appelaient encore comme ça dans le village) et d'autres disaient que personne n'avait rien vu ni entendu et que c'était seulement une rumeur. De toute façon, dans Arès on avait l'air de s'en foutre complètement et de ne pas aimer du tout parler de ça.
Je n'ai rencontré personne qui avait lu La Révélation d'Arès. J'avait demandé à Frère Michel pourquoi les maisons de la presse à Arès n'avaient pas La Révélation d'Arès. Il me répondit qu'elles l'avaient refusée en dépôt, mais qu'il avait envoyé à la bibliothèque municipale L'Évangile Donné à Arès, éd 1974 et la première édition de l'Intégrale, La Révélation d'Arès, 1984. J'y suis allé. Une dame m'a répondu qu'ils ne tenaient pas ce livre à la bibliothèque. J'ai voulu insister, mais le visage fermé de la bibliothécaire me fit comprendre que le livre était à l'index dans la localité. J'ai finalement obtenu de la Maison de la Presse, place de l'Église, une réponse énervée: "Si le curé aperçoit ce livre ici, il pique une crise..."
Il était clair que la censure catholique était passée partout à Arès et que, de toute façon, elle avait effacé des rayonnages comme des esprits tout ce qui pouvait rappeler de près ou de loin ce qui était arrivé à Frère Michel. Je crois qu'à l'époque beaucoup de pèlerins à Arès ont rencontré comme moi la même obstruction sur la question.
On m'a quand même dit, en catimini, que le curé de Lège, localité voisine connaissait le Père Potay comme ecclésiastique orthodoxe et n'avait pas partagé le refus général de considérer son témoignage ou avait été jugé suspectement neutre sur la question et, pour cette raison, avait été envoyé par son archevêque dans une paroisse lointaine ou aurait quitté l'église.
Alors, Frère Michel, quand vous dites "ce qu'il ne peut pas ou ne veut pas croire l'homme y trouve toujours une explication rationelle imparable, l'explication la plus courante est évidemment celle de l'imposture," vous devriez dire "...l'homme et l'église (et peut-être les pouvoirs publics: la mairie) y trouvent toujours..." Je n'ai jamais entendu le mot "imposture" à Arès, mais une volonté bien partagée de ne pas parler de l'événement surnaturel, de faire comme si rien ne s'était jamais passé ou d'en parler peu et négativement.
En tout cas, vous avez raison de dire, Frère Michel, que la foi ne repose pas sur la "matérialité objective."
Jésus guérit des malades, redonna la vie à des morts, ressuscita lui-même et sortit de son tombeau et Thomas enfonça ses doigts dans ses plaies, mais ceux qui disent que ce n'est qu'une légende sont cinq fois plus nombreux dans le monde que ceux qui y croient et qui y croient sans avoir la moindre preuve de ces miracles. Notons que ceux qui parlent de légende à propos de Jésus croient de leur côté à d'autres légendes.
Hervé


Réponse :
En cherchant une référence, récemment, je rouvris le livre d'Israel Finkelstein et Neil Asher Silbermann "The Bible Unearthed" (la Bible Exhumée, dont le titre français est "La Bible Dévoilée") et ma pensée vagabonda pendant un moment dans ce monde de "matérialité objective", comme dit Jacques P., qui est en l'occurence une matérialité objective inexistante, totalement absente, concernant deux personnages bibliques qui cependant trônent au cœur de la foi juive, chrétienne et musulmane: David et Salomon.
Les savants archéologues que sont Finkelstein et Silbermann déclarent qu'on n'a rien trouvé sur et dans la terre d'Israël, qui atteste l'existence de ces deux souverains, nantis de mission par Yahwé, et que, si David et Salomon existèrent, ils furent tout au plus des chefs de village ou des petits caciques locaux morts sans laisser de trace.
Je songeai, une fois de plus, à ce que je m'étais déjà dit continuellement depuis 1974, qu'on n'aurait jamais de preuve matérielle des événements surnaturels d'Arès sinon mon témoignage consigné dans La Révélation d'Arès.
Je songeai aussi à ceci, que même si on avait des preuves de l'événement surnaturel, ceux à qui le Message d'Arès ne convient pas diraient, comme ils l'ont dit, que j'ai brodé sur une communication du Ciel qui avait sûrement été beaucoup plus modeste et plus conforme à la tradition.
Je songeai aussi à ceci, que même si on admettait que le Message d'Arès était bien celui que j'avais transmis, on dirait que je l'ai interprété de façon erronée. Etc., etc.
Mais cette façon qu'a toujours eue le Père de parler à un seul homme dans des conditions qui ne laissent que très peu de traces, sinon même aucune trace, est-elle aussi mystérieuse qu'on le dit ?
Je ne le crois pas. Je crois que le Père a souci de sauvegarder le sacré, de ne pas le laisser piétiner sous les pattes des chiens ou de porcs, comme disait Jésus (Matthieu 7/6) en usant ici de mots très durs pour désigner les incrédules, mots que personnellement je n'utiliserais pas, peut-être parce que je fus moi-même incrédule une partie de ma vie et qu'ayant partagé l'expérience de l'incroyance, j'en comprends les raisons, même si je n'en comprends plus très bien l'entêtement.
J'entends parler, dans des journaus, dans des propos brefs à la radio ou à la télévision, d'une recherche fiévreuse de la spiritualité dans les cœurs modernes.
Or, mon actuelle expérience missionnaire dans le Sud ne me confirme pas l'existence d'une recherche du spirituel plus répandue et plus fiévreuse aujourd'hui qu'il y a des années.
Ce que je peux, à la rigueur, dire, c'est que tout est si décevant dans ce que l'homme voit sur terre actuellement qu'il se détourne naturellement des espérances politiques, morales, philsophiques en cours, si tant est qu'il en reste — Quand on voit que le Parti Socialiste Français est incapable d'élaborer un programme politique, on doute qu'il en reste beaucoup.
Mais, bien que très déçu, l'homme de la rue est-il en recherche de quelque chose qui satisfasse l'esprit, le cœur, l'âme, bref, de quelque chose susceptible de réveiller en lui la foi, de réorienter sa vie ?
Pas plus aujourd'hui qu'hier, à mon avis. Il y a, d'après ce que je constate chez les gens de la rue que je rencontre, la même confusion indéterminée, voire la même impossibilité, à formuler des solutions aux problèmes de la nature humaine, du destin humain et de la mort.
Il me paraît normal que cette indécision endémique entraîne le scepticisme à l'égard de ce qui s'est passé à Arès comme à l'égard de ce que raconte la Bible et que beaucoup de gens se rangent derrière l'absence de "matérialité objective" comme réglant la question, alors que c'est l'inverse, la présence de mon témoignage — puisque je suis encore vivant — qui devrait au contraire redonner de l'intérêt à la question. Mais mon témoignage, on préfère l'ignorer et déclarer: "C'est un imposteur" ou "C'est un illuminé," ce qui ne signifie rien, mais qui dispense de me rencontrer.
Il en résulte que rien n'est rationellement résolu pour l'incroyant, sinon son incroyance elle-même, pas plus probante que n'est la foi du croyant pour le public. C'est bien là la difficulté de notre mission, cette espèce de no man's land spirituel, mais il n'y a pas de missionaire de La Révélation d'Arès qui ne le sache.


02fév11  115C37  
Je m'apprétais dans mon commentaire à vous parler des événements de Tunisie et d'Égypte pour vous dire, entre autre, que je ne partage pas votre pessimisme concernant la suite des événements, bien que vous soyez dans votre rôle dans ce pessimisme.
Je m'apprétais donc dans ce commentaire [à parler de la Tunisie et de l'Égypte], quand mon attention a été attirée par le dernier commentaire d'Emil, ce psychologue autrichien [115C31].
Je ne sais pas si "les professeurs" français (mes mots ne sont pas ironiques) s'intéressent à vous comme ceux d'outre-Rhin, mais je remarque que vos détracteurs, il y en a de toute sorte et de differents niveaux. Chacun, c'est curieux, s'intéresse à un aspect différent de la chose Arèsienne et néglige totalement les autres aspects.
Pour certains c'est le surnaturel (normal pour un psychologue), mais pour d'autres c'est le coté sociologique du groupe dit "les Pélerins d'Arès" et pour d'autres ce sera autre chose.
Ce professeur, c'est curieux, dit qu'il vous voit comme "honnête et tout dévoué à votre cause", mais "ne croit pas une seconde à vos apparitions et à l'origine surnaturelle de La Révélation d'Arès."
Mais "je crois à l'influence de votre mouvement," dit t-il !
Moi aussi et vous le savez.
Pourtant, il y a dans La Révélation d'Arès tout un arriére-plan... comment dire ?.. métaphysique et eschatologique, qui me semble un peu tiré par les cheveux et que je ne ressens pas — Commentfaire ?
Quand vous dites : "La mort peut être vaincue" ou alors surtout [concernant] la Loi, [quand vous dites:] "Il n'y a pas de bonne loi (chose que vous avez rappelé dans votre entrée précédente ) . Tout cela forme un ensemble cohérent. Vous êtes honnéte de ne rien cacher, même si la cohérence ne saute pas aux yeux.
Quand vous dites : "Dieu n'approuve pas le systéme de la Loi," je suis septique !
Le Dieu d'Amour et de Justice n'intervient pas à ce niveau là, ne propose pas un système de gouvernement humain plutôt qu'un autre ! C'est "simplement" un Dieu d'Amour et de Justice... et de miséricorde.
Or, cet arriére plan ce professeur ne semble pas s'y intéresser.
Yve


Réponse :
Emil (115C31) parle de "collègues psychologues", mais n'est pas lui-même professeur de psychologie. Il est professeur de philosophie.
Et vous, Yve, vous êtes un homme que je laisse parler et que j'écoute attentivement non lors d'une rencontre dans la rue ou dans une réunion au local de mission, mais depuis longtemps, depuis quelque seize ou dix-sept ans, peut-être plus.
Je vous sais gré d'avoir retenu de mon témoignage et de notre dialogue déjà ancien un certain nombre de choses capitales et notamment je vous sais gré d'avoir cru à l'événement surnaturel d'Arès.
Cependant, votre scepticisme porte sur d'autres points que celui — l'absence de "matérialité objective" — qui retient Jacques P. à distance de nous. Vous êtes de ceux qui, comme je dis dans ma réponse à Hervé (115C36), admettent que "le Message d'Arès est bien celui que j'ai transmis," mais pensent que je l'ai "interprété de façon erronée."
Mais notre dialogue se poursuit et j'ai raison de continuer de vous entendre, de respecter ce que vous dites, parce que ce sera de façon que vous arriverez à entrer dans le petit reste, si vous y arrivez.
Vous êtes comme un postulant perpétuel. Vous êtes de ceux dont la foi, quoique réelle, se nourrit encore et toujours des questions qu'elle se pose. C'est une manière de foi, que j'ai maintes fois rencontrée.


02fév11  115C38
Excellente cette entrée 115 ! Elle remplit mon cœur de joie.
Vos réponses aux commentaires sont un régal, notamment celle que vous faites au commentaire 115C27, à Marc P.
C’est, sans l’exprimer aussi clairement, la façon dont j’essaie d’aborder les gens dans la mission depuis quelques années.
Je dis bien "j’essaie", car je n’ai pas toujours cette profondeur d’amour évangélique et parfois je me surprends encore à juger. Je pense que si nous avions cette ouverture d’esprit et de cœur dans notre mission, nous accueillerons beaucoup plus de personnes dans nos locaux.
Depuis quelques temps, la plupart des épis mûrs que je rencontre dans ma mission sont déjà dans des religions ou dans des mouvements spirituels divers. Ce sont souvent des catholiques, des témoins de Jéhova, des Bahaïs, etc.,  qui ont cette ouverture à la vie spirituelle, mais comme ils ont déjà leurs certitudes, je n’ai pas vraiment trouvé la faille qui ouvrira leur cœur au formidable projet de La Révélation d’Arès.
Je sais que ce sera notre plus belle récolte (Rév d’Arès 14/3), mais en attendant il y a les épines à écarter sans écarter les épis (14/3) et ce n’est pas une mince affaire.
Et pour ne pas écarter les épis il est important, comme vous dites, de respecter leurs convictions, de bien les écouter sans les interrompre à la moindre contrariété, sans  répondre du tac au tac en superficiel avec l’intellect :  Parle de dessous l’œil, ne parle pas de dessus l’œil, dit le Créateur (Rév d'Arès xix/7).
C’est en les écoutant attentivement avec le cœur que nous sentirons en eux notre fond commun, car, comme je leur dis souvent, nous sommes tous frères et avons le même Père.
Pour libérer l’autre il faut déjà être soi-même libéré. Or, nous sortons à peine de l’esprit de religion et de morale et nous avons tendance à le reproduire, si nous ne nous libérons pas de nos préjugés pour aimer vraiment.
Merci, frère Michel, de cette belle leçon de moisson, dont nous avons tous à prendre de la graine !
Merci pour cet encouragement à toujours mieux aimer les hommes en les écoutant en profondeur !
Je vais m’appliquer à le faire encore mieux.
L’autre jour, j’ai accueilli une personne en faisant cet effort et nous avons passé un moment intense et profond ou vraiment les cœurs se sont ouverts. Je ne sais pas si elle va lire La Révélation d'Arès, mais elle m’a dit qu’elle avait été très touchée et que c’était rare pour elle de parler ainsi.
Denis K.


02fév11  115C39
Si j'ai bien compris, nous revenons aux temps apostoliques. Vous employez ce mot.
Mais comment revivre les temps apostoliques ?
Je ne comprends pas encore bien pourquoi le dialogue est nécessaire avec le monde.
Faut-il que je prie beaucoup pour m'aider à devenir l'apôtre de Dieu ?
Aidez-moi, Frère Michel !
Aidez-moi !
Robert G.


Réponse :
Oui, nous voilà revenus aux temps apostoliques. Ou plutôt, les temps apostoliques sont-ils seulement terminés ?
Vous êtes un homme très simple, qui cherchez des idées très simples.
C'est pourquoi, répondant à une question de vous, lors d'un Pèlerinage, vers 1998-2001, je vous dis schématiquement (souvenez-vous) : "Jean-Baptiste prêcha aux juifs la pénitence. Jésus prêcha ensuite à ses apôtres la moisson des pénitents. La Révélation d'Arès fait de chacun de nous les deux, Jean-Bapstite et Jésus, une sorte de Jean-Baptiste-Jésus," et je vis vos yeux s'éclairer soudain.
Comment pouvons-nous évangéliser — finalement il s'agit bien d'évangéliser, parce que le vrai christianisme n'a pas encore existé socialement parlant — sans connaître la vie intérieure des hommes et femmes de rencontre, et comment pouvons-nous nous représenter leur vie intérieure — très diverse — sans les entendre ?
Sans les entendre nous ne pouvons pas savoir comment remplir les vides ou, ce qui est beaucoup plus difficile, remplacer par L'Eau claire et propre la fange au creux des mares de leurs convictions ou recherches, si nous n'allons pas y boire comme eux, comme des ânes assoiffés ? (Rév d'Arès 30/2).
Des ânes assoiffés ? Il n'y a pas si longtemps nous en étions nous aussi. Néanmoins, l'homme, quand il change, change vite. Il y a déjà un décalage entre nous, ânes déjà plus ou moins abreuvés et les ânes assoiffés du dehors. Les perspectives ont déjà changé entre eux et nous. Il faut donc écouter attentivement, sinon ce que nous disons n'est pratiquement pas compris par eux — d'où quantité d'échecs missionnaires — et ce que nous leur disons se perd dans les nébusolités du quasi-incompréhensible.
Nos réalités sont loin d'eux. Leurs réalités sont toutes proches d'eux. Le pont nécessaire entre nous et eux, entre leurs réalités et les nôtres, est le dialogue.
Nous ne pouvons pas leur faire croire que notre mission est l'antichambre d'une félicité immédiate, comme certaines sectes font croire à leurs postulants.
Tout différemment, nous sommes des apôtres dans l'effort de recruter d'autres apôtres qui, à leur tour, recruteront d'autres apôtres. C'est ainsi que nous reconstituerons le petit reste.
Nous ne pouvons pas dire, comme la Didaché (catéchisme apocryphe des temps antiques) : "Vienne la grâce et que ce monde passe !" comme si le Jour de Dieu était pour demain.
Mais nous pouvons dire: "Pour prix de votre effort de pénitence, vous produirez votre propre grâce ou (si vous préférez) votre propre puissance spirituelle."
Nous sommes envoyés moissonner des pénitents, mais non convertir. Ceux qui semblent venir à nous par conversion sont en fait des épis mûrs qui s'ignoraient, ce que leurs paroles nous révéleront, si nous les écoutons attentivement.
Il en était de même aux temps apostoliques. Les apôtres ou disciples furent envoyés au champ d'Israël (Rév d'Arès 5/2) et donc, en fait, il s'agissait pour les disciples de faire passer les juifs du judaïsme antique primitif, formel, lourd, à la vie spirituelle pure et simple que le judaïsme avait préparée.
La différence tient aujourd'hui à ce que le champ auquel nous sommes envoyés n'est plus spécifiquement juif. C'est un champ qui a été sillonné de toutes part et en tous sens par des coulées d'idées et de croyances de toutes sortes, mais plus lourdes et plus stériles, que ne l'imaginent généralement ceux qui s'y sont accrochés, faute de mieux. Toutefois, sous ce chaos de pierrailles lourd et stérile le germe semé de l'homme du temps qui vient est resté et est même monté en épis par-ci par-là. Ce sont ces épis que nous sommes envoyés moissonner.

Je résume, bien sûr.
Toujours est-il qu'il nous est très malaisé, presque impossible, de reconstituer les évolutions (les coulées) psychologiques qui ont façonné la société d'aujourd'hui, à laquelle nous sommes envoyés, si nous ne l'entendons pas.
Vous êtes un homme en effort permanent de bonté et de justice, un pénitent ; il vous reste à être un bon moissonneur.
Vous le pouvez, j'en suis sûr.


02fév11  115C40  
Je pensais que le petit reste existait déjà quelque part, à Arès où ailleurs, mais quand j'ai lu  le verset 24/1 de La Révélation d'Arès — je cite : Ta tête reposera sur la dalle du tombeau, tes fidèles pleureront sur tes mains glaçées avant que tu n'aies vu même le petit reste que je t'envoie rassembler —, si j'ai bien compris, le petit reste  n'existe pas encore.
Je veut dire nous sommes quoi ?
Une minorité de semi-pénitents ou hommes de bien, où encore l'avant garde du bien ?
Toujours est-il que ce petit reste n'existe pas aujourd'hui.
Pouvez-vous me confirmer ce 24/1.?
Youcef du Sud de Marseille.


Réponse :
Vous me décontenancez. Non parce que que je ne connais pas la réponse à votre question (j'y reviens tout de suite), mais parce que j'aurais pensé qu'en posant la question à la mission de Marseille, vous auriez trouvé un frère ou une sœur pour vous répondre à ma place et cela depuis longtemps et peut-être mieux que moi.
Imaginez un roi ou un président de la république qui charge un général de rassembler et à entraîner une armée destinée à une mission particulière. Au bout d'un certain temps, le général n'a encore pu rassembler — parce que les volontaires sont difficiles à trouver — que trois ou quatre régiments, tout juste une division, qui ne forme pas encore une armée, loin de là, mais pour autant cette division n'est-elle pas déjà faite de soldats aptes à remplir la mission en question? Oui, mais ils sont seulement aptes, ils ne sont pas encore en nombre suffisant pour remplir la mission.
De même, le Créateur charge un prophète de rassembler et entraîner un petit reste de pénitents destiné à changer le monde. Au bout de tentre-sept ans, ce prophète n'a encore pu recruter que quelques milliers de frères et sœurs, dont quelques centaines entraînés à la pénitence, un nombre encore bien insuffisant pour la mission qui leur est dévolue: changer le monde. Pour autant ces pénitents sont qualitativement des pénitents et non des demi-pénitents. Seulement ils ne sont pas encore quantitativement suffisants, loin de là, car pour réunir le nombre suffisant quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). Ce petit reste est partout, en France et ailleurs.
Voilà, c'est ce que dit le verset 24/1. Je ne verrai pas de mon vivant le petit reste en nombre suffisant, mais ce petit reste existe déjà en puissance, des pénitents qui, en attendant, ne cessent pas de progresser.
Je ne vous connais pas très bien, Youcef, mais j'espère que vous êtes entré dans cette Voie.


03fév11  115C41  
À la différence des religions, vous prêchez une foi vivante, qui se nourrit du monde.
C'est peut-être celà que ceux attachés aux dogmes et aux préceptes de diverses idéologies ne comprennent pas, par peur ou par paresse, ou ne veulent pas comprendre par interêt.
Car effectivement, à quoi peut servir une foi moribonde, sinon à rapetisser l'homme, à le figer dans sa nécessaire évolution pour laquelle il a été créé, qui est son chemin vers les Hauteurs Saintes ?
Et comment peut-on changer le monde sans l'écouter et donc le comprendre ?
Des questions simples avec des réponses simples, certainement trop simples pour certains qui les traiteront de simplistes.
Mais les réponses simples que vous apportez ne souffrent pourtant d'aucune contestation.
On ne peut changer le monde, sans l'aimer, c'est une évidence, merci de le rappeler.
Il semble que vos dernières expériences de "mission" vous ont montré que le monde avait changé depuis que vous aviez stoppé plus ou moins vos contacts avec la rue.
C'est, en tous cas, une déduction que je me suis faite... Peut-être que je me trompe.
C'est vrai, le monde change vite ainsi que change bien évidemment la perception que nous avons de ce monde.
Si, voilà une vingtaine d'années, l'idéologie politique était encore assez forte, maintenant le pragmatisme prime et la politique tombe en disgrâce.
Ne parlons pas de la religion, qui est, en France, de plus en plus ignorée et délaissée.
Je ne sais pas si c'est un bien ou un mal, ou peut-être rien de tout celà, mais dans ce pragmatisme il y a aussi du bon.
Les gens en général se méfient plus des beaux parleurs, des beaux discours (chat échaudé craint l'eau, même froide) et des "y a qu'a faut qu'on !", ce que je trouve une évolution pour ma part.
Bien sûr, il ne faut pas que cette méfiance se transforme en désillusion ou cynisme, la frontière entre méfiance et cynisme étant parfois mince.
Une personne parlant d'amour de l'humanité avec de la suffisance dans l'attitude pourra retourner jouer aux billes... pour employer une image triviale.
Comme vous dites, c'est l'attitude est aussi importante que le discours, les deux font un, l'attitude révélant le discours.
Parfois, mieux vaut ne pas trop parler. Celà permet aussi de mieux écouter, si c'est pour se compromettre dans son unité chair-esprit-âme.
Ce n'est pas toujours facile, mais ô combien nécessaire et primordial !
Olivier G


Réponse :
Merci, Olivier. Voilà qui est très bien dit.
Au 8ème paragraphe de votre commentaire, vous posez une question indirecte:
" Il semble que vos dernières expériences de mission vous ont montré que le monde avait changé depuis que vous aviez stoppé plus ou moins vos contacts avec la rue. C'est, en tous cas, une déduction que je me suis faite... Peut-être que je me trompe."
Ma réponse est double :
J'ai en effet observé que "le monde avait changé", du moins dans le Sud où j'ai repris mon expérience de terrain, mais ce n'est pas la raison principâle de mon entrée 115.
J'ai aussi observé, et c'est la raison principâle de mon entrée 115, en allant par les rues avec quelques frères et sœurs au printemps 2010, qu'ils ne laissaient pas assez parler les personnes qui s'arrêtaient pour prendre leurs tracts et écouter leur accroche.
Or, dans le Sud du moins, beaucoup de gens qu'on arrête dans la rue parlent facilement. C'est une précieuse et irremplaçable mine d'informations sur l'état de la psyché rencontrée et sur l'état psychologique général du lieu.
J'observais qu'une fois l'accroche exprimée, si la répartie était ressentie comme pouvant durer — quelques phrases semblent déjà longues dans une brève rencontre —, soit qu'elle exprimât perplexité, doute, objection, contradiction, soit qu'elle témoignât de convictions différentes — ce qui est inévitable, les gens qu'on hèle n'étant pas des Pèlerins d'Arès —, soit qu'elle répliquât par un prêche idéologique, moral ou religieux, le missionnaire n'écoutant que d'une oreille l'interrompait trop vite afin de poursuivre son propre message. Résultat, toutes les rencontres restaient polies, souvent sympathiques, mais résultaient en dialogues de sourds beaucoup plus souvent que cela n'aurait dû être, à mon sens.
Peut-être était-ce la même chose à la "boutique" entre un quidam de passage et le frère ou la sœur de permanence, mais cela je n'eus pas l'occasion de l'observer, parce que quand je suis moi aussi au local, le ou les frère(s) présent(s) me laissent répondre, sachant que je ne me place pas au-dessus d'eux et que j'assume ma "corvée" de moissonneur.
Quand je suis dans le Sud, nous recevons aussi au local de la mission du public à des jours et heures annoncés d'avance.
C'est une sorte de conférence-dialogue. Je commence bien sûr par présenter brièvement La Révélation d'Arès et son témoin, par un petit laïus improvisé en cinq ou dix minutes en fonction du type d'audience, puis je laisse celle-ci visionner mon diapo-vidéorama — un bricolage son-image de 32 minutes, mal foutu mais qui m'économise de la parole — Parler longtemps me fatigue maintenant (Les cardiolgues, braves gens mais de peu de foi et maladivement pessimistes, poussent des cris d'avertissement !).
Ensuite, je laisse le public exprimer ses sentiments ou ses questions. Bien sûr, il s'agit parfois de personnes venues là chercher un public pour leurs propres prêches sans souci d'échange ou de connexion avec l'espérance de La Révélation d'Arès. Je les écoute un bon moment, puis leur déviation se confirmant vraiment trop lointaine pour rester dans le dialogue, je les invite à nous laisser à notre souci principal: trouver le bien et vaincre le mal par le changement de vie, ce qui est déjà un vaste terrain. Mais le plus souvent les personnes qui s'expriment nous apprennent sur leurs convictions et pratiques, apparemment non arésiennes, des choses extrêmement intéressantes et qui, si j'arrive à bien coordonner l'échange, nous ramènent à notre propos et ne dépareillent pas entre les quatre murs d'une mission.
Nous avons déjà eu avec certains des dialogues enrichissants, voire passionnants, et s'ils doivent devenir à leur tour des Pèlerins d'Arès, je sais que ce passage se fera nécessairement par l'échange.
Nous ne sommes pas là pour couper les racines. Un frère de racine juive, orientaliste, musulmane, agnostique, marxiste, restera un frère de racine juive, orientaliste, musulmane, agnostique, marxiste, et il n'en sera qu'un Pèlerin d'Arès plus enrichissant.
Nous avons, par exemple, un auditeur russe et un autre kosovar, anciens communistes, qui l'un et l'autre disent que c'est dans le marxisme qu'ils ont trouvé l'amour du prochain, mais ils trouvent en nous un passage de ce marxisme à la vie spirituelle par la Parole d'Arès. Aurions-nous la sottise de leur dire: Coupez vos racines marxistes, alors que ce sont elles qui les ont amenés à nous ? Non ! Si, comme je l'espère, ils vont, parmi d'autres avec d'autres racines fort différentes, nous rejoindre un jour quand nous aurons patiemment fait d'eux des vrais Pèlerins d'Arès, ils nous enrichiront. Ils reviennent nous écouter et parler avec nous ; c'est parce que nous les écoutons aussi.
Comme vous dites si justement, Olivier: "Comment peut-on changer le monde sans l'écouter et le comprendre ?"
Je ne vous connais pas ou je ne vous situe pas bien, mon frère Olivier, mais si vous êtes missionnaire, j'imagine que vous en êtes un bon, un missionnaire qui intéresse, car pour paraphraser ce que vous dites, je dirai que pour être intéressant pour d'autres il faut s'intéresser à eux.


03fév11  115C42  
Pardonnez moi de vous embêter avec mes suggestions mais je reviens vers vous pour vous soumettre l’idée d’un forum qui serait un forum de discussions sur les textes dit sacrés, c'est-à-dire Parole Divine, parole venue d’En-Haut pour guider les hommes de bonne volonté.
J’ai une foule de question qui me viennent à l’esprit.
Je viens de réattaquer la lecture du Coran pour mieux comprendre sur quoi repose la foi Musulmane et apprendre quelle est cette parole donnée à Mahomet pour lui permettre d’abattre les idoles de bois.
Vous et nous — des croyants dans cette parole d’Arès — devons abattre les idoles de l’esprit, c’est une des paroles de Jésus, mais pour abattre les idoles de l’esprit encore faut il comprendre ce que cela veut dire.
Or, je dois avouer que je ne comprends pas vraiment ce que cela signifie. Je trouve donc l’idée d’un forum intéressante, car chacun pourrait exprimer par exemple sa compréhension de cette phrase: abattre les idoles de l’esprit [Rév d'Arès 23/8].
J’aimerais aussi pouvoir discuter des versets du Coran sans parti pris, en toute liberté de questionnement, mais au grand jour avec quelqu’un qui me dit la vérité, sur ce que je dois comprendre, car je sais déjà qu’aucun homme sur cette terre ne possède cette vérité, Jésus ne dit il pas que quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2) pour retrouver la Vie [24/4-5], mais cela importe peu, vu que je sais que j’ai l’immortalité devant moi.
Mais la vérité de chaque homme mise bout à bout [avec les vérités des autres hommes], siècle après siècle, permettra de construire le jardin d’Éden sur cette terre.
Si vous êtes contre cette idée d’un forum, pourriez vous avoir la bonté de me dire pourquoi ?
Je me permets d’insister, car vous êtes prophète et qu'à tout prophète Dieu vous a montré le but à atteindre.
Vous avez une grande expérience de cette Parole et je crois que l’Internet est l’outil idéal pour continuer, dans vos vieux jours, de tailler ce diamant brut qu’est la Parole d’Arès.
Patrick R. des Yvelines.


Réponse :
Ce blog existe depuis cinq ans et j'y ai à plusieurs reprises dit pourquoi je ne créais pas de forum spirituel ni ne participais à des forums spirituels ou similaires créés par d'autres, non par mépris pour ce qu'y expriment des discuteurs, mais parce que ce type d'échange à bâtons rompus, où l'on dit et mélange tout, est étranger à ma mission spécifique.
Sur un forum de l'Internet il est impossible de mesurer la valeur des affirmations et des négations, des avis et des contravis, des expériences et connaissances vraies, prétendues ou bidon, qui s'y croisent. N'importe qui, grand ou médiocre, peut y venir dire n'importe quoi ou y répondre n'importe quoi.
J'ai participé ici et là à des forums au début des années 2000, en anglais et en français. Je suis peut-être mal tombé, mais je ne peux décrire ceux que j'ai fréquentés que comme des foires d'empoigne où n'importe qui venait anonymement (sous pseudonymes, c'est pareil) décharger sa pensée sur un décharge publique de pensées de toutes sortes tout aussi anonymes et où, pour tenter de faire régner un peu d'ordre ou de cohérence, un meneur de jeu ou quelque esprits dominants, mais eux aussi anonymes et pas forcément plus compétents, essayaient de faire taire les autres, considérés perturbateurs ou trop divergents, qui alors ne s'exprimaient plus que par aigres sous-entendus ou disparaissaient pour revenir sous d'autres pseudonymes. J'abrège. Je crois que si de ces forums quelque chose d'utile et de constructif pouvait jaillir, on le saurait, cela aurait fait école.
Si un forum spirituel sur l'Internet aboutissait, par extraordinaire, à quelque chose de contructif, ce serait au mieux à un syncrétisme ou à un éclectisme, selon les cas, mais je ne suis pas envoyé au monde pour y établir un syncrétisme ou un éclectisme spirituel, mais pour y relancer la Vie spirituelle par les sentiers vers les Hauteurs de La Révélation d'Arès.
J'ai une mission qui me prend déjà entre 13 et 17 heures par jour, selon les jours, sans dimanche. Sans me plaindre, je peux dire qu'à 81 ans, ce n'est quand même pas toujours facile.
Pourquoi et comment irais-je m'égarer sur un forum de surcroît ?

Vous dites: "Je trouve l’idée d’un forum intéressante, car chacun pourrait exprimer par exemple sa compréhension de cette phrase: abattre les idoles de l’esprit [Rév d'Arès 23/8]."
N'est-il pas clair et évident que ma mission prophétique n'est pas d'écouter les interprétations données par les uns et par les autres de La Révélation d'Arès, mais d'en donner, au Saint Nom du Créateur, la seule et unique bonne interprétation et d'encourager à son accomplissement ?
Parole de Mikal, Ma Parole (Rév d'Arès i/12).
Au reste, vous vous demandez ce que veut dire abattre les idoles de l'esprit, mais La Révélation d'Arès le dit et je n'ai rien à y ajouter, mais je m'étonne que quelqu'un qui comme vous parle généralement comme s'il connaissait bien La Révélation d'Arès me pose cette question

Faire pénitence, changer sa vie en bien, c'est cela abattre les idoles de l'esprit. C'est abattre non par la violence, la révolution, une idéologie (doctrine) ou des décrets, mais simplement par la pénitence personnelle, c'est abattre au fond de soi les superstitions, les cultes, les discours des docteurs (théologie, idéologie), etc., qui ne mènent pas au salut, car seule sauve l'action personnelle de bien, seuls sauvent les œuvres de bien, les faits par opposition aux croyances et cogitations qui viennent de l'esprit.
Autrement dit, puisque l'homme est chair, esprit et âme (Rév d'Arès 17/7), c'est triompher de la suprématie de l'esprit (l'intellect) par la restauration de l'intelligence (32/5) du cœur ou spirituelle, c'est assurer la suprématie de l'âme (produit de la pénitence) sur l'esprit.


Je vous soupçonne d'avoir eu cette idée de forum parce que cette entrée 115 relance l'idée d'écoute et de dialogue.
Mais nous n'entendons pas dialogue au sens de forum.
Si nous dialoguons, c'est parce que pour nous la pénitence, l'état de bien, prévaut sur l'intellect, parce que pénitence et idée ne sont pas de même nature et parce que, de ce fait, le monde des idées ne nous fait pas peur. Nous pouvons l'affronter, l'écouter. Il est la porte qui s'ouvre sur le frère humain.
Nous savons que, sous-jacentes aux idées humaines aussi diverses soient-elles, s'activent souvent des actes, des manières de vivre, des dynamiques, qui sans le savoir s'apparentent à la pénitence comme l'entend La Révélation d'Arès. Là nous pouvons reconnaître un grain semé, qui ne se soupçonne pas lui-même comme épis, grain de sainteté.
Nous n'écoutons pas et n'échangeons pas pour tout mélanger comme dans un forum.


04fév11  115C43  
Suite à 115C16 :
Nous avons reçu lundi 31 janvier la confirmation de la part de [Nom d'un fournisseur d'accès Internet] de la suppression du fichier de La Révélation d’Arès [voir 115C16], mise en ligne sans autorisation des ayant-droit du copyright : Michel Potay et l’éditeur ADIRA (Association Internationale pour la Diffusion de La Révélation d'Arès, inscrire au registre de Bern, Suisse).
La ou le propriétaire du compte a également été prévenu par l’hébergeur [Nom de l'Hébergeur].
Il est difficile de comprendre l’attitude et l’intérêt qu'a une personne ou un organisme de mettre en ligne le contenu d’un ouvrage qui ne leur appartient pas. Et même si ce contenu est de portée universelle, cette personne ou cet organisme n’en sont pas les dépositaires.
On peut également s’interroger sur l’irresponsabilité de la ou des personne(s) en question qui n’ont manifestement aucun sens des réalités juridiques et des problèmes et condamnations qu’ils peuvent encourir.
[... détails techniques et légaux sur les procédures juridiques de protection des œuvres de l'esprit].
Il est certain que le devoir de l’éditeur ADIRA est de protéger les droits de l’ayant-droit au copyright qui revient à Michel Potay comme témoin et protecteur de La Révélation d'Arès, et c’est ce que nous ferons.
Dominique, Président d'ADIRA (Association Internationale pour la Diffusion de La Révélation d'Arès)


Réponse :
Merci d'avoir obtenu juridiquement la protection de La Révélation d'Arès et l'effacement sur le web de cette édition sauvage.
Comme vous dites, il est difficile de comprendre pourquoi une personne, qui a fait par ailleurs un bon travail, a agi sans avis ni autorisation des ayant-droit.
Elle ne semble pas comprendre qu'il faut protéger la Parole d'Arès contre les falsification et appropriations partielles ou totales par des gens ou organismes malintentionnés.
Cette personne, parce qu'elle connaît mal les précédents fâcheux dont La Révélation d'Arès a déjà été victime en 37 ans et parce qu'elle ne connaît pas les risques qu'une œuvre de ces valeur et portée spirituelles peut courir et parce qu'elle a mal évalué la protection qu'elle mérite, agit avec inconscience, à moins qu'elle nourrisse elle-même quelque projet ambitieux, ce qui a priori ne semble pas être le cas.
Si cette personne veut prendre contact avec moi afin de nous nous mettions éventuellement d'accord sur la mise en ligne de son travail, qui peut avoir son utilité, je l'invite une fois de plus à le faire.
Mon adresse postale est: Frère Michel Potay, 46 avenue de la Libération, B.P. 16, 33740 Arès (France).


06fév11  115C44
Parfois le soir avant de m'endormir, j'ouvre votre blog.
Parfois j'y passe vingt minutes, parfois deux heures, et parfois ensuite, durant la nuit, il me travaille, je réfléchis, et je suis au matin engrossé d'un commentaire.
Ainsi cette nuit; ce que j'ai lu a réveillé en moi deux questions existentielles.
D'abord que faire de mon argent pour encourager ce monde à la pénitence ?
La Parole reçue de vous nous invite à des gestes significatifs, mais mesurés en soutenant financièrement votre mission. Je m'y plie volontiers. Mais je souhaiterais pousser à l'émulation pénitente pas seulement vos "enfants", mais aussi tous ces scandalisés, ces étrangers, à qui Jésus vous invite à dire non pas "Joignez vous à mes assemblées," mais "Je vous aime avant de vous connaître."

J'aimerais ajouter: "Vous que j'aime et j'écoute avant de vous connaître, si nous rivalisions d'amour pour régénérer l'humanité ?"
Comme un certain Alfred s'est fait un nom plus grand que celui de Moïse ou d'Élie en créant un prix Nobel de la paix, je pense à créer un prix que, à ma connaissance, vous seriez actuellement le premier à mériter: Le prix du blog aimant.
Vous dites qu'il faut écouter. Vous l'avez dit déjà, sans doute pas assez, mais ce qui donne tant de force à votre propos, c'est que vous mêmes aimez vos commentateurs en les élevant à partir de votre écoute — Voir votre si belle réponse à 115C27 sur les gens sortant du métro.
De même je m'essaie dans mes nombreux échanges, y compris informatiques, à écouter, aimer, élever à partir de l'écoute. Cette attitude mettons-la à la mode en créant un prix.
Ma deuxième question existentielle est la signification du sexe masculin.
Écouter, être réceptif, pour moi c'est une évidence à la fois évangélique et naturelle, mais je découvre à lire ce blog qu'on a souvent pratiqué la mission sans écouter.
Je remercie l'Éternel de vous laisser en vie pour rappeler cette si simple dimension de l'amour évangélique: "Comme vous voulez que les hommes agissent envers vous, agissez de même envers eux." (Luc 6,/31)."
Qui aimerait qu'on l'interrompe, qu'on méprise ce qu'il veut dire ?
Mais écouter, dans notre mission, qui est d'engrosser l'humanité d'amour quand la Taure entre dans la cuisse (Rév d'Arès xLv/12), c'est aimer comme un homme doit aimer une femme: non pas la violer, mais chercher à la comprendre avant de lui faire les cadeaux extraordinaires des joies réservées aux époux et de la fécondité, cadeaux du reste réciproques sur lesquels s'émerveille le Coran: Regardez comme vous engendrez..
Dans ma famille, être femme c'est naturel, et être homme un dur combat: père humilié, un seul frère, autiste, face à trois sœurs, et j'en passe.
Eh bien, en rappelant la pleine dignité de l'homme touché par la mission, engrossé, votre blog redonne sa pleine dignité au missionnaire qui aime avec écoute et respect.
Je me suis senti pleinement réconcilié avec le sexe que l'Éternel m'a donné.
Merci de m'avoir inspiré cette nuit ces profondes réflexions.
François D.


06fév11  115C45
Vous nous recommandez, Frère Michel, dans cette nouvelle entrée, de faire parler le ou la personne rencontrée par le missionnaire, de discuter avec elle.
Comme certains, d'aprés ce que j'ai lu, j'ai tendance à parler beaucoup, beaucoup trop, sans doute en croyant que cela convaincra mieux l'intéressé(e).
Il me faut donc repenser ma façon de faire, apprendre à inciter les gens à s'exprimer.
Pas facile, en tous cas pour moi car il faut que ma façon de faire donne envie à la personne de parler.
Pour entendre la pierre, il faut d'abord qu'elle parle.
Un autre point, dans votre texte : il y a la phrase: "Ce changement de vie (30/11 ), autre terme pour pénitence, naît de la nature et des entrailles de l'homme telles qu'elles s'expriment avant même qu'il soit pénitent et qui resteront telles après qu'il aura décidé de l'être. Voilà pourquoi le missionnaire écoute s'exprimer l'homme à qui il s'adresse."
Il faut donc pouvoir percevoir "cette nature et ces entrailles" par avance et cela ramène à la difficulté que je décris au paragraphe précédent.
Merci, Frère Michel, de nous donner ces explications pour orienter notre mission.
Jean-Claude C.


06fév11  115C46
Merci cher frère Michel pour cette entrée, qui est comme un baume sur mon cœur.
La pénitence aide à comprendre le pourquoi de la  pénitence !
Pourquoi la bonté est force et non faiblesse. Pourquoi la foi devient l’expression de la vie dans ses innombrables variations, non celle d’un idéal planifié (c’est de vous !), elle donne vie à une conscience personnelle, émaillée de faits vécus, de l’amour, de la paix, du pardon, elle est le révélateur de notre image et ressemblance avec le Père de l’univers.
Dans la mission-moisson, la pénitence prend de la  force, elle s’illumine au contact des échanges avec les autres, particulièrement, dans la rue, de ceux qu’on n’aurait jamais connu autrement.
Je pense à ce garçon d’une douzaine d’années accompagné de sa maman à qui j’ai dit: "Si tu deviens un homme bon et si tu persévères dans cette voie, tu seras promesse de bonheur pour toute l’humanité !" Cette évocation l’a touché tout de suite et son visage s’est éclairé d’un sourire un peu gêné, mais joyeux .
Oui, nous pourrions dire dans la mission: "Découvrez votre vraie  nature ! Essayez la  pénitence !"
Chantal F. 


06fév11  115C47  
C'est un sujet extrêmement important pour notre mission.
J'ai pris un long moment avant de me décider à écrire un mot sur ce blog.
Entendre la pierre, entendre l'autre c'est, comme le disait le philosophe Alain, "chercher l'épingle" (Propos sur le Bonheur), c'est à dire chercher en écoutant l'homme, ce qui le blesse intimement et explique son refus de vous croire et de vous revoir. Cette épingle qui fait souffrir chacun peut être tout simplement une rumeur sur vous ou ce que vous représentez, le qu'en-dira-t-on au sujet des "sectes" soutenu par les médias, la mauvaise humeur à cause d'une dispute familliale ou professionnel, une irritation qui démange et que l'on a pas les nerfs d'apaiser, car toujours dans le stress. Bref, les hommes ne s'entendent pas, bien souvent pour des raisons futiles et de surface.
Alain explique même qu'à son avis la guerre de 1914 aurait pour origine de nombreuses petites "épingles" dans la vie de nos députés de l'époque et une peur panique qui sous le coup de l'irréflexion aurait déclenché les massacres que l'on connait.
Pour en revenir à la moisson, je pense qu'il nous faudrait apprendre non seulement à découvrir en 30 secondes cette "épingle" culturelle qui nous écarte de la personne missionnée, mais aussi être capable de lui faire entendre en 30 secondes tout ce qu'elle peut gagner de liberté spirituelle et de bonheur et appliquant la pénitence que préconise La Révélation d'Arès.
Se débarrasser de la culture n'est pas se déraciner de son terreau intellectuel ou religieux.
Comme le dit Mikal, ce terreau doit nous servir justement à mieux entendre et comprendre l'inconnu.
Nous devrons être capable de convaincre celui-ci du gain de puissance et d'intelligence spirituelles obtenu par la pénitence qui ne viendrait pas à lui de façon magique, mais par l'effort évangélique de la vertu qui débouche immanquablement sur le miracle existentiel du changement de ses propres défauts en qualité, ce que nous appellons le changement tout court.
Le même travail reste à faire dans nos assemblées. Nous ne nous connaissons pas encore vraiment ou croyons nous connaître à force de routines missionnaires.
Le temps ne compte pas. C'est la direction qui importe... mais je ne veux pas faire que paraphraser... Tout cela notre prophète dit mieux que moi.
José


07fév11  115C48
Je suis ce blog depuis pas mal de temps et j'ai compris que ce qui est dans ces pages aussi remarquable qu'inhabituel dans le monde des courants spirituels ou des courants de pensée, c'est son grand esprit d'ouverture.
C'est déroutant, parce que presque personne ne creuse assez la foi qui vous a amené, Frère Michel, à un affranchissement existentiel rare en ce monde.
Vous montrez un esprit d'ouverture qui est totalement inconnu dans des sociétés religieuses comme les Témoins de Jéhovah, qui est le type de la secte, dans le protestantisme dont beaucoup de branches ont des discours et des comportements quasi sectaires ou même dans le catholicisme, bien que celui-ci soit maintenant bariolé par des contestations intérieures de grande ampleur et variété.
Par le fait, vous semblez continuellement jouer de malchance ou remis en question, parce que soit vous êtes contesté — vous n'hésitez pas, en tout cas, à montrer des commentaires contestataires — soit, ce qui est moins évident, mais sensible à un observateur attentif, c'est le décalage entre vous et vos frères qui approuvent vos entrées par respect et amitié (et même tendresse) pour vous, mais qui semblent tantôt ne pas vraiment vous comprendre, tantôt ne pas vraiment vous suivre, tantôt les deux.
Vous êtes un esprit tout à fait à part, cohérent mais qui suit un axe unique en son genre, et il est vraiment regrettable qu'il n'y ait pas — cela est tellement évident depuis le début du blog — de liens plus étroits entre l'assemblée et vous.
Des commentateurs, dans cette entrée et dans beaucoup d'autres, disent qu'à leur avis la difficulté qu'a La Révélation d'Arès à percer est due à ceci ou cela, mais je crois, pour ma part, que cette difficulté vient de ce que vos frères n'ont pas su ou pu ou voulu — sans doute les trois — se placer sous votre enseignement.

Manque d'humilité des frères ? C'est certain, mais à notre époque personne n'a plus d'humilité nulle part.
Il y a surtout manque de cohérence.
Manque de cohérence qui frappe le nouveau venu aussi bien que l'ancien qui comme moi n'a jamais pu s'intégrer à un groupe de Pèlerins d'Arès, parce qu'il a toujours senti un décalage, qui l'interroge, entre, par exemple, "Le Pèlerin d'Arès" [le magazine ou les livres périodiques] et ce qu'on entend dans les groupes. Est-ce que ceux-ci sont bien les disciples de celui-là, se demande-t-on ?
L'assemblée n'a jamais trouvé sa forme et sa couleur entre le coup d'éclat initial: La Révélation d'Arès, et les enseignements que Dieu vous avait demandé de répandre [Rév d'Arès 39/1]. L'assemblée ne comprend bien ni l'une ni les autres.
Vous avez fait votre deuil de tout idéalisme, c'est évident et c'est superdéroutant.
Vous suivez une ligne de conduite intérieure simple et imparable: la pénitence et la moison de pénitents, comme vous répétez sans cesse, et votre piété consiste seulement à vous ramener sans arrêt par la Parole de Dieu à cette conduite. C'est difficile à suivre pour des frères très inférieurs à vous en subtilité spirituelle et qui ne peuvent pas s'imprégner de la vôtre à cause de la distance, et qui ne trouvent pas votre conduite très folichonne ou très attirante et renâclent à la suivre, parce qu'ils s'en tirent mieux dans des complications où il est plus facile d'avoir l'air intelligent.
Ils ne voient pas que vous êtes par là le successeur évident de Jésus.
Walter d'Île de France


Réponse :
Vous n'êtes pas le premier à faire cette analyse, mais je n'y adhère qu'avec d'importantes nuances.
Je vois notamment une autre cause au décalage entre mes frères et moi.
"L'affranchissement existentiel" — j'aime bien ce terme que vous forgez, merci de l'ajouter à notre lexicographie — a été pour moi très difficile.
Le Créateur m'avait durement imposé sa Parole à Arès. Je peux dire sans exagérer qu'il m'avait fait violence. De ce fait, c'est au prix de gros, pénibles et lents efforts que je changeai ma vie (Rév d'Arès 30/11) ensuite.
Tout différemment, mes frères et sœurs — à quelques exceptions près — ont été plus ou moins naturellement attirés par La Révélation d'Arès, parce qu'ils vivaient déjà cet "affranchissement existentiel" par nature au fond d'eux-mêmes.
Autrement dit, ils étaient pour ainsi dire doués pour suivre La Révélation d'Arès. Doué, je ne l'étais vraiment pas.
Il s'est ainsi passé ce qui se passe souvent à l'école. Un écart important s'est creusé entre l'élève peu doué comme moi et les élèves doués comme eux. J'ai dû être très besogneux, très autodiscipliné, et eux n'ont pas fait suffisamment d'efforts.
Résultat: Je suis allé plus loin qu'eux. Ils sont restés à des stades intermédiaires plus ou moins avancés ou attardés.
Ils ne sont pas accomplis et moi, à force, j'ai été accompli.
Mais beaucoup d'entre eux combleront un jour ce retard.
Je crois que le décalage n'est que provisoire.


07fév11  115C49
Je suis de l'avis de José [115C47]: #115 "est un sujet extrêmement important pour notre mission."
C'est vrai que, aussi loin que je me souviens, vous avez toujours dit dans vos causeries et allocutions qu'il fallait écouter le monde, mais c'était nous qui n'écoutions pas le prophète.
Je crois que pour bien vous comprendre il faut comprendre pourquoi une Parole venue du Ciel comme La Révélation d'Arès a pu parler à tant de lecteurs, alors que c'est un texte a priori hermétique à la compréhension moderne.
C'est parce que Dieu a entendu la plainte de l'homme, Dieu a entendu la pierre, et La Révélation d'Arès est sa réponse.
Idem, nous ferons accepter des idées difficiles comme la pénitence, hermétique à la compréhension moderne, si nous entendons la pierre à notre tour.
La pénitence n'est-elle pas l'enjeu central de La Révélation d'Arès ? Impossible de faire passer la pénitence autrement qu'à travers le mur mental de ceux que nous rencontrons. Qué boulot ! Il faut donc bien les écouter, parce que parler de but en blanc de pénitence, c'est aller contre le mur. Faut trouver un double trou. C'est l'oreille, mais qui passe par la bouche de l'entendeur.
Il s'agit moins de nous déguiser en prophètes qu'en oreille de Dieu tendue à la bouche du monde.
Boëtte


07fév11  115C50  
Je ne fais pas de mission dans la rue, mais j'ai assez souvent l'occasion de parler de La Révélation d'Arès.
Je ne sais pas pourquoi j'ai mis beaucoup de temps pour trouver le courage d'en parler. D'abord d'en parler tout court. Ensuite d'en parler avec naturel.
Mais j'en parle avec naturel depuis que je laisse réagir (négativement, toujours négativement) mon interlocuteur après qu'en deux ou trois phrases j'ai dit: "Avez-vous entendu parler de La Révélation d'Arès? C'est un Message d'origine supernaturel qu'un homme, Michel Potay, colporte depuis des décennies." La réplique vient tout de suite: "Qu'est-ce que c'est que cette connerie-là ? Vous n'allez pas me dire, Éric, que vous croyez à ça ? Etc." 
Une fois que j'ai laissé l'autre me couper et démolir ce que je vais dire avant de l'avoir entendu, je suis beaucoup plus à l'aise pour revenir sur le sujet de La Révélation d'Arès. L'interlocateur a en somme étalé sa pensée devant moi, je peux enclencher mon tout-terrain et avancer ; je vois les trous et les bosses.
Quels rapports les gens aujourd'hui entretiennent-ils avec le surnaturel et la vie spirituelle, surtout à base de pénitence ?
Il faut distinguer entre ceux (nombreux) qui s'en moquent, ceux (rares) qui en parlent et ceux (rarissimes) qui y croient.
Mais tous, il faut d'abord les écouter pour savoir comment leur parler de La Révélation d'Arès. Sinon, on commet de lourdes erreurs psychologiques.
Votre entrée 115 est schématique et ne peut pas être autrement (c'est un blog), mais tout témoin de La Révélation d'Arès peut comprendre que cette Parole ne peut plus passer que par le dialogue.
Éric de Mayenne


Réponse :
Les vrais spirituels savaient, mais ont sait mieux encore depuis La Révélation d'Arès que le salut ne passe pas par la pensée. Ce qui contredit la démarche des églises (surtout protestante) fondée sur le "Vous serez sauvés par votre foi (sous-entendu : mais pas par vos œuvres ou faits)" de Paul de Tarse.
Le salut, dit La Révélation d'Arès, passe par les faits de Bien: faits d'amour, faits de pardon, etc., pas par la seule croyance qui est un fait de pensée, si tant est que la pensée puisse produire du factuel.
La religion, la philosophie, la littérature, la presse, le théâtre ou le cinéma, restent du domaine de l'information ou du théorique mais ne suffisent pas à porter une vision constructive du monde. Faut-il laisser à la politique gouvernante et à la science le privilège du factuel, du constructif ? Non, dit La Révélation d'Arès en substance, changez vos vie effectivement et changez le monde par la même voix effective: la pénitence, autrement dit le Bien accompli.
Le factuel impose qu'on agisse sur l'homme autant qu'on le laisse agir, sinon on donne des sacrements ou des bénédictions à l'homme passif et cela ne conduit nulle part.
La première façon dont on peut laisser agir l'homme, c'est de lui laisser la parole. L'action de communication par laquelle commence l'action de changement ne peut se faire qu'en laissant parler la pierre humaine et en l'entendant, sans quoi il sera très difficile d'être entendu par elle et de la voir se fendre sous la Voix du Père que nous colportons par nos lèvres.
Il faut introduire une interactivité que la religion a étouffée. A-t-elle peur, la religion, d'être séduite par la parole des hommes ou d'installer la cacaphonie? Si la religion a vraiment les raisons les plus solides de croire à ce qu'elle croit, elle ne peut craindre de se laisser étourdir par la parole des hommes, qui disent souvent n'importe quoi et parlent à tort et à travers, mais dans ce n'importe quoi nous trouvons parfois, comme au fond de la poële du chercheur d'or, une pépite que la Lumière de la Vérité fera briller.
Entendre la pierre n'est pas entrer dans un labyrinthe où l'on ne peut que se perdre. Ce n'est même pas un principe qu'il faut respecter dans une méthode missionnaire fixée. C'est un horizon qu'on ouvre. Les plus belles découvertes sont alors possibles.
Oui, vous avez raison, sans dialogue nous ne ferons passer La Révélation d'Arès que dans un tout petite nombre d'esprits providentiellement préparés ou providentiellement munis d'une volonté rare et énorme de changement, tout juste un commencement de petit reste.


08fév11  115C51
Vous ne publierez peut-être pas ce commentaire, parce que je ne parle pas de cette entrée 115 en particulier, mais de ce blog en général.
La religion étant devenue le moindre des soucis des Européens en général et des Français en particulier, je parie sans risque de perdre que la plupart de ceux qui lisent freesoulblog.net [URLdu présent blog] ne se rendent pas compte qu'ils lisent le prophète, Michel Potay dit Frère Michel, de la seule réforme réelle, organique, du christianisme depuis l'expansion de la doctrine de Nicée [concile tenu en 325 en Asie Mineure où fut rédigé le fameux credo des églises].
La différence radicale entre Michel Potay et d'autres réformateurs, de Luther-Calvin aux Unitairiens, réside dans l'inspiration des derniers qui est intellectuelle et l'inspiration du premier qui est surnaturelle.
Luther et Calvin n'ont pas remis en cause les déclaration de Nicée qui fondèrent l'Église, leur réforme se limita à certains aspects de la Grâce salvatrice, à la piété et au fonctionnement de l'Église.
Les Unitairiens réinterprétèrent le Nouveau Testament en exluant le concept de Trinité.
Mais Michel Potay, qui avant 1974 n'était pas, contrairement aux précédents, intellectuellement prêt à une révision de sa foi, fut visité par Jésus, messager du Père en 1974, puis par le Père lui-même en 1977.
L'enseignement réformateur de Michel Potay n'est autre que l'adaptation en langage accessible aux différents aspects de la vie moderne de la Vérité reçue directement du Créateur.
On peut dire cela autrement:
Luther-Calvin et les Unitairiens sont des théologiens ;
Michel Potay est un charismatique, un juste prophète (Rév d'Arès xxxvii/2). Il est la destination probablement finale de la voie pavée par d'autres grands prophètes avant lui, d'Abraham à Isaïe, Jésus et Muhammad (Mahomet).
Cet échelon supérieur, prééminent même, que Michel Potay représente sur l'échelle montante de la Vérité explique le silence profond des media à son propos. La Vérité à son plus haut point embarrasse au plus haut point.
Mais Michel Potay, qui a déjà 82 ans en 2011, n'est qu'un homme et va mourir comme tous les prophètes avant lui. Comment se pourrait-il que comme Élie le Créateur le rappelle dans son Royaume sur un char flamboyant ou que comme Jésus il le ressuscite avant de l'aspirer dans les Hauteurs ? Un tel prodige se produirait-il devant témoins, leur témoignage serait, de nos jours, immédiatement classé hallucination collective par les plus prestigieux psychiatres et psychologues et ceux qui le colporteraient considérés comme des pauvres crédules. Pour cette raison, le Créateur ne se donnera pas la peine la peine d'un pareil prodige.
Michel Potay mort, que va-t-il se passer ? En général, la mort réduit la différence entre l'œuvre et l'artisan, mais la mort dans le cas de Michel Potay, qui a remis en queston tant d'intérêts très haut-situés, pourrait au contraire compliquer les choses. Mais comment ? Cette question me poursuit.
Quand on pose la question à Michel Potay, en qui j'ai découvert un homme clair, honnête, peu friand de publicité et aussi peu soucieux de sa renommée post-mortem, il rit et répond: "Je n'en sais rien. Je suis prophète, je ne suis pas fakir [voyant-extralucide]". Il ajoute: "Je fais seulement mon possible, par les faibles moyens qui sont les miens, pour que La Révélation d'Arès et mon enseignement exclusivement fondés sur elle se perpétuent."
Des dénigrements et calomnies, d'ailleurs peu nombreux, accompagnent inévitablement un homme comme Michel Potay de son vivant et l'accompagneront après sa mort, mais toute personne qui les étudient n'y trouve rien de fondé. Ce sont les insinuations, mégotages et procès d'intention qu'on trouve dans le sillage de tout homme de destin hors norme. Les examens plus sérieux comme le casier judiciaire ou le dossier fiscal lavent Michel Potay de tout soupçon d'atteinte aux bonnes mœurs, d'escroquerie ou d'enrichissement. La pensée de Michel Potay ne plaît pas à tout le monde, mais l'homme est intègre.
On ne trouve rien chez les Pèlerins d'Arès qui les apparentent à une secte. Il est ignominieux de la part d'organismes comme l'UNADFI d'avoir sali Michel Potay et les Pèlerins d'Arès et de ne s'en être jamais excusé.
Michel Potay mort, que va-t-il se passer ? Je crois qu'il faudra simplement que dans le monde chacun peu à peu choisisse son camp, mais je souhaite que ce soit en toute connaissance de cause et ce blog contribuera à former le corpus de connaissance, parce que les documents publics sur Michel Potay, sa personne, sa pensée, sa mission, sont pour ainsi dire inexistants. Sa communauté de foi n'a pas eu le souci de la faire connaître au monde. C'est de Michel Potay le côté pitoyable — qu'il me pardonne ce mot ; il n'est pour rien dans cette pitié qu'il inspire — Ce blog, est par conséquent très important.
Merci, Michel Potay, de poursuivre ce blog.
Théophile


08fév11  115C52  
La pierre crie dans Mon oreille. L'homme qui crie dans son oreille n'entend pas la pierre ; J'entends la pierre. (Rév d'Arès XXIV/6). Les annotations de La Révélation d'Arès Bilingue expliquent que Dieu fait un avec sa création; il en entend la moindre pierre. L'homme s'écoute parler mais n'entend pas sa propre nature qui est spirituelle. Comment entendrait-il Dieu sans effort ?
En lisant cette entrée 115, je comprends beaucoup mieux l'explication de ce passage où la pierre est l'homme et moins la création comme symbole que je trouvais difficile à envisager dans un premier temps. Décidément on a pas fini de s'émerveiller devant cette Parole qui vient du Fond des Fonds (xxxiv/6).
Merci pour ce beau développement.
Pascal de Bretagne


09fév11  115C53
La méthode que vous préconisez: Laisser parler les autres, n'est pas nouvelle.
Socrate la pratiquait.
Ce n'est qu'une manière d'engager la dialectique, inaugurée par Thalès avant Socrate, et de faire passer votre message par les questions et réponses.

De nos jours, les évangélistes et d'autres la pratique aussi plus ou moins.
Mais si le Frère Michel est capable de cette pratique, ses frères missionnaires, pour la plupart des simples distributeurs de tracts, en sont-ils capables ? N'est-il pas dangereux de donner à tout le monde cette licence ?
Je ne partage pas l'admiration de certains commentateurs pour vos conseils.
Il n'y a rien de nouveau dans tout ça.
Julien-Marie


Réponse :
Sans nul doute, il n'y a pas de quoi m'admirer parce que je recommande à mes frères de laisser parler les personnes de rencontre auxquelles ils font connaître La Révélation d'Arès et témoignent leur foi et leur pénitence.
Comme vous dites, ce n'est pas nouveau.
Ainsi que je l'ai précisé dans une réponse à un commentaire (115C41), si je recommande à mes frères missionnaires de parler, c'est parce que la pensée et les attentes humaine varient très vite aujourd'hui et qu'on ne peut connaître ces variations qu'en les entendant, mais aussi parce que j'ai observé que mes "frères et sœurs ne laissaient pas assez parler les personnes qui s'arrêtaient pour prendre leurs tracts et écouter leur accroche."
Toutefois, même si une dialectique s'instaure par le dialogue qui s'ouvre avec l'homme de la rue, ce n'est pas le but premier de mon invitation à laisser parler. Je laisse parler pour apprendre de l'autre, pour jeter un pont d'amour et de vie entre lui et moi, au moins autant que pour lui apprendre quelque chose que je sais.
C'est un échange tout comme c'est pour échanger avec l'univers que son Père entend la pierre.
Était-ce dans cet esprit qu'à Athènes Socrate engageait le dialogue dans les rues, les gymnases, les boutiques, avec tout le monde, petites gens et gens importants, pauvres et riches, ignorants et érudits ? Vous faites là une comparaison sur laquelle il y aurait beaucoup, beaucoup à dire, beaucoup plus à dire qu'une réponse ne le permet dans une page de commentaires.
Il y a du vrai et du moins vrai dans votre comparaison. Notamment, Socrate était plus intellectuel et moral que spirituel.
Mais puisque vous citez Socrate, sachez que nous, Pèlerins d'Arès, ne récusons pas les Grecs. Nous apprenons autant d'Héraclite que de Parménide.
Comme Héraclite — qu'on dit père de la dialectique, mais n'est-ce pas plutôt Thalès et Héraclite n'est-il pas plutôt père du rationalisme ? — nous savons que "l'on ne se baigne jamais dans le même fleuve" et c'est pour cela que voyant bouger sans cesse les coulées de pierrailles, nous les écoutons, parce qu'elles se déplacent et que leurs bruits varient sans cesse.
Comme Parménide — qu'on dit père de l'ontologie, mais n'est-il pas plutôt père de la métaphysique ? — contemporain et objecteur du précédent, nous savons que si, en effet, tout change sans cesse, il y a aussi derrière ces incessantes coulées des choses et des hommes quelque chose d'immobile et de puissant éternellement: "L'Être", notre propre principe éternel.
Notre dialogue avec le monde a quelque chose de celui d'Héraclite et de Parménide autant que de celui du Créateur et de sa Création..En laissant parler les hommes, nous n'ignorons pas que nous ouvrons un échange de grande complexité autant que riche pour tout le monde.
Non, nous ne récusons pas le Grec Socrate, pas plus que nous ne récusons le Perse Sarsouchtrame (Zarathoustra) ou l'Indien Bouddha. Ce sont des balises fameuses parmi les balises fameuses que sont, entre autres, Abraham, Isaïe, Jésus, Muhammad, sur le long sentier de la Vérité que l'homme à tête dure et à nuque raide a tant de mal à retrouver après le déni d'Adam.
Quant à la différence entre nos missionnaires et nos "distributeurs de tracts", terme que vous semblez employer avec une pointe de dérision, je considère ces derniers simplement comme le premier stade du long apprentissage qui conduit aux premiers.


09fév11  115C54  
J'ai toujours peur qu'en laissant parler et en écoutant l'autre je perde mes moyens.
J'ai besoin d'une conitnuité dans mes idées. Ce que dit l'autre me coupe.
Je ne sais pas toujours comment retrouver le fil de mon message qui est déjà si difficile à dire.

Que pouvez-vous me répondre ?
Alvaro


Réponse :
Si vous manquez de continuité dans votre témoignage, c'est peut-être parce que vous manquez de fondements de foi.
Je hasarde une hypothèse: Vous avez sans doute plus la foi du charbonnier que la foi dynamique et créatrice qui sait avec précision sur quels faits et raisons elle repose ou, si vous préférez, votre foi ne connaît pas assez bien les outils de sa propre construction, qui sont ceux qu'elle utilise pour aider d'autres à se construire.
Approfondissez la connaissance de votre foi.
Posez-vous chaque matin les questions : À quoi je crois ? Pourquoi je crois ? Et efforcez-vous d'y répondre. Si vous n'y arrivez pas, ouvrez la Parole d'Arès et la parole prophétique (Rév d'Arès i/12)
La continuité dans l'autoquestionnement conduit à une meilleure connaissance de sa foi et rend beaucoup plus solide devant le discours de l'autre, qui d'une certaine façon porte témoignage de ce qu'il croit de son côté.
Je ne vous connais pas, mais si vous êtes proche d'une mission, demandez à la sœur ou au frère d'accueil de cette mission de vous aider à y voir clair en vous.
Si je fais pénitence ce n'est pas à cause de ce que j'ai acquis par ma vie dans cette société, mais à cause de ce que j'y ai perdu. Je me reconstruis bon au milieu d'une société qui m'a construit médiocre, voire mauvais. De même, par la vraie piété je prononce la Parole du Père et mon âme réapprend tous les jours ce que la société lui fait perdre en bourrant mon esprit de toutes les idées qui courent. C'est comme ça que je me garde fort dans le Vrai (Rév d'Arès xxviii/21).
Dans la Parole du Père, dans La Révélation d'Arès par excellence, je m'emplis de forces extrêmes et profondes. Pourquoi le discours de l'homme de la rue prévaudrait-il contre ces forces-là ? Faites comme moi.
Le moment où j'écoute l'autre parler n'est pas une halte entre oui et non, entre blanc et noir, une halte où je me sens hésiter entre des alternatives. C'est un moment où j'apprends ce que pense l'autre, pourquoi vit l'autre, ce n'est pas un moment où mes propres pensée et vie sont en balance. Je ne remets pas en question ce que je sais et ce que je crois, je l'enrichis.
Même si ce que dit l'autre est vide et sans intérêt, je ne me vide pas ; j'ajoute une case vide à mon propre bagage intact, parce que ce monde est fait aussi de vide, vide apparent. Je ne peux pas mépriser ce vide qui est peut-être un coin invisible, caché, du Champ, un coin où il y a à moissonner quelque chose que je ne vois pas tout de suite.
N'ayez pas peur de vous-même. Renforcez l'échafaudage en vous.


17fév11  115C55
Toujours pareil !
Dès qu'on envoie un commentaire qui vous embrasse, vous l'escamotez.
Et vous avez dû en avoir une quantité parce qu'il y a une semaine que votre blog est silencieux.
Vous n'avez rien reçu qui chante vos louanges, alors escamotage !
Facile !
Je vous ai adressé un commentaire (pas flatteur) le 10 février. À tout hasard, je le rappelle:
Laisser parler les autres, c'est une façon bien connue de cacher sa honte, sa peur de parler. On a l'air généreux et en fait on éprouve une fois de plus une émotion négative. La peur est au centre de l'émotion. C'est ce que les psychiatres nomment "l'anxiété" qui saisit les personne qui vont prendre la parole et qui se manifeste par l'accélération du cœur, un nœud dans le ventre et dans la gorge. Vous écoutez et c'est évidemment mieux que de foutre le camp.
Mais en fait vous avez la trouille !
D'autres appellent ça de la gêne, de la honte même, mais moi j'appelle ça de la trouille.

Parce que vous êtes sous le regard désapprobateur des autres que vous em...dez dans la rue avec vos bêtises d'Arès.
En psychologie on appelle "attaque de honte" qui aboutit à cette attitude de fausse écoute polie.
Chaque fois qu'on se sent en position d'infériorité, on laisse parler.
Assez d'hypocrisie !
Jean-Luc O-F.


Réponse :
Je n'ai pas plus peur des personnes rencontrées dans la rue que j'ai peur de votre commentaire.

J'écoute ceux qui me parlent dans la rue ou au local de mission avec sérénité et intérêt fraternels, jamais par peur ou par honte. Un homme aurait-il jamais peur ou honte de témoigner du Message que le Père lui a demandé de transmettre au monde ?
Si mon blog est demeuré silencieux pendant une semaine, c'est seulement parce que j'étais absent de chez moi, en mission dans le Sud, et que je manquais de commodité pour tenir à jour mon blog.
Je ne suis pas encore rentré chez moi, mais sur la route du retour je fais étape chez une de mes filles. J'y trouve un peu de temps et de paix pour travailler sur mon ordinateur portable et placer ici deux ou trois commentaires parmi ceux que j'ai reçus depuis le 9 février, le vôtre en premier, bien qu'il soit désobligeant.
Nous, apôtres de La Révélation d'Arès, nous sentons fraternellement mélangés à ce monde dont nous ne partageons plus le consensuel, les idées qui courent, mais qui est notre monde, non un monde extérieur dont nous aurions peur et dont nous serions honteurx d'être séparés par la foi et l'espérance.
Il se trouve seulement que le Père nous a logés à un autre étage et nous échangeons avec les autres par-dessus la rampe de palier à palier, de haut en bas et de bas en haut non dans un esprit de supériorité/infériorité, mais simplement entre locataires de la même maison "monde". Les autres ont quelque chose à nous dire et nous avons quelque chose à leur dire et dans cet échange nous trouvons parfois, souvent même, des points de rencontre à partir duquel nous pouvons éveiller chez les autres le besoin de rejoindre non nos idées personnelles, mais la Vérité qu'il faut dynamiser dans ce monde: Le monde doit changer et ne changera pas par la politique ou la philosophie, mais par la pénitence: la quête du bien intérieur.


17fév11  115C56
Ce matin, dimanche [13 février] sur le champ, place Édith Piaf [probablement à Paris], j'ai dialogué avec un homme d'une soixantaine d'années et je l'ai écouté.
Il m'a tout d'abord dit que de me voir dans la rue, distribuant des tracts, parlant "d'une Révélation, de Dieu, de Jésus", lui donnait des boutons.
Ce qui m'a bien fait rire.
Je l'ai rassuré lui disant que je ne voyais pas sur lui de poussée d'urticaire.
Ceci dit, j'ai tendu l'oreille.
Grosso modo, cet homme m'a dit que pour lui, la religion (il ne dissociait pas Dieu de la religion), était une forme de domination des forts sur les faibles, qu'elle avait simplement utiliser le sens du sacré de l'homme pour le dominer.
Il m'a également fait part qu'il voyait deux manières de concevoir la vie en société. L'une consistait à perfectionner le système en produisant de l'idéologie en pensant que les individus en s'intégrant dans ce système se canaliseraient et pourraient mieux vivre ensemble. L'autre consistait à améliorer l'individu dans son rapport avec les autres, ce qui produirait une vie collective possible. Face à ces deux voies, il choisissait la seconde, convaincu que l'homme était supérieur au système.
C'est là que j'ai bien pu rebondir, lui parler du Fond du Message. Mais, il rejetait complètement l'idée de Dieu, d'une vie après la mort, de transcendance, etc. En ouvrant mon tract, et voyant écrit: "Jésus en 1974 et Dieu en 1977", il m'a dit: "Vous voyez, normalement, en lisant ceci, non seulement je ne devrais pas prendre votre tract, mais je devrais vous le rendre, mais je le garde, parce que c'est vous et que nous avons échangé."
Cet échange a été long.
Cet homme ne dépassera peut-être jamais ce qui lui fait penser à la religion par les simples mots de Dieu, Jésus, etc, mais j'espère qu'il n'oubliera pas qu'un dimanche matin, avec une petite dame brune aux yeux clairs, il a pu échanger autre chose que des banalités grisouillettes.
Annie d'Île de France


17fév11  115C57  
Bonjour Frère Michel,
Désolé, je n'ai lu que la moitié de votre article, et aucuns commentaires.
J'ai trouvé toutefois que le sens de votre article résonnait sur ma réflexion du moment.
Veuillez trouver ci-joint copie d'un texte envoyer ce jour à [nom d'un missionnaire en Bretagne], toujours fidèle à sa mission de rue traditionnelle.
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Mon nouveau projet d'action (et éventuellement de mission : donner un tract par-ci par-là à un épi mûr),
ce serait de créer des Brigades du Salut.
(comme ça, on ne pourra pas confondre avec l'Armée du Salut)
car je pense qu'il s'agit d'une action plus exemplaire, et plus salvatrice aussi, dans la société d'aujourd'hui,
avec ses problématiques nouvelles de crise éonomique, humaine, déstabilisante et même dangeureuse car de nouveaux bains de sang (ou guerres civiles) ne sont pas à exclure.
Qui sera capable d'agir concrètement pour l'éviter ?
Descendre en nombre (avec des jeunes-mineurs génération SMS rackettés (et démolis psychologiquement) sans que personne ne bouge/ Faudra-t-il instaurer provisoirement en France une loi martiale populaire pour trancher publiquement la main de ceux qui portent atteinte à l'intégrité d'un enfant mineur ? Des chômeurs, des humanistes et quelques frères Pèlerins d'Arès motivés et en affinité avec cette action, recrutés sur le tas et dans l'action, (comme on se faisait enrôler dans les troupes de la guerre de sécession nord-américaine), pour aller partout, dans les banlieues, les trains, les supermarchés, les centre villes avec une troupe de gens qui déboulent pour faire la preuve qu'il existe des gens qui
1) Ne sont pas indifférents au sort de leurs frères humains
2) Ne sont pas insensibles à faire régner le droit et à la justice (partout sur terre)
3) Sont animés d'une dynamique d'espérance et de Bien indéfinissable,
par laquelle on pourra ou pas y trouver la trace de Dieu ou la Volonté du Créateur.
Fini (pour moi) la mission de fonctionnaire, au coin des rues.
Voilà mon rêve ... de cette nuit.
Voilà mon affinité d'action.
Guy P. d'Île de France


Réponse :
Merci pour cette franchise qui vous ressemble bien et que j'aime autant que j'en regrette ici l'objet.
Ainsi, vous n'avez lu mon article qu'à moitié.
Mon article ne vous intéresse pas plus que ne vous intéressent les commentaires que vous n'avez pas lus du tout.
C'est votre liberté que je respecte sans la comprendre.
En lisant votre commentaire, que je me suis inversement à vous donné la peine de lire attentivement, je vois que nous poursuivons encore grosso modo le même objectif.
Je ne vois pas pourquoi le vôtre vous paraît plus original et plus opportun que le nôtre ?
Nous, Pèlerins d'Arès, sommes aussi

"des gens qui
"1) Ne sont pas indifférents au sort de leurs frères humains
"2) Ne sont pas insensibles à faire régner le droit et à la justice (partout sur terre)
"3) Sont animés d'une dynamique d'espérance et de Bien indéfinissable (pourquoi indéfinissable?),
"par laquelle on pourra ou pas retrouver la trace de Dieu ou la Volonté du Créateur."

Votre individualisme semble tel qu'il vous isole et vous donne l'illusion de nourrir une idée originale qui n'est autre que celle collective que nous partageons tous avec vous, alors que notre apostolat a besoin de vous comme de tous ceux qui voudraient comme vous annoncer La Révélation d'Arès et convaincre nos frères les hommes d'entrer en pénitence.
Néanmoins, je respecte votre individualisme (réel) et particularisme (imaginaire), sans le comprendre puisque le but que nous poursuivons, vous et nous, est le même.
Je projetais de vous placer dans une liste de frères et sœurs à réarmer et préparer spirituellement pour une mission dans votre zone apostolique, mais je sais maintenant que me suivre ne vous intéresse pas, pas plus que mon blog et que ceux qui le commentent, et je me garderai de vous déranger.
Pourquoi nous désignerions-nous par le terme militaire de "Brigages du Salut" ? Nous sommes des pénitents moissonnant les pénitents et cela seul porte en soi la même signification, montrer aux hommes la Voie du Salut.


23fév11  115C58
Des louanges ?! (115C55) :
Dans ce monde froid et lourd qui déclare ne croire qu’au réalisme matériel, aux intérêts immédiats et antagonistes, sommes-nous si nombreux à entendre les conseils et orientations gratuits et libres de la plus haute valeur humaine que prodigue le frère Michel ?
Ce blog mérite pleinement notre attention, notre réflexion. Tous ceux qui l’affirment ont compris que quelque chose se trame entre
la pierre (ce mur d’indifférence) que l’homme (qui se croit) fort veut être en ne se laissant pas porter par le Vent de Dieu

et
l’oiseau que le Vent de Dieu porte de la gorge du prophète (Le Livre xxviii/19).
Frère Michel, ici même si ce n’est qu’un petit site sur la toile de l’internet, nous accompagne, nous porte à son tour,  comme le Vent fou levé de Nazareth (Rév d'Arès 25/7).
Oui, la première façon dont on peut laisser agir l'homme, c'est de lui laisser la parole (Réponse frère Michel à Éric de Mayenne 115C50). D’autant que la parole ou parole du Créateur, créateur qu’est tout homme à son image et à sa ressemblance (Genèse 1/27) est une qualité intime à chacun, chacune, une qualité propre à l’être humain (un don divin). Cette parole, ce n’est pas que des mots qui comptent et qui décrivent le monde, c’est notre lime affilée (Rév d'Arès vii/6), notre force (vi/5, vii/5), notre souffle (xii/10), force et souffle que nous tenons du Créateur.
En relisant votre entrée, frère Michel et les commentaires, je vois aussi que l’homme refroidi spirituellement, loin du Feu du Créateur, est bien la pierre. L’homme crie dans son oreille (xxiv/6), ne s’entend plus, ni en lui-même, ni avec ses congénères, parce que ce cri, ce bruit qu’il fait avec sa bouche (son intellect), lui ferme l’oreille (vii/16), le rend sourd à la compréhension de ce qui se passe en lui, dans l’autre en face de lui qui est comme lui-même, dans le monde. Le monde est sourd de tout le bruit qu’il fait, de sa prétention à tout savoir et tout faire, sans Dieu, sans l’oiseau qui s’élève de la gorge de Mikal aujourd’hui ! Notre amour pour la pierre d’homme la réchauffe. S c'est un mur, nous n’y ferons rien sur le coup, mais à la longue, nous réchaufferons même ce mur, parce que d’autres pénitents y seront passés au fil des générations. Comme dit le frère aîné, peu importe leur nombre, allons-y, apprenons à nous "entendre".
Dans Le Livre [2ème partie de La Révélation d'Arès] Dieu pointe très fort le bruit (apriorismes, préjugés, idées reçues, mensonges) qui rend l’homme sourd à sa nature spirituelle, libre, créatrice, évolutive.
Oui, cette pierre qu’est l’homme de bruit (Rév d'Arès xi/6), cet homme sourd qui crie dans son oreille, c’est nous qui crions dans notre oreille par un intellect hypertrophié, des idées toutes faites, des lois, des règles, des jugements, mais aussi par le cœur, des envies, des goûts, des rêves, des manques, des souffrances, la désespérance comme de l’espoir. Nous pouvons donc entendre le cri, sentir la faille, comme le tailleur de pierre peut la sentir dans un bloc qu’il travaille.
Nous sommes frères des hommes et nous sommes en même temps homme devenant le frère, le frère découvrant les possibilités d’évolution de l’humanité à travers sa mission, le dialogue qu’il instaure et qu’il poursuit de rencontre en rencontre. Tous les jours il s’avère que le premier missionné, c’est bien le missionnaire. Le premier à être étonné de sa découverte, c’est le chercheur, et pour le chercheur de pénitents, c’est de découvrir les profondeurs de l’humanité en changement, au moins en changement possible. Nous découvrons notamment à travers nos rencontres et tous les témoignages que nous font les gens sur le monde et sur leur vie, que notre mission est bien celle de Dieu qui aime les hommes et sait qu’ils ont besoin d’un bon coup de main et d’un peu de Sa Lumière.
Pour appeler l’homme à guérir du mal, Dieu lui-même parle le bruit d’homme, entre dans notre bouche (ii/20 et 21).
À son image nous pouvons entendre ce qui, de l’autre, fait écho en nous et, ce qui, de nous, fait écho en lui.
Nous pouvons chercher à le comprendre pour lui parler, partager avec lui des découvertes, des richesses restaurées par notre rencontre émulatrice, sans pour autant adopter l’erreur, sans crier, sans trop passer par le bruit. Le Bon (Jésus dans Le Livre) a parlé à Mikal en bruits mais sans compter le bruit, "sans les erreurs, les travers, la malice du monde (ii/19 et note de l’édition 1995). Et, surtout, nous pouvons couler, comme Mikal, du suc de la vérité, vérité qui est que tout peut toujours changer: l’homme en changeant sa vie et le monde en changeant en bien totalement. Nous pouvons nous fendre comme la figue se fend sous le soleil du Créateur (viii/4) sous son Feu, sa vraie piété. Cette joie qui fend l’escape (xxiii/5, colonne, édifice intellectuel, rationaliste), est une fantastique puissance de vie, de découverte de l’humanité, de ses immenses possibilités créatrices, évolutives.
Par ce patient dialogue avec le monde, nous pouvons rouvrir son sérieux aux perspectives depuis longtemps oubliées ou refoulées de l’aventure spirituelle que nous propose le Père depuis toujours.
Je ne sais pas si les gens que j’aborde chaque jour sont plus heureux d’avoir partagé ce dialogue avec moi autant que je le suis de l’avoir fait avec eux.
erci Seigneur en tout cas, et, comme disent les gens de Mer (qui ont bien compris qu’il faut faire avec le Vent): "Bon Vent !" à ce freesoulblog!
Chauffons en nous le feu
Fendons la pierre en nous,
Soyons des réchauffeurs spirituels,
Allumons le Feu,
Avec de l’Eau Bleue

un des Bernard du Morbihan

Note : Il est fort possible de se procurer toutes sortes d’éditions anciennes de La Révélation d'Arès sur des sites commerciaux de l’internet (voir commentaire 115C8). Il suffit de faire une recherche sur un moteur de recherche pour en trouver. J’ai par exemple été heureux récemment de me procurer un exemplaire quasiment neuf de la première édition intégrale de 1984 que je ne possédais pas.


23fév11  115C59
La mission est le seule acte d'humanité qui me permette d'aller à la rencontre de l'autre.
Ces moment n'étaient que retrouvailles en fait avec l'humanité, chaque regard et chaque échange n'ont été que du pur bonheur.
Chaque fois que j'allais à la rencontre du monde, je retrouvais un aspect, une image du Créateur.
Je pense avec le recul, que je redécouvrais le vrai partage sur le plan de la parole, un registre de partage qui ne se retrouve probablement pas ailleurs (la démocratie à l'état pur) l'eau pure qui désaltère les cœurs, dans un monde où la parole qui provoque le partage est devenue rare
Pendant ces moments fabuleux de partages et d'échanges, je me disais intimement que probablement je transmettais simplement à mon interlocuteur la force de pardonner ou de faire la paix avec le monde ou sa famille, alors je le vivais chaque fois comme victoire.
Je comprends que vous puissiez mettre l'accent sur l'écoute, car c'est le premier instinct qu'une mère pratique envers son enfant pour comprendre le sens de ses pleurs.
Par conséquent, la mission est une forme d'accomplissement pour des hommes et des femmes qui retrouvent le sens de l'unité avec l'humanité.
Après tout, fonder sa conviction dans la parole créatrice c'est se remémorer que le couple est sacré.
Faire naître un groupe par la volonté d'amour est une force puissante qui relève de l'amour créateur et intarissable d'Allah, Dieu, Elohim car qu'importe qu'il s'appelle lentille ou chèvre l'important est d'accomplir sa parole.
Hakima


23fév11  115C60  
Quelle Belle Entrée !
Vous savez nous aidez à grandir, à notre rythme, et vous ne nous poussez pas comme la montagne pousse le ruisseau (Rév d'Arès xx/4), ainsi que vous le demande La Révélation d’Arès.
Vous nous donnez les moyens de nourrir et construire notre intelligence spirituelle.
Depuis quelques blogs, je sens votre capacité à nous donnez l’Essentiel, avec de plus en plus de réalisme, d’objectivité et grandeur spirituels.
Entendre la pierre, celle qui est en moi, comme celle qui est dans l’autre, s’il en exprime le besoin.
Explorer, ce que nous essayons de nous cacher pour avancer sereinement sur le chemin de la pénitence.

"L'affranchissement existentiel," comme le nomme Walter d'Île de France [115C48], est le premier mouvement à mettre en place pour avancer vers notre réalité de Pèlerin d’Arès, de réveilleur réveillé. La pierre, qui est installée en moi, dans ma tête, dans mon corps m’immobilise aussi, dans le matérialisme. Regarder, prendre conscience et entendre ma vie intérieure avec mes aspects positifs comme négatifs, pour me libérer.
La Parole du Créateur, dans la Bible, le Coran, La Révélation d’Arès, et vos écrits lus et relus, chaque jour avec attention dans la perspective d’être accomplis, nous aident à découvrir cette pierre.
Vous nous dites, que nous nous croyons dynamiques parce que nous sommes agités, c’est parfaitement juste. Devenir dynamique spirituellement et moissonneur de pénitents n’est pas aussi facile que certains commentateurs le disent clairement: "Vous, les pèlerins, vous n’avez pas été capables de vous changer et d’agir comme il aurait fallu le faire ici, là, ailleurs...», ce qui est vrai.
Vous faire connaître, n’est pas aussi facile, pour celui qui se confronte régulièrement à la rue, et ensuite être le "porte- prophète" d’un homme aussi extraordinaire (en dehors de l’ordinaire) que Michel Potay, dit Mikal dans La Révélation d’Arès, prophète égal à moïse, Jésus, Mahomet, sans en faire un gourou de plus, enfoui dans la seconde qui suit dans la masse des anonymes.
Tout cela n’est pas simple.
Mais je relève le défi avec cœur et enthousiasme, même si cela me demande beaucoup d’efforts et renoncements. Car je crois, effectivement et sincèrement, que vous avez vu Jésus et le Créateur en 1974 et 1977. Toutefois, je ne sais vraiment pas, pourquoi j’ai eu accès à ce miracle de foi, d’avoir cru d’emblée à la première lecture, rapidement parcourue, à la Révélation d’Arès.
Rémy G.


Réponse :
Savons-nous jamais pourquoi nous croyons, si nous essayons d'expliquer cela par une rationalité psychologique?
Non, rationnellement, nous ne savons pas, et vous m'avez entendu dans une ville du Sud où vous êtes venu, il n'y a pas longtemps, nous aider à la mission dire au public venu m'écouter qu'aujourd'hui encore je me demande et ne peux expliquer pourquoi j'ai été le témoin de Dieu à Arès.
L'explication ne peut venir que de ce fait, primordial, que nous rapporte la Bible: Et il créa l'homme à son image, et à sa ressemblance il le créa (Genèse 1/26-27). Tout homme a quelque chose de Dieu en lui-même et porte en lui la foi, même s'il y résiste, même s'il la rejette, comme le dit La Révélation d'Arès dès le début (1/9).
Je suis très touché par votre commentaire.


03mar11  115C61
Toujours pareil !
Vous prétendez que ce ne sont pas les commentaires embarrassants qui freinent votre blog, mais c'est quoi, alors?
Là vous êtes carrément en panne.
Cette dernière entrée remonte au 24 janvier et il n'y a plus de commentaires depuis le 23 février. Je suis sûr que vous êtes attaqué de toutes parts et vous préférez faire le mort.
Assez d'hypocrisie !
Jean-Luc O-F.


Réponse :
Je suis malheureusement débordé de travail et ce n'est qu'à grand regret que je laisse un peu traîner mon blog.
Je n'ai pas le temps de poster tous les commentaires.
De plus, beaucoup de commentaires demanderaient des réponses que je n'ai pas le temps de rédiger.
Contrairement à ce que vous croyez, votre commentaire est le seul qui soit désobligeant depuis le 23 février.
Je vais juste, ce soir, publier les deux commentaires qui suivent parce qu'ils viennent de frères appréciés et disent des choses nouvelles sur le thème de cette entrée. J'ai beaucoup d'autres commentaires qui reprennent sous diverses formes les commentaires précédents et que je ne publie pas. C'est le sort inévitable des pages de commentaires trop longues.


03mar11  115C62
Dans Le Livre (deuxième partie de La Révélation d'Arès], il y a cette très belle perspective d'avenir (XXIV-9):
Le frère (r)entre l'étoile dans Ma Main; (alors) il entend la pierre, il court sur son bras mille ans.
Je ne sais pas qui a dit en premier ceci  "Il y a des cœurs qui sont comme des pierres et des pierres qui sont comme des cœurs." Je crois que s'était à propos du mur des lamentations.
Il me semble que c'est très important de vouloir et de pouvoir comprendre l'autre, comme s'il était possible de ce mettre à sa place.
Aminadab


03mar11  115C63  
Dans votre texte, vous rappelez: "Entendre la pierre... Ne jamais faire poliment semblant d'écouter mais bien entendre, c'est-à-dire comprendre libre de tout préjugé..."
Je rejoins votre message constatant, par mes divers contacts, combien nous pouvons écouter et répondre par réaction à des formatages divers qui handicapent une écoute entière de l'autre.
"Déculturons-nous !" Encore un message qui a tout son sens dans la disponibilité que nous pouvons consacrer à l'autre.
La solution n'est-elle pas de remettre en question nos expériences? Parce qu'alors, à force de remises en question, de regards neufs, d'écoute attentive, nous quittons nos vieux réflexes culturés dont est imprégné notre vieux cerveau et construisons un cerveau neuf dans l'observation, la sérénité, l'acceptation et la compréhension de la logique de l'autre.
Écouter en n'ayant pas le souvenir de ce que nous savons déjà par des connaissances, des expériences, n'est-ce pas une des solutions ?  Une solution bien difficile dans un monde où notre esprit est tellement habitué à réagir dans l'immédiateté et à s'imposer pour exister.
Bien souvent, nous nous écoutons pour nous persuader de ce que nous disons plus que nous écoutons l'autre.
Ainsi, nous écoutons avec des conclusions préalables, des souvenirs, bref, une complexification culturelle, alors qu'une des solutions ne pourrait-elle pas être d'entraîner notre "cerveau neuf" à un temps de silence (comme vous nous l'avait si souvent conseillé frère Michel), un temps de silence entre ce qui nous est dit et notre réaction aux propos qui nous sont confiés ?
Dans cet intervalle de tranquillité surviendrait une compréhension laissant de côté nos anciens fardeaux de préjugés, ainsi que nos pulsions instinctives, animales...
Dans cet intervalle de silence n'est-ce pas la clarté, la lucidité, pour comprendre "l'identité de l'autre" qui jailliraient et peut-être le début d'un homme nouveau qui se donnerait les moyens de la qualité de son écoute, de la justesse de ses réactions, par sa patience, sa lenteur et un puits d'amour  parce-que nous serions ouvert à toute nouveauté d'être, désencombrer de vieux réflexes ?
Pour arriver à ce stade de déculturation, ou encore cette approche neuve du petit enfant, ne faut-il pas avoir intégré nos expériences au point d'en connaître les limites, les classer comme des dossiers clos qui resteront "tapis dans le lointain", puis ouvrir l'œil de la vigilance pour que ces vieux dossiers ne viennent pas empoussiérer l'homme neuf auquel nous aspirons.
Alors, au lieu de traîner le lourd fardeau de son incapacité à se faire comprendre, j'imagine la légèreté, la joie de l'homme changé dans la paix de sa relation, dans la communion avec l'autre.
Myrtille de Bretagne


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