22Jan08
76C01
L'annonce de ces 314 propositions survient hélas, en pleine
tempête boursière (Ce "krach" du en partie
à l'inconséquence des acteurs financiers sur le
marché immobilier américain était
largement prévisible au demeurant puisqu'il n'est qu'une
secousse des incidents qui se manifestent depuis
l'été 2007).
Voilà qui ne va pas faciliter les arguments en faveur du
"goût du risque" et de la nécessité de
libéraliser l'économie. Et pourtant, je pense que
J. Attali a raison et que ses 314 propositions sont une des
réponses à cette crise qui va toucher la France
en profondeur.
Ce que nous observons, ce n'est ni plus ni moins que le basculement
effectif du centre de gravité de l'économie
mondiale vers les pays asiatiques. Si l'on ne libère pas le
travail, si on n'offre pas à ceux qui veulent s'en sortir la
possibilité d'entreprendre sans faire peser sur eux le poids
de taxes énormes, si on maintient les hommes dans ce carcan
administratif et légal qui étouffe leur envie
d'agir, leur créativité, bref, si on ne modifie
pas en profondeur les structures et les orientations de
l'économique et du social en France, on court à
la catastrophe.
Catastrophe économique et industrielle certes mais aussi
humaine car comme vous le dites, tout est lié dans l'homme.
Et un homme qui reste assis pour protéger ses acquis
s'atrophie et meurt avec ce qu'il cherche à
protéger. La vie est mouvement.
Quelle chance auront nous de convaincre les hommes de se mettre en
mouvement spirituellement, s'ils ne le sont pas déja un peu
dans leur activité quotidienne?
Retrouver le "gout du risque", c'est aussi retrouver le goût
et l'envie de courir
libre Rrévélation d'Arès 10/10).
Souldigg
|
22Jan08 76C02
En nous faisant à nouveau prendre conscience que la marche
du monde est finalement la résultante des choix humains et
non la résultante de la volonté d’un
Dieu qui s’occuperait de tout ; en nous faisant comprendre
que tous les humains sont interdépendants, co-responsables,
co-créateurs du présent et de l’avenir
(qui sera ce que nous en ferons) La Révélation
d’Arès a redonné une formidable
impulsion à la liberté
spirituelle et à la créativité
humaine. Ce message fondamental clamé depuis trente ans par
les Pèlerins d’Arès commence
à émerger dans les positions politiques.
L’avenir n’est pas dans "Plus de loi, plus de
contrôle, plus de répression", mais dans "Plus de
conscience, plus de responsabilité, plus de
maîtrise de soi et pourquoi ne pas oser le dire: Plus
d’amour fraternel et universel au sens de ce qui
élève et grandit l’humain et repousse
tout ce qui l’avilit et fait de lui un être fondu
dans la masse, déshumanisé,
résigné."
Plus l’humain est soumis par la loi, plus il est
diminué, dépossédé de
lui-même et de sa vraie nature, plus il
s’éloigne de la solution aux maux qu’il
génère individuellement ou socialement. Les lois
politiques, religieuses ou sociales n’ont jamais
résolu le problème du mal et du malheur et ne le
résoudront jamais car la solution est ailleurs: Dans le
cœur et l’âme
de chacun d’entre nous.
Il ne s’agit pas de rejeter le progrès social,
mais de comprendre qu’il n’ira pas plus loin par le
biais des lois sociales. L’histoire récente
— le
formidable échec des systèmes
d’inspiration politico-communiste — nous a
montré que le
progrès ne peut venir que du cœur et de la
volonté de chacun d’entre nous, individuellement
ou collectivement. Par exemple une multitude d’O.N.G issues
d’initiatives individuelles ont prouvé dans le
domaine de l’aide humanitaire qu’elles
étaient beaucoup plus efficaces que n’importe quel
gouvernement ou lois planifiées d’en haut.
Travailler au développement de la conscience individuelle et
collective pour que chacun assume positivement sa liberté
fondamentale est la direction réaliste pour ne pas
s’obstiner dans une voie sans issue et aboutir à
un système légaliste totalitaire absurde.
Faisons
tout pour aller vers une société de consciences
responsables agissant dans la liberté, le respect, la
maîtrise de soi. Les femmes et les hommes de bien
universel, les libérateurs — en particuliers les
prophètes — ont prouvé que la
fatalité du mal n’existe pas, prouvé
que la re-création du monde en bien n’est pas une
utopie fumeuse irréaliste, mais en fait le vrai
réalisme.
Le monde
doit changer
(Rév d’Arès 28/7)
passons de la culture de masse à
l’individualité libre et créatrice,
passons de la hiérarchie à la conscience
responsable, passons de la religion système à la
spiritualité libre,
passons enfin des lois à l’amour
fraternel, inconditionnel, universel. C’est
la voie d’un avenir libre,
créatif, et heureux
prôné par La
Révélation d’Arès!
Daniel C.
|
22Jan08 76C03
" Je rêve d'une France où le scandale ne serait
pas la richesse..."
Frère Michel, comment expliquez-vous alors le passage de la
Révélation d'Arès qui dit ceci:
"J'allongerai les riches et les forts dans la poussière."
Jamais, sur les barricades de Mai 68 , je n'ai entendu mes amis
gauchistes afficher une telle haine envers les riches!
Dépouiller les riches ne signifie pas
nécessairement "avoir leur peau".
Jacques P.
|
Réponse
:
Je crois que vous avez mal compris les paroles de Jacques Attali. Il ne
manifeste aucune haine envers les riches. Il ne leur montre pas
davantage
une sympathie particulière. Il dit: "Je rêve d'une
France où ce n'est plus
d'être riche qui sera scandaleux, mais d'être
pauvre." N'êtes-vous pas d'accord avec ça?
En disant: J'allongerai
les riches et les forts dans la poussière (Rév
d'Arès 35/14), le Père entend poussière
au sens traditionnel que ce mot a signifié, avant
l'avènement de La
Révélation d'Arès,
dans toute l'Écriture: humilité ou
même plutôt humilitaion. Humiliation comme dans le
Livre de Jonas,
(Bible) quand le roi de
Ninive en personne
descendit de son trône, quitta son manteau, se
revêtit d'un sac et s'assit dans la poussière (ou la cendre, même
sens)
(Jonas 3/6).
Le Père ne dit pas qu'il
dépossèdera les riches,
mais qu'il
rabattra leur
superbe, leur orgueil, leurs pouvoirs abusifs, comme les
pénitents —
au sens traditionnel et non au sens arséien — s'assoient dans
la poussière (Rév d'Arès 30/11)
avant
de comprendre que la vraie pénitence
est ailleurs, dans
l'acquisition de l'amour,
du pardon, etc.
Ne rêvons-nous pas, vous et moi,
d'un monde où toute le monde sera riche au sens
d'être aisé et où la scandale sera
qu'il y ait encore des pauvres, un monde où la
pauvreté ne sera plus le fond de commerce d'une certaine
politique et d'une certaine société bien-pendante
qui y puise leur raison d'être?
Si vous étiez un Pèlerin d'Arès vous
m'auriez entendu prêcher bien des fois que le grand tort de
la religion comme de la politique c'est de vivre du mal, du mal dont
souffre le peuple, parce que si ce mal disparaît elles n'ont
plus de raison d'être. Attali rêve d'un monde
où le mal ne sévit plus. Je partage ce
rêve.
|
22Jan08 76C04
Il sera, me semble-t-il, difficile au gouvernement d'appliquer ces 314
propositions.
Déjà les voix syndicales et de gauche hurlent.
Comme Monsieur Attali je rêve, mais d'une Écopolis
[projet de quelques villes vouées à
l'écologie parfaite, ou écopolis, en France parmi
les 314 propositions], une Écopolis peuplée de pénitents
ou puisse souffler un grand vent de
liberté, de responsabilité et de
créativité. Voilà un formidable
laboratoire. Le gouvernement nous en laisserait il la
possibilité?
Bernard C.
|
22Jan08 76C05
Vous dites ( je cite) que "le spirituel ne se libérera pas
sans le matériel."
Sans jouer sur les mots, je pense que l'inverse est plus juste.
C'est-à-dire que c'est le matériel qui ne se
libérera pas sans le spirituel.
Le spirituel est le moteur du matériel, et non l'inverse.
Car, en fait le plus gros problème de nos
sociétés n'est pas qu'il y ait des riches et des
pauvres — la richesse et la pauvreté ne sont que
des
références qui changent suivant les pays et les
conventions —, mais le plus gros problème est que
le partage
des richesses d'un pays, qui appartiennent à tous, ne se
fait pas correctement.
Le riche veut devenir de plus en plus riche au détriment
du pauvre, qui ne reçoit pas assez de son salaire
et
le riche oublie le plus souvent que c'est les pauvres qui
l'aident
à s'enrichir.
Ce n'est pas en opposant les salariés au patrons, c'est
sûr, que les choses avançeront, car il y a des
patrons équitables, comme il y a des salariés
honnêtes.
Comme il y a évidemment aussi des patrons voyous et des
salariés profiteurs, là encore, la
généralisation et la caricature des
catégories est simpliste et stupide.
Alors, 314 propositions, pourquoi pas?
3140 s'ils veulent!
Mais aucun changement valable ne se fera sans le spirituel!, sans la
pénitence individuelle! Autrement, ce ne seront que des
propositions de gestionnaires, assis
dans leur bureau et toujours éloignées des
réalités de tout un chacun, louables
peut-être, mais innefficaces, quels que soient l'homme
ou les hommes qui les proposent, président ou pas.
Tant que l'argent sera le principal moteur, le monde ira de mal en pis
et ne sera pas près de s'arranger au contraire.
D'ailleurs, que ces hommes qui décident pompeusement de
l'avenir des autres essayent de vivre avec un smic (fruit d'un
travail!) pendant un mois, et nous en reparleront! Là,
effectivement, il faudrait du courage!
Libérer les énergies, oui, mais sans le
spirituel, ce sera impossible! Le spirituel et non le religieu.
Et pour paraphraser Coluche: "Le communisme c'est l'exploitation de
l'homme par l'homme. Le
capitalisme c'est l'inverse!"
Olivier G
|
Réponse
:
Je ne donne pas à "matériel" un sens
supérieur à "spirituel." Je ne dis pas que le
spirituel dépend du matériel, ce qui semblerait
donner à ce dernier un pouvoir décisif. Je dis
qu'ils sont inséparables et que l'un ne se
développera pas sainement sans l'autre. Très
difficile problème, qu'on ne peut exposer facilement.
Pour bien me faire comprendre de vous, je vais raconter une anecdote.
Un jour j'emmène avec moi en voiture un de nos
frères qui, très jeune encore à
l'époque, avait des idées gauchistes assez
radicales. Il disait notamment, comme vous le faites ici, que "les
richesses d'un pays appartiennent à tous, point final." Je
lui dis que la question n'était pas aussi simple, car le
facteur valeur matérielle ne va pas sans deux autres
facteurs: la liberté et le temps. Il ne comprenait pas.
J'imaginai alors la parabole suivante:
"Admettons qu'on puisse réunir dans une banque centrale la
valeur totale de tous les biens des Français qu'aurait
achetés, mettons..., un multibillionnaire
américain. Ensuite on procède à la
redistribution de ces biens. On divise par 55 millions (population
à l'époque) la somme totale disponible. Chaque
Français reçoit donc sa part égale
à la part reçue par chacun de tous les autres.
Mais, évidemment, en vertu du facteur sacré de la
liberté, chacun fait de sa part ce qu'il veut.
"Il y a ceux, insouciants, dépensiers ou joueurs, qui
dépensent tout librement en un temps donné. C'est
leur droit. Il y a ceux qui, dans le même temps
donné économisent librement et ceux qui, mieux
encore, investissent librement dans des machines, travaillent et font
fructifier leur bien. C'est leur droit.
"Les insouciants ou paresseux ne peuvent rien léguer
à leurs enfants, sinon des dettes et le goût de
l'insouciance, et les seconds, comme il est légitime,
lèguent à leurs enfants leurs
économies, leurs machines et le goût du travail.
Au bout de trois ou quatre générations on voit
inévitablement réapparaître des pauvres
et des riches. Alors, les pauvres font la révolution et
hurlent: "Ces riches nous ont exploités, volés!"
C'est faux, en fait, car par le jeu du temps et de la
liberté les uns ont thésaurisé et les
autres se sont appauvris. La redistribution est en somme à
recommencer sans cesse. Il faut autre chose pour compenser les
différences nées des caractères et du
temps: la vie spirituelle, mais la vie spirituelle ne naît
pas hors de la vie matérielle, parce que le souci et
l'amertume de la pauvreté exigeraient un héroïsme
exceptionnel, angélique, chez les pauvres et c'est
au-delà des forces humaines."
Il n'y a donc pas, comme vous l'avez bien vu, de solution par la seule
valeur matérielle des choses et cependant, si l'on veut que
le pays tourne, il faut bien des entrepreneurs entreprenants, des
économes, des gestionnaires très stricts (et
gérer une affaire est très difficile:
fluctuations du marché, assauts de la concurrence, etc.),
des gestionnaires (les fonctionnaires sont de très mauvais
gestionnaires) capables de léguer leurs usines à
leurs enfants ou à leurs associés (actionnaires)
pour qu'il existe une industrie. Même si, après
des générations, les industriels exploitent les
non-industriels, les pauvres, ceux-ci n'auraient absolument aucun
revenu sans les salairse que leur versent les premiers. Alors, bien
sûr, il faut quelque chose de plus pour que les premiers
soient des employeurs justes et généreux et que
les autres soient heureux de leur sort: Il faut une force de
dépassement, il faut la vie spirituelle. Jésus a
expliqué ça dans des paraboles
célèbres. Même dans le meilleur des
mondes les choses ne fonctionneront pas autrement.
On peut en déduire que, si comme vous le dites avec justesse
"la richesse et la pauvreté ne sont que des
références qui changent suivant les pays et les
conventions", c'est la même chose pour les
références du bonheur, bien plus importantes mais
bien plus problématiques, car la notion de bonheur et de
malheur est beaucoup plus relative.
Les propositions de Jacques Attali ne peuvent être qu'un tout
petit petit petit petit début. La vie spirituelle n'est pas
sa partie. C'est la nôtre. Ce n'est pas la plus facile.
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22Jan08 76C06
On a demandé au Dalaï Lama: "Qu'est ce qui vous
surprend le plus dans l'humanité?"
Il a répondu: "Les hommes... parce qu'ils perdent la
santé pour accumuler de l'argent, ensuite ils perdent de
l'argent pour retrouver la santé... et [parce
qu']à penser anxieusement au futur, ils oublient le
présent de telle sorte qu'ils finissent par ne vivre ni le
présent ni le futur... ils vivent comme s'ils n'allaient
jamais mourir et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu."
Didier Br.
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22Jan08 76C07
"Je rêve d'une France où le scandale ne serait pas
la richesse, mais la pauvreté." Je suis d'accord avec
l'explication que vous donnez dans votre réponse [76C03].
Mais la richesse pour la majorité des français
n'est pas un scandale.
C'est la façon dont les dirigeants abusent de leur pouvoir
en profitant, de par leur fonction, d'avantages financiers et en
puisant dans les impôts que verse le peuple,
[voilà ce] qui scandalise le peuple et par
extension tous les peuples. Il y a des exemples dont celui d'un
ministre récent qui payait pour un appartement cossu 9 Euros
le m2, qui en valait au moins 100 fois plus. Sans parler de tous les
avantages exagérés. Comment des gens comme
ça osent traiter les français de
fainéants?
Les Français sont prêts à faire des
concessions pour aider d'autres à se relever.
Prêts à être
prélevés sur leur salaire pour aider
financièrement des gens dans le besoin. Mais ils ne
désirent pas que cet argent soit
détourné et profitent à ceux qui n'en
n'ont absolument pas besoin. Les gens ont un grand amour [du prochain]
que l'on devine très souvent lorsqu'on parle avec eux dans
la rue. N'est-ce pas aussi pour cela que Dieu a choisi la France?
Pour relever l'économie de la France, il sera important que
les dirigeants comme les chefs d'entreprises se mettent à la
place des gens à [petits] moyens et petit salaire. En
sachant que les banques n'accordent aucune aide à des petits
ou moyens salaires. Le salaire moyen des Français est moins
de 1400 euros. C'est l'ignorance des dirigeants et le refus ou la peur
d’écouter les gens, tout du moins de chercher
à les comprendre, qui créent des situations
où chacun peut en vouloir à l'autre. Certes il
est important d'aller au-delà de tout ça. Et
essayer de voir des deux côtés des
réalités ignorées. Ce serait
enrichissant de part et d'autre. Vu ainsi beaucoup de choses peuvent
s'améliorer, j'en suis sûre. Mais pour cela il
sera important qu’il y ait moins d’abus des patrons
et dirigeants.
Le micro-crédit pour s'en sortir
http://www.adie.org/
Il faut savoir que l'association ADIE existe en France depuis 1989
grâce à une femme Maria Nowak qui a introduit le
concept de micro-crédit. L’ADIE a
accordé 25.000 prêts à des
chômeurs et allocataires du RMI avec des résultats
positifs. Les bénéficiaires du RMI et de
l’ASS (Allocation spécifique de
solidarité) représentaient d’ailleurs
près des trois quarts des emprunteurs de l’ADIE en
2003. Le micro crédit social aide aussi à la
création d’entreprises. Et ça marche!
94% des clients remboursent et 64% des entreprises
créées avec l’aide d’un
prêt de l’ADIE existent encore au bout de 2 ans,
soit un taux supérieur à la moyenne des
créations d’entreprise recourant au
crédit classique. L’ADIE est un organisme de
soutien solidaire qui ne se contente pas seulement de prêter
de l’argent, mais qui accompagne le projet de son client.
Votre entrée soulève une question:
Quelque part, n’est-ce pas voulu tout cela? Ne tire-t-on pas
la sonnette d'alarme presque au dernier moment? Je veux dire par
là qu’une réalité a
longtemps été exprimée, notamment la
fuite des cerveaux à l'étranger et la
délocalisation d’entreprises durant plusieurs
années. Les gouvernements de droite ou de gauche n'ont pas
écouté le peuple. Pourquoi attendre si longtemps
et s’inquiéter soudainement? Idem pour le krach
boursier. Même si celui-ci, tout récent,
paraît minime, n’est-ce pas voulu afin de mettre en
place des solutions qui ne pouvaient pas ou n'auraient pas pu
s’exprimer ou être viables auparavant? Les
faillites, quelles qu’elles soient, ne sont-elles pas
provoquées? Pour vite en appeler à Zorro ou aimer
se faire passer pour Zorro?
Maryse
|
Réponse
:
La question que vous soulevez reçoit une réponse
aisée pour la première partie, mais pour la
seconde partie dépasse et de loin le cadre de cette
entrée et déborderait la place utilisable dans
cette page.
Les cerveaux fuient, tout simplement parce qu'ils sont beaucoup mieux
payés ou parce qu'ils paient beaucoup moins
d'impôts, ou les deux (plus haut salaire et moins
d'impôt), dans des pays où il est aussi
agréable de vivre qu'en France. Les entreprises fuient parce
qu'on leur offre ailleurs une moindre fiscalisation et un personnel
moins tracassant (pas de grèves pas de revendications
continuelles). Comme j'ai dit, ces gens-là ne sont ni des
"saints" ni des "héros". Pourquoi voulez-vous qu'ils
continuent de piétiner dans la boue des tranchées
économiques françaises avec un quignon de pain
face à des ennemis pugnaces: le fisc, les
syndicats, etc., quand ils peuvent déserter sans
risques et partir vivre tranquilles au soleil? Je ne crois pas du tout
que notre déclin économique soit voulu. Il
résulte
du jeu naturel de l'offre et de la demande
d'opportunités. La politique — le
zorro que vous évoquez, qui a besoin de situation
dramatiques
pour se mettre en scène: gouvernements, syndicats, lobby des
fonctionnaires, etc. — aurait pu gérer cette
situation
plus sagement, mais la politique, toujours plus ou moins
démagogique, n'est-elle pas
celle que le peuple élit? Les responsabilités me
paraissent donc bien partagées. Je ne crois pas à
un plan diabolique, mais je crois à une spirale aussi
bête que dangereuse, née d'un certain
état d'esprit, bien entretenu par les
media, où la
masse a aimé vivre pendant des décennies sans
croire que
cet état de choses finirait par épuiser les
industries et
les entreprises productrices de richesses.
Le krach, lui, résulte d'erreurs professionnelles commises
par
les têtes de grands responsables bancaires qui, tout comme le
meilleur alpiniste peut faire un faux pas ou commettre une erreur
d'itinéraire et dévisser, ont mal
envisagé
certaines valeurs, certains crédits et leurs variations.
Ça aurait pu très bien marché et
rendre de grands
services, mais la rapidité de transfert des poids et
contrepoids
financiers a été soit imprévisible,
soit mal
calculée. Ce serait beaucoup trop long à
expliquer ici.
L'ampleur mondiale du krach tient à l'ampleur multinationale
des
interactivités bancaires dans un système loin
d'être simple et que les fluctuations des volontés
et
influences financières (la rapide montée de
l'économie asiatique notamment) ne font que compliquer.
C'est
toujours mieux que de faire des guerres pour résoudre ce
genre
de problème économique comme autrefois.
|
23Jan08 76C08
Plus facile d' être un homme du temps qui est que
d'être un
homme [ou serviteur] du temps qui vient (Rév
d'Arès 16/10, 30/13).
J'ai peur de l'élitisme qui ne mettrait qu'à la
portée des lettrés ce qui est écrit.
D'ou l'interêt de la Parole...
De plus, il faut qu'ils aient le "niveau" pour comprendre ce qui est
écrit.
Attention à l' amalgame tendant à faire croire
que ceux aptes à comprendre sont intelligents (32/5)
et ceux qui n'ont pas le web et en plus ne savent pas lire [ne le sont
pas].
Le désir de changement
et la capacité de changement
sont en tout être humain qui a soif de bonheur
éternel.
Donc je me sens pécheur, victime, espoir,
privilégié, parceque je peux m'exprimer ici.
La mesure
fera le reste...
Si ma volonté va dans ce sens, tout n'est pas foutu
(Sourire).
De plus, si d'autres ont aussi compris que le "pouvoir d'être
heureux" est entre leurs mains, ça se présente
bien.
François L.
|
23Jan08 76C09
Le plan d'Attali et de sa "commission" de bons bourgeois, de
francs-maçons et de juifs qui voudraient faire
revenir un capitalisme à la Boulanger [le
Général Boulanger, XIXe s.], à la
Poujade et même à la Le Pen? Merci! Comment
pouvez-vous accorder la moindre attention à ces
propositions, qui d'ailleurs sont 316 et non 314? Non merci. On a
donné.
Je ne comprends pas comment vous, frère Michel, pouvez
trouver un intérêt quelconque à ce plan
ringard, vous que j'ai entendu dire que votre espérance
était (je vous cite de mémoire) que "le
communisme s'installe, le vrai communisme, le communisme
déduit de l'Évangile (Pas le communisme
politique tyrannique qui a disparu)." Je me souviens de ces mots
"déduit de l'Évangile" qui m'avaient
frappé comme la justesse étonnante de vos propos
frappe souvent par un mot.
A.G.
|
Réponse
:
Votre langue, mon frère, a gravement fourché.
J'en suis
stupéfait et je vous préviens que je suis moi
aussi un
"bon-bourgeois, un franc-maçon et un juif" avec tous les
bons
bourgeois, tous les francs-maçons et tous les juifs (et tous
les
autres) qui poursuivent un humanisme actif. Il y a des hommes bons
partout. Je me réclame de la race
unique de tous
les hommes de bonne volonté.
Ceci dit, oui, je garde, dans mon âme
comme
dans mon cœur comme dans ma raison, l'espérance
qu'un jour, forcément lointain, les hommes vivront dans un
communisme naturel, spirituel autant que matériel. Tel fut
Éden. Mais j'ai
parfaitement conscience que l'accession à ce monde-là,
changé s'il en est, n'adviendra qu'au bout d'un
itinéraire
civilisateur et économique difficile et complexe. Comme les
hommes, comme
les peuples, les humanités ont un âge.
L'humanité que nous vivons, l'humanité telle
qu'elle est actuellement n'a pas l'âge du communisme naturel
qui sera,
en effet, déduit de l'Évangile.
Pour moi, le communisme n'a que deux façons de s'instaurer.
La
mauvaise, qu'on connaît historiquement, dont les
résultats
ont
été catastrophiques, voire même
criminels: la révolution suivie de tyrannie, la fameuse
"dictature du prolétariat." La bonne, qu'il faut
espérer, qui ne peut sortir que de la
généralisation de l'amour,
du pardon,
de la paix,
du
non-jugement, de la liberté
absolue (et donc du respect absolu de la liberté des
autres), de l'intelligence
spirituelle, et pour tout dire de la vie spirituelle. Ce communisme
naturel se formera, très
lentement, à
partir d'expériences diverses, quelles qu'elles soient,
même celle du capitalisme "ringard" comme vous dites
— parce
que pour l'heure le capitalisme est beaucoup plus naturel et,
finalement, beaucoup plus humain, que le communisme —
à
condition que ce capitalisme soit intellectuellement intelligent,
équilibré, humaniste, et porte les hommes
à rechercher des vertus disparues pour accéder
peu à peu à l'intelligence
spirituelle et à la bienveillance. Je n'ai pas dit que le
projet
de la commission Attali était la solution-miracle, j'ai
seulement dit que dans la situation économique et mentale
actuelle, alarmante, il pouvait provoquer une volte-face salutaire et
nous faire repartir dans une meilleure direction.
Il y a peu de temps, Tony Blair, invité par l'UMP, le parti
de
Nicolas Sarkozy, a dit à peu près ceci: "Aucun
changement
ne plaît à personne; Jamais. Dès que
vous commencez
de changer, on vous accuse, on proteste. Le changement n'est
accepté qu'une fois qu'il n'est plus un changement, qu'il
est
devenu une habitude." Tel est le changement
de nos vie par la pénitence
(30/11) que nos familles finissent par accepter quand ils
se sont habitués à nous voir devenus meilleurs. Figurez-vous que
des "bon bourgeois, des francs-maçons et des juifs" changent aussi en
bien, inspirés par La
Révélation d'Arès. Il
faudra vous y habituer.
|
23Jan08 76C10
S'il fallait s'en tenir à cette entrée 76 et aux
réponses qui suivent, cela me donnerait une raison de plus
de ne
pas adhérer aux assemblées
des Pèlerins d'Arès.
Frère Michel est de droite, je suis de gauche. Mais est-ce
vraiment un problème?
La
Révélation d'Arès a
défini un espace générique: la voie
du milieu
sur la Montagne Sainte
(Rév
d'Arès 7/1). Or, comme chacun sait, une
montagne peut se gravir soit par la droite, soit par la gauche.
Frère Michel, qui n'a pas le don d'ubiquité, a
choisi le
chemin qui lui convenait le mieux, c'est naturel! Ceux qui le suivront
progresseront sans doute plus vite que ceux qui n'auront pas de muletier (Rév
d'Arès 25/4).
Retenons bien que les assemblées
issues d'Arès seront souveraines
d'elles mêmes (Rév d'Arès 8/1),
c'est à dire, indépendantes des choix personnels
du prophète:
C'est bien là la garantie que frère Michel n'est
pas un
gourou ou un pape, que la mission d'Arès n'est pas une
secte,
comme l'affirment l'ADFI et l'association IKOR [CCMM], dans des
documents mis en lieu et place de La
Révélation d'Arès
à la
bibliothèque municipale de Vannes. Pour moi, une secte est
un
lieu où les issues de secours sont verrouillées.
À
la mission d'Arès, la sortie est toujours grande ouverte: le
doute.
Jacques P.
|
Réponse
:
Ça me fait tout drôle d'apprendre que je suis de
droite
et, pour vous remercier d'apporter de la gaîté
dans un
moment difficile, vous m'avez bien fait rire. Comme beaucoup le savent,
parce que je n'en ai pas fait mystère, j'ai voté
communiste jusqu'en 1988. Ensuite j'ai voté pour ceux qui
pouvaient aider ma mission à progresser
indépendemment de
leur couleur. Ainsi ai-je voté pour M. Sarkozy en 2007
simplement parce qu'il s'était montré neutre
vis-à-vis des confessions en général
quand il
était ministre de l'intérieur, alors que Mme
Royal avait
ordonné la chasse aux "sectes" dans les écoles,
quand
elle était ministre de l'éducation nationale.
Je ne suis plus ni de gauche ni de droite, je suis pour
l'espérance qu'inspire La
Révélation d'Arès.
Au reste, Jacques Attali, dont je loue l'intelligence et le courage,
est de gauche. Aussi n'est-ce pas un problème, comme vous
dites.
|
23Jan08 76C11
La proposition du panel d'Attali de supprimer les
départements,
une des plus intéressantes à tous points de vue,
humain,
économique, administratif!
Il y a longtemps qu'en qualité de fonctionnaire j'ai pu
vérifier que la suppression des départements
permettrait
d'énormes, je dis bien énormes,
économies
administratives dans tous les domaines. À l'ère
des
autoroutes, des satellites et de l'informatique les divisions
administratives départementales n'ont plus ni
rationalité
ni raison d'être et la France ferait l'économie
d'un bon
tiers de la fonction publique. Cela permettrait une
répartition
différente et plus rationnelle des centres
d'intérêt et d'administraton, de meilleures
compénétrations régionales, la
disparition de
particularismes artificiels, de discriminations entre
départements pauvres (Lozère) et riches
(Rhône). Ce
découpage fait par la Révolution
Française a
créé des avantages et désavantages
locaux sans
fondement historique réel. Evidemment, cela menacerait des
prébendes, des situations, etc. et les opposants ne vont pas
manquer sous les prétextes les plus cocardiers [...]
Fernand
|
Réponse
:
Nous sommes pour l'universalité
— Père
de l'Univers (voir #0075)
— , nous applaudissons à la disparition de toutes
les
frontières entre les hommes! Nous
savons qu'il faut une progressivité dans un tel projet
à
l'échelle internationale. Commencer par la supression des
frontières internes, celles entre
départements, bravo! Surtout si, comme vous le dites avec
compétence, semble-t-il, cela conduit à une
rationalisation moderne de l'administration et à des
économies considérables.
|
24Jan08 76C12
Je pense qu'il est important d'être très prudent
face aux
solutions politiques destinées aux grands
problèmes que
nous rencontrons aujourd'hui.
Les gouvernements ont abandonné progressivement leur
souveraineté aux banques centrales, aux bourses, et
à
l'administration européenne, et cela est voulu,
soigneusement
planifié.
Saviez-vous que la crise de l'énergie que nous traversons
actuellement est purement fictive, que les solutions
énergétiques existent déjà
depuis belle
lurette?
Regardez cette vidéo: http://...
Remarque: Stan Meyer a été assassiné.
Lisez cet article http://...
Remarque: DeGeus a été retrouvé mort
dans le
parking d'un aéroport alors qu'il allait en Europe pour
rencontrer un industriel.
Et ces inventeurs sont nombreux! Pourquoi tous ces assassinats?
Simplement parce qu'entre autres le nouvel ordre mondial a besoin du
pétrole pour asservir le monde, parce que sans les
pétrodollars, l'économie américaine
dont l'actif
est utilisé pour les échanges commerciaux
internationaux
s'évaporerait et que le gouvernement qui continue de s'armer
malgré la fin de la guerre froide, et qui met en place [des]
dictatures, et qui envahit l'Irak, ne tiendrait plus.
L'Afghanistan a été envahi pour y faire passer un
gazoduc: Si le gouvernement américain avait une once
d'honnêteté et avait promu l'invention de Meyer,
ce
gazoduc serait inutile et aucune guerre de "Libération"
n'aurait
jamais été menée.
L'Irak a été envahi (Cela était
planifié de
longue date) pour la prise de contrôle d'une zone richement
pétrolifère, pas pour mettre à bas un
dictateur.
Que l'on trouve une alternative au pétrole et les soldats
rentreront chez eux.
Je vous dis que l'invasion de l'Irak était prévu
de longue date,
Regardez cette vidéo: http://...
et lisez cet article: http://...
Comme il est dit dans la vidéo ci-dessus, la guerre au
terrorisme est une vaste foutaise. Voyez Benhazir Buttho parler
tranquillement de la mort de Ben Laden dans une interview: http://...
(Pardon pour les paroles crues du commentateur
qui concernent Bush
père & fils, d'autant que cette information
précise
n'est pas confirmée).
Saviez-vous qu'un mouvement de citoyens aux états unis remet
en
cause l'attentat du 11 Septembre, sur la base d'informations
très sérieuses ?
Voir la vidéo: http://...
Et lisez le témoignage de militaires et de policiers:
http://...
Voulez vous connaître l'organigramme des institutions du roi noir? Le voici:
http://...
Je dis plus haut que les gouvernements ont abandonné
progressivement leur souveraineté, c'est même
pire, ils
sont noyautés: Voyez cote à cote Michel Rocard et
VGE
membres du CFR: http://...
Saviez vous que les membres de ce Bohemian club se livrent à
des
rites païens ou lucifériens? Renseignez vous
:
http://...
Pourquoi croyez vous que la richissime élite de
l'humanité se réunisse à Davos, et que
les alter
mondialistes et autres amateurs de décroissance y
manifestent ?
Pensez vous que cela est fait pour amender le monde et y prodiguer de
larges dons en faveur de l'aide au développement ? Je ne
vous
rassure pas que leurs finances sont gérées d'une
tout
autres manière, regardez leur beau système dans
cette
série de documentaires:
http://...
Le scandale suinte de partout, l'héritage est en voie
d'être totalement capté, mais personne ne le voit:
C'est
trop gros.
Soyons donc prudents coté politique, et battons nous dans la
foi contre ceux qui soumettent le monde
Car il est dit:
Qu'ils
méditent vite ma parole ceux qui fixent le prix de la terre,
le salaire
de l'ouvrier, l'intérêt de l'argent,
qui tirent
de mon héritage pour eux seuls des profits;
qu'il
prennent garde avant qu'il ne soit trop tard! (Rév
d'Arès 28/24).
Michel, notre prophète, vous avez toute ma gratitude d'avoir
porté jusqu'à moi le Livre.
Thierry B.
|
Réponse
:
Mon frère, il m'est impossible de consulter tous les
liens Internet indiqués dans votre commentaire. Je
publie
donc celui-ci sans le cautionner, sous votre responsabilité.
Nota
le 26 janvier 2008:
Des virus ont
été détectés par des
lecteurs du blog sur
des sites dont les liens accompagnaient ce commentaire.
Par mesure de
sécurité j'ai supprimé tous les liens:
|
24Janv08 76C13
Je ne sais pas si quel est le lien entre le krach boursier actuel et le
rapport d'Attali. Ce rapport est il présenté
comme le
dernier recours avant la catastrophe?
Néanmoins, qu'on me permettre de donner mon impression
indépendamment de l'actualité.
C est le genre de rapport qui demande à être
éplucher, mais non pas adopté en bloc. Certaines
propositions peuvent être bonnes, d'autres catastrophiques,
et
chaque proposition doit être étudiée
séparement.
En gros 2 grandes idées: l'une bonne et l'autre mauvaise,
l'une
la liberté d'entreprendre, c'est bien et l'autre l'obsession
de
la croissance qui ne me parait pas être comme vous dites "de l'intelligence
spirituelle".
L'une la liberté d'entreprendre est tout à fait
dans l'esprit de La
Révélation d'Arès et
l'autre c'est l'inverse.
Est-ce que le fait de produire toujours plus de gadgets, de machines,
de voitures, d'ordinateurs, de crémes glacées, de
pilules, de publicité, etc nous rendra plus
heureux?
Est-ce que ce plan va réduire le chômage et la
pauvreté qui ne font qu’augmenter partout? J'en
doute.
Dans notre pays le bâtiment, l’hôtellerie
et
l’industrie ont besoin d’une main
d’œuvre qui
fait cruellement défaut (méme peu ou pas
qualifiée).
Dans le méme temps l'une des propositions est le recours
à de l'immigration supplémentaire (immigration
choisie
cette fois), qui est tout sauf spirituelle. On prend les meilleurs et
on leur laisse le reste!
Vous avez dit une fois, je cite:"La production du nécessaire
n'emploierait que 25% de l'industrie. Il faut 75% de superflu et
même de futile pour faire vivre le reste de l'industrie et
malgré cela il y a des chômeurs et des sans-abri."
Yvan B.
|
Réponse
:
Oui, votre citation est exacte. et je l'ai bien conclue par : "...et
malgré cela il y a des chômeurs et des sans-abri."
Il y en
aurait bien davantage, des millions de plus, si l'on ne produisait pas
de superflu. Mais peut-être avez-vous raison.
Peut-être
vaut-il mieux des millions de chômeurs et de sans-abri
plutôt que de "produire plus de gadgets,
de machines,
de voitures, d'ordinateurs, de crémes glacées, de
pilules, de publicité, etc." Mais je ne vois pas comment la
vie
spirituelle pourra émerger plus facilement de cette immense
misère que vous préconisez implicitement. Je
parle pour
l'immédiat. Avant que des chômeurs et des
miséreux
trouvent l'héroïsme
de changer leurs
vie (30/11) complètement et de changer le monde (28/7),
il nous faudra procéder à une mission en
profondeur pendant plusieurs générations.
Je publie donc votre commentaire sans bien le
comprendre et sans le cautionner.
|
24Jan08 76C14
Voici ce que je retiens de ces propositions:
"L'objectif ultime de la commission présidée par
Jacques
Attali consiste à livrer un programme complet et
cohérent
de réformes pour redonner à la France un point de
croissance."
Il semblerait que ce travail soit apolitique. Ce qui serait une
première, et une bonne démarche!
Je pense que tout ce qui améliore la vie quotidienne de
l'homme
va dans le sens du bien en attendant qu'il retrouve son
intégralité: corps,
esprit et âme (Rév d'Arès 17/7).
Nous ne pouvons pas toujours dissocier le matériel
du spirituel. Un exemple: L'homme
ne se nourrira pas que de pain, mais de toute Parole Qui sort de la
Bouche de Dieu (Matthieu 4/4).
Certaines de ces propositions abordent des termes tels que
"libérer", simplifier, "les grands au service des
petits"
n'ont certes pas le sens profond vu le contexte, que leur donnent La
Révélation d'Arès
et son témoin, mais elles ont tout au moins le
mérite de provoquer une réflexion dans la classe
politique.
Je fais une comparaison avec la paix: La paix n'est pas dans ta
main (Rév d'Arès XIX/6).
Il s'agit de la Paix Absolue
qui existera un jour. Ce qui ne nous empêche nullement de
saluer
et de soutenir, selon nos possibilités, toute initiative qui
œuvre pour le rapprochement entre les peuples.
N.C-M.
|
24Jan08 76C15
Aucun doute, les idéalistes que sont les Pèlerins
d'Arès (dont je suis) ont tendance à oublier
qu'il faut
du temps
pour changer le monde
et que, pour le moment, il faut bien que des gens comme Jacques Attali
offrent des solutions pour éviter un déclin
excessif,
source de colère ou de découragement, de sorte
que le
réarmement spirituel deviendrait encore plus difficile.
Merci, frère Michel, de nous opposer votre formidable
équilibre et de vous rappeler sans arrêt que si
Dieu est hors du temps,
nous sommes, nous dans
le temps et que
la larve en se hâtant n'atteint pas l'abeille.
Vous nous donnez ici l'occasion de relire La
Révélation d'Arès,
une fois de plus, et de réfléchir à la
nécessité de ne pas aller plus vite que la
raison, parce
que tout est lié: matériel, temps, raison,
travail,
spirituel, indissolublement. Les politiques et les syndicalistes avec
leurs discours très raccourcis disent l'inverse: Il faudrait
en
rester où l'on est, avec les avantages acquis, mais
ça,
c'est la catastrophe. Et si l'on appliquait les grands
idéaux
spirituels tout de suite, ce serait aussi la catastrophe.
Jean N.
|
26Jan08 76C16
Je vous envoie le lien vers le rapport complet de Jacques Attali, long
(245 pages) mais avec un résumé initial des
principales
mesures.
Je pense que ceux d'entre vous qui s'informent le plus sont
déjà allés y jeter un coup
d'œil.
Je vous y encourage parce que c'est en langage compréhensif,
c'est une bonne déscription de ce qui s'annonce:
http://www.destinationsante.com/IMG/pdf/attali.pdf
Maryse
|
26Jan08 76C17
Je voudrais ajouter un commentaire à celui de Thierry B
(n°76c12).
Je suis entièrement d'accord avec ses remarques: le mensonge
suinte tellement de partout que peu de personne s'en rendent compte...
ou acceptent de s'en rendre compte... On traite de "fous" les rares
autres!
Comme dit Thierry, c'est trop gros, mais malheureusement, on dirait que
plus c'est gros et plus ça marche, à moins que
ça
ne soit plus commode et confortable de ne pas vouloir voir la
vérité!
Je pense donc aussi que ce système de captation et de vols
risque de chuter très lourdement bientôt. Il
entraînera aussi ceux qui n'ont pas voulu ouvrir les yeux
à temps, malgré TOUS les avertissements.
Olivier G
|
26Jan08 76C18
Personnellement, quand je fais le compte de tous les risques que j'ai
encourus économiquement et engageant parfois ma vie ces 10
dernières années, j'évalue que ces
risques n'ont
pas globalement été payant,
économiquement parlant
et parfois désastreux. Par contre, spirituellement parlant,
le
fait d'avoir été souvent dans une
précarité
très forte (en caravane sans chauffage en hiver à
manger
des poireaux des vignes et des olives sur les arbres par exemple) a
accru considérablement ma force de foi et mon intelligence
de mon adaptation dans l'humanité telle qu'elle est et non
telle
que je la souhaite, ainsi que ma défiance envers tout
pouvoir
établi et toute représentation collective
officialisée.
La parole de La
Révélation d'Arès est
pour moi entre autres un puissant vecteur de libération des
pouvoirs du roi noir
[pouvoirs laïcs, politiques, financiers, industriels] comme du roi blanc [pouvoirs
religieux], ramenant chacun face à
lui-même et
à ses responsabilités face à Dieu.
Votre parole
intervenant, y compris sur des sujets liés au politique, qui
est Sa Parole
(Rév d'Arès XXXI/10),
Mikal, je fais effort pour la comprendre et je la comprends dans le
sens d'une évolution globale sur le long terme. Mais mon
cœur de scandalisé
(Rév d'Arès 28/4)
se refuse à transmettre et missionner cette parole
réfléchie ajoutée sur la politique
à tous
mes frères et sœurs déjà par
trop
humiliés et subissant une paupérisation
croissante.
Déjà, parler de Dieu et d'une
spiritualité
libératrice est énorme pour être
entendu par
beaucoup, alors si en plus, du débat politique s'y
mêle et
qu'on y porte un tant soit peu caution, c'est trop pour moi (car il y a
eu déjà un certain nombre d'entrées en
lien au
politique). Du coup, je parle de la parole avec moins d'enthousiasme et
de manière beaucoup plus sélective qu'avant,
même
si je n'ai jamais été un moissonneur
battant. Mais d'un autre côté cela me fait
approfondir le
sens de la parole, mettre mon feu plus dans ma moelle, mon
cœur
et me centrer sur ce que je ressens comme essentiel. Votre
entrée précédente par exemple sur le
Père
de l'Univers!
David B.
|
Réponse
:
Comme vous, David, j'abhorre la politique et l'administration de ce
monde par cette l'humanité pécheresse. Comme vous
j'espère un monde
changé (Rév d'Arès 28/7)
et La
Révélation d'Arès
explique très bien que ce monde changera si chaque membre
d'un petit reste,
vous, moi, beaucoup d'autres, change
sa vie personnelle en bien (Rév
d'Arès 30/11). Mais Le Père ne fait
pas de nous des anges
ou des saints (29/6,
37/7). Nous sommes de chair
autant que d'esprit et
d'âme (17/7)
et donc nous sommes dans l'Histoire. Même pour
arrêter le
cours de cette Histoire cruelle, nous ne pouvons nous
désintéresser de l'Histoire. Notre mission
difficile
n'est possible qu'en sachant considérer la vie quotidienne
comme
la vie spirituelle ensemble. Il ne faut pas que cela soit
"trop
pour vous." Il faut être un "moissonneur
battant." Nous devons savoir que nous ne parviendrons pas à
des
solutions spirituelles pour le monde sans passer par certaines
conditions matérielles, parce que telle est notre nature
humaine
à la fois matérielle et immatérielle.
|
26Jan08 76C19
Le rapport de la commission Attali remis au président de la
République présente un catalogue de 316 mesures
qui se
veulent toutes cohérentes entre elles avec pour objectif
revendiqué jusque dans la dénomination
même de la
commission: "Libérer la croissance". Ou encore, donner
à
la France le point de croissance en plus qui lui fait
défaut,
ramener le taux de chômage de 8% à 5%, diviser le
chômage des jeunes par trois, ramener le nombre de personnes
en-dessous du seuil de pauvreté de 7 à 3
millions,
réduire d’un an l’écart
d’espérance de vie entre les plus riches et les
plus
démunis. Voici le tableau de la France de 2012 peint par le
précieux rapport si toutes les mesures sont dûment
appliquées.
Si l’on regarde maintenant les choses un peu plus dans le
détail et que l’on juge les moyens
proposés pour
atteindre les fins affichées, une distorsion flagrante
apparaît.
Outre les mesures pas toutes inintéressantes
annoncées
sur la formation, l’innovation ou l’essor des
nouvelles
technologies, on cherche les mesures économiques
essentielles.
Or face au tryptique dramatique, croissance faible, chômage
élevé, dette publique et déficits
abyssaux, la
France aurait besoin d’une hypercroissance. Et pour obtenir
cette
hypercroissance, nous pouvons parier sans grand risque que les quelques
mesures positives proposées ne sauront suffire.
L’hypercroissance nécessaire ne sera possible
qu’en
libérant – réellement cette fois-ci
– et en
débridant les moteurs économiques de notre pays,
en
appuyant sur ce qui pousse les individus à produire,
travailler,
épargner et investir davantage.
Prenons deux exemples clés : les PME et la
fiscalité.
Booster les PME pour booster la croissance
À elles seules, les PME de moins de 500
salariés
représentent 53% de la valeur ajoutée en France,
65% des
emplois dans les entreprises françaises.
Elles sont un formidable moteur d’emplois nouveaux, avec une
création nette de 1,8 millions d’emplois entre
1985 et
2000, contre une destruction nette de 263 000 emplois pour les grands
groupes sur la même période.
Malheureusement, la France ne peut se prévaloir que
d’un
tissu industriel de 4.000 entreprises de 250 à 1.000
salariés contre plus du double en Grande-Bretagne et
près
du triple en Allemagne. Avec un tissu d’entreprises moyennes
plus
dense, la France aurait de biens meilleurs résultats en
termes
de croissance, d’emplois, de
compétitivité et
d’attractivité.
Les causes sont doubles : le faible nombre de Business Angels pour la
création d’entreprises et les
difficultés de
financement qu’ont les petites et moyennes entreprises,
notamment
les entreprise de croissance (les « gazelles »),
pour
financer leur développement.
Le rapport Attali propose pour les TPE et les PME quelques mesures de
bon sens comme la réduction des délais de
paiement et
l’institution d’un statut fiscal
simplifié. Or rien
sur les Business Angels, ni sur le financement de la croissance des
PME. Il est proposé de développer le
marché
Alternext, mais celui-ci reste un marché
dédié
à des valeurs d’une certaine taille avec des
contraintes
réglementaires lourdes liées à
l’appel
public à l’épargne. Il aurait
été
plus judicieux de proposer des mesures fortes pour aider au
renforcement des fonds propres des PME ou des quasi-fonds propres par
exemple à l'aide d’une titrisation
adaptée aux PME.
L’industrie financière a su innover et
développer
suffisamment d'outils financiers depuis 20 ans pour que
l’Etat
n'ait pas à inventer quelques gadgets coûteux,
comme
l'Agence de service aux petites entreprises proposée dans le
rapport de la commission Attali.
Les vraies réformes fiscales absentes
L’autre point encore plus inquiétant est
qu’il
n’est fait aucune mention dans le rapport d’une
quelconque
réforme fiscale de grande ampleur qui serait pourtant le
principal verrou à faire sauter pour libérer
notre
croissance économique. L’ISF est le grand absent
de ce
rapport, malgré tous les effets négatifs que
l’on
observe dans la fuite de l’épargne.
L’Impôt
sur le Revenu n’est pas non plus abordé. Or
comment
être incité à travailler davantage si
l’on
est prélevé à la marge plus que
l’effort
supplémentaire auquel on a consenti?
De vraies mesures simples à préconiser auraient
pu
être par exemple la suppression de l’ISF, et
l'adoption
d'une « flat tax » (taux unique d'imposition sur le
revenu)
dont les effets ont souvent été spectaculaires
dans les
pays où celle-ci a été
appliquée.
Le rapport Attali est surtout révélateur de
l’état d’esprit d’une
société
qui se transforme lentement et qui peine encore à comprendre
les
évolutions du monde, en restant attaché au
consensus
économique social-démocrate qui
prévaut depuis
plus de trente ans. Il montre des élites qui
évoluent
tout doucement et prennent conscience peu à peu des
réformes nécessaires pour notre pays.
Alors que nombre de nos experts et hommes politiques continueront
à conjecturer sur la faisabilité de telle ou
telle mesure
en faveur de la concurrence ou de la liberté
économique,
d’autres pays, qui ont dépassé depuis
longtemps ces
questionnements existentiels, auront pris une longueur
d’avance.
Christophe A.
|
Réponse
:
Dès le 20 janvier, quand je pris connaissance des
propositions
de Jacques Attali, je fus comme vous frappé par certaines de
leurs insuffisances. Mais c'est précisément en
raison de
ces apparentes insuffisances que je saluai Jacques Attali pour "son
intelligence et son courage," parce qu'il avait compris, manifestement
compris, qu'il lui fallait réduire les mesures
proposées
à ce qui serait acceptable sans réactions
violentes
destructrices et même annihilatrices du projet d'ensemble.
La France, qui ne le sait? est un pays très difficile
(certains
disent impossible) à gérer, parce que
les
idées et les acquis y dominent toujours les
réalités. Et déjà le rejet
immédiat
par M. Sarkozy de la suppression des départements et du
principe
de précaution a montré que la
résistance
s'installait au sein même de l'Elysée
d'où ce
rapport avait pourtant été demandé
à
Jacques Attali.
Vous avez raison, ce rapport est insuffisant, mais
déjà
beaucoup l'ont trouvé exagéré!
Voilà qui
doit nous rendre plus actifs encore dans notre mission de
spiritualisation du monde.
|
27Jan08 76C20
Bon!.. En France nous avons tendance à tout diaboliser:
prophète, président, riche..., et à
s'enfermer
dans un système protectionniste et attentiste.
Dieu lui même ne vient-il pas parler à l'un
d'entre nous du besoin de changement,
de la liberté,
de l'ouverture, et de l'action [moisson]?
Le projet Attali part du constat que la France doit maintenant se
préparer à la mondialisation ou sombrer. Elle
possède de grandes chances de réussite, mais elle
a
besoin de réformes en vue d'améliorer sa
croissance.
Le rapport de 245 pages part du constat de notre situation et d'une
étude de ce qui marche ailleurs.
Les domaines à améliorer sont, en gros,
l'éducation et l'égalité des chances,
la formation
professionnelle, la recherche, les TPE et PME, le numérique,
la
santé, le développement
énergétique
durable, l'écologie, le tourisme, le dialogue social,
l'emploi,
la mobilité, le chômage, l'immigration, le code du
travail, la concurrence, le pouvoir des consommateurs, la fonction
publique, l'accession à la propriété,
la
réduction des coûts de logement, des
réformes... "Notre époque requiert du
travail en
réseau, de l'initiative et de la confiance."
Bien sûr, le plus important, quoi qu'il arrive, est ce que
chacun
fait de sa vie et ce vers quoi il tend, en ce qui me concerne cela fait
maintenant longtemps que ma confiance va vers le Père, qui
nous
demande d'aller vers les hommes.
Malheureusement, l'Histoire nous montre que les crises
économiques conduisent aux guerres, qui gèle l'ascension vers les Hauteurs,
la spiritualité.
Je suis donc pour ce projet, mais je reconnais qu'il est difficile
d'admettre que notre situation est pire que celle de nos parents.
Aminadab.
|
27Jan08 76C21
On reproche à Attali de répéter des
rapports similaires faits il y a longtemps, du rapport Rueff-Armand
(1960) au rapport Camdessus (2004). C'est vrai. On peut aussi reprocher
à La
Révélation d'Arès
de répéter [par certains
côtés] des Paroles
déjà données par Dieu il y a beauoup
plus longtemps encore, mais le réponse
qu'on peut faire à ce reproche est toujours la
même: Quand
d'importantes recommandations n'ont pas été
suivies, il
fait bien refaire les mêmes recommandations!
Il y a quand même des signaux d'alarme de
l'économie qui sonnent plus fort que les signaux d'alarme
spirituels malheureusement moins sonores. Il suffit d'entendre ou de
lire sans faire semblant d'être distrait que la France a 40
milliards d'euros de déficit du commerce
extérieur alors que l'Allemagne a 200 milliards
d'excédent — l'Allemagne où le
pétrole
coûte aussi cher et où l'euro a un
cours aussi élevé que chez nous — pour
admettre que des réformes s'imposent dans le pays
visité par Dieu en 1974, si l'on veut éviter plus
de déménagements d'usines vers l'Asie ou l'Europe
de l'Est, plus de
faillites, plus de chômage.
J'ai été socialiste comme tout le monde, mais
j'admets en
toute humilité que les 35 heures/semaine ont
été
une catastrophe pour notre économie et que Jospin et Aubry
ont
été des politiciens nuls, des
démagogues de
bas étage, absolument nuls. Si le parti socialiste et, bien
pire, le parti communiste sont en déliquescence, il y a des
raison évidentes à cela. Il ne suffit pas de
hurler que
le pouvoir d'achat a souffert, il suffit de se rendre compte que les
conditions économiques ne permettent pas d'augmenter les
salaires ni de réduire les prix. Attali n'est
sûrement pas
le seul capable de proposer un plan de sauvetage, mais, puisque c'est
lui, écoutons les conseils de sa commission.
Je suis tout à fait d'accord avec vous, frère
Michel.
Plus de misère empêchera plus encore la vie
spirituelle de
réapparaître. Les guerres n'ont jamais
été,
contrairement à ce que certains croient, des
périodes
fastes pour le foi et la spiritualité. Les guerres ont au
contraire aggravé l'athéisme,
l'indifférence, le
cynisme. Il faut redonner un peu d'espérance
matérielle
pour que la vie spirituelle sursaute et redémarre.
{non signé]
|
27Jan08 76C22
Après méditation intensive, de par le Retour de
l'éternel notre Seigneur Dieu d'Israël
(théophanies
de 1977 à Arés soit un
évènement unique
depuis le mont Sinaî), il m'apparait que le royaume de France
forme le sceau de Salomon (étoile juive du territoire
métropolitain hexagonal) dans lequel peuvent se mettre
à
résonner les 22 lettres du 1er alphabet usité sur
le mont
Sinaî (hébraîque): la correspondance
avec les 22
régions de l'hégagone est parfaite.
Coîncidence? Préparations séculaires
avant la
descente de l'éternel vers la nouvelle Judée
(France)
à Arès du fait que le tout puissant n'est pas du
tout la
même échelle de temps que nous?
Les régions et non les départements pour l'avenir
de ce
pays contre son propre état et pour s'intégrer au
sein
d'une future Europe des régions qui assurera
l'équilibre
et permettra à une forme de vie plus humaine de s'y
développer:
Frère Michel, "Arès" [le dieu antique, dieu de la
guerre]
ne fut-il pas le plus mal aimé des Dieux de L'Olympe et la
Grèce n'est-elle pas la préfiguration ancienne de
l'Europe moderne?
Nicolas
|
27Jan08 76C23
La fraude dont vient d'être victime la
Société
Générale où j'ai mon compte courant,
la chute de
la Bourse qui a précédé cette fraude
et qui en est
peut-être la cause, rien de tout ça n'encourage
l'optimisme. Mais d'où vient le bouillon
économique
actuel? Je ne comprends pas. Autour de moi personne ne comprend.
Pourtant j'ai des amis syndicalistes, mais ils me disent que leurs
syndicats ne leur expliquent pas la situation de façon
satisfaisante. Quel rapport avec la rapport Attali?
Arnaud T.
|
Réponse
:
C'est une situation complexe, pas facile à expliquer dans
une
cellule de blog, mais je dirais qu'en gros la crise actuelle
a
une double origine. La hausse générale des prix
qu'entraînent les besoins considérables de
l'industrie
asiatique, russe, etc., en pleine expansion: hausse du prix du
pétrole, des matières premières, etc.,
et la crise
financière provoquée aux USA par les banques qui
ont
accordé massivement des prêts à taux
variables aux
acheteurs de bien immobiliers sans se préoccuper
suffisamment de
la solvabilité des emprunteurs. La hausse du loyer de
l'argent a
alourdi dangereusement les factures des débiteurs et
accumulé une telle somme de défauts de
remboursement que
l'immobilier américain s'est effondré du fait
d'une
surproduction mettant en difficulté de grands organismes
financiers.
Cette crise de ce qu'on appelle les "subprimes" (crédits
à risques) est arrivée sur fond de surchauffe de
l'économie mondiale, expliquée plus haut, due
à la
croissance accélérée de nouveaux
titans
économiques: Inde; Chine, Indonésie, Russie, etc.
Bref,
tout cela a ébranlé ce qui sera toujours la
clé de
voûte du système économique: la
confiance. De
là l'effondrement des cotes boursière, etc. etc.
Vous
sentez-vous plus avancé après toutes ces
explications? Je
pense que non et vous n'avez pas à vous
considérer
inintelligent pour autant. C'est un problème de technique
financière complexe. La relation avec le rapport Attali?
Jacques
Attali sait que la France se sortira avec plus de difficulté
que
les autres pays de cette crise, parce qu'elle n'a pas les
infrastructures économiques convenables. Il propose donc
d'améliorer les infrastructures déficientes et
d'en
créer de nouvelles.
|
30Jan08 76C24
Je suis assez partagé. Je reconnais qu’il y a dans
le
rapport Attali des propositions inventives, réalistes et
courageuses (et peu importe qu’elles soient nouvelles ou
qu’elles aient été
déjà
formulées) comme par exemple :
la disparition de l’échelon
départemental,
l’ouverture à la concurrence des professions
réglementées,
l’évaluation des services publics par des
organismes indépendants,
la réduction des délais de paiement des PME par
l’État et les grandes entreprises,
la mobilisation de tous les acteurs pour l'emploi des jeunes
le développement de l’emploi des seniors
et bien d’autres encore.
Cependant, je ne parviens pas à voir le travail de Jacques
Attali et de la Commission pour la libération de la
croissance
française (CLCF) d’une manière aussi
positive que
vous. Je ne suis pas débarrassé du regard que mes
études de sciences politiques m’ont fait porter
sur la
collusion des pouvoir économiques et politiques et sur leur
confiance absolue et proprement machiavélienne dans le bien
fondé de leur intelligence d’homme (Rév
d’Arès 32/5), de leur mission et de leur
domination
(Rév d’Arès 27/8-9).
Je vois donc encore une manifestation typique du pas du chameau
(Rév d’Arès XVIII/4)
politico-économique
dans ce rapport qui m’apparaît
éclectique,
insuffisamment argumenté, parfois contradictoire (par
exemple
concernant le commerce de détail) et résolument
mondialiste.
Mais en même temps, comment faire autrement, quand on est un
polytechnicien-énarque convaincu de travailler au sauvetage
économique de la France (et je pense que pour Jacques Attali
au
moins cette position est sincère) dans un contexte de
mondialisation qui s’accélère et se
complexifie,
qui s’étend à des domaines
socioprofessionnels de
plus en plus nombreux et qui arrache des mains des états le
contrôle et même la gestion des ressorts de leur
propre
économie ? La seule solution est de s’adapter en
trouvant
la bonne mesure à la dérèglementation
et au
décloisonnement nécessaires, mesure qui a de
grandes
chances de paraître inappropriée, trop
légère pour les uns, trop lourde pour les autres.
Vu sous cet angle, les 316 propositions et les 245 pages du rapport en
deviennent presque un exemple de sobriété. En
fait ce
rapport me fait penser à la production
synthétisée
et ordonnée d’une gigantesque séance de
brainstorming aboutissant à une réserve
d’idées qui restent néanmoins
à organiser,
planifier, mettre en œuvre et... financer, ce qui
n’est pas
un détail.
Et c’est bien ce non-détail qui me laisse
sceptique sur
l’avenir de ce travail. Car entre Jacques Attali qui
considère que son rapport, "un ensemble cohérent,
dont
chaque pièce est articulée avec les autres, dont
chaque
élément constitue la clé de la
réussite du
tout," doit être appliqué in extenso et Nicolas
Sarkozy
qui a déjà exprimé son refus
d’appliquer
trois mesures dont celle capitale de la suppression des
départements et a mandaté un séminaire
gouvernemental en février pour décider "des
mesures
prioritaires à appliquer", il se creuse
déjà un
fossé que les parlementaires de tous bords qui
n’envisagent pas de se laisser ainsi
déposséder de
leur pouvoir de décision, viendront approfondir.
D’autre part, comme Christophe A. et vous-même
l’exprimez dans votre réponse à son
commentaire
76C19, la Commission pour la libération de la croissance
française n’a pas été au
bout de sa logique
« libératoire ». C’est pour
cela que le
rapport Attali, pourtant largement libéral, ne
prévoit
qu’une « mesurette » fiscale en direction
des TPE (la
Décision 48) et peu de chose pour les PME
(Décisions 38
et 39 sur la réduction des délais de paiement),
mais
prévoit un soutien au financement, donc à
l’endettement.
Pourtant, comme le souligne le rapport Attali lui-même: "Les
très petites entreprises (TPE, moins de 20
salariés) et
les petites et moyennes entreprises (PME, moins de 250
salariés)
sont un facteur clé de la croissance et de
l’emploi
[…] En France, sur 2.700.000 entreprises, à peine
5 000
ont plus de 50 salariés. 95 % ont moins de 20
salariés
». D’autres chiffres de l’INSEE
avancés par Le
Journal du Management, ce jour, confirment l’importance des
TPE
dans le tissu économique français: sur 2.870.888
entreprises, 1.227.645 ont moins de 10 salariés et 1.405.090
n’ont aucun salarié,
c’est-à-dire ne
nourrissent que l’entrepreneur et sa famille. En bref, et en
gros, sur 2.800.000 entreprises française, 2.600.000 ont
entre 0
et 9 salariés.
Aujourd’hui, les chiffres officiels du chômage
affichent
1.900.000 chômeurs, probablement inférieur de
500.000
à la réalité, compte tenu de ce que
l’on
appelle les "chômeurs cachés", soit 2.400.000
chômeurs. Il suffirait que chacune de ces entreprises puisse
croître assez pour embaucher une personne pour que le
chômage soit résorbé totalement. Et
lorsque
l’on converse avec les chefs d’entreprise,
c’est
souvent la fiscalité et les charges sociales qui handicapent
le
plus le développement de leur entreprise et donc
l’embauche de nouveaux salariés.
Alors, pourquoi aller chercher si compliqué quand on peut
faire
si simple? Je veux bien croire qu’il y a des
équilibres
financiers complexes dont il faut tenir compte et une
progressivité nécessaire des réformes,
raisons
auxquelles la sagesse de Jacques Attali a du souscrire, mais ces
réformes fiscales et sociales auraient pu et dû
être
faites, il y a trois décennies et il
n’en est
toujours pas question aujourd’hui. Je crois qu’il
n’en sera pas davantage question demain, car des
entrepreneurs
libres et créatifs ont toujours fait peur au pouvoir.
Libérer le peuple, le laisser devenir créateur de
son
activité, autonome dans la production de ses revenus,
c’est pour le prince
prendre le risque à plus ou moins long terme de montrer que
son existence est superflue et donc disparaître.
Le rapport Attali impulsera probablement des réformes
dynamisantes, mais elles ne seront que demi-mesures, comme toujours.
Quel dommage! Et combien notre travail de transformation spirituelle
est urgent et vital! Quand les difficultés
économiques
graves surviendront, il faudra qu’existent des hommes et des
femmes au cœur plein d’espérance et de
force pour
faire face.
D. Faber
|
30Jan08 76C25
Plusieurs commentaires partent à la dérive. Ils
ont carrément matérialistes.
Ils oublient que vous frère Michel restez toujours,
même dans des sujets concrets comme le rapport Attali, dans
la perspective de la vie spirituelle. Vous dites que si les
Français ne retrouvent un peu de
prospérité et de bonheur, et même un
peu d'argent, la mission de respiritualisation du monde que le
Père a confiée aux Pèlerins
d'Arès sera encore plus difficile qu'elle ne l'a
été jusqu'à maintenant.
Il me semble vous avoir entendu dire le contraire, il y a fort
longtemps dans les années 80 quand je venais à
Arès avec ma sœur, lors d'une causerie au
Pèlerinage. Vous disiez que pendant les grands malheurs de
la guerre beaucoup de gens retrouvaient le chemin de
l'église ou du temple, alors qu'en temps de paix
l'indifférence religieuse revenait.
Khadidja
|
Réponse
:
C'est vrai que je disais cela dans les années 80. Je le dis
toujours, d'ailleurs, mais vous n'en avez pas retenu le contexte.
Vous avez certes retenu certains détails de mes propos:
"...pendant la guerre... les gens retrouvaient le chemin de
l'église ou du temple," c'est-à-dire le chemin de
la foi superstitieuse. La supplication, l'appel à la
protection du Ciel, le "Kyrié Eléïson!"
(Aient pitié, Seigneur!), pour instinctifs et
légitimes qu'ils soient dans les temps de grande douleur et
de grande peur, ne fondent pas la meilleure foi, celle qu'il faut avoir.
La proximité des dangers, pour soi ou pour ceux qu'on aime
exposés à la guerre, réveille la
conscience qu'on n'est pas seuls, qu'un miracle protecteur peut
toujours survenir du monde invisible. C'est mieux que pas de foi du
tout, mais ce n'est pas la foi à laquelle La
Révélation d'Arès appelle
les hommes, qui est au contraire foi créatrice,
constructrice, non la foi qui demande, mais la foi qui donne, qui donne
de soi et qui sait qu'elle recevra de soi, de sa pénitence.
Je l'ai toujours dit: L'homme est producteur de son âme et de
la grâce dont il a besoin.
La
foi constructrice a besoin d'une conscience non
réveillée par la peur, mais
réveillée par le besoin de salut et de bonheur
pour l'humanité. De bonnes conditions d'existence la
favorisent.
|
30Jan08 76C26
Le commentaire de D. Faber (76C24) indique bien la mesure que nous
accordons à la politique, compte tenu qu’elle
reste l’outil du prince,
ou des dominations
qui ne sont pas prêtes de rendre sa liberté de
créer au peuple du Père, tous les fils, sans
autre race que la race
humaine unique et sans autre frontière que les limites de la
conscience.
Ce commentaire montre bien, comme le frère Michel
l’a souligné auparavant, combien est importante
notre place de réveilleurs spirituels dans un contexte
où l’homme s’essoufflera de plus en plus
à dominer la
terre par l’intellectualisme et le
matérialisme seuls, par l’œil
du dehors (Rév d'Arès II/10) qui compte tout et ne
voit plus la vie par l’intérieur.
L’homme a un outil pour recouvrer la vie plus vivante, plus
profonde, plus belle que celle que nous voyons et même que
nous imaginons, c’est la pénitence,
l’effort de recréation
spirituel, le choix du bien,
libre, la fabrication de son âme.
Quand les hommes auront suffisamment faits leurs âmes, ils
permettront au monde physique souffrant de l’erreur humaine
(règne sur la création sans l’amour du
prochain, sans l’humilité, sans la
volonté de bien faire), de retrouver aussi son âme, de
refaire de la terre un
jardin qui ne fane pas (Rév d'Arès, Livre XVI/17).
Avec vous dans la prière et à la moisson,
Bernard L.
|
30Jan08 76C27
La France est un pays superintelligent peuplé d'idiots et de
désespérés. Ce matin j'entends les
taxis en grève ou qui manifestent, qui défilent
sous ma fenêtre en actionnant leurs avertisseurs comme si ce
que proposait Jacques Attali était le fin du monde, comme
s'ils n'avaient plus qu'à remiser leurs taxis au garage et
mourir. Désespoir. En fait, les taxis sont des libertaires
qui haïssent la liberté qu'auraient les autres de
devenir taxis.
Mon grand-père me dit au téléphone que
ça a été la même chose quand
les privilèges des bouilleurs de cru [distilleurs d'alcool]
ont été abolis. Dieu dit assez dans La
Révélation d'Arès qu'il
faut que toute activité soit libre
comme un poulain courant
sans harnais (10/10) et vous avez très bien
expliqué que sans liberté
absolue il ne peut y avoir de bonté absolue, et donc pas de
bien absolu. Dans ce sens on peut même dire que Jacques
Attali est loin d'aller assez loin, mais ce n'est pas un
Pèlerin d'Arès. Il n'y a pas que ça.
En lisant le bouquin "300 propositions" on est
déçu par son côté
hétéroclite, pas très logique, pas
très polytechnicien. Vous dites qu'il a volontairement
limité ses ambitions pour les réduite
à ce qui serait acceptable. Il n'est même pas
sûr que ce sera accepté. C'est politiquement
désespérant.
Jean-René Q.
|
Réponse
:
Bernanos, je ne sais plus où, a écrit que "qui
n'a jamais désespéré ne sera jamais un
héros." Il ne pensait évidemment pas
aux héros
qu'appelle La
Révélation d'Arès (XXXV/4-12),mais
il se rapprochait de l'idée. Je crois bien
qu'à cette occasion Georges Bernanos rappela des mots assez
fameux de Maurras, affirmant que "le désespoir en politique
était une sottise absolue." Jacques Attali, quoique
sûrement anti-maurrassien au possible, ne désespère
pas, n'est pas absolument sot, même si le système qu'il
propose est bien
imparfait et bien insuffisant. Il a donc peut-être résolu
la quadrature du cercle... Dame! Un polytechnicien...
M. Sarkozy par contre a
commencé de désespérer: Il a refusé
d'avance certaines propositions, pas des moindres — comment aller
de
l'avant, être inventif, créatif, risquer l'aventure d'une
nouvelle France, de nouvelles
industries, en arrêtant tout sous prétexte de
précaution? — et il a demandé à ses
ministères d'étudier les autres de
très près. Je crains que le
désespoir, un certain désespoir larvé,
dorme quelque part dans les replis de l'esprit
élyséen. Mais je peux me tromper.
Nous tendons... par tentation du désespoir... à douter de tout.
Les réaliste, il faut le reconnaître (au risque de
désespérer... encore), n'ont jamais eu beaucoup de place
dans l'Histoire de France. Colbert n'a pas tenu longtemps.... Les
discours politiques laissent penser que la France est le pays des
grands idéalistes, au contraire, les "superintelligents"
(avérés mais non avoués superinefficaces) dont
parle votre commentaire, . Ce qui frappe chez Attali, c'est son
réalisme, tout le contraire de l'idéalisme — de
là notre déception à nous, superidéalistes,
en lisant ses propositions — et donc il va soulever une
énorme opposition dans ce pays si intelligent, à
commencer par la remarquable intelligence des taxis, dont les oracles
politiques péremptoires et hyperinformés m'ont toujours
laissé pantois. N'anticipons pas! Attendons la suite.
Pardonnez-moi ce sourire!
|
31Jan08 76C28
Tout
ça n'est qu'affaire de mots et d'idées larges, sans compter les
mensonges. Je ne crois pas qu'Attali ait sérieusement songé à établir
une liste de 316 propositions précises et étudiées. D'ailleurs, il n'en
aurait pas eu le temps, même avec une commission de plus de quarante
experts. Je crois qu'Attali a simplement fourni une direction générale,
une base de réflexion. Il était sans illusions sur le sort que serait
réservé à des propositions comme la disparition administrative des
départements pour une autre administration de la France, laquelle
exigerait une étude longue et difficile, qui d'ailleurs doit déjà
exister sans que la presse en parle.
La presse ne parle de ce qu'elle doit parler, puisqu'elle est aux
ordres. La preuve en est qu'elle ne parle jamais de La Révélation d'Arès,
ce qui était compréhensible cinq, dix ou même vingt ans après les
apparitions de Jésus, mais qui ne l'est plus trente-quatre ans après.
Un tiers de siècle. Même chose pour le rapport Attali. Elle ne parle de
ce qui est écrit pour être publié, mais elle ne parle pas des
conversations directes entre le gouvernement et sa commission. C'est
ainsi qu'on apprend par la bande que le budget croisé des 316
propositions a été établi en accord avec le ministère des finances.
Donc, le gouvernement savait exactement ce qui lui serait "proposé." De
là à penser que le président et le gouvernement étaient d'accord avec
Attali sur une rédaction qui ait l'apparence d'une étude indépendante...
En
fait, quelle philosophie tout ça cache-t-il? Il y a sûrement une
intentions d'arracher les Français à leurs idées étroites et butées et
de les pousser vers l'acceptation de plus de libertés dans tous les
domaines pour relancer la créativité, mais alors pourquoi garder le
principe de précaution? Des pays d'Europe cultivent déjà les OGM,comme
l'Espagne, pourquoi notre agriculture ne serait-elle pas libre d'en
faire autant pour relancer l'agro-alimentaire qui est un de nos gros
atouts?
Il y a trop de silences autour de ces 316 propositions. C'est comme le
silence autour de La
Révélation d'Arès.
C'est voulu, mais exactement pourquoi? Vous ne me ferez pas croire que
l'administration fiscale (votre entrée #0074) ignorait qui vous étiez
et
ce que représentent, dans le domaine des idées, les Pèlerins d'Arès.
Ne soyez pas naïf, frère Michel. Tout ça est cousu de mensonge.
P.P.
|
Réponse
:
Je
ne suis pas naïf au sens où je serais plein de confiance et de
simplicité béate par ignorance, inexpérience et irréflexion.
Je
n'ignore pas que le mensonge nous cerne de tous côtés et que la vie, à
tout le moins, nous invite à ne rien prendre sur l'instant pour argent
comptant. Néanmoins, je suis naïf au sens où, faute de preuves ou de
présomptions puissantes, je ne peux pas écarter qu'il peut exister,
dans les milieux les plus inattendus, dans le gouvernement par exemple,
des lacunes, des carences, des incuries, des incompétences tout à fait
étonnantes.
Lorsque l'inspecteurs des impôts m'a redit la semaine
dernière, sans que je lui en parle, que je devais croire (il me voyait
sceptique) que mon dossier à l'administration des impôts ne contenait
pas les documents de première importance concernant mon statut fiscal,
documents que cette génération de fonctionnaires aurait ignorés, si je
ne les avais pas conservés moi-même et produits pour me défendre,
pourquoi écarterais-je la probabilité que mon dossier au cours des
vingt dernières années ait pu être visité et pillé par des curieux, des
espions ou des malfaisants? Cela s'est vu. Combien d'indiscrétions dans
la presse ont pour origine des documents administratifs soutirés de
dossiers officiels? On a dit que ce pauvre M. Bérégovoy s'était suicidé
après qu'une indiscrétion de ce genre avait été commise.
Il
demeure que le drame, c'est bien que, lorsqu'une procédure est lancée
par erreur, parce qu'un dossier s'est trouvé privé des documents les
plus importants qu'il devrait contenir, on est embarqué dans un
processus infernal dont il faut se défendre longuement et sous le poids
de très gros soucis. Je n'écarte pas non plus l'idée du mensonge
possible, à savoir que les documents sont déclarés disparus pour
pouvoir créer une situation nouvelle et rediscuter les droits du
citoyen que je suis...
Le gouvernement peut dire de même des
propositions d'Attali en les présentant de façon à en faire disparaître
le véritable sens pour pouvoir les rediscuter, en déformer l'intention,
se donner des motifs de les refuser, etc. C'est vrai que tout est
possible dans ce domaine aussi. Mais, de toute façon, il faut bien
suivre les événements tels qu'il nous est permis de les percevoir, car
douter profondément de tout est aussi négatif que d'être béatement
naïf. Attendons d'en savoir plus.
|
31Jan08 76C29
Parce que je ne fais pas partie des pèlerins d'Arès,
Parce que je ne veux pas ajouter à votre charge de travail,
je m'abstiens presque toujours d'exprimer les désaccords que ma
conscience ne peut résoudre ou dépasser à votre égard,
et ceci dure depuis plus de 20 ans et ne semble pas se réduire avec le
temps, même si j'observe une belle évolution de votre mouvement.
J'ai ainsi eu beaucoup de mal à ne pas réagir à votre choix de voter
Sarkozy (j'ai bien lu toute votre argumentation)…
Un moment viendra pourtant, sur la Terre, où les hommes se détourneront
des promesses illusoires, comme des vanités, où ils fuiront les
puissants, les princes et leurs docteurs.
M. Attali est à mes yeux et de toute évidence un docteur, courtisan et
conseiller des princes, des forts et des riches.
Leur but ? Que les plus malins, dont ils sont évidemment, dominent et
dirigent les nations.
Alors que notre Terre est empoisonnée et pillée par « l'avidité érigée
en système » (la meilleure définition que j'ai jamais entendue du
capitalisme), que la dite « croissance » est bien plutôt devenue une
excroissance, véritable cancer qui ronge la planète comme l'activité
humaine – réduite à servir la production consommation accélérée de
biens aux trois-quarts nuisibles, que les ressources communes sont en
voie d'être dilapidées, etc., etc. – il nous est proposé d'en rajouter
quelques couches en trompe l'œil… Façon Sarkozy quoi! Lui-même étant en
quelque sorte la personnification de la "société du spectacle"!
C'est dans ce décor surréaliste à la gloire de "l'hypermodernité" que
la misère est pourchassée et se cache, pas seulement la misère
matérielle, toutes nos misères, la misère affective pouvant être
considérée comme la première production mondiale secrète de ce
merveilleux développement néotechnologique qui nous tue du dedans, bref
qui anéantit les âmes.
Pour nourrir les affamés, soigner les malades, soulager ceux qui
peinent, libérer la créativité de la prison travail (et de la prison
école, etc., etc.) des solutions, il y en a, et l'humanité ayant libéré
la vérité en trouvera.
Le gouvernement est à nous tous, moins les chefs.
Qu'ils démissionnent, et nous serons attentifs à leur témoignage!
Avant de parler, qu'ils retournent
à l'établi !
Quant à nous, qui ne sommes rien, nous parviendrons tôt ou tard sans
mesquineries à nous répartir équitablement la production de ce qui est
nécessaire pour tous. Et pour le reste, chacun sera libre, libre de
créer ou ne rien faire — un art oublié — d'échanger ou de donner, de
voyager ou de travailler son champ, de rêver et même de réfléchir –
cette incalculable perte de temps.
Mais rien ne se fera avec de l'ancien, du déjà mort.
La question de l'économie n'est pas neutre.
L'économie capitaliste, comme l'économie socialiste, etc., sont des
visions du monde objectivées, matérialisées, au service d'intérêts
particuliers (ceux des « maîtres », qu'ils partagent, par intérêt, avec
leurs « esclaves »).
Pour qu'une « économie » nouvelle émerge, il est bien clair qu'il faut
qu'émerge une humanité elle-même nouvelle, non plus esclave de la hâte
et de la science, mais soucieuse du bien, servante du beau, jusque dans
les affaires de la maisonnée.
Bon courage à vous tous pour abattre
les idoles de l'esprit!
Laurent C. homme frère.
|
Réponse
:
Mon frère, je me souviens bien
de vous. Je vous salue. Je suis très ému de savoir que vous suivez mon
modeste blog.
Il n'y a pas un seul Pèlerin d'Arès, moi compris, qui ne soit d'accord
avec vous.
Mais voilà! Nous différons sur la vision du chemin à prendre.
Vous
dites: "Le gouvernement est à nous tous, moins les chefs. Qu'ils
démissionnent, et nous serons attentifs à leur témoignage!" Ça, mon
frère, c'est de la poésie révolutionnaire! De l'irréalisme romantique!
Parce que nous savons très bien qu'ils ne démissionnerons
pas.
Ils continueront de former la force qu'ils forment depuis des
millénaires. Ils ont tout pour nous briser, si nous osions nous
rebiffer de nos faibles voix et de nos faibles bras. Alors? Alors, il
n'y a qu'un moyen: utiliser la force même qu'ils représentent.
Pour cela le Père nous donne la seule méthode qui soit digne des images et ressemblances
du Créateur, du Père
aimant, que nous sommes: l'amour pour ces
hommes parce qu'ils sont nos prochains, le pardon de leurs
offenses, la paix, la liberté vis-à-vis de leurs idéologies, et l'alliance avec eux
dans la mesure, très limitée je le reconnais, mais alliance quand
même, où l'intelligence
spirituelle de la situation le permet. Pour cette seule raison nous ne
pouvons ignorer ces hommes qui nous gouvernent, sans compromis
avec eux, et ce n'est pas nous compromettre que de voter pour le moins
défavorable à notre mouvement. Qu'il soit "la personnification de la
société du spectacle", ce n'est pas à nous d'en juger — tu ne jugeras
pas — ce n'est pas ce qui nous intéresse en lui,
qui reste malgré tout une créature du Créateur.
Bref, j'essaie de rester en tous points conforme à ce que La Révélation d'Arès
nous recommande: Changement
du monde, mais par notre propre pénitence, et avec mesure, prudence, amour, etc, et
sachant bien que quatre
générations ne suffiront pas pour
parvenir à ce que vous souhaitez voir vous-même advenir sur terre. Vous
pouvez vérifier: Tout ce que je mets ici en italique est dans La Révélation d'Arès.
|
31Jan08 76C30
Il
n'en va pas avec les hommes comme il en va avec la nature. Par exemple,
pour le paysan ou le vigneron, selon que le climat est pluvieux ou bien
ensoleillé, que les gelées tardives surviendront ou non, il peut selon
des critères qu'il connait bien, avoir des raisons d'être optimiste ou
pessimiste quant à la récolte à venir.
À l'inverse, vous,
Frère Ainé, prenez la mesure des choses, et argumentez votre propos
selon votre senti. De ce fait, vous n'ètes ni optimiste ni pessimiste,
mais vous maintenez une très large ouverture, car les hommes, que vous
connaissez bien, sont des êtres libres, et tout, advenant d'eux, peut
arriver.
Je sais qu'en 34 ans, vous avez dû souvent "déchanter" pour avoir comme
vous dites manqué de patience
(car ce que vous attendiez de nous n'est pas venu)..Les pélerins d'arès
(dont je suis) ne sont ni meilleurs, ni plus évolués que les autres.
Il n'y a pas si longtemps, vous nous définissiez comme des cafards (nèpe XII/1). Le Sage
n'envisage-t-il pas que l'humanité passe par la ruine, la famine (XXVI/8), et
même peut-être, par la quasi extinction de la race humaine (XXVII/11).
Nous
devons, je crois, à votre exemple, nous efforcer de trouver en toute
chose cette ouverture avec humilité, amour du prochain...et bien sûr
avec pour "moteur" l'Espérance.
Alleluia.
Dominique F.
|
01Fev08 76C31
Ce qui peut choquer dans le rapport Attali est qu'il nous
conduit à ce que l'économiste Robert Reich appelle supercapitalisme, ce
qui nous oblige, nous Pèlerins d'Arès, à nous poser la question: Est-ce
bien conforme à la pensée de La
Révélation d'Arès? Si La
Révélation d'Arès est bien la miroir moderne des Évangiles
bibliques — c'est vous-même qui avez intitulé la première partie Évangile
Donné à Arès —
il apparaît que son orientation est plutôt le communisme comme l'esprit
général de l'Évangile. Comme vous voyez, c'est un souci purement
spirituel qui me tenaille à propos de ces 316 propositions.
Jason
|
Réponse
:
Capitalisme ou supercapitalisme? Communisme ou supercommunisme? Nulle
part dans La Révélation
d'Arès son Divin Auteur ne définit le régime politique ou
économique dans lequel son peuple,
inspiré par le petit reste, devra vivre. Ce silence laisse absolument libre (Rév d'Arès 10/10)
chaque société d'hommes, parmi les multiples sociétés qui vivront sur
terre à l'approche du Jour
(Rév d'Arès 31/8) et après le Jour de la Vie (24/5), du
choix de son mode d'existence sociale et économique, pourvu que la liberté totale de
passer d'une société à l'autre soit également laissée à chaque homme ou
femme.
L'important est de vivre dans l'amour
du prochain, le pardon
des offenses, la paix
totale, l'intelligence
spirituelle, ce qui peut se faire dans tout régime, quel qu'il soit. Je
l'ai écrit dans "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas": "Le monde changé
désigne un cadre spirituel, non un monde économiquement et socialement
défini et assigné d'avance..." (La
Révélation d'Arès Bilingue, p.740, bas de page). Dans ce
domaine le plus important est la liberté: Ceux qui ont besoin de guides
sociaux sont libres
de se les donner et ceux qui n'en veulent pas sont libres de vivre
selon leur seule conscience.
Ceci
étant dit, je n'ai pas déclaré et je répète que je n'ai pas déclaré que
les propositions de Jacques Attali nous ouvraient au monde changé. J'ai
seulement dit que leur esprit de libération allait dans le bon sens.
Les "légalisme et réglementarisme" (Rev
d'Arès bilingue, même réf.) de plus en plus pesants sous
lesquels nous avons vécu toutes ces années sont allés dans le sens
inverse.
Je
pense que vous confondez esprit de partage et générosité avec
communisme. Des capitalistes peuvent montrer un esprit de
partage
et une générosité évangéliques et inversement des communistes une
pingrerie anti-évangélique. Cela s'est vu et se voit encore (Corée du
Nord) dans des régimes où le peuple vit dans le dénuement et le
sous-développement alors que des sommes folles sont consacrées à des
investissements de prestige sans intérêt humain. Pour ma part, n'étant
pas personnellement intéressé matériellement, je peux vivre aussi bien
dans un supercommunisme que dans un supercapitalisme, pourvu que l'un
ou l'autre respecte les constituants du Bien: amour, pardon, paix,
intelligence et
liberté.
|
02Fev08 76C32
"L’impossible nous ne l’atteignons pas, il nous sert de lanterne" (René
Char).
"On
a souvent reproché aux idéalistes leur côté déraisonnable… mais sans
cette folie, il n’y a pas de dépassement possible. On se contente
bourgeoisement de ce que l’on a et le monde ne change pas, ou change
mal !" (Michel Piquemal)
Certes, la France va mal et
régresse, mais il existe un domaine où elle avance et progresse, c’est
celui de la vie spirituelle. Avec la diffusion de La Révélation d’Arès
et de votre enseignement,
frère Michel, notre œil s’ouvre un peu plus chaque jour. Et ce modeste
blog, devient au fil des pages un phare pour l’humanité, il éclaire nos
faibles
lumignons (Rév d'Arès 32/5) et nous amène à changer dans le
sens du Bien
tel que vous le définissez : amour, pardon, paix, intelligence et
liberté. Bien sûr, dans cette période de brouillard, peu nous entendent
et nous voient, mais je crois que d’années en années ils seront de plus
en plus nombreux ceux qui viendront à la Source y puiser la Force et la Lumière que
constitue votre prophétisme.
Gardons toujours cette espérance en nous comme le Père garde
l’espérance en l’homme d’un retour possible vers son Dessein.
Car
comme vous nous l’enseignez, nous aussi nous devons être attentifs et
encourager tous ceux qui œuvrent dans la même direction que notre
mouvement. Dans l’esprit de ce blog 0076, une prise de conscience sur
la nécessaire liberté à redonner à l’homme, je vous
communique un
courrier envoyé le mois dernier par le député de notre circonscription
au local de notre assemblée.
"Monsieur le Président [de l'Association Les Ouvriers de la Moisson...],
"Vous
avez été nombreux à vous émouvoir de l’interprétation faite par votre
ville de l’ordonnance du 21 octobre 2006 qui pouvait conduire au
paiement d’une redevance pour l’occupation du domaine publique par les
associations à but non lucratif.
"La plupart des communes de
France, comme la plupart des collectivités, n’avaient pas cru bon
d’appliquer cette ordonnance particulièrement inopportune.
"Pour autant, cette ordonnance devait être abrogée.
"Depuis
mon élection à l’Assemblée Nationale, j’ai œuvré au sein de la
Commission des lois, et auprès de son Président, Jean-Luc WARSMANN,
pour tenter de faire supprimer cette disposition injuste.
"J’ai le
plaisir de vous informer que je viens d’obtenir satisfaction et que ce
matin, l’Assemblé Nationale a supprimé cette ordonnance. Je vous
transmets ci-joint la copie de mon intervention à la tribune de
l’Assemblée.
"Désormais, l’occupation ou l’utilisation gratuite du
domaine public par les Associations sera permise lorsque ces dernières
ne présenteront pas un caractère commercial.
"Heureux d’avoir pu contribuer à répondre à votre attente et restant à
votre disposition.
"Je vous prie de croire, Monsieur le Président [de l'Association], à
l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
"[Signé: le Député]"
Intervention à la tribune de l’Assemblée sur la proposition de loi
simplification du droit (je vous livre quelques extraits)
·
Depuis de bien nombreuses années, les plus hautes autorités de l’Etat,
les plus hautes instances administratives et judiciaires attirent
régulièrement notre attention sur la trop grande complexité de notre
droit et de l’ensemble de notre corpus juridique.
·
[…] Cette situation entraîne inévitablement une insécurité
juridique qui a des effets sur l’efficacité, la productivité et
l’attractivité économique de notre pays et surtout sur la vie
quotidienne de nos compatriotes.
·
[…] mais aucune démarche ne pourra être efficace que si nous
législateurs ne cessons de multiplier les lois, de légiférer sur tout.
·
[…] Il nous faut arrêter cette inflation législative qui entraîne
l’émergence d’un droit mou et il nous faut systématiquement garder à
l’esprit que selon la formule de Montesquieu les lois inutiles
affaiblissent les lois nécessaires.
·
[…] cette excès de complexité peut conduire à de véritables
aberrations. Tel est le cas de l’ordonnance du 21 avril 2006
qui
a créé un véritable flou juridique concernant le paiement de
l’occupation du domaine public par les associations. Cette situation a
eu des effets particulièrement préjudiciables pour ces dernières.
·
[…] La réintroduction et la simplification de la possibilité
d’autoriser gratuitement les associations qui n’exercent pas d’activité
commerciale à occuper le domaine public est véritablement attendue par
l’ensemble du monde associatif.
·
[…]L’honneur de notre majorité sera de faire cesser cette situation
injustifiable et de redonner aux associations les moyens de remplir
leurs missions et de jouer le rôle central qu’elles ont dans notre
société.
Je fais ce rêve où La
Révélation d’Arès deviendra l’ouvrage de références de nos
libertés
à acquérir.
Phildefair
|
02Fev08 76C33
Un zeste de méthodologie ou un jus de citron?
Une
question simpliste (?) me taraude face à ces débauches de tentatives
d'améliorer notre monde. Vous avez extrait de la révélation les cinq
dons fondamentaux, essentiels, humains : Parole, Liberté, Amour,
Individualité, Créativité (je ne l'ai pas encore compris, d'ailleurs,
pourquoi ou comment, du point de vue du texte lui-même,
intellectuellement, mais "ressenti et expérimenté").
Puisque ce
monde, à mes yeux d'ignare en philo, soumis encore à l'esprit de
système, baigne complaisamment dans une sorte de bouillon
fonctionnaliste, technologique et structuraliste, s'adonne aux idoles
de l'esprit que seraient (?) par exemple les modèles scientifiques ou
autres référentiels en domaines y compris humains, éducatifs,
politiques,etc. Ne conviendrait-il pas hors mission de diffusion de La Révélation d'Arès,
par amour pour ce monde, de promouvoir pour un temps, parant à une
certaine urgence, de repenser, décliner, affiner toutes ces sources de
schémas de pensées à l'aune de ces cinq dons? Insufler, inspirer...
Je
sais pertinement que nous le faisons déjà, dans nos professions mais
pour les inovateurs, les chercheurs, les prospecteurs, les accros de
l'intellect, les journalistes, les penseurs? Et pour les gens
du reste
[ceux qui sans partager tous les termes de foi du petit reste
nourrissent des espérances similaires de monde changé]?
Et aussi, pour l'avenir plus lointain, qu'en serait-il de la
"Signature" du Créateur?
Un des L. [nom de famille]
|
Réponse
:
La mission que vous suggérez a
déjà été pratiquée, je ne sais plus où ni quand. J'ai déjà vu, au cours
des années, un tract ou des tracts émis par une ou plusieurs missions
utilisant le thème que vous suggérez, en gros: L'homme a reçu cinq
dons, que ne partage avec lui aucun animal: Parole, Liberté, Amour,
Créativité, Individualité, qui font de lui l'image et ressemblance
du Créateur (Genèse
1/27), mais qu'est-ce qu'a fait l'homme de ces
merveilleux dons? Le mal. Il serait tant qu'il fasse d'eux le Bien!
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04Fev08 76C34
Votre entrée 76 me procure une certaine joie et me rend euphorique.
Enfin
des propositions où l’état sera moins oppressant, moins omnipotent! Un
peu de liberté donnera à l’homme un peu d’air respirable, à ceux qui en
saisiront les opportunités comme le
poulain agile (Rév d'Arès 10/10).
Cela me rappelle une émission qui n’existe plus qui s’appelait "La
25ème heure" de Jacques Perrin sur une chaîne publique et qui montrait
des documentaires sur des expériences insolites. Cette expérience vraie
nous démontre la vocation humaine et son potentiel de créativité, si
l’homme le veut. Ce qui prouve qu’un gouvernement qui veut tout assumer
à lui tout seul arrête le processus d’évolution, parce qu’il s’attaque
à une tâche contre nature, il produit le chaos, comme la Russie avant
la chute du mur.
"Dans un ghetto africain, les gens mourraient de faim et 55% de la
population étaient chômeurs. Les gens attendaient les promesses
gouvernementales ou de la ville se réalisent, elles ne venaient jamais
ou si peu. Alors certains se sont dit: "Et sii on se prenait en main?"
Ils l’ont fait. Ils ont créé des services, l’un réparait une
carrosserie, l’autre créa une station radio qui marchait quelques
heures par jour; un autre récupérait les ordures, etc. Trois ans plus
tard, plus personne ne mourrait de faim et 90% de la population
travaillait. II n’y avait pas de taxe, ni d’impôt, de spéculations, de
lois, etc, seulement des services et une confiance, de l’entraide et la
loi du cœur. Ce qui ne voulait pas dire qu’il n’y avait pas de
problèmes." (Cela pourrait inspirer les banlieues et les missionnaires)
Dans notre société, l’État, chacun de nous s’en plaint! Mais tout à la
fois nous avons peur de perdre nos acquis et [nous avons peur] qu’il ne
joue plus le rôle protectionniste qu’on lui assigne. La tragédie de
l’homme serait en un mot d’avoir peur de se libérer tour en ressentant
le besoin de vivre la libération. Le communisme russe est un exemple
dramatique pour l’illustrer. Aucun homme ne pouvait se créer lui-même
"communiste," cela aurait été un affront pour le pouvoir en place,
comme c'est être jugé “secte" [au sens plus ou moins] illicite
aujourd’hui que de devenir chrétien en-dehors de l’église officielle ou
d’autres institutions structurées.
Au fond, on refuse de prendre
possession de soi, d’assumer le vrai rôle d’humain acteur et créateur
de son devenir spirituel et social. Alors, tout discours de raison
abusif a beau jeu et, nous l’entendons chaque jour par le canal des
ondes et les excuses de sourds et d’aveugles tranquillement assis au
bureau, à l’usine... Affairé à la cuisine pendant que l’État intervient
alors, que c’est à nous de le faire. Nous avons perdu l’humilité lucide
en livrant à la conscience un somnifère moral ! Qui ignore au fond de
lui que tout appareil de pouvoir qui produit des valeurs aboutit tôt ou
tard au totalitarisme ou au fascisme?
Il faut réduire au maximum
les tentacules de cette pieuvre car c’est le plus grand ennemi, même
dans une “démocratie“, Emerson disait: "L’homme honnête ne doit pas
obéir trop bien à la loi.". Le meilleur État n’est jamais qu’un
appareil, un instrument porteur de dogmes. Ce système politique doit
être limité au minimum et "ce minimum est déjà beaucoup" comme le
disait [Yéchayou] Leibovitz. De cette pensée bien creusée, l’homme
revient au centre. La notion de se (re)créer est fondamentale.
L’autocréation est essentielle, elle éclot de la volonté. C’est
l’exemple type du ghetto qui démontre que même des athées perçoivent
l’Amour que souffle Dieu dans
leur poitrine (Rév d'Arès 28/3-6).
Chantal M.
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08Fev08 76C35
Qu'il
est réconfortant de lire directement les conversations bloguées. La
plupart du temps c'est par la bande, tellement les "obligations" nous
occupent.
Ce qui me touche et me convainc, c'est "l'engagement
malgré tout" motivé par l'exemple du Seigneur qui, "malgré tout" aime
ses créatures et leur offre continuellement de nouvelles opportunités.
N'est-ce pas dans ce mouvement que nous pouvons utiliser nos facultés
créatrices? Sans faire une liste exhaustive, il y a l'élan créateur
dans la moisson,
il y a
l'élan créateur dans certaines vocations, il y a l'élan créateur des
entrepreneurs et il y a l'élan créateur dans la participation politique
(votation et argumentations), etc.
Si je comprends bien, le
Seigneur miséricordieux nous a donné la liberté de "faire à notre
manière," c'est-à-dire de créer des choses (systèmes et formes) qui
valent ce qu'elles valent et changent les situations de la planète.
Dostoyevski
a bien vu les choses en inventant le "grand inquisiteur" qui prie Jésus
de le laisser tranquille, étant persuadé que l'entreprise de Jésus a
fait long feu.
Chacun est probablement persuadé d'être du bord
opposé à celui de l'inquisiteur. Mais si le Seigneur est miséricordieux
il pourrait bien donner sa chance au grand inquisiteur (qui est notre
société). Elle est engagée dans un gros machin qui dévale dans des
rapides... Alors, on laisse aller ou bien on est quand-même attentif à
chaque opportunité? Celle d'Attali par exemple.
La question que je
pose est celle-ci: Le choix de nos actions est-il réduit à
ces
trois termes: "Sauver les âmes", "donner de l'opinion" et régler toutes
les affaires quotidiennes dont nous sommes responsables + quelques
hobbies? Ou peut-on espérer que l'enthousiasme créateur qui nous
habite, lorsque nous écoutons notre vocation, peut aussi
y trouver
une place?
J'éclaire plus crûment la question. En temps de guerre,
on laisse de côté ses envies pour l'effort de guerre. Ainsi les
peintres cessent de peindre et plantent des patates par esprit de
service. Si en temps de paix relative on voit ou croit voir que nos
populations s'engagent dans une spirale catastrophique alors il faut
moissonner à tout allure.
Dans cette situation, les seules
vocations qui peuvent se justifier sont celles de service (éducation,
médecine 'humanitaire...). En tant qu'artiste, à moins de tomber dans
l'art d'église, le réalisme socialiste ou l'art thérapie, je vois bien
que ma vocation ne correspond à rien de vital, rien de central, même si
je sais que la beauté est la servante
du bien (Rév d'Arès 12/3) et de la vérité.
Je
pense par aimantation aux pauvres créateurs de PME, qui eux aussi ,
s'ils ne sont pas dans le social sont vus comme étant à la botte des
pouvoirs, donc moissonneront
par la bande, leur vie leur apparaissant comme un tissu de paradoxes et
de contradictions au premier degré.
La
faible "voix intérieure" ou la simple envie, voir le hasard ou le
besoin qui nous a lancé dans la voie des créations ne nous a pas
permis, comme Baudelaire en rêvait, puis tant d'artistes d'avant 1945,
d'être intégré dans un projet de société abondante et partageuse ou de
la promouvoir.
La
Révélation d'Arès s'adresse au prophète
que vous êtes, frère Michel et vous porte dans tous vos gestes. Tout y
est juste ou presque juste, ce qui est beaucoup et magnifique. Vous
êtes dans votre vocation.
Sommes-nous nombreux à voir que le
Seigneur vous a parlé, qu'il vous parle certainement en ce moment, mais
que nous sommes largués dans nos vocations qui n'ont pas de rapport
direct?
Dieu a parlé souvent, mais moi j'ai les oreilles bouchées!
C'est un fait de culture, une culture qui est envahie par le bruit (thème
répétitif du Livre).
ainsi l'art que nous pensions être près de Dieu, que nous n'avons cessé
d'invoquer, non seulement nous a fait être des "évacués" de la société,
remplacés par, pour la seule France, plus de 70.000 spécialistes en art
contemporain. En plus d'être évacués, je constate que l'initiative qui
m'a poussé à suivre ma vocation (avec tous les doutes qui se dressent
sur le bien-fondé de ma dite vocation) ne correspond à aucun service et
ne semble pas être un terrain pour la moisson arésienne.
Dans notre milieu d'artistes il y en a beaucoup qui entendent et voient
des choses. Père de
l'univers, Toi seul est saint.
Pourquoi nos vocations de créateurs-artistes et entrepreneurs réunis
sont-elles si éloignées de ce que tu sembles attendre de nous?
Je
rêve d'une planète où l'énergie créatrice est stimulée par
l'enthousiasme des âmes qui se constituent, parce qu'elles mènent plein
de projets très différents les uns des autres mais visant à créer un
meilleur cadre de vie pour tous.
Antoine P. Suisse.
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Réponse
:
Oui, bien sûr, la mission
apostolique revient toujours à "sauver des âmes" comme vous dites, mais
ce n'est pas sous cet angle que La
Révélation d'Arès présente la mission du salut, mais sous
celui que résume le verset central 28/7: La Vérité est que le monde doit
changer. Changer
comment? Par le changement
de vie (30/11) personnel de chaque individu composant le petit reste
d'hommes de bien que La
Révélation d'Arès nous demande de constituer. Si vous
devenez pénitent,
c'est-à-dire si vous acquérez l'amour,
le pardon,
la paix,
la liberté
et l'intelligence
spirituelles et si vous moissonnez
d'autres pénitents
qui, à leur tour, moissonnent
d'autres pénitents,
etc., vous permettrez à des âmes
non de se sauver, mais de se créer (Veillée 17), le salut allant alors
de soi.
Que
vous soyez peintre ou n'importe quoi d'autre, que vous soyez de telle
ou telle opinion sociale, rien de tout cela n'a d'importance si vous
êtes pénitent,
parce qu'il
faut de tout pour faire un monde au sens pratique, mais parce que la
grande soudure fraternelle universelle peut seule se faire par la pénitence au sens
positif, créatif, constructif (non le sens religieux de remords) que La Révélation d'Arès
donne à ce mot.
Vous avez une intuition assez bonne du sens de La Révélation d'Arès,
mais vous en avez une connaissance insuffisante.
Il y a non loin de chez vous des Pèlerins d'Arès qui se feraient
sûrement une joie de vous expliquer notre espérance.
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XXXxx08 76C36
Texte.
Signature
|
Réponse
:
Xxxx xxxx xxxx xxxxx xxxxx.
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