01Avr07
57C1
Un seul mot me vient à l'esprit à cette nouvelle entrée du 1er
avril de haut vol: SUPERBE!
Danny G. |
02Avr07 57C2
Votre article nous sort du temps et de l'espace
étroit dans lequel le mensonge nous a plongés au fil des
siècles. Il montre ainsi le retour possible au Vrai (Rév
d'Arès II/8-9)
Spiritualisé, le mythe du sphinx en sort éclairé, éclairant
les sentiers vers ces Hauteurs qui semblent à la
foi si lointains et si proches... mais définitivement accessibles.
Merci !
Jean-François P. |
02Avr07 57C3
Je suis émue de cette entrée qui nous replace face à nous-mêmes.
Merci, frère Michel.
Madeleine T. |
02Avr07 57C4
Vous avez raison d'écrire que le mensonge, c'est aussi ne pas
harmoniser ses actes avec ses propos et vous en êtes un parfait exemple.
Paul Jean G.
|
Réponse
:
Je n'ai écrit nulle part
dans mon entrée #0057 que "le
mensonge, c'est aussi ne pas harmoniser ses actes avec ses propos." De
toute façon, ce que vous décrivez là n'est pas mentir. C'est soit
manquer à sa parole par négligence ou oubli, soit découvrir après
s'être intéressé à quelque chose que la chose en question ne valait pas
qu'on s'y intéressât, soit ne pas s'être trouvé, pour des raisons
impérieuses, en état de faire face à sa parole, soit regretter qu'un
autre ait interprété vos propos comme une promesse que vous n'avez
jamais faite. |
02Avr07 57C5
C’est curieux, le sujet que vous abordez aujourd’hui dans votre blog
est pour moi d’actualité. Ma réflexion présente étant qu’une pénitence
modérée ou timide nous maintient inévitablement dans le
mensonge et dans notre incapacité à nous recréer.
Que dire alors de notre capacité d’aimer?
Comme vous le dite si justement, c'est "l'amour de la Vérité qui va avec l'amour du
prochain," et notre premier devoir étant celui de l’amour,
donc par logique celui d’accorder notre vie a notre prière.
Mon Doigt (s’al)long(e) dans l’œil de Noir ; il
tombe (dans une chute)
sans fond. L’homme (lui) envoie la grolle, son dos (lui fait) la selle,
sa fiente (lui) cure l’œil (Le Livre, XVIII-10).
En
effet, c’est l’homme en fait qui va chercher consciemment ou non le
démon et qui en entretient la présence par ses mensonges, ses désirs,
ses institutions, milieu ou prospère le mal.
J’ai envie de dire à
mes frères et sœurs: "Il faut vivre l’expérience de sa vie pour la
rendre douce aux autres et à soi, car la vraie prière est celle
de la Vie.
Unie à vous dans l’effort d’accomplissement, dans la Joie du Père,
Katia G., Angleterre
Nota: J’aime beaucoup les tableaux de Paul Klee que je ne connaissais
pas. Un de mes artistes préférés est Mark Ryden qui a une façon très
pittoresque de peindre la realité, http://www.markryden.com/ |
02Avr07 57C6
Je rejoins ceux qui ont été très touchés par cette entrée. Quand je
l'ai lue, je me suis dis: C'est celle que je préfère de toutes.
Le mensonge
a-t-il toujours à voir avec une pensée? En tous cas, il me semble que
parfois même sans parler on peut mentir. Dans l'article "La Pommeraie"
[Le Pèlerin d'Arès 1989] vous soulignez que déjà l'intention mauvaise
suffisait à chuter. Ma question c'est: Est-ce qu'une intention mauvaise
est déjà mensonge? Ou bien, dans le mécanisme du mensonge, y
a-t-il toujours une parole associée?
Votre article a ouvert en moi des questions et des perceptions sur la
pensée que je n'avais jamais eues, mais que j'ai encore du mal à
définir.
Merci beaucoup.
Bernard dlF
|
Réponse
:
Il faudrait des pages
pour répondre à vos questions. Ceci dit,
en bref et en gros, oui, le mensonge est nécessairement associé à une
pensée, même sans "parole associée", si celle-ci est activée,
c'est-à-dire appliquée à une action, sinon elle n'est qu'une intention
et le pécheur peut toujours revenir à temps sur une mauvaise intention
avant de l'appliquer. Ce retour sur le bien n'est-il
fondamentalement le mécanisme permanent de la pénitence?
Mais d'autres choses mauvaises, mais qui ne sont pas des mensonges,
peuvent être appliquées à partir de la pensée, par exemple l'erreur.
L'erreur peut être innocente, mais le mensonge par définition
ne peut pas l'être. Le tri entre erreurs et mensonges
n'est pas toujours facile à faire.
"Est-ce qu'une intention mauvaise est déjà un mensonge?" demandez-vous
aussi. Oui, mais pas nécessairement conciemment. Si mon intention
mauvaise est de vous tuer et d'appliquer ma pensée qui vous est
hostile, parce que votre présence sur terre m'est devenue
insupportable, le meurtre en lui-même n'est pas un mensonge, c'est un
meurtre. Mais je me mens à moi-même, mais inconsciemment, sincèrement,
en pensant que ce meurtre va résoudre le problème que vous me posez.
C'est là un exemple de la difficulté de trier entre le mensonge et
erreur.
Comme vous le devinez, c'est un problème vaste et complexe. C'est
pourquoi dans mon entrée je ne prends que des exemples simples où le
mensonge est évident: La catholique que je cite admet, est donc
conscient, que la doctrine de son église est probablement une erreur,
mais affirme qu'elle est malgré tout nécessaire; il la fait ainsi
passer d'erreur à mensonge. L'homme politique qui
affirme qu'il fera le contraire de ce qu'il fit quand il était au
gouvernement, ne peut que mentir,
car sa motivation à l'évidence n'est pas de découvrir soudainement la
vérité mais d'être élu. Le directeur de publicité de "Alice" ne peut
pas être inconscient que la firme dont il vante les mérites ne mérite
pas ces mérites; il ment donc. |
02Avr07 57C7
Merci pour ce très bel article qui, comme dit Madeleine T [57C3], nous
replace face à nous mêmes et nous élève.
J' aime beaucoup les peintures de Paul Klee.
Quand je lus La Révélation d'Arès pour la première fois, je
me dis: "C'est vrai." J'y sentis le vrai et pour moi ce fut
très important.
C'est extraordinaire, nous avons un message contemporain venu
du Ciel à
100 % vrai. Cela m'émerveille toujours et donne une grande force et une
grande joie intérieure.
Marie-Odile |
03Avr07 57C8
Ces quelques lignes pour vous donner mon adresse E-mail. J'ai lu le
commentaire 55C04 de Danielle. A. Court, concis et plein d'énergie! Me
encanta su carta!
Vous pouvez lui donner mon adresse si nécessaire.
Vaya con Dios, frère Michel.
Henriette B. |
03Avr07 57C9
Trés intéressante énigme que celle du sphinx et qui a fait couler de
l'encre!
Finalement, le sphinx est le système instauré par Adam, tellement
visible qu'on ne voit pas ce qu'il renferme: le mensonge le
plus énorme. Celui de la religion et de la politique qui veulent passer
pour des oracles et des bénisseurs (Rév d'Arès 36/11).
Quel pouvoir ne cherche-t-il pas à passer pour légitime de droit divin?
Le dessin de Paul Klee me fait penser à l'assemblée des Pèlerins d'Arés
qui va proposer à tous les hommes une journée sans mentir. Au début
avec hésitation, une fleur à la main; "la fleur de Vérité" tendue vers
eux en signe d'amour fraternel pour nous rapprocher du Jour où la
Lumière de Dieu couvrira tout sans cesse (Rév d'Arès 31/8).
Merci de nous rappeller à notre pénitence
et, comme aurait dit Chamfort le penseur (1741-1794) : "Il y
a des
redites pour l'oreille et pour l'esprit; il n'y en a point pour le
cœur."
José O. |
03Avr07 57C10
De même que chaque mot que prononce Dieu dans La Révélation d’Arès
est important, chaque mot que vous écrivez l’est aussi. Il m’est donc
nécessaire, pour bien les comprendre, de relire plusieurs fois vos
textes. Sans doute la généralisation du mensonge nous
fait-elle relativiser l’importance de ce que l’on lit, de ce que l'on
entend ou de ce que l'on dit.
Discerner et comprendre la vérité demande un effort (en tous cas pour
mon faible lumignon).
Dominique F. |
03Avr07 57C11
Je joins mon émerveillement à tous ces commentaires.
Non seulement le Père nous donne un envoyé qui nous tire de l’erreur et
nous guide sur les sentiers vers les Hauteurs Saintes, mais à
mes yeux c'est un vrai miracle que, depuis les ténèbres où
nous sommes, nous puissions reconnaître le Vrai et respirer
le Parfum venu des Hauteurs. Cela fortifie en nous
l’espérance qu'il nous est possible de retrouver l’Image et
Ressemblance, l’Identité Sublime, Qui est encore en germe au fond
de nous.
Ce passage vers le Vrai est notre Exode arèsien et notre
espoir de résurrection.
Merci, frère Michel, pour cette belle Pâques, dont vous nous ouvrez là
le Chemin.
Pascale B-D P |
03Avr07 57C12
Condamner le mensonge en utilisant le mensonge d'une fausse révélation,
c'est ça le mensonge des mensonges.
Vous n'avez vraiment pas peur de la damnation éternelle ou bien vous
êtes complètement fou. Mais vous êtes peut-être Satan en personne.
Marc H.
|
Réponse
:
J'ai peur de mon propre péché,
parce que je suis pécheur comme tout un chacun, mais peur de la
"damnation éternelle" parce que je répands La Révélation d'Arès
depuis 33 ans? Non. J'aurais peur de sombrer dans les ténèbres, si je
ne la répandais pas. Vous savez ce que Jésus répondait à ceux qui lui
disait qu'il parlait comme Satan? Regardez! Les aveugles voient,
les sourds entendent... Où Satan trouverait-il son compte dans ces
bienfaits-là? C'est la même chose dans le sillage de La
Révélation d'Arès: Des esprits médiocres et mesquins deviennent
des âmes
lumineuses et valeureuses, des méchants deviennent bons, des menteurs
se mettent à pratiquer la vérité, des adultères deviennent fidèles, des
égoïstes et des cupides deviennent bons et généreux... Où Satan
trouve-t-il son compte dans tout ça? |
04Avr07 57C13
C'est Chamfort, je crois, qui écrivit: À certains âges on se raconte
sans trop mentir, comme à quarante ans. Avant, on enjolive et après on
radote.
Il y a donc une relativité du mensonge ou au moins de sa gravité. Dans
votre réponse à un commentaire [57C6]
vous avez dit que le tri n'est pas toujours facile entre erreurs et
mensonges. Il y a peut-être aussi un tri entre mensonges graves et
mensonges anodins. Il y a donc des gros et des petits mensonges. J'y
pense souvent dans ma pénitence que j'ai commencée il y a
deux ans après la lecture du "Pèlerin d'Arès 1993-1996" qui est un
livre extraordinaire (j'attends le prochain avec impatience) et parfois
je me demande quels types de mensonges, dont je me rends compte après
coup, endommage le plus mon âme.
Personne ne peut s'empêcher de
mentir totalement. Nous avons des habitudes de langage. Enfin, en ce
qui me concerne, je m'efforce de réduire le plus possible mes
inexactitudes ou mes exagérations ou ma hâblerie (Je suis du Sud, ça
donne des habitudes).
François René Y.
|
Réponse
:
Je ne sais pas si votre
citation est de Chamfort, mais de
Chamfort je me souviens de ceci (cité grosso modo) : "Par ses mensonges
la société réduit beaucoup les hommes, mais les femme, elle les réduit
à rien." Si la société du temps de Chamfort (XVIIIe s.)
réduisait par ses mensonges (calomnies,
jugements, bavardages, etc.) les hommes et les femmes, c'était par
jalousie ou méchanceté. Donc, on peut se poser la question de la
responsabilité du mal causé: La cause du mal, est-ce le mensonge
ou est-ce la jalousie, la méchanceté? Eh bien, je répondrai, c'est le mensonge,
parce qu'il est la flèche propulsée par l'arc dont bois et corde sont
jalousie et mépris. Le péché n'est péché
qu'en devenant actif, parce qu'un homme naturellement jaloux ou
méchant, comme un autre est naturellement peureux ou frileux, peut au
moment d'exercer sa jalousie ou sa méchanceté, se reprendre, se retenir
de l'exercer et donc — si c'est par la parole qu'il est sur le point de
l'exercer — s'empêcher de mentir. C'est une retenue répéte et
répétée que tous les pénitents connaissent, surtout dans les
débuts de la pénitence, quand il faut beaucoup se surveiller
continuellement dans cette société qui nous a appris à parler à tort et
à travers.
Un jeune qui enjolive pour se faire valoir et un vieux qui radote
mentent-ils ou répondent-ils à une irrésistible pulsion de l'âge? Les
deux, pardi! Il faut bien qu'un mensonge ait une cause. Mais
seul le mensonge
est le mal. La cause existe: le jeune est jeune mais encore peu
considéré, d'où son envie de se vanter, et le vieux est mieux considéré
mais ne plaît plus, d'où son envie de se faire valoir par des
radotages, et contre ces envies-là ni l'un ni l'autre ne peut rien
faire, mais l'un et l'autre peut se dispenser de mentir. Si
nous péchons, ce n'est jamais sans cause, mais la cause qui
reste passive, qui ne s'active pas, n'est pas péché. Elle est
misère de l'homme. Le pénitent est celui qui apprend à
supporter sa misère et à s'empêcher de l'activer et qui finit par y
trouver de la joie,
parce qu'il fait une découverte capitale. Il découvre que du cercle
vicieux cause-péché l'homme peut sortir, il découvre qu'il y a
réellement une issue hors du mal contrairement à l'opinion commune.
Ceci dit, il n'y a pas de gros et de petits mensonges. Il n'y a que le mensonge,
comme mon entrée #0057 le rappelle. |
05Avr07 57C14
Un sujet comme un tison
qui vient percer une poche de pus. Lorsque j’ai découvert le Coran,
j’ai été frappée par le nombre de fois où Dieu parle de la Vérité. Qu’y
a-t-il en dehors de la Vérité sinon l’erreur?, y revient souvent
je crois.
Dieu ne cesse pas de parler aux hommes et les hommes de dire des
prophètes: "C’est un menteur," ce qui évite de se poser la question
fondamentale de la Vérité, qui vient détrôner le mensonge dont l’homme
a fait un compagnon.
À Arès Dieu nous dit que nous avons en nous cet habitant qui vit à
l’aise, parce que nous lui donnons la possibilité d’être là, nous le
nourrissons et le mensonge a toujours besoin de se justifier. Il a faim
sans cesse (Rév d'Arès 26/10).
Ce qui nous apprend que si nous ne le nourrissons pas, il meurt.
Image aussi stupéfiante, le mensonge arrive à nous faire prendre
l’odeur du bouc pour de l’encens.
Pour ceux qui connaissent l’odeur du bouc, ça veut aussi dire que la
pensée a une force extraordinaire et que dirigée dans l’erreur, elle
produit l’erreur. Le mensonge arrive à nous tordre l’os, à tordre la
nuque au ventre. Les conséquences du mensonge sont donc physiques.
J’ai beaucoup réfléchi sur le sujet parce que j’étais une "bonne"
menteuse. À l’époque ça m’arrangeait, c’était presque devenu une
habitude. Mais que de complications! Et finalement le menteur, se
prenant les pieds dans son mensonge, passe pour quelqu’un de non
fiable, il se déchire lui-même.
Ce que je dis dans la mission, c’est que le mensonge a ceci de terrible
c’est qu’il fait perdre la confiance les uns dans les autres et c’est
vraiment terrible.
J’ai appris à mes filles à ne pas mentir... et je me surveille
toujours. La Révélation d’Arès et Le Coran m’ont remué
les tripes. Et le menteur a horreur qu’on lui mente comble du mensonge!
Dieu nous rappelle que nous serons forts dans le Vrai (Rév d'Arès
XXVIII/21).
C’est la Vérité qui rend Fort.
Merci, Frère Michel, pour ce blog. Le sujet nous touche, je vois, parce
que finalement c’est concret, ça sent la bonne odeur des étoiles qui se
lamentent sur l’entêtement qu’ont les Hommes à se rassurer pour
fuir le VRAI.
Le menteur n’est jamais en paix. Mais je n'avais pas
encore assez perçu le mensonge comme la plate-forme de tout mal.
A. J. |
05Avr07 57C15
Lorsque j'étais enfant, je faisais des bêtises, et mon père me disait:
"Didier, qu'est-ce que tu as fait!? " Je répondais par la vérité de
l'enfant, avec ma personnalité, à coup sûr mon père me battait avec
violence! Je ne comprenais pas. Afin de parer à ces coups — dont
j'avais pris l'habitude —, lorsque je récidivais, mon père disait à son
habitude: "Didier, qu'est-ce que tu as fait!?" Je mentais et je
pouvais
lire dans son regard qu'il le savait. Vous savez quoi? Il ne me
tapait
pas, comme si pour lui mentir était la bonne chose!
De mentir je me sentais mal, mais je pratiquais [le mensonge] afin
d'avoir la tranquillité. Jusqu'à un jour en vacance. À l'époque, je
fumais, et bien évidement la peur du père... Je ne lui avais
jamais
dit. Je fesai couler un bain, j'allais vite fumer une cigarette. De
retour, j'enlevais le t-shirt, le secouais pour en faire
partir l'odeur, j'entrais dans la salle de bain où était mon
père, je
coupais l'eau. Mon père: "Mais... mais ça sent la cigarette?!
Didier, tu as fumé!" Je décidais, sachant ce qui allait m'arriver,
de
dire la vérité, de m'affirmer. Mon père me jeta dans la baignoire
pleine d'eau et me frappa violemment. Ensuite, il partit
dehors
et s'assit sur les marches. Je me mis à côté de lui et lui
dit:
"Pourquoi?" Il se mit à pleurer comme un enfant, une des rares fois où
je l'ai vu pleurer, en me disant: "J'aurais aimé te donner ta
première
cigarette... quand tu partiras à l'armée." Je lui répondis: "Les
temps
ont changé," et aussi que, si je ne lui avait jamais dit,
c'était par
peur. Depuis ce jour-là nos rapports changèrent totalement. Il n'avait
plus le pouvoir sur mon être, il ne leva plus jamais la main sur
moi et
je ne lui mentais plus.
Je pense que mieux vaut dire la vérité et prendre le risque que l'autre
ne l'accepte pas, plutôt que de mentir. Lundi, lors d'une
contre-expertise d'un accident dont je porte les séquelles, le médecin
m'a demandé comment j'allais depuis que je prends tel traitement,
lequel d'ailleur a des effets miraculeux. Je n'ai pas de douleurs
pendant 10/12h. Après la consultation, mon avocat me reprocha d 'avoir
dit la vérité! Je lui dis: "C'est la vérité. Mentir ne sert
à rien. Je
crois en l'impartialité de ce médecin." L'avocat est rester
perplexe.
Des exemples, j'en ai plein... Je ne dis pas que je ne mens jamais, il
y a des mensonges que je n'ai pas arrachés de ma chair, sur
lesquels je
fais un travail particulier. J'en ai d'autres cachés. Il y en a de
plus
subtils que je ne vois pas forcément tout de suite, mais la prière,
la pénitence, la moisson, l'amour
fraternel, me permettent de plus en plus de les faire sortir de leur
tanières et de m'en débarrasser au fil de l'évolution de mon ascension,
de ma pénitence, de mes prises de
conscience, de ma prière pour accomplir. Il y a un article
que vous avez écris que j'aime beaucoup: "Je m'espionne" (Le
Pèlerin d'Arès, probablement 1988). Je trouve qu'il définit très
bien le tentateur et le mensonge et qu'il est bien fondé sur la
Veillée 26 (La Révélation d'Arès).
Je
n'oublierai jamais ce que vous avez dit un jour, lors d'un atelier à
Arès pendant un Pèlerinage de Feu (je cite de mémoire): "Avec
la sœur
Chistiane, nous avions décidé d'apprendre deux choses capitales à nos
filles: Ne jamais mentir, car dire la vérité sur un fait nous permet de
les aider plus vite à comprendre, et ne jamais juger et à
avoir le plus
haut respect de la vie et de la personnalité de tous les êtres quelles
seront amenées à rencontrer dans leur vie. Nous avions pensé que si
nous arrivions à leur enseigner ça, nous leur aurons donné une
meilleure éducation que d'en faire des petites filles modèle."
Didier Br. |
Réponse
:
J'ai beaucoup apprécié
la
fraîcheur de ce commentaire. Dans mon entrée je parlais surtout des
grands mensonges institutionnels, religieux et commerciaux, mais je
vois que les commentateurs parlent volontiers de leurs expériences
personnelles du mensonge dans la vie quotidienne, de ce qu'on appelle à
tort les petits mensonges. A.J. (57C14) parle des "complications" dans
lesquelles se prend la jeune menteuse et vous, Didier, parlez du
menteur qui "se sent mal" de mentir. Cela me donne l'occasion d'évoquer
un aspect plus inattendu, mais apparenté à ces désagréments: le
mensonge qu'on n'a pas dit, mais qu'on assume, parce que s'en défendre
ne sert à rien quand il faut défendre quelqu'un ou quand les apparences
sont contre vous. Je veux dire que, finalement, nous portons souvent la
responsabilité des erreurs des autres, qu'elles ressemblent ou non à un
mensonge, ce qui nous amène à cette sorte de funeste "solidarité"
humaine dans la faute, péché. ou non. Depuis 1974, j'ai été
quelquefois amené à "couvrir," comme on dit, des erreurs ou des
maladresses, voire des mensonges, de quelques sœurs et frères de l'assemblée
arésienne, en particulier dus à leurs excès de zèle. En voici un
exemple récent:
À la fin de l'été 2005 pendant le Pèlerinage, je souffris d'un accident
cardiaque grave. Le pontage s'avéra impossible; j'étais inopérable. Je
subis, en remplacement, une angioplastie. Quatre petits ressorts, des
stents, furent glissés dans mes artères coronaires (artères du cœur)
pour les élargir. De l'intervention (ne fût-ce peut-être que de
l'anesthésie) je sortis très fatigué, fatigue ajoutée à celle de
l'accident coronarien d'origine. Il se trouva, dans ces moments
difficiles, qu'une sœur me proposa par l'Internet de participer à un
forum, dont j'ai oublié le nom, pour répondre à un site du web, du nom
d'Infosecte-arès, qu'elle me disait être très hargneux contre les
Pèlerins d'Arès et surtout contre ma personne. Je pardonne tous mes
objecteurs, qui sont nombreux, et bien que je n'eusse pas plus envie de
faire du mal à Infosecte-arès qu'aux autres, je me dis que discuter sur
un forum m'occuperait un peu. Un nouveau malaise m'empêcha très vite de
poursuivre ma participation à ce forum et des sœurs et frères pensèrent
que c'était me rendre service que de se substituer à moi, au pied levé,
pendant mon indisponibilité. Ils dirent ou me firent dire sur ce forum
des choses que je n'aurais pas dites et firent intervenir comme si je
l'avais appelé moi-même un ennemi d'Infosecte-arès, bref, ils firent en
mon nom et sous mon nom ce que je n'aurais pas fait moi-même même à
l'égard de l'hostile Infosectearès. Quand je revins sur ce forum, je me
trouvai pris dans un qui pro quo, dont aujourd'hui je n'ai pas encore
tout saisi, mais dont j'eus le tort de me défendre un peu. Cette
protestation pouvait de ma part passer pour un mensonge, mais comme,
fidèle à mon principe de "couvrir" mes frères, je m'interdisais de
dire: Ce n'est pas moi, c'est Untel et Untel, j'assumai — Certaines
vérités non entièrement exprimées ou expliquées passent finalement pour
des mensonges et en sont peut-être, qui sait? —. Eh bien, ce que je
veux vous dire, c'est que comme vous, Didier, comme A.J., je ressens en
moi ce malaise, ce mal-être, du menteur, et je vous comprends, bigre
oui, et par là, pour paraphraser Gandhi ("Je suis le frère de tous les
assassins..."), je me sens le frère de tous les menteurs.
Ceci dit, je le répète, il n'y a pas de petit mensonge et le malaise ne
compense pas même un petit mensonge, parce qu'il porte en lui tour le
mécanisme des très gros mensonges dont l'humanité a pâti. |
05Avr07 57C16
Merci, frère Michel, pour ce nouvel article.
Avant d’avoir, par hasard, eu la chance de connaître La Révélation
d’Arès
j'aimais souligner: "Je ne mens jamais!" Quel mensonge, quel
toupet !
Pourtant je me suis jamais encombré du faux, je veux dire, m’empêtrer
dans des divagations que provoque le fait de mentir, sans
arrière-pensées. J’ai toujours été comme "à ciel ouvert" pour mon
entourage. Cela m’a coûté. Une grave faute avouée a bouleversé toute
mon existence et a provoqué une vengeance que je paie toujours. Depuis
que j’ai décidé d’entrer en une pénitence joyeuse, je me suis
rendu compte que le mensonge n’est pas aussi simple à cerner, mais je
sais que les dégâts qu’il provoque sont terribles dans ce monde comme
[dans le monde] post-mortem!
Je voudrais dire à Marc H. du commentaire 57C12 qu’il devrait aborder La
Révélation d’Arès
avec son cœur et surtout en tant qu’homme libre sans préjuger. Il
comprendrait par lui-même le sens profond et le bien qu’elle apporte à
l’homme pour devenir un frère des hommes, plutôt que d’y voir un
quelconque Satan. Je témoigne ici des bienfaits que j’ai obtenus, que
j’obtiens chaque jour et que j’obtiendrai tant que je resterai un être
de bonté, actif dans l’amour évangélique et qui bat ses péchés. Sans
mentir, je vous assure Marc que je le dois au témoin de La
Révélation d’Arès, qui nous tanne chaque jour pour que notre cœur
s’adoucisse et adoucisse par l’exemple le cœur des autres !
Michel J. |
06Avr07 57C17
Quelle entrée primordiale [#0057] !
Je vois bien dans les échanges entre salariés et les membres de la
direction de mon entreprise la place malfaisante du mensonge.
Plus personne ne fait confiance à l'autre, chacun soupçonne l'autre
d'être menteur donc manipulateur, hypocrite, et sournois. Quand une
personne de la direction s'exprime, tout de suite la suspicion du
mensonge ressort parmi les salariés et vice versa. Tout ce qui est
affirmé doit être écrit en double exemplaire et signé. La confiance
n'est plus là, la parole d'une personne ne compte plus pour vraie.
La parole donnée doit "être remplacée par des contrats en bonne et due
forme et pour appuyer cette suspicion, cela doit être signé devant
un
avocat ou notaire."
Le mensonge empêche ces hommes et femmes de se regarder les yeux
dans
les yeux, de se taper dans la main comme le faisaient les marchands de
bestiaux qui eux, avaient encore l'honneur de la parole
donnée, et de
se lancer un sourire d'amour.
Nous demandons, mon épouse et moi, à mes enfants de ne jamais mentir
comme je me le demande aussi à moi-même. Cela crée des rapports de
confiance entre les parents et les enfants, tout ce qui est dit
est
pris au sérieux, l'innocence de la simplicité ressort comme un soleil
bien flatteur.
Le mensonge est le pire des artifices pour tromper les hommes
volontairement pour les soumettre et les dominer. Faire croire à
l'homme qu'il ne peut sortir de son état de pécheur est le détruire
spirituellement, c'est le priver de la Liberté donnée par le
Père à l'homme de devenir bon. La Révélation d' Arès nous dit
que l'homme est plus qu'un animal pensant, il est image et
ressemblance du Père de l'univers, faire croire le contraire est "Mensonge"!
Alain J. |
08Avr07 57C18
Je n'ai jamais été partisan de La Révélation d'Arès.
Sans être contre (je la crois authentique comme événement surnaturel),
il m'a paru évident que vous lui donniez une mauvaise interprétation et
que ça retomberait sur tout le Message, parce que dans le futur c'est
évidemment vous qu'on citera comme exégèse n°1.
Mais là, dans cet article 57, j'avoue que vous m'avez eu. N'importe qui
ayant lu attentivement La Révélation d'Arès conviendra que,
pour ce qui est du mensonge, vous avez raison: La
dénonciation du mensonge
et des menteurs est le sens de fond de toute cette révélation de A à Z.
Vous soulignez là le grand trait d'union entre le mal, vu comme
catastrophe générale de l'humanité, et le péché sous toutes ses formes.
Vous le faites d'un façon simple, mais géniale: le génial des filaments
de la lampe.
Sous ces auspices, nouveaux pour moi, je vais relire
tout ce blog. Sans le moindre doute vous marquez le départ d'une
nouvelle façon de voir la relation du bien au mal, la relation de
l'homme à l'homme, et je crois que si on relit votre blog dans l'état
d'esprit neuf (le manteau neuf) que vous montrez, on y
découvre quelque chose qui n'avait pas été forcément évident dans vos
annotations de La Révélation d'Arès...
Tout
considéré, quand on lit Descartes, on a tendance à s'ennuyer plutôt et
à y chercher quelque chose d'original qu'on ne voit pas et qu'on croit
très contestable jusqu'au moment où l'on se donne la peine d'étudier un
peu l'état d'esprit qui l'avait précédé, qui régnait en Europe à
l'époque, et que l'étincelle jaillit entre le philosophe et son temps.
Ce n'est qu'à ce moment-là qu'on découvre que Descartes allait changer
la culture intellectuelle. Aujourd'hui j'ai le même sentiment de
découverte en lisant ce petit article: Quand nous aurons tué le sphinx.
J'ai tout à coup envie de vous respecter comme apex (c'est vous qui
m'avez fait redécouvrir ce mot latin dans un de vos écrits il y a des
années) de la pensée qui vient, de l'homme du temps qui
vient.
Gérard D. |
08Avr07 57C19
C'est par le choix que nous avons fait, après avoir réalisé ce que nous
sommes, que nous avons suivi nos propres voies.
Ces voies qui nous ont mené dans un monde de malheur et d'esclavage, où
nous ne savons même plus ou est la vérité.
Grâce a Dieu, à son prophète, la
vérité réapparaît à nouveau. Il n'y a rien de plus important car
même
le plus beau palais et les serviteurs les plus prestigieux ne peuvent
redonner sa grandeur à l'homme et à sa vie, qui doit être
spirituelle.
Gandhi avait dit quelque chose comme: "Même si l'on est une minorité
d'un seul homme, la vérité est la vérité."
La vie spirituelle est la volonté d'être spirituel, c'est a dire de
devenir image et ressemblance de Dieu, en prononçant sa
parole pour l'accomplir (Rév d'Arès 35/6). Dieu et l'homme se
rencontrent alors;
l'homme et le monde se recréent à nouveau (Résumé de la fin du
liminaire de 1981, de Frère Michel, mais moins bien que dans le
livre,
bien sûr).
Alors le jardin est dans la tête (Rév d'Arès II/9), le monde
redeviendra Éden.
Aminadab (au fait, ce n'est pas mon nom, c'est joli je
trouve) |
09Avr07 57C20
Ne pas mentir, est-ce être franc ?
Ma pensée du moment me semble contrarier ce qui se dit sur le mensonge
ici. J'oserai cependant apporter mon commentaire sans rechercher
aucunement la polémique et en n'apportant vraisemblablement rien aux
lecteurs. Rien qui encourage à la pénitence.
Presque une révolte contre le Père et contre notre
condition humaine.
Je susciterai peut-être des colères. Je vous en demande pardon par
avance.
Je
ressens douloureusement ce matin que l'homme — tel qu'il est et tel
qu'il fut crée — est une monstruosité, une chimère qui n'était pas
viable. Pour moi, aujourd'hui, le sphinx, c'est moi et chacun d'entre
nous. Le porteur douloureux d'une énigme insoluble qui confine à
l'horreur.
Le Créateur trop aimant en nous transmettant sa part de
divinité nous a exposés à en faire mauvais usage.
Comment Adam se sentant Dieu aurait-il pu échapper à la tentation
d'être Dieu total et donc de vouloir échapper à la tutelle de son
créateur? L'amour entrant en compétition avec le désir de la toute
puissance, il y avait fort à parier que le premier en pâtirait. Et
puis, un être doué de liberté peut-il seulement supporter que cette
liberté soit limitée, même par l'amour, même par une mise en garde
aimante, même par un arbre et un fruit?
C'est l'amour choisi qui peut imposer à l'infini de la liberté une
borne. Comme une pomme qui choisirait d'abriter le ver qui finira par
la dévorer. Adam a choisi de se préférer à Dieu.
Parce que Dieu règne seul, que personne ne l'égale ni ne peut se
mesurer à lui, que sa survie ne dépend que de lui-même, il peut être
parfait: L'homme ne le peut pas, il dépend des autres et se compare
sans cesse à ses semblables.
Chaque homme ressent en lui qu'il est porteur de Dieu et en même
temps
sa chair le rend si faible, si vulnérable, si dépendant que tous les
mensonges lui sont permis. La cohabitation de Dieu et de la bête en un
seul être est presque intolérable au fond ! Il veut vivre en dieu
(=comme le dieu qu'il est), il éprouve sa grandeur et sa supériorité
sur tout et ne peut l'exercer qu'en partageant ce pouvoir avec
d'autres, si bien que cette remise en cause de l'absolu qu'il porte en
lui l'oblige à mentir, à cacher ses faiblesses, à exalter un faux
pouvoir et à promettre plus qu'il ne peut tenir, toujours.
Ce composé de grandeur et de faiblesse, ce porteur dérisoire des
immenses dons divins, cette alliance impossible du relatif et de
l'absolu qu'est tout homme ne peut respirer que dans le mensonge. Comme
Dieu, l'homme est jaloux,
il veut être aimé puisqu'il est aimable, il veut être admiré puisqu'il
est admirable. Il réclame tout. Or, il doit arracher la moindre
parcelle de victoire, le moindre amour par un effort démesuré. Et
chaque victoire, chaque amour est éphémère. Comme notre vie.
Désespérément. Comment ne pas mentir ? Comment sans mentir échapper au
désespoir ?
Loin de moi l'idée de réhabiliter les mensonges de
l'homme. Je leur trouve des "excuses", simplement! Je vois dans notre
propension à tordre la Réalité un signe manifeste de notre divinité
inassumée.
Par contre le mensonge, celui du tentateur qui ne se lasse pas de
mentir (Rév d'Arès 26/5), qui peut seulement souiller et
mentir (26/10), c'est celui-là qui est mortifère, parce que le
démon ne crée rien, mais il se nourrit et vit du
péché des hommes – et ce mensonge est incitation au péché et au refus
de Dieu.
L'homme, lui, est créateur et lorsqu'il ment il ne fait pas que cela,
il tente maladroitement ou brutalement d'afficher ce qu'il y a de
transcendant en lui. Il ne ment pas pour le mal mais pour un bien
relatif, parce que même lorsqu'il vole ou qu'il est adultère, il
justifie son péché par un bien dont il serait le destinataire ou le
propagateur.
Les docteurs qui bavardent (Rév d'Arès 32/6), qui
sont désignés comme le mensonge du mensonge, qui prétendent
occuper la place de Dieu et sont en abomination au Créateur sont les
serviteurs du tentateur.
Un fois établie cette distinction de nature entre les
deux mensonges, prononcer la moindre indulgence
contre les usurpateurs est un mal, pardonner le menteur ordinaire
devient un acte logique de sagesse qu'il faut peut-être appuyer
sur un
pardon accordé à l'Amour mal calculé de Dieu, toujours en dette envers
ses créatures.
Je ris de ma folle fatuité. Je dois aussi en demander pardon.
Nous sommes libres de nous recréer nous dit le Père et libres
d'accepter le Dessein et de l'accomplir,
d'accepter de taire sa révolte et son orgueil, de n'être qu'une
créature qui n'a pas participé à la création du monde et n'en a pas
inventé les lois, de dominer le désir de toute puissance qui parfois
nous submerge, de nous obliger à aimer puisque la Vérité nous l'impose.
Devoir prier pour réveiller des bribes de vérité, devoir ramper sur ce
petit canton de l'univers alors qu'on se sent des ailes de géant
parfois, devoir y mourir, chercher à se sauver et lutter toujours
contre un péché qui nous colle à la peau comme la tunique de
Nessus, rester éveillé alors que l'envie du sommeil nous
prend.
Liberté d'aimer ces contraintes!
L'homme sans foi et sans amour voit un mensonge dans cet accouplement
de contraires. Comment ne pas le comprendre ?
Mon premier souvenir d'être humain, ma première pensée, le premier acte
de ma vie d'être conscient fut un mensonge. Je ne parlais pas encore,
je ne marchais pas encore, pourtant, seule et prisonnière dans une
chambre sombre désirant au-delà de tout attirer vers moi mes parents
oublieux, je me suis arrachée sans ménagement une mèche de cheveux. Je
savais que la souffrance m'arracherait aussi un cri suffisamment
puissant pour alerter ceux qui derrière la porte me laissaient seule,
se réjouissaient sans moi.
J'étais entrée, très tôt, sans y songer, dans la ronde sans fin du
compromis, du faux-semblant, du masque, du travestissement, en quête
d'amour et de chaleur. Et sans proférer un mot.
Je n'ai pas menti, mais je n'ai pas dit la Vérité ce matin. À la place
de Dieu, je sais que je n'aurais pas fait mieux.
Alors, il reste l'humilité et le pardon et toujours et encore gratter
de sa chair les souillures, arracher de son cœur les doutes (Rév d'Arès
12/12).
Et
pour sortir de ces révoltes infinies, il n'y a qu'une issue:
revenir
sans cesse et simplement à la conscience que Dieu c'est moi.
Que
seul un Amour démesuré de la Vérité et de notre pauvre humanité blessée
peut nous guérir de nos infirmités, sauver le monde de son chaos et
faire mentir la réalité.
Françoise |
Réponse
:
Je ne pense pas que
votre
commentaire "suscite la colère" chez quelque lecteur de ce blog, comme
votre commentaire semble le craindre. Votre commentaire est juste et
très intéressant. Il est seulement hors sujet. Il est certain que le
mensonge est explicable et vous l'expliquez, donnant votre image de
certaines causes du mensonge, votre image parmi d'autres auxquelles
vous pensez moins. Mais expliquer le mensonge n'était pas le sujet de
mon entrée #0057. Le sujet de mon entrée était de dire en bref que le
mensonge est une calamité, quelle que soit sa cause, et qu'il faut
l'éradiquer, même s'il faut pour cela beaucoup plus de quatre
générations. Je crois que l'homme peut être entièrement vrai,
puisque le Père lui-même le croit. |
10Avr07 57C21
Merci
de ce beau texte rappelant un impératif fondamental autour du mensonge.
Merci aussi de la précision que vous donnez dans une de vos réponses à
des commentateurs et qui répond directement à une de mes interrogations
sur l'affaire d'infosecte-ares (ou peut-être même d'un autre forum, je
ne me souviens plus parfaitement). Ayant lu dans le détail le
déroulement qui pouvait en être connu, quelque chose continuait à
me chiffonner malgré tout. Il me semblait qu'il y avait un détail
important qui m'échappait, lié justement au mensonge. Je comprends donc
mieux maintenant et suis profondément heureux de vous avoir fait,
une
fois de plus, confiance avant même de comprendre les tenants et
aboutissants d'un problème.
Merci encore.
Thym Tinnabulle |
13Avr07 57C22
J'ai
été touché par cette entrée sur le mensonge qui n'a pas manqué de me
faire méditer. Elle a fait ressurgir une question que je me pose depuis
très longtemps et à laquelle je n'ai toujours pas de réponse: Le
mensonge par omission.
Est-ce mentir que ne pas tout dire quand on
vous questionne ou que vous entreprenez des projets? Je pense
notamment
à ces situations delicates ou sans chercher à nuire à l'autre ni le
tromper, vous lui cachez une partie de la réalité, pour vous protéger
ou ne pas compliquer vos relations.
Un autre cas de conscience plus aigu que je n'ai pas vécu, mais qui me
questionne: Un résistant (du "côté de la vérité" forcément), qui pour
ne pas dénoncer ses camarades, donnerait de fausses informations à
l'ennemi lors d'un interrogatoire, jusqu'où est-il infidèle à la
vérité? Merci, de votre (éventuelle) réponse.
Eric D.
|
Réponse
:
Comme je l'ai déjà fait
remarquer, je crois, à un autre commentateur,
mon entrée #0057 parlait essentiellement des grands mensonges
institutionnels, religieux, politiques, etc. Vous me parlez là de deux
choses différentes: le silence sur la vérité et le mensonge sous la
contrainte (mentir à l'ennemi), l'un et l'autre individuel, personnel.
À ce dernier problème du mensonge sous la contrainte j'ai déjà répondu,
dans cette entrée de blog ou dans une autre pas très ancienne. Ou bien
le résistant dont vous parlez est laissé sans contrainte libre de
répondre ou de ne pas répondre à la question de l'ennemi (cette liberté
est, par exemple, laissée aux officiers prisonniers de guerre selon la
Convention de Genève) et il n'a qu'à garder le silence, puisque rien ne
l'oblige à répondre et donc rien ne l'oblige à mentir. Ou bien le
résistant est contraint de répondre n'importe quoi sous la menace,
voire même sous la torture, et là il n'a plus ni sa libre conscience ni
son libre arbitre, la question de la vérité ou du mensonge ne se pose
plus, puisque le fautif ici n'est plus le menteur mais le tortionnaire,
la force coercitive.
Quant au "mensonge par le silence," c'est toujours une question qui me
paraît bizarre, parce que ceux qui la posent semblent considérer qu'on
est toujours obligé de répondre à une question. D'où vient une telle
idée? Un idiot ou un grossier personnage vous pose une question
concernant une affaire qui ne le regarde pas ou qui ne le regarde que
de très loin et vous vous considérez comme obligé de lui répondre? Mais
non! La qualification du silence dépend donc d'abord de la
qualification du questionneur. Au-delà de ce cas, le plus courant quand
il s'agit de silence, de discrétion, de réserve, etc., face aux
questions, il me semble qu'on ne peut qu'assez rarement qualifier un
silence de mensonge. Sans doute existe-t-il des cas où la rétention de
vérité peut entraîner des conséquences graves, mais même dans ce cas-là
peut-on parler de mensonge stricto sensu? Il vous faudrait alors me
présenter un cas bien précis. Sinon, au plan général, il me faudrait
pour traiter du mensonge par abstention beaucoup de place en commençant
par le cas qui me semble n°1: Peut-on qualifier de mensonge un silence
qui n'est silence que par sagesse, parce que ceux qui attendent une
réponse n'y comprendraient rien ou comprendraient tout de travers de
toute façon? On est alors en pleine casuistique. Ce n'est ici qu'un
commentaire, mais non un traité du mensonge. |
14Avr07 57C23
Mentir,
dans quelle que circonstance que ce soit, c'est porter atteinte à
l'autre, à ce qu'il a de plus profond, à ce qu'il de Divin en son
Être: l'Honneur du Père. C'est le priver de ce qui
pourrait le rendre libre, en le nourrissant de la Vérité,
de ce qui circule librement comme l'air et l'eau; cela revient à
le priver du Souffle et de l'Eau qui, en le
nourrissant, donnent laVie perpétuellement.
Mentir, c'est donc réduire son prochain à un simple individu pensant,
que l'on considérerait incapable de transcendance, par là même c'est
une atteinte à la conscience universelle.
Se libérer du mensonge, c'est donc commencer en soi même le travail
profond de l'humilité, qui permet d'acquérir la capacité de cesser
de juger l'autre [comme étant] incapable de Vie, de
créativité, de Bonheur et de transcendance.
Nul ne pouvant se justifier [comme un être] plus ou moins capable qu'un
autre sous l'Œil du Père, Qui aime toute sa
Création: Même celui qui M'a rejeté avant de Me connaître sait Qui
Je suis quand Je lui parle (Révélation d'Arès 1/9).
Il nous aime, variés comme les reflets des roches, comme
les étoiles (27/6)
Danièle G. |
15Avr07 57C24
Comme le commentateur
57C18 je ne suis pas engagé dans la mouvement propagandiste né de La
Révélation d'Arès. Il
est totalement désinstitutionnalisant, déstructurant et de ce fait très
dangereux, en tout cas très aventureux, mais comme lui [ce
commentateur] je suis travaillé par La Révélation d'Arès et
comme lui je réalise que vous représentez une somme de pensées, dont la
valeur n'apparaît pas sous quelques écrits, mais devient éclatante sous
une somme (au sens d'œuvre générale).
Ce blog parvenant à son entrée 0057 commence à former une somme — on me
dit que la collection des Pèlerin d'Arès
formait déjà une somme, mais je ne l'ai pas lue — et, sans trop
m'expliquer pourquoi je cède, je vous regarde avec d'autres yeux. Je
crois que vos détracteurs et diffamateurs peuvent dire ce qu'ils
veulent, le monde ne retiendra même pas leurs noms, mais de vous il se
souviendra, même si vous êtes aujourd'hui inconnu, parce que vous ne
cherchez pas à l'être ou parce que personne n'a cherché à vous faire
connaître, vous populariser. Je réalise que vous n'êtes pas par nature
un homme public. Sans vous connaître personnellement, n'importe qui
ayant l'expérience du publicisme voit dans votre expression celle d'un
homme sans souci de notoriété. Socrate (ne voyez pas ici de flatterie)
était comme ça; sans Platon il serait resté inconnu. Ce que le public
pense de vous ne vous intéresse pas et [pour cette raison] vous n'avez
jamais ciselé ces formules "magiques" qui résument la foi dans les
religions. Vous n'avez pas parlé avec des mots, tout en connaissant
bien les mots, mais avec votre cœur, votre âme (si j'ai
compris ce que La Révélation d'Arès entend par âme).
Il
faut vous lire en globalité. Merci à Internet qui vous en donne la
possibilité. Les quelques lignes que vous avez publiées ici sur le
mensonge ont l'éloquence de la simplicité.Vous me faites penser à
Blaise Pascal. En plus fort.
Vous êtes de ces auteurs (rares dans
la littérature) dont il est impossible d'éditer des morceaux choisis.
Tout choix de votre pensée trahit votre pensée. C'est un ensemble.
C'est peut-être ce qui explique l'obscurité dans laquelle vous avancez,
dont vos détracteurs, que j'ai tous lus, ne sont pas la cause. Ils vous
servent même, parce qu'en vous bafouant ou vous déshonorant ils
incitent à la curiosité pour vous. Jean Vernette [évêque auxiliaire de
Montauban et spécialiste des sectes] m'avait dit que vos partisans et
amis ne sachant pas comment attirer sur vous l'attention du monde,
c'étaient vos ennemis qui avaient sans le vouloir excité la curiosité
publique. Mais il n'est quand même pas souhaitable que votre chemin
soit tracé de cette façon-là, parce ceux qui excitent involontairement
la curiosité créatrice excitent aussi volontairement les pensées
mesquines qui pullulent.
Si vous songez à éditer vos entrées et certaines de vos réponses aux
commentaires de ce blog, je serais heureux de m'en procurer un
exemplaire. Voici mon adresse de messagerie: [...]
Etienne M. |
15Avr07 57C25
J'ai relu plusieurs fois
votre entrée et je ne comprends pas pourquoi le sphinx défiait de voir
le mensonge?
Il y a peut-être quelque chose de simple, mais qui est surement
important, qui m'échappe. J'ai relu plusieurs versions de l'histoire
d'Œdipe et du sphinx et je me dis que le sphinx présente la vérité
emballé d'une certaine façon, certes, mais ce qu'il dit de l'homme
n'est pas faux. Ou alors est-ce de présenter la vérité comme une énigme
qui est le mensonge? Puisque la vérité est forcément lumière?
Est-ce la dissimulation? Mon faible lumignon (Rév d'Arès 32,5)
souffre, mais je vois avec ma vie concrète un
lien tellement direct: voir le mensonge pour être plus fort dans
le vrai
(XXVII,21) plus facilement. Je me sens parfois si compliqué et si
tordu ou dans des contextes si compliqués, je me dis
peut-être qu'une
bonne part du mensonge est dans la complication?
Bernard dlF
|
Réponse
:
Quel terrible mensonge
est l'inutilité à laquelle on donne une
importance capitale, voire vitale (le sphinx zigouillait les pauvres
voyageurs qui ne comprenaient pas sa question comme la guerre tue les
pauvres types qui ne voient pas pourquoi ils croupissent dans des
tranchées et seront tués demain ou tout à l'heure).
Vous avez fait tout à la fois la demande et les réponses. Si je n'ai
pas cité l'énigme que posait le sphinx aux gens qui passaient devant
lui, c'est parce que la place manque toujours dans une entrée présentée
comme une brève et aussi parce que l'énigme en soi n'avait pas
d'importance. Toute énigme calculée (sous forme de loi, d'idéologie, de
dogme, etc., toujours plus ou moins devinettes), tarabiscotage d'une
vérité trop simple pour que le pouvoir la présente ainsi, car il doit
maintenir son importance pour mettre l'humanité en défaut, pour pouvoir
la mener, la juger, la condamner... bref, pour la dominer, toute énigme
ou "complication" obscurcissante est un mensonge en soi (très
kafkaïen par surcroît; ça fait penser au "Procès"!). Je résume, c'est
le mensonge par excellence contenu dans tout mandarinat, tout
domaines réservé, etc.
Si ma mémoire est bonne, le sphinx demandait tout bêtement: "Qui n'a
qu'une seule voix, mais qui a quatre jambes et deux jambes et trois
jambes", ce qui signifiait: "qui marche d'abord à quatre pattes, puis
qui se tient sur ses deux jambes et qui, pour finir, a trois jambes (2
jambes + la canne sur laquelle il s'appuie)?" Réponse: évidemment
l'homme, et c'est Œdipe qui trouva la réponse, évitant ainsi la mort,
alors que tant de voyageurs avant lui avaient trouvé la mort dans un
simple jeu d'enfant présenté comme le mystère de la vie humaine, qui
finalement va à la mort pour bien peu de chose. Et vous avez bien vu,
bien que le disant autrement, que tout mensonge
contient d'abord sa propre énigme. Pourquoi déformer la vérité quand la
vérité: l'homme, est si simple, si évidente? Pour entretenir
l'obscurité et la rendre punissable ou mortelle pour l'humain (le
sphinx tuait, j'ai peut-être oublié de le dire, ceux qui ne donnaient
pas la bonne réponse).
Ne vous torturez pas la cervelle, car vous
générez au fond de vous des questions qui déjà en soi sont des
mensonges, dont vous n'avez pas conscience, ne serait-ce que parce
qu'elles sont plusieurs. Vous devenez ainsi votre propre sphinx. Ma
réponse est envoyée à la diable (je manque de temps), mais claire, non?
|
17Avr07 57C26
Je
viens de finir de visionner "Une vérité qui dérange," film document
avec Al Gore. Ce documentaire met l'accent sur le mensonge ou la
dissimulation (qui n'est rien d'autre qu'un mensonge) de certains faits
ou observations concernant l'état de notre planète. Et apparemment les
mensonges eux n'ont dérangé personne jusqu'ici...
Je ne sais si
vous avez pu voir ce document qui parait édifiant. Le problème qui nous
est posé est de savoir si ce document utilise les mêmes techniques du
mensonge pour sensibiliser l'opinion publique sur la dégradation de
notre planète. Il est évident, en regardant les modification
planétaires, que nous abusons de notre environnement en dépassant la mesure,de
ce qui nous est offert par le Père sur notre terre. Mais même si ce
n'est pas le cas pour Al Gore (je l'espère), un mensonge quel
qu'il
soit, même pour rétablir une situation qui paraît ou qui est
extrêmement préoccupante, reste-t-il un mensonge avec toutes
les
conséquences évoquées dans l'entrée 0057? Dans ce cas, le mensonge peut
sembler faire partie d'un état d'esprit "positif". Mais ne nous cachons
pas que, même dans ce cas extrême, l'énergie même de ce qui sera
véhiculé peut amener à mentir à nouveau pour se justifier ou ne pas
décevoir, etc. Alors là, l'escalade est proche et il parait difficile
de s'en tirer.
Apparemment, mentir ne peut pas servir une cause si bonne parait-elle.
Thierry B.
|
Réponse
:
Non, je n'ai pas vu le
film présenté par l'ex-vice-président des USA,
Al Gore, faute de temps et d'intérêt. Ce genre de film ne m'intéresse
pas au point de me faire courir pour le voir, je l'avoue. Pourquoi?
Parce que l'épuisement rapide des ressources et l'explosion de la
souillure sur la planète sont tout bêtement — pour quiconque réfléchit
un peu — une conséquence arithmétique. J'ai déjà vu dans ma vie des
documentaires du même genre, notamment à la fin des années 50 ou au
début des années 60 un film italien en deux époques, dont le titre
m'est
resté en mémoire: "Mondo Cane" (signifiant "monde de chien," je crois).
Ces documentaristes font de l'argent en faisant s'étonner ou s'indigner
le monde, comme le Monsieur Jourdain de Molière s'étonne de parler "en
prose", devant une découverte fantastique et affolante: Figurez-vous
que l'homme naît, passe par la fraîcheur de l'enfance, puis par les
dommages de la maturité et de l'âge et pour finir meurt.
Il m'a
toujours paru arithmétiquement impossible que, sans dégats et
épuisements énormes et rapides de la planète, l'humanité puisse croître
et prospérer suivant une exponentielle folle et en même temps, du fait
d'une idéologie qui vise à garantir à tous sur la planète un bien-être
seulement réservé aux riches ou aux entreprenants autrefois, une
abondance de bonne nourriture et gourmandise, un confort, des emplois,
etc. Inévitablement cela a conduit à épuiser rapidement les terres,
donc à produire de l'engrais chimique, à rechercher des plantes
toujours plus productives (OGM), à chercher et épuiser l'énergie, à
fabriquer les machines du confort et l'électricité qui les actionne,
dont le besoin croît de façon énorme, à épuiser les forêts pour
fabriquer des meubles pour des milliards, à fabriquer de la matière
plastique indissoluble, à bâtir des usines et des usines qui polluent
l'eau et le sol pour fournir de la marchandise et donner des emplois, à
épuiser les mers pour nourrir en abondance les hommes, les
chienschiens, les chachats, etc. Je n'ai pas besoin de voir le film
d'Al Gore, présenté ou non avec certaines "dissimulations," pour savoir
par la seule logique que l'état de dégradation de notre planète est
forcément alarmant. Ce Monsieur Al Gore me paraît produire de la
sensation vraiment très facilement.
C'est bien pourquoi le Père, qui est conscient de la situation, a
envoyé au monde La Révélation d'Arès.
C'est bien pourquoi nous devons courageusement la faire connaître sans
la dissimulation d'idées sociales et écologiques, un semblant de
rationalité, parce que le social et l'écologie ne font qu'accomoder à
des sauces plus agréables la cuisine matérialiste de nos temps, alors
qu'il faut absolument changer de civilisation, passer d'une
vision matérialiste de l'avenir, qui ne fera, bien ou mal gérée,
barbare ou humaniste, qu'accroître irrémédiablement l'épuisement et la
souillure de la planète. La seule solution est la pénitence:
le passage au Bien spirituel, ce qui évidemment conduira à
une façon de vivre radicalement différente. Il n'y a pas d'autre Vérité
possible. |
19Avr07 57C27
Votre
réponse au commentaire 57C26 est un raccourci génial de la plus belle
défense de l’environnement qu’il m’ait été donné de lire. Sous le
rapport de l’amour de la Création, je me sens très proche de François
d’Assise, sans avoir malheureusement l’envergure spirituelle du jars
fort, beau (Rév d’Arès XXXVI/3),
et votre appréciation dubitative de l’écologie me surprenait.
Aujourd’hui vous m’avez fait comprendre en quelques lignes très simples
les causes et les remèdes fondamentaux au mal de la planète. Les liens
très clairs que vous faite entre "vision matérialiste de l'avenir,"
c’est-à-dire impénitence, et ses conséquences "épuisement et souillure
de la planète," puis entre pénitence: le passage au Bien
spirituel » et "une façon de vivre radicalement différente,"
c’est-à-dire le salut de l’humanité et donc du jardin (Rév d’Arès
XVIX/4) que Dieu lui a offert me semblent maintenant évidents et
parfaitement convaincants.
Je tenais à vous en remercier. Sous l’angle arésien, qu’il s’agisse de
la politique, de l’état spirituel de l’humanité, de l’écologie et de
bien d’autres choses encore (charité, réalisme, évolution, foi) j’ai
plus appris en quelques mois de rencontre avec vous sur ce blog qu’en
plusieurs années d’expérience, de lecture, de prière, de réflexion
personnelle.
Dieu vous garde très longtemps encore parmi nous !
D. Faber |
19Avr07 57C28
En
attendant de vous écrire plus longuement sur certains sujets qui me
tiennent à cœur, voici ma contribution à cet article 0057 sur le mensonge.
Il y a le mensonge et le malentendu.
Je ne peux m'empêcher de penser à la fameuse pièce d'Albert Camus
"Le
Malentendu", dont je résume ici la trame très simple:
Aidée de sa fille, une hôtelière tue pour le voler un voyageur qui
n'était autre que son fils. En apprenant leur erreur la mère se pend,
la fille se jette dans un puits.
Un fils qui va chez son pére et veut se faire reconnaître sans
avoir à
dire son nom et qui est tué par sa mère et sa sœur, à la suite d'un
malentendu, tel est le sujet de cette pièce.
Sans doute, c'est une vue très pessimiste de la condition humaine. Mais
cela peut se concilier avec un optimisme relatif en ce qui concerne
l'homme (ce commentaire n'est pas de moi, mais d'Albert Camus
lui-même). Car enfin, cela revient à dire que tout aurait été autrement
si le fils avait dit: C'est moi, voici mon nom.
Cela revient à dire que dans un monde injuste ou indifférent, l'homme
peut se sauver lui-même, et sauver les autres, par l'usage de la
sincérité la plus simple et du mot le plus juste.
Yvan B. |
19Avr07 57C29
Pouah,le
mensonge! J'en découvre tout les jours et c'est presque ce qui me fait
partir de mes boulots avec dégoût et sans regret. L'avantage de changer
et de rester honnête, lorsqu'on travaille en travail temporaire, vaut
de l'or et je regrette cette formule qui me convenait si bien en
France. (Tiens! Voilà un mensonge que de dire à la société française
que c'est bien d'avoir un travail fixe, bien comme il faut, et qu[e de
dire] aux ''pauvres jeunes que les entreprises ne peuvent plus les
employer en contrat fixe. Il me semble que la nature humaine n'est pas
celle de la rigidité, enfin je crois.
Ici à Benidorm (Espagne), qui
est une ville de buildings, de bars, de retaurants, de discothèques, de
plages et de sable, presque tout est mensonge sauf l'homme qui pourrait
être si vrai s'il le voulait, s'il arrêtait de mentir à tire-larigot,
les filles se maquillent, sont rivales, se jalousent, les hommes ne
s'intéressent qu'a leurs culs, il faut bien dire. Celle qui est la plus
exubérante, qui parle le plus, est la mieux considérée. Pouah! Quel
mensonge!
Je travaille dans un bar anglais, je fais de la cuisine rapide
anglaise. C'est une ville artificielle, basée sur beaucoup d'inutilités
comme vous l'avait dit et auxquelles on donne une importance capitale.
Terrible! Et, finalement, pourquoi? Ces filles ne sont pas plus
heureuses. Plus de malheurs, c'est tout ce que cela ramène. Ce n'est
qu'un exemple, cette société n'est pas la bonne, parce que les hommes
rejettent leur nature spirituelle, n'acceptent plus de vivre en paix
avec soi-même.
Être entièrement vrai,
quelle paix, je crois!
Danielle Anthony, Espagne |
20Avr07 57C30
Vous n'avez pas parlé
avec des mots, tout en connaissant bien les mots, mais avec votre cœur,
votre âme.
Les auteurs des commentaires 57C24 et 57C18 ne savent pas encore qu'ils
viennent de goûter à la Source!....Ta parole, Ma Parole,
Justice de juste (Rév d'Arès XXXI/10).
Depuis plus de 20 ans que je puise mes forces dans
cette Eau-là, je ne me doutais pas des énormes changements
intérieurs qu'il me faudrait réaliser pour suivre cette voie!
Au delà de nos différences, il n'y a qu'un seul fond commun: C'est la VIE!
La même ORIGINE!
Notre destin commencera toujours avec le CHOIX... L' homme discutera à
l'infini de la tragique LIBERTÉ et de ses conséquences et leur
attribuera mille interprétations, mais... il n'y a qu'UNE VERITE!
Merci à vous, Frère Michel, pour vos blogs qui s'introduisent en
catimini dans notre quotidien pour nous aider à élucider les zones
d'ombre encore et encore à éclaircir pour se vêtir du manteau neuf
(Rév d'Arès 1/1).
Lucienne |
20Avr07 57C31
Au
moment où les Français s'apprêtent à voter pour, peut-être enfin, doter
la France de réformes raisonnables et nécessaires, voilà qu'un con
vient après des siècles d'obscurantisme ajouter son obscurantisme!
J'ai lu ton blog. C'est absolument désespérant! C'est avec des cons
comme toi qu'on n'arrête pas de reculer.
Amédée Joly |
21Avr07 57C32
[Réponse à Amédée Joly
commentaire 57C31]
Cela doit sans doute être une question de point de vue, mais les
siècles d'obscurantisme dont vous parlez je les vois et les ressens
tout au long de cette campagne présidentielle [où se disent beaucoup
de] mensonges.
Une campagne de plus où les candidats promettent à peu près tout et
n'importe quoi (parfois très très loin d'une quelconque rationnalité
économique et comptable), caressant dans le sens du poil les couches
d'électeurs susceptibles de les promouvoir sur ce petit trône de
Président de la République.
Notre société croule sous les réformes
et les lois qui ont toute été mise en place par leurs instigateurs sous
le prétexte de raisonnables et nécessaires mesures pour le bonheur de
tous.
Quels hommes où quelles femmes seraient-ils susceptibles de savoir
mieux que quiconque ce dont ont besoin les Français pour être
"heureux"? Les Françaises et les Français, peuple aux racines
révolutionnaires ayant pour mot d'ordre: Liberté Egalité Fraternité.
Où sont-ils ces idéaux?
Liberté d'être, de croire, de vivre comme on l'entend, libre de tout
préjugés...
Égalité entre les hommes, les femmes, les âges, les couleurs de peau,
les peuples...
Fraternité, frères et sœurs au sens noble du terme. Où est notre souci
de l'autre, notre main tendue vers le plus faible?
Écrasés sous les réformes raisonnables et nécessaires, dans lesquelles
les plus "forts," les plus "intelligents," les "mieux nés" mettent
leurs atouts au service de leur nombril pour dominer, encore et
toujours...
Il est là l'obscurantisme!
Les réformes raisonnables et nécessaires à mener, elles commencent déjà
en chacun de nous, lutter contre son propre mensonge en fait
partie.
Amicalement vôtre,
Gaël L. (un électeur français qui tente de se libérer de son
obscuranstisme, un con de plus à vos yeux, Amédée!) |
00Xxx00 XXCX
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