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4 avril 2006 (0016)
2100 milliards d'Euros, dette publique de la France
Bien plus inquiétante que l'affaire du CPE, la dette de la France atteint un chiffre astronomique. La dette publique immédiate, ce qu'il faudrait rembourser sur le champ, se monte à 1140 milliards d'Euros (67% du Produit Intérieur Brut ou PIB) auxquels, dit un règlement européen, il faut ajouter ce qu'il faudra payer demain inévitablement comme les retraites des fonctionnaires et militaires encore en exercice. Total: environ 2100 milliars d'Euros. En nette augmentation par rapport à l'annonce faite à l'automne dernier. L'actuel ministre des finances, Thierry Breton, essaie pourtant de maîtriser cette fabuleuse dette accumulée par ses prédécesseurs, mais n'y parvient pas. Il arrive tout juste à en payer les intérêts composés —Notons qu'il réussira quand même à réduire le déficit public à moins de 3% (prévision: 2,8%) en 2006, selon ce qu'exige le Pacte Européen de Stabilité, mais le déficit public n'est pas la dette publique.
Dette publiqueComment une telle dette s'est-elle accumulée? De cent façons. En distribuant privilèges, sinécures et allocations, en comblant tous les déficits, en augmentant le nombre de ses fonctionnaires ou en entreprenant des grands travaux sans avoir l'argent nécessaire, l'état se met dans l'obligation soit d'augmenter les impôts, soit d'emprunter. Comme les taxes et impôts (prélèvements obligatoires) ont déjà en France été augmentés plus que de raison, aucun gouvernement ne s'aventure plus à les augmenter encore. Alors, il emprunte.
Chaque nouveau-né français avant même d'ouvrir les yeux a déjà environ 34.000 Euros de dettes.
L'une des paraboles par lesquelles le Père dans La Révélation d'Arès désigne l'impatiente gourmandise des hommes: L'homme est fou... Il compte deux chaises pour une jambe, deux lits pour une nuit (V/7), fait facilement comprendre comment une nation en arrive à un tel endettement.
Comment la nation remboursera-t-elle ses créanciers? Arlette Laguiller dirait: "Faisons payer payer les riches!" Mais des riches, il n'y en a plus beaucoup. Tout le monde devra donc, c'est clair, faire tôt ou tard des grands sacrifices, tout le contraire de ce que semble envisager le discours politique de gauche comme de droite.


copyright 2006
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Commentaires:
05Avr06 16C1
C'est une vision arriérée de l'économie nationale moderne. Aucun pays ne vit sans dettes actuellement. Les dettes, on arrive toujours à les payer sans faire de "sacrifices" [...]. On ne peut quand même pas prétendre que bien soigner la santé des citoyens ou assurer une vie acceptable aux fonctionnaires et aux retraités soit une dépense exagérée. Entreprendre des grands travaux crée des emplois en faisant travailler des entreprises. Je ne vois pas ce que tout ça a à voir avec la vie spirituelle, de toute façon. Vous-même[s, pèlerins d'Arès,] entreprenez des grands travaux sur l'emplacement de votre pèlerinage en ce moment. était-ce bien nécessaire?
Maxime H.

Réponse :
Les travaux que nous avons entrepris sur le lieu du Pèlerinage l'ont été selon une économie de "bas de laine", c'est-à-dire que l'argent nécessaire, exclusivement tiré de dons volontaires et non d'impôts ou taxes, a été économisé pendant plusieurs années avant le lancement des agrandissements et aménagements, qui n'étaient pas du luxe, parce que depuis trente-deux ans les lieux étaient bien trop exigus pour le nombre de pèlerins, surtout certains jours d'affluence. Il fallait aussi mettre à niveau la sécurité électrique, etc.
Ceci dit, l'article du blog que vous commentez ne dit pas qu'un pays ne devrait pas avoir de dettes. Il ne dit pas que les dépenses de santé ou un traitement "acceptable" de la fonction publique seraient superflus. Cet article parle de "dette astronomique", exagérée, non proportionnée aux moyens immédiats de la nation, de ce fait, non résorbable sans sacrifices à venir. Or, les sacrifices forcés sont des tourments qui tuent le développement spirituel d'un peuple, l'histoire l'atteste. C'est pourquoi La Révélation d'Arès parle uniquement de pénitence individuelle, plus que consentie, voulue. Mais ce n'est pas le sujet, je sais.
Cet article souligne surtout le matérialisme épais et exclusif sur lequel est fondé aujourd'hui toute politique, où l'on ne trouve même plus trace d'idéologie au sens d'idéal. Une telle politique conduit inévitablement à céder à toutes les revendications, y compris à celles dont on n'a pas les moyens, à cultiver le clientélisme, et donc à ajouter aux dépenses sensées les dépenses de deux chaises pour une jambe et de deux lits pour une nuit, qui n'apportent rien à personne sauf aux marchands de chaises et de lits. Le sujet a donc tout "à voir avec la vie spirituelle", parce que celle-ci ne se développe pas dans une société trop soucieuse de ses acquis ou de ses dépenses matérielles.
M.P.

06Avr06 16C2
"Plus on pédale moins vite et moins qu'on va plus loin,"
disait Coluche.
Eurodepbb (Suisse)

09Avr06 16C3
Bonjour à notre grand frère Michel!
Je trouve que votre désir d'engagement sur la vie publique est exemplaire. Nous sommes des êtres agissants impliqués dans les affaires du monde. C'est cela la vrais spiritualité. Etre un homme spirituel ne doit pas nous couper du monde dans des pensées stériles oubliant que nous avons une tâche à accomplir les pieds sur terre! Le monde doit changer.
Pour cela, ce qui me frappe, c'est que La Révélation Ares est porteuse d'une grande leçon d'économie politique. Le monde ne changera pas si les hommes se réfugient derrière une responsabilité collective. Il faut faire le choix de la responsabilité individuelle: Chacun à son poste, à son travail, à ses responsabilités, à son devenir! Il est trop facile de dire que tout le monde est responsable, parce qu'alors personne n'est coupable!
Tout mon soutien dans votre analyse de la dette publique. Vous vous "mouillez" politiquement et votre honnêteté ne censure pas vos contradicteurs! C'est une belle preuve de votre engagement à vouloir penser autrement.
C'est une belle preuve de foi que vous nous donnez!
Didier

11Avr06 16C4
Autre aspect de la dette publique: les créditeurs. De leur point de vue, un client qui arrive tout juste à payer l'intérêt (de manière sûre, bien entendu) sur une somme aussi grande que possible est un client idéal. On se pose alors la question des liens entre la politique et ses créditeurs. La question de savoir si c'est une bonne chose est une autre question, qui dépend de ce que les créditeurs font des intérêts qu'ils reçoivent. En tout cas, avec ces sommes ils reçoivent le pouvoir de décider comment les utiliser, ce qui se traduit en des décisions sur l'emploi des forces de travail dans la société et donc sur la vie des gens.
Vaut-il mieux que les créditeurs décident de l'utilisation de cette part des fruits du travail [des contribuables dont les impôts paient les intérêts de la dette], ou que les politiques en décident, ou encore que les individus en décident eux-mêmes, ou encore d'autres entités nommées ou créées par ces derniers? Eh bien, ça dépend, comme toujours, de la qualité de leurs décisions, des motivations qui les sous-tend. Est-ce pour aimer, construire, libérer, éduquer, ou au contraire accaparer, enfermer, etc?
Qu'il s'agisse de sommes grandes ou petites, privées ou publiques, à la fin ce sont toujours des individus qui font leurs choix. La Parole contient des rapports sur les motivations que peuvent avoir ceux qui fixent les prix (Rév d'Arès 28/24-26), et elle donne des conseils et avertissements essentiels sur lesquels on se base ou ne se base pas, avec les conséquences qui en résultent. Elle nous appelle aussi à ne pas juger (Rév d'Arès 27/3, 35/9, 36/16). Chacun décide en pleine responsabilité comment utiliser ses biens, y compris soi-même [comme bien ultime].
Peer

13Avr06 16C5
Concernant l'article sur la dette publique de la France, peut-on établir des liens avec ce qui s'est déroulé en Argentine? À ce sujet, j'ai vu un documentaire saisissant: "Mémoire d'un saccage".
Yaël

Réponse :
Je n'ai pas vu le documentaire en question, mais j'imagine qu'il s'agit de la dette colossale accumulée par l'Argentine. Même chose pour d'autres pays d'Amérique latine, notamment le Brésil. Quant à la pauvre Afrique, les dettes fantastiques accumulées par la plupart des états sont telles qu'il a fallu ou qu'il va falloir les annuler purement et simplement. En France, la dette a pour origine l'inconséquence, mais pas la prévarication, notamment nos politiciens ne s'en sont pas mis plein les poches comme en Afrique. Je ne sais pas si c'est le cas en Argentine.

01Jul06 16C6
Je viens de relire votre article sur la dette publique car j'ai vu l'émission "C dans l'air" en direct sur France 5, jeudi 29/06/06 à 18h.
Les trois invités ont parlé de cette dette et cela permet de mieux la comprendre. D'ailleurs un des invités a dit que s'il y avait pour la première fois une émission sur ce thème, c'est que l'on commence a s'y intéresser.
Je vous livre mes quelques notes prises au cours de l'émission:
Élie Cohen (économiste, auteur de "Le Nouvel Âge du Capitalisme"): "Nous fabriquons de la dette à partir de dépenses courantes... La dette n'a jamais faibli... On investit de moins en moins."
Jacques Marseille (historien, auteur de "Le Grand gaspillage"): "On a le sentiment que rien ne peut arrêter le processus... L'état ne peut plus augmenter les impôts car il y a une forte pression mondiale (concurrence)... On peut comparer la dette à un obèse qui grossit, grossit, jusqu'à devenir paralysé... L'état finance la dette avec l'argent des assurances-vie qu'il défiscalise pour la rendre plus attractive. De ce fait, l'argent n'est plus placé en action, ne profite plus aux entreprises."
Rémi Godeau (auteur de "La France en Faillite"): "Prendre des décisions aujourd'hui signifie un impact dans dix ans. Or, pendant ce temps on vieillit."
Au cours de l'émission, il y a eu un reportage sur les pays nordiques:
Le Danemark a entamé une politique de restriction depuis 20 ans et ils en ont les fruits aujourd'hui. Flexibilité du travail... L'opinion publique est d'accord. Même les syndicats sont d'accord. Ces pays ont eu le courage de s'attaquer à leur dette, mais les prélèvements sont très lourds: 63%! T.V.A. à 25%." Le salaire de l'ouvrier (Rév d'Arès 27/5 et 8, 28/24) est très taxé... Mais les gens ont compris que s'ils veulent des prestations et des avantages, ils doivent payer. En Angleterre, les gens ont moins d'impôts, mais aussi moins de bénéfices et avantages sociaux. Ces pays restent donc dans un relatif équilibre budgétaire.
Par contre le modèle de la France est... "fou! On refuse d'ajuster les dépenses avec les recettes."
Jacques Marseille: "La France est un état qui n'a pas à rendre de comptes. C'est un héritage de la monarchie... Qui osera s'attaquer aux systèmes: santé, éducation, retraites?"
[...] Si les pelerins d'Arès avaient été invités, ils auraient pu parler du changement individuel (pénitence), mais aussi du refus actuel de la France d'accepter son destin spirituel et changer les mentalités. En changeant peu à peu, le fardeau deviendrait plus léger. 
Hélène B.

00Xxx00 16CX
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