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2 avril 2006 (0015)
CPE (suite)
Certains me disent : "Attendez la fin de la crise avant de parler du CPE." Pourquoi attendre? Les pour et les contre sont déjà tous perdants et le savent. Ils auront toutefois vécu cet événement comme le seul type d'aventure qui reste à l'homme moderne qu'enferme dans des lois de plus en plus nombreuses un système de plus en plus morne.
Le CPE apporte-t-il la précarité ? Remet-il en question de la loi du travail, comme disent les syndicats? Il sera toujours temps de manifester si la loi du travail est menacée un jour. Quant à la précarité, c'est le manque de travail qui la crée, depuis longtemps, et l'on ne peut pas reprocher au gouvernement d'essayer de décider des employeurs à créer quelques postes salariés non indispensables, qui procureraient peut-être un plus à leur entreprise, à leurs clients, à la qualité de le vie. Si mon plombier avait un ouvrier de plus, je n'aurais pas à attendre un mois avec un seau sous l'évier (à changer deux fois par jour) tant que le siphon fuit. Mais je sais que le problème est d'une autre ampleur: Il faudrait sauver l'industrie française, qui délocalise, qui fait perdre aux Français savoir-faire et compétences en formant ailleurs un personnel moins cher. L'industrie ne fait pas face aux plombier concurrents du quartier, mais au dynamisme du commerce mondial.
Pourquoi les media n'ont-ils montré que les jeunes anti-CPE? Parce que, pour un journaliste, les jeunes qui sont pour le CPE ne constituent pas un événement, même s'ils forment l'immense majorité. Beaucoup d'entre eux disent même : "Le CPE peut nous donner l'occasion de montrer qu'on est capables de bosser pour un apport créatif, qui peut relancer et sauver la machine industrielle, l'obliger à revoir ses doutes?" Pourquoi tant de media tendent-ils à faire croire que les jeunes Français veulent majoritairement un régime soviétisé, qui garantirait l'emploi et la retraite, comme si en France les choses ne pouvaient pas finir aussi catastrophiquement qu'elles finirent en URSS? Quant aux cinq grands syndicats, le CPE leur donne l'occasion de retrouver une importance qu'il ont perdu, puisqu'ils représentent, à eux cinq, moins de 9% des salariés en France. Quant à la gauche, elle oublie qu'elle provoqua aussi des émeutes comme celle fameuse contre la loi Allègre, ministre socialiste de l'éducation nationale sous Lionel Jospin. Ce n'est pas faire de la politique que d'observer ces faits et de rappeler que La Révélation d'Arès a raison de dire: La Vérité est que le monde doit changer (28/7). Travaillons à inciter les hommes à retrouver l'intelligence depuis longtemps perdue (32/5).


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Commentaires:
04Avr06 15C1
"Pourquoi les media n'ont-ils montré que les jeunes anti-CPE?"
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça. Les médias, enfin ceux que j'ai pu entendre, ont aussi montré des interviews de jeunes contre l'occupation de leurs facs et pour le CPE. Des jeunes sans diplômes aussi se sont exprimés en disant tout naturellement le bien qu'ils voyaient dans ce genre de mesure. Qu'elle leur permettrait l'accès à un boulot pendant lequel ils se qualifieraient, puis ensuite, s'ils s'avèrent performants, leur donnerait de grandes chances d'être embauchés. C'est d'ailleurs plutôt pour eux que fut conçu le CPE. Mais probablement les pro-CPE furent-ils moins médiatisés.
On sait bien que France3 par exemple à un traitement gauchisant de l'actualité comme TF1 plutôt droitiste. C'est le clivage sans dialogue, la langue de bois idéologique qui fait problème. Mais on n'avance que par confrontation, par lente pesée des options dans le champ des possibles. Ces jeunes nous montrent qu'ils ont envie de placer le débat au-delà du politiquement conforme en discutant quotidiennement dans leurs amphis, même si par ailleurs un syndicat comme l'Unef est implanté dans les campus et est largement influencé par la gauche. Donc quand un étudiant déclare son indépendance politique tout en  s'alliant avec ce syndicat son indépendance est forcément relative.
Et puis il y a la "sacro vénérée" démocratie, la loi de la majorité que personne n'ose défier par crainte... Par crainte de quoi? Par crainte que tout le château de cartes s'écroule? Mais il y a une recherche et une détermination dans ces jeunes et c'est cela le plus touchant.
Et puis, qui est totalement indépendant? Et vis-à-vis de quoi? Qui parvient à faire totalement abstraction de son envie de convaincre avant d'avoir entendu tous les arguments? Qui surmonte en toute occasion son impatience et ses passions? On est tous en formation sur ce plan. En effet, le spirituel rejoint les réalités socio-économiques. Dur labeur intérieur qui débouche sur un bonheur. De ce bonheur retrouvons le goût et communiquons-nous le les uns aux autres. Comme vous le faites frère Michel, à 77 ans bientôt... Ceux qui gouteront jusqu'au bout du bonheur à leur peine (Rév d'Arès 37/9).
Amicalement et bon courage.
J-C. D.

04Avr06 15C2
Quelle cohérence entre défendre le droit au travail et faire grève?
Comment pourrait-on faire grève de l'amour? Et n'est-ce pas ce que nous faisons? Grève de l'amour du travail, de l'amour des hommes, de l'amour de la vie?
C'est parce que le travail va manquer ou manque déjà en terme d'embauche et d'argent que des moyens irrationnels de défendre le "droit au travail" sont utilisés. Cependant, aux moissonneurs dans les rues en recherche d'hommes pouvant ou voulant se recréer bons pour que le monde change, presque tout le monde s'exclame: "Alors, bon courage. Là, vous avez du boulot!"
Pourquoi ne partagerions-nous pas ce travail? cette tâche démesurée pour l'homme mais qui, seule, peut lui forger son bonheur? Oh, ça ne fait pas "gagner sa vie" au sens immédiat quand, à midi, après une matinée [de mission de rue,] d'appels et de rencontres sur le thème "Qu'un homme devienne bon vraiment et c'est le monde qui commence à changer!", ce n'est pas sûr qu'une personne de rencontre nous offre un repas et nous propose de travailler ensemble au champ des hommes meilleurs, ni sûr qu'en fin de mois nous nous retrouvions porté par une large assemblée, d'autant [moins sûr] que les assemblées qui naîtront de ce labeur opiniâtre seront toujours libres et souveraines d'elles-mêmes. Dans les deux cas, je répondrai, comme un de nos humoristes: "Quoique..!", car il y a un bon sens qui nous échappe et que nous devrions retrouver dans nos relations.
C'est important de toujours se rappeler l'essentiel: l'homme qui aime ne compte pas. L'homme qui aime la Vie ne compte pas le temps qu'il prend pour la gagner. Et il peut alors crier partout: "Cette vie est courte; le bonheur ne se mesure pas en années, mais en éternité. Chacun a juste le temps du repentir, car les regrets du spectre ne font que s'ajouter à ses tourments! Ecoutez la Parole Que J'ai reçue et sauvez-vous!" (Rév d'Arès 36/23).
Avec vous dans la prière et à la moisson,
Bernard L.

04Avr06 15C3
J'ai suivi ces événements avec détachement. Non par desintérêt pour ce qui se passe, mais parce que ces crises qui se reproduisent regulièrement en France, ne font entendre que les [trois cents gueules,] vieille voix dans la pente (Rév d'Arès XLV/2), qui finissent toujours dans des demi-mesures qui ne changent rien au fond. Elles ne font qu'alourdir un système déjà très pesant. Quand nos hommes politiques comprendront-ils que leurs positions idéologiques ne servent pas le devenir de l'homme et qu'aujourd'hui, en France, elles nous empêchent de nous lancer dans l'aventure d'un autre monde à créer? Ma position sur le CPE? Elle reflète un peu ma vision de ce que devrait faire la politique: ne pas imposer, donner la possibilité d'essayer et on verra s'il en ressort du bien. Ce qui reviendrait, en fait, à ne pas faire de lois mais à en supprimer. "Vous n'y pensez pas me repond-t-on! Les lois sont là pour nous protéger." Oui, mais elles nous asservissent aussi. On ne retrouvera pas l'intelligence (Rév d'Arès 32/5) sans prendre le risque d'être absolument libres (Rév d'Arès 10/10). La France est bloquée. Elle a besoin que se libèrent les énergies créatrices. Et il y en a! Les medias n'en parlent pas, peut-être parce que ceux qui pensent différemment et qui ont quelque chose d'autre à proposer n'ont pas encore trouvé les mots pour le dire et le faire entendre suffisament fort pour que cela devienne un "événement".
Eric D.

09Avr06 15C4
[...] Merci de nous livrer fraternellement vos pensées sur les évènements de notre monde. Vous nous rappelez fort à propos que la Parole du Père est [tout à la fois] hors du temps (...mais Mes Paroles ne passeront pas...) et toujours d'actualité. Devrais-je ajouter, hélas, que dans le cas contaire ça voudrait dire qu'elles ont été accomplies?
Devant les évènements actuels, la première tentation serait de les juger certainement de manière négative, mais à la lumière de la Parole qui a beaucoup de mal à se frayer un passage dans ma petite cervelle de civilisé imprégné de culture, le doute s'installe sur la possibilité d'une solution à l'emporte-pièce. C'est là que vos réflexions me sont utiles, elles peuvent me permettent de re-situer ma pensée et donc mes actes en accord avec, ce que j'oserais appeler, un début d'intelligence spirituelle.
[...] Quand arriverons-nous à dialoguer? Quand les gouvernants abandonneront-ils leur attitudes de domination et de pouvoir? Quand les syndicats auront-ils l'inventivité et la générosité de sortir de leurs systèmes et de proposer des idées nouvelles, créatrices? Le résultat [de cette négativité] est que nos jeunes nous singent. Non pas parce qu'ils contestent le CPE, encore qu'ils occupent les voies ferrées, bloquent les routes ou les centres de distribution sans se rendre compte qu'ils précarisent à leur tour d'autres personnes...
Pourquoi devrions-nous interdire à ceux qui veulent travailler de le faire? Où est la générosité et la fameuse démocratie dont on nous rebat les oreilles. Oui, piégés [nous sommes], nous avons piégé nos enfants par une éducation complètement déconnectée de sa dimension spirituelle. Aurai-je assez changé pour pour pouvoir leur expliquer ceci et le porter moi-même?
"L'abime est noir pour nous et pour lui serait bleu?" (La Vérité; V. Hugo).
Jean-Marie L.

10Avr06 15C5
L'auteur de ce n°15 s'est trompé en disant que "les pour et les contre sont déjà tous perdants." Le CPE est retiré. On doit s'en réjouir. Rien de ce qui peut favoriser un tant soit peu l'exploitation de l'homme par l'homme, je veux dire le travail d'hommes salariés par des hommes libres de les licencier quand bon leur semble, ne doit jamais revenir. [...] C'est une claire victoire politique du progrès qui ainsi défend ses acquis.
Jean-Paul. G.

Réponse :
Je continue de croire que tout le monde est perdant. Tout à l'heure j'écoutais Bernard Thibault (CGT) chanter victoire et précisant le nom du vaincu: "la flexibilité! La flexibiilité, disait-il, doit rester interdite..." Je pense au contraire que la flexibilité est souhaitable pour une raison fondamentale: Il ne peut y avoir de progrès au sens le plus humain du mot sans liberté et il n'y a pas de liberté sans flexibilité. Il est temps que la jeunesse commence l'apprentissage de la liberté, car vivre libre (Rév d'Arès 10/10) s'apprend. Au lieu de ça, on a poussé la jeunesse à la grève pour qu'on laisse à l'employé comme à l'employeur les chaînes de la loi, que la Parole du Père appelle la loi des rats. La victoire dont vous parlez confirme la consternante sclérose de la société.
Le CPE n'était sûrement pas la recette pour tous les jeunes, mais il représentait une première chance pour des légions de jeunes qui n'ont pas grandes perspectives de carrières et qui pourtant se sentent valoir quelque chose et attendent une chance de le prouver. Il faut que les jeunes apprennent à affronter l'employeur les yeux dans les yeux et non par tribunal de prudhomme interposé. Ils doivent apprendre à se faire valoir avec une chance de réconciliation directe en cas de problème, une vraie chance de progrès donc. Rien n'est pire pour des hommes qui travaillent ensemble que de pas leur donner une chance de résoudre leurs problèmes ensemble. Cette chance, la flexibilité seule peut la donner. La politique a peut-être remporté une victoire partisane, idéologique, toute provisoire d'ailleurs, mais elle a fait beaucoup perdre à la jeunesse qu'elle pensait défendre. Il y avait mieux à faire que de réclamer le retrait sans condition du CPE, il y avait à en rediscuter les termes, à supposer qu'une loi fût nécessaire là où l'apprentissage de la liberté pouvait commencer.
M.P.

10Avr06 15C6
Merci pour votre blog. C'est un bon moyen d'avoir un regard spirituel sur l'actualité et de suivre votre pensée prophétique.Nos enfants (ados à présent) ont lu attentivement vos articles sur le CPE
Denis et Marie-Elise

11Avr06 15C7
La réponse de M.P. (je suppose que c'est Michel Potay, propriétaire du blog) à Jean-Paul G. est complètement facho [fasciste]. Je croyais que le frère Michel était un homme très social et voilà qu'il affirme sa fidélité à des principes politiques d'un autre temps où la domination était la règle côté patrons et la précarité la règle côté salariés. Je m'étais relié à La Révélation d'Arès parce qu'elle me semblait apte à spiritualiser une situation de tension entre les forces qui se font face dans le monde du travail ou dans le monde financier et par là crééer un monde heureux, mais je me demande si j'ai bien lu [...]
Thierry

Réponse :
Comme La Révélation d'Arès préconise la disparition de la religion et de la politique, fille profane de la religion, je ne mets pas ma foi dans une politique, quelle qu'elle soit.
Ce qu'espère La Révélation d'Arès pour l'homme social, c'est l'équité (Rév d'Arès 28/10), et elle nie que le roi blanc (religions dominatrices) ou le roi noir (pouvoirs politiques, industriels, financiers, etc.) puisse établir l'équité, être autre chose qu'oppresseur (28/10). Dans cet esprit précisément, ma réponse à Jean-Paul G. sortait le problème du CPE des considérations politiques pour lui donner une dimension hautement humaines. L'équité comme la liberté s'apprend et La Révélation d'Arès rappelle qu'elle ne s'apprendra pas par la loi des rats, mais par la remise en pratique de contacts humains trop longtemps "marionnettés" par des lois et qui, de ce fait, ne sont plus depuis longtemps des relations humaines.
On ne redonnera pas aux hommes la vie spirituelle: l'amour, la paix, l'intelligence, etc. sans remise en pratique et donc réapprentissage de relations humaines, vraies et directes, en tous domaines, y compris entre employés et employeurs. Ce sera très long, nul doute, mais il faut bien commencer un jour. La crise du CPE a caricaturalement démontré que les relations humaines n'existaient plus entre gouvernement et syndicats, pour une raison claire à mes yeux: Le premier ne représente qu'un fraction minoritaire de la population et les seconds représentent moins de 7% des salariés, autrement dit, ni le gouvernement ni le syndicat n'a la force de la légitimité; de là leur surdité et des positions de rodomonts. L'équité ne peut exister que multilatérale entre gens en pleine possession d'eux-mêmes. C'est sur ce point que les partenaires sociaux auraient pu travailler ensemble pour sortir le CPE de termes trop courts comme celui de licenciement "sans avoir à donner de motif", au lieu de l'abroger. Que met-on à la place? Rien. Oui, tout le monde est perdant.
M.P.

14Avr06 15C8
Les syndicats ne forment que 10% [en fait, seulement 8,6% selon Michel Rocard] de la masse salariale, mais arrivent souvent à mobiliser ces masses et à paralyser le pays. Dans cette affaire ils ont tous joué "perdant-perdant."
Le social institutionnalisé, chaque acquis obtenu est un mal et non un bien. La revendication sociale est l'abdication du soi, au profit de la manifestation de la peur.
Les manifestations des rues sont la manifestation de la peur du manque et de la soumission à un système qu'ils voudraient simplement meilleur au lieu de tout simplement s'en détourner. Les manifestants ont peur du manque quant à leur bien avoir matériel. Les politiciens dans l'opposition ont peur de manquer de voix aux élections (donc ils en quêtent ici). Les syndicats ont peur de manquer d'exister ou peur de disparaître. Les médias, journalistes de tout grain, toujours hypocritement du côté du revendicateur, soi disant du plus faible, pas tant pour couvrir l'évènement que pour couvrir leur paie, leurs privilèges, leurs statut etc., qu'il vaut mieux dissimuler à la masse derrière un nuage de misérabilisme toujours bien venu auprès de celle ci.
Nous sommes dans un monde de compassion entretenue et dénuée de raison. C'est le règne de la peur de manquer ou de passer à côté du bonheur. Ceci est accentué par un ressenti de relativité de notre existante, incapable que nous sommes d'imaginer notre éternité. Alors l'homme court après son bonheur jusqu'à aller se pendre, oubliant que le bonheur ne se mesure pas en années mais en éternité (Rév d'Arès 36/23). Fraternellemnt
Jean B.

26Avr06 15C9
C'est étonnant comme change, à la manière des vagues sur la plage, le fracas médiatique. Les caméras se posent sur les étudiants insurgés en masse et puis, le CPE retiré, on repasse à la grippe aviaire. Les sujets sont abordés en écume qui fait rage, mais qui s'intéresse à l'eau qui porte les vagues ? Trêve de métaphore. Ce que je veux dire, c'est qu'en allant dans des campus (Avignon et Marseille) de ce mouvement d'insurrection étudiante, j'ai entendu et ressenti bien plus que le refus d'un sous article d'une loi.
De même qu'il y a eu un formidable non à la constition européenne, il y a eu aussi un formidable non à une logique d'ensemble des pouvoirs en place à travers ce mouvement, et pas simplement de manière politique pour les quelques politisés et syndiqués. Je vais apparaître un peu cinglé, irréaliste ou trop imbu d'écritures, mais moi ça me rappelle cet épisode de Moïse où Pharaon serre la vis aux hébreux en leur imposant d'être toujours plus occupé par leurs tâches et non par l'idée d'aller honorer leur Dieu et surtout pendant ce temps de prendre la liberté et le temps de faire autre chose que travailler à son service. La grève, ça arrête le manège du monde. Le paradoxe c'est que c'est pour réclamer davantage de briques à faire ou à gagner. Mais ça laisse aussi le temps de réfléchir et autrement que caché derrière un stylo, sur ce qu'est la démocratie, ce qu'est vivre ensemble, sur la justice, la légitimité, l'équité et aux possibilités de faire autrement pour se sortir de cette fosse... Alors c'est sûr, à l'époque Moïse était connu, aujourd'hui [il ne l'est] pas. Il manque aussi des idées libératrices réalisées concrètement pour que des scandalisés (Rév d'Arès 28/4) aient d'autres exemples et d'autres envies plutôt que de revendiquer moins de briques à porter et plus à gagner.
Mais il y a dans cette force d'opposition populaire une brèche où un prophète peut se faire entendre pour montrer la voie droite, car leur "coeur est resté généreux". Et j'ai la folie de croire qu'un jour ce peuple de France anesthésié par les lois et par l'orgueil de son histoire se relèvera de sa tombe pharaonique pour prendre en main de manière solidaire sa destinée, et que cette reprise en main passera aussi par de puissantes remises en cause des pouvoirs établis en même temps que par la construction pragmatique d'espaces de vie équitables.
David B.

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