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février 2006. Les députés entrent dans la salle
d'enquête parlementaire. "Mais c'est un enfant!"
laisse échapper l'un d'eux en apercevant le juge
Fabrice Burgaud.
Cet "enfant" est un des agents du système judiciaire
qui, au stade de l'instruction, et par suite d'erreurs
lamentables, a jeté des innocents en prison pour de
longs mois et ruiné leur vie sociale et même
familiale.
Non
négligeables étaient les risques qu'un pareil drame
fût causé par un trop jeune juge, tout à la fois
horrifié de découvrir quels ignobles sévices des
pédophiles pouvaient infliger à des enfants et presque
totalement dénué d'expérience. Aussi, tant qu'à faire
comparaître devant eux les responsables d'aussi graves
erreurs judiciaires, ce n'est-ce pas le juge Fabrice
Burgaud qu'auraient dû convoquer les représentants du
peuple, mais la justice entière, pour le moins les
plus hauts magistrats et même le garde des sceaux,
tous les gardes des sceaux passés, présents et à
venir, qui ont confié à un gosse frais émoulu de
l'école de magistrature l'instruction d'une affaire
aussi complexe et grave. Aurait-on confié à un jeune
ingénieur fraîchement diplômé la direction des études
préalables à la construction du viaduc de Millau, du
paquebot "Queen Elisabeth", de l'Airbus 380? Non.
Confier pareille tâche à un jeune homme aurait été une
faute. Alors, pourquoi accepter que ses aînés aient
laissé, d'un bout à l'autre de l'instruction, sur les
épaules du jeune juge Burgaud une affaire prenant
chaque jour une importance plus démesurée? Ce sont ses
aînés qui devraient comparaître là, et même, si
c'était possible, si c'était une figure humaine, la
justice elle-même !
Qui d'entre nous ne pense à La Révélation d'Arès
déclarant que le seul juge qui montre quelques signes
de justice et d'intelligence (Rév d'Arès
32/5) est le juge qui mange sa langue (Rév d'Arès
XI/7)? C'est-à-dire celui qui renonce à la loi
pour faire appel à son cœur, à son âme, à
son amour, lesquels
n'excluent pas la sagesse, au contraire?
Les erreurs judiciaires sont innombrables, mais
émiettées. Rare et donc précieux est un cas
d'inconséquence judiciaire massif comme celui
d'Outreau, cause de dégâts sociaux, familiaux et même
physiques (suicide d'un innocent en prison) aussi
spectaculaires, parce qu'il montre quel effort énorme
le pardon doit parfois consentir. Oui, les innocents
dont la justice a ruiné la vie doivent pardonner aux
juges.
Pardonner n'est pas passer outre. Réformée, aucune
justice ou loi ne pourra jamais l'être assez. Elle
doit disparaître. C'est une des grandes leçons de La
Révélation d'Arès.
Si les innocents ne pardonnent pas aux juges, cette
justice-là continuera partout sur terre, parce que ce
n'est pas la vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9),
mais l'amour actif, qui la fera disparaître.
Autre chose devra remplacer la loi et le système
judiciaire. Autre chose qui reste encore à découvrir,
que seul l'amour découvrira, quand un petit
reste l'aura remis en circulation. Nous ne
sommes pas au bout de l'évolution. Le monde doit
changer (Rév d'Arès 28/7).
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