Commentaires Français de #248
Retour au Blog
8 février 2023 (248) 
Caïphe

Joseph ben Caïaphas dit Caïphe (Matthieu 26/57-67, 27/1-2, Marc 14/63-65, 15/1, Luc 22/66-71) n'a rien d'original. Il renaît sans cesse ; de tous les calamiteux de la société il est celui qui condamne ; il ne disparaîtra que quand le monde changera (Rév d'Arès 28/7).

Caïphe demanda à Jésus : "Est-ce toi le Christ, le fils du Béni ?" Jésus répondit : "C'est moi et vous verrez le fils de l'homme assis à la droite de la Puissance et venant avec les nuées du Ciel." Caïphe déchira sa tunique et s'écria : "Qu'avons-nous besoin de témoins ? Vous l'avez entendu blasphémer !" Tout le Sanhédrin déclara que Jésus était passible de mort (Marc 14/61-64).

Ces condamnateurs étaient sincères ; là est la dramatique antilogie. Juifs gardiens de leur religion ils avaient depuis longtemps compris que Jésus allait désenchaîner celle-ci, rendre libre la foi pourvu qu'elle fût vécue selon le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7). Nous aussi Pèlerins d'Arès avons nos Caïphe que la pénitence nous contraint à aimer, pardonner, laisser libres d'agir (Rév d'Arès 10/10) jusqu'à l'aube (xxxv/7) du Jour où nous leur aurons fait découvrir que l'amour est l'intelligence (32/5) et que la loi n'était que fate et interminable vengeance sans fin (27/9).

____________________________________

JésusdevantCaïphe : Albrecht Dürer

Jésus trainé devant Caïphe
par Albrecht Dürer

Notre mission exhorte le monde à passer du dogme religieux, ou de la loi rationaliste juridique, philosophique, scientifique, etc. ou de l'incrédulité générale, ou des trois ensemble, à l'amour, de sorte que nous avons une vaste triplice de détracteurs, dont beaucoup voudraient nous voir disparaître. Il ne reste qu'un courtissime vestige d'humanité sans œillères que nous puissions convaincre de nous suivre : les épis mûrs.
Dans le débat public deux types de discours s'opposent toujours, celui des accusateurs et celui des accusés. Les accusés comme nous sont toujours très minoritaires. Les accusateurs ont le "bon droit" largement  majoritaire de la loi des rats (Rév d'Arès xix/24) et ne sont jamais à court d'arguments. La justice est ainsi forcément cagnarde.

Combien dura le Feu sacré d'Adam avant qu'il ne se coiffât de l'éteignoir du péché (Rév d'Arès 2/1-5, vii/6-13) et quittât l'Éden ? On ne sait pas ; les antiques biblistes ne firent que résumer. Tout nous laisse cependant deviner qu'Adam redevenu l'animal pensant à vie brève d'avant sa Création spirituelle, reçut du Créateur la possibilité de sa rédemption. Ipso facto, la Création ou Spiritualisation de l'homme a recommencé, très parsemée et très lente, sur l'élan de la Puissance Initiale.
La progression, lente au point d'être indiscer­nable, de la vie biologique devenue trop courte pour que l'humain, sauf exceptions, puisse la ressentir, se fait malgré tout depuis des millénaires, parce que l'homme, quoique resté réfractaire au Dessein du Créateur, est parmi tout ce qui vit le seul qui n'a jamais cessé de s'observer, de s'étonner de ce qu'il est, de s'interroger sur son avenir, parce qu'il est resté sans le savoir son propre co-créateur (Genèse 1/26-27). Dans une très paresseuse reptation, microdétail après microdétail, l'homme retrouve (Rév d'Arès 24/5) peu à peu tout ce qu'Adam(e) l'ancêtre avait refusé d'être.

Khaybar, Arabie Saoudite

Restes archéologiques de Khaybar (Arabie). Des humains vécurent là
voilà des millénaires, mais quelle différence fondamentale avec nous ?
Aucune. Les innocents luttent toujours pour survivre à leurs juges.

Voilà peu, je méditais sur quelques photos des restes archéologiques de Khaybar en Arabie : des hommes vécurent là il y a des millénaires et je songeais au temps qu'il faut à l'homme pour revenir de la chute d'Adam(e). Qu'aurait-il servi à Dieu de revenir parler avant 1974-1977 aux hommes qui ne L'écoutent pas ? À rien ou presque rien, je suppose, aussi longtemps que l'homme ne verra de progrès que dans sa technique et ses philosophies ; c'est lui-même qu'il devra faire progresser. Il nous faut faire sortir les humains de leur invariabilité.
Adam redevient l'animal qu'il avait été avant sa création spirituelle ; il ne peut plus comprendre ce qui le lie à l'Éon originel que par le pont métaphysique. L'homme est le contenu de sa propre raison d'être, de sa conscience, de ses rapports à l'inconnu ; il ne fait encore que supputer, mais la métaphysique n'est pas supputation immobile, elle est spéculation en marche, très lente aujourd'hui, diligente demain si nous réveillons la curiosité spiritelle de l'humain. C'est de décider l'humain à fouiller l'invisible, à s'élever vers la Vie (Rév d'Arès 24/3-5) et en ressentir la réalité, que le Père nous charge, nous Pèlerins d'Arès.
Peut-on s'intéresser à ses origines divines quand on en a perdu le souvenir ou quand on l'a figé ? Caïphe peut-il comprendre quelque chose à Jésus qu'un abîme métaphysique sépare de lui, tant qu'il demeure le commun Caïphe borné ? Albrecht Dürer, graveur aussi spirituel qu'habile, a dessiné Caïphe avec le profil niais des conservateurs, les gardes avec des têtes de brutes, Jésus avec les traits tragiques des évolutionnaires. Ce qui séparait ces hommes il y a deux millénaires frôlait l'infran­chissable. Ce qui nous sépare de nos détracteurs aujourd'hui frôle encore l'infranchissable quoiqu'un peu moins, ce qui rend possibles les rencontres, mais il nous faudra  beaucoup de patience.

La religion a la vue très courte. À tout individu humain qui suit ses dogmes et ses régles elle promet le paradis éternel et aux autres elle promet l'enfer éternel. Malade d'invariabilité, la religion ignore l'expansion nécessaire à l'homme qui vit dans un Univers en expansion ; de ce fait, elle n'enseigne qu'une rigide illusion. La religion ne voit pas que l'homme s'expansionne par nature.
La vie spirituelle, celle dont La Révélation d'Arès parle, a la vue très longue ; pour elle l'individu n'est qu'un jalon toujours dépassé sur le très long sentier que la race (Rév d'Arès xii/5) doit parcourir sans s'arrêter. Les Enfants (13/5) de Dieu croissent ; c'est leur nécessaire destin qu'on ne peut arrêter sans tout fausser en eux. C'est leur entière communauté sur la durée totale de la race qu'il faut délier jusqu'au Jour de Dieu ! Non pas la fourmi torturable, soumise à l'irrémédiable criminalité de son espèce par ses juges, mais la fourmilière unie et sans juges. La fonction prophétique des Pèlerins d'Arès n'a rien à voir avec la religion. En chacun de nous sont contenus les huits milliards d'humains.
"O miseras hominum mentes (Malheureux esprits humains), O pectra cæca (ô cœur aveugle), qualibus in tenebris vitæ (dans quelle ténèbre de la vie), quantisque periclis degitur (et à travers combien de dangers s'écoule) hoc ævi quodcumque est (ce laps de temps quel qu'il soit) !" (Lucrèce, "De natura rerum",  de la nature des choses). La vie après la chute d'Adam(e) est une misère, n'achève aucune œuvre, finit toujours vaincue par la mort. L'âme est la bouée de sauvetage que le Père aimant a prévue pour les pénitents, qui ne sont pas que ceux qui font le bien, qui sont aussi  ceux qui montent le sentier de la transcendance.
Les Caïphe tout en cherchant la Lumière sans la trouver, luttent et meurent tout comme ceux qu'ils condamnent. Les chefs anciens disaient : "Panem et circenses (du pain et des jeux) !" parce qu'ils sentaient bien la superfluité de la vie sans même savoir qu'elle était due au péché qui vide l'humain de son génie édénique, dont heureusement des traces demeurent, au hasard, chez quelques uns. Entre les désirs et leurs irréalisations s'écoule la vie humaine.
Partout il y a sous nombre de formes des Caïphe. Les Caïphe ne réservent pas leurs arguments accusateurs à Jésus ; ils juchent tous les accusés sur leurs dos de porc-épic, les rebuffent et énoncent les châtiments ! Jésus, lui, parlait avec amour au pécheur : "Va et ne pèche plus." Mais eux n'absolvent jamais celui qui défie leurs idées. Ils s'assoient sur la grille des oubliettes dans quoi ils ont jeté l'amour. Mais nous les feront un par un réfléchir, se lever, puis soulever la grille, jeter une corde et remonter l'amour à la surface de la Terre.
Ce ne sont pas les seuls Pèlerins d'Arès qui réinstalleront l'amour sous le soleil ; ce sont tous les hommes, leurs Caïphe y compris.

copyright 2023

Commentaire + (éventuelle) pièce attachée
Commentaires
08fév23 248C1 
L’ignorance fait prendre le mal pour le bien.
Les détracteurs des chercheurs spirituels, parce qu’ils sont soumis à leurs propres conceptions, éducation et habitude, sous-estiment les possibilités humaines, les leurs et celles des autres. Ils ignorent qu‘ils ignorent. Pire, ils imposent leur vue, s’imaginant être dans le vrai. Ainsi, de tout temps, il y eut des minorités avancées et des majorités vides de changement, ces dernières, détruisant tout ce qui trouble et dérange leur vision parfois simpliste. Aujourd’hui encore, ces chosent perdurent, empêchant ou ralentissant l’évolution spirituelle de l’humanité.
Pourquoi défendent-ils avec acharnement leur entendement ? Il est concevable qu’ils défendent quelque chose d’eux-mêmes, une position sociale, un privilège financier, un sentiment de puissance, un bagage de savoir — dès qu’ils ont guéri un bubon (Rév d'Arès xxxiv/17), ils croient avoir tous pouvoirs —. Or, La Révélation d’Arès nous dit et leur dit de n’être plus rien pour soi-même (40/6). C’est ce que l’exmple de Jésus a montré et que ceux qui tentent de le suivre cherchent à accomplir… Et ceci afin de se laisser pénétrer par la Volonté du Père (Celle de la Vie, du Créateur) et non par la sienne, celle de l’ego qui La recouvre, qui s’ajoute par-dessus, ego ignorant, incapable et grossier, sans même parler de son enfermement dans son conditionnement culturel.
Alors oui, il est plus que nécessaire de rendre l’esprit libre [Rév d'Arès 10/10], la pensée libre par rapport aux interprétations, aux règles, aux systèmes intellectuels, aux idéologies, aux théories, aux courants abusifs, arbitraires, partiaux dans les domaines du profane, du spatio-temporel, (exemple récent du covid) mais également dans le domaine du spirituel en ayant une foi libre par rapport aux dogmes, aux mythes, aux doctrines religieuses, tellement sûres d’elles-mêmes qu’elles ont condamné, massacré, et qu’elles continuent à fustiger, censurer sans remords.
Par souci d’immédiateté et d’efficacité, il leur importe d’éliminer, oubliant que l’homme n’intègre les grandes vertus et n’est capable de les vivre que dans la lenteur, l’éducation, l’aide, le soutien, l’amour... La Révélation d’Arès le confirme en disant que quatre générations ne suffiront pas [Rév d'Arès 24/2].
Charlie F. du Nord

Réponse :
Merci, mon frère Charlie, pour ce commentaire qui développe la nécessaire idée de liberté pour la vie, la foi, l'espérance.
La liberté n'est pas sans risque dans les moments où elle commence à s'établir et où l'amour n'est pas encore assez fort pour en faire le moteur relationnel de la société sans que certains abusent de la facilité de faire le mal, mais il faut le courage d'accepter le moment du changement et son inévitable mais provisoire désordre.
Jésus de Nazareth, prophète sublime et héroïque, livra au monde la trace à suivre dans les débuts de la liberté sociétale : le Sermon sur la Montagne. L'Église, qui n'était autre que la mise en place de pouvoirs régulateurs sur le prône libérateur de Jésus, l'Église qui, pour cette raison, fut couronnée par l'édit de Milan, l'été 313 (certains disent 314), décidé par les co-empereurs romains Licinius et Constantin accordant la liberté de culte aux Chrétiens et ordonnant que leur soient rendus tous les biens qui leur avaient été confisqués pendant la Grande Persécution, l'Église fut motivée par des enjeux de "sécurité publique". L'Église, donc, fit très tôt cesser la liberté dans l'Histoire du Christianisme. C'est un phénomène constant sur toute la Terre dès que la liberté rouvre ses portes quelque part.
Il y a quelques temps quelqu'un me dit à propos de Confucius (VIème siècle avant J.C.) et de son influence décisive sur la pensée chinoise quelque chose comme : "L'œuvre de Confucius est le prototype du règlement nécessaire pour qu'une société vive dans la paix et l'ordre." Je lui répondit : "Oui, mais Confucius comme Jésus fut un sage qui étala devant le peuple chinois autre chose qu'une réglementation. Le discours de Confucius comme celui de Jésus fut une œuvre généreuse de l'intelligence et du cœur, que je connais un peu par des traductions, et qui ne se borne pas à dire : Obéissez !" Zarathoustra, Isaïe, Confucius, Jésus, etc. ont tous prêché l'universalité puissante de l'amour et déploré les codes de lois qui ont toujours eu la prétention de le remplacer avantageusement. L'amour, le pardon, la volonté de paix, l'intelligence spirituelle libre de tous préjugés, n'ont jamais besoin de longs développements ni de discussions divergentes interminables. Mais le cruel mépris que nourrissent les puissants barbares à l'égard des gêneurs n'a jamais, lui non plus, eu besoin de longs développements ni de discussions divergentes interminables. L'amour comme son contraire, le cruel mépris, ont disparu. Restent aujourd'hui la loi, le juridisme, les complications sans fin de codes qui non seulement sont inutiles mais sont aussi catastrophiquement nocifs, parce qu'ils font oublier la conscience. Bref, la liberté et la conscience qui peut lui donner naissance sont un besoin absolu de la société, mais le malheur veut que la société se soit tellement déshabitué de vivre libre qu'elle ne sait plus défendre la liberté et même qu'elle la craint. C'est une des difficultés de notre mission.

12fév23 248C2
"En fait, les hommes n'ont peut-être pas perdu la foi ; il se pourrait qu'ils cherchent la solution du mystère du Mal… " Accomplir l’inaccomplissable ou chevalier de la foi (entrée 238).
J’ai fait un très court diaporama — travail non finalisé et à approfondir — avec l’aide de mes frères sur Facebook sur "le christianisme n’existe pas" qui est destiné à être visionné en vitrine où je vous cite au tout début : "Face à la médiocrité qui menace l'Histoire des hommes, la foi dans le Bien est sans nul doute la grande bouée de sauvetage qui nous est lancée depuis la Vie qui occupe l'Univers infini" (241c23), que je trouvais bien pour un public chrétien, car le mot foi pouvait faire la jointure entre le chrétien d’église et le chrétien simple et vrai ou la Vie et relativiser la foi superstitieuse et délirante lorsqu’elle s’appuie sur des conceptions complètement hasardeuses et abracadabrantes.
On peut ergoter et dire : "Oui, mais la foi dans le bien peut rester un vœu pieux…" À quoi vous précisez : "L'âme est la bouée de sauvetage que le Père aimant a prévue pour les pénitents, qui ne sont pas que ceux qui font le bien, qui sont aussi ceux qui montent le sentier de la transcendance." Oui, l’âme est la conséquence du bien accompli avec foi dans la Parole ou par l'intuition non perceptible (fouille de l’invisible) de la puissance initiale enfouie et aussi par l’effet miroir de son propre changement (spéculation en marche). On peut avoir foi en son intuition trempée au feu de la transcendance.
https://www.youtube.com/watch?v=bQro1NbqC9c
Pascal L. de Bretagne-Sud

Réponse :
J'aime bien votre diaporama, mon frère Pascal. Je me demande seulement comment les gens de la rue s'arrêtant devant la vitrine de la mission, rue du Port à Lorient, vont comprendre l'image du Concile de Nicée. Rares sont les personnes qui savent qu'il s'agit du concile des évêques agréés par l'Empire Romain réuni à Nicée (actuelle Turquie) par l'empereur Constantin en l'an 325 pour décider des dogmes, dont le fameux Credo appelé Symbole de Nicée. Le concile de Nicée, c'est la fin du christianisme pur (Rév d'Arès xL/3) et libre (10/10) et le début de l'Église autoritaire.
Quoi qu'il en soit, vous avez raison, "l’âme est la conséquence du bien accompli avec foi dans la Parole ou par l'intuition non perceptible (fouille de l’invisible) de la puissance initiale enfouie et aussi par l’effet miroir de son propre changement (spéculation en marche). On peut avoir foi en son intuition trempée au feu de la transcendance." Mais la transcendance est la capacité et le courage de s'élever à la Beauté (Rév d'Arès 12/3) la plus universelle, la Beauté qui dépasse toutes les catégories, qui dépasse un ordre de réalités déterminé e qui ne résulte pas du jeu naturel d'une catégorie d'êtres ou d'actions, mais suppose l'intervention d'un principe extérieur et supérieur à celle-ci. C'est à ce dépassement — j'ai envie de dire : ce dépassement des dépassements — que nous Pèlerins d'Arès sommes invités à retrouver, le christianisme pur (Rév d'Arès xL/3) et libre (10/10) d'avant Nicée. Voilà en quoi, sur le Fond des Fonds, nous ne sommes pas une religion.

12fév23 248C3
La prière d’arrivée au pèlerinage telle que vous l’avez proposée, dis combien je suis  l’infime, l’injuste, qui arrive au  gîte d’étape sur le sentier de mon ascension. Oui l’infime, l’injuste. Oui, celui qui veut pardonner, et qui pardonne mais qui juge encore, celui qui aime, mais condamne encore… Oui j’ai encore mon côté Caïphe. Un peu moins bourrin, un peu plus subtile.. Ainsi suis-je conscient de ma chance de n’avoir pas été placé comme lui dans une situation de grand pouvoir politico-religieux. À quoi aurais-je renoncé ? Ne me serais-je pas alors pleinement réalisé en Caïphe, le désespéré expéditif ? L’histoire ne le dit pas, mais cela rend humble.
Dans votre entrée, vous évoquez un chemin du bien et un chemin de la transcendance. "L'âme est la bouée de sauvetage que le Père aimant a prévue pour les pénitents, qui ne sont pas que ceux qui font le bien, qui sont aussi  ceux qui montent le sentier de la transcendance."
Cette courte phrase m’a posé question ; chacun en lisant vos entrées, se voit invité à s’interroger sur certains passages.  
Chemin du bien, chemin de l’amour inconditionnel du prochain, d’un cœur chaud — tête froide.
Facile à dire, quel défi ! Aimer son ennemi n’est pas se soumettre à son ennemi, ni l’annihiler au sens propre ou figuré pour qu’il cesse de "faire le mal" selon notre regard vicié par la tare des siècles. Énorme difficulté, dont nous avons en ce moment une illustration absolument tragique avec la situation en Ukraine. Situation d’un homme qui, pressé par une partie de son peuple et se sentant le garant du bien, a décidé de partir sur un chemin funeste plutôt que d’essayer de continuer à faire évoluer la situation sous un angle de négociation, de paix et d’amour.
Oubli de l’amour qui peut être à la fois combatif et sans agression ; oubli pour sauver son peuple russophone dégommé par des puissances occidentales désireuses d’agrandir indéfiniment leur zone d’influence, soucieuses de reprendre en main toutes les nations un tant soit peu autonomes pour les mettre sous le joug de la finance.
Enchainement d’erreurs funestes dont nous verrons où elles nous mèneront.
Mais cette situation nous montre l’énorme difficulté du bien actif, tué dans l’œuf par l'absence d’intelligence spirituelle de Caïphe. Alors je reviens à ma part de Caïphe intérieur, je la ramène à ma minuscule situation personnelle. Les défis auxquelles nous sommes confrontés, sont bien évidemment d’une toute autre dimension. Mais ils sont fondamentalement, ontologiquement les mêmes. Alors je me questionne sur de petites choses : la mesquinerie,  l’ironie,  la médisance,  la capacité de faire tourner l’autre en bourrique, l’isolement, autant d’insultes à l’amour apparemment sans conséquences, autant d’offenses à la Vie. Alors je m'espionne, je regarde tous les trucs que j'ai développé pour être un tant soi peu le "canada dry" du pénitent (il ressemble au pénitent il a le goût du pénitent, mais il n'est pas le pénitent), car dans ce chemin du bien, si je  peux faire de petites choses, je m’ouvrirai moi-même à de grandes choses puis à des choses immenses.  
Mais ce chemin de la transcendance... De quoi s’agit-il ? En réfléchissant à cette question j’ai pensé à cette phrase du Livre : Où est le Saint, le Vent ? (Rév d'Arès x/4). L’ homme despiritualisé qui peut tout de même se poser mille questions sur le vrai, la métaphysique, et qui, s’il se fait  un devoir d’éviter de boire la fange dans le creux des mares, n’importe quoi qui puisse apaiser ça soif un instant (30/2), cheminera. Où est le Saint ? Pâquis, chasse, bouc et chien voilà à quoi le réduit l’homme (x/5). Certes, partant de ce rien, sa quête du graal, sa  recherche de vérité, d’Unité dans la diversité, de l’Être, de la nature du divin en soi et au-dessus de tout ce que l'on peut décrire, se fera chemin de la transcendance que vous nous avez depuis si longtemps invité à emprunter, à réfléchir pour sortir de la médiocrité de l’ignorance, pour réenvisager nos semblables, l'Être que nous sommes, réenvisager notre action sur le monde dans ce cadre neuf, vers la race au regard clair, transfigurée.  
Votre blog nous conduit à la fois sur le chemin du bien et sur le chemin de la transcendance, et par optimisme vous aviez envisagé de privilégier le chemin de la transcendance, mais, me semble-t-il, la médiocrité de vos frères — là je me situe comme frère d'Île de France — vous demande de revenir sur le chemin du bien, d’exhorter à l’amour, voire laisser un moment de côté l’ouverture sur la métaphysique. Mais quel que soit le chemin, il reste une ascencion, un combat contre g, la gravité : combat pour le vrai, combat pour le bien, amour devoir. Tu tombes ? Non, combats ! (x/14).
Merci, frère Michel, pour cette très belle entrée. Merci de nous apporter de plus en plus de lumière sur le chemin de la transcendance, de plus en plus de force sur le chemin du bien.
Olivier de L. d'Île de France

Réponse :
Merci, frère Olivier, pour ce très beau commentaire, que j'ai lu lentement avec émotion.
Vous avez raison : Des Caïphe ? Nous sommes tous plus ou moins des Caïphe malgré nos airs d'aimer tout le monde. Nous sommes des faux jetons.
Tenez !  Pas plus tard que ce matin, 12 février, je dis à mon épouse en train de fourgonner dans sa cuisine : "Christiane, je vous rappelle qu'à 10 heures ce matin Madame Sandrine Rousseau, cocréatrice d'Europe Écologie Les Verts (EELV), est l'invitée de CNews chaîne télévisée..." Qu'avais-je dit là ?! Je vois aussitôt passer dans le regard de mon épouse la cavalerie dans un galop d'une fureur impétueuse. Ouaouh, gare aux Indiens ! Je crois entendre la trompette sonnant la charge. Christiane : "Quoi ? La mère Rousseau dont le mari est supportale parce que "déconstruit" ? Cette méchante personnee... etc. etc."
Oui, soudain ma chère et tendre épouse est Caïphe condamnant Sandrine Rousseau. Sandrine Rousseau n'a-t-elle pas le droit de dire sa pensée, d'exprimer son espérance, même si ce n'est pas la nôtre ? Et moi donc... Je faisais la sainte nitouche ce matin, parce qu'en fait, moi non plus je n'apprécie pas spécialement Mme Sandrine Rousseau. Oh ! nous ne la condamnons pas à la croix, non, non, mais un bon prurit, par exemple, une bonne démangeaison qui la maintiendrait chez elle une ou deux bonnes semaines, couverte de pommade, se grattant gratti, gratta, grattou, avec des papules, des nodules; des plaques bien picotantes...
Ah ! mon pauvre Olivier, nous ne sommes que des méchants, oui, des petits Caïphe. Je me console en me disant : "Si ça se trouve, cette personne n'est rien d'autre que facétieuse ! Elle fait un numéro comique, elle aime à scandaliser, etc. etc," mais, faux jeton comme pas deux, je ne crois pas beaucoup aux excuses que je donne à Madame Rousseau. J'ai le devoir d'aimer Sandrine Rousseau et je fais comme je peux, mais ce n'est pas, je le reconnais, l'amour de François d'Assise.
Caïphe, grand prêtre israëlite, ne pouvait pas ne pas condamner Jésus ; il était "payé pour ça" comme on dit vulgairement. Et moi, je ne peux pas vraiment aimer Madame Sandrine Rousseau. Or, elle a peut-être raison. Mais je suis pécheur et, quoique je le déplore, je mourrai pécheur. Je ne suis pas une exception à cette infirmité des choses humaines : le péché. Je travaille cependant à ce que dans quelques générations les non-pécheurs se multiplient dans notre grande famille de Pèlerins d'Arès. Il arrive quand même parfois que dans un âme — si j'en ai une — l'amour total et pur vienne remplacer l'amour insuffisant qui est encore le mien.

12fév23 248C4 
Merci, frère Michel, pour cette entrée qui encore et toujours nous rappelle qu'il ne faut pas se décourager, pas perdre patience, que nous devrions changer notre regard sur les êtres humains qui nous entourent chaque jours.
Cette semaine, à la mission, je me disais dans ma tête "Quelle bande d'ignorants, vous ne voulez rien entendre, rien voir, rassasiés, auto-satisfaits..." et je sentais le vent — toujours très présent ici, à Hambourg — qui soufflait dans mon dos et passait devant moi. Alors, j'ai pensé à La Révélation d'Arès : Mon Souffle passera devant toi et les ouvriers de la moisson pour ployer les tiges, les offrir à vos faux (13/9), me rappelant qu'il faut les aimer, patienter, y aller avec plein de chaleur humaine, même pour les Caïphe.
Vous avez posté cette entrée le jour de l'anniversaire de mon fils Jonas. J'aime beaucoup le prophète Jonas de la Bible qui a peur, qui doute, qui n'a pas envie d'aller affronter les Caïphe et leurs serviteurs et qui finalement il se dépasse. Il y arrive... Enfin, c'est surtout ça que je retiens de lui.
Ci-joins une photo de mon fils, il y a quelques années déjà, tenant un panneau de mission dont le contenu est bien actuel.
Je vous embrasse fort et fraternellement, ainsi que sœur Christiane,
Sandra L.-W., Hambourg, Allemagne
Jonas Laurent-Wallendorf

Réponse :
Merci, ma sœur Sandra, pour ce beau commentaire et pour l'image de votre fils Jonas.
Je traduis ici le panneau de la photo pour que les lecteurs de mon blog comprennent :
Faites la paix enfin !
Sans amour pas de paix,
Sans pardon pas de paix,
Avec de la partialité pas de paix.
Sans cœur pas de paix.
Faites la paix par la bonté.
J'espère ne pas avoir commis d'erreur de traduction... Il y a six longtemps que je n'ai pas pratiqué mon allemand. Je suis heureux de voir Jonas porter fièrement ce panneau sur lequel s'inscrit le Fond de tout le Message Chrétien.

13fév23 248C5
Ô juste prophète (Rév d'Arès xxxvii/9),
Cette Entrée 248, à elle seule, pourrait, je crois, résumer tout votre enseignement tellement elle représente un véritable condensé. Merci du fond du cœur !
C'est justement parce que l'amour évangélique n'est pas un amour de sentiment comme l'est l'amour romantique, mais un amour transcendant qui, lorsqu'il est total, peut aller jusqu'à la transfiguration à l'instar de Jésus (Rév d'Arès 32/3) devenu Christ, que je peux comprendre la dernière phrase de votre Entrée : "Ce ne sont pas les seuls Pèlerins d'Arès qui réinstalleront l'amour sous le soleil; ce sont tous les hommes, Caïphe y compris."
Cela me semble aller de soi puisque tous les hommes sans exception sont Enfants de la Vie ! Néanmoins, ce sont bien les Pèlerins d'Arès qui ont pour lourde tâche de faire éclore cet amour du fond de leur être, afin qu'un jour, il devienne la Loi Qui sera (Rév d'Arès 28/8).
Voici un extrait de l'article "Pénitence", Le Pélerin d'Arès 1993/1996, page 154 : "C'est à l'étroit dans l'assemblée que l'exemplarité commencera de montrer peu à peu de façon tangible, que l'effort sur soi, individuel et persistant, qu'est la pénitence, débouche sur une humanité nouvelle et tourne à la puissance créatrice universelle par les canaux croisés de l'amour, de la conscience collective et de l'intelligence qui se développent. Mère d'un nouvel homme, la pénitence devient mère d'une assemblée, puis elle se révèlera mère d'un autre monde par notre action publique qui, sous cent formules et dans cent domaines pratiques, revient finalement à persuader beaucoup d'hommes d'entrer en pénitence à leur tour."
Dominique F. de Catalogne Française

Réponse :
Merci, mon frère Dominique, pour ce commentaire qui me touche beaucoup.
Je ne sais quoi répondre. Vos lignes sont justes et belles. Encore merci

13fév23 248C6
Nous sommes cette future génération ensemencée, nous sommes ces semences arrivant enfin à maturité. Car le Semeur est passé (Rév d'Arès 5/1). Toutefois quatre générations n'y suffiront pas (24/2) pour guérir la blessure collective. Nous souffrons tous.
Dans cette maturité nous nous éveillons, encore une fois, à notre mission de vie, celle de servir l'humilité devant ce qui fut révélé, Tu vois le Retour (Rév d'Arès i/1).
Nous sommes la voix collective de la mission arésienne (la pieuse gente xLv/12-13)  et nous sommes venus pour être libérés et pour prendre notre envol, maintenant, à notre époque.
N'imposons aucune règle, hormis celle dont le prophète Michel Potay fut le témoin. N'ajoutons pas de lois à celles de Celui qui a donné la loi, afin que nous ne devenions pas des esclaves.
Soyons l'honneur de Dieu ! Nous sommes responsables de nous-mêmes, et non du maître. Être des exemples, l'infini est en nous.
Ces gens de pouvoir ? Ce sont des loups déguisés en moutons qui profitent du fait que les moutons leur cèdent leur pouvoir en toute ignorance.
Apportons de la lumière, de l'amour et la compassion. L'amour ne peut que progresser ; car c'est la survie de l'humanité.
Se créer l'âme est d'une urgence capitale afin de ne pas sombrer et succomber aux vagues de la ténèbre, le plus inestimable est de ne pas abandonner Dieu (Rév d'Arès xL/11). L'enfer sur terre — si l'homme ne se libère pas maintenant (4/7, 3/9 [?]).
Ce ne sont "pas les seuls Pèlerins d'Arès qui réinstalleront l'amour sous le soleil ; ce sont tous les hommes, leurs Caïphe compris." L'espérance est un acte de foi, disait Marcel Proust.
Mary de Bretagne-Sud.

Réponse :
Oui, vous avez raison, ma sœur Mary, "nous souffrons tous". Nous souffrons de mille choses et notamment de cette souffrance, qui est plutôt un malaise, le malaise de ne pas être écoutés.
Je regardais un instant ce matin de bonne heure à la télévision, toute vêtue de rouge, une chanteuse américaine (en fait barbadienne, me précise-t-on) du nom de Rihanna et je la voyais bouger au milieu de cinquante bougillons ou bougeurs (qu'ils appellent danseurs, curieux !) tout de blanc vêtus. "Rihanna, précisait le commentateur, est de retour." Retour de quoi ? Je n'avais jamais entendu ce nom. Mais bon ! Moi je ne suis pas écouté, Rihanna l'est. Je ne suis pas jaloux, oh non, mais je me dis : Que cette artiste soit écoutée au milieu de cinquante "danseurs", pourquoi pas ? Mais pourquoi ne le suis-je pas aussi au milieu de cinquante de mes frères et sœurs ? Ce que j'ai à dire est, à tout le moins, aussi important, et j'ose même dire plus important. Je n'arrive pas très bien à me faire à l'inattention ou à l'inconscience de ce monde. Cette injustice n'épuise rien en moi, mais elle me laisse m'interroger quasi indéfiniment : Qu'y a-t-il dans l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle libre de préjugés de moins intéressant que ce que chante Madame Rihanna ?
Je me suis dit, voilà quelques instants, il me faut voir ce que chante cette dame avant de la déclarer moins intéressante que La Révélation d'Arès, et j'ai cherché rapidement une chanson récente (elle est parolière, ai-je lu). Je suis tombé sur "Lift me up" (Soulève-moi !). Voici la chanson (la voix n'est pas celle de Maria Callas) :
Lift me up (Soulève-moi !)
Hold me down (Maintiens-moi !)
Keep me close (Tiens-moi tout près)
Safe and sound (sans danger et en bon état)
Burning in a hopeless dream (Brûlante d'un rêve désespéré)
Hold me when you go to sleep (Tiens-moi [bien] quand tu vas dormir)
Keep me in the warmth of your love when you depart (Garde-moi dans la chaleur de ton amour quand tu t'en vas)
Keep me safe safe and sound (Assure ma sécurité et mon bien-être)
Lift me up (Soulève-moi !)
Hold me down (Maintiens-moi !)
Keep me close (Tiens-moi tout près)
Safe and sound (sans danger et en bon état)
Drowning in an endless sea (me noyant dans une mer sans fin)
Take some time and stay with me (Prend le temps de rester avec moi !)
Keep me in the strength of your arms (Tiens-moi bien par la force de tes bras !)
Keep me safe safe and sound (Garde-moi bien abritée et solide !)
Lift (lift) me up ! (Soulève (soulève)-moi !)... etc.
Ce n'est pas juger Rihanna que dire que je ne vois pas très bien en quoi sa poésie est supérieure à la Parole d'Arès, même si l'on admet que Jésus en 1974, puis le Père en 1977 n'ont pas dicté des chefs d'œuvre littéraires  ! Alors, évidemment, je souffre, je souffre, en effet, de ne pas très bien comprendre.
Oui, vous avez raison, ma sœur Mary, il y a quelque chose qui ne va pas.

13fév23 248C7 
Très cher frère Michel,
Merci pour cette très belle entrée, pleine d'espérance même pour les Caïphe.
Cela me fait penser à ce passage du Livre dans La Révélation d'Arès [xix/20] : (Même) le cru(el), sa tête (se pose) entre tes seins (comme sur ceux de) la mère [xix/21]... La ronce laisse le(s) pic(s), le mo(u)r(an)t (re)vient, la mâchoire (se re)lâche, le sang (redevient) clair. [xix/22] L(es) homme(s de)vien(nen)t les frères, (et le monde) le nuage (d')or (où) les nations (s')embrassent, (où) le frère ne vend pas le pain (et) la laine.
Je m'interroge sur ce passage ci-dessous que vous avez écrit :
"L'âme est la bouée de sauvetage que le Père aimant a prévue pour les pénitents, qui ne sont pas que ceux qui font le bien, qui sont aussi  ceux qui montent le sentier de la transcendance." Je pensais que pour monter le sentier de la transcendance, il était nécessaire de faire le bien. Aimer, pardonner, faire la paix, se libérer des préjugés. Mais je comprends suite à votre réponse à Pascal L . (248C2) qu'il y a une une autre voie, celle de s'élever vers la Beauté universelle qui dépasse et englobe tout :
"Mais la transcendance est la capacité et le courage de s'élever à la Beauté (Rév d'Arès 12/3) la plus universelle, la Beauté qui dépasse toutes les catégories, qui dépasse un ordre de réalités déterminées qui ne résulte pas du jeu naturel d'une catégorie d'êtres ou d'actions, mais suppose l'intervention d'un principe extérieur et supérieur à celle-ci. C'est à ce dépassement — j'ai envie de dire : ce dépassement des dépassements — que nous Pèlerins d'Arès sommes invités à retrouver, le christianisme pur (Rév d'Arès xL/3) et libre (10/10) d'avant Nicée. »
Merci pour cet éclairage. Dans ma brève existence, il est vrai que j'ai vécu quelques moments (rares) cet état de transcendance, où j'ai ressenti un amour inconditionnel pour mes frères humains, ou plutôt je me sentais faire Un avec l'Amour.  
Mais je n'ai pas compris quels efforts j'avais fait pour vivre cela, aussi je ne sais retrouver le chemin, tandis que le chemin quotidien de la pénitence, cet effort d'aimer tous les humains, même les Caïphe, de pardonner même le pire, de faire la paix, de ne pas juger, m'est accessible facilement, en m'espionnant sans cesse dans mes rapports à mes frères humains, je vois mes manquements et m'efforce sans cesse de me reprendre.
Comme vous d'ailleurs quand vous parlez de Sandrine Rousseau.
Je vous embrasse de toute mon affection fraternelle ainsi que sœur Christiane.
Denis K. de Bretagne Sud

Réponse :
Je ne suis pas du tout sûr que Socrate ou Platon aient aimé leurs frères et sœurs humains au sens évangélique d'aimer comme nous nous efforçons de le faire. Pourtant l'un et l'autre, par des voies différentes, du reste, ont été sans cesse tendus vers la lumière de la transcendance. Assez considérable est le nombre d'humains qui, au cours de la longue Histoire humaine, ont cherché la paix de la raison ou de la lumière de l'esprit sans vraiment aimer leur prochain au sens évangélique par incapacité d'y parvenir. Il est cependant difficile d'y voir quelque chose de froid, de sans cœur, et de ne pas reconnaître un effort considérable d'évolution vers la sagesse.
Prenons pour exemple le stoïcisme. Le théoricien du stoÏcisme est Zénon de Citium ou de Kition à Athène à la fin du IVème siècle av. J.-C.. Ce Grec enseigna sous le Portique, enfilade de poteaux couvertes, dans l'Agora d'Athène, d'où le nom de l'école du Portique. C'est une théorie de l'univers et une logique, qui certes ne reposent pas sur l'amour, mais qui forment une sagesse considérant l'Univers entier et non seulement la conduite des hommes. La doctrine stoïcienne fait passer de la physique à la morale ; le bonheur y désigne l'indépendance vis-à-vis des circonstances extérieures et le détachement à l'égard des choses. La maîtrise de nos représentations et l'exercice du jugement permettent d'y accéder. Le stoïcisme est en somme une philosophie de la liberté intérieure. Le stoïcisme, en abrégeant, peut être vu comme un panthéisme : Dieu est le monde !
Toutefois, le stoïcisme ne croit pas au fatalisme, car il reste à l'homme une part essentielle de liberté. La morale stoïcienne est une morale de la liberté. Malgré le destin, l'homme demeure libre de ses représentations et opinions ; l'homme ne contrôle pas toutes les causes, mais il a le contrôle de la représentation de ces causes. La liberté n'est autre que la puissance d'agir par soi-même au niveau de la pensée et du jugement. La maîtrise des représentations conduit à l'ataraxie ou état d'une âme que rien ne trouble : l'âme stoïque. Le stoïcisme poussé conduit à l'apathie, état d'un humain qui ne perçoit même plus la douleur. L'homme atteint ainsi le souverain bien au sens du stoïcisme. Les passions, disait Zénon de Citium, sont le principal danger dans la vie du sage, mais il parvient à les dominer en dominant ses représentations. Le stoïcien accepte le moment tel qu'il se présente. Le stoïcien ne se laisse pas contrôler par le désir du plaisir ni la peur de la douleur ; il emploie son esprit à comprendre le monde et à faire sa part dans le plan de la nature, à œuvrer avec les autres et à les traiter de manière juste et équitable. Pour un stoïcien "la vertu est le seul bien", mais l'amour au sens évangélique lui est inconnu, c'est vrai. Néanmoins, cette absence d'amour laisse quand même au stoïcien un sens du devoir considérablement puissant. Il y a parmi nous des frères ou des sœurs qui répondent à ce changement et il est bien difficile d'affirmer qu'ils ne sont pas sur un sentier du Bien, même s'ils ne sont pas sur le sentier idéal où l'amour se développe.

16fév23 248C8
Transcendance.
Je rebondis sur cette notion que vous avez évoquée dans votre commentaire pour aborder un point que vous aviez soulevé en assemblée. Vous aviez lancé discrètement avec une moue dubitative dans laquelle j’ai reconnu le sage qui s’avance prudemment sur un terrain difficile, que Platon avait formulé sa fameuse phrase : "Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre" en empruntant les vois de la négation au point de faire apparaître dans sa formulation grecque le mot "agéomètre" signifiant littéralement "non-géomètre", pour dire en français maladroit "Un non-géomètre ne peut pas entrer ici". J’ai longuement médité vos propos et je profite de cette entrée pour vous faire part du fruit de mon expérience et de ma cogitation.
Il est communément admis que Platon, nourri de l’enseignement de Socrate, a posé les bases de ce qu’il est convenu d’appeler la « métaphysique ».Vous nous avez enseigné que la métaphysique n’est pas la transcendance à proprement parler. Elle est le pont que l’homme peut construire avec sa raison pour s’ouvrir à la transcendance. Pourquoi formuler par la négative son pré-requis ? Je pense que c’est parce que la métaphysique qui a pour objectif de developper la Raison capable de percevoir et de décrire ce qui est au-delà de la physique, ne le peut en usant de l’outil raison né de et développé au contact de la phusis qu’en approchant par empreinte négative son objet, comme la construction d’un échafaudage permet d’élever la charpente d’un navire à l’intérieur et en contrefort de son armature ou comme le fer fondu coule sa forme dans les contours d’un moule. Moule et échafaudage qui perdent toute utilité et raison d’être, une fois le navire prêt à être lancé sur la mer ou la lame forgée prête à être soulevé et brandie par le bras.
Je note au passage que cette propension à la négative se retrouve aussi dans la formulation des dix commandements donnés à Moïse (Tu ne tueras pas, tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, tu ne porteras pas de faux témoignage…), cadre de base pour que naisse et se développe la vie spirituelle, mais aussi dans la façon dont Jésus retrouvait la Vie en retournant les us habitus et pensées de son peuple : « On t’a dit ceci, moi je te dis cela », ainsi que dans la Révélation d’Arès où les négatives abondent pour montrer la Voie sur les points les plus fondamentaux : tu ne commanderas à personne (Rév. d’Arès), tu ne seras le chef de personne (16/1), tu n’auras pas des yeux de chair qui jugent et qui convoitent, que tes lèvres ne profèrent aucun jugement sur personne (16/3),… pour finir sur ce qui signe la préparation du pénitent au Livre et à la Mer sur les Hauteurs : « Désormais tu es Mon Messager tu n’es plus rien pour toi même. » (40/6).
Retournons à Platon. Si en plus de l’emploi de la négative, Platon forge sa proposition avec le mot « géométrie », c’est pour suggérer que ce domaine auquel ouvre la métaphysique, a toutes les caractéristiques d’un espace, à cette nuance près, que cet espace défie les lois de notre propre espace physique (il est au-delà et d’une nature inconnu de l’homme). Il a sa propre cohérence des forces et formes qui l’animent et y vivent, et ce qui persiste du rapport du géomètre à la phusis dans l’approche, est le lien de connaissance qu’il tisse in fine avec l’objet de son étude qui prend des voies similaires : appréhension, appréciation, mesure, arrimage et adjonction de forces, amplitudes, distances, variations de pressions, courants… d’un tout autre ordre et d’une tout autre amplitude que ceux de notre Univers matériel cependant et dans une toute autre disposition, puisque la Connaissance une fois rejoint ces Hauteurs, ne passe plus alors par les voies du comprendre et voir à posteriori d’observations et déductions, elle est produite infuse par le Voir dans le visu, elle se métamorphose se métabolise se métempirise pour ainsi dire jusqu’à faire de la lumière de l’oeil un feu (ton oeil moud la lumière, ton oeil voit la bulle dans la morio), tandis que l’outil langage se fait création et accoucheur de vies en visées (dis la Parole, elle est i/3).
Pour finir, je ferai remarquer que Platon ne glisse pas sa « science » dans un traité. Il reproduit certes dans de longs paragraphes savants le cadre de pensée dans lequel il restitue de mémoire ce qu’il a reçu de Socrate, mais ce qu’il a de plus cher et de plus chair à livrer, il le glisse dans la retranscription des conversations soutenues tenues par Socrate en plein coeur de la Cité. Il illustre ainsi le rapport et la différence de nature entre métaphysique (échafaudage de Raison) et transcendance (vie supérieure qui peut s’engouffrer dans la vie). Quoi de plus interactif et vivant en effet qu’un échange face à face, les yeux dans les yeux ? Jésus face à l’homme Michel ou Dieu face à Mikal n’ont-ils pas procédé de même ?
De Socrate-Platon je dirais donc qu’il fut un bon professeur de chantier mais je tiens toutefois à faire remarquer que je n’aurais pas pu "tracer l’horizon de mes cartes" sans le secours de Blaise Pascal dont la Mathématique fondé sur le calcul intégral, la combinatoire et les probabilités, ont préparé mon esprit à appréhender ce vaste Espace et sa dynamique (étudiant j’étais très doué en mathématiques), et que je n’aurais jamais pu m’élancer dans cette voie sans faire moi aussi à ma manière un "pari", en m’appuyant dans mes choix d’existence sur le concours des artistes et des poètes qui m’ont ouvert à cet Invisible et balisé la voie.
Je pourrais approfondir et évoquer ce que j’ai cru appréhender de cet espace de la transcendance qui me semble soustrait aux lois de la gravitation, qui est un espace sans centre (là où tout un pan de notre géométrie terrestre est basée sur la création d’un repère orthonormé) au sein duquel une "supériorité" de l’un n’implique pas nécessairement "l’infériorité" de l’autre, un espace ou un infini peut se développer sans heurts à partir de n’importe quel point mais je crains d’en avoir une vision encore trop approximative et parcellaire pour en parler en toute justesse. En d’autres termes, je dirai que la transcendance est un espace du Oui à l’inverse de notre monde qui se construit beaucoup sur la résistance, le refus, le rejet, etc.
J’espère ne pas m’être départi de votre sujet, "Caïphe" qui me renvoie personnellement à la nécessité impérieuse du non-jugement pour entrer en transcendance, car c’est un monde dont on retrouve tout entier comprimé la logique dans l’un des pics de La Révélation d’Arès, la Veillée 25 : Étrangers, je vous aime avant de vous connaitre, avant que vos tête aient affleuré l’horizon, j’ai dressé la table (de mon cœur?) pour vous restaurer, j’ai ouvert les rangs de ma race pour que vous y preniez place pour gravir ensemble les Hauteurs.
Je vous salue bien fraternellement.
Éric D. de Bretagne-Nord

Réponse :
Je ne me souviens pas d'avoir parlé en assemblée de l'affichage : "Ἀγεωμέτρητος μηδεὶς εἰσίτω = Nul n’entre ici s’il n’est géomètre ou, comme vous le précisez, Nul non-géomètre n'entre ici", dont on a dit qu'il était fixé à la porte de l'Académie de Platon à Athène. La "moue dubitative" que j'aurais eue en parlant de cela vient probablement du fait que je n'étais pas sûr que cette phrase fût affichée à l'entrée de l'Académie de Platon. Les uns disent que ces mots étaient écrits sur une pancarte ou sur la pierre à gauche, à droite ou au-dessus de l'entrée de l'Académie, les autres disent que c'est faux et que ces mots n'ont jamais été inscrits à la porte de l'Académie. Cette information ne remonte pas au delà du IVe siècle après J.-C.; elle est prêtée à plusieurs "informateurs" : Le scholiaste d'Ælius Aristide, l'empereur de Byzance Julien, Jean Philopon, l'un des Olympiodore (l'ancien ou le jeune), Jean Tzetzès (grammairien et poète byzantin) et d'autres. Cette formule exprime certes un tour d'esprit platonicien et était bien conforme aux usages de la vie grecque, mais il peut s'agir d'un bobard qui circula pendant la période hellénistique, qui va de la mort d'Alexandre le Grand en 323 av. J.-C., à la défaite de Cléopâtre VII à la bataille d'Actium en 31 av. J.-C., laquelle marque la mise en place de la domination romaine sur le monde grec. On trouve d'ailleurs la même tradition pour le Péripatos, une promenade autour de l'Acropole d'Athènes et pour le Jardin d'Épicure au nord d'Athènes où Épicure, dit-on, enseignait l'ataraxie (la sérénité de l'âme).

16fév23 248C9
Mille mercis, cher prophète, pour cette nouvelle entrée !
J'en ai fait un enregistrement (uniquement vocal, pas vidéo, sur un PC) que je propose ici. J'espère que le format de mon fichier ne vous demandera pas trop de travail.
Nombreuses sont les personnes, dans mon entourage, à chercher la Lumière et la Vie, mais elles semblent en ignorer ou en avoir perdu le chemin, celui de la pénitence et de l'amour.
Votre réponse à Denis (248C7), sur le stoïcisme, m'a beaucoup intéressée et fait écho à une réflexion qui m'occupe ces derniers temps : trouver l'équilibre entre les émotions (qui peuvent fausser le jugement, la réflexion, induire en erreur) et les ressentis (qui peuvent être justes). L'une des réponses que j'ai entrevues consiste à briser mon quant-à-soi, mon égo. Je m'efforce d'ôter une grande partie de légitimité à mes émotions, croyances, avis, humeurs. Mais tout de même, à l'apathie, je préfère une joie constante et authentique.
Une toute petite question pour finir : "De natura rerum" ne signifie-t-il pas plutôt "De la nature des choses" ?
Je vous embrasse affectueusement et vous remercie pour tout, tout, tout, notamment pour avoir eu l'idée lumineuse et fondamentale d'associer La Révélation d'Arès au Sermon sur la Montagne.
Marie A. du Rhône

https://drive.google.com/file/d/1fXGX2d6KvRBrj0zEErhcvcE3bOy5fPmK/view

Réponse :
Merci, ma sœur Marie, pour cet enregistrement de l'entrée 248.
Oui, ma sœur Marie, "De natura rerum"  signifie-t-il "De la nature des choses", mais ai-je donné quelque part une autre traduction ? Dans ma réponse 188C36 c'est bien la réponse que j'ai donnée...
Ah mais vous avez raison, j'ai inversé les mots dans mon entrée 248... Je corrige. Merci.
Je suis en déplacement, je manque de commodités.

16fév23 248C10 
Bien cher frère Michel ,
N’avons nous pas été chacun ,à un moment donné de notre vie,des Caïphes 🕵️ qui jugeaient et condamnaient celles et ceux qui ne pensaient pas comme nous ?
La rencontre avec La Révélation d’Arès nous module autrement, mais peut encore faire de nous-mêmes des Caïphe au sein même de nos assemblées spirituelles,si nous rentrons dans le jugement parfois de nos sœurs où de nos frères qui ont leur individualité propre qui diffèrent de la nôtre.
Ah ! 🙄 pas facile de nous libérer nous-mêmes de notre culture de dominants/dominés dont nous avons reçu une éducation dès notre tendre enfance.
Bienheureusement, au fils des années et en travaillant la pénitence du bien en nous mêmes, le Message d’Amour que la Vie Créatrice nous a donné nous aide à créer notre âme grâce à la pénitence de cet Amour que nous installons chaque jour en nous-mêmes, afin de retrouver cette unité : Sois un en toi (Rév d’Arès xxiv/1) nous reliant à la Vie et en invitant dans notre mission chaque femme où l’homme de rencontre de la rue a effectuer cette même démarche en lui-même.
Nous ne recrutons pas,mais nous ouvrons les esprits qui le souhaitent à la Vie.
✨ Mais,bien des esprits peuvent se créer une âme en faisant d’autres démarches intérieures qui les conduit à faire le bien
Bien des Caïphe peuvent par la réflexion spirituelle changer leur jugement en non-jugement et se créer une âme, car comme vous le dites dans votre entrée 248 : "L'âme est la bouée de sauvetage que le Père aimant a prévu pour les pénitents, qui ne sont pas que ceux qui font le bien, qui sont aussi ceux qui escaladent le sentier de la transcendance."
Et ce sentier de la transcendance peut être emprunté par des hommes qui furent des Caïphe et qui, en nous entendant, ont été touchés par le message d’amour que nous leur donnons.
Vous êtes, frère Michel, le gardien de l’Eau (Rév d’Arès xix/25 ).
Vous nous donnez la Vie (Rév d'Arès xix/26).
À notre tour, et de génération en génération, notre engagement spirituel à vos côtés, puisque vous resterez l’arbre à la pointe toujours verte (Rév d’Arès xvi/13) permettra même à des Caïphe de retrouver la Vie 🌈
Patricia C. des Hautes Alpes

Réponse :
Merci du fond du cœur, ma sœur Patricia, pour ce beau commentaire.
La société chrétienne a longtemps été façonnée par l'amour évangélique. Elle ne l'est plus.
Il n'y a peut-être qu'aux États Unis que les croyants proclament que les vrais intérêts humains sont spirituels. En France, où nous sommes missionnaires, les intérêts humains sont devenus matériels et vulgaires. En France la culture n'est plus du tout travaillées par l'Évangile. Saint Augustin, dans "La Cité de Dieu", affirme qu’une femme qui a été violée n’est pas déshonorée car, affirme l’Évangile, la pureté n’est pas liée à ce que l’on subit, mais à ce que l’on fait.
Saint François d'Assise, le jars du Livre, aussi a apporté sa pierre, dans son interprétation des catégories chevaleresques (servir dame pauvreté). En France, la protection de la veuve et de l’orphelin a rapport avec l’honneur, par sa dimension radicalement désintéressée ; il y a une relation entre amour et honneur.
On s’étonne souvent que la démocratie, le pluralisme, le débat, la liberté d’expression aient du mal à s’implanter ailleurs qu’en Occident. En fait ils impliquent une façon d’habiter la condition humaine qui prend racine dans une vision chrétienne. Dans les "Actes des Apôtres", les chrétiens venus du judaïsme et ceux qui sont d’origine païenne se disputent au sujet de la circoncision et des rites alimentaires, qui ne servent à rien, et la discussion se conclut dans la perspective ouverte par Paul de Tarse : Si vous faites ceci, faites-le par amour, et si vous faites le contraire, faites-le par amour. Le jugement personnel l’emporte sur la pression de la communauté.
L’amour évangélique ne semble pas avoir survécu et quand nous en parlons beaucoup de gens ne comprennent pas très bien de quoi nous parlons. Le mot amour est piégé. Il y a tellement de manières de le comprendre. Aimer ses ennemis ne signifie pas ne pas avoir d'ennemis ni d'amour pour eux, mais c'est un rapport que le commun des mortels ne comprend plus d'emblée.
Notre société moderne ne semble plus pouvoir intégrer une notion aussi difficile que l’amour évangélique.
Pourtant, La Révélation d'Arès laisse penser qu'il est possible de faire coexister l’amour et l’exigence. J'ai noté que beaucoup de chrétiens ont été choqués, après le meurtre du P. Hamel, par les réactions de l’Église disant qu’il fallait pardonner. Prier pour les assassins, leur pardonner, c’est pourtant fondamentalement chrétien. Il est quand même remarquable qu'aujourd'hui on passe sans discernement de l'amour à une complaisance envers une doctrine qui affirme contre toute évidence que l’Islam est une religion de paix.
L’amour évangélique a-t-il été oublié à ce point ? Pourquoi a-t-il fui notre société ?
L’amour est un mouvement de l’homme qui demande à prendre corps dans toutes sortes de domaines : l’amour du pauvre, l’amour de l’ennemi, l’amour du prochain quel qu'il soit. Il n'y a plus aucun lien entre la fraternité de notre devise républicaine et l’amour chrétien ; il nous faut presque tout réinventer dans ce domaine.
Amour est un mot qu’il n’est pas simple d’intégrer dans notre devise arésienne, car il est jugé trop religieux, alors que nous ne sommes pas une religion. La soi-disant fraternité républicaine est déconnectée du christianisme. La vraie notion évangélique d’amour fraternel est en train de s’effacer. Combien de temps cela va-t-il durer ? Tout dépend de nous aujourd'hui et nous ne sommes que quelques centaines face à huit milliards. L'amour est l’aspect le plus difficile du christianisme à mettre en œuvre. Je n'ignore pas que c'est un des aspects les plus rébarbatifs de notre discours apostolique alors qu'il devrait être le plus attractif.
Mais l'appel à l’amour n’a pas dit son dernier mot ! Nous vivons dans une société humaine où tout change, parfois vite. La notion d'amour était inconnue chez les Romains antiques, et cependant, quand ils ont adopté les idées chrétiennes, c'est venu étonnament vite. Nous ne sommes pas seuls... la Vie est là, invisible, mais présente.

18fév23 248C11 
Accusé/accusateur. Incrusté dans le mode de nos relations en société. Je vais vaincre le mal, car je suis le plus fort ! Plus fort sur un plan du nombre et non sur un plan spirituel qui aiderait l’homme à changer, le fort et le sage au service du faible et du petit (26/9).
Une autre vision que La Révélation d’Arès propose. Le maître (18/1) du système ordonne et accuse, par peur éhonté [?]. Se cachant sous le bien-pensant du monde, un double jeu. Comment parler sans accuser, comment parler sans se faire accuser ?
Le questionnement du priant qui veut accomplir (35/6), cherche à savoir comment trouver une parole de vie, qui nous sorte de la parole pervertie. Chose que Dieu précise à son messager : (Rév d'Arès xxxi/10) Ta parole (est) Ma Parole. Justice de juste. Arriver à dire ce qui est difficile à dire, sauf par des voies détournées (22/8) ! Nous nous devons de vivre ensemble, avec comme cap , la prière Père de l’Univers. Se maintenir debout (Rév d'Arès 1/1) et chercher une vie pas connue (20/4), que le chemin intime de chacun récréera en son âme et conscience !
Henri S. de l'Yonne

Réponse :
"Comment parler sans accuser, comment parler sans se faire accuser ?" demandez-vous, frère Henri. Ces mots vibrent d'une vérité si profonde que celle-ci se sent sans pouvoir se démontrer par des mots, parce que les mots se distinguent, c.-à-d. s'opposent sans cesse. C'est là ce que j'appelle le mystère gris de toute la vie humaine, tombée bas, qui manipule indistinctement le blanc et le noir, le bien et le mal, sans jamais pouvoir se dépêtrer complètement de ce nœud. Oui, vous avez raison, il est bien difficile de "parler sans accuser ou sans se faire accuser," car la parole humaine est faite de telle sorte qu'elle est un perpétuel pétrin d'accusations en tous sens : S'il y a "je", c'est parce que "je" n'est pas "tu" et s'il y a "je" et "tu", c'est parce que "je" et/ou "tu" n'est pas "il" ou "elle"... Distinction, donc opposition, partout ! Or, si j'aime vraiment au sens évangélique, "je", "tu", "il" et "elle" ne font qu'un : Sois un en toi (Rév d'Arès xxiv/1).
Le parler humain a une stature haute et large et si la voix est belle, la stature est, en plus, puissante. Puissance tartufe. Caïphe put dire : "Qu'avons-nous besoin de témoins ? Vous l'avez entendu blasphémer !" d'une voix puissante, puisqu'il était un prince du culte judaïque ; il devait se tenir sur sa cathèdre avec superbe et défi, ornant de son visage courroucé le feu de la colère du sanhédrin : "Le sanhédrin, sous qui la Judée est courbée, ébauché par Moïse, accru par Macchabée..." (Victor Hugo). Le pauvre Jésus avait beau être prophète, ce n'était pas gravé en lettres d'or sur son front, pas plus que ce n'est gravé sur le mien, moi qui de surcroît ne suis pas Jésus, ne suis rien à côté de lui, qui m'a visité en 1974 et chargé de reprendre sa mission prophétique. Pour nous la croix n'est pas le signe d'un triomphe ; c'est le signe d'une interruption. Tout reprend avec nous.
Prophète aurait-il été gravé sur son front en lettres d'or, on aurait par-dessus le marché accusé Jésus de vol. Personne, pas même Dieu, la Vie, le Père, etc., n'a plus d'importance face à un tribunal. C'est peut-être là la défaillance majeure du genre humain. Le tribunal est, pour l'heure, seul à ne pas être "accusé/accusateur", qu'il soit celui d'une tribu Kikuyu ou celui de Rome. Cependant, nous gagnerons. Aucun tribunal humain n'y pourra rien. Caïphe triomphe partout sur terre jusqu'au jour où accusés et accusateurs disparaîtront. S'évanouira l'antagonisme qui est la tare malheureuse de l'humanité adamique parce que l'amour aura triomphé et c'est nous qui commençons de rappeler que l'appel à l'amour de Jésus n'a pas encore été entendu par la société. Il ne l'a été que par quelques individus isolés. Il doit l'être par la société humaine.
Tout reste à faire. Vous êtes seul dans votre coin, mais votre mission a une immense importance : Rappeler que l'homme n'est pas ce qu'on croit qu'il est.

19fév23 248C12 
Humanité-bLoc par Annie L.-J.Nous vivons des temps où défendre ses idées, ses projets passe par l’opposition, la répulsion des convictions et des espérances des autres.
Tout défenseur/attaquant convaincu de sa légitimité a un certain mépris de ceux qu’il dénonce. La Vie, le Père, nous appelle à procéder tout autrement : Tu ne jugeras point (Matthieu 7/1) ;
ne te préoccupe pas de te défendre, affaire-toi à ce que Je te commande aujourd'hui ! (Rév d'Arès 29/6) ;

aime même ceux qui ne t’aime pas ! En ce monde méchant et menteur que nous devons aimer, la prudence (Rév d'Arès 35/10) ;
la réflexion, le discernement, s’imposent toujours et vous, prophète de la Vie, nous en avez donné l’exemple ;
tu n'auras pas l'orgueil funeste de t'offrir en sacrifice comme ton Dieu, Qui seul peut s'offrir au bourreau sans se perdre, car tu n'as pas pouvoir de te ressusciter (29/5).
Notre mission n’est ni agressive, ni accusa­trice, elle est uniquement amour ! Nous vaincrons le mal un jour, non pas parce que nous aurons accusé, remis à sa place, détruit un ennemi, mais parce que nous aurons renoncé à la colère, à la méfiance, à la défensive, à la vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9) et aurons su, avec intelligence (32/5), éviter les conflits : Mets-toi vite d'accord avec ton adversaire (Matthieu 5/25).
Le Mal, l’ennemi par excellence, n’est pas face à nous, mais en nous. Notre lutte est intérieure, spirituelle, fondée sur la pénitence, sur l’amour de tous les hommes quels qu’ils soient. Le pénitent n’a pas d’adversaires, pas de rivaux, il cherche simplement et seulement la Vie.
Le monde changé (Rév d'Arès 28/7) sera l’unité de tous les modes de vie, de toutes les différences, de tous les antagonismes, dans une humanité-bloc, tel un seul Homme !
Annie J.-L. de Paris, Île de France

Réponse :
Voilà un très beau commentaire que j'ai lu et relu lentement, ému, et dont je vous remercie, ma sœur Annie.
Vous vous êtes judicieusement placée sur l'axe de l'ascension vers les Hauteurs Saintes, l'axe que suit le mulet de la Parole, le mulet qui porte le fardeau (Rév d'Arès 36/14), le mulet qu'est le pénitent. Ce fardeau n'est pas que celui du péché humain sur la poussière qu'on appelle Terre dans l'espace infini, ce fardeau est celui de l'Univers (12/4).
Voilà peu de temps, j'ai écouté sur Arte (télévision) un vieil Allemand qui avait été un artiste peintre dans la RDA : l'Allemagne de l'Est. Cet homme calme et profond, disait avoir été un communiste convaincu et même l'être resté, mais être aujourd'hui devenu incapable de dire avec certitude où est la vérité. "La richesse et la pauvreté restent pour moi le dilemme humain fondamental. Mais que vaut-il mieux être ? Riche ou pauvre ? Je ne sais plus." Nous Pèlerins d'Arès savons cela, parce que nous sommes pénitents, parce qu'il faut viser l'amour mais que le passage par un certain mal — ne serait-ce que pour se défendre contre les innombrables écueils du moment — est inévitable. Nous savons seulement qu'il nous est nécessaire, dans le dosage du bon et du mauvais, d'être aussi confiants que méfiants, aussi abandonnés aux autres que vigilants face aux autres.
Cette humanité est pleine d'inhumanité ; qu'est-ce qui a régné à l'Assemblée Nationales ces jours passés pendant la discussion vulgaire et injurieuse ? L'inhumanité. Le monde entier est parsemé de zones calcinées par le mal, et entre ces zones noires il y a d'étroites aires ensoleillées et fleuries pas si nombreuses ni si grandes qu'on le croit. Les rayons du soleil et de la bonté ne durent pas : toute belle journée est interrompue par la nuit. Pourquoi la Terre tourne-t-elle sur elle-même ? Pourquoi le Lune tourne-t-elle beaucoup plus lentement sur elle-même ? Pivoter ou ne pas pivoter, être gros ou petit, c'est sans importance, parce que l'immobilité et la rotation comme la taille ne constituent pas le Dessein (Rév d'Arès 28/27, 36/8) de la Création... La Vie ne pivote pas, elle n'est ni grosse ni petite ! Elle est. Parménide avait raison : Il n'y a que deux états : l'être et le non-être. Mouvement et taille sont matériels, n'ont pas d'existence, ils apparaissent et disparaissent ; tout ce qui est matière meurt. La Vie, elle, peut créer la matière mais n'est pas matérielle. La Vie est autre chose, un mystère cyclopéen de Puissance, Sainteté et Lumière (12/4), et c'est vers cet autre chose que La Révélation d'Arès nous invite à tourner nos regards, car là est l'enveloppe même de notre existence.

20fév23 248C13
Je vous salue, prophète Mikal, en l'amour du prochain.
Quel bonheur d'avoir lu votre réponse au commentaire de Patricia C. (248C/10) ! Vous me faites beaucoup de bien en disant : "Pourtant, La Révélation d'Arès laisse penser qu'il est possible de faire coexister l'amour et l'exigence."
Je suis exigeant dans l'assemblée : C'est interprété comme un manque d'amour et je suis considéré comme un chef [Révd'Arès 16/1].
Je ne veux pas d'amour de complaisance : Les cajoleurs ne sèment que la faiblesse (Rév d'Arès 39/8).
Je vous embrasse bien affectueusement et fraternellement ainsi que sœur Christiane.
Dominique C. de Nice, Alpes Maritimes

Réponse :
Oui, mon frère Dominique, il est possible de faire coexister l'amour évangélique et l'exigence de la rectitude. Ce n'est pas facile, cependant, car vous pouvez passer parfois pour quelqu'un de trop rigide ou d'autoritaire. Or, il ne faut jamais oublier que nous devons en toutes circonstances l'amour évangélique à tout le monde, aux gens de rencontre comme à notre entourage habituel. On ne peut donc pas non plus aimer et être trop rigide, c'est-à-dire créer un malaise, un embarras, voire même un désarroi autour de soi sous prétexte de ne jamais faillir à l'amour, car alors on court beaucoup de risques de faillir à l'amour sans le vouloir. Il faut sourire, il faut parfois même accepter que certains aient besoin d'un amour qui se voit ; montrer son amour n'est pas tomber dans l'amour de complaisance si vous êtes sincère.
On ne peut pas ignorer les effets négatifs d'un amour qui, par peur d'être trop complaisant, conduit à s'obliger à un contrôle accru de ses attitudes d'amour et de changer celui-ci en froideur calculée. Si l'on aime sincèrement — l'amour-devoir n'empêche pas la sincérité si l'on exige celle-ci pour soi, au fond de soi —, donc si l'on aime sincèrement tous ceux qu'on rencontre ou avec qui l'on vit ou travaille, on n'a pas besoin de s'interdire les attitudes de l'amour de peur d'en trop montrer. Montrer sa tendresse pour les frères humains n'est pas tomber dans l'amour de complaisance. Aimer c'est aussi se donner.
Si vous aimez vraiment les humains, ce que je crois, laissez-vous aller un peu !

20fév23 248C14 
Cher prophète Mikal,
À propos du commentaire 248C3 de mon frère Olivier, vous confirmez : "Nous sommes tous plus ou moins des Caïphe". À propos du commentaire 248C11 de mon frère Henri qui demande en 248C11 "Comment parler sans accuser, comment parler sans se faire accuser ?", je reprends ce que j'ai écrit à un frère de Paris il y a peu : Plus largement, je pense que les problèmes collectifs dans une assemblée sans chefs ne peuvent être résolus que si chacun se débarrasse de sa susceptibilité et se débarrasse de son jugement sur l'autre.
Si un seul de ces deux péchés est présent, cela ne fonctionne pas. Nous sommes tous pécheurs. Nous avons cependant besoin de coordination du collectif. La religion nous apprend par contre-exemple que l'humilité conduit à faire confiance à d'autres qui se croient à tort être des lumières. La politique nous apprend par contre-exemple que le chaos social est inefficace, et que l'orgueil pousse à croire qu'on est seul à avoir raison. Alors il vaut mieux une solution collective estimée imparfaite par certains, et donc appliquée imparfaitement, mais allant dans le sens de l'amour et de la liberté.
Pour convaincre, séduire, le religieux expérimenté sait qu'il doit parler un langage "élevé" et humble, au-delà de toute opposition, tout en facilitant en secret la solution qu'il veut. Tu connais leurs mensonges, les venins subtils de leurs silences (Rév d'Arès 5/2). À l'inverse, pour influencer librement dans l'amour, comment ne pas vivre, agir d'abord et parler seulement ensuite, puis faire confiance à tous a priori ? C'est sans doute ce qu'a fait François d'Assise, le jars fort et beau qui rayonnait d'amour au point de marquer fortement les esprits autour de lui.
La Parole nous apprend qu'il [François d'Assise] était dans la cage de la religion. Le roi blanc sait que le jars n'a pas l’œuf (Rév. d'Arès xxxvi/3), car les réformes dont il rêve n'aboutissent pas. Le jars manquait-il d'amour, ou manquait-il de transcendance ? Je ne le pense pas. Savait-il, lui le jars, qu'il n'aurait pas l'œuf en restant dans le système religieux ? A-t-il manqué d'intelligence en ne voyant pas la cage, ou de courage en refusant de se faire accusateur de la religion catholique, comme a choisi Martin Luther trois siècles plus tard ? Car François aurait pu dire au pape et aux cardinaux : Le front a un trou, la langue est comme la cire, le bras se tourne en-dedans comme le bras de la moumia ; va-t-en ! (xLix/7). Mais l'accusation de Luther n'a pas non plus changé le monde religieux. Peut-être n'était-ce pas le bon moment historique pour François d'Assise, et qu'il a été lucide ? Alors ?
Nous, nous savons infiniment plus que ce que savait François. Nous avons La Révélation d'Arès ! Ce n'est pas pour rien qu'Elle nous dit que c'est le bon moment pour commencer à abattre l'esprit de religion, les idoles de l'esprit (Rév d'Arès 23/8) ! Elle se termine en citant Iyëchayë [Isaïe] : les prêtres dégorgent l'Eau qu'ils ont bue indument (xlii/18). Il me semble que nous devons avoir l'intelligence d'être des accusateurs lorsque la question est vraiment grave et que c'est historiquement le moment de le faire. Mais qu'est-ce qu'une question collective vraiment grave et opportune ? Là aussi, question d'intelligence et de courage, plus que question d'amour.
Je vous embrasse fraternellement, cher prophète.
Patrick Th. de la Vienne.

Réponse :
Vous dites, mon frère Patrick, "Il me semble que nous devons avoir l'intelligence d'être des accusateurs lorsque la question est vraiment grave et que c'est historiquement le moment de le faire. Mais qu'est-ce qu'une question collective vraiment grave et opportune ? Là aussi, question d'intelligence et de courage, plus que question d'amour." Eh bien, mon frère, je vous rappelle qu'un pénitent doit s'efforcer de ne pas dissocier "l'intelligence et le courage" de "l'amour." Les trois vont, chez nous, nécessairement ensemble.
Accuser sans amour, c'est forcément attendre une sanction contre l'accusé. Or, si vous aimez, vous pardonnez, c'est inévitable. Que ce soit un dilemme dans le monde actuel, je n'en doute pas une seconde, frère Patrick, mais si vous pardonnez vous ne pouvez attendre une punition, vous pouvez tout au plus espérer une correction de l'erreur ou de la faute et, dans ce cas, le verbe "accuser" ne peut pas convenir ; il faut le remplacer par "reprocher". Je me souviens avoir lu dans le Journal de Paul Claudel, quelque chose comme : "Il n'y a pas d'amour qui puisse accepter l'enfer. On resterait soumis à un Dieu injuste et méchant. Dans l'enfer on ne peut séparer la peine du châtiment." Claudel était catholique, mais avait une idée assez aiguë de l'impossibilité qu'un Dieu d'amour puisse jamais envisager l'enfer. Si l'on lit bien le Sermon sur la Montagne il n'y a pas "d'intelligence" dans le fait "d'être des accusateurs," même "lorsque la question est vraiment grave et que c'est historiquement le moment de le faire."

22fév23 248C15
Bonjour Mikal,
En 248c12 vous répondez : "Pourquoi le Lune ne tourne-t-elle pas sur elle-même ?"
Prenez une orange, ou autre chose, faites la tourner autour de vous quand elle aura fait un demi tour de vous si elle n’a pas tourné vous verrez la face dite cachée, par contre si elle a tourné vous verrez sa face.
En fait la lune tourne sur elle-même sa particularité est de faire un tour sur elle-même en même temps qu'un tour autour de la Terre.
Merci pour votre enseignement et votre exemple.
Cordialement
Yves D. de Bretagne-Ouest

Réponse :
Merci, mon frère Yves,
Oui, évidemment, le lune tourne  sur elle-même puisqu'elle présente toujours la même face aux Terriens, mais je voulais dire que sa rotation sur elle-même n'est pas la rotation de la Terre sur elle-même.
Pour que la Lune présente toujours la même face à la Terre, il faut forcément que notre satellite pivote sur lui-même. La Lune doit tourner sur elle-même à la même vitesse qu’elle tourne autour de la Terre, mais cela donne une impression d'immobilité. Notons bien que si sa vitesse de rotation était supérieure ou inférieure, on observerait le reste de la surface lunaire depuis notre planète, ce qui n'est pas le cas. Je crois me souvenir qu'on dit "rotation-révolution synchrone." Cette particularité est d'ailleurs commune à l’ensemble des satellites des autres planètes du système solaire. Merci de me faire remarquer la bizarrerie de ce que je dis en 248C12.
Je corrige un peu ma réponse 248C12. Un peu... pas complètement, parce que je ne suis pas sûr que tous les lecteurs de ce blog comprennent le terme "rotation-révolution synchrone." J'ai constaté avec un certain désarroi la perplexité, voire le mouvement de recul, des lecteurs de mon blog quand j'ai parlé d'espace-temps et de l'équation d'Einstein. Je pense sans grande importance de revenir ici et là à l'ignorance du Terrien moyen d'avant Copernic et Galilée.

23fév23 248C16
Cher prophète, ce commentaire n'a peut-être pas sa place dans cette entrée 248.
Ta tète reposera sur la dalle du tombeau, tes fidèles pleureront sur tes mains glacées avant que tu n'aies vu même le petit reste que je t'envoie rassembler, accomplir la Parole Que Je te livre, vous dit La Révélation d'Arès (24/1).
Le Père vous avertit : "Pauvre Michel, tu auras beau t'échiner, de ton vivant tu ne verras pas grand chose des fruits de ton enseignement."
Je pense à tous ceux de ma génération de septuagénaires qui ont découvert La Révélation d'Arès dans les années 80 qui, eux non, plus de leur vivant, ne verront pas grand chose du changement auquel nous invite le Père en 1974 par Jésus en 1977 par les Théophanies. Nous aurons vu et entendu un prophète, oui, mais de loin car nous l'avons tenu à distance en refusant ses projets: pour exemple "la Maison des Faucons".
Quant aux assemblées, pour l'heure, elles ne forment que des groupes où l'on peine à trouver l'unité par manque d'amour. Idem pour les petites unités humaines que vous évoquez souvent qui formeront la trame d'une société sans chef [Rév d'Arès 16/1], nous ne les verrons pas non plus.
J'écoutais ce matin sur France2 Télévision l'invitée du jour, une jeune politologue qui a écrit un livre "On aura tout essayé". Le constat que fait cette jeune femme après avoir interviewé quantité de personnalités politiques, c'est que la France devient de plus en plus ingouvernable. je me souviens que vous aviez écrit à ce propos :"Un jour ils mettront la clé sous la porte."
N'avons-nous pas un rôle majeur, nous les Pèlerins d'Arès, dans la sphère sociétale ? Car grand est le Dessein de la Vie auquel nous sommes associés, grands nous devons devenir.
Dominique F. de Catalogne Française

Réponse :
Apparemment, ce commentaire n'a pas sa place sur une page dont le sujet est Caïphe.
Mais vous posez une question très importante, qu'il m'est difficile de ne pas approuver : "N'avons-nous pas un rôle majeur, nous les Pèlerins d'Arès, dans la sphère sociétale ? Car grand est le Dessein de la Vie auquel nous sommes associés, grands nous devons devenir."
Oui, nous avons "un rôle majeur à jouer dans la sphère sociétale" pour faire de ce monde de mal un monde de bien. Hier à Moscou a eu lieu une sorte d'événement apothéotique autour de Vladimir Poutine dont j'ai vu ce matin aux nouvelles télévisées de LCI des extraits et qui m'ont fait aussitôt penser aux grandes "messes" nazies d'Allemagne autour d'Aldolf Hitler. À mon épouse qui, plus jeune que moi de quinze ans et demi n'a pas vu s'épanouir comme un bouquet de fleurs empoisonnées l'apothéose nazie, j'ai murmuré : "Rien n'a changé. La divinisation du chef et de son système est toujours la même." Ces aventures totalitaires, qui toutes finissent mal, se répètent depuis l'antiquité. Le triomphe des chefs de guerre revenant à Rome à la tête de leurs armées victorieuses, traînant derrière eux leurs prisonniers de guerre, leur butin, etc. ou si ce sont des religions avec leurs cérémonies dans des édifices de prestige. Eux ont des moyens considérables matériels comme médiatiques pour affirmer leur puissance, nous nous n'avons que nos très dispersés prônes à la sauvette sur la voie publique et, pourtant, c'est grâce à ces pauvres propos de second ordre que se maintiennent ici et là dans le monde l'honneur et la cénesthésie de la Parole de la Vie Qui parle avec Amour et entretient de justesse dans la population terrienne des prophètes de l'amour, que ce soit en Inde, en Chine, en Afrique, en Europe... Qu'étaient Jésus de Nazareth, le jars, François d'Assise sinon quelques uns de ces prophètes de l'amour ?
Oui, nous faisons partie de cette petite armée souterraine du Bien qui, sans qu'on parle de nous, voire même sous les quolibets et les critiques, maintient l'espérance encore lointaine d'un monde changé (Rév d'Arès 28/7) ! Oui, absolument, nous avons "un rôle majeur à jouer dans la sphère sociétale".
Il y a un monde extérieur et un monde intérieur. Le monde extérieur est celui de Vladimir Poutine, de Xi Jinping et de tant d'autres à des degrés divers. Le monde intérieur, encore à peine visible sinon dans les rêves, les livres et nos propos missionnaires quand ils son técoutés, c'est nous et quelques autres dans le monde. Avec la très discrète Force de Dieu, nous maintenons en nous une foi solide en l'homme bon, superbement imagé par le Bon (Rév d'Arès i/2-9, ii/3-19, viii/3, xiii/4-17, etc.) mort sur la croix. Ah ! On peut la dresser, cette croix, sur les clochers : je la voix comme une honte, non comme une victoire. Certaines idéologies disent que l'insurrection est nécessaire quand on est humilié par la société. C'est faux, car la violence est aussi l'arme des mauvais ; la violence est toujours, oui, toujours, génératrice de mal. Qu'a donné la révolution de 1917 en Russie sinon Vladimir Poutine ? La révolution française de 1789 sinon Emmanuel Macron ? Etc. Ce que ces humains-là remplacent, que nous ne jugeons pas mais qui sont ce qu'ils sont et qu'on ne peut cacher n'est qu'un tout petit peu meilleur que les remplacés. Néanmoins, le monde s'est lentement amélioré et nous arrivons à un moment de l'Histoire où sans être béatement écoutés, nous ne sommes quand même pas inentendus.
D'autres que nous, dans d'autres domaines, disent à peu près la même chose que nous. Sophie Guignard par exemple n'arrête pas de chercher, changer de route, recommencer, en quête perpétuelle de la voie de Lumière. Peu de gens, je pense, on lu ou parcouru "Je choisis, donc je suis". Dans cette enquête passionnante, où les réflexions de penseurs et chercheurs viennent éclairer de folles histoires de vie, Sophie Guignard invite le lecteur à s’interroger sur les ressorts de ses propres décisions pour, peut-être, demain choisir une autre route... Et cette autre route, c'est la nôtre, c'est elle que nous proposons à tous ceux qui comme nous font l'ascension des Hauteurs...
Oui, frère Dominique, vous avez raison, nous avons "un rôle majeur à jouer dans la sphère sociétale" pour faire de ce monde de mal un monde de bien. Merci, frère Dominique, pour votre commentaire.

23fév23 248C17
Merci pour votre miel de mots qui fertilise nos têtes, encore et encore.
Que de perles qui se suffisent à elle-même ! Par exemple :
"En chacun de nous sont contenus les huit milliards d'humains."
"La vie spirituelle, celle dont La Révélation d'Arès parle, à la vue très longue ; pour elle l'individu n'est qu'un jalon toujours dépassé sur le très long sentier que la race (Rév d'Arès xii/5) doit parcourir sans s'arrêter." Etc.
Avec ce regard qui voit loin, je me dis que la patience dont nous avons tant besoin pour ne pas tomber dans l’impatience est la plus grande des vertus.  
Caïphe, il impose son point de vue, point final. Pas d’échange possible. Aucune patience… C’est aussi raide que cela. Or, aimer, c’est écouter l’autre avec patience… sans se perdre, c’est aussi quand on le peut, trouver les mots justes qui accompagnent l’autre dans son cheminement singulier.
Un équilibre est à trouver entre l’écoute et l’expression de soi, pour vivre cet amour évangélique dans notre vie et dans nos relations. Je dois bien avouer que le mot ‘évangélique’ me dérange un tout petit peu, un reste de religiosité correcte ? Certainement. Mais y-a-t-il un autre mot ? Je ne sais pas. Amour grand A ?  Agape ? Qu’importe. Je le comprends. Au-delà des apparences, nous sommes tous inter-reliés, et nous avons à retrouver pas à pas ce chemin simple, joyeux et créateur vers l’Un.
Véronique C. de Belgique

Réponse :
Merci, ma sœur Véronique, pour ce commentaire, que j'ai lu avec une émotion joyeuse.
Pour chercher le bon sentier, il faut par moments s'arrêter au bord du chemin ou même s'égarer un peu. Nos vies à tous n'ont été que cela, plus ou moins. Il se dit tant choses en ce monde, on entend tellement d'idées fuser de tous côtés, nous avons d'inévitables moments d'hésitation. C'est le propre de l'intelligence (Rév d'Arès 32/5). Moi, élevé dans une famille de gens très bons, mais pleins d'idées communistes, j'ai eu un long moment non d'hésitation mais de certitude communiste dans ma vie. Mais une vie humaine étant brève — je vais sur mes 94 ans et j'ai l'impression d'avoir encore 30 ans — on a finalement peu de temps pour trouver la bonne direction. Certes, la vie humaine s'est allongée depuis le Moyen Âge mais c'est dû aux progrès physico-chimiques, ce n'est pas dû à des progrès moraux. Nous faisons toujours partie, qu'on vive jusqu'à 40 ans ou jusqu'à 90 ans — écart évangéliquemnt faible — des douteurs impuissants à passer le cas des grandes erreurs humaines. J'entend ici évangélique au sens que dans sa "Vie de Jésus" donnait Ernest Renan à ce mot : "Peu originale en elle-même, si l'on veut dire par là qu'on pourrait avec des maximes plus anciennes la recomposer presque tout entière, la morale évangélique n'en reste pas moins la plus haute création qui soit sortie de la conscience humaine, le plus beau code de la vie parfaite qu'aucun moraliste ait tracé."
Pour s'engager dans l'existence et construire quelque chose de valable il faut avoir quelques certitudes et non pas être comme cette armée de douteurs qu'est devenue l'humanité qu'on rencontre dans la rue. Le torrent de sceptiques dans l'humanité d'aujourd'hui m'époustoufle ! Des sceptiques intégraux, totaux, ne peuvent qu'être comme Caïphe, qui probablement ne croyait à rien. Caïphe ne pouvait qu'être mû par de bas intérêts et dire à Jésus : "Je t'absous" ou "je te condamne" ; il ne pouvait pas appuyer son menton sur sa main, douter, se poser des questions, essayer de discuter un peu ou beaucoup avec Jésus comme aurait fait un homme intelligent s'efforçant d'y voir clair. L'homme capable d'évoluer est toujours capable de voir les choses autrement.

23fév23 248C18 
Cher Frère Michel,
Nous agissons souvent devant l'horreur des agressions par des pulsions (dont celle de la peur, souveraine) qui sont souvent maladives ce que l'on appelle réagir "à chaud".
Devant le triste spectacle qu'est, par exemple, pour ne citer que lui : la violence faite aux enfants:, souvent condamnée mais aussi pardonnée, fait rarissime qui sera le facteur déterminant du changement du monde ?
Nous avons oublié que notre vrai corps est la conscience, nous savons instantanément quand nous faisons le bien comme quand nous faisons le mal (par la maitrise de soi).
Qu'avons nous besoin de lois ?! C'est la seule chance de faire disparaître à jamais le mal par ce que Dieu nous rappelle : La pénitence, qui guérira notre grand corps malade. Depuis qu'Adam a choisi de devenir son propre maître (Rév d'Arès 2/1-5), il a engendré tous les Caïphe de l'humanité.
Tous les hommes sont pécheurs ; lequel d'entre eux est plus digne d'être prêtre ? (Rév d'Arès 8/4 ).
Un grand merci, frère Michel, pour cette nouvelle entrée.
Paul S. de Lorraine

Réponse :
Oui, mon frère Paul, nous "agissons souvent devant l'horreur des agressions par des pulsions (dont celle de la peur, souveraine)", parce que nous sommes devenus plus ou moins insensibles au pouvoir des mots ; je veux dire que nous ne savons plus quels mots écouter et quels mots rejeter. Or, Jésus, l'envoyé de la Vie ou la Vie Elle-même, viennent et parlent en 1974 et 1977 et que nous laissent-ils ? Des mots ! Ce sont ces mots ou leur traduction dans le langage plus commun de la rue que nous devons nous-mêmes faire circuler. Le jars ou Francois d'Assise a disparu, mais comment le connaissons-nous ? Par des mots. Les mots de ses biographes ou les siens propres. Inversement, quoique de la même manière, avec quoi ont parlé Hitler ou Poutine ? Des mots. Si, comme je le rappelle plus haut, nous sommes devenus "insensibles aux mots", c'est parce que nous avons entendu tout et le contraire de tout. Parler ou écrire, de nos jours, est devenu très difficile, d'autant plus difficile que les mots changent d'éclat, de sens, d'importance, si l'on veut être lu ou entendu.
Je suis actuellement en train de travailler sur une réédition de La Révélation d'Arès intégrale. Dans les années 2003 à 2008 on me disait de plus en plus fréquemment : Il y a trop à lire dans l'Intégrale (éditions de 1984 à 2003) ou dans la Bilingue (édition 1995), une édition légère suffirait, et je travaillai sur l'édition 2009. Maintenant on me dit : "C'est dommage qu'on n'ait plus l'édition avec tous ses textes annexes, ses "Notes et Réflexions en Présence de Dieu", etc... Ça manque !" Nous y revenons donc, mais les mots changent de sens, les livres changent de style, etc., autrement dit, l'édition 2009 ne parle plus. Revenir aux éditions précédentes telles qu'elles étaient ne me paraît pas souhaitable. Je prépare donc une édition plus complète ainsi qu'était l'Intégrale, je veux dire : plus complète que la petite édition 2009, une édition qui comprendra notamment les "Notes et Réflexions en présence de Dieu" pour introduire Le Livre, mais je veux changer les annotations de la Parole révélée qui, elle, doit rester ce qu'elle est, et d'autres textes annexes. Eh bien, je peine, j'écris, je rature, je supprime ce que j'écris, j'écris autre chose que je rature et supprime, etc. Je me dis comme vous dites dans votre commentaire : Les gens ont peur, "la peur souveraine", il faut non seulement les rassurer mais, pour ainsi dire, parler une autre langue, faire passer dans leurs yeux la Vérité autrement, la Lumière doit passer autrement dans ces pages. Les mots insufflent un univers mental dans les humains. Quel univers mental créer cette fois-ci sans trahir le sens de la Parole d'Arès ? Il y a bien des façons de présenter l'extraordinaire universalité de la Parole d'Arès et je vous avoue que je peine et réfléchis beaucoup sur ce problème. C'est mon travail de prophète : diffuser les sens de la Parole lancée au monde en 1974 et 1977 de telle sorte qu'un nouveau soleil se lève sur les pages de l'Appel d'Arès. Le langage humain est si pauvre que faire jaillir la Lumière d'une pénombre polysémique est d'une très grande difficulté. Haydn, Mozart, Beethoven, Liszt, Schönberg sont très différents les uns des autres, mais c'est toujours de la musique ! Lequel faire entendre selon les moments ?

28fév23 248C19
[Vous avez écrit : ]
"Il y a bien des façons de présenter l'extraordinaire universalité de la Parole d'Arès et je vous avoue que je peine et réfléchis beaucoup sur ce problème. C'est mon travail de prophète : diffuser les sens de la Parole lancée au monde en 1974 et 1977 de telle sorte qu'un nouveau soleil se lève sur les pages de l'Appel d'Arès. Le langage humain est si pauvre que faire jaillir la Lumière d'une pénombre polysémique est d'une très grande difficulté. Haydn, Mozart, Beethoven, Liszt, Schönberg sont très différents les uns des autres, mais c'est toujours de la musique ! Lequel faire entendre selon les moments ?
Celui que vous entendez quand vous écrivez" (248c18)

Un jour d’assemblée à Paris j’entendis une air de Mozart perler au dessus des mots de Guyslaine qui vous citait en réponse à un problème soulevé j’ai été porté par ces sons et la clarté de vos propos scintillait en écho depuis les fonds
En relisant ces lignes me revient en mémoire une vision que j'avais traduit en image affiche pour la nouvelle année 2019 publié en 203c98. Elle m'annonçait je crois la nouvelle édition de La Révélation d'Arès dans laquelle vous vous engagez aujourd'hui et je ne peux que me réjouir de ce qu'elle ouvre comme perspectives Mes forces vous accompagneront dans cette nouvelle traversée à mesure que je vais me replonger dans le Livre et offrir en partage sur les ondes mes rythmes et mes rimes
J’écris pour ma part sur du rock des swings du boogie-woogie et des mantras shivaïtes Je mets la musique que j’entends sonner "muettement" dans l’air comme un tintement ou une nappe sourde pour s’annoncer Je prends le flow et je fuzz en lignes.
À chacun son rythme et sa rime
Pourvu qu’il y ait de la musique
Moi je fais dans le "mousse IK"
Apprenti marin que je suix
Le dais beau chai Ærik.
Éric D. de Bretagne-Nord

Réponse :
Vous avez de multiples talent, le talent de poésie entre autres, mon frère Éric, mais la poésie est-elle si étrangère aux autres œuvres de l'art ? Non, pas pour moi tout du moins.
Il y a dans maints textes que vous m'avez adressés : lettres ou commentaires, des passages poétiques, brefs ou moins brefs, des esquisses quoi ! Mais j'ai toujours pensé que vous étiez, outre graphiste créateur, quelqu'un capable de mettre en musique, en ronde-bosse, en danse, en peinture, en scène, en poésie... ce que vous pouvez mettre sur le papier ou sur l'écran de votre ordinateur. Tout cela marqué par des interrogations sur la valeur exacte de la vie spirituelle. On sent en vous une obsession sur le travail de la pensée et du cœur dans leur rapport à la vie : Au fond, vous êtes probablement plus philosophe encore que vous n'êtes artiste. J'avoue que j'ai toujours pris plus ou moins les philosophes pour des artistes.
Merci, frère Éric, pour votre commentaire.

28fév23 248C20
Frère Michel,
Pardonnez-nous (l'assemblée de Paris) de ne pas avoir été à la hauteur lors de votre venue à Paris le 21 janvier 2023.
Votre puissance prophétique, nous l'avons limitée, [nous l'avons] engourdie par le froid de notre manque d'amour. Nous ne vous avons pas permis de vous envoler et de vous laisser nous élever dans votre sillage.
À Paris, je pense que nous souffrons d'être taupes alors que nous voudrions être des aigles (Rév d'Arès 23/2). Si certains d'entre nous se font moins taupes, sont moins aveugles, ont des ailes d'aigles qui commencent à pousser, soit cela nous incommode, soit nous ne les comprenons plus. Dans les deux cas, la tentation du rejet est forte. Rejet d'une situation inconfortable, incompréhensible, rejet de l'absolu, rejet du prophète, rejet de Dieu, bref c'est l'histoire de Caïphe !
Or, nous sommes tous appelés à avoir des ailes. Je ne dois pas avoir peur de faire naître les miennes même si c'est parfois douloureux.
Nous devons sérieusement combattre le Caïphe en nous et nous fondre en Dieu si nous voulons faire naître une conscience collective autour de vous, prophète, et avoir une chance de rallier les Caïphe extérieurs à notre cause : l'amour.
Jésus était seul face à Caïphe, les apôtres ayant été dispersés par la peur, les tentations du monde, l'impréparation, etc. trop faibles pour lui faire un rempart contre les dominateurs (Rév d'Arès 29/2). Qu'en aurait-il été s'il avait été suivi et soutenu par un peuple même très minoritaire mais fort ? C'est là que se situe l'échec que nous ne devons pas répéter. Reposent sur nous les jeunes notamment un espoir et une responsabilité toute particulières car nous sommes la relève. Nous y arriverons !
Je vous embrasse bien fort ainsi que sœur Christiane.
Katia K. d'Île-de-France

Réponse :
Je suis très ému en lisant votre commentaire, ma sœur Katia.
Comment pourrais-je oublier cette réunion du 21 janvier 2023 à Paris ? Je venais à Paris parler à tous mes frères de leur mission dans le monde, quand je reçus par la poste le matin même de mon voyage de Bordeaux à Paris, le 20 janvier, la lettre que j'ai relue à haute voix devant vous tous. Cette lettre faisait à certaines parties, que j'appellerais plutôt certaines congrégations, de la mission parisienne des reproches qui auraient été appréciés dans un milieu administratif, mais dans un milieu spirituel dont tous les membres sont pécheurs son ton m'avait glacé par sa froideur ; je n'y avais senti aucun amour — une réprobation, un désaccord peut être fait avec amour, mais pas sur le ton sec, vert, aigu, analytique de la lettre. Alors, quand je me suis, le lendemain, retrouvé devant vous, j'ai parlé d'amour entre pécheurs, l'amour qui est le moins que des pécheurs puisse se faire entre eux. Personne n'est supérieur à d'autres chez nous.
Oui, vous y arriverez, je nen doute pas. Changer sa vie (Rév d'Arès 30/11) est le chose la plus difficile qu'on puisse demander à un humain.

28fév23 248C21
Dans votre réponse à Patricia en 248C10 vous rappelez que "l’amour est l’aspect le plus difficile du christianisme à mettre en œuvre".
Oui dans mon élan de conscience je dois pouvoir chasser tous les imposteurs qui s’invitent à la table de l’amour et qui bouffent le peu d’énergie spirituelle que cette société et ses tracas me laisse encore. L’amour se forcit lentement comme un aimant magnétique sans pôle après avoir dégagé le sentimentalisme, le sectarisme, le moralisme et depuis peu le finitisme, en référence à tout ce que vous m’avez appris sur la métaphysique.
Le finitiste qui veut mettre un point final, classer l’affaire, alors que la métaphysique est comme la sphère, elle est illimitée 234C23. Tout s’ouvre. La métaphysique, avec cette entrée 234 "Être et Non-Être »,  ce fut pour moi une révélation dans la Révélation.
Un matin je me suis senti hors du temps dans un état d’ivresse extraordinaire, vous aviez réussi à me faire ouvrir cet œil métaphysique. J’ai eu la chance d’avoir pu commencer la mission sur le thème de la métaphysique avec Angel ce frère qui sait si bien parler d’amour, ensuite avec Dominique, instigateur d’interrogations métaphysiques qui a contribué à éveiller les miennes et avec Florence qui par sa présence, sa conscience et ses réflexions ne cesse de me stimuler ainsi que toute l’assemblée de Genève, car comme vous l’avez écrit dans ce blog : "Que sommes-nous sans ceux que nous aimons?"
Deux anecdotes :
Cette semaine à deux reprises, en expliquant à une personne de rencontre qu’il y avait quelque chose de très important à comprendre sur le plan spirituel, c’est que le Dieu, tel que les religions nous l’ont fait envisager ne ressemble pas à la réalité, mais c’est un Dieu qui a été façonné à la réalité de l’homme, et que Dieu c’est une sorte d’énergie colossale, mais c’est aussi une énergie qui se construit en permanence et pas seulement à l’intérieur de soi parce qu’on est soi-même image et ressemblance de Dieu (Genèse 1/27), mais qui se construit aussi dans l’espace temps chaque fois que vous aimez, chaque fois que vous pardonnez, chaque fois que vous essayez de mettre la paix en vous, chaque fois que vous essayez de vous dépasser dans le Bien, eh bien ! vous construisez quelque chose de supplémentaire de Dieu dans notre espace-temps, car Dieu est aussi quelque chose qui se dilate et vous participez à sa dilatation.
Le gars un peu étonné m’a demandé : "Mais de quelle tradition religieuse êtes-vous donc ?" Je lui ai répondu : "Du prophétisme !" Et il m’a tendu sa carte en me disant :  "Rappelez-moi ! Il faut absolument continuer cette conversation." Le lendemain, pareil, à une contactée qui s’avérait ne parler qu’anglais, je me risque avec la même approche que la veille, la fille me regarde avec des yeux ronds, sort son téléphone et me dit : "Alors là, il faut qu’on en reparle, donnez-moi-votre numéro de portable, je vous écris et on se revoit la semaine prochaine", ce qu’elle a fait en m’écrivant quelques heures plus tard.
Hélas, vieux crocodile dans ma peau de naïf, trop habitué au rejet missionnaire, si quelqu’un montre un intérêt si soudain, voilà que je deviens méfiant en me demandant qu’est-ce qu’il y a derrière ? Un comble ! C’en est à la fois comique et lamentable !
Ce basculement dans la mission métaphysique que vous m’avez fait opérer, élargit considérablement sur le terrain, les possibilités d’évaluation spirituelle de la personne qui se trouve en face de moi.
Mille mercis d’avoir ouvert cette porte. Je ne suis rien et [quand même] un sauveur, mais sans vous je serais moins que rien et un emmerdeur.
Tobie de M. de Genève, Suisse

Réponse :
Très beau et émouvant commentaire, mon frère Tobie, un grand merci pour lui.
Schopenhauer dit de l'homme qu'il est un "animal métaphysique", car il est le seul qui s'étonne de son existence et qui réfléchit à la mort, mais la définition que vous donnez de la métaphysique vaut très largement la vision schopenhaurienne. Il y a un peu en vous, mon frère Tobie, un sceptique comme Schopenhauer qui a concassé menues les illusions humaines. Sur le plan métaphysique, Schopenhauer est en accord avec les limites de la raison constatées par Kant, mais sur le plan moral Schopenhauer réintroduit, comme vous, le sentiment au cœur de la morale, alors que Kant se contentait d'une morale déontologique raide et formelle.
Oui, l’homme peut être vu comme comme un animal métaphysique, c.-à-d. capable de s’étonner devant sa propre existence et devant le spectacle du monde dans leurs rapports avec une Puissance de Création impossible à nier, même si l'on ne peut la voir qu'à travers l'œil métaphysique. Au fond de lui-même l'homme est légitimement un aspirant à l’absolu. Il atteint cet absolu si l'Œil S'Ouvre !
La métaphysique est une discipline de l'esprit qui connaît et même dépasse l’expérience. L'homme est capable de s’élever au-dessus des enseignements de l’expérience, parce qu'il est capable de s'étonner et de toucher à l'Absolu indiscutablement vivant derrière la nature immédiate, belle pour le poète, mais insuffisante pour le métaphysicien. Par là même, l'homme est aussi un être spirituel, c.-à-d. capable de déceler des mystères et même de la toucher, ne serait-ce que du bout des doigts.
Cet être aspirant à l’absolu qu'est l'homme est toutefois tombé dans le péché, dont l'orgueil est sans nul doute un terrible constituant, qui voue l'humanité au malheur.

28fév23 248C22 
Caïphe m’inspire modérément. [Des Caïphe] j’en vois trop un peu partout.
Certes, il y a aussi du Caïphe en moi mais celui-là je l’ai cerné un peu mieux depuis 35 ans et ma conscience le tient pour le moment en résidence surveillée. Puis-je préjuger avec certitude de son innocuité en toutes circonstances ? L’évolution délétère du monde actuel me mettra peut-être dans la position d’en faire l’épreuve un jour, je m’attends au tournant. Quoi qu’il en soit, je vois des Caïphe inconscients de leur "caïphitude", des "purs et durs" en quelque sorte, cloisonnés par quatre côtés de fer (Rév d'Arès xxviii/17) et d’autres qui, comme moi, comme nous pèlerins avec quelques autres, certes gardent le front plat, mais n’ont déjà plus que trois côtés à leur oreille (xxviii/13). Ceux-là, prévenus dans leur conscience, se tiennent délibérément en marge de tout jugement, et à sa suite inévitable de toute tentation de pouvoir. Nous le savons, c’est du juge que coule le compte (xi/3).
Le problème le plus préoccupant avec les Caïphe "purs et durs", c’est que la plupart du temps, la multitude plus molle, plus lâche et moins ambitieuse, parmi laquelle se terrent les épis mûrs, leur a remis "The" pouvoir, les a couronnés maîtres du compte (Rév d'Arès ii/7). Ils ont "des moyens considérables pour affirmer leur puissance" (248C16). Il n’en faut pas plus pour qu’ils montent sur le nuage (xxxiv/17), se voient comme des visionnaires, des surhommes, voire des dieux qui peuvent de ce fait imposer sans scrupule leur décision à courte vue, bétonnée par la culture en place à ceux qui furent, au fond, de leur point de vue, assez stupides pour les avoir placés au-dessus d’eux. "C’est bien fait pour toi," martèle inconsciemment depuis son trône n’importe quel Caïphe à son frère humain.
Toutefois je veux glisser ici quelque nuance entre Caïphe purs et durs, parce qu’elle me paraît résonner avec l’actualité. Du temps de Jésus, le grand prêtre faisait les choses en fonction de sa conviction qui était aussi celle communément admise par tout un peuple (culture oblige), le blasphème prononcé par Jésus était évident pour tous les Juifs présents au Sanhédrin, excepté je suppose quelque Joseph d’Arimatie ou Gamaliel (épis mûrs en gestation). On retrouve de nos jours ce genre de Caïphe chez Poutine qui "unanimise" son peuple autour de sa figure idolâtrée — aux exceptions près bien entendu — tandis que nos Caïphe à nous occidentaux sont à l’opposé des gens qui se fichent des croyances communément admises par le peuple, dont ils sont coupés, comme ils se contrefichent du bon sens et même des lois et des institutions qu’ils ont eux-mêmes érigées. Ils semblent de plus en plus dériver au gré de leur arbitraire, sorti dans l’humeur du moment, au jour le jour, sans se soucier de dire le contraire de ce qu’ils avaient juré quelques mois auparavant, sans le contrepoids d’une sagesse qui ferait quille pour les équilibrer dans leur navigation à vue et sans, surtout, le souci de l’autre, leur frère.
Poutine, que vous étrillez particulièrement, est un Caïphe du type attracteur, ou rassembleur comme les Hitler ou Staline, mais les nôtres qui sont des Caïphe repoussoirs, n’augurent à mon avis rien de mieux. Que peut bien valoir un Biden sénile ? Une Ursula Von der Leyen par exemple, présidente de la Commission européenne, sans être sortie des urnes populaires, négocie toute seule des milliards de doses d’un produit expérimental qualifié de "vaccin" pour quelques milliards d’euros, vraisemblablement par SMS (qu’elle refuse de montrer) avec le président de Pfizer ; elle entraîne l’Europe vers la guerre en armant l’Ukraine, se coupe délibérément du gaz russe, etc. Le tout sans aucun scrupule semble-t-il.
Si Poutine est un nouveau tsar, Von der Layen ne se conduit-elle pas comme la reine de l’Europe ? Et que dire des Macron  et consorts qui tiennent le manche, ivre ou cocaïné, soutenu à bouts de bras par les aboiements incessants d’un journalisme devenu partisan, idiot, qui ne savent pas où ils vont, exigeant de la multitude qu’elle les laisse faire en se taisant ? Si l’un, Poutine, ancré dans sa foi religieuse, est plein de certitudes arrêtées, qui facilitent d’une certaine manière ses choix géopolitiques, les autres ne sont-ils pas à l’opposé de plus en plus vides spirituellement, incertains, fluctuants, voire imprévisibles, et de ce fait tout aussi dangereux sinon plus ? Car la mer de scepticisme qu’on trouve chez nous accouche d’un "vertige nihiliste" (Emmanuel Todd) qui pourrait être tenté par toutes les remises à zéro barbares dont la guerre fait partie.
Sophie Guignard dans une ITW sur Youtude à propos de son livre que vous mentionnez (248C16), que je n’ai pas lu, dit qu’il faut bien quelque certitude pour choisir, ce que vous confirmez, et qu’il est nécessaire de donner une direction à sa vie plutôt que dériver sans cesse. C’est là que la Parole, quand Elle est pure et vient avec certitude de Dieu, prend toute son importance, se plaçant comme "The" Référence pour l’être en devenir. Une Parole qui montre avec son prophète une direction certaine, mais répugne à se laisser enfermer dans quelque dogme, "The" piège, tant que l’homme est pécheur et dans le temps. Mais si cette prévention métaphysique est totalement absente chez nos dirigeants, n’allons-nous pas faire face aux temps de tous les dangers ?
Bon ! Le délire des puissants n’est pas nouveau, on a déjà vu pire, précisons pour le moment, puisque la Parole fait allusion aux saints qui tremblent et s’égaillent (Rév d'Arès xLii/20) devant la fureur à venir. Mais l’opposition des "caïphats" : celui de Poutine, de Xi Jinping et d’autres... comme défenseur de la tradition face à celui d’un Occident pris de son "vertige nihiliste" déguisé en "défense de ses valeurs", n’est-elle pas propice à une escalade guerrière planétaire pour faire diversion à la grande absente dont nul ne semble conscient et soucieux : l’âme ?
Et faire, encore une fois, éternels Sisyphe, table rase de tout ce qui ne va pas pour recommencer la même chose sans s’en prendre — enfin — à soi ? Emmanuel Todd affirme dans le Figaro que nous sommes déjà entrés dans la troisième guerre mondiale avec les sanctions européennes et un peu plus encore avec les chars livrés à l’Ukraine, notamment les quelques Léopards allemands, qui ne feront pas la différence sur le terrain bien sûr mais sont la marque symbolique d’une rupture consommée entre l’Allemagne et la Russie, sous la pression US. À noter que Todd qui est ethnographe, dans une ITW sur Youtube, pointe aussi sur un phénomène démographique intéressant qui touche tous les pays industriellement développés, quel que soit leur "caïphat" : la chute de natalité. Elle a lieu aussi bien dans l’Occident décadent à tendance wokiste que dans la Russie qui se veut dernier bastion des valeurs traditionnelles (famille, travail, patrie, religion,…). L’intéressant c’est qu’il voit ce phénomène comme un problème métaphysique : on ne fait plus d’enfants sur une terre que le sens de la Vie a déserté.
Si, devant ce tableau, on saisit d’autant mieux pourquoi Dieu a parlé à Arès il y aura bientôt près de cinquante ans, on peut se demander aussi dans quelle mesure une troisième guerre mondiale ne risquerait pas de mettre en grave danger notre mission qui en reste pour le moment à "quelques prônes à la sauvette sur la voie publique" (248C16) alors qu’elle doit de toute évidence "trouver une traduction sociétale" (248C16). Demain au Salon de La Teste je ferai un petit prône de ce genre et je compte parler de l’amour-devoir. Le devoir c’est casse-pied, c’est connu, comment faire en sorte qu’il devienne désirable ? Je sens bien que la réponse ne tient pas aux mots ou arguments utilisés mais à ma propre Lumière, mon Caïphe intérieur bouclé à double tour.
Heureusement, la Parole nous certifie qu’au milieu de la tempête, le miel peut se mettre à l’abri sous l’écorce (Rév d'Arès xii/6), "la petite armée souterraine du bien" trouvera donc un refuge. Hormis le 248C16, le nabi (prophète) parle peu de la situation géopolitique actuelle du monde : n’est-elle pas préoccupante ?
Pour ceux que ça intéressent :
ITW d'Emmanuel Todd : https://www.youtube.com/watch?v=oAUD1gxEWxE
ITW de Sophie Guignard : https://www.youtube.com/watch?v=TXCmV_bCGxM&t=1701s
Claude M. d'Aquitaine

Réponse :
Il me faudrait beaucoup de temps et de place pour répondre à ce commentaire ; je regrette d'en manquer. Merci pour lui de toute façon, mon frère Claude.
Caïphe, c'est le pouvoir : J'ordonne, on obéit, point final. Le pouvoir ce n'est pas l'autorité, qui elle répond à un besoin organisationnel de la société mais laisse sa place au dialogue : À bord d'un navire il faut bien que le commandant soit écouté, sinon on ne sait plus ni le cap ni la vitesse du bateau, mais le commandant n'est jamais fermé aux suggestions et aux conseils dans les situations difficiles. L'autorité, ce n'est pas le pouvoir.
Vous parlez de Madame Ursula Von der Layen. Elle est élue, contrairement à ce que vous pensez, mais elle est élue par un organisme qui me paraît à moi aussi très minoritaire : La Commission Européenne. Instituée par le traité de Rome de 1957, cette Commission est composée d'autant de commissaires européens qu'il y a d'États membres, soit vingt-sept commissaires actuellement. Ces commissaires sont des super-fonctionnaires proposés par les chefs d'État ou de gouvernement des États membres réunis au sein du Conseil européen et approuvés par le Parlement européen qui, lui, est élu. Mme Von der Layen ne sort pas de nulle part. Le siège de la Commission est situé à Bruxelles, dans le bâtiment Berlaymont. La Commission européenne "Gardienne des Traités", est une administration constituée de fonctionnaires désignés par les États membres dirigés, quant à eux, par des élus. La Commission propose (initiative législative) et met en œuvre les politiques communautaires quand les propositions sont acceptées. On peut lui reprocher de jouir d'un quasi-monopole du droit d'initiative dans le domaine des compétences exclusives de l'Union, comme l'union douanière, la préservation des ressources biologiques de la mer, le marché intérieur, la monnaie unique. Au sein des systèmes politiques, il est vrai que la Commission européenne possède cette originalité de représenter "l'intérêt général" tout en n’étant pas issue du Parlement européen, élu, lui, au suffrage universel. Les groupes d'intérêt, qui représentent des intérêts catégoriels publics ou privés, jouent évidemment un rôle important dans le processus de décision et cela est très critiquable, mais comment faire élire par des Bulgares ou des Hongrois un candidat espagnol dont ils ne connaissent rien ? C'est évidemment un système qui ne donne pas vraiment satisfaction, mais le Parlement européen peut la censurer sur sa gestion, et ce par un vote des deux tiers du Parlement de Strasbourg. Son mandat est de cinq ans. Les commissaires sont assistés par une administration centrale qui est, par ses effectifs (environ 30.000 personnes), la plus importante de l'Union européenne. On ne peut quand même pas parler de pouvoir ou de caïphat, mais comment gérer 447 millions d'habitants par le suffrage universel ? Je ne pense pas que Mme Von den Layan soit une Caïphe.

01mar23 248C23 
Bonjour frère Michel,
La Révélation d'Arès fait son petit bonhomme de chemin, elle arrive au grand jour dans des magazines dit alternatifs, comme ceux que l'on croise aux salons du Bien-Être.
Ce magazine est "Nexus", article du mois de mars et avril 2023.
L'article est simple, plutôt bienveillant et ne déforme pas trop le Message d'Arès.
Les ou l'auteur de cet article en reste(nt) comme circonspect(s), mais semble(nt) s'interroger honnêtement.
Voir les 3 images ci jointes.
Voici donc l'article :
"En 1974 dans un village de Gironde un homme reçoit les paroles de Jésus ressuscité, bien vivant devant lui, et devient le nouveau prophète de la parole divine. Quarante apparitions en tout auront lieu en pleine nuit et Michel Potay prend note de ce qui va devenir "L'Évangile donné à Arès".
Quelques années plus tard, entre octobre et novembre 1977, il vit cette fois cinq "théophanies ", soit des manifestations directes de Dieu qui lui parle.
Également pris en note, ce contenu deviendra "Le Livre".
L'ensemble va former "La Révélation d'Arès" et sera publié dans un même ouvrage en 1983 après que les deux textes ont été diffusés séparément par Michel Potay.
Cette révélation va donner lieu à un pèlerinage et à la création d'un mouvement appelé les Pèlerins d'Arès.
Selon Michel Potay lui-même, le message de la révélation est simple : "Homme, sache que ce n'est pas ta religion ni ta prière qui te sauveront, mais le Bien que tu feras."
Ce Bien est appelé pénitence : amour, pardon, paix, intelligence et liberté spirituelles, dans "La Révélation d'Arès".
Autrement dit, le mal ne sera pas vaincu par la religion, la morale, la loi, les tribunaux, etc., mais simplement dans ton cœur !
Ignorés des médias et donc du grand public, Michel Potay et son mouvement en nourrissent un certain ressentiment, mais c'est que la pilule est dure à avaler !
"La Révélation d'Arès" nie en effet la divinité de Jésus et la Trinité chrétienne, rejette I'évangile de Jean mais retient le Coran comme l'authentique parole du Créateur, faisant de Michel Potay ("le témoin") le successeur de Mohamed.
Les Pèlerins rejettent également le culte des saints mais acceptent la virginité de Marie, la réalité de l'enfer et de la résurrection des justes.
Personnalité étonnante et protéiforme, Michel Potay a pour sa part une formation de physicien et d'ingénieur, un parcours d'athée communiste, puis de guérisseur ésotériste, puis de prêtre et d'évêque
orthodoxe.
Indiscutablement brillant et inspiré, I'homme a été interviewé une heure durant par le journaliste Jacques Chancel en 2010.
Dans son livre paru l'année suivante, ce dernier lui rendait hommage, tout en affirmant son incrédulité: il ne croit pas à "l'apparition", mais il le croit, lui.
Pourtant, les deux ne font qu'un, et pour se faire une opinion, il faut lire les textes de cette Révélation.
Le souffle y est présent, et Pexaltation se ressent, mais l'Évangile donné à Arès laisse l'impression d'une longue prédication constamment allégorique et emphatique sur la nécessité de faire le bien.
Quant au "Livre", la parole de Dieu sans intermédiaire, elle est incompréhensible sans les notes et ajouts de mots pour rendre les phrases intelligibles.
Des critiques n'ont pas manqué de pointer la contradiction avec les propos mêmes prêtés à Jésus selon lesquels la révélation se fait dans une langue pure, sans artifice ni besoin d'interprétation, alors que les notes du prophète dépassent de très loin le texte lui-même.
http/michelpotay.info.

Encadré :
Extrait (Évangile donné à Arès 1/9-11)
"Tout homme, même celui qui n'a jamais
reçu Ma Parole, au milieu des arbres et des
bêtes sauvages, au milieu des cités bâties
avec science, même celui qui M'a rejeté avant de Me connaiître, sait Qui Je suis quand Je lui parle, car il ne s'est pas levé tant de milliers de soleils sur les hommes depuis leur père, Mon premier Fils,
qu'ils n'aient gardé par la Puissance du Souffle Que J'exhale sur eux souvenir de Moi, car Je suis si proche d'eux qu'ils peuvent ne pas Me voir, mais qu'ils sont moulés à Moi comme l'arbre poussé contre le mur du Temple se moule au contour de ses pierres, se courbe selon l'arc de son porche."
Merci, dans l'amour avec vous.
Philippe G. de Toulouse, Midi-Pyrénées
Nexus, magazine
Nexus-Pages intérieures 1
Nexus-Pages Intérieures 2

Réponse :
C'est avec grande attention que je viens de lire votre commentaire, mon frère Philippe, commentaire dont je vous remercie d'autant plus que sans vous j'aurais continué d'ignorer complètement l'existence d'un magazine du nom de "Nexus" et, à plus forte raison, l'article que ce magazine a consacré à La Révélation d'Arès. Je n'ai de l'article imprimé que la photographie que vous m'adressez et je n'ai pas pu trouver le nom de son auteur, mais le vieux bonhomme que je suis voit mal. J'ai commandé à Nexus dont j'ai trouvé l'adresse sur l'Internet un exemplaire du n°145 mars-avril 2023 et je pourrai peut-être trouver ce nom pour lui adresser une lettre de remerciements.
Il y a certes, comme vous le dites, un certain nombre d'erreurs dans l'article en question, erreurs qui ne sont pas sans importance, car elles égarent le lecteur assez loin de la ligne générale de notre foi. Des erreurs comme par exemple : "Homme, sache que ce n'est pas ta religion ni ta prière qui te sauveront, mais le Bien que tu feras", qui est en réalité : "Homme, ce n'est pas ce que tu crois, mais c'est le Bien que tu fais qui te sauve," ou comme "(La Révélation d'Arès) retient le Coran comme l'authentique parole du Créateur, faisant de Michel Potay ("le témoin") le successeur de Mohamed," car la Parole d'Arès ne parle nulle part du Coran — elle ne parle que de Mohamed, ce qui n'est pas la même chose — et nulle part elle ne fait de moi "le successeur de Mohammed" ; tout son contexte laisse au contraire penser que chaque prophète dans l'Histoire est autonome depuis Sarsouchtratame (Zarathoustra, Rév d'Arès xviii/3) et que donc ce ne sont ni les mots, ni les particularités anagogiques, ni les détails civilisationnels, historiques, etc. qui ont de l'importance, mais une seule et unique chose : l'amour du prochain, qui sans être ainsi nommé sous-tend tout le texte, et que je trouve particulièremet bien magnifié dans Le Sermon sur la Montagne, dont l'article de Nexus ne parle pas et c'est dommage, parce que j'en parle beaucoup pour ma part. Il est également faux que "les Pèlerins... acceptent la virginité de Marie, la réalité de l'enfer et de la résurrection des justes." La virginité de Marie ne nous préoccupe pas, parce qu'elle ne tombe pas sous le sens général de La Révélation d'Arès, laquelle par ailleurs ne connaît pas "l'enfer" (ce mot n'y paraît pas) et si elle reconnaît la résurrection, elle la voit comme possible mais pas certaine, car l'humanité peut aussi bien s'acheminer vers le péché des péchés ou la disparition totale. L'auteur de l'article dans Nexus n'est pas bien au courant de la façon dont nous comprenons La Révélation d'Arès.
Je trouve toujours dommage que des journalistes comme l'auteur de cet article dans Nexus ne cherchent pas à me rencontrer avant d'écrire quoi que ce soit. Je ne suis quand même pas quelqu'un difficile à rencontrer ; il suffit de m'écrire pour se faire connaître et demander de me rencontrer. Peut-être ont-ils peur d'une vérité beaucoup plus simple : Oublie ce que tu crois et ce que croient les humains, mais aime tous les humains ! La Vie (Rév dArès 24/3-5) se partage avec toi. De là ta vie ! La Vie t'aime, alors aime tout ce qui vit.
La religion au sens spirituel, mystique, magique, etc. n'est pas le sujet de fond de La Révélation d'Arès et quand celle-ci cite les princes du culte, elle ne parle pas seulement des princes de la religion de Dieu et de la prière, quelle qu'elle soit, elle parle aussi bien des princes du culte politique, du culte scientifique, du culte artistique, du culte légaliste, etc. car tous les systèmes qui se donnent des règles, des lois, une hiérarchie, etc. sont des religions dans l'esprit de La Révélation d'Arès. Il s'agit en fait de tous les princes du totalitarisme au sens général. La Révélation d'Arès, si l'on peut dire, se heurte aux faits et la religion de Dieu et de la prière n'est, pour La Révélation d'Arès, qu'un des maillons de la chaîne des pouvoirs qui se sont attribué le sens de l'existence et le droit de définir celle-ci. Tous les systèmes qui règnent et co-existent ont chassé les morales qui n'étaient pas les leurs — Et la morale qui ressort de La Révélation d'Arès n'est parente d'aucune morale actuellement en vigueur, à ma connaissance du moins ; de là sa grande difficulté à faire sa percée dans le monde aujourd'hui comme il y a des millénaires.
Mais c'est justice de dire que l'auteur de l'article dans Nexus a eu le mérite d'écrire quelque chose d'honnête et de bienveillant malgré quelques erreurs, même si certaines sont quand même importantes. Les habitudes de penser font qu'il n'a pas vu que tout dans La Révélation d'Arès, même les propos sévères, repose sur l'amour. Albert camus a dit un jour (c'était, je crois, au cours d'une interview avec "Les Nouvelles Littéraires") quelque chose comme : "C'est un destin difficile que de venir au monde sur une terre païenne en des temps chrétiens. C'est mon cas. Je me sens l'enfant des valeurs du monde antique plutôt que l'enfant des valeurs chrétiennes." Les valeurs chrétiennes sont celles de l'amour ; rien d'autre. En fait, le propos de Camus n'a pas tellement changé : La messe, la communion, la confession, la mariologie, etc. gardent un fond "magique" qui sent encore l'antiquité. Beaucoup se trompent en lisant La Révélation d'Arès parce qu'ils réagissent encore comme si cette Parole descendait de l'Olympe ou de quelque théologie merveilleuse et miraculeuse du Moyen Âge, alors qu'elle situe le rapport entre la Vie (Rév d'Arès 24/3-5) et l'homme sur un plan tout différent : Dieu, c'est l'Univers (12/4), mais c'est aussi chaque homme. Quand j'étais missionnaire de rue certaines personnes de rencontre me disaient : "Je ne crois pas en Dieu" et je leur répondais : "Je ne vous parle pas du Dieu de la religion, mais de vous : Vous êtes Dieu ! Tout l'Univers : les étoiles, les trous noirs, les comètes, les planètes, bref, l'infini est Dieu, le même Dieu que vous êtes. Si vous faites du mal à un humain, c'est à vous-même que vous le faites et ainsi le mal n'en finit plus d'exister alors que vous pouvez l'éliminer seulement en étant bon, en ne recherchant jamais la vengeance sans fin (27/9) qui anime les lois, les guerres,les conflits, etc. On a oublié de penser comme cela et c'est à cela que La Révélation d'Arès nous demande de revenir."

01mar23 248C24
Cher Mikal,
Merci pour cette entrée 248 “Caïphe”. Au premier coup d'œil, elle semble aborder un sujet plus  temporel et circonstanciel que les entrées précédentes : l'espace-temps (246) et l’ imperceptible Vie (247). Seulement  en surface, car dans le fond elle fait d’un personnage historique-Joseph ben Caïaphas — énième petit prince laudateur du système — une vaste allégorie de notre humanité. Caïphe c'est les chaînes au fond de la caverne (Platon) ;  la taupe au fond du tunnel (Rèv. d’Arès 23/2) !
Ce matin, je suis face aux montagnes des Aravis en Haute-Savoie (voir photo). J'attaque une tarte à la myrtille avec un bon café et j'en profite pour relire attentivement cette entrée, je me mets à songer. Avec vous, je commence à m’évader de la prison des siècles. Dans le sillage de notre ascension nous emportons avec nous tous les Caïphes que porte la terre.
Caïphes… Je les discernent mieux à présent. Quand j’étais jeune homme, vous m'avez accueilli à Bordeaux puis subitement vous m'avez fixé en me disant : “Mon frère Abel, si vous saviez comment on va vous emmerder ! Vous l'avez même répété 2-3 fois:  on va vous emmerder, vous n'avez pas idée ..!”
J’avais été d’abord surpris, mais par instinct j’ai vite compris que vous parliez du “vaste triplice de détracteurs“ qui attend sur la route celui qui porte sa foi et son espérance au devant des hommes. vingt ans après, j’ai effectivement croisé du Caïphe “en veux-tu, en-voilà” dans toutes les strates de la société. Comme  pour les illuminati-éons souterrains, les plus beaux spécimens ce ne sont pas toujours ceux qu'on croit et là où on le croit (relire 143c14). Un Caïphe peut même se vêtir des idées  progressistes et humanistes à la mode mais demeure une forme de fossile à l'apparence d’un vivant. Parfois, la vie ici-bas se résume à une session de surf entre ces poupes (Rév d'Arès xxxiii/5). Je comprends maintenant la mesure : “Bravade n'est pas courage ; le courage, c'est souvent de plier !" (237C44).
Paresseusement, tout autour de moi, ils rampent microdétails après microdétails quasi inconscients de leur évolution. Pour autant  je ne suis pas le personnage "Madal" [voir 190C93] qui supposé pur se cache de l'impur monde en le regardant par le trou d’une citerne (bien relire 191c18 ). Vision vétérotestamentaire et phénoménale que cette entrée nous aide définitivement à quitter. Au milieu d’eux, je suis quelque part entre la terre et le Ciel. D’ailleurs, le frère qui monte dans ma main (Rév d'Arès xvi/18), bien que tourné vers les Hauteurs n’est-il pas lui aussi qu’un rampant de plus sur la terre ? Chrysalide en puissance, ce Tiktaalik roseae devient l’aigle (xxviii/11, voir entrée n°27 “l'aîné des poissons à pattes”). À ce propos, j'aime beaucoup ce que vous répondez à Annie: “La Vie est autre chose, un mystère cyclopéen de Puissance, Sainteté et Lumière (12/4), et c'est vers cet autre chose que La Révélation d'Arès nous invite à tourner nos regards, car là est l'enveloppe même de notre existence.” Ça me fait penser à ce fameux passage de la vidéo “Parole de Mikal” (i/12) sur la chaine You Tube "L’île bleue" https://www.youtube.com/watch?v=gbnVLgt3uU4. Vers 7 minutes vous dites : “Avec la parole on voit un morceau de ciel, on a pas encore d'aile,  mais si on se fait pousser des ailes alors on pourra s' envoler quelque part, ailleurs. Y a rien a faire nous cherchons une autre Vie !”
C’est en prêtant ce regard à l’autre que se bâtira le pont métaphysique qui va permettre à l ‘homme de ce ré-accouplé  au spirituel-éon (247c7).  
Au final, c’est bien avec cette humanité rabougrie et desséchée dans un sommeil démesuré (entrée 245) qu’il faut refaire la race (Rév d'Arès xii/5). La parole s'achèvera dans l' homme : Sois un ! (xxiv/4). J'aime beaucoup la fin de votre entrée, elle me fait penser à l’amour vainqueur de tout, le vent fou de la veillée 25 : "Ce ne sont pas les seuls Pèlerins d'Arès qui réinstalleront l'amour sous le soleil ; ce sont tous les hommes, leurs Caïphe y compris."
Abel B. de Bretagne-Ouest
Hallelujah !
Café Aravis

Réponse :
Merci, mon frère Abel, pour ce commentaire, qui se suffit à lui-même. Au premier coup d'œil je ne vois pas quoi lui répondre. Il dit ce qu'il dit qui est, comme toujours d'ailleurs, votre profonde pensée.
Votre commentaire m'inspire, toutefois, une idée que j'eus l'idée de développer un peu dans "Caïphe" mais à laquelle j'ai renoncé pour ne pas dilater inconsidérément mon entrée 248, car Caïphe est déjà comme bonhomme pour moi typiquement "bête et méchant" comme se qualifiait (en sous-titre) une revue absurdo-comique dont j'ai oublié le nom (peut-être "Hara-Kiri"...) et se suffit à lui-même comme perpétuel calamiteux qui rebondit sans cesse de siècle en siècle. Mais le judaisme peut être considéré comme une forme biface de la rigueur religieuse : d'un côté une extraordinaire force de résistance et de patience face à ses adversaires doublée d'une remarquable puissance créatrice, de joie de vivre, de brillance de l'esprit, d'un talent particulier d'adaptation, mais d'un autre côté d'une disposition méchante à la vengeance spirituelle pouvant aller jusqu'à la haine meurtrière de l'adversaire. Jésus était sans nul doute un adversaire du judaïsme comme religion orgueilleuse se croyant dans son intolérance autorisée à tous les abus. Cette position absolue du judaïsme l'a amené à deux situations antagonistes : Être traité d'assassin de Jésus d'une côté et le producteur du Jésus glorieux d'un autre côté. Caïphe représente par excellence ce personnage biface : assassin d'un prophète  et producteur de la vindicte des Chrétiens, disciples de ce prophète. 

01mar23 248C25
Très cher et bien aimé frère Michel, dans l’Amour du Père
Vous écrivez : "Nous aussi Pèlerins d'Arès avons nos Caïphe que la pénitence nous contraint à aimer, pardonner, laisser libres d'agir (Rév d'Arès 10/10) jusqu'à l'aube (xxxv/7) du Jour où nous leur aurons fait découvrir que l'amour est l'intelligence (32/5) et que la loi n'était que fate et interminable vengeance sans fin (27/9)."
Aimer, c’est s’extraire des ténèbres de la citadelle des soucis "humains", des majorités, des oppositions, à la quête des avantages matériels les plus divers mais également de toutes les flatteries de l’égo… "Ce cercle des Caïphe". Même si notre conscience ne fait que s’éveiller à cet amour, aimer est tellement fort, que c’est le Vent Fou levé à Nazareth (Rév d'Arès 25/7) qui traversera les cœurs.
Mais vous, le juste prophète (Rév d'Arès xxxviii/2), êtes sorti de ce cercle, vous nous encouragez depuis longtemps à aimer, toujours aimer, encore aimer avec un cœur tellement gros qu’il devra se sentir très vite… alors nous verrons ce qui se passera et, comme vous l’écrivez : "Il faut donc  travailler à faire éclore les épis mûrs." Prémices d’un monde nouveau fait d’âmes fortes.
Même si nous avons du mal à l’exprimer, nous sommes Son Image et Ressemblance. Cet état provoque peut- être, une distorsion intérieure douloureuse, entre ce que nous sommes et ce que nous voudrions être ! Peut être faudrait-il devenir amnésique… et se créer à partir de la Parole et rien d’autre ?
Nous vous souhaitons une excellente santé ainsi qu’a sœur Christiane et nous vous embrassons très affectueusement tous les deux.  Nous sommes chaque jour avec vous dans la prière, la pénitence et la moisson.
Jeanine et Francis M. de Touraine

Réponse :
Merci du fond du cœur pour ce commentaire qui m'a beaucoup ému, ma sœur Jeanine et mon frère Francis.
Plus fortement j'avance en âge, plus fortement je ressens le poids considérable que le Pèlerin d'Arès doit porter sur ses épaules, et vous décrivez très bien ici les constituants de ce fardeau.
Mais plus clairement je ressens en moi le sens subversif profond et radical de La Révélation d'Arès.
Actuellement je travaille avec ma fille Nina sur la préparation de la prochaine édition de La Révélation d'Arès. C'est un travail dont je n'aurais pas, il y a seulement quelques années, soupçonné la difficulté, car jusqu'ici plusieurs éditions qui, quoique présentées différemment, partent toutes du même esprit de fond feraient au contraire pensé qu'il ne s'agit plus, pour ainsi dire, que d'une sorte de routine. Mais, en fait, il y a dix façons de présenter la Parole d'Arès. La présentation qu'on connaît le mieux est encore empreinte d'un esprit parareligieux, ce qui n'est pas anormal puisque nous sommes des gens de foi et d'espérance spirituelles, nous prions, nous croyons au salut après la mort, bref, cette présentation parareligieuse permet aux lecteurs de comprendre plus vite Ce Que La Révélation d'Arès veut leur dire. Plus vite, oui, mais très incomplètement. Quand la Parole d'Arès parle de princes du culte le lecteur comprend princes du culte religieux, ce qui est vrai, mais pas exclusif, car le terme couvre aussi les prines du culte politique, du culte financier, du culte légaliste, etc. et cela doit être expliqué et, dans divers domaines, je me trouve dans l'obligation de souligner que tout est à dépasser en sens... Ainsi le rite n'est-il pas le rite religieux car nous n'en avons pas, mais rite a le sens de façon de faire, de mode, de coutume, d'habitude, etc. et alors tout se complique. C'est toute la vie que le Message de la Vie concerne...

01mar23 248C26 
D’une part, il y a ce rappel à la prudence vis-à-vis de tout pouvoir établi : Tiens-toi au loin, ils sont dangereux. (Rév d'Arès 36/22).
D’autre part, il y a le Caïphe en moi. Voilà bien une entrée qui me plonge au cœur de mon inaccompli. Ce n’est pas confortable de me regarder sans complaisance et de voir tous les jugements qu’il peut y avoir au fond de ma tête et qui à mon insu saute sur ma langue (Rév d'Arès 36/16). De voir le mal que je perpétue dans le monde en poursuivant sur cette voie. Que cette attitude, multi-multipliée engendre des Caïphe lorsque ceux-ci se retrouvent au pouvoir.
Le jugement que je porte sur l’autre est toujours le signe d’un manque d’amour. J’ai à devenir un libérateur, pas un juge qui condamne. En me libérant du jugement, je libère l’autre. Or qu’est-ce qu’aimer si ce n’est réveiller chez l’autre l’envie de se libérer pour qu’à son tour il devienne un libérateur (Rév d'Arès 19/2). Le Père trop aimant (12/7) ne me fait-il pas don de la liberté absolue (28/14) en assumant tous les risques ? N’ai-je pas à faire de-même avec l’autre, mon frère ?
Tant qu’il y a jugement, il ne peut pas y avoir d’assemblée au sens que le Père donne à ce mot (Rév d'Arès 3/1). Les vraies assemblées ne sont encore que futures (24/1) puisque le christianisme vrai n’existe pas encore (30/1). Le Caïphe qui est en moi, crucifie toujours le christ potentiel qui est en moi. Sois un dans toi (xxiv/1) !
Louis-Marie J. de Belgique

PS : En partage fraternel, notre dernière création réalisée avec notre sœur Véronique C. de Belgique : « L’homme du temps qui vient » (https://www.youtube.com/@unchantsurtalangue).

Réponse :
Ce commentaire est un examen de conscience, mon frère Louis-Marie, et c'est très bien; Nous devrions tous autant que nous sommes faire un examen de conscience permanent. Vous nous donnez ici le chemin de pensée du pénitent qui grimpe sur son sentier. Merci.

02mar23 248C27
Cher frère Michel,
Il y a une notion qui revient à plusieurs reprises dans différents commentaires :  Accusé /accusateur ?

Vous répondez à Henri S. (248C11) :
"Oui, vous avez raison, il est bien difficile de "parler sans accuser ou sans se faire accuser," car la parole humaine est faite de telle sorte qu'elle est un perpétuel pétrin d'accusations en tous sens : S'il y a "je", c'est parce que "je" n'est pas "tu" et s'il y a "je" et "tu", c'est parce que "je" et/ou "tu" n'est pas "il" ou "elle"... Distinction, donc opposition, partout ! Or, si j'aime vraiment au sens évangélique, "je", "tu", "il" et "elle" ne font qu'un : Sois un en toi (Rév d'Arès xxiv/1)."
Vous répondez à Annie L.J (248C12) :
"Tout défenseur/attaquant convaincu de sa légitimité a un certain mépris de ceux qu’il dénonce. Nous Pèlerins d'Arès savons cela, parce que nous sommes pénitents, parce qu'il faut viser l'amour mais que le passage par un certain mal — ne serait-ce que pour se défendre contre les innombrables écueils du moment — est inévitable. Nous savons seulement qu'il nous est nécessaire, dans le dosage du bon et du mauvais, d'être aussi confiants que méfiants, aussi abandonnés aux autres que vigilants face aux autres."
Vous répondez à Patrick Th. (248C14) :
"Comment parler sans accuser, comment parler sans se faire accuser ? Accuser sans amour, c'est forcément attendre une sanction contre l'accusé. Or, si vous aimez, vous pardonnez, c'est inévitable. Que ce soit un dilemme dans le monde actuel, je n'en doute pas une seconde, frère Patrick, mais si vous pardonnez vous ne pouvez attendre une punition, vous pouvez tout au plus espérer une correction de l'erreur ou de la faute et, dans ce cas, le verbe "accuser" ne peut pas convenir ; il faut le remplacer par "reprocher"."

La question que je me pose est :
Comment dénoncer les abus des pouvoirs de ce monde tout en gardant l'amour pour les hommes qui ont ce pouvoir ? Je constate que la plupart des mouvements de rébellions contre les mesures du pouvoir arrivent vite à mépriser les dirigeants. Je trouve que la juste mesure est parfois difficile à trouver et à faire comprendre.
Dans Sa Parole, Dieu aussi est très sévère envers les pouvoirs de ce monde et les dénonce à de nombreuses reprises :
Par exemple quand Il dit  au sujet des princes du culte : Les prêtres et leurs princes ? Comme des taureaux ils ont soufflé leur haine à Ma Face, ils M'ont encorné sur le bois. Par là ils ont anéanti leur race par le mal qu'elle sécrète dans tous les siècles (Rév d'Arès 8/3)... Non, Ma Colère n'est pas éteinte à jamais ! Ce sont les docteurs qui ont dit cela ; qu'ils finissent dans le feu ! Que de leur chair grillée leurs spectres soient précipités dans les vents glacés des abîmes ! (Rév .Arès 30/9).
Et d'autres passages, comme dans la veillée 28. Il les met en garde : (Rév d'Arès 28/23) Mais qu'il tarde, qu'il prenne des détours, il subira la violence. Beaucoup seront persécutés, leurs rescapés seront traqués, leurs femmes se prostitueront et leurs enfants seront dépouillés. (28/24) Qu'ils méditent vite Ma Parole ceux qui fixent le prix de la terre, le prix du fer et du feu, le prix de la prière, le salaire de l'ouvrier, l'intérêt de l'argent, qui tirent de Mon Héritage pour eux seuls des profits ; qu'ils prennent garde avant qu'il soit trop tard !
Et pourtant Dieu espère toujours en l'homme et même dans les pires qui peuvent changer. Je trouve que c'est une difficulté de faire des reproches à une personne tout en gardant amour et espoir pour cette personne et pourtant c'est une notion fondamentale à enseigner aujourd'hui si on ne veut pas rentrer dans le cycle de la vengeance sans fin.

Concernant la revue Nexus 248C23 , c'est la deuxième fois que cette revue publie un article sur La Révélation d'Arès. La première fois c'était  en septembre 2017 et notre frère Bernard L. de Bretagne vous avait envoyé l'article (voir dans votre blog 188C39).
Merci encore pour tout votre enseignement qui nous libère sans cesse de la culture religieuse toujours prégnante.
Avec tout mon amour fraternel.
Denis K. de Bretagne Sud

Réponse :
Oui, le Père dit bien : (Rév d'Arès 28/23) Mais qu'il tarde, qu'il prenne des détours, il subira la violence. Beaucoup seront persécutés, leurs rescapés seront traqués, leurs femmes se prostitueront et leurs enfants seront dépouillés. (28/24) Qu'ils méditent vite Ma Parole ceux qui fixent le prix de la terre, le prix du fer et du feu, le prix de la prière, le salaire de l'ouvrier, l'intérêt de l'argent, qui tirent de Mon Héritage pour eux seuls des profits ; qu'ils prennent garde avant qu'il soit trop tard ! mais Il ne fait que parler de ce qui arrive entre les humains, parce que les humains ne s'aiment pas et croient qu'est gravé dans la marbre ou dans l'or la perpétuelle vengeance sans fin (27/9) qu'ils considèrent comme "justice".
Je ne peux pas m'étendre sur ce point, faute de temps, mais prenons un seul exemple actuel : l'Ukraine. Que reproche la Russie à l'Ukraine ? D'après ce que j'ai compris, d'avoir violé les accords de Minsk (1991) signés entre la Russie, la Biélorussie et l'Ukraine. L’accord de Minsk ou traité de Minsk, aussi appelé accord de Belovej, de Bialovèse ou de Belaveja est un traité qui entérina en 1991 la dislocation de l'Union Soviétique et donna naissance à la Communauté des États indépendants (CEI). Le préambule invitait par ailleurs d'autres républiques à rejoindre les trois membres fondateurs de cette nouvelle entité. En quoi l'Ukraine aurait-elle violé cet accord ? Mystère... pour moi tout du moins. De surcroît, le document portant les signatures des trois présidents a disparu... Oui, oui, disparu... devenu introuvable. Bref, la Russie croit satisfaire à la règle de la vengeance sans fin en attaquant l'Ukraine, détruisant ses villes et ses installations économiques, en massacrant ses habitants, des dégâts et des meurtres qui semblent tout simplement camoufler une guerre de conquête. Pour les Russes l'Ukraine est une province russe (ce qui a été vrai) et doit rejoindre la "mère-patrie". C'est un peu comme si la France envahissait la Belgique Wallone en prétendant que c'est un territoire français, ce qui n'est pas complètement faux. Mais pour moi il s'agit simplement de conquête territoriale, agricole et industrielle ; la Russie veut accroître sa puissance. Qu'importent les motifs ;  les Ukrainiens à l'évidence veulent être et rester européens et refusent de retomber dans le bloc russo-asiatique. Le point important pour nous dans cette malheureuse affaire, c'est la guerre, ses crimes et ses œuvres de démolition, son train de malheurs, de souffrance, de haine...
De haine ! La haine, contraire de l'amour, justifie toutes les exactions. Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est qu'il existe une haine-devoir comme il peut exister son contraire : un amour-devoir, celui dont nous parlons. La haine sentimentale existe aussi comme existe aussi l'amour sentimental, mais ce n'est pas de cela dont parle l'Évangile. Caïphe n'a pas de haine sentimentale envers Jésus, dont il se fiche comme d'une guigne, mais il a une haine-devoir, ce qui explique qu'il ne cherche pas à mieux connaître Jésus de Nazareth ; il ne l'interroge pas sur le fond, il ne s'intéresse pas à ce que Jésus pourrait apporter de lumière au judaïsme, etc. Caïphe représente un système dont il ne se demande pas s'il est bien basé sur l'enseignement de Moïse et s'il y a des corrections à y apporter, son rôle simpliste et brutal est d'encourager ce qui est pour et d'éliminer ce qui est contre. Jésus est contre ? La croix !
Vous vous demandez : "Comment dénoncer les abus des pouvoirs de ce monde tout en gardant l'amour pour les hommes qui ont ce pouvoir ?" On ne peut pas s'il s'agit d'amour sentimental que l'humain a ou n'a pas comme il a des cheveux blonds ou des cheveux noirs. Mais c'est possible si l'on institue et respecte l'amour-devoir tout comme on a institué l'honnêteté-devoir, le code de la route-devoir, la politesse-devoir, etc. C'est pourquoi, par exemple, votre initiative concernant les PUHCs est très bonne, car instituer dans une petite unité humaine l'amour-devoir à l'échelon des gouvernants serait sans nul doute beaucup plus facile que dans une immense nation dont le gouvernement échappe complètement à la base.
Concernant le magazine Nexus, merci de me rappeler que j'avais déjà été mis au courant de quelques initiatives de ce média il y a quelques années. Je l'avais complètement oublié. Toutefois, je n'ai rien trouvé dans la commentaire 188C39 concernant Nexus. Par contre, j'ai trouvé dans le commentaire 188C139. Merci, mon frère Denis. Je corrige donc mon erreur de 248C23.

02mar23 248C28
Bien aimé frère Michel,
Je fais suite au commentaire 248C23 de notre frère Philippe de Toulouse et à votre réponse à propos de la réédition dans le magazine Nexus 145 de leur article de 2017 dans le numéro 112 dont il avait été question dans les commentaires et réponses 188C139, 144 et 157.
À chaque fois, il s’agit d’un article dans un dossier intitulé "Ces livres qui viennent du ciel", réalisé par Jocelyn Morisson.

Je vous copie le courriel que j’ai envoyé il y a quelques jours à la rédaction en chef et qui me vaut des réponses à suivre :
"Fidèle lecteur de votre revue depuis des années et que j’apprécie toujours autant pour son sérieux, sa diversité, son courage, son originalité, son indépendance, et j’en passe, je vous envoie ce courriel pour quelques précisions à propos de l’article concernant La Révélation d’Arès en page 99 du dernier numéro. Il reprend textuellement (ainsi que l’ensemble du dossier concernant ces « livres révélés ») le dossier que Jocelyn Morisson avait publié en septembre 2017 dans le numéro 112. Deux ou trois choses me posent question: - quelle est la signification du bandeau au texte anglophone sous le titre « La Révélation d’Arès » ? Il n’a pas de rapport avec ce livre ou son Message. - pourquoi avoir choisi d’illustrer l’extrait en bas de page à droite par des mains ouvertes sur une croix ? Le symbole de la « croix » n’est pas le logo des fidèles de La Révélation d’Arès qui ne considèrent pas celle-ci comme un triomphe mais plutôt comme une interruption de l’idéal vécu par Jésus. Cet instrument de torture qui en a tué plus d’un à l’époque est devenu le symbole du dogme de la rédemption par la mort d’un « fils de Dieu », comme si Dieu pouvait mourir et ressusciter. Tout cela, entériné au 4e siècle par le concile de Nicée, a interrompu l’évolution d’un message d’amour et de libération initié par le galiléen. Enfin, l’image du livre dans le bandeau est intéressante parce qu’elle est celle des éditions anciennes comprenant les préfaces des premières années explicatives de l’événement, du témoin et ses récits écrits sur le vif, alors que l’édition actuelle de 2009 se limite au message et à des annotations succinctes.  Merci encore pour votre énorme travail, l’esprit d’équipe et d’ouverture qui vous anime,
Pour le reste, je suis à votre service pour répondre à des questions sur La Révélation d’Arès (livre, évènement, Message."
À l’époque de la première parution en 2017, je m’étais mis en correspondance avec Jocelyn Morisson."
Lors de la première parution en septembre 2017 j’avais indiqué à la rédaction de Nexus et à l’attention de l’auteur Jocelyn Morisson les remarques que vous faites dans votre réponse 248C23.
Je vous copie la réponse que m’avais faite la rédactrice en chef de l’époque (elle a changé depuis) :
"Bonjour Bernard,
Merci pour toutes ces informations et ces précisions. Je les ai transmises à l'auteur qui en a pris bonne note. C'est vrai qu'il aurait été judicieux d'entrer en contact direct avec Michel Potay et je comprends votre frustration. Je vous tiendrai au courant si nous projetons de nouveau un article autour de ce sujet pour aller plus loin."
À l’occasion de la parution  de « Ultime convergence » fin 2018 dans lequel il n’évoque pas La Révélation d’Arès, j’écris à son auteur Jocelyn Morisson par l’intermédiaire de son éditeur.
Mon courrier de 2017 s’achevait ainsi :
"Vous avez choisi de mettre une photo du témoin Michel Potay, pourquoi ne pas en avoir mis une actuelle ? Cet homme est vivant et accessible pour toute interview sincère : pourquoi ne pas vous adresser directement à lui, vous avez sous la main quelque chose de fort ?"
Je vous copie ici la réponse que me faisait Jocelyn Morisson en février 2019 :
"Cher Monsieur,
J’ai eu le plaisir de lire votre lettre qui m’a bien été transmise par mon éditeur.
Tout d’abord je vous remercie pour votre intérêt et vos commentaires sur mon livre L’Ultime Convergence.
En ce qui concerne La Révélation d’Arès, je sais que plusieurs lecteurs de Nexus qui sont également Pèlerins d’Arès ont été un peu gênés par certaines tournures de mon très court texte consacré à la Révélation.
J’ai d’ailleurs reçu des courriels à l’époque m’invitant également à lire plus en profondeur les textes de références.
Je retiens de votre lettre les rapprochements que vous effectuez avec ma propre démarche et j’en prends acte, de même que je fais mienne votre suggestion de s’affranchir de la religion au sens du dogme et de la hiérarchie, mais pas de la Parole à sa source.
Bien cordialement à vous,
Jocelin Morisson"
Voici le dernier courriel reçu de la rédaction en chef il y a deux jours :
"Cher lecteur,
Merci pour l'intérêt que vous portez à Nexus et pour votre lecture attentive.
Oui, cet article reprend textuellement une précédente parution, comme cela est signalé p.100, en fin d'article, avec cette mention " Cet article est une réédition du texte paru dans Nexus n° 112, septembre-octobre 2017". Ces rééditions, rares, nous sont parfois demandées par des lecteurs, parfois viennent de notre propre chef quand le sujet en vaut la peine. Nous le faisons d'autant plus volontiers quand le numéro de la parution originale est épuisé, comme c'est le cas ici.
Pour ce qui est du bandeau avec pour fond un texte anglais, il n'a pas, comme vous l'avez remarqué, de rapport avec La Révélation d'Arès, que vous semblez très bien connaître. On retrouve ce même fond pour un cours en miracle [?]. En fait, il y a eu un micmac au moment de l'illustration et de la mise en page. Pris par le temps, ce détail nous a échappé. Ce texte anglais appartient bien à l'un des livres cités dans sa version originale, mais nous ne savons plus lequel ! Peut-être qu'un de nos lecteurs le reconnaîtra si vous nous permettez de publier votre message."
Je peux évidemment vous tenir au courant des autres échanges que j’ai eu ou que j’aurai avec la rédaction ou avec l’auteur.
De tout cœur avec vous cher prophète du Très Haut, je vous embrasse ainsi que votre épouse à vos côtés,
Bernard L. de Lorient, Morbihan

Réponse :
Merci, mon frère Bernard, pour toutes les informations que vous nous apportez à propos de Nexus.

02mar23 248C29
Bien aimé prophète de la Vie,
J'ai lu avec attention la nouvelle de cet article paru dans Nexus n°145 dont nous fait part notre frère Michel G. (248c23). Parvenue à déchiffrer le nom de l'auteur de cette section du magazine, Jocelin Morisson, j'ai fait une recherche sur le net concernant ce journaliste qui est peut-être l'auteur et où co-auteur de l'article sur la Révélation d'Arès ?
«Jocelin Morisson est un journaliste scientifique depuis plus de vingt ans. Il a collaboré à de nombreuses revues et magazines (Inexploré, Nexus, Le Monde des religions, Nouvelles Clés, La Vie, VSD hors-série). Il est également auteur et coauteur de plusieurs ouvrages sur le thème des états modifiés de conscience, des phénomènes inexpliqués et des liens entre science, philosophie et spiritualité. Il est aujourd'hui rédacteur en chef de la revue Natives, des peuples des racines.»
Il a écrit quelques livres : "L'ultime convergence", "Quelle spiritualité pour éviter le chaos ?", "Intuition et 6e sens", "Tout est relié : Univers-Esprit", "La physique de la conscience" ; "Expériences hors du corps" ; …etc. [information sur Amazon https://www.amazon.fr/Jocelin-Morisson/e/B00KPL9C6C/ref=dp_byline_cont_book_1]
Il a une page sur le Web : https://www.jocelinmorisson.fr/#accueil
Et une page FaceBook : https://www.facebook.com/jocelin.morisson
En prière avec vous et tous mes frères et sœurs partout,
Danny G. de Liège, Belgique.

Réponse :
Merci, ma sœur Danny, pour les informations que vous nous adressez concernant le magazine Nexus et l'auteur de l'article "La Révélation d'Arès" Jocelin Morisson, dont notre frère Bernard de Lorient vient aussi de me donner le nom.

02mar23 248C30
Nous sommes tous pécheurs, [chacun de nous] tous [est] le Caïphe d'un autre ; [nous sommes] tous misérables, tous médiocres, tous détestables. Cela, je l'entends constamment, je le ressens quand, à trottinette, un taxi manque de m'écraser, quand ma voisine sort son chien sans un regard pour les indigents qui dorment en bas de l'immeuble ; je le vois en moi quand je m'agace contre un frère ou une sœur qui ne pense pas comme moi ou qui ne veut pas m'entendre. Tout ça, on le sait, on se le dit et on se le répète dans l'assemblée [de Paris]. Mais ça ne nous avance à rien. J'entends depuis un moment dans mon groupe [de mission], sur toutes les nuances, que nous sommes nuls, que nous ne faisons rien, que nous sommes bien en-dessous du prophète, absolument pas à la hauteur de notre mission... Oui, bon, on a compris, on le sait !
Ce n'est pas dans mon caractère de répéter et répéter que je suis nulle, parce qu'à force de se l'entendre dire, je pense qu'on le devient encore plus. Constater n'est pas marteler. Nous sommes tous, "jeunes" ou "anciens", médiocres, pécheurs et nuls au sens de zéro. C'est un fait. Mais nous sommes là. Nous répondons tant bien que mal à l'Appel du Père. Nous ne l'avons pas rejeté sous le tapis. Tous, Pèlerins d'Arès, nous avons accepté de nous engager dans le petit reste, de montrer à nos frères et sœurs humains la Voie droite, de les appeler à changer le monde avec nous. Ce simple fait est, à mon sens, décisif pour l'avenir de l'Assemblée.
La polone [Rév d'Arès xxxix/12-13] a besoin d'amour pour émerger, ou elle ne naîtra jamais. L'amour évangélique se vit, cela vous nous l'avez répété au fil des années. Est-ce aimer nos frères et sœurs que de marteler sur la nullité de l'assemblée ? Je ne sais pas. L'amour doit découler de la piété. Et la Parole que nous prononçons chaque jour nous rappelle constamment que l'amour ne peut pas vivre dans le jugement [Matthieu 7/1-5, Rév d'Arès 36/16]. L'amour est la liberté qui nous pousse vers l'autre comme des nageurs qui partageraient la même corde, s'enquerraient de l'état de leur prochain, le porteraient sur leurs épaules pour l'aider à avancer, et accepteraient d'être portés à leur tour quand la fatigue se fait sentir.
Lorsque je prie le matin dans mon salon encore sombre, enroulée dans un plaid, je pense à mes frères et sœurs qui, partout, prient avec moi. Lorsque je sors en mission, je pense à mes frères et sœurs qui, partout, cherchent les épis mûrs avec moi. Je ne suis plus une individualité. Je suis portée par l'assemblée. Je ne suis plus là pour moi, je suis là pour le Père.
Ce que vous avez dit à l'assemblée de Paris le 21 janvier, j'en retiens surtout ceci : Nous sommes parfaitement capables de nous aimer. Quelle libération d'entendre ça, quel appel ! Je me réjouis encore de vous avoir entendu le dire. L'amour évangélique peut vivre entre nous. Il ne reste plus qu'à le pratiquer. Pour moi, c'est essentiel. Alors au diable, les dissensions, les dissonances, les difficultés, faisons table rase de tout ça et accomplissons [Rév d'Arès 35/6] ! Je le répète beaucoup dans la rue : "Accomplissez ! Ne vous contentez pas d'attendre ou d'espérer le bien, accomplissez-le, rendez-le palpable, factuel... Et vous ferez bien plus pour l'avenir de l'humanité que le système ne peut le faire".
Pardon pour ce commentaire décousu, mais qui vient du cœur, et qui se veut plein d'amour pour tous mes frères et sœurs.
Merci du fond du cœur pour votre entrée, frère Michel. Je vous embrasse !
Alexandra P. de Paris, Île de France

Réponse :
Je ne sais pourquoi c'est à Nietzsche que je pense en vous lisant, ma soeur Alexandra.
C'est Friedrich Nietzsche, je crois, qui a écrit quelque part que dans le monde ordinaire, "misérable, médiocre, détestable", comme vous dites, l'amour conduit toujours à des situation décevantes parce que ce sont toujours des situations d'incomplétude. Selon Nietzsche ceux qui attendent l'amour des autres ne veulent que rompre un esseulement ou une discorde et que donc l'amour est, en fait, une fuite, un refuge... Il disait même un étranglement.
Nietzsche disait aussi que les esprits libres volent seuls, n'ont pas besoin d'amour. C'est une vision terriblement pessimiste de l'amour qui n'a rien à voir avec l'idée que Jésus de Nazareth s'en faisait, mais il faut bien reconnaître que c'est l'idée actuelle largement répandue que la plupart des humains se font de l'amour. Or, notre assemblée de Paris est faite d'humains venus de la masse ; ils acceptent l'amour comme une évidente nécessité, mais n'arrivent qu'avec difficulté à s'y faire, parce que pour eux l'amour, à part l'amour du couple ou parental ou filial, n'existe pas. En se disant cela, les hommes ne se donnent même plus la peine de voir les choses autrement.
C'est quoi voir les choses autrement ? C'est se mettre dans l'esprit qu'il peut exister un autre amour que l'amour du couple ou parental ou filial, bref autre chose que l'amour sentimental. C'est qu'il y a un autre amour possible, celui qu'a vu Jésus à la suite de Lévitique 19/34 : l'amour-devoir ! Impossible, me dit-on ? Mais si, c'est aussi possible qu'est possible l'honnêteté-devoir, la politesse-devoir, etc. Je n'ai pas cessé de le rappeler depuis des années et des années.
Au reste, Nietzsche avait de l'amour une vision pessimiste, défaitiste, voire même désespérée. Il disait dans "Le Gai Savoir" que l'amour était immoral, une inflexion de la volonté de puissance, une pulsion de conquête. Aimer, disait-il, est placer les hommes en situation de symétrie agressive. Je n'ignore pas, pour ma part, que ces idées‑là circulent dans la masse, même si cette masse ignore qu'elles viennent de philosophies nihilistes modernes. Pourtant, il va arriver à Nietzsche une brève aventure qui va totalement contredire ce qu'il avait écrit avec mépris sur l'amour. On a dit que c'était son dernier geste philosophique avant la folie, mais moi je dis : avant la raison, car la raison et l'amour ne font qu'un (Rév d'Arès xxiv/1) chez Jésus et, partant, chez n'importe quel pénitent. Dans les années 1888-1890, Nietzsche se promène dans les rues de Turin et voit un cocher battre cruellement son cheval à coup de manche de fouet. Nietzsche se précipite sur la pauvre bête rossée, de ses deux bras enlace son col et l’embrasse, usant de son corps comme d'un bouclier face au fouet du bourreau. Il sent le souffle haletant du cheval sur son visage et il s’effondre en larmes. Pourtant, il ne pouvait pas avoir un amour sentimental pour un cheval ; ce ne pouvait être qu'un amour-devoir pour un être vivant injustement soumis à une correction douloureuse. Peu après il entre à l'hôpital et sur son bulletin d’admission on peut lire: mention suivante : "A toujours été un peu bizarre. Très doué." Certaines disent que Nietzsche dut ce revirement radical à la lecture de Dostoïevski qu'il faisait alors. Qu'importe que Dostoïevski ait combattu le nihilisme pour favoriser le retour du Dieu-homme (Jésus de Nazareth) et que Nietzsche ait cherché l’avènement de l’homme-Dieu (le Surhomme) ; ces deux trajectoires différentes les ont finalement conduits à des états de dépassement par l'amour-devoir.
On a dit que c'était une relecture de "Crime et Châtiment" de Dostoïevski qui avait provoqué chez Nietzsche un tel comportement, tant la ressemblance est manifeste quand on relit ce passage de Dostoïevski : "Mais le pauvre garçon est hors de lui. Il se fraye un chemin et, poussant un grand cri, s’approche de la jument aubère. Il enlace son museau immobile et sanglant, l’embrasse ; il embrasse ses yeux, ses lèvres, puis il bondit soudain et se jette sur Mikolka, les poings en avant." Pour moi cet ultime geste de bonté de Nietzsche fut en fait la consécration par les actes de sa pensée ? Au delà de la référence à Dostoïevski, Nietzsche avait déjà déclaré dans "Humain, trop humain" l’importance de la relation bienveillante à d'autres, y compris aux animaux, dans la constitution de la morale. Je retrouve ce passage : "Celui qui est brutal envers les faibles, les hommes inférieurs et incapables de vengeance, passe pour manquer de noblesse et de fierté délicate. Ainsi se forme un commencement de jugement et de sens moral." Le vieux Nietzsche a donc, en courant au secours d'un cheval martyrisé, rejoint les thèses du jeune Nietzsche. Il a été capable de renoncer au Surhomme et de renouer avec l'amour, c’est-à-dire avec le bien contre le mal.
Encouragez vos frères et sœurs à s'obliger à l'amour-devoir. Vous êtes quand même plus que des chevaux battus !

02mar23 248C31
Actualité, l'accident de l'humoriste Pierre Palmade révèle de nombreux Caïphe, mais aussi un acharnement médiatique à vomir. J'ai ouvert sur Tiktok [?] un sujet : Nous apprenons, nous en pensons* 6414 vues en 6 jours, les retours en commentaires pour ou contre les propos sont intéressants: https://vm.tiktok.com/ZMYBNG1d6/ .
Tous les Caïphe sont sincères, voilà pourquoi nous ne devons pas juger (Rév d'Arès 36/16, xxii/8-9) et devons aimer évangeliquement.
Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. (Matthieu 5/44-45). Nous sommes tous du fumier duquel peut renaître Éden (Rév d'Arès xxii/9).
Didier Br en Île de France

PS: nous apprenons nous en pensons, inspiré vous Frère Michel des Pèlerins d'Arès trimestriel, puisse cette idée inspirer des sœurs et frères et agir en courtes vidéos sur l'actualité, je pense par exemple guerre Ukraine Russie,etc

Réponse :
L'accident qu'a provoqué Pierre Palmade a été très grave. Qu'est-ce qui a provoqué le dévers de la voiture de Palmade, en fait ? La cocaïne ? Autre chose sans rapport avec la drogue ? On n'en sait rien. C'est hélas une aubaine pour les media qui constituent, ne l'oublions pas, une industrie prospère mais qui a sans cesse besoin d'avoine comme les chevaux de course, et qui peuvent ainsi à qui mieux mieux faire le procès avant le procès. Je préfère n'en pas parler.

02mar23 248C32 
Bien aimé frère Michel,
Voici une nouvelle vidéo publiée sur la chaîne YouTube de l'Île Bleue.
Il s’agit d’une présentation suite à une mission qui s'est déroulée pendant la période de fermeture de notre local parisien pour travaux. Elle a été diffusée en live (direct) le samedi 18 février et est disponible en replay (différé) depuis cette date.
Nous serions heureux de connaître les remarques, suggestions, conseils (16/2) que vous inspirerait ce témoignage de vie de notre frère Daniel C.
Voici le code HTML à insérer à la réponse pour afficher directement la vidéo sur votre blog :
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/NyuaAyiv_uU" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen></iframe>
Jeff P. de Paris, Île de France

Réponse :
J'aime bien le prône modeste, simple, d'une sincérité indiscutable, de notre frère Daniel C.
Je ne sais pas ce que vous souhaitez faire de ce beau témoignage, mais il est difficile à utiliser sans présentation ou sans qu'il soit inclus dans un ensemble audio-visuel.
Je fais mes compliments à frère Daniel pour la vérité de ses propos.

05mar23 248C33 
Bonjour frère Michel et mes sœurs et frères.
Je souhaite répondre au commentaire de notre frère Claude M. 248C22.
Je suis moi aussi préoccupée, c'est vrai, par la situation de ce monde aujourd'hui.
Nonobstant, mon sentiment est que le moment pour nous d'agir n'est pas encore venu. Nous risquons d'être soumis à une opposition virulente et conflictuelle. Les pouvoirs (pas seulement politiques et religieux) sont puissants. Le peuple ne nous connaît pas ou nous méconnaît. Les lanceurs d'alerte savent comme la situation est dangereuse pour eux. Il ne faut pas mettre en péril notre mission.
Mais le moment pour nous d'agir viendra. Certes, le monde sera peut-être en plein chaos, car il est déjà engagé dans un processus de dégénèration et même de pertes et destructions.
Toutefois, nous avons encore besoin de temps pour parfaire nos pénitences personnelles. La situation de nos assemblées montre que nous ne vivons pas dans des assemblées apaisées et dans l'amour. Or, notre objectif est la création de petites unités humaines, confraternelles et souveraines. Tant que nous ne sommes pas en mesure de faire vivre nos assemblées dans la paix, nous ne serons pas en mesure de créer ces petites unités par lesquelles nous recréerons le monde en le changeant. À ce moment là, les oppositions seront moins fortes à mon avis, car beaucoup de pouvoirs seront affaiblis alors que nous, nous aurons acquis la force d'amour et de création.
Je pense que tout en continuant de moissonner, même de façon peu satisfaisante, c'est sur notre pénitence qu'il nous faut porter nos efforts. Cela nous permettra aussi de parfaire la moisson. Soyons vigilants et honnêtes avec nous mêmes. Notre objectif immédiat, devenir l'homme du tubra et la femme claire (La Révélation d'Ares xxvii/6-7) et apaiser nos assemblées. Renforcer l'amour en elles et le renforcer en nous. Peut-être aussi un peu de bénévolat pour apprendre à aimer même celui qui a le bubon, qu'il soit physique ou moral. Mais la pénitence et encore la pénitence.
Je nous souhaite beaucoup de courage, non seulement pour réussir notre parcours, mais aussi pour supporter avec crainte et grand chagrin le delitement de notre monde actuel au cours duquel beaucoup mourront. Voir Isaie (24 Apocalypse d'Isaie-Yahve ravage la terre).
C'est ce courage que je vous souhaite, mon frère Claude, même si je partage votre révolte contre ce qui se dessine. Et même, outre la révolte et le chagrin, nous partagerons aussi la honte à cause de notre faiblesse qui ne nous permet pas d'agir. Le Père partage aussi ce chagrin (Révélation d'Ares 30/4 et autres références) et nous accompagne dans la réalisation de son Dessein (Révélation d'Ares 31/6-7). Apaisons nos cœurs pour rester forts et unis par la Parole du Père.
Nous changerons le monde et la terre et le Ciel seront consolés, car le Jour de Dieu (Révélation d'Ares 31/8-12, 33/29 et 35/2-3) sera le triomphe de la Vie.
Ghislaine V. de Loire-Atlantique

Réponse :
"Notre objectif," ma sœur Ghislaine, n'est pas "la création de petites unités humaines, confraternelles et souveraines". Notre objectif est que l'amour, le pardon, la paix et l'intelligence spirituelle libre de préjugés finissent par dominer sur ce monde de vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9) qui choit peu à peu vers le péché des péchés (38/2) ou point de non-retour. "La création de petites unités humaines, confraternelles et souveraines" n'est autre qu'un moyen parmi d'autres de faciliter le chemin vers l'objectif de l'amour, le moyen central ou principal restant la mission, l'apostolat, l'appel au cœur de l'homme, l'exemple de l'amour que nous pouvons constituer, c'est-à-dire comme vous dites : "la pénitence et encore la pénitence."
Pour l'heure l'amour — j'entend l'amour-devoir de l'Évangile — n'est une inclination fondamentale que pour un trop petit nombre d'humains, dont le poids moral est encore beaucoup, beaucoup trop léger. C'est notre pénitence en effet et notre mission qui reste et qui restera notre objectif jusqu'au bout.
La Révélation d'Arès (28/7) dit : La Vérité, c'est que le monde doit changer, ce qui est au fond une prescription vague : Changer ? Mais comment ? Changer peut être faire la révolution, mais peut-être aussi faire en sorte que les hommes finissent par s'aimer, se pardonner, vivre en paix, s'accepter, etc. Camus disait qu'André Breton rêvait de révolution et d'amour, mais finalement rêvait à une impossible contradiction, parce que la révolution est le contraire de l'amour. C'est à moi que le Père a donné la charge de définir ce changement  — Ta parole est Ma Parole,justice de juste (Rév d'Arès xxxi/10, i/12) —. C'est pourquoi j'ai inventé un mot : insurgeance (pas insurgence), pour désigner un changement ou bouleversement radical dans l'ordre social, intellectuel, moral, esthétique, etc. qui soit non-violent, non-cataclysmique, qui soit autre chose qu'une vengeance (27/9).
Le résultat de notre mission ne peut survenir qu'à très long terme. Mais la prière de Jésus sur la croix demeure perpétuelle : Père, remets-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font (Luc 23/34, traduction Osty). C'est donc encore en termes d'amour que Jésus crucifié traite ceux qui l'ont condamné et traite donc Caïphe. C'est aussi pourquoi j'aime particulièrement la gravure d'Albrecht Dürer sur laquelle Caïphe a une tête d'imbécile. C'est aussi pourquoi je fronce un peu les sourcils en lisant ce que vous dites de ceux qui ne nous aiment pas : "Nous risquons d'être soumis à une opposition virulente et conflictuelle. Les pouvoirs (pas seulement politiques et religieux) sont puissants. Le peuple ne nous connaît pas ou nous méconnaît. Les lanceurs d'alerte savent comme la situation est dangereuse pour eux. Il ne faut pas mettre en péril notre mission."
L'opposition qui voudrait notre disparition croit sincèrement être juste en cherchant à nous faire du tort ; cette opposition est certes elle aussi imbécile, mais convaincue de bien faire. Nos adversaires sont soit des gens, nombreux, qui voient la religion comme nuisible, mais qui ne voient ni que nous ne formons pas une religion ni que notre foi est par nature critique de la religion, soit au contraire des croyants des religions qui voient très bien que nous sommes opposés à la religion en général, soit des adversaires, beaucoup plus fréquents qu'on croit, de l'amour du prochain en quoi ils voient une momerie sournoise et hypocrite. Cela fait beaucoup de polygraphes qu'il nous faudra convaincre du Bien fondamental de notre foi. Les divergences philosophiques, spirituelles, métaphysiques, sociologiques, etc., ne peuvent, comme vous les dites, qu'engendrer des désaccords.
Notre capital spirituel, issu par surcroît d'un événement surnaturel : La Révélation d'Arès, impossible à prouver et donc trop facile à contester, ne suffira pas pour nous donner une émergence rapide. Nous avons devant nous, inévitablement (et la Parole d'Arès elle-même le voit bien, 24/2) un apostolat difficile. Nous faisons prévaloir le principe de l'amour-devoir, l'amour à tout prix,contre les malheurs du monde, le triomphe du mal, nos adversaires font prévaloir l'exigence d'en finir avec les évangile de grand-papa qui ont servi de base aux bondieuseries. Nous ne pouvons pas douter que le travail sera rude et long, parce que le bois est réfractaire au rabot que nous sommes, mais avec le temps nous y arriverons. Il demeure que, de toute façon, il faut aimer.

05mar23 248C34 
Très cher prophète,
Je suis heureuse de vous écrire sur votre blog, aujourd'hui, c'est comme un rendez-vous pour celui qui tente de comprendre ce qui lui semble être une fenêtre ouverte sur le tournant de sa vie, un nombre incalculable de jours qui sont difficiles et réalisés comme si cela était une entrée de plus vers le monde de la terre. Il se trouve que j'ai connu cela, tombée dans le tombeau, tombée dans un remède, un fond sans Fond, une vie sans Vie, un jeûne, un espace, un tombeau et encore un tombeau, cela c'est tourné vers la quête du Fond, pratiques d'un autre âge, un enregistrement de prières, rien de courageux, rien d'efficace, rien et tout.
Je trouve que vos écrits sont de plus en plus ouverts sur la métaphysique, celle que nous n'avions jusqu'à présent vu que par ceux qui nous ont décrit un monde sans partie visible, mais vous, vous êtes, de partie, en tout cas, visible, celle non visible pour nous, un monde de Vie, est de loin la meilleure partie dont  nous  n'avons  pas  connaissance.
Mais je la devine, car  vous êtes le prophète, celui qui nous enveloppe de son image et de sa ressemblance avec la Puissance  Infinie, Glorieuse, Ineffable, Inégalée, Tout dont on ne peut décrire l'Amour qui unit ceux qui aiment, pardonnent, font la paix, ont l'intelligence pratique du monde de l'Amour, la véritable identité avec le Créateur, avec Tout ce qui est, Tout ce qui Est, Alléluia !
Je vous remercie pour tout ce que vous m'avez apporté dans tous ces jours sombres, mais je suis avec vous. Sans vous avoir demandé de l'aide, vous m'avez soutenue, je vous suis reconnaissante, et je vous aime. Bientôt la Vie aura une arborescence de lumières, invisibles pour ceux qui résistent à l'appel du Père de l'Univers, de la vie à la Vie, la mesure est au Père ce que je pense n'être que ma raison et qui montre que c'est Vrai, La Révélation d'Arès est Vraie. Rien d'autres n'est Vrai Une Vie Infinie dont les os d'Adam jusqu'à nous, réveille, réalise que c'est Vrai.
Rien de ce que vous dites n'est faux ... Tout est vrai, c'est ma vie qui est ; qui peut dire le contraire ? C'est donc avec raison que je vous aime, vous et sœur Christiane dont la mise à l'épreuve de ne plus rien être pour elle-même me remplit de gratitude envers elle, je vous dis mon amour pour Tout, alléluia !
Vivante est la Vie ! Vivante est la Vie !
Tessadid R. dans l'Eure

Réponse :
Voilà un beau et émouvant commentaire dont je vous remercie, ma sœur Tessadid. Le 21 janvier à Paris j'ai eu la surprise de vous apercevoir, l'espace d'un éclair, quand vous quittiez la salle dans la soirée. Il y avait Salah près de moi : "Hâçina était là ?" lui ai-je demandé. Je ne sais pas ce qu'il m'a répondu, comme déconcerté, mais je sais qu'il ne m'a pas dit non. C'était donc vous. Je suis heureux que vous soyez venue et j'espère que vous retrouverez votre place dans la mission d'Île de France.
Vous êtes une personne d'une inhabituelle sensibilité, d'une puissante force émotive, sans parler des fleurs poétiques qui ornent souvent vos écrits et portent ceux qui vous lisent ou vous écoutent à se poser des questions, et je devine la difficulté que vous avez sans nul doute pour vivre en nos temps durs et froids. J'ai connu ainsi dans ma vie quelques personnes néées comme vous , comme par erreur à une époque pour laquelle elles n'étaient pas faites. Vous auriez ravi François-René de Chateaubriand mais c'était en des jours romantiques révolus. Tout le monde ne peut pas reposer face à la mer et bravant la tempête, vivant à jamais parce que né pour ne jamais désespérer, un peu comme vous, ma sœur Tessadid.
Que la Main du Père s'étende sur vous et vous protège, ma chère sœur.

06mar23 248C35
Je suis dans le bonheur, une nouvelle édition de La Révélation d'Arès se prépare.
Quelle joie pour moi et assurément pour bien des P(p)èlerins d'Arès en manque  de cette force, de  cette portée  métaphysiques inestimable et si croustillante que vous avez vécu avec l’Éternel, qui sont d'une importance capitale  et historique pour nous. C'est comme si nous les vivions avec vous, comme si nous participions célestement à ce voyage hors du commun et qui me donne merveilleusement la soif de vous lire (Introduction générale, liminaire 1974, préface) me sont très indispensables et salutaires.
Que l'encre soit bien grasse, bien noire pour bien capter la Parole, quitte à vous donner un chèque  en plus pour faire fasse aux dépenses pécuniaires de cette nouvelle publication. Que l'énergie de celle-ci nous pénètre instantanément de tous ces feux célestes et qu'elle s'enracine dans nos cerveaux humains afin de la transmettre joyeusement autour de nous. La Révélation d'Arès 2009, les missionnés qui l'avaient achetée me disaient ne pas la comprendre ; ils n' avaient rien contre elle mais ils ne la comprenaient pas.
Quelques internautes me posent des questions  sur vous , sur votre passé et comment Jésus s'est présenté à vous, je peux répondre à leur interrogations puisque c'est écrit dans la préface de La Révélation d'Arès intégrale  1984-1989-1995 mais pas sur la 2009. Un grand merci pour cela.
Avec chaque souffle venant du Créateur recevez la vitalité renouvelée, ressuscitant ainsi chaque cellule.  Nous sommes la résurrection et la vie/
Mary de Bretagne Sud

Réponse :
Oui, je travaille à une réédition de La Révélation d'Arès dite "Intégrale", mais je ne sais pas si ma longue réflexion sur la forme, l'esprit et la présentation à donner à cette nouvelle édition répondront à ce que vous semblez souhaiter.
L'idée, au départ, telle qu'elle m'a été suggérée par Adira (Association pour l'édition internationale de La Révélation d'Arès), que nous avons créée, frère Dominique M. de Suisse et moi, pour éditer et diffuser les livres qui étaient auparavant édités à Arès, était de simplement rééditer la partie française de La Révélation d'Arès bilingue de 1995. En réfléchissant à cette réédition j'ai finalement trouvé dommage de ne pas tenter d'innover encore, en considérant que s'il s'agit seulement de rééditer ce qui l'a déjà été, cela pourra toujours se faire après ma mort. Tant que je suis vivant et que je garde un bon fonctionnemet cérébral j'essaie d'innover ou d'évoluer encore.
Il me paraît évident que republier les préfaces et liminaires passés et réécrire des annotations fouillées et abondantes dans un style vieux jeu comme j'ai fait dans diverses éditions de "L'Intégrale" ou dans la "Bilingue" donne trop à lire et n'est finalement pas lu. Je suis en train non seulement de raccourcir tout ça, mais encore je pars d'une façon de dire assez différente, que je crois plus moderne. Je ne perds pas de vue que la première édition ("L'Évangile donné à Arès" non annoté) fut faite il y aura bientôt un demi-siècle et que la première "Intégrale" fut éditée il y a quarante ans. Tout cela mérite un sérieux dépoussiérage. J'y travaille et j"avoue que je peine car simplifier, raccourcir, donner un autre style de préparation demande plus de transpiration que d'inspiration.
Le problème pour éditer un livre comme La Révélation d'Arès non seulement pour s'efforcer d'être aussi exact que possible, mais aussi et peut-être surtout pour qu'il ait quelque succès, c.-à-d. qu'il soit lu par le plus grand nombre possible, exige la recherche d'un type de narration imprimée aussi claire et intéressante que possible. Quand comme moi on n'est pas écrivain et que, de plus, prenant de l'âge on a tendance à écrire démodé, on ne sait jamais quel résultat pratique on obtiendra. Je pense à la fameuse formule de Mallarmé sur "l'universel reportage" et j'essaie de rendre le réel aussi nouveau que possible, aussi nouveau parce que pour moi Jésus et Dieu ne sont pas venus qu'une fois et puis ensuite vogue le temps sur des horizons infinis et quasi illisibles, mais ils reviennent chaque jour avec cette particularité que la langue varie sans arrêt. Non pour me vanter de travailler sur cette préparation, mais pour au contraire me dire que je ne suis pas doué et que, plusieurs fois par semaine, je me tourne vers la Vie et lui dit : "Mais pourquoi es-tu venu chercher un tocard comme moi ?!"

06mar23 248C36
Juste,
Passeur de mots

Je lance au ciel mes mots
Jongleur maladroit je suis
Et enfant enchanteur aussi.
Je sens vibrer les mots
Qui chantent aux fleurs,
Et peut-être aux hommes.

Juste,
Une minute de silence
pour appeler son ange
Beau passeur et porteur
De Lumière Blanche
Et sentir sa chaleur.
Si court est le temps
Pour des vies inachevées
Volées et prises de court.

Juste,
Une minute de silence
C'est vraiment peu
Pour rattraper les vies
Qui volent aux vents
Bien au-delà du temps.
Comment la remplir
Et les accompagner,
Sans oublier personne.

Juste,
Une minute de silence !!
Ce n'est pas suffisant.
Voir et s'émouvoir,
Ici, sont toutes les vies
Et la Vie de toujours
Pour saisir les vivants
Par l'épaule et le cœur.
Ô vision d'Éternité !
Je cherche l'être
En quête d'Être.
Ô Sublime intention !
Jean-Louis C. d'Aquitaine

Réponse :
Merci, mon frère Jean-Louis, pour ce poème.
Comme vous savez, je ne suis pas poète... Je ne sais pas trop pourquoi ; sans doute parce que j'aime écrire des choses précises : Il faut trois vis penture 5X40 T20 Acier nickelé pour tournevis torque... Ça ne peut pas s'écrire en poésie ! Mais j'aime les poètes.

07mar23 248C37

10mar23 248C38 
Merci Mikal, pour cette vidéo. De mon coté, je vais pouvoir reprendre mon activité préférée de percussionniste, après la rééducation pour ma prothèse d'épaule. Les rites africains m'inspirent (J'avais rencontré le "Bob Marley" africain Fela Anikolapo Kuti lors de mes périples journalistiques et télévisuels, avant qu'il ne soit assassiné). C'était le maître de ce qu'on appelle "l'afrobeat".
   Pour la petite histoire, Bob Marley m'avait invité à échanger avec mon groupe de reggae parisien lors de son dernier concert au Bourget (plus de 80 000 personnes : mieux que le pape en visite aussi à Paris !). Hélas, le roi du reggae était fatigué du cancer qui l'a terrassé peu après et il a décommandé le rdv.
Hier fût l'un de mes meilleurs jours missionnaires, en marge du feu des manifestations bretonnes...
La deuxième photo rappelle que la vie n'est pas toujours sans quelques petites épreuves...
Laurent L'H. de Bretagne-Est

Réponse :
Je ne publie pas vos photos : la première est une image banale de manifestants de rue vus à travers une rangée de CRS, sans grand intérêt ; la seconde est votre visage ensanglanté et comme je n'ai jamais aimé qu'on me voit cabossé, je pense que vous n'aimez pas davantage être vu dans cet état.
Par contre, vous me parlez de quelqu'un de très intéressant : Féla, surnommé le "Black President" nigérien, Féla Anikolapo Kuti, qu'on n'a certainement pas suffisamment observé en Europe. Cet homme est un artiste assez difficile à déterminer : auteur-compositeur, chanteur-accusateur, multi-instrumentiste saxophoniste, pianiste, clarinettiste trompettiste, guitariste et percussionniste comme vous, mon frère Laurent. Fela a créé ou a tout du moins co‑créé ce que vous appelez "l’afro-beat" ; c'était un extraordinaire batteur. Mais il a aussi fait de la musique une arme politique”. Je crois qu'il est mort du sida. Comme vous voyez, je ne suis pas complètement ignare concernant Féla. Voici, pour compenser l'absence de vos images que je préfère ne pas publier une vidéo du personnage :
Retour au Blog

00xxx00 248C2
Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xxx .
Signature.

Réponse :
Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xx.