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17 février 2022 (238) 
accomplir l'inaccomplissable ou le chevalier de la foi

Une fois Jésus disparu, il resta 83 fidéles : 12 apôtres, cités par Marc, Matthieu et Luc, + 70 disciples, cités par Luc, + Paul de Tarse cité par les Actes des Apôtres. Ils n'ont pas propagé l'Évangile, sauf Paul, mais La Révélation d'Arès considère son œuvre conjointement à l'œuvre de Jean comme simple livre d'homme (Rév d'Arès 16/12, 35/12).
Le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7) restera lettre morte.
"Jésus prêcha le Royaume ; c'est l'Église qui apparut," écrit Alfred Loisy. Tout ce qu'on trouve un siècle plus tard, c'est Irénée († 203), déjà un ecclésiastique dogmatique, élève de Papias, évêque d'Hiérapolis († 155). Les premiers théologiens de renom servent l'Église : Clément d'Alexandrie († 215), Origène († 253), etc. Le christianisme pur n'a jamais existé, sauf très ponctuellement, étant sans doute inaccomplissable à l'état pur dans le contexte juridico-politique global jusqu'à nos jours.
C'est aux Pèlerins d'Arès d'accomplir l'inaccomplissable, ce qui est une tâche existentialiste pour chevaliers de la foi (S
øren Kierkegaard).

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Douze apôtres XIVème siècle

Les cathédrales portent leurs noms, mais qu'ont-ils fait en réalité ?
Pas grand chose. La parole de Jésus s'avéra inacomplissable alors.
Nous devons commencer l'Évangile avec deux mille ans de retard.

La Révélation d'Arès dit : Prononcer la Parole pour l'accomplir, voilà la vraie piété (35/6). Autrement dit, prier (12/5, 25/6, etc.) n'est pas un culte, même fervent ; prier est voir la Parole comme une leçon objective, un plan à réaliser ; c'est se remémorer qu'il faut changer la vie (30/11) et le monde (28/7) par l'amour.
La Parole d'Arès comme la parole de Jésus appellent l'homme à installer le Royaume ou la vie spirituelle. Comment ? Par la pénitence (Rév d'Arès 16/17, 28/25, etc.), qui est la pratique de l'amour et de ce qui en découle : pardon, paix, liberté, et par la moisson (4/12, 6/2, etc.) de pénitents. Le peuple de sacerdoce (36/20) est le peuple de tous les "athlètes" ou héros (xxxv/4-12) de la foi, car aimer tous les hommes tout le temps est un effort constant et indispensable.
Il y a un gouffre entre l'advenu et l'enseigné comme il y a un gouffre entre religion et spiritualité.
Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2) pour accomplir l'inaccompli, mais nous y parvien­drons si nous gardons l'amour (25/2-7), la mesure, la patience et la piété (39/3).
Les religions meurent lentement. Leurs adeptes, sauf les maximalistes clairsemés, sont maintenant en désarroi et ne savent pas vers où se tourner. La chrétienté comme masse dogmatisée, catholique, protestante, orthodoxe, se noie peu à peu dans la tiédeur et le doute depuis les Lumières, la Révolution Française, les guerres de 1870, 1914 et 1939. L'oumma islamique suivra, parce qu'un certain type de vision des limites entre Bien et Mal va s'évanouir lentement partout.
Le problème n'est pas, comme l'enseignent les religions, de juger entre Bien et Mal et de punir le Mal au nom des dogmes. Il est d'installer partout la pratique de l'amour, le Bien seul ; la disparition du Mal sera alors automatique. Ce n'est ni ce qu'on croit ni la façon dont on prie qui sauvent. Le Salut résulte seulement de la somme des constituants de l'âme : l'amour donné, le pardon accordé, la paix établie, la liberté (Rév d'Arès 10/10) respectée.
Fini le temps où les hommes d'Église et leurs fidèles avaient la haute main sur l'Histoire et pouvaient feindre d'ignorer le massacre des Cathares et des Bogomiles, l'Inquisition, la complicité de la religion et de la politique, le goût de la guerre, les vices du clergé, etc. Passera bientôt aussi le temps où l'Islam ne pourra plus taire les injustices et crimes innombrables commis au nom d'Allah. Les autres religions feront aussi tôt ou tard leur aggiornamento.
En fait, les hommes n'ont peut-être pas perdu la foi ; il se pourrait qu'ils cherchent la solution du mystère du Mal. Cette solution, La Révélation d'Arès et son prophète la donnent, mais pour le monde ce n'est encore qu'un bobard de plus. Et quand le monde comprendra que c'est la Voie, nous devrons nous méfier des puissants religieux ou politiques, qui perdant leur suprématie et leur aura, feront pour mieux rebondir semblant de ressembler à la Parole d'Arès et à son témoin. La Révélation d'Arès aujourd'hui ignorée déteindra un jour ou l'autre sur certains de ses adversaires qui voudront à tout prix lui survivre. Des confusions fâcheuses pourront naître alors, mais si nous gardons notre paix, notre sagesse, notre patience, nous passerons indemnes à travers ce champ de mines.
Les Enfants (Rév d'Arès 13/5) de la Vie (24/3-5) ne trouveront pas la Vraie Voie en croyant rendre plus juste la loi des rats (xix/24), en forçant par des règlements la société à se bonifier, en imposant une morale, en abolissant la guerre nucléaire, en corrigeant les mauvais, en rendant plus gracieux les policiers et les juges, etc. Les Enfants de la Vie ne changeront le monde (28/7) qu'en changeant eux-mêmes leurs propres vies (30/11), quel que soit leur statut social, en effectuant une révolution spirituelle dans leur propre existence, en se changeant en êtres d'amour. On n'avancera qu'en sacralisant toute vie humaine comme image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26).
Oui, le monde changera si le Pèlerin d'Arès, devenu trop aimant comme le Père (Rév d'Arès 12/7), se multiplie et devient le chevalier de la foi dont parle Søren Kierkegaard. Le Pèlerin d'Arès sera comme le chevalier de la foi résigné face aux circonstances, parce que conscient que son effort d'amour n'est qu'une goutte dans l'océan des efforts d'amour de générations nombreuses présentes et futures. Un Pèlerin d'Arès ne peut réussir seul le grand Dessein du Père ; son amour du prochain l'expose à des situations difficiles, mais il contribue au gravissement des Hauteurs, qui ne se réalise qu'ensemble (25/4) ; il sait que l'amour ne triomphera qu'en s'étendant par le nombre. Il connait l'impossible immédiat autant que le possible futur, par cet audacieux saut dans l’inaccompli qu'est la confiance en la Parole du Père. Le chevalier de la foi amoureux de la fille du roi sait son amour pratiquement impossible en sa présente vie, mais il se dit : "J’aurai d'une autre façon celle que j’aime, parce que j'ai foi que tout est possible à Dieu." C’est la vision profondément existentialiste de la vraie foi. Le chevalier de la foi amoureux sans espoir de la fille du roi faisait l’admiration de Kierkegaard. Il faut, pensait celui-ci, force, énergie et liberté d’esprit pour construire sur la résignation. Mais tout est possible à qui sait que c'est sur la résignation que germe et fleurit le miracle. Le prodige censé être au-dessus des forces humaines est pourtant raisonnablement envisageable. Kierkegaard s'écria : "Par la foi je ne renonce à rien. Je reçois tout comme par la foi Abraham non seulement ne renonça pas à Isaac, mais l'obtint."

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Commentaires
18fev22 238C1 
Frère aîné [Rév d'Arès 16/1],
Pourquoi parler du "vrai christianisme" ? Jésus n'a jamais créé de religion.
Celle-ci fut inventée longtemps après sa mort. Cette religiosité de vouloir un christianisme vous met en porte à faux et entretient l'esprit religieux et particulièrement ce manichéisme [?] que dans le monde très nombreux [sont ceux qui le] réfutent.
Beaucoup d'hommes et de femmes spirituels (et non pas religieux) se trouvent dehors et ne veulent plus de ces préceptes dépassés. Il y a assez de soumission que l'on veut nous imposer (ce contrat social chinois que le gouvernement nous concocte [et]  que le Canada met en place) sans devoir abdiquer la grandeur que Dieu a mis en chacun à un groupe religieux voire à un seul homme, ou à des femmes de l'accueil.
De plus, osons désobéir à ce système qui nous ment en nous faisant croire que nous devons avoir des vaccins alors que ceux-ci sont seulement des tests génétiques en phase trois (qui se termine le 23 mai 2023), nous sommes des cobayes.
Les souris doivent bien être contentes. Pourquoi nous soumettre à une forme de couardise [?] ? Dieu n'est-Il pas le Puissant, le Tout Puissant ? Est-ce votre grand âge qui vous fait fléchir ou bien la peur de perdre vos biens ? N'oubliez pas que le but de tout cela est d'instituer la monnaie numérique et ainsi le gouvernement pourra faire main basse sur votre compte et celui des frères et sœurs.
Soyons solidaires comme ces routiers au Canada ! Le monde a changé grâce à des gens courageux, pas des péteux !
Roger C. d'Île de France

Réponse :
Mon frère Roger, je parle du "vrai christianisme" — et j'en parle depuis quarante ans — parce que le vrai christianisme, qui est en effet la vie spirituelle et non une religion, n'existe pas et que La Révélation d'Arès nous donne, à nous Pèlerins d'Arès, la lourde charge de l'accomplir. Ce que les Églises, qui en effet constituent une religion, appellent christianisme n'est pas le vrai christianisme qui n'a jamais été vécu — sauf par des chrétiens exceptionnels et rares comme le jars (François d'Assise, Rév d'Arès xxxvi/3) —. Le christianisme dont se réclament les Églises est fondé sur une théologie trinitaire et dogmatique qu'elles croient lire dans les Écritures néotestamentaires, mais que "réfutent", en effet, La Révélation d'Arès et les Pèlerins d'Arès et d'autres chrétiens, dont certains ont été condamnés au bûcher au cours de l'Histoire.
Les Évangiles Palestiniens n'ont jamais été mis en application de façon sociétale importante. C'est notre travail que de l'accomplir. C'est notre travail épostolique que de leur donner vie dans la société des hommes. Il y a plus de quarante ans que je l'enseigne.
Vous allez peut-être me dire : Il est convenu dans ce monde pécheur d'appeler christianisme la religion des Églises, et donc nous devrions trouver un autre mot pour désigner ce que La Révélation d'Arès et les Pèlerins d'Arès prêchent. Mais pourquoi, sous prétexte que la religion s'est emparé (Rév d'Arès 1/7) d'un mot auquel elle a donné un sens impropre ne pourrions pas conserver ce mot en lui donnant son vrai sens ? La Révélation d'Arès ne parle-t-elle pas du Christ par deux fois : 30/16 et 32/3 ? Le mot christianisme est légitime et nous avons pour mission de lui donner son vrai sens.

18fev22 238C2
Cher et bien aimé frère Michel, en l'Amour du Père,
Quel soulagement que vous ayiez pu vous remettre de vos difficultés de santé !
Merci au Vivant de vous préserver et de vous garder dans Sa Main, vous qui ne cessez de nous enseigner la lumière du Vrai pour que nous retournions à la Vie enracinée d'éternité et de beauté réenchantée.
À Strasbourg, nous avons constitué un "groupe tract" et travaillons sur une mission repensée à la lumière de votre magnifique entrée 234 du 27 septembre dans laquelle vous explicitez la métaphysique, outil par excellence de la non-dualité. Nous souhaitons réaliser un nouveau tract pour nos prochaines missions rencontre avec le public missionné.
Vous écrivez dans votre entrée 234 : "Nous sommes à la recherche d'une autre façon de dévoiler la Lumière devant le monde…" Nous devons "contribuer à donner à ce monde la certitude qu'il peut trouver le bonheur", "rappeler à l'homme que la force contre le Mal est tout simplement dans l'amour du prochain" ou encore (234/C26) "Comment concilier les difficultés de faire comprendre à l'homme moderne l'opposition de ce qu'il y a le plus à craindre : la mort spirituelle à la perspective de ce qui paraît fou à l'esprit moderne : la réconciliation du Père et de l'homme, la vie éternelle heureuse du Jour que préparera une seule chose simple : la pénitence ou l'amour ? Comment ne pas se décourager face à ce monde incrédule ? C'est en comprenant que l'homme a abandonné son terrain de prédilection : la transcendance, le dépassement du matérialisme mécanique, et en rallumant le Feu de la foi dans le cœur." (234/C28) : "Nous représentons bien plus que la foi sans religion, nous ramenons la Vérité de l'Inattingible à sa Nature que ne peuvent atteindre les mots du langage humain déchu. L'être est plus que Dieu, c'est l'Infini de la Vie qui crée ; c'est le Père et Sa Création, l'Univers, c'est Tout donc, car les étoiles vivent. Ces choses sont délicates à énoncer parce que nous ne voulons pas rationaliser le feu du ciel, nous sommes dans l'ailleurs et notre petit matérialisme terrestre et ridicule n'a pas les mots pour le dire. Il va falloir trouver la bonne manière de l'exprimer sans paraître totalement chimérique..."
Nous avons peu d'expérience dans le travail commun d'un tract. Voici ce que nous avons conçu sachant que nous avons des points sur lesquels nous ne sommes pas satisfaits.
Avec mes frères et sœurs du groupe tract, Bénédicte et Fabrice, nous souhaitons vous demander conseil tant sur le fond que sur tout ce que vous estimez essentiel pour que nous puissions évoluer dans notre réflexion et moisson.
Je vous joins le tract en pièce-jointe.
Je l'ai mis en forme, n'étant qu'amateur. Il est certainement améliorable.
Concernant notre travail nous nous sommes inspirés entre autres de l'un de vos tracts que vous aviez je crois réalisé pour la moisson de Nice et que nous aimons beaucoup.
Personnellement, je me questionne notamment sur le verso : "Anarchie de pénitents, les Pèlerins d’Arès constituent un mouvement de foi libre de tout dogme et hiérarchie". Je me demandais s’il ne valait pas mieux remplacer "un mouvement de foi" par une autre formulation (une dynamique spirituelle ?) afin de ne pas semer la confusion dans l'esprit du lecteur, puisque la pénitence arésienne est une quête métaphysique de l'être qui peut se faire sans foi. ?
Je m'interroge également sur la phrase : "La Révélation d'Arès donne à l'homme qui change sa vie en Bien le nom de pénitent..." Il y a ici dans la définition que l'on donne à pénitence quelque chose qui, à mon sens, manque de grandeur, cela me semble quelque peu banalisé et gentillet. Nous nous sommes inspirés de votre écrit figurant dans l'introduction de La Révélation d'Arès édition 2009, mais il y avait le contexte qui explicitait ce qu'était la pénitence (aimer, pardonner, retrouver l'intelligence du cœur, etc.) qu'ici nous ne pouvons mettre faute de place et de simplicité à trouver. Mais peut-on écrire sans paraître lourd : "La Révélation d'Arès donne à l'homme qui aime, fait le Bien et retrouve en lui l'image et ressemblance du Créateur, le nom de pénitent, mot auquel elle donne un sens dynamique et créateur tout différent du sens religieux" ?
Ou encore : "La Révélation d'Arès donne à l'homme qui installe l’Amour et le Bien en lui et dans le monde le nom de pénitent, mot auquel elle donne un sens dynamique et créateur tout différent du sens religieux" ?
Je sais bien que le tract ne reste qu'un tract et qu'il reste par-là limité. C'est à nous d'incarner individuellement et ensemble cet homme du temps qui vient qui retrouve la Vie tissée dans les fils de Lumière aimante et rayonnante du Vrai.
Dans la joie de bénéficier avec mes frères et​ sœurs de vos conseils,
Je vous embrasse cher frère Michel, de toute ma fidèle affection fraternelle,
Yaël P. d'Alsace
tract Strasbourgtract Strasbourg verso

Réponse :
Bonjour, ma sœur Yaël. Le texte sur votre tract est bien dans le sens où il dit l'essentiel.
Toutefois, ce tract a le défaut de presque tous les tracts. Il est trop bavard. Même expurgé comme vous l'avez expurgé, il dit encore trop de choses que le destinataire, même épi mûr — sauf exceptions de plus en plus inusuelles — ne comprend ou n'accepte sur l'instant que de plus en plus rarement. Nous commençons à réaliser que des termes comme pénitent ou pénitence, etc., effarouchent au premier contact et même dans les premiers contacts si l'on revoit les destinataires. Or, le tract est par excellence le premier contact. Il faut réserver des mots comme Dieu, péché, pénitence, etc. à des relations plus avancées.
La rédaction de ce tract est bonne et je l'apprécie, mais je vous propose de la simplifier encore. Par exemple :
Au recto :
Dans le cercle orange : Changer sa vie en Bien, Se donner une âme, Changer le monde.
À droite du cercle orange : Le bonheur peut revenir sur terre.
À la place de "Invitation, Présentation de la... etc.", mettre : Posez-nous des questions ! Ça en vaut la peine !
Supprimez : "Blog du témoin..."; mettez : "Contact libre : revelation-ares-strasbourg@hotmail.com
"Depuis 1974 nous sommes des Pèlerins d'Arès, mouvement spirituel libre sans lois, ni dogmes, ni hiérarchie. et nous prêchons la recréation heureuse de l'homme par lui-même."
Au verso :
"Nous ne sommes pas seuls dans l'univers : la Vie, qui n'est ni roi, ni juge, est partout jusqu'à l'infini et nous a donné la vie. Bons ou mauvais, notre chair meurt et à tout âge, mais l'âme que donne l'amour ne meurt jamais.
Vous survivez par l'amour, vous disparaissez par l'égoïsme et la perfidie. Qui ne sait qu'il vaut mieux être bon que mauvais ?
Il faut changer ce monde ! Qui n'en est pas d'accord ! Rejoignez-nous !"
Mettez l'adresse du blog et l'adresse de michelpotay.info, si vous voulez, mais en petits caractère à la fin du tract.

18fev22 238C3 
L’objectif de La Révélation d’Arès est le changement du monde [28/7].
Il est donc logique pour tout homme qui se reconnaît dans La Révélation d’Arès de changer sa vie [Rév d'Arès 30/11] et d’inviter les autres à changer [Moisson 4/12, 6/2, 15/7, 38/2, etc.]
L’objectif de la politique et de la religion est aussi de changer le monde, mais en gérant le mal au moyen de lois, d’idéologies, de dogmes. Or, le mal persiste et même de nouveaux maux s’ajoutent. Il serait logique de s’interroger sur le rôle joué par les institutions des nations.
Qui ne voudrait pas le bien sur terre ? Personne.
L’esprit de l’homme ordinaire est dans la résignation, l’impuissance, sans trop d’illusions sur les promesses des gouvernants, dans l’attente de savoir à quelle sauce il va être mangé.
L’esprit du politicien formaté à la croyance d’influencer l’histoire, conscient de son pouvoir, dans lequel s’insinue très vite un sentiment de supériorité qui le hausse au-dessus des réalités humaines et de par les privilèges qui lui sont accordés par le système, perd peu à peu le sens du service commun.
L’esprit du P(p)èlerin d’Arès s’est conditionné progressivement à la transformation intérieure, afin de devenir aimant, vigilant (s’observer, se rectifier), confiant. Seulement ce n’est pas toujours évident.
Face à la vision pessimiste que nous imprime la société, société qui agit sur chacun, que faut-il pour ne pas se faire piéger et tenir bon dans sa ferme résolution, dans son engagement ?
Tout commence à l’intérieur de soi. Qu’est-ce qui, malgré la mort certaine [de la chair], nous rend le plus vivant ou dans quel état d’esprit se sent-on le plus vivant ? C’est dans la confiance en Dieu et dans l’amour. Ainsi à partir de cette impression, il est plus facile de passer à travers les mailles du filet, de préparer les pensées humaines à dépasser les faits, les actions, l’ignorance, l’égarement mais aussi à construire une société basée sur la liberté et le respect ainsi que sur l’amour de ses semblables.
Comme l’obscurité est l’absence de lumière, le mal est l’absence de bien. Cultivons le Bien, l’amour en soi et peu à peu le mal (qui est la négation inconsciente de l’amour) sera effacé de nos consciences et s’exprimera naturellement par nos pensées, nos paroles et nos actions. C'est un lent travail sur soi et une activité qui n'est pas forcément reconnue ni récompensée.
Charlie F. du Nord

Réponse :
Merci, mon frère Charlie, pour ce commentaire, pertinent comme à l'habitude.
Tout homme meurt comme individu charnel et pécheur, mais il renaît dans l'au-delà comme âme, comme dépositaire de l'amour, car lui seul peut aimer comme la Vie Aime.
La Vie se réjouit de ce retour vers Elle sous forme d'amour humain de l'Amour qu'Elle a donné. Il faut que par le sens de son amour et de sa responsabilité vis à vis de toute l'humanité, que doit ressentir tout homme digne de la Vie, tout homme de cœur et de foi ne se laisse pas engloutir par les maux de toute l'humanité. C'est quand il ne se laisse pas engloutir par la banalité malsaine de ses semblables que l'homme retrouve l'image et ressemblance du Créateur. Changer le monde c'est faire en sorte que des humains aussi nombreux que possible s'extirpent du béton que le Mal a fait de l'humanité. La force d'extirpation est contenue dans le seul amour du prochain, levier puissant et idéal.
La vie d'un homme est d'un seul tenant en ceci qu'elle est l'exact miroir de la Vie éternelle et infinie ; un homme aimant, ou mieux encore trop aimant (Rév d'Arès 12/7), ne meurt pas ; il aime pour tous ceux qui n'aiment pas. L'idée selon laquelle la mort de Jésus a sauvé l'humanité est très schématique, mais elle n'est pas fausse. À ceci près qu'il y a autant de Christs que d'hommes aimants. On entre là dans une métaphysique difficile mais nécessaire. Il faut comprendre tout autrement qu'on ne le fait toutes les arcanes de l'existence ; nous sommes bien les générateurs d'une autre civilisation.

19fev22 238C4
Frère aîné,
Je ne vous ai pas envoyé le commentaire 238C1, il s'agit d'une usurpation de ma signature habituelle.
Merci de publier ce présent démenti.
Pardon pour le tracas que ça vous pose.
Je pense que je dois faire rager ceux qui sont en guerre contre nous puisque je parviens à faire supprimer des contenus qui nous flétrissent sur le web en contactant les supports des solutions comme OverBlog, comme, dernièrement, celui arguant que les pèlerins d'Arès utilisent des méthodes des pédophiles pour approcher dès enfants lors de leurs missions de rue.
Je suis sans doute l'objet d'une vengeance et je pardonne à l'auteur qui qu'il soit. Nous sommes des gens de paix et de pardon
Roger C. (le vrai) d'Île de France

Réponse :
Mon frère Roger, dans votre seul département des Yvelines il y a 7.219 Roger C. (pages blanches annuaire téléphonique de l'internet). Alors, en Île de France, imaginez le nombre de Roger C. qui doivent exister ! Cela fait beaucoup "d'usurpateurs de votre signature habituelle". Je n'ai pas spécialement pensé à vous, mon frère, en affichant le commentaire 238C1.
Je ne connais que quelques uns de "ceux qui sont en guerre contre nous" et qui, je suppose, sont nombreux. Je ne connais pas OverBlog ; je ne suis pas du tout un expert en internet.
Soyez en paix, mon frère Roger ! Au reste, le Roger C. qui m'a adressé le commentaire 238C1 ne faisait que croire autre chose que ce que La Révélation d'Arès et mon enseignement portent à croire. Ce n'est pas grave. Ce n'est pas ce qu'on croit qui sauve, c'est ce qu'on fait de bien dans l'ordre de l'amour, et l'amour du prochain est peut-être le principe de base de la vie de ce Roger C.-là parmi les 7.219 Roger C. de votre département des Yvelines.

19fev22 238C5
Bien aimé prophète du Très Haut
Merci pour ce merveilleux appel à la patience, à la confiance et à cette vision profondément existentialiste de la vraie foi. Quelle belle image que ce chevalier de la foi capable de construire sur la résignation, résigné face aux circonstances : "Il sait que l'amour ne triomphera qu’en s'étendant par le nombre. Il connait l'impossible immédiat autant que le possible futur, par cet audacieux saut dans l’inaccompli qu'est la confiance en la Parole du Père…"  Que c’est beau (Rév d'Arès 12/3) !
Merci aussi de nous guider, nous les Enfants (Rév d'Arès 13/5) de la Vie (24/3-5), vers la Vraie Voie et de nous éviter de nous égarer sur les friches sociales de la contestation. Les Enfants de la Vie ne changeront le monde (28/7) qu'en changeant eux-mêmes leurs propres vies (30/11). On n'avancera qu'en sacralisant toute vie humaine comme image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26).
Merci enfin de ne pas vous lasser de nous rappeler encore et encore que le mot christianisme est légitime, que nous avons pour mission de lui donner son vrai sens et que c'est aux Pèlerins d'Arès d'accomplir l'inaccomplissable.
De plus, l’esprit de La Révélation d’Arès que nous trouvons dans le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7) est déjà dans tous les foyers qui ont une bible, il suffit de l’ouvrir à la bonne page et surtout de l’accomplir, c’est cela le vrai christianisme.
Recevez toute mon affection fraternelle et tous mes vœux de santé. Que Dieu vous garde encore longtemps à nos côtés !
Rémy O. de Toulouse, Haute Garonne

Réponse :
Je suis très touché, mon frère Rémy, par ce beau commentaire. Vous semblez avoir particulièrement apprécié le texte de mon entrée 238, et comme je cite Søren Kierkegaard, je vais vous parler de lui, même si je ne suis pas son disciple, il a quand même été ce que j'appelle dans mon jargon un théo-philosophe. Søren Kierkegaard a eu une influence majeure dans le développement des idées qui accompagnent la foi au cours des XIXe et XXe siècles. Il mourut jeune en 1855, à 42 ans, mais il vécut assez pour être considéré comme le père de l'existentialisme. Or, la foi que promeut La Révélation d'Arès m'a toujours paru fondamentalement existentialiste.
Kierkegaard se concentra sur l'individu par rapport à Dieu pour lui seulement vérité subjective. Pour lui la partie humaine des vérités transcendantes dépendait du vouloir-être humain, donc de l'existentialime ou, si vous préférez, du fait que l'humain forme l'essence de sa vie par ses propres actions, celles-ci n'étant pas prédéterminées par des doctrines théologiques, philosophiques ou morales. L'existentialisme considère chaque individu comme un être unique maître de ses actes, de son destin et des valeurs qu'il décide d'adopter. C'est une des raisons pour laquelle le Père nous envoie non convertir, mais chercher des épis mûrs, des humains qui déjà veulent être au sens profond d'être, notamment être image et ressemblance (Genèse 1/26) de la Vie Créatrice. Kierkegaard s'attaqua à la "chrétienté" et au "christianisme" qui ne sont plus vus que comme politiques et sociaux. Sa cible : l'Église qui avait donné aux humains une foi paresseuse, les "chrétiens" n'ayant pas la moindre idée de ce que signifie être chrétien.
Søren Kierkegaard obtint son diplôme de théologie et pouvait être pasteur, smais il décida d'être plutôt philosophe, parce qu'il aspirait à la liberté et voulait écrire "sans autorité au-dessus de lui". Il ne croyait Jésus que comme autorité en matière de foi personnelle. Il était contre toute idée de "nouvelle religion" et pensait que l'essence de l'univers est la vie de la totalité de toutes choses, non leur somme — La Vie selon La Révélation d'Arès en somme —. Par extension, pour Kierkegaard la vie d'un homme n'est pas la somme de ses fonctions corporelles et mentales, l'homme tout entier est présent dans chacune d'elles, de même que l'univers est omniprésent dans chacune de ses parties.
Søren Kierkegaard estimait que Dieu vivait dans l'individu unique, et que c'était là la place de Dieu. Ce n'est pas "là dehors quelque part". Pour Kierkegaard le lieu de Dieu, vu comme Événement, est uniquement l'individu. Kierkegaard a accusé les institutions religieuses chrétiennes de ne pas être spirituelles. Les érudits de la religion et de la philosophie examinaient les Évangiles d'un point de vue objectif prétendument plus élevé afin de démontrer comment un raisonnement correct peut révéler une vérité objective. Pour Kierkegaard c'était faux et même scandaleux, parce que ça présupposait qu'un Dieu infini et sa sagesse infinie pouvaient être saisis par une compréhension humaine finie. Kierkegaard croyait — et là il rejoignait par avance La Révélation d'Arès — que le christianisme n'était pas une doctrine à enseigner, mais une vie à vivre.
Le public religieux de Kierkegaard était principalement constitué de lecteurs chrétiens, en particulier de ceux qui ne comprenaient pas ce qu'était le christianisme. Il n'essayait pas de convertir les non-chrétiens au christianisme, bien que la plupart des écrits religieux de Kierkegaard aient finalement séduit des lecteurs non-chrétiens. L'auditoire de Kierkegaard était n'importe quel humain qui s'efforce de devenir ce que Dieu veut qu'il devienne. Son invitation à une allocution spirituelle était tout simplement : "Venez ici, vous tous qui peinez et êtes accablés (qui vous interrogez sur le sens du mal)." Pour Kierkegaard la distinction entre chanceux et malheureux n'était qu'une plaisanterie, il ne distinquait pas entre eux.
Pour lui Jésus Christ était le prototype de ce que signifie être un être humain. Son propos était à peu près ceci : "Pourquoi l'oiseau n'a-t-il pas le souci de gagner sa vie ? Parce qu'il ne vit que dans l'instant, parce qu'il n'y a rien d'éternel dans l'oiseau. D'autre part, pourquoi surgit le souci de gagner sa vie ? Parce que l'éternel et le temporel se touchent dans une conscience ou, plus exactement, parce que l'être humain a une conscience. Dans sa conscience, il est éternellement loin, bien au-delà du moment. Aucun oiseau n'a volé si loin. L'humain, lui, prend conscience du danger que l'oiseau ne soupçonne pas ; c'est pourquoi l'être humain a un ennemi dangereux que l'oiseau ne connaît pas : le temps, dont il ne peut éviter la poursuite et l'association, car il a l'éternité dans sa conscience et doit donc tout mesurer." Le souci de gagner sa vie semble infiniment éloigné de l'éternité. Dieu a élevé l'être humain bien au-dessus de l'oiseau au moyen de l'éternité dans sa conscience, puis il l'a enfoncé, pour ainsi dire, au-dessous de l'oiseau par sa connaissance du travail bien fait, que l'oiseau ignore. Oh ! combien il semble noble pour l'oiseau de ne pas avoir le souci de gagner sa vie, et pourtant combien plus glorieux pour l'homme est le fait de l'avoir ! Quand Jésus dit que les oiseaux ont des nids et que les renards ont des trous, mais que le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête, il s'agit d'un état qui est plus impuissant que celui de l'oiseau mais dont est conscient l'humain. Mais alors, avec la conscience d'être sans nid, d'être à l'abri des soucis, c'est le prototype divin de la haute création, de l'être humain.
Deux des idées maîtresses de Kierkegaard sont basées sur la foi : le saut dans la foi et le chevalier de la foi. Certains considèrent Kierkegaard comme un chrétien universaliste qui pouvait écrire : "Si d'autres vont en Enfer, j'irai aussi. Cela suscite ma plus grande stupéfaction," mais qui aussi pouvait voir les choses tout autrement. Il présupposait que l'homme qui a décidé de devenir un vrai chrétien a un intérêt à le devenir et est suffisamment intéressé pour tenter de développer une relation avec le Christ. Cet aspirant au vrai christiansme a suffisamment de foi pour croire que la possibilité s'étend à tous les individus de manière égale. La foi est ce qui rend chaque individu égal devant Dieu ; il l'a exprimé ainsi dans ses Quatre Discours édifiants de 1844 dits "Contre la lâcheté".
Maintenant, il est vrai que le bien, le bien vraiment grand et noble, est différent d'une personne à une autre, mais la résolution, qui est la véritable reconnaissance, est toujours la même. Quiconque veut construire une tour s'assoit et réfléchit à la hauteur qu'il peut donner à sa tour. S'il ne fait qu'une estimation irréfléchie et grossière, il n'y a pas de résolution et il n'y aura pas de tour. La bonne résolution est toujours de vouloir faire tout ce qu'on peut au maximum de ses capacités. Il faut faire tout ce qu'on est capable de faire ; ce n'est qu'au moment de l'estimation qu'il y a une différence. Considérez quelqu'un qui veut faire un acte de miséricorde, peut-il faire plus que donner tout ce qu'il possède ? Et la veuve de l'Évangile n'a-t-elle pas donné infiniment plus que le riche n'a donné ? Les circonstances peuvent déterminer qu'un centime ne signifie guère plus que ce qu'il vaut habituellement, mais si quelqu'un veut faire quelque chose de merveilleux, il peut faire en sorte qu'un centime signifie autant que tout l'or du monde réuni, s'il le donne par compassion !
Kierkegaarda a écrit : "J'ai au moins compris que la seule haute trahison impardonnable contre le christianisme est le fait que l'individu seul considère sa relation avec lui comme allant de soi. Je dois donc très respectueusement refuser toutes les aides théocentriques et l'aide des aides-aidants pour m'aider à entrer dans le christianisme de cette manière. Je préfère rester où je suis, avec mon intérêt infini, avec l'enjeu, avec la possibilité. En d'autres termes, il n'est pas impossible que l'humain qui s'intéresse à son propre bonheur éternel puisse un jour devenir éternellement heureux."
Le fait que Platon ait appliqué le terme "idées" non aux choses et pensées mais aux réalités invisibles mais réelles qu'inspirent les choses et les pensées, a conduit nombre de ses interprètes et admirateurs à concevoir sa philosophie en termes purement ou fondamentalement intellectuels. C'est d'autant plus surprenant que peu de philosophes, et même Augustin et Ambroise, ou Rousseau et Kierkegaard, dont les arguments reflètent la dialectique de Platon et dont les enquêtes font écho aux questions ironiques de Socrate, ont consacré plus de réflexion que Platon aux ressorts non rationnels de l'action humaine et aux ressorts non intellectuels. un aperçu des valeurs transcendantes — à l'amour, à la poésie, à l'ivresse, aux perceptions mystiques de l'intuition et de la religion —. Le thème de l'amour, plutôt que l'Idée du Bien, ou de l'Un, ou du Beau, convient à la focalisation de l'action humaine sur la motivation et l'inspiration plutôt que sur l'analyse rationnelle des moyens et des fins ; et les techniques de la poésie, de la religion, de la rhétorique, qui trouvent leur perfection dans la dialectique et la philosophie, sont appropriées pour attirer l'attention sur la persuasion des hommes à l'action plutôt que sur l'analyse des vérités par lesquelles l'amour opère et par lesquelles il trouve son justification ultime. Abraham croyait en la réalité de Dieu quoiqu'il ne pût rien en dire ni artistiquement ni éthiquement. Pourtant, Abraham n'est pas le prototype du chrétien, car le chrétien suit le Christ comme exemple.
Plus grand encore est le chevalier de la foi qui ose dire au noble qui veut le pleurer : Ne pleure pas sur moi, mais pleure sur toi-même. (Luc 23/28). Est-ce si simple de ne pas se tromper ? N'est-il pas terrifiant que cet homme, n'importe lequel, se promenant parmi les autres soit Dieu ? N'était-ce pas terrifiant de s'asseoir pour manger avec lui ? Est-ce si facile de devenir apôtre ou prophète ? Soit Abraham était un meurtrier voulant sacrifier Isaac, soit nous nous trouvons devant un paradoxe supérieur à toute médiation. L'histoire d'Abraham contient donc une suspension téléologique de l'éthique. Comme individu unique, il est devenu supérieur à l'universel. C'est le paradoxe, qui ne peut être médiatisé.
La foi est une merveille, et pourtant aucun être humain n'en est exclu ; car ce qui unit toute vie humaine est la passion, et la foi est une passion. L'objet de la foi n'est pas une doctrine, car alors la relation serait intellectuelle. L'objet de la foi n'est pas de donner des leçons, car lorsque l'enseignant donne des leçons, la doctrine est plus importante que l'enseignant, et la relation est intellectuelle. L'objet de la foi est la réalité de l'enseignant, le fait que l'enseignant existe réellement. Donc, la réponse de la foi est absolument oui ou non. La réponse de la foi n'est pas en relation avec une doctrine, qu'elle soit vraie ou non ; elle est la réponse immédiate à la question : Acceptez-vous comme fait qu'il existe vraiment autre chose ? La réponse, notez-le bien, est nécessairement passionnée. À propos d'un humain, il est inconsidéré d'accorder autant de poids au fait qu'il ait existé ou non. De ce fait, si l'objet de la foi est un humain, tout cela est une farce idiote qui n'a même pas saisi l'esthétique et l'intellect. L'objet de la foi est donc l'actualité de Dieu — ou de la Vie — au sens de l'existence. Mais exister signifie d'abord être un individu particulier, et c'est pourquoi la pensée doit faire abstraction de l'existence, car le particulier ne peut être pensé ; seul l'universel peut l'être. L'objet de la foi est l'actualité du Dieu, Père, Vie, Très-Haut, Créateur, Éternel existant. Le christianisme n'est pas une doctrine sur l'unité du divin et de l'humain, sur le sujet-objet, sans parler du reste des paraphrases logiques du christianisme. En d'autres termes, si le christianisme était une doctrine, alors le rapport avec lui ne serait pas un rapport de foi, puisqu'il n'y a qu'un rapport intellectuel à une doctrine. Le christianisme n'est donc pas une doctrine mais le fait que Dieu, Père, Vie, Très-Haut, Créateur, Éternel existe. La foi est une sphère à part. La marque d'identification immédiate de toute méconnaissance du christianisme est qu'elle le transforme en doctrine et l'entraîne dans le champ de l'intellectualité. Pour finir, la propre réalité éthique de l'individu est la seule réalité.
Abraham n'a pas pu prouver qu'il avait entendu la voix de l'Éternel, pourtant il a la foi, il a risqué son fils unique sur la base de cette foi. Le paradoxe d'Abraham est que le croyant agit et risque beaucoup sur une connais­sance moins que complète. C'est pourquoi Kierkegaard dit qu'il faut croire en la vertu de l'absurde, c'est-à-dire qu'il y a contradiction dans la foi. Le Créateur dans le temps est un paradoxe tout autant que l'affirmation selon laquelle "Dieu est Amour" est une parodie pour un individu existant dans le temps. Était-ce si facile pour Abraham, Job et l'apôtre Paul de croire que Dieu est Amour ? Non. Kierkegaard insiste sur la tension entre le moi intérieur et le moi extérieur devant Dieu. Ce qu'un être humain sait par lui-même sur l'amour est très superficiel ; pourtant, il doit arriver à connaître l'amour le plus profond dans l'abnégation, il doit devenir ce que tout être humain peut devenir (puisque l'abnégation est liée à l'universellement humain et se distingue ainsi de l'appel et de l'élection particuliers), un instrument pour Dieu.
Ainsi, chaque être humain peut tout savoir sur l'amour, tout comme chaque être humain peut arriver à savoir qu'il est, comme tout être humain, aimé de Dieu. Le travail sur soi de l'amour doit être fait extérieurement dans un désintéressement total. Par l'abnégation, un être humain acquiert la capacité d'être un instrument en se faisant intérieurement un rien du tout devant Dieu, puisqu'il est Dieu. Intérieurement, l'homme ne devient pas important, puisqu'il n'est rien, et extérieurement il ne devient pas non plus important, puisqu'il n'est rien devant Dieu et il n'oublie pas que là où il est, n'importe où, il est toujours devant Dieu.
"Ma pensée est un élément de l'absolu, disait en substance Kierkegaard, et là est la nécessité de ma pensée, là est la nécessité avec laquelle je la pense." Il en est autrement du bien. Le bien existe parce que je le veux. C'est l'expression de la liberté, et il en est de même pour le mal : Le mal n'existe que dans la mesure où je le veux. Cela ne réduit ni n'abaisse en aucune manière les catégories du bien et du mal à des catégories purement subjectives. Au contraire, la validité absolue de ces catégories est déclarée. Le bien, c'est l' être-en-soi--et-pour-soi, posé par l'être-en-soi-et-pour-soi, et c'est la liberté. Il peut sembler douteux d'utiliser l'expression "se choisir soi-même absolument", car cela pourrait sembler impliquer que j'ai choisi à la fois le bien et le mal tout aussi absolument et que le bien et le mal m'appartenaient tout aussi essentiellement. "C'est pour éviter ce malentendu, dit Kierkegaard, que j'ai utilisé l'expression : Je me repens de toute l'existence." Le repentir exprime spécifiquement que le mal m'appartient essentiellement et exprime en même temps qu'il ne m'appartient pas essentiellement. Si le mal en moi ne m'appartenait pas essentiellement, je ne pourrais pas le choisir ; mais s'il y avait en moi quelque chose que je ne pouvais pas choisir absolument, alors je ne me choisirais pas du tout absolument, alors je ne serais pas moi-même l'absolu mais seulement un produit.
La plupart des gens ont probablement une idée, parfois une idée vive, à des moments précis un sentiment fervent, que Dieu est Amour ; et pourtant il y a peut-être beaucoup de gens qui vivent de telle sorte qu'il leur semble vaguement que si telle ou telle chose horrible, qu'ils redoutent particulièrement, leur arrivait, ils devraient renoncer à leur foi, lâcher Dieu, le perdre. Mais y a-t-il quelque chose de plus indéfendable que de continuer à vivre ainsi ? Vicier la passion la plus haute dans une semi-somnolence entre doute et confiance, afin que l'individu ne fasse jamais face à l'ennemi insidieux qui suce le sang de son être intime, de sorte que, pensant qu'il n'est pas au désespoir, il ne vient jamais à cette condition, car il s'est assoupi de désespoir ! Dieu n'est pas celui qui perd quoi que ce soit à cela, mais le dormeur, celui qui pèche vraiment en dormant, perd tout, perd ce sans quoi la vie n'est vraiment rien. De même que l'Écriture parle de faire le naufrage de la foi, de même il faut dire de celui qui a renoncé à sa foi en l'Amour de Dieu qu'il fait le naufrage de la joie de vivre de l'éternité.
Ceux qui ne sont pas intéressés à devenir chrétiens prétendent qu'ils ne peuvent pas comprendre le christianisme et assez souvent ils se réfèrent à des événements historiques pour justifier leur position. Kierkegaard est contre le fait de fonder la croyance chrétienne uniquement sur des événements extérieurs, car cela conduit au doute, parce que les extérieurs sont en constante évolution. Le doute mène à la spéculation et cela dissuade l'individu de prendre la décision de devenir lui-même un Christ. Kierkegaard voulait être connu comme le philosophe de l'intérieur et était contre les preuves scientifiques du christianisme à travers l'Histoire, l'anthropologie et la philosophie et la création d' une théologie systématique. Devenir chrétien est une décision à prendre dans le temps, pensait-il, tout comme devenir bon est une décision/résolution prise dans le temps, et pas seulement pour considération parce que l'individu s'offre à Dieu. Kierkegaard a dit que Socrate était son maître autant que le Christ était son maître. Quand Socrate croyait que Dieu est, il tenait ferme l'incertitude objective avec toute la passion de l'intériorité, et la foi est précisément dans cette contradiction, dans ce risque. Maintenant il en est autrement. Au lieu de l'incertitude objective, il y a ici la certitude que, vue objectivement, c'est l'absurde, et cette absurdité, tenue dans la passion de l'intériorité, est la foi.
Qu'est-ce donc que l'absurde ? L'absurde est que la vérité éternelle est venue à l'existence dans le temps, que Jésus est venu à l'existence, est né, a grandi, est venu à l'existence exactement en tant qu'être humain individuel, indiscernable de tout autre être humain. La croyance chrétienne en l'idée absurde que Dieu s'est fait homme nous sépare du monde de telle manière que le chrétien est séparé du monde. Le monde croit que la raison guide toutes nos actions, ou devrait, et ne peut pas accepter le christianisme et est donc offensé et le chrétien ne peut pas accepter la raison du monde et est donc offensé par le monde. Kierkegaard l'a exprimé ainsi : "Un chrétien au sens du Nouveau Testament est littéralement un étranger et un pèlerin, il se sent étranger, et chacun sent involontairement que cet homme lui est étranger. Désespoir et péché !"  Kierkegaard affirmait que le soi est la liberté. Pas seulement la liberté de choisir, mais la liberté de créer des choix pour soi. Par conséquent, les êtres humains ne sont fondamentalement ni leurs pensées ni leurs sentiments, mais ils sont eux-mêmes, ils sont des êtres au sens métaphysique le plus profond. Le moi se rapporte directement à lui-même ; il n'est soumis à personne et il est soumis à tout le monde en même temps. Or ce moi est ce qui est en relation avec son corps et son âme, selon Kierkegaard. L'esprit constitue la relation dans laquelle le moi est établi en totalité par et envers Dieu, et envers son corps et son âme. Son corps est son être dans le monde, ses actions et ses décisions exécutées, et son âme est sa conception de soi (ce qui détermine ses actions), et son esprit est le soi qui relie l'âme et le corps, et donc lui-même, à Dieu.
Lorsqu'une personne n'arrive pas à une pleine conscience d'elle-même, on dit qu'elle est désespérée. Tout comme un médecin pourrait dire que personne n'est en parfaite santé, il s'ensuit que les êtres humains doivent désespérer à certains moments de leur vie. Être désespéré, c'est réfléchir sur soi. Si quelqu'un ne s'engage pas dans l'art du désespoir, alors il ou elle sera bloqué dans un état d'inertie sans progression ou régression effective et c'est le pire état de tous. Kierkegaard appelle ça la maladie de l'esprit. Il a écrit ce qui suit : "Nous avons laissé le religieux dans la crise de la maladie ; mais cette maladie n'est pas mortelle. Nous allons maintenant laisser le religieux se fortifier par la même conception qui l'a détruit, par la conception de Dieu. D'abord et avant tout, dans chaque génération, il n'y a certainement pas beaucoup de personnes qui souffrent même au début de la relation religieuse absolue ; et ensuite, qu'un commencement dans le milieu-existence est tout sauf quelque chose qui se décide une fois pour toutes, parce que ce n'est que sur le papier qu'on en a fini avec la première phase, et qu'ensuite on n'y a plus rien à faire. La décision absolue dans le milieu d'existence n'est encore et ne reste qu'une approximation, car l'Éternel vise d'en haut la personne existante, qui en existant est en mouvement et donc au moment où l'éternel toucher est déjà à un petit moment de là. Le début de la décision absolue dans l'existence est surtout une fois pour toutes quelque chose d'accompli, parce que la personne existante n'est pas un inconnu abstrait qui accomplit quelque chose et qui va ensuite plus loin, traverse la vie, si je puis dire façon, non digéré; mais la personne existante se concrétise dans ce qui a été vécu, et au fur et à mesure qu'elle avance, elle l'a avec elle et peut le perdre à tout moment. Il l'a avec lui, pas comme on a quelque chose dans sa poche, mais à travers cela, cette chose spécifique, il est ce qu'il est plus spécifiquement défini et perd sa propre définition plus spécifique en la perdant. Par la décision de l'existence, une personne existante, plus spécifiquement définie, est devenue ce qu'elle est.
Kierkegaard a écrit : "La coutume et l'usage changent, et toute comparaison est boîteuse ou n'est qu'une demi-vérité ; mais la coutume de l'éternité, qui ne devient jamais obsolète, est que vous êtes un seul individu, que même dans la relation intime du mariage, vous auriez dû être conscient de cela. L'éternité ne vous demande pas si vous avez élevé vos enfants comme vous avez vu les autres le faire mais vous demande en tant qu'individu comment vous avez élevé vos enfants. Dans l'éternité vous êtes un seul individu, et la conscience, quand elle vous parle, n'est pas une troisième personne, pas plus que vous n'êtes une troisième personne lorsque vous parlez avec la conscience, parce que vous et la conscience êtes Un ; elle sait tout ce que vous savez, et elle sait que vous le savez. Ne vivez pas dans un endroit isolé du monde, si vous vivez dans une ville très peuplée et que vous tournez ensuite votre attention vers l'extérieur, prêtez attention aux gens et aux événements avec sympathie, gardez à l'esprit, chaque fois que vous vous rapportez vous-même de cette manière au monde extérieur, que dans cette relation vous êtes. Vous n'êtes pas obligé d'avoir une opinion sur quelque chose que vous ne comprenez pas. Non, au contraire, vous êtes éternellement exempté, mais en tant qu'individu vous êtes éternellement obligé de rendre compte de votre opinion, de votre jugement. Et dans l'éternité, on ne vous demandera pas de manière indiscrète et occupée, comme par un journaliste, s'il y en avait beaucoup qui avaient la même opinion fausse, mais seulement si vous l'aviez ; si vous avez gentiment habitué votre âme à juger avec légèreté et sans réfléchir avec les autres parce que la foule a jugé sans réfléchir ; si vous avez peut-être corrompu la meilleure partie de vous en vous vantant avec la foule que vous étiez nombreux et que vous étiez justifiés parce que vous étiez nombreux, c'est-à-dire que vous étiez nombreux à avoir tort. Dans l'éternité vous vous demanderez si vous avez peut-être nui à une bonne cause parce que vous avez aussi jugé avec ceux qui n'ont pas compris comment juger mais qui avaient le pouvoir considérable de la foule au sens temporel, pouvoir négligeable au sens de l'éternité."
Kierkegaard a dit aussi : "La conscience du péché appartient définitivement à la conscience du pardon du péché. Pourquoi quelqu'un s'assoirait-il et réfléchirait-il sur le péché à un point tel qu'un bonheur éternel s'échange contre un malheur éternel ou même un malheur temporel ? Cette réflexion se fait dans le temps mais la conséquence de la réflexion conduit à perdre espoir en la possibilité de tout bien venant de soi." Kierkegaard dit que le christianisme invite l'individu seul à participer non seulement à la conscience du péché mais aussi à la conscience du pardon, mais nous semblons nous concentrer sur la première à un degré remarquable. "Les gens voient Dieu dans les grandes choses, dans la rage des éléments et au cours de l'Histoire ; ils oublient tout à fait ce que l'enfant a compris, que lorsqu'il ferme les yeux, il voit Dieu. Lorsque l'enfant ferme les yeux et sourit, il devient un ange. Hélas, quand l'adulte se retrouve seul devant le Saint et se tait, il devient pécheur. Tout d'abord, soyez seul; alors vous apprendrez vraiment à adorer Dieu, à penser haut et bas à Dieu et à vous-même — pas plus bas que votre voisin, comme si vous étiez le distingué — (mais rappelez-vous que vous êtes devant Dieu) — pas plus bas que votre ennemi, comme si vous étiez le meilleur (car rappelez-vous que vous êtes devant Dieu) ; mais humble de toi-même. Quiconque pense ainsi au péché et souhaite dans ce calme apprendre un art — quelque chose que vous, mon auditeur, ne dédaignez pas, l'art de s'affliger de vos péchés — découvrira certainement que la confession du péché n'est pas simplement un compte de tous les péchés particuliers mais c'est une compréhension devant Dieu que le péché a une cohérence en lui-même. Trois discours sur les occasions imaginées. Acceptez l'invitation, afin que l'invitant puisse vous sauver de ce dont il est si difficile et dangereux d'être sauvé, afin que, sauvé, vous puissiez être avec celui qui est le Sauveur de tous, de l'innocence aussi. Car même s'il était possible que l'innocence la plus pure se trouve quelque part, pourquoi n'aurait-elle pas aussi besoin d'un Sauveur qui pourrait la protéger du mal ? L'invitation se trouve à la croisée des chemins, là où le chemin du péché se transforme plus profondément en péché. Venez ici, vous tous qui êtes perdus et égarés, quels que soient votre erreur et votre péché, que ce soit aux yeux humains plus excusable et peut-être plus terrible, ou soit-il aux yeux humains plus terrible et pourtant peut-être plus excusable, qu'il soit révélé ici sur terre ou qu'il soit caché et pourtant connu dans le ciel, et même si vous avez trouvé le pardon sur la terre, mais pas de paix à l'intérieur, ou si vous n'avez pas trouvé de pardon, parce que vous ne l'avez pas cherché, ou parce que vous l'avez cherché en vain. Oh ! retourne-toi et viens ici, voici le repos ! L'invitation se tient à la croisée des chemins, là où le chemin du péché s'éteint une dernière fois et disparaît de la vue, en perdition. Oh ! fais demi-tour, viens ici; ne recule pas devant la difficulté de la retraite, aussi difficile soit-elle ; n'aie pas peur du rythme laborieux de l'acquisition de la foi ; elle conduit au salut, tandis que le péché avance avec une vitesse ailée, avec une hâte croissante, ou il descend si facilement, si indescriptiblement facilement, en fait, aussi facilement que lorsque le cheval, complètement soulagé de tirer, ne peut, même de toutes ses forces, arrêter le chariot qui le précipite dans l'abîme. Ne désespérez pas de chaque rechute, que le Dieu de la patience a l'inlassable patience de pardonner et sous laquelle un pécheur doit certainement avoir la patience de s'humilier. Non, ne craignez rien et ne désespérez pas ; celui qui dit : "Viens ici" est avec toi en chemin ; de lui vient l'aide et le pardon sur le chemin de la conversion qui mène à lui, et avec lui est le repos.
La personne qui souhaite le Bien pour une autre personne le souhaite pour elle-même ; celui qui le souhaite pour lui-même le souhaite pour tout autre être humain, car ce par quoi un autre a la foi n'est pas ce par quoi il est différent de lui, mais c'est ce par quoi il est comme lui ; ce par quoi il la possède n'est pas ce par quoi il est différent des autres, mais ce par quoi il est tout à fait semblable à tous. C'était ce genre de souhait que cherchait l'homme perplexe, un souhait qu'il pouvait souhaiter pour une autre personne de tout son cœur, de toutes ses forces et de toute son âme, un souhait qu'il oserait continuer à souhaiter, toujours plus ardemment, même à mesure que son amour devenait de plus en plus fervent. C'était le souhait qu'il souhaitait.
Kierkegaard a souligné que le Jésus a mis fin à la loi avec sa loi d'amour. "Essayez simplement, que vous trouviez ainsi la somme, peu importe combien de temps vous continuez à compter, et vous verrez que c'est un travail inutile, car le concept de l'amour doit être inépuisable, illimité, sans fin dans ses dispositions; toute disposition engendre d'elle-même une disposition encore plus précise, et à son tour une disposition encore plus précise par référence et par rapport à la nouvelle disposition, et ainsi de suite infiniment. Le rapport de l'amour à la loi est ici comme le rapport de la foi à l'entendement. L'entendement compte et compte, calcule et calcule, mais n'arrive jamais à la certitude que possède la foi ; de même la loi — la Loi Qui sera, dit La Révélation d'Arès — définit et définit mais n'arrive jamais à la somme, qui est l'amour. Nous souhaitons non seulement que nous puissions avoir l'amour et la paix, mais que notre prochain puisse avoir la même chose parce que c'est un don gratuit de Dieu. Les temps sont révolus où seuls les puissants et les éminents étaient considérés comme des êtres humains, alors que les autres étaient vus comme des serviteurs et des esclaves. Cela est dû au christianisme, mais il s'ensuit que la proéminence ou le pouvoir ne peuvent plus devenir un piège pour une personne afin qu'elle s'éprenne de cette dissemblance, qui endommage son âme et oublie ce que c'est que d'aimer le prochain. Si cela se produit maintenant, cela doit certainement se produire de manière plus cachée et secrète, mais fondamentalement, cela reste le même. Que quelqu'un savourant son arrogance et son orgueil fasse ouvertement comprendre aux autres qu'ils n'existent pas pour lui et, pour nourrir son arrogance, veut qu'ils la ressentent alors qu'il exige d'eux l'expression d'une soumission servile, ou qu'il soit sournoisement et exprime secrètement qu'ils n'existent pas pour lui simplement en évitant tout contact avec eux. L'inhumanité et le non-chrétien ne consistent pas dans la manière dont cela est fait, mais dans le fait de vouloir indépendamment nier la parenté avec tous, avec chaque personne inconditionnellement. Ah ! ne pas être souillé par ce monde est la tâche et la doctrine du christianisme, mais s'y accrocher d'une manière mondaine comme s'il s'agissait de la plus glorieuse des dissemblances, c'est une souillure.
La corruption distinguée apprendra au distingué qu'il n'existe que pour les distingués, qu'il ne doit vivre que dans l'alliance de leurs cercles, qu'il ne doit pas exister pour les autres, comme ils ne doivent pas exister pour lui. Lorsque vous allez avec Dieu, vous n'avez besoin de voir qu'une seule personne misérable et vous ne pourrez pas échapper à ce que le christianisme veut que vous le compreniez. Aimer le prochain est une tâche ingrate. C'est une chose de laisser les idées rivaliser avec les idées, et c'est une chose d'argumenter et de gagner dans un différend ; c'est autre chose d'être victorieux de son propre esprit quand on se bat dans la réalité de la vie. Quelle que soit la force d'une idée en conflit sur une autre, toute cette lutte est encore à distance et ressemble à du shadowboxing (le shadowboxing est la boxe contre un adversaire imaginaire ; le boxeur qui s'entraîne bouge, fait des cercle tout en frappant dans le vide). D'un autre côté, la mesure de la disposition d'une personne est la suivante : à quelle distance est-elle de ce qu'elle comprend et de ce qu'il fait ? Quelle est la distance entre sa compréhension et ses actions ? Un enfant ainsi que la personne la plus simple et la plus sage comprennent le plus haut, comprennent exactement la même chose, car c'est, si j'ose le dire, une leçon qui nous est assignée. Mais ce qui fait la différence, c'est si nous le comprenons à distance — pour que nous n'agissions pas en conséquence, ou à portée de main — pour que nous agissons en conséquence et "ne pouvons pas faire autrement", ne peut s'empêcher de le faire, comme Luther, qui a compris de très près ce qu'il avait à faire lorsqu'il a dit : "Je ne peux pas faire autrement. Que Dieu m'aide ! Amen."
Considérons maintenant la dissemblance de l'humilité. Les temps sont révolus où ceux qu'on appelle les plus humbles n'avaient aucune conception d'eux-mêmes ou seulement la conception d'être des esclaves, non seulement d'être des êtres humains humbles, mais de ne pas être des êtres humains du tout. La rébellion féroce, l'horreur qui a suivi cette horreur, sont peut-être aussi terminées, mais je me demande si la corruption ne peut pas encore se cacher dans une personne. Dans ce cas, l'humilité corrompue amènera l'humble à croire qu'il doit voir son ennemi dans les puissants et les éminents, dans tous ceux qui sont favorisés par quelque avantage. Mais soyez prudent, comme le dit l'adage, car ces ennemis ont encore tellement de pouvoir qu'il pourrait être dangereux de rompre avec eux. Aucune force ne doit être utilisée ; il ne faut pas qu'il y ait une rupture dangereuse, mais il faut un secret d'exaspération cachée, un abattement douloureux à distance insinué transformera le pouvoir, l'honneur et l'éminence en une affliction pour les puissants, les honorés et les éminents, qui ne pourraient toujours pas trouver quoi que ce soit de précis à se plaindre.
Mon pauvre frère Rémy, je viens d'écrire d'une traite quelque chose que je sais être difficile à lire, mais la métaphysique est un travail de l'esprit difficile. Même si beaucoup de ce que je viens d'écrire vous échappe, vous en gardez une imprégnation et quelque chose comme un instinct nouveau naît en vous. Il nous faut sortir des raisonnement simples du quotidien et, si cette réponse que je vous fais ici est longue et par endroits obscure, même si vous l'assimilez mal, elle montre que nous avons quand même été précédés par des penseurs, des hommes de foi courageux et inspirés, et que l'immense tâche devant nous : Changer cette civilisation, ce à quoi visait déjà Jésus, est une tâche que ceux qui nous suivront continueront, creuserons, rendront plus claire pour nos frères humains, car ce que La Révélation d'Arès nous demande est de procéder à un renversement radical de la téléologie actuellement en vigueur, un renversement radical de l'homme. Dieu et nous c'est la même chose. J'approche de ma fin et je trouve nécessaire pour moi de porter mes frères et sœurs vers un retournement complet de leur pensée sur ce point pour ouvrir la porte à la Lumière.

19fev22 238C6
Magistrale entrée prophétique !
Frère Michel, par cette entrée d'une grande beauté (12/3) vous situez parfaitement le rôle de héros (xxxiv/4) qu'endosse fièrement et humblement celui, épi mûr (14/2), qui répond comme Isaïe "oui" à l'Appel du Père, ce superbe Cri d'Amour que lance le Créateur à Ses Enfants (13/5) dans la continuité du prophétisme perpétuel, pour que nous puissions nous hisser à la déification, à la sublimation de l'être à l'image et ressemblance (Genèse 1/26) de l'Être, par la voie très simple de la vie spirituelle libre, au-delà de toutes croyances car seuls les actes comptent.
Le changement de sa vie en Bien par l'amour et tout ce qui en découle (que La Révélation d'Arès nomme dynamiquement pénitence), et par l'accroissement des acteurs trop aimants (12/7) qui un Jour (31/8), la qualité de Bien devenant suffisante fera basculer le monde vers le Jardin (xvi/17) de félicité, demande de l'endurance, du courage, de la détermination, la confiance absolue dans la Parole de la Vie et dans les explications données par le très grand prophète Mikal (II/5).
Ces héros libres comme le poulain agile (10/10), rappelleront sans cesse la nécessité d'accomplissement du Sermon sur la Montagne — l'amour entre les hommes — qui résume en quelque sorte La Révélation d'Arès qui est la seule alternative de Raison Absolue qu'offre la Vie à ce monde qui cherche à sortir du Mal. De cela, j'atteste que de plus en plus de monde le perçoit déjà car nous sommes dans une "période axiale" propice ainsi que vous l'avez dit sur votre blog (237c36) — la "période axiale" est celle qui a vu naître dans le monde la philosophie ou pensée libre, période d'énormes progrès de l'intelligence intellectuelle et de l'intelligence spirituelle et métaphysique (Rév d'Arès 32/5).
Oui ! nous réussirons au bout de générations créatrices opiniâtres.
Merci du fond du cœur !
Je vous embrasse très chaleureusement,
En prière avec vous,
Danny G. de Liège, Belgique

Réponse :
Merci, ma sœur Danny, pour ce commentaire qui m'émeut beaucoup.
Oui, nous reprenons la "période axiale" que le christianisme d'Église et l'Islam ont interrompu pendant quelque dix-sept siècles. La religion chrétienne tombe en quenouille. Cela prendra un certain temps à l'Islam, quoiqu'il prenne des allures d'infirme, mais La Révélation d'Arès, dont le monde en général est très loin d'évaluer l'importance et plus loin encore de comprendre le sens, commence d'exercer une influence sensible sur la façon d'envisager le fond métempirique ou transcendant de l'humain. Ceux qui prennent la révolution, sous quelle que forme que ce soit, sauvage ou intellectuelle, comme la forme la plus aboutie de la radicalisation du progrès, sont dépassés ; ce n'est pas par une ou des révolution(s) que la vie spirituelle telle que l'envisage La Révélation d'Arès changera le monde, c'est par l'entrée en forme dans la pensée humaine d'une autre façon de voir l'humain et sa destinée. Pas besoin d'une nouvelle bataille de la Rivière Froide pour faire changer les croyances ; c'est par la raison, je dirais même l'évidence, que le changement se fera. Notre mission a pour but de faire comprendre à l'homme qu'il va vers sa véritable vocation et non vers une autre idéologie. Il n'y aura pas de conflit, parce qu'on ne peut pas entrer en conflit avec l'amour dans une totale liberté d'échanges. Nous n'arrivons pas avec une doctrine qui s'oppose à une autre, nous n'avons pas de doctrine, donc pas de discussion avec d'autres idées que les nôtres, nous n'avons qu'un seul "tapis volant", comme je dis parfois en riant, c'est l'amour. Nous ne sommes pas des révolutionnaires, nous sommes des mutants par l'amour.

19fev22 238C7
Bien aimé Mikal, prophète de l'Intelligence Spirituelle, dans l'Amour du Père.
Merci pour cette belle entrée.
Vous nous parlez de résignation et de notre foi arèsienne que nous savons évolutive, toujours en mouvement. Ces deux actions pourraient paraître paradoxales, antinomiques ; cela se passe au fond de soi, en ce qui me concerne pas de tiraillements, il n'y a pas à choisir, quand on comprend l’enjeu.
Évidemment, il n’y a pas de résignation dans la foi, cela deviendrait une religion, mais résignation dans le fait d’accepter les événements politiques que nous ne pouvons que subir pendant un temps : cette vie sociétale, annoncée, organisée par les puissants, en dépit du bon sens, et des intérêts du peuple, de la paix, du bonheur pour tous, du partage des richesses…(voir toute la veillée 28 de La Révélation d'Arès).
Ceux qui tiennent les rennes du monde par l’argent, qui aujourd’hui paraissent indélogeables, dont peut-être nos gouvernements sont les pantins, qui en profitent aujourd'hui ; ils ne pourront pas toujours tenir dans le Vent Fort (Rév d'Arès xxii1-3) ou ils ne pourront pas toujours résister à la vérité.
Combien de temps encore ? Certainement de longs moments de souffrance dus à la force de la bêtise d’un pouvoir, qui pourtant bat de l’aile, à la méchanceté et aux colères de tous bords… Mais aussi à l'ignorance du peuple conditionné (et se conditionnant lui-même) à être aveugle, à ne pas entendre (voir "la caverne" de Platon), cela nous sépare de notre idéal de vie qui est d’amour et de liberté.
En ces temps d'abomination à son comble (Rév d'Arès 30/4) vous nous parlez de résignation, c'est-à-dire d'accepter de voir par-delà la vague qui bave (xLv/21) : (Le faucon survole) la vague (qui) bave (par-)dessous ; il (la) voit (petite comme) un pois. Merci de nous montrer le Vrai, car vous voyez au-delà de cette mauvaise vague, qui pourrait nous noyer. Vous êtes le prophète de la sagesse immense, sachant que vous êtes un homme d'amour, certes, mais aussi de combat, pour le retour de l’intelligence du cœur, de passion, donc de liberté ; vous nous parlez de haut, de résignation pour mieux être efficace dans le bien, combien c'est sage ! connaissant notre envie d'en découdre, et sachant qu'actuellement nous irions dans le mur.
Ainsi, pendant des années peut-être, laissant le flambeau aux générations futures, nous distillerons dans le monde les notions pratiques de la pénitence, de l'amour du prochain, pour qu'elles grandissent petit à petit dans les cœurs, faisant la place à l'entendement de l'amour évangélique, même des tout "petits", dont je suis, et comme vous dites il y aura, un jour, un élan collectif vers la volonté de changer ce monde en bien.
Avec vous nous continuerons j'espère encore longtemps, à travailler notre psychologie des profondeurs.
Je vous embrasse bien affectueusement ainsi que sœur Christiane, même avec beaucoup de retard je vous souhaite beaucoup d'amour, de santé, de joie, à vous, à vos proches, à tous mes frères et sœurs pour cette année  2022 qui s'avère difficile
J'ajoute cette vidéo à mon propos, qui est aussi d'une grande sagesse. Extraits de pensées de Carl Jung :
https://youtu.be/bwIZyqALWXM
Christine M. d'Île de France

Réponse :
Merci, ma sœur Christine, pour ce commentaire.
J'emploie dans mon entrée 238 le mot résignation non dans le sens que vous lui donnez dans votre commentaire, mais dans la sens que Kierkegaard donna à ce mot dans sa parabole du chevalier de la foi. J'ai dû mal m'en expliquer dans le texte de mon entrée et je vous en demande pardon.
Dans son livre "Crainte et tremblement" Kierkegaard explore l'étroit chemin de la foi et ses vicissitudes inévitables. Il suppose qu’un jeune homme pauvre et sans avenir, quoique chevalier, tombe amoureux de la fille du roi, qui est une princesse. C’est là un amour impossible, qui ne pourra jamais se réaliser du fait de la différence de leur condition sociale. Il s’agit là d’un amour impossible, et le chevalier se résigne à cette impossibilité, mais il restera fidèle à son amour : il ne cesse pas d’aimer. Le chevalier ne possèdera jamais sa bien-aimée ; il l'accepte cette situation, s'y résigne, mais il pensera à la princesse jusqu’à son dernier souffle. C’est là sa sagesse, et la ferveur de son amour dévoile toute la beauté de la situation, parce qu'il continue de vivre comme si cet amour devait se réaliser.
Autrement dit, sa résignation vient de sa raison qui sait l'impossibilité d'un mariage avec la princesse, mais sa pensée, elle, poursuit sa foi mise dans un mariage impossible dans le temps terrestre imparti à un homme, mais qui devient possible en pensée par un saut dans l’absurde, car la foi est toujours un saut dans l'absurde. Il dit : "Je ne cesse de croire que j’aurai celle que j’aime, en vertu de l’absurde, en vertu de ma foi que tout est possible à Dieu." La seule chose capable de sauver le chevalier, c’est l’absurde, c'est ce qu’il conçoit par la foi. On peut aussi dire qu'il reconnaît l’impossibilité et en même moment il croit en l’absurde avec raison. C'est la position du moissonneur arésien. Il sait que sa moisson ne peut pas en l'état actuel des choses rassembler le petit reste (Rév d'Arès 24/1) et changer le monde (28/7), il sait pertinemment l'absurdité d'une pareille réussite si on la veut rapide, mais il n'abandonne jamais sa mission.
C’est cela qui suscitait l’admiration de Kierkegaard. On peut donc voir qu’il faut de la force, de l’énergie et de la liberté d’esprit pour faire le mouvement infini de la résignation. Mais il y a quelque chose de stupéfiant, c'est que cette résignation ne l'empêche pas d'aller de l'avant, d'être jusqu'au bout un apôtre, un héros, parce que sa foi immense fait de l'absurde de sa résignation une action qui à terme sera une réussite. Il suffira d'être patient, patient de génération en génération. L’absurde sera vainqueur en fin de compte. Ce sera un prodige.
C’est au-dessus de ses forces, mais il gagnera  : "Je peux renoncer de moi-même à la princesse, mais par la foi, je me marierai avec elle un Jour en vertu de l’absurde ou du déraisonnable que défend la foi. Celui qui est capable de ça est grand !
Ce ne fut d'ailleurs pas par hasard que Kierkegaard prit l’exemple d’un amour impossible pour illustrer le phénomène de la foi. C’était une allusion à la rupture de ses fiançailles avec une jeune femme qu'il aimait : Régine Olsen, survenue deux ans auparavant. C’est d'ailleurs Kierkegaard qui avait décidé de mettre fin à cette relation, lui renvoyant la bague de fiançailles, probablement parce qu’il sentait que la profonde mélancolie qui le tenaillait depuis l’enfance constituait un danger pour leur liaison. Mais il continua à penser à elle et rêva de la retrouver, malgré cette rupture, ce qui constituait une impossibilité de fait.
On comprend que Kierkegaard écrivit dans son Journal intime : "Si j’avais eu la foi, Régine serait restée mienne. S’il avait eu confiance en lui, s’il avait par un acte de foi dépassé cette impossibilité : on ne peut vivre en couple lorsqu’on est si malheureux, s’il avait su dépasser cette pensée parfaitement logique et même magnifique d’un point de vue éthique, une histoire d’amour aurait pu avoir lieu, et se développer harmonieusement, contre toute logique. Si donc il décrivit avec tant de douleur cette impuissance de l’esprit, cette incapacité à s’élever au stade spirituel, c’est parce qu’il l’avait lui-même vécue, et que cette douleur avait joué un rôle essentiel, fondateur, dans sa propre existence.
Maintenant qu’on a une conception plus élaborée du stade religieux, on est en mesure d’examiner la dialectique qui est à l’œuvre au cœur même de la foi, un travail qui permettra, promet Kierkegaard, de voir quel paradoxe inouï est la foi, paradoxe qui peut être même capable de faire d’un crime un acte saint et agréable à Dieu, paradoxe que ne peut réduire aucun raisonnement, parce que la foi commence précisément là où finit la raison raisonnante.
Kierkegaard nous entraîne à des raisonnement qui nous paraissent idiots, mais qui forment la seule possibilité d'accomplir l'inaccomplissable.

19fev22 238C8 
Voilà bien une entrée capitale. Non que ce qu’elle dit soit nouveau (Rév d’Arès 30/1), mais dans une période où beaucoup pensent que les lois deviennent liberticides, elle rappelle l’éclairage fondamental que donne La Révélation d’Arès au monde d’aujourd’hui.
Une loi, par essence, est toujours liberticide. La paresse humaine accepte voire réclame les lois pour garantir sa sécurité et son confort. Ce choix épargne à l’homme la douloureuse rencontre avec sa réalité, son propre manque d’amour (23/3). Si l’amour du prochain existait à l’échelle sociétale, les lois deviendraient progressivement inutiles.
Ce n’est pas par des pétitions ou des manifestations que le monde va changer. La Révélation d’Arès nous met en garde contre les pouvoirs mais aussi contre leurs rebelles (Rév d'Arès 32/7). Comme vous l’expliquiez déjà dans votre réponse au commentaire 237C52 : "On ne guerroie pas contre le Mal, parce que ça, c'est la vengeance sans fin (27/9). À cogner sur le mauvais on devient mauvais. Non, on installe le Bien, parce qu'assez de Bien une fois installé, le Mal s'évanouira de lui-même," ou encore : "Nous hommes de cœur ne combattons pas le Mal, parce que nous devons tout aimer, même le mauvais. Nous travaillons pour le Bien !"
Une des difficultés réside dans l’impression d’utopie de cette voie du Bien, que vous nommez "l’inaccomplissable". D’une part, il n’y a pas d’autres voies puisque combattre le mal par le mal ne crée pas un monde de bonheur comme déjà expliqué. D’autre part, bien que l’inaccomplissable soit la réalité de ma courte vie terrestre, ma pénitence-moisson s’allie avec les générations qui viennent (Rév d'Arès 33/9) et l’aide de l’invisible promise (37/7). L’inaccomplissable par la vie d’un seul homme devient possible multi-multiplier à travers les générations, une multitude retrouvera la Vie (24/3). Ainsi la patience (35/7) et la constance (37/9) du pénitent-moissonneur devient elle-même image de la patience du Père à l'égard de tous les hommes (28/21), mauvais compris. En cela, le pénitent-moissonneur est un héros (xxxv/12), un chevalier de la foi. Il quitte son petit quant-à-soi pour s’allier à l’humanité passée, présente et à venir et ne faire qu’un avec elle : l’Un, l’Oasis (24/3).
Avec sœur Véronique, nous venons justement de finir un chant, dont voici le lien :
https://www.youtube.com/watch?v=i7dUY6EL0uc
qui exprime ce lien étroit entre l’Un et la patiente ascension de l’homme de Bien.
Premier retour de ce matin d’une connaissance : "Magnifique ! Ça prend aux tripes et nous emmène loin très loin...merci. Texte bien construit et mis en valeur. J'aime beaucoup. F. »
Louis-Marie J. de Belgique

Réponse :
Je suis très touché par le message que vous a adressé cette "connaissance" dont le nom commence par un F. Remerciez F. pour moi et profitez-en pour lui rappeler de ma part que nous avons besoin d'aide pour changer ce monde. Si le cœur lui en dit !
Et merci à vous, frère Louis-Marie, pour ce très beau commentaire, qui montre que vous avez très bien compris le mécanisme métempirique de notre mission en ce monde.
Rien n'a purifié le Christianisme d'Église. Ce qu'on a appelé la Réforme — avènement du protestantisme — malgré la méfiance de celui-ci à l'égard des rites, cultes, sacrements et autres formes superstitieuses n'a pas écarté la théologie trinitaire qui soumet toute la Chrétienté d'Églises des plus anciennes aux plus modernes à des croyances rattachées au paganisme antique : Dieu à trois têtes (Rév d'Arès 23/7, xx/18), etc. Il faut absolument passer et passer entièrement à autre chose, autre chose de très simple. C'est ce que nous faisons. Les rites dont parle La Révélation d'Arès (20/9) sont justement le contraire des rites d'Église, comme la pénitence est le contraire de la pénitence-confession, etc. Mêmes mots, mais en leur tournant le dos, en cessant de fixer la magie et en recevant la Lumière. Car tout vient de la Lumière.
Nous ne cherchons pas des idéaux, mais seulement le Vrai.
J'aime bien votre mise en musique et en voix chantée de "J'ai, Je suis". Merci pour cette cantilène ou complainte formée sur la Parole même.

20fev22 238C9
Cher frère aîné,
Je veux juste vous dire mon bonheur à lire votre dernière entrée, ainsi que votre longue réponse kierkegaardienne à mon frère Rémy [238C5] et votre réponse à ma sœur Christine [238C7].
Je n’ai pas tout compris intellectuellement  mais je ressens une grande joie à vous lire et relire, une joie-puissance qui me soulève.
Je vous ai écrit il y a quelques jours un commentaire pour votre entrée précédente 237, commentaire que vous n’avez pas publié, et je me suis demandé s’il était simplement "à côté de la plaque" et donc nul et non avenu où si il y avait une autre raison.
Ce matin, en relisant cette nouvelle entrée et vos développements sur Kierkegaard, j’ai le sentiment que vous répondez à mon commentaire en me portant plus haut que mon propos, plus haut que mon questionnement initial. Dépassement, dépassement, dépassement !
Merci du fond du cœur. Je termine sur cette phrase extraite de votre réponse à Rémy : "Si d'autres vont en Enfer, j'irai aussi." Merveille ! Comment puis-je être sauvé si toute l’humanité ne l’est pas ? Impossible, puisque toute l’humanité est en moi !
Je vous embrasse.
Thierry M. de la Drôme des Collines

Réponse :
Merci, mon frère Thierry, pour ce commentaire.
Je n'ai pas publié votre commentaire pour l'entrée 237 'Vers qui suis-je missionné ?" simplement parce que j'étais très occupé à autre chose et que je n'ai pas lu les derniers commentaires de l'entrée 237. Dès que j'aurai un instant, j'irai voir. Dites-vous bien que le pauvre frère Michel est seul pour remplir une tâche considérable.

20fev22 238C10
Frère Michel,
Je viens de lire votre longue réponse à notre frère Rémy O.
Ma tête n'en a pas compris grand chose mais mon cœur était dans son monde.
Je n'ai pu m'empêcher d'en achever la lecture à voix haute. Je ne me souciais plus d'en saisir les idées, je me laissais porter par votre souffle prophétique. Je me sens un chevalier de la foi, avec une soif vivifiante de dépassement, de transcendance, de transfiguration, de redevenir un homme revenu à son essentialité portant sur toute chose, à commencer sur ses frères, un beau regard pur venant du fond des fonds.
Cet homme je ne le deviendrai pas tout de suite, mais un jour, un jour il n'y aura plus que lui.
Je vous aime,
Laurent Re. d'Île de France

Réponse :
Ce matin, après avoir lu votre commentaire, dont je vous remercie, j'ai relu ma très (trop) longue réponse à Rémy O. de Toulouse (237C5). Je me demande, ce matin, comment j'ai pu me laisser aller à un tel débit de mots dans une réponse. Débit que je trouve à la fois trop court et trop long. Kierkegaard est tellement riche que l'on ne sait jamais comment parler de sa pensée. Par ailleurs, j'en ai profité pour y faire quelques petites corrections. Je me suis aussi demandé si je ne ferais pas bien de raccourcir ce texte démesuré et chronophage peut-être déraisonnable dans un blog. Il faut le dire tout de suite : Søren Kierkegaard est difficile à lire ; c'est une pensée complexe, peut-être une de celles qui dans le monde montrent de façon aiguë l'insuffisance du langage humain pour s'exprimer dans les grandes profondeurs.
Peut-être Kierkegaard et Dostoïevski sont-ils les penseurs chrétiens qui s'expriment de la façon la plus fine, mais ipso facto la plus brumeuse, voire même équivoque tant qu'on n'a pas fait le passage de nos pensées vers la sienne, contre la barbarie arriérée de la théologie ecclésiale. Kierkegaard avait de Dieu le concept d'une entité transcendante et inaccessible. C'est le fond de notre foi arésienne. Quand, après les théophanies de 1977 à Arès, on me demandait : "Qu'est-ce que Dieu pour vous qui l'avez rencontré ?" je répondais : "Avant les Théophanies j'avais une idée de Dieu. Maintenant je n'en ai plus ; je ne sais plus ce qu'est Dieu. Est-ce moi, est-ce l'humain, est-ce l'Univers et tout ce qui s'y trouve ? Je ne sais pas." J'ai seulement plus que jamais la certitude qu'Il existe. Je comprendrai peut-être dans l'au-delà, si comprendre a un sens dans l'au-delà bien sûr." Pierre Boutang, titulaire de la chaire de métaphysique à la Sorbonne de 1976 à 1986, disait que Kierkegaard avait rejoint le pères de l'Église dans leurs tentatives d'exposer ou camper Dieu dans l'optique d'une métaphysique honnête. Kierkegaard ne tenta jamais de décrire Dieu ; comme moi Il le laissa précautionneusement non-décrit.
C'est la notion de l'absurde chez Kierkegaard qui est devenue une catégorie importante pour la philosophie existentialiste au XXe siècle. Kierkegaard a notamment influencé Martin Heidegger, qui a utilisé des concepts-phares très kierkegaardiens comme l'angoisse ou la répétition. En général la théologie chrétienne voit Kierkegaard comme un théologien ennemi du rationalisme (surtout athée), et la pensée de Kierkegaard est souvent considérée comme "laïcisant" la foi, un peu comme la pensée de Pascal le fut en son temps aux yeux de certains.
KierkegaardKierkegaard a influencé les philosophies analytique et postmoderniste. Il a indicutablement influencé Chestov. Deleuze dans la cadre de la recherche existentielle. Kierkegaard est ainsi souvent rapproché de Nietzsche, parce qu'il combat l'hyperrationalisme, réhabilite la notion de "devenir", qui nous est chère à nous Pèlerins d'Arès, revalorise l'homme contre la masse, la critique, l'hypocrisie morale et l'idolâtrie de la religion. Paul Feyerabend, philosophe des sciences d'origine autrichienne, naturalisé américain, avait noté (il est décédé, je crois) : "N'est-il pas possible, a demandé Kierkegaard, que mon activité d'observateur objectif [ou rationnel] de la nature affaiblisse ma qualité d'être humain ?" Je me doute que la réponse à quelques-unes de ces questions est affirmative, et je crois qu'une réforme des sciences qui les rende plus anarchistes et plus subjectives (au sens de Kierkegaard) est urgente et nécessaire." Jacques Derrida a aussi évoqué Kierkegaard pour sa méditation profonde sur la mort et le cas d'Abraham. Kierkegaard est une présence constante dans la pensée de Deleuze, comme je l'ai déjà dit. La pensée de Kierkegaard a influencé de nombreuses générations de philosophes français. Ce n'est pas seulement l'existentialisme qui a essayé de coopter Kierkegaard pour ses propres fins ; il a aussi influencé presque toutes les écoles modernes de pensée française : phénoménologistes, féministes, structuralistes, sémiotiques, déconstructeurs, etc. Enfin, Kierkegaard a particulièrement influencé Jacques Ellul, qui a écrit : "Si nous voulons retrouver une espérance, il nous faut, sur le plan intellectuel, spirituel et social retrouver l’authenticité de la vertu... De tous les auteurs chrétiens, Kierkegaard est celui qui a le mieux rendu compte de la réalité existentielle de la foi."
Je suis heureux que vous ayez terminé la lecture de ma réponse à Rémy O., plutôt embrouillée je l'avoue, à voix haute, que vous l'ayez en quelque sorte déclamée. Vous l'avez d'abord fait sans rien y comprendre, mais vous verrez qu'un jour, tout à coup, vous comprendez quelque chose à cette pensée, car nous vivons des temps où les habitudes de penser et de parler sont tellement objectivées que nous avons perdu le sens du labyrinthe de la vérité, que nous ne savons plus exrimée, parce qu'elle est toujours cachée derrière les mots. Mais, vous avez raison, c'est d'importance secondaire : Il faut aimer et ça suffit.

20fev22 238C11
Bonjour, cher prophète,
Contente de vous lire à nouveau.
Santé et force à vous. Je vous aime.
Hasna O. de Bruxelles, Belgique

Réponse :
Merci, ma sœur Hasna. Que la Main du Père s'étende sur vous et vous abrite !

20fev22 238C12 
Je découvre cette entrée tout à l’heure sur le télésiège après une descente en snowboard (surf des neiges) depuis un sommet du jura. Je sais qu’à l’époque, vous aimiez beaucoup dévaler les pentes en ski alors je vous envoie une gerbe de neige poudreuse et un grand bol d’air des montagnes.
Je vous remercie pour ce nouvel enseignement qui à la suite des dernières entrées de ce blog seront un guide précieux pour l’avenir.
En Avril 2020, vous répondiez à notre frère Jeff (217c122) : "Je ne suis pas un homme qu'on peut évaluer en son temps. L'Évangile de Jésus ne commença à être considéré comme digne d'étude qu'environ un siècle et demi (grosso modo l'époque d'Irénée de Lyon). C'est bien cet Irénée dont parle cette nouvelle entrée 238, avec pour conséquence de ce laps de temps "mal utilisé, dirais-je , un christianisme presque mort dans l’œuf, dont il nous incombe de reprendre le flambeaux."
En lisant sur le télésiège, j’ai tout de suite pensé au passage particulièrement métaphorique du livre qui nous avertit du fait que la religion se sentant dépérir, tentera alors d’utiliser la parole la parole d’Arès à ces fins :
La langue des rois est comme la flûte ; (les rois) épie(nt) ta langue, (il se disent : ) "Mikal, sa langue (ferait) sur la tête le diadème, la flûte (se) lave le dos, la robe de Mikal (re)vet l’oubli. La reine est (parée de) neuf (Rèv. d’Arès xix/13-14).
Je repense également à cette fameuse réponse à Fulbert (en aôut 2019/210C56, Fulbert = pseudo d’un commentateur intelligent qui connut Jacques Chancel mais qu’on sent ne pas vouloir se mouiller …) : " … Je n'ignore pas que nous aurions à lutter contre des forces méchantes auprès desquelles nos quelques détracteurs actuels sont des petits minets." C’était à l’époque de l’affaire dite des droits changeurs (voir début 218C17) qui à mon avis est un avant-goût de ce qui nous attend.
Pour finir, encore merci pour votre réponse à mon précèdent commentaire (237C44) qui m’a bousculé et surtout bien fait réfléchir. De plus, si j’en crois les multiples messages que j’ai reçu à sa suite, elle a également été utile à d’autres parmi nos frères et sœurs.
Face à la tentation de bravade ou d’amertume qui peut survenir parfois, plutôt devenir un chevalier de la foi, qui comme, vous dites, "connait l'impossible immédiat autant que le possible futur, par cet audacieux saut dans l’inaccompli qu'est la confiance en la Parole du Père." Si je comprends bien, ce chevalier de la foi est avant tout un être de mesure, de sagesse et tout à la fois capable d’une grande transcendance dans l’amour.
Prenez soin de vous, j’espère vous revoir le plus tôt possible
Abel B. de Bretagne-Ouest

Réponse :
Ainsi vous êtes allé faire du snowboard dans la Jura. Peut-être aux Rousses ? Je n'ai jamais fait de ski dans le Jura. Ma station de prédilection était Val d'Isère en Savoie. J'ai skié là aux "Espoirs de France" quand j'étais jeune ingénieur à Lyon. J'étais bon, mais pas assez bon (chamois vermeil, oui, mais à Val d'Isère, pas aux Rousses où l'ouvreur doit être un ramollo) pour devenir un champion (Val d'Isère était le village de Jean-Claude Killy) ; alors j'ai skié plus tard à Tigne, à Courchevel, et plus tard encore dans les Pyrénées, mais là il n'y avait pas ces grands espaces qui permettait dans les Alpes ces longue descentes ennivrantes en virages christiana pur (je n'ai jamais "dévalé les pentes", ça c'était pour les barbares ou les descendeurs-suicide genre sœurs Goitschel ou Isabelle Mir), ces superbes virages en rotation du corps et flexions... Le snowboard n'existait pas. Maintenant je commence à avoir quelques difficultés pour marcher — j'aurai 93 ans cet étés — alors... le ski c'est loin derrière moi, vous pensez.
Vous me dites : "Face à la tentation de bravade ou d’amertume qui peut survenir parfois, plutôt devenir un chevalier de la foi, qui comme, vous dites, "connaît l'impossible immédiat autant que le possible futur, par cet audacieux saut dans l’inaccompli qu'est la confiance en la Parole du Père." Si je comprends bien, ce chevalier de la foi est avant tout un être de mesure, de sagesse et tout à la fois capable d’une grande transcendance dans l’amour." C'est parfait, c'est ainsi qu'il faut être.
Embrassez pour moi Caroline et les enfants ! Je vous embrasse. Peut-être à cet été s'il nous est possible d'ouvrir le Pèlerinage.

22fev22 238C13
Cher prophète Mikal,
Vous répondez en 238C7 : "Mon pauvre frère Rémy, je viens d'écrire d'une traite quelque chose que je sais être difficile à lire, mais la métaphysique est un travail de l'esprit difficile. (...) Si cette réponse que je vous fais ici est longue et par endroits obscure, même si vous l'assimilez mal, elle montre que nous avons quand même été précédés par des penseurs, des hommes de foi courageux et inspirés."
Voici un extrait de l'article "Kierkegaard et la postérité" de Hermann Diem, paru en 1966 dans la "Revue d'histoire et de philosophie religieuse" :
"Les philosophes et les théologiens puisent aujourd'hui dans cette œuvre des éléments pour un système de "penser existentiel". Nous négligeons ainsi une distinction infime, certes, mais lourde de conséquence : Kierkegaard ne parle nullement d'un "penser existentiel", ce qui le préoccupe est bien plus "le penseur qui existe". La postérité n'a aucun droit de s'annexer de la sorte celui qui faisait dire à Johannes Climacus : "Que Dieu me protège du pire de tous les mensonges, d'un disciple". Kierkegaard a dit un jour à propos de sa tâche : "Ce qui manque à la chrétienté, c'est un homme qui fasse un diagnostic et un dialecticien." (...) Pour l'homme qui ose ce diagnostic dialectique de la chrétienté telle qu'elle existe, diagnostic qui implique le remède à sa maladie, se pose, bien sûr, la question difficile de l'origine de l'autorité requise par cette entreprise. Cette question, que les critiques actuels de la chrétienté évitent avec désinvolture, a été une vraie question pour Kierkegaard. En effet, il n'était pas seulement au fait de la différence qu'il peut y avoir entre un génie religieux et un apôtre investi de sa mission, mais il avait de plus une conception très luthérienne et orthodoxe de l'autorité que son ministère conférait à un pasteur régulièrement ordonné, ministère dont il ne voulait nullement pour lui. Il lui était de plus en plus impossible de se présenter aux autres en tant que chrétien, voire comme meilleur chrétien, lorsqu'il essayait de les gagner au christianisme véritable, en effet il ne se considérait nullement comme tel. Il devait en effet mener un dialogue avec lui-même aussi. A l'occasion il exprime cet état de fait en disant qu'il aime se considérer comme un lecteur de ses écrits plutôt que comme leur auteur. Voilà le sens de la dialectique de l'existence de Kierkegaard ou plutôt, pour être plus précis, voilà le modus procedendi suivant lequel cette dialectique s'accomplit par cet homme et s'accomplit en même temps en lui, c'est-à-dire dans sa réflexion sur lui-même."
Je n'ai lu aucun livre de Kierkegaard, mais il me semble plus proche de moi que Spinoza, dont le côté lourdement "mathématisant" de "L'Éthique" démontrée suivant l'ordre des géomètres m'ennuie, alors que je suis un ingénieur qui aime bien les maths. Cet article à ma portée me fait penser que, non seulement vous avez raison de préciser : "Comme je cite Søren Kierkegaard, je vais vous parler de lui, même si je ne suis pas son disciple", mais que Kierkegaard semble avoir intuitivement compris les limites de son œuvre. Il savait qu'il n'avait pas l'autorité d'un prophète, et même, n'osait pas appeler Dieu à envoyer un nouveau prophète.
Pour reprendre ce qu'il disait, ce qui "manquait à la chrétienté" avant La Révélation d'Arès était bien le "diagnostic" que celle-ci apporte sublimement. Kierkegaard le dialecticien trouve ses limites et ses réponses dans cette Révélation et votre enseignement, quelques 120 ans après sa mort. Là où il est, il peut ainsi se libérer, même après la mort de sa chair, de la domination des "pasteurs régulièrement ordonnés".
Par cette entrée et cette réponse 238C7, vous honorez ce grand créateur intellectuel qui vous a sans doute cherché inconsciemment toute sa vie terrestre. Selon cette analyse par un historien, nous avons à notre époque une chance dont Kierkegaard semble n'avoir même pas osé rêver. Merci, prophète Mikal. lien de l'article : https://www.persee.fr/doc/rhpr_0035-2403_1966_num_46_1_3822
Hors commentaire : je vous mets en pièce jointe le tract que je viens de concevoir avec l'aide de la relecture de six sœurs et frères, plus celle, décisive pour être plus simple, de mon épouse chérie Monique. Ce tract est le pendant, plus simple tout en étant métaphysique, de mon tract actuel que je vous ai envoyé en novembre dernier, avec dans les deux cas un titre inspiré de votre conseil : "Dieu, c'est vous !". Ce nouveau tract est fait pour être donné au passant avec juste une phrase d'introduction telle que "grandir dans l'amour de toute l'humanité !", phrase qui est bien sûr sélective en soi.
Patrick Th. d'Île de France

 Tract Patrick Th.recto   Tract Patrick Th. verso

Réponse :
Merci, mon frère Patrick, pour ce commentaire qui cite un extrait de l'article "Kierkegaard et la postérité" de Hermann Diem, paru en 1966 dans la "Revue d'histoire et de philosophie religieuse". Je ne connais presque pas Hermann Diem; je me souviens vaguement avoir lu il y a très longtemps, quand j'étais dans l'Église Orthodoxe "Sören Kierkegaard. Spion im Dienste Gottes" (Søren Kierkegaard, espion au service de Dieu).
Kierkegaard et Spinoza ont de commun qu'ils savaient l'un comme l'autre que faux sont les concepts enfantins de Dieu dans les grandes religions que sont le Judaïsme, le Christianisme d'Église et l'Islam, mais chacun évoluait dans une façon de voir très différente. Je ne vais pas m'étendre sr ce vaste sujet dans une réponse de blog. Kierkegaard espérait le prophète décisif et j'ignore si je suis ce prophète ; ce qui n'était pas le cas de Spinoza.
Je trouve bien votre tract. Mes compliments.

22fev22 238C14 
Cher prophète,
J'aime beaucoup quand vous dites par Kirkegaard : "Que tout est possible à qui sait que c'est sur la résignation que germe et fleurit le miracle." C'est toute la noblesse du chevalier de la foi : "Il connaît l'impossible immédiat autant que le possible futur, par cet audacieux saut dans l'inaccompli qu'est la confiance en la Parole du Père."
Vous dites aussi : "Les hommes n'ont peut-être pas perdu la foi ; il se pourrait qu'ils cherchent la solution au mystère du Mal."
La foi, ce mot est si puissant qu'il m'est difficile de le cerner complètement, parce qu'en fait il est existentialiste, il ne s'explique pas vraiment, il est, tout comme Dieu Est.
"Par la foi je ne renonce à rien. Je reçois tout comme par la foi Abraham non seulement ne renonça pas à Isaac, mais l'obtint," a dit Kierkegaard. La foi est presque un acte créateur, transcendant, qui ne peut être associé qu'à une grandeur, celle de l'homme qui devient frère et par le fait même chevalier par la beauté de cette conscience, encore chancelante mais si porteuse d'espoir.
Oui, il se pourrait que les hommes  se mettent à chercher la solution au mystère du Mal, car quelque part il y a mystère : qu'est-ce que ce Mal qui perdure alors que nous sommes devenus très intelligent, mais incapables de régler nos opposabilités ? Il y a, comme qui dirait, anguille sous roche, quelque chose a "foiré" [échoué]. Ou quelque chose n'a pas germé. Et c'est là tout notre travail nous autres chevaliers de la foi, car oui, quelque chose à germé, encore indéfinissable, mais potentiellement là, dans le cœur de l'humanité et il nous faut le remettre à la Lumière.
"Nous devons commencer l'Évangile avec deux mille ans de retard", deux mille ans d'inaccompli, "il y a un gouffre entre l'advenu et l'enseigné comme il y a un gouffre entre religion et spiritualité", mais il reste l'homme, bijou de la Création, ce fils prodigue habité par le même cœur que le Père, deux mille ans oui, mais l'amour quand il est compris peut devenir un feu qui peut faire renaître une terre qui semblait à l'agonie.
Merci frère Michel pour votre enseignement qui fait entrer dans notre tête la houe. (Rev d'Arès xxiv/17).
Angel C. D., Genève, Suisse

Réponse :
Merci, mon frère Angel, pour ce commentaire.
Vous dites : "La foi, ce mot est si puissant qu'il m'est difficile de le cerner complètement" et je comprends ce que vous cherchez à dire, parce que ce mot est de ces mots très insuffisants du langage humain.
La foi n'et pas une faculté ; c'est une vertu, parce qu'elle demande à l'homme de foi une volonté, un acquiescement, une adhésion qui est aussi une adoption. Ma foi personnelle a quelque chose d'un acte de volonté, car elle ne m'est pas venue naturellement à la suite des visites de Jésus en 1974. Je n'ai évidemment jamais douté des visites en question : Jésus était bien venu me parler à trente-neuf ou quarante reprises à Arès et j'avais bien noté ce qu'il m'avait dit, mais allais-je et comment allais-je donner suite à cet événement surnaturel ? Car c'est là que se situe la foi comme vertu créatrice. C'est pourquoi je dis que ce n'est pas ce qu'on croit, mais c'est ce qu'on fait qui sauve. Ainsi la foi n'est-elle pas seulement corrélative de l'événement qui l'a provoquée, elle est décision active de l'être. J'ai entendu la Parole, mais que veuillé-je être à sa suite ?
L'Église enseigne que l'inverse de la foi n'est pas l'absence de croyance, par exemple le refus de croire que Jésus a ressuscité ; pour l'Église l'inverse de la foi est le péché et là elle se trompe complètement. Le péché, en réalité, est l'absence d'amour, l'absence de mise en œuvre du Sermon sur la Montagne. Croyez ou ne croyez pas que Jésus a ressuscité ; croire ou ne pas croire cela est sans importance : ce qui est décisif dans l'économie du salut, c'est l'amour. Aimez tous les hommes, même vos ennemis.

22fev22 238C15 
Bien aimé frère Michel, prophète de la Vie.
Suite à l'échec d'un traitement pour me soigner, je suis passé par une tempête fort éprouvante, la souffrance de la chair m'a toujours fait plonger en moi-même dans ces moments. J'accepte ; je pense à vous, à celles et ceux qui souffrent, je crois en la Vie. Miracle ! Depuis deux semaines un nouveau traitement me soulage totalement, après la tempête mon navire, bien qu'il ait perdu du poids, flotte et le soleil brille à nouveau, alleluia !
Actuellement à Lorient chez nos sœur Algia et frère Jacques, la vie de famille, l'amour fraternel contribuent à mon rétablissement.
Je missionne avec cette accroche : "Vous posez-vous des questions existentielles ?" De beaux échanges et rencontre avec de belles figures qui, je l'espère, pousseront la porte du local. Je crois en l'homme, mon frère capable du meilleur, comme du pire, je crois que par la volonté d'être au-delà de l'animal par la pénitence, le simple fait d'aimer évangéliquement, les justes et les injustes capables de  transfiguration, d'être un Christ vivant. Vous êtes, frère Michel, un Christ vivant et votre exemple, nous fait avancer vers les Hauteurs Saintes.
Votre réponse 238C3 : "L'idée selon laquelle la mort de Jésus a sauvé l'humanité est très schématique, mais elle n'est pas fausse. À ceci près qu'il y a autant de Christs que d'hommes aimants," me parle profondément.
Nous, sœurs et frères sur la hanche de Mikal [Rév d'Arès xLii/11], nous œuvrons pour notre salut et celui de toute l'humanité en cela, comme Jésus, comme vous le faites par le rayonnement de votre [pénitence] et des pénitences en synergie reliées par l'invisible avec le Père, les anges, les âmes qui volent dans les étoiles, les serviteurs du Trône qui nous inspirent, je pense aussi aux spectres qui attendent le Jour [31/8]. Par nos sacrifices quotidiens de renoncer au mal, de chercher les épis mûr, de pardonner toutes les offenses, d'agir avec l'intelligence du cœur, par la foi créatrice, de vous écouter, nous participons à la sauvegarde de l'humanité, à la restauration d'Éden.
Ce fût un battement d'aile pour Jésus (Rév Arès 32/4-5), des générations [24/2] pour nous. Je me souviens lors d'un atelier à Arès ou vous disiez qu'il y aurait dans cette générations des frères en état de rayonnement de leur pénitence, de transfiguration. Je crois qu'un jour un petit reste de pénitents déclencheront en synergie avec la Vie la résurrection (Rév Arès 31/8-13). Alleluia !
Mes pensées fraternelles s'envolent vers toutes mes sœurs, mes Frères.
Je vous embrasse.
Didier Br. d'Île de France , actuellement à Lorients.

Réponse :
Sœur Algia m'a écrit que vous habitiez actuellement sous son toit à Lorient, en effet. Je souhaite que cet amour fraternel contribue à votre guérison, à tout le moins à votre soulagement. Quand on s'interroge sur le sens de la vie et sur les apports heureux de l'espérance, on voit bien que la question de l'amour fraternel est centrale et commande toutes les autres questions. En tout état de cause, il faut toujours se tourner vers l'amour, car c'est ce qui touche l'humain le plus profondément, tant celui qui donne que celui qui reçoit. La souffrance, et vous en êtes la preuve, frère Didier, n'exclut pas le sentiment de bonheur et le bonheur est nécessaire à la réalisation de tout bienfait. Le bonheur est cependant toujours intermittent en ce monde, et parfois aussi rare qu'il est sans prix dans ce monde déchiré par l'indifférence, l'égoïsme, l'incrédulité, le mépris, l'aveuglement, etc. N'est-il pas choquant de manifester un esprit de festival ou de bamboche quand d'autres traversent des tunnels de douleur ou d'inquiétude ?
Cette question est grave, parce qu'elle serre de très près le sens même de l'existence. On ne peut pas y répondre seulement par la charité ou par des leçons de d'altruisme. En fait, qu'est vraiment le bonheur ? On sait quand même que le bonheur est quelque chose de perceptible, voire même parfois d'intelligible, et qu'il a un sens : Si l'homme n'est pas né pour être heureux, quel sens à la vie humaine ? Dans la vie courante on parle de bonheur quand on traverse un temps de bien-être. Mais si l'homme n'attend de la vie qu'un sentiment de bien-être, il n'est guère plus qu'un daim broutant son herbe avec satisfaction. De plus et en général, ce sentiment de bien-être n'est pas permanent. Même l'homme de très grande foi ou de très grand bonheur par l'amour traverse des moments à vide, parfois même les tourments du doute ou les tourments du chagrin. Il y eut en Inde, au XVIIe siècle, un empereur moghol nommé Shah Jahan qui aima à la folie une jeune femme, dont certain disent qu'elle fut une simple inconnue, d'autres qu'elle était une princesse, connue sous le nom de Mumtaz Mahal (l'élue du Palais), qui lui rendit son amour, également à la folie. Il l'épousa quoiqu'il ait déjà été marié à la princesse Kandahari Begum, fille d'un descendant d'Ismail Ier Shah de Perse. Le mariage de cet empereur avec Muntaz Mahal fut comme un magnifique et indépassable rêve d'amour; ils eurent quatorze enfants. Mumtaz Mahal mourut en donnant naissance à leur quatorzième enfant, une petite fille. Mais avant de mourir, elle fit promettre à son mari, l'empereur, deux choses : la première fut qu'il conservât sa promesse de fidélité et ne se remariât pas, la seconde fut de lui édifier un petit mausolée. Shah Jahan, désemparé et dévasté par la mort de sa femme fit alors construire un bâtiment fantastique pour montrer au monde entier combien il avait aimé Muntaz Mahal. Ce mausolée où elle repose est connu du monde entier ; c'est le Taj Mahal. Eh bien, même cet immense bonheur se termina par la mort en couche de la femme heureuse d'un époux heureux et par le chagrin ; la beauté extraordinaire du mausolée n'efface pas les peines du chagrin. Même l'élément central de l'éthique et de la sagesse de Spinoza, considéré comme une félicité apothéotique, n'est pas le bonheur intégral. Bref, j'abrège, le bonheur intégral n'est pas possible sur terre à cause du péché qui traverse le monde de part en part et empêche même les non-pécheurs de connaître autre chose que des moments de relatif bonheur. Mais si votre séjour chez Algia et Jacques C. fait naître, ne serait-ce qu'un temps, un sentiment d'irréalité, c'est un don énorme de l'existence qui vous est fait, frère Didier.
Le bonheur n'est pas une valeur parmi d'autres. C'est quelque chose de très particulier ; c'est le but incluant tout ce qui crée la béatitude qui rassemble toutes les autres fins et qui sera le but ultime du bonheur (Rév d'Arès 36/23, xxvi/12) au sens que donne à ce mot La Révélation d'Arès, l'objectif ultime.

23fev22 238C16
Je suis actuellement en long week-end dans les Pyrénées Orientales en famille. Dès qu’on prend un peu de hauteur, on embrasse d’un seul coup d’œil toute la plaine du Roussillon avec ses pêchers en fleurs, délimitée à l'ouest par le Canigou enneigé, au nord par les Corbières, à l'est par un bandeau bleu foncé de Méditerranée et au sud par le massif des Albères. Je ne m'en lasse pas !
Hier soir, j’ai lu à haute voix pour mon époux Julien et mes parents Claudine et Dominique votre réponse à Rémy O. (238C5)... Quarante minutes, tout de même !
À la fin de cette longue lecture, éblouie par la profondeur, l’exercice de haute-voltige tout en souplesse de votre réflexion (même si je suis loin d’avoir tout compris…), je réfléchissais au fait que votre enseignement représentait maintenant une somme colossale, à l'image de cette réponse. Grâce à mes parents qui m’ont demandé de faire un travail de compilation de votre blog dès le début ou presque, je le lis quotidiennement depuis 2006 ou 2007 et suis donc "imprégnée" par votre pensée. Pour un nouveau pèlerin d’Arès qui découvrirait ce blog aujourd’hui, il ne pourrait que prendre le train en route et une lecture rétrospective serait forcément parcellaire.
Comme vous l’expliquiez dans l’entrée précédente (237 – Vers qui suis-je missionné ?), je pense aussi que La Révélation d’Arès est de nos jours difficilement lisible et que nombreuses sont les personnes à se trouver dans une sorte de brouillard intellectuel, ce qui n’arrange rien. Heureusement, son objectif est totalement clarifié par le pont que vous avez établi entre la pénitence au sens de la Parole arésienne et le Sermon sur la Montagne (Matthieu, chapitres 5 à 7) : aimer, pardonner, faire la paix en toute circonstance, agir et penser avec l’intelligence du cœur, libre de tout préjugé.
Entre votre enseignement dans votre blog, qu’un novice ne saurait peut-être pas trop par quel bout prendre, et la Parole que vous avez reçue il y a 48 ans, à mon avis peu accessible à l’heure actuelle, je me sens une certaine responsabilité. Je pense que c’est à moi de devenir une synthèse vivante, visible à l’œil nu, du prophète et de La Révélation d’Arès. Si je parviens à incarner cette synthèse dans mon comportement, j’engagerai avec le monde une relation d’un autre type, qui ne sera pas fondée sur quelque chose d’intellectuel mais sur du vécu, au-delà des mots et des concepts, pour changer le monde (Rév d’Arès 28/7). Peut-être alors les gens se diront-ils que là s’ouvre une nouvelle voie et seront intrigués, chercheront à en savoir plus.
Je vous envoie plein de bonnes pensées, ainsi qu'à votre épouse et votre famille.
Marie A. du Rhône

Réponse :
Merci, ma sœur Marie, pour ce commentaire que vous m'adressez de puis la Catalogne Française. J'affiche votre commentaire avec un certain retard et il est impossible que vous n'y soyiez plus.
Bigre ! Il faut quarante minutes pour lire ma réponse à Rémy O. (238C7) ? Je ne sais pas pourquoi je me suis lancé dans ce long... trop long exposé sur Kierkegaard. Kierkegaard n'est ni facile à lire ni facile à comprendre, mais c'est un des esprits les plus libérés du poids de la théologie "chrétienne" ecclésiale. Le vrai, pur et simple chrétien, que chacun de nous s'efforce d'être — on pourrait définir la pénitence comme le vrai, pur et simple christianisme vécu — n'est bizarrement pas le mieux placé pour expliquer ce qu'est le vrai christianisme, celui du Sermon sur la Montagne. Mais celui qui se dit "chrétien" et qui est clerc ou fidèle d'une des nombreuses Églises dites "chrétiennes" ne fait que dresser des cathédrales intellectuelles dont il est difficile de s'évader. J'en sais quelque chose ; j'ai eu tant de difficultés après les apparitions de Jésus, en 1974, à me délivrer du poids d'un savoir factice qui ne me menait nulle part. La simplicité — ce n'est pas ce que tu crois, mais c'est ce que tu fais par amour, qui te sauve — du sentier qu'il faut emprunter pour attendre les Hauteurs Saintes, est à l'inverse des idées reçues : Il est beaucoup plus difficile d'être très simple que d'être compliqué. C'est si difficile que l'on ne comprend pas grand chose à la pensée de Kierkegaard.
Pour cette raison nous sommes des apôtres... disons... apophatiques, c'est-à-dire, des prêcheurs de ce qui n'est pas plutôt que des prêcheur de ce qui est, parce que la plupart des épis mûrs — la plupart insoupçonnés — ont l'esprit encombré d'idées inutiles. Ce qui n'est pas étant infiniment plus lourd et encombrant que ce qui est, il est difficile à déblayer devant la porte de l'interlocuteur. C'est peut-être aussi pourquoi Jésus disait : Je suis la porte étroite (Luc 13-24-29)... La porte est encombrée et s'ouvre difficilement. La Révélation d'Arès est une grosse gomme de tout ce qui a été déblatéré. Il n'y a rien de divin ni rien d'humain sans amour ; c'est pourquoi l'amour est par excellence le trait d'union entre tout. L'amour aime la beauté (Rév d'Arès 12/3). et contrairement à ce qu'on pense le beauté n'est pas plus facile à définir que l'amour. Notre mission n'est pas facile, parce que la religion ne parle pas comme ça, mais les gens qui nous écoutent nous prennent pour des religieux, et quand ils perçoivent que nous ne sommes pas vraiment cela, ils ne comprennent rien à ce qu'on dit.

23fev22 238C17
Vous dites que vous n’êtes "pas fakir", ce que je crois. Vous êtes prophète du Très Haut, ce que je crois par-dessus tout.
Votre positionnement vis-à-vis du vaccin ne fait pas l’unanimité parmi nous et j’avoue faire partie des rétifs. C’est bien la première fois que je me trouve en porte à faux avec vous, frère Michel, vous qui m’aviez tellement ouvert les yeux et le cœur. Me voilà désarçonné.
Pourquoi me suis-je bloqué ? Il y a comme une puissante alarme intuitive en moi qui s’y est opposé sur le moment…  Comment l’expliquer ? Peut-être que vos recommandations très appuyées pour se faire vacciner se sont substituées à mes interrogations nombreuses à ce moment-là, soulevées par des alertes ici et là concernant la dangerosité de ces vaccins expérimentaux.  Le temps passant, la situation sociale évolua, pas forcément en bien d’ailleurs, un gouffre d’incompréhension s’est creusé entre les Français. Chacun défend ses positions selon qu’il écoute ou pas les nouvelles officielles.
Le vaccin entrera dans le portefeuille numérique annoncé par l’Europe pour très prochainement, dans l’année en cours ou en 2023, tout comme nos données bancaires, d’assurances… Après une courte accalmie, nous serons logiquement à nouveau confrontés à la piquouze. Cette soudaine manie qu’on nos hommes politiques à tous nous vacciner à tour de bras...
Depuis le début de la pandémie, plus que jamais, le vrai visage des dominateurs s’est fait jour, et leurs intentions révélées pour beaucoup de nos frères humains. Maintenant nous entrons dans une période pré-électorale, un peu plus sereine, propice à la réflexion pour anticiper le retour prévisible de la bête médiatique et politique. Je souhaite de mes vœux une solide réflexion fraternelle de mes frères et sœurs et des groupes missionnaires avec le frère ainé pour déjouer les pièges qu’on nous tendra.
Quand Pierre dit à Jésus avant son arrestation : "Même si tous tombent à cause de toi, moi je ne tomberai jamais," Jésus lui répond : "Avant que le coq chante tu m’auras renié trois fois (Mathieu 26-34)." Comment Jésus peut-il annoncer à Pierre son reniement ? Il aurait pris le risque que celui-ci ne se le rappelle au moment de son interpellation et n’avoue son soutien au christ et ne soit arrêté et tué ? Jésus savait Pierre trop faible, comme les autres disciples, pour avoir son soutien. La défection était alors inévitable mais pourquoi cette prédiction ? Ce passage de l’Évangile laisse penser que les prophètes ont le don de divination ou de prédiction. À mon sens, ils ont surtout le don d’anticipation et de clairvoyance — ton œil voit dans la nuit (Rév d'Arès xxxviii/4) — selon les circonstances.
Vos jambes ne vous portent plus Frère Michel, mais votre pensée est alerte. Je vous embrasse.
Pascal L. de Bretagne-Sud

Réponse :
Le fait que vous, frère Pascal, soyez antivaccin radical et que je ne sois que vaccin-bof ! n'entre pas dans nos considérations spirituelles. Je me dis que la très grande importance de notre mission est sans commune mesure avec le très peu d'importance qu'a le vaccin pour l'avenir de l'humanité. Chacun fait comme il en a envie, mais si le refus de me faire vacciner entraîne l'impossibilité de remplir ma mission, alors non ! je me fais vacciner, même si, comme je l'ai dit plusieurs fois et même bien avant qu'on le constate, le vaccin ne me paraît pas la solution du covid. Mais si le vaccin me donne un laisser-passer ou si vous préférez la liberté, si le vaccin me permet d'aller et venir, alors je me fais vacciner. Au reste, je suis actuellement en voyage et je peux aller à l'hôtel et au restaurant grâce à mon pass vaccinal, même si je ne crois pas personnellement à la nécessité de ce papier. Je n'ai plus l'âge de dormir dans ma voiture en hiver et de manger des sandwichs assis sur un banc.
Cela n'a rien à voir avec la position de Pierre lors de l'arrestation de Jésus.

23fev22 238C18
Très cher frère Michel, prophète de la Vie,
Merci pour cette belle entrée qui a été très bien résumée par notre frère Louis-Marie J. de Belgique dans son commentaire 238C8.
Quelle belle et juste métaphore que celle du chevalier de la foi de Soren Kierkegaard !
J'avoue que votre réponse 238C3 me perturbe : "L'idée selon laquelle la mort de Jésus a sauvé l'humanité est très schématique, mais elle n'est pas fausse. À ceci près qu'il y a autant de Christs que d'hommes aimants,"
Ne craignez-vous pas frère Michel en écrivant cela, de donner du crédit à tous ceux qui affirment haut et fort que Jésus est mort pour nous sauver, comme par exemple beaucoup de protestants évangélistes. Cela ne peut-il pas aussi nous ramener à l'idée du sacrifice-salvateur ?
Je pense notamment à ce passage dans La Révélation d'Arès (xxxi/1) qui dénonce l'exploitation qui a été faite de la mort de Jésus par les religions :
La croix du Bon (Jésus), le sang roule sur la croix, le bras (du crucifié) n'est pas la patte du chien dans le piège. La terre prend le sang du bon, lumière de terre (comme la) peau de pendu. Le poids (de la mort ) enlève sa griffe, le Bon monte. La cave est un ventre vide, ventre qui a toujours faim. Le matin, le soir la mort gave la terre. Yëchou (Jésus) crie son nom sur le roi blanc (qui) mange son pain, (qui passe) la tête dans sa robe. (Le roi blanc ) vend les mains et les pieds (de Yëchou ), il tient la tempe.
Dans vos annotations vous écrivez : "Le Créateur ressuscite Jésus dans la grotte (cave) où il git pour montrer au monde qu'il était bien le bon prophète. Le crucifié n'étant qu'un assassiné, non un rédempteur, la mort continue de gaver la terre après sa résurrection parce que l'humanité reste pécheresse. La croix n'a rien résolu."
N'est-ce pas plutôt l'amour dont Jésus à fait preuve et l'amour dont chacun de nous fera preuve qui sauvera le monde, mais non la mort en soi qui ne sauve personne.
Peut-être pour éviter toute ambiguité, pourriez-vous expliquer ce que vous entendez par là car mon faible lumignon ne saisit pas toujours les nuances.
J'ai lu votre longue réponse à notre frère Rémy 238C5 sur Kierkegaard et là je vous avoue qu'il y a beaucoup de passages qui me sont pour le moment obscurs. Je l'ai imprimé pour prendre le temps de la relire posément.
Vous nous apportez tellement de lumière que je suis, je vous l'avoue un peu gêné de vous demander encore des éclaircissements.
Soyez assuré, cher frère Michel, de ma fidélité et de mon amour fraternel.
Denis K. de Bretagne-Sud

Réponse :
Mon frère Denis, si étant en mission vous traversez une rue pour aller au devant d'un passant ou d'une passante sur le trottoir d'en face et êtes heurté par un autobus (un camion, une camionette, un tracteur, une voiture-poubelle, une Ferrari, etc.) qui vous écrabouille — ce sera votre crucifixion à vous — vous êtes mort pour sauver des frères ou des sœurs humains. Vous vous êtes, dans l'exercice de votre apostolat, exposé à un "sacrifice-salvateur". Si une infirmière, un médecin, reçoit sur la tête une tuile qui la ou le tue un jour de grand vent alors qu'elle ou il vole au secours d'un blessé ou d'une victime d'infarctus, même chose. Jésus a été arrêté et crucifié en plein exercice de son prophétisme ; il est donc bien mort lui aussi, victime des aléas de la vie de société, pour sauver des humains du péché.
Ce qu'affirment les missionnaires évangélistes est donc juste quand ils disent que "Jésus est mort pour nous sauver". Par contre, ce qui est faux quand ils parlent du dogme de la rédemption par la croix est faux est leur affirmation que Jésus serait Dieu Lui-même venu sur Terre dans l'intention de se faire crucifier pour vaincre le péché, ce qu'il n'a à l'évidence pas fait d'une part car le péché demeure, et qui est complètement idiot d'autre part, car il y avait d'autres moyens moins compliqués d'assurer la rédemption des pécheurs, s'Il avait voulu l'assurer.

23fev22 238C19
Arrêter votre blog ? Réécrire des annotations pour une nouvelle édition de La Révélation d’Arès ? Faire les deux ? Voilà encore un grand dilemme que vous, prophète de la Vie (Rév d’Arès xix/26) avez à résoudre.
Nous pourrions penser que nous, vos compagnons de foi avons reçu beaucoup de vos enseignements (Rév d’Arès 39/1) et que vous pourriez arrêter votre blog pour vous consacrer à cette tâche utile pour notre moisson (13/7). Mais il faut aussi penser à tous ceux qui vous lisent et que vous nourrissez de vos paroles sans qu’ils le sachent vraiment (13/1) et que vous nourrirez aussi les générations qui viennent (13/7).
Et de mon côté, votre enseignement me nourrit tellement que je n’ai pas envie que vous l’arrêtiez, je dois bien l’avouer.
La preuve, cette nouvelle entrée sur laquelle il y a encore beaucoup, beaucoup à méditer. Merci pour elle.
Il y a dans cette entrée à la fois une mise en garde contre nos ennemis dans le futur, contre ceux qui voudront épier votre langue et s'en faire un diadème (Rév d’Arès xix/14), mais également un appel une nouvelle fois, à nous vos frères du petit reste (24/1, 26/1, 29/2, 33/12) à ne pas nous tromper de mission.
Il y a quelques mois, répondant à l'un de mes commentaires (210c74), vous écriviez :
"Alors, vous, petit reste, dont vous, frère Alain, serez certainement l'un des "pères conscrits", vous vous dresserez — dans la justice et l'amour, ce qui rendra la défense très difficile — pour représenter la pureté de tout ce que nous devons à cette première génération qui s'est développée sous la houlette du prophète."
Lourde tâche en effet que de défendre la Parole de Mikal, mais que nous devrons faire sans relâche, avec constance, mesure, prudence et amour.
Ces constance, mesure, patience et amour nous devons les faire nôtres dans notre moisson en ne voulant pas aller trop vite. En sorte que, comme vous nous l’enseignez [nous puissions] "aller à  contre courant des idées du monde tout en étant dans le monde", ce qui n’est plus dans les mœurs de cette société de l’immédiat.
Il y a quelques semaines, un frère passant au local de la mission parisienne lors d’une de mes permanences, me semblait agité par les évènements liés au pass sanitaire et aux directives gouvernementales : "J’espère qu’on va enfin bouger." J’ai essayé de le ramener à plus de paix, en lui rappelant le fond de notre moisson: trouver les épis mûrs (Rév d’Arès 13/7 et nombreuses références).
Il est certes "frustrant" (pour employer ce mot à la mode) de voir que des combats se mènent ici et là au Canada, en France et ailleurs contre toutes ces lois liberticides et que nous, pauvres chevaliers de la foi, en sommes encore à aller par les rues avec notre houe (Rév d’Arès xvi/17, xxx/7) comme seul outil. (Ah j’oubliais les légions d’anges tout équipés (37/7) tout de même, ce qui n’est pas rien!) mais cette lutte (Luc 13/24) est tout de même exaltante. Nous ne sommes pas des Don Quichotte qui luttent contre des moulins à vent. Un chevalier de la foi à tout de même plus de grandeur.
Alain Le B. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Alain, pour ce commentaire qui exprime le souhait que je puisse tout faire sans avoir à supprimer telle tâche pour pouvoir effectuer telle autre... Au fond, j'ai toujours eu depuis quarante-huit ans plus à faire que je n'aie pu faire en réalité, j'ai toujours été dépassé, et cependant, comme vous dites, j'ai quand même pour finir enseigné autant qu'il le fallait. Mon épouse Christiane me dit souvent : "Vous n'avez pas idée de la somme d'enseignement que vous avez pu diffuser à tous les vents grâce à votre blog ! C'est à croire que l'Internet a été créé et installé par le Père pour que vous, son prophète, puissiez dire au monde tout ce que vous aviez à dire."
La Révélation  d'Arès parle d'échafaudage (voir Veillées 17 et 18), mais qu'est-ce qu'un échafaudage sinon une structure légère provisoire permettant l'accès aux différents niveaux d'une construction, que ce soit la construction ou la réparation d'un navire ou d'une tour. Le mot échafaudage n'a pas, dans La Révélation d'Arès, le sens figuré d'une élucubration de l'esprit, d'un ensemble d'idées peu réfléchies, qui pourrait s'écrouler devant les faits. L'échafaudage dont parle La Révélation d'Arès permet l'édification de quelque chose de solide. Ainsi mon enseignement à travers le blog est-il un échafaudage par le fait qu'il est un assemblage d'éléments espacés à travers le temps, mais il permet de se faire une idée aussi précise que solide du sens de la Parole d'Arès et de notre mission dans le monde.

23fev22 238C20 
https://youtu.be/YwHE_BaBFGk a été publié en 2014, il y a huit ans.
Pensées fraternelles.
Didier Br. d'Île de France actuellement en Bretagne-Sud

Réponse :
Je ne me souviens pas de cette vidéo, mais j'ai tout simplement pu oublier que je la connaissais.
En tout cas, je l'aime bien et je l'affiche pour que les missions qu'elle intéressera puissent éventuellement l'utiliser sur leurs écrans de vitrine ou la montrer à leurs visiteurs. Pour la vitrine est elle peut-être un peu longue : 11 ou 12 minutes.

24fev22 238C21 
Frère Michel, bonjour, suite à mon montage 238C20, que j'ai envoyé à Danielle (+-80ans), chrétienne d'Église, une très belle âme missionnée, il y a plusieurs semaines, voici le message qu'elle m'a envoyé ce matin :
"Bravo pour ce montage numérique, Didier, ainsi que pour le choix de cette photo du Christ — qui me bouleverse.
Impression qu'Il voit à travers moi toutes mes souillures — comme le Frère Michel Potay Quelle grâce il a eu de Le voir apparaître quarante fois en 1974 ! Merci beaucoup pour ce partage,  Didier.
Danièle".
Je vais enregistrer les Théophanies. Mes pensées s'envolent vers vous.
Didier Br. d'Île de France, actuellement en Bretagne

Réponse :
J'ai à afficher plusieurs commentaires et à leur répondre, mais je suis saisi par une tristesse infinie, qui me fige.
La Russie a, sur l'ordre de Vladimir Poutine, lancé son armée en Ukraine ce matin vers 04:00. L'aviation militaire russe a attaqué plusieurs objectifs ukrainiens. Un grand nombre de civils ukrainiens fuient. C'est l'exode du côté du Dniepr. J'ai vécu l'Exode depuis Paris en 1940 après que j'eus entendu bien des personnes de ma famille maternelle (ma mère était vosgienne) raconter leur exode en 1914, la destruction de leurs biens sous les obus. J'ai entendu mes oncles raconter la boue et la mort dans les tranchées. J'ai vécu toute l'occupation allemande à Paris de 1940 à 1944, les bombardements par les alliés (toutes les nuits sur la fin), les arrestations de Français juifs, les salves des pelotons d'exécution dans les fossés du Mont Valérien (j'habitais Suresnes). Plus tard, étant militaire et marin, j'ai connu la guerre d'Indochine. Bref, j'ai vraiment cru ensuite que je ne reverrais jamais ça. Et voilà, tout à coup, que les Russes en 2022 croient qu'ils vont régler un problème "historique" en faisant à nouveau la guerre. L'infernal bruit des diesels des blindés et le vrombissement des avions les ennivre. Les hommes en sont encore là... Je suis atterré et triste.

24fev22 238C22
Bien aimé prophète en l'Amour du Père,
Je suis comme vous atterrée et profondément triste par les bruits de bottes en Ukraine et les graves dérives que cela pourraient prendre (il y a de gros intérêts pour le gaz, le pétrole, les matières premières) alors que de l'accomplissement de l'amour, qui est la base du Sermon sur la Montagne, ce monde pourrait établir une terre de bonheur.
La paix (qui) monte contre le Saint (re)tombe (de) l’aurore jusqu(’à) la décline.
Le Saint, Sa Paix (Se) plante (pour longtemps) ; (mais) la paix (qui) a l’écorce (mince), les dents (la) mangent. (Rev d'Arès xxv/9-11)

Annotation : Si la paix de Dieu ne se fait pas, un conflit mondial résultera.
En prière avec vous et tous mes frères et sœurs,
Je vous embrasse du fond du cœur,
Danny G. de Liège, Belgique
Guerres Destructrices

Réponse :
Je suis sûr que nombreux sont ceux et celles des nôtres qui comme vous sont "atterrés et profondément tristes." La vie humaine est déjà conflictuelle sans guerres meurtrières, mais quand un conflit devient destructeur et sanglant on assiste à la reprise la plus vile et basse de la vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9).
Mais il n'y a pas que les bombes et les missiles qui créent des dommages matériels et humains considérables. Les Russes envahissent l'Ukraine comme si les Ukrainiens y étaient des intrus, mais, par exemple, en 1961 la population de Kothie au Gujarat, région natale du Mahatma Gandhi et de Muhammad Ali Jinnah (fondateur du Pakistan), fut chassée de ses terres ancestrales. On y construisit le gigantesque barrage hydro-électrique Sardar Sarovar d'une puissance de 1450 mégawatt, haut de près quelque 160 mètres et long de 1.200 mètres. Ce barrage n'a jamais fourni l'énergie qu'on en attendait. Même les organisations humaines à prétentions de progrès mènent la guerre à l'humanité, laquelle n'est pas leur première préoccupation  loin de là. Les habitants sacrifiés de cette région ne furent pas tués à coups de bombes, mais furent battus, incarcérés, traités d'agents anti-indiens. Une femme de lettres indienne, Arundhati Roy (chrétienne, je crois), assez peu connue en France, mais très connue dans les pays anglophones et considérée comme un des plus grands écrivains de langue anglais au XXIe siècle, a pris la défense des sacrifiés de la vallée de la Narmada. Je me souviens de phrases fortes de cette femme que je lus en anglais (je traduis) : "Nous devons rester visibles même quand nous perdons. Il n' y a pas de limites à la résistance de l'amour."
La paix elle-même peut être une guerre, une bataille quotidienne contre la pauvreté, parfois même la misère, le mépris, la violation des droits et de la dignité. Mais où est le problème de Fond ici ? Le voici :
Notre mission ne vise pas comme but ultime la justice matérielle sur Terre. Notre mission vise à autre chose : le Jour de Dieu, la résurrection, le bonheur perpétuel, l'achèvement de la Création. En attendant il nous faut tous mourir un jour ou l'autre, personne n'en réchappe. La mort n'est donc pas le pire malheur de l'humain et l'on peut dire que les morts des guerres vivent plus heureux dans les étoiles que sur terre, mais ce qu'on redoute dans la guerre, ce ne sont pas les morts humains, c'est la mort de l'amour ! Et ça, c'est terrible, parce que le Jour de Dieu reculera aussi longtemps que l'amour ne triomphera pas. La vie sans amour c'est comme la vie sans feu ; sans feu il faut souffrir du froid, il faut tout manger cru, il faut renoncer à la métallurgie, sans feu c'est la vie animale. Nous vivons comme des animaux, quand nous devrions vivre comme la Vie dans la Sainteté et la Lumière (Rév d'Arès 12/4). C'est le peu d'amour, mais amour quand même, sur Terre qui nous donne une vie acceptable en attendant que nos cœur s'arrêtent, mais quand ce peu d'amour disparaît quelque part, ce quelque part entre dans un grand malheur.s

24fev22 238C23 
Bien aimé prophète en Son Amour,
Depuis ce matin, et surtout face aux évènements nouvellement évoqués par vous (238c21)
je suis avec La Parole.
Sa Parole dit: Le Saint, sa paix se plante pour longtemps (Rév d'Arès xxv/11) !
Sache que ce  mal qui divise n'apporte rien de nouveau, et l'homme a besoin de vérité.
Dans le fossé je descendrai comme l'Eau sur le roncier
le faucon n'a pas besoin de la loi des rats ...
tu donnes la Vie (Rév d'Arès xix/23à26)

La Parole dit au messager de Dieu: Tu flottes sur le Vent comme l'oiseau large;
Comme les os de Yéchou et de Muhammad tes os éclatent, le Vent les presse loin.
Je suis la Force, la Force est dans la frère comme dans l'homme mauvais….La Force est dans le noir dans l'épine, dans le frère, dans la corne du buffle, etc (Rév d'Arès xxviii/6)..

Chaque mot de La Parole clamée, chaque pensée, chaque pas pour le Bien importent, ton front est étalé, (Rév d'Arès xxviii/16) .
Chaque acte [commis] dans la mesure et la douceur, dispose la Vie dans les assemblées (Rév d'Arès 25/9)… C'est la patience et la piété qui vaincront le mal sur la Terre. Que nos âmes en paix ne perdent pas courage, chacun de nous est un Messager, non un majordome, ni même un officier (21/8).
Le Créateur nous a aimés comme messagers de Sa Maison, tel un chevalier de la foi (votre importante entrée), parce que sans amour rien n'existe.
Prenez mon joug, disait Jésus, et recevez mes leçons, parce que je suis doux et humble de cœur... (Bible Osty Matthieu 11/29-30).
Par cette réponse, où vous citez longuement Søren Kierkegaard (votre réponse au commentaire n°5, de Rémy.0 de Toulouse ), j'entends le même fond lorsque je lis et relis ce texte important quelque chose qui est infiniment Beau et très léger, doux, tendre à percevoir. Cela fait pourtant tant d'années que la Parole vibre en nos cœurs, tellement  d'années que l'humanité sait cela au fond d'elle — même et aussi, je pense, au vue [?] quelques importants échanges qui dénotent un besoin de vivre le réenchantement qu'elle souhaite. L'entendre aussi, pour la vivre, cette puissance de Vie !
La résonnance de cette entrée — alors que je sors de maladie — m'informe clairement depuis ma reprise sur le champ de Moisson, sur les intentions que nous portons par réverbération au fond de soi, Sa Volonté, Sa Puissance Sa Lumière (Rév d'Arès 12/4) sont là vivantes..
Juste messager, je ne veux pas paraitre exaltée, mais mon entourage familial a été touché et m'a aidée.
Je souhaite tant que l'homme cesse de laisser verser le sang par l'indifférence et son arbitraire, parce que le Souffle de l'Enfant (33/8-9) qui est en lui peut vivre par la douceur, le juste, le vrai.
Merci de tout mon cœur de nous guider avec tant d'amour, de patience avec nous, nos sœurs et frères, j'avance vers la  paix [avec ?] sa Parole (Rév d'Arès 35/6).
Danièle G. du Nord

Réponse :
Merci, ma sœur Danièle, pour ce commentaire plein de sensibilité.
Nous Pèlerins d'Arès et les principes de Vie que nous répandons par nos missions qui font sourire les grandes intelligences qui nous gouvernent, nous réussirons en croissant en nombre, mais pour les grandes intelligences qui, imbues de leurs propres idées, lesquelles enflent chaque jour comme des baudruches, nous sommes tout juste bons à porter au passif du progrès, car selon eux le progrès ne peut se faire par l'amour, mais par la loi (s'il se fait, bien sûr). L'idée qu'ils se font de nous est réduite à l'opinion que nous sommes des dingues pas méchants mais illuminés et adversaires du progrès.
Nous sommes rétrogrades pour les messieurs et les dames à lunettes d'or derrière leurs grand bureaux, qui signent des papier "sérieux". Ce sont leurs équivalents du côté de Moscou qui ont lancé une armada de missiles, d'artilleie, de blindés vers l'Ukraine. Une fois de plus dans l'Histoire, des rêveurs innocents comme nous ou comme les heureusement assez nombreux mouvements de paix et d'humanisme sont implacablement réduits à l'impuissance apparente qu'a l'amour face aux projectiles explosifs ou incendiaires, mais ça ne durera pas.
Pourtant, au bout du compte, c'est nous qui gagnerons. Nous ne sommes ni écrasés ni brisés, mais seulement réduits au silence le temps que les obus, les balles, les fusées, les bombes s'épuisent, car ils s'épuisent toujours, tandis que l'amour, lui, est inépuisable et attend son heure. La violence est plus efficace que la non-violence, mais pour un temps, car la violence développe une énergie qui s'épuise ; la non-violence ne s'épuise jamais et c'est pour cette seule raison que ce monde tout en étant dangereux et criminel n'est pas l'enfer et même qu'il s'achemine peu à peu vers la Bien absolu, qui surviendra un jour.
Ce matin j'étais figé par la peine ; ce soir je retrouve ma confiance. Courage et patience ; nous finirons par gagner ; j'en ai la certitude.

25fev22 238C24
Bonjour, nabi,
D’abord, un grand merci pour cette entrée #238 en particulier et merci pour le temps que vous prenez pour nous enseigner.
En évoquant les chevaliers de la foi chez S. Kierkegaard vous mettez en lumière la préoccupation des chrétiens depuis le début du christianisme à savoir comment s’opère le Salut ? Quel est le prix à payer pour y parvenir ? etc...
En effet, comme vous le rappelez dans cette entrée : Proclamer ma parole en vue de l’accomplir, voilà la vraie piété (Rév d’Ares 35/6), Dieu est bon au bout de la pénitence (16/17), sont certainement les meilleures réponses aux questions soulevées par Kierkegaard et s’appliquent aussi aux christianismes actuels qui sont toujours aussi confus sur la question du Salut.
Dans le livre d’Isaïe (Isaïe 59/1-2) on peut lire : Non, le bras de l’Éternel n’est pas trop court pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre, mais ce sont vos péchés qui ont mis une séparation entre vous et votre Dieu. Ainsi par la pénitence, c’est à dire, en faisant le bien, la paix et en aimant tout le monde comme soi-même on rétablie le Royaume de DIEU en soi.
La pénitence n’est pas un exercice facile, car nous avons affaire chaque jour, sinon à chaque instant, à des difficultés liées à l’angoisse de l’inconnu (Kierkegaard), des hésitations qu’il nous faut vaincre pour exercer notre pénitence.
Il nous est souvent nécessaire de rechercher des motivations pour éviter de se décourager. C’est pourquoi Dieu nous rappelle que la Moisson que je t’envoie faire, homme Michel, est un labeur pour les géants des temps anciens. Et Dieu nous rappelle qu’IL est notre soutien : C’est pourquoi toi et tes moissonneurs, vous serez assistés tous les jours (Rév d’Ares 31/6). Alléluia !
Je vous embrasse, mon Bien aimé en DIEU, vous ainsi que sœur Christiane et toute votre famille.
René O.  Yorkshire and the Humber, Royaume Uni

Réponse :
Merci, mon frère René, vous qui êtes le nabi de votre grande famille, pour ce beau et fondamental commentaire.
Oui, nous les moissonneurs, qui, étant moissonneurs non pour un parti, ou pour une religion, ou pour une idéologie, mais seulement et purement pour la Vie que nous avons retrouvée (Rév d'Arès 24/3-5), nous n'avons plus de race, plus de nationalité, plus de culture, plus d'âge, mais sommes des hommes, simplement des hommes, des Enfants de Dieu (13/5), et nous sommes tous assistés tous les jours (31/6) par ces puissantes étincelles de la Vie que sont les légions célestes. Nous avons une sœur pakistanaise : Malala Yousafzai, qui a aujourd'hui 25 ans et qui a été Prix Nobel de la Paix à 17 ans, dont l'anniversaire tombe un jour après le mien, qui avait écrit, étant collégienne, le "Journal d'une écolière pakistanaise", publié en ourdou sur un blog de la BBC, journal dans lequel elle revendiquait contre les talibans sa liberté d'être éduquée à l'école comme les garçons. Un jour qu'elle était dans l'autobus de son collège elle en fut tiré au-dehors par des talibans qui lui tirèrent une balle dans la tête. Emportée par avion en Angleterre elle y fut opérée et survécut. C'est un miracle de l'assistance des anges.
Rabindranath Thakur plus connu sous le nom de Tagore, autre prix Nobel, mais de littérature, a écrit cette belle invocation inspirée d'une Upanishad :
Il est l'Un lumineux, le Créateur de Tout, le Mahatma,
Toujours das le cœur des peuples,
Révélé par le cœur, par l'intuition, par l'intelligence,
Celui qui Le connaît devient immortel.
N'importe quel homme au monde, où qu'il soit né dans la monde, peut faire sienne cette très belle et très juste invocation de Tagore, que j'aime et prononce moi-même, que ce soit au Pèlerinage d'Arès, chez moi ou n'importe où ailleurs. Cette invocation rejoint toutes les invocations semblables dans le monde, toutes les déclaration du cœur de ceux qui ont fondé, comme vous et les vôtres, leur vie spirituelle sur la Parole pure sans religiosité, la Parole de la pénitence universelle, du Vrai de partout et même de l'Univers jusqu'à l'infini.
Tandis que le monde des ratiocineurs débat toujours pour savoir s'il existe ou non une vie après la mort, nous savons, nous, qu'il y a une vie après la mort, simplement par le fait, comme disait Albert Einstein, que la vie est énergie et que l'énergie ne meurt jamais. Mais cette vie après le mort épouse la teinte que la très brève vie terrestre lui a donnée pour une raison simple : le Créateur a créé l'homme d'un animal pensant sur Terre et c'est encore aujourd'hui ce qui se passe pour l'homme, dans l'homme, avec l'homme, par l'homme sur Terre, qui fait que l'homme se crée lui-même soit bon, c.-à-dire âme autrement dit atome de la Vie, soit rien, c.-à-dire spectre autrement dit vague pas-grand-chose, soit mauvais, c.-à-d. rien comme le rat, le pou, le tyrannosaure abruti, qui ne sont que des estomacs sur pattes et qui disparaissent sans laisser la moindre trace. Nous sommes, vous, votre famille, tous nos frères et sœurs Pèlerins d'Arès et moi comme des ombres qui vivaient dans un pièce obscure où Quelqu'un vient d'entrer pour tirer les rideaux et ouvrir les fenêtres sur une superbe Ciel.
Je suis heureux d'avoir reçu de vous un commentaire. Je vous salue avec toute votre famille, frère René.

25fev22 238C25
Nous préparons le terrain pour un vrai christianisme, afin que nous soyons désormais des exemples pour les autres, non seulement pour montrer comment servir Dieu, mais comment être Dieu [sous forme de Ses Images et Ressemblances (Genèse 1/26-27)].
Jésus disait que le moment est venu d'établir le Ciel sur la Terre ici, dans le doux battement de nos cœurs et dans l'expression aimante de nos vies, moment après moment.
Le moment est venu pour nous, femmes et hommes, de mettre de côté nos blessures du cœur et d'esprit, de pardonner et de laisser la guérison suivre son cours-en tant qu'individus, familles et sociétés. Lorsque nous faisons cela, nous prenons, je le sais, un soin tellement meilleur de notre mère la Terre.
Nous sommes une famille au sein de laquelle la jalousie et la méfiance mutuelle doivent disparaître. Ne faisons pas de compétition, ne nous trahissons pas, ne nous diffamons pas l'une l'autre.
No[s fraternité et] sororité en seront une où nous pourrons nous réjouir de la beauté intrinsèque de l'autre et nous soutenir  dans nos divers talents respectifs.
En cultivant tous ces aspects, nous honorons les cadeaux divins complémentaires de chaque genre et nous apportons l'union, l'équilibre et l'intégrité à toutes nos relations avec un sens de l'égalité qui embrasse notre diversité, ous ferons de la Terre un foyer d'harmonie, de guérison et de sainteté.
Ce sera un nouveau jour. Repentons-nous et ne péchons plus ; cela signifie se détourner simplement de ces pensées,de ses sentiments et de ces actions qui blessent le soi et les autres. On dit qu'au Nouveau Jour [Rév d'Arès 31/8], l'agneau et le lion s'allongeront paisiblement ensemble [Isaïe] et que la Mère Terre se développera tel un jardin fertile. Il n'y aura plus aucune animosité parmi les espèces terrestres, plus de guerres sur cette planète terre et ni mécontentements, ni souffrances, n'importe où dans les mondes du temps et de la forme.
Que notre capacité d'aimer s'accroisse dans nos relations avec nos frères, nos sœurs, nos mères et nos pères, nos enfants et tous les êtres.
Mary de Bretagne sud

Réponse :
Ma sœur Mary, nous vivons dans un monde qui, depuis... disons... mille trois-cents ans, vit dans un processus d'inversion prescriptive et vit toujours, en somme, dans ce que j'appelle parfois un faux porte-à-faux. D'abord l'église se fabriqua une inversion prescriptive en passant du Message Évangélique qu'elle avait jusque là défendu tant bien que mal à la Puissance Politique, puis depuis le XIXe siècle c'est l'État Politique civil qui passa des principes strictement gouvernementaux à une sorte d'imitation de l'Évangile (socialisme, marxisme, etc.) opérant ainsi une inversion prescriptive inverse. C'est à mon avis une explication du fait que les gens que rencontre notre mission ne comprennent pas ce que nous voulons dire en parlant de bonté, d'attention portée au prochain, etc. puisque même les athées dans notre monde pratiquent la charité, l'aide aux démunis, etc., qui étaient autrefois l'apanage du christianisme. Déjà Charles Péguy avaient noté ce phénomène d'inversion et déclarait hypocrite et dangereux ce monde moderne athée et antichrétien qui s'appropriait ce qui était quand même resté plus ou moins basal dans les Églises. C'est par réflexe de contrebalancement contre ces processus d'inversion prescriptive ou normative que vous écrivez, je suppose, votre présent commentaire. Cela je l'ai assez souvent expliqué, sans être toujours compris d'ailleurs, mais peut-être ne l'ai-je pas écrit ou pas assez écrit. J'ai parfois utilisé une image pour décrire cela, disant que l'Église ressemblait d'un côté à un curé qui se défroque et qui déménage en emportant les meubles du presbytère tandis qu'un collectiviste entrait eu presbytère avec ses meubles à lui, clouant le drapeau rouge au mur et chantant l'Internationale au lieu du Te Deum.
Le monde moderne mécréant est, en fait, assis sur des principes pour beaucoup empruntés au Message Évangélique sans s'en rendre compte. Nous vivons en somme dans une société humaine quit vit sur les restes des repas d'autrefois, restes barbares d'un côté, restes pieux d'un autre, sans plus distinguer entre eux. L'athéisme vit sur des principes qu'il n'aurait pas pu inventer lui-même et les Églises essaient de s'en sortir sur des principes que leurs bases évangéliques ne leur permettaient pas d'inventer non plus, parce que Jésus se fichait complètement de la politique. Le monde moderne s'affranchit du spirituel mais ne peut le faire qu'en s'appuyant sur l'héritage spirituel. Et nous, nous arrivons au milieu de toute cette hypocrisie bilatérale en essayant de remettre le spirituel, le vrai, sur ses rails. Notre tâche est donc très difficile, mais nous avons tout le temps, nous allons disposer de générations et de générations pour refaire de l'homme l'Enfant du Père.

25fev22 238C26 
Bien cher frère Michel, Prophète de la Vie,
Depuis ce matin les bruits de guerre se sont malheureusement concrétisés en Ukraine et, comme beaucoup, nous en sommes attristés et inquiets pour l'évolution  de la situation. De nombreux frères humains vont encore souffrir dans les horreurs qu'ils vont subir.
Espérons qu'il n'y aura pas de conflit mondial.
L'Appel du Père à la pénitence, c'est-à-dire à l'amour, au pardon des offenses, à la paix, au refus des préjugés, n'en est que plus ravivé, éclatant et lumineux, est plus que jamais vital !
Jean-Louis et moi vous embrassons bien affectueusement avec sœur Christiane,
Chantal C. d'Aquitaine

P.J. Voilà le dernier poème que Jean-Louis vous adresse :
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Quichottes du Père

Selon les vérités des princes
Clamées par les discuteurs
Et montreurs de peau d’ours,
Les rois, maîtres chanteurs,
Poussent haut la sérénade,
Masquent nos empreintes
Et pensent nous enfermer
Tels des cloportes de nuit
Dans les grottes profondes.

A la lumière des anges
La rivière primaire est là.
Qui peut voir de nuit
Comme en plein jour
Et dire qu’il n’y a rien ?

Il écrit tout dans Sa Main
Comme il voit et remonte
Le fleuve de La Montagne,
Rougira des larmes de sang
Et brisera espoirs et enfants
Dans ses flots de malheurs
Car tout cela sera inévitable
Comme l’arche du déluge.

Oubliés comme d’autres,
Dans des décors de fin
Réduits à des Quichottes
Qui à la grande différence
Inversent leurs destins
Et sous le Vent du Père
Font tourner les moulins
Pour l’huile et le pain.

Les voix et la violence
Rugissent et déplacent
Sur les voies nos frères,
Nos sœurs et nos enfants
Et ne retiennent du passé
Que la Puissance dénuée
De Sainteté et de Lumière.

Il n’y a plus dans son coeur
Les jours et les nuits
Il n’y a plus dans sa tête
La vie et la mort.
Il se transcende
Et c’est à mi-chemin
Qu’il puise l’Amour
Entre terre et Ciel.

Sous le Vent solitaire
Tout est de blanc
Bien que cela dérange
Entre neige et transparence.
Les champs sont coquelicot
Et les chevaliers de la foi
Des combes aux sommets
Volent comme des faucons.

Jean-Louis Alexandre C. d’Aquitaine

Réponse :
Merci, ma sœur Chantal, pour ce commentaire.
Pour le moment les présentateurs et invités de la télévision ergotent sur ce qui se passe sans rien savoir de ce qui se passe vraiment. Je trouve ça assommant et j'ai fermé ma télévision. Quand j'entends une présentatrice demander "comment les Polonais accueillent-ils les réfugiés ukrainiens ?" je soupire... Les gens de mon âge savent ce que sont la guerre, l'exode, etc., toujours la même chose : "On donne un abri et de quoi manger aux réfugiés, c'est tout." Pas la peine de mobiliser les réseaux hertziens pour ça. Donc, pour l'heure, on ne sait pas grand chose et ce que racontent nos satellites et autres avions d'observation qui regardent tout ça de là-haut est réservé, il va sans dire, à nos états majors et gouvernements, qui n'en disent mot. Autrement dit, tout ce qu'on peut en dire pour l'heure prendrait tout au plus... disons... dix minutes.
Je sais quand même que les Américains ont envoyé, "les machines sur le pont" (jargon de marins pour dire : à toute vitesse), en Adriatique un ou deux porte-avions et nous-même, Français, avons fait appareiller le "Charles De Gaulle" pour rejoindre également l'Adriatique le plus vite possible et tenir ses "Rafale" prêts à intervenir. Je crois que les Britanniques ont aussi fait appareiller des porte-aéronefs. Tout ne fait que commencer et j'ai aussi appris que depuis hier des centaines d'arrestations de protestataires ont été effectuées en Russie... M. Poutine n'a donc pas que des supporters en Russie ; tout ne va pas être tout rose pour lui.
Merci, mon frère Jean-Louis, pour votre poème.

25fev22 238C27
Bonjour frère Michel 👋
J’entends parfois notre chère maman Daniéle parler de cette guerre 🎃 de 1939/1945 qu’elle a vécue avec notre père Jacques, alors qu’ils étaient de jeunes adolescents.
Ils habitaient alors au Perreux, situé contre Nogent sur Marne(94)
L’angoisse des sirènes qui sonnaient régulièrement pour qu’ils descendent dans les abris. L’angoisse de l’occupant Allemand qui passait régulièrement dans l’Avenue 11 Novembre du Perreux.
Étant née à Nogent sur Marne, je suis allée quelquefois chez mes deux grands parents qui habitaient presque côte à côte. Je garde de beaux souvenirs d’enfance de cette rue pavée, bordée de Tilleuls🌳
Tout comme pour vous, frère Michel, qui habitiez à Suresnes, ces périodes d’occupations ont laissé des traces indélébiles dans vos cœurs d’adolescents et de jeunes hommes 👨
Nous ne sommes pas des enfants de la guerre et nous ne souhaitons pas la guerre. Nous ne l’envisageons même pas. Et pourtant,voilà qu’elle se tient à nouveau aux portes de l’Europe.
La Terre 🌏 est donnée à tous.Pourquoi vouloir se l’approprier ?
Pourquoi ne pas partager toutes les richesses que la Vie a mis à notre disposition ?
N’ai-Je pas livré à tous le long des sentiers les sources et les ruches, le fer et le feu ? (Rév d'Arès 26/10) vous demande le Père par Jésus dans L’Évangile Donné à Arès.
Je fais jaillir l’huile pour le feu 🔥, Je répands à la surface de la terre le plomb et le cuivre pour tous, pour la peine de les ramasser et de les apprêter. De la terre ne donné-Je pas la tuile pour la peine de la cuire ? (Rév d’Arès 28/26).
Ces guerres sont insensées, mais tant qu’il y aura des Princes politiques et religieux, qui auront le pouvoir de décision 🧑‍⚖️, il y aura des possibilités de guerre qui n’apporteront jamais le bonheur.
Nous ✨ chevaliers de la foi ✨ œuvrons pour installer l’amour 💓tout simplement.
J’ai lu et relu la longue réponse que vous avez donnée à notre frère Rémy O. de Toulouse (238C5) concernant Søren Kierkegaard. J’avais lu dans le chapitre "Existentialisme" de ""Et ce que tu auras écrit -1993/1996" le chapitre qui concernait ce philosophe.
"Søren Kierkegaard,eut le mérite et le courage de critiquer un philosophe alors hautement considéré,Georges Hegel Au "système absolu" de Hegel, purement intellectuel, Kierkegaard opposa les réalités de l’homme, "l’existence absolue". Du sens particulier que Kierkegaard donna au mot existence Gabriel Marcel fabriquerait cent ans plus tard le mot existentialisme (autour de 1920), (p 294 "Et ce que tu auras écrit" 1993/1996).
Nous, apôtres de La Révélation d’Arès, 🌈 chevaliers de la foi, qui travaillons à accomplir l’innacomplissable 💥, avons mis notre foi en la Parole que le Créateur de l’Univers vous a donné par Jésus en 1974 et directement par les Theophanies en 1977.
Nous avons foi en votre enseignement 📖 qui est Source d’amour et de liberté spirituelle qui transfigureront les enfants des générations futures 👨‍👩‍👧‍👦
Grâce à notre foi qui nous habite, grâce à la pénitence de l’Amour que nous installons chaque jour en nous, grâce à la mission de recherche d’épis mûrs où nous proclamons cet amour que nous devons installer en notre cœur 💓
Nous passerons comme le prophète Daniel, en son temps, passa au milieu des lions 🦁, aux milieu de ces pouvoirs politiques et religieux qui souhaiteront récupérer et adapter à leurs propres déserts [?] 🏜 la Parole de la Vie, pensant à nouveau sauver leur vie.
Oui, après nous, nos enfants et petits enfants deviendront des chevaliers de la foi en La Révélation d’Arès pure de toute glose et en votre enseignement perpétueront la Vie jusqu’à Son accomplissement qui deviendra comme une magnifique fleur 🌺 à la Lumière d’un Matin Éternel 🌓🌔🌕
J’espère que cette guerre pour la reprise de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine ne va pas enflammer l’Occident et provoquer le pire fléau qui soit 😢
Je vous embrasse bien fraternellement ainsi que sœur Christiane et tous mes frères et sœurs engagés dans la restauration de l’amour et la moisson d’épis mûrs 🌈
Patricia C. des Hautes-Alpes

Réponse :
Pour le moment les présentateurs de la télévision et de la radio ratiocinent, parlent pour ne rien dire, parce qu'en fait on ne sait pas grand chose de ce qui se passe en Ukraine. Alors, j'attends qu'on en sache davantage avant de réécouter ces phraseurs. J'ai remarqué que le président d'Ukraine, Volodymyr Zelensky, continue de communiquer avec les chefs d'état d'Occident : Joé Biden, Emmanuel Macron, Boris Johnson, etc. et que donc l'Armée Russe n'a pas détruit les moyens de communication... De ce fait, je me demande si les Russes ont vraiment réussi leur attaque éclair. Par ailleurs, l'armée russe engagée en Ukraine serait de 200.000 hommes et je ne crois pas que 200.000 hommes suffisent pour vaincre, occuper et paralyser un pays grand comme la France. Je suis donc plutôt sceptique concernant les intentions ou les posssibilités prêtées à M. Vladimir Poutine. De plus il y a eu hier à Moscou l'arrestation de plusieurs centaines de Russes en désaccord avec l'idée d'attaquer l'Ukraine, ce qui à l'évidence montre que le peuple russe n'est pas unanimement d'accord avec son président. Bref, il y a un certain nombre d'inconnues du même genre qui me font espérer que ce qui se passe ne soit pas vraiment à l'avantage exclusif des Russes.
Merci, ma sœur Patricia, pour votre commentaire.

25fev22 238C28
Frère Michel bonjour,
Dans la réponse du 15 février 237C52 au frère Jérôme H du Canada, vous dîtes : "La Révélation d'Arès est un discours du cœur, peut-être y a t-il là l'explication de l'absence d'ordre dans cette parole, on y trouve tout n'importe où." Quelques jours plus tôt, (je n'ai pas retrouvé le passage, donc de mémoire), vous demandiez si l'ordre des veillées de l'évangile d'Arès ne devait pas être mis en question.
Cet ordre correspondait à l'état d'esprit du moment, il y a déjà 48 ans, presque un demi-siècle. La religion avait encore un certain poids et les esprits étaient encore bien imprégnés de celle-ci.
Aujourd'hui, c'est beaucoup moins le cas. J'imagine qu'un nouveau lecteur de La Révélation d'Arès doit être coupé dans son élan quand il entame la seconde partie de la huitième veillée : Mon Corps transpercé (Rév d'Arès 8/4)... et la referme certainement après avoir essayé de lire la dixième veillée.
Ces deux veillées sont selon moi à redisposer au sein du livre, peut-être à la fin ? Mais si l'on peut bouger une veillée dans son entier peut-on, en ce qui concerne la veillée 8, garder la première partie à sa place et la seconde partie à la fin du livre ? Personnellement, je ne le pense pas. Mais pourquoi pas?  Dans l'article : "Nous croyons, nous ne croyons pas" qu'on trouve dans "Le Pèlerins d'Arès 1991-1992" ainsi que dans les annexes de La Révélation d'Arès bilingue français/anglais, vous annonciez déjà la couleur : "Quand vous avez fini de lire "Nous croyons, nous ne croyons pas", vous pouvez continuer par le commencement ou repartir de n'importe quel paragraphe et indéfiniment ainsi". Cet article est un prolongement de la Parole révélée à Arès, ce qui s'applique à lui doit nécessairement s'appliquer à la Parole.
À ce jour, je m'étonne qu'aucun de mes frères et sœurs Pèlerins d'Arès n'ait relevé votre proposition. Je me demande si je vous ai bien compris et si c'est le cas vous amenez une souplesse supplémentaire en désacralisant l'ordre des veillées de L'Évangile donné à Arès.
En ce qui me concerne les Théophanies ne me posent aucun problème.
Je vous remercie de votre attention.
Denis M. de l'Aude

Réponse :
Merci, mon frère Denis, pour votre commentaire.
Changer l'ordre dans lequel a été entendu une Parole venue de la Vie, du Père, du Très-Haut, etc. est quand même plus ou moins une désacralisation du Message. C'est, le pense, la raison pour laquelle "aucun de mes frères et sœurs Pèlerins d'Arès n'a encore relevé ma proposition". C'est une affaire très délicate. Je me souviens, alors que dans une librairie proche de l'Université de Havard à Cambridge, banlieue de Boston, Massachusetts,  je feuilletais des traductions du Coran en anglais (il y en a beaucoup), être tombé sur un Coran qui se présentait non dans l'ordre traditionnel qui est d'ailleurs celui de la Bible (par ordre de longueurs de textes prophétiques), mais dans l'ordre historiquement chronologique des révélations reçues par Mouhamad. De ce fait, les Sourates courtes qu'on trouve généralement à la fin du Coran traditionnel se trouvaient au début. L'effet produit sur le lecteur était très différent. Je n'ai pas acheté ce Coran, car mes moyens financiers étaient limités alors, et je le regrette aujourd'hui. J'aurais peut-être trouvé une autre façon de présenter le texte d'Arès. Mais, de toute façon, l'ordre dans lequel j'ai édité La Révélation d'Arès est réellement l'ordre dans lequel je l'ai reçue. Il suit une logique qui avait son sens dans un Message reçu par un clerc de l'Église Orthodoxe à laquelle j'appartenais alors. Je suis toujours très perplexe concernant cette question.

25fev22 238C29 
Cher Frère Michel,
Nous avons la lourde tâche de reprendre le flambeau de la flamme spirituelle que les apôtres de Jésus peut être en croyant bien faire, se sont égarés sur les friches païennes [Rév d'Arès 5/5], un monde barbare, superstitieux et cruel (22/1).
Il est évident que si le christianisme était accompli cela se saurait de même que le judaïsme et l'islam qui ne devraient former qu'un seul livre (Bible, Coran et maintenant Révélation d'Arès) réunis à jamais par l'unique parole de Dieu révélée aux prophètes, dont les plus valeureux furent pour n'en citer que quelques-uns : Élie, Moïse, Jésus, Mahomet, Mikal.
Il fut un temps où le preux chevalier défendait la veuve et l'orphelin ; une noble tâche, quand elle était sincère et fraternelle. Nous sommes les chevaliers du 21ème siècle avec comme armure la pénitence et comme arme l'amour du prochain.
Un grand merci, frère Michel, pour ce que vous écrivez qui restera gravé à jamais dans le marbre de l'Histoire. Paul et Marie-Jo S. de Lorraine

Réponse :
Merci, ma sœur Marie-Josèphe et mon frère Paul, pour ce commentaire.
Oui, "les apôtres de Jésus... se sont égarés sur les friches païennes [Rév d'Arès 5/5]... peut être en croyant bien faire",comme vous dites, mais aussi peut-être parce qu'ils ne pouvaient pas faire autrement. Je n'oublie pas que leurs vies étaient menacées en Palestine ou à proximité de la Palestine. Ils ont pu s'égarer sur les terres païennes, comme dit La Révélation d'Arès, en désespoir de cause. N'oublions pas que l'apôtre Jacques avait été décapité : Il (Hérode) fit périr par le glaive Jacques, frère de Jean (Actes des Apôtres 12:2), et qu'Étienne avait été lapidé.

27fev22 238C30
Bonjour Frère Michel,
Je vous transmets un message de Jean Pierre D. de l'Aude, qu'il n'arrivait pas à vous envoyer, ci après :
Que nos imprimantes les relaient à fond et que les messages électroniques fusent !
Tous sur le pont !
Peuple Russe, peuples de l'Est !
Tournez la page !
Adhérez au  Fond Spirituel commun qui nous unis !
Aimez et vous pardonnerez, libres de tous préjugez !
Vous verrez que c'est possible!
C'est Européen adhérez!...
Un Européen comme vous.
Jean-Pierre dans l'Aude en France
Dans l'amour avec vous.
Expéditeur anonyme

Réponse :
Merci, frère Jean-Pierre, et merci, expéditeur anonyme, pour ce commentaire.
Je ne comprends pas très bien pourquoi notre frère Jean-Pierre D. n'arrive pas à m'envoyer un commentaire, puisqu'il lui suffit de cliquer sur "Envoyez commentaire + pièce(s) jointe(s)" au bas de mon entrée 238 et ensuite de remplir le formulaire... Mais bon, je ne peux rien lui reprocher, parce que je me trouve moi-même de temps en temps face à des procédures informatiques auxquelles je ne comprends rien et je me trouve ainsi en carafe devant des façons de faire sans nul doute très simples, mais pour moi infranchissables. Je suis comme une poule devant un cyclotron. Par exemple, je n'ai pas encore bien compris (et mon épouse n'a de même pas encore bien compris) comment enregistrer et, surtout, faire réapparaître l'espèce de gribouillis (le carré plein de taches noires) censé faire preuve que nous sommes vaccinés, quand nous entrons dans un restaurant, dans un hôtel ou tout autre lieu où l'on nous demande notre "pass vaccinal" (quel mot barbare). Nous montrons nos gribouillis sur le papier d'attestation que nous a remis le vaccinateur ; ce papier se détériore par usure à force d'être déplié et replié. Nous sommes des nouilles, des dindes, des ballots, etc. et je suis mal placé pour vous considérer comme tel, frère Jean-Pierre. Je suis sûr, par contre, que vous vous occupez très bien de vos abeilles ; c'est bien là le principal.
Eh oui, "peuple russe, peuples de l'Est ! Tournez la page ! Adhérez au  Fond Spirituel commun..!" Nous renvoyons les Russes à la conscience totale de l'être, et cette conscience ne leur est pas inconnue, mais le retournement en inconscience n'est pas impossible ; il s'agit plutôt en fait, à mon avis, de deux phases contradictoires du subconscient. J'en sais quelque chose, puisque dans l'Église Orthodoxe j'étais sous l'obédience de l'Église Russe alors éclatée, du fait de la révolution, en trois emprises : l'Église Russe Hors Frontières (ou Émigrée), l'Église Patriarcale rétablie 1943 par Staline et l'Église Vivante (Живая Церковь, обновленческая церковь), particulièrement sensible à la valeur sacrée de l'individu.
On passe ainsi d'un état spirituel de l'individu qui n'est pas considéré comme maître de sa nature sacrée dans l'Église Patriarcale et donc de son salut hors de cette Église à un état de réflexion et de responsabilité dans l'Église Vivante. Telle est l'ambiguïté fondamentale de la conscience au croisement sur la même route de deux concepts théologiques qui est, au fond, toujours possible, donc vivant, dans le cœur du Russe. Poutine est un homme qui, je pense, est coincé entre ces façons paradoxales de se voir comme être sacré ; j'ai perçu ce paradoxe chez quantité de Russes. Autrement dit, il n'y a pas que l'intelligence intellectuelle chez Poutine — qui, du reste, est profondément croyant — il y a tout aussi vivante une intelligence inconsciente.
Il est parfois très difficile pour un Occidental de percevoir l'ambiguïté qui gouverne l'esprit de Vladimir Poutine, qui peut demain changer radicalement d'attitude. On a vu cela chez Staline qui signa avec Hitler (représenté par von Ribbentrop) un pacte de non-agression le 23 août 1939 au Kremlin à Moscou, mais qui entra en guerre avec l'Allemagne en juin 1941. Si une pensée restée inconsciente ou plutôt subconsciente un certain temps redevient consciente par un effort de mémoire et de réflexion, une activité subite, souvent inattendue, de la pensée fait changer un non en oui ou un oui en non par un mécanisme pulsionnel qui peut se produite chez les Slaves plus souvent qu'ailleurs. Il s'agit, en fait, d'une conscience... disons, virevoltante. L'invasion russe de l'Ukraine n'ayant pas été, c'est l'évidence, l'opération éclair qu'attendait Poutine, je ne serais pas étonné que tout ça se termine finalement, comme on dit, en "eau de boudin".

27fev22 238C31 
Bien aimé frère Michel
Je relis votre réponse au commentaire 238C14. 
et je me dis : "C'est fou ce qu'on peut-être conditionné par les siècles !" comme je dis parfois à la Moisson : "Tout est religion, tout fonctionne sur le principe religieux ; les hommes, croyants ou non, attendent toujours quelque part punition ou récompense du Dieu extérieur à nous, roi et juge ou de concepts équivalents."
Et je me dis que ce que veut la Vie n'est pas de nous récompenser ou de nous punir, mais Elle veut que l'être rejoigne l’Être, parce que l'homme  a le pouvoir de se modeler, de se façonner en étant en même temps la terre à modeler et  le  potier qui la modèle. Dit autrement : Dieu nous a créés à son Image [Genèse 1/26] pour que l'image homme se crée Dieu et là c'est sûr qu'il n'y a pas pas foule au portillon, pour l'instant.
Il faut un "sacré" déconditionnement ou une "sacrée" déculturation, la foi hors raison raisonnante, la foi métaphysique du chevalier de la foi, du courage et plus que le temps de sa propre vie pour accomplir l'inaccomplissable, et l'on ne peut vraiment être ainsi que par l'amour. C'est sûr qu'on est dans une conception de l'homme et de Dieu qui n'a plus rien avoir avec la  religion !
Xavier H. de Nice, Alpes Maritimes

Réponse :
Merci, mon frère Xavier, pour ce commentaire.
Karl Marx disait (et cette phrase est fameuse) : "Ce n'est pas la conscience qui détermine l'homme ; c'est inversement son être social qui détermine sa conscience." Marx n'avait pas tort en pensant que, d'une façon générale, si l'individu a une conscience de prolétaire, c'est parce qu'il est, socialement, prolétaire et que si un capitaliste a une conscience capitaliste, c'est parce qu'il est, socialement, capitaliste. Cela tombe sous le sens si l'on réduit l'humanité à ses pratiques strictement factuelles ou "mécaniques". Marx avait la vue courte. Nous Pèlerins d'Arès sommes à l'opposé de cette pensée marxiste, parce que nous savons que, si nous le voulons, nous avons une conscience différente de notre statut social. Autrement dit, nous apprenons par la pénitence à dissocier notre place professionnelle, responsable, intellectuelle, etc., dans la société, de la place que nous donnons à notre statut humain comme être sacré, comme être appelé à se fabriquer une âme par la pratique de l'amour.
Tout est en effet religion, comme vous dites, si l'on ramène l'être à sa mécanique culturelle. Je fais bien, j'attends une récompense ; je fais mal, j'attends une punition. Mais si je ne me laisse pas fonctionner comme une machine, si ma conscience apprend à ne plus suivre les engrenages de mon train-train quotidien et à régir mon être autrement que voudrait le faire ma mécanique socio-professionnelle, je peux, sans nul doute sentir naître mon âme et me sentir collaborer au changement du monde.

28fev22 238C32
Chers frères,
Nous sommes témoins d’une guerre.
C’est là un constat, une vérité de fait, que l’on ne peut ni nier ni refouler.
À partir de là, quelle va être notre attitude ?
Certes, dans la mesure où chacun sait de source sûre au fond de lui-même que la guerre n’est pas un phénomène naturel, que nous sommes prédestinés à l’amour, la joie, la plénitude, la paix, le bien-être, etc, nos réactions seront alors tout à fait normales : émotions naturelles : compassion, empathie, inspirées par l’amour,  mais émotions également perturbatrices : sentiments, peurs (de manquer, de souffrir), doutes, colère, révolte, etc.
Mais : Tu ne jugeras pas [Matthieu 7/1], donc ne pas se juger et ne pas juger l’extérieur, c’est-à-dire tout de suite faire appel à l’intelligence du cœur : Dieu étant tout puissant, à partir du moment où un évènement existe, il ne pouvait pas ne pas être ; autrement dit, si Dieu ne voulait pas que cela soit, cela ne serait pas : Seigneur, que ta Volonté soit faite !
Alors pourquoi la guerre ? Quelques phrases : "Il faut que le scandale arrive, mais malheur à celui par qui le scandale arrive” ; “On récolte ce qu’on a semé”. Et ne point juger qui que ce soit, car : Pardonne-leur, parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font [Luc 23/34].
Chacun, qu’il en soit conscient ou non, est dans son propre et incessant apprentissage de la Vie, de l’amour incommensurable, du dépassement de la souffrance (bouddhisme).
Dans l’Islam : “La grande guerre sainte c’est la lutte de l’homme contre les ennemis qu’il porte en lui-même, c’est-à-dire contre tous les éléments qui, en lui, sont contraire à l’ordre et à l’unité" (René Guénon, le Symbolisme de la Croix,)[également Julius Evola, etc.]
Or, si nous jugeons les évènements extérieurs par nos “ennemis intérieurs“, nous aurons tendance à faire la guerre à la guerre, et nous rajouterons des perturbations aux perturbations existantes et nous nous perturberons nous-mêmes un peu plus.
Alors que faire ? Ne pas rester passif : Lève-toi et marche ! [Jean (/1-13]. Dieu vomit les tièdes, mais attention aux excès !
Ainsi, deux possibilités :
Ceux qui sont intéressés par la guerre se regroupent, partent faire physiquement la guerre ou se contentent de la guerre des idées au travers des médias, les va-t’en guerre ! En guerre perpétuelle à l’intérieur d’eux-mêmes, en guerre avec leurs semblables dans des dialogues de sourds et sans pour autant comprendre et réaliser ce qui se passe.
Ceux qui sont intéressés par la Paix se regroupent naturellement, la vraie paix — le "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix," de maître Jésus [Jean 14/25/27]) —, paix enthousiasmante, joyeuse, intelligente, aimante (paix, amour, connaissance), ce qui ne les empêche pas de “jouer” parfois à la guerre, de chasser les marchands du Temple si nécessaire, car l’amour n’est pas le sentimentalisme (qui aime bien châtie bien), mais ce qui permet à chacun de faire son paradis déjà dans sa tête, son cœur, son corps, ainsi que dans son environnement immédiat, selon ses possibilités d’ouverture à la Vie.
Albert M. de Paris, Île de France

Réponse :
Merci pour ce commentaire, mon frère Albert, que je ne connais pas. Merci pour cet Appel que lance un frère chrétien, qui n'est pas P(p)èlerin d'Arès, aux lecteurs de ce modeste blog qui ne sont d'ailleurs pas tous des P(p)èlerins d'Arès non plus.
Comme vous savez probablement, nous ne lisons ni l'évangile de Jean ni l'Apocalypse attribuée à Jean, que vous citez, et nous ne pensons pas que "Dieu vomisse les tièdes." Ces mots, du reste, ne sont pas exactement ceux de l'Apocalypse. La phrase exacte est, je crois (Apocalypse 3/16) : "Puisque tu es tiède, n'étant ni froid ni chaud, je vais te vomir (dit l'Amen, le Témoin fidèle et vrai, le Principe de la Création de Dieu, Apocalypse 3/14)".
Dieu ne vomit personne, parce qu'Il est l'Amour. C'est l'homme brutal qui se vomit ou qui vomit ceux qui ne le suivent pas, qu'il traite de lâches. Des hommes qui aiment leur prochain, comme nous Pèlerins d'Arès nous essayons de le faire, parce que nous sommes pénitents, ne vomissent personne. Dans ce monde pécheur la faiblesse affecte énormément de nos frères et sœurs humains, et donc les "tièdes", les peureux, les indécis, les perplexes sont légions, et nous qui sommes de même pécheurs pourquoi les vomirions-nous ? La tiédeur peut même être sagesse ; elle accompagne la prudence (Révélation d'Arès 35/10).
Ceci dit, je ne vous fais pas reproche de ne pas penser comme nous ; je respecte votre façon de voir. Je ne suis seulement pas tenu de la suivre, mais je m'astreins à l'écouter, parce qu'il est inévitable que ce monde soit plurivoque. L'humanité est frappée au coin d'une multiplicité d'idées qui est le résultat de millénaires d'égarements en tous sens. Du jour où Adam a librement — dame ! il avait été créé libre (Rév d'Arès 10/10) — opté pour un autre genre de vie que celui que lui avait proposé le Créateur (2/1-5, vii/1-16) les humains se sont réfugiés dans quantités de systèmes, de modes d'existence, d'espérances, de religions, de civilisations, etc. et il est inévitable que nous nous retrouvions avec des visions fort variées de manières de penser, de réagir, etc. Ce qu'à mon sens La Révélation d'Arès vient dire, c'est que l'humanité ne peut plus se résoudre à vivre dans l'antagonisme, et qu'elle ne voit qu'un seul moyen de retrouver son unicité — sois Un dans toi (xxiv/1) — ou la Vie (24/3-5), c'est la pénitence. La pénitence, je ne vois pas qu'elle soit autre chose que la vie selon le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7).

28fev22 238C33
Très cher frère Michel , prophète de la Vie,
Merci, frère Michel, pour votre réponse à ma question : "Pourquoi avez-vous écrit que Jésus est mort pour nous sauver (238C18) ?" Je comprends mieux ce que vous entendez par là.
J'ai relu attentivement votre réponse à notre frère Rémy O. (238C5 ) sur Kierkegaard que j'ai mieux comprise et je trouve qu'il y a dans cet enseignement quelques idées très intéressantes qui m'ont touché.
Suite à cette lecture me sont venues différentes réflexions :
Nous savons tous qu'il nous faut aimer tout homme, mais nous ne savons pas toujours comment bien aimer comme Jésus qui s'est embrasé d'amour pour l'homme son frère.
Je crois sentir confusément que le vrai amour est comme la foi ; il a quelque chose de l'évidence irrationnelle. Mais une évidence tellement évidente qu'on ne la perçoit pas toujours.
En lisant ce texte sur Kierkegaard, j'ai pris aussi conscience que j'avais encore tendance à enseigner de façon intellectuelle et non à incarner ce que j'enseigne, ce qui est fondamental.
J'ai pris conscience que mon amour est encore bien piètre et que dans ma tête il y a encore beaucoup de jugements, de comparaisons,  sans doute dus à ma culture qui m'a conditionné.
Je comprends mieux pourquoi vous parlez de déculturation, qui est nécessaire pour aimer vraiment inconditionnellement et qui est un travail de vigilance constante.
Je vous souhaite tout le bonheur possible en ce bas monde ainsi qu'à sœur Christiane.

P.S : Voici entre autres quelques extraits de votre réponse sur Kierkegaard que j'ai relevées :
"Maintenant, il est vrai que le bien, le bien vraiment grand et noble, est différent d'une personne à une autre, mais la résolution, qui est la véritable reconnaissance, est toujours la même. Quiconque veut construire une tour s'assoit et réfléchit à la hauteur qu'il peut donner à sa tour. S'il ne fait qu'une estimation irréfléchie et grossière, il n'y a pas de résolution et il n'y aura pas de tour. La bonne résolution est toujours de vouloir faire tout ce qu'on peut au maximum de ses capacités."
"La foi est une merveille, et pourtant aucun être humain n'en est exclu ; car ce qui unit toute vie humaine est la passion, et la foi est une passion. L'objet de la foi n'est pas une doctrine, car alors la relation serait intellectuelle. L'objet de la foi n'est pas de donner des leçons, car lorsque l'enseignant donne des leçons, la doctrine est plus importante que l'enseignant, et la relation est intellectuelle. L'objet de la foi est la réalité de l'enseignant, le fait que l'enseignant existe réellement."
"Le travail sur soi de l'amour doit être fait extérieurement dans un désintéressement total. Par l'abnégation, un être humain acquiert la capacité d'être un instrument en se faisant intérieurement un rien du tout devant Dieu, puisqu'il est Dieu. Intérieurement, l'homme ne devient pas important, puisqu'il n'est rien, et extérieurement il ne devient pas non plus important, puisqu'il n'est rien devant Dieu et il n'oublie pas que là où il est, n'importe où, il est toujours devant Dieu."
"Devenir chrétien est une décision à prendre dans le temps, pensait-il, tout comme devenir bon est une décision/résolution prise dans le temps, et pas seulement pour considération parce que l'individu s'offre à Dieu."
"La personne qui souhaite le Bien pour une autre personne le souhaite pour elle-même ; celui qui le souhaite pour lui-même le souhaite pour tout autre être humain."
Denis K. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, mon frère Denis, pour ce commentaire.
Vous avez passé, je le vois, un bon moment sur ma longue réponse à frère Rémy O. de Toulouse (238C5). Je comprends cela, parce qu'il est évident que Kierkegaard est un commentateur du flou, car le Vrai est flou.
Kierkegaard, bien qu'il ait obtenu tous les diplômes qui lui permettaient de devenir pasteur, ne voulut pas être ordonné pasteur, parce qu'il voulait, dit-il, rester libre de s'exprimer. À mon avis (ce n'est pas l'avis de tout le monde), c'était parce qu'il avait compris que la Vérité n'est pas accessible aux pécheurs qui peuplent la Terre, et que le peu qu'on peut saisir de cette Vérité est un flou. Aller voir ce qui est dans ou derrière ce flou est très difficile ; il faut parler ou écrire beaucoup et ce beaucoup reste insatisfaisant. Moi-même, j'ai toujours dit qu'avant les Théophanies je pensais savoir ce qu'était et qui était Dieu, mais qu'après les Théophanies je ne savais plus. Les Théophanies m'avaient fait entrer et rester dans ce nuage qu'est le flou de Celui Qui ou de Ce Qui m'avait parlé à Arès. Le langage humain n'est pas l'outil qu'il faut pour dire le Vrai ; notre langage ne fait que tourner autour.
Depuis longtemps la foi est confrontée aux défis intellectuels que posent la précision et la scientificité que l'humain croit devoir mettre en tout. Or, on ne peut pas honnêtement préciser ce qu'est Dieu, le Père, l'Éternel, la Vie, le Créateur, la Sainteté, la Puissance, la Lumière, etc., etc. Il faut pour aborder la question de Dieu autant que la question de nos rapports à Dieu ce qu'un théologien dont j'ai oublié le nom appela un "agnosticisme héroïque". C'est pourquoi il m'est arrivé de dire que nous Pèlerins d'Arès sommes des agnostiques, ce qui n'est pas vrai si l'on prend le terme agnosticisme au sens de scepticisme, mais qui est vrai au sens d'inaccessibilité à l'inconnu. Là aussi il manque un mot... Comme Søren Kierkegaard ou comme Max Weber je suis moi aussi "sans talent musical pour la religion" depuis que j'ai rencontré le Père. La Révélation d'Arès m'a rendu incapable de faire ne serait-ce qu'un début de construction religieuse. Au contraire ; j'ai compris que tout est flou, indistinct, indéfini, parce que la finitude de Dieu n'est pas dans ce qu'Il est, mais dans cette brume sans limites, qui remplit tout l'espace, y compris ma propre personne, la vôtre, tout humain, et qu'on résume en quelques mots insuffisants mais qui sont les seuls que notre langage nous suggère : Puissance, Sainteté, Lumière... le Père de l'Univers, quoi !
J'ai donc résolu depuis bien des années de ne pas me tourmenter la cervelle avec toutes les imprécisions qui forment le cadre brouillasseux de ma foi, parce que comme pécheur je ne peux pas avoir une conception plus précise de ce que je peux croire, et c'est évidemment pourquoi je répète sans cesse que notre salut n'est pas ou bout de ce qu'on croit, mais c'est au bout de ce qu'on fait. Je pense que Kierlegaard en était là, lui aussi, avec cette différence qu'il l'a dit avec d'autres mots et en danois.

02mar22 238C34
Pour "accomplir l'inaccomplissable", l’humain doit avoir conscience qu'il y a "quelque chose" à accomplir, et ce, d’abord, "tout près", en lui-même ! La problématique de l’accomplissement renvoie au paradoxe de Platon (Ménon) : "Ce que l’homme connaît, il ne le cherche pas parce qu’il le connaît, mais il ne cherche pas non plus ce qu’il ne connaît pas, parce qu’il ne sait pas ce qu’il doit chercher" (237 C53).
Sans les prophètes, ces lanceurs d’alerte métaphysique, nous humains ne saurions pas grand-chose sur nous-mêmes, nous serions tous comme le cheval qui mange là (où) son pied reste (Rév d'Arès xxiii/12). Et il y a même fort à parier que, depuis belle lurette, l’humanité se serait définitivement anéantie, prise à son propre mensonge ontologique qui piège la Lumière (ix/8), dissoute dans son fantasme matérialiste d’indépendance par rapport à la Vie.
Que les athées rationalistes ne pavoisent pas ! "Le monde moderne mécréant est, en fait, assis sur des principes pour beaucoup empruntés au Message Évangélique sans s'en rendre compte" (238C27). En réalité, tout, absolument tout, nous vient de Dieu, chair, esprit, âme… Quand on se la fait [l'âme]... et, même, quand on ne connaît plus le Père, le Souffle dans les poitrines (Rév d'Arès 28/6) Qui nous rappelle en silence le Bien. De là cependant à soupçonner que l’Éternel Étalé sur L’Univers gît au fond des cœurs, abattu sous les coups parricides de Ses Fils, réitérés inconsciemment de générations en générations par la culture qui semble innocente à la multitude, il y a un abîme mental à franchir.
Ce sont les prophètes qui ont bâti patiemment l’échafaudage au-dessus de l’abîme, dont vous allez peut-être (sans doute) clore la lignée pour le champ abrahamique. En réhabilitant le Saint qui n’était plus que ruine, pâquis, chasse, bouc et chien (Rév d'Arès x/5), qui, de totem sévère, Dieu personnel et juge, devient leur sublime et heureuse Finalisation. N’est-ce pas l’Accomplissement par excellence ? Ramener tout l’homme à la simplissime simplicité d’Enfant du Père. "Quelles que soient les écoles, les traditions, les chemins, les modèles, on arrive, nécessairement, à un moment ou à un autre, de manière inexorable, à un instant précis, où il faudra tuer le modèle, accepter de tout perdre, accepter de n'être rien, devenir tout. Il n'y a pas d'alternative," dit Ma Ananda Moyi. Redevenir des hommes, simplement mais entièrement des hommes. Telle est notre tâche, dont vous êtes déjà l’archétype, debout sur vos deux pieds (x/7) plantés dans la terre, un Chant à la barbe (x/8) et le bras en Feu sur l’île (xvii/10), en dépit des trois côtés à votre (notre) oreille (xxviii/13) parce qu’il a bien fallu apparaître dans ce monde, y pousser d’une manière ou d’une autre pour jouer votre (notre) rayonnante partition.
Cette simplification fantastique de l’histoire où tout est ramené à l’Axe divin, à l’Arbre de Vie central dont chacun(e) est appelé(e) à être le jardinier jaloux et responsable, est trop vertigineuse pour être audible du commun des mortels de nos jours. On peut comprendre qu’il y ait quelque difficulté à accomplir, ne serait-ce que ce premier petit pas dans l’inconnu, osé pour le commun, qu’est la lecture du livre qui, pourtant, et peut-être pour cela, se présente de façon modeste. Ce pourquoi, dans un premier temps, seuls les épis mûrs repèrent le prophète sous ses dessous d’homme ordinaire, l’écoutent, sentent sa vérité à défaut d’en saisir encore toute la profondeur (cf. réponse à Rémy 238C5) et d’en accomplir encore assez l’incroyable Promesse.
Mais ça viendra. Si les frères ne s’égarent pas sur les friches, ne se laissent pas prendre au jeu médiocre du monde, où, chiens mouillés, ils projetteraient les nuits dans la mer (Rév d'Arès xvii/9) en dépréciant leur lutte essentielle dans des combats mineurs (Covid, Ukraine) où ils émousseraient le fil du Fer de la Voix dont ils se font les porte-Parole. Nous ne devons jamais perdre de vue votre prophétisme palé sur le Fond, qui est la levure et le Sel pour que la pâte humaine se gonfle du "Quelque Chose" de Grand à accomplir en elle et par elle, qu’elle ignore encore. Quelque Chose, polone [Rév d'Arès xxxix/12-3], Qui n’est rien moins qu’une "chose", car c’est l’Unique Humain Qui doit sortir renouvelé, grandi, auto-éduqué, achevé, de son errance par le péché et par le temps. Les chevaliers de la foi, moissonneurs déposant leurs faux, seront alors prêts pour un nouvel épisode dans l’aventure sans fin de la Vie…
On reviendra un jour sur votre enseignement, c’est inévitable, parce qu’il s’appuie sur l’intelligent Substrat mouvant de Tout. Le monde découvrira que vous êtes le-Reste-(Re)vient (Rév d'Arès xxx/10), et, à la fois honteux, ému et éperdu de reconnaissance, il reconnaîtra votre humble splendeur si ignorée de votre vivant, et celle de vos frères. Qu’il ne nous érige pas alors des mausolées et des statues, car nous aurions échoué !
Ce Prodige de l’accomplissement n’est possible qu’à l’Amour car, même arbre mort en apparence, Il peut relancer dans les cœurs sa pointe verte. La chaude intelligence spirituelle qu’il nourrit, bien supérieure à l’artificielle pour ne pas dire l’artificieuse, saura composer avec toutes les figures grimaçantes du temps, les ruses des puissants, leurs mensonges et leur farouche adversité. Alors le Jour [Rév d'Arès 31/8] se profilera comme un matin clair sur les fronts incrédules.
Ce dépassement exceptionnel convoque en effet dans l’imaginaire un héroïsme chevaleresque, celui des grandes épopées, des combats titanesques, labeur pour les géants des temps anciens (Rév d'Arès 31/6), dont l’homme moderne commun, son portable à la main, ses pieds au supermarché et ses impôts à payer, semble aussi dénué qu’une poule armée d’un couteau. Mais, pour les chevaliers de la foi qui se lèvent, qui, comme les autres, ont un portable, font leurs courses et payent leurs impôts, il devient de plus en plus effectif malgré l’opacité de l’époque traversée. Pourtant, de leur part, point de combats à la lance ou au laser, point de mitraillages, de bombardements, de bazooka et de lance-flammes qui semblent tellement efficaces un temps, mais qui s’épuisent tôt ou tard, au milieu des champ de ruines, faute de combattants, renvoyant inexorablement l’homme à cette grande question plantée en lui : quel humain veux-tu être ?
Tandis que l’Amour, qui fait encore tant s’esclaffer les singes et aboyer les chiens, l’Amour, parce qu’il "est inépuisable" (238C23) porte sa puissance conquérante du seul fait qu’il est et que le temps long joue pour ceux qui s’y attachent et le font rayonner.
Ce que ne peuvent imaginer ceux qui s’esclaffent, qui devant l’éternité sont les vrais naïfs, c’est que l’Amour vaincra du fait même de sa douceur, de ses immenses patience, prudence, mesure, courage, intelligence, paradoxe !, qu'il vaincra de sa vraie piété qui soutient sa persévérante détermination. Dans cette première génération, Il revient comme un printemps timide succédant à un hiver glacial, avec ses premières fleurs rudérales inaperçues des gens sérieux qui gouvernent, commentent sans fin et s’agitent en tous sens sur les problèmes du temps, mais il annonce déjà les prémices des torrents qui abreuveront la Terre assoiffée de vérité et plus tard, les coulées de pierres de feu qui ouvriront les portes du Ciel. Nous avons en effet le temps pour nous si nous ne perdons jamais notre détermination et notre courage. Qu’est-ce qu’un cheveu (L/4) ? Rien ou quasiment, mais s’il porte la détermination du prophète, toute sa tête, réchauffée par son cœur, il devient la puissante métaphore de la volonté d’Être qui s’est mise en marche avec lui. Transmise avec fidélité par ses fidèles, vécue, accomplie !, la descendance du prophète sera plus nombreuse que le gravier des mers (13/7).
Le Mont sur le Fond (se re)ferme (xLiv/1). J’ai confiance.
Claude M. d'Île de France

Réponse :
Voilà encore un très beau commentaire, qui me fait trop d'honneur, mais, après tout, que cela me plaise ou non, je suis le témoin de la Parole que les générations qui viennent accompliront, celui dont la parole est la Parole, Justice de juste (Rév d'Arès xxxi/10). Merci pour ces lignes, mon frère Claude.
Vous dites, et ce sont là des paroles très subtiles et justes, ceci : "Dans un premier temps, seuls les épis mûrs repèrent le prophète sous ses dessous d’homme ordinaire, l’écoutent, sentent sa vérité à défaut d’en saisir encore toute la profondeur (cf. réponse à Rémy 238C5) et d’en accomplir encore assez l’incroyable Promesse. Mais ça viendra. Si les frères ne s’égarent pas sur les friches, ne se laissent pas prendre au jeu médiocre du monde, où, chiens mouillés, ils projetteraient les nuits dans la mer (Rév d'Arès xvii/9) en dépréciant leur lutte essentielle dans des combats mineurs (Covid, Ukraine) où ils émousseraient le fil du Fer de la Voix dont ils se font les porte-Parole..." Vous avez dit : "Ukraine" et c'est bien, en dépit du tonnerre des canons et des bombes, de l'effroi et des larmes des fugitifs, qui nous émotionnent beaucoup, un "combat mineur",
Quand les grands esprits s'interrogent sur le sens de la vie et sur les faits valables de l'existence, ils voient comme idéal les belles morale, justice et quiétude. La plupart des philosophes en sont là ; nous-mêmes en sommes là, préférant voir les bons moments toujours brefs plutôt que voir qu'en fait nous naissons pour vieillir, nous débattre dans les peurs et les soucis, subir vieillesse et maladie, mourir. Cette vie charnelle n'est qu'un souffle certes très émouvant, mais qui passe. Si l'on ne comprend pas cela, on ne comprend pas "l'Ukraine", l'irrévérence et même l'indifférence avec celles Vladimit Poutine l'attaque. Nous crions à l'horreur. Poutine voit ça comme un "combat mineur", vous avez vu juste.
Vladimir Poutine au visage lunaire se voit comme le roi ou le césar (c'est le sens de tsar) de l'Ukraine, non par infatuation, mais par conformité à la pensée de Paul de Tarse pour qui les dirigeants étaient élus de Dieu — l'Église Orthodoxe Russe est très paulinienne —. Poutine, grand croyant et même bigot, est un ami personnel du patriarche Cyrille et fait des retaites régulières dans des monastères russes. Il me paraît probable qu'il envahit l'Ukraine, berceau du christianisme russe, par conviction sacrée, pour rendre aux Ukrainiens ce qu'il pense être les morale, justice et quiétude réservées aux appelés. Les journalistes et politiciens français, laïcs jusqu'à la mécréance, n'en parlent pas, mais pour moi, ancien clerc orthodoxe, Poutine se prend très sérieusement pour un élu. Aussi longtemps qu'on ignore cela, on ne voit pas la mécanique profonde de cet homme, qui n'est au fond que la mécanique du monde que nous devons changer (Rév d'Arès 28/7).
Nous Pèlerins d'Arès savons que le bonheur terrestre, au sens de quiétude bonasse que donne à ce terme le monde pécheur, n'est pas ce qu'envisage La Révélation d'Arès. Elle n'envisage pas le bonheur sacré des Enfants du Père avant que le Jour ne se lève sur l'Espace infini. Aussi pour l'heure les morts que l'envahisseur russe fait en Ukraine, poussière à l'échelle cosmique, ne sont-ils qu'un dégât "mineur" en effet ; ce sont des âmes qui rejoignent le Ciel d'attente des étoiles. Ce qui pour le commun des émotifs mortels est terreur, deuil, bonheur volé aux Ukrainiens par la violence et la tragédie, n'est qu'une égratignure sur la Terre pour le Russe Poutine, c'est un fait moins grave à ses yeux que le fait de ne pas conserver l'Ukraine comme une relique sacrée, la genèse de l'Orthodoxie : Vladimir Sviatoslavitch, dit "le Beau Soleil", Vladimir 1er plus connu sous le nom de Vladimir le Grand, le Prince de Kiev, saint Vladimir, qui régna de 980 à 1015, premier Chrétien des Slaves. Pour Poutine il ne semble ni cynique ni criminel de répandre le sang et les ruines dans ce but, bien au contraire. Pour nous Pèlerins d'Arès ce n'est qu'une croisade de plus, une misérable guerre au nom de Dieu ; ce n'est pas un recul, c'est un acte bestial normal dans un monde bestial, c'est une bulle de barbarie crevant à la surface de la bouilloire que le péché a fait du monde. Nous gardons notre sang froid : le monde est ainsi fait pour l'heure et c'est bien pourquoi il faut le changer. Nous sommes au cœur d'une situation qui demanderait qu'on y plonge avec une forte soif métaphysique, un dépassement créatif,  au lieu de raisonner selon la logique pratique d'une idéologie politique ou religieuse (c'est à peu près la même chose)s. Nous vivons une heure tout à la foi très grave, étonnamment stupide, et pour nous très instructive.
Le fond de l'énorme difficulté que nous rencontrons, et qu'on voit bien dans cette guerre d'Ukraine, repose sur le fait évident que les déterminations de ce que l'homme est d'une part et de ce qu'il croit d'autre part ne sont pas indépendantes les unes des autres. On ne peut jamais, même face à des athées ou des agnostiques, dissocier le fond de la pensée où réside toujours une foi mise en quelque chose et les déclarations qui se font sur une idéologie qui est généralement connue contrairement à la foi profonde et très souvent secrète. La religion n'est pas nécessairement un phénomène humain apparent : Staline ou Napoléon n'étaient pas des croyants au sens évident du mot, mais ils n'étaient pas neutres vis à vis du sentiment qu'ils avaient nécessairement de leur dépendance d'un fait ou d'un être invisible. Autrement dit, être sceptique, critique, voire même ennemi de la foi, ne signifie pas qu'on ne croit à rien.
Entre les extrêmes que forment une critique acerbe de la religion et une approbation béate de la foi il existe une riche histoire, non racontée, de la vaste secrète pensée humaine, qui n'est souvent qu'une agitation d'idées, mais qui est, nécessairement. En réalité, la seule donnée factuelle qui joue un rôle central, presque toujours floue, brumeuse, est cette cuisine intérieure de l'homme qui aboutit à un idéal, même s'il n'est qu'une tendance. Tout humain a un idéal, même celui qui le noie au fond de son verre ou celui qui affirme ne pas en avoir, et cet idéal est au minimum ce que chacun estime bon ou juge mauvais. Notre idéal à nous Pèlerins d'Arès est tout à la fois beaucoup plus élaboré et beaucoup plus simple ; il est mis dans l'amour de tous les hommes, le pardon de toutes les offenses, la paix avec tous, le liberté absolue, la discipline de l'intelligence spirituelle, mais parvenir à cela impose de chasser de sa pensée tout sentiment, tout ce qui empêche ce comportement bien équarri. C'est un état auquel très peu d'humains, d'humains connus tout du moins, sont parvenus, mais que quantité d'humains ont plus ou moins approché. C'est pourquoi il existe, qu'on le veuille ou non, qu'on prétende ou non la vivre, une métaphysique, serait-elle grossière. L'homme ne procède pas forcément à une évaluation ontologique de lui-même, mais il procède toujours, même vaguement, à une évaluation axiologique de la vie sur Terre en général. C'est peut-être ce qui distingue le plus l'homme de l'animal, du reste.

02mar22 238C35
Le monde semble divisé en deux camps qui s'affrontent ignoblement.
L'Amérique est présentée comme irréconciliable avec d'un côté Trump et son Parti conservateur, de l'autre, l'actuel président, Joe Biden, et son Parti démocrate.
Le vatican est présenté comme séparé en deux clans, les conservateurs qui avaient conduit Benoît XVI sur le trône pontifical et les progressistes qui ont choisi le pape François. La bataille fait rage pour savoir quel clan lui succèdera.
De même il existerait deux écoles de pensée, celle qui nie que l'homme soit capable de changer. Les faibles sont dominés par les puissants et la capacité militaire est une arme prête à être utilisé pour montrer qui est le fort et qui est le faible. Il en a toujours été, et en sera toujours ainsi. C'est la loi de la jungle.
L'autre école affirme que la prétendue loi de la jungle est tout sauf une loi de la nature. C’est l’homme qui l’a inventée, et il peut aussi la modifier.
Les chevaliers de la foi (cf. Kierkegaard) que nous sommes appelés à devenir affirment par La Révélation d'Arès et votre enseignement prophétique que le changement est non seulement possible,  mais qu'il doit devenir notre raison d'être et notre raison de vivre. La voie de la liberté, indissociable de l'amour est notre chemin. La patience est notre sagesse, la constance notre force, la foi dans la Vie est notre étendard et le temps [Rév d'Arès 12/6] qui se mesure en générations [24/2] finira par nous donner raison.
Il ne s'agit plus d'affronter son adversaire, mais de s'affronter soi-même et par notre existentialisme réveiller la part divine qui sommeille en tous. Comprendre cette grande diversité humaine pour l'amener à l'unité avec le Grand Tout.
Jeudi, Poutine donne l'ordre d'envahir l'Ukraine et les soucis du monde se tournent vers cette nouvelle guerre et toutes les peurs et inquiétudes qu'elle soulève. Samedi matin, je me rends à la permanence d'accueil de notre local, je me lève tôt, je ressens le besoin de rédiger un texte à apposer sur la porte de notre local pour parler de l'homme, de la société, de changement auquel La Révélation d'Arès nous appelle. Je vous l'adresse en pièces jointes.
Nous vous embrassons bien fraternellement avec sœur Christiane, et nous sommes apaisés de vous savoir à nos côtés.
Arièle et Philippe C.-C., Hautes Alpes
2022 Guerre

Réponse :
Merci, ma sœur Arièle et mon frère Philippe, pour ce commentaire et pour l'image.
Oui, c'est de nouveau la guerre. Enfant, j'entendais des vieilles personnes de quelque 85 ou 90 ans, que ma mère rencontrait parfois : M et Mme Duduyer, parler de la guerre de 1870, le siège de Paris, les fortifs, etc., guerre à laquelle M. Duduyer avait participé, jeune homme. J'entendis aussi, enfant et adolescent, ceux de mes oncles qui avaient fait la guerre de 1914-1918 raconter Verdun, la boue des tranchées, l'enfer de l'artillerie, les attaques meurtrières, mon oncle Daniel Guitton, sergent dans un régiment de zouaves, avait eu quatre capitaines qui s'étaient succédé en un mois, tués les uns après les autres ; sa croix de guerre pendait au bout d'un long ruban où étaient agrafées plusieurs palmes. Puis ce fut la défaite de 1940 et je vécus à Paris sous l'occupation allemande et sous les bombes qui tombaient sur ma banlieue usinière. Puis quand vint mon propre temps militaire, que je fis dans la Marine, je fis la guerre d'Indochine.
Alors, je dirais que la guerre faisait en quelque sorte partie de ma culture, mais s'il est une chose que j'ai, en même temps, pris en horreur, c'est bien la guerre. Je n'ai jamais cessé de réfléchir à cette plaie de l'humanité qu'est la guerre et, réfléchissant, j'ai aussi cessé de ressentir les malheurs, souffrances et blessures de la guerre avec émotivité ; j'ai cherché les ressorts profonds qui jettent des hommes les uns contre les autres.
Je fus frappé par la scène d'un film, vu au cinéma (j'en ai oublié le titre), dans lequel un ancien aviateur militaire américain du conflit Sino-Américain, infirme de guerre, est après l'armistice devenu gardien d'un cimetière de bombardiers quelque part aux USA. Un jour gris, alors qu'il déambule en claudiquant dans le triste cimetière d'avions il passe devant un bombardier B17 dont la trappe circulaire, par où l'équipage se hissait dans l'avion, est ouverte. Dans un irrésistible élan, il laisse tomber sa canne et réussit à se hisser dans l'appareil. Il gagne la poste de pilotage et s'assied. Alors, il part en rêve... Le ciel de gris devient bleu et lui est aux commandes au-dessus de l'océan Pacifique ; il entend les moteurs, il vole à 450 km/heure, il arrive sur l'objectif, il va larguer ses bombes... Il éclate en sanglots : Jamais il ne serait plus heureux qu'en ces jours de guerre. Cela me rappela l'ivresse des branle-bas de combat sur nos navires, la formidable discipline : chacun à son poste après la course dans les coursives, les ordres qui fusent, les canons qui crachent leur feu. Je compris que la guerre est quelque chose d'ensorcelant surtout quand règnent l'impavidité et la bravoure. Je compris ce jour-là ce qu'était le plus grand danger de la guerre : C'est que les hommes aiment la guerre, parce que le soldat se sent soudain, comme on disait autrefois, "en même temps le plus élevé des hommes et le plus bas des dieux", une mise entre parenthèses du mot mortel, il y a du viking prêt à entrer dans la Walhalla chez maint soldat.
La période axiale au cours de laquelle les philosophes mirent le feu à la pensée humaine et firent avancer les grands concepts n'entraîna pas une très grande accalmie de l'ardeur guerrière. Pourtant, après les seconde guerre mondiale et ses hécatombes : 26 millions de morts chez les Soviétiques, 6 millions de morts chez les Allemands, plus de 2 millions chez les Japonais, etc., on pouvait penser que le monde avait crié : "Pouce ! On ne joue plus." Mais non ! Voilà que M. Poutine lance quelque 200.000 soldats sur l'Ukraine et des milliers de chars... Ce que je pense de Poutine est dit dans ma réponse 238C34 à Claude M. En gros, les fauteurs de guerre sacralisent toutes leurs attaques, que ce "sacré" soit déiste ou seulement idéologique. On continue de donner à tous les massacres, toutes les destructions, un caractère sacro-saint. Ceux qui disent : "Plus personne ne veut faire la guerre," se trompent et doivent faire preuve de prudence. Il y a deux jours j'ai entendu à la télévision parler un jeune caporal de Chasseurs Alpins arrivé en Roumanie avec son unité (du reste, que vont-ils faire là-bas ? mystère) dire, d'une voix décidée : "Quand faut y aller, faut y aller !" J'ai dit à mon épouse : "C'est l'enfant de chœur de la messe guerrière. Mais du côté russe c'est la même chose."

03mar22 238C36 
Cher Frère Michel.
Je vous remercie d’avoir pris de votre temps pour répondre à mon commentaire [238C32] et d’en avoir référencé les citations. Car il se trouve que je ne suis nullement chrétien, ni quoi que ce soit d’autre d’ailleurs, n’étant affilié à aucune chapelle.
À la lecture des commentaires qui ont suivi le mien, je constate qu’il n’a point été pris en compte, de votre côté vous sembliez ne vous focaliser que sur un seul terme, “Dieu vomit les tièdes“, que vous avez d’ailleurs justement rectifié.
Il est évident que seul le “Témoin fidèle et vrai, le Principe de la Création de Dieu” peut vomir et constater la tiédeur, comme dit dans la Révélation 2-16 : J’ai voulu parler par d’autre en grand nombre, mais ils se sont dérobés…
Autrement, c’est les tièdes qui jugent les tièdes, les aveugles qui guident les aveugles. Or, dans La Révélation d'Arès  il est dit : Tu ne jugeras personne, ni publiquement, ni en secret (36/16).
Dieu est Amour, certes, mais il ne fait pas dans la tiédeur, tant cependant que l’être n’est pas tout Amour lui-même et ainsi aimer son prochain comme soi-même, tant qu’il n’a pas tiré la leçon de ses propres réactions et des évènements extérieurs, tant qu’il ne s’est pas dépouillé de tout (de toute vanité) pour être un vrai pénitent.
Lorsqu’il envoie des épreuves via les éléments qui se déchaînent, ce n’est pas tiède, lorsque Jésus chassait les marchands du temple, ce n’était pas tiède. Ce que vous avez vécu et La Révélation d'Arès que vous avez transmise n’étaient pas tièdes.
Chaque être, dans sa fonction et à sa mesure, est dans l’apprentissage de la Vie, via l’intelligence du cœur (de l'Adam déjà libre en lui), afin d’être conscient de ses subjectivités dans un premier temps, pour le dépassement de tout antagonisme (visions fort variées) et la "Coïncidence des Opposés" (Nicolas de Cues) et le retour ainsi au Feu de l’Amour Inextinguible.
Albert M. de Paris, Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Albert, pour ce commentaire.
Vous n'êtes "nullement chrétien," n'étant "affilié à aucune chapelle", dites-vous, mais je pense que, si vous lisez mon blog, vous êtes quand même proche des grandes leçons spirituelles du Sermon sur la Montagne. Et puis tout le monde ne lit pas Nicolas de Cues, qui, quoique prince-évêque de Brixen (Saint-Empire, aujourd'hui Bressanone en Italie) et cardinal-vicaire de Rome, où il a son tombeau, a été un de ces précurseurs des thèses de l'Infini et des mouvements de la Terre en des temps où ces idées non seulement ne couraient pas les rues, mais étaient proches de l'hérésie. Au reste, si ma mémoire est bonne, Giordano Bruno, dont j'ai parlé dans mon entrée de blog #85, le 8 septembre 2008, s'était en partie inspiré de Nicolas de Cues.

04mar22 238C37
Cher Frère Michel,
Vladimir Puttin enfantEn la voyant, j'ai eu envie de vous envoyer cette photo (ci-jointe), que j'ai tout simplement trouvée sur la page Wikipedia consacrée à l'intéressé : Vladimir Poutine, âgé de 5 ou 6 ans, avec sa maman. Je la trouve tellement plus humaine que toutes les photos que l'on peut voir actuellement de cet homme, qui comme nous tous a été un nouveau-né, un petit enfant. Sans doute un enfant particulièrement "précieux", d'ailleurs, car la page Wikipedia en question nous apprend que ses parents l'ont eu à 41 ans, après avoir eu deux enfants morts en bas âge dans les années 30, et après avoir failli mourir eux-mêmes durant la seconde guerre mondiale, l'un soldat gravement blessé au front, l'autre survivant dans Leningrad assiégée pendant deux ans et demi par l'armée allemande.
Est-ce que, comme Sting le disait déjà en 1985 dans sa chanson "Russians" (sur une musique de Prokofiev, en référence à la Guerre froide), "ce qui pourrait nous sauver, vous et moi, c'est [la question de savoir] si les Russes aussi aiment leurs enfants" ?
https://www.youtube.com/watch?v=wHylQRVN2Qs
Нет войне !
Prenez soin de vous,
Caroline B.-G. de Bretagne-Ouest

Réponse :
Нет войне ! c'est "plus de guerre !" ou "pas de guerre !"
Oui, ma sœur Caroline, comme tout le monde Vladimir Poutine a été enfant. Je n'ai encore jamais visité "la page Wikipedia consacrée à l'intéressé" et je vous remercie de me communiquer cette image. En fait, pour moi Poutine est un pur Russe, c'est tout ; il ne m'intéresse pas particulièrement. C'est sans doute pour quoi je n'ai jamais visité sa page Wikipedia.
Pour moi Poutine n'est rien, rien dans le sens où la Fédération de Russie aurait un autre président qui ferait exactement la même chose que Poutine, si le président actuel n'était pas Poutine. Certes, Poutine semble un esprit plutôt démodé, mais démodé l'est-il vraiment ? Pas sûr. Pour moi ce qui se passe en Ukraine est la démonstration, s'il fallait encore faire des démonstrations, que tout chauvinisme, toutes frontières, tous drapeaux, toute Histoire nationale érigée en catéchisme sont vraiment à bannir une fois pour toutes, parce qu'ils forment un obstacle majeur à l'amour entre les hommes que nous avons la tâche de rappeler et de propager.
La photo que vous m'adressez est celle de l'enfant Vladimir Poutine sur les genoux de sa mère, qui, je crois, s'appelait Maria Ivanovna, mais cet homme, comme tout Russe foncièrement russien a une autre mère : l'Ukraine. Il ne supporte pas d'en être séparé. Tout remonte à Vladimir 1er, prince ou roi de Kiev. En 987, l'empereur de Byzance Basile II lui demande une aide militair. Vladimir marchande ; il offre à Basile II 6.000 guerriers varègues en échange de la princesse Anna Porphyrogénète, qui est chrétienne. Vladimir l'épouse et renonce au paganisme pour devenir chrétien à son tour ; il est baptisé en 988, à la suite de quoi il impose le christianisme de rite byzantin à son peuple, à la manière brutale de Clovis : "Le baptême ou le billot !" L'adoption du christianisme dans ce qui est l'Ukraine aujourd'hui entraîna la construction de nombreux édifices sacrés couverts d'icônes. Moscou, qui n'est alors qu'une misérable bourgade dans les steppes, devient une poste militaire kièvien vers 1150 (je crois) et ne prendra la place dominante de Kiev que beaucoup plus tard. En résumé, la Russie actuelle est une fille de l'Ukraine. Au temps de Vladimir tous les slaves parlent slavon (словѣньскъ signifiant "parole") ou plutôt proto-slave, dont sont sortis plus tard l'Ukrainien, le Russe + les langues slaves : Bulgare, Serbe, etc., qui restent toutes (sauf le polonais) aujourd'hui encore plus ou moins intelligibles entre elles. On ne peut pas comprendre le bigot Poutine (eh oui ! c'est un Chrétien Orthodoxe dévot) si l'on oublie l'Histoire.
L'Église Orthodoxe, la Russie, l'Ukraine sont des institutions culturelles qui ont créé chez tous ceux qui naissent dans leur cadre des certitudes qui sont autant de guides de leurs conduites particularistes, même quand ils se font la guerre comme c'est le cas, aujourd'hui, de la Fédération de Russie et de l'Ukraine qui n'auraient jamais dû se séparer, ni même se séparer du reste des humains, mais n'anticipons pas !
Je ne dis pas que Poutine a raison d'attaquer l'Ukraine, mais je dis que cette guerre absurde est le résultat malheureux d'une séparation plus qu'anormale, bizarre. De là, évidemment, les sentiments très mitigés des troupes russes qui trouvent étrange de devoir venir à Kiev à bord de chars d'assaut au lieu d'y venir en train ou en voiture en touristes comme des Parisiens trouveraient bizarre de devoir aller en Picardie à bord de véhicules blindés et à coups de canon au lieu d'y aller en T.E.R. en dérangeant les ronds de cuir qui avaient trouvé dans l'intérêt de leurs grattages de papier que ces territoires culturels soient séparés sous des drapeaux différents.
Rien n'est plus facile que d'opposer à une réalité son contraire et on le voit bien dans toutes les différences qui font du monde des intérêts antagonistes qui tous sont contre-nature. Je ne parle pas de gouvernement mondial et d'une nation "monde", car plus la masse est grande plus sévère est la dictature qui gère l'ordre. Je parle d'une planète d'amour. Rien ne nous montre mieux la nocivité des nationalités, des frontières, des patriotismes, bref, de toutes les oppositions qui font de cette humanité un champ de concurrence ou de bataille. Rien ne nous prouve mieux qu'il faut abolir, abolir une fois pour toutes, tout ce qui sépare les hommes politiquement, religieusement, culturellement, linguistiquement. Le doute radical sur tout ce qui sépare les humains est le premier acte de libération ; c'est le nôtre. L'amour et les petites (voire toute petites) unités humaines confédérées sur la Terre entière sont les deux moteurs de ce rassemblement de l'humanité.
Marx a dit : "L'essentiel, c'est l'homme". Dieu le dit autrement : "L'essentiel c'est mon Enfant." Et nous voyons bien que, pour l'heure, l'homme ou l'Enfant est un être en devenir et que c'est à nous, premiers Pèlerins d'Arès de la Terre, qui ne cesseront de croître en nombre, qu'il revient de changer le monde (Rév d'Arès 28/7) en une Unité : Sois un dans toi (xxiv/1) ! Homme, sois unique sur Terre ! Il faut sortir le monde de la profonde corruption dans laquelle il est tombé.

04mar22 238C38 
Bonjour cher Frère Michel,
Le chevalier de la foi qui dédie sa vie à un objectif qu’il sait inatteignable de son vivant, mais qui est la plus noble des quêtes, celle de sauver les âmes passées, présentes et futures de l’humanité, et non pas seulement son âme ; qui sait que son action ne sera peut-être pas décisive car il faudra des générations de chevaliers vaillants pour que s’accomplisse le Jour de Dieu (Rév d'Arès 31/8), mais qui sait que sans chevaliers vaillants l’espoir et l’humanité seront perdus ; ce chevalier de la foi se lance dans la plus belle et la plus noble des entreprises.
Dans notre époque de perte d’influence des religions et des idéologies, où l’abusé devient prudent (Rév d'Arès 28/5) et se méfie des idéaux trompeurs, le chevalier de la foi propose la plus belle des aventures, celle de se libérer et de libérer l’humanité, dans une démarche concrète et réaliste. Mais il faut se détourner de l’illusion du faux bonheur : "Nous Pèlerins d'Arès savons que le bonheur terrestre, au sens de quiétude bonasse que donne à ce terme le monde pécheur, n'est pas ce qu'envisage La Révélation d'Arès. Elle n'envisage pas le bonheur sacré des Enfants du Père avant que le Jour ne se lève sur l'Espace infini" (228C34).
Il faut aussi se détourner de l’illusion de la vérité objective de la culture de notre époque qui se prétend par-delà la croyance et la foi et donc s’aveugle sur sa réalité et s’empêche d’accomplir son destin : "Le fond de l'énorme difficulté que nous rencontrons… repose sur le fait évident que les déterminations de ce que l'homme est d'une part et de ce qu'il croit d'autre part ne sont pas indépendantes les unes des autres. On ne peut jamais, même face à des athées ou des agnostiques, dissocier le fond de la pensée où réside toujours une foi mise en quelque chose et les déclarations qui se font sur une idéologie qui est généralement connue contrairement à la foi profonde et très souvent secrète. La religion n'est pas nécessairement un phénomène humain apparent… Être sceptique, critique, voire même ennemi de la foi, ne signifie pas qu'on ne croit à rien… Tout humain a un idéal, même celui qui le noie au fond de son verre ou celui qui affirme ne pas en avoir, et cet idéal est au minimum ce que chacun estime bon ou juge mauvais… C'est pourquoi il existe, qu'on le veuille ou non, qu'on prétende ou non la vivre, une métaphysique, serait-elle grossière. L'homme ne procède pas forcément à une évaluation ontologique de lui-même, mais il procède toujours, même vaguement, à une évaluation axiologique de la vie sur Terre en général" (228C34). Autrement dit, l’homme de notre époque est le plus souvent non pas par-delà la foi et la métaphysique dans la rationalité objective, mais le plus souvent inconsciemment déterminé, voire esclave, d’une croyance et d’une métaphysique mal pensée ; et cette inconscience est paralysante.
Pour y remédier, Kierkegaard est un exemple à méditer à plus d’un titre, car même s’il croyait à certains mythes religieux, il s’est lui-même efforcé d’être un chevalier de la foi pour guider ses frères et sœurs vers le vrai christianisme authentique. D’ailleurs dans ses dernières années, il s’est rendu compte que ses ouvrages subtils avaient peu d’influence autour de lui et il s’est lancé dans une confrontation plus directe avec les mensonges du clergé "chrétien" qui, d’après lui, empêchaient au lieu de permettre la vie chrétienne authentique, et malgré, ou plutôt sans doute à cause, du scandale des attaques de Kierkegaard contre l’Église, cette dernière a cherché à le récupérer dès son enterrement.
Contre la religion dogmatique, Kierkegaard insiste sur le fait qu’un homme ou une femme authentique ne peuvent se contenter de suivre les enseignements religieux ou philosophiques, car vivre en chrétien n'est pas obéir aux prêtres et aux dogmes, et contre la philosophie, notamment celle de Hegel, Kierkegaard insiste sur le fait que l'abstraction conceptuelle, le Système, risquent fort de n’être qu'illusion de Savoir Absolu, inaccessible aux hommes et femmes qui ne peuvent prétendre avoir les capacités de Dieu.
Kierkegaard admirait le talent de Hegel au point de dire qu'Hegel aurait mérité d'être considéré le plus grand penseur de tous les temps, si Hegel avait eu l'humilité et la lucidité de considérer sa pensée comme une expérience, une hypothèse sincère, mais faillible et incertaine, mais comme Hegel a pensé sérieusement avoir énoncé la vérité absolue, Hegel en est devenu comique selon Kierkegaard.
Non seulement l'homme n'est pas capable d'accéder au Savoir Absolu de Dieu, mais de toute façon ce qui est en jeu dans l’accomplissement d’une vie humaine réussie n'est pas une partie séparée de l'homme, sa production intellectuelle, mais sa vie et son être même, son âme, sa part vivante de Bien, et alors le "Savoir" ne peut qu'être secondaire. De plus, toute abstraction est une décision de ne considérer qu'un certain aspect de la réalité (l’aspect ou la partie abstraite ou séparée du tout), et donc tout savoir abstrait est au mieux inadéquat pour rendre compte de la réalité. Au contraire, la Parole
"N'enferme aucune construction de l'esprit au sens réaliste, matérialiste, matériel même dans l'abstrait qui, du reste, y est rare. Il ne contient rien non plus de littéraire. Sans doute parce que Jésus ne dictait pas ; il parlait et son jet de mots ne sortait pas d'un esprit de chair, mais d'une âme. Peut-être y a-t-il là l'explication de l'absence d'ordre dans cette Parole ; comme je dis parfois : "On n'y trouve tout n'importe où." La Révélation d'Arès est un discours du cœur, vivant, ni moderne ni démodé" (237C52).
Comment s’y prendre ? Comme Socrate, Kierkegaard pratique l'ironie car il souhaite libérer les hommes et les femmes, et non pas les soumettre à la fascination d'une prétendue autorité, mais au contraire les rendre capable de penser par eux-mêmes pour découvrir, par un mouvement intérieur et non une soumission extérieure, le sens  de leur existence. C’est d’ailleurs pour ne pas être une autorité que Kierkegaard publie sous de nombreux pseudonymes des points de vue divers et partiels, car ce qui compte c’est d’aider le lecteur à changer sa vie, non pas d’être reconnu comme autorité.
Pour Kierkegaard le chevalier de la foi se rend entièrement disponible à Dieu : Dis(-Moi) : "Entre !" (Rév d'Arès xxxiv/12) ; il doit renoncer aux priorités culturelles de son époque et faire un saut hors du temps dans l’éternel. Mais comme il existe dans le temps, il doit s’efforcer de répéter, reprendre sa quête chevaleresque pour s’efforcer, chaque jour, de vivre selon la Vie. On peut ici penser à Diogène, sans doute lui-même influencé par Socrate, qui disait que les vicissitudes de l’existence, même les pires comme devenir esclave malgré soi, ne sont jamais aussi graves qu’on le pense, tant qu’on a la vie et la capacité de s’améliorer et d’améliorer les autres. D’ailleurs même le conquérant Alexandre le grand, éduqué par Aristote, admirait tellement Diogène qu’il aurait voulu être comme lui.
Mais Kierkegaard insiste sur l’idée que la relation entre la vérité spirituelle éternelle et le temps est distincte de la notion de vérité chez Socrate, car pour Socrate la vérité est cachée au fond de nous, alors que pour Kierkegaard le péché nous obscurcit l’accès à l’être et à la vérité, et ainsi la vérité de la foi n’est pas question de langage mais de vie et d’être, et c’est pourquoi la Vérité, c’est que le monde doit changer (Rév d'Arès 28/7).
Mais peut-être qu’au fond Platon et Socrate exprimaient à leur manière propre une compréhension assez proche de Kierkegaard, à savoir que la vérité n’est pas une question de dogme mais de Vie, car "[l]e fait que Platon ait appliqué le terme "idées" non aux choses et pensées mais aux réalités invisibles mais réelles qu'inspirent les choses et les pensées, a conduit nombre de ses interprètes et admirateurs à concevoir sa philosophie en termes purement ou fondamentalement intellectuels. C'est d'autant plus surprenant que peu de philosophes… ont consacré plus de réflexion que Platon aux ressorts non rationnels de l'action humaine et aux ressorts non intellectuels… Le thème de l'amour, plutôt que l'Idée du Bien, ou de l'Un, ou du Beau, convient à la focalisation de l'action humaine sur la motivation et l'inspiration plutôt que sur l'analyse rationnelle des moyens et des fins ; et les techniques de la poésie, de la religion, de la rhétorique, qui trouvent leur perfection dans la dialectique et la philosophie, sont appropriées pour attirer l'attention sur la persuasion des hommes à l'action plutôt que sur l'analyse des vérités par lesquelles l'amour opère et par lesquelles il trouve son justification ultime. Abraham croyait en la réalité de Dieu quoiqu'il ne pût rien en dire ni artistiquement ni éthiquement" (238C5).
Nous devons conserver conscience que nous sommes libres et responsables de notre vie et de notre être ; devoir chaque jour, plusieurs fois par jour, de manière répétée (importance de la répétition, ou reprise, chez Kierkegaard, comme le chevalier qui ne se décourage jamais), ainsi que le dit la Parole : Ne geins pas : "Quel homme faible peut abattre une seule citadelle ?" Si tu ne perds ni ta paix ni ton courage par des pensées vaines, il ne te sera pas demandé comptes des épis restés debout malgré toi, mais de ton découragement, qui est impiété (Rév d'Arès 13/8).
Mais cela n’est pas facile, et être contraint de choisir et de déterminer ainsi sa vie et son être, sans être certain du bon choix à faire et en étant tenté de se distraire de cette vie difficile, explique pourquoi l'angoisse est si intense chez Kierkegaard. D'ailleurs Kierkegaard était d’autant plus angoissé, car convaincu non seulement que c'était sa propre éternité en enfer ou au paradis qui était en jeu, mais aussi que les fautes de son père condamnait ses enfants, y compris Kierkegaard, à ne pas vivre au-delà de l'âge de Jésus, d'où la conviction qu'il devait se dépêcher d'accomplir sa mission pour ses 33 ans.
Pour Kierkegaard, seul l'homme existe, Dieu n'existe pas, Dieu Est, (Je suis, Rév d'Arès ii/1), alors que l'homme, comme existant et pécheur souffre d'un manque d'être, et peut choisir le divertissement pour s'étourdir et oublier son manque d'être ou vivre authentiquement et s'efforcer d'accroître son être, de revenir à l’Être, au Bien et à Dieu, en devenant un preux et valeureux chevalier de la foi !
Jérôme H. de Montréal, Canada.

Réponse :
Avec quelles joie et admiration je lis et relis ce commentaire. Merci, mon frère Jérôme, de venir ici compléter mon entrée et quelques uns de mes réponses sur cette présente page, car je me dois de ne pas trop encombrer la place réservée aux textes. Vous avez notamment tout à fait raison de rappeler tout ce que Kierkegaard devait à Hegel, qu'il admirait. Le professeur de philosophie que vous êtes connaît d'ailleurs tout ça mieux que moi sûrement. Je crois me souvenir, d'ailleurs, que Kierkegaard lisait couramment l'allemand et lisait Hegel dans le texte.
Mais Kierkegaard, Hegel, qu'importe ! Ces penseurs ne peuvent que faire notre admiration par la pure sincérité de leur recherche du Fond commun de la Vie qui gît dans l'homme. Ils étaient en quête de radicalisme fondamental sur quoi repose l'être<-->Être, en quête du point de rencontre, des forces profondes de la nature humaine qu'égare son apparence animale et qui en oublie ses racines divines. C'est de notre passion pour cette même recherche que poussent nos racines... J'ai toujours peur d'aller trop vite ou trop intellectuellement, parce que je pense à ceux de nos frères et sœurs qui peut-être ont du mal à me suivre, à vous suivre, à suivre nos frères intellectivement moins ignorants (car ignorants nous le sommes encore tous, de toute façon), mais (peut-être seulement pour me rassurer) je me dis qu'ils apprennent quelque chose qui affûte (même confusément) leur métaphysique. Car de la métaphysique tout le monde en a.
Nous vivons dans un monde qui considère comme progrès le constant accroissement de la technologie et de la production et j'ai pour mission de lui enlever de l'idée que c'est là la recherche la plus digne de l'intelligence, car il faut au contraire développer l'intelligence du cœur (Rév d'Arès 32/5). Qu'importe que je ne sache pas comment changer les fusibles de mon tableau électrique si je ne comprends pas pourquoi mon voisin est méchant et que je dois pour autant l'aimer de tout mon être.

04mar22 238C39
Très aimé Prophète du Père,
Nous avons conçu et réalisé cette affiche pour la mission du 32, rue Losserand, Paris 75014. Cette affiche sera en vitrine de mi-mars à mi-juin.
Nous appelons nos frères humains à se souvenir que nous sommes Enfants de la Vie (Rév d’Arès 13/5), à prendre conscience, qu’au-delà de nos propres vies charnelles et matérielles très diverses et limitées, nous appartenons tous à une Source Unique, à une même Dimension cosmique illimitée. Nous les appelons au retour à l’Essentiel, à réaliser que la Vie, l’Un (Rév d’Arès xxiiv/1) est en chacun de nous et que, par ce seul fait, nous sommes tous frères.
L'équipe "vitrine" de Paris
https://abphotographes.com/nextcloud/index.php/s/WkQ6kBcMwo2fnRM
Béatrice B. de Paris, Île de France
Affiche Paris mars-juin 2022

Réponse :
Bravo ! J'aime beaucoup cette affiche, ma sœur Béatrice. Transmettez de ma part tous mes compliments à l'équipe "Vitrine" de Paris.

06mar22 238C40
Extrait d'un courrier postal :

Bien aimé prophète du Très Haut
Avant que vous ne mettiez en place le blog [avant 2006, donc], vous disiez fréquemment (avec mes mots) :
"Mes frères n'ont pas besoin de moi, et pourtant j'ai tant de choses à leur donner !"
Je crois que nous étions loin d'imaginer où vous alliez nous emmener.
Par cette entrée 238 "accomplir l'inaccomplissable ou le chevalier de la foi", vous nous faites quitter le monde
phénoménal, le monde des lois, des systèmes, des pouvoirs, pour rentrer dans le monde de l’Être, le monde du Sermon sur la Montagne à installer sur la planète terre.
Il est difficile de prendre de la distance par rapport à ce monde phénoménal, parce que nous sommes quand même impactés par toutes les décisions gouvernementales et maintenant par les bruits de guerre, mais j'ai bien conscience que c'est en gardant joie et paix et confiance en l'amour comme force cosmique, comme force sidérale, que nous installerons le bien qui fera, sans le combattre, reculer le Mal.
C'est dans cette dynamique que je vais dans la rue chercher des humains prêts à aller dans cette direction. Même si vous pensez nous avoir tout dit, chaque nouvelle entrée nous emmène un peu plus loin, un peu plus haut, sur le chemin de l’ascension. Quel bonheur, cher prophète, que le Père vous laisse encore parmi nous !
Je vous embrasse de toute mon affection fraternelle ainsi que sœur Christiane qui vous accompagne dans cette vie prodigieuse. Je prie avec tous les deux.
Madeleine T. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, ma sœur Madeleine, pour ce commentaire qui m'a ému.
Certains jours, la sœur Christiane me dit : "Je crois que c'est pour vous, son prophète, que le Père a créé l'Internet et donné à l'homme le moyen du blog. Vous êtes un homme isolé, qui a essayé de s'organiser pour transmettre au plus grand nombre possible de frères et de sœurs tout ce que vous aviez à enseigner (Maison des Faucons, Installation à Paris, etc.), mais vous n'y êtes jamais parvenu. Grâce à votre blog, vous pouvez transmettre votre enseignement à tous ceux qui souhaitent le recevoir." Mais j'admets qu'en commençant mon blog en février 2006, de façon hésitante et maladroite, je ne me doutais pas moi-même de la résonance qu'il aurait quelques années plus tard.
En écrivant la présente entrée 238 je pensais à Ernest Renan, ce Breton de Tréguier fils et petit-fils de marins pécheurs — vous, épouse de marin groisillon, vous aimez Renan, j'imagine —, car je crois qu'autant sinon plus que beaucoup d'autres le sujet "accomplir l'inaccomplissable" l'aurait particulièrement intéressé. Mais je me suis dispensé de le citer, le penseur qu'il était n'étant pas encore complètement rangé dans la placard de la quiétude, parce que la tempête soulevée par sa fameuse "Vie de Jésus", dans laquelle il affirmait avec justesse qu'il fallait voir Jésus non comme une Dieu, mais comme un homme — ce que nous Pèlerins d'Arès voyons bien —, n'est pas encore complètement apaisée.
Renan comprit bien la théorie de la sélection naturelle de Charles Darwin et s'y rallia, mais il ne l'appliqua jamais à l'ordre social. Il était avec raison inquiet pour l'avenir de l'humanité, avertissant que si on ne comprenait pas que l'homme n'était pas un animal mais qu'il était un être au destin transcendant, "sa mort viendrait par épuisement de la générosité des cœurs, comme celle de l'industrie viendra peut-être par épuisement du charbon." Renan ne se rallia jamais à une philosophie de la vie fondée sur la seule réussite matérielle : "J’aime mieux un yogui, j’aime mieux l'ermite Siméon le Stylite se desséchant sur sa plateforme en haut d'une colonne, qu’un industriel matérialiste qui suit toute sa vie une même pensée de fortune." Il comprenait qu'accomplir l'homme dans sa transcendance était une œuvre autrement plus difficile. "Qu'importe que mille humanités meurent ! Une humanité réussira," écrivit-il encore. Si ma mémoire est bonne, Charles Péguy écrivit aussi quelques pensées similaires.
Donc, La Révélation d'Arès ne nous apporte pas une absolue nouveauté ! Elle ne fait que reprendre, mais cette fois avec les accents du Créateurs, une perspective déjà inspirée à des hommes tout au cours de l'Histoire et depuis très longtemps. C'est d'ailleurs Charles Péguy qui disait que "Platon est indépassable" et que "sa pensée est impérissable". Mais oui, et cependant la vie telle que la voyait Platon et, un peu plus tard, la vie telle que le voyait Jésus n'ont pas encore apparu sur Terre. Mais, après tout, ce n'est pas si vieux ; à l'échelle cosmique c'était hier. Il nous faut nous y mettre et c'est ce que vous faites, ma sœur Madeleine, et je ne doute pas que vous avez encore devant vous des réussites apostoliques à venir.

06mar22 238C41 
Bien cher Frère Michel,
Voici un extrait choisi de votre entrée qu’il me plaît de mettre en évidence :
Les Enfants de la Vie ne trouveront pas la Vraie Voie en croyant :
Rendre plus juste la loi des rats !
En forçant par des règlements la société à se bonifier
En imposant une morale
En abolissant la guerre nucléaire
En corrigeant les mauvais
En rendant plus gracieux les policiers et les juges, etc.
Les Enfants de la Vie ne changeront le monde qu'en changeant eux-mêmes leurs propres vies, quel que soit leur statut social. En effectuant une révolution spirituelle dans leur propre existence, En se changeant en êtres d'amour.  On n'avancera qu'en sacralisant toute vie humaine comme image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26).
Je vous communique ci-dessous, une lettre de Vladimir  Poutine, qui ne me semble pas du tout opposé à une conciliation internationale. Source : https://nouvelledafrique.com
Voici ci-dessous la lettre de-Poutine aux citoyens du monde pour expliquer la situation :
Prenez soin de vous.
Véronique C. de Belgique

Lettre de Poutine aux citoyens du monde :
Chers citoyens du monde, je vous salue.
L’actualité internationale est riche d’événements depuis le mois d’Octobre dernier. Vous avez certainement lu, entendu, un certain nombre de choses, parfois vraies, parfois totalement galvaudées. Je comprends que l’offensive que mon pays mène actuellement sur l’Ukraine donne lieu à plusieurs interprétations. Mais je m’en vais vous éclaircir, tant soit peu, non seulement sur les motivations qui sont les miennes, mais sur la conduite des affaires du monde en général. Je serai bref, concis, donc soyez concentrés.
J’arrive au pouvoir dans un pays exsangue, abattu par l’humiliante défaite subie face à l’Occident, qui a non seulement réussi à disloquer l’empire qui existait depuis plus d’un demi-siècle, mais en plus, à intégrer les Républiques sœurs dans son camp. L’économie est par terre, les populations peinent à nouer les deux bouts, plus personne ne respecte les Russes, dont le Président est un alcoolique reconnu. La Fédération de Russie, en ce début de 21ème Siècle, est la pire manifestation de ce qu’est un non Etat.
Dès le départ, face au constat de la faiblesse militaire et économique de mon pays, je comprends la nécessité d’œuvrer en bonne harmonie avec les vainqueurs. Je demande donc l’adhésion de mon pays à la grande organisation militaire réunissant les pays d’Europe et d’Amérique, convaincu que dans la coopération et l’entente, nous pourrions ensemble créer un monde plus sûr et sans hégémonie nocive. Mais George Bush, Président des USA, me répond par la négative. La raison est très simple : son pays ne veut pas d’une alliance avec un autre pays qui pourrait à terme le concurrencer militairement.
Je comprends alors que le passé ne s’effacera pas aussi facilement que je le pensais, bien naïvement. Surtout, je constate, au fil des années, que l’Occident, avec à sa tête les USA, n’a pas l’intention de laisser le monde se conduire librement, contrairement aux promesses d’un monde libre et civilisé qu’il brandit pour les besoins de sa cause.
En réalité, derrière cette façade démocratique, se cache la volonté tacite d’imposer un système de valeurs, son système de valeurs, au reste de la planète, sans distinction de civilisation, d’histoire, de culture… Je comprends que l’Occident essaie simplement de combattre la dictature des autres (celle qui ne lui sied pas) par sa dictature à lui.
Ces constats me poussent à réagir en conséquence, car si rien n’est fait, la grande civilisation qui est celle de ma Russie, sera dissoute, reléguée dans les tiroirs de l’histoire, d’où on ne la sortira que pour enseigner aux enfants quelque chose dont ils n’auront jamais besoin dans la vie. Je décide donc de redonner aux Russes le sentiment de fierté nationale qui doit être à la base de tout projet d’émancipation, et qui manque cruellement aux pays d’Afrique notamment. Les Russes doivent de nouveau se sentir fiers d’appartenir au plus grand pays du monde !
Pour cela, renforcer les capacités militaires est indispensable, car même si nous avons hérité de l’arme nucléaire après la dislocation de l’URSS en tant que principale République, nos compétences militaires ont subi un grand coup avec la crise économique et sociale qui a failli décimer le pays. Le chantier militaire étant terminé, je me lance sur la voie de la reconstruction de l’économie, pour la rendre stable et forte. Fini les Sovkhozes, les Kolkhozes, et autres initiatives dépassées de l’époque soviétique ! Désormais, la Russie adopte l’économie de marché, elle doit vivre avec son temps, sans pour autant se faire avaler.
Sur le plan de la stratégie, bien que mon pays soit finalement entouré de potentiels ennemis, je garde une certaine sérénité quant à sa sécurité. Toutefois, je n’hésite pas à dénoncer publiquement la volonté hégémonique mondiale des USA qui, très souvent, et au mépris du droit international que beaucoup évoquent, agissent d’une manière qui ne permet pas d’entrevoir un avenir mondial apaisé.
Pourquoi sont-ils allés guerroyer en Irak, à des milliers de kilomètres de chez eux ?
Pourquoi ont-ils décidé unilatéralement, et malgré les réticences des autres partenaires, dans le cadre de l’OTAN, de défenestrer le régime Libyen, pourtant stable et important pour la stabilité de l’Afrique du Nord et du Sahel ?
Pourquoi avaient-ils besoin de diviser le Soudan ?
Quelle était la nécessité de précipiter la chute du régime syrien et de détruire ouvertement un pays qui n’avait rien demandé ?
En moins de 20 ans, les Américains et leurs suiveurs Européens ont été la cause de tellement de morts, que l’on est logiquement en droit de se demander – sauf si l’on refuse clairement de réfléchir – si la démocratie et les valeurs tant vantées devraient s’exporter dans de tels bains de sang.
Ah ! Soljenitsyne, où es-tu ? A l’Archipel du Goulag, tu aurais pu opposer l'ensauvagement civilisé du monde libre ! Je gage que notre pays n’aurait pas perdu au change.
Dans ce nouveau monde de sauvages civilisés, ma Russie, disposant de capacités militaires au point, n’a-t-elle pas son mot à dire ? Il est étonnant de constater les discours anti Russes et anti Chinois des ex puissances coloniales en Afrique, lorsque leurs anciennes colonies, devenues indépendantes, souhaitent coopérer, suivant les dispositions du Droit international qu’on oppose uniquement à ma Russie, avec cette dernière ou avec la Chine. Le rejet par l’Union Européenne du projet Chinois des nouvelles routes de la soie, devant traverser quelques pays d’Europe, est significatif de cette attitude complexe vis-à-vis de l’autre. Si l’Europe coloniale considère certaines régions comme des zones d’influence dans lesquelles les autres ne devraient pas s’insérer, pourquoi m’interdirait-on de faire pareil dans mon étranger proche ?
En 2008, face à la soudaine velléité expansionniste d’un insignifiant dirigeant d’une ex république vassale, ma Russie devait-elle rester muette et prendre sur elle ?
Face à la défenestration programmée du régime Syrien par les USA et leur éternel allié Israélien, mon pays ne se devait-il pas d’intervenir ? Si pour la Libye, nous n’avons pas été assez réactifs, pour la Syrie nous avons décidé d’agir. Qui pourrait nous le reprocher ?
Face au désordre organisé en Ukraine par les Ukrainiens eux-mêmes, incapables de s’entendre sur la ligne à donner à leur pays, divisés entre Europhiles et Russophiles, ma Russie ne se devait-elle pas d’intervenir pour tenter de mettre fin au conflit, d’autant plus que l’armée régulière avait décidé de prendre les populations russophiles pour cible, laissant ainsi planer le risque d’un génocide ?
Mais l’heure n’est pas aux jérémiades, car de l’autre côté du mur, la haine est tenace, et les vieux démons s’activent. En effet, le vieux Biden, qui par ailleurs m’a traité de tous les noms d’oiseaux, a décidé de créer un désordre artificiel sur le vieux continent. Alors que depuis 2015, régnait une relative accalmie en Ukraine, dans le conflit idéologique et militaire opposant l’Est à l’Ouest, ce monsieur s’est proposé de rajouter une couche en exhortant le dirigeant Ukrainien, un célèbre humoriste paraît-il, à se positionner vis-à-vis de ma grande Russie comme le petit Nicolas Sarkozy et ses petits copains le firent avec l’insignifiant dirigeant Géorgien. On dirait que les leçons de l’histoire ne sont pas apprises, car quiconque provoque ma Russie, subit l’ire de mes missiles.
Malgré la tenue de plusieurs rounds de négociations, rien n’y fit. Les Américains, dont la haine vis-à-vis de ma Russie n’a jamais faibli malgré la fin de la guerre froide et l’hégémonie incontestable — bien que logiquement contestée — qu’ils ont acquise sur le monde, ont décidé de ne pas écouter nos revendications légitimes et de procéder au forceps, la nouvelle provocation étant d’appuyer la demande de l’Ukraine d’intégrer l’OTAN, au nom du Droit international à géométrie variable. De ce fait, ils acceptent sans failles l’idée de positionner leur arsenal militaire à la frontière Ouest de mon pays, chose qui en 1962 à Cuba, en sens inverse, avait fait craindre une guerre nucléaire au monde, tant les Américains avaient clamé leur refus de voir l’arsenal militaire soviétique à sa frontière. Le droit international américanisé n’existait pas pour Cuba, en ces temps-là !
Pour pallier ce problème, j’ai proposé une solution toute simple, à laquelle on a déjà eu recours lors de la Guerre froide : la constitution de l’Ukraine comme Etat neutre, sur le modèle de la Finlande à l’époque. Ce qui est resté dans l’histoire comme la Finlandisation est à mon sens, une voie de sortie d’une logique implacable, au regard de l’incompréhension structurelle entre les Américains et nous.
Malheureusement, l’humoriste, qui se croit certainement sur un plateau de tournage, confondant réalité et fiction, se laisse entourlouper par les promesses fictives de soutien occidentales. Ses amis et lui refusent de comprendre le grand enjeu qui est celui de la protection de mon pays, non seulement d’un point de vue militaire, mais aussi d’un point de vue civilisationnel. Un rapide coup d’œil sur la carte géographique de l’Est de l’Europe permet de comprendre ma position : sur tout le flanc Ouest, je suis cerné de pays battant pavillon de l’OTAN, et ayant, de ce fait, adopté le mode d’organisation politico-sociétal proposé par l’Occident. Je ne suis pas bête, j’ai lu « Le long télégramme » de George Kennan, je connais bien la théorie de l’endiguement qu’il proposait déjà en 1946, et son pendant, la théorie des dominos, qui allaient devenir – et qui le sont toujours – les deux grands axes de la politique étrangère Américaine.
Suivant cette logique, l’idée occidentale est très clairement d’entourer ma Russie d’armes et d’organisations sociétales aux normes voulues par nos ennemis, afin que tôt ou tard, disparaisse notre pays, soit par la voie militaire, soit par la voie douce. Un grand remplacement du peuple et de la civilisation Russes est donc à craindre !
C’est face à tout ceci, buté à la mauvaise foi de ceux qui veulent faire disparaître notre identité, annihiler la nation d’Oleg le Sage, la descendance de Vladimir le grand, ignorer l’apport d’Anne de Kiev, réfuter l’héritage de Vladimir Illitch, que j’ai décidé, en toute conscience des risques que cela représente, d’agir et non de subir. Peuples du monde entier, comprenez ma position, elle est très simple, et je pense que si chacun de vous réussit à faire la projection dans le contexte de son propre pays, vous comprendrez qu’il n’y avait pas d’autre alternative, dans les mêmes conditions de dialogue de sourds, que ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine. C’est ça ou prendre le risque d’avoir tout près de moi une coalition armée étrangère ouvertement hostile à mon peuple, à son histoire, à sa civilisation, dans le pays qui est et restera le berceau de la Russie, et qui a bénéficié du meilleur en termes de coopération militaire du temps de l’URSS. Pour la survie de ma Russie, je ne peux pas me permettre d’avoir un aussi grand territoire totalement acquis à la cause occidentale, à partir duquel toute sorte d’attaque pourrait survenir à n’importe quel moment.
Nonobstant cette impérieuse question sécuritaire, je n’ai pas l’intention d’occuper l’Ukraine. C’est un trop vaste territoire, avec une population ouvertement et majoritairement pro Occident, il nous reviendrait trop cher en temps, énergie et argent, de nous lancer dans une aventure colonisatrice. Je souhaite que des pourparlers soient menés avec des dirigeants Ukrainiens conscients de l’importance géopolitique de ce pays, et du rôle qui est le sien dans la configuration actuelle de la stabilité et de la sécurité en Europe, et non avec des pseudo dirigeants acculturés, sans stratégie politique autre que d’être à la solde des Américains.
Dans l’intérêt de ma Russie, et des populations Ukrainiennes, il est important qu’un dialogue franc et sincère se tienne dans les plus brefs délais, avec, je le répète, un gouvernement Ukrainien responsable ! Dans le cas contraire, l’autre solution serait alors la partition de l’Ukraine, et la reconnaissance internationale des républiques du Dombass qui elles sont peuplées d’Ukrainiens préférant l’attachement aux valeurs de la grande Russie à l’assimilation occidentale.
Dans cette guerre idéologique, chers peuples du monde, vous devez comprendre que si les USA sont prêts à tout pour s’imposer partout, ma Russie est prête à tout pour refuser l’assimilation, l’importation d’un danger civilisationnel majeur dans son étranger proche. Ce sera donc malheureusement, suivant la doctrine Américaine de l’ensauvagement du monde civilisé, à qui aura les meilleures armes et la meilleure stratégie globale, si la raison, outre Atlantique, ne l’emporte pas sur les émotions.
La balle est dans leur camp. Aux Américains de donner à notre monde une chance pour la paix.
Vladimir Vladimirovitch Poutine
Source: Agora24 Agency

Réponse :
Merci, ma sœur Véronique, pour ce commentaire.
Pour ma part, et pour diverses raisons que je ne vais pas développer ici, je ne crois pas du tout que cette lettre ait été écrite par Vladimir Poutine, mais je l'affiche, puisqu'elle vient de vous qui semblez lui accordez du prix. Libre à ceux qui veulent y croire d'y croire. En attendant, l'armée de la Fédération de Russie tue, détruit, conquiert l'Ukraine. Personne d'autre que Vladimir Poutine n'est responsable des malheurs qui se répandent en ce moment dans ce pays. Une barbarie en complète contradiction avec ce que dit cette lettre.
L'Ukraine vit le drame d'Antigone.

06mar22 238C42  
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Envoyé par Anonyme

Réponse :
Merci, Anonyme, pour cette vidéo : une intervew de Jean-Pierre Le Goff, sociologue, qui me paraît très proche de ce je pense moi-même de Vladimir Poutine. C'est, à mon avis, un document très intéressant.
Jean-Pierre Le Goff a été autrefois maoïste comme j'ai été moi-même communiste et nous avons noté, lui comme moi dans ce monde communiste, la place du mensonge comme outil conversationnel à utiliser sans trop de scrupule dans les débats politiques et diplomatiques, place que Poutine semble par moments perpétuer avec un mélange, au reste maladroit, de rourie mêlée d'une sorte de vocation de la tragédie historique. C'est un personnage pas vraiment cynique, mais d'un grande complexité psychologique pour qui, c'est le moins qu'on puisse dire, le mal et le bien ne sont pas ce que nous Pèlerins d'Arès appelons mal et bien.

07mar22 238C43 
Les enfants yéménites déchiquetés par les bombes, tout le monde s'en fout...
Des yéménites assassinés par l'armée de l'Arabie saoudite, avec des armes fournies par la France... On a franchement pas honte...
David B. du Limousin

Réponse :
Non, mon frère David, tout le monde ne s'en fout pas. Nous Pèlerins d'Arès nous ne nous foutons pas des guerres et des malheurs qu'elles répandent, où qu'elles aient lieu, au Yémen ou ailleurs, car il y a dans le monde de très nombreux conflits armés. Sur cette carte du monde les parties en rouge couvrent des lieux, actuellement en 2022, où l'on cohabite très difficilement, où l'on se hait, où l'on se tue, où l'on se détruit, à divers niveaux. L'affaire d'Ukraine retient particulièrement notre attention, parce qu'elle a lieu à notre proximité, mais elle n'est pas la seule, loin de là sur la Terre.
Guerres dans le monde en 2022Rainer Maria Rilke, bien que poète autrichien, avait été secrétaire d'Auguste Rodin, sculpteur qui donnait vie à la pierre. Rilke écrivit les vers sibyllins que voici dans "Le Torse Archaïque d'Apollon", des vers qui m'ont paru quand je les découvris vers 1985 un appel prémonitoire à La Révélation d'Arès, un appel à l'humanité entière, comme il y en a eu tant les siècles durant, à l'humanité partout menacée par le péché, point d'origine de la folie meurtrière humaine, où qu'elle s'enflamme et pour quelque raison que ce soit :
"Et la pierre sinon, raccourcie, déformée, serait soumise sous le linteau transparent des épaules
et ne scintillerait comme fourrure fauve
ni ne déborderait de toutes ses limites comme une étoile,
car il n’y a pas d'endroit qui ne te voie.
Tu dois changer ta vie."
C’est une image poétique de l’Un relié à tout ("il n’y a pas d'endroit qui ne te voie") qui est en même temps l’Infini, l’Illimité — "la pierre qui déborde de toutes ses limites comme une étoile." L'image de Rilke est ici celle du passage de la philosophie de l’être à la philosophie de l’Un, cause d'un changement du monde. On trouve partout dans le monde, pourvu qu'on cherche un peu, des hommes et des femmes inquiets pour le sort de toute l'humanité, car vous avez raison au delà même de nous Français, qui vendons des armes à l'Arabie Saoudite, c'est dans toute l'humanité sans exception qu'ici et là, hier, aujourd'hui, demain, s'allument des bisbilles qui deviennent des mouvements meurtriers et destructeurs qu'on appelle conflit, guerre, révolution, rebellion, règlements de compte, etc.
Nous avons besoin du cœur humain attendri par l'amour comme ambassadeur sur Terre de l'Amour du Créateur. Oui, parce qu'aussi "honteux" puissent être les uns et les autres de ce qu'ils arment les belligérants — l'approbation à elle seule est un armement autant que les canons et les bombes — nous devons aimer tout le monde.
Je déplore que Poutine ait engagé contre l'Ukraine cette guerre folle, guerre d'autant plus absurde et énigmatique que je ne vois pas quel intérêt il aura de "posséder" un pays qu'il aura détruit — preuve que l'humain, Poutine compris, aime la guerre, cette folie —, mais Poutine est mon frère humain que je dois aimer. Oh, certes, l'amour ne s'active pas lui-même ; il faut le vouloir — pour que nous fassions Ta Volonté (Rév d'Arès 12/4) —, et l'amour que j'ai pour Poutine est évangélique, il n'est pas sympathie ; il est mon frère humain, un frère visiblement malade, il n'est pas mon ami. L'amour est le décodeur et transmetteur du pardon, de la paix, de la liberté, de l'intelligence du cœur, de la générosité. C'est l'amour le métal dont sera faite la clef du Jour de Dieu (31/8). L'amour n'est pas une simple discipline morale ; c'est un outil capable de changer le monde (28/7) et, par voie de conséquence, l'Univers.
L'intelligence
du cœur manque dans le monde, c'est évident, mais à voir agir le chef d'une nation aussi vaste que la Russie, on peut dire que l'intelligence intellectuelle manque encore davantage. Elle manque partout, tragiquement. Le sens de la perfection a totalement déserté ce monde ; et l'on comprend qu'il soit tellement difficile pour l'homme abruti par son rationalisme d'accepter l'existence du Parfait, du Père, de la Vie, de l'Éternel, du Très-Haut, du Créateur, d'Allah, de Brahma, etc., l'existence seule du Parfait dont nous découlons sans même entrer dans les idées qu'on peut s'en faire. Le péché a posé des lunettes noires devant nos yeux, obturé nos oreilles, a gonflé notre moi d'orgueil comme d'air une vessie de porc.
Nous sommes enchantés par nos progrès techniques sans même voir qu'ils nous ont, en fait, totalement désenchantés de la seule chose qui compte : l'amour. J'ai vu ce matin, à la télévision, les foules ukrainiennes dans les gares ou sur les routes, les femmes au regard grave ou en larmes, serrant les mains de leurs enfants, tristes et inquiètes de laisser en arrière leurs époux qui vont faire un baroud d'honneur avant de succomber, d'être mutilés ou d'être prisonniers... Où est l'enchantement du téléphone, du train rapide sur ses rails, de la voiture, de la route lisse comme un billard, etc. quand le malheur a jeté l'humain dans l'angoisse ? Qu'est-ce que signifie sur une tel arrière-plan la piteuse "générosité" d'un ennemi bardé de chars d'assauts et d'avions de bombardement qui accorde brièvement  "un couloir humanitaire" ? Quelle lugubre pitrerie nous joue Monsieur Vladimir Vladimirovitch Poutine, homme visiblement grossier et limité ? Il ne se rend même pas compte lui-même de ce qu'il fait et l'on ne peut que penser à Jésus souffrant sur la croix et murmurant : Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font (Luc 23/34).
Mon frère David, vous êtes un apôtre à Limoges où notre mission a besoin de frères et sœurs intelligents (Rév d'Arès 32/5) du cœur, et je sais que vous êtes aussi un homme intelligent intellectuellement. Comprenez que le style comique, moqueur ou amer que vous aimez utiliser dans les nombreux eMails que vous m'adressez n'est pas une méchante chose en soi, mais qu'il entretient chez celui qui l'utilise un nuage qui étouffe sa pénétration spirituelle. Je comprends que cela vous permette d'évacuer par moment votre ressentiment face aux évènements, mais c'est une couverture qui étouffe aussi le cri de Lumière que vous devez lancer au monde. Vous devez changer votre vie (30/11) dans ce domaine aussi en adoptant un ton plus réfléchi, il me semble. Le Père a besoin de vous, j'ai besoin de vous, la mission de Limoges a besoin de vous, vous êtes encore jeune et cette mission aura beoin de vous plus tard pour se perpétuer.
Vous pouvez être un homme digne et réfléchi ; soyez-le ! Merci du fond du cœur, mon frère David. Je vous embrasse. Embrassez pour moi vos chers parents, Monique et Camille !

07mar22 238C44
Cher frère aîné,
Comme vous nous l’avez enseigné, la guerre est d’abord une guerre de propagande et les premières armes sont celles de l’intox. Raison pour laquelle je m’efforce de me tenir à distance du déferlement actuel des propagandes, d’où qu’elles viennent. Et je dis bien d’où qu’elles viennent.
Certes, Poutine ment et manipule. Mais est-il le seul ? La propagande de l’OTAN — relayée par les media européens — est-elle moins manipulatrice que celle du Kremlin ? Les contres-vérités ne manquent pas du côté de l’Europe et des États-Unis. Vous semblez, pour votre part, accorder davantage de crédit à la version "Ouest" de ce conflit qu’à sa version "Est". Cela m’interpelle.
Je suis particulièrement dérouté et interrogatif lorsque vous écrivez à notre sœur Véronique (06mar22 238C41) "Personne d'autre que Vladimir Poutine n'est responsable des malheurs qui se répandent en ce moment dans ce pays."
Si l’on s’en tient à l’invasion actuelle de l’Ukraine. C’est un fait que Vladimir Poutine a donné l’ordre à l’armée russe d’agresser l’Ukraine et qu’il est donc le premier responsable de ce fait.
Mais vous semblez faire abstraction de toute la genèse de cette guerre, qui est le prolongement de celle de 2014 (dite "Guerre du Dombass"), jamais résolue. Vous semblez également faire abstraction du contexte issu de la chute de l’URSS. J'ignore si Vladimir Poutine est  "paranoïaque" comme l'affirme notre président Macron, mais lorsque l’on regarde la carte du déploiement des bases de l’OTAN en Europe depuis 1991 — et la quantité incroyable de missiles pointés vers la Russie —, on comprend qu’il puisse l’être.
Dire que "Personne d'autre que Vladimir Poutine n'est responsable des malheurs qui se répandent en ce moment dans ce pays" ne renvient-il pas à dire qu’Hitler fut le seul responsable de la deuxième guerre mondial, en faisant fi de l’attitude des vainqueurs de la première guerre mondiale, du contenu du traité de Versailles  et des mesures qui s’en suivirent pour l’Allemagne, nourrissant le nationalisme revanchard et la logique de vengeance (27/9) qui fit le lit du nazisme?
Je trouve pour ma part que le bloc occidental se conduit assez mal avec la Russie depuis la fin de l’URSS et que, pour le moins, les responsabilités sont largement partagées.
Comprenez moi bien frère Michel, je ne me sens aucunement pro-Poutine. Je l’aime évangéliquement comme tout frère humain, mais rien ne me porte à vouloir justifier sa décision d’envahir l’Ukraine.
Toute guerre est monstrueuse et effrayante, et pas seulement celle d'Ukraine- et qui semble préoccuper davantage parce qu’elle est à nos portes – mais tous les conflits qui ensanglantent actuellement le monde et qui ne sont pas moins horribles que la guerre d’Ukraine.
Je souffre avec tout ceux et celles qui souffrent sous les bombes, sur la route de leur exile forcé, écrasés de peurs et de privations. D’où qu’ils soient, médiatisés ou pas.
"Toute guerre est un péché absolu" comme vous l’écrivez dans votre article "Guerre" de 1990 ("Et ce que tu auras écrit" Le Pèlerin d’Arès 1990) que j’ai relu récemment. Et il n’y a pas d’autre moyen de se libérer de la guerre que celui consistant à se libérer du péché. Sous cette angle, la guerre d’Ukraine n’a pas plus d’importance que n’importe qu’elle autre guerre.
Je comprendrais donc que vous ne répondiez pas à mon commentaire qui n’est pas de fond.
Thierry M de la Drôme des collines.

Réponse :
Qu'importent les bonnes raisons qui me feraient agresser quelqu'un, quelque groupe humain ou quelque pays qui ne m'agresse pas physiquement en tuant sa population, démolissant ses villes et ses installations, en le jetant dans la terreur et la détresse. Il n'y a pas de bonnes raisons au meurtre, à la destruction sauvage, au malheur et à la douleur qu'on cause. Oui, la guerre, comme je l'ai dit, est "un péché absolu" et la Russie, en tout cas le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine commet actuellement un péché absolu.
Si quelqu'un me crie : "J'encule ta mère" (juron arabe assez fréquent) et si je lui fiche mon poing dans la figure, lui cassant le nez, c'est moi qui ai totalement tort de frapper. Pour moi il n'y a pas d'excuse à la violence, même s'il y a une explication.
La raison de l'attaque russe sur l'Ukraine ? Je ne fais pas de politique, mais elle me paraît très simple et fondée sur deux causes qui se combinent :
1. L'attachement sacré qu'un Russe très pieux a pour la terre d'Ukraine, mère de la Russie (les tsars de Russie ont été longtemps couronnés et sacrés à Kiev),
2. La peur, non la peur que l'Ukraine s'allie de l'Organisation du  Traité de l'Atlantique Nord, mais la peur que l'Ukraine ne soit pas un rempart efficace contre cette Organisation.
Oui, pour moi Poutine a peur. Sa peur n'est pas vraiment déraisonnable, mais en aucune cas elle ne justifie ce que cet homme inflige actuellement à l'Ukraine. Il a peur de quoi ? De l'Occident en général et de l'O.T.AN. en particulier. Il ne faut pas oublier que la Russie européenne est petite et la Russie asiatique immense ! La Russie s'est toujours senti plus orientale ou asiatique qu'occidentale. Pour l'heure l'O.T.A.N. va jusqu'à la Pologne, donc jusqu'à la frontière polono-ukrainienne.
Or, depuis plusieurs années les Ukrainiens dans leur grande majorité sont plus attirés par l'Europe que par l'Asie : l'Europe est plus démocratique, plus techniquement évoluée, plus riche, moins rustre, ses lois sont moins rigides, bref, l'Europe est plus plaisante à fréquenter que la Russie. Depuis plus de vingt ans la Russie voit de moins en moins d'Ukrainiens travailler ou venir en vacances chez elle et de plus en plus d'Ukrainiens partir en vacances ou travailler à l'Ouest. L'attraction de la France, de l'Espagne, de l'Italie, de l'Allemagne, de la Grande Bretagne, etc. est très forte chez les Ukrainiens. De ce fait, l'Ukraine très très copine avec l'Occident a considéré comme de plus en plus inutile d'entretenir une armée capable de résister à l'O.T.A.N ; là est le gros point d'inquiétude de Vladimir Poutine.
Poutine se dit depuis des années, et il ne s'en est jamais caché, son souci de voir cet état tampon qu'est l'Ukraine entre O.T.A.N. et Russie se ramollir, se désarmer (les Ukrainiens ont même rendu à la Russie toutes les bombes atomiques qu'ils avaient détenues au temps de l'U.R.S.S.), bref, n'avoir aucun besoin de former un avant-poste militaire solide contre l'O.T.A.N. L'Ukraine aurait-elle dû s'inquiéter de l'O.T.A.N. à sa frontière, du reste ? Non, elle n'avait aucune raison d'inquiétude. Mais tel n'est pas l'avis de Poutine, un peu paranoïaque quand même, qui se dit que si l'O.T.A.N. l'attaquait, l'armée de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord traverserait l'Ukraine comme du beurre et se trouverait aux frontières de la Russie en deux jours. Poutine s'est dit : "Autant que j'aille moi-même jusqu'à la frontière polono-ukrainienne pour former un avant-poste militaire solide." À mon avis, Poutine veut purement et simplement annexer l'Ukraine pour cette raison. Poutine se fiche de démolir plus ou moins l'Ukraine dont il n'a besoin que comme glacis, non comme région slave prospère, car l'Ukraine est un beau pays où il fait bon vivre. L'Ukraine n'a pas attaqué la Russie ; la Russie n'avait aucune raison de saccager ce pays et d'en chasser les habitants et si l'Ukraine a en son sein quelques néonazis (il y en a partout) c'est l'affaire des Ukrainiens, pas celle des Russes. Volodymyr Zelensky est juif, semble-t-il... Un juif néonazi ? Ça ne tient pas debout.
Je résume, Poutine veut tout à la fois recoller l'Ukraine à la Russie en raison de leur Histoire qui a tant de points communs mais surtout faire de l'Ukraine un avant-poste militaire solide contre l'O.T.A.N. Selon toute apparence, ce que pensent les Ukrainiens modernes de ce double projet indiffère complètement Vladimir Poutine. Je pense que le président Zélensky aurait proposé à Poutine d'organiser un référendum en Ukraine pour savoir ce que désirent les Ukrainiens, mais Poutine savait que les Ukrainiens auraient choisi l'indépendance et les échanges avec l'Europe Occidentale. Je ne crois pas une seconde que Poutine pensait que l'armée russe serait accueillie à bras ouverts, comme certains pensent ; c'est pourquoi il a tout de suite envoyé une énorme armada de chars T72, T80 et T90 et de lance-engins et 200.000 soldats.
Reste quand même à savoir si l'Armée, l'Aviation et la Marine Russe dans leur ensemble se sentent assez zélées pour aller jusqu'au bout. Les temps ont quand même changé depuis la seconde guerre mondiale.

08mar22 238C45
Je pense que vous avez une vision un peu trop atlantiste de la situation. Laquelle est-elle juste et sage face à Poutine  et aux belligérants ukrainiens qui ne sont pas non plus des enfants de cœur ? Quand j'entends les déclarations de Bernard Henry Levy ou Bruno Lemaire enflammé contre Poutine. Ou quand le journal Marianne trouve cela bien que des nazis ukrainiens interviennent dans cette guerre.
Vous avez par exemple dans le Dombass des familles russophones qui vivent das des caves depuis huit ans. terrées comme des rats, puisque le conflit armé dure depuis 2014.
En Europe on est censé être plus sourcilleux concernant la liberté d'expression, puisqu'on donne des leçons à la terre entière, mais le pouvoir en Europe par l'intermédiare de Madame Von der Leyen très démocratiquement interdit la diffusion de RT France en Europe. Franchement ce média est pourtant loin d'etre un moulin à propagande pro-russe. Quand je compare RT à BFMTV ou France Info en plein covidisme...
Qui manipule qui ? J'aimerais savoir à qui profite le crime quand l'Occident livre des armes de moyenne portée par cargaisons de dizaines de tonnes en les larguant au tout venant sur le territoire ukrainien ? Qui se servira de ses armes dans un mois, un an ou dans les années à venir ?
On peut tout aussi bien voir les espiègleries sempiternelles des pouvoirs financiers, industriels qui n'ont pas de frontières revendiquées, mais simplement de gros intérets à faire fructifier sur les ruines  et  pour cette raison ont intérêt à alimenter des foyers de guerre en Ukraine aujourd'hui comme hier en Irak en Lybie, en Syrie ou au Yémen ou n'importe ou sur la planète ? Quand à Zelenski, acteur, a t-il pour le peuple qu'il représente tant d'amour et de compassion que cela ?
Je vous conseille d'écouter ces deux intervenants spécialistes de la Russie et de l'Ukraine dans le domaine militaire et stratégique et qui livre une analyse totalement inverse de celles des médias occidentaux. (Xavier Moreau et Erwan Castel) voir en bas de commentaire. Histoire de compléter votre point de vue !
Et puis sans parler du pétrole et du gaz russe dont l’Europe est dépendante, les Américains pourront nous vendre le leur à tarif beaucoup plus élevé. Toute cette situation est absurde et suicidaire de part et d'autres, car franchement le nouvel ordre mondial que l'élite bien pensante mondialiste ou multi patriotique nous prépare avec du crédit social à la chinoise, le QR codage des individus et le communisme d'état sans frontières ou "vous ne serez plus propriétaire de rien, mais vous serez heureux" comme nous le déclare Mr Schwab tout cela avec un transhumanisme comme religion scientiste: Que du bonheur !
C'est bizarre l'Ukraine a dans les médias chassé la propagande covidienne aussi soudainement que le vent les nuages. Mais ce doit être un relan de complotisme qui me le suggère.
Amicalement
https://odysee.com/@H%C3%A9ra:c/XavierMoreau:d
https://odysee.com/@H%C3%A9ra:c/ERWANCASTEL:c
https://odysee.com/@Re-information2.0:2/CivilsEnOtage:a
Jean-Claude D. du Rhône

Réponse :
Mon frère Denis, je me suis fait un devoir, après avoir lu votre commentaire, d'ouvrir le site Odysée dont vous me recommandez l'écoute : https://odysee.com/@H%C3%A9ra:c/XavierMoreau:d. En effet, je ne connaissais ni Odysée ni Xavier Moreau et je me suis mis à son écoute, intéressé et sans aucun apriorisme.
Je suis arrivé au moment où M. Moreau dit que la Russie vient libérer l'Ukraine et non l'envahir, ce que j'ai trouvé un peu bizarre étant donné le sens des événements, mais bon ! Puis, plus loin, j'ai entendu M. Moreau dire avec une assurance déconcertante que les Ukrainiens feraient bien de "parler le russe, langue de leurs ancêtres, au lieu du sabir ukrainien qui leur a été imposé..." Là — pardonnez-moi ! — j'ai arrêté la vidéo et marmonné : "Mais qu'est-ce que raconte cet homme ?" Mon frère Denis, j'ai été, quand j'étais dans l'Église Orthodoxe sous une obédience russe et c'est là un sujet que je connais quand même un peu. Le développement historique des langues slaves est complexe et, de ce fait, pas toujours très bien connu, et tous les linguistes slavistes ne sont pas tous d'accord entre eux ; je ne suis pas un expert dans ce domaine et je ne vais pas m'étendre là-dessus. Ce que je peux dire simplement ici, c'est ce que j'ai appris des moines, ecclésiastiques et fidèles russes, à savoir que c'est l'Ukrainien la langue-mère du russe plutôt que l'inverse. L'ukrainien est une langue plus ancienne que le russe (par exemple, la déclinaison des mots en ukrainien comprend treize cas, signe d'archaïsme, alors qu'elle n'en comprend plus que six en russe). Bref, pour moi M. Moreau commet une erreur ou défend avec une chaleur enthousiaste écervelée ses amis russes. J'ai cessé de l'écouter.
Si la vision que j'ai des motivations de M. Vladimir Poutine est, comme vous dites, "un peu trop atlantiste," alors c'est que je suis "un peu trop atlantiste." Est-il mauvais d'être atlantiste ? Si c'est mauvais, j'en suis désolé ; c'est que je suis un mauvais homme. J'ai mes défauts ; je vous en demande pardon. Vous savez, frère Denis, je ne fais pas de politique, mais je vis dans un monde dont j'essaie de comprendre le fonctionnement. Suis-je un coloriste si telle couleur me fait un effet que ne me fait pas une autre couleur ? Non. J'ai seulement ma sensibilité personnelle aux couleurs.
Comme tout le monde je désapprouve complètement les misères que les autorités ukrainiennes ont fait subir aux Ukrainiens russophones du Donbass. Je n'ai jamais compris pourquoi le gouvernement ukrainiens n'avait pas abandonné à la Russie la région des séparatistes russophones. Il faut dire que c'est un bassin houiller d'importance économique.
Toujours est-il que, quelles qu'en soient les raisons, il m'est impossible de croire que les Russes tuent des Ukrainiens et bombardent leurs maison et leurs sites industriels pour les "libérer", comme dit M. Moreau. "Zelenski, acteur, a t-il pour le peuple qu'il représente tant d'amour et de compassion que cela ?" Je n'en sais rien et je n'ai jamais dit ou écrit ça. Je pense quand même que c'est le président élu de l'Ukraine (élu par 73 % de voix quand même !) et qu'il essaie de faire bonne figure. Pardonnez-moi si je me trompe encore. Vous aimeriez "savoir à qui profite le crime quand l'Occident livre des armes de moyenne portée par cargaisons de dizaines de tonnes en les larguant au tout venant sur le territoire ukrainien ? Qui se servira de ces armes dans un mois, un an ou dans les années à venir ?" Je ne suis pas au courant de ça. Je penserais plutôt que les avions européens occidentaux évitent le plus possible de survoler, même les nuits sans lune, le territoire ukrainien pour y parachuter des " dizaines de tonnes d'armes de moyenns portée" afin de ne pas envenimer la situation. Il me semble sans parti pris, simplement parce que c'est ce que je crois voir, qu'il ne fait aucun doute que l'Occident abandonne l'Ukraine à son sort et qu'elle a raison d'éviter le déclenchement d'une nouvelle guerre mondiale, mais qu'il est néanmoins bien triste de laisser l'Ukraine ainsi sombrer et sa population vivre un exode tragique, qui me rappelle l'exode tragique que j'ai vécu avec mes parents et ma sœur Cécile en 1940.
Tant qu'il y aura des hommes... pécheurs ! Je suis pécheur moi aussi et vous avez bien raison de me le faire sentir. Je vous en demande encore une fois pardon.

09mar22 238C46
Bien cher frère Michel, prophète de la Vie,
Chaque jour nous partageons les souffrances de nos frères humains, spécialement celles de nos frères Ukrainiens en ce moment. Espérons que cela ne durera pas trop longtemps pour eux, les pauvres.
Nous allons en subir les conséquences économiques :"Va falloir être forts" écriviez-vous en 2006 (entrée 21). La seule solution est la paix, l'amour : nous avons encore tant à faire pour inciter nos frères humains à nous rejoindre.
Avec patience et persévérance, nous arriverons à laisser la trace pour les prochaines générations.
Jean-Louis, qui vous m'a donné ce nouveau poème pour vous, se joint à moi pour vous embrasser bien affectueusement aves soeur Christiane.
Chantal C. d'Aquitaine
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Changer de vie

Je crois à ma Vie,
Toute petite soit-elle
Car je suis Son Image
Et je Lui ressemble
Grâce à Son Mystère.
Petit à petit mes pas
Effacent les frontières
Et j’enterre mon fiel
Sous l’aube arc-en-ciel
Bénie de Sa Sainteté.

Oh ! Je ne brûle pas (Rév d’Arès xxviii/24)
Comme Son Envoyé !
Oh ! Rien de tout cela
Mais je tiens sa tunique
Comme la robe de Mère
Pour éviter de me perdre
Car ici tout est si facile
De se croire tout puissant
Et sauter l’étape de l’Enfant.

Je marche sur le bruit
Et les jours sur l’Eau
Malmenée de mots en maux,
De ricochets en ricochets.
Je ne vois que têtes basses
Prises d’un puissant virtuel.
Où sont les géants d’avant
Qui à  hauteur des cimes
Cueillaient les Belles fleurs
Pour leurs têtes couronnées ?

Je suis sur mon sentier
Mais heureux d’être
Une chrysalide patiente
Imaginale mue d’Être,
C’est ce que je veux
Dans Sa Sainte Lumière.
Jean-Louis Alexandre C., d’Aquitaine

Réponse :
Merci, sœur Chantal, pour votre bref commentaire, et frère Jean-Louis pour votre beau poème.
Quand actuellement je pense, la nuit, le jour, aux misères que Vladimir Poutine fait vivre aux Ukrainiens, je ne peux que repenser aux "Poèmes Tragiques" de Leconte de l'Isle, que d'une certaine façon vous me rappelez, mon frère Jean-Louis  :
Mes frères égorgés, rougissant nos vallons
De leurs membres liés aux crins des étalons,
Et leurs crânes pendus à l'arçon des Suèves ?
Moi-même, un chef m'a prise, et j'ai, durant six ans,
Sous sa tente de peaux nettoyé sa chaussure.
Vois ! n'ai-je point gardé l'immonde flétrissure
Du fouet de l'esclavage et des liens cuisants ? (extrait de "La mort de Sigurd")
Nous quittons une période de longue paix pour une tragédie : Le maître des Russes, qui vraisemblablement ne croit pas en la démocratie et qui se comporte comme un tsar aussi bigot et terrible qu'Ivan IV, j'en ai peur, replonge son coin de la Terre dans une période obscure et tragique. Je ne mets pas en doute la sincérité de Poutine ; je mets en doute sa lucidité. Peu de traces nous apparaissent déjà des conséquences terribles de ce qui se passe, mais tôt ou tard nous en mesurerons les conséquences. Pour moi ce qu'il y a de plus cruel ici, c'est que l'humanité recule. Qu'importe qui a tort et qui a raison ; tuer et détruire c'est reculer et notamment reculer spirituellement, parce que même si nous sommes faillibles, fragiles et mortels à cause du péché, ce que nous faisons durer dans la paix et l'amour sur cette Terre est une préannonce, une effort d'espoir que les temps d'éternité sont quand même accessibles si nous rétablissons peu à peu l'amour comme règle de vie humaine. Conserver la vie et le bonheur ici-bas, même si ce n'est que tant bien que mal, même si ce n'est que pour quelques décennies, est prémices du Jour (Rév d'Arès 31/8) après lequel la vie humaine retrouvera la Vie Éternelle ; c'est un acte de foi policée triomphant de la foi rustique.
Nous revoilà dans les pires secousses du politique. Nous devons en appelant à l'amour, serait-ce qu'un peu d'amour seulement au début, viser à une dynamique sociale, vraiment civilisatrice, qui vient de sombrer dans l'agressivité guerrière et meurtrière. La paix est le seul ciment avec lequel on peut construire. Je me réjouis que cet avis soit partagé par une majorité d'humains sur Terre actuellement. Poutine doit avoir des approbateurs — il y en a toujours — mais on remarque qu'ils sont très peu nombreux. L'émotion de la majorité des humains face à ce qui se passe en Ukraine est tout à l'honneur de l'humanité et j'espère qu'elle réveille l'émotion de tous ceux qui ne voient même plus tous les conflits armés sur Terre actuellement (voir la carte qui accompagne ma réponse à notre frère David B. du Limousin).
Approchée dans ces circonstances, notre action missionnaire apparaît comme un moment privilégié dans l'action difficile qu'est la changement du monde. Notre apostolat vient d'une lente maturation que la Parole du Père s'efforce de provoquer depuis des siècles dans l'humanité ; nous voyons mieux que jamais que ce n'est pas ce qu'il croit, mais c'est ce qu'il fait qui fait progresser l'homme. Alleluia !

09mar22 238C47
Bien aimé frère aîné, prophète de l’effort d’aimer, de l’effort de réfléchir, de faire la paix, de pardonner,
Je vous rejoins totalement dans votre explication du contexte de guerre en ce moment dans l’est de l’Europe. En tout cas, rien, ni les enjeux économiques, stratégiques, culturels, ne justifie ces violences et les souffrances qu’endurent les peuples. Tout mérite que ces frères slaves reviennent au dialogue, au delà des siècles qui les ont divisés. Oui, ils ont bien tous les moyens de se parler sur la base de leurs langues slaves, tout au moins tous ceux concernés impliqués directement dans ce conflit.
En 238C37 vous dites à propos du polonais qu’il se distingue un peu des autres langues slaves pour l’intelligibilité, c’est un fait lié aux apports précoces du latin, mais aussi d’autres langues environnantes (prussien, russe, et même français au 18e siècle), mais c’est bien une langue slave où, comme vous le dites, le mot "slave" d’origine signifie "la parole" : Słowo = mot, Słowo honoru = parole d’honneur, Słownik = dictionnaire.
Dans la même réponse vous dites que pour Dieu "l’essentiel c’est mon Enfant ", cela me fait penser à ce qu’écrivait Albert Camus dans "Une lettre à un ami allemand" en 1944 : " Il n’y a pas d’autres raisons que l’homme et c’est celui-ci qu’il faut sauver si l’on veut sauver l’idée qu’on se fait de la vie."
Il nous manque une présence missionnaire, pour faire entendre aux parties prenantes, y compris aux dirigeants, l’appel des prophètes.

Je vous pose une petite question :
Vous répondez en 238C18 à Denis K : "Jésus est mort pour nous sauver", ne serait-il pas plus nuancé de dire "Jésus est mort en voulant nous sauver" ?

Votre réponse 238C22 m’a inspiré ce message à des chrétiens avec qui je suis en relation, eux mêmes inspirés par l’encyclique "Laudato si" du pape François en 2015. J’ai mis entre "guillemets" ce que je reprends dans leurs échanges : Le "vrai christianisme vécu", c’est s’efforcer à tous moments d’aimer, de pardonner, de faire la paix, de libérer l'intelligence spirituelle de tous préjugés, c’est l’accomplissement comme jamais depuis deux millénaires au plan social du Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7), un héroïsme enseigné mais non advenu.
La mission d’un "vrai chrétien" ne vise pas comme but ultime la seule justice matérielle sur Terre. Elle vise, au fond, autre chose : le Jour de Dieu, la résurrection, le bonheur perpétuel, l'achèvement de la Création, une vraie transcendance où "l’écologie" est effectivement "intégrale", c’est-à-dire spirituelle autant que matérielle, où le changement de l’homme vise au retour à sa Nature unie à celle du Créateur, à son retour à la Source :  l’image et ressemblance de la Vie (Genèse 1/26)."
Comme, en attendant, il nous faut tous mourir un jour ou l’autre, que personne n’en réchappe, la mort n’est donc pas le pire malheur de l’humain et l’on peut dire, notamment, que les morts des guerres vivent plus heureux dans les étoiles que dans l’enfer guerrier.
Ce qu’on redoute dans la guerre, ce ne sont pas les morts humains, c'est la mort de l'amour !
Je vous cite pour finir : Prier c'est se remémorer qu'il faut changer la vie (30/11) et le monde (28/7) par l'amour.
Je prie avec vous, je vous embrasse de tout cœur par la pensée, ainsi que votre chère épouse,
Bernard L. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, mon frère Bernard, pour ce très beau commentaire.
Vous me demandez pourquoi je réponds à Denis K. en 238C18 : "Jésus est mort pour nous sauver", et pourquoi je n'aurais pas plutôt dit : "Jésus est mort en voulant nous sauver" ? Mais pour une raison très simple. Jésus n'a pas "voulu nous sauver" par la croix, parce qu'il n'et pas allé à Jérusalem parce qu'il a voulu y mourir, mais il y est simplement allé pour fêter la Pâque en bon Juif qu'il était. Son arrestation, son jugement expéditif et son exécution étaient certes un risque qu'il pouvait toujours courir en dehors de la Galilée et il n'était pas sans ignorer ce risque, mais il n'a pas "voulu" cette fin tragique. Il l'a subie. La subissant, il a lancé sans le vouloir un mouvement de foi et de pensée qui sauvera l'humanité au-delà de la judaïcité qu'il avait visée pour sa part, puisqu'étant un prophète, un homme quoi ! il n'avait qu'un horizon pratique limité.

09mar22 238C48
Bien aimé frère Michel en l'amour de tout le prochain,
Accomplir l'inaccomplissable, image et ressemblance de Dieu.
L'homme a été créé Image et Ressemblance de Dieu (Genèse Chapitre 1 versets 26 et 27).
La Révélation d'Arès éclaire et donne une définition concrète et précise de l'image et ressemblance de Dieu.
Elles (Mes Plaies) ne guériront pas si l'homme ne se guérit pas." (Veillée 30 verset 4).
Quand guériront-ils Mes Plaies, en entrant en pénitence ? (Veillée 33 verset 13).
Tout est expliqué dans ces versets.
Je vous embrasse bien fraternellement et chaleureusement, frère Michel ainsi que sœur Christiane
Dominique C. de Nice, Alpes Maritimes

Réponse :
Vos commentaires sont rares, mon frère Dominique de Nice ; je n'en apprécie que mieux celui-ci ! Merci.
Vous citez La Révélation d'Arès (30/4) : Mes Plaies ne guériront pas si l'homme ne se guérit pas. Moi-même je suis sans cesse en train de me reprendre, de m'interdire de penser comme un homme de France et de mon temps. Il me faut tuer au fond de moi ce péché qu'est le sursaut instinctif de l'humain que je suis, quand je me sens bouillir intérieurement face aux souffrances des Ukrainiens et me dis : "Il faut voler au secours de ces frères humains qu'on massacre et chasse de leurs maisons." Alors, je me sens non plus comme le chevalier de la foi de Kierkegaard, mais comme le chevalier sur son destrier et l'épée à la main. Il me faut me reprendre et je repense aux lignes fameuses de la "Vita beati Romualdi" (vie de Romuald de Ravenne) de Pierre Damien : "Une grande tristesse pénétra son âme après qu'il fut chassé du monastère qu'il avait lui-même construit et il allait se promettre de ne plus penser au salut des autres, quand il se ravisa. Une crainte envahit son âme ; il se dit qu'il s'anéantirait s'il ne pensait qu'à son propre salut."
Je me ravise moi aussi ; je me promets de ne plus causer de plaies à la Vie, de ne plus travailler qu'au salut de tous.

09mar22 238C49
Bonjour,
Je pense qu'il faut faire attention aux niveaux des différentes informations comme je vois que l'on parle du conflit Russie/Ukraine.
En effet, il se peut que l'on manque d'informations sur certains aspects.
Premièrement, j'ai entendu dire que l'Ukraine bombardait depuis 2014 son propre peuple (Russophones russophiles) engendrant environ 15.000 morts.
Deuxièmement, j'ai entendu dire que l'OTAN avait engendré déjà des millions de morts :
Environ 14.500 en Libye, 165.000 en Afghanistan, 224.000 en Syrie et 1.200.000 en Irak, en plus de ne pas respecté l'accord/le traité de Minsk. C'est dommage de ne pas accueillir ces personnes en plus des Ukrainiens, pays dont nous avons engendré la destruction.
Troisièmement, que environ 15.000 personnes par jour en moyenne meurent de faim. C'est dommage de ne pas régler cette affaire.
Pour moi l'Europe et les USA, qui ont sûrement gagné le concours de qui engendre le plus de guerre dans le monde (ou de mort avec les différentes industries), ne sont malheureusement pas très crédible.
Quatrièmement, le peuple russe à sûrement fortement influencé le peuple Ukrainien à l'image de l'Angleterre et de l’Irlande, en plus des différentes informations que j'ai déjà lu ici.
Pour moi la Russie n'est pas très crédible non plus (et l'Ukraine pas davantage).
Par contre ce que je trouve bête c'est de prendre parti pour un camp où l'autre (politique) car pour moi cela n’entraîne que la division et en plus on n'aura jamais les informations complètes, vu les poutres qu'il y a dans nos yeux [Luc 6/41].
Les Européens sont pour moi, en partie, aussi fous que les Russes, de par leur passivité, le contrôle de l'information et des médias (en plus de la surveillance de masse, le formatage "politico-socialement et culturellement" correct, les attaques ad hominem, l'assassinat social, etc...), la "liberté" est seulement fictive.
Ce n'est pas parce-que du caca ferme c'est mieux que du caca mou que c'est plus comestible, si je puis m'exprimer ainsi.
J'ai l'impression que le but actuel des médias est de remonter les personnes contre les Russes pour faire accepté la guerre (contre les Russes) aux Européens et je n'aime pas forcément ça.
En effet, j'ai vu que certaines images d'anciens conflits ou des scènes de film on été utilisé dans les médias pour parler de ce conflit. Si c'est vrai c'est problématique.
Dans tous les cas je suis las de tout ces enfantillages, comme par hasard c'est juste quand des informations rétrospective intéressante sur les problèmes politique de la crise COVID se révèle au grand jour, c'est quand même bien étrange.
Jusqu'où iront-il pour garder les gens dans la peur pour manipuler les peureux ?
Je trouve que ces crises sont des accélérateurs de consciences mais bon, c'est mentalement fatiguant de côtoyer autant d'enfantillage. Je me demande comment vous faites pour pas devenir fou au bout de plus de 50 ans... Nous sommes tellement fous et il y a de quoi.
Rester mentalement debout n'est pas si simple que ça, si seulement j'étais con (et heureux) comme une table, ça réglerai peut être le problème, ça bloquerai moins le cœur.
Gaëtan G. de Bretagne-Ouest

Réponse :
Votre commentaire, mon frère Gaëtan, me fait beaucoup réfléchir. Nous avons tous tendance, par habitudes culturelles, à prendre parti, à nous sentir d'un côté de la guerre plutôt que d'un autre, mais quand on y regarde de près, il n'est pas d'humains qui vaillent plus que les autres humains. Selon les circonstances nous avons tous l'air bon ou nous avons tous l'air mauvais. Dès qu'on voit la violence comme une fatalité, on est inévitablement tantôt la victime, tantôt l'agresseur, tout à tour. L'Histoire n'est qu'une suite de défaites et de victoires.
C'est la violence, les armes et tout ce qui peut faire mal qu'il faut éradiquer. La seule gloire qui mérite qu'on en parle, si tant est que la gloire terrestre soit quelque chose de convoitable, c'est d'être pacifique, d'aimer, de pardonner. Il n'y aura jamais de renouveau spirituel sans paix totale. En quoi devons-nous changer le monde (Rév d'Arès 28/7) ? En une réalité eschatologique, un monde des fins dernières de bonheur, d'amour et de paix, un monde dont aura disparu à jamais la vengeance sans fin (27/9).
C'est seulement sur un tel monde que se lèvera le Jour du Père (Rév d'Arès 31/8).
Alors, qu'importe que la Russie ait tort ou que l'OTAN ait tort ; toute l'humanité a tort d'être ce qu'elle est, toute l'humanité doit changer. Notre mouvement spirituel place l'élan du cœur au centre de la relation à la Vie. Notre foi est positive, toujours positive, jamais négative.
C'est un domaine dans lequel notre conversion n'est jamais achevée, parce que trop proches encore des principes de torts et de raison qu'il faudrait soi-disant absolument maîtriser. Il n'y a ni tort ni raison ; il n'y a que l'absolue nécessité de l'amour.

10mar22 238C50
En regardant "Les victoires de la musique 🎶"  hier soir sur l’A3, en écoutant Renaud Capuçon jouer à merveille sur son violon 🎻 ces mélodies qui enchantent nos cœurs 💕, j’ai pensé à toi Andréa, jeune violoniste venu avec son oncle, premier violoniste de l’orchestre de la philharmonie de Lviv. Andréa avait vingt ans en l’année 2000. Il jouait dans l’Orchestre de la philharmonie de Kiev. Nous l’avons hébergé et il nous enchantait à l’entendre s’entraîner chaque jour pendant cinq heures.
Nous pensons à ces frères et sœurs musiciens venu de Lviv dans un vieux car,en hiver ❄️ où ils avaient dû franchir non sans mal la frontière montagneuse qui leur permettaient d’accéder à la Roumanie pour ensuite prendre le chemin de la France et de nos Hautes Alpes. Par trois fois,nous les avons vu arriver au pied de notre théâtre, descendre, aller se préparer pour nous enchanter de leur magnifique musique 🎶 tirée de grands compositeurs Ukrainiens.
Peuple simple et souriant que nous avons hébergé dans nos maisons 🏘 durant les journées de leurs prestations musicales 🎵
Bel Orchestre de la philharmonie de Lviv.
Qu’es-tu devenue Ludmina, qui était étonnée que l’art et la musique ne fassent pas partie des cours donnés aux enfants de nos écoles primaires françaises, et toi Veronika qui parlait si bien notre langue française.
Qu’es-tu devenu, Andréa, jeune musicien qui jouait à merveille de ton violon 🎻
L’hymne National de l’Ukraine a résonné hier soir dans dans nos cœurs lors de l’ouverture de cette soirée musicale 🎶 donnée depuis Nice.
Nos cœurs étaient dans la tristesse 😢, car ce peuple qui aspirait à une certaine liberté voit le ciel s’assombrir face à l’invasion militaire voulue d’un homme de pouvoir qui fait couler le sang de ses frères et sœurs.
Toute guerre est une horreur 😱 Elle est contraire à l’amour.
Puisse notre mission n’en être pas trop affectée, car nous sentons notre peuple inquiet face à l’envahisseur de l’Ukraine.
La Vie Spirituelle dynamique et permanente du Bien en soi et dans la société dont la base reste l’esprit insurgeant de l’exode et le Sermon sur la Montagne est chaque jour réanimé dans nos cœurs (Matthieu 5 à 7).
Puisse notre pénitence et notre mission, frère Michel, prophète de la Vie, rayonner et couvrir notre humanité d’amour.
Puisse tous ces conflits de guerre dus aux pouvoirs existants disparaître un jour à tout jamais 💫 de notre planète 🌎 la Terre ✨
Je vous embrasse bien fraternellement ainsi que soeur Christiane 🌸🌼
Patricia C. des Hautes-Alpes
Orchestre de Lviv

Réponse :
Merci, ma sœur Patricia, pour ce commentaire. Votre image est floue, c'est dommage, mais réduite en dimension elle devient à peu près regardable.
Vous avez comme moi été frappée par l'effet que fait sur toutes personnes traversant un village de France ce qu'on appelle le monument aux morts. Il y en a absolument partout. Tous les villages de France, ou presque, ont eu leurs victimes de la guerre 1914-1918. Et pourtant, que reste-t-il des cris de rage, de douleur, des gémissements, du tintamarre des armes, des bombardements de cette tuerie ? Une stèle de pierre sur laquelle sont gravés des noms avec au-dessus un soldat de bronze à jamais figé et silencieux. Que reste-t-il en effet des joies, des rires, des plaintes, des clameurs, des geignements des hommes ? Rien que quelque chose de froid, de muet et d'inerte. Où seront partis les échos de la guerre Russo-Ukrainienne, quand elle se terminera ? Car elle se terminera. On n'est sensible à la vie que quand il y a vie. Après, c'est l'âpre silence des souvenirs, quand les hommes se demandent : Pourquoi s'est-on tué ici et là à telle ou telle époque ? Car la vie, la vraie, n'est pas faite de manuscrits, de livres, d'images, de portées musicales ; elle est faite de frissons, de peurs, de courage qui n'est que de la peur surmontée, de râles de plaisir ou de souffrance ; la vraie vie et ses joies ou horreurs ne snt faites que de brefs moments. Ce qui est passé devient impénétrable à tous ceux qui l'évoquent. Au fond, ce qui empêche les hommes d'évoluer, c'est le temps ; le temps est le plus affreux écrin des événements humains ; c'est le plus grand empêcheur de prise de conscience. Nos vies sont trop courtes pour ne pas recommencer les erreurs du passé ; ce sont toujours nos enfants et petits enfants qui recommencent les erreurs... et les horreurs des aînés. Socrate, le sage, avait été hoplite dans sa jeunesse, c'est-à-dire soldat d'une unité militaire athénienne d'élite, pendant la guerre du Péloponèse. Combien de guerres la Grèce fit-elle encore par la suite quand les horreurs des guerres précédentes furent et furent très vite oubliées ? Même le plus pieux des puissants ordonne des horreurs... Louis le Pieux (mort en 840), réputé pour sa piété et sa sagesse, ne fait-il pas crever les yeux de son propre neveu, le roi des Lombards Bernard d'Italie, tout simplement parce qu'il a bravé son autorité ? Poutine aussi est un homme pieux qui pourtant n'hésite pas à massacrer les Ukrainiens.
Père, donne-nous la force d'être des hommes d'amour !

10mar22 238C51
Cher frère aîné,
Je ne veux pas encombrer votre blog — qui n’est pas un forum — avec un deuxième commentaire. Je veux seulement pour vous remercier du fond du cœur.
Je veux vous remercier pour votre réponse à mon commentaire (07mar22 238C44 ), réponse développée qui m’a éclairée et que je fais mienne. Je vous remercie également pour vos réponses aux commentaires de mes frères Jean-Claude et Jean-Hubert, d'une grande clarté.
Même si mon opinion personnelle est différente de la vôtre sur la question du néo-nazisme ukrainien (certes il y a des Néo-Nazis partout mais ce n’est pas partout qu’ils sont officiellement incorporés à l’armée régulière), je me rend compte que ce type de fait, comme d’autres, est discutable et interprétable sans fin. Jamais, je crois, je n’ai autant ressenti la relativité et la fragilité des opinions. Une opinion n’est finalement qu’un point de vue. Plus le point de vue est localisé et étroit et plus il est relatif et fragile. Il faudrait pouvoir incorporer une multitude de points de vue pour en augmenter la pertinence… et être pleinement lucide concernant les biais du regard, les réminiscences psychologiques et culturelles qui parasitent l’œil, etc. Tâche impossible. C’est pourquoi, de plus en plus, je me détache des mes propres opinions sans (trop de ) difficultés et davantage que cela ; je me détache du besoin d’avoir une opinion, une idée sur ceci ou cela, du besoin de raisonner et d’aborder tel ou tel situation par la tête… surtout quant elle est chaude (Rév d'Arès xLiii/15). Comme vous l’écrivez à notre sœur Chantal, "nous voyons mieux que jamais que ce n'est pas ce qu'il croit, mais c'est ce qu'il fait qui fait progresser l'homme."
Je m’en remet donc à votre regard avec confiance, parce que le Père vous fait confiance — Mon Œil se ferme sur Mikal (Rév d'Arès xLii/23) —. Parce que qu’Il vous éclaire de l’intérieur, parce que votre pénitence poussée loin vous éclaire de l’intérieur — À cela je rajoute votre expérience d’homme qui a connu la guerre, ce qui n’est pas mon cas.
Gratitude ! Merci du fond de l’âme pour ce que j’apprends de vous, jour après jour. Pas seulement de votre regard sur tel ou tel fait ou événement, mais sur votre façon de regarder, sur votre façon de discerner : Ton œil a le Feu (Rév d'Arès xiv/13), ton œil voit dans la nuit (xxxviii/4), tu vas haut, bonne pensée (xxxviii/2, xxxvii/9).
Vous n’êtes pas pour moi occasion de chute (Matthieu 11/6). Je ne bute pas contre Mikal (Rév d'Arès xxxiii/14).
Thierry M. de la Drôme des collines

Réponse :
Merci, mon frère Thierry, de me faire confiance. N'étant qu'un homme, je ne suis pas parfait, mais je fais tout mon possible pour rester aussi proche que possible de l'idéal social, fondé sur l'amour, que le Père nous propose depuis que des prophètes parlent en Son Nom à toute l'humanité. Quand, parfois aspiré vers les bas par mon ascendant culturel, je m'éloigne un peu de cet idéal, je me reprends et je retrouve le niveau de bien que La Révélation d'Arès m'impose d'atteindre. Vous faites la même chose, mon frère Thierry, et c'est très bien.

10mar22 238C52
Vous nous avez enseigné : Quand on aime son prochain on évite de le mettre en colère. Ainsi des frères et sœurs (238C41, 238C44, 248C48) cherchent-ils à comprendre ce qui a fâché Poutine et sa clique sans cautionner ni prendre parti.
J'ai moi-même écouté et lu quelques spécialistes (Asselineau, Chauprade sur Livrenoir, réseau Voltaire) qui parlent de ce glacis que Moscou à toujours souhaité établir. Si je comprends bien, depuis 1991, Moscou a placé une ligne rouge et au fil du temps la défend de plus en plus strictement et maintenant de façon très violente avec une placidite déconcertante. J'ai parcouru la traduction du discours de Poutine sur Facebook. C'est de la même teneur que le propos en 238C41 en beaucoup plus long. Un conseil de défense Russe a été diffusé : même arguments, mêmes justificatifs. Une interview du ministre des affaires étrangères russe par des journalistes européens :  même discours froid et placide. C'est la barbarie civilisée de personnes qui ont entre leurs mains un pouvoir et des moyens meurtriers considérables. Et la peur dont vous parlez en 238C44 n'arrange rien.
Les pouvoirs, quels qu'ils soient, n'ont de cesse de fabriquer des armes toujours plus performantes et destructrices, ont toujours de "bonnes justifications" pour faire la guerre mais au final c'est nous, simples citoyens, qui pleurons qui notre mari, qui notre femme, qui nos enfants...
Nous savons tout cela et pourtant...
Ces crises successives (Covid, Ukraine) nous atteignent. Que se passerait-il si nos médias nous parlaient tous les jours des conflits partout sur la planète. La carte que vous affichez est terrible. Je regarde, on dénombre une soixantaine de conflits dans le monde. Il y a quelques années j'ai regardé aussi cela, il n'y en avait qu'une cinquantaine.
Nous sommes loin de votre entrée sur "l'accomplissement de l'inacomplissable" mais pas tant que cela vu l'ampleur du mal. Mais aussi dans un premier temps occupons-nous du mal que nous faisons nous-mêmes. Soyons tels les chevalier de la foi de Kierkegaard. Un jour dans je ne sais dans combien de générations on abolira les frontières et on démantelera les armes nucléaires. En mission je croise beaucoup de gens qui n'ont foi ni en eux ni en l'être humain mais au fil des générations de mission et de pénitence perceptible nous redonnerons à l'homme confiance en lui et en sa capacité d'aimer même son ennemi qui au fil du temps disparaîtra.
Avec mon épouse je vous embrasse ainsi que sœur Christiane. Nous prions avec vous.
Éric J. d'Île de France

Réponse :
Beau commentaire, mon frère Éric, que j'ai lu avec émotion et plaisir. Merci du fond du cœur.
La Révélation d'Arès, Voix du Père, de la Vie, de l'Éternel, de la Source de tout, nous demande à nous Pèlerins d'Arès de poser en ce monde les bases d'une métaphysique de l'affectivité qui retisse en un nouveau et immortel tissu tous les fils de l'amour, de la vie, de l'espérance, de la sempertinalité — ce mot, je pense, n'existe pas ; je l'engendre —. Nous devons pressentir, faire vivre, adapter, car les contradictions ne manquent pas, l'univers infini de la Vie, dont nous humains, étoiles, poussières sommes les miroirs dans le cosmos. Nous sommes l'Un — Sois un dans toi ! (Rév d'Arès xxiv/1) —, tout ce qui existe est déjà en chacun de nous. Nous vivons donc dans une perspective de construction spirituelle de Tout, dans une perspective d'achèvement de la Création que notre péché a stoppée. Ce que la Parole d'Arès appelle changement est en fait achèvement. C'est une mission submergeante en cela qu'elle nous dépasse, que nous nous en sentons incapables, et pourtant...
Nous fabriquons par la pratique du Bien nos âmes ; l'âme devient l'être vrai ! La polone, c'est toujours l'âme, ou l'hâ, mais à la dimension infinie.
Nous ne sommes pas les seuls à œuvrer à la constructon d'un monde d'amour ; il y a — Dieu merci — des croyants ou incroyants qui eux aussi œuvrent à la construction d'un monde d'amour, mais je pense que c'est à nous, Pèlerins d'Arès, que la Vie demande d'élaborer le modèle. C'est pour cela que la Parole nous demande d'être des héros (Rév d'Arès xxxv/4-12). Il y a eu les "pères du désert" ; nous serons les pères et mères de l'âme. Il existe un très ancien texte, appelé "l'Histoire Lausiaque" attribué à Pallade de Galatie, rédigé vers l'an 420, qui raconte les premiers temps du monachisme chrétien en Égypte, et qui cite un très vieil ermite du désert d'Égypte, à qui l'on demande comment il peut supporter l'étouffante chaleur du désert, et qui répond : "Le désert me tue ? Je le tue !" Eh bien, moi-même qui, atteignant ma quatre-vingt-treizième année, ai parfois quelques difficultés à faire un certain nombre de choses, je murmure : "Ai-je du mal à faire ceci ou cela ? Je tue ce mal !"  C'est pourquoi il m'arrive de dire : "Quand on devient vieux, on peut à peu près faire tout ce qu'on faisait jeune, sauf que c'est beaucoup plus difficile. Voilà !" Comment pourrait-il me venir à l'idée que je prend ma retraite de faiseur de Bien ? Vous allez, j'en suis sûr,faire comme moi, Marielle et vous Éric !
Nous sommes créés à l'image et à la ressemblance de Dieu (Genèse 1/26-27), et de ce fait, nous éprouvons dans nos vies d'humains pécheurs un manque permanent, le besoin irrésistible d'être reliés à une source, une ascendance. De là nos patronymes, nos cartes d'identité, nos passeports, et de père en grand-père, en arrière-grand-père, etc. nous cherchons la Source ; c'est évidemment la Vie. C'est pourquoi tout s'arrête à la Vie ; pensant à la Vie originelle nous trouvons le repos de l'âme. Nous retrouvons l'Eau, l'Eau Sainte, dont nous venons !

10mar22 238C53
Un reportage d’Anne-Laure Bonnel réalisé sur la situation fratricide dans le Donbass en Ukraine début 2015 : https://www.youtube.com/watch?v=wJH4Y8ZTrBo
Elle est interviewée par Bercoff sur Sud Radio, il y a deux jours :
https://www.youtube.com/watch?v=8L_9-GS7ZCM
Je n’ai rien à ajouter que l’absolue nécessité de l’amour (Votre réponse au commentaire 238C49).
Louis-Marie J. de Belgique

Réponse :
Merci, mon frère Louis-Marie, pour ce commentaire.
Je n'ignore rien de la situation au Donbass. Je n'ai jamais dit que le peuple ukrainiens était un peuple de petits saints. Quand l'Ukraine devint une nouvelle fois indépendante en 1991 — elle avait été indépendante du IXe au XIIe siècle, puis de 1917 à 1922) avec la dislocation de l'URSS, tout le monde sait que cette dislocation s'est faite à la va-comme-je-te-pousse, dans une pagaille-monstre. Je me suis alors étonné que le Donbass, qui a toujours été de culture dominante russe, fît partie de l'Ukraine et je me souviens avoir dit à mon épouse que les choses n'en resteraient sûrement pas là. Cette région a pour nom russe Донецкий каменноугольный бассейн, c'est-à-dire "bassin houiller du Donets", et on y parle russe, mais c'est évidemment une région économique et culturelle importante de l'Ukraine à laquelle elle était rattachée en temps de l'URSS. Le Donbass se divise en deux provinces, appelées oblasts : l'oblast de Donetsk et l'oblast de Louhansk, voisines de l’oblast de Rostov en Russie. Après le départ du président ukrainien Ianoukovytch en 2014, le Donbass a été le lieu d'un conflit armé inévitable entre les séparatistes russophones. Je n'ai jamais très bien compris pourquoi l'Ukraine n'avait pas organisé dans cette région un référendum pour savoir si une majorité de Donbassiens voulaient retourner à la Russie dans laquelle ils vivaient depuis 1770. On ne connaît pas, en effet, la proportion d'habitants de ces oblasts qui veulent redevenir russes. Mais, de toute façon, le violence qu'y a exercé l'armée ukrainienne était inacceptable.
Ceci dit, on est quand même loin de la disproportion gigantesque donnée par M. Vladimir Poutine à la guerre qui a actuellement lieu sur tout le territoire ukrainien.
Il y a, de toute façon, "absolue nécessité de l’amour", comme vous dites, mon frère Louis-Marie. La violence est toujours à bannir.

10mar22 238C54 
Frère Michel, bonjour,
Je me demande si l'Ukraine n'aurait pas mieux fait de se laisser avaler par l'ogre Russe et de l'intérieur influencer le cours de l'histoire vers plus de liberté. La Russie actuelle compte 145 millions d'habitants peut-être que la moitié ou plus sont contre la politique de monsieur Poutine, ajouter à cela 45 millions d'ukrainiens animés par un esprit démocratique, dont on déduit les russophones. Cela ferait une majorité contre la politique menée par monsieur Poutine.
L'Ukraine se laissant absorber par la Russie, une sorte de cheval de Troie slave, cela aurait permis d'éviter tous ces malheurs. Avaler un pays aussi vaste et nombreux demande une force idéologique de digestion que la Russie n'a pas, d'autant plus que les ukrainiens, habitués à une certaine démocratie me paraissent on ne peut plus coriace.
De tout ce que j'ai pu lire et écouter, je n'ai pas entendu une seule proposition dans ce sens, laquelle est peut-être naïve ou même bête, le face à face belliqueux selon les commentateurs était inévitable.
Le président Zelensky que tout le monde occidental porte aux nues me paraît on ne peut plus dangereux.Il est prêt pour sauver son pays à prendre le risque d'une troisième guerre mondiale, qui plus est atomique, laquelle anéantirait le monde mais certainement en premier lieu l'Ukraine, ce qui me paraît pas très futé.
Pour finir, on nous informe tout le long de l'année d'un futur cataclysme dont l'origine serait écologique, je ne vois rien dans les causes de ce conflit d'écologique ! Par contre, les conséquences seront entre autres écologiques.
Je n'ai jamais entendu dire que les guerres ont des conséquences pour la planète et la vie qui s'y trouve. Ce qui donne raison à La Révélation d'Arès et à votre enseignement, Frère Michel, le problème est un problème d'entente entre les hommes et la pénitence, ré-évaluation et amélioration permanentes de sa spiritualité en est sa solution.
Merci de votre attention.
Denis M. de l'Aude

Réponse :
Vous avez tout à fait raison, mon frère Denis ; l'intelligence intellectuelle dictait aux Ukrainiens de laisser entrer sur son territoire l'armée russe envoyée par Poutine pour l'envahir, pour ensuite entamer des pourparlers et une procédure portant sur le respect de la liberté des Ukrainiens. Mais je pense que cette éventualité n'a pas pu être réalisée, parce qu'avant même de faire passer la frontière par ses chars M. Vladimir Pourine avait déclaré haut et fort, d'une façon qui m'a personnellement choqué, que le président Volodimyr Zelensjy et son gouvernement n'étaient que des fantoches néo-nazis et qu'il les éliminerait et les remplacerait sans délai. Les Ukrainiens ont trouvé, non sans raison, cette prétention de M. Poutine inacceptable. Les Ukrainiens avaient élu Zélensky avec 73% de leurs voix et ils aiment et respectent leur président, cela paraît évident. C'est cette déclaration de M. Poutine dont le discours, c'est le moins qu'on puisse dire, est celui d'un tranche-montagne va-t-en-guerre, qui a empêché l'Ukraine de "se laisser avaler par l'ogre Russe" pour ensuite "de l'intérieur influencer le cours de l'histoire vers plus de liberté."
Je ne vois pas en quoi M. Zélensky est "dangereux" ; pour moi il est dans le rôle qu'il a reçu électoralement... On est démocratique ou on ne l'est pas.
Vous dites : "On nous informe tout le long de l'année d'un futur cataclysme dont l'origine serait écologique, je ne vois rien dans les causes de ce conflit d'écologique ! Par contre, les conséquences seront entre autres écologiques." J'avoue ne pas très bien saisir ce que vous voulez dire ici exactement.

10mar22 238C55 
Précisions et réponses à mon précédent commentaire que vous avez commenté en 238C45:
Si je me réfère à la référence dont vous faites mention dans la vidéo de Xavier Moreau et dont je vous ai donné l’url (https://odysee.com/@H%C3%A9ra:c/XavierMoreau:d ) concernant son propos sur le sabir Ukrainien cela démarre à un peu plus d’une minute du début de la vidéo. Non seulement son assertion se doit d’être replacé dans le contexte des russes vivant aujourd’hui et depuis plusieurs décennies sur le sol ukrainien et non à la langue historique de l’Ukraine originelle dont Xavier Moreau ne met pas en doute ou en cause l’origine dans son interview. Il se place du point de vue des Russes de notre époque ayant migré sur le sol ukrainien et vivant actuellement dans ce pays.
On pourrait aussi parler de l’Ukraine en tant qu’entité politique autonome crée au moment de l’époque bolchévique. Ce qui n’enlève en rien votre propos faisant référence à la primauté historique de l’existence de l’Ukraine par rapport à la création de la nation russe. Mais disons que les perspectives sont doubles et peuvent amener à une confusion. Qu’une explication à plusieurs étages se doit donc d’être  évoqué. Je trouve tout de même  que vous allez un peu vite en besogne, c’est dommage de ne pas aller plus loin. Vous avez peu de temps certes. Vous ne faites pas référence non plus à l’autre vidéo d’Erwan Castel, lesquelles vidéos je précise au passage ne furent cité que comme contre poids à la doxa médiatique type BFM ou Le Figaro et comme éclairage sur la situation russo ukrainienne dont les sources et reflexions sont autant subjectivées et idéologiquement orienté que probablement celles des 2 auteurs que je cite. Bref ! Pour ce qui concerne  Mr Zelenski je ne doute pas que son poids électoral joue en sa faveur mais quand on voit sa campagne politique dans laquelle il se met en scène en canardant des russes, et en les éliminant, pardonnez-moi mais le ton est donné sur le personnage. Donc comme bonne figure comme vous dites on doit pouvoir faire mieux !
J’aurai aussi dû vous donner la référence de l’interview de Sud Radio d’Anne Laure Bonnel, journaliste française  qui vit au Dombass, qui au fond résume la situation :
 Rien ne justifie la guerre ! la guerre quelle qu’elle soit est une horreur !
https://www.youtube.com/watch?v=vxceVo7zyc4
Vous posez la question : « Est-il mauvais d'être atlantiste ? », bien sur que non, mais l’objectivité, dans la représentation que je me fais d’une indépendance réaliste, enfin disons que le devoir d’un frère est de regarder tous les aspects d’un problème. Pour ma part le non-alignement et non isolement sur le plan politique préconisé par le général de Gaulle pour la France et l’Europe était une approche sage. L’indépendance est à rechercher. L’Europe n’en a probablement plus les moyens ni économiquement ni militairement ce qui l’a contraint a se rapprocher naturellement des Etats Unis plutôt que de la Russie ou de la Chine. Bon vous me direz votre blog n’est fait pour penser un axe ou une stratégie politique d’un monde qui doit se libérer de toutes les formes d’esclavage, mais bel et bien d’avancer vers un affranchissement de toutes formes de mal dont l’amour du prochain est le principal levier. La voie spirituelle de la libération par excellence!. Cela n’empêche pas de préférer telle ou telle couleur qui nous ont marqué, bien sûr. On n'avance que par étape. Oui des armes vont circuler venant d’occident et alimenteront des guérillas peut être des terroristes s’en serviront dans l’avenir À ce titre, oui l’Europe, et les Etats Unis ont une responsabilité à long terme. J’espère que Poutine aura la sagesse d’établir une neutralité ukrainienne dans une confédération ou mosaïques de fédérations indépendantes et pacifiées quand cette guerre sera terminée.
Bien à vous
Jean-Claude D. du Rhône

Réponse :
Mon frère Jean-Claude, j'ai le plus profond respect pour votre façon de voir, mais je ne la partage pas.
"Concernant le propos de M. Moreau sur le sabir Ukrainien cela démarre à un peu plus d’une minute du début de la vidéo," en effet. Donc dès les premiers instants du propos M. Moreau dit deux choses qui sont tout à fait sujettes à caution : D'une part, il dit que la Russie n'attaque pas, mais qu'elle "libère l'Ukraine", ce qui à l'évidence est contraire à ce qu'on voit ; d'autre part, il ne parle pas, comme vous le prétendez, de la langue russe des Russes "vivant aujourd’hui et depuis plusieurs décennies sur le sol ukrainien" ; il parle du russe comme langue des "ancêtres" des Ukrainiens, ce qui est rigoureusement faux. J'ai aussitôt compris que ce M. Moreau, dont je ne discute pas la sincérité, commet dès le départ des erreurs qui me paraissent conséquentes. Pourquoi vouliez-vous que j'écoute ce qu'il dit après "plus d'une minutes" ? Si tout est à l'avenant, je suis en droit de craindre de perdre mon temps en écoutant le reste.
Vous dites aussi que "l'on pourrait aussi parler de l’Ukraine en tant qu’entité politique autonome crée au moment de l’époque bolchévique." Je connais ; j'ai été communiste et j'ai voté communiste jusque dans les années 80.
Vous me dites également : "Disons que le devoir d’un frère est de regarder tous les aspects d’un problème." Je ne sais pas si dans cette phrase vous parlez de vous ou de moi, mais si c'est de moi que vous parlez, je vous rassure : Je m'efforce de "regarder tous les aspects du problème", je vous l'assure.
Je le répète, je ne fais pas de politique ; je n'ai pas de parti pris. Ce que vous m'incitez à considérer, et c'est absolument votre droit, ne me paraît pas correspondre à la réalité. C'est tout. J'ai de la compassion pour pour les femmes ukrainiennes qui s'enfuient avec leurs enfants et je déplore la violence, d'où qu'elle vienne.
Oui, nous avançons pour atteindre dans les générations qui viennent "un affranchissement de toutes formes de mal dont l’amour du prochain est le principal levier;"
Je vous dis mes fraternelles pensées, mon frère Jean-Claude.

14mar22 238C56
Frère Michel,
Pourrais-je vous suggérer d’écrire à Vladimir Poutine, pour autant que cela soit possible comme vous aviez écrit en son temps (l’Aile Blanche, Rév d'Arès xxv/4-6) aux présidents égyptien et israélien.
Il me semble que cet homme est très seul et aveuglé par ses objectifs politiques et la force ne le fera probablement pas céder. Toutefois, vous avez dit que c’était un croyant et vous, vous êtes l’homme à qui Dieu a parlé.
Vous connaissez la mentalité russe et si vous vous présentez comme le prophète, peut-être y sera-t-il sensible. Demandez-lui d’arrêter cette guerre qui cause le malheur de ses frères Ukrainiens, comme à terme il peut causer celui de son peuple et peut-être au-delà. Il vaut mieux risquer de perdre la face devant les hommes que devant son Créateur, et un Russe peut encore comprendre cela.
Enfin, vous saurez trouver les mots. Bien sûr, si cette requête vous semble saugrenue, je vous prie de m’en excuser.
Richard L. d'Aquitaine

Réponse :
Je comprends votre idée, mon frère Richard. Je vais écrire à M. Poutine comme vous me le suggérez, mais je doute fort que M. Poutine, un orthodoxe très dévot, ami personnel du patriarche de Moscou, écoute quelqu'un que son Église a excommunié.

14mar22 238C57
Cher prophète,
Les prophètes ont mis en garde les peuples contre le mal, comme le ferait une mère et un père aimants. Le mal souvent se fait séduisant afin de tromper les peuples. Si l’on connaissait le vrai visage du mal peu d’homme emprunterait cette voie. Les prophètes ont appelé au Bien, au retour en soi, c’est un bon endroit pour retrouver Dieu sans les habits de la religion, pour distinguer les choses dignes d’intérêt des choses qui nous abîment. Retour en soi dans la paix, dans la grandeur qui n’a de sens que quand cela est partagé avec tous les frères de ce monde.
Les religions et les faux prophètes que la Bible dénonce si souvent ont préféré se mettre du côté du pouvoirs, de l’institution qui gère les hommes comme un berger gère son troupeau, ils ont préféré les honneurs les places plus confortables mais ils ne relayaient pas la volonté de Dieu. Bien sûr, beaucoup de religieux étaient sincères et ont été en prise avec leur propre religion ; je pense à François d’Assise, le jars beau et fort (Rèv d’Arès xxxvi/3), à Léon Tolstoï, excommunié parce que dénonçant le gouffre qui sépare le message de Jésus de celui de l’Église Orthodoxe, à Simone Weil, s’impliquant dans une guerre au côté d’anarchistes, à l'abbé Pierre prenant les armes dans le maquis de Malleval, loin des positions de l’Église de France…
Tous ont cherché avec ferveur à accomplir la Parole. Sans doute dans d’autres religions trouvons-nous les mêmes personnages exceptionnels.
Qu’est-ce qu’accomplir [Rév d'Arès 35/6] au fond ?
Est-ce comme le fit Henry Dunant, qui créa la Croix Rouge, pour venir en aide aux blessés après avoir vu le désastre ­— la guerre est toujours un désastre — de la bataille de Solferino ? Il ne fît que panser les plaies, c’est beaucoup, mais c’est très en deçà du monde dans lequel nous voulons vivre. M. Dunant était Suisse — puis prit la nationalité française à Culoz­ —, nous connaissons la légendaire neutralité de ce pays, aussi je fus très étonné qu’ils prirent parti dans le conflit russo-ukrainien, cela n’augure rien de bon.
Accomplir ce qui permet à l’homme de se réaliser dans ce monde, est-ce promouvoir un système politique dont les intentions serait des plus nobles ? Nous savons que malgré l’abnégation et la bonne volonté de femmes et d’hommes le meilleur système sera toujours mauvais, car un système par définition crée d’énormes contradictions, donc de luttes, de colères de mensonges et de guerres. Un système est par essence dualiste, il a besoin d’ennemis et s’il n’en a pas il les suscite. Cependant il se revêt toujours de la raison, du bien ou de la légitimité, mais en fait il est toujours de culture grégaire, je veux dire qu’il crée et justifie le parti pris, plutôt que la paix, le dualisme plutôt que la non-dualité qui permet de comprendre l’autre.
Serait-ce alors promouvoir une organisation sociale qui réduirait le mal jusqu’à l’abattre définitivement ? Faire en sorte que moins d’hommes ne souffrent du manque, du mal logement, comme le fit l’abbé Pierre ? lequel créa son association portant son nom suite à l’hiver 54, puis qui soutint Michel Colucci dans la création des restos du cœur, lequel devait être provisoire. Regardons où nous en sommes ! Mais chaque fois que l’on aide le peuple sans déraciner les raisons du mal on se condamne à faire perdurer une situation que l’on voudrait pourtant voire définitivement disparaitre. S’en prendre aux effets en pensant s’en prendre aux causes, tel est un des problèmes fondamentaux posé aux hommes de bonne volonté.
Non, accomplir serait retrouver l’âme de l’enfant, cette façon si belle et simple de résoudre des problèmes que les hommes n’envisagent pas de résoudre autrement que par la force, dans le conflit, dans l’autorité. Non, accomplir c’est retrouver la bonté, répandre la paix, dire sur les toits et les déserts que Dieu n’a pas de religion, que la vraie liberté est d’aimer comme le Père le fait pour nous. Que si l’homme est fils spirituel de Dieu il ne peut vivre sous le joug des puissants, des princes, des marchands, des prêtres.
Accomplir serait former de belles âmes, des assemblées qui ont une conscience développée du monde pour répondre aux problèmes à venir. Une âme, c’est libre, juste et créatif, etc. Seul un laboratoire, comme l’est l’Assemblée qui s’exerce et pratique la liberté et le bien peut trouver des réponses au chaos qui est là. Seuls ceux-là pourront changer le monde en bien, sans oublier les hommes demeurés généreux (Rèv d’Arès 28/17) mais scandalisés ils se sont détournés de Dieu dans les masques fabriqué par les religions mais pas [ils ne se sont pas détournés] des hommes (Rèv d’Arès 28/3-4). Et le Bien comme la Liberté n’appartient jamais exclusivement à un camp.
Accomplir serait retrouver dans nos entrailles, la force, l’amour, le courage, le Feu qui ne consomme pas l’homme.
L’abbé pierre disait « Vivre, c’est apprendre à aimer. »

En complément du texte précédent, je me permets de vous transmettre des extraits d’un texte que j’ai publié il y a une semaine pour un groupe constitué de citoyens ordinaires, pas tant que ça à vrai dire, dont le motif de l’existence est fondamentalement la liberté pour ce que j’en ai compris. Le texte traite de la guerre, du mensonge qui y mène, de l’économie qui est une guerre à basse densité, la duperie que subissent les peuples, la rouerie de la politique m’interdisent de prendre parti. Je prends fait et cause pour la paix et le bien qui y conduit. Devrais-je prendre parti dans un conflit où tous les pouvoirs sont responsables ?  Voici.
[…] Cette vidéo sont 57 secondes de violence faite aux femmes, aux hommes ainsi qu’à leur histoire commune, même si celle-ci est écrite par ceux qui gagnent les batailles, donc troquée. Ces violences qui se déroulent sur le sol français valent en tous lieux et ne font qu’esquisser la vraie condition humaine des hommes et "femmes-citoyennisés", […] des hommes qu’il faut "pédagogiser" pour ne pas dire infantiliser par les informations et émissions lénifiantes — pour le coup Lénine n’y est pour rien. […] Comme le constatait George Orwell : "Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l'apparence de la solidité à ce qui n'est que vent." Il nous faudra bien défendre la Vie pour qu’elle échappe au malheur.
[…] L’Assemblée Nationale se compose de 577 députés : elle ne peut pas faire corps pour un pays de presque 70 millions d’habitants.
[…] Nous sommes en conflits intérieurs et extérieurs. Nous ne vivons qu’une pax américana, qui ne peut être considérée comme paix, mais plutôt comme une trêve entre deux bouleversements institutionnels ou révolutionnaires. Ouvriers et paysans ne connaissent que trop souvent le temps des vaches maigres qui reviennent avec insistance comme un éternel retour d’une mécanique tragique.
[…] C’est d’ailleurs le propre des révolutions de régimes politiques autoritaires qui n’ont pas extirpés le mal de leurs entrailles. Quelles sont les vraies révolutions qui rendent à l’humain la jouissance et la lucidité du jardin des Hespérides en partage pour tous ? Le mal qui nous assaille ne se combat vraiment que dans les cœurs, dans la paix et l’héroïsme de la vertu qui redessine le chemin de la joie et du bonheur à retrouver. […] À vrai dire, je ne veux pas plus être représenté par un député, que béni par un prête. Je ne veux pas plus vivre par procuration comme un avatar dans les Sims. Les Sims ne demanderont jamais où est passé le R.I.C. ? Nous nous le pouvons ! Si nous cédons sur la liberté nous cédons sur le sel des terres, nous renonçons à nous connaître nous-mêmes, nous nous condamnons à vivre dans une grotte regardant passer l’ombre.
[…] Je dois maintenant parler de la révolution non autoritaire de Russie.
L’Ukraine, ce pays qui signifie frontière en russe et en ukrainien est l’objet de différentes convoitises. Partisan de la liberté et d’un humanisme, je ne puis prendre facilement partie, car le Bien est a-partisan, non-dualiste, comme l’est le vent qui soulève un drapeau noir brillant. Mais remarquons que le Donbass est victime de bombardements entre 2014 et 2020, la guerre a causé plus de 13 000 morts selon l'ONU. Le mal est partagé des deux côtés sans doute, comme le bien aussi se propager partout. Quant à savoir qui a commencé, c’est un écheveau relativement indéchiffrable pour le moment car nous sommes en temps de guerre de l’information [ou de la désinformation]. Nous verrons qui écrira l’histoire toujours malmenée.
Qui se souvient encore de Nestor Makhno le Russe originaire de la région d’Ukraine ? Oui en ce temps l’Ukraine était russe. De 1917 à 1921 des anarchistes russes quand l’Ukraine était encore une région importante combattirent l’ancien ordre des tsars et le nouvel ordre des communistes autoritaires, en particulier Trotski et Lénine. En fait le plus souvent les anarchistes de la Makhnochina armée de miliciens anarchiste ou simplement gens du peuple qui voyaient l’intérêt des idées anarchistes. Ainsi l’armée noire libéraient les territoires agraires et des villes plus importantes instaurant un communisme libertaire, c’est une des expressions de l’anarchisme, c.-à-d. un communisme d’abord basé sur la liberté de conscience et d’action, base intangible de cette philosophie c’est dire le gouffre qui sépare les communistes libertaires des communistes autoritaires ! Ils libéraient le peuple qui le voulait du joug tsariste et du totalitarisme d’obédience marxiste en pleine révolution. Ainsi dans la Makhnochina les officiers étaient élus et révocables par les soldats, ils étaient mandatés, et rendaient des comptes aux troupes. La liberté exige de prendre des responsabilités. Ces responsabilités prises à l’échelle la plus basse est souvent la plus adaptée. Cette forme de subsidiarité est une grande garantie de liberté sociale.
L’anarchisme est à la fois aux antipodes des marxistes autoritaires thème (sur le de la liberté, de la hiérarchie, etc. ) et des néo-nazis (sur presque tout), pour des raisons différentes, puisque ce qui sépare l’anarchie du reste du spectre politique c’est une liberté qui ne s’hiérarchise pas, ne se négocie pas ne se divise pas, c’est le propre de l’individu. La souveraineté est le propre de la Vie que porte l’homme en lui en latence ou en évidence.
Depuis les évènements de la révolution de Maïdan (février 2014) des néo-nazis brandissent des drapeaux noir et rouges mais disposés horizontalement (le noir vers le bas, drapeau dont je ne connais pas la signification) parfois flanqués d’inscriptions ou symboles d’inspiration nazis. Ils ne sont pas à confondre avec les drapeaux anarcho-communistes ou communisme libertaire ou anarchosyndicalistes utilisés depuis bien plus longtemps, tous mettent en avant la notion de liberté individuelle. Les couleurs sont les mêmes mais toujours en disposés en diagonales, jamais horizontalement, je préfère préciser dans une période si troublée. Le noir pour le deuil que portait Louise Michel pour Théophile Ferré et les compagnons de la Commune (1871), mais aussi brandie antérieurement par les canuts de Lyon (1831). Le rouge symbolise le mouvement ouvrier. On voit apparaitre en Italie le drapeau rouge et noir en diagonale pour la première fois dès 1880 sous l’influence de Mikaïl Bakounine l’aristocrate russe. Makhno était celui qui avait embrasé les plaines fertiles de l’Ukraine et repoussé les frontières des possibles. Il combattait les tsars tyranniques et les rouges dictatoriaux. Dans "La Révolution Inconnue" de Voline, compagnon de Makhno, on peut lire à la fin de cet ouvrage : "Prolétaires du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité́, créez-là vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs. Tel est le mot d’ordre légué par la Makhnovtchina russe aux travailleurs du monde." Parce que l’anarchisme dans sa diversité est universaliste et individualiste à la fois, les courants de pensées sont nombreux, mais globalement la philosophie anarchiste s’adresse au cœur des hommes et à leur tête qui débarrassée de la culture de soumission, envisage une vie libérée et toujours attentive et respectueuses des opinions qui ne sont pas les siennes. Ça sert à ça la liberté et ça oblige à trouver des fonctionnements laissant la liberté à chacun. Où sont les frontières entre l’individu et l’infini ?
Oui sans doute le temps est-il venu de la co-création du monde et non la gestion suicidaire des forces de dominations et de profits.
"À une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire," George Orwell.
Ginès P. de l'Ain

Réponse :
Votre commentaire,  mon frère Ginès, est une noble revendication de l'anarchie. Dans "Anarchie et Christianisme" Jacques Ellul a écrit : "Plus le pouvoir de l'État et de la bureaucratie augmente, plus l'affirmation de l'anarchie est nécessaire, seule et dernière défense de l'individu, c'est-à-dire de l'homme." Étant un croyant, je suis par analogie d'espérance proche d'un homme comme Ellul, protestant qui, peu avant sa mort, affirmait encore que "le christianisme (d'Église) est la pire trahison du Christ."
Dans son ouvrage "Anarchie et Christianisme", Jacques Ellul considèrait la Bible comme un livre libertaire. Je considère La Révélation d'Arès comme un livre libertaire et c'est ce que je lui dit dans la lettre que j'avais jointe à l'exemplaire de La Révélation d'Arès que je lui adressai en 1985 ou 1986. Je dois bien avoir quelque part une trace de cette lettre ; je me souviens en tout cas que je la commençai à peu près comme ceci : "C'est avec joie et émotion que j'adresse ce livre descendu du Ciel à l'homme qui a pour devise "Exister, c’est résister." Je pense évidemment au verbe "résister" que les protestantes prisonnières à Aigues Mortes gravèrent avec leurs ongles dans le mur de leur cellule après la Révocation de l'Édit de Nantes par Louis XIV. Oui, il faut résister aux pressions du milieu social, des conformistes, des "bien pensants."
Jacques Ellul ne répondit jamais à ma lettre et, à ma connaissance du moins, ne cita jamais La Révélation d'Arès. Je me suis dit qu'il restait en lui un lourd reliquat de conformisme (dame ! il était professeur aux universités de Montpellier et Bordeaux) ou que, comme beaucoup, il me prenait pour un fumiste, et j'ai jusqu'à une époque récente évité de le citer. Mais son âme erre maintenant dans les étoiles ; il est libéré de tous les préjugés humains. Je le nomme maintenant volontiers.
J'aime ce que vous dites ou écrivez, mon frère Ginès, car votre pensée est toujour fondée  sur la notion de liberté. Ceci dit, je ne cache pas mon scepticisme quant aux chances d'existence de l'anarkia dans les grande nations. Comme vous savez, je préconise l'éclatement des grandes nations en petites unités humaines, parce que je pense que c'est dans une petite unité souveraine que l'anarkia peut commencer avec des chances de pérennité.

14mar22 238C58
Cher frère Michel,
J’espère que mon message vous trouvera, vous et sœur Christiane en excellente santé. Je garde toujours de vous l’image d’un couple rayonnant d’amour, un phare de lumière dans la tempête et la nuit.
Je suis étudiant à l’université linguistique de Minsk depuis un an. Le texte n’est pas forcément en rapport avec votre entrée sur l’accomplissement de l’inaccomplissable. C’était simplement pour vous donner de mes nouvelles. 
Le 10 mars les Ukrainiens ont commémoré la naissance du poète, peintre et humaniste Тара́с Григо́рович Шевче́нко (Taras Chevtchenko,1814-1861) considéré comme le plus grand poète romantique de langue Ukrainienne. Né à Moryntsi, village près de Tcherkassy dans une famille de serfs au service du propriétaire allemand Vasiliy Engelgardt, déjà orphelin à 12 ans, il réussit à étudier à St-Pétersbourg. Par ses peintures et poèmes illustrant le destin difficile de son peuple il critiqua l’oppression du tsar russe Alexandre II, bien que celui-ci finit par abolir le servage en février 1861 pour mettre fin aux révoltes paysannes.
Chevtchenko disait de son peuple : "Il ne peut être heureux, tant qu’il n’est pas libre."
Beaucoup d’Ukrainien connaissent par cœur son poème "Testament" écrit en 1845 car, depuis 2014, il a valeur d’hymne national. La poésie Ukrainienne est tournée vers le passé et le poème "Testament" reflète bien une histoire qui se répète, un cercle sans fin de souffrances et de vengeance. Pour dépasser l’idée des "deux Ukraine", paradigme hérité de l’appartenance à la monarchie des Habsbourg des régions situées à l’ouest, et à l’empire russe pour les régions de l’est, l’intellectuel ukrainien Mykola Rjabčuk Ševčenko, originaire d’Ukraine centrale qui vécut en Russie, essaya de modifier la culture mémorielle Ukrainienne pour intégrer l’hétérogénéité de ses cultures et aspirations parfois contradictoires. Mykola Vinhranovs’kyj appelait l’Ukraine "le peuple cosaque", "il est un champ non soumis aux labours de la herse étatique /…/ Que Dieu vous garde d’oublier que  vous avez grandi d’un sang cosaque et fier /…/ Quant à notre assujettissement au fardeau du passé, nous ne pouvons que relever la tête pour voir apparaître l’aube aujourd’hui."
J’étais à Rovno en décembre 2021 et aurait dû prendre le bus de Minsk pour me rendre à Odessa le 24 février au soir (Je vis à Minsk en Biélorussie), et rendre visite à des amis dans différentes régions en Ukraine ; ils se rejoignent sur un point : Ils aimeraient pouvoir décider eux-mêmes de leur sort — l’idéal serait un référendum sans fraudes électorales, [mais c'est] actuellement utopique —. Depuis 2014 ils se sentent abandonnés, conscients que l’Occident ne s’opposera pas directement à la Russie, mais aussi de la corruption des dirigeants, et se demandent aussi où sont allés les 11 milliards d’Euros alloués par l’Union Europénne depuis 2014, vu la vétusté des infrastructures, l’état des canalisations et des routes, etc.
Après l’ère de la Corona-paranoïa qui vit surgir de nombreux experts aussi vite que les champignons après une pluie d’automne, j’observe le même phénomène à propos du conflit en Ukraine, sujet aux enjeux économiques, politico-stratégiques complexes où chacun ajoute son bouquet de préjugés épicés dans la marmite où bouillonne le bruit d’homme. Quand les gens parlent d’un pays qu’ils ne connaissent pas, ils font un amalgame entre les dirigeants politiques et les individus vivant dans le pays. Les sanctions que prennent les politiciens n'affectent aucunement les dirigeants mais les citoyens.
Je ne suis pas certain qu’un pêcheur russe de Listvianka sur le lac Baïkal soit d’accord de participer au financement de la reconstruction d’une régions située à 6000 km de chez lui.
Vous connaissez sûrement cette vidéo de 3 minutes qui montre les incessantes fluctuations des frontières Européennes sur 1.000 ans, notamment celle impressionnante des limites de la fédération Kievan-Rus depuis sa création vers 879 par le Viking Oleg jusqu’aux invasions Mongoles du 13e siècle.
(https://www.youtube.com/watch?v=t2vDidU5mHc ).
J’envie souvent les oiseaux et les vers de terre qui peuvent franchir sans visa et tracasseries administratives les frontières qui sont autant de barreaux à notre liberté, une cage de laquelle l’oiseau peut exprimer sa voix par bulletin de vote en échange de graines et de divertissements. Relisant le Sermon sur la Montagne (Matthieu 6/25-34) je réfléchissais à la nécessité de faire le bien, de réconcilier mes frères humains au lieu d’attiser la haine. Le Père de l’Univers créé la terre sans frontière pour que son enfant y vive libre et heureux, dénonçant à de nombreuses reprises le scandale des rois noirs ou  blancs, mais à chacun il demande de nous libérer de nos peurs et préjugés, d’être capables d’aimer l’autre avant même de le connaître.
De quelle peur l’homme doit-il se libérer pour devenir un preu chevalier de la foi ? Peur de perdre sa sécurité matérielle? Peur de se poser les vraies questions ? Peur de mourir… ou de vivre ?
“Hate always kills, love never dies.” aurait dit Gandhi [traduction par le webmaster : "La haine tue toujours, l'amour ne meurt jamais.".
Quand je mourrai, enterrez-moi
Dans une tombe au milieu de la steppe
De ma chère Ukraine,
De façon que je puisse voir l'étendue des champs,
Le Dniepr et ses rochers,
Que je puisse entendre
Son mugissement puissant.
Et quand il emportera de l'Ukraine
Vers la mer bleue
Le sang des ennemis, alors
Je quitterais les prairies et les montagnes
Et m'envolerai
Vers Dieu lui-même
Pour lui offrir mes prières
Mais jusque-là
Je ne connais pas de Dieu !
Enterrez-moi et debout !
Brisez vos fers !
Et arrosez du sang impur des ennemis
La liberté !
Puis, dans la grande famille,
La famille nouvelle et libre,
N'oubliez pas d'accorder à ma mémoire
Une bonne parole ! ("Testament", 1845., Taras Chevtchenko)
Marc V. en Biélorussie

Réponse :
Quelle surprise ! Ainsi, mon frère Vincent, vous avez quitté la Suisse germanophone pour la Biélorussie ! Mais qu'est-ce qui ou qui est-ce qui vous a fait opérer ce radical déménagement ?! Aux dernières nouvelles que j'eus de vous votre santé était très mauvaise. Peut-être avez-vous trouvé là-bas un remède efficace ! Donc, si je comprends bien, vous vous mettez à la langue russe. Mais pourquoi écrire Тара́с Григо́рович Шевче́нко en alphabet cyrillique et Mykola Rjabčuk Ševčenko en alphabet tchèque ou croate ? Cela me fait un effet bizarre. Vous circulez, je suppose, dans tous les pays slaves ?
Merci de me donner de vos bonnes nouvelles et je vous souhaite d'être heureux là où vous avez choisi d'être.

14mar22 238C59
Très cher frère Michel, prophète de la Vie,
Je suis très attristé par ce qui se passe en Ukraine et à la fois inquiet sur les suites possibles de cette guerre.
J'ai écouté attentivement l'interview de Jean-Pierre Le Goff, sociologue sur Sud Radio.
(238C42). Ce qu'il dit de Vladimir Poutine n'est pas très rassurant et son analyse de la situation non plus. J'ai le sentiment qu'il incite à tenir tête à Poutine malgré les risques que cela peut comporter, tout en disant qu'on marche sur des œufs.
D'après ce que j'ai pu lire, l'OTAN ne veut pas prendre le risque d'intervenir dans le conflit en Ukraine malgré la demande pressante de son président Volodymyr Zelensky , craignant que cela dégénère en conflit mondial.
J'ai écouté également une vidéo du candidat Asselineau (https://www.youtube.com/watch?v=yK9XxkBCyxE ) sur cette guerre en Ukraine. Il a une analyse différente de la situation, notamment, même s'il condamne l'offensive de Poutine d'un côté, il avance des arguments d'un autre qui explique cette intervention.
Il parle de présence de néo-nazis dans l'armée Ukrainienne, de la persécution des russes en Ukraine, du passé trouble de son président et de la présence oppressante de l'OTAN aux frontières de la Russie.
J'avoue que j'avais du mal à me faire une idée juste de la situation.
Aussi je vous remercie pour vos réponses à notre frère Thierry M. (238C44) et à notre frère Jean Claude D. (238C45) qui m'éclairent .
Vous qui avez appartenu à l'église orthodoxe de Russie vous êtes bien placé pour connaître la mentalité de Poutine. Heureusement que vous êtes encore là pour nous guider car je constate que je me laisse et je ne suis pas le seul apparemment  assez vite influencer par les médias non officiels qui ont tendance à prendre le contre-pied de tout ce qui vient des médias mainstream  souvent taxés d'être les organes de propagande d'une pensée mondialiste qui veut s'imposer partout. Alors que ces derniers ne disent pas que des mensonges. Je sais que vous ne faites pas de politique, mais quels conseils donneriez-vous si un responsable politique  se tournait vers vous .
Merci de nous apporter vos lumières en ces temps troublés. Merci au Créateur de prolonger vos jours sur cette terre. Avec toute ma reconnaissance fraternelle, je vous embrasse fraternellement.
Denis K. de Bretagne Sud

Réponse :
Ne me remerciez pas, mon frère Denis, comme vous j'écris ce que je pense.
Où est la logique dans ce conflit russo-ukrainien meurtrier et douloureux ? La logique est là, mais elle gît comme les mille morceaux d'un vase brisé. Quelles passions animent les hommes en lice, Poutine, Zelinsky, etc? Les Russes aux commandes de leurs chars ou de leurs avions et les Ukrainiens qui se terrent pour se défendre pied à pied ? Quatre grandes valeurs, je n'en doute pas, animent les hommes qui s'affrontent, les mêmes de chaque côté : la vérité, le bien, le beau, l'amour et tout ce qui en dérive ! Oui, des deux côtés les hommes sont capables de vérité, de bien, de beau et d'aimour. Mais alors, pourquoi se déchirent-ils, se tuent-ils ? C'est parce qu'ils ne sont plus capables, à cause de la vasteté de leurs territoires, de se voir les uns les autres sur des horizons transcendantaux. Le péché a brisé entre eux l'intersubjectivité. Le péché a brisé le sens commun entre eux. C'est entre autres raisons évidentes pour rétablir entre les hommes le sens commun que je préconise les petites unités humains, dont vous vous occupez dans votre Bretagne sous le nom de PUHCs ; les PUCHs formeront des terrains où l'homme ré-apprendra l'homme. Les valeurs culturelles, les valeurs morales, les valeurs spirituelles gisent éparses sur la Terre. Ellss ne savent plus ce qu'elles ont en commun. Sois un dans toi, nous crie La Révélation d'Arès (xxiv/1). L'humanité n'est plus que des morceaux d'elle-même. Il n'y a plus la Vie, il n'y a plus que des vies... des vies qui se regardent en chiens de faïence.
Le fond de ce problème réside dans une question : L'achèvement de la Création dépend-t-il de la grâce de Dieu ou des actes de l'Enfant (Rév d'Arès 13/5) du Père ? La formulation théologique, intellective, des Églises a dit : C'est la grâce ! La formulation naturelle de La Révélation d'Arès dit : Ce sont vos actes. Ce n'est pas le Père qui intervient, c'est celui à qui profite sa propre intervention : l'homme. Ce n'est pas la foi, mais c'est la pénitence, qui sauve.

14mar22 238C60 
Image FabresseNotre défi (changer le monde Rév d'Arès 28/7) n'est ni technologique, ni intellectuel, ni idéologique, ni religieux, ni sportif, bien qu'il soit une performance. Il est spirituel, métaphysique, ontologique ; bref, c'est un labeur pour les géants des temps anciens (31/6), une tâche colossale pour une humanité qui n'a encore jamais réussi un tel exploit: accomplir l'innaccomplissable.
Chevaliers de la foi du XXIème siècle, sommes-nous mieux équipés psychologiquement que ne l'étaient nos prédé­cesseurs ? Pas si sûr : Parle à mon peuple selon ses faiblesses dont tu n'as pas idée (Rév d'Arès 23/3). Qu'est-ce donc qui a changé qui fasse dire au Père : Le temps est venu où Ma Parole s'accomplit (28/14) ?
Mieux guidés, mieux enseignés, et aussi plus longtemps peut-être, est-ce cela qui marquera la différence pour cette première génération ?
Merci de toutes mes forces, prophète Mikal, dont la parole est la Parole [Rév d'Arès i/12, xxxi/10].
Maintenant, c'est comme si la Vie nous criait : "Allons-y ensembles pendant qu'il est encore temps !"
Cette fois nous devons réussir.
Et voici une citation de Sénèque qui, je trouve, colle bien avec votre nouvelle entrée : "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas ; c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles."
Ci-joint affiche vitrine de la mission de Perpignan
Dominique F. de Catalogne Française

Réponse :
Merci, mon frère Dominique, pour ce commentaire et pour le dessin de l'affiche. Je trouve très bonne l'idée très simple des ciseaux de l'amour coupant le serpent du Mal.
Bonne question : "Qu'est-ce donc qui a changé qui fasse dire au Père : Le temps est venu où Ma Parole s'accomplit (28/14) ?" Je pense, pour ma part, que nous sommes entrés dans un temps où les antagonismes ont changé de nature et sont, notamment, moins radicaux. On le sent notamment dans la guerre russo-ukrainienne qui vint d'éclater. Certes il y a des destructions et des morts, mais pas autant que le permettraient les armes modernes redoutables ; on sent qu'il y a des hésitations et que celles-ci viennent probablement du scepticisme qui marque fortement, depuis quelques décennies, les populations.
L'amour n'est certes pas là, mais il y a le scepticisme qui me paraît l'indice d'un commencement non pas d'amour, mais de doute sur l'utilité pratique de la violence ; ce doute est le début d'une certaine mansuétude, fille de l'hésitation. Il est possible que la seconde guerre mondiale qui a fait quelque cinquante millions de morts et des destructions sans pareilles ait commencé à gravé dans les esprits que ce massacre et ces ruines n'ont servi à rien et que les armes d'aujourd'hui sont plus faites pour faire peur que pour faire des dégâts. Même chose pour la confrontation des idéologies qui se fait inévitablement quand nos missionnaires rencontrent quantité de gens qui optent pour autre chose que pour ce à quoi nous leur proposons d'opter. Il y a un adoucissement, certes relatif, mais adoucissement quand même des oppositions. Alors, quelque chose passe ! Nous ne rallions pas encore à notre cause beaucoup de monde, mais nous laissons quelque chose dans les esprits et les cœurs et ce quelque chose ressortira à la faveur d'un vent de pensée et/ou d'un événement.
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19fev22 238CXX
Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xxx .
Signature.

Réponse :
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