bannière française
p.7
vers p.6
English
Info
Accueil
Blue line 199px
to p8

30 novembre 2010 (0113)  
surpeuplement

Foule en Haïti

Le surpeuplement a deux conséquences, l’appauvrissement et la déspiritualisation.

La pauvreté et plus encore sa prématuration : la peur de la pauvreté, sous-jacente aux agitations sociales comme celle d’octobre 2010, sont deux composantes de cette faiblesses immenses, cause d’endurcissement matérialiste, que notre mission affronte et dont elle devra de plus en plus tenir compte (Rév d’Arès 36/5).

J’eus déjà cette question à l’esprit entre 1974 et 1977, quand le Père attendait que j’aie compris ce que m’avait dit Jésus avant de descendre Lui-même me parler.
Cette question me poursuit aujourd’hui, surtout au moment où j’apprends que le nombre des pays très pauvres a doublé depuis 1970 et celui des individus vivant dans la misère, tous pays confondus, a également doublé depuis 1980 (Rapport de l’ONU, 2010).
Voyez Haïti ! Un frère haïtien depuis près de vingt ans s’efforce d’y faire entendre La Révélation d’Arès comme la Lumière et la solution. Sans résultat. La raison ? "Comme les animaux en surnombre mes compatriotes ne pensent qu’à survivre," me dit ce Haïtien, un jour au Pèlerinage.
Au taux de natalité impressionnant de 28 contre un taux de décès de seulement 9, il y a maintenant 9.500.000 Haïtiens pour un pays vingt fois plus petit que la France. C’est comme si la France sur son étroit hexagone devait nourrir, scolariser, soigner, bref, faire vivre 190.000.000 habitants, la population du Brésil ! Survivre serait en France — comme c’est en Haïti — si essentiel que l’existentiel et le spirituel y seraient impossibles ; les gens seraient réduits aux expédients, leur attente politique à la quête de quelque main de fer et leurs soucis métaphysiques aux espoirs superstitieux et païens.
Si l’on me dit que les Français, qui ne sont encore que 63.000.000, montrent déjà une déspiritualisation due non à la pauvreté, mais au matérialisme, je réponds que j’ai observé l’Histoire et bien vu que toujours et partout une progression démographique continue commence par installer le matérialisme avant que n’apparaissent le surpeuplement et la pauvreté. La pauvreté ensuite endurcit le matérialisme en asphyxiant les restes de ressources existentielles et spirituelles sous l’urgence de survivre.
Au reste, gardons à l'esprit que le sentiment de pauvreté et plus encore la peur de la pauvreté sont relatifs à un étalon imaginaire de manque (un Français se sent pauvre là où un Haïtien se sent aisé), cause d’inquiétude qui réduit, en attendant qu’elle la dévore (péché des péché, Rév d’Arès 38/2), l’image du Créateur (Genèse 1/26-27) dans l’homme.
Le surpeuplement et ses détresses s’installent dans le monde insensiblement.
L’humanité trouve même le moyen d’accélérer et de perfectionner son autodestruction : Allocations familiales, etc — Oh là là ! Je n’ai pas fini de passer pour un vilain "facho réac" —. Je comprends les soucis des familles nombreuses, vu le coût élevé de la vie, mais puis-je ne pas me demander comment spiritualiser une humanité qui, proliférant infiniment plus vite que ses ressources, se déspiritualise ?
Aporisme ? Le Père se serait-il égaré en lançant son Appel de 1974-1977 ? Je réponds oui, si je rationnalise. Je réponds non, si ma foi prévaut. La foi comme Einstein extrapole et atteint à la relativité qu’est la Vérité absolue. C’est pourquoi aucune utopie n’a été résolue sans foi.
Or, c’est une utopie de taille qu’il me fallut méditer et admettre après ces mots fatidiques : "Désormais tu es Mon Messager, tu n’es plus rien pour toi-même (Rév d’Arès 40/6, 13 avril 1974)," quand le Créateur cessa de m’envoyer son Messager Jésus, que je ne devais plus apercevoir qu’une seule fois, sous les éclairs d’un orage nocturne, le 5 juillet 1977 ("Les Piliers de la Pénitence", Le Pèlerin d’Arès n°1 1978, p.53).
Du 13 avril 1974 au 2 octobre 1977, je n’eus d’autre secours spirituel et moral que celui de ma conscience. Ce fut de ma vie la période la plus tourmentée : Quarante mois de lutte intérieure et d’irrésolutions et résolutions se succédant.
Mon tourment n’était pas de doute fondamental : L’événement surnaturel de 1974 n’avait été que trop réel, j’en avais compris le sens et j’avais édité "L’Evangile Donné à Arès" dès septembre 1974.
Mon tourment était de renoncement à tout ce que à quoi j’avais cru et qui avait fait mon bonheur, mais beaucoup plus d’autocritique, de constat de ma piètre valeur et de mes risibles moyens matériels face à l’hydre d’une humanité en rapide prolifération sociologique et technologique. Cependant, je devinai que le Père ne pouvait pas envoyer un petit reste de pénitents, des avortons (Rév of Arès 23/1), à l’assaut de la citadelle du monde (Rév d’Arès 13/7-8) avec quelque chance de Victoire, si la citadelle ne présentait pas un point faible. Je cherchai ce point faible en lisant et relisant L’Évangile Donné à Arès et son contexte entier finit par me parler. Comme le fameux Pasteur Thomas Malthus, qui avait compris, à l’approche de l’an 1800, que l’humanité subirait tôt ou tard pauvreté et détresses matérielles et morales, parce que sa population s’accroissait beaucoup plus vite que ses ressources, je compris que le Père en personne appelait l’homme à la pénitence à l’approche de l’an 2000, parce que le mal allait empirer et s’étendre plus vite avec le surpeuplement, mais allait inversement causer à l’humanité un affaiblissement de ses garde-fous politiques, religieux et économiques.
C’est alors que je réalisai que l’intensité de ma foi en la Parole que j’avais reçue du Messager Jésus et la qualité de ma pénitence allaient compter plus que des raisonnements fondés sur les nombres et les forces terrestres, parce qu’après tout celles-ci n’avaient jamais résolu le problème du mal quand la terre était encore peu peuplée. Je compris que le mal serait vaincu non par des sacrements ou des lois, mais dans le cœur de l’homme et, pour commencer, dans mon cœur. Alors, ma pénitence devint plus profonde et vaillante, parce que j’avais enfin compris qu’il n’existait qu’un seul cœur humain, dont mon propre cœur ne serait qu’une molécule.
Non seulement tous les hommes sont frères, qu’ils le sachent ou non, qu’ils le veuillent ou non, mais encore dans la discorde et l’inégalité comme dans la concorde et l’égalité ils forment une seule et unique chair — Comme Adam et Ève furent une seule chair (Genèse 2/23-24) et c’est pourquoi l’adultère brise beaucoup plus qu’un couple, l’humanité, comme un meurtre tue plus qu’un homme, toute l’humanité ! Vérité, même si la rappeler au monde n’est pas une moindre gageure pour notre mission.
Si au moins un petit reste de pénitents devient d’abord une seule chair, puis ensuite une seule âme, la polone (Rév d’Arès xxxix/12-13), ils formeront un seul cœur. Alors, ils vaincront le mal, ce mal même qu’aggrave chaque jour le surpeuplement, et feront se lever le grand Jour (Rév d’Arès 31/8) du Bien rétabli.
Quatre générations de pénitents n’y suffiront pas (Rév d’Arès 24/2), car l’humanité revient de loin, des obscurs bas-fonds du péché, et nous-mêmes, Pèlerins d’Arès de cette première génération, sommes plus qu’imparfaits, mais c’est cette pénitence transformatrice et unificatrice menée sans découragement (Rév d’Arès 13/8) qui nous caractérise.
Tout cela, je le compris donc très tôt, entre 1974 et 1977, et malgré les tourments que tout cela me donna, je me mis à rassembler un petit reste de pénitents (24/1) sous les ramparts de la citadelle surpeuplée.

copyright 2010
Commentaires existants (25)          Ajouter un commentaire

24 octobre 2010 (0112)  
fugace Surnaturel, fugace terrestre

En observant de ma fenêtre les manifestants d'octobre 2010 :
Est-ce là le sublime rationalisme braillard et çà et là haineux, dont autrefois
je fus partie prenante, qu'on oppose à mon "mensonger et risible" Surnaturel ?
Octobre 2010

Il y aura trente-sept ans le 15 janvier que Jésus m’apparut et me parla. Il y a eu trente-trois ans le
2 octobre que le Créateur se manifesta à moi et me parla.
J'ai retrouvé l’un de mes témoignages. Il remonte à une vingtaine d'années, mais sa valeur est perpétuelle :

"Le Surnaturel surprend et stupéfie. Il surprendrait et stupéfierait même le mystique qui n’a pas cessé d’espérer sa visite, parce qu'aucun humain n'imagine ce qu'est le Surnaturel. Alors, moi qui ne suis pas mystique, qui n'imaginais ni n’attendais rien de tel, vous pensez…
"Le 15 janvier 1974, le Surnaturel me prêta une âme pour que je pusse le voir et l'entendre. Quarante-quatre mois plus tard, le 2 octobre 1977, j'avais, je suppose, une âme pour le voir et l'entendre puisque j'avais fait pénitence entre temps, sinon il m'en prêta une encore. De toute façon, en 1974 et en 1977, ce fut comme s'il me transbordait sur un vaisseau d'émotion et de peur flottant sur une Mer d'inconnu, tellement impressionnant que, brûlant d’une curiosité effarée, mais extrême, je supportai émotions et peurs. Tant que le Surnaturel durait : 88 jours en 1974, 51 jours en 1977, le terrestre n’était plus présent à moi que comme le fond de l'Eau au-dessus de quoi je voguais et vers quoi je me penchais parfois.
"Le 13 avril 1974, le Surnaturel s'en alla et m'abandonna. Le 22 novembre 1977, il s'en alla et m'abandonna encore et cette fois complètement aux problèmes énormes que son Message me laissait résoudre. Je coulai, je rampai à nouveau comme un crabe faible et maladroit sur le fond terrestre. L'âme, que le Surnaturel m'avait prêtée pour que je pusse le voir, l'entendre et même parcourir l'espace (Rév d'Arès vi/1-5), se résorba et depuis lors j'ai dû me recréer et développer moi-même une âme par la pénitence.
"Du moins, mon âme, j'espère l’avoir. De cela j'ai douté dans de rares mais pénibles accès de criticisme ou de relativisme. Alors, j'ai douté non du Surnaturel, tellement visible, sonore, tangible, mais de sa connaissance des réalités terrestres. J’ai parfois pensé que tout comme le terrestre est vrai et vécu, le Surnaturel est vrai et vécu, mais que ses idéaux semblaient comme d'énormes vagues innavigables pour l'arche de l'humanité en l'état de sa lourdeur et de sa médiocre connaissance du Vent de Dieu. Je me suis dit, dans ces moments de doute angoissant que, sur cette Mer-là, peuvent rouler et tanguer seulement quelques âmes comme des voiles (Rév d'Arès 17/4-5, 18/4-5, 20/4), trop rares pour constituer la flotte du Roi (Rév d'Arès 18/4, 19/2 ; je me suis dit que le petit reste de pénitents censé porter le monde à changer (28/7) serait à jamais trop petit petit pour avoir jamais quelque influence.
"Toutefois, mes accès de criticisme et de relativisme n'ont jamais duré longtemps, parce que La Révélation d'Arès m'a toujours vite rattrapé. N’est-elle pas tout à fait claire ? Le pénitent est n'importe quel humain, qui change sa vie (Rév d'Arès 30/11) non dans un ashram, un monastère ou un ermitage, mais dans le tohu-bohu du monde contradictoire et brutal pour l’amener à changer lui aussi (Rév d’Arès 28/7) en l’imprégnant peu à peu de l’esprit de pénitence. Personne ne fait son salut personnel sans se soucier du salut général, social. Grand paradoxe : La pénitence n'est pas un refuge comme le sont religion, idéologie et même politique, mais un exode. Un exode spirituel ! Le Créateur nous envoie dans le vaste désert des pécheurs pour les aimer, seraient-ils exécrables, leur pardonner, seraient-ils impitoyablement durs, faire la paix avec tout le monde, être libres des préjugés et préoccupations du monde, rechercher et pratiquer l'intelligence du cœur.
"Dans le monde le Surnaturel n’apparaît et ne parle que fugacement, mais le terrestre y est tout aussi fugace ; le bien et le mal y alternent aléatoirement. C’est dans ce paradoxe  que l'homme retrouve sa nature sacrée. C'est dans l’instabilité du monde que tournera le petit reste (Rév d’Arès 24/1) de pénitents, moteur du salut, ce n'est pas dans l'isolement et l'élitisme religieux ou idéologique, qui ne donnent que l’illusion d’être durables et prometteurs, parce qu’ils font confondre inertie et immobilisme avec durabilité."

Simple est le chemin vers le jardin de bonheur et d'éternité : la pénitence, qui n'est rien d’autre qu’aimer, pardonner, faire la paix, être spirituellement libre et intelligent. C'est se surnaturaliser, mais se surnaturaliser est curieusement impossible sans continuel va-et-vient entre surnaturel et terrestre, entre les sentiments de possible et d'impossible.
Ô fugace surnaturel, ô fugace terrestre ! Trente-six ans après que Jésus m'eut parlé, je me sens encore incapable, moi la taupe à quoi poussent des ailes, de rester en l’air comme l’Aigle (Rév d'Arès 23/2). Je monte et descends. Je dois inlassablement faire face à l'inattendu de la vie.
Heureusement, le paradoxe, en y regardant de plus près, est plus favorable au Surnaturel qu’au terrestre.
Le terrestre est beaucoup plus fugace, tellement plus que je plains la masse rationaliste qui ne croit qu’en lui et ne compte que sur lui.
Le Surnaturel se matérialise et se dématérialise, mais il désaltère mon espérance sans discontinuer ; sa fugacité n’est qu’apparente.
Le terrestre, quand il se matérialise, est une eau miroitante, mais qui ne dure pas. Il s’évapore et laisse un désert au sol durci et craquelé par les problèmes qu’il a causés, il laisse l'homme assoiffé d’acquis, dont il n’a jamais assez, et des idées tracées dans le sable qui s'appellent rêves, incrédulité, insatisfaction, revendications, mort.
Le Surnaturel est, c’est vrai, absent de mon regard depuis trente-trois ans, mais il n’est pas, lui, absent de la réalité ; il m’a prouvé qu’une autre Vie est accessible, vaut la peine que je gravisse ses sentiers pour une ascension difficile, mais qui m’épargnera de mourir bête… bête et Bête (22/14, xxxiii/6).
Bête,
je l’ai déjà été bien assez, quand je me suis dit : "Si je n'avais pas  laissé le Surnaturel bouleverser ma vie en 1974, si je l'avais tenu caché, je n'aurais pas eu à subir les théophanies en 1977, on ne rirait pas de moi, je n'aurais ni ennemis ni frères qui posent souvent autant de problèmes que les ennemis, je serais un être socialement bien catalogué."
Pauvre de moi ! Par peur de chercher le vrai bonheur (36/23, 37/9) choisirais-je le trompe-l’œil du bonheur social ? Trompe-l’œil, oui, puisque je ne vois que gens critiquant, vilipendant, assaillant ou fuyant ce monde, la seule chose à quoi ils croient. Trompe-l’œil, que nous avons tant de mal à chasser de nous et dont j'ai et vous avez, mes frères Pèlerins d'Arès, plus de mal encore à délivrer les hommes.
Bête je l'ai été bien assez dans les affres du questionnement, même sans me cacher du monde, en me disant : "Comment présenter ce Surnaturel improuvable, mais qui, même s’il était prouvé, serait  rejeté, parce que son message déplaît ?
Ne le traduire qu’en termes qui plaisent au monde comme font depuis toujours ces hypercirconspects qui se gardent bien de monter sur le Parvis du Père (Rév d'Arès 2/16-18), c’est-à-dire, qui n’en répercutent que les perspectives par avance socialement et culturellement acceptées ? Non.
J'ai surmonté ma peur du terrestre, parce que j’ai compris que la fugacité du Surnaturel n’a pour cause que mon aveuglant péché, tandis que la fugacité du terrestre est démontrée par l’Histoire d’une humanité qui court après un type de bonheur qu’elle ne trouve jamais, perpétuellement insatisfaite ou déçue, perpétuellement vieillissante et mourante, mais pas encore consciente que sa chimère, c’est ce qu’elle appelle rationalisme, s'est avéré plus fugace que le Surnaturel.
J'ai surmonté ma peureuse bêtise terrestre et je me suis mis à la pénitence et à la moisson des pénitents et je n'en démordrai pas.
Frères et sœurs, même quand vous croirez viser trop haut, vous serez encore au-dessous de ce que le Père attend de vous. Aidez les hommes à assumer de vrais espoirs !

copyright 2010
Commentaires existants (63)          Ajouter un commentaire

11 septembre 2010 (0111)  
le tract et ses miracles

L’homme de la rue ne supporte plus le bruit du monde (Rév d’Arès ii/7-13… xLvii/2) : nouvelles, publicité, sollicitations, avertissements, etc., mais ne peut pas les fuir. Alors, il fuit tout le reste. C’est à ce fugitif que tentent de parler La Révélation d’Arès et son missionnaire.
Quand se tend au missionnaire une oreille impatiente, il ne peut être que bref.
Qui plus que moi, qui suis bavard, sait combien l’effort d’abréger coûte ? Je me sens insuffisant, presque inapte. Mes lèvres voudraient déverser les torrents de l’Eau (Rév d’Arès18/5, 23/5, xi/12, etc.), mais, faute de temps, n’en laissent passer qu’un jet ou moins encore : un spray. Volatil ! Qu’en resterait-il sans le tract ?
Je tends un tract à l’auditeur. Un tract s’emporte. Il fera peut-être de l’écouteur un lecteur — ô pieuse espérance !
Mais le tract doit être encore plus bref que la parole pour un public qui lit encore plus impatiemment qu’il n’écoute. Le public soumis à la pluie battante des lectures imposées — les prolixes règlements, circulaires, conditions générales, lois, contrats, documents administratifs, composition des aliments, programmes, etc. — veut du sec, du bref, sitôt qu’il n’est plus contraint de lire.
Mission de rue Septembre 2010En fait, le problème de la brièveté est plus difficile pour le tract que pour la parole. Celle-ci peut en deux secondes varier, se rattraper, changer de ton selon l’auditeur. Le tract ne peut pas s’adapter à chaque lecteur. Aussi dois-je prévoir mon tract bref et simple comme si ses lecteurs allaient tous être impatients et incultes. Ce que je cherche, de toute façon, ce sont des pénitents, pas des théologiens.
Mon tract bref et simple a un air de basse propagande, je sais. C’est son point faible. Il semble vouloir émouvoir un public pusillanime, alors que je cherche des pénitents décidés à accomplir la Parole (Rév d’Arès 31/6, des héros (xxxv/4-12), quoi ! C’est là que l’art du tract rejoint l’art de l’estampe japonaise : suggérer beaucoup et même la beauté (12/3) avec presque rien.

Tantôt ma brièveté, de peur de sonner trop léger, pourrait verser dans l'affectation de la désolation en désespérant de ce monde pécheur soumis au roi blanc ou au roi noir (Rév d’Arès xxxi/12, xxxvii/14) et/ou en prophétisant des jours sombres, le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2). De ce pathos je me méfie.
Tantôt ma brièveté pour un peu surferait sur les idées reçues, les poncifs à la mode, plus vite et plus facilement exprimés que le spirituel, mais je me souviens de la regrettable "mission sociale" de mes frères, qui certes nous évita la bastonnade des "anti-secte", mais fit de nous des méconnus, des inclassables qui, en nos temps, équivalent à des invisibles. De cela je me garde aussi.
Tantôt, le besoin de brièveté tend à forcer mon enthousiasme. On croit souvent ainsi forcer les faits ; or, les vrais faits sont déjà là, me croisant seconde après seconde sur le trottoir, des humains sans idéal, seulement attentifs, quand ils le sont, au concret immédiat. L’enthousiasme spirituel n’atteint pas cette masse. Je m’en garde aussi.
Le public dédaigne les idées fossiles comme Dieu, le péché, la pénitence, etc., aux sens que les religions ont donnés à ces mots, mais, ne vous y trompez pas, il dédaigne tout autant les sujets en vogue déjà exploités par les vendeurs de tout ce qui se vend, les politiques, les syndicalistes, les ONG, etc. Le public dédaigne tout sauf ce qui peut le désennuyer. Les gens se claquemurent dans leur routine non parce qu’ils ne rêvent pas, mais parce qu’ils sont, à leur insu, étroitement dirigés et interdits d’aventure. Le très perfectionné kaléidoscope de couleurs, d’agitation et de sensation de la télévision, de la presse, du commerce, ne compense pas cette frustration ; il ne désennuie les gens que par instants.
C’est dire l’extrême difficulté de notre mission de rue, puisqu’elle ne vise pas à la moelle épinière pour l’exciter, mais au cœur pour qu’il ouvre sa cage et libère l’homme pieux (Rév d’Arès 32/8) et sa Vie (24/5) qui y ont croupi immémorialement.
Que reste--t-il à mon tract à dire pour réaccoupler la bête humaine et l’âme ?
Il lui reste à dire tout ce que je viens de dire que je dois éviter de dire, mais que je ne peux jamais complètement éviter de dire, parce qu’il n’est fait, mon tract, que de mots, quand il lui faudrait transmettre autre chose : L’indicible ! L’indivible merveille de la Vie (Rév d’Arès 24/5) que retrouveront pour le monde entier des générations de pénitent.

Mon tract aux mots insuffisants n’a peut-être qu’une chance de cueillir le bon Fruit (Rév d’Arès i/17-19), mais une chance de taille : le miracle !
Le miracle est rare. Cela te rappelle, missionnaire, que si miraculeuse et rare est la jambe qui te suit (Rév d’Arès i/18), c’est parce que le monde sera sauvé par un petit reste de miracles.
Qui ne se sent miraculé quand à sa décision d’être pénitent répond la force d’être pénitent, quelque chose que l’humain, même le croyant, a oublié ?

Vous avez déjà eu la patience de lire ce qui précède. Compliments !
Lisez ce qui suit seulement si vous avez beaucoup plus de patience que le plus patient lecteur de tract !
Ce n'est pas peu dire.

Je dois soigner la rédaction et l’aspect de mon tract. L’abréger en le gardant clair me demande du travail, l’effort de sortir du labyrinthe de mon moi bavard. Tout bavard s’écoute parler ; je dois m’oublier me mettre à la place de ceux qui liront mon tract, pour qui La Révélation d’Arès est le dernier des soucis. Mais une fois mon tract fait, je dois l’accepter et y croire, car le missionnaire qui doute de l’utilité de son tract n'ose pas s'affronter à sa propre foi. Ta foi te sauve, va en paix (Marc 5/34) à ta mission !
Je sais que le Salut ne peut pas se montrer dans un tract comme la tour Eiffel dans une carte postale. Je sais, pourtant, que mon tract non seulement apprendra au passant l’existence de La Révélation d’Arès, mais réveillera peut-être sa conscience spirituelle, et que, même s’il ne s’engage jamais dans le petit reste, il lui restera peut-être quelque chose, une vague nostalgie des temps très lointains où il était un Dieu, fondu dans le Créateur-(Rév d’Arès 2/13).
Le tract, outre un très bref mémo, est aussi la carte de visite du missionnaire, une invitation à revoir celui-ci.
L'homme, naguère vivant, sensible aux idéaux, qu'il fût pour ou contre, a perdu sa matière spirituelle. Au mieux il n’est plus que momie (Rév d’Arès xLix/7) spirituelle, qu’il faut débandeletter, ranimer. Ce miracle de la résurrection spirituelle, La Révélation d’Arès nous en donne la capacité.
Revenu dans la rue, d’où des violents — des Évangélistes surtout, comme ceux qui veulent aujourd’hui 11 septembre brûler le Coran — m’avaient chassé sous leurs insultes et leurs coups, j’y ai trouvé un monde plus apathique, plus métaphysiquement mort qu’il n’était la dernière fois que je l’y avais rencontré. La faute à quoi ? Au complot des media, des politiques, des capitalistes, des intellectuels, de tous ceux dont le grossier, souvent cynique, scientisme s’adapte aujourd’hui si bien à un homme en crise qui ne sait plus de quel côté se tourner ?
Il n’y a pas de complot. C’est seulement la faute à une immense et compréhensible déception d’un vieux monde qui s’est trompé lui-même, de tous côtés, depuis très longtemps. Le vide ainsi produit dans le cœur humain est culturellement logique et bien dans la continuité des rapports entre hommes déçus. Bien sûr, certains hommes, certaines femmes, n’ont pas perdu l’espérance — c’est sur ceux-là et celles-là que le moissonneur et son tract espèrent tomber —, mais le dégoulinement continu du péché sur eux les a neutralisés. Ils ne le croient pas remédiable ; ils le croient même normal. Que peut faire mon tract, alors ?
Voir plus haut. Mon tract peut faire ce que peut faire la Parole du Père : des miracles.


copyright 2006
Commentaires existants (46)          Ajouter un commentaire

30 juillet 2010 (0110)  
le silence des media

Le silence des media :
Complot ou paresseuse sagesse des nations ?

Le silence des media

Que nous vivions dans une société de communication, tout le monde l'admet... Et pourtant notre société a basculé dans la communication de rien... On n'a jamais tant donné la parole aux gens — mais à des gens qui n'ont rien à dire... Des gens... qui ont des choses extraordinaires à dire n'ont jamais la parole... Et moi, simple designer dont les faits d'armes sont une brosse à dents, un hôtel, une fusée ou une moto, j'ai l'impression de vivre dans une bulle de totale impuissance... C'est pourquoi quand "Télérama" m'a fait l'honneur de m'inviter à la confection de ce numéro anniversaire (numéro fêtant les 60 ans du magazine) j'ai répondu : "D'accord, mais écoutons ceux que l'on n'entend jamais..." Sortons des idées préfabriquées, ouvrons l'horizon. Invitons les scientifiques à nous parler de leur discipline…
Philippe Starck, designer,
éditorialiste du n° 3155 de "Télérama" du 3 juillet 2010.

D'abord, je fus enchanté qu'un média de masse ait laissé un créateur mondialement connu déplorer que les gens "qui ont des choses extraordinaires à dire... n'ont jamais la parole." Je pensai : "Irait-on vers un journalisme impartial et généreux ?"
Puis je réalisai que l'éditorial invitait "les scientifiques à nous parler" sans ajouter "les scientifiques entre autres gens qui ont des choses extraordinaires à dire." Il semble donc que Philippe Starck tend, consciemment ou non, à faire comme les media son tri du  publiable et de l'impubliable.
Je me remis à réfléchir au silence des media sur La Révélation d'Arès depuis trente-six ans.
Même s'ils préfèrent le silence à l'inféodation aux pouvoirs, à l'intellectuellement correct, au religieusement correct et au scepticisme populaire, les media ne pourraient-ils pas introduire La Révélation d'Arès sous forme de questions comme : Ce livre est-il un gros bobard de plus ou un événement majeur de l'Histoire ? Michel Potay est-il un imposteur, une crapule, ou un prophète biblique ? Mais c'est peut-être, entre autres raisons, parce que de telles questions me permettraient de répondre publiquement, au nom du droit de réponse, que les media ont choisi d'ignorer La Révélation d'Arès.

On me dit : "Les mass media ignorent La Révélation d'Arès et son témoin, mais hors media on entend dire sur eux beaucoup de niaiseries et calomnies. Vous ne pouvez pas y répondre tant que vous êtes condamné à l'isolement, exclu des conversations, sans prise sur les rumeurs, mais l'Internet… Là vous pourriez répondre, en tout cas plus que vous ne le faites."
Voilà ce que j'en dis : "Sur l'Internet mes réponse aux vilipendeurs ne font pas plus d'effet que ne font les vilipendeurs eux-mêmes. L'Internet héberge quelques mass media, mais l'Internet n'est pas en soi un mass media. L'Internet n'est qu'un immense bavardage. La nature d'un mass media est de fonctionnement, donc d'ordonnance des thèmes et des idées. L'Internet, c'est tout différemment l'emmêlement de propos en tous sens, c'est le brouhaha de la rue ou d'un hall de gare. S'il en était autrement, les pouvoirs auraient partout mis l'Internet sous contrôle. Dire tout et le contraire de tout à bâtons rompus neutralise tout, n'a jamais fait ni mal, ni bien, ni rien fait avancer, ni rien reculer. Si les pouvoirs ne bâillonnent pas l'Internet, c'est parce que son influence sur les esprits est statistiquement insignifiante."

Mais il y a autre chose concernant le silence des media.
Parfois survient un événement comme La Révélation d'Arès qui décontenance ou qui fait penser ou rêver, assez inattendu pour être longtemps inassimilable. Il tient du coup de cœur ou, inversement, du coup de colère ou de désarroi. L'inadéquation entre la modernité matérialiste et un événement surnaturel de cette altitude peut embarrasser même des journalistes cyniques, taupes habiles à fouir, mais pas aigles pour deux sous, au point que, pour un temps, ils ne peuvent le traiter. D'où peut-être un trouble du comportement journalistique face à un événement si gros que les media se diraient : "Et si le public mordait à cette Révélation d'Arès après qu'on l'eut dénigrée ? Et si le public la rejetait après qu'on l'eut ménagée ?" Incertitude totale ! La Révélation d'Arès provoque des émois contradictoires. Qui n'a pas rêvé un jour de changer le monde (Rév d'Arès 28/7) et de changer la vie de l'homme (30/11) pour le bonheur définitif ? Qui, inversement, n'a pas rêvé de régler leur compte aux idéologies, aux espérances folles et à la foi ?  D'où, pour finir, le silence prudent des media, qui ne reflète peut-être que la paresseuse sagesse des nations. D'où notre ingrat travail, notre apostolat pour secouer cette paresse et tous les préjugés qu'elle prend pour excuses et rallumer le Feu au cœur de l'homme.
Tout bien considéré, nous seuls, Pèlerins d'Arès, pouvons briser le silence de la bonne façon.


copyright 2006
Commentaires existants (55)          Ajouter un commentaire

18 juin 2010 (0109)  
victoire de l'existentiel


La chapelle aujourd'hui appelée Maison de la Sainte Parole

où le Créateur se manifesta et parla du 2 octobre au 22 novembre 1977
Saints Lieux d'Arès
Juin !

Le Pèlerinage d'Arès commence (voir entrée 31 et entrée 62).
Méditons ceci :
Il y a 70 ans, le 18 juin 1940, Charles de Gaulle lançait de Londres son appel maintenant fameux, mais à l'époque totalement ignoré de la politique, de la masse et même de la religion — Nulle mention nulle part n'en fut faite en chaire.
Aujourd'hui L'Appel de La Révélation d’Arès (2/21, 4/4) est aussi ignoré de la religion, à plus forte raison de la politique et de la masse.
Bien qu'incomparables entre eux, ces appels ont un point commun. Dans des circonstances tragiques pour toute l'humanité, tous les deux évoquent plus que l'espoir, la certitude que rien n'est réglé, que la victoire du bien — Ma Victoire, dit le Père (10/7) — est toujours inévitable, si les hommes de bien la veulent.

Pourquoi le Pèlerin d'Arès est-il un pénitent moissonneur ?
Parce que c'est en cherchant lui-même les pénitents et pénitentes en puissance, qui peuvent changer leur vie (Rév d'Arès 30/11) et changer le monde (28/7), que le Pèlerin d'Arès passe la montagne de silence (31/6) que met le maître de la terre (2/1-5, 18/1) entre l'humanité et le Maître (18/3) de la Vie (24/3-5).
Mais pourquoi une montagne de silence en nos temps où tout et n'importe quoi semble montré et divulgué ?
Parce que la Parole d'Arès, aussi divinement libre que l'homme est existentiellement libre (10/10), n'est pas contrôlable et que le corps social rejette ce qu'il ne contrôle pas.
Parce qu'elle échappe ainsi à ceux qui conduisent Dieu comme l'éléphant au cirque (36/10).
Parce que La Révélation d'Arès peut rendre le monde heureux, ce que n'ont jamais fait par leur loi (xix/24) ceux qui croient détenir les solutions morales et sociales finales.
La Révélation d'Arès rappelle qu'une autre existence, celle des Heureux (28/15-22), est possible.
Par elle l'existentiel prend son essor, l'existentiel qui, parce qu'il est individuel par nature, ne peut être ni religieux, ni politique, ni rien qui repose sur un système de masses.


La Révélation d’Arès fut donnée pour moitié par Jésus, messager du Créateur en 1974 (L'Évangile Donné à Arès), et pour moitié par le Créateur lui-même en 1977 (Le Livre).
Les croyants qui ne voient dans La Révélation d’Arès qu'une sorte de Bible ou de Coran ne l'ouvrent jamais.
les incroyants qui considèrent que l'homme sait déjà tout ce qu'il peut savoir et fait déjà tout ce qu'il peut faire ne l'ouvrent pas non plus.
D'autres la lisent, sont convaincus de sa Vérité, mais l'écartent, craintifs (2/16), parce que La Révélation d’Arès n'est pas un livre pour étonner, mais pour dynamiser, impliquer et engager.
Autrement dit, La Révélation d’Arès est faite pour être accomplie.
Elle ne débouche pas sur une religion, mais sur l'existence au sens le plus personnel, possessif, créatif et libre du mot.
Ainsi réveille-t-elle dans le croyant l'existentiel — ou l'existentialiste.
Par là, pour ceux comme les Pèlerins d'Arès qui sont engagés dans son accomplissement, elle est source de grâce, de salut et même de miracle. Des vies changent en bien (30/11), des âmes se créent, le désert des cœurs renaît par l'amour (7/5, 12/7, 32/3), l'intelligence (32/5) et la liberté (10/10) spirituels, absolus.
Un jour c'est le monde même qui changera (28/7).

L'inquiétude et la peur, la souffrance et la plainte, la déception et le désespoir, la mort pour finir, voilà les haies d’épines et les pierrailles stériles (14/1) qui blessent et tuent l’homme depuis qu'Adam préféra son système (2/1-5) à la Force créatrice (VII/5).
L'humanité du XXIe siècle souffre même davantage, parce que mieux informée et plus consciente de ses problèmes.
La Révélation d'Arès donne à cette souffrance sa solution : C'est la force irradiante du bien accompli.
Non le livre d'un penseur, mais un livre venu du Destin initial et suprême de l'univers, le Destin même qui donna à l'homme la liberté de bien et de mal.
La Révélation d'Arès sans nul doute se rattache à la grande famille spirituelle des Écritures : Veda, Bible, Coran et quelques autres, mais en rappelant qu'aucune de celles-ci n'a jusqu'alors été accomplie.
Contrairement à une idée répandue, ce n'est pas parce que le mal est plus fort que le bien, mais parce que le bien n'as pas été accompli, que le mal s'est maintenu dans le monde.
Tout reste à faire.
La Révélation d'Arès est un point de départ.

Les rationalistes disent, en se moquant, qu'on n'a pas besoin de La Révélation d’Arès pour savoir que la religion et la politique entretiennent le mal qui est leur fonds de commerce : "Faudrait-il la consolation, la loi, la gouvernance, si elles n'atténuaient les maux ?"
Mais le Dessein de La Révélation d'Arès n'est pas de ressasser des évidences.
Le Dessein de La Révélation d'Arès est positif et double :
Elle nie l'idée moutonnière que le mal est fatalité et que seules la loi (28/8, xix/24) et/ou la Miséricorde (16/15) peuvent le rendre supportable,
Elle rappelle l'enseignement des prophètes, dont le summum est le Sermon sur la Montagne (Matthieu 5 à 7) autour duquel les Évangiles synoptiques se développent. Cet enseignement peut se résumer ainsi :
L'homme, contrairement à ce qu'il croit, n'a pas de génie intellectuel. Le meilleure de ses lois, produit intellectuel, ne dépasse guère la jugeotte d'un rat (xix/24), n'a jamais vaincu et ne vaincra jamais le mal.
Par contre, l'homme, enfant spirituel du Créateur, a un puissant génie spirituel, qu'il a laissé s'éteindre comme un lumignon (32/5) dans un coin de son être, oubliant que par ce génie spirituel il est image du Créateur (Genèse 1/26/27) et possède un pouvoir d'auto-recréation en changeant sa vie en bien (30/11).
C'est seulement en changeant sa vie que l'homme peut réellement et entièrement vaincre le mal.
Être pénitent n'est autre que changer sa vie en bien.
La foi n'est pas attente, mais dynamique créatrice, la volonté de faire renaître l'âme (17) — aussi appelée l'ha (XXXIX/5-11) — qu'Adam autrefois anéantit (4/8) en lui.
Avoir la foi, c'est par la pénitence remettre à flot ce vaisseau d'homme qui a l'âme pour voile (17/3, 18/1-4) et partir à la redécouverte de la Vie ; c'est l'aventure spirituelle que s'efforce d'incarner le Pèlerin d'Arès.
Du premier vaisseau de la Flotte appelée à sillonner une Mer (18/4) de possibilités disparues, insoupçonnées, à l'horizon de laquelle Éden réapparaîtra un jour, La Révélation d'Arès nomme l'équipage: le petit reste.
Ce petit reste d’hommes et de femmes (26/1, 29/2), pour le moment rares, maladroits et dissemblables, mûrira, grossira de génération en génération et pour finir, essaimant de proche en proche, changera le monde (28/7) en un lieu d'où le péché, le malheur et même la mort auront disparu.

Quel superbe idéal !
Mais alors, pourquoi La Révélation d’Arès, livre d'une aussi haute tenue spirituelle et humanitaire ou, au pire, inoffensif poème, est-elle toujours passée sous silence, contraignant son témoin à l'auto-édition et les Pèlerins d'Arès à l'auto-diffusion?
Aux causes déjà mentionnées s'ajoutent celles-ci :
D'abord, ce livre est d'origine surnaturelle, ce qui le rend hautement controversable dans une société où le surnaturel provoque les rires ou les haussements d'épaules.
Ensuite, il est apparu en nos temps de dénigrement, de zapping et d’impatience, de préférence pour les effets rapides et les résultats sans efforts.
La Révélation d’Arès n’est pas aussi difficile à lire qu'on le prétend, mais c'est un livre profond en des temps superficiels où l’homme standardise presque tout, même le souci de son propre destin.

La Révélation d’Arès ne fonde pas de religion. Critiques et chicaneurs, ignorants ou de mauvaise foi, prétendent que La Révélation d’Arès dit que sont seuls sauvés les hommes qui s'y convertissent. C'est tout le contraire.
Tout homme bon, même athée, est sauvé à l'instant où il meurt et sa bonté, qui n'a duré que quelques années ou décennies, contribue au changement du monde qui, lui, prendra beaucoup plus de temps — Quatre générations ne suffiront pas (24/2).

Que lit le pèlerin à Arès ? Avant tout La Révélation d'Arès, qui prend un tout autre relief quand elle est lue sur le lieu même où elle fut donnée au monde.
Ce livre n’est pas "intéressant" au sens de "plaisant," parce qu’il force sans cesse à penser, mais par là il redonne à l’homme le goût de la profondeur. Il ne va pas seulement à rebours des propos rationalistes et simplificateurs de la presse, il va ailleurs que partout où va "l'intellectuellement correct", il est toutPersonne n'est capable d'engagement  autre chose, il transporte dans un autre monde d’idées.
Parole spirituelle s’il en est, La Révélation d’Arès n’utilise pas le mot "spirituel" et n’emploie qu’une fois le mot foi (10/8) et pas dans le sens d’adhésion à une croyance, mais dans le sens d’espérance active, créatrice.
La Révélation d’Arès parle à chaque humain, à l’individu et à son individualité, qu'elle presse de se libérer de la médiocrité des idées reçues et des préjugés et de retrouver les grandeurs libres.
Le mal n'a pas de solution de masse. Le mal ne sera jamais vaincu hors du cœur de chacun.

La Révélation d’Arès est d’origine surnaturelle, mais son réalisme fait oublier le surnaturel. Si elle nous rappelle les prophètes et les évangiles, c'est pour nous projeter dans l'avenir.
Elle déstructure, dédogmatise, délégalise.
Sa dialectique permet à chacun de refaire sa propre individualité en toute liberté dans l’amour et le respect des autres individualités, dans le pardon, la paix et l'intelligence spirituelle, autrement dit dans la pénitence. Il semble paradoxal que l’homme ne puisse vraiment aimer son prochain, toute l’humanité donc, qu’en étant vraiment lui-même, mais c'est le droit fil du salut, individuel comme universel.
En nos temps d’inquiétude et de confusion, où nous sentons comme la fin de l'Histoire, La Révélation d’Arès commence une autre Histoire.

copyright 2010
Commentaires existants (69)          Ajouter un commentaire

13 mai 2010 (0108)  
port-royal, contre-exemple et exemple


Une religiosité aux antipodes de  La Révélation d'Arès,
mais un courage insurrectionnel spirituel à méditer.

Port-Royal

Méditer sur des gens et des idées qu'on aurait plutôt le réflexe de fuir, voilà un bon exercice d'amour, de respect des autres et même d'intelligence.
En ce jour où la chrétienté d'église fête l'Ascension de Jésus, aspiré là-haut où l'homme sauvé ne boit plus l'air (Rév d'Arès vi/1), j'entre en communion avec les Catholiques, non communion de dogmatisme mais d'immanence — des frères et sœurs humains de part et d'autre de ce qui les distingue — en méditant sur un point de leur histoire : Port-Royal.
Oui, Pèlerin d'Arès en effort permanent d'être libre (Rév d'Arès 10/10), libre de tous préjugés et en quête de liberté absolue, puisqu'étant existentiel je refais mon destin (Rév d'Arès 30/11) et le destin du monde (28/7), je trouve matière à réflexion dans Port-Royal comme dans n'importe quelle autre expérience de la foi en quête de liberté à l'image et ressemblance du Créateur : irréductible.
Même disparu depuis trois siècles, Port-Royal n'en finit pas de proclamer de concert avec tous ceux qui en appellent à la conscience universelle, qu'aucune loi des rats (Rév d'Arès xix/24) ne soumettra jamais, la dignité et la liberté absolues de l'homme face aux pouvoirs du monde, religieux, politiques, intellectuels, anciens, présents ou futurs.

J'entends d'ici les habituels protestataires : "Quoi encore ? Vous méditez sur ce couvent catholique, de surcroît janséniste (prédestinationniste), où la foi s'était égarée aux antipodes de La Révélation d'Arès ?"
Ne me jugez pas étourdiment ! Je me désole des excès d'erreur commis par les religieuses de Port-Royal pour fuir les péchés et corruptions de leur siècle et de leur propre église,
ainsi je me prémunis contre les étranges radicalismes qui tentent ceux qui désespèrent de voir le monde changer en bien
et je trouve une occasion nouvelle de louanger le Père qui à Arès a rappelé aux hommes que les plans théologiques ne servent à rien, parce que seuls les actes bons — la pénitence — sauvent,
mais en même temps je médite le superbe courage de Port-Royal dans l'insurrection spirituelle.


Libres d'oublier Port-Royal sont tous ceux et celles que Port-Royal révulse ou n'intéresse pas, mais c'est pour moi, personnellement, aujourd'hui l'occasion d'une méditation personnelle sur deux point :
Port-Royal, le contre-exemple :
Ne nous y trompons pas, le contre-exemple absolu du Pèlerin d'Arès n'est pas la religieuse de Port-Royal ; c'est Adolf Hitler. Mais comme contre-exemple de foi, Port-Royal se posait là ! On y suivait les dogmes catholiques : Dieu-trinité (le dieu à trois têtes, Rév d'Arès 23/7), la rédemption par la mort de Dieu lui-même sur la croix, le magistère incontournable de l'église et du pape, etc., des croyances dont La Révélation d'Arès nous éloigne. Mais l'erreur des nonnes était plus grave encore. À Port-Royal on croyait à l'enseignement de deux ecclésiastiques, Cornélius Jansénius (le cerveau) et l'abbé de st-Cyran (la flamme prêcheuse du précédent), selon lesquels le salut dépendait non seulement du bon vouloir de Dieu, mais aussi d'une une certaine prédestination. C'est tout le contraire de ce qu'enseigne la Parole d'Arès qui rappelle que le salut de l'individu et du monde dépend uniquement du bon vouloir humain et que n'importe quel homme est promis au salut pour la simple peine d'une pénitence qui est une joie pour l'homme pieux (Rév d'Arès 28/25).
Port-Royal, l'exemple :
Port Royal fit preuve d'une résistance pacifique mais résolue aux pouvoirs religieux et politique. Sa force spirituelle insurrectionnelle, tant celle des religieuses que celle de leurs amis, pourtant dépourvus de toute puissance temporelle comme nous, Pèlerins d'Arès, le sommes, est un exemple "d'insurgeance" (Le Pèlerin d'Arès 1989, p.236) et d'extrême courage à méditer.

Port-Royal a fini effacé de la société par les princes, mais pas effacée des mémoires, ne serait-ce que pour avoir donné asile à des caractères d'une trempe exceptionnelle autant qu'à des grands esprits libres comme Blaise Pascal, auteur de "Pensées" qui allaient jusqu'à aujourd'hui nourrir les cœurs croyants libres.
Là où Port-Royal échoua, parce que cette communauté de foi partait d'un rigorisme sec, pas du tout orienté sur le changement du monde (Rév d'Arès 28/7), nous réussirons. La Révélation d'Arès nous fait partir d'une tout autre base spirituelle et sociale, d'assemblées souveraines d'elles-mêmes (Rév d'Arès 8/1), parce que faites de pénitents qui n'attendent pas leur salut et le salut du monde de la Miséricorde et d'une Loi de prédestination, mais d'eux-mêmes en activant dans leurs vies l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence du cœur et en se rendant libres de tous préjugés, se rendant ainsi capables de poser sur l'homme et les choses un regard neuf et créateur.

copyright 2006
Commentaires existants (17)          Ajouter un commentaire

7 avril 2010 (0107)  
moi, papou enchanté

papou désorienté (avant d'être enchanté)
au milieu des musiciens hilares
PiousGens2010_BrotherMichelSamedi 3 avril. La mission parisienne des Pèlerins d'Arès donne une fête au son de "Pious Gens" (Pieuse Gente, Rév d’Arès xLv/12-16), groupe créé par Daniel, l'un de nos frères, qui chante La Révélation d’Arès sur une musique et des rythmes très dans le vent qui, pour finir, vont m'enchanter ce soir.
"Pour finir," dites-vous ?
Oui, parce que la préparation de cet événement puis cet événement lui-même ont fait de moi successivement un papou primitif et naïf en 2009, un papou surpris et désorienté le 3 avril 2010 à 19 h 15 et un papou enchanté le même jour à 22 h 30.
J’avais été, depuis plusieurs mois déjà, invité à rejoindre "Pious Gens" par Daniel son leader et par Jeff, un de ses supporters. Deux frères de foi. L’idée de départ : Une mission spirituelle mettant en commun musique et chansons sur le thème de La Révélation d’Arès + petit(s) laïus par le Frère Michel.
Me sentant tout à fait inadapté à pareille aventure, je dus y réfléchis plusieurs mois durant.
D'un côté, comme mes frères ne m'avaient jamais invité à parler en public dans un cadre convenant à la nature sacrée de mes propos, je me dis qu'être invité à parler depuis les guitares, saxos, piano, batterie, chanteurs et chanteuses, à un public venu s'amuser valait mieux que d'attendre de mourir tout seul dans mon coin sans parler au monde.
D'un autre côté, je ne jouais d’aucun instrument, ni ne chantais, ni ne dansais. Que pourrait faire au milieu d'une soirée olé olé ou branchée (comment dit-on?) un vieil homme de Dieu ?
Je finis par souffler l’idée d’une fête musicale expérimentale avec public restreint : les Pèlerins d'Arès de Paris et à leurs invités. Expérimentale… une prudence de chasseur de kangourou, que me souffla Aguéla (Rév d'Arès xxxi/13), mon ange accompagnateur qui savait bien, lui, que je restais un vieil archaïque isolé dans la prière, la méditation et le courrier spirituels, inconscient d'un fait capital, à savoir que je ne pouvais pas plus me représenter une soirée de concert vroum!-vroum! qu’un papou au fond de sa forêt de Papouasie ne peut se représenter les USA à la seule vue d’une carte postale de New York.

Samedi 3 avril, 19 h 15. J'entre dans la salle et recule aussitôt d'un pas : "Pas de chance ! Une panne d'électricité !" marmonné-je. On me rassure: "Mais non, c'est comme ça. Ça se fait dans le noir." "Ah bon ?" J'avance à tâtons au milieu d'ombres caquetantes. Le papou primitif surpris par une éclipse du soleil. Dieu serait-il tombé sur la tête ? On me fait asseoir dans l'obscurité et soudain, du fond de cette forêt noire une escadrille vrombissante de jets, les tuyères en feu, les mitrailleuses en action, surgit en rase-mottes sur ma forêt papoue. La musique est partie. Le chant suit, dont pour commencer je ne distingue aucune parole. La salle, elle, semble tout piger, aussi à son aise qu'un agglomérat de vers de terre dans leur tunnel. Dans cette forêt papoue sous éclipse je devine que certaines ombres me saluent, que je ne saurais identifier. Mais comment m'identifient-elles ? Comme robotisé je rends aux ombres leurs saluts.
Après un premier entracte, on a baissé un peu le son et je comprends les paroles, qui commencent à m'enchanter tandis que la musique commence à me plaire. Beaucoup. Je me sens bientôt un emballement de jeune homme sage qui découvre la vie du monde, en l'occurrence, un potentiel artistico-spirituel (il y a sûrement un meilleur mot: rock-spirituel ?). Je sens dans ce divertissement une expression artistique certes très spécialisée, faite pour un public ciblé, jeune, par là pas vraiment le "tout public" que cherche l'apôtre, mais je devine que je vais y réfléchir.
Après le deuxième entracte on m'invite à dire quelques mots au public. Je monte sur scène, désorienté, parce que rien de ce que j'aurais pu préparer à dire n'a sa place ici. Alors j'improvise un petit speech qui me semble coller à l'esprit de fête, ce qui me passe par la tête et qui, j'espère, ne passe pas au-dessus des têtes nombreuses dans la nuit noire face à moi.

Pour finir, donc, je suis sorti enchanté de cette expérience. Si sœur Christiane, mon épouse, ne m'avait pas tiré dehors à 22 h 30 sous prétexte que ma santé ne me permet pas d'en supporter plus, je serais bien resté jusqu'au bout et j'aurais même dansé... enfin, je me serais avec tout le monde agité, trémoussé, tortillé — Je ne sais comment dire ; dans ma jeunesse il fallait connaître parfaitement les pas de valse, de tango, de fox-trot, ou s'abstenir... De là vient que je m'abstiens de danser depuis 80 ans.
Bref, je n'ai vu aucun mal à cette façon de danser, ni à la musique, ni à rien qui a fait cette belle soirée de fête. Bravo, mes frères parisiens, vous avez bien réussi cet événement. Vous m'avez permis de vérifier ce que je soupçonnais un peu déjà, qu'il y a dans un divertissement populaire un moyen de diffuser la Parole du Créateur.
Après tout, les psaumes du roi David ne furent peut-être en leur temps rien d'autre que ce que sont aujourd'hui les chansons de Daniel dirigeant "Pious Gens", excellent groupe.
"Pious Gens", un nom à retenir ! Allez-y quand vous voyez ce nom à l'affiche!
Que le Père, le Grand Espérant, bénisse tous ceux qui chantent l'Espérance d'une façon ou d'une autre, alleluia!
Pious Gens 2010

copyright 2006
Commentaires publiés (100)          Ajouter un commentaire

9 mars 2010 (0106)  
un christianisme simple et vrai

Les Pèlerins d’Arès sont des chrétiens au sens originel, existentiel, du mot chrétien.
Depuis le 4ème siècle le mot chrétien a malheureusement changé de sens. Il qualifie aujourd’hui un credo qui revendique le salut éternel pour celui-là seul qui confesse que le sang de Jésus, considéré comme Dieu en personne, roula sur la croix (Rév d’Arès xxxi/1) pour le rachat des pécheurs. Ce credo est contesté par La Révélation d’Arès qui, tout différemment, rétablit le Fond du prophétisme de Jésus, à savoir que c’est n’importe quel homme ou femme qui change sa vie (en bien) (Rév d’Arès 30/11) qui, quoi qu’il pense ou qu’il croie, se sauve (36/23) et de surcroît contribue à changer,  donc à sauver le monde (28/7).

Jesus Mt St-Catherine Icon, SinaiLa Vérité, c’est que le monde doit changer (Rév d’Arès 28/7
). Toute La Révélation d’Arès se développe autour de ce verset saisissant, parce que le mot Vérité, habituellement conceptuel et dévotionnel, y désigne de façon inattendue un objectif factuel, pratique : le changement (en bien) comme seul moyen de salut, individuel et universel. "Homme, non ce que tu crois, mais ce que tu fais te sauve !" C’est une dynamique purement et vraiment chrétienne au sens originel.
On sort de la religion ; on entre de plain pied dans la vie spirituelle, qui pour le Pèlerin d’Arès est la vie tout court. Cette vie spirituellement plus forte que la dévotion, je la sentis dans ma chair pour la première fois le 9 octobre 1977 quelques minutes après que j’eus été témoin de la seconde Théophanie, quand je sortis de la chapelle, aujourd’hui Maison de la Sainte Parole (lieu du Pèlerinage), et me tins debout dehors sous le ciel du matin, " subitement seul  dans cette église naturelle et libre que l’homme n’a pas pu clore et ne clora jamais." J’eus " l’impression d’entrer le premier dans ce lieu pur et libre de la foi " (Récits, Notes et Réflexions du Témoin, La Révélation d’Arès éd.1995 dite "bilingue", p.384).
La foi du Pèlerin d’Arès n’est pas une foi de credo et de culte. C’est une foi d’accomplissement. Le sens du sacré n’y est pas moins élevé, bien au contraire, puisqu’en s’efforçant d’accomplir le Bien le Pèlerin d’Arès sait qu’il reforme en lui l’image et ressemblance de son Créateur (Genèse 1/27). C’est une foi existentielle, donc vraiment chrétienne, au sens où Jésus recommandait l’accession à une existence autre —autre que celle courte et souvent douloureuse de l’homme animal qu’avait voulu rester Adam (Rév d’Arès 2/1-5) — par la pratique ou accomplissement de l’amour, du pardon, de la paix, d’un esprit libre de tous préjugés, à quoi La Révélation d’Arès ajoute la pratique de l’intelligence spirituelle.

Par suite, qu’est-ce qu’un Pèlerin d’Arès ?
C’est un chrétien pour qui le salut est un miracle causé par des faits, non par des mots ou des dévotions, un miracle comme beaucoup d’autres miracles à la portée de tout pénitent, de tout individu croyant ou même incroyant qui cesse de pécher (Rév d’Arès 30/10 = qui cesse de mentir, de juger et de préjuger, de haïr, d’envier, de faire violence, etc.) et qui accomplit le Bien que prescrit La Révélation d’Arès, elle-même miracle.
Comme le salut est communicatif par nature, puisque fondé sur l’amour qui est échange par nature, le pénitent est aussi moissonneur de pénitents. C’est par cette moisson que le monde changera en bien (Rév d’Arès 28/7). La foi du Pèlerin d’Arès est donc aussi hautement apostolique et, par là, bien chrétienne.
L’acceptation mentale de la Parole : Bible, Coran, Révélation d’Arès ou autre Écriture, est un adjuvant ou stimulant recommandé de l’accomplissement (Rév d’Arès 35/6), mais elle n’est pas par elle-même cet accomplissement. On voit ainsi, une fois de plus, que le salut contrairement à ce que prêche la religion ne vient pas par une acceptation mentale, mais par l’accomplissement du Bien.

On sait qu’on a appelé christianisme — mot dérivé de chrétien dans Actes des Apôtres 11/26 et 26/28, Pierre1 4/16 — l’ouverture au monde de la foi biblique (jusqu’alors confinée au petit peuple juif) après la prédication en Palestine de Jésus, prophète du Créateur. Le christianisme initial pur fut hélas assez vite mythifié (dogmatisé), réglementé, hiérarchisé, sous l’influence des religions d’alors et est resté jusqu’à nos jours dans cet état d’aberrance plus ou moins momifiée (Rév d’Arès xLix/7). L’attachement d’un homme moderne à ce qu’on appelle aujourd’hui "christianisme" est le miroir religieux de l’attachement des masses à la politique, aux pouvoirs et à la loi et c’est pourquoi La Révélation d’Arès ne distingue pas entre les princes religieux, politiques, juridiques, financiers, etc., qui tous ensemble maintiennent ce monde spirituellement mort, à tout le moins l’empêchent de vivre sa Vie (Rév d’Arès 24/3-5). Le monde doit changer (28/7) signifie doit se mettre à vivre spirituellement, chrétiennement enfin.

La mise en marche spirituelle du monde, le déclassement et la désagrégation des idées générales, voilà pour les Pèlerins d’Arès la difficulté, voilà une tâche déroutante tant pour eux-mêmes que pour la foule qu’ils évangélisent, tous agglutinée à une idée encore païenne de l’homme et de "l’ordre". Mais un changement hautement risqué pour Jésus et ses disciples et qui pour finir échoua dans une vieille société compulsivement superstitieuse et brutale pourra réussir dans la société moderne, même bornée. C’est probablement une des raisons pour lesquelles la Sagesse réapparut sur terre en 1974-1977.
Tout humain, même le plus simple, le plus humble, peut contribuer à ce miracle de haut-vol : Le retour (Rév d’Arès i/1) du génie chrétien initial. Pas besoin d’être confit en dévotions. N’importe qui peut se ressusciter spirituellement par la pénitence et contribuer à la résurrection du cimetière spirituel du monde par la moisson de pénitents et ainsi trouver le salut et la gloire sacrée (Rév d’Arès 37/9) en plus. Notre foi doit être un mouvement créateur à l’image du Créateur toujours en mouvement (Rév d’Arès xxii/10-12), un mouvement continu de l’esprit et de l’âme vers le Bien dans une société qui s’imagine aller de l’avant, mais qu’il faut délivrer de l’hypnotisante peur d’abandonner ses "raisons". La foi n’est vivante que libre (Rév d’Arès 10/10) de tous a priori et préjugés, ce qui était typique du christianisme simple et vrai de Jésus — Le Jésus dans sa chair transfigurée qui m’apparut et me parla en 1974, le Bon ou Yëchou dont me parla le Père en 1977, le Jésus de Marc, Matthieu et Luc, une fois leurs livres purifiés au Feu (Rév d’Arès xLi/1-10) de La Révélation d’Arès (Le Jésus de Jean et de Paul n’est pas reconnu par La Révélation d’Arès, 16/12, 35/12).
Le christianisme vrai, c’est la Voie de Salut défrichée par Abraham, qui ensuite se développa avec des hauts et des bas, dans la honte comme dans l’honneur, pour enfin culminer avec le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch.5 à 7), ce qui eut été impossible si Abraham avait fixé et étouffé sa foi sous une religion.

Oui, l’homme et Dieu se passionnent l’un pour l’autre, mais pas à travers un credo qui déclare que Jésus serait Dieu incarné immolé en rançon pour une multitude (Marc 10/45, Matthieu 20/28) et supposé sauver tous ceux qui confessent ce dogme. Toute victime de l’injustice et de la méchanceté terrestres est, partout et à toute époque, donné en rançon pour tous ceux qui se résignent à la paix par la soumission et le silence. Ce genre de sacrifice n’a jamais sauvé personne et la terre tourne toujours portant le mal. Le Bien remplacera le mal sur terre et, par une extraordinaire conséquence, dans l’univers et l’homme sera éternellement sauvé par le fait, tout simple et tout chrétien, d’être bon et de refuser d’être mauvais.
Le salut, celui de l’individu qui meurt aujourd’hui ou celui du monde au Jour lointain où la Lumière du Bien couvrira tout sans cesse (Rév d’Arès 31/8) ne dépend pas du Créateur, mais d’une conjonction entre créature et Créateur. Les invités du grand banquet final (Matthieu 22/1-10, Luc 14/15-24), peut-être toute l’humanité pour finir (Rév d’Arès 31/12), ne seront pas les convives passifs de la Miséricorde, mais les cuisiniers mêmes qui l’auront préparé.

Notre humanité est une grande maisonnée qui accroche à ses murs de superbes vieux tableaux religieux, mais qui n’a rien accompli des idéaux qu’ils iconisent. Voyons-nous acceptés et pratiqués universellement l’amour du prochain, le pardon des offenses, la paix sur terre, la liberté spirituelle et civile absolue ? Non. Tout cela ou presque reste à accomplir. Le Pèlerin d’Arès est l’homme ou la femme qui se propose de rejoindre les rangs des chrétiens portés disparus depuis les débuts mêmes du christianisme, mais qui sont toujours vivants dans les cœurs et dans l’espérance universelle.

copyright 2010
Commentaires existants (76)          Ajouter un commentaire

21 février 2010 (0105)  
il n'est de vraie foi que sceptique


Ce qu'on lit ci-après, je l'ai noté cette nuit vers 4 h 30.
Je ne l'ai pas noté pour le publier. L'idée de le publier m'a passé par la tête tout à l'heure en m'installant devant mon ordinateur pour rédiger l'entrée 0105 sur un sujet très sérieux. Je me suis ravisé : "Pourquoi toujours enquiquiner mes lecteurs avec un "déballage intellectuel" (commentaire 104C17) ? Ce blog étant personnel, pourquoi ne pas partager avec tous un peu de mes petites pensées brutes, ces nains qui trottinent avec moi sur le sentier de ma petite vie ?"
Donc, aujourd'hui, un peu de mon cogito brut de fonderie : la dernière note de mes carnets.
Des carnet j'en ai eu des tas, des gros, des minces, de formats différents selon les tailles de mes poches, les lieux et les circonstances (au bureau, au lit, en voyage, etc.) J'en ai perdu, j'en ai oublié ici et là et j'en ai retrouvé quelquefois. Le destin de mes carnets ne me tracasse pas. Ceux qui m'ont laissé dans mon coin — vox populi vox Dei (voix du peuple, voix de Dieu), mais est-ce vrai ? —, avec raison ne me considèrent pas comme un penseur. Pour les autres, curieux de ce que je pense malgré tout, voilà ma note de la nuit dernière :

Cette nuit, je priai, écrasé sur moi-même, les cous-de-pied et le front plaqués au sol de mon appartement, à ce béton enfoncé quelques étages au-dessous dans cette terre que le Créateur m’a donnée : « Fais-en ce que tu veux ! » (Genèse ———)* et je me déniaisai une fois de plus. Chez certains la prière est un moment d’illusion mystique, de rêve éveillé. Chez moi c’est le contraire, le moment où je me déniaise, où j’atteins le scepticisme qui depuis 1974-1977 me sauve !
Dieu ? J’ai entendu une Voix s’élevant au milieu d’un carnaval de lumières et de coulées de lave de lumière et d’un concert effrayant de craquements de charpente. J’en suis même resté un peu sourd. Jésus ? Il était de chair, oui, mais s’habillait-il de chair uniquement pour me parler ou bien la gardait-il là où il allait chaque nuit en me quittant ? Comment vit-il ? Respire-t-il ? Mange-t-il ? Je n’en sais rien. J’ai seulement entendu son Message. Autrement dit, je ne sais pas grand-chose des choses auxquelles je crois. Je suis donc un croyant sceptique.
J’ai la foi, mais je ne crois qu’à ce que j’ai vu et entendu. Communiste, je croyais déniaiser la morale bourgeoise autour de moi. Puis la Bible me fit déniaiser mon communisme, puis Jésus et le Père me firent déniaiser ma Bible (interprétée par mon église) et la théologie.
Je suis un sceptique. Pas un incrédule, un sceptique.
Alors, sortant sur mon balcon dans l’intense froid humide de février j’ai vu par un trou dans le voile opaque les étoiles et je me suis émerveillé de ce que je vive au milieu de ces espaces infinis et j’ai vu, constaté, que je ne pouvais être qu’un tabernacle de Dieu, voire même Dieu lui-même, fait Dieu par Dieu…** Je suis un homme, une merveille. Si je n’étais pas sceptique je ne pourrais pas comprendre ce tout petit peu qui fait de moi — un petit homme — tout et Tout.

* Genèse 1/28-30, 9/1-3
** Révélation d’Arès 2/13

carnet page 1

carnet page 2


copyright 2010
Commentaires existants (23)          Ajouter un commentaire

15 janvier 2010 (0104)  
La peur comme obscurité dans l’âme (Coran 113)

Le pénitent éloigne, outre le mal identifiable,
ses masques et ses catalyseurs. la peur du monde entre autres.

masques d'après Andy Warhol

Le sens général de La Révélation d'Arès est bien connu. C'est le Fond, que voici résumé :
Le salut individuel ne vient pas par la foi et la prière, mais par l’effort d’accomplir le bien, et le changement du monde en bien ne résultera que de la propagation des saluts individuels.
Mais c'est par le Fond des Fonds, le non-dit, que les pénitents acquièrent l'Œil (Rév d'Arès xxxiv/6) par lequel ils distinguent le spirituel de l'éthique et comprennent que, oui, le bien est au mal ce que le blanc est au noir, mais attention, l’homme bon, image du Sublime (Genèse1/7) se lassera du bien s’il ne le sublime pas, s’il n’y introduit pas les couleurs, qualités et forces, qui donnent à l’Univers cette sublimité, cette Sainteté, que le Père l'invite à partager (Rév d’Arès 12/4).
Corollairement, un similaire approfondissement de l’idée de mal affine la perception qu'en a le pénitent ; le Fond des Fonds attire son attention sur des remous et des ombres, qui ne sont pas le mal, mais de dangereux catalyseurs du mal comme la peur (Rév d’Arès xxiv/3, xLv/6).
Que celui qui a des yeux pour voir voie ! Celui qui retrouve l’intelligence spirituelle voit que, si la foi et la prière ne donnent pas le salut, elles instruisent et fortifient puissamment l’irremplaçable ouvrier du bien qu’est le pénitent et qu’elles aident notamment à éloigner de l’âme la peur qui rode autour comme un loup rusé (Rév d’Arès 22/2).

Je n'entends pas par peur l’effroi, souvent un salutaire réflexe.
La peur d’aimer et de pardonner des personnes et des actes réputés détestables et impardonnables ou la peur de témoigner dans des circonstances qui permettraient le témoignage sont des peurs qu'il faut vaincre absolument, mais ces peurs-là tracassent assez le pénitent pour ne jamais être inconscientes.
Je parle ici de la peur permanente non perturbante et même confortable, parce qu'elle suit la normalité du quotidien. Je parle, par exemple, de la peur de la morale en vigueur, des chefs et des lois.
Cette peur-là, vous ne la vaincrez pas en vous par la révolte — la révolte n’est qu’imprudence et violence  —, mais par la délivrance intérieure, la sérénité, la force, qui vous maintiennent conscient de la mission civilisatrice que vous confie La Révélation d’Arès et prêt à changer quelque chose dans le monde quand les occasions s’en présentent.

Le bien n’a rien à voir avec la morale — Et de quelle morale sortirait-il ? De la morale catholique, républicaine, fasciste, communiste, eskimo, papoue ?.— Le bien n’a rien à voir avec la loi, non plus — Et quelle loi parmi toutes celles en vigueur sur terre ? — Le bien a à voir avec la création. Il devrait être création continue de l’homme comme l’Univers est création continue du Père (Rév d’Arès 12/4, xxii/12), mais chez l’homme, depuis Adam (Rév d’Arès 2/1-5, vii/13), cette création s’est annulée ici, a rétrogradé là, s’est dénaturée ailleurs sous la patte des princes et de leurs personnels serviles (Rév d’Arès 3/4), des hypocrites(12/8, 21/3, 28/8) et rationalistes aujourd’hui triomphants qui réduisent l’humanité à une animalité pensante sans honneur ni magnanimité et maintenue en état de peur.
Certes, mieux vaut pénitence peureuse que pas de pénitence, comme mieux vaut avancer essoufflé que ne pas avancer, mais la pénitence sans peur trouve la plénitude de sa puissance.

Prenons la peur des princes du culte (Rév d’Arès 1/4, 2/9-17… 36/21), la peur des princes du culte de la religion, du culte de la politique, du culte de la loi, etc. de tous les cultes que La Révélation d’Arès ramène à une seule et même engeance (1/7, 4/2) génératrice du pouvoir et de la peur qu’il inspire.
Les princes ne disparaîtront pas demain, mais la peur que nous en avons peut disparaître aujourd’hui si, soufflant sur la braise de notre intelligence spirituelle (32/5) pour la raviver, nous comprenons quelques réalités fondamentales, par exemple celle-ci : L’agriculture nous nourrit, la menuiserie nous meuble, la maçonnerie nous loge, la musique nous égaie, la médecine nous soigne ; c’est leur consistance venue de savoirs, prouvés et inchangeables, qui n’ont pas besoin de faire peur pour exister, mais la politique, la loi, la religion ne sont nulle part prouvées et de ce fait ont continuellement changé ; ainsi  inconsistantes, elles se réduisent à un seul savoir, celui qu’ont les princes pour être princes, pour faire peur à des hommes qui en savent cent fois plus qu’eux sur la vie.
Le pouvoir et la loi visent à notre « sécurité » et notre « bien », non à notre soumission, déclarent nos princes aujourd'hui plus bruyamment que jamais. Donc, plus l’homme, assagi par l’expérience des siècles, s’améliorerait, s’éduquerait, se pacifierait, se policerait, plus il engendrerait d’insécurité ? D’où, pour son « bien », les interdictions, obligations, surveillances, répressions, contrôles, les dramatisations et criminalisation des débordements de vie, le laminage qui uniforme tout et menace génie, créativité, conscience… Qui croira jamais que le voile ou la burqa de certaines de nos sœurs humaines ou que trois mètres carrés de plus que le COS — coefficient d’occupation des sols — ne le permet dans votre nouvelle construction menacent notre « sécurité » et notre « bien » ?

Mais le plus préoccupant pour nos âmes est un paradoxe fondamentalement pernicieux. Alors que, pénitents, nous sommes censés retrouver notre intelligence (Rév d’Arès 32/5), nous abandonnons à la politique le pouvoir de prévoir pour nous les contingences de l’Histoire, autrement dit l’avenir, ce qui est inintelligent. Nous attribuons à la politique le pouvoir même du Père ou de son image (Genèse 1/27), que la politique n’est pas. À preuve les circonstances innombrables où la politique s’avère incapable de prévisions justes. Au XXe siècle, deux guerres mondiales — 80 millions de morts et d'énormes ruines — et le communisme dictatorial réduisant en quasi-esclavage 400 millions d’Européens sont deux exemples titanesques et dramatiques de l’incompétence politique. Des peuples non politisés peuvent se montrer belliqueux, mais seuls les peuples hautement politisés peuvent réunir des moyens de répression et destruction massives.
Nous ne changerons pas le monde (Rév d’Arès 28/7) en nous confiant à ses pouvoirs. Par ailleurs, l’anarchie n’a pas dans l’Histoire prouvé ses capacités. Pourtant, le Père dit : Tu ne seras le chef de personne (Rév d’Arès 16/1), et prophétise que c’est d’un noyau spirituel sans pouvoirs que viendra le salut universel. Nous avons donc à beaucoup faire réfléchir nos cerveaux pénitents, à beaucoup aimer le monde et faire évoluer nos concepts pour trouver la troisième voie. Commençons par préparer notre terrain intérieur en éteignant en nous la peur de la morale, des chefs et des lois.

En 1987 eut lieu la première mission « L’Œil S’Ouvre » à Bordeaux conclue par une grande conférence publique à L’Athénée. Je commençai mon allocution par : « N’ayez pas peur ! » Le public me fixa, interloqué. Je poursuivis : « Homme, n’aie pas peur de changer ta vie (Rév d’Arès 30/11 et de te créer une âme. C’est elle, l’âme, qui par ta bouche appellera le monde à la vie spirituelle, la seule solution quand surviendra la crise des crises. Car elle surviendra […] La Révélation d’Arès n’appelle pas l’homme à se révolter, contrairement à ce que disent les rumeurs, mais à remplacer le culte de ses chères idées religieuses, philosophiques et politiques par l’accomplissement du Bien. La révolte engendre seulement de nouveaux pouvoirs pas meilleurs que les précédents, mais par la pénitence d’un petit reste d’humains bons, aimants, libres et assez intelligents pour rester vigilants même quand la Bête disparaîtra derrière l’horizon faute de raisons d’exister (Rév d’Arès 22/14), l’horloge du temps et même la mort s’arrêteront (Rév d’Arès 31/8-12). N’ayez pas peur ! Le mal dont vous cessez d’avoir peur est déjà comme vaincu au fond de vous ! Où meurt votre peur renaît la Vie. Le monde n’est jamais loin de changer dès que vous n’en avez plus peur ! »


copyright 2010
Commentaires existants (96)          Ajouter un commentaire

19 décembre 2009 (0103)  
bon noël à tous

Vitrine Noël Paris

vitrine de Noël Paris (2)


Une fois de plus notre mission de Paris a réalisé une
brillante vitrine de Noél.


En 2009, comme en 2008 déjà, le terme de pénitence
apparaît dans les vœux lancés à la population parisienne.

La vitrine de Noél des Pélerins d'Arés de Paris
comprend aussi un panneau de méme style
portant le verset 12/4 de La Révélation d'Arès :
Père de l'Univers.

Je me sers de ces beaux panneaux
pour adresser aux lecteurs de mon blog
mes vœux de grande année de pénitence,
au sens arésien du mot,
dans la joie et dans la fête (Rév d'Arés 30/11).

BON NOËL ET BONNE ANNÉE
à tous les lecteurs de freesoulblog.net

et à tous mes fréres humains du monde entier !
    
    
    
    
    
    

copyright 2006
Commentaires existants (51)          Ajouter un commentaire

5 décembre 2009 (0102)  
je suis un pénitent...

...et même un pénitent joyeux (Rév d'Arès 30/11)

le pénitent joyeuxQuestion rêve, je suis un affreux rationaliste. Je ne m'intéresse pas aux rêves qu'on me raconte et moins encore à mes propres rêves. Mais, la nuit du 28 au 29 novembre, exception ! Je fais un songe amusant.
Me voilà au Vatican, accompagné de gens indéterminés. Dans l’antichambre de l’oratoire privé du pape, une voix : « Sa sainteté va entendre vos confessions et vous donner lui-même l’absolution. »
Le pape — un pape indéterminé — du fond de son oratoire m'aperçoit habillé de blanc comme lui (ma tunique sans doute), m'identifie. Son regard devient méprisant, l'air de dire: "Il ne manque pas de culot, celui-là, en venant ici !"
Un flou. Ensuite, les gens indéterminés qui m’accompagnaient sortent, l'un après l'autre, de l’oratoire papal sans me regarder — pensez, un type aussi dédaigné de sa sainteté! —, les mains jointes, dans une sorte d'hébétement.
Quand il ne reste plus que moi, le pape me reçoit. Il n’est plus le pontife méprisant de tout à l'heure. Respectueux et même ému, il m'ouvre ses bras, me dit : « Pas de chichis, pas de confession entre nous ! Seule la pénitence sauve. À vous Dieu a donné le sublime bonheur de relancer la pénitence dans le monde, la simplicité du salut. Moi, hélas, on m’a placé au sommet d’une organisation si compliquée qu’aucun retour à la simplicité n’y est possible. Mais vous, continuez d'appeler le monde à la pénitence ! »
Moi : "C'est ce que nous faisons, moi et mes compagnons, tous les Pèlerins d'Arès, depuis trente-six ans, mais si vous voulez donner un coup de main, vous êtes bienvenu à l'assemblée !"
Lui : "Bigre ! Je peux être pape et Pèlerin d'Arès ?"
Moi : "Vous le pouvez, bien sûr ! Il ne manque déjà pas de coquins parmi nous : quelques banquiers, magistrats, flics, militaires, politiciens et hommes d'affaires... Pourquoi pas des papes ? Nous sommes tous pécheurs."
Je me réveille.

Le 25 décembre, depuis des temps immémoriaux, l'homme fête la renaissance de la lumière ; or la pénitence — c'est comme ça que La Révélation d'Arès appelle la mort intérieure du mal et la renaissance intérieure du bien — en se moissonnant elle-même de pénitent en pénitent rallumera la lumière originelle du monde : le bonheur perpétuel (Rév d'Arès 36/23 xxvi/12) ; Noël fête la pénitence, donc !


La pénitence m'a tout donné. Elle m'a donné tout ce qu'un homme ne peut ni acheter, ni voler, ni hériter : mon âme, mon salut, la force d'aimer, de pardonner, la paix, l'intelligence du cœur et la liberté absolue, en ceci qu'elle m'a rendu libre des préjugés et des peurs qui m’empêchaient de changer ma vie (Rév d'Arès 30/11) et de contribuer à changer ce monde (28/7). La pénitence a été, ce faisant, mon école de volonté, de sagesse, de liberté, d’équilibre et de caractère.

Être pénitent, c’est d'abord aimer. Tout mon changement de vie (Rév d'Arès 30/11) en découle.
J’aime
mon prochain — tout humain — au sens absolu, c.-à-d. je ne l'aime pas par sentiment, mais par raison et devoir, par sagesse en somme. La sagesse seule déligote l'amour, le laisse courir libre, l'universalise, le divinise. Retour à la Source.
Ainsi dois-je même aimer trop comme le Père trop aimant (Rév d’Arès 12/7), donc aimer même mon ennemi et prier pour accomplir (31/6) sans haine et avec mesure (7/6, 25/9, 35/7, 39/3) ma défense contre les persécuteurs (Matthieu 5/44), parce que — ô dilemme du pénitent ! — je dois aussi me défendre, puisque je n’ai pas pouvoir de me ressusciter (Rév d'Arès 29/5) de la mort sociale ou de la mort physique, je dois durer pour accomplir le Bien.
L'amour-sentiment peut m'égarer, mais l'amour-sagesse (ou amour-devoir) me rend lucide.

Mais ma pénitence fait plus encore. Elle résout en moi une insoluble contradiction.
Elle entremêle ma racine humaine et la racine sacrée de l'univers (Rév d'Arès 12/4), fait remonter à mon cœur la sève génésiaque et reverdir en moi l'image du Créateur (Genèse 1/27).
Pénitent, je suis le saint des saints (Exode 26/33), le cœur de l'indestructible Temple au contour duquel je suis moulé (Rév d'Arès 1/11-12).
Le temple de Jérusalem était destructible et fut détruit. Aucune importance ! Nulle autre cage (Rév d'Arès xxxvi/3) que l'Univers ne peut contenir le Père (12/4) — Tu ne feras pas de cet endroit un sanctuaire (40/2).
Dans le temple de Jérusalem le saint des saints représentait la contradiction absence-présence du Créateur. Nos frères juifs savaient qu'on n'enfermait pas le Père dans une cage de pierres et des tuiles plus que Jean-Baptiste n'enfermait le saint esprit dans l'eau de son baptême (Rév d'Arès 20/3-7), mais ce même Jean Baptiste prêchait aussi la solution de la contradiction : "Faites pénitence, car le Royaume des Cieux qui est proche entrera en vous!" (Matthieu 3/3). C'est ce que me rappelle La Révélation d'Arès, qui m'a ainsi amené à la pénitence. Pénitent, j'ai une âme, où le Père n'est pas, parce qu'on n'enferme pas le Père même dans une âme, mais où il est aussi, parce qu'elle est son image.
C'est en priant que je rétablis le plus consciemment, le plus objectivement, ce va et vient entre Créateur et créature en moi. En priant je prononce la Parole que j'oublie sans cesse au quotidien, mais que je choisis d'accomplir (Rév d'Arès 31/6) et que l'ancêtre Adam avait choisi de dénier (Rév d'Arès 2/1-5). Il engendra le malheur et la mort. Je contribue à engendrer le bonheur et la Vie. Tout ce qui me resterait du Dieu vivant qui me parla à Arès, si je n'accomplissais pas ma pénitence — ma renaissance spirituelle — serait un livre de papier, censurable et déguisable, inflammable ou pourrissable.

La pénitence a réveillé en moi l'homme existentiel. Seule escalade praticable vers la Lumière, la pénitence m'a permis de fuir l'obscur tombeau métaphysique de l'homme spirituellement mort.
J'ai découvert alors que je n'étais pas le justiciable d’un juge céleste ou terrestre. La pénitence m'a donné des yeux intérieurs et j'ai vu que je portais en moi mon propre jugement, mon propre tribunal.
Maintenant je sais que je peux, pénitent, me sortir du péché et me justifier par moi seul. Je suis porteur de formidable espoir. En me multipliant je fais la race (Rév d'Arès xii/5) qui changera le monde en bien (28/7).

Plus d'espace vierge, plus le moindre interstice dans le tissu social moderne pour y réinstaller Éden. La loi des rats (Rév d'Arès xix/24) contrôle tout géopolitiquement. La pénitence seule permettra à un peuple rédempteur, dont l'amour et la sagesse seront plus forts que le système, de se constituer sans territoire propre. Parce que la liberté absolue (Rév d'Arès 10/10) qu'exige une telle perspective ne se trouve plus qu'au fond de l'âme. Désormais, c'est toi pénitent, toi seul, toi multiplié, multiplié par la moisson, qui empêchera le péché des péché (38/2) de plonger l'humanité dans les ténèbres.

La pénitence m’a fait prendre conscience du temps. Comme la larve se transforme lentement je dois accomplir mon temps (Rév d'Arès 24/2) — Le Père seul est hors du temps (12/6).
La conscience du temps, que donne la pénitence, n'interdit pas la joie et la fête de la vie (30/6).
Elle les rend au contraire plus délicieuses en les entrecoupant de plages d'exaltante vitalité intérieure: la vie spirituelle. Aucun chef d'œuvre n'est chef d'œuvre sans bon dosage des contrastes.
La religion est en passe d'échouer parce qu’elle fait parler les morts. Elle se réfère toujours à des morts de l'Histoire ou de l'au-delà et prépare les vivants à la mort. La pénitence, elle, fait parler la vie. D’elle réémerge la Vie. Tant que vous n’avez pas ressenti ça, vous n’êtes pas complètement pénitent. Plus hardie votre quête de l’image vivante du Saint, la Vie, plus exacte votre pénitence.

ô l'Amitié exquise du Souffle qui vous caresse, du Regard qui se porte sur votre pénitence et des foisonnantes ressources de l’Intelligence qui les accompagne et se communique à vous !

Copyright2009

Commentaires publiés (58)               Ajouter un commentaire

5 novembre 2009 (0101) 
la pénitence est l'extrême écologie  

Dépêche du Midi
et ne sauvera pas la planète
Vivre pénitent, c'est gratuit

et sauvera la planète


Tapotant "La Dépêche du Midi" du 30 octobre, il me revient une discussion que j'eus avec une écolo bon teint : Salsifis. Ce n'est pas son nom, mais je ne veux pas gêner Salsifis.
    Pour commencer elle gouailla :
    — Votre Révélation ? De la bricole, s'exclama Salsifis. Et plus dépassé qu'elle, tu meurs ! Dieu était à côté de ses pompes en écrivant ce message. L'avenir de la planète, c'est pas la religion, c'est l'écologie.
    — Il faut, répondis-je, réduire le carbone et les quanta morbifiques dans l'air, les toxiques dans les terres, les rivières et les aliments. C'est aussi sage que se laver les mains, se brosser les dents et balayer les rues, mais la pollution dont vous parlez n'est pas fatale. LA SEULE POLLUTION FATALE À L'HUMANITÉ : LE PÉCHÉ.
    Salsifis haussa les épaules. Je poursuivis :
    — C'est le mot péché qui vous fait hausser les épaules ? Disons alors le mal ! Ou disons mensonge, égoïsme, individualisme, mépris, cupidité, vol, etc., qui tous ensemble constituent le péché ou le mal, et qui ensemble sont bien, du point de vue écologique, quelques causes de la pollution planétaire.
    — Admettons, fit Salsifis ! Mais n'allez pas croire que la loi, la police et la justice vont empêcher le mensonge, l'égoïsme, le je-m'en-foutisme et autres vices des pollueurs. Seules la loi et la justice peuvent empêcher la pollution de la planète en punissant et taxant lourdement les industries pollueuses...
    Je coupai Salsifis :
    — Et les industriels pollueurs récupèrent ces taxes sur les détaillants et les consommateurs ! Vivre écolo, c'est cher (j'anticipai de quelques années la manchette de "La Dépêche du Midi"). La loi et l'impôt accroîtront le coût de la vie, mais ne dépollueront pas la planète, parce que la pollution ira toujours plus vite que la dépollution. UNIQUE FORCE DÉPOLLUANTE ET UNIQUE VOIE DU BIEN : LA VIE SPIRITUELLE.
    — Encore la religion ?!
    — Mais non ! La vie spirituelle, c'est simplement avoir une âme. Une âme est belle ou elle n'existe pas. Si des hommes en nombre influent ont une âme personnelle, le monde changera (Rév d'Arès 28/7).
    — J'ai une âme comme tout le monde, répliqua Salsifis.
    — Peut-être avez-vous une âme, je ne suis pas juge de cela. Selon La Révélation d'Arès il n'y a qu'une façon d'être sûr qu'on a une âme, c'est de renoncer consciemment au péché et de faire consciemment le bien, autrement dit, être pénitent. LA SEULE DYNAMIQUE DU BIEN EST PERSONNELLE ; C'EST LA PÉNITENCE.
    Salsifis ricana.
    — Le mot pénitence, ajoutai-je sans approuver le ricanement, est généralement mal compris, parce qu'on y voit seulement ce que la religion lui a laissé : une certaine force contre le mal par le remords et la contrition, parce que la religion a surtout la mort en vue. Mais ce que la vie spirituelle a en vue, c'est la vie. La foi, pas la loi, est la meilleure longue-vue pour balayer l'horizon de la terre heureuse et la pénitence la meilleure marche vers ce bonheur. Je parle de la pénitence créative, que réhabilite La Révélation d'Arès. Par cette pénitence-là l'homme retrouve beauté (Rév d'Arès 12/3), joie et fête, changement heureux de la vie personnelle (30/11) comme du monde (28/7). La pénitence redonne au Dieu dont est fait tout homme de bien (2/12) l'image et ressemblance de son Créateur (Genèse 1/27). Autrement dit, c'est par la pénitence, mais non par l'écologie, que l'homme peut se sauver personnellement, sauver le monde et même le recréer.
    — Faire le bien ? C'est le programme de l'écologie. Votre pénitence rejoint donc... quelque part... l'écologie, dit Salsifis.
    — Non, déclarai-je, parce que l'écologie ne croit pas en l'homme spirituel, lequel est aussi un homme libre (Rév d'Arès 10/10). L'écologie dit au citoyen : "Moi, Écologie, j'ai décidé de l'environnement qui t'est bon et de celui qui t'est mauvais et, comme tu pourrais bien en décider autrement, je te l'impose par des lois, des impôts..." L'écologie, c'est de la politique. Elle ne voit en l'homme que matière psycho-biologique qu'il faut autoritairement protéger de ses démons délétères immédiats (dans la mesure où ces démons délétères ne sont pas ceux-là mêmes des autorités en place, bien sûr).
    — Mais aucune loi ne peut forcer un homme à être spirituel. L'écologie, elle, peut forcer un homme à se protéger des poisons de l'industrie.
    — L'industrie dont vous parlez est l'industrie humaine, c'est l'humanité elle-même. Vous ne pouvez empêcher l'humanité d'inventer et de produire toujours plus, parce qu'elle s'accroît en nombre, et de produire à des prix abordables pour ses pauvres, donc de produire en polluant. Je ne parle même pas du coût démesuré du peu que fait l'écologie. Il n'y a pas de solution absolue du bonheur planétaire par une gestion particulière des procédés industriels, agricoles, etc., même en y mettant le temps, parce que la pollution croît toujours plus vite que la dépollution. Seule solution absolue : Créer une autre société humaine, spirituelle, ce qui contrairement aux opinions répandues est possible en y mettant le temps : Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). Après Samuel, Isaïe, Jérémie, Osée, Joël, Zacharie, c'est Jean le Baptiste qui, il y a deux mille ans, relança le projet Pénitence : Soyez pénitents et le royaume du Bien, qui est tout proche de vous (puisqu'il est dans votre cœur) viendra (remplacer le système) ! (Matthieu 3/2). Tant de simplicité court-circuite les lois, le contrôles, l'écran de complications derrière lequel tout pouvoir vit et prospère en Palestine comme ailleurs. Le pouvoir fit arrêter (Luc 3/19) et éliminer Jean le Baptiste (Matthieu 14/1-11). Quelques mois plus tard, Jésus qui prêchait de même le retour direct au Bien par la pénitence fut à son tour arrêté et éliminé (Matthieu 26/47-27/55, Marc 14/43-15/39, Luc 22/47-23/44). Or, vous écologistes, auriez siégé dans les conseils d'Hérode, du sanhédrin et des Romains en ce temps-là.
    — Cela démontre, dit Salsifis, la supériorité de la loi et de sa force sur la foi et l'amour dans l'immédiat, mais que se passe-t-il vraiment en dehors de l'immédiat ? Que valent le courage et le sacrifice de l'homme de foi et d'amour dans une perspective lointaine de salut ?
    — La foi a autant de valeur que la vie : Tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir ; de même, tant qu'il y a de la foi il y a de l'espoir. Mais la foi prend valeur absolue, quand elle suit le choix absolu, c'est-à-dire conscient, du bien, qui rectifie l'antique choix du mal que fit Adam (Rév d'Arès 2/1-5). Il n'y a pas d'autre foi que la foi dans un avenir lointain ou invisible. C'est de la foi la grandeur et l'héroïsme (Rév d'Arès xxxv/4-12), pour lesquels nous devons réveiller les consciences du monde. Hérode, le sanhédrin, Pilate, ces pouvoirs par leur peur de deux prophètes, dont la seule arme était la Vérité (Rév d'Arès 28/7), montraient seulement l'incapacité de la religion et de la politique à voir au-delà des faits immédiats comme les loups sont incapables de voir la vie autour d'eux au-delà de leur faim et autres impulsions. Les politiques et les écologistes ne font pas mieux aujourd'hui. Les pouvoirs de la terre opposent leur temps très bref au temps sans dimension de la Vie spirituelle qui vise au règne hors du temps (Rév d'Arès 12/6) du Bien. Voilà pourquoi le Créateur assure aux hommes de bien, ceux qui ont une âme, la survie qui leur permet de contribuer, même morts aux yeux des terriens, au changement lent du monde (Rév d'Arès 28/7) jusqu'à ce qu'ils ressuscitent (Rév d'Arès 31/11-13) au Jour où le Bien triomphera de la Bête (22/14). Jésus apparu à Arès en 1974 est la démonstration éclatante de cette survie, de cette contribution des âmes à l'ascension du monde vers les Hauteurs Saintes. En résumé, la pénitence est l'écologie extrême.

L'écologie, la vraie, est la connaissance du milieu où vivent et se reproduisent les êtres vivants et des rapports de ces êtres avec le milieu. Par extension, l'écologie est la recherche de la meilleure adaptation du vivant à son milieu naturel et à la protection de ce milieu, soit pour l'homme d'abord et avant tout l'entier milieu humain.
Qui ne voit alors que la protection et le bonheur par excellence de toute l'humanité sans distinction de race, de classe, de lieu, devront commencer par l'amour, par la vie en parfaites intelligence et liberté entre tous, parce que de l'amour entre les hommes dérive sans effort l'amour de l'environnement... et même la découverte du Créateur de cet environnement et la fusion avec Lui ? Par la pénitence donc.
La pénitence est l'extrême écologie.


Copyright2009

Commentaires publiés  (45)               Ajouter un commentaire

16 octobre 2009 (0100)   
faisons le point !

Le monde doit changer (Révélation d'Arès 28/7),
parce que l'homme est créé pour le bonheur.
Si le monde de Bien ne remplace jamais le vieux monde de Mal
surviendra le péché des péché (38/2), l'extrême malheur.
Mais l'homme traite ce danger à la légère,
parce qu'il voit le visage du péché et du Mal
aussi doux et séduisant que le visage du Bien.

deux mondes face à faceQuand, en 1974 et 1977, le Créateur délivra son plus grand Message à la suite de la Bible et du Coran : La Révélation d'Arès, j'en compris le sens général, mais sur le moment je ne compris ni sa nécessité ni les nature et profondeur organiques de son Dessein.
La nécessité de l'Appel m'échappa, parce qu'en ces jours-là, les affaires du monde et celles de la religion — l’œcuménisme battait son plein — allaient plutôt bien. L’heure était à l’optimisme.
Les nature et profondeur organiques du Dessein m'échappèrent de même, parce que, pour les voir, il m'aurait fallu réaliser que j'avais déjà en moi ces nature et profondeur organiques.
Or, héritier d'Adam, qui avait choisi d'être son maître sur la terre plutôt qu'un simple Fils en Éden (Rév d'Arès 2/1-5), je ne me connaissais plus comme héritier de l'Immortelle Transcendance (Rév d'Arès xxii/10-12, xxxix/1).
Ma foi en 1974 se conformait aux idées, morale et règles de la religion, mais non à la conscience existentielle et créatrice qui active la Vie spirituelle
Pendant assez longtemps, c'est seulement par l'intellect, par l'idée biblique (Genèse 1/27), mais non par la Vie, que je me vis l'image du Créateur, jusqu'à ce que je réalise en toute conscience que j'étais organiquement, et existentiellement, le co-créateur de mon âme, de mon destin (Rév d'Arès 30/11) et, à long terme, d'un nouveau monde (28/7) en devenant un pénitent tel que La Révélation d'Arès le définissait.

Même si, en 1974-1977, le sens général de La Révélation d’Arès m’inspirait déjà des images audacieuses comme "Exode général de la vieille civilisation religieuse et politique vers une civilisation spirituelle nouvelle", j’attribuerais assez longtemps à La Révélation d’Arès l’objectif limité d’une "insurgeance".
Par "insurgeance" j'entendais le redémarrage du christianisme du Sermon sur la Montagne, stoppé par les théologiens, la reprise de l’ascension vers les Hauteurs Saintes, j'entendais une super-réforme de la foi par la simplification — le bien accompli suffit pour sauver l’homme — et par la renaissance spirituelle — la pénitence ou pratique du bien — dans un esprit d'alliance fraternelle avec toute la progéniture du Bien primordial (Rév d'Arès 35/11).
C'était une juste mais insuffisante interprétation.
Après que mon propre optimisme eut fini de me cacher non le sens de La Révélation d'Arès, on l'a vu, mais son éminente libéralité : son invitation à transcender ce monde sans le mysticiser, sans mépriser le matériel et le charnel qui sont créés, donc saints comme le Saint (Rév d'Arès 12/4, xxv/11, Lévitique 19/2), je découvris dans un éblouissement mêlé de crainte qu'elle visait rien moins que le retour du Fond (Rév d'Arès xxxiv/7-12, xxxix/8) sur terre, la vraie, totale et formidable contribution humaine au Fond des Fonds universel (xxxiv/6).
Il était donc à l'évidence possible de restaurer Éden.

Le monde doit changer (Rév d’Arès 28/7), mais ici changer veut dire se recréer.
Changer n'a pas le sens limité de spiritualiser le mental religieux et politique. Ce mental même doit disparaître.
Homme, si tu fais l'ascension des Hauteurs (25/4-6), n'emporte avec toi que ta foi pure en ta destinée de Bien et ton savoir pur des bases de la vie et de la nature !
Si tu puises trop à ton intellect, tu perds ta force de foi pure ! Si tu ne changes à ton humanité que ce que tu en comprends, tu changes peu. Tu ne peux changer de toi-même que ce que tu vis ; alors tu changes beaucoup.
Rappelle-toi que comme la vie seule transmet la vie, la Vie spirituelle seule transmet la Vie spirituelle.
C'est pourquoi le Père parle de changer sa vie.
L'homme qui change sa vie (Rév d'Arès 30/11) puise à son humanité profonde, à l'image et ressemblance du Père et donc au Bien (Genèse 1/26-27) au fond de lui, il amorce sa transfiguration — petite ou grande, sur terre c'est à chacun selon ses moyens — qui s'achèvera le Jour (Rév d'Arès 31/8) où le Bien aura triomphé du Mal.
Notre kérygme est moins fait de mots que de formidables frémissements de Vie: Souvent un baiser de toi fera plus qu'un discours ! (Rév d'Arès 23/6)


De la fin des années 80 au début des années 90, j'observai le durcissement de l'autorité, de l'égoïsme, de la cupidité, du cynisme, de l'hypocrisie, et le raffinement des mensonges politiques, sociaux, médiatiquex et même religieux comme le fondamentalisme chrétien et l'islamisme nés d'un détournement du sens de l'amour, du pardon et de la paix dans la foi.
Je réalisai que l’Appel d’Arès concernait la vie humaine au sens le plus large : L’humanité semble parfois s'amender, mais cela ne dure pas. La masse retombe dans la médiocrité.
Malgré quelques trompeuses plages de paix et d’amélioration dans l’Histoire, l'humanité comme masse s’achemine vers un mal extrême : le péché des péchés (Rév d’Arès 38/2). C'est par l'individu et seulement par l'individu que la masse se sauvera. Il faut que des individus en nombre aussi grand que possible se recréent bons. C'est le concept rédempteur du petit reste (de pénitents) (Rév d'Arès 24/1, 26/1, 29/2, 33/12) et, par extension, du reste (d'hommes bons) ("Nous Croyons Nous Ne Croyons Pas").
Une des causes de l'actuelle montée du mal : L'effondrement du bloc soviétique en 1990. Seul Dieu pouvait le prévoir en 1974. D'abord considéré comme un bien, cet effondrement allait déclencher un rapide processus de dégradation morale dans le monde dit libre. Les politiciens occidentaux ne se voyant plus obligés de se prouver les instigateurs et défenseurs des libertés, de la créativité, de la largeur d’esprit, face à un communisme d'état oppressif, se sont mis à légiférer lourdement, à réduire ainsi les libertés et la créativité, à augmenter l’impôt, et surtout à resssusciter les critères de classe, les enrégimenteurs de tous acabits, fondamentalement hostiles à la Vie spirituelle fondamentalement libre (Rév d'Arès 10/10).
Ce monde se croit irrésistiblement voué au progrès, parce qu'il maîtrise la science et la technique, mais celles-ci cachent un rationalisme puissant et aveugle que renforce le rationalisme brutal du juridisme dont le monde s'enivre tout autant. L'hyperrationatisme qui en résulte peut tuer ce qui reste à l'homme de vitalité spirituelle et ramener la barbarie sous le séduisant et doux visage du bien public.
Contre cette menace radicale La Révélation d’Arès appelle au changement radical du monde (Rév d’Arès 28/7) : la re-création de l’homme par lui-même, l’orientation par la pénitence individuelle de toutes les perspectives humaines vers le Bien. C'est la lumière — lumière de la raison, lumière de vie — que notre mission ne cesse pas de répandre.
Nous ne laisserons pas à l’Histoire de dire ce qu’il adviendra du Bien et du Mal, parce que, même si nous ne pouvons pas empêcher directement les événements, nous pouvons en contrebalancer les mauvais effets indirectement en changeant nos vies (Rév d'Arès 30/11) et en rassemblant le petit reste (24/1). Le Créateur lui-même nous dit que contre les ravages d'une puissante déspiritualisation du monde notre conscience spirituelle collective, la polone (Rév d'Arès xxxix/12-13) formera une force recréatrice permanente non moins puissante.

Poursuivons notre mission !
Certes, l'incertitude nous tourmente, parce que la masse est en majorité athée ou tombée dans l'indifférence spirituelle.
Mais les individus qui composent la masse, il ne faut s'exagérer ni leur désespérance, ni leur imperméabilité aux idées spirituelles, ni leur soumission aux "raisons" rationalistes, ni leur confiance dans les institutions profanes.
Chacun de ces individus recèle l'image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/27). "Ne souhaite pas trouver Dieu ailleurs que partout," dit Gide.
Le Créateur sait que les hommes n'ont pas perdu leur racine divine, leur nature sacrée. En tout humain il voit un Abraham, père d'une nation nouvelle, Israël, ou un Jésus, père d'un monde nouveau à peine ébauché, relancé par La Révélation d'Arès: le pur Christianisme, non un christianisme dogmatique.
Le Créateur estime réparable le Dieu apparemment mort dans l'homme (Rév d'Arès 2/13), puisqu'il nous envoie sillonner le monde pour y moissonner le petit reste de pénitents qui deviendront à leur tour réveilleurs des âmes libres (Rév d'Arès 10/10) et conscites (xxii/14) qui à la longue changeront le monde (28/7).


Copyright2009

Commentaires publiés  (42)               Ajouter un commentaire

20 septembre 2009 (0099) 
démythification, existentialisation

L'humanité qui nous a précédés — Érasme et d'autres — a débroussaillé nos cerveaux.
Ce n'est pas Érasme
(image, 1469-1536), loin s'en faut, c'est La Révélation d'Arès qui appelle à la démythification et l'existentialisation de la foi qui changera le monde, mais ce grand humaniste est un exemple d'éveil de l'intelligence (Rév d'Arès 32/5) et de mesure (7/6, 12/1, 25/9, 32/10, 35/7, 39/3), même s'il nous faut les pousser beaucoup plus loin pour accomplir ce qu'Érasme ne fit que rêver.

Erasme par Holbein


Le Créateur m'a chargé et, par suite, a chargé le petit reste, que je suis envoyé rassembler (Rév d'Arès 24/1), de deux tâches :

Répandre La Révélation d'Arès pour que ceux parmi les hommes qui seront capables de se reconnaître en elle découvrent ce miroir de leurs propres espérances et viennent grossir la Moisson (Rév d'Arès 4/12, 5/2-5, 6/2, 15/7, 31/6, 38/2) des pénitents, qui à leur tour moissonneront d'autres pénitents, qui changeront le monde (Rév d'Arès 28/7),

Démythifier la foi et la rendre activement existentielle, parce que, si le Créateur peut donner La Révélation d'Arès, nous autres ne pouvons que montrer notre foi dans cette Révélation. Aussi notre foi doit-elle être particulièrement dynamique et créatrice.

Changeons
en vraie foi, constructive et évolutive, la foi statique et dogmatique des religions.
Donnons cette vraie foi constructive à ceux innombrables qui l'ont perdue, parce qu'ils ont été scandalisés (Rév d'Arès 28/4).
Donnons aux rationnalistes de bonnes raisons de croire et de repousser les limites du rationnel en y incorporant ce qu'ils croyaient être irrationnel.
La foi qu'inspire La Révélation d'Arès n'est pas la traditionnelle soumission, suppliante et glorifiante, à un Créateur qui serait seul Maître du destin humain, mais un retour des Fils (Rév d'Arès 23/1, 35/11, 36/17) ou des Enfants (13/5) à l'Héritage (28/15-24, 31/4), c'est-à-dire au Bien (12/3, xxxiii/11, xxxviii/3).
La foi arésienne est un existentialisme ; un existentialisme orienté vers le changement en Bien.

Un syllogisme l'explique :
L'homme ayant choisi librement le mal (Rév d'Arès 2/1-5, vii/7-13) peut choisir librement le Bien qui vaincra le mal ;
le Créateur respectant la liberté de bien et de mal qu'il a donnée à l'homme, sa Miséricorde refusée par le mal est devenue aléatoire (Rév d'Arès 16/15) ;
donc, seul le bien qu'accomplit librement l'individu le sauve à coup sûr des ténèbres immédiates et changera le monde (Rév d'Arès 28/7) de malheur en bonheur.
Aucun mythe n'agit dans cet accomplissement.
L'accomplissement
est existentiel, concret, sans intermédiaire.


La Moisson consiste à réunir (xLv/19) les hommes qui ont la conscience et la volonté d'exister et de faire exister la société à l'image du Bien dont l'homme est issu (Bible: Genèse 1/27). C'est ce que j'appelle existentialisation — Ce mot ne figure pas au dictionnaire.
Tout homme qui combat en lui le mal ménage son propre salut et ouvre le monde à la Vie spirituelle (Rév d'Arès 24/3-5), seule voie de changement et de salut personnels comme universels.

La démythification — plus de mythes ! — et l'existentialisation — faire exister et agir le Bien ! — fondent la vraie foi arésienne, active et évolutive, mais elles sont si contraires à la culture millénaire de la foi passive et statique qu'elles sont difficiles à accomplir.
C'est pourquoi la
Sagesse qui se suffit à elle-même (Rév d'Arès 10/12), mais qui est bien consciente qu'elle ne suffit pas à l'homme pour qu'il change vite, sait que l'homme ne se démythifie qu'en passant par le mythe, parce qu'il ne se délivre que de ce qu'il a expérimenté.
Aussi la Sagesse utilise-t-elle paradoxalement des mythes : sacrifice, Marie, tentateur, etc., dans La Révélation d'Arès pour donner à l'homme le temps (Rév d'Arès 12/6) qui lui est nécessaire pour se démythifier et découvrir qu'il est son propre sauveur en faisant vivre en lui le Sauveur (Rév d'Arès 2/12-13).

Une commentatrice de l'entrée de blog précédente, Gaby (98C33) dit :

"La foi arésienne, qui est absolument "insurgeante", qui balaie toutes les idées (religieuses) reçues, est une peau dans laquelle il n'est pas facile de vivre. J'en sais quelque chose, mais je tiens le coup.
Vous [Frère Michel, vous] ne dites pas que Dieu n'existe pas, mais que vous ne savez plus "qui il est et ce qu'il est" depuis les Théophanies [1977, Le Livre]. Vous identifiez, depuis lors, Dieu à l'image et ressemblance qu'il a dans l'homme. À partir de là, vous dites, en vous appuyant sur la Parole que vous avez surnaturellement reçue à Arès, que l'homme est par la pénitence, soit donc par son retour à l'image et ressemblance du Créateur, le producteur de sa propre grâce.
"Vous le disiez déjà autrefois, mais pas avec le radicalisme très fort que vous avez acquis aujourd'hui, qui éclate dans vos annotations de l'édition 2009.
"J'ai soigneusement noté tout cela et pas besoin d'être grand clerc pour voir que ça révolutionne plus fortement que jamais toutes les idées reçues."

Gaby résume ici à sa manière toute l'originalité et la difficulté même de la foi créative, évolutive et sans mythes, que tout lecteur attentif déduit de La Révélation d'Arès.


J'ai choisi Érasme pour illustrer ce propos, parce qu'avant 1974 je le condamnais comme hérétique et que, depuis 1974, j'ai compris quel effort d'intelligence (Rév d'Arès 32/5) ce grand humaniste avait dû faire pour se détacher du lot.
J'ai attendu une occasion de rendre justice à son sens de la liberté spirituelle.
J'admire aujourd'hui son intelligence indépendante et son courage — il fut durement dénigré et calomnié de son vivant —, parce que, avant 1974, je ne serais jamais de moi-même allé aussi loin que lui, moi qui allais recevoir pour mission d'aller beaucoup plus loin encore. Esprit universel, pétillant et souriant, moderne, précurseur du libéralisme. La recherche du bien commun, de la paix, de l'amour fraternel, formèrent la base de sa pensée.

Copyright2009

Commentaires publiés (35)          Ajouter un commentaire

2 septembre 2009 (0098) 
stigmates

Comme la mouette ne fait pas la mer,
le stigmate ne fait pas Jésus,
le démon ne fait pas le péché,
Marie ne fait pas le salut.

mouettes

L'édition 2009 de La Révélation d'Arès a éveillé chez quelques lecteurs des doutes sur mon honnêteté. À propos de Marie, des démons ou du tentateur, des stigmates et j'en passe.
Par exemple, certains trouvent improbable que le Père ait envoyé Jésus à un témoin aussi peu attentif à l'emplacement des stigmates sur le corps de ce messager.
Dans le liminaire de 1974 je situai les stigmates "dans les poignets" ; dans l'introduction de 2009 je les situe "au milieu de l'avant-bras". Cette imprécision me vaut d'être accusé d'erreur suspecte et, par voie de conséquence, La Révélation d'Arès devient pour certains suspecte d'inexactitude ou même d'inauthenticité.
Voilà la réponse que je fis, le 22 août, à l'un des soupçonneux :

Je sais combien dans ce monde moderne schizophrène le goût du géométrisme, l'inflexibilité de pensée, l'importance donnée à des points sans importance vitale sont devenus grands, et je sais combien, à l'inverse, je suis insuffisamment attentif à les satisfaire, mais ce défaut que j'ai de ne pas m'arrêter ou m'attarder à des points sans importance est ici la seule explication.
La précision des détails physiques de Jésus n'a pas plus été mon souci en 2009 qu'en 1974. Mon seul souci , l'objet de tous mes soins, en 2009 comme en 1974 a porté sur ce qui était important, ce qui conditionne le salut de l'homme et du monde : La Révélation d'Arès elle-même. C'est accomplir la Parole de Dieu qui sauvera l'homme, mais pas des détails anatomiques concernant Jésus.
Les stigmates n'étaient ni "dans les poignets et dans les pieds", comme je l'écrivis en 1974, ni — quoique moins inexact — "au milieu des avant-bras et à mi-tibia" comme je l'ai écrit en 2009.
Comme chacun sait, en plaçant les stigmates dans les poignets, j'avais fait protester les physiologistes et autres professions médicales dès 1975 : "Impossible ! Le poignet est une articulation complexe qui éclaterait traversée par un gros clou… Cela formerait un point de rupture… Le corps lourd tomberait… Etc." J'avais écrit "poignets et pieds" en mai ou juin 1974 (moment où fut rédigé le liminaire) par réflexe ecclésiastique. J'étais alors un prêtre, théologien de la tradition, qui comme toute la chrétienté qui se fonde sur Luc 24/39 et Jean 20/25-27 parlait de mains ou de pieds comme on dit qu'on a mal au cœur quand on a en fait mal à l'estomac. Façon de parler. Néanmoins, en disant poignets, pour inexact que cela fût, au lieu de mains, j'avais quand même signalé que les Évangiles (Luc 24/39 et Jean 20/25-27) étaient erronés : Ce n'étaient pas les mains qui avaient été percées.
En rédigeant l'introduction 2009, je me suis dit : Bon ! Je vais en profiter pour rattraper tout ça.
Je me souvins des médicaux, qui avaient protesté: "Impossible ! Le poignet est une articulation complexe qu'un gros clou briserait," et de moi qui avais dessiné grosso modo de mon index droit sur mon bras gauche la zone où j'avais vu le stigmate et d'eux qui alors s'étaient exclamé :
"Mais ce n'est pas le poignet, ça ! C'est l'avant-bras."
Moi : 'Oui, mais plus près du poignet que du coude !"
Eux : "C'est quand même l'avant-bras."
Moi :"J'aurais donc dû dire : Dans l'avant-bras plus près du poignet que du coude ?"
Donc, rédigeant l'introduction de 2009 j'écrivis d'abord : "Un (stigmate) dans chaque avant-bras nettement au-dessus du poignet." Las ! L'édition ne devait pas dépasser 160 pages. Donnant toute priorité et tous mes soins à la Révélation elle-même, je rognais sans trop de soucis dans les paragraphes et les phrases de l'introduction pour gagner de la place. Je réduisis à "Un (stigmate) au milieu de chaque avant-bras," entendant par "au milieu" que ce n'était ni dans le poignet ni dans le coude. Cela me paraissait bien suffire.
Qui donc se damnerait parce qu'il ignorerait où se situaient exactement les stigmates de Jésus ? Personne. Pour moi une seule chose importera perpétuellement dans La Révélation d'Arès : La Révélation d'Arès elle-même quand elle est accomplie, à savoir, accomplie par la pénitence et la moisson des pénitents.
Mais ne voilà-t-il pas que les "chasseurs de stigmates" succèdent aux "chasseurs de barbe" !
Les "chasseurs de barbe" ? Je rappelle que, dès l'année 1975, je reçus ici et là les visites de soupçonneux que turlupinait l'aspect extérieur du Jésus dont j'avais été témoin. Entre autres questions — couleur des yeux, etc., auxquelles je ne répondais pas de façon plus satisfaisante — ils me posaient celle-ci : "La barbe du Jésus que vous prétendez avoir vu était-elle longue ou courte ?" Comme je n'avais pas plus mesuré ou scruté la barbe que les stigmates de Jésus, dont la haute stature, la lumière, le regard et le port nobles et surtout le Message m'avaient autrement plus impressionné que ces détails, je répondais en toute sincérité :
"Ni longue ni courte," ou d'autres choses comme ça.
Les soupçonneux s'écriaient alors : "Si cet homme ne sait même pas si la barbe de l'apparition était courte ou longue, il n'a rien vu (ou il a vu Satan)" et ils s'éloignaient de moi, convaincus d'avoir démasqué un imposteur (ou un sataniste).

Il est des points de Vérité que vous ne pouvez trancher. Seule votre intelligence (Rév d'Arès 32/5) spirituelle ranimée vous permet de dépasser leurs imprécisions, leurs contradictions, leur dichotomie.
J'étais suspendu aux lèvres de Jésus, non à ses stigmates. Je les voyais ; je ne les regardais pas. La seule Vérité qui valût était que les stigmates existaient bien, qu'on avait bien tué Jésus en le clouant sur une croix, qu'il était donc bien ressuscité et que donc tout humain qui pareillement par la pénitence mettra ses pas dans les pas du Père (Rév d'Arès 2/12) ressuscitera.
Quant à l'équivoque autour de Marie dans La Révélation d'Arès, qu'importe qu'on la voit comme une femme qui parcourt la terre en implorant pitié (Rév d'Arès 33/13) pour les hommes ou qu'on la voit comme la face maternelle du Créateur ! La seule Vérité qui vaille est que la force qui miracule vient du seul Créateur, car tout miracle est création ou recréation et jaillit du Père de l'Univers (Rév d'Arès 12/4), le Miracle-Source par quoi tout existe ou ré-existe.
On peut en dire de même des démons. Qu'importe que le tentateur vienne du dehors ou soit tout bêtement l'homme lui-même, la seul Vérité qui vaille est qu'il faut résister à la tentation d'où qu'elle vienne, faire pénitence. C'est la seule voie de salut.
Il est temps que nous sortions de l'antique superstition (Rév d'Arès 21/1) et trouvions la maturité spirituelle !
Que Jésus dans sa chair transfigurée vous soit envoyé par le Père, je vous assure que vous ne rationaliserez pas l'événement ! L'énergie motrice de la Vérité, celle qui met en marche votre cœur et votre humanité spirituels, n'est pas dans votre attachement aux détails, dans le décorticage des mystères ou la mesure au centimètre, en bref, le filtrage des moucherons (Matthieu 23/24). Elle est dans votre foi, dans votre confiance.
La pression sur ma bouche du pouce de Jésus — pouce droit ou gauche ? je ne me souviens même plus… les soupçonneux soupirent : improbable témoin ! — créa entre lui et moi un lien spirituel plus durable, profond et fort, plus vrai, que mon souvenir visuel du pouce, dont je ne peux dire s'il était long ou court, bien manucuré ou non. J'aperçus juste les sillons de sa peau lumineuse et je sus ainsi la seule Vérité qui vaille, à savoir qu'il était bien de chair et que donc, à mon tour, un Jour, longtemps après ma mort, je retrouverai ma chair moi aussi.


Copyright2009

Commentaires publiés (91)          Ajouter un commentaire

p.7
vers p.6
English
Info
Accueil
Blue line 199px
to p8
pages  : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 ...suivantes