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14 mars 2023 (249) 
Faisons une pause !

Je suis actuellement submergé de travail, la préparation de la prochaine édition de La Révélation d'Arès s'ajoutant à mes tâches habituelles.
Je dois momentanément supprimer une tâche. Ce sera le blog, qui n'aura pas de nouvelle entrée pendant quelque temps.
J'assumerai mes autre tâches, notamment le courrier.
Je dois trouver le temps d'effectuer la difficile besogne qu'est la présentation d'une nouvelle publication de la Parole d'Arès, l'édition du cinquantenaire, en espérant la faire mieux ressentir, comprendre et adopter comme raison de vivre par un nombre plus grand d'homme de Bien, qu'ils deviennent Pèlerins d'Arès du petit reste (Rév d'Arès 24/1) étroitement liés à l'activité prophétique ou pèlerins d'Arès, liés à l'Idée générale de changement du monde (28/7) par l'amour sans consacrer leur vie à la pénitence et à la Moisson (4/12, 6/2, 15/7, 30/11, etc.).
Protagoras, qui se qualifiait lui-même de sophiste et que Platon voyait comme tel — ce qui n'est pas mon avis — disait qu'il n'y a de vérité pour chaque humain que celle qu'il regarde. Je suis de cet avis. Je m'efforce de permettre à un plus grand nombre de futurs lecteurs de mieux comprendre La Révélation d'Arès comme un Appel à entendre et à suivre. L'avenir heureux du monde (Rév d'Arès 28/7) ne pourra pas se faire sans pénitents (30/11) et donc sans moissonneurs (5/2-5, 31/6, etc.)

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Sablier

Trouver du temps pour travailler

L'idée de vérité, si simple, voire grossière, dans la vie quotidienne, devient complexe dès qu'elle est vue sous l'angle métaphysique, seul angle sous lequel on perçoit la réalité invisible, inaudible, incroyable mais inévitablement réelle par laquelle l'Univers existe et dépend du destin que se donne l'homme, insignifiante poussière physique mais fondamentale et décisive volonté d'être, invisible et puissante comme Dieu.
Se demander à quoi la vérité peut être reconnue et lequel de ses sentiers suivre  pour éviter à l'homme une débâcle demande de considérer des concepts différents de ceux que ressent le monde moderne. J'ai conscience que je parle à des sourds et que je dois beaucoup réfléchir à ce que j'écris.
L'idée de vérité liée au concepts d'apostolat, l’idée qu’on a de la vérité transparaît à travers les croyances individuelles, le fonctionnement des sociétés humaines, les philosophies en vigueur, mais aussi à travers les modes, les points de vue du moment, les époques, etc. Il va sans dire qu'un demi-siècle après L'Évangile donné à Arès (1974) un sérieux dépoussiérage de la présentation de la Parole d'Arès est nécessaire.
Ce caractère englobant de la question de la vérité apparaît depuis que l'homme tente d’échapper à de multiples positions contradictoires en en effectuant une synthèse. On se trouve encore aujourd'hui aux prises avec la mise en relation problématique de la vérité avec l’Être. Que le critère de la vérité repose sur un Être universel et éternel, ou à l’opposé sur un flux en perpétuel changement, il est difficile d’expliquer la distinction pourtant inévitable entre vérité et fausseté, entre justesse et erreur et entre amour et égoïsme. Ces explications sont fondamentalement nécessaires pour ouvrir nos frères humains à un événement comme celui d'Arès.
Parmi les défis auxquels l'homme aujourd'hui comme hier ou avant-hier doit faire face est la montée en nécessité pour l'Événement et la Parole d'Arès d'être cru et servi. Je me dois, pour ma part, plus qu'aucun autre d'être cru et suivi et pour cela de rechercher la meilleure façon de faire dire au lecteur de La Révélation d'Arès : "C'est vrai ! C'est là qu'il faut mettre sa foi et son espérance."
Je ne suis pas un charlatan ; j'ai vécu ce que je raconte ; je mérité d'être entendu et c'est ce que je vais une fois de plus m'efforcer d'être : Entendu. Je peux évidemment mal réfléchir, mal m'y prendre, mais je ne peux pas ne pas essayer.
Ma recherche d’un critère universel du Vrai et de l'amour qui l'accompagne, tel qu'il s'est exprimé à Arès en 1974 et 1977, se construit en réponse à des conceptions très variées. À travers moi et ce que je dis et écrit depuis cinquante ans il faut que l'homme moyen au moins comprenne que j'ai énormément prié et réfléchi très au-delà des thèses religieuses, philosophiques, métaphysiques les plus communes. Je vais probablement aboutir à une simplification très grande mais plus claire de ma présentations et déjà je perçois qu'il est beaucoup plus difficile de raccourcir que d'allonger.
Je perçois aussi que les annotations fouillées et nombreuses que j'ai écrites par la passé resteront nécessaires. Je perçois donc mieux que jamais que ce qu'on appelle vérité sur Terre peut avoir quantité de visages. Je découvre que la ténacité du paradigme du Vrai en matière spirituelle est étonnamment loin des pratiques académiques.

Il me faut aussi éviter l’erreur d’amalgamer des pensées étrangères les unes aux autres. La Révélation d'Arès n'a qu'un seul sens : Tout vient du Ciel par l'Amour, tout bonheur sur Terre est dans l'amour, tout doit retourner à l'Amour après le long épisode du péché. Le chemin pour y parvenie est formé par ce que la Parole d'Arès appelle les sentiers (Rév d'Arès 25/5). Disons donc que je vais emprunter un nouveau sentier, dont le but reste la même que pour les autres sentiers : les Hauteurs Saintes. La nature qui va entourer le sentier que je prends dans mes annotations — il va sans dire que la Parole du Père reste la même — va chercher à dégager une fraîcheur nouvelle de la vérité. Malgré tout, un autre air va souffler ; du moins je l'imagine. Je vais pour cela me limiter à un relativisme simple, me restreindre à une vérité pratique minimale mais solide, capable de résister à un peu moins d'adversités.
Témoin de Dieu et du Messager de Dieu je suis on ne peut plus étroitement associé à la question de la vérité dans les limites de sa perception par l'homme moderne. Toutefois, ma théorie de l’humain ou de l'être m'oblige, sur tout sujet, à tenir deux façons de voir opposées. J'en viens donc à m’intéresser à l’opinion du lecteur et à son impact sur la société. Dans la nouvelle édition qui se prépare je me consacre surtout à la représentation qu'un lecteur peut se faire du vraisemblable et du possible plus que de la vérité pure, parce que j'ai fini par comprendre que Dieu Lui-même ne perd pas son temps à aller au fond des choses, fond des choses que l'homme a depuis longtemps perdu de vue.
L'homme se sauvera du péché par un chemin relatif mais possible. La Vérité pointue n'est pas à notre portée ; elle est future (Rév d'Arès 28/7). Si l"on lit très très attentivement la Parole d'Arès, on découvre que pour Dieu toutes les représentations et les opinions humaines sont vraies, pourvu que sincères, et que la vérité n'est, au mieux, que de l’ordre du relatif, parce que tout ce qui est objet de représentation ou d’opinion pour l'être est immédiatement doté d’une existence relative à lui. L'homme ramène à lui-même tout ce qui concerne Dieu, lequel reste un mystère total autant pour le croyant qu'il l'est déjà pour l'athée.
On doit découvrir que le relativisme relève d’une pensée très profonde et que dans l'état actuel des choses celle-ci répond au sens moyen d'aspirer au vrai. Je ne peux suivre que la mesure (Rév d'Arès 7/6) que la Parole prescrit. Évitant lla recherche de la Vérité, inatteignable, je m'efforce de respecter l’idée de mesure ou de critère.
L’homme est la mesure de toutes choses sur Terre. De ce fait, l’homme est la mesure de La Révélation d'Arès comme livre sur les rayons des librairie ouvertes aux Terriens. La différence entre l’homme en tant qu’individu et l’homme en tant que genre (c’est-à-dire l’ensemble des hommes) ne semble pas préoccuper la Grande Pensée qui m'est parvenue du Ciel. C'est la raison profonde pour laquelle nous Pèlerins d'Arès n'avons ni doctrine ni dogmes.

La présentation de La Révélation d'Arès, Parole qui utilise le vocabulaire religieux, faute d'autre vocabulaire pour ce qui concerne les rapports de l'humain à la Création, mais avec un toute autre sens, ne peut paraître au lecteur qu'une forme de relativisme. Si l’on prend le parti d’une interprétation pragmatiste, parce que la Parole d'Arès n'a que deux conséquences pratiques : la pénitence et la Moisson, on comprend que ce relativisme est nécessairement difficile à faire valoir. Du côté de l’expérience pratique à laquelle conduit La Révélation d'Arès, je ne peux que demeurer, même métaphysicien, résolument empique.
Je dois éloigner le lecteur des sensations trompeuses de la croyance. La vie en société requiert la coopération des si différents individus de la race humaine qu'il ne faut surtout pas, comme y encourage le Père à Arès, créer de religion. Cela ne peut se faire qu’à travers un  constant rejet des croyances remplacées par le Bien pratique : aimer, pardonner, faire la paix, avoir l'intelligence spirituelle libre de préjugés. Toute croyance peut être abandonnée sans pour autant douter de l'amour que l’individu peut donner. Il ne s'agit pas pour autant d’une interprétation sauvage ; cette interprétation se présente comme la seule capable de répondre à tous les problèmes que pose le Mal. Je ne quitte jamais le réel.

Voici, emprunté à la cérémonie des Césars 2023 aux USA, une chanson de et par Lady Gaga :
"Hold my hand" ("Prends-moi la main !"), que j'écoute de temps en temps en travaillant aujourd'jui :

copyright 2023

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8 février 2023 (248) 
Caïphe

Joseph ben Caïaphas dit Caïphe (Matthieu 26/57-67, 27/1-2, Marc 14/63-65, 15/1, Luc 22/66-71) n'a rien d'original. Il renaît sans cesse ; de tous les calamiteux de la société il est celui qui condamne ; il ne disparaîtra que quand le monde changera (Rév d'Arès 28/7).

Caïphe demanda à Jésus : "Est-ce toi le Christ, le fils du Béni ?" Jésus répondit : "C'est moi et vous verrez le fils de l'homme assis à la droite de la Puissance et venant avec les nuées du Ciel." Caïphe déchira sa tunique et s'écria : "Qu'avons-nous besoin de témoins ? Vous l'avez entendu blasphémer !" Tout le Sanhédrin déclara que Jésus était passible de mort (Marc 14/61-64).

Ces condamnateurs étaient sincères ; là est la dramatique antilogie. Juifs gardiens de leur religion ils avaient depuis longtemps compris que Jésus allait désenchaîner celle-ci, rendre libre la foi pourvu qu'elle fût vécue selon le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7). Nous aussi Pèlerins d'Arès avons nos Caïphe que la pénitence nous contraint à aimer, pardonner, laisser libres d'agir (Rév d'Arès 10/10) jusqu'à l'aube (xxxv/7) du Jour où nous leur aurons fait découvrir que l'amour est l'intelligence (32/5) et que la loi n'était que fate et interminable vengeance sans fin (27/9).

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JésusdevantCaïphe : Albrecht Dürer

Jésus trainé devant Caïphe
par Albrecht Dürer

Notre mission exhorte le monde à passer du dogme religieux, ou de la loi rationaliste juridique, philosophique, scientifique, etc. ou de l'incrédulité générale, ou des trois ensemble, à l'amour, de sorte que nous avons une vaste triplice de détracteurs, dont beaucoup voudraient nous voir disparaître. Il ne reste qu'un courtissime vestige d'humanité sans œillères que nous puissions convaincre de nous suivre : les épis mûrs.
Dans le débat public deux types de discours s'opposent toujours, celui des accusateurs et celui des accusés. Les accusés comme nous sont toujours très minoritaires. Les accusateurs ont le "bon droit" largement  majoritaire de la loi des rats (Rév d'Arès xix/24) et ne sont jamais à court d'arguments. La justice est ainsi forcément cagnarde.

Combien dura le Feu sacré d'Adam avant qu'il ne se coiffât de l'éteignoir du péché (Rév d'Arès 2/1-5, vii/6-13) et quittât l'Éden ? On ne sait pas ; les antiques biblistes ne firent que résumer. Tout nous laisse cependant deviner qu'Adam redevenu l'animal pensant à vie brève d'avant sa Création spirituelle, reçut du Créateur la possibilité de sa rédemption. Ipso facto, la Création ou Spiritualisation de l'homme a recommencé, très parsemée et très lente, sur l'élan de la Puissance Initiale.
La progression, lente au point d'être indiscer­nable, de la vie biologique devenue trop courte pour que l'humain, sauf exceptions, puisse la ressentir, se fait malgré tout depuis des millénaires, parce que l'homme, quoique resté réfractaire au Dessein du Créateur, est parmi tout ce qui vit le seul qui n'a jamais cessé de s'observer, de s'étonner de ce qu'il est, de s'interroger sur son avenir, parce qu'il est resté sans le savoir son propre co-créateur (Genèse 1/26-27). Dans une très paresseuse reptation, microdétail après microdétail, l'homme retrouve (Rév d'Arès 24/5) peu à peu tout ce qu'Adam(e) l'ancêtre avait refusé d'être.

Khaybar, Arabie Saoudite

Restes archéologiques de Khaybar (Arabie). Des humains vécurent là
voilà des millénaires, mais quelle différence fondamentale avec nous ?
Aucune. Les innocents luttent toujours pour survivre à leurs juges.

Voilà peu, je méditais sur quelques photos des restes archéologiques de Khaybar en Arabie : des hommes vécurent là il y a des millénaires et je songeais au temps qu'il faut à l'homme pour revenir de la chute d'Adam(e). Qu'aurait-il servi à Dieu de revenir parler avant 1974-1977 aux hommes qui ne L'écoutent pas ? À rien ou presque rien, je suppose, aussi longtemps que l'homme ne verra de progrès que dans sa technique et ses philosophies ; c'est lui-même qu'il devra faire progresser. Il nous faut faire sortir les humains de leur invariabilité.
Adam redevient l'animal qu'il avait été avant sa création spirituelle ; il ne peut plus comprendre ce qui le lie à l'Éon originel que par le pont métaphysique. L'homme est le contenu de sa propre raison d'être, de sa conscience, de ses rapports à l'inconnu ; il ne fait encore que supputer, mais la métaphysique n'est pas supputation immobile, elle est spéculation en marche, très lente aujourd'hui, diligente demain si nous réveillons la curiosité spiritelle de l'humain. C'est de décider l'humain à fouiller l'invisible, à s'élever vers la Vie (Rév d'Arès 24/3-5) et en ressentir la réalité, que le Père nous charge, nous Pèlerins d'Arès.
Peut-on s'intéresser à ses origines divines quand on en a perdu le souvenir ou quand on l'a figé ? Caïphe peut-il comprendre quelque chose à Jésus qu'un abîme métaphysique sépare de lui, tant qu'il demeure le commun Caïphe borné ? Albrecht Dürer, graveur aussi spirituel qu'habile, a dessiné Caïphe avec le profil niais des conservateurs, les gardes avec des têtes de brutes, Jésus avec les traits tragiques des évolutionnaires. Ce qui séparait ces hommes il y a deux millénaires frôlait l'infran­chissable. Ce qui nous sépare de nos détracteurs aujourd'hui frôle encore l'infranchissable quoiqu'un peu moins, ce qui rend possibles les rencontres, mais il nous faudra  beaucoup de patience.

La religion a la vue très courte. À tout individu humain qui suit ses dogmes et ses régles elle promet le paradis éternel et aux autres elle promet l'enfer éternel. Malade d'invariabilité, la religion ignore l'expansion nécessaire à l'homme qui vit dans un Univers en expansion ; de ce fait, elle n'enseigne qu'une rigide illusion. La religion ne voit pas que l'homme s'expansionne par nature.
La vie spirituelle, celle dont La Révélation d'Arès parle, a la vue très longue ; pour elle l'individu n'est qu'un jalon toujours dépassé sur le très long sentier que la race (Rév d'Arès xii/5) doit parcourir sans s'arrêter. Les Enfants (13/5) de Dieu croissent ; c'est leur nécessaire destin qu'on ne peut arrêter sans tout fausser en eux. C'est leur entière communauté sur la durée totale de la race qu'il faut délier jusqu'au Jour de Dieu ! Non pas la fourmi torturable, soumise à l'irrémédiable criminalité de son espèce par ses juges, mais la fourmilière unie et sans juges. La fonction prophétique des Pèlerins d'Arès n'a rien à voir avec la religion. En chacun de nous sont contenus les huits milliards d'humains.
"O miseras hominum mentes (Malheureux esprits humains), O pectra cæca (ô cœur aveugle), qualibus in tenebris vitæ (dans quelle ténèbre de la vie), quantisque periclis degitur (et à travers combien de dangers s'écoule) hoc ævi quodcumque est (ce laps de temps quel qu'il soit) !" (Lucrèce, "De natura rerum", de la nature des choses). La vie après la chute d'Adam(e) est une misère, n'achève aucune œuvre, finit toujours vaincue par la mort. L'âme est la bouée de sauvetage que le Père aimant a prévue pour les pénitents, qui ne sont pas que ceux qui font le bien, qui sont aussi  ceux qui montent le sentier de la transcendance.
Les Caïphe tout en cherchant la Lumière sans la trouver, luttent et meurent tout comme ceux qu'ils condamnent. Les chefs anciens disaient : "Panem et circenses (du pain et des jeux) !" parce qu'ils sentaient bien la superfluité de la vie sans même savoir qu'elle était due au péché qui vide l'humain de son génie édénique, dont heureusement des traces demeurent, au hasard, chez quelques uns. Entre les désirs et leurs irréalisations s'écoule la vie humaine.
Partout il y a sous nombre de formes des Caïphe. Les Caïphe ne réservent pas leurs arguments accusateurs à Jésus ; ils juchent tous les accusés sur leurs dos de porc-épic, les rebuffent et énoncent les châtiments ! Jésus, lui, parlait avec amour au pécheur : "Va et ne pèche plus." Mais eux n'absolvent jamais celui qui défie leurs idées. Ils s'assoient sur la grille des oubliettes dans quoi ils ont jeté l'amour. Mais nous les feront un par un réfléchir, se lever, puis soulever la grille, jeter une corde et remonter l'amour à la surface de la Terre.
Ce ne sont pas les seuls Pèlerins d'Arès qui réinstalleront l'amour sous le soleil ; ce sont tous les hommes, leurs Caïphe compris.

copyright 2023

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30 décembre 2022 (247) 
imperceptible Vie ou l'hébétude du Terrien
HansLufft-Luther's Bible

Bible de Luther, Hans Lufft, Dieu enseignant (1534).
Voilà comme on a longtemps représenté Dieu : un vieux barbu, une
sorte d'impitoyable père Noël.
En se nommant lui-même
la Vie Dieu efface cette ridicule charnalité.

J'ai, sans avoir cherché à La retrouver (Rév d'Arès 24/5), vu et entendu la Vie (24/3-5, 25/3, 38/5, xix/26) en 1974 et 1977 et, depuis lors, Elle est venue en moi, qui ne L'ai pas méritée plus qu'un autre humain. Elle est en moi par Amour et murmure en moi sans trêve.
Chaque matin au réveil, la Vie me dit
: "Je suis en toi et tu dois redonner conscience aux hommes que Je suis en eux." Je ne suis pourtant qu'un rhinocéros obtus au front bas et plat que la Vérité ne peut hausser ni bomber, parce qu'elle reste hors la Terre dont moi, fils d'Adam(e) (Rév d'Arès vii/8-16) l'en ai chassée. Je me lève et jusqu'au soir je vaque à cette tâche très difficile parce que depuis longtemps devenue contre nature.
Que suis-je ? Un animal humain, de surcroît amoché par l'âge. Où est mon âme. La Vie
n'a encore posé que Son Pied (Rév d'Arès i/19, xxii/10, xLii/22) dans ma tour de chair. Il faudra plus de quatre générations (24/2) pour que sa Jambe, le Genou, puis son Buste, ses Bras, puis la Tête s'y installent.
Le connu est en ce monde encore inchangé (Rév d'Arès 28/7) perdu dans des questions sans réponse. Je sais et j'oublie souvent ce que je sais. Douleur de l'antilogie.
Et pourtant je peux changer ce monde (28/7) !

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Incarnation du Tout

Tout être est une incarnation du Tout,
mais ce concept est encore trop puissant pour ne pas créer
dans cette génération
de faiblesse immense (Rév d'Arès 36/5) plus d'hébétude que de clarté.
Quatre générations ne suffiront pas (24/2),
mais notre confiance est totale. Nous gravirons cet obscur sentier jusqu'aux
lumineuses Hauteurs (25/4).

L'extrême difficulté des retrouvailles de l'Enfant (Rév d'Arès 13/5) avec le Père (12/4) est dans le langage. Dieu parle, mais quelle langue ? Notre pauvre loquèle humaine. Son Verbe est abréviation ou dérourante synonymie — vie et Vie —. Et moi je balbutie, faute de trouver mes mots et faute d'avoir une suffisante intelligence (Rév d'Arès 32/5) spirituelle.
Je ne suis pas Dieu et pourtant je suis Dieu incarné comme n'importe quel humain. Cette antithèse hébète le rhinocéros que je suis. Dieu vit partout mais indistinct et poursuit un Dessein qui, La Révélation d'Arès en fait preuve, diffère totalement de ce que j'avais cru être vérité et visées divines avant 1974. Cependant, même longtemps après 1974, ma vie diverge encore de la Vie, parce que moi, je suis comme un minuscule et stupide animal encabané dans son cuir tandis qu'Elle est majusculement étalée, subtile et piquetée d'étoiles plus loin même que ce que je crois être une infinie limite. Nos libertés sont égales sur la balance scientifique, mais sur le trébuchet des anges elles dissonent et ça me cause une profonde hébétude. Libertés vraies, mais pas dans le même référentiel.
N'être pas Dieu tout en étant Dieu incarné est le dilemme dans quoi se débat l'humain depuis des millénaires et dont la pénitence, au sens qu'en donne La Révélation d'Arès, peut seule nous sortir.
Le christianisme-système a institué Jésus comme Dieu incarné, paqueté dans la trinité avec le saint-Esprit et le Père. Un abrégement catéchistiquement bon pour attirer le païen et tenir coi le chrétien élémentaire, mais un huis de fer lourd, à peine entrouvert, qui laisse au-dehors le gros de la Lumière.
Or, si La Révélation d'Arès dit que Dieu a fait de Jésus un Dieu (Rév d'Arès 2/13, 32/2), c'est pour faire de Jésus le modèle de l'humain pénitent quel qu'il soit, seul ou innombrable, qui redevient l'image et ressemblance (Genèse 1/26) de la Vie. Ce n'est pas le nombre qui fait l'humanité, c'est l'être, qu'il soit un (xxiv/1) ou huit milliards (population humaine au 14 novembre 2022). Tout pénitent accompli (35/6) redevient l'être comme contexture de l'Être ou, si l'on veut, vie comme contexture de la Vie.
Le pénitent s'efforce de pécher le moins possible, de mettre en pratique l'amour du prochain, le pardon des offenses, la paix, l'intelligence spirituelle libre de tous préjugés. La Parole d'Arès appelle cela gravir le sentier des Hauteurs, sachant que les Hauteurs sont l'état de pénitence sous la Lumière (Rév d'Arès 2/13).
Tout humain, quel qu'il soit, est potentiellement Dieu ou la Vie incarné. Ce n'est jamais un état de conscience éclatante chez le terrien charnel. Ce ne peut pour l'heure qu'être un état d'hébétude heureuse, mais c'est un état de confiance, qui fait germer l'âme.

Par la pénitence passent d'autres façons de revêtir la Vie, inattendues, parfois insensibles à la conscience. Le pénitent doit en avoir conscience. Sa pénitence ou ascension produit un effet d'entraînement qui comme le Vent peut coucher, sans qu'ils le veuillent, des arbres vénéneux et malfaisants. Faute de mots appropriés, appelons grâce cet effet d'entraînement. Pour moi la grâce vient des pénitents autant que, voire même parfois plutôt que... de Dieu. Ainsi, par exemple, Tamerlan ou Adolf Hitler ont pu être touchés par le Vent de Jésus, Mouhamad ou François d'Assise, de sorte que ces tyrans sont malgré eux Un avec nous. De là l'obligation que nous avons d'aimer, pardonner même nos ennemis (Matthieu 5/44).
Il y a des vilenies, renoncements, horreurs, que nous détestons, mais que nous partageons, parce qu'ils sont humains. Le fait de subir ou d'être victime n'annule pas le fait de partager et, ne l'oublions jamais, la Vie partage aussi nos péchés, puisqu'Elle les pleure comme toute veuve partage la mort de celui qu'elle enterre. Le problématique drame du Mal, conçu par Adam(e), est fait de cette combustion commune de tous les bois, ceux de la Terre et ceux de l'Univers. C'est la leçon fondamentale de La Révélation d'Arès, le plus beau Feu qu'on ait jamais vu.
Dieu et l'homme, ce n'est pas Lumière et ténèbre. La ténèbre est l'aboutissement du spectre, et si tous les hommes ne finissent pas spectres, tous passent par l'hébétude.

copyright 2022

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20 Novembre 2022 (246) 
Dieu et/ou l'espace-temps

Il y a maintes variétés d'athées ; la plupart souffrent du mal aigu de la preuve — pas de preuve de Dieu, donc pas de Dieu — ou bien chassent l'idée de Dieu qui les gêne comme on chasse une mouche de son nez. Il y a aussi maintes variétés de croyants, androïdes qui voient Dieu comme le Superandroïde régnant, ordonnant, jugeant, écoutant, parlant, aimant, abhorrant, secourant, récompensant ou punissant.
Or, Dieu est tout autre chose, un infini entrelacs de Fleuves (Rév d'Arès 35/2-3) dont l'Eau (18/5, 20/1-7, 23/5, i/13-14, etc.) arrose tout de l'incommensurable infini à l'infinitésimale cellule.
"On dirait que le monde est à peine plus âgé que l'art de refaire le monde," écrivit Paul Valéry à propos de cosmogonie. Valéry voyait bien que les hommes étaient encore ignorants d'à peu près tout... et de Dieu, alors !
La masse humaine ne voit pas la nature du Tout, dont seuls quelques savants immémorés ont, au XXème siècle, entrevu la clé : l'expansion de l'Univers, cet Univers dont le Père s'est fait connaître (Rév d'Arès 12/4). L'Univers est beaucoup plus que l'existant : étoiles, galaxies, trous noirs, planètes, matière, lumière, rayons, nature, vivants, etc. L'Univers est tout à la fois le créé et le créant (xxii/12). Supprimez une galaxie ! Sa disparition ne rétrécira pas l'Univers, qui restera intègre, nous a appris Einstein, parce qu'il n'est pas l'ensemble physique des choses qu'il contient et des phénomènes qu'on y observe. L'Univers est l'espace-temps raisonné.
Le Père de l'Univers est le Père ou la Raison de l'espace-temps.

L'immensité

L'Immensité

Donc, l'Univers, dont le Père est notre Père, la Raison d'Être de tout, est malléable, souple, dynamique, et de ce fait sans cesse reconstitué (Rév d'Arès 12/4). L'espace-temps est un contenant que forge et forme sans fin son contenu, aux apparitions, disparitions, mouvements et aventures duquel il réagit sans relâche.
Au reste, pour la relativité générale d'Einstein l'Univers est l'espace-temps, un infini sac sans contour ni fond sans cesse reformé. L'espace-temps a sa propre histoire, qui est bien plus que l'histoire des étoiles, galaxies, trous noirs et planètes.
Un homme en chute libre ne sent pas son propre poids ; ce fait amena Einstein à comprendre la gravitation autrement que Newton. Ainsi que l'avait vu Galilée, tous les corps tombent à la même vitesse quel que soit leur poids, ce qui signifie que, d'une certaine façon, le gravitation annule la gravitation, comme le dit à sa manière le principe d'équivalence d'Einstein qui dit qu'il y a équivalence entre accélération et gravitation — localement indistinguables —. D'où son équation fameuse permettant de décrire la gravitation : équation d'EinsteinPas besoin d'être mathématicien pour saisir, en regardant d'un peu près cette formule, que tout est courbe dans l'espace-temps, qu'il y a des constantes comme G, la pesanteur (valeur moyenne de l'accélération de pesanteur en un point donné), ou la constante cosmologique (sorte d'anti-gravité), et qu'il y a pour finir une expansion dynamique. L'espace-temps évolue, mais la constante cosmologique agissant comme une anti-gravité est compensatrice ; elle permet à l'espace-temps, à Dieu donc (j'y reviens) d'être indéfiniment stationnaire.
Selon Einstein toujours, l'espace-temps ne se déplace pas, seul ce qui est à l'intérieur se déplace. Selon Friedmann, mathématicien russe, et Lemaître, mathématicien belge, l'espace-temps est en expansion, l'espace-temps a une dynamique propre en somme. Des savants américains montrent que par effet Doppler — teintées bleues quand elles se rapprochent et rouges quand elles s'éloignent — les galaxies semblent s'éloigner de nous, ce qu'ils ont appelé "la fuite des galaxies". Lemaître, se basant sur la relativité générale d'Einstein, dit : "Faux ! Les galaxies ne fuient pas, elles sont immobiles, mais l'espace enfle, se dilate. Il y a expansion de l'Univers." La rougeur ne vient pas d'un éloignement mais d'une dilatation ; l'espace temps est dynamique.
Autrement dit, Dieu est dynamique. La Vie est coïncidente de l'espace-temps de sorte que, vu de nos faibles intelligences intellectuelles, on ne peut dire si l'espace-temps est Dieu, ou si Dieu est l'espace-temps, ou s'ils forment un composite inanalysable par nos cerveaux pécheurs. Ce mystère enchemise Le Livre (seconde partie de La Révélation d'Arès) de façon tangible ; Celui Qui parle n'est pas une Personne, mais une Puissance. Comme cette Puissance est aussi Sainteté (Rév d'Arès 12/4), Elle ne peut qu'engendrer le Bien et l'Amour. Par Amour le Père va donner à son Enfant (3/5), l'homme, la liberté (10/10), mais l'homme va user de cette liberté pour rejeter le Dessein du Père et créer son propre système de vie, hélas aussi injuste et mortel que juste et vivifiant, terrible situation disjonctive, à laquelle le Père, la Vie, Dieu, l'Éternel (appelez-Le comme vous voulez) par La Révélation d'Arès et sûrement auparavant par des Appels impubliés ou effacés nous propose de renoncer.
Si l'homme veut retrouver sa vocation génésiaque il doit se remettre en expansion comme l'Univers. Cette expansion est une exponentielle de l'amour sans limite du prochain.

Il y a peu, attablés dans un tranquille bistrot, je m'ouvris à mon épouse Christiane des termes de cette entrée. Christiane, indifférente à l'évocation de l'espace-temps me répondit, la voix minérale, le visage de silex : "Ça n'ajoute rien à ce que je crois." J'écoute mon épouse, même froide comme la "sainte" de granit d'un calvaire breton (j'aime mieux quand elle sourie, mais il lui arrive d'être autrement et j'en reçois tout autant le message). Je pensai alors, entre deux gorgées de bière, que son impassibilité montrait qu'elle avait réussi le dépassement auquel nous incite la Parole d'Arès, alors que moi non, pas tout à fait du moins. Il m'est parfois encore difficile de faire vivre l'Enfant (Rév d'Arès 13/5) avec le Père ou la Raison, qui n'est pourtant pas un Superandroïde, difficile d'abandonner complètement les innombrables croyants androlâtres. Non, Dieu caché derrière les nuages ne m'écoute pas avec compassion. Je dois me suffire, parce que je sais que l'Oreille (xxiv/6) du Père n'est autre que ma propre conscience. Le Père m'a créé tout comme Il a créé les indénombrables astres de la galaxie GN‑z11 distante de 13,4 milliards d'années-lumière. S'impose l'équivalence de modestie. La réponse impassible de ma chère épouse me rappela salutairement qu'il est capital de bien se visser dans la cervelle le fait que l'espace-temps et ma conscience, c'est à peu près pareil. L'espace-temps est aussi la conscience de l'Univers. Ipso facto, se faire une image objective de Dieu est impossible ; notre intelligence n'est qu'un haillon, à travers les trous de quoi nous n'y voyons pas, moi du moins je n'y vois pas... grand chose encore.

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15 octobre 2022 (245) 
Genèse inachevée : Adam(e) règne toujours

Adam (Rév d'Arès 2/1) ou Adame (vii/1) est encore au tombeau, rabougri et desséché dans un sommeil démesuré. C'est moi, c'est vous, c'est n'importe qui mort, vivant ou à venir. Partout l'homme est la mort d'Adame (vii/13) encore aujourd'hui.
Mais c'est aussi pourquoi l'on peut être Pèlerin d'Arès et ne connaître ni La Révélation d'Arès, ni Michel Potay, ni la mission du petit reste (Rév d'Arès 24/1), ni les antécédents : Noé, Abraham, Jésus, etc. Il y a sur Terre d'innombrables b'hers (puits, xxvi/7) où nagent inconsciemment quantité d'humains qui forment
en puissance de grandes réserves d'amour activable. Nous les appelons épis mûris ou épis mûrs : la chair en attente de respiritualisation depuis Genèse 3/23.
Impossible de donner
une idée autre que schématique de la chair humaine respiritualisée, c.-à-d. déjà activée par l'amour comme celle du jars (François d'Assise, Rév d'Arès xxxvi/3), ou en cours de respiritualisation ou respiritualisable, c.-à-d. apte à faire de l'amour la seule raison d'être. Tourner le regard de l'homme vers cette possibilité est notre rôle prophétique à nous, Pèlerins d'Arès.

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Escalade de la pureté

Escalader la pureté : L'ascension difficile mais possible
de la vie spirituelle vers le Bien supérieur.

Le Pèlerin d'Arès, animal respiritualisé ou se respiritualisant, sait que ce n'est pas ce qu'il croit, mais que c'est l'amour dont il fait preuve qui le ramène à la Vie (Rév d'Arès 24/3-5, 25/3, 38/5, xix/26) et le sauve : Base incontournable et suffisante pour trouver le salut. C'est la révélation-clé de la Parole d'Arès, le couloir qui ramène à la Vie, sachant que tout le reste ou à peu près est incomplétude, indécidabilité, voué à disparaître quand le péché des péchés (38/2) laissera retomber son couvercle.
On ne devient pas Pèlerin d'Arès par gestaltisme dogmatique comme le croyant d'une religion, mais par évaporation spirituelle dans l'espace complexe de tout son être : chair, esprit et âme (Rév d'Arès 17/7), de sorte que le Pèlerin d'Arès, passé un certain niveau de pratique de l'amour, cherche impulsivement le dépassement ; c'est la divinisation qui commence, l'achèvement de la Genèse devient possible.
Conscient qu'il est la combinaison difficile de l'Adam(e) (Rév d'Arès 2/1-5, vii/1-16) animal (voir #243), et d'un influx de la Vie (24/3-5, xix/26), le Pèlerin d'Arès peut multiplier la force de son amour, donner à son amour et tout ce qui en découle — pardon, paix, liberté, intelligence — une tournure non égale à l'Amour mais inductive de l'Amour du Père dont il demeure l'image (Genèse 1/26). Ainsi renaissant à une typique particulière le Pèlerin d'Arès peut-il étaler loin sa capacité à changer et à apprendre, puiser à la divinité pure et simple qu'il recèle. C'est la Voie (24/3, 33/15) du Retour (i/1) ou de l'accomplissement (35/6), l'achèvement possible de la Genèse, dans laquelle tout le monde a stagné jusqu'ici.
De vastes pans de la religion, de la politique, de la morale, de la philosophie et de la science, bref, du mode de vie choisi par Adam(e), se sont développés sur des leurres et des erreurs, parce qu'Adam(e) et sa descendance ont occulté la Lumière et se sont éclairés aux faibles quinquets de leur invention, notamment à celui qu'ils ont appelé ratio. Une immense majorité d'humains ne sait plus depuis très longtemps penser et parler vrai (Rév d'Arès ii/8-9, xx/2, xxxiii/9) — Antisthène, maître de sagesse, disait déjà 400 ans avant Jésus de Nazareth que désapprendre le mal est l'acte humain le plus difficile —. L'homme spirituel peut sortir de ce grouillis (iii/2) d'erreurs ; il peut tout en y vivant s'échapper du monde où des masses d'humains cherchent à se nuire et à s’évincer les unes les autres, parce que sur Terre tout est compétition, rivalité, concurrence — Que le meilleur gagne ! Mais qui est le meilleur ? Le Mal a quantité de réponses à ça hormis la seule convenable : le Bon (Jésus, Rév d'Arès i/2-*, ii/3-19, xiii/4-17, etc).
Je peux m'efforcer d'aimer tant bien que mal, de pardonner et faire la paix comme je peux, de me libérer des lourdeurs et préjugés du monde, et j'aurai une âme et trouverai le salut. Mais je peux faire mieux, un mieux qui permettra à la Genèse de s'achever un peu plus vite, si je fais grande violence à ma faiblesse (Rév d'Arès 27/8, 36/5, etc.), si je surmonte davantage les résistances de mon organisme, de mon système nerveux, de mes peurs, de ma langueur, de mes rêves. Je dois rendre extrêmes les possibilités de ma volonté dans le dépassement. Je n'ai pas besoin pour cela d'imaginaire consolateur, de prouesses intellectuelles ou de psychose ; la volonté suffit — pour que nous fassions Ta Volonté (12/4).
Qu'est-ce qui mettra fin à la Genèse ? Le Bien revenu ! Qu'est-ce qui freine le Bien ? L'homme, sa socio-culture, son égoïsme, son atonie, sa peur. Je dois alors viser à tous les dépassements possibles en Bien, même si je ne suis pas toujours sûr de ce que j'envisage.
Toutefois, ce n'est qu'avec lenteur et progressivité qu'on achèvera et quittera la Genèse. Impossible de quitter la caverne (cf Platon) à laquelle s'enchaîna Adam autrement qu'en tâtonnant. Entre autres lourds gauchissements des conditions de vie que l'homme s'est infligés se distingue le temps (Rév d'Arès 12/6). Le temps a rendu lent tout changement et a fait que rien de vrai et efficace ne vient plus tout de suite à l'esprit. On tâtonne, on trébuche dans l'ascension toujours difficile du Bien. Le Bien n'a pas de sommet parce que toujours inatteignable ; il est toujours la Vie, le Père, le Saint. Il est le Bien inaccessible parce qu'il ne cesse pas de monter, de s'étendre, de s'étaler (ii/4) et qu'il n'atteint jamais de paroxysme, parce qu'il n'en a pas. Le Bien sur Terre c'est déjà ce qui ne se vend pas, ce qui ne résulte pas de lois, de modes de vie, c'est ce que ne peuvent donner ni la religion ni la politique, ni la morale. Le Bien est besoin inné de l'homme comme il est Besoin inné et éternel de son Père. C'est cet illimité et immensurable Bien qui échappe à toute description et qui, entre autres mystères, fait que ce qui se passe après la mort reste totalement inconnu, inénarrable. C'est l'illimité et immensurable Bien qui fait que Dieu, Réacteur permanent du Bien, est tout à la fois l'Éternel Fugitif et l'Éternelle Vie.
De même que l'homme cultivé est celui qui a le goût et le temps de se cultiver, l'homme spirituel exponentiel est celui qui a la volonté de se dépasser dans le domaine de l'amour, qui est créateur. On n'est plus là dans le Bien à usage interne de l'aimant minimal, mais dans le Bien à usage externe de l'aimant maximal.
Le P(p)èlerin d'Arès est un actif, un co-créateur. Intellectuellement il n'est qu'une sorte d'agnostique.

"L'agnostique dit : La Création peut être comprise comme l'insertion de la durée dans les chaos... La Bible elle-même peut s'interpréter dans ce sens car elle en parle en termes voilés : La terre était informe et vide,  les ténèbres survolaient l'abîme (chaos de la matière) et l'esprit de Dieu planait au-dessus des eaux (durée qui y apporte l'ordre) [Genèse 1/2]. Le commencement n'est possible que parce qu'il y eut un soir et un matin, le premier jour [Genèse 1/4]. Le lendemain il y aura un deuxième jour ; le surlendemain un troisième et ainsi de suite. Ainsi de suite c'est Dieu, car créer c'est faire succéder."
Emmanuel dans "Pour commenter la Genèse".

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8 septembre 2022 (244) 
L'Étalé

Dieu, Père, la Vie, l'Éternel, Je, l'Étalé m'a parlé et j'ignore Qui Il est ou Ce qu'Il est.
Peut-être n'est-il que le flux de noyaux atomiques et de particules de haute énergie qui circulent dans l'espace interstellaire, mais pourvu d'Intelligence et d'outils de communication.
Peut-être n'est-il que le Vent fort (Rév d'Arès xxii/1), cosmique, de protons, noyaux d'hélium, antiprotons, électrons, positrons, rayons gamma, neutrinos et neutrons, quoiqu'aussi capable d'intelligence, de vœux, d'émotion et de parole que l'amas de cellules qu'est l'humanité qu'Il appelle Ses Enfants (13/5). Peut-être n'est-Il que le rayonnement cosmique dont l'énergie 1020 eV (électronvolts) n'est expliquée par aucun processus physique identifié, rayonnement doué de conscience et de raisonnement comme mon cerveau, etc.
L'incognoscible nature de la Vie (Rév d'Arès 24/3-5) fait d'Elle un
e Puissance (12/4) extensible allant de la petitesse d'un clou (ii/21) jusqu'à l'infini, une Force étalée (ii/4) comme l'Univers mais capable de passer par une bouche d'homme (ii/21).
En tout cas, Dieu n'est ni le Roi ni le Juge quasi anthropien, que les religions imaginent. Dieu est une entité inconcevable pour le pécheur. Le fait qu'on L'appelle Seigneur et qu'Il communique avec nous le rend certes intelligible mais ne lui donne pas de profil imaginable ou supposable.
L'Étalé (Rév d'Arès ii/4) — le Créateur, la Vie, le Père, Dieu, l'Être, l'Éternel, le Très-Haut, Allah, Brahma, Rāma, le Grand Esprit, etc. — est autant l'Illimité que l'Infinitésimal.

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Galaxie GN-z11

La galaxie GN-z11 est le plus lointain des agglomérats
stellaires visible depuis la Terre. Elle est distante d'environ 13,4 milliards
d'années-lumière, Elle détrône z8_GND_5296, mais on estime à un minimum
de 2 000 000 000 000 (2 billions)  le nombre de galaxies dans l'Univers qui,
en fait, est probablement illimité.
L'Étalé (Rév d'Arès ii/4) est vraisemblablement l'Illimité.

Toutes les images et descriptions de Dieu sont des inventions ou des caricatures. On me demande : "Qu'est  Dieu en réalité ?" Je réponds : "Il n'y a concernant Dieu rien que l'humain appelle réalité. Dieu est Dieu comme rien n'est rien. Dieu n'est ni inexistant ni cependant fictif. Le vivant terrestre le plus athée, détecte des anomalies de destin qui ne peuvent survenir que si une autre Vie l'observe et parfois intervient, même rarement. Mais cette Vie-là, c'est l'absence de présence." On me toise. Je poursuis : "Voyez la chaise sur quoi vous êtes assis ! Imaginez-la à la fois immensurable mais bien-disante. Immen­surable parce qu'aussi bien à la dimension de votre arrière-train qu'à la dimension de l'Univers et bien-disante, parce que des humains l'entendent parler." On s'ébaudit : "Ça n'a pas de sens..." Je coupe : "Voilà ! Ça n'a pas de sens ; c'est Dieu !"
J'ai déjà évoqué Dieu dans ce blog (entrée 65, 6 août 2007). J'en ai parlé précautionneusement, bien que déjà convaincu de ce que je dis ici, mais ne sachant pas comment aborder le sujet sous un angle moins commun que celui de nos habitudes de penser et de dire. Le plus honnête que je puisse dire est que Dieu échappe au concept humain et qu'aucune pensée et écriture ne peuvent le contenir.
La langue humaine, irrémédiablement pauvre et insuffisante, ramène toujours Dieu à un concept anthropo­forme ou personnalisant : Zeus, Jupiter,  le Soi, Brahman, l'Éternel, Yahvé, Baal, Seth, Grand Esprit, Izanagi, etc. Dieu attendra un nom et une définition aussi longtemps que nous serons limités au verbe humain.
Dieu, de toute façon, est autre chose.

Dieu est toujours un faux sujet pour la bonne raison
1. qu'Il est en nous sans que nous le détections — chacun de nous, croyant ou incroyant, est son image et ressemblance (Genèse 1/26-27),
2. que le Dieu des religions ne répond pas à l'expérience que j'ai eue de Lui en 1977, de sorte que je peux affirmer ceci : "Depuis que Dieu S'est manifesté à moi, je sais Ce Qu'Il dit, mais je ne sais ni ce qu'Il est ni qui Il est. Il est aussi mystérieux que la vie et que l'Univers ; la vie anime la moindre de mes cellules et de mes émotions et l'Univers s'étale à l'infini."

À Arès (France, Gironde), en 1974 un être surnaturel, Messager du Très-Haut, corporel, animé, chevelu et barbu, parlant ma langue, me touchant de ses mains, me dicte la première partie de La Révélation d'Arès : L'Évangile Donné à Arès. Ce n'est pas Dieu, c'est son télégraphiste, c'est Jésus de Nazareth.
Mais à Arès en 1977 c'est la Voix de la Puissance (Rév d'Arès vii/4-5, xxxiii/5, xLii/13-14), qui va finir de faire de moi un Messager de plus (26/7). Cette Voix, Dieu (37/3), se manifeste à moi sous la forme d'un bâton de lumière au milieu d'un remue-ménage cataclysmique. Il me dicte la seconde partie de La Révélation d'Arès, Le Livre.
Tout cela je l'ai bien vu et entendu. La conclusion est simple : Nous ne sommes pas le centre de l'Univers, nous ne sommes pas seuls.
Nous ne sommes pas seuls, mais qu'ai-je vu ? Seulement ce que j'ai décrit et ma conviction est que ce n'est presque rien de tout ce qui accompagne les Terriens dans l'infinitude de l'Univers. J'ai seulement vu et entendu le peu que mes moyens humains me permettaient de voir et d'entendre. Je ne vois qu'un commencement, parce que la chair ne peut pas voir la fin. La fin est ailleurs.
Rien de Dieu ou de la Vie n'est connu et rien de Lui n'est inconnu ; tout est indéfinissable. Même si nous savons, parce que Lui-même le révèle, que Celui Qui a la Sainteté, la Puissance et la Lumière (Rév d'Arès 12/4) existe, qu'Il nous a créés libres (10/10) et nous laisse libres de nous égarer et de nous détruire si nous le souhaitons, nous n'avons de Lui que des notions vagues et brouillées, parce qu'aveugles sont ceux — pour l'heure tous les hommes — qui ne veulent ou ne peuvent pas voir et sourds ceux qui ne veulent pas (ou ne peuvent pas) entendre (Luc 8/13). Nous croyons qu'une autre vie est possible. Elle l'est, mais chassons les visions mythiques ou mystiques qui sont toujours anthropomorphes, qui sont toutes des sortes d'hagiographies parentes des contes de fée. Nous n'avons que la métaphysique pour percer ce mur de matérialité qui enferme toujours nos rêves d'au-delà, qui cache, en fait, un doute épais et pesant.
Même l'humain qui, comme moi, est convaincu de sa perpétuité par-delà la mort sait qu'il est, quoi qu'il fasse, solidaire d'une humanité qui n'est pas huit milliards, mais Une. Il faut donc travailler à faire éclore les épis mûrs. Nos cécité et surdité font que dans ce monde matériel tout passe, comme passeront l'Éternel des synagogues, le Dieu des Églises, l'Allah des mosquées, etc., et que pour l'heure il est très difficile de rester conscient qu'il existe autre chose que nous venons, par exemple, chercher au Pèlerinage d'Arès, et que le Père appelle la Vie (24/3-5) ou le Feu (xLi/7) faute de mot humain approprié pour le dire.
La Révélation d'Arès fait valoir, dans tout son contexte, que l'humanité a besoin d'un réveil ou d'une tension pour devenir aimante, pardonnante, pacifiante, intelligente et libre. Pour changer le monde (Rév d'Arès 28/7), il faut des Moissonneurs (5/2-5, 31/6, 35/1-2, 37/8) dévoués à diffuser les espérances arésiennes. Pour l'heure donc Dieu commence par nous. Nous sommes Dieu avant de savoir qui ou ce qu'est Dieu dans Ses Puissance, Sainteté et Lumière (12/4) totales et infinies.
Spinoza pense que "ceux qui ne comprennent pas tendent à moraliser". Juste pensée. Le christianisme d'église, l'islam de mosquée, le judaïsme de synagogue ne comprennent pas que Dieu est indéfinissable et comme pour compenser cette lacune ils ont développé des morales sévères qui finalement prennent la place de l'épanouissement de conscience, de la foi allègre. Nous Pèlerins d'Arès savons très bien que nous ne comprenons pas qui et ce qu'est Dieu, mais nous L'acceptons comme tel et notre aveu d'ignorance a la force claire de l'honnêteté. Nous n'avons pas besoin de morale sévère. Nous sommes devenus tout naturellement images et ressemblances (Genèse 1/26-27) du Grand Inconnu, de l'Étalé.

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5 août 2022 (243) 
Fuir l'animal en moi 

Le maître religieux, politique, idéel, technoscientifique, etc. — a fait du monde un champ de bourrins attelés à leur destin cyclique, à leurs pensées en boucle,  à leur ennui et à leurs jeux comme les bourrins à leurs charrettes.
Le fouet de la vie tanne le cuir humain et n
ous cherchons comment faire bruire la Vie (Rév d'Arès 24/5) plus que le fouet qui claque.
L'esprit oublie qu'il fut l'ultime refuge des grandes espérances. L'amour du prochain, le changement du monde (Rév d'Arès 28/7) ne soucient plus qu'une poignée de perclus maladroits, c.-à-d. nous qui ne formerons une puissance apostolique qu'après des générations. Mais nous commençons ; nous n'arrêterons plus.
Les technosciences ont vidé, pénétré et curé comme un puits la psyché humaine, mais nous ramenons goutte à goutte l'Eau dans le monde.

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Bourrins

Bourrins

Le Père à Arès me parla, non parce que je serais meilleur qu'un autre, mais pour qu'une voix humaine, un quasi-bourrin hennissant pris au hasard, rappelle au monde, qui déjà pâtit et meurt du péché, qu'il s'achemine vers le pire : le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2).
La Révélation d'Arès rappelle (7/5, 16/15, 21/3, etc.) à l'homme qu'il est né d'un Dessein (Rév d'Arès 28/27. 36/8). Ce Dessein, l'homme est libre (10/10) de l'oublier, mais s'il persiste dans cet oubli et ne change (Rév d'Arès 28/7) pas en Bien, il tourne en épais écheveau de souffrance, décline, revient à l'animalité.
La Révélation d'Arès
appelle au moyen simple et unique pour maîtriser le Bien : la pénitence ou l'amour accompli (35/6).
Changeons le monde
non par la loi, la police, la cour de justice, l'école, la prison, mais par la bonté. Par la pénitence, l'observance du Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7) chaque humain peut redevenir le Bon (Rév d'Arès i/5-9, ii/ 3-19, viii/3, xiii/4-17, etc.) ou le christ (32/2). Changer sa vie (30/11), c'est-à-dire aimer, pardonner, faire la paix, avoir l'intelligence libre de préjugés, c'est retrouver la Vie (24/5).
Certains me lancent : "Cessez de vous répéter !" Je réponds : "Je me répèterai ainsi jusqu'à mon dernier souffle et même en deçà. Mais cette insistance ne m'animalise pas ; elle m'humanise même extrêmement au sens où elle me déifie (Genèse 1/26). Déifiez-vous de même ! Ne vous laissez pas empailler par les technosciences qui prennent la place de la vie cherchant à installer le transhuma­nisme, l'intelligence artificielle, etc. Quand je répercute le Cri (Rév d'Arès 23/2, 28/11, ii/19) du Père : "Changez de vie !", je veux dire : "Soyez les vivants !"

Notre esprit n'est pas un moteur qui obéit au pilote comme un bourrin obéit au cocher. L'esprit est un flux vivant, infiniment riche, créateur, libérateur. Aucun esprit parmi les huit milliards d'esprits de la Terre n'est autosuffisant et ne peut se passer des 7.999.999.999 autres esprits de la Terre. En fait, nous sommes Un tous ensemble (Rév d'Arès xxiv/1) les hommes.
Une pensée n'est pas nécessairement un reniflage de bourrin dans le concert de tous les Vierge de Spolère, Filippo Lippireniflages de bourrins ; une pensée redevenue normale, bonne donc, rejoint l'unique souffle créateur de l'unique immense tissu humain. C'est pourquoi une seule vie qui change, qui devient amour, a un effet infiniment plus grand qu'elle ne croit sur le tissu humain général. Quand Filippo Lippi peint la merveilleuse "Vierge" de la cathédrale de Spolète, pour nous image subjective, symbolique, de la phase maternelle de l'invisible Père-Mère, il n'est que l'aboutissement d'une œuvre de l'humanité entière, vue comme l'Enfant du Père (Rév d'Arès 13/5), parce qu'il n'aurait pas pu arriver seul à cette beauté sans l'apport notionnel des générations qui l'ont précédé, qui lui sont contemporaines ou qui vivront après lui.

Le monde, pour l'heure, n'est pas dans l'agir, mais dans l'agitation. L'agitation provoque le démantèlement. Un démantèlement sans bruit, parce qu'il est lent et n'inquiète apparemment personne ; l'homme suit un train-train animal, qu'il qualifie de normal. Quand nos missionnaires, ceux de la première génération, se heurtent au désintérêt, à l'apathie, au silence, c'est à l'aboulie sous-jacente à l'agitation du monde qu'ils se heurtent. Pourtant les gens abouliques, éteints, que rencontre l'apôtre, se sentent libres et parfois le disent. Ils appellent erronément liberté leur soumission heureuse au carcan conceptuel qui les emprisonne ; ils ignorent leurs colliers, leurs harnais, leurs mors comme les chevaux d'attelage. C'est ce que j'appelle la narcose du pâtir.

Pâtir n'est pas agir. Nos apôtres font l'expérience du refus inconscient, quasi insensible, des gens de rencontre, de Monsieur et Madame Tout le Monde, de donner suite à la révolution intérieure qui pourrait refaire d'eux des âmes innovantes, des créateurs d'un autre monde. Il nous faut réveiller chez les mortels la conscience qu'ils sont autre chose que des egos sans suite, parce que, contrairement à ce que croit l'humain, s'isoler dans son égo incapabilise ; l'homme ne retrouve sa capabilité absolue qu'en comprenant que son ego est le Créateur et que tous les humains, ses frères, sont les composants du Créateur, et que la Puissance, la Sainteté et la Lumière (Rév d'Arès 12/4) créatrices sont fondées sur l'amour, qui n'est qu'un, par quoi réapparaît la Vie. On comprend que quatre générations ne suffiront pas (24/2) pour faire sortir le monde de l'écurie où il est enfermé, pour lui faire reprendre conscience de son destin.
Bourrin est l'homme dont l'ego est produit de l'autosatisfaction personnelle, il reste seul dans son piètre égotisme à claquer du sabot sur le pavé entre ses brancards. Mais si l'égo réalise qu'avec tous les egos de l'immense Univers il forme la Main du Créateur, il devient la racine d'entreprises heureuses. Le bon égo de l'un est l'égo de tous. Tous les bourrins de la Terre réunis ne peuvent sentir cela. Seul l'homme connaît cette multiplication infinie du Soi.

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3 juillet 2022 (242) 
Parole, sens plénier, sens typique, sens métaphysique 

La Parole parvient aux hommes de deux façons :
D'abord, telle que son témoin auriculaire ou dépositaire, le prophète, La perçoit et La transcrit, donc telle que l'homme La lit,
Ensuite, telle que le prophète, qui est son premier exégète, l'enseigne (Rév d'Arès 28/10, 32/8, 35/4, 36/20, 39/1).

Le prophète ne rabâche pas ; il sait.

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Le prophète a Parole et sens de la Parole

Le prophète a la Parole et le sens de la Parole


Le péché a réduit la créature humaine (Rév d'Arès 2/1-5) à tel point qu'une vastité de brèches mentales la sépare du Créateur. Obscur et frêle est devenu le fil qui rattache encore la brève vie anthropique à la Vie (Rév d'Arès 24/3-5) Éternelle.
Depuis des temps immémoriaux, la Vie ne S'ouvre plus à Ses Enfants (Rév d'Arès 13/5) en langage céleste qu'ils ne comprennent plus. La Vie ne s'exprime plus que dans l'inapte parler humain par des Appels, des Exordes, des  Prolégomènes, jamais par des développe­ments. La Vie (24/3-5, 25/3, 38/5, 39/5, xix/26) elle-même n'est plus qu'un Mystère (33/19) réduit à un Nom (3/6, 28/4, 28/10, 31/1-2, 39/9, xv/5, xviii/2-4) parmi les Noms  incomptables et intraduisibles de la Sainteté, Puissance et Lumière (12/4). La Vie est tout Un en Soi avec l'Univers et tout ce qui s'y trouve.  L'humain ne peut plus L'atteindre. Le Logos à l'état pur ne serait plus  pour nous qu'une aria imperceptible. Seul un court transcodage parvient à la Terre.
La lecture de la Parole ne suffit donc pas au croyant. Le croyant doit apprendre du prophète.

La Vie, le Père, l'Éternel, Dieu, le Créateur, le Très-Haut, etc. — donnez-lui le Nom que vous voulez — fait au prophète deux dons fondamentaux : Sa Parole et le charisme qui l'ouvre au sens profond de Sa Parole. La Parole ou Écriture prend le temps de sa lecture, mais en enseigner (Rév d'Arès 39/1) le sens demande toute une vie, parce que le prophète vit dans le temps — la Vie seule a le savoir intégral immédiat, parce qu'elle est hors du temps (12/6) —. De plus, même si le prophète est doué du charisme d'enseignement de la Parole, il reste un individu tributaire des aléas de la vie terrestre : Jésus est crucifié avant d'avoir eu le temps d'enseigner tout ce qu'il a à enseigner ; Muhammad en butte à des difficultés politiques doit faire la guerre et meurt avant d'avoir trouvé le temps d'être un enseignant complet. L'homme Michel (1/1, 2/20, 3/9, etc.) semble être le premier qui dispose des décennies nécessaires.  Tous les prophètes n'en reçoivent pas moins, dans tous les cas, l'autorité magistrale.

La Révélation d'Arès n'a qu'une Source : la Vie (Rév d'Arès 24/3-5), mais a coulé jusqu'à moi en deux flux distincts :
Premier flux en 1974 : L'Évangile Donné à Arès m'est venu par les lèvres du Messager (32/2) Jésus revêtu d'un corps d'homme d'où sortait le bruit naturel du langage humain. C'était comme tout bruit humain un langage dit littéral, inévitablement incomplet, partial, restreint ;
Second flux en 1977 : Le Livre m'est venu par la Voix, qui n'est pas le bruit (Rév d'Arès vii/4). C'était une sémiotique complexe entrant en moi (vii/5) au sens le plus total et simultané du verbe entrer : le son par mes oreilles, des ondes par toute la surface de ma chair. Le Livre sortit en sons et en ondes d'un bâton, que je pourrais aussi appeler antenne, de Lumière, guère plus haut qu'une canne. J'ai essayé de faire comprendre cela en écrivant entre parenthèses ce qui entrait en moi par mon être entier et en écrivant sans parenthèses ce qui entrait par mes oreilles, encore que ce ne fut pas toujours bien dissociable. La pauvreté des moyens typographiquess m'empêcha de mieux faire partager au lecteur l'expérience implexe de cette "écoute". Je peux toutefois affirmer que, sur l'instant, je comprenais tout ce que le Père me communiquait d'une façon ou d'une autre.

Passerelle fragileDans ma perception sensorielle ou extra-sensorielle sans faille de La Révélation d'Arès j'ai bien retrouvé la distinction faite depuis longtemps par les exégètes entre le sens plénier et le sens typique (typique au sens de symbolique) de la Parole. J'y ai ajouté le sens métaphysique.

La Parole vue comme une suite de mots sur du papier n'est entre la Vie et l'Enfant (Rév d'Arès 13/5) qu'une frêle passe­relle, au millieu de laquelle l'Enfant est assis. La Parole n'est pas achevée en Soi ; elle s'achève dans l'homme. C'est une fruste passerelle : suite de planches sur un câble au-dessus de l'abîme, ou un simple pain : farine, eau, sel, levain mêlés et cuits. Très simple en soi, difficile à réussir. Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé (Matthieu 13/33, Luc 13/20-21). La Parole embrasse en son entier toute la Création, mais le lecteur n'est qu'un léger fil dans l'un des torons de l'amarre qui arrime la Vérité ou l'Univers au monde pécheur qu'il faut changer (28/7). C'est le prophète le passerellier et le boulanger.
Les exégètes ont parlé de sens plénier comme compréhension moins grossière du sens littéral toujours faible. Le sens plénier met un peu d'ordre dans les débris de Vérité du sens littéral, débris parce qu'on reste dans le domaine des mots. Le sens typique va plus loin en profondeur ; on sort des mots. Au-delà c'est le sens métaphysique.
Abraham va-t-il sacrifier Isaac ? Beaucoup de lecteurs en restent au sens littéral : Abraham, Isaac, le couteau, l'ange qui ordonne à Abraham d'arrêter, le bélier sacrifié à la place (Genèse 22) et, au plan moral, applaudissent l'obéissance d'Abraham à Dieu , point. Le sens plénier, lui, ne sort pas des mots, c'est toujours Abraham, Isaac, le couteau, l'ange, etc. mais pose une question importante absente du texte, seulement sous-jacente : "Pourquoi ne pas faire confiance à l'Éternel en toutes circonstances ?" Le sens typique, lui, est plus profond : le lecteur sort carrément du cadre littéraire, de la scène historique, va au Fond : Il n'y a pas de limite à l'effort de pénitence, parce que c'est par là que commence la seule vraie fusion avec la Vie (Rév d'Arès 24/5). Et puis il y a enfin l'évasion métaphysique, car le lecteur mourra un jour tôt ou tard et ce qu'il vivra de l'autre côté est physiquement inconnu, indicible sans être irréel, parce que ce qui se vivra  n'est pas moins Vrai que l'imaginable : Abraham va tuer Isaac, la mort est donc déjà virtuelle ; la métaphysique c'est l'anticipation raisonnable d'une fin dernière qui échappe totalement à la substance présente : L'âme va-t-elle suivre une trajectoire jusqu'aux étoiles ou va-t-elle s'étaler sur l'univers ? Va-t-elle se fondre dans d'autres âmes et  ne former qu'une âme : la polone (Rév d'Arès xxxix/12-13), avec toutes les âmes ? Va-t-elle ne plus faire qu'un (xxiv/1) avec la Vie ? Tout est imaginable dès qu'il n'y a plus d'yeux, d'oreilles, de cerveau, de conscience, mais ça n'en est pas moins Vrai. Les parenthèses du Livre sont pleines de métaphysique, d'indicible Vrai. Abraham sur le point de tuer Isaac n'est qu'une parenthèse dans la Bible.

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30 mai 2022 (241) 
la foi   

La croyance, ferme ou vague, en l'hypothèse que la vie corporelle de l'homme n'est qu'un passage et que "rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme" (Anaxagore, Lavoisier) et que donc existerait autre chose après la mort est répandue sur toute la Terre. Chaque religion enseigne la façon dont, selon elle, se fait le passage de la mort à une vie au-delà.
Mais il y a tant de religions professant des doctrines disparates de ce passage ! Les chrétiens pardonnent leurs ennemis pour aller au Ciel ; des musulmans les massacrent en criant "Allahou akbar ( ٱللَّٰهُ أَكْبَ )" ; les hindouistes attendent le bonheur de la réincarnation ; aux juifs Qohélet (9/4-5) dit : Un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort. Les vivants savent qu'ils mourront, mais les morts ne savent rien du tout.
Qu'est-ce que la foi ?
La foi est lucidité ! Elle n'est pas une affaire de paradis, d'enfer ou de purgatoire ; elle n'est pas une construction ésotérique ; elle n'est pas un conte de fée. Être lucide, c'est se contenter du peu qu'on peut savoir.

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Prier près de la mer 

Je prie intensément depuis que j'ai reçu La Révélation d'Arès.
Ici en 1994 dans la nature. En fait, je ne fais que répéter
inlassablement les Paroles de Jésus et du Père, car je
ne Les vois plus depuis 1974 et 1977
et je sais que personne n'est obligé de me croire.
Seule la foi active ma mission.

La foi est la seule virtualité de la pensée prévisionnelle, le seul saut possible par-dessus temps et matière, le seul moyen de rendre possible l'impossible, du  recevable à l'irrecevable, même si l'on ne perçoit rien de l'insensible, de l'immesurable, de l'invisible, de l'avenir.
La Révélation d'Arès ne parle de la survie post-mortem qu'en métaphores : Bouche de la Vie (24/3-5), bonheur (36/23), Jour (31/8) du Père, sans précision. Pourquoi cette absence de développement ? Parce qu'il est vain de parler de l'incompréhensible à nos cerveaux, qui certes peuvent faire beaucoup mieux que des cerveaux de souris, mais qui sont des cerveaux de souris face aux antiques fantastiques possibilités du cerveau d'Adam avant sa chute. Le péché nous a rendus bigleux et obtus. La foi est notre canne blanche.
La foi prit naissance comme compensation après que la race d'Adam eut effacé ses souvenirs d'Éden d'autant plus vite et totalement qu'elle ne l'avait probablement pas aimé. La foi seule aujourd'hui encore peut évoquer l'invisible et l'insaisissable, tout ce qu'on ne voit ni n'expérimente plus. Même si la foi erre plus ou moins au hasard, affabule souvent, je ne peux pour ma part voir les matérialistes rationalistes étroits que comme des lâches, qui se dissimulent derrière une porte dont ils prétendent qu'elle serait la seule ultime limite de l'existant et qui prétendent avec force que derrière cette porte il n'y a qu'invention ou rêve. Ils ne croient pas que l'intuition est souvenir.
La foi se passe de preuves scientifiques. Elle se manifeste dans le sillage de la Vérité absolue, qui dans La Révélation d'Arès est future (28/7) ; elle  n'est pas à portée des lunettes, des microscopes, des manomètres, etc. "La Vérité totale n'est donnée à personne" ("Nous croyons, nous ne croyons pas", La Révélation d'Arès édition 1995, p. 722), la Vérité n'appartient qu'à l'intelligibilité et à la palpabilité spirituelles. De ce fait, la foi  est tellement riche qu'elle n'est jamais vraiment la même d'un individu à un autre, même d'un P(p)èlerin d'Arès à un(e) autre, parce qu'elle épouse les innombrables formes de l'intuition.

Nous avons récemment entendu des propos péremptoires qui n'étaient, en fait, que des déclarations de foi : Poutine déclare la guerre à l'Ukraine en ayant foi dans le bien fondé de ses préoccupations personnelles totalement inverses de celles des Ukrainiens, et foi dans une suite d'événements qu'il a conjecturés, mais qui se déroulent tout différemment. Douze candidats à l'élection présidentielle en France. Leurs convictions ne sont que déclarations de foi en une suite d'événements qui ne se produisent pas comme ils les espéraient. Même l'élu ne peut savoir ce que sera demain et ce qu'il fera. Autrement dit, la foi nulle part n'est réalisée comme un fait scientifiquement démontré et pourtant la conduite des nations n'est basée que sur elle. Il résulte de ce constat qu'on ne peut envisager l'avenir qu'avec foi.
Ceux qui se moquent de la foi des Pèlerins d'Arès devraient d'abord douter d'eux-mêmes. Croire en Dieu ou en des "lendemains qui chantent" ou douter de tout dans l'inverse conclusion des désespérés : "Tous pourris !", "À mort les Juifs, les Musulmans, etc." ressort de la même incertitude, parce que tout se construit indéfiniment ; la construction n'est jamais finie.
C'est la grande leçon de La Révélation d'Arès. L'incertitude est un obstacle que l'hommee doit franchir s'il veut devenir saint comme le Créateur est saint (Lévitique 20/27), car la foi est la seule vague d'étrave de la Vérité.
La vie est noétique, presque entièrement faite des incertitudes de la vie psychique. Quels sont les rapports entre les prodigieuses apparitions surnaturelles de 1974 et 1977 et la vive résistance qui leur opposent des terriens ? Cette question, qui n'a jamais cessé de me poursuivre depuis un demi-siècle ; elle revisite ma foi presque chaque matin. Je ne peux qu'évaluer sans certitude les enjeux psychosociaux qui résultent de mon témoignage, qui à l'évidence obture le passage entre les faits que j'ai vécus et les faits que le monde vit.
Ma seule force est dans ma foi. La seule force de mes frères et sœurs P(p)èlerins d'Arès est dans leur foi. Pour finir, trouvons-nous l'équilibre mental dans cette affaire ? Oui et c'est un équilibre précieux, car la foi seule comme simple choix ne suffit pas — Adam choisit simplement d'être pécheur et ce fut sa chute (Rév d'Arès 2/1-5) — ; la foi ne fait ni le prophète ni l'élu (28/1), car aucun de nous, faucon ou oisillon du faucon (xLv/14), ne peut prétendre qu'il soit suivi par tous les gens de rencontre, et aucun de nous, vivants, n'est encore mort et ne peut affirmer qu'il est un pénitent suffisant et qu'il a une âme ni où va cette âme ensuite, et ceux des nôtres qui sont morts ne reviennent pas nous raconter le sort qu'ils ont ailleurs.
La foi, qu'il ne faut pas apparenter au rêve, permet à l'homme de trouver son extraordaire puissance inventive, d'anticiper l'indescriptible miracle du Séjour (Rév d'Arès 2/10, 20/4, 33/18, etc.) auprès de la Vie (24/3-5). Elle est le moteur nécessaire et infatigable de l'évolution, dans tous les domaines ; dans le domaine de l'entreprise terrestre, mais plus encore dans celui de l'exploration spirituelle. Je ne crois pas qu'il y ait une découverte ou une invention fondamentale, une œuvre majeure ou une évolution heureuse, qui vienne de et à l'homme seul. ll y a toujours une invisible assistance ou impulsion du dehors — je dirais pour ma part de la Vie — en est la cause première de toute création. Un être surnaturel qui, je crois, est Jésus de Nazareth vivant indéfiniment, m'apparaît en chair et en os et me parle en 1974 puis disparaît ; après quoi, une beaucoup plus impressionnante Puissance, physiquement incorporelle mais sonore, me parle en 1977 avec une éloquence concise. L'Événement n'est pas impartageable, puisque je l'ai relaté, mais il est anionique et par là incroyable, parce qu'il appartient à un type d'expérience quasiment disparu depuis la péché. Étant incroyable, seule la foi peut le faire subsister. Mais cela est vrai pour quantité d'événements qu'on classe comme matériels. Pourquoi Archimède fut-il Archimède, Mozart Mozart, Einstein Einstein ? Pourquoi mon concierge ne les vaut-il pas ? Mon concierge a le même cerveau, mais les merveilleux javelots d'or du Ciel ne le transpercent pas et je ne sais pas pourquoi. C'est tout.
Mais ne nous voilons pas la face devant le problème que pose la foi vue comme — supposons — les vingt-huit pièces du  jeu de dominos, parmi lesquelles il n'y a qu'un seul double-six. La foi n'a, parmi de nombreuses formes, qu'une seule forme de Bien. Quantité d'humains ont foi en leurs cultures, leurs idées, leurs espérances spécifiques et vont jusqu'à emprisonner, dépouiller, égorger, décapiter au nom de leur foi tuer au nom de leur foi comme les ḥašašyīn (en arabe حشاشين, d'où vient le mot "assassins"). La foi pose un problème très aigu, que le monde devra résoudre. Nous ne voyons à cela qu'un seul remède : la pénitence.
Ayons foi en la pénitence, en l'amour !

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25 avril 2022 (240) 
Foi et sociologie

Lecteur, s'il te plaît, conçois que je n'appelle pas spécialement P(p)èlerin d'Arès le vivant qui a présentement découvert La Révélation d'Arès et qui fait, de nos jours, un Pèlerinage à Arès.
N'oublie jamais, lecteur, que les P(p)èlerins d'Arès sont, de ce fait, déjà infiniment plus nombreux que ceux qui forment l'Assemblée issue de notre mission.
J'appelle
P(p)èlerin d'Arès tout humain, qu'il connaisse ou non La Révélation d'Arès, de toute époque antique, passée, présente ou future, de toute région de la Terre, de toute race et culture, qui a changé, change ou changera sa vie (Rév d'Arès 30/11) en bien et qui a vécu, vit ou vivra selon le Dessein du Créateur rappelé par la Parole d'Arès qui est de ramener toute l'humanité à un unique BienSois un dans toi (Rév d'Arès xxiv/1).
La foi du Pèlerin d'Arès est sans âge, transcendante, intemporelle, inculturelle, extra-raciale. Cette foi fonde une sociologie spirituelle ou anagogique très déphasée par rapport à la sociologie scientifique universitaire. Ce déphasage, aussi fort soit-il, est encore loin d'être facilement détectable.

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Lumière du Ciel

Lumière du Ciel unique et pure sur une nature et un humain qui actuellement
tend à la  complexité, mais que nous ferons tendre à l'unicité.

La vie humaine n'est plus que la nostalgie d'un enchantement ou d'une félicité disparus depuis qu'Adam inventa le péché (Rév d'Arès 2/1-5, vii/7-13). L'enchantement ne revient que quand le cœur s'arrête et que l'âme s'échappe dans l'espace infini ; il ne reviendra pas dans la chair et dans l'esprit (17/7) aussi longtemps que le monde n'aura pas changé (28/7), parce que même le meilleur des humains sera solidaire du péché tant que règnera le péché, les hommes n'étant qu'Un.
D'où le besoin de vivre en groupe, voire en masse d'humains s'imaginant trouver l'enchan­tement par le nombre. De là la société et la sociologie.
La sociologie est l'observation de la société humaine. L'université enseigne la sociologie scien­tifique, donc matéria­listique et pécheresse, qui considère et tente d'expliquer les comportements de l'humain en société implexe [au sens de Kant], mais qui s'intéresse peu au mental, aux émotions, à la vie spirituelle et pas du tout à la métaphysique.
La Révélation d'Arès, correctement lue, fait appa­raître une autre sociologie issue d'un immémorial et unique éon — la Vie (Rév d'Arès 24/3-5) — d'énergie uniciste, qui vise à la remise en mouvements métempi­riques d'une société oubliée dans les abysses du mystère humain, mais toujours vivante. Cette société-là, qu'on peut qualifier d'anagogique, tend à l'Un Sois un dans toi (xxiv/1) — contrairement à la société matérialistique qui tend au multiple, à l'hétérogène ; elle tend à l'Unicité, parce qu'elle a la vocation du Bien fondé sur l'amour, qui toujours rassemble. Cette sociologie anagogique se dessine, pour l'heure pâlement, en contrepoint de la sociologie scientifique ; elle tient compte des mentalités et du sens métaphysique des humains, parmi lesquels les P(p)èlerins d'Arès qui sont certainement très caractéristiques et qui évoluent sur un axe à finalité moniste au contraire de la sociologie scientifique à finalité pluraliste.
L'humanité pécheresse est sociologiquement matérialistique. Les P(p)èlerins d'Arès étant pécheurs aussi, sont donc observables sous deux aspects sociologiques, le matérialistique et l'anagogique. Enjambant la longue longue faille, produite à Arès d'un coup tranchant de la Main (Rév d'Arès xxxvi/1) de la Vie (24/3-5), les P(p)èlerin d'Arès avancent inconfortablement les pieds écartés, l'un sur le bord physique, l'autre sur le bord métaphysique. Cette marche longue mais pas sans fin durera un nombre indéterminé de générations (24/2). C'est tout au mérite de ceux et celles qui s'y engagent.
Un humain anagogiquement social vit, parle, travaille, fait des projets avec d'autres humains tout comme fait un humain matérialistiquement social, mais il le fait sur un axe d'espérance métaphysique de changement du monde (Rév d'Arès 28/7), c.-à-d. au sens où l'humanité tendra vers l'Un, la Source, la Vie, l'idéale Transcendance par l'amour.
En 1989 le mur de Berlin tombe et deux sociologies matérialistiques, l'américaine et la soviétique se mêlent. Vont-elles vers l'unicité ? Non, elles ne peuvent pas. Trente-deux ans plus tard, la Russie attaque l'Ukraine, massacre les Ukrainiens, détruit leurs maisons ; le matérialisme, ses tenaces complications, ses rivalités, ses rancunes persistent. Tout reste réduit au calcul. Georg Hegel disait que l'oiseau de Minerve prend son envol au crépuscule, voulant dire que la conscience s'active toujours trop tard. Pourquoi ? Parce sans amour du prochain, pas de conscience constante. La sociologie matérialistique est l'étude toujours inachevée d'une décomposition permanente. La sociologie anagogique ou spirituelle sera l'étude d'une recomposition permanente certes très lente, mais qui s'achèvera.

Quelques pensées complémentaires que peut sauter le lecteur pressé :
Pour moi la sociologie anagogique ou spirituelle est la connaissance des interactions humaines sur le long rail circulaire du Bien, qui vient de la Vie et va à la Vie, l'observation de la tension de l'être vers l'Unité ; elle vise à comprendre comment l'homme fonctionne et évolue pour une harmonie uniforme, certes encore et pour longtemps entrecoupée de pannes et de déraillements.
Les Pèlerins d'Arès forment-ils déjà un groupe sociologique anagogique ? À cette question je réponds parfois oui, parfois non. On peut être P(p)èlerin d'Arès et chinois, indien, portugais, eskimo, zoulou ou suisse, un humain du IVe, du XIe, du XIXe, du XXIIe siècle, mais une seule propriété sociologique existe entre les Pèlerins d'Arès du monde et de tous les temps : l'amour et ses dérivés : le pardon, la paix, l'intelligence du cœur, la libération de tous préjugés, même si dans la situation actuelle ni l'uniformité d'espérance, ni l'uniformité de pénitence ne sont encore acquises.
Pourquoi Jésus a-t-il été expéditivement effacé, gommé ? Parce qu'il était un juif déviant ? Non, car le judaïsme avait toujours été fait de déviances. Jésus a été effacé parce qu'inclassable ou indéterminable sociologiquement et parce qu'à toute époque il n'y a rien qui fasse plus peur. La réalité des anges est depuis toujours attestée par toutes les mythologies, religions et superstitions ; les humains parlent des anges, les représentent en image, sculpture de bois ou de marbre, etc., mais ils n'en voient jamais, ils vivent seulement avec l'idée qu'ils existent. Mais qu'apparaisse un ange, un vrai, forcément tout autre que l'ange des prêtres, des artistes, des sorciers, des poètes, des charbonniers et l'on tremble, on crie, on panique, on l'attaque de mille façons. Face à l'inconnu les organisations scientifico-sociologiquement les plus élaborées redeviennent rudimentaires, barbares. "Qu'est ce Jésus qui s'exprime comme un Dieu ? Clouons-le vite sur la croix ! "Qu'est-ce que ce covid ? Une nouvelle peste ? Vite le vaccin !" Mais le vaccin n'a pas plus effacé le covid que la croix n'a effacé Jésus.
Donc, nous Pèlerins d'Arès n'existons plus tout à fait scientifico-sociologiquement. Mais le monde qu'il nous faut changer (Rév d'Arès 28/7), quant à lui, existe encore intensément scientifico-sociologiquement ou anthropologiquement et existera ainsi jusqu'à ce que le Jour du Père (31/8) se lève. Or, comment nous, anagogico-sociologiques, pouvons-nous être entendus du monde scientifico-sociologique ? Nous ne cessons pas de chercher le pont entre anagogisme et matérialisme, car même les croyants (juifs, chrétiens d'Église, musulmans) matérialisent Dieu et les fins dernières et il est encore quasi impossible, sauf très brefs éclairs de clairvoyance, de détacher l'humain animal de l'humain spirituel.
Je vais encore employer des mots savants, mais, ô lecteur, crois bien que je ne le fais pas pour avoir l'air savant. Je voudrais ne parler qu'avec mon cœur. Du reste, la plupart des mots savants ont des sens flottants, parfois même incertains ; ne soyons pas admiratifs ! Mais le langage humain, quoiqu'émettant un son grossier, permet de faire quelque peu évoluer la pensée. Or, la pensée est de l'âme la serrure, même grossière et grinçante.
La sociologie et l'anthropologie sont parentes. L'anthropologie sociale, née de l'étude des sociétés dites primitives, a grandi au point de s'étendre à l'ensemble des sociétés traditionnelles, y compris celles du monde industriel. L'étude de la vie contemporaine dans la ville ou dans l'entreprise constitue l'un de ses nouveaux axes de recherche. De ce point de vue, elle a sa place dans la connaissance de la société ; certains veulent même confondre sociologie et anthropologie. Or, ce qui, à mon avis, fonde l'anthropologie, c'est une façon particulière, très intéressante, d'appréhender une même réalité : l'humain. L'approche holiste de l'humain pour y trouver la totalité de la société est possible, mais monographique ; elle contraint l'anthropologue à un résumé de la société nécessairement restreint, tel qu'accessible au regard d'un seul et même observateur. Mais ce résumé suffit pour extraire l'homme de sa version animale et l'entrer dans sa version spirituelle, car l'homme ne peut pas être Un hors de sa version spirituelle — Sois un dans toi (Rév d'Arès xxv/1) —. Cela ne relève pas de l'opinion ou de la réflexion, mais de l'absolu ; l'absolu c'est "Je crois" ou "Je ne crois pas", point. Le paradoxe de la démarche anthropologique réside en fait, comme le souligne Claude Lévi-Strauss, dans le fait que l'on "cherche à faire de la subjectivité la plus intime une démonstration objective." Il existe donc bien déjà, sur cette Terre, deux mondes : Celui des lourd et matérialistes, compliqué, et celui des spirituels, subtil et simple.
Disons quelques mots de l'anthropologie vue comme un des recoins sombres de la sociologie vue sous le regard équivoque de Nicolas Malebranche (1638-1715), grand philosophe grandement oublié. Malebranche fut un prêtre catholique français qui osa réunir comme cohérents entre eux Augustin d'Hippone (saint Augustin) et René Descartes, le théologien et le physicien. Malebranche s'efforça d'édifier une métaphysique remarquable appuyée sur l'idée d'une action divine incessante sur tous les fronts surnaturels ou matériels. C'est aussi la vision qu'a de la Vie le Pèlerin d'Arès. Malebranche affirma que l'âme de l'homme était déchue, peut-être même irrémédiablement chez certains, nous permettant trois cents ans après lui de mieux comprendre pourquoi nous devons recréer nos âmes par la pénitence. Malebranche affirma, encore avec justesse, qu'il n'y a chez les pécheurs que des causes de péché occasionnelles (occasionalisme). Malebranche pensa qu'il n'existait rien qui, pensé avec intelligence, ne nous ramenât irrémédiablement à Dieu. Sa philosophie fut ainsi aussi spirituelle que rationaliste. L'unicité (Rév d'Arès xxiv/1) est l'indiscutable conclusion à laquelle arrive le lecteur attentif de La Révélation d'Arès. Il va sans dire que Malebranche fut violemment attaqué par les religieux, les jésuites, les bigots, etc. Il est malgré tout qualifié de "plus grand métaphysicien que la France ait jamais eu" par Étienne Gilson. Malebranche considéra la métaphysique comme le fondement de la foi et du concept de Dieu vu comme Être rationnel ou matériel autant qu'éonique.
L'expérience ethnologique est unique, en ce qu'elle oblige l'observateur à mettre en question ses propres catégories, à s'ouvrir au raisonnement des autres, à les analyser et à les restituer à la compréhension de sa propre société. L'approche monographique et les remises en question, à quoi cette expérience contraint l'observateur, élaborent de nouveaux concepts dans ses divers domaines : religieux, politiques, juridiques, économiques... et spirituels. Mais la critique de l'ethnocentrisme, qui typifie ces catégories issues de la culture occidentale, conduit à les élargir, à les remodeler. Il est même nécessaire de fonder de nouveaux domaines comme l'anthropologie de la pure et simple spiritualité telle que nous, P(p)èlerins d'Arès, la représentons.
Pour ma part, je ne crois pas que l'on puisse toujours obtenir une pure connaissance par la méthode. C'est le cas tout particulièrement de l'anthropologie, dans un moment où sa méthode est exportée dans d'autres disciplines et où, donc, expulsée du lieu même où certains veulent fonder sa spécificité, elle risquerait d'être vouée à sa propre dissolution, ne pouvant prétendre par ailleurs à l'exclusivité de son existence empirique. Ce statut équivoque jette le trouble dans l'esprit de qui ne considère pas qu'au-delà de l'objet empirique se situe un but spirituel central, fondamental, le souci du retour à la Vie.
La connaissance de l'homme n'est acquise qu'à travers les conditions de ses avènements, de ses hésitations, de ses multiples tentatives et cheminements ; cela rend malaisé de définir en quelques lignes l'anthropologie ou la sociologie spirituelle ou anagogique. Par ailleurs, la curiosité que peut susciter cette connaissance de l'homme entretient un rapport paradoxal avec le désarroi qu'éprouvent ceux qui l'étudient devant la difficulté à définir son objet, à fixer ses limites, à savoir qui est qui et qui va dans telle ou telle direction. Nous-même P(p)èlerins d'Arès en ce début du XXIe siècle opposons en nous plusieurs approches principales, l'anthropologie physique, l'ethnologie, la quête spirituelle et par-dessus tout ce que nous appelons la pénitence : la quête de l'amour, dont naît l'âme. Nous formons donc une sorte de mystère pour le monde actuel ; nous-mêmes avons du mal à nous définir quand on nous demande ce que nous sommes en fait. Néanmoins, puisque l'anthropologie ou la sociologie, prise au sens le plus large, est de rassembler dans une perspective globalisante toutes les disciplines étudiant l'homme, nous allons peu à peu définir notre position précise de P(p)èlerins d'Arès par rapport à l'ensemble des projets humains.

Je me relis et cette relecture me fait tout drôle, comme on disait aux jours de ma jeunesse. J'ai l'impression de revenir aux jours lointains de mes études. Cet écrit me paraît suranné. Pourtant, je n'y changerai rien, parce qu'il n'est pas hors de propos. Il y a bien des chemins pour atteindre le ressenti nécessaire au déclenchement de la métaphysique.

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15 mars 2022 (239) 
Pèlerinage 2022 

Les règles sanitaires nous ont empêchés d'ouvrir le Pèlerinage d'Arès en 2020 et 2021. L'allègement des règles nous permet d'envisager le Pèlerinage en 2022 en respectant les précautions suivantes :

Il ne faut pas
tousser ou se moucher autrement qu'en s'écartant de l'entourage,
s'embrasser ou se serrer la main entre pèlerins,
embrasser le saint lieu du bâton de Lumière (mis sous voile en 2022)

Il n'y aura en 2022 ni tapis ni livres de prêt. Aussi est-il recommandé
d'avoir son petit tapis de prière personnel si l'on veut éviter le carrelage de grès,
d'apporter ses livres personnels : Révélation d'Arès, Bible, Coran, etc.

On portera la tunique.

___________________

Jésus

Cette icône à une ressemblance avec le Bon (Jésus)
apparu à Arès (Gironde) du 15 janvier au 13 avril 1974

La Révélation d'Arès, Parole du Créateur, n’a ni Dieu ni la religion pour propos.
Son propos est l’homme du temps qui vient (30/13), la pénitence (16/17) et la Vie (24/3-4).
Que la Parole fût donnée par Isaïe vers 760 av. JC.,
ou par Jésus en l’an 30 en Galilée (Palestine) ou en 1974 à Arès (France),
ou  par Muhammad en l’an 700 en Arabie,
ou  parle Père Lui-même en 1977 à Arès (France),
deux humains ne la comprennent jamais de la même façon.
C'est pourquoi le Créateur fait du Pèlerinage d'Arès un temps de dépassement,
d’oubli des différences, de repli sur le Fond des Fonds (xxxiv/6) ou sur l'essentiel, d'amour,
un Lieu où les diverses façons de comprendre et de prier disparaissent sous la Vie.

Le petit oiseau du Ciel

Pèlerin en détresse (Rév d'Arès 12/9), écoute !
  Tout petit ou même invisible, l'Oiseau du Ciel te traînera,
peut-être inconscient, jusqu'au Saint Lieu d'où Il lança
au monde son Cri (Rév d'Arès 23/2, 28/11) en 1977.
Le Créateur S'est fait à Arès inaperçu comme l'oiseau
dans l'arbre, mais Ce qu'Il a Crié peut changer ta vie
et même changer le monde :
"Viens prendre le Feu (Rév d'Arès xLi/7)."
Ce n'est pas la religion, c'est le Feu du Bien en toi
qui chassera le Mal.





Le Pèlerinage d'Arès comme La Révélation d'Arès
n'appar­­tiennent à aucune religion.
Les mots tenus pour fondateurs du Pèlerinage furent
prononcés par le Créateur le 22 novembre 1
977 :

Révélation d'Arès xLi/1. Je suis ici.
2. Tu y viens, les frères y viennent.
3. La lèvre prend le Feu dans Ma Main.
4. Le front brûle.
5. Le Feu entre dans l’homme.
6. L’aragne [l’araignée] sucerait-elle le Feu ?
7. Appelle les frères et les frères : "Viens prendre le Feu !
8. "Quand ton pied descendra, ton cri s’envolera haut."
9. Quarante pas nouent Ma Force et Ma Faveur où le front frappe
la pierre, où l’œil pleure comme ton œil pleure,
10. où les piques de Mon Feu percent le mal
11. Ma Main blesse l’homme, l’homme vit,
12. sa main élargie monte à Mon Bras.
13. Ici la main d’homme prend Ma Main

Chaque année, le frère Michel, qui aura 93 ans le 11 juillet 2022, fait son pèlerinage à Arès pour revivre l'Événement surnaturel dont il fut témoin là en 1974 et en 1977 et redonner le Feu à sa pénitence et à son prophétisme. Ceux et celles qui ont foi dans La Révélation d'Arès l'y accompagnent pour les mêmes raisons, car ils sont témoins et prophètes à sa suite. La Révélation d'Arès ne crée pas de religion, elle se situe au-delà des religions, des dogmes, des traditions, etc., elle fonde une suite d'humains recréateurs d'eux-mêmes dans l'amour, qu'elle appelle pénitents (Rév d'Arès 30/11), et par effet de voisinage recréateurs du Bien sur Terre (28/7).
Le Pèlerinage d'Arès n’abolit pas les autres pèlerinages. Il leur donne un sens ultime : Il y a un seul Créateur, le très simple Père du Bien, de quelque façon qu’on le nomme (Créateur, Dieu, l'Éternel, Allah, le Père, Brahmā, etc.). Il est le Saint Qu'il faut suivre pour oublier le péché, le temps et l’Histoire, qui ne sont que fabrications de l’homme. Le Pèlerinage d'Arès rappelle à l’humain, quelle que soit sa religion, sa philosophie, son concept de l'humain, bref, sa meute, qu’il est une espèce unique qui doit changer en bien pour ne pas tomber dans le péché des péchés (38/2), dans le mal sans retour.

Pourquoi faire le Pèlerinage d'Arès ?

Ni un Pèlerin d'Arès ni aucun autre humain en quête de salut n'est soumis à des obligations religieuses. Le seul sentier de salut est la pénitence, qui consiste à aimer son prochain, pardonner les offenses, faire la paix avec tous partout, penser et parler avec l'intelligence du cœur (32/5), être libre (10/10) de tous préjugés, et pour l'avenir à se préparer à tout partager avec tous dans le partage et l'anarkia (voir entrée 207 du blog). Le Pèlerinage n'est pas plus une obligation qu'il n'y a à Arès d'obligation de prier de telle ou telle façon. Le Pèlerinage d'Arès n'est autre qu'une puissante nécessité de la conscience personnelle.

Qui peut être pèlerin ?

Tout humain, pourvu qu'il ne soit pas un pécheur ou impénitent entêté (26/11, 36/6) venant pour perturber ou par pure curiosité. Tout humain, quelle que soit sa  religion ou philosophie, respectueux de l'Événement Surnaturel survenu sur ce lieu en 1974 et 1977 est Enfant du Père (13/5) et appelé (4/4). Nulle autre obligation que l'hommage, donc. Il est seulement suggéré au pèlerin occasionnel d'épouser les habitudes de l'endroit : tunique (prêtée à ceux qui n'en ont pas) et pieds nus. La tunique n'est pas un uniforme, elle recouvre les vêtements pour effacer les différences de sexe et de fortune. Les pieds nus rappellent Moïse face au Buisson Ardent (Exode 3/5).

Qui vous accueille ?

Des Pèlerins d'Arès. L'appellation Pèlerins d'Arès fut d'abord un sobriquet donné par les habitants d'Arès aux premiers pèlerins dans les années 70. Elle est depuis devenue le nom habituel des disciples de La Révélation d'Arès qui assument de leurs deniers, gérés par L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès (Association Loi 1905) l'entretien et le service du Pèlerinage.
Ne formant pas une religion, mais un mouvement spirituel libérateur, les Pèlerins d'Arès ne sont pas jaloux de leur sanctuaire. L’Esprit (33/4-8) de La Révélation d’Arès est d'ouverture. Apôtres de la renaissance de la Vie (24/5) en eux-mêmes par la pénitence et dans le monde par la moisson de pénitents, ils accueillent tous les hommes d'amour, de pardon et de paix, libres de tous préjugés, pour qui n'existe qu'une Vérité, c’est que le monde doit changer (Révélation d'Arès 28/7).

Où êtes-vous reçu ?

Les locaux du Pèlerinage se situent au 46, avenue de la Libération à Arès. Vous entrez dans la maison face à vous, qui est la maison où apparut Jésus en 1974, qui y dicta, au Nom du Père, L'Évangile Donné à Arès (Première partie de La Révélation d'Arès) et vous entrez. Cette maison ne se visite pas — Tu ne feras pas de ce lieu un sanctuaire (40/2), dit Jésus —, elle n'est qu'un lieu de passage pour aboutir, plus loin, à la chapelle où le Père parla en 1977, mais si vous êtes un nouveau pèlerin ce lieu de passage sera votre première étape où la sœur ou le frère d'accueil vous donnera toutes les indications nécessaires. (voir ci-dessous : Informations utiles)

Quels livres vous faut-il apporter en 2022, si vous le souhaitez ?

La Révélation d'Arès constituée de L'Évangile Donné à Arès (1974) et du Livre (1977), la Bible et le Coran (traduction de D. Masson). Toutefois, tout pèlerin peut apporter les livres dans lesquels il est accoutumé à prier.

Prière libre. Aucune cérémonie ou rituel.

Seuls le respect et la discrétion sont demandés aux pélerins. Le Vrai (xxxiv/1-4) s'épanouit comme les fleurs de printemps partout où le Souffle s’exhale (2/14) et où l'humain n'a d'autre intention que le Bien. Le salut n’est pas donné par les mots, qui ne sont que des aide-mémoire, mais par la pratique du Bien ou pénitence (30/11), dont le pèlerin, quelles que soient ses habitudes de foi, vient à Arès ranimer le Feu.
Le fidèle d'une religion, juif, chrétien, musulman ou autre, est parfois étonné de la latitude qui lui est laissée de prier comme il veut autant que du bonheur qu'ont les Pèlerins d'Arès de partager avec lui leurs habitudes de piété (la tunique, les pieds nus, etc.), quoiqu'ils ne l'y contraignent pas. C'est parce qu'il ne perçoit pas tout de suite que le Pèlerin d'Arès n'est autre qu'un homme ou femme de bien, un pénitent sans religion qui ne différencie pas entre eux tous les pénitents sur terre, quelles que soient leurs métaphysiques personnelles.
Les Pèlerins d'Arès sont eux-même divers. Il y a ceux qui ont choisi d’appartenir au petit reste et qui s’appliquent strictement à la mission spécifique du témoin ou prophète de La Révélation d’Arès, mais qui ne se croient pas pour autant supérieurs. Il y a ceux qui, à des niveaux différents et pour des raisons variées, suivent des sentiers moins stricts. Dans tous les cas, cependant, La Révélation d’Arès ramène la foi à la quête du Bien, à la renaissance de l’image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27) au fond de chaque créature qui s'est mise à aimer (2/12, 25/2-7, 27/4, 28/10-15), parfois même trop (12/7) s'il le faut, à pardonner (12/4), à faire la paix (xxv/11, 13/8, 15/5, 28/15, 36/17), à retrouver l'intelligence (32/5)spirituelle et à se rendre libre (1/10) de tous préjugés. Voilà comment l’homme fera se lever le Jour (31/8) du bonheur (36/23). Ce qui rassemble les Pèlerins d’Arès, ce n’est ni un registre, ni un dogme, ni un signe visible ; c’est la puissante conviction que le Bien seul vainc le Mal, crée l'âme et sauve l'individu comme le monde.

Où et quand a lieu le Pèlerinage d’Arès ?

L'été à Arès en France (33740, Gironde),
46, avenue de la Libération,

Trois périodes :
du 21 juin au 4 juillet,
du 12 au 25 juillet,
du 2 au 15 août. 

Pendant les trois périodes, la Maison de la Ste-Parole (où se manifesta le Créateur en 1977) est ouverte
lundi, mardi, mercredi et jeudi de 18h à 21h
vendredi de 08h30 à 11h30,
samedi, dimanche ainsi que les 14 juillet et 15 août (sauf s'ils tombent un vendredi) de 17h30 à 21h,

Chaque pèlerin prie et/ou médite librement sans déranger les autres.

Informations utiles :
À l’entrée, on ne demande ni son nom, ni sa religion au nouveau pèlerin. On lui pose seulement deux questions : "Croyez-vous que La Révélation d’Arès, la Bible et le Coran viennent du Créateur ?" et "Aimez-vous tous les hommes et leur pardonnez-vous leurs offenses ?"
S’il répond oui aux deux questions il est accueilli par des frères ou sœurs qui lui rappellent le sens de La Révélation d'Arès et du Pèlerinage d’Arès.
S’il répond oui à une seule des deux questions, il est accueilli de façon plus attentive.
S’il répond non aux deux questions, on lui pose une troisième question : "Pensez-vous que quelque chose de spirituellement important et respectable s’est passé sur ce lieu ? Venez-vous pour y méditer et respecterez-vous la paix et les habitudes de ce Pèlerinage ?"
S’il répond oui à cette question, il sera reçu de façon particulièrement attentive et explicative par les frères et sœurs d’accueil avant d’être accompagné jusqu’à l’exèdre, qui est l'antichambre de la salle de prière.
S’il répond non, on regrettera de ne pas pouvoir le laisser entrer.

Que savoir, si vous voulez devenir membre du petit reste (24/1) ?
Il n'existe ni registre, ni fichier central, ni rite ou conditions d'admission dans l'Assemblée de ceux qui croient dans La Révélation d'Arès, parce que, par principe, ce seront à terme, au Jouril n'y aura plus ni jour ni nuit, où la Lumière couvrira tout (31/8), tous les Enfants (13/5) du Créateur, tous les hommes de Bien.
De ce fait, on ne peut distinguer que deux sortes de disciples de La Révélation d'Arès : Ceux du petit reste — les Pèlerins d'Arès que le témoin orthographie avec un grand P — et tous les autres, le grand melting-pot des pèlerins d'Arès petit p. Les uns et les autres étant de toute façon des pénitents, le salut n'est pas plus garanti aux uns qu'aux autres, car qui peut savoir qui est sauvé, qui n'est pas sauvé ? (11/3).
Les Pèlerins d'Arès du petit reste sont les seuls définissables, parce qu'ils comprennent La Révélation d'Arès et la mettent en pratique comme le prophète aussi strictement qu'ils peuvent. Les autres comprennent La Révélation d'Arès et la mettent en pratique de manières nombreuses et diverses.
Mais tous, Pèlerins d'Arès et pèlerins d'Arès, sont radicalement différents des croyants traditionnels, qui cherchent leur salut dans les dogmes, lois et préjugés d'une religion. Le Pèlerin d'Arès comme le pèlerin d'Arès est une conscience libre (1/10). Il contribue au salut ou changement du monde (28/7) par sa pénitence (pratique de l’amour, du pardon, de la paix, de la libre intelligence du cœur) et par sa continuelle moisson de nouveaux pénitents. Sa foi est conscite (xxii/14), c.-à-d. basée sur la seule conscience que La Révélation d'Arès explique toutes les Écritures historiques encombrées de livres d’hommes (35/12). Pèlerins d'Arès comme pèlerins d'Arès concourent à la renaissance du christianisme originel du Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7).

Le Feu de la simple vie spirituelle, qui est la quête du Bien,
voilà ce qu'on vient ranimer au fond de soi à Arès pendant le Pèlerinage.

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17 février 2022 (238) 
accomplir l'inaccomplissable ou le chevalier de la foi

Une fois Jésus disparu, il resta 83 fidéles : 12 apôtres, cités par Marc, Matthieu et Luc, + 70 disciples, cités par Luc, + Paul de Tarse cité par les Actes des Apôtres. Ils n'ont pas propagé l'Évangile, sauf Paul, mais La Révélation d'Arès considère son œuvre conjointement à l'œuvre de Jean comme simple livre d'homme (Rév d'Arès 16/12, 35/12).
Le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7) restera lettre morte.
"Jésus prêcha le Royaume ; c'est l'Église qui apparut," écrit Alfred Loisy. Tout ce qu'on trouve un siècle plus tard, c'est Irénée († 203), déjà un ecclésiastique dogmatique, élève de Papias, évêque d'Hiérapolis († 155). Les premiers théologiens de renom servent l'Église : Clément d'Alexandrie († 215), Origène († 253), etc. Le christianisme pur n'a jamais existé, sauf très ponctuellement, étant sans doute inaccomplissable à l'état pur dans le contexte juridoco-politique global jusqu'à nos jours.
C'est aux Pèlerins d'Arès d'accomplir l'inaccomplissable, ce qui est une tâche existentialiste pour chevaliers de la foi (S
øren Kierkegaard).

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Douze apôtres XIVème siècle

Les cathédrales portent leurs noms, mais qu'ont-ils fait en réalité ?
Pas grand chose. La parole de Jésus s'avéra inacomplissable alors.
Nous devons commencer l'Évangile avec deux mille ans de retard.

La Révélation d'Arès dit : Prononcer la Parole pour l'accomplir, voilà la vraie piété (35/6). Autrement dit, prier (12/5, 25/6, etc.) n'est pas un culte, même fervent ; prier est voir la Parole comme une leçon objective, un plan à réaliser ; c'est se remémorer qu'il faut changer la vie (30/11) et le monde (28/7) par l'amour.
La Parole d'Arès comme la parole de Jésus appellent l'homme à installer le Royaume ou la vie spirituelle. Comment ? Par la pénitence (Rév d'Arès 16/17, 28/25, etc.), qui est la pratique de l'amour et de ce qui en découle : pardon, paix, liberté, et par la moisson (4/12, 6/2, etc.) de pénitents. Le peuple de sacerdoce (36/20) est le peuple de tous les "athlètes" ou héros (xxxv/4-12) de la foi, car aimer tous les hommes tout le temps est un effort constant et indispensable.
Il y a un gouffre entre l'advenu et l'enseigné comme il y a un gouffre entre religion et spiritualité.
Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2) pour accomplir l'inaccompli, mais nous y parvien­drons si nous gardons l'amour (25/2-7), la mesure, la patience et la piété (39/3).
Les religions meurent lentement. Leurs adeptes, sauf les maximalistes clairsemés, sont maintenant en désarroi et ne savent pas vers où se tourner. La chrétienté comme masse dogmatisée, catholique, protestante, orthodoxe, se noie peu à peu dans la tiédeur et le doute depuis les Lumières, la Révolution Française, les guerres de 1870, 1914 et 1939. L'oumma islamique suivra, parce qu'un certain type de vision des limites entre Bien et Mal va s'évanouir lentement partout.
Le problème n'est pas, comme l'enseignent les religions, de juger entre Bien et Mal et de punir le Mal au nom des dogmes. Il est d'installer partout la pratique de l'amour, le Bien seul ; la disparition du Mal sera alors automatique. Ce n'est ni ce qu'on croit ni la façon dont on prie qui sauvent. Le Salut résulte seulement de la somme des constituants de l'âme : l'amour donné, le pardon accordé, la paix établie, la liberté (Rév d'Arès 10/10) respectée.
Fini le temps où les hommes d'Église et leurs fidèles avaient la haute main sur l'Histoire et pouvaient feindre d'ignorer le massacre des Cathares et des Bogomiles, l'Inquisition, la complicité de la religion et de la politique, le goût de la guerre, les vices du clergé, etc. Passera bientôt aussi le temps où l'Islam ne pourra plus taire les injustices et crimes innombrables commis au nom d'Allah. Les autres religions feront aussi tôt ou tard leur aggiornamento.
En fait, les hommes n'ont peut-être pas perdu la foi ; il se pourrait qu'ils cherchent la solution du mystère du Mal. Cette solution, La Révélation d'Arès et son prophète la donnent, mais pour le monde ce n'est encore qu'un bobard de plus. Et quand le monde comprendra que c'est la Voie, nous devrons nous méfier des puissants religieux ou politiques, qui perdant leur suprématie et leur aura, feront pour mieux rebondir semblant de ressembler à la Parole d'Arès et à son témoin. La Révélation d'Arès aujourd'hui ignorée déteindra un jour ou l'autre sur certains de ses adversaires qui voudront à tout prix lui survivre. Des confusions fâcheuses pourront naître alors, mais si nous gardons notre paix, notre sagesse, notre patience, nous passerons indemnes à travers ce champ de mines.
Les Enfants (Rév d'Arès 13/5) de la Vie (24/3-5) ne trouveront pas la Vraie Voie en croyant rendre plus juste la loi des rats (xix/24), en forçant par des règlements la société à se bonifier, en imposant une morale, en abolissant la guerre nucléaire, en corrigeant les mauvais, en rendant plus gracieux les policiers et les juges, etc. Les Enfants de la Vie ne changeront le monde (28/7) qu'en changeant eux-mêmes leurs propres vies (30/11), quel que soit leur statut social, en effectuant une révolution spirituelle dans leur propre existence, en se changeant en êtres d'amour. On n'avancera qu'en sacralisant toute vie humaine comme image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26).
Oui, le monde changera si le Pèlerin d'Arès, devenu trop aimant comme le Père (Rév d'Arès 12/7), se multiplie et devient le chevalier de la foi dont parle Søren Kierkegaard. Le Pèlerin d'Arès sera comme le chevalier de la foi résigné face aux circonstances, parce que conscient que son effort d'amour n'est qu'une goutte dans l'océan des efforts d'amour de générations nombreuses présentes et futures. Un Pèlerin d'Arès ne peut réussir seul le grand Dessein du Père ; son amour du prochain l'expose à des situations difficiles, mais il contribue au gravissement des Hauteurs, qui ne se réalise qu'ensemble (25/4) ; il sait que l'amour ne triomphera qu'en s'étendant par le nombre. Il connait l'impossible immédiat autant que le possible futur, par cet audacieux saut dans l’inaccompli qu'est la confiance en la Parole du Père. Le chevalier de la foi amoureux de la fille du roi sait son amour pratiquement impossible en sa présente vie, mais il se dit : "J’aurai d'une autre façon celle que j’aime, parce que j'ai foi que tout est possible à Dieu." C’est la vision profondément existentialiste de la vraie foi. Le chevalier de la foi amoureux sans espoir de la fille du roi faisait l’admiration de Kierkegaard. Il faut, pensait celui-ci, force, énergie et liberté d’esprit pour construire sur la résignation. Mais tout est possible à qui sait que c'est sur la résignation que germe et fleurit le miracle. Le prodige censé être au-dessus des forces humaines est pourtant raisonnablement envisageable. Kierkegaard s'écria : "Par la foi je ne renonce à rien. Je reçois tout comme par la foi Abraham non seulement ne renonça pas à Isaac, mais l'obtint."

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13 janvier 2022 (237) 
Vers qui suis-je missionné ? 

Préambule important : J'ai longtemps utilisé le participe ou qualificatif "missionné" dans le sens de "rencontré par un missionnaire." J'ai cru pouvoir indéfiniment utiliser missionner dans ce sens contraire à l'usage français, comme j'utilise les mots pénitence, pénitent. Mais les mots pénitence et pénitent figurent dans La Révélation d'Arès, je ne peux pas les éviter. Ce n'est pas le cas du verbe missionner, au sens français duquel je dois revenir.
Dans ce blog, lu par beaucoup de simples curieux ou d'étrangers s'aidant de dictionnaires, j'ai dû reprendre depuis plusieurs années le verbe missionner dans le sens traditionnel français d'envoyer en mission. Le titre de cette entrée "Vers qui suis-je missionné ?" veut dire : "Vers qui suis-je envoyé en mission ?"

Vers qui le Père m'a-t-Il missionné ? Non vers ceux et celles, la foule, que je souhaiterais convertir, mais vers les épis mûris ou mûrs, bons à moissonner (Rév d'Arès 5/2, 6/4), ceux qui portent en eux, presque toujours en l'ignorant, les prémices de la pénitence et de l'amour qui sauveront le monde du péché des péchés (38/2). Certes, d'autres personnes peuvent éventuellement se trouver converties par ma mission, mais c'est fortuité, ce n'est pas vers eux que le Père me missionne. Eux, c'est le rare mais inextinguible miracle de l'éternel enfantement de la Vie (24/5).

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Platon

épis mûrs

Au début, je me croyais missionné vers l'humain universel, parce que La Révélation d'Arès s'adresse en principe à toute l'humanité. Par la suite, je compris, par une lecture plus approfondie de la Parole d'Arès, qu'elle parlait avant tout à des humains capables de la comprendre vite, doués de métaphysique, aptes à se représenter le Vrai au-delà des poncifs religieux ou des stéréotypes intellectuels, dans l'infini vertigineux qu'on décèle dans La Révélation d'Arès.
J'ai eu maints indices de l'existence de l'Indicible, de cette Puissance (Rév d'Arès 12/4) ou Vie (24/3-5) qui parle toujours indirectement par des Messagers ou des Théophanies sans se montrer Elle-même, sinon à travers l'immense cosmos et toute manifestation de vie.
Je me suis parfois hasardé à parler incontinent de profondeurs éternelles ou de liberté absolue (Rév d'Arès 10/10) à des personnes totalement impréparées, mais j'ai toujours constaté que je dépassais très vite le seuil d'accessibilité spirituelle des captifs du système, que sont aujourd'hui un très grand nombre d'humains. Je les troublais plus que je ne les éclairais. Je finis par comprendre qu'il était prudent de ne pas trop tôt évoquer la liberté sub specie æternitatis, sous le signe de l'éternité, principe herméneutique majeur qui amène à une lecture intemporelle ni diachronique ni moins encore sociale ou politique de la Bible : "Il n'y a ni avant ni après dans la Parole".
Sur la Terre pécheresse la liberté depuis Adam (Rév d'Arès 2/1-5), depuis que le bruit entra dans sa tête (vii/7), n'est jamais donnée ; elle se conquiert par la pénitence et par l'amour. Sur terre il n'y a plus que des résistances à vaincre, des obstacles à franchir ; tous les rêves sont abstraits et ceux capables de les rendre concrets ne sont pas légion. C'est le petit reste (Rév d'Arès 24/1). De plus, il est impossible au missionnaire le plus zélé de tout donner. Son langage est inévitablement elliptique. Si j'avertis l'interlocuteur de rencontre que l'arbre du mal est branlant et menace de tomber sur le monde, pas de grand discours ; je crie : "Attention au désastre du péché des péchés (38/2) !", mais combien me comprennent ?
"Un ouvrage de l'esprit est inévitablement allusif," disait Sartre, mais le plus que nous pouvons dire aux inconnus dans la rue est toujours pire qu'allusif, il est fatalement très abrégé, rudimentaire. Qui, sauf miracle qui parfois se produit, peut décider de changer sa vie (Rév d'Arès 30/11) sur la parole d'un missionnaire de rue ? Il est aussi presque toujours inutile d'inviter à lire La Révélation d'Arès, car cette lecture entreprise par des esprits désimpliqués est presque immédiatement abandonnée ; elle leur donne, de surcroît, une néfaste impression de vide, de bizarre ou d'inutile.
L'humain moyen ne se lance pas témérairement, sauf lucidité exceptionnelle, dans la barrière de Feu (Rév d'Arès xLi/7) qui le sépare de l'Univers (12/4) éternel auquel la Parole l'appelle. Sauf l'anormalité, encore rare, de l'épi mûr très peu d'hommes aujourd'hui considèrent qu'étudier ce que nous avons à leur dire vaudra le temps et l'effort qu'ils pourront y consacrer. Non que les hommes d'aujourd'hui n'attendent pas un message. Ils l'attendent, mais ce n'est pas le nôtre qu'ils attendent, c'en est un autre que la religion, la politique ou la science n'enverra jamais. Notre problème est de faire comprendre cette discordance qui a poussé le monde dans une impasse et l'a empêché de trouver les chemins des Merveilles (33/8).
Qui est cet épi mûr vers lequel je suis missionné ? Rien ne l'indique dans La Révélation d'Arès. Je peux seulement, à la limite, après quelques minutes d'échange sur le trottoir, flairer la légère chaleur du lumignon (Rév d'Arès 32/5) dont l'humain rencontré est peut-être l'abat-jour. Mais mon flair, faussé par mon amour du prochain et ma permanente espérance, ne saurait rien garantir. Le lumignon peut être un athée sympathique mais inguérissable, ou un dévot qui croit avec une religieuse et incurable ferveur que son rapport à Dieu est un rapport de personne à Personne, ou un adepte définitif des "sagesses orientales" ou des "sciences occultes", ou un naïf abritant la vague foi du charbonnier, bref, ce peut être n'importe qui parmi les innombrables humains accrochés à quelque principe ressemblant vaguement à mon propre idéal. Cet humain de rencontre m'aidera-t-il à changer l'Histoire ? Je repense alors à la théorie du milieu d'Hippolyte Taine ; j'y reviens. Le principe auquel semble adhérer l'épi mûr, ce qui permet assez souvent de le détecter, est n'importe quoi de détectable non par l'intellect, mais par l'amour de l'apôtre, parceque l'amour est l'entonnoir par où passe toujours une invisible brise de spiritualité profonde dont certains humains sont émetteurs.
On enseigne qu'Hyppolite Taine, inventeur de la théorie du milieu, voulait construire une Histoire scientifique. J'en doute. Je crois qu'en fait il cherchait un homme historique repérable. Je cherche de même à repérer un futur Pèlerin d'Arès du petit reste, un bâtisseur du monde changé, l'amorce d'une autre Histoire. L'Histoire passée ou future ne se fabrique pas selon des sources prouvées, car rien n'est jamais complètement prouvé, mais le futur Pèlerin d'Arès du petit reste se fabriquera sans racines observables, parce qu'il n'est pas au moment de la rencontre ce qu'il sera comme pénitent et moissonneur. D'une part, je ne m'aventure pas dans une évaluation trop précoce des raisons d'être de l'humain rencontré. D'autre part, je crois au miracle, à la recréation qui peut-être son auto-recréation, qui fera de lui un modeleur d'avenir. Ainsi conçu, le moment de la rencontre est en prise aussi bien sur l’avenir que sur le passé : l'épi mûr est et sera. Mon flair, affiné par la foi et la prière, le pressent, n'élimine aucune incertitude comme aucune certitude.
Il est inévitable que les sentiments, quelque simples qu’ils soient, soient d'abord présumés chez l'humain rencontré. Tout est possible comme impossible ; cela m'amène à la nécessité non seulement de le découvrir, mais aussi de le fabriquer. Les choses mentales ou spirituelles ont toujours leurs dépendances et conditions. L'homme ou la femme que je rencontre nous aidera-t-il à changer l'Histoire ? Les grands ordres de causes qui régissent les faits de l'Histoire, passée ou future, se rangent sous trois catégories : la race, le milieu, le moment. Même chose pour la détection de l'épi mûr. La race n'a rien à voir avec la couleur de la peau ; c'est simplement la race dont parle Le Livre (Rév d'Arès xii/5). C'est elle que l'apôtre subodore d'abord avant de subodorer le milieu, dans lequel ne doit pas régner une intolérance farouche ; important est le milieu dans lequel évolue l'être rencontré. Quant au moment, il renvoie à la mécanique de la vie humaine — le piston est-il en haut ? en bas ? au milieu ? — et à la dialectique habituelle du sujet que l'échange verbal permet de localiser.
En fait, la rencontre laisse seulement entrevoir ou plutôt espérer le bouquet de possibilités du rencontré. Rien, bien sûr, ne permet de dire qu'il n'y aura pas erreur, parce que tout ce que l'homme crée d'important dans son Histoire n'est jamais que pressenti au départ. Taine — pourquoi pensé-je aussi assidûment à ce bonhomme ? — parlait, si ma mémoire ne fait pas défaut, de "lois de la végétation humaine." Quel humain n'est pas parcouru de métaphores qui font écho à une toujours changeante et complexe végétation humaine ? "Elles changent tout le temps les conditions qui opèrent sur les plantes humaines pour en développer certaines espèces et en étioler d’autres," écrivit Taine en substance, "tantôt c'est une serre froide, tantôt une serre tiède, tantôt une serre chaude." Voir se développer un vrai Pèlerin d'Arès du petit reste ne dépend pas seulement du sujet ; cela dépend du milieu et du temps (Rév d'Arès 12/6). Au départ, je peux seulement évaluer si le rencontré est bien pourvu de la nécessaire subtilité spirituelle.
L'épi mûr n'est pas assis sur un décret de la providence. Il faudra le faire devenir un Pèlerin d'Arès du petit reste, si cela doit advenir. Le Père ne fait pas de chacun de nous qu'un moissonneur. Il fait aussi de chacun de nous un meunier, puis un boulanger. Tout humain rencontré pourrait bien un beau jour être un prophète, qui contribuera à changer le monde (Rév d'Arès 28/7) à force de changer les rencontrés en prophètes. Le prophétisme est un mouvement général dont je ne suis que le précurseur.

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6 décembre 2021 (236) 
monde secret

Foule dans la rue

La foule paraît homogène.
Or, elle n'est que contradictions et renfermements.

Une rue fourmillante coule comme un fleuve, mais abordez les gens et le fleuve vole en éclabous­sures troubles, impénétrables, insolubles !
Parlez à l'humain abordé ! Sauf s'il est par avance radicalement réfractaire ou, à l'inverse, par avance radicalement perméable à vos propos, vous avez devant vous
dans 95 % des cas une giclure humaine énigmatique. Êtes-vous écouté ? L'écoutant n'est souventefois qu'une créature imitative qui a appris à paraître intéressé. Êtes-vous repoussé ? Vous ignorez si vous êtes repoussé par quelqu'un qui n'a pas le temps, quelqu'un à qui vous ne plaisez pas, ou quelqu'un que ses préoccupations et son soi tiennent à l'écart de tout.
Savez-vous pourquoi votre apostolat est si peu pénétrant ?
Parce que ce monde est raidi, tendu par ses secrets.

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Ce monde est secret et, croyez-moi, il est secret aussi pour le Créateur. Si les humains étaient pour Lui transparents et manœuvrables, Il ne leur enverrait pas des prophètes pour tenter de reconstituer Sa Famille depuis la défection d'Adam (Rév d'Arès 1/1-5, vii/7-13). Parler ainsi sonne insolent, voire même offensant, aux oreilles d'adulateurs religieux, mais c'est pourtant ce que suggère la situation :  Tout se passe sur Terre comme si le Père trop aimant (12/7) S'était à l'évidence conditionné à Sa propre Création en faisant de l'homme Son Enfant (13/5), Son Image et Ressemblance (Genèse 1/26-27), en partageant avec l'homme l'Attribut de Sa Liberté (10/10). Pourquoi La Révélation d'Arès, après sa sévère apostrophe à l'ecclésiastique qu'elle morigène, sa tonnante entrée en matière très personnelle contre moi (1/1-12), commence-t-elle sa parénèse par le rappel attristé de la fatale rebellion d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5) ? Parce qu'Adam est la racine rétive de l'immense Arbre de la Création, l'Enfant (13/5) créé mutin, qui  en pollue la sève jusqu'à l'infini.

Les Pèlerins d'Arès ont pour mission non de créer une nouvelle religion ou une nouvelle mystique, mais de répandre le Vrai (Rév d'Arès xxxiv/1-4) et de moissonner des apôtres du Vrai. Le Vrai dit qu'il faut entrer en pénitence (Rév d'Arès 8/6) en apprenant à aimer, pardonner, faire la paix, se libérer des préjugés, et rappelle à la masse qu'elle se voue à l'infortune si elle continue de refuser ou méconnaître le sublime Dessein (Rév d'Arès 28/27) du Créateur en conservant avec un évident plaisir une part de sa prégénésiaque vie animale, pulsionnelle et certes excitante, mais aussi compliquée, douloureuse et mortelle.
Le secret commence tôt. Les enfants et les adolescents inécoutés, incompris ou brimés gardent leurs pensées secrètes. Ce fut mon cas. Mon père étant mort en mars 1942, dans ma treizième année, je vécus mon adolescence avec ma sœur aînée, Cécile, qui eut vite ses petits secrets qu'elle ne partagerait pas, et ma mère, Lucie. Quand il fut évident que j'étais en désaccord avec ma mère sur à peu près tout, je garderais au fond de moi mes pensées impartageables pendant toute mon adolescence. Mais ma nature n'était pas d'être secret. Plus tard, mon épouse Christiane et moi n'aurions pas de secret l'un pour l'autre et élèverions nos trois filles sans qu'elles craignissent jamais de nous dire leurs points de vue et sentiments, quels qu'ils soient. Cette volonté d'ouverture et de franchise sous notre toit nous fit mieux voir, par contraste, la dissimulation qui étouffait la vie presque partout dans le monde. Notamment, le secret qui obscurcit ou qui déguise les pensées des personnes que l'apôtre aborde dans la rue est un très gros problème, parce qu'il retarde la connaissance de l'autre et la quête des moyens d'en être écouté.

Seul l'humain qui renonce à ses secrets peut recréer le monde, s'ouvrir à l'avenir. Aujourd'hui, l'humain pour échapper à Big Brother et à ses chiens a fait de lui-même un pantin dont les secrets tirent les ficelles ; il a fait du monde une absurdité féroce et étanche. L'apôtre, lui, doit essayer de libérer de ses pensées et vides secrets l'humain de rencontre, à plus forte raison le prosélyte. L'apôtre ne peut pas se décourager devant l'humain innombrable qui en est venu à placer des abat-jour sur sa conscience, à dissimuler ses pensées ou ses vides secrets. Cet humain-là, qui pourtant est parfois un épi mûr, ne peut devenir pénitent ; il ne peut rien recevoir du monde, rien donner au monde ; c'est un poteau indicateur planté dans le désert qu'il faut replanter au milieu du Champ (Rév d'Arès 5/2-6, 13/7, 14/1, etc.). Notre mission doit avoir conscience de ce problème non insurmontable, mais pour l'heure ardu, sibyllin, abstrus, exigeant une recherche incessante de la bonne Lumière.
L'égotisme, la défiance, l'hyperprudence, l'appréhension, l'embarras, la circonspection, la citadelle des habitudes, l'indifférence, l'apathie et parfois même la courtoisie sont des secrets qui inhibent la liberté, qui momifient (Rév d'Arès xLix/7) la conscience. La conscience sui generis cadenassée ne peut plus rien pour la conscience du monde (polone, xxxix/12-13) et c'est comme ça que se meurt le monde. Le secret  rigidifie l'homme plus que sa morgue. L'homme qui ne se partage pas n'existe plus. On ne peut pas rendre la vie à la Vie sans envoyer au diable tout ce qui fait de l'être un non-être, c'est-à-dire les secrets, quels qu'ils soient.  L'humain ne peut pas changer sa vie et trouver la joie et la fête (30/11) en gardant ses secrets, les secrets qui forment la citadelle que nous devons assiéger.
La mémoire des commencements parle des premiers Chrétiens avant que l'Église réglementariste n'apparaisse et ne les enchaîne. Entre autres particularités du premier Christianisme il y avait la lecture des prophètes, le partage de la pitance, la prière de joie et d'espérance remplaçant l'ombrageuse prière juive personnelle et quémandeuse, et la communion fraternelle comme la pratique de s'épancher, de s'ouvrir les uns aux autres (Actes des pôtres 19/18) pour se décharger des pensées secrètes qui empoisonnent la vie relationnelle. Se délivrer de ses pensées secrètes n'était pas vraiment nouveau dans le monde juif (Livres de Baruch, Daniel), mais chez les premiers Chrétiens cela devint une pratique qui aida la pénitence générale et leur permit de gagner la faveur du peuple (Actes des Apôtres 2/47).

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2 novembre 2021 (235) 
2022 ?

Théodore Tiron

Théodore Tiron (icône orientale) ancêtre de
saint Emmanuel de la République en marche

Le foutebol revigore l'esprit ; il y avait peut-être urgence à réouvrir les stades. Le gouvernement ne semble pas pressé, par contre, à laisser se rassembler ceux qui aspirent à revivre comme le témoin la rencontre avec la Vie (Rév d'Arès 24/3-5), l'Étreinte (38/6) avec le Père-Mère.
Rien ne nous informe encore que nous pourrons librement (Rév d'Arès 10/10) prendre le Feu (xLi/7) à Arès en 2022, mais dès qu'une information la rendant possible me parviendra je l'annoncerai dans ce blog.

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Paternaliste, l'État qui se juge divinement comptable des vies des Français qu'il estime, semble-t-il, immortels, comme une déesse allaite croit voir fondre sur ses nourrissons un dragon volant réclamant des sacrifices humains, a fermé en les clouant les portes, fenêtres et volets de la pouponnière France et même clouant chez eux les martyrs présomptifs. Pensez ! Étaient prévus selon la mathématique olympienne entre 300.000 et 500.000 sacrifices humains au féroce dieu-virus ("Le Monde" mars 2020).
Les morts, Zeus soit loué !, ont été officiellement dix fois moins (et moins encore en réalité, tenant compte des comorbidités) nombreux grâce à saint Emmmanuel de la République en Marche qui a affronté l'hydre. Il l'a, semble-t-il, tué de dizaines de millions de coups de lance dans les deltoïds, s'inspirant peut-être de l'ancêtre Théodore Tiron — saint Théodore Tiron dans l'Église Orthodoxe, devenu plus tard saint Georges dans l'Église Catholique —, qui avait compris sa victoire comme le signe que Dieu le jugeait prêt à affronter le martyre, mais saint Emmanuel de la République en Marche n'est pas un naïf superstitieux ; il a triomphé scientifiquement ! Toutefois, probablement pas très sûr d'avoir vraiment triomphé, il persiste à maintenir le peuple français bâillonné et soumis à quantité de restrictions dites "sanitaires" jusqu'à...
Oui, au fait, jusqu'à quand ?
Car, enfin, faudra-t-il fermer le Pèlerinage d'Arès une troisième année consécutive ? C'est à mes yeux plus qu'une atteinte à la liberté, c'est  une atteinte à la fonction  humaine la plus basique qui consiste à enrichir l'esprit, créer l'âme, se lier à ce qui fait le fond même de la vie : la construction du destin, l'amour, la foi, la prolongation de la vie à l'infini. On n'a certes pas besoin de pèlerinage pour ça. L'amour, qui ressoude l'humain à l'Amour Créateur et qui est l'objet de la pénitence, suffit. Mais vivifier l'amour sur un lieu, comme Arès, où a repris Feu l'Amour Créateur, renforce la volonté d'Être. Voilà pourquoi il nous est pénible de ne pas savoir si la Maison de la Sainte Parole pourra s'ouvrir en toute liberté en 2022 et si nous pourrons replacer nos espérances sous la vivifiante Eau de la Vie. Saint Emmanuel de la République en Marche a stoppé une activité plus importante que l'activité économique ou intellectuelle, l'activité spirituelle qui s'étend jusqu'au devenir éternel.
À Lourdes, dit notre sœur Chantal C. présidente du Pèlerinage d'Arès, le pèlerinage a lieu en 2021, mais sous la férule d'obligations qui siéent à une religion qui aime lois et réglements et qui voit un pèlerinage comme la dévotion sur un lieu où transpire l'extraordinaire : conversion, guérison, miracles, etc. Nous, Pèlerins d'Arès, voyons les choses tout autrement. Nous n'attendons pas à Arès des Merveilles du Créateur, parce que Ses Merveilles (Rév d'Arès 33/8) sont déjà en nous (5/1), mais seulement parce que comme certains paysages ravissent et inspirent, ce lieu permet de mieux comprendre le Message que le Ciel y a lancé en 1974 et 1977 et de décider ce qu'on va faire de sa vie.
Le Pèlerinage d'Arès c'est la vapeur avant l'Aurore (Rév d'Arès xix/18), l'entrée libre dans le Mystère (33/19) ; la liberté est sa caractéristique première, parce qu'il est fait pour les Enfants (13/5) libres (10/10) ! Qu'y viendraient faire le port du masque, la distanciation de deux mètres, les marquages au sol, une surveillance sévère, etc. qui sont contraires à ce qu'attendent sur ce saint lieu ceux et celles qui y viennent ? Une seule obligation y est pratiquée et va de soi : la paix, le respect des autres pèlerins. Pour le reste, chacun va où il veut sur le saint lieu des Théphanies comme fera son âme dans l'Univers infini, chacun prie ou médite comme il veut, parce que le Créateur Qui s'est manifesté là en 1977 est le Créateur libre de tous les humains libres.

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27 septembre 2021 (234) 
Être et Non-Être

À Arès (France), en 1974 et 1977, l'Être absolu fait de la gorge (Rév d'Arès xxxi/16) d'un être indigne (21/3) et fragile (xLvii/9) une fontaine (xLvii/9) de Lumière (ix/8), un juste prophète (xxxvii/2), qu'Il nomme Mikal (xLvii/9) ou le faucon (xvi/14-15, xix/24, xLv/14-26). Le faucon engendre d'autres faucons (xLv/14). Quand un missionaire dit cela aux gens de rencontre, la plupart n'en ont cure, parfois même se moquent. Ils ne peuvent pas comprendre — comprendre au sens absolu — que ce qui s'est passé à Arès ouvre devant l'homme une prodigieuse voie d'évasion vers le Bien, vers la racine de l'Éternité, en somme vers l'Être que seuls flairent quelques terriens conscients qu'ils sont poussières de l'Être.
L'Être est plus que Dieu ; c'est la Vie et Tout ce qui
émane d'Elle à l'infini.
Depuis bientôt quarante-huit ans j'ai lentement, mais solidement appris que l'Être comme Son vestige : l'être — l'être c'est moi, toi, l'autre en effort de retrouver l'Être ou la Vie (Rév d'Arès 24/5) — ne sont pas des notions philosophiques. Être et être comme mots ne sont que bruit (ii/7-13, vii/4-16, xi/4-6, etc.) et l
'humain pécheur n'entend  bien que le bruit, mais il peut sentir par l'exercice de l'amour, que La Révélation d'Arès appelle pénitence, la lointaine trace de l'Être dans les brumes de la Vérité.
Quand je parle d'Être et de Non-Être ou
d'être et de non-être, je pense à Parménide (vers 500 avant J.-C.) qui a chanté que "l'Être est" tandis que le "Non-Être n'est pas".
Mais est quoi  ? Et n'est pas quoi ?
La Révélation d'Arès donne une réponse : Ouvre ta gorge, donne la Parole, Elle est (i/4).

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l'Être est l'Infini

"Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie," Blaise Pascal (Pensées)
L'Être est l'Infini Puissance Créatrice,
dont nous faisons partie et dans laquelle nos âmes se fondront

Tout ce qui ramène l'humain à son Enfance spirituelle (Rév d'Arès 13/5), que la Parole d'Arès appelle Salut, est l'Être.
L'inverse est le Non-Être, à savoir ce qui ne sauve pas ou qui n'est pas sauvé.
Par êtres, faute d'autre mot dans le langage humain toujours insuffi­sant, on peut désigner les vestiges pécheurs de l'Être, c'est-à-dire nous les pécheurs.
La masse humaine est pour l'heure l'immense citadelle qu'a concrétée le ciment du péché (refus de la Lumière), le système éphémère de Non-Être créé par Adam (Rév d'Arès 2/1-5) face à la Vie ou, si l'on préfère, face à l'Être, qu'Adam ne voulut pas et que sa descen­dance ne veut toujours pas.

Le Non-Être, entité réelle mais néant par nature — le néant est vide, mais occupe un espace important, de là sa réalité —, est ce qu'a créé Adam (Rév d'Arès 2/1-5), c'est l'Être refusé, c'est la vie générant le vide, à tout le moins la menace du vide. Encore aujourd'hui l'être, débris de l'Être, préfère le vieillissement, la maladie et la mort à sa Mère, la Vie. Le non-être préfère aussi la vengeance sans fin (27/9) de sa justice à l'amour sans fin. Pourquoi ? Mystère.
Nous sommes envoyés sortir le monde de ce mystère.

Pour comprendre ce qu'est l'être, débris de l'Être, il faut considérer que l'Être est immortel, tandis que l'être meurt après quelques décennies de vie d'illusions, notamment d'illusion sur son existentialité et sa durabilité.
La femme qui porte les organes de la genèse humaine est la fleur de la courte vie terrestre ; l'homme pollinise de fleur en fleur. Une fois mort, l'être peut se survivre par l'âme, mais il n'a plus de cerveau, plus de sexe. Seule la Miséricorde le fait durer. L'être ne durera indéfiniment que s'il s'est donné, par l'amour durant sa vie terrestre, la capacité de retour vers l'Être-racine : l'Un, l'Amour, la Vie (Rév d'Arès 24/3-5). Abraham, Zoroastre, Moïse, Bouddha, Jésus, Mouhamad, etc. sont possiblement des êtres fondus ou en cours de fusion dans l'Être.
Notons qu'ici bas on ne peut rien percevoir par les sens du rapport entre être et Être. Seul l'œil métaphysique le perçoit.

Nous Pèlerins d'Arès acceptons la mission de déconstruire la citadelle du monde (Rév d'Arès 28/7), sa façon de vivre comme sa philosophie. Nous devons faire retrouver la Lumière (12/4) aux Enfants (13/5) de la Vie (24/5). Âpre tâche, entièrement laissée à la volonté de l'homme, parce qu'il a été créé libre (10/10), qu'il ne peut exister que libre et que lui enlever la liberté de se recréer reviendrait pour le Créateur à détruire le joyau de Sa Création.
La déconstruction de la citadelle du monde a commencé avec Noé, Abraham, Moïse, les prophètes, Bouddha, Jésus, Mouhamad parmi d'autres qui ont posé des jalons le long des sentiers vers les Hauteurs. Les Pèlerins d'Arès posent un nouveau jalon. Sera-t-il le dernier ? La Révélation d'Arès ne le dit pas, parce qu'elle ne dit pas la bonne aventure, elle laisse à l'homme, l'Enfant (Rév d'Arès 13/5), l'initiative de se recréer librement. Elle dit seulement à l'homme : Fais pénitence (10/6, 33/32) ! Il fait ou il ne fait pas pénitence ou, en langage métaphysique, il est ou il n'est pas.

L'Éternel dit à Moïse :
Je suis Qui Est
(ou Je suis Qui Je suis).
Tu diras aux fils d'Israël :
"Je suis m'a envoyé vers vous" (Exode 3/14).
Être
au sens absolu c'est Être éternellement Sainteté, Puissance et Lumière (Rév d'Arès 12/4) en rapport infini avec la conscience du Bien.
Que suis-je réellement ?
Si je suis ce que le monde fait de moi, je ne suis pas, c'est le monde et qui est, le monde altérable et destructible.
Si je suis l'Enfant (Rév d'Arès 13/5) du Père-Mère de retour vers moi (viii/6), je suis l'être qui retournera à l'Être absolu.
De ce choix je suis totalement libre ; je suis librement pénitent ou non-pénitent, comme dit La Révélation d'Arès.
L'homme de la rue à qui je parle ne comprend pas à quel point il est libre de n'être rien ou de réintégrer l'Être plus loin que l'Infini.

Je me suis adonné au subsidiaire de 1929 à 1974 ; je me suis seulement consacré au nécessaire depuis 1974, et encore !, pas de moi-même. La Vie m'a appelé, moi si piètre. Pourquoi moi ? On ne sait pas ; c'est comme ça, car être et Être ne se mêlangent pas en ce monde, ils restent seulement parents. J'ai été appelé à réveiller chez l'humain l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence du cœur libre de préjugés, bref, les Attributs de l'Être ou de la Vie dont il émane. Si depuis 1974 je me consacre à la perplexité métaphysique, seule chose digne de tourment — quel est mon vrai substrat et quel destin a-t-il ? —, c'est que le Père-Mère m'a appelé à réfuter ce que l'animal pensant appelle étourdiment vie. Or, vivre c'est autre chose, c'est être pour retrouver l'Être. Le fait d'être n'est pas un état comme un caillou est un caillou sur un sentier ou un chêne est un chêne dans la forêt. Être humain est une fin en soi comme est une fin en Soi Dieu, le Père, Allah, l'Éternel, la Vie.

Si, d'une part, la Vie c'est l'Être dans l'infini et si, la Vie s'étant disséminée dans cet Infini, être humain c'est vivre parmi les innombrables vivants, et si, d'autre part, la Vie est le Nom le plus clair que donne à Dieu, au Père, au Créateur, La Révélation d'Arès (9/6, 24/3-5, 25/3, 38/5, 39/5, xix/26), l'idée globale et cohérente de l'Être et de tous les êtres que l'Être engendre mérite et appelle le courage d'une acceptation, même si ce fait, quoiqu'immense, reste mystérieux parce que sans trace et seulement détectable au flair, autrement dit métaphysique. L'enjeu majeur de l'avenir terrestre est la confrontation, au détriment [ou au profit selon les circonstances] de l'amour et du bonheur, entre ceux qui ont et ceux qui n'ont pas ce flair.
Vif dans la paix doit être Mikal, dit La Révélation d'Arès (xxii/21) à propos du faucon. Vif = Vivant complet, c'est-à-dire vivant avec le sens métaphysique. Tout oisillon (xLv/14) du faucon doit être à son tour vif, tôt ou tard.

L'Être existe, puisqu'Il parla aux hommes à Arès, France. Le Non-Être existe-t-il ? C'est le vide, disait Démocrite. Certains humains sont des non-êtres définitifs et le resteront comme spectres (Rév d'Arès 4/6-7, 16/15-16, 31/2, etc.). Mais non-êtres provisoires, presque tous les hommes le sont. Les seuls dont on peut affirmer qu'ils en sortent sont les pénitents.
L'Être absolu est Saint, Puissant, Lumineux (Rév d'Arès 12/4) ; Il est Amour (12/7, 32/3). Nous savons qu'il existe quantité de vies, à commencer par les nôtres, impermanents pénitents que nous sommes, qui sont seulement de sporadiques épigones de la Vie, mais nous avons l'espérance que cette imperfaction n'empêche pas notre ascension vers les Hauteurs.

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Traduction d'une partie du poème "De la nature"
de Parménide d'Élée (né vers -580 et mort vers -440 avant Jésus Christ)
Pour ceux qu'intéresse ce texte, qui n'est pas Parole de Dieu, mais qui est prémisse à Celle-ci, car il est impossible que le Père de l'Univers (Rév d'Arès 12/4) n'ait commencé à s'exprimer aux humains, Ses Enfants (13/5), qu'en Palestine. Le Père n'a sans nul doute jamais cessé de s'exprimer partout sur Terre aux Hommes après le mauvais choix d'Adam (2/1-5) et bien avant que n'existe la Bible.

Hé bien ! je vais parler, et toi, écoute mes paroles: je te dirai quels sont les deux seuls procédés de recherche qu’il faut reconnaître. L’un consiste à montrer que l’être est, et que le non-être n’est pas: celui-ci est le chemin de la croyance; car la vérité l’accompagne. L’autre consiste à prétendre que l’être n’est pas, et qu’il ne peut y avoir que le non-être; et je dis que celui-ci est la voie de l’erreur complète. En effet, on ne peut ni connaître le non-être, puisqu’il est impossible, ni l’exprimer en paroles.
Car la pensée est la même chose que l’être.
Peu importe par où je commencerai, puisque je reviendrai sur mes pas.
Il faut que la parole et la pensée soient de l’être; car l’être existe, et le non-être n’est rien.
N’oublie pas ces paroles; et d’abord, éloigne ta pensée de cette voie. Ensuite, laisse de côté celle où errent incertains les mortels ignorants, dont l’esprit flotte agité par le doute ils sont emportés, sourds, aveugles, et sans se connaître, comme une race insensée, ceux qui regardent l’être et le non-être à la fois comme une même chose et comme une chose différente; ils sont tous engagés dans une route sans issue.
Mais toi, éloigne ta pensée de cette route, et que la coutume ne te précipite pas dans ce chemin vague, où l’on consulte des yeux aveugles, des oreilles et une langue retentissantes; mais examine, avec ta raison, la démonstration savante que je te propose. Il ne reste plus qu’un procédé; c’est celui qui consiste à poser l’être.
Dans cette voie, bien des signes se présentent pour montrer que l’être est sans naissance et sans destruction, qu’il est un tout d’une seule espèce, immobile et infini; qu’il n’a ni passé, ni futur, puisqu’il est maintenant tout entier à la fois, et qu’il est un sans discontinuité. Quelle origine, en effet, lui chercheras-tu ? D’où et comment le feras-tu croître ? Je ne te laisserai ni dire, ni penser qu’il vient du non-être; car le non-être ne peut se dire ni se comprendre. Et quelle nécessité, agissant après plutôt qu’avant, aurait poussé l’être à sortir du néant ?
Donc il faut admettre, d’une manière absolue, ou l’être, ou le non-être.
Et jamais de l’être la raison ne pourra faire sortir autre chose que lui-même. C’est pourquoi le destin ne lâche point ses liens de manière à permettre à l’être de naître ou de périr, mais le maintient immobile. La décision à ce sujet est tout entière dans ces mots: l’être ou le non-être. Il a donc été conclu, comme cela devait être, qu’il faut laisser là ce procédé inintelligible, inexprimable; car il n’est pas le chemin de la vérité, et que l’autre est réel et vrai. Comment, ensuite, l’être viendrait-il à exister ? Et comment naîtrait-il ? S’il vient à naître, c’est qu’il n’est pas, et de même s’il doit exister un jour. Ainsi se détruisent et deviennent inadmissibles sa naissance et sa mort.
Il n’est pas divisible, puisqu’il est en tout semblable à lui-même, et qu’il n’y a point en lui de côté plus fort ni plus faible, qui l’empêche de se tenir uni et cohérent; mais il est tout plein de l’être, et de la sorte il forme un tout continu, puisque l’être touche à l’être.
Mais l’être est immuable dans les limites de ses grands liens; il n’a ni commencement ni fin, puisque la nais-sance et la mort se sont retirés fort loin de lui, et que la conviction vraie les a repoussées. Il reste donc le même en lui-même et demeure en soi: ainsi il reste stable; car une forte unité le retient sous la puissance des liens et le presse tout autour.
C’est, pourquoi il n’est pas admissible qu’il ne soit pas infini; car il est l’être qui ne manque de rien, et s’il ne l’était pas, il manquerait de tout. Contemple fortement ces choses, qui sont présentes à l’esprit, quoique absentes (pour les sens); car rien n’empêchera l’être d’être uni à l’être, et rien ne fera qu’il soit dispersé entièrement et de tous côtés dans son arrangement, ni qu’il soit reconstruit.
Or, la pensée est identique à son objet. En effet, sans l’être, sur lequel elle repose, vous ne trouverez pas la pensée; car rien n’est ni ne sera, excepté l’être, puisque la nécessité a voulu que l’être fût le nom unique et immobile du tout, quelles que fussent à ce sujet les opinions des mortels, qui regardent la naissance et la mort comme des choses vraies, ainsi que l’être et le non-être, le mouvement, et le changement brillant des couleurs.
Or, l’être possède la perfection suprême, étant semblable à une sphère entièrement ronde, qui du centre à la circonférence serait partout égale et pareille; car il ne peut y avoir dans l’être une partie plus forte, ni une partie plus faible que l’autre. En effet le non-être, n’étant pas, ne saurait empêcher l’être de former un tout homogène, et l’être ne saurait être privé d’être, ici davantage, là moins, puisqu’au contraire il est tout entier incorruptible; car il demeure égal de tous côtés dans ses limites.
Je termine ici ma démonstration et mes réflexions au sujet de la vérité: apprends ensuite les opinions des mortels, en écoutant la trompeuse harmonie de mes vers. Les hommes ont prétendu signaler deux espèces d’objets, dont l’une ne peut être admise, et en cela ils se sont trompés ils les ont jugées de nature contraire, et leur ont appliqué des désignations entièrement séparées. Ils ont distingué d’une part le feu éthéré de la flamme, léger, très peu consistant, entièrement semblable à lui-même et différent de l’autre espèce; d’autre part celle-ci, qui a également sa nature propre, savoir, à l’opposé, la nuit obscure, matière épaisse et lourde. Je t’exposerai l’arrangement de tout cela, afin que tu n’ignores rien des opinions des mortels.

23 août 2021 (233) 
la Vérité et le Vrai 

Aucune Vérité absolue n'est accessible aux pécheurs.
Or, depuis Adam (Rév d'Arès 2/1-5, vii/7-16), tous les hommes sans exception sont pécheurs.
Seules des vérités relatives nous sont accessibles ; la Parole d'Arès les appelle le Vrai (ii/8-9, xxviii/21, xxxiv/1-4).
Dans Le Livre, dicté par le Père, le Vrai remplace partout la Vérité propre à L'Évangile Donné à Arès dicté par Jésus.

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Ceci n'est pas une pire, par Magritte

relativité de la vérité des hommes
par René Magritte

Nulle vérité indiscutable n'est même accessible dans les sciences expérimentales, parce que l'apparition d'un contre-exemple n'est jamais exclue, ni en mathématiques où la cohérence de l'énoncé dépend du choix des axiomes, ni dans l'astrophysique, ni dans l'ordre sans cesse changeant des pensées et actions humaines.
La Vérité absolue est inaccessible en métaphysique. Même si nous acceptons comme vérités, par exemple, les Sainteté, Puissance et Lumière du Père (Rév d'Arès 12/4) ou la Vie (24/3-5, 25/3, 38/5, xix/26) comme nature ou substance du Père, ces points de Vérité sont indéfinissables, inanalysables.
Même, matériellement parlant, les continents et les îles face à la mer, la mort face à la vie, les astres face les uns aux autres ne sont que vérités provisoires, conditionnelles, parce que tout bouge et se déforme partout, toujours, que ce soit prestement ou imperceptiblement.
La Voix qui a parlé à Arès en 1974 et 1977 dit certes la Vérité absolue, parce qu'Elle ignore l'à-peu-près, l'erreur ou le mensonge qui grèvent inévitablement les propos humains, mais décérébrés par le péché, les illusions de notre suffisance, nous sommes incapables de percevoir cette Vérité absolue.

Le problème n°1 du monde pécheur est celui de la vérité, détruite par la liberté de confusion issue de l'orgueil démesuré remplaçant la liberté de Bien issue de l'amour. Une fois l'amour du prochain librement rejeté par Adam, nom donné à la créature humaine il n'y a peut-être pas si longtemps, l'humanité se désintégra, les dominations apparurent (Rév d'Arès 2/1-5, vii/7-16), religieuses, politiques, philosophiques, légalistes, scientifiques ; elles inventèrent des vérités que chaque domination aujourd'hui encore appelle la vérité. Pour finir, aucune loi dans l'amphigouri mondial des innombrables lois n'accepte la contestation ; le monde n'est donc fait que d'une amphigouri d'injustices et, le pire, de l'extinction totale de la notion d'amour et de pardon chez les juges. De là la vie difficile des biofragiles et mortels êtres qu'a fait le nous la désintégration de l'Absolu, lequel ne réapparaîtra qu'à l'aube du Jour (Rév d'Arès 31/8), d'abord de loin puis de façon graduellement rapprochée, au bout d'une multimillénaire nuit de péché que peut seule vaincre la pénitence (30/11).
La Révélation d'Arès dit le Vrai à la place de la Vérité devenue par trop indéfinie. Dans le verset : J'ai conduit leurs pas (des scandalisés) vers la Vérité (28/6), Vérité indique une direction, mais non un but atteint. Dans le verset : La Vérité, c'est que le monde doit changer (28/7), Vérité signifie en fait "seule solution future" et n'a pas de sens présent. Même dans le verset : J'ai parlé en paraboles pour affermir ta confiance, déposer en toi la Vérité sans détours (38/5), Vérité n'a pas de sens absolu, parce que les paraboles ne sont que des allégories évoquant l'inappro­chable Enseignement, que cache au pécheur son péché.
Est-il un mot plus insuffisant que le mot vérité dans la langue humaine ?
Une bicyclette se tient verticale en roulant par l'effet gyroscopique, mais ce vrai-là pourrait changer demain, puisque le Saint m'a dit : (Si) Je dis : "L'air (qui était) léger est (à présent) lourd", le navire tombe comme le cerf dans le ravin (Rév d'Arès xvi/11), autrement dit : les lois physico-chimiques sont provisoires et peuvent changer. Ce qui va de bas en haut pourrait aller de haut en bas.
Même l'erreur peut n'être vue comme mensonge que selon le besoin de dire ou d'écouter, la lumière aujourd'hui ou ici pouvant être l'obscurité demain ou là. Il y a aussi la nécessité de résumer ou schématiser et de relativiser, le souvenir erroné, la confusion, la fatigue cérébrale, etc. qui floutent le Vrai et sont jugés mensonges. Le réel mensonge, lui, est tromperie intentionnelle, il est souvent le plus nocif péché parce qu'il est la plus grande cause de mal dans l'état relatif actuel des connaissances et relations humaines, mais il peut lui arriver de devenir le Vrai demain, s'il émane d'une imagination bienfaitrice, de la nécessité d'anticiper.

Si la Vie (Rév d'Arès 24/3-5) ouvre le Vrai et par ce vasistas laisse passer jusqu'à nous un rai de l'aveuglante Lumière de la Vérité, c'est pour provoquer chez ses Enfants (13/5) un changement salvateur. Mais nous sommes encore trop pécheurs pour trouver comment utiliser ce prodige. Du 15 janvier au 13 avril 1974 Jésus vint à moi et me livra L'Évangile Donné à Arès, et du 2 octobre au 22 novembre 1977 le Père se manifesta à moi dans une extraordinaire fête de lumières, de sons et de la Voix qui me livra Le Livre. Ainsi je témoigne honnêtement et scrupuleusement de deux faits extraordinaires. J'ai très vite découvert, cependant, que la véracité d'un témoignage ne déclenche pour l'heure le ressort de la conviction et du changement de vie (30/11) que chez peu d'humains. Nous sommes trop pécheurs encore pour savoir comment utiliser efficacement le Vrai et le pressentiment de la Vérité. Donnerais-je la preuve absolue que l'entité qui me parla en 1974 était Jésus et que celle qui me parla en 1977 était Dieu, les hommes ne croient que ce qu'ils veulent ou peuvent croire. Dans la masse pécheresse, tout est circonscrit par les idées-force, les idées reçues, les préjugés. Le Vrai et la Vérité sont donc sans lien avec la foi et la décision de changer d'existence et ce fait est très important, parce qu'il signifie qu'il nous faut trouver l'adéquation des choses et faits surnaturels avec l'esprit. La conviction agissante n'est pour l'heure qu'une opération mentale que seuls quelques uns réalisent plus ou moins bien selon leur porosité spirituelle. C'est l'un des principaux obstacles que rencontre l'aspostolat.

Mais il existe quand même des probabilités de passer d'un peu de Vrai à une poussière de Vérité dans des conditions plus grandes que dans d'autres conditions. Quand un athée me dit : "Dieu est une invention de l'homme," je lui réponds : "Vous ne croyez pas si bien dire. En effet, vous êtes Dieu vous-même, tout athée que vous vous vantiez d'être." Il me regarde incrédule. Je poursuis : "La Bible dit que l'homme a été créé à l'image et ressemblance de son Créateur (Genèse 1/26-27) ; l'homme et le Créateur ne font qu'un, en somme."
Il peut même arriver que l'erreur, constamment décriée au nom de l'exactitude si chère aux matérialistes, soit profitable aux grandes espérances. Un athée profondément matérialiste de mes relations perdit son épouse, en éprouva un  chagrin ravageur. Aux obsèques, je lui dis : "Pour vous, je suppose, elle n'est plus rien, qu'une chair morte aussi morte qu'un tas de cailloux comme vous le disiez à propos de votre défunte mère. La pleurer n'a par conséquent aucun sens ; remplacez-la comme vous remplacez les cailloux de votre jardin." Il recula d'un pas, imprévisiblement outragé. Je poursuivis alors : "Au fond, vous ne semblez pas sûr que cette vie qui a été enlevée à votre amour ne soit plus guère qu'un tas de cailloux. Si vous pleurez, c'est qu'il y a peut-être une erreur dans votre matérialisme. Or, l'erreur, même l'erreur seulement probable, est formatrice, parce qu'elle alerte l'esprit ; elle pousse à réfléchir. C'est le doute qui fait progresser. L'homme par trop sûr de lui cesse de chercher ; la Vérité lui échappe. Si vous gardez un doute, même tout petit, vous êtes un homme digne des extraordinaires valeurs de l'esprit. Il est des échecs qui nous en apprennent plus que les vérités auxquelles on avait cru. La souffrance, disait Pascal, est une plus grande école que que le bonheur tranquille." Cet ami se fâcha, il y a très longtemps — il est d'ailleurs toujours fâché, je pense  —, mais il se mit à croire à la vie post-mortem, amorce possible d'une conviction plus large, premiers pas sur le sentier qui va du Vrai à la Vérité.

La Vérité n'est pas dicible. Mais, certains jours, je voudrais être muet plutôt qu'imprécis dans le Vrai, parce que je dois souvent m'exprimer vite faute de temps pour préparer mon propos. Parler est souvent un combat, quand il faut dire l'indicible, comme des faits mal mémorisés, ou l'inabordable comme l'au-delà, l'état de l'âme une fois délivrée du cerveau et des nerfs, après qu'auront pourri les cellules qui meuvent l'intelligence. Quand il faut parler en état de dépassement de soi, on brode, on dégoise. Parfois c'est la simplicité de ce dont on parle qui désarçonne, parce que tout dans ce monde est compliqué et que beaucoup de ce qui est trop simple ou simplifié n'est plus perçu que dans une épaisse brume. Or, c'est l'auditeur bien plus que le raconteur qui fait l'œuvre. Le parleur sait moins bien parler que l'auditeur ne sait écouter. Ainsi se forment les légendes. Que sait-on de ce qui survivra ou disparaîtra de ce qui est dit ? Je crois que tout écrit est autant fait par le lecteur que par l'auteur. Ce qui compte, ce n'est pas ce qui est dit, c'est l'expérience qui en résulte.Tout le reste est dilution.

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