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1er avril 2007 (0057)
quand nous aurons tué le sphinx
Pénitent (Paul Klee)Pénitence! Par là La Révélation d'Arès ne désigne pas remords et expiation, mais cette fête permanente qu'est changer sa vie (30/11) en aimant, pardonnant, faisant la paix, se libérant et libérant le monde spirituellement, en regardant tout avec intelligence spirituelle. J'ai ainsi compris le mythe du sphinx.
J'ai compris que ce que le sphinx défiait les voyageurs de voir et qu'ils ne voyaient pas, c'était le mensonge. Œdipe vit le mensonge et le sphinx, de dépit, se précipita du haut de sa montagne et sembla disparaître
. Ce mythe n'était qu'une prophétie, ce que l'humanité entière oublierait jusqu'à La Révélation d'Arès.
Catastrophe du sphinx (Paul Klee)Le mensonge est le pire péché, de sorte que le Créateur n'applique qu'au mensonge cette expression paroxysmique: le mensonge des mensonges (Rév d'Arès 32/7), alors qu'il ne dit pas la guerre des guerres, le vol des vols, l'adultère des adultères, le malheur des malheurs, parce qu'à l'origine de toute guerre, de tout vol, de tout adultère, de tout malheur, il y a un mensonge.
Le sphinx reste à vaincre. C'est quand il sera vaincu, que le Jour du bonheur cessera de reculer (Rév d'Arès 30/4). Mais il reste à l'homme de comprendre que le mensonge n'est pas un mal inévitable, dont il faudrait à jamais demander pardon à Dieu et aux hommes.
Dès 1974, quand La Révélation d'Arès me parvint, je compris que
le manteau neuf (1/1), dont s'habillait le nouveau pénitent, n'était plus le vêtement de la pénitence religieuse, le vêtement du remords et de l'expiation, mais le manteau de la Vie (Rév d'Arès 24/3-5) , de la re-création de soi-même, de la Lumière et de la Vérité retrouvées.
La Vérité, l'homme ne la voit plus depuis longtemps, parce qu'il ne voit plus le mensonge. Contradiction? Non. L'aveugle ne voit plus ni la nuit ni le jour. Mais la Vérité redeviendra de plus en plus perceptible au pénitent, quand au pénitent le mensonge deviendra de plus en plus perceptible.
Le mensonge règne, si banalisé que les hommes ne le voient plus. Quand on leur en parle, ils font les étonnés et répondent que le mensonge est l'état inévitable, donc normal, des affaires humaines. Voilà un mois, parlant avec un fervent catholique, je lui fis remarquer que la doctrine de l'église n'est qu'un bouquet d'idées discutables, tantôt lugubres (la rédemption par le supplice de la croix), tantôt féériques (les œuvre du saint esprit). Il répondit avec gravité: "Peut-être, mais si la foi ne s'exprimait pas par quelque chose d'un peu compliqué, elle se viderait, deviendrait la foi du charbonnier. Rien n'est plus dangereux que le vide." Je répliquai: "Votre réponse est inconsciente d'un fait alarmant: Il ne s'agit pas de vide, mais de mensonge."
En ce moment en France, la campagne de l'élection présidentielle bat son plein. Le mensonge ici s'appelle promesse. Bien qu'ils aient tous participé à des gouvernements, les candidats principaux déclarent sans embarras que le seul mal dont a souffert la France, c'est d'avoir été mal gouvernée. Mais toutes ces erreurs vont être corrigées, la prospérité et le bonheur vont revenir, si le bon candidat, c.-à-d. le candidat qui parle, est élu.
"Alice" du pas souple de ses jambes en cerceau, flottant dans ses immenses perruque blonde et robe cramoisie, promet un abonnement de rêve, un combiné de télé, internet et tout et tout. De nombreux abonnés "Alice" paient depuis des mois l'abonnement, attendant toujours raccordement ou remboursement, mais "Alice" continue de pavoiser comme étant le meilleur choix. "Juste un mensonge commercial. Mensonge négligeable, me dit-on en haussant les épaules!" Pour moi il n'y a pas de mensonge négligeable; il n'y a que le mensonge.
Catastrophe du sphinx (Paul Klee)Pénitent, donc pécheur, je lutte quotidiennement contre le réflexe de mentir reçu de la culture, qui de temps immémorial a rendu l'homme inattentif à ce que le plus petit mensonge contient tout l'organisme — le mécanisme — du plus gros mensonge comme le petit papillon contient tout ce qui fit le tyrannosaure et qui fait la vipère venimeuse ou la hyène puante et lâche ou une armée de brutes en uniforme envahissant un pays pour lui "apporter la démocratie."
Ce qui rendra aux hommes le bonheur universel perdu depuis Adam, c'est l'amour de la Vérité, qui va avec l'amour du prochain. Or, "une seule chose sépare l'homme de la Vérité, le mensonge, plus préoccupant que la cupidité, que le socialisme moderne voit comme le mal suprême, car si le cupide ne mentait jamais, il guérirait tôt ou tard de la cupidité." (Péroraison de l'Introduction Générale de La Révélation d'Arès, édition 1995).
Paul Klee baptisa cette œuvre (3) "Empfindsame Jungfrau mit dem Massliebchen" (Vierge sentimentale à la pâquerette, 1906). Je l'ai rebaptisée "Hésitation," parce que la jeune femme me paraît hésiter, la main droite pendante, encore inutile, au bord de la décision capitale de l'humaine qui entre dans la vie et se dit: "Vais-je être vraie ou menteuse?" Peu importe à propos de quoi elle hésite, d'ailleurs; on hésite toujours entre le vrai et le faux. La fleur qu'elle fixe l'aide seulement à concentrer sa pensée sur le Fond des Fonds (Rév d'Arès XXXIV/6).

(1) Paul Klee, Büsser (Pénitent), 1935. J'ai rebaptisé cette oeuvre cendrée, aérienne, "Âme".
(2) Paul Klee, Katastrophe der Sphinx (Catastrophe du sphinx), 1937.
Paul Klee est un de mes peintres préférés pour sa capacité à exprimer l'inexprimable, à transformer la matière et la lumière en pensée profonde. Il y a depuis peu à Bern, Suisse, un superbe musée dédié à Paul Klee. Le temps me manque pour le visiter, mais mes sœurs et frères suisses m'ont offert un album de ce musée. J'en suis tout ému.

copyright 2007
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Commentaires:
01Avr07 57C1
Un seul mot me vient à l'esprit à cette nouvelle entrée du 1er avril de haut vol: SUPERBE!
Danny G.

02Avr07 57C2
Votre article nous sort du temps et de l'espace étroit dans lequel le mensonge nous a plongés au fil des siècles. Il montre ainsi le retour possible au Vrai (Rév d'Arès II/8-9)
Spiritualisé, le mythe du sphinx en sort éclairé, éclairant les sentiers vers ces Hauteurs qui semblent à la foi si lointains et si proches... mais définitivement accessibles.
Merci !
Jean-François P.

02Avr07 57C3
Je suis émue de cette entrée qui nous replace face à nous-mêmes.
Merci, frère Michel.
Madeleine T.

02Avr07 57C4
Vous avez raison d'écrire que le mensonge, c'est aussi ne pas harmoniser ses actes avec ses propos et vous en êtes un parfait exemple.
Paul Jean G.

Réponse :
Je n'ai écrit nulle part dans mon entrée #0057 que "le mensonge, c'est aussi ne pas harmoniser ses actes avec ses propos." De toute façon, ce que vous décrivez là n'est pas mentir. C'est soit manquer à sa parole par négligence ou oubli, soit découvrir après s'être intéressé à quelque chose que la chose en question ne valait pas qu'on s'y intéressât, soit ne pas s'être trouvé, pour des raisons impérieuses, en état de faire face à sa parole, soit regretter qu'un autre ait interprété vos propos comme une promesse que vous n'avez jamais faite.

02Avr07 57C5
C’est curieux, le sujet que vous abordez aujourd’hui dans votre blog est pour moi d’actualité. Ma réflexion présente étant qu’une pénitence modérée ou timide nous maintient inévitablement dans le mensonge et dans notre incapacité à nous recréer. Que dire alors de notre capacité d’aimer?
Comme vous le dite si justement, c'est "l'amour de la Vérité qui va avec l'amour du prochain," et notre premier devoir étant celui de l’amour, donc par logique celui d’accorder notre vie a notre prière.
Mon Doigt (s’al)long(e) dans l’œil de Noir ; il tombe (dans une chute) sans fond. L’homme (lui) envoie la grolle, son dos (lui fait) la selle, sa fiente (lui) cure l’œil (Le Livre, XVIII-10).
En effet, c’est l’homme en fait qui va chercher consciemment ou non le démon et qui en entretient la présence par ses mensonges, ses désirs, ses institutions, milieu ou prospère le mal.
J’ai envie de dire à mes frères et sœurs: "Il faut vivre l’expérience de sa vie pour la rendre douce aux autres et à soi, car la vraie prière est celle de la Vie.
Unie à vous dans l’effort d’accomplissement, dans la Joie du Père,
Katia G., Angleterre

Nota: J’aime beaucoup les tableaux de Paul Klee que je ne connaissais pas. Un de mes artistes préférés est Mark Ryden qui a une façon très pittoresque de peindre la realité, http://www.markryden.com/

02Avr07 57C6
Je rejoins ceux qui ont été très touchés par cette entrée. Quand je l'ai lue, je me suis dis: C'est celle que je préfère de toutes.
Le mensonge a-t-il toujours à voir avec une pensée? En tous cas, il me semble que parfois même sans parler on peut mentir. Dans l'article "La Pommeraie" [Le Pèlerin d'Arès 1989] vous soulignez que déjà l'intention mauvaise suffisait à chuter. Ma question c'est: Est-ce qu'une intention mauvaise est déjà mensonge? Ou bien, dans le mécanisme du  mensonge, y a-t-il  toujours une parole associée?
Votre article a ouvert en moi des questions et des perceptions sur la pensée que je n'avais jamais eues, mais que j'ai encore du mal à définir.
Merci beaucoup.
Bernard dlF

Réponse :
Il faudrait des pages pour répondre à vos questions. Ceci dit, en bref et en gros, oui, le mensonge est nécessairement associé à une pensée, même sans "parole associée", si celle-ci est activée, c'est-à-dire appliquée à une action, sinon elle n'est qu'une intention et le pécheur peut toujours revenir à temps sur une mauvaise intention avant de l'appliquer. Ce retour sur le bien n'est-il fondamentalement le mécanisme permanent de la pénitence?
Mais d'autres choses mauvaises, mais qui ne sont pas des mensonges, peuvent être appliquées à partir de la pensée, par exemple l'erreur. L'erreur peut être innocente, mais le mensonge par définition ne peut pas l'être. Le tri entre erreurs et mensonges n'est pas toujours facile à faire.
"Est-ce qu'une intention mauvaise est déjà un mensonge?" demandez-vous aussi. Oui, mais pas nécessairement conciemment. Si mon intention mauvaise est de vous tuer et d'appliquer ma pensée qui vous est hostile, parce que votre présence sur terre m'est devenue insupportable, le meurtre en lui-même n'est pas un mensonge, c'est un meurtre. Mais je me mens à moi-même, mais inconsciemment, sincèrement, en pensant que ce meurtre va résoudre le problème que vous me posez. C'est là un exemple de la difficulté de trier entre le mensonge et erreur.
Comme vous le devinez, c'est un problème vaste et complexe. C'est pourquoi dans mon entrée je ne prends que des exemples simples où le mensonge est évident: La catholique que je cite admet, est donc conscient, que la doctrine de son église est probablement une erreur, mais affirme qu'elle est malgré tout nécessaire; il la fait ainsi passer d'erreur à mensonge. L'homme politique qui affirme qu'il fera le contraire de ce qu'il fit quand il était au gouvernement, ne peut que mentir, car sa motivation à l'évidence n'est pas de découvrir soudainement la vérité mais d'être élu. Le directeur de publicité de "Alice" ne peut pas être inconscient que la firme dont il vante les mérites ne mérite pas ces mérites; il ment donc.

02Avr07 57C7
Merci pour ce très bel article qui, comme dit Madeleine T
[57C3], nous replace face à nous mêmes et nous élève.
J' aime beaucoup les peintures de Paul Klee.
Quand je lus La Révélation d'Arès pour la première fois, je me dis: "C'est vrai." J'y sentis le vrai et pour moi ce fut très important.
C'est extraordinaire, nous avons un message contemporain venu du Ciel à 100 % vrai. Cela m'émerveille toujours et donne une grande force et une grande joie intérieure.
Marie-Odile

03Avr07 57C8
Ces quelques lignes pour vous donner mon adresse E-mail. J'ai lu le commentaire 55C04 de Danielle. A. Court, concis et plein d'énergie! Me encanta su carta!
Vous  pouvez lui donner mon adresse si nécessaire.
Vaya con Dios, frère Michel.
Henriette B.

03Avr07 57C9
Trés intéressante énigme que celle du sphinx et qui a fait couler de l'encre!
Finalement, le sphinx est le système instauré par Adam, tellement visible qu'on ne voit pas ce qu'il renferme: le mensonge le plus énorme. Celui de la religion et de la politique qui veulent passer pour des oracles et des bénisseurs (Rév d'Arès 36/11). Quel pouvoir ne cherche-t-il pas à passer pour légitime de droit divin? Le dessin de Paul Klee me fait penser à l'assemblée des Pèlerins d'Arés qui va proposer à tous les hommes une journée sans mentir. Au début avec hésitation, une fleur à la main; "la fleur de Vérité" tendue vers eux en signe d'amour fraternel pour nous rapprocher du Jour où la Lumière de Dieu couvrira tout sans cesse (Rév d'Arès 31/8).
Merci de nous rappeller à notre pénitence et, comme aurait dit Chamfort le penseur (1741-1794) :  "Il y a des redites pour l'oreille et pour l'esprit; il n'y en a point pour le cœur."
José O.

03Avr07 57C10
De même que chaque mot que prononce Dieu dans La Révélation d’Arès est important, chaque mot que vous écrivez l’est aussi. Il m’est donc nécessaire, pour bien les comprendre, de relire plusieurs fois vos textes. Sans doute la généralisation du mensonge nous fait-elle relativiser l’importance de ce que l’on lit, de ce que l'on entend ou de ce que l'on dit.
Discerner et comprendre la vérité demande un effort (en tous cas pour mon faible lumignon).
Dominique F.

03Avr07 57C11
Je joins mon émerveillement à tous ces commentaires.
Non seulement le Père nous donne un envoyé qui nous tire de l’erreur et nous guide sur les sentiers vers les Hauteurs Saintes, mais à mes yeux c'est un vrai miracle que, depuis les ténèbres où nous sommes, nous puissions reconnaître le Vrai et respirer le Parfum venu des Hauteurs. Cela fortifie en nous l’espérance qu'il nous est possible de retrouver l’Image et Ressemblance, l’Identité Sublime, Qui est encore en germe au fond de nous.
Ce passage vers le Vrai est notre Exode arèsien et notre espoir de résurrection.
Merci, frère Michel, pour cette belle Pâques, dont vous nous ouvrez là le Chemin.
Pascale B-D P

03Avr07 57C12
Condamner le mensonge en utilisant le mensonge d'une fausse révélation, c'est ça le mensonge des mensonges. Vous n'avez vraiment pas peur de la damnation éternelle ou bien vous êtes complètement fou. Mais vous êtes peut-être Satan en personne.
Marc H.

Réponse :
J'ai peur de mon propre péché, parce que je suis pécheur comme tout un chacun, mais peur de la "damnation éternelle" parce que je répands La Révélation d'Arès depuis 33 ans? Non. J'aurais peur de sombrer dans les ténèbres, si je ne la répandais pas. Vous savez ce que Jésus répondait à ceux qui lui disait qu'il parlait comme Satan? Regardez! Les aveugles voient, les sourds entendent... Où Satan trouverait-il son compte dans ces bienfaits-là? C'est la même chose dans le sillage de La Révélation d'Arès: Des esprits médiocres et mesquins deviennent des âmes lumineuses et valeureuses, des méchants deviennent bons, des menteurs se mettent à pratiquer la vérité, des adultères deviennent fidèles, des égoïstes et des cupides deviennent bons et généreux... Où Satan trouve-t-il son compte dans tout ça?

04Avr07 57C13
C'est Chamfort, je crois, qui écrivit: À certains âges on se raconte sans trop mentir, comme à quarante ans. Avant, on enjolive et après on radote.
Il y a donc une relativité du mensonge ou au moins de sa gravité. Dans votre réponse à un commentaire [
57C6] vous avez dit que le tri n'est pas toujours facile entre erreurs et mensonges. Il y a peut-être aussi un tri entre mensonges graves et mensonges anodins. Il y a donc des gros et des petits mensonges. J'y pense souvent dans ma pénitence que j'ai commencée il y a deux ans après la lecture du "Pèlerin d'Arès 1993-1996" qui est un livre extraordinaire (j'attends le prochain avec impatience) et parfois je me demande quels types de mensonges, dont je me rends compte après coup, endommage le plus mon âme.
Personne ne peut s'empêcher de mentir totalement. Nous avons des habitudes de langage. Enfin, en ce qui me concerne, je m'efforce de réduire le plus possible mes inexactitudes ou mes exagérations ou ma hâblerie (Je suis du Sud, ça donne des habitudes).
François René Y.

Réponse :
Je ne sais pas si votre citation est de Chamfort, mais de Chamfort je me souviens de ceci (cité grosso modo) : "Par ses mensonges la société réduit beaucoup les hommes, mais les femme, elle les réduit à rien." Si la société du temps de Chamfort (XVIIIe s.) réduisait par ses mensonges (calomnies, jugements, bavardages, etc.) les hommes et les femmes, c'était par jalousie ou méchanceté. Donc, on peut se poser la question de la responsabilité du mal causé: La cause du mal, est-ce le mensonge ou est-ce la jalousie, la méchanceté? Eh bien, je répondrai, c'est le mensonge, parce qu'il est la flèche propulsée par l'arc dont bois et corde sont jalousie et mépris. Le péché n'est péché qu'en devenant actif, parce qu'un homme naturellement jaloux ou méchant, comme un autre est naturellement peureux ou frileux, peut au moment d'exercer sa jalousie ou sa méchanceté, se reprendre, se retenir de l'exercer et donc — si c'est par la parole qu'il est sur le point de l'exercer — s'empêcher de mentir. C'est une retenue répéte et répétée que tous les pénitents connaissent, surtout dans les débuts de la pénitence, quand il faut beaucoup se surveiller continuellement dans cette société qui nous a appris à parler à tort et à travers.
Un jeune qui enjolive pour se faire valoir et un vieux qui radote mentent-ils ou répondent-ils à une irrésistible pulsion de l'âge? Les deux, pardi! Il faut bien qu'un mensonge ait une cause. Mais seul le mensonge est le mal. La cause existe: le jeune est jeune mais encore peu considéré, d'où son envie de se vanter, et le vieux est mieux considéré mais ne plaît plus, d'où son envie de se faire valoir par des radotages, et contre ces envies-là ni l'un ni l'autre ne peut rien faire, mais l'un et l'autre peut se dispenser de mentir. Si nous péchons, ce n'est jamais sans cause, mais la cause qui reste passive, qui ne s'active pas, n'est pas péché. Elle est misère de l'homme. Le pénitent est celui qui apprend à supporter sa misère et à s'empêcher de l'activer et qui finit par y trouver de la joie, parce qu'il fait une découverte capitale. Il découvre que du cercle vicieux cause-péché l'homme peut sortir, il découvre qu'il y a réellement une issue hors du mal contrairement à l'opinion commune.
Ceci dit, il n'y a pas de gros et de petits mensonges. Il n'y a que le mensonge, comme mon entrée #0057 le rappelle.

05Avr07 57C14
Un sujet comme un tison qui vient percer une poche de pus. Lorsque j’ai découvert le Coran, j’ai été frappée par le nombre de fois où Dieu parle de la Vérité. Qu’y a-t-il en dehors de la Vérité sinon l’erreur?, y revient souvent je crois.
Dieu ne cesse pas de parler aux hommes et les hommes de dire des prophètes: "C’est un menteur," ce qui évite de se poser la question fondamentale de la Vérité, qui vient détrôner le mensonge dont l’homme a fait un compagnon.
À Arès Dieu nous dit que nous avons en nous cet habitant qui vit à l’aise, parce que nous lui donnons la possibilité d’être là, nous le nourrissons et le mensonge a toujours besoin de se justifier. Il a faim sans cesse (Rév d'Arès 26/10).
Ce qui nous apprend que si nous ne le nourrissons pas, il meurt.
Image aussi stupéfiante, le mensonge arrive à nous faire prendre l’odeur du bouc pour de l’encens.
Pour ceux qui connaissent l’odeur du bouc, ça veut aussi dire que la pensée a une force extraordinaire et que dirigée dans l’erreur, elle produit l’erreur. Le mensonge arrive à nous tordre l’os, à tordre la nuque au ventre. Les conséquences du mensonge sont donc physiques.
J’ai beaucoup réfléchi sur le sujet parce que j’étais une "bonne" menteuse. À l’époque ça m’arrangeait, c’était presque devenu une habitude. Mais que de complications! Et finalement le menteur, se prenant les pieds dans son mensonge, passe pour quelqu’un de non fiable, il se déchire lui-même.
Ce que je dis dans la mission, c’est que le mensonge a ceci de terrible c’est qu’il fait perdre la confiance les uns dans les autres et c’est vraiment terrible.
J’ai appris à mes filles à ne pas mentir... et je me surveille toujours. La Révélation d’Arès et Le Coran  m’ont remué les tripes. Et le menteur a horreur qu’on lui mente comble du mensonge!
Dieu nous rappelle que nous serons forts dans le Vrai (Rév d'Arès XXVIII/21).
C
’est la Vérité qui rend Fort.
Merci, Frère Michel, pour ce blog. Le sujet nous touche, je vois, parce que finalement c’est concret, ça sent la bonne odeur des étoiles qui se lamentent sur l’entêtement  qu’ont les Hommes à se rassurer pour fuir le VRAI.
Le menteur n’est jamais en paix. Mais je n'avais pas encore assez perçu le mensonge comme la plate-forme de tout mal.
A. J.

05Avr07 57C15
Lorsque j'étais enfant, je faisais des bêtises, et mon père me disait: "Didier, qu'est-ce que tu as fait!? " Je répondais par la vérité de l'enfant, avec ma personnalité, à coup sûr mon père me battait avec violence! Je ne comprenais pas. Afin de parer à ces coups — dont j'avais pris l'habitude —, lorsque je récidivais, mon père disait à son habitude: "Didier, qu'est-ce que tu as fait!?" Je mentais et je pouvais lire dans son regard qu'il le savait. Vous savez quoi? Il ne me tapait pas, comme si pour lui mentir était la bonne chose!
De mentir je me sentais mal, mais je pratiquais [le mensonge] afin d'avoir la tranquillité. Jusqu'à un jour en vacance. À l'époque, je fumais, et bien évidement la peur du père... Je ne lui avais jamais dit. Je fesai couler un bain, j'allais vite fumer une cigarette. De retour, j'enlevais le t-shirt, le secouais pour en faire partir l'odeur, j'entrais dans la salle de bain où était mon père, je coupais l'eau. Mon père: "Mais... mais ça sent la cigarette?! Didier, tu as fumé!" Je décidais, sachant ce qui allait m'arriver, de dire la vérité, de m'affirmer. Mon père me jeta dans la baignoire pleine d'eau et me frappa violemment. Ensuite, il partit dehors et s'assit sur les marches. Je me mis à côté de lui et lui dit: "Pourquoi?" Il se mit à pleurer comme un enfant, une des rares fois où je l'ai vu pleurer, en me disant: "J'aurais aimé te donner ta première cigarette... quand tu partiras à l'armée." Je lui répondis: "Les temps ont changé," et aussi que, si je ne lui avait jamais dit, c'était par peur. Depuis ce jour-là nos rapports changèrent totalement. Il n'avait plus le pouvoir sur mon être, il ne leva plus jamais la main sur moi et je ne lui mentais plus.
Je pense que mieux vaut dire la vérité et prendre le risque que l'autre ne l'accepte pas, plutôt que de mentir. Lundi, lors d'une contre-expertise d'un accident dont je porte les séquelles, le médecin m'a demandé comment j'allais depuis que je prends tel traitement, lequel d'ailleur a des effets miraculeux. Je n'ai pas de douleurs pendant 10/12h. Après la consultation, mon avocat me reprocha d 'avoir dit la vérité! Je lui dis: "C'est la vérité. Mentir ne sert à rien. Je crois en l'impartialité de ce médecin." L'avocat est rester perplexe.
Des exemples, j'en ai plein... Je ne dis pas que je ne mens jamais, il y a des mensonges que je n'ai pas arrachés de ma chair, sur lesquels je fais un travail particulier. J'en ai d'autres cachés. Il y en a de plus subtils que je ne vois pas forcément tout de suite, mais la prière, la pénitence, la moisson, l'amour fraternel, me permettent de plus en plus de les faire sortir de leur tanières et de m'en débarrasser au fil de l'évolution de mon ascension, de ma pénitence, de mes prises de conscience, de ma prière pour accomplir. Il y a un article que vous avez écris que j'aime beaucoup:  "Je m'espionne" (Le Pèlerin d'Arès, probablement 1988). Je trouve qu'il définit très bien le tentateur et le mensonge et qu'il est bien fondé sur la Veillée 26 (La Révélation d'Arès).
Je n'oublierai jamais ce que vous avez dit un jour, lors d'un atelier à Arès pendant un Pèlerinage de Feu (je cite de mémoire): "Avec la sœur Chistiane, nous avions décidé d'apprendre deux choses capitales à nos filles: Ne jamais mentir, car dire la vérité sur un fait nous permet de les aider plus vite à comprendre, et ne jamais juger et à avoir le plus haut respect de la vie et de la personnalité de tous les êtres quelles seront amenées à rencontrer dans leur vie. Nous avions pensé que si nous arrivions à leur enseigner ça, nous leur aurons donné une meilleure éducation que d'en faire des petites filles modèle."
Didier Br.

Réponse :
J'ai beaucoup apprécié la fraîcheur de ce commentaire. Dans mon entrée je parlais surtout des grands mensonges institutionnels, religieux et commerciaux, mais je vois que les commentateurs parlent volontiers de leurs expériences personnelles du mensonge dans la vie quotidienne, de ce qu'on appelle à tort les petits mensonges. A.J. (57C14) parle des "complications" dans lesquelles se prend la jeune menteuse et vous, Didier, parlez du menteur qui "se sent mal" de mentir. Cela me donne l'occasion d'évoquer un aspect plus inattendu, mais apparenté à ces désagréments: le mensonge qu'on n'a pas dit, mais qu'on assume, parce que s'en défendre ne sert à rien quand il faut défendre quelqu'un ou quand les apparences sont contre vous. Je veux dire que, finalement, nous portons souvent la responsabilité des erreurs des autres, qu'elles ressemblent ou non à un mensonge, ce qui nous amène à cette sorte de funeste "solidarité" humaine dans la faute, péché. ou non. Depuis 1974, j'ai été quelquefois amené à "couvrir," comme on dit, des erreurs ou des maladresses, voire des mensonges, de quelques sœurs et frères de l'assemblée arésienne, en particulier dus à leurs excès de zèle. En voici un exemple récent:
À la fin de l'été 2005 pendant le Pèlerinage, je souffris d'un accident cardiaque grave. Le pontage s'avéra impossible; j'étais inopérable. Je subis, en remplacement, une angioplastie. Quatre petits ressorts, des stents, furent glissés dans mes artères coronaires (artères du cœur) pour les élargir. De l'intervention (ne fût-ce peut-être que de l'anesthésie) je sortis très fatigué, fatigue ajoutée à celle de l'accident coronarien d'origine. Il se trouva, dans ces moments difficiles, qu'une sœur me proposa par l'Internet de participer à un forum, dont j'ai oublié le nom, pour répondre à un site du web, du nom d'Infosecte-arès, qu'elle me disait être très hargneux contre les Pèlerins d'Arès et surtout contre ma personne. Je pardonne tous mes objecteurs, qui sont nombreux, et bien que je n'eusse pas plus envie de faire du mal à Infosecte-arès qu'aux autres, je me dis que discuter sur un forum m'occuperait un peu. Un nouveau malaise m'empêcha très vite de poursuivre ma participation à ce forum et des sœurs et frères pensèrent que c'était me rendre service que de se substituer à moi, au pied levé, pendant mon indisponibilité. Ils dirent ou me firent dire sur ce forum des choses que je n'aurais pas dites et firent intervenir comme si je l'avais appelé moi-même un ennemi d'Infosecte-arès, bref, ils firent en mon nom et sous mon nom ce que je n'aurais pas fait moi-même même à l'égard de l'hostile Infosectearès. Quand je revins sur ce forum, je me trouvai pris dans un qui pro quo, dont aujourd'hui je n'ai pas encore tout saisi, mais dont j'eus le tort de me défendre un peu. Cette protestation pouvait de ma part passer pour un mensonge, mais comme, fidèle à mon principe de "couvrir" mes frères, je m'interdisais de dire: Ce n'est pas moi, c'est Untel et Untel, j'assumai — Certaines vérités non entièrement exprimées ou expliquées passent finalement pour des mensonges et en sont peut-être, qui sait? —. Eh bien, ce que je veux vous dire, c'est que comme vous, Didier, comme A.J., je ressens en moi ce malaise, ce mal-être, du menteur, et je vous comprends, bigre oui, et par là, pour paraphraser Gandhi ("Je suis le frère de tous les assassins..."), je me sens le frère de tous les menteurs.
Ceci dit, je le répète, il n'y a pas de petit mensonge et le malaise ne compense pas même un petit mensonge, parce qu'il porte en lui tour le mécanisme des très gros mensonges dont l'humanité a pâti.

05Avr07 57C16
Merci, frère Michel, pour ce nouvel article.
Avant d’avoir, par hasard, eu la chance de connaître La Révélation d’Arès j'aimais souligner: "Je ne mens jamais!" Quel mensonge, quel toupet ! Pourtant je me suis jamais encombré du faux, je veux dire, m’empêtrer dans des divagations que provoque le fait de mentir, sans arrière-pensées. J’ai toujours été comme "à ciel ouvert" pour mon entourage. Cela m’a coûté. Une grave faute avouée a bouleversé toute mon existence et a provoqué une vengeance que je paie toujours. Depuis que j’ai décidé d’entrer en une pénitence joyeuse, je me suis rendu compte que le mensonge n’est pas aussi simple à cerner, mais je sais que les dégâts qu’il provoque sont terribles dans ce monde comme [dans le monde] post-mortem!
Je voudrais dire à Marc H. du commentaire 57C12 qu’il devrait aborder La Révélation d’Arès avec son cœur et surtout en tant qu’homme libre sans préjuger. Il comprendrait par lui-même le sens profond et le bien qu’elle apporte à l’homme pour devenir un frère des hommes, plutôt que d’y voir un quelconque Satan. Je témoigne ici des bienfaits que j’ai obtenus, que j’obtiens chaque jour et que j’obtiendrai tant que je resterai un être de bonté, actif dans l’amour évangélique et qui bat ses péchés. Sans mentir, je vous assure Marc que je le dois au témoin de La Révélation d’Arès, qui nous tanne chaque jour pour que notre cœur s’adoucisse et adoucisse par l’exemple le cœur des autres !
Michel J.

06Avr07 57C17
Quelle entrée primordiale [#0057] !
Je vois bien dans les échanges entre salariés et les membres de la direction de mon entreprise la place malfaisante du mensonge.
Plus personne ne fait confiance à l'autre, chacun soupçonne l'autre d'être menteur donc manipulateur, hypocrite, et sournois. Quand une personne de la direction s'exprime, tout de suite la suspicion du mensonge ressort parmi les salariés et vice versa. Tout ce qui est affirmé doit être écrit en double exemplaire et signé. La confiance n'est plus là, la  parole d'une personne ne compte plus pour vraie.
La parole donnée doit "être remplacée par des contrats en bonne et due forme et pour appuyer cette suspicion, cela doit être signé devant un avocat ou notaire."
Le mensonge empêche ces hommes et femmes de se regarder les yeux dans les yeux, de se taper dans la main comme le faisaient les marchands de bestiaux qui eux, avaient encore l'honneur de la parole donnée, et de se lancer un sourire d'amour.
Nous demandons, mon épouse et moi, à mes enfants de ne jamais mentir comme je me le demande aussi à moi-même. Cela crée des rapports de confiance entre les parents et les enfants, tout ce qui est dit est pris au sérieux, l'innocence de la simplicité ressort comme un soleil bien flatteur.
Le mensonge est le pire des artifices pour tromper les hommes volontairement pour les soumettre et les dominer. Faire croire à l'homme qu'il ne peut sortir de son état de pécheur est le détruire spirituellement, c'est le priver de la Liberté donnée par le Père à l'homme de devenir bon. La Révélation d' Arès nous dit que l'homme est plus qu'un animal pensant, il est image et ressemblance du Père de l'univers, faire croire le contraire est "Mensonge"!
Alain J.

08Avr07 57C18
Je n'ai jamais été partisan de La Révélation d'Arès. Sans être contre (je la crois authentique comme événement surnaturel), il m'a paru évident que vous lui donniez une mauvaise interprétation et que ça retomberait sur tout le Message, parce que dans le futur c'est évidemment vous qu'on citera comme exégèse n°1.
Mais là, dans cet article 57, j'avoue que vous m'avez eu. N'importe qui ayant lu attentivement La Révélation d'Arès conviendra que, pour ce qui est du mensonge, vous avez raison: La dénonciation du mensonge et des menteurs est le sens de fond de toute cette révélation de A à Z. Vous soulignez là le grand trait d'union entre le mal, vu comme catastrophe générale de l'humanité, et le péché sous toutes ses formes. Vous le faites d'un façon simple, mais géniale: le génial des filaments de la lampe.
Sous ces auspices, nouveaux pour moi, je vais relire tout ce blog. Sans le moindre doute vous marquez le départ d'une nouvelle façon de voir la relation du bien au mal, la relation de l'homme à l'homme, et je crois que si on relit votre blog dans l'état d'esprit neuf (le manteau neuf) que vous montrez, on y découvre quelque chose qui n'avait pas été forcément évident dans vos annotations de La Révélation d'Arès...
Tout considéré, quand on lit Descartes, on a tendance à s'ennuyer plutôt et à y chercher quelque chose d'original qu'on ne voit pas et qu'on croit très contestable jusqu'au moment où l'on se donne la peine d'étudier un peu l'état d'esprit qui l'avait précédé, qui régnait en Europe à l'époque, et que l'étincelle jaillit entre le philosophe et son temps. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'on découvre que Descartes allait changer la culture intellectuelle. Aujourd'hui j'ai le même sentiment de découverte en lisant ce petit article: Quand nous aurons tué le sphinx.
J'ai tout à coup envie de vous respecter comme apex (c'est vous qui m'avez fait redécouvrir ce mot latin dans un de vos écrits il y a des années) de la pensée qui vient, de l'homme du temps qui vient.
Gérard D.

08Avr07 57C19
C'est par le choix que nous avons fait, après avoir réalisé ce que nous sommes, que nous avons suivi nos propres voies.
Ces voies qui nous ont mené dans un monde de malheur et d'esclavage, où nous ne savons même plus ou est la vérité.
Grâce a Dieu, à son prophète, la vérité réapparaît à nouveau. Il n'y a rien de plus important car même le plus beau palais et les serviteurs les plus prestigieux ne peuvent redonner sa grandeur à l'homme et à sa vie, qui doit être spirituelle.
Gandhi avait dit quelque chose comme: "Même si l'on est une minorité d'un seul homme, la vérité est la vérité."
La vie spirituelle est la volonté d'être spirituel, c'est a dire de devenir image et ressemblance de Dieu, en prononçant sa parole pour l'accomplir (Rév d'Arès 35/6). Dieu et l'homme se rencontrent a
lors; l'homme et le monde se recréent à nouveau (Résumé de la fin du liminaire de 1981, de Frère Michel, mais moins bien que dans le livre, bien sûr).
Alors le jardin est dans la tête (Rév d'Arès II/9), le monde redeviendra Éden. 
Aminadab (au fait, ce n'est pas mon nom, c'est joli je trouve)  

09Avr07 57C20
Ne pas mentir, est-ce être franc ?
Ma pensée du moment me semble contrarier ce qui se dit sur le mensonge ici. J'oserai cependant apporter mon commentaire sans rechercher aucunement la polémique et en n'apportant vraisemblablement rien aux lecteurs. Rien qui encourage à la pénitence.
Presque une révolte contre le Père et contre notre condition humaine.
Je susciterai peut-être des colères. Je vous en demande pardon par avance.
Je ressens douloureusement ce matin que l'homme — tel qu'il est et tel qu'il fut crée — est une monstruosité, une chimère qui n'était pas viable. Pour moi, aujourd'hui, le sphinx, c'est moi et chacun d'entre nous. Le porteur douloureux d'une énigme insoluble qui confine à l'horreur.
Le Créateur trop aimant en nous transmettant sa part de divinité nous a exposés à en faire mauvais usage.
Comment Adam se sentant Dieu aurait-il pu échapper à la tentation d'être Dieu total et donc de vouloir échapper à la tutelle de son créateur? L'amour entrant en compétition avec le désir de la toute puissance, il y avait fort à parier que le premier en pâtirait. Et puis, un être doué de liberté peut-il seulement supporter que cette liberté soit limitée, même par l'amour, même par une mise en garde aimante, même par un arbre et un fruit?
C'est l'amour choisi qui peut imposer à l'infini de la liberté une borne. Comme une pomme qui choisirait d'abriter le ver qui finira par la dévorer. Adam a choisi de se préférer à Dieu.
Parce que Dieu règne seul, que personne ne l'égale ni ne peut se mesurer à lui, que sa survie ne dépend que de lui-même, il peut être parfait: L'homme ne le peut pas, il dépend des autres et se compare sans cesse à ses semblables.
Chaque homme ressent en lui qu'il est porteur de Dieu et en même temps sa chair le rend si faible, si vulnérable, si dépendant que tous les mensonges lui sont permis. La cohabitation de Dieu et de la bête en un seul être est presque intolérable au fond ! Il veut vivre en dieu (=comme le dieu qu'il est), il éprouve sa grandeur et sa supériorité sur tout et ne peut l'exercer qu'en partageant ce pouvoir avec d'autres, si bien que cette remise en cause de l'absolu qu'il porte en lui l'oblige à mentir, à cacher ses faiblesses, à exalter un faux pouvoir et à promettre plus qu'il ne peut tenir, toujours.
Ce composé de grandeur et de faiblesse, ce porteur dérisoire des immenses dons divins, cette alliance impossible du relatif et de l'absolu qu'est tout homme ne peut respirer que dans le mensonge. Comme Dieu, l'homme est jaloux, il veut être aimé puisqu'il est aimable, il veut être admiré puisqu'il est admirable. Il réclame tout. Or, il doit arracher la moindre parcelle de victoire, le moindre amour par un effort démesuré. Et chaque victoire, chaque amour est éphémère. Comme notre vie. Désespérément. Comment ne pas mentir ? Comment sans mentir échapper au désespoir ?
Loin de moi l'idée de réhabiliter les mensonges de l'homme. Je leur trouve des "excuses", simplement! Je vois dans notre propension à tordre la Réalité un signe manifeste de notre divinité inassumée.
Par contre le mensonge, celui du tentateur qui ne se lasse pas de mentir (Rév d'Arès 26/5), qui peut seulement souiller et mentir (26/10), c'est celui-là qui est mortifère, parce que le démon ne crée rien, mais il se nourrit et vit du péché des hommes – et ce mensonge est incitation au péché et au refus de Dieu.
L'homme, lui, est créateur et lorsqu'il ment il ne fait pas que cela, il tente maladroitement ou brutalement d'afficher ce qu'il y a de transcendant en lui. Il ne ment pas pour le mal mais pour un bien relatif, parce que même lorsqu'il vole ou qu'il est adultère, il justifie son péché par un bien dont il serait le destinataire ou le propagateur.
Les docteurs qui bavardent (Rév d'Arès 32/6), qui sont désignés comme le mensonge du mensonge, qui prétendent occuper la place de Dieu et sont en abomination au Créateur sont les serviteurs du tentateur.
Un fois établie cette distinction de nature entre les deux mensonges, prononcer la moindre indulgence contre les usurpateurs est un mal, pardonner le menteur ordinaire devient un acte logique de sagesse qu'il faut peut-être appuyer sur un pardon accordé à l'Amour mal calculé de Dieu, toujours en dette envers ses créatures.
Je ris de ma folle fatuité. Je dois aussi en demander pardon.
Nous sommes libres de nous recréer nous dit le Père et libres d'accepter le Dessein et de l'accomplir, d'accepter de taire sa révolte et son orgueil, de n'être qu'une créature qui n'a pas participé à la création du monde et n'en a pas inventé les lois, de dominer le désir de toute puissance qui parfois nous submerge, de nous obliger à aimer puisque la Vérité nous l'impose. Devoir prier pour réveiller des bribes de vérité, devoir ramper sur ce petit canton de l'univers alors qu'on se sent des ailes de géant parfois, devoir y mourir, chercher à se sauver et lutter toujours contre un péché qui nous colle à la peau comme la tunique de Nessus, rester éveillé alors que l'envie du sommeil  nous prend. Liberté d'aimer ces contraintes!
L'homme sans foi et sans amour voit un mensonge dans cet accouplement de contraires. Comment ne pas le comprendre ?
Mon premier souvenir d'être humain, ma première pensée, le premier acte de ma vie d'être conscient fut un mensonge. Je ne parlais pas encore, je ne marchais pas encore, pourtant, seule et prisonnière dans une chambre sombre désirant au-delà de tout attirer vers moi mes parents oublieux, je me suis arrachée sans ménagement une mèche de cheveux. Je savais que la souffrance m'arracherait aussi un cri suffisamment puissant pour alerter ceux qui derrière la porte me laissaient seule, se réjouissaient sans moi.
J'étais entrée, très tôt, sans y songer, dans la ronde sans fin du compromis, du faux-semblant, du masque, du travestissement, en quête d'amour et de chaleur. Et sans proférer un mot.
Je n'ai pas menti, mais je n'ai pas dit la Vérité ce matin. À la place de Dieu, je sais que je n'aurais pas fait mieux.
Alors, il reste l'humilité et le pardon et toujours et encore gratter de sa chair les souillures, arracher de son cœur les doutes (Rév d'Arès 12/12).
Et pour sortir de ces révoltes infinies, il n'y a qu'une issue: revenir sans cesse et simplement à la conscience que Dieu c'est moi.
Que seul un Amour démesuré de la Vérité et de notre pauvre humanité blessée peut nous guérir de nos infirmités, sauver le monde de son chaos et faire mentir la réalité.
Françoise

Réponse :
Je ne pense pas que votre commentaire "suscite la colère" chez quelque lecteur de ce blog, comme votre commentaire semble le craindre. Votre commentaire est juste et très intéressant. Il est seulement hors sujet. Il est certain que le mensonge est explicable et vous l'expliquez, donnant votre image de certaines causes du mensonge, votre image parmi d'autres auxquelles vous pensez moins. Mais expliquer le mensonge n'était pas le sujet de mon entrée #0057. Le sujet de mon entrée était de dire en bref que le mensonge est une calamité, quelle que soit sa cause, et qu'il faut l'éradiquer, même s'il faut pour cela beaucoup plus de quatre générations. Je crois que l'homme peut être entièrement vrai, puisque le Père lui-même le croit.

10Avr07 57C21
Merci de ce beau texte rappelant un impératif fondamental autour du mensonge. Merci aussi de la précision que vous donnez dans une de vos réponses à des commentateurs et qui répond directement à une de mes interrogations sur l'affaire d'infosecte-ares (ou peut-être même d'un autre forum, je ne me souviens plus parfaitement). Ayant lu dans le détail le déroulement qui pouvait en être connu, quelque chose continuait à me chiffonner malgré tout. Il me semblait qu'il y avait un détail important qui m'échappait, lié justement au mensonge. Je comprends donc mieux maintenant et suis profondément heureux de vous avoir fait, une fois de plus, confiance avant même de comprendre les tenants et aboutissants d'un problème.
Merci encore.
Thym Tinnabulle

13Avr07 57C22
J'ai été touché par cette entrée sur le mensonge qui n'a pas manqué de me faire méditer. Elle a fait ressurgir une question que je me pose depuis très longtemps et à laquelle je n'ai toujours pas de réponse: Le mensonge par omission.
Est-ce mentir que ne pas tout dire quand on vous questionne ou que vous entreprenez des projets? Je pense notamment à ces situations delicates ou sans chercher à nuire à l'autre ni le tromper, vous lui cachez une partie de la réalité, pour vous protéger ou ne pas compliquer vos relations.
Un autre cas de conscience plus aigu que je n'ai pas vécu, mais qui me questionne: Un résistant (du "côté de la vérité" forcément), qui pour ne pas dénoncer ses camarades, donnerait de fausses informations à l'ennemi lors d'un interrogatoire, jusqu'où est-il infidèle à la vérité? Merci, de votre (éventuelle) réponse.
Eric D.

Réponse :
Comme je l'ai déjà fait remarquer, je crois, à un autre commentateur, mon entrée #0057 parlait essentiellement des grands mensonges institutionnels, religieux, politiques, etc. Vous me parlez là de deux choses différentes: le silence sur la vérité et le mensonge sous la contrainte (mentir à l'ennemi), l'un et l'autre individuel, personnel.
À ce dernier problème du mensonge sous la contrainte j'ai déjà répondu, dans cette entrée de blog ou dans une autre pas très ancienne. Ou bien le résistant dont vous parlez est laissé sans contrainte libre de répondre ou de ne pas répondre à la question de l'ennemi (cette liberté est, par exemple, laissée aux officiers prisonniers de guerre selon la Convention de Genève) et il n'a qu'à garder le silence, puisque rien ne l'oblige à répondre et donc rien ne l'oblige à mentir. Ou bien le résistant est contraint de répondre n'importe quoi sous la menace, voire même sous la torture, et là il n'a plus ni sa libre conscience ni son libre arbitre, la question de la vérité ou du mensonge ne se pose plus, puisque le fautif ici n'est plus le menteur mais le tortionnaire, la force coercitive.
Quant au "mensonge par le silence," c'est toujours une question qui me paraît bizarre, parce que ceux qui la posent semblent considérer qu'on est toujours obligé de répondre à une question. D'où vient une telle idée? Un idiot ou un grossier personnage vous pose une question concernant une affaire qui ne le regarde pas ou qui ne le regarde que de très loin et vous vous considérez comme obligé de lui répondre? Mais non! La qualification du silence dépend donc d'abord de la qualification du questionneur. Au-delà de ce cas, le plus courant quand il s'agit de silence, de discrétion, de réserve, etc., face aux questions, il me semble qu'on ne peut qu'assez rarement qualifier un silence de mensonge. Sans doute existe-t-il des cas où la rétention de vérité peut entraîner des conséquences graves, mais même dans ce cas-là peut-on parler de mensonge stricto sensu? Il vous faudrait alors me présenter un cas bien précis. Sinon, au plan général, il me faudrait pour traiter du mensonge par abstention beaucoup de place en commençant par le cas qui me semble n°1: Peut-on qualifier de mensonge un silence qui n'est silence que par sagesse, parce que ceux qui attendent une réponse n'y comprendraient rien ou comprendraient tout de travers de toute façon? On est alors en pleine casuistique. Ce n'est ici qu'un commentaire, mais non un traité du mensonge.

14Avr07 57C23
Mentir, dans quelle que circonstance que ce soit, c'est porter atteinte à l'autre, à ce qu'il a de plus profond, à ce qu'il de Divin en son Être: l'Honneur du Père. C'est le priver de ce qui pourrait le rendre libre, en le nourrissant de la Vérité, de ce qui circule librement comme l'air et l'eau; cela revient à le priver du Souffle et de l'Eau qui, en le nourrissant, donnent laVie perpétuellement.
Mentir, c'est donc réduire son prochain à un simple individu pensant, que l'on considérerait incapable de transcendance, par là même c'est une atteinte à la conscience universelle.
Se libérer du mensonge, c'est donc commencer en soi même le travail profond de l'humilité, qui permet d'acquérir la capacité de  cesser de juger l'autre [comme étant] incapable de Vie, de créativité, de Bonheur et de transcendance.
Nul ne pouvant se justifier [comme un être] plus ou moins capable qu'un autre sous l'Œil du Père, Qui aime toute sa Création: Même celui qui M'a rejeté avant de Me connaître sait Qui Je suis quand Je lui parle (Révélation d'Arès 1/9).
Il nous aime, variés comme les reflets des roches, comme les étoiles (27/6)
Danièle G.

15Avr07 57C24
Comme le commentateur 57C18 je ne suis pas engagé dans la mouvement propagandiste né de La Révélation d'Arès. Il est totalement désinstitutionnalisant, déstructurant et de ce fait très dangereux, en tout cas très aventureux, mais comme lui [ce commentateur] je suis travaillé par La Révélation d'Arès et comme lui je réalise que vous représentez une somme de pensées, dont la valeur n'apparaît pas sous quelques écrits, mais devient éclatante sous une somme (au sens d'œuvre générale).
Ce blog parvenant à son entrée 0057 commence à former une somme — on me dit que la collection des Pèlerin d'Arès formait déjà une somme, mais je ne l'ai pas lue — et, sans trop m'expliquer pourquoi je cède, je vous regarde avec d'autres yeux. Je crois que vos détracteurs et diffamateurs peuvent dire ce qu'ils veulent, le monde ne retiendra même pas leurs noms, mais de vous il se souviendra, même si vous êtes aujourd'hui inconnu, parce que vous ne cherchez pas à l'être ou parce que personne n'a cherché à vous faire connaître, vous populariser. Je réalise que vous n'êtes pas par nature un homme public. Sans vous connaître personnellement, n'importe qui ayant l'expérience du publicisme voit dans votre expression celle d'un homme sans souci de notoriété. Socrate (ne voyez pas ici de flatterie) était comme ça; sans Platon il serait resté inconnu. Ce que le public pense de vous ne vous intéresse pas et [pour cette raison] vous n'avez jamais ciselé ces formules "magiques" qui résument la foi dans les religions. Vous n'avez pas parlé avec des mots, tout en connaissant bien les mots, mais avec votre cœur, votre âme (si j'ai compris ce que La Révélation d'Arès entend par âme).
Il faut vous lire en globalité. Merci à Internet qui vous en donne la possibilité. Les quelques lignes que vous avez publiées ici sur le mensonge ont l'éloquence de la simplicité.Vous me faites penser à Blaise Pascal. En plus fort.
Vous êtes de ces auteurs (rares dans la littérature) dont il est impossible d'éditer des morceaux choisis. Tout choix de votre pensée trahit votre pensée. C'est un ensemble. C'est peut-être ce qui explique l'obscurité dans laquelle vous avancez, dont vos détracteurs, que j'ai tous lus, ne sont pas la cause. Ils vous servent même, parce qu'en vous bafouant ou vous déshonorant ils incitent à la curiosité pour vous. Jean Vernette [évêque auxiliaire de Montauban et spécialiste des sectes] m'avait dit que vos partisans et amis ne sachant pas comment attirer sur vous l'attention du monde, c'étaient vos ennemis qui avaient sans le vouloir excité la curiosité publique. Mais il n'est quand même pas souhaitable que votre chemin soit tracé de cette façon-là, parce ceux qui excitent involontairement la curiosité créatrice excitent aussi volontairement les pensées mesquines qui pullulent.
Si vous songez à éditer vos entrées et certaines de vos réponses aux commentaires de ce blog, je serais heureux de m'en procurer un exemplaire. Voici mon adresse de messagerie: [...]
Etienne M.

15Avr07 57C25
J'ai relu plusieurs fois votre entrée et je ne comprends pas pourquoi le sphinx défiait de voir le mensonge? Il y a peut-être quelque chose de simple, mais qui est surement important, qui m'échappe. J'ai relu plusieurs versions de l'histoire d'Œdipe et du sphinx et je me dis que le sphinx présente la vérité emballé d'une certaine façon, certes, mais ce qu'il dit de l'homme n'est pas faux. Ou alors est-ce de présenter la vérité comme une énigme qui est le mensonge? Puisque la vérité est forcément lumière? Est-ce la dissimulation? Mon faible lumignon (Rév d'Arès 32,5) souffre, mais je vois avec ma vie concrète un lien tellement direct: voir le mensonge pour être plus fort dans le vrai (XXVII,21) plus facilement. Je me sens parfois si compliqué et si tordu ou dans des contextes si compliqués, je me dis peut-être qu'une bonne part du mensonge est dans la complication?
Bernard dlF

Réponse :
Quel terrible mensonge est l'inutilité à laquelle on donne une importance capitale, voire vitale (le sphinx zigouillait les pauvres voyageurs qui ne comprenaient pas sa question comme la guerre tue les pauvres types qui ne voient pas pourquoi ils croupissent dans des tranchées et seront tués demain ou tout à l'heure).
Vous avez fait tout à la fois la demande et les réponses. Si je n'ai pas cité l'énigme que posait le sphinx aux gens qui passaient devant lui, c'est parce que la place manque toujours dans une entrée présentée comme une brève et aussi parce que l'énigme en soi n'avait pas d'importance. Toute énigme calculée (sous forme de loi, d'idéologie, de dogme, etc., toujours plus ou moins devinettes), tarabiscotage d'une vérité trop simple pour que le pouvoir la présente ainsi, car il doit maintenir son importance pour mettre l'humanité en défaut, pour pouvoir la mener, la juger, la condamner... bref, pour la dominer, toute énigme ou "complication" obscurcissante est un mensonge en soi (très kafkaïen par surcroît; ça fait penser au "Procès"!). Je résume, c'est le mensonge par excellence contenu dans tout mandarinat, tout domaines réservé, etc.
Si ma mémoire est bonne, le sphinx demandait tout bêtement: "Qui n'a qu'une seule voix, mais qui a quatre jambes et deux jambes et trois jambes", ce qui signifiait: "qui marche d'abord à quatre pattes, puis qui se tient sur ses deux jambes et qui, pour finir, a trois jambes (2 jambes + la canne sur laquelle il s'appuie)?" Réponse: évidemment l'homme, et c'est Œdipe qui trouva la réponse, évitant ainsi la mort, alors que tant de voyageurs avant lui avaient trouvé la mort dans un simple jeu d'enfant présenté comme le mystère de la vie humaine, qui finalement va à la mort pour bien peu de chose. Et vous avez bien vu, bien que le disant autrement, que tout mensonge contient d'abord sa propre énigme. Pourquoi déformer la vérité quand la vérité: l'homme, est si simple, si évidente? Pour entretenir l'obscurité et la rendre punissable ou mortelle pour l'humain (le sphinx tuait, j'ai peut-être oublié de le dire, ceux qui ne donnaient pas la bonne réponse).
Ne vous torturez pas la cervelle, car vous générez au fond de vous des questions qui déjà en soi sont des mensonges, dont vous n'avez pas conscience, ne serait-ce que parce qu'elles sont plusieurs. Vous devenez ainsi votre propre sphinx. Ma réponse est envoyée à la diable (je manque de temps), mais claire, non?

17Avr07 57C26
Je viens de finir de visionner "Une vérité qui dérange," film document avec Al Gore. Ce documentaire met l'accent sur le mensonge ou la dissimulation (qui n'est rien d'autre qu'un mensonge) de certains faits ou observations concernant l'état de notre planète. Et apparemment les mensonges eux n'ont dérangé personne jusqu'ici...
Je ne sais si vous avez pu voir ce document qui parait édifiant. Le problème qui nous est posé est de savoir si ce document utilise les mêmes techniques du mensonge pour sensibiliser l'opinion publique sur la dégradation de notre planète. Il est évident, en regardant les modification planétaires, que nous abusons de notre environnement en dépassant la mesure,de ce qui nous est offert par le Père sur notre terre. Mais même si ce n'est pas le cas pour Al Gore (je l'espère), un mensonge quel qu'il soit, même pour rétablir une situation qui paraît ou qui est extrêmement préoccupante, reste-t-il un mensonge avec toutes les conséquences évoquées dans l'entrée 0057? Dans ce cas, le mensonge peut sembler faire partie d'un état d'esprit "positif". Mais ne nous cachons pas que, même dans ce cas extrême, l'énergie même de ce qui sera véhiculé peut amener à mentir à nouveau pour se justifier ou ne pas décevoir, etc. Alors là, l'escalade est proche et il parait difficile de s'en tirer.
Apparemment, mentir ne peut pas servir une cause si bonne parait-elle.
Thierry B.

Réponse :
Non, je n'ai pas vu le film présenté par l'ex-vice-président des USA, Al Gore, faute de temps et d'intérêt. Ce genre de film ne m'intéresse pas au point de me faire courir pour le voir, je l'avoue. Pourquoi? Parce que l'épuisement rapide des ressources et l'explosion de la souillure sur la planète sont tout bêtement — pour quiconque réfléchit un peu — une conséquence arithmétique. J'ai déjà vu dans ma vie des documentaires du même genre, notamment à la fin des années 50 ou au début des années 60 un film italien en deux époques, dont le titre m'est resté en mémoire: "Mondo Cane" (signifiant "monde de chien," je crois). Ces documentaristes font de l'argent en faisant s'étonner ou s'indigner le monde, comme le Monsieur Jourdain de Molière s'étonne de parler "en prose", devant une découverte fantastique et affolante: Figurez-vous que l'homme naît, passe par la fraîcheur de l'enfance, puis par les dommages de la maturité et de l'âge et pour finir meurt.
Il m'a toujours paru arithmétiquement impossible que, sans dégats et épuisements énormes et rapides de la planète, l'humanité puisse croître et prospérer suivant une exponentielle folle et en même temps, du fait d'une idéologie qui vise à garantir à tous sur la planète un bien-être seulement réservé aux riches ou aux entreprenants autrefois, une abondance de bonne nourriture et gourmandise, un confort, des emplois, etc. Inévitablement cela a conduit à épuiser rapidement les terres, donc à produire de l'engrais chimique, à rechercher des plantes toujours plus productives (OGM), à chercher et épuiser l'énergie, à fabriquer les machines du confort et l'électricité qui les actionne, dont le besoin croît de façon énorme, à épuiser les forêts pour fabriquer des meubles pour des milliards, à fabriquer de la matière plastique indissoluble, à bâtir des usines et des usines qui polluent l'eau et le sol pour fournir de la marchandise et donner des emplois, à épuiser les mers pour nourrir en abondance les hommes, les chienschiens, les chachats, etc. Je n'ai pas besoin de voir le film d'Al Gore, présenté ou non avec certaines "dissimulations," pour savoir par la seule logique que l'état de dégradation de notre planète est forcément alarmant. Ce Monsieur Al Gore me paraît produire de la sensation vraiment très facilement.
C'est bien pourquoi le Père, qui est conscient de la situation, a envoyé au monde La Révélation d'Arès. C'est bien pourquoi nous devons courageusement la faire connaître sans la dissimulation d'idées sociales et écologiques, un semblant de rationalité, parce que le social et l'écologie ne font qu'accomoder à des sauces plus agréables la cuisine matérialiste de nos temps, alors qu'il faut absolument changer de civilisation, passer d'une vision matérialiste de l'avenir, qui ne fera, bien ou mal gérée, barbare ou humaniste, qu'accroître irrémédiablement l'épuisement et la souillure de la planète. La seule solution est la pénitence: le passage au Bien spirituel, ce qui évidemment conduira à une façon de vivre radicalement différente. Il n'y a pas d'autre Vérité possible.

19Avr07 57C27
Votre réponse au commentaire 57C26 est un raccourci génial de la plus belle défense de l’environnement qu’il m’ait été donné de lire. Sous le rapport de l’amour de la Création, je me sens très proche de François d’Assise, sans avoir malheureusement l’envergure spirituelle du jars fort, beau (Rév d’Arès XXXVI/3), et votre appréciation dubitative de l’écologie me surprenait. Aujourd’hui vous m’avez fait comprendre en quelques lignes très simples les causes et les remèdes fondamentaux au mal de la planète. Les liens très clairs que vous faite entre "vision matérialiste de l'avenir," c’est-à-dire impénitence, et ses conséquences "épuisement et souillure de la planète," puis entre pénitence: le passage au Bien spirituel » et "une façon de vivre radicalement différente," c’est-à-dire le salut de l’humanité et donc du jardin (Rév d’Arès XVIX/4) que Dieu lui a offert me semblent maintenant évidents et parfaitement convaincants.
Je tenais à vous en remercier. Sous l’angle arésien, qu’il s’agisse de la politique, de l’état spirituel de l’humanité, de l’écologie et de bien d’autres choses encore (charité, réalisme, évolution, foi) j’ai plus appris en quelques mois de rencontre avec vous sur ce blog qu’en plusieurs années d’expérience, de lecture, de prière, de réflexion personnelle.
Dieu vous garde très longtemps encore parmi nous !
D. Faber

19Avr07 57C28
En attendant de vous écrire plus longuement sur certains sujets qui me tiennent à cœur, voici ma contribution à cet article 0057 sur le mensonge.
Il y a le mensonge et le malentendu.
Je ne peux m'empêcher de penser à la  fameuse pièce d'Albert Camus "Le Malentendu", dont je résume ici la trame très simple:
Aidée de sa fille, une hôtelière tue pour le voler un voyageur qui n'était autre que son fils. En apprenant leur erreur la mère se pend, la fille se jette dans un puits.
Un fils qui va chez son pére et veut se faire reconnaître sans avoir à dire son nom et qui est tué par sa mère et sa sœur, à la suite d'un malentendu, tel est le sujet de cette pièce.
Sans doute, c'est une vue très pessimiste de la condition humaine. Mais cela peut se concilier avec un optimisme relatif en ce qui concerne l'homme (ce commentaire n'est pas de moi, mais d'Albert Camus lui-même). Car enfin, cela revient à dire que tout aurait été autrement si le fils avait dit: C'est moi, voici mon nom. Cela revient à dire que dans un monde injuste ou indifférent, l'homme peut se sauver lui-même, et sauver les autres, par l'usage de la sincérité la plus simple et du mot le plus juste.
Yvan B.

19Avr07 57C29
Pouah,le mensonge! J'en découvre tout les jours et c'est presque ce qui me fait partir de mes boulots avec dégoût et sans regret. L'avantage de changer et de rester honnête, lorsqu'on travaille en travail temporaire, vaut de l'or et je regrette cette formule qui me convenait si bien en France. (Tiens! Voilà un mensonge que de dire à la société française que c'est bien d'avoir un travail fixe, bien comme il faut, et qu[e de dire] aux ''pauvres jeunes que les entreprises ne peuvent plus les employer en contrat fixe. Il me semble que la nature humaine n'est pas celle de la rigidité, enfin je crois.
Ici à Benidorm (Espagne), qui est une ville de buildings, de bars, de retaurants, de discothèques, de plages et de sable, presque tout est mensonge sauf l'homme qui pourrait être si vrai s'il le voulait, s'il arrêtait de mentir à tire-larigot, les filles se maquillent, sont rivales, se jalousent, les hommes ne s'intéressent qu'a leurs culs, il faut bien dire. Celle qui est la plus exubérante, qui parle le plus, est la mieux considérée. Pouah! Quel mensonge!
Je travaille dans un bar anglais, je fais de la cuisine rapide anglaise. C'est une ville artificielle, basée sur beaucoup d'inutilités comme vous l'avait dit et auxquelles on donne une importance capitale. Terrible! Et, finalement, pourquoi? Ces filles ne sont pas plus heureuses. Plus de malheurs, c'est tout ce que cela ramène. Ce n'est qu'un exemple, cette société n'est pas la bonne, parce que les hommes rejettent leur nature spirituelle, n'acceptent plus de vivre en paix avec soi-même.
Être entièrement vrai, quelle paix, je crois!
Danielle Anthony, Espagne

20Avr07 57C30
Vous n'avez pas parlé avec des mots, tout en connaissant bien les mots, mais avec votre cœur, votre âme.
Les auteurs des commentaires 57C24 et 57C18 ne savent pas encore qu'ils viennent de goûter à la Source!....Ta parole, Ma Parole, Justice de juste (Rév d'Arès XXXI/10).
Depuis plus de 20 ans que je puise mes forces dans cette Eau-là, je ne me doutais pas des énormes changements intérieurs qu'il me faudrait réaliser pour suivre cette voie!
Au delà de nos différences, il n'y a qu'un seul fond commun: C'est la VIE! La même ORIGINE!
Notre destin commencera toujours avec le CHOIX... L' homme discutera à l'infini de la tragique LIBERTÉ et de ses conséquences et leur attribuera mille interprétations, mais... il n'y a qu'UNE VERITE!
Merci à vous, Frère Michel, pour vos blogs qui s'introduisent en catimini dans notre quotidien pour nous aider à élucider les zones d'ombre encore et encore à éclaircir pour se vêtir du manteau neuf (Rév d'Arès 1/1).
Lucienne

20Avr07 57C31
Au moment où les Français s'apprêtent à voter pour, peut-être enfin, doter la France de réformes raisonnables et nécessaires, voilà qu'un con vient après des siècles d'obscurantisme ajouter son obscurantisme!
J'ai lu ton blog. C'est absolument désespérant! C'est avec des cons comme toi qu'on n'arrête pas de reculer.
Amédée Joly

21Avr07 57C32
[Réponse à Amédée Joly commentaire 57C31]
Cela doit sans doute être une question de point de vue, mais les siècles d'obscurantisme dont vous parlez je les vois et les ressens tout au long de cette campagne présidentielle [où se disent beaucoup de] mensonges. Une campagne de plus où les candidats promettent à peu près tout et n'importe quoi (parfois très très loin d'une quelconque rationnalité économique et comptable), caressant dans le sens du poil les couches d'électeurs susceptibles de les promouvoir sur ce petit trône de Président de la République.
Notre société croule sous les réformes et les lois qui ont toute été mise en place par leurs instigateurs sous le prétexte de raisonnables et nécessaires mesures pour le bonheur de tous.
Quels hommes où quelles femmes seraient-ils susceptibles de savoir mieux que quiconque ce dont ont besoin les Français pour être "heureux"? Les Françaises et les Français, peuple aux racines révolutionnaires ayant pour mot d'ordre: Liberté Egalité Fraternité.
Où sont-ils ces idéaux?
Liberté d'être, de croire, de vivre comme on l'entend, libre de tout préjugés...
Égalité entre les hommes, les femmes, les âges, les couleurs de peau, les peuples...
Fraternité, frères et sœurs au sens noble du terme. Où est notre souci de l'autre, notre main tendue vers le plus faible?
Écrasés sous les réformes raisonnables et nécessaires, dans lesquelles les plus "forts," les plus "intelligents," les "mieux nés" mettent leurs atouts au service de leur nombril pour dominer, encore et toujours...
Il est là l'obscurantisme!
Les réformes raisonnables et nécessaires à mener, elles commencent déjà en chacun de nous, lutter contre son propre mensonge en fait partie.
Amicalement vôtre,
Gaël L. (un électeur français qui tente de se libérer de son obscuranstisme, un con de plus à vos yeux, Amédée!)

00Xxx00 XXCX
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