Phonalphabet créé par le blogger

J'ai créé ce que j'appelle un phonalphabet, parce je reçois pour ce blog beaucoup, vraiment beaucoup, de commentaires remplis de fautes d'orthographe, en nombre parfois considérable, que je passe de longs moments à corriger. Je me suis dit que si de nombreux commentateurs ne savent pas écrire le français, ils savent au moins le prononcer. L'écriture proposée ci-dessous est donc phonétique, non orthographique.
Le phonalphabet est souple. Il n'utilise aucun signe diacritique (ni accents, ni trémas, ni cédilles). On n'a donc besoin que du clavier principal de l'ordinateur ou du téléphone. On peut écrire tout en majuscule ou tout en minuscule ou comme en français courant avec les majuscules au début des phrases et des noms propres.
Ponctuation : La ponctuation est celle du français courant ou celle que veut le rédacteur.
Chiffres : Les chiffres romains sont remplacés par les chiffres arabes que tout le monde connaît.
Liaisons : Le phonalphabet étant phonétique et la prononciation française comportant des liaisons, on peut facultativement mettre à la fin du mot lié au suivant le s ou le x pluriel remplacé par z, ou la consonne finale : t, n, etc. liée au mot suivant. On peut ainsi écrire au choix : Il ae eetourdi ou il aet eetourdi ou il yt etourdi) = il est étourdi, lae chevoo eepuizee ou ly chevooz (ou chevoox) eepuisee = les chevaux épuisés, læs artist ou laez artist = les artistes.
Apostrophe : L'apostrophes est facultative — C'il soi puni ! ou cil soi puni (qu'il soit puni !)
Un astérique * avant un mot, un groupe de mots ou une phrase indique qu'il ou elle respecte l'orthographe française : on ainsi écrire Boueenozyr ou *Buenos Aires, sineecouanonn ou *sine qua non.

Voyelles Se prononce comme Exemples
A a
AA aa
AE ae Æ æ (voir Y y)

E e
EE ee
EU eu
EEU eeu
I i
-I -i
O o
OO oo
OI oi
OU ou
U u
Y y (= AE ae Æ æ)
mal, papa, ballade, (au)ra
pâte, âtre, hâte, (ma)râtre
met, les, sert, bête, balai, dès, mettre
e muet (ne s'écrit pas)
le, me, ce, re(muer), pe(tit)
été, thé, (par)ler
peur, neuf, (mal)heur, œuf, bœuf
heureux, feu, (mi)eux, (fa)meux
île, mite, pi(chet), psychi(atre), mythe,
ï dans (hé)roïsme, (hé)taïre, Moïse, lui
botte, Paul, co(pier), mor(ceau)
(cha)meau, mot, rose, haut, au(rait)
loi, foie, (ma)tois, (mi)roir
mou, tout, tour, (a)mour, jour
rue, tu, (mer)lu, lui
met, les, sert, bête, (por)trait, dès, mettre
mal, papa, balad, oora
paat, aatr, haat, maraatr
mæt, lae, sær, baet, balæ, dae
mætr (mettre), bul (bulle)
le, me, se, remuee, peti
eetee, tee, parlee
peur, neuf, maleur, euf, beuf
heeureeu, feeu, mieeu, fameeu
il, mit, bill, pichae, psiciatr, mit
ero-ism, eeta-ir, Mo-iz, lu-i (
ou lui)
bot, Pol, copiee, morsoo
chamoo, moo, rooz, oo, oorae
loi, foi, matoi, miroir
mou, tou, tour, amour, jour
ru, tu, merlu, lu-i
ou lui
myt, ly, syr, byt, portry, dy, mytr
Diphtongues Se prononce comme Exemples

IN in
ON on
OIN oin
AN an
  
  
  

main, pain, vin, malin
ont, on, mon, pont, marron
poing, moins, coin
en, dans, fendre, paon, pren(dre)
Pour éviter les confusions avec les
diphtongues voir NN nn dans les
consonnes

min, pin, vin, malin
on, on, mon, pon, maron
poin, moin, coin
an, dan, fendr, pan, prandr

  
  
  

Consonnes Se prononce comme Exemples
B b
C c
CH ch
D d
F f
G g
GN gn
J j
K k
L l
LL ll
M m
N n
NN nn
P p
R r
S s
T t
V v
X x
Z z
baba, bébé, bibe(ron)
quelle, crotte, qua(lité), (ma)caque
cha(meau), chou, (ap)ache
dé, dû, doudoune>
fait, (élé)phant, affa(ble)
gué, gai, digue
vigne, (ma)ligne, (ma)gnat
geai, joue, jus(taucorps)
fait double emploi avec C c
le, loup, (par)ler
mouiller, rouille, (gri)bouillage
mon, mai(son), flamme
nous, noir, (p)anne, (ba)nane
bonne, pour ne pas confondre avec bon
papa, pas(teur), appor(ter)
ra(cine), mare, arrê(ter)
cette, cet, sa(voir), saucisse
toute, route, (mu)ette
vous, wa(gon), rêve
pagne, ligne, montagne
(mai)son, vase, zigzag
baba, beebee, bibron
cel, crot, calitee, macac
chamoo, chou, apach
dee, du, doudoun
fae (fæ), éélééfan, afabl
gee, gae, dig
vign, malign, magna
jae (jæ), jou, justoocor
kakaouyt, krot, kalitee, makak
le, lou, parlee
moullee, roull, griboullaj
mon, mæ(zon), flam
nou, noir, pann, banann
bonn, malinn, minn
(mine)
papa, pasteur, aportee
rasinn, mar, arytee (arætee)
saet (sæt, syt), (sæt), soosis
tout, rout, muaet (muyt)
vou, vagon, raev (ræv, ryv)
pax, lix, montax
maezon (myzon), vaz, zigzag

exemple de texte en phonalphabet :

La deesacralizasion dae profaet [dæ profæt, dy profyt].
Dy [Dae, Dæ] le 12yme siycl [siaecl, siæcl] an Ocsidan, dae rumeur sircul sur in eecri blasfeematoir an latin acuzan Mo-iz, Jeezu ee Maomae, fondateeurs dy troi grand relijion moonooteeist d’avoir eetee daes inposteur aeian [aellan, yllan, yian] preetandu avoir eetee inspiree par Dieu. Ci (Ki) an ae l’ooteur ? On l’atribura (latribura) troi siaecl [siæcl, siycl] plu tar au Carmat Abou Ta-ir (10yme siaecl) ki oorae [oory, ooræ] di : "En se mond troi individu [troiz individu] oory [oorae] coronpu lae oms [laez om, lyz om], in baerjee [bærjee, byrjee] (Mo-iz), in meedsin (Jeezu), in chameliee (Maomae). EE se chameliee a eetee le pir yscamoteur, le pir prestidijitateur, ci [ki] soi."
La taez [tyz, tæz] sera repriz et adaptee par Aveeroys (mor an 1198) : "La loi juda-ic [juda-ik, judaik] est un loi d’anfan, la creetiaen [kreetiyn] un loi d’inposibilitee et la maomaetan un loi de poursoo", ee l’on pansra lontan c’il [k’il, cil, kil] ae [y, æ] a l’orijinn de la rumeur. Mae [Maes, Mys] on atribura oosi le misterieeu panflae [panfly, panflæ] a Piaer [Piyr] dae Vign (1190, 1249), secreetaer de l’anpereur du sint-anpir romin jermanic [jermanik] Freedeeric [Freedeerik] 2, oo trae libr Simon de Tournae (1130, 1201) ou oo portugae Toma Scotoo (15æme siaecl) ci [ki] mouru pour avoir di c’Aristot eetae maelleur ce [ke] le Crist [Krist].
Plu tar, on supozra c’il [k’il] pouvae [pouvaet] aetr [ytr, ætr] l’euvr d’Erman [Hermann] de Rijswijk (brulee an 1512) ou de Jac [Jak] Gruae [Gruet]. Mae [Maes, Mys] oo 16aeme siaecl [siaekl, siycl] Bocas [Boccace] ne s’an inspir-t-il [inspirtil] pas dan l’in dæ [dae, dy] cont du Deecameeron [Decameron] ? EE [Ee] où donc [donk] eetae [eety, eetæ] le livr ? Duran pluzieur siaecl l’EEgliz, laez [lys, læz] eerudi ee lae colecsioneur rechaerch [rechyrch, rechærch] le misteerieu "De Tribus Impostoribus." Cristinn [Kristinn] de Suaede (1626-1689) ofrira maem [mæ, mym] un som consideerabl a ci [ki] le lui ramaenra [ramynra].

Texte français initital :
La désacralisation des prophètes.
Dès le XIIe siècle en Occident, des rumeurs circulent sur un écrit blasphématoire en latin accusant Moïse, Jésus et Mahomat, fondateurs des trois grandes religions monothéistes d'avoir été des imposteurs ayant prétendu avoir été inspirés par Dieu. Qui en est l'auteur ? On l'attribuera trois siècles plus tard au Qarmate Abou Taïr (XXe siècle) qui aurait dit : "En ce monde trois individus auraient corrompu les hommes : un berger (Moïse), un médecin (Jésus), un chamelier (Mahomet). Et ce chamelier a été le pire escamoteur, le pire prestidigitateur, qui soit."
La thèse sera reprise et adaptée par Averoès (mort en 1198) : "La loi judaïque est une loi d'enfants, la chrétienne une loi d'impossibilité et la mahométane une loi de pourceaux", et l'on pensera longtemps qu'il est à l'origine de la rumeur. Mais on attribuera aussi le mystérieux pamphlet à Pierre des Vignes (1190, 1249), secrétaire de l'empereur du Saint Empire Romain Germanique Frédéric II, au très libre Simon de Tournay (1130-1201) ou au Portugais Thomas Scoto (XVe siècle) qui mourut pour avoir dit qu'Aristote était meilleur que le Christ. Plus tard, on supposera qu'il pouvait être l'œuvre d'Hermann de Rijswijk (brûlé en 1512)  ou de Jacques Gruet. Mais au XVIe siècle Boccace ne s'en inspire-t-il pas dans l'un des contes du Décaméron ? Et où donc était le livre ? Durant plusieurs siècles l'Église, les érudits et les collectionneurs recherchent le mystérieux "De Tribus Impostoribus." Christine de Suède (1626-1689) offrira même une somme considérable à qui le lui ramènera.