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5 octobre 2016 (0178)
justice et conscience des pénitents

Quand dans nos poitrines et nos têtes l'Esprit soufflera (Rév d'Arès 4/11, 33/4)
la délivrance — #176 — et l’anarkhia —#177 —
Quand sous ce Vent religion, politique, loi, tribunaux, sous lesquels nous ployons, seront dispersés,
Quand nous vivrons en petites unités libres (10/10) dans la joie et la fête de la pénitence (30/11),
Alors, les pouvoirs et les juges ayant disparu, viendra le devoir impératif de chaque pénitent et de chaque pénitente d’être lui-même ou elle-même la justice.
Mais être juste, qu'est-ce ?
Être juste, c’est être comme le Messager Jésus du 15 janvier au 13 avril 1974 ou comme le Père du 2 octobre au 22 novembre 1977, quand ils me parlèrent et que je compris que je n'étais pas un humain aux qualités et valeur distinguées, mais que j'étais comme la plupart des humains un homme aux dents noires, au cou plat, à la langue lacée, le frère mort à la main fermée (Rév d'Arès xxvi/1-4), enclin aux préjugés, à la dissimulation, à la prétention. Et pourtant le prophète Jésus et le Père me parlèrent avec amour, pardon, paix, intelligence spirituelle, sans préjugés, et me confièrent une mission prophétique insigne, faisant de moi, pécheur et potentiel maléfique, un potentiel pénitent.
Jésus et le Père appellent de même chacun de mes compagnons du petit reste (24/1).
C'est le sens qu'a dans La Révélation d'Arès le mot justice : Justice de Dieu ou justice du pénitent ; autrement dit, il n'y a de justice que dans l'amour.

Abraham
Abraham, le juste

Il y a justice et justice. La justice par la loi est étrangère à l'amour ; elle est au mieux basée sur une équité matérialiste (Rév d'Arès 28/10), calculée selon les idées reçues, la culture, la sensibilité du lieu et du moment ; elle suit une idéologie, une logique parmi d'autres logiques, etc. La Rochefoucault dit que "La justice n’est autre que l’appréhension qu’on nous ôte ce qui (selon nous) nous appartient." Plus tard, on affirma que la justice est ce qui donne des droits et les fait respecter, mais les droits, qu’est-ce que c’est ? Pour Babeuf c'est "à chacun la même chose" (justice commutative), pour Marx c'est "à chacun selon ses mérites" (justice distributive), pour le citoyen d'aujoud'hui c'est "à chacun selon la loi." Mais pour nous Pèlerins d’Arès, c'est à chacun selon la neutralité, la miséricorde et l'aide de l’amour, hors l'émotionnel, hors l'idéologie, la loi et les tribunaux.
À cause de cela le monde des "gens sérieux" longtemps nous traitera de fous, voire de dangereux fous, nous condamnera comme il condamna Jésus. Eh oui, le juste sera d'abord un héros (xxxv/4-12).

Justice de juste, dit La Révélation d'Arès (xxxi/10) pour préciser qu'il ne s'agit pas de justice de loi.
Un juste se conforme à la Parole. Être juste, c'est voir toute chose sous l'angle de la Lumière et de la pénitence, c.-à-d. de l'amour, du pardon, de la paix, de l'intelligence spirituelle libre de préjugés, et dans la perspective du partage du monde entre tous ses propriétaires : les humains.
Même face à une faute grave, une criminelle activité, on ne juge pas (Matthieu 7/1). Face au mal il faut étouffer son moi impulsif, émotif, se neutraliser et générer ainsi une lucidité refondatrice de la conscience de la coresponsabilité de tous dans le crime, la faute ou l'offense d'un(e) seul(e).
C'est la véritable révolution du sens de justice que préconisa le Sermon sur la Montagne, qui n'a jamais été appliqué, qui reste à faire naître.

Aucune entrée de mon blog n'a été aussi difficile à abréger, car la notion de justice, déjà basale dans notre actuelle vie pénitente, sera plus fondamentale encore quand la pénitence sera le lien qui bottellera une nation (Rév d'Arès 28/21) comme petite unité. J'ai écrit puis maintes fois raturé, réécrit cette entrée, mais malgré mon souci de brièveté, j'ai sans cesse abouti à un texte trop long.  Je n'ai finalement laissé que quelques paragraphes qui m'ont paru être des minimaux utiles:

Si l'individu veut se protéger derrières les lois et les cours de justice pour ne pas avoir à assumer des décisions de conscience, il perd sa qualité de personne humaine. Il n'est plus qu'un esclave du système, un justiciable, qui croit qu'on ne peut obtenir justice hors des organismes et personnels dits "de justice", hors de substituts de conscience comme l'opinion ou les fonctionnaires de la loi. Dans tout procès chaque partie croit dans son bon droit et crie à l'injustice quand elle perd ; la partie perdante comprend que ce qu'on appelle "justice" n'est pas justice. C'est peut-être dans les cours de justice qu'on sent le mieux le froid de la nuit dans laquelle Adam fait vivre sa descendance (Rév d’Arès 2/1-5).
Seule une conscience pénitente absolument libre (Rév d'Arès 10/10) s’extirpera de cette nuit et retrouvera le jour en attendant le grand Jour (Rév d'Arès 31/8). C'est peut-être dans la quête de la justice qu'on verra le mieux un pénitent comme acteur de l'aventure humaine dans son épanouissement optimal, la pénitence, la liberté de Bien qu'aucune épée de justice légaliste ne pourra plus menacer.

Un drame parmi les plus profonds que fait vivre à l'homme le système est celui du procès. Mais la petite unité humaine où vivra le pénitent n'aura pas de cour de justice, pas de procès. Dans une société où règneront l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence du cœur tous les humains seront des Antigone, qui auront vaincu l’arbitraire des lois de la Bête aussi longtemps qu'elle agonisera derrière l'horizon (Rév d'Arès 22/14).

Hermann Rauschning dans "La Révolution du Nihilisme" dénonça le gouvernement nazi, démocratiquement élu, qui expulsa, emprisonna ou tua "quiconque s'offrait le luxe d'une décision prise selon sa conscience personnelle," mais, même de façon moins inhumaine, toute cour de justice condamne la conscience personnelle quand elle contrarie la loi. En démocratie la masse croit à la liberté, mais ploie devant les juges qui appliquent la loi qu'ils considèrent plus forte que la conscience. Épouvantable ! Ce vice de pensée a conduit le commun des hommes à confondre loi avec morale et justice, ce qui est contraire au droit imprescriptible que le Créateur a donné à l'homme de Bien de décider en sa conscience, selon son intelligence spirituelle réveillée. Par ailleurs, Boris Cyrulnik fait remarquer que "le sentiment d'injustice dépend d'une réaction émotionnelle plus que d'un raisonnement" ou de la soumission à la loi. Il rappelle ainsi qu'en fait ceux qui réclament des lois ne croient pas qu'elles soient justes ; ils croient qu'elles sont des pis-aller nécessaires. Les palais de justice seraient mieux appelés palais de la loi.
Dans "La France contre les robots" Bernanos accusa la société moderne d’avoir fait des humains des moutons couchés devant le moindre décret préfectoral, le moindre verdict de tribunal, mais la France "chrétienne" que Bernanos regrettait n'avait guère mieux valu. Ce n'est ni la politique ni la religion qui décide du Bien et du mal, mais le Verbe que répercute la conscience de l’humain trop aimant comme le Père est trop aimant (Rév d'Arès 12/7).
Tout nous prouve qu'à la conscience comme à l'amour nous devons revenir par la pénitence.

La loi et les tribunaux soulagent-ils les humains de la corvée du jugement ? En fait, le monde semble plutôt fait d'une grande proportion de gens mécontents de la justice d'État. Il faudra tôt ou tard en venir à la justice pénitente, même si le gros problème avec cette justice-là, c'est qu'elle ne peut se faire sans amour. D'où la nécessité de commencer par répandre la pratique de la pénitence, cette locomotive sans laquelle le long train du mosaïsme, de l'anerkhia, de la justice, etc. ne s'ébranlera jamais. Il n'est que de penser qu'il ne peut exister de justice sans pardon, sans souci de réhabiliter les fautifs.
Les prétendues conquêtes des temps modernes ont littéralement anéanti une propriété noble et puissance de l'homme, sa conscience comme image et ressemblance de la Conscience du Père. Il ne faut pas évoquer à tous propos la Miséricorde (Rév d’Arès 16/15), mais elle existe et nous devons la répercuter. L’amour est lucidité, il est au-dessus de toutes les instances de pouvoir et de loi, de tous les Créon (Sophocle : Antigone), de tous les arbitraires que sont pour commencer les codes.

Leur abomination (des princes) est affaire de Ma Justice (Rév d'Arès 22/12), mais celle-ci n’emprisonne ni ne tue ; elle est une Exhortation au Bien, que concrétise la Parole d'Arès. Tu n'auras pas les yeux de chair qui jugent et convoitent, mais les yeux du prophète qui a vu Ma Justice (35/9). Qu'ils en appellent à Ma Justice, les insensés, Je leur fermerai la mâchoire (34/5), qui ne signifie pas que Dieu les tuera, mais seulement qu'Il les fera taire, car quand Dieu parle l'humain finit par se taire tôt ou tard. (En te) croyant marcher devant Moi... comme il (l'apôtre Philippe) marcha, mais dans la Justice (1/5), c.-à-dire dans l’amour. La compagnie des hommes qui ne prononcent pas Mon Nom, parce qu'ils ont été scandalisés, mais qui vivent selon Ma Justice, c.-à-d. selon Ma Parole, est pour toi meilleure que celle de dévots au cœur faible (39/9). Ta parole (celle du prophète) est Ma Parole, Justice de juste (xxxi/10).

Justice dans le sens de mauvaise justice humaine, voire d’injustice, apparaît dans : craignant les chefs des nations et leurs justices (2/17).
Justice au sens de bonne justice, justesse apparaît dans : Le soleil de ta justice brûle le far, c.-à-d. sera plus forte que science et juridisme, et donne des deux mains, c.-à-d. généreusement (xxxvi/22).

Le problème de la justice n'est pas celui, jamais solutionné, qui a constamment opposé entre eux les législateurs et les professionnels de la loi des rats (Rév d'Arès xix/24), depuis qu'Adam choisit son monde (2/1-5) contre le monde du Créateur. Hans Kelsen et sa "Théorie Pure du Droit (Reine Rechtslehre)" ne résolut pas plus que ne l'ont résolu tous les juristes sur Terre depuis Adam le problème de l'irrémédiable arbitraire de la loi, miroir de l'arbitraire du paganisme dont aujourd'hui encore les religions affublent la supposée "Justice de Dieu". Ce que le Père appelle Son Tribunal (16/13, 21/7) est un concept transcendant et sublime de la Justice, que ne peuvent contenir ni codes ni procédures, parce que c'est le consensus universel de la Miséricorde du Père et des âmes de Ses Enfants créées de leur amour, de leur pardon, de leur paix, de leur intelligence spirituelle de pénitents libres (10/10) ; c'est la justesse du juste qui est la Justice du Juste, la fusion non-duelle de l'homme de Bien et du Créateur du Bien. C'est cette Justice qui n'a encore aucune existence, qui n'est encore qu'une Promesse (1/6, 2/8, 28/22), un Dessein (28/27, 36/8) dans les cœurs des trop aimants. C'est cette Justice qui, dans les situations conflictuelles qui surviendront encore dans le meilleur monde avant que ne survienne le Jour (31/8), aussi longtemps que les faiblesses humaines demanderont qu'on encourage le Bien et décourage le Mal, saura qu'il sera toujours plus sage d'éviter la vengeance sans fin (27/9) que de faire souffrir les fautifs.

C'est dans une grosse bulle d'artifice, devenu machinal, que règnent lois et tribunaux et tous les moralistes sur Terre qui se font dieux face à Dieu, consciences face à la conscience. Le mot conscience n'apparaît pas dans La Révélation d'Arès, parce qu'il est l'embrouillement de nœuds même qu'Elle nous prie de défaire pour redonner à la corde de l'intelligence, de l'amour, du pardon, longueur et souplesse. Le mot conscience n'apparaît pas dans La Révélation d'Arès, parce qu'à la différence du mot pénitence, dont le vrai sens est concret et reste restituable, il désigne le sens du bien et du mal, le plus obscur Fond des Fonds (xxxiv/6), l'implication majeure du Verbe, si frustrante pour les puissants que leurs livres d'hommes (35/12, i/5-9) l'ont masquée dans l'Écriture. Le mot conscience n'apparaît pas dans La Révélation d'Arès sans doute parce que la conscience est écrasée, méconnaissable sous le lourd contentieux entre l'humanité et son Créateur. Mais conscience a divers analogues comme, quand elle concerne Dieu, À Moi la Puissance et la Connaissance... et, quand elle concerne l'homme, à toi la mesure, la patience et la piété (Rév d'Arès 39/3).
Tout ce que nous appelons juridiquement une loi n'est qu'un arbitraire, au mieux un pis-aller. Il faut rétablir la souplesse de pensée du juste, lequel est n'importe qui. Un juge n'est qu'un fonctionnaire enfermé dans un systéme qui constitue son monde à lui. Ce n'est pas le monde auquel nous aspirons. Il est d'une importance capitale de nous préparer et de préparer nos descendants à changer le concept de justice, laquelle ne pourra fonctionner, comme le prescrit le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch.5 à 7), que par l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle libre de préjugés.
Il faut prévoir de remplacer la loi qui est par la Loi Qui sera (28/7-8), c.-à-d. par l'équité, le pardon, l'aide aux fautifs, de remplacer une idée de la justice douloureuse et pathogène par une création heureuse, car la vraie justice ne peut que recréer l'humain.

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Commentaires :
06oct16 178C1
Vous n'y allez pas de main morte. C'est du moins la première impression qu'on a en lisant cette entrée, puis en la relisant attentivement on s'aperçoit que vous avez toutjours dit la même chose, mais en propos dispersés, et que vous vous basez uniquement sur La Révélation d'Arès et le Sermon sur la Montagne et on s'aperçoit qu'on est toujouts plus ou moins hypocrites par peur. Oui, par peur. Parce qu'on se cache derrière le fait que les apparitions surnaturelles d'Arès n'ont été visibles et audibles qu'à vous, pas à nous, et que nous nous imaginons que nous sommes moins concernés, et parce que qu'on pense que les choses dites de façon dispersée, qui paraît plus légère, n'engagent pas trop. Et puis, patapoum, la Vérité nous tombe sur la tête d'une seul coup: Il nous faut dès maintenant travailler à changer ce monde [Rév d'Arès 28/7] et notamment à voir la justice, qui n'est au fond qu'une administration, comme ce que vous appelez un "pis-aller", un "substitut de conscience", en résumé, la "loi", disparaître un jour pour laisser place au consensus des pénitents, qui ne peut réellement se faire que dans des petites unités. Alors, on voit bien où vous allez, où vous nous conduisez, votre logique apparaît ici d'un seul coup comme un éclair d'orage... Mais ce n'est que l'orage que Dieu a envoyé au monde par La Révélation d'Arès. Il me faut reprendre mes esprits, me dire : Attention, La Révélation, ce n'est pas un machin anodin pour bigots et bigotes, c'est vraiment, vraiment, vraiment un Appel à changer!
Vous allez contre le politiquement correct tout entier. Au moment où la tentation totalitaire parcourt la classe dominante, qui ne supporte pas la contradiction, et où la ministre des Familles, Laurence Rossignol, veut poursuivre pour "entrave numérique" les sites qui proposent simplement des informations alternatives aux processus d'avortements encouragés par l'État, vous allez être attaqué par le Garde des Sceaux, le ministre de la justice, alors que vous ne faites que proposer une nouvelle manière de "rendre la justice" basée sir l'amour — Tu aimeras l'étranger comme un indigène, tu l'aimeras comme toi-même, Lévitique 19/34 —. La liberté de penser effraie les idéologues qui s'accrochent au pouvoir. Vous allez effrayer beaucoup de monde, frère Michel. Vous êtes le prophète courageux !
Je suis juif d'éducation, mais j'ai cessé de fréquenter la synagogue et les organismes juifs depuis longtemps. La Révélation d'Arès, que j'ai trouvée et lue par hasard dans la bibliothèque d'une de mes sœurs, et que je ne cesse de relire, parce que c'est la Voix du Père qui vient jusqu'à moi directement, a soufflé sur moi comme un ouragan, une liberté absolue (c'est votre mot !) que je crois pour l'instant utopique, mais qui s'appliquera à la vie privée comme publique tôt ou tard. Les humains gagnant en intelligence, l'expérience de l'Histoire leur pesant très lourdement, mais effectuant sur l'ensemble de l'humanité une pression de plus en plus forte, le noyau de griefs va sauter — griefs de plus en plus manifestes contre les organes de commandement — et, un jour chez nos enfants ou petits enfants, vous serez évoqué comme le prophète des prophètes peut-être, celui qui a le Juste lui dire l'avenir juste, lui donné la vraie direction. Je ne sais pas... C'est tellement incroyable. Je me risque à l'envisager. On peut toujours rêver.
Élie G. d'Ile de France

Réponse :
Après un silence de trente heures, exceptionnel — en général le premier commentaire m'arrive au plus tard dans les huit heures qui suivent l'affichage d'une nouvelle entrée — vous m'adressez le premier commentaire à #178 "justice et conscience des pénitents". Et quel commentaire !
Ce commentaire m'arrive dans un instant difficile. Pour la troisième fois nous est refusé le permis de construire que nous avons demandé pour l'agrandissement de la Maison de la Sainte Parole, le lieu où le Père me parla en 1977, lieu où prient en été les pèlerins venus à Arès du 21 juin au 15 août. J'ai été avisé il y a une demi-heure à peine de la lettre recommandée de la Mairie d'Arès qui vient de nous refuser ce permis de commencer les travaux.
En quoi l'ajout de quelque 60 m2 à notre Lieu de Prière au Pèlerinage peut gêner un voisinage dispersé dans un quartier très tranquille d'une petite localité de Gironde ? Je ne suis pas absourdi, je ne suis pas découragé, mais après des mois d'espérance et de bons rapports entre Monsieur le Maire, qui s'était déclaré favorable, et la Présidente du Pèlerinage, sœur Chantal C., je comprends un peu mieux encore ce que j'ai déjà très bien compris depuis quarante-deux ans, depuis 1974, à savoir, comme vous le dites, que "la tentation totalitaire parcourt la classe dominante (à Arès c'est la Mairie la classe dominante), qui ne supporte pas la contradiction..."
Nous sommes décidément des gêneurs contre lesquels on ne peut rien juridiquement, parce que les Pèlerins d'Arès sont des gens honnêtes, pacifiques, aimants, qui pardonnent, qui ne veulent de mal à personne même quand on leur fait du mal, mais qu'on veut empêcher, absolument empêcher de prendre leur essor.
Mais cet essor, nous le prendrons tôt ou tard. Mon frère Élie, il ne faut pas vous contenter de mettre de l'espérance dans La Révélation d'Arès, la Voix du Père, il faut y mettre de votre vie, de vos efforts, il faut nous rejoindre à la mission. Puisque vous habitez l'Ile de France, passez donc un de ces jours au 32, rue Raymond Losserand 75014 Paris. C'est notre mission parisienne. Rejoignez-vous, mon frère ! Ce n'est pas moi, c'est l'Éternel qui vous le demande !

06oct16 178C2
Merci pour cette belle entrée, qui aborde un sujet sensible... la justice !
À mon réveil, je pensais ce matin au fameux film "Douze hommes en colère" où 12 citoyens américains, jurés d'un jour, doivent unanimement se mettre d'accord à huit clos pour dire s'ils pensent que l'homme jugé est coupable ou non d'un meurtre, la sentence étant la peine de mort. Au début, un seul homme vote "non coupable" à main levée. Il passe pour un empêcheur de tourner en rond tellement il paraît évident que l'homme jugé est coupable. Ce juré se défend d'avoir voté  "non coupable", non pas parce qu'il le pensait non coupable mais parce qu'il trouvait grave de juger de la vie d'un homme aussi rapidement et qu'il méritait d'y réfléchir. Pendant le film, cet homme va tenter de démonter une à une les preuves apportées lors du procès et petit à petit, les jurés vont voter "non coupable", non pas parce qu'ils ont été convaincus ou manipulés mais parce qu'ils ont trouvé de l'humanité, de la miséricorde, de l'amour dans cet homme à la réflexion pas ordinaire. À la fin, même le plus virulent des jurés tombe le masque de la vengeance, de la violence et de la haine pour rejoindre les autres dans le jugement du "non coupable".
Ce film est une belle "leçon" et pourrait remplacer temporairement les tribunaux tels qu'on les connaît (en France) mais il faudrait qu'il y ait un pénitent ou un homme avec une belle réflexion d'amour dans chaque lot de jurés et c'est invérifiable, impossible. De plus, on resterait quand même dans le schéma de juger un homme ou d'accorder une sentence plus "clémente", ce qui est le contraire de ce que Dieu nous exhorte à faire puisqu'il nous redit à Arès de ne juger personne [Rév d'Arès 27/3 (Sauve, ne juge pas!), 36/16-17].
Non, la solution est dans la suppression totale des systèmes de justice : tribunaux, cours, juges, lois... Mais ce ne pourra se faire que progressivement ; les Pèlerins d'Arès ne sont pas des révolutionnaires, des totalitaires, des dictateurs qui imposent, mais des hommes de Bien, pénitents et moissonneurs, qui avec d'autres hommes de Bien, croyants ou incroyants, et après une lente refonte de leurs vies en Bien, formeront le monde changé [Rév d'Arès 28/7] de demain.
Pour remplacer la loi qui n'est pas la Loi Qui sera (Rév d'Arès 28/7-8), je vois une solution par la combinaison de trois choses : d'une part la pénitence et l'inlassable moisson de pénitents, d'autre part l'éveil des consciences et enfin l'aide par l'amour inconditionnel. Je reviens sur ces deux points :
D'abord, je crois essentiel d'élever l'enfant dès son plus jeune âge (à la maison et à l'école) dans la conscience des choses et de ses actes pour qu'il comprenne ce qui est Bien et ce qui est mal, pour qu'il se mette à la place de l'autre, pour qu'il aime l'autre et qu'il réfléchisse par lui-même, pour que plus tard, sa conscience trouve la bonne voie, presque par automatisme et par une réflexion continuelle qui rejette les formules.
Aussi, j'imagine remplacer notre idée de la justice, "douloureuse et pathogène" comme vous dîtes frère Michel, par une réelle écoute, une aide au fautif et un amour inconditionnel. Demander sincèrement dans la paix, l'amour et la neutralité, à celui qui a fauté, pourquoi il l'a fait et l'écouter, sans tribunaux, sans avocats, sans médias... juste un humain en face d'un autre, un cœur en face d'un autre. Bien des criminels sont criminels, parce qu'ils n'ont pas eu l'amour de leurs parents, ils ont eu une éducation défaillante, ils n'ont eu aucun repère ou de très mauvais exemples et donc ne sont pas complètement responsables de leurs actes, d'autres aussi sont malades ou ont eu un coup de folie, ce qui peut arriver à tout le monde, nous sommes tous des hommes faibles et faillibles dans ce monde, mais nous sommes perfectibles, nous pouvons tous changer nos vies en Bien si nous le voulons. Si le criminel est malade (schizophrène, bi-polaire...), soignons-le avec de l'amour et temporairement des médicaments mais ne l'enfermons pas des années derrière un pansement (camisole, isolement, sédatifs puissants) qui ne le guérira pas de l'intérieur.
Si le criminel n'est pas malade, ne l'enfermons pas en prison, faisons-le réfléchir, éduquons-le, aidons-le à se reconstruire de l'intérieur et matériellement en lui donnant de l'amour, de la confiance, un travail ou une formation, proposons-lui un but constructif de vie.
Au lieu d'avoir peur de la récidive ou de celui qui peut tuer le corps, ayons peur de ce qui peut tuer notre âme (tout en restant prudent). Au lieu de chercher une vengeance ou une "justice", cherchons à aider l'autre à réparer sa faute et à se réparer, se changer en Bien. Au lieu de dire qu'un kamikaze est ce qu'il y a de pire parce qu'en se suicidant, on ne peut pas lui faire son procès et lui faire payer la mort et la peine des gens, faisons mortification pour donner à son spectre errant dans les ténèbres un peu de réconfort.
Cela peut paraître utopique, irresponsable, fou, dangereux mais je sais que c'est l'unique solution : s'efforcer d'aimer tous les hommes, en toutes circonstances, appeler tous les hommes à faire de même, réveiller les consciences endormies et secouer nos habitudes, nos préjugés, nos pensées "intellectuellement correctes", nos peurs.
Avançons dans l'amour inconditionnel, réveillons la part divine en chacun de nous, nous avons tout à y gagner, tous !
Myriam B. d'Aquitaine

Réponse :
Merci, ma sœur Myriam, pour ce commentaire.
Avec cette entrée sur la justice du pénitent à la ressemblance de la Justice du Père je sors de la très longue phase à peu près essentiellement spirituelle qui a été la nôtre depuis plus de quarante ans et j'entre dans la phase de la construction, dans l'existentiel solide, si je peux dire. Cette construction est celle de la société à venir, le monde changé qui est notre objectif (Rév d'Arès 28/7), puisqu'il est évident depuis le départ, depuis L'Évangile Donné à Arès en 1974, que chaque vie qui change, chaque pénitence qui se met à fonctionner, apporte sa pierre à l'édifice dont le Créateur à jeté les bases à Arès. Maintenant ces pierres, qui paraissaient virtuelles, commencent à devenir visibles.
J'eus, bien sûr, dès le départ le besoin de mettre noir sur blanc, sur du bon papier, tout ce dont je ressentais l'urgence depuis que Jésus m'avait parlé, mais j'ai été très prudent aussi longtemps que je n'ai pas senti autour de moi des forces suffisantes pour me servir d'escorte dans la formidable aventure où nous a lancés le Très Haut. Ce n'est que depuis assez peu de temps que je sens ces forces se consolider. Rien n'était laissé à mon imagination. Je devais tout calculer et savoir attendre. Je savais, et je sais toujours, les puissances énormes que j'inquiète et je sais et je sais encore qu'on ne donne pas de facilité à des idées comme celles que La Révélation d'Arès véhicule.
Voilà pourquoi vous me dites, non sans une certaine émotion que je devine derrière vos lignes : "Merci pour cette belle entrée, qui aborde un sujet sensible... la justice !" Oh oui, sujet sensible s'il en est !
Je sais que vous attendez votre accouchement, ma sœur. Reposez-vous ! Faites-nous un beau garçon qui deviendra un grand défenseur de la justice telle que nous la concevons, telle que les chrétiens ou prétendus tels auraient dû la fonder après le Sermon sur la Montagne. C'est en abordant une sujet aussi "sensible" que nous comprenons tout l'enjeu de notre mission.

Très juste votre entrée.
Concernant les violeurs même s'il faut pardonner, il ne faut pas oublier de les aider humainement.
Tout a commencé au Canada et se répercute dans divers pays dont la France: C'est la justice restaurative.  Citation: http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Communes/Artannes-sur-Indre/n/Contenus/Articles/2016/10/04/Victimes-et-agresseurs-entre-quatre-yeux-2859782
"La justice restaurative a été introduite dans le code de procédure pénale par la loi d'août 2014. Elle permet à des victimes d'agressions, vols, viols et autres, de rentrer en contact avec les auteurs, voleurs, agresseurs, violeurs. Cet "espace de rencontre" n'est pas un huis clos mais presque, car il est organisé en présence de professionnels : "Crimes, viols, incestes, tentatives d'assassinat, délits, braquages… Il n'y a pas de limites à partir du moment où la victime et l'auteur sont volontaires pour se rencontrer. Nous répondons à un besoin exprimé par eux, pas suscité par nous. La victime veut savoir, pourquoi moi, pourquoi j'ai résisté ou pas à l'agression ? L'auteur veut exprimer ou pas des regrets, des remords. Ce face-à-face est préparé très en amont, six à dix-huit mois avant, par des entretiens individuels. L'auteur doit avoir reconnu les faits. L'entretien, de deux à trois heures, se fait sous le contrôle d'autorités judiciaires bien sûr, et il est totalement confidentiel ", explique Benjamin Sayous. "
Certes les prisons aggravent souvent les faits concernant les violeurs qui sont à leur tour violés et je comprends la vraie Justice telle que D [Dieu] l'Éternel la préconise, mais il est important aussi d'écouter les victimes. La religion chrétienne a eu des torts que vous sembles occulter concernant les victimes féminines, il est vrai que la femme cherche le bâton pour se faire battre. Ce que vous préconisez se réalise déjà dans les pays anglo-saxons et débute en Occident. Mais dans vos unités humaines vous ne parlez que des fauteurs de mal, vous oubliez les victimes. J'espère que ce n'est pas votre inconscient religieux qui vous joue des tours et considère encore la femme coupable d'avoir incité au crime ?
Simon Gad

Post Scriptum :
Je rajoute une chose très importante. Chez nous les Juifs la parole est libératrice et créatrice. L'esprit religieux catholique a fait taire les victimes en disant "pardonne et tais-toi". C'est pour cela que je suis à moitié surpris et j'avoue déçue pour un homme qui parle pour D [Dieu], le Saint Béni soit-Il, que vous ne citiez pas les victimes notamment les femmes.

Réponse :
Alors là, mon frère Simon, un très grand merci. Vous m'adressez un commentaire d'immense utilité, car à côté des coupables de méfaits, comme les violeurs, vous demandez avec justesse : Et les victimes ?
Parce que dans mon entrée 178 il est question de justice humaine, celle qui se fonde sur des lois humaines, et de justice vraie, celle qui se fonde sur l'amour du prochain, et parce que la justice humaine a pour seul objet : le contrevenant à la loi, le coupable de méfaits ou d'activités illégales, je me suis limité à cet objet.
Pour moi, la victime n'est pas oubliée, mais elle n'est pas du ressort de la justice. Pour moi elle est du ressort de l'amour du prochain et de tous les domaines dans lesquels il peut s'exercer, notamment dans l'aide affectueuse autant  qu'intelligente qu'il faut apporter à nos frères et sœurs humains choqués.
Mais vous avez raison : Pourquoi le justice légaliste comme la justice par l'amour ne chercherait-elle pas la solution la plus heureuse à apporter tant au violeur qu'à la violée ou qu'au violé, qui sont traumatisés.
Ceci dit, je ne suis pas sûr que la rencontre entre le violeur et la violée ou le violé, ou le voleur et le volé, etc., soit toujours une initiative heureuse. Je me suis occupé autrefois, quand j'étais religieux, de prisonniers en prison et je peux vous assurer que tous les malfaiteurs ne sont pas gens sensibles au contact humain. Beaucoup sont des êtres humains qui ont connu, notamment dans leur enfance ou adolescence, des conditions de vie qui les ont durcis jusqu'au septicisme ou cynisme total, irréparable, et malgré les précautions que vous citez — "préparation (de la rencontre) très en amont, six à dix-huit mois avant" — la rencontre peut être négative, voire aggravante. Mais bon ! Nous ne pouvons pas discuter de cela ici.
Votre idée reste bonne et je suis sûr que tous mes frères et sœur l'ont notée.
Vos reproches faits aux chrétiens, catholiques ou autres, sont ceux que l'ont peut faire à tous les humains de la Terre, quelque religion, philosophie ou espérances qu'ils aient, car nous humains sommes tous pécheurs et enclins à l'erreur, propres à décevoir. Nous Pèlerins d'Arès n'avons pas de religion ; nous n'avons que la Parole de D l'Éternel (un Juif de bonne observance ne prononce pas le nom de Dieu), nous ne sommes que des pénitents qui nous efforçons d'aimer, pardonner, faire la paix, réfléchir, être libres et respectant la liberté des autres.
J'aimerais vous connaître mieux, frère Simon. Vous pouvez m'écrire à Michel Potay, B.P.16 33740 Arès (France). Encore merci pour votre commentaire.

06oct16 178C4 
Merci, Frère Michel, pour cette belle et longue nouvelle entrée.
Elle n'est pas vraiment facile à exprimer, afin qu'elle pénètre spirituellement et clairement toutes les sœurs et tous les frères qui vous lisent et qui s’imprègnent de votre enseignement afin de l'accomplir en eux aujourd'hui et dans les générations qui viennent.
Ma Main couvre le frère qui va conscit (Rév d'Arès xii/14).
Conscit
est celui qui a la conscience absolue,celle de l'image et de sa ressemblance de Dieu (Genèse 1/27, Rév d'Arès VII/1). C’est la Main même de Dieu qui crée ou supprime l'univers, qui donnera tout pouvoir sur celui-ci, quand nous aurons retrouvé la conscience de notre nature divine.(Annotations de frère Michel donné dans La Révélation d'Arès, édition "L'lntégrale" de 1989, xii/14).
Patricia C. des Alpes 

Réponse :
Non en effet, ma sœur Patricia, cette entrée n'a pas été "vraiment facile à exprimer". J'y ai travaillé longtemps, parce qu'immense est le sujet de la justice, qui venait immanquablement après que j'eus parlé d'esprit de délivrance et d'anarkhia. La justice fait aussi partie des sujets qui ont retenu le plus les réflexions profondes et longues des grands et petits penseurs et il m'a fallu lire ou relire beaucoup de ces pensées. J'en étais arrivé en septembre à un article de plusieurs pages, une entrée qu'il m'était impossible d'afficher en l'état. Je me suis mis à la couper ici et là et le résultat, en transformant ma propre ligne de pensée en pointillés, était encore trop long et menacé d'obscurité parce que la version tronquée, outre qu'elle était toujours trop longue, soulevait encore plus de questions que la version complète.
Alors, je me suis mis à prier. Ne réponds rien de toi-même ! Demande un délai pour la prière ! Attends que Je te parle (Rév d'Arès 39/2). Et ces jours derniers, j'ai repris mon texte et j'en ai fait le raccourci ici publié.
Vous me remerciez et j'en suis touché.
À mon tour je vous remercie, sœur Patricia, pour ce fraternel petit commentaire.

07oct16 178C5
Dans l'entrée [178] et vos réponses vous parlez beaucoup de la Justice de Dieu et vous dites notamment (je vous cite) : "Leur abomination (des princes) est affaire de Ma Justice (Rév d'Arès 22/12), mais celle-ci n’emprisonne ni ne tue," et aussi :"Je leur fermerai la mâchoire (34/5), qui ne signifie pas que Dieu les tuera, mais seulement qu'Il les fera taire." Mais la Justice de Dieu ne s'exerce pas dans la vie charnelle sur terre, elle s'exerce dans l'au-delà, après la mort ! Toutes les religions monothéistes sont d'accord sur ce point.
Alors, vous niez ce que des Écritures comme la Bible et le Coran et des générations de théologiens pendant deux mille ans ont déclaré ? Vous êtes un insensé. Vous ne pourrez pas aller loin avec des élucubrations de ce genre. Je ne comprends pas que vous ayez des adeptes, à moins que ces pauvres gens soient des ignorants intégraux.
Hortense H. d'Aveyron

Réponse :
Oui, "des générations de théologiens pendant deux mille ans ont déclaré" que la Justice du Père s'exerçait après la mort quand chaque humain quand il est défunt, ont-ils déclaré, passe devant le Tribunal de Dieu qui décide de son sort : paradis ou enfer (les Catholiques ont ajouté le purgatoire), en fonction de ses actes bons et de ses actes mauvais. Mais les deux mille ans en question ne m'impressionnent pas du tout. Il a existé des erreurs beaucoup plus longues : Pendant cinq mille ans, aussi longtemps que dura l'empire pharaonique, la religion de l'Égypte antique, polythéiste et thérianthropique (qui faisait du pharaon un dieu), sévit sur des erreurs et des légendes et il n'en reste plus rien. Un jour, de ce que croient le judaïsme, la chrétienté et l'islam du "jugement" qui attend les âmes des défunts, cette soi-disant "justice" de Dieu anthropologique, calquée sur la justice humaine, il ne restera, de même, rien du tout. Parce que ce n'est pas du tout ce qui se passera pour chacun de nous quand nous serons morts.
Nous savons peu de choses de l'après-vie terrestre, c.-à-d. de la vie continuée après l'extinction de la chair, mais nous savons par La Révélation d'Arès que le fameux jugement de Dieu n'existe pas. Comme je viens de le dire que la vie est une chaîne ininterrompue depuis Adam, la vie est une continuité. Il y a non-dualité entre la Vie, vue sous son angle absolu, et nous. De la connaissance succincte, mais certainement suffisante, que nous donne La Révélation d'Arès, nous pouvons dire que,

d'une part, la vie était probablement perpétuelle à l'image du Père perpétuel avant que le libre Adam (Rév d'Arès 10/10, 2/1-5) voulût librement suivre un destin autre que le Dessein génésiaque du Père,

d'autre part, depuis le mauvais choix d'Adam mais selon sa volonté, nous perpétuons notre vie comme les animaux et les végétaux — l'ombre (Rév d'Arès vii/2) —, aux conditions biogiques  desquelles Adam est revenu matériellement parlant en préférant le bruit (vii/8-11) à la grande paix de l'Univers (12/4). Depuis lors c'est à travers notre descendance (39/10) comme les animaux et les végétaux que nous perpétuons la vie,

enfin, enfants ou descendants au cours de leur vie terrestre se dotent ou ne se dotent pas d'une âme selon qu'ils sont ou non des humains de Bien. Tout semble donc se passer comme si, tout simplement, nous emportions dans l'au-delà ce que nous avons été en ce monde. De ce fait nous sommes nos propres juges, notre propre tribunal. Autrement dit, le Tribunal du Père (16/13) est notre propre tribunal (non-dualité là encore). Si l'humain ne s'est pas doté d'une âme, sa vie se perpétue dans les ténèbres. S'il s'est doté d'une âme, il part dans la Lumière (33/32), mais ces deux états cesseront au Jour de Dieu (31/8-13).

Non seulement mes frères et sœurs de foi ne sont pas des "ignorants intégraux", mais encore ils se sont délivrés de l'ignorance partielle ou intégrale dans laquelle les religions ou les théories rationalistes les avaient plongés.

07oct16 178C6
Vous vous inquiétez de la justice céleste ou de la justice à la saint-glinglin, mais la justice de tous les jours, vous n'en parlez pas.
Vous ne vous mouillez pas beaucoup, comme le navire qui vogue sur la tempête sans qu'on puisse voir trace de son sillage dans les vagues... Tontonton tontaine !
Adhémar

Réponse :
Vous dites : "Comme le navire qui vogue sur la tempête sans qu'on puisse voir trace de son sillage dans les vagues..." Voilà qui me rappelle un passage bien connu du Livre de la Sagesse (Bible) que je viens de retrouver dans la traduction d'Émile Osty : Nous nous sommes rassasiés sur les sentiers de l'iniquité et de la perdition, nous avons traversé des déserts sans chemins et la Voix du Seigneur, nous ne l'avons pas connue. À quoi nous a servi l'orgueil ? Que nous ont valu richesse et jactance ? Tout cela a passé comme une ombre, comme une nouvelle fugitive, comme un navire qui parcourt l'onde agitée sans qu'on puisse voir la trace de son passage, ni le sillage de sa carène dans les flots (Sagesse 5/7-10).
Cher Adhémar (qui se cache derrière ce nom ?), mon entrée 178 ne parle pas des problèmes actuels, elle parle de perspectives futures, de ce que devra être le pénitent quand il sera citoyen d'une petite unité humaine libre. Je n'évoque très rapidement la justice humaine actuelle dans l'entrée 178 que dans la mesure où s'impose une comparaison minimum entre elle et les justice et conscience qui devront être celles de nos frères et sœurs à venir.
Mais ne croyez pas que je me désintéresse du présent. Par exemple, je me réjouis que le Président Barrack Obama se soit toujours déclaré en faveur d'alternatives pénales pour les petits délinquants, en constatant l'échec d'une politique judiciaire qui a longtemps fait de l'incarcération systématique le seul remède contre la criminalité. Les États-Unis ont actuellement plus de 2,2 millions de personnes derrière les barreaux, dont des légions de malades mentaux et de toxicomanes souvent issus des minorités défavorisées. Ce système engendre des taux de récidive dramatiques. Je suis notament heureux de voir que, pas plus tard qu'hier 6 octobre, M.Obama a commué les peines de réclusion de 102 Américains majoritairement condamnées dans des affaires de drogue. Mr Obama continue ainsi de mettre en pratique (il a déjà adouci les peines de quelque 770 prisonniers depuis qu'il est Président) ses appels à une réforme pénale offrant des "secondes chances". Comme vous voyez, je me soucie, pour autant que je trouve les informations nécessaires, des méandres et autres zigzags dans lesquels la justice humaine fait passer les citoyens de la terre.

07oct16 178C7
Voilà une entrée à placer comme une bombe à retardement dans le cerveau de chaque être humain.
La véritable Justice naît de l'âme qui seule peut la produire.
Je t'aime et j'aime tous mes frères sur la terre,voilà ce que dit l'âme et voilà sa Justice,
si je t'aime, tu es moi et je suis toi,si tu as fais une faute c'est aussi ma faute et c'est la faute de nous tous,alors je porterai cette faute avec toi et nous porterons cette faute avec toi jusqu'à ce qu'elle disparaisse comme une trace dans le sable disparait après le passage des vagues.
Meilleurs salutations, frère Michel.
Angel C.-D. de Genève (Suisse)

Réponse :
Beau commentaire, mon frère Angel. Je vous en remercie.
J'admire toujours la rapidité avec laquelle vous comprenez le sens profond de La Révélation d'Arès et des entrées de mon blog.
Vous aussi, comme Ahémar (178C6), vous utilisez l'image des "vagues" sauf que vous parlez des vagues du "sable" des déserts ou des dunes au lieu de celles de la mer, et sauf que vous leur donnez un autre sens, mais il y a dans les vagues quelque chose de cette tempête qu'est depuis l'aube des temps la recherche d'une justice qui ne s'est jamais trouvée et en quête de quoi les hommes ne cessent d'être sans vouloir comprendre que la vraie Justice est ailleurs ; elle est dans l'amour, elle n'est pas dans les codes.
Confucius a peu parlé de justice proprement dite, mais il en parlait indirectement, disant par exemple : "L'homme instruit porte en lui des motifs éphémères de joie ; l'homme humain à pour lui l'éternité." Par là ce sage chinois a rejoint ce qui est notre propre vision des réalités. Pour nous aussi "l'homme instruit", le docteur en Droit de notre actuelle époque est de ces juristes instruits qui trouvent de grandes satisfactions, hélas éphémères, dans les codes, eux-mêmes éphémères puisqu'ils ont changé sans cesse depuis que les puissants éditent des codes. Pour nous aussi "l'homme humain", celui qui a de l'humanité, de la bonté, de l'intelligence, de la considération dépassionnée pour le destin de l'autre, s'ouvre à la Vérité "éternelle".
Bouddha de son côté, et à peu près à la même époque, a dit certaines choses passionnantes à propos de la justice. Notamment, il fut d'opinion que le meilleur moyen d'aborder le problème du vol n'était pas de punir les voleurs, mais de faire reculer la pauvreté et la misère. Chaque fois que la pauvreté devient générale, le vol et le crime se généralisent. Voilà de la justice par la prévention ! C'est sans doute ce qui m'a fait remarquer l'invisibilité de la police dans les Cantons historiques de la Suisse où il y a très peu de délinquance. La pauvreté pour Boudha (je schématise) est la cause initiale des conduites immorales telles que le vol, la violence, la fausseté, etc. Contrairement à ce que l’on aurait pu attendre d’un bouddhisme supposé  fondé sur la dénégation du monde, la solution bouddhiste n’a rien à voir avec l’acceptation d'un karma de pauvreté. Le problème commence au temps de Bouddha, lorsque le roi ne donne plus de biens aux nécessiteux, c’est-à-dire quand l’État néglige sa responsabilité de maintenir la justice distributive. Suivant ce sutta important, le crime, la violence et l’immoralité ne peuvent être séparés de questions plus vastes sur la justice ou l’injustice de l’ordre social. La solution n’est pas de "réduire en poussière" violemment par des sanctions sévères, mais de pourvoir aux besoins de base de la population. De nos jours, nous préférons dilapider notre argent dans des "guerres contre le crime" ou des "courses dans l'espace", mais les indicateurs sociaux nous suggèrent ce que le roi du temps de Bouddha a réalisé un peu tardivement : que de telles guerres, personne ne les gagne, et que de justice réelle il n'y a pas tant que l'amour ne fait pas régner entre les hommes une justice naturelle.
Comme on voit, des sages ont, à des degrés divers et un peu partout dans le monde, approché la Sagesse du Créateur. Je me demande si vous n'avez pas, au fond de vous, un peu de cette sagesse-là, frère Angel.

07oct16 178C8 
Dans ces moments cruciaux ou la guerre fait rage de tous les côtés sur notre planète, certains aspirent à effacer de la surface du globe les sionistes Israéliens.
[Il faut ?] appliquer la justice des justes devant une barbarie qui dépasse l’entendement.
Les nationalismes, fanatismes, volontés de séparations anarchiques et d’autonomies périmée autant de tendances régressives et sans avenir. Le fanatisme c’est le pire des péchés. Attention ! ce n’est pas la vie et ce n’est pas du tout la Voie.
L’abandon des principes spirituels nous feraient retomber dramatiquement et traumatiquement dans la barbarie. Les fondamentalistes, ces gens-là, sont ceux qui vont spéculer sur notre âme, l’exploiter.
Comment s’y prendre devant ces atrocités ?
Maryvonne C. de Bretagne-Sud

Réponse :
Ici, ma sœur Maryvonne, vous abordez la justice vue sous l'angle non du problème de la délinquance individuelle ou personnelle, mais sous l'angle des grandes violences collectives, qu'on appelle guerres, génocides, réglements de comptes massifs, etc.
J'avais, dans le texte très long, inaffichable, que j'avais écrit au départ pmour l'entrée 178, abordé cet aspect de la justice dans le cadre si douloureux des crimes contre les peuples ou des groupes humains importants, par exemple dans le cadre des pogroms, qui sont une des manifestations typiques de l'antisémitisme mais aussi du racisme en général : on parle du pogrom arménien dont les Turcs se rendirent coupables. D'ailleurs le mot pogrom est d'origine russe et en russe signifie destruction, pillage, émeute et s'applique de façon neutre à tout groupe et pas seulement aux juifs. Mais, pour réduire mon entrée 178 à une longueur publiable dans un blog, j'ai coupé cet aspect de la justice.
Il s'agit pourtant bien, comme vous le faites remarquer, d'une situation relevant de la justice (par exemple, côté justice humaine, le fameux procès des responsables nazis à Nuremberg après la défaite de l'Allemagne en 1945). "Comment s'y prendre devant ces atrocités ?" demandez-vous? Mais nous n'avons pas à nous y prendre autrement que nous le faisons déjà : Par la mission relancer la pénitence dans l'humanité, parce que ce n'est pas par des codes qu'on fera reculer la barbarie, mais par l'amour. Il faut réveiller l'amour enfoui inactif au fond de chaque humain et nous savons que pour y parvenir quatre générations ne suffiront pas (24/2).
Vous parlez de ceux qui "aspirent à effacer de la surface du globe les sionistes Israéliens," mais vous savez, ma sœur Maryvonne, le méli-mélo de haine et de violence dans lequel les Israëliens sont actuellement impliqués est quelque chose d'à-peine croyable. Par exemple, actuellement, l'armée israëlienne est ébranlée par le sort d'un jeune conscrit, Elor Azria, accusé, sur fond de ce qu'on appelle là-bas "l'intifada des couteaux", d'avoir achevé un assaillant palestinien d'une balle dans la tête. Les officiers et soldats appelés à témoigner devant le tribunal militaire n'hésitent pas à laver leur linge sale devant la presse, jetant une lumière crue sur l'ampleur du fossé idéologique qui divise la société israélienne. Même chez les Israëliens eux-mêmes la division est considérable entre les partisans des solutions violentes radicales et les partisans du pardon, de la modération, de la recherche d'une réconciliation à tout prix. Pour sûr, il y a là un terrible problème de justice. Mais là comme ailleurs l'amour seul inspirera la bonne solution. C'était le supplique du sage Iechaïou Leibowitz.

09oct16 178C9
Cher frère Michel, un grand merci pour ce qui est le fin du fin c'est-à-dire la finalité de l'homme qui retrouve son Créateur par les dons divins qui lui ont été donnés par amour.
La conscience de l'être humain, quel qu'il soit, sait distinguer le juste de l'injuste, le beau de la médiocrité, la paix de la violence, le neutre du jugement, l'actif de la passivité et pour finir le bon du mauvais.
Merci encore pour ce sujet qui vit en nous étouffé par ce que l'homme en a fait (systèmes et lois), lui qui sait Qui lui parle même s'il rejette le nom de Dieu.
La boucle est maintenant bouclée.
À nous, par la pénitence et avec le temps, d'éviter que le péché des péchés s'installe lentement mais sûrement si le monde ne change pas.
Dieu nous appelle peut-être pour la dernière fois, si l'humanité se met enfin en marche vers les Hauteurs.
Paul S. de Lorraine

Réponse :
Merci, frère Paul, pour ce beau commentaire.
Les Évangiles disent que Jésus annonça l'évènement du Royaume de Dieu sur terre, ce en quoi ils se sont trompés en faisant croire que c'est Jésus lui-même qui apportait le Royaume, c'est-à-dire la Vie spirituelle. En fait, cet avènement du Royaume de Dieu, la Vie, était survenu depuis longtemps, lors de la Création, quand Adam avait été changé d'animal pensant en Enfant de Dieu, c.-à-d. quand Adam avait reçu les cinq attributs divins : parole, amour, individualité, créativité et liberté, qui avaient fait de lui l'image et ressemblance du Père. Jésus ne fit que rappeler que l'avènement du Royaume ou de la Vie avait eu lieu, était toujours potentiel en l'homme, mais que c'était l'homme qui le refusait... et qui le refuse encore. L'homme moderne dans son immense majorité refuse toujours la Vie et en périt, car sa vie est courte.
Mais La Révélation d'Arès est la Parole revenue pour nous rappeler que ce potentiel d'amour, de vie, d'éternité est toujours présent en nous, et que nous pouvons toujours le réveiller et changer le monde. Alors, cette Parole existant, "la boucle est-elle maintenant bouclée" ? Le boucle de la Parole est bouclée, mais celle de l'homme est-elle bouclée ? Elle ne le sera que quand nous aurons — quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2) — répandu en ce monde assez de pénitence pour le faire basculer vers le Jour (31/8).
Voilà pourquoi je suis si heureux de vous compter, vous Paul, votre épouse Marie-Josèphe, tous vos frères et sœurs de Metz parmi les travailleurs de la Moisson pour commencer enfin d'accomplir la Parole.

09oct16 178C10
"Fous, dangereux fous", nous ne manquerons pas d'en être traités, car ce n'est pas une paille que nous soulevons, mais une montagne (cultures, institutions, légalisme.... les habitudes et les valeurs séculaires tenaces).
Rassurons-nous, si notre foi (pénitence active ) est plus qu'un grain de sénevé la montagne se déplacera.
Pour l'homme qui compte (Rév d'Arès ii/14) la justice est devenue une mine qui nourrit une multitude de personnes et d'intérêts. Aux USA, les prisons ont été privatisées, donc en quête de pensionnaires, les avocats sont légions et non moins en quête de clients, toute une économie tourne autour de la justice.
Pour la France qui j'espère ne sera pas tentée par la privatisation, il est surprenant à mes yeux que la seule réponse des gouvernants soit de promettre la construction de 33 nouveaux établissements pénitentiaires, ils devraient me semble-t-il se rendre à l'évidence que la loi  n'a aucune efficacité et réfléchir autrement.
Cette justice coûte aux contribuables français environ 8 milliards d'Euros pour environ 77 000 employé(e)s et 68.000 détenu(e)s, ce qui fait donne une moyenne de 54.700 € par personne.
On peut se poser la question de savoir si mieux n'est pas à faire avec ce budget. J'en viens même à penser que si cela était redistribué, les prisons seraient presque vides, mais plus sérieusement cet argent pourrait avoir une meilleure utilité pour, d'une part, redonner au plus grand nombre une autre chance en les formant et en leur montrant de l'attention et de l'Amour.
Pour l'année 2015 voilà comment se sont répartie les affaires de justice :
2015 Non pénal :
Affaires pénales diverses : 642                                                          
Affaires non pénales : 45 072                                                  
Non déterminé : 40                                                                                     
2015 Pénal :
Atteinte à la personne humaine : 596 046                                                      
Atteinte aux biens : 504 724                                                                         
Atteinte à l'autorité de L’État : 123 636                                                                        
Autres atteintes à l'autorité de L’État / Crimes de guerre :  48 108                                     
Infractions financières : 43 622                                                                                               
Infractions économiques : 19 175                                                                                 
Infraction en matière de santé publique : 172 223                                                     
Infraction à la législation du travail : 28 513                                                                      
Infraction circulation et moyens de transports : 395 087
Atteinte à l'environnement : 43 446                                                                               
Affaires pénales diverses : 148
Combien de ces condamnations seraient-elles évitables si l'amour, le pardon, l'éducation étaient le souci premier des institutions ? Je veux croire à presque la totalité.
L'amour, le pardon, l'éducation ne peuvent être de masse, ce pourquoi les petites unités pénitentes sont la seule alternative viable pour le bonheur et le bien-être de tous ou par la proximité les forts et les sages seront naturellement au service des faibles et des petits.
PS : Puisse un recours être possible pour le permis de construire [l'agrandissement de la Maison de la Sainte Parole refusé pour la troisième fois] et puissions-nous croiser un juge libre et conscit (Rév d'Arès xi/7).
Bernard C. du Canton de Genève (Suisse)

Réponse :
Merci, mon frère Bernard, pour ce commentaire, qui outre son côté spirituel est bien documenté.
Vous avez bien raison de dire que "toute une économie tourne autour de la justice", car les cours de justice constituent une manne pour une armée de juges et de juristes. Mais c'est le cas dans bien d'autres domaines. Pour ne parler que de l'industrie, savez-vous à quoi se réduirait notre industrie si elle n'était utilisée que pour l'essentiel nécessaire aux hommes de ce pays ? 25 % ! Oui, l'industrie actuelle en France, si elle ne travaillait que pour fournir aux humains ce dont ils ont strictement besoin: le vestimentaire minimum, le logement minimum, l'alimentaire minimum, le transport minimum, l'information minimum, etc., serait amputée de 75 % de ses actuels moyens de production. Imaginez le chômage que cela provoquerait ! Même chose pour la justice humaine. Voilà bien pourquoi il faut radicalement changer le monde (Rév d'Arès 28/7), en faire tout autre chose que ce qu'il est actuellement. C'est du reste un problème sur lequel se sont penchés depuis assez longtemps des économistes, des penseurs, des humanistes, etc., comme ceux qui préconisaient ce qu'on appela "l'économie distributive"dont le promoteur fut Jacques Duboin en 1935.
Nous mesurons tout ce qu'il y a à faire. C'est énorme. Oui, le monde entier doit changer.
Mais les informations que vous me communiquez concernant le "2015 pénal" me font quand même réfléchir et renforcent mon optimisme. J'ai fait la somme des chiffres et j'ai trouvé un total de 1.975.033 procès pour une population de 64.000.000 habitants en 2015, autrement dit seulement 3% de la population française. C'est peu ! C'est peu et cela démontre qu'il y a relativement peu de déliquance et autres bisbilles entre citoyens ou entre citoyens et l'État, ce qui démontre que 97 % de la population en partie ne recourt pas aux tribunaux et en partie sait résoudre ses problèmes sans passer par les cours de justice. Pour moi c'est la démonstration que les Français, puisqu'il s'agit d'eux ici, sont en majorité aptes à comprendre que la  justice est autre chose que ce que les juristes et juges veulent nous faire croire.

09oct16 178C11
La vraie justice transfiguratrice de l'univers du Père transcendante pour l'homme a été perdue de vue et de complexité en complexité cherche à se rétablir dans un déséquilibre initial même, c'est ce qui en fait sa difficultés dans une structure faussée : un mauvais choix que l'humanité fait encore pour l'heure à tout instant. Consciente ou inconsciente, croyante ou incroyante tirant chacun de son côté et déchirant la couverture du Bien qui ne protège ainsi plus personne. C'est pour cela que le Père s'est fait image pour ses témoins afin de rappeler le décalage entre notre justice et la justice de juste, à la retrouver en soi avant de la répandre dans le monde.
Se reconnaitre injuste, qui que nous croyons être, est donc le premier pas. Cela maintient cette conscience salvatrice de potentiel de justice sous-jascente. Cette conscience d'ignorer dans les épreuves même du moment où l'on s'y attend le moins et parfois de la dernière personne à qui l'on penserait, le vrai bon remède, dans la nuance vivante et mouvante du moment fuyant. Celui qui sauve de l'ignorance que des deux personnes qui veulent se convaincre de changer tout en continuant comme avant sous une forme différente. Elles se comprennent bien ou mal, s'entraident puis se méprisent, s'affrontent et séparent puis s'oublient. Alors viendra comme toujours le temps des comptes qui les rattraperont sans même qu'elles ne sachent plus vraiment pourquoi, rendant plus difficile encore la tâche des résolutions. Ne vaut il pas mieux s'atteler au choses mal comprises maintenant, par les voies de la raison du cœur plutôt que de les laisser nous poursuivre dans l'ombre jusque dans le silence de la froideur et à l'ultime de la mort ? J'ai vu tristement cela tant de fois pour ne parler que de mes proches. Et combien il a été dur de me remettre des "coups" reçus. C'est la réflexion qui m'est venue dans la narration que je vais faire plus bas.
Quand j'écris sur votre blog j'ai le sentiment de présenter mes croyances du moment au Père, au juste prophète dont la parole est la Parole. Que sont ces croyances ? Je prends un exemple récent : Le désaccord inattendu avec mon frère Marc, le cadet du premier mariage de mon père en conflit avec moi. Ce désaccord que j'ai vécu disproportionné et expéditif dans ses jugements, m'a peiné et même hanté durant trois semaines à cause du lien affectif qui m'unit à lui, ce frère accumulant patiemment la rancune à mon égard et mon insu, je devais bien en convenir, me réveillant au milieu de la nuit à cause de l'exemple que je m'efforce de donner au Nom de La Révélation d'Arès comme pénitent, ne cachant rien à personne de ma foi en cette Parole et Son prophète et mes efforts en ce sens. Mon frère Marc a donc maintenant décidé de ne plus me parler. J'ai bien essayé en vain de rétablir la communication durant tout ce temps de plusieurs façons.
Parce que j'en souffrais silencieusement jusqu'à aujourd'hui non comme le juste Jésus, Abraham ou le Père, mais comme un pénitent y trouvant par là même tout son sens. Un peu comme si mon frère avait silencieusement déclaré : "Tu veux être pénitent ? Bien ! Je vais te donner des raisons de l'être." Je trouvais cela injuste et j'en souffrais de ne pouvoir y rien changer, lui proposant même de se rencontrer pour mettre tout cela au jour.
Alors il me vint [à la pensée] que le problème était devenu le mien : entré en moi et je ne voyais plus dans cette provocation où était le juste, le vrai, le bien salvateur et transfigurateur,que tous deux pouvions comprendre et dépasser au Nom du Bien Aimé Semé en chacun de nous-mêmes, croyants ou scandalisés depuis des temps immémoriaux, parce qu'il me fallait lutter pour ne pas sombrer aussi dans les abîmes de la rancune.
Oui, dans les problèmes conflictuel, bien aimé frère Michel, chacun pense être dans son bon droit, avoir raison, recherche sa notion de justice pour retrouver l'équilibre perdu du cœur de l'âme et de la balance mentale, comme un obsession incontrôlable et passionnée, criant à l'injustice devant les portes fermées ou l'étouffant par gain de paix, sachant malgrés tout qu'insensée, elle fera son chemin en peaufinant les ombres froides de l'indifférence où les protagonistes de l'histoire qu'ils se racontent à eux même,avaient déjà perdu l'essentiel depuis longtemps : l'expression et l'extériorisation de la chaleur de l'amour et de la créativité dans leur rapports et leur propagation par rayonnement de l'optimisme, qui préfére voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide, donnant la vaillance et la confiance en l'avenir où le meilleur pourra toujours se recréer ensemble dans la foi, la joie et la fête du Bien qui réconcilie avec la Vie et forge son vaisseau d'éternité.
Ce qui est juste est toujours beau, bien et bon pour l'âme le corps et l'esprit. En tant que pénitents nous nous devons donc à la justice. Pourquoi est-elle si difficile à saisir dans le vif du sujet ?  Le conflit en soi est la genèse de la dualité et du conflit dans le monde. Un juste et Bon comme Jésus, ne semble  pas souffrir du conflit intérieur, où alors, si souffrance il y a, sa souffrance doit avoir une qualité différente, il souffrira sans doute par empathie ou compassion de ne pouvoir vraiment aider l'autre à le sortir de là où il s'est enfermé, s'il n'y met pas l'intention et la bonne volonté quand la vérité se fait jour. Mais jamais cette souffrance ne fera de lui un violent, un haineux, un dénigreur désobligeant ou rancunier. La dynamique même de pénitence et sa justice cherchera plutôt l'issue, la délivrance et, si elle se tient dans la patience  trouvera la solution créative qui redonnera la lumière de la confiance en la Vie où tous  pourront se rehausser à la vraie dignité de l'amour vivant,
Ainsi je découvrais que le vrai problème était que je croyais que mon frère Marc ne respectait plus ce que j’essaie de faire et partant, ne me respecte plus, n'a plus confiance en moi, lui qui souvent fût mon confident. Était-ce absolument, profondément vrai où justement une fausse croyance de ma part, une fausse notion de justice faisant fî du Fond ? Et cette croyance serait-elle issu de l'idée que mon choix de vie est meilleur que le sien ? Parce que j'ai choisi la voie de la pénitence, que mon comportement changea au fil du temps, que de complaisant je devînt dérangeant et que je m'attache aujourd'hui à préférer sensibiliser le monde aux remèdes et préventions en criant sur les toits : pénitence ! Plutôt que de le suivre, comme il m'y invitait, à sensibiliser les gens aux maux post-traumatique des vétérans de la guerre qui choisissent de se suicider pour mettre un terme à leur agonie physique ou psychologique ? Une fois de plus l'anecdote parmi des milliers d'autres sur cette terre ne fait que refléter les conflits à une plus grande échelle, que ce soit au niveau social, racial ou national qui conduisent à la guerre sous toute ses formes, de la plus subtile jaillie dans le cerveau de ceux qui croyaient s'aimer à la plus violente et barbare pour la fin des comptes.Tant que je ne comprends pas la vérité, tant que le mal que je fais à mon frère c'est à moi que je le fais, peut importe d'où il a démarré il y aura toujours des pleurs et des grincements de dents en soi et autour de soi.
Cette souffrance a pris donc fin aujourd'hui et même subit une mutation: elle devint vraiment amour pour lui et d'une manière plus générale pour autrui. Le problème n'est toujours pas résolu, certes, mais j'ai retrouvé la paix et confiance.Je sais et sens que les choses s'arrangeront parce que qu'elles se sont arrangées pour ma part. La considération et le respect que j’escomptais au moins de sa part s'il choisissait de ne plus me parler, je réalisais du même coup que je la lui devais avant tout. "Toi, mon frère Marc, tu n'es ni meilleur ni pire que moi. Je t'aime depuis toujours. J'ai choisi de devenir un Guy pénitent parmi beaucoup d'autres, c'est vrai, et je cherche à encourager le monde à changer en ce sens, parce que je crois vraiment que c'est la seule chose qui changera tout en Bien sur cette terre.
Beaucoup de choses sont mortes en moi et m'ont quitté depuis toutes ces années, mais beaucoup d'autres que l'on ne peut voir sont nées aussi."Mon frère, tu as fait preuve dans ta vie en tant que pompier de Paris de beaucoup d'endurance, de courage et de bravoure digne de considération et de respect, mais avec le temps, je me suis rendu compte que l'amour n'est pas à mériter. Il est à nous et en nous." Semé depuis la nuit des temps par le Père de l'Univers, le Créateur du Soutien de la Vie même. Et nous n'avons qu'à l'offrir au monde dans la patience des génération qui viennent pour encourager à en faire de même. C'est ce qui en fait sa beauté, sa justice et son Bien.
Guy I. de l'Hérault

Réponse :
Merci, mon frère Guy, pour ce long commentaire.
Cette mésentente avec votre frère vous a beaucoup tourmenté. Mais c'est fini, fort heureusement.
J'espère que la leçon que vous avez reçue et comprise est celle-ci : C'est le droit non seulement légitime, mais compréhensible, de votre frère de ne pas vous suivre dans la pénitence. Pourquoi ? Mais qu'il n'est pas du tout un épi mûr ! Ne voyez-vous pas le nombre énorme des personnes qui nous tournent le dos dans la mission, parce qu'elle ne nous comprennent pas et même, souvent, nous désapprouvent ? Pourquoi votre frère ne ferait-il pas partie de cette masse qui n'est pas encore ouverte à notre prophétisme ?
Pour ma part, je ne m'attarde jamais à insister sur ce que je prêche, quand je me sens mal reçu, et je m'efforce de garder des bonnes relations avec tous ceux, famille, ami(e)s, frères et sœurs humains de toutes sortes, qui sont incapables d'intégrer la superbe Lumière venue du Ciel à Arès, qui me prennent pour un rigolo ou qui me repoussent.et qui, tous, d'une façon générale, sont certes des humains semés, puisque le Semeur est passé (Rév d'Arès 5/1), mais dont la graine n'a pas encore germé.

09oct16 178C12
Merci, bien aimé prophète, pour ce triptyque de Feu : "Mosaïsme, anarkhisme, justice", qui veut éclairer pour les pénitents et votre descendance l'ébauche de la  construction du monde qui sera.
La justice est un sujet  facile à aborder dans nos échanges missionnaires, parce que tout le monde a une idée sur la question. Oui mais [en fait, tout le monde a] sa petite idée, qu'il nous faut spiritualiser.
Et spiritualiser ce concept de justice passe, comme toujours, par l'essentiel, la pénitence qui tamise le sable du désert créé par le péché pour retrouver la Source enfouie de l'Image et ressemblance du Créateur (Rev d'Arès 24/4-5).
Nous sommes encore  loin de  "la liberté de Bien qu'aucune épée de justice légaliste ne pourra plus menacer".
Quelle sublimité dans votre adresse à ce monde qui pense toujours à empêcher l'homme de faire le mal et ne voit pas que, ce faisant,  il l'empêche d'accomplir le Bien qui ne peut exister que dans sa souveraine liberté.
Comme vous le montrez si bien, l'évolution vers la justice n'est pas seulement affaire de générosité ou de clémence relatives aux époques ou d'idéologies variables envers les fauteurs de mal, mais progression dans la nature de l'Homme qui se recrée Juste.
Les misérables systèmes judiciaires dont nous nous sommes dotés, pour ne parler que de cet aspect-là, ne sont que des officines comptables, parées d'attributs théâtraux pour impressionner les justiciables, servies par la force publique.
Ils sont à notre image.
Mais nous pouvons déjà maintenant comprendre qu'il nous faut sortir la justice de cette mécanique comptable, où lois et arbitrages ne sont que des grilles tarifaires.
L'homme compte et évalue des réparations aux victimes ou fait payer des dettes à la société ? Comment peut-on chiffrer la vie ?!
Il est bon que des hommes essaient de sortir de ce système et tentent de régler leurs différends avec des arbitres de leur choix, c'est déjà possible dans le domaine civil, mais l'état garde le pénal !
Nous pourrons œuvrer pour que les sociétés humaines choisissent des sages pour écouter, conseiller, exhorter, ceux qui le demanderaient dans des situations de  divergences potentiellement dommageables.
Mais je me permets là de vous exprimer, comme Simon Gad (178C3), mais avec je pense des raisons différentes, le ressenti d'un certain déséquilibre dans votre propos :
"Il faut prévoir de remplacer la loi qui est par la Loi Qui sera (28/7-8), c.-à-d. par l'équité, le pardon, l'aide aux fautifs, de remplacer une idée de la justice douloureuse et pathogène par une création heureuse, car la vraie justice ne peut que recréer l'humain"
Je crois sincèrement que le changement de regard et l'aide sont aussi nécessaires pour la victime que pour le fautif. Non pas parce qu'elle souffre et subi un préjudice qui lui est tombé dessus, mais parce que les deux sont des pécheurs et que dans une "justice pour recréer l'humain" justement, elle est tout autant en danger d'anéantir son âme dans l'aigreur et la tentation  de vengeance, enfermée dans le chagrin de l'être cher qui a été  tué par exemple, que l'assassin enfermé dans une geôle par une société barbare.
Pour recréer la paix et l'amour il faut considérer explicitement les deux dans le même danger spirituel et donc le besoin d'aide.
Cela va de soi je vous l'accorde, et je comprends votre réponse à Simon car je connais votre mission absolument spirituelle, mais pour un enseignement d'une telle audience et importance, je me permets d'insister pour nos faibles lumignons à qui il faut répéter même l'évidence.
Nous ne concevons pas aujourd'hui ce que sera la Justice dans  l'état Adamique  mais nous pouvons  penser que Dieu se réduit à notre concept de justice et emploie ce mot pour nous parler, car Il serre comme le clou (Rev d'Arès ii/21), mais "la justice" n'existe pas en Lui.  
Le Créateur est et il appelle ses enfants à être des Justes à Son Image.
Merci, frère Michel, pour ce sublime travail prophétique et j'espère que vous publierez aussi quelquepart ce long article que vous avez dû reduire ici, nous en serions tous très heureux.
Pascale B. du Dauphiné

Réponse :
Un grand merci, ma sœur Pascale, pour ce commentaire qui apporte des remarques et de nuances à mon entrée et qui en somme contribue à l'humaniser.
Nous sommes ici un cœur d'un problème, celui de la Justice du Bien contre la justice des légistes, qui n'est pas nouveau, mais qui devient de plus en plus difficile à résoudre, parce que le monde moderne s'est considérablement éloigné de la Justice du Bien, tellement qu'on voit clairement qu'il ne sera pas impossible, mais qu'il sera long et ardu de faire prendre au monde le nécessaire virage en épingle à cheveu, le demi-tour, qu'il faudra tôt ou tard effectuer.
C'est la même chose, du reste, pour le christianisme tout court. Jésus n'a pas créé de religion nouvelle, mais il n'a pas non plus créé le christianisme. Il n'a fait que remplir à mission qu'il avait reçue et que nous Pèlerins d'Arès avons reçue: revenir aux sources de l'Éden. Oh ! que nous en sommes loin, loin, loin. Et pourtant, oui, c'est aussi notre mission.
Quand nous parlons d'Éden nous faisons sourire, ou rire, ou hausser les épaules. Au point que nous serions nous-même désespérés face à une pareille utopie — l'Utopie des utopies, si je peux dire — si nous n'avions pas compris qu'il est possible de retrouver l'Éden dans un monde de sept (ou demain dix, quinze) milliards d'humains comme l'Éden exista dans un monde de seulement quelques milliers au moment de la création d'Adam, simplement en recréant, par le vie de pénitence, Éden dans chaque petite unité parmi les innombrables petites unités en quoi doit tôt ou tard éclater le monde actuel des grandes masses.
Au fond, ce que j'appelle la Justice du Bien, c'est la Justice d'Éden. Nous le pouvons si nous engendrons la foi juste, si nous engendrons assez de foi juste dans ce monde mécréant ou égaré dans des religions non constructrices, non recréatrice, de sorte que cette foi juste devienne le centre de la pensée humaine. Éden retrouvera ses racines dans l'amour. Ce nest pas une question de nombre d'humains. C'est une perspective autrement plus importante et fondamentale que le justice vue pour les coupables comme pour leurs victimes, car cette réciprocité va sans dire, elle n'est qu'une question de modalité, non une question de Fond.

09oct16 178C13 
En lisant cette nouvelle entrée, la Vie partagée avec vous il y a trois semaines lors de votre visite à Lorient re-bouillonne en moi.
Vous nous parliez des meurtriers du Bataclan et du 11 septembre 2001 à New-York. Vous nous expliquiez le sens total du pardon au sens du Sermon sur la Montagne en contraste à la justice des hommes. En vous écoutant depuis quatre ans à Lorient, je comprend mieux l’impasse et le non-sens total de la vengeance et de la guerre. Je n’ai jamais autant réalisé à quel point notre espérance est radicalement différente de la marche actuelle du monde et du sénat des morts (Rév d'Arès xxxv/1). "L’ histoire qui se défait appelle une autre Histoire, à faire !" (introduction de l’édition 2009 de la Rév d'Arès ).
Vous répondez à Myriam :
"…j’entre dans la phase de la construction, dans l'existentiel solide, si je peux dire. Puisse Dieu me laisser assez vivre longtemps sur terre pour que je puisse avec mes frères rendre cet existentiel solide comme des pierres visibles. Si je meurs avant, qu’importe ! Mon sang circulera dans les veines de mes enfants et les enfants de notre moisson de pénitents qui feront mieux, qui rendront cela plus existant. Nous avons commencé et nous ne cesserons plus jusqu’au Jour."
Pour finir, 2 extraits de votre blog me reviennent. J’invite tous à relire ces passages de l’entrée 161 (janvier 2015): "Charlie Hebdo, Caïn et Lamech" :
1) extrait de la réponse 161C26:
"Ce qu"il y a de pire dans le meurtre c'est qu'il interrompt l'existence de l'homme total: chair, esprit et âme (Rév d'Arès 17/7), l'empêche donc d'atteindre la Vie avec un grand V, qu'évoque votre commentaire. C'est la plus grand mal qu'on pu faire les frères Kouachi et Coulibaly aux gens qu'ils ont tués et c'est le plus grand mal que la police a fait aux frères Kouachi et à Coulibaly en les tuant, les empêchant d'évoluer, de comprendre leur péché, de devenir des hommes de Bien. »
2) extrait de l’entrée 161:
"Le Créateur fit-Il preuve d'une incompréhensible indulgence pour ces meurtres ? On le penserait si La Révélation d'Arès ne nous rappelait que le Créateur ne considère jamais une situation criminelle sous le jour judiciaire terrestre, mais la voit sous l'angle du Bien appelé à triompher du Mal par l'amour. De ce fait, le Créateur garde l'homme libre (Rév d'Arès 10/10) d'accepter ou refuser son Dessein génésiaque, donc libre de faire le Bien et/ou de faire le Mal (2/1-5), parce que sans cette liberté absolue l'homme n'est plus homme, il ne pourra jamais revenir définitivement au Bien. S'il n'est absolument libre, l'homme ne peut pas raviver en lui l'image et ressemblance du Père (Genèse 1/26-27), il ne peut pas entrer en pénitence (8/6) au sens strict de se recréer et de recréer le monde.
Abel B. du Finistère en Bretagne-Ouest

Réponse :
Vous écrivez ici : "Je n’ai jamais autant réalisé à quel point notre espérance est radicalement différente de la marche actuelle du monde et du sénat des morts (Rév d'Arès xxxv/1). "L’ histoire qui se défait appelle une autre Histoire, à faire !" (introduction de l’édition 2009 de la Rév d'Arès ). Je suis heureux que vous me disiez cela, parce qu'il est important que quelqu'un de jeune comme vous, qui porte déjà sur ses épaules le poids de l'avenir, comprenne bien — et vous comprenez bien — combien importante est la différence entre justice étatique et justice de juste.
Comment expliquer que le sens aberrant de la justice qu'a le petit nombre, la minorité aux manettes (comme on dit: gouvernants, législateurs, préfets, juges) se renforce alors que la nécessité d'une autre justice, celle que le Père nous appelle à rétablir, se fait de plus en plus urgente ? On peut certes comprendre qu'une classe dominante cherche à toujours mieux promouvoir les intérêts de ses membres ; c'est "humain" comme on dit. Mais cela ne suffit pas à comprendre quel lien de causalité peut encore exister entre cette justice de la classe dominante, qu'on fait croire réclamée par le peuple, ce qui est faux, et la justice différente à laquelle le peuple aspire en fait, car même si le peuple ne songe pas à la justice de juste fondée sur l'amour, il songe à une justice... disons plus naturelle, une justice-étape sur la route d'une justice venue du cœur.
Pourquoi la base accepte-t-elle encore une justice de plus en plus compliquée, de moins en moins proche du bon sens, qu'impose le petit nombre dominant ? On peut me dire que cette justice absurde et injuste passe par la maîtrise d'un agenda politique et le recours à une vision idéologique, mais je n'y crois même pas. Je crois que l'humain législateur et juridique est devenu tellement tortueux qu'il a oublié jusqu'à ses intérêts. Il est lancé dans le cyclone de ses tortuosités et ne peut plus s'arrêter comme la voiture qui amorce des zigzags et ne peut plus les arrêter.
J'ai peur qu'on soit tombé dans l'imbécillité, sans parler des chausse-trape prévues par le fisc pour prendre de l'argent à tous les tournants des procédures. Mon épouse, sœur Christiane, après la mort de sa maman, survenue quelque quinze ans après la mort de son papa, a dû pour... comment dire ? l'ordonnancement d'un héritage compliqué et qui n'est d'ailleurs pas achevé, passer par la jungle d'une légalité et d'un juridisme qui m'ont, moi simple spectateur dans cette affaire, parfois laissé pantois. Nul doute, nous nous faisons tous plus ou moins manipuler par la loi. Les notaires sont d'ailleurs les premiers à lever les bras au ciel : "Ce n'est pas nous qui faisons les lois." À quoi je réponds par une question simple, de bon sens : "Mais comment les gens acceptent-ils tout cela ?" Et je ne parle pas des lois qui ont sans cesse bloqué, freiné, forcé les modifications de travaux que nous avons entrepris sur les Saints Lieux de notre Pèlerinage depuis les années 90. Bref, le système de justice par la loi déjà très critiquable a maintenant perdu en intelligibilité.
Il va falloir complètement changer d'optique et c'est pourquoi je crois que nous aurons dans ce moment notre mot à dire et qu'il est donc important que les frères jeunes comme vous s'intéressent particulièrement à cette question.
Merci, mon frère Abel, pour ce commentaire.

10oct16 178C14
Fatalité fatale si...

Depuis que le monde est monde
Tout de la vie est question de choix
Être ou ne pas être
Celui qui est prévu à l'Origine.

Les siècles s'écoulent et s'entassent
Pris aux pièges comme l'oiseau dans la glue
Ne sachant plus comment s'en défaire.
L'humanité a fait les mauvais choix
Abandonnant Sa Vraie Vie de Bien
Et se laissant enfermer dans la cage [Rév d'Arès xxxvi/3]

Depuis, le malheur et la mort
Frappent les peuples partout.
Malgré les Messages du Ciel
L'humanité est restée sourde
Résignée devant la fatalité

Mais aujourd'hui la Porte du Ciel
S'ouvre en Terre Sainte d'Arès
Le Créateur parle encore aux nations :
"C'est la Voie du Bien que Je montre
Suivez-là, renoncez à la violence
aux préjugés, pardonnez et aimez.
La seule voie possible est la pénitence,
Changez et le monde changera.
Le Bien retournera dans l'homme
Qui n'aurait jamais dû le quitter."
(La parenthèse de cette vie se fermera
et chassera à l'horizon le cauchemar)

Alors tout retournera à l'Origine
Oui, l'homme a la force en lui
De remplacer la fatalité par le Bien.

(Poème écrit pendant le Pèlerinage 2016)
Jean-Louis Alexandre C. d'Aquitaine

Réponse :
Merci, frère Jean-Louis, pour ce poème !

10oct16 178C15
J'utilise l'ordinateur d'un frère qui me permet de faire ce commentaire, car je n'ai plus de PC.
Je suis déja passé devant les tribunaux qui ne montrent pas beaucoup d'ouverture.
Je dois repasser les voir, je ne sais pas quand en fait. Avec les tribunaux on est jugé souvent, mais l'expérience des roueries politiques n'attaquent pas ma pénitence toujours peu discernable.
Je regrette de ne pas vous avoir vu à Lorient en septembre, mais depuis il s'est passé un déclic important parce que pas les frères, mais l'homme contemporain ne sais pas comment nous accoster.
Au niveau de la mission publique, j'ai interpellé un Turc et un Américain que je dois revoir ces jours prochains.
Les gens sentent que l'on a une voie de justice différentes que celle que propose nos contradicteurs.
Je relis avec conscience et ferveur les livres conseillés.
Merci au Nom d'el-Chaddaï :
Cyrille G. de Bretagne-Sud

Réponse :
C'est vrai, mon frère Cyrille, vous n'étiez pas parmi les frères et sœurs de mon auditoire le 18 septembre dernier à Lorient. Mais je ne vous oublie pas pour autant. Quand vous m'écrivez, je réponds à vos lettres et toujours avec une fraternelle attention, un attendrissement de père (Rév d'Arès xxxiii/14) devant votre simplicité.
Vous n'avez pas d'ordinateur, mais savez-vous qu'ils sont plus nombreux qu'on ne pense ceux de nos frères et sœurs qui n'en ont pas et pour lequels il faut ici et là imprimer les pages de ce blog pour qu'ils puissent le lire?
À présent, l'Administration des Impôts impose qu'on fasse les déclarations réglementaires par l'Internet, mais, comme s'écrie mon épouse Christiane, "Comment font-ils ceux et celles qui n'ont pas d'ordinateur pour faire leurs déclarations d'impôts ?!"
Merci pour votre commentaire, mon frère Cyrille.

10oct16 178C16
Nous lisons de temps en temps votre blog, ma femme Julie, mon fils Anselme (il s'appelle comme moi) et moi, et nous l'aimons bien. Il y a tellement de choses creuses sur l'internet et dans les blogs, ça réconforte de trouver un blog intelligent, qui invite à penser et qui nous apprend quelque chose.
Mais de temps en temps votre blog présente des difficultés, des contradictions (en apparence du moins) qui nous empêchent d'aboutir à une réflexion solide et de définir un plan d'action dans notre vie (nous essayons de pratiquer la pénitence comme vous la définissez), même si nous n'avons jamais lu La Révélation d'Arès. Vous en expliquez tellement bien le sens, nous n'avons pas besoin de lire ce qui n'est peut-être qu'un message hallucinatoire (au bon sens du mot). Beaucoup de gens ont au moins une fois dans leur vie une psychose hallucinatoire aiguë (un délire hallucinatoire).
Par exemple, dans votre réponse à Abel B. du Finistère [178C13] vous dites que votre "épouse, sœur Christiane, après la mort de sa maman, survenue quelque quinze ans après la mort de son papa, a dû pour... l'ordonnancement d'un héritage compliqué et qui n'est d'ailleurs pas achevé, passer par la jungle d'une légalité et d'un juridisme qui" vous ont, vous "simple spectateur dans cette affaire, parfois laissé pantois. Nul doute, nous nous faisons tous plus ou moins manipuler par la loi. Les notaires sont d'ailleurs les premiers à lever les bras au ciel : "Ce n'est pas nous qui faisons les lois." Alors là, on ne comprend plus très bien. Dans votre entrée 178 vous parlez de la justice du juste comme quelque chose de très lointain encore et vous semblez bien rejeter totalement et sans appel tous les codes de loi, que vous nommez la loi des rats [Rév d'Arès xix/24], mais dans votre réponse à Abel vous dites clairement que c'est la loi des codes, la loi des rats, que vous espérez voir modifiée, "plus naturelle", un jour. Où est la radicalité que vous envisagez ?
Votre article 178 s'attaque-il en bloc à toute la loi humaine et préconise-t-il son remplacement intégral et radical par la justice du juste basée sur l'amour ou bien s'attaque-t-il dès maintenant à la loi des codes pour en obtenir une réforme progressive ? Nous ne vous suivons pas très bien.
Anselme M. de Franche-Comté

Réponse :
Mon frère Anselme, vous voyez entre l'entrée 178 et ma réponse à Abel. B du Finistère comme un manque de coordination. C'est une vision des choses. Si je ne l'ai pas envisagée en répondant à mon frère Abel, c'est simplement parce que je ne voyais pas en quoi préconiser pour les petites unités humaines futures un basculement total — "radical" dites-vous et ce qualificatif est bon — de la "justice des codes" à la justice du juste homme aimant empêchait dès maintenant d'espérer une correction, un amendement, de la loi des rats aussi longtemps qu'elle durerait et que nous devrions la subir.
De même espéré-je la disparition "radicale" de la politique et des législateurs et son remplacement par une gestion saine et désintéressée, mais j'espère quand même qu'avant que cette disparition soit possible — quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2) —, la politique, aussi longtemps que nous devrons la subir, soit moins inacceptable. Autrement dit, espérer la disparition totale d'une chose mauvaise ne doit pas empêcher d'espérer que cette chose se bonifie peu ou prou en attendant qu'elle disparaisse.
Si nous partons, par exemple, de la loi de Dracon ou Dràkôn (Δράκων, dont viendra le qualificatif draconien) qui vers 620 avant J.C. rédigea les premières lois écrites d'Athène — lois très dures : le vol puni de mort, etc., "écrites avec du sang et non de l'encre," dirait l'orateur Démadès —, déjà adoucie par Solon, et arrivons à nos lois modernes, il y a évidemment une amélioration dont nous ne pouvons que nous réjouir, mais cela ne peut pas nous contenter. Les lois, quelles qu'elles soient, demeurent un processus barbare, arbitraire, et il nous faut en arriver à la justice telle que l'envisage Le Sermon sur la Montagne : la disparition du jugement (Matthieu 7/1), qu'il soit basé sur des lois, des préjugés ou des émotions, et le triomphe des considérations de l'amour, du pardon, du souci d'éduquer, de réhabiliter. La radicalité de la disparition n'empêche pas la progressivité qui la précède et qui y mène.
Ceci dit, frères Anselme père et fils et sœur Julie, je vous encourage à lire La Révélation d'Arès. Je suis heureux que vous en retrouviez le sens dans ce blog, mais il y a quand même une Force incomparable dans le Message lui-même, ne serait-ce que parce qu'il dit : Prononcer Ma Parole pour L'accomplir, voilà la vraie piété (35/6).
Ma Parole,
c'est La Révélation d'Arès.
Je ne sais pas où vous habitez en Franche-Comté, mais si vous en avez l'occasion rendez visite un jour à notre mission de Genève ou de Lyon. Donnez-moi votre adresse et je vous adresserai un dépliant sur lequel vous trouverez les adresses de ces missions.

10oct16 178C17
Vous écrivez : "La justice par la loi est étrangère à l'amour".
La main de l’homme est fermée, il a peur. Qu’il soit l'homme transi de peur sous la patte du râle (Rév. d’Arès xLv/6) ou qu’il soit le roi dont le pied glisse dans la boue (xix/16), l’homme réclame des lois, en appelle à la justice pour se protéger de l’autre, son frère.
Les lois sont écrites pour limiter la liberté de l’autre ou pour maintenir les moutons dans l’enclos.
Or, la Justice du Père donne de ses deux Mains (xxviii/18). Elle nous invite à supprimer le plus petit jugement au fond de la tête, à répandre la paix, à exhorter à la pénitence pour éviter d’être tiré vers l’abîme comme une pierre au pied (36/16) par la colère, la vengeance, la violence, la rancœur sans fin. Elle nous invite à la mesure et à la patience.
Les découragés, les désespérés (appelés aussi rationalistes ou cyniques) ne peuvent pas concevoir que le monde puisse changer par cette voie car ils continuent à croire et donc à attendre que le changement vienne de l’autre, leur frère, [parce] que c’est à cause de l’autre que le monde est comme il est. Alors la seule solution est d’imposer des lois pour contraindre l’autre à changer ou à le neutraliser. Ils ne voient pas que cela réduit la liberté et empêche l’amour, alors l’âme de l’homme va vers sa fin sans retour (36/21) et le Jour recule sans cesse (30/4).
Le Père nous invite à changer à 180° en travaillant uniquement sur nous-mêmes par la pénitence et en invitant l’autre par amour à en faire de même, si son oreille peut l’entendre (xvii/2). Alors, les lois n’ont plus de raison d’être si ce n’est de s’entendre sur la manière de vivre ensemble ce qui n’est possible que dans de petites unités et qui ne portent plus le nom de loi.
Louis-Marie J. de Belgique

Réponse :
Merci beaucoup, frère Louis-Marie, pour ce commentaire qui est une réflexion fondée sur la Parole d'Arès.
Ce commentaire dit tout ce qu'il doit dire et je n'ai rien de vraiment complémentaire à répondre.
En vous lisant et en lisant d'autres commentaires qui, similairement, disent ce que vous dites, je suis heureux des clarté et certitude avec lesquelles mes frères et sœurs comprennent La Révélation d'Arès et suivent mon blog et tout à la fois étonné par le fait que les idées qui courent ne semblent pas refléter le désir général d'une disparition totale de l'esprit des lois tel qu'il nous gouverne, car au-dessus des gouvernants eux-même il y a les lois qu'ils font et dont ils sont eux-même aussitôt prisonniers. Autrement dit, je m'étonne que les hommes ne cessent de construire les prisons dans lesquelles ils s'enferment.
Jamais on ne trouvera de société plus juste et moins inégalitaire que celle qui fera appel à l'amour de leurs frères et sœurs humains plutôt qu'à des lois, et ceux qui nous répondent : "Oui, mais l'amour est impossible, alors cessez de rêver!" sont seulement heureux de pouvoir s'offrir sur l'instant la satisfaction de nous clouer le bec, mais ne font qu'éjecter dans l'air des mots irréfléchis.
Comment nos contemporains, s'ils veulent réfléchir, ne voient-ils pas que les lois contribuent et continuent à creuser d'importantes inégalités indignes de l'homme ? Peut-être parce qu'ils ne se considèrent pas plus que des animaux pensants ? Je ne suis pas certain qu'autant d'humains, ne serait-ce que par fierté, se voient comme de simples animaux pensants. Enfin, quand même ! N'est-il pas évident qu'Abraham, Héraclite, Platon, Aristote, Jésus, Augustin d'Hippone, Thomas d'Aquin, Montaigne, Descartes, Spinoza, Pascal, Rousseau, Kant, Sartre, etc. étaient plus que des animaux pensants ? Il faut être complètement borné pour ne pas voir qu'ils étaient autre chose que des processus chimiques cérébraux, pour ne pas voir que leurs pensées s'étendaient à des horizons lointains très au-delà d'eux-mêmes, qu'ils étaient capables d'extrapolations immenses et donc qu'ils étaient les répliques d'une Pensée Universelle prodigieuse, créatrice de l'Univers lui-même !
Et ceux qui nous traitent d'utopistes dangereux, d'hypocrites irrationnels, d'inconséquents jusqu'à la folie, sont-ils si limités qu'ils ne peuvent concevoir que tout progrès de l'humanité est toujours, toujours parti d'une utopie, par exemple de l'utopie du yawhisme et plus tard du christianisme, du communisme, qui tout en étant voués à l'extinction sont les étapes d'une montée vers le monde changé, radicalement changé, qu'envisage La Révélation d'Arès ? N'est-il pas évident que si l'homme le veut il peut faire advenir Éden sur Terre ?
Bien sûr, c'est évident !
Merci, frère Louis-Marie, de vous ranger parmi les hommes de raison, qui ont raison de croire au dépassement possible de toutes les activités humaines.

10oct16 178C18 
J’entends l’épicier du coin en colère pour un procès perdu avec un locataire négligeant. Tous ces gens qui vivent cela, peuvent-ils encore "croire" et "espérer" en la justice ? Le jugé non compris, non écouté, ne peut que sentir l’injustice et le non-sens de la sentence des palais de justice.
Pire, il perçoit parfois, derrière l’injustice vécue, un intérêt personnel obscur. Il est du bon sens humain de voir que la vengeance, le jugement, la peur, la calomnie, sont tout juste le contraire de l’amour.
Si j’ai peur, si je juge, je n’aime pas. Ces états d’esprit ou émotions créent un monde hostile de plus en plus malheureux. Je pense que les hommes qui font le mal pour leurs profits personnels au détriment des autres, que ce mal soit légal ou illégal, le font par aveuglement, par inconscience et par peur. Ils ne connaissent pas l’amour, ce sentiment noble qui est un sentiment merveilleux d’unité avec l’autre, avec le Tout et avec tous.
Le contraire est l’isolement. Hitler n’a certainement pas connu l’amour, il a alors été tenté par le pouvoir, par compensation. Comme le dit Élie (06oct16 178C1) : "La tentation totalitaire parcourt la classe dominante." La tentation totalitaire parcourt aussi tout homme aveuglé par les convoitises et futilités de ce monde. Un geste simple d’amour peut pourtant changer le regard sur la vie. La médecine conventionnelle d’aujourd’hui, ne cesse de chercher des (soi-disant) nouvelles maladies, pour élargir ses assises économiques : Par exemple, pour eux, la vieillesse est une maladie qu’il faut soigner, comme la ménopause, l’andropause, la timidité, l’impulsivité, etc. Tout est prétexte à consultation et ordonnance ! Il est tout de même curieux que la maladie du manque d’amour, ne s’y trouve pas ! Pourtant, je pense que c’est la maladie du siècle ! Les hommes fonctionnent, mais ne vivent pas réellement. Les hommes sont malades de manque d’amour. Est-ce cela le péché des péchés, dont parle La Révélation d’Arès ?
De fait, nous avons peur d’aimer, d’être aimés, de vivre dans l’Eau libre et fluide de l’Amour. Nous fuyons l’Amour, parce que nous voulons tout contrôler avec notre intellect.
L’Amour ? Un grand inconnu qui fait peur à notre égo calculateur ! Nous fuyons dans la cérébralité, dans les courses de voitures, devant un écran de télévision ou autres gadgets. Nous préférons fantasmer, idéologiser, fonctionner, batailler, vivoter dans l’ennui médiatiquement correct. Nous nous cachons derrière nos bureaux, nos institutions et nos lois, par manque de lucidité, par peur de la relation humaine, par manque d’amour pour soi et pour les autres, par peur de la vraie Vie tout court.
La mort couche dans l’homme, dit La Révélation d’Arès (xxxiv/19). Réapprendre à aimer, à s’aimer, est le seul remède durable pour guérir les maux de notre monde, pour panser les plaies des malheureux, des victimes, des meurtriers, des inconscients. Dans un documentaire, en Inde et en Afrique, on voit dans certaines prisons, que des cours de yoga y sont proposés. Les prisonniers qui choisissent de s’y rendre entrent alors dans un autre monde, un inconnu. Leurs témoignages est touchant, vibrant de vie. Ils apprennent le respect de soi et des autres, ils apprennent à aimer la vie. Ils changent de point de vue, en apprenant à se réapproprier, avec conscience, leurs propre corps, leurs propres respirations, leurs sensations, leurs pensées. C’est tellement simple, que c’est inconcevable pour nos esprits compliqués.
Myriam, (en 06oct16 178C2 ) dit très justement : "Bien des criminels sont criminels, parce qu'ils n'ont pas eu l'amour de leurs parents, ils ont eu une éducation défaillante, ils n'ont eu aucun repère ou de très mauvais exemples et donc ne sont pas complètement responsables de leurs actes, d'autres aussi sont malades ou ont eu un coup de folie, ce qui peut arriver à tout le monde." Cette blessure du manque d’amour, est à l’origine de tout le mal dans le monde.
Jean-Yves Leloup, moine et écrivain, racontait qu’il a passé une période de sa jeunesse, comme mendiant SDF. Sur un trottoir, un jour, une femme l’a vu et a été lui acheter un chocolat chaud et des croissants. À partir de cet évènement inattendu, cette main tendue, il a senti son cœur bondir de joie et sa vie a basculé. Il s’est remis debout. Ainsi l’amour fait des miracles. Cette femme n’a peut-être jamais rien su de la métamorphose de ce mendiant, suite à son ‘petit’ geste, simple et discret. Ainsi en est-il de l’amour que nous cherchons à incarner dans notre vie. Il se vit à l’intérieur de soi, il se donne à l’extérieur, dans la discrétion et l’anonymat. C’est l’amour qui n’attend pas de retour, et se fait simplement dans la joie du geste.
On est bien loin de la gloriole artificielle des pouvoirs et des palais de justice sans âme. L’amour s’est malheureusement perdu dans les grands couloirs des institutions, dans les bibliothèques et technologies des administrations de contrôle. Retrouvons l’humain au cœur de notre vie, en petites unités, dans le vivant libre [Rév d'Arès 10/10] et créatif, pour que l’amour du prochain, qui est un autre moi-même, soit à nouveau la loi et la justice ‘du temps qui vient’. Au moins, mettons-nous en chemin pour un monde fraternel. Comme vous le dites en réponse à Angel (07oct16 178C7) : "De justice réelle il n'y a pas tant que l'Amour ne fait pas régner entre les hommes une justice naturelle."
Véronique C. la petite souris du nord de Belgique. 

Réponse :
Vous demandez : "Les hommes sont malades de manque d’amour. Est-ce cela le péché des péchés, dont parle La Révélation d’Arès ?" et je réponds : Oui, avec cette différence que le manque d'amour est un péché et que le péché des péché est le manque d'amour à son paroxysme et devenu irréversible, incorrigible, c'est-à-dire au moment où il est devenu impossible que la pénitence parvienne à rassembler un petit reste assez important et influençable pour changer le monde.
Merci, ma sœur Véronique, pour ce très beau et juste commentaire, qui dit tout ce qu'il veut dire, de sorte que je n'ai pas à lui répondre.

11oct16 178C19
Lors des missions publiques de 1987 1988, "L’Œil S'Ouvre", auxquelles j'avais participé, vous aviez choisi comme phrase pivot du tract utilisé: "Dieu et l'homme libre sans autre religion, sans autre pouvoir que l'Amour et la Justice". La Justice et non la justice.
Je venais de découvrir la Parole qui résonna profondément en moi, épris de Justice et allergique à toute forme de pouvoir exercé ou subi, incapable sans déni de conscience d'entamer une quelconque procédure judiciaire ou d'avoir recours à un avocat quitte à être floué. J'avais auparavant beaucoup creusé les diverses philosophies occidentales et orientales par intérêt intellectuel et culturel, mais aussi le droit public français par souci de protéger ma liberté des pouvoirs qui y règnent.
J'en avais déduit que le pouvoir juridique est la clé de voûte des pouvoirs de nos sociétés, conditionnant les pouvoirs financiers et administratifs, mais je n'avais par contre rien trouvé d'élaboré, de structurant, sur la justice qui corresponde à ma notion intuitive de Justice, souvent abordée de manière annexe, indépendamment de la situation réelle des pouvoirs judiciaires locaux, à part quelques travaux spécifiques comme la "Théorie de la justice" de John Rawls, pensée dans le contexte américain.
Même dans vos articles de fond, aucun n'était spécifiquement consacré à la justice, même si de nombreux développements s'y rapportaient. En préparant un atelier sur le sujet en 2003, je n'avais trouvé dans les travaux des pèlerins qu'une note de réflexion faite par deux apôtres bruxellois sur "Justice de Dieu, justice des hommes".
Je comprends maintenant par votre entrée que vous vous étiez heurté à des difficultés semblables aux miennes pour penser et parler de manière générale, compréhensible, utilisable, de Justice, surtout en tant que prophète avec les responsabilités historiques que vous avez à assumer.
Il y a en fait une rupture totale entre la notion culturelle de justice, indissociablement liée maintenant aux juristes et aux bureaucraties judiciaires, et la notion spirituelle qui ne prend son sens qu'indissolublement liée à la pratique de la pénitence personnelle dont tout découle :
C'est l'être juste qui définit la justice.
C'est assez différent des problèmes posés par la politique au sens noble, la gestion, la finance, le commerce, tous nécessaires dans une vie sociale, où nous devons trouver des solutions de transition entre la société actuelle et les petites unités libres futures collaborant entre elles.
Dans mon modeste travail de réflexion, j'en revenais toujours de la justice générale à la conscience individuelle du bien et du mal, comme par exemple lors de mes échanges dans une mission personnalités avec un haut fonctionnaire en charge de la formation des juges : J'affirmais en m'appuyant sur la Parole que le juge n'est juste que quand il respecte sa propre conscience personnelle du juste et du bien, et qu'il n'est pas contrairement à ce qu'affirme la théorie juridique française la simple "bouche de la loi". Il doit cependant posséder les compétences juridiques nécessaires pour mettre en une forme acceptable pour les juristes les décisions vers lesquelles sa conscience incline. D'où l'importance de la sélection et de la formation des juges pour lesquels j'ai une opinion a priori plus favorable que pour les uniformes qui exécutent leurs décisions ou les politiciens qui cherchent à les influencer.
Cet échange venait suite à un débat très intéressant lors de la "Nuit de la Justice" à l'École de Bordeaux sur le thème du mal, organisé avec le centre culturel juif, donc centré sur cette honte historique des lois françaises en vigueur sous l'occupation nazie avec la complicité des préjugés très répandus des français contre nos frères juifs. Le légal et le légitime furent alors profondément dissociés. De même, dans nos consciences, les mythes de "la loi" et de l'Etat de "droit" sont balayés par notre conscience du Bien.
Pas de transition, mais une rupture, une séparation du monde selon Sa Volonté (Rév. d'Arès, 12/14).
Antoine B. d'Aquitaine

Réponse :
Ah oui, John Rawls, qui était encore professeur à Harvard quand j'y passai une université d'été en 1990. Je ne l'ai jamais rencontré, mais un répétiteur qui habitait dans l'université et que je rencontrais parfois au breakfast le matin, me parla de lui un jour, me disant que c'était un homme "tortured by injustice in so-called justice" = tourmenté par l'injustice dans la soi-disant justice. Je ne connais qu'en surface, trop peu, tellement moins que vous, la philosophie de Rawls, mais je pense qu'il avait beaucoup réfléchi au contractualisme auquel avaient déjà énormément réfléchi des hommes comme Hobbes, Locke, Rousseau, Kant, etc., et c'est bien là le cœur du problème de toute vie en société : le contrat social, car n'importe quelle petite unité humaine de pénitents ne pourra, dans la justice, qu'être le produit d'un contrat spirituel entre ses citoyens. Toute société, même la plus pénitente, sera fondée sur un contrat social, un engagement par lequel des hommes abandonneront "l'état de nature" pour former une entité appelée société. Mais bon ! Voilà un énorme sujet que nous ne pouvons pas aborder ici, mais je vous suis reconnaissant d'évoquer Rawls, car même en Éden retrouvé se posera un problème pratique de justice de juste, qui ne sera pas une justice flottant dans l'éther de la foi, mais une justice  qui aura nécessairement sa réalisation incarnée.
Voilà, d'ailleurs, la raison profonde pour laquelle je n'ai pas écrit de texte intitulé "Justice", ainsi que vous le faites remarquer à bon escient. J'ai édité des textes intitulés "Pénitence", "Pia", "Liberté", "Amour", parce que la pénitence, l'amour, la liberté au sens intérieur absolu, la prière, peuvent déjà se vivre plus ou moins largement en chacun : Je peux aimer mon prochain concrètement, totalement, parfois même sans qu'il s'aperçoive de mon attitude de frères aimant, mais ma justice de juste, qui a besoin de se concrétiser, peut plus difficilement s'exercer, parce que je ne suis jamais ou je ne suis que rarement convié par un coupable ou par la ou les victime(s) (de mensonge, de vol, d'indélicatesse, etc.) à l'exercer. La justice selon l'amour ne peut que beaucoup plus partiellement et beaucoup plus difficilement s'exercer dans un milieu social où règnent la loi des rats, les "palais de justice", les administrations, les entraves de toutes sortes que met notre moderne société à l'exercice de la liberté. La justice du juste, sauf si elle s'exerce et est acceptée par tous dans la cadre familial ou dans des petits cercles humains, a besoin d'assises concrètes, incarnées comme je dis plus haut, et seule la perspective de petites unités humaines donne cette assise. Voilà pourquoi j'aborde ce sujet aujourd'hui dans mon blog.
Je marque le pas, comme disent les militaires, sur ce que je viens de dire en rappelant que l'administration elle-même, censée appliquer la loi, n'accepte pas toujours la loi des rats. Vous souvenez-vous de cette journée de 1988 où vous, frère Antoine, m'accompagniez chez le Directeur Départemental des Impôts, qui s'appelair M. Clair, quand je me débattais contre le contrôle fiscal, conséquence du refus par l'administration préfectorale d'enregistrer l'association dont j'avais déposé les statuts à Bordeaux ? Il y avait aussi avec nous notre aujourd'hui défunte sœur Lucette Paoli, avocate, notre frère Bernard. R. de Nice, toujours fidèle à la mission. Vous souvenez-vous, alors que je disais : "Mais, Monsieur, la loi dit que...", M. Clair me coupa et répondit : "La loi n'entre pas ici. Nous avons une pratique administrative." Nous découvrions ainsi que l'administration fiscale passait outre la loi fiscale, qui ne devait pas la satisfaire, et avait sa propre loi des rats, sa "pratique administrative". Au fond, dans ce pays, chaque "responsable" fabrique sa petite loi à lui, qui est l'aveu que l'officielle loi des rats des codes ne satisfait personne, pas même ceux qui ont charge de l'appliquer. Je ne peux douter qu'un jour le bon sens triomphera et qu'on jettera à la décharge, comme on a jeté les potences et les carcans moyen-âgeux, les beaux codes à couverture rouge des éditions Dalloz.
L'apex de votre commentaire est dans cette phrase : C'est l'être juste qui définit la justice, que je me suis permis de souligner, parce que je l'aime plus que tout dans son intelligente simplicité.
Oui, j'aime beaucoup ce commentaire, mon frère Antoine, et j'espère qu'il apportera beaucoup d'Eau ou de Vent aux moulins de pensée de tous nos frères et sœurs et, au delà, à tous les lecteurs de ce blog.
Je ne veux pas m'éterniser sur ma réponse, mais je peux difficilement occulter l'affaire judiciaire qui a entouré la construction de la nouvelle cathédrale orthodoxe de Paris (l'Église Orthodoxe était mon église avant que m'apparut Jésus à Arès) au moment où M. Vladimir Poutine, président de Russie, arrive pour inaugurer ce monument. On n'a pas idée des sacs d'embrouilles que la loi des rats, quelle et où qu'elle soit, peut faire naître. Il y a encore quelques mois, la cathédrale s'est trouvée au cœur d'une bataille judiciaire opposant le Kremlin à d'anciens actionnaires du groupe pétrolier Ioukos, fondé par Mikhaïl Khodorkovski, l'oligarque devenu opposant qui a passé dix ans derrière les barreaux. En juillet 2014, les actionnaires de Ioukos, regroupés dans la société GML, ont obtenu du tribunal international d'arbitrage de La Haye une condamnation sans précédent de la Russie à leur payer 50 milliards de dollars pour expropriation (celle-ci a été depuis annulée mais GML a fait appel). Les avocats de GML ont alors mis en marche une procédure d'exécution de cette décision dans plusieurs pays en saisissant des biens appartenant à la Russie. En France, ce fut le chantier de la cathédrale, l'actif le plus symbolique : elle fit l'objet d'une saisie en juin 2015. Mais la justice française veillait, avec sa petite loi des rat à elle et elle déclara que le chantier de la cathédrale était couvert par l'immunité diplomatique. Quelques mois plus tard, une polémique juridique surgit à propos d'un article (le n° 24) de la loi Sapin 2 (un additif de plus à la loi des rats), qui restreignait la saisie de biens étrangers. Évidemment, l'article 24 de la Loi Sapin était taillé sur mesure pour complaire à Moscou, tout simplement parce que l'affaire Ioukos apparaissait au moment où la France devait rembourser à la Russie environ 950 millions € pour la non-livraison des navires militaires Mistral, donc dans un contexte pesant, parce que le ministère russe des Affaires étrangères, dans une note de mars 2015, avait explicitement menacé la France de représailles en cas d'exécution de la sentence de l'affaire Ioukos. J'arrête. Je fais seulement remarquer ici que le souci de justice n'est pas du tout à l'origine de quantité de lois uniquement fabriquées pour arranger les petites affaires du côté des législateurs.
Nous avons vraiment une grande, immense et très noble tâche : Donner au mot Justice le sens qu'Il mérite.
Un grand merci, frère Antoine.

11oct16 178C20
Sublime entrée dont j'aime beaucoup la dernière phrase qui pour moi résume l'essentiel :
"Il faut prévoir de remplacer la loi qui est par la Loi Qui sera (28/7-8), c.-à-d. par l'équité, le pardon, l'aide aux fautifs, de remplacer une idée de la justice douloureuse et pathogène par une création heureuse, car la vraie justice ne peut que recréer l'humain."
J'ai apprécié également votre réponse à Hortense, 178C5 : "Les hommes confondent ancienneté , tradition avec vérité," et là vous balayez ses arguments d'un revers de manche , c'est éloquent.
Tout ce que vous dites ici, on le ressent bien quand on lit La Révélation d'Arès et votre enseignement. Mais ici vous l'écrivez noir sur blanc ou sur bleu avec la limpidité de l'eau de roche. Du coup, l'effet est vivifiant ! C'est pourquoi je pense que vous aurez beaucoup de critiques et de personnes scandalisées par vos propos. C'est pourtant un soulagement de voir qu'il existe un autre sens de la justice. L'image de la justice par la loi est à l'image de ce que sont les hommes aujourd'hui.
Pourtant dans le Sermon sur la montagne , Jésus nous met en garde contre le jugement.
Matthieu 7/1 : Ne juge pas afin de n'être pas jugé. Tout comme tu auras jugé tu seras jugé, et c'est la mesure que tu utilises pour les autres qui servira de mesure pour toi.
Ainsi ceux qui appliquent la justice de la loi se rendent-ils compte qu'ils se condamnent eux mêmes ?
Ce que Dieu rappelle aussi dans La Révélation d'Arès 16/4 : Que tes lèvres ne profèrent aucun jugement sur personne, et 36/16 : Mais tu ne jugeras personne, ni publiquement, ni en secret, pas le plus petit jugement au fond de la tête car tu ne le piègeras plus qu'une puce, à ton insu il sauteras sur ta langue, c'est l'honneur du prophète d'éviter tout jugement de répandre la paix.
La Justice divine est basée sur l'amour et non sur la vengeance comme l'est la justice selon la loi dont le symbole est d'ailleurs une balance : Tu as fait cela, tu paieras l'équivalent. C'est bien la loi des rats, des animaux pensants et non celle d'humains soi-disant civilisés. C'est une justice punitive et non réparatrice comme devrait l'être la vraie justice, la justice du juste comme l'était notre père Abraham.
Quant à la victime aujourd'hui, la justice considère qu'en punissant le coupable cela contribue à soulager la victime. Cette idée est tellement répandue qu'on trouve l'expression : on lui a rendu justice. Alors qu'on devrait dire on l'a vengée. C'est pourtant cela que les médias, aboyeurs serviles du régime, font passer comme message. Mais je me demande bien en quoi la punition du coupable peut soulager et apporter du réconfort à la victime ? Au lieu de "faire payer le coupable" comme on entend dire souvent ; ce serait sûrement plus constructif d'entourer la victime de notre amour fraternel de même que le coupable d'ailleurs.
Dès l'école on conditionne les enfants à la punition. Tu as fait cela, tu es puni. Au lieu de lui apprendre avec patience et amour à se construire et faire le bien. Dès l'enfance, nous sommes donc conditionnés à cette idée de punition. À l'école quand je me refusais de punir les élèves, je sentais déjà le poids du regard accusateur de certains collègues. "Comment tu ne le punis pas après ce qu'il a fait ?!"
Si nous revoyons la justice, il faudra sans doute revoir aussi le concept d'éducation des enfants dans les petites unités humaines.
Merci pour cette belle entrée.
Denis K. de Bretagne-Sud

Réponse :
"Si nous revoyons la justice, il faudra sans doute revoir aussi le concept d'éducation des enfants dans les petites unités humaines." Cela va sans dire, mon frère Denis. Dans une société de pénitents les enfants deviennent des pénitents... ou s'en vont ailleurs, car de toute façon ils sont libres, comme aujourd'hui dans les communautés d'Amish.
Aux enfants les pénitents devront surtout inculquer des sens de l'amour, du pardon, de la paix... de la justice donc parce qu'elle est faite d'amour, de pardon, de paix, d'intelligence, qui sont très difficiles à exprimer par écrit, qui sont intrinsèques à la Vie, donc de l'ordre de l'indicible, parce que super-vécus ou hyper-vécus, comme auraient dit mes filles quand elles étaient gamines ou adolescentes. Écrire ce qu'on vit ne constitue qu'une apparence de la vérité vécue. Il existe une polarité entre l'idée exprimée et l'idée vécue, qui est la finalité. Si j'ai pour ambition d'établir un système notionnel de justice dont les éléments soient liés par un enchaînement dialectique rigoureux, je retombe dans la loi des rats ou quelque chose de proche de la loi des rats. Je ne dois donc rien chercher qui soit logiquement et rédactionnellement indubitable parce que la justice du juste n'appartient pas à cette forme de justice-là. Comment alors intégrer dans une perception qui soit intelligible dans le cœur et l'âme mon expérience de la justice de juste ? Car elle n'est qu'une expérience, avec toute sa souplesses, elle n'est pas un code, avec toute sa rigidité inhumaine. C'est cela qu'il faudra transmettre à nos enfants et c'est une véritable révolution métaphysique. Je dois donc m'interroger et porter l'enfant à s'interroger sur la formation intime de mon expérience de la justice juste, moins dans sa formulation (laquelle existera de toute façon puisque je devrai en parler sonorement, par le bouche, tôt ou tard) que dans ce que je peux appeler son être d'expérience, son être de justice. Je me sens devenir obscure à vos yeux qui me lisent et je prends deux exemples :
Premier exemple : À Paris nous avons un frère, qui appartient à un des quatre groupes de missions dits "4x9", qui ne peut pas aller en mission dans la rue, ce que ses frères et sœurs du groupe, lui reprochent à juste titre, parce qu'on ne peut pas être un pénitent-moissonneur du petit reste si l'on ne moissonne pas. Mais ce frère à rendu d'autres services insignes à ce groupe en le fournissant en idées et réalisations graphiques excellentes pour leurs tracts, leurs affiches, leurs vidéos, etc. Où est la vraie justice ici ? Dans les reproches des frères et sœurs du groupe ? Dans le sentiment qu'a ce frère d'avoir quand même moissonner à sa manière en atteignant le public de la rue par ses tracts, affiches, vidéo ? J'y réfléchis et je prends le temps d'y réfléchir, parce qu'étant un homme issu de cette génération d'esprit logisticien et donc encore plus ou moins rempli de la mauvaise logique de ce monde j'essaie de "logistitionner" ma réponse, mais je sais qu'elle n'est pas "logifistifiable" devant la Vérité de Fond, le Fond des Fonds, selon le monde mais qu'elle peut l'être par la justice du juste.  Alors je prie, en attendant que Dieu me réponse (Rév d'Arès 39/2), c'est-à-dire en attendant de comprendre ce que me dit déjà sa Parole, mais que je n'ai pas déjà compris.
Second exemple : Un frère d'Orient a effectué un travail remarquable sur le Coran en l'interprétant à la Lumière de La Révélation d'Arès. Son interprétation constitue un progrès certain, mais les mots demeurent dans le Coran tel qu'il est édité depuis treize siècles et on ne peut empêcher les mots d'être ce qu'ils sont même si l'on dit: Il faut les comprendre autrement que ce qu'ils sont. Ces mots ont été dictés par le Ciel dans des circonstances historiques aujourd'hui disparues ou ont été des hadiths se rapportant à des situations ponctuelles sans rapport avec ce qui se passe aujourd'hui et il faudrait soit les supprimer, soit affirmer que le Coran (comme la Bible d'ailleurs) est une Parole circonstantielle et non une Parole éternelle. On imagine l'émoi qu'une telle affirmation peut provoquer dans la masse des croyants. J'ai donc proposé au frère d'Orient une solution qui permette tout à la fois de garder le Coran, livre sacré malgré tout car il a accompagné les espérances, les souffrances, la misère de génération de Musulmans, mais livre dont il faut donner une version parallèle de Justice, de Miséricorde, de Grandeur. Je crois avoir là proposé une solution de Justice, mais j'ai l'humilité de me dire qu'il existe peut-être encore une autre solution de Justice, car je sais que l'expérience du juste, qui n'est jamais dogmatique puisqu'elle est expérience, doit veiller à garder à ce Saint Livre Sa Justice. Autrement dit la Justice de Dieu n'est jamais rendue, elle est toujours en révision, en suspens. Mais je n'ignore pas que peu d'âmes sont prêtes à l'accepter. Là encore je ne cesse pas de réfléchir en priant.
Nul ne peut encapsuler l'Univers dans un ensemble d'affirmations, même bien formulées, parce que l'Univers ne cesse pas d'être créer et le Justice elle-même ne cesse pas d'être créée.
Il n'y a en vérité rien de moins apprivoisable que la Justice de Dieu ou la justice du juste qui est sa réplique sur Terre. À la souplesse de la notion de justice nous devons former nos enfants.

11oct16 178C21 
Excusez moi pour ce commentaire un peu long, à vous de juger s'il est opportun ou non.
Vous écrivez avec justesse au début de cette entrée:
"Quand dans nos poitrines et nos têtes l'Esprit soufflera (Rév d'Arès 4/11, 33/4)
la délivrance — #176 — et l’anarkhia —#177 —
Quand sous ce Vent religion, politique, loi, tribunaux, sous lesquels nous ployons, seront dispersés,
Quand nous vivrons en petites unités libres (10/10) dans la joie et la fête de la pénitence (30/11),
Alors, les pouvoirs et les juges ayant disparu, viendra le devoir impératif de chaque pénitent et de chaque pénitente d’être lui-même ou elle-même la justice."
Oui, à quoi bon toutes ces lois empilées dans de vieux grimoires que personne ne consulte si ce n'est pour mieux spolier son prochain et ce en toute légitimité face à la loi, et au diable sa conscience.
La véritable et fondamentale Loi de Vie [Rév d'Arès la Loi Qui vient, la Loi Qui sera, 28/7-8], n'a pas elle à s'encombrer de vieux grimoires poussiéreux, elle vit et bouillonne au fond du cœur de tous les êtres humains, elle irrigue notre conscience, et pour peu que l'on soit attentif à l'écouter, à mettre en pratique ses conseils, le bonheur éclôt en nous et autour de nous, c'est aussi simple que cela.
Au fil de l'histoire certaines communautés humaines l'ont probablement déjà compris et se sont approchées très près d'Éden, bien qu'elles finirent toujours jusqu'ici par être rattrapées par la bête humaine, intérieure ou extérieure à elles mêmes, et broyées dans la violence.
Samedi dernier, alors que j'étais en mission dans les rues de Lorient, un jeune homme me parla du peuple Guarani (d'Amérique du sud) qui a une conception de l'existence et un mode de vie relativement proche de ce que préconise La Révèlation d'Arès, recherche du Bien et de la Paix vécue dans de petites communautés humaines sans lois ni chefs, mais guidées par des hommes connus pour leur sagesse. Des communautés profondément respectueuses de la nature dans laquelle elles voient la révélation et présence permanente du Créateur. Ce peuple est connu pour avoir été protégé et encadré du 16ème au 18ème siècle par des missions jésuites prospères qui reconnaissaient en eux des vertus quasi édéniques et les aidèrent à maintenir leur langue et mode de vie tout en les évangélisant.
http://www.guarani-campaign.eu/landen/frankrijk/palavra.htm :
"De nos jours, cela nous paraît incroyable de se dire qu'une langue indigène a pu se maintenir en vie avec autant de force sans aucun moyen de communication de masse.
Le processus ininterrompu de transmission, par la tradition orale, de génération en génération des secrets séculiers de l'économie de la réciprocité, du respect et de l'équilibre avec l'environnement et de la religiosité ont été les principales armes de résistance du peuple Guarani.
L'attention accordée à la parole, ses secrets, la valorisation de l'oral au sein de la culture Guarani est due au fait que ce peuple croit que la langue parlée lui a été apportée par Dieu. La parole est donc une expression sacrée."
Hélas la plupart de ces communautés finirent détruites par par les assauts répétés des conquistadors "chrétiens" espagnols et portugais avides de richesses et de terres nouvelles.
Aujourd'hui encore, ce peuple continue d'être spolié, affamé, aliéné et j'en passe, mais un petit nombre à pu maintenir son mode de vie et ainsi continue de témoigner au monde la possibilité d'une vie collective aux valeurs proches de l'Évangile.
http://www.guarani-campaign.eu/landen/frankrijk/pggp.htm :
Les historiens ont calculés qu'au début de l'invasion européenne du continent, en 1492, la population Guarani, était d'environ un million et demi à deux millions d'habitants.
Ces 500 dernières années, le peuple Guarani a créé et réinventé ses stratégies de résistance, parfois en affrontant des forces militaires, comme les armées impériales d'Espagne et du Portugal, parfois en trouvant des alliés dans la société environnante, parfois tout simplement en se dispersant. Contre toutes les formes de domination (éducative, militaire, économique et religieuse), le peuple Guarani a été capable de garder sa liberté d'esprit, en transformant en bouclier le processus ininterrompu de transmission de génération en génération sa langue et sa culture et en ayant pour principale arme la philosophie de la recherche de la "Terre sans Maux".
"Cette terre libre, indépendante et souveraine doit se baser sur les principes fondamentaux indigènes. Des principes qui surpassent les intérêts personnels et qui transcendent et recouvrent les sphères sociale, économique, culturelle et politique.
Ces principes sont l'essence fondamentale du Guarani dans son Être, comme la recherche infatigable de la Terre sans Maux et de la Liberté. Mais qui me répond ? Même Dieu ne veut pas me dire quand je serai libre!
Notre essence est de ne pas avoir de maître "Notre Dieu est la Nature et non la Loi", ce sont des principes qui imprègnent l'être social comme le Mboroaiu, Mborerekua, Yoparareko, cet amour, cette estime, cette tendresse, cette solidarité exprimée sous la forme de sentiments envers son prochain, qui permet de dépasser et de se détacher de l'être mesquin et individualiste".
Wilson Changaray, Président de l'Assemblée du Peuple Guarani de Bolivie au Président Evo Morales, premier leader indigène à occuper les plus hautes fonctions de son pays, mars 2006.
Yannig M. de Bretagne-Sud

Réponse :
Votre commentaire tombe dans ma boîte d'eMail et j'en profite aussitôt pour vous dire toute la joie de j'ai eue de vous voir parmi nous à Lorient en septembre. Quel bonheur pour moi de vous retrouver après quelques années d'éloignement.
Merci pour ce commentaire, qui me parle surtout des Guarani. Ce qui est curieux, c'est que vous ne citez pas un film fameux, qui reçut la Palme d'Or au Festival de Cannes : "Mission". Peut-êtres les plus beaux rôles qu'ont assumé à l'écran Robert de Niro et Jeremy Irons, des jésuites dans le film. Ce film relate en deux heures les quelque 150 ans d'histoire des réductions guaraní, sortes de sociétés évangéliques autonomes créées par les jésuites, qu'on appela d'ailleurs "République des Jésuites", qui d'abord approuvée par le pouvoir colonial espagnol, aux confins du Paraguay, de l’Argentine et du Brésil, finirent tragiquement. Dans le film "Mission" la dernière phrase prononcée par le cardinal envoyé sur place par le Vatican pour liquider cette "République" évangélique nous fait beaucoup réfléchir. Ce sont les mots mêmes que, plein de remords, il écrit au pape :  "Et donc, Votre sainteté... vos prêtres sont morts... et moi... vivant. Mais à la vérité, c'est moi qui suis mort... tandis qu'ils sont vivants. Car il en va toujours ainsi, Votre sainteté. L'esprit des morts survit... dans la mémoire des vivants."
Oui, il y a encore certains Guarani fidèles à la formations qu'ils reçurent des Jésuites au 17ème et 18ème siècle. Comme quoi, il existe encore quelques lieux où des hommes s'efforcent de vivre selon le Sermon sur la Montagne.
Mais ces petites communautés n'ont jamais réussi à influencer assez leur entourage humain pour provoquer dans le monde une expansion de l'esprit évangélique pur, donc de Justice pure, qui les ont animées et qui les animent encore. C'est à nous, Pèlerins d'Arès, que revient la tâche très difficile de faire sortir cette Parole de la place purement religieuse ou intellectuelle qu'elle a ici et là dans des mouchoirs de poche terrestres pour assurer son expansion dans le monde. Et c'est bien pourquoi je suis si heureux de vous voir membre de notre mission bretonne. Que le Père vous assiste dans cette tâche!

12oct16 178C22 
La justice du monde adamique n’est pas la justice de la loi des rats.
Les pénitents-moissonneurs du petit reste se doivent de connaître toute la Parole du Père de l’Univers, la Bible, le Coran, à la lumière de la Parole d’Arès pour accomplir une vie d’homme juste.
La Révélation d’Arès est la Parole pure, originelle, transmise par le prophète Mikal et donnée par le Créateur Lui-même en 1974-1977 qui dit : Or, tu enseignera, homme Michel, que l’homme pieux se tient devant Ma Parole et ne fait pas un pas de plus en avant pour ne pas choir dans l’abîme (Rév d’Arès 32/8)
"Le vrai sacerdoce n’est ni l’état d’une corporation consacrée, ni l’état d’un "peuple" déterminé, mais l’état prophétique universel de tous ceux qui se changent et qui changent le monde  ; même les enfants en montrant un exemple d’innocence tiennent un rôle prophétique universel." (Rév d’Arès 36/20 note, "Nous croyons, nous ne croyons pas" dans "Et ce que tu auras écrit" Le Pèlerin d'Arès 1991-1992).
"En combattant nos péchés quotidiens, il faut garder à l’esprit deux choses : les petits maux contiennent tous les grands maux du monde, et c’est en nous corrigeant de ces petits maux que nous guérirons les grands maux du monde."
— Introduction du livre "Le Pèlerin d’Arès, Et ce que tu auras écrit" page 14 de 1989) — encore et toujours bien vrai aujourd’hui malheureusement.
Pour que cette justice des justes soit notre état d’être, travaillons chaque jour à la faire vivre en nous par la prière, ("la vraie piété" blog 173), par la pénitence, racine absolue de l’amour pour le prochain, en dépassant les préjugés, l’examen de nos actes, le dialogue avec soi ainsi que l’échange avec les autres pénitents ("urgence absolue de la pénitence", blog 159)
Les injustices sans pardon sont légions, néanmoins nous ne devons pas cautionner des actions qui ne sont pas justes (Rév d’Arès 36/16-17 verset déjà cité dans ce blog).
Mais le juge du système, celui qui refuse d’accorder le permis de construire pour l’agrandissement de la Maison de la Sainte Parole [à Arès], peut changer, il peut devenir juste, s’il mange sa langue et ouvre la porte devant toi (Rév d’Arès xi/7).
Nous avons la liberté de renoncer au péché, ne plus avoir peur de l’autre, être complémentaire dans notre diversité spirituelle et dépasser la culture qui nous divise. Alors la liberté et l’amour vécus rayonneront de notre pénitence, ils apporteront la paix.
Ce qui est utopique par la raison raisonnante est réalisable par la foi (édito blog 116).
Devenons des apôtres de l’idéal (blog 142). Merci au prophète Mikal et à tous les pénitents sans quoi le monde ne changera pas.
Simone L. de Touraine

Réponse :
Merci, ma sœur Simone, pour ce commentaire.
Il dit la vérité, mais la vérité est un immeuble à étages. Je vais ici monter quelques étages plus haut.
Si le Père appelle l'homme à faire pénitence, c'est que le Père voit l'homme comme un être qui peut changer, contrairement à ce qu'affirment les partisans, très nombreux, de l'irrémédiabilité de la nature de chaque individu humain. Aucun animal ne peut changer. L'homme peut. C'est une des caractéristiques de l'humanité qui différencie radicalement celle-ci de l'animalité. Donc, effectivement, "le juge du système, celui qui refuse d’accorder le permis de construire pour l’agrandissement de la Maison de la Sainte Parole [à Arès], peut changer, il peut devenir juste," comme vous dites. C'est ainsi que se pose la coexistence de ceux qui s'améliorent, de ceux qui empirent, de ceux qui de scélérats deviennent d'honnête gens, etc.
Ainsi, moi-même, qui étais athée, suis-je venu tardivement à la foi. J'étais déjà trentenaire. Ensuite, ma foi chrétienne d'église se changea en foi de pénitent, tout à fait différente. J'avais quarante-cinq ans. Et puis, pénitent, je n'ai pas cessé d'être toujours plus pénitent, de m'améliorer pour être bon, juste, réfléchi, bref, plus près de l'image et ressemblance de mon Créateur, même si je suis très loin encore de l'idéal que je n'atteindrai probablement jamais de mon vivant terrestre, puisque j'ai déjà 87 ans, mais que j'atteindrai peut-être de mon vivant post-mortem, car il n'y a rien dans la Parole qui me dise que je ne continerais pas à évoluer vers le Bien quand je ne serai plus qu'une âme, si je suis assez pénitent pour me créer une âme qui courra comme une comète dans l'espace étoilé (Rév d'Arès vi/1-4). Malgré tout je demeure dans une certaine mesure engagé parmi les incroyants et les injustes, parce que je n'ai pas toujours été croyant et juste et que je me souviens des années de ma mécréance et de mon iniquité (je croyais comme tout communiste que l'homme pouvait changer... avec des lois, alors qu'il ne peut changer qu'avec sa volonté) et parce que je reste à même de comprendre mieux que d'autres les difficultés qu'on les incroyants de croire tant en Dieu qu'en la nocivité des codes de lois. C'est en quelque sorte dans cette situation en porte-à-faux que j'ai trouvé la faculté de comprendre ceux qui ne comprennent pas et je crois que la justice consiste non à écrire des règles juridiques, mais simplement à vivre la justice, car celle-ci est forcément aussi variée que sont variés les humains, leurs actes et les causes de leurs actes. Comme je l'ai dit dans une réponse précédente, c'est en fait une vraie révolution métaphysique.
Dans une de mes réponses je parle de Dràkôn et de la première loi écrite d'Athènes vers 620 avant J.C., mais je me dis: "Et avant Drakôn qu'était la justice non écrite des Athéniens ? Peut-être bien meilleure que ce qu'elle devait devenir avec Drakôn." En tout cas, je crois nécessaire pour devenir juste de comprendre la relation entre juste et injuste — car nous sommes les deux — et si nous perdons de vue la symbiose inévitable entre le juste et l'injuste nous risquons fort de laisser tomber nos lunettes et de retomber dans une interprétation pharisaïque, totalement myope, de la justice. Autrement dit, s'il existe un devoir que doit toujours remplir le vrai juste, c'est de prendre conscience de tout ce qu'il y a entre le juste et l'injuste. Le Père qui n'est pas pécheur ne cesse-t-il pas Lui-même de comprendre le pécheur et de cette compréhension de faire jaillir la Miséricorde ? Si je perds ce contact avec l'injuste je ne peux pas être juste, parce que je suis menacé de tomber dans ce qu'on appelle l'opinion, donc de me réfugier dans mon bien confortable équipement mental, culturel, moral. Comme les Desseins de Dieu sont impénétrables, la justice est une force impénétrable en moi, par laquelle seule je peux trouver pardon et miséricorde et m'évader du monde réduit et impitoyable de la loi du talion, cette loi que d'aucuns appellent logique qui consiste en la "juste" réciprocité du crime et de la peine : Œil pour œil, dent pour dent. Je dois résister au besoin de faire "comme tout le monde", je dois être autre chose, je dois être Dieu.
La foi, l'amour, le pardon, la paix et la justice du juste ne sont pas séparables. C'est là qu'on aperçoit l'abîme infranchissable qui existe entre justice du juste et justice de la loi des rats.

13oct16 178C23
Bonjour. Je ne suis pas un Pèlerin d'Arès, je ne suis qu'un lecteur de votre blog.
Catholique pratiquant et même militant, je lis "La Croix", qui vous a cité cet été, et je suis quand même assez surpris de constater qu'il y a comme une correspondance entre votre monde de La Révélation d'Arès et le monde Catholique. S'agit-il de coïncidences ou d'inspirations réciproques ?
Par exemple, ce matin 13 octobre "La Croix" titre :
"Les évêques invitent à une refondation du contrat social"
Or, dans votre réponse à Antoine [178C19] vous employez ce terme de "contrat social", et dans l'article dans l'article de "La Croix" on retrouve ce thème :
"Dans ce "pays généreux mais en attente", qui a besoin de "se retrouver" pour reprendre "élan et unité", les évêques estiment venu le temps d’une "refondation". Celle-ci n’exige pas moins que de "repenser le contrat social", une référence inhabituelle dans le vocabulaire ecclésial mais incontournable en philosophie politique. De fait, des parts entières de la population (chômeurs en fin de droits, SDF, étrangers) échappent aujourd’hui au rapport entre gouvernés et gouvernants tandis que d’autres redoutent d’y être relégués dans un état général "d’insécurité sociétale", selon l’expression des évêques. Plus largement, la réduction de la politique à des tâches gestionnaires ou des arbitrages entre intérêts la détourne de son rôle originel qui est de donner du sens à la vie ensemble : "Le ”je” semble pris en compte mais il a du mal à trouver sa place dans un “nous” sans véritable projet et horizon. Pour que le contrat social soit "renoué, retissé, réaffirmé ", les évêques de France posent quatre principes. Le premier est d’accepter la "différence culturelle". "Notre tête est travaillée par le risque de l’islam en France sans voir ce qu’une population nouvelle peut apporter comme richesse", a regretté Mgr Pontier, refusant le "repli sur soi". Sur ce thème, le livre prend part au débat, en cours durant la campagne présidentielle, sur l’identité nationale, le jugeant important tant "il devient plus difficile de définir clairement ce que c’est d’être citoyen français". Dans un éloge de la diversité et de la cohésion, les évêques rappellent la tradition d’intégration des populations étrangères inhérente au christianisme. Sans dénoncer l’instrumentalisation politique de ce dernier à des fins contraires."
On croirait que cet article a été écrit par vous, parce qu'on y retrouve plusieurs termes que vous utilisez dans vos réponses et vos articles de blog.
S'agit-il d'une coïncidence ou bien y a-t-il une collaboration discrète entre vous et la conférence épiscole ?
Je suis heureux qu'il y ait convergence des points de vue catholique et révélationdarésique.
Gaëtan S.

Réponse :
Bien cher frère Gaëtan, je crois qu'il s'agit d'une simple coïncidence.
Ayant lu votre commentaire, j'ai cherché sur l'Internet l'article de "La Croix" que vous évoquez. J'y ai vu qu'en fait l'article de "La Croix" annonce la parution imminente d'un livre : "Dans un monde qui change" édité chez Mame, publié par la Conférence des évêques de France. Or, pour écrire un livre il faut un certain temps et les auteurs n'ont pas pu s'inspirer d'une réponse à mon frère Antoine, qui date du 11 octobre, il y a tout juste quarante-huit heures.
Donc, je ne vois qu'une coïncidence et je rappelle que le terme "contrat social" n'est ni unique à moi ni nouveau. À ma connaissance, c'est Hugo Grotius, un touche-à-tout du genre Montaigne, qui à peu près à la même époque fut le premier à utiliser ce terme dans un sens proche du contrat social moderne. L'ont suivi Thomas Hobbes, John Locke, puis Jean-Jacques Rousseau dans son fameux livre "Le Contrat Social". L'idée a été reprise à la Révolution Française, bien sûr, mais aussi par Emmanuel Kant, Johann Gottlieb Fichte et Georg Hegel. L'idée de contrat social a été par contre rejetée, mais le terme a été utilisé par les penseurs royalistes et conservateurs comme Joseph de Maistre, Louis de Bonald et Charles Maurras, partisans d'une "politique naturelle". Comme vous voyez, le terme "contrat social", approuvé ou désapprouvé, n'est pas nouveau.

13oct16 178C24
Il est juste de vous remercier pour cette nouvelle entrée "Justice et conscience des pénitents", ces trois mots qui forment un ensemble indissociable.
D’entrée de blog en entrée de blog, surtout par les dernières entrées, vous montrez la Direction que doivent emprunter les pénitents-moissonneurs, qui mènera à Éden.
Par votre réponse au commentaire de Denis K (178C20), par l’exemple n°1 que vous lui donnez, je crois mieux comprendre ce qu’est la justice. Les unis (Rév d'Arès xLv/9) sont unis dans l’action : la Direction qu’ils ont choisie communément. C’est là que s’exerce la justice puisque "les assemblées sont le laboratoire du monde à venir." Dès à présent, s’exercer à la justice est une des fonctions essentielle de l’assemblée pour construire ce monde à venir [le monde changé, Rév d'Arès 28/7].
Voici un cas concret : Un groupe [de Pèlerins d'Arès pénitents-moissonneurs] local décide de faire des travaux d’aménagement du lieu d’accueil selon vos conseils. Pour réaliser ces travaux, la justice serait que chacun de ses membres s’engage dans une part financière dans la mesure de ses propres moyens, il s’entend. La non-participation financière dans ce cas serait injustice, ai-je bien compris ?
"L’assemblée vit de la force morale et de la participation de ses membres. Tel est le jardin et sa liberté. Les non-évolutifs, les non-participants affaiblissent son sol. Le fumier (Rév d'Arès xxii/9) n’est fécondateur que mêlé au sol" (Article "Liberté et infantilisme" dans Le Pèlerin d’Arès 1989).
Dominique F. du Roussillon. .

Réponse :
Merci, mon frère Dominique, pour ce commentaire qui a le mérite de poser une question concrète qui pose dès à présent la question de la justice entre nous : "Un groupe [de Pèlerins d'Arès pénitents-moissonneurs] local décide de faire des travaux d’aménagement du lieu d’accueil selon vos conseils. Pour réaliser ces travaux, la justice serait que chacun de ses membres s’engage dans une part financière dans la mesure de ses propres moyens, il s’entend. La non-participation financière dans ce cas serait injustice" ?
Il y a là deux sens de justice.
Le premier sens touche à ce qui entre frères et sœurs d'un même groupe missionnaire me paraît être synonyme d'équité naturelle, c'est-à-dire la conception d'une justice qui n'est pas inspirée par des règles ou des statuts, mais qui tombe sous le sens, qui "va sans dire." Il s'agit de partager tout naturellement, dans la mesure des moyens de chacun, les efforts et les frais d'une cause derrière laquelle se rangent des humains.
Le second sens touche à ce que j'entends par justice du juste en profondeur, c'est-à-dire qu'il s'git ici de considérer celui, celle , ceux ou celles qui, quoiqu'il(s) en ai(en)t les moyens, ne reconnaiss(nt) pas la justice au sens précédent, en d'autres termes, qui se refus(en)t à partager les efforts et les frais qu'entraîne la mission. Autrement dit, comment juger ceux qui se refusent de se montrer de justes participants d'une cause juste ?
Eh bien, votre pénitence, c.-à-d. votre amour, votre pardon, votre paix, votre intelligence spirituelle et votre respect de la liberté de chacun vous oblige à mettre en pratique le principe du Sermon sur la Montagne : Tu ne jugeras pas (Matthieu 7/1). Faites comme moi, faites avec ce qu'on vous donne comme participation. Si on ne vous donne rien, ne faites rien, si on vous donne beaucoup, faites beaucoup, si on vous donne peu, faites peu, parce que tout le monde n'a pas comme vous les moyens de comprendre qu'il faut participer équitablement ni les moyens de se faire violence pour ouvrir son porte-monnaie et pour aller à la mission. Pour autant faut-il les repousser ? Non, puisque Dieu lui-même ne repouse pas les pécheurs.
Voyez ! Les Pèlerins d'Arès sont des milliers. Mais combien d'entre eux me versent-ils la demi-dîme, qui est pourtant prévue dans La Révélation d'Arès (34/6-8) ? Relativement peu d'entre eux. Pour autant je ne juge pas ceux qui ne me versent rien, qui sont les plus nombreux. Quand les non-donneurs m'écrivent, je leur réponds comme s'ils étaient des donneurs. Pas plus que le Père je ne fais pas de différence dans mon cœur. Quand on me demande : "D'où tirez-vous les moyens de faire tout ce que vous faites ?" Je réponds : "Je fais ce que je peux avec ce qu'on me donne. C'est tout. Si l'on ne me donnait rien, je ne ferais rien. Si l'on me donnait beaucoup je ferais beaucoup. C'est tout. Par exemple, à Paris nous aurions besoin d'un second local de mission au nord de la Seine pour doubler l'action missionnaire que nous ne pouvons faire qu'au sud de la Seine, mais à Paris tout coûte très cher et je ne trouve pas l'argent pour l'achat d'un second local. Je le regrette, mais qu'y puis-je ? Après tout, ce n'est pas moi personnellement que ça lèse, mais la Sublime Cause à laquelle se rallient sincèrement même ceux qui ne font pas grand chose pour l'aider matériellement. Ce n'est pas à moi de les juger ; ils se jugent eux-mêmes, s'ils en ont les moyens spirituels et la conséquence de ce qu'ils font ou ne font pas, c'est leur âme, car celle-ci se crée sur le Bien. Il y a là des questions de foi... Celle-ci est forte ou faible et si elle st faible, ce n'est pas une règle de justice qui la rendra forte.

13oct16 178C25
Dans le cadre de votre superbe nouvelle entrée de blog, et suite à votre commentaire 178C20 lorsque vous dites en 2ème exemple : "Un frère d'Orient a effectué un travail remarquable sur le Coran en l'interprétant à la Lumière de La Révélation d'Arès. Son interprétation constitue un progrès certain, mais les mots demeurent dans le Coran tel qu'il est édité depuis treize siècles et on ne peut empêcher les mots d'être ce qu'ils sont même si l'on dit : Il faut les comprendre autrement que ce qu'ils sont."
Je suis d’accord ! Mais pourquoi dans La Révélation d’Arès, des mots qui sont aussi durs que dans le Coran, peuvent facilement être réinterprétés sans les prendre au pied de la lettre (apparence) ? Voici un exemple que vous avez vous-même expliqué dans l’entrée 178 : "Qu'ils en appellent à Ma Justice, les insensés, Je leur fermerai la mâchoire (34/5), qui ne signifie pas que Dieu les tuera, mais seulement qu'Il les fera taire, car quand Dieu parle l'humain finit par se taire tôt ou tard."
Donc Leur fermer la mâchoire évoque au pied de la lettre (apparence) une violence mais qui n’en est rien quand on y réfléchit (en profondeur). Heureusement que la Parole bénéficie encore de votre présence pour être plus facilement accessible. Voici un autre exemple de violence apparente dans La Révélation d'Arès :
Devrai-je étendre Ma Main vers le levant pour appeler les hommes rudes des steppes, qu'ils grondent à l'horizon sur leurs chevaux marqués, pour abattre comme Ma Trombe au temps de Noé ceux qui ont égaré Mon Peuple, qui ont bâti sur ses gémissements leur opulence en invoquant Mon Nom, pour fermer les bouches qui crient des mensonges, des blasphèmes et des insanités, pour trancher les mains qui ont volé l'héritage de Mon Peuple ? (Rév d'Arès 31/5).
Nous remarquons la menace de trancher les mains des voleurs de l’héritage. Pourquoi cette menace est difficilement acceptable dans le Coran et facilement acceptée et réinterprétée dans La Révélation d'Arès ?
Un autre exemple qui nous dérange dans l’apparent du Coran : « le butin appartient à Allah et au prophète... » comme si Dieu avait besoin des prises de guerre ! C’est effectivement dérangeant mais dans la R.A a quelque chose d’apparemment similaire évoqué dans : Celui qui recevra cent valeurs t'en remettra cinq, et ce qu'il te versera c'est à Moi qu'il le versera (Rév d'Arès 34/6). La demi-dîme appartient à Dieu et à son prophète ? certainement pas ! Mais ici on ne ressent aucune gêne, pourquoi ?
Autre exemple encore qui semble être inacceptable dans l’apparent du Coran : S’ils (les incroyants) tournent le dos, saisissez-les et tuez-les (Coran 4/89)
Mais là encore La Révélation d'Arès contient dans l’apparent des mots, une violence comme : « Le(s) guetteur(s), le(ur) ventre perd; tu coupes le(ur)s jambes (et) le cou de(s) chef(s auquel) l'or pend (comme) les loupes » (xlv/18).
Et pourtant, dans La Révélation d’Arès il n’y a pas de circonstances historiques expliquant ces termes de violences apparentes. Ce sont juste des termes qu’il ne faut pas prendre au pied de la lettre, mais ils sont là comme supports matériels à une interprétation approfondie plus logique, et plus miséricordieuse, en harmonie l’évolution de notre intelligence spirituelle. C’est exactement le cas dans le Coran ! Les termes d’une apparente violence qui ont été utilisés ont permis une interprétation circonstancielle basée sur l’état de l’intelligence spirituelle limitée de l’époque. Ces mêmes termes ont actuellement une autre signification plus élaborée et plus approfondie, basée sur l’état actuel plus évolué, de notre intelligence spirituelle remise à niveau par La Révélation d’Arès.
Donc malgré la bonne compréhension actuelle de la Parole grâce à votre enseignement en harmonie avec notre temps, La Révélation d’Arès, comme la Bible et le Coran, aura aussi une compréhension plus approfondie et probablement différente dans les générations avenirs en fonction de l’évolution de l’intelligence spirituelle de nos descendants, car la loi qui est aujourd’hui, sera toujours remplacée par la Loi Qui sera (Rév d'Arès 28/7-8) en rapport avec le caractère évolutif de la Parole qui est Vie.
Ta parole Ma Parole, Justice de juste (Rév d'Arès xxxi/10) : La Justice de juste = votre parole qui respecte totalement la Parole du Créateur.
Ferme le Livre les siècles ! Ferme, sauf Mouhamad !...(i /6) : La Justice est de fermer le Livre des siècle (ou fermer les livres d’hommes dans le livre des siècle ?) mais de ne pas fermer le livre de Mouhamad.
Donc quand vous dites ensuite « J'ai donc proposé au frère d'Orient une solution qui permette tout à la fois de garder le Coran, livre sacré malgré tout car il a accompagné les espérances, les souffrances, la misère de génération de Musulmans, mais livre dont il faut donner une version parallèle de Justice, de Miséricorde, de Grandeur. Je crois avoir là proposé une solution de Justice." Je crois qu’effectivement, c’est une solution de Justice que vous avez proposée puisque vous avez respecté l’intégrité du Livre de Mouhamad comme demandé par le Père.
Vous dites ensuite : "Mais j'ai l'humilité de me dire qu'il existe peut-être encore une autre solution de Justice, car je sais que l'expérience du juste, qui n'est jamais dogmatique puisqu'elle est expérience, doit veiller à garder à ce Saint Livre Sa Justice. Autrement dit la Justice de Dieu n'est jamais rendue, elle est toujours en révision, en suspens. Mais je n'ignore pas que peu d'âmes sont prêtes à l'accepter. Là encore je ne cesse pas de réfléchir en priant ».
Revenons au verset :  Ferme le Livre les siècles ! Ferme, sauf Mouhamad ! Ses frères sont droits changeurs ; donnent contre fidélité bon change (Rév d'Arès i/6) : C’est vrai que la Justice est de ne pas fermer le Coran, mais la Justice est aussi d’en changer l’interprétation. Ce travail doit être laissé aux soins des droits changeurs, frères de Mouhamad qui le feront sur la base de leur fidélité à La Révélation d’Arès. Ceci est je crois, la Justice de juste pour le juste frère (Rév d'Arès xlii/11) d’Orient. Je pense que notre frère de l’Aube (xxxv/7) doit, avec votre accord, votre bénédiction et votre confiance totale indispensables, prendre les choses en main, réinterpréter le Coran selon la méthode qu’il trouve adéquate surtout que la vigne bleue monte sa tête (8) le Jus, le peuple donne sa langue (9), les héros attendent (xxxv/10).
Je vous donne mon avis tout en ayant à l’esprit les dernières phrases de votre commentaire :  
"Nul ne peut encapsuler l'Univers dans un ensemble d'affirmations, même bien formulées, parce que l'Univers ne cesse pas d'être créé et la Justice elle-même ne cesse pas d'être créée. Il n'y a en vérité rien de moins apprivoisable que la Justice de Dieu ou la justice du juste qui est sa réplique sur Terre. À la souplesse de la notion de justice nous devons former nos enfants."
Je vous embrasse fraternellement dans l’amour du Père.
Votre dévoué,
NNH du Proche Orient

Réponse :
Bien aimé frère NNH du Proche Orient, vous venez d'écrire là un très beau commentaire qui soulève une question fondamentale aussi légitime que pertinente : Pourquoi la violence des termes du Coran serait-elle inacceptable tandis que celle de La Révélation d'Arès ne l'est pas ?
À quoi je me permets d'apporter une correction, parce que je pense que votre vraie question est plutôt : Pourquoi la violence des termes du Coran serait-elle moins Miséricordieuse, plus agressive, voire plus obscure ou contraire à l'Amour d'Allah, tandis que celle de La Révélation d'Arès ne devrait être lue que dans un esprit de Miséricorde et de Paix, sous la Lumière de l'Amour du Créateur pour ses créatures ?
Sauf quelques versets sur lesquels je ne vais pas m'étendre ici, comme ceux concernant la femme, vue comme inférieure à l'homme dans le Coran et au contraire supérieure à l'homme dans La Révélation d'Arès, il n'y a pas de différence de Fond entre Le Coran et La Révélation d'Arès, il y a différence de transmission et c'est très important sur le contexte politico-historique actuel. Je reviens sur ce point à la fin de ma réponse.
Dans ce commentaire vous faites d'une façon très claire, aussi congrue qu'appropriée, les demandes et les réponses, et je n'ai rien à y critiquer ou à y ajouter. Je ne pourrais que m'étendre dans des développements longs et qui ne serviraient pas à grand chose, parce que l'expérience m'a montré que plus on parle plus on prend conscience que le langage plus il est abondant plus il est insuffisant. La raison en est que l'esprit humain confond foi et interprétation. La foi est une immersion ; on y meurt en quelque sorte, parce qu'on s'évade de son moi physico-intellectuel pour se mêler à Lui dans l'Espace infini et hors du temps. L'interprétation est une nage, en surface, on se fatigue, on halète, on s'agite. Des philosophes, des théologiens, des penseurs, ont écrit des gros livres pour dire dans des halètements et des agitations sans fin des choses qui pourraient se dire en quelques phrases, voire même en une phrase parfois.
C'est probablement là qu'est le problème. Il ne s'agit pas du problème de ce que notre frère d'Orient, dont je parle dans ma réponse 178C20, que vous citez, a écrit, car cet écrit est un bon travail, sorti d'une grande âme, d'une immense foi, de quelqu'un qui a su s'immerger ou mourir dans la foi pour renaître dans l'Ailleurs. Il s'agit du problème de faire comprendre à ceux qui interprètent au premier degré les paroles violentes du Coran sans comprendre que l'insuffisance du langage humain contraint Dieu à user de paraboles, de métaphores, d'images de toutes sortes. Je pense évidemment aux assassins de Daech qui vocifèrent, décapitent, pendent, crucifient, parce qu'ils ont une interprétation littérale des termes violents du Coran. Ces gens sont extrêmement dangereux, en même temps que terriblement pitoyables, et dans l'actuel contexte cruel où ils nous placent, nous sommes appelés à réfléchir plus profondément encore à ce qu'il faut faire, en toute justice, car ces gens-là restent des créatures de Dieu, des hommes avec malgré tout un cœur, des sentiments, des souffrances, pour leur faire comprendre que le Coran voit le Salut dans Lumière et l'Amour et non dans un comportement sauvage. Ce qui n'est pas évident dans les mots, vont-ils nous répondre, et nous pauvres serviteurs du Père nous sommes condamnés à ne leur parler qu'en mots. Très dur dilemme !
Mais je ne veux pas, et je ne peux pas — le blog contraint à des raccourucis — m'étendre là-dessus.
Je réponds donc tout de suite et simplementà votre question, que je résume : "Pourquoi la violence des termes du Coran serait-elle inacceptable tandis que celle de La Révélation d'Arès ne l'est pas ?"
La réponse est simple :
Il n'y a pas de termes vus comme acceptables ici et inacceptables là. Il y a autre chose, que voici :
Dans le cas de La Révélation d'Arès il y a un prophète, l'homme Michel, Mikal, qui explique, car c'est son rôle, comment comprendre des mots dont l'interprétation littérale peut nous tromper. Jésus est aussi un prophète parfait en cela que l'Évangile n'est qu'une très longue explication du sens de la Parole.
Dans le cas du Coran, je n'ai pas connaissance que le prophète ait donné cette explication ou que ses frères chargés à sa suite de répandre la Parole de Dieu ait diffusé cette explication. Les hadiths sont insuffisants pour expliquer que les versets du Coran aux accents et mots violents doivent toujours être considérés comme des métaphores sous la Lumière de l'Amour, de la Paix, de la Miséricorde.
J'ignore pour quelle raison Mouhamad n'a pas donné cette interprétation ou pourquoi cette interprétation, s'il l'a donnée, n'a pas été transmise, car le rôle du prophète est de faire sortir les mots de leur état de simples mots bruts pour les faire entrer dans leur état de Parole du Créateur inévitablement transcendante, transfigurante.
Nous avons déjà parlé de mahdi. Qu'est le mahdi ("personne guidée (par Dieu) ; celle qui montre le chemin") ou le Mahdi Mountadhar ("le guide attendu") est celui qui donnera la Lumière, qui donnera l'explication définitive attendue de tous les musulmans ; c'est celui qui achèvera de faire sortir l'islam du coranisme, c'est à dire de la croyance des coranites qui croient que le Coran et lui seul doit être considéré contre ceux qui ont compris que le Coran est inséparable de son prophétisme, de son explication par le prophète, et si cette explication a disparu, c'est le mahdi qui la restituera. Peut-être notre frère d'Orient, qui travaille sur le Coran, est-il le mahdi, mais le mahdi n'est pas un être désigné, c'est l'être qui fait ce qui est attendu du mahdi d'une part et qui est écouté d'autre part.

13oct16 178C26
Vous avez publié cette entrée alors que, pris par le temps, je n'avais pas achevé ma réflexion sur l'anarkhia.
Le commentaire en préparation est resté sur ma table de travail et naturellement mes pensées se sont tournées vers ce concept de "Justice de juste". Mon commentaire précédent s'achevait sur la notion de conscience libre, notion qui fait pont avec cette entrée-ci intitulée "justice et conscience des pénitents". C'est donc naturellement que j'ai repris le fil de mon commentaire précédent, ramené à l'essentiel, et que je poursuis ici.
Anarkhia. Pénitent anarkhiste. Merci frère Michel d'ouvrir dans nos pensées endolories par le péché un nouveau champs et d'élargir l'horizon sur lequel se porte nos regards.
J'ai compris de la lecture de votre entrée que l'anarkhia, telle que vous la décrivez, est beaucoup plus qu'une idée, qu'un principe de vie en assemblée ou qu'une visée lointaine pour le monde changé. L'anarkhia est inscrite au fond de nos cœurs, elle constitue, avec d'autres forces (esprit de délivrance et maintenant justice de juste), le socle sur lequel peut s'appuyer l'Homme-Dieu pour s'élever et le citoyen-pénitent pour s'engager dans la voie d'un monde changé. Reste que l'anarkhia, et c'est là une difficulté majeure et paradoxale, me semble avoir ceci de commun avec l'Amour qu'elle ne peut s'épanouir et prévaloir que partagée et vécue avec d'autres, et en même temps qu'elle demande à l'homme de se construire comme une entité unique, souveraine d'elle même, inaliénable et irréductible, qui la fait vivre seule au milieu des autres. L'homme n'est-il pas comme "Dieu une assemblée de forces" à lui tout seul (un propos que je me souviens avoir entendu pendant votre enseignement à Paris à la Poterne des Peupliers) appelé à régner et siéger seul à son propre tribunal (Révélation d'Arès 21/7) ?
En méditant sur cette entrée, me sont revenus les propos et la figure de Henry D. Thoreau, père de la désobéissance civile, qui a inspiré Gandhi, Martin Luther King et d'autres. Homme rude, Thoreau a vécu son idéal d'un monde "sans gouvernement", dans une perpétuelle confrontation avec le monde dans lequel il vivait, allant jusqu'à s'isoler et prôner la solitude et le contact avec la Nature comme ultime refuge. "Toutes les belles choses sont sauvages et libres" écrivit-il. Disciple d'Emerson, il a cherché a rejoindre l'Absolu par delà ce qui faisait alors le moteur de l'Amérique, jeune nation en formation, mue par un irrésistible besoin de conquête et de richesses à quoi il était très difficile de se soustraire socialement. Il a incarné la figure d'une conscience libre et radicale et a laissé une empreinte profonde dans tous les esprits qui, aujourd'hui de près ou de loin se réclament de l'anarchisme et/ou ont tenté un retour vers une société sans pouvoirs. La voie d'un Pèlerin d'Arès, homme socialisé s'il en est, n'est pas celle d'un Thoreau. Mais je pense que nous pouvons voir en cet homme une sorte d'ascète de la liberté qui a montré qu'il était possible de résister au pouvoir en place par la seule force de sa conscience et de sa détermination.
J'en viens maintenant à la Justice dont vous nous parlez. À première vue, je dirai qu'il est plus facile de la concevoir par la négative (ce qu'elle n'est pas) tellement ce dont vous parlez est devenu lointain et peu naturel à l'homme. C'est plutôt le sentiment d'injustice qui nous est familier et qui constitue le prisme à travers lequel on ressent le besoin de justice et que l'on peut donc, même confusément, percevoir ce que pourrait être une justice de juste par contraste avec l'habitus millénaire institué d'une justice par la force et l'arbitraire.
Dans ce monde, l'injustice appelle le plus souvent la vengeance, le châtiment ou la punition, comme réponse au mal, ou bien la résignation et l'oubli chez les moins vindicatifs : "Il faut qu'il paye", "œil pour œil, dent pour dent", "mise à mort", "trois mois de prison ferme" ou "15.000 euros d'amende"...
Mais une fois le fauteur de mal mis à mort, mis à l'amende ou emprisonné, quel bien apporte à la victime et à la société cette violence perpétuée "légalement" par les pouvoirs institués ? Cette justice-là ressemble plus à un marchandage (ta peine contre ta faute) visant à maintenir l'ordre, qu'à une véritable volonté de réparer le mal et laisse généralement fauteurs et victimes devant un grand vide. Car répondre au mal par un autre mal ne fait qu'entretenir et perpétuer le mal. La vengeance a un goût amer. Alors que le Bien seul libère.
De là à penser que les pouvoirs gèrent leur justice comme un marché qu'ils entretiennent et dont ils tirent domination et profit... il y a un pas vite franchi. Il est plus facile en effet de diriger des hommes vidés et abêtis que des consciences libres.
Aussi en viens-je à me demander, si ce n'est pas en mettant la société et l'homme face à ce vide et à dénoncer l'absurdité qu'il provoque qu'on lui fera prendre conscience de la nécessité d'une autre voie et par là-même de lui faire ressentir le besoin et le désir d'une toute autre justice, la justice de juste dont vous parlez, fondée sur l'amour et le pardon en toutes circonstances.
À ce jour, sauf exceptions localisées, aucune société n'a construit sa justice sur le pardon, pourtant seule véritable solution à long terme. Le pardon seul peut arrêter la vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9) qui sévit depuis Caïn et qu’entretiennent par des voies détournées les pouvoirs.
Mais quelle force il faut pour pardonner ! On peut aisément comprendre les hommes qui s'y refusent. Impossible à vivre sans effort d'élévation, sans dépassement du sentiment d'injustice qui enserre l'homme parfois jusqu'à le faire désespérer (de lui-même et des autres). Impossible donc sans pénitence. La pénitence seule donne la force de voir plus loin et d'entrer en soi, de retourner ce sentiment d'injustice qui habite l'homme, pour faire taire la douleur qui étreint son cœur et parcourt ses veines, irrigue son cerveau jusqu'à le rendre incapable de penser.
Il me semble toutefois que pour pratiquer une justice de juste, il faut d'abord ramener la paix. Seul l'homme apaisé peut s'élever au dessus de son tourment et reprendre sa vie en main, se rendre à nouveau maître de son destin.
La justice du juste est une re-création en somme, la reconstitution du lien de l'homme avec son Créateur, avec l'Autre comme avec lui-même, les trois ne faisant qu'Un en réalité. Si j'insiste sur ce mot "sentiment d'injustice" c'est pour signifier combien ce qui gouverne l'homme en la matière relève des émotions et des passions, alors qu'à l'inverse une justice de juste ne peut être qu'une démarche de Raison, voulue et construite librement, sans cesse en évolution pour s’adapter aux réalités.
La justice du monde, à l'inverse, c'est la prison des siècles qui arrête la Création et la Raison. C'est l'escape qui s'abat comme la mâchoire sur l'oreille (pourtant faite pour s'épancher vers l'autre, pour l'écouter), sur l’œil (Rév d'Arès xxiii/4) qu'elle cisaille de ses préjugés.
Le plus inquiétant dans la justice du monde c'est qu'elle entend se substituer à la conscience de l'homme comme vous le dites très clairement (au cœur de laquelle se trouve la conscience du bien et du mal) et que ce faisant elle tend à déposséder les hommes de ce qu'ils ont de plus intimement divin, à les déposséder d'eux-mêmes en somme.
Je vois dans cette dérive de la justice peut-être plus encore que dans l'exercice du pouvoir qui peut toujours être renversé, ce qui peut conduire l'homme vers le péché des péchés, car en imposant à l'homme de recourir systématiquement à l'arbitraire pour répondre au mal et régler ses problèmes, elle le pousse à faire taire sa conscience, elle menace d'extinction son intelligence spirituelle devenue faible lumignon (Rév d'Arès 32/5).
Toute société est fondée sur une certaine idée du Bien et du Mal. Tout en s'arrogeant le pouvoir d'édicter et d'imposer leurs lois, les pouvoirs nous font croire qu'ils défendent de la sorte le "Droit", notion vague et diffuse dérivé de la notion de Droit Naturel (auquel est intimement associée l'idée de Bien), Droit inaliénable et imprescriptible, que porte tout homme en lui même par le fait même qu'il est homme, Droit que les pouvoirs ont découpé en rondelles — droit pénal, droit des affaires, droit social, droit public, droit privé, droit fiscal, etc. — pour mieux le circonscrire et l’apprêter à leurs plats. Nous vivons parait-il dans un "État de Droit". Faux! Nous vivons dans un État de lois. Cet habile glissement sémantique des lois au Droit, nous fait croire que l’État défend indirectement le Bien, voire l'incarne. Les pouvoirs prennent ainsi en otage les notions de bien et mal qu'ils confisquent, définissent et imposent selon leurs intérêts. Ils empêchent ainsi l'homme de chercher ce qui pourrait être une autre manière de voir et vivre le Bien comme de rejeter le mal. Les pouvoirs ont conscience de leur subterfuge (de leur imposture, devrais-je dire). De là la transformation des tribunaux en scènes de théâtre avec leurs décors et costumes imposants, leurs manières de déclamer leurs réquisitoires avec emphase pour donner du poids à leur paroles et pouvoir illusoires (Rév d'Arès 7/4).
Pour se convaincre que le monde de la justice est devenu dans nos sociétés modernes une sorte de sanctuaire du Pouvoir (le Ministre de la Justice en France n'est pas appelé "Garde des Sceaux" pour rien), il suffit d'observer ce qui se passe avec les communautés musulmanes qui s'enracinent en Europe.
Elles ont bon an mal an réussi ces dernières décennies à se constituer en associations, à ouvrir des mosquées, des écoles, à faire fleurir un commerce halal et d'autres choses encore comme le port du voile ou du burkini, non sans difficultés cependant.
À chaque fois, de grands débats nationaux ont été lancés sur des thèmes ronflants (laïcité, droit des femmes, démocratie menacée...) pour légitimer l'intervention des pouvoirs à leur encontre. Le fond de chaque confrontation cependant, derrière les propos d'apparat, fut toujours le même : on reproche ni plus ni moins aux musulmans de mettre Dieu et leur foi au dessus de la République et de ses lois.
La foi du musulman fait peur car elle apparaît potentiellement non-contrôlable par les pouvoirs en place, et même susceptible de s'y soustraire et de faire prévaloir un autre ordre, d'autres valeurs que celles établies. Sauf que jusque là, les musulmans ont réussi à faire valoir leur droits, dans la plupart des cas en s'appuyant sur la liberté de conscience "garantie par la loi". Ce ne sera pas le cas quand des communautés musulmanes voudront se doter de tribunaux islamiques locaux (ce qui se pratique déjà au demeurant mais de manière discrète, cachée), car pour l’État c'est la ligne à ne pas franchir et il l'a déjà fait savoir. On peut prier, se vêtir ou manger comme on veut (dans certaines limites désormais établies par la loi), mais intervenir sur le terrain même de la loi (donc implicitement du Bien et du Mal au niveau sociétal), pas question ! La tentation totalitaire des pouvoirs, à l’œuvre aujourd'hui, est particulièrement visible sur ce terrain-là. De très vives tensions sont à prévoir à l'avenir autours de ces questions.
Qu'en sera t-il quand nous, Pèlerins d'Arès, proposerons au monde d'abandonner son concept de justice, de revoir en profondeur ses notions du Bien et du Mal qui régissent la vie en société, de cesser d'avoir recours à la loi et ses tribunaux quel qu'ils soient (musulmans, républicains ou autres) et que nous commencerons à être entendu par une part influente de la population ?
Que se passera t-il quand les pouvoirs, tous bords confondus, sentiront le Vent Fort (Rév d'Arès xxii/1) se lever dans la conscience des hommes ? C'est le socle de cette société que nous ébranlerons, parce que nous remettrons en cause le lien premier qui unit tout pouvoir à ses sujets : "Donnez moi votre liberté et je vous assurerai protection et sécurité (contre le mal)". Est-ce parce que nous sommes arrivés à un point de l'Histoire humaine où est potentiellement révélée à la conscience de chacun qu'aucun pouvoir ou État ne peut nous protéger du mal, mais l’entretient même, que Dieu a choisi de se manifester avec éclat à Arès, pour redonner à l'Homme la conception du vrai Bien, s'affranchir de tous les pouvoirs et reconstruire ce monde sur de nouvelles valeurs ?
Ma réflexion est loin d'être achevée sur le sujet et je vois bien que la conscience de ces choses ne suffit pas. Il nous faudra aussi trouver le force et le courage d'assumer ce que notre conscience ravivée nous donnera à voir pour porter dans le monde notre conception du Bien. Force et courage que nous ne trouverons pas qu'en nous même mais aussi dans la soudure avec l'assemblée, foyer de convergence de nos forces. Point critique. Car nous avons sur ce plan un long chemin à faire, comme nous le rappelle Alain Le B. (177C83 ), moi le premier.
À ce propos, j'ai lu dans votre réponse au commentaire de Denis K (178C20 ) que vous faisiez mention de mon cas. Je voudrais, s'il m'est permis, rectifier un point important : j'ai en effet des difficultés à aller à la rencontre de l'homme dans la rue. Ma mission est de fait irrégulière, intense par moments et par phases seulement. De plus ma nature et mon tempérament d'artiste me pousse à voir et vivre les choses d'une manière radicalement différente et de me tenir parfois à l'écart de mes frères, mais il n'est pas exact de dire que "je ne missionne pas" ou que "je ne peux pas missionner" dans la rue. Ce reproche de "ne pas missionner" qui voulait dire je suppose, de "ne pas missionner comme nous", m'a été fait en décembre 2015 par un frère avec lequel existe depuis longtemps un profond différent. Ce reproche a été repris et amplifié ensuite par la majorité des autres membres de mon groupe de mission qui pour la plupart ne me comprennent pas et ne m'acceptent pas comme je suis. S'en est ensuivit une période très difficile et très tendue au cours de laquelle j'ai effectivement complètement cessé de missionner et de participer aux activités de ce groupe pour me protéger et me reconstruire. Je l'ai quitté récemment et je ne vous cache pas que je me pose désormais la question de savoir où est vraiment ma place dans cette assemblée. Vous écrivez que vous y réfléchissez. J'espère que ces quelques éléments vous aideront à apprécier la situation au plus juste. Sachez toutefois que j'ai depuis repris ma mission de rue (merci à Didier B. qui m'a accompagné), mission de rue qui est et restera pour moi irrégulière, intense par phases et par moments seulement (c'est mon mode de fonctionnement). Je continue naturellement mon travail graphique et vidéographique pour la mission qui lui n'a jamais cessé et ne cessera jamais. Je vous joins pour la circonstance les liens où l'on peut visionner la dernière vidéo que j'ai réalisée à partir d'une affiche mise en page pour l'assemblée de Lorient en septembre dernier:
http://tuvoisleretour.blogspot.fr/
Je vous assure de ma fidélité.
Éric D. d'Ile de France

Réponse :
Oui, mon frère Éric,"c'est plutôt le sentiment d'injustice qui nous est familier," parce que même ceux qui rêvent d'un justice qui serait vraiment justice se disent qu'une telle justice est impossible et qu'il faut se faire à l'idée que seule peut régner l'injustice. Mais nous nous disons qu'une Justice est possible, non celle des codes de loi, mais celle de l'intelligence spirituelle libre de préjugés, fondée sur l'amour et le pardon.
"
Sauf exceptions localisées, aucune société n'a construit sa justice sur le pardon," dites-vous encore et je tiens à signaler un bel exemple d'une exception localisée de justice fondée sur le pardon : Celui de l'État d'Afrique du Sud après l'abolition se l'apartheid.
Vous vous demandez : "Que se passera t-il quand les pouvoirs, tous bords confondus, sentiront le Vent Fort (Rév d'Arès xxii/1) se lever dans la conscience des hommes ? C'est le socle de cette société que nous ébranlerons, parce que nous remettrons en cause le lien premier qui unit tout pouvoir à ses sujets : "Donnez moi votre liberté et je vous assurerai protection et sécurité (contre le mal)." Personnellement, je pense que dans les États-masses actuels, il ne se passera rien, parce qu'ils feront en sorte que le Vent Fort ne soit pas senti et soit surtout totalement muet, et nous le voyons bien dans les difficultés que nous avons... que dis-je ? dans l'impossibilité où l'on nous met de nous exprimer dans les grands media. Les portes des radios, télévisions, grands journaux, sont fermées devant nous à double tour. Il faudra l'éclatement des États-masses en petites unités pour que notre appel soit entendu par le citoyen de base. Pour l'heure nous avons tout juste la rue, qu'on nous laisse parce que, d'une part, il faut bien accorder un minimum de droit à la "liberté constitutionnelle de conscience et d'opinion", et parce que, d'autre part, l'aspect considéré par la censure comme misérable et, pire, minable d'apôtres réduits à distribuer des tracts et parler aux passant qui veulent bien les écouter agit plutôt en leur défaveur dans l'opinion. Voilà pourquoi j'inscris le thème de la justice du pénitent, comme celui du mosaïsme et de l'anarkhia, dans la perspective d'un changement: l'éclatement des masses en petites unités.
L'humanité est aujourd'hui malade de problèmes multiples, qui en font une grande infirme, même avec des cannes, des béquilles, des chaises roulantes en or massif. L'humanité clope sur l'os et le Vent ne soulève pas sa jambe (Rév d'Arès xxii/3), hélas, malgré qu'elle ait emprunté à la foi une allure spirituelle pour donner une allure sacrée à des institutions comme foi dans la science, foi dans le progrès, foi dans la justice. Nous sommes ici dans un domaine supra-menteur, parce qu'elle nous fait croire que la science, le progrès, la justice sont des dons suprêmes de l'écologie idéale du monde des étoiles, alors qu'en réalité ce sont des notions qui dépendent totalement de la bonne ou mauvaise volonté de ceux qui les prodiguent, aussi minables que les minables qu'ils dominent et gouvernent. De là, comme vous dites avec d'autres mots, les juges habillés comme des cardinaux, le président trottinant entre deux haies de gardes républicains sable au clair comme Odin, maître des dieux, passant en majesté entre deux haies de Walkiries. Il faut, en fait, se donner quelque peine pour entrevoir ce que peut vouloir dire "foi dans la justice". La justice de quoi ? Des codes Dalloz à couverture rouge, qui d'ailleurs peuvent changer au gré des législateurs élus tous les cinq ans ? Tout n'est qu'ambiguïté quand ce n'est pas injustice flagrante dans ce qu'on appelle justice.
Venons-en à vous, puisque vous vous dévoilez : Oui, c'est vous dont je parle dans ma réponse à Denis K. de Bretagne-Sud. Il se trouve que je sais très bien que vous n'êtes pas, contrairement à ce que j'ai entendu, réfractaire à la mission de rue. Cela m'a été confirmé, d'ailleurs, le 18 septembre dernier, par frère Bernard. L de Bretagne-Sud qui me racontait une mission de rue qu'il avait faite avec vous à Paris à je ne sais plus quelle station de métro. Mais bon ! Il y a la vérité simple et il y a les hommes et il se trouve que, du fait probable d'une pénitence imparfaite, comme elle st imparfaite chez chacun de nous, un frère de votre groupe vous a trouvé en déphasage avec la vocation du groupe missionnaire auquel vous apparteniez. Il n'avait pas complètement tort en ce sens que tout pénitent du petit reste est forcément moisonneur, mais vous ne moissonniez pas comme il comptait que vous le fissiez et plutôt que vous astreindre à des discussions sans fin vous avez, de votre côté, eu raison de chercher la paix dans votre démission de ce groupe. Il demeure que je souhaite vivement que vous restiez parmi les 4x9, où vous avez votre place, mais sous quelle juste forme ? À cela je réfléchis.
Mon frère Éric, je n'ai jamais douté de votre fidélité, je vous dis un grand merci, gros comme l'Arc de Triomphe, pour votre commentaire comme pour votre dévouement à notre Noble et Sublime Cause.

17oct16 178C27
En effet Il n’y a pas le mot conscience dans La Révélation d’Arès, mais il y a un mot plus fort, plus explicite, plus synthétique, c’est le terme conscit [Rév d'Arès xxii/14]
Dans un des plus beaux passages du livre : Ma Main couvre le frère qui va conscit, Il pousse le soleil, les feux du Ciel comme ceux de l’Esprit comme la brassée d’épines pousse l’âne.
Même si nous ne sommes pas encore en totalité ce frère conscit, mais en devenir.
Le frère : Il va, il marche, il court, il n’est pas statique comme l’automate, la momie et la marionnette du temps de la loi et du système. Alors la Main du Créateur le couvre, le protège, le nourrit, elle est comme un dais, une couronne de Lumière, ce frère qui a toujours besoin de réfléchir, mais n’a pas besoin de calculer pour dominer, de compter et de s’en remettre aux relais de soleils [Rév d'Arès xxxiv/7] rationnalistes aussi vains que des explorateurs qui ne verraient de l’homme que des tunnels et des fossiles ; parce que toute la puissance du frère conscit est dans son image et sa ressemblance [du Créateir] qu’il s’est reforgée, construite, fondue dans la lumière perpétuelle comme dans toute la Création.
Ce n’est pas une vue de l’esprit ou une abstraction intellectuelle, qui nous coupe des réalités terrestres. Mais comme les mots humains sont faibles pour expliquer, comparer ou imager sans "trop déformer" ce qui nous donne des yeux pour voir au-delà des apparences et de l’illusion ! Cette lumière que donne la pénitence qui poussera les feux du ciel et de l’esprit aussi simplement qu’une brassée d’épines pousse l’âne [Rév d'Arès xxii/14] laborieux, cheminant sur les sentiers innombrables de la réalité humaine est tellement importante et précieuse comme la Polone (xxxiv/12). Phare qui donne comme un nouvel organe à l’humanité.
On est là dans une dimension tellement plus puissante que le mot intelligence paraît fadasse et que le monde actuel, avec ses sciences très limitées, nous montre combien nous sommes encore comme un passé arrêté, figé, glacé dans un décor de carton-pâte. Et on comprend mieux aussi souvent le rejet du Surnaturel par l’homme d’aujourd’hui repoussant comme un cri de souffrance étouffé, poli, domestiqué, le témoignage de l’appel au Retour (I,1), au passage de l’homme au frère conscit. Mais ce cri paradoxal parce que cet homme qui le pousse ne cesse de le montrer, le chercher dans des fictions à grands spectacles, comme dans ses prouesses technologiques, préfère le classer dans la catégorie spectacles et divertissements plutôt que l’accoucher au grand jour dans un travail acharné de reconstruction de soi et du monde. Cet homme semble préférer mimer comme le juge mime au tribunal, ou le politicien, les journalistes dans les médias, l’objectivité ou la justice parfaite.
Alors, la justice humaine et ses interminables codes de lois paraissent si souvent tellement dérisoires et débiles qu’on comprend mieux pourquoi l’appel d’Arès est avant tout libérateur. L’appel à renouer avec le Fond des Fonds (Rév d'Arès xxxix/5-10), car le râle à trois cent gueules, (xLv/2), figure de la surdité, nous enfume, ne cesse de crier dans l’oreille de l’homme, l’écho du vieux monde terne désespérant, usé, parce que ténébreux et noirci, se donnant parfois une image de sirène, de nymphe attirante dans la grande nuit de l’Histoire, tel un fou assis sur ses cheveux et couronnant son pied (xxxiii/16). Cette antique et primitive part de réalité humaine, qui couche encore sur l’ombre (vii/2), sait aussi comme instinctivement se reconstituer sous une robe et un diadème (xix/14) en récupérant la parole prophétique pour mieux la détourner et se faire passer pour le sauveur. Jeux de massacres et de dupes qui doivent finir parce qu’ils ont généré tant de souffrances! et laissé place à l’Amour et à l’ha (xxxiv/6). Une autre façon pour ainsi dire d’appeler à "Préparez le chemin pour le Seigneur !" ou la Gloire et Majesté recréées par l’homme-Dieu devenu le frère qui va conscit ; c’est comme: Rendez droits ses sentiers et que tout ravin soient nivelés !(Matthieu 3/1) ou bien : Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière; Sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort Une lumière resplendit. (Isaïe 9/2). Avec l’imagerie religieuse en moins l’éclairage de La Révélation d’Arès nous relie à tous les cris poussés dans la nuit de la conscience. Et l’espoir que l’aube d’une nouvelle ère s’ouvre et chasse peu à peu le bruit humain, facteur et pourvoyeur de lois des rats qui aujourd’hui encore partout ne cessent tragiquement, pathétiquement et scandaleusement de dominer l’homme.
[Ici répétition de ce qui précède]
Cest la premiere fois que j'utilise ce moyen de commenter sur votre plate-forme et je le fais avec une tablette donc je ne sais si ce sera bien lisible excusez moi si ce nest pas le cas. De toute façon il n'y à rien dans ce commentaire que vous n'ayez pas déjà écrit quelque part...
Je vous embrasse
Jean Claude D. d'Ile de France

Réponse :
Merci, mon frère Jean-Claude, pour ce beau commentaire.
Vous avez raison de souligvner que, si le mot conscience ne figure pas dans La Révélation d'Arès, on trouve le mot conscit.
Je ne l'ai pas cité, parce que je voulais laisser au mot conscience le sens que l'homme lui donne communément, alors que le qualificatif conscit se rapporte à la conscience absolue qui n'a pas le sens commun de conscience. L'homme conscit est celui qui est parvenu à réveiller en lui l'image et ressemblance du Créateur, ce qui n'est pas le sens qu'a dans le langage commun l'homme conscient. Combien d'entre nous sont parvenus à retrouver la divinité conscite en eux ? (voir commentaire dans La Révélation d'Arès édition 1995 p.577).
Mais avec vos propres mots vous soulignez bien que le frère conscit est, ainsi que je le dis avec mes mots à moi, celui qui retrouve le Fond des Fonds tandis que le frère qui n'est encore que conscient est contraint de teinter sa foi de sentimentalité, d'intellectualité, de plus ou moins de raison du monde, mais c'est sûrement un chemin nécessaire pour passer du conscient au conscit.

17oct16 178C28
Vous nous avez enseigné que l'homme est fait pour une Vie de Puissance et de Bonheur. C'est "inscrit" dans l'Image et Ressemblance [du Père Créateur]... Vivre cet état d'être sans le prophète est difficile
Votre enseignement réoriente notre conscience sans cesse vers la Vérité, vers la Vie. Vous tirez les fils de ces "écheveaux" innombrables qui composent la Vie... les sujets de ce blog en sont les témoins !
Le monde est dans un grand état de peur qui rend sourd et aveugle. Tout fait peur ! Même les dominateurs ont peur ... de perdre leur pouvoir. La peur rend agressif ou violent ! La liberté fait peur, l'amour fait peur etc. Ce qui m'amène à penser à la mesure [Rév d'Arès 7/6, etc.], tellement utile, pour rester audibles et engendrer, intérieurement comme extérieurement, pensées et réflexions dont le mouvement ne s'achèvera jamais.
Tout est complexe car nous portons le Bien comme le Mal et nous sommes tous différents. Notre notion de la justice est souvent très personnelle, elle peut relever du justicier, du règlement de compte (vengeance) ou du bon sens, mais très souvent loin de la justice du juste au sens de la Parole. Nos pensées baignées par la liberté, l'adaptabilité, la fluidité et la volonté d'être cet état de juste changeront tout, y compris, les composantes de la vie sociale.
L'amour englobe la liberté, être juste nous conduira vers ce monde d'âmesla ronce laisse les piques, le mort revient, la mâchoire se relâche, le sang redevient clair. Les hommes deviennent les frères, le monde devient le nuage d'or où les nations s'embrassent, où le frère ne vend pas le pain et la laine (Rév d'Arès XIX/21-22).
Vous nous dites en 178C20 : "Écrire ce qu'on vit ne constitue qu'une apparence de la vérité vécue. Il existe une polarité entre l'idée exprimée et l'idée vécue, qui est la finalité !" En effet la liberté, l'amour, la justice du juste nous conduisent vers la recréation d’Éden. Alors je me pose cette question : Est ce que je commence à les vivre donnant, au moins, un début de preuve vivante (finalité) comme un signal d'espoir ? Question lancinante et permanente, en particulier, par rapport à la moisson !
Nos mots sont pauvres, ils ne dévoilent qu'un faible pan de la pensée qui nous habite. Soit il faut beaucoup de mots pour être clair, soit être capable d'utiliser un langage lapidaire, comme le Père dans Le Livre. Que d'efforts faut il faire pour être conscits [Rév d'Arès xxii/14] et compris et également pour comprendre et le cercle se referme !
M'abandonner à ce mouvement prophétique, en conscience, comme le suggère la Parole : "Tu n'es plus rien pour toi même", implique de transformer mon être à la nuque raide [Exode] en un être libre [Rév d'Arès 10/10].
Merci, très cher prophète de Dieu, pour ce que vous apportez au monde qui, pour l'instant, est un peu sourd, à nous de bien relayer cette pensée prophétique positive qui construit un autre monde lorsqu'elle est vécue.
Francis M. du Centre. 

Réponse :
Vous vous demandez : "Est ce que je commence à les [la liberté, l'amour, la justice du juste] vivre donnant, au moins, un début de preuve vivante (finalité) comme un signal d'espoir ? Bien sûr que oui, vous commencez sans aucun doute à vivre votre état de pénitent, de moissonneur de pénitents, d'apôtre, de serviteur du Père!
Merci, mon frère Francis, pour ce beau commentaire.

17oct16 178C29
La Révélation d’Arès c’est la Révélation faite à nous-mêmes, qui par le Verbe du Père par la bouche de Jésus en 1974 et par Lui-Même en 1977. Verbe que nous portons à nos lèvres qui nous raconte ce que nous sommes devenus et ce que nous pouvons être, des fils de Dieu, des christs. Cette Parole qui lorsque nous la prononçons pour l’accomplir nous dit: Tu clames: "(C'est) Je (Qui) parle !" et aussi : Heureux ceux qui font la paix, ils seront appelés fils de Dieu (Rév d'Arès xLviii/3, Rév Arès 35/4, Sermon sur la Montagne, Matthieu 5/9).
Nous vivons sous le règne du système d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5),, qui n'est pas la justice de l'image et ressemblance (Genèse 1/26).
Dans ma vie évolutive de pécheur pénitent, moissonneur, conscient de mes insuffisances, tous les jours de ma vie je m'efforce d'être juste, d'incarner l’amour absolu, la Vertu (Pèlerin d'Arès 1990), Dieu en soi, afin d’être parfait comme le Père est parfait. Ma vie sur terre n’y suffira certainement pas, mais j’y travaille par ma pénitence. Tous les jours ma conscience m’appelle à faire fleurir le Vrai, le jardin dans la tête (ii/9). Être le plus juste possible: Tu tiens le Livre fort(ement). (Quand) tu parles, le Livre parle.
(Tu es) l'uni, l'œil (qui s')ouvre (et) l'œil (qui) ferme, le mêlé, la lèvre jaune
(et) la lèvre noire, la pluie (et) la grêle.
(Tu es) devant (et au) revers, fils de père (humain et) de ventre, (et pourtant)
fils de Mon Bras (et) de Ma Parole.
Debout (sur) ta jambe, entends (et) parle!
Tu fends le front (dur comme) le mur.
(Tu es) Mon Honneur (Rév d'Arès xxxvi/11-16).

Deux hommes marquent particulièrement ma vie qui par leur exemples de vie, de pénitence, me poussent à être juste comme eux et comme le Père de l'Univers l'est. Le premier c'est Jésus dont les parabole dans les Évangiles (Marc, Matthieu et Luc) sont l'exemple même d'un juste et de la direction de certitude. L'autre homme, c'est vous, frère Michel. Ceux qui ont la chance de vous connaître savent quel homme juste vous êtes. Il n'y a qu'à lire vos enseignements, vos interventions sur votre blog, vous écouter lors de conférences, etc. Puisse beaucoup d'âmes prendre conscience que vous êtes l'homme le plus important sur terre, prophète de l'Éternel envoyé rassembler un petit reste de pénitents (Rév Arès 26/1). Puissent des âmes prendre conscience que leur destin est existentiel, que la construction de l'âme est une décision intime.
Je me permets de mettre en lien cette vidéo qui me semble avoir sa place dans cette merveilleuse entrée : justice et conscience des pénitents.
Discours de John Trudell prononcé le 18 Juillet 1980 au Centre de Survivances Interculturelles Amérindien en hommage au peuple Amérindien victime du plus grand génocide de l'histoire, en écoutant cette vidéo ce message est destiné à tout le peuple de la terre.
Discours de John Trudell
Didier Br. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Didier, pour ce commentaire plein de foi vibrante.

17oct16 178C30
J'ai ouvert votre blog que je ne connaissais pas, ou plutôt je le connaissais peut-être mais je ne l'avais jamais ouvert. Jésus ! il y a de quoi lire là-dedans !
J'étais samedi 15 octobre à votre siège de mission. Vous donniez une conférence.
Je pense que vous allez influencer le monde religieux et philosophique comme il y a longtemps que des penseurs religieux et philosophiques ne l'ont pas fait. Mais comment faire comprendre ça aux gens de la rue ? Vous nous avez dit : "J'ai besoin de vous. Joignez-vous à nous pour appeler le monde à changer, à faire un autre monde !" Avant vous des écrivains, des philosophes (pas des religieux ; il y a longtemps que les religieux n'ont plus d'originalité) ont aussi lancé des encouragements à changer le monde, à devenir comme vous dites des pénitents, mais ils l'ont fait en général d'une façon amère et pessimiste (sans y croire), parce qu'ils ne voyaient que la misère et la dégénérescence humaines, tandis que vous, vous y croyez, vous êtes convaincu que l'apostolat peut vaincre le défaitisme général, vous êtes convaincu que si l'homme veut ne plus s'en remettre à la religion et à la politique, il peut faire se lever le soleil et que ce n'est pas si difficile. Je pense que si l'on vous cache (le monde vous cache, c'est évident) c'est parce que vous menacez un nombre important de situations. Ces situations donnent aux hommes qui gouvernent ou qui dominent des positions enviable et confortables; ils ont tout à perdre s'ils vous laissent influencer le monde.
Vous paraissez récuser tous les idéalistes en proposant un idéal... Ça paraît contradictoire, mais l'est-ce réellement ? Ce n'est pas sûr. Vous proposez une route à suivre, pas un idéal nouveau, vous citez le "Sermon sur la Montagne". Oui, mais pas n'importe quelle route. Il faut, avez-vous dit, aimer tous les hommes, pardonner toutes les offenses, faire la paix avec tout le monde, ne jamais penser sans intelligence philosophique... Bref, vous dites : "Finissez-en avec l'esprit de système." Vous n'avez pas utilisé ce mot-là, mais on comprend bien que vous jetez tout aux orties.
Je suis rentré chez moi tout ébranlé. Je me disais : "Nous ne menons pas une vie d'homme. Nous sommes des dinosaures attardés. Le crocodile est ce qui nous reste des dinosaures ; valons-nous mieux que des crocodiles ? Je ne m'étais jamais posé ce genre de question. Nous paraissons aussi inoffensifs que des branches d'arbre flottantes et tout à coup nous mordons. Vous arrachez les masques. Oui, nous avons des masques de crocodile. Nous sommes dangereux et d'abord pour nous-mêmes (vous avez dit quelque chose comme ça, je crois), oui. Vous n'êtes pas ce qu'on appelle un maître à penser, parce que vous dites: Ce n'est pas ce que vous pensez qui vous sauve, mais c'est ce que vous faites. Vous êtes un moniteur de bonne conduite.
Une chose est sûre : Ce monde est stupide, absurde. Qu'est-ce que vous êtes, selon vous, un philosophe, un enchanteur, un poète, un prédicateur ? Tout sauf absurde en tout cas. Vous m'avez bouleversé. Je ne sais plus très bien où j'en suis. Faut-il que je quitte mon travail pour vous suivre ?
Non signé

Réponse :
Que suis-je ? "Un philosophe, un enchanteur, un poète, un prédicateur ?" C'est la très regrettable habitude qu'a ce monde de compartimenter les disciplines, d'étiqueter tout, qui vous fait poser la question de cette façon. Non, je ne suis rien de tout cela. Je ne suis qu'un homme qui veut retrouver sa vocation d'homme au sens le plus noble et sublime, au sens que le Père entend quand il me dit : "Homme Michel !" Et c'est tout simplement ce que vous pouvez redevenir, un homme — simplement un homme au sens entier, complet, total — et pour cela devenez simplement un pénitent et un moissonneur de pénitents. Venez changer le monde avec nous !
Retrouvez nos frères et sœurs du 32, rue Raymond Losserand à Paris, où vous étiez samedi soir, et dites-leur : Je suis celui qui a un masque de crocodile. Ils comprendrons que vous êtes l'anonyme qui a écrit ce commentaire.
Je serai heureux de vous retrouver un de ces jours à Paris, ou à Arès eu Pèlerinage. Je vous embrasse.

17oct16 178C31 
J’ai essayé de vous proposer un commentaire sur votre blog et il est apparu une erreur : "Désolé, nous ne pouvons pas atteindre cette page."
Je vous ai mis le texte en pièce jointe.
Je vous embrasse bien fraternellement
Philippe L.

Vous montrez très bien que dans La Révélation d’Arès la justice n’est pas l’administration de la loi d’un pays par des tribunaux et des magistrats, que La Révélation d’Arès considère comme une forme de l’arbitraire, quasiment le contraire [de la justice]. La justice est donc simplement ce qui est vrai, exact, conforme à la Parole, c.-à-d. à l’amour, au pardon, à la liberté, à l’intelligence spirituelle, à la paix, etc. Le juste est celui ou celle qui dit et pratique la Parole du Créateur (Rév d'Arès 5/1, 13/11, 28/17à20, xi/3, xxxviii/2-5).
Le pouvoir de juger est une prérogative qui relève du souverain. Le juge agit au nom de l’État pour représenter l’ordre judiciaire et il est investi d’une autorité juridictionnelle qui lui donne le pouvoir de faire appliquer la loi. Si vous avez enfreint la loi, ou s’il y a une discorde entre deux individus, le problème est présenté devant un juge qui statuera sur la question. Par son droit et son pouvoir de prononcer un jugement, le juge se trouve dans une position d’autorité.
Or pour La Révélation d’Arès les juges des tribunaux humains ne sont que les fonctionnaires d’une loi terrestre arbitraire et injuste par définition. Rarissime est le juge qui mord sa langue (Rév d'Arès xi/7), c.-à-d. celui qui a le courage de dépasser la loi humaine et de décider en toute conscience de Bien.
Mais nous n’avons pas besoin des tribunaux pour juger une personne. Lorsque nous jugeons [au sens de la loi des rats] une personne, c’est comme si nous prononcions une sentence contre cette personne. Par une telle attitude, nous nous plaçons au-dessus de celle-ci. Nous prétendons être dignes de cette position et nous nous donnons le droit d’être le juge de la vie d’un autre.
Aucun individu n’a la permission de revendiquer un rôle et une responsabilité qui ne relève que de la conscience de chaque individu Car en prenant sur nous le droit de juger les pensées et les intentions des autres (ce que nous sommes tous tentés de faire quand ceux-ci ne partagent pas nos opinions), nous nous prenons du maître et plaçons l’autre en serviteur? Depuis quand ai-je reçu le pouvoir de m’imposer comme juge devant mes semblables par les critiques que je formule à leur égard ?
Tu ne jugeras personne (Rév d'Arès 36/16-17).
Qui peut savoir qui est sauvé et qui n’est pas sauvé ? (Rév d'Arès 11/3), etc.

Jésus dans le Nouveau Testament enseigne déjà le non jeugement :
Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil et dent pour dent’. Et moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Au contraire, si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre. À qui veut te mener devant le juge pour prendre ta tunique, laisse aussi ton manteau. Si quelqu’un te force à faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos [Matthieu 5/39-42].
La Révélation d’Arès nous recommande la sagesse et la prudence, car Il est plus qu’hasardeux, voire impossible de porter un jugement de fond, de valeur, sur un homme. Ce jugement ne peut être qu’un préjugé, et par là un péché.
La condition naturelle première est l’amour, parce que le Père trop aimant était en dette envers ses créatures (Rév d'Arès 12/7), tout enfant du Père, tout homme, est en dette envers ses frères
Le Créateur nous rappelle qu'il nous a créés à son image et ressemblance (Genèse 1/27) et que, par conséquent, nous sommes ses fils et filles, nous sommes tous co-créateurs de nous-mêmes et du monde grâce à la pénitence et à la moisson.
Il n'a jamais institué de relations de dominant à dominé avec ses créatures. Il les aime comme un père. Il sait que ses enfants possèdent la faculté de se libérer des valeurs fixées par les structures et les cultures qui divisent et sont artificielles, alors que sont fondamentalement plus naturels, l'amour du prochain, l'intelligence du cœur, l'amitié, les coudées franches et le bon sens.
Il demeure que le concept d’amour est extrêmement confus de nos jours. Là où le français n’a qu’un mot, amour, le grec en avait plusieurs : Eros, l’amour physique (dont a dérivé érotisme) ; Stergos : amour entre membres de la même famille, ou affection ; Philos : amour entre amis ou amitié ; Agape : l’amour au sens évangélique supérieur et noble. La Révélation d'Arès dans tout son contexte, est la confirmation que le Père n’a pas cessé d’aimer ses enfants (12/7) et un appel aux hommes à s’aimer entre eux. Le contexte entier de La Révélation d'Arès explique clairement ce que, pour l’homme, l’amour du prochain doit être.
L’Appel au changement général [Rév d'Arès 28/7] étant vu sous l’angle de la sagesse, de la raison, du devoir de spiritualité et d’humanité, l’amour du prochain ou amour évangélique ne peut qu’être vu sous le même angle.
C’est donc un amour-devoir, non un amour sentimental. Il faut embrasser même la lèvre d’où sort le pus, le ver, l’hameçon (Rév d'Arès xxii/8), c.-à-d. même l’homme qui dégoûte ou qui fait peur, vers lequel n’attire aucun sentiment.
Au prix de cette sagesse le monde peu à peu retrouvera le bonheur perpétuel. Dans la Bible l’Appel à l’amour survient tôt. Moïse le transmet aux Hébreux (Deutéronome 10/12 à 11/22, aime ton prochain comme toi-même Lévitique 19/18, et ailleurs). Plus tard, Jésus développe le concept d’amour, notamment ne faites pas aux autres ce qu’on ne souhaite pas qu’on vous fasse (Matthieu 7/12), et l’amour dû même aux ennemis (Matthieu 5/43-46).
La Révélation d'Arès menace les fondements du système et perturbe les pouvoirs, les religions, les institutions, les idées générales, l'intellectuellement correct, le politiquement correct, le juridiquement correct, etc., parce qu'elle rappelle à l'homme qu'il est libre de choisir la vie qu'il veut.
Tôt ou tard, de plus en plus de femmes et d'hommes prendront conscience qu'il est possible de prendre son destin en main et de créer une autre société humaine, spirituelle, heureuse, complémentaire et libre.
Si un homme commence à vivre dans tous les aspects de sa vie personnelle, familiale, professionnelle, artistique, avec comme paradigme la recherche du pardon, de la paix, la libération de tous les préjugés, la recherche de l’intelligence du cœur pour contrebalancer l’intelligence intellectuelle devenu essentiellement matérialiste technicienne ou cynique, bef l’amour avec le partage de tout et de tous : le communisme pur avec le fond du Sermon sur la Montage des Évangiles mais dans un esprit d’anarkhia (pas de chefs pas de gouvernement empiriques, plus de rites plus de dogmes, seul la vertu comme régulateur !), eh bien ! cet homme transforme peu à peu la societe plus qu’il ne croit.
C’est la voie que j’ai choisie et je suis heureux de porter cet espoir à vos côtés
Philippe L. d'Aquitaine

Réponse :
Je suis désolé que vous n'ayez pas pu faire passer ce beau commentaire par le formulaire Oxiform, mais je l'ai très bien reçu par la voie ordinaire de la messagerie. Je ne sais vraiment pas pourquoi ce formulaire Oxyform n'apparaît pas par moments à certains commentateurs. Chaque fois que je le teste sur mon propre ordinateur, il fonctionne très bien.
Merci, frère Philippe, pour ce beau témoignage, qui reprend tout ce que nous Pèlerins d'Arès croyons et faisons, mais on ne le répète jamais assez.
Je me suis trouvé samedi à Paris devant un public d'une trentaine de personnes venues de la rue et dimanche devant un parterre de frères et sœurs missionnaires venus d'un peu partout en France. Aux personnes venues de la rue j'ai expliqué comment le Père nous appelle à retrouver l'âme, la légèreté du Bien, à s'envoler par-dessus la misère lourde de l'actuelle condition humaine, par la pénitence qu'on peut définir comme la volonté de percevoir au fond de soi le péché et de le rejeter, ce qui n'est évidemment pas aisé dans un monde qui ne sait plus, depuis très longtemps, ce qu'est être pécheur, c.-à-d. ce qu'est être le refus de vivre à l'image et à la rassemblance du Créateur. Les hommes conviennent qu'il faut se délivrer des fausses valeurs, des attachements inconsidérés à quantité de possessions et plaisirs qui nous plombent et nous noient, bref, ils conviennent qu'il serait souhaitable que l'homme fasse le vide du superflu, matériel, intellectuel ou sentimental comme la haine, le préjugé, l'égoïsme, etc. pour vivre autrement et mieux, mais quand ils repartent, même ravis du bon moment passés ensemble, on les sent bien se demander si un tel effort peut être réellement courronné de succès et ramener le bonheur dans la vie et dans la société. Il n'est pas facile de trouver chez les homme ceux qui veulent bien apprivoiser le Bien et tuer le Mal, ceux que nous appelons les épis mûrs, mais nous devons poursuivre cette tâche missionnaire et augmenter sans cesse les rangs du petit reste. Ce que nous rappelons aux humains, c'est de retrouver en eux la force de maîtriser les pulsions des passions, de l'ambition et de l'inconscient, la force de voir et de chasser l'illusion des valeurs qu'inculque en chacun la culture, qui a pris chez chaque humain une place énorme et, oui, c'est difficile d'activer ce processus au fond d'eux, parce que la religion comme l'idéologie les ont convaincu que croire suffisait, alors que croire passe après faire. Nous renversons la vapeur mais la machine humaine regimbe. Alors, nous devons redoubler d'effort.

18oct16 178C32 
J'ai profté de ma mise à la retraite récente pour passer plusieurs semaines à étudier votre blog.
Ce blog fait allusion, de temps en temps, à des livres de votre plume, que je n'ai pas lus, mais quand on étudie attentivement ce blog, il me semble bien qu'on reconstitue à peu près tout ce qui fait votre foi et la foi de vos amis que vous appelez Pèlerins d'Arès.
J'étais journaliste. Pendant ma carrière dans le journalisme je n'ai pas pu m'intéresser de près à La Révélation d'Arès, faute de temps et, je l'avoue, d'intérêt personnel, mais aussi conscient qu'il n'y avait pas beaucoup d'avenir pour un journaliste qui creuse la question de La Révélation d'Arès et de ses supporters, parce qu'il perçoit bien, même s'il ne le peut que très superficiellement, que cet événement forme une entrave énorme pendue au cou des agents de puissance. Il faut vivre et qui peut sacrifier sa carrière à la tâche de menacer les agents de puissance, qui rédigent nos bulletins de paye et nous remboursent nos notes de frais ?
Il y a plusieurs activités journalistiques : l’enquête, le reportage, l’interview, etc. Je n'étais pas grand reporter. Je n'étais pas non plus journaliste d'investigation, autrement dit je ne traitais pas de faits dont la collecte est à peu près toujours entravée par des tiers acharnés à ce qu'ils ne soient pas divulgués sur des sujets réclamant un travail de recoupement long et complexe. J'étais dans le journalisme de données, qui se résume à analyser des données complexes ou à extraire des informations pertinentes de quantités importantes de données. Mais quelle que soit la spécialisation du journaliste, sa survie dans la profession repose toujours sur le même critère : Il travaille pour ceux qui le paient et ne peut se permettre de les trahir. Un employé de Coca Cola ne peut fabriquer, vendre ou livrer que du Coca Cola.
Ceci étant dit, je suis tombé un peu partout sur votre plainte, une permanence chez vous, qu'il existe un "complot du silence" autour de La Révélation d'Arès et du mouvement qui en diffuse les idées. Je ne peux pas confirmer ce fait, mais il m'est arrivé, au cours des vingt dernières années surtout, d'entendre régulièrement des collègues évoquer brièvement La Révélation d'Arès, Michel Potay, Pèlerins d'Arès, en les classant comme sujets bâilllonnés.
J'abrège : Je ne crois pas que ce soit formellement un complot contre vous, mais j'aimerais que vous développiez un peu ce sujet ici — Même si le sujet n'est pas directement afférent à la justice et conscience du pénitent —. Je pense qu'il y aurait justice à lever le rideau de silence qui cache au monde ce que je crois être un événement majeur de notre temps. Il y a un peu plus de quarante ans que l'événement d'Arès est annoncé dans les rues de France et de la plupart des pays francophones et l'on peut dire que les premières vingt années on entendu circuler l'opinion qu'il n'y avait là qu'une dérive du christianisme comme il y en a tant eu, mais que les deuxièmes vingt années ont vu apparaître l'opinion qu'il s'agit d'autre chose de très important.
M. L.

Réponse :
Vous étiez journaliste, M.L. C'est donc à votre journalisme que je m'adresse d'abord.
Que les medias soient des manipulateurs de l'opinion, voilà bien qui ne fait aucun doute !
Il existe quelques journalistes honnêtes et indépendants, et vous étiez peut-être de ceux-là, mais les journaux quant à eux ne sont ni honnêtes ni indépendants et les journalistes indépendants n'y sont pas publiés.
Je vous recommande, si vous ne le cinnaissez pas et si vous avez une heure devant vous (retraité, le temps ne doit pas vous manquer), de visionner la vidéo suivante de Michel Collon :

Vous me direz, après avoir visionné cette vidéo : "Mais Michel Collon fait la même chose : Il ne réunit dans sa vidéo que des informations et des informateurs qui vont dans le sens de ce qu'il veut dire, à savoir que les journaux manipulent. Il ne produit pas de témoins du contraire."
C'est vrai et je dois honnêtement reconnaître que personne ne parle, ou ne parle de façon absolument neutre, pour défendre des thèses inverses de celles auxquelles il croit, dans lesquelles il espère. Moi-même je n'expose pas les dogmes de la chrétienté d'église, des Témoins de Jéhovah, etc., je ne défends pas les grandes multinationales du pétrole : Esso, Shell, Total, etc. alors qu'elles vont dans la sens de mes intérêts : Elles me permettent de mettre du gasoil dans ma voiture et de circuler.
Bref, je reconnais que nous sommes sans cesse d'un côté plutôt que d'un autre. Donc, je dois douter de la thèse de Michel Coullon et d'ailleurs j'en doute comme vérité absolue, qu'elle n'est pas, mais je dois tout autant douter de la thèse de quelqu'un qui fabrique une vidéo qui dit le contraire de ce que dit Michel Collon, et j'en doute comme vérité absolue, qu'elle n'est pas non plus. Le Père seul peut sereinement considérer toutes les façons de voir la vie et la vérité sur Terre ; l'humain ne peut pas.
Dans ces conditions, comment malgré tout suis-je plutôt tenté de croire Michel Collon qu'un autre ? Simplement, parce que concrètement, matériellement, factuellement, je suis et tout le mouvement spirituel des Pèlerins d'Arès avec moi est victime du silence des media, donc des journalistes, et parce que le fait que les portes des media soient hermétiquement fermées devant nous ne peut avoir qu'une signification : Les fabriquants d'opinion ne veulent pas que le public s'intéresse à moi, à mes frères et sœurs, en bref, à La Révélation d'Arès. Certes, ils pourraient n'en parler que négativement, mensongèrement pour nous nuire, mais ils savent que le seul fait de parler de nous révèle au monde notre existence et qu'alors inévitablement des esprits curieux et de quelque importance publique s'efforceront d'en savoir plus, nous chercheront, nous rencontreront, liront La Révélation d'Arès, et commenceront à parler de nous positivement. Aussi tout se passe bien comme si les media ne voulaient pas qu'on parle de nous, tout court, et comme s'ils avaient opté pour le silence intégral.
Pourquoi ? Mais très vraisemblablement parce que ce que dit La Révélation d'Arès et ce qu'à sa suite je dis et mes frères et sœurs disent va totalement contre les intérêts de tous ceux qui font du monde ce qu'il est, que ce soient les religions, les politiques, les intellectuels, les media, l'industrie, le commerce, etc. Autrement dit, la justice du juste et la conscience ne règnent absolument pas sur Terre et l'injustice de l'injuste règne dans les milieux dominateurs et leurs media plus encore qu'ailleurs.
Cette situation durera-t-elle ? Non, parce que rien ne dure indéfiniment en ce monde. Il nous faut être patients, mais il est impératif que, quelle que soit la durée de l'attente, le mouvement spirituel lancé par La Révélation d'Arès demeure à jamais dans sa pureté et, notamment, ne devienne jamais une religion. Il est impératif que nous maintenions vivant et simple l'adage ou précepte qui ressort de La Révélation d'Arès : Ce n'est pas ce que l'homme croit qui le sauve et qui sauvera le monde du mal, mais c'est ce que l'homme fait de bien en appliquant le Sermon sur la Montagne. Aucune théologie ne doit se développer autour de ce précepte central, parce que la théologie est toujours une idéologie qui placardise une dynamique et la réduit à rien. Un peu comme Mao Zedong ou Mao Tsé-Toung prescrivait "la révolution permanente", laquelle a vite été étouffée sous l'oreiller d'une bonne vieille économie bourgeoise pépère, je préconise "la découverte permanente de l'Appel simple de La Révélation d'Arès", mais je prescris expressément à mes frères et sœurs présents ou à venir de ne jamais retomber dans une bonne vieille religion bourgeoise pépère, car alors tout serait, une fois de plus, à recommencer.
Il faut que persiste entre la Parole d'Arès et la vie des Pèlerins d'Arès une concordance sans fin. Il ne faut pas, à aucun moment, qu'un credo du genre du credo chrétien, qui est une parole morte, s'établisse sur la Parole Vivante. À ce credo chrétien il manque des mots de première importante, des mots dont l'absence ont tout faussé. Au lieu de : "Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, et en Jésus-Christ, son Fils unique conçu du Saint-Esprit.... (je crois) à la sainte Eglise, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen" il fallait surtout ne pas oublier de dire : "Je crois qu'il faut vivre selon le Sermon sur la Montagne. Amen."
Il faut que persiste à jamais la marche sur les sentiers (Rév d'Arès 25/5) du détachement radical du péché, de l'ascension vers la délivrance spirituelle. Comme je le disais dimanche à nos missionnaires réunis pour un talk-show autour de moi ce dimanche 16 octobre 2016 : Ce monde, malgré les apparences que donnent les régions du globe luxuriantes (Rév d'Arès 5/4), plus riches que les autres (la France est de celles-là, malgré nos plaintes), ce monde est malheureux. Oui, l'homme est malheureux. C'est bien que qu'avait découvert Sidhartha Gautama, autrement dit Bouddha: Ce monde de péché est marqué par l'impermanence, les humains n'ont que de brèves durées et sont donc des illusions, de plus ils souffrent de cent façons, mais une vie spirituelle immanente est possible qui peut nous reconduire en Éden et refaire de nous des véritables images et ressemblances du Créateur. L'homme a la possibilité de changer le monde (Rév d'Arès 28/7) et il doit aller dans cette direction.

19oct16 178C33
Pour les amateurs de très grande musique, voici
interprêté de façon exceptionnelle par Lukas Vondracek au piano
le Concerto pour piano n°3 de Beethoven.
Si ça ne vous intéresse pas, passez outre ! Ce n'est pas une faute que de ne pas aimer ce genre de musique.
À moi, petit frère Michel, piètre prophète du Père, ce superbe fleuve de sons permet de passer à un niveau grandiose de pensée, de méditation, de prière.

Concerto n°3 de Ludwig von Beethoven, avec Lukas Vondracek au piano


19oct16 178C34
Je suis en train de lire le tome 1 du livre de Daniel Meurois intitulé "Le Livre secret de Jeshua.".
En voici un extrait des pages 214 à 217.
Note :Zérah Ustar dit Zarathoustra, réformateur du Mazdéisme et fondateur du Zoroastrisme.
"Un jour après l'autre, j'ai commencé à parler... J'ai osé clamé mon rejet du roi, des prêtres et de la muraille qu'ils avaient élevée autour d'eux, de leur incapacité à contempler le vrai Soleil de l'Éternel, à récolter ne fût-ce qu'une étincelle de Son Feu et à l'offrir.
Mois après mois, j'ai dénoncé leur asservissement à la guerre, leur besoin insatiable de faire couler le sang des animaux aux pieds de quelques statues vide de tout...
Année après années enfin, j'ai appelé tout un peuple à chercher la transparence de son cœur. Et surtout, surtout, j'ai parlé de notre Père à tous, Ahura Mazda...
J'ai été écouté, mes paroles et mes mains n'ont pas cessé de soigner... et c'est ainsi que j'ai dû fuir pour préserver mon corps corps et son souffle qui ne voulait pas tarir. Le roi et ses prêtres exigeaient que ne je sois plus...
Mes pas m'ont alors conduit jusqu'à un royaume dirigé par un homme bon portant le nom d'Ish-Pates.
J'avais trente ans... déjà... et c'est sur la route qui m'a poussé vers lui et les siens que, seul et en plein jour, dans un petit abri, un éclair m'a traversé de la tête aux pieds... comme pour inviter ou forcer mon coeur à inonder toutes les parties de mon corps. Une autre naissance encore !
J'étais devenu telle une coupe presque trop pleine de l'Esprit d'Ahura Mazda... et c'est ainsi qu'Ish-Pates me donna le nom de Zérah Usthar, l'Étoile qui a l'éclat du Soleil.
D'abord, je n'avais pas voulu de ce nom, de ce titre... mais lorsque j'ai commencé à libérer ma Parole, soutenu par le souverain, réclamé par toutes plaies de son peuple, il m'a fallu m'incliner et accepter. Un brasier est un brasier...
Des hommes, prêtres ou simples paysans, ont peu à peu voulu me suivre et ensemble nous avons marché à travers le pays. Partout on voulait que je pose mes mains !
Mais bien plus que les mots de la chair, c'était ceux de l'âme humaine que j'aspirais à panser. Les plus résistants !
Il fallait des règles simples à proposer. Il fallait d'abord que le sang ne coule plus... Notre Père à tous n'avait nul besoin qu'on Lui sacrifie tous ces animaux ! Et si le réflexe de l'offrande demeurait gravé dans l'âme du peuple, alors cette offrande ne serait composée que de dattes, de grenades, d'eau consacrées, d'un peu de lait et de vin que l'on déposerai sur une pierre carrée afin d'y associer ce monde.
Et puis... je me suis vu au sommet d'un petit tertre rocheux au milieux de la plaine caillouteuse... La foule était innombrable et je parlais... Je cherchais les principes et les mots qui structurent, qui construisent la matière humaine en friche.
De partout on criait "Zérah Ustar ! Zéra Ustar !" comme si on voulait faire de moi une nouvelle divinité à honorer sans même chercher à comprendre ce que je venais vraiment livrer. Il m'a fallu presque hurler en me levant et en ouvrant les bras.
- "Retenez une chose, ai-je clamé, tout en ce monde est basé sur la loi des Semailles et de la Récolte ! De tout ce qui est action naît une réaction ! Ceci est la plus belle des justices, celle de notre Créateur à tous... "
J'ai alors nommé les trois pensées Principes devant présider à toute vie, la pensée juste, la parole juste et l'action juste.
- " Qu'est-ce-qui est juste ? " m'a-t-on demandé.
- " Est juste ce qui mène au Bien, ce qui ne pourrit pas l'âme mais l'embellit, vraiment, au delà des idées et des mots qui trompent. "
Puis, je me suis vu descendre de mon tertre rocheux et marcher parmi la foule afin de lui remettre l'essence de ce qui m'avait été à moi même remis...

" Que nul n'oppresse personne, qu'il n'y ait plus d'esclave, que la liberté soit gravée dans chaque cœur, que l'on dise non au vol ainsi qu'à la paresse mais que l'on cultive l'abondance pour tous ; que l'on respecte nos frères les animaux et que l'on préserve la pureté du Feu, de l'Eau, de l'Air et de la Terre...
Enfin, que l'on sache que tout homme, toute femme peut s'adresser directement au Père célèste dans le fond de son propre coeur et que c'est son devoir...
Oui, ai-je encore clamé, nous n'avons qu'un Père Céleste, Ahura Mazda ! Il est unique, ni lumière ni ombre car au-delà de tout... Il a engendré deux forces comme deux esprits, non pas pour nous diviser mais pour nous apprendre à choisir, à grandir.
Ces deux forces, entendez le, ne sont pas dans cieux mais en nous... Vous nommerez Spenta Mainyu, celle de l'Esprit de Lumière qui vous guide et Angra Mainyu celle de l'Esprit sombre qui veut vous égarer... Elles sont jumelles en vous... Vous n'y verrez plus des idoles extérieures (cultes dualistes) à vous. Plus jamais !
Les marchands de la religion se nourrissaient de votre ignorance mais leur temps s'éteint, maintenant. Ainsi, redressez-vous et parlez à votre Père d'Abondance... Ainsi aussi, réunissez-vous et partagez le pain pour honorer votre union avec Lui. "
[Note : Il s'agit là de l'institution par Zoroastre d'une réelle communion rituellique avec de petits pains ronds et plats nommés "draonas" tandis que des chants récités sur trois notes étaient accompagnés par des tambours, des cymbales et des flûtes.]
Et puis... le temps est passé. Il a couru... Jamais je n'ai cessé d'enseigner et de soigner parmi les champs, le désert et la montagne. Parfois, je prenais le Feu dans les paumes de mes mains et je le façonnais jusqu'à ce qu'il soit une boule que je faisait sauter de l'une à l'autre... pour simplement montrer comment l'Éternel Seigneur nous invite à Son équilibre à travers les cycles et la ronde des mondes...
Et puis encore... un jour... le Feu est resté dans mes mains et mes mains se sont mises à créer des formes, des objets, des aliments. Tout surgissait ! Alors, j'ai distribué, j'ai nourri... et on ne m'a plus écouté...
Un soir, enfin, j'ai vu et j'ai compris... Je me suis donc retiré dans ma montagne et mon âme s'est envolée d'elle-même, car c'était l'heure..."
Tony L. de Touraine

Réponse :
"Qu'est-ce-qui est juste ?" m'a-t-on demandé. "Est juste ce qui mène au Bien, ce qui ne pourrit pas l'âme mais l'embellit, vraiment, au delà des idées et des mots qui trompent."
Ce texte, que je ne connaissais pas, est très beau.
Merci, frère Tony, de nous en faire part. Merci du fond du cœur.

19oct16 178C35
Tout cela est à méditer, pour bien agir !
Toutes ces entrées et commentaires, celle ci "justice et conscience des pénitents" touche chaque homme dans sa responsabilité. Être juste ? pour un monde plus juste ?
On entend partout ces mots: " il dit juste", le chef, le mendiant, le média, le commun des mortels cherche à dire que quelqu'un quelque part à vu juste a fait quelque chose,sous entendu, continuons, suivons ce monde de péché,  il sortira par miracle quelque chose, quelqu'un de juste!
Sauf que le fond de l'homme est embourbé de conditionnement, des uns et des autres, ce mauvais choix d'Adam, de prendre le péché pour certitude à suivre! (Rév d'Arès 12/8)
Oh! ce matin j'entends parler du président Hollande, qui aurait été juste face au terroriste!
Encore une manière d'organiser le mal! De le planquer sous des émotions étranges.
Par des jugements de responsables à détruire, à anéantir. Je me dis : "Mais juger c'est: ne pas chercher à comprendre ! Mais comment comprendre sans méditer, prononcer cette Parole du Père de l'univers, (Rév d'Arès 12/4) suivre pas à pas l'enseignement prophétique et regarder ce non-sens du monde, dans lequel le changement du pénitent-moissonneur prend son sens.
Anecdote :
— C'est pas bien de se droguer,  me dit-on en parlant d'un jeune drogué.
— Oui je suis bien d'accord avec vous. Mais stop ! N'allons pas dire qu'il faut juger ces gens (Rév d'Arès 27/3).
Regarder ce petit homme drogué, il travaille pour un salaire de 1200 € par mois avec le coût de son loyer et du reste, sa vie matérielle est plus que miséreuse.
— Mais c'est la loi! Me dit-on ;
Loi des rats (Rév d'Arès xix/24), donc pas de partage, dis-je (Rév d'Arès 26/4).
Il va chercher des sous et se droguer, ne pensant pas qu'aucune autre solution soit possible!
Il se lamente, ce culpabilise, et finit, après des années de prison, dans un centre de réinsertion ou on lui dit : "Vous devez travailler, Monsieur." Mais lui est complètement démoli (il va s'acheter des armes en plastic), il ne vous entend même pas! Comment trouver les mots justes, comment lui parler, et bien sûrement pas du salaire minimum : SMIC! Non.
Plutôt du Bien qu'il peux faire de sa vie qui vaut quelque chose, et du projecteur que Dieu encourage à allumer en soi, l'âme, et permet de voir ce mal en soi déjà, et bien entendu cela effraie, croit-on, mais Dieu peut nous nourrir à jamais (Rév d'Arès 4/6).
Ce mouvement, cette conversation, de changer en Bien ce mal.
C'est mieux que de fermer les yeux et de courir à la possession, futile, de maisons avec des haies de 3 mètres de haut ! (Rév d'Arès 26/5) (Attention ça fait de l'ombre et ça coupe du monde !)
Plus l'homme se change par la pénitence, plus il devient intelligent, expérimenté, plus il est lucide sur ce qu'il paraît juste de faire.
L'anecdote que je raconte plus haut faisait partie de mon travail d'éducateur, j'ai même vu des gendarmes venir chercher un homme pour le remettre en prison et quant ils ont vu qu'il avait changé il sont repartis sans lui en le félicitant! (merci à eux). Ca ne fait pas des Pèlerins d'Arès, je sais. Un jour peut être, je ne sais pas.

En mission, je vois bien que trop de gentillesse ne convient pas à la mission, je le perçois.
Ne cherche pas à trop convaincre tu feras douter;(Rév d'Arès 7/3)
Ils ne doivent rien à ta bonté n'y a ta séduction; (Rév d'Arès 20/2)

Alors, je cherche à être plus juste, pour que des frères potentiels sentent que leur recherche intérieure de Vie spirituelle pourra trouver son sens dans cette Parole à changer le monde (Rév d'Arès xx/4-5) à devenir plus justes dans l'accomplissement.
Henri S. de l'Yonne

Réponse :
Merci, mon frère Henri, pour ce commentaire.
Ce qui me paraît aussi triste qu'inaperçu en ce monde, c'est que l'homme n'est pas encore devenu accessible à lui-même. Votre anecdote met en scène un homme inachevé, inaccessible à lui-même. C'est du moins ainsi que je la comprends. Seuls quelques hommes au milieu des foules ont compris que cette accessibilité à eux-mêmes passait par l'amour, donc par la justice du juste. Ils furent remarqués, parfois même mis en images, en vitraux, en statues, mais insuffisants pour remettre en marche le processus de fructification interrompu par la race d'Adam elle-même (Rév d'Arès 2/1-5). La fructification, c'est est ce processus phénologique transformant par fécondation les fleurs en fruits, notamment sur les arbres fruitiers. De cette masse humaine sombre ressortent encore quelques belles fleurs, suffisantes pour faire du fruit. Ces quelques fleurs, dont vous êtes, votre épouse Carole et vous, doivent être fructifiantes. Ne vous laissez pas vous étioler, vous faner, restez vivement féconds. Gardez-vous de la routine ! Devenez des missionnaires, des moissonneurs de pénitents. Qu'un bel arbre fruitier un jour devienne visible dans votre région ! Grâce à vous. Je suis si heureux de vous voir commenter dans ce blog. La justice réside aussi dans l'action des hommes et femmes de Bien, parce qu'ils sorrtent des critères matérialistes de l'évaluation de l'homme, ils voient l'homme comme une fleur fécondant le fruit, non plus comme un acheteur de fleurs et un mangeur de fruits.

19oct16 178C36 
Quel plaisir de vous lire !
Et quelle tres belle entrée "Justice et conscience des pénitents" ,
Quand enfin l'homme à genou comprend qu'aucun rôle ou que tous les rôles qu'il joue sont là pour apporter la Lumière et l'Amour dans sa pénitence, ...
alors, je pense que la justice et la conscience des pénitents devient... "compagnons du petit reste" .... pour éclairer les chemins de tous ceux dont le Pere connait les noms (Rév d'Arès 25/6).
Katia R.-R. d'Ile de France

Réponse :
Quelle joie j'ai eue de vous voir parmi mes interlocuteurs du talk-show dimanche 16 octobre à Paris !
Merci, ma sœur Katia, pour ce beau commentaire.
Au XVème siècle, le célèbre humaniste polymathe Leon Battista Alberti disait: "Il est dans la nature de l'homme de pouvoir tout faire, s'il le veut." Et un siècle plus tard Jan Amos Komensky, frère morave au XVIIe siècle, disait : "Il faut toujours espérer et plus encore tenter quelque chose de plus grand." On pourrait en citer beaucoup d'autres. Beaucoup d'hommes ont perçu depuis longtemps les extraordinaires possibilités de la volonté humaine quand elle veut vraiment faire la Volonté du Père (Rév d'Arès 12/4). Vous êtes jeune, ma sœur Katia, et avec tout l'avenir devant vous, vous êtes membre de notre jeunesse capable de changer ce monde (Rév d'Atès 28/7). Même si vous ne faites que commencer de changer ce monde, ce sera comme si vous l'aviez changé pourvu que vous ayez quelqu'un pour vous succéder, parce que la vie humaine est trop brève pour effectuer une tâche aussi immense mais vous êtes un des maillons de la Vie créée il y a très longtemps et dont nous retrouvons la chaîne et qu'importe ce que chacun fait, même un peu, pourvu que cette tâche de changement commence et ne soit plus jamais interrompue. C'est ce que je vous expliqué, je crois, dimanche dernier à Paris.
La ligne continue de la Vie doit succéder à la vie en pointillé que l'homme a menée jusqu'à présent : faisant un peu, puis s'interrompant pendant deux générations, puis reprenant pendant une génération, puis s'interrompant encore. N'oubliez pas que c'est de la continuité que nous tirerons notre puissance transformatrice.
L'homme n'est pas une création finie. Il nous faut l'achever. Je compte sur vous et sur tous vos frères et sœurs pour ne plus jamais interrompre ce processus de co-création que nous avons le devoir de poursuivre jusqu'au Jour du Père.

20oct16 178C37
Vous parlez ici de justice, mais il n'y a pas de justice dans la religion, parce que chaque religion a sa justice et rjette les justices des autres religions et des sans-religion comme vous faites en dénonçant l'injustice de la loi appliquée dans les États.
Ce n'est pas justice que de vivre dans la dénégation de soi comme vous faites, vous qui vous déclarez pénitents, ce qui est aussi archaïque, complètement suranné, que le fut la religion espagnole autrefois au temps de la pauvre refoulée Thérèse d'Avila et d'une armée de "saints" comme Ignace de Loyola, Juan de la Cruz, etc.
Il faut dénoncer le mirage de la privation, de l'ascétisme, qui est une injustice féroce, et regarder en face le problème de la justice. Même en mettant à part la "justice" des lois qui, je vous l'accorde, est tout arbitraire, puisque les crimes de masse les plus horribles ont été commis au nom de lois (il y a peu de temps les lois nazies notamment), je dis qu'être juste est simplement laisser chacun vivre comme il veut. Or, vous ne laissez personne vivre comme il veut dans votre communauté de Pèlerins d'Arès ; il faut y être un pénitent, un pauvre homme ou une pauvre femme qui impose à son "frère âne" (c'est comme ça que François d'Assise appelait son corps physique) des privations qu'on peut qualifier de suicidaires et qu'on retrouve d'ailleurs chez d'autres comme les bouddhistes. Cioran a crié son indignation devant la religion et particulièrement devant les religions pénitentes, je le cite de mémoire : "Rester ironique est rester vigilant notamment contre la religion. Si on perd l'ironie, on laisse les badauds s'attrouper autour de soi pour assister à nos transes bavardes."
Ce blog n'est qu'une salle close où résonnent comme dans une cloche les transes bavardes des adeptes de La Révélation d'Arès. C'est un lieu d'attroupement autour de votre exaltation ou ivresse. Je ne prétends pas que vous êtes un baratineur, mais fêlé vous l'êtes sûrement. Comment des gens comme vous peuvent-ils encore réapparaître à notre époque ?
Victor H.

Réponse :
Sans savoir de quel ouvrage d'Emil Cioran sort votre citation, je vous vois citer Cioran et je soupire. Mon frère Victor, je respecte votre opinion, je la crois sincère, je ne pense pas que vous cherchiez à me blesser, mais je vois bien que l'adage "Dis-moi qui tu lis, je te dirai ce que tu es" a quelque consistance. Cioran fut un penseur sceptique, ironique, toujours allongé sur le lit de carde (Rév d'Arès xxxvi/9) du doute sarcastique, dont il aurait dû se lever de temps en temps pour aller voir ce qui se passait ailleurs, hors de sa tête. Il s'attaquait à la foi, à tout ce qu'il considérait comme douteux, avec une furie parfois lyrique (sa plume ne manquait pas de charme, il avait parfois la poétique de Job) mais combien je regrette ces frères humains qui se sont cantonnés, comme vous vous cantonnez, dans un couloir sans autre issue que le rejet de toute métaphysique issue d'une expérience.
Car expérience il y a ici, d'un bout à l'autre :
de La Révélation d'Arès elle-même, qui fut pour moi l'expérience du surnaturel, que je n'ai pas rêvé comme rèvent les "fêlés", mais qui fut une réalité vécue, vue, entendue par mes sens et mon cerveau qui leur est relié parfaitement sains,
jusqu'à la pénitence dont vous ne parlez pas ici en ne citant que votre concept de pénitence étroit et négatif, alors que notre concept de pénitence est large et constructif.
J'admets que pénitence est un mot à multiples sens. Mais puisque votre commentaire me parle doctement — je vous connais, vous êtes professeur —, vous auriez dû avant de m'adresser ce commentaire vous informer de ce que nous Pèlerins d'Arès appelons pénitence. Rien à voir avec "la dénégation de soi" ou avec "la privation, l'ascétisme" !
La pénitence telle qu'en parle La Révélation d'Arès n'est pas le changement de vie par la privation et l'austérité matérielles, la sécheresse des sentiments, mais c'est le changement de vie de l'affect par l'extinction volontaire de toute pulsion qui dans la vie produit conflit, préjugé, égoïsme, jugement, nuisance, etc., et par la mise en pratique de l'amour pour tous les humains, du pardon de toutes les offenses, de la paix avec tous, du réveil de l'intelligence spirituelle pour contrebalancer l'intelligence intellectuelle et du fait de se rendre libre de tous préjugés et c'est notamment sur ce dernier point que s'appuie principalement notre idée de la justice. Pour La Révélation d'Arès et donc pour nous amour, pardon, paix, intelligence spirituelle et liberté ne sont pas des termes de morale, mais des conditions de sagesse, c.-à-d. des dispositions capables de créer le bonheur effectif en ce monde.
Autre erreur que vous commettez parce que vous avez négligé de vous informer, c'est que nous ne formons pas une religion. Je ne crois pas non plus que François d'Assise, dont vous citez l'habitude qu'il avait d'appeler son corps "frère âne", eut une religion au sens que nous donnons à religion. Il avait la foi, ce qui est tout autre chose. Tout son comportement, notamment le soin avec lequel il refusait toute ordination, tout titre ecclé­siastique, montre que s'il était renonçant ce n'était pas par pénitence au sens triste, étroit et négatif que vous donnez à ce mot, mais parce qu'il avait décidé de vivre personnellement comme il voulait vivre dans l'amour, le pardon, la paix, à l'imitation de la vie très simple de Jésus. François n'était pas un rigoriste ou un pudibond par goût pathologique de la privation. François d'Assise vivait comme il voulait comme cela lui convenait, et, ainsi que vous le dites, c'était justice. Chez nous Pèlerins d'Arès il y a aussi bien des frères et des sœurs qui vivent dans une apparence d'abondance que des frères et des sœurs qui vivre dans une apparence d'austérité. Chacun de nous vit "comme il veut", contrairement à ce que vous prétendez, parce que nous savons que ce n'est pas dans la pénitence de privation matérielle et de pudibonderie, mais dans la pénitence de la richesse du cœur que nous ferons notre salut et que nous changerons le monde.
Toute religion, même quand elle atténue ses prétentions par souci de plaire, vit sur le principe que ses dogmes sont les seuls vrais, les seuls qui sauvent, qu'on ne peut pas refuser, parce qu'ils sont des diktats tonnés par le Roi et Juge suprême de l'univers et que refuser sa Parole est se vouer à l'enfer. Il n'existe rien de tel chez nous Pèlerins d'Arès, parce que La Révélation d'Arès fait bien comprendre que ce n'est pas le Père mais l'enfant qui fait son destin librement et ne récolte que le Bien ou le Mal qu'il a fait. Pourquoi ? Mais parce que l'homme a été créé à l'image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27) et qu'il est ainsi co-créateur de lui-même.
Vous devriez, avant de commenter, revoir complètement la perspective selon laquelle vous nous regardez, frère Victor.

20oct16 178C38
Magnifique ! Merci, frère Michel, d'avoir posté ce concert [178C33].
Quel bonheur, un grand moment d'émotion qui nous projette dans une sphère au-dessus de l'agitation de ce monde, dur et parfois hostile.
Cette interprétation vient couronner vos trois dernières entrées [178C34, 35 et 36] comme pour nous rappeler que tout est toujours possible, que nos efforts incessants pour garder la Voie Droite que vous nous montrez, nous les frères de Mikal, la pieuse gente, seront récompensés, car le Père et sa légion d'anges nous accompagnent.
Le Message que Le Père vous a confié est la solution pour ce monde en grandes difficultés de tous ordres : La solution au Mal est dans notre cœur.
En ce jour anniversaire de la troisième Théophanie, c'est comme un Rappel vivifiant lancé à notre conscience que le Père compte sur nous !
Encore merci, cher Prophète et chère soeur Christiane, pour tout ce que vous nous donnez.
De tout cœur avec vous, avec mes petits moyens.
Chantal C. d'Aquitaine

Réponse :
Abraham
Michel (7 ou 8 ans) et Cécile (9 ou 10 ans)

Ne me remerciez pas, ma sœur Chantal, nous avons, sœur Christiane et moi, été tellement émerveillés par ce concert auquel nous avons assisté sur la chaîne "Arte" dimanche soir, que je n'ai pas pu m'empêcher de ré-écouter deux fois ce pianiste tchèque, que je ne connaissais pas, Lukas Vondracek, et pour finir d'en faire profiter les lecteurs du blog, parce que sa sensibilité pianistique remarquable peut les aider à penser, réfléchir, travailler, comme elle m'y a aidé.
Je suis très sensible à cet instrument de musique, parce que je l'ai étudié longtemps, de mon enfance (voir image : Moi et ma sœur Cécile au piano, lequel avait appartenu à mon grand-père Mathurin, photo prise par mon père en 1936 ou 1937) à mon adolescence jusqu'au jour fatidique où, ayant reçu en cadeau un billet pour aller écouter à Paris un grand concertiste (en 1946 ou 1947), et ayant été émerveillé par sa sensibilité et sa virtuosité, j'ai découvert que le piano ne souffrait pas la médiocrité et que je n'étais moi-même qu'un "horrible croqueur de notes" et j'ai refermé mon pîano à jamais. Mais depuis lors je n'ai jamais cessé d'aimer entendre un grand pianiste.
Vous écrivez : "Le Message que Le Père vous a confié est la solution pour ce monde en grandes difficultés de tous ordres : La solution au Mal est dans notre cœur," et c'est vraiment beau et émouvant. Nous sommes les co-créateurs du monde, qui n'est pas achevé, parce qu'en y introduisant le Mal la race d'Adam l'a ramené en arrière, l'a ramené à un point d'infinition (est-ce français ?). Il s'agit, bien sûr, d'une infinition métaphy­sique et nous avons accepté d'être mandatés pour rattraper le temps perdu — le Mal est un gros gâcheur de temps —et nous sentons déjà vibrer dans notre pénitence la probabilité d'une réussite, même si quatre générations n'y suffiront pas.

20oct16 178C39
Nous sommes des injustes, car tout nous pousse à devenir des barbares !
Un barbare est quelqu'un qui ne contrôle ni son temps (jamais assez de temps car il est rempli de futilité qui remplacent l'essentiel) ni ses moyens (surévaluation de ses besoins qui finissent par perturber le monde) ni son espace (affectivité, pouvoir, sentiments incontrôlés qui aboutissent aux passions).
Le temps est notre seule vraie richesse et cette richesse devient encore plus grande quand, dès aujourd'hui, on se met hors du temps en le donnant avec amour alors qu'on estime devoir le consacrer à autre chose.
C'est le cas où l'on devient "un poisson dans l'Eau céleste".
Pour l'instant nous sommes une nouvelle sorte de barbare "des barbares cultivés"
Guy B. de Belgique

Réponse :
Oui, frère Guy, l'homme vit dans l'enclos des disciplines morales et légales et c'est là que réside aujourd'hui encore la barbarie. On tend à voir la différence entre humanité et barbarie comme la différence entre la cellule propre avec eau courante, toilettes, matelas, couverture, lumière, et le trou crasseux, puant, obscur sans lit ni eau, ni pot de chambre, où l'on détient un prisonnier selon qu'on est humain ou barbare. Mais la prison est toujours là. On n'est jamais que des "barbares cultivés" comme vous dites.
Autrement dit, entre la justice des juges modernes et la justice des barbares point de différence quant au principe de la privation de liberté, de la vengeance qu'exerce la société sur le fautif ou présumé fautif. Des gens en grande quantité se demandent pourquoi le sort "enviable" des justiciables modernes n'a pas réduit la déliquance qui existait au temps du sort détestable des justiciables des temps barbares, mais ils ne voient pas que la déliquance demeure parce que les principes de la justice moderne demeurent les mêmes que ceux de la justice barbare. Tant que l'amour, le pardon, la paix, le souci de réhabiliter ne prévaudront pas il n'y aura pas de justice de juste.
Max Scheler, que j'ai re-parcouru ces semaines passées, disait quelque chose comme : "l'homme est l'incorrigible Catilina de la nature, le perpétuel fauteur de troubles, qui finit par en mourir immanquablement", autrement dit, il voyait dans l'homme l'éternel barbare sous le déguisement des nobles romains. Il est absolument vrai qu'il n'existe encore nulle part de justice de juste et que la tâche de rétablir celle-ci, restée éteinte depuis qu'Adam l'éteignit, nous incombe à nous, Pèlerins d'Arès. Merci, frère Guy, pour ce commentaire, merci pour la mission que vous assumez afin que le monde change (Rév d'Arès 28/7).

20oct16 178C40 
Adame  et Haouha en abandonnant cette belle pénitence, qui les gardait reliés en permanence à leur Créateur, se sont condamnés eux même à souffrir, vieillir et surtout mourir en laissant leurs os sur les rivages de la terre.
Ce jugement qu'ils ont choisi de se donner librement à eux même, les a plongés dans l'obligation de vivre la mort temporaire, cette absence de chair et d'esprit qui les éloigne jusqu'au Jour de Dieu de tous ceux qu'ils aiment et de leur terre-mère, l’Éden qui était à l'origine leur lieu d'attache que Le Créateur leur avait donné afin d'y vivre heureux avec leur Créateur.
Grâce à la pénitence d'un reste et d'un petit reste.
Grâce à l'aide et au soutien du prophète de Dieu, qui est revenu leur parler à Arès par Jésus en 1974 et directement en 1977.
Mikal (Frère Michel) leur donne le Souffle de Dieu en appelant à nouveau Ses Enfants de la terre à retrouver la Vie grâce à la pénitence qu'ils installeront en eux.
Bienheureusement, si nous nous sommes construit une âme forte pour voile, alors même en laissant nos os sur le rivage....
Quelle vie après la mort ?
On ne connait pas grand chose de la vie après la mort. Toutefois, si on a la conscience, en étant dans sa propre conscience, c'est-à-dire en étant un être humain, c'est autant un visage, des bras, des jambes qu'une conscience.
On ne bute pas contre les obstacles.On peut tout traverser, on n'a plus besoin de respirer [Rév d'Arès vi/1-4]. Ce n'est plus l’oxygène qui fait vivre mais la conscience qui se suffit à elle-même. On ne respire plus, on ne bute plus sur rien et pourtant on vit.
On vit dans un état d'anomalie douloureux, car on se rend compte que le corps n'existe plus et qu'il nous manque.
On réalise alors que l'homme complet est de corps, d'esprit et d'âme. C'est bien pourquoi Dieu dit qu'Il nous ressuscitera à la fin des temps,dans un état transfiguré.
La séparation du corps, de l'esprit et de l'âme [Rév d'Arès 17/7] n'est pas un état heureux.
Cependant, si on a l'âme pour voile [Rév d'Arès 17/4], ce que nous vivons en conscience est absolument extraordinaire.
Même celui qui s'attend à la mort ne sait pas ce qui l'attend, parce que tant qu'il s'y attend, il vit. Il n'a pas la possibilité de projeter son esprit vers un lieu qu'il ne connait pas, pour lequel il n'a pas de référence, si ce n'est sa foi.
Après la mort, quelque chose en soi prend une puissance de projection au sens physique. Tout se passe très rapidement.
En tant que vivants nous n'avons pas la possibilité de projeter notre esprit, notre imagination vers un lieu que nous ne connaissons pas, pour lequel nous n'avons pas de référence.
Des hommes qui prendraient possession de leur conscience par certains exercices arriveraient à donner à cette conscience une véritable puissance matérielle physique, auraient des possibilités extraordinaires. Notre conscience a une puissance physique inimaginable.
Dans la matière de notre conscience, nous avons un œil qui se projette sur l’extérieur.
Nous sommes une partie de l'Univers, une partie consciente et responsable de cet Univers.
De même que vous avez conscience que la respiration n'est plus là.
Vous n'avez plus de poumons, vous ne sentez plus le temps en vous, sur vous.
Dans l'Univers tout est lié à la Vie de la conscience. Elle a cette puissance qui peut refaire le monde.
Dieu est une Conscience, c'est-à-dire qu'Il fait une relation entre les causes et les effets.
L'homme n'est pas fait pour être soumis au temps (Extraits de l'enseignement donné par notre prophète)
Patricia C. des Alpes

Réponse :
Dans votre commentaire il n'est pas question de justice, mais il est question de conscience. Ce commentaire reflète la Beauté de votre foi, ma sœur Patricia, et je vous en remercie du fond de l'âme.
Vous parlez beaucoup de la mort ici. C'est un sujet auquel il est bon de penser, car la mort est toujours plus proche qu'on ne croit. La mort est particulièrement proche de moi, qui ai 87 ans, et qui, quelque prolongement que me donne le Père, n'est forcément plus très loin, qu'elle survienne dans cinq, dix ou quinze ans, ce qui n'est rien, vraiment rien, juste un petit soupir, à l'échelle de l'Histoire.
Vous écrivez : "Après la mort, quelque chose en soi prend une puissance de projection au sens physique. Tout se passe très rapidement." Je dirais cela autrement : La vie en ce monde ou après ce monde est une verticalité ; il n'y a pas d'arrêt long, pas d'installation à l'horizontalité sur ce vecteur. Dans l'ascension d'une montagne il peut y avoir des arrêts, sur une corniche, une plateforme, mais sur des passes abruptes, des sentiers escarpés, on ne peut pas s'arrêter longtemps, on n'y peut pas vivre. Il faut monter ou descendre.
Quand on meurt, c'est pareil. La montée, c'est ce que vous appelez la "puissance de projection." Le moment horizontal long, que l'Église Catholique a appelé purgatoire, n'existe pas. Ainsi que c'est déjà le cas sur Terre, mais la plupart des humains ne s'en rendent pas compte, il y a dans la mort présentation quasi immédiate de l'humain défunt par lui-même ; autrement dit, il est ce qu'il s'est fait, il s'est fait grimpeur ou dégringoleur et, comme vous dites, "tout se passe très rapidement" au niveau de la présentation de soi (terme que je préfère à conscience de soi, parce que je ne suis pas sûr de ce que peut être la conscience, une fois éteint le cerveau). La mortification des vivants (Rév d'Arès 33/32-34) permet au défunt de grimper plus vite plus haut vers la Lumière, que La Révélation d'Arès représente comme anges porteurs de luminaires. L'âme est la force propulsive dans le sens bas=>haut de la verticalité. Sinon le défunt dégringole dans les ténèbres, dans le rien.

21oct16 178C41
Vous dites [18oct16 178C32] qu'au Crédo chrétien manque le Sermon sur la Montage.
Vous utilisez le mot "manquer". Donc vous ne voulez pas seulement le Sermon sur la Montagne qui doit être rajouter (puisqu'il manque!).
Vous adhérez encore et toujours au crédo chrétien en reprenant leur idée par rapport à Jésus "son Fils unique conçu du Saint-Esprit" et la "communion des saints".
Pourquoi ne lâchez-vous pas l'église ? Qu'attendez-vous d'elle? Je crois que vous oubliez la mise en garde de D' dans le livre ou que vous faites des pas de trop devant D'. Vous êtes toujours comme nous disons nous les Juifs, un polythéiste ! Le mot "vous" n'est pas vous mais tous les Chrétiens.
Simon Gad

Réponse :
Mon frère Simon, j'ai quitté le christianisme d'église depuis longtemps. Depuis que le prophète Jésus est revenu du Ciel me parler en 1974 je ne crois plus que Dieu est "Père, Fils et Saint Esprit" et cette croyance est, de toute façon, dénoncée par La Révélation d'Arès elle-même : Les docteurs M'ont façonné un dieu à trois tête (23/7), ainsi que : Le noir (= le mal) a trois doigts : père, fils et fumée. Sa dent paît le Vent (xviii/1).
Vous me reprochez cependant d'être polythéiste et je comprends votre reproche si vous avez limité votre lecture strictement à ma réponse 178C32 en ignorant, ou en méconnaissant, ou en oubliant tant La Révélation d'Arès que le contenu de ce blog qui, depuis son origine en 2006, nie la trinité des Chrétiens d'église.
Je vous dois donc une précision qui manquait à ma réponse 178C32 :
J'ai en effet écrit, en négligeant de prévoir la réaction logiquement négative de certains lecteurs comme vous, qui êtes un frère juif de stricte observance, ceci :
"À ce credo chrétien il manque des mots de première importante, des mots dont l'absence ont tout faussé. Au lieu de : "Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, et en Jésus-Christ, son Fils unique conçu du Saint-Esprit.... (je crois) à la sainte Eglise, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen" il fallait surtout ne pas oublier de dire : "Je crois qu'il faut vivre selon le Sermon sur la Montagne. Amen."
J'ai écrit cela sans me sentir gêné par l'évocation du mythe de la trinité, parce qu'il est naturel pour le Pèlerin d'Arès que je suis d'attacher beaucoup moins d'importance à ce que croient des hommes qu'à ce qu'ils font, parce que le sens profond de La Révélation d'Arès est en résumé : Ce qui te sauve, ce n'est pas ce que tu crois, c'est ce que tu fais de bien. Ainsi ma réponse au journaliste retraité M.L. ou aux Chrétiens en général signifiait : "Croyez ce que vous voulez, mais faites le Bien, en l'occurence, vivez selon le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7).
Ceci dit, mon frère Simon, non seulement je ne partage pas la foi en la trinité qui est celle des Chrétiens d'église, mais le concept que j'ai de D' ou du Créateur, du Père de l'Univers (Rév d'Arès 12/4), est identique au vôtre, sauf — et ce "sauf" est important — que je ne crois pas que la majeure partie de ce que vous, mes frères juifs, appelez la Loi a été dictée par D' ou le Créateur. Je crois qu'en grande partie cette Loi est un rajout à l'Écriture effectué par des dominateurs (Rév d'Arès 27/9) voulant subjuguer et contraindre un peuple libre. Je ne peux pas croire une seconde que le Père du Bien, de l'Amour, libère les Hébreux d'un inepte et féroce esclavage en Égypte pour les soumettre à une Loi inepte et féroce, qui condamne à mort ou chatie au lieu de laisser au pécheur la vie dont il a besoin pour changer en bien, ou qui envisage un autre esclavage (Exode 21/1-6), ou qui précise les dimensions de l'arche (Exode 25/10+) comme si le Créateur de l'Univers s'attachait aux vétilles de la menuiserie et de la décoration de l'objet, etc. Je crois que Moïse est par excellence le prophète de la délivrance, mais non celui d'un autre Loi sinon Celle de l'Amour : Vous serez saints car Je suis Saint (Lévitique 19/2), Tu aimeras l'étranger comme toi-même, car vous avez été résidents en pays d'Égypte (Lévitique 19/33), etc.
Quand quelqu'un me dit : Je n'aime pas les juifs, je n'hésite pas à répondre : "Vous tombez mal, je suis juif." L'autre, stupéfait, me regarde et murmure : "Quoi ? Vous êtes juifs, vous frère Michel ?" Et moi: "Je ne suis pas juif de synagogue, je ne me conforme pas aux règles d'Esdras (Ezra), mais oui, je suis fils d'Abraham, de Jacob appelé Israël, je récite tous les jours : Chéma Israël (Deutéronome 6/4-9) aussi bien que Père de l'Univers (Rév d'Arès 12/4à ou que Al Fatiha (Coran 1)."

21oct16 178C42 
Avec le Souffle je peux parler, écrire, je suis dans la Vie, je suis dans Sa Main.
Je ne crains pas !
Car si "manger est une activité de la vie, respirer,c'est la vie" (cf. votre réponse à notre sœur Françoise S.171 janvier 2016).
"La non-dualité c'est la permanence de l'existence dans le Tout que constitue tout ce qui existe."
Quand je suis dans la Vie, je le suis par le Souffle, mais comme le musicien, il me faut reprendre ce Souffle le plus souvent possible pour Être un tout petit petit peu, un Être infime qui peut paraître médiocre au quotidien, face à la rapidité imposée par ce matérialisme vulgaire dans lequel nous vivons.
Je me sens tantôt comme ces Amérindiens qui dans leur sagesse observaient les pionniers venant de la vieille Angleterre;
Mais, plus souvent, je me sens être la pionnière avec sa boussole, sa pioche et ses "rangers" en train de défricher quelques mètres carrés, pour sauver en les arrosant de mes efforts patients, les graines de l'Amour que le Père nous a confiées . Graines confiées il y a déjà longtemps; graines de Vie, graines de paix pour l'humanité. Prodigieux efforts à première vue, mais ô combien ardus ! Combien de temps et de larmes faut-il à l'humain pour trouver la Voie de la paix, pour apaiser — non panser —, irriguer de son amour un monde de justes ignorés qui se réclament à cris sourds, étouffés autant que médiocrisés, d'une réelle justice !?
Dans ce monde, tels ces pionniers, nous avançons avec l'Eau d'une parole claire (Rév d'Arès xLiii/15), la Parole dans toute sa pureté: ta parole Ma Parole justice de juste (xxxi/10) !

À partir de là, y a-t-il une méthode, des principes (ou des lois?) pour satisfaire, apaiser ce monde ? Un monde qui s'acharne à définir ce qu'il ressent, mais qu'il définit très difficilement ? À partir de là, demandons-nous: Comment souhaiterions-nous êtres entendus, écoutés nous-mêmes ?
Souvent nous remarquons que la plus part des humains sont pris dans un étau avec bien des difficultés à définir ce qu'ils souhaitent vivre,exprimer, d'abord face à la tristesse de ce monde, ensuite face à une espérance qui semble prisonnière, mais elle ne doit pas s'éteindre parce que c'est celle d'une Vie que nous ressentons comme infinie ? Est-ce définissable par une thése ? Un mode d'emploi de vie ? Non ! Il n'y a pas de définition, pas de méthode pour définir l'amour, le pardon, l'intelligence et la liberté spirituelle qui donne ou redonne la Vie!
Ce qui est mensonge ne prend pas Vie !
Je peux simplement dire : Est-ce que je ne souhaite pas voir se renouveler ni se raviver [mots manquants]. Je ne souhaite pas voir se raviver, ni se perpétrer les guerre pour la paix; Ce qui est mensonge !
Car à la base le mensonge consume toute relation ou projet honnête !
Ce que je souhaiterais voir s'installer et que je sais être à la portée de tous, c'est le Souffle de la Vie et rien que d'en parler, je le ressens en mon Être, tout comme dans ma prière, dans mes actes parce que c'est bon et parce que c'est réalisable. Ce qui est bon est durable et nous le savons, car nous avons déjà semé [?] ces graines il y a longtemps, il ne nous reste à présent qu'à les arroser fidèlement de notre Amour durable. Ce qui remonte au Ciel revient à nous.
La Vie que j'expérimente pas à pas dans la réflexion, à ma mesure, à la Moisson, m'envoie ces perles de Beauté (Rév d'Arès 12/3). Accompagnée par le réalisme du Bien, celui -ci s'incarne autant que j'installe le Père dans ma vie quotidienne.
Par et pour cette Justice réclamée à cris mal écoutés, mal perçus, nous œuvrons fidèlement par notre pénitence même, si nous ne savons pas où vont se percher ces perles d'Eau (Rév d'Arès xLv/17), celles de nos efforts, mais elles vibrent et sont entendue même lorsqu'elles semblent n'être qu'au fond de notre Être.
Merci, bien aimé prophète, pour ce travail d'exemplarité (Rév d'Arès xxi/9), de répétition au quotidien; c'est la plus Belle des partitions à mettre en œuvre, ô combien ardue, mais tellement précieuse !*
Loin des champs de canne à sucre, le chœur de l'âme chante sa joie dans une musique murmurée, longtemps étouffée, mais perceptible (Rév d'Arès xix/18) à l'oreille de celui ou de celle qui veut bien L'entendre, L'écouter (Isaïe 42/1-4; Matthieu 12/18).
Avec vous dans la Paix d'Abraham.
Danièle G. du Nord

*en référence au Concerto n°3 de Ludwig von Beethoven, avec Lukas Vondracek au piano

Réponse :
Vous écrivez : "nous avons déjà semé ces graines il y a longtemps, il ne nous reste à présent qu'à les arroser fidèlement de notre Amour durable," mais, ma sœur Danièle, ce n'est pas nous, c'est le Créateur qui a semé : Le Semeur est passé, Je ne t'envoie pas aux semailles, mais à la Moisson... Mais tu n'as pas idée... du labeur qu'il a fallu au grain pour mourir en terre, germer... Cela Je (= Dieu) l'ai fait pour toi. (Rév d'Arès 6/2-4s, 5/1).
Ceci dit, ce commentaire est très beau par son lyrisme ! J'y reconnais bien la femme de grande foi que vous êtes, ma sœur Danièle !
"Car à la base le mensonge consume toute relation ou projet honnête !" dites-vous. Voilà qui est bien dit, voilà qui dit que nous nous battons, tous les hommes de Bien se battent, contre ce monde de mensonges au milieu duquel nous défendons la Vérité et, dans nos régions et à la présente époque pré-électorale (en France, aux USA) où les candidats aux pouvoirs se battent pour s'asseoir sur les trônes, où ils peaufinent leurs contes de fée pour charmer la base, la faire voter pour eux, nous baignons dans le mensonge comme des cerises dans l'eau de vie.Et nous, nous qui ne nous présentons à aucune élection, nous qui œuvrons à faire briller la Lumière sur l'humanité, nous sommes âprement discutés, contestés, empêchés de remplir notre mission. En déjeunant hier je regardai a télévision et vis Sheila — la chanteuse, si certains s'en rappellent — 71 ans, totalement rafistolée par le bistouri esthéticien, cette certainement très gentille personne mais qui tant par son mince filet de voix que par l'insignifiance de son œuvre n'a vraiment pas de quoi bouleverser le monde, se voyait bénéficier d'une extraordinaire publicité sur TF1 avec rappel de sa sautillante jeunesse et présentation de ses disques ou CD et, quoique non jaloux et content pour elle, je dis, hochant la tête, à mon épouse : "Si nous pouvions nous aussi bénéficier d'une pareille réclame, ne serait-ce que trois minutes, à une heure de grande écoute, quel bien cela ferait à notre si difficile mission, car enfin nous prêchons l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence et l'âme libre, nous prêchons à l'humain le magnifique destin qu'il peut se donner, ce qui est quand même autre chose que ces aimables chansonnettes."
Nous ne sommes plus classés parmi les sectes, lavés d'accusations aussi stupides que sordides, mais nous reston extrêmement gênants, tellement qu'on nous étouffe sous un silence médiatique total et qu'on nous laisse (et encore, pas partout) la rue pour parler au monde. Oh ! je sais qu'apporter la Lumière et rappeler aux hommes qu'ils croient être libres mais ne le sont pas équivaut à un procès où les quelques apôtres du Vrai que nous sommes s'opposent à la masse des indifférents et des critiques. Je m'efforce, aidé par des frères et sœurs comme vous, Danièle, de guider avec une attention de tous les instants la très difficile ascension des pénitents vers les Hauteurs Saintes, mais le monde partout sur Terre attardé à ses "sérieux" débats séculaires nous voit comme des enquiquineurs illuminés. Le silence s'appesantit sur nous d'autant plus que le temps passe — quarante-trois ans bientôt — et qu'ayant ainsi déçu ceux qui pensaient que nous disparaîtrions, on ne nous pardonne pas ce qui est déjà notre réussite : Être là ! Car ce que dans votre commentaire vous appelez votre Être est aussi l'Être-là, Être encore là quand nous aurions dû passer comme les modes. Le journaliste retraité M.L. (178C32) dit : "On peut dire que les premières vingt années [de votre Assemblée de Pèlerins d'Arès] on a entendu circuler l'opinion qu'il n'y avait là qu'une dérive du christianisme comme il y en a tant eu, mais que les deuxièmes vingt années ont vu apparaître l'opinion qu'il s'agit d'autre chose de très important." Oui, nous sommes quelque chose de "très important" et vous en êtes un exemple.

22oct16 178C43 
J'ai eu la chance hier soir de voir, en projection privée, "L'Histoire Officielle" avec Norma Aleandro, film que tout le monde avait oublié et qui a été restauré. On le trouve à nouveau en DVD. C'est un magnifique portrait de femme dans l’Argentine de l’après-dictature. "L’Histoire officielle" est un film de Luis Puenzo, qui a eu le Prix d'Interprétation Féminine au Festival de Cannes, l'Oscar du meilleur film étranger et le Golden Globe (Meilleur film étranger) en 1986. Ce film vaut avant tout pour son "héroïne ", Alicia, professeur d’histoire dans un lycée de Buenos Aires. Mère adoptive d’une petite fille aux origines obscures, membre de la bourgeoisie aisée, Alicia assiste tétanisée aux protestations de plus en plus vives des Grands-Mères de la place de Mai. La "guerre sale" menée par le régime des militaires putschistes n’a pas seulement causé la mort ou l’emprisonnement de dizaines de milliers d’opposants, mais aussi la disparition massive d’enfants dont tout le monde ignore alors le sort. Un doute gagne Alicia, entretenu par les silences de son mari. Le film est d’autant plus poignant qu’il met en scène un personnage placé du mauvais côté de l’Histoire, ouvrant peu à peu les yeux sur une terrifiante réalité longtemps déniée. Tourné dans la foulée de la fin du régime en 1983, l’œuvre de Luis Puenzo est un exemple édifiant de ce que le cinéma peut faire sur les ruines cruelles de l’Histoire.
J'ai été tellement ému que je n'ai pas pu ne pas penser à La Révélation d'Arès et à vous, son témoin et son prophète, qui bataillez vous aussi, sur fond d'une terrifiante réalité de péché dont la masse est inconsciente, non seulement pour faire accepter la pénitence à un petit reste de la base populaire, mais aussi maintenant pour faire comprendre aux hommes qu'ils faut sortir des "immenses masses politisées" pour refaire du monde un beau ciel de "petites unités humaines" dépolitisées et pénitentes en leur faisant comprendre qu'il faut retrouver l'élan de délivrance de Moïse, l'anarchie d'une humanité sans chef et sans loi des rats, la justice du juste en remplacement de la fausse justice des magistrats basée sur la loi changeante au lieu d'être basée sir l'amour constant.
Quand on lit ce blog, vos entrées, vos réponses, dont certaines sont à mes yeux des petits chefs d'œuvre littéraires, on se dit que vous êtes tout à fait capable d'écrire un scénario et des dialogues pour un film qui serait "L'Histoire de la Lumière" ou quelque chose comme ça. À mon avis, vous n'êtes pas à la veille de voir s'ouvrir devant vous "les portes des media" radio, télé, journaux, parce que vous menacez trop, beaucoup trop de positions dominantes dans cette société de puissants que les media servent nécessairement, parce qu'il leur faut vivre et qu'ils s'agenouillent devant les mentors qui ont l'argent et l'entregent, que vous, vous n'avez pas. Si des medias ouvrent leurs portes, acceptent de vous entendre et vous font voir ou entendre, ce sera pour vous ridiculiser ou vous réduire d'une façon ou d'une autre. Jamais ils ne donneront à votre stature prophétique la carrure qu'elle a, que le Créateur lui a donnée et dont on ne montrera les vraies dimensions que dans des décennies. Mais un film, s'il est réussi, vous avez quelques chances de le voir passer en salle et édité en DVD. Ce n'est pas une éventualité absolue, mais c'est au moins une éventualité vraisemblable. Autrement dit, l'art vous fera entrer dans l'arène publique plus vite que les media.
Haroun G.-G.

Réponse :
Haroun G.-G... Voilà qui a toute la couleur de la pseudonymie. Qui êtes-vous, mon frère, pour m'encourager à me faire une renommée de mon vivant ? Êtes-vous de ceux et celles qui espèrent le changement que La Révélation d'Arès propose aux hommes d'effectuer mais qui laissent aux Pèlerins d'Arès la très ardue tâche et tous les risques de ce changement en se gardant bien de s'y engager eux-mêmes ?
Quel prophète, sauf peut-être Muhammad à la fin de sa vie, a eu de son vivant une renommée de la "stature" convenable ? Aucun. Aucun, parce que des humains en quantité espéraient en ces prophètes, comme vous le faites, mais restaient spectateurs de peur de perdre quelque chose de leur misérable existence.
Tous les prophètes sont des gêneurs, des importuns, des fâcheux. Il me paraît inévitable qu'ils n'aient connu que des mésaventures et aient été plongé dans l'obscurité ou l'ignominie de leur vivant, sauf Muhamad sans doute parce qu'il fut le sceau des prophètes (Coran 33 Al Ahzab verset 40) envoyés aux païens et parce que le passage brutal qu'il initiait d'un système polythéiste archaïque à une métaphysque monothéiste très progressiste a présenté aux Arabes des avantages énormes quasi immédiatement perçus. Les corrections capitales mais beaucoup plus lentement discernables qu'apportiaent les prophètes israëlites à la religion israëlite, dont ils ne niaient pas les bases, mirent beaucoup plus de temps pour avoir des effets durables. Je suis, comme les prophètes israëlites, comme Jésus, un envoyé du Père à ranger parmi les correcteurs de la foi et non un annonceur de Lumière absolue immédiatement évidente sur fond d'obscurité totale comme Muhamad fut. De ce fait, notre mission s'avance dans la pénombre et non dans la nuit totale ; elle est mal perçue sur le moment.
Mais il est vrai, comme vous le soulignez, qu'en ce qui concerne les media ce n'est pas la perception de la Lumière qui leur manque, mais la nécessité vitale d'être "du côté du manche" comme on dit, c'est-à-dire dêtre de l'autre côté de la Lumière, qui les fait ignorer La Révélation d'Arès, son témoin, ses disciples. Vous n'avez probablement pas tort en prédisant que, si les portes des media s'ouvraient devant moi, ce serait pour me "ridiculiser ou me réduire" ne serait-ce, pour commencer, que parce que nous vivons des temps où il faut rire d'un homme qui prétend avoir vu en entendu Jésus et Dieu.
Car, ayant vu et entendu Jésus et le Père, comment oserais-je jamais, pour éviter de parler du surnaturel, écrire un scénario en m'attribuant le mérite des idées qu'ils m'ont apportées et qui leur appartiennent ?
Vous voyez mes entrées et mes réponses de blog comme "des petits chefs d'œuvre littéraires" et vous me voyez "tout à fait capable d'écrire un scénario et des dialogues pour un film qui serait "L'Histoire de la Lumière" ou quelque chose comme ça." Vous vous faites, frère Haroun, beaucoup d'illusions sur mon compte. Je ne me vois pas du tout comme écrivain, moins encore auteur de théâtre ou de film. Et puis, le serais-je, j'imagine qu'il faut beaucoup de temps pour écrire, même en collaboration avec d'autres, "un scénario et un dialogue" de film, temps que je n'ai pas. Par ailleurs, j'ai déjà 87 ans, mais même à 57 ans je ne crois pas que j'aurais eu la capacité d'écrire un scénario de film assez bouleversant pour tenter un cinéaste et un producteur, car faire un film demande du métier et coûte très cher.
Je n'ai jamais entendu parler de "L'Histoire Officielle", que vous citez. Je pense que ce film évoque quelque chose de similaire à une "Histoire de la Lumière" qui présenterait de façon "poignante" l'espérance qui nous vient d'Arès. Je vais quand même m'efforcer de voir ce film.
Merci quand même, frère Haroun, de vous êtes donné la peine d'écrire ce commentaire. Veuillez pardonner ma rudesse de ton par endroits dans ma présente réponse.

24oct16 178C44
Sur votre blog, vous parlez de mosaïsme en donnant à ce mot le sens de libération complète, libération de l'esclavage, mais aussi de la loi, des chefs, etc. ce qui vous conduit à parler d'anarchie que vous appelez anarkhia et maintenant, ce qui est logique, à parler de justice qui est en fait absence de justice au sens juridique du mot.
En fait, pourquoi tournez-vous autour du pot ? Pourquoi ne dites-vous pas carrément : Dépolitisation complète ? La dépolitisation complète est absence de loi, de chef, de justice juridique. Vous êtes un intégral apolitique, antipolitique ou impolitique, je ne sais pas quel mot choisir.
Donc, à mon avis, il ne s'agit pas de justice, mais de politique.
Vous ne voulez pas de lois, que vous appelez loi des rats (j'ai trouvé la référence dans La Révélation d'Arès xix/24, en effet), et vous ne voulez pas de justice fondée sur des lois, mais avez-vous pensée que la justice fondée sur la colère est encore plus injuste, plus vengeresse. C'est un risque énorme que de laisser des hommes sans lois et seulement guidés par la passion rendre la justice.
Pouvez-vous me dire comment vous voyez un monde sans politique ? C'est forcément un monde barbare.
Je suis souvent frappé par la sage intelligence de ce que vous écrivez dans ce blog mais là je ne comprends pas où vous voulez en venir.
Jean-Claude T. d'Ile de France

Réponse :
Suis-je "un intégral apolitique, antipolitique ou impolitique" ? Impolitique je ne le suis pas, parce qu'impolitique ne signifie pas qu'il n'y a pas de politique, mais qu'il y a mauvaise politique. Apolitique je ne le suis pas non plus, parce que, vivant dans un pays politisé au-delà du dégoût de la politique, je ne peux pas ne pas m'alarmer de la politique qui m'administre, je ne peux pas être indifférent à la politique parce que je ne peux pas être indifférent à l'ennemi. Je suis donc un antipolitique, parce que je crois que Celui Qui me parla en 1974 et 1977 est un "intégral antipolitique", qu'il appelle à Arès Père trop aimant, parce que le qualitficatif trop aimant (Rév d'Arès 12/7) s'applique à Celui Qui aime au-delà de ce qui sur Terre paraît ressortir d'un raisonnable amour ou d'un amour calculé. Qui aime trop, que ce soit le Père ou que ce soit le pénitent, ne peut pas être politique, car le politique n'aime pas et aime moins encore trop ; même s'il paternalise, il domine, il gouverne.
Un monde sans politique est-il "forcément un monde barbare" ? Oh non ! Les barbares ont toujours eu une politique, une politique barbare certes, mais une politique. Adolf Hitler, il n'y a pas si longtemps, par son antisémitisme génocidaire était barbare, mais c'était un politique au plus haut point politique.
Pour moi un monde antipolitique est forcément un monde basée sur l'amour. Je sais que beaucoup disent que je rêve, que Dieu lui-même n'est pas qu'amour et punit sévèrement, et ils en déduisent que je suis un doux (et dangereux) utopiste.
Jamais les administrés de la politique n'ont vu aussi clairement qu'ils le voient aujourd'hui que la politique n'est pas adaptée à une gérance intelligente et mesurée de l'humanité. De plus en plus d'hommes voient bien qu'ils vont être tôt ou tard confrontés à une conversion historique de la politique vers autre chose, mais ils se demandent évidemment: "Quel autre chose ?" parce que les politiques qui s'accrochent aux avantages de leurs carrières se sont bien gardé de parler ou de laisser parler de cet "autre chose". Nous Pèlerins d'Arès sommes bâillonnés, nous nous heurtons aux portes des média fermées à double tour ; on ne nous laisse évidemment pas parler.
La Révélation d'Arès formule à sa manière cette idée simple : Vous avez quitté l’âge rural, industriel et guerrier (les peuples ont trop souffert de la guerre pour être encore mobilisables) et vous devez rejeter les dominateurs politiques qui le dirigeaient, les princes du culte religieux, du culte politique, du culte financier, etc.
Nous devons aujourd’hui définir une nouvelle société, rejeter peu à peu les anciennes catégories, comme celles des partis politiques, des banques, des lobbies, des législateurs, des media, etc. De ce point de vue, je crois fermement que nous sommes déjà entrés dans une crise où règne l'absurdité. Prenons un exemple : Pas plus tard que vendredi 21 octobre j'ai été avisé par lettre recommandée de la Banque Postale, dont je suis client depuis des décennies (peut-être soixante ans, déjà au temps des Comptes Chèques Postaux) qu'elle clôturait mon compte, parce qu'ayant omis de présenter une copie de ma feuille d'impôts je suis considéré, à 87 ans, honorable et honnête, comme un blanchisseur d'argent, un trafiquant, voire un terroriste en puissance. On nage en pleine absurdité, absurdité venue d'où ? De la politique. En fait, je souffre d'une ségrégation comme notre pays n'en a pas connu depuis longtemps.
Le système politique est visiblement épuisé. La campagne électorale pour les predidentielles s’ouvre d’ailleurs sur un imbroglio de candidatures comme on n'en avait encore jamais vues. Quant à la campagne électorale américaine... Jamais ne s'est montrée de façon si claire la nécessité d’acquérir de nouvelles représentations du monde.
Nous devons abandonner les modèles politiques avec lesquels nous avons vécu pendant des millénaires et qui tous ont principalement consisté autant à dominer les opinions qu’à contrôler les capitaux. Le pouvoir devenant de plus en plus total, voulant de plus en plus totalement contrôler l'économique, l'idéologique et le culturel, la lutte pour la suppression de la politique et le retour à la liberté devra elle aussi être totale. Le problème, c'est que cela s'appelle une révolution et que cette violence n'est pas souhaitable, parce que les révolution ne font que chasser par la lutte, souvent sanglante, des ambitieux et des orgueilleux pour les remplacer par d'autres ambitieux et orgueilleux. C'est pourquoi, parce que je sais que la pénitence ne peut idéalement s'exercer que dans des petites unités humaines, je crois qu'il faut que les grandes masses éclatent en petites unités humaines.
Oui, il va falloir tôt ou tard, abandonner les actuels modèles politiques (l'Europe ne marche pas, parce que les politiques locales qui la composent marchent de plus en plus mal et bientôt ne marcheront plus : Voyez la France, l'Espagne, l'Italie et maintenant la Grande-Breatgne). Il va falloir non élargir et diversifier la base de recrutement de ceux et celles qui nous dirigent, mais supprimer les dirigeants et les remplacer par des gestionnaires. Il conviendra de concentrer l'action de gérance des humains sur les lieux où ceux-ci sont tangibles, atteignables, palpables, connaissables, et ce ne peut être que sur des petite unité humaine. Voilà pourquoi je prépare mes frères et sœurs à développer en eux-mêmes les qualités qui seront celles des futurs citoyens de petites unités.
Les hommes ont envie d’être créateurs. Ils n'ont plus envie de laisser à quelques uns le pouvoir de créer leur mode de vie. Les hommes sont aussi plus critiques d’eux-mêmes qu'on ne le croit et ils aiment apprendre des autres, mais ils ne le peuvent pas dans les masses, qui croyant l'unifier font disparaître le savoir en en faisant disparaître la grande diversité. Il faut qu'ils vivent en petites collectivités où tout le monde se connaît et où les talents diversifiés peuvent se développer. Seul l'esprit de pénitence peut former des personnes qui aient le sens de la création d'eux-mêmes, de la richesse de la diversité et, bien sûr, de la justice fondée sur l'amour, non sur des lois.
Autrement dit, l'avenir devra se fonder sur les droits fondamentaux de tout être humain, qui sont ceux des attributs que le Créateur leur a donnés : parole, amour, créativité, individualité, liberté. L'avenir sera de ce fait plus spirituel (je ne dis pas religieux) qu'autoritaire. L’éthique dans les petites collectivités composée de résidents non croyants ou de philosophies diverses et le spirituel dans les petites unités composée de pénitents remplaceront la politique. J'affirme que la démocratie n’est pas réductible au gouvernement par la majorité ; elle peut exister d'une autre façon qui sera gestionnaires, mais non politique. Elle est ce qui garantit le respect des droits fondamentaux, les droits à la liberté, à l'individualité, à la créativité, à la parole, à l’égalité, à la dignité et à l'amour de ceux qui les gèreront. Seule la volonté de nous affirmer comme humains bons et libres peut nous donner la force de combattre toutes les dominations qui nous ont enchaînés jusqu'à présent, comme l'explique très bien La Révélation d'Arès. À ainsi former le public notre mission s'applique en prêchant la pénitence et en recrutant les humains mûrs pour la pénitence et la moisson de pénitents.
D'ailleurs, la tendance à revenir aux petites unités humaines est amorcée en Europe: Le Brexit vise à couper toutes les amarres avec le continent. La Grande Bretagne se replie sur elle-même et parle même de se diviser : Angleterre et Écosse chacune de son côté. À la Bourse l'action d'Eurotunnel a plongé ; elle affiche une décote de 25 %. "Chaque fois que nous devrons choisir entre l'Europe et le grand large, nous choisirons le grand large," avait déjà dit Winston ­Churchill au Général De Gaulle. "La Grande-Bretagne veut redevenir "un État souverain pleinement indépendant", a déclaré l'actuelle Premier Ministre britannique le 2 octobre. "Nous devons avoir la liberté de vivre comme nous voulons vivre."
Il faut porter cette attention à l’éthique ou au spirituel dans le fonctionnement de toutes les institutions sociales, quelles qu'elles soient.
Mais c'est surtout le spirituel, le vrai, qui doit reprendre le rôle pilote que la politique et ses administrations jouent depuis des siècles.

24oct16 178C45
Merci d'avoir mis Beethoven sur le blog, nous pouvons ainsi réfléchir en musique sur le contenu déjà dense de cette entrée.
Au passage, quel bel exemple d’existentialisme nous a donné ce créateur de génie [Beethoven], pianiste virtuose frappé par la surdité dès l'âge de 27 ans, travailleur acharné qui laissa inachevées une cinquantaine de manuscrits de symphonies et dont l'apex créatif, alors qu'il était profondément sourd, est dans ses derniers opus, des sonates pour piano et surtout de sublimes quatuors à cordes.
Mais revenons à la "justice" de ce monde.
Jusqu'à présent, les commentaires publiés sont centrés sur le droit pénal, qui n'est pas la branche la plus envahissante du droit écrit même si les affaires criminelles sont les pièces les plus spectaculaires du théâtre juridique. Ce sont les autres codes qui étouffent notre vie sociale quotidienne, car le pouvoir juridique a maintenant préséance de fait sur tous les autres pouvoirs. Même les médecins — qui ont le pouvoir de nous interner de gré ou de force — conditionnent maintenant leur pratique professionnelle aux risques des procès que les patients peuvent leur intenter, sans parler des contraintes administratives que leur impose la Sécurité Sociale qui a son propre code.
En R178C13, vous questionnez le lien de causalité entre la justice de la classe dominante et les aspirations du peuple à une justice différente.
Au delà de la complexité et de la variabilité de tout système juridique, il a aussi son arbitraire géographique : vous êtes français, vous devez vous soumettre aux lois et tribunaux français ou vous exiler et parfois tomber dans d'autres pièges juridiques ailleurs.
Or par les hasards de notre histoire, la structuration juridique de la société française et sa structuration sociale se sont faites en parallèle, en partant des restes de l'empire romain. Contrairement à Athènes qui nous a laissé des philosophes et artistes de génie, Rome était une société de guerriers conquérants, très stratifiée et hiérarchisée et dont la capitale est devenue aussi cosmopolite que son empire. Pour faire durer cet empire presque mille ans, il a fallu le ciment du droit positif, ce droit écrit inventé par les juristes romains et dont nous avons hérité en grande partie, droit qui a supplanté le droit coutumier et son successeur, la volonté souveraine du chef, seigneur, roi ou empereur. La société française actuelle a beaucoup de points communs avec Rome : Très centralisée, rêvant toujours de gloire impériale, très militarisée car grande productrice d'armes dont les marchands possèdent de grands média, avec une capitale cosmopolite et un peuple très divers issu de nombreuses immigrations successives.
Quand l'empire romain s'est effondré sous les coups des barbares, l'empire ecclésiastique, qui avait fait sortir les chrétiens des catacombes pour mieux les contrôler, était prêt à prendre le relais. C'est l'église romaine, abusivement qualifiée de catholique (universelle) et apostolique qui a longtemps dominé la France en s'imposant progressivement au pouvoir royal. Au Moyen âge, les esprits les plus ambitieux devaient se tourner vers le droit canon, fondé sur des écritures falsifiées et les spéculations hasardeuses de ses théologiens. Cette église tient depuis mille ans grands (Rév d'Arès, iv/2), mais ne devrait pas résister longtemps encore au poids de ses structures momifiées et aux questionnements d'une population devenue trop éduquée pour se laisser couvrir de ténèbres et d'effroi (Rév d'Arès, 22/11). Son pouvoir juridique est devenu insignifiant.
Le droit canon a ainsi cédé la primauté aux juristes profanes. L'autocrate avisé qu'était Napoléon a joué un rôle déterminant avec son armée de juristes et la création d'un Conseil d’État — une spécificité française —, l'organe suprême de la juridiction administrative, plus facile à contrôler que des juges de la société civile. C'est très différent de la situation du monde anglo-saxon où les fondements du droit sont les us et coutumes et la jurisprudence, les décisions personnelles de juges assez autonomes par rapport à un droit écrit moins prolifique. La France est une république jacobine, centralisatrice avec une administration étouffante et un juridisme écrit envahissant. C'est notre nœud gordien.
Ce contexte explique aussi les blocages de notre société et l'acharnement juridique de ses législateurs comme celui des lanceurs de procès dont les convoitises et rivalités sont attisées par les juristes professionnels. Ce "cyclone de tortuosités" pour reprendre votre belle expression nous pousse dans une impasse. Le blocage central cédera comme ont cédé tous les empires centralisés, et c'est en nous orientant vers de petites unités conquérant progressivement et pacifiquement leur autonomie juridique que nous pourrons au mieux préparer l'avenir sans révolution violente. Nous pourrons aussi nous aider des autres droits en concurrence avec les législations nationales : le droit constitutionnel français avec la déclaration des droits de l'homme comme fondement, le droit européen, le droit international.
Ce divorce entre le droit officiel et les attentes de la société, particulièrement marqué en France, est peut être une des raisons pour lesquelles le Père a choisi la minuscule France (moins de 1% de la population mondiale) pour y lancer son puissant Appel ?
Elle a du mal à accepter son destin spirituel, mais nous l'y conduirons.
Antoine B. d'Aquitaine


Réponse :
Oui, et qui le sait mieux que notre mission le sait, la France "a du mal à accepter son destin spirituel, mais nous l'y conduirons." Très belles paroles pour lesquelles je vous remercie, frère Antoine, de même évidemment que de votre entier commentaire.
Ayant, comme on disait, "fait mes humanités", notamment étudié le latin six ans à raison de sept heures par semaine au lycée, j'ai été longtemps admiratif de la rigueur romaine, dont fut issu son droit. Mais surtout j'étais admiratif du caractère noble, généreux autant que bien trempé d'hommes comme Cincinnatus (519-430 avant Jésus Christ). Nous vibrions quand le prof de latin (Pujol, je crois) nous lisait dans "Les Hommes Illustres de Rome" d'Aurelius Victor, l'histoire de Quinctius Cincinnatus : "Les envoyés du Sénat trouvèrent Quintus Cincinnatus nu à la charrue et labourant au-delà du Tibre. (Ils lui demandèrent de prendre le commandement de légions pour délivrer l'un des leurs encerclé par les Èques). Ayant pris les insignes de sa dignité, il délivra le consul encerclé [Lucius Minucius Esquilinus Augurinus]. On lui donna alors une couronne d'or et une couronne obsidionale. Il vainquit les ennemis, reçut la soumission de leur chef, qu'il fit marcher devant son char le jour de son triomphe. Il déposa la dictature seize jours après l'avoir acceptée, et retourna cultiver ses champs." Ah ! comme je serais heureux que dans nos futures petites unités humaines des hommes de cette humilité gèrent les affaires publiques. Rome n'était alors qu'une petite unité — Ce qui fut sera —. Et en ce temps-là le Droit Romain n'existait pas encore : La fameuse loi des douze tables n'apparut que vers 440 avant Jésus Christ; Cincinnatus était alors devenu un vieillard de 73 ans.
Je ne suis pas sûr que les commentaires de cette entrée 178 parlent principalement du code pénal en oubliant le code civil, le code du travail, etc. Je crois qu'ils pensent à tous les codes, cette énorme somme pleine d'injustices et d'absurdités. Nous avons rendez-vous jeudi chez l'architecte d'Andernos qui comme nous s'interroge sur la loi en vertu de laquelle on vient de nous refuser le permis d'agrandir la Maison de la Sainte Parole pour la troisième fois. Nous espérons avoir une explication. Il semblerait que l'architecte ait oublié les trappes de fumée... Alors, il faut recommencer toute la procédure. Une année va encore passer. Mais ce saint lieu n'est pas une boîte de nuit, c'est un lieu de prière. Le zèle juridique se transforme vite en absolutisme.Peut-être les pompiers ont-ils peur que le feu du ciel descende et consumme le lieu (Luc 9/54).

24oct16 178C46 
Mon réveil spirituel ou mon Éveil me demande attention, efforts, prière et moisson.
Je comprends et ressens de mieux en mieux que je suis animé par la médiocrité ambiante et culturelle, car je suis encore gouverné par mes péchés, mes croyances, mes idées, mes habitudes, mais que je suis aussi animé par le Souffle Éternel, l’Amour.
Devenir plus juste avec mon moi-même et avec ce que je suis encore réellement aujourd'hui et mon potentiel divin.
Je ne me juge pas, c’est à dire que je ne me condamne pas, mais je me restaure un peu chaque jour et j’encourage ceux qui m'entourent et ceux que je rencontre au travail comme à la moisson à faire de même.
Je ne dis rien de nouveau. C’est juste ma manière de confirmer et exprimer ce que vous dites en rouge au début de votre entrée 178.
Rémy G. de l’Avignonnais

Réponse :
Cet humble commentaire m'émeut, parce qu'il est la trace d'un homme de grande piété, un homme avec son désir ardent de préciser la vérité sur lui-même avec une frémissante sensibilité. Savoir ce qu'on est, ce qu'on vaut, ce qu'on peut espérer de soi, voilà une vraie justice, car le juste est celui qui se connaît d'abord. On ne bâtit rien sans connaître le terrain sur lequel on bâtit. La première erreur, c'est l'illusion. Travailleur acharné à votre pommeraie, vous êtes évidemment un travailleur acharné à sa pénitence, à se refaire. Bref, vous êtes une conscience, frère Rémy.
Bien sûr, pas plus que je ne suis né en me disant : Je serai le prophète du Très-Haut, vous n'êtes né en vous disant : Je serai un pénitent, un Pèlerin d'Arès. Ce sont les événemnts, les circonstances, fortuites pour nous, même si le Ciel y a mis du Sien (mais comment aurions-nous pu savoir ?) qui nous ont poussés à devenir ce que nous sommes. C'est le jeu de libertés, des déterminismes et de nos acceptations (nous pouvions refuser) qui a forgé nos personnes. Engagés dans une lutte sans merci contre nos péchés, nous nous durcissons dans cette lutte en même temps que nos âmes s'embellissent.

25oct16 178C47
Bonjour, Frère Michel,
Suite au commentaire 178C43 : Les médias ne veulent pas donner la parole à Mikal et aux Pèlerins d’Arès. Finalement quelle importance ?! À votre suite des âmes de çi de là nous en trouvons, celles et ceux touché(e)s par l’appel du Père de l’Univers.
Mikal cherche les frères; les frères (sont) dans les jambes (qui se) serrent, les jambes serrent.
Mikal (ne) voit (que) les jambes, les jambes, (il cherche comme) l'oiseau
cherche l'herbe. (Rév d'Arès i/15).

Dieu est juste et Il donne toujours à Ses Messagers (Rév d'Arès 34/6) les moyens de se faire connaître ainsi qu'Il [les donne aussi à] ses apôtres de l’idéal.
La semaine dernière s’est déroulée à Paris une conférence et un talk-show avec vous, Frère Michel, et d’après les retours que j’en ai, ça s’est bien déroulé. Nous allons avoir, j’imagine, des supports numériques pour vous faire connaitre par nos propres moyens, comme le font tous les apôtres de l’idéal qui vous ont rejoint dès 1974. Quarante-deux ans après les apparitions de Jésus à Arès, nous sommes toujours là. Nous avons atteint, comme vous le disiez déjà lors de votre enseignement à Paris en 1996 le point de non-retour, c’est dire si le Verbe de Mikal et des apôtres est puissant :
Tu as la voix de fer.(iii/3) et
Le(s) frère(s) vien(nen)t, (ceux qui ont) le jardin dans la tête
(où) l'Eau monte (comme) dans l'arbre, (dans) la fleur.
L(eur) oreille (a) le nerf, le(ur) jarret (a) le genou du cheval, le(ur) poignet tient la scoute; il(s) parle(nt) dans le guichet;
Il(s) ouvre(nt) la main pour toi.
Le(ur) poumon fait cent voix de fer. (Rév d'Arès xvii/3-6).

Alléluia ! Nous sommes le média et nous avons Dieu avec nous et ses anges.
Au Nom du Saint, merci au frère Jeff, à sœur Wardia, au comité de la conférence et du talkshow et aux participants d’avoir permis à Mikal de s’exprimer devant des caméras dans des conditions réelles et cela afin de pouvoir vous faire connaître et nous faire connaître au monde, [afin de] trouver les épis mûrs.
Je vous embrasse très fort ainsi que Sœur Christiane. Frère Didier Ile de France.
Car la Vérité, c'est que le monde doit changer (Rév Arès 28/7).
Didier Br d'Île de France

Réponse :
Merci, frère Didier, pour ce commentaire.
Vous mentionnez ici la conférence publique que j'ai donnée à quelque trente-cinq personnes venues de la rue au local de mission, le samedi 15 octobre, et le test de talk-show que nous avons fait le lendemain 16 octobre ailleurs dans un studio du Nord de Paris. Ce n'était qu'un test de talkshow, en fait.
L'idée du comité, au départ, avait été d'organiser un talkshow avec un public tout venant posant au prophète d'Arès toutes les questions bienveillantes ou malveillantes qu'il voulait, mais je n'ai pas accepté une pareille épreuve, qui peut devenir un traquenard dont on n'est jamais certain de se tirer avec les honneurs, car de redoutables méchants, des experts en mensonges, pièges et autres retournements sournois peuvent se trouver là et je ne suis pas un homme préparé à ces genres de prise-de-bec, souricière et autres bagarre médiatiques. J'ai proposé, pour avoir une idée de ce que je peux faire dans ce domaine (je n'ai jamais de ma vie participé à un talkshow) de commencer par un test en interne. Le talkshow a donc été matériellement parlant comme une talkshow télévisé (studio, projecteurs, trois caméras, cabine de régie, etc.), mais humainement parlant un talkshow entre moi et un public de frères et sœurs venus d'un peu partout en France. Ça ne pouvait donc que bien se passer, mais je ne suis pas sûr que les questions et mes réponses étaient réellement de celles qu'attendrait un public tout-venant. Je n'aurai une idée de ce qu'on peut tirer de cet événement que quend j'aurai visionné la vidéo.
Par contre, je pense que la vidéo de la conférence que j'ai donnée le 15 octobre à un public venu de la rue peut être intéressante pour la mission.

25oct16 178C48
Bonsoir grand Frère.
Tout d'abord je souhaite vous embrasser humblement de tout mon amour, ainsi que sœur Christianne.
Je veut juste remercier frère Remy G. de l'Avignonnais [178C46], pour son commentaire si humble, plein d'amour. Il a exprimé ce que je ressens tous les jours. Je suis dans la même position que frère Remy, je n'aurais pas exprimé mieux que cela mes sensations et mon être pénitent.
Je souhaite aussi ici dire que je ne suis pas parfait que j'ai mes faiblesses, des habitudes, etc., et que grâce à La Révélation Données, [grâce à] votre choix d'accepter d'écrire pour toute l'humanité ce très beau Message, [je suis] comme frère Remy, je me restaure un peu chaque jour et j'encourage [à se restaurer à leur tour] d'autres que je rencontre dans la rue, dans le travail etc. jusqu'au Jour du Père trop aimant.
Dans l'attente et dans l'espérance que je vienne au pèlerinage prochain — je ne veux pas faire une promesse comme j'en fais parfois et qu'à chaque fois il se passe quelque chose [qui m'en empêche]. Alors ça suffit, me connaissant en  peu, c'est d’instinct que je peut décider d'y venir sur le moment, si je puis dire.
Je vous envoie un baiser fraternel sur la bouche (à la russe). Alleluia.
Danièlé le Rital de Genève (Suisse), qui explose d'Amour pour sa prochaine et son prochain d'où qu'il vienne !

Réponse :
Merci, frère Danièlé (Daniel en italien), pour ce commentaire.

25oct16 178C49
En quête de Justice

Quand j'étais petit enfant
ma justice était l'instant
je respirais le bon air,
j'aimais tellement cette vie,
mais devenir comme eux
m'envahissait de peur bleue.

À la craie sur le sol
je déplaçais sur un pied
mon amour innocent
et la pierre à cloche pied
pour éviter à tout prix
qu'il ne tombe en enfer.

Je grandissais à regret
il me fallait sortir du jeu.
Quelque chose clochait
mais je ne savais quoi ?
Tout ce temps passé
à se gratter la tête
à se demander pourquoi ?
Vivre, vieillir et mourir.

Ce n'est que plus tard
dans mon cœur endormi
une pierre dans la main
et mon cœur dans l'autre
que je lançais la pierre
très loin... sur personne.
C'est ce que je croyais.
Désemparé et incrédule,
je succombais aux charmes
de Pierre : "Et sur cette pierre
je bâtirai mon église" (Rév d'Arès 16/12, 21/6, 22/5),
porté par le vaisseau central
j'échouais au chœur.*

C'est beaucoup plus tard
que je reçus sur la tête
une Pierre tombée du Ciel
lancée par le Père Aimant
à MiKal, juste prophète (Rév d'Arès xxxvii/2).
Elle était faite de Lumière
comme la pierre de feu (L/6).

Je remplace la pierre
à cloche pied par l'amour
Qui lave mon cœur (Rév d'Arès L/6).
à la marelle de la Vie.

* L'auteur fait allusion à une période de sa vie où il servait l'église catholique.

Jean-Louis Alexandre C. d'Aquitaine

Réponse :
Merci, mon frère Jean-Louis, pour ce poème.
Je précise ici, pour ceux qu'intriguent les vers :
je succombais aux charmes
de Pierre : "Et sur cette pierre
je bâtirai mon église" (Rév d'Arès 16/12, 21/6, 22/5),"
que l'auteur du poème ne cite pas Matthieu 16/18 parce qu'il croit que Jésus avait fait de Pierre le premier pape, mais parce qu'il crut, au temps lointain où il était catholique, que c'étaient là les mots qui fondaient la papauté.

25oct16 178C50
Nous devons sortir du ping-pong sans fin des jugements par l'homme de religion. Jésus lui dit : Ne juge pas afin de ne pas être jugé (Matthieu 7/1), il lui dit aussi : Hypocrite, chasse en premier la poutre de ton oeil; après quoi, tu verras clair pour chasser le fêtu de l'oeil de ton frère (Matthieu 7/5).
Jésus, le Second Fils, est celui qui, après Élie, déjà glorifié, a renoncé au vœu d'Adam de dominer la terre et les nations (Rév d'Arès 2/11). Sans fêtu dans l'œil, il a entièrement retrouvé l'Image du Créateur (Genèse 1/27). Mahomet, lui, est le plus écouté de Mes Messagers, le plus sage, n'a pas fait ployer Mon peuple sous les observances et ne l'a pas fait fléchir sous les ordonnances des princes du culte (Rév d'Arès 2/9). Contrairement à Jésus, Mahomet a connu la mort de sa chair.
Cette sagesse de Mahomet me semble être une part essentielle de la Justice de juste que recherche le pénitent. Ainsi, l'action juste dans le monde des humains ne nécessite pas forcément les plus hauts niveaux spirituels atteints par le Christ.
L'humain ordinaire qui veut être spirituel sent qu'un simple fêtu dans son œil peut lui cacher le Vrai, par simple effet de perspective qui réduit sa conscience. Mais même avec ce fêtu, il lui est possible d'aider avec douceur et humilité (Rév d'Arès 33/9) à chasser la poutre que l'assassin a dans l'œil.
Cela justifie aussi l'action de personnes à qui la gestion de la collectivité est confiée, mais qui ne sont pas forcément de grands exemples spirituels aux yeux de tous. S'il en a les qualités, l'humain ordinaire peut être un juste gestionnaire au service de la collectivité.
En anecdote, j'apprends que la "jungle de Calais" est un bidonville qui a compté jusqu’à 10 000 occupants, administrés par un " gouvernement " associatif, lequel s'est mis peu à peu en place sans aucun formalisme. Je ne sais pas à quel point c'est un exemple intéressant, mais il a su limiter la violence dans des conditions pourtant très difficiles, y compris avec, j'imagine, un fort renouvellement des gestionnaires.
La sagesse est beaucoup plus spontanée et réaliste que ce que nous disent les médias, même si la pénitence est la seule voie pour la stabiliser et la diffuser.
Patrick T. d'Île de France

Réponse :
"La 'jungle de Calais' est un bidonville qui a compté jusqu’à 10 000 occupants, administrés par un 'gouvernement ' associatif, lequel s'est mis peu à peu en place sans aucun formalisme. Je ne sais pas à quel point c'est un exemple intéressant," dites-vous, mon frère Patrick. Oui, c'est intéressant, mais cela rejoint quantité d'autogestions naturelles semblables dans une foule de petites unités, notamment dans de nombreuses tribus d'Afrique noire. À l'époque de la colonisation, les premiers explorateurs citaient des petites unités humaines gérées depuis des temps immémoriaux par des sages soit choisis pour leur sapience ou se considérant tout naturellement gérants de la communauté et acceptés comme tels.
Merci, frère Patrick, pour ce commentaire.

25oct16 178C51
Voici une petite unité [la Wallonnie ou Belgique de langue française] qui bloque un traité international par une position morale forte.
Ce discours est intéressant dans la mesure où il expose la méthode des rats pour imposer leur loi [Rév d'Arès xix/24].
Ça va être difficile de passer en force, mais quoiqu'il en soit ce discours est parti pour devenir historique me semble-t-il.
Guy B. de Belgique

Réponse :
Par "petite unité" vous entendez la Wallonnie de langue française en Belgique qui refuse de signer le traité CETA.
Personne ici, ni moi ni les commentateurs, ne parle de "passer en force". Au contraire nous sommes tous bien convaincus que c'est en redonnant vie à la pénitence au fond du plus grand nombre possible d'humains, donc par un progressif et lent changement intérieur, que nous changerons le paysage de ce monde en faisant éclater les grandes masses en petites unités humaines et en y pratiquant une justice par l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle.
Sans nul doute le discours que tous nous tenons dans cette page est "parti pour devenir historique" un jour.
Merci, frère Guy, pour ce commentaire.

25oct16 178C52
Bien aimé Prophète du Père, je vous ai envoyé un commentaire il y a deux semaines de cela, mais il me semble que je n'aie pas dû procéder correctement, car il n'ai pas passé.
Juste un petit mot, parce qu'il va être 05:00 et je dois partir travailler.
Je vois autour de moi, dans mon quotidien, bien des cœurs s'enflammer de colère, parce qu'ils se sentent injustement floués, mal considérés, non reconnus.
C'est une bataille sans fin [au cours de laquelle] la "justice" est la grande déité invoquée.
Mais ce que je comprends, c'est que sans pénitence il n'y a pas de [vraie] justice, car la justice nous ne pouvons l'avoir [actuellement], mais nous pouvons être la Justice du juste qui seule fera naître la Paix.
Heureuse journée à vous et tous ceux dont je lis les commentaires dans ce blog lumineux.
Philippe N. de la Drôme rhodanienne

Réponse :
Je n'ai pas reçu de commentaire de vous, frère Philippe, en effet.
Vous avez très bien compris le sens de mon entrée 178. Vous résumez très bien ce que j'ai voulu dire quand vous écrivez : "Sans pénitence il n'y a pas de [vraie] justice, car la justice nous ne pouvons l'avoir [actuellement], mais nous pouvons être la Justice du juste qui seule fera naître la Paix."
Vous citez ces personnes révoltées que vous rencontrez, "bien des cœurs en colère, parce qu'ils se sentent injustement floués, mal considérés, non reconnus," et vous témoignez ici d'un fait patent, à savoir que la justice des lois n'existe pas plus que la justice des mœurs, parce que nombreux sont ceux qui, confrontés à ces justices-là à longue d'année, se sentent "floués", c.-à-d. trompés. Cela démontre que, même si les gens de la rue ne croient plus en l'amour du prochain, au pardon, à la paix, ils espèrent au fond d'eux une justice qui reposerait sur l'amour du prochain, le pardon, la paix.
On voit bien là une des cruelles contradictions qui déchirent l'être humain moderne : il veut être un rationnel qui bénéficierait de l'irrationnalité. C'est un très gros problème psychologique face auquel notre mission se trouve indirectement tous les jours. Nous savons que chez les tenants de la justice par la loi, assez nombreux sont aussi ceux qui voudraient plus de cœur que de loi, mais cette polémique avec eux-mêmes au fond d'eux-mêmes est à l'origine d'une contradiction insoluble, d'un soliloque intérieur anti-loi d'un côté et d'une autre côté la peur de quitter le terrain de la loi et de prendre la responsabilité de décider avec amour. Je crois que le premier défaut de la loi est sa lâcheté. Une fois l'injustice proclamée, on peut se disculper avec des regrets en disant: "Ce n'est pas moi qui fait la loi." Et rien ne change ainsi depuis des millénaires.
Le seule changement possible en matière de justice repose sur le changement de vie de l'homme par la pénitence.

25oct16 178C53 
Voyez-vous, Frère Michel, moi qui vous lis avec passion depuis des années, qui ai lu tout ce qu'on peut lire de vous, j'ai rarement eu autant de mal à comprendre le passage qui commence par : "Leur abomination (des princes) est affaire de Ma Justice (Rév d'Arès 22/12), mais celle-ci n’emprisonne ni ne tue ; elle est une Exhortation au Bien, que concrétise la Parole d'Arès. Tu n'auras pas les yeux de chair qui jugent et convoitent, mais les yeux du prophète qui a vu Ma Justice (35/9). Qu'ils en appellent à Ma Justice, les insensés, Je leur fermerai la mâchoire (34/5), qui ne signifie pas que Dieu les tuera, mais seulement qu'Il les fera taire, car quand Dieu parle l'humain finit par se taire tôt ou tard. " Etc.
Je crois découvrir un sens nouveau au mot Justice dans La Rélation d'Arès. Non pas que j'ignorais la diffèrence entre Justice de Juste et justice de loi mais je ne comprenais pas que Dieu l'utilisait dans un sens créatif de longue haleine. Lorsque nous missionnons dans la rue nous sommes dans la Justice de Dieu, sans violence, sans menace contre les mécréants, uniquement tournés vers l'exhortation. C'est en effet un sens proche du mot amour qui depuis mon éducation chrétienne résonne en moi, accolé à neutralité (bien utile dans le bruit des idées qui traverse notre temps peureux, politisé et pessimiste qui fait que plus personne n'ose monter sur le Parvis [Rév d'Arès 2/16] pour ne pas finir assassiné comme Coluche) ou comme pénitence, le charbon qui va entraîner la locomotive de l'Exode et de l'Anarkhia.
Je voyais encore dans ce verset à travers mon filtre culturel la "Justice de Dieu" tel un châtiment terrible, mais secret et inconnu de l'homme, un châtiment connu seul de Dieu qui dans la crainte absolue ferait devenir sage un démon comme celui dont parle le Coran — Je le lancerai dans le feu intense de Saqar. Et qui te dira ce qu’est Saqar ? Il ne laisse rien et n’épargne rien ; il brûle la peau et la noircit (Coran "Al Mudattir" 74/26-29) — après la mort physique le châtiment que s'infligerait à lui-même l'impénitent ou l'injuste.
Et voici que vous déclarez au barbare que je suis encore malgré tous mes efforts de ne pas l'être : La Justice de Dieu est une Exhortation au Bien. Donc aucune vengeance de Dieu, aucun purgatoire, aucun enfer pour les méchants. C'est bien les méchants qui se punissent eux-même.
Mais si Dieu ne venge pas les faibles avec Sa terrible Justice (celle dont parle le Coran) alors qui le fera ? Personne. Pas besoin de vengeance. Je reste un peu pantois devant l'écart de sens que vous donnez à ce mot Justice et à celui que j'avais interprété dans ma lecture de la Bible et du Coran jusqu'à celui même de La Révélation d'Arès.
Vous avez bien fait d'écrire cet article qui repousse plus loin ma compréhension de la Parole. Et c'est ce que vous finissez par conclure dans cette entrée difficile : "Il faut prévoir de remplacer la loi qui est par la Loi Qui sera (28/7-8), c.-à-d. par l'équité, le pardon, l'aide aux fautifs, de remplacer une idée de la justice douloureuse et pathogène par une création heureuse, car la vraie justice ne peut que recréer l'humain."
José O. d'Île de France

Réponse :
Oui, mon frère José, il en va dans le Coran du feu de l'enfer, du Saqar, comme du paradis. Ces mots ne signifient rien de palpable et descriptible. Il est bien évident que la véritable survie de l'âme dans l'au-delà ne peut se dérouler comme si l'on vivait encore sur Terre, comme dans la chair sensible au plaisir comme à la douleur. Si nous avons été des bons pénitents, il est clair que nous ne nous retrouverons pas après la mort, quand nous n'aurons plus ni estomac ni sexe, mangeant et buvant en paix accoudés sur des lits alignés avec pour épouses des houris aux grands yeux (Coran "Ar Tur" 52/19-20), des houris aux grands yeux semblables à la perle cachée en récompense de ce qu'ils firent (sur Terre) (""Al Waquia" 56/22/24), Nous les aurons mariés à des houris aux grands yeux et ils réclameront là (au paradis) toutes sortes de fruits ("Ad Duhan" 44/54-55), etc. Et si nous avons été des affreux, des horribles, des grands pécheurs, il est bien évident que dans l'au-delà notre âme sans chair ni esprit (Rév d'Arès 17/7) ne pourra souffrir du feu de l'enfer ou du Saqar. Tout cela est nécessairement parabolique, métaphorique. Pourquoi ? Mais pour la raison très simple que le Père ne pouvant s'adresser à l'homme que dans une langue d'homme ne peut lui dire des choses pour lesquelles la langue d'homme n'a pas de mots. Il use d'images. Ainsi, quand il nous parle à Arès de ténèbres glacées (16/15, 33/33), le qualificatif glacé ne veut pas dire qu'on se gèle et qu'on n'y voit rien, mais qu'on est comme dans la glace quelque chose sans vie, comme congelé, ce que j'appelle "le rien".
Voilà pourquoi je fais moi aussi une image en disant que l'on emporte dans la mort ce qu'on a été dans la vie terrestre. C'est, bien sûr, une image encore, tout simplement parce que je n'ai aucune idée de ce que peut être la conscience et la sensation quand je n'ai plus ni cervelle, ni sang, ni nerf, mais que je suis seulement une âme... Et qu'est-ce qu'une âme ? Je n'en sais rien. Vous non plus. Je sais seulement que c'est par elle que je survivrai dans de bonnes conditions.
De même, il est en fait impossible de décrire exactement ce que le Père entend par ce que nous lisons comme des menaces de sa part.
Par contre, une réalité demeure, c'est que le Père ne cesse d'appeler l'humain à l'amour, à la paix, à la miséricorde ou au pardon, à l'intelligence spirituelle, à être libre, ensemble de vertus qu'Il nomme pénitence dans La Révélation d'Arès. Et pourquoi appelle-t-Il ainsi l'humain ? Mais parce que l'humain, en général, n'a plus ni l'amour, ni la paix, ni la miséricorde, ni l'intelligencee spirituelle, ni la liberté du poulain agile courant vers son but (Rév d'Arès 10/10), ce qui L'oblige, Lui le Père qui est hors du temps, de laisser à l'homme qui est dans le temps (12/6) tout le temps nécessaire pour qu'il change, ce qui L'oblige donc à patienter (28/21), à attendre (25/9, 40/5) jusqu'à ce qu'il ait changé. Autrement dit, le Père trop aimant ne peut pas punir l'homme au sens que nous donnons au mot punir, parce que Son Dessein est de finir cette Création dans le Bonheur. S'il y a punition, c'est l'homme qui se l'inflige en transférant dans l'au-delà quelque chose de punissable qu'il a été sur Terre.

26oct16 178C54
Je ne sais si c'est un embryon d'amour, d'humanisme ou autre chose, mais j'ai senti dans cette démarche un bel espoir et je me permets d'en partager le contenu pour étayer un aspect de mon commentaire et nos espoirs.
Mes meilleures pensées vous accompagnent.

Villepinte, la prison où l'on confie les clés aux détenus
Cellule de prison à Villepinte
Par Sarah BRETHES de l'Agence France Presse.
Une prison où les détenus ont la clé de leur cellule, balaient les couloirs sourire aux lèvres et débattent du sens de la loi? Depuis un mois, la maison d'arrêt de Villepinte, réputée concentrer les "pires détenus de France", tente avec succès une expérience audacieuse.
Le 26 septembre, quand les surveillants ont ouvert les 90 cellules du bâtiment E et confié les clés à leurs 184 occupants, la directrice de l'établissement de Seine-Saint-Denis avoue "avoir eu quelques sueurs".
Le projet "Respecto", inspiré de programmes menés en Espagne et à la prison de Mont-de-Marsan, Léa Poplin l'avait en tête depuis des années. Son principe : un contrat qui offre des "avantages" aux détenus (cellules ouvertes en journée, accès libre aux douches et au terrain de sport en soirée...) en échange d'"obligations" (lever à 7h30, cours d'éducation civique, ménage...). Sa finalité : faire baisser les violences et les incivilités qui "gangrènent" l'institution pénitentiaire.
"Quand j'ai dit que je voulais faire ça à Villepinte, on m'a prise pour une dingue et une kamikaze", sourit la jeune femme. Il faut dire que, passées les cinq lourdes portes de l'établissement, le tableau est loin d'être rose : 1.082 détenus pour 587 places, moyenne d'âge inférieure à 30 ans, public de Seine-Saint-Denis "peu commode", mêlant prévenus criminels et détenus qui en sont parfois à leur cinquième séjour.
A l'entrée du bâtiment E, l'odeur de javel se mêle à celle de la peinture fraîche. Rose fluo, orange ou jaune ont remplacé le gris : "Toute la philosophie change, jusqu'à la couleur des murs", résume Léa Poplin.
Dans les couloirs, un ballet de jeunes hommes en jogging, clé autour du cou. Certains sortent d'un atelier sur les métiers qui recrutent, d'autres rejoignent leurs "collègues" sur le terrain de sport pour une partie de basket ou une séance de musculation.
Entre deux tractions, Karim, en attente de jugement depuis 10 mois, raconte "l'animosité" disparue. "Ca n'a plus rien à voir. Surtout, il y a une meilleure entente avec les surveillants : on ne les voit plus comme ceux qui nous refusent une douche ou ferment la porte", décrit le jeune homme de 29 ans, auparavant enfermé 22 heures par jour.
- 'Tolérance zéro' -
Sourire en coin, un surveillant confirme: "Vous voyez l'enfer? Vous voyez le paradis? Je suis passé de l'un à l'autre". Les jeunes de son ancien bâtiment, il les appelait les "gremlins". "Ingérables". "Maintenant, ils veulent venir : regardez-les, collés aux fenêtres, ils nous voient sur le terrain et ils ont les boules".
En trois semaines, la liste d'attente est passée de 20 à plus de 100 noms. La directrice assure que, par ricochet, la violence a baissé dans tout l'établissement : pour intégrer "Respecto" - dont les "détenus particulièrement surveillés" et les prévenus de faits de terrorisme sont exclus - les prétendants ne doivent pas avoir commis d'"incident grave" dans les deux mois écoulés.
"Tout le monde joue le jeu. On a une clé, mais on sait qu'on a une épée de Damoclès au-dessus de la tête", explique Rani.
La première semaine, neuf ont été exclus pour "détention d'objets illicites" et incivilités. "Tolérance zéro", prévient la directrice, qui a aussi mis en place un système de bons et de mauvais points, avec parloirs améliorés et colis de nourriture en guise de carottes.
"L'idée n'est pas de faire de l'occupationnel, mais de préparer la sortie", insiste Marie-Rolande Martins, directrice du service pénitentiaire d'insertion et de probation de Seine-Saint-Denis. "Ce sont des gens immatures, qui passent leur temps dans les cages d'escalier et doivent apprendre à remplir leur vie autrement que par la délinquance" mais aussi "à s'affirmer pour savoir dire non", poursuit-elle, évoquant notamment la radicalisation.
Face à ce tableau presque idyllique, quid des détenus et autres surveillants cantonnés "en enfer", dans les autres bâtiments?
"Il n'est pas question de concentrer les moutons d'un côté et les terreurs de l'autre", assure la directrice. Si l'expérimentation est entérinée, elle réfléchit toutefois à mixer les équipes. Afin que d'autres surveillants aient accès au "paradis"
Bernard C. de Genève en Suisse

Réponse :
Merci, frère Bernard, pour ce commentaire qui m'apprend qu'il existe en France une prison où les détenus possèdent la clé de leur cellule. C'est à Villepinte, donc. L'avantage de tourner moi-même la clé de l'intérieur plutôt que de l'entendre tourner de l'extérieur me paraît plutôt mince, parce que les détenus sont quand même en prison. Quel avantage aurait eu le guillotiné d'actionner lui-même la guillotine plutôt que de la laisser actionner par le bourreau ? De changer le meurtre en suicide ?
Confier au détenu la clé de sa cellule me paraît plutôt un truc psychologique pour calmer les rebellions de ceux qui ne supportent pas qu'on ferme derrière eux les serrures. Comme quoi il ne faut pas grand chose pour calmer les nerfs des rebelles. Si j'étais en prison à Villepinte, personnellement, je ne suis pas sûr que cela changerait quelque chose à mon sentiment d'être victime de mœurs qui gardent l'esprit de privation de liberté, l'esprit d'enfermement, l'esprit de châtiment, l'esprit de vengeance sans fin, donc.
Mais bon ! J'aimerais mieux laisser au geôlier la totale responsabilité de ce qu'il fait plutôt que d'accepter de la partager. Je suis peut-être un esprit pointilleux ; je ne vois pas l'avantage de la chose.
Merci de toute façon pour cette information, même si je crois que le fin du fin c'est de ne jamais être condamné, à savoir que si j'ai des idées qui dérangent je préfère qu'on me aisse libre de les exprimer ou que si je suis nocif (voleur par exemple), on s'efforce de m'aider à accepter de ne pas posséder ce que je convoite de prendre aux autres

26oct16 178C55 
Cette terre de malheur qu'en penser ?
Les pensées et les sentiments sont des puissances agissantes, capable d’influencer des êtres qui par leur structure psychique sont préparés pour capter les ondes que d’autres leur envoient.
C’est ainsi qu’ils sont faibles, certains finissent par commettre des crimes. Ils y sont poussés par la puissance des pensées et des sentiments négatifs que d’autres personnes ont émis, projetés.
La justice humaine n’est pas clairvoyante, elle ne punit pas ceux qui ont lancé des pensées et des sentiments criminels, mais ceux qui les ont mis à exécution, alors qu’en réalité ils ne sont pas les vrais coupables.
Bien sûr, ils sont coupables de s’être affaiblis et abandonnés au point de devenir les instruments de courants négatifs, mais les véritables responsables de ces crimes sont d’autres qu’eux.
Alors attention à nos pensées ! À nos sentiments ! Ils risquent d’être réalisés par d’autres, et s’ils sont mal, la justice divine, qui elle ne se trompe pas, nous tiendra responsable.
Mary de Bretagne-Sud

Réponse :
Vous posez là un problème psychologique majeur. Je me le pose différemment de vous.
Je ne me demande pas, pour ma part, de qui je tiens telle ou telle pensée qui me traverse, car je sais bien comme vous le dites, que les pensées jaillies ex nihilo, c.-à-d. de rien, n'existent pas et que je ne suis que le répétiteur d'idées qui courent ou d'Idées qui me viennent de Dieu, mais que je suis bien incapable d'émettre une pensée en tous point originale, un idée qui pourrait être signée Michel Potay. Ainsi, par exemple, les idées d'esprit et d'âme (Rév d'Arès 17/7) : Je tiens des idées qui courent l'idée que l'esprit est la vie incorporelle de l'humain "un esprit vit en nous et meut tous nos ressorts," La Fontaine —, mais je tiens de la Parole donnée par Dieu à Arès que l'âme ne naît pas du ventre de la mère, mais de la vie de l'homme déjà né (Rév d'Arès 17/3), ce que je n'aurais jamais de moi-même eu l'idée d'inventer.
Je ne me demande donc pas tant l'origine de mes pensées, dont je ne suis qu'un intermédiaire, que je me demande dans quelle mesure je suis responsable ou irresponsable des pensées qui traversent notre cerveau, responsable surtout de la manière dont elles vivent en moi. On pourrait me rétorquer : "Il y a quand même eu des pensées totalement originales, à preuve que vous, frère Michel, n'êtes pas traversé par les pensées taoistes, bouddhiques, shintoistes, musulmanes orientales, animistes, etc., et que vous êtes traversé par les pensées de votre culture car même La Révélation d'Arès vous l'interprétez par le filtre de votre culture." À quoi je réponds : Je ne crois pas qu'il y ait des pensées aussi originales et étrangères les uns aux autres qu'on le prétend. Je crois que l'on retrouve seulement dans toutes les pensées des hommes des réponses apparemment différentes, apparemment vécues de façons diverses, mais qui ne le sont pas en fait, sur les mêmes interrogations partout.
Sur cette "terre de malheur" comme vous dites, ma sœur Mary de Bretagne, ce sont les hommes qui sont responsables du malheur. En quoi suis-je moi-même responsable de ce malheur ? Mais par mon péché, pardi ! Or, le péché est le même pour tous les hommes partout sur terre. Si l'on ne comprend pas cela, on ne comprend pas le sens de La Révélation d'Arès. Sinon, pourquoi le Père montrerait-il son indifférences totale face aux multiples religions ou irreligions sur terre (Rév d'Arès 25/6) ?
Si Gandhi se disait "frère de tous les assassins", c'est parce qu'il savait que s'il n'était pas criminel, c'était parce que les circonstances de la vie ne l'avait pas amené à l'être. Je crois que c'est vrai pour tout le monde. Et voilà pourquoi je considère La Révélation d'Arès comme s'adressant à tout le monde et effectuant avec la clarté maximale la sécularisation totale de la métaphysique, de la foi, de la prière, de la pénitence, l'informalisation absolue de la vie spirituelle. Voilà ce qui fait de La Révélation d'Arès un Appel à la délivrance totale. Voilà pourquoi je crois que Moïse fut un délivreur absolu et que la loi qu'on lui attribue n'est guère qu'une invention de juristes hébreux, israëlites ou juifs. Voilà pourquoi j'appelle mes frères à reprendre comme Moïse le commença l'Exode de délivrance.
Vous dites : "Les pensées et les sentiments sont des puissances agissantes, capable d’influencer des êtres," mais vous devriez ajouter "capable d’influencer des êtres" dans un sens ou dans un autre. C'est très important. Martin Heidegger, philosophe dont je ne partage pas toutes les idées, mais pour qui pour j'ai l'estime qu'on a pour les maître qui apprennent à penser, écrivit je ne sais plus où, jouant sur la presque homonymie entre deux verbes allemands : denken et danken, disait: "Denken heisst nicht danken" qui signifie: Penser ne signifie pas remercier. Eh bien ! pour moi "denken kann danken heissen", c.-à-d. penser peut signifier remercier. Alors, je vous remercie, ma sœur Mary, pour ce commentaire.

27oct16 178C56
Bonjour Nabi,
et email n' est pas vraiment un commentaire concernant l entrée 178.
Je commenterais plus tard — Merci de nous presenter ici le sens réel de la Justice.
Je dois encore bien prier et faire pénitence et redoubler de moisson pour bien comprendre le Créateur [mots manquants] échappe dans cette entrée.
Car a travers cette entrée je ne vois aucune différence entre Justice et Amour. Alors pourquoi deux mots pour une même chose ?
Je pense que le Fond de la Vérité est un même tout de Force, de Sainteté, de Pureté, de Puissamce et d'Amour indescriptible tout aussi dynamique et insaisissable et notre language pauvre et faible utilise les mots comme pour conceptualiser et donner une idee de cet insaisisable Fond.
En fait, je m inquiéte que d'après votre r"ponse au commentaire 178C44 vous évoquiez la fermeture de votre compte de la banque Postale ! S'agit-il du compte a travers lequel mon Père et moi faisons l'offrande de demi-dime ? Si oui, que puis je faire pour donner donner la demi dime, si ce compte ferme ? Auriez vous une alternative ?
Merci pour tout bonne journée.
Léon O. de Leeds en Grande Bretagne

Réponse :
Vous dites, mon frère Léon : "Je ne vois aucune différence entre Justice et Amour. Alors pourquoi deux mots pour une même chose ?" Oui, vous avez raison: Pourquoi parler de justice et d'amour quand l'amour à lui seul implique la justice du juste ?  C'est que l'amour débouche sur de nombreuses applications qu'on nomme parce qu'elles ne sont pas nécessairement reliées à l'amour.
Ainis, la justice des cours de justice, la justice de la loi, s'appelle bien "justice", mais n'a rien à voir avec l'amour.
C'est la même chose avec pardon et amour, paix et amour, etc., puisque l'amour du prochain idéalement appliqué entraîne automatiquement le pardon et automatiquement la paix, mais ces pardon et paix-là ne sont pas ceux de la vie sociale. Le pardon et la paix sociaux sont faits sous formes de déclarations écrites et de traités par exemple, ils ne sont que provisoire et soumis à des conditions précises, ce qui n'est pas le cas du pardon et de la paix fondés sur l'amour qui sont permanents et sans conditions.
Concernant mon compte de la Banque Postale j'ai répondu le 24 octobre à la Direction Financière de la Banque Postale de Bordeaux la lettre suivante (lettre manuscrire) :
Madame ou Monsieur chargé(e) de clientèle de la Banque Postale, Bordeaux,
Venant de mission, je suis de retour en Gironde et je trouve votre lettre recommandée du 17 octobre.
Le 19 août j'avais reçu une lettre de Mme Hélène Solenne de la Poste d'Andernos me demandant de la rappeler. J'ai appelé cette personne quatre fois en trois semaines ; je n'ai jamais trouvé personne au bout du fil ; j'ai laissé deux messages.
Maintenant vous clôturez mon compte. Mais pourquoi ?
Je suis client des CCP et de la Banque Postale  depuis des décennies (peut-être soixante ans). Je suis un honnête homme et vous me traitez comme un malfaisant. À moins que ce soit comme a dit récemment Ken Loach une "cruauté nécessaire" ?
J'ai 87 ans. Je suis abasourdi, mais bon !
En m'adressant mon chèque de clôture aurez-vous la bonté de me dire à qui profite cette clôture ?
Autrefois les banques cherchaient l'argent. Aujourd'hui elles le rejettent. N'ai-je pas le droit de comprendre?
Bonnes pensées               signée Michel Potay
Si, à la suite de cette lettre, la Banque Postale clôture définitivement mon compte sans explication, je vous donnerai une autre destination bancaire.
Embrassez pour moi votre père René O., votre maman, vos frères et sœurs.

27oct16 178C57 
Vous écrivez : "Un juste se conforme à la Parole. Être juste, c'est voir toute chose sous l'angle de la Lumière et de la pénitence, c.-à-d. de l'amour, du pardon, de la paix, de l'intelligence spirituelle libre de préjugés, et dans la perspective du partage du monde entre tous ses propriétaires : les humains."
Dans les assemblées de Pèlerins d'Arès, laboratoires du monde changé (28/7) chacun fait l'expérience en fonction de sa pénitence, de l'anarkhisme, de l'amour du prochain, du partage, de la justice, car c'est avec les autres, les frères que l'on s'exerce le mieux à la vie spirituelle libre et évolutive.
Les assemblées de pénitents et de moissonneurs de pénitents sont comme un pot (Rév d'Arès xi/11) où se prépare la bonne nourriture (12/4) qui rassasiera tous ceux et celles qui ont faim de justice (xxxi/10) et de bonheur (36/23).
Une nourriture aux ingrédients bien goûteux, très variés et non la triste pâtée que chaque jour le système nous sert dans ses écoles, ses médias,ses tribunaux.
Oui, les victoires dans nos cœurs et dans nos assemblées arésiennes, petites unités humaines, sont déjà les victoires du monde changé !
Annie L-J. d'Île de France

Réponse :
Oui, ma sœur Annie, nous pénitents et Pèlerins d'Arès sommes "comme un pot (Rév d'Arès xi/11) où se prépare la bonne nourriture (12/4) qui rassasiera tous ceux et celles qui ont faim de justice (xxxi/10) et de bonheur (36/23)." Mais on peut dire cela de tant et tant de façons différentes que nous nous demandons chaque matin comment nous allons expliquer au monde ce nous sommes et quel but nous poursuivons.
Nous pouvons aussi dire que nous Pèlerins d'Arès sommes les grands espérants, rares dans l'Histoire, dont l'aventure spirituelle consiste à dégager le temps existentiel de l'homme du temps matériel universel, afin de recréer ce qui est existentiellement recréable : avant tout l'homme, le Dieu de Dieu puisque son image (Genèse 1/26). Nous sommes les seuls à pouvoir inviter les autres hommes à sortir de la médiocre vie de fourmi humaine, esclave d'une reine : le pouvoir. Voilà, avec bien d'autres façons de dire encore, qui signifie la même chose que votre pot où se mijote la nourriture des assoiffés de justice et de bonheur, mais c'est dit tout autrement, sur d'autres registres, avec d'autres mots et nous sommes sans cesse en train de nous dire: Faut-il le dire comme ceci ou comme cela ? Je reçois bien des commentaires, que je ne publie pas, parce qu'ils s'éloignent vraiment trop loin du cadre de cette entrée 178, des commentaires qui jonglent avec le mot justice dans tous les sens possibles et imaginables comme avec des balles de ping-pong et je me dis: Rares vraiment sont ceux qui comprennent une notion aussi profonde et noble que la justice. Il y en a même un, pas plus tard qu'aujourd'hui, qui dit : "Je suis flic, mais je vous dis : Il n'y a qu'une justice: Il faut couper les couilles aux cons et ça fera une montagne de sang." Alors, moi qui parle de "dégager le temps existentiel de l'homme du temps matériel universel" j'ai bonne mine, je parle hébreu, chinois... Comment être compris ? Alors, je me tourne vers le Père et je lui dis: Père du Ciel, prends-nous vite, emmène-nous dans les espaces infinis où règne la Lumière !
Mais non, il nous faut trimer sur cette Terre pour ramener au petit reste le plus d'épis mûrs possible.
Merci, sœur Annie, pour ce commentaire.

29oct16 178C58
Il faut un peu se droguer dans la vie. Sinon, on ne réussit à rien !
Je vous suis depuis quelques mois et je trouve passionnsant ce blog. On y trouve des idées qui dépassent (enfin, je crois) la religion (ou bien c'est que la religion à beaucoup changé). C'est écrit très intelligemment.
Dans un moment que je crois historique où tout est prêt à péter: la politique, la démocracie, la loi (pour la religion c'est fini, plus personne n'en veut, même si l'islam dur se rebiffe), et tout et tout, de façon qu'on se demande seulement quand ça va se faire et comment ça va se faire.
Il vaut mieux tout tenter pour être entendu quand on est à votre place, Michel Potay, et il faut vous droguer un peu, parce qu'un drogué sort de sa cachette.
Pas au haschich ou à la cocaïne, bien entendu, mais en acceptant de se mettre à la mode. Pour être à la mode il ne faut pas "donner des conférences" (c'est très con !), il faut une grande gueule pour commencer et vous on ne vous entend pas ! Votre blog est un cuicui d'oiseau alors que vous êtes un aigle. Oui, l'aigle qui se rit du vertige [Rév d'Arès 33/5), le faucon sans peur [xLv/20].
Un faucon réclame (c'est son cri). Alors, réclamez la prise de conscience de la population pour qu'elle entre en pénitence, comme dit votre livre (je l'ai lu chez ma mère, livre déconcertant mais étourdissant que les gens liraient plus s'il était présenté autrement).
Soyez un autre ! Faites-vous remarquer au lieu d'aller gentiment comme un gentil retraité au bras de sa femme dans la Jardin Public. Vous êtes trop discret et si c'est Dieu, comme vous dites, qui vous a demandé d'être son porte-parole, alors donnez de la voix ! Et si vous ne vous en sentez pas la force, droguez-vous ! Ça stimule. Qu'est-ce que vous avez à perdre ? Votre dignité ? Mais tout le monde se fout de la dignité.
Arrêtez d'être conformiste !
Jean-Paul parmi les Jean-Paul de Bordeaux en Aquitaine

Réponse :
Mais vous, charmant Jean-Paul, conseilleur qui me dit en somme : Exhibez-vous ! mais qui lui se cache, parce que je ne connais pas de Jean-Paul fréquentant notre mission "L'Eau Forte", rue Montbazon à Bordeaux.
Oui, qui êtes-vous, vous qui vous cachez ? Moi, je ne me cache pas, on me croise dans la rue ou "au Jardin Public" où en effet nous allons souvent faire une marche à pas vif, mon épouse et moi, dans la dignité. La mission publique, savez-vous seulement ce que c'est, Jean-Paul ?
Quand vous aurez comme moi compris que nous vivons dans un pays où la liberté de conscience et d'expression est dans la Constitution, mais pas dans la vie publique, parce que tout est fait pour réduire à un "cuicui d'oiseau" le discours qui déplaît aux princes qui mènent le grand troupeau français qui leur rend un culte (Rév d'Arès princes du culte religieux, politique, etc., nombreuses références), toutes catégories comprises.
Notez aussi que j'ai maintenant 87 ans et que je ne me vois pas crier à la cantonade comme un tribun de rue, monter sur une barricade irréelle pour défier un "ordre" public qui a longtemps cherché les occasions de me faire peur. Je crois au contraire que ma digne discrétion m'a toujours servi et qu'elle est la seule attitude que peuvent avoir mes frères et sœurs plus jeunes qui ont pris mon relais à la mission.
Oh, vous savez, Il y a trente ans et plus je fus missionnaire dans les rues de Bordeaux, mais ce n'était pas toujours de tout repos. Des hommes m'y attaquaient parfois, me prenaient par le colbac, me poussaient dans une encoignure: "Si tu ne fermes pas ta gueule, on te saigne," ou bien, quand c'étaient des évangélistes : "Satan, tu es Satan, un damné bon à brûler!" ou des injures et menaces semblables. Jamais cela n'arriva ni n'est arrivé depuis à mes frères et sœurs missionnaires ; preuve évidente que j'étais l'homme visé.
Il est toujours facile de donner des conseils comme ceux de votre commentaire, quand on n'est pas soi-même concerné et qu'on n'a aucune expérience de la mission publique.
Ceci dit, je crois vos conseils pleins de bonnes intentions ; vous désirez sûrement avec sincérité que je sois plus entendu. Merci. Je le désire plus que vous encore. Mais quant à me droguer pour sortir de ma dignité naturelle, non, cela je ne le ferai pas. Comme Dieu — car c'est bien Lui Qui m'a parlé, c'est bien Lui Que vous avez lu chez votre mère — m'a pris, je demeure et demeurerai sans déguisement ni drogues jusqu'à mon dernier souffle. Digne je suis ; "conformiste" je ne suis pas. J'ai envie de vous chanter la chanson de Sinatra "Why try to change me now?" (Pourquoi essayer de me changer maintenant ?) :

29oct16 178C59
Ceci n'est pas un commentaire, mais un chant tellement beau, interprété par de jeunes chanteurs.
Je lis sur votre blog, parfois , le mot "Alléluia". Oui, Alléluia !
Ce chant touche le cœur, comme l'amour a pour mission de toucher les cœurs, de changer le cœur de l'homme, et ainsi, le monde change.

http://incroyable.co/cette-version-unique-de-hallelujah-fait-le-buzz-sur-la-toile-ecoutez-quand-elle-commence-a-chanter/

Véronique C. de Belgique

Réponse :
Merci, sœur Véronique, de partager cet "Alleluia !" avec nous.
Toutefois, en ce qui me concerne, je n'ai pas pu ouvrir ce site, qui est payant, je n'ai donc pas pu écouter le chant.
Tout ce que j'ai obtenu c'est l'affichage suivant :


Internet+


Votre demande n'a pu aboutir. 








Comme je ne souhaite pas acheter le droit d'ouvrir le site (je ne suis pas un abonné SFR), je reste en retrait de ce chant. J'ai entendu beaucoup d'autres Alleluia ! magnifiques comme celui de Haendel que j'affiche ici :

Mais je ne doute pas que des lecteurs du blog ouvriront le site que vous proposez et écouteront l'Alleluia que vous nous proposez.

29oct16 178C60
Bien aimé frère aîné (Rév d'Arès 16/1), Messager de Dieu (2/21, 4/11), sauvage de Dieu, père spirituel (xxxiii/14), c'est une nouvelle étape (entrée) difficile et brûlante qui nous porte encore et toujours plus haut.
La justice et conscience du pénitent est justice et conscience de l'amour (qui est en nous, Rév d'Arès ix/8).
L'amour est le sol même sur quoi pousse la pénitence, pardon, paix, intelligence spirituelle ne sont que des dérivés de l'amour (extrait de votre réponse 177C83).
Personne ne sera Être sans savoir devenir Christ (32/1/5) ou pénitent exemplaire dans un premier temps et vaillant missionnaire (ou moissonneur).
Dans votre réponse 177C79 vous nous parlez d'une conscience après la mort cérébrale. Le cerveaux étant le siège de la conscience cela défie la raison raisonnante, à mon sens cette conscience posthume est liée a la justice et conscience du pénitent, peut-être sera-t-elle en état d'âme, dans la mesure ou la nèpe (Rév d'Arès xii/1-6) s'en sera créé une (annotation de la Rév d'Arès 4/5-8).
L'homme a une conscience (à la différence des animaux), en faire l'examen (qui me fait penser à l'examen de l’âme) et prendre conscience de son image et ressemblance [de Dieu, Genèse 1/26-27).
Faible lumignon [Rév d'Arès 32/5], je comprends ici néanmoins que la justice de juste (xxxi/10) de Dieu Amour ne peu que recréer l'homme en Bien, que le juste, le bon et sa justesse, sa souplesse, son extrême générosité, sa sagesse, son humilité, sa douceur, son amour, son pardon, sa paix, sa justice et conscience sont a l'opposé des sciences vaniteuses (33/8) juridismes, lois, dogmes, codes etc.
Votre enseignement, juste prophète (Rév d'Arès xxxvii/2) Mikal, frère Michel, comme le Bon (Jésus) parle vrai.
(Jésus) est roi du peuple (d'en-) bas face â la mer, entre la terre et l'arbre.
Mouhamad (est) la voix face à l'aurore.
L’œil de Mouhamad (est) plein d'Eau (Céleste).
Le Bon pousse la nuit ; Mouhamad tient le soleil sur la tête de Yêchou (Jésus).
(Mais, de la) bouche de Yêchou (et de la) bouche de Mouhamad, toi (tu sors comme) le feu (Rév d'Arès xiii/13-18).

Alain G. M. d'Île de France. 

Réponse :
Quel bel élan de foi, mon frère Alain ! Et quel lyrisme ! Merci pour ce beau commentaire.
La plupart de ceux qui ont traité des crimes, que ce soit le vol, l'escroquerie, le meurtre, la trahison, que sais-je encore ? les ont traités comme des passions horribles du vice qui méritaient selon eux les plus exemplaires vengeances de la société. Longtemps ces vengeances s'exercèrent très grossièrement et cruellement par les galères, l'écartèlement, la pendaison ou le supplice de la roue ou, comme c'était encore le cas au temps de ma jeunesse, par le bagne ou la guillotine. La prison était et est encore sans doute la moindre vengeance, mais c'est quand même l'horreur d'un confinement, d'une privation de vie. Bref, on s'est pendant des millénaires plus préoccupés de punir en faisant souffrir que d'expliquer pourquoi des hommes devenaient des nocifs. Quand j'étais dans l'église, il m'arriva de visiter des prisonniers et ce que j'ai retenu de la psychologie de ces condamnés, c'est que la plupart d'entre eux étaient devenus des déliquants de diverses sortes, parce qu'ils n'avaient pas trouvé de sens à leur vie.
Mais quelle justice humaine juge un humain devenu fautif parce que la société n'a pas su donner un sens à sa vie ? Quelle justice humaine comprend-elle que la plupart des déliquants ont eu des enfances au cours desquelles ils n'ont rien appris de noble, de grand, de riche, d'emballant spirituellement autant que profession­nellement ? Les mauvais garçons notamment sont des gens pour la plupart paresseux simplement parce qu'ils n'ont jamais rien vu autour d'eux qui leur donnât envie qu'on y travaille et qui ne virent pour vivre que le raccouri du vol, de l'escroquerie, voir du meutre ? Il y a des exceptions à cet état psychologique, mais elle sont rares.
Comment ne pas se sentir co-responsable de ces désastres humains ?
L'amour du prochain seul permet à l'aimant de comprendre que les mauvais sentiments et les mauvaises passions se rattachent aux vicissitudes de l'existence, laquelle est le produit de tous dans une société. Ceux qui jugeant l'autre ignorent le mal chez l'autre, parce qu'ils ne se mettent pas à sa place, parce qu'ils ne se sentent pas la chair de sa chair et l'esprit de son esprit, sont comme des ignorants qui ne désirent pas la certitude, parce qu'ils ne soupçonnent même pas ce qu'est une certitude tout simplement parce qu'ils croient qu'ils ont déjà cette certitude. De là viennent les lois pondues par des gens convaincus de savoir ce qu'il faut et qui ne font qu'errer dans un obscur labyrinthe.
Si je veux du bien à mon prochain, parce qu'il est un bon voisin, aimable, et qu'il m'a rendu service, il n'y a rien là qui puisse faire grandir mon âme, si j'en ai une. Mais si, au contraire, je veux du bien à mon prochain, qui qu'il soit, simplement parce que c'est conforme à l'action nécessaire de l'amour, je trouve là le moteur qui fera de moi le juste avec une bonne justice.
Comme je suis heureux que vous ayez trouvé cet élan, frère Alain, mon frère assidu à la mission dans Paris comme je l'espère.

29oct16 178C61
Mikal, l’ami.
Il y a assez longtemps, je lus Luc 15/11-32 [parabole du "fils prodigue"] mais plus particulièrement 18-21 : 18 "Je vais aller vers mon père et je lui dirai : Père, j’ai péché envers le ciel et contre toi. 19 Je ne mérite plus d’être appelé ton fils. Traite-moi comme un de tes ouvriers.” 20 Il alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié : il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. 21 Le fils lui dit : “Père, j’ai péché envers le Ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils...
Alors, je compris que justice n’avait rien à voir avec ce que le pouvoir notamment par l’information radio ou télédiffusée nous enseigne.
Ainsi le fils, à bras ou à cinelle (Rév d'Arès xLvi/1), avant son retour au Père sait qu’il a péché envers le ciel et contre toi — ce qui implique : Je ne mérite plus d’être appelé ton fils —, mais dans son Amour sans borne, tandis qu'il était encore loin, le Père l’accueille non pas en étranger, mais comme son fils, et il le couvre de baisers.
Dit autrement ce n’est pas Dieu, et encore moins l’homme, qui rend la justice mais le "Dieu de Dieu" (réponse 178c54) qui devant cet Amour pur appliquera la Justice que sa Liberté lui aura donné de réaliser.
Cordialement.
Yves D. de Bretagne-Ouest

Réponse :
Quel magnifique démonstration de la justice vue sous l'angle de l'amour vous nous faites là, mon frère Yves !
Mais oui, l'histoire du "fils prodigue" que Luc nous a rapportée (Matthieu et Marc ne la mentionnent pas) est la plus émouvante des paraboles. Comment, les larmes aux yeux, ne pourrions-nous pas évoquer des lignes célèbres, un poème que je ne résiste pas à la tentation de publier ici :
Un homme avait deux fils. De toutes les paraboles de Dieu,
C’est celle qui a éveillé l’écho le plus profond.
Le plus ancien.
Le plus vieux, le plus neuf.
Le plus nouveau.
Fidèle , infidèle.
Connu, inconnu.
Un point d’écho unique.
C’est la seule chose que le pécheur n’a jamais fait taire dans son cœur.
Quand une fois cette parole a mordu au cœur
Le cœur infidèle et le cœur fidèle,
Nulle volupté n’effacera plus
La trace de ses dents.
Telle est cette parole. C’est une parole qui accompagne,
Elle suit comme un chien
Que l’on bat, mais qui reste,
Comme un chien maltraité, qui revient toujours,
Fidèle elle reste, elle revient comme un chien fidèle,
Vous avez beau lui donner des coups de pied et des coups de bâton
Fidèle elle-même d’une fidélité
Unique.
Ainsi elle accompagne l’homme dans ses plus grands
Débordements.
C’est elle qui enseigne que tout n’est pas perdu.
Il n’entre pas dans la volonté de Dieu
Qu’un seul de ces petits périsse.
C’est un chien fidèle
Qui mord et qui lèche
Et les deux retiennent
Le cœur inconstant.
Quand le pécheur s’éloigne de Dieu, mon enfant,
A mesure qu’il s’éloigne, à mesure qu’il s’enfonce dans les pays perdus,
A mesure qu’il se perd.
Il jette au bord du chemin, dans la ronce et dans les pierres
Comme inutiles et embarrassants et qui l’embêtent les biens les plus
Précieux. Les biens les plus sacrés.
La parole de Dieu, les plus purs trésors.
Mais il y a une parole de Dieu qu’il ne rejettera point.
Sur laquelle tout homme a pleuré tant de fois.
Sur laquelle, par la vertu de laquelle. Par laquelle
Et il est comme les autres, il a pleuré aussi.
Il est un trésor de Dieu, quand le pécheur s’éloigne
Dans les ténèbres grandissantes,
Quand des ténèbres
Croissantes
Voilent ses yeux il est un trésor de Dieu qu’il ne jettera point aux ronces
De la route.

Charles Péguy
Un grand merci du fond du cœur pour votre commentaire, mon frère Yves !
Je vous embrasse, Yves, avec votre épouse sœur Dawnel, de toute mon affection fraternelle.

29oct16 178C62 
Merci pour cette magnifique entrée qui nous éloigne des tentations de l’automatisme et du dogmatisme.
Le côté juste de justice nous rappelle que comme en musique la "note juste" est celle qui s’insère dans l’harmonie, dans le bon environnement que font les notes avant et les notes après. Un peu plus loin sur la partition l’harmonie demandera une autre note, une autre justesse. La dissonance peut être recherchée mais pour créer une autre harmonie.
Pour la partition du cœur humain la justesse me fait penser à la mesure (Rév d'Arès 7/6), la recherche de l’équilibre. Je voyais la mesure jusqu’à présent comme un élément restrictif : pas trop de ceci, pas trop de cela. Mais si je me dis : "La justesse est la mesure," cette dernière dans mon esprit se gonfle d’une vie nouvelle. Dans un différend avec autrui la mesure n’est pas uniquement de ne pas me mettre en colère ou de ne pas juger l’autre mais de comprendre ce qu’il y avant le clash et d’anticiper ce qu’il y aura après, si je dis ceci ou si je dis cela; savoir pourquoi il réagit comme ci ou comme ça.
Et je vois la mesure comme la juste attitude, la bonne attitude en vue de cette harmonie qu’est la fraternité. Je me hasarde donc à écrire justesse = mesure.
Je suis plus affirmatif pour partager ce constat que chez moi, une des sources de démesure donc d’in-justesse, injustice se trouve dans l’impatience.
Terrible maître que l’impatience qui exige que la vie se déroule selon un schéma trépident qui prive l’être de la richesse, des sensations, de la leçon d’humilité que donne la vie. L'impatient mesure le rythme du monde selon un échéancier prévu par lui seul, sans tenir compte du déploiement, des circonstances de la vie. Toujours en attente d’un "retour sur investissement", sur promesse, sur nécessité ; l’impatient vit dans le monde à la recherche de ce qui pourra apaiser cette morsure du cœur qu’est le besoin non satisfait.
Le système organise la frustration, fait donc de nous des impatients chroniques. D’abord, parce qu’il ne peut pas établir les bases sociétales pour que l’humanité vive en plénitude ses énergies divines — amour, liberté, créativité, individualité et [parole qui donne l']intelligence — et ensuite parce qu’il ne connaît pas d’autres moyens pour faire tourner l’économie et la politique.
Le chapitre XVIII de La Révélation d’Arès nous apprend que tout vient du Bien et que le mal n’est qu’un détournement du Bien (XVIII/3-4). Avec cet éclairage, je me demande si la politique n’est pas qu’un tragique raccourci — comportement d’impatient — qui tend à imposer aux autres le sens de la vie ensemble, dérivé de la fraternité initialement prévue pour l’humanité ? Et si l’économie n’est-elle pas un raccourci simpliste du besoin de prospérité et de vie matérielle prévue par le Père de l’Univers pour l’humanité, puisque celle-ci est charnelle, mais dans la mesure, le don et le partage.
Si je soigne mon impatience je soigne l’injustice du monde. La pénitence est bien la clé du bonheur universel.
Salvator B. d'Île de France

Réponse :
Merci, frère Salvator, pour ce commentaire.
Je ne vois pas pourquoi le chapitre XVIII nous apprendrait plus que d'autres passages de La Révélation d'Arès, plus démontratifs de la distinction entre Bien et Mal, "que tout vient du Bien et que le mal n’est qu’un détournement du Bien (XVIII/3-4)." Ce n'est pas le sens principal de ce chapitre, mais il y a toujours, selon les sensibilités, diverses façons de sentir la Parole.
Ici, vous soulignez la mesure (Rév d'Arès 7/6) que vous interprétiez comme une réduction, voire une minimisation, du Bien dans sa pratique pénitente, mais qui est sagesse (vous dites équilibre, mais je vous résume), et l'impatience de l'homme happé par "le rythme du monde".
Oui, la justice du juste est faite de cette mesure telle que vous voyez dans la justesse et de cette patience si nécessaire pour y voir juste dans la faute du prochain, mais ce sont là des formes, non la base, qui demeure l'amour du prochain.
Cet amour du prochain en manquant totalement aux magistrats des cours de justice et à leur loi des rats fait que, pour finir, leurs sentences ne sont que la fabrication d'une réalité qui est la leur, mais pas la nôtre. Ils ne voient pas que leur réalité pourrait en être une autre refaçonnée par l'amour, parce qu'ils se considèrent comme chargés d'appliquer la vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9) de la société et qu'ils ne voient la justice que sous l'angle de la loi du talion, même si les modalités de celle-ci varient considérablement selon le degré de cruauté ou de clémence des législateurs.
Je fais, un stop ici, car ces législateurs me feraient bien rire si leurs décrets ne préoccupaient pas au plus haut point la raison. Par exemple, ils viennent (entendu à la télévision ce matin) d'assimiler l'outrage à policier à l'outrage à magistrat et de faire passer ainsi la sentence de six mois (comme c'était auparavant pour les policiers) à un ans de prison. J'aimerais qu'on m'explique en quoi dire à un policier ou a un magistrat quelque chose qui le conteste ou qui lui déplaît vaut six mois ou un ans de prison ou n'importe quel autre temps d'incarcération (pourquoi pas cinq jours ou cinq ans ?) et pourquoi l'incarcération plutôt qu'une amende... ou le bagne ? Voilà bien la fabrication d'une réalité qui défie la raison.
Et d'abord que peut-on appeler outrage, puisque la liberté de conscience constitutionnelle devrait normalement laisser chacun libre de dire à l'autre, quel qu'il soit, ce qu'il pense de lui en conscience ? Comme quoi on retrouve bien ici la religion, dont est née la politique, et la hiérarchie des sanctions sacrées selon qu'on a affaire à un pékin ou à un prêtre. Policiers et magistrats sont les prêtres de la religion politique. Et si l'on m'outrage, moi, qui suis le Prophètes du Très-Haut ? Eh bien, rien, il n'y a rien de prévu pour cet outrage-là — et c'est tant mieux, car je m'en fiche complètement —, parce que le Très-Haut dans les textes a été remplacé par la République, nouvelle religion (au reste variable selon le vent de la législation), et que le prophète serait plutôt promis à l'asile psychiatrique. Ainsi tout varie-t-il ; ainsi tout est-il provisoire, variation et dérision en ce monde.
Ce que mon entrée 178 pose, c'est une question comme : Si la justice du juste d'une côté et les cours de justice d'un autre existent, comment les distinguer ? La question est à nos yeux fondamentale. Pour autant j'admets qu'elle n'est pas pour autant résolue, car nous ne sommes pas encore des pénitents aussi profonds et aussi délivrés de la culture qu'il faudrait. Mais nous avons au moins dans quelle direction aller : Celle de l'amour. L'amour que l'on devra un jour égrener sur le chapelet de la vertu (Rév d'Arès 28/15), que cite La Révélation d'Arès, et que vous reprenez dans votre commentaire: mesure, patience, etc.
Le premier problème qui se pose est que l'idée de justice n'est pas universelle, que donc ce qui peut être justice ou justice ici peut ne pas l'être là-bas et qu'il faudra l'éclatement des masses nationales en petites unités pour que ces distinctions se fassent d'une façon non plus visible par la législation, mais visible par l'état moral ou spirituel des citoyens du lieu. Autrement dit, il faudra que le changement de vie devienne quelque chose de visible là où il se fera. De là, comme vous concluez votre commentaire, vient que "la pénitence est bien la clé du bonheur universel", parce que la notion de bonheur sera longtemps encore tout aussi variable d'une aire humaine à une autre aire humaine. Sur les petites aires indépendantes et libres, où règnera la pénitence, la faute ne sera plus considérée comme un délit, méritant la vengeance de la société, mais comme un retard sur le chemin du changement de vie (Rév d'Arès 30/10-11) méritant d'être traitée par l'amour, qui est évidemment patience, comme vous le dites, frère Salvator, vieux compagnon de foi.

30oct16 178C63
Ce que vous dites ici depuis 175 est tout à fait nouveau.
Le mosaïsme ou l'esprit de délivrance, l'anarkhia ou l'esprit de liberté, la justice ou l'esprit d'impartialité comme une mère est impartiale avec ses enfants... Mon grand-père disait qu'à l'époque où on coupait la tête des assassins, il pensait que le condamné avait au moins une personne pour le pleurer : sa mère, et que rien que pour la mère il trouvait honteux qu'en France le corps du décapité fût enterré dans un lieu secret et anonymement et ne fût pas rendu à la famille.
Et puis tout est nouveau, y compris le mal. Le monde n'a jamais été aussi mal. Il y avait bien des choses qui n'allaient pas autrefois, mais maintenant, c'est pire que tout. L'attentat à Charlie-Hebdo, l'attentat au Bataclan... Comme le pire est nouveau Dieu envoie une Révélation nouvelle. Normal.
J'ai lu le mois dernier Aldous Huxley "Le Meilleur des Mondes". C'est mon grand-père qui m'a dit : "Lis ça ! Tu comprendras qu'Aldous Huxley est un prophète, un vrai, qui raconte le monde futur d'une façon que personne, pas même Jésus Christ, avant lui n'a pu imaginer. C'est plus que neuf, parce que ce n'est encore qu'une prophétie. Il annonce l'avenir le plus moche : Plus de sexe, les fœtus fabriqués dans des éprouvettes, les personnalités formées comme des automates, etc.)." Mon grand-père avait connu Aldous Huxley à Sanary-sur-Mer parce que c'est là que cette révélation a été écrite en 1930.
C'est ça qui nous menace et c'est même commencé. Quand mes gosses reviennent de l'école, ils me parlent comme des robots en fabrication. Mais pourquoi vos missionnaires n'expliquent-ils pas bien la situation ?
Je ne dis pas qu'il était normal de couper la tête des assassins, mais dans le temps la justice des tribunaux était beaucoup plus juste qu'aujourd'hui. Là, oui, alors ! Maintenant, il faut la justice du juste, comme vous dites.
La justice n'ose plus planer, comme vous le demandez. La justice est devenue un gros poids lourd. Il faut absolument une contre-culture pour effacer une culture qui débloque à fond. L'esprit sectaire règne et ne partage rien avec les pensées autres que socialistes. Les voyous sont considérés comme socialistes et on les libère le lendemain de leur arrestation, alors que si on vous arrête, vous considéré comme réactionnaire, on vous collera au fond d'une cellule jusqu'à ce que vous y mouriez. Vous êtes un marginal, mais pas le bon marginal à la Mélanchon, vous n'êtes ni gauchiste ni pro-situ, ni escroc roulant les friqués. Vous êtes droit et ça, ça fait peur. Ce monde qui a été vivable ets maintenant pourri.
Qu'est-ce que vous pensez ? Faut-il voter Front National ?
Zoé G. du Var

Réponse :
Votre nom, Zoé, me dit vaguement quelque chose, mais je ne me souviens ni de qui le porte ni quand et où je l'ai rencontrée ou lue.
Votre commentaire est en tout cas celui de quelqu'un qui suit mon blog — merci pour l'intérêt que vous lui portez — mais qui a encore beaucoup de choses à comprendre concernant La Révélation d'Arès et la foi qu'elle suscite chez les Pèlerins d'Arès. Si vous allez à Nice, passez par notre mission, 15 rue Biscarra, et voyez-y, de ma part, frère Bernard, ou frère Xavier, ou frère Dominique, ou sœur Évy, ou sœur Rébecca. Ils vous apporteront des lumières.
Vous dites : "Tout est nouveau." Non, ma sœur Zoé, tout n'est pas nouveau. Je dirais même que rien n'est nouveau. Aldous Husley, dontvous venez de lire "Le Meilleur des mondes", n'a pas inventé le genre dystopique, qui existait déjà dans l'antiquité (voyez la "caverne" imaginée par Platon !). Une dystopie est un récit présentant une population imaginaire dans une situation qui l'empêche d'être heureuse et épanouie, situation permanente depuis le mauvais choix d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5) ; c'est une sorte d'utopie qui inspire la pitié et suscite l'inquiétude parce que déshumanisée, ce qu'on appelle une contre-utopie
On ne peut perdre le souvenir du "Meilleur des mondes", que j'ai lu il y a longtemps (j'étais militaire, en 1949 ou 1950) dans lequel Aldous Huxley avait imaginé pour l'humanité un avenir épouvantable où les individus seraient fabriqués dans des bocaux, prévus pour tel ou tel destin, où la liberté de choix n'existerait plus du tout. Pour moi ce livre célèbre paru dans les années 30, sans reprendre les histoires imaginant d'autres contre-cultures — par exemple Orwell et son "Nineteen eighty-four" ("1984") —, s'insère dans une chaîne de dystopies, dont la plus célèbre avant Huxley est sans doute "Les Voyages de Gulliver" de Jonathan Swift (pasteur anglican vers 1700 bien placé pour s'inquiéter du sort de l'humanité), qu'on a appelé un roman philosophique et que certains considèrent comme un livre pour enfants, mais qui est pour moi tout autre chose, une description sous forme de conte du triste monde où nous vivons et où nous allons continuer de vivre.
Dans Lilliput où les hommes sont minuscules Jonathan Swift décrit les calamités des intrigues de gouver­nement et le cynisme des princes ; dans Brobdingnag où les hommes sont géants, qui est l'inverse de Lilliput, Swift anticipe un monde bien meilleur (quoique dégénéré, je crois), dont le souverain méprise notre actuel monde humain : "Les gens de votre race humaine sont la plus odieuse petite vermine qui rampe sur terre," et proclame: "Un bon gouvernement se ramène à quelques principes simples: le bon sens, la raison, la justice et la bonté" ; dans Balnibarbi Swift voit le règne de l'arbitraire technocratique, des rêves sans signification, de la vie à l'envers, dont les habitants ont un œil tourné vers le dedans, l'autre œil tourné vers le ciel. Gulliver ne trouve de sagesse que chez les chevaux philosophes, les Huyhnhnms (imprononçable) qui ont asservi les Yahoos, hommes dégénérés. J'abrège. Aldous Huxley n'est pas le seul à décrire le monde hideux — hideux par rapport à ce qu'il fut en Éden — où nous vivons et à laisser le lecteur imaginer des avenirs plus hideux encore.
Aldous Huxley, George Orwell et d'autres, qui trois cents après Jonathan Swift sont arrivés à la même conclusion : Les hommes veulent tout à la fois satisfaire leurs vices et leurs méfaits et les réprimer et cette contradiction les mènera à des aberrations et folies sociales, lesquelles me paraissent déjà visibles en ce monde. Au reste, comme je le dis précédemment, si vous remontez à l'an 400 avant Jésus Christ et lisez dans "La République" la partie consacrée à "la caverne", image par laquelle Platon décrit la société, vous verrez qu'il y a très très longtemps que des penseurs s'inquiètent de ce qu'est devenue l'humanité politisée.
Il y a mille façons et occasions pour les pouvoirs de réduire l'homme à l'esclavage. "Actuellement," vient de dire Oliver Stone, "le terrorisme sert d'excuse à la surveillance de masse." Sur cette sinistre ligne le pouvoir, que la plupart de ses victimes râleuses mais consentantes voient comme un bienfait, le pouvoir nous mène Dieu sait où... oui, Dieu sait vraiment où et Il le dit dans La Révélation d'Arès, à un monde où nous ne sommes déjà plus que des sortes d'automates, en faisant de nous des êtres contraints au Mal et sous surveillance à qui l'on fait perdre peu à peu toute légitime individualité.
Il n'y a que la pénitence au sens que donne à ce mot La Révélation d'Arès, qui est la reprise de l'individualité par l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle et la liberté, qui sauvera l'humanité des affreuses aberrations auxquelles ils seraient amenés quand le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2) surviendra. Notre mission est des plus urgentes. Rejoignez-la, ma sœur Zoé !
Ceci dit, faut-il voter Front National ? Je ne donne aucune consigne de vote. Sous tous ses aspects, comme le loup quel que soit la couleur de ses poils, sa maigreur ou sa graisse, la politique reste la politique. Personnellement, une seule chose guide mon choix : Comme le berger s'efforce de savoir si le loup attaquera ou non son troupeau, je m'efforce de savoir si l'homme élu sera ou ne sera pas un obstacle à notre foi, à notre mouvement spirituel, à nos perspectives. Pour l'heure, je ne sais pas pour 2017.
Je m'aperçois que ma réponse est longue... Pardonnez-moi cette longueur. Ce dimanche je n'ai pas beaucoup de courrier à faire, ce qui est inhabtuel, et donc un peu plus de temps qu'à l'ordinaire pour m'étendre sur le sujet d'Aldous Huxley et des dystopies.

31oct16 178C64
J'ai compris, grosso modo, ce que c'est que la pénitence, mais un Pèlerin d'Arès, c'est quoi, c'est qui exactement ?
J'ai lu La Révélation d'Arès cet été. Ce livre me trouble beaucoup. Je voudrais en savoir plus.
J'habite à Antony, mais je travaille à Paris. Puis-je rencontrer des Pèlerins d'Arès à Paris ?
J'ai aussi lu votre blog. Je l'ai plutôt parcouru, parce que je l'ai découvert il y a peu de temps.
Je suis un peu perdue, mais je sens comme une grande espérance.
J'ai quelques notions de religion chrétienne, pas grand chose.
Mon grand-père a été un hippy. Il y avait sur sa porte un panneau sur lequel il avait écrit : "Je déclare que la troisième guerre mondiale est déclarée par les robots aux cheveux courts." *
Odile I. d'Ile de France

note du blogger * : Déclaration connue de Timothy Leary, le "pape des psychédéliques", prêcheur des prétendus bienfaits thérapeutiques et spirituels du LSD. Dans les années 60, il répandit le slogan "Turn on, tune in, drop out!" — Allume, zappe, laisse-toi aller ! —, devise invitant à s'évader du monde par la drogue.

Réponse :
Décidément les grands-pères ont joué un certain rôle dans le destin métaphysique de deux commentatrices en quarante huit heures : Zoé 178C63 et vous, Odile. Passons ! Vous avez "quelques notions de religion chrétienne, pas grand chose", et je pense qu'en me disant ça vous m'invitez à expliquer ce qu'est un Pèlerin d'Arès par comparaison avec "pas grand chose des notions de religion chrétienne" que vous semblez avoir.
Hier soir, mon épouse et moi avons regardé sur la chaîne "Arte" un film : "Luther". Luther représente assez bien, quoiqu'incomplètement hélas, le modèle de croyant rallumant avec courage dans le monde la Lumière de la Vérité. Je dis incomplètement parce que le Pèlerin d'Arès va beaucoup plus loin que Martin Luther n'alla. Celui-ci certes revint vers les Évangiles en rejetant le lucre et la cupidité de l'Église, mais en s'arrêtant malheureusement au concile de Nicée et à ses élucubrations dogmatiques sans revenir plus en arrière jusqu'à la très simple Parole apportée par le prophète Jésus lui-même. Je rappelle que Martin Luther, moine augustin au début du XVIe siècle, enseignait la théologie à Wittemberg en Allemagne. Scandalisé par la commercialisation éhontée par le pape et ses clergés du pardon, de l'absolution, du rachat des âmes du soi-disant purgatoire, etc. il s'opposa à ce "trafic des indulgences" dans 95 thèses, publiées en 1517, condamnées par Rome en 1520. Il publia la même année ses trois grands écrits réformateurs. Il se cacha pour ne pas être exécuté, puis il épousa Katharina von Bora. Il traduisit la Bible en allemand, fonda l'Église dite luthérienne et consacra le reste de sa vie à défendre sa doctrine et à lutter contre le catholicisme. Luther s'efforça de revenir à la Parole pure qu'avait apportée Jésus, mais La Révélation d'Arès nous invite à un retour en arrière beaucoup plus complet en revenant au Sermon sur la Montagne par la pénitence. Ce qui m'a paru très intéressant dans le film, c'est un Martin Luther modèle de courage, ardent chercheur de la vérité ; c'est surtout le choc de confiance en lui, qui allait devenir un choc spirituel et aussi social énorme en Allemagne et hors d'Allemagne.
Voilà ce qu'est un Pèlerin d'Arès, un homme en qui a lieu un choc de confiance totale dans La Révélation d'Arès, l'enseignement de son prophète, que dispense notamment le présent blog, et qui s'engage sans retour dans la voie salvatrice — salvatrice pour lui-même et pour la communauté des hommes — de la pénitence et de la moisson d'autres pénitents afin de grossir le petit reste de pénitents qui changera le monde (Rév d'Arès 28/7).
Nul ne crée son âme et donc nul ne se sauve et ne contribue au sauverage de toute l'humanité, s'il n'est pas un humain d'amour, de pardon, de paix, d'intelligence spirituelle et s'ils n'est pas libre de préjugés. C'est ce magnifique idéal qu'accepte de faire sien et de servir le Pèlerin d'Arès.
Être Pèlerin d'Arès, c'est mourir un peu pour se recréer humain au sens que le Père donna au premier homme de la Genèse, c.-à-d. pour se recréer Christ au sens que donne à ce mot la Parole d'Arès (Rév d'Arès 32/2-3). Le Pèlerin d'Arès s’intégre à la ligne de fabrication du Bien que relance la Parole d'Arès et donc il désintégre l'idée matérialiste et rationnaliste que le monde se fait de lui-même. C'est pour sûr dérourant, parce que quand on adopte un mode de vie qui n'était pas le sien, parce qu'avant d'être pénitent on était plein d’une autre façon de vivre et de regarder le monde, il faut forcément se vider quelque peu pour ranger au fond de soi de nouvelles manières de se considérer soi-même et de considérer les autres humains, comme on ferait de la place dans son vaisselier pour y ranger des assiettes nouvelles qui, au début, sont très fragiles.
Il faut avoir le goût des autres, un besoin vital de se lier, de parler de la Parole et d'écouter ce que disent les autres, simplement pour comprendre pourquoi ils ne nous rejoignent pas spontanément, logiquement, car on a tout le temps beoin de comprendre pour s'insérer dans la vie secrète du prochain, celle que parfois il ne soupçonne même pas. La vie de pénitence ne se déroule pas dans la solitude et le silence. L’individualisme est peut-être ce qui caractérise le plus nos contemporains, ceux vers qui, comme apôtres, nous allons. Nous parlons dans la rue à des gens qui sont dans la foule, mais qui, en fait, souffrent très souvent d'une misère affective, de solitude, d’abandon. Le mal est très subtil !
Ce qu'il faut bien comprendre, si vous devenez une des nôtres, c’est qu’il faut oser. Il ne faut pas se comprimer en-dedans pour réprimer le choc de confiance, il faut au contraire le laisser exploser. Il vous faudra  le courage d’épingler les travers d’un monde dans lequel vous vivrez mais qui ne sera plus le vôtre, savoir le critiquer pour mieux l’aimer et le transformer. Il faut s’emparer sans complexe de la Parole de Dieu, de Sa Façon de voir le monde, car au début on n'ose pas, on est intimidé, on se croit bête, mais la Parole est en fait notre étendard, qu'il faut déployer. Cette leçon d’audace, nous pouvons l'apprendre d'homme comme Martin Luther, mais en allant plus loin dans la simplification du Bien.
Qu’on ne demande pas au Pèlerin d'Arès de choisir entre une religion ou une autre. Il n'a pas de religion. Il ne demande à personne de changer de religion, mais il demande de changer de vie (Rév d'Arès 30/10-11), de devenir pénitent et de prêcher la pénitence en comprenant bien que dans ce travail apostolique plus nombreux et unis on est, plus efficace on est. De là l'engagement qu'il faut faire.
Vibrez autrement !
Je pense que si vous allez au siège de la mission parisienne, 32 rue Raymond Losserand, dans le quatorzième; on vous ré-expliquera tout cela, peut-être autrement, mais toujours avec joie et chaleur. J'espère que vous deviendrez une pénitente et que vous nous rejoindrez car Dieu a besoin et donc nous avons besoin de monde pour la mission de l'Île de France, très grand territoire humain.

31oct16 178C65
Voici un autre lien pour l'Alleluia : J'espère que cela s'ouvrira, je pense que oui !
https://www.youtube.com/watch?v=LRP8d7hhpoQ
Véronique C. de Belgique

Réponse :
Merci, ma sœur Véronique, de nous donner une autre adresse sur l'Internet pour entendre cet "Alleluia".

31oct16 178C66
Suite au commentaire 178C61 de Yves D. de Bretagne-Ouest, merci mon frère !
Je me souviens, lors de la soupe organisée à Neuchâtel par nos sœurs et frères [de ce Canton de Suisse], on vous posa une question sur le pardon. De mémoire, vous avez dit : "Lorsque vous pardonnez, une force ou énergie sort de vous, elle monte jusqu’aux anges et monte jusqu'à Dieu et Dieu vous enveloppe d'Amour."
J'ai vécu dans ma vie deux fois le pardon, simultanément, j’ai senti Dieu m’envelopper comme dans une bulle d'une force d’amour que je n’avais alors jamais connue.
Vous aviez aussi dit ce jour-là et c’est gravé dans mon âme : "Quel que soit son passé, sa vie, un homme qui quelques secondes avant sa mort physique pardonne est sauvé." Je pense aussi  à la merveilleuse parabole de l’ouvrier de la onzième heure :
Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le matin, afin de louer des ouvriers pour sa vigne.
Il convint avec eux d'un denier par jour, et il les envoya à sa vigne.
Il sortit vers la troisième heure, et il en vit d'autres qui étaient sur la place sans rien faire.
Il leur dit: Allez aussi à ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera raisonnable.
Et ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers la sixième heure et vers la neuvième, et il fit de même.
Étant sorti vers la onzième heure, il en trouva d'autres qui étaient sur la place, et il leur dit: Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire?
Ils lui répondirent: C'est que personne ne nous a loués. Allez aussi à ma vigne, leur dit-il.
Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant: Appelle les ouvriers, et paie-leur le salaire, en allant des derniers aux premiers.
Ceux de la onzième heure vinrent, et reçurent chacun un denier.
Les premiers vinrent ensuite, croyant recevoir davantage; mais ils reçurent aussi chacun un denier.
En le recevant, ils murmurèrent contre le maître de la maison,
et dirent: Ces derniers n'ont travaillé qu'une heure, et tu les traites à l'égal de nous, qui avons supporté la fatigue du jour et la chaleur.
Il répondit à l'un d'eux: Mon ami, je ne te fais pas tort; n'es-tu pas convenu avec moi d'un denier?
Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi.
Ne m'est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux? Ou vois-tu de mauvais oeil que je sois bon?  Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers. (Matthieu 20/1-16).

Voilà un bel exemple de la  justice et la conscience des pénitents, des justes.
Élevez-vous vers le Bien !
Didier Br. d'Île de France.

Réponse :
Vous rappelez avec raison la parabole des "Ouvriers de la Vigne" par laquelle on voit bien que la justice ne résulte pas d'un calcul arithmétique, mais de l'amour.
Merci, frère Didier, pour ce commentaire.
À force d'avoir mathématisé le mérite, l'homme moderne, croyant ou incroyant, ne sait plus que le dernier arrivé mérite et reçoit autant que le plus ancien attelé au travail depuis longtemps. Parce qu'il ne sait plus que c'est l'amour qui doit décider et non l'horloge de pointage.
C'est une notion de justice perdue et qu'il nous faut retrouver. Pourquoi égalité dans la justice par l'amour au lieu d'égalité par l'arithmétique, le comptage du temps, des diplômes, de la force, du succès ? Mais parce que le Mal a été introduit par le péché et que nous sommes tous pécheurs, tous pécheurs avec ou sans réussite, avec ou sans biceps, avec ou sans temps passé au labeur.
Le monde n'est pas prêt pour l'idée d'égalité, parce qu'il se mire actuellement dans les eaux du mythe de l'ordre comme seul vainqueur possible du désordre, de la morale comme seule triomphante possible de l'immoralité, du travail comme seul vainqueur possible de la paresse, de l'honnêteté comme seule triomphante possible de la malhonnêteté, alors que les moteurs profonds du désordre, de l'immoralité, de la malhonnêteté, de la paresse sont inconnus parce que le Mal fait aussi bien fonctionner leurs contraires qu'on magnifie tellement : l'ordre, l'honnêteté, la morale, le travail.
Il est encore impossible de percevoir ce que la pénitence, seule triomphante réelle du Mal, seule bâtisseuse réelle du Bien, peut transformer dans l'humanité et dans sa manière d'évaluer ce qui est juste. C'est d'ailleurs une des raisons qui font que le gens qui admettent, par l'effet d'une intuition très floue, que nous sommes dans la vérité ne s'engagent pas à nos côtés, parce qu'ils ne comprennent pas vraiment ce qui ne va pas dans ce monde, ils ne peuvent pas encore plonger dans les profondeurs d'eux-mêmes pour y trouver la Lumière, la Sainteté et la Puissance qui y sont cachées, la fameuse image et ressemblance du Créateur et comprendre que la Vie à laquelle l'homme fut promis, dont il s'est éloigné, est tout autre chose que la vie au sens misérable et obscur que la science se fait de la vie.

31oct16 178C67 
Il m'arrive de souffrir de manque de poésie
À bien y regarder, ai je pris le temps ?
Ai je pris le temps d'entendre...
ou d'écouter [les poètes] ?
Ai je pris le temps de me poser, de lire ou d'apprécier ?
Et puis savons nous aussi à notre tour exprimer en texte, en phrases, enrichis de nos émotions tout ce que de "Là" nous pouvons recevoir, comme dans un geste simple que l'on peut acceuillir, si tel qu'il en advient une Joie que l'on connaissait mal ?
Par [cette page de commetaires de] l'entrée 178 il en advient un panel de poésie : de Beethoven à Péguy...
Des phrases sublimes ou des textes écrits par nos fréres, des paraboles oubliées, des musiques en échos,  en lecture...
le rythme s'accordant sur la portée de la Parole (Révélation)
et vous, frére Michel, donnez la juste note ,,,
bien à vous fraternellement.
Brigitte J. de la T. de Lorient en Bretagne-Sud

Réponse :
Dans sa préface de "Aphrodite" Pierre Louÿs rappelle que la lecture de l'apologue fameux de Prodicos de Céos avait été recommandée à ses fidèles par le très grand et très vertueux Chrétien que fut le grand Basile, évêque de Césarée lui-même — Basile très peu connu en Occident, mais phare de celle qui fut mon église autrefois, l'Église Orthodoxe —. Ce prologue écrit en grec cinq siècles avant Jésus Christ  présente Hercule (Héraclès en grec) entre la Vertu et la Volupté. On sait qu'Hercule choisit la Vertu. Mais le prologue est à mes yeux un chef d'œuvre de poésie.
Puisque vous aimez la poésie, ma sœur Brigitte, je poste ici ce fameux Apologue que Prodicos de Céos écrivit vers 420 avant Jésus Christ dans une traduction déjà ancienne (1810, je crois) de Joseph-Victor Le Clerc. Belle poésie libre !
À peine sorti de l’enfance, à cet âge où les jeunes gens, devenus maîtres d’eux-mêmes, font déjà voir s’ils suivront, pendant leur vie, le chemin de la vertu ou celui du vice, Hercule s’assoit dans un lieu solitaire, ne sachant laquelle choisir des deux routes qui s’offrent à lui.
Soudain il voit s’avancer deux femmes d’une taille majestueuse.
L’une, joignant la noblesse à la beauté, n’avait d’ornements que ceux de la nature; dans ses yeux régnait la pudeur; dans tout son air la modestie; elle était vêtue de blanc.
L’autre avait cet embonpoint qui accompagne la mollesse, et, sur son visage apprêté, la céruse et le fard altéraient les couleurs naturelles; la démarche altière et superbe, les regards effrontés; parée de manière à laisser entrevoir tous ses charmes, elle se considérait sans cesse elle-même, et ses yeux cherchaient des admirateurs; que dis-je? elle se plaisait à regarder son ombre.

Lorsqu’elles furent toutes deux plus près d’Hercule, la première vint à lui sans hâter le pas; mais l’autre, voulant la précéder accourut vers lui.
"Hercule, lui dit-elle, je vois que tu ne sais pas quel chemin prendre. Si tu me fais ton amie, je te conduirai par la route la plus douce et la plus facile; aucun plaisir ne te sera refusé; aucune peine n’affligera ta vie.
"D’abord tu n’auras à redouter ni la guerre, ni les vains soucis: ta seule occupation sera de trouver les boissons et les mets qui pourront te plaire, ce qui flattera le mieux, à ton avis, les yeux et les oreilles, l’odorat et le toucher; les amours avec toute leur ivresse, le sommeil avec toute sa douceur; et tu ne songeras qu’au moyen le plus court d’être heureux.
"Et, si tu crains de manquer jamais des trésors qui achètent les Plaisirs, rassure-toi, je t’en comblerai, sans prescrire jamais à ton corps ni à ton esprit des travaux pénibles: tu jouiras des travaux des autres; tout, pour t’enrichir, te sera légitime je donne à ceux qui me suivent le droit de tout sacrifier au bonheur."

"Et vous que je viens d’entendre, répondit Hercule, quel est votre nom?"

"Mes amis, dit-elle, me nomment la Félicité. Mes ennemis, mes calomniateurs, m’ont appelée la Volupté."

Cependant l’autre femme s’était avancée. Elle parle en ces mots :
"Et moi aussi, Hercule, je parais devant toi, c’est que je n’ignore pas de qui tu tiens le jour, c’est que ton éducation m’a révélé ton caractère.
"J’espère donc, si tu choisis ma route que tu vas briller entre les grands hommes par tes exploits et tes vertus, et donner ainsi un nouvel éclat à mon nom, un nouveau prix à mes bienfaits.
"Je ne t’abuserai pas en te promettant les plaisirs; j’ose t’apprendre avec franchise les décrets des dieux sur les hommes. Ce n’est qu’au prix des soins et des travaux qu’ils répandent le bonheur et l’éclat sur votre vie.
"Si lu désires que les dieux te soient propices, rends hommage aux dieux.
"Si tu prétends être chéri de tes amis, que ton amitié soit généreuse.
"Si tu ambitionnes les honneurs dans un état, sois utile aux citoyens.
"S’il te paraît beau de voir tous les Grecs applaudir à ta vertu, cherche à servir la Grèce entière.
"Veux-tu que la terre te produise des fruits abondants? tu dois la cultiver ; que tes troupeaux t’enrichissent ? Veille sur tes troupeaux !
"Aspires-tu à dominer par la  guerre, à rendre tes amis libres et tes ennemis esclaves ? Apprends des guerriers habiles l’art des combats et que l’expérience t’enseigne à le pratiquer !
"Veux-tu enfin que ton corps devienne robuste et vigoureux ? Souviens-toi de t’accoutumer à l’empire de l’âme, et de l’exercer au milieu des fatigues et des sueurs."

Sa rivale l’interrompit: "Ne vois-tu pas, Hercule, les obstacles et la longueur de cette route qui mène, dit-on, au bonheur ? Moi je t’y conduirai par un chemin court et fleuri."

"Malheureuse ! reprend la Vertu, de quel bonheur viens-tu parler ? Quels plaisirs connais-tu, toi qui ne veux rien faire pour en mériter, toi qui préviens tous les besoins qu’il est doux de satisfaire et jouis sans avoir désiré; toi qui manges avant la faim, qui bois avant la soif; qui, pour assaisonner les mets délicats, emploies les mains les plus savantes; qui pour boire avec plus de charme, amasses des vins somptueux et court çà et là chercher de la neige en été; qui pour dormir plus doucement, imagines de fins tissus, de riches tapis étendus sous des lits superbes ?
"Tu cherches le sommeil, non par besoin du repos mais par oisiveté. Dans l’amour, tu préviens et tu outrages la nature. Et tes amis, instruits par tes leçons, passent la nuit en plaisirs coupables, et la plus utile partie du jour dans une lâche inaction. Quel homme voudrait te croire quand tu lui parles, te secourir quand tu l’implores ?
"Quel homme sensé oserait se mêler à tes vils adorateurs ? Jeunes, ils traînent un corps languissant; plus âgés leur raison s’égare; aux brillants plaisirs d’une jeunesse oisive, succèdent les ennuis d’une laborieuse vieillesse; honteux de ce qu’ils ont fait, accablés de ce qu’ils font, ils ont couru, dans leur premier âge, de délices en délices, et réservé tous les maux pour leur déclin.
"Moi, je suis la compagne des dieux, la compagne des mortels irréprochables; sans moi, rien de sublime parmi les dieux ni sur la terre. Je reçois les plus grands honneurs, et des puissances divines; et de ceux d’entre ceux d’entre les hommes qui ont le droit de m’honorer.
"L’artisan n’a personne qui le soulage plus que moi dans ses peines ; le chef de famille n’a pas d’économe plus fidèle; d’esclave et d’asile plus assurés ; les travaux pacifiques, d’encouragement plus efficace; les exploits militaires, de meilleur garant de triomphe; l’amitié, de nœud plus sacré.
"Ceux qui me chérissent trouvent dans le boire et le manger un plaisir qu’ils n’achètent pas; ils attendent seulement que le besoin leur ait commandé. Le sommeil leur est plus agréable qu’aux riches indolents; mais ils se réveillent sans chagrin, et jamais l’heure du repos n’a pris sur celle du devoir. Jeunes, ils ont le plaisir d’entendre les éloges des vieillards; vieux, ils aiment à recueillir les respects de la jeunesse. C’est avec soin qu’ils se rappellent leurs actions passées ; ils font avec joie ce qui leur reste à faire; et c’est moi qui leur concilie la faveur des Dieux, l’affection de leurs amis, les hommages de leurs concitoyens.
"Quand le terme fatal arrive, l’oubli du tombeau ne les ensevelit pas tout entiers, mais leur mémoire, toujours florissante, vit dans un long avenir.
"Imite leur grande âme, ô jeune héros ! Sois digne du sang généreux qui t’a fait naître, je te promets le bonheur et la gloire."
On est surpris, quand on lit cet Apologue, que huit siècles plus tard un homme que son église a sanctifié, le fameux saint-Basile (329-379), ait recommandé cette lecture à ses fidèles. Mais cela montre que cet homme, qui recommandait aux Chrétiens de son temps la lecture d'un texte païen — on y parle des dieux notamment — était encore de ceux qui avaient bien compris ce que Jésus avait enseigné, à savoir que ce qu'on croit est inférieur à ce que fait, à savoir que la Vertu est plus salvatrice que la foi dogmatique.
Cela aussi c'est justice. Nous allons décidément contre toute la culture qui court. Allons-y doucement, alors!

01nov16 178C68
J’apprends par vos réponses aux commentaires 178C48 et 178C56 que la Banque Postale a fait fermer votre compte et vous a viré de sa clientèle après des décennies de fidélité.
Il se trouve que je n’ai pas de compte à la Banque Postale, car sinon j’aurai été de ce pas leur demander de fermer mon compte comme leur agence bordelaise l’ont fait à Michel Potay, mon bien aimé frère.
Je leur aurai dit que si après 60 ans ils ne veulent plus de son argent, aucune raison qu’il veuille du mien, puisque c’est le même: celui de simples hommes, que Dieu est venu appeler à Arès à devenir bons et qui depuis, travaillent en eux et autour d'eux pour aimer tous les hommes, pardonner, se libérer des peurs et des préjugés et faire la paix.
Lui [frère Michel] comme moi nous nous demandons bien pourquoi cette ségrégation, mais nous respectons leur choix. Il y a d’autres banques…
Nous ne réclamons pas justice, nous clamons l’amour, car seul l’amour est juste et sauvera à terme tous les hommes.
Qu’ils nous fassent signe si ils veulent de nous à nouveau comme clients; nous leur pardonnons, nous ne leur fermons pas la porte.
Daniel R. de Bretagne-Sud

Réponse :
Je suis touché, frère Daniel, de vous voir décidé à fermer votre compte Banque Postale, si vous en aviez un, par solidarité avec le sort que cet établissement me fait.
Mais cela ne servirait à rien, parce que d'une part vous leur pardonnez (et moi aussi je pardonne) l'avanie qu'ils m'infligent et parce que d'autre part ils s'en fichent complètement.
S'ils ne s'en fichaient pas, clôtureraient-ils mon compte ? Ils doivent obéir, convaincus de remplir leur devoir, à je ne sais quelle "administration à caquette de plomb", comme disait Rimbaud, qui leur a ordonné de fermer certains comptes qui ne produisent pas suffisamment de bénéfices, comme par exemple les comptes des vieux comme moi considérés comme devenus financièrement inopérants. Car, évidemment, ce n'est pas la bienveillance qui dirige leurs pas, mais le "raisonnable" profit, l'offrande au dieu Pognon et à l'animal favori qu'il tient en laisse : La-Canne-sa-cuisse-pond-l'or [Rév d'Arès xviii/3], de plus en plus affamés. À moins que la cause de cette clôture soit tout bêtement la bêtise et là nous sommes distancés et battus, à plate couture, car la bêtise n'est pas notre fort, nous ne pouvons que nous incliner. Bref, c'est Ubu et affronter Ubu, c'est difficile !
Poursuivons notre mission, mais profitons de cet incident : Mon renvoi comme un malpropre des comptes de la Banque Postale, pour mieux comprendre pourquoi notre mission est si difficile. Devant un monde qui, sur l'autre rive de l'abîme, agit suivant des mobiles qui nous échappent de plus en plus, nous comprenons de plus en plus clairement sa surdité ou son rire en nous entendant. Pourtant, si le Père ne Se lasse pas de parler à l'homme, pourquoi nous lasserions-nous de parler aux hommes ?!
Voilà qui nous donne plus de courage et plus de détermination !
Encore merci, frère Daniel, pour votre commentaire.

01nov16 178C69
Je lis de temps en temps ce blog, dont ma jeune sœur Irène m'a signalé l'existence (vous la connaissez sûrement... ma sœur, pas l'existence).
Je ne crois pas en Dieu et vos invocations continuelles de Dieu me laissent de marbre.
Mais je suis étonné par votre érudition. Vous êtes continuellement en train de citer des philosophes, des auteurs, des artistes, des scientifiques, je vous range parmi eux, dont vous paraissez aussi familier. Vous m'avez appris beaucoup de choses déjà.
En vacances avec mes enfants chez Irène, j'en ai profité pour parcourir votre livre La Révélation d'Arès. Le style de ce livre ne m'a pas du tout semblé apparenté à votre style de blog. J'en déduis que ce livre a été écrit par quelqu'un d'autre que vous. Qui est l'auteur ou plutôt qui sont les auteurs de L'Évangile donné à Arès et du Livre (très différents) dont vous vous faites le propagateur ?
Mais ces quelque lignes de commentaire ont surtout pour objet de vous dire que je prends un grand plaisir à lire vos réponses, qui sont celles d'un érudit, d'un homme de grande culture.
Vous donnez à réfléchir.
Michel O.

Réponse :
Je connais plusieurs Irène. Aucune n'est jeune. Or, si vous avez des enfants, que vous emmenez en vacances, je vous suppose en âge d'être le père vigoureux d'enfants qu'il faut encore nourrir, habiller, éduquer et je suppose, par suite, que votre jeune sœur est encore jeune. Je ne vois pas qui elle peut être. Ce qui m'amène à vous dire, en souriant, que ce que je connais est le contraire de ce que vous supposez : Je ne connais pas votre sœur Irène : je connais bien mon blog, par contre.
Suis-je, comme vous dites, "érudit, un homme de grande culture" ? Je ne me vois pas ainsi. Je me vois comme un homme qui étant nul par lui-même, bien incapable de sortir quelque chose de réellement original, je ne peux que me référer à ceux, "philosophes, auteurs, artistes, scientifiques," qui me donnent de quoi sortir de mon incapacité crasse à pondre du nouveau. Notamment, je ne suis pas l'inventeur de la langue française et je dois bien, pour écrire cette langue, me référer à tous ceux qui avant moi l'ont utilisée très brillamment. Je ne suis pas non plus l'inventeur de la pensée et je dois bien, pour émettre des pensées, me référer à Celui Qui m'a créé un cerveau rempli du savoir des autres, notamment de son Savoir à Lui, le Créateur. Bref, je ne fais que transmettre la Pensée du Père et les pensées des hommes qui ont été capables de penser et qui m'ont appris à penser comme celui qui apprend à aller en vélo n'est pas l'inventeur du vélo.
"Qui est l'auteur ou plutôt qui sont les auteurs de L'Évangile donné à Arès et du Livre (très différents) dont" je suis "le propagateur ?" Mais c'est justement Celui-même qui vous "laisse de marbre" ! le Créateur. Car il existe, oui, oui, mon frère Michel, Il existe. Si vous ne le saviez pas, je vous l'apprends : Je l'ai vu et entendu. Le Surnaturel, qui n'est en somme que le Naturel avec un N majuscule, dont j'ai été témoin à Arès, est la pure vérité.
Achetez La Révélation d'Arès et lisez-là attentivement, d'abord d'une traite en passant sur ce que vous ne comprenez pas (comme moi quand j'en fus le témoin en 1974 et 1977), puis, quand vous l'aurez lue, étudiez-la. N'attendez pas de retourner chez votre jeune sœur Irène pour "parcourir La Révélation d'Arès", qui — soit dit au passage — n'est pas mon livre — est un livre qui m'a été dicté par des Êtres que vous ne voyez pas : le Père et son Messager Jésus, mais qui soudain peuvent se manifester à l'homme.
Mettez-vous bien dans la tête, frère Michel, que si j'étais croyant et membre du clergé orthodoxe avant que Jésus m'apparût et si vous, de votre côté vous "ne croyez pas en Dieu", ça ne change rien au fait que Ceux Qui vivent invisibles autour des hommes peuvent se manifester à eux. Ils se sont manifestés à moi, dans un lieu inattendu pour Jésus — un chantier ! —, et ils ne m'ont rien laissé de ce qui était ma foi avant cette rencontre. Alors, je déduis du fait qu'Ils ne laissent rien à ceux ou à celles à qui Ils parlent, qu'ils peuvent apparaître et parler à n'importe qui, n'importe quand, n'importe où, et que cela peut vous arriver, à vous, comme cela m'est arrivé à moi, et comme cela arriva à un charpentier de Nazareth il y a deux mille ans et à un chamelier de La Mecque il y a mille trois cents ans.
C'est bien, entre autres raisons, à cause des interrogations, souvent proches du malaise, que la nouvelle du Prodige d'Arès soulève dans le public auquel Il est annoncé, qu'une certaine obscurité encore aujourd'hui ce tournant majeur, capital de l'Histoire qu'est La Révélation d'Arès. Ou bien on lui échappe comme les milliers de campagnols, mulots, lapins, qui échappent à l'aigle et se terrent dans leurs trous, ou bien comme celui d'entre eux qui par-ci par-là ne lui échappe pas, on est happé. Puissiez-vous être happé, frère Michel !

01nov16 178C70
Bonjour, Frère Michel, mon commentaire n'a pas pour thème la justice.
Je vous informe qu'une sœur de Metz, notre sœur Paulette, a entrepris de traduire en italien La Révélation D'Arès.
Elle a terminé L'Évangile Donné à Arès. Elle s'attelle au Livre.
Pour avoir lu L'Évangile Donné à Arès je pense qu'il est conforme à vos écrits.
Cette sœur est aussi, bien que très humble, une femme éprise de Dieu, des humains et de la justice.
Marie-Paule G. de Moselle

Réponse :
Vous n'êtes pas la seule, sur cette page de commentaires, à ne pas me parler de la justice du juste, ma sœur Marie-Paule.
Mais je ne peux pas pour autant ignorer votre commentaire qui m'annonce qu'une sœur de Metz effectue la traduction en italien de La Révélation d'Arès.
Ce n'est pas la première traduction de la Parole d'Arès en italien, mais ce sera peut-être la meilleure, ce que je ne peux pas mesurer par moi-même qui ne connaîs pas l'italien.
Aucune édition en italien n'a encore été faite. Dites à la sœur Paulette qu'elle me communique sa traduction, quand elle l'aura achevée, pour que je la fasse lire à des frères ou sœurs qui connaissent cette langue afin qu'ils me disent ce qu'ils en pensent.
Quoique nous nous connaissions peu, nous avons déjà vous et moi échangé des courriers, et vous avez déjà adressé des commentaires au blog; ma sœur Marie-Paule G. Vous connaissez bien notre sœur Anni M. à Metz, je crois. Mais la sœur Paulette, je ne vois pas du tout qui elle est. Que le Père l'éclaire dans son travail !

01nov16 178C71 
Le juge qui mange sa langue ouvre la porte devant toi (Rév d'Arès xi/7).
Pour moi ce verset illustre bien le passage de la justice selon la loi des rats (Rév d'Arès xix/24) à la justice de juste (31/10).
Le juge a repris la liberté de sa conscience, il enlève sa robe de juge et devient le juste avec les yeux de la raison unie au cœur. Il commence à percevoir toute faute non "comme un délit méritant la vengeance de la société mais comme un retard sur le chemin du changement de vie méritant d’être traité par l’amour". Très juste ! juste prophète bien aimé.
Marie-Hélène F. du Limousin

Réponse :
Voilà dites en peu de mots la vérité la plus profonde.
Merci, ma sœur Marie-Hélène, pour ce bref mais très beau commentaire, que vient de me transmettre de votre part, de Brive, notre frère Louis, car vous n'avez pas d'ordinateur, je le sais. Les frères et sœurs qui n'ont ni ordinateur ni abonnement à Internet sont plus nombreux qu'on ne croit. Mais ils lisent ce blog qu'impriment pour eux d'autres frères et sœurs. Ainsi restons-nous tous fraternellement unis.
Vous avez toujours eu l'art du bon raccourci. Je me souviens quand vous m'écriviez du Hâvre, de votre écriture claire, vos lettres étaient courtes, mais toujours fondées, appropriées. Nous sommes de vieux compagnons.
Nous nous défions des mots, parce que nous savons que notre langue est insuffisante pour dire tant de choses que nous vivons à l'intérieur, au fond de nous-mêmes. Ainsi y a-t-il en français, tout comme pour dire amour ou pénitence, un seul mot : justice, pour dire plusieurs choses. C'est déroutant. Aussi, Dieu, nous parlant, préfère ne pas utiliser ce mot ; Il parle alors du juge qui mange sa langue et, comme vous l'avez bien vu, bien compris, et si bien dit ici, il dit ce que nous entendons par justice ou, en tout cas, mouvements vers la justice. Il n'est pas facile, même à Dieu, de rendre au langage humain sa destination pleine, celle qui exalte la Vie.

02nov16 178C72 
C'est le 500ème anniversaire de la Réforme. Peut-être ne le saviez-vous pas ?
En cherchant le mot "Luther" sur le Web je suis tombé hier sur une foultitude de sites, parmi lesquels michelpotayblog. Le nom "michelpotay" a réveillé en moi le souvenir d'une rencontre faite à Strasbourg, il y a longtemps (1999), avec un de vos prédicateurs de rue. J'en avais parlé à quelqu'un de l'Église Protestante de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, qui m'avait prêté La Révélation d'Arès de leur bibliothèque. Par la suite j'en ai reparlé avec des pasteurs qui tous éludèrent le sujet en disant soit qu'ils ne connaissaient pas, soit qu'ils réfutaient ce livre sans appel en rappelant que "la Révélation est close depuis les Évangiles", mais l'un d'eux m'en dit un peu plus, à peu près : "Ce mouvement totalement laïc et même antireligieux se présente comme une réforme de la réforme. C'est une réfutation totale de la foi chrétienne que remplace une éthique théologiquement inacceptable." J'y trouvais malgré tout un rapport avec Jérémie 31/3: Venant de loin l'Éternel se montre à moi, [Il me dit]: Je t'aime d'un amour éternel; C'est pourquoi je te conserve ma bonté.
Je ne peux pas lire tout votre blog, qui forme un ensemble trop important, mais j'ai lu vos dernières entrées et j'ai trouvé que votre vision du mosaïsme (176), de l'anarchie (177) et de la justice (178) révèle une quête en profondeur à laquelle les Églises pourraient s'intéresser (Peut-être le font-elles, d'ailleurs). Votre réflexion sur ces trois thèmes importants glisse sur un fil, une sorte de cordon Bickford, qui selon vous pourrait aboutir à l'atomisation des grandes masses humaines, explosant sous l'excessif poids de la politique, pour refaire le monde sur la base d'une multitude de "petites unités humaines", peut-être un retour au principe de la tribu ? Cela paraît tout à fait contraire à ce qui se passe, mais qui sait si vous n'avez pas raison ?
Pourriez-vous me dire si vous avez une mission à Strasbourg ? Je n'ai pas l'intention de devenir l'un des vôtres, mais j'aimerais discuter de cette question et d'autres avec vos disciples.
W.-P. H. d'Alsace

Réponse :
Oui, mon frère W.-P., je sais que c'est le cinq-centième anniversaire de la Réforme. Martin Luther afficha ses quatre-vingt-quinze thèses sur la porte de la Schlosskirche de Wittemberg le 31 octobre 1517. J'ai lu que l'Église Protestante d’Allemagne (EKD) a lancé ce lundi 31 octobre les célébrations des 500 ans de la Réforme, non pas à Wittenberg, comme cela aurait dû être, mais à Berlin. Je crois que c'est à Wittemberg que sera clôturé ce jubilé l'année prochaine dans la Schlosskirche elle-même (église de la Toussaint).
Pour l'Allemagne c'est un événement historique, culturel et religieux, mais aussi politique.
J'ai lu qu'Heinrich Bedford-Strohm, président de l’Église Protestante d’Allemagne a déclaré lundi : "Les gens se sentent touchés par la Réforme en tant qu’événement historique à une époque où il y a tellement de conflits et une telle recherche de sens. C’est un signe important pour toutes les Églises."
Oui, "une telle recherche de sens." Sans aucun doute, La Révélation d'Arès dont j'ai été le receveur en 1974 et 1977 apporte le sens, le seul sens, qu'il faut donner à la quête universelle de délivrance, de bonheur, de justice.
Nous n'avons plus ni siège fixe ni adresse de mission à Strasbourg depuis 2009. Si vous souhaitez rencontrer l'un des nôtres, je vous saurais gré de me dire pourquoi (écrivez-moi à Michel Potay, 46 avenue de la Libération, BP 16, 33740 Arès), parce que selon le sujet ou les sujets qui vous préoccupe(nt), je m'efforcerai de vous adresser à celui ou celle ayant compétence dans le(s) domaine(s) concerné(s) à Strasbourg ou à Metz. S'il s'agit de théologie, aucun d'entre nous ne sera en Alsace-Lorraine le bon interlocuteur, car nous Pèlerins d'Arès ne faisons pas de théologie, mais ayant moi-même fait de la théologie autrefois quand j'étais dans l'Église, je pourrais peut-être vous répondre.
Depuis 1974 j'ai entendu des centaines de fois cet argument orthodoxe, catholique ou protestant : "La Révélation est close depuis les Évangiles." Eh bien, non ! Dieu ne se tait pas ; Il continue de parler. Il appelle encore et nous supplie de revenir au concept le plus simple du Bien par un chemin qu'il appelle pénitence, et qui est selon ce que j'explique à mes frères et sœurs la pratique de l'amour de tous les hommes, du pardon de toutes les offenses, de la paix avec tous, du réveil de l'intelligence spirituelle et de l'effort d'être libre de tous préjugés. Autrement dit, ce n'est pas ce que vous croyez qui vous sauve, mon frère, mais le bien que vous faites par la pénitence. Il est clair que là nous sommes à l'opposé du chemin que vous, frères Protestants, croyez suivre jusqu'à votre salut, car selon La Révélation d'Arès nous ne sommes pas sauvés par la foi, mais par le changement de vie (Rév d'Arès 30/10-11).
Le pasteur qui vous a dit en 1999 : "Ce mouvement totalement laïc et même antireligieux se présente comme une réforme de la réforme," n'avait pas tort. Puisque vous avez lu La Révélation d'Arès, vous avez pu comprendre que le Messager du Père, Jésus (qui n'est pas Dieu, Rév d'Arès 32/1-2) qui me parla en 1974 et le Père, qui me parla en 1977, nous fait faire un retour plus lointain que celui qu'a fait votre Réforme, qui n'est pas revenue plus loin qu'aux décrets du Concile de Nicée en l'an 325. Il lui fallait retourner à Jésus lui-même et tout particulièrement au Sermon sur la Montagne, qui est le parangon de la vie, la Vie (Rév d'Arès 24/5), telle qu'elle nous ramènera à Éden.

02nov16 178C73
Suite à une rencontre de mission début octobre à Lorient avec deux jeunes, j’ai voulu voir ce qui avait fait écho dans l’un d’eux à notre échange sur la pénitence en visionnant le film qu’il nous avait conseillé : "Le labyrinthe du silence", sorti en 2014 sur le procès d’Auschwitz à Francfort en Allemagne.
Ces procureurs et ces juges cherchent à servir la justice et la vérité, mais utilisent le bruit et le compte (l’intellect, la tradition, la science) pour y parvenir : loi [des rats], procès, jugement, condamnation, qui font violence à la nature humaine subtile et absolue. Ils ne croient pas eux-mêmes à la possibilité de parvenir à leurs objectifs de vérité et de justice, et ils n’en atteignent aucun.
Le piège des procès : Les juges savent que leurs moyens ne sont pas bons, mais ne désespérant pas de les utiliser, ils désespèrent des hommes qu’ils jugent, avec pour alibi d’informer sur le mal qui persiste, en l’occurrence faire partager à la population allemande la connaissance des meurtres des camps de concentration, faire que "les mensonges et le silence cessent" enfin dans le pays sur ce sujet 13 ans après la fin de la guerre. Mais comme vous l’écrivez dans cette entrée : "Un drame parmi les plus profonds que fait vivre à l'homme le système est celui du procès."
Ce film pose bien les faux arguments dans lesquels l’homme s’enferre. J’ai relevé quelques extraits du dialogue entre les procureurs qui instruisent le dossier :
Quand Hitler est mort], ils ont tous fait la même chose, ils ont raccroché l’uniforme et fait comme si de rien n’était. Et chez eux, nul ne veut rien savoir !
M. le Juge, notre Loi fondamentale à l’article 2, § 2, fait de la vie le droit le plus précieux. Le parquet est convaincu que l’accusé a agi avec bassesse et perfidie, ce qui relève du § 211 : meurtre. L’argument de l’état de nécessité, brandi par la défense, est irrecevable. Le parquet requiert donc la peine maximale : la réclusion à perpétuité.
Meurtres ? Où est la préméditation ? Nous n’avions pas le choix, quiconque refusait était exécuté.
Aucun châtiment n’est à la mesure de ce qui s’est passé ici.
Il ne s’agit pas de châtiment, il s’agit des victimes, de leurs histoires
J’ai toujours voulu me battre pour le bien, mais je ne sais plus ce que c’est, comment puis-je accuser quiconque ? Si j’avais été… je ne sais pas ce que j’aurais fait.
Et d’une interview, pour l’émission "Cinq colonnes à la Une" en 1964, du procureur Kugler qui prononce le réquisitoire final à Francfort :
Quel serait selon vous le verdict idéal ?
Prison pour toute la vie.
Lorsque vous comparez ces peines d’emprisonnement aux crimes dont ces hommes sont coupables, ne regrettez vous pas que la peine de mort ait été abolie en Allemagne ?
Non, je suis contre la peine de la mort.
Même devant ces crimes ?
Aussi je crois que les crimes d’Auschwitz sont si grands et si horribles qu’il est impossible de faire justice.
Pensez-vous qu’ensuite ces accusés seront amnistiés ?
Oui, pas tout de suite mais après un long temps.
Vous le souhaitez ?
Pas maintenant.
Dans ces conditions, si l’on pense déjà à amnistier, est-ce que ce procès est bien nécessaire ?
Je crois qu’il est nécessaire pour la population d’Allemagne de connaître Auschwitz.
Une ancienne déportée, lorsque je lui ai demandé « quel châtiment elle souhaitait à ces hommes » m’a dit : "Le seul vrai châtiment consisterait à leur faire comprendre ce qu’ils ont fait, mais je crois que c’est impossible."
Je crois que c’est une grande idée, j’aime l’idée de cette femme, mais mon expérience dans ce procès c’est que les accusés sont incapables de connaître le remords.
“La vie, le droit le plus précieux“, n’est pas la Vie la plus profonde de l’être humain créé à l’image et ressemblance du Créateur, la vie spirituelle, l’âme. Juger et punir creuse un fossé entre les hommes, attise les oppositions, l’homme fuit dans le mensonge. La cause du mal est plus profonde que la guerre, elle est en chacun de nous où c’est plus simple de l’extirper par la pénitence que de perpétrer des milliers de procès pour un résultat négatif : la non prise de conscience, l’ignorance des réalités profondes en chaque être humain, la vengeance sans fin qui se perpétue dans les habitudes, les mentalités, les gènes. Oui, la pénitence fera évoluer la génétique.
Nous avons une grande tâche, de chercher à sauver, sans juger ! En nous efforçant d’aimer comme le Père nous aime. Et d’apprendre au monde que cela est possible, comme l’amour est la plus grande force pour trouver ce qui est juste.
"Il n'est que de penser qu'il ne peut exister de justice sans pardon, sans souci de réhabiliter les fautifs. Il sera toujours plus sage d'éviter la vengeance sans fin (27/9) que de faire souffrir les fautifs," écrivez-vous dans cette entrée. "Le juste sera d’abord un héros (xxxv/4-12) ", héros grâce auxquels le mal et la mort finiront par être refoulés.
Germaine Tillion, résistante déportée à Ravensbrück, témoigne : "La période du retour de captivité est le moment où j’ai le plus souffert, je voyais les choses comme à travers un brouillard noir", la liberté retrouvée n’étant pas la liberté de ceux qui sont morts, la vie "normale" n’étant pas au fond la Vie dont l’homme a vraiment besoin, la justice des tribunaux d’après guerre ne correspondant pas du tout à la justice de juste qui est "une expérience avec toute sa souplesse, et qui n’est pas un code avec toute sa rigidité inhumaine." À la "Libération", l’homme ne s’était pas encore libéré du péché et cela reste à faire chaque jour, par la pénitence.
Je ferai redevenir tes juges comme autrefois, tes conseillers comme jadis, et ensuite on t’appellera Cité-Justice, Ville fidèle (Isaïe 1/26), où "la faute ne sera plus considérée comme un délit, méritant la vengeance de la société, mais comme un retard sur le chemin du changement de vie (Rév d'Arès 30/10-11) méritant d'être traitée par l'amour".
Avec vous dans la prière, la pénitence et la moisson de pénitents,
que Dieu vous bénisse et ce travail que vous faites sans relâche pour nous éclairer dans notre marche dans les ténèbres, vers les Hauteurs Saintes,
je vous embrasse,
Bernard L. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, frère Bernard, pour ce commentaire qui m'a beaucoup ému pour sa profondeur et l'exemple qu'il pose : C'est devant des crimes comme ceux commis en nombre à Auschwitz, un génocide monstrueux : 1,1 million d'hommes, de femmes et d'enfants tués à Auschwitz, dont 900 000 immédiatement à la sortie des trains qui les y transportaient. 90% de ces personnes étaient juives. Le meurtrier, s'il est condamné à mort, n'a qu'une mort, qu'il ait tué une personne ou un million de personnes : Ici la justice arithmétique est totalement impossible. C'est bien un exemple de l'impossibilité de la justice humaine par un procès.
Quant à Germaine Tillon, ce n'est pas sans émotion que je vous vois citer cette très grande dame. Je l'ai connue en 1968, disons... un quart d'heure, mais elle m'a laissé une impression aussi indélébile que bouleversante. C'était en 1968, nous étions jeunes mariés, sœur Christiane et moi. Christiane dirigeait encore l'un des hôtels de ses parents à Bourges : l'Hôtel Chistina, qui était alors presque neuf et avait été nommé ainsi d'après elle. Moi, je faisais ma théologie (je serais ordonné à Paris peu après), mais un matin j'étais là dans le hall d'entrée et un groupe de clients s'y trouvait attendant un mini-bus qui devait les transporter à je ne sais plus quel événement où ils étaient attendus. Une dame était assise, le regard aussi profond qu'étrangement lumineux. C'était Germaine Tillon. Nous avons elle et moi parlé un quart d'heure de quoi ? Je ne me rappelle plus très bien de quoi; c'était à propos de la Résistance, en tout cas. De toute façon, ce sont la personnalité, la gravité et la remarquable intelligence de ses propos qui sont restés gravés en moi. C'était une femme à jamais marquée par ce qu'elle avait vécu ; c'était quelqu'un pour qui les notions courantes de violence, d'injustice, de loi avaient perdu tout sens, parce qu'elle avait vu ou vécu le Mal dans des proportions que même l'imagination la plus folle ne pouvait pas atteindre.
J'avais moi-même alors vécu en Indochine, où j'avais servi dans la Marine, quelques moments dramatiques: Quand on a vu la mort de très près, quand on a, malgré la peur, surmonté le vacarme du feu, le sifflement des balles, quand on ramène à bord les corps de camarades avec lesquels on riait le matin même en se rasant, quand on se demande, à la nuit tombante, en faisant le malin mais l'esprit tétanisé au fond, comment on a survécu. Il est difficile de concevoir cela autrement que comme la découverte qu'on n'est rien au physique, mais énorme au sensible, au point de ne plus être qu'émotion, face à la furie du cyclone meurtrier que l'homme peut déclencher.
On ne peut trouver cela dans l'enfermement des livres ou des salles de cinéma, les films qu'on voit mais qu'on ne vit pas. On a alors comme envie de nier le monde extérieur, de fuir l'humanité ; on découvre que rien en ce monde, et surtout pas la vie, n'est définitif et qu'on ne fait que survivre. Sans même réfléchir, par une sorte de glissement de l'esprit, on révise, on oublie même les valeurs morales, parce qu'on cesse d'y croire, quitte à revenir quelques jours après aux lois des hommes qui donnent l'illusion qu'ils sont quelque chose, quand ils ne sont que vent aussi longtemps qu'ils cherchent à se détruire, que ce soit dans la guerre ou dans un procès, l'un et l'autre vous emportant malgré vous.
Aucune place ne peut être donnée à l'arbitraire dans l'échelle du vécu. On se rend compte que peu de choses dans la vie atteignent leur but, parce que l'homme invente toujours quelque chose qui le dépasse, qui lui raccourcit l'existence, qui l'empêche de tout faire. Je vois ceux qui aiment courir de tels risques comme des malades. Quelle joie aurait un être normal de se jeter dans la fournaise d'un volcan ? Oui, quelle joie, même si comme Empédocle on pense que se jeter dans l'Etna est sagesse et qu'on laisse sur le bord du cratère une sandale, pour prouver qu'on a bien bravé la peur de la mort. Folie. Non seulement la guerre ne prouve rien, sinon la mortelle sottise de l'homme, mais elle infirme, elle nie la vie par excellence. C'est l'étendue de ce drame, qu'avait découverte Germaine Tillon au point qu'on sentait en elle un état de perpétuelle survie, d'étonnement sans fin de pouvoir encore sentir battre son cœur.

02noc16 178C74 
Je viens de lire les "Chants de Maldoror" de Lautréamont et j'ai pensé fortement à vous, Michel Potay.
Le chant VI en particulier :
Le Tout-Puissant avait envoyé sur la terre un ses archanges, afin de sauver l’adolescent d’une mort
certaine. Il sera forcé de descendre lui-même ! Mais, nous ne sommes point encore arrivés à cette partie de notre récit, et je me vois dans l’obligation de fermer ma bouche, parce que je ne puis pas tout dire à la fois : chaque truc à effet paraîtra dans son lieu, lorsque la trame de cette fiction n’y verra point d’inconvénient.
Pour ne pas être reconnu, l’archange avait pris la forme d’un crabe tourteau, grand comme une vigogne. Il se tenait sur la pointe d’un écueil, au milieu de la mer, et attendait le favorable moment de la marée, pour opérer sa descente sur le rivage. L’homme aux lèvres de jaspe, caché derrière une sinuosité de la plage, épiait l’animal, un bâton à la main. Qui aurait désiré lire dans la pensée de ces deux êtres ? Le premier ne se cachait pas qu’il avait une mission difficile à accomplir : «Et comment réussir, s’écriait-il, pendant que les vagues grossissantes battaient son refuge temporaire, là où mon maître a vu plus d’une fois échouer sa force et son courage ? Moi, je ne suis qu’une substance limitée, tandis que l’autre, personne ne sait d’où il vient et quel est son but final. À son nom, les armées célestes tremblent ; et plus d’un raconte, dans les régions que j’ai quittées, que Satan lui-même, Satan, l’incarnation du mal, n’est pas si redoutable.» Le second faisait les réflexions suivantes ; elles trouvèrent un écho, jusque dans la coupole azurée qu’elles souillèrent : « Il a l’air plein d’inexpérience ; je lui réglerai son compte avec promptitude. Il vient sans doute d’en haut, envoyé par celui qui craint tant de venir lui-même ! Nous verrons, à l’oeuvre, s’il est aussi impérieux qu’il en a l’air ; ce n’est pas un habitant de l’abricot terrestre ; il trahit son origine séraphique par ses yeux errants et indécis.»
Le crabe tourteau, qui, depuis quelque temps, promenait sa vue sur un espace délimité de la côte, aperçut notre héros (celui-ci, alors, se releva de toute la hauteur de sa taille herculéenne), et l’apostropha dans les termes qui vont suivre : « N’essaie pas la lutte et rends-toi. Je suis envoyé par quelqu’un qui est supérieur à nous deux, afin de te charger de chaînes, et mettre les deux membres complices de ta pensée dans l’impossibilité de remuer. Serrer des couteaux et des poignards entre tes doigts, il faut que désormais cela te soit défendu, crois m’en ; aussi bien dans ton intérêt que dans celui des autres. Mort ou vif, je t’aurai ; j’ai l’ordre de t’amener vivant. Ne me mets pas dans l’obligation de recourir au pouvoir qui m’a été prêté. Je me conduirai avec délicatesse ; de ton côté, ne m’oppose aucune résistance. C’est ainsi que je reconnaîtrai, avec empressement et allégresse, que tu auras fait un premier pas vers le repentir.»
Quand notre héros entendit cette harangue, empreinte d’un sel si profondément comique, il eut de la peine à conserver le sérieux sur la rudesse de ses traits hâlés. Mais, enfin, chacun ne sera pas étonné si j’ajoute qu’il finit par éclater de rire. C’était plus fort que lui ! Il n’y mettait pas de la mauvaise intention ! Il ne voulait certes pas s’attirer les reproches du crabe tourteau ! Que d’efforts ne fit-il pas pour chasser l’hilarité ! Que de fois ne serra-t-il point ses lèvres l’une contre l’autre, afin de ne pas avoir l’air d’offenser son interlocuteur épaté !
Malheureusement son caractère participait de la nature de l’humanité, et il riait ainsi que font les brebis ! Enfin il s’arrêta ! Il était temps ! Il avait failli s’étouffer ! Le vent porta cette réponse à l’archange de l’écueil:
«Lorsque ton maître ne m’enverra plus des escargots et des écrevisses pour régler ses affaires, et qu’il daignera parlementer personnellement avec moi, l’on trouvera, j’en suis sûr, le moyen de s’arranger, puisque je suis inférieur à celui qui t’envoya, comme tu l’as dit avec tant de justesse. Jusque-là, les idées de réconciliation m’apparaissent prématurées, et aptes à produire seulement un chimérique résultat. Je suis très loin de méconnaître ce qu’il y a de sensé dans chacune de tes syllabes ; et, comme nous pourrions fatiguer inutilement notre voix, afin de lui faire parcourir trois kilomètres de distance, il me semble que tu agirais avec sagesse, si tu descendais de ta forteresse inexpugnable, et gagnais la terre ferme à la nage : nous discuterons plus commodément les conditions d’une reddition qui, pour si légitime qu’elle soit, n’en est pas moins finalement, pour moi, d’une perspective désagréable.»
L’archange, qui ne s’attendait pas à cette bonne volonté, sortit des profondeurs de la crevasse sa tête d’un cran, et répondit : « O Maldoror, est-il enfin arrivé le jour où tes abominables instincts verront s’éteindre le flambeau d’injustifiable orgueil qui les conduit à l’éternelle damnation ! Ce sera donc moi, qui, le premier, raconterai ce louable changement aux phalanges de chérubins, heureux de retrouver un des leurs. Tu sais toi-même et tu n’as pas oublié qu’une époque existait où tu avais la première place parmi nous. Ton nom volait de bouche en bouche ; tu es actuellement le sujet de nos solitaires conversations. Viens donc... viens faire une paix durable avec ton ancien maître ; il te recevra comme un fils égaré, et ne s’apercevra point de l’énorme quantité de culpabilité que tu as, comme une montagne de cornes d’élan élevée par les Indiens, amoncelée sur ton coeur. »
Il dit, et il retire toutes les parties de son corps de l’ouverture obscure. Il se montre, radieux, sur la surface de l’écueil; ainsi un prêtre des religions quand il a la certitude de ramener une brebis égarée. Il va faire un bond sur l’eau, pour se diriger à la nage vers le pardonné. Mais, l’homme aux lèvres de saphir a calculé longtemps à l’avance un perfide coup. Son bâton est lancé avec force ; après maints ricochets sur les vagues, il va frapper à la tête l’archange bienfaiteur. Le crabe, mortellement atteint, tombe dans l’eau. La marée porte sur le rivage l’épave flottante. Il attendait la marée pour opérer plus facilement sa descente. Eh bien, la marée est venue ; elle l’a bercé de ses chants, et l’a mollement déposé sur la plage : le crabe n’est-il pas content ? Que lui faut-il de plus.
Et Maldoror, penché sur le sable des grèves, reçoit dans ses bras deux amis, inséparablement réunis par
les hasards de la lame : le cadavre du crabe tourteau et le bâton homicide ! « Je n’ai pas encore perdu mon adresse, s’écrie-t-il ; elle ne demande qu’à s’exercer ; mon bras conserve sa force et mon œil sa justesse.» Il regarde l’animal inanimé. Il craint qu’on ne lui demande compte du sang versé. Où cachera-t-il l’archange ?
Et, en même temps, il se demande si la mort n’a pas été instantanée. Il a mis sur son dos une enclume et un cadavre; il s’achemine vers une vaste pièce d’eau, dont toutes les rives sont couvertes et comme murées par un inextricable fouillis de grands joncs. Il voulait d’abord prendre un marteau, mais c’est un instrument trop léger, tandis qu’avec un objet plus lourd, si le cadavre donne signe de vie, il le posera sur le sol et le mettra en poussière à coups d’enclume. Ce n’est pas la vigueur qui manque à son bras, allez ; c’est le moindre de ses embarras. Arrivé en vue du lac, il le voit peuplé de cygnes. Il se dit que c’est une retraite sûre pour lui ; à l’aide d’une métamorphose, sans abandonner sa charge, il se mêle à la bande des autres oiseaux.
Remarquez la main de la Providence là où l’on était tenté de la trouver absente, et faites votre profit du miracle dont je vais vous parler. Noir comme l’aile d’un corbeau, trois fois il nagea parmi la troupe de palmipèdes, à la blancheur éclatante ; trois fois, il conserva cette couleur distinctive qui l’assimilait à un bloc de charbon. C’est que Dieu, dans sa justice, ne permit point que son astuce pût tromper même une bande de cygnes. De telle manière qu’il resta ostensiblement dans l’intérieur du lac ; mais, chacun se tint à l’écart, et aucun oiseau ne s’approcha de son plumage honteux, pour lui tenir compagnie. Et, alors, il circonscrivit ses plongeons dans une baie écartée, à l’extrémité de la pièce d’eau, seul parmi les habitants de l’air, comme il l’était parmi les hommes !
C’est ainsi qu’il préludait à l’incroyable événement de la place Vendôme !
M.M.

Réponse :
Lautréamont s'appelait en fait Ducasse, Isidore Lucien de son prénom. J'ai lu les "Chants de Maldoror" il y a très longtemps. J'étais adolescent, je crois. À moins que ce fût au Sanatorium au sortir de la Marine. Qu'importe ! À cette époque le surréalisme n'était pas loin et André Breton, son pape, avait fait grand cas de l'œuvre du Comte de Lautréamont, nom d'emprunt. Mais je n'avais pas été très emballé, peut-être parce que j'étais incroyant alors.
Je ne vois pas très bien dans ce chant VI quelque chose qui m'évoquerait. Parce qu'il commence par : "Le Tout-Puissant avait envoyé sur la terre un de ses archanges" ?
J'ai failli ne pas afficher ce commentaire, mais je me suis dit qu'après tout il n'est peut-être pas inutile que les lecteurs que ça intéresse découvre un grand poète, ou un grand conteur, qui d'ailleurs vécu à la même époque qu'un autre grand poète : Arthur Rimbaud. J'ignore s'ils se connaissaient.

03nov16 178C75
Je n'ajouterais pas plus de commentaire de ce qu'il a été dit sur le thème de la Justice vraie et la justice de l'homme qui est restrictive, subordonnée à l'invention de lois et d'intérêts arbitraires, servant riches et puissants...
En effet, il y a un monde entre les deux.
Je voudrais juste vous faire parvenir quelques textes tirés de la sagesse et de l'expérience Amérindienne suite au massacres des peuples anciens Amérindiens et du pillage et vol de leur terre.
Pillages et vols commençant aux 16éme siècle avec les conquistadors, continuant avec d'autres colons d'Europe jusqu'à aujourd'hui encore.
Voici ces textes :
"Les hommes blancs annonçaient bien haut que leurs lois étaient faites pour tout le monde, mais il devint tout de suite clair que, tout en espérant nous les faire adopter, ils ne se gênaient pas pour les briser eux-mêmes.
"Leurs sages nous conseillaient d'adopter leur religion mais nous découvrîmes vite qu'il en existait un grand nombre. Nous ne pouvions les comprendre, et deux hommes blancs étaient rarement d'accord sur celle qu'il fallait prendre. Cela nous gêna beaucoup jusqu'au jour où nous comprîmes que l'homme blanc ne prenait pas plus sa religion au sérieux que ses lois. Ils les gardait à portée de la main, comme des instruments, pour les employer à sa guise dans ses rapports avec les étrangers."
Pachgantschilhilas, chef des Delawares

"Enfant, je savais donner.
J’ai perdu cette grâce en devenant civilisé.
Je menais une existence naturelle, alors qu’aujourd’hui je vis de l’artificiel.
Le moindre joli caillou avait de la valeur à mes yeux.
Chaque arbre était un objet de respect.
Aujourd’hui, j’admire avec l’homme blanc un paysage peint dont la valeur est exprimée en dollars !"
Chiyesa

et enfin :
"Quand le dernier arbre sera abattu,
la dernière rivière empoisonnée,
le dernier poisson capturé,
alors seulement vous vous apercevrez
que l'argent ne se mange pas."
Un indien Cree.
Olivier G. de Villeurbanne (Rhône)

Réponse :
Des hommes en tous temps se sont efforcé de définir et de chercher la vraie justice. Aujourd'hui encore on trouve partout dans le monde, sur tous les continents, dans toutes les cultures, de ces quêteurs de vraie justice. Ils ne la trouveront que dans des petites unités humaines, parce que dans les grandes masses on ne peut pas faire de bonne casuistique, on peut moins encore pratiquer une justice non basée sur des lois, des tribunaux, mais basées sur la pénitence, l'amour, en considérant le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle. Cette vraie justice ne peut s'exercer idéalement que dans des petites unités humaines.
Les textes amérindiens que vous proposez ne parlent pas de vraie justice, sauf partiellement le premier, Pachgantschilhilas qui semble parler de lois religieuses "en nombre" et fait probablement allusion aux diverses confessions immigrées en Amérique, catholicisme, protestantismes divers, jusaïsme, etc. Chiyesa philosophie et dit son mode vie préféré et l'Indien Cree parle d'écologie. Merci quand même de nous transmettre leurs pensées légitimes.
Un des arguments de la politique est la justice, outre la protection des citoyens, la recherche du bonheur, la défense des frontières, etc. toutes ces choses que les candidats au pouvoir politique promettent et réalisent par le grossier raccourci de la loi des rats (Rév d'Arès xix/24). Le commun des humains qui ne cherche ni à philosopher ni au-delà des solutions immédiates, qui cherche seulement à survivre sur l'instant aux dangers immédiats de ce monde : danger d'être volé, d'être blessé, d'être spolié, d'être tué, etc., suit la politique et s'en remet à ses lois. Nous, nous passons pour des doux rêveurs. Les Amérindiens passaient de même pour des doux rêveurs aux yeux des Européens conquérant leurs pays et suroccupés à fabriquer, contruire, calculer, étendre leurs industries, gagner de l'argent. Toutefois, les Amérindiens avaient eux-mêmes des lois qui n'étaient pas plus basées sur l'amour que les lois des rats ne le sont, des lois parfois très dures dans certaines nations indiennes.
Merci pour ce commentaire, frère Olivier.

03nov16 178C76
Parmi les lignes de votre enseignement écrites sur les sillons de la Mer, et non pas ceux que tracent les bœufs, il y a comme cette corne qui écorche nos bouquins, cette pliure qu'on peut voir comme un "clin d'œil" sur nos pages ou comme un vandale de la mémoire.
Depuis que cette nouvelle entrée 178 est sortie, je médite, je médite et je ne me détache pas du clin d'œil que me fait votre enseignement de "s'attaquer aux effets ou aux causes ?"
Une question parfaite pour éclaircir la justice comme la conscience, un sujet 178ème qui nourrit la conscience de ce qu'est la justice.
La coïncidence veut qu'aujourd'hui nous étions conviés au tribunal de Bordeaux pour une affaire de causes incessantes : Les conflits d'intérêt. Nous étions trempés dans l'concret, Monsieur !
Sur Bordeaux, ce temple de la loi vous accueille dans un espace se voulant majestueux et à la fois rassurant. Pour ne pas vous sentir écrasé, vous êtes classé dans une grande barrique (selon votre matricule) pour y être traité avec d'autres cas similaires. Alors on ferme la porte derrière vous et on vous transporte dans cet ovni (objet volant non impunément) au pays de la "classitude", "assis" et "debout" sont de mise comme à l'église quand le curé fait son entrée. Puis, dans cette alvéole, la dance des ombres commence dès que les prêtres de la loi annoncent le procès en cours pour s'entendre sur le prix de la barbaque. En fait, ce palais de la loi c'est un peu comme un Rungis modéré. C'est à peine si on vous regarde, c'est à peine si vous existez, ce dont on vous accuse porte un numéro, c'est la référence tel sur untel sans autre considération à effluves humaines.
Par contre, toutes les robes noires à fourrure d'hermine ont l'oeil étincelant de la même complicité : "En ces lieux saints, nous sommes bien les maîtres à bord !" Et leur ballet se déroule sous nos yeux hébétés tant ils ne peuvent pas s'imaginer à quel point tout cela fait pitié. Mais...
J'admire
Ce mais ! Sentez-vous tout ce que ce mais veut dire ?
Mon Dieu, je ne suis pas prisonnier, mais... Voilà.
Mais... Pas prisonnier, mais... C'est le terme. C'est la
Formule. Prisonnier ? ... Oh ! Pas une seconde !
Mais... il y a toujours autour de moi du monde.
Prisonnier ! Croyez bien que je ne le suis pas !
Mais... s'il me plaît risquer, au fond du parc, un pas,
Il fleurit tout de suite un œil sous chaque feuille.
Je ne suis certes pas prisonnier, mais... qu'on veuille
Me parler privément, sur le bois de l'huis
Pousse ce champignon : l'oreille ! — Je ne suis
Vraiment pas prisonnier, mais... qu'à cheval je sorte,
Je sens le doux honneur d'une invisible escorte,
Je ne suis pas le moins du monde prisonnier !
Mais... je suis le second à lire mon courrier.
Pas prisonnier du tout ! Mais... chaque nuit on place
A ma porte un laquais, — tenez, celui qui passe !
("L'aiglon", Edmond Rostand, acte 2, scène 2)
Mais... voyez-vous, se soumettre. Cette contrainte obligée qu'impose cette religion s'érigeant comme Justice. Cette insupportable contrainte qui abaisse et se veut abêtir ma condition humaine. Qui se permet de nous parquer comme des troupeaux et nous marquer aux fers de la soumission. Au nom de leurs idoles pour satisfaire les digestions de Baal, celui qui gracie ou qui condamne, qui invoque sa sentence sacrée : innocent ou coupable. Soumis et insoumis.
Nous ne sommes pas gâtés pris en étau entre les temples diverses et variés qui se dresse comme des citadelles d'où l'on peut entendre l'appel à la prière de chaque genre ; prière de penser comme ça, d'agir comme ça, de manger comme ça, de se défendre comme ça, etc...
Que reste-t-il de nos amours ? Où est notre espace ? Le système est une prison dans laquelle nous sommes tous emprisonnés ! Un prisonnier ne cherchera-t-il pas tous les moyens pour s'évader et dénoncer l'emprise d'un pouvoir, un abus, une hégémonie, une hypnose par article de loi articulé ?
Alors "s'attaquer aux causes ou aux effets ?"
Dans notre affaire de justice selon la loi des rats ou selon la justice de juste, nous sommes renvoyés une fois de plus à l'expression que la pénitence nous recrée en homme juste parmi les injustes, mais qu'elle nous appelle aussi à faire des injustes des justes.
Le plus grand soucis auquel nous sommes confrontés c'est que l'homme semble tendre plus vers une préférence à la "servitude volontaire" donc soumis à la loi des rats plutôt qu'il n'a d'attirance vers l'effort de pratiquer librement la justice de juste qu'est la pénitence.
Je crois que nous sommes là dans ce qu'on appelle un "conflit d'intérêt". Car, d'un côté, l'homme à tout intérêt à s'écraser urgemment le crâne afin de laisser battre son cœur et, d'un autre, il a tout intérêt à satisfaire ce qu'il croit bon pour son bien-être avant tout (selon son conditionnement).
 
En politisant notre refus de la loi, à un moment ou à un autre dans la longue marche du reste conduit par le petit reste, dans une mosaïcité et un anarkhisme incarnés alors les recommandations valeront mieux que les commandements !
Un Pèlerin d'Arès recommande la pénitence, car elle vous sortira du trou dans lequel nous sommes tous tombés pour vous propulser dans un monde où la loi des rats ne règne plus, car seule la justice de juste doit briller lorsqu'elle reprend sa place dans le cœur de l'homme. Une justice faite de mesure, de patience et de marche. Et cet homme en marche se soumet à ses recommandations. Voilà bien ce qui semble juste !
Frédéric M. d'Aquitaine

Réponse :
Merci, frère Frédéric, pour ce commentaire qui nous raconte avec drôlerie cette cérémonie au prétoire, à laquelle vous avez été à Bordeaux prié d'assister sur le prie-dieu du justiciable, qui n'ose lever la tête vers des regards qui d'ailleurs ne le regardent pas, car ce n'est pas l'humanité qui vit là, mais la loi, la loi souveraine qui plane et crache son feu comme un dragon au-dessus du juge comme du jugé.
Vous citez "L'Aiglon" d'Edmond Rostand — très bon choix — pour montrer combien nous sommes épiés en croyant être libres, car libres nous ne le sommes évidemment pas.
Vous vous êtes seulement trouvé à un guichet, vous d'un côté faisant la queue pour réclamer votre droit et de l'autre côté un fonctionnaire de la loi des rats qui farfouille dans ses papiers. Un fonctionnaire n'est pas chargé de donner de l'amour, de l'intelligence, mais dire ce que dit son missel, le code, à propos de votre affaire. C'est glaçant. Qu'une révolution survienne, qu'un autre parlement rempli de gens qu'on ne connaît même pas, qui légifèrent parfois après un bon repas, éméchés, le ventre encombré, le code sera complètement changé, mais vous ferez toujours la queue devant le guichet pour entendre le fonctionnaire en robe noire de l'autre côté vous dire ce qu'il y a dans la dernière édition du bouquin en attendant d'autres rééditions. Cela ne peut que se passer ainsi dans une grosse masse humaine qu'on appelle une nation, mais qui fait la queue au guichet ? Un Picard, un Marseillais, un Alsacien, un Arabe, un Congolais, un Tahitien, chacun se faisant de la "justice" une idée différente, alors pour mettre tout le monde d'accord on prend le même unique bâton, car — dame ! — ce n'est pas ce qu'il attend qu'on lui donne, mais l'unique sentence qui a été d'avance concoctée, des années, des décennies avant, par les légiférateurs éméchés, le ventre plein, pressés de rentrer chez eux. C'est en somme une sorte de justice animale.
J'aime votre commentaire comme les autres commentaires de mes frères, parce qu'ils dénoncent certes la fausse justice de la loi des rats, ils proclament leur espérance d'une vraie justice basée sur l'amour, le pardon, l'intelligence spirituelle, mais en même temps ils résistent à la tentation de réduire le problème et de rêver à quelque chose qu'ils savent très difficile, donc très long, à faire exister, sachant que quatre générations n'y suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). Ils savent que longtemps il y aura dialogue de sourds entre juristes et pénitents, mais ils savent aussi que c'est dès maintenant qu'il faut déclarer notre espérance que le justice du juste sera un jour l'air que l'homme respirera, quand l'atmosphère étouffante des tribunaux aura été dissipée.

03nov16 178C77 
Je suis musulmane, mais, sur recommandation d'un oncle, je lis votre blog. J'y trouve des liens étroits avec l'islam, même si, comme vous dites, vous lisez le Coran et le reconnaissez comme parole d'Allah, mais vous n'êtes pas musulman au sens strict. Vous essayez en fait de survoler le clivage chrétien/musulman et de faire comprendre que lire la Bible et lire le Coran, c'est la même chose. Vous vous attaquez à un problème très difficile, probablement insurmontable avant très longtemps.
Mais aujourd'hui c'est un autre souci qui me poursuit :
Le chef de Daech, al-Baghdadi, vient d'appeller son armée de Mossoul à tenir coûte que coûte contre l'armée irakienne, kurde et leurs alliés. Il y avait à peu près un an qu'on n'entendait plus al-Baghdadi. On se demandait même s'il était encore vivant. Il parle de nouveau pour appeler ses combattants à ne pas se replier face à l'armée irakienne. Le message n'a pas été vraiment authentifié, mais beaucoup pensent que le chef de l'État Islamique en est bien l'auteur.
Les forces spéciales irakiennes sont entrées dans Mossoul pour l'ultime bataille. Ça va être atroce ! Un de mes frères, idéaliste intégre mais un peu fou, a rejoint les forces de l'État Islamique il y a un an et je crois qu'il est à Mossoul. Je ne peux pas l'atteindre, lui crier : "Dépose les armes ! Ne crois pas que tu seras martyr et promis au Paradis d'Allah. Tu ne sais pas plus que je ne sais où est la justice dans cette guerre."
Oui, où est la justice là, où est la justice, je vous le demande. Combien vont mourir, être mutilés, combien d'horreurs va-t-on voir encore ?!
Les unités d'élite de l'armée irakienne ont pris position à l'entrée de la grande ville du nord de l'Irak. Je ne suis pas contre la délivrance de Mossoul par les Irakiens, mais leur assaut entre dans une phase urbaine qui va être presque du corps à corps complexe et meurtrier.
Allah, aie pitié !
Il n'y a pas que des Musulmans qui vont se massacrer entre eux. Il y a aussi des chrétiens, assyriens, chaldéens, syriaques ou arméniens qui vont massacrer des Musulmans. Les chrétiens ne sont plus qu'environ 300.000 en Irak, mais ce sont des hommes généralement plus cultivés et donc leurs combattants sont plus rusés et habiles pour vaincre.
Dites-moi où est la justice dans cette affaire ? Dites-moi un peu qui a tort et qui a raison.
Hind B.-K du Liban

Réponse :
Quand on ne trouve de solution que dans la guerre, personne n'a tort ni raison, tout le monde est fou, parce que la guerre, c'est folie. Et là où est la guerre, la folie meurtrière, il ne peut y avoir de justice de juste.
Tout le monde dit, en effet, que les combattants de DAECH à Mossoul vont résister pied à pied. Comme vous dites, "ça va être atroce !" Nous ne pouvons, pour l'heure, vous et moi que pleurer sur ce qui se passe, sur ces hommes qui s'entretuent, nous ne pouvons pas crier : "Stop ! Assayez-vous à une table et discutez, car toute mauvaise paix vaudra mieux que la guerre, que la tuerie, parce que Dieu vous a donné la vie, ce n'est pas pour que vous la preniez à la légère et l'exposiez, car c'est suicide et en l'occurence, cela ne sert à rien qu'à entretenir une vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9).
Donnez-moi votre adresse, si vous habitez la France ou en Europe (vous écrivez le français parfaitement) pour que je vous adresse La Révélation d'Arès. Et si vous habitez au Liban, surtout si vous habitez à Beyrouth il y a actuellement dans cette ville un Salon du Livre et là, au stand de la Librairie "Antoine", nous avons des frères (Joseph, Antoine, Daoud) qui présentent la Parole que Dieu à Arès, France, a adressée aux hommes.
Il y a au Moyen Orient un terrible problème de sous-développement qui a favorisé l'apparition d'un fanatisme religieux musulman. De ce fait, on comprend que DAECH, apparemment composé de population sous-développée, pauvre, ait eu pour premier souci de s'emparer de puits de pétrole qui lui assurent les revenus dont le califat a besoin pour faire la guerre. Que DAECH perde cette source de revenus et le califat disparaît. En attendant, ils n'ont pas d'autre alternative que de se battre et de mourir... Alors, ils s'efforcent d'auréoler cette mort des lumières et du paradis du martyre. Il aurait fallu de l'autre côté beaucoup, vraiment beaucoup d'humanité pour remplacer la guerre par le dialogue. Les partis en présence ne sont pas du tout préparés à cela, hélas. Dans "Changer le Monde" de Vincent Cosmao j'ai retrouvé la description que l'auteur fait du sous-développement :
Le sous-développement ne s'explique pas par le retard technique.
Le sous-développement des uns est la conséquence du développement des autres.
Le sous-développement s'explique par la déstructuration des sociétés du fait de leur polarisation par la société dominante.
La conscientisation des populations est la condition première du développement.
Le développement est un processus de restructuration des sociétés ; il suppose la réapparopriation d'une part de pouvoir (c'est ce que s'efforce de faire DAECH depuis sa création).
Quelque chose apparaît ici de façon évidente : Seul le partage des moyens peut permettre le développement et je suis à peu près sûr que DAECH est le résultat du refus de partager avec certains groupes de population et disparaîtra si le développement de la région est partagé avec lui. Le problème, depuis le mauvais choix d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5), est que ceux qui ont n'ont nullement l'intention de partager avec ceux qui n'ont pas. C'est la preuve que l'Islam pas plus que la Chrétienté n'est juste, ne pratique la justice du juste, ne répartit équitablement les ressources et le travail. Voilà pourquoi la guerre ou la révolution sanglante reste encore la solution à laquelle songent tant les possédants que les frustrés sur tout la Terre.
De ce fait, j'ai bien peur que dans l'immédiat la guerre se poursuive, qu'aucun dialogue ne soit possible, parce qu'au Moyen Orient actuellement aucun des possédants ne veut partager avec les pauvres qui n'ont rien.
Voilà, sur le terrain humain économique, où nous Pèlerins d'Arès pouvons apporter quelque chose en rappelant que le Père de la Terre, le Créateur, est venu rappeler aux hommes qu'ils doivent partager ce qu'Il leur a donné. Nous n'avons pas grand monde au Moyen Orient pour développer une mission, faire comprendre que ce que demande aux hommes le Coran ce ne sont pas des détails comme voile ou pas voile, comme cinq ou trois ou sept prières par jour, comme la dévotion pour la dévotion, comme tuer ou ne pas tuer les infidèles, mais l'amour, le pardon, la générosité, la mise en place d'une économie qui répartisse entre tous les dons de la Terre. Rejoignez-nous, ma sœur Hind, nous avons une magnifique mission à assumer et cette mission fera plus que nos cris de désespoir, comme le cri que pousse votre commentaire: "Où est la justice ?!"

07nov16 178C78
Pardonnez-moi pour mon précédent message [178C75] qui ne représentait pas vraiment le thème abordé dans cet entrée et merci de m'avoir quand même répondu.
Je tiens aussi à dire la chance de vous avoir comme prophète vivant, prêt à discuter et partager avec quiconque en éprouve le besoin, pour le peu que l'on reste respectueux et que l'on ne délire pas.
Je pense que très peu de gens sont conscients de la chance et le privilège de pouvoir communiquer avec vous.....
Merci encore, du fond du cœur !
En fait, si j'ai choisi ces citations Amérindiennes, frère Michel, c'est qu'elles résument parfaitement, sous beaucoup de facteurs à mon avis, le conflit de "l'homme blanc" dit civilisé avec lui -même (et donc avec les autres), et que l'aire de ce conflit correspond peu ou prou à l'aire géographique dont parle La Révélation d'Arès.
Cet "homme blanc" désigné par les indiens d'Amérique, que l'on nommerait occidental pour schématiser à l'extrême, est porteur, dans l'Histoire contemporaine et dans la proche Histoire, de valeurs "civilisatrices" véhiculées par des valeurs religieuses, scientifiques et philosophiques diverses et plus près de nous,  par des idéologies de progrès technique et de matérialisme triomphant.
En soi, ce ne serait pas un mal, si ce n'était que pour gagner des foultitudes d'adeptes (on peu parler d'adeptes à ce niveau !) et aussi des terres et richesses par extension, convaincu du bien-fait de ces valeurs, cet "homme blanc" n'usait pas de violences de toutes sortes pour arriver à ses fins, c'est-à-dire imposer ses vues.
Au lieu d'enseigner avec patience les différents peuples et nations aux différentes cultures par des idées nouvelles, pour faire avancer ces peuples sur le chemin de la connaissance, il a imposé ses vues par n'importe quels moyens, c'est-à-dire par la violence et la domination.
Ce désir de domination par la violence ne reflétait en fait que son manque de foi en ses propres idées et idéaux.
Car en fait, le "matérialiste épais" ne croit pas au bienfait de la matière, l ne respecte ni n'aime la matière,  comme le religieux borné ne croit ni au Créateur ni à Ses Œuvres, ni aux finalités du Dessein Divin pour l'homme, ni au Jour de Dieu, etc. Il croit en ces propres inventions.
Si nous en sommes ici, c'est en premier lieu à cause de ces graves fautes dont notre "civilisation occidentale" s'est chargée depuis des temps très anciens.
Nous voyons maintenant l'effondrement de ces idéologies néfastes et destructrices et si je me suis permis de faire cet aparté sur les Amérindiens, c'est que pour moi, il reflète bien un des problèmes cruciaux de nos sociétés contemporaines, c'est-à-dire la coupure de l'être humain d'avec le vivant et d'avec les forces naturelles, le non respect de tout ce que l'on nomme en fait la nature.
Celà fait parti du problème d'ensemble et je pense que l'on ne pourra pas recréer l'Éden sans le rétablissement absolument vital et nécessaire pour l'homme de ces liens d'avec son milieu naturel.
Ceci commence évidemment donc par le respect de celui-ci et aussi en une exploitation sage et raisonnée des différentes ressources naturelles, sinon l'homme finira par scier complètement la branche sur laquelle il est assis et tombera définitivement cette fois...
Ce n'est pas que je sois un écologiste pur et dur, mais simplement beaucoup de nos maux (guerre entre autres) viennent d'une surexploitation des ressources que la Terre nous offre et de l'avidité avec laquelle certains accaparent ces mêmes ressources .
Le problème avec les Amérindiens m'enseigne aussi quelque chose d'important à mes yeux, qui est que ce que nous (je parle aussi des générations avant nous) avons présomptueusement méprisé ou regardé avec suffisance (ici en l'occurence les coutumes et croyances de ces peuples) et qui finit inévitablement par vous manquer un jour.
Je tiens à dire, pour certains qui ne le savent peut-être pas, que les peuples Amérindiens ont peuplé l'Amérique du Nord pendant des dizaines de milliers d'années (certains parlent de près de 100 000 ans !) bien avant la découverte du "nouveau monde", qui n'était en fait nouveau que pour les Européens et leurs "missions" prétendument civilisatrices...
Preuve qu'ils avaient accumulé une certaine sagesse, qu'ils savaient vivre en harmonie entre eux pour faire finalement la paix... même si, bien sûr, il y avait certainement des conflits entres différents peuples,  ces conflits ne conduisaient jamais à l'extinction d'un peuple ou d'une nation entière.
Il n'y a que la violence et la cruauté de "l'homme blanc" civilisé qui a pratiquement exterminé ces peuples, qui ont été littéralement génocidés dans l'indifférence presque générale.. .
Regardons l'état de notre monde au bout de près de 2000 ans simplement (5000 ans si on veut remonter un peu plus loin, mais pas beaucoup plus ) de Judéo-Christianisme à  la sauce gréco-romaine !
Au bord de l'extinction !
Puisse les hommes méditer véritablement !
Pardonnez moi encore pour cette parenthèse un peu éloignée du sujet, mais pas tant que ça peut-être...
Une dernière citation pour illustrer mon propos :
Taganta Mani [Indien Stoney] :
Nous étions un peuple sans lois, mais nous étions en très bons termes avec le Grand Esprit, créateur et maître de toute chose. Vous présumiez que nous étions des sauvages. Vous ne compreniez pas nos prières.
Vous n'essayiez pas de les comprendre. Lorsque nous chantions nos louanges au soleil, à la lune ou au vent, vous nous traitiez d'idolâtres.
Sans comprendre, vous nous avez condamnés comme des âmes perdues, simplement parce que notre religion était différente de la vôtre.
Nous voyions la main du Grand Esprit dans presque tout : le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes, parfois nous l'approchions par leur intermédiaire.
Était-ce si mal ?
Je pense que nous croyons sincèrement en l'Être suprême : d'une foi plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traités de païens.
Les indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature ne vivent pas dans l'obscurité.
Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et ils vous parleront si vous écoutez. L'ennui avec les Blancs, c'est qu'ils n'écoutent pas ! Ils n'ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu'ils n'écouteront pas les autres voix de la nature.
Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris, tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit.
Olivier G. de Villeurbanne (Rhône)

Réponse :
Merci, mon frère Olivier, pour cette mise au point et votre juste souci d'honorer des Amérindiens qu'on a considérés comme des païens arriérés et qui étaient, pour certains d'entre eux, des humains très proches de ce que La Révélation d'Arès est venue nous apprendre. Vous me donnez ici l'occasion de parler d'un homme très peu connu en France, le pasteur John Wesley, qui sera plus tard, le fondateur de l'Église Méthodiste.
John Wesley fut missionnaire chez les Amérindiens pendant un an ou deux. En 1735, forts de l'approbation de leur mère, les deux frères Wesley, John et Charles, partirent en mission dans la nouvelle colonie anglaise de Géorgie en Amérique. Les autorités civiles leur interdirent toute évangélisation parmi les Indiens, qui n'étaient, somme toute, que des ennemis aux yeux des colonialistes Anglais. John et Charles ne purent braver l'interdit et tous leurs projets d'héroïsme chrétien, de dépouillement pour la foi, se réduisirent à la routine d'un ministère ordinaire en milieu colonial. Mais John Wesley s'y montra zélé, fervent, il osa prendre le parti des opprimés contre les prérogatives de certaines personnalités influentes. On alla jusqu'à lui faire un procès: il dut s'en aller. Son frère avait abandonné sa paroisse, devant une opposition semblable, quelque temps auparavant. Pourtant, Wesley revint d'Amérique profondément enrichi. Pour un vrai croyant tout échec contient quelque leçon qui fait évoluer dans le bon sens; et puis, Wesley avait rencontré, au voyage d'aller, et en Amérique même, des Frères Moraves allemands, qui allaient, au cours des années suivantes, l'attirer toujours davantage, mais cela est une autre histoire. Je crois que John Wesley est de ces rares Chrétiens qui, sans avoir vraiment compris que les Indiens pouvaient avoir une belle âme et nous donner des leçons, ont senti qu'ils avaient une spiritualité vivante et très pure, mais de tels Occidentaux furent tellement rares qu'ils confirment ce que vous dites : "l'homme blanc" se considérant supérieur méprisa la population indienne et la détruisit.
Mais ce drame est le même partout. Les idées et les façons de vivre et de penser du dominateur voient toujours comme méprisables les idées des minorités qu'ils ne cherchent même pas à .étudier. Ainsi nous, Pèlerins d'Arès, sommes un peu les Amérindiens d'Europe. Si on ne cherche pas à nous détruire, on ne fait absolument rien pour nous permettre de croître, de nous faire connaître. Nous n'avons que la rue pour porter témoignage comme les Amérindiens, qui n'étaient pas invités aux pupitres des églises et des salles de conférence coloniales et plus tard yankees (mot venu de l'Amérindien Yeengeeze = English, Anglais), n'avaient que quelque coin de tipi ou de rue pour parler de sa foi.
J'espère qu'en ce qui vous concerne vous apportez votre concours à la mission de Lyon en vous faisant l'Amérindien de la capitale rhodanienne.

07nov16 178C79
J'ai été si heureux de vous voir le 16 octobre dernier à Paris.
Voici un commentaire de votre dernière entrée 178. Je n'utilise pas votre formulaire ; il n'admet pas les italiques.
Ainsi je vous fait gagner un peu de temps, vous n'aurez qu'à faire un petit copier-coller.
Merci beaucoup pour cette entrée qui porte à méditer notre foi si caractéristique.
Je me dis que la loi des rats est quelque chose de typiquement masculin et qu’il est triste que la femme n’ait pas eu son mot à dire. En raison de sa sensibilité elle en aurait certainement atténué les caractères arbitraires et vengeurs en attendant qu’apparaisse dans le monde de façon significative la justice du juste (Rév d’Arès xxxi/10) qui sera un des effets de la pénitence où avec amour et en toute liberté le fautif sera invité à changer et le juge à s’abstenir de juger.
À ce propos, j’ai parfois cru voir dans la métaphore de Marie (nombreuses références dans La Rév d'Arès) une certaine pudeur du Père ou une forme de retenue à exprimer plus directement son attachement viscéral pour son fils. La perte de l’intelligence spirituelle et par suite de la sensibilité des hommes a contraint le Père à la prudence, car nous sommes, le Père et nous, dans un domaine où nous pouvons nous demander ce que l’homme, devenu également pusillanime est encore capable de comprendre de la Parole pour l’accomplir [Rév d'Arès 35/6].
Pour autant et heureusement, il ressort clairement que le peu de vrai, quand il est compris, sauve s’il est accompli.
Ainsi ce n’est que récemment, quelques mois seulement avant cette dernière entrée 178 que mon faible lumignon (Rév d’Arès 32/5) m’a permis de percevoir que la véritable et la plus belle Miséricorde du Père ne pouvait être autre chose que cette possibilité miraculeuse laissée au pécheur, l’injuste, de faire pénitence.
Contrairement aux tribunaux humains le Père trop aimant (Rév d’Arès 12/7) ne règle pas de comptes avec sa créature, il l’appelle à changer, c’est différent. Ça, vous l’avez maintes fois écrit ou dit mais j’évolue lentement.
Il y a moins à comprendre avec le cerveau qu’à vivre avec l’âme et le cœur.
Que de chemin nous avons à accomplir, merci infiniment de nous éclairer, prophète du Très Haut.
Salah B. d’Île de France.

Réponse :
J'ai été moi aussi heureux, frère Salah, de vous voir participer au test de talkshow que nous avons effectué le 16 octobre à Paris.
Merci pour ce beau commentaire, mon frère.
Il est bien possible, comme vous dites, que le loi des rats soit "quelque chose de typiquement masculin et qu’il est triste que la femme n’ait pas eu son mot à dire." Oui, épais est le cheveu de la femme ( = elle a l'intelligence spirituelle), sa main s'ouvre sur le frère (= elle est conduite par l'amour), sa dent mord la braise (= elle est plus forte qu'elle ne paraît). Elle a tout ce qu'il faut pour acquérir la justice du juste. Je consulte souvent ma propre épouse sur des problèmes de fond et je suis toujours frappé par son bon sens.
Les hommes mâles se sont toujours fixé sur des idées et des décisions qu'ils appellent "positives", en fait sur tout ce qui les rend maîtres des choses. Leur erreur a toujours été de croire que cela leur donnait l'esprit juste. En fait, l'homme considère, souvent inconsciemment, comme juste tout ce qui lui convient et qui assoit sa domination. Mais le Père nous prie de considérer l'humain à partir d'autres principes, qui sont l'amour, le pardon, la paix (c'est pour les femmelettes, pensent les hommes "sérieux", les "durs, les tatoués", plus nombreux qu'on ne croit). Voir les problèmes ou les fautes sous le jour de la dureté ou de la violence, que l'homme confond avec la rigueur, et non sous les jour plus avisé et prudent de la femme, que l'homme voit non comme Bien mais comme mollesse... Oui, tout est là, vous avez raison, frère Salah.
Qui peut mieux que la femme nous apprendre foi, espérance et amour, c'est-à-dire pour finir la justice du juste ?

07nov16 178C80
Et oui encore moi, mine vagante [?] qui explose d'amour pénitent.
Je souhaite utiliser avec la permission du Grand Frère nabi du Père/Mère de L'Univers.
Je comprend pourquoi la loi des rats, pour garder ses pouvoirs illusoires, cherche à les tuer [le Père/Mère ?].
Je prend exemple sur les frères, les frères de Muhamad Le Sage — Que la Salat soit sur lui !
Cela fait des siècles que mes frères du Saint Coran attendent la venue ou le retour de Yssa (Jésus le Bon).
moi ça fait depuis 1986 que je lis, que je fréquente les frères du Livre (Al-Quran). Tous attendent sa venue.
Pourquoi je dit ça, quand j'ai eu la joie d'avoir eu ce Livre La Révélation Données à Ares en main ? Eh bien, cela m'a fait penser à cette attente.
Mais lorsque je m'approche d'eux avec ma joie, mon amour, ma paix, pour leur parler de cet Événement surnaturel [je reçois] pour toute réponse parmi tant d'autres : Mécréant, infidèle, menteur, sheitan (le mauvais en arabe) [st celui] qui a écrit cela, ou bien il vous répondent : Notre prophète Muhamad Le Sage (Révélation Donnée à Ares/Al-Quran) notre Coran, comme si le Saint Coran leur appartenait seulement à eux — insensés ! —. Pourtant je les aime comme moi-même, plus encore.
Et que vous essayez de lui dire, mon frère : "Hé ! mec ! La Révélation Donnée à Ares vient du Très-Haut Misericordieux. Mon frère Muhamad est aussi mon prophète," et [que vous essayez de lui dire :] "Muhamad est cité vingt-sept fois dans La Révélation d'Arès et qu'il ne suffit pas de croire, pour le salut de son âme, mais [ce qui sauve ce sont] les actes bons qu'ont faits, car Il est l'Audiant, Celui Qui voit tout et entent tout," [phrase non terminée].
De plus, je souhaite appeler, les non-croyants, chefs religieux, scandalisé(e)s, hommes de pouvoir, détracteurs des frères du Daech, aux juges, aux Sioux d'Amérique, l'homme aux yeux d'amande, le migrant, la cucubale, couleur de noix.
"Voilà ! Venez vous asseoir avec moi ! Faisons la paix ! Pardonnons-nous nos offenses ! Aimons-nous comme le souhaite l'Être Invisible. Voilà une video d'un groupe de musique touareg les Tinariwen (déserts au pluriels en tamachek) langue des homme bleu du désert. Pour donner l'idée de mon souhait : La Musique un autre don qu'Il à donné a sa créature, la musique peut adoucir les maux, si elle vient du cœur, comme la pulse (anglais : pouls) du musicien.
https://www.youtube.com/watch?v=VoPPMktXCEI
Comme toujours je n'attends pas une réponse dans l'immédiat, et même si vous ne répondez pas, ou plus tard, je vois pas où est le problème. Je vous laisse à votre appréciation fraternelle.
Je vous aime, Grand Frère de l'Aube qui Vient !
Daniel A. migrant à Genève, Suisse.

Réponse :
Merci, mon frère Dianele, pour ce commentaire que j'ai eu des difficultés à rendre compréhensible par endroits, mais qui est très beau, très riche de foi et d'espérance.
Oui, je connais bien les difficultés que nous avons à faire croire aux croyants des religions, que ce soit à des Juifs, à des Chrétiens ou à des Musulmans, que La Révélation d'Arès est un authentique Appel de Dieu, qui a cette caractéristique extraordinaire d'être la première Révélation adressée du Ciel à un Chrétien et qui cite Mouhamad vingt-sept fois, comme vous le précisez.
Il y aura bientôt quarante-trois ans (le 15 janvier 2017) que Jésus m'a visité pour la première fois à Arès. Pendant une trentaine d'années nous avons eu d'excellents rapports avec nos frères de l'Islam. On voyait régulièrement des Musulmans venir en Pèlerinage à Arès. Il ne faut pas oublier que l'Événement Surnaturel d'Arès a eu une influence considérable pour faire mieux connaître l'Islam. Quand Jésus me parla on ne trouvait que deux traductions françaises du Coran dans les librairies : celle de Kazimirsky et celle de Si Hamza Boubakeur. C'est sous l'influence de La Révélation d'Arès que les traductions se sont multipliées et aujourd'hui j'en ai vingt-cinq dans ma bibliothèque. Après 2005 les relations se sont dégradées avec l'Islam. Les imams prêchent que La Révélation d'Arès est une fausse Révélation. Ils oublient que nous avons joué un rôle important pour faire accepter l'Islam dans les pays francophones. C'est une réaction hostile des intégristes musulmans, mais cela changera.

07nov16 178C81
Frère Michel, prophète Mikal, nous sommes au mois de novembre et je présume que vous avez déjà soit médité soit préparé le thème de la prochaine entrée qui, cette fois-ci, sera peut-être celle qui se voudra explicite quant à la bonne stratégie qu'est la mise en place de petites unités humaines ou bien sera-t-elle celle qui nous éveillera davantage à la bonne compréhension de "l'annonce de Marie faîte Dieu" !?
En tout cas, vous n'avez abordé ce thème qu'une seule fois, sous un certain angle seulement dans l'entrée 137 — marie avec un m minuscule. Peut-être faudrait-il ouvrir la voie, après le mosaïsme des pénitents, sur le "myriamisme" (Myriam = la voyante en hébreu représente aussi le prénom de Marie).
Pourriez-vous en profiter peut-être pour nous ouvrir le champ de vision à propos de l'ère Adamique — Adam le premier fils autant que sur l'ère Christique — Jésus le second fils ?
Marie avec un M majuscule est peut-être plus insistante sur cette période transitoire entre le paternalisme et la maternité, entre l'Autorité et la Tendresse.
D'ailleurs n'est-ce pas lié aussi au fait que la femme doit-être remise dans son mérite ?
Frédéric M. d'Aquitaine

Réponse :
J'ai été suroccupé depuis la fin du Pèlerinage, notamment par des voyages pour la mission, en Bretagne, en Touraine, en Languedoc, à Paris, où je dois retourner bientôt pour l'Assemblée Générale de L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès.
Par ailleurs, même si je ne cesse pas de travailler, quelque treize heures par jour (le Père ne m'a pas mis aux 35 heures), je suis plus lent qu'autrefois. L'âge ! J'ai pris du retard dans mes travaux habituels et, comme vous le constatez, j'ai du retard dans ma tâche de bloggueur. Même si la prochain entrée est en préparation, je suis sans cesse interrompu et l'Administration n'est pas la dernière à m'interrompre : Rejet du Permis de Construire pour agrandir la Maison de la Sainte Parole, un souci, un dossier, des démarches à reprendre, la clôture arbitraire de mon compte par la Banque Postale, qui semble me considérer, moi qui ne suis pas riche, comme un terroriste blanchissant de l'argent, moi qui à 87 ans suis son client depuis plus de soixante ans et un honnête homme patenté, etc. Mais il y a évidemment d'autres raisons inavouées : M'empêcher de poursuivre ma mission. De toute façon, quand une banque vous vire, il faut en trouver une autre, etc. Mais bon ! les choses vont moins vite que je le voudrais, mais elles vont, elles vont leur train. L'entrée 179 viendra comme le reste. Ne vous inquiétez pas. Je ne connais pas la quiétude du vieillard retraité, je vis avec tous les soucis de la jeunesse dans un corps de vieillard, ce qui n'est pas toujours facile.
Je reste en vigie sur les sentiers de l'ascension vers les Hauteurs Saintes. Le monde, qui croit que La Révélation d'Arès n'est qu'une fable pensait qu'à mon âge je me fatiguerais et que la mission s'éteindrait peu à peu, voit que je ne renonce pas et commence à s'agacer. Cette fois, il se dit que nous ne le laisserons pas retourner à ses échafaudages matériels qui ne font pas avancer l'esprit d'un iota et à ses travaux de couture de gros fil blanc, où l'ambition des pouvoirs qui le dominent sont de plus en plus visibles... des coutures qui, me semble-t-il, ne tarderont pas à craquer, même si ce n'est pas dans notre génération.
Quant à Marie, elle n'est que la face féminine du Père, auquel on donne trop obstinément une face masculine.

07nov16 178C82
Justice, trop touche-à-tout, ne m’inspire pas vraiment ; cerner la justice est intellectuellement difficile.
Conscience m’inspire a priori davantage, quoique sa claire compréhension m’échappe tout autant pour d’autres raisons : trop souple, trop englobant.
Et voilà que vous les associez !
Quel rapport entretient donc ma conscience avec ma justice ? Je ne vois d’abord que du sable, sable du désert de Vie ou sable des dunes avant la Mer sur les Hauteurs ? Qui sait ? Justice et Conscience reflètent une Vie que je ne suis pas assez trop aimant (Rév d'Arès 12/7) pour bien la dire.
Quand on aborde son vécu intime, les mots arrivent tels des galoches rapiécées, usées par tant d’hommes, douloureux et gauches, grossiers. Domaine de l’indicible. Conscience me renvoie Justice par son miroir terne comme la lune reflète piteusement la lumière du soleil. En fait, dans mon actualité d’existant, je ne vois qu’un seul rapport concret et efficient entre elles : ma pénitence. Centre d’élaboration, d’auto-création, de mesure, qui tire dans le temps la Vie de mon effort à être hors du temps [Rév d'Arès 12/6]. Rapport sans cesse changeant où Conscience s’éclaire de Justice grandissante et Justice se précise de Conscience s’ouvrant vers l’infini.
Bon, je reviens à moi. Justice ? Au premier abord, je ne t’ai trouvée qu’en négatif dans mon sentiment d’injustice et en positif dans un idéal d’équité à généraliser.
Le sentiment d’injustice surgit chaque fois que je suis directement confronté à l’arbitraire stupide et buté de la loi, ou d’un méchant, ou quand un autre en est victime. Encore maintenant ! Par exemple, devant ces films où un homme est condamné à mort, je me suis souvent mis à espérer qu’au dernier moment, les bourreaux se découvrant hommes à l’image de l’accusé, leur frère (Rév d'Arès 28/13), renonçaient du même coup au crime qu’ils allaient commettre. J’espérais que, revenant à eux-mêmes, à leur humanité, ils surmontaient l’effet narcotique du jugement. Qu’est-ce donc qu’un jugement ? Une simple convention, spatiale et temporelle, valable ici et aujourd’hui, caduque demain ou ailleurs, des mots, des paroles, de l’écrit, autant dire pas grand chose par rapport à un homme de chair, d’esprit et potentiellement d’âme, une image du Père [Genèse 1/26] !
Et tous les protagonistes de se tomber dans les bras dans un happy end de grandes effusions ! Mais ça n’advient jamais. L’inexorabilité de l’exécution s’accomplit dans l’horreur froide du devoir de justice soi-disant sacré, en fait de l’ignorance glacée des nécropoles judiciaires, à laquelle "on" ne peut rien, rien d’autre que soupirer et compatir. Oui, tout exécuteur légal, tout utilisateur de la loi, ignorant sa conscience, perd " sa qualité de personne humaine." Buée de plomb (Rév d'Arès xviii/12), Voilà qui broie un peu plus en moi le juste potentiel. La colère muette qui monte alors dans mes veines hurle à la vie, pourrait me rendre très violent. Ah ! Comme m’est limpide l’insurrection des peuples qui demandent justice ! Comme je comprends que leurs violences puissent être effacées comme des nuages (Rév d'Arès 28/11) ! « L’homme est une colère a priori » a dit Bachelard, mais oui, puisque l’injustice est son lot quotidien.
Mon souci d’équité, quant à lui, rêva longtemps d’une baguette magique, d’une sorte de décret général qui remettrait tous les compteurs à niveau dans un geste aussi magistral et grandiose que théâtral. C’est en fait la baguette dont s’est emparé le monde avec sa loi, mais petitement, mesquinement, en médiocres tenanciers (Rév. d'Arès 3/3), en loi des rats (Rév. d'Arès XIX/24), qui se plie à toutes les ruses du péché. Baguette usée, grossière, maladroite, bien incapable même de la justice sociale — la justice humaine sous l’angle positif — à laquelle elle prétend.
Mais voilà que le pénitent en moi a tout chamboulé de fond en comble. Dieu me tire par la tête et plonge mon nez de barbare dans ses divagations de justicier. Du sentiment cuisant d’injustice, Il me dit : Rentre le fer dans ta main (Rév d'Arès xxv/5), gare à ton impulsivité ! De l’équité, Il me dit : l’intention est bonne mais le moyen inadapté. Quelle équité vas-tu établir si elle se fonde sur le seul préjugé de ce que tu crois, pour le moment, être équitable, et si tu t’avisais par malheur de l’imposer à tous ?
Je réalise alors que mon sentiment d’injustice tout comme mon envie d’équité n’étaient que les avertissements d’Adam lancés depuis l’outre-tombe (Rév d'Arès vii/13), les fantômes du juste frère (Rév. d'Arès xLii/11) en moi. Des réminiscences d’une autre Nature, d’un Royaume, qu’il me faut d’abord reconquérir et reconstruire dans la patience, avec d’autres, comme un état bien plus grand que mon petit moi, pas moins que ma Ressemblance de Dieu, restaurée et positive.
Parce que je reste fondamentalement l’injuste, comment en vouloir à l’injustice de l’autre, même au nom d’une Justice idéale ? Tant que le juste est un cap devant moi, ma colère, mon insurrection, ma redistribution mises en application ne feraient qu’engendrer un monde un peu moins injuste, peut-être, mais pas me monde du Juste, Éden, et la satisfaction engendrée pourrait bien faire reculer encore l’horizon où la Bête agonisera (Rév d'Arès 22/14). La Justice de Juste n’est pas affaire de degré.
Où se manifeste ma justice actuelle dès lors, si elle ne peut pas s’exprimer aux yeux des autres par la manifestation, la revendication, l’insurrection, le jugement, le décret, en toute forme convenue où le monde voit la justice ? Elle est dans ma justesse à garder le cap vers le Bien et le Vrai. Dans ma patience constructive, avec d’autres, avec vous, à élaborer l’homme neuf, dont la Justice sera régnante dans quelques générations au point de faire une brande des maisons de roi et de mettre le pot dessus pour que les frères y mangent (Rév d'Arès xi/11). En attendant c’est ingrat. Est-ce justice ? Ah ah !
L’homme neuf ? Ne devrais-je pas dire plus simplement l’homme naturel ? Mon sentiment d’injustice, mon souci d’équité sont-ils autre chose que des réminiscences de cet homme-là, d’où sort aussi le droit naturel, sensibilité fossile présente dans l’homme, mais tellement dénaturée par le péché qu’elle en est rendue méconnaissable dans les différents droits des nations. Le juge le compte coule de lui (Rév d'Arès xi/3).
L’homme naturel. L’homme juste. L’homme exact ? Exactement l’Homme.
Claude M. d'Île de France

Réponse :
Merci, frère Claude, pour ce commentaire, qui est une sorte de confession.
Voilà bien, frère Claude, une réflexion sur vous-même, la pensée que chacun de nous a quand il se penche sur sa propre vie, ses propres faiblesses, son apparente impossibilité... à tout le moins difficulté.. à incarner la justice de juste. C'est de toute façon, chacun de nous le sait, impossible dans cette génération.
Merci pour ce déloquetage que chacun de nous fait, "la nuit quand tous les chats sont gris", c'est-à-dire, quand la Vérité n'apparaît pas claire au fond de soi, dans le lit, quand on doute. Chaque nuit, ou presque, j'ai un petit moment de réveil au cours duquel je me tourne vers le Père, lamentable humain que je suis, en Lui disant : "Que suis-je pour que Tu m'aies appelé ? Qu'ai-je fait ? Pas grand chose !" Et je m'angoisse. Mais la raison finit par l'emporter chaque nuit, quand je me dis : "Si Tu m'as appelé, c'est que je suis meilleur que ce que je pense être, alors je Te laisse Juge de ce que je suis, de ce que je fais. Je poursuis donc, conscient que je ne peux avoir vraiment conscience de ce que je suis, parce que ma Conscience, c'est Toi, Père." Et je me rendors, apaisé.
À se culpabiliser, même en entrecoupant d'espérance proclamée comme vous le faites, son autoculpabilisation, on perd, en pensant trop à ses faiblesses — qui ne sent ses faiblesses ? — ses moyens. Il ne faut pas tourner en soi des idées antagonistes. Même si on le fait par une manie culturelle, il ne faut pas, parce que ce travers ressort dans la mission, une mission qui au contraire doit être faite de certitudes. Je ne sais pas trop quelle est la force de mes jambes, mais je vais dans la direction que le Père m'indique — vers les Hauteurs Saintes — et je ne faillis pas. Mes jambes failliront, certes, un jour, quand on me mettra entre quatre planches, mais tant que je peux avancer, j'avance. Oh, vous le faites, je sais, mon frère Claude, mais ne vous interrogez pas trop ! La vérité sur soi prendra toujours à trop tourner et tourner dans la tête un tour outrageant.

07nov16 178C83
Comme tous ceux qui travaillent sur cette Terre, au champs ou à l’établi (Rév d’Arès 22 /12 ) je travaille, auprès des jeunes. Je suis enseignant.
Avec mes frères et sœurs Pèlerins d’Arès ou pas, je travaille pour être davantage, chaque jour, plus pénitent (Matthieu 23/26). C’est-à-dire aimer, pardonner, faire la paix, pratiquer l’intelligence du cœur libre de tous préjugés, partager et distribuer (Rév d’Arès 26/8) ce que le Père nous a donné, avec mon prochain, tout homme, ennemi ou ami.
Avec mes frères et sœurs Pèlerins d’Arès et à votre suite frère Michel, répondant à l’appel de Dieu au Bien (entrée 168 du blog, Isaïe 6), nous travaillons librement "à une magnifique mission à assumer et cette mission fera plus que nos cris de désespoir" (réponse 178c77), elle dispersera la masse (entrée 166 du blog), l’hydre (Rév.d’Arès xix/10, Matthieu 23/34-35) massique, elle établira la vraie justice (présente entrée), elle changera le monde (Rév d’Arès 28/7), si nous sommes constants (Coran 103) et si nous allons jusqu’au bout.
Louis F. du Limousin

Réponse :
Merci, mon frère Louis, pour ce beau commentaire.
Je suis heureux que vous émailliez votre commentaire de nombreuses citations car nous avons sans cesse besoin de consolider nos assises spirituelles pour bien montrer qu'elle ne partent pas d'un rêve mais de la Parole de Dieu d'une part et de la raison d'autre part, car il se trouve que dans La Révélation d'Arès les deux s'appuient l'une sur l'autre.
Oh, certes, en Occident nous n'avons pas de censure, je veux dire pas de loi imposant la censure, et en apparence la justice règne pour tous en permettant théoriquement à tous de s'exprimer. Il n'empêche que quand je cherchai un éditeur pour La Révélation d'Arès je n'en trouvai aucun, absolument aucun, sur quarante-sept que j'avais approchés. Il n'empêche que les media opèrent une sélection pointilleuse en séparant ce qu'on peut dire de ce qu'on ne peut pas dire qui déplaise aux pouvoirs et institutions en place. Aussi, pour passer la muraille de cette citadelle (Rév d'Arès 13/7-8), nous aurons besoin d'être infatigables, constants (Coran 103) comme vous le rappelez, et je ne peux que louer votre fidélité à la mission.
Il est un fait que la Vérité, sans être sous le coup d'interdiction, ne peut jamais s'exprimer ni dans les media, ni dans l'enseignement. L'esprit d'enseignement est bien libre juridiquement parlant, mais il est de tous côtés empêché ; ainsi la Vérité souffre-t-elle d'une absolue absence de débouchés efficaces. Tout fait obstacle à un développement digne de ce nom.
Mais heureusement il y a des frères comme vous, mon frère Louis, et nous irons ensemble "jusqu'au bout".

07nov16 178C84 
Qu'est-ce que vous appelez la vie spirituelle ? C'est la religion, ni plus ni moins.
Moi, je n'ai pas de religion, je suis athée. Je crois que le bonheur peut sortir de l'athéisme, pas de la religion.
Votre disposition au bonheur par la foi et ce que vous appelez la pénitence est plus arrogante et scabreuse que réalisable. Elle participe plus d'un rêve — un rêve dédaigneux de ceux qui ne pensent pas comme vous — que de l'équité et de la justice.
Je ne crois qu'en l'athéisme militant, l'athéisme qui fera connaître ce qui est possible de ce qui est impossible.
D'ailleurs, les média, qui vous manquent, et vous vous plaignez trop en faisant semblant de ne pas comprendre pourquoi, sont dirigés et animés par des gens intelligents qui ne se trompent pas sur l'inanité de vos prêches.
Maurice G. de Paris

Réponse :
La vie spirituelle pure et simple, celle dont nous Pèlerins d'Arès prônons la réapparition sociale, a été appelée de tous leurs vœux au cours de l'Histoire par un certain nombre d'humains, hommes et femmes prophétiques : de Platon — le "Moïse des païens" dirent des premiers chrétiens — à Gandhi, pour désinstaller le Mal instauré par Adam (Rév d'Arès 2/1-5), mais rien n'a encore été fait de façon globale. Aucune religion n'a prêché le retour de l'amour, du pardon, de la paix, de l'intelligence spirituelle et le fait fondamental de se libérer de tous préjugés.
La religion est la crise — très longue crise — de la vie spirituelle. La religion est la longue crise de cet état disparu depuis des millénaires, dont La Révélation d'Arès prêche le retour par la pénitence.
La religion, quelle qu'elle soit, pouvait jusqu'à une époque récente dans l'Histoire s'enorgueillir de ses succès. L'opinion, qui est le mâchonnement ou ruminement irréfléchi du peuple, s'est jusqu'à maintenant piquée à ce jeu religieux pour ne pas démériter de ce qu'il fallait croire officiellement et cela même dans l'adversité : l'athéisme, car l'athéisme fonctionne comme une religion. Ceux qui ne croient pas en Dieu mais qui croient en la raison et en la science, les athées militants, ne tiennent pas plus leurs promesses que la religion : guerre, injustice, pauvreté, souffrances sont toujours là.
Les fruits de la religion avaient beau ne pas être aussi savoureux dans les faits que dans les promesses — les gens souffraient de pauvreté, d'injustice, de mauvais traitements, de violence, etc. autant avec religion que sans religion — tout valait mieux, assurait-on que les prêches de quelques illuminés anti-religion, anti-politique, anti-athéisme, etc. Les choses en étaient encore là quand est survenue en 1974-1977 La Révélation d'Arès !
Je crois que la presque totalité de la production religieuse, politique ou athée pour le progrès, ne mérite en aucune sorte l'attention croissante qu'on lui porte, parce que depuis des millénaires (l'athéisme lui-même ne date pas d'hier) elle participe de l'ambition d'un petit nombre de dominateurs, dont le seul but, même quand il arrive à certains d'entre eux de ne pas oublier d'être humaniste, a été systématique depuis des siècles et des siècles. Jamais Dieu n'a passé sous silence le péril que présente pour l'humanité la férule des dominateurs. Il n'est que de lire les prophètes antiques ! La vie est depuis quelques milliers d'années sous la coupes des princes du culte religieux, du culte politique, du culte athée, du culte financier, du culte idéologique, etc.
Je trouve scandaleux, dans un monde qui prétend respecter la liberté de conscience, que si peu de moyens existent pour nous de porter à la connaissance du public ce que préconisent La Révélation d'Arès et l'enseignement de son Témoin, en dehors de la rue ou de certaines places publiques : marchés, etc. Pour l'heure notre présence à la radio-télévision impliquerait de notre part des concessions que nous ne sommes pas disposés à concéder et les programmateurs et présentateurs officiels savent cela et donc préfèrent nous ignorer totalement.
Le grand peintre Renoir disait qu'il considérait un nu comme fini quand il avait envie de taper sur les fesses. Similairement, je considèrerai ma mission spirituelle comme réussie quand tant de gens qui ne m'aiment pas auront enfin envie de m'aimer, de me pardonner de les contredire, de faire la paix avec moi, d'engager avec moi un dialogue dans l'intelligence spirituelle et libres de tous préjugés. Même mort depuis longtemps, même astreint à ne voir les progrès de ma mission que du haut d'un petit nuage, je verrai cette sensualité — car même la vie spirituelle est sensualité — avec bonheur.
Je trouve dans le mépris — pour moi incompréhensible — que vous avez pour moi et mes frères et sœurs disciples de La Révélation d'Arès, les vraies causes du silence qu'on nous impose. Ce silence auquel nous sommes astreints permet certes à la médiocrité des dominateurs des media de se croire "intelligents" comme vous dites, et de s'installer partout. Mais cela ne veut pas dire que je crois la partie perdue. Gardez-vous bien de tirer du silence qu'on nous impose — le silence ce n'est tout simplement que rien — des conséquences pour l'avenir. Je crois qu'un jour le monde ébauchera un grand geste fatigué, cessera de nous résister, et ne pourra plus empêcher la marche en avant des re-conquérants de l'Éden, que nous sommes.

08nov16 178C85 
Je ne suis qu'un lecteur du bloc, je ne suis pas un Pèlerin d'Arès, mais peut-être allez-vous me répondre?
C'est aujourd'hui le 8 novembre et les Américains vont élire leur président. Les deux candidats sont tellement différents l'un de l'autre qu'on en a la chair de poule. Quelques voix de plus ou de moins dans l'urne ou dans le comptage informatique (les Américains peuvent voter par l'Internet) et une nation de 324 millions et 565.000 habitants va peser dans un sens ou dans un autre dans l'économie et l'ordre du monde !
Je voudrais savoir ce que vous en pensez. Je sais que ma question n'a rien à voir directement avec justice et conscience du pénitent, mais elle a beaucoup à voir avec la marche du monde des hommes et donc, vue sous un certain angle, avec la justice et la conscience dans le monde.
Je ne suis pas un supporter de l'EI [État Islamique ou DAECH], mais je suis arabe (syrien) et ils sont arabes. Je crois que la radicalité de l'EI vient de ce qu'ils sont en guerre et doivent faire régner un ordre islamique strict, qui paraît inhumain aux Occidentaux, mais ils sont occidentaux ! Que peuvent-ils comprendre ? Même si la conception qu'a l'E.I. de la vie sociale sous la loi de l'Islam n'est pas vraiment la mienne, je me dis qu'ils vont avoir, la nuit prochaine, l'oreille collée à leur radio pour savoir qui de Mme Clinton ou de Mr Trump va gagner, parce que pour eux ça va être l'espoir ou le désespoir. Je suis sûr que s'ils pouvaient consolider leurs positions et négocier un accord, ils adouciraient leurs procédés. C'est le contraire qui arrivera si Mr Trump gagne : Une énorme armée US va être envoyée en Irak et écraser les forces militaires de l'EI déjà mises à mal par l'Irak, la Syrie, le Kurdistan. Ce sera le règne des magnats du pétrole. D'un autre côté Mr Trump va changer la politique des USA vis-à-vis de Bachar el-Assad et l'aider à avec Mr Poutine à écraser l'oppositon à son régime. Ce sera la paix pour un certain temps, les dollars vont affluer pour reconstruire la Syrie, mais les problèmes de fond ne seront pas du tout résolus, ils seront même aggravés. Pour vous, pour la réforme religieuse que vous prêchez, ce sera la même chose : Mr Trump ne va pas en favoriser la diffusion aux USA.
Azzam A. (réfugié en France)

Réponse :
Mon frère Azzam, personne ne favorise aux USA la diffusion de La Révélation d'Arès. Les églises protestantes qui y sont puissantes lui sont adverses. Mais la Constitution de ce pays ne permet pas de l'interdire. Cela ne changera pas grand chose pour nous : La Révélation d'Arès continuera de se répandre très lentement.
Vous me demandez ce que je pense du problème que peut soulever aux États Unis et dans le monde l'élection de Donald Trump ou d'Hillary Clinton. Même si je comprends le souci que cela donne à un Syrien comme vous, mon frère Azzam, je ne me place pas du tout dans la même perspective.
Pour moi les orientations fort différentes qui vont être données par les USA à l'économie, à l'influence socio-historique, au traitement des affaires intérieures comme étrangères, est la démonstration magistrale, s'il en fallait encore une, de la nécessité absolue d'en finir avec la politique telle qu'elle est :
Quoi ?! "324 millions et 565.000 habitants" vont peser directement sur le sort du monde tout à fait différemment selon qu'une présidente nouvelle ou un président nouveau va être leur leader ? Je trouve effrayant qu'un seul ou qu'une seule parle au nom de 324 millions d'humains et pèse d'un poids décisif sur 6.700.000.000 d'autres humains sur la Terre. Je nie absolument qu'une seule personne puisse être la conscience de 324 millions.
La politique est une goule géante qui dévore par millions les volontés des humains qu'elle séduit et qui se laissent faire en croyant accéder ainsi à ce qu'ils appellent la démocratie et qui n'est qu'une autocratie consentie. Certes, il y a le Congress aux USA : le Sénat, la chambre haute, composé de 100 sénateurs (deux par État), et la Chambre des Représentants (= députés), la chambre basse, composée de 435 représentants. À qui peut-on faire croire que 535 congressmen peuvent représenter les consciences de 364.565.000 ?
Les Américains sont comme tous les peuples du monde, dans des proportions différentes mais selon la même principe, menés par le bout du nez par des pouvoirs qui font croire que sans eux tout s'effondre, le malheur tombe sur l'humanité incapable de survivre sans le secours de l'intelligence des puissants (Rév d'Arès 26/5). Quand le peuple comprendra-t-il que les candidats aux élections le flattent en lui disant : Vous êtes un peuple illuminé. Par nous (les élus) Dieu vous révèle Ses Énigmes, par nous (les élus) Il ouvre vos intelligences et vos yeux ? Quand le peuple comprendra-t-il qu'on le console pour qu'il paie le salaire des pouvoirs (23/3) ?!
Oui, pour moi, je ne vois dans ces élections américaine qu'un signal d'alarme particulièrement sonore pour que les humains commencent à comprendre qu'ils ne sont pas faits comme les fourmis pour s'activer docilement autour d'une énorme reine: la politique, mais qu'ils sont faits pour épanouir leurs individualités — l'individualité, un des cinq dons (amour, parole, créativité, liberté, individualité) qui font de l'homme l'Image du Créateur — et se réduire à des familles d'affinités, que j'appelle des petites unités, dans lequelles l'esprit de pénitence peut réellement, pratiquement, reconduire les humains au bonheur.
Comment en est-on arrivé à la confrontation actuelle, si désavantageuse pour la base populaire ? Dans ce qu'ils croient être une marche triomphale vers les progrès, comment les hommes peuvent-ils se soumettre en masse à quelques pouvoirs ? C'est à mes yeux l'aveu muet, inconscient, de la faiblesse de plus en plus profonde des humains face à la politique. Nous savons, et nous savons particulièrement depuis l'apparition dans le monde de La Révélation d'Arès, qu'il faut chercher la réponse à la racine du Mal : le péché, car le propre du péché est de soumettre le pécheur, de lui enlever toute force individuelle, et le péché est particulièrement coulé comme le bronze d'une magnifique statue du dieu politique, qu'admire ses milliards d'adorateurs. Quand donc chaque homme reprendra-t-il conscience qu'il est à lui seul le siège de toute la vie qui conduit à la Vie (Rév d'Arès 24/5) ? Oui, mon frère Azzam, vous n'êtes pas un arabe citoyen de Syrie, mais un Enfant du Père, vous êtes le centre de la vie à vous tout seul, comme l'est chacun de vos frères humains, et ce n'est pas espérer une solution à la crise syrienne qu'il vous faut, mais nous rejoindre pour faire comprendre à toute l'humanité ce que je viens de vous expliquer. Faites-vous Pèlerin d'Arès et apôtre de la Parole d'Arès !
Cessez de vous prosterner devant le pouvoir politique, car vous inquiéter de lui est vous prosterner devant lui. Cessez de chercher celui ou celle qui représente le mieux vos intérêts, car vos intérêts réels sont ailleurs. Certes, vous êtes chair (Rév d'Arès 17/7), donc matière, et avez besoin de manger, vous vêtir, vous loger, mais vous avez aussi l'esprit, siège de l'intelligence spirituelle (32/5) qu'il vous faut réveiller, arracher des mains de l'intelligence maligne des pouvoirs, et surtout il vous faut vous créer une âme. Ne raisonnez plus en vivant matériel, soumis à la politique, à la religion, à leurs lois, qu'elles soient celles de l'Islam, de la Chrétienté ou du Judaïsme. Comme si l'homme n'avait pas quelque chose de plus beau, de plus grand, de plus prometteur, à donner à la vie en lui faisant emprunter les sentiers qui conduisent à la Vie, également appelée Hauteurs Saintes. Retrouvez la justice et la conscience du pénitent !
Pardonnez-moi cette très longue réponse. J'espère qu'elle sera aussi une réponse à tous ceux qui aujourd'hui 8 novembre 2016 se posent les mêmes questions que vous vous posez.

08nov16 178C86
Difficile de parler de justice lorsque l'on met sur la table ses propres folies, car dans le sentiment dêtre perpétuellement injustifié, notre corps et notre esprit finissent par partir dans des dérives incontrôlées.
Même si le sens de justice hurle au fond de moi, je me sens le dernier digne de pouvoir parler de ce sujet.
En vérité, je traverse cette vie en étant profondément chamboulé avec l'impression d'avoir la tête au sol et les pieds en l'air. Je veux dire, par exemple, que le péché des péchés se trouve là, à mes yeux, alors que dautres ny verront que des choses anodines.
Je me dis des choses folles comme de penser que la pègre ou la mafia tireront plus de vertus dans certaines populations de notre société que le fond des institutions d'État. Car, dans le jeu des hors-la-loi, on sait que tout méfait a des conséquences logiques en retour, c'est en effet un climat de guerre où l'on peut jauger où sont les risques où sont les limites. Et quand des êtres humains, et particulièrement des jeunes plus fragiles sont gérés par des systèmes absurde et deviennent fous, je suis empli de colère, je ne peux plus contrôler mon agressivité que je retourne essentiellement sur moi-même.
C'est une souffrance intense que de voir des jeunes humains transformés en chiens enragés. Mais, Dieu merci, si je vous écris c'est que j'ai été entendu, et jai reçu une réponse magnifique, moi qui ne prie pas à genoux, qui ne psalmodie pas dans les livres. Je madresse à celui qui m'aime parce qu'Il voit encore en moi une poussière de divinité, et Il me répond avec promptitude, par ses messagers célestes.
Comme il y a deux nuits. je tiens à vous faire part de Sa Réponses, car elle est magnifique.
Avant de me coucher je m'adresse au Très-Haut en lui disant que je ne peux pas continuer à sombrer dans la détestation de toute une population : "Envoie-moi donc les messagers célestes pour méclairer sur ce problème !" Je vous donne un bref aperçu du rêve que j'ai fait cette nuit. Afin d'introduire leur réponses cinglante dans ce rêve, j'avais fait une réplique caricaturale de votre personne sous forme de robot, et à ce sujet j'avais une discussion exaltée. Je vous disais : "Je peux faire de ce robot en être totalement libre." Et vous me répondez : "Mais la liberté totale n'existe pas." Un de mes frères bien aimé me dit : "Mais, Fred, tout est régi par des lois," argument devant lequel je m'inclinai.
Évidemment un rêve grotesque comme celui-ci vous ouvre les yeux et c'est là que me parvient cette magnifique réponse : "Tu vois une fumėe grise devant toi et tu t'acharnes à séparer les particules blanche des particules noires. Mais quand tu as fini d'amasser toutes les particules noires, tu constates que tu ne peux rien faire pour elles, car en effet aucun agent extérieur ne peut les blanchir. Mais par auto-création le noir peut se métamorphoser en un blanc immaculé."
Je peux vous dire que cest un point de foi, dont je doutais et que je sais que vous le tenez profondément en vous. Gloire à Dieu de l'avoir ancré en dedans de moi.
Frédéric H. d'Île de France

Réponse :
Je vois, frère Frédéric, que les problèmes de la foi vous tourmentent, comme ils me tourmentent (voyez ma réponse à Claude M. 178C82) et tourmentent chacun de nous, car enfermés dans notre enveloppe de chair, le cerveau restant partiellement déformé par la culture rationaliste malgré la grande Lumière de La Révélation d'Arès, nous sommes sans cesse pris dans la faille de cet étau dont les machoires par intervalles nous serrent et nous coupent la respiration, mais c'est bien parce qu'Il connaît notre suffocation, notre souffrance, écrasés entre doute et certitude, que le Père entre Sa Main dans la faille et qu'ainsi la faille ne se referme pas et que notre épaule va (Rév d'Arès xxxvi/1).
Je suis heureux que le Père vous ait envoyé, dans votre rêve, ce que vous appelez une "réponse magnifique".
Mais cette réponse ne fait qu'apaiser l'esprit, l'aider à comprendre. Or ce n'est pas comprendre, pas plus que croire, qui sauvera le monde, mais c'est faire.
Faire quoi ? Le Bien. L'outil de ce Bien a un nom dans La Révélation d'Arès : la pénitence.
Devenez un pénitent accompli, frère Frédéric ! Et un pénitent accompli est aussi un moissonneur de pénitents, c'est-à-dire un missionnaire. Cela, il faudrait que cela devienne votre fait.
Parce que vous êtes un homme qui raisonne, je vais vous répondre ici dans le registre de la raison.
Notre raison, telle qu'on nous la fabrique à l'école et qu'elle reste partiellement en nous toute la vie malgré les efforts du Père pour la remodeler, nous dit que seuls les faits existent et que tout est limité aux faits dans ce monde. Au reste, le Père ne dit pas vraiment le contraire, puisque la pénitence est factuelle. Mais qu'entend-on par fait ? C'est un gros problème, que votre rêve, aussi magnifique, soit-il ne résout pas. Étes-vous homme à ne pas sauter du rêve au fait ?
J'ai vu et entendu Jésus en 1974 puis le Père en 1977, pour moi c'est un fait, mais pour le monde ce n'en est pas un. Comme le monde ne sait pas pourquoi recevoir et entendre Dieu n'est pas un fait, il dit: "C'est un mensonge." Ça ne va pas loin. Ma pénitence, si j'en parle à un scientifique, par exemple un médecin, n'est pas pour lui un fait. Si je lui dis: "J'étais coléreux, je ne le suis plus, j'ai vaincu la colère," il me regarde avec les yeux d'une poule devant une affiche de théâtre où l'on lit "Hamlet", c'est-à-dire des yeux vides. Ça ne va pas loin non plus. Il me regarde avec des yeux qui ne voient rien, parce que dans cet instant il n'a pas de catégorie dans sa cervelle pour y caser ma pénitence. Il dit : "C'est moral," ce qui équivaut pour lui à peu de chose, en tout cas pas à un fait. J'en déduis qu'il faut être plus que savant... ou que rêveur, pour définir un fait. J'ignore si vous le voulez, mais je crois que vous le pouvez.
C'est un fait, non encore accompli, mais en lui-même observable, donc bien factuel, comme existant ou n'existant pas, que vous devez devenir pénitent. Tout comme c'est un fait que la terre tourne. Il semble farfelu de comparer pénitence, possible ou effective, et terre qui tourne, sur elle-même et autour du soleil. Mais pour me comprendre il suffit de penser qu'il n'a pas été toujours évident qu'elle tourne et que ça aussi c'est un fait. On ne le sait pas depuis longtemps, seulement depuis Copernic et Galilée (XVème et XVIème siècles). De même on ne sait pas encore que vous pouvez devenir un pénitent et un moissonneur de pénitents, alors que cela, vous l'avez au fond de vous en puissance, comme le monde avait au fond de lui-même en puissance le fait que la Terre tournait depuis sa création. En résumé, le Père, et moi, et nos frères et sœurs attendant que vous sortiez de votre individualisme qui vous limite et vous empêche d'être, pour le moment, ce que votre Créateur attend de vous : un pénitent et un moissonneur de pénitents.

08nov16 178C87 
J'aime beaucoup cette phrase du commentaire de Marie-Hélène F. (178C71) :
"Le juge qui reprend sa liberté de conscience devient le juste avec les yeux de la raison unie au cœur. Il commence à percevoir toute faute non comme un délit méritant la vengeance de la société, mais comme un retard sur le chemin du changement de vie méritant d’être traité par l’amour".
Cela m'amène à faire un parallèle avec la manière dont les hommes traitent les malades ou les blessés du corps.
Quand un homme est malade, même si sa maladie est parfois due à ses abus (alcool, nourriture, tabac, etc.) on le soigne et on ne le punit pas. Mais s'il commet un vol, un meurtre ou un acte mauvais, on le punit alors qu'on devrait le soigner, car c'est son esprit qui est malade en quelque sorte.
Si on soignait les plaies de l'esprit comme celle du corps, il y aurait bien moins de mal sur terre.
Il faut remplacer l'esprit de vengeance par la miséricorde et l'intelligence du coeur.
Si Dieu nous demande d'aimer nos ennemis c'est aussi pour les aider à guérir.
Merci infiniment frère Michel pour votre dévouement infatigable à la cause Sublime du Père.
Denis K. de Bretagne-Sud

Réponse :
Je me suis permis, dans votre texte, de mettre le mot esprit à la place du mot âme. Certes, vous avez ici employé le mot âme dans le sens d'esprit comme les gens font dans le langage courant, mais comme moi vous savez que l'âme dans La Révélation d'Arès est le fruit du Bien accompli et l'homme qui a commis une faute, "un vol, un meurtre ou un acte mauvais", n'a pas forcément une âme, mais il a un esprit et il mérite de toute façon notre amour, notre pardon, notre aide pour guérir du péché. Car le péché est une maladie de l'humanité, en effet.
Ceci dit, encore avec toutes mes excuses pour ma correction, je vous dis merci pour ce commentaire.
Vous dites et pour nous c'est aussi évident que 2 + 2 = 4, "Il faut remplacer l'esprit de vengeance par la miséricorde et l'intelligence du coeur. Si Dieu nous demande d'aimer nos ennemis c'est aussi pour les aider à guérir." Nous sommes donc quelque chose de très important en ce monde : une cause du Bien, et, sûrement même, la meilleure cause du Bien. La meilleure, parce que nous commençons quelque chose qui ne se limite pas à dire aux hommes :"Croyez et vous aurez la vie éternelle !" comme dit la religion. Nous commençons quelque chose qui sera la cause première de la réapparition du Bien et de tout ce qui accompagnera cette réapparition, que couronnera l'aube du Jour de Dieu, le retour en Éden. Autrement dit, nous commençons quelque chose qui recréera le monde.
Ma pénitence puise le Bien comme le chadouf puise l'eau. Une grosse pierre n'est pas même remarquée dans un chaos de rochers, mais liée au balancier du chadouf elle donne vie au puits. La cause de cette vie ? La pesanteur. Ma pénitence a sa pesanteur, elle n'est pas un idée morale, elle est la cause effective du Bien, de l'Eau du Ciel, de l'Eau du Salut, de l'Eau Sainte (Rév d'Arès xLv/17, 19/1, 10/8) ramenés dans le monde. Le quidam bien loin de supposer une force de transfiguration dans la pierre qui pèse, inerte et inutile, qui pèse comme la pénitence pèse sur le pénitent, se dit: Pourquoi ramasser ce gros caillou ? Réponse suprême ; parce qu'il est la cause du changement du monde (28/7). Ainsi faire pénitence n'est pas obéir à une loi, mais devenir une cause, la cause du Bien, de la justice du juste.

09nov16 178C88 
C'est encore moi.
Donald Trump a désormais atteint le nombre obligatoire de 270 grands électeurs, ce qui fait de lui le 45ème président des USA.
Sa concurrente Hillary Clinton vient de prendre une sacrée claque !
Bien que croyant, ça ne peut pas vous laisser indifférent. Qu'en pensez-vous ?
Maurice G. de Paris

Réponse :
J'en pense que celle qui vient de "prendre une sacrée claque" n'est pas Hillary Clinton, mais la politique !
C'est la première fois, je crois, que quelqu'un qui n'a jamais fait de politique, qui n'a jamais été élu, pas même élu maire ou shérif d'une petite ville, parvient à la présidence des États Unis.
Cela me paraît significatif de la lassitude des Américains face à la politique. Ceci dit, je ne connais pas Donald Trump, mais je sais qu'il va faire de la politique. Donc, je doute qu'il devienne un président apolitique ; alors je me dis que ça ne va pas changer grand chose a priori. Je souhaite me tromper.

10nov16 178C89
Je vous écris urgemment pour vous parler d'Éric S., dont je vous ai déjà parlé, je crois.
Eric a eu trois opérations au service d'oncologie de l'hôpital Henri Mondor d'où il m'a appellé. On ignorait où il était.
Éric a été transféré à un autre hôpital à Draveil. En quinze jours à peine son état a empiré.
Je lui ai prêté mon portable en attendant de lui acheté un autre, mais en deux jours son état a encore empiré; il arrive à peine à former les numéros.
Il se plaint continuellement que les fréres et sœurs des Pèlerins d'Arès ne viennent pas le voir.
Il en souffre.
En fait, un frère et son épouse Pelerins d'Arès sont venus le voir, mais il ne se rend pas compte que d'autres malades sans famille ou presque reçoivent encore moins de visites que lui !
Des frères et sœurs Pélerins d'Arès, qui le connaissent un peu et avec lesquels je précise il a été très généreux — il a hébergé Dimby pendant trois semaines — ne devraient pas venir le voir ?
Suis je trop gentil mon frére ? Non je ne fais que mon devoir, c'est du moins mon impression.
Assunta ne veut pas venir le voir. ni lui écrire une petite lettre, comme je lui ai suggéré.
Voici son adresse:
Claude Éric S.
chambre 103 bâtiment A
Hôpital Joffre-Dupuytren AP-HP
1 rue Eugène-Delacroix
91211 Draveil
Yvan B. d'Ile de France

Réponse :
Éric S. n'est pas un Pèlerin d'Arès, mais c'est un frère qui venait m'écouter quand je donnais mon enseignement à "L'Espace des Peupliers". Je l'aimais bien. Sa sœur n'était-elle pas une chanteuse très connue, Monique Serf dite Barbara, morte en 1997 ou 1998 ? Je pense que des frères et sœurs habitant Draveil ou dans les environs pourraient venir le voir. Si je comprends bien, Éric est très mal. Je repars en voyage demain et je ne pourrai pas lui écrire avant un certain temps.
Je prie avec vous, mon frère Yvan.

10nov16 178C90
C'est l'homme qui fait la loi, ce n'est pas la loi qui fait l'homme.
Dieu dit à Moïse : "Peuple à la nuque raide" ; c'est toujours d'actualité !
Une loi pour 64 millions de citoyens, quelle injustice ! Ne le comprenez-vous pas ? C'est la pensée unique qu'il faut abolir.
Dominique C. de Nice

Réponse :
Quelle joie j'éprouve, frère Dominique, en trouvant un commentaire de vous !
Avez-vous enfin acheté un ordinateur ?
Je suis heureux d'avoir quelques lignes d'un des plus vaillants missionnaires de Nice !
Oui, "c'est l'homme qui fait la loi, ce n'est pas la loi qui fait l'homme," mais nous vivons des temps où ceux qui font les lois ont, j'en ai bien peur, commencé à penser que le loi faisait l'homme, ce qui fut la grave erreur de l'URSS qui pendait que le comunisme pur et serein pouvait sortir de la loi. Quelle erreur !
Nous nous prêchons la vie spirituelle... pas la religion, la vie spirituelle ! Ce distingo est très important. Vous devriez mettre quelque chose comme ça sur votre pyramide, couverte de petits affichages, que vous montez sur la Promenade des Anglais. Vie spirituelle est un terme qui doit exprimer l'essentiel de ce que nous entendons par là.: Une éviluation exacte du Bien et du Mal, de ce qui crée l'âme et de ce qui la laisse inexistante ou qui la détruit, de ce qui peut faire renaître le bonheur pour tous. Pour cela il faut régler les désirs, les ambitions, les craintes et les regrets, et pour y parvenir un seul mode de vie : la pénitence.
Je voudrais tant trouver le temps de revenir à Nice. Cela viendra. En attendant je compte sus vous et tous nos frères et sœurs qui là-bas s'activent pour trouver des épis mûrs.

10nov16 178C91
J'ai trouvé (sur Facebook) un article concernant Donald Trump que j'ai tronqué :
"Un catalogue de détestables inepties a été diffusé par les médias dominants non seulement aux États-Unis mais partout dans le monde. Au point qu’on se demande comment un personnage avec de si misérables idées peut rencontrer un tel succès chez les électeurs américains qui, évidemment, ne sont pas tous décérébrés ? "Quelque chose ne cadre pas.
"Pour résoudre cette énigme, il a fallu fendre le mur de l’information et analyser de plus près le programme complet du candidat républicain. On découvre alors sept autres options fondamentales qu’il défend, et que les grands médias passent systématiquement sous silence.
"1) En premier lieu, les journalistes ne lui pardonnent pas ses attaques frontales contre le pouvoir médiatique. Ils lui reprochent d’encourager régulièrement son public à huer les médias "malhonnêtes". Trump affirme souvent : "Je ne suis pas en compétition avec Hillary Clinton, mais avec les médias corrompus." Récemment, il a tweeté "Si les grands médias, répugnants et corrompus, couvraient de manière honnête ma campagne, sans fausses interprétations, je dépasserais Hillary de 20 %." Il n’a pas hésité à interdire d’accès à ses meetings plusieurs médias importants comme "The Washington Post", "Politico", "Huffington Post" et "BuzzFeed". Il a même osé attaquer "Fox News", la grande chaîne de la droite pamphlétaire, qui pourtant le soutient à fond …
"2) Une autre cause des attaques médiatiques contre Trump : sa dénonciation de la globalisation économique qu’il tient pour responsable de la destruction des classes moyennes. Selon lui, l’économie globalisée est une calamité, dont le nombre de victimes ne cesse de croître. Il rappelle que plus de 60 000 usines ont dû fermer ces quinze dernières années aux États-Unis et qu’environ cinq millions d’emplois industriels ont été détruits.
"3) Trump est un fervent protectionniste. Il propose d’augmenter les taxes sur tous les produits importés. Et se dit prêt, s’il arrive au pouvoir, à établir des droits de douanes de 40% sur les produits chinois. "Nous allons récupérer le contrôle du pays et nous ferons en sorte que les États-Unis redeviennent un grand pays," affirme-il souvent, en reprenant son slogan de campagne. Partisan du Brexit, il a déclaré que, s’il était élu, il ferait sortir les États-Unis de l’Accord de libre échange nord-américain (ALENA). Il s’est également attaqué au Traité Trans-Pacifique (TPP) et a confirmé que, une fois élu, il retirerait les États-Unis de l’accord : "Le TPP constituerait un coup mortel pour l’industrie manufacturière des États Unis." Évidemment, s’il est élu, il stopperait aussi les négociations en cours avec l’Union européenne. Il va même plus loin : "Nous allons renégocier ou sortir de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Ces accords commerciaux sont un désastre," répète-t-il. Dans des régions comme le rust belt, la "ceinture de rouille" du nord-est où les délocalisations et la fermeture d’usines ont fait exploser le chômage et généralisé la pauvreté, ces propos sont reçus avec enthousiasme et font renaître tous les espoirs.
"4) Autre option dont les médias parlent peu : Son refus des réductions budgétaires néolibérales en matière de sécurité sociale. De nombreux électeurs républicains victimes de la crise économique, et tous ceux qui ont plus de 65 ans, ont besoin de la Social Security (retraite) et du Medicare (assurance maladie) mis en place par le président Barack Obama que les autres dirigeants républicains veulent supprimer. Trump a promis ne pas revenir sur ces avancées sociales. Il a aussi promis de diminuer les prix des médicaments, d’aider à régler les problèmes des "SDF", de réformer la fiscalité des petits contribuables, et de supprimer un impôt fédéral qui touche 73 millions de foyers modestes.
"5) Dénonçant l’arrogance de Wall Street, Trump propose également d’augmenter de manière significative les impôts des traders spécialisés dans les hedge funds (fonds spéculatifs) qui gagnent des fortunes. Il promet le rétablissement de la loi Glass-Steagall (votée en 1933 pendant la Dépression et abrogée en 1999 par Bill Clinton), qui séparait la banque traditionnelle de la banque d’affaires pour éviter que celle-ci puisse mettre en péril l’épargne populaire par des investissements à haut risque. Évidemment, l’ensemble du secteur financier est vent debout contre Trump et s’oppose au rétablissement de cette loi.
"6) En matière de politique internationale, Trump s’est fait fort de trouver des terrains d’entente à la fois avec la Russie et avec la Chine. Il veut notamment signer une alliance avec Vladimir Poutine et la Russie pour combattre efficacement l’organisation État islamique (Daesh) même si pour l’établir Washington doit accepter l’annexion de la Crimée par Moscou.
"7) Enfin, Trump estime qu’avec son énorme dette souveraine, l’Amérique n’a plus les moyens d’une politique étrangère interventionniste tous azimuts. Elle n’a plus vocation à garantir la paix à n’importe quel prix. Contrairement à plusieurs responsables de son parti, et tirant les leçons de la fin de la guerre froide, il veut changer l’OTAN : "Il n’y aura plus, affirme-t-il, de garantie d’une protection automatique des États-Unis envers les pays membres de l’OTAN."
Ces sept propositions n’oblitèrent pas les déclarations odieuses et inacceptables du candidat républicain diffusées en fanfare par les grands médias dominants, mais elles expliquent sans doute un peu mieux les raisons de son succès auprès de larges secteurs de l’électorat américain."
Intéressant, non ?
Françoise S. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, ma sœur Françoise, de nous faire part de ce document. On est évidemment loin de "justice et conscience du pénitent," mais dans un moment historiquement aussi important : l'accession à la présidence des USA de Donald Trump mérite qu'on s'y arrête.
Ce que vous nous donnez à lire correspond à peu près à ce que je savais du programme de Donald Trump. Vous m'avez adressé un petit additif à ce commentaire disant : "J'avoue à ma grande honte ne pas avoir vérifié les sources de mon précédent commentaire," mais je ne pense pas que vos sources soient erronées.
Il est clair que Donal Trump n'a pas pu être élu sur des sottises et autres fadaises, comme beaucoup de média l'ont soit affirmé, soit laissé entendre. Je savais notamment qu'il avait l'appui d'un grand nombre de régions ouvrirères, par exemple Pittsburgh où les aciéries sont en souffrance en raison des importations importantes de l'acier chinois. J'ai entendu un Américain de cette région dire : "Trump n'est pas un milliardaire qui fait du fric assis derrière son bureau. Il va sans cesse sur les chantiers ; il parle avec des maçons, des plâtriers, des peintres, des menuisiers, des conducteurs d'engins, il connaît bien le monde du travail."
Le bonhomme a son franc-parler et ça ne plaît pas à tout le monde, mais surtout il ne fait pas partie du sérail politique, il est certes milliardaire, mais il ne se situe pas dans l'oligarchie qui, un peu partout, gouverne. C'est un homme libre. Il va sûrement être suivi par d'autres Trump dans le monde. Ce phénomène, qui devait arriver tôt ou tard, dénote un grave dysfonctionnement de la représentation démocratique, l'expression terrible d'une guerre larvée que se livrent les élites et les peuples dans la plupart des pays d'Occident, et c'est finalement la revanche de la base, totalement inexistante et inécoutée. Le monde méprisé par l'oligarchie politique vient de se rebiffer face au mépris que leur prodiguent de soi-disant républicains et démocrates. Les élites intellec­tuelles, médiatiques et gouvernantes ignorent complètement le peuple. À peu près partout en Occident, la moitié de la population est criminalisée. Voyez pour moi, je suis viré de la Banque Postale comme possible soutien de terroristes (on croit rêver), notre permis de construire à Arès est refusé, etc. On nous voit comme des payeurs d'impôts qui n'ont qu'à se taire.
Je ne vote pas FN et pour la primaire de la droite je vais choisir François Fillon, mais faut-il considérer comme normale l'équation de la prochaine élection présidentielle française, où seul le premier tour compte, puisqu'il est établi à la fois que le but commun est d'éviter que le FN arrive au second tour ? N'est-ce pas là un signe de maladie de la démocratie ? Il ne s'agit plus d'un débat entre des visions du monde, mais d'une guerre contre un ennemi politique. Persuadé d'avoir raison sans alternative possible et de représenter à elle seul l'avenir du monde, l'oligarchie qui se partage le pouvoir, tantôt à gauche tantôt à droite, ostracise tous ses adversaires par l'injure ou la silenve absolu et juge même quelquefois légitime d'annuler les élections qui ne lui conviennent pas, comme on le voit dans certains votes européens ou dans l'incroyable pétition des Londoniens pour annuler le référendum du Brexit. Il fallait bien qu'un jour ou l'autre les choses changent.
L'élection d'un populiste aux USA, Donald Trump, est le résultat d'un processus que les politiques doivent regarder bien en face : les démocraties occidentales sont toutes devenues des oligarchies. Je ne crois pas que Donald Trump soit l'archange volant au secours des Américains, parce qu'il va lui aussi faire de la politique. Ça ne va pas pour l'heure changer grand chose. Je parle surtout ici de l'inattendu qui arrive à la Maison Blanche. Pendant le déjeuner aujourd'hui sœur Christiane m'a dit : "Je suis sûr que Mr Trump est l'homme qui peut vous répondre oui, si vous lui demandez de vous recevoir." Peut-être. Peut-être va-t-on vers des gouvernements aux oreilles ouvertes à tous les sons de cloche.
Le fait même que les hommes dits populistes comme Trump ne sont susceptibles nulle part d'interdiction légale montre bien qu'ils ne présentent pas des caractéristiques de réelle dangerosité pour le salut social, mais bien que leur seule dangerosité est de proposer une alternative à l'idéologie portée par l'élite en place qui ne veut pas céder ses pouvoirs. Une élite idéologique, comme disait Lénine, a confisqué la démocratie à son profit, criminalisant ses opposants et instituant une oligarchie de fait. Elle est balayée. Nous n'allons pas pleurer.
On voit avec les élections présidentielles américaines que les peuples peuvent finir par rejeter carrément la "légitimité" monopolistique et la "supériorité" morale à la classe politique qui, de droite comme de gauche, n'accepte qu'un seul modèle : le leur, niant ainsi la démocratie même qu'ils promeuvent. Les classes populaires ont fini par se méfier de la modération même, qui n'est qu'un simulacre d'humilité. Vivant dans un sentiment de permanente tromperie, elles se désaffilient politiquement.
Alors, les élites et leurs media qui ont peur d'être dépossédés de leur monopole de pensée discréditent et diffament. Ils ne décrivent pas en face d'eux un adversaire démocratique, mais un homme qu'elles détestent.
Les analystes politiques, les sondeurs et les journalistes ont donné à penser que la victoire d'Hillary Clinton était assurée. L'election de Trump est pour eux une surprise. Preuve qu'ils n'écoutent que ceux qu'il leur plaît d'écouter. Personnellement, mon épouse vous le dira (nous en parlions souvent), j'ai toujours cru dans la victoire de Trump, parce que je sens bien depuis quelques années la lassitude de la base devant l'oligarchie politique. Moi, je songe à mes chères petites unités humaines, mais bon ! on n'en est pas encore à l'éclatement des grands masses. Passons ! Si les politiques et leurs media avait su observer l'actuelle société américaine et entendre son malaise, elle n'aurait jamais exclu la possibilité d'une élection de Trump. Ils l'ont rejeté en le déclarant démagogue, populiste et vulgaire. On a rarement vu une élection avec un tel parti pris médiatique. Même le très réputé "The Economist" a fait les yeux doux à Hillary Clinton. Incroyable ! La stigmatisation sans précédent de Donald Trump par les médias a favorisé chez les Américains la dissimulation de leur intention de vote auprès des instituts de sondage. On avait déjà vu la même chose en France : Surprise en avril 2002 quand Jean-Marie Le Pen, leader du Front national, reste au second tour de l'élection présidentielle française. En fait, je pense qu'une partie des électeurs n'a pas voté pour Donald Trump mais contre Washington et ses élites bien instalées. Quantité d'Américains souffrent d'un mépris de classe.
Les gens se sentent décentrés partout. Aussi d'autres surprises nous attendent-elles. Il y a trop d'innovations technologiques et scientifiques venues trop vite et de ce fait une partie de la société se sent déclassée. L'immigration accélère les mécanismes de recomposition culturelle. Les citoyens de souche sont menacés de devenir minoritaires. D'où une réaction exprimée en votant pour un candidat populiste : Donald Trump aux USA et peut-être finalement Marine Le Pen en France. Savez-vous qu'en marchant dans les rues du centre de Bordeaux, sœur Christiane et moi, nous entendons maintenant à peu près un couple sur deux parlant une langue étrangtère ! Je suis sûr que cela aussi joue un rôle dans les décisions électorales.
Une chose est sûre : l'élection de Trump, mais aussi le Brexit des Anglais, vont peser sur le discours des prétendants à la présidentielle française. Des acteurs politiques, de droite comme de gauche, seront tentés de durcir leur discours. Il va y avoir de la surchauffe et cela devrait profiter à Marine Le Pen, la candidate du Front national. Personne ne fait mieux qu'elle dans ce registre.
Bon ! J'arrête. Cette réponse est interminable, mais après tout, il est bien normal que les lecteurs de mon blog gardent à l'esprit que je ne suis pas un illuminé, pas un rêveur planant au-dessus des réalités. Je suis un homme de la Terre, un citoyen de notre monde politisé et, même si j'honnis la politique, je sais que je dois vivre avec elle et je l'observe pour pouvoir, le cas échéant, en réduire les inconvénients dont nous souffrons.

12nov16 178C92
Un post que vous avez peut-être manqué (sur Goggle+) :



Bien Aimé Mikal, bonjour, les larmes devant tant d’Amour pour votre prochain me sont venues aux yeux en lisant votre réponse au post 178C91 de Françoise S. de Bretagne-Sud et particulièrement ce passage : "Bon ! J'arrête. Cette réponse est interminable, mais après tout, il est bien normal que les lecteurs de mon blog gardent à l'esprit que je ne suis pas un illuminé, pas un rêveur planant au-dessus des réalités. Je suis un homme de la Terre, un citoyen de notre monde politisé et, même si j'honnis la politique, je sais que je dois vivre avec elle et je l'observe pour pouvoir, le cas échéant, en réduire les inconvénients dont nous souffrons."
Je vous mets en lien une vidéo dont le titre est : Si vous voulez comprendre pourquoi l’oligarchie tremble de peur devant Trump.
Il y a des dominant(e)s et des dominé(e)s, il y a les forts et les sages au service des faibles et des petits (Rév Arès 26/9). Vous êtes le fort qui montre l’exemple d’un pénitent, celui qui ouvre la voie de la vie spirituelle, de l’amour absolu, du partage de tout par tous.
Tout ceci est Amour Évangélique, la mise en action du Sermon sur la Montagne (Matthieu ch.5 à 7), ceci est humilité, bon sens, sagesse, justice et conscience du pénitent que chacun(e)s de nous apôtre de l’idéal à votre suite doit devenir.
Prononcer la Parole pour L'accomplir, voilà la vraie piété, la moisson des âmes, la recherche d’autres pénitents (Rév Arès 35/6, 4/12, 5/2-5, 6/2, 13/7-9,15/7, 31/6, 35/1-2, 37/8, 38/2), par ses actes quotidiens, les actes d'aimer, de pardonner, de se libérer de tous préjugés, de tous pouvoirs, d’agir avec l’intelligence du cœur (32/5) actes qui ouvrent notre conscience, ré-nimant [mot inventé par le commentateur, voir hâ xxxix/5-11] l'image et ressemblance (Genèse 1/26). Nous comprenons et voyons avec les yeux de l'Esprit du Père de l'Univers [12/4], les yeux de notre âme que nous sommes plus que des animaux (Rév Arès Veillées 17 et 18),  fait pour nous aimer, nous enrichir les uns les autres de connaissances, de partage, d'unir nos forces du Bien, de restaurer Éden: le jardin (qui) ne fane pas (xvi/17).
Le Bien est indestructible. Soyons les artisans du Bien !
​En lien : "Si vous voulez comprendre pourquoi l'oligarchie tremble de peur devant Trump​"
https://doc-0o-b0-docs.googleusercontent.com/
docs/securesc/fdlk6u8ejijblfkk56ccm2pn9a1st116/
ubav5cr5a4ar1nfsfin9m073rkgscv8c/1478937600000/
13734243645682423677/
16113558447008718358/0BzDOnds6T9B5RUpEbHJYaDQ4ZU0?e=download
Didier Br. d'Île de France

Réponse :
Merci, frère Didier, pour ce commentaire et les deux vidéos.
J'ai pu afficher la première, qui se trouve sur YouTube.
Je n'ai absolument pas pu ouvrir la seconde vidéo. J'obtiens une fenêtre m'avisant que le site a été bloqué, parce qu'il est malveillant :
Site BloquéMais je ne suis pas très futé en informatique.
Dans votre commentaire je poste l'URL de ce site : https://doc-0o-b0-docs.googleusercontent.com/... que certains lecteurs parviendront sûrement à ouvrir.

12nov16 178C93
Je vous remercie de votre invitation à moissonner de nouveaux pénitents.
Vous savez, si je ne suis pas sur le Champs missionnaire, c'est parce que je reste quelque peu perplexe.
Je suis vivement intéressé par La Révélation d'Arès, car j'y vois le reflet de la vie de Jésus y a 2000 ans, je le reconnais dans son essence, mais je ne trouve rien de plus vrai que ce que Jésus a dit dans ces termes : Cherchez d'abord le royaume et la justice et tout le reste viendra de surcroît [Matthieu 6/33]. J'aimerais me dire:  D'abord la justice et le royaume mais ce n'est pas ainsi que c'est écrit.
Vis-à-vis de la justice il y a toute une liste de bonnes attitudes à avoir comme le décrit le psaume 82 que Ginès P. mentionne dans son dernier commentaire.
Mais j'ai une définition de la justice qui prend un peu à contre-pied celle que vous avez par la pénitence.
La justice serait d'instaurer une entente envers son prochain, afin que dans cette relation nous ne nous soyons pas offensés, et  que jamais le pardon soit une question qui nous tourmente. Et que nous n'ayons pas à nous prononcer sur l'aptitude ou l'inaptitude que notre prochain à de réussir à d'échouer, car cette entente, nous écarteras de toute idée de jugement.
Ce qui m'étonne chez vous, frère Péierin d'Arès, c'est que votre pratique au quotidien est de former cette entente, et de mon point de vue je trouve cela heureux. Plus heureux que de se trouver en situation de s'efforcer à pardonner et à ne pas exercer de jugement, situation assez infernale que beaucoup dans ce monde connaissent et que par bon sens les frères d'Arès préfèrent éviter. Il y a bien sûr quelque chose de vertueux à pardonner et à ne pas juger. Mais malheureusement pardonner et ne pas juger et même partager ne transforme pas le mal en Bien. On peut se référer par exemple au roman de Steinbeck : "Les souris et les hommes." George partage tout avec Lenny il lui pardonne tout et il s'efforce de ne pas le juger, mais cette alliance l'enfonce dans la plus grande des misères, jusqu'au jour pour se sortir de cette enfer, il abat son ami Lenny, qui n'a pas la capacité de prendre réellement conscience de ses fautes car il est attardé d'esprit. Et il n'y a pas que dans les romans que cela existe puisque la société est jonchée de pardonneurs de non-jugeurs qui ont pris comme compagnons des récidivistes impénitents, c'est tout dans leur vie va de mal en pis, exemple de présage qu'il n'y a aucun avenir heureux pour l'humanité.
Je dirais que le pardon et le non-jugement est juste à la frontière entre le bien et le mal, mais selon l'image que vous avez pris ce n'est pas une pierre assez éloigné de lui pour le contrebalancer. Si pardonner et ne pas juger était la réelle vertu pour votre pénitence alors vous auriez choisi de vivre avec une personne odieuse tout le contraire de ce qùest votre épouse sœur Christiane.
Et les frères au lieu de se réunir en familles d'affinités pour pouvoir travailler, [ne pourraient-ils pas] s'associer par choix avec celui qu'il ne peux pas piffer. Et ainsi dans ces huis clos infernaux, digne de la pièce de Jean-Paul Sartre, nos frères pourraient vertueusement s'exercer au pardon et non jugement. À mon avis ce qui cloche c'est que vous vous efforcez, dans la création de relation non conflictuelle. Et au lieu de valoriser ces vertus qui forment cette  bonne entente, qui est dans le cas arėsien l'alliance par affinités. Vous valorisez d'autres choses. Comme le pardon et le non-jugement, qui sont des vertus pour ne pas tomber dans le pêchés des pêchés. Je pense a la vendetta, ou a  la loi du talion.  Ou au jugement aberrant du roi Salomon: qui nous dit grosso modo  : "Ah bon vous avez un problème, alors montrez-moi votre problème et j'en ferai de la chair à pâté."
Personne ne pense que détruire ce qui est convoité est justice, on ne va pas casser une pelle de plage, parce que deux enfants se la disputent.
Tout cela est bien pire que l'éradication draconienne des fauteurs de troubles.
Donc pour conclure, prêcher le pardon et le non-jugement, aurait pour mission de nous maintenir dans le moindre mal, alors que prêcher pour le justice... Et le royaume ? Ce royaume qui serait de jouir d'un bonheur souverain et de retrouver ses facultés divines comme il est écrit dans le psaume 82 :." en vérité vous êtes des dieux..."...Moi personnellement c'est plutôt à cela que j'aspire et cela correspond plus à ma vision de la pénitence.
Frédéric H. d'Île de France

Réponse :
Mais c'est justement parce que Jésus a dit, comme vous le mentionnez : Cherchez d'abord le royaume et la justice et tout le reste viendra de surcroît [Matthieu 6/33], et parce que le monde n'a pas encore cherché le royaume et la justice, qu'il faut se faire encore apôtre deux-mille ans après pour décider les hommes à s'appliquer enfin à cette recherche !
Vous dites : "La justice serait d'instaurer une entente envers son prochain, afin que dans cette relation nous ne nous soyons pas offensés, et  que jamais le pardon soit une question qui nous tourmente," et vous ne faites que dire avec d'autres mots ce que dit ma présente entrée 178 et ce que disent mes réponses aux commentaires de cette page.
Vous dites encore : "Malheureusement pardonner et ne pas juger et même partager ne transforme pas le mal en Bien." Vous vous trompez, frère Frédéric, c'est exactement "pardonner et ne pas juger et même partager" qui changera le mal en Bien. Le roman de Steinbeck, tout prix Nobel qu'il fût (le prix Nobel n'exprime pas la Parole du Père), n'est guère qu'un roman. John Steinbeck n'était pas prophète et simplement il inventa l'histoire qu'il a voulue, mais moi, je ne me réfère pas à Steinbeck, mais au Sermon sur la Montagne, c'est-à-dire à la Parole du Créateur.
Je suis stupéfait en lisant ces mots de vous : "Si pardonner et ne pas juger était la réelle vertu pour votre pénitence alors vous auriez choisi de vivre avec une personne odieuse tout le contraire de ce qu'est votre épouse sœur Christiane." Ne savez-vous pas que nous étions déjà mariés quand Jésus survint dans ma vieénbsp;? De plus, que savez-vous de nos vies ? Comment pouvez-vous savoir si, en nous mariant en 1968, nous ne nous sommes pardonnés et et ne nous sommes pas interdit de juger l'un l'autre pour nos vies d'avant nos fiançailles et mariage ? Peut-être étions-nous des "personnes odieuses" et l'amour, la pardon, la paix, l'intelligence spirituelle et en devenant libres de préjugés nous ont-ils changés en personnes de Bien, donc heureuses ? Vous vous aventurez, frère Frédéric, et cela m'étonne, car vous semblez beaucoup aimer à réfléchir. Le Bien n'est-il pas le créateur du bonheur ?
Je suis désolé de vous dire que votre commentaire est construit sur des sophismes. Mais bon ! ils sont sûrement concères. Chacun est libre de penser ce qu'il veut et d'agir comme il le souhaite. Je croyais que vous étiez beaucoup plus proche de nous, beaucoup plus proche du Sermon sur la Montagne que vous ne l'êtes et je vous demande pardon de vous avoir suggéré de vous rallier à notre mission.
Soyez un homme d'amour, de pardon, de paix, d'intelligence spirituelle et libre de préjugés et, que vous viviez ou non avec des "personnes odieuses", vous serez sauvé. Votre commentaire est construit sur une montagne de préjugés à propos des Pèlerins d'Arès, mais s'ils sont sincères, même erronés comme tous les préjugés, vous êtes bien notre frère, même tout seul dans votre coin. Je n'ai pas de préjugés vous concernant, frère Frédéric, je ne fais ici que vous lire et répondre à ce que j'ai lu et qui est vous.
Merci pour votre commentaire et sa sincérité.

12nov16 178C94
Au commentaire 82, notre frère Claude M. s’interroge sur les liens entre conscience et justice. Pour moi ce lien va de soi : conscience, pénitence, justice, ce sont des mots différents pour cerner différents aspects d’une même réalité intérieure, indicible, (mon âme ?) et que je ressens si fort : cette joie profonde dont je sens la chaleur circuler dans tous mes membres, ce sentiment d’être vivant, aimé, et en désir profond d’ascension pour répondre à cet amour.
Cette réponse, la multiplicité des lois ne peut la donner. Cette réponse se dit bien mieux en formules brèves. Ainsi quand on demande à Jésus quel est le premier commandement et qu’il reprend le Lévitique : "Tu aimeras l’Éternel ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force et ton prochain comme toi-même." Outre Jésus, diverses philosophies et religions ont résumé cette réponse par ce que les anglais ont appelé la "Règle d’or" : "Agis envers autrui comme tu désires que les autres agissent envers toi-même", ou encore par le précepte kantien d’obéir à « l’impératif catégorique » de sa conscience. Saint Augustin a été plus lapidaire encore en disant « ama et fac quod vis », « aime et fais ce que tu veux », et à Arès le Ressuscité bat le record de brièveté avec le mot « pénitence » (8/6, 9/1, et 16 autres occurrences). Ici vous nous proposez le mot « justice » plus bref encore et hérité de l’Ancien Testament (la Torah).
Mais moi qui croyais naïvement qu’une formule simple comme celles que j’ai citées suffisait à éclairer, j’ai pris conscience que le péché pouvait les faire mal comprendre, d’où la nécessité d’expliquer, de parler et parler encore sans se lasser (26/15).
Le mot pénitence, certes, traîne derrière lui une connotation triste héritée de la religion, et son sens joyeux doit être expliqué, mais Je croyais qu’agir envers autrui comme on veut qu’autrui agisse envers vous, c’était une formule claire ; pourtant on m’a dit : « si je suis masochiste, je veux qu’on me fasse souffrir et pour respecter la loi d’amour, je vais faire souffrir ». Je croyais encore que suivre sa conscience suffisait, et j’ai lu que Martin Bormann, intime d’Hitler, confiait à son fils être kantien et donc obéir à sa conscience, qui lui demandait d’être fidèle à son chef… Le péché dénature l’intuition spirituelle.
Idem pour le concept de justice, d’où l’utilité de vos explications, même si pour moi tout cela va de soi. J’ai eu la chance, il faut le dire, avant même de connaître le message d’Arès, de trouver une langue spirituelle simple et honnête chez le Juif Zamenhof, qui pour réunifier l’humanité, lui donna d’abord les semences d’une langue fraternelle, dite "espéranto", et qui, même confidentiellement perdure toujours, et surtout un projet de fraternité spirituelle centré sur la "Règle d’or" de l’amour mutuel et sur l’obéissance à sa conscience en la cultivant.
Pour revenir à la "justice", cet homme [Zamenhof] au cœur droit avait trouvé naturel de distinguer, dans la langue qu’il proposait, le mot justico (prononcer yousstitsso), pour désigner l’imparfaite institution judiciaire, et le mot « justeco » (prononcer yousstetsso) pour désigner l’idée pure de justice, conforme à cet idéal que chacun garde plus ou moins enfoui dans son cœur depuis Adam, car il ne s’est pas levé tant de milliers de soleils depuis leur père, Mon Premier Fils, qu’ils n’aient gardé par la Puissance du Souffle que J’exhale sur eux souvenir de Moi (Rév d'Arès 1/10).
Et puisque l’élection de Trump m’a secoué comme d’autres, j’y vois maintenant un pas maladroit vers cette "justice" redonnant égale dignité à tous par une libération sourdement à l’œuvre ici et là…. De grosses entités humaines secouent le joug d’empires plus gros encore : l’Empire mondial pour les USA, l’Europe pour le Brexit, l’État national avec les tentatives de l'Écosse, de la Catalogne, de la Corse, du Tibet… Tout ceci me semble chemin progressif vers les petites unités, qui vont mieux libérer l’individu et sa créativité en lui donnant davantage voix au chapitre. De ce point de vue ce blog est une merveille de "petite unité" où coexistent en synergie des centaines d’individus égaux en dignité et ayant également voix au chapitre.
François D. d’Ile de France

Réponse :
La fameuse Règle d'Or est attribuée au prédicateur et théologien anglais Thomas Jackson vers 1615, mais il n'en était pas l'inventeur. Il eut des devanciers, lesquels eurent eux-même des devanciers, car c'est une règle dont l'origine se perd dans la nuit des temps.
C'est la réciprocité comme base objective de l'altruisme. On la trouve chez Bouddah : "Ne blesse pas les autres d'une façon que tu trouverais blessante pour toi" (Udana-Varga, vers 500 avant Jésus Christ), chez Confucius à peu près à la même époque : "Ce que tu ne souhaites pas pour toi, ne le souhaite pas aux autres !" Dans l'hindouisme on trouve : "Voilà la somme du devoir : Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent." (Mahabharata). Vers 600 avant Jésus Christ on trouve chez Lao Tseu (fondateur du taoïsme) : "Vois le gain de ton voisin comme ton propre gain et la perte de ton voisin comme ta propre perte," et chez Thalès en Grèce : "Évite de faire ce que tu blâmerais les autres de faire". Et même Zoroastre (Sarsouchtratame Rév d'Arès xviii/3) vers 1600 avant Jésus Christ disait : "La nature n'est bonne qu'en tant qu'elle ne fait pas aux autres ce qui n'est pas bon pour elle-même" (Dadistan-i-Dinik). Hillel Hazaken avant Jésus avait écrit (dans le Talmud, je crois) quelque chose de très proche de : Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes (Matthieu 7/12). Donc, Jésus n'avait fait que reprendre une Parole du Créateur connue depuis les temps immémoriaux.
Vous dites en conclusion : "Tout ceci me semble chemin progressif vers les petites unités, qui vont mieux libérer l’individu et sa créativité en lui donnant davantage voix au chapitre. De ce point de vue ce blog est une merveille de "petite unité" où coexistent en synergie des centaines d’individus égaux en dignité et ayant également voix au chapitre," et cela me touche beaucoup, frère François.Oui, je suis ému de vous voir trouvant que ce blog comporte quelque chose de juste, non pas seulement juste en ceci que le frère aîné y met son enseignement, mais juste en ce eci qu'il permet à tous ses lecteurs d'y participer. Ainsi ce blog nous permet-il de perdre un peu plus des incohérences si typiques de notre vie moderne. Ainsi sortons-nous de l'esprit partisan, désastreux : Au parti des Socialistes on ne parle que de choses dites "de gauche", au Parti des Républicains on ne parle que de choses dites "de droite" et c'est source de beaucoup d'incohérences, parce qu'est incohérent tout ce qui ne tient pas compte de tout, parce que la vérité est partout sous une myriade de formes. Dans les discours incohérents des hommes le monde apparaît dans toute son irréalité moderne. Ici, même si nous ne sommes pas d'accord, parce que nous sommes depuis l'enfance rendus stupides par les cultures (Vous vivez dans une ville de banlieue muticulturelle et vous savez mieux que personne que le résultat de ces confrontations, malgré leurs apparence d'amitié, sont stupides). Nous voyons le passé et l'avenir, l'Orient et l'Occident, etc. s'éloigner l'un de l'autre au lieu de se rapprocher. Tout ça pour des questions de forme ! Et tout cela réduit le temps à l'exiguïté que créent les tensions. Nous, dans ce blog, nous nous efforçons de sortir de ce micmac.
Le scandale de la répétition des erreurs est toujours effacé par le scandale de la répétition des oublis. Ce blog est est une pompe qui nous permet de puiser dans ces contradiction une eau sale pour la déverser, même à petites doses pour l'heure, dans la grande Mer de Dieu ! Merci, pour ce commentaire, frère François.
Vous me reparlez ici de l'espéranto, cette langue universelle. Je sais votre attachement à ce langage qui se voudrait universel et je le respecte. Ne croyez pas que je sois contre le principe d'un langage universel. Quand j'y réfléchis, quand je me dis :"Sois francs vieux Michel, quest-ce que tu as contre l'espéranto ?" Je me dis qu'au fond il y a dans l'espéranto non une totale absence d'intention louable, mais une totale absence de génie. Un parler a besoin d'un génie. Je crois plus conforme à quelque chose de non fabriqué, de moins artificiel que l'espéranto — dont la platitude m'a toujours consterné — de partir d'une langue marquée par une réalité vivante comme l'anglais qui est déjà par elle-même un langage qui s'est simplifié considérablement. Il y a déjà dans le monde quelque 700 millions d'anglophones d'après les dernières statistiques. Mais on peut rapidement augmenter ce nombre à partir du Basic English.
Dès sa création en 1940, le Basic English reçut même le soutien de Winston Churchill, qui déclara que le Basic English deviendrait après la guerre "the English speaking world."  Le Basic English repose sur une simplification volontaire de la langue sur le plan du lexique comme syntaxique (les difficultés syntaxiques inhérentes à l'anglais moderne ont été simplifiées). Une partie des travaux sur le Basic English fut réalisée à l'université Harvard. Cet anglais simplifié reste entièrement compatible avec l'anglais normal ; il ne suit que des règles provenant sans modification de la langue anglaise ; il est adaptable au point qu'il fut possible de traduire intégralement et fidèlement la Bible (outre de nombreux autres ouvrages) en Basic English. Jean-Jacques Courtine écrivit à propos de George Orwell qui s'intéressa au Basic English (puis le décria par la suite) : "Orwell avait à plusieurs reprises manifesté son intérêt pour cette tentative. Il semblait avoir accepté que la "traduction" d'une phrase anglaise en Basic, en vertu de la simplicité de ce dernier, la débarrasserait de l'excès qui pouvait l'encombrer : dans sa transparence ascétique, le Basic English dégonflerait la rhétorique mensongère et dissiperait l'obscurité des figures de style. Un contrôle du sens et de la vérité des énoncés serait enfin possible."
Mais je m'éloigne du sujet de cette entrée : justice et conscience. Pardonnez-moi cette diversion vers l'Espéranto et le Basic English.
Encore un profond et vibrant merci pour votre commentaire, frère François.

12nov16 178C95
Un grand merci Frère Michel pour cette nouvelle entrée et pour la réponse (178c91) que vous faites à Françoise au sujet des résultats aux élections américaines dont nous n’avons que les quelques informations des médias pratiquement toutes "anti-Trump". Comment se faire une opinion juste ?
Quelle chance pour tous les lecteurs de votre blog de pouvoir compter sur votre réflexion et y voir plus clair.
Je ne voudrais pas lasser les lecteurs de votre blog en parlant une fois de plus de ma vie professionnelle, mais mon métier d’enseignant est tout de même très présent dans ma vie et c’est entre autre sur ce terrain que je peux mettre en pratique ma pénitence.
Le métier d’enseignant est en fin de compte un métier où la justice [humaine] est déclinée sous différentes formes :
Notes, discipline, conseils de classes, conseils de discipline…
Une note est-elle "juste" ? On peut se poser la question tant les critères de notations sont variés — mises à part peut-être pour les maths : la réponse est bonne ou fausse.
Les conseils de classes et combien plus les conseils de disciplines ne sont que des petits tribunaux.
Il est très facile d’être un petit dictateur et de régner en maître (La Révélation d’Arès nombreuses réf.) dans sa classe. Aussi faut-il tout de même avoir une haute considération de son rôle d’éducateur, faire fi de son émotivité, savoir se remettre en question constamment, faire preuve d’une grand honnêteté pour ne pas être un trop mauvais prof.
Vous écrivez avec raison : "Seule une conscience pénitente absolument libre (Rév d'Arès 10/10) s’extirpera de cette nuit et retrouvera le jour en attendant le grand Jour (Rév d'Arès 31/8). C'est peut-être dans la quête de la justice qu'on verra le mieux un pénitent comme acteur de l'aventure humaine dans son épanouissement optimal, la pénitence, la liberté de Bien qu'aucune épée de justice légaliste ne pourra plus menacer."
Je travaille chaque jour à cela en pensant que tout ce que je fais, tout ce que je dis peut avoir des répercussions sur les jeunes. Je dis bien que j’y travaille. Je reste un pécheur. Cependant, parfois, des petites victoires émanent ça et là.
Je revois souvent d’anciens élèves. Mickaël a 30 ans ; nous sommes devenus amis. Dernièrement, nous reparlions de sa vie de collégien il y a 15 ans et il m’a dit : "Tu ne m’as pas vendu du rêve." J’ai pris cela comme un beau compliment de sa part, parce que mon rôle est aussi de montrer à ces jeunes la réalité de la vie.
Votre réponse à Alain G. M. (178c60) a pour moi un écho particulier: "Mais quelle justice humaine juge un humain devenu fautif, parce que la société n'a pas su donner un sens à sa vie ? Quelle justice humaine comprend-elle que la plupart des délinquants ont eu des enfances au cours desquelles ils n'ont rien appris de noble, de grand, de riche, d'emballant spirituellement autant que professionnellement ? Les mauvais garçons notamment sont des gens pour la plupart paresseux simplement parce qu'ils n'ont jamais rien vu autour d'eux qui leur donnât envie qu'on y travaille et qui ne virent pour vivre que le raccourci du vol, de l'escroquerie, voir du meurtre ? Il y a des exceptions à cet état psychologique, mais elles sont rares. Comment ne pas se sentir co-responsable de ces désastres humains ? »
Beaucoup de mes élèves sont parfois les seuls à se lever le matin pour venir au collège. Leurs parents (ou souvent l’un des deux, les divorcent font des ravages) qui ne travaillent pas, ne se lèvent pas en même temps qu’eux.
Alors, oui, je leur montre qu’il peut y avoir une grande vertu dans le travail.
Cédric, un autre ancien élève est aujourd’hui pâtissier. Il vient deux ou trois fois dans l’année lors de son jour de repos pour donner un cours à ma place. Il est venu mardi pour nous apprendre à faire des croissants (Même si je donnais la recette à sœur Christiane, je pense qu’elle ne vous fera pas des croissants pour votre prochain petit déjeuner, il y a trop de beurre !).
Un élève lui a demandé :  "Mais, Monsieur (mais oui, c’est un homme maintenant !), alors on peut réussir sa vie quand on a été en SEGPA ? (la section spécialisée d’où sont issus ces jeunes). Et Cédric de leur répondre : "Bien sûr, regarde-moi !"
C’est intéressant, parce que Cédric peut leur parler de son parcours, du courage, du sérieux et du travail qu’il faut pour réussir son examen, trouver du travail et se lever tôt chaque matin pour aller au boulot, mais en même temps il peut leur parler de la joie qu’on peut en tirer, qu’aucun RSA ou allocation chômage ne pourront remplacer.
Justice ou justice, ce mot résonne en moi chaque jour.
"Il faut prévoir de remplacer la loi qui est par la Loi Qui sera (Rév d'Arès 28/7-8), c.-à-d. par l'équité, le pardon, l'aide aux fautifs, de remplacer une idée de la justice douloureuse et pathogène par une création heureuse, car la vraie justice ne peut que recréer l'humain," écrivez-vous.
Daniéla à 15 ans. Née en Bulgarie, elle vit en France depuis 7 ans. Son père est resté en Bulgarie et elle ne l’a jamais revu. Dernièrement elle me confia qu’elle en avait assez de partager sa vie depuis sept ans entre les foyers, les familles d’accueil et sa mère. "La société" à travers ses instituions décident toujours pour elle. La semaine dernière j’ai eu en main le courrier de son éducatrice qui constate "qu’elle manipule les adultes et que ce n’est pas à elle de décider là où elle doit vivre." Justice des hommes !
Daniéla va très mal. Elle se bat, les insultes fusent. La semaine dernière je l’ai renvoyée de cours. Je m’en suis voulu de ne pas avoir été assez patient. Je suis allé la rechercher. J’ai parlé avec elle. Elle semblait ne pas m’écouter. J’ai haussé le ton. Pourtant quelques temps plus tard, elle a pris le stylo et elle a écrit sur le tableau: "Monsieur LB, vous êtes le meilleur. Je vous aime."
J’avoue m’être un peu isolé pour essuyer la larme au bord de mon œil…
Je comprends mieux aujourd’hui l’appréciation que ma chef d’établissement a écrit sur son rapport l’an dernier (les enseignants sont aussi notés): "Enseignant humain." Excusez ce qui peut sembler être un manque d’humilité, il n’en est rien. Je veux simplement dire qu’elle a certainement senti en moi "un drôle de bonhomme", un peu différent des autres. Je crois qu’elle a senti en moi la pénitence, tout simplement.
Qu’ainsi brille votre lumière aux yeux des hommes, afin qu’ils voient vos belles œuvres et glorifie le Père qui est dans les Cieux (Matthieu 5/16, Le Sermon sur la montagne).
Comment ne pas aimer mon métier et comment ne pas vous donner raison quand vous écrivez : "Tout nous prouve qu'à la conscience comme à l'amour nous devons revenir par la pénitence."
Alain Le B. d'Île de France

Réponse :
Je suis très ému en vous lisant, mon frère Alain. Si ému que je voudrais faire plus que vous remercier, vous dire que vos lignes pénètrent tant dans mon âme que dans mon esprit et dans ma chair, dans mon humanité totale, mais je ne sais comment le dire. Il y a vraiment des moments où la langue est plus insuffisante qu'à d'autres moments pour exprimer ce qu'on vit. Je me souviens de la blague que racontait un raconteur (peut-être Fernand Reynaud). Un gosse pose à son père cette question : "Dis, papa, qu'est-ce qu'un sous-marin ?" Face à un question de ce genre, on a envie de faire une réponse de type technique : "C'est un bateau avec des ballasts qui s'emplissent d'eau pour que, selon le principe d'Archimède, il s'enfonce sous la surface de la mer, etc." Mais est-ce vraiment ce type de réponse qu’attend le gosse ? Non, car le gosse rêve, son imagination l'envoie dans des nuages où naviguent les sous-marins, les siens, pas ceux de la Marine Nationale...
Le langage du point de vue de l’enfant ou de l'adolescent peut apparaître comme une contrainte et une frustration. Spontanément les jeunes savent utiliser le langage pour ce qu’il est : Un élan du cœur, un lieu de partage : "Monsieur LB, vous êtes le meilleur. Je vous aime." C'est-à-dire bien plus que ce que les mots désignent. Laissons aux jeunes le temps de donner des ailes à leurs pensées ! Les mots, précieux pour communiquer, sont aussi faits pour créer, rêver, dire l'indicible… Guy Coq, philosophe dont on parle peu mais qui dit des choses si humaines, a écrit : "Ne perdons pas de vue que l’enfant nous est supérieur du point de vue de la foi. Il est d’emblée dans l’espérance. Or nous tenons absolument à lui apporter quelque chose au lieu d’être attentif à la profondeur de son langage." N'est-ce pas ce que vous faites vous-même avec les jeunes dont vous vous occupez, frère Alain ?
Quand votre chef d'établissement note à votre propos : "Enseignant humain," elle veut dire : Quelqu'un attentif à ce que disent et ressentent les jeunes... et j'ajoute : tous les cœurs jeunes, quelqu'âge qu'ils aient. Je suis bien d'accord. Il y a longtemps que je vous ai "repéré" comme frère qui sait que les mots sont inférieurs au langage muet de l'âme née de la pénitence. Le langage de l'âme est un moment miraculeux — ce pourquoi même un illettré peut être un grand spirituel — où l'intellect n'est pas constitué, mais déjà dépassé, quelque chose qui a le bonheur de ne pas être normativement délimité. Dès qu'un langage se définit comme précis, sa liberté originelle se rétrécit. Cette liberté première de l'intelligence du cœur (Rév d'Arès 32/5), comme contrepoids de l'intelligence intellectuelle, recèle d'immenses possibilités spirituelles, le fond de ce qu'on peut réaliser de mieux en matière d'amour... et donc de justice et conscience.

12nov16 178C96  
Dans le prolongement de vos éclaircissements : "Ma pénitence puise le Bien comme le chadouf puise l'eau. Une grosse pierre n'est pas même remarquée dans un chaos de rochers, mais liée au balancier du chadouf elle donne vie au puits. La cause de cette vie ? La pesanteur. Ma pénitence a sa pesanteur, elle n'est pas un idée morale, elle est la cause effective du Bien, de l'Eau du Ciel, de l'Eau du Salut, de l'Eau Sainte (Rév d'Arès xLv/17, 19/1, 10/8) ramenés dans le monde. Le quidam bien loin de supposer une force de transfiguration dans la pierre qui pèse, inerte et inutile, qui pèse comme la pénitence pèse sur le pénitent, se dit: Pourquoi ramasser ce gros caillou ? Réponse suprême ; parce qu'il est la cause du changement du monde (28/7)" (Votre réponse 178C87).
Nous avons une base d'enseignement dans l'image du colosse aux pieds d'argiles : Ô roi, tu regardais, et tu voyais une grande statue ; cette statue était immense, et d’une splendeur extraordinaire ; elle était debout devant toi, et son aspect était terrible. La tête de cette statue était d’or pur ; sa poitrine et ses bras étaient d’argent ; son ventre et ses cuisses étaient d’airain ; ses jambes, de fer ; ses pieds, en partie de fer et en partie d’argile. Tu regardais, lorsqu’une pierre se détacha sans le secours d’aucune main, frappa les pieds de fer et d’argile de la statue, et les mit en pièces. Alors le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or, furent brisés ensemble, et devinrent comme la balle qui s’échappe d’une aire en été ; le vent les emporta, et nulle trace n’en fut retrouvée. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la  terre (Daniel 2/31-45). Frédéric M. d'Aquitaine

Réponse :
Vous citez Daniel 2/31-45. Ces versets fameux du livre de Daniel ont une interprétaion traditionnelle. La voici:
La statue décrite dans ce passage représente tous les grands pouvoirs et empires qui se succèdent en ce monde, puissances périssables qui seront, à la fin de temps — appelée le Jour dans La Révélation d'Arès (31/8) — remplacées par le Royaume = la Vie spirituelle. La tête en or fin, c'est Babylone, gros empire dans l'Antiquité. La poitrine en argent, c'est la Perse (les Mèdes). Le ventre et les cuisses de bronze sont les conquêtes d'Alexandre le Grand. Les jambes de fer représentent l'empire romain. Les dix doigts de pied de la statue représentent le déclin final des gouvernements terrestres. La pierre qui détruit la statue et qui se change ensuite en montagne, c'est pour l'Église le Christ revenant en gloire, mais pour nous c'est la Parole accomplie.

13nov16 178C97 
C'est un collègue de travail, qui vous lit régulièrement, je pense, qui m'a orienté sur freesoulblog, maintenant michelpotayblog. Il y a tellement de choses à suivre sur l'Internet il est impossible de suivre de très près un seul site, un seul réseau social, un seul blog. Comment un seul œil branché sur un seul cerveau pourrait-il tout suivre ? Je jette un coup d'œil sur votre blog de temps en temps seulement.
J'ai aussi, l'été dernier, lu rapidement La Révélation d'Arès, que j'ai trouvée dans la boîte-bibliothèque d'un jardin public. Votre livre m'a intéressé. J'en ai reparlé avec mon collègue de bureau, Olivier Q. (vous le connaissez sans doute) et il est d'accord avec moi : même auprès de tous ceux que ce livre intéresse et qui en font leur croyance de base vous ne pouvez pas à vous tout seul, même si vous êtes aidé par un groupe de supporters, éveiller un intérêt assez large pour vos idées dans le public. Je pense que c'est la raison pour laquelle les media et les institutions publiques vous ignorent. Ils ne savent même pas que vous existez.
Olivier est d'accord avec moi : Vous devriez confier à l'Église Catholique le soin de diffuser ce livre et de chapeauter les associations qui se basent sur lui. Même si la catholicité en Europe tend à se réduire et si les églises se ferment fautes de clergé et de fidèles, ils ont encore des moyens que vous n'avez pas. Le groupe Bayard notamment assure un grand nombre d'éditions. Vous ne devriez pas vous braquer contre les instances catholiques. Eux seuls ont actuellement les moyens de vous prendre en charge. La Révélation d'Arès m'a paru n'être qu'une extension modernisante de la foi catholique.
Ceci dit, vous parlez de Trump. Ce monstre de mensonge et de vulgarité. Vous défendez l'horreur... Alors ça, je ne le comprends pas de votre part. Trump c'est tout l'inverse de votre genre mesuré, délicat, soucieux de la vérité. J'espère que l'Administration Fiscale US va lui faire un procès avant son intronisation pour qu'il soit interdit de présidence pour frade fiscale, car en plus d'un menteur c'est un fraudeur. Je suis pour la démocratie et donc complètement contre Trump.
Avec toute ma sympathie.
Gilles d'Ile de France

Réponse :
Je pense, mon frère Gilles, que vous n'avez pas bien lu La Révélation d'Arès et que, par suite, vous n'avez pas noté tous les points sur lesquels elle est en désaccord avec la dogmatique catholique : Désaccord sur l'idée trinitaire que l'Église Romaine se fait de Dieu : Père, fils et saint esprit — le dieu à trois têtes pour étonner les faibles (23/7) — . Désaccord sur la nature de Jésus, Dieu incarné pour l'Église Romaine, mais seulement prophète ou Messager pour La Révélation d'Arès — l'homme Jésus n'est pas Dieu (32/2) —. Désaccord sur le salut : Par la foi et les sacrements selon l'Église Romaine — superstitions (21/1) —, mais par la pénitence selon La Révélation d'Arès, quelle que soit la religion ou l'absence de religion du pénitent. Désaccord sur l'âme, sur le rite, sur Marie, sur le baptême, sur la piété, sur la hiérarchie, etc.
De ce fait, si par impossible l'Église Romaine se chargeait de la diffusion de La Révélation d'Arès, je ne vois pas pourquoi elle le ferait sinon pour donner à cette Parole du Créateur un sens à sa convenance. Bref, je mesure vraiment le risque mortel que courrait ma mission prophétique en abandonnant cette Parole entre les mains du clergé catholique (ou protestant, ou rabbinique, etc.) qui en ferait immanquablement sa propre mission en réinterprétant tout ce qu'elle contient comme il a réinterprété, voilà des siècles déjà, l'Évangile de Jésus.
Je suis peiné de voir que vous n'avez pas mesuré l'immense et glorieuse Lumière que La Révélation d'Arès fait se lever sur le monde.
L'heure en Occident, particulièrement en France, est à l'athéisme, au remplacement de la foi par une morale idéologique. Ce mouvement terriblement déicide et animicide (qui tue l'âme) prend de drôles de noms, on le cache derrière l'adjectif "identitaire" par exemple. Toutes les stupidités tendant à détruire l'idée qu'existe un Créateur et la foi sont prises au sérieux. On est proche du moment où l'on ne pourra plus étudier Pascal ou Chateaubriand à l'école de peur de choquer les convictions... Vous-même ne parlez pas de foi, mais de "croyance", un mot terriblement réducteur. Oh ! je ne suis pas sans être conscient de la décrépitude dans laquelle tombent les croyants en général, sauf les Musulmans, semble-t-il. Je pense que le silence radio qui a fait tomber son voile étouffant sur La Révélation d'Arès et les Pèlerins d'Arès provient non de ce que les media ignorent notre existence mais de ce que la foi n'est plus du tout un sujet qui fait recette, car les gens de radio-télévision sont des sortes d'industriels qui cherchent l'écoute, laquelle fait leur profit, puisque la publicité qui loue des plages d'écran ou de son est pour eux source première de profit. Bref, nous ne sommes pas dans l'air du temps, mais tout changeant tellement vite en ce monde, je crois que des temps vont revenir où nous serons écoutés.
Pour l'heure La Révélation d'Arès nous permet de porter le poids du temps, du péché, de la mort prochaine, elle permet à nos cœur de briller d'amour et d'espérance.
Quant à Trump je m'étonne que quelqu'un qui est comme vous "pour la démocratie" dédaigne à ce point les électeurs qui ont porté à la Présidence des USA cet homme horriblement controversé. En somme, pour vous, la démocratie consiste seulement à élire ceux que vous souhaitez voir élus, mais pas les autres. Ne voyez-vous pas qu'en fait les pouvoirs politiques, intellectuels, économiques et médiatiques en place sont passées comme des aveugles à côté des réalités en oubliant le peuple américain ? Les Américains viennent d’élire un homme décrit comme "monstre de mensonge et de vulgarité... une horreur", mais ne pourriez-vous plutôt tirer les leçons de ce vote ?
Pour moi l’élection présidentielle américaine et le Brexit britannique constituent deux avertissements qui présentent de très fortes similitudes. Au lieu d'honnir le bonhomme Trump, ne pourriez-vous pas vous demander pourquoi Trump ? Efforcez-vous de mieux comprendre pourquoi Trump, car je ne vois pas en quoi l'election de Donal Trump et le Brexit ne seraient pas représentatifs d'un très important malaise social. D'ailleurs, Trump est anti-mondialisation et je vois autour de moi des anti-mondialisation qui sont aussi des anti-Trump. Je ne vous comprends pas, sinon que vous ressentez seulement un profonde antipathie pour cet homme-là sans trop savoir pourquoi, parce que comme "monstre de mensonge" Mme Hillary Clinton n'a rien à envier à son adversaire.
Je suis plutôt heureux que devienne soudain plus visible, plus évident, donc plus exécrable, le fait que les principaux médias américains, européens et français ne sont pas d’information, mais d’opinion politique dominante. Passons sur le fait que les media veulent totalement nous ignorer nous les Pèlerins d'Arès. Bornons-nous aujourd'hui à voir bien en face le fait que les media, dont vous êtes probablement victime, n'ont fait que relayer les bavures de Donald Trump en occultant presque totalement les pans de son discours qui ont touché un certain nombre d’Américains qui se sentent menacés par la montée des inégalités dont est coupable l'establishment politique et économique (les grandes entreprises américaines et Wall Street) dont Hillary Clinton était la représentante.
Les Américains font certainement fausse route de toute façon, parce qu'ils ne voient pas que Trump ou Clinton, ce sera de toute façon de la politique, donc des combines pour favoriser un groupe plutôt qu'un autre. Ils le regretteront tôt ou tard. Mais il me paraît nécessaire d’arrêter de mépriser le nombre majoritaire de personnes qui se sont exprimées lors du Brexit et de l’élection de Trump. Il est nécessaire de les écouter et de s’attaquer enfin à leur problème majeur qui semble la lutte contre tout ce qui continue de faire d'eux les sujet râleurs mais dociles d'un système qui contrôle tout : le travail, la culture, l’ éducation, la santé, etc.
C'est seulement dans des petites unités humaines indépendantes que la justice et la conscience pourront de développer avec bonheur.

14nov16 178C98 
Vous dites assez fréquemment dans ce blog que votre mission publique est très difficile.
C'est une vérité qui vaut pour tout le monde, pas seulement pour les apôtres de La Révélation d'Arès.
Presque plus personne n'écoute et je pense au bruit dont parle La Révélation d'Arès [ii/7-13, vii/4-16, xi/4-6, etc.], parce que dans ce vacarme que peut-on entendre ?
Comment se fait-il qu’on ne s’entend plus ? Non dans la crise, mais parmi les crises, que traversent nos démocraties, il y a la crise de la parole publique. “Notre parole est devenue une langue morte”, a dit Manuel Valls à l’Assemblée nationale ! La parole est devenue un bruit, un vacarme qui déplaît aux oreilles.
On parle trop partout et tout le temps (écoutez la radio, c'est insupportable !), tout se dit, tout se vaut, tout glisse et s’oublie. Dans ce bruit celui qui gagne n'est pas celui qui dit la vérité ou qui parle raisonnablement, mais c'est celui qui parle le plus fort ou le dernier. La parole disperse mais rassemble peu et je ne suis pas étonné que ceux qui vous écoutent "ne s'engagent pas". Il a été fait des jeux d'imitation des grands présentateurs de télévision par des enfants : C'est supéfiant, on s'y croirait. Les enfants n'ont pas conscience de ce qu'ils disent, mais ils le disent parfaitement comme les grands présentateurs.
Cette parole publique devenue charabia, cette dispersion de ce qu'on dit, chacun de nous, ce sont d'abord les grands médias qui en sont la cause, bien sûr. Mais aussi l’anonyme qui râle, qui moque ou qui hait sur Twitter ou Facebook, tous ceux qui relaient à tous leurs amis des eMails diffamatoires sans en avoir vérifié le bien fondé, l’homme politique qui confond propos privés et parole publique (Avez-vous lu "Un président ne devrait pas dire ça"?).
Alors sur la nouvelle place publique décentralisée, le journaliste comme votre missionnaire de La Révélation d'Arès ont beau s'efforcer de rester dans la vérité, ils sont condamnés à ne pas être écoutés. Le métier n’a jamais été aussi difficile (je suis journaliste): Comment faire un métier de conscience à l'adresse d'un public qui se robotise ? Un métier de réflexion dans un monde qui ne réfléchit plus ? Un métier d’investigation poussée dans un monde où tout est relatif ? Pour toutes ces raisons et pour d'autres on n’a jamais eu autant besoin de gens qui disent la vérité pourtant.
Ces lignes viennent d'être refusées par mon Rédacteur en Chef. Alors, je les propose comme commentaire dans votre blog en les adaptant à votre problème particulier.
Je trouve que c'est de ma part un geste de justice et conscience et j'espère que vous l'accepterez comme ça.
Je profite de ce moment pour ajouter céci : Vous avez dit dans une réponse que les grands medias n'étaient plus des agents d'information et s'étaient transformés en agents de propagande. Ce n'est pas complètement vrai. Il y a autre chose qu'il faut savoir : Certains grands médias américains, contrairement à ce que l'on croit, ont cherché à comprendre le phénomène Trump. Ils ont rencontré des "oubliés de la croissance", mais où ? Dans la rue, à la sortie des usines, chez eux ? Non. Les journalistes américains s’informent sur les réseaux sociaux... et c'est catastrophique, car il est faux que les réseaux sociaux reflètent la société. Une quantité énorme de gens ne lisent jamais, ne s'expriment jamais sur les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux ne sont pas des miroirs de la société, surtout pas de la société électrice.
Il faut aussi savoir que, Facebook en tête, les réseaux sociaux fonctionnent avec des algorithmes qui faussent tout. De ce fait, les réseaux sociaux sont devenus le terrain d'expression "professionnel" de mécontents, voire de conspira­tionnistes et de terroristes, qui savent très bien s'en servir et qui donnent l'illusion qu'ils reflètent une part importante de l'opinion, mais c'est faux. Un solitaire habile peut donner l'illusion qu'il est une armée. Un réseau social très fréquenté pendant la campagne Trump/Clinton a été Fox News, mais Fox News, c'est quant à lui vraiment un outil de propagande. Trump est aussi le produit des médias de divertissement, une star de téléréalité. Son public l’a fait gagner, a dit le journaliste américain et chercheur à l’Insead Mark ­Hunter.
Ceci dit, l'élection présidentielle aux USA pose aussi, et là vous avez raison, la question de la qualité de l’information. Certains grands médias US (pas tous) ont cessé de jouer leur rôle d’informateur. Ils ont par exemple relayé des déclarations de ­Donald Trump comme celle d’un mur à la frontière mexicaine payé par le Mexique sans chercher les détails de ce projet. Ils ont fait ainsi passé Trump pour un farfelu qu'il n'est pas et curieusement ça a plu à une certaine catégorie d'électeurs.
Les Américains ont été très mal informés, inondés de bêtises. Est aussi en cause la concentration des médias sous la houlette de seulement quelques propriétaires et la quête de rentabilité par ces mêmes propriétaires. Cela a décimé la profession : 30 à 40 % de journalistes de moins aux USA en vingt ans. Trump, qui déteste les medias, et qui n'a pas tout à fait tort, a ciblé le fait que les journaux représentaient la caste au pouvoir. Il a démontré leur très faible crédibilité et il a ainsi révélé une véritable crise du journalisme, une profession déjà très discréditée dans le public aujourd'hui. Dans ce sens, je pense que Trump est une sorte de bénédiction pour les journalistes dont il va probablement restaurer la profession.
H.V.

Réponse :
Merci, mon frère ou ma sœur, pour ce commentaire. Vous nous confirmez ce que nous constatons déjà depuis longtemps, à savoir que les gens nous écoutent souvent, mais comme vous dites, "tout se dit, tout se vaut, tout glisse et s’oublie" et ils oublient ce qu'on leur a dit dans la minute qui suit la rencontre. Voilà bien pourquoi nous sommes comme La Révélation d'Arès : Sans illusion ! Nous ne cherchons pas à convertir, mais nous cherchons les rares épis mûrs. Nous savons que ce sont ceux-ci rassemblées en petit reste (Rév d'Arès 24/1) qui seront le fer de lance du changement du monde.
Comme tout à la fois vous êtes journaliste et vous nous montrez de la sympathie, je me dis que vous pourriez écrire un article vrai sur La Révélation d'Arès et le mouvement des Pèlerins d'Arès. "Mais, allez-vous me répondre, l'article sera lui aussi refusé par mon Rédacteur en Chef."
On en arrive ainsi à ce que vous nous dites à propos des medias et de Trump. Il y a, de toute façon, toujours, une fin à tout. Même les empires les plus forts et prestigieux comme l'Empire Romain ont disparu. L'empire des media commence sa disparition et ce n'est pas plus mal. Je pense que La Révélation d'Arès y est pour quelque chose. Comme le christianisme contribua à faire disparaître l'Empire Romain, La Révélation d'Arès contribue à faire disparaître les media. Ainsi le Créateur manifeste-t-Il indirectement sa Puissance. Les media ont boudé la Parole de Dieu donnée à Arès et les media et leur clergé: les journalistes, commencent à disparaître. En faisant silence sur ce qui est sûrement l'Événement le plus important de l'Histoire des hommes au XXème siècle: La Révélation d'Arès, les medias commencent à subir le choc en retour : ils vont dans la forme qui a été la leur jusqu'à présent devenir eux aussi silence, car faute d'auditeurs ou de lecteurs ceux qui parlent, qui éditent, qui possèdent les moyens de diffusion, vont être, malgré leur énorme bruit, réduits peu à peu au silence. Quelque chose va les remplacer peu à peu, parce que le monde ne peut se passer d'information, mais quoi ? Je ne sais pas. Je suis prophète, mais ni fakir ni devin. Oh ! On trouvera toujours des gens acharnés à fabriquer les opinions. Les politiques pour commencer, jusqu'à ce qu'eux aussi deviennent des dandys, des néants. Car je poursuis et je pense qu'après moi mes frères et sœurs poursuivront le projet des petites unités indépendantes dont celles qui nous intéresseront le plus, les petites unités indépendantes pénitentes.
Avant de clore, je note votre question : "Avez-vous lu "Un président ne devrait pas dire ça ?" et je répond : Non, je ne l'ai pas lu. Ça ne m'intéresse pas.

14nov16 178C99
La Justice suppose l’amour évangélique entre tous les humains : Tu aimeras ton prochain comme toi même.
Une telle société [de justice] ne se crée qu’avec l’aide du Créateur, si proche d’eux qu’ils peuvent ne pas Le voir [Rév d'Arès 1/11] — Tu aimeras le seigneur ton dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit [Chéma Israël, Deutéronome 6/5].
Néanmoins, cet amour évangélique ne peut se réduire à l’observance d’une morale. Or, il me semble que je n’en suis encore qu'à ce point-là et qu’au fond je n’aime pas beaucoup les autres parce que je ne m’aime pas beaucoup : non pas dans un sens narcissique, mais dans celui de suivre les inclinations profondes de mon cœur.
Cela fait longtemps qu’elles frappent à la porte et je vous suis reconnaissant ainsi qu’envers tous les autres pélerins pour tout ce que vous faites pour porter à notre connaissance La Révélation d'Arès. Un livre à portée de main et d’autres personnes sur les sentiers chevriers [Rév d'Arès 25/5]. Cela peut aider pour passer les périodes de doute et d’indécision au milieu de son propre vacarme intérieur pour retrouver le chemin au delà du vacarme de nos péchés.
Laurent (ou Stéphane L ?) de Lille

Réponse :
Merci, mon frère, pour votre commentaire, qui fait preuve de votre grande humilité.
Vous me dites que vous "n'aimez pas beaucoup... dans le sens de suivre les inclinations profondes de votre cœur," mais l'amour évangélique, mon frère, ne consiste pas à aimer selon les inclination du cœur, mais consiste à aimer par devoir, c'est-à-dire même si les hommes auxquels vous donnez votre amour ne vous attirent pas ou même s'ils vous dégoûtent.
Le "vacarme intérieur" ? Chacun connaît ce "vacarme" au fond de lui et vous avez bien raison de dire que malgré ce vacarme intérieur il nous faut retrouver son "chemin au delà du vacarme de nos péchés."
Mon vacarme intérieur... Je pense, sur l'instant, au pauvre soldat blessé au ventre, dont tout l'intérieur : estomac, foi, intestins, pendaient au dehors, soudainement exposés à l'air. Malaparte, qui était présent, l'a raconté. Le sergent dit : "Il faut le transporter à l'hôpital." Malaparte s'y oppose : "L'hôpital est très loin. Le transport en jeep va horriblement faire souffrir ce pauvre soldat est fichu de toute façon. Laissons-le mourir en paix." Le soldat meurt et le sergent donne à Malaparte un grand coup de poing : "Salaud ! C'est de ta faute s'il est mort comme un chien." Un médecin militaire arrive, voit le soldat mort, serre la main de Malaparte : "Je vous dis merci au nom de sa mère." Qui a eu tort ? Qui a eu raison ? Le sergent? Le médecin militaire ? On n'en saura jamais rien, parce que face aux faits ultimes on ne sait jamais rien. De même, mon vacarme intérieur, qu'est-ce qui peut le calmer ? Qu'est-ce qui peut l'intensifier ? On est là devant un mystère à peu près absolu. Nous sommes des nains, des rien du tout, des ignares, face au Géant de la Vérité. Alors, mon frère, ne vous fustigez pas, ne vous considérez pas comme quantité négligeable ! Vous nous valez. Poursuivez avec le volonté d'être un pénitent et quel que soit le niveau que vous atteindrez c'est votre volonté de dépassement — quel que soit ce dépassement, petit ou grand — qui vous justifiera, mais non des sentiments mesurables.

14nov16 178C100 
Il y a quelques jours j'ai missionné un jeune homme de 30 ans qui m'avait exprimé pendant toute la soirée son ras-le-bol du politiquement correct et m'avait notamment parlé de Trump. L'ayant écouté quelques heures durant, je lui ai alors conseillé de lire La Révélation d'Arès et je lui en ai parlé brièvement. Brièvement seulement car ce jeune homme — comme beaucoup d'hommes — m'a vite coupée pour me poser des questions on ne peut plus politiquement correct (Donnez-vous de l'argent ? Qu'en dit le Vatican ?). Au final, aucun dialogue n'a été possible, car nous en sommes restés à l'intellect et n'avons pas pu avoir de discussion spirituelle ou au moins un peu plus élevée que le plancher des vaches.
Je trouve aujourd'hui difficile de missionner les jeunes, car je ne sens pas de colère dans ma génération, ou très peu. Au contraire, je vois un esprit de conformisme qui pourrait m'inquiéter, mais dont je pense qu'il n'est que passager. Une des chansons les plus belles de John Lydon et à mon sens une des plus belles du punk est Rise (en français : s'élever). Entre les riffs de guitare et de la batterie endiablée, monte une phrase fondatrice à mon sens : "Anger is an energy" (en français : La colère est une énergie). Au même titre que l'énergie atomique : nous pouvons en faire la pire des armes comme la meilleure source d'énergie propre. Je suis loin d'être physicienne ou ingénieure mais je le sens dans mon âme : la colère est une énergie. En tout cas, la colère a été et est toujours mon énergie.
On m'a souvent reproché d'être fâchée contre le monde entier. Mais voyons ! Il faut être fou pour être en paix avec ce monde ! Il faut être en paix avec nos prochains, nos frères et soeurs, mais franchement, ce monde, ce système avec ses dogmes, ses hiérarchies, sa violence, il est sain d'être en colère contre lui. Même dans nos pays riches et plein de lois égalitaires, les humains continuent à se violer, à se mentir, à se blesser, à s’entre- tuer physiquement comme spirituellement.
Quand le jeune John Lydon chantait plus jeune "God Save The Queen", ce n'était pas une attaque directe à la personne de la reine Elizabeth II, mais un cri de colère balancé au système absurde et au monde plan-plan qui nous réduit "à être des abrutis, des bombes H potentielles" (God Save The Queen, album Never Mind The Bollocks).
Dans Le Livre [Seconde partie de La Révélation d'Arès], Dieu nous offre un verset magnifique et qui rappelle un peu cette colère que nous avons contre le monde : Les héros quittent la fête de mort, la fête des hères, des hères [xxxv/5]. Être en colère est la réaction la plus saine que nous devons avoir face au péché. Que cette colère nous pousse à la pénitence et à la moisson de pénitents ! Qu'elle soit notre énergie, qu'elle nous exhorte à la justice, au bien, à l'intelligence du coeur !
Merci Frère Michel pour cette superbe entrée, pour votre récent passage à Paris, pour votre mission dont j'ose espère qu'un jour nous l'égalerons en terme de prophétisme (même si nous ne serons jamais le Prophète).
Je laisse ici aux curieux la chanson Rise de John Lydon :
https://www.youtube.com/watch?v=vT43Nwo1Dx4
Alexandra P. d'Ile de France

Réponse :
Non, ma sœur Alexandra, il ne faut pas se mettre en colère. La colère crée une agitation intérieure qui hypothèque la nécessité et la possibilité de faire la paix avec tout le monde. La paix est une des condition de la pénitence.
Ma prochaine entrée #179 en préparation va d'ailleurs évoquer ce thème.
Contrairement à ce que vous pensez et même si, comme vous le faites remarquer, "les humains continuent à se violer, à se mentir, à se blesser, à s’entretuer physiquement comme spirituellement", la colère n'est pas le moteur de notre lutte contre ce monde de péché. Le moteur de notre lutte contre ce monde de péché est l'inverse de la colère : l'amour et le pardon. La colère est malheureusement un des moteurs principaux de la vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9).
Entendez-vous par colère désapprobation ? Si c'est le cas, vous faites fausse route. La désapprobation n'est pas colère. Tancer, admonester, semoncer, gourmander, chapitrer, réprimander, blâmer, etc. sont des actes verbaux de colère, mais ils n'ont qu'un très faible effet sur ceux qu'on tance, admoneste, semonce, gourmande, chapitre, réprimande, blâme, etc. C'est en leur montrant l'exemple de la paix intérieure, de l'amour qu'on leur porte, qu'on a quelque chance de leur faire découvrir que l'amour est plus fort que la colère.
Jeune, j'étais coléreux. C'était dans ma nature et il m'a fallu beaucoup de pénitence pour faire disparaître de mon caractère ce mauvais trait. Quand nous étions jeunes mariés, sœur Christiane et moi, il m'arriva d'être en colère contre elle. Ça ne servit à rien. Je pus lui apprendre beaucoup de choses avec amour et paix, mais je ne crois pas que je lui appris grand chose par la colère. J'ai toujours regretté de m'être emporté contre elle et il m'arrive de me réveiller la nuit dans l'angoisse, étreint par l'immense regret d'avoir été dur envers elle ; je porte cela comme le fardeau d'une faute impardonnable, bien que sœur Christiane m'ait pardonné depuis très longtemps. La colère non seulement ne sert à rien, mais est pour le moins une source d'irritation, d'incom­préhension, bref d'obscurité.
Vous allez me dire : Ah mais ! Le comportement de sœur Christiane n'avait rien à voir avec le fait de "violer, mentir,  blesser, tuer physiquement comme spirituellement" et vous aviez parfaitement tort de vous mettre en colère contre elle. Je ne crois pas que se mettre en colère contre "les humains (qui) continuent à se violer, à se mentir, à se blesser, à s’entretuer physiquement comme spirituellement" soit plus justifié. La raison en est simple : Vous ne savez rien de l'irrésistibilité du viol, du mensonge, du meurtre chez les violeur, menteurs et assassins. Gandhi disait avec sagesse : "Je suis frère de tous les assassins, puisque si je n'ai jamais tué, c'est que je ne me suis jamais trouvé dans des circonstances qui poussent à tuer." La colère mène au reproche et comment reprocher à quelqu'un de violer si l'on n'a jamais soi-même subi l'impulsion irrésistible du sexe ? L'irrésistible peur-panique de perdre ses acquis qui fait mentir pour les conserver ? Le sauvage appel et irrésistible au meurtre ?
François d'Assise, le jars (Rév d'Arès xxxvi/3), était tout amour, jamais en colère, et, quoiqu'il réprouvât les princes du culte religieux et leurs prêtres, dont il ne voulut jamais faire partie, exerça par son amour une influence considérable qui d'ailleurs n'a jamais tari — à preuve le nom de François qu'a pris le présent pape —. Girolamo (Jérôme) Savonarole, lui, quoiqu'également moine, fut au contraire un homme en colère, qui toute sa vie dirigea sa colère contre la corruption morale du clergé catholique et la Curie romaine, qu’il décrivit comme une "putain fière et menteuse", mais non seulement il n'exerça, à cause de ssa colère, aucune influence contre ceux qui ruinaient la foi, mais il finit sur le bûcher. Croyez-moi, la colère est mauvaise conseillère.
Pourquoi la colère n'a-t-elle pas les résultats que recherchent les coléreux ? Parce qu'elle n'est pas que désapprobation, elle est théâtrale. En cela le côté... disons esthétique de la colère est si fort, même s'il échappe à la conscience du coléreux, que ceux qui la subissent l'exclut spontanément des actes sincères et constructifs. Dans la colère on ne sait pas où est le Bien et où est le Mal, parce que la colère est en soi un Mal.
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XXxxxXX 178CXX
Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xxx.
Signature.

Réponse :
Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xxx.